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DICTIONNAIBE
BEARNAIS
ANCIEN ET MQDERNE
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DICTIONNAIRE
BfiARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
PAR
V. LESPY ET P. RAYMOND
» V^tu^o ^^^ patois. . . peut ^clairer
I^bistoire des aulres idiomes neo-latins. »
J.-J. AMPERE.
TOME PREMIER
MONTPELLIER
IMPRIMBRIE CENTRALS DU MIDI
(HAliELIN FRERES)
1887
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AU PAYS DE BEARN
Lu de souns hilhotz
Qui laymen lou mey.
V. LliSPY.
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AVERTISSEMENT
I
J'avais commence le DictionnsLire b^amais ancien et modeme
avec la coUaboration de mon excellent ami, feu Paul Raymond.
Priv6, depuis prfes de dix ans, du secours et de Taide que je trou-
Tais dans son grand savbir, j'ai continue laborieusement Poeuvre
airjourd'hui tennin^e. EUe devait 6tre notre oeuvre commune ; je
la public sign6e de nos deux noms.
En 1876, ce qui se rapporte k la leltre A 6tait achev6. Nous
adressftmes cette partie de notre travail i M. le Ministre de l*In-
straction publique, en le priant de vouloir bien la soumettre k
Texamen du Comit4 des travaux historiques (Section d'histoire et
de philologie). Le rapport suivant de M. Paul Meyer fut public
dans la Revue des SociiUs savantes, t. iv, p. 141 :
« M. Paul Raymond, archiviste du d^partement des Basses-
Pyr^ntes, et M. Lespy , I'auteur d'une Grammaire b^amaise jus-
tement appr6ci6e des savants, ont entrepris la composition d'un
Uictionnaire biamais ancien etmoderne. D^sireux de donner k
leur travail toutes les ameliorations dont il est susceptible (ce sent
les expressions mfimes de leur lettre d'envoi), ils ont adress6 au
ministftre la lettre A de ce Dictionnaire, appelant sur ce specimen
les observations du Comity.
» J'ai examine avec soin cette premifere lettre, qui ne laisse pas
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VI
d'etre un morceau fort 6tendu,et j'ai rapports de cette lecture
Timpression la plus favorable. Le Dictionnaire b4arnais est bien
ce que doit 6tre un ouvrage de ce genre. Ce n'est pas , comme
trop souvent, un pr6texte k des rech^rches aventur6es sur T^ty-
mologie des mots et leur histoire. Les sens des mots m'ont paru
convenablement classes, les explications sont pr6cises et exactes.
Les exemples arrivent k propos , en nombre suffisant et sans
exc6s.
» La notation des sons est une des difficult^s les plus grandes
que pr6sente toute 6tude d'un patois. A prendre les choses dans
leur rigoureuse exactitude, il faut mfime dire que cette difBcult6
ne pent jamais 6tre surmont^e ; car nos vingt-cinq lettres etleurs
combinaisons , employees par un Fran§ais, ne peuvent servir k
exprimer clairement que les sons existant en frangais. D6s qu'on
cherche k les appliquer k des sons qui nous manquent, on s'im-
ppse Tobligation de cr^er tout un syst6me, et Ton s'aperQoit qu'il
est malais^ d'6tablir clairement aux yeux du lecteur la valeur de
chaque lettre. Pour le b6arnais, une circonstance heureuse r^duit
notablement la difficult^. Get idiome n'a pas, sans doute, une
orthographe arrfet^e , qui est la propri6t6 exclusive des langues
ay ant une existence officielle ; mais il a du moins des traditions
orthographiques , puisque, k la difference de tous les patois de
notre pays, il n'a pas cess6 d'etre 6crit depuis le xiii* sidcle jus-
qu'^ notre 6poque. Le lexicographe n'a done qvCk se conformer k
ces traditions orthographiques, sauf k les r^gulariser et k leur
iairesubir les faibles modifications qu'exigeP^tatactuel de Tidiome,
etat qui ne peut avoir 6prouv6 depuis le dernier si6cle de bien
notables alterations. C*est ce que MM. Lespy et Raymond m'ont
paru avoir fait, ayant du reste soin de distinguer nettement aux
yeux les mots ou formes recueillis dans les textes, d*avec ceux
ou celles qu'a fournis Tusage contemporain.
» En somme, il ne m'a pas paru qu'il y eiit aucune critique g6*
n^rale de quelque importance k presenter aux auteurs du Diction-
naire besLvnais. Sur nombre de points isol6s, on pourrait propo-
ser de petites modifications : ici un autre classement des sens; \k
une nouvelle interpretation ; ailleurs indiquer un rapprochement,
ou au conirairo dosapprouver la citation d'un livre ou d'una opi-
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YII
nioD saius valeur. Ce son! Ik des details qui m'ont sugg^r^ un
assez grand nomhre de remarques, dont il me parait d*autant plus
inutile d'entretenir le Comity,, que Fouvrage auquel elles se rap-
portent est encore in6dit et mfime en voie de correction. Je joins
done ces remarques au sp^cimei^ qui devra 6tre renvoy6 par les
soins du minist^re ^ MM. Lespy et Raymond. »
La lettre A, corrig^e conform^ment aux indications de M. Paul
Meyer, ce maltre si auloris6, a servi de type pour la redaction de
lout le reste du Dictionnaire biamais ancien et modei^ne.
II
Avant nous, d'autres avaient aussi entrepris de r6unir en corps
d'ouvrage les mots de notre idiome. MM. Hatoulet etPicot avaient
rassembl6 des mat6riaux pour la composition d'un Dictionnaire
b^amais.
II reste de M. Picot, avou6, un Vocabulaire manuscrit, dont la
Preface fut imprim6e dans le Bulletin de la Society des sciences^
lettres et arts de Pau, ann^e 1842. Dans cette Preface et dans ce
Kocabuiaire, que Tun des fils de.M. Picot nous a tr6s-obligeam-
ment communique, on trouve les qualit^s qui distinguaient Tesprit
de Tauteur et la mesure de la connaissance qu'il avait de notre
idiome.
M. Hatoulet, ancien avou6, biblioth^caire de la ville de Pau de
1848 i 1865, avait pr6par6 un Vocabulaire du vieux langage b^ar-
nais. Apr6s son d6c6s (oct. 1868), ce vocabulaire ms. fut adress6 k
lamairie; on demandait^ notre municipality d'en faire Tacquisition
pour la biblioth^que de la ville. Le travail de M. Hatoulet fut sou-
mis k Texamen d*une commission nomm^e par M. le Maire. Elle
6tait compos6e de MM. Manescau, Paul Raymond et V. Lespy. —
M. Manescau, ancien maire, en fut le president, et P. Raymond,
le rapporteur.—' Le « Vocabulaire du vieux langage b^amais » fut
examine avec le soin le plus attentif. Sur Tavis 6mis par la commis-
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VIII
sion,conform6mentaux conclusions du rapport que Paul Raymond
avait tr6s-bien motive, la municipality n'accueillit point la demande
qui lui avait 6t6 faite. Le manuscrit fut rendu it M"* V* Hatoulet.
8*il existe encore, on ignore oCi Ton pourrait le trouver.
MM. Picot et Hatoulet m^ritent qu'on leur soit reconnaissant de
cequ'ils essayferent de faire, de ce qu'ils firent en rassemblant des
mots de notre idiome. Mais, sachant ce qu'est le Kocabulaire de
de Tun et ce qu'^tait le Voc&bulaire de Tautre, on est en droit d'a-
jouter que MM, Hatoulet et Picot n*avaient pas la notion exacte de
ce que doit 6tre un travail de lexicographie, et que, par Tinsuffi-
sance des ^l^ments dont ils disposaient^ ils ne connurent point des
milliers de mots quMl y avait k recueillir pour la composition d'un
Dictionnaire bi&mais ancien et moderne.
HI
Comme Ta dit M. Paul Meyer, notre ouvrage « n'est pas un pr6-
texte k des recherches aventur^es sur F^tymologie des mots et
leur histoire. » — Nous ne pouvions suivre, dans des « fanlaisies
philologiques », les imitateurs de Manage, qui tirait le mot rat du
latin miis, pr^tendant qu'on avait dft dire d'abord mus, puis mU"
ratus, puis ratus, enfin rat*. — Les etymologies que le latin nous
aurait fournies sont trop g6n6ralement connues pour que nous eus-
sions k les reproduire toutes dans notre travail. II n*en a 6t6 rappel^
qu'un certain nombre, en y ajoutant celles qui servent k montrer
par quelles transformations nos mots sont venus du latin. Quant au
grec, c'est k peine s'il en est question, mais pour nier plutdt que
pour affirmer ce que d*autres ont dit k ce sujet.
II fut un temps oil Ton assignait une origine grecque k un tr6s-
grand nombre de nos vocables. Au commencement de ce si6cle, un
m^decin distingu6, homme tr6s-instruit, le docteur J. Bergeret,
6crivait : « Uras, nom b^amais de Tavoine foUette, paralt venir
du mot grec ou7'a, qui signifie queue ; sans doute k cause de ses
* A. Brachet, Diet, ^tymologique de la langue Jran^ise, p. xii; Paris, J. Hetz«l.
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IX
longues ariste^s. i) II ajoutait: « Nous avons dans notice idiome une
infinite de mots terminus en os, en a, en ein, dont les uns sont pu-
rement grecs et les autres d^riv6s dti grec : G4los signifle ris; An-
go8, vase ; Lagos^ li6vre ; Larunx, gorge ; Auga^ pour Auge, vive
lumi^re. Euros vient 6videmment de boros, vorace; Bournos, de
bounos, colline ; Nay^ de naiein, habiter, ou de neo, je nage, ou jd
file; Monein, de monoein, r6duire k un ou laisser seal ; P4qu, de
patio, je cesse d*agir, sans doute parce que les premiers qui se
fix^rent h Pau 6taient las de mener une vie errante. Cette multi-
tude de noms grecs et la facility av^c laquelle on peuttraduire cette
langue en b^arnais semblent prouver que les Grecs ont 6t6 les
premiers habitants de cette contr6e ; qu'ils entrdrent dans TOc^an
par le d^troit de Gibraltar, et qu'ils rangferent la c6te d'Espagne
jasqu'& Bayonne. Le nom de cette dernifere ville indique tr6s-
clairement le passage de la colonie dans cet endroit, soit qu'on le
fasse venir de 6aino, je marche, soit qu'on le tire de baion (herma),
petite rade ou petit port*. »
En signalant chez nous des etymologies si 6tranges, le docteur
J. Bergeret ne faisait qu'imiter ce qui se pratiquait ailleurs depuis
longtemps. Onne savaitpas, ou Ton avait oubli4 que « les Gallo-
Romains et les Grecs ne furent jamais en contact '. » Usant de
proc^^s absurdes, on s'attachait k montrer qu'il y avait du grec,
beaucoup de grec, par filiation directe, dans Tensemble des mots
appartenant aux langues romane, «aux idiomes n6o-latins. Pour
rfen citer qu'un exemple : Tabb^ de Sauvages {Dictionnaire Ian-
guedocien-frangais) imaginait que le verbe ocaXeS/, appeler, se trou-
vait dans trascalan, qui est le nom languedocien du mille-pertuis.
— Voy. Diotionnaire b4arnai$f t. ii, p. 339.
Bien que la science ait fait justice de pareilles « aberrations Eru-
dites », des hommes de savoir, attard^s ouobstin^s, y pers6v6rent
« J. Bergeret, Flar$ des Bas$e$'PyrSfhie$, 1. 1, p. 84; Pau, impr. de P. Veronese,
an XI de la R^ublique.— La graphic dea origines grecqaes, ci-deasua, est ceUe de
Bergeret — Pour les noms de lieux en os (GSlos, Lagos, etc.), voy. Grammairebiar-
mMUe, 2« ^t, p. 184-94 (Toponymie du B^arn).
' « La aeale ?Ule qui eilt pu nous mettre en rapport aveo Tidiome grec, MarseiUe ,
colonie phoc^eune, fut de bonne heure absorbee par les Romains, etle greo originaire
7 c^da vite la place au latin. » A. Brachet, Diet Hymologique, p. XLii.
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encore aujourd*hui; ce sont les p6cheurs endurcis de la philologie.
On regrette d* avoir k designer parmi eux Tauteur du Dictionnaire
patois-frangais de lAveyron : il rapproche le mot « tufo (hure, —
huppe), de tu^o;, fiert6, orgueil, parce que, dit-il, Torgueii apparalt
dans r^l^vation de la t6te, le redressement des oreilles, des poils,
des plumes, etc. » — Voy. « Touffe », Littr6, Diet. ; A. Brachet,
Diet. 4tymologique.
IV
Dans le Dictionnaire bdairnaia ancien et moderne, on trouvera,
k la suite de plusieurs de nos vocables, des mots Catalans, espa-
gnols, portugais, languedociens, etc.: — Cajcau, cachau (catalgn,
caixal), grosse dent; flaunhac, flaugnac (espagnol, falagiXefio)^
doux, caressant; mane, (portugais, maninho)^ inf^cond, sterile,
parlant des femelles ; triscayran (languedocien, fra^caian ou tres-
colan), mille-pertuis ; talaraque (espagnol, feJarafia), toile d'arai-
gn^e;a6amba (italien, avvampkre), s'enflammer, brCder; poudre,
poutre (espagnol, podraj ancien frangais, poultre), pouliche *. — II
ne faut voir 1^, dans la tr6s-grande g6n(5ralit6 des cas, rien qui ait
trait M'6tymologie. Parces rapprochements, nous navons voulu,
le plus souvent, qu'indiquer des comparaisons k faire. S'il y a des
ressemblances entrenos mots etceux d'autres idiomes, c'est quails
ont une origine commune ; ce n'est point parce qu'ils precedent les
uns des autres. En d'autres termes, tel mot b^arnais, gascon, ne
provient pas plus de son similaire Catalan, par exemple, que celui-
ci ne tire son origine deson similaire b^amais, gascon.
J*avais dit (Grammaire bearnaise, 2* 6dit., p. i) que Tidiome
b^arnais est « un dialecte de la langue d'oc. » D'apr^s ce qui a 6t6
* Bas-latin, puletra, poledra (voy. Littr^, Diet. , au mot « Poutre »), et non « pul-
letrum », poulain, qui est, par erreur, dans le Diet biamais, t. n, p. 178. — Dans
D.-c, on trouve « puUitrus», poulain.
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XI
icrit dans ces demiers temps, le b^arnais serait « un dialecte de
la langue gasconne », probablement le gascon pur^ vers les mort"
tagnes, dont il est parl6 dans les Essais: <f II y abien, an dessus
de nous, vers les montaignes, vn Gascon pur, que ie treuue singu-
lierement beau, et desirerois le sgauoir; car c'est un langage bref,
si^ifiant et press6, et, a la v6rit6, vn langage masle et militaire
plus que nul autre que i'entende *. » — On avait pr^tendu aussi
qu'Henri rv 6tait Gascon ; mais, dans Thistoire, il est et restera
toujours le B4amais. — Va done pour notre idiome « dialecte du
gascon. » D*autant mieux qu'en faisant du b^arnais un « cadet de
Gascogne » , on ne Ta point d^sh^rit^; on lui a assign^ Tune des
meilleures parts du domaine patrimonial. <c Le domaine gascon, dit
M. Lucbaire, embrasse cette partie de la Prance nettement d6ter-
min^e qui est comprise entre le cours de la Garonne, les Pyr^n6es
et l*0c6an... Le b^arnais est le type de tons les patois qui se par-
lent dans la partie sud-ouest du domaine gascon : k ce dialecte
sont unis en effet, par des liens 6vidents, ceux des Landes et du
Bigorre. » {Etudes sur les idiomes pyr4n4en8y pp. 194 et 2r49.)
Dansun autre de sesouvrages, M. Lucbaire ajoute que les idiomes
Gascons doivent « se ramener k deux types principaux; celui de la
region du sud-ouest ou bdarnais, appellation justifi^e par la richesse
el Fimportance de la litt^rature du B6arn, et celui de la region de
I est ou armagnac. » Voy. Recueil de textes de Vancien dialecte
gsiscon, p. XIV. Sous reserve de ces explications, le b^arnais pent
^treconsid6r6 comme c un dialecte du gascon )»; k ce titre, iln'est
pliis qu'un cc sous-dialecte de la langue d oc. »
VI
En recueillant les mots que le Dictionnaire Marnais ancien et
rnodeme devait contenir, je ne pouvais laisser de c6t6 ceux qui
ne sont n6tres qu'i moiti6. Par ses parties extremes, le B6arn
* Montaigne, Essais, n, 17; (Texte original de 1580.,., publiepar MM. Dezei-
ineria et Barckhausen ; Bordeaux, F^ret, 18 2J>.— On lit dans le mtoe texte : « Le
Baron de Caapene, en Chalosse, et moy, auons en commun le droit de patronage
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XII
touche aux pays de Bigorre et d'Armagaac,- k la Cbalo89e» aux
Landes, k la Basse-Navarre, h la Soule; il est tout pr6s du La^
bourd. De Ik, sur noa confius, des melanges de vocables, des va-
riautes de mots, oil il y avait k prendre, puisque tout cela est en
usage chez nous, tout pr6s de nos voisins. Cost ce que j'ai fait,
ayant soin d'indiquer la provenance de ce qui ne nous appartient
pas en propre.
Dansle lexique du B^arn mfime, j'ai dd noterplu^ d'une parti-
cularity. Tel mot est de la plaine, tel autre de la montagne. Les
valines d'Aspe , de Bareious et d'Ossau, dans Tarrondissement
d'Oloron, ont des mots et des formes de mots qui sent propres k
chacune d'elles, sans qu'il soit absolument exact de dire comme
Tb^ophile de Bordeu, vers 1750, que le langage d'Aspe est stran-
ger pour un Ossalois*. La prononciation de certains vocables n'est
pas, dans Tarrondissement d'Orthez, la m6me que dans Tarron-
dissementde Pau. Ici et Ik, elle diff6re quelqqefois de canton k
canton limitrophes. Un m6me objet n'a pas le mfime nom dans
deux communes qui se touchent. Ces particularit6s ont 6t6 mar-
quees dans le Dictionnaire par les indications que foumissent les
noms de valines, de cantons, de localit^s (villages et villes), mis
entre parentheses k la suite des vocables. Mais je dois falre re-
marquer qu'en assignant k tel mot tel lieu d'origine, je n'ai pas
entendu dire que ce mot n'est usit6 que \k; dans beaucoup de oas,
le nom de ce lieu indique plutdt le centre autour duquel a cours le
mot, dans un rayon d'une 6tendue plus ou moins grande.
VII
Deux sortes de caract6res (sauf quelques erreurs qui ont pu
Schapper) ont 4i6 employees pour « distinguer nettement aux
d'vn benefice qui est de grande estendue, au pied de nos montaignes, qui se nomme
Lahontan. » Eisais, n, 37. — Lahontan, commune des Basses- Pyrenees, air. d'Orthez,
cant, de Salies. Dans Fors de Beam, Lafoniaa. — Cf., dans le Dictionnaire b^amais,
t.i, p. 329,, le passage relatif au « langage gascon, vera les montagnes », extrait de
TeditioB des Essais public par J.-V. Leclerc.
* Leitres sur les fkiux minH-ales du BSarn, p. 101. Pau, Vignancour, 1833.
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XIU
yeax » les mots da b^arnais moderne d^avec ceux de Tancien b^ar-
nais. Ainsi, ABOXTGAT, avocat, DISB, dire, sont modernes;
Abooaty Diser^ sont ancienjs. » BBNARD^ Renat, R$ynard,
sont trois formes du m6me mot, actuellement usit^es.
Au commencement de cbaque lettre. Ay B^ etc., sont r^sumi^es
lesr^les de la Grammaire bdarnaise relatives i laprononciation,
Dans les expUoations qui suivent les mots^d^ux signes (tiret
avec ou sans virgule — , — ) indiquent un changement d'accaption
oa Tacception figur6e, un rapprochement, une comparaison.
On remarquera plus d*une discordance grapbique entre les
mots mig en yedette et ceux qui se trouvent imm^diatement aprfes
dans les exemples extraits d'anciens textes: RBDSMPTIOU
(a?ec t), redempcion (avec c), rachat, redemption ; RSMtiSDI
(accent grave), remedi (sans accent), remade. Cela provient de ce
que j'ai reproduit les exemples tels que les textes anciens me les
ont foumis ; tandis que, pour r^criture des mots mis en vedette,
J6 me suis conform^ aux traditions orthographiques dont parle
M. Paul Meyer dans son rapport (ci-dessus, p. vi), traditions
qoi avaient 6i6 r^gularisdes dans la Grammaire beamaise *.
VIII
Les exemples cit^s ne montrent pas seulement les acceptions
des mots qu'ils suivent: autantque cela a^t^ possible, ilsont ^t^
particulidrement choisis pour rappeler en mfime temps ce qui a
rapport ji i'histoire, aux institutions, aux moeurs et coutumes du
B^m; il y en a qui contiennent des renseignements etdea details
wrieux ; ceux qui ont trait aux croyances, k des usages, aux tra-
diiioos populaires, k des superstitions, ne pouvaient 6tre oubli^s.
D en a etd pris aussi un fort grand nombre dans les recueils de
proverbes et de dictons o(i Tesprit b^arnais est mis en relief par
de« originalit^s de langage, ce qui a donnS lieu h des rapproche-
' Premiere Edition, Paa, Veronese, 1858. - Ouvrage qui obtint une meation de
llmtitat (Academic des inscriptions et belles-lettres; Goncoars de linguistique, 1859}.
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XIV
ments par^miologiques, h des comparaisons entre nos proverbes et
ceux d'autres pays. Chaque exemple est suivi d'une traduction lit-
t6rale, aceompagn^e, quand il y a lieu k correction, d'un Equivalent
qui s'Eloigne un peu du texte.
Ainsi, par le choix des citations, il y aura peut-6tre dans le Die-
tionnaire quelque int^rfit de lecture pour ceux qui, une fois ou
autre, voudront bien y jeter les yeux. — En voici quelques speci-
mens :
DEQUfi (de quoi), avoir, bien, for-
tune. — II est de tradition populaire dans
nos montagaes ^ue la jeune filie, pour
avoir un man qui ait beaute et richesse,
adresse k saint Jean cette pri^re: Sent
Jan, datz-m'u bH Jan! Que ate bHegran,
Qu'hage u hH dequS Ta que-m haste bibe
sens ha r4! Saint Jean, donnez-moi un
beau Jean ! Qu'il soit beau et grand, qu'il
ait un bel avoir pour qu'il me fasse vivre
sans rien faire !
(Voy., an mot MaridA, mSme tradition
dans les Landes, pays de Gosse : Bdre
maynade, Pregue sent Fan Que, dens la-
node, A town galant Sis maridcide, i. SAL-
LKS. Rev. des J?a««. -Pyr., juillet 1884.
Bellejeuneiiile,prie saint Jean one, dans
Tannee, tu sois mariee k ton galant.)
MALH(flancdemontagne), montagne:
Ausoumdeus 7?ia^^^n^... A.M.Laneige
au sommet des montagnes. . . — Malh-
Abore, Malh-Rouy, dict.* Ces montagnes
appartiennent aux communes de Bedous,
de Lees-Atbas et de Lescun. MaXh-Abore
est la montagne des h^ires Qiabourey he-
tre) ; Malh-Rouye^i lemdme mot que Tu-
que-Rouge, qui est, dans les H.-Pyr., le nom
d* « une montagne (tuque) ot les bergers
prennent une ocre qu'its eipplojent II mar-
quer leurs moutons.)) c. — Le nom d'une
de DOS montagnes du pays Basque, Mal-
gor, semble identique au Malh-Houy baar-
nais. HUMBOLDT (Kec^«rc^e«, etc., ch. xvii)
a relev^ le radical eusk&rien mal dans des
mo^s signifiant « colline » ou « roide, es-
carpe », et Ton sait que, dans la langue
des Basques^ gorri signifie rouge.
RENARD, Renat, Reynard, renard :
Baxatz-pe (bachatz-pe) , garies, lou renard
que baprecha. prov. Baissez-vous (des-
cendez), poules, le renard va pr^cber. Se
dit lorsqu'on se doute que quelqu'un veut
faire un coup de finesse, « jouer un tour
de renard. » C'est la peut-^tre ce qui resle
d'un conte qui avait probablement pour ti-
tre: Lou Renard predlcadou, Le Renard
pr^cbeur. — Dans la Basse-Bretagne, on
dit aussi proverbialement : « Le renard
qui pr^cbe aux poules. )»l.-p. sauvI^, Prop.
— Une sculpture du moyen &ge, dans une
cathedrale (celle de Strasbourg, croyons-
noufl), re|>resente un « renard, vAtu en
moiue, qui pr^cbe des poules. » — Un pro-
pri^taire madr^ (c'6tait un procureur ge-
neral pros la cour de Pan), affectant de ne
rien entendre a une affaire qu'il traitait
avec un de ses fermiers, lui disait : Jou nou
souy qu'ue b^sti, }e ne suis qu'une b^te.
— Nani, Moussu, r^pondit le paysan qui
n'etait pas dupe, si lou boun Diu p'habi
boulut na b^ti, bous haurS hiyt renard.
Non, Monsieur, si lebon Dieu avait voulu
vous faire b§te, il vous aurait fait renard.
TURANSOU, Juranaou, Juransoo,
Juran^on, nom de commune tout pr^s de
Pau : La soue Muse b*ey gaymante; Que
s'ey neuride a Yuransou, Sous potts qu'ha
toustemps ue cante, E n'escown pas lou sou
cuyou. SBi. Sa Muse (celle de Navarrot) est
bien cbarmante; elle a ^t4 nounrie k Ju-
ran^on; sur les I^ntcs elle atoujours une
cbanson, et elle ne cacbe pas sa gourde
(elle offre toujours k boire). — Lou yu-
ransou , lejuran^on^le vin de Juran^on, le
plus renomme des cms du Beam : Lou
yuransou desligue laparaule, Coum at dis^
lou Cansoe. pby. Le juran^on delie la pa-
role, comme le disait le Chansonnier (Na-
varrot). Yuransoun (Bay. et Landes) : Per
le gotchere e le cansoun, lou Bearnes qu'a
yuransoun, i. sallbs. Pour la ch^re lie et
» "Mtil-Abore; Mail-Rouy» (orthographe fran^aise).
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Ucfaaason, le Beamaia a du juran^on. —
C'etaii Tuu des vins favoris au B^maia,
le««diable k quatre *>, le Vert-Galant, —
r Le via ft milUaire de Juran^on. » Let-
^ du marechal bosqobt. — On lit dans
U Revue viHcole^ Pau, 1875 : k II a un
cincture original qui le distingue des
tatres vins. C'est bien la le produit qui
XV
donne la chaleur k la tSte^ le brillant aus
yeux, la saillie k la langue. Avec lui,
pendant que toutes les facultes intellec-
tuelles s'exercent merveilleusement, le
corps est plus souple et plus agile, I'es-
tomao plus leger, les forces sont plus
grandes.)' b. dejebnon.
IX
Les sources ot ont 6i6 puis6es les citations sont indiqu6es le
plassouvent par des lettres initiales denoms dauteurs, de titres
delivres, par des abr6viations de mots ; mais je n*ai marqu6 Hi dans
^elle partie d'ouvrage ni dans quelle liasse d* archives les exem-
pies avaient 6t6 pris. Ayant i compter avec plus d'une difficult^
poor ne pas teop charger la composition typographique dans cha*
que article, je n'ai pu suivre la m^thode employee par Raynouard
etLittr6.
En procddant plus simplement pour T indication des sources, je
me suis conform^ h ce qu'ont pratiqu6 dans leurs Dictionnsiires
des lexicographes qui ne sont pas sans autorit^, MM. Bescherelle,
C. Alexandre, Quicherat et Daveluy.
Jene me suis d^parti de cetterfegle que dans certains cas excep-
lionnels, lorsqu'il m'a sembld qu il 6tait absolument n^cessaire de
Jonner le plus de precision possible.
A lafin du t. II se Irouve un SupplSment suivi d' Additions ; il
conlient des mots rencontres tout derni6rement ou regus de divers
rtWs pendant que Touvrage ^tait sous la presse. II y en a mfime
qaelques-uns de ceux du Dictionnaire, que j'ai dft reprendre pour
yajouterde nouvelles ou plus exactes interpretations.
On sait qu' « il n'y a point de lexique absolument complet*. » Ce-
^ C Alexandre, DicUonnaire greo-fran^is, p. in. — « Le vocabtilaire d'une langue
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XVI
lui-ci ne peut avoir une quality qui manque k tous les autres.
J'ai fait tous mes efforts pour qu'il en eftt quelqu'une de celles qui
distinguent les bons ouvrages du mfime genre. Si j*y avais r^ussi,
ii me serait peut-fetre permis d'esp6rer que le Dictionnaire bear-
nais ne sera pas sans quelque utility pour T^tude des idiomes ro-
manSj k c6t6 des grands Dictionnaires de G. Azals et de F. Mis-
tral*, ft L'^tude des patois , disait M. Amp6re, peut 6clairer
rtiistoire des autres idiomes n^o*latins.i>
XI
Ces explications donn6es, il me reste k remeroier les pei'sonnes
qui ont pris part k notre travail. II faut tout d'abord faire mention
de M. Ed. Gaucherand, qui fut archiviste-adjoint des Basses-Py-
r6n6e8. Du concours qu'il prfita JiPaul Raymond, pour la redaction
de VInventaire des Archives ddpartementales^ nous sent venus
des mots tir^ de nos anciens documents. J'ajoute mon t^moignage
de reconnaissance k celui qui lui fut rendu par Paul Raymond, au
t. Ill, p. 6, de VInventaire des Archives. J'ai eu divers correspon-
dants dans tous les cantons du B^arn; je leur suis tr^s-oblig^ de la
bonne volenti avec laquelle ils m'ont adress^ des communications
et des notes fort utiles. Poi^r m'acquitter plus particuli^rement en-
vers ceux k qui le Dictionnaire hdarnais doit le plus* je nommerai :
— M. le docteur Doassans, qui, avec une obligeance parfaite, m'a
indiqu6 les noms de beaucoup de plantes; — MM. J. Lamaign6re
et Lasserre, avocats, que j'ai sou vent consult^s pour avoir Texplica-
tion vraie d* anciens termes de jurisprudence; — M. Tabb^ Bidache,
qui a bien voulu reviser sur plus d'un texte T^criture et la signifi-
cation des mots. — MM. Eug. Larroque et Tabb^ Poulide m*ont
vivante n^est jamais clos; ce qui n'emp^che pas qu'un dictionnaire fait avec soin ne
soit, chaque fois qu*on TarrAte, une oeuvro suffisamment definitive pour rendre service
a la langue et au leoteur. ^ Littra, SuppUfnent, Additions , p. 353.
* G. Azais, Dictionnaire des idiomes remans du midi de la France; PariS) Maison-
neuve et O*. — F. Mistral, Dictionnaire provengal-franqais, embrassant les divers
dialectes de la langue d'oc; Paris, H. Champion. — Je dois citer aussi le Dictionnaire
patois'ft'angais de I'Atfeyron, par TabW Vayssier; Rodez, veuve Carrdre.
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XVIl
fourni, Tun sur le parler d*Orthez, I'autre sur celui de la valine
d'Aspe, des renseignements qui m'ont 6i6 extrfemement pr6cieux.
— Je ne saurais enfin laisser sans mention MM. Hamelin fr6res, de
Montpellier, qui ont donn6 tant de soins k 1' impression de noire
liTre.
J'ai eu d'autres auxiliaires, et des meilleurs, et des plus d6vou6s :
ce sont MM. las souscripteurs.
lis me sont venus du B^arn, la petite patrie que nous aimons
toBsautant que la grande; j'en ai trouv6 parmi les hdtes qu'atti-
rent et retiennent chez nous le renom et le charme de ce pays,
« cette terra b^nie du ciel, oti la vie est si douce, Tair si pur *. »
MM. les souscripteurs voudront bien agr^er I'expression de ma
vive gratitude : par leurs suffrages, ils ont honor6 notre travail ;
par leur lib^ralit^, ils ont rendu possible la publication du Diction-
naire heamais.
Pau, 19 aoAt 1886.
V. Lespy.
' Armand Marrast. — NaHonal, }m\\ei 1846.
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NOHS DES SOUSGRIPTEUBS
AU
DIOXIONNAIRE lai&AFlNAie
ANGIEN ET MODERNE
Lb Consbil g^n^ral des Bassbs-Pyk^nbbs.
Le Consbil municipal de Pau .
M. Henri BacquAs, receveur principal des Douanes (Paris).
M. Barberkn, ancien president du Tribunal d'Olorou-Sainte-Marie.
M. Emile de Bary.
M. le prince de B^arn.
M. Adolphe Bbhrrns.
M. Bbrqbrot, banquier (Pau).
M. Paul BoUDBRON, vice-consul du i'Uruguay k Oloron-Sainte-Marie.
M« Fabien Candau.
M. Tabbe Cazal^, cure-archipr^tre de Pau.
M. le general baron Chazal.
M. le prince de Clermont- Tonnbrrb.
M. le docteur Cogomblks, maire de Bruges.
M. Eugene Daguerrb.
M. le docteur Dbpaul, membre de TAcadetnie de medecine.
M. Frederic Domn adieu, president de la Maintenance de Languedoc.
M. Jacques Drake del Castillo.
M. le docteur DuBOufi, membre correspondant de TAcademie de medecine.
M"** Th^phile Dufau.
M. Paul DiTFAU.
M. Charles Dufouroq.
M. Auguste DuRAND, conseiller general dee Basses-Pjrrenees.
M. Tabbe Florence, sup^rieurdu Petit Seminaire d'Oloron-Sainte-Maiie. .
M. !^mile Ginot,
Earl of HowTH.
M. Louis La Cazb, s^nateur des Basses-Pjr^n^es.
M. Jacques La Cazb, conseiller general des Basses-Pjrenees .
M. le docteur Lacoste, adjoint au maire de Pau.
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XX
M. Arthur Lafont, ancien conseiller g^n^ral des Basses-Pv rentes.
Mgr Lamazod, ev^que de Limoges.
M. Henri Lamottb b^Ivcamps, conseiller g^n^ral des Basse$-Pvrenee8.
M. Laplacktte.
M. Eugene Larroquk, banquier (Orthez) .
M. Fabien Larrouy.
M. Louis LAREODy (d'Orion).
M. A. de La8Ssnc£, membre du conseil municipal de Pau.
M. le baron de Laussat, ancien repr^sentant des Basses- Pyr^n^s.
M. Laviellr, ancien president du Tribunal d*Orthez.
M"*A. Lavignollb.
M. H. Lavignollb, ancien conseiller general des Basses-Pyrenees.
M. Lespiadlt, professeur & la Faculte des sciences de Bordeaux.
M. Jules de Lbstapis, ancien seaaieur des Batses- Pyrenees.
M. Henri de Lbstahis, ancien conseiller general des Basses-Pjr^n^es.
M. le comte Louis de Lupp^, depute des Basses-Pyrenees.
M. le docteur Manbs, medecin honoraire de THospice de Pau.
M.J. Mbllo de Cadaval.
M. Auguste PficouL, archiviste-pal^ographe .
M. Albert Piche, ancien conseiller de prefecture.
M. Jules Pisson-Abbadib, conseiller g^n^ral des Basses- Pyrenees.
M. Adrien Plant^, maire d'Orthez.
M. Edouard PoMH^.
M. le docteur Pohier, conseiller general des Basses Pyr^n^es.
M. Arthur Post.
M. Rbnouard, tresorier-payeur general des Basses- Pyr^n^s.
M. Rbvbil, ancien senateur.
M. Rigoulbt, notaire.
M. le comte G. de Roqubtte-Buisson, tresorier-payeur general des Pyr.
OrientaUs.
M . Henri de Salbttes .
M. Gustave Schlumbergbr, de Tlnstitut.
M. Sbrbat.
M. Louis Sers, membre du conseil municipal de Pau.
M. Francois SoULfi, avoue pr6s la Cour d'appel de Pau.
M. J. Stewart.
M. Tabb^ Tbkrbs, cur^-doyen de Lescar.
M. Jules Thore.
M. de Yermoloff, ancien conseiller general des Basses- Py r^n^es .
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EXPLICATION DES ABREVIATIONS
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
All. — Allegort'e, dans a Extrait de la relation de ce qui s'est pass^ k Pan
a iarriv^e de M- le due de Guiche et de M. le comte de Gramont, son
frere. » Juillet 1768, de I'impr. P. Daumon, inapr. du Roi... forc4.
A. M. — Antonin Montaut, poesies bearnaises, Revue des Basses- Pyrenees.
i. MANESCAU. — Notes sur diverses especes de champignons ; Pau, E. Vignan-
coar, 1865.
AKwcHON (Henry d'), cur^-archipr^tre de Lembeje (xviu* si^le), Noels
ekoisis, composes sur les airs les plus agreables et les plus en vogue dans
la province du Beam. — La Chasse aux palombes; C.-E. V.T. (V.Lespy);
Pau, libr. Ribaut, 1875.
Arag. — Aragon.
ARCH. — Archives des Basses^PyrMes.
ARCH. B. — Archives (commune de Bescat).
AKCH. M. — Archives (commune de Montaut).
ARCH. 0. — Archives d'Ossau, Liore Rouge d'Ossau,
iRCB, P. — Archives (ville de Pau).
AHCH. pp. Achives (Pampelune).
ARIEL. — Voy., ci-dessous, larrebat.
Am. prouv, — Armanaprouvengau (Almanach proven§al).
ART.— Artistes en Biam avant le xvm* si^cle (textes b^arnais), Paul Raj-
mond ; Pau, libr. Ribaut, 1874.
A. 8AC. — L'abb^ Gaston-Sacaze, cur^ d'Aste-B6on {Chanson inedite),
Aug. — Augmentatif.
Auj. — Aujourd'hui.
BAR. — Baron bSamais au quinzitoe si^ole (textes b^arnais) -, V, Lespy et
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XXII
p. Raymond; publication de la Socidtd des bibliophiles du Bdam, 1878.
Bay. — Bayonne.
BAY. — Archives (ville de Bayonne) ; textes dans Etudes historiques sur la
ville de Bayonne, par Balasque et Dulaurens; dans Bevue de Bdam...y ar-
ticles de M. E. Duc^r^.
Big.— Pays de Bigorre.
BIT.— Bitaub^; dans Poesies bearnaises; Pan, E. Vignancour, editeur, 1827.
BON. -« Bonnecaze; dans Poesies bearnaises ; Pau, E. Vignancour, editeur,
1827.
BOR. — Th. de Bordeu, Hommage a la Vallee d'Ossau (prose et vers, lous
Truquetaules)y a la suite du 1. 1, Hecherches sur les maladies chroniques, etc.;
Paris, Ruault, libr., 1775. — Poesies bearnaises; Pau,E. Vignancour, 1827.
Bull, de la Soc, des sc, lett. et arts. — Bulletin de la Society des sciences,
lettres et arts de Pau.
c. — Cordier, Etude sur le dialecte de Lavedan; Bagn^res, imp. Cazenave,
1878.
CAT. — Catechisme a I'usadge deu diocese dAulourou (Catdchisme k Tusage
du diocdse d'Oloron) Chez Supervielle, marchand ^ Oleron (Oloron),
1788.
Cat. — Catalan .
CAV. — Cavalcade {Cabalcade de Caritat) ; Oloron, impr. Marque, 1880.
c. B. — Contes beamais, dans un journal de Pau, le Petit B4publicain.
CH. — Ch&teauneuf (avocat, anc. maire de Bayonne), ms.
Chal.^- Chalosse.
CH. BAY. — Chanson de Bayonne.
Ch, Cr. Alb. — Chanson de la Croisade contre les Albigeois; Paul Meyer;
publication de la Societe de I'Histoire de France, 1875.
CH. ORTH. — (Charte d'Orthez) ; R^glement relatif h, la boucherie ; 1270.
CH. p. — Chanson populaire. ,
CH. PR. — Chanson protestante: Chanson en langue beamaise du temps de
Jeanne d'Albret; Independant des Basses-Pyrenees, 11 no v. 1868.
c. M. — Cartulaire de Monein.
c.-M. — CE-M. — Cenac-Moncaut, Liliirature populaire de la Gascogne*.*
et du Beam; Paris, E. Dentu, 1868.
couT. s. — Coutumes de Souk, edit, de 1692 ; Pau, J. Dupoux, impr. et
libraire.
c. s. — Cartulaire de I'abbaye de Saint-Jean-de-Sorde, public par Paul Ray-
mond; Paris, Dumoulin, 1873.
D. — Dictionnaire beai^nais ancien et modeme.
DAR. — Darriohon, Perqu4 lou rey-petit*... (Pourquoi le roitelet....); Pau,
impr. Tonnet, 1881.
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XXIII
DARR.— Darracq (de Bayonne), liste ms. de noms de poissons.
D. B. — Dktons du pays de Beam, V. Lespy ; Pau, Ribaut, libr.-6dit., 1875.
D.c— Du Cange.
DEN.— Denombrement des maisons de la vicomt4 de Beam (Beam sous Gaston-
PlMBbus); Paul Raymond; Pau, libr. Ribaut, 1873.
MSP. — Despourrins (voy. Poesies beafmaises; Pau, E. Vignancour, editeur,
1827).
MST. — (Poesies b^arnaises par) Destrade. — Voy. Dictionnaire bearnats,
t.i,p. 249.
l>kt, — Dictionnaire.
mcf.^Diciionnaire topographique des Basses-Pyrenees; Paul Raymond ; Paris'
Impr. imp., 1863.
Dk(,etym. — Dictionnaire etymologique.
dkt, L. D. 8. — Dictionnaire languedoden-frangais de Tabb^ de Sauvages ;
Nismes, Gaude... libr., 1785.
Dim.— Diminutif.
wsc. CL. — Discipline de Clergie; Pierre Alpbonse. Manuscrit de la Biblio-
tb^que nationale de Madrid. — (II sera trds-prochainement public par
V. Lespy.)
HQ.— Enquete sur les serfs du B4arn, xiv® siecle ; P. Raymond. Bulletin de
la Society des sciences, lettres et arts de Pau, 1877-78; Pau, Ribaut, 1878.
Esp. — Espagnol.
EttiL,. — Estil de la Chancelerie de Navarre, a la suite des Pors et Coutu-
mesde Navarre.
E/y«.— Etym. — Etymologie.
F.B. — Fors de B4am, publics — 1842 — par MM. Mazure et Hatoulet ;
Pao, Vignancour.
^.Egl.-^ Eglogues de Fondeville ; Dialogues sur le Calvinisme (six dglogues).
Manuscrit de la Biblioth^que de la ville de Pau. Voy. Grammaire bear-
noise, 2« ^dit., p. 123, 3i7, 344.
y.GAsc. — Fables gasconnes. Fables causides de La Fontaine en bers gas-
couns; Bayonne, P. Fauvet-Dubart, 1776. — Variantes du texte primitif
wrune copie dat^e de 1767, par J. Vinson ; Paris, Maisonneuve, 1881.
p. ORTH. — Fables, dans le journal d'Orthez, leMercure,
F. H. — Fors de Henri II {Fors de Beam; publication faite par ordre de
Henri n, roi de Navarre),
p. LAB.— Fabien de Laborde, Pausotesd'u Os^ate; Pau, impr. A. ArSas, 1886.
— Chansons inedites,
F.N.— Fors et coutumes du royaume de Navarre.
F.o. — For d'Oloron, la Poblatton d'Oloron texte public par Tabbe Bi-
dache; Pau, Ribaut, 1881.
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XXIV
F. Past.-^ Pondeville, Pastorale {La Pastourale deu Paysaa, en quoate actes,
La Pastorale du Paysan en quatre actes); Pau, J,-P. Vignancour, 1767.
Pau,libr. Ribaut, 1885.
Fr. — Francais.
F. R.— Frederic Rivares^ Chansons et Airs populavres du Beam, 2® 4dit.; Pau.
Veronese, 1868.
Fr^q. — Fr^quemment ou fr^quentatif.
GAR. — Garet, cur^-doyen de Salies, Noels; — Henric iv; — Chanson ine-
dite.
GAS. — Qassion (Sonnet: Quoand Babourit. , .)-, voy. Poesies biamaiseSy
p. 190; Pau, E. Vignancour, ^diteur, 1827.
G. BAT. — Guillaume de Bataille, Las Haunous de Gastou-Pkebus, Les Hon-
neurs de Gaston-Phoebus ; Pau, Vignancour, 1871.
gloss. — Glossaire.
GRAM. — Gram. b4am. — Grammaire biamaise ; V. Lespy, 2* ^dit.; Paris,
Maisonneuve et Cie, libr.-^dit., 1880. ,
H. — Hatoulet, dans Po4sies bSamaises; Pan, impr. Vignancour, 1860.
H. A. — Les Honneurs d'Archambaud (document b^arnais du xve siecle» pu-
blic par V. Lespy), Bevue d'Aquitaine, 1860.
H. B. — Hilarion Barthety, Pratiques de Sorcelkrie ; Bulletin de la SociHe
des sciences, lettres et arts de Pau, 1874.
Histoire du Droit dans les Pyrenees ;G.-B, de Lagreze ; Paris, Impr. imp., 1867.
HOURC. — Hourcastrem^ , Aventures de Messire Anselme ; Paris, Lemierre,
179B. Dans cet ouvrage se trouvent « trois fables bearnaises imit^es de
La Fontaine et du Becueil (1776) ^crit dans k dialecte des environs de
Bayonne. » Voir Bevue des Bibliophiles, Sauveterre-de-Guyenne, Jean
ChoUet, 1879; articles : Julien Vinson et V. Lespy.
H. PELL. — Henri Pellisson (de la valine de Baretous).
H. s. — Histoire sainte^ d'apr^s un manuscrit bearnais du xv* si^cle ; V.
Lespy et Paul Raymond; publication de la Societides bibliophiles du Beaim,
1876-77. — Voir Bevue des Langues romanes, 1877, article : C. Chabaneau,
et Bevue de Gascogne, 1877, article : L^once Couture.
IB. — Ibidem^
ID. — Idem.
I. G. — (?); (voy. sonnet sign^ i. g., dsLiis Histoire des comtes de Foix, B^arn^
etc., par Olhagaray).
IM. — Vlmitatiou de Jesu-Chrit traduside en beames (Imitation de J.-Ch.
traduite en bdarnais), par Tabb^ P. Lamaysouette ; 2e edit.; Pau, Vignan-
cour, 1872.
I. s. — Isidore Salles, Debis gascouns (Devis gascons); Paris, Louis Hago-
nis, ^dit., 1885.
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XXV
It. — Italien.
J. B1R6ERET. — FloTC des B osscs- Pyrenees ,' Pau, impr. P. Veronese, an xi
delaR^publique.
J. DBBELA.— Commentaire de la CoHtume de Soule; ma^ tr6s-pr^cieux de
la Biblioth^que de M. G. B. de Lagr^ze.
J. DB LAPORTERiB, — Vieilles Coutumes de la Chalosse (Une noce de pajsans);
S. Serres; Saint-Sever (Landes), 1885.
jou. — Laurent Joubert, Erreurs populaires ; Bov^ezMHy 1570. (Voir GEu-
xft$ completes d^Ambroise Pare, collationn^es, etc., par J.-P. Malgaigne,
m, p. 666; Paris, Bailli^re, 1841).
JUL. — A. Julien, dans Poesies bdamaises; Pau, E. Vignancour, ^diteur,
1827.
uc. ~ Lacontre, U reclam de mountanhe, 1870; Fables, 1880. (Parlerde
Naj et des environs vers le Lavedan.)
UFONT. Fab, — La Fontaine, Fables.
UG. — Lagrav^re (de Bayonne), Poesies en gascoun;Bei.joniie, impp. V* La-
maign^re, 1865.
UM. — Lamolere, dans Poesies biarnatses; Pau, E. Vignancoar, dditeur,
1827.
Lang. veru. — Langue verte (a. dblvad).
L&ngued. — Languedocien.
URRBBAT. — Poesies gosconnis ; Bayonne impr. Lesp6s, 1868. — Oes poe-
sies, avant d'etre recueillies en volume, avaient ^t6 publi^es, croyons-
noos^ dans an journal de Bayonne, V Ariel.
Lat.— Latin.
L CUR. Ds s. PALATB. ^ Lacumo de Sainte-Palaye.
L. D. s. — L'abb6 de Sauvages, Dictionnaire languedocien- fran^ais,
L E. -^ Leys de tEmperador (Lois de TEmpereur) ; articles extraits, soit du
code de Theodose le Jeune, soit de cclui de Justinien. Voy. Revue d'Aqui-
taine, t. v, 1861 ; Hatoulet, biblioth(5caire de la ville de Pau.
LTTT. ORTH. — Lcttrcs d'Orthcz, dans le journal le ^fercure dOrlhez.
uv. RouoB d'ossau. — Livrc Rouge cTOssau. {Archives des B asses- Pyrdnees.)
i.o.-^Livre dOr de Cayenne (textesgasconsdu xiue sidcle, publics par Tabb^
Bidache) ; Pau, libr. Ribaut, 1882.
WCHAIRB. — Etudes sur les idiomes pyrineens. — Recueil de textes de tan-
cien dialecte gascon; Paris, Maisonneuve et C*«, 1879, 1881.
>U2.— Mazure, Histoire du B4am etdu pays basque.,, idiome, po^sie natio-
nale ; Pau, Vignancour, 1839.
^'^.— Mceurs Warwa/ses (textes b^arnais, 1335-1550); Paul Raymond; Pau,
Ribaut, 1873.
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XXVI
MBNJ. — L'abb^ Menjoulet, Chronique du diocese et du pays d'Oloron; Olo-
ron, Marque, impr., 1864-69. — Chronique de Betharram; Pau, Vignan-
cour, 1843. — Chronique de Sarrance; Oloron, Lacaze, 1859.
MBRC. d'orth. — Journal le Mercure d'Orthez.
MBS.-— De Mespl6s, dans Poesies bearnatses ; Pau, E. Vignancour, ^ditcur,
1827.
MET. — Mejniel, La Nayade de la fontaine de Bordeu aux .Eaux- Bonnes ;
Pau, Tonnet, 1811.
M. o. — Martinet d'Orthez. Le « Martinet, qui est le vdri table registre de la
presente ville (Orthez), ou tous les arrets et autres choses importantes
s*enregistrent. » — Voj. t University protestante du Beam, documents
inddits du xvi® si^cle, par Adrien Plants, maire de la ville d'Orthez; Pau,
libr. Ribaut, 1886.
Mont. — Montague (parler de la montagne; vers la montagne).
NAV. — Navarrot, Chansons de X. Navarrot, publides par V. Lespy ; Pau,
impr. Veronese, 1868.
N. LAB. — Narcisse Laborde, poesies publides dans le journal le Mercure
d'Orthez et dans la Revue des Basses-Pyienees ; quelques poesies in^dites.
NofiL. — Noels choisis,,,. ; Henry d'Andichon (xvm* siecle). — Noels fran-
pais, bearnais.,.,; Pau, Vignancour, 1865. — Noeb beamais, etc., publics
par P. Barricades ; Pau, V<^ Vignancour, 1874,
N.PAST. Nouvelle Pastorale {Nabere Pastourale bearnese) ;Pau, libr. Ribaut,
1881.
0. H. — Ordonnances de Henri II, roi de Navarre, sur la direction de. la jus-
tice ; Pau, Isaac Desbaratz, 1716.
p. — Picot, Vocabulaire,ms. — Dans Poesies beamaises ; Pau,E. Vignancour,
editeur, 1827. — Montagnard des Pyrenees (journal de Pau), 1838.-39.
PALASSOu. — M^moires pour servir a VHistoire naturelle des Py rinses ; Pau,
impr. Vignancour, 1815.
PAR. — Parabole de FEnfant prodigue, versions bearnaises (Accous, Ara-
mitz, Arzacq, Bielle, etc.), dans Luchaire, Etudes sur les idiomes pyre-
niens),
P.-^. — Peut-^tre.
PERRiN* — Dans Poesies beamaises; Pau, E. Vignancour, Editeur, 1827.
PEY. — Peyret (Alexis), Countes bearnes, Contes bdarnais; Concepcion del
Uruguay, 1870.
PETR. — Peyre (Auguste), podsies bdarnaises, Revue des Basses- Pyrenees.
— Lou Bouquet de Sent Nicoulas (chanson inedite).
Port. — Portugais.
p. R. — Privileges et r^glements {Compilation d'auguns priviledges, etc.);
Orthez, Jacques Rouyer, 1676.
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XXVII
PR. B. — Proverbes du pays de Biam, Enigmes et Conies populaires ; V.
Lespj ; publication de la Society pour F^iude des langues romanes; Paris,
MaisonneuYe, 1876.
PR. H. — Proverbes beamais recueillis par Hatoulet et Picot (publics par G .
Brunet) ; Paris, Harold, 1862.
PROv. — Proverbe.
PS. — Psaume. — Los Psalmes de David en rima bemesa (Les Psaumes tra-
duits en b^arnais), par Arnaud de Salette ; Orthez, Louis Rabier, 1583.
— Les cent premiers psaumes de cette traduction ont ^t^ r^imprim^s k
Pau ; publication en deux volumes, avec notes eiglossatres, sous lestitres:
Ung flouqueiot, etc . ; Segond flouquetot, etc . ; Tabbd Bidache ; Pau, libr. Ri-
baut, 1878, 1880.
PS. A. — Psaume (argument, explication sommaire).
PUT. — Puyoo (rabb6 de), Lous Gentius de Beaton ou Itebe de Vabe Puyoo
(Les Nobles du B^arn ou R^ve de Tabbe Pujoo); N. T. (V. Lespj) ; Pau,
libr; Ribaut, 1879.
R. — Bdies de [armee de Gaston- PhcebuSy 1376-1378 ; Paul Raymond ; Bor-
deaux, impr. Gounouilhou, 1872.
RATN. — Rajnouard.
RAYN. Lex, — Rajnouard, Lexique,
Btv, de Beam, — Revue de Beam, Navarre et Landes; Paris, rue de Vaugi-
rard, 53.
Jlev.de Gasc. — Bevue de Gascogne ; knoh^ G. Foix, imprimeur.
Bev. des Bas-Pyr, — Bevue des Basses- Pyrenees et des Landes; Paris, rue
de Vaugirard, 53.
Rev, des L rom.— Bevue des langues romanes; Montpellier.
RIM. P. — (Bimes populaires); chansons sur les Cagots. Histoire des races mau*
ditesy par Fr. Michel; Paris, Franck, 1847.
Romania, Recueil.., langues et litteralure romanes; Paris, P. Vieweg.
s.— Supplement du Dictionnaire beamais ancien et modeme,
uc. — Gaston-Sacaze, Chansons inedttes; — poesies, dans Chants du Beam,
etc., par F. Gouaraze de Laa; Tarbes, Telmon, 1861.
SAL. — Salette (Arnaud de).
s. B. — Sorcieres dans le B4am (textes beamais, 1393-1672) ; V. Lespy ; Pau,
libr. Ribaut, 1875.
SKI. — Seignor, poesies in^dites.
SRST.— Lou Catounety Sentences; dans Poe'stes beamaises; Pau, E. Vignan-
cour, ^diteur, 1827.
8ER.— S^rurier (le y'lcomie), V Instruction primaire.,.. en Beam (textes b^ar-
nais); Pau, libr. Ribaut, 1874.
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XXVIII
SERM. — Sertmn du cur4 de Biderm (xviiTe si^cle), C.-E. V. T. (V. Lespj);
Pau, libr. Ribaut^ 1«73.
s. GAS. — Sonnet , (president de Gassion). Voj. Grammait^ beamam; 2® (§dit.,
pp. 127, 504.
s. J. — Siil de lajusttcy deupays de Beam (Code de procedure du pays de
Beam). — Publie, publicat, en 1564, par ordre de la reine Jeanne.
SOPHIE. — Podsies b^amaises de Hatoulet; dans Cansotis beafmaiseSf 3e ^dit.;
Pau, Vignancour, 1866. — Montagnard des Pyrenees, journal de Pau,
1838-39.— Voy. lllmtrations du B€am;Y. Lespy, pp. 68-71 ; Pau, Vero-
nese, 1856.
SUP. — Superbie-Cazalet, dans Poesies bearnaises; Pau, E. Vignancour, edi-
teur, 1827. — (Le public attribuait la redaction d'un journal, la Ctrcu-
laire des Pyrenees, paraissant k Pau en 1770, a M. Cazalet, aussi vers^
dans la litt^rature que c^l^bre avocat. palassou, Memoires, etc., p. 268).
Sup. — Supplement.
Superdim. — Superdiminutif.
T. — h" Almanack dous Paysans (Henri de Las Teul^rbs; pseudonyme); St-
Sever, impr. Serres.
vAYss. — L*abbd Vayssier, Dictionnaire patois-frangais de I'Aveyron, publie
par la Societe des lettres, sciences et arts de I'Aveyron ; Rodez, V® Car-
r6re, 1870.
V. BAT — Vincent de Bataille. La Capere de Betharram (LaChapelle de Be-
tharram, poeme couronnd, en 1839, par la Societe archeologique deB(^ziers;
traduit en vers francais par G. Azais) ; voy. Poesies bearnaises, Pau, Vi-
gnancour, I860.— A la glori de Piefre-Paul Biquet ; — La Capere de
Lourdes; ces compositions se trouvent dans les Cansous biamaises^ 3® 6dit. ;
Pau, Vignancour, 1860. — Lou Balou de VOusse (le Vallon de TOusse), dans
la Revue beamaise et pyreneenne, 1863. — Nouste-Dame de Buglose; Pau,
Vignancour, 1866. (On lit dans le Rapport sur le Concours de 1865, — So-
ciete archeologique de Beziers : « Vous avez d^cernd le ramean d'olivier a
M. de Bataille, de Pontacq, auteur de la pi6ce qui a pour titre : Nouste-
Dame de Buglose, C'est un poeme legendaire, ecrit dans cette langue ner-
veuse et fiere du Beam qui vous a deja apporte ici tant de beaux vers. »)
viGN. — Vignancour; dans Poesies bearnaises ;F em ^ Vignancour, editeur,
1827; — second volume, Pau, impr. Vignancour, 1860; — Cansous bear'
naises, 3« edit. ; Pau, impr. Vignancour, 1866.
V. L.— V. Lespy.
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DICTIONNAIRE
BfiARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
A, Tojellc; elle est doublee ^ la fia de
certains mots: Aberaa, noisette; paa, pain;
ma, sain. Dans ces mots, aa se pronon-
cent comme s*il n y avait qu'un a, pre-
nant un peu le son nasal qui rappelfe la
lettre n des primitifs latins: « Avellana,
papem, sanus. » Le double a est aussi si-
§mificatif de la chute de r etymologique :
Autaa, autel; paa, paire; « altare, par,
pariA. rt
a final est fort au present de Tinfinitif
des verbis de la premiere conjugaison :
Da, donner; Uga, lier, etc. Anciennement
cette terminaison de Tinfinitif etait suivie,
taof de tr^s-rares exceptions, de la con-
sonne etymologique r: Dar, Ugar; en la-
tin* dare, ligare. » Dans la traduction des
P$fiuwMM, d'Arnaud de Salettes, et dans
qaelqaes autres testes plus anciens ou
a one epoque conteraporaine, ces infinitifs
lont termines par deux a, qui se pronon-
cent comme un seul a fort : Cantaa, espe-
raa, chanter, esperer.
II T avait dans Tancien b^amais un a
final dont le son dtait peu sensible ; il est
aojoardTiai rernplace par un e; voy. E.
On disait planta, plante: terra, terre; es-
<«m, obscure; cantaha, il chantait, enap-
poyant trts-peu sur To. Les mots de cette
••p^ce se prononcent encore ainsi dans
quelques localites, particuli^rement dans
la partie montagneusedu Beam. — L'om-
bra de tonala sania, PS. On ecrirait aujour-
d'hui : L'oumhre de toun ale sante. L'ombre
de ton aile sainte. Pren d'aquet escribaa
la plunia vertadera i. 0.{la plume berfa-
dere). Prends de cet ecrivain la plume ve-
ridique. Ligabas, aujourd'hui ; ligabes, tu
liais.
a des suffixes adou, adi, devient e ( Or*
thez, Bayonne) : Aeu8edoa,l/ibouredou,pre'
diquedou, au lieu do acusadou, labouradou,
predlcadou, accusateur, laboureur, predi-
cateur. La, on dit aussi: arresim, arreditz,
raisin, racine. et non arrasim, arraditz,
M^me cbangement(vers le pays de Cha-
losse, Saint-Sever, Landes) aux terminai-
sons des verbes de la premiere conjugai-
son, imparfait de I'indicatif: Aymebe, ad-
mirebe, au lieu de aymabe, admirabe, il
aimait, il admirait : Un troupetde moutouns
qui d'arri ne manqu^be, E qu'un can dous
mey hortz couutre lorn loups goardebe.,. T.
Un troupeau de moutons qui ne manquait
de rien, et qu'un chien des plus forts gar-
dait...
La dipbthongue au se prononce en ap-
puyant fortement sur Ya : Clau, clou; lau-
da, louer; Pau, Pau {cla-ou, la-ouda,
Pa-ou); Vu (on) a un son tout particulier,
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'2 A A
bien morns fort que celuL tie Vu en italien,
enespa^ol.
Dans les syllabes pdnuUi^mes, a Gst
fort qnand la finale a un son pen sensible :
Cinipanfi, cloche ; pregiri, pri^re.
Cf. Grammnire hiarmihe, V Lospy, 2*
e'Uion, 18S0, pages 1-4, 37,80.3 45 (note).
On trouve la prosthoso do IV/ dins nn
certain nombre de mots commo off^a id,
glmd; amoure, mi\re, fruit du mtirier;
acouatenta, con tenter.
a prect^ ie la consonne r redonblee de-
vant les mots provenant.de primitifscom-
men^ant par r: Arrame, rame: lat. ramus,
brancbe; arrauyoun, rauyom; lat. rabiomx,
enrage; arrode.rodc.; lat.ro/fi, roue. Aussi,
pour beaucoup de mots commen^int par
le prefixe AR, renvoyons-nous a cos m6-
mes mots commen^aut par la lettre ety-
mologique R.
A, pronom; voy. At.
. A, terminaison du futur, 3^ person, du
sing., separee de Tinfinitif par un pronom :
Mostrar V08 a {vos mostrara). U. s. Vous
montrera. ( Dans le texte, ha pour a.) —
L'ancien bearnais avait, comme d'autres
dialectes remans, des futurs et des condi-
tionnels ainsi « decomposes. » L'infinitif
etait separe de la terminaison par un ou
deux pronom s : La cortdar I'ya (I'y dara).
F. B. La cour le lui donnera. On trouve
de nombreux exemples de futurs et de
conditionnels « decomposes » dans les i?^-
cits d'Histaire saiiite comme dins les Cou-
(vmes de Bxyonne — Cf. Paul Meyer :
M Notice sur Guil. de la Barre>>, R'imie ds
Gascogne, t. ix, p. 45, et Recits d'llistoire
minte, V. Lespy et Paul Raymond, t. i,
p. xvin, 203-4.
A, preposition, a; tr^s-frequcmment ad
' devant une voyelle: Datz a toutz, nou detz
ad aqtiet soul. Donnez k tons, ne donnez
pas k celui-li seul. — , chez : Pattsan a une
reudfi. H. 8. lis s*arrdt6rent (log^rent) chez
une veuve. — , vers : A tu io Ihebi ma teste.
PS. Vers toi je l^ve ma tete. — , centre :
Si cooteg.., trey om a son enemie. F. B. Si
Ton tire couteau contre son ennemi. — ,
devant, en presence de : Qn<int los mesad-
gees fon a Saul. h. s. Quand les messa-
gers furent en presence de Saiil.— , pour:
Lis ohras,.. (id adohar o a plantar, F. B.
Les oeuvres (les travaux que je ferai") pour
ameliorer f la terre) ou pour planter. — ,
par: Aueider a traytion. h. s Tuor par
trahison. — , sur: La emende que sie feyte
a segrement dea claver. v. B. Que la n^pa-
radon soit faite sur le serment du tr^so-
rier.
AA (Ossau), cercle de bois oi\ Ton met
ABA
Io fromago ]>our le « former » : BuVne-m
er aa, que-y hiqui et roumadge. Donne-moi
la « forme », que J y mette le fromage. —
Esp. «aro», cercle, cerceau.
Ab, avec: voy. Dib. — , ^hez, de: Ar-
naut.., est I costttrer ah Berdot de Bemadot
a Sauhiiterre. ENQ. Armud reste coutu-
rier chez Bordot de Bernadot k S mve-
terre. Guilheii eMa haqierar ah ta besiau
d", Burgiroie. IB. G'lillaume reste vacher
de la communnute de Burgaronne.
Ab, depuis : Boaries ab anticq bastides.
ARCH. B. Bouveries depuis (temps) ancien
baties. — ,de, designant le lieu d'origlne:
Jozep ab Arumthias. H. 8. Joseph d'Ari-
mathie.
Abaa, aTeule : Ac hare audita sa ahan
e a N. son on^le. arch. U I'avait oui(dire)
k son aieule et ^ N. son oncle
ABA.CADA, inscrire sur le r61e des
bacades; voy. ce mot.
ABADESSE, abbesse, abbesse laT-
que : Daune ahadesse... bienetz m'aurousta.
KAV. Dame abbesse, venez chanter vos
couplets a mes funerailles. L'abadesse d'O-
rion Tits. L'abbesse laique d'Orion.
Abadie, monastere: Mounge, couma-
hat, Lou toum de Vabadie que sab. PROV.
Moine, comme abbe, sait le tour du mo-
nastere. Le proverbe proven^al est plus
explicite: «. . .saup t6uti li vici de Taba-
dio.» MISTRAL, Diet. — , abbaye laique:
Bernat de Vabadie de Leren, c. s. Bernard
de I'abbaye de Leren. — Ce mot est devenu
un nom de personne tr6s- frequent: Aba-
die, Abbadie, Dabadie, Labadic.
• Abadiole, petite abbaye; dependence
d'une abbaye. — A Bielle, \\ place publi-
que oil se tenaient les assemblees popu-
l aires s'appelait la Badiole (Vabadioh),
C'etait un emplacement dependant primi-
tivement de Tabbaye : La place commune
apperade la Badiole {V Abadiole). D. B. La
place publique appelee I'Abadiole. Voy.
Hourhari .
ABALA, avaler : Quen abalarc coum
gay cerises. PR. b. II en avalerait autant
qu'un geai de cerises . S'appliquo k cclui
qui est plus que friand d'une chose. —
En fr. « II en mangerait autant qu*un ev^-
oueen pouiTait benir. » oudix, CuriosU.
^^
ABAIj\T>On, ABAIiEDOn, ava-
leur : Abaledous de earn crude. LETT. ORTH.
Avalour de viande crue.
ABALUT, perche qui maintient le
fourrage sur les chars : Sarra la corde au
cap de Vahalat Serrer la corde au bout de
la perche. — Jete-abalut, jeu. Ha aujete-
abalutj faire (jouer) au « jette-perche. »
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ABA
ABAMBA, s'enflammer, biniler, au
fig.: Abamben deu hoec de la caritat. IM.
lis brulent du feu de la charite. Aham-
Ukt, ardent, fervent. — It. «awampare. »
ABANGETES, avances, au sens de
iireuii^res demarches auprds de quelqu'un.
Le diminutif in<lique qu'on les fait peu a
jieu avec des menagen)eiits, avec une dou-
ceur calcu lee pour aiusi dire. Aussi faut-
ii semefier de ceux qui hen alancetes, font
fees) petites avances — Ha ahancetes, en
l>arlant d'une fille, signifie anticiper le
manage, « emprunter un pain sur la four-
nec. » Esp. « ha hecho Pascua antes de
Itamos », elle a fait Pdques avant Ra-
meaux.
ABANdlT, qui avance, qui se h^te ;
»e dit aussi de ce qui aiTive vite, se fait
nte.
ABANS; \oy. Abantz.
ABANSA, Abansar, avaneer. — ,
faire des progr^s : Abansa quatique drin
en mielhe. im. Avaneer quelque peu dans
lebien. — , faire croitrc : Lo bcstiar deu
fjardar t avansar et profeilar. auch . II
doit garder le bdtail, le faire croltre et
profiler. — , prendre par avance, au prea-
mble : Sepusca abansar la part, . . ela
mettr la ond lo sera vist. ib. Qu'il puisse
prendre par avance sa part (sa legitime)
et la mettre od il lui sera vu (oii bon lui
scmblfira^ .
ABANT; vov. Abaniz.
ABANT- A-SER , avant-hier soir.
ABANTATTE, avantage.—D^ «??«/?-
f'itye,de plus : Lo detietic^uo per lo termi de
'^ijoms.^.e de abantadye lo baiha garde.
U\i. II le tint Taux fei*s) pendant six jours
*'t de plus lui donna garde (le fit surveil-
ler par des gardes ) .
Abant-bras, brassard : Ames de ca-
^tt de coyxe e avant-bras. B. Armures de
jambe et de cuisse (jambards etcuissards)
et brassards.
ABANT-Gfi; voy. Abantz-hiL
ABANT-HfiYT (avant-fait), milri
ayantle temps, precoce, h^tif. — Uabant-
^, on jenne presomptueux.
ABANTZ, avant: Temoenhs de Jos-
^, qu'arriben tres dies abantz rassir/na-
^*o«. D. B. Temoins de Josbaig, ils arri-
venttrois jours avant Tassignation. Se dit
Je tous les mauvais temoins. Abantz lo
J<ndela8 honors, H. A. Avant le jour des
iwnnears, du service fundbre. — , bieutot:
Otm abaiU audiratz, u. s. Comme vous
latendrez bientoi. — , dorenavant: Fatz
oAm</ D. b. Faix dorenavant! Depuis le
«w sikle les habitants de la vaflee de
^wtous et ceux de la vallee de Roncal
ABA 3
(Espagne) rep^tent cinq fois ce cri lors-
que, chaque anuee, ils renouvellent la paix
qu'ils avaient couclue apres une qucrelle
sanglante. marca. Hist, de Biam. — , en
avaut! Gaston-Phoebus avait pour devise
Feb(.is ahant! Phoebus en avant! « Febus
abant ! Febus abant ! »» mig. del vekms.
— ^1 Vahant, a Tavenir. — Dequi abant,
dcaai abant; voy. Aqid, Aci.
ABANTZ -Hl£, ABANT -G£, a-
vant-hicr.
ABA RC AXiHS, liens avec lesqucls on
rattache a la jambe la chaussure abarqtte.
ABAR£, masc, avarice sordide.
ABARGUERA (Vic-Bilh, vers le
Gers et les H.-Pyr.), parquer des trou-
peaux de brebis dans un champ pour le
fumer. Le pare, bargxierou, est foi-m^ par
des bargueres, claies portatives. On les de-
blace en les portant successivement dans
le champ "d'un point k un autre, de sorte
3u'il puisse 6tre fume dans toute son eten-
ue.
ABARQUE, chaussure comme en por-
tent les Kspagnols, qui out le m^me mot
pour la nommer, « abarca. » Elle est faitc
de cuir grossier et se rattache au bas de
la jambe avec des liens.
ABARQU£i, celui qui fait des abar-
qu€8. — Etz abarques de Laruns, D. B. On
qualifiait aiusi les habitants de Laruns,
parce qu'il y avait parmi eux de nombreux
fabricants d'aharques, ou parce quils por-
taient la meme chaussure que les Es])a-
gnols. Ce sobriquet s'emploie au sens de-
favorable de «savetiers. »
ABARRETA; ABARRETADIS,
voy. Banrga , Barregadis.
ABARTA, amasser le foin avec le
rdteau, barge, pour le mettre en meules.
ABASTA, Abastar, sulfire : Paga-
ran toutz despens tant que lor bien abas-
tara. s. B. Us paieiont tous ddpens tant
que leur bien (y) suffira. Si no y abasia la
casa, que pagiie la biele. akch. Si la mai-
son (du particulier) n'y suffit, que le vil-
lage paie. — Nou Vabaste la pet. La peau
ue lui suffit plus (il ne tient plus dans sa
peau); se dit dun embonpoint excessif.
ABASTA ; meme signification que
Basta.
ABASTOA, faire de petites meules de
la fougere fauchee.
ABASTOU, petite meule de fougere
fauchee.
AJBAT, abbe : Los avesques e abatz db
lor 8 mitres aus caps. H. A. Les evdques et
abbes avec leurs mitres sur la tete. — ,
abbe laique. — Bonn jour, Moussu, Vahat
d'Aspe que-b salude. PR. B. Bonjour, Mon-
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4 ABE
sleur, Tabb^ d*Aspe vous salue. Se dit pour
faire remarquer k quelqu*un, qui n*a pas
I'air de s*en apercevoir, qu'on lui fait une
poUtesse. Ahadot, dim. — Beaucoup de fa-
milies en Beam poitent le nom de Labat.
ABATAMENT, abattement, affaiblis-
sement des forces physiques ou morales.
— , action d'abattre, de detruire : An pro-
mes au dit jom haber acabat per integre la
demolition eabatament, art. lis ontpromis
d*avoir au jour fixe completement acheve
la demolition et destruction (de I'eglise).
— , depreciation : L'abaiament e descrida-
ment de las monedes. arch. La deprecia-
tion et le decri des monnaies.
ABATE, Abater, abattre : Abate
lou8 arbes, Abattre les arbres. Que degun
no pasque abater casso, ARCH. Que nul ne
puisse abattre ch^ne. — , ddprecier: Las
monedes no pusquen star abatudes ni bilho-
nades. IB. Que les monnaies ne puissent
6tre depreciees ni alterees.
ABAXA, abaisser: La barbole abai-
xade. Jou. Le poil abaisse. — , rabattre:
Abaxan hrs superbis caquetz. PS. Rabat-
tant leur superbe caquet. Abaxa-s, s'a-
baisser : Hautes bee soun hautes, Mes s'aba-
xaran.cn, P-(Ces montagnes) sont hautes,
bien hautes, mais elles s'abaisseront. — ,
se consumer: Mans os s', ,. abachan. PS.
Mes 03 se consument.
ABATOUS, baies demyrtille. c.
Ab de (a obs de), pour: Drap ab de fe
una rauba. art. Drap pour faire une robe.
Noprenguesde las lorsfilhes molhers ab de
tonsfilhs, H. 8. Ne prends parmi leurs fil-
les des femmes pour tes fils. On disait
aussi ob de.
. ABEGA (Orthez), ^cimer: Abeca lou
milhoc, Enlever le bout, la pointe, bic, du
mais .
ABECHE ; voy. ffabi.
ABEDAA, forSt de sapins, abetz.
Abee de pees, marchandise : Carque
d'abee de pees, arch. Charge de marchan-
dise. — D.-c. « averium ponderis. »
ABBLHA, Abelhar, ouiller, ajouter
du vin de meme qualite k celui qui a di-
minue dans les futs, dans les vaisseaux
vinaires : Lou paysaa que Vabelke, y qu'ey
toustemps enperce. nav. Le paysan ouille
(ma gourde), et elle est toujours en perce.
Un lot de bit per avelhar. arch. Uu pot de
vin pour ouiller. — Abelhatz, ouillez, dit-
on k table ; buvez et ayez toujours votre
verre plein. Auelha (Vic-Bilh).
ABBLHADIS, ouillage, action d'ouil-
ler; le vin pour ouiller. — Mete abelhadis,
mettre de Touillage. — , k table, c*est ne
laisser jamais son verre & moitie plein.
Auelhadis (Vic-Bilh).
ABE
ABELHADURE ; m^me signif. que
le precedent ; aboelhadure se disait aussi.
ARCH. .4 we/Aadure (Vic-Bilh).
ABELHE, abeille : A laflou ba tons-
temps I'abelhe. PR. B. A la fleur va toujours
Tabeille. —, ruche : Bender la abelha ab to
profieyt. cout.s. (Qui trouye abeilles dans
la propriety d'autrui et les prend sera puni
d'amende et contraint de) rendre la ruche
avec le profit (quil en aura retire).
ABELH£« Abelher, ruche : Lou brou-
niteri de I'abelhi. Le bourdonnement de la
ruche.^axa a Prodine un abelher dab las
abeUies. arch. 11 laissa k Prodine une ru-
che avec les abeilles. — Descapela Unas
abelhes, Decouvrir les ruches. Dans oer-
taines localit^s du Vic-Bilh, notamment k
Escures, il est d'usage de decouvrir les
ruches de la maison oS une personne vient
de mourir ; elles res tent d^couvertes jus-
qu'aprds Ten tenement.
Abelher, dans d£n., ^leveurd abeilles.
AB£-MARIA, ave-maria; angelus :
Despuxs las ave-marias son tocades lo ves-
pre, F. H. Depuis que les ave sont touches
(sonnes), le soir (depuis que Tangelus a
et6 Sonne, le soir).
ABENI, voy. Abi^, subst.
ABENID&,
ABENIDOU, Abenldor, qui doit
avenir, futur : En temps abenidor, arch.
Au temps k venir. Trap grand salud esabe-
nidore, H. s. Tr^s grand salut doit avenir.
ABENTURA, avenlurer. — , ref., s'ex-
poser : No vulhes abenturar ab aqueremala
causa, H. s. Renonce a t'exposer k ce dan-
ger.
ABENTURAT, aventure. — Benahen-
turat, bien aventurd, heureux : Si ag «a-
betz, ven abenturatz seretz, si afaseta, h. s.
Si vous savez cela, vous serez bien heu-
reux si vous le faites.
ABENTURE, Benture, aventure:
Si perabenture losjuratz no poden saber..,
F. B. Si par aventure los jurats ne peuvent
savoir... Si per venture lo senhor no fast
thier las causes, IB. Si par aventure le
seigneur ne faisait tenir les choses. — ,
chance : Anatz en boneabenture, H. s. Allez
en bonne chance. — , chance heureuse ou
malheureuse : Fo s'abenture que ad aquet
termi no ago conquistat IB. 11 eut la male-
chance de n'avoir pas conquis au terme
fixe. Fo sa abenture que acaba so que s bole.
IB. 11 eut la bonne chance d'achever ce
quil voulait. — A miey poadanh e a mieye
benture, A moitie profit et perte. Bestiar
que tiey.. a miey guadanh eta mieye ben-
ture, ARCH. Betail quil tient k moitie pro-
fit et perte. — , profit Avenir, revenu ; L09
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ABB
int que eg ha... a Lancia, e auires aben-
tmt$, IB. Les cens qu'il a (per^oit) a Lan-
neplaa, et autres revenus.
ABENTURfi, aventurier. — , 6gaT6:
Jou demourabi pec coum bet abenturi. F.
Pa$t. Je demcurais sot comme un (homme)
egare.
ABERAA, AURAA, noisette: Qui
cargtte met dedeatz defave, de hauraa, pa-
^i lapunkera, F. B. Qui met dedans ^fait
eDtrer) charge de f^ves, de noisettes, paie
une poigoee. — Tafini de craca toutz bos-
ki aberaa9, NAV. Four finir Ae cy'oquer
Uot«s V08 noisettes. (Pour epuiser vos
dcraieres ressources.) — Que craque abe-
rm». \\ croque des noisettes. Se dit aussi
prorerbialement d'un horame a qui I'on
{kit grand plaisir par les choses qu'on lui
rapporte, ou qui se delecte a faire certains
rdcits. — En fr. « 11 boit du lait- »
Al>erament, verification: Carta de
aberament o de segrament, f. b. Acte de
Terification ou de serment.
ABBRANH&(Vic-6ilh), noisetier.— ,
H^ (lante de noisetiers.
Aberar, reconnaitre vrai, certifier : Ere
pratdepagar tant cum eg n'ausare aberar
M maa e sa boque, ARCU. 11 etait pt-et a
pajer autanC que lui (le demandeur) ose-
raitcertifier (qu'il lui etait dii, par serment)
demain et de bouche.
Aberat, certification.
Aberedor, qui doit reconnaitre, cer-
tifier : Mon hereter aberedor de nws encar^
tamen$ e de mosdeutes, AECH. Mon heiider
qni doit reconnaitre mes engagements no-
taries et mes detces.
ABEROERJB; ne s'emploie que dans
la locution la 4^t abero^re, la dent avec
laquelle on casse la noisetto, aberaa; « la
deot canine »
ABEROU. Aberoo, noise tier : Au ras
d*ue malUre Cintade d'ciberou, de saus, de
anabert. SEi. Au bord d'une marnidre en-
looree de noisetiers, de sureaux, de ro-
aeaox. Leuyires coum lou poup, ciuglantes
flwwi Vaurau, ID. (Les jeunes filles) lege-
res comme la b41e, flcxibles comme le
(comme la branche du) noise tier. D'aze-
rtm, aurou..,podeH talhar. ARCH. De I'era-
ble, du noisetier... ils pouvaient couper.
La$ boscqs, au temps passat, solenstargoar-
»iU de cassog, haus, aberoos. IB. Les bois,
aa temps passe, etaient d 'ordinaire gam is
jteaples) de chines, de hStres, de noi-
letkn.
Abert, ouvertement, d'une fa^on pa-
tcate: Coneguda causa sia tots temps e
•iart w. 0. Soit chose connue toujours
4*iuie £iaf on patente.
ABE 5
ABERTI, Adbertir, avertir: Qtii
aberteix nou boiipas mau. Qui avertit ne
veut pas (faire) du mal. Las gens deus Es-
tatz son estatz adcertitz. p. u. Les gens des
Ktats ont ete avertis — , rdf., s'aperce-
voir: Que degun no s'en adberiis, bar. Que
personne ne s'en aper^dt (ne s'en doutat).
ABERTISSIOU, avertissement: Z'o-
bertissiou que lou boun Diu embie. CE.-M,
L'avertissement que le bon Dieu envoie.
ABESGAT, EBESCAT, ev^che.
ABESQUE, EBESQUE, evdque: Qui
ha lou poude de da lou sacrament de la con-
firmatiouf — L'abesque soulet, CAT. Qui a
le pouvoir de donner le sacrement de la
confirmation? — L'evdque seul. Lo sen-
hor,., apere los avesques e hs fc assietar a
ca^cun de sons costatz, F. b. Le seigneur
(de Beam) appelle les ev6ques et les fait
asseoir k chacun de ses cdtes. Evesque
d'Oloron, arch, ifev^que d'Oloron. — ,
grand-pretre : Cayffas qui ereavesque, H. 8.
Caiphe qui ^tait grand-prStre — Pintat
coum u abesque. proy. Qui a bu comme un
^veque. — Abescot, dim. : B., diit abescot,
dAbos, ARCH. B., sumomme le petit ^v6-
que, d'Abos.
ABET, sapin : Que-m couchi de cous"
tume sus I'abet ou lou pii. F. LAB. Je me
couche d'orclinaire sur le sapin ou le pin.
Dues arques, la une de corau e Vaute d'a^
bet, ARCH. Deux coffres, I'un de chSne et
I'autie de sapin. — Vers les plus hautes
cimes qui dominentles Eaux-Chaudes, un
quartier porte le nomd'«Abe8,»o6«te,6a-
pins. PAi.ASSOu; Mim.pour servir a VHist,
nat. des Bass. 'Pyr.
ABETA, passer le fil k Taiguille : Que
sey, quoand abetatz Las gulhes, n'etz pas.
Queries. NAV. (Couturi6res), je sais que,
lorsque vous passez le fil k I'aiguille, vous
n'etes point louches.
ABETOLE (Ossau), fem. , jeune sapin.
ABEUDA, ABEUDI, rendre veuf,
veuve — Abeuda-s, abeudi-s, devenir veuf,
veuve: Despuixs, s*ere abeudade; lous
amicxs la counsoulin, p. Depuis, elle etait
devenue veuve; les amis la consoUrent.
ABEURA, abreuver: L'abeuran, . . .
D'un rii qui I'a tout dessenat P8. L'abreu-
vant d'un vin qui lui a 6te tout sens.
Abeura lou bestiaa, faire boire le bdtail.
ABEURAD&, Abeuredee, Abea-
rador, abreuvoir: Senhalar las entrades
e abeuredees utils, arch. Marquer les en-
trees et les abreuvoirs d'usage (dans un
p&turage). Exir e tomar ab lor besthiar,..
per totz locxs e per los aveuradors acos^
tumatz, LiVRE BOUG£ d'ossau. (Que les
Ossalois puissent) sortir et retourner avec
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C ABI
leur betailpar tous lieux et paries abreu-
voirs accoutumes.
ABET, ennui: L'aymable houlie Qu'a-
caase noeyt e die lous. . . aheys, JUL. L'ai-
mable foiie chasse nuit et jour les ennuis.
ABETA, Abeyar, ennuyer: Man
temps abeye. Mauvais temps ennuie. Abeyat
soy de tribalhar e de eseriver. arch. Je suis
ennuye de travailler et d'ecrire.
ABEYii, continuite d'ennui: Nous
pot bira I'abeyd 11 ne peut detourner de
soi I'ennui (chasser le long ennui). Cf
Gram,, 2«ed., p. 270.
AB£TID, ennuveux: L'abeyiu debhk.
L'ennuyeux bavardage. Cause abeyibe.
Chose ennuyeuse
ABIA, Abiar, mettre sur la voie ,
bie; envoyer : Lou bcun Diu.,., dens lou
boeyt able L'hauroungle aus alous bias,
LAC. Le bon Dieu dans le vide (les airs),
envoieThirondelle aux petites ailes bleues.
M'abie baptisar h. 8. 11 m'a envoye (pour)
baptiser. — Abia^s, s'acheminer, se din-
ger vers, tendre ^ : Cap la may sou du
hoo u saye s'abiabe. lac. Vers la maison
d'un fou un sage se dirigeait. Abia-stau
cdu. IM. Tendre au (royaume du) ciel.
ABIADE, ^lan, essor. Gaha Vabiade
8U8, s'elancer : Que gahe Vabiade sus un
parpalhoun. ariel. (La linotte) s^elance
Burun papillon.
Abiament. mission, venue : Lo abia-
ment de Jhesu-Xrist. H. 8. La venue de
Jesus-Christ. — D.-c. « aviamentum. »
Abibar, terme de « Coutumes », faire
foecviu « feu allumant » : Aver jasilhe e
padoent efoec abivar, arch. Avoir (droit
de) gite, pacage et(de) faire « feu allu-
mant. *• Dixon que, de in am en sa, si a
avivat tres ostaus. Dts. lis dirent, que,
depuis trois ans, 11 y a (dans la localite)
trois « feux allumauts » (de plus qu'au-
paravant); c*est-i-dire trois maisons, tres
hostaus, pay ant fouage.
ABl£, Abler, advenir : Si mau-parat
abie ou abiebe. Si un mauvais cas adve-
nait Tot melhurament que, ., ypot abler.
arch. Toute amelorioration qui y peut ad-
venir,
ABlfi^ ABENI, subst., avenir : Lia-
ble qui dens lou ciu leyi per noustes pi-in-
ces ! G. bat. L'avenir que dans le ciel je
lis pour nos princes . Pountac, nou-t cau
paspoii que I'adbie tedtsmoumbre. v. bat.
Pontac, il ne te faut point peur(tu n*as pas
k craindre) que Tavenir t'oublie. — Pon-
tac, lieu d'origine du general Barbanegre,
Theroique defenseurd'Huningue. — Coun-
tant sus Diu, countant sus I'abeni, pey.
Comptant sur Dieu, comptant sur ravenir.
ABI
Ableder. Abiedelri k venir, futur.
ABIEDOU, Abiedor, Adviedor;
meme signif. que le precedent.
ABIENCE, Abienssa, convention,
arrangement : Lo senhor 'prm thianssers
ab que las partidas fassan ablnssa de
patz. F. B Le seigneur prend des gages en-
core que les parties fassent aiTangemenc
de prix.
ABIENE, Abiener, arriver, advenir :
Tout so qui abienera. Toutce qui advien-
dra. Asso tor abicnco per lo peccat. H, s.
Ceci leur adviut k cause du peche.
ABIENE, subst. , avenir : Miellie bibe
a I'abieue, cat. ^Prendre la resolution) de
mieux vivre a 1 avenii-.
ABIENE-S, Abiener-se, convenir,
s*entendre, se niettie daccord : Caitulhe
efripous s'abienin ta mau ha. ('anaille et
fripons s'entendent pour mal faire. Nos
nos em abiencuz ab losjitraze ab los pro-
homes d (htes. CH. d'orth. Nous nous
sommes mis d^accord avec les jurats et
avec les prud'hommes d'Orthez. A b au-
trey de lar abat s'abiencoren amigattmeits.
ARCH. Avec Tautoiisation de leur abbe,
ils s'accorderaient a Tamiable-.
ABILHOA (Ossau); se dit d'une piece
de bois que Ton coupe d'un arbre. A bilhoa
u abet, Couper d'un sapin une piece dont
on a besoin. Vt>y. Bilhou,
ABINATA/ aviner, imbiber de vin :
Abinatem lous toimeiz. Avinons les ton-
ueaux. — Abinata-Sy s 'aviner, s'enivrer.
Abinent, avenant; conveuable: Lexen
los melhors e plusabineniz. arch, lis lais-
sent les meilleurs et plus convenables. —
A rabinent, a Tavenant : Lxxviii parelhs
deboeus, cars a I'abinent R. Soixante-dix-
huit paires de bceufs, des chars a I'avenant.
ABIRA, detourner. Abira-s (detour-
ner de soi), se garantir : iSabeiz so qui ha-
sin ta sabira lou red f cav. Savez-vous
ce qu'ils faisaient pour se garantir du
froid? Voy, Bira,
ABISA, Abisar. apercevoir : A pene
r^ abisai, A peine l*ai-je aper^u. — , op-
pose a counence, connaitre: Sou-p councxi
pas, que p'abisi. Je ne vous connais pas.
je vous avise (je vous ai aper^u quelque-
fois). — , donner connaissance : L'avesqve
d'Oloron disera lo 2)redic, e sie avisat de
ia vite e gi ans honors que Moss, a agut en
son temps. H. A. L'eveque d'Olorou pro-
noncera I'oraison fun6bre, et qu'il soit
avise (qu'on lui donne connaissance) de
la vie et des grands honneurs que Mgr (le
comte de Foix) a eus en son temps. — ,
obseiTer : Abisassen ben quenkes bfsonhes
menabe, bar. Qu'ils observassent bien de
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Ar.t,
uwlles affaires il s'occupait. — Ablsa-s,
8 Aviscr, prendre prarde. A Bizanos, qu'ey
pre* de Pan ; Ahine-t-y , quey prh cle
(ve. n. B. A Bizanos. c'est pres de Pau ;
prends ^arde, c'est pr^s de la maison. Lea
Dabitaots de Pan exnrimaient ainsi qifil
V avait a se mefier de leurs proches voi-
•'ias, les gpns de Bizanos. — , ne pas man-
o!ier de : Se abisassen .. que a sson retom
h amurtU^n. bar Qu'ils ne manquas-
iPDtpasa son retour de le mettre k mort.
ABISAMENT. avisement. — , atten-
tion, vigilance : Aumenfa en hourtalesse
ff alimment countre toutes las tentatiouB
DL Augmenter en force et vigilance con-
tre toates les tentations. — , indication,
ooQaaissance : Vahisement de les cottstu-
met BAT. La connaissance des Coutumen.
ABISMB, abfme. — Deu cin enlro
alUme (du ciel jusqu'a rabirae), de fond
ea comble : An cromp«ide la maison, . . .
<^i eel entro abisme, CH. d'orth. lis ont
achete la maison de fond en comble.
ABI8SA, abimer, detruire, miner :
Ahiaat per lou perigle. Detruit par la
foudre.
ABITA, allumer : A bita lou hoec, la
ftvideU. Allumer le fen, la chandelle. —
Xm fry quin hoec en you s'abite. GAR. Je
HP sais quel feu en moi s'allurae.
ABITALHA, Abltalhar, subsister:
Qt la maynade no s'a^uos de que abifa-
^Vir ni de que vwe, arch. Que la famille
aedt |ns de quoi subsister, de quoi vivre.
Voy. Bitalhe.
ABITALHBS. tr^s-menu bois pour
aDomer ou raviver le feu. Abitalhetes.
<fim. : Hoegnrct d'abitalhetes. Neurit de
^^rtyalieles, Bfistii de pedassous, Aquet ha
*ret grans doalous. PR. B. (Avoir) petit feu
ivire avec des branchettes, nourri (so
uoanir) de miettes, (otre) v6tu de mor-
■*?Mx rapieces, c'est avoir trois grandes
•ioulenrs. Voy. Ahita.
AbUli, AJ>itin, qui vient des a'ieuls
M <le« aieux: Vasts trone avitii, ps. Le
Q^Vaa de vos aieux. Los biens papoaus e
'^Vwi.... aquetz quiprovienen,... deu pay
•wiwrf OH may grandfy ou de plus haul de-
y^t. GOUT. s. Les biens « papoagers et
andas » (sont) ceux qui proviennent du
f?Rind-p6re ou de la grand mere, ou de
;parefits k un) pkis haut degre.
ABLIDA, emblaver, ensemencer un
<!^»«ap de bl^. — , accabler de coups ; lep
«op8 tombcnt en gi*ande quantite, comme
le bU qa'on jette pour rensemencement.
— Ih fatiyue abladatz. LAO. (Les chas-
wwi) accables de fatigue. Abladat de
fr&€- Excdde de fi^vre.
A no 7
ABLANI, ecanguer le lin.
ABLANIDOU, qui ecangue le lin. Las
ablanidoures, les femmes qui ocanguent
le lin.
ABLANOU, petite pluie.
ABOA, Aboar, avouer. — , approu-
ver. A laudat, ahoat, ratlfficai las causes
conthengudes. arch. II a loue, approuve.
ratifie les choses contenues (le contenu).
Abocadure, acte, service d'avocat :
Los trihalhs (e) ahocadures qui avefeytzper
sa niolher stan en preson. Aucn Les demar-
ches et actes d'avocat qu'il avait faits
pour sa femme etant en prison.
Abocar, exercer la profession d'avo-
cat, pi aider: Si avocar no vol, h senhor lo
pot deffener que no avoqui per dus ans en
sa cort, F. B. S'il ne veut pas plaider, le
seigneur peut lui defendre d'exercer pen-
dant deux ans la profession d'avocat en
sa cour.
Aboelhadnre; voy. Abelhadure.
Abolari, qui vient des aieux : La gen-
tilesse es de abolari e de papoadge, arch.
Le fief noble provient des aieux et des
aieuls.
Abondant (d') ; voy. A houndance.
ABOR, automne : Pastous, I'abor qu'ey
arribat; lou bosc en dejtoulatiou s'e rebestit
d'aute coulou. .sac. Pasteurs, Tautomne
est arrive; le bois dans la desolation a
pris une autre couleur.
Aborsion, avortement, fausse couche:
Deuqual batement Franceze se ere affolade
e bengude a aborsion. arch. Par ces coups,
Frangoise avait ete blessee et etait venue
a (avoir fait) fausse couche.
ABOUGASSETA, avocasser.— , al-
ler d'un avocat k un autre, consulter ce-
lui-ci, celui-1^; c'est le fait du mauvais
pi aide ur.
ABOUCAT, Abocat, avocat: Lous
aboucatz, sabetz, . . . Que parlerin d^tz ans
sens escoupi, pry. Les avocats, vous ( le )
savez, . . . parleraient dix ans sans cra-
cher. Dar avocat a partide, F. B.Donner
avocat k la partie. Los advocatz deduziran
hs dretz de partides, resecades toutes super-
flues paraules o.h. Les avocats d^duiront
(^tabliront) les droits des parties, toutes
paroles superflues retranchees ( coupant
court k toutes paroles superflues) Abou^
catot, dim., mauvais petit avocat. — Qu^-
y escoupeix coum u ahoucat sus u escut de
seix livres. pr. b. II y crache (dessus) com-
me un avocat sur un ecu de six livres. On
le dit de quiconque convoite une chose,
a hkte d'accepter ce qu'on lui offre. — En
fr. « Toujours ouvert comme la gibeci^re
d'un avocat. » — « Je n'aurais non plus
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pitie d'elle qu'un avocat d'un cscii. » L. R.
DK lincy; Prov.
ABOUGATE, Adbocade, avocatc,
celle qui intercede : Advocade ds totz hs
praubes peccadors, arch. (La Ste Vierge),
I'avocate de tous les pauvres pecheurs.
ABOUGLA, boucler. — , j^arnir, orner
de boucles : Soulierotz abouclatz, chapeu
dab gran riban CAV. (lis ont) petits sou-
liers garnis de boucles, chapeau avec grand
rub an.
ABOUU, Abolir, abolir — Ciutat
aholida PS. Cite detruitc, rasee.
ABOUNDA, Abondar, Abandar,
abonder, avoir ou ^tre en grande quan-
tite ; Lou bii n'abounde pas haugan. Le vin
n*abonde pas cette an nee. Noble homt Ber-
nat, senhor de Sente-Cohme, abondant en
beg. BAR. Noble homrae Bernard, seigneur
de Sainte-Colomme, abondant de biens.
— , suffire : Mosire nos lo Pay, e abonde nos.
H. 8. (Seigneur), montre-nous le P6re, et
cela nous suf fit. No loa abundare a coda
un un petit, IB. (Cela; ne suffiraitpas (pour
en donner) k chacun un peu. — , durer,
suffire longtemps: IT^e manque, chic a-
bounde. PR. b. Beauco up manque (vient h
raanquer), peu dure. Des gen^ qui ont
beaucoup depensent sans compter et se
ruinent, tandis qxe ceux qui ne poss^dent
que peu de chose en sont menagers et le
conservent. — , avancer de I'argent: Ca^-
cun se retiey e absti-en de abondar e supHr
aus qui han necessitate, arch. Chacun se
retientet s'abstient d'avancer etsuppleer
(fournir) a ceux qui ont besoin.
ABOUNOANGE, Abundanci, abon-
d&nee : L'aboundance que bien de la bran-
que. PROV. L'abondance vient de la branche.
Annee de fruits, annee d'abondance:
La quarte betz per sober abundanci. arch.
ha. quatri6rae fois par surabondance. —
D'abondance, d' abondant, de plus.
ABOUNDE, Abonde, Abnnda, a-
bon dance : Nou son james kartz deu bee
dequeste monde, E qu'en desiren mey tant
plus nhan en abonde, F. Egl. Ha ne sont
jamais rassasi^s des biens de ce monde,
et ils en d^sirent d'autant plus qu'ils en
ont en plus grande abondance. — , suffi-
sance, ce qui suffit: Ha feyt habonde se-
gond foo de Morlaas. F. B. 11 a fait suffi-
sance Til s'est mis en r^gle) selon le for
de Morlaas. — A mayor abunda de pene.
BAR Par surcroir de peine .
ABOUNO£i, surcroitde ce qui est suf-
fisant: Repara tout.., dab abound^ m.
Heparer (retablir) toutes choses (non-seu-
lement comme elles ^taient ), mais beau-
coup mieux. Cf. Gram.y 2© ^d., p. 271 .
At^tl
ABOUNDOnS, Abondoos, abon^
dant .— A boundous en resoulutious. IM. Pre-
nant tr^s-souvent de bonnes resolutions.
— , suffisant: Fermansa abondose. F. H.
Caution suffisante.
ABOUNDOUSEMENT, AboDdo-
sexnent, abondamment. — , suffisamraent:
Aqiiero qui provar no poyra abondozemenf.
ARCH. Ce qu'il ne pourra prouver suffisam-
raent
ABOURRI, lancer avec force: Que-tt
moumbrera loungtemps dous tru<xr.s qui Va-
bourriji. SEi. ( L'Africain ) se souviendra
longtemps des coups que tu lui langasavec
(tant de) force.— Gouyate Myte y toute ar-
mads la Republlque qu'abourri. NAV. (Ja-
dis la France) lan^a avec force (enfanta)
la Republique, fiUe faite et tout armee.
Abourri-8, sejeterimpetueusement: Cam
e bayletz s'abourrin soUpariou. lac Chiens
et valets se jet^rent sur le couple. — Ni-
colas Cop s'abourri de precha. F. Egl. Ni-
colas Cop se lan^a h pr^cher.
ABOURRIDE, elan, impetuosite:
Prenetz Vabourride. pey. Prenez Telan
(elancez-vous vivement). Sautd'abourride.
Saut d'elan.
ABOURRUGAT, qui a beaucoup de
bourrugues, vermes. — Esta abourrugai
de. . .,^tre couvert de. . .Las castes e las
planes Abourrugades soun de troupits, dt
cabanes. lam. Les coteaux et les plaines
sont couverts de troupeaux, de cabanes.
Ab que, bien que; Ab que per am no
degosse. F. B.(Le seigneur a droit de pren-
dre I'amende), bien que pour autre chose
il ne diit pas (la prendre).
ABRAGA, Abracar, abreger, rac-
courcir, tronquer: Abraquar.. . totes pley-
tesies. arch. Abreger toutes plaidoiries.
La cana per sa bielhessa era abracada.r.B.
La canne (mesnre) par vetust^ etait rac-
courcie. Un boeu qui a lo com abracat,
ARCH, Un boeuf qui a la corne tronquee. —
Tantost que la tours^, quauque cop Vahra'
cabe. F. Egl. Tantdt if la tordait (detour-
nait la Sainte Ecrifiure de son sens), quel-
quefois il la tronquait. — , trancher, met-
tre fin: Per aqui cau. . . qu'aqtteste punt
abraques. ID. Par I^, il faut trancher ce
point (cette question), — Enparlant, hung
camii s'abraque. lac En devisant, long
chemin s'accourcit. Les Basques disent:
« Un compagnon dc voyage qui est beau
parleur sert de monture en chemin. » oi-
HENART. En proven^al : « Quand sias p6r
camin, un brave cambarado vau mai qu'un
b^u carrosso » En fr. « Compagnon bien
parlant vaut en chemin chariot branlant »;
ce que P. Syrus avait dit ainsi : « Comes
facundus pro vehiculo est in via, »
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■!«pr
ABR
ABRAGAD&, qui doit ou qui peut Stre
raccourci.
ABRAGADIS, ce que Ton a coupe
d'ane chose pour la raccouf cir.
ABRANLI, ebranler. — , mettre en
moavement) en branle. Lengue trop abran-
lide, LAK . Langue trop pressee de parler.
ABRASA, embraser : Auditz-tne, BU-
jjepure^,, Abrasatz^me cUu pur amou,
V. BAT.Ecoutez-moi, Viergepure.... Em-
brasex-moi du pur amour.
ABRASSA, Abrassar, serrer avec
les deux bras. — , prendre : Pourretz iant
que un homy ne pot abrassar ab las dues
tuuu, ARCH. Des porreaux tant qu un
homme en peut prendre Avec les deux
nuuns. — , attacher les bras ii quelque
chose: Abrassat ab un estdloo.BkU. (Ay ant)
les bras attaches k un pilier. — Abras-
*<•«. s'embrasser, se presser dans les bras
Tan de Tautre : Que-ns abrassem au phe
de la mountanhe. PKY. Nous nous embras-
saines &u pied de la montagne .
ABRA8SADE, fern., embrassement
Abrasmdek, dim. — Cat. m abrassada »;
* abrassadeta . »
ABRASSAT, brassee, ce que peuvent
coatenir les deux bras : U abrassat de hee
tan chibau. Une brassee de foin pour le
cheval. — , embrassade : Dab potz, dab
ahnnatz^ id que larecebou, F. £^L Avec
des baisers, avec des embrassades, il la
rev*at (raccueillit).
ABRENA ; voy. Brena,
ABREUTA, Abreviar, abreger:
Per abreciar materie, de present comet e
d^ptUeperson costat,,., — AKCU. Pour abre-
ger Taffaire, d^s k present il commet et
depute de son C()te....
Abrenye, abreg^ : Sec se I'abreuye
deia testimonis produsitz, arch . Suit Ta-
brege (des depositions) des t^moins pro-
doitB.
ABRIU, April, avril : Coum las flou-
ntuPoHssenaumeesd'abriu. DBSP.Comme
let fleura poussent au mois d'avril. Lo
ivm /oTB d'april, art. Le 18 d'avril. —
En abriu, Xou lexes laa (a prene ^/m. prov.
En avril, ne laisse (vStements de) laine
li«»ar prendre (ceux de) fil. En mees d'a-
^rinEra baque hiu Pera segue ou perarriu,
Esibiu, mau biu PROV. Aumois d'avril,
It vacbe vit par ( le long de ) la haie ou
par k /le long du) ruisseau, et si elle vit,
n»al elle vit. — Abriu que he la flou^
Mtafquenha I'hau^nfiu. PR. H. Avril fait la
fleor, mai en a l*bonneur. — A Sent-Mi-
T*^ La legt de baque puye au ceu ; Au
■law d'ahriu; Que baxe coum u arriu. PR.
B. A la Saint-Michel, le lait de vache
ABU 9
monte au ciel ; au mois d avril, il des-
cend comme une riviere. La pauvrete de
I'hiver, les richesses du printemps.
ABRIULiET, petit poisson au ventre
roux, au dos violet: Lous abriuletz^ Bente
rous, e rie briuletz, N. lab.
ABROUGA, Abrocar ( de broque,
fausset), mettre en perce : Abrouquem
aquere pipe de bit, Mettons en perce cette
pipe de vin. Dabant de abroquar lo bin,
sera tengut de lo far tastar. ahoh, Avant
de mettre le vin en perce, il sera tenu de
le faire goAter. — , rapprocher, metti'e
bout k bout : Naz a naz que-s troben abrou-
catz. PBY. Nez k nez ils se trouvent rap-
proches. — d.-c. « abrocare. »
ABROUNGI, lancer avec force.
ABROUNGIDB, action de lancer
avec force .
Absentament, absence : A cause de
lor absentament, laspobles de lor questali-
tat se perden, arch. A cause de leur ab-
sence (de Tabsence des serfs), les mai-
sons soumises au servage se perden t.
ABSOLBE, Absolber, absoudre :
Quoand escoumuniat tu seras, Hb-t-en ab-
solbe proumptament. oat. Quand tu seras
excommunie, fais-toi absoudre prompte-
ment. La cort,., la absolb. s. b. La cour
absout (I'accusee). — , pardonner : Son
pay, que Diu absohn, fe crem^r,,, une ape-
rade Allemane, IB. Sonpdre, que Dieu lui
pardonne, fit briiler une (femme) appelee
Allemane (accusee de sortilege). — , de-
charger d'une obligation p^cuniaire : Wi-
Ihem a quiiat, assoot e alargat a B. eG.,
son pay e may . aroh. Guillaume a tenu •
quittes, a decharge et affranchi (liber^) B.
et GS, ses pdre et m^re. — , afEranchir : As-
sout de ligam de servitMt, enq. Affranchi
de tout lieu de servitude.
Absolbedor, qui doit ou peut ^tre ab-
sous : Quant factor no praba, lo reu deu
benir absolbedor. s. B. Quand le poursui-
vant ne prouve (ne fait point la preuve),
I'accuse doit otre absous.
ABSOLUDBMENT, ABSOULU-
DAMENT, absolument. Causes qiii-m
soun absoludementnecessaris, iM. Descho-
ses qui me sont absolument n^cessaires .
Es absouludiunent necessari de recebe la
counfirmatiou f o.vT. Eat-il absolument
niicessaire de recevoir la confirmation ?
ABSTIENE-S, Se abstener, 8*abs-
tenir : Sentz se abstener et departir, arch.
Sans 8*abstenir et se departir.
ABUGLADOU, qui aveugle, obscur-
citla raison: Passious abugladoures. Pas-
sions qui aveuglent.
ABUGLAMENT, aveuglement : Es-
2
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10
ACA
clayratz-me dms moun abuglanient. IM.
Eclairez-moi dans mon aveuglemeut.
ABUGLE, aveugle : Dab chibaus aim-
gles Oun cad hens Varroulhe, prov. Avec
des chevaux aveuglcs on tombe dans le
fosse. « Quand Taveugle porte la ban-
ni6re, Mai poor «eux qui marchent der-
riere. L. R. db lin'CY ; Prov,
ABUGUfii, aveuglement, cecite mo-
rale, obscurcissement dela raison.
ABUGIjI-S, s'aveugler, se faire illu-
sion : U prouprietari abuglit de drin de
riche. LETT. ORTH. Un propria taire aveu-
gle d'lin peu de richesse.
Abulhar, recevoir une bulle: Cum
que encoeres no abe abulhat, dise que eg. . .
exseptave la mongie vacante. arch. Bien
qu '11 n'eAt pas encore regude bulle, il disait
quHl prenait la place de moine vacante .
ABURGUERA (Aspe), mettre le
foin en meules. — (Vic-Bilb), terme de vi-
ticulture, reunir les pampres a Taide de
liens.
ABUSIOU, abus. — , ce qni abase,
trompe,
ABUSIU, abuseur, qui trompe.
ABUSrU, qui s*amu8e : Gouye ahu^
sibe. Servante qui perd son temps.
ABUSOG, plus frequemment busoc :
personne qui musarde.
AG; voy. At.
AC ABA, Acabar, achever : Lou
caunte,,.. nou p^acabarey, F. P(tst. Je ne
vous achdverai pas leconte. Cant la nUsse
fo acabade H. a. Quand la messe fut
achevde. — Lo me gay acabat. H. 8. Ma
joie achevee, complete (la plenitude dema
joie).
AGABALA, mettre k cheval : Han
heyt btene u mumety Puixs Vhan acabalat
dessus, P. lis ont fait venir un Anon, puis
lis ont mis (rhomme) dessus .
ACABALAT, qui est k cheval : Aca-
balatz 8U8 grans manyes d'escaube, PEY. A
cheval sur de grands manches de balai.
Acabaral sus las nubias. PS. A cheval sur
les nues.
A-GABALiHES, k califourchon; assis
comme k cheval, jambe dega, jambedel^
ACABALHES, fin d*un travail et re-
jouissance k cette occasion : A las aca-
bathes, la barrigue sera abroucade. Pour
la rdjouissance, apr^s le travail fini, la
barrique sera mise en perce .
AGABABIENT, achevement : Miar
ad acabament lo maridadge. arch. Mener
k achevement (condure) le mariage. —
Haber acabament, avoir fin, perir, dispa-
raitre : Dab lor rassa auran acabament. PS.
(Les m^chants) avec leur race periront.
ACA
ACABANA, Acabanar, construire
des cabanes dans les pslturages ety ras-
ter : Averjasilhe e padoent, e acabanar.
ARCH . Avoir droit de gite, de depaissance
et de faire cabane.
ACABARAT ; voy. Acabalat.
ACABE, AGAPE (Aspe) ; voy. Cabe.
AGABlii, achevement complet.
ACAGANHA-S, s'acagnarder ; pren-
dre des habitudes de canaille.
AGALHABA, lapider : Lou pople irat
I'acalhaba. Le peuple irrite le lapida. —
Camii acalhabat. Chemin couvert de pier-
res.
Acampir , convertir une terre en
champ : Vi treyer e acampir lad. terre aus
baccaras deu setihou de Bescat e laurar
acquere ab lous boeus deu senhou. arch. b.
II vit les domestiques du seigneur de Bes-
cat d^fricher et convertir en champ ladite
terre, et la labourer avec les boeufs du
seigneur. Terres acampides ho (a) acam-
pir. L. 0. Terres cultivees ou k cultiver.
AGAPE ; voy. Acabe.
AGAPERA, AGAPURAR, couvrir;
combler : Ayreye I'estandard de negre am-
perat. g. hat. L'^tendard flotte couvert
de noir. Repara tout. . . a mesure acapu-
rade. iM. Keparer tout k mesure comble :
(retablir toutes choses non-seulement
comme elles etaient,mais infiniment mieux
et encore au deli.) .
Acaptar, payer redevance : Faurgues,
loquiacaple aVobre de Sente-Marie. l. o.
Forgues, celuiquipaye redevance k la fa-
brique de Sainte-Marie.
Acaptar, obtenir par gdice: Ab nwl-
tas pregarias e humiliansas acapteron.. .
ARCH. Avec beauooup de pridres et d'ac-
tes de soumission ils obtinrent par gr4ce. . .
— Esp. ancien, « acaptar », mendier.
Acaptionar; voy. CapHonar.
AGAPURAR; voy. Acapera,
AGARA, Acarar, mettre face k {sLce,
confronter: Acarar Amandine de Lestele
ab auguns los testimonis. ARCH. Confronter
Amaudine de Lestelie avec quelques te-
moins.
AGARATIOU, Acaration, confron-
tation : Inhibit aus judges de res exigir
per mean de loit ticcarations deus testimonis.
P. R. II est interdit aux juges de rien exi-
ger pour les confrontations des temoins.
AGARRETA; voy. Carreya.
AGASA, Acasar, caser, marier :
Oouynte acasade. Fille casee, mariee. — ,
Etablirmaison, case, s'dtablir: Poderde..,
habitar, poblar e acasar p^tot on loplayra.
KNQ. Pouvoir (faculte) d'habiter,. con-
struire et s'etablir partout oil il lui plaira.
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ACE
Acam-», se arasar, se caser, se marier :
S'ere acamde en Vostau de Echacan, IB
Hie s'etait mariee k la maison ( chez )
Efcbacon. Loquoau se hiengo ac<isar enl'os-
Ion die... ib. Lequel vint se marier chez...
AGAS8A, Acaasar, Eloigner, chas-
aer: Iku hup que-h biekerey goarda. —
L<w me Pigou que-u me bien acasaa, BIT.
Da loop je viendrai vous garder. — Mod
T Pigou » ( le chien ) vient Teloigner de
moi. L'ayTnable houlie Qu/cLcasse , . . lous
nhefft. JUL. L'aimable folie chanse les en-
Bois.— , poursaivre, pers^cuter : Ooarda-m
d^u* qui m'acfussan, ps. Protege-moi centre
ceox qui me poursuivent.
AGATA, baisser, caler, au sens de ra-
battre de ses pretentions, c^der : Quoand
paif brotaieix a case, toutz acaten, Quand
(lej p^re gronde k la maison, tous calent.
-, couvrir, cacher: La boup hab^ acatat
la garie au base debat hoelhes. Le renard
arait cache la poule au bois sous (des)
feoilles. Acata-s, s'humilier. — , se cou-
vrir, se cacher : Acata^s debat I'aprigue,
Se cacher sous la couverture, s'enfoncer
an lit.
ACATADGEyCe dent on se couvre au
lit: Dab iant d'acatadge noupoudetz habe
red. Atcc tant de choses qui vous cou-
vrent, tous ne pouvez avoir froid,
Acer; voy. AcU,
AGSBA, U-haut, l^bas, plus loin:
Aeera, Hkre, JUre loenh, au Bernataa, Qae
y4a « trounc. PR. B. Lii-haut, bien, bien
loin, au B ernataa, il y a un tnmc.
AOIRAT, ac^, d'acier, garni d*a-
oer: Pics ctsseratz per darigar peyre, R.
Pics acer fa pour arracher les pierres.
ACERB; voy. Acet.
AGERO, cela, ce qui est plus loin :
Balhaiz-m'asso^goardatZ'p* acero. Donnez-
moi ceci, gardez-vous cela,
ACAS, efts, abri : Darr^ loit pmube
(yisd'ufortdesmantouhtt. v. bat. Derri6re
lepauvre abri d'un fort demantele. Nejut-
ntre barrar lafarguoa affi/a en aquere po-
d<tt$etk demorar au ces. arch. Reparer et
ffliner la forge afin, que I'on pAt j i^stcr
iTabri.
AG3BSSA, abriter, mettre k Tabri de
la pluie. Acessa s, s'abriter: En he nou
ymdotm are^aa-s. Nulle part ils ne purent
»*abrit^r.
ACET, Asseiz, ce, cet ; montre les
•Kjets eloignes : Acet libe-, ce livre; acere
*i«/f, cette table. — , celui-la, celle-la :
Acet ty loH me. Celui-la est le mien. Es-
pwtt acere. Regardez celle-l&. Asse'uts
<2ntfftfoaiia losAspesauranfeyt clam ley au
f- B. Ceaxla contre lesquels les Aspois
Aoront r^lame legalement.
AGO
11
Aceysaar, donner k cens : Affiusar e
aceyssar terres. enq. Donner des terres k
fief et a cens .
AGHB, aisselle : Lou chaphi debat I'a-
che. F. EgL Le chapeau sous Taisselle,
(le chapeau sous le bras.)
Achd; voy. Aci^,
Achel, Achera; voy. Aquet.
AGHERBUGA-8, tomber dans un
precipice.
AGHIGA, diminuer, rendre moindre de
dimension, de quantity, dHntensite.
AGHIQUETA, d^chiqueter.
ACHOALiA-S, se calmer. — , se recon-
forter : Apres s'esta drin achoalais, aqueytz
cassedous, . . LETT. orth. Apr6s s'^tre un
peu reconfortes, ces chasseurs....
ACI, ACIU (Orthez), ASSI, ici. La
prep, dct contract^e avec cwai, forme dessi,
d'ici : Partescam dessi, H. s. Partons d'ici.
Dessi abant, dor^navant: Dessi abani no
pecquetz. IB. Dor^navant nep^hez pas.
AGIBADA, donner Tavoine ^manger:
Anem ! acibade, que bam parti. Aliens !
donne Tavoine (aux chevaux), nous aliens
partir.— , assaisonner, relever, donner un
gout plus piquant: Ue roustideplaa oct-
badaae de boune ay gue-de-bite. LETT, ORTR,
Une rdtie bien relev^e de bonne eau-de-
vie. — Qu'ha trop acibadat, 11 a pris trop
d'avoine. Se dit proverbialement de celui
qui a trop bu.
AGl£ , acier: Coutit d'acii. Cbuteau
d*acier. Baleste d'acer. arch. Arbaldte d*a-
cier. Ung aneg d'acM. IB. Un anneau d'a-
cier.
AGin, \ky au loin. MSme signification
que acera; mais, entreces deuxadverbes,
U y a cette difi<§rence que acera montre
un lieu plus eloign^, moins determine. —
Aciu (Orthez), ici.
AGIaAPA, ecraser : De la serp aclape
lou cap,,. Du serpent il ecrasa la tdte.
— Lou besiat de Belloune En aclapant po-
plea e natious. LAM. L'enfant cheri de Bel-
lone en ecrasant peoples et nations. A-
clajxit de paiarxa. Accable de coHps. —
Aclapat debat tetre, enfoui, enterre.
AGLiOUGA-S, s'accroupir comme la
clouque, la poule : L'ausere s'acloucant A^
raubedab Valete. LAC. L'oiseau s'accroupis-
sant fit robe de sa petite aile (etendit en
rond ses ailes).
AGO, cela : Aprh a/^o, beyatz sicau esta
trop prouse. pey. Apr^s cela (ce que je
viens de dire), voyez s'il faut 6tre trop
apprivoisee (facile) Aco ne diff^re de acero
que parce que Tobjet qu'il montre est plus
rapprochd.
Acometer, commettre : Peccatqui ale
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12
AGO
acometut. bab. P6ch6 qu*il avait commis .
Acometer, attac^uer, assaillir : L'un
acomet a Vautre depalaures. f. b. L'un at-
taque l*autre en paroles. — Esp. « acome-
ter», assaillir, insulter.
Acomniar, repudier, renvoyer sa fem-
me: Si^ ung homife maridage ah una fern-
na, e apres se an a despartir, la hora que
Va acompniade, a deufar ah son doLv.B. Si
un homme contracte manage avec une
femme, et qu'ensuite ils aient k se sepa-
rer, le mari, lorsqu'il a r^pudie sa femme,
le doit faire avec sa dot (doit lui rendre
sa dot).
Aoomodar, apprSter : Platine de
couyreper. , . a>comodar los Unges, arch.
Plaque de cuivre pour appr^ter le linge.
Acomniar, Aooxnoular, accumuler,
entasser : Mai sus mal acomulan. bab. Ac-
cumulant mefait sur mefait. Aug cantons
de la gUyse eren acomoulatz, F. Egl. Dans
les coins de I'eglise ils etaient entasses.
— Lo tot acomulat ensemhle monte la some
de sedze centz. . . livres, art. Le tout addi-
tionne ensemble monte k la somme de seize
cents liATes.
AGORD ; mSme signif. que Arcord.
Acordadementz ; vo j.^ rcordadenientz
Acostat, collateral : Sons prosmantz o
acostatz, bay. Ses proches parents ou (ses)
collat^raux .
Acosselh ; dans cette bcution peracos-
selh de, k dessein de, en vue de : Sien datz
a duesfilhes de. , , ma cozia per acosselh de
maritz coda c florins, arch. pp. Soicnt don-
nes aux deux filles de ma cousine, en vue
de maris (pourleur manage), cent florins k
chacune.
AGOT, ce qui sert k caler. Esta d'acot,
F. Egl, Etre fixe, solide .
AGOUGARRI-S, contracter des ha-
bitudes de vaurien, devenir vaurien.
AGOUGOULA, couvrir, abriter, pre-
server : Per I'acoucoula dehens l<m nid se
place. A. M. (L'oiseau) se place dans le nid
pour couvrir (le petit qui n'a pas encore
des plumes). — Esp. « acogoliar », cou-
vrir les plantes delicates pour les preser-
ver des injures du temps .
AGOUGOULA-S, s'accroupir, se blot-
tir: Oun s'ire acoucoulat, la ru>eyt, taplaa
droumi. NAV. Oii il s'etait blotti, la nuit,
pour bien dormir. — It. « accoccolarsi.w
Port, « acocorar-se . »
AGOUDIIiHA, poursuivrede tr^s-
pr^s (touchant presque la coude, queue) :
La boup acoudilhade peus caas. Le renard
poursuivi de tr6s-pr6s paries chiens.
AGOULiA-S; yoy. Acoura-s,
AGOUMANA, communiquer, trans-
ACO
mettre un mal : Ams ccuis n'eypa^ la range
acoumanade Que quoand nat arraujous lous
da quauque naicade. f. Egl. La rage n'est
communiquee aux chiens que lorsque quel-
que ( chien ) enrage leur donne quelque
morsure. Voj. Gnacade.
AGOUMAND A, Acoxnanar, confier
en dep6t, remettre en garde : Moussen Sa-
letes. .. toute I'acomanda Ausjuratz, en lous
dant ordi de la goarda. f. Egl. Mgr Salet-
tes confia en depdt aux jurats toate ( la
d^pouille de la cathedrale de Lescar), en
leur donnant ordre de la garder. Lo comU
deFoixs racpmana Berardine,daune de Va-
badie de Morenxs. art. Le comte de Foil
lui remit en garde Bernardine, dame de
I'abbaye (abbesse laique) de Mourenx.
Voy. Comanar,
AGOUMPANHA, Acompanhar,
accompagner : Acompanliat de xxv compa-
nhoos o plus qui . . . abe mandat lo com-
panhassen. s. b. Accompagne de vingt-
cinq compagnons ou plus, k qui il avait
ordonne qu'ils Taccompagnassent. —
Acompanfiar-se, faire socidte, s'associer:
Cam sefossen acompanhatz a besonkarper
lo castet. ART. Comme ils s^etaient associes
pour travailler au ch&teau.
AGOUMPARA, Acomparar, com-
parer. — Acoumpara'S, adomparar-se, se
comparer, ^tre compare : Qui a tu, SerJioo,
8*acomparaa merita. ,. ..* PS. Qui merite,
Seigneur, d*6tre compare k toi?
AGOUNORT, ferme resolution.
AGOUNOURTA, fortifier, consoler.
Voy. Conortar. Acownourta-s , s^encoura-
ger, prendre une ferme resolution.
AGOUNOURTii, encouragement
pour une ferme resolution.
AGOUNTENTA, contenter,satisfaire.
Acountenta-Sf se contenter.
AGOURA-S, AGOULA-S, avoir une
hemorrhagic, mourir. c.
AGOURDA, Accordar, accorder:
Los quoate conselhers deniandatz . ..no po-
den ni deben estar accordatz. s. B. Les qua-
tre conseillers demandes no peuvent ni
doivent §tre accordes. — Cantatz, cantat
toutzD*a(i^ordantavotz(boutz).F8. Chantez,
chantea tous d'accordante voix {k Tunis-
son). — Mo7i amic accordat. En qui io-m
soy hidat. ib. Mon ami accord^ (qui avait
la paix avec moi), en qui je me suis fie.
yoy,Arcourda,Arcordar, mettre d' accord .
AGOUSTA, accoster. — , etre k cote,
accompagner : Yvan de Foux lou j)ernU
qu'en aiiabe. , . y soun fray Vacoustabe. 0.
BAT. (A ces obs6ques) Ivan de Foix allait
(marchait) le premier (au rang des affli-
g^s), et son frere etait k son cdte.
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ACR
AGOnSTITMA, Acostninar, accou-
tomer. — A Vacoustamat, Comme c*est la
contume, ITiabitude, Tusage. Haher acos-
tnutt, avoir pour habitude ; avoir pour
charge habituelle : Los qui an acostumat
diioquar lo$ senhs. H. A. Ceux qui out pour
cWge habituelle de toucher (sonDer; les
cloches.
AGOUSTUMANGE, coutume, habi-
tude. A Vacoustumance. CJomme c'est de
cootume, d^usage habituel.
ACOUTA, caler. Voy. Gouta.—, fixer,
attacher, au fig : En tu soun acouiadts mas
ioyw, mocnw places. DBSP. En toi sent fix^es
mes^oies, mes plaisirs. — Dans le texte
pabhe par M. Vignancour, Fodsies hiar-
nams, 1827, ctcoustades, par erreur.
ACODTA, et^ter un arbre : Trouncxs
anntats tottmen ha 6o«.n.lab. Troncs et^-
tes rerieuBent k faire bois (repoussent des
branches). Se dit proverbialement apr^s
ime perte, pour exprimer Tespoir qu elle
wrareparee. — Esp. « acotar. »
AGOUTAD^, qui doit Stre^t^te: Lous
ttrhetacoutad^. Les arbres qu'il faut ete-
ler. Yo y.Cota di,
AGOUTRA, Acotrar, v^tir: Que los
ndvoeatz ($ien) acoutratz de hahilhementz
hto(U$tes e honestes. o. H. Que les avocats
(devant les juges ) soient vdtus d'habille-
inents modestes et convenables. — , mu-
nir: Jfaeste Pierris sera tiengut de acotrar
GralMm de totz ahUhamentz, ARCH. Maitre
Pienissera tenu de muoir Gratien de toute
sorte dliabits . — , r^parer, fortifier: Z>ea-
pmae de oefft (xrditzper haver acotrat lopont.
IB, Depense de huit liards pour avoir, r^-
pare le pont.
AGOUTRABURE , Acotrednre ,
accoutrement — , reparation : Pagat a N.,
tarroLher^ acotredures en la mrralha de Ves-
roia. ABCH. Pay^ i N., serrurier, (pour) re-
paratioBS k la serrure de Tecole.
AGOUTKAMEMT , Acotremeni ,
vAtement : Drape gros qui serven a far ca-
pat, Kapulee e autres cuxmtramentz, ARCH .
r>rap8 gros qui servent k faire des capes,
•Ici scapulaires et autres vdtements. Pro-
ivte resHtuir la maieon, , . . mobles. . » en-
«mpi ah ice acoh'ementz.^Kr.(Si sa femme
voiait k dcceder), il promit de restituer
U maisoD, les meubles et tout ensemble
les y^tements. — , reparation, fortifica-
ti^m: Fosse (fase) baslimeniz e acotramentz
'B fo casteg. BAB. H faisait des construc-
tions et des travaux de fortification au
ch&teau.
AGRKXSMBNT, accroissement,
Pigmentation : Per acre.rement de sa pre-
t^mle.ABcn. Pour augmentation de sapr^-
t>ende. Voy. Crexement.
ADA
13
AGROtJPILHOA-S, s'accroupir, se
mettre a croupilhous, « k croppetons »,
comme disait Villon, Regrets de la belle
Heaulmiere: « Pauvres vieilles..., assises
bas, k croppetons. »
Acten, bien que: Acten sie stat ucat ni
for a bandit, F. B. feien qu*il ait et^ crie (ap-
pel^ k comparattre) et banni.
Actender, faire attention, tenir compte:
No curantz ni actendente de las renuncia-
tions ni segrament qui auran prestat. f. n .
N'ayant souci et ne tenant compte de leurs
renonciations et du serment qu'ils auront
prete.
Actor, poursuivant, demandeur en jus-
tice : L* actor domana la ferradure de lx
pees d^arrossii, Aucn. Le poursuivant de-
mande (le prix de) la ferrure de soixante
pieds de cneval. Quant I'actot no praba,
lo reu deu benir absolbedor, s. B. Quand le
demandeur ne fait point lapreuve, Taccuse
doit ^tre absous. — « Onus probandi in-
cumbit actori »; est un brocard du droit
remain.
Actorgar, in tenter une action en jus-
tice.
AGTUAU, actuel : L'ouriginau e lous
actuaus, CAT. (Le pech^) originel et les
(pdches) actuels. On trouve actuU dans le
m6me texte .
AGUSADOU, AGUSEDOU (Orthez),
accusateur.
AGUSAMENT, AGUSEHENT, ac-
cusation : Nou m*en Tietz Vacusament. Ne
m'en faites pas Taccusation (ne m'accusez
point de cela) . L'axmsement es de murtri,
BAY. L*accusation est de meurtre.
Acnsatori, qui accuse. Libel acusa-
tori, r^quisitoire : La intention deu libel
aruzatori no se praba sufficientmentz , s. b.
LHntention du requisitoire (Faccusation)
n*est pas suffisamment prouVde.
AD; voy. A, proposition.
ADAGA, ADAGOA, arroser; arroser
les terres. — Adagoa la barrique, rincer la
barrique. — , mfiler de Teau au vin d'une
barrique : Ere plau la barrique adagoade.
F. Fast, II y avait beaucoup d'eau dans le
vin de la barrique. — Adagoa lou Hi, rouir
le Un.
AD A RE 5 maintenant: Aoun soun
adare toutz aquets doucUrusf IM. Oii sont
maintenant tons ces doctcurs? Voy. Are,
ADARRERA, mettre en arri6re.-4 dar-
rera-s, se mettre en arri6re, s'arriOrer ;
s'attarder.
ADARROUND, Pun apr^s Pautre,
indistinctement ( en suivant le rond ) ,
sans choisir ; k la ronde : Soubenis de la
bitepassade, Debant mouns oelhs que cour-
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14 AD6
retz adarround, pey. Souvenirs de la vie
passde, devant mes yeux vous courez k la
file. Ow'«y sayessede iwu pas crede adar-
round tout 80 qui-ns disin. IM. C'est sagesse
de ne pas croire indistinctement tout ce
qu'on nous dit, N'ere pas question d'autz
hingt Ugues adarround, v. bat. II n'etait
pas question d'autre chose vingt lieues k
la ronde. Voy. Arround.
ADARTA, pousser, inciter, soUiciter :
.... m'adarte De da-^ de bielhs papes ou
quauque hielhe carte. P. Past. (Mon fils,
quand il est oisif), me sollicite de lui don-
ner (k lire) de vieux papiers ou quelque
vieille charte.
ADAYGA, Adaygar, arroser : Dab
soenh adayga Varhoulei. Avec soin arroser
Tarbuste . Lous hiaas adaygatz, Les prai-
ries arros^es. — , couvrir d'eau : Lou Qahe
esmalit qu'haH adaygat hus camps. Le
Gave furieux avait convert les champs de
ses eaux.
ADAYSE (ad ayse), k Taise, ais^ment,
facilement.
ABBBNGUE (vers les H.-Pyr.), ave-
nir.— L'adbengu£, Tavenir.
ABBENTZi plur., kyeni : Lou pru-
mer dimenge deus Adventz. cat. Le pre-
mier dimanche de I'Avent.
ADBERS, envers, contre : Johan de
Navalhes, castelan de Pau, disent contre e
advers de Bertran de La Barthe. arch.
Jean de Navailles, chlLtelain de Pau,disant
envers et contre Bertrand de La Barthe.
Adbertenee, attention: Ab diligence
e advertense, arch. p. (Lire) avec soin et
attention.
Adbertir (lat. avertere), detourner,
^carter, Eloigner, au fig. : Si Diu permete
desabiencos, so que Dius adoertk ! arch. Si
Dieu permettait qu'il « desavint » (du ma-
nage), ce que Dieu d^toume I
ADBl4;voy. ^&i^.
Adbocar, evoquer: Advocar a la cort
certane pleytesie. arch. Evoquer k la cour
certain proems. — d.-g. « advocare », 5.
Adbocation, designation d'offtce d'un
avocat : Si lo advocat recusa preiie la dita
advocation, f. H. Si I'avocat refuse d'ac-
cepter ladite designation d'office .
Addasir, amener, conduire : Los corps
epersones de. . . . menata e addusiiz en lo
castet de Pau. ARCH. Les corps et person-
nes de. . . men^s et conduits au chateau
de Pau.
A-DE-BOU, tout de bon, fermement,
avec courage : Chmina a-de-bou de4;ap a
Diu. IM. Marcher avec courage vers Dieu
(dans les voies de Dieu).
ADiSy k rinstant, incontinent : Lo
ADI
senhor doni ades die de cort. F. B. Que le
seigneur donne k Tinstant lour de cour
( fixe le jour de la tenue de la cour ) — ,
recemment. naguSre: Ad^ la renoumade
Apera Bordeu henh de Pau. SUP. Nagu6re
la renommee appela Bordeu loin de Pau.
Ades hre nascude. enq. EUe etait nee re-
cemment.
ADE8G, masc; voy. Adescade.
ADESCA, nourrir : Touteadescade Au
me larS, T'h emboulade Ta gn-aut poure.
DBSP. Parfaitement nourrie 4 mon foyer,
tu t'es envolee vers un autre juchoir.
ADESGADE, ADESG, nourriture;
becquee : Lapraube yent d'adesc e d'auyou
libre. LAc. La pauvre gent n*ayant plus
ni nourriture ni douce chaleur. A penf
louspraubins desbesaiz d*adeseade. id. A
peine les pauvrets (oisillons) sevres de la
becquee.
Adesmar, croire : Adesman que fore
guaride. H. s. (La femme s'approcha de
Jesus, toucha les franges de son v^te-
ment), croyant qu'elle serait gu^rie. — ,
ranger, mettre au rang de : -46 las man-
batz adesmat. is. ( 11 a ^te ) mis au rang
des iniques.
Adhlbidor; employ 4 aufem. adhibi'
dore avec le mot fee, foi, signifie qui doit
ou pent 4tre ajout^e : No esser adhibidore
fee. ARCH. N'y avoir pas k ajouter foi.
Adhlrir-se ( adherer, approuver ), se
soumettre : Ad aqueres no s'adiiixen ni s'i
estrenhen. ART. A ces (peines prevoes) ila
ne se soumettent ni ne s'astreignent.
ADIGHATZ ( a Diu siafz, k Dieu
soyez ), adieu; s'emploie lorsqu'on s'a-
dresse k plusieurs, ou k quelqu'un que
Ton ne tutoie point : Adichatz, mouns pa-
rents I Adwhatss, mas amous! bor. Adieu,
mes parents ! Adieu, mes amours ! Ange,
a Diu siatz ! Jou bau sauta, bau courre
biste; Ange, a Diu siatz! NOSl. Ange,
adieu I Je vais sauter, je vais courir vite ;
ange, adieu I
Adierar (convertir en deniers, diets,
en argent), vendre : Sien feytes celebrar
cinquoante misses de soos beys e causes, la
om conexera que sos beys pusquen estar
adieratz, arch. Que cinquante messes
soient celebrees {k payer) de ses biens et
choses, 1^ oCi Ton jugera que ses biens
peuvent 6tre vendus.
Adipisir, acqu^rir : Prener e adipisir
lapocession. arch. Prendre et acqu^rir la
possession.
ADlRJi, chagrin, tristesse, et particu-
li^rement peine d'amour : Perqu4 Janine
ha Vadir^ f — Lou pastou s'en ey anai.
Pourquoi Jeannette a-t-elle du chagrin V
Le pasteur est parti.
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ADM
ADISSIATZ (Bay.); voy. Adkhatz,
ADIU, ADIUGUES, adieu : Adiu, la
hire Margoutou . dbsp . Adieu , la belle
MATgot. Adiugues dounc, hrumie, mas
omiMt! HAv. Adieu done, brunette, mes
amours!
ADJUDIGA, adjuger: La cort adju-
dique ,..a Veiicaridor. COUT. s. La cour
adjuge a rencherisseur.
ADJUDIGAMENT, adjudication :
Tadilioii e adjiidicament de heretadge.
^DT. 8. Ven te et adjudication d'un bien.
ADJUNT, adjoint, celui qui est joint
aun autre pourTaider : Lo commissari no
jam augune procedure sens Vassistency de
Ml (u^utU. s. J.|Le commissaire (pour uue
eaquete) ne fera aucun acte de proce-
dure s ans P assistance de son adjoint.
ADJUTORI, aide, assistance, se-
c urs : Datz-me drin d'adjutori, Donnez-
moi un peu d*aide. Per conselh e adjutori
dt mom baroos de Beam, F. B. Avec le
wDseil et Ta ide de mes barons de Beam.
ADIONISTRA, Administrar, ad-
mimstrer. — , elever, dinger en quality
de maitre : No aye a tenir magister en sa
MOfton, smo que per adminislrar tant sola-
mentx sons it^aniz, ser. Qu'il n*ait ii tenir
tm « magister » dans sa maison, sinon
poor clever seulement ses enfants. — ,
fi»umir : Lo suppliant lo aure administrat
laduptnse, s. b. Le suppliant lui aurait
foami ladepense. — Administrar prompte
iutiei. IB. Rendre prompte justice.
ADMINISTRATIOn, Adminis-
tration, administration. — , soins et di-
rection de mattre k I'egard d'^l^ve, d'ap-
prenti : Promelon de donar a meste Na-
^ per la administration de Johanicot
iiU^*/oriis. ART. lis promirent de donner
i maitre Noel (oaenuisier) quatre florins
pour apprendre son metier k Jeannot et
lentretenir.
ADMOUNSSTA, Amonestar, ad-
monester. — , avertir, donner avertisse-
meot, am qn^il faut payer : Car au termi
^'ombetUat no pagan, lo companhoo las fe
^mmestar. bab. Comme au terrae con-
Tena ils ne pay^rent point, le compa-
gnoB les fit avertir (qu ils devaient s ac-
\^t\et)Apres que eg aura amonestataqueg
H^iaara prees lopresL F. B. Apr6s qu'il
jora averti celui qui aura pris le pr^t (le
debiteurj. — , assigner : AmonesHn Vomi-
'>*, siesen Beam, per ix dies. ib. Qu'on
^?ne le meurtiier, s'il est en B^am, k
■wif jours. — , consciller, recommander :
*idaime4tan[t] toutz fideus de Venseguii,
^' A. Hecommandant k tous les fiddles
''- le soivre (de suivre son exemple).
ADO
15
Adomprar, couvrir d'ombre, au fig. :
La vertutde I'Altistne ie adomprara,n, 8.
La vertu du Tres-Haut te couvrira de son
ombre. — rayn. « adumbrar, ombrager »,
au sens propre.
Adorgar, accorder : Noas los adorgua
aquero. H. s. Nahas leur accord a eel a.
Adorgar-se, se conformer : Lo senhor ditz,
equesHadorguelacort. F. B. Le seigneur
dit. et que la cour s'y conforme.
ADOT(Bay.), dot: Lauyeyres eren las
adotz ; Pourtant un yarzini per yendre
ques presente, lag. Leg^res etaient les
dots ; pourtant un jardinier se presente
pour gendre.
ADOIJB, Adob, repai'ation : En los
murs/alhen certz adohz, abt. Aux murs,
il faut (faire) certaines reparations .
ADOUB, la viande avec laquelle on
assaisonne le potage .
ADOIJBA, Adobar, reparer, remet-
tre en bon 6tat : Adobar la glisie de Sent-
Johan de Pardies, ART. Reparer T^glise
de Saint-Jean de Pardies (Monein). — ,
reparer (un dommage) : Lo hie que adohi
la malafeyla. F. B. (Si celui qui a commis
le mefait ne pent payer) que le « vie >»
repare le dommage. Adobi lo tort e la
ley. IB. Qu'il repare le tort et (paye) Ta-
mende. — , tanner : Coers de baqtie ben
adobatz. r. Cuirs do vache bien tannes.
— , vanner les grains.
ADOUBA, mettre du lard, de la
viande dansle potage pour Tassaisonner:
Ija baque y lou moutou Uadoubaben lou
boulhou, F. lAB. La vache et le moutou
assaisonnaient le bouillon, ffe Iheba la ba-
lente enta aluca Umkoece adouba lou toupi,
LETT. ORTH. 11 fait Icvcr la vaillante (me-
nag^re) pour allumer le feu et assaisonner
le pot.
ADOUBAD^, qui doit Stre vannd :
Lou blat adoubadi. Lebl6 qu'il faut vanner.
ADOtJBADIS, ce qui tombe des grains
vannes : Jeta Vadoubadisa lasgaries. Je-
ter le rebut du grain aux poules.
ADOUB ADOn, Adobador, repa-
rateur, qui refait, raccommode. Adobedor
(Bay.),
ADOUBADOU, vanneur.
ADOUNAT (Ossau), celui qui s'est
fixe dans une maison, qui s'y est donne ;
il est consid^rd comme faisant partie de
la famille.
ADOUNG, Adonc, dans F. EgLy
ainsi done.
AD OUR A, Adorar, adorer. — ,
prier : Ana autre vetz adorar. u. s. (Je-
sus) alia prier encore une fois,
ADOUHAMENT, Adorament, ado-
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16
ADU
ration : L'adoramentdelorsdius.u, s. L'a-
do ration de leurs dieux.
ADOURN AfOrner: L'autaa hou odour-
iiat dimadges, L*autel fut oni6 d'images.
Voy. Ourtui,
ADOUTA, Adotar, deter : Maridar
e adottar segond los biens. art. Marier
(les filles) et les doter selon les moyens .
Voy. Douta.
ADOUTZENA, reunir, ranger par
douzaines.
Adqaisir ; voy . A quisi .
ADRESSA, Adressar, diriger, fairc
marcher : Adressa-m en ta vertat. PS. (Sei-
gneur Dieu), fais-moi marcher selon ta ve-
rite . En la terre, o Diu propici, Las natioos
adresseras. IB. Sur la terre, 6 Dieu propice,
tu dirigeras les nations.
ADRET, adroit : ffahd la maa chic
adrete. Avoir la main pen adroite. Etre
maladroit.
Adreu (ad reu), coaccuse, complice :
Plagadors e lors adreua, arch. Ceux qui
ont fait des blessures et leurs complices.
ADROUMI, Adromir, endormir :
En cantant, la may adroumeix lou mayna-
din. En chantant, la m6re endort le petit
enfant. Quant fan la, anan loa (enfantz)
beder, e troban los. adromitz. F. B. Quand
ils furent 14, ils alUrent voir les enfants,
et ils les trouv6rent endorrais. — Adrou-
mit, endormi, lent, sans energie : Tant
adroumit ta prega, IM. Si lent pour prier.
ADROIJMIIjHE, poisson de la plus
petite esp6ce : Hurous si pot a lafamilhe
Pourta lou plat d'ue adroumilhe, n. lab.
(A midi, le p^cheur k la ligne est) heu-
reux s'il pent k sa famille porter un plat
(de quoi faire un plat) d'nn tout petit pois-
son.
ADROUMILiHOn , ce qui endort,
sommeil: Da I'adroumilhou (donnev ce qui
endort), endormir : Dan I'adroumilhou a
las mays desbelhades. N. past. fLes sor-
ci^res) endorment les m6res eveillees (qui
voudraient se tenir eveillees). Prene Va-
droumilkou. S'endormir. — , t^te : Lou bit
da sus Vadroumilhou, Le vin donne sur
la t^te (porte k la t^te). — Aus reys da
sus I'adroumilhou, nav. Aux rois donne
sur la tete (mets-les dans Fimpossibilite
de faire quoi que ce soit) .
ADUE (ad ue) ; voy. U,
ADUIiTtiiRI, adult^re : L'aduUeri que
Mariete, sa molher, ave commes ab lo noble
baron, M. B. L^adult^re que Mariette, sa
femme, avait commis avec le noble baron.
Prees en adultery, sia mascle, ofemela, toutz
dus deben corre la vila e estar affuetatz i^er
lo executoo de la hauta justicia. f. h PHs
AFF
en adult^re, soit homme ou femme, tons
deux doivent courir par la localite et 6tre
fouettes par Texecuteur de la haute jus-
tice. — Perjuris y layrous, palhardz et adul-
teris. F. EgL Parjures et larrons, paillards
et adult^res.
Afemeyar, fumer la terre : Si botes
habuerit, ibit arare semel in anna et afe-
ineiar, c. s. S'il a des boeufs, il ira labou-
rer une fois Tan et fumer la terre. Voy.
Hemeya,
Affar; Yoy,Ahaa,
Affar, dans plusieurs de nos textes,
propriety rurale, domaine. — d.-c. « affa-
rium. )>
AFP ATT, ornement, parure ; ajuste-
ment de femme.
APPATTA, Affaytar, orner, parer:
Lexaj>er affaytar. , . I'autar de Nostre Done
deu cajntol deu mostier de Luc, arch. II
laissa ( fit un legs ) pour orner Tautel de
Notre- Dame du chapitre du monastdre de
Lucq. — D. 0. « affaitare », 2.
APPERMA, Affermar, affermer,
donner ou prendre k ferme. — Affermar-
sCj se lower, engager ses services moyen-
nant salaire, k certaines conditions : Jo-
hannicot de Lamayson (ha) afermat sime-
dix, son propri cors e sa persons ab Nodal
Quere (menusayre), art. Jeannot de La-
maison s'est loue lui-m^me, son corps et
sa personne, k 'Noel Qu6re, menuisier.
Carta de homi qui se afferme ab capdegper
aprener mesthier, F. B. Charte (acta nota-
rie) d'homme qui se loue k un maitre pour
apprendre metier.
Affermament, engagement, obliga-
tion par laquelle on s'engage : Fermances
de Johan de algun affermament, abch. Cau-
tions de Jean pour certain engagement
Affermar ; voy . Affirma ,
APPERME, action d'affermer, « af-
fermage » : Las affermes de las baylies e
notaries, p. R. Les affermages des charges
de baile et de notaire.
Affiction, affichage : Afjiction de la
copia deu mandament, , . enla porta de sa
mayson. F. H. Affichage de la copie du
mandement sur la porte de sa maison.
APPIDANGE, APPIDBNGB, con-
fiance, assurance : L'arrepoi que-ns difz
dab affidence: Ayde-t, moun homi, e Diu
que t'aydara, vign. Le proverbe nous dit
avec assurance: Aide-toi, raon homme, et
Dieut'aidera.
Affldar, assurer, mettre sous la foi,
sous la garantie d'un assurement: Si an-
gun homi menasse autre, lo senhor requerit
dsu affidar lo menassat. F. B. Si un homme
en menace un autre, le seigneur requis
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AFF
doit ((aire) assurer le menace. — <c Le sei-
gneur ordonnait k celui qui avait menace
d'assurer le plaignant, par acte public et
Dotarie, contre toute violence qu il pour-
rait exercer contre lui. »
AFFEDAT, attach^, fidMe: E'entrou-
harats mantu gtii-fc seran a/Jidatz.TXJY. Voxis
en trouverez plus d'un qui vous seront at-
taches.
AFFIDSNGE; yoy , Affidaivce ,
Afflder, subst., assurement, garantie:
Ijotrencamentdeuaffider. F. B. La rupture
4e Tassurement. Voj.Affidar.
Afflgir, fixer, attacher ' afficher : Las
jtreseni^ seran publicades e inseritfes en un
fnhUtt de/ust qui sera affigit devant laporte
tk la maiMm vielhe deu net/ en la «r^».ARCH.
Les prescntes (le present r^glement des
Haui-Chaudes) seront publiees et mises
dans UQ tableau de bois qui sera affiche
defant la porte (i Tentr^e) de la maison
vieilledu Roi, sous I'auvent. — D.-c. c<af-
fixire. >»
Af&i, parent par alliance : Los cotise-
lher$ qui geran prochans parentz, affiis ou
aliatz de las partides pleyteyantes , seran
teuguis h diser e declarar. o. H. Les con-
seillers qui seront proclies parents, ou pa-
rents par alliance des parties pi aidant,
«eronttenus de le dire et declarer .
AFFn, afin : Affii que y pusquen ha^
fitter. ABCH. Afin qu'ils j puissent habi-
ler.
AFFINA, AffiiiaF,Tendre pointu, ni-
guiser : A Johan de Belloc per aiinar log
jmLA, usoos, ARCH. A Jean de Belloc pour
sigmser les pieuz, quatre sous .
AfBiiltat^ parente par alliance : La
hona amicis^ e affinitat que de lone temps
kabe ah Guixamaud de Frontinho. arch.
La bonne amiti^ et Talliance de famille
'l<ie depuis longues annees il avait avec
<raichamaud de Rontignon.
AFFIRMA, AFFBRMAR, affir-
raer: Segont que affemian, arch. Comme
ill affirment. Lo quau berger dig e afermi
?« eompram, L. o. Lequel verger je dis et
affir me que a ous achetdmes.Voy. Fermar.
AFFIUSA, Afflvar, donncr ou pren-
dre ichirjre de payer \%fiu, une redevance
finale : Las terres e herms afiusatz per
few amAotts. P. R. Les terres et vacants
donnes k redevance par les seigneurs . Af-
nm.., a navel fiu. ARCH. II donna k nou-
*^le redevance. Bemat hahe afiusat de la
Ja«« CataVma une borie. bar. Bernard a-
vait ftis k redevance de Madame Cathe-
rine one metairie. — Que-ns bouUs, . . Af-
*««, 9i poudH,louns b^s, NAV. Tu voulais
noQs donner k redevance, si tu le pouvais,
AFF
17
tes vers (Tu voulais, en nous lisant tes
vers, nous engager k souscrire pour les
frais d'impression) .
Affiasament, action de donner ou de
prendre k fiu, redevance feodale ; cens :
Tant que aguo ajustat audit afiusainentdus
pars de capons, bar. (Le baron de Goar-
raze retint Barthelemy de Puyoo en prison)
jusqu'ii ce qu'il eiit ajout^ au cens fixe
deux paires de chapons.
AFFLAQUI, affaiblir, engourdir, e-
nerver : Lou . . . droumilhou, De mourn sens
afflaquitz prene poussessiou. PUT. Le som-
mcil, de mes sens cngourdis prenait pos-
session. De la bre£ afflaquide esbelha la
^fertut. MEY. De la fibre engourdie reveil-
ler la vertu .
Aini^r.
AFFLilYA, affliger : Et que soulatye la
niisere, Que counaolelous affliyaiz, GAR. Lui
soulage la mis6re, il console les affliges.
Per I'affligit, per lo praube qui plora, PS .
Pour Taffiige, pour le pauvre qui pleure.
— Quoan en son Iheit offligit se veyra. IB.
Quand il se verra ^ccabld de maladie dans
son lit.
Affolar, blesser: Ba%ue camapodade
afolade. arch. Vache(qui a) la jambe
cassee ou blessee. — , endommager: Mu-
Iha e affola. . . la carta, IB. II mouilla et
endommagea le titre. — , grever: Lo pays
en damore affolat o deshonorat, IB. Le pays
en demeure greve ou deshonore.
Afforat, public : La carrhre afforade .
La rue publique. Lo senhor o son bayle
thienin cort en loc afforat. f. b. Le seigneur
ou son baile tiennent cour en lieu public.
Afforesta ; voy. Forestar,
AFFORESTAMENT, droit d'usage
dans les for^ts : Loquoal aforestament loe
an fey t... aujom de Sent-Martii. arch. o.
Lequel droit d'usage dans les fordts on
leur a fait (consentir) dece moment au jour
de la Saint-Martin.
AFFRANQUI, Affiranquir^ aff^an-
ebir: Anatz dounc affranqui bit, lenhe,
anhH, chardine. nav. Allez done affranchir
(des droits d'octroi) vin, hois, agneau, sar-
dine . Que vorren dor los questaus per que
no8 los affranquissem. enq. Ce que vou-
draient donner les serfs pour que nous les
affranchissions .
AFFRANQUIMENT, AFFRAN-
QUISSAMENT, affranchissement: DHz
floriis dera a Moss, per Vaffranquiment de
si medix, deu-s ertfans e de I'ostau. BNQ. E^le
donnera dix florins k Mgr pour Taffran-
chissement de soi-meme, des enfants ot
du domaine. ii fioriis per I'affranquissa-
ment de sii medix. IB. Deux florins pour
I'affranchissement de soi-m6me.
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18
AFU
AGA
APFRATRA, associer a une confre-
rie. — Affrayra-B, faire society avec, s'as-
socier : S'affrayra dab gena de son esclop.
F. EgL II nt societe avec des gens de son
sabot (de son esp^ce, avec ses egaux} .
AFFRAYREMENT , association :
Arnaud de Lalanne a nietut de son costat
en lo afrayrement las peces seguentes.kKcn,
Arnaud de Lalanne a mis de son c6te, dans
l^association, les pieces suivantes (les biens
dont la designation suit).
Affiront, partie contigue : Que homis de
Pau los hlatz qui an semiatsi otre la Ossere
enta I'afron ne puscan Ihebar seguramentz.
Liv. ROUQE d'ossau. Que les gens de Pau
puissent en toute sikete recoller les bles
qu ils ont semes au dela de TOuss^re, sur
la partie (du terrain) contigue (a ce cours
d'eau).
Affront; voy. Arront,
AFFROUNT, Affront, affront. Ha
affrount, faire affront, insulter, outrager.
— , salir : Lous caas, en credent d'esta sou
palhat, que las y hen affrount, lett. orth.
(Les femmes portent auiourd'hui des robes
si trainantes, que) les cniens, croyant dtre
sur le tas de paille, les leur salissent.
AFFROUNTA, tromper : Abise-t-y,
que-t negui si m'affrountes. gram. Prends-
y garde, je te noie si tu me trompes.
AFFROUNTA, Aflirontar, confron-
ter, en parlant d'un immeuble : Laquau
terre afronte ah terre de B, de Maribaig,
ARCH. Laquelle terre coufronte k terre de
B. de Maribaig. — d.-c « affrontare. »
AFFROUNTAMENT , Afl!ronta-
ment, confrontant: Un trenz de terre ab
iotz sons dretz, devers, aparihiences e affron-
iameniz, aroh. Une pidce de terre avec
tous ses droits, servitudes, dependances
ct confrontants .
AFFROUNTATIOU, Affronta-
tion, confrontant, ce qui confronte.
AFFROUNTBRIE, AFFROUN-
TURIE, tromperie, mensonge : AutatU
de perpaus, autant d'affrounturies. lett.
ORTH. Autant de propos, autant de men-
songes.
AFFRUTA, Afllractar, faire pro-
duire des fruits , cultiver : Emjxichat de
passa en sa pesse per Vaffructar e desaf-
fniciar, arch. b. Empeche de passer par
sa pi^ce (de terre), pour la cultiver et en
retirer les fruits.
AFFRUTAT, charge de fruit : Beroy
count u brouyt affrutat de pesquh'e, SEi. Joli
comme une pousse de prober chargee dc
fruit.
AFUSTA, emonder : Arhe afustatAv-
bre dont on a. coupe les branches. — Afus-
ta upau, Faire un pieu.
Ag; voy. At.
Agachin, esp^ce de guerite, ouvrage
de fortification : Sien feyts dus agackius
deu portau in fore; que sien cubertz per
deffenssar lo he, si besonk ere ; AnT. Que
deux guerites soient construites en avant
du pont, qu'elles soient couvertes pour de-
fendre le lieu (rabbaye de Lucq), sibesoia
etait. Cf. Ch, Cr. Alb,, ed. Paul Meyer, i:
« agait aguet, embuscade; agacil, p.209.»
— Agacil doit ^tre de ra^me signification
que notre agachiu. En languedocien (Nar-
bonne), « agacha », regarder. Eev, des I.
roin,, sept. 1882, p. 136.
AGABJA^ Agadyar, prendre a ga-
ges. Agadja-s, se mettre k gages. Esta
agadjat, Hve k gages : , , . , es aguadyat
per i^e empleguar a tales obres, ART. ... est
k gages pour s'employer k telles reuvres.
AG ALA, boire avidement. Voy. le
substantif galet, employe dans la locution
hebe de galet, boire tout d'un trait.
AGAJLtii (du c6t6 de TArmagnac), sil-
lon pour Tecoulement des eaux. u Dans les
plaines emblavees, on trace, de cinq k six
metres de distance, des agaUs, sillons pa-
ralleles, entre lesquels les terres sont re-
levees en dos d'4ne. Ces terres ainsi rele-
vees s'appellent jassides . »
AGANA, fortifier, conforter: EnUmt
que m'acounientar^y de la fee, aganat per
hu8 exemples deus Sentz, IM. Cepeudant je
me •ontenterai de la foi (je marcheraidans
la foi), fortifie par les exemples des Saints.
Counsoulat y aganat que s'abandoun^ a la
boulentat de Diu, IB. Console et conforte,
il s'abandonna a la volonte de Dieu.— ,
exciter: La supreme bountat, . . qui t'agam
dab tant d'ardou, IB. La supreme bonte...
qui t'excite avec tantd'ardeur.
AGANfi, force, ce qui conforte: Trobe
ialament d'aganS dens Urn goust qui ha ia
las tribulatious, IM. II trouve tellement de
force dans le goAt qu'il a pour les tribu-
lations. En lat. « In tantum confortatur
•X afiectu tribulationis » ; ii, 12.
AGANipfi, appetit glouton. — , ex-
cessive inclination vers un objet.
AGANIT, avide, afiame, glouton :
Que-s yetaben soils platz, Aquiu, coum aga-
nitz. p. Ils se jetaient sur des plats, 14,
comme des afiam^s. Toustemps benteaganit.
Toujours ventre avide. — Touta agamtz,
tous affames (ardents a la curee ; au sens
pr. et au sens fig . )
AGARB A, mettre en gerbe : Quant au
ynniadge qui sepague sus lovs camps, aquet
sera agar bat dabant lou transport. P. R.
Quant au ble qui se paye (dont la dime se
paye) sur les champs, il sera mis en ger-
bes avant le transport.
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AGL
AOARRA, accrocher : L'aykre. . ,Au
fotnu t€Wfow agarratU.hAQ. Le lierre tou-
jours accroche au chSne.— Esp. « agar-
rar.w
AOARSB (Ossau), corneille.
AGAS8E, pie : Que-s semblen coum lou
foitnU e ragasse, PR. B. lis se ressemblent
comme le coucou et la pie. Margot Vagas-
ie, Quoand plau que casse ; Quoand M bet
tfmpn, Que-g cure las dentz, D. B. Margot la
pie, quand il pleut, chasse ; quand il fait
heao temps, elle se cure les dents .
Agasser, esp^ce de gu^rite, ouvrage
de fortification : Lkssus hpau, ung agasser
ab arqueres dejus part ART. Sur la palis*
side \k Oloron), nne gaerite avec archil-
res dessous (k jour dans la partie infe-
rieore). — d.-c. « aguasserium.))
AOAU, GAIT, canal de moulin : La
ayau bielhe e canau antique qui es enter lo
P(mt-L<mc 6 Vaygue deu Luy. dict. Les
mots ainau antique et agau hielhe desi-
iraent le mSme anden canal entre le Pont-
Long et la riviere Luy-de B^arn. Lo fe
Btatar a la gau de son molii, bar. II le fit
meoer au canal de son moulin. Za« gaus e
rireret deu pays. P. R. Les canaux et rivie-
res da pays .
AGBIJSnA-S, s'agenouiller : Secau
tiene agelhuoL CAT. II faut se tenir age-
noaille. Dabani Diu nous agelhoem, PS.
Derant Dieu agenouillons-nous.
Agensament, augmentation de dot:
Aufasent deus pacies de maridadge, ly es-
fm prometutz la same de cent frames per
igen$ament. art. Au faisant (k la passa-
tion) du contrat de manage lui fut pro-
mise la somme de cent francs pour aug-
mentation de dot. — D.-c. « agentiamen-
tdtn.n
Agerbadyar; mtoe signif. que Her-
ludffa.
AGI, ATI, Aglr, agir. — Se agexs,
il s'agit: Lo negoci de que se agexs, arch.
Laffaire dont il s'agit.
A6INB; voy. Ay sine.
A6I8. proced^, mani^re d'agir ; se
prend d ordinaire enmauvaise part: Bos-
tf-fogts, vos mauvais proc^des.
A6ITA, Ac^tar, agiter.— , ddbattre :
Proeesfeyt e agitat per dabant la cort, s. B.
Proc^ fait et d^battu par-devant la cour.
A6LANA-S, se detacher, (tomber
comme les glands).
A6LAND; voy. Glands
A6LAPA; m^me signif. que Ghpa ^
A6LB, aigle : Unid d'agle. v. bat. In
oid d'aigle. Agle nou s'abourreix sus moua-
7W. PR. b. Aigle ne fond sur mouche. Fin
prov. (f S'esjamai viat leioun faire la casse
AGR
19
i Ubre.)> On n'a jamais vu lion fairo la
chasse aux li^vres .
AGL£:TSE; voy. GUyse.
AGLOUT (Ossau), avalanche : Terri-
ble coum lous agloutz, De mourtz y de he-
ritz craubibe la campanhe. o bat. Terrible
comme les avalanches, il couvrait les
champs de morts et de blesses .
AGOALiHA, rendre tmi, niveler. —
(Bay.), ouiller. — Aolhes agoalhades. Bre-
bis dont les dents sont egales ; elles ont
plus de trois ans.Voy. buffon. Agoalha-s,
se convenir. ^tre sur uu pied d'egalite
avec . . . . : Si ere lo caas que no-s podosse
agualhar ab mxm hereter. arch. Si le cas
etait (s'il arrivait) qu*il ne piit se convenir
avec monheritier. — d.-c. « cequalare.»
AGOR (Baretous). Voy. Abor.
A^ot; rarement employe en Beam, ce
mot est venu du pays basque: « Agotesw,
les Cagots.
AGOURRETA (Baretous), annoncer
Tautomne; se dit du temps.
AGOURRUDA-S, se pelotonner, s'ac-
croupir. — Agourrudat, mal plie, mal
tourne.
AGOUST, Agost^ aot\t : Lo prumer
jom d'agost. arch. Le premier jour d'aoilt.
\'oy. Aou^t, Oust.
AGRADA, Agradar, agreer :
M0U88U, boste mesttey per ma fee, nou trCa-
grada. F. Past. Monsieur, votfe metier,
par ma foi, ne m*agree point. A maeste
Ramon no agrade lo penhs. arch. A mal-
tre Raimond n'agree pas le gage. Agra-
da-Sy se plaire en un lieu, s y trouver avec
agrement : Hemne saye a case s'agrade.
Femme sage se platt & la maison. — , se
plaire r^ciproquement : Qu^ s'agradin e
que-s prengoun. lis se plurent et se pri-
rent (contract^rent mariage). — Cat.
« agradar. »
AGRADABIjB, agreable, qui plait.
— , bon : Aver ferm e agradable. ARCH.
Avoir (tenir pour) fenne et bon. — , qui
est de bon gre : De agradable voluntat. . .
autreia. F. o. 11 octroya de volonte de
bon gre.
AGRADAMENT, agrement, ce qui
plait, ce qui est agr^able. — , approbation,
consentement : Agradament depay e may.
Consentement de p^re et m6re.
Agrader, qui est de bon gre. Ab
agradere voluntat. arch. Avec volonte de
bon grd.
AGRADILiHA-S, s clever, grimper :
Que ifi^eri agradilhal au htc d'u cassott.
LETT. orth. J'avais grimpe au bout (au
haut) d'un ch^ne.
AGRADIU, capable de plaire, qui
peut plaire .
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20
AGU
Af^raer, vinaigre : Barriquotz per te-
nir a{fraer e mostarde, arch. Barils pour
tenir vinaigre et moutarde. Voy. Agrm.
A6RAM (Yic-Bilh), AGRAMEN,
panic dactyle, chiendent, gramen caninum
arveme. Voy. Passe-hies, Trauque-camii .
On donne aussi le nom diagram au fro-
ment rampant, triticumrepens.
AGRAPA, accrocher, arr^ter en pi-
quant : Lou broc quipeupee I'agrape dbsp.
L'dpine qui par le pied I'accroche.
AGRAS, verjus. — , vinaigre: Un pi-
]>nt de agras. arch. Un baril de vinaigre.
Voy. Agraer. — D.-c. « agrascum. »
AGRE, aigre. — , mechant, cruel :
Tout lo man m'es agre. PS. Tout le monde
est mechant pour moi.
AGREMENT, aigrement. — , rigou-
reusement, cruellemeut : Plus agremeiU
deure esser estat punit. arch, 11 auraitdii
avoir ete puni (il y aurait eu k punir) plus
rigoureusement. Agrement e de multipU-
cat^picxs lo8 piquan. bar. lis les pei'c6-
rcnt cruellement de plusieurs coups.
AGREOti, qui est de houx, agreu,
qui tient du houx : Badut qu'ey Veslayeyt
d'ue cau8 agreoere. SEi. Le fleau (pour
battre le ble) est ne (a ete tir^) d une
souche de houx.
Agrer, agreu, champart, droit sur
les terres : Prenguen las desmes e agrers.
arch. Qu*ils prennent les dimes et cham-
parts. Agreu cum desme. IB. Champart
comme dime. — D.-c. « Agraherium. »
AGREU, houx : Au cabelh clabat, ea-
laget d'agreu. PROV. A I'epi ferm6, fleau
de houx. En fr.: c< A dur asne dur aguil-
lon. » L. R. DE LINCY ; Prov. — AgreuUt
agreulin, dim. : Loubouix, VagrmUt, Au-
pi'€8 de Vabet, Souletz que hen la guerre.
sac. Le buis, le petit houx, aupr^s du sa-
pin, se*uls font la guerre (resistent k Tau-
tomne, qui d^pouille les arbres de leurs
feuilles).
AGREUIiAA, Agrealar, lieu plants
de houx.
Agreayar, grever, leser : Gutmamaud
de Claus tenent se deu tot agrevyat. arch .
Guicharnaud du Clos se tenant pour lese
du tout. Voy. Greuya.
AGROLE, AGREOLE, cerise acide,
griotte.
Aguade, maree (en riviere voisine de
la mer) : Quantum unus de piecatoribus, cut
melius piscando contigerat, in unamcumqus
aguade diet habuerat; 1136-47. c. s. (Qui-
conque etait convaincu d'avoir d<5rob^ une
barque de p^che devait payer au proprie-
taire des dommages et in tenets) evalu(5s
d'apr^s la p6che faite (dans TAdour) aux
AGU
deux marees dechaque jour par le prehear
(d'Urt) le plus favorise. balasque et Dt-
LAURENS ; Etud, hisioriques sur la mile de
Bayonne.
Agae ; voy. Aygue,
Ag ger ; mSme signif. que AyguL
AGUfiRE, filet d*eau pour arroser les
pres. c.
AGUISSA, exciter ; se dit en parlant
des chiens et m4me des personnes qu'on
excite au combat ou qu'on irrite.
AGUIiHADE , aiguillade , gaule a
pointe de fer pour piquer les boeufs : L'a-
gulhade a la maa ta touca Vatelatye. pet.
L'aiguillade a la main pour toucher I'at-
telage. — La mame M pourta I'agulhade
d'arycuL PR. B. La marne fait porter I'ai-
guillade d'argent (on gagne k bien culU-
ver ses terres). — Nou soun pas paysaas
toutz lous qui porten agulhade, pr. h. Ne
sont point paysans tons ceux qui portent
Taiguillade. « Sous une meschante cappe
se trouve souvent le bon facteur. » oihe-
nart; Proi) . basques. Par oontre : « Ne
sont pas tous chevalers ki sour cheval
mountent. ?> l. r. de lincy ; Prov. — On
dit : Trop punxe Vagulhadey PR. B., trop
point I'aiguillade ; au sens de : C'est trop
fort, c'est trop poignant ; il en cuit trop.
— Jouga de I'agulhade, Jouer de I'aiguil-
lade. S'en servir comme d'unb&ton ; frap-
per du gros bout.
Agulhataiie; voy^ gulheterie.
AGULHE, GULHE, aiguille : Esta-
catz coum hiu dab agulhe. N. lab. Atta-
ches comme fil avec aiguille. CousturSre
niaridade, Agulhe espuntade. PR. B. Cou-
turi^re mariee, aiguille epoint^e. Quoand
abetatz las gulhes n^iz pas guh'les. nav.
(Vous, les couturieres,) quand vous enfi-
iez les aiguilles, vous n'^tes point loa-
ches. — Semia aguUies. Semer des aiguil-
les ; faire un travail inutile , ne rien faire
qui vaille. — Las agulhes d'Ancye. D. b.
Les aiguilles d'Anoye. Par ce dicton, on
se moque des habitants de cette com-
mune, qui passent pour avoir jadis essaye
de faire pousser dans leurs champs des
aiguilles comme du ble. — , fldche, aiguille
de clocher: Los nmestes fusters anprome-
tutde far la agulhe de la glisie parrochiak
de Nay. art. Les maitres charpentiers
ont promis de faire la fl6che de T^glise
paroissiale de Nay. Finide que seraladite
agulhe, y meteran la crotz. IB. La fl^he
achevee, ils y mettront la croix .
AGUIiHE, AGULHA, demoiselle,
insecte : Diuf lou beroy deshabilhi Donnt
lou chx besteix Vagulhe ! N. lab Dieu ! le
joli vetement dont le ciel rev^t la demoi-
selle I
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AHA
AGULHfi, ouvrier qui fait des ai-
guilles.
AGIJIiH&, aiguillier, etui a aiguilles :
L'agulhe d'arrouH, L'aiguillier fait de bois
de rosier.
AGULH ETB , aiguillette.
AGULHSTft, Agalheter, aigulllet-
tier: Se colloca per aprener lo qffici de
agnlMeter. arch, II se pla^a pourappren-
drelem^tier d'aiguillettier. — d.-c. « Agui-
letarius », au root « aguileta. »
AGUIjHBTERIS, metier d'aiguillet-
ticr: Aprener lo offici de Vagulhatarie ,
ABCH. Apprendre le mdtier d'aiguillettier.
— D.-r. « Agniletaria. »
AGULHOA, aiguillonner, toucher le
b^iil avec Taiguillon. — , stimuler.
AGULHOADE, coup d'aiguillon : B^,
Rcuget! H nou bos Vagulhoade. Va, Rou-
get! si tn ne veux le coup d'aiguillon.
AGUIjHOn, aiguillon.— Quoandjou
parti, lou me coo que aaynabe Tout hour a-
datdecrueU agulhous, P. lab. Quand je
partis, mon coeur saignait tout percd de
cmels aiguillons.
AGU8A, Agiuar, aiguiser : La Bel-
gupu y la Poulounhe Agusen la haus, lou
hfdoM. HAY. LaBelgique etla Pologne
(sooleT^s) aiguisent la faux, le haut-vo-
Uot. — ..las lengues agusades Son atau
fom coteU puntutz, PS les langues
aignis^ ( les mauvaises langues ) sont
comnte deti couteaux pointus.
AGUT, aigu : Treitz agutz, PS. Traits
dards) aigus. — , prompt, empress^ : De
parti Urns permis parescon plus agutz, p.
Egl. De partir les premiers iis parurent
plos empress^.
AHA ! ha ha ! cri de mepris, d*outrage:
Los qui contre mi . . . Dmn alia ! aha ! P3 .
Ceux qui contre moi . . . disent ha ha I ha
ba!
^WA A^ Aflkr, affaire : Si dahe en lous
oMaoM taus obis a la gent. F. Past, S'il don-
niit dans les affaires de tels avis aux gens.
Qwt'yabise lou qui haye ahaas Dab lous
9»aquinhous de morlaas. D. B. Qu*il y
prenne garde celui qui aura (des) affaires
tvec les maquignons de Morlaas. Gram
»^tt$ d'altaas de Nahas. IB. Les grands
roaitres d'affaires do Nabaf*. Par ce dicton
on 86 moque des gens de la comm. de Na-
ba«; ils eeraient, comme ceux dont parle
\fi Fabuliste, des gens toujours empresses
Qui « s'introduisent dans les affaires. Hi
font partout les necessaires. » Detengutz..,
m antrts importans affars, P. r. He ten us
pour d'autres affaires importantes . Dans
BAR . et dans s . B., on trouve affer, afferes,
motsfran^aisub^arnises. »
AHI
21
AH AMI A, affamer : Coum loubes aha-
iniades Au darr^ deu praube moutou, PEY.
Commes louves affamdes apr6s (poursui-
vant) le pauvre mouton .
AHAMlfi, avidite, gloutonnerie. —
Courres dab trop d'ahami^ ta las counsoula-
tious. IM. Tu cours vers (tu recherohes)
les consolations aVec trop d'aviditd*
AHANA-S, se peiner, se fatiguer. —
D.-c. au mot M ahenagium »; — « ahan »,
poena, labor. . .
AHAN£, avidite; desir ardent : U es-
pirituelahane, IM. Une spirituelle (sainte)
avidite. L'ahan^ deus dinis. L'avidit^ des
derniers (la cupidite) .
AHAlN^i, adj., avide, cupide: Ue aha-
nhre (Oloron). Unefemme cupide.
AHARAT, AHERAT, affaii'^.
AHARDI. enhardir : Nou-m senti node
bertut qui m'y pousque ahardi , IM. (Com-
ment oserai-je venir ?) Je ne sens en moi
aucune vertu (rien de bien) qui m'y puisse
enhardir.
AHEIXA, surcharger, mettre uMix,
une forte charge sur. — Ue henine ahei-
xade.Une femme chargee d*embonpoint. —
Aheixa-s, pliersous le faix, s'affaisser.
AHEIiEGAT, dissipe, sans retenue :
N'aymes pas trop la hemne ahelecade. sent.
N'aime pas trop la femme dissipde.
AHERAT ; voy* Aharat.
AHIALA, AHIEIiA, affiler. Ahialii
la dalhe, Donner le fil k la faux. Diu son
espada ahielara. PS. Dieu affilera son epee.
AHIAXiOU, subst. masc. , pierre k ai-
guiser la faux. Voy. AhiekuU,
AHIDE , confiance : S'abandousie tout
a Diu dab ahide, IM. U s'abandonne tout
k Dieu avec confiance. En esbalans entre
la poii e V ahide, IB. En balance (flottant)
entre la peur et la confiance. Qui tant de
c<^s habetz troumpat Vahide Deu caperna,
deu sounadou, RUP. (Vous) qui tant de fois
avez trompe la confiance ( Fatten te ) du
pretre, du sonneur.
AHIELADJfc, qui sert k affiler. Phjre
aJiieladere. La pierre avec laquelle les fau-
cheurs affilent la faux .
AHI6E, ajuster, joindre: Qui perd ii
cop I'agine de la maa, N'ahige plus ni lou
temps ni la pause. SENT. Qui perd une fois
I'occasion de la main, ne jomt plus ni le
temps, ni le moment (qui laisse une fois
echapper roccasion ne la retrouve plus).
Dansletexte public en 1827, Po^s. biar-
naises, Pau, p. 208, il y a parcrreur n'a-
bigue,
AHIIiHA, prendre, reconnattre pour
flls, hilh, adopter: U maynatye qui hahen
ahilhat, Un enfant quils avaicnt adopte.
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22
AHO
Hahh dhilhat los enfam d'Abraham, PS. A.
II avait ( Dieu avait ) reconnu pour ses
fils les enfants d'Abraham. — Attribiieri
quelqu'un la paternity d'un enfant.
AHIRA, mettre, ajust^r, affubler : Quin
lets pe pouyretz, en u cop, ahiraf F. Past,
Comment pourriez-vous k la fois les met-
tre (vous mettre les bottes) ? — Aprh te
m'ahiran u gubisalh de cosaque. ID. Ensuite
on te m'affubla d'une guenille dc casaaue.
AHISGA, exciter, faire enrager. Voy.
Aguissa,
AHITOU (Aite, borne), faux angle
d'une pidce de terre. — , anciennement,
dans le pays d*Aire et lieux circonvoisins,
petite propriete detachee d'une plus gran-
de, cap-casau,
AHLiE ; voy. Arle .
AHOA! cri pour faire peur.
AHOADOU, eelui qui, k la chasse aux
bisets, crie ahoal pour leur faire peur.
d'andiohon; Chasse aitx pahmhes .
AHOATjA, AHOLA, crier pour faire
peur.
AHOAXiH, volee d'oiseaux, d'insec-
tes : Oun ires dounc, prauhe hauringlete, A
cassa I'ahoalh deus mousquilhsf nav. Oii
etais-tu done, pauvre kirondelle, k chas-
ser la volee des moucherons ? — , troupe,
multitude : Tout I'ahoalh de las gouyate-
tes. PEY. Toute la troupe des jeunes filles.
Coumbouca Valhoalh deus aham'tatz. nav.
Convoquer la multitude des affames.
AHOEGA,AHOE6A, mettre en feu,
Jwec, enflammer, embraser. — U hH sou-
relh d'estiu hien ahoega tas planes, a ay » Un
beau soleil d'et^ vient embraser tes plai-
nes. — N'ahoegui pas taa Uu, que-m cmi
drin de lezi. MEY. Je n'enflamme pas sivite,
il me faut un peu de loisir (de temps).
De-s cerca tribalh soun toustemps ajioecata.
(Des gens qui) sont totyours enflammes
du d^sir de chercher du travail .
AHOEGADE, feu qui s'allumc, s'en-
ilamme.-^ Quoaiid de Vamou tout prenou
I'ahoegade. lac. Quand de I'amour tout prit
(sen tit) les premiers feux.
AHOEYTA, mettre en fuite: Ahoey-
tatz las males besties. IM; Mettez en fuite
les m^chantes b^tes .
Ahoey te ! ( a hoeyte ! k fuite ! ), cri
pour exciter contre; sus! sus! Sus ruau-
nasecs, ahoey ta! PS Aux malfaiteurs, sus !
sus! Voy. Ahutef
AHOU! m^me signif. que Ahoaf
AHOUG, ent^rrement, cortege fun6-
bre : De Sent-Pi la campane alanguide, De
I'ahouc, « loungs tocxs, mercabe la sourtide.
Q. BAT. De ( ri^glise de ) Saint-Pierre, la
cloche gemissante marquait par ses longs
coups la sortie du cortege fun^bre.
AHC
AHOUIiA (Mont), enfler.
AHOUNA, Ahonar, enfoncer.—
dessensatz. . . d'esta tant ahouiiatz enso de
la terre I IM. insenses, d'etre si plonges
dans les choses de la terre (si ^pris des
choses do la terre) !
AHOUNDA (Aspe), frequenter; sedit
des mauvaises frequentations .
AHOUNDRA-S, s'effbndrer.
A HOUNDS A ; mSme signif. que
Ahmma.
AHOUNI, repandre. — , depenser, dis-
siper: Qu'ahotmi tout lou smm bey, par.;
Labastide-Clairence, ( L'enfant prodigue )
dissipa tout son bien.
AHOURASTA (Mont.), envoyer le
betail au pacage. Voy. Ahouris et Affo-
resta .
AHOURG A, enfourcher : Que lou dw-
ble dab souns apis Ahourque toutz lous or-
card^, NAV. Que le diable avec ses engins
eufourche tous les revendeurs de bU (les
accapareups) .
AHOURGADAT, fourchu : Lou pk
ahourcadat. F. lab. Le Pic de Midi(088au).
« La plus haute montagne d^Ossau est
nommee le Pic de Midi, ou de las tres se-
rous, c'est-i-dire des trois soeurs, d'autant
plus qu'il y a trois pointes. ...» maroa,
Hist, de Biam. « La plus haute montagne
(d'Ossau) qu*on nomme les Jumelles, A
cause qu'elle se s^pare par le haut en for-
me de fourche.)) de thou; Mimoires.
AHOUR&S (Mont.), masc, foret, pa-
cage dans les bois.
AHIJ! cri pour exciter les chiens k la
chasse. Voy. Ahute,
AHUETA, Affuetar, fouetter: Ah»e'
ta drin lou mey coupable, NAV. Fouetter
im peu (I'enfant) le plus coupable. Deben...
esiar affuetaiz per lo executoo de la hauta
jmticia. F. H. lis doivent ^trefouettes par
I'ex^cuteur de la haute justice.
AHUM f AHUM ! La veille de Noel,
k Oloron, des enfants parcourent les rues,
un petit panier k la main, on criantt^lAuw.'
Ahum! Ahumalhef Poumes y c€istanhes!
Bouharocf Coc, cod Poumes y esquilhotz!
D. B. De presque toutes les maisons, par-
ticuli^remcnt de celles oii il y a des en-
fants encore au berceau, on jette auxpetits
coureurs qui r^p^tent ces cris des pom-
mes, des chkisAgn^^^ poumes y castanhes:
des noix, esquilhotz. On [iretend que cet
usage provient d'une ancienne supersti-
tion consistant k croire que des sorci^res
chercheraient k penetrer dans des maisons,
la nuit' de Noel, pour enlever les toutpe-
tits enfants ou leur « jeter des sorts. » On
est persuade qu'elles s'eloignent aux cria
de Ahum! Ahum! Ahum<ilhe! etc.
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AJU
AHUMA, enfamer. — , ennuyer, im-
portaner: Bl-t'en, nou m'ahumes, Va-t'en,
D6 m*ennuie pas. — Ahuniat, terme de me-
pris : Tautz aquetz ahumatz. . . Qui n'han
per lout $aH qu*u harbare lengadge. mey.
Tons ces « enfumes » qui n'ont pour tout
savoir qu'iin barbctre langage. — U ahu^
mat, ue ahumade* Celui, celle, qui n^ont
plos la fraicheur de la jeunesse. — Ahu-
matt de PotUiac. Sobnquet dcs gODs de
Pontiacq. Etz ahumatz a'Athas, D. B. Les
■ eafomes » d'Athas. Le village de ce nom,
adoese k la montagne, est souvent enve-
iopp^ d'epais brouillards. Peut-^tre j a-t-il
dins ce sobriquet le souvenir d'un incen-
<he du xvi« si^cle. Quelques localit^s voi-
sines d'Athas furent brm^es pendant les
guerres de religion.
AHUM ATjHW, subst., la fumee avec
son effet incommode et les traces qu elle
Uisse. — , cri; voy. Ahum.
AHURBI (Bay.), harceler;
AHURGUI, poursuivre, chasser: Gou-
Itide e /ripoune ae pigue. Tout lou mounde
tpte i'ahmrgueix, n. lab. Goulue et friponne
depie.tout le monde te poursuit.te chasse.
AHUTEf (a kute, hoeyte, fuite ), cri
det chasseurs pour exciter les chiens: Ta-
vautl Tayaut! (Jassadou8,hitzahute! pey.
Ttjautl Tajaut! Chasseurs faites ahute!
;excitei les chiens par le cri: ahute! k la
poorsoite!). Voy. Ahoeyte.
AJBRGAJra, soigneux, qui met de
I'ordre, qui apporte du soin dans ce qu'il
flit: Daunete ajergante, N. lab. Maitresse
demaison soigneuse. Voy. Ayerga.
AJOIJ; Toy. Ayoii,
AJOURNA, AiUornar, assigner, ci-
ter k jour &s.e : Adjomar lo$ testimonis a
^ cort. COPT . 8. Citer les temoins k la cour.
AJOURNAMBNT, AcU ornament,
asngnatioQ, citation ^ jour fixe : Adjoma-
tneniz feytz a domicUi. oout. s. Assigoa-
uont hxtea a. domicile .
AJUBA, AJndar, aider: Petitz y
yroiu, qu'im rays; que debeni ajuda-8,y\y.
PebtB et grands, nous sommes freres ;
m>a* devona nous aider. — Senlz se poder
'ijudar de menihre que ago9. bar. Sans pou-
voir s'aider ( se servir ) de membre qu'il
*«U d auc un de ses membres).Voy.^y</a.
AJUDADOU, AJndador : aide, ce-
loiqai aide: Fe tyudador e cooselhador lo
'ftpema d'Oue, arch. II fit Tdesigna pom)
iideel conseiiler le cur6 d Os. Voy. Ay-
fhdou.
AJadament, assistance: Te daram,
*eg(m aa ley, ajudamen. CH. pb. Nous te
^lomierons assistance, selon sa loi (la loi
•iellieu}.
ALA
23
AJT7DB, aide, secours : Bit-atau que-s
dahen ajude, L'u nou has^ sens Z awfe.NAV.
Tout ainsi ils se donnaient aide, I'un ne
faisait (rien) sans I'autre. vi scutz son ba-
Ihatz a Mossen lo comteper ajude oh defar
lo casteg. arch. Six ecus sont donnes k
Mgr le comte pour aide (pour I'aider) k
b&tir le ch&teau.Voy. Ayude.
AJOULHA-S, AJULHOA-S, sage-
nouiller.
AJUNA, AJUNE, attacher au joug,
atteler.
AJUSTA, AJnstar, ajouter : Ajtista
quauqttes autes penitenrks. CAT. Ajouter
(luelques autres penitences. — , recueillir:
\f a pomade de mos debers ajust<ide.F.oM on
cidre recueilli do mes redevances. — , at-
tcindre, venir : Ajustaras au mont de Nos-
tre Senhor, h. 8. Tu viendras au mont de
Notre Seigneur. — , rdf., avec ou sans pro-
nom, s approcher, se rassembler : Ajusta-s
a luy, IB. (Daniel) s'approcha de lui. Vi
gran gent ajustar. IB. 11 vit une grande foule
se rassembler. — CkmaumentzM.B. S'unir
chamellement.
AJustade, reunion, assemblee : An
conferit enter lor sus las ajustades qui ae
fen. ARCH, lis ont confere entre eux au su-
jet des reunions qui se font (des assem-
blees qui se tiennent).
AJU8TAJIENT, ce aui a ^t^ ajout<^.
— , assemblee : Dabant t'ajustament deu
poble de Israel, h. s. Devant Tassemblee
du peuple d'Israel. — Ajustament. M. b.
Union charnelle.
Al, Als; voy. Au, atis.
Alaa, alan, gros chien, dogue: Lox
inaserers aven acostumat thier caas alaas
perprener las baques. arch. Les bouchers
avaient coutume de tenir de gros chiens
pour saisir les vaches. — Esp. ualano. »
AIjABETZ, Alasbetz; \oy.Labetz.
AXiABIA, unir la terre, en oter les ine-
galites, en y passant un rouleau, c
ATjABIADA, rouleau dont on se sert
pour unir un terrain.
ALiANDA, ouvrir grandement, a deux
battants. — , d^ployer, Staler.
ALiANEA, porter de la laine: Aiau
bous nou ta bous aluneatz aueUies. lac. Tra-
duit de Virgile : « Sic vos nou vobis vel-
lera fertis oves. »
ALANGUI, languir. — La campane
alanguide. Q. bat. La cloche gemissante.
ALiARGA, Alargar, lAcher, deli-
vrer, mettre en liberte : Alarga lou bestia.
Lacher le betail (pour le conduire au pa-
turagc): Tholomeus alargua totz los Judius
qui eren catius en Egipte. u. s. Ptolemee
uiit en liberte tous les Juifs qui dtaient
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24
ALE
captifs en Egypte.— , elargir, ^tendre :
Per aqu£^t siahtiment no entenin estrenher
ni alargar. . . F. B. Par cet etablissement
(par cette ordonnance), on n'entend point
restreindre ni etendre (lea droits). — , ac-
quitter. decharger : Lo caperaa podos dis-
tribuir, o dar, o quitar, o alarguar. arch.
Que le prStre pidt distribuer, ou donner,
ou acquitter, ou decharger.
ALARGAMENT, ^argissement, de-
livrance, action de mettre en liberte. — ,
extension. — , d^charge, quittance: Dm-
quoau alargament e quitament Peyroh re-
queri carte, ARCH. De laquelle decharge
et quittance Peyroulon requit acte.
ALARGUE-QUIIiHET(A8pe): Qu'ha
ras cames d'alargue-quilhet, il a les iambes
d'« alargue-quilhet », se dit d'un homme
qui marche tr^s vite. — Akirgiie-quilJietf
Alargue-quilhet! Signal de depart donne
par Satan au cheval qui emportait les sor-
ci^res au sabbat.
AIjATA-S) se dilater, s'^tendre : La
nuhle s'alatabe mis la pene, Le nuage s'e-
tendait sur la montagne .
AliATEJA, ALETEYA, mouvoir,
agiter les ailes : Parpalho parpalheye, Sus
la rose aleteye. lac. Papillon papillonne,
sur la rose agite ses ailes.
Alaucit,
Alaassat, vacant, lieu qui a ^te aban-
donne : Lo he de Forcade ere laus e ave^
estat alausat en torn de x ans. ARCH. Le
lieu de Fourcade etait vacant et avait
ete abandonne (depuis) dix ans environ.
Auguns ostatis alai^itz loncx temps ha, IB.
Quelques maisons vacantes depuis long-
teraps. Voy. Laus.
AlchQubide ; dans le pays de Soule,
on distinguait trois sortes de chemins : lo
camii reau, le cliemin du roi; h carnii de
la garhe ou de las campittihesj le chemin
de la moisson ou. des campagnes, et lo
alchouhide, qui es per montar los bestiars
au port de la montanhe e per menar au
mercatde Mauleon, tout. s. L' « alchou-
bide » est le chemin pour (faire) monter
le betail aux ports de la montagne et pour
le mener au raarche de Mauleon. — Baaq.
«alch », radical exprimant I'idee de hau-
teur, d'elevation ; « bide », voie, chemin.
Alcan; voy.Augu,
ALE, aile : Triste, alebatf Vale penente.
H. (Le coq) triste, blesse, I'aile pen-
dante. — , pan d'un votement : Lheban
Vale deu mantou M^vz. lis levtjrent le pan
du manteau. — Ha ale, faire aile, se dit
des plantes, des arbustcs, dont les bran-
ches s'etendent trop. — Alete, alotCy alou,
dim. Ha Valete, faire I'aile, courtiser, ca-
ALE
resser; se dit du coq qui ponrsiiit la
poule, du papillon qui caresse la fleur:
Lou parpalhoii que-u pouyri ha Valete, H.
Le papillon pourrait lui faire I'aile (ca-
resser la fleur de son aile). UhauroungU
aus alous blus, lac. L'hirondelle aux pe-
tites ailes bleues.
AJLEB ; Yoy. Alep.
AJLEBA, Alebar, blesser, estropier :
Dab aquetz tmcxs bou9 Ixm m'alebaretz. F,
Pa^t. Avec ces coups vous me Testropie-
riez. Amautolo here alebat en un dit de la
maa deztre. arch. Arnauton etait cstro-
pie d'un doigt de la main droite. — Deus
tr^tz d'ue btunete Moun coo s'ey alebat,
DESP. Par les traits d'une brunette men
coeur a ete blesse.
ALEBABUREjfractured'un membre.
ALEGA, allecher : Quep neuritz de
V arsenic deuplasi j quep'y alecatz. sebm.
Vous vous nourrissez de Tarsenic du
plaisir; vous vous y alldchez.
ALEGRA, ALEGRI, Alefiprar,
mettre en allegresse, rejouir. Eras se-
ran. , , toutas alegradas. ps. Elles seront
toutes rejouies. — , ref., dtre en alle-
gresse, se rejouir : Si amabetz a «ii, vos
alegraretz en totz locx . H . s. Si vous m'ai-
miez, vous vous rejouiriez en tous lieux.
En bous que malegrirey tout Urn die, IM.
En vous je me rejouirai tout le jour. La
yustes s'alegraran, Ps. Les justes se re-
jouiront.
Alegrance, allegresse : Cantiq dale-
grance. ps. a. Cantique d'allegresse.
AJL&GRE, joyeux. — Prometo pagar
en boo bestiar 8a[a] e legre. arch. 11 pro-
mit de payer en bon betail sain et dispos.
AJLEGRIE, allegresse, joie : Qrnnd
los d Israel tornassen {toman s'en) ab gran
alegrie. u. s. Quand le peuple d'lsrael
s'en retourna avec grande allegresse.
ALEMANDE, danse, air de danse:
Adiu clarous e guitarres. Flutes, tambou-
ris, briulous, Aleniandes e fanfarres, sac.
Adieu hautbois et gjiitarcs , fliites , tain-
bourins, violons, danses et fanfares.
ALENGAT, qui a de la langue, ba-
vard.
AIjENGUI, languir, ^tre dans unetat
d'abattement, de faiblesse. — , souifrir
d'un desrr, avoir envie de le satisfaire :
BayleSf beguesj lansoivj gentz toustempt
alenguitz Au darre deu bou bii . F. Past.
Bailes, viguiers « lansotz » (officiers de
justice), gens toujours alter^s de bon
vin. Alengui-s, s'affaiblir, deperir : De
Michele lou fnvy sere fort alengtiit, P.
Le fr6re de Michelle s'etait fort affaibli
(deperissait).
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ALH
ALKP, AIjBB, fracture, p€ttB d*un
membre : En pens per alep de yi9 sooe de
Moriaoi, p.- b. Soub peine, poor membre
biiAe,de six cents sous de Alorlaas. AUp
e$ dit membre podat, e no espodaiei 8*en
pot tavir deu mestier dont ee. r. h. On ap-
pelle «alep» un membre bris^,et il n'est
pas brise&i Ton pent s*en servir pour Tetat
doot on est (pour Tetat, pour le metier
qoe Ton ezerce).
ALSRB, le dessous de la saillie d'un
toiL Lot aleree, les vides entre les che-
vrons.
ALBUYJLAleuyap,alleger.^/eMya-«,
sejustifier: Actuat puaquefanar e iamar
«Vw. ...per alevtyar seen lobie deu de-
fn^. ABCB. Que Faccuse (d^homicide)
poisse aller et retoumer siir (en sArete),
poor sejoatifier dans le « vie » du d^funt
— D.- c. it a lleviare. »
ALEUYAMSNT, AJerlament, al-
l«geinent — , soulagement : Bailha-m de
^iiUtrment Un prompt alemament. Ps.
DomoHBoi de man toarment un prompt
aopja gement
ALBUYI, AliEUTBRI, alleger :
Nou t'kas pas aleuyerit lou heix, im. Tu
ne t'as point allege le fardeau (tu ne f es
point, tu n'as point allege ton fardeau).
Per am m'aleuyi, saub boste correction, U
coquet ions budetz de paa de munitiou. F.
i*a»^ Pour aller malinger, sauf votre res-
pect, on pea les bojaux du pain de muni-
tion.
ALBTA-S, s'^tendre, rester couche
dc tout son long : Dessue Vherbe fiouride
A ^esi s'aieyabe ah le panse arrotmdide.
uo. Sor llierbe fleurie k I'abe il s'eten-
diit sTec la panse arrondie.
ALBTB, allee ; corridor : Las aleyes
fawn fort beroy espelades, N. past. Les
slices (du jaPdin) seront fort joUment pe-
iees (ratiss^es). Pasimentar las aleyes de
1m ion, ART. Paver les corridors des tours
(da cbiteau).
Alejer; se tronve dans un ms. des
ALjfcYTA, allaiter : Las popas qui no
o^f^an. H. 8. Les mamelles qui n*ont pas
iliait^. ^
ALH, ail : Per tins earque d'alh, miey
dmee. P. r. Pour une charge d*ail, (on
paye) demi-denier. 8aa conm Valh. Sain
comme TaiL Cabos dcdk (tdte d'ail), I'en-
s«mble des gousses dont se compose
loignon de cette plante. i rocii alh e
^»agrB. a. Un cheval (de robe) ail et vi-
ft«gre(teinte alliacee). « Act qu'ey Valh »,
^ la cebe. prov. Ici est Tail, disait
loignon. Usite au sens de « la pelle se
AU
25
moque dufourgon » ; a L*un asne appelle
I'autre roigneux. » l. r. db lincy; Prov.
— En basque : « Le hibou dit k, la pie
« grosse tdte.w oihjbnart. — En proven^ al:
« Lo peyrol mascaro la sartan. » Le chau-
dron salit la po61e. — Aquiu qu'ey Valh,
PR. B. L^est i*ail S'emploie au lieu de :
Voil4 ce qui piaue, ce qui est cuisant ;
voila le mal, la (Ufficulte. — En languedo-
cien : « Aco*8 le pic. > ooudblin. € Aco's
aqni lou pic dela dalho.» Rev. des I. ram.,
VI, p. 119.
ALHA, piquer d'ail : U tros de boeu
alhai. Un morceau de boeuf pique d'aii.
ALHADB, action defrotter d*ail quel-
que chose ; morceau de pain frott^ d'ail.
— « frottee w, vol^e de coups.
Alheugue ; voy. Aolheugue.
ALH£TTA(de Iheyt, lit), alitor. —
Alheytat ou en presou, Que-s sab si I'amic
ey bou. PR. H. Alite ou en prison, on sait
si Tami estbon. C'est dans Vadversit^ que
Ton connait ses vrais amis.
Alheytar, Arllieyt»r (de Iheyte,
choix), choisir, avoir le choix : Lo def en-
dent en batalha alheytara las armas. v. H.
Le defendant en bataille (le provoque en
combat judiciaire) aura le ehoix des ar-
mes. La menor deu partir e la mayor
alheytar. p. b. (Des soeure qui n'ont pas
de fr^re doivent partager un bien de li-
guage par egales parts) ; la plus jeune
doit faire les parts et Tfiiinee choisir. —
se, se faire une part en choisissant : Ni-
colau se pusque alheytar de la, jomade de
terre de tote la terre senUade. arob. Que
Nicolau puisse prendre pour sa part, au
choix, un arpent de terre de toute la terre
endemenc^e. Aqui ontP.de Marque s'ar-
IheyUxra ab la fans, IB. L4o\3i P. de Mar-
que choisira sa part avec la faux (pour
mucher) . On lit dans un autre texte : Se
pusque alheytar.... ab la fans la que sera
segader. IB. Qu'il puisse choisir sa part
avec la faux (pour faucher), 1^ o\!i Ton de-
vra faucher.
ALHOUS, Alhors, ailleurs : Cerquem
alhous. Cherchons ailleurs. Milepersones
iantde Beam que de alhors. s. B. Mille
persounes tant de Beam que d'ailleurs.
AUGATBS, petites pmces avec les-
quelles on plie le fil de fer ou d'autre me-
tal pour la confection des chapelets, etc.
AIiIGOT, ragout fait avec des abattis
de voiaille.
ALIENA, Alienar, aliener, vendre :
Bener e alienar. F. B. Vendre et aliener
ALIENAMENT, alienation, vente :
Bente & alienament. arch, Vente et alie-
nation. 3
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26
ALO
ALU
AlilGARDOUS (Aspe), framboises
des montagnes.
AUNJA, Alinjar, munir de linge:
Agne de B. sera apelhade e alir^ade..,.
ARCH . Anne de B . sera nippee et munie
de linge.
AUROT, aileron : Poutadge d'alirotz,
Potage oil Ion a fait bouillir des ailerons
de volaille.
AJLISA, lisser, rendre lisse : En s'ali-
sant loupeu, nav. En se lissant les che-
veux.
AlilTRAT, eveill^, vif liSatttaTi/, birou-
leyarU, desgourdit, alitrat lag. (Un arle-
quin) sautant, toumant en tout sens, de-
gourdi, eveille.
Aliurement, allivrement : L'ordo-
nance feife per Moss, sue los aliurementz a
pagar la^ talhes communes, oiN. L*ordon-
nance faite par Mgr ( le comte de Foix )
sur la quote-part k payer pour les tailles
communales.
AIjLEGA, Allegar, alleguer.
Allefi^at, subst., alUgu^: Lo libel e
autres allegatz per dabant la cort exibiiz.
8. 6. L'acte d'accusation et autres allegues
produits devant la cour.
Allegatori, qui contient des allega-
tions : Per vertut de nostre mandement al-
legatori. f. b. En vertu de notre mande-
ment (ordonnance) contenant les allega-
tions .
ALIiETRAT, lettre, instruit : Lous
qui soun mey alletrats que nous, lktt.orth.
Ceux qui sent plus instruits que nous.
Alleyador, arbitre : Domani de nabeg
autres alleyadors. arch. Je demande de
nouveau d*autres arbitres.
Alligar, attacher: L'attestation deus
jurats si alligade. s. B. L'attestation des
jurats ci-attachee.
ALLORE (a la hore), tant6t, bient6t.
Voy. hare (EnT),
Almiar, equiper: Prometo acotrar e
almyar de acotrementz de corps e de Iheyt
honesiam^nlt, art. 11 promit de la munir et
equiper de v^tements de corps et (d'effets)
de lit convenablement.
Alodi^e, loge, logement : Luy entra en
la preaente mayson e alodge, per haber la
servitud de ung coster qui es contigu aujocq
de paume, art. 11 entra dans la presente
maison et logementpour avoir Tusage d'un
appcntis contigu au jeu de paume.
Alo4Jar, Alodyar; yoy,Alouca. — ,
loger.
ALOENHA, Aloenhap, Eloigner:
Latcd^)os a Diu qui no a de mi praubet a-
loenhada sa pietat, PS. Louanges k Dieu,
qui de moi pauvret n*a point ^loignd sa
pitie.
AIjOSE; voy. Lose,
ALOT (Bay), esp^ce de thon .
AIjOUGA, Alogar, mettre en lien,
loc, placer, disposer, ranger : Dues taules
aloucades, quine du constat, quine de Faute.
iM. Deux tables placees des deux c6t4s.
Tune ici, Tautre la. Quoand ha susla tauU
ahugat so qui-u platz, F. Past, Quand il a
sur la table place ce qui lui plait. Coum bit
gat quoand sas barbes alogue. id. Comme
un chat quand il range (lisse) ses mousta-
ches, lauta suusfauta aloga desuus eds.
PS. Mets sur eux (impute-leur) faute sur
faute.
AIjOUBJA, Alodyar, loger, resider:
liO loc sant on ta glori alodya, PS. Le lieu
saint ou ta gloire reside. — , placer: Dus
homis qui ahdgen las gens qui vendran a
las honors, e que nulh no sie alodyat sino
per lor maa. H. a. ( 11 y aura ) deux hotn-
mes qui placeront les gens qui viendront
au service fun^bre, et nul ne sera place
que par eux .
AIiOUDJAMENT , Alodyament,
logement, demeure : La terra auras per
ton alodyament. PS. Tu auras la terre pour
ta demeure.
ALOUIiA (tenir, rechauffer sous I'aile,
ale)j dodelincr : Sus lurs blancs couchinetz
que-t sentis aloulat, nav. Sur leurs blancs
coussinets tu te sentis dodeline.
AIjOUNGA, Alongar, al longer, pro-
longer: Camii aloungat ou alouncat. Che-
min allong^. Sino que fosse h caas bolas'
sen prorrogar e alongar, arch. A moiiis
que ne fdt le cas oil ils voudraient proro-
ger et prolonger. Si acfaze, lo pleyt se n
aloncare, p. b. S'il le faisait, le proems en
serait prolonge. — , en viticulture ( Vic-
Bilh), c'est a 1 aide d'un b&ton joindre deux
sarmentsd'unevigne k une autre.
AliOUNGADfi, AJLOUNGADfi, ce
qui sert k allonger. — , le b&ton dont on
se sert pour joindre deux sarments. Voy.
Alcunga.
AliOUNGABIENT, Aloncament ,
allongement, prolongement, prolongation:
Sentz tot aloncament dedesfoeyta,v,B.Ssins
toute prolongation de delai.
Altisme, Tr6s-Haut: La vertut de I'Al-
tisme. H. 8. La vertu du Ti'ds-Haut.
Altre; voj.Aute,
ALUGA, Alncar, aluga, alugar, al-
lumer : Dues torches alucades en saas mans.
BAR. Deux torches allumees dans ses
mains. Si augunepersone may 800 airi des-
feyte arrerfase o foec y ahtcabe. v. B. Si
quelque personne reb&tissait une maison
ainsi d^truite ou y allumait feu ( sans la
volonte du seigneur). jPoecaZu^aTi^. abch.
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AHA
Fen allumant (m&ison payant Timpdt ap-
pel^ fotgadge, affouage. De touns char-
mmlz oeihous La clareyante flame Aluca
im moun ame Lous hoecxs kta dangerous.
DBSP. De tea yeux charmants la vive flam-
mealiama dans mon coear des feox si
d&Dgereax.
iiiide, Lade, basane : Moneda demo-
rada en une bossa de cUude, aroh. Monnaie
reitee dans iine bourse de basane. En
dues tacoles de hide franxs dobles, tolosas
i baqueies, IB. Dans deux saooches de ba-
sane des francs doubles, des toulousains
et des « baquettes » (petite monnaie b^ar^
naiie).
Am, ayec : Anar am nosfore la terre.
ft. AUer arec nous hors du pays .
AMA, amer: Fruui ama» Fruit amer.
Am8 reproches amas et que^s deu pre
pttra.im, Aux reproches amers il doit
w preparer. Aumoynaa en hami amara.
n. Mendier en faim am^re (mendier son
pain).
AmaMt, pr^t, dispose k faire : Lo sabe
ttmt amabit, H. s. (Eliab, Mre aine de
Darid) le savait tr^- dispose k faire ( ce
9a il arait dit : qu*il combattrait contre Go-
natb). — Le ms. h. s. porte amabit, et le
texte imprime amalit, reproduit au Glos-
mt, t. II, p. 305. Amahi semble proce-
derou Atre une alteration de amarvitz.
Voir ce mot dans Bemie de Gascogne, ix,
p. 77; Paul Meyer, Glossaire de Gfuillaume
<kla Barre,
AMADt, Amader, qui fait aimer, qui
excite k Tamour: Augunes poudres eren
amsderes per far venir las filhes efempnes
a sa devotion, s. B. CertEunes poudres
etaient excitantes k Tamour pour faire
▼enir les fiUes et les femmes k sa d^vo-
tioa.
AXAGA ; r^unir : Dens sa couroune
omagara Dab Ions lirisfrancis cadenes de
Sa6irre. G. bat. II reunira dans sa cou-
roone les lys de France et les chaines de
Nararre.— Esp. « amanojar », faire des
faiseeaux.
AMAGAy faire signe de menace ; me-
nacer. Cop amagat N'ey pas plaa daL pr .
B. Coup dont on a menace n^est pas bien
donn^. « Veux-tu te venger? Tais-toi. »
— , dissimuler. cacher.
AXAGADB ( A li' )i en cachette, k
la derobee : Lou diu damou, A Vamagade,
fp ia clinhade Dab soun arquet, h. Le dieu
d'amonr, k la d^rob^e, vous a visee avec
ton petit arc .
AMAGABBBCENTZ, clandestine-
oaent : Amagademens e cautdose, , . fe or-
d«ar e e»crive tm paper qui se dise esser
AMA
21
testament arch. Clan des tinement et cau-
teleusement elle fit disposer et ecrire un
papier (ecrire des dispositions sur un pa-
pier) que Ton disait Stre un testament.
AMATiHA, reunir des mailles ^cbap-
p^es ; faire des mailles, tricoter.
AMAJJGA-S, s'irriter. — Lou sou
s'ajnaligue, ga.r. Le soleil s*irrite (est trop
ardent).
AMANEYA-S (faire vite un travail
de main, maa)y se b&ter, se preparer dili-
gemment : Amaneyemrse de t^ixe. H4tons-
nous de tisser. La haut, sa-m digouyjou,
quauqu'arr4 8*amaneye* nay. L^-haut, ce
me dis-je, quelque chose se prepare dili-
gemment.
AMAIVTA, couvrir d*une mante, d*un
manteau : Boeus amarUatz, Boeufs con-
verts de la manUf voy. ce mot. Aus Frays
Fredicadous las pareUs amantades descus-
sous, de draps d'or, G. bat. Aux Freres
PrScheurs les murs converts d^^cussons,
de draps d'or. — (Vic-Bilh), donneraux vi-
gnobles la deuxi^me fa^on; chausser les
vignes
AMANTOIJIiA, envelopper d*un
manteau. — D*u mantou blu de chi lous
picxs que fam^antoulen, NA.Y. D'un manteau
bleu de ciel les montagnes t'enveloppent.
AMARE, plante de lafamille des cbi-
coracees, picris.
AMABEJA, avoir de Tamertume.
AMAROU, amertume. — Cambtatz-
m'en amarou tout so de la terre. IM. Con-
vertissez pour moi en amertume toutes
les ckoses de la terre. — , chagrin : Fer-
qui nhas-tu tant d' amarou Fer toun ay^
madouf dbsp. Pourquoi as-tu tant d'amer-
tumepour (causes-tu tant de chagrin k) ton
amant.
AMAROUSSE (Vic-Bilh), camomille
k fleurs blanches .
AMARBA, Amarrar, reunir, ras-
sembler: TaIhar,probanhar, ligar,fodyar,
amarrar, bareytar la binhe. aroh. Tailler,
provigner, lier, bdcher, rasj^fembler (les
pampres), fa^onner la vigne. — , embras-
ser: Amarratouie sciencie. iv.. Embrasser
toute science.
AliARRADGE, action de reunir, de
rassembler. — A Oloron, on dit d'une
jeune fille de taille elancee (aste, lance)
et de formes bien tourn^es : Que y-ha asts
e amarradge, 11 y a oii se tenir, o\i prendre.
AMAS, amas. — , reunion, assemblee :
En la gleysa de Sent Bibiaa de Biele, loc
acostumat de far lors amas. ARCH. Dans
I'eglise de Saint- Vivien de Bielle, lieu
accoutume {oik ils ont coutume) de faire
leurs reunions (de tenir leursassemblees).
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28
AMA
— , action d*entaB8er : L'amas ds Varyent
e de las richessea, IM. Llamas de Targent
et des richesses.
AMASSA, Amassar, reunir, assem-
bler: AberU lousjuraiz d'amasm lou eou-
mun. F. Past, Avertir les jurats d'assem*
bier la commtuiaut^. Qus amassas[s']en
gran companhie. H. 8. Qu'ils assemblas-
sent grande troupe degens. — , amasser,
accumuler: Lofe Diu gr€ieU que amasse
deus bees de la terre, F. b. Dieu lui fait la
gr4ce d'amasser des biens de la terre.
Ama^sa loufruut, faire la r^colte du fruit.
Amassa flouretes, cueillir des fleurs: You
i'amassi flouretes, 8a -H m'ayda. dbsp.
Pour toijecueille des fleurs, viens m*aider.
Amassa cahau, mettre du bien en reserve,
se faire un avoir, « faire magot.» ^— , ra-
masser, releyer ce qui est k terre: Amas-
sem so qui ey cadut. Ramassons ce qui est
tombe. Amassa lusmi, amassa set. Ga-
gner faim, gagner soif, passer longtemps
sans manger, sans boire, avoir faim, avoir
soif. QuS'S soutt datz a la boutelhe, Y
qu'han amassat gran set. F. lab. lis se
8ont adonn^s it la bouteille, et iU ont
« amasse » grande soif. » Qui a bu, boira. »
— Amassa-s, amassar-se, s^assembler: La
cort de Beam se amassa lashetz a Pan. f.
B. La cour de Bearn s'assembla alors k
Pau. — , s'unir en mariage: N'^e pas ta
troumpa, mesper lou maridaiye: Que bou-
loum amassa-ns, P. Ce n'^tait point pour
tromper, mais pour le mariage : nous vou-
Idmesnoos unir.— -, ramasser, recueillir,
se procurer: L'arroumigue . . . . Dab lous
p^, las maas e lous digtz, S'amassabe de
que bibe. houro. La fourmi, avec les pieds,
les mains et les doigts^ ramassait de quoi
vivre. — S'en amassa, mendier: Louprau-
bas que s'en <imasse peus biladges, Le mal-
heureux mendie par les villages. — Dans
le proverbe suivant, s'en amassa signifie
ramasser, relever ce qui est k terre : Nou
s'en amassari pas ta pa{ja. pr. b. (II est
si mauvaitf payeur qu ) ii ne se baisserait
pas pour ramasser de quoi payer (ses det-
tes).
AMASSADIS, amas, raroassis.
AMASSADISt adj.: Us bergams de
sourdatz,canalhe amassadisse. v. Past. Des
vauriens de soldats, ramassis de canaille.
AMASSADOU, Amassador, amas-
seur: Amassadou de bren, barreyadou de
harie. PR. H. Amasseur de son, dissipa-
teur de farine. Economic sordide et pro-
digality ruineuse chez le mSme individu.
— , qu^teur: Amassador de las animes de
purgatori. ARCfl. QuSteur pour les 4mes
du purgatoire.
AMB
AMASSE, ensemble: Couraiye, lous
mes rays, marchem amasse. m. Courage,
mes fr^res, marchons ensemble. Lo se-
nhor de Coarraze e lo senhor de Mauleon
amasse portan ojferir lo ^mbre. B. A. Le
seigneur de Coarraze et le seigneur de
Mauleon ensemble port^rent le casque
pour Toffrir. Zai major copide Us gemt here
Sere) amasse en la glisie parojnau. abch.
^e plus grand nombre des gent ^tiient
ensemble dans Teglise paroissiale.
Amassioo, accouplement : Nustempt
no aguamassio camau... abaquegs que...
m'an acusade. M. B. Jamais je n'ai eu (f^t)
accouplement chamel avec ceux que Ton
m*a accusde (d'avoir eus pour* amants).
AMATAGHA, AMATATGHA,
mettre en paquet, en tas.
AMATIA, AMATTIA, Atre mati-
nal : JV^ pas tout d^amay^, trouba s*y
cau a Vhore. lac. Ce n'est pas tout d'etre
matinal (de partir de bon matin) , 11 faut
s'y trouver k I'heure.
AMATIGA, Amatigar , calaMr,apai-
B&vi Satree malenconie.., bolos amaitgar.
M. B. Qu'il voul6t calmer sa colore et son
ressentiment. — Dans nn vieux texte on
trouve ameHgar (amatigar) lo pronunsiat.
Temp^rer (la rigueur de) la sentence.
AMAnOU£, cruche: Abants quewm
hoeUie lou nougui. Que t'eslaras coumu
amaugud. sac. Avant que ne pousse feuil-
les le noyer, tu seras enflee f rebondie)
comme uue cruche. (U s*agit aune gros-
sesse.) Per cargue de vm, miey dmer ntor-
laa; e si se ports sus cot en amaugui on
pegaa, miey diner, p. B. ( Droit d'entree)
pour charge de vin, demi-denier; etai on
porte (le vin) sur le cou en cruche ou pot,
demi-denier. — Cf. D.-c. « ama»,2, 3.
AMATNADAT, qui a des enfants:
Tout cap de mayson maridat ou a maridar,
amayncuiat ou sens maynatyes. D. B, Tout
chef de maison marie ou k marier, ayant
des enfants ou n*en ayant pas. Luy a dues
germanes maridades e amaynadades. art.
Lui a deux soeurs marines et ayant des
enfants .
AMATRA, donner nn petit k nourrir
k une autre m^re que la sienne : U bete-
rou amayrai. Un petit veau prive de sa
m6re et mis aupr6s d'une autre pour ^tre
allaite .
AMAYRIT, se dit d'un enfant qui
est toujours, qui vent toujours ^tre aux
bras de sa mere, avec sa m^re.
AMBREG, rapide, vif : Hoec amhrec.
Feu trop vif. Deus foudres lous ambrecxs
eslamatz. f. Egl. Des tonnerres les vifs
flairs.—, susceptible, prompt 4 s'irriter,
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ABIB
k prafedre feu* Homi amhree. Homme qui
te&porte vite. — , prompt: Iau gouyee
hiwn u leque-t toelk ambrec. ssi. Les
86rTUifte« enrent tine prompte deception.
^j raide; m^chant : Bissi que n*ey pa$ tant
anbreque la carriu/ n. Past. Certes le
cbemin n'est pas si raide ! Jjou hai ambrec
ley rmdtU pieiadou^* lam. Le sort mau-
vais t'est rendu pitojable (est devenu
Bieilleiir.)
Ambs, deux ensemble : Linhadge de lor
ambamtt m engendrat, arch. Lignee des
d«Qxn6e et engendree. Tenent sas ambes
mmuna lo Ube. iB. (Mgr le comte) tenant
s€8 deux mains siir le livre Leyau heret
de 2of OHM... engendrat. IB. Legitime be-
nder d'eux deux engendre. Lo maridadge
ma la$ pariides prometon. IB. Les deux
parties promirent (s'engag^rent pour) le
mtfisge.
AMBURS, arbrisseau des haies :
Dom coisotM boulatz ia sous b^me, De
tambwe ta sue la lole. SBi. Des cbdnes
Toks sur les aulnes, deTarbuste sauvage
Mr ia flenr.
AMB, AMBiE, A&lme, Ame : Lapratt-
hoU mUteba 9oun ame A la qui $ap nous-
k$ douloms. V. BAT. La pauvrette eleva
101 ime vers Celle qui sait nos douleurs.
r« iriite$»e movrtau en son amne, oat.
Une tristesse mortelle en son &mt. Mon
nime asetde Dtu, PS. Mon Ame a soif de
Dieu.
AMKLHURA, Amelhnrar, am^
liorer: Cktdapartida sepot amelhurar sas
roMM. F B. Cheque partie peut am^liorer
setmorens. — , bietientretenir: Losquaus
pens 6alkard deu amelhurar e profeitar.
^tCB. Lesquels pores Oaillard doit bien en-
tre tenr et fjaire p rofiter .
A WBL h UJtiAMBNT, amelioration.
AMBIXBA, faire du miel : Atau bous
■(Ml ta bous amelleatz abelhes. lag. Tra-
doit de Virgile : « Sic vos non vobis mel-
liBcaUs apes.)>
AMEVA, Amenar, amener: Toiz los
■oyoroM qui bulhen amenar besthiars;
l!279. ABCH. 0. Tous les pasteurs chefs
qai Toudront amener des bestiaux. — , em-
mcner : Si nulhe persons la amane (amene),
^ de/aies{s]en. abt. Si quelque pMersonne
I'eiM nenai t, qu'ils la defendissent.
ration : Sens degun amermament. akch.
Sub aocune diminution. — , reste d'un
coiDpte, reliquat: Pagat los amermas de la
darrerspague, IB. Paye le reliquat du der-
aierpajement.
Amermar, diminuer: Per conselh de
kctri y puaque ho» odQbar e prsater e
AMI
29
amermar, F. B. Par decision de la cour,
qu'on J puisse r^parer (suppleer)^ aug-
menter et diminuer.
AmesoradementB, moder^ment: Zo«
notaris ayen amesuradsmentz. F. B. Que les
notaires aient (salaire) mod^r^ment.
AMETA, AMEDA, mettre en tas ;
mettre le foin fauch^ en petites meules
dans les pres.
Amfk^acte ( anfractaosit^ ), terme de
procedure, difnculte. detour: Per evitar
tot amfracte e circuit de pleyt. arch. Pour
eviter tout detour et circuit de proems
AMI A, Amiar, amener, conduire :
Lou segoun deu tourney amiahe Varroussi,
Q. BAT. Le second amenait le cheval du
tournoi. Amiar lo bestiarau marcat. arch.
Conduire le b^tail au marche. — , faire
venir, tirer: Orions sab de loenh amia sa
noublesse. put. Orions sait faire venir de
loin sa noblesse .
AMIC, ami : Amic de cadu, Amic de
negu. pb. h. Ami dechacun, Ami d'aucun.
u Amy de plusieurs, amy de nuUy . >» gab.
MEURIBR, xvie s. Lous amicxs, Espis se-
miaia e clas sourtitz. pr. h. Les amis, ^pais
semes et clair sortis. La Fontaine a dit :
ftChacun se dit ami... Rien n'est plus
commun que ce nom, Rien n*est plus rare
que la chose. » Alheytat ou en presouj
Que-s sab si Vamic ey bou. ib. Alite ou en
prison, on sait si Tami est bon. « Ai be-
soing veit Tum ki est amis.>» Prov. del
Vilain, — Amiguet, amiguin, amigot, ami-
gou, dim.; amigas, aug., bon gros ami.
Per de Navalhes, diit Vamigot. R. Pierre
de Navailles, dit le petit ami. Alerte, alerte,
amigous ! Lous Mourous soun pr^ de nous.
(Bulletin de la Soc. des sciendes, lettres et
arts de Pau, 1843.) Alerte, alerte, chers
amis! Les Maures sont pr^s de nous. —
Amigue, amie: Qu'habetz resou, mey ca-
ratshp^, m'amigue. pet. Vous avez raison,
mais taisez-vous, m'amie (mon amie). Es
vostre aqueste enfant, amigue f h. s. (Une
femme dit k la Vierge :) Est-il v6tre, cet
enfant, amie? — Amiguete, amiguine, ami-
gote, dim. — Mic, migue, sont d'un emploi
tr^s-frequent : Au pourS tien-te hort, lou
me mic. NAV. Sur le perchoir tiens-toi
fort, mon ami. Diu bous ayde, migue! Dieu
vous aide (bonjour), amie I M6me aphe-
r^se pour les dim. etaug. migot, etc., mi-
gas; miguete, etc.
Amicitie, Amiolssl, amitie: Patz e
amicitie. ARCH. M. Paix et amitie. La bona
amicissi que de lone temps habe ah Gui-
xamaud de Frontinhoo. arch. La bonne
amitie qu'il avait depuis longtemps avec
Guichamaud de Rontignon.
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30
AMI
AMIGABIjE, BrmMeiAmigableconi'
posicion. arch. Composition amiable.
AJIIGABUSMENT, amiablement:
Arbitral declarat amigahlementz. arch.
Arbitrage declare amiablement.
AMI6ALHA, caresser, faire un ami :
Au he d'amigalha Piguete doussamentz. o.
Au lieu de caresser Piguette doucement.
Yentz de senhou, Nou y-ha qui eus s^ami-
galhe. lac. Gens (valets) de seigneur, il
n'y en a pas qui puisse s'en faire des amis.
Qui hii amigalha-a et Pigou Qu*ey u lay-
rou. Qui vient se faire un ami du « Pigou »
(chien de garde du troupeau) est un lar-
ron. Proverbe de la montagne k Tadresse
du ravisseur qui vise la berg^re plutdt
que les brebis. Amigalhors, devenir amis:
Que s'amigalhan de rney en mey. Lett.
ORTH. lis devinrent de plus en plus amis.
Amiganoe, accord amiable : Per ami-
gance sien datz xxx sooa morlaas. arch .
0. Par acaord amiable soient donnes trente
sous de Morlaas.
Amigaoments, amicalement. Dans
un texte de 1268: S'ahiencoren amigau-
mentz. lis s'aceorderaient amicalement.
Amilh; voy. Milk,
AMTTiHA (Bay.), amadouer: You que
8^ damoura prh dim miste E Vamilha..,
LAQ. Moi, je sais rester pr^s du maftre et
Tamadouer. Voy. Amigalha,
AMIROA, Amiroar, environner,
envelopper : Loa tauratz m*an en grana
multttuaa Amiroat, PS. Les taureaux en
grande multitude m'ont environn^. Las
grans doloosdemortm'amiroaban. IB. Les
gran des douleurs m^enveloppaientde mort.
Voy. Armiroa.
AMISTANGE, amiti^: Qui en touta
amistansa ffase dab mi sademonransa. PS.
( Celui ) qui en toute amiti^ faisait avec
moi sa demeure (vivait avec moi) .
AMTSTAT, amiti^: Entre gat eper-
ditz ey rare Vamistat, lac. Entre chat et
perdrix rare estTamiti^. Amistat degran,
bent de cu, Qu'ey tout u. prov. Amiti^ de
grand, ventde c. ., c'est tout un. — , al-
liance : Tabernagle de amistat H. 8. Ta-
bernacle d'alliance. Garde-t que (yustes
ta amistat ab lor. IB. Garde-toi de faire
alliance avec eux (avec les Chananeens,
etc.).
AMISTOnS, Amistoos, aimable,
gracieux, affectueux: La mey beroye e la
mey amistouse, pby. La plus jolie et la
plus aimable. Mustran[t] se amistoos de ung
cascwi. bar. Se montrant gracieux i re-
gard de chacun. Amistouset, amistousin,
amistousot, amistousou, dim .
^UHISTOUSBYA, caresser, donncr
AMO
des marques d^affection; on est plus doux
encore que lorsqu'on ne fait que amiga-
lha; woj. ce mot.
Amober, Eloigner : Ostar e amover
rimpediment AROH. 0. Oter et Eloigner
Tempdchement.
Amoreyar, s'arranger amiablement :
Lo deutor amoreye deu termi, F. B. Le debi-
teur s'arrange amiablement sur le terme.
Amorir, tuer: Ditz Biotque Goathar-
dine ab I' art de poeserie e faytilhcaries a
amort a Grassiote, sa sor. s. b. Biot dit
que Gaiilardine avec ses mal^fices et sor-
tileges a tud (fait mourir) Graciette, sa
soeur.
Amortisit, qui est de mainmorte, sou-
mis au droit appele « amortissement»:Ter-
rador e bosc amortisitz. Terrain et bois de
mainmorte. Revue des L rom,, f^y. 1882,
p. 55 (document beamais).
AMOn, Amoo, Amor, amour: La
tendresse e Pamou Qui f^ pourtatz. dbsp.
La tendresse et Tamour que je t*ai portes.
Lafr^be de Vamou tourmente la joenesse,
MBT. La fi^vre de Tamour tourmente la
jeunesse. — Amou m senhourieNou boUn
pas coumpanhie, PR. H. Amour ni seigneu-
rie ne veulentcompagnie. — , amitie,paix:
Junatas posa sa amoo en David, h. 8. Jo-
natbas mit son amitie en David. Saluz e
amors, arch. Salut et amiti^. Hy posara
sa amor. H. s. II fera sa paix avec eux.
— Amourete, amourine, dim., amourette.
A CO nou'S tien que per amouretes. Cela ne
tient que par amourettes Se dit prover-
bialement de ce qui tient k peine, « de ce
(^ui ne tient que par un fil »,au88i pea so-
lide qu'une amourette. — , chores amourst
bien-aim4e : Ossau, mas amouretes ! Ossau,
jou m'en y bau / ch. P. Ossau, mes chores
amours! Ossau, je m'y en vaisi Douce
amourine, Perque ifChas-tu tant damarou
Per toun aymadou f debp. Douce bien-ai-
mee, pourquoi as-tu tant d'amertume pour
(causes-tu tant de cbagrin k) ton amant?
AMOUGHOUCA, AMOUTGHOU-
GA, diminuerl'etendue, la grosseur d'une
chose. — Amouchouca-s, se tapir: Que
s'^e amouchoueat darriloupUix.il s^^tait
tapi derri^re la haie.
AMOULETE; voy. Moulete.
AMOULLA, AMOULLIGA, mou-
ler. — , arrondir: AmouUa candeUs d'ar-
rous^, LBTT. ORTH. Faire des chandelles
de r^sine, (les rouler sous la main ).—
Si s'harisse, amoullicat, Si he doumau qu'ey
atacat. n. lab. Si le (h^risson) se h^risse,
arrondi, s'il fait du mal, (c'est) qu'il est
attaque.
AMOUNHOUGAy mettre en peloton,
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AMO
en bonle, en bloc, sans aacon ordre.
AMOUNTANHA, Amontanhar,
condaire et garder lea bestiaux sur la
montagne : Rendera aquet hestiar per lo
amor canonlanhar. ARCH. II livrera ce bd-
tail pour que Pon aille le conduire et gar-
der it la montagne.
AMOUH, engourdi par le froid, gele:
Pie$ amours. Pieds gelds. Mcuuamourrea,
Mjins gelees.
AMOURS* mtare : Am^t neurit d'a-
tmmret. Oiseau nourri de miires . — L*u-
q%e$egouteix loupUix, EVaute amasae las
amoures. PB. B. L'un secoue la haie, et
liutre ramasse les miires. En proven^al:
" Coulau bat lou bouissoun, e T6ni pren
h Ubre.» Dans le Livre du Voir^it de
Gmllaume de Machaut : « Amis, vous bat^
tez les boissons Dont autres ont les oisi-
loas.» — Port. «amora.»
AMOURfi; voj. Mouri, oiseau.
AMOUREJA, AMOURETA,cueil-
lirdes milres, aller le long des haies man-
ger desmdres.
AMOUREJA, AMOURBYA, faire
TuDour: Qui peyrouteye,A7noureye, PR. B.
Qui lance des petites pierres, fait Tamour.
Allasion aox agaceries que se font les
Affiants.— Catal. » Qui tira pedretas, Tira
amoretas.)) — Amour^'a-s, s'enamourer.
AMOUROUS, Amoroos, amoureux,
amant: L'amourous sab legi dens Voelh de
k pasioure, mky. L'amant sait lire dans
ioeil de la berg^re. — , amiable, volon-
tairc: Lo smhor. . . no deu prener persons
per deute amoroos.,. F. B. Le seigneur. . .
ne doit arr6ter personne pour dette vo-
ioataire. . . Quant homi da patz amorosa,
n. Quand un bomme donne la paix volon-
uire (donne volontairement la paix).
AMOUROUSAMENTZ, Amorose-
Bents, amoureusement. — , amiablement:
Prometon totz ensemz e sencles amorose-
meut:. ARCH. lis promirent tous ensemble
etchacon en particulier amiablement.
AMOUROnSA-S, s'amouracher.
AMOUROUSETA, faire Tamoureux:
Sut las herbeies que-sprouseyen, E IJUu hH
drm amouronseyen. N. LAB. Sur les her-
bettes Us prennent leurs aises et peut-Stre
font un petit pea les amoureux.
AMOURRlfe, engourdissement : Que-^
flesembarroMse de ramourri, e qu'ey cam-
biat en u homi nabet. IM. II est depouilld
de ton engourdissement et change en un
Doavd homme.
AMOURRI, engourdir: Lou coo de
Fkomi que demoure amourrit. IM. Le cceur
*ie lliomme reste engourdi (est insensi-
ble).
AMU
31
AMOURROn, Amor ; au feminin,
amourre, amore; se dit des b^tes de Tes-
p^ce ovine atteintes du toumis : Las au-
Uies hurouses. Si amourres non soun «i. . .
guiterouses. n.past. Les brebis heureuses,
si elles ne sont pas atteintes du toumis
ni gottreuses. En qiias que escorxasa au-
gun moton malau o amor. arch. En cas
qu'il ecorcb&t quelque mouton malade ou
atteint du toumis. — Esp. « modorra)),
toumis .
AMOURTI, Amortir, amortir, etein-
dre. — Que hi mau amourti lou hoec d'ue
bielhe borde. II fait mal amortir le feu d'une
vieille grange (il n'est pas facile d'etein*
dre le feu qui a pris a une vieille grange).
Se dit proverbialement au jeune hommo
qui prend femme Ag^e de vive allure. — ,
faner, fletrir: Com I herbs ab sa verdura
Toutz amortitz en terra oaderan, PS. Com-
me I'herbe avec sa verdure (comme I'herbe
verte), ils tomberont par terre tout fldtris.
AMPUS, ample, large: De long e dam-
pie, arch. De long etde large. — Cum eg
no-n aguos ample memorie. bar. Comme il
n'en avait pas un complet souvenir.
AMPIjEMENTZ, largement. — » co-
pieusement : Aqui mingan e begon ample-
mentz a lor plaser. h. a. Ui ils mang^rent
et burent copieusement k leur plaisir.
AMPLOU, Ainplor, ampleur, lar-
geur.
Ampole, fiole: Ampoles goarnides de
aygues e medicinas arch. Fioles remplies
d eaux et de remddes. Samuel prenco une
ampole de oli. h. s. Samuel prit une fiole
d*huile. — Ampoleta, dim.: Pren une am-
poleta de oli. ib. Prends une petite fiole
d'buile .
Ajoqs; voy. Ambs.
AlfUIiHtiC, repas de relevailles .
AJDQ^rtiment, tuerie, massacre : Gran
amurtiment deus Espaignols e Bourguignous
aus dus assautz, arch. Grand massacre
des Espagnols et Bourguignons aux deux
assauts (de Sauveterre-de-Beam par les
Boldats de Charles-Quint).
AMURTRI, Amortir, tuer: Lo ru-
gle amurtri Bernat. P. R. La foudre tua
Bemard. Ha concebut, . ,de amurtir Men^
volet. BAR. II a conQU (le projet) de tuer
Menjoulet.
AlcnSTRA, Amustrar, montrer,
enseigner: Amustre a priba lous sens, im.
(La grice) enseigne i reprimer les sens.
Lo prometo amustrar lo sson mestier. arch.
11 promit de lui enseigner son metier.
AMUXA, Amuzar, montrer: Per
terre qu'ey lou/ruut, Qu'ou se sap amucha,
Rav. Le firuit est par terre, il sait nous le
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32
ANA
montrer. Hem amuehat taunt d^ard^m. im .
lis ont montre tant d*ardeiir. A quauques-
u8 que m*amuchi sens eeclaU ib. A quelques-
UQS je me montre sans ^clat. — , ensei-
gner : Nou eau pas amuoha A hilh de guxte
de nada. PR. H. II ne faut pas enseigner
a fils de cane k nager. « 11 ne faut pas en-
seigner les poissons k nager. » gab meu-
RIER, xvi« 8. Voy . Mvoia,
AN, an : Bisite de aenhou, Dab ue Van
qu'enyhaprou. PR. B. Visite de seigneur,
avec une (dans) Taimee il y en a assez .
Une aolhe a/npaasade, OOUT. s. Une brebis
(par un) an passee ; une brebis d*un k
deux ans.
An, terminaison da futur, Z^ pers. du
plur., s^paree de Tinfinitif par un pro-
nom: Serhir Van (serhiran Zo). H. s. Le
serviront. Voy. A, terminaison, etc.
ANA, Anar, aller. Ban, has, ha, ham,
batz, han ; je vais, tu vas, il va, etc. Du
c6te de Nay, vers la montagne, hoy, je
vais. Bi, va; anem, a/natz, allons, aUez.
Aney, anis, an^; Vallai, tu alias, il alia;
hay, U alia, dans les vallees d'Aspe et de
Baretous. Aner^, anerky, ou anvr^, ardrky,
j'irai. Les temps composes prennent Tau-
xiliaire esia, Stre : Sony anat ou anode, je
suis all^ ou allee ; mais on trouve agon
anatz, h. s. ils « eurent » alle. Ancienne-
ment onor servait d'auxiliaire : Lo beguer
de Pardies ha entrar a Vhostau, e ha pre-
ner lo crimalh, e ha^ meter a Bone en la
maa, D. B. Le viguier de Pardies entra
dans la maison, prit la cremailldre et la
mit dans la main de Bonne. Ba awxr, ha
hen% (il va aller, il va venir), signifiaient
« il alia, il vint » : Vi&nco Moss, e va anar
d'ont estave en/ore. H. A. M^r vint et alia
bors de la place oii il ^tait. Ba beni lo
bastart d'Estibayre, bar. Vint le b4tard
d'Estibayre. Le verbe anar precedant un
participe present, en faisait un mode per-
sonnel : £'un va brasseyan. bnq. L^un va
travaillant (travaille) de ses bras. Que
touta gent fani laudan. PS. Que toute na-
tion aillete louant (te loue). — En anar
n% en tomar, p. B. En allant et en re-
tournant {k Taller et an retour). Anar
a Vaygue, aller puiser de Teau: Masipes
qui anaben a Vaygua. H. s. Jeunes filles
qui allaient puiser de I'eau. Anar ama-
rit, BffQ. Aller k ( prendre) man. Anar a
Tnolher, IB. Aller k (pi'endre) femme. Ana
a Diu, ART. II alia a Dieu (il mourut).
I rocii qui ba peril. B. Un cbeval qui va
( compte ) pour deux . En ani la trompe
lo dibees per la bide. H. A. Que la trompe
en aille (en avertisse) le vendredi par la
ville. Uh sayo de drop raye miey anat.
AND
ARCH. Un sayon de drap rouge k moitie
alle (nsd).
ANADE, annee: Nou pagabena laj^
de Vanade. Us ne payaient point k la fin
de Tannee.
ANADE , action d'aller. Taller : La-
node e la toumade, L'aller et le retour.—
Voyage, campagne, expMtion: SiefeyU
une anode a Moss. SentJacme. arch. Soit
fait un vovage vers Mgr Saint Jacoues
(que Ton lasse on p^lerinage k Saint-Jac-
ques de Compostelle). Condempnation de
Moss per lit saumers que-s reiengon en la
anode de Comenge. r. Condamnation de
Tprononc^e par) Mgr pour quatre bfites
ae somme que Ton retint ('€[ui ne fdrent
pas foumies) lors de Texpeaition de Gom-
minges. Nos ahem guoadanhat mes trahut
ah de Roma que deguus antes no fen en
tree anodes. H. B. Nous avons acquis pour
Rome (en une seule campagne) plus de
tributs que ne Tout fait aucuns autresdans
trois expeditions.
Anadnre, marcbe: Eosihenfora de las
baigs, anadure de i die. 9. B. lis sortaieDt
( faisaient ) bors des vallees une joura^e
de marcbe. — , Tuser, service: Berretes-
pelat danadure. Beret pele par Tuser.
Aneegsor, anc^tre: End* aredencion
de totz sons defalhimente e de sons succes-
sors e de sons aneessors. arch. Pour rachat
de toutes ses fautes et (de celles) de ses
successeurs et de ses ancdtres.
Anciaa, ancien : Es foor anciaa. F. b.
G'est un fort ancien.
^ Anoiaaemens , anciennement : Ag
auen acostumad ancianemens. L. o. 11b
avaient cela accoutume ( c^^tait la cou-
tume) anciennement.
AnciaiietatjAnciaiiitat, anciennete.
De anciamtat. l. o. De toute anciennete,
depuis un temps immemorial.
Andami, Endami, facult^ de se mou-
voir : Son andami pergut e son parlor, e de
tote regie de rason destermiat. arch. La fa-
culte de se mouvoir perdue (pour lui, aiDsi
que) son parler, mis bors de toute r^le
de raison (incapable de raisonner) — ,
cbemin de ronde : L'endami... qui esdela
cosine entro a la tor deu com. art. Le che-
min de ronde qui est (va ) de la cuisine
jusqu'k la tour du coin.-—, cbemin prati-
que sur le baut d'un mur, d'une fortifica-
tion : Svs hs corbeus sie pintsat un tauk-
meni doble en que sie Vendamy. arch. p.
Sur les corbeaux soit pos^ un entablement
double oil sera le cbemin. — Esp. uan-
damio »; — port. « andaime «, tour du mur
sur lequel on pent marcber.
ANDOULHAA, boyau de pore dent
on se sert pour faire les andouilles.
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ANXQA; mSrae signif. que Nega.
Anage, annee : En I'anege, e no a gayr
ms. BAR. En cette (ia presente) fiimee, et
il o'j a guere (il j a peu de joursj.
AJVEUL, mettre un anneau, des an-
Deaux; annaler, arranger en anneaox. —
De iru mee$ en irei mees anelatz en cadene.
F. EgL De trois en trois mois anneles en
chaine (se suivant comme les anneaiix
done chaine) .
ANSRA; inline signif. que Anela
A NifcR K, petit anneau, bague.
ANSRfi, annulaire; voy. Digt.
ANESGOU, Aaescooy agneau dun
an.
ANB8QUS, Anesea, brebis d'on an:
Deu bet troupU de mas anesques Aqttere
hm ire la fiou, OBSP. Du beau troupeau
demes jeunes brebia celle-l^ etait lafieur.
Ill eonocK de froment e i anesca. arch.
iRedeTance de) trois conques de froment
et d'aoe jeune brebis. — Aneequete, dim . :
Qw€md baacen ia las arrib^es Las cmes-
qiteia, lous moutous. nay. Lorsque descen-
dent dans les plaines les brebiettes, les
moatons.
ANET, anneau: AneU de cadene. An-
netax de chaine.— , bague: Anet dour
ob umpeifrepreciose.Rev. de Ga$c.; 1874.
Use bague d or avec une pierre precieuse.
~, an pL, bracelet : La corona e los anete,
H. 8. La couronne et le bracelet. (Le bra-
celet etait forme de trois ou quatre tours
(aaneaux) massifs d'or ou de bronze, sc-
ion le rang et le pouvoir. )
ANG8, Angel, ange : Ange deu c^,
ptm espetagUf ifOBL. Ange du ciel, quel
spectacle! Quant Herodesfo mort, bienco
Ttmgd a Josteph, e. 8. Lorsque Herode fut
mort, range vint (se presenta) a Joseph.
— Jki^far vingi angels de peiHe stature,
ART. U doit fsire vingt anges de petite
ttatore. Voy. Af^ou,
AH6fti:.E, ANTftLE, anguiUe:
(M>oiul la hoelhe deu bim ey coum lau-
rrMe du arrat, I'angile que sort deu hou-
ruL PRov. Quand la feuille de Taulne est
cDmme Toreille d'un rat, ranguille sort
du troa. On commence k pdcher Tanguille
lorsque point la feuille de Taulne. Qui tien
^aifjfile per la coude e la hemne per la f4e,
Poldise que nou tien arri, PROV. Quitient
1 lognille par la queue et la femme par la
f<4, [leut dire qu'il ne tient rien. — Ancien
pfov.fran^ , XIII* ai^e: « Qui tient Tan-
goille par la cue, il ne Ta mie. » — Mada-
mimU, Ooude d'angele ; JBoste marit, Coude
de guit. Mademoiselle, queue d'anguille ;
▼oire man, queue de canard. Cela se dit
a Vadrease des jeuoas filles qui font les
pincees.
ANI
33
Angelloan, angelique, qui vient de
range : La angelicau aumonicio. ARcn.
L'avertissement de Tange.
ANGJiLiUS ; voy. Anyilus.
ANGLtiiS, Anglais: L'un (deus ires
rociis) fo dat a un sender angles. R. Ti'im
des trois chevaux fat donne k un ^cuyer
anglais. — Un manteg de drap roge angles.
ARCH. Un manteau de.drap rouge anglais.
ANGLOUS, Anglos, anguleux.— , se
dit des lieux, des terrains anfractueux.
Angos (?) ; voy. Augaa.
ANGrOSSE, oronge.
Angaete, piege : Las anguetes deus
lops e las cordes de las anguetes. arch. Les
pieges des loops et les cordes des pi^ges.
Voy. Anquede.
ANGURRA, ARROnSTA, a dans
la langue du pays (vail. d'Aspe) signi-
fient pleurer, gemir.» palassou; Observ.
pour servir d I'Ifist, etc., de la vallie d'A epe.
ANHERA, agneler.
ANHERATRB, celui qui vend de la
vian de d'a gneau.
AEfHiRE, jeune brebis : 5i-m trouha-
betz ranhire. Que la-m-mietz au cledat,
I ESP. Si vous me trouviez la brebis, me-
nez-la-moi au hercsM,-^ A nherete, anherine,
anherote, dim. : Entertant Vanherete que-m
bi4pana la sau. F. lab. Cependant la bre-
biette vient rae voler le sel. Tat loup er'
anhkre. PROV. Pour le loup la jeune bre-
bis. A Tadresse de la jeune fiUe que guette
lelibertin.
ANHERfiRE,8e dit de la brebis m^re:
Quoate aolhes anhereres e ung viaar. arch.
Quatre brebis (ayant des agneaux) m^res
et un belier.
ANHERII,peaud agneau: Peua/nherii,
poil d'agneau ; se dit de Tindividu qui a
les cheveux frises.
ANH£iT, agneau : Crabot du mees,
Anhet de tree. PR. H. Chevreau d'un mois,
agneau de trois. Ce sent les meilleurs
pour la table. Angneg per Fascoe, si Va, e
si no n'a, garie. EtiQ. (11 doit donner) un
agneau k Paques, s'il Ta, et s'il n'en a pas,
une poule. Anheret, anhertn, anheroU anhe-
rou, dim. : Lou loup degore Lous anherous
Tendres coum bous. H. Le loup devore les
agnelets tendres comme vous.
ANHIBE, gencive.
ANIDA; voy. Nida.
AinDETA, faire un nid : Atau bous
nou ta bous anideyata ausetz. lac. Traduit
de Virgile : « Si vos non vobis nidificatis
aves. »
ANINA, dodeliner pour faire dormir :
Tau coum la may anine u maynat au ber-
soil. QAR. De m^me que la m^re dodcline
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34
ANO
un enfant an berceau. Dans le patois de
la Creuse (dialecte de Test ou auvergnat),
i< gnind, nink », bercer. Revue des I. ro-
man^.^t. VI, 1881, p. 285.
ANINB; voy. Nine.
ANIPA, nipper.
ANJOI7, ANTOn, ange : Ere es un
anjou 8U9 la terre. cat. Elle est un ange
sur la terre. Lou mhte deus anyous, Lou
rey deus arcanyous, Anoeyt qu'ey bculut.
NOEL. Le maitre des anges, le roi des
archanges, cettenuitest ue.'^Anjoukt,
anJouUn, anjoulot, anjoulou, dim. Voy.
Atige.
ANTU (qui va), actif. U chibau aniu,
Un cheval qui va to uj ours bon train. — ...
/a poste naoire a las fayssous anibes, Es-
lengant coum u treyt sus soun camii de hh-.
V. BAT. (C'est) la poste nouvelle aux vives
allures, glissant comme un trait sur son
chemin de fer.
AN N A n : Za mey gran Mste annau .
GAB. La plus grande fdte annuelle.-^ £n-
nau se dit au lieu d'annau; il est invaria-
ble : Au Bic-BUh soun Blaxou, Germe-
naud e lou Sau; Passatz etz, que-y soun das
coum las Jiestes-ennau, PUT.AuVic-Bilhsont
(les nobles) Blachon, Germenaud et Us-
sau ; Eux passes (ceux-l& mis de c6te),
les autres y sont clairs (en petit nombre)
comme les fStes solennelles. — Cf. pr. b.
page 41.
Anmeye, a^n^e : L'anneyemil cinq centz
oeytante un. ?. R. L'annee mil cinq cent
quatre- vingt-un. Voy. Anode, 1, Anege.
ANNTJ AIjEMENT, Annuaiimentz,
annuellement : Ckmnfessa-s annualement.
cAT.Se confesser annuellement. Pa^yaran-
nuaumenta. arch. Payer annuellement.
ANOETT, ANETT, cette nuit : Lou
rey deus arcanyous Anoeyt qu'ey baduty
NOEL. Le roi des archanges cette nuit est
ne. Aneyt que Mn carbou. p.b. Cette nuit
on fait du charbon.
ANOBYTA, Anoejrtar, passer la
nuit : Dret dejaser ni anoeytar. arcu. o.
Droit de gtter, de passer la nuit.
ANOULH, Anolh, jeune boeuf : De
tons pares lo gras bouc ni Vanolh, PS. De
tes pares le bouc gras et le jeune boeuf.
Anolh qui sera tersoo a Paschoe. arch.
Jeune boeuf qui sera de trois ans k Pi-
ques.
ANOULHE, Anolhe, jeune vache.
S'emploie aussi comme adjectif: Ue baque
anolhe qui sera doblera a Paschoe. arch.
Une jeune vache qui aura deux ans h.
PAques. — Anoulhete, anoulhote, dim.: Es-
queratz Uu la plus bire anoulhete . p. lab.
Mettezvite la sonnaille & la plus belle g^-
nisse.
ANY
ANOUIiHARE, AiioUi^re;seditde
lajeune vache qui n'a pasvele: Dues ha-
ques, la une beterh'e et rauteanolhere.AJtcn.
Deux vaches, Tune avec son veau et Tau-
tre n*ayant jamais veU.
ANOnSALI-S, se d^labrer : Lou ha-
san s'ere anousalit. T. Le coq (en voliAre)
s'etait delabre. — II deperissait : le grand
air luimanouait. — N'y a-t-il pasliquel-
que chose de la forme et du sens du mot
« nostalgie »?
ANQUE, hanche : Edz biren Taste au
hoec dab Vanque deu crabot. N. past. lis
toument la broche au feu avec la hanche
(le quartier) de chevreau.
ANQUEDE, ANQUETE, crochet:
rhame^on au bout de la ligne du p^cheur :
Ue anquede empalant bermiol ou sauterek.
lac. Un crochet empalant vermisseau ou
sauterelle. Abala Vanquete, avaler Thame-
^on (se laissertromper). — Voy. Anguede.
Ante, ^v^nement. Males antes, mal-
heurs, maux : Punitious de mourt y maU»
antes, p. Egl. (L'Ecriture Sainte rapporte
qu'^ la suite de profanations d'objets sa-
cr4s, Dieu avait mflige de grandes) puni-
tions de mort et (d 'autres) maux.— Esp.
« andanza », « malandanza. »
Antic, antique : Instrumentzantict. F. H.
Documents tr6s-anciens . Unlibe ojn^ deti
senhor. R. Un vieux regis tre du seigneur.
Antic homi, vieillard : antiq homi de la etat
de Lxxx ans. enq. Vieillard de I'&ge de
^uatre-vingts ans . La costume antique, p.b.
.'antique coutume.-46 antic, depnis temps
ancien : Boaries ab anticq y even bastides,
arch. b. Des bouveries depuis temps an-
cien y etaient b&ties. — Employ^ comme
substantif : Sons antix. enq. See anc^tres.
ANmS, chantier; voy. Entins.
Antipassat, anterieur : Lo segrament
per los senhorsantipassatede Beamprestat.
ARCH. Le serment pr^td par les seigneurs
anterieurs de B^am.
ANTIQUEMENTZ, anciennement :
Lo Senhor ac ordena antiquemenUt. P.B.
Le Seigneur ordonna cela ancienne-
ment^
ANTIQnrrAT, anciennet^ : An cos-
tamat de antiquitat. arch. lis ont accou-
tume (ils ont coutume) d'anciennetd.
Antz, Ans, mais.
Antsque, avant que.
ANnftliUS, angelus : Lous dusattyeius
dOusse. D. b. Les deux angelus d'Ousse
Dans cette commune, on sonnait Tange-
lus ordinaire d'abord, et puis, d'une ma-
ni^re difP^rente, I'angelus pour les Ca-
gets, toujours et partout m^prisds .
AoUie ; yoy. Aulhe,
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APA
' ; voy. Aulhe.
Aolhaoi^e , bois : Quant lo filh de
Mott le compte de Fochs qui are es nasco,
hmam auguns homis de Beam e anan en
laolheugue de Masse-Pedolh en un arble
qui ere faus, den tree pixs en seinJiau de
erotz e en disen : Ghiston de Beam, Oas-
ton de Beam, OaeUm de Beam, per tree
betz; 1372. ABCH. Lorsque naquit le fils
<ie Mgr le comte de Foix qui est mainte-
naflt(actael), qaelqaes hommes duBearn
Tinrait et Us aildrent au bois de «< Masse-
Pedolh » pr^ d'un arbre qui etait un h4-
tre ; lis donndrent trois coups (firent trois
entailles) eo eigne de croix et en disant :
Gaston de Bearn, Gaston de Bearn, Gas-
toa de B^am, par trois fois.— Peut-^tre
faodrait-il alheugue au lieu d'aolheugue. —
Ltlbeague, nom de famille.
Aolhil ; voj. Aulhii .
Aolhors ; mSme signif. que Alhous,
AOUN; voy. Oun,
AOX78T, Aost, aot^t : La Sancte-Ma-
ned*ao$t, BNQ. La Sainte-Marie d'aoi!it.
VoT. Agouet, Oust.
APACHAUNA, manier avec malpro-
pret^.
APACHURGA ; m4me significat que
Apoiiwa.
ApAdolr ; voy. Padoir,
APABZA, apaiser, calmer, soulager :
Quanque goute qui m'apadtse drin la net.
Of. Qoelque goutte(d*eau) qui soulage un
pea ma soif.
APAOA, Apagar, apaiser : Bi lo Bes-
comte vole lot lors castegs prener per lore
delietee, $ie irat o apagat, a lug las dehen
Ttder. w. B. Si le Vicomte voulait leur pren-
dre leurs ch&teaux k cause de leurs de*
lies, qail soitirrite ou apaisd, ils doivent
!«• itti remettre. Voy. Paga,
APAIjETA; Yoj.Paleya.
APARA, saisir en Tair une chose
Uacee ou qui tombe. — , soutenir : Apcb-
rm4ou, ta que nou cadie. Soutenons-le,
pourqu'il ne tombe point. Apara-s, s'ap-
pojer quand on est sur le point de tom-
ber.
APAARDE, etalage, faste : You
?v'tMfr««m.... eene aparaded'haunous, IM.
i'mstnuB sans faste d honneur8(sans faste
ni vaine gloire).
A|iarador, celui qui est charge de pre-
puer : Vo$ numdam que, aperatz los apara-
don deu9 earticleSy vo9 emfqrmetz, d6n. Nous
Toitt mandons que, ayant appel^ ceux qui
doivent pr^arer les articles (les rdles),
Tout informiez.
APARCXLAf ApareelUtr, donner
la l^time: No podera aparsellar lors
APA
35
enfantz run plus que Vauire. ABT. II ne
pourra donner k Tun de leurs enfants plus
de legitime qu'& Fautre.
APARGEIiEMENT,partage de
bien, fixation de legitime.
APAREIjH, appareil. — , ce qui est
necessaire au pr^tre pour officier ; Que
viencon ah lors appareils.... ; que egs esion
apparelhatz cum si aven cantat misse, ah
hrs crosses en las Tnaas. H. A Que (les
prelats) viennent avec leurs omements...,
quails soient revStus de leurs omements
comme s'ils avaient chants la messe, avec
leurs crosses en main. — , assemblage de
mat^riaux de construction : Uaparelh qui
sera necessari per far la obra, cum espeyre
de talk, sable, etc, art. Les mat^aux qui
seront n^cessaires pour la construction,
comme sont ( tels que) pieiTe de taille^
sable, etc.
APAREIjHA, Aparelhar, appareil-
ler, assortir. — , preparer, appr^ter : La
gloria queahe aparelhade, H. s. La gloire
que ( Dieu) avait preparee. Or holhs que
aparelhem de minyar aqueste Pascoa f ib.
OA veux-tu que nous (t') appr^tions k man-
ger la P^ue? Gassie Fort debet arar,
aparelar, carreiar, xii« s. c. 8. Gassie Fort
doit labourer, preparer (la terre), char-
royer.
APARELHAMBNT, preparation :
Aparelhament de hiandes ah de la Pa^-
coe. H. 8. Preparation de mete pour la Pa-
que.
APARELHAT, pr^t : Lo me esperit
es aparelhat, H. 8. Mon esprit estprdt. Lo
senhor estan aparelhat de dar advocat . . .
p. B. Le seigneur ^tant prdt k donner avo-
cat — , muni, equipe : Siatz a Mor-
laas ah totes las gentz d'armes qui aver
puscatz, plaa aparelhatz. B.Que vous soyez
k Morlaas avec tous les hommes d'armes
que vous puissiez avoir, bien equipes. Que
egs eston aparelhatz cum si aven cantat
misse, H. a. Que (les prdlats) soient rev6-
tus de leurs omements, comme s'ils avaient
chants la messe.
APARENTEMENT,manifestement :
Nulhs horns no argue maysan aparent ni
escuserement. f. b. Que nul homme ne brAIe
maison manifestement ou clandestine-
ment. {Aparent est pour apareniement ;
lorsque deux adverbes en ment se sui-
vaient,run des deux perdait le suffixe.)
APARI, Apaxdr, advenir, ^cheoir :
Sscoutaz, si bous platz, so qui m'en apart.
p. Past. Ecoutez. s'il vous plait, ce qui
m'en advint. Que sa part de guarhe qui
au diit loc aparira, lo sien iiencutz de dar
en guarhe. abch. Que la part de gerbes
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36
APA
qui audit lieu 4cherra, on soit tenu de la
lui donner en gerbes.
APARIA, Apariar, preparer, dispo-
ser, arranger : Ramon de BaycuU, coman-
day, haveapariat (Vautar), M. B. Raimond
do Bayaut, commandeur, avait dispose
Tautel. Aparia-Si apariar^Be, se preparer,
se disposer k : Aparia que-ns y cau dab
Boenh. IM. II faut nous j preparer avec
9oin. Aparia-te iu, tres vets en Van, dabani
mi ah la toe oferta.u. s. Dispose-toi (sois
pp6t), trois fois Tan, (k comparaltre) de-
van t moi avec ton offrande.
Apartament, part de bien, la legi-
time : Guwaudet de Palete, de BisanoB,
deu dor a Bonfilh quoarante florui per rcb-
Bon de apartament oBb ase maridar, arch.
Giraudetde Palette, de Bizanos, doit don-
ner ^Bon filsquarante florins commepart
de sa legitime pour se marier.
Apartar (faire det paita), doter : Cent
boos de Morlaas eien thiencutz de dor e
de pagar ah d*apartar soob enfantu, arch.
Qu ils soient tenus de donner et de payer
cent sous de Morlaas pour faire la part des
enfants. — , mettre k part, tirer k Vecart :
Moyeen aparta lo Tahemagle fora de la
oBt. H. 8. Moise mit le Tabernacle k Te-
cart hoi's du camp.
Aparthier ; voy . Apartiene.
APARTIENCES, Apertlenees, ap-
partenances, d^pendances: Uh trentat de
terre ab,,, (bob) aparthimceB, arch. Une
pi^ce de terre avec ses dependances. La
Boe terre ab totes bob entrades, exides e per-
thience^, IB. Sa terre avec toutes ses en-
trees, issues etappartenances.
APARTIENE, Aparthier, Aper-
tier, appartenir, 6tre la propri^ti^ de. — ,
concerner, convenir: En tant qtuint pot ni
dcu ni a luy toque ni apertien, abch. Au-
tant ou'il le pent, le doit, (autant que
ccla) le touche et conceme. La inBtruc^
ton deuB infantz de la vila de Pontae, tant
en moralitat que en Bciensa e en chantraria e
en antes cauBee aparthenenteB aus enfantz.
R^R. L'instruction des enfants de la ville de
Pontacq, tant en moralite qu*en savoir, en
exercice de chant et en autres choses qui
conviennent au^ enfants.
Apartimeat, separation : Far aparU^
nimt de vite ; faire separation de vie, faire
mourir. Sapies que Nostre SenJiorfara a
Venfant apartiment de vite. H. s. (Nathan
d'lt k David) Sache que Notre-Seigneur va
faire mourir Tenfant (qui t*est n^ de Beth-
sabee).
APASTBNCA; m^me signif. que PaB-
tenca.
APASTISSA; voj. PastisBa,
APE
APASTURA, doniier la pHture ! ijotM
auBerouB Diu apaskire, K\xx, petits deeoi-
seaux Dieu donne la p&ture. Apastura las
auques e Urns guitz. Engraisser les oies et
les canards.
APATftRSS (Aspe), d^vidoir.
APAU8A , Apaosar , apposer. —
TouBtemps Vaboucat aus escriutz ley apause.
F. Past, Toiiyours Tavocat applique loi aux
^nts (applique des textes de loi it cequll
soutient dans ses m^inoires). Apau$ar
teetament, faiTB testament : P«r IT., estan
en Ba bone memorie, apausa »on teBtcanent,
L. 0. Pierre W., ^tant en bonne memoire,
fit son testament.
APft ; voy. Ap^ix,
AP&, engin a pointe : Que lou diabk
dab Bouns ap^ Ahourque touist lous arcar-
diB. NAV. Que le diable avec ses engins
enfourche tous les revendeurs de ble.
L'api flisqueyant . LAG . L'eng^ flexible
(la ligne du pdcheur). ^— I^oub apis, les
instruments aratoires en general.
APEDANBCA,faire arriver le gros bois
abattu sur la montagne au lieu d'oii il
est transportable. Se dit auesi des fagots
que Ton porte hors du bois oix ils ont ete
faits jusqu'aux chart sor lesquels ils doi-
ventltremis.
APEDA8SA ; voy. Pedassa,
AP faX, APA, repas.
APAIXE ; voy. PMxe.
APEIiHA. APBLHAR, vStir, nip-
per : Sera apelhade e alir^ade aben esguart
au loc d'ont sort arqh. (Anne de B.) sera
nipple et munie de linge, ayant egard a
(en rapport avec les moyens de) la maison
d'oli elle sort. Lou gui taa beroy apelhe
lou bruxoet. bbi. Celuiquisijolimentpare
le buissonnet.
APELHOUTA; m4me significat que
Apelha.
Appellation , appel d'un jngement :
EecoB de la appellation deu BerAor e Ba
cort, arch. Recours d'appel au seigneur
et ^sacour.
APPBLLATORI, d'appel :Pn>ce«
apellatori. couT. s. Acte d'appel. Dans
d autres textes, libhi apdlatori,
Apendis, dependances : Xa ma^fson de
Sente- Christine ab boob apendis, arch. 0.
La maison de Sainte-Christine avec ses
dependances.
APERA, Aperar,appeler.— »appeler
en justice, accuser : Si hom apere ad autre
de traytion, F. B. Si Ton accuse un autre de
trahison. Apera-B, faire appel, en appeler:
Lasfemnes qtuint f on condamnades se ape-
raben e cridabenjtuticie. S» 1. Lee f^mues
(de pretendues sorci^es), quand ellea fu-
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APL
ranteoDdanm^s (k 6tre bhil^es), en appe-
Uientet criaient justice.
APBRGBBB, aperceroir.— -Estoop^r-
e^t, avoir coxmaiBsance^ fttre au coorant :
Qu'irem drin apercehutz de bo qui s'ypat-
take. Nous dtions un pea au courant (k ce
qui s'j passaiL
ApiertiM* ; voy . Apartiene .
Apertins, appartenancea, dependan-
ces : ji empemad. . .tot lo deamau d'll^i^. . .
ab tog $0$ apertim hor que ssim, L. o. II
ft engage toute la dimeiie d'Estiej, avec
toates ses ddpendancea oix. qu'elles soient.
LodeaetMU a'&iiei ah tots sons Unhs, IB.
La dimehe d'Esti^ avec toutes ses depea-
daaces.
APS8SA.DIS, action de rapi^cer ; ee
arec qnoi l*on rapidee; ce qui est rapi^.
APftU, appel d'unjugement: L'apphi
\*tTa biemjud^cU e mcM operat F. B. L'ap-
pd viendra (il sera declare en appel) bien
JQge et mal ^pele.
APftU, appeaa : La euyole oun ey Va-
^. La cage oil est Tappeaa.
APIAUL, APISI^, emptier.
APICSOAT, crocha : Lous digtz api^
toQte, sc L esd oigts erochus.
APIBIX>UTAy mSme significat. que
ijnala.
APIGATA, mettre le fbin fauch^ en
petites meulea dans ies prds.
APITA, dresser, faire tenir, fixer de*
boot, droit — ^pt^Juoli^ au fig. : Apt-
^ade sou pmaicU dou liri. ir. lab. Jucma
■Qrlapomte da lys.
APITSBA, placer sur on lieu elev^.
^Apitera-^, an &g.y se jocher.
APLANA, unir, dter les inegalites,
raidre ^gal.
APLKft A , A plegar,ras8embler: Apis-
9ar en los herms trops e plusors greys
d'aolhss Abch. Rassembler dans les va-
canta plosieurs troupeaux de brebijB. — ,
recacilJir.^ — Bee t'en. aplegaras quauque
hht toueade. w. Past. Tu en recevras quel-
que beau coup. — LHu sab si s'enhaiwusse
f^egtU bet capeifiD. Dieu sait si (riyro-
gnesse) en eiit avale belle quantite (eiit
avftie grande quantite de vin I) Voy. Plega.
APLBQA-8, se reunir: A la bouque
^hosc.,.. Etz s'iren aplegatz, lac. A la
b-^acbe (i Tentree) d'un bois ils s'etaient
reams.
APIiSGA-S, se retirer, rentrer : En
(fapUgant deu marcat. £n se retirant du
■urtbe. Lou rey Artus que s'oplegue au
f«stiL m. Le roi Artbus rentre au cb&-
teaa.
APUGADA, AjpUMdar,
APUGADOn, ApUcador, applica-
AtO
87
I
ble» qui doit dtre paye: Marax d'argerU
aplicaders, a Moss, lo comte* abch. ( Vingt)
marcs d^argent qui doivent etre payes a
Mgr le comte (de Foix). Dus marcx d'ar-
gent apliccidors la mieytai a la fabrique
de la gltsie.,. e I'aute mieytata Peyrot de
Lacars, m. b. Deux marcs d'argent appli-
cables la moitie k la fabrique de TegUse
et Tautre k Pierre Lacare.
APIjOUMBA» mettre d^aplomb.
APIiOUMBA-S, s'enfoncer.
Apoderiment, action de s'emparer,
de saisir, arrestation.
Apoderir-se, s'emparer, arr^ter : Lo
bayle se apoderi deu cots e persons de rnests
Amaud d'Oliber* abt. Le baile s'emparii
de la personne (arr^ta) Arnaud d'Ohver.
Apostoli, pape: Per manament eper
astout del apostoli Irmocen^ quarto (In-
nocentiiquarti).!.. 0. Parmandement et par
autonsation du pape Innocent qaatre. —
Anc. fr. «apo3toile.»
AP08T0U, Apostol, ap6tre: Lous
bienhurous apostoua sent Pe e sent Paul .
CAT. Les bienbeureux apdtres saint Pierre
et saint Paul. Lafestede sentJacme, apos-
tol. ABCH. La f&te de saint Jacques, ap^tre.
— Minya dab lous apostous, PB. B. Manger
avec les apdtres. Se servir, pour manger,
de « la fourcbette dAdam. »
APOUUNGAjparer d'affiquets.^ixm-
linga-s, se mettre des affiquets, se parer :
BM'es, ia la danse, ApouUngatz-pe drin
dabanse. nay. Belles, pour la danse, pa-
rez-vouB im peu d*avance.
AFOUPERA, donner la poupe, la
mamelle: Monte bierje qui-us apouperdbe,
MAT. Mainte vierge (mainte m^re comma
la Vierge) qui leur donnait la mamelle.-^
Lou sap que puye equ'apouph'e Varbou.. . .
N. LAB. La seve monte et nourrit Tarbre .
APOUPETA, APOUPITOA, pren-
dre le sein, en parlant des nourrissons .
APOURALA-S, APOURIGA-S;
mdme signif. que Apoura-s. — Apouricai
sus I'aubarde. Montt^ sur le b4t. — Apoii-
rica-s se dit aussi des poussins, pouricxs,
qui sereunissent autour, sous Taile de ia
poule-m^re.
APOURA-S^ se retirer ^upour^, per-
cboir. — Apouraty juche, percb^ : Qu'hrc
apourat sus la branque. v. bat. U et it
percbe sur la brancbe.
APOUTIGAYRE, apotbicaire. Ban
mey ana tau boulanyi que ta Vapouticayre,
PB. B. II vaut mieux aller cbez le bou-
langer que cbez Tapotbicaire. — Le pro v.
cevenol, Rev, des I. rom., vi, dit :« Vau mei
an^ ' 1 mouli qu'al medeci. » 11 vaut mieux
aller au moulijn qu'au m^decin.
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38
APR
APOUTIGAYRERIE, phanna-
cie, officine, laboratoire d^apothicaire : Jti-
dicatz-me .. A VapouHcayrerie, nav. Indi-
quez-moi la pharmacie.
APOUTTA y partir : Ha apoutya lou
pastourot dab lo mayram enia la pechense,
LBTT. oBTH. Faira partir le pastoureau
avec leb^taii pour ie p^turage. ApouU^a-i,
partir, se retirer : Que s'h'e apoudjat per
ana compari. F. Egl. II etait parti pour
aller comparaitre fdevant les juges). Qvke
s'apouiyaben Uu am tnarcat, lis ae reti-
raient vite du marche.
Apparer, apparoir : Aixi que disen ap-
parer per cartes publiques, ARCH. Ainsi
qulls disent apparoir par actes publics.
Segont que apart en carte feyte per maeste
P. Fa88amat,notari. IB. Comme il appert
de Facte fait par mattreP. Passamat, no-
taire.
APPARBXB, apparattre : Aus escla-
macxs de souns oelhous qu'appareizl lou
Diu jelous, NAY. Aux eclairs de ses yeux
apparaissait (on reconnaissait) le Dieu ja-
loux.
APBADA, mettre une terre en nature
de prairie : Un trens de terre apradade en
lo terratori de Pontac, aroh. Une pi^ce de
terre mise en nature de pre sur le terri-
toire de Pontacq.
APRE0OUNDI, approf ondir, creuser
plus profondement : Qu apregoundeix lou
putz. II creuse le puits plus profond. — ,
examiner de pr6s : Apregormdiaqutree ques
tiomdifficiles, IM. Approfondir ces questions
difficiles.
APREME, Apremar, presser, exer-
cfer une pression : Tie-us axi apremutz tote
dies, quenegun no ausabaexirde laost, H. s.
(Goliath) les tenait ainsi chaque jour sous
une telle pression (de crainte), qu'aucun
(d'Israel) n'osait sortir du camp. Aquest
menhs credent,., apremera aixi la nostre
gent ! IB. Ce mecreant opprimera-t-il ainsi
notre nation !
APRfiNE, Aprener, apprendre : Di-
gues me quinhes letres volhs que aprenque.
H . 8. Dis-moi quelles lettres tu veux qu'il
apprenne. — Qui autourde caa s'esta,Apren
a layra, PR. H. Quiautour do chien se tient
apprend k aboyer.
APRENB, communiquer, transmettre
une maladie, un mal . Aprene-s, se com-
muniquer : Qui s'apren aus troupite, count
aus caas JU la rauge. F. Egl, (La clavelee)
qui se communique aux troupeaux, comme
aux chien s fait la rage (comme la rage
aux chiens).
APRENEOIS, aubst.; voy. Aprentis.
APRENBDIS, adj., qui segagne, con-
APB
tagieux: Maus aprenedis . F. EgL Maux
contagieux .
Aprenedissadge; voy. Aprentissadge.
APRENBNT(Vic Bilh), masc, pre-
snre.
APRENTIS, Aprendis, apprenti :
Aprendis en lo offici de sarte. arch. Ap-
prenti pour le metier de tailleur. Sirbente
e aprenedisse de techer tabalhoos, IB. Ser-
vante et apprentie pour tisser des tor-
chons. — disciple : L'aprenUs ney pat
meg gran que lou qui ensenhe. IM. Le disci-
ple n'est pas plus grand qae celui qui
instmit (n est pas au-<lessus du maltre).
— Jadis, on consid^rait T^tat de maitre
d*^cole, comme un metier, et non comme
une profession. En 1485, Amaud de Car-
dole, de Pau, et Douce, sa femme, roulant
faire de leur fils un regent, lo remirent a
Gaston de P^condou pour qu'il le prepa-
r&t, meton per aprenedis; ils le mirent chez
lui comme apprenti. Pour prix deTinstruc-
tion qu'if allait recevoir, le garQon devait
servir k toute heure son mattre pendant
deux ans, servir a totes hores. A cette con-
dition, celui-ci s'engageait k lui montrer,
mostrary et a le preparer k montrer, /or a
mosirar, la lecture et Tecriture. II devait
le rendre capable d'etre maitre de lecture
et d*6cntuTey loreder perlegidorescribaa.
Yoy.s^R. pourle texte^mais non pour les
explications.
APRENTISSADGE, Aprenedis-
sadge, apprentissage : Tant per sa de»'
pense, aprenedissadge, habilhamentz que au-
tes causes, arch. Tant pour sa depense, ap-
prentissage, habillements, que pour autres
choses.
APRAS, apr^s. Apr^ de, apr^ : Lo
diluus apres de las Jumors. h. a. Le lundi
apr^s les honneurs ( apr^s le service fu-
n6bre)t — , aupr^s de : Diss que lo an rom-
put vng ceriis apres de sa may son. ARCH.
11 disait qu^on lui avait rompu un cerisier
aupr^ de samaison. Per apris^ dans bar.,
ensuite.
APRAS-DISNA, Apr«8-disiiar,
apr6s-dlner : L'apres-disnar los petltjs pro-
ciz. 0. h. Sous Henri II, les juges tenaient
audience, le matin, de sept k dix heures,
et I'apr^s-diner, de deux & cinq. Ces au-
diences post prandium pouvant dtre pe-
nibles pour les magistrats et p^rilleuses
pour les plaideurs, le Vieux roi, aussi ma-
linqueprevoyant, avait sagement ordonn^
que, I'apres-disnary Tapr^s-diner, on ne ju-
gerait que los peUtz procSz, les petites af-
faire s.
APRAS - DISNADE , apr^s- diner :
Quoand on (habon) un chicquet jasai I'd-
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APK
prh-ditnade. r. Egl. Quand on eut un
peujas^ rapr^s-diner.
APRSSIABOn, Apresiador ( qui
apprtcie, estime), juge : EsUgir ung so-
Inna disedor, apresiador, arch. Cboisir un
arbitre sooverain, juge.
APRSSIAR, estimer : Fo apresiat a
la tome de xini $€utz,ja8sief9$ de mayor va-
lor. BAB. (Le cheval) fut eatim^quatorze
ecus, bien qu'il fUtde plua grande raleur.
APRBSOUNA, Apresonar, empri-
soDoer : Lo dethU apreeonai. bar. II le de-
tenait empriaonn^.
APRSSOUNADOU, Apreaona-
dar, celoi qui emprisonne : Lo apresona-
dorallegave que eg ignorave que lo prees
fime de Lescar. abch. o. Celui qui avait
empriaonn^ ignorait que (rhomme) pris Mt
de Lescar,
APRESOUNAJCENT, Apresona-
Bent, emprisonnement : Far apresone-
menL BAB. (Faire emprisonnement), d^-
tenir.
A P R E S S A, approcher. Apr e sua -s,
s'approcher : Toutz que e'aprissen de la
touie. PEY. Tous a'approclient de la table.
APRBSSA, Apressar, presser. de-
mander instanunent : Sie estat apresaat e
ntpplkai eseer elegiiz, . . gentz de conselh deu
MiiAor. ABCH. Qu'il ait et^ demand^ in-
stamment et suppli^ (ju^ii soit choisi des
gens da conseil du seigneur.
APRICy abri : Lou can, faute d'apric
melMou, En un hourat de caseou que-s me-
km. LAO. Le chien, faute d'abri meiUeur,
semit dana un trou de ch^ne.
APRI6A, couvrir pour garantir du
froid , etc. , pour cacher : Apriguem du
maiUou Um qui ha red. Gouvrons d un man
teta celui qui a froid. Lou praube qu'ey
aarf, a^rigaiz'hu. Le pauvre est nu, cou-
nei-le- Egccuaa e apriga lours defautz.
CAT. Excuser et tenir caches leurs defauts.
—Lae kemnes de Meymc Que^desapriguen
lou cu ta s'apriga Urn cap, D. B. Les fern-
met de Mejrac decouvrent leur derri^re
poor se couvrir la tftte. Allusion k la cou-
tome des femmes de la campagne qui,
surprises par une ond^, abritent leur t&te
et leurs epaulea en se faisant de leur robe
un abri gut generis.
APRI6UE, PRIGUE, couvei*ture de
lit Desha las aprigues, nay. Defaire les
coorertures ( defaire le lit ). Lo sie dade
I prigue e ill capsseres . ABCH. Qu il lui
fioit donn^ une couverture et trois mate-
Us. Tu, b^4r€R debat Vaprigue. pby. Toi,
Ta-t'en son s la couverture (va te coucher).
APRIGUi, PRIGUA, ce qui couvre
le lit, lea couvertures : L'auyamiot hens
AQU
39
Um prigu^, HahiU.,, N. LAB. L'in8eote(la
pnnaise) habite dans les couvertures.
APBJMA (prim, mince), amincir.
Aprisie, en(juSte : Los maestes expertz
prencon formarve, aprisie e information,
ABCH. Les maltres experts prirent (suivi-
rent) lea formalites, renquSte etTmfor-
mation. -— D.-c. « aprisia. »
Aprob, apr^s : Lo dimartz aprob Sent-
Martii. F. B. Le dimanche aprSs la Saint-
Martin.
Aprofleytar, Profeytar, profiter.
— , servir, 6tre utile : La fuste pican en
plusors pesses per maneyre que no podos. . . .
aprojieytar, ABCH. M. lis coup^rent en plu-
sieurs morceaux le bois (de la construc-
tion d^molie) de mani^re qu*il ne pHt plus
servir. — , prospdrer : Lo bestiar deu gar-
dar.., e profeiiUtr, arch. II doit garder le
betail et le faire prosperer.
Apropiar-se, s'approcber : Judas se
apropria a Jkesu^Xrist H. s. Judas s'ap-
procha de J^sus-Cbiist. — D.-c. « appro-
piare. »
APROUBANHA, provigner; multi-
plier : Que la bit aproubagne ! nav. Que la
vigne multipHe I
APROUBBDI, pourvoir, approviaion-
ner : Bouhemtolz que la nature Aproube-
detx de masquedure. N. lab. Petits bobc-
miens que la nature pourvoit de meta .
APRnSGALH,APRUSGAT,« trom
pe-la-faim n, crodton, petit morceau de
pain, ou autre menue cnose k manger.
APUNTA, pointer, dinger vers un
point : Lou qui gaki la lunete. . . . que la
poudera apunta decap Farts e Versalhes .
LETT. OKTH. Cclui qui preudra la lunette
(d*approche) pourra la pointer vers Paris
et Versailles.
Apuntament , appointement , terme
d^ancienne pratique; decision, jugement.
Apnntar, appointor, terme d'ancienne
pratique ; decider, juger : Per lo senescaut
e sa coft ere estat apuntat esser con'
demnador. abch. rar le senechal et sa
cour il avait etejuge qu'il devait 4tre con-
damn^.
Aquel; voy. Aquet,
AQUERO, cela : Lexem tout aquero a
part,ebienem au noustefeyt* sjsrm. Lais-
sons tout cela k part, et venons a notre
fait. Voy. Aco,
AQUESTE, Aquest, adj. et pron.,
ce, cet, celui-ci: Aqueste libe. Ce livre
(que Ton touche, qui est tout prds), aqueste
taule, cette table. — Ve final d'aqueste,
masc, est doucement ferme; celui da-
$t<6<A^,fem., seprononcecomme un o doux.
M'artiencu aquest deber, F. o. Je retins pour
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40
AM
moi ce droit. Aqueata cuUat. IB. Cettocile.
— Aqu48te qu'ey naMre, celle-ei est nou>
velle ; se dit proverbialemex^ pour signi-
fier : Voici du nouveau.
AQUET, Aqaeg, adj. et pron., ce,
oet, celui-U : Aguet homi, aquere hemnt.
Get homme, cette femme. Quin s'apirm
aquet, aquere f CJomment s'appellent celui*
\k^ cell6-l&? En aqueg temps. H. 8. Bn ce
temp844. En aqueU temps, quand Cental
era senhor de Beam. f. o. En ces temps o<!i
Centulle ^tait seigneur de B4am. Achels
qui a^o anfeit; 1259. ARCH. Ceaz qui ont
fait eeci. Achera seynhoria que vos vulhati
prener; 1253. id. Cette sei^neurie que voos
voudriez prendre.il ^u^cJ^ ouo^t^ftrA (A spe,
Ossau), fiqueyt (Orthoz). — Au sens de
'* gafe-toi de cette chose », on dit prover-
bialement : Bire-t aquere. Toume (d^
toume de) toi celle-li-. Aquere qu'ey na-
here. Cette chose-l^ est nouyelle ( Voiiii du
nouveau).
AQUI (Ortkez), Qui, ici : Bienetz aqui.
Venez ici. Resussitat es, no es qui. h. s.
(Jeeus) est ressuscit^, ii nest pas ici. Dans
\q texte imprime, h . 8 . , nous avons mis
aqui au lieu de qui du ms. Qui est rare ; on
en trouve quelques ezemplesdans le di^n.
Aqaif \k ; voy. Aquiu.
AQI7ISI, Adquislr, acquerir : Pre-
mou d'aquisi la grade. IM. Pour aqudrir la
gr4ce. Toist los bees attquisHe^ o (ad) adqui-
sir enfen e Henguenper mieyes. ABOH. Qu'ils
aient et tiennent par moiU^ to us les biens
acquis ou k acquerir.
Aquisit, acquet : Sus los acquisttz son
2)agades las funeralhes. cour. s. Sur les
acquets sont payees les fun^railles.
AQUIU, Aqui, 14 ; Hen£ las cqut^es
de I'ikh'. . . . Aquiu, en coumpanhie deus de*
mourn.... SERM. Dans les chaadieres de
Tenfer... La, en compagnie desd^ons...
Se transporta en lo loc de Luc e aqui du-
mora. s. B. II se transporta an lieu de Lucq
et resta \h. Voy. Adu.
AR ; voy. Et, ere.
Ara, autel: lo tr encore lors aras. h s.
Je briserai leurs autels.
ARA, ARAS ; voy. Et, ere
' Araderie, querelle : Abe araderie ah
luys. AROH. II avait querelle avec lui.
ARAM, arome, senteur : L'aram....
dou ioSj dou casau/dou pradaa. N. lab. La
senteur du bois, du jardin, de la prairie.
L'aram daus cadabres. id. Les odeurs des
cadavres.
ARABIA, roussir. — Greix aramat,
graisse qui aTodeurduroussi. — Aramat,
rouge: De sang dou frount au mentoun
aramat. T. Rouge de sang du front au
men ton.
aab
ARAlfHAT, toile d'araign^ : Beehi-
gues plenhes de proube e d'aranhatz per
dessus, LETT. OBTB. Yessies pleines par
dessus(convertes) de poussi^re et de toiles
d*araign^e.— 2^ noeyi qu'ere hire, lou eeu
estelat, chetz not aranhat. IB. La nuit etait
belle, le ciel ^toil4, sans aacime toile
d'araignde (sans le plus leger nuage).
ARANHB, araign^ : Uu hielai our-
dint la malhe L'aranhe enhaser e matU.
N. LAB. D'on filet ourdissantla maillt,ra-
raignee va soir et matin .
ARANHOU, prunellier : U pUix de
siffues e d'aranhous, Une haie de ronces
et de prunelliers. — , prunelle: Ta qui
n'haprues, lout ararihous soun boius. PR. b.
Poor celui qui n'a point de prunes, lea
prunelles sont bonnes. Ba fr. : « A d^aut
de grives, on se contente de merles, n Les
Basqaes disent : u 11 vautmieux manger
du pain de son que de n'en manger pat
du tout. OIHBHART.
ARANHOU, filet pour la chasse det
petits oiseaux sur les bales ; ils s^y pren-
nent comme les mouches dans une toile
d araignee, araaahe.
ARANHOUS, odil y adesaraign^.
Loc aranhcus, crampe aranhouse, lieu,
chambre oii il y a des toiles d*araign^.
Arar, labourer : Crassie Fort debet arar,
carreiar : xiie s. o. 8. Classie Fort doit la-
bourer, charroyer.
Aratoii, aratoire : Boeus arakms.
GOUT. s. Boeufs de labour.
ARAUC, jondnelle : Lou maretcatgt
d'arauc flourit. ARIEL. Lemarecage fleuri
de joncinelles.
ARBACAA, petit serpent, orvet.
A R B A J A , arrSter , d^toumer. Voy.
Arbeya-s,
ARBALtBSTfi , arbal^trier. — Lou
maynaiye arbalestS. DESP. L'enfant arba-
l^trier (FAmour).
ARBAROT (Aspe),tumulte d*une mul-
titude agit^e. — Esp. «alboroto. »
ARBAROUTA,ameuter,excitardatu-
multe. Arbarouia-s, s'ameuter, faire grand
tapage. — Esp. « alborolar. »
ARBE, ARBOU (Orthez), arbre : Sus
I'u deus arbes de la Plante Ue cigale ft-
niante... hourc. Sur I'un des arbres de la
« Planter ime cigale faineante... Tant
qu'y habera hoelhss aus arbous, arrasims
a las bitz, fruutz sus las arrames. LETT.
OBTH. Tant qu'il y aura feuilles aux arbres.
raisins aux vignes, fruits sur les branches.
ArbUs mesckes e sauhadges. bar. Arbres
frui tiers et sauvages. Arboulet, arboulin,
arhoulot, arbovhuy dim.
ARBBCA, ^ier, gnetter : La lue qui
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AfiC
iy»eu arbeque. K. LAB. La lane qui ^pie
rob8CQrite(qtu guette dans robscurite). —
Arbeea n'a jamais en le sens de « mormu-
rer, maagreer »» qui lui a ete donn4 dans
on recueil de mots bearnais .
Arbelha-Cave, fdve avec sa cosse :
Milk, (o-belhafave, akch. Millet, fdve avec
Ml coase. — p.-c. « arbeglos ; faba arbe-
gla.»
AaBETA-S, 8*^carter, s'^garer: La
comloumbepwa campt »i «'Qf drin arbeyade,
ux. Si par les champs la eolombe s'est
napeaecart^.
Arbiirador, adj., qui doit dtre fix^,
regie par Tarbitre, par le juge : Fene ar-
biindore, peine k determiner par le juge.
▲RBiniADOU, Arbitrador, subs.,
trbitre : Los arbiiradora dixon e pronun-
dan. AMcm. Les arbitres dirent et pronon-
Cerent.
ARBITRARIy d'arbitre, arbiti*al :
SaUoiee arbitrarie. aboh. Sentence arbi-
trate.
ArUtraty snbst., arbitrage : Arbitrat
dedtarU amigcd)iementz, ABCH. Arbitrage
declare amiablement.
Arble; voj. Arbe,
Aflde-niort, mort-bois: No auzaven
podar tansii m oMtre arble mart, abch. lis
D^osaient couper tausin ni autre mort-bois.
— Dans D.-0., au mot « boscns-mortuus :
Mort-bob,commede sauz, marsauz, boons,
foodre, espine, geneste, trembles et fres-
068. »
Arboednre, fem., enfouissement : La$
rtrhoeitirtM deu beitiar qui se e$ mort en la
praaU ville. ABCH. P. L'enfonissement du
betail qoi est mort &x la prdsente ville.
ARBOU; voY. Arbe,
ARBOni^is, arboriculteur : Qu'm
ftmA ha, you, taa yoen arboule, y et de
praube bimgude f in . (pr^ace). Que pou-
vais-je en faire (de ce petit arbre), moi,
$1 jenne arboriculteur, et lui de si pauvre
Teftae?
Arbeyr, enfouir: Haber arboyt ung
cna qvti abe demorat mort algunsjome sua
la rue, ABCH. P. Avoir enfoui un chien qui
<;tatt restd mort quelques jours sur la rue.
Arcaboser; voy. Arquebusi.
Areabot, fripon, coquin: Berkxinet Vave
aperade pomere, ctreabote, jlbcu. Bertrand
IsTsitappelee sorci^re, coquine. — D.-c,
to mot « arlotns > donne « arquabot. »
ABCAIjHXTT, ARQUBIjHETT,
arque Ikeyi, coffre lit^, ch&lit, bois de lit
«9 forme de coffre, ht: Uarealheyt own
ia*praubes ffouyates droutnin, 8BI. Le lit
<« dorment les pauvres filles. — d.-c. « ar-
cakctus. »
ARC
41
ARGAMA, refaire la partie inferieure
d'un bas use. — D.-c. « recamare », au
sens de broder.
ARGAMA , attacber : Dab u riban
que-u m'arcami. P. Fast Avec un ruban,
je me Tattachai (je m'attacbai le cbapeau).
Arcangel,
ARGANTOU, archange : Lou irUsU
devs anyous, lou rey deus arcanyous, noel.
Le maitre des anges, le roi des archan-
ges. Recomande sa anime a Varcangel sent
Miquiu, ABCH. II recommande son ^mc k
Tarchange saint Michel .
ARGARDA, ARGARDBTA, revcn-
dre du ble, des fruits.
ARGARDAYRB ,
ARGARDft, Arcardeir, revcndeur
de ble, de fruits: Arcardis, amassurs de
graas, Deus marcatz pe cassen coum caas/
NAV. Bevendeurs, amasseurs de grains,
(que les femmes) vous chassent des mar-
ches comme des chiens ! — Varcard^ passo
souvent pour un accapareur. — Arcardeire.
L. o. Revendeuse.
ARGARBBYA; voy. Arcarda,
ARGASOIjB, pi^ge pour prendre de
petits oiseaux : U mouri pris a Varcasole,
Un m<\rier pris au pi^ge.
ARGA8T, reproche: Atau densmouns
arcastz you harSy tout leuyi, lao. Ainsi
dans mes reprocnes je ferai tout l^gdrc-
ment (je ne m'appesantirai pas) .
ARGASTA, reprocher : Si-<nls bouUiz
arcasta quauques moumeniz passate Dens
aquere langou,., mby. Si vous vouliez
leur reprocher (aux femmes) quelques mo-
ments passes dans cette langueur... —
D.-o. « recastenare. »
Arceber; voy. Recebe,
Arcent; voy. Arciut.
ARGHBBBSQUB, archev^que: L'a-
besquede Batons en B. qui puys fo arci-
besque de Auhx, L. o. L*dvdque de Bayonne
en B., qui depuis fut archevdque d^Auch.
ARGHIBANG; vov. Arquebanc,
Archldiagne, arcnidiacre : Ghiillem
Jordan, calonge de Baione e archidiagne
de Bastan. l. o. Guillaume Jordan, cha-
noine de Bayonne, archidiacre de Bastan.
Archidiagonat, archidiacon^ : L'ar-
cidiagonat d'Aspa ; 1249. DICT. L'archidia-
cone d'Aspe.
ARGBUPR£STB, archiprStre: L'os-
tau de Varcipreste. DfiN. La maison de I'ar-
chipr^tre.
Archills, Archleus, archives.
Arcint, Arciot (lat. receptum, avec
le pr^fixe bdarnais ar), redevance fdodale,
droit de logement, particulidrement cclui
que percevaient les ^vdques : Debent dare
4
L
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42
ARC
arciut episcopo; xiii« si^c.c. s. lis doivent
donner le logement (ou payer Tequiva-
lent) k I'ev^que. Arceut, 1217; dans marga,
HisLde BSam (bulle d'Innocent iii). Horn
apere ceys ondrat, arciut, e austor, e espar-
ver, e laiice. . . F. B. On appelle cens no-
ble, « arciut », et autour, et ^pervier, et
lance . . . Les traducteurs des f. b. ajou-
iont: « L'arciut, aussi bien que Tautour,
Tepervier, et autres devoirs dus
a chaque av^nement de seignear, ^tait
le cens, ou la charge sous laquelle on
donnait une terre ou un fief k foi et hom-
mage.w Us ontditaussi, p.l39, que Varciut,
droit de logement pour I ^vdque, dtait ana-
logue k celui d'aubergade que percevaient
Ics seigneurs s^culiers. Mais on trouve
Varciot (arciut) et I'aubergade per^us par
le mSme seigneur s6culier : Per Varciot
deu senhor. . . x diners morlaas e une ga-
rie. , .; x\iii dies d'aubergade. ENQ., p. 16.
Four r« arciut >» du seigneur dix deniers
de Morlaas . . . ; dix-huit deniers de Mor-
laas pour !*« alberge.» — , toute sorte de
cens, de redevance: Si ung homi domana
arciut ad autre, v, B. Si un homme (un
individu quelconque) demande redevance
k un autre.
Arclutarie, dans cm., terre tenue
par un Arciut^; voy. ce mot.
Arciatde, dans o. m ., soumis k la re-
devance « arciut. >•
ARGOBIiH, accueil.
ARGOELHE, Arooelher, accueil-
lir, recevoir : YarcoelM laus estrartyh, o.
BAT. n y accueillait les strangers (Gast.
Phoebus accueillait les strangers dans son
ch&teau de Moncade, k Orthez.) Pregan
nos que nos los arcoelkossem eus herms.
ARCH. Nous priant que nous les re^ussions
dans les vacants (p&turages). — , aller au
devant de ^uelqu un, en signe d'honneur,
pour luifaire bon accueil: Si deArag&n
n'y biey, que augunes gens de ben los anen
nrcoelher^ H. A. Si Ton vient d'Aragon (si
des personnages de TAragon viennent au
service fun6bre d'Archambaud), que des
gens de quality aillent k leur rencontre.
(^e no I'arcoelgossen en Roma, h. s. Qu'on
ne Ic re^ut point (qu'on ne re^ut point
(iCsaren triomphe) k Rome.—, recevoir,
defendre ; Serb-me d'un/ort roc qui m'ar-
coelha. PS. Sers-moi de forte roche (de
forteresse) ^ui me re^oive (me d^fende) .
— , recueillir : Mon sort hurous m'a tabee
heyt arcoelhe De Vheretat lo plus bH e lo
mklhe. IB. Mon sort heureux m'a fait re-
cueillir le plus beau et le meilleur de
rheritage ( la plus belle et la meilleure
part).
ARC
ARGOELHBBOU, qui fait accueil,
qui s'empresse d'accueilur. — , celui qui
pour un manage va chercher la fianc^.
-^ Eseribassis arcoelhedous de fumbiles.
LETT. ORTH. Ecrivassiers qui s^empres-
sent d'accueiliir des nouvelles (joumalis-
tes k Vsffdt de nouvelles).
ARGOEIjHBNSB , accueil, r^p-
tion: Albret, lou sou pay bou, que-u he
gran arcoelhense. vign. Albret, son bon
p^re, lui fit grand accueil. Que tn'kan dit
que tarcoelhense h'e esiade hire hire, LBTT.
ORTH. On m'a dit que la reception avait
6t6 tr^s-belle.
ARGOBliHUDB ; mSme signif. que
Arcoelhense.
ARGORD, accord: Bibe d'arcord dab
las persounes brabes e douces. or. Vivre
d'accord avec les personnes bonnet et
douces.—, arbitrage: Far arcord de be-
ziis. F. B. Faire arbitrage de voisins.
Areordadements, d'un commun ac-
cord : Stabli lo senhor e la cort ctrcorda-
dementz. F. B. Lc seigneur et la cour eta-
blirent d'un commun accord. Los homi*
d'Asson e los honUs digon unidementt e
arcordademens. . . esUiegon iii** bans homis.
ABcn. Les gens d'Asson et les gens d'Igon
d'un commun accord elurent tirois prud'-
hommes.
Aroordar; voy. Arcourda.
Arcordar (du lat. recordari; avec or,
pr^fixe b^amais, arrecordar, par syncope
arcordar)^ se souvenir : No arcorden pat
cum jo los tregu de la servitut. u. 8. lis
ne se souviennent pas que je les ai tires
de la servitude. — , impers. : Arcorda li
deu fust. IB. 11 lui souvmt du bois.— , se
reconnaitre, reprendreses sens: Ants que
lo geguoant se arcordas. IB. Avant que lc
g^ant (Goliath frapp^ au front) se recon-
ntlt.
ARCOUULN, arc-en-ciel : L'aroouUtn
de la matiade Tire lou boe de la laurade,
PROV. L'arc-en-ciel de la mating tire lc
bouvier du labourage (tire le laboureur
du champ).
ARCOULE, Areola, filasse moins
grossiSre que Tdtoupe , toile de cette fi-
lasse: Ung sacot bielh darcole. AECH. I'n
vieux petit sac de toile de filasae.
ARGOURDA, Arcordar, roettre
d 'accord. — , se, 6tre d'aecord: Asso out
despentz deus hahUa/ntz, aixi que enter lor
se arcordan, s. B. Ceci (sera fait) aux de-
pens des habitants, ainsi ou'entre eux ils
sent d'aecord.—, s'aecorder k dire: Si
arcorden totz los autes euvangelisies. h. s.
Tons les autres ^vang^listes a'accordcnt
k dire (avec saint Jean).
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ARD
ARGU8SA, ARGUSSA (Orthez), re-
nwnter, relever, retrousser.
ARDB, Arder, brdler: Lou coumte
que manda que ires liuree 'de cere Ardous^
KneRla JUite ouh taut Foux lou benSre,
o. BAT. he comte ordonna que trois livrea
de cire brdlassent en la fite oCi (chaque
snnee) tout le comt^ de Foix le vdn^re.
Ik arden o en dettruym. F. b. En bnilant
OQ en demolissant (la maison]. Argon, R.,
bnil^nt. Argoren, H. 8., brdleraient. As, ^
Dfai., brAl^.^ — Hhi arde lou mousguet de
k guerre cibile, NAV. lis font pardr le
mousquet de la guerre civile.
Ardar, syncope de arreder, rendre : Los
kotladges arderan en poder deus Aspees.
V. B. Da rendront lea otages au pouvoir
des Aspois.
ARDFT, Hard (notre ardit valait le si-
xi^me d'un sou) : A u ardit qu'ey Voeu,
Met que cau habe^. prov. L*oeuf est k un
liard, mais il faut Tavoir (il faut avoir le
iiard ponr acheter I'oBuf). Ainai parlent
ccox qoi n'ont point de quoi acheter,
in*me ee qui eat it baa prix. Mey nete que
tardit, NAV. Plua propre que le Hard (lui-
wnt, pour dtre paaae de nudn en mam) .
Agai9 kun ardit o due depebe, e lopyelatz.
QtAM. Ajez on Iiard ou deux depoivre,
etlepilez. — , aomme, argent: ifas ar-
dUzf Aa-tu de Targent? Hende auprau-
hot tardit qui Fhan tirat. nav. Rendre au
paovre le pea d'argent qu'on lui a aoutire.
Vardit n'a pctrent ni amic, PR. h. L'argent
n'a parent ni ami. — Qu'ha credit count
"OKI de Boulhou: En proumetent cinq ar-
dOt, Norn croumparS pas u soo de iripou,
D. B. 11 a du credit comme M. de Bouil-
loo : Ea promettant cinq liarda, il n'ach^-
teiait paa pour deux aoua de boudin. A
I'tdreaae des gena k qui Ton dirait ail-
leors: « Credit est mort.» — Dana l. r.
M luct, Phn;., on lit:«( Conunande M. le
te de BocdDon, Oi!^ peraonne ne fait rai-
•ott »;— « Quoi I je reaaembleM. de Bouil-
1^ : qnand je commande peraonne ne
booge. >»
ARpiTBYA,recevoir, gagner, amaa-
»€rde Targent aou par aou, hard par hard.
ARDITOT, dim. de ardit; ne a'em
ploie paa seulement pour aignifier tout
petit hard ; au pluriel, il a le aena de peu
<f argent: Sarra-s hus arditoiz, Serrer le
pen d'argent que Ton a.
ARDOUUL-S, se chauffer fortement :
Au tourelh que s^ardolen lous malhs. n .
UB. (Lea boBufs paisaent), au aoleil ila se
chtuffent lea flancs. Du lizard gris, tou-
^OTB au aoleil, onditqu'il eat ardoulat.
AROOUN, Ardon, rond : Ardoun
ARG
43
coum la pistole, nav. Rond comme la pis-
tole. David prenco son dohle e meto y v
peyres ardoties. h. s. David prit sa besace
et y mit cinq picn'cs rondes.
ARDOUNE, ARDOUNI) arrondir.
Ardounis, s'arrondir, prendre de Tem-
bonpoini.
ARDOUNET (dim. de ardoun); va-
ricte de raisin, k petits grains de forme
parfaitement rondc.
ARE, ARES, maintenant: Bostespe-
catz are que soun countatz. pey. Vos p4-
ches maintenant sont comptcs. Dixon que
an pa>gat entro adare... dkn. lis dirent
quails ont payd jusqu'A present... Entrou
are. L. o. D'ares-en-abant, dare-en-la, do-
renavant : D'are-en la que bouy dounc que
tiengatz u garsou, P. Je veux done que
dorii^avant vous teniez un gargon (vous
ayez un .domes tique). \oj. Adare,
AREGUE ; voy . Arese.
AREIiHE, petite charrue : Utie ara-
sere e une arelhe, arch. Un « buttoir » et
une petite charrue.
ARELiHE, sillon : U camp laurat
qu'Iia mens d'arelkes, H. Un champ la-
boure k moins de aillona.
Arene, sable : Arene e terratage ob de
far teule, art. Sable et terre pour faire
des briques.
ARESE. AREGUE (Oloron), courti-
lidre, taupe-grillon.
ARET, charrue : Ung aret ab lo borne
e codre, arch. Une charrue avec le soc
et le coutre.
AREU (Ossau), mdme significat. que
Agreu.
ARGABESA, gresiller.
ARGABESE, grdsil.
ARGANSA, disposer, ranger: Soun
bielh habit m'argansa, P. II m'ajusta son
vieil habit. Argansa-s, se placer k son
aise.
ARGAUDI-S, ser^jouir : En Diu s'ar-
gaudira, ps. II se r^jouira en Dieu.
ARGENT, arffent : Jou pensi que
moun hilh ganheri cnic d'argent. f. Past.
Je pense que mon fils gagnerait peu d'ar-
gent. — Lous Bearnes soun sua V autre
gent^ Coum I'or es sus Targent, tall, des
RKAUX, Historiettes. Les Beamaissont aux
autres gens, comme Tor est k Targent.
— Les Beamais de ce temps-li avaient
peut-Stre bonne opinion d'eux-m^mcs ;
mais il n'estpas k croire qu*ils Taient ja-
mais foimule ainsi; c'est trop « gascon. >»
Tallemant des Reaux, s'il fut vonu en
Beam avec son pro verbenarquois,y aurait
certainement trouve de la monnaie de sa
pi^ce.
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44
Aur
ARGENTAT, plaque d'argent.— , qui
a de I'argeat : Qui ney argentat, Goayre
iVamicxs rika trouhat. pro v. Qui n*a poiat
d'argent, n*a trouve gu^re d'arais. — ,
blaac comme Targent : Miralha-s ha de-
hetis Vaygue argentade. 8. gas. II va se
mirer dans I'onde argentee.
ARGENT-BIU, vif-argent : XL Ubres
tf argent viu, a mieyflorii la litre, B. Qua-
rante-livres de vif-argent, k un demi-flo-
rin la livre.
Arg^enter, « argentier », banquier :
L'ostau d*Amaut, argenter, dkn. La mai-
son d'Arnaud, banquier {k Oloron).
AHGENTIU, qui tient k Targent. On
dit proverbialement : Argentiu, Judiu. Qui
tient k Targent, Juif
ARGOEYT, AHGUETT, guct : La
Renoumade aus ers qui semblube a far-
goeyt. MEY. La renommoe qui pemblait au
guct dans les airs. — , guct-apcns, em-
buche : Si augun fase argoeyt ad autre
F. B. Si quelqu'un tendait embflche k un
autre. Se melon en argueyt per lo camii
(VOrtes, ARCH. Us se mirent en embuscade
sur le chemin d'Orthez.
ARGOETT, terme de viticulture,
courso^ d'attente
ARGOETTA, Argoeytar, guetter,
6tre a Taffiit : Quargoeytahe la lehe au
bet esguit deu .die, viqn. 11 dtait k Taffilt
du li6vre au lever du jour. L'argoeyten
coum M lou gat de la souritz. i.ett. orth,
lis le guettent comme fait le chat pour
la souris. — , se mettre en embuscade,
tendre des embiiches : Per embadir, ar-
goeytar ni mal far. arch. Pour attaquer,
tendre des embtlches et mal faire.
ARGOETTB-GAMIIS ; celui qui se
met en embuscade pr^s des chemins pour
voler les passants.
ARGOKYTB-PINTOUS (voy, pin-
tou)f qui est k I'affdt d'occasions pour
boire aux d^pens d'autrui. — Sobriquet
des habitants de la commune de Vialer :
Argoeyte-pintous de Vialer. d. b.
ARGUMfiU (Bay.)» aigre-doux.
ARI, brAler : Sous alous art. lac. (Le
papillon) briila ses petites ailes. Vov.
Arit.
ARIGAT, ARIGADB, noms de boenf,
de vache, dont Us comes sent relevdes.
ARIES (Mont.), fdm., crochets pour
transporter le foin k dos d'homme nors
des prairies tellement inclin^es qu*on ne
pent point se servir de b6tes de somme.
— Bas-breton « an », lien, attache; « ari-
cin », attacher. littrA, au mot o Hart. »
ARI<:STE (Mont.), fen6tre.
ARIOUS, arbouse, fruit de I'arbou-
sier, uva ursi.
ARM
ARIQUE, Um.f menu brin d*^corce
qui tombe du lin que Ton teille; la ch^-
nevotte du chanvre. Ariquete, dim. -— Des
choses de nulle valeur on dit: Nou bau
pas dues ariques, Ca ne vaut pas deui
ch^nevottes. — A tout que trobe ariques.
PROv. II trouve k tout de menus brins
d'dcorce de lin; c*est-4-dire II trouve dans
lout a reprendre, k critiquer ; « il trouve
des poils' aux oeufs. »
ARISTOA (Orthez, Oarlin), gayer;
se dit particuli^rement des boeofs.
ARIT, dessdch^, sterile : Floe arit,
bouquet dess6ch^ ; lime aride, lande ate*
rile. Voy. Art.
ARJETA, rejeter. — A tu^ Senhoo...
Mon anima touta s'atjeita. PS. Vers toi,
Seigneur, se rejette toute mon &me.
ARLADURB, point rong^ par la
mite.
ARIjA-S, se dit des etofTes oil la mite
se met Drap arlat. Drap « mite. »
ARIiB, AHIiE (vers la Chalosse),
mite : Onarrant pertout coum ?ien las ah-
les. N. LAB. Rongeant partout comme font
les mites.
Arlheytar ; \oj.Alheytar.
ARMA, Armar, armer. — , porter les
armes, faire le service militaire : Totz hn
homiSypaubres o ricx, abtes per armar, sien
a Morfaas, armatz odesarmatz. R. Que tous
les hommes, pauvres ou riches, aptcs a
porter les armes, soient (r^unis) k Mor-
laas, arm^ ou d^sarmes.
Armader (syncope de arremader pour
remader)^ rester : Si l* homicide arm^ads en
la terre deu senhor.^. f. b. Si rhorai-
cide restait sur la terre du seigneur (et
que les parents du mort pussent le tucr...).
So qui armaire a pagar. arch. Ce qui res-
terail k payer. Si... armaatlinhadge. P. B.
S'il reste lign^e (s'il reste des enfants).
Voy. Arma/ner et Remader.
ARMANDfiT, melange de restes,
6pluchures : U armandey qui minyaben lavs
porcxs. PAR. Labastide'Clairence. Un me-
lange d'epluchures que mangeaient les
pores.
Armaner (sync, de arremaner pour
remaner), rester : Armancon tot lo poble
d Israel en poder de Samttel, u. 8. Tout le
peuple d' Israel resta au pouvoir de Sa-
muel. Armancora, IB., restera. Arman-
quenper custodir la viela. p. B. (Qu'ily ait
des hommes qui) restentpour garder la lo-
cality. Un an ave que (I'hostau) ere armas
laus.. D^N. II y avaitun an que la maison
dtait restee abandonn(5e. Voy. Armader.
ARMARI, ARRBICARI (Bay.), ar-
moire; armari, masc.; arremari, fera.:
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ABM
Hfttt ibe arremari, Dans une armoire. —
Lo armari dm Corpus, ART. Le taber-
nacle, la petite armoire but Taatel oi!i est
enferme le saint ciboire.
Armater, troupeau de gros b^tail:
Une bime de armaier scapade. abch. Une
radie de deux ans ^chapp^ du troupeau.
Annatost, Armatricx, craneauin,
instrument en fer pour bander Tarbai^te:
Tse arbalesire ah armatoBt, arch. Une
arbal^te avec cranequin. Lo retomar la
hakitre e ung arnuUriass. IB. Lui rendre
Tarfoalete et un cranequin. — Esp. « ar-
matoste.M
Aimte, Armer, armurier. II y en a
(k Dombreux exemplos dans le d£n.
ARMBRA, faire des liens de bran-
ches tordoes; retenir, attacher une chose
tTec de s lie ns de cette sorte.
ARMftRB, fern., lien, attache, an-
neau de bois pliant, de branche tordue :
TaSutr hensWu. ah de cordes e armires .
AiCH. Conper des branches flexibles pour
(en faire des cordes) des attaches et an-
neanx.— Armerou, masc , dim. On tient
one barridre fermee avec une armdre, un
iumeao de bois tordu. Le jambon, le lard,
sont saspendos au plancher avec des or-*
menme. — Las armires, les attaches qui
retiennent les vaches k ratable devant la
maogeoire.
ARMXT, pi^ea cironlaire de la partie
sop^rieare d*une quenouille.
ARMIALADB (Pardies ; Monein ) ;
mdme signil que Moulade,
ABlQIiHOn, petit anneau de bois
pliant
ABMIROA, toumojer: Uahoalh at-
mxnanL dous mousquilhetz au sou. bbi.
L*essaim des moucherons toumoyant au
soleil. Voy. Amiroa,
Aniiltaa,Aniiit^: voj.Hermiiadge.
Armitan, Armite; voy. Hermite,
Armndawifes, vdriJScateurs des poids
etmesnres.— Dans les localites oil ils
de?aient fonctionner, ils dtaient, chaque
ann6e, le !•«• avril, d^signes par les ju-
rtts. Declaration de la comm. d'Arudy,
1681.— Esp. M almutazaf.M — D.-c. « Mos-
tasapbus . »
ABMUOA, ruminer: Que-s mousqueye
loHs malhs e qu*armugue. SB I. (Le boeuf)
66 ehasse (avec la queue) les mouches des
flanct et rumine . — Lou hoeu armugue, le
Ueof rumine, se dit communement d'un
convive coinpldtement repu .
ARMUOAXiH. ce que les betes ru-
DQBent: Se senimt hlaudade aus malhs,
Brame ejete Urns armugcdhs. N. lab. (La
t>^) se sentant contoaionnee aux flancs,
beogie et rejette ce qu'elle rumine.
ARN
45
Armugasacs, Armogassacx (Bcs-
cat); m^me signif. que Armudasafes,
ARMULHOUS, humide, mouillc de
pleurs : Perqu'han Voelh ammlhous y lou
coo claberatf Q. BAT. Pourquoi ont-ils Tooil
en pleura et le coeur perc4 (navrej ?
ARMUR]£i, Amarer, armurier: De-
note armurer. DfiN. Denot, armurier. Le
mdme texte donne aussi armer.
ARNADURE ; ARNA-S (mots dcf^
environs de Monein); voy. Arladure; Ar-
ias.
Aman, deterioration produite par les
mites : P&r nom d^amau ni d'usure. arcu.
Pour cause de deterioration par les mites
etpourusure. — Dans D.-c, au mot « ar-
natus. . .; pannum amatum vel vetiistate
consumptum.»
ARNAUT, nom du chat, chat: Ar-
naui malaearous que la seg. , . coude-floux
epeu rous. SEi. Le chatA mine refrognde,
queue flexible et poil roux, la suit (suit
la vieille femme).— , ceil grand oUvert,
cBil brillant. Nou-m hetz lusi trop lous ar-
nautg, NAV. Ne me faites pas trop luire
les gros yeux (ne me faites pas trop les
gros yeux). ffa lusi I'amaut, faire luire
Toeil, signifie aussi faireToeil, jouer dola
prunelle.
ARNB (Monein) a la mSme signif. que
Arle.
ARNEO, ARNEGUET, juron, blas-
pheme : HabS toustemps Vameg a la bou-
que. Avoir toujours le blaspheme k la
bouche. Debouy supourta critz, ameguetz...
p. Je dus supporter cris, jurons. . .
ARN EGA, jurer, blasphemer : Lou
rey Arius amegant e Jurant. pey. Le roi
Artur blasphemant et jurant. L'aute sus
Boun kourcat amegant dab furie, lac. L'au-
tre sur sa fourche jurant avec furie .
ARNEGADOU, blasphem ateur : Ar-
negadous de Diu coum betz bielhs carrates.
V. Past. Jurant le nom de Dieu (blasphe-
mateurs) comme de vieux charretiers.
ARNEGUET; voy. Ameg.
ARNEIiH, rein ; rognon.
ARNfiS, Amees, harnachement ,
cquipement, armure : Deu torney amiabe
I'arroussii dab I'amis tout sanc^. o. bat.
11 menait le cheval du tounioi avec le har-
nachement complet. Johan de Navalhes,
beg home e joen, ere tot armat de ames
blanc, e dessus I'amees portavc vestide une
cote d'armes. H. A. Jean de Navailles, bel
homme et jeune, etait equipe d'une ar-
mure blanche, et sur I'armure il portait
une cotto d*armes. Ames de came e de
coyxe. K. Armures de jambe et de cuisse
(jambards, cuissards).— , instrument ara-
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40
ARP
toire: Totz amees necessaris a labor de
camps. ARCH. To us les instrumentB neces-
saires au labourage des champs.
AKNOPI, terme de m^pns, au sens
d'avorton,
AROG, excroissance sur un tronc d'ar-
bre. — , souche dess^ch^e. — , se dit d*un
vieillard casse : Uhielh aroc, un vieux de-
crepit. ..
AROU, groupe, grand nombre, ensem-
ble confus de personnes et de choses :
Que a'assegoun, toutes en hH aroil (hum u
troupkt d'aucatz qui mien ta la bile. pey.
EUes s'assirent, toutes en groupe confus
comme un troupeaud'oisonsque Ton m6nc
^ la ville. L*u sus Vaute sourtim en aroil
de la crampe. NAV. L'un sur I'autre en
troupe confuse nous sortimes de la cham-
bre.
AROUNTA, traire les vaches. c.
ARPAGHA, saisir et serrer forte-
ment.
ARP ACHAT, action de saisir et ser-
rer fortement.
ARPADB; voy. Arpat.
ARPADOU, ravisseur: Se met en
croupe dab sounarpadou. o.-M. EUe se met
en croupe avec son ravisseur.
ARPARA ; mdme signif . que Apara,
ARPA8 (Mont.), touffe d^herbes gros-
sidres sur des terrains mar^cageux.
ARPAST, p&t(5e; nourriture d'en-
graissement pour la volaille, pour les
boBufs, etc. S'haben hu repaus, ton restC'
li6 tranquile E Varpast drin coussutf N.
LAB. Si (mes boeufs) avaient le repos, le
ratelier tranquille etla nourriture un peu
« cossue»I — Bous bitous a Varpast, nav.
Bons pourceaux k Tengrais .
AI^ASTA, nourrirpour Tengraisse-
ment, gorger.
ARPAT, masc, -4 rpo^^ fern., coup
de griffe ; autant que les griffes peuvent
saisir ; ce que la main peut saisir vivement
d'un coup.
ARPATETA, agir des pieds, des
mains, gravir rapid ement en s aidant des
pieds et des mains : Peu soumet deus rocxs,
crabot, qu'arpateyabe. vign. Par le som-
met des rocs, (comme un) chevreau, il
gravissait. — Entertant. . . deu p^ qu'ar-
patejaben. NAv. En attendant (que Ton se
mit k table) ils trepignaient.
ARPATBTADE, action des pieds et
des mains faite k la fois, avec quelque ef-
fort.
ARPEGA, herser.
ARPfiGUE, herse.
ARPENT, arpent, ancienne mesure
agraire; I'arpent (38 ares) contenait 144
escatz; voy. ce mot.
ARQ
ARPBTA, saisir avec la griffe.— ,
tourmenter : Lou ckagrii qui m'arpeye.c.-u.
Le chagrin qui me tourmente.
ARPI, morpion.
ARPIAA, qui donne des coups de
S^riffe. qui saisit avec les griffes.
ARPITA, respirer, prendre quelque
rel&che : Nou-m Uxen arpita. Ils ne me
laissent pas respirer, ils ne me laissent
pas un instant de repos.
ARPOBTA, saisir avec les griffes.
— , saisir vivement: Dehens u berd gazou
bermt'de'lutz clareye; U aapou qui lou bi
si Uu nou Varpoeye, lac. Dans un vert ga-
zon un ver luisant brille ; un crapaud qui
le vit aus8it6t le saisit.
ARPXJNTZ ; Esta aus arpuntz, Stre au
dernier moment, quand on est saisipar la
mort : Aqueyta$ou que-s saube, E you touy
aus arpuntz, SEi. Get 4ne se sauve, et moi
je suis k mon dernier moment; (dans La
Fontaine : « Ce mulet. . . . du combat se
retire, Et moi j'^ tombe et j'y p^ris.« )
ARPUT, qui a des griffes.
ARQUE, coffre: Une arque de corau
noguer. abch. Un coffre de chdne ou de
noyer. — , banique: BoeytemUu ar(^,
lous touneytz. nav. Vidons les barriques,
les tonneaux. — Argue deu caa (Vic-Bilh),
le corps, la carcasse du char.— L'arque
de amistat. h. s. L*Arche d'alliance.
ARQUEBANG, coffire qui sert de
banc; il est plac^ sous la chemin^e; il
contient d* ordinaire la provision de sel.
Un arquebanc d'abet. abch. Un coffre-
banc de sapin — Ung archibanc qui a en
la glisie per tier lo vestiment. IB. On cof-
fre-banc qui est dans T^gUse pour conte-
nir les vfitements (chasubles, etc.).— n.-c.
« archibancus . »
ARQUEBUS^, Arcaboser, arquc-
busier, armurier.-^-, soldat arme d'one
arquebuse. — , chasseur: L'arquebus^ lou
da lou cop moriau, 8. GAS. Le chasseur lui
donne (donne au chevreuil) le coup mor-
tel.
ARQUEIiHETT ; voy. ArcalheiyU
Arqner, archer : Fo mandat. .,, que
aus serventz arquers mandassen que ayen
bassinetz. B. II fut ordonne que Pon com-
manddt aux soldats archers d'avoir des
bassinets.
ARQUftRE (Ossau), petite fen^tre,
lucame.— , anciennement, archi^re, meur-
tri^re : Dessus lopau ung agasser. ,,ab ar-
queres. abt. Au- dessus de la palissade
une gudrite avec archi^res.
ARQITET, dim. de arc, arc : Lou din
d'Amou Dab soun arquet, H. Le dieu d'A-
mour avec son petit arc.
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ARQUST ; arquet de la brupade, ar^
fn^ de la matUuie ; arc-en-ciel du soir,
arc-en-ciel da matin.
AURA, masc., rainette: L'arra tout
jpmfim, tout grace. Que lou labouredou
amat$e; Hens bautelhe qu'ou hapausa.JH.
LAB. La rainette toate delicate, tuute de
gr&ee, qae le labooreur prend ; dans une
booteille U la met.— Si boU ha bit, Varra
Em hoMt que ba, Mes at descend que pla^
ions. PBor. S*il vent faire beau, la rai-
nette Ya en haut (dans la bouteiUe) ; mais
si elle descend, il pleuvra.
ARRABA8SAT, convert de raves :
AtS(U arrabassai. D. B. Sobriquet appli-
qui an village d'Assat. On v cultivait
cette plante abondamment, ou Ton y avait
peat4tie le m^me appetit qu'en Auver-
goe : € Li roeilleur mangeurs de rabes
sont en Auvergne.* l.r. dbunct, Prov.
ARRABA8S&, qui cultive les raves,
Qoi 8*en nourrit : Arrabass^ de Prexac.
oobriquet dea gens de Prechacq-Josbaig.
« Les Savoyards se Invent de nuit pour
manger dea raves. »l.b. db lincy, Prov.
ARRABB, Robe, rave. Oun nou pot
tira somg due arrabe, pbov. On ne peut
ta& da sang d*une rave.
ARRABIG8; voy. Arrasiet.
ARRABUCSHE, rave sauvage : Se-
mia nmmetU e Iheba arrabuches. lbtt.
OBTH. Semer da froment et rdcolter des
raves sanvages.
Arimdie t; vo y. Arrasiet.
ARRADITZ, Raditz, racine : Los qui
oa I'arradia en lo Liban. P8. Les (cddres)
qui ont lenrs racines sur le Liban. Lou
ostsott que s'ey deecaussat, las arreditz que
foretxm. lbtt. obtb. Le chSne s^est de-
chaosse. Ids racines paraissent. — , cep :
Jo so Varraditz, e vos etz los sermentz, u .
8. Je sois le cep, vous Stes les sarments.
— Dequei mau quauque arradita y reste.
J. Egl. De ce mal il y reste quelque ra-
ctae. — Habi raditz ou arraditz a la terre,
avoir dea racines en terre, se dit prover-
bialement,au sens de« avoir des biens au
aoleil», Stre riche proprietaire foncier:
Lorn qui n'kapas, coum oous, arraditz a la
tare HAY. Ceiui qui n'a pas, comme vous,
des racines en terre.
ARBAFBN (Oloron), ARRAFOU,
radis. Arrafoulet^ dim.: TenJUres coum ar-
ra/ouUts. lbtt. OBTH. ( Des jeunes filles
sax jooes) tendres comme de petits radis.
ARRAFIAT, Bafiat (Vic-Bilb), va-
riete de cepage.
ARRAFOU; voy. Arrqfen.
ai^haqaa^ masc, fraisidit; terrain
plante de fraisiers.
ABB
47
I
ARRAGUB, fraise.— De Varrague a
la mesple. Que troubaras qui-t neureixqne;
D'aquiu enla Que t'en cau cerca. PR. b.
De la fraise k la ndfle (de la saison des
fraises k celle des ndfles), tu trouveras
qui te nourhsse ; de Ik en avant, il faftt
ten chercher. Durant la belle saison ius-
qu'aux premiers froids, on a de quoi don-
ner; il n'en va pas toujours de mdme
pendant Thiver. — Coel^ Varrague. ib.
Cueillir la fraise, prendre ce qu'il j a d'ex-
cellent,de meilleur. Navarrot cbantaitau
depart d'une belle epous^: Quep'han rabit
I'haunou d'Ossau; Qn-aute maa que lap ha
coelhudeL'arraguedeuboste casau.On. vous
a ravi (celle qui ^tait) Thonneur d'Ossau;
une main etrangere vous a cueilli la fraise
de votre jardin.
ARRAGUlb, fraisier.— Eicala maa
aus arramUs. Mettre la main aux fraisiers.
Ce que font des amoureux trop entrepre-
nants. Les deux « fraisiers » dont il est
question dans cette locution proverbialo
n'ont cbacun qu'une « fraise » ; elle s*ap-
pelle en fran^is « tetin. »
ARRALH, ARRAY, rais, rayon de
roue : A Varoder de reste d*arays de ar-
rodes. abch. (II est dil) au charron pour
reste (du prix) de rayons de roue.
ARRALHE, fragment de bt!lcbe.
ARRATjHArE, ravin profond: La
plouge en eschagatz cabhat de I'arralhh-e
Arrounce lous calhaus. sac. La pluie par
torrents lance (fait rouler) avec violence
les pierres k travers le ravin.
ARRALH^S, masc. , ARRAJLHfi-
RES, blocs qui s*^croulent des monta-
gnes ; amas, trainee de rocbes. c.
Arralhoo, fl^che: L'arralhoo qui-s va
maben E volan suus lo dia, ps. La Heche
qui se meut et vole le jour. Ha une baleste
aacer, . . e tree aralhoos. arch. 11 a une
arbal^te d'acier et trois traits. — d.-c.
M raillo . M
ARRAM, Ham, rameau : Gn-aut ar-
ram que lustra, v. bat. (Sur votre autel)
un autre rameau ( un rameau d^or ) bril-
lera. Fa^en h las gentz. . . cami de lors
raubes e deus arrams, u. s. Les gens lui
faisaient chemin (couvraient son cbemin)
de leurs manteaux et de rameaux. — Di-
mercxs de Ramps. F. B. Mercredi des Ra-
meaux. Lo dilu^ apres Arramjis* Lc lundi
apr^sles Rameaux.
ARRAMA, ramer, soutenir avec des
branches : Arrama lous ceses. Raraer les
pois.
ARRAMAT, masc, ramee.
ARRAMAT, grand nombre, trou-
peau, foule : En de grans arramatz lous
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ABB
pobles han courrut, G. BAT. En grandes
foules les peuples sont accoarus. L'arra'
mat deua macham. PS. Le grand nombre
des m^chants. Aolhas escampades de Var-
ramat. H. B. Brebis du trcwpeau disper-
st^s. Si horn orompa artamai de porcz. F.
B. Si Ton achate troupeau de pores.
AHRAME, JRame, branche: Tantqu'y
habera. • . hoelhea aus arbous... fruuts sus
Jm arrames, lett. orth. Tant qii'il y aura
feuilles aux arbres, fruits sur les bran-
ches. Paauiper coda arrama xxii diers,
F. B. Qu*il paye pour chaque branche (cou-
pee) vingt-deux deniers. Arratnete, arra-
mote, dim. .
ARRANG, qui cloche, boiteux par
accident : Ycm de Libhte haM tree chibatts,
U darranc e I'aute malau. . . en. p. Jean
de Lib^re avait trois chevaux, Tun boi-
tant, Tautre malade. — Ce « Jean de Li-
b^re » est le « Jean de Nivelle » de la chan-
son fran^aise. Voy. pr. b., p. 83.
Arrancurant; voy. Rencurant,
Arrancarar; voy. Rencurc^e,
Arrancare : mdme signif. que Ren^
cure,
Arrancurous; voy. Rencuroue.
ARRANGOULH, mSme signif. que
Rangoulh.
ARRANQUBTA, clocher, boiter.
ARRAPA, grimper.
ARRAPA, prendre, saisir vivement,
enlever, rafler: D'oun eyf — De Minye-
quoand-n'ha, Arrape-quoand-pot, PR. B.
D'ou est-il? — De Mange quand il en a,
rafle quand il peut. Se dit d'un vaurien,
d'un vagabond, qui n'a ni feu ni lieu.
ARRAPADB, fem., ce qui est pris,
vivement saisi, enleve; rafle.
ARRAPB-QUOAND-POT, subst.:
U arrape-quoandrpot. Un voleur k toute
occasion.
ARRAS, ras, plein jusqu'au bord:
Sbvcq quoartaus de milk arras, aroh. Cinq
« quartauts » de millet ras (mesure rase).
Ue hount toustempe arrase e subercouland^.
IM. Une fontaine toujours pleine et cou-
lant par-dessus (les bords) . — , rez : Des-
molir totes las muralhes entro arraas de
terre, art. D^molir toutes les murailles
jusqu'au rez de terre.
ARRASA, Arrasar, combler: Re-
conego esser iengut arrasar la fosse qui es
en lo Pont-Long. arch. II reconnut qu'il
etait tenu de combler la fosse (I'excava-
tion) qui est au Pont-Long. — , demolir,
abattre tout k fait, mettreaurez dc terre.
— nivcler, rendre un plan uni. — Chibau
arrasat, cheval qui ne marque plus ; les
creux de ses dents ne paraissent plus.
ABB
ARRASCXA, Arrasclar, herser,
sarcler : Ni arrctudar ni Urar no las f am.
ARCH. 11 ne les fera (il n'emploiera les ju-
ments) ni a herser, ni k tirer (le char).
ARRASGIiB, Rascle, herse, sarcloir:
Codre, rasele e roaere. arch. Ooutre, herse
et « buttoir . » — Act que y-ha irop de mh-
tes, Disl lou karri debat I'arraacle. PR. B.
Ici il y a trop de maitres, disait le cra-
paud sous le (sous les pointes du) sar-
cloir. — Prov. moins b^amais que nous
ne Tavions cru d'abord ; il se trouve dans
les Anc, Prov, Ms., xiii® s. « A deables
tant de maistres, diat 11 crapos k la her-
se. » L. r. db linct, Prov, — On estbien
malheureux, et Ton ne peut qu'^tre acca-
ble, lorsqu^on est sous le pouvoir de phe
d'un maitre. On dit au m^me sens, mais
Texpression est bien moims energiqoe:
Caa de dues cabanes. Era coue que-u pen.
Chien de deux cabanes, la queue lui pend.
Chez les Basques : f< Le ehien qui est a
deux maitres a sa mangeaille plac^ \ym
haut. N
ARRASGIiBT, masc, petite herse
pour le mais.
Arrase^ Base, mesure de longucar ;
0°*,46 : Lo camii reau nau arrases d'es-
jKici au pays de Sole, ootJT. s. I^e chemin
du roi (doit avoir) au pays de Soule neuf
« arrases » d'espace (de largeur). — D.
c. « rasa », 4.
Arraad -Arraser, ancienne mesure
de capacity ; 42 litres : Ung arraser o das
{de milk, de segle, etc.) p. B. Un « arras^ »
ou deux de millet, de seigle, etc.xv <vr-
rasees de boo graa. arch. Quinze « arra-
ses )) de bon grain. D.-o. « raseria, rase-
rium. »
ARRAStii, plein, comble : Quecauque
heuri Lhie lou barat arras^. PR. H. 11 faut
que fevrier laisse le fosse comble. « Fe-
vrier doit remplir les fosses. > Ckdenckier
des Laboureurs ; 1618.
Arrasement, dessus d'un mur : L'a-
rasement de la muralhe que se fosse de h
peyre plate, art. Que le dessus de la mu-
ral He solt fait de pierre plate.
ARRAS l^RB, Ras^e, instrument
aratolre pour blner, sorte de buttoir : Une
arasere e une arelhe. arch. Un « buttoir »
et une petite charrue. Godre,' rasele e ror
sere, IB. Ooutre, herse et « buttoir. » Ar-
raserot, dim.
ARRASIET, patience sauvage, m-
mex acutus ; on Tappelle aussi arrabics,
sarrasls. J. BfiROKRET.
ARRASIM, Rasim, raisin : Quin s'en
arrid debat la hoelhe L'arra>sim passat a
I'eslou / NAV. Comme il rit sous la feuille,
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ARR
le raiein passe en fleur ! (quelle belle ap-
pareuce de vendanges prochaines !) L'ar-
roMM Wi pot madurar. H. s. Le raisin ne
fieat roArir. Si lo 9enh&r hanexs hsfruuiss.. .
ntim, blot o poma. F. B. Si le seigneur
satsit les fruits, raisin, ble on pomnie. —
Ammm gourmand, raisin (de) gourmand,
raifin sncre, raisin de table.
ARRASIMAT,rai8ine. « On prepare
cette eonfitore en faisant cnire da motit
aT«ede8 pommes, des poires, des coings
oa des citromllesy avec ou sans addition
de Sucre on demiel. » J. bergerrt. Arra-
sitmi m$» u trog de paa, SBRif. Du raising
(etenda) snr on morcean de pain.
ARRASm DBGOULINDRB, gro-
talle.
ARRA8PA; voy. Easpa,
ARRA8PE, iZo^, ritpe, grosselime:
Dues armspes de fer. arch. Deux rftpes
«ie fer.
ARRASOU : voy . Resou.
ARRASOUNABUSMBNTZ ; voy.
RaomablemenUi,
Airast, arret, arrestation : Lo manda
Vartrut. BAR. 11 le fit arrSter. Tenir saup
(trrasU rester en prison, ne point s'eva-
•ier : Lo/e obligor..., de thenir $aup orast
tnhloe de Ckvnu:. IB. II le fit s'obliger
i ne point s'^vader dn lieu de Claracq (oil
il etait detenu). Voy. Arreei.
Arrastament, arrestation : So que
^eo€ far an unhor sober I'arwtament de
Km eoo$. ARCH. Ce qu*il devait faire (de-
vait payw*) au seigneur pour I'arrestation
•ie sa personne.
Armatefs; voy. Arrestet.
Arraste^, cr^neau : Far los araetegs
m Im muralhee de la dutat d'Oloron. art .
Faire les crtoeanx aux roui's de la villc
•TOIoron.
ARRASTirr, ARRBSTAT,rateau.
Til nuteg d efer. A Bxm . Un r&teau de fer.
ARRASTJBT, ARRSSTfiT, echine
deporc.
ARRASTOURAA ; voy. Rastouraa,
ARRA8TOURB ; voy. Baetoure.
ARRAT , rat : Quauques arratz de
}ihu OMM graie. nav. Quelques rats de plus
aax greniers. Acouirar la coulomere per
goardar que lo$ aratz no y entren. ARcn.
Amnger le colombier pour emp^her que
1^5 rata n'y entrcnt. — Mey de gata, Mey
iTarrats. PROV Plus de chats, plus de rats.
C^rtaines affaires vont d'autant plus mal,
qQ*il y a plus de gens qui 8*en occupent.
— Ea'proven^al, « 1 'a tropde b^atiquese
I atak>n, pdr que lou viage vague bdn. i>
i-^niAKiLLE^ Fau i' ana, p. 16. 11 y a troi»
-ie bHes k Tattelage, pour que le charroi
ARR
40
aille bien. U hurgui de palhe-n'ha jamey
esghxxat Nat arrat. Un tas de paille n'a
jamais ^crase aucun rat. « Aise comme
un rat en paille. » I^e prov. bearnais se
dit parfois au sujet d'une petite femme en
possession d'un mari de forte corpulence.
— Arratet, arraiin, arratot, arratou,
dim.
ARRATA,prendre des rats : Tau coum
las gates Soun t'arrata, Tau las gouyates
^oun ta troumpa. DESP. Comme les chat-
tes sent pour prendre des rats, de m6me
les jeunes filles sont pour tromper.
ARRAT AIjHfi, quantite de rats ; les
rats, « le peuple sounquois. »
ARRATE,rate, femelle du rat: Droumi
tau qu'carrates. SEi. Dormir comme des ra-
tes. Enfr. « comme des marmottes. »
ARRATfi , masc. , rati^re : Qu'haH
mautenutl'arrati. lktt. orth. Ilavaitmal
tendu la ratidre. Que s'ey gahat A I'arrate.
PROV. II 8*est pris k la rati^re (au piege
qu'il avait tendu k un autre).
ARRAT£«, adj., aui prend des rats :
Canhot arratz. Petit chien qui prend des
rats. — , qui est du genre du rat : liace
arret^re. LXQ. Rape des rats.
ARRATET, voy. Arrat. — Las gou-
yatefes, a la danse, qu'han Varratet qui-
Otis M tie-tac. kav. Les jeunes filles, a la
danse, ont le petit rat (le coeur) qui leur
fait tic-tac (qui leur bat vivement).
ARRAUBA; voy. Bauba.
ARRAUBADOU; voy. Rauhadou.
ARRAUBADURE, action de voler ;
vol, larcin.
ARRAUBARIB, vol : Si lo mauf ac-
tor ah la arrauharie pot entrar en la terre
d'Ossau, en autre die pot bier seguramentz
dabant lo vescomte. r. B. Si le malfaiteur
peut entrer en la terre d'Ossau avec lo
vol, il peut se presenter le len domain en
toute sArete devant le vicomte.
ARRAUBASSlfe; voy. Raubassd.
Arraubatori ; mSme signif. que Rau-
batori.
ARRAUG, rauque, enrou4.
ARRAUGA-S, s^enrouer.
ARRAULH^, ravin profond, preci-
pice.
ARRAUQITK, enrouemeut.
ARRAUT. rot; Sanglautz, toussitz, ar-
rautz. F. Egl. Hoquets, toux, rots.
ARRA UTA , roter.
ARRA UTE ; voy. Rauye.
ARRAUTETA , ^tre en rage ; faire
rage : Lou qui nou houlei/e Quoand ey pou-
rii, Qu'arrauyeye quand ey roussii. PROV.
Celui quine s'amusc quand il estpoulain,
fait rago (Jtiand il est roussin.
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50
ABR
ARRAUTOUS ; voy. Rauyous.
ARRAY; xnSme signif. que Arralh.
ARRAY, rayon de soleu : Quoand y
joguen deu sou Urns arrays, nav, Lorsque
(dans la plaine d'Oloron) joaent (brillent)
les rayons du soleil. A I'auyou de I'array
Maniue JUm saubadge en abriu desbelhade.
N. LAB. Mainte fleur sauvage ^veilldc (n^)
en avril k la douce chaleur des rayons du
soleil.
ARRAYA, rayonner. Oun arraye, que
s'y bed, Ou il rayonne, il se voit. Locution
proverbiale au sens de « rien de cache ;
cartes sur table. » — , faire s^her au so-
leil : Arrayem la bugade, Faisons secher
au soleil la lessive (le linge lessiv^). Ar-
raya-Sf se chauffer au soleil : U gran ta-
tay qui s'arraye au gran sou. nav. Un
grand boh^mien qui se chauffe au grand
soleil. AnaU-p'arraya lou cu. L'^quivalent
fran^ais plus decent : u Laissez-moi tran-
quille, allez vous promener. »
ARRAY ADE, rayonnement du soleil,
particuli^rement lorsqu*il rayonne par
intermittence. Array ode blanque, Plouye
nou manque, pro v. Blanc rayonnement
du soleil, pluie ne manque ( presage la
pluie) .
ARRAYOU, ARRAYO, rayonne-
ment de soleil : L'arrayouquehissabe.}HAy.
Le rayonnement du soleil dardait. — , lieu
^o^aire, chauff<S par le soleil : Pinnant
coum lous moutous qui ban ta Varrayou.
ID. Sautant comme les moutons qui vont
se chauffer au soleil. Au cla dous array os
que-t plaUs. N. LAB. Tu te plais au clair
(k la clarte) des endroits chauffes par le
soleil.
ARR^i, ARRBY (Orthez, Bayonne),
rien, chose : Habetz arri f Avez-vous
(quelque) chose V No vulh que morie per
arri, H. 8. Je ne veux qu'il meure pour
chose (quelconque) ; pour rien je ne veux
qu'il meure. Arrei no si artengo. L. o. II
ne se retint chose (ne se reserva rien).—,
bien : Obliga totes sas arres mobles e no
THobles. IB. 11 engagea tous ses biens meu-
bles et non meubles. Arrey-au, arrey-aus^
rien autre chose. Voy. Re.
ARRi, Arrer, arri^re.
ARREBASTI, reb&tir : Arrebastin
Voratoriy tresmudat engUyse betUu. v. bat.
On reb&tit Toratoire, transforme bient6t
en ^glise.
ARREBBNDI-S, se revolter : Tous-
temps arrebenditz... Hin arde lou mous-
quet de la guerre cibile. nav. Toiyours re-
voltes, ils font partir les mousquets de la
guerre civile.
ARRSBBRA, fatiguer, harasser, ex-
ARR
ceder : Lou besUa arreberat per detz dies
de tribalh. lbtt. o. Le betail excede de
fatigue par dix jours de travail.
AHRB B BSTI, i2eZ^ri,rev$tir. ilr-
rebesUt de nau. Rev^tu de neof (dliabits
neufs). — Que sera toustemps u pedodh
arrebestit, pr. b. II sera tovgours un pou
revStu. Une personne de basse condition
qui, devenue riche, fait de rembarras.
Dans le Rouergue : « Pes6ul rebengut »,
gueux revitu, homme sort! de uMre.
VAYSS., Diet.
Arrebiqnet, carillonneur: Miguel de
Lembeya, arrebiquet de Lurbe, abch. Mi-
chel de Lembeye, carillonneur de Lurbe.
— , p.-dtre, men^trier. — Esp.« repique*,
carillon. « repicadorJ)>, carulonneur. —
En fr. « rebec », violon k trois cordes.
ARREBIRA, Rebira, retoumer. At-
rebira-s, se retourner. Nou t'arrebires a
qui nou't he mem, Ne te retoume point
centre celui qui ne te fait pas mat.
ARREBIRfiRI, dchappatoire, faox-
fuyant.
ARRS BIREYA, toumeren tout
sens. A rrebireya-s^ se tourner et se retour-
ner.
ARREBIROU, ourlet. — , detour.
ARR BBTi A PIS,, mince copeau.
ARRBBOLE, rouleau de bois pour
araser une mesure de grains.
ARRBBOT, Rebot, rabot : Quoakar-
rebotz, ab lorsfoelhes. arch. Quatrerabots
avec leurs feuilles (lames). Arreboutet.
reboutet, dim. : Unefoelhe d'un petU rebo-
tet. IB. Une lame d'un petit rabot.
ARRBBOT, Rebot, galet: Tote peyre
coayre, arrebot, caussie, sable, art. Touto
pierre de taille, galet, chaux, sable ( ne-
cessaires pour la construction k faire).
Prendre peyre, rebot,calhau... en toutz ks
locxs ond s'en trobera au phtus commode.
IB. (II sera permis au maitre ma^on de)
prendre de la pierre, des galets, des cail-
toux... en tous lieux o4 il en trouverale
plus commodement.
ARRBBOUGA, revenir k la bouche :
se dit des aliments dont le go^t remonte.
ARREBOtJHI , Rebouhi , rebours :
Enda nou pas ha a I'arrebouhi, lktt. o.
Pourne pas faire au rebours. Quefentren
a rebouhi. nav. Ils y entrent k rebours
(k reculons) .
ARRBBOUHIJBG, iZ^ou^t^, re-
bours, revSche, pen traitable: Que la hey
rebouhieque e defort Ud bisatye, P. Je la
fis (repr^sentai) rev^che et d*un fort laid
visage, ^rre&ou^i^c coum uecrabe. Capri-
cieux comme une ch^vre.
ARRBBOUM, action de rebondir ;
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repereussioD, echo : Qui diia aco f -^Qu'ey
farrebcwndilheu. PBY. Qui dit cela? —
(Test Techo, peut-^tre.
ARRBBOUMBA, revenir par Teffet
de 1ft repotMiBsion , revenir par contre-
coup, rcjaUlir : Qu^ey sw etqui arreboum-
hara tout 9o qui htasque ou qui digue, IM.
C'est sor lui que rejaillira tout ce qull
fasse oa qa*il mse (tout ce qu'il aura fait
oudit).
ARRSBOX7NDI, rebondir. — , r^per-
cater : U sou fie campane Arrehoundit pes
ayrtt dere kme. H. PELL. Un coup de clo-
che repercut^ par les airs (I'air} de la
laade.
ARRBBOURI; voy. Rebouri,
ARREBOUTA, Arrebotar, rabo-
ter: Aqueg soler arrebotatper la part de
haz, ABCH. Ce plancher rabote par la part
*id bas (par dessous).
ARRBBRBG (avorton),per8onn6 ch^
ti?e, mal faite. Nou siee d'aquetz qu'es-
pouserat ue mare, Unarrebrec, mesqu'aye
force argenL SBNT. Ne sois point de ceux
qui epouseraieDt une mul^tresse, ou un
avortoQ, ponrvu quil ait de Targent.
A F RIP''^''* iciw ** A J grappiller, cueillir
les petites grappes laissees par les ven-
dftngeurs.
ARRKBRBNHAYRE, grappilleur;
celui, celle qui grappille.
ARRSG (Vic-BiUi), sillon. — , foss^ :
Eatro Varrec deu soo medix berger. abch.
Jinqu'aa fosse de son propre verger. — ,
niiweau: Larrecq aperat de Rochet, dict.
Le ruisseau appeU Rassiet. — , ravin ; les
l^eDs d^Aste et Been tenaient leurs as-
sanblees dans un ravin : Congregatz he ju-
rati, vesme e havitantz,. .d'Aste e Beon en
Varec aperat Esteite, loc acostumat defav
hnaseemblades, 8. B. Les jurats, voisins
et habitants d'Aste et B^on, reunis dans le
rtTin appele Estejte, lieu accouturoe de
faiie (od ils ont coutume de tenir) leurs
aitemblees.
AH' B ip nA , repiquer , transplanter :
Cdes cmrecades. Oignons repiqu^s.
/^H1iief!AHTeT.iTA ; ge dit de la plante
o^Tepi se refait, se forme de nouveau. —
Lou wialau s'arrecabelhabe, Le malade se
relusait, prenait des forces.
ARREGABfi, propre 4 etre plante de
U fa^n qu'indique le verbe Arreca, Se
dit des plants d'oignons, de choux, etc.
ARRJBCSAPT, ce que Ton a mis en
ria&rwe, provision.
ARRSG ATT A, Arrecaptar, Re-
'^Ukij recaeiilir, serrer, mettre k couvert:
Ma horde arrecattey dekene u moucadou. p.
Je serrai mes hardes dans un mouchoir.
ABB
61
Lousfruuiz Berdolet deu arecaptar. abch.
Berdolet doit recueillir les fruits. — Ar-
recatia-8, recaUa-a, se caser, se marier.
ARR B GAT TAD O U, Arrecapta-
dor, celui qui re^oit, accueille ; celui qui
serre, met k couvert, en lieu sur. — , re-
celeur : L'arecaptador dou layroici es en
coupe cum lo layron, bay. Le receleur du
vol est coupable comme le voleur.
ARREGEBB ; voy. Recebe,
ARRBGHAU, archal. Hieue d^arrc-
chau. NAV. Fils d'archal.
Arrecolter (oii Ton fait des recoltes),
champ cultive. Tree arecolters. c. 8. Trois
champs.
ARREGOUMAND A, recommander :
Perdou, H jou p'arrecoumandi Quauques
miserables bereetz. nav. Pardon, sijevous
recommande quelques miserables versets
(couplets).
ARRBGOUNBXB, Arreoonexer,
reconnaitre : Lou maynadou arrecouneix
ea may. Le petit enfant reconnait sa mdre.
— Nob , en Gaston, arreconexem que. . . .
ABCH. Nous, en Gaston, reconnaissons
que....
ARRBGOUTI ; voy. RecouH.
ARREGUSSA (Oloron), repousser ;
resister. -4rrect««a-», se rebiflfer.Voy,-4r-
cussa,
ARREDA, refroidir. — Arredas, avoir
moins d'ardeur, se relkcher : Nou p'en cau
pas iiene segu,ta nou pas arreda-p. m. II
ne faut pas vous en tenir sAr (avoir trop
de confiance), de peur de vous reldcher.
Voy. Arredi.
ARRBDAIiH, regain : L'hiber qu'ha
tout pres dinqu' 0U8 miutz arredalks. N,
LAB. L'hiver a tout pris,jusqu'aux menus
regains.
ARREDALHA, faucher le regain.
Arredemer ; voy. Redeme.
Arredemption ; voy. Redemptiou.
Arreder, Reder, rend re : AcJiel castel
eke vos iiez de nos, nos arredatz. arch.
Que vous nous rendiez ce chateau que vous
tenez de nous. Dau e arredi ma anime a
Diu. IB. Je donne et rends mon kme a
Dieu. Aya redut lo layroyci. F. d. Qu'il ait
rendu le larcin (la chose volee).Vov. -4 rrfcr.
ArredeBme, dans l. c, dime perdue
outre la dezme, dime ordinaire. — d.-c.
« redecima ; decima pars decimse. »
ARR&DGE, bardeau, ais mince et
court dont on se sert pour couvrir les mai-
sons : Lous arritges deus teytz hon enlhe-
batz p. Egl. Les bardeaux des toits
furent enleves. . . . Lo teyt laixera cubert
darrexe dehau. arch. 11 laissera le toit
couvert de bardeaux de h4tre. Arretge de
corau, IB. Bardeau de ch^ne.
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52 ARR
ARRBDI, refroidir. — Si moun coo
s'ey brigue arredit. gar. Si mon coeur a 'est
uu peu refroidi. Voj. Arreda.
ARREDITZ; voy. Arradits.
Arredoc^es, environs, alentours: /Ir-
recurar I'ester dou moulin e gitar la terre
eu brag saela per les arredogues de Vester.
h. o. Recurer le canal du moalin et jeter
la terre et la vase <ik et 1^ par les envi-
rons. S'employait au sing. : Anauen... per
Varredogue dou hnnid com per camin co-
munau. iB. On allait par les environs du
canal comme par an chemin public. — En
esp. « alrededores », signifie aussi alen-
tours, environs.
ARR£B, ARRETB (Orthez), sing.,
fem., les reins, dos : Nostes arreas estreUis
Deliams de iu preparatz. PS. Nos reins
ctroits f serrcSs) de liens par toi pr^paren .
Voy . Ree, Rie .
Arrefector; voy. Refector,
ARRBFBNDB, scie qui sert k debi-
ter les plancbes d'une certaine ^paisseur.
ARRBOANH.ARRBGANHA;
voy. Arrouganh, Arrouganha,
ARRBGANHA, grogner, t^moigner
du m^contentement par des murmures :
Uarreganha n'haberen pas talent, f. Past.
( Mattresse , valet, servante ) n'auraient
pas envie de grogner.
ARRBGANHBS ; voy. Arreguinhes.
Arreg^lau, regulier, en parlant de re-
ligieux : Lexa .in. aoos a las .iii. croffaries
arreglaus. abch. II legua trois sous aux
trois confreries r^gulidres.
ARRBGIiOU, Arreg^loo, masc, li-
gne tiree avec la r^gle sur le papier, sur
le parchemin: Eu .nil. arregloo condant
deius en svs. arch. A la quatri^me ligne
comptant de bas en haut.
ARRBGOULA , rassasier ; remplir
d'aliments jusqu'^ satiety, jusqu'i faire
regorger; de \k le sens de degoAt dans
cctte expression proverbiale : Qu'en sovy
arregoulat coum de mique eslouride. J 'en
suis d^goOtd comme de mirhe moisie . —
Aquere marchandise dount s'han arregou-
latz. LETT. ORTH. Cetto marchandise dont
on nous a d^godtds. L'oelh n'eu pas arre-
goulat de so qui bed, im. li'oeil nest ja-
mais) rassasie de ce qu'il voit (de voir) .
Arregole Vamne. iB.Satisfaitcompl^temcnt
Tame. — Le participe passe arregoulat
a pour dim. arregouhdet: Arregouladete
d'auyamis e de mousquilhous. N. lab. Ras-
sasiee d'insectes, de moucherons.
ARRBGOUIiilRB , repletion d'ali-
ments : Quine arregouUre , Quxne bonne
chh-e ! F. lab. Quelle repletion, quelle
bonne ch6re ! — , surabondance, dans ce
ARB
souhaitde nouvel an: Moun amistat que-h
desire ue arregouUre de santat, de prous^
peritat,per aqueste an e d'autes JUre, hire}
Mon amitie vous souhaite une surabon-
dance de sante, de prosperity, pour cetto
annde et beau coup, beaucoup d aatres !
ARRBGUI , faire manger et boire,
traire le bctail, tons ces soins r^unis. c.
ARRBGUINHA, regarder de traverg,
du coin de i'oeil.
ARREGUINHBS- ARRBGA-
NHBS ; location d'enfant, qui signifie :
Regarde, regarde, tu n*aB pas, tu n'auras
pas de ce que j'ai.
ARRBGUINNA, Regoinna, ruer.
— , regimber.
ARRBGUINNBT, RegiOnnet,
ruade.
ARRBHA, Arrerfiar, refaire : Ar-
reha soun acte de couniritiou. cat. Refaire
son acte de contrition. Fossen feites totts
carthcs... e arrerfeites cum mestier sera,
ARCH. Que toutes les chartes f assent fai-
tes et refaites comme il sera besoin.
ARRB-H&STB; voy. H^te.
ARRBHBT, galette : Drin d'arrthet
ou de mesture, Soubent sens node fnasea-
dure. BAG. Un pea de galette ou de «■ me-
ture », souvent sans autre mets. Voy.
Mascadure,
ARRfi-HILH, Rerfilh, petit-fils :
Aci qu'ey Varre-hilh deu nouste gran Sen-
ric. Inscription de la statue de Loais xiv
que les Etats de Beam fireut ^riger ^ Pau,
1688-97. Voici lepetit-fils de notre g^rand
Henri. — Lous arri-hUhs, retfilhs, les des-
cendants, les arri^re-neveox : A tors rer-
filhs efilhes ne deura membrar. bar. A lours
fils etfilles (k leurs arri^re-neveux) il de-
vra en souvenir.— Arr^ hilh deMagrei.
Terme injurieux k Tadresse d'un pro tes-
tant. Voy. Magret.
ARRBLODGB, Relodge,ma8c. ,hor-
loge : Arredge per crobir I'escole e lo par-
lau deu relodge. arch. Bardeaux pour cou-
vrir I'ecole et le portail de I'horfoge.
ARRBMAA (arre maa, arri^re main),
loin, k r<§cart : Nou-p tiengate u soul nunt-
ment Arremaa de soun assistence. lam . Ne
vous tenez pas un seul moment loin de
son assistance.
ARRBMANGA, retrousser, relever.
ARRBMARI ; voy. Amuiri.
ARRBMA-S, se ranger de cdte, sc
retirer, se garer.
ARRBMA-S, Arremar-se, se louer,
engager ses services moyennant aalaire :
Denot autreya esserse arrematab' Amau-
tuc de FargueSf costurer. Denot recounut
s'dtre mis au service d'Amaud de Parg'ues,
tailleur.
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ARE
ABRXMBNTI, mentir de nouveau,
mendr avec persistance ; a'ajoute souvent
i tnenti, mentir, pour marquer r^nonnit^
do mensoDge : Care-t, crapauie, qu'en a»
maOit e arrenientit. sbbm. Tais-toi, dr6-
lesse, tu en as menti et menti avec la
demi^ impudence.
ARRKliiiijiA-a6, errements; marche
d'une affaire : Reprener los arrementz de-
qmmpomnuUes. s. B. Reprendre le cours
deoesponrsmtas.
ABRBMIROA-S, se retourner, faire
demi-toar: Plaa n*habi sahut m'arremi'
roffl. p. Pa$i. (A rexercice) je n'avais pas
bieo su faire demi-tour.
ARRBMOULATRB, Remou-
lajre, emouleur, gagne-petit. — Ques'y
hk coun u arremoulayre. pbov. U s'y fait
(il est actif au travail) comme un ^mou-
leur. L'^monleur travaille du pied et dea
deux mains : avec le pied, il met en mouve-
mentla roue qui fait toumer lameule, et,
etk m^me temps, avec les deux mains, il
passe et repasse sur la meulc Ics couteaux
fit les dseaux. En prov., « inquiet coume
on amoalaire» se dit de quelqu*un qui
remiie sans cesse. mistbal. Diet,
ARRSICOUIJI, remous, toumoie-
ment d'eau. — , moulinet: Grans nubles
»m Lesea hasen I'arremoulii. F. EgL De
gros noages au-dessus de Lescar fai-
uient le moulinet (toumoyaieut rapide
ment).
Arremnde - sacs ; mSme signif. que
Amugue-sacf.
ARRSM170A, comme armuga, rami-
ner. — , marmotter.
ARRSNI>A, Arrendar, donner k
fenne. — , prendre k ferme.
ARRENDADOU, Arrendador,
fennier. Voy - Rendedar,
Arrendament, ferme, bail.
Arrende, Bende, rente.
ARREN6A, ranger: DeuspopUs Vaa-
temkioida Aura& a I'entom arrengada, Ps.
L'usembl^ des peoples sera rang^c k
lentovr.
ARR BNGU B, Rengue, rang^e.
ARRSNILHA, Renilhor, hennir. — ,
cn».
ARRENU^HET, RenHhet , hennisso-
©cat. — , cri des montagnards : L'arre-
'ittei de Valegrtue Mesclat au sou deu tarn-
f'OarU, NAV. Les cris de Tallegresse mel(?8
iQ son du tambonrin.
ARRBPALHA, refaire un toit de
paille.
ARRSPARA, Repara, rdparer.
ARRSPASTA ; voy. Arpasta.
ARRSPfiE ( arri6re-pied ) , retroit,
ARE
53
mouvement en arri^re. — Nou y-ha mau
taa doulent coum Varrep^e d'akide. lam. II
n*y a mal si douloureux que le retrait de
confiance (que d'etre de^u quand on croyait
ponvoir compter sur quelque chose).
ARREPENTI-S, se repentir; voy.
Repend'x-s, Pendi-s,
A R R E PI G, carillon ; battement de
cloches k coups precipites : Toquar arre-
pic de campane ptr tumtdtuar lo poble,
ARCH. Sonner la cloche a coups precipites
pour soulever le peuple. Tal repic de cam-
pane. IB. Tel battement de cloche.
ARREPIXA, uriner k faible jet.—,
d^border : Si lo haxit trap plee arrepiche .
p. Past. Si le vaisseau trop plein deborde.
ARREPIiEG, repli.
ARREPLEGA, replier.— , plier en
sens contraire. Arreplega-s, se replier. —
Quoand mepouderey arreplega tout en hous.
iM. Quand pourrai-je me replier (me ro-
cueillir) tout en vous.
ARREPOfi, ARREPOURfi, pro-
verbe : A rrepois de Beam, D. B. Prover-
bes du Beam. L'arrepoi que-ns diiz dab
affidence, . . viqn. Le proverbe nous dit
avec assurance. Broumhaiz-pe soubent d'a^
queste arrepoure. m, Souvenez-vous sou-
vent de ce proverbe.
ARREPUNT, arri6re-point.
ARREQUE, ligne creus^e pour plan-
ter. Voy. Arreca,-^, sillon.
ARRERADGES, arr^rages, ce qui
est dd, ce qui est ^chu d'un revenu, d'uiie
rente.—, arridr^: Reprener en dtligence
los arreradges deus proces. , . . comensatz.
3. B. Reprendre en (toute) diligence Tar-
rier^ des proems commences (reprendre
et poursuivre les proems interrompus).
ARRERAU ; m^me signif. que Dar-
rerau.
Arrerescriber , ^crire, lorsqu'on a
^crit plus d'une fois : Lo comissari arre-
rescrico ante letre. arch. Le commissaire
^crivit autre lettre (une troisi^me, une
quatridme lettre).
ARRfiS. quelqu'nn: Arr^ atsaberif
FEY. Quelqu'un le saurait-il? Si jo die
qu'arres m'a feyt, . . arraubarie. F. B. Si
je dis que quelgu'un m*a fait un vol. —
Dans les propositions negatives, nul, per-
Sonne : Arres n'ha bist quoand souy ea-
dude. V. BAT. Personne n'a vu quand je
suis tombee.
ARRESA (Mont.) ; m6me signif. quo
Rese; voy. ce mot.
ARRESGA, rincer. — Arresca-s lou
hounilh. PROV. Se rincer I'entonnoir. Boi re
un coup, se rafraichir. Dans la Langue
vertey « rincer le fusil ou le tube.)) alf.
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54
ABR
DELVAU, Diet. — On dit d'un joueur aui
a vite perdu son argent: Qu'ei/ estat Uu
arrescat. H a ete vite rinc^. En fr., Zaw-
gue verte, « vite nettoy^ . >»
ARRESGADB, «nncee», action de
rincer. — , vol^e de coups. — , au jeu,
« nettoyage » ; voy. Arresca.
ARRESGBJBB, Ee$cribe, 6cnre de
nouveau. Voy. Arrerescriber.
ARRE8ERA, reseda.
Arresoar, plaider. — Cort arresoant,
cour devant laquelle on plaide: So/ofeii
islogs en la cort arrezoant. L. 0. Ceci fut
fait sur-le-champ en la cour « stance te-
nante. »
Arresoau, raisonnable : Conegen que
arrezoau eauze domanaue. l. o. lis recon-
nurent qu*il demandait chose raisonna-
ble.
ARRBSPOUNB, Arresponer, r^-
pondre : Que lo deffenedor arre$pono8 au
principau . F. B. Que le d^fendeur repon-
dit au principal. Voy. Asponer.
ARRBSSAUT, action de sauter de
nouveau : Ha u arresmut. Faire un se-
cond saut. — , soubresaut, sursaut.
ARRlfeSSAUT, saut en arri6re, arr^.
ARRESSAUTA, sauter de nouveau.
— , tressaillir, eprouver une agitation vive
ctpassag^re.
ARRJBSSAUTA, sauter en arridre,
arre.
ARRBSSBG, realgar, sulfure rouge
d'arsenic, auiourdliui arsenic sulfur^ rou-
ge : Deffenauta toutz apoticayres d'uiar
de causee vive, poudre darreeeec e autes
causes venimouses. P. R. 11 est defend u k
tous apothicaires de faire usage de chaux
vive, de poudre de realgar et d autres sub-
stances veneneuses. — d. c. uresegale.»
ARRESSl^G, sciure de bois .
ARRESSEGA, Ressega, scier : iiii.
homis per aresegar fuste. R. Quatre hom-
mes pour scier du bois .
ARRESSBGADOU , ARRESSE-
GAYRE,scieur : Suda coum arressegayre.
Suer comme un scieur de long.
ARRESSlfeGUE, Resshgue, scie : Ar-
rese^gue fendente. arch. Scie k refendre.
Balhara une destrau, une ressdgue, IB* II
donnera une hache, une scie .
ARRESSEGUI, reprendre, revoir un
ouvrage, un travail, en suivre tous les
points, tous les details, pour s'assurer que
rien n'y manque, qu*il est bien fait.
Arressort, terme de juridiction (deu-
xidme ressort), appel: Anin per arreeeort
a la cort deMorlaas, arch. Qu'ils aillent
en appel k la cour de Morlaas .
ARRESSUSGITA , ressusciter : Et
ARB
me hilh,.. ey arressuscitat , par. 4. Aceous.
Mon fils est ressuscit^.
ARR&ST, arrSt — , arrestation, de-
tention : Aquet qui ha romput I'arrest de
sapersone. oouT. s. Celui qui a rompu
Tarrestation de sa personne (qui s'est
evade de la prison oil il ^tait detenu). Ar-
rest podat, IB. Detention rompue (dvasion
de prison). Voy. Arrast.
ARRftSTB, Rhte, fern., reste d'une
Bomme : Sie tremes a Navarrot I'arrestede
Vargent deu cordami, R. Que le reste de
I'argent des cordages soitenvoydiNavar-
rot. Las restes que los caperaas de I'a-
bescat d'Oloron deben dor. IB. Les restes
que les cures de Tovdche d'Oloron doivent
donner (payei^.
ARRBSTuT, Restet, ar^tier, pidce de
charpente. — D. c. « areata. »
ARRE8TIU, qui s*arrSte, r^tif.
ARRET AliH, masc, retaille, partic,
morceau qu*on retranche d'une chose en
la fa^onnant. — Arretalhs deu pele-porc.
Menus morceaux du pore quand il a ete
d^pece .
ARRET ALHA, faire ded retailles-y-,
ch&trer. — , circoncire. Arretalhat, qm a
et6 ch&trd. — , eunuque. — , Juif.
ARRET ARDA,/2etor<ia^tarder: Li-
nye pausat, marii arretardat, pro v. linge
pose (prepare), mari retard^. Le trousseau
fait, le maria ge m anque.
ARRBTEYTA, Arreteytar, refairc
un toit : L'ostau de Domec arreteytai df
nau, DfiN. La maisonde Domec oil letoit
est refait de neuf (vient d'etre refait]. Le
texte porte par erreur aretreytal .
ARRETIENE ; voy. Artieane,
Arretonedor ; voy. Tounedou.
ARRBTOURNA, Arrertoniar,
restituer : Las causes. . . . age arrertoma-
des. BAY. (II restera enferme au chAteaa
jusqu'i ce qu') il ait restitu^ les choses
(sousti'aites).
Arretrege, Arretreyo?, retirer. — ,
r6f . : La mayson on se sera arretreyt P. b.
La maisoit otii (Fhomidde) se sera retire.
An baMit ung petit caufader per se retre-
ger, e aqui se sont retreytz. arch. lis ont
construit un petit chauflfoir pour se reti-
rer, et ils s*y sont retires.
Arretreytar ; voy. Arreteyta.
ARRETROUBA,retrouver: Ere per-
gut e etch qu'ey arre^oubat. par. Accous.
(Mon fils) etait perdu et il est retrouve.
ARREUU-S, se refroidir : De tcurm
la yoentut a ma sang arreulide, v. bat.
(Je ne vous demanderai pas) de rcndre(la
chaleur de) la jeunesse & mon sang re-
froidi.
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r
ARR
ARRIBALHOU, ruisselet : Reus hey
tma a I'ayguete D'acetz arribalhous. maz.
Je les fis ailer k Teau de ces ruisselets.
ARRIBANB, Ribane, mince tranche
depaioi de « meture », soupe : ffa-s dehens
uktrriiorribanei dab mique. P. Past Se
faire dans une terrine una soupe avec de
la mkhe. — , ce aae la varlope d^tache
dv IxM, i forme ae ruban.
ARRIBE, Ribe, rive.
ARRIBftRB, Ribire, riviere: Pescar
akutg/lubi$e ribhres deupays. P. B. P^
cher en tons coars d*eau et rivieres du
pAjs. — . plaine : Quoond boxen ta las ar-
fihirts Las anesqtietes, lous mouUms, nay.
Lofsqoe descendent vers les plaines les
brebis, les moutons. Ribere de Lescar.
Dicr. La plaine de Lescar. Arribire-La'
9saik. IB. La plaine arrosde par le La-
goin.
ARRIBST, ARRIBfiU ; YoyArriu.
Arrie, riche... Cum Vabesque.., t Var^
Miagne ahon fe^ arric lo log de Sente
Marie de Ifaier, L. o. Lorsque I'^v^que et
rarchidiacre eurent fait riche (eurent en -
nchi) le lieu de Sainte-Marie-de-Mayer.
Voy. Rie.
ARRIGOUQUBT (ricochet), sautil-
lenwit, gambade, cabnole:^tf brut de
larrktrnquet de Vaygue. nav. Au bruit du
Motillement de Teau. Seu tucou M cent ar-
rktrnfaetz, 8. GAS. (Lechevreuil) sur le ter-
tre hit cent cabrioles.
ARRIGOUQUBTA, sautiller, gam-
bader , cabrioler.
ARRIBB, ARRISB (Vic-Bilh), rire:
A Chnstiaa quiploure, Judiuqui arrid,
n. B. A Chretien qui pleure, Juif (est ce-
lai) qui rit. — Arride-s, se rire, se mo-
'joer : Se m'arriden de so qui cause ma
wmkm, vioM. lis se rient de ce qui cause
ma dooleur. La gent se arrigo de luy. h.
■• Les gcM se rirent de lui. — S'en ar-
ridt, sourire : Que s'en arrid, la may ten"
drty La wwy i^tdre s*en arrid. v . bat. Elle
•offit, la tendre m^re, la tendre mSre sou-
nt,Qus m'etpia drin eque s'en arrigou, P.
Snemeregardaun peu et sourit. — Quin
im arrid debat la hoelheL'arrasimpassat
n tttlou I NAV. Comme il rit sous la ieuille,
le raisin passe en fleur ! (Qaelles riantes
promesaes pour les prochaines vendan-
gea!)
ABRIBS, ARRISB, subst., rire,
aourire: Perqui taa daus arrise .' v. bat.
Hoarquot si doux sourire ? Ha Farride deu
f^u. PR. B. Faire le rire du chien. Que Ton
pc^one garde : « il montre les dents. »
PicHra etz arrises der an passat cord.
Pleorer les rires (ses plaisirs) de Tan
ABR
55
pa8s6. Arridoulet, arrisoulet, arrisoulin,
arrisoulot, arrisouioUt dim . Toutes dessus
lauspotz habhi I'arrisoulet. p. Toutes sur
les l^vres avaientlecharmant sourire. Ea
caresses e arridouletz. lett. orth. Faire
des caresses et des sourires.
ARRIBB-PBOAn (rire de sot, de
niais); fou rire; arrispegau se dit aussi :
Quand Varrispegau sestou passat. lett.
OBTH. Quand le fou rire fut pass^.
ARRIB ; voy. R4e.
ARRIJBROn (01oron),mnletier d'Es-
pagne : Saute de toun mulct, arrierou t
NAV. Saute deton mulet, muletier. — Esp.
« arriero. »
ARRIBSTE (Ossau), fendtre. Arries-
touy masc, dim. Voy. ArUste.
ARRIOA, arroser. — Arrigatz moun
coo de la reus deu ceu. IM. Arrosez mon
coeur de la ros^e du ciel.
ARRI6A ; voy. Arringa.
ARRIOOLB , rigole : Habki diseorde
sus u barat ou ue arrigole, lbtt. orth. 11b
avaient diseorde (iis dtaient en discussion)
au si:yetd*un fosse ou d'une rigole.
ARRIGUB-PBU farrache-cheveu) ;
unem^gdre: GuirauteaArrigu&peu. DiN.
Giraude d'arrach e-chev eu.
ARRI6nB-PftTRB(arrache-pierre),
adonis des champs.
ARRIM, appui, support, soutien. —
Habi u bou arrim, avoir un bon appui,
un bon protecteur.
ARRIICA, appuyer, soutenir. Arri-
ma-s, s'appuyer.
ARRIBCADOB, action d*appuyer, de
soutenir; ce qui appuie, ce qui soutient.
— Que y-ha aste e arrimcidge {loc. d'Olo-
ron). II y a lance et appui. Se dit d'une
femme de taille dlanc^ et de corps vigou-
reux. Voy. Amarradge.
ARRINGOA, placer dans un recoin,
abriter : Tu plaa nSs arrtncoade. . . Coum
ue Sente dawrade En sown buyau. nav.
Tu en es bien abrit^ comme une sainte
dorde (la statue d*une sainte) dans sa ni-
che.— Esp. « arrinconar. »•
ARRINGA, ARRIGA, d^raciner.
— , arracher : Puixsqu'is arringade au tre-
pas. V. BAT. Puisque tu es arrach^ k la
mort.
Arriote ; voy. Riote.
ARRIPOUSTA, riposter.
Arriqne896, richesse : Per embeie de
I'arriquesse. L. o. Parenvie de la richesse.
ARRIS, subst, rire: V arris auspotz.
LBTT. ORTH. Le rire aux I6vres.
ARRISB ; voy. Arride, verb.
ARRISB; voy. Arride, subst.
ARRI80ULBNT, souriant.
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56
ABE
ARRISPEGAU; voj. Arride-jngau,
ARHIU, Riu, riviere, ruisseau : Qu'^e
deya segude au bord deu gran arriu, v. bat.
EUe etait dej^ assise sur le bord de la
grande riviere. Deu domandar log hostad-
geSf a I'arriu qui es aperat Too. v. B. (Si le
Vicomte veut entrer en Aspe,) il doit, au
ruisseau qui est appel^ Too, demander des
otages. — Arribet, arribeu, dim. Prenent
lafresque au loung deus arribetz. 8. GAS.
Prenant le frais le long des peCits ruis-
seaux. Unepesse de terre qui cor{fronte ab
lo aribeus. arch. Une pi6ce de terre qui
confronte au ruisseau.
ARROG, Roc, roc : L'arroc bcUut de la
gran bentouUre. sent. Lc roc battu par
le grand vent. Lo pialar sera fandat aus
lo rocq. AET. La pile (du pont) sera fondee
surle roc.
Arrocil; voy. Eoussii.
ARRODE, Mode, roue : Falh uparelhs
d'arodes. R. II faut dix paires de roues.
Arrodeuntade qu'en bare mielhe. PR. H.
Roue (si elle est) ointe en roule uiieux.
En fr.u chariot engraisse et oingt A char-
ner est mieux en point. » L. b. dm lincy,
Prov,
ARROST, ARROEYT, bruit, ru-
meur, tapage : N'entene arri dt tout Far-
roet deu nwunde. IM. Ne rien entendre de
toutie bruit du monde. Arribe I'arroeyt
De las can$ou8, hms critz y las disputes.
NAV. Arrivent le bruit des chansons, les
cris et les disputes. Voy. Arrui,
Arromivaa; voy. Moumiu.
ARROQUE, Roqu€, rocbe.
Arrosayre, Rousari, rosaire : Cktvers
de I'Arosayre de Nostre Done de Semper
d'Ortes. ART. Tresoriers (de la confrdrie)
du Rosaire de Notre-Dame (de 1 eglise)
de Saint-Pierre d'Orthez.
ARROSE, Rose, rose: Floucat d'ar-
roses, ayant un bouquet de roses ; cou-
ronn^ de roses. Mysteriouse arrose. v.bat.
« Rosa mystica. » Rose mystique. Arrou-
sete, dim. Au berduri Jou m'en entri, Tres
arrousetes y irowie.CH.P.Aujardinj'entrai,
trois charmantes petites roses j*y trouvai.
Arrosine ; voy. Arrousie.
Arrot, noeud, bosse d Texterieur d'un
arbre, saillie d'oii poussent des branches:
Quant prenen lo bensilh nau aven a lesxar
I' arrot vielh a la tusque orprenen lo nau.
Anoii. p. Quand ila prenaient (coupaient)
la branche nouvelle, ils avaient k laisser
le vieux noeud k la touffe oi!i ils prenaient
la branche nouvelle. Voy. Aroc.
ARROU, herbe longue, ronde, avec
une seule cannelure, trds-pointue, extrd-
moment dure et piquante, lorsqu'elle est
ARR
do Tan passe. Se tronv^e k de certai&es
hauteurs, c.
ARROUDA, r6der.-*, faire la roue,
se pavaner.
ARROUDA, ARROUDE, ronger.
— , faire deperir: Lou temps qui-nsarr ode.
F. LAB. Le temps qui nous fait deperir.—,
croquer, au fig . : Que las haberi toutes ar-
rouaudes dab u graa de sau. lett. obth.
Je les aurais toutes croqueen avec un
grain de sel (au sel). Oils arroude de cent
poutous, NAV. Elle let croquait de cent
baisers.
ARROUDABE, trace que laissc la
roue ; orni^re.
ARROUDE ; voy. Arrouda, 2.
ARROUDfi, Arroder, charron: Ber-
dolet de Cassanave, arroder, de Lamidou.
M. B. Berdoulet de Casenave, charron, de
Lamidou.
ARROUDET, Arrodet, roue de
moulin : L'aygue dub bigou sus Iqus arro-
detz cad. v. Egl. L'eau tombe avec force
sur les roues. Lo arodet debaig lo rnoUi*
BAR. La roue sous le moulin.
ARROUDETE, dim. de arrode, roue.
— Pres de sas pouretes L'aut touma ha
mile arroudetes. h. Pr6s de ses poulettes
Tautre (coq) revint faire mille petits tours.
— Dans La Fontaine: uAutour de la
poule s'en revint faire le coquet. »
ARROUDEYA, Roudeya, r6der, fairo
la ronde : Toustemps arroudeye, cercant a
qui deboura^ lu. II r6de toujours, chcr-
chant quelqu'un k devorer. Quoand Ra-
bourit, la noeyt, per case abani roude^ .
GAS. Quand (le chien) Rabourit fait sa
ronde en avant de la maison.
ARROUGANH, ARREGANH, cc-
lui qui murmure, « marronne », se plaint,
cherche querelle.
ARROUGANHA, Arreganha (Or-
thez), ronger : Os arrougankat. Os ronge.
— Ue bielhe arrouganhade. Une vicule
decharnee. — Arrouganha-s quauqu'u.
« Se ronger quelqu'un »; le tourmenter,
ne pas lui laisser un instant de repos par
rincessante repetition des mdmos plain-
tes, des memes exigences.— Qtie Lasar-
rouganJie. 11 « se la ronge »; se dit d*un
nourrisson dont TalJaitement epuise la
mdre. — Arrouganha, murmurer, <tmar-
ronner.»
ARROUGANHADOU, ARROU-
GANHA YRE, qui ronge, qui ne fait que
ronger. — , qui murmure, « marronne »»
qui est toiyours a murmurer, k « marron
ner. »
ARROUGANH&RE, action do ron-
ger.— L'arrouganJi^eauscaxaus. Lemal
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ARR
qu'on eproQve lorsqu'on souffro dos gros-
ses dents.
ARROUOANHBTA , ne faire que
ronger, ronger exc6ssivement.<— > Lou ser-
l^eni de Vembeye Lous coos arrauganheye ,
J. Le serpent de Ten vie rongo les coeurs.
ARROULH, rable, ustensile pour re-
rauer la braise, les charbons au four, pour
retirer le pain da four.
ARROUIjH, ce qui est entrain^, roule:
LoHt amnUhs de Vaygade, Ce qui est en-
traind, rould par I'inondation.
ARROULiHA, remuer, pousser et re-
p«)asser la braise, les charbons dans le
four.
hJRKOTJUBJLy entrainer, faire rouler
irec force: Lovs calhaus qui lou Oabe
arroulhe. Les cailloux que le Gave en-
traine. — ArrouUia'S, s ecrouler, rouler
eotombant avec fracas : La lit s'arroulhe
<k la mountanhe . L'avalancbe roule avec
fracas (du haut) de la montagne.
ARROUX4HADE, ce que Ton fait
aTecFarrotiM^le r&ble. — , action de re-
l>jus«er: Qu'h-es a Mazagran, arroulhade
immourtau ! SBI. Tu ^tais k Mazagrsm, oii
I'eoDemi fut repoussd par un fait d*armes
immortel.
ARROULiHB, Arrolhe, Arralhe,
ri^le, omidre profonde, fosse, canal:
>'* bouUbi cade hens ue arroulhe, que hi-
*pteri chibatis ahugles a In carrete. LETT.
f'BTH. Sije voulais tomber dans romidre,
dins le fossd, je mettrais des chevaux
a?eugle« k la charrette. Las arrolhes deus
Wow. oouT. 8. Les canaux des moulins.
Ffi arruille {arruVie) enter lo son berger e
ft^iuere me. l. o. II fit (creuser une) rigole
♦*ntre son verger et ce chemin. Arrulhe
ifioie qui bene ne entrie au, . . ester. IB.
[ (Jn ne doit creuser ) rigole ouverte qui
boive ou entre au canal (qui prenne de
Ic&Q dans le canal du monlin).— , pi^ce
ic terre ( ordinairement verger ) limitee
jar one rigole ou des rigoles : In V arruille
...noi auepomer pktntadnegun. IB. Dans
U pi^oe de terre liniitee par une rigole ou
le^ rigolos, il n'j avait aucuu pommier
I'lant^. — Voy. Arrulhar, — On pay ait
UQ cens pour une arruille, six denier s,
-/mme pour un casau, douze deniers. On
Ut dans notre texte qu'anciennement, aux
oarirons de Bayonne, du c6t^ de Muhale,
il n y avait aucun verger, mais que tout
<H.iit marais, no % aue nuil berger, am ere
tfit palu. Les arruilles devaient Hre des
mergers conqxiis sur le marais, palu, oh
1 oQ avait pratique des rigoles. Ce qui lo
^t croirc, c'est Texemple : In Varruille
«> { OMC pomer plantud, joint a cclui qui
ARR
57
se trouve au mot ArruUutr: Faze arru'd-
lar per pomers plantar.
ARROUIXA, Arrollar, enr61cr,
inscrire au r61e.
ARROUIC^, faire une arroume ; voy.
ce mot. Arrouma u camp, Clore un champ
d'une arroume.
ARROUMANI ; voy. Roumani .
ARROUMB (Aspe, Ossau), sorte de
muraille s^che, cl6ture grossi^rement faitc
avec des pierres superposees sans aucun
ciment.
ARROUMSG, ARROUMET, ronco
basse. — , framboisier sauvage.
ARROUMBG, lambin, trainard.
ARROUMBGA, ruminer. — , r^pcter
rabacher : Nou bienipas hoey p'arroumega
aqueres granea pensades, SBRH. Je ne vicns
pas aujourd'hui vous rabacher ces gran des
pens^es. — d.-c. « rumigare. »
ARROUMEGADB, tas de ronces.—
Ha Varroumegade^ disposer les ronces; se
dit, dans la vallee d'Aspe, lorsque arrive
dans un village, un jour de noce, une ma-
rine venant d'une autre paroisse. Arrdtee
k Tentree du village par larroumegade, la
noce ne pent passer outre qu'apr6a des
pourparlers fort plaisants et Tacquitte-
ment d'un droit, ce qui sert k TamusemcDt
des gardens qui le pergoivent.
ARROUMBGA-S, se prendre aux
ronces, arroumecs; se dit particuU6rement
des b^tes de Tespdce ovine .
ARROUMERA, r^unir, arrondir.— ,
tourner etretoumer. Arroumera-s, se ra-
masser, se blottir, Arroumerat coum u
golitz. PB. B. Pelotonn^ comme un rouge-
gorge . Pendant I'hiver, le pauvre petit oi-
seau frileux se ramasse en forme.de boule.
ARROUMtiiRS, detour : Sens arrou-
mere, A iau bous que seratz franc e sincere ,
viGN. Sans detour, ainsi vous serez franc
et sincdre.
ARROUMBRfi (qui ne fait que tour-
ner sur place), qui n'avance pas, qui lam-
bine. Oouyat arroumere, gouyate arroume^
rhre.
ARROUBUGA (aller et venir comme
la fouroii, arrownigue),-^, muser, perdre
son temps k des riens.
ARROUBUGADE, fourmilidre.
ARROXTMIGUB, fourmi : Pendent
aquet temps Varroumigue, Plus saye e deu
tribfdh amigue. nouRc. Pendant ce temps
la fourmi, plus sageet du travail amie. —
Ck>t d'arroumigue (cou de fourmi), defaut
du fil, petite asperito: Torsen lous mey
ledz cotz d'arroumigue . ski. (Les servan-
tcs filcuses) tordent le fil le plus defec-
tueux,ou ily a Ic plus de petites asp^rites.
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58
ABB
ARROUMIGUlfiS, fourmilidre.
ARROUMIGOXT ; voy. Roumigou .
ARROUMIXT; voy. Roumiu.
ARROUNA, Rouna, murmurer» gron-
der : Quoand rounara lou bent. Quand
grondera le vent. — Lou gat arroune pres
deu Jioec. Lechat<c ronronne » pr^s du
feu.
ARROUNAT, ARROUNET, mur-
mure, grondement : L*arraunal de Fau'
radge. Le grondement de Torage. L'ar-
rounet deu gat. Le « ronron » da chat.
ARROUNGA, ARROUNGLA, ron-
fler. — D. c. « runcare », 2.
ARROUNGILH, pli, froncement ;
ride.— It. « ronciglio », croc,graffe, cro-
chet.
ARROUNCILH A , froncer, froisser,
chiffonner ; rider. La bielhe au mus ar^
rouncilhat. La vieille au museau (au vi-
sage) ride. Las arrauncUhades. Les vieil-
les femmes. — It. « arroncigliare », re-
courber.
ARROUNGIjA; voy. Arrowica.
ARROUNGIiAT, ARROUNGLST,
ronflement ; l*un, arrounclat, plus fort que
Tautre, arrounckt.
ARROUND, adj. ; voy. Round.
ARROUND, Arrond, autour, dans
Ic voisinage, iinmddiatement apr^s : Ar^
rotmd de Marterou, SBi. Autour de (vers) la
Toussaint. Un ostau deu tenhor de Diisee ;
ante ontau aront dequeg. DfiN. Une maison
du seigneur de Diusse ; one autre imme-
diatement apr^s celle-l^ — , k la file, in-
distinctement : Anauen au molin per tola
lo8 vergers arront ont ae bolen, L. o. lis
allaient au mouliii (en passant) par tous
les vergers indistinctement oi ils vou-
laient. Pertot afront ont ae bolen. IB. Par-
tout indistinctement od ils voulaient. Voy.
Adarround.
ARROUNDA (Mont.), traire une
vache.
ARROUNDOULBYA ; voy. Roun-
douleya.
ARROUNGLA, Roungla, ronfler.
ARROUNGLBT, Rounglet , ronfle-
ment : Quin arroungleU Quel fort dclat de
voix!
ARROnNOOnLH;ARROnN-
GOUIjHA; voy. Roungoulh, Roungoulha.
ARROUNHA , Rounha, rouiller.—
Arrounha-8, serouiller.
ARROXTlifHE, Rounhe, rouille.
ARROUNHES (Bay.), copeauK de
mcnuisier.
ARROUNHOUS, Rounhous, TOuiiU :
L'eepade arrounhouse de gale. F. Past.
L'epeerouillde de gale (rongoe de rouille).
A&K
Un/er de lance ronhos e vieUi. arch. Un
fer de lance rouille et vieux. L*habilhure
blanque que badou drm arrounhouse. lbtt.
OBTH. Le vdtement blanc devint un peu
terni (perdit son lustre).
ARROUNS, action de lancer quel-
que chose avec force ; chose violemment
lancee.
ARROUNS A, RoBsar, lancer avcc
force, porter un coup violent: Lous fros...
arrounsi soil cap die Vhomi. LAa II lan^a
les morceaux sur la tdte de Thomme. L'a
ronsat un frond cop de tihorcq sus son cap.
ABCH. II lui a assene un grand coup d'^pieu
sur la tSte. Arrounsa-s, se jeter violem-
ment sur : Sus la periUtz... Arrauyous
s'arrounsi. lac. Sur la perdrix (le chat)
furieux sejeta.
ARROUPA, habiller. — En esp. « ar-
ropar. »— - Dans h. s., robes, hardes.
ARROUS, Arroos, Ros, rosde : La
flou deuprintempspribade de Varrous. met.
La fleur (d^^rit) priv^ de la ros^ du
printemps. Lous arrous deu printemps Ta
las heroes balen hems. n. lab. Les rosees
du printemps pour les herbes valent du fu-
mier. Arroos no y cados. h. 8. Que larosdo
n'y tomb&t point (sur les monts de Qel-
boe). Aco ney qu*arrous. Cela n'est que
de la rosde. Locution proverbiale au eens
de « Cela est peu de chose. »<— PMxe a
Varrous. Paitre k la ros^e. Se dit pour
signifier que celui qui « va en garouag^ >»,
qui « court le guilledon », s'expose k ga-
gner certaine maladie. — , anciennemcnt,
eau courante pour Fabreuvement des bes -
tiaux ; Haberpadoent de dense d'arroos, ou
de ros ede dent, signifiait Avoir droit de
faire paitre et d*abreuver le betail . Jastir
que deus temps egs agossen padoens de iaih,
de dalh, de dens, d'arroos e de jasilhe.
ARCH, fiien que dans les temps (autrefois)
ils eussent droit de coupe, defauchage, de
depaissance, d'abreuvement, de gite. Let*
gentz de Nay ab lore besHars ayen talh,
dalh, ejasilhe, e atente de ros ede dent, ib.
Que les gens de Nay aient droit de coupe,
de fauchage, de gite et d*acc^s d'abreuve-
ment et depaissance pour leurs bestiaux.
ARROUSA, arroser : L'arriu de ZHu
plee d*aygue arrousa Epreparalous blatz.
P8. Le ruisseau de Dieu plein d*eau anx>se
et prepare (fait croftre) les bids. — , uni-
personnel ; se dit de la ros^ qui torn bo.
Si nou^'plau, que-y arrouse. prov. S'il
n*y pleut, ily tombe de la rosee. S'il n > a
pas beaucoup k prendro, k gagner, if y
a toujours quelque chose dont on profi te .
Quoand plau soU cur^, Qu* arrouse sou he^
cart . PR . H . Dans le Rouergue, on dit :
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™"^
ABB
■ Qaand uloii sul eurat, Degousto sal bi-
eari. » «Qiiand la pluie tombe eur le cure,
eile rejaiUitBurle vicaire. » yayss., JDicL
ABBGUSAJ^MyRousade, rosee : Un Hri
hlane Tout puniUhat d'arrousade. ARIEL.
Uo lis blanc tout perle de rosee.
ABROUSAT : Se dit du b^tail qui a
pAcage dans la rosee.
ARROUSft, Eouii, rosier : Au cenU-
teri de Smi-Grai, Bit arrousijou qu'ey
ptankUf N'gypas de roses ni deflous, Mes
9it'iy de lannes y de pious, mbnj. Au ci-
meti^ de Saint-Grat (Oloron) j^'ai plants
OD rosier ; il n^est pomt de roses ni de
flrars, mais de larmes et de pleurs. — Ar-
nmterou, dim.
ARROUSAB, ARROU8IB, rdsine :
Aput empkgdbe eaus^, Laut brase e Vaut
orrtmie, TiGN. Celai-1& emplojait de la
chaax, I'autre de la cendre et Tautre de
U r^e. AvMuUa eandeUs d'arrousie.
LiTT. oiTH. Faire des chandelles de re-
nne. Pegumie e arosine e stope, H. s. (Un
melange de) poix, de rdsine et d'^toupe.
ARROUSSBAYRB , o r^sinier » ,
marchand de r^sine : Lous a/rrouserayres
de lot Lanes. Lea « r^siniers » (da ddp.)
dasLandes.
ABBOUSSBG, ce que Ton traine. — ,
on an£ut que Ton a de la peine k faire
ioivre. — » ee qui traine, une salet^. — ,
pefBonne mal teaue. — , filet pour la p6-
cbe: Cabbat lous brius iraywibe I'arroussec.
noi. Le long dea oourants il trainait le
filet. — En fr. c trainasse » est un filet
d oiaeleor. — , A la montagne, travail des
geos qui tratnent le bois : Die d'arroussec,
joor ou Ton fait ce travail. Ana a Varrous-
tec. Aller tirer le bois de la for^t en le
traioaat Voy. Moussee.
ARR0U8SBGA, trainer, entrainer :
Lot arroHSsegueH sus las carrhres. lett.
otTH. Elles les trainent (leurs robes) sur
lea rees. Arraussegant ealhaus e piteraus,
PET. (L'eau d^bord^e) entrainant pierres
etpoQtres.— Ue arroussegade de caas e
^9^1^, Une trains de cbiens et de chats ;
one goorgandine.
ARROUSTA ; voy. Angurra.
ARROUT ( Vic-Bilh) , Rout, Root,
ronpu: L*are sera rout. PS. L*arc sera
rwnJHi. — Lopaubre Bemat, bielh e roos
(ml). BIB. Le pauvre Bernard, vieux,
caasc. —, d^ait, mis en deroute, dans PS. :
BotfmEndor. D^aits k Endor.
ARROUT, Arroy, rouge : Aube ar-
nwqfe. Bent ou pkmye. PR. h. Aube rouge,
TfeiU oja pluie. « De rouge matinde, Laide
^espree. >» l. b. ds linoy. Arcenic aroy,
1. Anenic rouge. ^, terme de blason,
ABS
59
gueules : Las baques de Beam en camp
d'arrouy... o. bat. Les vaches de Bearn
sur champ de gueules. Voy. Rouy.
AHHOUTET, ARROUTETE;
V. Eouyet,^^Eouyete.
ARROUTOUS, dans F. lab. ; memo
signif. que Arrauyoue.
ARHUA, ranger, mettre les choses les
unes k la suite des autres, comme sont
les maisons le long des rues : Milhoc ar-
ruat. Mais align^ ; le mais dont les pieds
sont en longues lignes dans les champs.
Lou milhoc qu'arrue,^ se dit du mais lors-
qu*aux premieres pomtes on aper^oit les
ranges qu*il forme .
ARRUDI, voy. Rude.
ARRUB, Rue, rue: Los hostaus de-
querearrue. ABCH. Les maisons decette
rue* — ,rang6e d*arbres, de plantes, en li-
gne droite. En arrue, en droite ligne .
ARRUBLAT, hdriss^; se dit des oi-
seaus dont la c rdte, la huppe, se dresse.
ARRUHAQUB (Mont.), fem., ou-
ragan.
ARRUIIXAR; voy. ArrvXhar.
ARRUILiIjB; voy. Arroulhe.
ARRUtiHAR , creuser une rigole,
desrigoles. — , limiter. oar une rigole ou
des rigoles une pidce de terre pour 6tre
cultivee : Domana-u per que le (terre) faze
arruillar Qxrrulhar) per pomers plantar,
oper quePh. o. II lui demanda ponrquoi^
il faisait limiter par desrigoles cette terre; *
(si c*^tait) pour planter des pommiers, ou
pour quoi r
ARRUMPBMENT; voj. Rumpement.
ARRUT, Armit, d'oA arroet, arroeyt;
voy. ces mots. La troumpete guerriere y
Varrutdeueanou. gab. La trompette guer-
riere et le bruit du canon. Hens la ciutat
d'Or^ez perque y-ha tant d'arrutf G. bat.
Dans la ville d'Orthez nonrquoi tant de
bruit (de mouvement, ae foule)? Quant
audi Varruit de la gent, demana que ere
aquero. H. 8. Quand il entendit le bruit
de la fonle, il demanda ce que c'^tait Mia
grand arrut, Mener (faire) grand tapage.
— De lengue double, Arrut e trouble, pb. h.
De langue double, querelle et trouble. —
En ft. « De langue double maint trouble
». L. B. DE LINCY *, PrOV.
ARSENIC, arsenic : xii Ubresde arce-
nic aroy, a ufloriis la libre. B. Douze livres
dVsenic rouge, k deux florins lalivre. —
Que-b neuritz de I'arsenic deu plasi. sebm.
Vous vous nourrissez de Tarsenic du plaisir.
Arsle, Assie, incendle : Ossales pa-
gum a homis de Pau per las tales oper las
arssies o per los maus qui feyt los avert ;
1277. LiVBE ROUGE d'ossau. Que les Os-
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60
ART
salois payent ftux gons dc Pau pour los
degats, pour les incendies, pour (tous) lea
maux qu'ils leur aTaient faits. — D.-c.
« arsina. »
Arsara, cmbrasement: En une grane
arsura defoec, arch. Dans un grand em-
brasement. — D.-c. « arsura. »
ART, art.— pratique : Pernmadges qui
usahen de la mala art de posoarie. s. B.
Personnes qui usaient de (se livraient aux)
mauvaises pratiques de la sorcellerie.
Artadementz, insidieusement : Ar-
tad^mentz e machinadementz s'en ban los
demorar aus marcatz. aech. lis vont in-
sidieusement, dans de mauvais desseins,
les attendre aux marches, v.-c. « arta ».
ARTEMISE, armoise, artemisia vul-
garis. On dit conmiunement a Oloron : Si
ra hemtie sah^ ra bertut der'artemise, Qu'en
hauri entre pet y camise. Si la femme sa-
vait la vertu de Tarmoise, elle en aurait
entre peau et chemise. — « Artemis, nom
de Diane en grec, secourait les femmes
dans leurs maladies ; de \k le nom de la
plante qui passait pour Stre utile dans ces
affections. » LiTTRfe, Diet.
Arthier ; voy. Artiene,
Articuladements, distinctement, ar-
ticle par article : Une cedule qui fo aqui
medixs exhibide..* e de mot a mot « liite )>
articuladements, ART. Un acte notarie qui
Ik mSme fut exhibe et lu mot k mot dis-
*tincteraent. Aixi quese sea articladement,
ARCH. Ainsi qu'il suit article par article.
ARTIENE, Artier, retenir : No las
poyretz arthier, H. s. Vous ne les pourriez
retenir. — , ref. , se reserver : Me artkiencu
asso. F. 0. Je me suis reserve ceci. Voy .
Arretiene,
ArUgan, terre d^rich^e : Cascun pot
far second la costume molin, artigau, ca-
bane e borde en sa propri terre, si no fepre-
judici,.. GOUT. 8. Chacun pent faire, salon
lacoutume, moulin, d^frichement, ca<
bane, grange, sur sa propre terre, s*il ne
cause prejudice (s'il ne nuit k aucun droit
commun ou particulier).
ARTIOUE, pre.
ARTILHATRE, artilleur : Johan de
CoUmhe, artilhayre. arch. Jean de Colo-
gne, artilleur.
ARTISAA, artisan, ouvrier : Qui neu
riri VEstat, sin^bre Vartisaa, Lou petit mar'
chandot e lou praube paysaa f nav. Qu-
nourrirait TEtat, si ce n'est Tartisan, lei
petit marchand et le pauvre paysan ?
ARTUS. La legende du fabuleux roi
breton est aussi populaire dans le Beam
que dans beau coup d'autres provinces de
France: Autaa loungtemps lou mounde
ASO
durera, Autaa loungtemps Artus que cos-
sera. pey. Aussi longtemps^ue durera lo
monde, aussi longtemps Artur chassera.
Bey -Artus, roi Artur, dans plusieurs dc
nos localites, est aussi le Juif-Errant
AS; voy. Et, ere.
Am ; voy. Arde,
As, AtSfterminaisons du fntur, 2* pers.
du sing, et du plur., separees de Vinfini-
tif par un pronom : Sperar m'as (sperara9
me). H. 8. Tu m'attendras. Lexar m'atz
(Lexarats-me). IB. Vous me laisserez.
Voy. A, terminaison, etc.
Ascender, monter, s'eleyer : Si los k-
gatz ascendexen entro la soma de due cent
francs. V. h. Si les legs montent jusqu'a
la somme de deux cents francs.
ASGLA, fendre lebois. — D.-c. « as-
clare. »
ASGLE, morceau de bois fendu, eclat
— Ascle d^alh, gousse d*ail.
ASCLET, petit paquet de lin pr^t a
etre fil4 : Ere ha poii que la gouje a bits
cLScletzTypane.Y. Peat. Elle (lamaitresse
de la maison) a peur que la servante ne
lui derobe(lelin),abeaux petits paquets.
ASE (Orthez) ; voy. Asou. •
ASEROU, erable : Aserou, aurou, es-
piaub.... e de tot arble menmt, arch. Era-
ble, noisetier, aubepine et de tout arbrc
de petite esp6ce.
ASO ADEj&nerie. — ,prom€nade, course
de r^ne, dans la locution ha Vasoade, ()ui
a le mdme sens que ha courre I'asouy fairc
courir T&ne. On ridiculisait ainsi publi-
quement un mari qui s'^tait laiss^ battrc
par sa femme : Enta ha detire I'asoade
Qu'han htyt biene u saumet; puixs Vhan
acabalat Dessus coum u mounard, dab In
care birade Deu constat de la coude, e que
I'an passeyat, Lou cap coeyfat d'ue cohe
esquissade, E dablafilouse au constat, v.
Pour faire « I'asouade » (au mari battu),
on a vlte fait venir un dne ; puis on a mis
(le pauvre homme) k cheval, dessus,
comme un singe, le visage tourn^ du cote
de la queue, et on Ta promene la t6te
coiff^e d'une comette dechiree et la que-
nouille au c6te. — Un pareil usage exis-
tait dans le bas Limousin ; voy . Rev. de*
I. rom., 1880, t. iv, p. 80. — € Monter
r^ne », enfr., signifiait faire banaueroute.
II etait d'usage, au xvie si^cle» aans plu-
sieurs provinces, de faire monter le ban-
queroutier sur undnc, la t^tetournee vers
la queue, et de le promener ainsi par les
rues de la ville. l. r.db lincy, Prov. — Ha
Vasoade signifie aussi jouer k quelqu'un
un tour de mauvais plaisant : Per ha
m'en Vasoade ensemble coumphut^. v.
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ASP
Pati. lis complot^rcnt ensemble de me
iouer an mauvais tour.
ASO£, anier ; mdme signif. queAaoule.
ASOU, Asoo, knei L'asou..., tricote
pjM baUiU triqus-traque* LAC. L'4ne va
5on vaiUant trot « tric-trac. » Ue moun-
ture d'emprount... VoM dau nouste moulU.
LKTT.ORTH. Une monturc d'emprunt, P4ne
de notre meunier. De tote hestie qui ant
t% Espanhe, de tot aeoo, d$i8 diner s...¥. B.
(Le vicointe de Bearn a un viguier en
Aspe qui doit percevoir) pour toute bete
albnt en Espagne, pour tout ane, deux
deniers.... — Farci Vasou. Remplir la
panae. — Dim . Aioulet, asoulin, asoulot,
ttimiou, l^on. K\x^.A8oula8i gros kae, — ,
une bonne bete d'homme. provkrbbs : A
qui asou ka, asouque he bou presta . A qui
aue a, « il fait bon » prater kne. Prdter k
qni peut rendre ; k qui Ton pent emprun-
wr. « On ne pr^te qu'aux riches. » Tout
amu qui pete que^sf.,, de la carque. Tout
one qui p^te sef... de la charge. Le mot
de Mazarin est plus decent : « lis chan-
tent, ils pajeront » Qtie s'y enten coum u
(utm a gaha calles . 11 s^y entend comme
uo ine it prendre des cailles. En fr. « A
qaoi Tous Stes stylS comme un S,ne k
joaer du flageolet. » L. B. de lincy, Prov,
Lc%e de Monsegur croumpen hue asous ta
S'tsta segutz. d. b. Les (gens) de Monse-
inir ach^tent les anes pour 8*asseoir sur
eox. On le disait pour ajouter par raille-
rie: Harri, toutz duel Lou mey asou qu'ey
demts. £n avant, tous deux I le plus ane
estdessos.
ASOUIjfi, anier. Asoulh de Castet. D.
B. Les gens du village de Castet ont tous
des attelages d'anes, dont ils se servent
poor les travaux des champs, et surtout
i»oar le transport du charbon qu'ils vont
rendre dans les marches. Mais il y a dans
ce sobriquet A'asoules (}ui leur est donne
one pointe d'ironie, qui semble signifier
on pea M Telles bStes, tels maftres. »
A8PB, Aspe, vallee d*Aspe. — Aspaf
' Ormn ! Aspe ! et Ossau 1 Cii de guerre,
HI* 8. PAUL METEli, Romania, li.
ASPtSS, Aspois, de la valine d'Aspe:
I-OM Aspies, en courrent a Varmadej Se
^^oumbm de toun pay y de sa triple eepade.
^iv. Les Aspois, en courant k I'arm^e,
»e BOQvinrent de ton pdre et de ses trois
tpees. Aspeetf cade u bau mey que tres. D.
B Agpois, chacun vaut plus que trois. —
Les gens de la vallee d'Aspe sont, k bon
'toil, fiers de ce dicton ; en voici Torigine.
Vers 1674, Pierre Despourrins, d'Accous,
''hcf-ljeu de la vallee, eut a se defendre
^»atre trois Espagnols. Aprds avoir tue
ASS
61
Tun, blesse I'autrc et desarme le troi-
sieme, il emporta leurs epees. « Louis xiv
voulut que le souvenir de ce vaillant com-
bat fut couserve par Taddition de trois
epees k Tecusson des Despourrins. » f.
RiVARBS. On voit cet ecusson grave sur
la porte d'entree de la maison oil naquit
le poete Despourrins, dont les pasteurs
aiment tant k redire encore les charmants
couplets.
ASPJEG; mSme signif. que Espic.
Aspiction, vue, examen: Ayxi que
appar per aspiction deu compromes. AUCii.
Aiiisi qu'il appert k la vue du compromis.
A8PIRADE, aspiration . — , absorp-
tion ; drainage.
Asponer, Arresponer, rtipondre: Los
comissaris asponon e dixon, arch. Les com-
missaires r^pondirent et dirent.
ASPRB, grosse branche garnie de pi-
cots, fichee en terre a c6td de la cabano
du pasteur sur la montagne ; il y sus-
pend ses ustensiles.— Dans le cant, de
Th6ze, k Astis notamment, on appelle as-
pres les branches avec lesquelles on rame
les pois, les haricots, etc.
A8PRE, GHASPRE, dpre : La chas-
pre cotidounke. mey. Le coing kpre, — Com-
plices dignea de tot' aspre punition, s. b.
Complices dignes de tout rigoureux cha-
timent. Palaura tant aspra. H. 8. Parole
si dure.
ASPRfi, ASPROU, saveur S,pre.
ASSABE, Assaber, savoir : Aco hou
histe assahut. Cela fut vite su. CentuUo lo
pluBJoenSf corns de Bigorra, fetz assaber,
ARCH. Centull^ le jeune, comte de Bigorre,
fit savoir.
Assabensar, avertir, informer, fairc
savoir : Si Von lexa son gran au molin per
moler, deu assabensar au moliner. cout. s.
Si Ton laisse son grain au moulin pour
(le faire) moudre, on doit (en) avertir Ic
meunier.
Assabudementz, notoirement : En
carrera forcuda assalmdementz biencutz.
p. B. Notoirement venus sur la voie pu-
blique.
AS8ADOURA; mSme signif. que Sa-
doura.
Assaltameni ; voy. Assaut.
ASSASIA, Assasiar, rassasierM 8(7-
ziatss soUf dixs Jhesu-Xrist aus disiples ;
coelhetz aquet relheu. H. s. lis sont rassa-
sies, dit Jesus-Christ aux disciples ; re-
cueillez ces restes (du repas). — , ref. se
rassasier: Aquere gent mynyan e s'asa-
zian. in. Ces gens mang^rent et se ras-
sasieront.
Assatz, assez.
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62
ASS
ASSAUBA-S, 86 sauver : Coum u ccui
lebre que s'assauhe autaUu, P. Comme un
chien levrier il sc sauve aussitot.
ASSAUNA-S, 8*a8S0upir, dormir. —
La daune Dount Voelhjamey plaa ne s'as-
mune. N. l^b. La maitresse (de la maison)
dont jamais roeil ne s'assoupit bien.
ASSAUT, ASSAUTEMBNT, as-
saut, action d'assaillir, attaqae violente :
Atantz cum sian en lo assautement, atantz
cum n't aura coda ung pagui per TasmiU
... F. B. (Si des gens entrent vioremment
dans one maison), sinombreuz qu'ils soient
dans Tattaque, que chacun d*eut, autant
qu'il 7 en aura, paye pour cette attaque..
Segurs de tot asaaltament de mats homes.
ARCH. Garantis contre toute attaque vio-
lente de mauvahes gens.
ASSAUTA, AsttEtutar, attaquer, as-
saillir : Tot homi qui assautara la mayeon
de son vesii pagui, . . F. b. Que touthom-
me qui assaillira la maison de son voisin
paje (dix-huit sous au maStre de la mai-
son). — , saillir, enparlantdes animaux.
ASSAY, essai : Hiiz acipruml I'assay
de so qui pouderalz aprU* im. Faites ici
d'abord Tessai de ce que vous pourrez
faire ensuite. — Far hs ensays per bater
la monede, abch. Faire les essais pour
battre la monnaie.
A8SAYA, essajer. — Lo senkor de
Coarassa lo ahe asayat que lo bolosse ha-
Ihar sa filha, BAB. Le s^gneur de
Corraze I'avait essaje poor qu'il vouldt
( avait essaj^ d'obtenir que le pdre vou-
lOt) lui livrer sa fiUe. Essays mdounc sens
pou, tu heyras ma hertut hey. Essaye-moi
sans peur, tu verras ma vertu. Yoy. Saya,
ASSATADOU ; m^me signif . que Es-
sayadou,
A8SB, fern., ^heveau: Dues assas de
fiu, ARCH. Deux ^heveaux de fil. — , le
lin mis k la quenouille pour Stre file :
Leasee de Mela, n. lab. Le lin que Ton
file. Assete, dim.: Quoaranie assetes defiu
de Hi e stopa. aroh. Quarante petits eche-
veaux de fil de lin et d'etoupe . — So qui
n'ey pas a Fasse, que^ trobe au cendi. PR.
u. Ge qui n'est pas ^recheveause trouve
k la centaine (au fil qui lie Techeveau) .
Ce que Ton n*a pas d un cote se trouve
d'un autre. — Nou-m paghes ara to asse.
PROV. (Mont.) Ne me mesure point k ton
echeveau ( « & ton aune » ) .
ASSEGA, assecher, mettre k sec: As-
seca lou bantu. Mettre k sec le canal du
moulin. — , rendre altere: Apres que tu
las assecada, L'enrichis amplement, ps.
Apr^s que tuFas rendue alteree (laterre),
tu Tenrichis amplement. .
ASS
ASSiiOB ; voy. Sede, asseoir.
ASSEOURA, Assegurar, assurer :
Lo ssenhor en Gaston los a aseguratz per
la triube. Liv. RouGB d'ossau. Le seigneur
Gaston les a assures par la tr^ve. — E
m'at asseguratzt Me le certifiez-vous ? —
Assegura lou teyt, Gonsolider le toit.
ASSEGURADAMENT, assure-
ment : Ey u feyt merbelkous assegurcuia-
ment. v. bat. C est un fait merv^eux as-
sur^ment.
ASSBGURANGE, assurance: Ifwo-
qua la misericorcUa de Diu, . . en iau asse-
gurance.,. PS. A. II invoqua la misericorde
de Dieu avec une telle assurance. . • En
gran libertat e assegurence, IM. ^ grande
liberie et assurance.
ASSBGURATIOU, garantie: Quide-
mande credit^ deu asseguraUou. n. past.
Qui demande credit doit (une) garantie.
— , consolidation : ReparaMon e aseigura-
Hon deu teyt de la glisie, art. Reparation
et consolidation du toit de T^lise.
ASSBGURENGE; voy. Assegurance,
Assegorer, assurance : Ades tuee-
guri e doni perpetuau assegurer ah caria...
F. B. A Tinstantj 'assure et donne perpd-
tuelle assurance par aote public (qu*il ne
sera fait aucun mal). Dans un ms. d«s
F. B., ie subs, assegurer est ainsi defini :
« alias sauvaguarda,n
ASSBIXE, suffire : Assech (asaeixj de
crede. . . oat. II suffit de croire. . .
ASSEMAU ; voy. Semau,
Assemlar ; voy. Semia,
Assentir, consentir, acquiescer: No
assentive la supjplicaiion uv. bottqs d'os-
8AU. II n'acquies^t point k la supplique.
— , r^f.j se soumettre par assentiment,
consentir: No s'assenUve que son nusrU
podos thir en son ostau negune femne per
concubine. M. B. EUe ne consentait point
(elle ne donnait point son assentiment ii
ce) que son mari piLt tenir dans sa mai-
son aucune femme pour concubine.
Asserir, terme de jurisp., articnler :
Partida qui aura asserit probara sons car-
tigles. 8TIL. La partie qui aura articule
des fait 3 les prouvera.
Assertion, terme dejurisp. /articula-
tion de faits : Fara son assertion au siedge
and la causa es pendente, btil. II fera son
articulation de faits au si^ge ( devant le
tribunal) oi!i la cause est pendante.
ASSETIA, Assetiar, asseoir: As-
««^iate-&ou<. Asseyez-vous. Lo senhor apere
los avesques e los fe assetiar a eascun dc
sens costatz. F. b. Le seigneur appelle les
ev^ques ( de Lescar et d'Oloron ) et les
fait asseoir k ses c6t^8. Cort osseHude,
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ASS
to^ assise ( « cour d'assises n ) : Lo
hagk de Moni^Beyau en quel temps thient
tort (Mdiade, AECH. Le baile de Monre-
jeaa en ce temps tenant cour assise.
Aasetlar, assi^ger : Asseiiaben casteg,
LIT. louGE D*ossA.u. Ils ossi^geaient un
cUteao. Acetia lo Nabucodonozor en Jhe-
maiem. H. s. Nabuchodonosor Tassidgea
(Sededas) k Jerusalem.
Aatetiiat, situ^: Los hex religios, . .
QUtaatzfort la tare de Beam. arch. Les
nuDsone religieuses situ^s hors la terre
deBearn.
A8SI; voy. ^ct.
Awlg ; m toe signif. que Arsii,
ASBSWTAj asseoir : Hits-km assieia,
Fiites-le asseoir. — Soun casUt assietat
m\iroede nwwi^anhe. v. bat. Son ch&-
teaa assis sur un rocher.
ASSUBTE, SUte, assiette : Nou-ns ha-
^foslcmg^i ia cambia las aseietes. nav.
Oq oe 0008 faisait pas languir pour chan-
^ let assiettes. Eios da ue sertiete. . . Da
^hft ve tiete, N. past. Veux-tu donner
ane senriette... Donne aussi une assiette.
AS8I6TA, Assistir, assister. — , ai-
■^er, secourir ; seconder : Mandam... vous
fMk, asmtir, re^pectar e konorar a las
ff^gndes d'Estat», P. B. Mandons (k tons
aos offiders et sujets) de vous obeir, se-
conder, respecter et honorer k la tenue
iieiEtats.
AS80, Ajrsso, ceci : Aco qu'ey erUa tu,
^(tm qu'e^ ta you. viqn. Cela est pour
t^, mais ced est pour moi. Asso sera au-
^''^deaMguns. F. B. Ceci sera entendu de
'^^^^fitA-xmz.Adayssoperfrau ni deception
'tJumit ABCH. A ceci amen^ par fraude
et troroperie.
ASSOBB ( Ossan), conduire les trou-
P«aax i la montagne : Uassohe la moun-
^«"*« Qu*etf arribai lou temps ; Can quita
^ (xtrnpanke. Can segui loupriniemps. p.
LiB. Le temps de conduire les troupeaux
» la montagne est arrive ; il faut quitter
» pUine, il faut suivre le printemps.
AaiolQtloa, acqnittement : Paguement
'K fcw desmes e assoiucion d^aqueres, arch.
fp- Pajement des dimes et acquittemcnt
jgcei (dimes ).
. A880UBAGA, mettre k Tabri, garden
^ rabri : Asstmbaquem la flou coum cau,
Bvm4ou tout doumatye. lam. Abritons
u fleor comme il faut, preservons-Ia de
t at dommage (de toute atteinte).— Sw^rc
*"« milkouM reys qu*assoubaca soun noum, ,
'j^^- (Henri iv) a mis son nom (« au tem-
[* de Mtooire » ) parmi ceux des meil-
AS90UGA, mettre en sillon.
AST
63
A880ULA, Assolar, mettre rez de
terre : Darrocan la horde e totalement as-
solan, aroh. m. lis demolirent la grange
completement rez de terre.
ASSOXJIiBLHA ; meme signif. que
Assourelha.
ASSOUMEIiHA, endormir: Haul/
Haul! Peyrot, desbelhe-tf Qu'ey so qui fas-
soumelkef noel. Debout I Debout ! Pierre,
r^veille-toi ! Qu*est-ce qui t'endort (te tient
endormi) ?
ASSOUMBRA, amonceler.
ASSOUPI, Assonpir, assoupir. —
Asoupir lofoec. arch. Eteindre le feu.
ASSOURBLHA, exposer au soleil :
Assourelka lou hee. Faner, staler au soleil,
toumer et retourner le foin, lUe, pour le
faire sdcher. — Assourelha-s, se chauffer au
soleil.
ASSOURIAGA (Asi)e), frapper avec
un fouet. — Esp. « zurriagar », fouetter.
ASSOURRIAGADB (Aspe), vol^e de
coups de fouet. — , violent acc^s de mal.
A880URR0ULHA ( Aspe ) , pour-
suivre k coups de pierres, sourroulkes ;
voy. ce mot.
Assont, autorisation, consentement ab-
solu : Per manament e per assoutden'Ar-
reman W. abesque deBaxona. L. o. Par
roandement et par Tautorisation de en
Raymond, ^vdque de Bayonne.
ASSOUTADAT , Assootadat , do-
mestique gagd: Assoiuadat despuixs Mar-
terou. Gage depuis laToussaint. Lo senhor
en Chston afeit aumosne aus asootadats
qui son en la maysoo de Mieyfaget. arch .
Le seigneur Qaston a fait aumdne aux
gens k gages (jui sont k la maison (hos-
pitali^re) de Mifaget.
A8SUMA, Assmnir, assumer : Assu-
mir e prener sus sy h care de une ple^te^
sie. ARCH. Assumer et 'prendre sur soi la
charge d'un procds.
Astat, masc, hampe: Un grand astat
de lanse no i pode trobar fonts, arch. Une
grande hampe de lance n*y pouvait trou-
ver fond (n*cn pouvait trouver le fond).
ASTB, pieu, hampe, broche : Carque
Pastes de lances. P. R. Charge de hampes
de lances. E^z biren Vaste au hoec dab
Vanque deu crabot. n. past, lis toument
la broche au feu avec le quartier du che-
vreau.— Qui hire Vaste Nou-n taste PR. H.
Qui toume la broche n'en tAte (ne tato
point de ce qu'il fait r6tir). Aux uns toute
ia peine, aux autres tout le profit. — , ti-
mon d'un char: A Vaste j au bioicoustut,..
Ta puya hus cataus nhan pas besounh de
corde.JH. lad..\u timon.surle petit chemin
montueux, (mes boeufs) n*ont pas besoin
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64
AT
de corde (attelage de renfort) pour monter
(trainer en haut) les chars .
Aster, fabricant de hampes de lances;
dans d6n .
ASTISSAL.HE, les gens de la com-
mune d'Astis ; se preud en mauvaise part.
Les gens d'Auriac, leurs voisins, en que-
relle aveceux, diaaiieiii : A siissalhe, Pique
la palhe; Deu pedoulh que hen tc^lhe,
Deu brcu/uen que hen present. D. b. Me-
prisable population d'Astis, elle se nour-
rit de paille, fait bonne ch^re de poux et
fait present de dartres. Voy. Auriaoalhe,
ASTRENHE, Astrenher, astrein-
dre, contraindi'c : Las gentz que la bulhen
astrenher a no haver servidors sim a egs
plttaentz. arch. Que les gens veuillent
I'astreindre k n'avoir pour serviteurs que
ceux qui leur plairaient.
Astreyer, cbntraindre : No astret (as-
treytjj forssat, seducit. arch. Non con-
traint, forcd, seduit.
ASTRUG, adrdit; voy. Mau-astruc.
ASTRU6UE8SE, adresse; industrie;
dans F. B.
ASUR, Asul, azur : Pintar las y ma-
ges e menusarie deu retaule de or e asur e
autres colors riches . ART . Peindre les ima-
ges et la menuiserie du retable d'or et
d'azur et d'autres riches couleurs . Cordel-
hat azul, arch. Grosse 6tamine bleue.
AT; voy. Et, ere.
AT, AC, EC, Ag, A, cela,le(pronom) :
Qui n'at bed, n'at pod crede. NOEL. Qui
ne voit cela. ne le peut croire. Quand ag
audin los Judeus. H. a. Quand les Juifs
entendirent cela. Jo ag se. IB. Je le sais.
Ac faze; acfara. v. B. 11 faisait cela; ilie
fera. Siaffe. H. s. S'il fait cela. Les exem-
ples qui precedent montrent aue ag^ ac
80 pla^aient devrant une voyelle comme
devant uneconsonne.- Dans 1 exemple sui-
vant, le seul que nous ayons trouvd pour
CO cas, ac est r^duit k c : Si no-^/e[n].
p. B. p. 56. Si on ne lefait. Les auteurs
des Etudes hist, sur la ville de Bayonnet
MM . Balasque et Dulaurens, qui ont pu-
blic, au torn. II, le texte des Caatumes de
Bayonne, n'auraient pas dO, croyons-nous,
laisser le pronom a<7 joint au verbe, comme
dans a(7avc, p. 615, au lieu de ag ave, il
I'avait. Actuellement a ne se dit jamais
au lieu de ac; celui-ci, usit^ encore au
Vic-Bilh, Testailleurs beaucoup moins que
at, qui se trouve ad dans les textes an-
cicns : Lo hayle i ad aoe Tnetut. den.
Lo baile y avait mis cela. Lo ad a jyro-
me.t. s. B. 11 le lui apromis. Ac, at, sont
ec dans la region d'Orthez: Prenetz-ec.
IVenoz le (prenez cela). Onle disait aussi
ATA
anciennement : Fondo heg (ec) tot amassa.
H. 8. II fondit cela tout ensemble. — Le
pronom ac, avec ses formes di verses, est
toujours complement : Ha pres aco, nou
Vat dabi pas. 11 a pris cela, je ne le lui
donnais pas, Aquegs qui bist ac auren.
M. B. Ceux qui auraient vu cela. Per de-
nuriciar los ac.u. A. Pour leur annoncer
cela. — 11 tient lieu d'un adjectif ou d'un
participe precedemment employes :Lo lx*c
de Casenave es laus, e ad ere quant lo pru-
mer foegadge s'escrico. DEN. La maison
de Casenave etait abandonnde, et Tetait
quand le premier r61e des feux fut ecrit.
— Ce meme pronom tient lieu aussi d'unc
proposition tout enti^re : Son courrous...
S'alucara au temps qu'on no s'ac pense.
PS. Son courroux s'allumera au temps
qu'on ne le pense. — Ac aurait ete em-
ploye pour signifier « que » ; on en ren-
contre quelques exemples : So ac nonohg-
tant. BAR. Ce que nonobatatit.
Atabee, aussi bien : Los prumers Jilhs,
atabee de homis cum de hesties. H. s. Lea
premiers fils (les premiers-nes), aussi bien
des hommes que des b^tes. Voy. Autu-
bee.
ATALUSA, taluter : Bastir unes k-
trines a I'wn canto..., fey tes a guise de tor-
rela gentiumentz atalusade. ART. Batirdes
latrines k Pun coin (k Pun des angles de
la maison), en forme de tourelle bien ta-
lutee (avec talus convenable).
AT AN HE ; m^me signific. que
Tanhe.
AT ANT, a<y. ; voy. Autant, Atant.
Atant, adv., autant, tant. — Atant e
quanta tant et plus : Entre en hostoM for-
civements e vHey ti^eut atant e quant. F. B.
(Si Pon pretend que) j'entrai Qe suisentrej
ae force dans une maison et que j'en ai
enleve tant et plus.— ^ toni quant, quant ^
pour ce qui est de :Far e ordenar las cau-
ses ordenaderes efazederes atant quant a
vos aparihiera. IB . Faire et ordonner les
choses qui doivent etre ordonn^es et fai-
tes quant k ce qu'il vous appartiendra .
ATAPA, boucher, former.
Atapaac ; voy. Tapoc.
ATAPIT, qui est tasse : Per dessus lou
sou^ atapit La coudi-covdkyne qu*ey fiere.
N. LAB. Sur le sillon tasse la bergeronnettc
(hochequeue) est fi6re .
Atargament, attaque : Peleges,riote<,
imbadimentz e atargaments. arch. Quc-
relles, rixes, agressions, attaques. — Esp.
anc. " atacamiento », attaque.
ATAU, tel : Es obligat fidance per atau
envers atau so crededor. v. B. 11 est oblige
(comme) caution pour tel envers tel sou
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ATE
oreancier. Francx son, e per a tans se son
Hnieuize mantengutz, bnq. Us sent francs,
et pour (els se sont teAus et maintenus.
Aren aquutes e autres diverses. . . a saber
akui e ataus. F. b. lis avaienfc ces (rede-
Tincesjet autres diverses, k savoir telles
ettelles.
ATAU, ainsi : Atau parlahe.u cA)p, Ya-
nttte la Gtstresse. pby. Ainsi parlait, une
foii^ Jeaiue la Gestresse. Assoes atau sta^
Hit, Lnr. ROUOE d'o8sa.u. Ceci e^t ainsi
ecabii. Atau qu'ana toustemps peu moun :
Pfrdoumt I'esparhe epuni lou couloum, pb.
H. 11 en alia loujours ainsi par le monde:
fjardonner lepervier et punir le pigeon.
— Telle n etait point, d apr^ Virgile, la
oofltome des Romains : « Parcere subjec-
ts et debellare superbos . » — A tau cottm,
d« m^ine que : Atim count la rose nabere
Ess atiir€, embaumant layre de tout cous-
tat. V. BAT. De m^me que la rose nou-
Telk Doos attire, embaumant Pair de tout
cvVi-^ Atau atau, comme ci, comme ^a -
i^baf — Atau atau. Comment va-t-il?
— Comme ci, comme ^a ; ni bien ni mal.
ATAULA-S, 8 attabler.
ATGH! interj., au moment subitd'une
>«Jsation douloureuse : Atchy atch, atchf
(^'tM copdagulhau / N. lab. Atch, atch,
atch I Quel coup d'aiguillon !
ATELADft, court-bouton ; cheville
fiefer |>our atteler les boeufs; elle traverse
1*' lK)Bt du timon, qu elle tient attach^
u joug. Voj. Moulade, — Dans uttr6,
• wart-bouton , pi6ce de Tattelage des
b*fiufe *, ce qui n'expliquepas grand chose.
U IHet. portugais de 80Uz.v pinto dit
Ueo mieux : « cavilha con que prendem
0^ bois na poota do timao >», cheville
i^ec Uqaelle nous atiachons les boeufs h
^ P ^"*^ ^" timon.
ATENDBI, attendrir: Crnj>ra< d^Jierhe
*wriif, Fresque e per I'arrous atendride.
r "t. Un prod'herbe fleurie, fralche etat-
t "M Jrie par l a rosee.
ATSNHE, Atenher, atteindre. —
'^vtomi habem atenffut Vadye de discre-
**"«.CAT. Quand nous sommes parvenus
* i age de raison. — , surprendre : Si per
uUjtttre Vomi de Pau atenh lo besthiur en
k hie. Liv. BOUQB D ossAU. Si par aven-
hre lliomme de Pau surprend le be tail
lir le dommage (qu'il fait).
AtOBtar, tenter; attenter: No agossen
\*Atrar aumolU per moler, cum,,, attemp-
'•*nfar; M. B. (Que les Cagots) n'eus-
i>t pu k entrer au moulin pour faire
^4re, comme lis tentaient de le faire.
^ iroir 4roit d'acc^ en un lieu pour y
paitre le b^tail : An usat e acosiu-
ATO
65
mat aqu'i atentar, ialJuir o ayasHhar a tofe
lor voluntat. arch, lis ont use et accou-
tume (ils ont d'usage et coutume) droit
d accds 14 pour y faire paitre leur betail,
couper du bois et giter k leur volonte.
Atente, fem., droit d'acc^s pour pa-
cage : Las besiaus d'Asson et d'lgon y an
e y debin aber atente e padoense e jasiihe
ab lor propri bestiar, arch. Les commu-
nes d'Asson et d'lgon y ont et y doivent
avoir droit de pacage, de depaissance et
de gtte pour leur betail.
Atentar, qui a droit d'acc^s pour le
pacage : An dret e facultat de carnakir
aus noattenters. arch. lis ont le droit et
la faculte de saisir le betail de ceux qui
n'ont pas droit d'acc^s pour le pacage.
Atentor, qui porte atteinte, assail-
lant: Enfore-getan e streman totz de la
mayson atemptors e ocupadors. arch. En
repoussant et jetant hors de la maison
tons assaillants et occupants.
ATBRRA, terrasser, renverser p<nr
terre. — -4<e/Trt-«, s'^crouler: Ere dopte...
que iot Vostau no se aterras, so qu^ sera
gran dampnatge. art. II y avait k crain-
dre que toute la maison ne s'ecrouhit, ce
qui serait un grand dommage.
Aterradge, enterrement, inhumation :
Pagar Vaterradge e sepulture de son fray.
p. u. Payer Tinhumation, la sepulture de
son fr^re.
Atestatori, subst., attestation, certi-
ficat, temoignage donne par dcrit : Appar
per Vattestatory si alligat, art. U appert
du certificat ci-attach6.
ATINOU (Aspe), dexterite, habilete :
Prene Vatmou. Prendre la dexterite (de-
venir adroit dans une chose). Z)a Vatinou
a u aprentis, Donner Tadresse k un ap-
prenti (le bien initier au metier). — L'a-
thwH detz ahaas, L'entente des affaires.
— Esp. « atinadamente », habilement;
« atino », routine.
ATISADOU, Atisador, attiseur :
Laflamacrema totz losatisadors esirbetitz
deuforn, u. s. La flamme brtila tous les
attiseurs servants du four.
ATISOUGA, tisonner.
ATGB, ATYB,'Age: Quoand habem
atengut Vadge de dlscretiou, cat. Quand
nous avons atteint I'&ge de raison. —
En I'atye mieyance, Lourde qu'ere la clau
De Beam, de Blgorre^yde Frayicey d'Es-
imnhe, v. bat. Au moyen ^ge, Lourdes
ctait la clef de Beam, de Bigorrc, et do
France et d'Espagne.
Atomat (Bay.), nrocureur,quia pou-
voir d'agir au nom d'un autre.
Atornance (Bay.), procuration.
6
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66
ATR
ATOUCAt toucher. — Daiz-me es bees
qtii se m'aloquen. par. Accous. Donnez-
moi les biens qui se me toucheut (Don-
nez-moi les biens que je dois avoir pour
ma part).
ATOURGLiA, entortiller. — , attacher
fortement: Per plaa qui la Tiemne es de
cure, L'homi qu'ey trop e trop disiriyt; Ni
dou8 l^ngatye niparure Nou Vatorclenpas
goayre auf^L lam. Pour bien que la fem-
me se donne (prenne) soin, I'homme est
trop et trop distrait ; ni doux langage, ni
parure ne I'attachent gu^re fortement au
fait (ne le tiennent fortement attache k
ses engagements).
ATOURBTA, Stre constamment au-
tour de quelqu'un, Tentourer de soins. c.
Atrama ; voy. 2Vama.
ATBAMAIjHA, (prendre dans des
mailles ), enlacer : L'amou dount m'has
atramalhat. lam. L'amour ou tu me tiens
enlace.
ATRAPOT (petite trappe), pi^ge.
ATRAS, amas de choses sans valeur,
ramas : Crabes de Goust, baques de Listo,
hemmes de Gabas, prauhe atras. D. B. Ch6-
vres de Goust, vaches de Listo, femmes
de Gabas, triste ramas . — , embarras :
. Qu'aney courre la bile, estounat, a taut pas,
De bede tant de yentz, de maysous e d'atras.
p. J'allai courir la ville, etonn^, k tout
pas, de voir tant de gens, de maisons,
d'embarras.
ATRASSA, ramasser ; procurer, faire
avoir ( non sans peine ), venir k avoir,
trouver : Quin a atrassat la dot la la hillef
Comment a-t-il ramass^ (de quoi donner)
la dot k sa fille ? Atrassaiz-hu quauques
dinis. Procurez-lui quelques sous (quel-
que SLrgent).Albret, tou saye Albret, aqutu
que s'adressa, E dens u bilatyot, boune que
tatrassa, viGN. (Henri II, roi de Navarre,
voulait pour son petit-fils, le BSamais,
une nourrice de la campagne); Albret, le
sage Albret, s'adressa 1^, et dans un petit
village, il en trouva une bonne. — , se
prend ordinairement en mauvaise part :
Etz s'haben atrassat dus ou tres coun'etes,
F. Fast. lis s'etaient procure deux ou trois
courtiers. — Atrassa-s", se r^unir ; se dit de
gens meprisables.
ATREBIMENT, hardiesse.
ATREBI-S, se hasarder, oser : Qui
s'atrebiri d'aproucha? IM. Qui oserait ap-
procher?
ATREBIT, hardi, vif, pr4t k : Sies
dounc atrebita coumbate, si bos bince. IM.
Sois done pr6t a combattre, si tu veux
vaincre. naquestejoenesse atrebide PerquS
retienes tant rardouf nav. De cette vive
AUB
leunesse pourquoi retiens-tu si longtemps
rardeui*? — Cat. « atrevit.))
Atrempance, temperance. — , mode-
ration, vertu.
Atrempar, mitiger, temperer: Amieg
article mitigam e atrempam, arch. Nous
mitigeons et temp^rons cet article.
ATRBTTA ; voy. Tr^ta.
ATROGEMBNT, atrocement— . par
mechancetd, en malfaiteur : Picar abroce
ment, darrocar ou porgar per far secar,
casso, tausin, fage, . . . couT. s. Entailler
par mechancete, deraciner ou ^corcer,
pour les faire secher, chdne, taussin, h^
tre.
ATROUBA, Atrobar; voy. Trwha
ATROUPERA, attrouper, rassein-
bler.
ATRUNE, TRtTNE, outil : Lm hi-
jau de las atrunes. La niche ou les char-
pentiers, les Ibrgerons, etc., mettentlears
outils. — , objet d'^quipement militaire:
Cade sourdat d^bi prene sa irune d'espadt
y de mousquet, F. Past, Chaque soldat
devait prendre son equipement d'epee et
de mousquet.
ATUGA, accabler : Que ta colera sa-
luque E terriblement las atuque, PS. Que
ta colore s'allume et les accable terrible-
ment.
ATUTA-S, se retirer dans la tamire,
dans la caverne . — , s'enfermer,8e cacher.
ATZ ; voy. Et, ere .
Atz; voy. As, Atz, terminaisons, etc.
An ; voy. Aur,
AU, AUS, Al, Als, au, aux.
AUBAA,aubier : Paxet de aubaa.AfiCn.
Echalas d'aubier. d.-o. « albara », i.
AUBADE, aubade. — (Ossau), chant
du soir apr^s la danse.
AUBADERE, t^tards d'aubier : V
gantchou hieyrut d'aubadere. SEi. Un chicot
d*aubier convert de lierre.
Anbarar; voy. Aubarran,
AUBARDA, b^ter, mettre le b&t, la
selle, sur I'ane, sur le mulet, surle cheval.
AUBARDAT, subst, masc, charge
de coups : Da u aubardat, Donner une
charge de coups ; accabler de coups.
AUBARDE, fem., bat : Quiy-ey he^\
coum I'asou a I'aubarde. PROV. II y est fait
(habitue) comme un ane au bat {k porter
le bat). — Habi-n ue b^e aubarde. En
avoir une belle charge ; avoir un lourd far-
deau. Aubardou, masc, dim. — Esp. « al-
barda. »
AUBARDA, AUBARDATRE, fa-
bricant, marchand d'aub<»rdes; bonrrelier.
AUBAREDE, AUBREDE (Bay.),
plant d^aubiers : Per debat Vaubrede, a
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AUB
kaberslesflaus^Larriu musiqueye. aribl.
Soas les aabiers, k travers les ileurs , le
rmsseao fait entendre sa musique ( sa
chanson). Voy. Auhadere.
Aabflirraii, quittance : Un aubarran,
eteriut en espcmhol, autreyatper Berthomiu
de Roqne, crededor. aroh. tJne quittance,
ecrite en espagnol, donnee par Barth^ie-
mjdeRoque, cr^ancier. — Aubarar (Bay.) ;
voy Revue dee Base^-Pyr. et dee Landee,
jaavier 1883, p. 6. — d.-c. « albaranum. »
AUBE, aube. (Joum aube se haei. v. bat.
Comme I'aube se faisait (comnae le jour
commen^t k poindre). Aube deu die, cre-
poscale, clarte qui precede le lever du so-
\ti\ ; aube deu serondela noeyf, crepiisnule.
clarte qui suit le coucher du soleil : Losnau-
leesfUbendemora a las nausdespux I'auba
deujom de matin entro I'auba de la noeyt.
p. H. Les bateliers doivent rester aux bacs
depois le point du jour jusqu'au crepus-
eule du soir. — Aubete, dim.: You b'M sou
kieouUt a Vaubete deu die. mes. Moi, j'e-
taii 8ur le petit tertre au petit point du
iour. Soa (souna) I'aube ou I aubete. Sonner
raogelus. — , levant, orient : BS deu ecu-
rkant enta I'aubete, nav. Va du couchant k
iorient
AUBSBI, Obedir, obeir : Ayma nauste
pay, mmsie may et lour obedi. cat. Aimer
Dotre pere, notre mere et leur obeir. Nob
fokm obedir a lors pregaries. arch. Nous
voalons obdir (acceder) k leurs pri^res.
Avec an complement sans proposition :
Boh obedir les sees pregaries. L. 0. II vou-
lut acceder k ses pri^res.
AOBEDIBNCaS, Obedience, Obeis-
sance : Lous mes estatz Ad aires soun qua
Din noti deben aubedience. Q. BAT. Mes
etate a nul, si ce n'est k Dieu, ne doivent
obeissance. Totz nostes officiers e sosmes
roi presHn hobedienee. r. Que tons nos
uIGeiers et vassaox vous prdtent obeis-
sauce.
AU BEB, AU BEB O (oui bien oui),
otti, ooi : JSy bertat, Curit Au bee o, moun
Diu. SBRM. E»t-ce (la) verite. Cure ? Oui,
•»ni, mon Dieu. Voy. Obee.
AUBALiB (embellie), beau temps, le
temps heureux, les beaux jours : Mes que
Aim km moumentoun bafini Vaub^le. ViGN.
Mais vieat le moipent ou finit le temps
benreux (ou les beaux jours sont passes).
AUBBR6A, Auber^ar, bdberger,
loger: HosUtus qui son deputatz ad at&er'
gar lot pelegriis. F. b. Maisons qui sont
<iettiDeea a heberger les p^lerins. Que nulhs
Ao» NO aubergui en hospitau ni en armita
foreivemeniB. ib. Que nul homme ne loge
ie force en hdpital ou hermitage.
AUG
07
AUBBROADE, sejour a Tauberge,
gite. — B'habem bist mantu malau Enta
la darrh'e aubergade Ha lou darr^ pinnet,
SUP. Nous avons vu plus d*un malade vers
le dernier gtte faire le dernier saut. — ,
anciennement, gite, logement dd au sei-
gneur : Lo ssenhor ha aubergade. . . ab ith
escvder,or deu haber aubergade . F. b. Le
seigneur a droit de logement avec un
dcuyer, \k oix il a droit de gite. — , « al-
berguc >>, redevance, somme payee pour
rachat du droit de gite : Sans de Minbiele. . .
fedevers au senhor... xviii morlaas d'auber-
gade. bnq. Sans de Minvielle fait devoirs
(paye de redevances) au seigneur. . . dix-
huit deniers de Morlaas d'« albergne. «
Aabergadoo, collecteur de i'ualber-
gue », redevance payee au seigneur pour
rachat du droit de gite : Los aubergadoos
bienen coelker las aubergadee. arch. Les
coUecteurs viennent percevoir les « al-
bergues. »
AUBETA, chanter des aubades : Boys
€ pradetz oun souU d'aubeya. lam. Bos^
quets et prairies oix ( Timarette ) avait
coutume de chanter des aubades.
AUBI, pi^ce de bois creusee, usten-
sile servant pour les salaisons : Ung aubi
per salarcam, arch. Une « auge » pour
saler la viande. — d.-c. « albius. »
AUBISGOU, masc, raelique (festnca
coerulea). On en faitde petits balais, f»it-
coubeiz d'aubiscou.-^ Lou pays deus aubls-
cous. D. B. Le pays des m^liques. Une
partie du canton de Morlaas est ainsi de-
signee, parce que le sol en est pen fertile.
AUBOUR, poisson, espdce de cyprin,
vaudoise.
AUBREDE; voy. Aubarede.
AUBRI, Obiir, ouvrir : Qti'auhurey
las portes de la presou. iM. J'ouvrirai les
portes de la prison. Si en lo3 barris no se
poden defener, qtie los sien thiencutz de
obrir la mota. Liv. rouge d'ossau. S'ils
ne peuvent se defendre dans leurs retren-
chements, qu'ils soient tenus de leur ou-
vrir Ic chateau.
AUBRISTE, bonne nouvelle: Lous
tabardz a grans trucxs ne publican Van-
brisie. Les tambours k grands coups en
publi^rent la nouvelle. — , etrenne pour
une bonne nouvelle. Que chic se-in Juir^.
Vaubriste brigue care. F. Past. L'etrenne
k donner por cette bonne nouvelle se fe-
rait pour moi (me serait) peu, pas du
tout ch6re. De aubristes balna dues pesses
d'aur. BAR. Pour etrennes de la bonne
nouvelle il donna deux pieces dor. —
Esp. c( albricias.»
AUGAT, oison. Au plur., troupe d'oies,
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68
AUD
Ics oies : Couni w troupH d'aucatz qui mien
ta la bile, pey. Comme une troupe d'oies
que Ton m^ne a la ville. Desme d'au-
quatz se pague entro Sent-Johan. P. B.
Dime d'oies se paje jusqu*ii la Saint-Jean.
— Lengue d'attcat.FR.B. Langue d'oison.
Personne importune par son brujant ba-
vardage.
AUCiATB, oie, ordinairement la pon-
deuse: A Sente-Agate, Toque I'oeua Van-
cate; Si nou Vha, He-la tausia, PR. B. A
la Sainte-Agathe, touche si Toie a Toeuf;
si elle ne Ta pas, fais-la rotir. — Proven-
cal : « A Santo Aneto, Taston ri6u a Tau-
queto.w MISTRAL, Diet,
AUGIDB, Ancider, tuer: Bous autz
ktz doui\c pagah per aucide la gentf F.
Past, Vous autres (m^decins), 6tes-vous
done payes pour tuer les gens ? La cort
labetzfetz lo aucider, v. B. La cour alors
le fit tuer. Aucigo lo serp, enq. II tua le
serpent. Cent trente n'hahetz aucit en. p.
Bullet, de la Soc. dea Sciences, Lett, et
Arts dsPau, 1843. Vous en aveztue cent
trente. Cridant encontra luy, per semlansa
daucir. ARCH. Criant contre lui, par sem-
blant de (comme s'ils voulaient) le tuer.
Aacir ; voy. Aucide,
AUGMENTAMENT, augmentation:
Carte de aucmentament de some. arch.
Acte notarie d augmentation de somme.
— D.-c. « augmentamentum . »
AUGUPA, Ocupar, occuper.
AUGUPADOU, Ocapador, occu-
pant.
AUDE (Bay.), chez.
Andcjaa, assistant, celui qui assiste
un pr^tre officiant : . . . . deus rectous y de
lous audejaas. F. Egl. ( Les huguenots
contrefont, aux jours des Rogations, les
manidres des porte-croix, des sacristains
et surtout) des cures et de leurs assis-
tants.
AUDI, Audir, entendre, ou'ir, ecou-
ter : Tu qui has audit So qui tant de cops
m'hah^ dit. desp. Toi- qui as entendu ce
que tant de fois il ra'avait dit. So es de
crudel audir. s. B. C'est horrible a ouir.
Tot homi qui es de hertat aut la mia ^;a-
laura. H. s. Tout homme qui est de la ve-
rite ecoute ma parole. A I'audi (a TouTr^
en en tend ant: A Vaudi dequeyt sou e de-
quere Jlahute. LETT. ORTn. En entendant
ce son et cette fliltc.
AUDIDE, ouie : Arcenmm hahe fine
I'audid^. PKY. Arcencam avait I'ouie fine.
AUDIDOU, Andidor, auditcur :
Trops de autres, rededors e audidors. F. B.
Beauconp d'autres, temoins oculaires et
auditeurs.— Pes de Sanct-Marti, audi-
AUF
dor de comptes de las finances deus Bey e
Regina. art. Pierre de Saint-Martin au-
diteur des comptes des finances des Hoi
et Reine.
AUDI£NGE> Audienci, audience,
reunion de juges assembles pour juger:
Dijaus.,, comparesquin per davant nostre
audienci la on sie en Beam. arch. Qu'ils
comparaissent jeudi a notre audience, ou
qu'elle soit ( se tienne ) en Beam. — au-
dition : La audiensa deus testimonis, 8. B.
L' audition des temoins.
AUDITIOU, Andition, audition de
temoignages: Losjuratzquivacaranalcu
auditions contre los posoers e las posoeres.
S.B. Les jurats qui vaqueront k I'audition
des temoins contre les sorciers et les sor-
ci^res. On disait far las auditions, faire
les auditions, entendre les temoignages.
Audorc, approbation, autorisation :
Fen juratz ah audorc deus pohles, F. B. On
^tablit des jurats avec Tapprobation des
peuples. Terra crompade ah autorc deu
senlwr. ib. Terre ache tee avec autorisa-
tion du seigneur.
Aadorgar, approuver : Lo senhor los
deu far audorgar la patz. v. B. Le sei-
gneur leur doit faire approuver lapaix.
— D.-C. « autorgare . »
AUELHA, AUEL.HABIS, Anellifl^
dure ; voy. Ahelha, Ahelkadis, AheUia-
dure,
AUERAA (Vic-Bilh) ; m^me signif.
que A heraa ,
AUEROU (Vic-Bilh); m6me signif.
que Aherou.
AUFFENSA, Offender, offender :
Jou souy mnrrit de hous habi auffenmi.
IM. Je suis fache de vous avoir offense.
Ledesses qui poden offender lo senhor.
arch Des vilenies qui peuvent ofienser
le seigneur.
AUFFENSE, Offense, offense. Jon b
demandi Vauffense. Locution elliptiqiie au
sens de : pardon, si je vous offense. IIous-
setz bous cap de pore/ jou- b demandi Vauf-
fense. p. Past. Fussiez-vous t^te de pore I
je vous demande (pardon pour) 1 offense.
AUFFERTB, Offerte, offrande : lo
no-t volh dise arrS de las auffertas . ps. Je
ne te veux lien dire de tes offrandes.
Aparia-te iu tres vcfz, en Ian, dafxtnt mi
at la toe ofcrta. h. s. Prepare-toi, ti-ois
fois I'an, {k comparaitre) devant nioi ave.^
ton offrande. — , offre de prix k un encan :
Aquet terradour demourat en darrere dtie
e offerte. arch. Ce ten»ain rest^ (adjuge)
sur la derniere enchere, dernier prix of-
fert.
AUFFERTOU, cadeau; se dit par
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AUG
derision . Qu'oils M hosie aufert(m, que sie
bklk ou naw f NAV. Que leur fait voire ca-
iieau, qu'il soit vieux ou neuf ?
AUKF lCa ; voy. C^fici.
AUFFIGlis ; voy. Oaffic'e,
AUFFRI ; voy. AuJieri.
AUFOROE/besace, mot particulie-
remcnt usite dans la partie du Beam li-
mitrophe dc FEspagne. — Esp. « alforja.w
AUGAA^Augar, « terrain qui ne pro-
diritqoedcs carets. » J. bergerbt (Caret,
plante , ne se trouve pas dans littr6 ;
il a carex et renvoie k laicbe. bksche-
RILLE donne caret, dont la definition dif-
f'-re de celle du carex de Littre). Pour
Bergeret, Vaugaa est un terrain inculte,
qull distingue du iouyaa, ou croit I'ajonc,
et du heugcui, oil il n*y a que de lafoug^re.
Lo$ dona... padcence en totz sons herms e
(rvgas. ARCH. x. II leur donna droit de de-
paissance dans tous ses vacants et terrcs
incaltes. (Au lieu d^augas, on lit dans le
teste angos, qui nous semble 6tre une er-
rear). Aqueg trens de terre e augar qui
flirn. ARCH. Cette pi6ce de terre et ma-
rais qu'ils avaient.
AUGAN, HOtJGAN (hoc anno),
celteann^ : Lou In Ihehataugan. F.Past.
Le lin recolte cette annee. Losamees que
Host, lofe ongan (oiigan) balhara Mor-
^00$. R. Les ^uipements que Mgr lui a
fail donner cette ann^e k Morlaas. Tout
d'augnn, toute cette annee.
Angoe ; voy. Augue.
Angoebees ; voy. Ayguebees.
Aagoer, mar^cage; Herms, augoers,
^*o$tadges. abch. Vacants, marecages,
boil.
AUGTT, Aaipm, Alcan, adj. et pron.,
qnelque, quelqu'un.
Aogae, Angoe, eau : Goiers defuste
fptegetm Vaugoe... sue lo taluu. art. Gout-
tiires de bois qui jettent Feau sur le ta-
5'». — Confronian ah augoe aperade lo
Oen..., IB. Confrontant au cours d*eau
*»pp€le le Geu. — Fo trohatpegar ah au-
$oe. d4x. II y fut trouve une c ruche avec
'JeTeau. Locasau d* Augue- Caute, c. s.
Le domaine d'Eau-Chaude .
AUGUE, herbe de terrain mareca-
^wx: No ave dalhade tote Verhe o augue.
AECH. n n'avait pas fauche toute Therbe,
I?«« joncs »- — Esp. « aulaga ». — Lat.
alga n, mousse.
Aiignellac, jonc : Bener erhe, feus,
'^^gyflac e toy«. arch. Vendre herbe8,fou-
-'^res. joncs et ajoncs.
AUGUIT ( pris de Louvie-Juson ) ,
•^rooillard du matin au-des?us des terrains
niarecageux.
AUL
69
AUGUNEMENT, de quelque fagon,
en quelque sorte.
AUHBRENTE,Offerente,offrande :
Que detoutas tas auherenies Se soucienga.
PS. Que de toutes tes offrandes (le Sei-
gneur) se souvienne. Oferentes plasentes a
Diu. H. s. Offrandes agreables k Dieu.
AUHERI, Anf/erir, offrir : Bouleri
auheri-m a hous de tout moun coo. IM. Je
voudrais m'offrir k vous de tout mon coeur.
Lo senhor de Andotihs e lo senhor de Les-
cun prencon lo hassinet e lo anan auferir.
H. A.Le seigneur d'Andoinsetle seigneur
de Lescun prirent le casque et alI6rent
I'offrir. You p'avffri dounc ma bSre arra-
mat, v. BAT. Je vous offre done mon beau
rameau. Livratz au plus offrent. gout. 8.
(Les biens vendus k I'encan) sont livres
au plus offrant. Ana offerir Vespadea Va-
hesque.n. a. II alia offiirTep^e k Tev^que.
AUJAMI, insecte, oiseau, b^tc quel-
conque. -4 M/awio<, dim. B^-t'en, triste au-
jamiot, pudentis de la terre. F. lab. Va-t'en,
chetif insecte, excrement de la terre. Au-
jamias, aug.
AUJAMIALHE, grande quantito
d'aujamis; les aujamis .
AULAN (Bay.), mSme signif. que
Aheraa.
AUIjE, mauvais : Se irohe a tot jom
aules pagadors e bons malhebadors. F. e.
II se trouve toujours de mauvais payeurs
et de bons emprunteurs. Aides femm^.
H. s. Mauvaises femmes. Aule suspition .
M. B. Mauvais soupgon. Aule teule. art.
Mauvaise tuile. — , avare : Txratz del' aide
e nou deupfauhe. prov. Tirez de I'avare
et non du pauvre.
AULEMENT, m^cliamment : Aule-
ment, en la present cort, a aperat esperjuri
a maeste Ramon, arch. Dans la presente
cour, il a mechamment appele parjure mal-
tre Raymond.
AUIiESSE, m^chancete. — , avarice.
AUIiHADE , troupeau de brebis , les
brebis : Adichat^, dinqu'a doumaa Que-m hi-
retzplaa Vaulhade. MES. Adieu, jusqu'a de-
main gardez bien mes brebis.
AULHE , OULHE, biebis : Pastou
danhetz, d'aulkes e de moutous. N. past.
Pasteur d'agneaux, de brebis et de raou-
tons. Tas oiilhes dah las mies nou-s denhen
plus mescla. desp. Tes brebis aux mienncs
ne daignent plus se m^ler. Vieticon Voos e
lo leon e prencon las aolhas. h. s. Vinrent
Tours et le lion et ils saisirent des brebis.
Om deu prener xn® oulhes e lo marr. F. B.
On doit prendre douze brebis et le belier.
Sieis vinqtz aolhes e lomarro. couT. s. Six
vingts brebis ct le belier. — Aolha so
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70
AUL
trouvd dans une « charte landaise » de
1268 ou 1269. padl meter, Bom. in, p.
463 et suiv. Cf. Ricits d'Hist. sainte en
bSarn., n, Gloss., p. 307. — Aulhete, au-
Ihinej aulhote, dim. : Pexetz, pexetz, arihe"
rous; Pexetz, mas aulhetes. MRS. Paissez,
paissez, petits agneaux ; paiseez, mes bre-
biettes. — proverbkb : Da r aulJie sens era
laa. Donner la brebis sans la laine. « Don-
neret retenir ne vaut. » Authe entecade.
Loenh de Vaulhade. Brebis malade, loin
du troupeau.« line faut qu'une brebis ga-
leuse pour g&ter un troupeau. » l. r. de
LINCY, Prov. — Era may deras oiilhes n'ey
jHis mourte. La m^re des brebis n'est pas
morte. Se dit parmi les pasteurs de toute
perte qui est reparable. Au mou-tcu, L'es-
quirou;A I'aulhete, L'esquirete, Au mouton,
la sonnette; k la petite brebis, la clo-
chette. « A petit mercier, petit panier » ;
« Petit queu, petit pot et petit feu. » L. R.
DK LINCY, Prov. — En lat., « parvum parva
decent. »
AULHA, OULHA, berger : Quin ha
Vaulhade, aulIU, quin ha Vaulhade fcE.F,
Comment va le troupeau, berger, comment
va le troupeau ? Toutz lous tendres pastous,
lous naunchalentz oillhis, ques Uiehin au-
taleu terribles fusllhes. nav. Tous les ten-
dres pasteurs, les noncbalants bergers, sc
leverent aussitdt terribles fusiliers... Aol-
keen qui passen ni repassen. P. R. Bergers
oui passent et repassent (en descendant
de la montagne et y retournant).
AULHERADE (Vic-Bilh), charrue en
bois k une oreille.
AUIiHERE ; voj. Aurelhe.
AULHJBRE, gardeuse de brebis, ber-
g6re.
AULHEROU ; voy. Aurelhou,
AULHEROUS ; voy. Aurelhous.
AULHII, AOLHII, d'esp^ce ovine :
Bendition de hesHaa aulhii. arch. Vente
de betes ovines. Gasaihe mieytadei'e de bes-
tiar aolhii. IB. Cheptel k moitie de b^tes
ovines.
AUIiHOUS, Anlhos ; mSme signif.
que Alhous.
AUIiOU, odeur : La brittle te flouride,
qui nou-s doutta jamey de sas aulous, lam.
La violette fleuriequi ne sut jamais qu'elle
a un doux parfum.
AUL OUR A, ileurer, exbaler une
odeur : Mantae flou aulourabe au casau.
Mainte fleurembaumaitlejardin.
AUIiOURADS, exhalaison, parfum.
AUIiOURAT, qui a de Todeur. — ,
qui sent mauvais : Dous cadahres biste au-
lourafZf L'aram poudere mia la peste, N.
LAB. Des cadavres qui sentent vite, I'odeur
pourrait produire la peste.
AUQ
AUIiOUREJA, exhaler une bonne
odeur : Tous vestimentz de musquet aulo-
rejan. Ps. Tes vStements exbalent le par-
fum du muse.
Anmanis, les mani^res, Text^rieur de
quelqu'un : Contrahen las aumanis... Deus
porte-croutz...d€us sacrisiaas. (Les hugue-
nots) contrefont les mani^res des porte-
croix, des sacristains. — Cf. esp. wade-
man », geste, air, mine.
AUBiATE (Nay), orme champStre.
AUMEy Um., ormeau.
Aumonicio, avertissement : La ange-
licau ammonicio. AROH. L avertissement de
range.
Anmosne ; voy. Aumouyne.
AUMOUNitt, Anmosner, aum6nier:
Fray Bernard... monge aumosner deu mos-
tier de Luc. M. B. Fr6re Bernard, moine
aum^nier de Tabbaye de Lucq.
AUMOUNIttRE, AnmosnUre,
aum6ni6re: Uneaumosnere daurade, ab ha-
ques e harres. arch. Une aum6ni6re do-
ree, avec Tecusson) vaches et barres (va-
ches et pals, armes de Beam et de Foix).
AUMOUYNE, Aumoyne, aumdne:
Estan a Vaumouyne. En ^tre a raum6ne
(6tre r^duit k demander Taumdne.) Lai
aumoynes de la capere de Sente QuiAerie'
ARCH. Les aumdnes de la chapelle dc
Sainte- Quiterie. No a res que doni a Mos^.,
de aumosnes viu, enq. II n'a rien k donner
k Mgr (pour son affranchissement), car il
vit d aum6nes.
Aamoynar, mendier : Viat no ey h
iuste reietiat, Ni aumoynaa sons hilhs. ps.
Je n'ai point ru le juste rejete ni ses fils
mendier.
AUNABES, douleurs de couches.
AUNET, piece de toile de huit aunes :
Ung aunet de drop de Hi prim. ARCH. Une
pidce de huit aunes de toile de lin fin.
AUNETE, paquet d'ascletz de lin ou
d'etoupe; voy. jlac/e/.
AUPINIOU, Opinioo, opinion : Sou-
bent iwuste aupiniou e nouste sens ques
{quens) troumpen. IM. Souvent notre opinion
etnotresens nous trompent. Sabude laop-
pinioo deus Tres-Esiatz. arch. Connuc
I'opinion des Trois-Etats .
AUQUE, Anca, oie: Tin-ti-rin-Hnque
goardabe las auques, Tin-H-rin-iin nou /o^
goarde pas mey. CH. p. « Tin-ti-rin-tin >»
gardait les oies, « Tin-ti-rin-tin » ne lew
garde plus. Un tros de terre opera t Jo camp
de las aucas. arch. Une pi^ce de terre ap-
pelee le champ des oies (k Bizanos). —
AuqueU, auquine, aucote, dim.: (hum Vau-
que halhe, comme Toie de la crAte, se dit
proverbialement au sens depas dutout:-^^?
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AUR
Snaf'^Ccmmrauque halhe.n A-t-il desde-
niere (de Targent)? — Comme Toie de la
cr§te. n u Charge d*argent comme un era-
paud de plames. » l. b. de lincy ; Prov.
On raille les gens de Saint-Gladie en di-
$sJii:A Sent^urladie, las auques se banhen
per ccmmpankie.D, B. A Saint-Gladie, les
oiesse baignent par compagnie. Les gens
a qui Ton applique cette locution seraient
traites en fr.de « moutons de Panurge. »
LorMjae, venant des montagnes d'Ossau,
U neige tombe k gros flocons, on dit dans
lescampagnes deMonein : Ossau que plume
lai auques, Ossau plume les oies . — Uca-
nel dituque, Un tuyau d^oie ; une plume
d oie pour ecrire. — Yacoulei de las auques
Pontacq). Jacqnelin des oies; un niais, un
imbecile.
AUQUA, AXJQUtiRE, gardeur, gar-
deuaed'oies. — JanTauque. Jean gardeur
d'oies; terme de derision, de mepris.
AUQUE.B&RE 4*^ie-belle), celle
qoelon garde pour la ponte : A la Cande-
Urt, Toque lou cu a Vauquehere; si Voeu
fum ha, que fhabera, pb. b. A la Chande*
lenr, touche le « croupion » k Toie-belle ;
si^e n*a Toeuf, elle I'aura bient6t.
AUQUI, couvrir; se dit du jars s'ac-
couplant avec Toie.
AUQUIROXJ, tout petit oison. —
Quoandlahoelkedouhigui E coumla pate
d€ Fauquirou, que cau ha lou hrespe E lou
6r«Q>ero«. PBOv.Quand lafeuille du figuier
est comme la patte de Toison, il faut faire
Ic godter et le petit goiiter. Alors les jour-
nees sent dei4 longues; le temps estvenu
oa les trarailleurs, dans les champs, doi-
vent faire on repas, bresp^, dim. bresperouy
eotre le diner et le souper. « Quand les
feailles se montrent, sur le chevrefeuille ,
gnmdes comme les oreilles d'ui^e souris,
U seconde collation doit dtre sur le sen-
tier. » L.-P. SAUVfi; Prov. de la basse Bre-
tagne,
Aiir, Ao, or : Balha dues pesses d^aur.
Uk. II donna deux pieces d'or. De valou
ie dets nule escutz dau. F. Egl. De valeur
de dix mille ecus d'or. D'autoutbrocat. db
salbttes. (Son v^tement) tout broche d'or.-
Grtn auTj grande somme ; Den gran aur.
B. 8. Us dbnn^rent (aux gardes du sdpul-
cre) one grande somme.
AUIULA; \ojez,,Aberaa.
AUBADGB, OURADOE, orage.
AURANIJbLE;voj. Hauraidele,
Anreile; voy. Aurelhe,
AURBIjHAA, paire d'oreilles. — , To-
reille et le ponrtour.
AURSLHAT, AURELHTTT, qui a
de longues oreilles. Moussenhe Vaurethut »
AUB
71
8EI. Monseigneur aux longues oreilles:
r^ne.
AURELHE, AUIiHERE, oreille \Lo
balhare sus sas aurelhes. bar. 11 lui donne-
rait sur les oreilles. Nouste reyqu'ey coeyf^
fat d'aulheres de bourrique, nav. Notre roi
est coifr«5 d'oreilles d'4ne. Bener las gogs e
lasaureiles. ch.obth. Vendre lelard ducou
et les oreilles (du pore).
AURELHA, Aurelher, oreiller : Ung
aurelM e ung capsie. arch. Un oreiller et
un matelas •
AURELHE-DB-GRABE (oreille de
ch6vre), mauvaise herbe desires; plantago
media.
AURELHE-DE-SOURITZ (oreille
de souris), plante ; voy. Casse^auye.
A17RELHETE, oreillette. ^ , petite
feuille qui se voit recourbee au sommet
des beaux epis de mais encore verts.
AURELHOU, AULHEROU, ver-
soir, oreille de la charrue.
AURELHOUS, AULHEROUS ,
oreillons, inflammation des glandes voisi*
nes de ToreilFe.
AURELiHUT ; voy. Aurelhat,
AURESOU, Oratioo,oraison, pridre :
Auresou de la misse deu 16© dimenche aprh
la Pentecouste, IM. Oraison de la messe du
seizi^me dimanche apr^s la Pentec6te.
Sant Pee estabe en oraUoo, car Vabe rene-
gat. H. 8. Saint Pierre ^tait en pri^re, car
il Tavait renie.
AURET, vent, souffle, brise : L'aurey
qui houUye au miey de las hoelhetes. SEI .
La brise qui fol&tre au milieu des (k tra-
vers les) tendres feuilles.
AURETA, souffler, venter.
AURT A.C A TiHE , les gens de la com-
mune d'Auriac. Dans leurs (juerelles avec
leurs voisins les gens d'Astis, ils s'attri-
buent sur eux une insolente sup^riorite:
Auriacalhe de bous garsous, Astissalhe lous
lou-garous ; Auriacalhe de bounes gouyes,
Astissalhe las cap-de-trouyes ; Auriacalhe
de bous linsoils, Astissalhe d'escoubassoiis.
D. b. Les gens d'Auriac (sont) de bons
gar^ons^ ceux d'Astis des loups-garous ; k
Auriac (sont) de bonnes servantes, k As-
tis des t4tes-de-truie ; les gens d'Auriac
(couchent dans) de bons draps, ceux d'As-
tis sur des balayures.
AURIBATT (oreille-bas) , pore : Au
miey dous auribaytz, Sous terrh cassour-
ruiz, enter Orthez e Baytz. SEi. Au milieu
des pores, sur les hauteurs couvertes de
chenes. entre Orthez et Baigts.
AURINA, Anrinar, uriner : Art
liurar deu testament, Bertranet aurinave .
ARCH. Au livrer du (en livrant le) testa-
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72
AUS
ment, Bertranet urinait. (II s'agit d'un
idiot).
AURIOU, OXTRIOtr, loriot : Quoand
Voiiriou chlulahe sous hxguh. 8Ei. Quand
le loriot sifflait sur les figuiers. On ap-
pelle les gens de Rebenac Jovs aurious de
Rehenac. D. B. — Dans la Provence, « far
I'aariol », faire le loriot, signifie : faire
le bouffon, le niais; le fin, le dissimiil^.
HONNORAT ; Dict. — Tout cela pouvait^tre
applique au caract^pe des gens de Rebe-
nac.
AUROT, AUROST, chant funebre :
Plouradoures lougades Qus digoun de I'au-
rost las cantes desoulades. a. bat. Pleureu-
ses k gages dirent de V « aurost » les cou-
plets dholes. Aurostz d'Aspe, D. B. C'est
dans la vallee d'Aspe, particuli^rement,
que desfemmes, de nos jours encore, font
entendre des chants de leur composition
pendant les ceremonies funebres. « 11 y
on a d'attendrissants, dit M. I'abbe Men-
joulet; d'autres, au contraire, sont de na-
ture a exciter le rire par un cachet de
fausse doulcur et certains li-propos d'une
finesse remarquable. » Chronique du dio-
cese et du pays d'Oloron.
AUROU ; voy. Aherou.
AUROUSTA, chanter r« aurost »:
Dnune ahadesse, ah! bienetz m'aurousta .
NAV. Dame abbesse, ah ! venez me chanter
r « aurost w ( venezchanter vos couplets
a mes funerailles).
AUROUSTADE, action de. chanter
V aurost.
AURUGUE , chenille, insecte ram-
pant. — Esp. « oruga. »
AURUGUE, leg6rete, inconsistance,
irreflexion : folic.
AURUOUfi, etourdi: un ^vente : Aco
hou manquament d'u p^c, d'u aurugw.
BOR. Cela fut manquement d'un sot, d'un
evcnte.
AURUGUE YA, agir en etourdi,
conime un fou.
AUS, AUT ; voy. Ante.
AUS A, Ausar, oser: Ausijurar ah
.1. testimoiii que lo hestiar geixs de mon
pare. F. B. J'ose jureravec un temoin que
le b^tail sort de mon pare. Voy. Gausa.
AUSANGE (Aspe), hardiesse.
Ausardementz, audacicu&ement. f.b.
Ansart, ose, hardi : Nulhs horn de ma
terra sia tan ausart que camhi argent a nulhs
horn daffora la terra. F. n. Que nul homme
de ma terre ne soit si ose que de changer
de Tar gen I k un Stranger.
Ausel^; voy. Av^ere.
AUSERALHE, grand nombre d'oi-
seaux; les oiseaux : De Vauseralhe etz lou
AUS
phenix. hourc. Des oiseaux vous ^es le
ph^nix.
AUSARE , femelle d'oiseaa (« oiselle » ' :
Enia lu primebSre, Nou seram emp^ccUz de
trouba gn-aute aM«^e.LAC.Pour le prin-
temps nous ne serons pas empSch^s de trou-
ver une autre « oiselle. » — Appeler une
jeune fille ausere, ce n'est point faire son
eloge. — Heretere, Cap d'aus^e. pbov. He-
ritilre, t^te d'« oiselle. wOn appelle^*-
teret en Beam, la fille unique d'une maison.
I^ proverbe leur reproche d'etre vaines de
la dot qu'elles doivent avoir, et, pour cela,
de selaisseraller ^des caprices quichan-
gent comme tourne la tete d'un oiseaa.
Elles passent aussi pour n'^tre pas tr^s-
commodes en menage. On lit dans la So-
cUie hiamaise au dlx-huitihne siecle, p.79 :
<cM'^® Darret, heriti^re, tr^s-bien faite, tr^-
bienelevee, etoitleplus riche parti quil
y eM en Beam ; mais, par la raison pre-
cisement qu'eu^ est heritiere, et qu elle
Test , dit-on, beaucoup de la maniere du
Beam, c'est-it-dire qu'elle voudra maitri-
ser, elle ne fera toujours coucher son mari
sur des roses. »
AUSERfi, Ausel6, oiseleur : Maudii
sie Tausere qui de toun nid lous te Ure !
NAV. Maudit soit Toiscleur qui de ton nid
te les tira (qui t'enleva tes petils du nid).
AuseU. DfiN. — A la Forte-Nabe, antant
d'auserh Churn de tisn^. D B. A la Porte-
Neuve , autant d*oiseleurs que de tisse-
rands. Se dit d'un quartier de Pau habite
autrefois par des tisserands, tous oiseleurs.
A chaque fen^tre eclairant un de leui-s
metiers, on voyait appendues des cages oii
gazouillaient linottes , chardonnerets et
verdiers.
AUSERft; se dit d'un cheval : Chibau
auser^, cheval sur Toeil; le mouvement, le
vol d'un oiseau I'effrayent.
AUSERETA, ^tre amateur d'oi-
seaux. — , muser.
AUSERUMI, vilains oiseaux, les oi-
seaux nuisibles : Aquere gourmandaUte
d'auserumi . LETT. orth. Ces voraces de
vilains oiseaux.
AUSfiT, AUSfiTGH, Ansegjoiseau:
UausHdeplaa mechant augure Qu'ey aquei
negre de courbas. nav. L'oiseau de bien
mauvais augure, c'est ce noir de corbeau.
Elosausetz bolan, H.s. Etles oiseaux vole-
rent.L'ostau deucasedorfcassedorjd'ausegs.
DEN. La maison du chasseur d'oiseaux.— ,
a Tecarte, jeu de cartes, le roi : ^i bire
lou se2>t, ha VausH. Qui retoume le sept,
a Toiseau (leroi). — Auseret,auser\n^aMM-
rot, auserou, dim. Auserilhet, auserilhin,
auserilhot, auserilhou, superdim. Auseras,
aug., gros vilain oiseau.
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AUT
AUStT-BLXJ ( oiseau-bleu }, martin*
prehear.
AUSlta-GREPAUT, engoul event,
crapaud-volant. Ausei/ch-erepauU. n.lab.
AUSSAXJBBS: voy. Osmleea.
kJJSTBjSLutreiParlem susaustesptmctz.
p. EgL Parlons sur d'autres -points. Vov.
Auk.
AXJ8TOIJR, Austor, autour, oiseau
<ie chasse : Nulh horn no pani oeus d'aus-
tor. f. D.Qae nul homme ne vole des oeufs
d'aatoar. A mude de senhor de Beam t/n
nnstor. ABCH. Au changement de seigneur
dii Beam ( on donnait) un autour. — Per
i<eiU-Urbaaj Austouren maa. pr . h . Vers la
Saifit-Urbain, autour 4 la main. Ancienpro-
Terbe des chasseurs a P^pervier.
AUTA, AUTAA, Antar, autel : Lou
mUfacramenideVauta. cat. I>e saint sacri-
^deVBJiie\,Davantl'aniardeMo$s€nSent
Astonide Nabarrenxjura... M. B. II jura
^eraot Tautel de Mgr Saint Antoine de
NaTarrenx. — Cet autel ^tait speciale-
iientconsacr^aux serments dans des qnes-
tJoDs d*adalt^re. — B^e coum rautaa de
Caubm. pBOv . Belle (paree) comme Tautel
de Caabios. Se dit d^une femme aux bril-
lints atonrs.En fr. « Elleest par^e comme
tu) aatel du jeudi saint. » Qu'ha heyt la
'jihf9e,que he Vauta. II a fait Teglise, qu'il
^aste I'antel. II faut terminer ce que Ton a
'ommence. « Qnandon afaittrente, ilfaut
fiiretrente et nn»; traduitdufribourgeois.
En it « chi f^ sei f6 sette. » Romania^ vi.
AUTAA, autan : Bent d'autaa,plouye
'^otfiiuia.FBOV.Ventd'autan, pluie demain.
AUTAA; voj. Autanty adv.
AUT ANT, adj. : Autantz d'amicxs qui
pciuraiz habt.. Autant d'amis que vous
[ uissiez avoir. Portant CL 8cutz e autantes
'^^ttraut. F . B . Portant cent cinquante ^cus
"-t notant de baches.
AUTANT, AUTAA, adv., autant,
aissi.
AUTABSS, aussi bien, egalement :
^j* qui de la mart seran eatatz companhoos
ttrti mOabee traydors.v. b. Que ceux qui
a'jpont ete complices du meurtre soient
f-galeroent trait res. Voy. Atahee.
AUTALlftU, aussi t6t.
AUTAMENTZ,AnTBl£i:NTZ9 au-
irpinent.
AUTANT, Atant, aussi nombreux :
AtrntU homia cum y entraran, p B. Aussi
liombrcux que soient les hommes qui en-
ireroat. Lhtet brasseres per ung hraasery
tiaaia cum ne bulhen, art. (II sera foumi)
*Kix ourri^res pour un ouvrier, en aussi
^nad Bombre que Ton voudra.
Asti4;»muc ; voy. Tapoc.
ACT
73
AUTAPIiAA, Aufauplaa, aussi bien,
egalement : Lmis Cagotz ds Bielesegure,
Si-U8 manque paa, Que minyen meMure A a-
faa plaa. D. B. Les Cagots de Viellese-
guro, s'il leur manque du pain, mange'nt
de la meture » aussi bien. « L'appotit ct
la faim ne trou vent jamais mauvais])ain.»
AUTA-SPftR (Bay.) ; voy. EspSr.
AUTB, AUTRE, Altre, adj . et pron.,
aulre : L'aute hesii. L*autre voisin. L'avte
jnaysou. L'autre maison. Prenetz Vu ou
l'aute, Prenez Tun ou l'autre. Que la. car-
nicerie d'Orfess sie 2)er tots temps mes en a.
log en Borg Bieil e en autre log en Bore
Nau. CH. 0. Que la boucherie d'Orthez
soit toujours d^sormais en un endroit au
Bourg-Vieux et en un autre au Bourg-
Neuf, Ahde sons altres amies, arch. Pour
ses aulres amis. — On dit aussi auti, aut,
autre : Bous autis, vous autres ; I'aut cop,
l'autre fois. — Aut n'a jamais signitie
« atours », comme onl'apretendu dans le
Bulletin de U Soeietd des sc., lett. et arts
de Pau (1880). — Autz, autre chose; sens
aus, sans autre chose ; peraus, pour au-
tre chose : N'^e pas questiou d^autz bingt
legues adarrovnd. v. bat. II n'etait pas
question d' autre chose iringt heues k la
ronde. Balhatz-m'aco sens aus. Donnez-
moi cela sans autre chose. Ab que jm*
aus no degosse. F. B. Bien que pour autre
chose (le seigneur) ne dAt pas (prendre
I'amende).
AUTEDEMENT, AUTADE-
MENTZ, autrement.
AUTESBETZ, autrefois : mi® arnes
d'omi d'armes auiesbetz enipauzatsper Mos-
senhor a la besiau de Salies. R. Quatre
armures d'hommes d'armes autrefois im-
posees par Mgr (Gast. -Phoebus) k la com-
munaute de Salies.
AUTESGOPS, autrefois.
AUTI ; voy. Aute,
AUTORC ; voy. Audorc.
AUTOUR, Antom : Autour d'ere me
balaiwi. NAV. Autour d'elle je me balance.
Ung arcalheyt ab h marcliapee tot autorn.
ARCH. Un ch&Iit avec le marche-pied tout
autour.
AUTOURITAT, Anctoritat, auto-
rite. — , octroi : Per autoritat dequeste
carte. ARCH. Par octroi de cette charte. — ,
autorisation : Seis licence e auctoritat deu
senhor. IB. Sans permission et autorisa-
tion du seigneur.
Autrey, octroi, concession : L'autrey
de la dilation e termi autrey at per la
mayor part. v. B. L'octroi du delai, da terme
accorde par la majeure partie (des crdan-
ciers).
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74
AYD
Aatrey, Autruy, d'autrui : Prat,
vinhe, ou autre mrralh autrey, COUT. s.
Pre, vigne ou autre enclos d'autrui. Frees
en adulteri ah I'autruy mother, F. B. Sur-
pris en adult^re avec la femme d'autrui .
AUTRETA, Autreyar, octroy er,
conceder : Si mielhors/ors no-us autreia-
ha. F. 0. S'il ne leur octroy ait de meilleurs
fors. Que me aatregea saber gobemar lo
too poble. H. 8. Que tu m^accorde de
savoir gouverner ton peuple. Caperan
pot rasonar en sertz caas autreyatz en
dret. F.B. Pretre pent plaider en certains
cas admis en droit. — , ref., s'entendre,
se mettre d'accord : Se autreyan los pobles
perquejuratz sabutz losfessen losjudya-
mentz. ib. Les peuples s'accorddrent pour
que des jurats connns leur rendiss^nt la
justice.
Autreyament, consentement : Xoguaw
laudament e autreyament fe, arch. Appro-
bation et consentement qu'il fit (donna).
AUTZ ; voy. Ante.
AUYOIJ (Ossau), myrtille, airelle; vac-
cinium myrtilus. ..Voy. Ujou,
AUYOU, OUYOU, rayonnement de
calorique, douce chaleur : A Vauyou d'a-
quet hoec aymahle. lam. A la douce cha-
leur de ce feu charmant. Ue auyou de
sourelh. Un^faible rayon de soleil.
AUYOU, Auyol, aieul : Es en po-
der de pay o de son auyou, v. b. II est en
la puissance du p^re ou de son aieul.
Ramonde de Durban, sa avyole (auyole)
ARCH. Raimonde de Durban. son aieule. —
Aujous,v.EgL AievLJ,f anc^tres.
AUTOURADE, OUTOURADE, de-
gagement de chaleur, douce chaleur : Lar^,
f/ue m'arrelih dub la tone auyourade. SEi .
Foyer, tu me refais avec ta douce chaleur.
— , rayon de soleil : L'aute casse a las
auyourades, Uaute oubri de las. escurades.
N. LAB. L'un chasse aux rayons du soleil,
Tautre ouvrier des obscurites (des nuits) .
AXAT (Baretous), sorte de hoyau. —
Esp. « azadon. »
AXiiHE (Ossau), fern., plat circu-
laire, dans lequel on confectionne le fro-
mage.
ATAGA, coucher : Lous caas ayaquen
las bitz en courrent, lbtt. orth. Les chiens
en courant couchent les vignes. — , re-
poser : T'ayaca lou cap sou qu'ha reyte cTu
valhau. SEI. Pour reposer la tete, il a man-
que d'un (il n'a pas un) caillou. — , ref.
se coucher, se mettre au lit, s^^tendre.
ATAS8A-S, se retirer au gite ; se
coucher.
AYD A, Aydar, aider: Aydats-me
drin, si-pplatz, a suslheba la tele. puy. Ai-
AYG
dez-moi un peu, s'il yens plait, k soulever
la toile (le voile). Y Vaytant a mounta :
« Merci,M6u$8u Matheu. » NAv. Et Taidaot
k monter ( a cheval, il lui dit : ) « Merci,
Monsieur Mathieu. » Los testimonis dew-
quoaus lo senhor de Domesanh se bol aydar.
ARCH. Les t^moins dont le seigneur de
Dom^zain se veut aider. Diu bous ayde !
Dieu vons aide ; locution employ^ au sens
de « boiyour. » Voy. Ajuda,
AYD ADOU , Aydador, aide, celui
qui aide : Mon Diu, mon aydadoo, Tu «
mon Sauvadoo. P8. Mon Dieu, mon aide, tu
es mon Sauveur. Voy. Aiudadou,
A YDE , Eyde , aide , secours : Sem
boste ayde qu'^ pergude. V. bat. Sans vo-
tre secours j'etais perdue. Per rason deu
dot e eydes deu matrimoni. arch. Pour rai-
son de la dot et (comme) aide pour le ma-
nage. — Drin dayde h^ granplasi, pb. h.
Un peu d'aide fait grand plaisir.
AY4, AYEY ! Aie ! Ayl / may ! B'ey
gran chagrii ! PR. b. Aie ! mdre ! j'ai bien
grand chagrin I Ayky ! que-m deshalete.
SKI. AYe ! (la misdre) m'etouffe.
AY6RE (Bay.), lierre : Uayh^.,, A\t
cassou touyour agarrade, lag. Le lierre au
ch^nc toujours accroch^. La voy. a de
I'art. la a fait corps avec y^e/ailleurs
yh/re, hieyre ; lat. « hedera. »
AYEROA, ajuster, arranger, dispo-
ser, accommoder. Ayeryadet, dim. de ayer-
gat, participe passe : B'is bire, si dis^ lou
gibre a laflourete Atau ayergadete, lac. Tu
es bien belle, disait le givre k la fleurette
ainsi bien placee.
AYOAB&ES ; mSme signif. que Ay-
guebies.
AYGADE, crue d'eau; ondee, pluie
abondante : Siuk, mouli^, Vaygade arrihe
pR.B.Siffle, meunier, Tond^e arrive. Se dit
au sens de : Soyez content, voici une au-
baine. — Lorsqu'un moulin chdme Pete,
faute d'eau, une pluie abondante r«jouit le
meunier.
AYGAROLE ; voy. Aygassh-e,
AYOASS&, Aygasser, evier : Fara
un aygasser ond sera ordenat arch. II fera
un ^vier oi!i il sera ordonne (& la place qui
sera indiquee).
AYOAS8B, porteur, vendeur d'eau.
L'aygasskrey la porteuse d*eau. — Aygas-
s^ de Bounes. D. B. Sobri(}uet des habitants
de la station thermale d Eaux-Bonnes.—
C'est ainsi qu'au temps de Mondor, les en-
vieux du c^kbre charlatan, qui s^enrichis-
sait avec ses philtres et son elixir, pr^ten-
daient qu*il d^bitait la Seine en nacons,
et ne Tappelaient que « marchand d*eau
claire. » if va sans dire que cerapp«)che-
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AYG
ment ne porte que sur les mots u marcliand
d eau claire » et aygassh.
AYGASSftRE, ATOAROIiE, fern ,
merle d'eau), le cingie ; cinclus meruki
ATGASSBTA, manier frequemment
lean, avec exc6s, et, par suite, la repan-
dre autour desoi.
AY6ASSUT, aqueux .
AYGAT,ama8 d'eau, d^bordement,
deluge : Toutas las chalabastadas De ton
a^goL PS. Toutes les averses de ton deluge.
^Deu8maehan$ los aygatz m'esbariaban.
IB. Des torrents de mechants m*^pouvan-
talent.
AT6UE, Ague, eau : Balent coutn
Vttygue deu harai. PROV. Vaillant (actif,
tS) comme Teau du foss^. Un individu pa-
resseux, inerte, « qui ne remue pas plus
iju'unc borne. » Lo de ague-cauie. c. 8. Lo
(domaine) d'Eau-Chaude. — Ayguete, dim.;
vof . ce mot — Aygasse, aug. : Ue aygasse
ffevranhouse. SBi. Une vilaine eau noir^tre.
— Aygues-Bounes, Aygues-CauteSj Eaux-
Boones, EauX'Chaudes. Etablissements
thennaux des Basses-Pyrenees. Zflway^ti^a
de Varquebusade. D. B. Les eaux de Tarque-
hiisade. Denomination des Eaux-Bonnes ;
d'apr^s M. le comte d'Angosse, elle date de
U guerison des blessures de plusieurs sei-
jneurs beamais, qui, ay ant suivi Henri ii,
roi de Navarre, k la bataille de Pavie, en
1526, avaient ^te gravement atteints de
coops d'arquebuse. L'aygue dt sent Yan.
r. B. L*eaa de saint Jean. Dans la com-
mane d*Arrien, qui a pour patron saint
Jean-Baptiste, se trouve une fontaine dont
on croit reau efficace pour la guerison des
I-laies, particulidrement la nuit, veille de
U Saint-Jean. L'aygue de Gan. IB. L'eau
He Gan. Ce bourg avait une source dont
Bordeu avait signals les vertus curatives ;
aajourd'hui elle est presque completement
ibaadonn^. Le dicton ne rappelle point
I'efficacite de cette eau; il nest qu'une
utii^irase et d^signe le vin gen^reux que
prodoisent les vignobles de Oan. Yacoulet
df la$ aygues. IB. Jac^uelin des eaux. Ex-
pression de d^dain usitee a Pontacq.
AYGUlft (Bay.), masc, amas d*eau
dofman te, m are.
AYGUA, Ai^er, ^vier : Prene lou tar-
'*w a Vaygui, Prendre la cruche k Tevier.
Pffred'agner rom/wcie. ARCH. Pierre d*evier
brisee
AYGUEBtSES, Augoebees, sur les
Li-jotagnes, ligne de partage des eaux. — ,
^ertant, coteau : Bailhe-m tern phse, Ou
laJkMn faygneh^e»» ou da-m lou castanhet.
5. PAST. Donne-moi telle pi6c6 (de terre),
J donne-moi le coteau ou la cMtaigne-
AYO
75
raie. — , Taulementenque «ie... I'augoebees.
ARCH. p. Un entablement oii sera le che-
neau.
AYGUE-DE-NOOUE, brou de noix
(liqueur).
AYGUE-UROT (eau d'aileron, ali-
rot)^ bouillon clair, tr6s-leger.
AYGUfiRE, aigui^re : Dues ayguei'es
daurades, ARCH. Deux aiguidres dorees.
ATOUE-ROUS, AYGUE-ROS, ro-
s^e : Flore, per de miey la prade, Dens
I'aygue^ous se refresqnelr, JUL. Flore, au
milieu de la prairie, se rafraichit dans la
rosee. Arregoulatz-jie (Faygue-ros Decap a
las hranes sabrouses. set. Rassasiez-vous
de rosee sur les bruy6res savoureuses.
AYGUE-SENHADB, eau benite : La
hosse qu'asperyan toutz dab aygue-senhade.
G. BAT. Tous aspergerent la fosse avecde
Feau benite.
AYGUE-SENHA, b^itier.
ATOUETB (dim. de aygue, eau), ruis-
seau : Coum I'ayguete qui cour cabbat las
arriberes. met. Comme le ruisseau qui court
k travers la plaine. Une aygueta aperaila
Castaede, pict. Un ruisseau appele Cas-
tede : c^cs de Busy et d'Ogeu. Dans la
chanson attribuee a Gast.-Phoebus (Aque-
resmontanhes),\e mot ayguete ue pent etre
pris au sens propre de dim.: Pasateri I'ay-
guete senspoUde-m negu, Je passerais Teau
sans peur de me noyer.
ATHA, Amar, aimer : Tu qui-t plases
au caressa. Per so qui you Vaymabt, desp.
Toi qui te plaisais k le caresser, parce que
je Taimais. Que vos ametz lo un a Vautp.
H. s. Aimez-vous I'un I'autre. Aqueg que
m'ame, sera amat deu me Pay, IB. Celui
qui m'aime, .sera aime de mon P6re.
ATMADOU, amaut : A Faymadou
j)rousefilhete, A Ut filhete uaymadou,KA\.
A Tamant douce fillette, a la fiUette un
amant.
ATNAT, aine: Que Vaynatde la coade
Porte la deque y Tesperou ! nav. Que Tatne
de la couvee porte la cr^te et Teperon !
Se dit proverbialement pour souhaiter que
le premier -ne d*une famille soit un gar-
9on. Uaynat de Parbayse, D. B. L'aine
de Parbayse. C'est le titre que prend le
village d'Abos, auquel appartenait le ter-
ritoire de la commune actuelle de Par-
bayse,
ATNE, Ane: You ey poii que Vayne Sus
Venfant desgayne Quoauque cop de pee.
NOEL. J'ai peur que Vkne ne desserre pui-
I'enfant quelque coup de pied. Toquan los
aynes. arch. Mcnant les Anes. — Aynot.
aynote, dim., &non, petite inesse.
ATOASSAlRB, fern., myrtille. c.
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76
AYS
AYOU, aieul : Lofilh e la filhu qui son
en poder deu pay e de la may o de I'ayoii .
V. B. Le fils et la fille qui sont eii la puis-
sance de pere et de m6re ou d'aieul. —
AjoUs. F. Egl. Aieux, anc^tres.
ATRE, air : So qui pa^selcoum Vayre.
iM. Ce qui passe comme Tair. Hilh de la
Ubertat, deu sourelh, deu gran ay re. NAV.
Fils de la liberte, du^soleil, du grand air.
— La estelle... estate mes baxa entre Vayre
e la terra. H. 8. L'etoile se tenait plus basse
(etait plus has) entre le ciel et la terre. —
L'ayre qui cai^siula^Td\ha balha la leyt a
la baque Gayole. lac. L'air qu'il faut sif-
fler pour que lajvache Gayole donne son
lait. — Ayret, ayroulet, ayroulin, ayroulot,
ayroulou, dim.
ATRETfi, m^me signif. que Herete.
ATRETA, aerer. — , soulever, enlever:
Lou branle tant ayreyant F. lab. Lebranle
(danse d'Ossau) si enlevant. — , flotter :
Ayreye Vestandard de ne^e acaperat, q.
BAT. L'etendard convert de noir flotte.
ATRIAU, masc: » La maison, dit
J.deBela dans son Comment delacoutume
de Soule, coraprend Vayriau et ses depen-
dances.)) Cf. D.-c. « aeriale. »
ATROUIjBT (dim. de ayre, air), ze-
phir : Mentre lous ayrouletz henflouri dus
jmniemps, v. bat. Pendant que les ze-
phirs firent fleurir deux printemps.
ATSIE, masc, etat d aise, bien-Stre,
commodites de la vie, joie : Lous plash,
lous aysies, las hesies. lett. obth. Les
plaisirs, le bien-dtre, les fetes.
ATSINA, aider, rendre une chose fa-
cile k faire .
AZE
ATSINB, Aysina, facilite, occasion
! favorable : Guarda Judas aysina cum los
y liuras, H. s. Judas regarda (chercha) une
occasion favorablepour le leurlivrer(pour
livrer Jesus aux Juifs). Yoy.Agine,
AYSIT, aise, facile, (jui est sans dif-
ficulte; qui est complaisant, qui n'eat
pas difficile sur le choix des personnes et
des choses : Arresiat lou f Paraule ayside.
PEY. Arretez-lel Parole aisee (c'est facile
k dire). Laglkysequ'ey ay side: Qu'atgak
tout. ID. L'eglise n'est pas difficile : elle
j>rend tout. — Jan Vaysit. Jean I'ais^. L'in-
dolent ou « Monsieur sans-g^ne )> ; Tarai
des oeuvres faites.
ATSO ; voy. Asso.
A YTA ; voy. Ayda,
A YUD A ; voy. Ajuda.
ATUDADOU, Ayadador,,aide, ce-
lui qui aide. Aiudedor. AUCU.Yoy. Ajuda-
dou.
ATUDE, aide, secours : Que courri
tau barbcj que biengue da-ns ayude. p. Je
cours chez le barbier (pour) qu'il vienne
nous donner aide. Aiude e bon cosselh re-
queritz los doneran segon lor saber, arch .
Aide et bon conseil requis ils leur donne-
rontselon leur savoir. Voy. Ajude.
ATUIjHA-S. s'agenouiller.^ v. bat.
AYUSTA; AYUSTAMKNT; voy.
Ajusta, Ajustament.
AZEDAT, aigri.— ,agace.
AZET, acide. — , serre : Nhayatz Ions
dinh tant azetz. nav. N'ayez pas les de-
niers si serres (soyez genlreux). — Port .
« azedo. »
B
Anciennement^ le b etle v s'employaient
Tun pour Tautre. On lit dans les m^mes
jiages bener ett?«7j«r,vendre; vesii et besti,
voisin ; bi% et vii, vin ; provar et probar,
prouver. Que Ton se servit, en ecrivant,
du b ou du V, la prononciation etait la
mSme: le v sous la plume etait le b sur les
Idvres ; aussi le b a-t-il definitivement pr^-
valu : A boucat, avocat ; bene, vendre ; ber-
tat, verite; pribat, prive. Le v ne s'est
conserve que dans Tecriture de quelques
noms propres : Louvie, Navailles, Naxmr-
rot ;'on prononce^ Loub'ie, Nabalhes, Na-
barrot; il ne pent ^tre ecrit aujourd'hui
que dans des mots fran^ais bkimises,
b, dans plusieurs mots, tient lieu du p
des primitifs latins : Abelhe, abeille; abriuj
avril ; cahe, contenir ; cebe, oignon ; crabe,
ch^vre ; Ube, li^vre ; hube, louve ; nebouU
neveu; recebe, recevoir. Les primitifs latins
sont : « Apicula, aprilis, capere, cepa, ca-
pra, leporem, lupa, nepotem,. recipere. »
b, t?, des primitifs latins deviennent fre-
quemment «, qui forme avec les voyelles
qui precedent les diphthongues au, eu, hi
(prononc. a-ou, e-ou, i-ou ; a, e, i, forts ;
ou faible). Mots latins : « Clavus, faber^
debet, sebum, libra, vivus » ; mots bear-
nais : Clau, clou; Tiaure, forgeron; deu. il
doit; seu, suif ; liure, une livre; biu, vif.
Les mots qui suivent : habi, avoir ; bebe-
dou, buveur ; cibade, avoine, sont, dans plu-
sieurs localites (du Vic-Bilh, notamment),
?uiu4, beuedou, ciuase*
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BAC
b est quelquefois remplace par g (vers
le pays de Chalosse) : Goumi, vomir ; ne^
gmU nevea; au lieu de boumi, nehotU, Vers
la montagne : Agar, pour ahcr, automne.
Aa h noai est souvent substitute la
forte ji : Sap, au lieu de sab / il sait, de
¥ihe; savoir, saup, au lieu de $<xuh, sauf.
TteuetZ'p' aquiu pour Henttz-V aqum (tk-
neix'bous aquiu), tenez-vous 14. Cf. Gram.
A*im.,2eed., p. 53-58,46.
Le c, se pronon^nt toujours h, n'a et^
riiaintenn, ci-dessotis, que dans des cita-
tions de textes oil il se trouvait.
B, pronom enclitique, vous : Que-b
Uukri plaa mete en aanse. NAV. Je vous
vmdrais bien mettre en danse. Voy. Bous,
BAA, vain : Bolon tal absolution/be inite,
J*me. caJuade. M. B. lis voulurent que cette
a!>solation filkt non avenue, vaine, cassee.
^ft baa. en vain : En vaa casHgat soy esiat
?^ En vain j*ai ete ch&tie.
BABA8SA, baver.
BABASSK, bave : Uoelh ardent, plee
(if hahoise. p. LAB. (Le lion), Toeil ardent,
plcin de bare. — Dans la Fontaine, « Le
•fiadrnp^e ecume, et son ceil dtincelle. »
BABASSOUS, baveux.
BABAIJ. — On dit d'un homme fort
'"lii^qa^il est un babau. — Pourles enfants,
1* batoH est le croque-mitaine. Vov. Bar-
i^yBarbou, — Dans le Rouergue, « bo-
tao, » VAY8S., i>tC<.
BABEROU, masc, bavette.
BABI (Oloron), BABTAT.ft, masc,
meche de chandelle de r^sine.
BABTT.HARDA, babiller : Lor ten-
goa MnlhardKi-s bouta. PS. Leur langue
if^ met i babiller.
BABIT (Montaut) ; m^me signif. que
Bain.
Baca ; voy. Baque.
BAfiABBS, troupeau de vaches; les
nches. -^Bacades bibes, les troupeaux :
Ustroupeaux appeles vulgairemeut dans
^ ptTs bacades vires »; 1774. ktats dk
wiM.— , taxe pour le droit de pacage :
^^md nou pouyrem paga las darr^es bd-
''«&». KAT. Quand nous ne poarrions
iiTcrles demiers droits de depaissance.
-Poor cette taxe, un boeuf, une vache,
m cheval, comptent pour une bacade cha-
in ; dix brebis ou dix ch^vres payent une
'»»Mrf«. Vov. Abacada,
BAGAIJLA (Pau), BAGARAU (Olo-
r n', csp^ce de chou qui s'ouvre, se dd-
il-fu? en Ipngues et larges feiiillcs.
BacaraJtf soumis, qui est en etat de
*ij^on : Los esierlos no han adobai (pcut-
tre adboai) fotztemps de star baearaaH.
f i. Lespuines n'ont pas consenti d'etre
'-jjours soumis. — Voy. Baque,
BAD 77
BACH ; voy. Bag, Baig, 2.
BACH ; voy. Baix.
BAGHA , BAGHAbB; voy. Baxa ,
Baxade.
Bachaler, bachelier : Maeste Guilhem
Amaud^ bachaler en decretz. c. M. Matti*e
Guillaume, bachelier en decrets (en droit).
BAGHB: voy. Baxe.
BAGHftT, BAGHftTGH ( Ossau ),
vaisseau, vase; bateau, navire. Voyoz
Bax^L
BAGHETGH (Baretous); mSme si-
gnif. que Coupet, Coutchet.
Bacon, salaison : Bacon, Jiun dier.
BAT. (Droit de magasinage) salaison, un
denier. Dans balasqur et dulauren^',
Etud, hist, swr la ville de Bayonne, ii,
076, le mot bcKon est suivi d'un point d'iji-
terrogation. II y a 1& sans doute inadver-
tance. — D.-c. « baco f>, porcus saginatus,
ustulatus et salitus. Adde : Mncmorue ba-
connee, salita et exsiccata. »
Baca, vide : Jo requeri,..que me ayes a
lexar (las escolasjfranques evacues, sftR. Je
requiers que tu aies ^ me laisserPecole li-
bre et vide.
BADA , bayer. — , suivi d'un comple-
ment direct, adinii-er niaisement : Las gentz
badant sas paraules. I^s gens admirant
niaisement ses paroles. Souns amicxsque-u
baden.Ses amis radmirent(bouche b^ante).
BADALHA, bailler.
BADAIiHATRE, bailleur, qui bailie
sou vent.
BADAIiHBT (Orthez); m6me signif.
que le suivant.
BADAIiHOil, b&illement : Lou bada-
Ihoii nou pot menii : si n'ha hami que boii
droumi . PR h. Lebdillementnepeut mentir:
s'il n'afaim,ilveut dorrair. — Esp., meme
proverbe. — Bibe de croutz y badalhqus.
PR. B.Vivre de croix et baill'ements.ECi-c
oisif, paresseux, ne faire queb&iller.L'ex-
plication que nous avons donnee dans ric.
B . , p .40, est erronde. La locution croutz y
badalhoUs, croix et b&illements, vient de
« Tusage qui existait, au moycn ^ge. de
faire le sigiie de la croix etde dire : «I)icu
vous beni8se»,kchaquebaillement, commo
^ chaqueetemuement.»A.CHERUEL, Diet,
des Institutions, etc.
BADALHOU, bMllon; museliere.
BADAXiOG, vide. Voy. Bouharoc. — .
insignifiant : Dis^ quire apoucrif ou quire
hadaloc. F. EgL 11 disait que(le texte) etait
apocryphe ou qu'il etait msignifiant.
BADATRE, badaud; celui qui ne fait
que baver, « baver aux comeilles.))
BADE, BASE (Vic-BUh), Bader.
naitre, pousser, crottro, dcvcnir: 2^« dius
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78
BAG
(le temps jmssat, coum lou hilh de Marie,
Si toutz nou hadkn pas en quauque escude-
rie. NAY. Si les dieax du temps passe ne
naissaient pas tous, comme le fils de Ma-
lie, dans quelque etable. Quin M hade las
herhes. ID. Comment (le soleil)faitpou88er
les herbes . He Vaygtie hade hit per son
permi miracle, v.Egl.ll fit Teaudevenir vin
pour son premier miracle. Lo maeste hado
irat. H.B. Le mattredevint iwitQ.Losfruutz
que Diu dare a hader, akce. Les fruits que
Dieu donnerait i(ferait) pousser. Hayr^^
IB., nattrait, pousserait^aJiw/, ha^ut, hayut,
ne, devenu.
BADBNGE, naissance ; venue, crois-
sance.
BABINE (Mont), fern. , vase en m^tal
pour transporter le lait. o.
Badiole; voj.Ahadwle,
BADIU,qui pousse, croit avec vigueur:
Gouyat badiu, gar^on de vigoureuse crois-
sance ; arrame hadihe, branche de pousse
vigoureuse.
BADOUNG (Bay.), or done.
BADUDB, venue, croissance: Arhes
de houne hadude . Arbres de bonne (de belle)
venue.
BADUT, cru, produit : Lo hii deu ha-
dut de la hinhe. arch. Le vin du produit
de la vigne.On dit en fr. « le cru de Tan-
nee »; I'M hadut d'aqueste an.
Bag, Baig, Baix, vallee : Las hags
d'Ossau, d^Aspe, de Bareioos, H.A.Les val-
lees d'Ossau, d*Aspe, de Baretous.Dans
les vieux textes, kis Bags, las Baixcs, les
trois vallees. Joshaig, Joshag, P. B. Vallee
du Joos (riviere). Larhaig, Larhag. dict.
Vallee du Laa, anc. iar ( ruisseau ). — ,
bois: La Baig, bois, coram. d'Agnos; Baig
de Geupf bois de Geup, comm. de Castet-
bon et d'Audaux.ifi.
Bag, Baig, Baixs, bas : Bentre en
hag. BAB. Ventre en bas (k plat ventre).^«
haixs de la may son. IB. Au bas de lamai-
^on.En hat, en bas ; d^hat {de hat), des-
sous. On dit aussi en hack, dshatch ( Os-
sau ), en hayt (Orthez).
BAGA, Bagar, avoir le temps : Iletz
aco, si-h hague. Faites cela, si vous en avez
le temps. No li ha^a de 6ier. aboh. II n 'a
pas le temps de venir.
BAOA, subst., oisivete : La nature
qu'ayme lou haga e Imt repaus deucors.JM.
La nature aime Toisivete et le repos du
corps.
BAGAMOUND, Baguebond, vaga-
bond: Lousjuratzfaranpunition deus.,. ha-
guehonds. P. R. Les jurats punirontles va-
gabonds.
BAGAMOUNDBTA, vagabonder.
BAL
BAGANAU, BAGnBNAtJT(BayOi
vain : Dah los vaganatts Hania iavies no
m'a plagut. PS. II ne m'a jamais pla de
banter les (liomme8)vains . — , oisif : Esta-s
toutz haganaus a case. r. Past. Se tenir
tous oistfs k la maison. — En haganau, en
vain : En haganau que ni'esganurri enta-p
coo'transi. SKBM.En vain jem'egosille pour
vous transir le coeur. — Baguenaut(Biiy.),
vaurien.
BAGANAtJDETA, baguenauder.
BAGANT, oisif : Quim hagantz lorn
paysaas,per Sent-Guirouns : que-s cauham
enpelant castanhes e que dehisam quauque
drin. LETT. ORTH. (Par ce mauvais hiver;
nous sommes oisifs les paysans de Saint-
Girons : nous nous chauifons en eplucLant
des chataignes et nous devisons quelque
pen.
BAGATTB (Bay.), terme injurieux:
vagabond, chenapan. — Esp. « bagaje»,
bSte de somme.
Bagaebdnd ; voy. Bagamound,
BAHIDE {Bee y-ha hide, il y a con-
fiance); sans doute, certainement. Gemot
est d'un emploi tr^s-frequcnt dans le par-
lerd' Orthez.
BAHURL&, hurluberlu : Si quauqve
estremhiade goustahe u hahurle. lam. Si
quelque egaree agreait un hurluberlu.
BAHUTGH (Baretous), bi6re,cercueil.
Baisset (Bay.) ; voy. Baxet.
BAIX, bas qui couvre la jambe. A hi
cames qu'han las filhes Bachs de hiu e (k
coutou, F. LAB. Les fiUes ont aux jambes
bas de fil et de coton. — Enigme : P^«
dehore, peu dehens / Lhehe la camt^ hique
Vy dehens .'^Poil dehors, poil dedans ; l^ve
la jambe, mets-l'y dedans ? — Lebas.
Baixs;..voy. Bag, 2.
BAJOiJ ; mSme signif. que Bayou,
BAJOULA, envelopper de langes :
Toute en pious lous payriis que Van hajou-
lade. NAV. Les parrains ont enveloppe de
langes (I'enfant) tout en pleurs. — , enve-
lopper : ffejis u miey mantou bajotilat. id.
Enveloppe d'une moitie de manteau.
BAL, BAIi£B, vallee: Aquereshau-
tes mountines oumbratfen nouste hal, bor.
Ces hautes mentagnes ombragent notre
vallee (d'Ossau) . La haUe e sas besies cru-
sades houn..,, cadue per son arriu hiene^'l
deu soum . id . La vallee (d'Ossau) et ses
voisines furent creusees chacune par son
cours d'eau venant du haut (des montn-
gnesV — La halie signifie particuliere-
merit la vallee d'Ossau ; elle prime cellos
d'Aspe et de Baretous. Si Ton demands a
un pasteur d'oii il est, et qu'il r^ponde fie-
rement : De la halde, on peut etre assure
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BAL
BAL
79
qa'il est dOssau . arch., las haU, ies trois
rillees : Ossau, Aspe et Baretous.
BALADU, danseur : Hautl cuH, nou
troumpei Vahide DeuM baladiis, deu souna-
dou, NAV. Haut (allons !) curd (chante vite
TolBce aujoDrd'hui), ne trompe point Pat-
tente des dansears, du xnendtner. (Dans
les villages , on danse aprds y^pres.)
BALAGUlfe, adj . Bent haiague. Vent
da sad. ve nt d^E spagne.
BALAGUfiRE, subst. fern.; m^me
aignif . que bent balagtU, Nos paysans di-
sent proyerbialement : Balagu^e Nous
wmjames de sequdre. Vent du midi ne
meort jamais de sdcheresse. — II souffle
d'abora du sud au sud-est, et puis du sud-
oaest, cliarge des vapeurs de I'Ocean ;
c est ce vent du sud-ouest qui am^ne la
plttie dans les Pyrenees, c. — Bouhe ha-
laguhre, madure milhouquere. pbov. (Au)
iojiSHe da yent du sud, milrit le mais. —
Balaguires, averses : MuUiat coum u guit
dejuerei granes balagueres, lbtt. orth.
Mouille comme un canard par ces gran-
des ayerses.
Balahaa, ?, dans ps. xxxvii. Le texte
bdn, P$, 36, porte : « Tota die misere-
tor, et commodat >» Le juste est emu de
pide tout le jour, et il pr^te. liO traduc-
tear bdanuus dit : (J'ai vu le juste) tout
ion exer^aa la ekaritat, Balahaa ^ prestaa,
toat le jour exercer la chants ,
pr&ter. — Balahaa ne peut signifier 1^
« £fdre grand commerce, ndgoce », parce
qoe ce sens n*est indique par rien,ni dans
les mots, ni dans lldee du texte traduit.
On ne saurait done admettre ce qui en a
fte dit dans le Gloss., k la suite de la re-
impression des cinquante premiers Psau-
»« en bdamais: ting Flouquetot, etc. ;
Pan. 1878.
BALANBRAN, BAXANDRfi, qui
a da laissar-aller, qui est sans tenue. — ,
mauvais sujet*
BATiANS, balancement. — En halans,
en eqoilibre.
BAUS (Vic-BUh), Basle, f. Egl., en-
▼eloppe du grain de h\6 .
BALE, ar^te, os de poisson.
BALE , Baler , valoir : Quoant hau
neof Combien vaut cela? Nou halin arri,
lU ne valent rien. Au dela de Nay, vers
Uffiontagne, boU, vaut. Que bolore plus,
BAR. II vaudrait mieux. — Balori, baleri,
mfane signif. — , aider, proteger : Jhesu-
^^nstf hal-mef H. s. Jdsus Christ, prot^ge-
»oi! — Se baler, se bien porter : Seniz se
poder baler, bar. Sans qu'il pilt se bien
porter.
Baleder, yalable : Donation.,., no re-
vocable jmes valedere. Aucn, Donation non
revocable,'mais valable.
Baledo'r, auxiliaire, allie : Aus amicx
e baledors de Mossenhor. r. Aux amis et
allies de MonseigneurfGaston-Phcebus).
Seguin se los baledors de Mossenhor qui no
son soossosmes. IB. Suivent(les noms)deH
auxiliaires qui ne sont point ses vassaux.
BAXiJSiB ; voy. Bat,
Baleia ; mSme signif. que BaUrn,
Baleiad, baleineau : La dezme de la ba-
leia o dou baleiad.,, auport de Beiarriz,
L. 0. La dime de la baleine ou du baleineau
au port de Biarritz. — Port. « baleato. »
BALENGE, value : v floriis pagan , , .
per la menhs baUnce d'un rossii que-us fo
empausat. R. II paydrent cinq florins pour
la moins-value d'un cheval qui leur avait
ete impose.
Balence, gens attaches comme auxi-
liaires au parti de quelqu'un : Esser de fa
balence e dela sequele aeu rey de France ,
ARCH, [fctre du corps d' auxiliaires et des
partisans du roi de France.
BAU6*NE, Baleia, baleine : Tu as sa-
but las balenas atenhe, E tors forts caps en
brigalhas metut. PS. Tu as su atteindre lea
baleines, et tu as mis en menus morceaux
leurs grosses t^tes. La dezme de tota la ba-
leia o dou baleiad. , . . au p&rt de Beiarriz.
L. 0. (11 avait donne k F^glise de Bayonne)
la dime des baleines ou baleineaux (qu'il
devait avoir) au port de Biarritz. — I^rou
loungtemps amusatz a la baUne, P. Vous
vous 4tes assez longtemps amuses k la ba-
leine. Dans les veillees oii villageois et vil-
lageoises sont reunit ta Vesperouqu^e pour
depouiller le mais, le travail fini, on joue
« i la baleine. » L'un des gargons va se rou-
lant sous l&peroque, la depouille du mais,
et re^oit ou donne force tapes, aux cris de
la balene passe ! la baleine passe ! — Port.
« balea. >>
BAXiENT, vaillant, actif, diligent: A
tu, Juskpf balent cassayre / nav. A toi, Jo-
seph, chasseur diligent. — Gabe balent, que
potz coula, Toutu coum tu tout que s'en bn ,
F. LAB. Gave rapide, tu peux couler; de
m^me que toi tout s*en va (s'ecoule). —
BaUnt coum I'aygue deu barat, prov. (Un
indolent, un paresseux, un individu inerte)
qui ne remue pas plus que Teau du fosse.
— , considerable : ^Se deu proar ab lo mes
balent homi. F.B. (La chose) se doit prouver
avec I'homme le plus considerable. — , fort,
puissant : Lo Diu d* Israel es qui ren Tout
soulet son poble valen. PS. Le Dieu d' Israel
est (celui) qui rend, tout seul, son peuple
puissant.
BALENTAMENT, vaillamment.— ,
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80
BAL
avec activite, avec ardeur. — , avec force:
Se dressa valentanient. PS. II se dresse avec
force.
BALBNTISB,BALENTISSE, vail-
lance. — , activite, ardeur au travail. — , se-
cours : Augunes balentuates e servicis qui
habefeytau seigrwur de Beam. abch. Quel-
qucs secours, des services qu'ii avait i*en-
dus au seigneur de Beam. — , grand fait :
Totlo ftwn tas vahntisas vanta, PS. Tout le
monde loue tes grands faits.
BAIiBS <BN), en vain.
BAL.BSTE, BALESTRE, arbaUte ;
arc pour lancer des filches : La nmyson..,
seize a ung treyt e miey de baleste. DICT., au
mot « Saint-Saudens. » La maison sise k
une portee et demie d'arbalete. — , engin
pour prendi'e les taupes. — , une personne
degingandee.
BALESTfiE, Balester, arbaletrier:
Du8 cens companhous halestees menatz per
qxioate capitaynea. arch. Deux cents cora-
pagnons arbaletriers menes par quatre ca-
pituines. Meter aus en armes los halesUra,
IB. Lever en armes les arbaldtriers.
BAIiBSTRA, lancer avec Tarbal^te ;
tendre Tare, tirer de Tare.
BALESTRADOU, arbaletrier; qui
tire de Tare.
BALESTROU, aorte de petit arc, pe-
tit engin pour prendre les taupes: Si gra-
tes de I'ungle e dou naz, Au balestrou que-t
gaheras. n. lab. Si tu grattes avec I'ongle
et le nez, tu te prendras au petit arc.
Balet, galerie: Johan prometo quefara
ung halet en la may son de Biaixs. abch.
Jeun promit defaire une galerie k la mai-
son de Biaix. — d.-c. « baletum. »
BAIiHA, Balhar, donner, remettre :
Nou balhabe so qui deb^. II ne donnait pas
ce qu'il devait. Balhar la some de quoale
centz scutz. ART. Remettre la somme de
(juatre cents (5cus. Gouyate qui pren, que-s
balhe ou que-s ben, PR. H. Jeune fille qui
prend, se donne ou se vend. « Feraine
qui prend, elle se vend...)> l. r. de lincv.
Balhar iaygue au moUi. bar. Lachor
I'eau au moulin ; lever I'ecluse. — , f/ap-
per : Lo balha de ung candeler defust sus
son insadge, IB. II le frappa au visage avec
un chandelier de bois (it lui donna nu vi-
sage un coup de. . . .)
BALHADOU, Balhador, qui doit
vtre donn^, qui pent Hre donne, remis :
Fermanses balhadoras. s. B. Cautions qui
doivent dtre donnees.
BALHARG, BAL.HART, seigle : Lo
balhart e lo milh batut. arch. Le seigle et
le millet battu. — D.-c. « bailhargia. »
BALIGIOUS, Balicloos, valable.
BAN
Ballos, mSme signif. que le precedent :
Le bente sera baliose. bay. La vente sera
valable.
BAL.Ii£U, BELIiiSU, BATlJnj,
BBT-Ij&U, bient6t : Arribatz balltu. Ar-
rivez bientfit. Qu'hayey tna place Dab tu
belUu Au ceu. qar. Que Taie ma place
avec toi bientot au Ciel. Batleu n'ey pas
encoere. PR. h. Bient6t neat pas encore.
« Promettre et tenir sont deux. » Per estaa
bet-Uu escorchatz. ps. (Nous aommes re-
gardes comrae des moutons abandonnes)
pour ^tre bientot ecorch^s.
Baloos; voy. Behus,
BALOU, vallon : Pastous dequestes
frescs balous. F. lab. Pasteurs de cesfrais
vallons .
BALOU, Balor, valeur. — Mes valor.
F. B. Plus-value.
Balsmar , Blasmar , embaumer :
Balsman lo. H. 8. lis embaum^rent le corps
de J .-C. Le texte ms. porte blasman,
BAIiUDE, BATAUIjB, c&ble pour
attacher la perche qui maintient le four-
rage sur le char.
BAIjUT A y Balatar , bluter : Farie
baluiade. BAY. Farine blutee.
BALUXfi, Balutet, blutoir : Farif
balntadeab balutet miyau. BAY. Farine blu-
tee avec blutoir moven. Balutet tpes. IB.
Blutoir epais.
BAM, nous allona. Ebamf Allons-
nous? V<»y. Ana.
BAM f voyons ! Bam, bam ! sus quiu
tatay pourteres toun suffradge f nav. Vo joos,
voyons ! sur quel bohdmien porterais-tu
ton suffrage? — De bede, beye, voir, beyaui,
voyons; on dit aussi biam, d*oii ham.
Bambau, fouet k plusieurs branches
garnies de plomb au bout? : A ccuxs au-
gunde lor fes plague ab arc, bambau plo-
made. arch. o. Au cas oi!i quelqu'im d eux
ferait blessure avec arc ou fouet plombe.
BAMBOLE; employe dans cette lo-
cution : ha a la bambole, faire, agir avec
insouciance, k la leg6re, « k la je m'en
moque » : Jou cranhi que bous autz. heiz
tout a la bambole. F. Past. Je crains que
vous autres fassiez tout a la leg^e.
Ban, saisie- arret : Domana ban sober
las causes deu deutor. F. B. (Le creancier)
demande saisie-arrSt des choses du d^bi-
teur. L'usage etait de mettre une crois
sur la chose saisie : Pausar en seinhau de
ban une crotz. bay.
BANALfiRBS, choses vaines, sor-
nettes : L'ausere que se t'en arrid, Couni
si cantabes banaUres, nav. L'oiseleur se
rit de toi, comme si tu chantais des sor-
nettes.
4
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BAN
BAMASTRADB, U contenu d*une
manne.
BAKASTRB, maime^ long panier :
Une bamstre de beyres. p. r. Une manne
;j»lane)de verrea. — L'iadividu qu'on ap-
pelle hamutre est un flandrin.
BANG, BANQUB, banc, banquette:
Lo HMkor chu aver aparelhatz hancxs o
^^nqitet, F. B. Le seigneur (de Beam) doit
avoir defl bancs et des banquettes prepa-
res (pour la tenue de la Oort major, la
coor touYeraine). — Bancot, banaot, dim . :
Eh com del bangot ( Baretous). Au bout
da banc qui est au coin du feu . — Voy .
BAVGABES, fern. , les cdtes d*un
oteciera tiuer.
Bmcaa, garniture de banc, de ban-
(joette: Bancxs o banque$» . ./e pctrar de
h(oioaug, r. B. Bancs et banquettes ( que
^ seigneur de Beam) fait orner de gar-
nitures.
BANGAU (Mont.)> large bande d'e-
tofle de laine rajee, bleu, blanc et rouge,
406 ies femmes portent en bandoulidre,
ie I epaule droite sous le bras gauche, et
dias laqoelle elles tiennent les petits en-
'•lou, lorsqn^elles ont a faire une mar-
<heouimouvoir leurs bras pour quelque
tra?ail. c.
BANDAIjOnSITAT, acte de ban-
•i^ulier, bandauU, brigandage : Bandahu-
'ifab, murires e larr<missi8. v. Egl. Bri-
c^Bdtges, meurtres et larcins.
BANDS, bande. — , plate-bande : Las
l>a9deg deus liris geniiueameniz ftaurides .
>ri8T. Les plates-bandes des lis joliment
rienries.
BANDftRS, BandMe, bannidre.-— ,
gens ran^ sous une banni^re : troupe,
ci)apagnie, parti: Star de lor handele,
A&CH. Etre de leur parti; faire cause com-
aaoe arec eux.
Baadlment, saisie : Lo hayle qui a
ftUlo bandiment, . . he presente verUables
f'B pUu of rent. CODT. s. Le baile qui a fait
ia saisie (des biens) les met en vente au
Aog offirant.
Baadiment, bannissement.
Baadir, saisir, faire une saisie : Que lo
^rtdedar hayefeyt bandir. . . los biena im-
jf^oUet deu debitor, couT. 8. Que le cr^an-
ner ait fait saisir les biens immeubles du
Afbiteur.
Baadir, bannir : Lo bandit . . a cer-
im tempi, si ^ien. . ,, lo dit temps es redo-
tirf. cocT. s. Si le banni pour un certain
t«np8 rerient (ayant le terrae), le temps
^ son bauDissement) est double.
BAHBITALHE, race de bandits; les
btndits.
BAN
81
Ba]ido,parti,union depersonnes contre
d'autres: En Ossau ave dus bandos, abch.
Dans la valine d'Ossau, il y avait deux
partis. En 1398, le seigneur de B^on etait
le chef de Tun ; il occupait le chateau de
Castetgelos : Cum en Ossau ave dus bandos
e lo caeteg de Casteg-gdos thienque lo se-
nhor de Bern. iB. De ce ch&teau, qui arait
ete jadis la residence des vicomtes d'Os-
sau. il reste encore aujourd'hui debout
quelques mines; comm. de Gastet.
BANDOMB, BANBOUME, Yen-
d6me; on appelle de ce nom, dans la
vallee d'Aspe, un homme bmtal. — En
Espagne, pour faire taire un enfant oui
crie, on le menace de «Vend6me» : u CaUe-
te, muchacho, Vendome es a la puerta.»
BANDOUIjB, vagabond, mauvais su-
jet. Bandoul^e, « gourgandiiie . » — Esp.
« bandolero », brigand, voleur de grand
chemin. — En fr., on appelait primitive*
ment « bandouliers » les vagabonds espa-
gnols qui occupaient les ports ou pas-
sages des Pjr^ees et d^valisaient les
voyageurs. On a, par extension, appliqu^
ce nom k tous les soldats mercenaires
qui, aux xvi« et XYn** si6cles, servaient
dans les vieilles bandes. ch^ruel. Diet, •
des Inst., etc., de la France. — Dans les
vallees d'Aspe et d'Ossau, on traitait de
Bandoules les gens du Lavedan.
BANDOUJLETA, vagabonder, vivre
en mauvais sujet.
BANDOULlNIS, mauvaise vie, vie
de vagabond, de mauvais siget.
BANDOUME; voy. Bandome,
BANE, cmche : Taa soubeni ba la bane
ta la hount. Qua laperfii lou tutet Vy de-
mure, SENT. La crucne va si souvent a la
fontaine, qu'^ la fin le goulot y reste. —
(Vic-Bilh), mesure de capacite : 20 litres.
BAN&BE, banni^re: L'espade de Fe-
bus, Vescut e la banh'e. G. bat. L'epee de
Oaston-Phoebus, Tdp^ et la banni^re.
BAN£RE, vanne de moulin.
BANET, BANEYTGH (Ossau), re-
glisse des montagnes ; trifolium alpinum.
BANGrOT; voy. Banc.
BANH, bain: Lous banks dAygues-
Cautes, L'etablissement thermal d'Eaux-
Chaudes.
BANHA, baigner: Bar^at, banhade,
banhate (Baretous), baigne, baignee. Ba-
nhadet, banhadeie, dim. Tant s'y sounba-
nhadetes Pendent dus ou tree mees. CH. r.
(Les trois colombes) s'y sont tant bai-
gnees pendant deux ou trois mois.
BANHADE, action de baigner, de se
baigner.
BANHADOU, BANHEDOU,
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d2 BAP
baigneur, qui se baigne ; qui sertdans les
bains publics . Qu'atendem lous banhedous
qui deben JiabS besounh de-s fresqueya dab
aquestes calous, LETT. ORTH. Nous atten-
dons les baigueurs qui doivent avoir be-
soin de se rafraichir par ces chaleurs.
B^e banhadoure, nav. Belle baigneuse.
Bania; voy. Banne.
Banibar; mdme signif. que Bantu.
Banidor, celui au nom de qui se fai-
sait une saisie- arret, bay.
Banir, mettre saisie-arr^t. f. b.
BANITADOUS, vaniteux : Sot e ba-
nitadous, Qualitaiz qui tustemps marchen
de coumpanhie. lag. Sot et vaniteux, qua-
lites qui toujours marchent de compa-
gnie.
BANIU, Banibar, canal de moulin:
Lo bantu deus moliis, DICT. Le canal des
moulins. Mudar I'agau e banibar. arch.
Changer (de place) la conduite d'eau et
le canal.
BANNK, courte-pointe : Une banne...
plene de coton. arch. Une courte-pointe
gamie de coton. Une bania. . .forrade de
cotoo. re. Une courte-pointe doublec de co-
ton. — Bannote, dim, — Esp. « banova »,
•couverture de lit.
Bannde/qui fait des courtes-pointes :
Maeste J. de Pelat, bannee, habitant a Pau.
ARCH. Maltre J. de Pelat, qui fait des
courtes-pointes, habitant k Pau.
BANQUET, dim. de banc, banc. -— ,
marche-pied: De tons pies lo banquet. P8.
(Assieds-toi k ma droite, jusqu'a ce que
j*aie mis tes ennemispour)le marche-pied
de tes pieds.
BANTA, vanter. Banta-s, se vanter:
A las phfres medixs nou fen anes bania,
NAV. Aux pierresmemes n'ailles point t'en
vanter.
BANTADOn, qui vante , flatteur :
Que debetz cranhe lous jiousoes bantadous.
viGN. Vous devez craindre les empoison-
neurs flatteurs . — , qui se vante, qui a de
la vantpi*!!^
BANTAGLORI (Vic-Bilh); un van-
tard, un glorieux.
Bantar, avancer, mettre en avant, pro-
poser comme vrai, produire : Admetuiz a
proar so que avem bantat. arch. Admis k
prouver ce que nous avons avanc^. Si lo
domanador, . . no bante testimonis. F. B. Si
le demandeur ne produit point de temoins.
BAPTISB£AIT, baptismal.— Besiis
de son he babtismau. Liv. nouGE d'ossau.
Voisins de son lieu de bapt^me.
Baptisme, bapt^me : Lou perme lou
baptisme. p. Egl. Le premier (sacrement)
le baptdme.
&AQ
BAQUE, Baca, vache : Baque bare-
toune (voy. Baretou), vache de la vallee
de Baretous. Baqae beterire, vache qui a
v^le, qui est suivie du betet, de son veau.
Baque prenh o betriere. M. B. Vache pleine
ou suivie de son veau. Viva la vaca ! Vive
la vache ! cri du Beam. — Baquete, baquine,
bacote^ dim. Bacasse, grande vilaine va-
che. Ckip de baque, t^te de vache ; insulte.
— Adiu sa baque beterere. nav. Adieu sa
vache k veau. On le dit proverbialement
de celui qui a perdu ce qu il exploitait, ce
dont il tirait un profit continuel, « sa va-
che k lait. » — Quoand la baque leqve,
L'endoumaa arrS nou seque. PROV. Quand
la vache l^che, le lendemain rien ne s^he.
Le suintement des murs, des parois oCile-
che la vache, est un indice de pluie pro-
chaine. Qu'ha bou pee la baque. prov. La
vache a bon pied. Les affaires vont bien:
on n'a pas k se gdner pour la ddpense.
M^me proverbe en fran^ais ; mais, d'apres
Bescherelle, Dict.j onn'enferait qu^une ap-
plication particuli^re ; il pretend que« cela
se dit par corruption de « la vache a bon
pis », quand on plaide centre quelqu'un
qui a de quoi payer les frais. — Da la bcu^e.
Donner la vache ; appliquer sur Tepaule
d'un condamne un fer chaud representant
une vache ; infliger la peine infamante de
la « marque . » Las vaques qui hu rey IJi
da... ajamey. P. Egl. Les vaches que le
roi fait donner (appliquers pour toujours;
( « la marque indel^bile ») — Las baques
de Beam. Les armoiries du. Beam :« d'or
k deux vaches passant de gueules, accor-
n^es, accolees et clarin^es d*azur. «
BAQUfi, Baquerar, vacher : Bllz
baqu^s de Bilhhres. D. B. Beaux vachers
de Bilh^rcs. Ce village a des troupeaux de
vaches en plus grand nombre que les
communes voisines, et ses pasteurs sent
plus beaux que les autres. « Formosi pe-
coris custos, formosior ipse. >» virg. Dans
une lettre de Henri iv : Lo filh deu vaquer
qui goarde noste bestiar. ARCH. o. Le fils
du vacher qui garde notre betail. Momcoi
baquerar deu caperan. R. Monicot vacher
du cure. Dar a Amaut, son vacaraa, per
resia de sa sotada. arch. Donner k Ar-
naudjson vacher, pour restede ses gages.
— Bacaraa, baqueraa^ baquerar, domes-
tique, celui qui sert i gages. — Voy. Ba-
caraa.
BAQUBRIE, Baqaerisse, trou-
peau de vaches, les vaches ; La baquerie
oaxe de la Tnountanhe, sac. Les troupeaux
de vaches descendent de la montagne.
Sera advertit de retirar sa baquerisst deu
terrador de... arch. 11 sera averti .d'avoir
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BAR
a faire retirer sea vaches du territoire
de....
BAQUERII, Baquii, despece bo-
vine.
BAQUBTB, dim. de haque^ vache.—,
monnaie ; le quart de Yardit, Hard ; elle
etait marquee de petites vaches : So qui
boM mile sos daran per cent baqueUs. N.
PAST. Ce qui vaut mille sous, on le don-
nera pour cent « baquettes. » Sarra la ha-
quet€ ; faire des epargnes, ^tre avare. U
tarre-la-baquetej un serre-liard, un pince-
maille.
BAQUII ; voy. Baqueriu
BARA, toumer : Arrode$ qui barahen
Mff btste que la dou ganhe-petit, lbtt.
uRTH. De« roues qui toum&ieDt plus vite
que cclle du gagne-petit. Arrode untade
quen bare mielhe. PR. H. (Quand la) roue
eat graisa^, elle en tourae mieux.
RARACA (Aspe), for^t dpaisse ; mon-
tigoe couverte de broussailles servant de
repaire aux h^tea sauvages.
BARADAy Baradar, creuser un
fosse, entourer d'un fosse : Auie camp e
mrat tot baradat, art. Un autre champ
etenclos tout entoure d*un fosse.
Baradat. subst., espace entour^ de
fostea. L'ostauqui es fens los baradatz,
D^N. La maison qui est dans Tenceinte.
BARADA (de bara, tourner), pidce
d'an char, le lisoir.
BARAD fi, qui creuse des fosses :
Umya caum u barade. prov. Manger
comme un ouvrierqui creuse des fosses.
Baralke, quereue : Bee cr6y qu'hren
foubent en de granes baralhes, w. EgL Je
croia bien quails etaient souvent en gran-
ges qoerelles (lorsqu il fallait partager...)
RARATiHOUS, Baralhoos, querel-
leur : Femne baralhoae o maudizent, bay.
Fefome querelleuse ou m^disante.
BARAN (Mont.), halo : Baran det sou;
haran dera lue. Halo du soleil ; halo de la
lone. On en tire des pronostics pour le
temps : Baran det sou Gouheix era capa
*letpattOH. Halo du soleil trempe la cape
du DAsteur. Baran dera lue sequera lague.
Halo de la lune s^che la flaque. « Quand
on eercle se forme autour du soleil ou de
li lane, signe d'une pluie prochaine. » (Ille-
et-Vdaine, Meurthe). « Quand le rond (cer-
cle autour de la lune) est pres, la pluie est
Un. » (Yonne). Prot?, et Diet, agricoles
de France,
Baranar, arrondir : Baranar une mole,
UCH. Arrondir une meule.
BARANKT, dim. de baran. ~, sap-
plique k une petite personne rondelette, k
ooehoulotte. nav.
BAR
83
BARANETA, tourner, se mouvoir en
rond ; freq. de bara.
BARAT, fosse, ffeur^ deu lexa lou bo-
rat arrase, PR. H. Fevrier doit laisser le
fosse comble. — , canal de moulin : Bi
aced barad dou molin arrecurar. L. 0. II
vit r^urer ce canal du moulin.
Barat,masc.) Baratarie, fem., trom-
perie : Las exceptions de frau, dol, engan,
barat.ARCR. Les exceptions defraude, dol,
fourberie, tromperie. Frau, baraiarie, IB.
Fraude, tromperie.
BARATA, Baratar, echanger : Si
nulhs horn,,,, barate o crompe may son o
terre, F. B. Si quelque homme echange ou
achate maison ou terre.
Baratarie ; voy. Barat, 2.
BARATATRB, adj., trompeur: Gent
baralayre, PB. Gens trompeurs.
BARATB, fem., echange, troc.
BARATBJA, Baratejar, tromper:
Tu haexs lo qui holeia E barateja, ps. Tu
hais celui qui fait le mal et trompe.
BARAU, BAROtJ, filet adapte &une
roue, dont on se sert pour lap^che du sau-
mon.
BARAUIi^ , BAROUIiA, fennier
d'une p^cherie k barau,
BARBAIjOO, insecte : Lou barbaloo
bentut. LAC. L'insecte ventru (I'araign^e).
BARBAU; voy. BarboU,
BARBfi, Barber, barbier, chiiur-
gien : Barbe barbi-barbant nou serey de
I'aute an, n. past. Barbier « barbilianl »
je ne serai Tautre annde. Autaa plaa qte
natbarbeeque-u tira lou broc deu /jce.BlT.
Aussi bien qu'aucun chirurgien il lui tira
Tdpine dupied. Grossiot de Samata^ barber
de Lascar. R. Gassiot de Samata , barbier
de Lescar.
BARBBGUJE (barbe-citrouille, barbe
rousse), un croque-mitaine dans les con-
tes enfantins : Ni-t Ph-e^Tanouqu^, ni-t
defunt Barbecuje, Nou m'han hhjt sus lou
cap, coum tu, Iheba louspeus, nav. (De la
peur que tu me faisais, vieux Larinc, je
me souviens) ; ni le « P6re-Roupie », ni
le defunt Barbe-Citroiiille, ne m'ont ja-
mais, comme toi, fait dresser les cheveux
sur la tete. — Larincq, en 1267, Ariitc,
DICT. Bois fort etendu appar tenant jadis
en grande par tie aux comm. d'Oloron et de
Monein. L'imagination populaire en avait
fait la demeure d'un monstre epouvanta-
blc, ce que rappellent les vers de Navar-
rot. Un quartier de ce bois porte le nom
de Seubemale, Sauveraale, « Silva mala.w
Barbeiedor, dans l. o.; mtoesignif.
que Barbe,
Barberie, ^tat de barbier, dc chirur-
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84
BAR
gien : Aprener lo mestier de barberie, abch.
Apprendre T^tat de barbier.
BARBETA, barbifier. Barheya-$, se
faire la barbe.
BARBI-BARBANT; voy. Barb^,
BARBIGHOT, masc, barbiche.
BARBOLE, fern., polls follets. --,
dans jou., les polls du pubis ; on dit aussi
barbichot.
BABBOIiE) fern., dim. de barbou.
Barbole, fem., gond : Dues bartabe-
res, tres barboles defer, abch. Deux pen-
tures, trois gonds de fer.
Barbole,..nom de vache. arch.
BARBOU, cloporte. — U barbou, un
vilain, un sot.
BARGAL.HOU8, les batons qui gar-
nissent les c6tes d'un char.
BARD , boue ; terre detreD)pee pour
faire le torchis.
BARDINA, etendre le bard, couvrir
de terre detrempee, barbouiller de teiTe.
BARDOUGH (Aspe), sale. — , qui a
le visage sale, qui mange et bolt malpro-
prement.
BARDOUGHETA (Aspe), salir. —
Bardoucheya ue cause^ manier salement
une chose. — Bardoucheya-s, se salir le
visage, manger malproprement.
Bare, vare, mesure de longueur, dans
F. N. — Esp. u vara. »
BARE-BIRE ; voy. Bire-Bare,
BAREGOU, BAROGOU, masc; on
dit aussi
BAREQUE, BAROQUE, (Aspe).
fern., espece de fourgon, long b^ton i
bout recourbe dont on se sert p6ur r^ler
le four, ramasser les cendres.— Baroque
(Oloron), nom du jeu appeld ailleurs Tas-
iourres; voy. ce mot.
BARET, BARETA ; voy. Bareyi,
Bareyta,
BARETOU, Baretoo, de la vallee
de Baretous. Lous BareUms. Les gens de
cette vallee. Los Bareioos se abiencon ab
Guilhem-Eamon de Moncade, p. b. Les
gens de Baretous s*accorddrent avec Guil-
laume Raimond de Moncade. Baque bar
reUnme, Vache de Baretous. — On lit dans
un rapport de M. Eug. Gayot, Tun des mai-
tres de la Soci^tS d'agriculture de France :
« La race baretoune a son siege dans la
vallee de Baretous, et les indigenes Tap-
^eWent Bar eiou/ne. Nous voudrions que Ton
orthographi&t ainsi la denomination offi-
cielle que lui ontvalu ses mdrites. La race
baretoune est & I'esp^ce du bceuf ce que
le cheval arabe est k I'espdce chevaline.
Elle a une physionomle charm ante, et elle
est belle dans toutes ses formes, un peii
BAR
exigues, mais bien ensemble. Elle est alerte
et vivante ; chea elle, Taction vitale est
energique et concentree. Elle reunite cer-
tain degre les trois aptitudes de Tesp^ce :
travail, lait et viande. Ceux qui la pos-
sMent exaltent sans doute un peu ses
qualites ; mais, en en rabattant, on trouve
encore une incontestable valeur. » —
BareUms, Barre-tout D. B. Lorsqu*aux
Etats de Beam, i la fin du xvii« si^cle,
11 fut question de designer le lieu oii se-
rait placee une statue de Louis xrv, les
deputes de Baretous r^clam^rentl^honneur
de la posseder ; lis disaient k Tappui de
leur pretention, qu'lls avaient totyours
u barre » le passage aux invasions de I'Es-
pagne, ce qu'attestalt le nom de Barre-
tout qui avait ete donne k leur vallee.
La philologie ne pent accepter cette etj-
raologie si flatteuse pour le patriotisme
des indigenes de Baretous.
BARfiU, espdce de d^vidoir.Enigme :
Quoate damiseles qui tou^temps oourrin E
jamey nou s*atenhenf — £ou bareu, Quatre
demoiselles qui courent toujours et j amais
ne s'atteignent ? — Le devidoir. — Cat.
u dabanell » ; enigme analogue.
BARBYT, BARET, terre becbee ou
labouree.
BARETTA, BARETA, donnerune
fa^on, faire des labours k une terre : Que
bareyti pregoun, viQN. Je donne une fa9on
profonde. Bareytar la binhe. arch. Din-
ner une fa^on k la vigne.
BAROA, Bargar» teillerle hn: Une
bargue per bar gar Un, ARCH. Une broie
pour teiller le Un.
BARGADE ; meme slgnlf. que Bar-
guere,
BARGADfi ; support de la bargue ;
voy. ce mot.
BAROADOURE, fille, femme qui
teille le lin.
BARGUE, broie, instrument pour teil-
ler le lin. — Ue bargue, « caquet bon-bec . >»
Lengue de bargue; mdme signif.
BARGUfiRE, action de teiller le lin.
— Jours oili Ton teille : Fer barguere. Pen-
dant les jours oil Ton teille. — , lieu oil
sont les broies, 01^ se fait le teillage: Lous
sSrs, toumantde las barguSres, P. Les soirs,
(vous) retirant des lieux oi!i vous aviez
teille le lin. — Harterede barguere, Bkfre
de teillage. Le lin teille, on fait un co- '
pieux repas. — Quine bargu^e ! Quel ta-
page assourdissant ! Quel bruyant bavar-
dage I
BARGUftRES; voy. Abarguera.
BARGUEROU9 P^^i^ ^^ brebis dans |
un champ. Voy. Abargufiru.
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BAB
BARIA, varier.— , d^raisonner. ffomi
bariai, homme dont les idees n ont pas de
suite.
BARIGABE, fondri^re, ravin: L'u
hau la baricahe droum, L'aute d'u roc f^a-
pikausoum. N. LAB. L'un dortdansle ra-
vin, rautrese.juche an sommet d*im roc.
BARIGOiJ; voy. BarricoU,
BARIGOUMBSS (Lasseube), fern .
phr., pentes raides vers de profonds ra-
vins.
BARIGOTJTRYA, ronler, ne faire
que tourner, toumer en tout sens.
BARINGOIiB ; m^me jeu que Tas-
towres; voy. ce mot.
BABINGOTTIjSYA, Jouer k la harm-
cok.
BARIOtl, versatile; vov. Baria.
Barlet ; mSme signif . que Baylet,
BARI«IG-B ARLiOG ; un bavard qui
'i bat la breloqne » : Bos te cara, harlie-
hnrloc, Qvkhas la houque coum u esclop !
CH. p. Veux-tu te taire, « barlic-barloc »,
tu as la {>ouche comme un sabot.
Bamer, banneret : Totz los haroos^gen-
tm, domengers e bamers de Beam, r. Tous
les barons, nobles, vassaux nobles et ban-
nerets du Bdam.
BAROCSOU, BAROQUB; voy. Bar
ret OH, Bareque.
Baroesse, baronne; voy. Baton.
Baroniqne, buire, vase k mettre des
liqueurs (?) : vi lasses dawades, ah la ba-
raaique. ABCH. Six tasses dories, avec la
buire.
BAROU, Baroo, baron: Hahilhatz
u boston, Qu*haura Fer du harou. PR. H.
Habillez nn b&ton, il aura Fair d'un ba-
ron. « Robe refait raoult rhomrae. » l. r.
Dg UNCY. Prov. — Lo senhor apere los ba-
roos. F. B. Le seigneur appelle les barons
fles douze barons de Beam qui si^geaient
en « Cour Majour », tribunal suplrieur).
Baroesse, baronne: Las baroesses e antes do-
nes. H. A. Les baronnes et autres dames. —
Dans H. s., baroo, homme: Aparescan totz
It* baroos dabarUmi. Que tout m&le paraisse
devtnt moi.-» BIBLE, Exode, « omne mas-
cnlinum.n
BAROiJ; vov. Barau.
BAROUCA,*freq. BAROUQUETA,
se servir de.la baroque; voy. Bareque,
BAROnii£; voy. Baravle.
BAROUS, malpropre. — Barons, Ba-
rovse, noms de bo?uf, de vache, de pelage
roassatre. — Esp. «barroso.rt
BARQUII, soufflet de forge ou d'or-
gies: Coum u barquii moun Arcencam roun-
iahle. PET. Mod Arcencam ( personnage
d*an conte) ronflait comme un soufflet de
forge. Voy. Boutigue.
BAR
85
BARRA, Barrar, fermer, clore: Lou
boun Diu que-m barre la bouque. serm.
Le bon Dieu me ferme la bouche. La ung
las maas barrades, v. B. L'un ( avait ) les
mains ferm^es. Laquoal terre prometo , . .
barrar, arch. Lequel terrain il promit de
clore. — , retenir, arrSter: Barrar Vaygue
per pescar. bar. Arr^ter Teau pour pficher.
— Barra lou bestia, Faire rentrer le be-
tail, Tenfermer k Tetable. En parlant d'un
bouvier en route, d'un pasteur de troupeau
transhumant, Oun barre f signifie Ot. s'ar-
r^te-t-il, oii tient-il ses b^tes pendant la
nuit?
BARRAGAA ( bouracan ) , sorte de
gros camelot, epaisse etoffe de laine.
BARRADE, volee de coups de « bar-
re », de coups de gros b&ton.
BARRAD&, Barrader, masc, bar-
ri6re, cl6ture. — , fermoir: Ung iros de
barrader d argent, arch. Un morceau de
fermoir d'argent. — , bouchoir, bois qui
sert k fermer la bouche d*un four, oil on
le plaque avec de la bouse.
BARRABERE, barri^re. — Las bar-
raderes deu moulii. Les vannes du mou-
lin — Voy. Corral.
BARRADURE, fermeture, cldture:
M Qui joue avec de faux des, si la chose
peut se prouver clairement, soit mis au
pilori, et qu'il encoure la peine de six sols
Morlaas auprofieyt e barradura de la viella,
F. B., au profit et pour la fermeture de la
localite . »
BARRALH, clos, terrain cultive et
entoure d'une cl6ture : Si aucunes crabas se
troben en au<mn barralh, donarU damnadge
en vinhe. .. ouau phntebroc . couT . s. Si des
ch^vresse trouvent dans quelque clos fai-
sant deg4t aux vignes ou k la haie vive.
— , fermeture, palissade : Barralh de la
t?i^.F.H. Fermeture dela ville. Barralh de
castig.EfiQ. Palissade de chateau.
BARRALHA) fermer, clore.
BARRALHE, cloture : Barralhes de
l?aM« . Cl6tures depieux.— (Baretous),haie.
BARRAMENT, action de fermer, de
clore. — , cl6ture : Barrament de camp.
bar. C16ture de champ.
BARRANGOU, barreau de chaise ou
d'^chelle.
BARRANGAU, ravin . — Esp . « bar
rancal. »
BARRAU, baril.— d.-c. « barrale. »
Esp.« barral », vase de la contenance de
25 lit. environ.
BARRE, barre debois, de fer: Loujete-
barre, le jeu oil Ton s'exerce a jeter la
barre. Barre dtftt hoec, barre dufeu ; barre
de fer qui va d'unchenet i Vautre et retient
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86
BAR
lea bAches. — Barrete,barrme,harrote, dim.;
harrasse, aug. — Barre deu cot, barre du
cou : les vertebres cervicales. — Barre,
droit de barri^re, droit de passage : Los de
Campfranc no cessen de exigir la porte; Ma-
dame €8 deliberade de cantinuar la barre.
ARCH. Les gens de Canfranc (fronti^re d'Es-
pagne) ne cessentde reclamer la porte(ou-
verte, I'entree en franchise) ; Madame (la
rogente Madeleine) est resolile k mainte-
nir la barre (les droits d'entr^e). — , barre
d'un tribunal : Se pot diser e aeclarar a le
barre. bay. Se pent dire et declarer a la
barre. — ,terme de blason, pal : Une au-
m'osnere daurade,ab baquese barres. kRcn.
Une aum6ni6re doree, avec vaches et pals
(armes de Beam et de Foix).
BARRlii, pi^ce de bois qui sert de le-
vier.
BARRE DEU COT; voy. Barre.
Barr6e, Barrer, barreaude grille, de
barii^re, en bois ou en fer : Un barrohat
deferr. . . ungpunh dela un barrer a Vautre.
ART. Une grille en fer, dont les barreaux
seront k un poing Tun de Tautre. Qxioate
foelhas de liri a cascun fearrec. IB. Quatre
feuilles (fleurs) de lis k chaque barreau .
BARRE JA, BARRSTA, Bar-
reyar, Barriar , repandre , disperser :
Aygue barreyade . Eau r^pandue. Et bar-
reye sue moun cam it A brasaatz lasjlouretes.
dksp. II repand sur mon chemin les fleurs
k brassees. Deunuoau la hoelhe, . . no-s bar-
reje. PS. (L*arbre)dont les feuilles ne tom-
bent pas en se dispersant. Assautan, em-
badin, barian [barreyan) lo grey. c. M. Us
attaqu^rent, assaillirent. dispers^rent le
troupcau. — L^Amou, . .barreje aounspott-
tou8. F. LAB. L'Amour repand ses baisers.
— Bii barreyat nou baupas aygue, PR. H.
Vin etendu (d'eau) ne vaut pas de I'eau.
— Barreya soun caftaw. Dissiper son bien.
— Barreya-s lou maynatye. Faire fausse
couche. Dans le Did, ila suite desoeuvres
de Goudelin, « barrejaw, mdler, brouiller.
BARREJADIS ; BARREJADOU;
voy. Barreyadis, Barreyadou.
Barrejar, Barreyar, saisir, confis-
quer : Lo boeu torut e bareyat (barreyat),
G.M.Le boeuf enlev6 etconfisque.— , vio-
ler : Si augun hami a barreyade puncele..,
F.B. Si unnomme a viol^ jeuneille... — ,
Jeter qk et \k , detruire : Barreiar lo pets.
BAY. Jeter le poisson (confisque pour avoir
et^ mis en vente en contravention de I'or-
donnance municipale; 1256) . — D.-c. « bar-
reiare »; mal compris. M. Paul Meyer en
a fait la remarque dans Ch. Cr. Alb.
BARRE JE, BARRETES ( A ) ; se
dit de ce qui est repandu, disperse, jeteqk
BAR
etl&, ^pleines mains, engrande quantite,
p^le-mele. Los M hoegea barreje, PS.U les
fait fuir en les dispersant p^le-mSle.
BARRE-PANADE ( barre-volee ),
sorte de « furet >», jeu qui consiste a se
passer Tun k Tautre un objet quelconqae,
de telle fagon qu'il ^chappe a la personnc
qui doitle saisir. — Aufig., dans unconte,
lou rey Artus,\e roi Arthur, ne sachant de
quel c6te pent ^tre alle le li6vre qu'il pom-
suit, s'ecrie: Au Diu-bibant, quine barre-
panadel pey. Au Dieu-vivant, quelle barre-
voUe !
BARRJIRE, barri^re. La barrire deu
camp. La barri^re (qui ferme I'entree) du
champ.
BARRETE, dim. de barre. — ,ligne
tir^e sous un ecrit.: Quoate pstaus escriutz
dejus la barrete. dSn. Quatre maisonsin-
scrites sous la petite ligne tiree ( a la fin
d'une premiere liste).
BARRETE, ch&ssis de vi trail, for log
beyriaus e barretas dequetz, arch. Faire les
vitraux et les chassis de ceux-1^ ( de ces
vitraux ).
BARRET, action de repandre, de dis-
perser, Jeter qk et li, p61e-mMe . — , prise,
capture. Domanda a probar lo barey {bar-
rey). cm. -11 demande iprouverla capture
(du boeuf).
BARREYA; voy. Barreja.
BARREYADIS, BARRE YIS, ce
qui est verse, repandu. — ,cequi est abattu,
disperse k travers champs, apres un vio-
lent orage. — ffa barreyis de soun bee.
« Faire liti^re de son bien, »
BARREYADOU,BARREYAYRE.
celui qui verse, qui repand. — Barreya-
dou de hariCf amassaaou de bren. PR. h.
Qui repand la farine et amasse le sou.
Dans le Dict,dc Tabbe de Sauvages, au
mot Bren ;« Destrechaubren e largh' a la
farino»; menager des bouts de chandelle,
ou celui qui donne la farineet vend le son.
Lesiner sur les petites choses et negliger
les grandes.
BARREYES; voy . Barreje.
BARREYIS, m^me signif . que Bar-
reyadis,
BARRI, espace clos, enceinte fortifiee.
Yoy, Mote.
BARRICOT, BARRICOU, baiil :
Bit tant aymade ! Que-t yuram peu barr'i-
cot. ,, LAM. Yigne tantaim^e, nous teju-
rons par le baril (de boii*eton jus i longs
traits). Que s'amassaben, coum mousquUhs,
prh du barricou. SKI. lis se reunissaient,
comme des moucherons, pr^s d'un baiil.
— jBarrico^Jeune personne rondelette, une
boulotte. NAV,
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BAR
BAR
87
BARBIGOtJ, BARICOU, fort biton,
^urdin. — , houlette: Lo barricoou dant
ki oUvu tiraba. SAL. La houlette dont il
gardait ;dont il se servait pour garder)
ks brebis.
BARRIGOIJIjfiS; sobriauet des gens
d'Asson, dont les voisins reaoutaient les
cojps de trique, barricou.
BARRIQI7E, Barrioa, barrique:
P^la, barricas e cubes granes, ARCH. Pi-
pes, barriques et grandes cuves. — Poumf
Pohm! La barrique quey boeyte, E lous
'iniits oun $ounf Pam I Pam I La barrique
Ml vide et Targent ou est-il? Ce n'est pas
tout de boire, il fant payer.
BairiOf Barribe, baril, petite barri-
que: Une barrive Ii barrius. ABCH.
Coe petite barrique. . . Deux barils.
Barroa, baton suspendu en travert an
CO 1 des betes, pour les empScher de pas-
ser par certains endroits : Tout pore ca*
Mlfr deu portar la barroa au cot, CX)UT. 8.
Tmt pore domes tique doit porter au cou
ia j>edte barre.
Barroat, grille, barri6re : Deufar un
Ixtrrohat (barroai) deferr en la glisie. . .
dabani Tavior de sent Laurens.JL&T, 11 doit
faire une grille en fer dans Teglise, devant
I'a.jtel de saint Laurent.
BARROT, un fort b4ton, unpen court
BARROTZ, rouleaux d'un metier k
lisser.
BARROU, tuile pour la construction
•ies chemin^s.
BARROULBT, petit barreau: Bi^
tf sutpene aus barrouUtz De Vimpieiadouse
tnjfole NAT. (Pauvre hirondelle) va te sus-
pendre aux petits barreaux dela cage im-
f'itoyable (impitoyablement fermee pour
retenir tes petits).
BARROULH, BARROULHA;
memesignif. que Bourroulh; Bourroulha,
BARROtJLHE, BOURROIJIiHE,
2T08se branche de fagot. — ,long gros b&-
lon : ffasi brouni $a gran barroulhe, NAV.
U faiaaitr^sonner (il brandissait) son long
et gros bAton.
BARROULUUT ; voy. BourrulhuL
BARRUAC, BARRUfiE, egare, er-
rant : Caa barrulc, chien errant.
BARTABERA, gamir de pentures :
^^ arque de corau, . . 'sarralhade e barta-
bfrade,ab sa clau. ARCH.Un coffre de chdne
earni de pentures, de serrure avec sa clef.
BARTABIBRlB, Bertabere, pen-
tiire : Claus ta la$ bartabires. Clous pour
les pentures. Tant bertaveres que cabilhes
7w teraa necessaries, aech. Tant pentures
q« chevilles Qui seront n^cessaires . —
-'.-c. tf bartavella, vertevella.»
BARTE, lando et bois : Non debebam
paduentiam habere in bartam ; 1119-30.
c. s. lis ne devaient pas avoir droit de de-
paissance dans la lande et bois. — , bois
taillis ; A trebis la barte de Angays. bar.
A travers le bois d'Angais. — , bas-fond,
terrain expose k des inondations . — Bar-
tete,d'im.;Bartas,m^8C.^Barta8se,fera.,si\ig.
BARTEC (Aspe), jeune hStre que Ton
coupe pour le cbauffage ; longue buche de
jeune bdtre.
BARTOLIS, bistoquet, b^tonnet, ter-
me de jeu d'enfant: Ha au bartolis. Faire
(jouer) au .bistoquet. .^
BARTOiJ, BERTOU, verveux, filet
pour la p6che. Pels de bertaudz, bay. Pois-
son de (que Ton prend avec les) verveux.
— Lat. « vertebolum. »
BARTOULHE, femin. , BAR-
TOULiHS, masc. plur., lande et bois;
halliers.
BARTA) amasser le foin avec le fau-
chet.
BARTE, fauchet, r4teau k dents de
bois pour amasser le foin.
Basalh, voy. Bassalh.
Basalique, distribution d'argent aux
ecclesiastiques apres une c^remonie fun6-
bre: Ananfar la bccsalique aus caper aas,
religioo^,..; coda un caper aa prenc un flo-
rin,,, e lo8 abesques sengles scuts, h. a. On
alia faire (on fit) la distribution d'argent
aux pr^tres, aux religieux...; chaque pr^-
tre prit un florin, les ev^ques eurent cba-
cun un ecu.
BASGA, inquieter. Basca-s, se soucicr,
se mettre en peine de : Sens que vasca-s
seboulhen d'aute cause, f. Egl. (Au Ciel,
les Saints se reposentdans la contempla-
tion de Dieu), sans qu'ils veuillent sesou;
cier d'autre cbose. — Esp. « bascar » ,
dtre dans I'anxiete. Voy. Basque, 1.
BASGOAT, pays basque : U mousm
dou Bascoat, LETT. orth. iJn monsieur du
pays basque.
BASGOU, Basco, Basque, du pays
basque : Beames e Bascou que s'entenin
en jougant deuflascou, PR. B. B^arnais et
Basque s'entendent en jouant du flacon {k
la condition toutefois qu'ils ne s'echauiT-
fent pas trop k ce jeu). Lo Basco de Sent-
Pelay. R. Le Basque de Saint-Palais. Si
sabi parla bascou, NAV. Si je savais par-
ler basque. — En Bascous, en Bascos.
Cbez les Basques, dans le pays basque:
Un rociifoprestat a Sanchot per anar en
Bascos, R. Un cheval fut pr6te k Sanchot
pour aller au pays basque. — Au temps
oil rtvalites et haines entre voisins; de lo-
calite k localite, de contree a contree, se
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83
BAS
traduisaient en rimes et sobriquets, les
B^arnais disaient des Basques : Bascou,
Riscourascou, La cabilhe aw c, Jamey nou
badera mousm, Bascjue, ricqueracque, la
cheville au c, jamais ne deviendra mon-
sieur. Voy. D. B., p. 75. On s*insultait an
sujet d'app^tit, de mangeaille : Bascou,
carriscou^ carrascou, Minye Urns oeus de
Pascou, E si nou^n has prou, Minye lous
oeus de Marterou. PR. B. Basque, « carris-
que, carrasque », mange les oeufs de Pi-
ques, et, si tu n'en a pas assez, mange les
oeufs de la Toussaint. Bascourrilhe, has-
courralhe, Tripassilhe, tripassalke, Lou li-
mac a la tdbaihe, Lou carcolh au toupii,
Ta esdeyoa doumaamatii, Racaillede Bas-
ques, tripaille, le lima^on k la serviette
(sur la table), I'escargot au pot, pour de-
jeuner demain matin. Les Basques ripos-
taient en beamais « euskarise n : Biamest
Tripask-es, Cent cabales minyeris, James
nou t'arregouleris, Beamais, beaucoupde
boyaux,tumangerais cent juments. jamais
tu ne te rassasierais. Beames, Tripak-
es ; Tripa-bai, iripakoik-es, PR. B . Beamais
n^a pas de boyaux ; il a des boyaux, mais
il n a pas de quoi les remplir. — 11 ne
faut prendre cette traduction que pour
ce qu elle pent valoir.
BASGOURRALHE, BASGOUR-
RIIjHE ; voy. Bascou,
BASGOURREJA ; se dit des Bas-
ques qui, en parlant une autre langue que
la leur, y m4ient des mots, des inflexions,
des tours de V « euskara. » lis se trom-
pent, par exemple, surlardgle d'accord,
sur r^uliance des mots. Les Beamais, se
moquant d*eux k ce sujet, leur font dire :
Bii coupatf boutelhe barreyade; m. k. m.:
.Vincass^, bouteille repandue ; aulieu de :
Bouteille cassde, vin r^pandu. Cette rail-
lerie k Tadresse des Basques est devenue
un proverbe d*application g^nerale, au
sens de : « Prenore marte pour renard.
BASGOTES, fern., paniers attaches
a un b&t et qui pendent des deux c6tes.
Ue bascoye, un de ces paniers.
BASE; voy. Bade.
BASILS, esp^ce de marjolaine.
- BASIiB; voy. Bale, T.
BASHE, baume : Si Vuntdbande basme.
P8. S'ils Toignaient (oignaient ma t^te)
de baume.
BASQUE, inquietude : Arr6 nou-m
hasi basque, r. Past, Rien ne me faisait
inquietude (rien ne m'inquietait). Voy. le
verbe Basca, — Bsp. « basca. »
BASQUE, Basquaise, fille. femme du
pays basque : Dab u campich laquay b^e
Basque qu'arribe. f. Past. Avec un hk-
BAS
tard de laquais arrive belle (une) Bas-
quaise. Marioie aperade la Basque, abch.
Mariette appelee la Basquaise. On dit au-
jourd'hui communement Basqueie, dim. :
A micxs, que souy Basquete^ T qu*hf cent
amourous D. B. Amis, je suis Basquaise,
et j'ai cent amoureux. La beroye Basquete,
Brune, Voelh dous e biu, fresque e <hin
grassoutete, P. La jolie Basquaise, brune,
T'oeil vif et doux, fratche, un pen gras-
souillette. Las Basquetes soun besUdts de
la pH deu diable. D. B. Les Basquaises
sont vStues dela peau du diable. « EIIps
deviennent sorci^res et endiabl^es.... Ct*
sont des Eves qui seduisent volontiers les
enfants d'Adam . » p. db lancrk. Tab. de
VInconsi, des D4mons.
BASQUETE ; voy. le precedent.
BASSALH (Aspe), Basalh, valet.
Bassalhel, dim. : Uhou bassalhet.Vn bon
petit valet. — , sujet : Seram iotz rasalhs e
serbentz. h. p. Nous serous tons sujetset
serviteurs.-Ba«o/^ de Vemperador. ib. Vas-
sal de Tempereur.
BASSETE; m^me signif. que Bascoye.
BASSIE (Aspe, Baretous), fern., pe-
trin ; coffpeoii Tonplonge dans I'eau bouil-
lante, pour le peler, le pore que Ton vient
de tuer.
BASSIOT (Baretous), masc. , auge
des pores.
BASSIU, BASSIBE, antenois, an-
tenoise ; agneau, brebis, de Tannee pre-
cedente. — Tout pr6s de Louvie-Juson.
on dit d*un man et d'une femme qui scut
separ^s : que ken bassibe, L'id^e de separa-
tion appliquee au mot bcusibe vient peut-
6tre de ce fait : les bergers tiennent les
antenoises separees des brebis pleines.
BASSOU (Aspe), sorte de vase a
boire : U bassou de bii, Un « verre » de
vin. — Bassoulet, dim.
BAST, hkt de b^te de somme. Bas-
tine, fem., dim.
BASTA, b&ter, mettre leb&t surl'Sne,
sur le mulet.
BASTA, faufiler, coudre a longs
points. BoAteya, aug.
BASTAA, enclo8(?): Terre e bastaa
ont sole haver vinhe e borde, art. Terre et
enclos ? oii il y avait vigne et grange-
Dans L.-o. DB B. PALATE « baste », eoclos.
— Bastanau, lande, comm. de Maspie-
Lalonqudre-Juillac. dict.
BASTANAOUE (Aspe), carotte,
plante potag^re. Bibe de hastanegues, Vi-
vre chicheraent. — Lat « pastinacaD, pa-
nais. — Voy. Pastanagre.
BASTARD, bitard.
BASTARDAIiHE, race de batards.
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BAT
W bitards : Basiardalhe, Nade parenia^
Qke. PBOV. Bitards, point de parents.
BASTABBUMI, famiile de b&tards;
illiance entre Mtards.
BASTB (Vio-Bilh), mSine signif. que
ToWf€.
BASTB, faofilnre. Ue baste de hieu.
Une longueur de fil, une aiguill^e.
BASTS, Baater, b&tier, fabricant,
marchand de bAte ; bourrelier : Per son
BUfiier aprener de haster, arch. Pour Bon
meiier apprendre (celui) de bfi.tier.
BA8TETA ; voy. Basia, 2.
BASTI, Bastir, b&tir. — . former:
Loi., . eoradges de toutz ensemble a bas-
tit. P8. II a forme les ccBurs de tons en-
jcmWe. — Basii « Hst^t Faire la mon-
iiim d'on panier. — , planter : Paps basUt
de qnas90$ (eassos). arch. Pays plants de
cbkes. — Ed demottra tout mud e basii
Ifdefronhe- P. EgL II resta tout muet et
fitlaide mine refrogn^.
Bastide.lien retrancbe^avec domaine
rnvironnant et groupes d'habitations die-
K'lnin^ : Autreyam aus poblants e besiis
tklanestenavere basiidede LestelU; 1335.
AitCH. Nous octrojons aux habitants et
voisins de notre nouvelle « bastide » de
I^tdle. Voy. Poblant et BesH, Aujour-
iliai Quelques hameaux portent le nom de
Battide, La Bastide ; voy. dict.— Cf . D. -
c. <r bastia, bastida. n
BAffmran. «< bitisseur >», celui qui
■jidt, qui fait b Atir.
BA8TINB ; Toy. Bast.
Bastioii, b&tisse, ma^onnerie : Far vne
i»mlhe e aquere basHon integrametn
km. ARCH. (11 avait promis de) faire une
monulle et cette magonnerie enti^rement
boQoe.
BA8TOADB, bastonnade.
BA8TOIJ, Bastoo, b&ton : Nm y-ha
nwew (hum la deu bastou. PR. H. 11 n'y a
r&isoDcomme celle du b&ton. « La raison
'h plus fort est toujours la meilleure.w
u FONT. Dus homes, ab sengles bastoos,
T^efasenfar loc ala gent. H. A.Que deux
bommesy chacon avec un bAton, fassent
f«re plac« aux gens. — Lous bastous.
Us b &tona ; la constellation d'Orion .
BASUT) ne; de Base; voy. Bade.
Bat; voy. Bag, 2.
BATADi, BATEDlfi: (Orthcz), bat-
» -ir.— , le bois sur lequel on bat le linge.
<^ Tappelle au«si tautot.
BATADI6TZ, BATEBIOTZ, pa-
naris.
BATADOU, BATBDOU (Orthez),
batteor de bU, de lin .
BATAIaA, parler a tort et k travers .
BAT
89
BATALiSRB, BATAUB, bavar-
dage. — Lous mleniours de las malUres Que
reteneixin de bataUres. N. lab. Les alen-
tours des mami^res retentissent deva-
carmes Tretentissent des coassements des
grenouiUes).
BATAIjH, battant de cloche, de son-
naille.— r, dans des documents, arch, o.,
synonyme de bide, Iocalit^,village, comme
en fr. « clocher » se prend pour paroisse :
Los locxs e batalhs seguentz. Les lieux et
villages suivants. Ayen atenie a ters batalh.
IB. Qu'ils aient acc^s pour la depaissance
jusqu'au troisi^me village. — prov. A cade
esquire soun batalh (et non baicmt, PR. B.)
A chaque sonnaille son battant. II faut
bien assortir les cboses. En fV. « A tel pot,
tel cm\ler.)> Esquire sens batalh. Sonnaille
sans battant. Une chose dont on ne peut
se servir. 8e ditaussi d*im indlvidu: « une
nullity. » Batalh, bonne langue, langue
bien pendue.
BATAIjHA, sonner la cloche, copter,
carillonner. Voy. Esquire-batalhade.
BATALHA, Batalhar, batailler.-^,
combattre : Batalhar ab los Philistees. h.
s. Combattre avec les Philistins. — , se
battre (combat singulier) : ^ato/Aar ab
mi. IB. (S*il y a parmi vous quelqu'un qui
veuille) se battre avec moi. — , conduire
la guerre: Batalhara pernos. ib. (Un roi
nous gouvernera et) conduira nos guerres.
BATALHABE, coups de cloche, ca-
rillon. — , tapage, grand bruit: Yaquihes
batalhade De ma simple amistat. lam. Puis-
que tu fais grand bruit de ma simple ami-
ti4 (puisque tu vas rep4tant partout que
je t'aime).
BATALHADOU, Batalhadoo, ba-
tailleur. — , combattant. — Mons batalha-
doos. P8. Ceux qui me combattent, mes
ennemis.
BATAXHfi, batailleur, qui aime a
contester; querelleur, qui provoque aux
rixes oii s'echangent des coups.
BATALH E, Batalher, de ba-
taille : Bays bafalhks. Fr6res de bataille,
freres d'armes. Lo camp batalher. arch.
Le « champ clos.>» C'est la place, au-des-
sous du chateau de Pau, ot se livraient les
combats judiciaires. Hoec batalhi, grand
feu, feu bien flambant.
BATAIiHEROUS ( Aspe ), guer-
royeur, belliqueux, martial.
BATAIilS; voy. Batalhre.
' BATAIjUH, qui parle k tort et k tra-
vers.
BATAN, moulin k foulon ; machine
qui sort a fouler les draps.
BAT ANA, fouler les Avdi^^'.Batanalou
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90
BAT
co^, fouler lecuip(rouer de coups). L&u coo
que-m halaiiahe. Le coeur me battait avec
force.
BATANE (Vic-Bilb), fanon, peau qui
pend sous la gorge du boeuf . — Dans le
Rouergue, « boldono.w vayss. Diet,
"BiLTASli^i fouloD, artisan qui foule
les draps.
BATGHILHfi (Aspe), qui parle beau-
coup, rapporte des comm^rages: Hemne
hakhilhire, femme bavarde k I'exc^s, une
comm^re. — Esp. « bacbiller. »
BATGHILHETA, ne faire que bavar-
der bors de propos ; medire .
BATGHILHIS, bavardage, comme-
rages.
BATE , Bater , battre : Homiferit o
hatut. F. B. Homme frappe ou battu. — ,
battre le ble, d^piquer. — Batut, usit^,
employe : Lo hemes pauc hatut en versiji-
catura. sax. Le beamais ( Tidiome bear-
nais ) peu employe en versification.
BATEDfi, BATEDOU; voy. Bata-
de, Batadou.
BATE JA, BATETAr baptiser : Jou
te bapteji, . . cat. Je te baptise. Bateyem-
lou d'aygue de bite. nav. Baptisons-le avec
de I'eau-de-vie. Unefilhe, no es hateyade^
a VI dies. enq. Une enfant, (qui) n*est pas
baptisee ; elle a six jours.
Batement, action de frapper, coups :
Butement en sa persone. BAR. Coups qu'il
av.iit re^us.
Batent; voy. Linhe.
BATTRE, batterie, querelle oil Ton
se bat. — , battage du ble, *du lin.
BATESMAU, baptismal : Fountz ha-
tesmausy aygue hatesmale. Fonts baptis-
maux, eau baptismale.
BATETA; voy. Bateja.
BATETES, fem. plur., repas apr^s
la ceremonie d'un bapt^me. Voy. Batia-
BATEYOtJ, BATIOU, ceremonie du
bapteme.
BATIA; voy. Batlsa.
BATIALHES, f^m. plur., repas du
jour d'un bapteme. Voy. Bateyes.
Batilhes, coups : Forses, hatilhes.BkSi.
Violences et coups (le faisaient crier).
BATIOU; memo signif. que BateyoU,
BATISA, BATIA, Baptisar, bap-
tiser: Volo esser haptisat. U.S. II voulut
etre baptise. — Que cau esta hatiatd^fresc.
II faut 6tre baptise de frais. Locution pro-
verbiale. employee dans les circonstances
ou Von dit en fran^ais « Pour y tenir, pour
supporter cela, il faudrait dtre un ange.»
Pees de hatia, pieds de baptiser (du bap-
teme), pieds nus.
BAX
BATISSES (Ossau), fem. plur., re-
sidu du beurre.
BATISTARI, adj., baptistaire. — ,
subst., baptistere. — Emeiiha lou batis-
tart. Montrer ses nudites.
BATIifiU; voy. Balleu.
BATSARRE, fem., BATSARHt,
masc, tapage, bagarre: Entenetz dounc
la terrible hatsarre! CAV. Entendez done
la terrible tapage 1 Hens quaugue balsam
Que m'haberen cot-poudat. p. Dans quel-
que bagarre on m'aurait rompu lecou.^So
que y-ha de mey saa, Debant lou batsarre,
qu'ey dou lexa passa. lktt. orth. Ce qu'il
y a de plus sain (de plus sage), devant
la bagarre, c'est de la laisser passer.
Ban, qui a la balzane, maraue blanche
que Littr^ definit ainsi: «Tacne blanche
circulaire, entourant, en forme de ceinture,
une partie plus ou moins large de Textre-
mite des membres chezle cheval»: Rocii
moreu, estelcU dahant, pees baus. B. Cheval
brun, etoile devant, qui a des marques blao-
ches aux pieds. — « La balzane seule des
deux pieos, dit 0. de Serres, est bonne
marque, maisavec Tdtoile au front se rend
meilleure.i*
BAU, je vais; voy. Ana.
BAUG, BEUG, qui a les mains en-
gourdies par le froid.
BAU-GHIG, BAU-ARRft(vaut-p€u)
vaurien.
BAUDEMENTZ, joyeosement; bar-
diment.
BAUDEMENTZ, BAUDADE-
MBNTZ, en vain, inutilement. — Es]>.
« baldiamente »; port. « baldadamente. »>
BAUMB, plante, esp^e d'armoise;
baume du coq.
Bansie, fourberie : Frau, engan, ban-
sie. ARCH. Fraude, tromperie, fourberie.
— D.-c. «bau8ia.»
BAXA, Bazar, baisser. — , descon-
dre : Quoand bachen ta las arriberes Lai
anesqueies, lous moutous. nav. Quand des-
cendent vers les plaines les brebis, les
moutons. — , se d^tourner : Baxar boi aiz
(bos haxaratz) tantost e exiratz de la via.
H. s.Vous vous detoumerez bientdt et vous
sortirez de la voie (oii je vous ai present
de marcher).
BAXADE, descente, action de des-
cendre; pente.
B AXE , rabais ; diminution de pnx,
baisse : Diu que-ns goarde.de la hache de
heur^yde lapujedemay ! pro v. Que Dieu
nous garde de la baisse de fevrier et de
la hausse de mai ! Baisse et hausse du
prix des grains. — Prometo dar en baxt
de la some v liures cade an. arch. II pro- ,
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BAY
mit de donner en diminution de la somme
duel cinq livres par an.
BAZBRATHB, fabricant,vendeurde
vaisse lle.
BAXtRE, Taisselle: Neteya la baxh'e.
NetU)yer lavaisselle. Baixhe defustyfi'ei-
Uah, d'argent H. A.Vaisselle de bois, d'^
taio. d'argent. Vebi en baxere d'argent deu
Temple. H. s. II buvait dans les vases d'ar-
jeot du Temple. — Praubes tant qui lou
bcnu Dm botUhe,Mes la bachSre netef PR.
B. Paayres tant que le bon Dieu voudra,
Ui^ii la vaisselle nette. Pauvre, mais hon-
n-^te. « Qaelqoe pauvret^ qu'il ait, il tient
53 vaisselle nette. » l. r. de ltncy, Prov,
— Ligue ! Ligue I Bax^e de Chalosse !
La • vaisselle >» du pays de Chalosse ne
ievait pas ^ire de bonne quality; le pro-
verbe se dit en mauvaise part, au sens de
- qoi se ressemble s* assemble . n
BAXBRfi, espdce de dressoir pour la
Tii^selle^
BAXiBT, BAIXftT, vase, vaissean
\^aire: Dttt que hique la saue benedictiou
(Vfvtt trobe bachitz boeytz. im. Dieu met ses
(.eoedictions \k oil il trouTe des vases vi-
des. Abroear aucuu baixet de bin, arch.
Mettre en perce qnelquepi^e de vin.— ,
batein, navire: Aquet beroy bachetqui na-
Um km hart. CAV. Ce joli bateau qui na-
me I'qui va) si bien. Perdere lo peis eu
''t'Vtt. BAT. (Le pecheur qui porterait ou
uLdrait da poisson ailleurs qu'au lieu
itiennine) perdrait le poisson et le bateau.
Amn ab batched. L. 0. lis alldrent en ba-
tcin.
Bass; voj. Bag, 2.
BAT, il nait; il devient. Voy. Baye.
Bayar, bailer, danser: Que no agossen
I ftaiar ni dansar ab los . . besine ni be^
ots. M. B. Que ( les Cagots ^ n eussent h
l*aiier ni danser avec les voisins et voisi-
^^<. — Esp. tt bailar.)) Pour la cbute de
•'. ^^liar, beamais, « bailar » esoagnol, cf.
► bmdidre » fran^ais et « bailadeira » por-
:igais.
BAYARD ( Orthez ), bard, petite ci-
\iere pour porter du fumier, etc. — Bas-
pe * bavarta, » salaberby, Diet. En fr.,
bajart'. » Voy. LiTTRfi, Diet.
BAYARI>, bai: Un rocii bayard, R.
I Q cbeval bai. Bayard clar, bayard escur,
a. Bjii clair, bai brun. Une facaneye ba-
T^rde. IB. Une haquen^ baie.
BATAUIA; voy. Balude.
BATAUIJBS, carre long, forme de
i Jitre barres de bois places sur un cbar
BATS ( Aape, Oloron), adv., passe,
Kit, je Taceorde, jy consens. — Esp.
vaya.r
BAY
91
BATE ; mdmc signif. que Bade.
BATETB, f^m., lange de laine.
BATLA, frotter doucement, caresser :
Tant-pis »-6 grilhen lous rabies. En sourti
de-u8 pe bayla. lam. Tant pis s*ils vous
grillent les r&bles (le dos) en venant de
vons les (le) frotter doucement (caresser).
— Bayleya, frea. : Deu cap de sas aletes...
Las mhy bhres flowrei/es Elayleyabe soubent.
J. Du bout de ses ailes (le zepbir) cares-
sait souvent les plus belles fleurs. — Bay-
la dab lou bastou. Donner une frottoe ^
coups de b4ton.
BAT LAG, longue et forte gaule :
Pou/rtant ma camise penude en u bay lac.
F. Past, Portant ma chemise suspendue
au bout d*une gaule.
BATIjADB, doux frottement, action
de passer doucement la main. — , frottee
k coups de b4ton.
BATTiS, huissier : Paurturs de coun-
trente y bayles ambulantz. NAV. Porteurs
de contrainte et huissiers ambulants. — .
baile, officier de justice seigneuriale: Gas-
ton per la gracia de Diu, etc,, au bayle de
Pauy salutz, F. B. Gaston, par la grkce de
Dieu, etc., au baile de Pau, salut. Voili
le baile du seigneur souverain. 11 y en
avait d'un ordre inf^eur : le baile de cba-
que « vie » (voy, ce mot), le baile de pa-
roisse.
BATIifiRE, BOTL&RB, cris des
pasteurs ; couplets chant^s sur un ton
tratnant , par lesquels ils se rdpondent
d'une montagneil autre. — ,mu8ique dis •
cordante ; Hashi, en cantant a mescU, gran
boylhre. F. Egl. Ils faisaient, enchantant
confondus pSle-m^e, une musique foit
discordante. — Du pluriel boyUres ou bofj-
leras, comme on dit dans quelques loca-
lites, par une transposition de syllabes,
Fondeville a fait peut-^tre leraboys. Voy.
ce mot.
BATLET, BETLET (La Bastide
Clairence), valet : De bayletz e servenies.
couT. s. (Gages) de valets et servantes.
Baylet en offici. r. H. Valet en m(^tier (ap-
prenti). Baylet de lebiees. R. Valet de le-
vriers(de8 chiens de Ga8ton-Phoebu8).Dans
le meme texte : Barletz de lebiees.
BATliETA; voy. Bayla.
Bayliadi^e, Baylie, bailliage, res-
sort de la juridiction d'un baile : Quaniz
questans nostres ha en cade bailiadge. enq.
(Sachez) combien de nos serfs il y a dans
chaque bailliage.La baylie^ nostre deSau-
baterra. arch. Notre bailliage de Sauve-
terre.
Baylia, bailliage: La fidance deu esser
deu bayliu on lo qui-s deffen es poblat. F.
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92
BEA
6. La caution doit Stre da bailliage oi!^ ce-
lui qui se defend est etabli. Bayliu ^tait
BynoDvme de hayliadge; dans le texte
d'oii est tire Texemple qui precede, on lit
que, certain cas echeant, la caution pou-
vait dtre d*auiTe hayliadgey d*un autre
bailliage. ^, baile: [Lo) senhor mayor de
Beam. . . . totz 9<m8 officters e baylius. id.
Le seigneur souverain de B^am, tons ses
officiers et bailes.
BAYOLHi, longue lisi^re servant k
emmaillotter un enfant.
BAYOU (Aspe), venin, particuli^re-
mentcelui du crapaud. — Qu'ey toutbayou,
11 est tout venin. 8e ditd'une personne qui a
un mauvais caract^re .
BAYOU, maillot, langes dont on en-
veloppe un petit enfant: Au hr^, Umsdeu
paysaa qu'han au mens u bayou, nav. Au
berceau, les (enfants) du pajsan ont au
moins des langes.
BAYOULA, emmaillotter un enfant.
— Voy. MaU'bayoulat,
BAYUT, ne; de Baye; voy. Bade.
BE, pronom enclitique : Caratz-be, plus
Bouvent caratz-pe Taisez-vous.Voy.Bot/*.
Bfi, va: B^-t'en, va-t'en. Les bouviers
crient pour faire avancer leursbdtes : Be,
hou, b^ ! Va, boeuf, va I
Bealde, Beel6e, vendable ; usit^ pour
la vente: QuoartoMS debeg froment. ., bea-
lees a la mesure d'Ortes, arch. Des ouar-
tauts de beau (bon) froment vendables k
la mesure d*Orthez. Quarteroos de froment
a la mesure beelere, IB. Des quarterons
de froment k la mesure usitee pour la
vente.
BEARNES, BIARNBS, BERNES,
Beamais; qui est du B^am,qui conceme le
Beam : Countes biames. pey. Contes b^ar-
nais.Caw«oti« beamesee. ChtniBons bearnai-
ses.Edparla lo bemee. sal. II parle le
beamais. Lenguoa bemesa. id. Langue
b^amaise . Bescomte deue Beamees arch.
Vicomte des B^&mais. Noitre Dame Biemef
Notre Dame de Beam ! Cri de guerre des
comtes de Foix, souverains de Beam. —
D.-c, XI* dissertation. — prov. Beamee
feau e courtes. Beamais fiddle et courtois.
L'amour-propro indigene est convaincu
que la malignite et 1 envie ont fait k ce
dicton la variante : Bea/mes faus e courtes.
Bdamais faux et courtois. Si les Bearnais
sont k bon droit glorieux d*avoir eu un
compatriote tel qu'Henri IV, qui fut,
comme Ta dit un jour M. Thiers, le plus
aimable des hommes et le plus profond
des politiques, il faut bicn , s'il est per-
mis de I'ecrire, (^u'ils en portent aussi la
peine : c'est k lui, croyons-nous, que fut
BEA
d^abord appliqu^e la variante peu flat-
teuse du drcton, parce qu'on le vit, dans
son desir de plaire a tout le monde, mon-
trer les qualit^s les plus charmantes de
I'esprit et prodiguer des promesses qu'il
ne lant pas toujours. Qu^amra mauper km
Bearnes, Quoand lous kilhs parlaranfran-
ces. II ira mal pour les Beamais, quand
les fils (leurs fits) parlerontfranQais. On a
attribue ce proverbe k Henri IV, sans re-
fl^chir que ce prince avait trop de bon
sens pour condamner ainsi Toeuvre politi-
que k laq^uelle il avait concouru en grand
roi : Tunite de la France. 2/a«« Bearm
eont su I'autre gent Comme Vor es su Tar-
gent, Les Beamais sont aux autres gens
comme Tor est it Targent. Tallemant des
R^aux a citd ce dicton dans ses HUto-
rieties, en ajoutant que « les Beamais se
ressentent du voisinage des Espagnols,
et qu'ils ont plusieurs proverbes qui font
assez voir la bonne opinion quils ont
d'eux-mdmes. » II ne faut point jureraue
dee Beamais n*ont pas eu la pensee quils
^taient supMeurs aux « autres gens » ;
mais on pent affirmer qu'aucun d eox n'a
jamais ete assez « grand d^Espagne »
pour Texprimer k la fa^on de Tallemant
des R^aux, qui a tird, On ne sait doii,
son m^chant proverbe en mauvais bear-
nais. Qu'ey u Beames , C*est un Beamais.
Se dit commun^ment en Bigorre de qui-
conque s*entend k d^battre le prix des
cboses dans les marches. En parlant ainsi
pour 6tremalins, les gens de Bigorre sem-
blent ignorer que « les bons comptes font
les bons amis )>, et« que nul n'aura bon
raarcbd s*il ne le demande. » U Beamu
qu'ha lou dret de e'y touma due cops, Un
Beamais a le droit d*y revenir (de sepro;
noncer) deux fois. II ressemblerait ainsi
au Normand, qui « a son dit et son d^it.»
On sait « qu*il dtait autrefois d'usage legal
en Normandie qu'on accordftt vingt-oua-
tre beures aux parties contractantes d'un
acte quelconque, pour confirmer ou r^trac-
ter leurs conventions.*) Gfran merois. Pa-
guede Blames, Grand merci, pave de B^-
nais. On retrouve encore lli le souvenir
d'Henri IV, qui ne payait ses meilleurs
serviteurs oue de mots pleins de recon-
nai8sanc<». l^u Beames qu'ey praUbe, mci
nou cap'baxe. Le Beamais est pamTe,
mais il ne baisse pas (il n'a pas k baisser}
la t^te. On lit dans un article de VAlh^m
pyrirUen, 1841 : u Que nos bergers se gar-
dent de deserter, dans leur contact avec Te-
tranger, les honorables traditions de lenrs
p^res ! Que nouB ne soyons plus attristes,
en entendant quemanqer sans bonte un
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BfiC
fttUiou aa vojrageur qui passe ! « Le Bdar-
ub est pauvre, mais 11 est fier. » Que les
fill de la montanie n'oublient pas ce vieil
idage ! » Xou Biame$ ha tau coustume :
Qvamdqf plaa que-s mude, Le Bearnais a
telle coutume : Quand il est bien (quelque
put), il change (de place). Fa^n cour-
toUe de dire aux gens : Je ne suis pas
bien chez voas, je vais aillears.
BSBB, BBUB (Yic-Bilh), Beber,
ho]ie:Bebiam a la co^ nabdre! kav.
Bqvoos a la couvee noavelle (au nouveau-
aej! BeW (accent sur IV), ie bois ; bebi
accent sur Ti), je buvais; beboussen, quails
bossent Portasten en que begoseen. u. b.
(Ju'ils portassent en quoi ils bussent (o^
;I$ posseut boire). Has bebuif As-tu bu ?
^Mni ago begut. H. s. Qnand il eut bu.
Lo donera a mh^ar e a beure. M. B. Lui
Jvtonera 4 manger et k boire.
BSBEDOn.BEUEI>On(Vice-Bilh},
Bebadoo, buveur : Bebedou, cantadou,
?BOT. Bureur, chanteur. « Qui boit,
:luiite. » — Dela mng deus gras boucs
^ittfdoo, PS. Buveur du sang des boucs
eras.
BlBENfi. BSBERfi (Aspe), breu-
rage,eaa etson, qu'on donne aux pores.
BEBBTliB (Aspe), abreuvoir.
BIBUBS, action de boire ; gorg^e de
iiqoide. On dit aussi begude, qui est dans
Kabelais.
Bee, Beg ; yoj. Bet, Beps,
BtC, bee. Becot, becou, bequet, bequin,
^. — Jouga deu bee, Jouer du bee ; se
d«feadre yiTem^ity avoir la parole mor-
<iaate.— , bout, extr^mit^, sommet. —
Bequtj HAV., boot de la mamelle.
BSGABB, becquee. — , coup de bee.
BBGABB, becasse : A Sent-Miqueu,
La beeade cad deu ceu. PROV. A la Saint-
Michel, la becasse tombe du ciel. D^s le
^ s^tembre, la becasse ne tarde pas k
veoir.— £a beeade au nas, la roupie, la
^oatte qui pend au nez.
BBGARI ; voj. Bicari.
Becart, beccard, jeune saumon. Abe
pwai M bequart en lo Gabe, bab. 11 avail
\!^^ un beccard dans le Gave. Saumoo
{«eor. r. H. Saumon beccard. Nulhs home
» pe9que beeari ab foxe. F. b. Que nul
^iWUDe ne p^che saumon avee coque.
BfCKRIT, (animal) qui a la croupe
nal c onfor m^, en pointe.
BIGHI, veaser : Bechi caum u chicou,
Cest le nee plus ultr4 de Tincongruite ;
^ CkicouM^ VOJ. le mot suivant, passent
>>w en^tre exceasivement coutumiers .
HlfiHTnOU, vesseur. — Bechidou
^EtpmAe. Celui qui se laiase aller trop
BED
93
librement k Tabus du n leve peditum »,
comme les Chicous; c*est le nom que Ton
donne en Beam aux gens du populaire
d*Espagne.
BSCHIB, vesse.
BECHI6US, BEGHIQUE, vessie.
— , ampoule, tumeur. — Bechiquete, dim.
Lat. « vesica. »
BEGUDIS, sauvagerie ; voy. le sui-
vant.
BSGUT, lippu« qui a la bouche dif-
forme pai* le developpement de I'une des
l^vres, qui a la bouche contoumee : Lid
coum u becut. Laid comme un lippu ; et
non comme un « loup-garou », ainsi qu'il
a ete dit dans fb. b., p. 51. Le becut n'est
pas nonplus une « esp^ce deCy elope »;
Foie. biam,; Pau, 1827; p. 118.— Bectti,
becude; homme, femme qui vivent dans
risolement, qui fuient toute soci^te,
comme s'ils avaient k cacher une hideuse
laideur. jB€Ciite,vilaines gens : N'arresten
jHulou sou.,, aqueytz &ecute. lbtt. orth.
Cesvilaines gens n'arrdtent pas le soleil.
— Becuda», masc, becudasse, fem., aug;
— Dans le Rouergue a becut », lippu. —
Port. « bei^udo. »
Bed, Bet, Beet, defense, prohibition;
difficulty, opposition : Fer beano sag bo-
ion laischar. l. 0. Par (suite de la) defense
ils ne le voulurent laisser ; (bien qu on
ieur e<lt d^fendu de jeter de la vase dans
le verger, ils ne voulurent cesser de le
faire). Nulhe querelheobetqueaugun/assa,
F. B. (Pour) nulle querelle ou difficulte
que quelqu'un fasse (soul^ve). Fer lo veet
ae la penhere que deu aver la ley, IB. Pour
Topposition (que Ton a faite) k la saisie,
(le seigneur) doit avoir Tamende.
BE DA, Bedar, defendre, prohiber :
Bedg^ben Um bosc, lis mettaient le bois en
defens.^o-n deu esserbedade la mesure,
F. B. (Nul homme ne doit payer droit d en-
tree pour le bl^quil porte sur le cou, ni
pour f6ves, noix, de quelque mani^re qu'ii
les porte) ; la mesure n'en doit ^tre pro-
hibee, il ne doit pas y avoir de prohibi-
tion quant k la mesure. ^ac^ar la penhere.
IB. EmpScher, faire opposition k la saisie.
— Voy. Cam-bedar.
BEDAlA, Bedaler, agent commu-
nal charge de la garde des terrains mis
en defens. — , opposant : Lo vedaler de la
penhere. F. b. L opposant & la saisie.
Bedament, empdchement : Fer frau
per enganfen,., oedamentz e cessamentz
de cort. F. B. Par fraude ou par trompe-
)ie ils font (causent) empdchements et
cessations de cour (empdchcnt, arretent
Texercice de la justice.
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94
BED
BBDAN, BBBANH, fermoirde char-
pentier, ciseau pour faire des entailles,
des mortaisee. — Port. « bedame. »
BE2DAT, participe, mil en defens :
Bosc bedcU. Bois mis en defens. Temps be-
dot. Temps pendant lequel des bois, des
pacagesysont mis end4tenB.Arbe8 bedatai.
Arbres reserves.—, subBt.,lieu mis en de-
fens : Entra hens km bedat. Entrer dans
le lieu mis en defens. ^e<fa< &oa2er, defens
« destine pour Tentretien des boeufs. » J.
• DB BELA. Lo8 vedats boaUn de Sola,,, per
lo entreteMment de Vombreire deus betUara
en temps d'estiu. cour. 8. Les defens de
Soule pour « I'entretenement de I'umbrage
des bestails ea temps d'este.» J. de bela .
— Au depart d'une jeune et belle mariee
de la montagne, Navarrot chantait:
Qu'^ bist parti ta la ribSre,Voumament de
nouste bedat. J'ai vu partir pour la plaine
I'ornement de notre village, de notre can-
ton.
BBDE, defense d'introduire du betail,
pour un temps determine, dans certains
pacages : Temps de bede. Temps pendant
lequel bois et pacages sont en defens.
Dura la beda entrojom de Nadau. arch.
La defense dure jusqu'au jour de Noel. —
La bede, le lieu mis en defens : Picar en
la bede. IB. Couper (du bois) dans le defens.
Bede; voy. Beude,
BEDE , BESE ( Vic-Bilb ) , Beder ,
voir : Bedi (ace. surl e), je vois ; bedi (ace.
sur I't) ou bed^bi, je voyais. Quoand hu hi
ou bedouy, Quand je le vis. Nou I'han be-
dut, plus freq. bist. On ne I'a pas vu. Anan
los beder F. B. lis all^rent les voir. Ond lo
sera vist. arch. OCi il lui sera vu (ou bon
lui semblera). Ha cases bistes, Faire mai-
sons vues (s'entre-visiter); au sens particu-
licr indique au substantS Biste. — Au lieu
de bede, bese, on emploie aussi beyre, beye.
Dans NAV. : Qttc ly beyratz tout biupintrat.
Vous Vy verrez peint tout vivant. Bey en a
oelh. R. Qu'ils voient k oeil (qu'ils voient
de leurs yeux). Bibiam e beyam. Vivons el
voyons ; « qui vivra verra. » On dit fr^-
quemment biam pour beyam, voyons ; d'oii
la forme contracte bam, et, par le change-
ment de b en m, mam, qui est fort usite :
Mam, prenetz I'abourride. pey. Voyons,
prenez I'^lan (dlancez-vous).
BEDEDOU , Bededor , qui voit, iA-
moin oculaire : De so/on audtdors e bede-
dors. L. o. De ceci furent temoins (ceci
ouirent et virent; . Vededors e audidors. F. B.
BED£iRE , BED£IT ; m^me signif .
que Betere, Betet.
Bedoage, Bedoe; voy. Beudadge ;
Beude,
BEE
BBDOUOUB , femin . , gouet ; forte
serpe ^ long manche.
BBDOULH, BBDOUT, Bedoy,
haut- volant : La Belgique y la Poulounhe
Qu'agusen la haus, lou bedoulh. nav. La
Belgique et la Pologne (soulevees) ai-
guisent la faux, le haut-volant. Bedot/ie
destratis, b. Haut-volants et baches.
BEDOnLHBTB,faucilleiloDg
manche.
BBDOURAA, masc. , boulaie. A Se-
vignacq-Loub^, cant, de Th^ze, unepi^ce
de terre, nature de picture, s^appelle Be-
doura; c'^tait jadis nne boulaie.
BBDOUB.BT, masc, BEDOU-
RBDB, fem. ; mdme signif. que le pi-e-
ced. La Bedourede, fief, comm. d'Oithcz,
cr6e en 1618. dict. — Noms de famille;
Bedoura, Bedouret, Betouret.
BBDOUT, BEDOUTGH (Ossau),
BETOURE (Lys-Sainte-Colomroe),fem.,
bouleau. A S6m^ac ( Vic-Bilh ), unepro-
priete portait, en 1772, le nom de Aushe-
doutz, Aux bouleaox.— Lat. « betula (be-
tuUa). » On a dit que I'acc. nluriel <« betnl-
las » a dd donner le nom de lieu Bedmi
dans la valine d*Aspe ; mais, en 1128,B^
dous etait Bedosse (marca, Hist, de Beam.
p. 421). DICT. La philologie ne sanraitti-
rer Bedosse de « betuUas. » Cf. Revue d'
Gascogne, t. xxili, pag.366 ; balbncib et
L. COUTURE.
BEDOUY ; voy. Bedoulh.
BEDOUY, je vis ; passe def. de bede.
voir.
BBB,BEY(Orthez, Bay.). Ben.
subst , bien : Bees mobles. f. h. Biens
meubles. Bees sedentz, IB. Biens immeu-
bles. Lous bees de Mous de Gassiou, Les
proprietes deM.de Gassion. EUesetaient
fort etendues. De 1^ le proverbe, aujour-
d'hui encore tr^s-usitejal'adresse d'undis-
sipateur : Que-s minyarS Urns bees de Mows
de Gassiou.W mangeraitles biens deM.de
Gassion. Obliga son cars e sos beis. M. B*
II engagea son corps (sa personne) et
ses biens. Los baroos no lo bolen bee. bar.
Les barons ne lui voulaient pas de bien.
Homes de ben. H . a. Personnages de qua-
lite. Dise toutbeede Vu e pas mau deVauif.
PROV. Dire tout bien de Tun et pas (dej
mal dc I'autre. « On doithonorer les gens
de bien et supporter les fols. » h. bs-
TIENNK. « Honore les grands, ne mepriso
les petits. » i.. r. de. lincy, Prov.
BEE, Ben, adv., bien : Beeparler, ps.,
qui parle bien. Son pay qui es benpraube.
BAR. Son p^re qui est bien pauvrc.
BEE, expletif ; precede le verbc dans
les propositions affirmatives, comme que;
, voy. ce mot.
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BEG
BAX, BBYE (Orthez), veine.
BftB, MfiE, mot imitatif du belement:
Ea hie on mee, faire « bd » ou <t md », b6-
te r
BBK-BOULUT ( bien-voulu ), 4 qui
Ton Teut da bieo, que Ton aime : Ta gent
hei-mtlmda. PS. La gent que tu aimes, les
tiais.
BBBFATTOU, Beefitytor, bienfai-
teor : Soo$ autetamicse heefaytoos, abch.
Ses tutres amis et bienfaiteurs. Voj. Bien-
ke^Um,
BSB-HATT, bienfait :Mau m*an ren-
(kttperiobee-fieyt. PS. On m*a rendu lemal
pour le bienfait.
Bee-parler, qui parle bien : Qui de (on
non es hee-^arlera, Ps. (La gent) qui est
bienparlant (qui parle bien) de ton nom,
BXXS, de bessa, verser, r^pandre; voy.
led mots juxtaposes Bees-ik-sang, Aygrie-
hm.
BBBS-DB-SANG, effusion de sang :
LfyB jvdicadoB per los jvratz en plagas,
hei-de-Bong.F.B, Amendes prononc^es par
les jurats pourplaies, (blessures avec) ef-
fusion de sang.
Beet ; voy. Bed.
BKFA (Aspe), bemer, se moquer, tour-
DPr en dension : Befahen la gent. On se
moqoaitdes gens. — Esp. « befar «, nar-
ffoer. It. « beffare », bemer.
B&PB, BEFERIB, niche, moquerie.
Ba '$hef tries de quauqu'u . Se faire de qucl-
qu'nn un objet de ris^.
BSFE, masc . ; voy . Befon.
BBFBTA, avoir une sorte de blase-
njent: prononcer mal les s.
BIFOIJ, BlfcFB, qui a un defaut de
proQonciation pour les e.
Begmde, fois : Excusatx-me per la he •
gode. H. Excusez-moi pour cette fois. — ,
t<wr, rang successif : Si no pot aher be-
gade de moler, deu Uxor son gran... aVen-
demon. coiST. s. Sll ne pent avoir tour de
moadre fs'il ne peut fau^ moudre k son
tour), ii doit laisser son grain (au moulin)
ja9qa*aa lendemain. Xa %aff« . bar . Cette
fojs-U, alors.^ti^n^f de begades. IB. Cer-
taines fois, quelquefois.
Begmde, B^pades, pouvoirs, droit
i]agir pour un autre, d'exercer Tautorit^
d'on autre : Peu nom e en begade deu sen-
A^f.c.ii.Au nom et avec les pouvoirs du
wigneur. A vos cometem nostres begades.
f.B Nous vous commettons nos pouvoirs.
Begante, Beganer, habitant d'un
village : Los abatz de Juranson haben (au
»ott) begade franque dabanttotz antes be-
9wesdeuloe. arch. Les abbes de Juranson
wiient au moulin tour franc ( passaient
BEL
95
pour faire moudre leurs grains) avant tons
les autres habitants du lieu. — , adj.; Boer
beganer. IB. Bouvier communal, gardien
des bestiaux du village.
Begarau, Begaerau, banlieue, par-
tic ulierementcelle de Navarrenx: Gruixar-
naud de Cazamaior, scindicq de la begarau
de Navarrenx. art. Guichamaut de Case-
major, syndic de la banlieue de Navarrenx.
Lo begueraude Navarrencxs. f.b. La ban-
lieue de Navarrenx, LoouZa begaraucom-
prenait presque toutes les communes du
canton actuel de Navarrenx, arr. d'Orthez.
Ce n'etait done pas autour de Tenceinte
fortifiee de Navarrenx, « une ville ouverte
qui portait le nom de Bigarrau », comme
on la pretendu dans la Revue de Gasc . ,
t.xxii, pag.278.
Begarie, viguerie, circonscription ter-
ritoriale oA un beguer, viguier, exer^ait sa
juridiction : La begarie de Pau, ta begarie
de Monenh. F.B. LsLvigMerie dePau, la vi-
guerie de Monein.
Begarin, droit du viguier. — Employe
quelquefois au sens de Begarie.
BEGU, qui a la l^vre superieure rele-
v^e ; se dit particuli6rement du mulct. —
Voy. Becut.
Beguer, viguier : Lo beguer deu manor
au maufaytor a dret. f.b. Le viguier doit
mander le malfaiteur en justice.
Begueran; vojr. Begarau.
Begueraa, qui est pour le viguier : Con-
caches desivade begueraus . BNQ.(Redevance
de) mesures d'avoine pour le viguier.
BfiHI; mdme signif. que Begu.
Bel; voy. Beu.
B61; voy. B^t.
BELA, se dit du mais dont la cime,
Tombelle se forme : Bit temps tau milhoc
qui b^le. Beau temps pour lemais oii Tom-
belle se forme.
BELA, voiler, couvrir d'un voile.
BELA, MELA, bSler.
BELE, voile de navire : Qui nabigue
taa hortsens belesysensbise. cay. {B&tesLu)
qui navigue (qui va) si bien sans voiles et
sans vent. Unenauab dues beles. arch.
Une barque avec deux voiles.
B&LE, ombelle du mais : Las bdles en
eshlou qu'embaumen.K. lab. Les ombelles
en fleur embaument.
Belement, doucement : Parlan[t] be-
lemens ab aquegs qui anaven ahluy h . a .
SVntretenant doucement avec ceux qui al-
laient avec lui.
BELET, belement. Voy. Bee, Mee.
BELHA, Belhar, veiller: A I'Hespi-
tau-^Orioun,L'uque beUie, I'aute droum.
D.B. A L'H6pital-d'Orion, I'un veille, Tau-
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96
BEN
tre dort. Jadis il y avait la, sur la route
de Saint-Jacque8-de-Gompo8telle,une Com-
manderie qui donnait et le jour et la nuit
asile k des pterins. Sien tkiencutz de be-
Ihar une noeyt.kRCU , Qu'ils soient tenus de
veiller une nuit.
BKLMAI}Kyyei\\4e.^B€lhadedepla8e,
maliau depene, IM. Yeillee deplaisir, ma-
tinee de peine.
BBLHADOU, veilleur.Xcu belhadou-
res.Les femmes quiveillent un malade.
BEIjHATJEIS, qui a Thabitude de veil-
ler, de se coucher tard.
BEIiH£U, BILHilU, peut-dtre.
BEIXftU; m^me signif. que Balleu.
Beloos; voy. Belous.
BELOUND (Aspe), desordonne.
BEJLOUNBETA, vivre dans le desor-
dre.
BSLOUR2SAT , veloute : Les ineyes
pates helourzades A lee berdes hoelhea ga-
hades. arikl. Mes pattes veloutees accro-
chees aux vertes leuilles.
BELOUS, Beloos, velours: Moussus
hestitz de belous, CAV. Messieurs vetus de
velours. Une cinta,,. de bcdoos (beloos)
roge. ARCH. Une ceintureu de velours
rouge.
Ben; voy. Bee, subst. et adv.
Bena, cours, taux: Quoant aus despens
. . . seguiran la vena e rit deus hezils deu
loc de Laruns. s. B. Quant aux depens, ils
suivront le taux et Tusage des voisins du
lieu de Laruns.
BENADI, BENADISS; participe
passe benadU, benasit; m6mc signif. quo
Benedi, Benedise.
BENALETE, BENALEJE, aven-
ture; accident, malheur: D'aqueres bena-
leyes L'atye qu-oiis ha lirat de segu las em-
bsyes. NAV. De ces aventures I'age certai-
neraent leur a 6te Tenvie. De met qui toutz
aben de quauque benaleje, P. Egl. ( lis se
mirent b. trembler) de la crainte que tons
avaient de quelque malheur.
BENABJT; mSme signif. que Benerit.
BENARIT, bon rejoui : Bee la-ns dan
bere a nous antes benaritz... LAM. On nous
la donne belle k nous autres bons rejouis
(en nous entretenant d'autres choses'que
de chansons k boire).
BENASIT; voy. Benadi.
BEN-ATE, employe dans cette locu-
tion: Ben-aye Diul Bien ait Dieu (beni
soit Dieu) ! Prou loung temps a, ben-aye
D'lU ! qu'aqueres hautes mountines oumbrat-
Jen nauste bal. bor. II y a bien longtemps,
b^ni soit Dieu ! que ces hautes montagnes
ombragent no tre vallee (d'Ossau).
PBNBENOUDE, bienvenue: La ben-
BEN
vefngude de Moasenhor Henric. abch. La
bienvenue de Mgr Henri.
BENGEDOU, Bencedor, vainqueur,
qui gagne un proc6s: Per la baste ayud^
lous meyfebles soun bencedous. v. bat. Par
votreaide, les plus faibles sontvainqueurs.
— Tot vencut en cort pagui los despeniz au
bencedor. v. B. Que tout vaincu en cour
(tout perdant en justice) paye les d^peus
au vamqueur (au gagnant).
Bencer; voy. Bince.
BENGILiH, branche flexible, lien de
bois pliant; avec un bencilh on serre un
fagot: Talhar bemilhs ab de cordes e arme-
res. ARCH. Couper des branches flexibles
pour liens et attaches.— U bencilh, coum
u bencilh, en parlant des personnes, sigoi-
fient souple, flexible, resistant, qui piie
et ne rompt pas : Quere coum u bencilh, e
goalhard coum u tau, vign. 11 4tait soupje
comme une branche dont on fait im lien
et fort comme un taureau.
BENGIIjHA, tordre une branche pour
en faire un lien; serrer avec une branche
tordue.
BENDA; voy. Benta, 2.
BENDATfi ; mSme significat. que Ben-
tade.
BSNDE, BBNTB, vente : La bente
sera baliose, bay. La vente sera valable.
Vente de noblesse. P. R. Vente de terre no-
ble.
Bender; voy. Bene,
BENDESGA, BENDESQUK; voy.
Bentesca, Bentesque,
Bendition, vente : Vendition e adju-
d'lcament de Vheretadge. ooUT. s. Vente et
adjudication de la propri^te. Venditum de
terra. F. h. Vente de terre.
BBNBOUIiETA; mSme signif. que
Beniouleya.
BENDRESQUE, gros ventre, tri-
paille : Que ta gran bendresque^Per laportA
deu bente, en arretalhs te gesque! F. Past
Que ta grande tripaille, par la porte du
venire, te sorte en morceaux.
BENE, BENDB, Bener, Bender,
vendre : Que-ns benerem la saliere y la
cape. NAV. Nous nous vendrions las^^re
et la cape. Drei de primessa «o se pot
vende. F. H. Droit d'ainesse ne se peut
vendre. Cam a bener. ch. obth. Viande a
vendre. Bender las cams segont lo crit de
Morluas. arch. Vendre les viandes selon
la criee de Morlaas. Benouy, F. B. Vem,
je vendis.
BBNSDI, BENEDISE, Benediser,
benir. Paa benedit ou benadit. Pain benit.
UDiu benadit. F. Egl. Un Dieu boni.P*'*
te laudaa e benedise. Ps. Pour te loner et
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BEN
benir. Prtnco deu paa e benedisco lo. H. s.
II prit do pain et le b^nit. Venedite es tu
mterkumolhers. IB. Tu es b^nie entre les
femmes. — Benedisent, benissant. Dans
F. B., ed. Mazore et Hatouiet, iaula be-
mdi9(mt a et^ tradait c( sur la sanction de
I'aotel.A Cette locution se trouve aussi dans
c I., et, comme dans f. b., au sujet de te-
moins qui ont k deposer.
Benediilt, « benoit >», charge dans une
' egKsedessoinsmat^rielsducuUe : L'ostau
i% hemdiU, "oty. La maison du « benoit. »
Benedlite, «« benoite > : La henediiU
dt SeiU'Per. Diw. La « benoite » de Saint-
Pierre (d'Orthez). « Une femme qulls ap-
peilentlaBen^itcfe garnitTauteLblanchit
n accommode les nappes, bailie lesfrezes
aox petits Saincts qui sont sur Tautel, etc.
p n LAKCRB. La benazita, arch. La « be-
cotte. »
B1NKDI8B; voj. Benedi.
BSNBDIT, niais, benSt : Praube be-
via, qtm $e truffen de tu/ Pauvre niais,
c(m»De on se moque de toi 1
BBNBDOn, Benedor, Yendeur. Ve-
*fd6. F. H. Silo benedor domane cm crom-
ppdor... F. B. Si le vendeur demande k
Tacbeteur. . . Debat ha entre lo benedor e
to eompredor. bat. II y a debat entre le
vendeur et Tacheteur.
Benefldat, b^n^ficier, qui a nn b6n^-
fice ecdeaiastique : Prebenders e beneficiatz
« ias gUsies dOloron, arch. Pr^bendiers
et ben^dera dea eglises d*01oron. Bene/-
linaten le glUie kathedrau, BAY. B^neficier
<ie Teglise cath^rale.
BaffSRIT (Bay.), BBNARTT, orto-
^. — (environs de Pau), petit oiseau de
passage, esp^ce de m(irier.
BBJfOUB; voy. Biene.
Benl, Benlr, venir : A vist bent au cos-
f*3 »»^ honU. BAB. 11 a vu venir au ch4-
tean qq homme. Eg fe los venir, H. s. 11 les
fit ^&ur.^Bendm (de bemra), viendra: Lo
SoHiEsperit bendra sober tu» IB. Le Saint-
tspntjurvicndra en toi. Voy. Biene,
BmiAU, veniel: Lou pecat mourtau
f ^ peeat beniau. CAT. Le peche mortel
etlep^^ vdniel.
Beniboleiit, bienveillant. — , avec qui
i oa a de bonnes relations : Los amicxs e
*^wAt>&«|j de Bertran, bar. Les amis de
i^^rtrand et les personnesaveclesquelles il
arait de bonnes relations ( lui fournirent
li tomme que le seigneur de Coarraze exi-
•*etitde lui). Dans Ch. Crois. alb., ed. P.
^er,p. ^1, « amies e bevolens », amis
^partisans.
BKNIDJS, k venir: Pens eagles benid4s
in t o w t reapettat. e. bat. Par les si^cles k
Teidr qu'il denoeare respects .
BEN
97
BBNIGNE, benin. Vostre benigne ofjici.
BAR. Vos bons devoirs.
BBNIONBMBNT, b^nignement, avec
bont^ : Se acorderan benignement e dou-
cement, o. H. lis se mettront d'accord avec
bont^, avec douceur.
BENIONITAT, b^nignit^; miseri-
corde: Tas gracis e benignitatz. PS. Tes gra-
ces et mis^ricordes.
BENIT&, b^nitier: Isops e beniUs. r.
Eg I. Aspersoirs et bdnitiers .
BBNJA, BBNJATIU; voy. Benya,
Benyatiu.
BENJBNCB; mdme signif. que Ben-
yence.
BBNT, vent : Lou bent, dab sous bou-
lietz, At segoutibe tout. F. Egl. Le vent,
avec ses souffles, secouait tout.— ^en^
plouye, vent qui souffle charge de menue
pluie. Bent de bau (Bay.), vent d'ouest. —
Birat s'es lou bent, ifinete, Birat s'es de
I'autre est/rem. pr. b. Le vent a toumd, Ni-
nette; il atoum^ de Tautre c6t^.0n chan-
tait ce refrain a Orthez, auxvi« si6cle, lors-
que Tarride, chef de I'arm^e catholique,
entra dans cette ville. Dans le Rouergue,
on dit aussi ubenta del bent que biro»^
pour signifier : changer de sentiment, de
conduite, selon le vent de Topinion et des
circonstances. vayss., Dict^Si-u houra-
daben lou bente, qu'en sourtiri bent pen-
dent tree dies.PROV. Si on lui trouait le
ventre, il en sortirait du vent pendant trois
jours. Se dit d'un « bouffi d^orgueil. » —
Bent de c, pet : Amistat de gran, bent de
c, Qu'ey tout u. P. h. Amiti^ de grand (et)
pet, c'est tout un. Novry-ha bentpescayre
Ni cassayre. prov. 11 n'y a vent p^cheur ni
chasseur. En temps de vent, on ne prend
ni gibier ni poisson.
BENT A, venter, faire du vent.
BENTA, BENDA (Aspe), vanner.
BENTABLB, vendable. Mesure ben-
table, mesure dont on se scrt pour la vente
dans les marches. Tira bentable, mettre
en vente: A ires sos lou pich^ que-u me tire
bentable. F. Past. A trois sous le double
litre il me le tire vendable (il me le met
en vente),
BBNTADE, bouffee, souffle de vent.
BENTADfi, BENDATft (Aspe),
place propice pour vanner le bl6.
BENTE; voy. Bende.
BENTE, Bentre, ventre.— Bente de
betH, intestins de veau. On en fait un mats
comme des « gras-doubles.>» — Bente de
toupii. Ventre de pot; se dit de Tindividu
qu'on appelle en fr. « un ventru.)) — Bente
estacat. Ventre attache ; I'abdomeA d'un
o meurt-de-faim »; il est si plat quil sem-
8
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98
BEN
ble attach^ (colle) ^Tepine dorsale. —
Bente de loup, ventre de loup ; ventre af-
fame. — Bente hart, houque arridenteNeU'
tre plein, bouche riante. En fr. « Bonne
ch^re fait le coeur lie . » l. b. de linct,
Frov. Chez les Arabes: «Quand Testomac^
est satisfait, la t^te chante.» P. db cas-
TBLLANB, Souvenirs de la vie mil. en A/r.
— Ha~8 u bente d'arride, se faire un ven-
tre de lire. « Rire k ventre d6boutonnd.»
— , sein : Conceberaa en ton venire, h. s .
Tu coneevras en ton s ein.
BENTB-BOBYT ( ventre- vide ), qui
n'a rien mange : U bente-boeyt, Un affame.
Arribatz bente-boeyt e bisadge arrident.
NAV. Arrivez dispose i bien manger et vi-
sage riant.
BENTE - BOEYTA ( ventre-vider ),
eventrer : N'ha prou de humet nou beqtte
henU'boeytade, lac. La becasse dventr^e
n'a pas, non, assez de fumet.
BENTESGA, BENDBSGA, venter,
lorsque le vent est accompagn^ de neige.
— Bentesqueya, fr^q.
BSNTESGOUS, BENDBSGOUS,
venteux et neigeux tout ensemble: Temp$
benteacous, Saison tout ensemble venteuse
et neigeuse. — Bentisquerous, freq.: Et
Soumportbentisqtierous, Le(col de) Somport
oii les tourbillons de vent et de neige sont
frequents.
BBNTESQUE, BENDESQUE, coup
de vent accompagn^ de neige.
BSNTESQUETA ; voy. Bentesca,
BENTISQUEROUS ; mSme signif .
que Bentescous,
BENTOULftRE, vent continu; les
vents: L'arroc batut per la gran bentouUre,
SENT. Le roc battu par les grands vents.
BENTOULETA, BENDOULETA,
faire du vent ; venter par intermittences,
sans violence — , flotter au gre du vent :
Lou bent que bentouleye , Laa temps que
boU Gambia; Atau qu'e de gouyates Qui-s
bolin marwia. PROV. Le vent vente (souffle),
le temps veut changer ; (il en est) ainsi de
certaines jeunes filTes qui veulent se ma-
rier. On dit en fr., dans un sens plus g^n^
ral: Temps, vent, femme, fortune, Toument
et changent conmie lune. » l. b. de unoy,
Prov.
BENTOURRE, ventre, panse : Si-m
pUe la bentourre. nav. S'il nous remplit le
ventre.
BENTOURRUT, ventru, pansu.
BENTOUS, BENDOUS, venteux,
d'oii vientle vent: Serre-Bendouse, mont.,
vail, de Baretous. Le col de Bendous, vail.
d'Aspe.
BENT-PLOUT, vent charge de brui-
ne ; on dit aussi Bent-plouye.
BBB
BENTRADE, port^e, le nombre des
petits que les femelles des animaux met-
tent bas. — , couche, enfantement: Hare
agut de sea molher due enfoM en une ben-
trade. F.' B. II avait eu de sa femme deux
enfants d'une seule couche. — La ventrade
de, .. <i88i cum son frays e sors, bay. Fr6-
res et soeurs d'un mdme ventre. — Voy.
LiTTRfi, Diet, au mot <c consanguin.»
BENTREOADB ; mSme signif. que
le precedent.
BE NTUR E ; voy. Abeniure.
BENTUT, ventru : Lou barbaloo ben-
tut. LAO. L'insecte ventru (raraign^e).
BENYA, Benjar, venger : Qui-s voou
veniaa de nous. PS. (L'enneim) qui veut sc
venger de nous.
BENTATIU, BENJATIU,vindica-
tit
BENTBNGE, BENJBNGE,
vengeance.
Beps ; voy. Bet, Beps.
BftQUE, becasse : N'ha prou dehmet
nou bique bente-boeytade, lac. La becasse
eventre e n*a pas assez de fumet.
BEQUETA, becqueter.— Bequeteya,
freq.
Bdr, vrai, la verite : Per aquetz santz
ver ditz. F. b. (Je jure) par ces saints qu'il
dit vrai.
BERAT, vrai : Las acUous dvm beray
chrestiaa. cat. Les actions d'un vrai Chre-
tien. Dabant Vautar..., e la sente beraye
Crotz, M. B. Devant Tautel et la sainte
vraie Croix.
BERBAU, proc^s-verbal : Lous gar-
des hashi plabe berbaus eou praube
mounde. Lett. orth. Les gardes (cham-
p^tres) faisaient pleuvoir des proces-ver-
baux sur le pauvre monde.
BERBfiE, verveine. — « Les bonnes
femmes Temploient en topique, comoie
remade r^solutif propre k dissiper les tu-
meurs de la rate. » J . bbbgbrbt .
Berbiari; voy. Brebiari.
BERBIT, BREBIT, brebis: Souki
susla mountanhe^ Au miey de mas berbitz.
F. LAa Seul sur la montagne, au milieu
de mes brebis. — , ouaille : Qui tradiUi lai
brebitz qui p'a dat Nouste-Seigne. F. Egl.
(Yous) qui trahissez lesouailfes que vous
a donnees Notre-Seigneur.
BERD, vert: Sua la berde heuguere,
Aupr^s de sa beryere, A. j. Sur la verte
fougeraie, aupres de sa berg^re. Drapbert
ob deus cassedors. r. (Foumiture) de drap
vert pour le vStement des chasseurs.
BERDAUSE, f^m., bruant.
BERDAUSE ; voy. Berdhue.
BBRDAUSJi, Berdanser, chasseur
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BER
debraants. Berdauserse trouve. dans DiftN.
Berdesqae, endroit ^leve, lieu d*ob-
senration . Dans le dI^n . , nom propre de
personne. — D.-o, « verde8ca.»
BBRDBT, vert-de-gris. — Ft* coum
Itrdet, PR. B. Fin comme vert-de-gris.
Se dit de Tindividu dont « les finesses sont
coQsnes de fil b]anc.» C'est par erreur
qnil a et^ donn^ dans les pr. b. une au-
tre explication dece proverbe.
BSRDSTJfi, esp^ de champignon ;
nutula virescens. On appelle aussi herdete
roronge aigae verte, amanita viridis, aga-
rkuM phauoides, champignon dit reine-
Tcrte. ^
BERDKTA, verdoyer : Quoand bey la
prade ^i berdeye, N. lab. Quand je vois
lapraine quiverdoie. — , croitre: Que lo$
macharu verdeien coum I'herbe,,. PS. Que
les mechants crotssent comme I'herbe....
— Lat. « Cum exorti fuerint sicut foe-
nom.. »
BBRDIGOir, BBRDUGOir, ver-
tige: Tous drapeletst^A TAnglis que dan
berdigous. NAV. Tes drapeaux k TAnglais
donnent des vertiges . — , lubie : Habe ber-
dugofiU au cap. Avoir des lubies.
BBRBIUSE, BERDAUSE: ces
roots, 06 le radical Wr signifie vrai, ne
sont usites, probablement comme anti-
phrase, que dans la formule par laquelle
on commence d'ordinaire le recit d'un
conte : Ue cause berdtuse, berdause.
BBRDOn, verdier. — L'expression
proverbiale ha coa Uu berdou, faire eouver
le verdier, signifie faire attendre long-
temps. Qu*hf coat hu berdou, J'ai couv^ le
Teroier. € J*ai fait, pied de grue. >»
BER DUGOU; voy. Berdigou.
BERDURA , joncher, couvrir d'her-
bcs, de branchages. — , repandre qk et li;
depenscr, dissiper, manger: Quand habou
tout berdurat. par. La BasHde-Clairence .
Qaand (l*enfant prodigue) eut mang^ tout
son bien. — En tr. « manger son hU en
herbe. n
BERBUR&, jardin : Au berdurhjou
»« enir^j Tree arroueetes m*y trcmbh. CH.
P. Dans le jardin j'entrai,trois petites ro-
Besjjr trouvai.
BSRB-BOUNE, reine des abeilles,
abeiUe : Ue bire-boune Iragadepous hums
d*m pradovlh pingourlat SEI. line abeille
€nivree des parfums d'un pre ^maille (de
fleurs).
BERiSE, venin, poison : A la coudelou
herie. prov. A la queue le venin. Qu'ey
lo9 berie qui goasiel'aygue nete. VET, C'est
le poison qui gate (corrompt) Teau pure.
BBRSMIOU8, venimeux.
BER
99
BERENHA, Berenhar, vendanger:
En berenhani la binhe, ARcn.vEn vendan-
geant la vigne. — Brenha, heronha, sont
usites aussi : Marie la p^gue, qui prlste lou
Hstit e beronhe ta terre, Marie I'idiote, qui
pr^te son panier et vendange (met le rai-
sin) par terre. On le disait d*une ferame ap-
pelle « la foUe de Viellesegure », cant, de
Lagor, arr. d'Orthez. L'expression est de-
puis longtemps proverbiale k Tadresse des
gens qui. par trop de bont^ et sans ^u'on
leur en tienne aucun compte, ont mis au
service d*autrui ce qui leur ^tait k eux-m6-
mes fort necessaire.
BERENHADA, qui doit Stre, qui pent
dtre vendang^.
BERENHADOU, vendangeur. Las
berenhadoures, les vendangeuses.
BERENHE, BRENHE, vendange :
Per herenhes. En temps de vendange. /m-
pattsa,... Um boujusde la brenhe. NAv.
Imposer le bon jus de la vendange. Ferias
de messions o verenJias. F. H.|Yacances (au
temps) des moissons ou des vendanges.
Berenhd, vignoble : Planta binhes y
beretih^, p. Egl, (Noe) planta vignes et
vignobles .
BERENHOUS, m^me signif. que Be-
remious.
Berga, garde : Meter son corps, beys,.,,
juus la berga e preson. •. B. Mettre son
corps, biens, sous la garde et prison (met-
tre ses biens sous garde et sa personne
en prison). — d.-c. « berga. »
BEROAM, dr61e, mauvais sujet: Lou
hasaa s'arridi de bou prou De bede deu ber-
gam la pou. hourc. Le coq riait de bon
profit (d aise) de voir la peurdu drdle (du
renard).— Esp. « bergante », coquin, im-
pudent vaurien.
BERGAT(Chal.), forte verge, b&ton.
BEROfi, BERT^, Berger, verger:
Vergers en temps de pomadere. couT. s.
Vergers au temps de la recolte des pom
mes. Lo casau plantat de verger joenese-
miat, d6n . L'enclos plante de jeunes ar-
bres fruitiers et seme. Bergeret, bergerot,
bergerou, dim.
BERO&, BERT&, berger : Bere be^
ryere toute en pious Atau cantabe sas dou~
ious : Moun bet bery^ qu'ire arribat Per
tiene sa proumesse.... de8P. Belle berg^re
toute en pleurs, ainsi chantait ses peines :
Mon beau berger etait arrive pour tenir sa
promesse. — Bergeret, bergerot, bergerou;
Bergerete, bergerote, dim.
BERGERETE-DE-NOEYT (berge-
rette de nuit), petit papillonblanc. des.
BEROINAU; virginal.
BERGOUNHEy Bergonhe, honte,
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100
BER
confusion : N'hayatz pas bergounhe de serhi
lou8 autz per amou de Jem -Christ, IM.
N'ayez pas de honte de servir les autres
pour I'amour de J.-Ch. — , timidite, pu-
deur : La bengounhe d'ue maynade. La ti-
midity, la pudeur d'une jeune fille. — , in-
jure : Gran damnage e bergonha. abch.
Grand dommage et injure. — Las her-
gounhes, les parties sexuelles ; en esp. on
dit « las pudendas. »
BERGOUNHOUS, honteux, confus:
Ta demanda que-m plaa may bergounhous.
NAV. Pour demander (qu6mander) nous
sommes bien plus honteux.— , qui a de la
timidite, de la pudeur : PlvrS bergounhous
qu'u mayruitye. P. Plus timide qu'un en-
fant. — Lou sou bergounhous. nav. Le so-
leil qui semble n'oser parattre.
BBROUE, Veri^a, verge, baguette.
— , fouet de fleau, verge qui bat le ble. — ,
anc. mesure de longueur (aunej: Liures,
canes, bergues (dreytures) . F. B.Livres, Can-
nes, verges, justes. Fausse mesure, liure,
cana, vergua, IB. Fausse mesure, livre,
canne, verge.
BERGUILHOU, masc. , baguette qui
sert k retenir la pi^ce dans un metier k
tisser.
BEBJM, venin : Auyamis sens berim,
N. LAB. Petits ^tres sans venin.
BERIMOUS, venimeux : Hissou be^
rimous coum la dent Dou caa que la rauye
destraque. N. lab. Dard (de la vip6re) ve-
nimeux comme la dent au chien que la
rage emporte.
Beringalh, sorte de vase ; peut-Stre
la cuvette appelee verri^re : Un beringalh
dauratx>er los cantz. arch. Une verri^re ?
doree par les bords.
BERINGLETE (Ossau), hirondelle
BERIT, apb^r^se d'esberit ; voy. ce
mot.
BERMELH, rouge : Pipes de bit que
blanc que bermelh, abch. Pipes de vin,
soit blanc, soit rouge. Perditz vermelha,
F. B. Perdrix rouge .
BERMEIjH , BERMELHE ; noms
de boBuf, de vache, peu bermelh, au poil
ronx.
BERMI, vcr. — Bermiot, dim, Bermias,
ang.
BERMIABURE, vermoulure.
B£!RMI-DE-LiUTZ , ver-luisant : A
Vescu dous bruxous hoelhutz Clareye lou
b^rmi'de-luts. N. lab. A I'obscur fau milieu
obscur) des buissons feuillus brille le ver-
luisant.
BERMlfiRE , les vers ; indisposition
des enfants causee par les vers. — Qu'ha
drin de bermi^e. 11 a un peu d'ivresse.
BER
BERMIOUS, qui a des vers; en par-
Ian t des fruits, v^reux.
B]6«RN , aulne, verne : Espiaub, bem,
faus. ARCH. Aub^pine, aulne, h^tres.
BERNATAA , BERNBT , masc. ,
BERNEDE, f^m., aulnaie. — Noma de
famille.
BERNAT-PUDBNT (Bemard-
puant), la punaise des bois. — Termede
mepris k Tadresse de^ « muscadins » in-
supportables, des importants qae Ton ne
pent sentir : U Bemat-pudent, « un puant »
BERNES ; mSme signif. que Bearnet.
BERNET , BERNEDE ; voy. Ber-
nataa. ,
BERNIG, minutieux, tatillon, sus-
ceptible .
Beronhar, Beronhader; dans tin
texte, ARCH.; mSme signif. que Berenka,
Berenhadi,
BEROU, beaute.
BEROY, BROT (Bay.), loU: Bou-
qu>es resquetes, taa beroys odhous, nav.
Bouches fraSches , si jolis yeux. Diu I la
beroye maynadete. pey. Dieu I la jolie fil-
lette. — Berouyet, berouyin, berouyot. dim.;
Berouyinetf berouyinin, berouymot, super-
dim . ; Berouyas, berouyctssas, aug.
BEROTEMENT, BROTEMENT
(Bay.), joliment.
BERRAT , verrat : Sixante pores e lo
verrat. couT. s. Soixante pores etle verrat
BERRET, beret ; coiffure des Bear-
nais et des Basques, gdn^ralement de cou-
leur bleue ou marron fonc^. lis sont tri-
cot^s, foul6s, k Nay, 401oron. Lou berret
suoii coustat, a la maa hu bastoUy nav.
Le b^ret sur le c6t6 (sur Toreille), le hk-
ton k la main. Qu^aymi m^y moun berret
Tout espelat. Que noupas lauplus bit Cha-
peu bourdat. DKSP. J'aime mieux mon b^
ret tout pele que le plus beau chapeaa
bord^ (galonne).— C*est k tort qu'il a ete
dit, MISTRAL, Diet, que « les montagnards
gascons portent le beret bleu, etles Bear-
nais le beret blanc— Da sus lou berret.
Donner sur le berret; se dit du vin qui
porte k la t^te . Berret de boeu, beret de
boeuf.La coiffure d*un « Sganarelle » ; dans
F. Egl.
BERRET, masc, BBRRETEYfeoi.,
coecum du pore
BERRETADE, coup de beret; salut
fait en 6tant le beret — , un plein beret.
BERRET^, BERRETATRE, qui
fait, qui vend des berets.
BERRI, saillir; se dit de Faccouple-
ment du verrat et de latruie. — Ay! Ay!
pourcera n'ey par berri. PR. B. Intraduiai-
ble en fran9ai8. « Parturire non est coire.»
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BER
— n Skagit de la truie et du verrat. Mais
le proverbe s*applique aux per&onnes
quont mises en peiae des liens qui n'e-
taient pas ceux du manage. En proven-
gal: Plesi d^amour Fenis en plour.» Plai-
sir d'amonrfinit en pleurs. Belhade depla-
iij vfoHau de pene. IM. Veillee de plaisir,
auUinee de peine. — En lat. : « Lseta vii-
lia serotina triste mane facit . »
BSRRIAT, pourceau. — Parlantdes
fiU des decteurs censitaires repus, Na-
varrot disait : L<ms boste* berriatz aoun me-
taU m gtualhe, Vos « nourrissoDS » sent
mis en cheptel.
BbRROU ; mSme signif. que Ber-
mL
BBRSAU, BERSOU, berceau : Je-
9tu, lou Messie, Tout aymahle au her$iu,
KQEL. Jesus, le Messie, tout aimable au
bereeau. Sua Urn sou, Sms bersou, Lou cap
sutuealhau, IB. Sur le sol, sans bercenu,
la t^te sur un caillou. Voy. Bres. — Cat.
dbressol. »
BSRSIFICATURE, versification : Lo
bente$ fauc batut en versificatura. sal. Le
bearaais peu battu (employe) en versifi-
cation.
BertaMre ; vov. Bartabere.
BBRTAD£, Bertader, veritable,
veridique : Tout so qui ditz n'ey ^jo^ &er-
UidL Tout ce qu'il dit n'est pas veritable.
Prek d'aquet escribaa la pluma vertadera.
L G. Prends de cet ^crivain la plume ve-
ridique. La beriat bertadere. nav. La vraie
verity.
BSRTABfiREMSNTZ , veritable-
ment : Conegon veriaderementz que jo exi de
tu, H. 8. lis ont connu veritablement que
je suis sorti de toi.
BBRTAT, verite: Si-t die la bertat,
Ch qu'aymi moun pays, . . y mey la li-
hertat, KAV. Si je te dis la verite (vieil Olo-
ron), c'est aue j'aime mon pays . . . et da-
rantage laliberte.
BERTATy adi., vrai: Ey dit bertatf
SAV.Ai-Je dit vrai? Las causes susdites cof-
fetsar cum a banes, leyah e bertades. arch.
Coofesser (reconnaitre) les choses susdi-
tes comma bonnes, justes et vraies.
Bert and ; voy. Bartou.
BJBUTK (Ossau), brebis que Ton en-
graisse.
Bar tent, terme de procedure, en
COOTS : La pleyiesie veriente en la cort deu
HnesefuU, abch. Le proems en cours de-
Taot la cour_ du senechal.
BSRTOij;voy. Bartou.
BBRTROn(de Bertranou, dim. de
Batran, Bertrand). Bertrou d'Estialesc,
0. B. Locution proverbiale: un imbecile.
BES
101
un « Jocrisse.» C'est le titre d*un conte
analogue k ceux qui ont cours en Gasco-
gne et en Provence : Joan lou pec, Jean
rimbecile ; Tout lou nesci, Toni le niais.
— Estialescq, commune de Tarr. d*01oron.
BBRTUT, BIRTUT, vertu : Que
souy Jlac en bertut. IM. Je suis fai-
ble en vertu (ma vertu est imparfaite ).
— , propriety, efficacite : Per la bertut de
Vuntami. pet. Par la vertu de I'onguent
(magique). Qu*ey coum la hount de salut:
Quoarid plau^ qu'ha birtut, prov. C'est
eomme la fontaiue de salut : quand il pleut,
elle a quelque vertu. —, force, puissance :
Tu as nenut la maa per ta vertut. Ps. Tu
as fendula mer par ta force.
BBRYSi; voy. BergS, 1, 2.
BBRYBROU, petit oiseau de Tesp^ce
des becfi gues. On Tappelle aussi Mousquiti,
BBSAGUT, masc, besaigue.
BESG, BES, BISG (Orthez), BICH
(Bay.), glu: Lous bieUis cardinatz nou-s
Uxen pas gaha ad aqueyt bisc. lbtt. orth.
Les vieux chardonnerets ne se laissent
pas prendre a cette glu.
Bescoms, Bescomtesse ; voy . Bis-
coumte.
Bescomtat, masc, vicomte : Lo ves^
comtat de Beam. arch. La vicomte de
B^arn. Le souverain de B^am etait lo bes-
comte deus Seamees. IB. Le vicomte des
Bearnais.
BESIA, g&ter, entreteuir les faibles-
ses, les defauts de quelqu'un par trop de
douceur, de comjilaisance ; cajoler, etre
aux petits soins. U besiat^ un enfant gd,te.
Lou besiqt de Belloune. lam. L'enfant cheri
de Bellone. Castet-Besiat, Chateau-Cheri.
Un lieu deretraite, un « Buen- Retire » de
la reine Jeanne, construit sous les ombra-
ges du pare de Pau. On en voyait encore
qnelques mines au commencement de ce
si^cle. Israel. . . son poble besiat, PS. Is-
rael, son peuple pr^fere.
BESLAJ>£, BESIADIS, tout ce qui
gate ; les cajoleries, les petits soins.
BESIADEMENTZ , avec des g£lte-
ries, avec des cajoleries.
BESIADEYA, freq. de Besia; voy.
ce mot. — Que la pouyratz e de fious e
d'oumpretes Hurousament baiUu besiadeya.
LAM. Vous la pourrez de fleurs et d'om-
brage heureusement bient6t la « cajoler.))
— Ceci n*estqu*une traduction d^fectueuse
de ce qui est, en bearnais, charmant, de
fralcbe delicatesse.
BBSIAI>6E,voi6inage, les voisins. — ,
la qualite, les droits de besii ; voy c^ mot.
BESIADIS; mSme signif. que Besiadi,
BBSIADURB, gaterie, complaisan-
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102
6ES
ces, petitssoins : Que-u ne pouyrem ha re-
penti, En lou dant mens de besiadure . lam .
Nous Ten pourhons faire repentir, en lui
donnant moins de complaisances.
Besialer, communal : Loforn beaialer
se thien dm senhor, arch. Le four commu-
nal se tient(pour le compte) du seigneur.
BESIAT, le voisinage; les voisins. — ,
communaute : Los hahitans de la presenie
ville, hesiat e terrador dequerre. arch . Les
habitants de la pr^sente ville, communaut^
et territoire d'« icelle . »
BE8IAU, voisinage, les voisins. —
« Faut-il marnerun champ, transporter une
coupe de bois, etc.: on a recours au be^
aiau.Tons les voisins r^unissent leurs bras ,
leurs attelages, et la besogne est gaiment
enlev^e.)) f. r. Prendre ainsi part k un tra-
vail fait en commun par les voisins pour un
voisin, se dlt ?ia ue besiau, u besiau, faire
un voisinage. — , communaut^ : Xa besiau
d'Artes. P.B. La communaut^ d'Arthez. —
La vesiau, reunion des trois communes
Cette-Eygun, Etsaut et Urdos pour Tex-
ploitation des montagnes . dict.
Besiau, adj., qui appartient k la com-
munaut^, qui est pour Tusage de la commu-
naut^. Abeurader besiau, 1 abreuvoir pour
les bestiaux de la communaute.
BESIAUMENTZ, en voisin, de voisin
k voisin. — , en communaut'd : Congregate
besiaumerUz, arch. Assembles en commu-
naute. /So /o/ei< beziaument per dauarU toz
lo8 parropiam. L.o.Ceei fut fait en com-
munaute par-devant toutes les gens de la
paroisse.
Besiaus, droits que Ton avait k payer
en qualite de besiiy «voisin»; voy. ce mot.
Besiautat, quality, droit de « voisin »,
besii (voy. ce mot) : JRmunciement que aU'
gun fasse de ssa vesiautat, bat . Renoncia-
tion (jue quelqu'un ferait de sa qualite de
•voisin. »
BBSII, Besin, voisin, qui est proche:
L0CX8 besiis de Pau, lieux voisins de Pau.
La besie, la voisine.— Que bau mey u besii
Qu*u cotwii. PROV. Voisin vautmieux que cou-
sin. « Mieulx vaut prochain amy que long
parent(parent eloign4).»L.R. de LiNCT,Prot?.
— , membre de la commune; u ^tre besii,
voisin, disent Mazure et Hatoulet, c'^tait
poss^der le«ju8 civitatis.«Onn'etaitpoint
besii par cela seul qu*on 4tSdtpoblant (voy.
ce mot), propri^taire et domicilii dans une
locality : Si ung homi sirani crompa may son
a Morlaas, noes vesii, ab que leys,ta-
Ikes e besiaus pagas e agos pagades, f. b.
Si un homme Stranger achate maison k
Morlaas , . . . . il n*est pas voisin, encore
qu'ilpaye et qu'il ait pay^ amendes, tailles
BES
et droits de voisinage. On naissait voisin,
ou Ton etait reqw en cette quality : Tout
filh de vesin es vesin, e Vestrange si se ma'
ride ab hereierafilha d€ vesin, . . F. H. Tout
fils de voisin est voisin, et Tdtranger <)ui
se marie avec une h^riti^re fille de voisin.
Get etranger n*etait tenu qn'k prdter ser-
ment de « voisinage. » L'dtranger se ma-
riant avec ^le de « voisin » qui n'etait pas
h^ritidre, etait astreint k d'autres forma-
lit^s, segon la costuma e loc don volera esta
vesin, selon la coutume et le lieu d'o\!i il
voudra 6tre voisin. «Le droit de reception
pour le « voisinage » dans la ville de Pau
etait de 500 livres pour les bourgeois et
de 50 livres pour les paysans . » A la qua-
lite de uvoisinn otaient attaches des droits:
ceux de coupe dans les bois, de soutrage
dans les vacants, de d^paisaance pour
les bestiaux sur certaines montagnes. Les
wvoisins)) s'assemblaient pour traitcr des
affaires de la communaute : Los beaiis de
Beost e Bages esiantz assemblaiz e congre-
gatzfens lor maison comune, s. B. Les voi-
sins de Beost et Bag^s ^tant assembles et
reunis dans leur maison commune.
BESOUNH, Besonli, besoin : Ehan-
ris besounh de bebe u cop . nav. Tu auras
besoin de boire un coup. Y a besonh exx
conques defroment, H. a. II y a besoin de
cent vingt conques de froment.
BESOUNHA, Besonhar, travailler
Johan, . . deu pays de Normandie, . . . beso-
nhant a Pau, a press a fasende lasfhrra-
dures de las portes. arch .Jean . . . du pays
de Normandie, travaillant k Pau, a prisi
fa^on ( 8 'est charge de faire) les femires
des portes de la ville. — , faire son affaire
de quelqu'un, le tuer : Apres que agossan
besonhat de MenyouleL bar. Apr^s qu'ils
auraient fait leur affaire ( quails auraient
tu6 ) Menjoul et.
BESOUNHE, Besonhe, besogne,
travail : Au caas. . ,no compUran affar(a
far) la besonhaaujom de Sent Johan, akt.
Au cas oii ils n'ach^veront pas de faire le
travail pour le jour de la Saint-Jean.
BfiSPE, BRESPfi, gu^pe : LouJm-
sou delabhpe,VsL\gm\lon de la gudpe.Las
brespes, lous taboos y boussaUms. f. Egi
Les gu^pes, les taons et frelons .
BESSA, Bessar, verser, repandre:
Lou qui bapt^e deu bessa oyguenaturale...
cat. Celui qui baptise doit verser de Teau
naturelle. » , .Si la pomade se bessaperdrf-
/out de la tona, cour. 8. Si le cidre serdpand
par defaut du tonneau.
BfiSSE, vesce : Irague, besse,uraa,v,
Egl. Ivraie, vesce, avoine foUette.
BBSSOA, enfanter des jumeaiix.-<-,
mettre bas une double portde.
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p~^l™l-
BES
BU80n, jumeau : Rays hessous, frd-
Ksjomeaax.
BISTB, veste. — Bestepigalhadeivesie
tachet^ comme le plumage de la pie): ha-
bit d'Arlequin. — Bestoty masc, bestote,
Um,y dim.
Btsn, Bestie, bSte iQuoand las his-
tit. . . jouti au hH prls de nous. P. ( Nous
siffloQs moiBs fort ) quand les bStes sont
toatpr^s de nous Tote besiie quiani en Es-
ptmke,,,eavaig, mule , assoo , egoe. F. b.
Toote b^te qui aille (passe) en Espagne,
cheral, mule, 4ne, jument. Bestxote, dim.
Batiasse, aug. — , b^te, sot, imbecile : A
gmtUtH hit joe. D.B.A gent b^te beau jeu.
-Aaz innocents les mams pleines.»Ot^A^
m«chantha dab histis.vvL. B.ll faitmalfaire
arec (des gens) bdtes; iln*est pas bon d*a-
Toir affaire k des imbeciles, u Mieux vaut
que parler k un sot, donner fleur de fro-
ment au pourceau. » SAuv£, Prov. de la
baste Breiagne.
BBSTIf Bestir, vStir : Ens hera toutz
ht^ de negre coum cur^. NAV . 11 nous fera
toua v^tir de noir comme des cur^s. La
ha^ra e caussera.u . B . II la v^tira et cbaus-
sera. Fe-u bestir une raube blanque, H. 8.
Q toi fit v^tir une robe blanche. No bestiba
smo un Unseu. iB. II n'avait pour vStement
qa'on linceul. — Las Basqueles soun bes-
tides de la pH deu diable. D. B. Les Bas-
quaises sont v^tues de la peau du diable;
voj. Basque , 1. — Vestir, subst. : Lors
cestirs. H. 8. Leurs vStements.
BSSTIAA, Bestiar, betail, les ani-
maox domestiques: Goarda h besttaa.Qar"
def le betail.Xo< bestiaas... dedicatz au la-
ftonu^.F.H.Lesb^tes destinies au labou-
rage. BesUaa menut, com son moutoos, ao-
lias, pores o crabes, IB. Menu bdtail, com-
me sent moutons, brebis, pores, ch6vres.
Morkdhe de bestiars. cout. s. Epizootie.
Bestiarle, abrutissement : La vanitat
tbeiAianadeus riches, sal. La vanity etlV
bratissement des riches
BBBTIDURBS, vStements : Qut.toca
hu mies vestiduresf H . 8. Qui a touche mon
vetement ? Eg ab sa molher corren exetz
hesOdures. 7. B. Lui et sa femme courent
sans T^tements.
Bastie; voy. Bisii,
BBSTUk, acte de b^te, d'imbecile : En-
tenha-u I'aprentissatye, A tu-t semhleri bes-
^. P.L^ enseigner Taprentissage te sem-
Wa^itjitoi, acte de sot.
BKSTI JfiSSB, b^tise, sdttise.
BBSnSTA, faire ou dire des bStises,
des a ottjaea .
BSSmOENT, vdtement: Lo despu-
A^ de toU io»9 besimentz. abch. m. lis
BET
103
le d^pouill^rent de tons ses vfitements.
BfiSTIMENT, BESTIAMENT, U-
tement.
Bestir-se, se presenter, se constituer :
Au termi soberdiit se bestira, arch. Au
terme susdit, 11 se constituera. Si los hos-
tadges no-s vestiven Auloron lo ixft« die.
F. B. Si les otages ne se presentaient pas
k Oloron le neuvi^me jour, — Le texte
imprime porte par erreur, p. 244, vestuien.
BBSnS, vetement : Toun nau bestis.
F. Past. Ton vetement neuf, tes habits
neufs.
Bet; mSme signif. que Bed.
BET (Ossau), crochet dont se servent
les pasteurs pour tricoter.
B£T, B&TGH (Aspe, Ossau),
BftYT, BftYTCH (Orthez), Beg,
Bel, Ben, beau : BH homi, bh^e hemne,
bel homme, belle femme. Bet enfant, h.
s. Beau gar^on. Beg o lee. bar. Beau ou
mauvais (temps). La regine abe parit un
beu prince, arch. La reine avait enfantd
un beau prince. Cams beles e neptes (netes).
CH. d'orth. Viandes belles et nettes. —
Ce qui, moralement ou mat^riellement
parlant, ^tait ou devait ^tre net, pur, sans
aucun defaut, on le qualifiait de bit e netp,
ou de bet, boo, e nete. Jesus dit k ses dis-
ciples : Vos etzja betz e netes per rasoo de
mas palaures. H. 8. Vous ^tes d^ji. nets et
purs k cause de mes paroles. Maeste Pierris
deu far Vobradge bet, boo e nete. art. Mal-
tre Pierris doit faire Touvrage sans au-
cune imperfection. — , adj. ind^fini, un,
une, certain, certaine : Bit die, un jour,
bh'e noeyt, une nuit; a betz cops, certaines
fois. BH die qui habiplabut. Un jour qu'il
avait plu. Bet u, bkre ue nat boulerin, 11
y en a plus d*un, il y en a plus d'une qui
ne vouaraient pas cela. U bH nou arr^,
presque rien, rien. — Tant beyt ! Tantfloc !
Se dit proverbialement (Orthez) de ce qui
n'est que parade, ostentation.
Bet, Beps, voici, voil&; bet, quand on
s^adresse k un seul, beps, k plusieurs. Beth
soquidemora de mstre mynyar. H. s. Voici
ce qui resta de notre repas. Femne, vet
ton filh. IB. Femme, voili, ton fils. Brc te,
beg te, ib.; m6me signification. Beps lo rey
qui exi dabant vos. IB. Voici le roi qui sor-
tit (marcha) devant vous. Vos veps, ib.,
m§me signification.
Betat, veine, ray^;par ext.par^, garni:
Ung manto roge betat de ribans de sede.
ARCH. Un manteau rouge garni de rubans
de soie. — Esp : « vetado >», veind, en par-
lant du bois, des pierres.
BfiT-GRANG; exclamation de sur-
prise, lorsque Ton voit ou que Ton entend
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104
BET
dire une chose extraordinaire (en ce sens,
peut-4tre, que cette chose d^passe d'un
« fort crane » la mesure qu*elle aurait, si
elle n*6tait pas exager^) . — Bet-crane f
s'emploie aussi pour sigpifier « belle pro-
messe ! »» si belle, que Ton doute qu'elle
soit tenue : E la Juue, Ht-cranc! que de-
moure au bet blanc, NAV . Et la halle, belle
promesse ! Elle demeure en blanc ; ^on ne
' la construit pas). Dans Tancien fr., le mot
« cran » signifiait promesse. l.-c.db s.-
PALAYB.
BBTE, fil, brin de lin; d'otabeta, verbe;
voy. ce mot. Une cosne deviii betee. abch.
Une couette (matelas de plumes) d'etoffe
rayee, dont chaque rayure contient huit
fils.— PEOV,: Qu*ala boune bete, v. U a le
bon fil. Le voila en train de partir, il ne
8*arrStera pas de si t6t. II va, comme dit
Ma,th. Regnier, « De propos en propos et
de fil en esguille. » — Bete s*ajoute k la
negation pourlarenforcer : Nou-nha bete.
II n'en a pas fil, un brin, du tout. Nou bede
bete, Ne voir goutte. Bete a bete, peu a
peu. — Cf . « veta » de P. Cardinal, que
rayn., Lexique, iv, p. 11, a traduit par
« vetille. » M. Brachet, Diet, Etym,, dit
que « vetille » est venu du piemontais « ve-
tilia. »
BETERA, v^ler. — Quoand MarUi be-
Uri. PROV.Quand Martin (le boeuf) v^lera.
En fr., pour signifier jamais : « Quand les
noules auront des dents. » Esp.« Cuando
la salsichacomer^ al gato »; quand la sau-
cisse mangera lechat Lat. «ad calendas
grsecas. »
BETERAU ; se dit de la vache qui est
pr6s de v61er : Baque beterau.
BETtiSRB, BEDtiSRE (Mont.), fern,
de betet, bedU, veau. La beUre bimeye. La
genisse aura bient6t deux ans. — Beterete,
beterine, beteroie, dim.
BETERfi, Betererdans d^n., vede-
let, patre qui soigne les veaux.
BETEBERE; voy. Baque.
BETtiST, BEDtiST (Aramitz), BE-
TfiTGH (Aspe, Ossau), BETETT et
BETiYTCH (Orthez), Beteg, veau:
Lo betet. h. s. Le Veau d'or. — prov.:
Chagrina-a coum u betit qui poupe. Se
chagriner comme un veau qui t^te. « Plus
aise qa*un pourceau en Fauge. )> l. r. de
LiNCY, Prov. — Baque poumpouse, beUi
cagarous. Vache magnifique, veau « foi-
reux. » Dans H. estienne : « Une bonne
verge porte bien aucunes fois un mauvais
sion. » — Beterin, beierot, beteroUf dim.
BftT-HtiSYT, beau fait, action de va-
leur : De b^tz-hiytz ab Dm nous haram,
PS. Nous ferons avec (le secours de) Dieu
des actions de valeor. ,
B£U
BBTUBBBTES (Orthez), dim. de
betUu, dans un tout petit instant.
BET-LJSU ; voy. BaUeu.
BETOURE: voy. Bedoui.
Betridre ; m^me signification que Be-
terhre; voy. ce mot.
BETZ, fois: Ue betz, dues betz, une fois,
deux fois.
Ben, Bel, voile : A Noste Done de Luc
un beu de coto, a Sente Catalitie deu he un
beu de Hi, arch. (11 laissa) k Notre-Darae
de Lucq un voile de coton, k Sainte-Ca-
therine du (m^me) lieu un voile de lin.
Lo bel deu Temple, , , se feno d'vn cap a
Vautre, H. 8. Le voile du temple sefendit
d'un bout k I'autre.
BEU (Bay.); voy. Boeu,
BEU, 3* pers. du singulier du present
de I'indicatit, il boit ; 2« pers. imper.,
bois.
Bta; voy. Bet.
Beucop, beaucoup : Beucop de hega-
des, bar. Beaucoup de fois.
BEUDADGE, BEX7DOADGE, Be-
doa^e, veuvage : Estan com bone femm
en son bedoage, art. Hcstant comme bonne
femme dans son veuvage.
BEUDE. BEUSE (Vic-Bilh), Bedoe,
veuve : Pausan a une veude. h. s. lis lo-
g6rent chez une veuve. La praube heuse.
ARCH. La pauvre veuve. Si ung homi pren
vedoe molher, F. B. Si un homme prend
une veuve pour femme. Femme veae et.
ENQ. Elle est femme veuve.
BEUDE, BEUDETE (veuve, petite
veuve), scabieuse, fleur.
BEUDETE, etofie de demi-deuil.
BEUDOADGE ; voy. Beudadge ,
BEUDOU, veuf.Jtfarw/arftf dab u beu-
dou, Mariee avec un veuf.
BEUE ; voy. Bebe.
BEUET (Big.), ivre.
BEUQUE ; se dit d*une piece de bois
d^formee.
BEURADGE, breuvage.^, boisson:
Toneg ab beuratge, den. Tonneau avecci-
dre ou vin. NuUie tale qui-u fosse en bUit,
ni en beuradge ni en cam. F. B. Aucun dom-
mage qu'il lui fasse en bl^, breuvage,
chair (dans les bWs, les vins ou cidres,
les troupeaux).
BEURAYMfi, qui va en pelerinage k
Betharram, lieu de devotion : La qui toutz
ans lous Beuraymis aph'C. V. bat . CeUe (la
Vierge) qui tons les ans appelle (attire)
les p^lenns k Betharram.
BEURE ; voy. Bebe,
BEUSE ; mdme signif. que Beude,
BEUTAT, beauts : Sies toute sembla-
ble Uamistat y beutat. F. LAB. Sois toute
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BIA
sembUble d*Amitie et de beaute (que ton
amide egale ta b eaute)..
BEXAt BEXAR, vexer iNo los vecxi,
perinrbU fd mol^sti. abch. Que je ne lea
vexe, trouble, ni moleste.
iSBYJs ; voy. Bie, veine.
BSYE; mime signif. qjaeBede, Bese,
BSYL ET ; voy. BayUt
BETRB, verre : Une carque de gohe-
Idz de bi^e. B. a. Une charge de gobe-
lets de verre. Datz-me u heyre de bit . Don-
oez-moi un verre de vin.
BETR E ; voy. Bede, Bese.
BSTRSDE, fern., sorte d*ustensile oO
ronmetles verres.
BKYlU fcRE, verrerie.
BETRIAU, Beyran, verri6re, vi-
tnul: Farquoate veyriaus en quoate grans
fmuU*. ART. Faire quatre verri^res pour
qaatre grandes fen^tres . Per pausar los
'■^ynuw. IB. (Garnitures necessaires aux
fe o^tres) p our poser les vitraux .
BBYRIATRE, vitrier.
Beyrle, m^me signif . c^ue Boyrie ; voy.
ce mot C^est aujourd*hui le nom d'une
commune, cant, de Lescar.
BETRdB, Bejrier, verrier : Johan
^ppar, veyrier, dm.orant a Bayone, art.
Jean Appar, (peintre) verrier, demeurant,
a Bayonne.
BEYRINE, vitrine : Lo carps precioos
reDht estant dentz une petite heyrine, abch.
M. Lb corps precieux de Dieu fla sainte
Lostie) etant dans une petite vitrine.
BI, Bir ; voy. BU, Bier.
BIJL, Biar, cheminer, marcher : Bia
'ncQumpanhie. LAC. Cheminer en compa-
^ie. Las beras puncelas Apres era viaran.
^' Les belles jeunes filles marcheront
apres elle {k la suite de la fille du roi).— ,
veair: Quoanviare terre-tremble, IB, Quand
vendrait tremblement de terre.
BIABGE , BIATTE , voyage.— ,
'riMport, charge : Pourta u biatye de bou-
•e^hes. Porter une charge de bouteilles.
"^e dit proverbialement au sens de mar-
• W lentement, avec precaution . — , ex-
•edition, entreprise de guerre : Lo btadge
fit Cimenge. R. L'expedition de Commin-
BialTore ; voy. Biahore,
. KAGB 6t BIATGE (Aspe) ; m^me
signiC que Biadge. — Estapet biage (dtre
fOTToyagc), battre la campagne, derai-
nnner.
Blagre ; voy. Binagre.
BIAHORE , BialTore , grand cri :
Tftni d'nguris e de biahorcu, Nous ente-
«f^ a touiat hcras, Ps. Nous entendons
i toQte heore tant d*injures et de grands
BIB
105
crls (centre nous). — Cri d'alarme, appel
au secoUrs ; cri de detresse : L'estoumac
que-m cridabe : Biahore ! nav. L'estomac
me criait : Au secours! Biaffora, ajuda !
BAB. Au secours, aide I Biaffora, la force!
IB. Au secours, la force ! — Far btaffore,
dans les ceremonies fun^bres, c'etait faire
(pousser) des cris de douleur : Cridan los
baroos e autres biaffore de Moss. H. A. (Au
service fun6bre en Thonneur d'Archam-
baud) les barons et autres criaient ubi-
hore » pour Mgr. — « Bihore » se trouve
dans les Essais, u, 37, de Montaigne :
« Nous avons beau crier « Bihore », c'est
bien pour nous enrouer. . . .
BIAHORE-HORSE, cri de detresse :
Bee s*y de quauque cop de bilhot e bee s'y
entenou soubent biahare-horses. BOB. II s'y
donna quelque coup de gros b&ton et Ton
y entendit souvent des cris de detresse.
Voy. au precedent : Biaffora, la force !
BIAJA (Aspe, Ossau), BIATJA (Ba-
retous), voyager. Voy. Biatya.
BIAJADOU, BIATJADOU, voya-
geur.
Bialaa, voy. Bielaa.
BIALtii, Bialer, hameau ; ne designe
plus aujourd'hui que les hameaux de cer-
taines communes, dict., aux mots « Biale,
Viale, Bastide.»
BIAM ; mdme signif. que Bam, 2.
Biandant, voyageur : Si arres emba-
dibe a negun biandant. F. B. Si quelqu'un
(dans les chemins) assaillait quelque voya-
geur. ffomi biandant. IB Un stranger.
Biande, vivres : Dar biandas a Vanar
e au tomar. P. b. (Quand les Ossalois vont
k Tost, le seigneur doit leur) donner des
vivres a Taller et au retour.
BIANDE, pain fait d'un melange de
farine de mais et.de froraent ou de ble noir:
Aco n'ey pas biande, cela n'est pas pain
noir, se dit commun^ment au sens de Voila
qui est un bon manger.
BIANDtiiRE (Ossau), planche qui est
suspendue au plancher par les deux bouts
et sur laquelle on place le pain,
BIARNES ; voy. Beames.
BIASSE, besace : Pourta la biasse.
Porter la besace. Etre pauvre, mendier son
pain.
BIAT JADOn,BIATTADOn, BI A-
TYEDOU (Orthez); m^me signif. que
Biajadou .
BIATYA, BIATYBYA, voyager.
Voy. Biaja.
BIATYE, BIAYGE ; mtoe signif.
que Biadge, Biage.
BIBALJi, m^che d'etoupe de la chan-
delle de resine ; voy. Babi, Babit.
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106
BIO
BIBALHB, menu brin de bois pour
allumer le feu : Sens hoec ni nade bibalhe.
NOEL. Sans feu ni aucun brin de bois. —
Aumiey d'amourotises hibalhes, lam. Au
milieu d*objets inflammables.
BIBANT ? voy . Diu-bibant !
Bibaron. On lit dans un texte de 1539,
ARCH., que le droit de ** prelibation » qu'au-
rait exerce le seigneur de Bizanos avait
et^ convert! en un tribut : Les vassaux,
hs sosmes, dit ce texte, sont tenus, toutes
les fois que se font des epousailles, de por-
ter et remettre au seigneur, dans sa mai-
son... un chapon, une epaule de mouton,
deux pains ou un gateau et duos scudelas
de bibarou, deux ecuelles d*une « esp^ce
de bouillie »; c*est ainsi que Ton a traduit
dans une << declaration » en fran^ais, de
1674, relative k un fait analogue. Bibarou
nous semble une forme alteree d'un mot
se rapportant 4 biberagium, ce qui etait,
comme on le voit dans D.-c, « le vin du
marche », celui aue Ton donnait en sus
d'un marche conciu pour quelque objet.
Voy. D. B., p. 126-27.
BIBB (Bay.); mSme signif. que Bue,
BIBE, BIURE, Biber, vivre : Bibi
(accent sur la premiere syllabe), je vis ;
bibi (accent sur Vi final) ou bibebi, je vi-
vais. Que biberi, que crey, de-b bede. Sens
paa, ni bit. nav. Je vivrais, je crois, (rien
que) de vous voir, sans pain ni vin. Lou
cure que biu de la messe. ID. Le cure vit
de la messe. Bibou, biscou, anc. visco, il
vecut. Que bibie ou que bisque, qu*il vive.
Bihiam ou biscam, vivons. Tant qui bibera
ou biura, tant qu'il vivra. Bibut ou 6w-
cu(, vecu.
BIB£i, Biber, vivier : Moly deu Bi-
bee. DiCT. Le moulin du vivier. Ce mou-
lin tirait son nom du vivier des ev^ques
de Lescar . La molii deu Biver. ib .
BIBOS ? BIBOSTES ! voy. Diu-H-
bant!
BIG, vie , division du pays de B^am:
Bics delimitatz per Mossen Gaston, bes-
conte de Beam, F. b. Vies delimit^s par
Mgr Gaston, vicomte de B^arn (xiii* s.).
Le pays ^tait alors divise en quinze vies.
Les valines d'Aspe et d'Ossau n'etaient
point comprises dans cette division ; elles
formaient, chacune, un vie « complet » :
Aspe, Ossau, sengles bics complitz. ib. Plus
tard, la vallee d'Aspe fut divis^e en deux
vies : Vic de haut, vie de baix, Vic d'en
hant, vie d'en bas. — , lieu : Lous bics de
haut houn lous pemUs quhomis poubUn .
bob. (Dans la vallee d'Ossau) les lieux
d*en haut furentles premiers que les hom-
mes peupldrent — , quartier de commune.
BID
hameau : Lo vicde Tics, dict. Ylo8,k-
meau de la commune de Gan. — , quar-
tier de ville : Toustemps pregaben \uiu a
las gUises deus bics, Sustoui aSent^uUaa.
F. Egl. Toujours on priait Dieu dans les
eglises des quartiers, surtout k (celle de)
Saint-Julien. II est question des quartiers
de la ville de Lescar.
Bicalhe; voy. Bitalhe.
BIGARI, BEGARI, vicaire : Quoand
plau soil cure, qu'arrouse soil becart. pr. h.
Quand il pleut sur le cur^, il tombe de la
ros^e-sur le vicaire. Dans le Kouergue :
« Quand plod sul cur4t, deg6u8ta sul bi-
cari.» yayss. Dict Quand la pluie tombe
sur le cure, elle rejaillit sur le vicaire.— ,
viguier: Lo vescompte a vicari en Aspa. ?.
B. Le vicomte (de Bearn) a vicaire (vi-
guier), dans la vallee d'Aspe. Ce vicari
(viguier), n'etait point un btguer, viguier
d'ordre inferieur ; il representait dans la
valine d'Aspe Tautorite du vicomte sou-
verain, tancUs que le viguier, beguer,rik'
taitqu'un officier de justice.
BIG-BILHOU, du Vic -Bilh ; voy. Bi-
tou,
BIGHOn, masc, papillote : Si man-
que de bichous, nou manque pas de Umpet.
LETT. OBTH. S'il manquo de papillotes, il
ne manque pas de toupet. — Bichous, mor-
ceaux de papier dont on garnit les c6tes
et la queue d'un cerf- volant ( jouet d'en-
fant), pour qu'il se maintienne droit lors-
ou'il est enleve par le vent : Lous cerpcHtz
ae cere . . . per dejaut de bichous etUa ha Ta-
ploumb.,.. hha la capihoune. IB. Les cerfs-
volants, faute de morceaux de papier (eu
forme de papillotes) pour faire 1 aplomb
(pour le maintenir d'aplomb), font la ca-
briole.
BICI, vice, d^faut Touts corromputz: son
ensemble en lor bici, PS. lis sont tous en-
semble corrompus dans leurs vices. Lo
vici de la cause benude . F. B. Le defaut de
la chose vendue.
BIGIA, vicier, g^ter, corrompre. —
U biciai, un enfant gate.
BICIOUS, Bicioos, vicieux: Unrom
bicioos, F. B. Un cheval vicieux.
BIGTORI, BITTORI, Bictoria,
victoire : La biUori.,,, de Valmy ta Jem-
mapes. NAV. La victoire, de Valmy 4 Jem-
mapes. Assegurat de la victori, sal. As-
sure de la victoire. Diu d*Israel,.,. ie dom
victoria / H . s. Que le Dieu d'Israel te
donne la victoire !
Bictnan, pour laconsommation. Cause
victuau. BAT. Chose (marchandise) pour
la consommation, denree.
BIDALHBTE (Orthez), fil d% la lao-
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BIE
gne : La mariouUre que Vhahe plaa cou'
pat la hidalhete. La sage-femme lui avait
bteo coape le fil delalang^e. Se dit pro-
Yefbialement de toute personne « qui a la
Ungoe bien pendue. »
BIDARB ; vor. Biiare.
BIDAUBB (Vic-Bilh), BIDAUGUB;
aksoe signif. que Bitaube .
BIDSLHB, pas de vis d'une grosse
bri^c— fOrthei), boudin, ressort forme
d'ane apiraie de fil de fer.
Bidoetat, yiduit^, veuvage : TenerU sa
tidoitatkmeitemeni.AKT. Tenant son veu-
va^ bonndtement (viyant en veuve hon-
aet«).
BOEf Bia,chemin, voie, rue : Au crout-
ai d've He. viGN. A la crois^e d*un che-
xio. Los muchaba la tfia. sal. II leur mon-
tnit la voie. La hie dehat, la hie dessus.
Roe en has , rue au-dessus ; rue basse ,
ne haute. Denominations de deux rues du
\-ieil Oloron. A Pau, un chemin sVppelait
hiedeu Bascou, chemin du Basque; c*est
iijoard*hui la « rue Bie du Basque » :
t^3arquoi de hie a-t-on fait hi^ / et, si Ton
savait ce que signifie hie, pourquoi Ta-
t-on fait pr^der du mot « rue? » — Voy.
BirowttH, CboHMoio.— , lice : Enirem en
hk. Eiht y harit cadu per due. lam. En-
troQs en lice, en nous y faisant (en faisant
i^s efforte) chacun pour deux. — , voie,
Hi-jyen : Moey de precha que-m hedi hie .
SAv. Aojourdliui je me vols le moyen de
^re^r Qe suis en voie de pr^cher).
Bit, BI, Bier, Bir, venir : Sa hi, sa
^fe.Vicns ici, venez ici. Un homi qui disse
'dm) hie de fort lo corUe. bar. Un homme
4ii disait vemr de la part du comte. Bieys,
9. 1, ta viens. Biebe, il venait. Dicmenge
i'^omar bierU, B. Dimanche prochain ve-
aint H^ hi et beUtch, par. Accoue. Fai-
[«f«nrle veau. No hira (ira) ni hiera,
v/ora irfd bir ar escoet arch. II n'ira ni
^^«»^, il ne fera aller ni venir secrete -
nieat
BI«Ua flat, a yillanus »), vilain, rotu-
rier. Dans 1 art. da f. o., d'oCi cemot est
lire, il est dit que, pour vendre une terre,
a Ifi rendeur etait roturier, si ere hielaa,
il denit avoir Tautorisation de « son sei-
gneur N, du seigneur du lieu oil ^tait la
terre k vendre, et que, si le vendeur ^tait
'lievalier (noble), si ere cauver, il lui fal-
Isit I'tttorisation du « vicomte », du sei-
;raev souverain de Beam. Dans F. B.,
'iiL Mazareet Hatoulet, hialaa, au lieu
'> Mm, a ete traduit, au mSme article,
pV" habitant de village. » M. Luchaire,
^»^detexUs, eic.,n, 141, dit que 6i«/aa
egmfiedaucetexte « nabitant de laville.»
BIE
107
Ni Tune ni Tautre de ces traductions du
mot hielaa, hialaa, ne concordent avcc le
sens de I'article du F. o., ou Ton voit net-
tement que hielaa est oppose k cauver, non
parce qu'il est « habitant de la ville ou
d*un village », mais parce qu'il est d'au-
tre condition ; \k sont vises des vendeurs
de condition sociale diff^rente, le vendeur
roturier et le vendeur noble . II n'est pas
possible d'admettre que, dans cet article
du F. 0., le cauver ^tait oppose au hielaa,
uniquement parce que celui-ci ^tait « ha-
bitant de village ou de la ville. » Est-ce
quele cauver ne se trouvaitpas aussi « dans
la ville ou au village ? »
Bidle, locality, village, bourg, ville. — ,
aujourd'hui nom de commune. « Bielle »,
* ancien chef-lieu de la vallee d'Ossau. C'e-
tait une « villa » romaine, comme I'attes-
tent les mosaiques qu'ony a decouvertes.
BIEL.H, BILH (Bay.), vieux : Toiitz
8oun bielhsycrowitz. NAV. Tous sont vieux
et casses. Un hil/i renard..,. s'^e hhftpre-
diquedou.LkQ. Un vieux renard s'etait fait
pricheur. Samuel, tuesja vielh. H. s. Sa-
muel, tu es deji vieux. — Bielh coum lou
pountd'Orthez. D. B. Vieux comme le pont
d'Orthez (contemporain probablement de
la ville, dont Vexistence est constatee d^s
le x« siAcle). La hielhe que-e mourihe e
qu'aprene. PROV. La vieille se mourait et
apprenait. « On apprend toujours quelque
chose en vieillissant . »
BIELiHA, masc, etat de vieillesse.
— , v^tust^. — , les vieilles gens.
BIELHESSE, vieillesse. — vetusto :
La cana pe>' sa bielhessa rogude, F. B. La
canne (mesure) rognde par vetusto.
BIELiHlSTA, commencer de vieillir ;
paraltre vieux.
BIELHUMI, masc, vieillesse; ce qui
est vieux, laid de decrepitude.
Bien, bien, propriety, heritage : Los
hienspapoaux e avitins, COUT. s. Les biens
venantde IVieul, des a'ieux.Voy. Bee.
BIENE, BINE (Bay.), Biener, ve-
nir : Bienetz me coumoula. dksp. Venez
me consoler. Bin, il vient ; bin, viens; hi-
nibi, je venais. On dit aussi biengue, ben-
gue (Vic-Bilh), venir. Bengatz doumaa,
venez demain. Biengoun, hiencon, F. B.,ils
vinrent. Bieni ( avec I'accent sur I'e), je
viens; bieni (avec Taccent sur Xi) ou hie-
nebi, je venais. — Biengue d'oun bien-
gue, vienne d'oii vienne. Se dit proverbia-
lement des choses que Ton prend de toute
main, de toute provenance, sans y regar-
der de pr^s, a tout hasard : Hayam bii,
biengue d'oun biengue, BON. Ayons du vin,
vienne d'oii vienne. — Vienco sober ere.
L
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108
BII
BKQ. (Mariette de Laut-Mason avait eu
deux fils de Pierre de Castarrain qui) etait
venu sur elle. — Dans rayn., Lex., iv,
p. 543: «tener sobina», tenir (une femme)
renvers^o.
BIENGUDE, venue, arrivee: A la bien-
gude deu marquis de Vilars, s. B. A la ve-
nue du marquis de Villars. — II avait
envahi le Bearn, 1592-93, k la t^te d'une
armee de la Ligue. Hist, des troubles sur-
venus en B^arn, t. ii. — , croissance: L'ar-
boulet... depraube biengtide. IM, (preface).
Le petit arbre. . . de pauvre croissance.
BIENHtiiYT, bienfait: Beneditentoutz
lou8 sous bienheytz. IM. B^ni dans tous ses
bienfaits.
BIENHfiTTOU, bienfaiteur. Voy.
Beefaytou,
BI&RGB, BliiRTE, Berges, vierge,
la Vierge : La gloriouse Bi^rge Marie, cat.
La glorieuse Vierge Marie. Bierye, que
p'oubrir^ nioun coo. v. bat. Vierge, je vous
ouvrirai mon coeur ! La verges ave nom
Maria, h. s. La Vierge avait nom Marie.
— Toy. Cousseye, Lh/t.
Bierne ; voy. Bearnes.
BIETDASOU, viedaze (visage d*ane).
— Sobriquet des gens de la commune de
Bentayou : Bietdasous de Bentayou.
BIGAA ( Vic-Bilh), bois, lieu plante
d'arbres, oii Von taille le rondin, la bigue,
bois de chauffage.
BIGAUD£rE, chSvrefeuille.
BIGjOU, Biff or, vigueur: Ta plaa
sauta datZ'Se bigou. PEY.Pour bien sauter,
donnez-nous de la vigueur. — Per vigor
dequeres letres. v. B. Par vigueur de ces
lettres (de convocation).
BIGOURDAA, Begordan, du pays
de Bigorre : Bigourdaa, Piri que caa. D.
B. « Bigorrais «, pire que chien. C'est la
reponse que les Bearnais font aux gens
de Bigorre, qui leur disent mechamment :
Blames, faus e 'courtes, Bearnais faux et
courtois. L'ostau en que demore une femne
begordane. den. La maison oix demeure une
femme « bigorraise. »
BIGUE, pi6ce de bois. — , passerelle
(Aspe), pont (Arudy).— Lenhe de bigue,
« rondin, » bois de chauffage. — , bois de
la Croix: Aqueremgue,preswosfust. h. s.
Cette pi^ce de bois, precieux bois. — d.-c.
« biga.»
BII, Bin, bi, vin : Lou bii qu'ap^re la
cansou. nav. Le vin appelle la chanson.
« Qui boit, chante.)) Las espies deu paa
e deu vin. cat. Les esp^ces du pain et du
vin. Per tot lo mees de may que vene mo vi.
F. 0. Pendant tout le mois de mai que je
vende mon vin. Lous bits de Juransou, de
BIL
Gan, deMonenh, Lesvins de Jurangon. de
Gan, de Monein (vins des meilleurs ci-us
du B^arn). Boucoum lou bii de Gaye. v.
B. Bon comme le vin de Gaye. Le viff pro-
duit par un tout petit vignoble de ce nom
(territoire de Gan) est de la quality la
plus exquise. On a dit qu'il etait toiyours
reserve pour la table des souverains de
Bearn, et qu\< il avait eu Thonneur dhu-
mecter les Idvres d'Henri IV, le jour de sa
naissance.M doqennb, Panorama de Pan.
Le Vic-Bilh a aussi des vins excellents :
Deu bit de Poriit, u coupet; Lou de Mon-
pezai, Hurrupat; Deu de Crouselhes, Pe-
tite boutelhe. D. B. (On boit) du vin de Por-
tet une petite coupe ; celui de Monpezat
(doit Stre) sirote ; de celui de Crouseilles
(on boit) une petite bouteille.
BII-BOnRRET,vin nouveaur^n
hurrupant hort bii-bourret. nav. En degus-
tant fort du vin nouveau. Voy. Bourret.
BILADGE, BUiATYE, BIJLAGE,
village: A la histe de toun bilatye. desp.
A la fdte de ton village. Toutz lovs sour-
datz passaben peu biladge. F. Past.
Tous les soldats passaient par le village.
Joene pastouroulete deu bilage la flou. f.
lab. Jeune pastourelle, la fleur du village.
— Cade bilatye Ha soun lengatye. PROV.
Chaque village a son langage. « Autant
de villes, autant de guises.)* l.b dblinct,
Prov,
BILANIE, vilenie : M'kan dit granas
vilanies. PS. (Mes ennemis) m'ont dit de
grandes vilenies.
BILifiN, vilain; desagr^able, laid.—,
d^shonndte, mechant. — Bilenas, aug.
BILH ; voy. Bielh.
BILHACOU ( Bay ), vieux : Lou bi-
Ihacou renard. lag. Le vieux renard. S'em-
ploie aussi comme substantif.
BILHET, billet. — Bilhetou, dim.
BILHETE, passavant.— , re^u, quit-
tance : Dar bilhete de sso qui pres aura,
ARCH. Donner re^u de ce qu'il aura pris.
BIIiHETOU, dim. de Bilhet ;dskns
LETT. ortHm bulletin de vote.
BTLOtU; voy. Bclheu.
Bilhonar, alterer les monnaies : Que
las monedes no pusquen estar abatudes
ni bilhonades, arch. Que les monnaies ne
puissent Stre depreciees ni alterees.
BIL HOT, gros baton; un gourdin:
S'y ds quauque cop de bilhot e bee s'y en-
tenou soubent biahore-horses , bob. H s'y
donna quelque coup de gros gourdin, et
Ton entendit souvent des cris de detresse.
BILHOU, Bilhoo, piece de bois plus
ou moins longue; selon le besoin, on equar-
rit le bilkou, on le scie : Lo bilhoo aahe
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BIN
em que a n posts, B. La pi^e de sapin oCi
il y a (dont on peut faire) sis planches.
Le texte porte bolhoo. Voy. A bilhoa,
BIMAT, jeune taureau. Voy Bime.
BIMBAlARK ; usite dans cette ex-
preasioQ : Embia tafere btmhaUre, envoyer
les gens se promener. Ta fere bimbctlere,
Touts, ioutz debaren clue a chic, NAV. (Que
les rois), pour aller se promener, tous,
tons deecendent pen a peu (aue tous les
rois. Tun apr^sl'autre.descenoent dutr6ne
et soient envoy^s se promener).
BIM £, genisse : Aime tersole, G^nisse
de trois ans. Bima doblera, ABCH. Genisse
de deux ana. — Port. « bimo *», adj., qui
a deux ans.
BIMftRB , fem. ; BIMBRA , masc. ,
oseraie.
BIMjsyA; se dit d'une genisse. Voy.
Bethre,
BIMI, osier, branche d*osier, lien
d'osier. — Bimis, verges : Ah vimis to via-
rty Ion peccatz visitaa PS. Je viendrai visi-
ter leurs pech^s avec des verges (je vien-
drai les cn&tieravec des verges pour leurs
crimes).
BUOADB (Chal.), nasse (engin de
pfehe) faite d'osier.
BImUtr, oseraie, saussaie : Pou bimiar.
L. o. Pour Toseraie (dix-huit deniers de
cens).
BINAGRB, BiajB^:^, Bit agre, vi-
naigre : Aygue dab hinagre. Eau avec du
vinaigre. Un hiap de vii agre. H. s. Un
vase plein de vinaigre. — Quoand tout eeri
hmagre ! PR. B. Quand tout serait vinaigre I
s'emploie au sens de « ce n'est pas la mer
a boire. »> — Roem alh e biagre. R. Un che-
val'ail et vinaigre (couleur de la robe).
Binat, nuLsc . , piquette : Bit treanoeytat
Xou baupas binat, PR. H. Vin « passe »
(qui a perdu sa force) ne vaut pas de la
piquette.
BINATlfe, marchand de vin en gros,
foumisseur de vin : Ckmm lousJudius, n'ka-
Aew, nous autes, Nat Jesu-Chrit ta binat^.
PET. Comme les Juifs, nous n'avons, nous
aulres, pour foumisseur de vin. aucun Je-
sos-Christ (aux noces de Cana). — , agent
des droits r^unisqui visite les caves, « rat-
de-cave »» : Mouaera.,, Vardou deus bina-
tes. XAV. Mod^rer Tardeur (le trop de z6le)
des rats-de-cave. »
BIHATft, vinaire: Ung toneg, dues
hotges biiuUeres. arch. Un tonneau, deux
cuves vinaires. — Voy. Os-binat^,
Binau; voy. Binhau.
BINGB, Bencer, vaincre : Sies dounc
airebit a coumbate, si bos bince. IM. Sois
doncprSt k combattre, si tu veux vaincre.
BIN
109
Qui batera ah autre, si vincut n-es, vi soos.
F. B. Qui (se) battra avec un autre, s'ilen
est vaincu, (pay era] six sous. Lexaben se
benser. h. 8. lis se laissaient vaincre. Que-m
benque. IB. Qu'il me vainque. Se lo vend,
IB. Si je le vaincs.
Bincle, liens ; employe dans la locu-
tion : La Vingle SerU-Per, COUT. s La (f ^te
de) Saint- Pierre-^s-liens.
Bine ; voy. Binhe.
BINS ; mSme signif. que Biene,
BINBTB, oseille, plante potag^re.
BINGT, vingt: Quoate-bingtz, quatre-
vingts. — Qu'^e quoate-bingtz-nau f . . .
Aquet soul cop au mens qu*estou representat.
NAV. Qu'^tait 89 ? Cette seule fois au
moins (le peuple) fut represents.
Bingtal; voy. Bingtau.
Bingtaaeir ,*^ Bingtener , « vingtai -
nier », chef d'une escouade de vingt hom-
mes : VintaTiers deus serventz aquegx qui
semblaran plus sufficients, r. (Gaston Phoe-
bus recommande aux capitaines de ses
compagnies de nommer) chefs d'escouade
de vingt hommes de pied ceux qui (leur)
sembleront les plus capables. Los binte-
ners, IB .
BINOTAU, Bingtal, vingtidme : Lo
vintaldejener prosmarpassat, art. Le ving-
tieme (jom*) de Janvier dcrni<&rement passe.
Bingt-e-dns ; se disait d unc etoffe
d'Espagne k chaine de 2,200 fils: Uiie
raube negre de vingt-e-dus de Saragosse .
ARCH. Une robe d'Stoffe de Saragosse k
chatne de 2,200 fils. — Esp « veintido-
seno. »
BINGTBNAT, masc . , vingtaine, en-
viron une vingtaine.
Biiigt-e-qiiatri6me ; se disait d'un
drap d*Espagne k chafne de 2,400 fils :
Drap negre vingtre-quatrieme de Saragosse.
ARCH. Drap noir de Saragosse k chaine de
2,400 fils. — Esp. « veinticuatreno. »
BINHAU, Binau, vignoble : Binha-
let, Binhalou, dim. — Noms de famille :
Duvignau, Vignau, Vignalet, Vignalou.
BINHB, Bine, vi^ne, vignoble : La
binhe de Chiye (voy. Bit). Le vignoble de
Gaye. ii s. per le bine. l. o. Deux sous
(de cens) pour la vigne. prov. La poii que
goarde la binhe. La \wA\r garde la vigne.
BINHi,Binher,vigneron: Louperm^
deus vignes. F. Egl. ( Noe fut ) le premier
des vignerons. L'ostau d'Amaut, vinher
de Moss. DKN. La maison d'Amaud, vigne-
ron de Mgr ( Gaston- Phoebus). — Tr^s-
freq. comme nom de famille : VignS, Vi-
gner.
BINHB -BBRTfi, vignoble- verger,
plant de vignes et d'arbres fniitiers : au
pied de chaque arbre, une vigne.
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no
BIR
BINOGHBf le vin, le mauvais vin: Nou
da que hinoche. II ne donne que du mau-
vais vin . — , le mauvais effet du vin: Fous-
sat per la hinoche, nav. Pousse par le vin.
BlOCf tique.
BIOQUE, nourriture: Aquere grane
may qui helhe, Coum la bioqus qu'aus da
la jfelhe, n. lab. Cette grande m6re qui
veille (!a nature) leur donne le v^tement
comme la nourriture . — , bouche.
BIOT, dim. de bie, chemin : Caminant
per lou8 petitz biota. N. LAB. Cheminant par
Ics petifs chemins, les petits sentiers.
BIPERALHE, race de vipdres ; les
vipdres.
BIRA, Birar , tourner : Bira lou cap.
Tourner la tete, au sens propre et au hg,
Trop hirari la rode. v. Egl. La roue tour-
nerait trop. Locution proverbiale signi-
fiant: on irait, nous irions trop loin. — Au
jeu, bira Urn rey, re tourner le roi. — , dd-
tourner, Eloigner, chasser : Bire-t aquere.
PB. B. Detourne de toi celle-U (cette chose-
\k)\ gore-toi, si tu peux. -Bi>em-«e a^t4««fe.
Detournons denous celle-ci; Tritons ce
coup. Birar deu camii totes persones qui
seniz licencie dens besins volos-
sen passar. arch. D^ tourner du chemin
( faire rebrousser chemin k ) toutes per-
sonnes qui, sans la permission des voi-
sins, voudraient passer. Bira lou hup.
Chasser le loup. Bira lou bestia. N. past.
Garder le betail (on le detourne des lieux
oix il n*est pas permis qu'il aille). Bira
u betet. Ch4trer un veau; I'expression vient
de la fa^on dont Foperation se fait.—,
traduire: Birern tout en league de Labourd.
nav. II traduira tout en langue de Labourd
(du pays de Labourd, partie du pays bas-
que). Psaumes viratz per Bese ouper Ma-
roth. F. Egl. Les Psaumes traduits par
Beze ou par Marot. — Bira-s, se tourner.
Bira-s de cu. Tourner le dos. — , se pre-
server, se garantir: Quin pe birabetz lou
redt Comment vous garantissiez-vous du
froid? Que s*at bire plaa. Les affaires lui
vont bien. Cure, quin te las has birades dab
aqueste paropi f serm. Cure, comment te
les as-tu tourn^es avec cette paroisse (com-
ment t'en es-tu tire avec tes paroissiens)?
— Que-8 bire f (Au jeu), de quoi retourne-
t-il? quelle est la couleur retoumee? —
Bira de boeus en baques. pbov. Tourner
de bceufs en vaches. « Prendre des ves-
sies pour des lanternes, » ou « marte pour
renard . » Dans Horace : a Mutat quactata
rotundis.))
BIBADE, tournant de chemin: L*o8'
iau en la birade deu camii. diSn. La mai-
son au detour du chemin.
BIB
BIRAHENT, BIREMBNT ; uaite
particulidrement dans cette locutil>n, bira-
mentz de cap, choses qui toument dans la
t^te, tracas, inquietudes, soucis.
BIRAT , dans la locution u hirat de
maa, un tour de main.
Biratoo (vireton), trait : Los biratoos
. . . plaa enastatz. n. Les traits bien em-
manches.
Bire, fl^che, dard : Tas viras son...,,
agudas. Ps. Tes filches sont aigues.
BIREf BIRES, retoume : Pique de
bire ou de bires (pique de retourne), pique
est la couleur retournee. — Bire, jeu de
pile ou face: Hem a bire. Faisons Qouons)
k pile ou face.
BIRE -BARB (Orthez), girouette,
homme changeant ; celui qui « toume-
roule » comme une girouette. i/a touttemps
bire-bare, bare-bire. Faire sans cesse la
girouette ; tourner au moindre Tent, tom-
ber au moindre choc. « Aujourd'hui dans
un casque, etdemain dans un froc.»
BIREBARQUII, vilebrequin.
BIRE-BERRET ( tourne-beret ) : tf
bire-berret, pu. b., une chose tr6s-faci!e a
faire. Au gran bire-berretf (Au grand
tourne-b^ret ! ), juron qui tient lieu d'un
plus energique, comme en fr. « fichtre! »
ou « sac-a-papier 1 n gram.
BIRE - GOUDET ( toume-queue ) :
Cambia a tout bire-coudet. pr. b. Changer
k tout tourne-q^ueue; aussi frequemment
que certains animaux remuent fa queue.
En fr. dc Tourner k tout vent, comme une
girouette. >
BIRE-COULHOU (Lagor, Labour-
cade), culbute.
BIRE-DEBAYT, BIRE-DES8US
(Orthez), tourne-dessous, tourne-dessus,
sens dessus dessous.
BIRE-HOU (toume-fou) ; un homme
sans jugement, une tSte folle.
Bire-raste (Orthez), toume-pieu, ce-
lui qui tourne la broche. Voy. Aste.
BIREMENT; voy. Birameni.
BIRE-PAU (Bav.), toume-pieu, qui
tourne la broche: L un educata le cousine
Per bire-pau... f. qabc. L'un eleve (dresse)
k la cuisme pour tourne-broche.
BIRE-PET (toume-peau) ; quelqu*un
qui est desagreable, agagant, qui tour-
mente.
BIRE-PUNHET; voy. Punhet.
BIROU, ustensile de bois servant it
retourner ce qui cuit sur le feu.
BIROU; voy. Biroun.
BIROULET, tour, petit tour: Enu
biroulet demaa. En un petit tour de main.
— , pirouette: Ha lou biroulet hem las cau-
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BIS
Ure$ de Viher, sbbm. Faire la pirouette
(tomber) dans les chaudidres de Tenfer.
Ha lou darrl hircmUL Faire le dernier tour;
mourir. — Bire, Birou, M lou biroulet
lout de hou, D. B. Toume, Biron, fais le
tour tout de bon. Se dit des gens de la
commone de Biron, qui seraient d'une ex-
cessive mobility. Beranger chantait: € N*
saut* point-z a demi, Paillass' mon ami.>
C*est aussi peuMtre ce que signifie le so-
briquet des habitants de Sauveterre: Lous
birauiete de Saubaterre.
BIROULET, esp^ce de fermeture de
porte, de volet: un tout petit morceau de
bois fixe par un clou, de mani^re cepen-
dant qu*il puisse facilement bira, toumer:
De laporte autaliu birant lou biroulet. NAY.
De la porte aussitdt toumant le petit mor-
ceau ah bois qui la tenait fermee. — , piege,
esp^e de tourniquet : Au biroulet qu'han
gahat lou loup, ... PR. b. Au pi^ge on a
pris le loup .
BIROULSYA, toumer et retourner:
Cadu deus komis moureiz, . . que la birou-
leye. pit. Giacun des hommes noirs la
toume et retoume. — Noupas lexers &i-
rouleya per tout bent de paraule. IM. Ne
point selaisser toumer etretoumer k tout
Tent de parole.
BIROUN, Biron, environ : Biroun
de dets e oeyt, f. Egl. Environ dix-huit.
Viron sieys an$ son pcusate, abt. Environ
■ix ans sont passes.
BIROUNB8B : La tne vironese. Dior.
Le chemin qui mdne &la commune de Bi-
ron.
BISADURE, effet de la bise; ger^ure.
BISAN, jet de flamme de la bouche
da four.
BI8ANA, roussir : Un fer trop chaud
hisaae, roussit le linge que Ton repasse.
Bisarme^guisarmeyhache k deux tran-
chants : Ab la$ e$pade$ nudes e,., ab visar
met. M . o. Avec les ^p^s nues et avec des
goiaarmes.
BI8AT ; se dit de ce que la bise a at«
teint: Potsbisatz. L^vres gerc^es.
BISATCjLB, ^tourdissement, berlue :
Lou bisatgle se-m passe, que toumi cap ay^
sit. LAM. L'^tpurdissement me passe, je re-
viens t^te aisee (ma t^te est d^gag^e).
BISGALfiRB ; voj. Bisque, Bisquire.
BI8GAMBI, change, ^change. Yoy.
Camhi, — D.'C, « biscambium.»
BlflTiAMBIA, BiBcambiar, chan-
ger, Changer. Voj. Gambia . — d.-c. « bis-
carobiare », permutare, ut Cambiare,
BI8CAIJT,coup de vent chaud qui des-
B^he les plan tes.
BI8CAUTAT, dessech^, hr^iU par un
coap de vent chaud.
BIS
111
BISGLE, c6t^ d'un toit, en biais, obli-
que : Vy que sue lo teyt, e au biscle qui tire
a Lespielle, y ave foecq. arch. II vit que
sur le toit, et du c6t4 qui tire vers (fait
face k) Lespielle, il y avait du feu .
BISGORN, dans les locutions en biS"
com, de biscom, de travers . Espia en bis-
com, LAM., guinha de biscom, nav., re-
garder de travers.
BISGOUDET , petit chien , k queue
courte.
BISCOUMTE, Bescomte, Bea-
coms, vicomte Quant lo vescompte entrara
en Aspa. P. B. Quand le vicomte (souve-
rain de Beam) entrera en Aspe. Dans la
Charte de Soule, 1252, ontrouveie«ca«te,
bescumte, bescoms. — Bescomtesse, B., \\'
comtesse.
BISGOUNBAU, Biscondan, vicom-
tal. Lou Biscoundau (Oloron), chemin par
lequel, en contournant les debris des rem-
parts, on monte jusqu'i Tendroit oii fut
to Biscondau, le chateau du vicomte (sou-
verain de Beam).
BISE, bise. — , Aquilon : Tu as creat
la bise e lo miey iom. ps. Tu as cr^^ I'A-
quilon et le Midi.
BIS&GLE , lissoir, outil de cordon-
nier.
BISiilX, mercuriale annuelle; brassica
campestris. — , (plaine de Nay), toute mau-
vaise her be.
BI8&S, bissextile : An de bishs. Ann^e
bissextile. Diu nous goarde de Van de bi-
sis, De Fan abant ou de Van apres.vn, H.
Dieu nous garde de I'annee bissextile, de
Fan avant ou de Tan apr^s.
BISITA, Biaitar, visiter.^, exami-
ner : Visitades las informatious. 8. B. Les
informations examinees.
BISQUE, BISQU<»E,fem.,faltage.
-^Quoand y-ha Me dinqu'aus trabat^s, que
y^ha hibhr d'mqu'a la bisque, prov. Lors-
qu'il y a du foin jusqu'aux combles, il y a
hiver jusqu'au faitage. Si le foin est abon-
dant, lluver sera rigoureux. — ,toit : Oran
hum pareix tabic au soum de las Hsqu^es.
N. PAST. Grande fumee paralt aussi au haut
des toits.
BIS-RET, vice-roi : Lou cardinal bis-
rey sus aquero qu'arribe, f. Egl. Sur ces
entrefaites arrive le cardinal vice-roi.
BISSft (bee sey, je sais bien, j'ai la cer-
titude), sans doute, certes : Bissi que n'ey
pas tant ambrequela carrtu/N. PAST. Certes
le chemin n'est pas si raide! bis8^,nou
bissi. Qui certes, uon sans doute. On dit
aussi trds-frequemment: Bissdqui-^f bissS
que nou.
BIST; voy. Bede, Bese,
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112
BIT
BISTANPIjUTE,flageolet.Voy. Tam-
bourii.
BISTE, vue. — Las biates, entrevue :
Anar a las vistes deus reys de Fransa e de
Anglaterra en Picardie. arch. (Henri II.
roi de Navarre, con vie i)aller aTentrevue
des rois de France et d'Angleterre en Pi-
cardie. — Lou die de las bistes. Le jour
oil se voient> dans la maison de la jenne
fiUe, un jeune homme et une jeune fille
que Ton aprojete d'unir en manage. Avoir
cette entrevue se dit ha bistes, faire vues.
Voy. Bede, voir. — , ouverture d'une mai-
son par laquelle on voit : Per las bistes e
fenestres, arch. Four les ouvertureset fe-
nStres
BISTE, BISTEMENTZ, vite, vite-
ment : Hetz biste. Faites vite. Qite biengue
bistementz. n. past. Qu'il vienne vitement.
Bistor, celui qui voit, t^moin oculaire :
D'aqtiest segrameniforon bistors e audidors
e testimoms. arch. De ce serment furent
temoins (voyantet entendant).
BISTOUHNA, tordre, — Voy., au mot
Bira, I'expression Bira u beUt.
BISTOURTlA:, bistortier, rouleau de
bois avec lequel les pei-tissiers ^tendent,
pressent la p4te : Maquerous prestitz pens
oistourties* NA v.Macarons petris par (avec)
les bistortiers.
BIT, vigne, cep, pied de vigne: Las
bitz de la binhe. ARCH. Les vignes du vi-
gnoble.
BIT, BITZ, vis, pi^ce de bois, de md-
tal, cannelee en spirale. — , cordon ombili-
cal. — , escalier a vis : Cobrir la torreta de
la vit e y far dues autres marches defuste.
ART. Couvrir la tourelle de I'escalier et
faire k celui-ci deux autres marches de
bois.
BIT, pr^fixe qui renforce dans le sens
de la precision la signification des mots
auxquels il est joint: Bit-are, bit^tau.bit-
coum, bit-debant. Voy. ces mots.
BITAOGE , les vignes. — , cequia
rapport k la vigne ; le travail que Ton fait
aux vignes.
BITAIjHE, Bioaihe, vivres, denr^es,
tout ce dont vivent,se nourrissent, hommes
et b^tes : Auques, garies, moutoos, crahes,
earn salade, fees, civades, bits e autres bi-
ialhes, arch. Oies, poules, moutons, ch6-
vres, yiande salee, foin, avoine, vin et au-
tres vivres et denrees. Laurat o autre tn-
calhe. BAT. Cereales ou autres denrees.
Voy. Bitualhe.
BIT-ARE , BITARE , juste k cette
heure, tout k Theure, k ce moment-ci.
BIT-ATAU, iuste ainsi.
BITAU, viable : Sus la rUu, Bey deu
BIT
chi, sens hoec ni node bibalhe, Quin etz baus
bitaufvoEL. Sur la neige, Roi du ciel, sans
feu ni bilichette Tpour en allumer), comment
^tes-vons viable (comment 4tes-vous en
vie)?
BITAUBB, vigne sativage, clematite
des haies, clematis vitalba; on dit aussi
bitaugue (Nay) : Bitaugue ditzabit... you
rum dau not rasim. lac. La vigne sanva^e
dit k la vigne : Je ne donne aucun raisin.
Voy. Bidaube.
iBITGHARE, BITGHAROTBS
(Ossau); mdme sig. que BITARB.
BIT-GOUM, juste comme, tout comme:
La praube bal^ Que cambie hit-coum lou
temps, p. lab. La pauvre valine change
tout comme le temps .
BIT-OEBANT, juste devant.
BITE, vie. A bite. F. b. Pour la vie. •—
Dar vite, donner vie, nourrir : Qui-u davits
per Diu. enq. Qui le nourrit pour (I'amour
de) Dieu, par charite. Vite necessari. F. B.
Aliments n^cessaires. Vita conbient. IB.
Subsistance convenable. — Bite^bitante.
La vie durant. — Hab4 nau bites coum lous
gatz PROV. Avoir neuf vies comme les
chats. « Avoir la vie dure. »
BITOU, pourceau, jeune truie. Bitous
d'Arthes. d. b. Pourceaux d'Arthez. 11 se
fait, au marche qui se tient dans ce chef-
lieu de canton, un commerce considerable
de petits cochons. G'est pour cela que les
haljitants d'Arthez sent d^sign^s abusi-
vement sous cette denomination. — On dit
des gens du Vic-Bilh : Bic-Bilkotis, bout
bitous. IB. Gens du Vic-Bilh, bona. . . vi-
vants. Ue bitoune, une luronne, une dr6-
lesse.
BITOU, petite virole de sureau avec
laquelle on nxe les gluaux au bout des
branches .
BITRAYRE, vitrier.
BITTORI; m4me signif <}ue Bietori.
BITUALiHE, victuaille, vivres : Paa,
bit, bitualhe. F. EgL Pain, vin, victuaille.
Los rociis e las egoes deputatz... a por-
tar las bitualhes o las causes usadisses. Li v .
ROUQB D'ossAU.Les chevauxet les juments
destines k porter les vivres oa les choses
d'usage.Voy, Bitalhe.
BITZ; voy. Bit, 2.
BITZBGUES , f^m. plur. , zigzag.—
Lous oelhs que-mbin bitzigues. p. Les ycux
me font zigzagQ'ai uneblouis8ement).ixw
cames que-m hinbitz^ues, n>. Les jambes
me flageolent). — Bitz^ues et parpalhous,
PR. B. Choses Idg^res, de peu de valeur,
des riens. Dans cette. locution proverbiale,
parpalhous signifie « f)apillons. » L^expli-
cation de bitzegues indiqa^e dans PR. B.tte
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BLA
daii pas dtre consid^ree comme exacte. —
DaaisleDict.^k la suite desoeuvres deGou-
deliit, a bitsega »,bifier, griffonner.
BrU, vif, qui est en vie : Sent Berthou-
miu, Qu'oii pelan tout bin. NAV. Saint Bar-
thelemy, on le pela tout vivant. Mariole
bir^ entant. s. B. Mariette ^tant en vie. — ,
Tif qui a de la vivacite,de la vigueur. — .
anime, brillant. — Bins dm Haut-de-Gan
e mourtz de La Sau6«to^ Vivants du Haut-
de-Ganet morts de Lasseubetat.Ce die ton
rappelle un usage tr^s-ancien. Le village
de Lassenbetat est limitrophe du Haut-de-
6an, quartier fort etendu de la commune
de ce Qom. Les gens de Lasseubetat se ma-
'rient et font des bapt^mes au Haut-de-
Gan, biuM deu Haut-de-Oan , vivants du
Haut>de Gan ; mais ils veulent que leurs
morts soiententerrdsa I^sseubetat^mourte
de L a Se ubetat,
B IUL A, violier.
BIUIjBT; BiniiETB; m^me signif .
que Briulei, Briulete.
B TULi BTA, voy. BriuleU.
BIURE; mSme signif. que ^i2»e,Bi2)er.
BTDRES, vivres : Pcui, bit, caruy peixs
e autres hivres.s. B, Pain, viande,pois8on
et autres vivres.
BULBA,Blabar, meurtrir, contu^ion-
ner. Blabat, contusionne avec tache livide:
Infant nascut maquat, hlavat e cap podat.
ABCH. Enfant n^ meurtri, livide, tfete cou-
pee.
Bladade. les bles sur pied : Los Oasa-
lef poequen pexer per Pont Lone sentz tale
ffar de bladade e de planters, hiv. rouge
d^ossau. Que les Ossstiois puissent (faire)
paitre par le Pont-Long sans faire degat
dans les bles et les plantations.
BULOft, march and de ble.
BULDft, Blader, adj., quiproduit du
bl^. Camp bUuU, terre bladhe. Champ,
tecre qui prod uisent du ble. — , pourle fro-
naent: Dues moles, tune milhkre, Vautre bla-
dire. arch. Deux meules. Tune pour le mil-
let, I'autre pour le froment.
BLANGOUS, BliANGOUS , blan-
chAtre : Tourtere au plumadge blancous.
Tourterelle au plumage blanchatre.
Bland, doucereux pour tromper : Ab
hlandes palaures, bar. Avec des paroles
doucereuses. '
BULNOAMB, Blanc-madame, variete
de vigne et raisin de cette vigne : Que t'aymi
eoum I'ausere ay me la brabe bit. La blan-
dame,.. &Bi.Je t'aime comme Voiselle aime
Texcellente vigne. la <« blanc-madame. »
Lous blandames deLagor, Les« blanc*ma^
dame » (delicieuz raisins) de Lagor.
BLANOUINOnS,BLANQUINOnS
BLA
113
blanch&tre; qui tire moins sur le blanc que
ce qui est Blangous; voy. ce mot.
BliANQUBJA; voy. Blanqueya.
Blanquet, etofie delaine blanche : Au-
tre lane que fine en cordelhatz, blanquetz .
arch. (Que Ton n'emploie) autre laine que
de la fine en «cordelacs et blanquets. »Un
goneg de bon blanquet. iB. Un manteau de
bonne dtofie de laine blanche.
BLANQUET, nom de boeuf, tire de la
couleur du pelage. Voy. Rouget.
BLANQOBTE, sorte de ch4taigne,
petite, de bonne qualite.
BLANQnETA,BLANQnEJA,
avoir une clarte blanchissante : Uaube blan-
gueye. pbt. L*aube a sa clarte blanchis-
sante. — , se detacher en blanc ; Entre lous
pleixs blanqueye ue maysou, id. Au milieu
des hales se detache en blanc une maison .
BLANQUINOUS; yoy. Blanguinous.
BLASA-S, BLASI-S,s'user, en par-
lant des draps : Linsous d'estope blasitz,
LinsoUs de Hi blasatz. arch. Draps de lit
d*eioupe uses. Draps de lit de lin us^s.
BLASMA, Biasmar, blamer. — , ou-
trager : Emtro quin temps te biasmar a ton
enemicf PS'. Jusqu'ii quel temps t'outragera
ton ennemi ?
Biasmar; T07. Balsmar.
BliASPHE jiA, Blasphemar, blas-
phemer : Quirenegarao blasphemaraDiu,..
F. B. qui reniera ou blasphemera Dieu.
BLASPHEMADOU, Blasphema-
dor, h\ELsphemsite\ir,Blasph^nadoos,F.E.
BlaspTiemadors e renegadors de Diu.F. B.
Blasphemateurs et renieurs de Dieu.
BLASPH£IMI, masc. et fem , Blas-
phemie, fern., blasph^e. Zra blasphemi,
F.B. Blasphemies que ditzdeDiu. H. s.Les
blasphemes qu'il dit centre Dieu.
Blassa, blesser : Jassie que no blassi
aucunement lo qui vol blassa. covt. S.Bien
qu'il ne blesse aucunement celui qu'ilveut
blesser.
Blasaador, qui a blesse : Lo blassat
ne lo blassador,quand son adjornaiz,no son
recebutz per procuraire . gout . 8 . Le bless^
et celui qui a blesse, quand ils sont cites,
ne sont point re^us (ne peuventdtre repre-
sentes) par procureur.
Blassedure, blessure : Enfantz en se
esbatent sefen aucune blassedure, COUT. 8.
Des enfants en s'^battant se font quelque
blessure.
BliAT, ble, froment. — , seigle : Lhe-
baras milh e blat e force de roument.. n.
PAST.Tu r^colteras millet et seigle et force
froment. — , champ de ble, de seigle : Blat,
prat, vinhe ou autre sarralh. GOUT. 8. Champ
de ble, de seigle, pre, vignoble ou autre
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114
BOA
enclos .— , pain : U hkt croustet de hlat.
NAv. Un beau croAton de pain. Bou tros
a 80un hilhoii Deu hlat de la mayrie. id.
(Donner) asonfilleulbon morceau du pain
de la marraine. Etre prodigue dubien d'au-
trui. Anc. fr. « D'ottrequir large curreie.»
L. R. DK LINCY, Prov.
BLAT-MOUROU, ble noir, sarrasin.
BLiAU, adj., bleu. — , subst., masc,
contusion ; (k la suite de certaines con-
tusions, la peau prend une teinte bleue, li-
vide) : Quoand la douche dab soun oli Me
reboumbe sus lou blau. nav. Quand la dou-
che avec son huile (son eau onctueuse)
me rebondit sur la contusion. Enfantz en
se esbatent sefen aucune blassedure ou blau.
couT. s. Des enfants en s'ebattant se font
quelque blessure ou contusion.
BLiAUDA, meurtrir, contusionner. —
Se sentint blaudade aus malhs, Brame e
jete lous amiugalhs. N. lab. (La bdte) se
sentant bless^e aux flancs, beugle et re-
jette ce qu'elle rumine.
BLESSETA, bl^ser.
BLESSOU, BLBSSOUS, qui bldse.
BLiETCHOU, qui b^gaye.
BlilNGA (Big.), courber, pencher.
BliOUND, blond, — Blounde d'Egitte,
Blonde d'Egypte. Locution proverbiale
(Salies) ; une personne trop brune.
BLiOUS, Bloos, pur, sans melange.
Bti blous. Vin pur. Aygue blouse. Eau sans
vin. Milh bloos. arch. Millet sans melange
d'aucun autre grain. Pomade blose, ip. Ci-
dre pur.
BIiU, bleu, — Qu'eyfii lou hlu quoand
vjou destinte a la bugade. prov. Le bleu est
tin (de bonne qualite), quand il ne deteint
pas k la lessive. Se dit des personnes et
des choses. A I'epreuve, on connatt si elles
sont bonnes.
BOALAA, Boalar, etendue de terrain
r^servee pour le pacage des boeufs : Pre-
nen un trens deparsan... per boalar ah deu
besiiar de labour, arch. b. lis prennent un
morceau de ce quartier (une partie de ce
terrain) pour lieu reserve aux b^tes de la-
bour. Aquetparsan evoala. ib. Ce quartier
et lieu reserve pour le pacage des boeufs.
BOAIiA, Baalar, mettre un terrain,
un bois, en defens : Los homis d'Asson vo-
len far bualar lor bosc. arch. Les gens
d'Asson veulent faire mettre en defens leur
bois.
BOALifif Boaler, garde des p4tu ra-
ges ; autrefois officier communal, charg^
de veiller aux bedes et de percevoir les
boalires. Voy. ces mots. — On lit dans une
« declaration » de la communaut^ d*A-
rudy, 1681 , que les boaters etaient ^lus
BOD
chaque ann^, le premier jour d'avril, en
mdme temps que les jurats, et qu'ils de-
vaient « veiller aux hedes et percevoir lea
boaUres. » Un texte de 1T75, a*rch. b.,
porte que chaque habitant, ison tour, etait
tenu a accepter les fonctions de boaler,
Ailleurs on trouve bualer,
Boaler, adj.; voy. Bedat.
BOALERA, saisir des bestiaux dans
des p^turages en defens.
BOALtiiRE, Bual6re, amende en-
courue pour infraction k la bede, Voy. ce
mot.
BOALiHE, troupeau de boeufs, de va-
ches, appartenant k divers, gard^ par un
pasteur commun : Eg ere boer beganer e
goardave la boalhe de Bielejranque. arch.
11 etait bouvier communal et gardait le
troupeau des boeufs et vaches de Ville-
franque.
BOARAU, masc, bouverie, e table :
Lou sou bris hhft {Temprount au palhat dou
boarau, SEi. Son berceau (le berceau de
Tenfantde Marie) fait d'emprunt(empruntej
k la liti^re de Tetable.
Boarie, Boerie, Borie, bouverie, eta-
ble. — , metairie : L*om pren boarias en
laboradge. F. n. On prend des m^tairies en
labourage (k ferme). La hoeria... lexa la-
bor ar e semiar demilh. BAR. 11 laissa labou-
rer la metairie et y semer du millet. Btrrie,
boria, dans le m4me texte.
Boarier, Boerier, metayer ; Se col-
locan per boarier e boariere. arch. lis se
plac6rent comrae metayer et metay^re.
Boerier. diSn. Voy. Bowy^, Bouryhi.
BOATB: (Vic-Bilh), marchand de
boeufs .
Bocabant, Touverture de la grange
par oCi Ton fail entrer le fourrage. Lo bo-
cavant de la borde, ARCH. L'ouverture de la
grange pour le fourrage. Voy. Boucau, 2.
Bodes, cuirsdeboucs: Bodes, xiidiers.
B.\Y. (Droit de magasinage) cuirs de boucs,
douze deniers. — d.-c. « bogina » ; cetrgua
i( boginarum, charge de cuirs de boucs. r>
— Esp. « bode », bouc.
Bodge ; voy. Boudge.
Bodge, masc, vouge, ^pieu: Desbotar
lo cerer ab ung bodge, ARCH. Enfoncer le
collier avec un epieu.
Bodges, fern, plur., ? : Uames de came
e de coyxe, lo bassinet, um abant-bras.... t
las bodges, R. L'armure de jambe et de
cuisse, le bassinet, des brassards et les....
— p. RAYMOND, dans V Introduction des R.,
a traduit bodges par « bouclier. «
Bodne, borne : A la gran maa sas bod-
nas asmetut, PS. Tu as mis des bornesii
lagrande mer. Cf. d.-o. ubondula; bonna,
2. )) .Vnc fr, « bonde. »
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BOE
Bodyata, petite cuve; Due$ hodyata
rompwie$. arch. Deux petites cuves bri-
sks. Voy. Boudge.
BOfi, Boer, bouvier, qui conduit, qui
^rde les boeufs : Carreyar (laspeyres) au
eeuUg d'Ortes ah los boes de Luc, aet .
(Fairej charrier les pierres au chateau
d'Orthez par les bouviers de Lucq. Lo
hoer,porquer, egoasser, sepagaran.., arch.
I^ gardeur de boeufs, le porcber, le gar-
deur de jumeats, seront pay^s... Boeret,
itoerci, petit vacher ; boerete, hoerote, pe-
tite vacn^re.
Boerle ; BoeHer ; voy. Boarie, Boa-
rier,
BOET, jeune boeuf. — , nom de boeuf.
Boet ; voy. Boeyt,
BOSU, BBU (Bay.), Bneu, boeuf :
Boeus qui labouren cm camp, N. past. Des
boeufs qui labourent au champ. Baques
e beus qu'ha tout panat. LAG. Vaches et
boeufs, il a tout vole. Cade baque e cade
bueu qui $eran benuz. CH. d'orth. Cha-
2ue vache etchaque boeuf qui seront ven-
VLS. Be/ bou, b^f Ysl\ boeuf, va ! cri des
bouvier* pour presser leurs boeufs ; (bou,
contraction de boeu. gram. ) . — Berret
de boeu, beret de boeuf; les cornes; voy.
Berret. — Lou boeu qu'armugue. PRO v.
Le boeuf rumine. Se dit d'un convive repu.
— Bira de boeus en baques, tourner de
boeufs en vaches ; expression prover-
biale au sens de « prendre marte pour re-
nard. »
BOEYRA, BOUTRA, mettre, trai-
ner dans la boue : Per sous-mediace tra-
eat, boeyrat lac. Par les siens mSmes
traque, tratne dans la boue. Boeyra-e,
boujfra^s, se vautrer: A la gourgue lous
poreze que-s ban bouyra, pby. Au cloaque
les pores vont se vautrer.
BOBTT, Boet, vide : Boeytz coum
itriuloue. NAV. Vides comme des violons.
Bente-boeyt, Voy. cemot. — , sans charge :
Pasear franquement bestiar boeit e carcat.
cx)UT. s. (On pent faire) passer franche-
ment (sans payer peage) betail sans charge
et charge. Ab eaumetz hoetz e cargatz.
ARCH. Avec 4non8 sans charge et charges.
BOEYTA, Boeytar, vider : Boeytem
las arques, lous touneytz, nay. Vidons les
barriques, les tonneaux. — Pendent la oey-
iene loprocez no se boeytera, s j . Pendant
la huitaine le proems ne se videra point.
BOETTABLB, qui doit se vider. —
Causes boey tables sur locamp. o. h. Cau-
wes ' pro ems) qu'ilfaut vider sur-le-champ.
BOSTTANGB , action de vider. —
Sera differide la boeytance dequet(procez),
8. J. On different de vider ce proems.
BOR
115
BOBYTB, boite. Boey tine, dim.: Ar-
recattat kens aqueres boey tines, sei. (Soi-
gneusement) serre dans ces petites boites.
BOETTIU, qui se vide ; qui dig6re
trop vite. Se dit particuli^rement des b^-
tes qui mangent beaucoup et n'engrais-
sent point.
Boffoeire, trou, fuite d'eau : Biprener
le terre dou berger per sarrar les bofoeires,
L.. o. II vit prendre de la terre du verger
pour boucher les trous (les fuites d'eau
du canal du moulin).
BOOUE, force : Qu'^ rendut la bogue
ala bit, viGN. (Par cette culture) j*ai rendu
la force k la vigne.
BO;SI, Boy, d'esp^ce bovine : Bestiar
bohi ; bestiar boy. arch. Betail d'esp^ce
bovine. Caps de bistis boyes, IB. TStes de
b^tes d'esp^ce bovine.
Boilhon, vehicule, sorte de voiture ?:
Si unes persones ban en un boilhon, e me-
ten augun soletari que ani per la carrere
deffentz lo boilhon.,., bay. Si des person-
nes vont dans une voiture, et qu'elles met-
tent dans la voiture quelqu'un allant seul
par le chemin, (si Tune d'elles le tue, et
que Ton ne sache point par qui il a et^
tu^, toutes ces personnes seront punies
de mort) .
BOLE-MARIE; meme significat. que
Boule-marie,
Bolhoat, orn^ de godrons (omements
tailles sur des moulures ) : Une taule r«-
donde bolhoade, arch. Une table ronde or-
nee de godrons.
Boloart, boulevard, bar. Dans d'au-
tres textes, art., boluart, bolvart,
BOLOU, masc, grosse boule de bois
pour le jeu de quilles. — , bol, coupe.
BOMB; mSme signif. que Bourne,
Bo-n ; VOY. Bou-n,
Boqaau? Volejurar sii boquau sober
santz, ENQ. II voulait jurer de sa bouche
sur les saints (evangiles). Le texte est
peut-6tre fautif : sii boquau, au lieu de sa
boque. La locution^wrar sa boque etait fort
usit^e.
* Borasse; voy. Bane.
Borbe, gros fin, filasse : Pentiar borbe,
arch. Peigner de la filasse.
Borc« Bord, b&tard : Cnefilhe deu mo-
Her de Gant Fave redut un enfant bore, , , ,
have jurat que ere son. ART. Une fiUe du
meunier de Gan lui avait rendu un enfant
batard; elle avait jurd qu'il ^tait k lui.
Amautoo, bore d'Osse, et, dans le mSme
texte, Amautoo, hordat d'Osse, R. Aniau-
ton, batard d'Ousse. Amaud-Ouilhem de ,
Beam, fray bort de Mossen en Oaston.u.o,
Amaud-Quillaume de B4am, fr^re b&tard
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116
BOR
de Mgr en Qaston. Borde, bsltardd : Ma^
riane, fllhe de Oalhardine, es horde, enq .
Marianne, fiUe de Gaillardine, est b&tarde.
On trouve auiourdliui ce mot dans pigote
hourde, variole b&tarde, varicelle. Bourde
s'emploie seul au m^me sens. Voy. ce mot.
Bordat ; voy. le precedent.
BORDB, grange : Pohlar la boria (ant
de hostau cum de borda. bar. BAtir (sur)
la m^tairie tant une maison qu'une grange.
— , ferme, metairie; d'oii Bourdi; voy.
ce mot.
Borde, « travail », sorte de dais : Sie
feyte au cor de la glisie.., ur\£ horde, hien
gro8ne e faute, e tote negre, e cavilhade per
dessuus e per dejuus, H. A. Qu'il soit fait
au choeur de Teglise un k travail », gros
et haut ( de grosses et haiites pieces de
bois }, tout noir, cheville par-dessus et
par-dessous. — 11 s'agit ici des honneurs
fun^bres, 1414, d'Archambaud, comte de
Foix, souverain de Beam. Cf. froissard,
Ohseques du comte de Flandre, ou se trouve
le mot u travail » d^signant ce qui est ici
appele horde.
Borde ; voy. Bore, Bord,
Bordeyrie, b&tardise. bay.
Bordoo, meneau ? Une frineste ah ung
hordoo au miey. arch. Une fen^tre avec
un meneau au milieu.— , ornement de me-
nuiserie; en 1520, un ratable, dansTeglise
de Monein, avait, entre autres ornements,
quoate bordoos e seys corones. art. Quatre
u bordons » et six couronnes.
Borg, Bore, «bourg)). lieu fortifi^ ;
Lo bore dOsmranh ; en 1256, « Castrum
de Osaranho. » Dior. Aujourd'hui, com-
mune d'Osserain. Es uscuige per los mi
borcxs de Beam,. F. b. 11 est d'usage pour
les quatre « bourgs » du B^arn. Morlaas
Oloron, Orthez, Sauveterre, ^taient les
quatre a places » principales du pays. Pour
indiquer qu'une maison ou des maisons
se trouvaient dans Tenceinte fortifi^e, on
disait : fentz lo horc;fentz lo casteg ; fentz
la force, d^n. Les quatre « bourgs » jouis-
saient d'exemptions et de franchises ; de
14, pour le mot borgee, homme de bourg,
la signification d'bomme franc.
Borg^et, dim. de Borg, enceinte for-
tifi^e de peu d'etendue : L'ostau de La
Garde, fentz lo horguet, den. La maison de
La Garde, dans la petite enceinte fortifi^e.
Lo borguet d'Ossencx. DiCT. Aujourd'hui
commune d'Ossenx. En 1385, il n'y avait
que neuf maisons.
Borie ; voy. Boarie.
BORNI, borgne: InquiH coum u gat
bomi. PBov. Inquiet comme un chat bor-
gne. — Poutadge bomi, maigre potage,
BOT
(yii il n'y a point de mu*que de graiase,
ttdes yeux.i — , subst, bourgeon irregu-
lier d'une plante. — , borne qui n'est pas
apparente, qui est sous terre. — Briscan
hjrni, le mariage, jeude cartes, joue d'une
fa^on particuli^re ; k ce jeu, ha ana lou
hcrni, faire aller le borgne, c'est, comme
on dit en fran^., au whist, c faire jouer le
mort.>
Borombeja; voy. Bourroumbeya.
Borsagals, brodequin, sorte de cuir:
UnepH de borsaguis roge, arch. Une peau
(cuir) brodequin rouge. — Esp. « borce-
gui.» Voy. LiTTRfi, au mot « brodequin. »
Borses, Borzes; m4me significat. que
Bourgds.
BOS ; voy. Bosc; Boste.
BOSG, BOS, bois, for^t: (Joum las
hoelhes deu bosc de Pau. d. b. Comme les
feuilles du bois de Pau. On le dit prover-
bialement pour signifier des quantites in-
nombrables. Au bosc, oun beamey de hoe-
Ihes que d'arbes. PR. B. Dana la for^t, on
voit plus de feuilles que d'arbres.On trouve
dans le monde plus de tetes leg^res que
d'esprits rassis, « plus de fous que de sa-
ges. » Qu'ha cinq ales e cinq os, E naupot
boula tau host IB. Elle a cinq ailes et cina
OS, et elle ne pent voler vers le boisf
Enigme relative k landfle. Las hoelhades
Dount louprintemps besteix lou bos. n. lab.
Les feuillees dont le printemps revdt le
bois. — , bois de construction; Prometo
dar hose e carrey. art. 11 promit de lui
foumir bois et charrois.
Boscadge, Boscaty e; voy.jB()ZM-
cadge.
Bosqueya'r; m4me signif. que Botis-
queya.
BOSTE, Bostre, adj., des deux g.,
votre : Boste pay, boste tnay, votre p6re, vo-
tre m^re. Entro ayatz bostre conde. r. Jus-
qu'^ ce Que V0U8 ayez votre compte. Z^ou
boste, la boste, mdme signification. — , pro-
nom : Aquere may sou qu'ey mey grane que
la boste. Cette maison est plus grande que
la votre. Aquet chihau ey boste f Ce che-
val est-il votre {k vous)? — A boste, de
boste, chez vous, de chez vous : Anaiz a
hosle, Allez chez vous ; Partitz de boste,
Partez de chez vous. 11 y a dans ces lo-
cutions Tellipse du mot ca«e, demeure, mai-
son ; a boste case, de boste case. Une femme
parlant k une autre du mai'i de celle-ci,
dit: Lou boste, Le v6tre (votre homme). —
Bos (Bay.), masc: Bos coo, Votre coeur;
Au bos touim, A votre tour.
BOT, voeu: Hari hot de serhi sa ma-
jestat jelouse. F. Egl. ( Le peuple ) ferai^
vceu de servir sa majeste jalouse. Neglija
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BOU
UmM wiz. CAT. (II nous defend de) negli-
ger les voeux.
Bot; Bote; voy. Bout; Boute.
Botabau ; boutoir ; outil de mar^chal.
BOTE, fern., vote; Ana enta la bote ta
Juca u hUhetou oun y hahl escribtU « oui.i
LETT. ORTH. AllcF au vote pour mettre
(dans I'ume) un petit billet (un bulletin)
oi!i il J avait ecrit oui.
Bote, Boota, voilte : Las clous de totes
las botes seran de peyra forte, art. Les
clefs de toutes les vo<]kte8 seront de pierre
forte. Una boota en la glisie de Pontac db
una crotz. iB. Une voOte k IMglise de Pon-
tacq avec (surmont^e d') uDe croix.
BotUharie, echansonnerie. b. BoI^-
Ihierie, IB.
Botilhe; mSmesignif. que Boutelhe.
Botilh^, Botllher, bouteiller, offi-
cier de table ; officier charge du service
des vins chez le seigneur: Los botilhers
faran lo marcat deus t^ins, ab Vavis deus
jttrate. F. H. Les bouteillers feront le mar-
che des vins (les acb6teront) avec I'avis
des juratz.
Botoy, habitation rnstique et petite
proprieti mrale ; se disait aussi de la per-
sonne occupant cette habitation, tenant
ceCte petite propri^te. — Botoy est employe
dans couT. s. plus freouemment qu'ail-
lears. —Affranquiment de botby, ilii*« soos
Morlaas. P. B. Affranchissement de « petit
tenancier»,quatresousdeMorlaas. — Dans
ridiome du Rouergue, « botut » signifie
'chalet, maison isolee.VAYss., Diet. — Bas-
que, « botoy », inf§rieur. — Le commen-
tateor de la Coutume de Soule, J. de bela,
rattache (k tort selon nous) le mot « botoy »
au vocable &ot0^ basque et espagnol, «vo-
tam » en latin, voeu, serment, promesse.
« Les botoys,ajoute-t-il,avaientieurs mai-
sons et famille dans le fonds d'un autre,
Bous certaines conventions vouees et ju-
ries. » — Voy. CasaUe; Casau, 1.
Botoy ^, tenancier d'un botoy; voy. ce
mot : Los francs e botoyees francs, arch.
Les hommes francs et les tenanciers de
« bot oy > f rancs.
BOTUM, bitume : De colou de botum.
F. Egl, (Des nuages) de couleur de bi-
came.
BOU, BOUN, Boo, Bon, bon : Bou
paa. Bon pain. Bounefie. Bonne iox.Boun
amic. Bon ami. Quests deu essei" bon senhor,
e edz a Uty bons homis. F. B. II doit leur
^tre bon seigneur et eux k lui bons sujets.
Dans PS., lo Boo, le Juste. — Boo, epith^te
d'omement : Boos homis, h. s. Des per-
soonages. Bone ciutat. IB. Une « bonne
Tille.»— Dans les comptes de la commune
BOU
117
de Laruns, arch., le « doit et avoir », les
recetteset les depenses sontindiquees par
ces mots : Abem de boo, Nous avons de
bon (recettes), Abemde inau. Nous avons
de mal ( depenses). — Qui nou-n ha det
sou, nou-n ha det bou. prov. Qui n'en a pas
du sien, n'en a pas du bon. Se dit du fri-
pon enrichi et du » geai pare des plumes
du paon. »
BOU ( TANT DE ) ! tant de bon, au
sens du lat. « utinam », plaise k Dieu !
pltit au Ciel ! Tant de bou qu'en badoussi
mey dbisati IH. Y\<kt k Dieu que j en de-
vinsse plus avis^.
BOU, subst., atout(la bonne carte au
jeu) : Lou rey deu bou. Le roi d'atout.
M^te deu bou. Maitre en atout.
BOU ; voy. Boeu.
BOUBBOUSES (A), k foison.-^Dans
le Diet. , a la suite des oeuvres de Gou-
delin, « boubbouso, a la boutbouso », i la
volee, k Tetourdie.
BOUBBT, Bobet, bouvet, outil de
tonnelier : Ung bouet per far gargos de tO'
neig. AROH. Un bouvet pour faire rainures
de tonneau. Voy. Gargou.
BOUBIT, esse, cheville ou crochet de
fer en forme de S, que Ton met au bout
de Tessieu pour emp^cher les roues de
s'^carter.
BOUG, Boc, bouc : Satan en houc re-
presentat. N. past. Satan represente ea
bouc. De craba o de boc, nieaalha. F. B.
Pour chdvre ou bouc ( on paye ) une me-
daille.
BOUGA, verser ; se dit des bles que la
pluie ou le vent couche k terre. — , plier,
se soumettre : Ed y calou pourtant aus
Cathoulicqs bouca. F. Egl. II fallut cepen-
dant aux Catholiques sV soumettre ( il fal-
lut cependant que les Catholiques se sou-
missent k Tedit de la reine Jeanne ). —
On a pr^tendu, Bulletin de la SocUU des
Sc,, Lett, et Arts de Pau, que 6ouoa/dans
Tex. ci-dessus, signifiait « mander, faire
savoir »; c'est un contre-sens. — Bouoa-s,
se vautrer, s^etendre, se rouler. Dans les
PS., booca-s. — M. DEL vbrms : « Pores
bolcatz al fangas », pores vautres dans le
bourbier.
BOUGADE, bouchee; becquee.
BOUGADIS (de bouca, verser); bl^
vers^, foin couche, par le vent, par la pluie.
— La place dans les bl^s, dans les prai-
ries, oii Ton s*est etendu, oii Ton s'est
couche.
BOUGADOU (Bay.); mSme signif.
que Bouquiu.
BOUGARDOU, bouquetin, bouc des
rochers.
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lis
BOU
BOUGAU, Bocau, masc, embou-
chure d\in cours d*eau : L'aygue deu ho-
can, ARCH. L*eau de Pembouchure. — Le
« Boucau », pr6s de Bayonne, tire son nom
de rembouchure de I'Adour, ouverte en
1578. DiCT.
BOUCAU, BOUQU£f masc, ouver-
ture au plancher d'une etable, d'une ecu-
rie ; le fourrage k disiribuer aux b^tes est
jete par cette ouverture.
BOUGHAQUES (Baretous), branches
de buis, houix, ou branches de laurier, de
houx, que Ton fait benir le dimanche des
Rameaux.
BOUGHE, BOULiHE, boite en fonte
enchissee au bout d'un moyeu pour em-
p^cher que I'essieu ne Tuse.
B0UGH£T ; voy. Bouixet
BOUGHT, BOUCHIT (Juran^on).
Vari^te de cepage: le pineau.
BOUGHORLE, ampoule, cloche sous
r^piderme.
BOUGHOURLA-S, se lever en forme
d^ampoule.
BOUGHOUBXiAT, oCi il y a des am-
poules, qui a des ampoules.
BOUGH, morceau pour la bouche. U
houcii de paa, Un morceau de pain. — ,
morceau quelconque : De heuguh'e, dehosc,
nou beneratz boucii. nav. De fougeraie, de
bois. vous ne vendrez morceau.
BOUGU]k, Bocler. bouclier: Ab kis
espades nudes e ab los boclers, M. o. Avec
les ep^es nues et avec les boucliers.
BOU-COUMPTE (A-). a bon compte,
subst., bonmarch^ : L'a-bou-coumpte que-s
tourne*€a. PR. h. Le bon marche sc toume
(revient) cher.« Bon marchies traict argent
de borse. » l. r. de lincy, Prov,
BOUDA, Bodar, vouer, consacrer. — ,
faire des voeux : Vodatz, e vostes votz reii-
detz A voste Diu. PS. Vouez et rendez vos
voeux k votre Dieu.
B0UD£, Bodde, beurre : Pluus doos
que bod^e, ps. Plus doux que beurre.
BOUOER^, masc, baratte.
BOUDBROU, beurrier. Bouderous de
BeoBt. 0. B. Sobriquet des gens de Beost.
BOUDOE, BOUTTE, Bodge, cu-
vier, cuve: Boudge ta la bugade. Cuvier
pour la lessive. Ung toneg, dues botges bi-
natures, arch. Un tonneau, deux cuves vi-
naires .
BOUDGET, BOUTYET, masc, dim.
de boudge, petite cuve ; baquet.
BOUDJA. BOUTYA. Botjar, bou-
ger : Lou castH de Mouncade n*ha boutyat
de place, D. b. Le ch&teau de Moncade n'a
pas boug6 de place. Se dit avec ironie,
pour rassurer, au sujet d*un ^venement
BOU
dont on s^alarme plus que de raison . De
ce chateau, qui fut k Orthez la demeure
des souverains bearnais, il ne reste au-
lourd'hui que la fidre tour de Moncade ; on
Vappelle encore loucasUt, le chAteau. t/o-
mes no bod'mra de place, PS. Jamais il ne
bougera de place.
BOUFFA, manger avec exc^s, s'em-
piffrer.
BOUG (Orthez), ^mousse, ^breche; se
dit des outils. — Esp. « boto », emousse,
sans pointe. — AUemand : «butze, butzen »,
qui signifie quelque chose d emouss^, d'ob-
tus. LiTTR^t au mot « Bosse. »
BOUGA, voguer. — , s'^tendre, se ra-
mifier, en parlant des vegetaux. — ,courir:
Aquet brut, un tempsot, per act bougara, F.
Egl, Ce bruit, un peu de temps, par ici
courra.
BOUGLiB, Bocle, boucle : Une cinta
en que es la bocla. arch. Une ceinture ou
est la boucle.
BOUHA, Bohar, souffler: . . ,d'oun
bouhabe lou bent, D'oi soufflait le vent.
Sons haynoos cuta vence en bohan. PS. II
s'imagine (qu*il peut) vaincre ses ennemis
en soufflant. Bouhe! souffle ! Cfn dit bouhe !
bouhef a celui que Ton d^fie de faire ce
qu'il dit, k celui dont on n econte pas les
paroles. En fr. « Chante ! chante ! » PR, b.
BOUHADE, bouffee, souffle : Deu
bent d'hibhr que semble la bouhade. PET.
(Ce bruit) semble ^tre le souffle du vent
d'hiver.
BOUHADfi, soufflet pour le feu . *
BOUHARADE, BOUHARLABE,
fern., coup de vent suivi de giboulee, d*a-
verse : Bouharades de mars c. Giboulees
de mars. Tu qui de boukarladas Aba^
mons mau-volens. pa. Toi qui de coups de
vent abats mes ennemis..
BOUHAROG , ( oii le ver a souffle ) ,
vereux : Esquilhotz bouharocxs. Noix ve-
reuses. Ignourentz y caps -bouharocxs.
NAV. (Les robins) ignorants et t^tes creu-
ses.
BOUHAT, souffle, grand souffle: Mey
bistequ'ubouhatde bent. LETT. ORTH. Plus
vite qu'un coup de vent Hoey etz bouhatz,
Doumaa etzpixatz. prov. Aujourdliui les
grands souffles, demain les «* pissats » (les
averses). « Apres le vent, la pluie. »
BOUHAT, souffle. — satisfait, fier :
Homis bktz, lusentZf bouhatz. H. pell. (Au
sortir de la messe, par un beau jour de
Noel, on voyait par centaines, en habits
de f6te)des bommes beaux luisants, fiers.
BOUHA YRE , souffleur , qui souffle
souvent, qui souffle fort : Hort-bouhayre ,
N. LAB. Fort souffleur ; le vent violent du
nord.
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BOU
B OUHR -BARQtJII, soufflet de forge.
BOUHE-BRAC, qui souffle court, qui
a coorte haleine, eBsouffle, asthmatique :
2V^rf» pas bouhe-bracxs ta puyapeua sen-
d^. NAV. lis nVtaieat point essguffles pour
gra\'ir par les senders.
BOUH^aU, Boh^me, Bohemien ; va-
gabond de la race de ceux qu'on appelle
ailleurs « Egyptiens, Zingaris. » Les Bo-
hemiens ont longtemps infeste le pays
basque, qui n'en est pas encore comple-
tement debarrasse. On donne en Beam le
nom de bauhemi au vaurien qui a tons les
vices, au vagabond qui vit de rapines. —
Ets bouhhnis dAramitz, d. B. Les bohe-
miena d'Aramitz. Ce ch^f-lieu de la vallee
de Baretous confine au pays basque ; il a
dil otre souvent frequente par les Bohe-
miens qui venaient de \k, Ce contact au-
rait eie facheux pour la reputation d'Ara-
mitz. On dit en fr. « Vivre comme un Bo-
h^me. » Drfense de lodjar ni administrar au-
cune neuritut au$ Bouhimk. P. R. Defense de
loger et de donner quelque nourriture aux
Bohemiens. Les Etats de Navarre avaient
inscrit dans leurs « r^glements » des pei-
nes contre les faineants et debauches qui
auraient commerce avec les Bohemiennes.
BOUH&RE, taupiniere, taupinde, pe-
tit amas de terre qu a souleve le bouhou,
la tau pe.
BOUHfiKLB, bulle de savon.— souf-
fle, beignet
BOIJHET, souffle : Lou bent, dab sons
bouhetz. At segouUble tout. F. Egl. Le vent
avec ses souffles secouait tout. Coum u
bouheld'komi qui'S ba mouri. pey. Comme
un souffle d'bomme cjui va mourir. — Lous
bouhetz cU Za^.Sobiiquetdes gens de Lay.
BOUHIGUS, vessie. — Trosde bou-
higue. Morceau^e vessie. Llndividu que
1 on insulte ainsi n'a ni energie, ni force,
ni valeuf quelconque.
BOUHOAYRE, preneur de taupes.
BOUHOfiRE ; mdme signif . que Bou-
here. — . taupi^re, engin pour prendre des
taapes : L'arquet de la bouhohre. Le petit
arc d e det ente de Tengin.
BOUHOU, Bohoo, masc, taupe :
Quoate arditz per chascun bohoo. arch.
(Donner) quatre liards pour chaque taupe
(prise) .
BOUIX, Boix, buis: Darreus haus,
darrhis houixs. mby. Derriere les h^tres,
derri^re les buis. Tres mates de boix. arch.
Trois fagot s de buis.
BOUTSA, essuyer: Qui Ihaye cos-
eami, que-u se houixe. sbrm . Qui I'ait sale,
86 ressoie. « Qui se sent morveux, se
monche. » — Bouixa la rit dab ue ser-
BOU
119
biete de mesple. pr. b. Essuyer le dos avec
une serviette de neflier. Battre k coups de
b^ton. « Donner une fpottee.)>
B0UIX£T, Boix^t, boisseau: Ave
prestat un boixet de milk, arch II avait
prete un boisseau de millet. — Paraulen
phgues a bouixetz, pr. b. Paroles sottes a
boisseaiix. Que de gens parlent de tout
et ne savent hen !
BOUIXOUS, Boxoos, oCi il y a du
buis, beaucoup de buis.— Bouchous. dict.
Nom d'une montagne, comm. de Laruns,
pr^s de Brousset.
BOULA, Bolar, voler : Be-n, praube
may, y boUy bole... NAV. Va, pauvre m6re
(pauvre hirondelle), et vole, vole. Los au-
setz bolan. H. s. Les oiseaux volerent.
BOULABE , volee, vol d'un oiseau,
d'un insecte. — Bouladeie, dim.: Lou pur-
palhou Dens sa league bouladete, F. lab.
Le papillon dans son leger petit vol. — ,
volee, coups de b&ton.
BOUJLADE, m^me signif. que Bou-
lant.
BOULADlS, precipice : Ma sole leuyere
Bafrisant lacanUre iJu bouladi. L\c. Mon
pied leger va frisant le bord d'un preci-
pice : — Esp., « voladero.))
BOULAD6E, BOULiATYE,volage.
BOULANT (volant), petit morceau de
bois rond, plat, perce par le milieu d'un
ou plusieurs trous ; flottant sur Teau que
Ton porte dans la herrade (voy. ce mot) ,
il empeche I'eau de se repandre par-des-
SUR les bords.
BOULAR ; voy. Causses.
BOULASSETA, voleter.
BOULAT, vol, etendue et longueur du
vol qu un oiseau fait en une fois. — U bou-
lat de bent. Une poussee de vent.
BOULATOO, insecte volant (aile)?:
You nousoy bermini boulatoo^ lac. Je ne
suis ver ni insecte aile. ?
BOULATOtJ (Nay), petit poisson, es-
p6ce de cyprin,
BOULATUMI, Bolatuml, volatile :
Pouralhes e autres volatumis. P. R. Volail-
les et autres volatiles. Deus montz la vo-
latumi. PS. Les oiseaux des montagnes.
BOULE, Boler, vouloir: Bouy, bos,
6ow, je veux, tu veux, il veut. Boulouy,
je voulus ; houlou, anc. bolo, voh, il vou-
lut Boule, boulen, ilvoulait, ils'voulaient;
on dit aussi Boulebit bouUben. Boulera,
il voudra. Bouleren, ils voudraient. Que
vorren dar los questaus. enq. (Sachez) ce
que voudraient donner les serfs (pour
leur affranchissement). J)ans n. s., vulh,
je veux. No vuUiatz, ne veuillez pas. Qiie
boUf que veux-tu? Dans l. o., Bull, je
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120
BOU
veux. Bolo, hohn, il voulut, ila voulurent.
Vorran, ils voudront. Vorre, il voudrait.
Boira, borra. BAY., il voudra.
BOULii, Boler, subst., vouloir, vo-
lonte: Sens nouste boule. Sans notre vo-
lonte. Agon a ffar nostre voter, H. s. Us
eurent k faire notre volont^. Unitz de un
voter e corage. abch. Unis de Volonte et
de cceur.
BOXJLiEDfi, qui se fait vouloir, qui se
fait desirer.
BOULEGA ; voy. Boutuga,
BOULiKJA,voIeter: Qu'ey bUttoupar-
palhou En boulejant caressa cade flou. F.
LAB. J'ai vu le papillonen voletant cares-
ser chaque fleur.
BOUliB-MARIE (Vole-Marie), coc-
cinelle, insecte appele vulgairement petite
b^te du bon Dieu, bdte k la Vierge, bete
k Martin : Disetz-me, bona, boule-mariey
Si doumaa bera beroy die. N. lab. Dites-
moi, vous, coccinelle, si demain il fera
joli jour (si le jour de demain sera beau).
Dans la valine d'Ossau, les enfants chan-
tent : Bole, bole, mounguiraut; Si botes,
botes, Doumaa que kera bet die de caut.
Vole, vole, coccinelle ; si tu voles, voles,
demain il fera une belle journ^e de chaud
(de chaleur). Mounguiraut estil une cor-
ruption de « bolo-guiraut » dans I'idiome
du Tarn? « Bolo, bolo-guiraut, Ke dema
fara caut. » gaby. Diet,
BOULENTAT; mSme siguif. que
Boulountat.
BOUliHE ; voy. Boughe.
BOULHIB, BOULHIDE (Bay.),
bouillie: Mlnya froM/Zitdg^mangerdela bouil-
lie ; locution proverbiale au sens de Tex-
pression fran^aise « boire du lait » : Qu'es
minya boulhide Que de troumpa hu troum-
pedou, F GAPC. C'est manger de la bouil-
lie (c'est double plaisir) que de tromper le
trompeur.
BOULHOfi, de boulhou, bouiljon, po-
tage: Au mieydie Iwulhoi, A Vhore oun
destal^ tou boe. N. lab. A midi, quand le po-
tage est prSt, k Theure ou d^telle le bou-
vier.
BOULOUNTAT, Bolantat; on dit
aussi boulentat, volonte : Male boulountat,
mauvaise volonte. Per male votuntat. F. b.
Par malice
BOULUGA, BOULEGA (Orthez),
vol tiger: Boulegasus tous puntetz, a Voum-
bre,., 8BI. Voltiger surlapointedes pieds,
k Fombre. — , avecun complement direct,
faire voltiger : La hole banitat que-us ftcm-
legue lou cat, puy. La folle vanity leur fait
voltiger (leur toume) la t^te.
BOUMAGUB, centaur^e ; fausse sea-
bieuse. J
BOU
BOUME, BOUMEN ( Aflpe), BOME
( Baretous), soc : Ung caret ab lo borne e co-
dre, ABCH. Une charrue avec le soc et k
coutre.
BOUMI, GOUMI (Chal.), vomir.
BOU-N(6oa« en), vousen: Tou bou-n
pregui, amigue, oubritz. HOUBC. Je vous en
prie, amie, ouvrez. Bo-n thieratz a content,
B. Vous vous tiendrez pour satisfait : (Le
texte imprime a, par erreur, bou au lieu
de bo-n),
BOUNEMENTZ, Bonementz, bon-
nement. — , de bonne foi — , facilement:
Aquere carta no se podos bonament legir,
ARCH. (Craignant que) ce titre ne se p6t
facilement lire. .
BOUNET-BE-GURfi (bonnet-de-
cure), esp^ce de pomme ; calville.
BOUNETE, sorte de bonnet ; se dit
particulierement d'une coiffure d'enfant.
— Doutze boutelhes de bit dou bxelh, coey-
fades cfue bounete rouye sus lou boussou.
LETT. ORTH. Douzc boutcilles de vin, du
vieux, coiffees d'un petit bonnet rouge sur
le bouchon.
BOUNHE, bosse produite par un coup,
tumeur.
BOUNIFACB ; un individu bonasse.
BOUNIQUERIE,BOUNISSE,
(Bay.), bonne chose, friandise : Lou des-
sert arribat, quoant de bouniqueries ! nav.
Le dessert ariive (servi), que de friandi-
ses I Engrenhs, bounisses, per lou sown
hilh. LAG. uMignotises », friandises, pour
son fils.
BOUNOA, mettre le bondon k una
barrique, k un tonneau : U homi bounoat.
Homme ferm^ (secret), celui qui « se de-
boutonne » rarement.
BOUNOU, bondon — PUe dinquau
bounou, Pleinjusqu'au l)ondon. Plein jos-
qu'i la gorge. — Que s'haperdut lou bou-
nou. PB. b. 11 a perdu son bondon. II a an
flux de ventre ; et aussi « II a peur.»
BOUP, renard : La boup.s.. au desert
hi sa tute.v. tlgl. Le renard au desert (dans
un lieu desert) fait sa tani^re.
BOUPATfiRE, BOUP&RE, renar-
di^re. — La BoupcU^e. dict. Nom d'une
ferme dans la comm. de Lalonouete. Las
Boup^es, IB. Ecart, comm. d'Os-Marsil-
lon.
BOUQUE, Boqoe, Boca, bonche :
Bouques resquetes, Taa beroys oelkous. nav.
(Jeunes fiUes quiavez)bouchessifralche8,
si jolis douxyeux. — Bouquete, bouquine,
boucote, dim. Boucasse , aug. — Jura sa
maa e sa boque. f.b. Jurer de main et de
bouche. Menassabe lo ju^e per leUre e de
boca. BAB. II mena^ait lejuge par lettreet
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BOU
de bouche (par ecrit et de vive voix). A
la houque aru hose. A Tentr^e «l*nn bois.
A houque de noeyt, A TeDtree de la Duit.
— Cat. «boca de nit.>» — prov.: C^p^ !
Gospel B'esitt de boune houque; Que-t pre-
me» tout, y pouret y clouque. Gourmand !
gourmand I tu es de bien bonne bouche ;
tu prends tout, et le poulet et la poule
m^re. Celui qui prend femme et Tenfant
iiygitime qu'elle a. « 11 a pris la vache et
leveau. » l. r .pe lincty, Prov,
BOUQUliB; m^me signif . que Boucau,2.
BOUQtJI, saillir; se dit de I'accouple-
met du bouc et de la ch^vre.
BOUQUUiHA-S, se vautrer, s'eten-
dre, se rouler.Voy. Bouca, Brums.
BOUQuilJ , qui a bonne bouche, qui
n est pas difBcile pour la nourriture ; se
dit particuli^rement des betes.
BOX7RDALJLT, Bordalat, hameau.
BOURBALfi, Bordaler, metayer.
— habitant d'un hameau ;c'est la que sont
Ics hordes f granges, fermes.
BOUBlDE, varicelle : « Plusieurs per-
sonnes confondent la varicelle, bourde,
avec la petite verole. » Armualre desBass.-
Pyr., 1§23, p 143. Voy. Bore; Pigote.
BOIJRI>£i, Border, metayer : Uostau
en que denwre son horder.DES. La maison
od demeure son metayer.
BOURDI»frapper. Abourdant TEspa-
nhoA d la puntedeu sabre,.. Bourdibe (Ha-
rispe), abordant TEspagnol k la pointe du
sabre, frappait. — It. « bordare. »
BOURDIUfBordia, maison de ferme,
fame : A pres molher au hordiu de Poey-
domenge. enq. II a pris femme a la ferme
de Poeydomenge.
BOURDOU, Bordon, baton de mon-
tagne: Ung hordon/errcUper I'un cap . arch .
Un b^ton ferre pac un bout. — , b&ton de
pdlerin.Dans la commune de Feas dtait
jadis an oratoire de saint Vigne, ot Ton
allait en p^lerinage. On ne saurait affir-
m^qae le dicton : Etz bourdons de Hiaae,
\es bourdons de Feas, en conserve le sou-
venir. Voy. Bordoo.
BOUBJB, boule. — Bourete, dim.: Bou-
retssd'agreu, petites boules (baies) de houx.
— (Monein), jeu; voy. Tastottrres,
BOUBBT^ brouet.
BOURO&S, BOURTfiS, Borg^Bj
bourgeois : Bourg^, mestieraus e oubris.
lOE. Bourg^eois, artisans et ouvriers. Ba-
rons . genHus-homis , borgSs, o autres gentz
riekes e poteniss. F. H. Barons, gentilshom-
mes, bourgeois, ou autres gens riches et
poiflsants. Bor$es, horses, se trouvent dans
r. B. et L. o. — Prinjitivement, le « bour-
fems N dtait Thomme d'un bourg, homi de
BOU
121
horc, F . B. ; il ^tait assimil^ k Vhomme franc;
il avait les m^mes franchises quele noble.
\oj.Borg.
BOURI, Borir, bouillir. — Voy. Arre-
botiri. — De cottlere Arcenram botiribe PET.
Arcencam bouillait de colore. Pctste-bou-
ride; voy. ce mot.
BOUHID^, levain. Coum drinde bou-
rtdi Uu la paste hn toumade. BOR.Comme
un peu (trop) de levain a tourn^ la p&te.
Quha pres bourid^. PR. B. Elle a pris du
levain. En fr. pop., on ditde lajeunefiUe
qui se trouve dans ce cas fAcheux : « Le
tablier 16ve.)>
BOURIE , Borie , mSme signif. que
Boarie.
BOUHLE, BOUHLEQUE, BOIJR-
LilNGUE, effilure. Bottrle, Bourleque, se
joignent k la negation pour la renforcer :
Nou-n iy bourle.Jen'en ai effilure Cjen'en
ai pas un brin). Quoand en nouste bite nou
pareix pas encode bourleque de la sentetat
heritable. IM. Lorsque dans notre vie (con-
duite) ne parait encore la moindre marque
de veritable saintete — Bestit de bourlin-
gruM. V6tude guenilles.
BOURLEQUE, BOURUNGUE;
voy. Bourle.
BOURNAG, bout d'homme ; un petit
dr61e, un gamin. — Bovmacot, dim.
BOURG A, bourgeonner. Branque bou-
roade, branche oii il y a des bourgeons.
BOUROB; voy. Boubit.
BOUROU, bourgeon : Ausarbes se hhi
e branques e 6owroti».BOR.Aux arbres se
font (poussent) bourgeons et branches. —
Bourou d^abriu que i>l^ lou barriut E lou
de may que pUe lou chay. PR. H. Bourgeon
d*avril remplit le baril, et celui de mai
remplit le chai.
BOURRASSE (Baretous), Borrasse,
couverture delaine: DuesbomissesdeMon-
tori, I'unedoble, I'autre simple, kncn. Deux
couverturesde laine deMontori (fabriquees
k Montori\ Tune double, I'autre simple.
BOURRASSil, Borrasser, fabricant
de couvertures de laine ; et non « bourre-
lier », comme il a ete traduit dans f.b.
BOURRA8SETE, laoge, morceau
d^^toffe de laine qui sert d emmaillotter les
petits enfants : Leh^re hourrassete Qui eu
hire lou red. noel. Un bon petit lange qui
le garantisse du froid.
BOURRAT, coup, gorgee : Bebe u bou
hourrat de bit. Boire un bon coup de vin. —
Lance hum a bourraiz. ariel. (La pipe)
lance de la fumee k bouffees.
BOURREGUE, jeune brebis. — Esp.
« borrego, borrega », agneau d'un k deux
ans.
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122
BOU
BOURRET, capiteux : Qtie loujuran-
sou bourret Hoey nou-ns depas sus lou ber-
ret, NAV. Que le (vin de) Juran^on capi-
teux ne nous donne pas aujourd'hui sur
le b6ret (ne nous ^chauffe pas la t^te).
Voy. Bii-bourret.
BOURRETE, ^toffe de laine, moUe-
ton.
BOURR^iny bourreau : Fon bruslades
per un bourreu qui lo senhor de Meritein se
logua, s. B. (Cinq sorci^res) furent brdlees
par un bourreau, que le seigneur de Me-
ritein se loua(prit k ses gages); 1536. —
ffa dou bourreu (faire du bourreau), etre
cruel : ( Quoand) I'hib^ M trop dou bour^
r^u, N. LAB. Quandl'hiver est trop cruel.
BOURRIGA, « baudouiner », faire
Tacte du baudet.
BOURRIGOU, BOURRIQUE (Or-
thez), baudet: La qui n'hahabutdeu bour-
ricou, Nou-n boiipaa mey deu chibau.PR, a.
Celle qui en a eu du baudet, n'en veut plus
du cheval. — Bourricot, bourriquet, dim.
Bourricas, aug.
BOURRIGOU (Baretous) ; meme si-
gnif. ({ue MouTidulh, 2.
BOURRIGUE-BOURRAGUE; voy.
Hourrigue-Hourrague.
BOURRIQUE, masc. ; voy. Bourri-
cou, 1. — , fem., bouirique. — Bourriquete,
bourricote, dim. Bourricasse, aug.
BOURROU, estomac du pore. — En
parlant d un homme, Qu'ha lou bourrou
pUe, signifie II est gorg^.
BOURROULH, BARROULH, Bor-
rolh, verrou : Sena bourroulh taupraube.
D. B. Sans verrou pour le pauvre. Inscrip-
tion grav^e sur une pierre de la porte prin-
cipale du chateau de Castetis. — Les Trou-
badours recommandaient aux seigneurs
d avoir « gent ostau, ses porta e ses clau . »
iiAYN., Lex., v. 43. — Los borrolhs e portes
deu casteg. bab. Les verrous et portes du
chateau. jOure coum u barroulh. nav. (J'ai
la jambe) dure comme un verrou.
BOURROULHA, BARROULHA,
verrouiller, fermer au verrou.
BOURROULHE ; voy. Barroulhe,
BOURRUIjHUT, qui a de grosses
branches ; se dit d*un fagot.
BOURROUMBB, onomatopee, jeu
d^enf ant, qui consiste k produire un bruis-
sement en faisant toumoyer avec force un
morceau de bois attach^ k une corde.
BOURROUMBETA, Borombeja,
toumoyer avec bruit : La moule borom-
beje. F. EgL La meule tournoie avec bruit.
— Bourroumbeyat, ballott^ : U nabiu sens
goubim bourroumbeyat foci, t'aquiu, IM.
Ud navire sans gouvemail ballotte par-ci,
par-li.
BOU
BOURRUOAT, convert de vemiee.
— , raboteux. U kieu bourrugat, un fil qui
n'est pas lisse.
BOURRUGOUS, mSme signif . que le
precedent : L'escorce tantost liase e tantott
bourrugouse, lag. L'^corce tantdt lisse et
tant6t raboteuse.
BOURRUGUE, verrue.
BOURRUGUEYA, produire des as-
perites, n*6tre pas uni, lisse.
BOURRUGUT, noeud au fil : Lous
bourrugutz deu hieu. Les asperit^s du fih
BOURS (Nay); usite seulement dans
cette locution : A toums a bours, poursi-
gnifier qu'une chose est faite k la bite,
mal faite, qu'elle est torchee.
BOURYJS:, terme de cordonnier, re-
taille de cuir.
B0URT£, BOURTtOlE; metayer,
metay^re. — Nabet boury^ ban ue yelade.
PR H. Nouveau metayer vaut une gelee.
Voy. Boarier.
BOURYENT, adj., bouillant : Seran
ahounatz dens la pegue bouryente . IM. Us
seront plonges dans la poix bouillante.
BOUS, Bos, vous: Diu bans ayde.
Dieu vous aide. C'est le salut beamais. No
vulhatz rey sus vos, H. s. Ne veuillez pas
roi (qu'un roi r^gne) sur vous. Bous^qui
m'haoetz entenude. v. BAT. Vous, qui m'avez
entendue. Bs tient lieu de boxuf, comple-
ment; il est uni au monosyllabe qui le
precede : Si-be aprigue, S'il vous couvre.
lO'bs volh racontaa. PS. Je veux vous ra-
conter. Dans notre idiome, on ne trouve
que de rares exemples de us substitu^ k
is, comme dans: Alosire-us los dretz de rey.
H. 8. Je vous ai montre les droits d'un
roi. Bou'ti, bo-n^sont pour bousen, bos en.
Le pronom botts est souvent represents par
b devant une lettre douce ou une liquide,
p devant une forte : Que-b bouleri plaa
mete en danse, nav. Je voudrais bien vous
mettre en danse; Nou^ cau pas cranhe,
V. BAT. 11 ne vous faut point craindre.
Suivi d'un mot qui commence par une
voyelle, p se dStache du monosyllabe qui
precede : Arres, coum aci,yameynoup'ay'
mera, viqn. Personne, comme ici, jamais
ne vous aimera. Lou counte, la/eeljwt
nou p'oAiabarey. F. Past. Le conte, mafoi!
je ne vous ach^verai point. Be, pe^ se met-
tent aussi pour bous : (Jaratx-be, carathpe,
Taisez-vous. Quin pe pourtatz f Comment
vous portpz -vous? lis se transforment en
ep, eb : Diu ep ayude, eb goard^ de mau.
Dieu vous aide, vous garde demal. Apris
uninfinitif, b, p, tiennent la place du birns :
Que bienerey trouba-b Uu. Je viendrai vous
trouver bient6t. Que bi&ngouy cerca-p. Je
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Tins Tous chercher. Cf. gram., 2* M.,
pp. 277-80.
BOI7SCADGE, BOUSGATYE. bo-
cage : Hauleya hens lou bouicatye, p. Fo-
lAtrer dans le bocage. — , bois, fordt :
Goardar los boscadgeSf herems,.. gout. s.
Garderles bois,le8(terpain8jvacant3. En
lo boscaiye nefaranforns de causee. ARCE.a,
Dans la for^t, ils ne feront fours a chaux.
BOI7SGARRAA, taillis fourre. v. bat.
BOUSGASSft. Boscasser. garde fo-
reatier: Tengutdeanarjurarau boscasser,
ABCH. Tenu d'aller jorer devant le garde
fores tier.
B OU 8 E T A, user du pronom bous,
voos, en parlant k quelqu*un : B'arridi,
qwoand tu Serious me bouseyes ; . . . . Cap a
fopquoand me tateyes. nav. Je ris bien,
qaand serieosement tu me dis « vous »..,
t!^te k t^te quand tu me tutoies. Que ba
wtctH, quoandpay bcuseye, PR . H. Ca va mal,
quand le p^re dit ik son fils ou k sa fiUe)
vous (au lien de tuj.
BOUSIGUE (VioBilh), terre inculte,
terre k broussailles, ronceraie. Au plur.,
bronssailles et ronces.
BOUSQXTfi, bi!^cberon : QiMttque triste
arhoulet Mespresat peu bousque... debt.
Quelque triste petit arbre meprise (d^dai-
gne) par le bdcheron — , adj., qui s^-
joume dans ies bois : Palounte bousquere,
Palombe s^joumant dans Ies bois,
BOU8QXTBYA, Bosqoeyar, faire
travail de bAcheron : Bosqueyar u casso,
ebrancber un ch^ne abattu. Per haver dar-
rocat e basqueyat quoate cassos, arch. ( Ar-
boet, cagot, re^ut dix francs) pour avoir
abattu et ebrancb^ quatre chines. Seran
hosqueyatz a despentz de Maignie, abt.
';Lcs arbres necessaires pour Ies travaux
de construction) seront pris, ebranch^s,
dans la for^t aux depens de Maignier.
BOUSSAfboncher. Boussa-s las anrel-
hes. Seboucber lesoreilies.^u boussat, vin
boucb^, vin fin; celui qui est dans des bou-
teilles bien bouchees, cachet^es. Bebedeu
kmstat. Boire du bon vin.
BOUSSALOft, adj. forme de baussa-
iou, frelon : La brounith'e Dou tabaa, de
la mousque-bire e de Varmade boussahh'e,
!>(. LAB. Le bonrdonnement du taon, de la
grosse mouche et de Tarmee des frelons.
BOI7SSALOfiRE»retraite, nid de
firelons.
BOUSSAIjOXT, frelon. — U boussa-
hu, u n in dividu qui grommelle toujours.
BOUS8B , Bossa, bourse : Plea la
bousse, Remplir la bourse. Une bossa de
akde, ABCH. Une bourse de basane. —
Bousseie, houssine, boussote, dim.
BOU
123
BOUSSOU, bouchon : So qui-m desU-
gue la paraule Qu'ey lou darri tnu: deu
boussou, NAV. Ce qui me delie la parole,
c'est le dernier coup du bouchon (de la
bouteille d^bouchee) .
BOUSSUT, bossu.
BOUT, masc. ; BOUTE, fem. ; Bot,
Bote, outre, peau de bouc en forme de
sac : Ung bot per tenir oli. arc&. Une ou-
tre pourcontenir de I'huile. Bender en bar-
riques, boutas ejlasquee. IB. Vendre (du vin)
en barriques, outres et flacons Bouhat
coum u bout. Souffle (gonfle) comme une
outre ; se dit d'un homme orgueilleux ;
d'un homme en grande colere. — Esp.>»
bota ». Voy. uxTRfi « Botte », 3.
BOUTA, Botar, mettre, placer, eta-
blir : Que-m boute au coo drin de sacaritat.
V. BAT. Qu'elle (la Vierge) me mette dans
le coeur un peu de sa charity. Me a botat
cum rey. H. s. (La maison de Juda) m*a
^tabli roi — L*imp^ratif fcowfe^ mets; bon-
tatz, mettez, suit frequemment Ies propo-
sitions qui expriment une demande, une
pri6re : Da-m aco. boute, Donne-moi cela,
mets; Aydaiz-me, boutatz, Aidez-moi, met-
tez. Boute, boutatz J mets, mettez. sont evi-
demment, dans ce cas, des propositions
elliptiques : Da-m aco, boute, Donne-moi
cela, mets (de la bonne volonte k me le
donner). Boute, boutatz sont significatifs
de « Je t'en prie, je vous en prie ». gram.
— Bouto, boutas, d'apr^s mistral. Diet.,
ont une tout autre signification en pro ven-
ial.
BOUTA, Botar, pousser, chasser :
Qu'ey miste de bouta lous caas dehore.
PROV. 11 est maltre de pousser dehors (de
chasser) Ies chiens. Un pauvre maitre de
maison qui s'est laisse enlever toute au-
torite ; ii ne pent plus que chasser Ies
chiens du logis.
BOUTADE, Botade, pouss^e : M'ha-
bes dai grana botada. Per me ha prene
trebu^ada. PS. Tu m'avais donn^ grande
poussee pour me faire prendre chute (pour
me faire tomber).
BOUT-BOUSES ; voy. Boubbouses.
BOUTE ; mSme signif. que Bote, 2.
BOUTEC,bouderie, mauvaise humeur.
Haboutec, faire la mine, bonder. — Bou-
tec nou dinne. PROV. Bouderie ne dine.
« Bonder contre son ventre. »
BOUTELHA, Botilhar; mettre du
vin en bouteilles. Voy. Emboutelha. — ,
servir (du vin) de la bouteille, verser k
boire : Camabal qu'ey arribat, BouteUie,
boutelhe, Carnabal qu'ey arribat, Boutelhe,
gouyatf CH. p. Carnaval est arrive, verse
du vin, verse du vin; Carnaval est arrive,
verse du vin, gar^on.
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124
BOY
BOtJTELHABOU, qui met du via en
bouteilles. — , qui verse k boire.
BOUTELHE, Botilhe.bouteille.
BOUTET, masc, petite outre ; s'em-
ploie comme synonyme de harricot, baril :
Oun nou pot habi ra herrnie briagtie e-t (e
et) bii en boutet pro v. On ne peut voir la
femme ivre et le vin au baril.
BOUTIGUE. Botig^e, boutique.—
BoutiguetCy houtigote, dim. — La houtigue
deu8 paysaas^ la boutique des paysans,
lea champs. Botiga dipoticaire. F. H.Of-
ficine d'apothicaire. — , forge: Ferra de
la botigue,.. un engludi^ dus barquiis dus
martege. arch. Ou tillage de la forge... une
enclume, deux soufflets, deux marteaux.
BOUTOA, boutonner.
BOnTO£:iEi£, boutonni^re.
BOUTOU, Botoo, bouton: Botoos
d'argeni. ARCH. Boutons d'argent. Jan^
Petit que has^ boutous ; No-iis hae^ pa^
grans, Mes que-us has^ bom. pro v. Jean-
Petit faisait des boutons ; il ne les faisait
Eas grands, mais il les faisait bons.«Qua-
te vaut mieux que quantite . »
BO UTR B ; m4me signif. que Butre.
BOUT YE ; voy. Boudge,
BOUTZ, BUTZ (Bay.), Botz, voix :
B^e boutz. Belle voix. — Boutzete, boutzine,
boutzote, dim, Boufzasse, aug: lo-trenderey
Laudooe a votz Ihebada. PS. Je te rendrai
des actions de graces k haute voix. Botz
efama, 8. b. Voix publique. bruit public.
BOUTA, Boyar, travailler avec des
boeufs, labourer : Bouye hort, si bos coelhe.
Laboure fort (bien), si tu veux r^olter.
Los bergers boyar ires betz. arcb. Labou-
rer trois fois les vergers. Debet boiar et
omne opus servile facere. c. s. 11 doit la~
boureret faire toute oeuvre servile.
BOUTADURE, Boyadare, labou-
rage : Que no fos thiencude de pagar boya-
dure. ARCH . Qu'elle ne filt point tenue de
payer labourage.
BOUYRA; mSme signif. que Boeyra.
BOUTHE; voy. Butre,
BOY, bois : Tros de boy agut. Morceau
de bois pointu. Boys, pieces de bois dont
une chose est faite : Puya sus hits chibaus
de boys qui toumeyaben au houndz de las
Platanes. Lett, orth, Montersurles che-
vaux de bois qui toumoyaient au fond (de
la promenade) des Platanes.
Boy; mSme signif. que Boki.
BOY, je vais ; voj. Ana,
BO YES, aises, loisirs : Prenesas boyes,
da-s boyes. Prendre ses aises, se donner
dee loisirs.
BOYIitlRE, BOUYLfiRE ; m^me
signif. que BayUre,
BRA
Boyrac, carquois : Huroos ciqtietz qui
ds tons treytz Lots boyracs plaa goamitz
auran. PS. Heureux ceux qui de tes traits
auront leurs carquois bien gamis.^* Dans
GOUDBLiN, « bouyrac », outre k huile.
Boyrie, bouverie. — , metairie; voy.
Boarie.
BRABE, brave. — , bon: Brabe mounde
Bonnes gens. Las habes e fenoulhs e Urns
brabes mehus, N. past. Les f^ves et fe-
nouils et les bons melons — Brabouki,
braboulin, braboulot, braboulou, dim. Bra-
boulas, aug., bonasse, bon diable. — ,
beau, qui a la beauts morale: Deu rey la
hilhe en tout brabe es dehens. ps. La fille
du roi en tout est belle intdrieurement (a
-toute la beaute morale].
Brabement, bravement. — , avec
bont^ . — , avec all^gresse : Eras haran
I'entrada bravement. PS. EUes feront Ten-
tree (elles entreront au palais du roi) avec
all^gresse.
BRABEYA, Brabelar, braver ; in-
sulter: L'homi hoouqui braveia. PS. L*hom-
me fou fie mechant) qui insulte.
BRAG, court: Die mey brae qu'u mou-
ment. l\m. Jour plus court qu*un moment
Talhe braque, F. Past. Taille courte. Boeu
hung e chibau brae, Que Uren Vhomi deu
barat. PR. H. Boeuflongetcheval court ti-
rent Thomme du foss^.
Brag, vase, bourbe: Arrecurar e gitar
h brag en sa e en la. L. 0. Recurer (le ca-
nal du moulin) et jeter la vase de^it, dell
BRAGA, Bragar, faire le fier, se
pavaner : Bragant mey qu'u Cagot nou bra-
gue en heste etmau. v. Past. Faisant le fier
plus qu'un Cagot ne le fait en jour de f^te
solennelle. — Le sens general de ce vers,
souvent r^pet^ comme un proverbe, est fa-
cile k saisir; mais il n^est gu^re possible
d'en pr^ciser la signification particuH^re.
Pour quel motif les Cagots, ces parias
du B^am, avaient-ils sujet de montrer
quelque fierte les jours oil TEglise cel6-
bre ses grandes fites? Leur semblait-il
qu'ils ^taient alors moins « maudits » que
de coutume? En ces jours, y aurait-^il ea.
k leur^gard, comme une « trdve de Dieu »?
Ou bien, dans ces solennit^s, mieux vdtus
que d 'ordinaire, oubliaient-ils leur mis^
rable condition et le temoignaient-ils par
un contentement qui ressemblait & de la
fierte ? Point d'histoire ou trait de moears,
il ne serait pas sans intdrdt d*dtre fix^ sur
I'origine de ce proverbe. On sait que les
Cagots etaient obliges de porter sur leurs
habits, en eigne d Wamie, une patte d'oit
ou de canard ; ils en etaient pent^tre dis-
penses les jours de f&te solennelle.— Le
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BRA
proverbe fir., « Pare comme un bourreau
qid est de Ute, ou qui fait see P^ues »,
▼lent de ce qae le bourreau etait force au-
trement de porter 8ur son v4tement la mar-
qne de ses fonctions, un glaive, une echelle
ou une potence ; mais il lui etait permis
de quitter ce v^tementle jour de P4ques,
ou bien encore le jour oCi il communiait ;
aoquel cas il avait grand soin de se parer.
L. B. DK LLNCY, Prov., u, p. 614. — Los
piane$ qui tant brciguen, bob. Les plaines
si bellee, si fibres de leur fertilite. En lor
rey hraguen los qui son Hilhs natius de
SioA. PS. Que les fils de Sion s egayeat en
ieur roi.
Bnt^adge, droit de « prelibation i> ;
tribut pare en Change de ce droit :
Jms^ rendes, blatz, graas, bragadges. arch.
(Noble Auger de Gajrosse avait veudu
tous ces droits seigneuriaux), cens, rentes,
bles, grains et tributs pajes en echange
du droit de « prelibation . »
BRAGADISB , forfanterie, fanfaron-
nade.
Brm^aris; on appelait de ce nom des
maisons du village d'Aas, au norabre de
neuf^ ou le seigneur de Louvie-Soubiron
poorait, les jours d'epousailles, exercer
le droit de u prelibation »: Se nomenUn, en
commm-parlar e de tof antiquitat, los hra-
guaris de Lobier. arch. Se nomment, en
commun-dire et de toute antiquite, les
M Bra^ahs » de Louvie. Daos un texte de
1539, il est fait mention de ce droit, com-
me ajant ete converti en tribut. Voj. Bi-
haroti*
Brafposar, embourber : Bi. ,. arrecu-
rar aeed barad dou moulin e-n passa
dt sa e de la s-i bragosa lo[8] pets e las
eames, L o. II vit rdcurer ce canal du mou-
lio. . • . et en passant de^a, del^ (sur les
cdtes'i, il ay embourba les pieds et les
jambes.
BRAOUii, pis, mamelle de vache, de
chdvre, etc : Per darr^ Que y-ha brague.
ntov. Par derriire, il y a araas de nua-
gea. La pluie no tardera pas k tomber.
Lhrr^, en beamais, signine Tones t. Les
noages amonceles k Touest sont gros de
ploie, comme le pis de la vache, u brague »
eat plein de lait.
BRAGU&N, esp^ce de dartre. Les
gens d*Auriac insultent leurs voisins du
village d'Astis en disant qu'ils n'ont que
des dartres k donner : Deu braguen que
hen presetU.D.B.
Brasner, ceinturon, baudrier: [Ves]-
imaUz e s&n arc. . . son braguer. H. s. (Jo-
lathasy fils de Saiil, donna k David) ses
T^tements, son arc, son ceinturon.
BRA
125
BRAOUES, braies: Las moulhes que
sahhi tieche, . . capes, brogues, berretz.BOR.
Les femmes savaient tisser ( les etoffes
pour faire des) capes, braies, berets. —
N'ha pas brogues netes. prov. II n'a pas
les braies propres. Se dit d*un individu de
mauvaise reputation. Le prov. fr. « Sor-
tir d'une affaire les braies nettes » sigoi-
fie : s'en tirer sans nul dommage. L. R. de
LiNCY, Prov.
BRAGUETE, braguette. — , u droit
du seigneur w : Jelous de sou bou dret, De
sou dret de broguete, sac Jaloux de son
bon droit, de son « droit du seigneur. »
BRAM, BRAMET, braiment ; se dit
de Tane et d autres animaux : Lou bram
de Vasou ; Urns brametz de la boque. Le cri
de r≠ les cris de la vache.
BRAMA, braire; beugler. — Dans les
PS., bramaa brutalement, rugir. — Quoand
lou Gabe, en hramant, ditz adiu a las penes
V. BAT. Quand le Gave, en mugissant, dit
adieu aux rochers.
BR AM APE, action de braire, de beu-
gler. — , son de trompe dans les chariva-
ris; huees.
BRAMAPERE, sorte de trompe faite
d'ecorce d'arbre ; come pour sonner ; on
s'en sert dans les charivaris. Qui diable
kauri hiyt pis Dab . bramaderes y toupis.
NAV. Qui diable aurait fait pis (plus de ta-
page) avec trompes et pots. — , se dit de
la bouche d'un braillard.
BR AMADOU, qui brait, qui beugle.
— , gueulard. Voy. iramayre.
BRAMA-PAA, BRAME-PAA(crie-
pain), celui qui ciie pour avoir du pain. —
tin domaine pres de Pontacq porte ie nom
de Brome-paa. On lit dans le Ghss, de
M. le comte Jaubert : « Brame-pain, qui
crie la faim, ou il n y a pas de quoi man-
ger; — nom d'un domaine pr6s Pougues
(Ni^vre) ; — localite auprds de Marseille;
— Lez-Aubigny (Cher) . »
BRAMAYRE. qui brait, qui beugle
avec exces. — , braillard.
BRAME-HAMI, BRAME-HA-
MEN (Aspe), un meurt-de-faim, — , ce-
lui qui crie to uj ours mis^re,
BRAMET, mSme signif. que Bram.
BRAME-TOUPI, instrument que Ton
fait retentir dans les charivaris. — , un in-
dividu qui a une grosse voix desagr^able.
BRANAA, Branar, terrain convert
de bruy^res, de brandes.
BRANASS^, qui est au milieu des
bruy6res. Voy. Brane,
BRANGADE, branches reunies, tas
de branches ; on ralentit le oours d'une
eau, on Tanete avec une brancade.
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126
BftA
BRAN COT, petit rameau.
BRANGUT, branchu, qui a beaucoup
de branches.
BRANDOU, Brandoo, brandon: Per
hrandoos e torches hinjt boos. arch. Pour
brandoDs et torches vingt sous. Towto
no^t un hrandt)o he lusii. PS. (Pour con-
duire son peuple, Dieu) toute la nuit fit
luire une colonne de feu.
BRAJ^E, bruy^re, brande : La hrane
enflou qu'ha mensd'ahelhes. H. Labruy6re
en fleurs a moins d'abeilles. Escoube de
hrane. Balais de bruj^re. « Les balais k
(long) manche, qui servent dans les ma-
nages, sont faits avec les rameaux de la
bruy^re cendrde ou de la bruyere pour-
pr^e, assujpttis avec des tiges de ronce.»
J. BERQERKT. — Lous de la hrane. D. B.
Les (gens) de la bruyere. Sobriquet des
habitants de Balansun, village entoure de
terres incultes, debruy^res. Lous hrana^-
sis, les gens de la bruyere. Qu'ei/ dr'm de
la hrane, PEOV. 11 est un peu de la bruy6re.
Se ditd'un homme peu intelligent, de rude
ecorce.
BRANlSi, m^rae signif. que Branass^ .
— Non loin d*Arthez, au milieu des bruy6-
res, se trouvait la pauvre demeure d'une
vieille femme appelde la Branere, que Ton
accusait de pratiouer la sorcellerie.
BRANBTE (Orthez), fem., thym.
BRANGUI, BRANQUI ; voy. Hour-
sere.
BRANLE, BRANLOU,sortede
danse; les gens d'Ossauy excellent. « Fil-
les et gardens se tiennent par la main et
ex^utenten chantant diverses evolutions,
accompagnees de cris et de sauts . Le dan-
seur le plus leste est place k la tete du
« branle », et chacun imite de son mieux
les preuves qu'il donne de sa force et de
son agilite. » f. r. , Chansons et airs pop.
du Biam. — Lous hranlous, soirees oil Ton
chante et Ton danse.
B RAN L ETA, branler, chanceler :
Com los hriacs, branleian. ps Com me les
(hommes) ivres, ils chancellent.
BRANLOU; voy. Branle. — , oscil-
lation de la cloche. L<zs campanes nou den
nat branlou ni nat toe. F. Erjl. Les cloches
ne fupent pas mises en mouvement, ne
donn^rent aucun coup (les cloches ne son-
n^rent point).
BRANOU (Dognen) ; m6me signif.
que Branete,
BRANQUE, BRANGUE, branche.
— Branquete^ brancote, branquine, bran-
gume, dim. Brancasse, brangasse^ aug.
BRANQU&RB, BRANGUaRE,
f^m., branchage; tas de branches.
I
BHA
BRANQmkU) rameau plante en terre
et garni de gluaux. Ha la casse a^ brai^
quhi. Faire la chasse a la glu.
BRANQUI, m^me signiL que Brangui
BRAQUET, dans la denomination Fi-
guet-braquet ; voy ce mot.
BRAQUETE, nom de vache de petite
taille. c.
BRAS, bras.— Brasset, brassin, brassot,
brassou., dim.: Qutn te sarrabe lous bras-
sous, DB6P. Oomme il te serrait tes jolis
petits bras. — Brassas, aug.
BR AS APE, eau oi!t Ton a fait bouillir
des cendres et donton se sert pour nettoyer.
lossiver.
BRASE, braise, <;endre : Brase eanU;
brase molhade. D^N . Braise chaude ; braise
mouillee. Ilassa brasa, PS. Qu'il fasse (re-
duire en) cendres. Yent de Coarraze, De
hoec e de In'ose^ d. b. Gens de Coarraze,
de feu et de braise. Us n'ontqu'un « feo de
paille » ; d'autres pretendent qu'ils sont
u chauds com me braise. »
BRASfi, BRASI, brasier/Z^^TiA^...
lous brasis humous, F. B^L De Tenfer les
brasiers fumeux.
BRAS^RE, fem.,endroit, coin ouTon
met la cendre retiree du foyer.
Brasero, chauffeur de cuisine: ...bra-
sero quifo per lo servici de la cosine de la
regine. arch. (Jean du Pont) qui fut chauf-
feur pour le service de la cuisine de la
reine.
BRASI ; m^e signif. que Brasi.
BRASOG, les cendres du foyer ; tas
de cendres. — L'hoerdi au bra^oc,... Lev
roument au hagnoc. pb. h. (11 faut semer) |
I'orge en terre meuble comme cendres..., j
le froment en terrain boueux (mou). — '
Voy. Marie-brasoc .
BRASOUQU^, Brasoquer, qui re-
mue la cendre, qui ne quitte pas le coin
du feu, qui tisonne : Minero brasoque. i.
a. Mineur cendreux. — , qui achete de
la cendre pour la revendre aux agricul-
teur«. — Sobriquet des paysans d'Andoins:
Lous brasouques d^Andonhs. D. B. Dans ce
village, les terres sont humides ; on y fait,
plus qu'ailleurs, usage de la cendre, brase,
pour les amender. Dans rOrne. arr. d'Ar-
gentan, « Les cendiillons de Courteille » ;
ils faisaient un commerce de cendres trds-
considerable. can el, Bias. pop. de la Nor-
mandie.
BRASOUQUETA, remuer la cendre,
ne pas quitter le coin du feu, ti«onner.
BRASOUS, cendreux, qui est couveit,
plein de cendre. — , cendr^, qui est de
couleur de cendre.
BRA8SA, Brassar, brasser. — , tra-
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BRE
m&ty aa fig.: Ta lenyoa tromparioB hraua,
PS. Ta langue trame des tromperies (des
m^hancetes).
BRABSAT, masc, brassee. Barreya
Jimreias a bra$satz. DESP. Repandre des
dears a brassees. A tout hrtusat, lett.
OBTH. A toute brassee (chaque fois que
le dansear prend dans ses bras la dan-
sense).
BRASSADGE, travail des bras, me-
tier de manoeavre: De son brassatge viu,
Diof, II vit du travail de ses bras.
BRA8SB <A LA) ; se dit de la m^re
qd porte son petit enfant entre ses bras,
sor ses bras.
Brasse, travail des bras : Viven de lor
brasse, knq. lis vivent du travail de leurs
bras.
BRABSfi, Brasser, qui travaille des
bras, manoeuvre : Peramaut brasser au cas-
ta d'Ortes eper antes locx per gadanhar sa
rite. EKQ. Pierre-Arnaud manoeuvre au ch&-
teaud'Orthez et dans d'autres lieux pour
gagner sa vie. Condor deu CasaliSy ques-
lave, es a Betloc brassee IB. Condor du
Casalis, (fille) serve, est i Belloc travail-
lant de ses bras. Pour certains travaux,
lea entrepreneurs avaient la faculte d em-
ployer deux femmes au lieu d*un homme :
II brassies per I brasser, art.
BRA8S£ITA,Brasseyar, travailler
de ses bras : ^ ii frays, I'un va brassei/an
..., I'autre a XX ans, ayxi medix es browser,
SHQ. II a deux fr^res , Tun va (en divers
lieux) travaillant de ses bras, I'autre a
fingt ans, il est aussi manoeuvre.
BRASSBTA, nager en levant et eten-
dant les bras 1 un apr^s Tautre.
BRASSOLE, avant-train d'un char.
BRAU, jeune boeuf : Une hime e un brau
dobUs. ARCH. Une genisse et un boeuf de
deux ans. — d.-c. « bravus. »
BRAUTOUS. barbouille, sale.
Brebet, registre : No as-tu pas. ,., o
Diuy enroUada Mapene en ton brevet f PS.
N'as-tu pas enr61e (^crit), 6 Dieu, mes pei-
nes dans ton registre?
Brebetar, terme de procedure, d^-
pottiller, faire Texamen : Lo conselh^ sera
k»gutde brebetar lo procez e en far rapport
/««te lo termi de oeytjoms. 8. J. Le conseil-
ler sera tenu de d^pouiller le proems et
deo faire rapport dans huit jours.
BRBBIARI, Berbiari, breviaire :
Q(i*hadounca leyesounbrebiarif PEY.Qu'a-
t-ii d<^nc k lire son breviaire ?5reriari de
f^^eraa. p r. Breviaire de cure. Unber-
wi de pergami. arch. Un breviaire de
parchemin.
Brebit; voy. Berbit.
BRE
127
BRBBITAT, bri^vet^ : Per nianiere de
brebitat ey ometut. . . arch. Pour mani^re
de brievete Tpour abreger), j'ai omis...
BRjfefi^ nbre : Lou principe subtil qui
ba dens las ar teres... De la bree ajlaquide
esbelha la bertut. mey. Le principe subtil
qui va dans les art^res reveiller la vertu
de la fibre engourdie.
BREGUE, BREGA, bruit, querelle,
discorde : Deliurat m*as deu poble plee de
brega. PS. Tu m'as delivre du peuple plein
de discorde (tu m'as delivre des seditions
du peuple). Ago un jom en la ciutat de
Roma gran bregue e pelege. h. s. II y eut un
jour en la ville de Rome grande querelle
et dispute.
BREMBA-S, se souvenir : Me brem
barhf toustemps deus pratz de Hounta-
lade. lac. Je me souviendrai toujours des
pres de Hontalade. » — , unipersonnel :
Nou-m brembe.W ne me souv»ent pas. Voy .
Broumba,
BREN, son, partie la plus grossi^re
du ble moulu : Loupaa deu nobi qu'ey de
bren, Lou de la nobi de roument. CH. P. Le
pain du fiancd est de son, celui de la fian-
cee, de froment. La dotde la jeune femme
apporte I'aisance dans lamaison du mari.
« La fille n'est que pour enrichir les mai-
sons estranges (etrang^res). » l. r. db
LINCY, Prov. — mey de bren que de harie,
PR. B. Plus de son que defarine. Plus de
mauvaises qualites que de bonnes. S'em-
ploie aussi a Padresse des gens qui don-
nent « plus de sauce que de poisson. » — ,
p4ture pour les chiens : Lo bren ad canes
comitis. AiiCH. La pature pour les chiens
du comte. — D.-c. « canum cibus; canum
venaticorum pastus , idem quod Brenna-
gium. »
BRENA(As8on), prendre le goAter, le
repas du milieu du jour. — Cat. « bren&. »
BRENADE, eau de son, bren, prepa-
ree pour un lavage , ou comme breuvage
pour les chevaux, pour les pores.
BRENHA, BRENHE ; yoj.Berenha,
Berenhe.
BREQUE, breche.
BBJiS, berceau :Au brks de Venfantde
Marie. NAV. Au berceau de lenfant de Ma-
rie. Lou br^ de nouste Henric. D. B. Le
berceau de notre Henri. L'ecaille de tor-
tue ou fut berce Henri iv.
BRESGOU, masc; BRESQUE,fem.,
rayon de miel, gaufre : Boste paraule mey
douce que la men e lou brescou. IM. Votre
parole plus douce que le miel et le gaufre
(en lat. « super met et favum. »)
BRESPADE, « v^ree », le vSpre, le
soir, la fin du jour : Sie lou matii, sie la
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BRI
hrespade, A quipiulerky ma cansouf nav
Soit le matin, soit le soir, k qui piaulerai-
je (chanterai-je) ma chanson?
BRESPALH, BHESPALHA; m^me
sign, que Brespej ^Brespeya.
BRESPAROiJ, espece de raisin d'ex-
cellente qualit(§ ; la guepe, brespe, le re-
cherche-
BRESPAU, lesoir, la fin du jour: Jtt
brespau laude I'oubre, e au rruitii Vkoste.
PR. H. « Au vespre loue Touvrier, et au
matin I'ostelier. ml. r. de lincy, Prov,
BR£SPE , « le vepre », le soir : Lou
hrkspcj si lou die hoii ha place a la noeyt.
F. LAB. Le soir, quand lejour veut faire
place k la nuit.
BRJISPE, Bespre, veille, lejour pr<^-
cedent : La brespe d'aquet gran coumbat.
G. BAT. La veille de ce grand combat. Z)a-
des a Morlaasdisapte bespre de Pentecosta.
ARCH. Donnees a Morlaas ( le ) samedi,
veille de la PentecCte.
BR^iSPE: meme signif. que Bespe.
BRESPE, Besprer, goilter, repas
entre le diner et le souper : A Sent-Mi'
quiu, lou brespe mounle au ceu. PR. B. A la
Saint-Michel, le goiiter monte au ciel. Les
journees etant courtes, il n j a plus de re-
pas entre le diner et le souper. Meme prov.
dansle Houergue.VAYss., Z>ir<. L'hiverap-
proche ; aussi dit-on en fr. « A la Saint -
Michel, la chaleur remonte au ciel. » Pa-
gara per jorn ix arditz e lo resprer. arch.
II payera (aux ouvriers) neuf liards par
jour et (leur donnera) le godter. — Brespe-
rot, bresperou, dim
BRESPERADE, soiree, demi^re
partie du jour.
BR^iSPES. Bespres, les v^pres : A
hore de respres, los senhs de Sent P, d'Or-
testoquin... H. A. Quk I'heure des v^pres
les cloches de Saint-Pierre d'Orthez son-
nent. . .
BRESPETA, goiiter, faire le repas
entre le diner et le souper.
BRESQUE: voy. Brescou.
BRESSA, bercer, remuer le berceau
d'un enfant pour Tendormir.
BRET, b6gue.
BR£U, adj., bref: Breujusticie sie re-
dude a las partides. F.B. Que br6ve jus-
tice soit rendues aux parties. Brebejusti-
cie . c . M. — , adv., vite : Tant breu ere mort.
n,s. 11 etait mort si vite.
BREUMENTZ, bri^vement ; Breu-
mentz, sentz pley teste. F. b Bri^vement,
sans plaidoirie.
BRIAG, ivre : Pec coum u briac . PR . B.
Sot comme un (homme) ivre. « B^te com-
me un pot. » Boute boeyte, coumay bria-
BRI
ytie. Outre vide, comm^re ivre. — Lat.
« ebriacus . » pladte .
BRIAG AU; voy. Ouliat,
BRIAGUA, masc, BRIAGUE8SE,
fem., ebriete, ivresse: Lou briagui que
he parla. L'ebriete fait parler ; Thomme
ivre n'a point de secret. De briaguessa su
endrotnit. ps. 11 s'estendormi d'ivresse.—
(Bay.), Briagui, adj., qui aThabitude de
s'enivrer.
BRIAGU^IRE, BRIAGirfiYRE
( Bay.), ivrognerie: Briaguere d'enterra-
ment, D.B. Ivrognerie d'enterrement. Au
XVII® si^cle, par ordre deMgr de Gassion.
ovequc d'Oloron, les recteurs et vicaires
durent « publier aux pr6nes de leurs egli-
ses defense de faire, au retour des enter-
rements et services de bout d'an, grands
festins et depenses qui ne servent qu'a
miner les families et k leur causer force
deplaisirs.)) Les Basques ont aussi un pro-
verbe qui signifie: « l*e mort k la fosse,
les vivants a la saoulee.» oihenart.
BRIAGUESSE; voy. Briagu^.
BRIBE NT, courant, en parlant de
I'eau : Aquere ayguete, Y iaa bribente y taa
clarete. Qui ba banha lousp^ de Pau. v.
BAT. Cette eau, et si courante et si lim-
pide. Qui va baigner les pieds de Pau. A
I'aygue douce nou-b hidetz, A la bribente
que-b bedetz. PR. h. A Teau douce (dor- |
mante ) ne vous fiez, k Teau courante vous
voyez. En fr. « Aigue coie Ne la croye »,
xiii* 8.; «I/eau donnant Vaut pis que Teau
courant », xv* s. l.r.de lincy, JProu.— ,
subst.: Lou.bribent, le courant de I'eau.
BRIBET, le courant et le murmure
du courant de I'eau : Lou bribey de lay-
guete. lac. Le murmure de leau courante.
BRIBETA, se dit du courant de I'eau
et du murmure qu'il produit: L'aygueieqw
bribeye. Le ruisselet dont le courant mur-
mure.
Bride, machine de guerre k lancer des
pierres : Pese la corde lonque de las brides,
II quintaus e x libres. R. Que la corde lon-
gue des « brides » p6se deux ouintaux et
dix livres. — Cf. littre, « bricole » et « bri-
dole . »
Brider, attache au service de la « bri-
de » : Los brider s suppUquen esser prate-
ditz d'arners, . . R. Les hommes attaches
au service de la « bride » supplieut d'<^tre
pourvus d'armures. . .
BRIGAIjH, brin, menue partie dequel-
que chose. Brigalhet, brigcUhin, brigalhot,
brigalhou, dim. A brigaUietz, brin k brin,
par petits raorceaux.
BRIGALHE, fern., brin, menue par-
celle. Mete en brigalhes, mettre en menus
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morceanXy briser, casser : Lots caps en
hrigalkas metut PS Tu as casse leurs t^-
tes(l6s t^tes des baleines). — , se joint k
la negation pour la renforcer: Node hri-
galhe ajou que nou m'aymabe, P. Pcist II
ne m'aimait pas, moi, du lout. Voy. Bri-
galkele.
BRIGAI«HiiRB, miette: Nou m'ka
Itatai que brigalhires, if ne m*a laisse que
desmiettes.
BRIGAXiHBTB, dim. de brigalhe,
nuette: Eoegeret cTabitalhetes, Neurit de
fnigalheies, BestU de pedaseous, Aquet ha
tm gnms doulous, PR. B . (Avoir) petit feu
tvive ayec des branchettes, ne se nounir
que de miettes, (^tre) vStu de petits mor-
eeaax rapines, celui-l^ a ( c est avoir )
trois grandes douleurs S'applique aux
malheareux d^nues de tout. — Bibe de
brigaiketes. PROV. Vivre de miettes. Se dit
de Tavare.
BRIGUB, pas du tout: Ma may nou
n'aymeri hrigue NAV. Ma m6re ne m'ai-
merait pas du tout. CIUc ou hrigue, peu ou
pas da tout : Nou Hren que chic ou brigue
de frwU de lur tribalh. IH. lis ne tirent
que pea ou pas du tout de fruit de l.eur
travul.
BRIOG (Bay.), vautour.
BRIOUS (Asson), fern., gr^ friable,
decoulear jaun&tre, exploit^ aux environs
de cette commune.
BRISADOIJ, Brisador, briseur. — ,
nolateur: Brissador (brisador) desaube-
garde*, bar. Violateur de sauvegardes .
BRI8GAN, masc; BRISQUE, f^m.,
mariage, jeu de cartes. Voy. Bomi,
BMSQXJK, chevron, galon pos^ en
angle sor la manche gauche pour marquer
les aon^es de 8er\'ice des militaires : Sou
brag dous anciens la brisque, N. lab. Le
chevron sur le bras des anciens (soldats).
BRISQUST, susceptible, qui se pi-
qae, s'ofiense pour la moindre des cno-
ses.
BRIU, vif, courant, rapide ; se dit de
Teao. Lou Gabe taa briu. Le Gave si ta-
yHde.Aygue bribe, Eau vive, eau courante.
— , subst : Lou briu de Vaygue, Le cou-
rant rapide de Teau. Cabbat hm brius .
viON. I>e long des courants rapides. L'ay-
guete en petitz brius, . .lam. L'eau en pe-
tits courants rapides. — , le bruit de Teau
qui coule : Losfiuvis an Myt audi lor briu.
n. Les fleuves ont fait entendre le grand
broit de leurs eaux. — , vivacity, agilite :
Dah quim briu toutz daneaben aquet saut,
H. PELL. Avec quelle vivacite tous dan-
iaicpt ce u saut.>»
BRIUIiA, couler rapidement : Aygue
BRO
129
qui briule n*ha pas Urn. n. lab. Eau qui
coule rapidement n*a point de limon .
BHIULET, BIUJLBT, violet : Lhie
a sa nebode efilhole une raube briulete,kVi'V.
Elle laisse a sa ni^ce et filleule une robe
violette. Taus colos come roge,pers, viulet
. . .REV. DE GA80. XXIII, p. 14. Telles cou-
leurs que rouge, pers, violet.
BRIULETB, BIULETE, violette :
Uflouquet de biuletes. Un petit bouquet de
violettes. Las briuletes deu ceniittri, pb. b.
Les violettes du cimeti^re. Les premiers
cheveux blancs. Lou dimenje deras briule-
tes, IB. Le dimanche des violettes. Le deu-
xi^me dimanche de car^me (Oloron). Ce
jour-la, il est d'usage que les jeunes filles
des communes voisines viennent en grand
nombre danser a la ville.
BHIULETli:, BIULETfi, BRIU-
liOUT^, masc, la touffe d'herbes qui
porte des violettes .
BRIUliOATRE ; voy. Briulounayre,
BRIUIiOU, violon : Mounenchous,
Gays e lurous, Hayam cansous E briulous.
D . B . Gens de Monein, gais et lurons, ayons
des chansons et des violons. Lou briur
lou deus caas. Le violon des chiens ; le ba-
ton.
B RinLOnNATRE,BHinLO-
ATRE, joueur de violon. — , qui met
en mouvement: Lou briulounayre de la
haut, NAV. Celui qui li-haut met (les as-
tres) en mouvement « Qui torquet sidera
mundi.»viRQ.
BRIULOUTfi ; voy. Briulete.
BROG, epine. — , haie d'aubepine. — ,
buisson. — E[abS u broc aupee, avoir une
^pine au pied, se dit proverbialement au
sens de Avoir un souci, une inquietude.
N'ey pas ad aquet p^ qui ha lou broc . Ce
n'est pas k ce pied qu'il a Tepine. Ce n'est
pas Ik ce qui le soucie ; ce n'est pas la que
«Ie b^tle blesse.»
Broohe, f^m., petit bois, hallier: Lo
fear qui es de la broche en bag qui ba enta
la font. ARCH. Le pr^ qui est au-dessous
du petit bois qui va (qui s'etend) vers la
fontaine.— D.-c. «brossa.D
BROGE, BROYE, p&te de farine de
mais ; on la mange ordinairement avec du
lait; mets tr^s-commun dans les campa-
gnes du B^arn : Coum habkm coustumat la
doussou de la broge. F. Past. Comme nous
etions habitues a la douceur de la «brove.)>
L^te Ityte broge a culh4plee. D. b. Lait
et lait et « broye » k cuiller pleine. La tra-
dition rapporte qu'au moment d'aller pren-
dre leur repas, les gens de Lescar chan-
tonnaient ces paroles ; elles avaient ete
adapt^s k une sonnerie qui, chaque jour
10
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130
BRO
a I'heure de midi, se faisait entendre d'un
clocheton eleve anciennement au-dessus
de la sacristie de la cathedrale. On fai-
sait aussi de la « broye » avec de la fa-
rine de millet : A tau btbhi de leyt e de broye
de milh noustes pay - bous, bor. Ainsi vi-
vaient de lait et de p&te de farine de mil-
let nos grands-p^res (nos aieux). — Au
plup. l€ts broges (Baretous) : Aco JU la pit a
la broye. PR. b. Cela fait la peau& la pHte.
Voil^ qui complete I'affaire; c'est bien
reussi. La « broye » n'est arriv^ au meil-
leur degre de cuisson que lorsque la peau
y est bien faite .
BROQUE, broche, aiguille pour ti'ico-
ter: Une broque de torn. arch. Leferpointu
adapts i un tour, k la machine pour fa^on-
ner en rond bois et m^taux . — , cheville
pour fermer le Jrou fait k une barrique
avec un foret: Bener a la broque. IB. Ven-
dre (du vin) au detail. On tire la cheville
chaque fois que Ton vend. Voy. Brou-
quet. — La^ broques, les attaches a la par-
tie superieure du collier que portent les
boeufs, les vaches : Qu'haura Vesquire de
metaii E la canaule de couruu Dab las bro-
ques d'arrechau. f. r. (La vache) aura la
grosse sonnette de cuivre et le collier de
ch^ne avec les attaches de fil d'archal.
Broqu6e, Broquer, bouclier: Lo bro-
quee tu m'as dat. ps. Tu m'as donne le
bouclier ( de ta protection ). Gentz arma-
des ab lances . . . espades, broquers. arch .
Gens armes de lances, d*epees, de bou-
cliers .
BROS, char ^deux roues. Dans un ar-
ticle, P. R., on voit que le droit d'entree
d'une pi^ce de vin dffferait selon qu'elle
etait transportee en bros, sur un char k
deux roues, ou sui* un caar a quoate arro-
des, char a quatre roues. Un bros de leine.
c. s. Un char (une charretee) de bois.—
D. c. wbrocius, brozius. »
Brossau, charretier, par ot pent pas-
ser le bros, le char. Lo camii brossau maior.
CM. Le grand chemin charretier.
BROUGA, Brocar, brocher: Mantet
brocat d'aur.ps. Manteau broche d'or. — ,
tricoter: Brouca berretz, Tricoter desr be-
rets.
BROtJCiAA, lieu rempli d'dpine8,buis-
son.
BROUCADB, piqilred'epine.
BROUCADE, broches : Un ourdiner
ab sa broucade, arch. Un ourdissoir avec
ses broches.
BROUGHAIjOtJ ( Ossau, Oloron ) ;
mSme signif. que Boussalou,
BROUGHB; voy. Bronx.
BROUGHIGtJE; voy. Brouxigu^.
BRO
BROUJASSft, BROUTASSA, qui
se nourrit, qui aime isenourrirde broge;
voy. ce mot: Lous broujass^ de Lescar,
D. B. Les mangeurs de « broye » de Les-
car. Se dit comme ailleurs les « Normands
boulieux, ainsi nommes k cause des Bas-
Normands, qui mangent force bouillie. »
M. DB BRIEDX, Orig.de cout. anciennes.
BROUM BA-S, se souvenir: Se broum-
bin de toun pay y desa triple espade. NAV.
lis se souvinrent de ton p^re et de ses
troisep^s. — ,unipersonnel: Que4broumbe.
Qu'il te souvienne.Voy. Bremba,
BROUNG, noeud de branche. — Sens
nat brounc. Sans auqun noeud ; se dit des
choses et des hommes, au sens de: sans
difficulte, d'un caract^re egal .
BROUNGHIS. froncis dans une cou-
ture qui devrait 6tre unie.
BROUNGUT, noueux; se dit du bois.
BROUNHE, bosse, contusion : E bos
a tout prepaus que cerque plague e brou-
nhsf NAV. Veux-tu qu'4 tout propos il
cherche plaie et bosse.
BROUNI, Bronir, bonrdonner,
bruire : Audint brouni lou tounerre.VAV.
Entendant gronder le tonnerre. He brouni
sa paraule. pby. ( Le pr^dicateur ) fait re-
tentirsa parole. — , rugir : Los Uoos qui
bronexin. PS. Les lions qui rugissent.
BROUNIDE, Bronide, bruit, bruis-
sement, grondement : Lofoecqfase grand
bronide. ARCH. Le feu ( les flammes ) fai-
saient grand bruit.
BROUNITlSSRE . f^m. ; BROUNI-
TiSRI, raasc, bourdonnement, un bruit
fort, prolonge : La grane brounit^e Dou
tabaa, de la mousquebere. N. lab. Le grand
bourdonnement du taon, de la grosse mou-
che Lou brotinitiri deus tabardz. Le rou-
lement des tambours. Qu*ey audit gran
brounitere Soil toubac. lam. J'ai entendu
grand bruit sur le tabac. Ce qui rent
dire, dans le texte d'oil est tird cet exem-
ple: On a trop bruyamment chante le ta-
bac.
BROtJNSIDE» BROtJSSIDE.
Brosside, bruit de ce qui est pousse,
lancd avec force; par extens., elan im-
p^tueux. — , bruit de la grdle qui tonabe;
mugissement du vent : La brousside dou
ciuj le dechatnement du ciel, les vents
dechaines: Quoand la brousside dou c^*
Hique lou bos en pepiatje. N. LAB. Quand les
vents dechaines mettentlebois en trouble.
Miara brossidu aula grana Que hi lo luxut
Liban. P8. (Une poignee de froment sem^
dans la terre. . ., son fruit) m^nera aussi
grand bruit que fait le haut Liban (md-
nera du bruit comme les arbres du Libaii\
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BUG
Ha brousMe, faire da bruit, du tapage, par
Ic train, \e genre de vie que Ton m6ne.
Qn^kab^ yauU, e JUyt brousside pendent u
iemp$. LBTT. OBTH. ( Ces dissipateurs )
avaient joui et fait tapage pendant quel-
qoe temps.
BROXTQUBT, Broquet, fau88et,che-
ville poor boucher le trou fait k la bar-
rique avec le foret : Ttene lou brouquet,
tenir le fausset, vendre da vin au detail :
Lo qui tiendfx^ lo hroquet en son nom. arch.
Celui qui vendra du vin au detail en son
nom (pour son compte). Voy. Brogue. —
rBOV. Gambia de brouquet, changer de
faasset, de vin; se dit pour toute esp^ce
de changement, lorsqu on est las ou me-
content d'une chose. Sarra lou brouquet,
seirer le fausset; employ^ au sens de « en
Toili assez » , « arr^tons les frais.n — Voy.
Sarre-brouquet, — Hilhot deu brouquet,
Toustempa a set. Enfant du fausset, il a
toQJours soif. « Chien de chasse, chasse
derace.»
BROUQUISSOU, BROUQUI-
GHOU. espdce de champignon comes-
tible qui vient dans les pres : hydnum re-
pandum, bydne sinue. A. manbscau .
BROtJSSIDE; m^me signif. que
Brtnms'uie.
BROUSSOIiE (Ossau), Brossole,
petit char k deux roues. — ( Juran^on ),
espto de traineau.
BROU8TA, brouter : Aoun era craha
ibe brousta, Et crabot broustara. pbov. OCi
la cb6vre allait brouter, le chevreau brou-
tera.
BROUSTASSUT, oui a beaucoup de
broutilles. — , convert de taillis touffus:
Ixms terris brousiassutz. pet. Les coteaux
eoaverts de taillis touffus.
BROUST A YRE , qui broute : Lou
hroustayre Ditz au roundouleyayre , . .lac.
Celui qui broute (risard) dit au r6deur (au
rautour).
BROUSTB, jet d arbre, pousse; bran-
che.
BROUSTBT, petite branche garnie
^ pousses. — Broustetz, petits arbustes;
broossailles .
, BROUSTETAIiHB, fagot de brou-
tilleSf de menues branches sSches.
BROUSTKYETA, brouter ; freq . de
Bnmgta.
BROUT, BROITTT (Orthez), bour-
geon, pousse : A la prime, broutz aus ar-
t«. Au printemps, bourgeons aux arbres,
Beroy coumu brouyt affrutat depesquh'e.
sn. Joli comme une pousse de p^cher
cWgee de fruit.
BROUTA, bourgeonner, pousser: Ja
BRr
131
brouten lous poumes, D^j4 bourgeonnent,
poussent les pommiers. — Au fig.: Lou
peu. . . housse tournat brouta. v. Past. Le
poil aurait pu repousser.
BROUTOU, masc, semotte, pousse
de chou ^t6t^. Soupe de broutous. Soupe
de semottes. Broutous dab mounyetes , Se-
mottes avec haricots. On en fait ainsi une
salade.
BROUX, Broi^, sorcier : Lou broux
nou bo presta sa bergue ni soun libe. lag.
Le sorcier ne veut prater sa baguette ni
son livre. Las brouchesau peurous pey.
Les sorci^res au poil roux. Johanet de Ca-
saus, Juliane, sa rnoUier e Joane, safilhe,
eren broigs, broches, s. B. Jeannet de Ca-
saux, Julienne, s& femme, et Jeanne, sa
fille, ^taient sorcier, sorci^res. — Eras
brouxes d'Ojeu. D. b. Les sorci6res d'O-
geu. Les environs de cette commune, ou
Ton ne voit que landes desertes et bruy^
res st^riles, semblaient plus propices que
tout autre lieu pour les reunions noctur-
nes et les rondes fantastiques du sabbat.
— Cat. u bruixa)), sorci6re. Esp. « bruja. »
Dans le comt^ de Foix, « bruesche. » La
Bulgarie estpleine de legendes de «brod-
nica », sorci^res. Melusine, p. 11. Paris,
Viaut, 1877.
BROUXIS,BROnXERIS,sortil^ge.
— , ce qui a rapport aux sorciers, aux sor-
ci^res .
BROUXIGUB, BROUGHIGUE,
broussailles.
BROUXOU, bouchon (rameau, en-
seigne de cabaret) : Lous cabaretz nhan
pas brouchou coum per nouste. lktt. obth.
Les cabarets (k Bordeaux) n*ont pas de
bouchon comme chez nous.
BROUTASSlS ; voy. BroujassL
BROUTlSiRE, eau trouble, boueuse ;
tout liquide trop ^pais.
BROT, BROTEMENT ; voy. Be-
roy, Beroyement.
BROT^ : m^me signif. aue Broge.
BRUCA, bouiller ; fouilier k travers
les souches avec une perche, brugue; bat-
tre Teau pour la p^che : Bruca las grau-
Ihes. PEY. Battre les fosses pour faire taire
les grenouilles. Sens y pensa I'Amou que
bruque. lam Sans que Ton y pense, I'A-
mour fouille (vient fouilier au coeur) . —
Bruca las amoures aus pUixs. Fouilier les
haies pour en avoir les mures.
BRUGHAGAA BRUXAGAA, lieu
rempli de broussailles.
BRUCaERI. BRUXERI, ^teule ,
chaume: Nat tros de brucheripeu miey deus
camps. PEY. Aucun morceau de chaume
au milieu des champs .
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132
BRU
BRUGHOG, BRUGHOU; voj.
Bruxoc.
BRUGOtr, BRUGOLB ; vov. Bruque.
BRUDELiHS ; m4me signif. que Ur
delhes.
BRUET, BRUHET, qui a mauvais
caract^re, susceptible, irascible.
BRUOLA, BRULHA (Mont.), beu-
gler. mugir : N'entenoun u tau hruut, ni
brugla tau tounerre. SAC. (Jamais) on n'en-
tendit un tel bruit, ni gronder un tei ton-
nerre.
BRUGLA-S (Bay.), se soulever :
Quent se hrugle dab I'ouragan En hurlant.
ARIEL. Quand (I'onde) ae soul^ve avec
I'ouragan en hurlant. — It. « brogliare. »
BRUGLET, beuglement, mugisse-
ment ; voy. Buglet
BRUHOAA ; jmSme signif. que Bru-
choc.
BRULHA ; voy. Brugla,
BRUIXA; voy. Brusla.
BRULLOn, furoncle ; pustule.
BRUM, masc, vapeur, brouillard,
nuage.
BRUMA, faire du brouillard : Que ha
mau (a las hitz quoand brume. 11 va mal
pour les vignes quand il fait brouillard.
BRUMALHOU , petit amas de va -
peurs, petit nuage: U brumalhou permt bus
la cime deus mountz. sac. Un petit amas
de vapeurs suspendu k la cime des monta.
BRUME, vapeur dans Tair, nuage,
brouillard : Qu'en ha eoum la brume. 11 va
comme la vapeur dans I'air.Se dit d'un in-
dividu « qui va, court, vole.» Las brumes
qu'om bed per lous bentz amassa. F. EgL
Les nuages que Ton voit par les vents ras-
sembler. Brume-nere, nuage noir. Brume-
baxey brouillard-bas, brume- terrh'e, brouil-
lard a la suiface du sol. Ce sont d'epais
brouillards,les plus mauvais ; dans F.Egl.^
au fig., brume debarcU jhromllsLTd de fosse,
pour signifier que de mauvais jours (pour
les Huguenots) ^taieut proches. Brume
carcouUre, limaquire, brouillard qui fait
sortir les escargols, carcolhs,les limaQons,
limacxs. pro v.: N'ha pas poU a la brume.
II n a point peur du brouillard. Se dit d'un
homme hardi, de oelui « qui n'a pas froid
aux yeux. » Noum biengatz ha brume. Ne
venez pas me faire du brouillard. Vous
me fatiguez, vous m'importunez.
BRUMERB, fern., temps nuageux,
temps de brouillard.
BRUMET, maec. ; m4me signif. que
le precedent. — , bruine.
BRU|4EYA,commencer il faire brouil-
lard ; se charger de vapeurs. — , bruiner.
BRUNETE, fine ^toffe de laine : Une
BRU
gone forrade de brunete negre. arch. Une
jupe doublee de « brunette >• noire.
BRXJQUEa)erche; d'oCi le verbe bruea;
voy. ce mot. Jua bruque de Sent-Jan. La
perche de la Saint-Jean. C'est la perche
dressee au milieu du bois entass^ pour le
feu dejoie. Ce jour-lii,jadis, dansplusieurs
localites, quand le feu etait pr^ de s'e-
teindre, il y avait grande rivalit^ parmi
les jeunes gens pour enlever la bnique;
c'etait un honneur d avoir pu remporter
chez soi. Le vainqueur etait proclam^
brucoii. On raconte qu'une fois, k Lescar,
une jeune fille osa entrer en lice, et que
ses efforts eurent un heureux succ^s ; elle
fut la brucole.
BRUQUE (Mont.), nom de vache ;
celle dont les comes sont dressees en
avant. o.
BRUQUfiRE (debruca;woj. ce mot),
nom de chienne: Une canhe aperade Brv-
quere, arch. Une chienne appelee « Bru-
qu6re. »
BRUSA-S, s'dtendre, se rouler; Asi\
que s'ey brusat I'asou, Ici T^ne s'est roule.
BRUSLA, Braslar, brdler : Qui
passe per Izeste sens esta criHcat, Pot pasta
per I'ilUr sens esta bruslat. D. B Qui passe
par le (village d') Izeste sans 6lre cri-
tique , pent passer par Tenfer sans ^tre
brdle. Lasfemnesfon bruslades s. B. Les j
femmes furent brAlees. En 1536, Jean de
Meritein fit briller k Nabas cinq femmea
que Ton avait accusees de sorcellerie —
Que-u se truslen las causses. prov. Ses
chausses lui bnllent. S applique k celui
dont la fiancee devient la lemme d*un au-
tre. Dans la basse Bretagne, on dit dun
pr^tendu econduit : u On lui a fait ses
chausses avant ses bas.^ sauv^.
BRUTAIjBMENT. brutalemeat — ,
en vraie b^te. Voy. Brama.
BRUTOUS, brusQ ue . brutal : Nou ties
pasfachouSt brutous, oiUn. sent. Ne sois
pas p romp t k te f4cher, brusque, vilaia.
BRUUT, bruit, tapage. — , querelle :
Bruut de canalhe,hoec de palhe, PR. b.
Querelle de canaille, feu de paille. En
proven^alia La canaio esl ^u d*acord.>»
Cerca de bruut, chercher querelle. Pla^a
feyta en bruut e riota. F. H. Plaie faite
dans une querelle, une rixe. — , rumeur :
Qu'en y ha bruut. II y en a rumeur, on eu
parle. — , renom ; Quand personadge con-
demnat obtien remission, es restitutt en ton
brut, fame e renom. 8. J. Loraqu'une per-
sonne condamnee obtient remission, elle
est retablie dans son renom et sa boanc
reputation .
BRUXOG,BRUXOU,Bnixoo,Bni-
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BUL
buiBSon: L'esberit passerou Au re-
hat du bruchoc escauhat per lou sou, meV.
Lepetolant moineau k Tabri d*un buisson
recnauffe parle soleil. Lasflous deu bru-
ekou, DESP. Les fleurs du buisson. Jeta
MM los bruchoos son vestimerU. CH . PR. II
jeta sur les buissons son v^tement. Per
camps per bruxoos. arch. Par champs et
par buissons. Cau tira au bruxou Qui cou-
oreix lou layrou. prov. II faut tirer sur le
buisson qui couvre le larron. Ne pas epar-
gner ceux qui prot«gent des ennemis.
BS, pron. enclitique; voy. Bous.
Bnaler, Bnaldre ; mSme signif. que
BoaU, BoaUre.
BUDAT,BX7DfiYT et BUDfi YTGH
(Orthez), BUDfiTGH (Ossau), boyau.
Budet pansard, Le gros intestin.
BUB , BIBE ( Bay.), etincelle : Las
hues que-m caden dessus en s'estupant. lbtt.
ORTH. Les etincelles me tombaient dessus
en s'^teigpiant. Cf . D. c. « bibete. »
Baea ; Yoy . Boeu .
BUOADA, lessiver : Linge bugadat,
lingc lessive. — De quelqu'un qui est bien
mi 8, pare, qui « a du linge », on dit qu*il
est plaa bugadaL
BUOADE, «buee)>, lessive. — , linge
lessiy^ : La bugade quv4 hi tene seu tucoU.
Dksp. Le linge que je te vis tendre sur le
tertre. JFVequentar, en Idbant bugade o ha-
xere, ah las autres labadores deu loc. M. B.
(II ^tait interdit aux femmes des Cagots)
de se m^ler, en lavant linge lessiv^ ou
vaisselle, avec les autres lavandi^res du
Heo. i\rotf destinterS pas a la bugade. prov.
Ne deteindrait pas k la lessive. Une chose
d*excellente quality ; une personne parfai-
tement siire.
' BUGADfi, i<buandier», blanchisseur.
Sobriquet des gens de Bizanos : Bugade
de Bizanos, Une grande partic du linge de
Pau se blanchit dans ce village. Uostau
de Casaus en que demore Guiraute, buga-
dirt. Dts. La maison de Casaux o^ de-
meore Griraudef blanchisseuse.
BUOADdSlB, fern., cuvier. Dans un
texte, ARCH., Bugaderoia, dim.
Bogaler, buandier : Lo bugualer sera
ohUgat defar coular Vaygue, . . arch. Le
boandier sera oblig^ de faire couler Teau...
Bngalerie, buanderie : Vaffenne de la
hmgalerie. ARCH. La ferme de la buanderie.
BUOIjBT, beuglement, mugissement:
A Tarrut deu tounerre Bingt taures mes-
cUm lurs bugletz. v. bat. Au bruit du ton-
nerre vingt tanreaux m^lent leurs beu-
glements.
BUJAU; m^me signif. que Buyau.
Bnllie, buUe: Muxar lasoulhes, arch.
Montrer (presenter) les bulles.
BUS
133
Buliiiftre, contusions : Plague e huUiere
qui ave sus son cors, arch. Plaie et contu-
sions qull avait sur son corps.
BXTRAT, masc.,bure, etoffe grossi^re
de laine : Deu burat dinqu'a Vhermine.
LAM. De la bure jusqu'& Thermine.
Burta, espdce de bure, bureau : 2V'em-
plegue autre lane que fine en pardtlhos e
bureus. arch. 11 nemploie d'autre lainc
que de la fine pour les « pardillons » et
bureaux. Voy. Pardilho, — Esp. « buriel »,
drap rouss&tre. Port. « burel », bure.
BXTR^in} bureau : Mete sus lo burht,
mettre sur le bureau, s'occuper d*une af-
faire. Los procez ^importance seran metutz
sus lo bureu de matii; I'apr^-disnar, lospe-
Utz procez, o. h. I>es proems d'importance
seront mis sur le bureau le matin ; Tapr^s-
midi, les petits proc6s. Henri ii, le grand-
p^re du Biamais, avait ainsi r^gl^ que les
juges ne s^occuperaient point dwaires
importantes aux audiences dc Vapr^-dis-
noTi « post prandium. »
BUHGUii, meule de paille : Burgue
n*ha jamey esglaxat Nat arrat. prov. Meule
de paille n*a jamais ^crase aucun rat.
« Aise comme un rat en paille. » Cade at-
rat en soun burgu^. prov. Chaque rat en
sa meule de paille. Chacun chez soi. —
Cf. D.-c. au mot « berga, barge. »
BURGtJBRAA (Baretous), masc,
perche autour de laquelle est entass^e la
paille du hurgui.
BURGUET, cabane portative du ber-
ger, dans les champs o^ les brebis sont
parquees la nuit pour les fumer. Voy.
Abargu&'a,
BURGUET, p^te de farine de mais
faite avec du bouillon de garbure ; voy .
ce mot.
BURIiA (vers la Chalosse] ; mSme sig.
que Brusla,
BURRAYRE, beurrier, marchand de
beurre. Lous burrayres, les beurriers. On
appelait ainsi, au si^cle dernier et dans
les premieres annees de notre si^cle, des
gens d*0s8un (H.-Pyr.),qui parcouraient
nos contr^es comme rouhers, marchands
de beurre et aussi de fruits sees tir^s du
Languedoc et de la Provence. Memoires
sur la SociiU bktmaise au dix-huiUhne
siicle.
Bursar, lancer des traits : Ung agas-
ser. , , . ab arqueres d^us. . . afin que horn
ne pusque bursar, art. Une Ichauguette
avec archi6res au-dessous, afin que Pon
en pnisse (par lesquelles on puisse) lancer
des traits. — D.-c. « burdeare ».
BUSGALH, petit morceau de bois sec;
BUSGALiHES) f^m.,menu bois sec
tombe des arbres.
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134
BUS
BUSGALiHA, ramasser au bois de
menues branches arches.
BUSBROG, terme de m^pris; sobriquet
des gens de Buzy: Buserocxs de Buzy,
BUSOG, milan.
BUS DC; meme sii^if. que Ahusoc.
BUSOUQUETA, muser, perdre son
temps a des riens .
BUSQUB, BUSQUETE, f^m.; BUS-
QUBT, masc, menu bois.
BUSQUETA, ramasser du menu bois.
BUTADE, choc, heurt: Lous um dan
cops de cap, e lotis antes butades. N. past.
Les uns donnent des coups de Ute et les
autres (d'autres) heurts.
BUTE, fern., but : Muchant a toutz Urns
reys e la hute e la mire. SAL Montrant k
tons les rois et le but et le point de mire.
BUT
BUTRB, BOUTRB, B0X7TTRS»
vautour : Autour d'u sarri qui broustabe
Lou butre u cop roundoaleyabe. LAC. Au-
tour d'un isard qui broutait, le vautour
une fois r6dait.
BUYAU, BUJAU, niche ; trou dans
un mur pour serrer les outils : Couni ue
Sente daurade En soun buyau. NAV. Comme
une sainte dor^e (comme la statue doreo
d'une sainte) dans sa niche. Minero bra-
soqu^, arronga-m au bujau Tonspicz e tons
martetz,,. i. g. Mineur cendreux , jette-
moi dans ta cachette tes pics et tes mar-
teaux.
BUTZ, voix : Butz arrauque, LAG. Voix
rauque. Enfaute butz, bay. A haute voix.
Voy. Boutz.
C. devant une lettre quelconque, a Tex-
ception de e, i, h, ou k la fin des mots, pro-
duit Tarticulation du k fran^ais : Caritat,
charity ; coste, c6te; escu, obscur; claba,
fermer k cle ; crampe, chambre ; amic, ami ;
loCi lieu ; plec, pli ; bosc, bois, foret.
c avec A a ie son de k dans Christy Je-
sus-Christ ; ckrestiaa, chretien ; cHrestiaa,
cagot ; chor, choeur, et dans choree, chorer,
enchor. Voy. ces mots.
Le groupe de lettres qu remplace le c
devant les voyelles «, i: Abraca, raccour-
cir; abraquem, raccourcissons ;abraquif}e
raccourcis. Les exemples dec devant t pro-
duisant Tarticulation de qu ou de k sont
tr^s-rares : Jacinote de Casenave, knq. Jac-
quinotte de Casenave. Un filh aperat Ja-
cinot. IB. Un fils appele Jacquinot.
Au feminin de quelques adjectifs ter-
minus par c au masculin, on trouve gu :
Amic, ami, amigue, Um . ; briac, ivre, bria-
gue. fem. Dans quelques autres, il y a in-
differemment^e* ou qu : Blanc, blanc, blaji-
gue ou blanque, blanche.
c est sifflant devant les voyelles e, i :
Cere, cire ; aucidey tuer ; cebe, oignon ; ex-
bade, avoine "; c^6i, cerf ;cinto, ceindre.
9, devant les voyelles a, o, u, ne figurait,
sauf des exceptions infiniment rares, dans
aucun des textes b^amais Merits en dehors
de Tinfluence du fran^ais ; on ecrivait s,
ss, au lieu de 9. De mSme on trouvera ci-
dessous, cowTWtffwa, commencer ;a«^,ceci
Juransou, Juran^on, etc., et non, confor-
CAA
moment k Tusage fran^ais, coumen^a, oco,
Jurangou. etc. — Cf. Gram, biam., 2*ed.,
p. 63, 65, 91.
C, pour ac ; voy. At, Ac.
GA, chej', qui est d'un prix elev^ : L'a-
bou'Coumpte que-s toume ca. PR. H. Le bon
marche revient cher. — Ancien fr. : « Bon
marchies traict argent de borse. » L. b. db
LiNCY, Prov.
G AA, CAN, GANHE, chien, chienne:
Deus caas courrentz cranh chic la clapi-
teye. s. gas. Des chiens courants il craint
peu les aboiements. Un bit can depastou,
LAO. Un beau chien de pasteur. Degun no
fera correr los canse lebrezper losfromens.
P.N. Personne ne fera courir les chiens
de chasse, les levriers, dans les froments.
Com los caas urlaran. PS. lis aboieront
comme les chiens — Canhet^can]i%n,canhot^
canhoUf dim . ; canhoutet, canhoutin, canhou-
tot, canhoutou, superdim . ; canhas, canhas-
sas, aug. : canhasse, vilaine chienne. — ffa
Varride deu caa. PB. B. Faire le rire du
chien. Que Ton prenne garde, « il montre
les dents.)) Lou caa de Truque-Marth'e que
respoun quoand arr^s nou I'qpere. IB. Le
chien de « Frappe-Mart6re n repond lors-
que personne ne Tappelle. Les mauvais
temoins sont toujours empresses de dire
plus de choses qu'on ne leur en demande.
Truque-Marth-e, Frappe-Mart^re, appli-
que au mauvais t^mom, rappelle le « pro
verbe de Salomon », xxv, 18, « L'homme
qui porte un faux t^moignage contre son
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CAA
prochain est un u marteaa. » Bene a cam
de eaa, pb. b. Yendre k (an prix de) chair
de chien. Vendre k vil prix. pour rien.
« Char lie fbonne chair) de chien Ne vault
rien. » L. R. DE LiucY, Prov,^^ Cousii ger-
maa De nouste caa, D. B. Cousin germain
de notre chien. Expression de mdpris k
Tadreese des Cagots. Se disait aussi des
gens qui se targuaient de noble origine. A
Saint-Bertrand-de-Comminges (H.-Gar.) :
Nobles det koundz detassemau, c. Nobles
dn fond de la cuve, de Tauge. Magre coum
%$ came de eaa. Maigre comme une jambe
de chien. Deu temps qui Urns caaspourta-
hem perruqttee e las mumee coumetes, Du
temps Que les chiens portaient des perm-
ques et les inesses des cornettes. Au mdme
sens que « Du temps que les b^tes par-
laieni. » Lou qui deu c. deu eaa s'amoureye
Ques'en he ue guiroufleye, PR. H. Celui qui
dac. du chien B*enamoure s'en fait une
giroflee. « Fussiex-vons aussi noire que
lamdre. vous Stes blanche pour qui vous
aime. »» SAUvfi^ Prov, de la Baes.-Breta-
§ne. « Quiconque aime une grenouille en
fait one Diane. » p. pbrnt, Prov. chinois.
« 11 n>8t nulle laide amour. » L. R. db
LIHCT, Pror. — Lous caas hhi caas, Y lous
gatz hh^ gatz, pb. b. Les chiens font des
chiens, et les chats font des chats. « Tel
p^re, tel fils. » En proven^al : <c Li chi fan
pas de cat. » Les chiens ne font pas des
chats. Dans le Rouergue : «Lous loups foi!l
pas d*oni^ls. » vatss., Diet Les loups ne
font pas des agneaux. « Quelle est la pie,
teUe est son petit. » oihenart, Prov.
ha»q. — Habi la canke. Avoir la chienne
(n'avoir aucune en vie de travailler). En
fr.: « ca^nard)>, faineant ; « cagnardise »,
faineantise.
GAA ; m^me signif . que Caar,
CAJLj outil de tonnelier, tiretoire; « tire-
cercle. » — Dans littr^, « chassoir. »
CAAR, CAA (Vic-BUh), char : Caar a
quoate arrodes. p. B. Char k quatre roues.
Dans les ps., chariot de guerre: Met hs
coat dehene lo hoec, {L*Eternel rompt les
arcs, brise les hallebardes et) met les cha-
riots dans le feu ( et brille les chariots . )
Ok (eeu) per vntar los cars, r. Du suif
pour oindre les chars (les roues des chars).
Ucaar de tenhe, Une charret^e de bois de
chauffage.
CAAS, cas : Si lou caas ere que. . . Si
le cas etait que. . . (s'il arrivait que . . . ) .
(has estou, par cas il fut (il arriva que. . . ).
—A eaaSf en ca€ts, dans le cas oi!i : A caas
lo supplicani no eomparesque.. F. N. Dans
le cas oii le suppliant (demandenr en jus-
lice) ne comparaitrait pas. •
CAB
135
Gaater ; voy. CarraU.
CSaba, Gapa, f^m., panier: Cabas de
hergue de saligue. arch. Paniers de bran-
ches d'osier. Coelgon ne xii capos plenas.
H. 8. lis en recueillirent douze paniers
pleins.
GABA, mettre le fond k une barrique,
k un tonneau.
CABAD£,masc.,GABBDBTRB
(Orthez, Bay.), f^m., le tortillon de linge
ou de paille oue Ton met sur la tSte pour
porter un fardeau.
GabacT, Gabalg, Gabalh, Canal,
cheval : Arnauton dArroscaa. . . menave
lo cabag deu dol. H. A. (Aux honneurs fu-
n6bres d*Archambaud) , Arnauton d'Ar-
roscaa menait le cheval du deuil. De tote
bestie qui ani en Espanhe, de cavaig, mule,
cusoo, egoe. P. B. (Droit de passage) pour
toute bSte qui aille en Espagne, cheval,
mule, 4ne, jiiment (deux deniers de Mor-
laas et medaille). Ferradors de cabalhs H.
8. Marechaux, artisans qui ferrent les che-
vaux. Ciuade ad caual del compie. arch .
(Redevance d') avoine pour le cheval du
comte. Voy. Chibau.
GabacT, chevalet : Une clede, ung cabag
per bater la lane. arch. Une claie, un che-
valet pour battre la laine .
Gabal, complet, parfait. — , franc, loyal:
Prometem., a uos que-us siam bon seynhor
e dreid e cabal, arch. (Nous en Gaston),
nous promettons k vous (A. 0. de Gra-
mont) que nous vous serous bon seigneur
et droit et loyal. Acte de 1253. public
par M. Luchaire, Recueil de textes, etc, /
Maisonneuve, Paris, 1881. Dans le Gloss,
k la suite : « cabal, riche, puissant » ; mal
compris. Bon seynhor e dreid e cabal cor-
respond trds exactement k ce qui est ail-
leurs Bon senhor dreyturer e leyau. — Port.
c< cabal », complet, parfait ; franc, sincere.
Gabalcar; m^me signif. que Cabauga.
CABATjE, jument : Donar a las caba-
les estalons qui nou ayen sieys pams de
haut. p. R. (11 etait defendu aux commu-
naut^s et aux particuliers) de donner aux
juments des etalons qui n'auraient pas six
empans de haut. — Cabalete, cabaline, ca-
bahte, dim. Cabalasse, aug. — In suite k une
femme : Cap de cabale, tXte de jument.
GABALfi, Gabaler, cavalier.—, che-
valier : Tremeto due cabalers que poblassen
bone ciutat h. 8. II envova deux cnevaliers
pour fonder une bonne (une grande) ville.
Horn los lauda ung prodom cavaler enAu-
bemi. F. B. On leur vantaun prud*homme
chevalier (qui ^tait) en Auvergne. Voy.
Cab^.
Gabaler, bien conditionn^ : Coers de
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126
CAB
hoeus e haques booa, marchantsi, cahalen,
ARCH. Des euirs de boeufs et vaches, bona,
marchands, bien conditionnes. — Esp. « ca-
bal )'), au fig., parfait, accompli.
Gabaler ; voy. Cdbau,
Gabaldre, portiere ; brebis, vache qui
porte ou est en 4ge de porter des petits.
Denegan que las aolhes fossen cabaleres
ARCH. M. Us ni6rent quo lea brebis (voices)
fussent portieres.
GABALERIE, GABAI^ARIB. ca-
valerie : Los uns pausara en la cabalaris
da sa may son. . . H. s. (Le roi prendra voe
fils, et) mettra les uns dans la cavaleria
de sa maisoD (parmi ses geos k cheval).
Gabalgada, Gabalgar; voy. Cabau-
gade, Cabauga.
Gabalh, mdme signif. que Cabag,
Gabalhi capital. — Employe quelque-
fois au sens de cabau; voy, ce mot.
GABALHES ; voy. A-Cabalhes,
GABALlfi, cavalier.
GABAIjI£<RE, danseuae dans un qua-
drille: Lous gouyatz que pitneten. . , ., la
pipe a la bouque, cketz delicatesse enta la
cabaliere. LETT. orth. Les gar^ons sau-
tent, la pipe k la bouche, (chacuu) sans
politesse pour sa danseuse.
GABANE, GAPANE (Baretoua), ca-
bane. Cabanot, masc. (dans enq.). caba-
nete, cabanote, dim. — La cabane or fen la
sau. D^N. La saline de Salies, en 1385. —
Cabane de abelhes, ruche : Qui trobe ca-
bane de abelhes a mel en autrey heretadge
e la pren, sera punit de emmende. COUT. s.
Qui trouve ruche d'abeilles k miel dans la
propriete d'autrui et la prend, sera puni
d'amende. — Cabane de societal, cabane oCi
« logent socialement » les pasteurs de
troupeaux reunis. j. de BELA^au mot « Ca-
baniers. » Tout gremi de bestiar, . , . qui
fey cabane de societal. . . . couT. 8. « Tout
troupeau de bestail de la terre de Soule
qu'on assemble, selon le droit de societe
et corapagnie, en une cabane... Cecy sen-
tend des brebis, ch^vres et vaches qu'on
assemble et associe entre des pasteurs a
condicion de porter les charges du bestail
qu'on y m^ne, les mesler en un et par en-
semble le laict qu'on en retire dus fois le
jour, de faire d'iceluy des fromages, . . .
et faicts qu'ils seront, de les repartir se-
lon les convencions des parties, fesquellea
ou leurs agents et bestail, a'assemblent
en une compagnie ou troupeau pour leur
retraite nocturne, couche et giste et autres
affeires opportuns. » J. de bela.
Gabaner, « cabanier » : Lasocietat
deus cabaners, cout. s. « Cabaniera sont
commun^ment dita .ceux qui logent socia-
CAB
lement en une cabane. » J. de bsla. Yoy.
le mot pr^^dent.
Gabarta , chevalet : Un cabariu de
fuste per pentiar kme. arch. Un chevalet
de bois pour peigner la laine.
G ABARII, de Tespece chevaline : Bes-
liars baquiisecabariis, arch. B&tes de I'ea-
p6ce bovine et de Tesp^ce chevaline.
GABAHHfi ( tete arri^re, cap curi ),
ouest : Decap aus bouscarraas, aus JUrms
de cabarre, v. bat. Vera lea taillia fourres
etles terres vaguesde I'oueat. Voy. Darrh.
Gabas, cabasset, petit casque: Un ear
boA defer ab unegarlande de plumes, H. a.
Un cabasset de fer avec une guirlande de
plumes (entour^ de plumes).
Gabat, Gabaig, noeudaufil.
GABATGH (Baretoua), eap^ce de
chevalet, de forme concave, aur lequel on
met le petrin.
GABAU, avoir, ce que Ton posaSde,
bien, fortune: Philippe medixs y met de
soun cabau, nav. Louis- Philippe mSme y
met de son avoir. ( Travaux de restaura-
tion faits au chateau de Pau.) Loe em-
barcxs que lo filh, estan en poder deu pay,
fe, e minyan son cabau. F. B. Lea dettes que
le fils contracta, etant aoua Tautorite du
p6rp, et mangeant son bien .— Ha ccUmu,
faire p^cule. — , «produit», veau, pou-
lain : La baque e soun cabau. La vache et
son veau. — , betail : S'en soun baxatz ta
Pau, Per ha phie lur cabau. CH. p. ("Lea
Osaalois) sont descendus vera Pau (dans
lea landea du Pont-l^ng) pour faire ptu-
tre leur betail . — Cabau e companhie, as-
sociation de pasteurs qui ont r^uni leurs
troupesMXi^Lo cabau e companhie durera
per lo, .. spazi de quoate ans. arch. L 'as-
sociation des pasteurs, troupeaux reunis,
durera I'espace de quatreans.— Cabakr,
qui a du cabau, de I'avoir. Voy.« Une charte
landaiae » , publiee par M. Paul Meyer;
Itom>ania, in, p. 433. — D.-c. « capitak »,
4, et « capitalium », 1 .
CABAUGA, GABAUGA, Cabal-
gar, Cabalcar, chevaucher. — , mooter
un cheval : Passar, . . en cabaucanU gout.
s. Paaaer monte aur un cheval. Medixs
lo cavauga. R. (Jean d'Abadie, d'Aramicz,
fournit un cheval) ; lui-mSme lo moota.
Vi cabalcar aquest homi en uncusoo, H. s.
Je via cet homme monte aur un 4ne. ~-,
faire une incursion, k cheval, en pays en-
nemi : Anan cavalgar en Armanhac. R.
lis all^rent chevaucher (guerroyer)eu At-
magnac . Cabeugar. bat.
CABAU CADE, CABAU6ADS,
Gabalgada, chevauchee. — , service k
cheval envera le seigneur. Les hommea
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CaB
de la ville d'Oloron ne devaient snivre le
seigneur de Beam en arm^e, en chevan-
ehee» que dans certaines circonstancoB d^
terminees : Qtie los homis dequeste ciutatno
lo seguien en ost ni en cawdgada ... F o .
— , incursion hostile : Si yo die que aires
m'afeyt cabaucade, o penhere, o arrauha-
rie... F. B. Si je dts que quelqu'un m'a fait
chevanchee, ou saisie, ou vol . . . Cabeu-
gads. BAT.
CABAUGADOU , Gabaagnedor ,
dievanchenr, cavalcadour : Bertran, ca-
wmguedor de Veecuderie. arch. Bertrand,
cavalcadonr de T^urie ( ecujer charade
la surveillance des chevaux du prince).
CABAnGADUAB, Gabalcadare,
inonture : Ab lora campanhoos e ab tors
eabamgaduras, F. B. ( Le seigneur doit de-
frayer ceux qu*il aura mandes k la cour)
ainsi que leurs compagnons et leurs mon-
tores.
GABBAT, Gabbas (tSte bas, cc^
bat), vers, en descendant: Cabbat la ri--
i^. Vers la plaine, en suivant laplaine.
A la cabhatf a la cahbayt (Orthez\ En des-
cendant; en aval. De la part de cabbat,
du cdte du nord, vers le nord . Voy . Catsus,
— On trouve des exemples de capbat,
eapbaig . Voy. B€ig, Baig .
CABB, Acape (Aspe), Gaber, Stre
contenu : Toutes las poumes nou caberan
pets dens la tiste, Toutes les pommes ne
seront pas contenues dans la corbeille.
Boms qui dens toutz lous cbus nou paudetz
aeape. IM . Vous qui dans les cieux ne pou-
vez ^tre contenu. Ydries de phyre en que
cab^ en cascune enlom de une saumade. H.
3. Des vases de pierre dans chacun des-
quels etait contenue une mesure environ.
CABIB; vov. Oabi.
GABIBG, chat-huant : Cabecxs cP Arete,
D. B. Sobriquet des habitants d'Arette. —
Dans Tarrond. de Rouen, on disait « les
Hoants de Sahur )> ; on aurait voulu ex-
primer ainsi qu'il y avait parmi eux un
certain nombre de gens ay ant une predi-
lection marquee pour les expeditions noc-
turnes. » oanbl. Bias, pop, de la Norman-
die.
GABEDBTRB; voy. Cabadi,
GABliB, Gaber, Gaaver (de co^-
ler\ chevalier: Gentius, . . e cabies. bob.
Nobles et chevaliers. Si ung caver ha dret
t leg sober homis. F. B. Si un chevalier a
droit et loi ( a juridiction ) sur des hom-
roee. Dans la « charte du pays de Soule »,
Bomamiaj v, pp. 371-72, cauver et caver;
dans L. o. cauuer, — Le « caver », dans
Tordre de la noblesse, venait apr^s le « ba-
ron • etle Krufiebaron)). — Voy. f. b., art.
CAB
137
10 et 11 du i< For g^n^al », cavaler et
caver employes Tun pour Tautre.
GABELH, epi de bl^, de main, etc.—
Cahelhet, cabelhin, cabelhot, cabelhou, dim.
CabelhaSfSkUg. — Aucabelhclabat, eslayet
d'agriu. peov. A I'epi ferme (dont les grains
tiennent fort), fleau de houx. « A dur4ne,
dur aguillon. » l. r. de lincy, Prov. —
Si nou y-ha cabelhs au gra^, Nou-y ban
arratz ni souritz. prov. S'il n'y a point des
epis au grenier, les rats et les souris n'y
vont pas. — En patois des Ardennes: u Les
ei qui n'ont pas d^argent n'ont ni peure
des larons.» Rev, des l.rom,, sept. 1878,
p. 70.
GABBLHA, se dit de la plante oCi se
forme T^pi. Lou blat cabelhabe. L'^pi se
formal t au bl^. Qaeba mau ta la rovmen-
dade, Si may nou la Uxe coMlJiade pb. h.
Ga va mal pour la r^colte du froment, si
mai ne laisse pas les ^pis formes. La plane
cabelhade N. lab. La plaine couverte de
froments aux ^pis formes.
GABBLIBTZ (Baretous; dim. plur.
de cabelh), lavande.
GABEL90LE (G^los), f^m , epi
d'herbe (a foin) .
GABBLHUT, qui a un epi fort.
GABBN, GOBEN (Baretous), ruche:
Cabend'abelhes a miu, F. N. Ruche d'abeil-
I AQ ^ rriiel
GABfiQUB, GATfiQUE (Orthez),
chouette : Jo resembli la sauvadge Cabe-
que deu verd boscadge, PS. Je resserable a
la chouette sauvage du vert bocage. —
Las cayeques trop ledes enta peca. LETT.
ORTH. Les chouettes ( certaines femraes )
trop laides pour (pouvoir) pecher. — On
dit aussi Chabeque, ChebSque.
Gaber, Gabe, Gauve, k la suite du
mot dimenge, signifie premier dimanche de
car^me: (hda an, per digmenge caver, arch.
Chaque annee, le premier dimanche de ca-
rfime. D'aqui a digmenge cauve prosmar
bient, IB. D'ici au premier dimanche de ca-
r^me proche venant (prochain). Une garie
per digmenge cave. bnq. (II donnera au
Seigneur) une poule le premier dimanche
de car^me.
GAB&RQIJE, fondn^re. pbt.
GAB£S, devant de chemise, jabot
— Bhre esplingue tau cabis! PR. B. Belle
epingle pour le jabot. Locution usitee (Or-
thez), lorsquHl arrive k quelqu'un un avan-
tage inattendu.— , sein, I'exterieur de la
poitrine : Lou tou cabis Qu'ey beroy coum
u brouyt ajffrutat de pesqu^e. SBI. Ton sein
est joli comme unepousse de pdcher char-
ge de fruit.
GABBSSAU, torsion. Voy. Cabad^.
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138
CAB
Cabesse, t^te ; dans la locution ca^
besse de moro, « cape de more »: Dus ro-
cii8. Fun grisoo, cabesse de moro. r. Deux
chevaux, Tun tirant sur le gris, cape de
more . ^^ « On appelle « cape de more »
une t^te de cheval end^rement noire,
quelle que soit du reste la couleur de la
robe.M
CABESSE (Vic-Bilh), charrue dent
les diverses pieces sont : la relhe, la si-
gue, lou teniblou, la courbe, las esmagues;
voj. ces mots.
GABESTRA, mettre le licol.
GABESTRAYBE, qui fait, qui vend
des licols : Cabestrayres de Boelh, D. B. La
malice populaire donne k ce dicton le sens
de : Gens de Boeil, mauvais marchands de
licols.
CABfiSTRE, licol . — Gaha-s au ca-
bestre (Ossau), se prendre au (saisir le)
licol. Voler des b^tes, chevaux, juments,
dans les pacages.
Gabeugar, Gabene^de ; mSme si-
gnif. que Cabattca, Cabaucade,
GABILAT, GABILI.AT; voy. Ga-
bilat, Gabillat,
GAB I L HA, Gabilhar, cheviller:
Une borde. . . cavilhade per dessuus e per
d^uus, H. A. Un « travail » cheville par-
dessus et par-dessons.— Voy. Borde,
GABILHAA, Gabilhar, cheville du
pied : Plague feyte en la came pres lo cabi-
Ikar, ARCH. Plaie faite a la jambe pr^s de
la cheville du pied.
GABILHE, che\\i\e,'-'Cabilhete,cabi-
Ihoie, dim. Cabilkasse, aug.
GABILHfi, Gabilhod, pour la che-
ville : Tarabeg cavilhee, arch. Grande ta-
ri^re pour (trous de) cheville. Taretz ca-
vilhoers, IB. Groses taii^res pour (trous
de) cheville.
GABILHOU, chevillon, petit bout de
bois : Ha au cabilhou. Faire Qouer) au bou-
chon.
GABILHOU, petite cheville de sucre.
La mey gourmande Que-s pren cabilhous'.
NAV. Laplus gourmande se prend (prend)
des chevilles de sucre. On dit aussi cabi-
IheteSj fem.
GABILLAT; voy. Cabilat
GABINET, armoire : Cabinet de nou-
gui. Armoire de noyer. Lou cabinet plie
de linge . L*armoire pleine de linge. C est
Torgueil de la bonne menag^rebeamaise.
— , buffet : Embita dou cabinet enla, prov.
Inviter du buffet. Chez les gens oi!i les in-
vitations partent de \k, il y a loin du buf-
fet k la table.
GABIRA NHE ( Ossau); f^m., torcol.
GABIROATYE, masc, charpente ;
Tassemblage des chevrons.
CAB
GABIROLB ; voy. Cabiroti, chevreuil.
— Cabirole, cabriole.
GABIROLE, nom de vache, celle qui
a les comes en spirale. c,
GABIROU, Gabiroo, chevron, pi^ce
de bois equarrie, etc.; Ma maysou N'ey
prou haute enta tu D'u cabirou. desp. Ma
maison n'est pas assez haute pour toid'un
chevron, v. saumades de cabiroos.'R, Cinq
charges de chevrons.
GABIROU, Gabiroo, chevreuil : Lou
cabirou per boundz y garimbeiz, 8. gas.
Le chevreuil par bonds et gambades. Ca-
btroos, sarys e crabes saubadges. aech. Che-
vreuils, isards et ch^vres sauvages. Cb-
&troZe,femelle.. du chevreuil. ps.
GABIROU nvL'Ute.Pee-descaus, cabi-
rou, queu lexaben ana. viqn. On le laissait
ailer nu-pieds, nu-t^te.
CABIROULETA ; cabrioler.
GABOLE (Orthez), t^te de clou.— Ne
aabe de quin cap ha cabole. prov. Ne savoir
a quel bout faire la t^te. '
GABOS, chabot, petit poisson^ grosse
t^te. — , t^tard, petit de la grenouille ou
du crapaud. — Sobriquet applique aux ha-
bitants du village d'Ance : CaboB d'Ance.
D. B. — « Les cabots deBuel », Eure, arr.
d'Evreux. canel, Bias. pop. de la Nor-
mandie.
GABOS, masc, mauvaise plante dans
les pres ; ceniaurea nigra .
GABOS D'ALH, tete d*ail ; plusieurs
gousses . ascles ou pbrnesj reunies sous une
seule enveloppe.
GABOSSE,grosset^te; mauvaise tSte.
Vov. Gaboussut. — , t4te de clou.
GABOULOT, GABOULOU; voy.
Cap.
GABOUNHAT, masc; GABOU-
NHADE, fem. , coup k la t^te produisant
une tumeur, bounhe.
CABOURRUT,GAPOURRUT
(Aspe), ent^te: La marque de Vourgulhous
e deu capourrut. IM. La marque de For-
gueilleux et de Tent^te. (Nepas vouloir se
rendre aux sentiments des autres, quand
la raison et Toccasion le demandent,
c*est une marque d'orgueil et d'opinii-
tret4),
GABOUSSETA,Gabo88eJar, bran-
ler la tSte, faire des hochements de tSte
en signe de mepris.—- , accompagn^ d*UD
complement direct : Se pren a nos cabos-
sejaa. PS. (Le peuple) semet ahocherla
tSte en mepris de nous .
GABOUSSUT, qui a grosse Ute :
Lous caboussutade Baliros. D . B. Les (gens
k) t^te grosse de Baliros .
GABUGHOLE, petite tSte. — (Mo-
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CAD
nttn), t^te d*agneau, dont on fait un meU:
fflea la eabucXole au Umpii, Mettre la t^te
d'agneaii au pot.
CACATJQUB, GAUQUB, chatouil-
GAGHAULDB, GAGHAU ; voy. Co-
xalade, Caxau.
CA CHE ; voy. Caxe.
CACHE, esp^ce de coupe de bois ou
de m^tal k laquelle est adapte un tube
de mdme mati^re. A c6t^ ou au-dessus de
toute kerrade,ferrade, o^ Ton tient Teau
pour boire, se trouve une cache. On dit
aossi Ccuihete,
CACHITjAS (Big.}, masc, dents des
aoimaux.
C A D ABRE,Cadab6r, cadavre: L'a-
rtan dous cadabres, N. lab. La senteur
(lea odeo rs) d ea cadavres.
CADDirr* GADDfiTE, cadet, ca-
dette : Sounfray cadtUt, Son fr^re cadet
Las parOdes que lous eadditz e caddites,,.
haaran reiiraU P. R. Les parts que les ca-
dets et cadettes auront retirees. Cadde-
ftM, eaddetot, eaddetou, dim. Cddd^t, Cad-
detou, Bont emplov^s comme prenoms. —
Quine cadd^ / Quelle luronne ! Lou caddit
de la hiaU (Vic-Bilh), le cadet de la f^te.
C*e8t le dimanche qui suit celui oi!l I'on a
c^ebrd la fSte locale ; ce jour-l^, il y af&te
encore.
CADE, chaque : Cade die, cade noeyt.
Chaque jour, cnaque nuit. On trouve des
exemples de cctda die, cada noeyt,
CAI>E, CASE, GATE, GATRE, Ga-
d«r, tomber : Cad, cay, il tombe ; cadou,
cayou, cado dans H. 8., il tomba ; caderem,
coMtrem, cayrem, nous tomberions ; cadut,
easut, cayul, torabe. — , echoir: Cad a Va-
beeque e au capiio, l. o. (La preemption)
echet k T^v^que et au cbapitre.
Cadedor; voy. Mal-Oatdedor,
Gadelheyt, chilit : L'ostau,,., en que
are cadelhetzabpelhe. d^n. La maisonoi!!
il J avait des ch41its avec efiets de literie.
Cadence, dans l. o., devolution.
CADBNE, CADETE (Orthez), Ga-
dea, chaine: Garrotaa de cadeas, Ps. Ga-
rotter de chaines. — , enceinte, limites :
Fora de la eadena de la viela. P. B. Hors
de Fenceinte de la localite. De las leys
majors, los juratz judyen, present lo sene-
chal.dente lorscadenas, ib. Des amendes
majeures, les jurats en decident, present
le senechal, dans leur limites (dans les
limites de leur juridiction). — , terre,
champ, enclos : Si lo demandant no esfon-
dat depttrau e cadene, ou liens mobles,
deu balkar caution. couT. s. Le deman-
denr, B*il n a point d'immeuble (maison,
CAG
189
terre) ou des biens meubles, doit foumir
caution. Voy. Piturau,
GADBRA(Ossau), chienner.
CADET (Ossau), petit chien.
CADIERAYRE, chaisier. — , celui,
celle qui loue les chaises k I'eglise.
GADlfiRE,GATfiRE. Gayre,
chaise. Voy. Retreyt. — , chaire : Aqueste
cadi^e de oertat, sbrm. Cette chaire de v^-
rit^. IHlus d'avant la cayre Sent-Per. M.
b. Lundi avant (le jour de la f^te de) la
chaire Saint-Pierre.
CADIS, ^tofie de laine, fabriquee an-
ciennement dans la ville de Nay : Cadis
de Nay. d. b. Nou caiupas coupa cadis mey
que nou-n podin cause, peov. 11 ne faut
pas tailler de Petoffe plus qu'on n*en pent
coudre. Dans le canton de Fribourg, on
dit : « II ne faut pas ourdir plus qu'on ne
peut tramer. » Cf. Flamenca,y. 1068: «As-
satz ordis c*ora que tesca. » Romania, ti,
p. 112.
CADRA,Gadrar, carrer: Unecapera
... de longor de tree canes e mieya e de
amplor autant, affin que sie cadrade. abt.
Une chapel le ( qui aura ) trois Cannes et
demie de longueur et autant de largeur,
afin qu'elle soit carree.
CADU, Cada ungj chacun.
CADUDE, chute. — Soubent en coump-
tant de ha bit saut, Gun nou hi qu'ue ca-
dude PR. H. Souvent en comptant faire un
beau saut, on ne fait qu'une chute. — « Qui
plus haut monte qu 'il ne doit, De plus haut
chiet Qu'il ne voudroit. » Au xiii* s., «Tex
cuide haut monter qui tuinbe. » l.r. de
LlNCY, Frov. — , faute, peche. PS.
GAGA, chier, se decnarger le ventre.
— Cagasseya. frdq. — Caga dab la mi^tat
deu cu. Ne faire les choses qak moiti^;
lesiner.
GAGADE, cacade, d^charge de ven-
tre : Ila ue cagade Faire une cacade ; avoir
un mauvaissucc^s.
GAGADERE , f^m. sing. , latrines ;
on dit aussi Cagatori, sing, masc .
GAGADOU, chieur.
GAGADURE, chiasse.
GAGA LET , chiure : Qui Uxe a cade
passet, Ucagaletf — L'aguUie. PR. b Qui
laisse, k chaque petit pas, une chiure? —
L'aiguille. (Les traces des petits points de
Taiguille.)
GAGAIiHETE, GAGAIJTE, crotte
de lapin, de brebis, etc. : Coum crabe, ca-
galhetes. pr. b. Comme ch6vre des crottes.
Se dit par ddrision de tout ce qui se pro-
duit en grand nombre et n'a point de va-
leur.On dit aussi (Orthez) Coum crabe ca-
guUhes.
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140
CAG
CSAOAROUS, qui va par bas fr^uem-
ment. — , bren«ux. — On traite de caga-
rous celui qu*oii appelle ea fran^ais « un
raorveux. » — Baque poumpousty heUt ca-
garous, PB. B. Vache magnifique, veau
« foireux. » C'eat la coatre-partie de «Bon
sang ne pent mentir», ou, comme a dit
Horace: « Fortes creantur fortibus. » Voy.
Bern.
GAGASSATRB, GAGABSOUS, ce-
lui qui ne fait qu aller k la selle. — , un
poltron.
GAGATORI; voy. Cagadere.
GAGrOT, homme d'une caste reput^e
infime. — Oigoutett cagoutin, cagoutot, ca-
goutou, dim, Cagouias, aug.^ Le mot Ca-
got ne vient pas, comme on Ta pretendu,
de ccui Goth, chien de Goth. II n'existe dans
Tidiome bearnais que depuis le xvi* si^-
cle ; on ne le rdncontre point dans les tex-
tes anterieurs & cette epoque; un seul
acte de 1488 mentionne un personnage
qui est appele, tant6t « Cagot », tant6t
« Gezitain . » Voir Congrh scientifijue de
France, xxxix* session. Jusqu'i la fin du
XV* si^le, les malheureux auxquels on a
donn^ le nom de Gagotz dtaient toujours
appeles Orestiaas, Chrestiaas, Christiaas,
II n*est done pas possible d'admettre que
le souvenir des Goths, envahisseurs de
notre pays, souvenir aui ne s'etait point
conserve par un mot dans le langage po-
pulaire, s y soit introduit, k partli* de 1500
seulement, pour designer la caste que Ton
aurait consideree depuis si longtemps
comme tirant d*eux son engine. — Cagotz
nou porteran mantous, botes ni armes.p.fL.
Les Cagots ne porteront manteaux, bottes
ni armes . Cagot, nou cau te hanta D'ana
debant Vautaa. rim. p Cagot, il ne faut
pas te vanter d'aller devant Tautel. Voy.
Cagouterie. — Accuses de degradation
physique et morale, les Cagots ne pou-
vaient contracter des alliances en dehors
de leur caste. Us se marialent entre eux,
et chaque noce dtait le sujet de couplets
satiriques, dont quelques-uns subsistent
encore comme a die tons » : A Bedous, lou
bou biladge, Cagotz soun toutz ; Lou cagot
ey de Sarrance, La cagote de Bedous. d. b.
A Bedous, le bon village, tous sont Ca-
gots ; le Cagot est de Sarrance, la Cagote
de Bedous. (Sarrance et Bedous sont au-
jourd'hui deux communes distinctes.) Au
mepris qui ne cessait de les poursuivre,
les Cagots rdpondaient avec Taccent d*une
sage etgaie philosophie: Encode que Ca-
gotz aiam, Nou nous en dam; Toutx em
hilhsdeupay Adam, houbc. Bien que nous
soyons Cagots, nous ne nous en dcmnons
CAG
(souci); tous nous sommes fils du pksre
Adam. — Un preverbe fran^ais disait:
«Tous (tous les hommes) furent deEve
etd'Adam.w l.b.db lincy, Prov, — Voy.
Braga, Chrestiaa, Uabachie. — Les Ca-
gots etaient presque tous charpentiers ;
11 leur etait interdit de tenir du betail, de
labourer, tenir bestiars,far laborctdge; ils
devaient vivre de leur metier de charpea-
terie, bibre ab lor offici de charpanterie. M.
b. De la le proverbe : Au Cagot la gouttre.
Chez le Cagot la gouttidre. Au sens de
Tadage fran^ais : « Les cordonniers sont
souvent les plus mal chausses.» Deu peu
rouye e deu Cagot saube-t si potz. vk. b.
De ( Thomme qui a les ) cheveux roux et
du Cagot, sauve-toi si tu peux. « Entre
poil roux et m^chancete il^ a de grands
rapports.)) l. r. dk lincy, Prov, — Towr-
sut coum u CagoL Tordu (re tors) comme
un Cagot. « Une longue persecution fait
devier le caract^re, c est CC' qui a pu et
da arriver aux Cagots. » c.
Gacrotaria; voy. Cagouterie,
GAGOUTALHB,fem.; GAGOTJTA-
TTB, masc, race de Cagots, les Cagots:
Aquere Ca^gotUalhe, gentdesnspectiou.mn.
p. Ces Cagots, gens suspects. Saludat de
tout cadu, Aeceptai de Cagoutatye. IB. Sa-
lu^ de tous et de chacun, except^ des Ca-
gots.
GAGOUTBRIE, Gafpotarie, les Ca-
gots : Rhasaquiulagran Cagouterie. RiM.
p. Tu as \k la grande reunion des Cagots.
— , maison des Cagots : GUsias, Espitaus
e Cagotarias, r. h. Egllses. hdpitaux et
maisons de Cagots (ne doivent point payer
de « taille. » ) — , place des Cagots dans
un coin de Teglise; Cagot, que te haran
ranja A la cagoterie. rim. p. Cagot, (ta
n'iras ni pr^s de Tautel, ni k la sacristie),
on te fera ranger dans le coin des Cagots.
GAGOUTIS, masc, nature, ^tat, con-
dition de cagot.
CAGUE-BfiRMIS, chie des vers;
I'individu qui lesine sordidement. — En
proven^al « cago-prim. )) C'est tout aussi
menu « prim » one des vers, b^rmis. — Le»
habitants du village de Samsons sont trai-
t^s de cague-b^rmis ; ce qui est explique
dans D. b. de cette fa^on erron^e : « oo-
briquet tire de la therapeutioue locale ;
usage tr^s-frdquent des vermifuges »
GAGUE-DIABLBS; voy. ATmye-
Sentz,
GAGUE-HABES; sobriquet des gens
de Pardies (Monein), oii Ton mangerait,
parait-il, beaucoup de f^ves, hahes,
GAGUARE , flux de ventre, ddvoie-
ment.
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CAL
GAOUUiHB; voy. Cagalhete,
GAHURA-S, se vermouler: Tausii
eahurat. c. M. Un taussin vermoulu. Voy.
Qu€ra-$, — Port « carunchar-se.w
Gairiuir (corr. Qnrumi), curure: No
gtiiatsen aquere terre ni aqued cairiuir ( cu-
rumi). L. 0. Qu'ils ne jetassent point (dans
le verger) cette terre ni cette curure (du
canal du moulin).
GAIaAM , chalumeau: Siula deu calam,
T.yPast. Siffler (jouer) du chalumeau.
GATiAMA A, etui k plumes adapts i
on encrier portatif.
GATiAMRT, petit encrier de poche.
GATiANQUiEB, ^tat de langueur. ^
Caianque d'esprit. IM. Faiblesse de Tes-
prit.
G A Ti A NQUE YA, n'avoir pas la moin-
dre energie, Stre dans un etat de lan-
gueur.
GAI«E, Caler, falloir: Nou cau; no
col, dans f. b., il ne faut pas ; caU, caUbe,
il fallait; quoand calou parti, quand il fal-
Int pardr; caleri, carr^ (Orthez), il fau-
drait; on dit aussi calow4.
C A TiBNDRETE , espdce d'alouette :
^t $era lou messadghf La calendrete ou
itsparbif CH. p. Qui sera le messager?
La petite alouette ou Tepervier?
GAIaSY, petit vase de fer-blanc oil Ton
met uoe meche et de Phuile pour servir
de lampe.
CALHA, cailler.
GAIiHABATU, charivari.
GAT«HABft, qui est plein de cailloux,
qui est au milieu des cailloux. — Sobri-
quet des gens de la commune d'Bspoey :
Lous calhabis d'Eapoey, D. B. II y a dans
toute fetendue de cette localite une grande
qoautite de pierres routes, ealhaus, par-
mi lesqnelles il s'en trouve de fort gros-
ses. Ces dep6t8 paraissent avoir ^t^ for-
mes, aprte la periode glaciaire, par les
grands cours d'eau sortant des valines de
la chaine pyreneenne, et qui sillonnaient
alors les plaines inf<§rieures.
CATiHABftRB, Urn., tasdecailloux.
— , quartiers de roches. Une montagne,
commune d*Arudy, pofte le nom de Ca^
Ikabere. niCT.
CATiHADB, f^m ; GALHET, masc,
caille, liut caille. Le pasteur d'Aspe ou
d'Ossau qui en debite, crie : Oroumba ca-
Iketf Qui bou calhade / Achetez du caille!
Qai veut du cailld? — Minya calhade,
niaQg<?r du caille, faire une chose agrea-
ble, avoir un doux plaisir: Qu'ey minya
tdUkode quede-t touca low bras, iiss. C est
manger du caille (c*est un doux plaisir)
que de te toucher les bras. Las hithou-
CAL
141
teUs de Maslac Que 8*habin kept calhade;
Trop de presure s'y haben boutatj Que-us
habi dat mau d'esioumac. La calhade/ d.
B. Les jeunes filles de Maslacq avaient
fait du caille ; elles y avaient mis trop de
f»resure, il leur avait donn^mal d'estomac,
e caille!
CAIiHAU, CAiWon, -^ Calhabet, calha-
bot, dim. — Joe deu calhau. F. Past. Jeu
du caillou ; voy, Pousse-calhau, — Le lit du
Gave de Pau est tr^s-caillouteux ; on dit
de quiconque « ne voit pas plus loin que
son nez » : Nou broubari pas ealhaus au
Gabe, D. B. 11 ne trouverait pas des cail-
loux dans le Qtive. — , rocher, quat-tier de
roche: Lo calhau de Tebeme. dict. Ro-
cher, commune de Buzy. Darri du gran
calhau que s'ire poustat Loustau. f. lab.
Derridre un grand quartier de roche s'e-
tait poste Loustau (guettant roups).
CAIiHAU -ROUS AT, caillot-rosat,
esp^ce de poire. — Notre calhau-rousat
donne raison k Littre pour son etymoJogie
de « caillot-rosat. »
CALHfi, qui vend du caille.
GALHET ; m^me signif . que (Jalhade.
GAIjHET, d^bitant de viande, agneau
ouporc frais. La commune de Ben^jac en
fournit plus .que d'autres locality : Lous
calhetz de Benejac. D. b. On dit proverbia-
lement : Lusent coum u calhei, pour signi-
fier (^u'on ne reluit pas de propretd. —
(Oloi-on). viande de pore frais.
GAJLHOUTIS, eailloutage.
GAIilGI, Galicx,Galitz, calice : Pa-
tenes y calicis. f. Egl. Patdnes et calicos.
Liura lo calitz e elaus de la glisie. abch .
11 livra le calice et les clefs de Teglise.
Passe de mi aqitest calicx, H. s. ( 8'il se
pent), que ce calice passe loin de moi. Des-
aryentat coum hu calici de Bissanos. D. b.
Desargente comme le calice de Bizanos.
II ^tait du metal le plus commun, et d or-
dinaire fort mal argents. Le proverbe s'ap-
plique k Pindividu dont la situation finan-
ci^re n'est rien moins que brillante.
GAU0UE ; m^me signif. que Caca^
Uque,
GAUTRE, fem.;GALITRfi, masc,
canaille, tas de canaille, d^ vauriens .
GALL AT, caiileteau : Beroy cdllat !
Joli caiileteau ! Comme on dit en fr., en
parlant de quelqu*un « Le bean merle ! »
ou « Joli moineau ! »
GALLE, caille : Oun a hu nid la calle,
Own ha lou nid t cu. p. OCi a le nid la
caille, oil a-t-elle le nid ?
GALLINHOU, ligneul, fil cire et
poiss^ des cordonniers.
GALUURB ; voy. Caplwre,
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142
CAM
Galoni, amende k laquelle ^tait con-
damne celui qui avait temerairement en-
gage un ppocds. BAY. — Voy. Coloni ,
GALiOU, Galoo, Galor, chaleur. —
Calourete. dim. Calourasse, aug. — ffa las
calous, las calouretes, faire les chaleurs, les
doucea chaleurs; chauffer le lit; expres-
sion de la plus teudre intimite.
GAIiOUMNIATOU, Galomniatoo,
Lo8 cahmnicUoos seranpunitz, f. n. Les ca-
lomniateurs sferont punis.
GALOUN6E, Galon^e, chanoine :
L'ahesque, calonges e prebenders dOloron,
ARCH. L'ev^que, les chanoines et preben-
diers d'Oloron. — Canounge, Canonge, plus
conformes k retjmologie latine, sent tout
aussi usites.
GALOUNGIB, GANOUNGIE.
Galongie, Ganongie, «chanoinie », ca-
nonicat, fonction de chanoine : CalongUa
seran renplldes de persones deu pays. P. R.
Les fonctions de chanoines seront rem*
plies par fseront donnees a) des personnes
du pays. Las canongies dm capital de Fau.
Les « chanoinies » du chapitre de Fau. —
En 1551, Jacques de Foix, ev^que de Les-
car, avait 4ng6 Teglise Saint-Martin de
Fi\i en collegiale, desservie par un abbe
ayant rang d'ev^que, assiste de chanoines.
GALOURADE , chaleur dujour:
Atende Vescurade MeyUa que de sourti dab
la gran calourade dak. Attendre I'obscu-
rite (de la nuit) plut6t que de sortir par
la grande chaleur (du jour).^ter;?^/, jete-
m ta calourade, debt. Eterneljette surmoi
quelqu*un de tes rayons. — , bouffee de
chaleur.
GALOT, bell&tre.
Gals, holier : i molto e i cals ; dans le
m^me texte, i moton e i cals. arch. (Re-
devance d') un mouton et d*un b^lier. —
D.-c. « calnerius. >»
GAMADE, enjamb^e. — , gambade :
Haran sautz e camadas. PS. lis feront des
sauts et gambades . — , trajet : Loungue
caynade, long trajet. Haue camade. Faire
une demarche.
GAMALfiS ; employe dans cette lo-
cution : Arrecoumandas a Nousie-Dnme
de Camales. PR. B. Se recommander k No-
tre-Dame de « Camales. » Se sauver, s'en-
fuir,confier son salut ksea jambes, carries,
GAMALHfiGUE, relevailles. —
Lheba, lever. Esp. «cama», lit, couche.
GAMALIGA, mettre la jarretiere :
Quoand Vhayatz pregade E pkta camaH-
gaUe. H. Quand vous Taurez priee (la fian-
cee) etquevous luiaurez bien mis la jar-
reti^re.
GAMAUGUE, GAMBUGUE (Or-
CAM
thez), iaiTeti^re : ffa la camaligue. pr. b.
Faire la jarretiere ; « donner le croc-en-
jambe » ; — renverser les desseins de
quelqu'un. — Catal. u camalliga, lliga-
cama.»
Gamalon, esp^ce de toile : Dus da-
bantaus , Vun de camalon brioleL arch.
Deux tabliers, Tun de toile violette. —
Esp. « camanonca », toile pour les dou-
blures d'habits. *
GAMARXifi, quia les jambes longues,
minces : Moussu, gran camarli, magras...
p. Monsieur, aux longues jambes, d'une
excessive maigreur . . .
GAMAU, baton ou petite barre de fer
que Ion passe entre les tendons et les os
aux jambes de derri^re d*un animal pour
le suspendre, lorsqu'on veut le depecer
GAMBALiHOU , jambon : Lous trot
de cambalhou e la poure farcide. N. past.
Les morceaux de jambon et la poule far-
cie.
GAMBE, chanvre: Per cargue de camhe,
un sol morlaa P . n . (Droit d'entreej pour
charge de chanvre, un sou de Morlaa.s.
GAMBI, masc. sing.; GAMBIES,
f^m.plur., troc,echange. — Cambi,cheinge:
Cambi de reyaus. p. R. Change de mon-
naies espagnoles.
GAMBIA Gambiar. changer : Cam-
bia de serbidou. desp. Changer de servi-
teurs. — , troquer,echanger.— , changer
les monnaies. — prov; JJa coum las broiuDes
d'ArbuSj Qui cambien de camise lou dilkus.
Faire comme les sorci^res d'Arbua, qui
changent de chemise le lundi. Agir cen-
tre Tusage commun. Losjuratz se oambia-
ran de dus en dus ans, P. R. Les jurats se-
ront changes de deux en deux ans.
G AMBIADOU, changeant. — , ^han-
giste. — , changeur.
GAMBIAMENT, cbangement : Lou
cambiament de sa^ amous. desp. Le cban-
gement de ses amours.
Gambre ; voy. Crampe.
GAME, jambe. — Gamete^ camote, dim.
Camasse, aug. — Plegatz la came. Pliez
la jambe; usit^ dans le canton de Salies
pour signifier : Asseyez-vous . — ffoeyea
tire-cames. Fuir k « tire-jambes >», k tou-
tes jambes. ffa cameUs. Faire petites jam-
bes. Se dit de Tenfantqui commence k
marcher. Mey granet, quoand cametes hasi.
nav. Un tout petit peu plus grand, quand
(I'enfant) commen^ait a marcher. — Les
enfants chantent, a la fin de leurs jeux :
Qui s'en boti tourna, came de pinsaa ?
Nou pas you, came de berdou. Qui veut
se retirer, jambe de pinson ? Pas moi,
jambe de verdier.— Qu'ha came dinqu'au
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CAM
youlh, PB. B. U a de la jambe jusqu'aa
genou. Se dit de quelqu'un dont oa exa-
g^re les qualites, mais qui n*a rieQ de plus
que les autres. — Las canies deu cloquer.
ART. Les jambes dd clocher ; les pieds
da clocher ; uq clocher elevd sur deux
pieds. Came d'arhle. bat. Jambe d'arbre ;
an pied d'arbre. — Came de padh'e, queue
de po^le: Una padere camepodade. arch.
Une podle queue coupee.— -inwa de came.
B. Annore de jambe, jambards. Dans
ce m^me texte, came e coeixe, sans dtre
precedes dn mot amSs, signifient jam-
bards, cuissards.
GAMB-COUPBT, qui a les jambes
arquees.
GAMS-GRUBB, (qui mange la) jambe
croe ; un croquemitaine.
GAME-LOUNG (long de jambe); Tin-
divida qu'on appelle en fr. « un echaias. »
GAMS-TORT, boiteux.
CAM^SIT, chameau : Camius corredors.
H. 9. Chameaux coureurs, dromadaires.
GAMIAU, chenet. n. past.
GAMII, Gamin, chemin. — Caminot,
dim. Camku, caminas, aug. — Camii-nau
(chemin neuf), grande route. Les grandes
routes actuelles du Bdam furent ouvertes,
aa si^le dernier, par Imtendant d'Etigny.
Depuis cette ^poque, chacune d'elles porte
le nom de camii-nau. Anciennement il y
avait tres eamiis biscondaus^ trois chemins
Ticomtaux. DiCT. C'etaient les trois grands
chemins qui allaient de Sault-de-Navail-
les k Osserain ; de Luc-Armau k Somport
TAspe); de Saint-Pe (H.-Pyr.) k Biusail-
let (Ossau) Camii Eomiu, lo camin Sent-
Jacme, iB. Le chemin des p^lerins, ro-
flMM, le chemin de Saint Jacques-de-Com-
poitelle Camiis deu rey. Camiis deu se-
nhor, chemins du roi, chemins du seigneur ;
les grands chemins. Camii sali^. oict.
Le chemin qui conduisait de Tarbes (H.-
Pyr.) iSalies. Lo camii Morlaes. IB. Tout
chemin conduisant k Morlaas. et particu-
hirement celui de Nay k Morlaas. Camii
de la pcudge, camii de la serre, iB. Che-
min de la hauteur; tout chemin qui suit
les hauteurs. Camii reau, cout. s. Chemin
royal. CamU de la garhe oxx. de las cam-
panhes. IB. Chemin de la moisson ou des
campagnes; chenlin pour I'exploitation ru-
rale. Voy. Clargues, Pountagu68 ,— Camii
de las brauxes. dict. Chemin des sorcid-
res (comm.d' Asson) . Camiide SenP^Taques.
Chemin de Saint-Jacques ; la Voie lactee.
^ Se dit aussi en fr.
GAMINA, Gaminar, chemineri-mar-
dier: Aquel qui camine dret Ps. Celui qui
marchc droit (qui marche dans la droi-
ture).
CAM
143
GAMINATRB, qui chemine^mar-
cheur : Gran caminayre, bon marcheur .
Lous caminayres, les agents voyers.— , les
ouvriers, les employes, les agents des che-
mins de fer.
GAMISE. chemise. — Camiseie, cami-
sote, dim. — Mete en camise. Mettre en che-
mise, ne laisser a quelqu'un que sa chemi-
se : Son estatz raubatz e metutz en camises.
ARCH. (Les gens de Beam qui sont alles
k la guerre en Navarre) ont ^ pilles; on ne
leur a laisseque la chemise.1512. — Amicxs
coumpet e camise prov. Amis comme peau
et chemise. Unis de la plus etroite amiti^.
Quauquarri bee y'ha,Q\ioandla camise au
cu «'e«to. PR. B. Pour que la chemise secolle
quelque part, il faut bien qu*il soit reste l^
de la CO lie... « Sans le c, la chemise ne
serait breneuse. » le gai, Petite Encycl.
des proverbes,
GAMISOLE, sorte de vStement, sar-
rau, esp^ce de blouse longue. large, que
portaient les gens de la campagne. 11 y en
avail de bleues et de blanches; on mettait
oelles-ci le dimancbe particuli^rement; on
n'envoit presque plus aujourd'hui.» p. b.
GAMMARTfiTT, GAMMAR-
Tft YCH, petit poisson, esp6ce de cha-
bot; on Tappelle aussi mar%^. Queue min-
ce, Ute grosse; il ala forme d'unmarteau.
— Cap, tfite; martet, marteau.
' GAMO£iSE,esp^cedepomme,calville.
— Esp . « camuesa. »
GAMOT, jambonneau.
GAMOU, terrain fertile voisin du Gave.
<( On voit rarement des campagnes qui
montrent plus de fecondite que les bords
du gave d'Oloron, surtouC dans certaines
parlies voisines de la riviere et qu*on ap-
pelle camousf les eaux ont depos^ sur ce
terrain, d^uneorigine plus recente, une es-
p^ce de vase, contenant beaucoup de sub-
stance calcaire. propre sans doute a favo-
riser la vegetation.)* palassou, Mim,pour
servir a V Hist. not. desFyr,, pag. 82.
GAMP, champ : Camp de blat, champ
de ble . Lo camp. . . ha barrat, bar .11a clos
le champ. — , lieu de combat : Salhi au
camp. H. s. (David) s'elan^a vers le lieu
du combat. Qzf« armatz entrin en lo camp
entramps.F. B. Que (les deux adversaires)
armes entrent ensemble dans le champ
cloByoy. Batalke, 2. — , terme de blason :
Lo cam ere par tit de negreet de rotge. h.a.
Le champ etait mi-parti noir et rouge.
Gamp, armee : Quoand un gran camp
viareper me combate. PS.Qua.nd une grande
armee viendrait pour combattre centre
moi.
GAMPANAA ( Baretous ), Gampa-
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144
CAN
Dariy docher : Au campanari dela gline
de Pontac. art.Au clocnerde T^glise de
Pontacq.
GAMPANB , cloche : Au toe de lor
campana, 8. B. THeunis) au son de leur clo-
che. — , sonnaille: Sa btetz oiilhes e mouious
Dab la gran campane. viON. Venez, brebis
et moutons, avec la grande sonnaille.
GAMPANtii, sonneur, celui qui sonne
lea cloches.
GAMPAN£i, Gampaner, clocher.
GAMPAN£:,Gampaner,ma8C.,cham-
bridre, ustensile de manage.
GAMPANETE, jacinthe.
GAMPANETA, sonner la cloche.
GAMPANHE,campagne. — ,laplaine,
par opposition k la montagne : D'assobe
la mountanhe qu'ey arribat lou temps; Cau
quita la campanhe,,. v. lab. Le temps est
arrive de conduirelestroupeaux k la mon-
tagne; il faut Quitter la plaine. Chmii de
las garbes o\i ae las campanhes gout. s.
Chemin des gerbes ou des champs (chemin
pour les travaux des champs).
GAMPAROLE, GAMPEROLE, aga-
ric comestible, a. manicscau. Agaricits edu-
Itsoxy campestris,
GAMPAROiJ, agaric couleuvr^ ; aga-
ricus jtrocems ou colubrinus.
GAMPAROUIifiS, sobriquet donne
aux gens du village d'Auiions.
GAMPtiSSTRE, champStre.^^ucam-
pkstre, k la campagne : A la bile, au campus-
tre, Quoand es baylet serbetx fidUemerU,
SENT. A la ville, k la campagne, quand tu
es valet, sers fid^lement. — Campestre,
terre vague: Los camps.,, tomin campestre
e herm commu. abph. o. Que les champs
Tapr^s avoir ete cultives pendant un temps
determine) redeviennent terres vagues et
pacages communs.
GAMPET, camp^che: Carquede cam-
pet P. B. Charge de campSche.
Gampir; voj. Acampir.
GAMPIT, GAMPIGH, enfant trouv^
(dans les champs), b4tard : Dab u cam-
pich laquay bkre Basque qu*arribe . F . Past.
Avec un b^tard laquais arrive une Bas-
quaise. — LiTTRfi, Diet. : « Champi; mot
duPoitou, de TAngoumois, de laSaintonge
et du Berry. » — 11 faut ajouter qu'il est
aussi du Beam.
GAMUSADE, farce, vilain tour joud
k quelqu un : La-t hen plaa bh-e la camu-
sade, p. Past. On te la fit bien belle, la
farce (on te joua un bien vilain tour).
GAN;voy. Cba, 1.
Gana, mesure de liauide : Una cana de
hii. H. 8. Un barillet ae vin. — D. - c.
« canna », 4. — Dans littrA, « diane »,
au mot « canette », 2.
CAN
GANABARE, GANBBiSRB ( Or-
thez, Bay ), fern., roseau : De lounguew ea-
nabires Sejumpen autaUu dab lurshoelkes
leujires. nav. De longs roseaux se balan-
ceot aussitdt avec lenrs feuilled leg^res. —
Canaberou. masc; canaberote, f^m., dim.
— En yentz qu'en canabtres, Nou-s he pas
beyt h0a, qab. En gens (pas plus) qu'en
roseaux, il ne fait pas beau se fier (ae fier
k certaines gens n est pas plus sdr que de
s'appuyer sur des roseaux). — On appelle
canab^e une personne longue et mince. En
fr. «une perche.))— Cbo de canah^e.CcBnr
de roseau. Voy. Coo.
GANALHE, GANALHIS, masc, la
canaille. — Lou canaUU, la marmaille.
GANARlfi (Monein), oiseleur.
GANAU, masc. etf^m.. canal. — Cbfia-
loi,dim. — Assi langueix VagricuUure Fctute
d'u praube canalot. v. bat. lei languit Ta-
griculture, faute d*un pauvre petit canal .
Las canaus de las maas. PS. Le fond des
mers.
Ganaa, coulisse : Las canaus on coren
lasferedures. B."Les coulisses ot courent
(gliasent) les pieces de fer(d*une machine
de guerre).
GANAUIiE, GANOUIiB, collier de
bois que Ton met aux boBufs, aux vaches,
et auquel est suspendue une sonnaille.
GANAULfi. GANAULOU, qui fait
des canauUs ,\jQ^ bergers de Belesten ex-
cellent dans ce genre de travail; de \k le
sobriquet Canaulous de Belesten. D. B.
GANAULOU (Ossau), piece recourbee
sous laquelle on passe la laine au haut
de la quenouille.
Ganceller, chancel ier ixscutza Mos-
sen lo canceller. ARCE. . o. Dix 6c\ib k Mgr le
chancel ler
GANGJBT, GANGfiTT, ridelle. Lout
cancetz, les deux c6t^8 d*un char.
GANGILHOUS. masc, les baguettes
qui forment les ridelles.
GANDALB : La sirCf la bride, lout
esperousi Condole qu'ey mourt, courrem-y
toutzf PR.B.La selle, la bride, les ^perons!
Candale est mort^ courons-y tons (courons
k son enterrement). — Ce Candale, pour
Tenterrement duquel on s'apprdte k partir
avec joie, en chantant, n'est autre, proba-
blement, que le « Candelias » Catalan : « A
qui enterran? A Candelas. » Qui enterre-
t-on ? Candelas . Rev. des I. rom., jaovier
1874. C'est une allusion au conte si connu
de Tenterrementdu chasseur par le gibier.
En Catalogue , on appelle ce chasseur
« Candelas », du nom d*un cei6l>ne bandit
GANDAROLB; voy. Caniarole.
GANDAU, pente, versant, c6te d*une
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CAN
montagne, d'an coteau : Tot dret lo can-
dau e apguebees. arch. o. (Suivant) tout
droit la pente, le versant.
CANDB; Yoy. Gande.
GANDBJA, faire raffermirpr^s dufeu
ies bords, eantz, da fromage
GAin>EIjAYRB, fabricant de chan-
delles.
GANDBIiB, chandelle : Candeles de
teu, chandelles de suif. — Candelete,cand€'
hie, dim. Candelasse, aug. — Mete a la
camdele, mettre aux ench^res. A Vestinctde
la candele, P. B. (Adjudication) a Textinc-
tion des feux. Paga tree sooe e brusla can-
dele per tree liuree, pro v. Payer trois sous
et bhdder de la chandelle pour trois livres.
Ardent pour jouir, chiche pour payer.
GANDEU:, Gandeler, chandelier :
Torches negres,,. en lors candelers. H. A.
Des torches noires aux chandeliers.
GANBELftRE, GANDELA:, Chan-
deleur : Sourelh de CandeUre, Quarante
dies I'oue a la tutere. pbov. Soleil de la
Chandeleur, I'ours (reste) quarante jours
dans la caveme. S'il fait beau le jour de
la Chandeleur, Thiver dure encore qua-
rante jours. Hoey T^eur^, Doumaa CameU.
Aujourd'hui fevrier, demain la Chande-
leur (2 fevrier).
GANDELOU, petit cierge : Tiene lou
eandelau, Ta'ntra a la glori deu Senhou.
PR. B. Tenir le petit cierge, pour entrer
dans la gloire du Seigneur. Candelous de
crietau, H. pbll. Les petits cierges de cris-
ta! ; les gla^ons qui pendent des toits.
GANBBLOU, Gandeloo, Gandelor,
Chandeleur: Lafeste de la Candeloo. art.
La f^^te de la Chandeleur. A la Candelor
proimar vient. abch. A la Chandeleur pro-
chainement venant. Voy. Cdndelere.
CANDIAyGANDIE; m^mesignif.
qae Ckijuie,
GANDUjH, masc, lampe defer-blanc,
k crochet, pour 6tre suspendue. — Esp .
• candil. »
Cane. Gana, canne, ancienne mesure
de longueur (huit empans; 1 m6tre 856) :
Qtu thiera fausee mesure, Uure, cana . . .
daraau Senhor vi soos morlaas. F. b. Qui
tiendra fausses mesures, livre, canne...
payera au seigneur six sous morlaas. Une
cone de drap. R. Une « canne » de drap .
GAN£, eiroit conduit par od passe Teau
qui fait mouvoir le rouet d'un moulin. — ,
venelle. Cure-can^, vidangeur.
GANE DEU GOT, canal de la respi-
rition, trachee-art^re. D'oule vcrbee«ca;wi,
egorger.
GANBRA, s'emplumer; se dit de Toi-
sean qui fait ses plumes, sur qui les plu-
CAN
145
mes poussent : AtisH pris quoand cane*
rabe. Oiseau pris quand les plumes lui
poussaient. Voy. Canet, 1. — , atteindre
I'dge de puberty. — Dan^ le Diet,, k la
suite des USuvres de Goudelin, « canela »
se dit du hU loI:^qu'il se forme en tuyau.
GANERA, bobiner; voy. Canet, 2.
GANERft, metier pour divider le Rl
sur les canetz.
GANET, GANEYT (Orthez), tuyau,
boutcreuxde la plume des oiseaux: Flumes
de caneyt tirades de las alas done aucaiz,
LETTB. OBTH. Tuyaux de plume (pour
ecrire) tires des ailes des oies. Nou bau
pas u canet de seys au soo. P. Ne vaut pas
un tuyau de plume dc six au sou. line
chose dont on ne fait aucun cas.
GANET, masc, canette, espSce de bo-
bine, morceau de petit roseau charge de
iil, qui se met dans la navette.
GANET, chalumeau lAusou d'u loung
canet L'han h^t la serenade, noel. Au son
d*un long chalumeau, on lui a fait(donn^)
la serenade.
GANBTE,f^m., tuyau de fontaine.
Ganete, canette, vase ayant un bee :
Dues pintes e iii canetes, las dues d'estanh
e la une de coyre, arch. Deux pintes et
trois canettes, (dont) les deux d etain et
Tune de cuivre,
GANBTA, Ganeyar, mesurer k la
canne : A feyt caneyar las muralhes deu
jardin. abch. 11 a fait mesurer les mu-
railles du jardin. — , faire d'habitude, cou-
ramment, comme qui mesure : Tele de Hi
nou s'en y caneya que Umngtemps apres, bob.
Dela tojle de lin,ilne s*en fit que loug-
temps apr^s. De bous boussiis aquiu nou
s'y caneje. F. Egl, Lk il ne se fait point
de bons morceaux, ( \k il n y a point de
bonne cuisine ).
Ganesrament, mesurage k la canne :
Lo caneyament de las muralhes. abch . Le
mesurage des murailles.
GANFRE, Gamfore, camphre : Cam-
fore a .nil, francx la libre. B. Camphre k
quatre francs la livre.
GANGRJiNE, gangrene. — , terme in-
jurieux, mauvais drdle, gamement : Hilhs
de quauque diable/ Gangrenes! lktt.
OBTU. Fils de quelque diable ! Garnements!
GANHADB, troupe de chiens; les
chiens.
GANHfi, chenil. — , lieu mal tenu, lo-
gement sale.
GANHOUTA, chienner.
GANHOtJTADE, portee de lachienne.
— , une famille nombreuse, en mauvaise
part.
GANHOUTfi, se dit, par plaisanterie,
11
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146
CAN
du p^re d'une nombreuse « gdniture. »
GANIQUB, boule, bille.
Ganohdre, embrasure pour tirer le ca-
non : Ung holoari ah, . . arqueres e cano-
Jieres, bar. Un boulevard (au chlLteau de
Coarraze) avec archi^reset embrasures. —
MONTLUc, M^m., I. 289, «' canonoi^re. »
Ganonade, poudre k canon : Salpetre,
canonade blanqt^,n, Salpetre, poudre k ca-
non blanche.
Ganon^ue, canonique : Lo dret canon-
gue e civil. ARCH. pp. Le droit canonique
et civil.
GANOU, Ganoo, canon : Engenha e
canoos. R. Engins (de guerre) et canons .
Las pobres am canoos qui fen mesthier, IB.
Les poudres qui sontnecessaires pour les
canons.
GANOUNfi, Ganoner, canonnier :
Disin las canoners que no^ troberaia ds
bon sino a Barsalone. R. Les canonniers
disent que vous n'en trouverez de bon
(ne trouverez de bon mercure) qu'^ Bar-
celone.
GANOUNGE, Ganonge; voy. Ca-
lounge, Calonge,
GANOUNGIB, Ganoogie; mSmesi-
gnif. que CaUmngie, Calongie.
GANSOAYRE, GANSOfi ; voj. Can-
sounayre.
GANSOU, Gansoo, chanson : Las can-
sous de NavarroL Les chansons de Navar-
ro f. — Cansoete, cansounete, dim. — , hymne :
Cantatz une cansoo nabera A Diu melo-
diosamen. PS. Chantez un nouvel hymne k
Dieu m^lodieusement. Ha-s cansou de.,,^
se faire chanson de..., se rire, se moauer:
L'enemic no a nada rasoo De-s haa de mi
cansoo. IB. L'ennemi n^a aucune raison de
se rire de moi. Dans le texte latin :« Non
gaudebit inimicus mens super me. »
GANSOUNAYRE, GANSOAYRE,
GANSOfi, chansonnier : Lou cansoi d'O-
lourou. PEY. (Navarrot), le chansonnier
d'Oloron.
GANT, chant : Sabeta quauque cant de
pastousf CAV. Savez-vous quelque chant
de pasteurs?
GANT, champ (et mieux, chant, comme
Littro le demande avec raison), cot^, bord:
Fausa ne teule de cant. Poser une tuile
de champ. Dus bassins db hs cantz dau-
rati. ARCH. Deux bassins aux bords do-
res, lo erija de la hosse au hH cant. ps.
J'etais dejii tout au bord de la fosse. De
cantz, par c6te .
GANTA, Gantar, chanter: Cantem
Nadau, pr. b. Chan tons Noel. Cantaben
aqueste cansoon, h. s. ( Les jeunes filles )
chantaient cette chanson. I^'ey pas atau
CAG
Qui cante P^bidau. prov. Ce n'est pas
ainsi que chante Pierre de Bidau. Au sens
de : On ne Tentend pas ainsi ; on est d'un
autre avis. ^ En proven9al, « Li Carme
canton pas com lis Agustin. » mistral,
Diet. Les Cannes ne chantent pas comme
les Augustins.
GANTADGBy chant d*ensemble;
chants d'^glise : Lous canten a la gUyse a
I'hore deu cantadge. F. Egl. lis les chan-
tent (les Psaumes) k Teglise k I'heure du
chant. Cantadges deus mortz. ib. Chants
des morts.
GANTADOU, GANTATRE, chan-
teur: Lou rey deus cantadous. nav. (Je-
liote), le roi des chanteurs. — , qui fait des
chants, des compositions en vers: Lous
cantayres de bile. id. Les chanteurs cita-
dins ( Hourcastreme, Mespl^s, Bitaube,
Fondeville). — Cantadoure a Seni-Yan, a
Sent-Haust plourassire. sel (La cigale)
chanteuse a la Saint-Jean, pleureuse k la
Saint- Faustin.
GANTAROLE, GANDAROLE(Ba-
retous), sing, fem., chants reputes. — ,
chants qui d^plaisent.
GANTASSfi, qui ne fait que chanter,
qui incommode par ses chants.
GANTAS8BTA, trop chanter, mal
chanter.
GANTE, chant, chanson : Aiaufini sa
cante Lou malkurous pastou. dbsp. Ainsi
finit sa chanson Ip pasteur malheureux.
Las cantes d'Ossau. Les chants d'Ossau.
Lou pays de las cantes; c'est ainsi que les
habitants des Landes designent le pays
de Beam, le pays des chansons. F. R. — ,
cantique : Cantatz a Diu nabera canta, i^.
Chante z & D ieu un nouveau cantique.
GANTft, coin. Voy. Cantou.
GANTftRE, GANTfiTRE, (Bay.),
petite allee, sentier, au bord d'un champ,
d'un fossd.
GANTERETA; mSme signif. que
Cantasseya.
GANTERIE; chants d'ensembic:
Fausses las canteries. . . quoand canten ha-
saas que canten las garies. p. Egl. Faux
(sont) les chants oCi chantent les poules
quand les coqs chantent.
GANTEROLE ; voy. Cantarole.
Gantet, cantique : Escrisco Moysen un
cantet. H. s. Moi'se ^crivit un cantique.
GANTET, chanteau : U cantet de paa.
Un morceau de pain.— Ckmturet, un petit
chanteau.
GANTET A, chantonner.
GANTETS, chants d'ensemble, f.
Egl.; se prend d'ordinaire en mauvaise
part.
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CAP
GANTILHAT, masc, chanlatte,
terme de couvreor ; chevron pos^ de m^me
sens que les lattes et qui soutient les der-
ni^res tuiles.
GANTIQUB, Gantic, cantique:
Lo cantiq nupUal de Jesus-Christ e ae sa
Oleosa, PS. A. Le cantique nuptial de Je-
sus-Christ et de son Eglise.
GANTOU, Canton, Cantoo, canton.
^, coin : Bastir unee letrines a Vun canton
de rostau. art. Construire des latrines k
Tun des coins de la maison. Due cantoos
de peyre de talk. arch. Deux angles ( de
maison) de pierre de taille. — , coin de rue :
Per Umtz lous quoairehourqa e cantons de
Lesca, v. Egl. Par tous les carrefours et
coins de rue de Lescar:
GANTOXTRLBTA; mdme signif. que
Canlasseya,
GAP, GAT, masc, tdte. — Caboulot,
caboulou, dim. — Cap baix, tSte baiss^e.
Cap en $us, haut la tdte. La banitat que-us
bouUffuelou cat, pot. La vanite leur toume
la i&te,Loucap que-u hume coum u toupii de
casicmhes. PR. B. La tSte lui fume comme
UD pot de ch&taignes (oCi Ton fait bouillir
des chdtaignes). Un evapore. De cap a pie.
De pied en cap. Cap de baque, t^te de va-
che ; insulte. Cap de coucure (voy. Cou-
cure), tdte leg^re, t^te vide. Cap de cour-
baSf t^te de corbeau ; un individu de mau-
vaise mine. Cap de cuye, tSte de citrouille,
un chauve, une grosse t^te d'imb^cile.
Cap dEspanhou, tSte d'Espagnol, tSte de
mmet. Cap de marrou, t^te de belier ; un
boumi, un grossier, toujours prdt k frap-
per. Cap de mesture {voy, Mesture)y grosse
i^te, tSte commune. Cap de toupii, t^te de
pot; une vilaine tSte. — Cap-baix, un
homme en dessous, un soumois. Cap-bi-
rat, t^tc k I'envers, un ecervele. Cap-bou-
haroc, t^te creuse ; un ignorant. Cap-hens,
on hoomie en dedans, personne dissimu-
lee. Ccnhhore, Ute-horBy physionomie ou-
verte. Cap-pelat, un chauve. — , bout: Au
cap dtus digtz, au bout des doigts.Xow cap
d^ pount. Le bout du pont. — « Notre-
Dame etait une eglise de devotion de-
diee k la Sainte-Yierge, laquelle ^toit au
bout du pont du Gave, en ailant vers Ju-
ranson, k laquelle les femmes en travail
avoient accoustume de se vouer, et, en leur
travail, lar^clamer, dont elles ^toient sou-
verainement assiatees et delivrees heureu-
sement. » On sait oue, dans les douleurs
de Tenfantement, Jeanne d'Albret, m^re
d' Henri IV, chanta « ce motet en langue
biamoise » : Nosire-Donedeucap deupont.,.
Notre-Damedu boutdu pont... Au cap de
trm (ties. Au bout de trois jours. -*, mat-
CAP
147
tre : Ckim tot marit sie e deye esser cap e se-
nhor dessamolher.ARCU. Comme tout mari
est et doit dtre mattre et seigneur de sa
femme. — , chef, point, article: Serantengutz
los notaris. . . escriber los caps epuntz prin-
cipaus de las allegations, s. J. Les notaires
seront tenus d'dcrire les chefs, les points
principaux des allegations. — , pr^l^ve-
ment : Lo cap s'ent&nd de dotze dinies un
dinie. IB. Lepr^ldvements'entendde douze
deniers un denier. — Cap suit ou precede
la negation pour la renforcer : Nou-n y-ha
cap, il n'y en a pas du tout. Cap nou-n
haboUf il n'en eut rien (pas le plus petit
bout). Sens cap de paa, sans le moindre
morceau de pain, sans pain.
GAP, proposition, vers: Cap la may sou
du hoo u saye s*abiabe. lac. Vers la mai-
son d*un fou un sage se dirigeait. — Voy.
Decap.
Gapa; mdme signif. que Caba, 1.
GAPADGE, GAPATTE, usitO dans
cette locution: Nou poude Ura capadge
de.,.y nepouvoir rientirer de...,nepouyoir
venir k bout de...— - Dans cette locution,
le mot capadge ou capatye rappelle-t-il la
« capitation, imp6t personnel etabli par
les empereurs romains et que Louis XIV
rOtablit >» ? Nous ne le pensons pas. Ca-
padge se rapporte plutdt k « chavaigne,
chevaigne, sorte de corvee ou de rede-
vance d'argent pour cette corv6e. — Voy.
D.-c. <c capatgium, capagium, capitagium.»
GAPANE; voy. Uabane,
GAP ATROU , GAPIROU (bas-lat. ,
capiro), Gapayron , chaperon : Los ju-
ratz,,. haberan capairons defin drap rouge,
F. H. Les jurats auront des chaperons de
fin drap rouge. Etz capirous que boxen,
D. B. Les chaperons descendent. Se disait
autrefois des officiers municipaux aliant
du haut de Sainte-Marie vers Oloron. —
Mantes negres e capayrons de gros drap per
aquegs qui yran apres lo dot, h. a. Des man-
teaux noirs et des chaperons de gros drap
pour ceux qui suivront le deuil.
GAPS AT, Gapbais; voy. Cabbat,
Cahbag,
GAP-BAXA, baisser la tSte, en signe
de honte, de deshonneur : Lou Beames
qu'ey praube, mes noucap-baxe, \oy,Bear-
nes,
GAP-BIRA, renverser, mettre le haut
en bas. — , tourner la t^te: Paraxdes qui-in
cap-bireiK Paroles qui me tournent la t6te.
Gapbolt, chevet d'eglise ? : CapboH
de gliesia de Cera, arch., b, 368, f* 5. Le
chevet de Teglise de C^re (H.-Pyr.). —
D.-c.u caput voltum; idem, ut opinor, quod
supra caputium, 2.> De « caputium, 2 », il
I
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148
CAP
y a renvoi k « capitium, 2; pars sedis sa-
crse quse vulgo Presbyterium dicitur. » —
Dans Luchaire, RecuexldetexUs,etc.^^, 143,
M capbolt », esp^ce de redevance. — d.-c.
nous semble plus pr^s de Texactitude que
M. Luchaire.
Cap-Casau, maison, propri^t^ princi-
pale ; maison et propriety oix se tenait le
chef de famille, et qui, dans Its succes-
sions, appartenait k Fain^ des enfant s. Un
so, detz diers, en descarc deu cap^ccLsau e
Jiereiadge. aech. Un sou, dix deniers, en
decharge de (pour exonerer) la maison
principale et le fond8(y attenant).Voy. iMr,
GAP-GOHOU; voy. Cohou.
GAP-GOURDOU, grosse aiguille,
passe-lacet.
Gap-Grimalh, chef de maison ; dans
le principe, celui en la main duquel on a
mis la cremaill^re, lo erimalk, en signe de
prise de possession de la maison et des
dependances. — Voy. Crimalh.
Gapdal ; mSme signif. que Capdau.
GAP-D'AN, bout de Tan.— L<m hau-
nous de cap-d'an, Les honneurs du bout de
Tan ; service pour un defunt, un an aprds
son dec^s . — Lou cap de dus ans se dit
pour le service fun^bre celebr^ au bout de
deux ans.
Gap-d*arrec, dans c. m, source de
cours d'eau, cours d'eaupr6s de la source.
Voy. Arrec. — D.-c. « capdaqua ; caput
aquae, au mot « caput, » 3.
Gapdau, chef: Capdau de la est. H. s.
(Joab)!chef de VsLTm^e.Archambaud, cap-
dal de Bug, et, dans le m6me texte de 1398,
capdau de Bug. ARCH. Archambaud, « cap-
tal » de Buch. — Voy. Captau,
GAP-DE-GAT, tete-de-chat, caillou
que les masons nomment ainsi k cause
de sa forme arrondie.
Gapd^, Gapd^i^, chef: Capdet d^us
filhs d' Israel, h. s. Chef des enfants d'ls-
rael . Que-us deu dar capdeigs ung de soos
baroos ah sa companhe. P. B. (Lorsque le
seigneur reunit les hommes de « Tost »),
il doit leur donner pour chefs un de ses
barons avec ses compagnons. — , patron,
mattre : Homi qui se afferme ah capdegper
aprener mesthier. IB. Homme qui se loue
(se place) chez un maitre pour apprendre
metier.
Gap-d'homi, question d'etat; qualitc
de personne. Dans une note d'un ms. des
F . B , cap d'homi es de servitut o de fran-
quesse, question d'etat est de servitude ou
de franchise ; il s'agit d'^tablir si une per-
sonne est serve ou franche (libre). Defontz
de terre e de cap-d'homi, se deujudyar lo
qui'S deffen en son vie. p. b. (Dans les ques-
CAP
tions) de fends de terre et de qualite de
personne, celui qui se defend doit Stre
jug6 en son vie.
GAP^D'HOSTAU, chef de maison:
Prestar lo jurament de fideUtat a totz e
chasctins caps-d'ostaus. arch. Prfiter le ser*
ment de fidelite aux chefs de maison, k
tons et k chacnn.
Gapdulh, chef-lien: Biele, capdulh
d'Ossau. Bielle, chef -lieu (autrefois) de la
vallee d'Ossau.
GAPE, fem., GAPtiTT, masc, cape,
manteau k capuohon d'^toffe trds-epaisse
de laine blanche ou brune, dont se cou-
vrent les pasteurs de nos montagnes : Ni
per bet ni per led, Nou Uxe$ la cape ni lou
brespi. prov. Ni par beau ni*par laid
(temps) , ne laisse la cape ni le gouter .
« Et par pluie et par bel doit remporter
sa chape.» l. r. db lincy, Prov. — Quand
la lue cambie en hit, Tres dies apres pren
lau capet. pr. b. Quand la lune change en
beau (par un beau temps), trois jours apres
prends la cape (il pleut). — Dans Rabe-
lais, Pant. , « cappe de Biart » ; Margue-
rite de Valois, Hept,, prologue, « bonnes
cappes de Beam.» — , chape: Bate la cape
de I'abesque. prov. Batlre la chape de Te-
v^que. Prendre une peine inutile ; faire de
vains efforts. — En fr. « Se battre de la
chape k levSque » ; se disputer k qui ap-
partiendra une chose qui n est et ne pent
Itre k aucun de ceux qui y pre ten dent. L.
R. DE lincy, Prov.
Gapeline, capeline, morion, pot de fer,
sorte de casque : Ah capelines aus caps.
M. o. Avec capelines aux t^tes.
Gapellaii,Gaperaii,chapelain: Capel-
Ian hi aquere medische glisie. l. o. Chape-
lain dans cette mdme eglise (de Bayonne).
Lo caperan. IB. Le chapelain majeur. —
Voy. Caperaa.
GAPB-MISSAU, chape: Coate ha-
ques betereres, en loc d'aumogne, per far
une cape-missau. m. b. f Promesse de don-
der il Arnaud de Navailles, abb6 de I^ucq),
quatre vaches ayant vele, au lieu d'au-
mdne, pour acheter une chape.
Gape-mouse (cape de moine), man-
teau gris k capuchon .
GAPE-PLUVIALiB, pluvial, grande
chape : Stolef cape-pluviale. arch m . ^^tole,
pluvial.
GAPERA, couvrir. Capera la magsou,
faire la toiture de la maison. Capera hu
hoec, couvrir le feu.
GAPERAA, Caperan, prStre, cure :
Loscaperaas de VespHau cF Orion, K. Les
pretrcs de I'hopital d'Orion.Xo caperan de
Bisanos ; I'arcipreste de Both. IB. Le cure
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CAP
dc Bizanos; Tarchiprdtre de Boeil. — Ca-
peyranot^ dim. Voy. Capellan. — On ap-
p«Ile caperaa le verqui vient dans les ce-
rises, ver blanc, k tSte noire ; c^est, dans
rimagination populaire, le cur^, caperaa,
coifTe et en surplis. p.
CAPERAA ; terme bas, employe
comme synonyme de pedotdh, pou. Par
le sobriquet de tue-caperaas on traite de
pouilleux les habitants de la commune
de Lussagnet : Tue-caperaas de Luesa-
nhet. D. 6. Ces braves gens n'ont jamais tu4
que des h6tes incommodes de la tdte, cap,
CAPftRB, chaoelle: La caphe de Be-
tharram. La chapelle de B^tharram. Lieu
d'antique devotion. — Caper ete, caperote,
dim.
GAP-BSTADGE, etage au-dessus du
rez-de-chaussee. En totz loa ostaus ave
cap-estatges, dbn. Dans toutes les maisons
il y avait un etage au-dessus du rez-de-
chaassee.
GAPftT ; voy. Cape, Chapeu,
GAPftT, contenance, quantite : Diu
gab 9i s'en hahousse aplegat hH capet. F.
Past. Dieu sait si (rivrognesse) en etlt
aval^ belle quantity (grande quantity de
vin).
CAPETE (Baretous) ; mdme aignif.
que Cabadi.
CAP-E-TOUT ! locution exclama-
tive, tdte et tout ! S'emploie pour renfor-
c^r, pour exag^rer ce que Ton dit — En
frangais^dans le langage populaire : « et
lepoucel »
GAP-HORE ; voy. Cap, — , locution
adverbiale, au loin: S'en ban ente cap-hore
Houruca lous terris, lao. lis s*en vont
au loin fouiller les hauteurs.
GAPIHOUNA, sauter, tSte bas, et re-
tomber sur ses pieds ; cabrioler : Es aple-
gue en braunint quoand lou $ou capihoune.
8BI. ( L'abeille ) se retire en bourdonnant
qnaad le soleil fait la cabriole (se cou-
che).
CAPIHOUNE, sautperilleux; ca-
briole: Que h€ui cent cavihounes, Cent e cent
arricotiquetz. nav. II faisait cent cabrio-
les, cent et cent bonds.
GAPn, mauvaise tSte, mutin.
CAPIROn; voy. Capayrou,
CAPIT, masc, partie la plus grossi^re
de Tetoupe : A la luta de la cana^le, Lou
eapU que semble sede, pbov^ A la lumidre
dela chandelle, Tetoupelaplus grossi^re
eemble soie. -^ En fr. « A la <^andelle,
la ch^vre semble demoiselle. » l. r. db
UHCT, Prov.
CAPITAA, Gapitani, capitaine:
Quauqu€ capitaa de Varmade, F. Peat.
CAP
149
Quelque capitaine de Tarm^e. Voy. Capi-
thhi'.
Gapitanie, commandement de capi-
taine, de chef de compagnie : Metatz vin-
toners deus serventz aquegx qui vos sembla-
ran plus sufficientz per govemar. , . . dejus
vostre capitanie, R. Mettez (pour) vingtai-
niers (chef d'escouade) des homraes de
pied ceux qui vous sembleront les plus
capables de conduire les autres sous vo-
tre commandement de capitaine.
GAPITAU, adj. etsubst., capital: Mon
enemic capitau. Ps. Mon grand ennemi,
mon ennemi mortal.
GAPIT&NI, Gapitani, Gapitayne,
capitaine, chef d'une compagnie : Lou ca-
pithii quepi*echabe. NAV. Le capitaine pr6-
chait. — (En 93, dans la vallee d'Aspe,
le cure Mainvielle s'etait bravement mis
& la tSte de ses paroissiens pour repous-
ser I'invasion des Espagnols.) — Cent ser-
ventz : capitane Vidau de Bord^Ttave,
R. Cent hommes de pied (ayant pour) ca-
pitaine Vidal de Bordenave. — , comman-
dant de ch&teau : Los capitaines deus cas-
titz de Beam, v. H. Les commandants des
ch&teaux de Beam. — , chef, general:
Dahen termi au capitayne de la ost per
conquerir. h. s. On nxait au chef de 1 ar-
mee un terme pour conquerir. (II fallait
que, dans un terme donne, il eAtvaincu.)
Gapit^t, chapiteau. — , corbeau, pierre
en saillie : Pausera los capites necessaris
per los pieyturaus, arch. II posera les pier-
res en saillie necessaires pour (soutenir)
les poutres . On trouve dans un autre texte:
tres capitotz de peyre.
Gapito, Capitol, chapitre, division
d'un livre, d'un texte de lois, de « coutu-
raes T>: Cum diit esenlo capito dessus, bat.
Comme il est dit au chapitre (des coutu-
mes) ci-dessus. — , chapitre, assemblee
de chanoines: L'abesque eu capito dele gli-
zie de Baione, L. o. L*^v6que et le chapi-
tre de Teglise de Bayonne. Lo scindic deu
capitoldeLescar. arch. Le syndic du cha-
pitre de Lescar.
Gapitot ; voy . Cajpit^t.
Gapitulis, recapitulation ; h. s. Dans
le texte ms. capitilus,
CAPIAT, CAPIABE, nom deboeuf,
de vache. — Lat. « caput latum. ]>
Capita, gros cable : Pese h capleu
dus quintaus, . . r. Que le gros c4ble ''de
la machine de guerre) p6se deux quiii-
taux . . .
Capley, pr^Uvement fait sur une
amende majeure, au profit du baile de la
localite k laquelle appartient celui qui a
ete condamne : Captey es sieys soos mot -
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150
CAP
laaa per cascune ley mqjowr. P. E. Le pr^-
Idvement est de sIk sous de Morlaas sur
chaque amende majeure.
CAPUURB, GATUURE, GAL-
lilURE, droit d*uQ sou pour livre.
Gap-madste, chef-maitre, chef d'ou-
vriers , directeur de travaux : « Jean de
Foix nomme Berduquet de Carsusan, bour-
geois de Navarrenx, cap-maeste (direc-
teurjde tous les travaux &faire en Bdarn.»
p. RAYMOND, Invent, des Arch., iv, p. 372.
Gap-mahlu, camaieu : Un cap-mahiu
gamitd'aw. arch. Un camaieu garni d*or.
Gapmalli, camail, armure ; partie su-
perieure d*une cotte de mailles, qui pou-
vait se rabattre sur la t^te comme un ca-
puchon: Greues et capmalh. r. Armures de
jambes et camail.
GAPMAS, GAMMAS (Ossau), bout:
Cammas de la paxhre. Bout de la digue.
GAP-ICATSOAU, chef de maison.
GAP-ICATSOU, Gap-masoo, habi-
tation, propri^te principale; m^me signif.
que Cap-casau, — D.-c. « capmansium »,
domus ipsa prsecipua, quae pertinet ad pri-
mogenitum) vel in qua habitat caput fa-
mili88.»
GAP-MfiSTE; mdme signif. que Cap-
nuUste,
GAPNBGROU, jonc champStre. J.
BBRGBRBT.
GAPOA, chaponner.
GAPOU, GapoOi chapon: Larden lous
capons, N. PAST. (Les cuisiniers) lardent
les chapons. Dm pan de capoos, cascun
an, BAB. (Redevance de) deux paires de
chapons, chaque ann^e. Si ey u capou,
que-u pelaram; Sieyu haaaa, que-u goar-
daram, CH. p. (On chante un jour de noce:)
Si c*est un chapon, nous le p^lerons (plu-
merons); si c'est un coq, nous le garde-
rons. Mounia hasaa e debara capou, prov.
Monter coq et descendre chapon. Vives de-
monstrations, effets nuls. -- En fr . « Grand
vanteur, petit faiseur. » En proven^l:
« Jamai cat miaulaire fugu^ bon cas-
saire.» — On dit des gens de la commune
de Momy: Capons de Momy, D. b. Ces
chapons n'ont rien de commun avec ceux
a duMans.»
GAPOU, pomme cuite : Bisadge de ca-
pon. Vistige de pomme cuite (ride).
GAP-PB8SE, boutd'une pi^e de
drap, d'une pi6ce de toile.
GAP-POuJN'1% bout de pont: Sou cap-
pount d'ne aygue escuranhouse, sei. Au
bout d'un pont sur une eau noir&tre.
GAPSA, couper k ^querre une pi^ce de
bois.
CAPSB, ch4sse: La copse, .... lUyte
CAP
d'argen y d'or. ¥.Egl. La ch^sse faite d'ar-
gent et d'or.
Gapser ; yoy. Cats^, 1 .
Gapseter, service fun^bre, sept jours
aprds le deeds : Volo que sas honors, exe-
ques, funeralhes, capseter, cap d'an, cap de
dus antz, sien feytz honestament, arch. 11
voulut que ses honneurs, obsdques, fune-
railles, service du septi^me jour, du bout
de Fan et de deux ans, fussent faits con-
venablement.
Gapsoo, Gapsoft, lods etventes, droit
paj^ au seigneur sur le prix de vente d'un
bien dependant de sa seigneurie: Los no-
tarisfaran registre dens capsoos. F. n. Les
notaires feront (tiendront) registre des
lods et ventes On affermait ce droit: De/-
fendut aus notaris destar fermiers deus
dretzdeus capsoos, P. r. II est defendu aux
notaires d^Stre fermiers des lods et ven-
tes.
Gapsoter, receveur des lods et ventes;
fermier de ce droit; voy, le mot precedent.
Gapsus, oreiller : Une grosse male per
portar lacosne e lo capsus de Afossenhor. r.
Une grosse mallepour porter la couette et
Tereiller de Monseigneur.
GAPSUS; voy. Uatsus.
Gaptalat, dans un texte de 1411,
ARCH., le captalat de Buch.
Gaptalessa; Isabel, captalessa de
Buch, ARCH. Isabelle, suzeraine du capta-
lat de Buch.
Gaptau, captal : A rchambaud, comte,
vesconUe e captau. arch. A rchambaud,
comte (de Foix), vicomte (de B^am), cap-
tal (de Buch). Voy. Capdau,
Gaptibar, r^duire en captivite : Los
Jilhs d' Israel /on captivatz . h. s. Les en-
fants dlsrael furent reduits en captivite.
Gaptibayre, qui emmdne captif : Lor
a rendut hee-volens Lors captivayres, ps.
11 leur a rendu bienveillants ceux qui les
avaient emmenes captifs.
Gaptience, conduite : Quar don Gou-
saluo hone capHence no ao, escomir^a-n e
geta-u de Sente Marie de Mater, l. o . Com-
me don Gonzalve n'eut pas une bonne con-
duite, (Fev^que de Bayonne) Texcommu-
nia et le chassa de Sainte-Marie de Mayer.
— Dans Ch, Cr, Alb,, 6dit. Paul Meyer,
« captenensa.))
Gaption, prise de corps, arrestation :
Caption de persones. p. r. Arrestation de
personnes. Gzpfton ni detention, bar. Ar-
restation et detention.
Gaptionament ; mSme signif. que le
precedent: CapOonament de persones en
materis ctviles. F. N. Prise de corps en ma-
tidre civile.
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CAR
Gaptioiiar, AcapUonar, arrdter, sai-
sir ct retenir prisonnier: Fo capsionade. . .
Marine dtu Gaharret 8. B. Marianne du
Uabarret fat arr^tee. Johanine es acaptio-
node, . . 8UU9 crim de posoere, IB. Jeanne
est arrStee sor accusation de (comme pr^
Tdnue d*6tre) sorciere.
GAPnUy GATIU, captif : Menahe
iotz los liomis. . . capUu$ en Sirie. H. s. II
emmenait tons les hommes (le people d*Is-
rael) captif en Syrie. Los Judius qui eren
caiius en Egipte, IB. Les Juifs qui etaient
captifs en Egypte.
GAPUIjSiT, petit capuchon de laine
blanche on rouge que portent les femmes
de la campagne, et particuli^rement celles
des haute^ vallees. « Les Ossaloises por-
tent nn capulet de drap ecarlate doubid de
sole de m^rae couleur; chez les plus ri-
ches et les plus coquettes, la doublure est
damassee. La pointe du capulet est rabat-
tue le plus sou vent en am^re, au lieu de
menacer le ciel comme dans la coiffure
des femmes des Hautes-Pyrenees. Le ca-
pulet, ainsi modifie, pose de plat sur la
tete et donne plus de caract^re k la fi-
gure. » AD. MOBEAU, Pau, Eaux-Bofines.
GAPURAT, huppe, qui a une huppe
sur la t^te.
CSAPURB , huppe. — ChpuretejCajmrine,
capurote, ^m.Capurasset aug.
CAR; voy.Oswr.
GAR, cher, aime : Cars cousiis. Barons,
Nobles e auires gentz deus tres Estatz.v.vt..
CherB cousins, Barons, Nobles et autres
gens des trois E tats. CAar-ama^. PS. Bien-
aime.
Gar, comme : Car abe prees aute cami
,falhin de lo trobar. bar. Comme il
avait pris un autre chemin, ils manqud-
rent de le trouver (ils ne purent le trou-
ver). — , que: Per so quar no te h'obavem,
H. s. (Ton p6re et moi, nous sommes tris-
tes), parce que nous ne te trouvions pas.
GAR A, Garar, taire : Las granolhas
far earar. arch. (Au xii® s . , les manants
devaient)faire taire les grenouilles. — r^.,
se taire: Care-t, tais-toi; caratz-pe, taisez-
vous. Lou qui ha de que-s cara. Ha de que
parla . PBOV. Celui qui a de quoi se taire, a
de quoi parler. « Tacitumite, de congnois-
snnce est symbole. » rabelats. — Goey-
taiz-^ de I homi qui'S care Coum deu caa
quinou layre. PBov.Gardez-vous de Thomme
qui se tait comme du chien qui n'aboie pas.
GARAGOU ; s'emploie en mauvaise
part pour designer un Espagnol. Du mot
obsc4ne carajo, les Espagnols out fait une
sorte de juron d'un emploi tr^s-fr^quent
dans leur langage familier. De 1^ notre
CAR
161
denomination huscaracous, les Espagnols.
— « A Beziers, le mot caracous signifie
des Gitanos qui frequentent les marches
de cette ville..., ot ils font le commerce
des dues.... Leur langage est le Catalan
corrompu. Ils tirent probablement leup
nom de la petite lie d'Espagne appelee
kt Caraca, dans la province de Seville . »
G. AZAi's, Diet, des idiomes romansdu midi
de la France. M. Azais a eu raison de ne
rien affirmerau sujetde cette Strange ety-
mologic.
GARADEMBNT, tacitement.
Garaderet , monnaie espagnole : iiii
caraderetsde Castilha. arch. — Esp. « cal-
derilla », monnaie de billon qui vaut 2» 4
ou 8 maravedis.
Garal; mdme signif. que Carral.
GARAMBOLE ; usite dans cette lo-
cution : De tounis en caramboles, de tours
en detours. Se dit autant de celui qui amuse
que de celui qui friponne.
GARAMENT; voy. Carementz.
GARASSOU (care a sou, face au so-
leil ) : Au carassou, au midi. Etz caras-
sous de Bescat, d. b. La commune de Bes-
cat etant mieux situ^e que d'autres pour
recevoir les rayona du soleil,les habitants
ne negligent point d'en profiter k certains
moments de la journ^e, lis « font les le-
zards. » Ce qui a ^t^ dit de carassous, D.
B., au lieu de crassous, crasseux, est une
erreur.
GAR AT, qui se tait par discretion ou
par prudence. Que la lengue stesse carade.
BAR. Que la langue setint coite. — , taci-
tume.
GARATAGHE, masque de carton. — ,
faux visage, hypocrisie: Fauz carataches
de brabes homis, qu'etz cadutz.LVTT. orth.
Faux visages de bons hommes, vous Stes
tombes.
GARATAGHOU, gros visage aux
joues rebondies.
GARBOADE, charbonn^e, griblette,
pore frais grille : La carboade que hume.
NAV. La griblette fume. Le jour du pele-
porc, oil Ton tue le pore, on mange, on
distribue des carboades. On dit k Oloron.
Carboade princesse tat qui aymen et mey ;
carboade gourmande ta moussu cure ; car-
boade de sept OS tara cousinere. Griblette
de premiere qualite pour celui que Ton
aimele plus; griblette delicate pour mon-
sieur le cure ; griblette de sept os ponr
la cuisini^re.
GARBOAYRE , GARBOft , char-
bonnier, qui fait, qui vend ducharbon.
Sobriquet des gens de Cast^t et de Mire-
p6ix. Carbons de Cast^t, Carboes d^ Mira-
peix, D. B.
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162
CAR
GARBOA ; voy. le precedent. — , adj.,
oii il y a du charbon. La Qommune de
Serres-Cast6t, non loin de Morlaas, s'ap-
pelait en 1379 Serres-Carhoeres ; voy. dict.
<t Le general Serviez, prefet des Basses-
Pyrenees, 1801, ay ant fait rechercher s'il y
avait des veines de houille dans le depar-
tement, on decouvrit des indices de char-
bon de terre aux environs de Morlaas. »
PALASsou, Mim. pour servir A Vhist. nat.
des Pyrenies.^. 471.
GAHBOERE, fern., lieu ou Ton fait
le charbon, four a charbon. — , foumaise:
Ny pluus ny inenhs los bruslaras Qu'une
ardenta carboera, PS. Tu les bnlleras ni
plus ni raoins qu'une foumaise ardente.
GARB0£RE, ponce, petit sachet
plein de charbon en poudre pour calquer
un dessin.
G ARBOU, Garbon, Garboo, char-
bon : Arthes-d'Assou, hhr e carbou, D. B.
Arthez-d'Asson, fer et charbon. Se disait
de I'usine bien connue dans le pays sous
le nom de « Forges d'Angosse.w Carguede
carbom de la terre. P. R. Charge de char-
bons de terre. Form carboos touizrogea. ps.
Force charbons tout rouges. — , charbon,
maladie des c^reales. — pb. B.iHa carbou
Nou h^ cap deshaunou. Faire du charbon
ne fait nui deshonneur. « II n'y a point
de sot metier » ; metier honn^tement pra-
tique, bien entendu .
GARBOUNETA, charbonner ; noir-
cir avec du charbon. — , remuer les char-
bons, au sens de « tisonner. »
GARG, GARG, masc, charge, de-
voir, fon'ction : Ad asso veder e far ay en
care lo rector d'Orthes e menister de la Tri-
nitat, H. A. Que de ceci voir et faire aient
charge (a I'execution de ceci devront veil-
ler) le recteur d'Orthez et le « ministre >>
de la Trinite . Madame en son advenement
e reception de son carg. p. r. A Pav^ne-
ment de Madame, k la reception de sa
charge. (Madeleine, princesse de Vianne,
chargee de la r^gence pendant la mino-
rite de son fils, Fran9oi8-Phoebus). — Voy.
Assume.
GARGA ; voy. Carga,
Garcader, qui pent Stre charge : Lo
earcader de la berenhe, arch. Ce qui pent
Hre charge de la vendange.
Garcan, collier : Tomeiaiz son (d'or-
gulhj com d'un carquan. PS. lis sont envi-
ronnes d*orgueiI comme d'un collier (I'or-
gueil les environne comme un collier).
GARGAN (Ossau, Baretous) ; m^me
signif . que Pourtadere ; voy. ce mot .
GARGAN ; se dit du cheval et aussi
d'un homrae, d'une femme, au sens de
CAR
rosse, vieille rosse, mechante b4te, crea-
ture (personne) insupportable.
Garce, prison : £n pene de carce per-
petuau. p. B. Sous peine de prison perpe-
tuelle . — , fosse : Meton lo en una carce en
que abe vii leoos, h. s. lis le mirent (Da-
niel) dans une fosse o^ il y avait sept
lions.
Garcerau, geolier : Amaut Ouilhesn
qui es carseraut (carcerau), exq. Amaud
Guillaume qui est ge61ier.
GARGOETT, GARGOET, aigreiirs,
rapports que causent les aliments mal di-
gdres.
GARGOLH, escargot. — Enigrne:
Uhoumiot, Qui s'emporte sa may sou darrS
deu cot P — Lou carcolh. PR. B. Un petit
homme qui emporte sa maison derridre le
cou? — L'escargot.
GARGOUIjfi, adj., ce qui estde I'es-
cargot ; oii il y a des escargots. — Voy.
Brume.
GARGUIiA, Garcular, calculer.
GARDA, Gardar, carder. — Que Than
cardat la laa. On lui a carde la laine ; on
Fa battu. on I'a pris aux cheveux ; « on lui
a donn^ une peign^e . »
GARDADOU, GARDATRE, car-
deur : Cardayres de Clarac. D. B. Les car-
deurs de Clarac (Nay).
GARDfi, Garder ; mSme signif. que
le precedent. — , qui fait, qui vend des
cardes.
Gar deader; voy. Car diode.
Gardenau ; m^me signif. que CarcU-
Thau.
GARDI, GARDINE, phardonneret,
mAle et femelle. Voy. Cardinat.
GARDIA, faire des rainures et des
languettes aux planches qui doivent ^tro
ench^ssees Tune dans Tautre pour former
un plancher. Voy. Femele, Mascle.
GARDIAD£, Gardeader, bouvet,
outil de charpentier ; il sert a cardia; voy.
ce mot. Un gros cardeader per far solers.
AROH. Un gros bouvet pour faire des plan-
chers.
GARDINAT, chardonneret. — Appli-
que k une personne, il a le sens de la lo-
cution fr. « fine mouche. »
GARDINAU, cardinal, prince de TE-
glise.
GARDINETA, imiter le chant du
chardonneret. — Que-m cardineyatz /Que
me chantez-vous \k.
GARDOU , chardon ; on dit prover-
bialement, dans la vallee de Baretous : Ik^e
terre detz cardous, Nou la benies, nou la
dous. La terre des chardons, que tu ne la
vendes pas que, tu ne la doimes point.
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CAR
On ne pent id vendre , ni donner la terre
od poussent les chardons : personne n^en
vcat
G^RS, visage, figure, face de rhomme :
Eicopm lo a la care. H. s. lis lai crache-
rent aa visage. Cbr^-ef re/, droit de visage ;
figure ouverte. Care-baix, has devisage ; fi-
gure basse. Male care, mauvaise mine.
Core de ladre, face de ladre ; insulte (1384).
Qxre Chaste, visage d'hAte. au sens de bon
accneil. L'expression est vieille, et la
chose existe toujours en Beam, oix vien-
nent tant de visiteurs, k Pan et dans les
stations thermales, Eaux-Bonnes, Eaux-
Chaudes. Care a care, face a face ; dans
H.8., ms., care e care. Lorsqu*on joue k
V pile on face » avec deux gros sous Ian -
ces en Fair, care e care signifient que les
deux sous sent tombes face dessus. On a
gagne.— Voy.Xi8.
GARBMENTZ, GARAMENT,
cheranent, k un prix ^lev^ : Filhes, que
axmmpaizVoli carementz. Filles,vou9 ache^
tez rhuile chdrement. Citation de d*andi-
chon; NOEL, XXXI. Nou befidtran cams e
rins plus carament aus estrangers qu'aus
\Mtans deu loc. P. B. On ne vendra point
mndes et vins aux Strangers plus ch^-
rement qa*aux habitants de la localite.
Garent, depourvu : Carentz de toutz
bieni moubles e sedentz, arch (Bernard de
Lirriu et Marguerite du Malet) depour-
?U8 de tous biens meubles et immeubles .
GARBSTIE, cherte. Fondeville, dans
iei EgL, a employ^ caristis au pluriel :
Tout aben en commu, dab bou temps y ca-
rk^. lis avaient tout en commun, avec le
boa temps et les cherts (aux temps oil
tout est i bon marche comme aux jours
ou tout est cher).
GARSSTIOUS, GARESTIXJ, qui
vend cher.
CARETE (Big.), fem., masque, faux
riaage dont on se couvre la figure.
GAR6A« GARGA, Garf^r, Gar-
cap, charger : Qu'ha cargat a Madiraa
D. B. 11 a charge k Madiran. On allait du
B^am k Madiran, comm. des H.-Pyr.,
arrond. de Tarbes, prendre des charge -
ments de via. D^tournee de sa significa-
tion premiere, la locution s'emploie pro-
Tcrbialement pour dire qu'un nomme a
trop bu. qu'il est ivre. Homi ab saum^ car-
^t. F. H. Homme avec bdte de somme
chargee. Com una carqua,,. Qui trop pese,
Eds me carquan tan e tan, PS. Comme une
charge qui trop p^e, ils m'accablent tant
et plus. Cbrca Ta^ot^. Charger Vkne, « Haro
lor le bandet ! v
CAR6AMENT, Garcament, char-
CAR
168
gement, action de charger; ce dont on
charge un char, un bateau, etc.
GARGUE, GARQUE, charge, ce que
porte un homme, un cheval, etc. : Per car-
gue de paper blanc, un sol morlaa. P. R.
(Droit d'entree) pour une charge de pa-
pier blanc, un sou de Morlaas. Une carque
de gobeletz de beyre. H. A. Une charge de
gobelets de verre. Cdrguade pomada, f.
B. Charge de cidre. Dessuus Diu ta ear-
qua reietta, E secous ed te balhara. PS. Re-
jette ta charge sur Dieu, et il te donnera
secours (il te soulagera).
GARITADOUS, charitable : Unhomi
fort caritadous, qui-s Jiesibe adoura de tout
lou besiatye, lag. Un homme fort charita-
ble, qui se faisait adorer de tout le voisi-
nage.
GARITAT, charite. — , aum^nes :
Laxi V cents florins d'aur a la caHtat de
Vospitau d'Arroncesvaus.AKcn.TT:3e laisse
cinq cents florins d'or pour les aumdnes
de rh6pital de Roncevaux.
GARITATIU, charitable, qui aime k
faire I'aumdne, de bonnes ceuyreBiIIemrie
caritatibe, Femme charitable. Dans c. 8.,
1119-36 : probissima mulur et karitativa,
Gariv^ent? (cardme-venant), car^me-
prenant? Devers a Moss.,,, sengles garies
per Nadau e per Pascoe, ii diners morlaas
per Garivenh (Carivent, f). knq. Redevan-
ces ^Mgr... deux poules, une a Noel, une
k Piques, deux deniers de Morlaas kCn-
rdme-prenant?
Garline; joint au mot/mr«, livre, mon-
naie : Sus pene de detz liures carlines. f. n.
Sous peine (d'une amende] de dix livrcs
« carlines. » — Esp. « carlin », monnaie
du temps de Charles-Quint
Gamesii, couleur rouge, pourpre : Las
ymages prometo pintar de bon or, asur e
carmesi, art. II promit de peindre les sta-
tues de bon or, d'azur et de pourpre. —
D.-c. « carmesinus. »
GARN, chdir, viande : Lous dibies, cam
nou minjaras. CAT. Les vendredis, chair tu
ne mangeras. Far cam a bener. CH. d'orth.
Faire de la viande k vendre (mettre de la
viande en vente). On dit encore aujour-
d*hui ha betM, faire du veau (vendre du
veau). — CametSjCaminejCamote, dim. D'un
homme ivre, incapable d'articuler un mot,
on dit : Nou pot dise carnine. L*aug. car-
nasse signifie grande quantite de viande ;
viande degoAtante. Dans f. b., cam est
employe au sens de troupeaux: Tale en
blcui ni en beuradge ni en cam. (Le sei-
gneur ne doit aucune indemnite) pour dom-
mage dans les bles, les vinset cidres, les
troupeaux.
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154
CAR
GARNABAL, carnaval. Dans ces
jours de rejouissance, on chante : Oamor
hal qu'ey arribat, Boutelhe, boutelhef Car-
nabal qu'ey amhaty Boutelhe, houtelke,
gouyat! Carnaval est arrive, verse k boire !
Carnaval est arrive, verse k boire, verse
k boire, gar^on ! — , personne accoutree .
GARNABAIiADE, mascarade ; tout
divertissement grotesque.
CARNABALETA, se livrer aux plai-
sirs, aux rejouissances du carnaval.
Garnacer, boucher : B. de Labatud,
camacer. L. o. B. de Labatnt, boucher.
Garnaceyrie, boucherie. — , quartier
de la boucherie: A le camaceirie, l. o. Au
quartier de la boucherie.— Cameceirie, IB.
GARNADGE, viande en general : Lou
cambalhou e lard, e tout Vaute carnadge.
N. PAST. Le jambon et le lard, et toute
Tautre viande (qui a ete mangee) . — Se
prend ordinairement en mauvaise part.
GARNADURE, carnation.
Gamal ; voy. Camau, 1 , 2, 3.
GARNALA, Garnalar, faire une
saisie de bdtail ; voy. Camau, 1 . Lo senhor
mayor pot camalar tot die.F.B. (Dans cer-
tains pacages) le seigneur souverain pent
faire saisie de b^tail chaque jour (en tout
temps). — , employe avec un nom de per-
sonne pour complement direct : Ha carna-
lat son besii. II a saisi du betail k son voi-
sin. — , au passif : Bestiaa qui carreja sau,
vitualhas.,. no pot esta camalat, f. h. Be-
tail qui transporte sel, vivres ne peut
^tre saisi. Qui passara pewt camiis deus
bedatz ab bestiaas, si mau no y f^, no deu
esta camalat. IB. Quiconque passera par
les chemins des d^fens avec du betail, s'il
n'y fait pas du ddg4t, ne doit pas 6tre « car-
nale » (ne doit pas subir saisie de betail).
Gamaladge, viande en general : Cum
per tot lo pays agogse gran sterilitat de car-
naladges, talement que no pode aver linot
de cam de porcq.., arch. Comme il y avait
par tout le pays grande disette de vian-
des, tellement qu'on ne pouvait avoir le
moindre morceau de viande de pore... Far
sas provisions. . . depaa, bii, camaladge . IB .
Faire ses provisions de pain, vin, vian-
des.
Garnaladge, droit sur la vente des
viandes. — , saisie de betail.—, droit de
saisie de betail. — , redevance. — Voy.
Camau f 2.
GARNAIiADOU, Gamalador, ce-
lui qui fait ou a fait une saisie de betail :
La mieyiat deu camau sia tomat per l-o
camalador. F. B. Que la moitie du betail
saisi soit rendue par Thomme qui Fa saisi.
— , officier du seigneur charge de perce-
CAR
voir la redevance appelee camau; voy. ce
mot: Lo vesconte ha carnalador en A spa
e claver. IB. Le vicomte (de Beam) a dans
la valine d'Aspe un receveur des «< car-
naus » et un tresorier. Le texte ajoute :
Lo carnalador d^u domandar los camaws
e lo claver los sees (cees). L*un doit de-
mander les redevances d'animaux et Tau-
tre les cens.
GARNALAlfENT, subst.; voy. Car-
nau, 1.
GARNAILAMENTZ, GARNAU-
MENTZ, charnellement .
GARNALAT, subst., celui k qui du
betail a ete saisi: Lo camalat autreya que
lo camau es estatfeyt en aqueg loc, mes que
eg ya padoent, f. b. Celui a (jui on a saisi
du betail accorde que la saisie a etd faitc
en ce lieu (au lieu indique), mais (il sou-
tient) qu'il y adroit de depaissance.
GARNALft, se dit d'un lieu oix Ton a
le droit de faire saisie de betail : Lo9 qui
han camps camales, deben aquetz hcnrrar.
p. H. Ceux qui ont des champs ou Ton a
lo droit de faire saisie de betail doivent
les clore.
Garnaler, fournisseur de viande : Los
camalers,maserers. arch. Les fournisseurs
de viande, les bouchers .
GARNAU, Garnal, saisie de betail
surpris dans des lieux ou il ne pouvait al-
ler paitre : Aqu^ qui lo camau aura fey t
digue dabarU lo senhor e la cort en quenh
loc es estat feyt lo camau. F. B. Que celui
qui aura fait la saisie de betail di»e devant
le seigneur et la cour en quel lieu a ete
faite la saisie. Dans un texte, arch., tah
camals e penheres, telles saisies de betail
et wpignorations. » — , droit de saisir le
betail: Si no y-ha senhau. No y-ha camau.
PRov. S'il n*y a point de signe (que le be-
tail ne peut aller paitre en tel lieu), il n*y
a pas droit de saisie. — , la bSte, ou Ics
b^tes saisies : Lo senhor fassa dor a ma-
Ihebar lo camau, si biu es. F. B.Que le sei-
gneur fasse donner mainlevee de la bdte
saisie, si elle est en vie. Camau de oulkes
es que om deu prener xii oulhes e lo nmar.
IB. ( Pour une ) saisie de brebis, on doit
f)rendre douze brebis et le holier. — Dans
e pays de Soule, on devait garder trois
jours la b^te saisie, la deu horn tenir entro
au ters die / ce terme pass^, si elle n*avait
pas ^te reclam^e, rachetee, redemide, on
pouvait aucider e distribuir, la tuer et la
distribuer (en distribuer la viande, ram),
Cela s'appelait lo camalament. II fallait
Tassistance de deux t^moins: Es neeessari
que en tal camalament. . . sien due homis.
GOUT, s.— On lit dans le Oommentaire de
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CAR
la eouiume du pays de Souk : « Le camau
est prinse de bastes pour les tuer ou con-
vertir en son proffict ; il y a et se
troare carnau de joar et camau de nuict,
carnan.rache table pour du grain, et car-
naa irrachetable pour rien, carnau recou-
Trable dans certain temps, et camau qui,
aprte certain terme expire, ne pent estre
retire . . . . Le camaleur (camatador) crie
par trois diverses fois devers les cost^s,
avant et arri^re. . . . Camau, camau, car^
nau, afin que si le maistre de la beste car-
nalee, ou quelque autre qui pourrait Ten
adyertir, estoit aux avenues de ce lieu-1^,
s^acke qu'il ne perd pas le sien par fraude
d^autruy . » J. db bbla .
Camau, Carnal, redevance, celle
que D. -c. definit ainsi : « tributum ex ani-
malibus », au mot «camalagium. » Lo
eoMou deu Baradat, , . de camau viii diers
a Nadau, viii diers a Pascoe. abch. Le
domaine rural du Baradat (paye pour) re-
devance d'animaux huit deniers & la Noel,
bait deniers k Piques. Carnal, dans marca,
p. 381.
CARNAU, Carnal, cbarnel: Obres
camau$. M. B. (Euvres charaelles. Ajuste-
merit carnal, H. 8. Union cbarnelle. — , de
chair, de creature humaine : Oelhs camaus.
IB. Des yeux de creature humaine.
Caman; mSme signif. que CarraUi 3.
CARNAUMENTZ; voy. Cama-
laments.
Cam - bedar ( viande-d^fendre ), ca-
r^me : Lo dissapte d'avant carn-redar.v.B,
Le samedi avant le car^me .
CARNA; m4me signif. que Camus.
Cameceyrle ; voy . Camaceyrie .
Cam6s, creneaux : Los quifassen (fa-
sen) lo goeytfaut aus cames, bar. Ceux qui
faisaient le guet en haut aux creneaux .
CARNICfi , qui aime la viande, qui
mange beaucoup de viande.
Gamicer, boucher : Camicers. . . .de-
rin aportar las cams ses tote orredece.CH.
d'obth. Les bouchers doivent apporter
les viandes sans malproprete quelconque
(d'ane nett ete p arfaite) .
GARNIUuiE, se disait de la livre k
laquelle, il ny a pas longtemps encore,
se pesait la viande: Liure camiss^e.C'e-
tait on poids de 28 onces. — D.-c. a libra
eamasseria . »
Caraieerie, boucherie: Cum a Orthess
fosse eamicerie en molts lo^s, ch. d^obth.
Comme k Orthez il y avait boucherie en
plosiears endroits.
GARNI8SAYRB. camassier. — , em-
ploye qaelquefois comme synonyme de
On%iee,
CAR
155
GARNUS rOssau), CARNfi, masc,
mauvaise vianae. — , plaie puante. — , cha-
rogne.
CARNUT, chamu : Pesques carnudes.
Pdches k belle et bonne pulpe .
Garonhade ; voy. Carronhade .
CAROP, bogue, enveloppe piquante
de la ch&taigne.
CARPAUT (Orthez); GARPAUTA-
LHB; m^me signif. que Crapaut, Cra-
pautalhe.
Carpenter, charpentier: Tot mestie-
ran o carpenter arch. Tout artisan,
charpentier, . .
GARPIA, peigner le lin. — , « don-
ner k quelqu un une peignee », tirer, ar-
racher les cheveux. — Voy. Escarpia.
CARQUE ; voy . Cargue .
Carral, charroi, corvde : Deu gay tar e
a carral anar, arch. II doit faire le gue
et aller au charroi.
Carraladge, dans un texte duxm<> s.,
arch.; meme signif. aue le precedent.
GARRANH,gronaeur,qui gi'ommelle.
— Port. « carrancudo », qui est de mau-
vaise humeur, bourru.
CARRANHA, gronder, grommeler.
Carraqne, monnaie : 10 carraques (30
liv.); «Salairede I'lnventaire des regis-
tres de la ville de Pau. »
CARRASGL ATRE, GARRAS-
GAYRE, qui fait des cr^celles ; qui fait
bruire une crecelle.^ La confection des
crecelles etait, dit-on, une Industrie des
habitants de Buziet : Lous carrascayres df
Buziet. D. B. Peut-^tre aussi le sobriquet
leur vient-il de ce qu*ils auraient ^te des
derniers k pratiquer Tantique usage de
faire bruire la crecelle, la carrasque, ks
jours de la semaine sainte durant lesquels
les cloches ne sonnent point.
GARRASGLE, GARRASQXTE, cre-
celle. — , jouet d'enfant.
CARRASGOU, GARRISGOU, voy.
Bascou»
GARRASQUETA, faire bmire une
crecelle.-^, jacasser : Margot que carras-
queye. peyr. Margot (la pie) jacasse.
GARRATfi, G ARRETS, Garreter,
Gaater, charretier : Amegadous de Diu
coum Utz hielks carrat^s. f. Past, ( Dos
gens) jurant le nom de Dieu comme cer-
tains vieux charretiers. Carreiis de Ger,
I). B. Les charretiers de Ger. Places sur
la limite qui separe, k Test, les Basses des
Hautes-Pyrenees, les habitants de la com-
mune de Ger ont fait pendant longtemps,
avec leurs chars, le transport des mar-
chandises d'un d^partement a Tautre. Car-
I ratees qui se bebin lo vin o meten aigua, . .
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156
OAR
au8 hachet*. . . Btan punitz coin a defurt.
F . H . Que les charre tiers qui boivent le vin
ou mettent de Teau dans les vaisseaux
soient punis comme (coupables) de vol.
La horde en que demoren las. carrates de
Mossenhor. diSn. La grange oil demeurent
les charretiers de Mgr. Dans enq., caater.
GARBATJiRE , fern., chemin tracd
par le passage des chars entre les champs,
dans les landes, dans les bois. — , orni6re.
Garrau, oCi passent les chars : Lo ca-
mii quarrau qui hiey de Scendetz. arch. o.
Le chemin oix passent les chars, qui vient
de Sendetz.
Garrau, sou de Morlaas, appel^ aussi
Carnau. Voy. D. -c. aux mots (Jamaus,
Carraus .
GARREJA; vov. Carreya.
GARRiiRE, GARRATRE (Bay.),
chemin, rue. — (hrrerete, carrerote, fem.,
carrerot, masc, dim. — Carrera forade. F.
B. Chemin foule (chemin public, voie pu-
blique). Nou cau paa espia a la carrire,
Mes a la catsire, prov. II ne faut pas re-
garder k la rue, mais au matelas ( chez
soi). Se dit au sens du proven^al : « Gau
de carr6re, doulou d'oustau.w Joie sur la
rue, douleur 41a maison.
GARRET (Vic-Bilh), chariot, tombe-
rcau .
GARRET ADE, charretee.
GARRETE, charrette, char : ffica
chibaus abugles a la carrete. Lett, orth .
Mettre des chevaux aveugles k la char-
rette. Dues carretfis pusquen passar,
I'une en anant, I'autre en tomant. COUT. s.
(Le chemin doit «^tre assez large pour que)
deux chars puissenty passer (sans encom-
bre) I'un en allant, I'autre en retoumant.
Carreta d'aur, char de triomphe : Tregen
vne carreta d'aur, e puyahen I'i e meton lo
en tail manerie en la ciutat, H. s. On tirait
un char (resplendissant) d'or et on y ele-
vait (le triomphateur), et on le mettait
ainsi ( on le faisait entier ainsi ) dans la
ville .
GARRETfi; mSme signit. que Car-
rati.
GARRETETA, faire des charrois,
voiturer.
GARRET, masc; Garreye, fem.,
charroi : Carreys de Mats e vins en temps
de berenhes e de garbes pouderan estarfeyts
en jour de Dimenche. . . .p. R. Charrois de
bles et vins en temps de vendanges et de
moissons ponrront ^tre faits le jour de di-
manche. En carreys ne en autres manobres
no son tengutz de anar, cout. s. 11b ne sont
tenus d*aller aux charrois ni a d'autres
manoeuvres (corv^es). Umm bovem ad car-
CAR
ret semel in anno; 1105-19. c. s. Ua boeuf
pour charroi une fois Tan. Duspars e miey
de boeus.,. per far lors carreyes. art. Deux
paires et demie de bceufs pour faire leurs
charrois. Dans le meme texte, las carreyes,
les charrois. — Oun ey km rey, Qu'ey lou
Carrey. PR. B. Oil est le roi est le chirroi.
On a pretendu que cela signifiait « OCi est
le roi, il y a grand mouvement, tout y
abonde. » vign. C'est une erreur. Un ar-
ticle des Priviliges et Reglements du pays
de B4am indique d'une fa9on fort claire
comment il faut entendre ce proverbe. U
y est dit qu'au sujet des reparations n6-
cessaires pour les chateaux, edifices, jar-
dins du roi, les charrois, hs carreys, se-
ront commandes sur une etendue de deux
lieues autour des endroits oil les repara-
tions devront se faire. . . Aucune commu-
nautat nou poudera se redimir deusdita car-
reys. Aucune communaute ne pourra se
racheter de ces charrois.
GARRET; poumes de carrey; espece
de pommes rouges.
GARRETA, GARREJA, Gar-
reyar, charrier, charroyer. On trouve
carreiar, acarreiar, dans c. s. Carreta de
dret. SAL. Mener droit son char (se bien
conduire). — De I'homme qui s'aban-
donne k Dieu, il est dit dans un ps. (xxi,
XXII ) : A Diu remet ... e carreta Touts
sous dhaas. — Son frvut en sa sasoo car-
reja. PS. (L'arbre qui) porte son fruit en
sa saison. — Qarreya-s, carr^a-s, ^tre
porte sur un char, dans une voiture. —
D'ambre e d'aloes quoan dessuus tu-s car-
rejan. PS. (De tes v^tements, ce n'est qu')
ambre et alo^s quand ils se portent (sont
portes) sur toi.
GARRETADOU, Garreyador,
charroyeur : No podin treger tal peyre o
fuste ab carrey adors de auie loc. aroh. On
ne pent tirer (faire transporter) telle pierre
ou tel bois par des charroyeurs d'un autre
lieu.
Garreye; voy. Carrey, 1.
Garreyedor, dans den.; mSme signif.
que Carreyadou.
GARRIBE (Orthez), fem., petit che-
min creux.
GARRINGA, grincer : Eds an heyl
lors dens carriJiquaa Contre mi. PS. lis ont
fait grincer leurs dents contre moi.
GARRIOIiE (Vic-Bilh), brouette a
bras.
GARRIOT, dim. de canr, char, cha-
riot. Le carrioutet, carrioutin, carr'ioutot,
est un petit chariot.
Garriu, f^m., chemin: AfucTiara sascar-
rius Au qui praubetat endura. PS. (L*Eter-
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CAR
nel) enseignera lea chemins (sa voie) k
celui qui endure pauvret^.
GARROGHE, fern., carrosse : Ente-
vte brouni la carroche, NAv. Entendez
bruire le carrosse. Si toutz lous Cagotz
ahen ffoloehes, HerM autant de rouit count
6mq eeiUz carroches, MM. p. Si tous les
Cagots avaient des galoches, ils feraient
autant de bruit que cinq cents carrosses.
GAJIROIjE (Ossau), boule de chdne.
Carronhade, cadavre: Sa carro'
ukade. . . fo8 metude a sepulture ecclesias-
ti^e. ABCH. Que son cadavre fut mis en
•^pulture eccl^iastique. Sa caronhade ate
tosterrade. IB. Que son cadavre soit en-
ten^.
GARROU, Garron^Garro, caron,
meteil, melange de froment et de seigle.
GARROU (Bay.), chariot.
Garmad^, convoi, suite de chars
pour transport : Far locami au carruadge .
B, Paire (d^blajer) le chemin pour le con-
ToL FasseH $egwr los carruaages necessa-
ris. IB. ( Que les mattres des engins de
guerre, maestes deus engenhs) fassent sui-
vre lea chars necessaires pour le trans-
port. — Eap . « camiaje. » Quantite de voi-
turea r^nnies pour un voyage.
Garmcbe, Garache, courroie d'ar-
bal^te.
GARRUGHiS, maac, les suspen-
sions de la lisse dans un metier k tisser.
GARRUSSA (Bay.), se dit d'une pidce
debois charri^, dont le bout, qui est hors
da char, trafne par terre.
Gartabon, outil de tonnelier. — Esp.
■ cartabon i, guerre de charpentier, bi-
veao.
Gartalari, notaire : W. d'Estiuaus, car-
taJaripohleiau de la ciptad de Baione. L. o.
W. d'Estivaux, notaire public de la ville
de Bayonne.Voy. Cartulari,
GARTS, Gharta, Gartre, charte :
La carta antique per lo senhor, F. B. La
charte antique (octroy^e) par le seigneur,
— , titre de creance, acte notarie : Si la
damananofase ah carte de fiotari, iB. S'il
ne faisait la demande avec titre de notaire.
Cartre, dana l.o. — Carte de grade, titre
pour T^mere : Orompar fands de terra. . .
ab eharta de gracia ou pacte de rachapt,
F. K. Acheter fonds de terre avec (en si-
gnant au vendeur) titre pour r^mere ou
pacte de rachat. — , abecedaire : Carte de
apreuer los JUhotz. ARCH. Ab^c<5daire pour
apprendre k lire aux petits enfants. En
c€ sens, lesp. a « cartiJla. » — , lettre :
Carte a Bordeu. SUP. Lettre (adressee) k
Bordeu. Deu coo soviet ma carte ey lou
lengatye, id. Du coeur eeul ma lettre est
le iangage.
CAS
157
Gartel, acte, titre; ^crit portant re-
connaissance de : No mustra carte ni car-
tel. ENQ. II ne montra titre ni reconais-
sance. No-l den carte n% cartel de reco-
nexense ni de franquesse, IB. On ne lui
donna ni acte, titre d'afranchissement, ni
reconnaissance (de la somme re^ue pour
raffranchissement).
GartipM, ^crit, acte, dans un texte.
ARCH. (Comptes de Saint-Faust). — Esp.
anc. « cartapel », ddit affiche.
Gartre ; mSme significat. que Carte,
charte, titre de creance.
Gartulari, chartrier; registre de no-
taire. — , notaire. Voy. Cartalari,
Garache; voy. Carruche.
GAS; voy. daas.
GASA, GASA-S; mSme signific. que
Acasa, Accua-s.
GASAB£, vStement de femme; ca-
raco.
Gasade, maison, famille : A qui no
podi cancebe... Balha.,, gran casade. PS.
A ( la femme ) qui ne pouvait concevoir,
il donne nombreuse famille. Ha casade
(faire habitation), demeurer,habiter iL'os-
tau on iuJUs ccuada. PS. La maison oil tu
habites. Un loc or ka casades de Philis-
tes. H. s. Un lieu oi^ sont des postes de
Philistins (des Philistins reums sur di-
vers points). D.-c. « casata.w
Gasal, domaine rural, dans c. s.; 1 105-
19. — Casaled, dim. IB. — Voy. Casau^ 1.
GASALAA, Tenclos autour de la mai-
son, case, terres en nature de labour.
Gasaiadge, roture, villenage, condi-
tion de celui <jui etait roturier, vilain :
Eren soos homts de cars e de casaladge.
ARCH. Us ^taient ses hommes de corps et
de villenage ( ils lui appartenaient comme
serfs ). — , redevance, devoir, charge im-
posee au roturier, au vilain. Dans une De-
claration de la communauti d'Arudy de
1681, on lit que, « pour une maison. hien
que possidde noblement, on pay ait un quar-
tal de millet de casalage, un sestier au
cure et un autre k la fabrique. » C'dtait,
dit le texte, « une maison casaUre.^y — Voy.
le mot suivant.
GASAIj&E, Gasaler, paysan ; an-
ciennement, celui qui occupait, exploitait
un casau, voy. cemot, 1; roturier, vilain :
Los casalers questaus e los francs. ARCH.
Les roturiers serfs et les francs (ceux de
condition libre). Les individus tenant des
casaus sont toujours appeMs, dans c. s,
« rustici. villani » : Sauctus Johannes habet
in... Carresse vii villanos tenentes singulos
casales. Saint-Jean de Sorde a k Carresse
septvilains tenant chacun un ccua^. L'^nu<
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158
CAS
meration des casaus que Saint-Jean de
Sorde poss^de k Saint-Cricq est pr^c^d^e
de ces mots : Si quis scire aesiderat Sane-
tus-Joharmes in Sen-Cric quot rusticos ha-
heat.... — , adj. « maison casalbre », mai-
son pour laquelle on payait redevance de
roture. — Voy. Casaladge, Ca8au,\\Botoy,
Gasaler ; dans couT. s., pore casaler,
pore domestique : Tout pore casaler deu
portar la barroa au cot. IB. Tout pore do-
mestique doit porter au ecu le collier (qui
Tempeche de pen^trer dans les parties de
Tenclos oi!i il lerait des deg&ts).
CASALICOft, casanier.
Gasalique ; baques casaliques. couT.
s. « Sont dites (ainsi) les vaches qu'on
norrit d'ordinaire non pour le labourage
ou autre sendee en la maison, ains k nn
d'en retirer du laict pour les proffict et
utility de la famille ; estant icelles bestes,
comme domestiques, dites ainsi par deri-
vaison du mot case. » J. de bbla.
CASAIilQUA ; mSme signif. que ca
salicoi . — Voy . Coutourliu .
Gasamatta, casemate : A fela casa-
matia...fleu castet. art. II a fait la case-
mate du chateau.
GASAQUII, Gasquin, casaquin, vSte-
ment de femme: Ung casaqui de stamenhe
(d'estamenhe) hlueforrat de cordelhat hlanc
d-Oloroo. ARCH. Un casaquin d'etamine
bleue double de « cordelat » blanc d'Olo-
ron. Dans un autre texte, IB., casquin,
Gasau, Gasal, domaine rural ; maison
et terres qui en dependaient. — D.-c. « ca-
sale ; casa scilicet cum certa agri por-
tione. » — , le plus souvent, terre occup^e,
exploitee, par un « roturier, un vilain » ;
voy. Camlee. Dans c. 8., il est question
de terres conc^deeSyjuxta conununem men-
suram casalium villanorum de Beamio. La
contenance du casau, en Beam, ^tait de
dix hectares environ, arch. E, 317, f» 29,
v°. Les redevances imposees k celui qui
occupait, exploitait un casaUy etaient appe-
lees 10 casaladge : froment, scigle, avoine,
cidre, poules, pores, deniers de Morlaas.
11 y avait des casatis qui etaient tenus pour
ces redevances et, de plus, « en villenage »,
c*e8t-i-dire k charge de rendre au seigneur
les services des vilains, des serfs, tote obre-
rie, sicut rusticus domino; omne opus ser-
vile.., femeiar, sarclar,sfgar, etc. c.s. Char-
rier les fumiers, sarcler, scier (les bids),
etc. — CJasau, Casal, roturier, vilain : Lo
casauForsans e Ssance, ssa moler, dat unam
concam frumenti, etc. c. s. Le roturier For-
sans et Sance, sa femme, donnent une con-
que de froment, etc. Omnes rusHci sire los
casas (casals). le. — Voy. Casalee, Botoy.
OAS
GASAUJardin : La rose deu casauki-
betz ey fresque y here. gar. La rose du
jardin alors est fraiche et belle. En u ca-
sau pUe deflouretesy Qtte recauntrey u cop
plaa hhre fiou. PET. Dans un jardm plcin
de fleurettes, je rencontrai une fois bicn
belle fleur. Lo casau deu casteg de JPau.
BAR. Le jardin du chateau de Pau.
GASAUS, « plaques de gazon qui ser-
vent de pd,turages aux isards sur les som-
mets.» o'^DE BouiLLfi; Guide Jam,
GASGABERA, gamir de grelots :
Une horse cascaherade de cascabeigtz d'ar-
gent. arch. Une bourse gamie (ornee) de
grelots d'argent.
GASGABKT,GA8GABEYT, grelot.
— ^Voy. le mot qui precede.
GASGANT, malpropre, sale : Qui sie
cascant, que-s houixe, prov. Qui soit sale,
s'essuie. « Qui se sent morveux, se mou-
che. » — Gascons de Lucarri. D. B. D'apr^s
ce dicton, les gens de la commune de Luc-
carrd n^auraient pas toujours su que la
propret^ est une vertu. — Cascantetp petit
sale. Cascantas, aug.
GASGANTfi, GA8GANTIS, masc,
malproprete. — , ordure.
GASGANTETA, salir : Touie aquere
escoumirye Qui cascanteye e qui se-t tninje
Las prouhisious e lou linje. N. lab. Toute
cette maudite engeance qui salit et te
mange les provisions et le linge.
GASGU, GASGUU, Gascon, adj. et
pronom, chaque, chacun. En cascune sa-
soo. PS. En chaque saison. Eoeaminar tes-
timonis cascun per si. F. B. Examiner (in-
terroger)les temoins chacun en particulier.
GASE, habitation, lieu ouTondemeure,
maison. — Caseie, catote, dim. — A case,
k la maison ; de case, de la maison : Queri
soulet a case e que m*y credi meste, P. J*etais
seul chez moi (fils unique de la maison)
et je m'y croyais le maitre. Quin lexey lous
de case. id. (Je veux vous raconter) com-
ment je quittai les (gens) de la maison
(ma famille). Mian lo a coze de Annas.
H. s. On Tcmmena k la maison de (chez)
Anne. — Ha cases histes; voy. Bede, JBese.
— Case, casete, Que-m cauhi la camete:
Aus autz lares, Nou-m pouix cauha lous
phes. PR. H. Chez moi, mon petit chez-moi,
je me chauffe la jambe ; aux autrea foj-ers,
je ne puis me chauflfer les pieds. N^ey pas
a case. 11 n'est pas chez soi. Locution pro-
verbiale usit^e pour signifier que quel-
qu'un n'est pas a son aise, qu*« il est dans
ses petits souliers. »
Gasefondz, domicile d'origine : Lo deb-
tor deu estar adjomat.... en la jnaison de
sa habitation si en a, autrement m son ca-
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CAS
9efofUz, couT. 8. Le debiteur doit 6 fare as-
signe dans la maison oil il demeure, s'il
eoa. sinon dans son domicile d'origine.
GASARB (Ossau), fern., sac pour por-
ter les fromages.
GASQUBTB, fauvette k tSte noire.
Casqnin; voy. CasctquiL
GASSA, Gassar, chasser, expulser,
ecarter : voy. Acaasa, — , chasser le gibier :
Autcui loungtemps lou mounde durera, Aw-
taa loungtemps Artus que cassera. pet.
Aossi longtemps le monde durera, aussi
longtemps le (roi) Arthur chassera. Per-
meM CMS habitans deu present pays de cas-
tor en las montanhes d'Ossau, Aspe e Ba-
retous . P . B . Permis aux habitants du
present pays de chasser dans les monta-
gnes d*Ossau, d^Aspe et de Baretous. — ,
poursuivre : De Venemic e deus qui-m
catsaban. Me deliura. PS. De Tennemi et de
ceox qui me poursuiyaient, il me delivra.
Lo senhor lo deu cassar e destrenker,,. F. b.
Le seigneur doit poursuivre (cet homme)
cile contraindre... — Cassar a, chercher
i, s'efibrcer de : Cassan a m'ostaa Vamne.
PS. (Les mechants) s'efforcent de m'dter
Tame (la vie).
GASSADOU, CASSBDOU (Orthez,
Bay.), Gassador, Gassedor, chasseur :
Lou ausadou.,., Quilhat que-u bedou tout
dret. F. LAB. Le chasseur le vit(vit Fours)
deboHt tout droit. Drap bert ob deus cos-
eedors, R. Drap vert pour (le v^tement) des
chasseurs (de Gaston-Phoebus). Cassadors,
<iaDs le m^me texte. L'ostau deu casedor
d'aasegs . D^N. La maison du chasseur d'oi-
seaux.
Gassanhe, chSnaie. — Noms de fa-
mille: Cassagne, Lacassagne.
GA8SAY11B, chasseur : A tu, Jusep,
balint cassayre.,, Qu*anis gaha louUp au
jas. >AV. A toi, Joseph, vaillant chasseur...
to alias prendre le li^vre au gite. Ckxs-
uhfre, pescayre, bebedou, yougadou, nou hin
boune maysou, PBOV. Chasseur, p^cheur,
bmeur, joueur, ne font bonne maison.
A^oif han James bist cassayre ni pescayre
de links Croumpa camps ni binhe, c . On
n'a jamais vu chasseur ni pScheur k la
Ugne acheter champs ni vigne. En pro-
venial: « Jamais cassaire a nourri soun
paire.nJamais chasseur n'a nourn son p6re.
« La chasse am^ne la besace. » Romania^
n,p. 111.
GA8SB, chasse : Peyroutou s'en b'a la
casse, Taut soulet, sens coumpanhou... En
credent gaha la Ube^ Que gaha lou lebrau-
tott. CH. P. Petit Pierre s'en va k la chasse,
tout seulet, sans compagnon... Encroyant
prendre le lidvre, il prit le levraut. Casse
CAS
159
de la lebe, de las perditz. enq. Chasse au
li^vre, aux perdrix.
GASSB ; voy. Cassou,
GASSB-MOUSQTJES , chasse-mou-
ches. Denomination par laquelle, k I'epo-
Que des troubles religieux, les huguenots
d^signaient les catholiques ; allusion aux
mouvements du bras pour faire des si-
gnes de croix : Edz nous nomen labetz casse-
mousques a toutz. F. Egl. (Lorsque les hu-
guenots voient que nous, cathoUques, nous
laisons des signes de croix), ils nous trai-
tent tous alors de chasse-mouches. — Cf.
d'Astros, Poesies gasconneSy i, pp. 276-77.
GASSE-RAUTE (Vic-BUh), « chasse-
rage», plante dont le nomindique Pusage
qu en font les guerisseurs de village. —
\ oy, Aurelhe-de-souritz.
GASSEROLE, casserole. — Casserou-
lete, casserouliney casseroulote, dim. Casse-
roulasse, au g.— XoM peu a la casseroulete .
Les cheveux taill^s ras en rond de casse-
role.
Gassiaa, chdnaie : Los terradors a cas-
siaas, tausiaas. arch. Les terrains k che-
naies et plantes de taussins.
Gassle, Gassi^re ; m^me signif. que
le precedent.
GASSIOIiE (Josbaig), fem., jeune
chdne.
GASSOU, GASSB, Gassoo, chdne.
— Cassoulet,cas8oulot, dim. Cassoulas, aug.
— A toustemps day lous cassous que-s se-
5M«n.PR.B. A toujours donner(des glands),
les chines se sichent. On le dit, pour re-
fuser, aux personnes qui demandent en-
core aprds avoir deji beaucoup re^u. Vers
la Chauosse : Lou casse lou mey hort que-s
seque. Le chSne le plus fort se sdche(finit
par s^cher) . La cort deus cassoos dEscu-
res. F. B. La cour des chines d'Escur^s.
Dans cette commune, au xui« si^cle, on
rendait la justice sous des chines, comme
Louis IX & Vincennes . — Nomsde famille:
Cassou, Ducasse, Ducassou.— Lous cas-
sous deus Cagotz. d. b. Les chines des
Cagots.u On appelle ainsi, communement,
un morceau de terre, k cdte du cimetiere
d'Argelos , par oix passaient autrefois
les Cagots de ce village pour entrer k V&
glise par une porte qui leur etait parti-
culi6re.» fr.michel. Hist, des races mau-
dites .
GASSOULAT, ch^naie k taillis. —
Nom de famille.
GASSOUIjET, bois de chines de haute
futaie. — Nom de famille.
GASSOURRAA, masc, GAS-
80I7RRE, f^m., lieu plants de chines.
GASSOURRE, Gassorre , fem.,
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160
CAS
cheiie, ch^ne de haute futaie : Ue arrame
de la cassourre. v. bat. Une branche du
chene. Seniz romper degune cassorre ni cas-
tanh. ARCH. Sans rompre aucun ch^ne ni
ch^taignier.
GASSOURRBTE ; mSme sigiiif. que
Cldhetine, — Voy. Clabete,
GASSOTTRRUT ; se dit des lieux o^
il y a des chines en quantite : Lotis terrh
cassourutz enter Orthez e Baytz. ski. Les
hauteurs couvertes de chines entre Orthez
et Baigts.
GASTANH, chUtaignier. — Noms de
farnille : Castaing, Ducastaing, P^cas-
taing.
GASTANH, adj. ch^tain : Reconego
tier a gascUhe un boeu castanh, arch. 11
reconnut tenir k cheptel un boeuf chatain.
Gastanh, nom de boeuf. Voy. Castan-
hine,
GASTANHA, gauler les ch&taignes :
Qu?ui costanhat. PR. B. II a recoltd les
chatiignes. 11 ne lui reste plus rien k faire,
ou il a tout depens^. La recolte des cha-
taigues est la derni^re de toutes. Pour la
faire, on frappe les branches du chAtai-
gniera coups redoubles, jusqu'4ce qu*il ne
reste plus de fruits sur Tarbre. — Si nou
y-ere pas anat, nou e'at kaberi pas costa-
nhat. PROV. S'il n'y etait pas alid, il n'au-
rait pas eu cette ch&taigne. Se dit apr^s
une mesaventure, comine en fr. populaire :
u 11 a attrape la prune, faliait pas qu'il y
aille. »
GASTANHADOU, celuiqui gaule les
chataignes.
GASTANHAT (Vic-Bilh), masc;
m^me signif. que Castanhere.
GASTANHATRE, qui aime les cha-
taignes, qui se noun-it de chataignes.
GASTANHE, chdtaigne.— -Ca«tonAiH«,
castanhete, castanhote, dim. Castanhoulhie,
castanhoulete, castanhoulotet superdim. —
Lou houn Diu castanhes da A qui nou las
, se sap pela, PR. B. Le bon Dieu donne des
chataignes k qui ne sait se les peler. Un
homme qui est incapable de tirer parti de
ce qu'il a. « 11 ne sait pas son pain man-
ger. » OUDIN, Curios, fr. « Etre comme
Tabb^ Rognonet, Qui de sa soutane ne put
faire un bonnet. » l. r. de linc3Y, Prov. —
Aco neypas pourga castanhes, PR. B. Cela
n'est pad eplucher des chataignes. Se dit
pour ce qui n'est point aise k faire. Dans
L. CDR DE 8.-PALAYE, « Cela u'est pas pe-
ler chasteignes, » pour signifier Ce n'est
pas \k s'amuser de choses frivoles. Hist,
du Th6at.fr. ,^ 161.
GASTANHB D'AICA, f^m., marron
d'lnde.
GASTANHftRE, ch^taigneraieittail-
CAS
lis : Ana ta las castanhh*es,TR.B. Aller aux
chataigneraies. Etre enseveli. On le disait
k Pau anciennement ; le cimcti^re etait tout
prds des chlltaigneraies du ch&teau (au-
jourd'hui la Haute- Plante).
GASTANHET, masc, ch&taigneraie
k fruit.
GASTANHINE, GASTANHOI^,
noms de vaches ; Cdstanhine, la vacbe fa-
vorite : Castanhine, la qui tant bau ....
Quhaura I'esquire de metau. v. B. « Cas-
tagnine » , celle qui vaut tant, aura la
grande sonnaille de metal (de cuivre).
GASTANHOUIjETZ ; sobiiquet des
gens de Mesplede : Castanhouletz de Mes-
plede. D.B. Les nombreui chataigniers qu'il
y a dans ce village ne produisent que de
petites ch&taignes, castanhouletes ; a oil le
mot Castanhouletz pour designer, par mo-
querie, les habitants du lieu.
Gastel ; voy. CastH,
Gastelaa, Gastelan . Gastellan ,
ch&telain, commandant d*un chateau : Lo
castellan ou capitaine de Mauleon, qui e$
comis per lo rey. COUT. s. Le ch&telain ou
capitaine de Mauleon, qui est commis par
le roi. 11 etait, au nom du roi, le souve-
rain iuge dans le pays de Soule ; il presi-
dait la cour de Licharre avec Tassistance
de dix « potestats . >» — Les tours des cha-
teaux servaient de prisons ; les casielaas
etaient les gardiens -chefs de ces prisons :
Los capitaines deus castitzreceberan e goar-
daranMelement lous presonners. P. r. Les
(ch&telains) capitaines des chA-teaux re-
cevrontet garderont fidMementles prison-
niers. Mandat aus castelaas e lours locU-
nents e geauliers de lechar en libertat lous
detenguts per petite delictes ou per deute
civil. IB. 11 est ordonne aux ch&telains,
Aleurs lieutenants, aux gedliers, de lais-
ser en liberty (dans les prisons) les dete-
nus pourpetits ddlits ou pour dette civile.
Gastelaa, adj., de ch&teau : Pierre de
Forcade, jaulier en las presons castelanes
de la present vile. 8. B. Pierre de Forcade,
gedlier aux prisons du chateau de la pr6-
sente ville. Tours castelanes,?. vt. Les tours
des ch&teaux, les prisons.
Gastella, Gastellaa; mSme signif.
que Castera,
Gastellanie, ch4tellenie, etendue du
territoire soumis k la juridiction d'un chA-
telain : Castellanie de S^ Joan, F. N. La
chdtelleuie de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Gastera, Gasteraa, Gasterar, Gas-
teras, ancien camp romain ou motte feo-
dale ; lieu presentant des vestiges de tra-
vaux de defense. — d.-c. « castellare », 1.
GASTARE ; Toy. Dic-Dac.
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CAT
GA8TBRSTA, aller (en vilMgiature)
de chateau eo chateau.
GASTfiT,GAST£TT(Oithez), Gas-
tel, chiteau : Qu*affmi mey Ttwun pastou-
rei,.. Quenou pas boste castet, Quonnd ser^
cent cops mey bet. oh. p. J'aime plus mon
petit berger que voire ch4teau, quand il
serait centfois plus beau. En plenere cort
CA lo casUg de Fau. f. b. En cour ple-
nidre au chiteau de Pau . Sy augu de sos
casteU de Beam Vote torud. F. o. S'il lui
avait enleve (pris) quelqu'un de ses cha-
teaux de Beam. — , village, bourg : Un
casteg qui diain Afiuxus, H. 8. Un bourg
qa*on appelle Emmaiis. — Casted, dans
c. 8., motte feodale, 1105-19. — Quin'ha
hist Um casitt de Pau, Jamey n*ha bistan*e
de tau. Qui n'a vu le chateau de Pau, ja-
mais n'avu rien depareil. On disait egale-
ment en Bourgogne : * II n'est ville senon
Dijon »; et dans Seine-et-Marne: « 11 n'est
chateau tel que Provins. » l. r. de lincy,
Pror. Dans la Provence : « Qui a vist Pa-
ris, B noun a vist Cassis, A r^n vist. » Qui
a vu Paris, et n'a point vu Tie magnifique
panorama de) Cassis, n'a nen vu.
G A S T I G , correction , ch&timent :
Quoand serSn penes e casUgs, que cau que-m
hassien goy. IM. Quand m^me ce seraient
peines et chatiments, il faut qu'ils me fas-
sent joie (il faut que je lea regoive avec
joie).
GASTIGA, Gastigar, ch^tier ; corri-
ger * Jozephjcastlgue tonfilh. H. S.Joseph,
corrige ton fils.
GASTIGADE, correction, r^pri-
mande, ch&timent.
GASTIQUS-HOU (^h^tie fou), le hk-
ton, lorsqu on en fait usage dans certai-
nes circonstances: «« Martin-bdton accourt,
Vkne change de ton. » la font.; Fab. No-
tre castiguehou se dit aussi du temps, au
sens de : u Le temps est un grand maitre.»
Gastigui, dans PS., reprimande, cha-
timent.
Gastifi^uiri, ch4timent : Sie feyt pro-
ce$ au degut, e punition e castiguiri. arch .
Qu'il soitfait procds, comme c'estdd, pour
qu'il y ait punition et chMiment.
Gasaal, fortuit, accidentel : llomictdi
casual no paga ley au senhor. F. u. Ho-
micide accidentel (involontaire) ne paje
pas d'amende au seigneur.
Gasoalement, fortuitement, acciden-
tellemeut : Qui ditz ha feit Ihomicidi ca-
suaUment, proba ac deu. F. H. Qui dit
jqu') il a commis Thomicide accidentel-
lement (involontairement), doit le prou-
ver.
GAT; voy. Cap.
CAT
161
GATA; m^me signif. que Acata. —
Cata-s, s'humilier. — , se coucher.
GATAU (Orthez), le corps, la princi-
pale partie d'un char. — , le char : Ta puya
lous rataus n*han pas besottnh de corde.
N. LAB. (Mes boeut's) pour raonter (pour
faire monter par les cotes) les chars n'ont
pas besoin de corde ( d'attelage de ren-
fort).
GATGH, masc, callositc, durillon.
GATGHETE (Baretous), fern., petit
escabeau.
GATGHOURRA TPau); employe au
sens do mentir, dont il aflfaiblit la signi-
fic.ition. — Dans le Diet., k la suite des
OEuvres de Go a del id, « cachoun-a. »
GATHEDRAU, cathedrale : Despu-
Ihad^ hou toute la cathedrcu. F. Egl. Touto
la cathedrale (de Lescar) fut depouillee.
Glisie kathedrau de Nosire-Done de Baione.
BAY. L'dglise cathedrale deNotre-Dame de
Bayonne.
Gatlu ; mdmc signif. que Captin.
GATIilURE; voy. Capliure.
GATSAU, GATSft; Cats^ ou d^U^au
de Nadau, la grosse bAche que Ton met
au feu la nuit de Noel. Reunie autour du
foyer, la famille chante : Cantem Nadau,
maynades; Cantem Nadau au com dm
hoed Minyem quauques iroles, Bebiam bet
goutct! PR. B. Chantons Noel, enfants;
chantons Noel au coin du feu! Mangeous
quelques ch^taignes r6ties, buvons uiio
bonne petite goutte.
GATStil, Gapser, matelas : Sus catsi
heyt de plume Nou saberi droumi, f. lab.
Sur matelas fait de plume, je ne saurais
dormir. Mourn sourdatz me trucan labetz
coum u capse . F.Past, Mes soldats me frap-
p6rent alors comme un matelas (comme
on bat un matelas) . — , oreiller : Tree cap-
sees ab los trebessees. ARCH.Trois oreillers
avec les tr&yersins.Capsser aurelher. IB. Un
coussin oreiller.
GATStii, GATSEROU, coussin carrc
garni de plumes, qui sort a emraaillotter
les petits enfants : Iloey M sixante u an
yuste, Que-u troussan au catserou.v. 11 fait
(il y a) aujourd'hui juste soixante un ans
qu'on le troussa dans le petit coussin de
plumes. Quoand ^e au catserou, Quand il
etait au berceau.
GATSfiRE, fern , matelas de plume ;
voy. Carrhe.
GATSOiJS, GATSOUS; voy. le
suivant.
GATSUS, GAPSU8 (Bay.), en haut,
vers le haut : Qu'arpantabe catsus la coste
de Cardesse. nav. 11 arpentait vers ( il
montait ) la cdte de Cardesse. Hesent la
18
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162
CAU
lyrcmenade Capsus Peyrehorade. CH. P. Fai-
saut la promenade vers Peyrehorade. ( II
faut remonter 1' Adour). Lo camii a la cap-
sus. ARCH. 0. Le chemin vers le haut (le
chemin par oil Ton monte). — Per catsus,
vers le haut, vers les Pyrenees, vers le sud;
en amont. De cabbat a catsits, du nord au
sud ; d'aval en amont. — CatsoU, Catsoiis,
contraction de catsus, avec lou, lous, le,
les.
GATTURQUE ; voy. Coiiurque.
Can, fem., ravin. — , ruisseau qui coule
dans un ravin.
CAU, eau de prdsure. — Dans le d^-
partement du Tarn, u caulade », caille.
GABY, Diet.
CAU; m^me signif. que CauUt,
GAUBET,GAUBINE, noms de boeuf,
de vache. Dans quelques localites, vers le
Gers, Caubei est le boeuf attele k gauche.
GAUG£RE, cr^pe : Ue padei-ade de
cauceres. line po^l^e de crapes.
Gaufader, Gaufadge; voy. Cauhadi,
Cauhadge.
GAUHA, Gaufar, chauffer. — , se
chauffer: Sent Pee estabe caufan. H.8. Saint
Pierre ^tait (\k) se chauffant. — , brAler :
Lous qui nou d^smen plaa a Vinfir cauha'
ran. N. past. Ceux qui ne payent pas la
dime exactement bri^leront en enfer. Lou
diable que cauhe lou koum. prov. Le dia-
ble chauffe le four. Se dit de toute pas-
sion violente, et, particuli^rement, « c'est
Venus tout enti^re k sa proie attachee. »
G A U H A D fi, Gaufader, chauffoir ;
foyer : Audibi tout deu pke deu cahad4. F.
Past. J'entendais tout du pied (d'aupr^s)
du foyer. — , cabane : An bastit ung petit
caufaderper se retreger. arch. Us ont con-
struit une petite cabane pour s'y retirer.
GAUHADGE, Gaufadge;chauffage.
GAUHADOU, chauffeur; chaufour-
nier.
GAUHE-PANSE (Vic-Bilh), contre-
ccBur, plaque du fond d'une chemin^e. —
Dans le departement du Tarn, « calfo-
panso. GARY, Diet.
Gaular, terrain plants de choux, jar-
din : L'ostau de Serres, que y ave caus en
lo caular. dkn. La maison de Serres, il y
avait des chonx au jardin.
GAUIjET, GAU, chou : Bounes hern-
netes Qui^s benin lous cauletz Ta croumpa
sau epebe. CH. p. Les bonnes femmelettes
(tl'Aressy et de Meillon) qui vendent leurs
choux pour acheter sel et poivre. Habeiz-
bous minyat cau, Per reba tauf noel.
Avez-vous mange du chou, pour r^ver
ainsi?Cati« e poos au casau. d^n. Des
choux et des porreaux au jardin. Cauletz
CAU
de Donhen. D. B. Choux de Dognen. Au-
cune locality, dans les environs, n'en pro-
duitni de plus beaux ni de meilleurs. Lou
qui ha peoe que s'en met aus cauletz. pb
H. Celui qui a du poivre en met k ses
choux. « Ce n'est pas tout que des choux,
il faut encore de la graisse. » L. r. de
UNCY, Prov.
GAULETATRE, GAUIiETlfe, qui
mange beaucoup de choux ; ijui les cultive
en grande quantity. — Sobriquet des ha-
bitants du village de Meillon : (Jauleiayrei
de Melhou. d. r.
GAULET D'ASOU, chou d'≠ la
bardane.
GAULBTE, plant de chou, leune tige
que Ton plante : Arreca las cawfete*. Plan-
ter les choux. Voy. Arreca.
GAIJLETE, seneve des champs.
GAULETA ; voy. Cauletayre.
GAUJOIjE ; mSme signif. que CayoU.
GAUMAS, GAUMAS, chaleur acca-
blante : Fatigue, red, gaumas, et sahh tout
pati. viGN. Fatigue, froid, chaleur acca-
blante, lui savait tout souffrir. — , fluide
^lectrique. Uaustesprenhs de caumat, de
colou de botum. F. Egl. D'autres (nuages)
gros de fluide ^lectrique, de couleur de
(noirs comme du) bitume.
GAUPI, GOUPI (Cloron), reraplir,
combler, donner en surabondance : Lou
mey beroy petit causou, Caupit de gracietes.
LAM. La plus loHe petite nllette, comblee
(petrie) de graces.
GAUS, fem., tronc d'arbre : Romp Ua
cedres a la caus. PS. (La voix du Seigneur)
j rompt les c^res 'au tronc. — , souche
j d*une famille : TouUs lous qui-han aquet
noum nou soun pas de la caus, puy. Tous
ceux qui ont ce (noble) nom ne sont pas
de la (bonne) souche. Qu'ey a la caus. PR.
B. II est (il se tient) au tronc. 11 est sou-
tenu , appuye ; il est avec les forts , les
puissants. — Esp. « Quien a buen arbol
ee arrima, Buena sombra le cobija. » crb-
YANTds, Don Quick. Qui s'appuie k bon
arbre, bonne ombre le couvre.
GAUSE, cause. Causote, dim. — , chose:
Causa panada o perduda. F. H. Chose vo-
Ue ou perdue. — , motif. Qui tien homi
sens causa pagara au detengut,. ib. Qui
detient un homme sans motif payera au
detenu ... — , bien : Las causes deu pay e
de la may. V. B. Les biens du p6re et de la
m6re. Causa sedenta. F. H. Immeuble.—
OrieSj Grand cose es ! Orthez, grand chose
est ! Dicton cit^ par Tallemant des Reaux,
dans le chapitre de ses Eistariettes, ou il
a voulu m^dire des Beamsda.Woy.Bearnes.
Pris en bonne part, ce dicton peut rappe-
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CAU
ler que, vers la fin du xiv* siecle, il y avait
k Orthei one coiir splendide, oil « Jean
Froissart trouva une .hospitality magni-
fique et de beaux recits pour sa plume
d'imaiortel chroniqueur. Gas ton- Phoebus j
jetait alora autour de lui tons les rayons
de gloire, dont ce brillant surnom etait
rembl^me. » m azure, Hist du Biam,
CAUSAE, Gausea, Gaussie, chaux:
Teule, sable e cauiea, art. Tuile, sable et
chaux. Peyra de talk, sable, caosseaa, IB.
Pierre de taiile, sable, chaux. Arrebot
cau9sie, sable. IB. Galet, chaux, sable.—
Causee de Montaut, Sable e peyres deu Gabe
ban haut. D. B. Chaux de Montaut, sable
et pierres du Gave vont haut. La chaux
qui se fait dans la commune de Montaut
est employee pour beaucoup de construc-
tions, avec le sable et les pierres que Ton
tire du Gave.
Gaus^me, sender battu : Lo cami qui
tire per la causeme,., au boscq de Gelos,
ABCH. Le chemin qui conduit par le sen-
tier au bois de Gelos.
GAUSETS, petite belette : Mesfidaiz-
pe de la causete. La bestiote mus-gauyoii-
seie. . . Dentagtide coum u couteych. n. lab.
Mefiez-yous de la petite belette, la petite
bete, jolie de museau, ala dent aigue comme
(lapointe d') un couteau.
GAUSI, Gausir, choisir: Gran bee
sere Vhaunou d*esta causit per bous, nav.
Bien grand serait I'honneur d'etre choisi
par soxxs. Etchausira d'esta talhur ou coum-
passayre. P. Past. 11 choisira d'etre tailleur
ou arpenteur.
GAUSIA, chauler.
GAUSIAYRB, chaufournier, qui fait,
qui vend de la chaux.
GAUSIDlG:, qui est k choisir.
GAUSIIiHOET, GAUSILHOU,
masc, toute petite chose, — , s 'applique,
au fig., k une mignonnette, k une jolie
petite personne. Voy. Causou.
GAUSIT, subst, choix: A lo causit
de prener lo bestiar.,, ou lo pretz. COUT. S.
11 a le choix de prendre le be tail ou le
prix. De cinq crabas quy a, en Uxe a son
nebot las dues e lo chausit dequeres. s. B.
De cinq ch^vres qu elle a, (la testatrice)
en laisse deux k son neveu et le choix de
celles-l&. Lo causit d'Israel. Ps. Les gens
d elite d*lsrael.
GAUSOU, masc, fillette : Lou mey
beroy petit causou, Caupit de gracietes. . . .
LAM. La plus jolie petite fillette petrie de
channantes grdces... Causilhou, dim.
GAUSSA, Gaussar, chausser: Cum
si ere sapropri molher spozade, la bestira
€ caussera. M. B. II la vetira et chaussera,
CAU
163
comme si elle etait sa propre femme
epousee. Causse, ditzom, sabatous de toun
pi^e. SENT. Chausse, dit-on, souliers de ton
pied. M Ne nous associons qu*avecques
nos egaux. »
GAUSSADE, chaussee, chemin, rue :
La caussade qui tire de Sent-Pee de Gleres
a Sent-Pee d'Ortes. dict. Le chemin qui
conduit de Saint-Pe de Gi^res (H.-Fyr.) k
Orthez La caussade. Tune des rues J'Olu-
ron.
GAUSSADURE, chaussure.
GAUSSE, has : La came que la camse
aprigue. N. lab. La jambe que le bas cou-
vre. Voy. Gausses. — , les chausses : La
moulhe nou t'haye la causse PB. B. Que la
femme ne fait pas (ne te prenne point) les
chausses. Sois le maltre chez toi ; que ta
femme « ne porte pas la culotte. »
GAUSSE- HA; voy. Gausses.
GAUSSERI, se dit du bois de la caus,
du tronc de Tarbre, particuli^rement d'un
jeune tronc .
GAUSSES, fern., esp^ce de gu6tres,
de bas sans pieds, en vieux fr. « gama-
ches '>, que portent les gens de la mon-
tagne ; Gausses de boular, bas d'homme ;
causses de gansoiiy bas de femme ; ils sont
serres sur le cou-de-pied ; les autre», ceux
de boular, sont un peu bouffants. You nou
bey pas qu'hayata que causses e culotes.
p. PcLSt. Je ne vois pas que vous ayez que
chausses et culottes. Causses d'estames.
ID. Bas (d'etamine) de tricot de laine. —
Gausse'ha , faire-chausse , tricoter : La
daune quaere a case e decap causse-ha. sei.
La maitresse etait k la maison occupee a
tricoter. Que-^ se bruslen las causses prov.
Les chausses lui brAlent (ses chausses
brAlent). S 'applique k celui dont la fian-
cee devient la femme d'un autre.
GAUSSUiHES, dim. de causses; se
dit particuli^rement des bas que portent
les femmes : Au loc de pourta caussillies.
Present de quauque pa^tou, A las cames
qu'han lasfilhes Baixs de hiu e de coutou.
p. LAB. Au lieu de porter (comme jadis)
des bas de laine, cadeau de quelque pas-
teur, (aiyourd'hui) les filles (d'Ossau; ont
aux jambes des bas de fil et de coton.
GAUT, chaud : Toutcaut! Tout caut !
Tout chaud I Tout chaud I cii des marchan-
des de ch^taignes (Pau). Aygues-Cautes,
Aygues'Caudes, Eaux-Chaudes ; station
thermale des Basses-Pyrenees fOssau).
— , chaleur : Caut, ni bent, ni ploge no y
entren. R. Que la chaleur, ni le vent, ni la
pluie, n'y pendtrent .
GAUTB, GAUD£ (Ossau), Gauter,
chaudron. Cauterou, dim — Lo cauUe de
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164
CAX
mon lavament. PS. Le bassin oil je me la-
verai. Plabe a cautts. Pleuvoir k chau-
di'ons (versus) ; « pleuvoir k torrents. »
GAUT^IHE, CAUTBIRBR ; voy.
CauU re, Ca uteri,
GAUTALE, fausset^ : James nopensan
que cautela, Ps. Jamais ils ne pensent que
faussete. — chicane : Evasions e cauteles ah
que podossen anar au conirari, arch. m.
Kchappatoires et chicanes avec lesquelles
ils pussent aller contre (les droits de leurs
adversaires).
GAUTBIiOUS, GantelooB, ruse,
trompeur. Potz cauteloos. PS. L^vres trom-
peuses.
GAUTBRABE, Ganderade, fern.,
contenu d*un chaudron, un plein chaudron.
GAnT&RE,GAnDftRE, chaudi^re :
S'ey leyt a la caucUre, Que-m truffi de Var*
gent. F. LAB. Si j'ai du lait k lachaudi^re,
je me moque de Fargent. Las cauth-es.,..
jyercoser la cam. H. a. Les chaudi^res pour
(faire) cuire la viande. On dit, k Bayonne,
« cau Uire » {caut^e),
GAUTBR]i:,GAX7DERfi, Gantarar,
Gauderer, chaudronnier : ^ mieyes, coum
lous cauteris, PR. B. A moitie, comme les
chaudronniers. Se dit au sujet d'un par-
tage fait ou k faire en deux parts egales.
On prdtend que les chaudronniers, des Au-
vergnats qui parcouraient le pays, exa-
geraient toujours le prix de leur travail,
et qu'en fin de compte ils le r^duisaient
de moitie. A Mondoo» cauderer, per una can-
deray ungscut. arch. A Mondon, chaudron-
nier, pour nne chaudi^re, un ecu. In I'ar-
rue dous cauteirers. h. o. Dans la rue des
chaudronniers .
GAUTERETA, terme de cuisine, se
sei'vir souvent du chaudron.
Gauteroo, dim. de CauU.
GAUTEROU ; voy. Chute. — , petit be-
nitier : Noustes cauterous, xsops.,. F. Egl.
Nos petits benitiers et goupillons.
Gauaer: voy. Cahee, 1.
GAUTE , cage : Ne houleyis trop per
aciu; A la frineste has hist la cauye f N.
LAB. (Chardonneret), ne foldtre pas trop
par ici ; as-tu vu la cage (suspendue) k la
fendtre? Ta m'escapa Icenh de la cauye,
Goaritz, goaritz^ cames... id. Pour (que je
puisse ) ra'echapper de la cage ( de ma
chambre), guerissez, guerissez, mes jam-
bes...
GAUTOLE ; m^me signif. que Cuyole.
GAXALiADE, fem., coup de grosse
dent.
GAXARRI, Cacharri, masc , surdent.
GAXAUy masc, grosse dent, molaire :
Hasen plaa trihalha lous cachaus. F. Egl,
CAY
Ils faisaient bien travailler les molaires
(ils avaient bon app^tit). Nou-n y-ha pas
tau clot deu caxau. PR. b. 11 n*y en a pas
pour le creux de la grosse dent. «II n'en a
pas pour sa dent creuse. » l. r. db lincy.
Tin caaxiu es memhre de ley CL soos. v. b.
Une grosse dent est membre d'amende
de 150 sous. L*article du For ajoutequ'il
n*en cot^tait pas une plus grosse amende
pour avoir, d un coup, fait sauter k quel-
qu*un toutes les molaires : Si dus o totz en
ung coop ne gete, ham es quitis ah CL. soos.
— Que-m h^tz arride lous caataus, PR. B.
Vous me faites rire les grosses dents. Au
sens de « Vous me faites crever de rire. »
On le dit aussi sur le ton de Tincr^dulit^,
pour signifier : mVous me la donnez belle.))
— Dans les locutions suivantes, caxaundi
point sa signification propre : Caxa^u de
mule,ij^iQ de mule. Insulte a Padresse d*un
Cagot. Hist, des races maud., fr. michel.
— Caxau de guit,iJ^tQ de canard; se dit
d*un menteur: Boste cara, caxau de guit! De
so qui-has dit h4e n'has mentit. Veux-tu te
taire, tSte de canard 1 En ce que tu as dit,
tu as bien menti. (Couplet d^une chanson
populaire d'Ossau ; chanson de noce, ot^
chacun des invites dit son mot, le plus sou-
vent peu delicat, a Tadresse des jeunes
epoux et de leurs compagnons). — La plus
forte des tours qui faisaient anciennement
partie des fortifications de la ville de Les-
car s'appelait lou caxau de Lescar. D. B. —
Cat. « caixal ».
GAXE, coffre. — Caxet, Caxov, dim.
GAXE, casserole : Tres cachas, lasdves
de coeyre. arch. Trois casseroles, les deux
de cuivre. Une caxe de coeyre epadere. ib.
Une casserole de cuivre et une po^le.
GAXILAS ; voy. Cachilas.
GAXOU (Vic-Bilh), petit coffre au coin
du foyer.
GATAQUE ; mdme signif. que Cahe-
que.
GAYiJRE ; voy. Cadi^e.
GAYMANT, GAYMANTA ; voy.
Oaymant; Gay mania.
GATOIiAR; voy. Coyolar.
GATOLE, GAUTOLE , cage . Ca-
jole, Cuyole, Cajole, se disent aussi : Lous
mbrlous en cujole. F. Past, Les merles en
cage. — , Barrouletz de la cayole. N.vv. Les
petits barreaux de la cage. — , prison:
ilica Calvi hens la caujole. F. Egl. Mettre
(Jaivin en prison. ITa sourU Barram de ca-
jole. IB. Faire sortir Barran de prison.
GATOULA, cajoler. — Cayoulas. se
flatter : L'homi de soun talent trop hH cop
es cayole. lac. L'horame de son talent trop
de fois se fiatte.
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JP t
OEL
Gayrar, ^uarrir ; Oabirooa cayratz. r.
Chevrons equari-is.Voy. Coayra,
Gayre : voy. (Jadlert,
Cayreforc; mSme signif. que Coayra-
hourc.
GATTIBft^ embarras, gSne, pauvrete,
mis^re : Tire-m de caytihi. lam. Tire-moi
d embarras. Lou caytib^ que Id courre la
bielhe.FR,fi,lj& mis^re fait courir la vieille.
K Besoigne fait vieille trotter. » l. b. db
LiNCY, Prov.
GATTIU, ch^tif, pauvre, miserable :
Parental oaytius bergounhe nou JUn, sent.
Parents pauvres ne font honte, Los cay-
tiuB ton debat ta sauvagoarda. PS. Les mal-
heureux sont sous ta sauvegarde.
CA YTOU 8, cauteleux, rus^. lag.
GAYXjs ; voy. Quixe.
CKBAA, terrain od Ton a plants des
oigoons.
GEBASSft, qui cultive les oignons,
3ui 8*en nourrit. Sobriquet des habitants
e Caste tpugon. Lous cebassis de Castet-
pugou. D. B.
GSBB, oignon : uAci qu'ey Valh>y , disc
la cebe, pbov. « Ici est Tail », disait Toi-
gnon. Uait^ au sens de « la pelle se moque
dafourgon. » Voy. Alh.
GeCy Geg, aveugle : Estabe un ceg pres
lo eami queren, h. s. Un aveugle se tenait
mendiant pr^ du chemin. No nasco sec.
IB. 11 n*est point nd aveugle.
GBGUTB, cigue : Aquere cecute de
hemme. Cette cigue de femme. Locution
proverbiale, qui signifie « cette mechante
lemme. »
Cede, registre de notaire: Zos/ura/^...
encas de deces deusnoUms„.procediran a
Tifweniari de las cedes. P. R. Les jurats, au
dec^ des notaires, procederont k Tinven-
taire des registres.
Gedolat, signification, terme de pro-
cedure: Aprob divers cedulatzfeytz per cos-
ame de las partides, aucb, Aprds diverses
significations faites par chacune des par-
ties.
Gednle, acte notarie. — , reconnais-
sance, 4critpar lequel onreconnait devoir...
Lacedula qui lo abefeyt deus xiiii scutz,
BAR. La reconnaissance qu*il lui avait faite
des quatorze dens.
GBLA., Gelar, cacher: Armaricelade.
LAO. Armoire cachde. Ny ky dissimulat...
nycelat... Ps. Je n'ai point dissimuld... ni
cachd...
GBLEBRA, Gelebrar, celebrer. — ,
tenir une assemblee : Assemblade de las
fjeHM deus ires EstcUz.., celebrade en la vile
cfe Pau, p. B. Assemblee des gens des trois
EtatB tenne dans la ville de Pau. Amas-
GEN
165
I
satz e congregatz, . . . per celebrar conselh
universal, art. ( Les gens de Monein) as-
sembles et reunis pour tenir conseil com-
munal.
Geldste, bleu de ciel : Raube de cor-
deUiat d'Espanhe celeste. ARcn. Robe de
« cordelat » d'Espagne bleu de ciel.
Celestial, Celestiaa, celeste, du ciel :
Rey celestial. H. s. Roi du ciel. Regne ce-
lestiau. IB. Royaume celeste.
CEMENTERI ; voy. Cemiteri.
GEMITfiRI, CIMBTlSlRI, cimeti^re :
Lo semiteri es violat. f.b. (Si j'ai une fosse,
et que mon voisin my veuille de force met-
tre un corps mort. ...), le cimeti^re est
viold. Au cimet^i de Sent Grat Bit ar-
rousijou qu'^plantat. L'abbd menjoulet,
Ckronique du dioche d'Oloron. Au cime-
ti^re de Saint-Grat j'ai plante un rosier.
Cemetiteri deus Miqueletz, Cimeti^re des
Miquelets (des Espagnols). Monticule de
20 ^ 25 metres de longueur sur 4 de large,
forme d'un amas de grosses pierres ; il se
trouve au col de Suscousse, oCi les gens
de la vallee de Baretous avaient inflige
une sanglante d^faite k des habitants de
la vallee de Roncal (Esp ague). Voy. Revue
des Basses 'Pyr., aotlt 1883, p. 381. —
Nouste curi qu'ey ruinai : Soun cemiteri
qu'ey u prat. pbov. Notre cure est mine :
son cimeti^re est un pre. La terre n'y est
pas remu^e pour des enterrements; Therbe
y pousse. Leu briuUtes deu cemiUri, Les
violettes du cimeti^re ; premiers chevenx
blancs. CemitM de capous, Cimeti^re de
chapons. Abdomen preeminent de cure.
Cette denomination aate probablement de
Tepoque superstitieuse oil avait cours le
proverbe : Brouxes e lou-garous Aus cures
hen minya capous. Sorci^res et loups-ga-
rousaux curls font manger des chapons.
GBNDfi, CENDENHti, masc, cen-
taine, fil qui lie un echeveau.Voy.i4«/»e.
Gendrat, reduit en cendres : En lo he
de Busieg fon cremaiz e scendratz.,,, dus
boosostaus, abch. Dans le lieu de Busiet
furent brdl^es et reduites en cendres deux
bonnes maisons.
Censelier, Censier, censier: Lo se-
nhor censelier , COUT. 8. Le seigneur k qui
etait dd le cens. Dans le mdme texte : ^e-
nhor censier,
GBNSUAn, censier: Libre censuau.
cx)UT. 8. Livre censier ; registre oix etaicnt
inscrits les cens et rentes dus au seigneur.
CENT, cent. Tree centz bingt. Trois
cent vingt. Los cent-pars. bay. Les cent-
pairs. Voy. Centeye.
GENTBNAT, masc , environ une cen-
taine.
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166
CER
GENTENE, une centaine.
Genteye (centaine), corps municipal
de Bayonne, compose decent-partz (pars),
cent-pairs. « Le college connu sous le nom
de maire et cent-pctirs. . . etait, dans son
entier, un corps judiciaire.n BALASQUEet
DULAURENS, Etwl. histor . 8ur la ville de
Bayonne. — En cortper dauant lo may re
eu8 cent-partz (jmrs). bay. En cour par-de-
vant le maire et les cent -pairs. II n'etait
pas absolument necessaire que les « cent-
pairs )) fussent tous reunis pour consti-
tuerle conseil, la centeye. II suffisait qu'il
y en eiH cinquante, sous la pi*esidence du
maire : Lo mayre.. . pot far. .. ah h dous
cent purtz (pars) e ah si medixs centeye de-
gude. IB.
GEP, champignon, bolet comestible.
— PROV.: Petit cmim u cep. Petit comme
un champignon. L*individu qu'on appelle
en fran^ais « un nabot. » Qite hi coum lous
ceps: Que bad mechant en bade hielh, II
fait comme les champignons : il devient
mauvais en devenant vieux. Un vieillard
inquiet.
GEPASS&, mangeur ou vendeur de
champignons. — Cepassh rfg Lee. d. b.
Sur plusieurs points incultes de la com-
mune de Lee poussent plus abondamment
.qu'ailleurs des champignons, que les ha-
bitants recherchent avec soin.
GEPfiRE, grande quantite de cham-
pignons, les champignons. An de cepere.
An de mis^re. PROV. Annee de beaucoup
de champignons, annee de mis^re.
GEP-NEGRE, champignon, bolet
bronze. Boletus cereus.
GERBAT, cerveau, cervelle.
G&RBI, cerf . Com lo cerviassecat brama
Apres las ay (fas. P8. Comme le cerf altere
brame aprds les eaux. Pagua horn de serbi
e de cabirou lo coarter dret darrer. T. b.
On paye le quartier droit de derriere du
cerf et du chevreuil. (Redevance du chas-
seur au seigneur).
GERC (Orthez), cercle. — Cerpent de-
c^c, cerf volant, jouet d'enfant. Voy. Cer-
pent.
GERGA, Gercar, chercher, recher-
cher : Udouctou p'ey cercat, Jiomi de gran
science. F. Past. Je vous ai cherche un
docteur, homme de grande science. Com-
mhmns deputatz per lo senhor a sere arias
niif'Mfiws* eNQ. Commissaires deputes par
k> .seigneur pour rechercher les questaux
fim *5<?rf3).
GERGADOU , GBRGATRE , cher-
vhQm\ (\rrayre se prend, d'ordinairo, en
m:invai>^o |iart.
Gepc^lorar, avertir, informer : Sa mo-
CER
Iher . . eerciorade per mi notari juus scriut
deu dret d^ las ypotecas. F. B. Sa femme. . .
aver tie de son droit des hypotheques par
moi notaire, soussigne.
GERGOUTBYA,freq. de cerca, cher-
cher partout en curieux, fureter.
GERGOUTETATRB, chercheur, qui
cherche partout en curieux, fureteur.
Gercuit ; voy. Cerquit,
GERE, cire : La cere benedite, o. bat.
La cire benite (les cierges). Lo gran saget
pendent ah cere rouge, p. R. Le grand sceau
pendant en cire rouge. Com au hoec la ce-
ra-s hon. PS. Comme au feu la cire se fond.
iiiV'^ pasiegs de ssere, R. Quatre pains de
cire.
Gerer, cellier ; Quant troberan vin ma-
culat en las serers. arch. Quand ils trou-
veront du vin frelat^ dans les celliers. — ,
dans DiN., petite habitation. — , etable :
Lo serer deus boeus. arch. L'etable des
boeufs.
Geriis; mdme signif. one Cerisl,
GERIMANEy fem., le haut du toit,
Tar^te faiti^re.
GBRISA, cueillir les cerises.
GERISB, cerise. Cerises de coo de ga-
rie. Cerises de coeur de poule. Les mdmes
que celles dont 0. de Serres a dit : « Coeurs
sont assez grosses, poinctues et fendues,
ainsi dites k cause de leurs figures res-
semblant, et en leur chair et en leur noiau,
aucunement le coeur d'une creature hu-
maine. » — Ha coum quiescoude cerises.
PR. B. Faire comme qui detache des queues
de cerise ; (faire une chose sans aacun ef-
fort, avec la plus grande facilite).
GBRISfi, Geriis, cerisier : Dise que lo
an romzmt ung ceriis apres de sa may son,
ARCH, il disait qu'on lui avait rompu un
cerisier aupr6s de sa maison.
GERISOUIi£i, mangeur de cerises.
Sobriquet des habitants d'Andrein : Lous
cerisouUs d'Andrein. D. b. II v a dans cette
commune de nombreuses plantations de
cerisiers. — mistral, dans son Diet., cite
le sobriquet beamais, tire des d. b., en
lui donnant une signification qu'il n*a point
chez nous, « mangeurs d'azeroles. »
GERNE, bluter : Enta ceme la harie,
Ah! jamey, Afariou, Jou n*ey hist toun pa-
riou. NAV. Pour bluter la farine, ah ! ja-
mais, Mariette, je n'ai vu ta pareille.
GERNEDfi, blutoir.
GERNELHE (Mont.), etendue circn-
laire de neige ; banc de neige, glacier, c.
GERPENT, cerf- volant, jouet d'en-
fant. A Orthez, on I'appelle cerpent-de-cerc
(de cercle), bien qu'il ne soit pas au juste
de forme circulaire.
L
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n
CES
GBRQUB, recherche. — , recensement:
Aquest libe es de la serque deusfoecs de
Beam, DfiN. Ce livfe (ce registre) est ce-
lui du receasement des feux de Bearn .
Garqnit, circuit, enceinte: Enirassen
en lo serquit deu mostier de Luc e de lano
parHssen tan eniro ahen reparat lofort. aet.
Qa'ils entrassent dans 1 enceinte du mo-
nast^re de Lucq-de-Beam et n'en sortis-
sent ja8<][u*4 ce quails eussent rdpare les
fortifications. II faudrait Serine cercuH,
Voy. Qrcuir.
Cert, certain, indubitable : No a cause
en lo mimde pluus certe que la mart. aut.
II n'y a pas chose au monde plus certaine
que la mort. — , fixe : Au cert die de la
jtste de la Sente-Marie de seteme. tb. (lis
pajeront) au jour fixe de la f6te de Sainte-
Mane de septembre. — , qui a la certitude
de : La cart no es serte quantes betz talan.
F. B. La cour n'est pas certaine du nom-
bre de fois que Ton a devaste. — De cert,
avec certitude: Quant ag sabo de sert. H. s.
Quant il le sut avec certitude.
GBRTAN, Gertaa, certain ; qui est
de fait : A establit verai e certaa eenhor,
ARCH. II a etabli vrai seigneur de fait. — ,
certain, quelque : Reseguar sertans fustz
qui sosiimi[in] tot Vostau. art. Scier cer-
tains bois (certaines pieces de bois) qui
soutiennent toute la maison. Adjudar de
far sertane obre de peyre. IB. Aider a faire
certaine oeuvre Tconstruction) de pierre.
Gertar, certiner: Sie certatper losju-
ratz, r. B. Que (le fait] soit certifie par les
jurats.
GERTEMENT, certainemeuit. sdre-
ment : Las letres sien balhades sertament.
AftCH. Que les lettres soient remises sd-
rement.
GERTIFIGA, Gertlficar, certifier.
— , avertir, informer : Lo successor certif-
icatde tot son dret. f.b. Le successeur averti
de tout son droit.
CiS; Yoy. Aces, — , auvent : Un tabUu
defust c^ffigit davant la parte de la may son'
vielhe dm Rey en lo sees, arch. Un tableau
de bois affiche devant la porte {k Ten tree)
de la maison vieille du Roi, sous Tauvent.
CiS, cesse, repit : N'hayatz pas ces d'a-
paria-p a coumbate. IM. N*ayez point de
cesse de vous preparer k combattre. Sens
nat eh, sans aucun repit, sans tr^ve ni re-
pos.
Gasat, dans h.s., 1. 1, p. 128, au sens
du lat. « csesus » , coupe ; — tue : Son
pay e sa may eren ja mortz e cesatss. Son
p^ et sa mdre avaient peri par le fer.
GSSE, petit pois : Lous ceses eslouritz.
.X. PAST. Les petits pois en fieur. Cargue
CkY
167
de fave ou cese,P, R. Charge de f6ves ou
de petits pois. C^«^^ epresques de Monenh.
D.B. Petits poisetp^ches de Monein.Cette
commune a ete toujours renomm^e pour
son horticulture. Places la sur un sol pri-
vilegie, lescultivateurs obtiennent, comrae
f^rimeurs, des legumes et des fruits pour
esquels le march^ de Pau leur oifre un
debouchd trds-lucratif.— Qu'Aaftete a res-
poune ad acof Ni kabes ni ceses. PR. b.
Qu'avez-vous k repondre k cela? Ni feves
ni petits pois. Rien qui vaille. — Cese de
flou, (pois de fieur), pois de senteur.
GESEBIGA, gresiller.
CESERICADE,fem., gresillement. Las
cesericades, les giboulees.
GESERIQUES, fern, plur., gresil.
GESERIQUETA, fr^q.de Ceserica.
CESS A, Cessar, cesser. — , s'abstenir,
refuser : An cessat comparir, jassie degu-
dement y fossen stats mandatz. art. lis se
sont abstenus de comparaltre, bien qu'ils
eussent et^ mandesen due forme. — ,n'^tre .
pas: So que cessabe, bar. Ce qui n'^tait pas.
Lo senhor de Coarrasay cessan cause juste
e resonabk, ha concebut en hodi (odi) tots
los besins, IB. Le seigneur de Coarraze,
n'etant (sans) motif juste, raisonnhble, a
pris en haine tous les voisins. Se cessan
de lorsparlas. IB. lis cess6rent leur entre-
tien.
GESSA]lCENT,masc., cessation: Per
enganfen, . . bedamentz e cessamentz de cort .
F.B. Par tromperie ils font (causent) em-
p^chements et cessations de cour (ils em-
pdchent, arr^tent I'exercice de la justice).
G£«U, ciel : Aus trabat^tz deu ciu.,,.
quin liren las esteles. nav. Au comble Tau
plus haut) du ciel comment roulent les
itoiles . J)eu cht entro abisme . oh . d'orth .
Du ciel jusqu'a Tabime. Se disait au sens
de la locution fr. « de fond en comble »
Geys, moyen dilatoire, ^chappatoire :
Malas desfoeytas e mauvatz ceys. F. B.( Op-
poser) de mauvaises d^faites, de mauvais
moyensdilatoires. — , excuse : Si lo mur-
ter. . .pode mostrar ceys leyau que no era
podut fei«r.iB.Si le meurtrier pouvait raon-
trer excuse legitime qu'il n'avait pu venir
(pouvait jus tifier qu'il avait ^td empdche
de comparaltre).
Ceys , cens, irap6t paye au seigneur
pour une terre que Ton tenait de lui. — Ceys
ondrat,' F. B., cens noble; uc'etait lecens
qu'on payait pour le fief tenu k foi et hom-
mage.)) Celui qui payait ce cens etaittenu,
a chaque changementde seigneur, de faire
hommage de fer de lance, ^pervier, autour,
gants, etc., homenadge de fer de langa,
esparb^, austor, goans, etc, F. B.
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168
CHA
Geysaler^Geyaaii, « censitaire »,qui
tenait une terre k cens, ceys, qui ^tait tri-
butaire du cens et de certaines redevances
k payer au seigneur pour une terre qu'il
tenait de lui.Ily avait des « censitaires))
de condition serve, cei/aausequestaus (voy.
ce mot); les autres etaient moins asser>'is
que les questaus, Ams\^ kV&vt 194 desF.B.,
p. 74, on volt qu'une femme de Garos ven-
dait trois hommes « censitaires » et seifs,
bejie III** homis ceyaam e questaua; raais k
Tart. 209, p.79,il estditque, si le seigneur
veut soumettre le «cenBitaire» k des cho-
ses auxquelles il n'a pas ete soumis, si lo
senhor vol aosmetcr lo cey setter en so quesos-
metHtnoesestat,\e wcensitairew s'adressera
au baile et ne se laissera pas ddpouiller de
sa franchise sans connaissance de cause,
sentz conexence de dret nos laxi desexir de
la franquesse. Une femme non affranchie,
femna ceysave e questave, f.b., art. 219,
pag.82.
Geyaaar (de ceys, i), binder.—, ref.,
se soustraire k une obligation : Obligan loa
teulers, Vunper I'aute, e quascun per lo tot,
e si que I'un no-s pusque ceyssar. ...rd al-
legar que ah sa partfos quitis menhs deu
tot, ART. Les tuilier8(qui s etaient charges
de fournir les tuiles n^cessaires pour les
travaux au chateau de Pau, 1375) s'en-
gag^rent Pun pour I'autre, et chacunpour
le tout, de maniere que Tun ne pi^t pas se
soustraire (k Tobligation de la fourniture
totale) ni alleguer qu avec 8apart(qu'ayant
fourni sa part), il mt quitte du tout
Gey«8au;Jm^me signif. que Ceysaler.
GHABB (Ossau) ; mSme signif. que
Courbassine,
GHAB£:QUE,GHEB£QUE,chouette :
Que cuiqueyes toun criitmourtau,chaheque;
la bielhe qui-s cauhe^ hens lou hoe^ jete u
punk de sau, n. lab. Tu fais entendre ton
cri mortel, chouette; la vieille femme qui
Re chauife jette dans le feu une poignee
de sel. On croit que le cri de la chouette
est un presage de mort ; vain presage, si
Ton a pu Jeter au feu une poignee de sel.
GHAG, masc, petite flaque d'eau
GHAG, masc, piqilre : Choc d'agulhadey
coup de pointe d aiguillade. Lou chac de
la gabarre. N. lab. La piqiire du gros ajonc.
GHAGA, GHAGADE ; mSme signif.
que iSaca, Sdcade.
GHAFFRE (Chal., Bay.), sobriquet.
GHAGATZ, se dit par apher^se au lieu
d'eschagatz, Voy.ce mot.
GHAGRINOUS, qui se chagrine, me-
content, tristc.
GH ALAB AST ADE, forte averse:
Toulas las chalabastadas De ton aigat,,.
CHA
PS. Toutes les vagues de tea •auz (ont
passe sur moi) .
GHALANT£, batelier d'un uchaland)),
bateau plat, sur l*Adour et la Nive.
GHAUBA, GHALIBE; mSme signif.
que Saliba, Salibe,
GHAUBARBOUN (Bay.), grand ba-
teau de transport : Lou bos nas e lou bos
tnenioun Que/ormeran chalibardoun. lag.
Votre nez et votre menton formeront ba-
teau.
Ghalon, Ghaloo, dessus de lit, esp^ce
de courte-pointe : Ung chalon a meneyrtdt
borasse, arch. Une courte-pointe en guise
de couverture de laine. Une coane pUe de
pluma ab un chaloo, iB.Une couette remplie
de plume avec une courte-pointe.
GHALOUSSENG, du pays de Gha-
losse. Lou chalousaenc; une vari^te de ce-
page blanc tire de la Chalosse.
GHAIiUM, terme d'ivrogne, le vin.Voy.
le mot suivant.
GHALUMA, boire en aspirant le vin
par le trou de la barrique, k Faide d'un
tuyau, calamus; par extension, boire avec
exc^s.
GHAIiUMBTB, fem., petit chalameau :
Ta ma beryh-e esla ma chalumete, H. (Je
vais) pour ma bergere enfler men petitcha-
lumeau.
GHAMANOOT (Bay.)» Tos du jam-
bon.
GHAMARRB, blouse de paysan :
Que-m hiquey las culotes e la chamarre dous
dimenyes.L&TT.OBTU.Jeme mis les culottes
et la blouse des dimanches.
GHAM-DIU (Sang-de-Diu) I ,]uvon.
Ghandarigog, Cagot. Dans VEitt. des
races maud,, P . michel: Cham^DiuI Si kabe
feyt nat Chanderigog/ Sang-Dieu I Si quel-
que Cagot avait fait (ce mauvaii coup) !
GHANG, GHANG, saut sur un pied.
— Changuet, Chanquet, dim.
GHAN6A, GHANGA, aller k cloche-
pied, boiter.
* GHANGATRE,qui saute snr un pied.
GHAN6UE-P&E, masc, marelle, leu
d'enfants quiconsiste iipousser, k cloche-
pied, un palet entre les lignes tracdes sur
le sol.
GHAN6UE-PftE-DB-SAUT , saut
de deux pas et d'un bond.
GHANGUBS, echasses.
GHAN6UET-GHAN6UET, clopin-
clopant.
GHANGUILHA (Bay.); m^me signif.
que Changa.
GHANTRERIB, GHANTRARIA.
CO qui concerne I'office de chantre; chant
d*eglise, plain-chant. On lit dans un do-
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CHA
cument relatif k Tecole de Pontacq, 1 535:
Aaoper la imtructhn deus infanta... tant
en m/iraUtat que en seiema e en chantraria.
sttL. Ceci pour I'mstruction des enfants,
tant en moralite qu'en science et plain-
chant. — , chant: Cantatzuna cansoo na-
bera A Diu jnelodiosamen; La chantraria
tia bera... vs. Chantez un nouvel hymne
aDieu melodieusement; que le chant soit
bean...
GHAPAUT, celui dont la parole va
comme le « clapotage » de Teau, un ba-
rard.
GHAPAUTETA, parler k tort ct k
tra?ers, bararder.
GHAPATJTfi, GHAPAUTIS, GHA-
POUnS, bavardage.
GHAPBIjBTATRE, fabricant, ven-
dear de chapelets. Sobriquet de« gens de
Lestelle : (jhap€letayre9 de Lestele. « L af-
fluence des p^leiins [k Bethari'am), dans
les fetes de la Vierge et de la Sain te Croix,
contribue k Taisance des habitants dn vil-
lage de Lestelle et d^une troupe de petits
niarchands qui ^talent des joujous d'en-
fant et tout ce qui sert 4 nourrir la piete
<ia people. » Le p. mirassom, barnabite,
BUL de$ trou h, du Biam.
GHAPAU, Gap^, Gapeg, chapenu :
Qua^mi mey moan berret Tout espelat Que
nottpa* Umplus bit Chapeubourdat.DEsr.
J'aime mieux mon beret tout pel6 que le
plus beau chapeau borde. Seys caperj e
^eieatM.ARCH. Sans chapeau et d^chausse
'no-t^te et nu-pieds). Ckapiu bourdat Nou
nob totutemps bou cap pr. b. Chapeau
borde ne couvre pas toujours bonne t6te.
" Belle tete, mais de cervelle point — >»
" Jaoregui a son pourpoint couvert de
palons, mais le dedans n'est qu'etoupe. »
WHENART, PrOV.
GHAPOURLA, GHAPOURIiADE;
voy. E^hapourla, Eschajwurlade .
GHARABAT ; usite dans la locution
Pimpim-Chambay, \ oy. Pimpim.
GHAR-AMAT; voy. Car, 2.
GHARGU; avecleverbe Aa, faire:ifa
'karcH^ m^priser.
GHARDINE , Escfuirdine, sardine :
Cargue de ckardinea, liarengs, angHes. p.r
ri)roit d'entr^ pour) charge de sardines,
harengs, angnilles.
GHARPIT, Eschardit (qui n'a pasde
hanMesse), timide : Chardit, de bH chi-
Vfet ed abouri gausat. F. Egl. Pas hardi,
bienpeuil aurait ose. — , dans le Dirt, a
la suite des a3uvre8 de Goudelin : u 'a garde,
b'oserait,
GHARUTBS, GHBRUTBS, fern,
plur. , chaton, assemblage de fleurs de
CHA
169
' certains arbres; fleurs du chAtaignier, du
veme
GHARNEOOU, m^tis — (Vic-Bilb),
terme de mepris.
GHAROG, trace d'un liquide repandu,
de Teau repandue sur un plancher. — Ap-
plique k une personne, ce mot a le sens
dc « souillon.» pr.b.
GHAROUQUfi, GHAROUQUARE,
celui, celle qui remue, repand de I'eau.
Voy. le suivant.
GH AROUQUETA; mSme signific.
que Aygasseya; se prend en plus mau-
vaise part.
GHARRASPB ; mSme signific. que
Chaepre, Aspre.
GHARRE (Bay.), grSle, sans corps,
sansconsistance : Quoque souritz fort char-
re. LAG. Quelque pauvre petite souris. —
Liou charrot, le pauvret .
GHARRISGAUDE (Ossau); voy.
Charrisclaute.
Gharrisclat, chant de Charriscle; voy.
ce mot. — Charrisclaiz darride, de grands
eclats de lire.
GHARRISGLAUTE, chauve-souris.
GHARRISGLE, fern., esp^ce de se-
rin.
GHARRUSGLE ('Mont),ma8c., pluie,
grele et vent, avec eclairs et tonnerre. —
Et charruBcU, la foudre.
GHAS (Bay.), faix, tas. — , grande
qoantite, grand nombre: Un chas de broyes
cantes, Un grand nombre de jolies chan-
sons.
GHAlSGA, rancher. — Can que parle
tovstemps, e nou sap so qui ckasque.v.Past,
11 faut qu*il parle toujours, et il ne sait ce
qu*il m4chonne.
GHASGIjA, couper du bois par ^lats.
GHASGLE, fern., eclat de bois.
GHASGU, chacun : Chascu prene pan,
behe hit. F. Egl. Chacun prenait du pain,
buvait le vin.
GHASPRE ; voy .Charraspe, Aspre.
GHATIQUE, sciatique : Lafrebe, lu»
esquinances, la chatique. LETT. ORTH. (Les
eaux de Saint-Girons guerissent ) la fi6-
vre, I'esquinancie, la sciatique.
CHAUGHINfi, qui fait de mauvaise^
sauces; gargotier.
GHAUGHINIS, gargote, mauvaisc
cuisine.
GHAUGHOIiE (Bay.), action de
ti'cmper son pain dans un verre oCi il y a
du vin ou tout autre liquide.
GHAUGHOUN ( Bay ), minutieux,
tatillon.
Ghaufete, bassinoire: l/ue chaufete d:
metau. arch. Une bassinoire de metal .
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170
CHE
GHAnSI;GHAUSIT; voy. Causi,
Causit.
GHAT, chai, batiment, partie de b4-
timent au ras du sol, ou on loge le vin,
I'eau -de-vie : Sm agleises que soun lous
chaia y las covsines. v. EgL Ses eglises
(les eglises de Saint-Pansard, le saint de
la goinfrerie) sont les chais et les cuisi-
nes.
Ghe; voy.Qw^, pronom.
GH£« f GHA f , inteij . , pour chasser la
volaille: Ch^! Che f sourtitz dequiu, diahle
depouncalhes, N. past. « Che! Ch^! » Sor-
tez de 1^, endiablees volailles.
Ghebenses, provisions : Bins, autres
I'ivres e cTiehemses. ARCH.Vins. autres vi-
vres et provisions . Voy . Chehir .
GHBB&QUE ; m^me signif. que Cha-
Mque.
Ghebir, pourvoir : Disnan los caperaas
,,.au casttg, honfon hen e honoraplementz
penssatz e chebitz. H. A. Les pr^tres din6-
rent au chateau, oil ils furent bien et ho-
norablement traites et pourvus de tout.
Sirhentz chebitz de coda y florins e amees e
saumer. arch. Servants pourvus, chacun,
de cinq florins, d'armure et d'une b^te de
somme ,
GHEMIGAT, ext^nue : Chemical de
hami. ARIEL. Extenue de faim. — It.« sce-
raare », dirainuer; « scemato », extenue.
GHEMINAU( vers la Chalosse), che-
net : Lous p^s sous cheminaus, pr^s dou
hoec. Les pieds sur les chenets, pr6s du
feu . — D . -c . « chiminale . >>
GHBMINlbTB, GHIMIN^TE, cbe-
min^e: Totz los tueus (tuyeus) de las che-
mineyes. art. Tons les tuyaux des chemi-
nees. Quoate chimineyes ah mantegs depeyre
talhade. IB. Quatre chemin^es avec man-
teaux de pierre taillee.On t^crivait aussi
semineye . — A, Oloron qu'y ha u tros de
carrhe Qu'y ha autant de Cagotzcoum de
chemineyes. rim. p. A Oloron il y a un mor-
ceau de rue oii il y a autant de'Cagots que
de cheminees.
GHENILHE, redingote. Moussus y-ha
here A qui per chenilhe carri la «^c.prov.
II y a beaucoup de messieurs k qui, au
lieu de redingote, il faudrait la selle (le
b&t).
GHENITRE (Bay.), avare: Un bray
sarre'Tardit, un chenitre. lag. Un vrai
serre-liard, un avare.
GHBNS; m^me signif. que Sens.
GHEPIG, TYEPIG (Salies), souci,
inquietude. — Soupic (Bay.).
GHERIMOAT; voy. le suivant.
GHERIMOUS, Serimous, masc, ef-
fondrilles du lard apr^s qu'il a et6 fondu ;
CHI
en « fran^ais )> du B^am : « graisserona.n
Pour en faire un mets, on en extrait tout
ce qu'il pent y avoir encore de graisse, en
les tordant dans un linge par petites mas-
ses allongees, que Ton presse ensuite fo^
tement entre deux bois, las espremederet.
— Dans F. EgL, au sens de petits mor-
ceaux de lard tailles : ialhat en serimaus,
— Cherimoat se dit de ce qui est ratatine.
GHERLITA, eclater en gouttelettes ;
se dit de la graisse en ebullition.
GHKRTJTES, gouttelettes qui ecla-
tent de la graisse en Ebullition .
GHERUTES; voy. CharliUs.
GHERMENT, GHERMBNTA;vo7.
Sermenty Sermenta,
GHERUB, cherubin, ange de la pre-
miere hidrarcbie : Sus un Cherub volaha
haut montat, PS. Sur un cherubin (I'Eter-
nel) volaithaut monte.
GHE8, GHETZ (Orthez), sans.
GH*TRE (Bay.), chetif, pidtre: Chi-
tre santat Une pi^tre sante.
GHET8, GHBTSAU ; m^me signif.
que SeySj Seysau,
G H I B A li £ , cavalier : Lous chtbaUi
qu'eren a sounscoustatz. pby. Les gendar-
mes a cheval etaient k ses c6t^. — Lou
chihaU, les chevaux : Audttz lou tras dm
chibaU. nav. Entendez le bruit des pas des
chevaux. — , chevalier, titre de noblesse:
No^ mentahhn que moussou chihaU, P.Oa
ne Tappelait que monsieur le chevalier.
GHIBAU, Ghibal , cheval : La jn-
ratz no preneran auguns chibaus deus no-
bles, p. r. Les jurats ne prendront point
des chevaux des nobles. (Interdiction de
« r^quisitionuer » les chevaux des nobles.)
Lo chivau, per tant qui valha. No h treka
pas de dang^, PS. Le cheval, pour tant
qu'il vaille (si vaillant qu'il soit), ne le ti-
rera pas du da'nger. Yana a chibaL bab.
11 y alia k chevsA.Woy.Cabag, Cabaig.
Ghlbanchar, courrier: Dus scutz n
Goalhart, chibauchur, per las nobelas qui
porta de Madame 2aprinc6M6.ASCH.P.Deux
ecus ( donnas ) k Gaillard, courrier, pour
les nouvelles qu*il a port^es de madame
la princesse.
GHIBAUGADB, cavalerie : La dd-
vaugada de Diu es De rnngt mile anges, PS.
La cavaleiie de Dieu est de vingt mille
anges .
GHIBAU6UBTA, chevaucher: ^'
taben la case enta chibaugueya per lous
marcatz. lett.orth. Ils quittaient la mai-
son pour chevaucher dans les marches
(pour aller k cheval courir les marches).
GHIBBTBTA; YOj.Chibiieya,
GHIBIT-GHIBIT, chuchotement.
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i
CHI
CHIBITETA, GHIBBTETA,
chuchoter. — , produire un son chuintant
prolong^ : Sabs^ t'dbeura Mouret, quin cau
ciibde^ f LAC, Sais-tn, pour falre boire
(lame) Mouret, comment 11 faut « chuin-
GHIBOT, m^me signif. que Cibot
CHIC, petit : Los v ( saunters ) ehics e
los V gros. B. Les cinq (chevaux) sommiers
pedta et les cinq gros. Part hhe chique,
Tr^petite part. QuoaU pipes grosses e
Tin ddcoB, ABCH. Quatre pipes (vaisseaux
vioaires) grosses et huit petites. — Chicot
ckiquei, dim.; chicoutet, chicoutin, chicou-
tot, sQperdim. — Chicx, quelques hommes,
peu de gens, peu de person nes : Chicx tri-
haUten a mouri, . . IM. Peu dTiommes s*ap-
pliqaent k mourir. . . — , adv., peu : Chic
'k fntut, peu de fruit. Chic a chic, petit k
f-etit. peu a peu. — Qui refuse lou chic que
f>erd lou here, PROV. Qui refuse le peu perd
le beaucoup. « On hasarde de perdre en
voolant trop gagner. Gardez-vous de nen
dedaigner. »
CHIGA ; voy. Chiquet,
GHIGH ANGLE, fern., petit lizard
pris. Gr(u eoum ue chichangle. PR. B. Gras
comme un lezard. C^est I'equivalent de
maigre comme un clou. » Dans le Rouer-
(Tue: tfS^mblo lino engrdlo ». 11 ou elle
ressemble k nn petit lezard gris.Voy. Sin-
ifr auOu ie,
GHIGHANTE, Sixante, soixante.
GHIGOXJ, se dit d'un Espagnol ; lous
Chieous, les Espagnols, en mauvaise pai*t.
— Chk oUf Bechidou; voj. ce mot.
CHICOT, petit : Lous grans dab lous
(icois(chicoys), F. Egl, Les grands avec
leapetits.
CHTliihiJBYJS ; m^me signif. que Che-
CHni OURRlT, ratatine.
GHIK, petit. Lou chin, la chine, le pe-
tit garden, la petite fiUe. — Chinety chinin,
fkmol^ chinou, dim. La forme chinete, fern.
•ie ckinet, est devenue un orenom de femme
■isite particulidrement 4 la campagne. •—
Daos le patois de la Flandre, « min quin »
t^ignifie mon petit, mot de tendresse, comme
♦-n b^araais lou me chin,
CHIKGHA. sentir, dans la locution :
Aw pmtde chincha quauqu'u, quauqu*arr^,
Ne pouvoir sentir quelqu'un,quelque chose ;
avoir de la repugnance pour une personne,
t o cff one chose.
CHINGHBPARRE (Bay.), esp^ce de
:-t**ange, petite, tr^s-maigre.
GHINGHOnS (Oloron), meme signif.
tj't ** Cher imous.
CHINGARRB, mince tranche de lard
CHO
171
frite ou grillee. — Basque, « chingar »,
lard.
GHINGIiOU (Big.), masc, branche
de saule, toute branche flexible.
GHINIGOU ; m^me signification que
Senigou,
GHIQUET; voy. Chic. — , dimin. de
Chicou. On appelle chica, chiquete, une fil-
lette espagnole. Chiquete de Canfranc, D.
B. Fillette de Camfranc (Espagne). Se dit,
k Oloron, pour designer une jeune fille qui
meconnalt la vertu.
GHIRA, tirer les cheveux, prendre
quelqu'un aux cheveux, par pincees, en
secouant vivement.
GHIRADE, f^m ; GHIHAT ou CHI-
RET, masc, action de tirer les cheveux
comme il est indiou^ ou mot Chira, Par
leu, des enfants k la file se pincent ainsi,
Tun Tautre, aux cheveux, disant: Chiret,
chiretf Chire-m ad aquet. « Chiret, chiret ! »
Tire-moi les cheveux k celui-la.
CHIRPOUS (Bay.), sale, crasseux.
CHISCLA, eclater : U array dou sou-
relh sou miralh Nou M pas chiscla tantde
bues. N. LAB. Les rayons du soleil sur le
miroir ne font par eclater autant d'^tincel-
les. La terre chiscle de houratz. . . id. La
terre eclate de trous. (La terre s'^l^ve des
trous creuses par les taupes). — , petil-
ler, comme lafnture. — , faire entendre des
oris per^ants, aigus.
CHISCLADE, f^m.,p^tillement. — ,
cris aigus prolonges.
CHISCIiE, echarde, eclat de hois qui
est entre dans la chair.
CHISCLET, cii pergant. — Dans Ch,
Crois. Alb., edit. Paul Meyer, « ciscles »,
cri per^ant ; « ciscletz », dim.
CHISCIiOU, coouatre; Troumpem-se .
medixs de pouretes ; rfou siam ni chisclovs
ni capous, NAY. Trompons-nous m^me de
poulettes ; ne soyons ni coqu&tres ni cha-
pons — Esp. « gallociclan. »»
CHIT ! interj. pour appeler ; « St ! »
— Navarrot a employ^ chit au sens de le-
ger souffle : Per tu, bent de Sarrance, Ni
bent dEsquit, D'Espanhe ni de France,
Nou-the nat cAi^ Pour toi (village d'Ousse,
si bien abrite), vent de Sarrance, ni vent
d'Esquit, d'Espagne ou de France, ne te
font « chit »> (n ont le moindre souffle).
CHITA, appeler par un chit, « St ! »
— , parler has, souffler a peine les mots.
CHITOU (Bay.), doucement, sans
bruit.
CHIUIiA, CHIUIiET, CHIULE-
TATRE ; voy. Siula, Siulet. Siuletayre,
CHO I interj. pour ralentir Tallure trop
vive d'une monture, pour Tarr^ter: Hilho-
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172
CHO
tes de Oan, a quoant Vaglandt — Sarr't!
en dahant! E-bs houletz niaridaf — Cho!
La / D. B. Jeunes filles de Gan, k com-
bien les glands ? — Harri ! en avant ! Vou-
lez-vous vous marier ? — Cho / Li ! — Les
jeunes filles de la commune de Gan n'en-
trent en propos avec les jeunes hommes
que pour le bon motif. Si on leur adresse
la parole, lorsqu*elles vont au marche
vendre des glands, elle repondent seulc-
ment par le mot qui excite leur monture k
aller vite : ffarri! Mais, si on leur parle
de mariage, elles retiennent ou arr^tent
leur b^te, en disant Cho ! Elles sont pru-
dentes. . . Cette prudence suffit-elle pour
prot^ger efficacement leur vertu?— ;Sbtt-
hent bau mey dise Cho f que Barri ! pro v.
Souvent il vaut mieux dire « Cho ! » que
« Harri! >» Au sens de « Qui veut voyager
loin manage sa monture. »
GHOALiA, plus frequemment Achoala
(Orthez), calmer, faire cesser Tagitation,
particuli^rement celle qui provient d'un
effarement. — Ach^Mla-s, se d^lasser, se
reconforter. Voy. ce mot.
GHOALJGOT, GHOALOT, sans le
moindre bruit, tout doucettement.
GHOALIGOUS, qui ne fait pas de
bruit, qui va tout doux.
GHO ALINES, dans la locution ha
choalines, faire, aller doucement, sans
bruit : Chut! hem choalines; soun poiiru-
quines. SEI. Chut ! ne faisons aucun bruit ;
(les petites grenouilles) sont peureuscs.
GHOAU ; voy . Suau .
GHO 'MOT (Bay.) ; se dit au sens de
tais-toi ; taisez-vous.
GHOQUE ; voy. Chuquine.
GHOR, GOR, chceur, partie d'une
eglise oil se chante Toffice : Sie feyte au
cor de la glisie deus Frays Predicadors une
horde. H. A. Qu'un « travail » soit fait (eleve)
au choeur do I'eglise des Fr^res Precheurs
(d'Orthez). Voy. Borde, 2.
Ghorde, Gorer, chantre, qui chante
en choeur ou au chceur : Seran tas laudoos
celehrades Per los chorees. PS. Tes louan-
ges seront c^lebrees par des chantres en
choeur. — , chantre, dignite capitulaire :
Lo corer de Lescar, r. Le chantre de Les-
car.
GHORIjE, comme Bouchorle, ampoule.
GHOT, oiseau nocturne, petit due.
GHOU ! interj. pour faire taire : Chou /
lou bounDiu que-m harre la bouque. SERM.
Chut I le bon Dieu me ferme la bouche. —
Nou y-ha jamey nat hou ! hou / Que ny
haye u chou! chou! PR. B. 11 ny a jamais
de oh I oh! Qu'il ny ait un chut! chut! 11
y a toujours quelque chose k taire dans ce
CHO.
que Ton admire le plus. « La perfection
n'est pas de ce monde. »
GHOUP, mouille, tremp^ . ^, ivre.
GHOUPA, GHOUPI, mouiller, trcm-
per dans I'eau. — Choupa-s, choupi-s, se
mouiller. — , s'enivrer.
GHOUP ATORI, masc, mouillure.— .
ivresse.
GHOUPOn, TGHOUPOTJ, espece
de peuplier; populus nigra,
GHOURD, Sourd, sourd.
GHOURIjA; mdme signif. que^oii-
chourla,
GHOURRA, couler en bruissant.^ II
y a dans le pays basque et en Bearn des
ruisseaux dont les noms proviennentdela
mSme racine que ce verbe : « Chorrota,
Chirrita », arrondissement de Mauleon;
« Chourdine », arr. d'Oloron.
GHOURRE, fontaine, eau jaillissaiite:
La Ihft e lou meu coulaben a grans chow-
res, p. Egl. Le lait et le miel coulaieDt
k grands flots.
GHOtTRRIAGADB, GHOURRU
QUE, averse.
GHOURRISGAUDB ; mdme signif.
que Charrisclaute, Charriscaude .
GHOURROT, filet d eau qui sourd ;
source jaillissante.
GHOURROUTA, ruisseler, couler en
murmurant : Lou rigoulet chourrote entrt-
miey de la prade, Le ruisselet va murmu-
rant k travers la prairie.
GHOURROUTB, pluie qui bruit, qui
tombe avec force: Quepoud^ cade la chour-
route, Deplabe quepoud^ houni. . . . pby.
La pluie violente pouvait tomber, il pou-
vait pleuvoir ^torrents, (rienne ai'arretait).
GHOUT! interj. pour retenir la b^ie
impatiente de partir : Si lou minisieri,. . pt
he: C/iouy! Chouy! Nous autz que-b heram:
Houy ! NAV. (Electeurs censitaires), si le
minist^re vous fait (dit):(i Chouy I Chouy !•
nous autres, nous vous ferons (dirons) :
« Houy ! » (Si le ministere veut vous re-
tenir, nous autres nous vous chasserons.
Voy. Houy !
CHOTNE, fem., « choine », petit pain
long, pain blanc et delicat : HaM chayne.
p. Avoir du choine. Avoir plus que le ne-
cessaire, 6tre dans Taisance. Tel n'est pas
le cas de celui qui « a mangd son choine le
premier, » lac. de s. palate. — Xhoyne
de Morlaa^. Espdce de pain tout en croiltf
dont on fait tremper les morceaux dans
le pot-au-feu. Choyne de Morlaas, hH de
Juransou, Hemned'Olourou, Que hen houm
maysou. CroAte de Morlaas, vin de Juran-
9011, fcnimo d'Oloron, font bonne mai-
son. — On sait que Menage pretend que
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CHR
*■' choine » serait du pain de « chanoine. »
GHRS8MS ; on dit que le parrain et
U marraine donnent le « chrome », dan
lou ekresme, k leur filleul, ce aui signifie
<jae le nouyeau-ne aura les quaJitds ou Ics
defaats de ceox qui ront tenu sur les fonts
de baptSme.
CHRBSTIAA, GHRI8TIAA, chr^
den: Las prineipales b^rtutz deu chrestiaa
....CAT. Les prineipales vertus du Chre-
tien. Ditz esser, . . . fidel Christiana, s. B.
Cette femme) dit 6tre fidMe chretienne.
Gkrestlaa, Gresiiaa, Ghrestlan,
ancicnnement, Cagot: Ramon, chrestiande
Momor. M. B, Raymond, Cagot de Mou-
nioar. Trente Xrtsiiaaa. F. B. Trente Ca-
irots.(ll fallait le t^moignage de trente
Cagots pour tenir lieu du t^moignage de
sept personnes franches.)— Dans le Z>^-
nfij^ement des maisans de la vicomt^ de
Beam, en 1385, commune par commune,
00 troave le plus souvent k la fin de la
liste des roaisons d'une commune: lo Cre»-
tm, le Cagot; ce qui signifierait, suivant
Faol Raymond, la maison du Cagot. «En
WMnl, dit41, il n*y en a qu*une seule par
commune. Ces maisons ne sont pas indi-
4Qees par des noms propres, mais seule-
iDent par le mot Crestiaa, qui doit s en-
tendre de tonte la famille du paria. » Nous
o^yons gue, dans ce document, lo Ores-
^ sigmfie plut^t le quartier oil etaient
lea maisons des Cagots. Aucune de ces
iniiwns n'ayant k payer « I'affouage >»,
J ny en avait aucune a inscrire sur le
0«nimbrement, qui ^tait fait pour etablir
c« quechaque commune devait « d'affoua-
^. » Un « ecart », quartier ^loigne de
la commune de Cosledaa- Lube- Boast,
s'appelle encore aujourd'hui lou Chres-
fiaa. DICT. (Le quartier des Cagots.) Bien
'loedans le DSnomhrement (pour commune
•ie Lucq-de-Bdam), on ne trouve inscrit
'iwfc CJ-wtioa, on voit dans un autre texte
''e 1391, ABT., Peyrolet, crestiaa de Luc
* t Bmhlet, crestiaa de Luc. Cela 'prouve
aussi que lo Crestiaa, dans le Dinombr^
''^ ne saurait signifier « le Cagot »; par
^<i mot, il faut done entendre le quartier
^^ Etaient les maisons des Cagots. —
Ces parias du B^am etaient presque tons
charpentiers; voy. le mot CagoLEn 1371,
Gaston-Pbcebus traite avec des Cagots
P<"ir des travaux de charpenterie a faire
^J chiteau de Montaner: Los crestiaas
' ^UgoHfar totes las obres defuste qui se-
^ liecmaris au casteg de Montaner, arch.
U« Cagots s'oblig^rent de faire tous les
tfaranx de bois qui seront n^cessaires
I*w le chateau de Montaner. lis ont un
CIB
173
procureur ( charge d'affaires ) : Peyrolet,
chrestiaa de Luc, s'obliga a Berdolet, chres-
tiaa de Luc, cum procurador deus ci'estiaaH
de las obres deu casteg de Montaner. art.
Peyro let, Cagot de Lucq, s'engage {k payer
la somme de...) ^Berdolet, Cagot de Lucq,
comme procureur des Cagots (chai'g^s) des
travaux du chateau de Montaner.
Ghrestianarie , qui se trouve dans
F. B., est traduit par Uagotaria dans F. u.
Voy. ce mot.
Ghrestiantat, Ghrestianetat; m^^-
me signif. que Cagotaria, Cagoutalhe : Pet/-
rolety senherde la erestiantat de Luc. art.
Peyrolet, chef des Cagots de Lucq. — ,
^tat, condition de Cagot: Domandar I'au-
moyne en reronexense de lor chrestia-
netat.M.v. (Les Cagots etaient obliges de)
demander raum6ne, en reconnaissance
de leur condition de Cagots (pour qu'il
flit ainsi reconnu par eux qu'ils etaient Ca-
gote).
CHUG; voy. Sue.
GHUGHURSTA,murmurer; gazouil-
ler : Roussinhou, qu'ks u instrument Dount
lou soUy taplase a Varrose, Chuchureye Ven-
cantcTnent. n. lab. Rossignol,tn es un ins-
trument dont le son, pour plaire k la rose,
murmure (produit par le gazouillis) I'cn-
chantement.
GHUGOUS; meme signif. que Sucous.
GHTTMA, TGHUMA, suinter : Ue le-
nhe qui chunie, une bAche d'eu Taction du
feu fait sortir I'humidit^.
GHUQUBTE ; voy. Suquete.
GHUQUINE ( environs de Nay ), li-
notte. C^M6 (Bay.).
GHURLE, gouttelette; s'emploie pour
signifier qu'on n'a lien d'une chose, ou
qu'elle n'existe pas: Churle de libertat ou
chic. NAV. (Le premier Empire nous donna
de la gloire; mais) point de liberte ou pen.
Ghurrador, Scnrador, corroyeur :
Johan Babu. . . deu pays d'Agenes, chvr-
rador haviiant a Oloron. arch. Jean Babu
du pays d'Agen, corroyeur k Oloron. —
Scurador, R.
Ghnrrar, corroyer : Coers . . . adobntz
churratz. arch. Cuirs appr^t^s ou cor-
royes .
GHUSMA, TGHUSMA; mdme signi-
fie. que Chuma.
Gi, ici, en ce moment, en ce temps oil
nous sommes : Enter si e lojom de capdan
prosmar venent. art. Entre ( ce moment )
ci et le jour de bout d'an prochainement
venant, (d'ici au premier jour de Tan pro-
chain). De si e deya. IB. D'ores et deja.
GIBADAA, champ d'avoine.^ C'est
une superstition que » pour se guerir de la
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174
CIB
gale, il faat, le matin de la St-Jean-Bap-
tiste, avant le lever du soleil, se prome-
ner tout nu dans un champ d'avoine, en
repetant plusieurs fois : Neteye-m hort,
fresc arrous. . ,de laprudere, Tant turmen-
table misere, Boulhe-m plaa deabarrassa
Hens aqueste cibada H. B. Nettoie-moi
bien, fraicherosee... dela demangeaison,
si tourmentante misere, veuille bien me
debarrasser dans ce champ d'avoine.
Gibadance, redevance d'avoine: La
Marcad^, de civadanse ill quariaus en aoBt.
ARCH.LaMarcade (donne) pour redevance
d'avoine trois quartauts en aoAt. — Cf.D.-
c. « civadagium.»
GIBADB, avoine: Lo senhorno deu
haver shade de la honor de sons cavers. F. b.
Le seigneur ne doit pas avoir (redevance
d') avoine du domaine de ses chevaliers .
Quatuor concas frumetiti, ii civade; 1060.
c.s. Quatre conques de froment, deux d'a-
voine . Las gouyates e las cibades, Oun Diu
boii s'en ban semiades. prov. Les jeunes
filles et les avoines, (Ml Dieu veut s'en
vont eemees . On s^me I'avoine en la dis-
persant; par le mariage, les filles vont (;k
et 1^. Dans Romania, vi, « Les filles etles
chevaux ne savent pas o\x sera leur de-
raeure.>» Prov, fribourgeois . — La cibade
de Mr, I'avoine de fer; I'eperon: Que-u
sab bou, coum au ch'ibau la cibade de hh*.
PR. B. II y trouve bon goQt, comme le che-
val k I'avoine de fer. Cela lui est aussi
agreableque I'eperon au cheval. Que mi-
nye cibade. prov. II mange de Tavoine; il
se delecte. En fr. « 11 boit du lait.)>
GIBADfi, cofFre pour I'avoine. — Enig-
me: Quoate pees ha Dab ue ale, Enoujwt
ana Ta la halef — Lou cibade. PR. B. II a
quatre pieds avec une aile (le couvercle),
et il ne peut aller a la halle? — Le cof-
fre oCi Ton met Tavoine. — Cf. d.-c. « ci-
vaderium.))
GIBAD^RE, GIUAS&RE(Vic-
Bilh), terre oix. d'ordinaire on s6me de I'a-
voine .
GIBADIIiHE, poudre d'ellebore. De
quelqu'un qui eternue beaucoup, on dit
qu'on lui a donne de la cibadilhe.
GIB£RES ( Vic-BUh ), femin. plur.;
m^me signif. que Pourtadere.
GIBOT, GHIBOT (Orthez), masc,
toupie. — Ciboutet, ciboutin, ciboutot, dim.
Ha ana de clbot en cousseye. PRov. Faire
aller de toupie en travouil. Faire aller,
meuer quelqu'un comme on veut; il tourne,
va 5a et la, suivant la volonte, le caprice
d'auti'ui. — Cibot, petite personne, ronde-
lette, to ty ours en mouvement.
GIBOUTETAy toumer comme une
CIN
toupie. D*un homme que 6a femme «mene
par le bout du nez », on dit proverbiale-
ment : Que-u M cibouteya, elle le fait tour-
ner comme une toupie.
GIGOT ; m^me signif. que Chicoy.
GIl^TE, GifiRJE, cierge. En bon
beamais, Ciri,
Cigala podanaa, sauterelle : Qgahi(
podanaas vengon. PS. Les sauterelles via-
rent. La cigala podanaa (de podar, tailler,
couper) est le criquet, « insecte du genre
acridion, qui, sous le nom abusifde saute-
relle, ravage souvent de vastes etendues
de pays . » ltttr^. Diet.
GIGAIjE, Cigalhe, cigale : Am cms-
talatz de Gan, oun cante la ci^a^.NAV.Sur
les coteaux de Gan, oii chante la cigale.—
Cigalhete, cigalhine, cigalhote, dim.— (plai-
ne de Nay), hanneton. — EscotUe-cigaihei.
D. B. Ecoute-cigales. Sobriquet des gens
de la commune de Gerderest; des flaneur?,
sans doute ; il a dA leur arriver, comme a
rimprevoyante chante use du Fabuliste,de
se trouver « fort d^pourvus » aux mauvais
jours.
GIGALH&RE, grande quantite de ci-
gales.— (plaine de Nay), « hannetonnee.»
Voy. Roumentere.
GIGAIiHOU, petit homme, maigrelet,
chetif.
GIM, masc, cime, bout de branche,
bout d'arbre : L'esquirot au dm de le bran-
gue.LAO.L'ecureuil sur la cime de labrac-
che. Hoey qu'ey lou toum dous cims. sa.
Aujourd'hui c'est le tour des cimes d'ar-
bres (il faut mettre le bois au feu; il faat
se chauffer) .
GIMETiBRI; \oy . Cemiteri .
CINDRE, masc, I'affection que la me-
decine appelle « zona » (ceinture).
GINGLANT, flexible : Leuyerts coum
lou poup, cinalatiies coum I'aurou. SEI.
(Les jeunes filles) leg^res comme la bale,
flexibles comme le (la branche du) noise-
tier.
GINQUANTE,GINQUOANTE.
cinquante .
GINQUANTENE, cinquantaine.— Di-
vision des feux, des maisons« d'une com-
munaute : Las vi sinquantenes de la besiofi
d'Oloron, R. Les six cinquantaines de h
communaute d'Oloron (les feux, les maj-
sons, de la communaute d'Oloron divibe*
en six cinquantaines).
GINQUET, masc. ; petite pidce de dii
centimes, en bronze argente, portant I'ini-
tiale N surmont^ d'une couronne. Frap-
pee sous Napoldon I*', cette monnaie a eu
cours jusqu*en 1847.
GINQUET, employ^ yulgairement
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CIR
CIS
175
comme sYnonyme de couhat, soufflet; coup
do plat de la main sur la joue, oil il laisse
U marque des cinq doigts.
GINQUOANTBTA (compter jusqu'^
cinquaQte), chercher des detours, tergi-
vcrser : Nou cinquoanieye pas; « II n'j va
pi8 par quatre cbemins.»
GINQUOAU, GINQUAU, Ginqaal,
dn^oidme: Lo sinqual article, bar. Le cin-
qoieoie article. La sinquahe ekU. H. s. Le
cinqoitoe &ge.
GINTA,GINDA, ceindre: Cintattu
»'a« de fanas per cambate. ps. Tu m'as
ceint de forces pour combattre. — , ref. :
Cmia^ une toalna. H- s. 11 se ceignit d'un
linge. Qntatz-pe mey hort lous melicxs
!iAT. Ceignez*vous plus fort les nombrils
(serrez-vouB fort le ventre aiyourd'hui;
no us dlner ons demain).
GINTB, GINDB, ceinture. CinU de
laa, cinie de *ede. Ceinture, longue bande
(i etoffe de laine ou de soie, assez large,
qoe Beamais et Basques se mettent au-
toor du corps pour serrer la taille, dont
elle fait plusieurs fois le tour. — , ceinture,
ruban : Une cinta de haloes (heloos) roge,
iBce. Une ceinture de velours rouge.
Onteie, cintote, dim. — Cintasse, aug. — ,
k milieu du corps : Tout nud de la cinte
enquio sue las eschires, F. EgL Tout nu de
U ceinture aux aisselles. — No deupenhe-
rarrauba de corps ni de Iheyt, eslant en
Iheyt ni en sinte. F. B. ( Le seigneur ) ne
doit saisir hardes de corps ni de lit, (gar-
Qissant le lit ou etant sur la personne). —
Cmte d'arc. ARCH. Courroie d'arbal^te.
— GtUe de lard, Morceau de lard coupe en
long.
Glptadan, Giptat; mdme signif. que
CiMiadaa, Ciutat.
Gtrcostants ; voy. Circumstantz .
dronir, environner : Eds man circuit
en colera.FS, lis m'ont environn^ en colore.
Voy. C ercuU , CerquU,
GIRGUMBSSII, circonvoisin.
Girciumdat, entoure : Los kabitans de
Sole, . . circundatg e clos entre los reaumes
tie Navarra, de Aragon e pays de Beam.
oouT. 8. Les habitants de la Soule entou-
res et renfermes entre les royaumes de
Navarre, d' Aragon et le pays de Bearn.
Ctrcpmstantg , Gircoatantz , cir-
convoisin s : Las besiaus de Lanecaube e
den Bieler de Tamos ab los circumstantz,
t Lescommunautes de Lannecaube et du
Vlaler de Tamos avec les oirconvoisins .
Lo$ bordalats circostantz de que que ssien.
AST. Les hameaux oirconvoisins, de quel-
qoc c6te qu'ils soient.
GIRIy cierge : Torches, . ,e siris redons.
H. A. Des torches... et des cierges ronds.
Voy. (Mrye,
Girmanadg^e, Girminadg^e, ccns des
maisons : Aques son los seis deus cirma-
nadges deus canonges de Sancte Marie de
^aione. L.o.Ceux-cisont les cens des mai-
sons des (les cens des maisons dus aux)
chanoines de Sainte-Marie de Bayonne.
Lo sirmanadge de totz tos ostaus qui son
deffens la clauson son deu s^hor. akce. Le
cens de toutes les maisons qui sont dans
Tenceinte sont du seigneur (appartiennent
au seigneur) . — Les cirminadges, F . B . ,
^taient pay^s pour raison des ^talages
places dans la rue du seigneur : Pague
nom los cirminadgea per rason deus taulers
qui sedin en la carrere deu senhor, — Cf.
D.-o. « cirmanagium, cirimanagium . »
Gise, imp6t sur les boissons : A arren-
dat la cize deus bits e de pomades, arch .
II a afTerm^ rimp6t sur les vins et le ci-
dre. — u Accise, taxe levee en Angleterre
sur les boissons » LixTRfi, Diet, Elle
etait aussi lev^e en Beam, comme I'indi •
?ue Texemple ci-dessus, tire d'un texte de
397. Dans un autre document de 1331,
on voit que le seigneur avait octroye aux
jurats d'une communaute le droit de lever
cette taxe : Avem autreyat, , , que pusquen
far size. Nous avons octroye qu'ils puis-
sent faire Hever) accise.— Esp. « sisa »,
imp6t sur les boissons ; sur les denr^es .
— Bas-latin, « accisia », qui, d'apr^s d.-c,
est pour assisia ou assessio, assiette de
rimp6t. Mais littr£ croit a: qu'on ne pent
pas ne pas tenir compte de la forme du
mot accise; il dit q\i accisia vient plutdt de
accidere, couper, tailler, et signiSe taille;
de a^^ ky et ciders pour ccsdere, couper. »
En s'exprimant ainsi, LiTTRfi ne voit que
I'orthographe du mot « accise », et 1 ety-
mologic qu'il indique lui semble regulidre.
Mais, en bearnais, on trouve size aussi
souvent que cize; Tespagnol a a sisa », et
Fit. « assisa. » 11 y a done, croyons-nous,
k s'en tenir k Tetymologie indiquee par
D.-c, « accisia pour assisia. . . assiette de
rimpdt.M
Gis^r, fermier de la cise, de rimp6t sur
les boissons: Ilan agut sentencie en lor fa-
vor contre tals cizers. arch, lis ont eu une
sentence en leur faveur contre de tels
feiiniers. — Esp. « sisero.»
GISftU, ciseau : Stuy en loqual a quoate
rasors, peyra e siseus, arch. Un ^tui dans
lequel il y a quatre rasoirs, une pierre et
des ciseaux.
Gist^rn, cahier: Far religar los cis-
terns originals deus., , statutz deus Estatz,
ARCH. Faire relier les cahiers originaux
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176
CLA
des statute des Etats. — Nous croyons
qu'il faudrait ecrire sistem (aix feuilles);
comme en espagnol le « cuaderao » est le
cahier de quatre feuilles d 'impression Tune
dans Tautre.
Gitatori, subst. masc, citation en jus-
tice : Los citiitoris contre ha homicidis, si
son en Beam, deben esta per naujoms. P.
H. Les citations en justice contre ie^ ho-
micides, s'ils sont en Bdarn, doivent ^tre
pour neuf jours.
GITOIiE; usite dans cette locution
proverbiale : Canta courn ue citofe. P. Chan-
ter comme une « citole »; chanter fort bien.
— D.-r. « citola », sorte d'instrument de
musique.
Gitre, esp^ce de petite cruche: Une
aire jdene d'aygue.B, s. Une cruche pleine
d'eau. — Lat. « chytra »; mot d'origine
grecque. Elle etait d'argile rouge, sans or-
nement ou peinture.Voy. Diet, des antiq.
romaines; A. RICH., trad. Cheniel.
GITROU, citron. — , un homme d'hu-
meur inqui^te, aigre dans ses propos. A
Oloron, un proprietaire interdisait 1 avant-
pas de sa maison k une femme de la cam
pagne, qui s'y etait installee pour vendre
des legumes; blessee de la vivacite de ses
paroles, elle lui dit : Quin citrou / Si ca-
detz at GahCf bee seri tout Umounade !
GRAM. Quel citron ( vous 6tes)I Si vous
tombiez dans le Gave, il serait tout limo-
nade !
GIUASE ; GIUASARE ( Vic-Bilh ) ;
voy. Cibade, Ctbadere.
Giutadaa, Gipiadan (Bay.), habitant
d'une cit6; celui qui jouit la du droit de
cite, citoyen : Lo vescoms lo deu defene
assi cum so ciutada. F. o. (Si un etranger,
venu k Oloron pour s'y etablir, et y ayant
sejoume un an et un jour sans plainte de
son seigneur, est ensuite reclame) le vi-
comte de Beam le doit defendre comme
son citoyen. Privilegi de le comunie que en
Johan d'Angleterre de aus ciptadans de
Jiaione, Privilege de commune que en Jean
d'Angleterre donna (1215) aux habitants
deBayonne.
CIUTAT. Gipdat (Bay.), citd : Totz
lo8 homis de la ciutat de Le8car...agon ab
lo8 Ossalee grangoerre. li v. rouge d'ossau.
Tons les hommes de la cite de Lescar eu-
rent grande guerre avec les Ossalois.Tote
los habitadors dequesta ciutat fen dret en
via wa[a].F.o.Tous les habitants de cette
cile (de la cite d'Oloron) font droit en ma
main (sont mes j usticiables). Nostres pi'o-
domes en la ciptat de Bayone. bay. Nos
prud'hommes en la cite de Bayonne.
GliA, GtiAA, Glar, clair, brillant.—
CLA
Claret, clarin, clarot, dim . — Cla de he,
clair de lune. Au cla deu die (au clair du
jour), k la brillante clart^ du soleil. A
ma clara notici. PS. A ma connaissance
c ertaine . — Cla coum Basques e Pent?-
couste. P. Clair comme P&ques et Pente-
c6te (qui n'ont lieu qu'une fois dans 1 an-
nee). Se dit de ce qui est peu fourni, d'un
tissu, par exemple. En fr. « II n'y a pas
quatre fils.w — L*abbe Puyoo, parlant du
petit nombre de vrais nobles dans le Vic-
Bilh, sVxprime ainsi: Qu'ey sounclas coum
las kestes-ennau. Us y sont clairs comme
(ils n'y eont pas plus nombreux que) les
fetes solennelles (au nombre de quatre
dans Tannee).
GliABA, former k cle, mettre sous
cle. On raconte qu'un magistrat d'Oloron
allait, jadis, en transport de justice, ac-
compagne du greffier et d'un huissier. Un
paysan vers la maison duquel ils sem-
blaient se diriger, les ayant apergua da
seuil de sa porte, appela vite sa femme et
lui dit : Bedz aquet mounde f Lou prumer
qu'ey Vucli^y clabe Varmari ; lou segound
qu'ey I'escribaa, clabe lou chay ; e Vault
qu'ey loujudje, clabe las gouyes. D.B.Vois-
tu ces gens-l4? Le premier est Thuissier,
ferme I'armoire k cle; le second est le
greffier, ferme le chai k cle; et Tautre est
le juge, mets sous cle les servantes. —
Claba, mettre la pierre qui ferme la voftte,
la cle de votlite. — Lou coo clabat. Le cceur
serre .
GLABARIE ; voy. Cldbene, 2.
Glaber, tresorier ; Lo vescompte ha. .
en Aspa ctoer.F3.Le vicomte (de Beam)
a dans (la vallee d') Aspe un tresorier.—,
trefiorier d'une maison de religieux, d'un
etablissement hospitalier, d'une fabrique
( eglise ) : Claver de la mayson de Vordi
o de Vespitau. IB. Tresorier d6 la maison
de I'ordre religieux ou de I'hdpital. Dans
L. 0., chevecier, dignite capitulaire. — ,
porte-cles (anc. fr. « clavier ») : Sent Pee,
apostol e disciple de nostre senkor Jesku-
Aristy e claver deu regne celestiau de Pa-
radis. arch. Saint Pierre, ap6tre et disci-
ple de Notre-Seigneur J.-C, et porte-cles
au royaume celeste du Paradis.
GliABBRA, Glaberar, clouer: Le-
ban lo las maas^ e las hy claberan. H s.
( Les Juifs ) lui lev^rent les mains et les
lui clou^rent.
G li A B E R A D E, clouage, action de
clouer. — , piqAre : La serp. . . plante la
claberade De soun cop de hissou. N. MB.
Le serpent plante (fait) la piq(!lre de son
coup de dard.
GLABER&RE, fem., outil pour faire
des clous.
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CLA
CT.ABERI (Vic-Bilh), violier, giro-
flee de mursulle.
CLABERIB, enclos : Per las ribSres,
par las claberies, per hus bedatz e per las
mautUanhes. BOR. (Troupeaux, paissez en
Uberte) par les plaines, par lea enclos et
lesdefens, par les montagnes.
GLABfiRIB (Monem),GULBARIE ,
variete de c^page, raisin blanc d'excel-
lente esp^ce.
GULBST, clou de girofle : Blangue
cfmm u elabet. Blanche comme un clou de
girofle ; une personne trop brune.
GLABBTE, CLABBTINB JaUenne,
esp6ce de giroflee: Lou bouquet miey mourt
de lasclabetes, n. lab. Le bouquet moiti^
mort (presque fletri) des juliennes.
GL AB B TO U, cloutier, crui fait, qui
?ead des clous. Clabetousde Uaphis, 1>.B,
Clouders de Capbis. La fabrication des
cloQs etait Tindustriedesgensdela com-
mune de Capbis, voisine des forges d'An-
gosse (Arthez-d'Asson).
GLABIT-CIiABOT (Nay) ; locution
asit^ au sens de « n, i, ni, c'est fini. »
GLA.BI7GHB, gros clou. .
GLAGA, claquer. — , faire craquer :
Que danseri sous oeus chetz lous claca . Elle
danserut sur les oeufs sans les faire cra-
Quer. — , bavarder. Clacassa, Clacasseya,
CLA
177
GLAGASS&, brujant bavard, grand
bavard.
GlaAM, masc., publication : Tau clam
aus catkoulicqs de,„ grans alarmes. F. Egl.
( On fit publier dans tout Lescar que les
haguenots eussent k scanner); cette publi-
cation donna de vivos alarmes aux catho-
liques. — , anciennement, requite, plainte
eo justice : Totes sempmanes, unjom y age
cori ordkiari deu bayle,si dams o pleytz
y a. r. b. Toutes les semaines, quit j ait
on jour cour ordinaire du baile, s'il j a
requites ou proems. On disait aussi cla-
vwr. Voy. CUtmou.
GLAMA, Glamar, crier.—-, appeler :
Qaoand m*enteni elama, nav. Quand je
m'entends appeler. — , qualifier : Michel
de Bedous garrouti lou ctamabe, id. Saint
Michel ( patron) de Bedous qualifiait de
« garrottier » (son voisin, le patron d*Ac-
coua, saint Martin). — , invoquer : Clamare
contra lor lo ceu e la terra. H. 8. J'invo-
querai contre eux le ciel et la terre. — ,
avec ou sans le pronom ref . , se plaindre
n jastice: Siyo me clami de miassas que
ht^ mefe, P. B. Si ie me plains de me-
naces que Ton m'a mites. Mom se clame
de arraubarie. IB. On se plaint de vol .
Qamant, subst, le plaignant, le re-
querant: Thier qort ordinari deus clamantz
e autres pleyteyantz. v. b. Tenir cour ordi-
naire pour les requerants et autres plai-
deurs.
GliAMOU, Glamoo, Glamor, cla-
mour. — , requite : Hi que la clamoo de
mons potz Entro tas aurelhas atenga, PS.
(Seigneur), fais que la requdte de mes Id-
vres atteigne (parvienne k) tes oreilles.
— , plainte en justice : Feyte la clam^
au iayle, F. B. (11 en avait) fait sa plainte
au baUe.
GliAPIT, glapissement, aboiement.
GIiAPITA, glapir, aboyer. — Clapi-
teya, Mq.
GIjAPITBTB, glapissements, aboie-
ments : Deus caas courrentz cranh chic la
clapiteye. 8. gas. Des chiens courants il
craint peu les aboiements.
GliAQUBT, claquet. latte qui bat sur
la tremie d'un moulin : Mey qu'u claquet
qui moul. Sens se poude arresta, que par-
labe tout soul. nav. (Sa langue allant) plus
vite qu'un claquet qui moud, sans pou-
voir s*arr4ter, il parlait tout seul. Lengue
de claquet, langue de (qui va comme un)
claquet.
GLAQUETA, se dit du mouvement
du claquet, de ce qui ve Comme un cla-
quet. — , bavarder. — Claqueteya, fr6q.
GLARA6X7&S. de Clarac : Lo cami
Claragues ; lo grant camii .... Clergues .
DiOT. Le chemin qiii, traversant Asson et
Igon, conduisait k Clarac; il servait de
limite aux comm. de Nav et d'Asson.
GLARAMENT, GLARBMENTZ,
clairement : No vos ey plus clarament res-
post. ARCH. Je ne vous ai plus clairement
repondu.
GliARAMINE, clarinette : Clara-
mines, clarous ou de quauque eslayutef
F. Past. (Jouez-vous) de la clarinette, du
hautbois ou de quelque fl<ite?
GliARESSBjGIiARESSI, eclaircie.
GLARBT, vin clairet : Claret de
Lagor. Vin clairet de Lagor. 11 etait re-
nomme dans le pays. Pendant les trou-
bles religieux, xvi« s.. Luxe, Tun des chefs
de Tarm^e cathojique, ^crivait au capi-
taine basque Eliceiry qii*« en peu de jours
il s'asseuroit qu'ils boiroient du bon vin
clairet de Lagor, et cela sur le lieu mesme . »
N. DE BORDEN AVE, Hist. de B6am et Na-
varre,
GLiARBTAT, clart^. — , gloire : Jo
los dau la claretat que tu-m dist. H . s . Je
leur donne la gloire (jue tu m'as donn^e .
GIjARETB, eclaire, chelidoine ma-
jeure, c^^uiomum majus. — Voy. Clary e,
Claria.
13
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178
CLA
GLARETA, coramencer k luire ; s'e-
claircir ; briller : L'aubete que pareix, lou
die que clareye, dar. L'aube parait, le
jour commence k luire.
GLARETANT, brillant : Coum lou
sou clareyante qu'^re. desp. Comme le so-
leil, elle etait brillante.— , eclatant : ^-
piatz lous clureyants exemples deus sents
Pays, IM. Regardez les exemples ecla-
tants (les grands exemples) des saints
Peres .
Glargn^s; camii Clargues, DiCT.,che-
min de Clarac. Voy. Claragues,
GLiARI, bautbois iLousclaris que soun
biengutz Tada-t Vauhade. desp. Les baut-
bois sont venus pour te donner Taubade.
Voy . Clarou, 2.
Glaria; voy. Clary e.
GLAROU^ Glaro, clarte ; lueur, lu-
rai^re eclatante : U lugraa de gran cla-
rou Que^us anounce lou Saubadou. mobl.
Due etoile d un vif eclat leur annonce le
Sauveur. Combien fosse gran claro de la
lune. ARCH. Bien que fut grande la clarte
de la lun^ (bien qu'il fit grand clair de
lune).
GIjAROU, Glaroo, bautbois des pas-
teurs ; « instrument k ancbe, fait de bois
de bStre, long de quinze centimetres en-
viron et perce de six trous. » f. rivarAs.
— , trompette, clairon, Sourdata e mate-
lotz, troumpetes e clarous, qu'im ioutz sus
loupountl LETT.oRTH.Soldats et matelots,
trompettes et clairons. nous sommcs tous
aur le pont ! Los claroos e trompetas so^
nen. ps. Que les clairons etles trompettes
sonneat.
GliARTE (Baretous), ESGLARTE,
Glaria : mdme signif . que Clarete,
GLAU, cloMiCUiusdepasse-porte^OXow^
de « passe-porte » ; clous k grosse t4te
rives aux portes. — , croc: Bisita lous
claus. F. Past, Visiter les crocs ; voir s'il
y a des provisions aux crocs .
GIjAU, cl^ : Clau de sarralhe, cle de
serrure . Barrat a clau, ferme a cl^ . Des-
sus toutz qu'ha la clau. dbsp. Sur tous il a
la clef; (il I'emporte sur tous.) L'expres-
sion est proverbiale. — Dans La Curne
de Sainte-Palaye, Diet., « avoir la clef »,
gouverner. — Les chasseurs appellent
« cles de meute » les meilleurs chiens,
ceux qui conduisent les autres.— /Se^orwi
la clau de Lescar, arch. Conformdment
k ce qui se pratique it Lescar. A la clau
preme. A presser la clef; k la fin, en der-
nier Ijeu. En pro venial, « bouta la clau
(mettre la cle), terminer. » mistral, Diet.
Glaa; la clau d'Anoye; circonscription
qui avait pour chef-lieu Anoye, et dont
CLE
faisaient partie Maspie, Juillac et Lion.
DicT. La clau de Miossens, IB., circon-
scription de Miossens ; elle comprenait
Miossens, Carr^re et Lanusse.
GLAUDI, Glaadir, Glauder, clore,
fermer : Clauder de mur. arch. Clore de
mur. — , cldturer, clore, terminer une
chose : Nou parlem dequero, mes enta Ihi
claudi. ... F. Egl. Ne parlous point de
cela, mais pour vite cl6turer (sur le fait
de ),1j0 procez sera claudit en drecL
a. J. Le proces sera clos en droit (les
debats du proofs seront clos).
GIjAlTHIGANT(clou-fichant), un en-
trant, un individu trop entrant.
GLAUS, clos : Lo fe meter en preson
clause, BAR. II le fit mettre en prison close
(il le tint etroitement enferm^). Procez
claus en drect. s. j. — Voy. Claudi. — Jj)
claus, Tinterieur : lames dehens lo claus
De ma maysoo no tornarey. PS . Jamais je
ne retoumerai dans I'interieur de mamai-
son.
Glanson, fermeture, fortification : En-
fortir las clausons de Beam. art. Ren-
forcer les fortifications du Beam.
Glauaion, cl6ture; action de clore, de
terminer une chose. Lo procea claus m
drect.,, Apres ladite clausion. s. J. Le
proems (sera) clos en droit (les debats du
proems seront clos)... Apr^s cette cid-
ture. — , conclusions, demandes des par-
ties : Fem inhibition aus advocatz de far
aucune clausion temerary. o. B. Nous fai-
sons defense aux avocats de presenter des
conclusions t^meraires.
GLAUSTRAU, Granstan, claustral:
Prior claustrau. arch. Prieur de cloftre.
Fray G, de Poey, monge e prior erautUm
de Luc. IB. Fr6re G. de Poey, moine et
prieur du cloitre de Lucq.
GLAUSTRE, Grauste, f^m., clof-
tre: Iia claustre deus Frays Predicadors.
H. A. Le cloitre des Fr6res Pr^cheurs(d'Or-
thez). Los monges fasentz combent en los
bancx de la crauste deu mostyer. arch. Les
moines tenant assemblee sur les bancs da
cloitre dumonast^re.
GLAUSULE , clause : Clausula ex-
trey te de testament. F. H. Clause extraite
d'un testament.
Glausare, cl6ture ; enceinte fortifiee:
La clausure deu casteg, arch. L'enceinte
du ch&teau.
GLEGOU, testicule : Qui si medix se
creste, Lous clecous se Uxe. pro v. Qui soi-
mtoe se ch4tre, se laisse les testicules.
« On n'a gu6re de mal volontaire. oihb-
NART, Prov, basques. En effet, d'aprds un
ancien proverbe fran^ais, « il n'y a quale
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CLU
fol qui se couppe de son consteau. h. es-
nBMNB. — « Qui se mordra se va lechant.»
L. R. DB LINCT, PrOV.
GLEGOU (Lucq-de-Bearn), coq.
CLEDAT, GLETAT (BaretousJ, pare,
c16tare faite de claies, cledes^ ot 1 on en-
ferme les brebis, lea moutons : Las mies
oulketes Ton Urabi deu cUdat, desp. Je
tirais (faisais sortir) du pare mes brebiet-
tes. QfMnqw loup ed ha hist a I'erUoum
deu cledat, N. past. II a vu quelque loup an-
tour da pare. — , troupeau.-^ D'hereticqs
se ke Uugran cledat. p. Egl. (Calvin, k Ge-
n^e), se fitviteun grand troupeau d'h^-
retiques.
GLEDE, elaie. — , barri^re de ehamp.
— , cividre : Lo .... portan sur une cleda
'verts sanuty son. bar. lis Temport^rent sur
one ciTi^re vers sa maison.
GLEDOU, mase.; hus cledous, les
cities que Ton met sur les c6tes d'un
char.^
GUbX ; mSme signif.que Cr^ix,
GLEMBNSI, clemence ; aete de cld-
mence : A las clemensis pensa Que tostem
pratieat as, PS. Pense aux actes de cl^
tneace que ta as toujoors pratiques.
GLEPA, rester, demeurer caeh^: E
q}i,*ana loenh dequi clepa duran un jnes . F .
Egl. (Calvin sortit seer^tement de Paris)
et alia rester cach^ un mois loin de Ik,
GLEQUE, cr^te, la crSte du coq:
Qf^ha la deque trop rougete, nav. II a la
ci^te trop « rongette. » Da sus la deque.
Donner sur la er^te. Loeution proverbiale
qui a le mSme sens, que « donner sur le
nex iouelqu'un.)) Que Vaynat de la coade
Porte la deque e Vesperou I PR. b. Que
I'aine de la eouvee porte la er^te et Tdpe-
roo! Qa'il naisse un garden I Souhait & la
jeune femme qui va devenir m^re. nav.
Clergu^s ; voy. Claraguis.
derzie, Glerzie, f^m., clerg^ : Con-
rauefeite per Mossen Vahesque per sa der-
ae. R. Convention faite par Mgr I'ev^-
qae pour son clerg^. La glerzie de I'ahes-
catdeLescar, IB. Le clergede Tev^ch^ de
Lcscar.
C LET 16: RE, GUTfiRE, fente au
pUncher, aux portes, — Clithres, les in-
terstices dans le tissu du corps : En glis-
Mntfinament a trabers Icls cUUres. mey.
(La Nalade des Eaux- Bonnes dit : Je
porte avec douceur la chaleur de mon
baume preeieux), en glissant finement k
travers le tissu du corps.
Qoqaer; voy. CUmcM.
CLOT, trou, creux dans la terre ; fosse.
--Cloutet, doutin, doutot, dim, Cloutas,
vi%. — Mey leu lou dot que la despense.
CLU
179
PR. B.Plut6tla fosse Que la d^pense.« II ne
vaut pas le pain qu il mange . » L. r. de
LiNCi, Prov, — Nou-n y-ha pus tau dot
xau. IB. II n'y en a pas pour le creux de
deu cala grosse dent. En fr.« II n'en a pas
pour la dent creuse.M — Clot au mentou,
fossette au menton.
GLOT (trou), nom de Tune des trois
principales sources des Eaux-Chaudes :
Lou Rey, lou Clot, I'Esquireie, Que-m hitz
sourti betea bete Toutz mounspecatz.iiAy.Le
« Roi », le « Trou», la « Clocbette », vous
faites sortir pen k peu tons mes pech^s...
GLOTEjfem., creux dans la terre, fosse.
— , fossette, creux que les enfants font en
terre pour jouer k qui y fera entrer le plus
de noix, de billes, etc. : Ha a la dote. Faire
( jouer) k la fossette.
GLOUGHA, Cloquer, Claquer, clo-
cher: Lo cloquer de la glisie on los senhs
esta[r]an. art. Le clocher de 1 eglise oix
seront les cloches. Tombatz deu cluquer.
ARCH. Tomb^s du clocher : Sus lou douche
que y-ha uprat. PR. B. Sur le clocher il y
a un pr^. On montre,enparlant ainsi, que
Ton n'est pas dupe d'un mensonge que
Ton vient d'entendre. « A menteur, men-
teur et demi. »
GLOUP T onomatopee du bruit produit
par un corps tombant dans Teau. Cloup 1
d*u saut qu'ey au houndz deu dot. GRAM.
(( Cloup ! » d'un saut (la grenouille) est au
fond du trou.
GLOnQnE,« poussinidre », poule qui a
des poussins. — Clouquete, douquine, clou-
cote, dim. Cloucas8e,SiUg., unevieillepoule-
mere. — Sente Clouque. La poule est si
bonne mdre, que Timagination populaire
Fa comme sanctifide ; on en fait le sym-
bole de ce qui protege et fait croitre :
Sente Clouque que las liara bade ! dit-on
des semences que Ton vient de mettre en
terre. Sainte Poule les prot^gera, les fera
germer! — Basq. «croca.)) Esp.« clueca.»
GLOUQUE, Glouquete, constella-
tion, les Pleiades : Acere lutz iaa dare.
La Clouquete, lous Bastous..., noel. Cette
lumi^re si brillante, des Pleiades, d'Orion.
GLOUQUti, trepied, siege tr^s-eleve
{cloquer, clocher), oCi se tiennent, pour la
chasse aux palombes, eeux des chasseurs
qui sont charges, en observant la direc-
tion du vol de CCS o'seaux, d'agir par oris
et signaux de mani^re qu'ils viennent vers
les filets.
GLUG, GLUQUBT, dans ces locu-
tions : Ha u due, Ha u cluquet, Faire un
somme ; Que men bau au due, Je vais
dormir.
GLTJGA, fermer les yeui ; bander les
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180
COA
yeux : Cluca la candele, lou hoec. 6tein-
dre la chandelle, le feu. Lou sou que-s
clucdhe. Le soleil se couchait. — Les en-
fants allumant un fea, pour Teteindre
anssitot, disent : Cluquet, cluquet ! hire la
palhe I Cluquet y cluquet, cluque lou hoec !
« Cluquet, cluquet » , tourne (eloigne) la
paille I « Cluquet, cluquet)), Steins le feu !
CLUCA (Bay.), gober : Un gat-pitoch,
arrauyoxis cassedou, clucabe Mtz lapins e
perditz, lag. Un chatsauvage, enrage chas-
seur, avalait maints lapins etperdnx.
GLUCASSE, fern., doigtier, linge
dont on revet un doigt malade.
CLUQUET; voy. Clue.
CLUQUET, masc. sing. ; CLUQUES,
fem. plur., jeu d'enfants : Ha au cluquet
ou rt cluque, faire (jouer) k colin-mail-
lard.
COA, Coar, couver : La horde ond ave
metuthis aucques per coar. arch. La grange
oii il avait mis les oies pour couver. —
Coalou herdau; Ha coa lou herdou. Voy.
Berdou.
COA ! COA ! — II y a, 4 cdte de la
chapelle de Betharram, unetablissement
qui fut pendant plusieurs annees, au com-
mencement de notre si6cle, le seminaire
dudioc6se de Bayonne. Dans les environs,
lorsqu'on voyait passer, en longues files,
les jeunes levites allant k la promenade,
les enfants de la campagne les appelaient
Courhaixs de Betliarram , en imitant le
croassement des corbeaux, courhaixs,
par les oris de Coa ! Coa I
COADE, couvee ; les poussins d*une
couvee : La coade adroumide dehayt Vale
de la may. lktt. orth. La couvee endor-
mie sous I'aile de la mere.
COADIS (de coue, queue), masc. : Coa-
dis de akrpf peau de serpent, celle qu'il
laisse quand il a fait peau neuve. — « Phal-
lus impudicus.))
Coadjutor, Cogitor, aide -notaire ,
substitut de notaire : Pes de ForsSans,
notari coatjutor de maestre Johan Merser,
notarideLarhag. M. b. Pierre de Forsans,
substitut de notaire de mattre Jean Mer-
cer, notaire de Larbaig.Pierra de la Peyre,
cogitor de..,. notari. 8. B. Pierre de Lapeyre,
substitut de notaire.
COADOU (« couveur ))), I'enfant qui,
ayant perdu au jeu toutes ses billes, reste
Ik regardant jouer les autres.
COADOURE, couveuse, poule qui
couve.
COAQU&RE, f^m. sing., les oris re-
petes des grenouilles, des corbeaux, Coal
Coa!
COAQUETA, coasser et croasser.
COG
COAQUETATRE, subst et adj., qui
coasse, qui croasse.
Coarasete, Coarasola : La vie Coa-
rasete; la via Coarasola. dict. Le chemin
de Coarraze.
COARESME, car^me : Lo dyaus de
miey-coaresme. ART. Le jeudi de mi-car^me.
Qui ha deute a Pasqties pagadou, Trobe
lint coaresme court, prov. Qui a dette paya-
ble k Pulques, trouve le cardme court.
COARESME -ENTRANT, carSme-
prenant : Lo digiaus davant coaresme^n-
traut.v. H. Le jeudi avant car^me-prenant.
COARROU, couard.
Coarter;voy. Quartie,
COAYRA, Quoayrar, ^qaarrir. —
Ung comptador de fuste quoayrat. arch.
Uncomptoir de bois carre. Voy. — Cayrar.'
COATRAHOURC , carrefour ; dans
F. Egl. — Voy. Quoayrehourc.
Coayram, cuir prepare: Tot lo coayram
qui/aran, so es lo[s] coers de hoeus edeba-
ques. ARCH. Tout le cuir qu'ils feront (pri-
pareront), c'est-^-dire les cuirs de boeufs
et de vaches. — d.-c. « coriamen. »
COATRE, pan, c6t^ d'un ouvrage de
ma^onnerie, de menuiserie : La torr sera
talhade a vi coayres. aroh. La tour sera it
six pans .
COBE, chou cab us.
Cobe, caverne : Une cohe en que abe
dragoos. H. s. Une caverne oA il y avait
des dragons. Voy. Quebe.
Gobedessa, convoitise, cupidite : Los
prenco cobedessa,epre7ienpreta deusjudya-
nientz quifasen. H. s. 11 leur prit cupidite
(en proie k la cupidite) , ils prenaient de
I'argent pour les jugements qu'ils ren-
daient.
Coberte, dissimulation, frauds, dans
L. 0. Cuberte. bat.
Cobertoo ; voy. Coubertou,
Cobeseyar, convoiter : Vi Versahe...^
e coheseya la. H. s. f David) aper^ut Beth-
sabee... et la convoita.
Cobridor ; voy. Croubidou.
Cobri-cap (couvre-t^te), coiffare.
Cobriment, pretexte : No pot esser ne-
gat lo daun au senhor per cobriment de
patz que fosfeyte enter las partidas. F. B.
Le dommage ne pent Stre nie au seigneur
sous pretexte de paix qui aural t ete faite
entre les parties.
Cobrir ; voy. Croubi .
Coc, Cog, cuisinier : Lheba-s lo cog, e
aporta une espalla. H. s. Le cuisinier se
leva et apporta (servitj une epaule. Lo
coc prees jentz I'ostal de la cosine, arch .
Le cuisinier pris dans la maison de (dans
la maison oi^ etait) la cuisine.
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COB
COC, COC ! cris. — Voy. Ahum t
COGH ; m^me signif. que Cot, Coyt,
COA, Goer, cair : Coi de semlle. nav.
Coir de semelle. Coers de baque ben ado-
batz, R. Coirs de vache bienpr^par^s. Cuys
de hoeus o de baquea. bat. Cuirs de boeufs
oode vaches.
GOABE, ^closion, actioD d'^clore, de
sortir de Toeuf. — Dans une chanson faite
iloccasionde la naissance prochaine d*un
eofant : Bebiam a la co^be nabere, A la
jcene pousteritcU I Buvons k la naissance
prochaine, a lajeunepost^rite!
GOBLH(vers la Chalosse), Golh,
masc., quenouille : Colhs carcatz d*estoup€.
Dfai. Quenouilles chargees d*etoupe — Ar-
round lou coelh lou hiu, Arround lou hiu
km hut. PBOV. A lasuite de (tenant k) la que-
Dooille le fil, k la suite au fil le fuseau.
Se dit des choses qui se suivent, se tien-
nent Tone k Tautre, de celles qu*il faut
faire en suivant, sans interversion. ~ Lat.
a colacula », dim. de « colus.»
GOEI«HB, Coelher, cueillir, recueil-
Ur,r^colter: TuquecoelhousVarraguefres-
q%e, Jardmi, sens cragne Varrous. nay. Tu
caeillis la fraise fratche, Jardinier, sans
craindre la ros^e. Coelhetz aquet relheu .
H. 8. Recueillez ces restes (du repas). Coel-
g<m. IB. lis (les) recueillirent. Que homig
de Pau pusquem setniar e coelher. liy.
ROUGE D 088AU. Que les hommes de Pau
pmssent (y) semer et r^colter. — Coelher
dier$, r. B. Recouvrer de Tangent. Si ung
hmi deu coelher deute de eon brassadge. IB.
Siun homme doit recouvrer dette (salaire)
da travail de ses bras. — , prendre, tirer
do hois d'une for^t, pour une construction
OQ pour tout autre usage : Deu aver coe-
Ihude lafuste dequi au die de la Sente-Ma-
rte. ABT. (Le maitre-charpenti^r) doit avoir
Eris dans la fordt le bois d'ici au jour de
iSainte-Marie. — , querir : Tremetou lo a
coelher, H. 8. 11 Tenvoya qudrir. (Isale en-
Toya querir le plus jeune de ses enfants,
qui gardait les brebis). Embie coelher he
Bfttooe qui db hiy son aliatz. r. II envoie
qnerir les Bretons qui sont alli^ avec lui.
-Voy. CuUUr.
GOKIjHBBA , qni pent Stre ou doit
^tre coeilli, rdcolt^, recouvr^.
GOENH, Gonh, coin, angle. — , instru-
ment de fer pour fendrc du bois. — , coin
de monnaie : Deu conh de Tolosa. arch.
Dncoin (de la monnaie) de Toulouse. Diers
daw. , . .deu prumer coynh. iB. Deniers
d'or du premier coin.
Goeiihat,rempli jusque dans les coins,
coewfe; dans les PS., coigiiat. Le raechant
a la bouche pleine de maledictions;
coi: 181
Coignade ed ade maledictioo Sa bouque.
GOBNHBRIT ; voy. Cunherit.
GOENHTA-S, se charger d^afEaires ;
affecter d'etre affaire. — , s'empresser : De
m'exaudi coenta-t.... PS. Empresse-toi de
m'exaucer.
COENHTAT,affaire,pre8sd : Coenhtat
coum lou coucut au mees de may. pb. b.
Presse comme le coucou au mois de mai.
Get oiseau est alors en quSte de nids de
rouges-gorges et de fauM^ttes pour y de-
poser ses oeufs. Lous us h'encointatz e lous
autes tardius. F. Egl. Les uns etaient pres-
ses et les autres lents.
GOSNHTE, Gohente Goyte, occu-
pation, affaire ; besoin : Carcat de coenh-
tes. Charge d'affaires. Los molierse las au-
tres gens qui coite auen au molin. L. 0.
Les meuniers et autres gens qui avaient
affaire (avaient besoin d'aller) au mouUn.
Qu*^ ue coenhte. J*ai une affaire pres-
sante. En touta coenta. PS. En toute nS,te.
Homi en coenhies. Homme qui est dans
des embarras. — , ndcessite naturelle : Ha
las coenhtes. Faire ses besoins. Si augun
deus baroos ave coenhte de nature, se pot
Ihevarper anar la deliurar, e apres y tome
seder. F. b. Si (en sdance de la cour)
quelqu*un des barons a besoin naturel, il
pent se lever pour aller le delivrer (y sa-
tisfaire), et ensuite il retoume s*asseoir.
Cade bente Ha sa coenhte. prov. Chaque
ventre^ son besoin. Bossuet a dit : «Nous
sommes tous assujettis aux mSmes ne-
cessit^s naturelles. » Le proverbe b^amais
signifie que nous les subissons, chacun,
differemment.
GOENHTETA, Stre occupd d'affaires
pressantes : Pet hound» deus bousquetzhu
coucut que coenhteye. PBYB. Parle fond des
bosquets le coucou est en affaire press^.
« II voltige dans les bois ; ne se bomant
pas k s'emparer des nids strangers, il y
fait sa ponte. » palassou.
GOER, pidce de bois taillee en biseau,
qui supporte la sabli^re.
Goer ; voy. Coi.
G0£:RE, faucon ? — « On appelle Sou
Cou^e {ea coire) tout le quartier qui est
au-dessus de Ph6tel de France, aux Eaux-
Chaudes. » Guide Jam.— Eu co^e signi-
fie « au Coere » ; Pauteur se trompe done
lorsqu'il donne ensuite k ce quartier de
montagnes le nom de la Couhre. 11 faudrait
dire « le Cou^re. » II ajoute que les vip6-
res y fourmillent; « elles sortent aux pre-
miers rayons de chaleur, et il faudrait des
nuees daigles Jean-le- Blanc, /afco bra-
chydactylus Wolf., pour transformer la
CotUre en une promenade praticable en
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182
COE
plein midi. Get oiseau les avale, la tSte la
premiere, apr^s la leur avoir bris^e, et
(I'on) a troiive jusqu'i troia de ces reptiles
dans Testomac d'un seul JeaD-le-Blanc.
Vous pouvez vous expliquer maintenant
pourquoi Von. voit presque constamment
des oiseaux de proie dessiner leurs spira-
les dans Ics rotondes d'dou Coudre [deu
Coere)^ qui en patois veut dire faucon.»
{Gaz. d'Eaux-Chaudes, 23 juillet 1882.)
Cette signification du mot coere,que Tau-
teur de Texcellent Guide Jam, M. le comte
R. de Bouille, a recueillie, est-elleexacte?
Nous ne saurions le dire. De ce coh^ des
Eaux-Chaudes nous ne pouvons que rap-
procher les mots espagnols « c6troM,ju-
choir oil se repose I'oiseau de proie ; « ce-
trero », fauconnerie, chasse k Toiseau de
proie.
GOBHT (Ossau), nu. Voy. Cwrt,
Goertion, coercition : Rigttor, coertion,
A.RCH. Rigueur, coercition.
GOEXE, Gojrxe, cuisse; dans H. s.,
jambe : Trencan las coexes aus layros. lis
rompirentles jambes des deux voleurs (cru-
cifies k droite et k gauche de Jesus-Christ).
— Coexete, coexine, coexote, f^m . ; coexoty
masC) dim. Coexaste, augm. — Ames de
coyxe. R. Armure de cuisse ; cuissards.
Coexty sans le mot ames, mSme significa-
tion : Armat sino de coexe. IB. Arme sauf
de cuissards. Los coexotz, los eoyxotz. IB.
Les cuissards. — Amicx de la coexe, vb,b.
Amis de la cuisse. (Honni soit qui mal j
pense)! Ce sont les emprunteurs, les amis
de la poche d'autrui. La culotte des mon-
tagnards a sur chaque cuisse une vaste
poche.
GOEXUT, qui a de grosses cuisses.
Goey, qui, complement : No sab diss a
coeyfo liurat. R. 11 ne sait dire k qui (le
cheval) fut livrd.
GOEYFA ; voy. Couha.
GOETFE, coifEe, ajustement de t^te k
Tusage des femmes. — Navarrot a fait du
chdteau de Pau comme un ajustement que
la ville porte sur sa t6te : YPau que-ns ap-
pareixs, la haut. . . oun se sourelhe, Dab soun
Castet qui sh't coum de coeyfe a la bielhe.
Et la ville de Pau nous apparait, li-haut...
ou elle se chauffe au soleil, avec son cha-
teau qui sert comme de coiife a la vieille
(ooiffe de f^te solennelle, coiffe de parure.)
— Voy. Cohe.
COBYQUBYA, coasser: Lanoeyi
oun coeyqueye I'arra, n. lab. La nuit oii
coasse larainette (sera belle et douce pour
les personnes et pour les fruits).
GOBYRB, GOUYRE, Goyre, cuivre:
Per cargue de couyre, plom, ou autre me-
COL
tau. p. R. (Droit d'entr^) pour charge de
cuivre, plomb ou autre metal. Fonilh de
coyre oUer. jlrch. Entonnoir de cuivre pour
I'huile.
COBYT, cuit: Teule coeyte, art., tuile
cuite. Umau coeyL PR. B. Un mal cuit. Un
homme qui a un mauvais caract^re.
COEYTE, cuisson, cuite : Arrabes de
male coyte. Raves de mauvaise cuisson
(que la cuisson laisse dures).
GOEYTIU, qui mollit vite par la cms-
son : Mouvjetes coeytibes. Haricots qui sont
de cuite prompte.
Goffi&s ; voy. Confis.
Coft*ayrer, Grofarer, Groherer,
adj., qui est d*une confr^rie : La Sale co-
frayrere en que demote lo maeste de Vescole.
D^. La salle de la confr^rie oil demeure
le mattre d'ecole. La sale croherere en que
demore Conderete d'Aneroo, iB. La salle de
la confr^rie ot demeure Conderette d'Ane-
ron. Lo verger crofiarer, r. B. Le verger de
la confrerie.
Gog ; voy. Coe, Cot,
Gogar; einploye comme subitantif : ou
eogar, Voy. Uouca.
Gogitor ; mSme signif. que Chaefjulor.
Gogiiom,Gognomi(8urnom), pr^nom :
Escriber integrement,,. los noms e cognomt
de las partidas. s. J. Ecrire integralement
les noms et prenoms des parties. Dans oa
autre texte, arch., Declarar per nomis e
eognomiSfYoivQ coniaitre par noms et pre-
noms.
COGK>n , coagulum , substance qui cause
la coagulation du lait.
GOHE, Colfe, cornette, sorte de coif-
fure de femme, particuli^rement de pay-
sanne en Beam : Lou cap coeyfat d'ue coke
esquissade, F, La t^ie coififee d une comette
dechiree. Ung guoant ab une coffe de iele,
ARCH. Un gant et une comette de toile.
— Voy. Coeyfe.
Gohente ; mSme signif. que Coenkte,
Golione; voy. Couhoune,
GOHOU, TOHoU, tStard, arbre etSte.
— , se dit aussi d'un boeuf ecomd. — Cap-
cohou, nu-t^te. Ete cohous d'Asasp. D. B.
La malignite donne ce sobriquet aux gens
de la commune d'Asasp,commes*ilsavaient
quelque difibrmite, quelque laideur phy-
sique. Les habitants d*Escures sont aussi
traites de cohous.
Goig; mSmc signif. que Cotf2.
Goignat, dans PS., au lieu de coenkat;
voy. ce mot.
Goite ; voy . Coenhie,
Goladis; porte coladisse, art., porte
k herse glissant dans des rainures prati-
qu^es aux parois des murailles. — D.-c.
« coladissus. . . . porta coladissa. »
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COM
Ck>le, Goler, cultiver ; participe pass^
coU, coat. On trouve dans des textes an-
ciena eolt, fi# colt, (terrain) cultivee non
cultive; herms e cooiz, r. o., terres incul-
tes ( les vacants ) et terres cultiv^es. — ,
honorer, rdverer, adorer: No colas, no pas.
Si met tie mi as, Nad diu de dehora, PS.
N*adore, non, si tu as crainte de moi, au-
con diea de dehors (etranger).
Golende, fdte que Ton ne pent se dis-
penser de celebrer, f6te solennelle : No-s
pot far que tote la sempmane sie occupade
de fates solempnes o de coletides. p. b. II ne
se pent faire que toute la semaine soit oc-
Xde (soit prise par des) fdtes solen-
. — Les mots o de colendes ne sont,
dans le texte, que Texplication de festes
tolempnes, fStes solennelles. Les traduc-
teurs des f. b., ne Tayant pas ainsi com-
pris, ont vu dans colendes des « fdtes des
saints. « — Mais voici colendes, sans 6tre
pree^4 defestes solempnes, dans un texte
des A&CH . : Los dimenges e antes festes co-
lendes. Les dimanehes et autres fStes so-
lennelles.
Golera-8, se courroucer. ps. Colerat,
comrouce : Segnoo. . .quoan seras colerat,
u. Seigneur, (ne me ch&tie point,) quand
to seras courrouce.
Golgar-se, se coucher : Quant se col-
gan, pregan a Diu. h. s. Quand ils se cou-
ch^rent, ils pri6rent Dieu.Voy. Cimca.
GoUi; voy. Coelh.
GoUecte, retribution scolaire : Doman-
dar per jusHcie totes coliectes e interesses
dekuscolas, sfiR.Demander en justice tou-
tes les' retributions et profits de I'^cole .
Quant aus enfantz qui viendran de deffore,
pagaran las coliectes au regent. ib. Quant
am enfants qui viendront du dehors (qui
ne seront pas de la commune), ils paie-
ront les retributions au maitre d'ecole.
Colloid, GoUoqni, louage: Collogui
de maiton, pratz o vxnhas. F. h. Louage de
maisons, pres ou vignes .
Colon! « Galonies, reparation p^cu-
niaire d'un meurtre.
Golpe, faute : Si la eolpe es premeramentz
dm marit, F. B. Si la faute est premiere-
went du mari. Lotota colpa deu senhor de
Coarrase, bab. Le tout par la faute du sei-
gneur de Coarraze. — Voy. Ompe.
Goltv' participe passe de Cole.
CSOM; joj.Coum.
Gomanador, commandeur (de Tordre
de Malte) : Lo comanador de Vespitau de
Lespianb. f.b. Le commandeur de I'hdpi-
tal de Lespiau (dans la commune de Bou-
girber) . — Voy . Comanday .
Conianar, Gomandar, recommandrr
COM
183
remettre en «commande», confieren de-
pdt: Senhor, en las toes maas comandi lo
meesperit, H. 8. Seigneur, je remets en tea
mains mon esprit. On disait aussi aconia-
war. Voy. Acoumanda. — , recevoir en de-
p6t ; Si ung homi comane dierades e no las
vol reder, . . F. B. Si un homme re^oit des
denrees en « commande », en dep6t et ne
veut point les rendre. . .
Gomandator, « commandataire », ce-
lui qui a la « commande », Tadministra-
tion d'une abbaye : Amaniu de Lebret, car-
dinal, comandator, adminisrador perpe"
pual de labadie de Luc, abch. Amanieu
d*Albret, cardinal, « commandataire » et
administrateur perpetuel de Tabbaye de
Lucq. — Voy. Cheruel, Diet, hist, des In-
stU., etc,
Comanday, commandeur : L'espitau
quy lo comanday de Cauhy thien. dict.,
au mot « Caubin. » L'h6pital que tient le
commandeur de Caubin. 11 y avait Ik une
anciennecommanderie deTordre de Malte.
Voy . Comanador,
Gomande, commanderie, benefice de
I'ordre de Malte ou de Sain t-Jean-de- Je-
rusalem. 11 y en avait plusieurs en Bearn;
le nom en est reste k une commune du
cant, de Lasseube : « la Commande » {la
Comande); k un hameau de rH6pital-d'0-
rion, « la Commande. » lly a dans la com-
mune d'Anoye un moulin qu'on appolle lou
moulii de la Comande; il dependait de la
commanderie de Malte de Caubin et Mor-
laas. DICT.
Gomande, Gomane, anc. fr. » com-
mande », garde, dep6t: Diers decomana,
F. B. Deniers de commande; dep6t d'ar-
gent. Meder la comana. IB. Rendre le de-
p6t. Los vos balhy en comande. bar. Je
vous les donne en garde (je mets les gens
de Coarraze sous votre garde).
Gomandr, depositaire : La comane de-
ven tomar e pagar cum a ley aus comaners.
ARCH . lis devaient rendre et payer le de-
p6t comme de loyaux depositaires .
Gomarqne : Besti esbarride qui tome
entaus adherens e comarques on sera estade
neuride, couT. s. « (Bstdicte) beate esga-
ree celle qui retourne vers les quartiers
oCi elle aura ete norrie. » j. de bela. On
voit que pour le conmientateur de la Cout.
de Smle, les mots los adherens e comarques
signifient « les quartiers. » — Voy. Mar'
que, — Esp. if comarca », contree, terri-
toire.
Gombenense,
Gombense, convention : Chartadecon-
venensas nuUrimoniaus, F. H. Acte de con-
ventions matrimoniales (contrat de ma-
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184
COM
visige) . Convense feite ah Mossen I'abeaque.
R. Convention faite avec Mgr Tev^que (de
Lescar).
Gombent, assemblee : Los manges fa-
sentz combent en los bancx de la crauste.
ARCH. Les moines tenant assemblee Bur
les bancs du cloitre .
Gombemt; \oy, Coumbent, 1.2.
Gombersar, nabiter : Lo tabernacle. . .
on kabe Umguemen conversaL PS. Le taber-
nacle oil il avait longtemps habitd.
Gombersation, conduite (vie et
moeurs) : Dues beresfilhes e de honesta com-
bersation, bar. Deux belles fiUes de bonne
conduite. Home perverSjde male bite e con-
versation. IB. Homme pervers, de mauvai-
ses vie et moeurs. — Dans c. s., « in mo-
rum conversatione honesta. » — ulpibn,
« conversari », se conduire, se comporter.
Gombienc^, mSme signif. que Combe-
nense, Combense. — , alliance: Jofareune
combience a viste de totz. H. s. (Le Seigneur
dlt aux Israelites : ) Je ferai, k la vue de
tons, alliance (avec vous) .
Gombier, falloir: Si marit combiey
tomar la dote. F. B. S'il faut cme le mari
restitue la dot, Cumvee Jhesu-Arisi resus-
sitar, H. 8. II fallait que J^sus-Christ res-
suscitit.
Gombinent, suffisant: Aquetz testimo-
nis no eren comb'mens, h. s. Ces temoigna-
ges n*^taient pas suffisants.
Gomdal, du comte : Lo casal de Baylac
es comdal. arch. Le domaine de Bajlac
est du comte.
Gomerc; voy. Coumh'c,
Gomercagpe, double alliance entre
deux families : Pactes de maridage per vie
de comercage son estatz feyiz, arch. Ac -
cords de mariage pour voie de (pour une)
double alliance ont ^t^f aits. Voy. Cbtim^c.
Gometedor, qui commet, qui a corn-
mis, coupable: Chmetedor deptusors autes
exces. bar. Coupable de plusieurs autres
exc^s .
Gominar, Gommlnar, menacer. bar.
Gommination. menace : Autres len-
gadges e comminations.BAR.iydMtPw (mau-
vais) propos et menaces.
Gompanhar ; voy. Acoumpanha.
Gomparir, comparoir, comparaitre :
An cessat comparer, jassie degudementz y
fossen statz mandatz, art. lis se sont abs-
tenus de comparaitre, bien qu'ils eussent
M mandes en due forme. Comparit, ib. ,
comparu.Voy. Coumparexe,
Gompelllp, contraindre, forcer: Ha
compelUt e compelleix aus bordalees a pa-
gar.., bar. II a contraint et il force les
metayers k payer.
CON
Gomplanhe, plainte: Avem agudes
multiplicades complanhes e supHcations.BAR.
Nous avons eu (re^u) de tr^s-nombrenses
plaintes et supplications. — Dans PS. A.,
complaingta, complainte.
Gomplanher-se, se plaindre : La path
bre gent no se gausen complanher. abch.
Les pauvres gens n'osent se plaindre. JEr«
estat complangut, iB. On s'etaii plaint.
Gomplidementz ; voyez CoumpUde-
mentz.
Gomplidor,Gomplir, Gomplit; voy.
Ooumplidou, Coumpli, CoumpUt,
Gomposidor, arbitre, qui fait qae des
contendants entrent en composition, qui
rdgle un differend.
Gomposiment, composition, accom-
modement : Amigable composiment, arch.
Amiable composition.
Gomposir, regler un difff^rend : Arbi-
trar,pronuniiar.,, amigablement componr,
ARCH. Arbitrer, prononcer... regler 4 IV
miable.
Gomprador, Gomprar ; voy. Oroum-
padou, Croumpa.
Gompromes, compromis : Apxiqueap-
par per aspiction deu compromes, arch.
Ainsi qu*il appert k la vue du compromis.
Gomproinis8ari,compromissaire,jage
choisi par compromis : ArbiireSf judges
compromissaris. arch. Arbitres, juges choi-"
sis par compromis.
Gomptador, comptoir : Ung comptador
de fasie. arch. Un comptoir d© bois. —
D.-c. « computatorium; ^
Corns ; voy. CowmU,
Gomanle, monde, gens : Ben fo anat
gran partide deu petit comunie, H. A. II
s'dtait retire une grande partie du petit
monde.
Gomon-parlar , commun-dire, un die-
ton ; ce que Montaigne appelait « le mot
qui est de tout temps en la bouche du peu-
ple » : Nomenten en comun-parlar los bra-
guaris de Lobier. D. B. On les nomme en
commun-dire les « bragaris » de Louvie.
— Voy. Bragaris,
Goncache, mesure pour les grains (5 li-
tres) ; dans enq. : concave* deforment, con-
caches de milh, 11 a ete dit, par erreur,
Glossavre de I'enq., boisseaux. Voy. Quar-
taa,
Goncepte, dessein : Lor maubai con-
cept meter a exeqution, bar. Mettre k exe-
cution leur mauvais dessein.
Goncladldor,qui doit^tre conclu(dans
une affaire judiciaire) : De dret, for, cos-
tume., es demandador e concludidor. bar.
En droit, (selon le) for et la coutume, il
doit dtre demandd et conda.
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CON
Gonde-flnar, Goiide-fliiat;yo7.
(humpte,
Qon6ignei conforme k ce qui est m^-
rit^y qui est legitimement dii : Recehut lo
mandement ah I'honor e reverense condigne.
sIr. Le mandement (fut) re^u avec Thon-
oeor et le respect l^gitimement dus. Pu-
idtkn condigne. 8. B. Chatiment merite, un
JQste ch&timent.
Ck>iidir, disposer, se disait des disposi-
tions testameutaipes : A feyt e condit son
Mm testament, abt. II a fait et dispose
80D dernier testament.
Ck>ndactor, locataire : Lo qui logne sa
nmtoR no pot meter deffore lo conductor da-
vant lo termi de la location sie finit. couT.
8. Celui qui loue sa maison ne peat met-
tre dehors le locataire avant que le terme
de la location soit fini.
Conegnde, Gonogade, connaissance,
chose dont un tribunal connatt : De totes
lot conegudes que horn es bencut en cort, . .
7. B. De toutes les connaissances (de cour)
»ur lesquelles on est vaincu. Provar a co-
mgude de la cort. IB. Prouver k connais-
sance de la cour ( par-devant la cour ) .
A toitra medixa conoguda. arch. A votre
m^rne connaissance. — , enqudte : Lo maire
nodeufar,.. conegude, saber conegude. bay,
Le maire ne doit faire enqu^te, sur-en-
' qu^te.
Gonfds, Goff^s, aveu : Responer a nee
a confes, F. B. Repondre par negation
ou par aveu (par non ou par oui). -4 nee o
acoffes. IB.
Confds, Goffifts, convaincu, reconnu
oonpable : Fos traydor conegut,proat, cof-
fts. r. B. Qu'il Mt I'econnu traitre, prouve,
oonvaincn .
Gonfldar, avoir confiance. Confidarde,
attendre de quelqu un avec confiance. Fa-
•ate ayxi que de bos confidant, uv. rouge
D*ossAU. Que vous fassiez ainsi que nous
attendons de vous avec confiance.
Gongregar, assembler, reunir : Los
hezUs de Beost e Bages assemhlatz e congre-
gatzfens lor maison comune. s. b. Les «voi-
sins » de Beost et Bages assembles et reu-
nis dans leur maison commune.
Gonh; conh de bestiar, tdte de betail:
Lo semiteri o herbe dequet es stade balhade
a Pees, de Lescar, a la charge de no y me-
ter que ung ckibal ne autre conh de bestiar.
4HCH. L'herbe du cimetiere a et^ donnee a
Ptes, de Lescar, k la charge de n'y met-
tre (pour paitre) qu'un cheval et aucune
autre tSte de betail.
Goojimct, conjoint. — , rapproch^ par
la parente : Per la mort de Bertranet, a
Desirane, cum a la plus conjuncte persone.
CON
J85
se exspectaven los bees. arch. Par la mort
de Bertrand, les biens dtaient reserves
(devaient appartenir) k Desir^e, comme la
plus proche parente.il io boo m'es d'esta
conjunct a Diu. PS. II m'est bon (mon bien
est) d'etre uni k Dieu (d'approcher de
Dieu).
Gonnibir, conniver : Aquetgs qui con-
nihiran..,, seran forgetaiz de lor charya,
s.B. Ceux qui conniveront... seront reje-
t4s (destitu^s) de leur charge.
Gonoler (peut-6tre pour Canaler\ con-
duit: Entreprengon defar los canolers deu
molin. ARCH. lis entreprirent de faire les
conduits du moulin .
Gonortar, fortifier, consoler. Chnortar
se, se consoler . — David. . . . defunan, e fasen
en terre e no-s volo conortar, h. 8. David
(resta) jeAnant, couchd sur la terre, et ne
voulut se (laisser) consoler. Voy. Acou-
nourta,
Gonqnedor, dans d^n., nom de per-
Sonne. (Fabricant de conques?)
Gonseguir, obtenir: James enmendano
ne hapodut conseguir. bar. Jamais il n*en
a pu obtenir reparation.
Gonsenhor, « comaltre », qui a avec
d'autres, dans une maison, sur une pro-
priety, la quality, le droit de maitre : Los
filhs ejilhas, hereto e hereteras, maridatz,,.
sercm feita consenhors ah lors pays e mays
proprietaris de las maisons, bees. . . F . n. Les
fils et filles, heritiersetheriti6res,maries,
seront faits (deviendront) « comattres »
avec leurs p6reset m^res proprietaires des
maisons, biens, etc.
Gonsonant, s'harmonisant : Pintar lo
retaule, . . .de or e asur e autres colors riches
consonantes a la besonhe . art . Peindre le
retable d'or et d'azur et d'autres riches
couleurs s'harmonisant avec Toeuvre. —
Yoj.Cossonant,
Gonsuetudinari, coutumier, institu^
par la coutume : Les heretees e successors
consuetitdinaris deus bees avitins. F. N. Les
heritiers et successeurs coutumiers des
biens d'aieuls.
Gonsuetut, coutume: De dret,for, con-
suetut. ., es permetut, Liv. rouge d'ossau,
C'est permis en droit, for et coutume.
Gonsumir, consumer : Consumits nous
^ en pauo d'espaci, Ps. Nous sommes
consumes en peu de temps .
Gonte, grain de chapelet : Une corde de
conies de coralh feitz coum olibes..,ab dues
crotz. ARCH. Une corde (un chapelet) de
grains de corail faits comme olives avec
deux croix. — Voy. Coumpti,
Gontd ; m6me signif. que Coumpte,
Gontend, contestation: Contend fey t so-
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186
COO
ber lo padoent f.b. Contestation faite eur
le pacage (relative au droit de pacage).
Gontendent, contendant : Los conten-
dentz en la corU arch. Les contendants de
vant la cour.
Gontener (lat. « contendere » ), ^tre
en contestation, en debat : Si dus ordeners
conteniUf que ams ac prohin f.b. Si
deux temoins de testament oral ont con-
testation (sur le contenu du testament),
que tons les deux prouvent (aient k faire
la preuve que...).
Gontience; voy. Ckmntenence,
Gontrahent, contractant: Notari le-
gira... en presence deu* contrahens e deus
testimonis, F. n. Lc notaire lira (Facte) en
presence des contractants et des temoins.
Fartides contrahentes, IB. Parties contrac-
tantes.
Gontrahir, contracter. arch .
Gontrast, opposition, empechement :
Posquen aqui laborar sees tot contrast de
Ossales, Liv. rouge d'ossau. (Que les gens
de Pau) puissent labourer 1^ (entre Pau
et rOuss6re) sans tout (aucun) empeche-
ment des Ossalois.
Gontrastar, Gontrestar, s'opposer,
mettre empechement. — , combattre, re-
pousser : Saul exi ah sa ost per contrestar.
H. s. Saiil sortit avec son armee pour
combattre (les Philistins). Traps qui a Diu
contrastaben. ib. Beaucoup (de ceux) qui
repoussaient Dieu.
Gontrajrre ; m^me signif. que Contra-
hir,
GOO, Cor, coeur. Coo de canabere, cceur
de roseau, coeur leger. Coo de canabhre :
Quoand te bey, que t'aymi h^e / Quoand
nou'i bey, Nou-y peitsi mey. PR. B. Coeur
de roseau ( le coeur leger dit ) : Quand
je te vois, je t'aime beaucoup ; quand je
ne te vois point, je n'y pense plus. « Loing
de Toeil, loing du coeur. » L. r. de lincy,
Prov. Ainsi traduit en Bearnais : Loenh
de Voelh, loenh deu coo. pr.h. Dans le Lexi-
que, IV, de Raynouard, pag. 354: « Cor
oblida qu'uelhs nove.» peyrols. — Coo
d'escheu, coeur de (moelle de) sureau, coeur
Qui re9oit aisement une impression. —
Coo despitau, coeur d'h6pital, coeur banal .
Pour signifier coeur dur, coeur insensible,
on dit: coo de metau, coeur de m^tal; coo
de hac, coeur de h^tre; coo d'os de prexec,
coeur de noyau de pavie. — yoy. Courade.
— Courichot, courichou, courilhot, dim . ;
Lou mey praube courilhot qu'^e clabat,
LErr. ORTH.Mon pauvre petit coeur etait
serre.— coo I coeur! ( Salies ). Mon
cheri! Mon tr^s-cher!
COOS; voy. Corsy Cours,
COQ
Coot, masc, coudee: Ave vi cootzde
lone e un paum mes. h. b. (Goliath) avail
de long (Itait haut de) six couddes et un
empan de plus . — , mesure de trois em-
pans etdemi: Uncootde tres paums e miey.
F. H. Une mesure de trois empans et
demi. — , fem., dans le meme texte; une
plaie qui avait plus de duos cootz etait
majeure: Plagua lejau es dita, si pasta
duos cootz, etait done Ik' une mesure de
quatre k huit centimetres. La mesure de
la « plaie majeure >• est figuree par des
traits dlmprimerie dans les editions ^
GOUT. B.; efle est de quatre centimetfes.
Le texte des f. b., edit. Mazure et Uatou-
let, porte : Si la plague passa dues croUt,
ce qui a ete traduit« Si la blessure depasse
deux croix.)) Erreur de texte, erreur de
traduction; tout cela disparalt en substi-
tuant cootz, qui est le vrai mot, k crots,
le^on evidemment fautive .
Goot ; participe passe du verbe CoU,
cultiver.
Gooteg, Gootet, Gotet; voy. Coutet.
Goot^re, Gooterer; meme signif . que
Cautere, Cauteri,
GOO-TRANSI, transirle coeur: Qu'iy
bH ha brouni la paraule de Diu; en baga-
nauque m'esganurri enta~p coo-transi. seku,
J'ai beau faire retentir la parole de Dieu;
en vain je m egosille pour vous transir le
coeur.
GOP ; voy. Coup.
GOP, GOT (Orthez), Coop, coup:
U cop de destrau, un coup de cognee. La
cay^ue a cotz de pate, LETT. orth. La
chouette k coups de patte. Loferi tau coop
de I'espiut. F. B. II le frappa d'un tel coup
d'epieu. Cot de chiulet. Coup de sifilet.
— , fois; Cade cop, chaque ibis; a betz
cops, quelquefois; h^re cops, bien des fois;
autescops, autrefois.
GOP, Coop, quantite : Ha feyt gran
coop de ferradures, BAR. (Le forgeron) a
fail une grande quantite de ferrures. Falh
gran cop de pales e de fo8sers,.,R. II faut
une grande quantite de pelles et de hoyaux.
Copio, Gopia, Gopi, grande quantite,
grand nombre: Aqui ave gran copie de fee.
H.s. II y avait la une grande quantite de
foin. En la glisie paropiau, la hore que mes
copia de gens y aya. F. B. Dans Teglise pa-
roissiale, k I'heure ou il y a le plus grand
nombre de personnes. £a maior ccpi de
la gerU. arch. Le plus grand nombre des
gens .
GOQUB, gdteau: Tu no as demandat
Auffertas de boeus gras, Ni coquas..,, PS.
Tu n'as point demande des offrandes do
boeufs gras, ni des gateaux. Coque caute
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COR
y burrefresc, La bite deus (hsalee$, F. Ri-
ykxk&. Galette chaude et beurre frais,
(toIU) la vie des Ossaiois. — D'une chose
que 1 on a aplatie, on dit heyte en coque,
iaite en gateau, reduite k la forme de ga-
lea t.—iV(>w m'myenpas la coque Toutz lous
qui hen au houm. PR. B. Ne mangent pas
le giteau tons ceux qui font (qui ont petri
et mis la p4te) au four. S'applique aux
personnes qui ont pris de la peine pour
rieo.— II est d'usage en B^am, toutes les
fois que Ton fait la foumee, d*y mettre une
eap6ce de gateau, coqite, que Ton se par-
tage imm^diatement apr^ la cuisson. —
* A celui qui a sa paste au four on don-
nerade8ontourteau.»L.R.DB lincy, Pror.
— Cat. « coca. » En Flandre, on appelle
« coque » un g4teau fait de farine dllajee
arec du lait. En AUemag^e, u kouken » si -
gnifie pILtisserie.
Cop; voy. Cho,
COR; mSme signif. que Chor.
Gorbelh, caisse, corps dechar: Un
wrbelh dt tombarou ah lo timoo. arch. Une
caisse de tombereau avec le timon.
Gordami, cordage; dans r., ^ la suite
des mots lo cordami, le cordage, se trou-
Tent: carde lonque, corde longue; corde
groise, corde grosse ; Vestay, I'etai, etc.
CORDE, corde; voy. le precedent. — ,
tttelage de renfort: T^apuya lous cataus
n'han pas besounh de corde, N. lab. (Mes
boeufs} pour monter (pour faire monter
par les cdtes) les chars n'ont pas besoin
de corde (d'attelage de renfort). Ha corde,
faire corde, aider avec un attelage de ren-
fort Qu'il J ait un ou plusieurs attela-
gea de renfort, Texpression est la mdme.
~ Cord€ de Icta. pr. b. Corde de laine. Se
dit d*un homme faible, sans caract^re. —
Corde de cehes, glane d'oignons
Cordedor, qui tient la corde pour I'ar-
pentsge des terres. bar.
Corer; voy. Choree,
CORN, masc; GORNE, fem., come :
Un boeu qui ha lo com abracat. arch. Un
bceuf qui a la come tronqude. Moysen..,.
abedus corns en lo front, h. s. Moise avait
au front deux comes. — Come, b^tes k
come: Los pastous comuns de come. akce.
B. Les pasteurs communaux des bdtes k
come. — Coum Urns corns de la baqtte.VROV.
(Cela parait) comme les comes de la va-
che. En fr., « comme le nez au milieu du
viaage.» — Proverbe hindou: « La parole
d'un grand homme ressemble aux defen-
•es d'un eldphant.» Journ, des Debate, 21
janv* 1876. — , cor pour sonner : Aperatz
ai lo com. arch. Appeles au son du cor.
CORN, coin : Qu'lretz au com deu hoec.
COR
187
NAV.Vous 4tiezau coindu f6u..^u8 quoate
corns, aux quatre coins. •^Coumet, dim. —
\oy. Coum^, .
Cornat, dans f. n., monnaie. — Esp.
« cornado «, anc. monnaie de la valeur de
cinq maravedis, primitivement, et de deux
et demi, ensuite.
CORNEBOUQUI, v. Egl, cornet k
bouquin, et non « cornemuse » comme il
a 6t6 dit dans le Bull, de la SocUt^ des sc,
lett. et arts de Pau.
GORPORAU, corporel : Pens corpo-
rale, v, Egl. Peine corporelle. Fenes cor-
poraus e pecuniaus, F. B. Peines corporel-
le» et pecuniaires.
CORPORAUMENTZ, corporel-
lement: Avangelis deDiutocatz corporau-
mentz, y, b. Les ^vangiles de Dieu touches
corporellement ( de leurs mains droites
nues).
Gorpore, F^te-Dieu: Pagadors... a la
feste de Corpora, arch. (Deniers) payables
k la F6te-Dieu.
GORPS; vov.Cbr*, Coos, corps.
Gorral, enclos pratiqud dans une ri-
viere pour y prendre du poisson: Pescar
ab esparbies, barrad^es e corrals, F. n. Pr-
ober avec des eperviers, (dans des) enclos.
— Barraderes (de barre, voy. ce mot),
claies formant la cl6ture dans la riviere.
— Esp. « corral.*
Gopredere, poulie, (?): Far totes las
correderes qui siran mesthier en los portaus,
ART. Faire tputes les poulies qui seront
necessaires pour les portes. Se trouve dans
un texte relatif k la reparation des ponts-
levis de Lagor.
Gorrot, Gorroc, haine: Cum corrot,..
fos enter Am.de Binhes, d'Oyeu, e Am, de
Correyes, deu medix loc, M. B. Comme il
serait ( comme il devrait y avoir ) haine
entre Arn. de Vignes, d'Ogeu, et Am. de
CouiTeges, du mdme lieu. Per amor o per
corroc. ARCH. Par amour ou par haine. —
Voy. Encorrotir,
GORS, GORPS, Goos, corps : Cors e
bees. R. Corps et biens. Malaude de son
corps. 8. B. (Une femme) malade de son
corps. Que-u compellis per prenementde coos
e de bees. art. Qu'il le contraignlt par
prise de coi'ps et (saisie) de biens. Que
los Estats se transportin en corps vers Ma-
dame, s. B. Que les Etats se transportent
en corps vers Madame (aupr^s de la re-
gen te, Catherine, soeur d'Henri IV). La
causa.,, fossa en cos, a la voluntat deu se-
nhor. F. B. Que la chose soit ( remise ) en
nature, k la volonte du seigneur.
Gortie, Gortine, f^m., rideau: Cor*
thies de Hi. arch. m. Des rideaux de lin :
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188
COS
Los ceu8 tu tends aixi qu'una cortina. pb.
Tu ^tends les cieux comme un voile. —
Voy. Encourtina,
COSE, Goser, cuire : Las cauteres. . .
per cose la cam. H. A. Les chaudi6res pour
(faire) cuire la viande. No coses h crahit
en la ley\t\ de sa may. H. s. Ne cuis (ne
fais point cuire) le chevreau dans le lait
de sa m^re. Fomper coser son paa,A.ucE.
Le four pour (faire) cuire son pain. — Voj.
CoeyL
Gosol, consul : Marcelh, cosol de Roma.
H. 8. Marcellus, consul de Rome.
Gosole ; voy. CossoU.
Gosorii (lat. « consobrinus » ), cousin :
Lots parentz, de qui a cosorii,..v.B. Leurs
parents de \k k cousin (jusqu'au degre de
cousin).
GoBsable, coTirant, qui a cours, usuel:
Monede cossahle. art. Monnaie courante.
Mesure cossahle, bnq. Mesure usuelle (pour
le froment, pour le millet) ^
GOSSE (P^dehourat, pr^s de Louvie-
Juson); mSme signif. que Cache, 2.
Gosselli, Gosselhar; voy. Counselh,
Counselha.
Gosselhador, Gosselher; voy. Coun-
selhadou, CounseUU,
Gossent, consentant : Lo cosserU o lot
cossentz, F. b. Le consentant ou les con-
sentantz. Fe meter (en la carse) los qui
fon cossens que Daniel y entras. H. •. (Le
roi) fait jeter dans la fosse aux lions ceux
qui furent consentants (qui avaient ^t^ d'a-
vis) que Daniel y entrit.
Gosser, officier dans nne ceremonie fu-
n^bre (?) : Sie ordenat ont exiran los cossers
qui portaran leu armes nifaran lo doL H.
A. II sera regl^ oi^ sortiront les personnes
aui porteront les armes et m^neront le
aeuil.
Gosso; voy. Coussou,
Gossole, Gosole, dans f. b.; deuil, fu-
nerailles; v^tements de deuil.
Gossonant, conforme : Las causes Jus-
tes, rasonabUs, a dret e rasoo cossonantes.
ARCH. Les choses justes, raisonnables,
conformes an droit et k la raison. — Voy.
Consonant,
GOST, coAt; voy. Coust,
G O S T A G A B A T, plantain k feuilles
larges, k sept costesy nervures ; plantago
major.
GOSTE, c6te, chemin montueux : Au
cap de la coste, Au bout de la c6te. Coste
peyrouse. Cote pierreuse. — , c6te, os : Se
podo. une coste. bar. 11 se brisa une c6te.
— , nervure, filet saillant qui parcourt la
surface d^une feuille.
GOSTS, preposition, k cdte de : Ostau
COT
coste la glisia. d£n. Maison k cdt^ de Y^
glise.
GOSTE-BLANQUE (c6te-blanche).
« Le Gave Beamais est s^pare du Gave
d'Oloron par une chalne de coteaux, com-
poses en cjuelques endroits de bancs in-
clines de pierres calcaires blanches, com-
pactes..., comme on Tobserve k Coste-
blanque de Lassenbe.... » palassou.
Gostes, fem. plur,, frais, depens.
Gostumat, accoutume : Monsenhaucos-
tumat hi pause. M. B. J*y apposai (aubas
de Tacte notarie] mon sceau accoutume
(le sceau dont j'ai coutume de me servir).
Voy. Acoustuma.
Gostamd, Gostmner, vers^ dans la
connaissance des coutumes (droit coutu-
mier) : Agut concelhab savis clercx, efo-
riates costume dm pays de Beam. s. B.
Ay ant eu conseil (apr^s en avoir ddlib^re)
avec de savants clercs etavec deshommes
verses dans la connoissance des fors et
coutumes du pays de Beam.
Gostarer, « couturier », oavrier en
couture, dans enq.
GOT ; voy. Cop, 2.
GOT, GOYT(Orthez), GOGH (Ossau).
Goigp, Gog;, cou : Sac de castanhe portat
a cap ou cot. p. R. Sac de chdtaigaes porte
sur la tete ou le cou. Lenha qui homi ni
femna tregva a coch. F. b. Bois qu'homme
ou femme emporte (de la for^t) aur le
cou. /Sac que om porti au coig, IB. Sac que
Ton porte sur le cou. Lenha que horn trey
a cog. IB. Du bois qu*on emporte sor le
cou. — Cot de guirot, cou de jars ; per-
sonne qui a un cou long. Cot-loungs de JSe-
meac . D . b . Sobriquet des gens de la com-
mune de Sem^ac. — , passage dtroit, col
de montagne.
Gotad^, qui doit ^tre ^tSte : La casta,..
devers lo Gabe, ond a quauques quassos
cotades per far caufadge, arch. p. Le co-
teau vers le Gave (le versant sud du pare
de Pau) oCi il y a quelques chines qui
doivent ^tre et^tes pour faire chauffage
(pour le chauffage)).— Voy. AcoutaM.
Gote-fardie, cotte-harcHe, sorte de vS-
tement du xv« siecle : Cote-fardie de drap
anglees arch. Une cotte-hardie de drap an-
glais. — LiTTnfi, au mot « Cotte. »
Goterer; voy. Cbufer^.
GOT-HIGAT, qui a le cou (-fiche)
dans les epaules, qui a le cou court.
Gotisar, etablir une taxe: Cotisar 3 liu.
4 s. sus chaque barrique de vin qui se ven-
dere au menut, P. r. Etablir une taxe de
trois livres six sous poiur chaque barri-
que de vin qui se vendrait au detail.
Gotise, taxe : Fagueran las talhes de
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cou
bees rurals segtUn las cotises deus juratx,
f. B. On payera les tallies pour les.biens
niraux suivant la taxe des jurats.
GOT'POUDA, rompre le cou : Hens
([dauque batsarre que m'haber^ eot-pou-
dat. p. Dans quelque bagarre on m'aurait
rompu \QQO\x,^Cot-pouda-s, se rompre le
cou; se tuer : Bi,.. coinpouda-t per aquiu.
51 V. Va te tuer par \k»
COT-TORSE, tordre le cou : Que Vhan
col-toursut. On lui a tordu le cou.
GOTTURQUE, GATTURQUE,
fem., torcol.
GOUBARD, consLTd:Arribedounc, nou
tie$ coubard, p. LA.B. Arrive done (avance).,
ne sois point couard. — Coubardas, aug.
— Esp. « cobardo. »
GOUBARDETA; GOUBARDIS,
maac., couarder, couardise.
GOUBERTAMENTS, Guber-
tamentz, a mots converts : No parlare
cubertamentz, H. s. Je ne parlerai pas k
mots converts. Cubertementy dans bab.:
Cubtrtement donata entener. (Qu'il ait), k
mots converts, donne k entendre.
GOUB&RTE, Guberte, couverture :
Qmbirte de laa, couverture de laine. Una
cuberie de Iheyt betade. arch. Une cou-
verture de lit bordee. ^, couvercle : Une
cops daurade ah une margaride a la cu-
herU. IB. Une coupe doree avec une mar-
picrite an couvercle.
GOUBERTERE, fem., couvercle.
GOUBERTIS, Gubertis, couvercle.
— , toiture : Far lo cuberUis de la glisie
de Nostra-Dama. art. Faire la toiture de
leglise de Notre-Dame.
GOUBBRTOU^Gobertoo, masc,
coorte-pointe : ii cobertoos de ssarge ber-
t^eOis €,i,d4 cedi (sede)forrat, arch. Deux
coartes-pointes de serge rouge et une dou-
ble de sole.
GOUBIjET, fiche de metal.
GOUBOT (Vic-Bilh) ; m^me signif .
qae Cougoi.
GOUGy dans les mots Juxtaposes oelh-
coue, Bou-couc, — Vpy. Oelh, Sou,
GOUGA, GOIJGA (Montaut), Gocap,
Gogar, Googar, coucher. se coucher :
Ko y agossen a damorar, habitar, ni co-
car, iRcn. QuUls n'eussent&y demeurer,
hibiter, ni coucher. Lhebant e cogant, Se
levant et secouchant, — , domicilie. Manes-
iniw Ihevant e cogant en la baslide, ib. Ar-
tisan domicilii dans la « bastide >• (de
Bruges ). Lhevant o coogant. F. B.-^Cogar,
tabst: La noeyt^ aucogar, IB. Lanuit, au
coucher (du soleil). — Voy. Colgar.
GOUGARRALHB, les vauriens, les
goeux ; tas de vauriens, de gueux.
COU
189
GOUGARRETA, avoir des habitudes
de vaurien, mener une vie de gueux.
GOUGARROU, vaurien, gueux,
GOUGARRUMI, masc, vie, habitudes
de vauiien, de gueux. — S'emploie aussi
comme synonyme de Coucarralhe.
GOUGASSA (de coque, gateau), pdtis-
sier, revendeur de gateaux . — , qui mange
beaucoup de gateaux : Coucassis de Nay
D. B. C'etait une industrie de beaucoup de
gens de Nay d aller revendre de la patis-
serie dans les villages voisins, les jours
de fSte patronalei
GOUGHA ; mSme signif. ^ue Couca.
GOUGHII, Goohil, coussm : Un drap
debag e davant, negre, ab ii cochiis negres,
h.a. (Dansle choeur, oii se tiendra Mgr.,
il y aura un sidge k dossier) avec un drap
noir dessous et devant et avec deux cous-
sins noirs. Reliyouses de Sent-Augustii,
Dus caps sus u couch'U, PR. B. Keligieuses
de Saint- Augustin, deux t^tessurun cous-
sin. On le dit des jeunes filles que Ton ne
suppose point bien sinc^res dans le desir
qu elles ont exprimd de renoncer au ma-
nage pour se faire « soeurs. » Dans le Li-
mousin: « Relejdso de Sent-Francei, DouA
t^ta sur un chabei.>) Religieusede Saint-
Frangois, deux tStes sur un chevet. Rev,
des lang. rom., viii, pag. 422.
GOUGHIN&RE, fem.,oreiller.
GOUGOUT; voy. Coucut,
GOUGUDA, coucouer, coucouler (lat.
c< cuculare t>)\ se dit du cri du coucou, cou-
cut,
GOUGUG A, Gouquagar, cocufier:
Unafemna qui couquaga (coucuga) son mo'
rit per lo conseilh de sa nvay. discipline db
CLERGiE (Conte d*) une femme qui cocufia
son mari par le conseil de sa mere.
GOUGURB, galle de ch^ne. — Voy.
Cap de coucwre, .,
GOUGUROUS, masc. plur., convol-
vulus septum, liseron des hates, j . bbbgb-
RET.
GOUGUT, GOUGOUT, coucou:
Coenhtat coum lou coucut au mees de may,
PR. B. Presse comme le coucou au mois
de mai. II est en qudte d'un nid qui n'est
pas le sien pour y deposer ses oeufs. —
Inutile d'expliquer raliegorie du couplet
populaire : Si toutz lous coucutz Pourtaben
sounetes, Haren meg de brut Que mile troum-
petes. Chut ! has-tu entemit Canta lou cou-
cut f PR. B. Si tons les « coucous » por-
taient sonnettes, ils feraient plus de bruit
que mille trompettes. Chut! as-tu entendu
chanter le « coucou ? » II y a dans la Rev,
des lang, rom„ iv, pag. 575, une version
languedocienne de ce couplet. On en trouve
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190
COU
une autre en fran^ais dans une chanson
repandue dans I'armee vers 1 849 : « Si les
« C0UC0U3 » portaient tons des sonnettes,
D'un bout k Taut' de notre bataillou, Au
command'ment de relever la t^te, On en-
tendrait un joli carillon : Drin, drin, drin,
etc. »
GOUGUT, GOUGOUT, Gocug, Go-
cut, cocu : Mesclatz se hasen coucoutz. . .
F.-£J^^.Melesfvivantdans la proraiscuite)
ils se faisaient cocus. Que-sgnrde Goalhar-
det que no sie cocut. M. B. Que Gaillardet
prenne garde qu'il ne soit cocu. La mo-
Iherfe cocut au marit. F. B. La femme fait
le mari cocu. — Coucudas, auj^.
GOUGUT (Vic-Bilh), narcisse sauvage,
faux narcisse, commun dans les bois et les
prairies; vulgairement, en fr.,« fleur de
coucou. »
GOUCUTKREYA, coucouler. — , au
sens de chanter : Mes et arri que coucu-
tereya A tout branquet paraule mensoun-
gire,.. LAC. Mais lui rienqiie{nefaisaitque)
chanter sur toute petite branche parole
mensongere.
GOUD, coude : Ay deu cot^ Ay deu
coud, Deu pee J deujoulh! n.vv. (J,e souffre)
Ahi du COU, ahi du coude, du pied, du ge-
nou!
GOUDAIX, morceau de pore, pris de
la queue, coude.
GOUD - ARROUY ( Ossau ) ; mSme
signif. que Coude-rouy .
GOUDE, GOUE, Goa, queue: La care
birade Deu constat de la couae . P.(L'homme
raonte sur un 4ne), le visage tourne du
c6t6 de la queue. Une baque... coa basse,
ARCH. Une vache (ayant la) queue basse.
GOUDA, arri^re-train d'un char.
GOUDEHALHOU, masc, petite m4-
sange hupp^e, k longue queue. — Coude-
halhous de Narcastet. Les gens du bas de
Narcastetsontainsi dedaigneusement qua-
lifies par ceux du haut du village
GOUDENE; meme signif. que Coutye
GOUDE-PRIM, qui a mince queue.
GOUDE-ROUY, GOUD-ARROUY
(Ossau), rouge-queue.
GOUDET, GOUDOT (chien, cheval),
k qui Ton a coupe la queue : Soun bidet
coudot. NAV. Son petit cheval, son bidet k
courte queue . Deu pen rous, de la hemne
barbude e deu caa coudot j Saube-t, sipotz.
pRov. De rhomme au poll roux, de la
femme barbue et du chien courtaud, sauve-
toi, si tu peux. Dans le Rouergue: « A
barbo roujo e o co courti noli te fieri, »
VAYSS., Diet. A barbe rouge et a chien
courtaud, ne fy fie pas,
GOUD ETA, faire aller, remuer la
COU
Queue en parlant d'un animal. ^, (signi-
ncation obscene); voy. Coudiu.
GOUD^TTE, bergeronnette.
GOUBIGH-GOUDAGH (Bay), petit
chardon quis'accroche aux v^tements des
passants, sur lesquels les enfants se font
unjeu de le jeter.
GOUDI-GOUDiSTNE, hocheqaene.
Iavandi6re, bergeronnette.
GOIJDIQ, masc , queue de cheveux.
GOUDIQUETA (Bay.); mdme signif.
que Coudeya.
GOUDIU, GOUDILHOUtCoureurde
filles. — Sobriquet des gens d'Ogeu : Eis
coudius ou coudilhous d'Ogeu. D. B. — a Li
garsilleor de Roam (Rouen). » l. R. Dl
UNCY.
GOUDOUNHATy masc . , confiture de
coing.
GOnDO'DNHE,fem., coing : La chat-
pre coudounhe. MET. Le coing apre. — , con-
fiture de coing. On dit aussi GaudoutOn.
— Voy. ce mot.
GOUDOUNHii, cognassier.
GOIJDRA, terme de labourage, fendre
la terre avec le coutre.
GOUDRE , Godre, Goodre , coutre :
Ung aret ab h borne e codre. kUCE. Une
charrue avec le soc et le coutre. — (Vic-
Bilh), outil de tonnelier pour fendre le bois
qui doit servir k faire des douves : Ha une
doladere e un coodre. IB. 11 a une doloire
etun coudre.
GOUDROGH (Serres-Cast^t), masc,
mauvaise pousse de vigne : Nou brouste
pas arrede bou, sounquecoudrochducoum
soulibe^Ypoulit Ihiu coum loiH:ardou.TEJ.
(Le chevreau venu k la vigne apr^s tous
les autres) ne broute rien de bon, sinon
pousse dure comme solive et lisse peut-
4tre comme un chardon,
G0UE-NID£, le dernier ^clos de la
couvee.
GOUGA;voy. Couca,
GOUGOT, GOUBOT, (Vic-Bilh), t^
tard, ch^ne etk^ .
GOUGOUM,cornichon, petit concora-
bre : Cougoums au binagre, lktt. orth.
Comichons (confits) dans le vinaigre.
GOUHA, coiffer : May-boune de blanc
couhade.Qrsind merecoiffee d^une comette
blanche. — Voy. Cohe.
GOUHAT, soufflet, gifle : Dous meys
digtz batz t'lra due couhatz. fab. orth. De
mes doigts vous allez tirer ( de ma main
vous allez recevoir) deux soufflets. — Cou-
hatet, couhatln, couhatot, dim.
GOUHAT ETA, souffleter, gifler :
CouhcUeyat, de rowy que Vamantolen, S£i.
(Aprds Tavoir) soufflete, ils le couvrent
d*un manteau rouge.
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cou
OOUHATBTADB, f^m . , sing . , souf-
flets appliques coup sur coup.
GOUHSSSA, confeeser. Couhessa-Sy se
confesser : Jos couh^se tahee la heste de
Aa<2em.N.PAST. De plus ( mafemme ) se
confesse aussi la fSte de Noel.
G0UH£SSE, confession : Ana a eou-
khie, Aller a confesse.
GOUHBT, satan, diable, d^mon : Eytz
nTum I'ourigine que deu demoun de couhet.
RM.p.Eux (les Cagots)n'ont Torigine (ne
tirentleurorigine) quedu demon de satan.
Erm sapt&itz cmtant que nat couhet. pey.
Ilsetaient savants autant qu'aucun demon.
On dit en fr. « avoir 4e Tesprit en diable>s
avoir iufiniment d'eeprit. — Per la pet de
amket! Par la peau du diable I — Le seul
mot poavant serapporter k couhet, satan,
est Tespagnol <( conechar », suborner, cor-
rompre.
COUHETB, dim. de cohe, coiffe d'en-
fant
GOUHOUNE, Gohone, confondre
qoelqu un, le rendre confus, le couvrir de
honte. — , 6tre confus : Deguna personna
Qui stolen en ta pietat. No deu crerfne que
coAoiia.PS. Aucune personne qui s^attend
(qui a confiance) en ta piti^,nedoit crain-
dre qu elle soit confuse. — , ^tre confondu:
Qm totUz los macham cohonan . IB . Q ue tous
les mechants soient confondus.
GOnL,ecoulement.Dan«i leVic-Bilh,on
appelle bit deu coul le vin qui coule de la
cuve oik Ton a mis le raisin qui n'a pas ^te
presse.
GOULAy GOULAG, Golac, alose :
Percargue de saumon ou coulac . P . R . (Droit
d'entr^) pour charge de saumon ou d*a-
loae.Dans 0.8.(1072-1105) il estquestion
dedonnercomme redevance duos colacas,
deox aloses. On a cru que c'etait Ik une
redevance de deux poules, clouques, Voy.
c. 8.,^d. P. Raymond, et Eecueil de textes,
Lnchaire. — Basq. « colaca. »
GOULAM ENT, ecoulement : Coula-
meiUaboundousde larmes . IM. Abondance
de larmes .
GOULfi ; le vulgaire donne ce nom k
ce qu'il croitetre une affection de la rate.
Gooledou, adorateur : Couledoua de
fam dius, d'idoles. . . F. EgL Adorateurs de
£wi dieux, d'idoles. Dans le texte impri-
^,bouledous, par erreur, au lieu de cou-
kim. — Voy. Cole.
GOaLBRA-S, GOULERAT; voy.
Coleras^ colerat.
GOOIjEROUS, coldre, irascible.
COULHOU, Goihon, Golhoo, teati-
cale iQttoand bedde beta coulhous, Que ditss
9v'<y tt marrou, pb. b. Quand il volt de
OOU
191
beaux testicules, ildit quec*estun belier.
On se moque ainsi de quelquun qui veut
faire lliabile homme sans Tetre.Enfr., oil
Ton brave moins rhonndtete, on dit : «De-
vin de Montmartre, qui devine les f^s
quand elles sont venues. Far certa ope-
ration. , ,en las partides genitores, en lo es-
treman un colhon m.b. (Pierre Du Poey,
medecin d'Angoul^me, se chargeade) faire
certaine operation aux parties geni tales
(de Sansolet Polon, d'Oloron), en lui en-
levant un testicule.Dans VInventaire, Ar-
chives, Bass.'Pyr., t. vi, p. 412 : v Jean
Dortiis, medecin de colhoos. »
GOULHOU DE GAT ( testicule de
chat), orpin blanc; sedum album.
GOULINDRE; arrasims de coulindre
(rtiisins de groseille), des gjoseilles.
GOULINDROUS ( Vic-Bilh.), plur. ;
mdme signif. que le precedent.
GOULLEGTOU, Gollector, percep-
teur.
GOTJLLOUGA, Gollocar, placer,
mettre. — , caser, ^tablir. — ^ placer un ca-
pital, le mettre a inter^t. — , ref., se caser,
s'etablir. — ,se placer: Se collocan per boa-,
rier e boari^e. arch. lis se placdrent com-
me metayer et met ay ere.
GOUIiOU, GOIiOU, Color, couleur.
— Jus color de prest. bar. Sous couleur de
pr^t. Juus color de ignoransa, F. H. Sous
pretexte d'ignorance.
GOULOUM, Golom, pigeon : Lou cou-
roucoucou deu douloum. Le roucoulement
du pigeon. Qu'akts portessi com locolomi
PS. Que je portasse des ailes comme le pi-
geon. — PROv.: Perdouna Vesparbe e puni
lou couloum. Pardonner k I'epervier et pu-
nirle pigeon. « Les petits sont sujets aux
lois et les grands en font k leur guise. »
L. R. DE LiNCY. La Fontaine a dit : « Ou
la gu4pe a passe le moucheron demeure.»
— ^re que potz fiula (siula) etz couloums.
Maintenant tu peux ( t'amuser a ) siffler
les pigeons, c. Se dit k ceux qui se trou-
vent k raise apr^s un bon repas.
GOUIiOUM, GOULOUMB, Golom,
Golome; noms de boeuf, de vache.
GOULOUMB, GOULOUMBE, co-
lombe: Pourtant Varramete a Varche, la
couloume. v. bat. La colombe portant la
petite branche dans I'arche. Qui-m dara
ales, count a la couloumbe f i&f. Qui me
donnera des ailes, comme k la colombe?
— Couloumete, dim.
GOUIiOUM^i, colombier, pigeonnier:
Deffendut a tout personadge rural de bas-
tir couloumes. P. R. (11 est) defend u ^ tout
individu rural ( k tout roturier ) de b^tir
pigeonniers.
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192
COU
GOTTLOUMiiRE, Goalom^re, f^m.;
mdmesignif. que le precedent. — Voy. Ar-
rat,
COULOU-MUDA, changer de cou-
leur; se dit particulidrement du ble, quand
il commence k jaunir.
GOULOURA, Golorar, colorer, co-
lorier. — , dissimuler : Per colorar son coos,
BAR. Pour dissimuler son cas.
GOUM, GOM (Bay.), Gum, comme :
Ardoum coumh. pistole, nav. Rond comme
la pistole. Com at pensate. lag. Comme
vous le pensez. Lo senhor pot far de mi
cum de layroo. F. b. Le seigneur pent faire
de moi comme d'un larron (peut me trai-
ter comme un larron). — , comment: Cum
pot esser asso .' h. s. Comment ceci peut-il
dtre? — , quand, lorsque: Cum naveg se-
nh&r en la terred'Ossau en^rara. f.b. Quand
le nouveau seigneur entrera dans la terre
d'Ossau. — , aprds un comparatif d'ega-
lit^, que: Au mounds nou y-ha natpastou
Taa malhurous coum you. desp.Au monde
il n'y a aucun pasteur aussi malheureux
que moi. U homi tau coum bous, Un hom-
me tel que vous.
GOUMANDE, GOUMANB, m^me
signif. que Comande, Comane,
GOUMAT, Gomay, marraine, nour-
rice, comm^re. — Coumayrete, coumayrote,
dim.
GOUMBATE,Gombater,combattre.
GOUMBE, vallee. — , ravin. Voy. Ba-
ricoumbes.
GOUMBENT, Gombent, convent :
Lo conbent deus frays predicadors. F. B.
Le couvent des fr^res pr^cheurs (d'Or-
thez).
GOUMBENT, Gombent, conven-
tion, accord : Pactese conbentz. bak. Pac-
tea et conventions. Fo convent enter lor.
ART. II y eut convention entre eux. Doni...
tau conbent. F. o. Je donne telle conven-
tion.
GOUMBENTA, Gombentar, faire
des conventions, convenir. — Voy. Encom-
bentar,
GOUMBESII, circonvoisin : Lous
locxs coumbesiis. v. bat. Les lieux circon-:
voisins.
GOUMBIDA, Gombidar, convier:
Toutz coumbidatz Enso de mous de Lous .
p. Tons (les deputes des Etats) convies
chez Monsieur de Lons. Fe seder Saul...
en lo mielhor hcdetotz los autes conhidat^.
H. s. II fit asseoir Saul k la meilleure place
entre les convies.
GOUMBIjS, GOUMBIENE, Gom-
bier, convenir. — GuilJiem Bernard deu
dar vita conbient, F. B. Guillaume Bernard
COU
doit donner {k sa femme) subsistance cob-
venabie.
GOUMBIT, Gombit, festin : Qwn
dous e agradabk coumbit ! IM, Quel doai
et agreable festin ! Sole far grans festa
e combltz, H. A. (Le comte Archambaud)
avait coutume de faire gran des f^tes et
festin s.
GOUMBOUGA, Gonvocar, convo-
quer : Quoand calhe coumbouca VahoaJk
deus ahamiatz, nav. Qnand il faudra con-
voquer la multitude des afiames. — , ap-
peler : Cum Bertrand lo agos convoeat per
davant la cort. arch. Comme Bertrand Ta-
vait appele devant la cour.
GOUMBOULA, Gonvolar, convo-
ler : Francine vole convolar a segoudma-
trimoni. arch. Francine voulait convoler.
GOUMB, Gom6,colline, monticule. ^
Coumete, dim., m^melon : Sue aqueste cotf-
mete.... Tu, brilhante rousetefSLC.S\}fC6
petit mamelon (qui fa done transportee),
toi, brillante petite rose ?
GOUMENSA, Gomensar, commen-
cer.
GOUMENSAMENT, Gomensa-
ment, commencement.
GOUM^SHG, Gomerc ; mSme signif.
que Crougoum, — Voy. Comercage.
GOUMBTE, Gometer, commettre:
Los exceSf crtms e delictes... cometutz per
lo senhor de Coarrase. bar. Les exc6s,
crimes et delits commis par le seigneur
de Coarraze.
GOUMII, Gomii, cumin : Carque
de comii. P. n. (Droit d'entree pour une)
charge de cumin.
GOUMISSARI, Gomissari, com-
missaire : Comissari deputat per la senhore
regine de Nabarra. s. B. Commissaire de-
pute par la souveraine reine de Navarre.
GOUMODE, commode. —, en bon etat:
Tau milhoc la terre ey coumode. N. lab.
(En ce moment), la terre est en bon ^tat
pour lema'is.
GOUMPANAD6E,
GOUMPANATE (Aspe), ce que Ton
mange avcc le pain. On dit communiment:
A Bedous, lou hou bilaye, Paa e bite coum-
panaye. A Bedous, le bon village, pain et
vin et de quoi manger avec le pain. — It.
M compandtica.w
GOUIiIPANHE, Gompanhe, suite,
ceux qui suivent, accompagnent quelqu'un
par honneur on pour sou service. — Ua
companhe, mes gens : Mayson desfeyte per
ma companhej v. b. Maison d^truite par
mes gens . — Companhest gens rassembles,
multitude : Jhesu-Xrist predicabe a unes
companhes. H.s. Jesus-Christ pr&chait de-
vant une multitude.
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cou
GOUMPANfllE, Companhie, com-
pagnie. — , societe de pasteurs, associa-
tion: Lo cabau e companhie durera per lo,..
fpazi d«f quoate an$. AiiCH. L'association
<ies pasteurs ayant reuni leurs troupeaux
durera Tespace de quatre ans . Compagnie
de wechage (Ossau). Accord entre des g^ens
deiocalites voisines pour que leurs trou-
peaux puissant pattre librement sur les ter-
rains des uns et des autres ; on disait aussi
compagnie en pachence. arch. b. Compa-
gm en pachence. . . accord de pecker los uns
$u$ lous autres franquemens. IB. Litt^rale-
raent: accord de paJtre franchement (li-
brement) les uns sur les autres.
GOUMPANHOU, Gompanhoo,
Gompanh, compagnon : Son companhoo,
lo bordat de Jferitenh. R. Son compagnon,
lebitard de Meritein. — , associe : Com-
panhoos en Varrendament de la notarie.
AECH. Associes pour la ferme de la « no-
tairie. » — . qui est de la suite de : Meten
en eseriut iotz los haxoos, gentius ah quantz
eompanynhs hieran.n.Qn ils inscriventles
barons (et autres) nobles, avec combien
de gens de leur suite ils viendront. — ,
complice : Los qui de la mort seran estatz
companhoos, sien autahee traydors. F. B.
Qoe ceux qui auront dte complices du
meartre soient egalement (tenus pour)
traltres.
GOUMPAREXB, Gomparexe,
comparaltre : Si lo citat no comparexs au
jorn de la assignation, s. J. Si le cite (ce-
lui oni a ^te cite en justice) ne comparait
pas le jour de I'assignation. Par^ida* com-
pareschen, IB. Les parties comparaissent.
Comparesque, IB. Qu'il comparaisse. —
Voy Comparir.
GOUMPAROIiB, GOUMPAROU-
LiS ; voy. Camparole, CamparouUs.
GOUICPARTIR, Gompartir, parta-
ker: Que lo bestiaa sie compariit. arch .
Qne le betail soit partag^.
G0UMPA8SATRE, arpenteur : Et
c^ansira d'esta talhur ou coumpassayre. F.
Past, II choisira d*6tre tailleur ou arpen-
teur.
GOUMPAT, Gompay, compare,
ptfrain. — , mot de derision : Que heUs
coam loHscoumpays de Boast, Que semiatz
agulhes. D. B.Yous faites comme les com-
p^ de Boast, vous semez des aiguilles;
c'est-i-dire vous ne faites rien qui vaille,
TOO* perdez votre temps et votre peine.
GOUMPAT-SBGUIDOU (comp^re-
wirant), gar^on de noce.
GOIJMPL ASE, Gomplaser, com-
plaire: Persones a lasquoaus lo senkor a bo-
^complaser. ABCH. Personnes auxquelles
le seigneur a voulu complaire.
COU
193
GOXTMPLASENGE, complaisance.
GOUMPLETES, complies :Sus VJiore
de completes. V. Egl. Surlheurede com-
plies .
GOUMPLI, Gomplir, accomplir.— ,
remplir: Que la peg de pergami fossa touta
eomplida en scriptura. F. H. Que la peau
de parchemin fdt toute remplie d'ecriture
(ii fallait ^crire d'un bout k Tautre sur la
leuille de parchemin). — , completer: A
complir ii arnes . R . Deux ^quipements a
completer.
GOUMPUDEMENTZ, GompUde-
mentz, d'une manidre accomplie, com-
pUtement, integralement.
GOUMPLIDOU, Gomplidor, chargd
d'accomplir, d'ex^cuter. — On trouve fre-
quemment leBmotsfermances e eomplidors,
qui signifient des cautions et garants (qui
payeront au besoin).
GOUMPIilT^ Gomplit, accompli,
parfait: Unjom complit. bar. Unjour en-
tier. .4 m€« complit.B.. Equipement com-
plet. Coumplit coum u coutilhoude s^pt Us.
PROv. Parfait comme une jupe de sept lai-
zes. Se dit des choses qui ne laissent rien
k desirer, des personnes auxquelles il ne
manque aucune qualite.
GOUMPORT, Gomport, reparation,
indemnite : Fon autreyatz au loc e besiis
d'Autaviele per comport de crema e arsie
fexie per los Bascoos e Spanhols, xxi scutz.
ARCH. Vingte tun ecus furent accordesau
lieu et aux « voisins » d*Autevielle pour
' indemnile du bnllement et incendie fait
par las Basques et Espagnols .
GOUMPORTE, Gomporte, vanne.
— , tablier de pont-levis : Lo pont ah la
comports que-spusque Ihevare baxar, art.
Le pont avec le tablier qui se puisse lever
et baisser
GOUMPTE, GOUNDE (Mont),
Gompte, Gonte, compte : Per conte, au
nombre de : Fon per conte oxLiiii milie.
H. s. Ils furent au nombre de cent qua-
rante-quatre mille. — Voy. Counde-de-sauce.
— Arri que sie de coumpte ha. Rien qui
soit de compte faire (rien dont il y ait ii
tenir compte) .
GOUMPTfi. GOUNDi! (Aspe),
Gont6, chapelet (avec lequel on « compte »
des avi et des « pater »): Prenetz los con"
dees... E pregatz Dlu. ch pr. Prenez les
chapelets et priez Dieu. Rousaris y conUs,
F.Egl. Rosaireset chapelets. — Voy. Conde.
GOUMPTE-FINA, Gonde-finar,
arr^ter un compte, faire un r^glement de
comptes : Fo conde-finat enter Menauton.,,
€ mi, Johanet. arch. R^glement de com-
ptes fut fait entre Menauton et moi, Jean-
not.
14
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194
COU
GOUMPTE-FINAT, Gonde-finat
(compte arr^te), r^glement de comptes :
Fo monairat un conde-fjinat ond Johane
de PiiSj de Bisanos, es dehitore. arch. II
fut montr^ un reglement de comi)tes, oii
Jeanne de Piis, de Bizanos, est debitrice.
GOUMPTE-TROUSSE, dans F.
Past.f compte, mauvais compte.
GOUMPTETA. freq. de Coumpta,
compter, calculer. — It. « conteggiare. »
GOUMPTETADOU, Coumpteyayre,
qui ne fait que compter, calculateur.
GOIJMTAT, Gomptat, comte : Com-
ptad de Begorre. arch. Comte de Bigorre.
GOUMTE, Gomte, Goms, comte: Cen-
tol, vescomt^' de Beam e comte de Begorre.
F. 0. Centulle, vicomte de Beam et comte
de Bigorre. Lo corns Simon mana lo bes-
coms de Soula, charts de soule. Le comte
(de Leicester) Simon manda le vicomte de
Soule.
GOUMU, Gomun, commun. — , qui
poss^de en commun, qui est sous le regime
de la communaut^ : Homi e/emne comuns
en biens en so que porten Vuna I'autre. coUT.
8. Homme et femmes possddant en com-
mun ce qu'ils apportent Tun k I'autre (en
mariage). — , accessible, bienveillant pour
tous, affable : Daun^ gayhdsente e coumune.
F. mvARfis. Maitressede maison gracieuse
et affable pour tous. — , vulgaire, sans dis-
tinction. — CoumunaSt SiUg.Coumu coummi-
tue e broye. Commun comme miche et pate
de farine de mais. — Voj. Afiqtie, Broge.
Goumu, leconseil de lacommunaute(le
conseil municipal) : Aberti lous juratz d'a'
massa lou coumu, F. Past. Avertir les ju-
rats d'assembler le conseil communal.
GOUBiU-DISE, « commun-dire », die-
ton. — , derision : Nous no servim,a vertat
disej A las gens que d'un commuu-dise, PS.
Nous ne servons, k vrai dire, aux nations
que de derision. — Voy. CJoumu-parla,
GOUMUNAIi, Gomunal, communal:
Comunal cosseill d'Ortess. CH. orth. Le
conseil communal d'Orthez. — Voy. Cou-
munau.
GOUMUNAMENTZ, Comvnamenh,
communement: A audit diser comunamentz.
BAR. II a oui dire communement. — Era^
debin partir comunementz. F. B. Elles (les
soBurs) doivent partager egalement.
GOUMUNAU, Gomonau, commun:
Lousdebhcoumunaus. IM . Les devoirs com-
muns. P(xa comunau. f. Egl. Pain ordi-
naire. Mousques comunaus. IB. Mouches
communes. — , communal : L'oum coumu-
nau. LAM. L'ormeau communal (sous lequel
s'assemblaient jadis les jurats). — Voy.
CoumunaL
COU
GOUMUNAUS, Gomimaas, les com-
munaux ; bois, paeages, qui appartiennent
k une commune, a des communes : Lot
comunaus de Ossau e de Pau, uv. rocgb
d^ossau. Les communaux d 'Ossau et de
Pau.
GOUMUNAUTAT , Gomanaatfit,
communaute; anciennement, moins em-
ploye que Besiautat; voy. cemot.
GOUMUNE, Gomuni, commune:
Borexs, baigs e comunis de Beam. v. B.
Bourgs, vallees et communes du Beam.
Los homis de comunUs manatz ab armes. R.
Les hommes des communes mandes (de
venir) en armes. — Voy. Comunie.
GOUMU-PARLA, Gomun-parlar,
« commun-dire », dicton, ce que Montai-
gne appelait « le mot qui estde tout temps
en la bouche du peuple » : Se nomenkfi,
en comun-parlar e de tot' antiquitat, lot
bragaris de Lobier. arch. lis se nomment,
en commun-dire, et de toute antiquite, lea
«Bragaris» de Louvie — Voy. Coumu-iUu.
GOUNGEBE, Gonceber, concevoir:
Era concebou deu Sent-Esprit. cat. Elle
con^ut du Saint-Esprit. Conceberas en Um
ventre. H. s. Tu concevras en ton sein.-,
comprendre: Councebetz so qui^b disi. Com-
prenez ce que je vous dis. — Conceber en
odl, prendre en haine : Ha concebiU en hodi
totehs habitantzdsu loc. bar. (Le seigneur
de Coarraze) a pris en haine tous les ha-
bitants de la localite.
GOUNGEDA, Goncedir, conceder:
Letre d'estat concedide o a concedir. arcb.
Lettre d'etat conced^e ou k conceder.
GOUNGLUDI, Goncludir, conclure:
TnanUre de concludir. arch. Manidre de
conclure. — Voy. Concludidor,
GOUNGORDI, Goncordi. concorde:
La concordi se fe de la regine e deu senhor
de Narbone. bar. La bonne intelligence
s'etablit entre la reine (de Navarre) et le
seigneur de Narbonne. — Concordie^ arch,
b., accord, arrangement, traite.
GOUNGOURDA, Gonoordar, con-
corder. — .traiter, r^gler: Potestat (de) con-
cordar lo negoci. ARCH. Pouvoir de ^gler
Taffaire.
GOUNDAMNA, Gondampnar, con-
damner. On trouve aussi condempnar, —
Condampnador, bar., qui doit ^tre con-
damne.
GOUNDE-DE-SAUGE ( Salies), Ic
compte d*eau 8alee(lat. « salsa »). C etait
Texpression par laquelle on designait com-
munement la part d eau salee qu*avait le
droit de prendre chacun d«8 proprietaires
de la fontaine salee, /ow< saliere. On lit
dans le reglement de 1587 : Tout Cap de
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cou
mapon.,. tire lou conde de sauce. Tout chef
de maisoQ tire le corapte d'eau salee. II
Ta ea pendant longtemps, k ce sujett de
Dombreuses contestations, des querelles.
De la ce proverbe a Tadresse de gens di-
vises, se disputant : Que s^enienin coum
loHs Salies sus lou counde-de-sauce. lis s'en
teadent comme les gens de Salies sur le
compted'eau salee. — Voy. Coumpte,
GOUNB ; se dit au lieu de Cousnef 2.
GOUNEGUII, Goneflrner,
COUNEXB, Gonexer, Gonoixer,
connaitre : Kou-p counexi pas, quep'abisi,
Je ne vous connais pas, je vous avise (je
vous ai seulement aper^u quelquefois) .
Quino-u counegue que-u se croumpe. PR.
B. Qui no le connaisse pas, se Tachete,
Ens'exprimant uinsi au suietde quelqu*un.
on donne k entendre qu il n*a point les
bonnes qualites que d'autres lui pre tent.
CouMgou, consgOf conogo, F. 0., il connut
Conmegut, conegut, conogut, connu.— , con-
naitre une femme, avoir avec elle un com-
merce charnel : Conexer camalmentz . bar.
GOUNEXENSE, Conexense, Com-
dense, connaissance : Tout lou mounde
faeig per reha counexense. NAV. Tout le
mmde finit par refaire connaissance. Ed
ao etmochense, L. 0. II eut connaissance
que...
GOUNEXENT, Conexent, masc, con-
naissance, personne avec laquelle on a
des relations : No lo troban ah lors co^
nexens e parens. H. s. (Joseph et Marie,
cherchant dans Jerusalem Tenfant Jesus,)
ne le trouvdrent point chez leurs connais-
sances et parents. — Esser conexent de
.^tre connaissant de), connaitre : Dlsiple
qui ere conexent de I'avesque. IB. (A.vec
saint Pierre se trouvait un autre) disciple
qui connaissait le grand-pr^tre.
GOUNFEDERA, Gonfederar, corn-
mercer, entretenir des relations, se lier :
Qmfederan... ah los hesins e mustran se
amiitoos de ung cascun. bar. Se liant avec
les voisins et se montrant gracieux k re-
gard dechacun
GOUNFESSA, Goffessar, confesser,
aTouer. A pagat^ si cum ere medixe coffessa,
KXQ. Elle a paje, ainsi qu'elle-mdme Ta
confesse. — , entendre en confession.
Qntnfessas, Couhessa-s, se confesser, de-
clarer ses pdchesa un pr^tre : Nou-s coun-
fesse pas tout die, prov. II ne se confesse
pas tous les jours. Au sens de : Mefiez-
tous de lui, il a plus d'un mefait k se re-
procher ; il est capable d'en commettre
beaucoup d autres. — Voy. Cofihessa.
G0UNFESSADOU,Goiife88or, con-
fetseur : Lous counfessadous nou-p hhn
COU
195
touma Vargent? f. Pa>st. Les confessears
ne vous font-ils pas rendre Targent? Lo
rector de Gant, son confessor. ARcn. Lerec-
teur (le cure) de Gan, son confesseur.
GOUNFORT, Gonfort, assistance,
secours : No-n pot aber degun confort, aju-
de, bar. II n'en peut avoir aucune assis-
tance, aide. Dlu t'amie confort e ie sos-
tengue. PS. Que Dieu t*am6ne (t'envoie de
Sion) secours et qu'il te soutienne. Ayde
e confort, IB. Aide et secours.
GOUNFOURTA, Gonfortar, aider,
secourir. PS.
GOUNFRAY, Gonfray,
GOUNFRATRE, Gofk»erer, con-
frere, raerabre d'une confrerie. DfiN. De la
le nom de famille assezcommun en Beam :
Crohari. Voy. Cofrayrer. — Auiourd'hui,
Counfrayre designe le membre d'une con-
frerie plus particuli^rement que Counfray,
qui s'applique au membre d une corpora-
tion, soit professionnelle, soit litteraire,
etc. : U poite, u gourmand, lou me coun-
fray Pico. NAV. Un poete, un gourmand,
mon confrere Picot.
GOUNFRATRIE, Confrayrie, con-
frerie : Caperaas,. ., de la confrayrie de
Moss, Sent P, H. A. Prdtres de la confre-
rie de Mgr. Saint Pierre. On disait aussi
Orofayrie, Croffarie. — Croffaries arre-
glaus. arch. Confreries rdguTi^res (d'or-
dres religieux).
GOUNGALE (Lescar), f^m., mesure
pour les grains : deux boisseaux.
GOUNGALET (Oloron), masc, Gon-
galet, mesure pour les grains, un bois- *
seau : No-npodo aber ung congualeU bar.
II ne put en avoir un boisseau (un bdis-
seau de millet).
GOUNGET, Counyet, Gonget, cong^:
Sens counjet partit, que toume sens embit.
PROV. Parti sans cong^, il revient sans
invitation. Personne ou chose donton fait
pen de cas, auxquelles on ne tient point.
Ce qui vaet vient sans que Ton s'en pr^oc-
cupe.
GOUNGUE; voy. Counque,
GOUNSERIT; mSme signif.que Cun-
herit, Coenherit.
GOUNHET, Gunhet, Goynhet, ru-
che d'abeilles
GOUNHET (Vic-Bilh), vari^te de rai-
sin blanc.
GOUNILH, Gonilh, lapin : Pitz de
conilhs. P. R. Peaux de lapins. Los horatz
deus conilhs lu colloquas, o Senhor Diu,
hens las duras arroquas. P8. Seigneur Dieu,
tu places les trous des lapins dans les
durs rochers (Par toi, les rochers sont la
demeure des lapins).
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196
COU
COnNJfiSTRE (Mont), neige amon-
cel^e par le vent. c.
GOUNQUE, Goungue, Gonqae,me-
sure de capacite (de 30 a 40 litres) : Con-
ques de froment per far paa. H. A. (Cent
vingt) congues de froment pour faire du
pain. — (Vic-Bilh), vingt-cinq litres. La
barrique contient 12 conques (300 litres).
— Conquete^ dim. : Cinq sacs de sau conte-
nentz vingt e cinq conquetes. P. R. Cinq sacs
de sel contenant vingt-cinq petites con-
ques.
GOUNQUERI, Gonquerir, soumet-
tre : Daben termi au capitayn^ de la ost
jyer conquerir [la probende rebelle) . H. s.
On fixait au chef de Tarmoe un temps
pour soumettre la province rebelle.
GOUNQUESTA, Gonquestar ;
m^me signif.que le precedent. — , acque-
rir.
GOUNQUE STE, Gonqueste, con-
qu^te. — , acquit : 3farit e molher...poden
aispausar de lors conques tes.CoJJT. s. Marl
et femme peuvent disposer de leurs ac-
quets. B'lendeconqueste.iB. Les acquets.
GOUNQUISTA,Gonquistar, conque-
rir. — , avec un complement direct de per-
sonne, vaincre, avoir Tavantage sur: Qui
conquista^ aquet geyuoant.vi. 8. Qui vain-
craitce geant fGoliath). — , acquerir (faire
des acquets): Ilomi efemne comuns... en so
qui conquisten durant lo maridage. CODT.s.
Homme et femme communs (sous le re-
gime de la communaute)pour ce qu'ils ac-
quiirent durant le mariage.
GOUNSGIENGE , Gonscience, con-
science : Qui ha counscience<, quet/gus. pr.
B. Qui a de la conscience est giieux. La
bonne foi ne m^ne pas k la fortune : on
voit tant de fripons qui se sont fait de bel-
les rentes. Mais, gr^ce k Dieu! il y aura
toujours plus de gens qui pref^reront I'hon-
n^iete, si pauvre quelle soit, k la richesse
mal acquise, quoi qu'en dise le proverbe
fr. : « Honneste povrete est cl6re semee »
L. R. DE LINCY. — . reconuaissauce, ^crit
par lequel on reconnatt que Ton a re^u
quelque chose : No-n a holutfar conscien-
sa. BAR. II n'a pas voulu en faire recon-
naissance (il n'a pas voulu faire une re-
connaissance des objets qui lui avaient ^te
foumis).
GOQNSELH, Conselh, anc. Cosselh,
conscil. — , assemblde convoquee pour
deliberer ; reunion de juges qui si^gent en-
semble.
GOUNSELHA. Conselkar, anc. Cosse-
Ihar, conseiller. — , ref., prendre conseil
desoi, deliberer entre soi : Qui-s counselhe
tout soul, Tout soul qut s'en pendez. pr. H.
COD
Qui prend conseil de soi tout seal, ton-
seul s'en repent. Z)emanan vii dies per cm
selhar se beder si agoren aiude deus de h-
rael. H. s. (Les habitants neJab6s)demaii-
d6rent sopt jours pour deliberer entre cux
et voir s'ils auraient secours de ceux (du
peuple) d'lsrael.
GOUNSELHADOU, Gonselhador,
anc. Cosselhador, conseil, personnedonton
prend conseil; conseilleur, qui conseille,
qui donne des conseils : Ajudador e cot-
selhador. arch. Aide et conseilleur.
G0UNSELH£, ConselUe, anc. Coss^
Iher, conseil, conseiller; jtfge, magistral
GOUNSENTI , Gonsentir, — con-
sentir. — Consentient, d'accord avec '.Noi-
tres habitants qui eren intelligens e consen-
tiens son anatz trobar Moss. dAlbret.
AKcn. Nos habitants, qui etaient d'intelli-
gence et d'accord avec Mgr d'Albret.soiit
alles le trouver.
GOUNSENTIMENT , CossenHment ,
consentement : A b autrey e cossentimeiU de
Marie, sa molher. arch. Avec autorisadon
et consentement de Marie, sa femme.
GOUNSERBA, Gonserbar, conscr-
ver.
GOUNSERBATORI , Conserbatori ,
conservatoire : Nost£ roc conservatori. Ps.
Le rocher de notre salut.
GOUNSIGNA.Gonslgnar, consigner
GOUNSISTORI, Gonslstoriy coosis-
toire. — , conseil du roi : Notart en to con-
cistory deu r^.ARCH. Notaire au conseil
du roi (de Navarre) .
GOUNSOULA, Gonsolur, consoler.
GOUNSOULATIOU , consolation :
Bous soul que-m poudetz da counsoulatiou.
IM. Vous seul pouvez me donner consola-
tion.
GOUSOUNLATIU, qui console, qui
souticnt : Me recebo ta maa consolatxva. PS.
Ta main secourable me re^ut.
GOUNSOULft, ce qui console, grandft
consolation : Demanda counsouU e soula-
tyament. IM. Demander consolation et sou-
lagement.
GOUNSTRENGE^ contrainte : Em-
mic de toute counsirence. desp. Ennemi de
toute contrainte.
GOUNSTRENHB, Gonstrenher ,
Costrenher, contraindre : Lo senhor e sons
officiers no deben constrenher degun haU-
tant deu pays. . .couT s.Le seigneur etses
officiers ne doivent contraindre aucun ha-
bitant du pays.
. GOUNSTRET, Gonstret, participe
passe du precedent : Esconstretde render.
COUT. 8. 11 est contraint de rendre.
GOUNSUL, consul; voy. Cossol — ,
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cou
syndic : An coruHtuit lcr$ consuls e vrocu-
ndors...s. B.Ils ontconstitud (pour)leurs
syndics et procureurs. Ces consuls eprocu-
radors etaient charges par Tassemblee des
gens de Beost et Hages de poursuivre en
justice les sorciers ei sorcieres.
GOUNSUIjTA, Gonsultar, consul-
ter.
GOUNSUIjTE, Gonsulte , consulta-
tion. Ha counsulte» faire consultation, con-
suiter. Counsulte de medecisy reunion de
medecins appeles pour deliberer sur Tetat
d'on malade.
COUNTEjConte : Countes 6iam^«.Con-
tes beamais. Lou counte de las hrouxes
'hrwchss), PKY. Le coDte des sorcieres. —
Voy. CounUrilhot.
COUNTENDlGS , Contents, tenitoire
indivis entre deux communes, sujet k con-
testation. — Voj. Contend,
COUNTENENGE, Gontience, con-
tenance : Lou sac de sau serade contience
(U cinq conquetes. P. B. Le sac de sel sera
de la contenance de cinq petites conques.
GOUNTENT, Gontent, content, sa-
liifait : Lou plus bet senhou, Dab soun
nryeiU^Nou baupas loupastouQui bin coun-
tesl. DESP. Le plus beau (le plus grand)
seigneur avec son argent, ne vaut pas le
paatenr qui vit content. Nosfaram deuers
ootmmamere que bo-n thieratz a content
a. Nous ferons envers vous en sorte que
vons voos en tiendrez pour salisfait.
GOUNTBNTA, Gontentar, con ten-
ter.— & maZ contentar de, etre mecontent
de : En se mal contentant de la regvia,
BAB. Etant mecontent de la reine. — Coun-
teste, satisfaire, payer : Si lo debitor no
cofdente au crededor, COUT. s. Si le debiteur
ne satisfait point le creancier.
G0X7NTENT& , contentement ; lou
arnntentej la plenitude du contentement.
GOXJNTERUiHOT (de counte, conte),
petit conte : Peus riches ey you heyt este
fiwUerilhot ? lac. Pour les riches ai-je
fait ce petit conte ?
COUNTIENGE; mSme signif. que
C&UKtenence. — ,teneur : Segont la forme e
ftmiience. arch. Selon la forme et teneur
GOUNTIENE, Gontier, Gonther,
cootenir. — Countien, coTitiey, il contient ;
Countienaue, contiengue, qu'il contienne ;
cmther berlat , bar., contenir la verite.
C<Mntiengut, contengut, contenu. — , subst.,
le contenu, la teneur : Lo contengut deus
articles. IB. La teneur des articles (pre-
les).
GOUNTINUA, Gontinuar, conti-
Duer.
GOUNTINUADEMENT, continuel-
COU
197
lement : Los maus qui.., conthinuadement
se cometen. 8. b. Les maux qui continuelle-
ment se commettent.
GOUNTINUAUMENTZ, Continuau-
mentz ; meme signif. que le precedent.
GOUNTRADICTIOU, Contradic-
tion, Contr edition^ contradiction. — , de-
fense, opposition : Sens contredition ni em-
pediment, ARCH. B. Sans defense ni emp6-
chement.
GOUNTRARI, Contrari, contraire.
— , subst., ennemi : Lo gran criit de mon
conirari.TS. Le grand cri (le grand bruit)
de mon ennemi.
GUNTRARIETAT, Contranetat,
contraric^te. — , difficulte, contestation :
Per la lecture de las phses las contrarie-
iatz demoicraran Ihebades. p. r. (Les pro-
ems dont) par la lecture des pieces les dif-
ficultes (seront et) resteront levees.
GOUNTRARIOUS , Gontrarioos .
contrariant, qui est enclin a contrarier, k
faire opposition. — ,mauvais : Sas vies son
bones e las nostres contrar loses. H. s. Ses
voies sont bonnes et les n6tres mauvaiscF.
GOUNTRAST, GOUNTRASTA ;
voy. Contrast, Contrastar,
GOUNTRAYRE, contracter : De he-
tat {etat) de contrayre matrimoni. arch.
En age de contracter mariage. — Voy.
Contrahir.
GOUNTRE, Contre, centre. Le plus
souvent suivi de la preposition de, de, sans
que la signification en soitchangee : Coun-
tre de bous, centre vous. — Countreu, coun-
treus (contraction pour countre lou, countre
lous), centre le, centre les: Countreu pUix,
centre la haie. Lo mau que contreus autz
prepare. PS. Lemalqu'il prepare centre les
autres.— Towf aw countre, m. Dans un sens
contraire.
GOUNTRE-BARAT, «contre-fo8se>>,
double fossd : Los baratz e contre-baratz
de la biele. ARCH. Les fosses et doubles
fosses de la viile.
GOUNTREBERSE, Controbercie,
centre verse ; contestation: /Si au^wn^/^y^,
controbercie y erenfeyfz. arch. Si aucun de-
bat, (aucune) contestation y etaient f aits.
GOUNTREGARRE , contrecarre :
Aus cathouUcs volen ha contrecarre. F.EgL
(Les huguenots) voulaient faire contre-
carre aux catholiques.
GOUNTREU ; voy. Countre,
COUNTRIBUA, Gontribuir, con-
tribuer, payer une part d'imp6t : Losfe
contribuir lofiu, bar. II leur fait payer le
cens. — , contribuer k^ aider, cooperer.
COUNTROUBA, Gontrobar, con-
trouver, suivi d'un infinitif : Ha controbut
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198
COU
de perckar las terres. bar. II a controuve
de percher les terres ( il a invente une
fausse perche pour mesnrer les terres).
COUNYET ; voy. Counget.
COUP, CUP, COP, coyer, etui de bois
o\i les faiicheurs tieniient la pierre dont
lis se servent pour aiguiser la faux.
COUPA, couper; on Temploie aussi au
sens de casser ; Boutelhe coupade, bou-
teille cassee.
COUP ABLE, Coopable, Colpable,
coupable : Procedir contre los colpdbles.
ABCH. Proceder contre les coupables.
GOUPADERES, terme de jeu ; les
cartes dont on sert pour couper.
COUPADOU, Coupadoo, coupeur.
— ,dans F. N., qui taille, coupe des arbres:
Estrema au coupadoo los instrumentz, en-
lever (confisquer) les outils k celui qui,
par mechancete, avait coup^ un arbre au
pied.
COUPARROUS. Coparros, coupe-
rose: Unsacq mieypleede coparros. ARCH.
Un sac k moitie plein de couperose.
GOUPASSETA, tailler en menus
morceaux, dechiqueter.
COUPE, coupe, action de couper : Los
instrumentz ah losquaus habe feyta la
coupe.., F. N. Les outils avec lesquels il
avait fait la coupe (il avait coupe Varbre
au pied). — Voy. Coupadou.
COUPE, COULPE, Coope. Colpe,
faute: Si ney pas cantat plaa^ a jou la
coupe. NAV. Si je n'ai pas bien chante, k
moi la faute. Per ma coulpe. cat. Par ma
faute. BaUias coopa a V enfant de ta may,
PS. Tu donnes la faute k (tu accuses injus-
tement) I'enfant de ta m^re. Si la colpe es
premeramentz deu marit. F. B. Si la faute
estprerai^rement du mari. Sees colpe. h. s.
Sans peche. — Da la coupe, ha coupe
(donner la faute, faire faute), reprocher k,
iniputer la faute k : Nou-m cau da la coupe,
il ne faut pas me reprocher. N'ey pas ad
etz qui-n cau ha coupe. IM. Ce n'est pas
k eux qu'il faut en imputer la faute.
COUPE, Cope, coupe, vase k boire :
Dues copes daurades. arch. Deux coupes
dories.
COUPE-DIGT (coupe-doigt), serri-
come. — , chenille de la pomme de terre.
COUPE-PLUM (Aspe). canif.
COUPET ; m^me signif. que Cache ,
Cosse.
COUPET-COUPET, dans nay. ; un
enfant qui, commen^ant 4 marcher, se hate
a tout petits pas, va coupet-coupet.
COUPET -D'AGLAND, cupule du
gland.
COUPETEYA, vider le coupef; voy.
COU
ce mot ; gobelotter : Coupe ley em amassc
CH. p. Gobelottons ensemble.
COUP IC HOT, dim. de cop, coup:
Bebe u coupichot. Boire un petit coup.
COUPI ( Oloron ) ; m6me signif. qne
Caupi, coiipi.
Coup-salid, boite k sel.
COUQUETE, dim. de coque, g&teau
(Aspe) : Oeus en couquete, opufs fnts.
COUQUII, coquin. — Couqvinot, cov-
quiot, dim. — Couquial, couquinas, aug.
COUQUINADE, coquinerie.
COUR, CoPt, cour, tribunal : La cour
mq/oM. NAV. La cour d'appel de Pau. Cour
majour, cort maior ou mayor ^ F.B., tribunal
superieur, cour souveraine. Elle de>'int
ensuite le « conseil souverain de Beam»,
dont Louis xiir, en 1620, fit le « parle-
ment de Navarre. » Quand le vicomte de
Beam voulait tenir cort mayor, il convo-
quait les ev^ques de Lescar et d'Oloron
et les « douze barons. « Voy. dans f. b.,
edit. Mazure et Hatoulet, p. 258: « Ma-
niere de mander a la cour. » — Thier cort
una hetz la sempmana. IB. Tenir cour une
fois la semaine. — 11 y avait des tribunaux
d'un ordre moins eleve qui portaient aussi
le nom de cour : La cort deu senescal. BaB.
La cour du senecbal. Dans plusieurs lo-
calites, le baile et les jurats siegeaient
pour juger ; on trouve dans nos testes an-
ciens cort de Borgarber, cortde Nabas, cort
de Salies, etc., cour de Bougarber, de Na-
bas, de Salies, etc. C'etaient les court* ;>^
danes, P. r., lestribunaux d'ordre inferieur.
A Escur^s, au xiii« si^cle, on rendait In
justice sous des chines : La cort deus ca$-
soos d'Escurees. f. b. La cour des chines
d'Escur^s. La cour dEslayou. dict. Cetto
cour, mentionnee en 1343, comprenaitdans
sa juridiction une vingtaine de communes
environnantes et mdme I'eveque de Lescar.
— Le pays de Soule avait sa cour de Li-
charre, cort de Lixarre. couT. s. Elle etait
composee du chdtelain de Mauleon, des dix
potestats (yoy. ce mot) etdes gentilshommes
propri^taires. Lo noguer de Lixaire\ 13i^5.
DICT. Lieu d'assemblee judiciaire sousun
noyer. Dans des cas extraordinaires, on
as.semblait les trois Etats; ils formaient/a
cort d'ordre (ordej, ainsi nommee parco
que la convocation etait faite aubattement
aes cloches k toute volee, ab toquessenli d'or-
dre (orde).
COUR. basse-cour, cour destin^e aux
ecui'ies, aux etables : Bhe cour de bestiaa.
Belle cour de betail ; le betail dun riche
paysau. — , bercail : Tout so qui eyala covr
quey deu marrou. PR. B. Tout ce qui est
au bercail est du belier. Dans le Kouer-
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cou
goe : « Tout ce que nays dins Ion jp^gue
es del porgossi^. » vayss., Diet. Tout ce
qui nait dans le pare est du maitre du
pare, tt Qui que saille nostre jument, le
poulain en est nostre. » L. r. db lincy,
Prov, — « Is pater est quem.... nuptiae de-
monstrant. ».
GOURA (Mont), collier k clochette
poor les veaux et les bStes de somme. c.
— Voj. Courebe,
GOURADE, Gorade, poumon :
Vherhe sabre qu'ous ba rafresqui las coura-
de$, N. LAB. L'herbe savoureuse va leur ra-
fraichir les poumons. La courade Rend
I'hmi Imguissent si-n ey brigue entecade.
JUt. Le poumon rend Thomme languis*
stnt, pour peu qu*il soit Us6, — , foie : La
corade ave gttat, p. b. II avait jetd le foie
(da pore).—, fressure ; anc. fr. « coree,
cour^ » ; c*est le coeur, le foie, la rate,
les poumons, soitdu mouton, soit du veau.
CH. NODIEB. — IThabi ni coo ni courade,
PE.B. N'avoir ni coeur ni c cor^e ». C'est-
t-dire, selon le cas, manquer de coeur ou
n'tvoir pas de pitie, et quelquefois, tout
ensemble, 6tre sans courage et sans com-
miseration.
€iOUIlAJ>£i, qui vend des fressures ;
mtngcur de fressure : Couradh de Mou-
mtmr. d. b. On pretend que, par avarice
plut6t que par godt. les paysans du vil-
lage de Moumour faisaient bonne chSre de
fressures.
GOURADOE. Couratye, Coradge,
courage : Lou hoec de soun couradge, Qui-u
hauabe, rauyouSy a trab^s lou carnadge.
MET. Le feu de son courage, qui le lan-
^tjfurieux,^ travers le carnage. — , coeur:
lot... coradges de toutz ensemble a bastitz.
P8. 11 a forme les coeurs de tous ensemble,
lot homts de Israel exin totz de un corage
ede une boluntat. H.s. Les hommes d'Is-
rael sortirent tous de m^me coeur, de mSme
▼obnte.
COURADJOUS, CouratyouSf Coura-
joMM, courageux.
COURAIiH, Goralh, collier: Ung co-
ralk d'argent. abch. Un collier d'argent.
— Esp. « collar. >»
GOURALUT (de courau, chAne), li-
gneux, dur ; se dit des legumes, des fruits
qui ent des fibres ligneuses .
GOimAS (Ossau), collier de bois pour
les vaches . — Voy . Ooura .
GOURATYE, COURATYOUS;voy.
Qfuradge, Couradjous.
GOURAU; voy. Courrau,
GOURAU, Gorau, ch^ne: En bramant
Ucrouxi lous couraus. PEY. (Le ventd'hi-
ver), en mugissant, fait craquer et rompt
COU
199
les chines. Corau e fau, bay. Chdne et
h6tre. — , coeur de ch^ne.
GOURAU, Corau, cordial, affectueux.
Qui vient du coeur : lo ami ton ostau d'af-
jectioo corau, Ps. J'aime ta maison d'affec-
tion cordiale. — , prefere : Sion per sonstii
corau, IB. (II a pris) Sion pour son sidge
prefere.
GOURB, courbe : Courb anabi, PS.
J'allais com'be... (comme celui qui m6ne-
rait deuil pour sa m^re). La gen[t] courbe
e toute arrouta, IB. (11 redresse) ceux qui
sont courb^s et tout casses.
GOURB AGH ; voy. Courbas.
GOURBAGHAT. — GOURBA-
GHETB.Voy. Courbaxat,— Courbaxete.
GOURBAGHINE ; meme signif. que
Courbassine,
GOURB AS, Churbaix, corbeau : Aquet
negre de courbas. nav. Ce noir corbeau.
Lous courbachs, Negres labetz, adare que
soun gris. pey. Les corbeaux, noirs alors,
maintenant sont gris. prov.:^ lacoaquere
detz courbas, Pren la cape si t'en bos. Aux
croassements repetes des corbeaux, prends
la cape si tu t'en vas (si tu te mets en che-
min). On dit ailleurs : « Lorsque le pi vert
crie, il annonce la pluie. » Tatz courbas
Ere aulhe poeyride nou pud j;a«. Pour les
corbeaux, la brebis pourrie ne pue point.
S'applique k ceux qui recherchent la sa-
tisfaction d'ignobles appetits. » Les cor-
beaux vont k la charogne. » oihenart,
Prov. basq, — Labe-t, labe-t, courbas. Ja-
mes blanc nou baderas. Lave-toi, lave-toi,
corbeau, jamais blanc tu ne deviendras.
Proverbe hindou : « On a beau laver le
charbon, il ne blanchira pas. » Lous cour-
baizs de Betharram. D.B.Les corbeaux de
Betharram . Voy. Coa ! Coa ! — Courbaxot,
dim.: Axis courbaxotz qui cridan. PS. (11
donne la p^ture ) aux petits des corbeaux
qui orient.
GO^RBASSE (Orthez), femelle du
corbeau.
GOURBASS6, chasseur de corbeaux.
— , qui tient du corbeau, qui ressemble au
corbeau. — On en a fait le sobriquet des
gens d'Urdos : Courbassh d'Urdos. d. b.
En fr . : « Noir, glouton, comme un cor-
beau. » — « Nourris un corbeau, il te cr6-
vera Toeil. »
GOURBASSINE (Ossau), corneille.
GOURBAXAT, Courbachat, courbe
par Tage.
GOURB AXETE, Courbachete; mSme
signif. que Courbassine.
GOURBE (Vic-Bilh), pi6ce surlaouelle
est montee la charrue appelee cabesse.
— Voy. ce mot.
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200
ecu
GOURB^U; m^me signif. que Corhht.
GOURBUT, « courbu », espdce de ce-
page, variete de raisin rouge.
GOURGUL.H (Aspe), recoquillement:
Metes de ccurculh, se mettre en recoquil-
lement pour une « sauterie » en rond qui
s'appelle courculhou.
GOURGULHOU ; des femmes, les vd-
tements ramasses autour des jambes, et,
accroupies, sautent en rond, chantant Au
courculhou I au courculhou! — Voy. Croupir
Ihou.
COURDA, serrer avec une corde, avec
des cordes. Prim-courda, serrer de paa-
ni^re k amincir. — Ue prim-courdade, une
jeune fille a la taille fine k force d'etre
serree.
GOURD ADOXJ, Gordador, cordier.
Cordador se trouve dans le Cariulaire de
Morlaas.
GOURDAMI; voy. Cordami.
GOURDATRE,
GOURDE:, Gorder;mSme signif.
que Courdadou. Dans l. o., Corder, nom
de personne.
GOURDEDOU ; voy. Cordedor.
COURDELHAT,Gordelhat, masc,
^toffe de laine : Bestit de courdelha^ dab
ue camisole, vign. V6tu de « cordelat »,
avec une blouse. — littr6, DicU^ cordelat,
etoffe de laine g^ossi^re. — Esp. « corde-
Ihate », grosse etamine. — Mais nous
avions du <* cordelat » de laine fine : Au-
cun ne mete autre lane que fine en corde-
Ihatz. ARCH. Qu'aucun ne mette (emploie)
d'autre laine que de la fine pour les « cor-
de latz ». Une raube de cordelhat dEspanhe
perxs. IB. Une robe de « cordelat » pers.
Cordelhat blanc, cordelhat celeste. IB. « Cor-
delat » blanc, bleu de ciel.
GOURDET, Gordet, Gordeg, cor-
deau : Pausan cordetz au lone de la mu-
ralhe. arch, lis pos^rent des cordeaux le
long de la muraille. A cordeg payeran. IB.
Mesurant, alignant au cordeau.
GOURDETE. dim. de corde, corde-
lette.— -Voy. Pixe-courdetes,
GOURDETA, mesurer, aligner au
cordeau. — , se dit de ce qui est par ran-
gees, en droite ligne : Milhoc qui courdeye,
mais qui s'aligne (celui dont on aper^oit,
aux premieres pointes, les rang^es qu'il
forme). — , fournir, conduire un attelage
de renfort. — Voy. Corde.
GOURDOAM, Cordoam, cuir prepare
pour en faire des chaussures.
GOURDOU, Gordoo, cordon : Une
sinte (cinte) e .i. cordoo. arch. Une cein-
ture et un cordon.
GOURDOXJNI6, cordonnier. pbov. :
COU
Tout homi qui danse , D'arre n*dbomse;
Que-s descoutz lous souli^s : Pratique taw
courdounies. Tout homme qui danse, de
rien n'avance; il decoud ses souliers: pra-
tique (ouvrage) pour les cordonniers. —
u Qui bien chante et qui bien danse, Fait
un metier qui peu avance. « l. r. de unci.
— Si lou diable he u bou paa de souUh,
Nou cau pas dise qu'ey u bou eourdounU.
Si le diable fait une bonne uaire de sou-
liers, il ne faut pas dire qu il est un bon
cordounier. Au sens de <« une fois nest
pas coutume. » Courdounies nou hin mur-
ralhe. Cordonniers ne font des murs. Pour
signifier : « Chacun ne doit faire que son
metier. y^Courdouni^, courlzde dines. Cor-
donniers, courts de deniers. Jeu de mots
qui ne vaut ni plus ni moins que celui
qui a ete fait en fr. : « Les fabricants de
chaussure s'appellent cordonniers, parce
qu'ils donnent des cors. »
GOURDOUNliJ; voy. Crahe-d'aygue.
GOUREBE, Gorebe, fem., collier de
bois pour attacher le betail k I'e table : Juw
pesans e corebas plegadas. PS. Jougs pe-
sants et colliers p loves. — Voy. Coura,
GOURILHOT ; voy. Coo.
GOXJRNA, Gornar, sonner de la
come, de la trompe. — , bourdonner dans
les oreilles : Lo deuen cornar las aurelhes.
M. B. Les oreilles devaient lui corner.
GOURNALA , G0URN£ , coin de
terre ; angle d'un champ.
GOURNALfiRE, Cbma2ere, comi^re :
Massonerie ab une comalera. abch. Une
magonnerie (une construction) avec une
cornidre.
GOURNALUT, comu ; A Venhourva
qu€'S hdn lous paas coumalutz. PR. H. A
Tentourner se font les pains cornus. En fr.
« A Tenfourner (on) fait les pains cornus.-
L. R. DK LINCY, Prov. Le plus difficile est
de bien commencer une cnose.
GOURNARD, cornard : Bau mey esta
coumard quahugle. PR. H. 11 vaut mieus
etre cornard qu'aveugle. — Le seigneur de
Rebenac avait pour armes « ecartele d'ar-
gent k deux ceifs ram^s, elances, Tun sur
I'autre, etc. » Sceau de 1681. arch. Cela
dutjadis donnerlieu k une mauvaise plai-
santerie k Tegard du seigneur de cette lo-
calite; elle est devenue la locution pro-
veibiale dont on fait aujourd'hui une ap-
plication aux habitants de Rebenac : Covar-
nardz de Rebenac. D. B.
GOURNATE (Aspe). Coumade, fem.,
coup de come.
GOURN&; voy, Cournale.-^, coin du
feu : Au coume lou pay-bou dab lou chin
SU8 lous joulhs. Au coin du feu le grand-
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cou
pere avec le tout petit enfant sur les ge-
noux.
COURNfiRE, Comkre, encoignure :
DwM comeres de part dahant de peyre ta^
Ukode. ARCH. Les deux encoignures du de-
vant ( de la construction ) en pierre de
taille.
GOURNARE , lea comes ; employe
dans cette locution proverbiale : Bertran
ds la counUre. Bertrand des comes ; un
man trompe ; celui qui est coiffe d'un ber-
retde boeu^ beret de boeuf. —yo^.Berret.
COURNET, dim. de corny coin : Per
Unt$ corns y coumetz, nav. Par les coins
et recoins.
GOURNETA, pousser des comes. — ,
donner des coups de corne. — , toucher,
effleurer de la come.
COURNET ATE (Aspe), Coumeyade;
m^me signif. que Coumate, Coumade.
COXJRNIE. forme des comes d'un
boeuf,d*une vache, d'un mouton,d*une ch^
vre: Ue baque de beroye cournie, une vache
aox jolies comes, dont les comes sont
bien venues.
COUROUCOUCOU,onomatopee,rou-
coulement des pigeons, des tourterelles :
La Hmrtere, . ,dat souns cofiroucoucous . T.
La tourterelle avec ses roiicoulements.
GOUROUGOUQUETA, roucouler.
GOUROUNA, Coronar, couronner.
GOUROUNE , Corone , couronne :
Bty, sens habS la eouroune.,, PR. B. Roi,
sans avoir la couronne. — , tonsure : Pre-
9ttT corone e entrar enreligion. ABCH. Pren-
dre tonsuie (se faire tonsurer) et entrer
en religion.
roURPOURAU, COURPOXJRAU-
MENTZ: voy. Corjxtrau ; Corporaumentz,
GOURRATfi ; voy. CourreU.
GOURRAXJ, Courauj pare, bercail :
A^ucourrau, adiu cabane / SAC Adieu
bercail, adieu cabane ! Caresse nou-n y-ha
^ade Que n'habounse au courau. desp. De
caresse il n'y en avait aucune que (la bre-
bis preferee) n'eiit au bercail. — Esp. « cor-
ral », basse-cour.
GOURRB , Correp , courir : Anem,
courreqtte cau. PKY. Allons^il faut courir.
loiM Asp4s en courrent a Tarmade. NW.
Us Aspois en courant a Tarmee. Cour
^te; coursvit*. — Anciennement, r ne se
proDon^ait pas.— Coo (cou), Senhou Diu,
per m'ayuda. PS. «yOurs, Seigneur Dieu,
f>oar m'aider. Courre Sagorre e Magorre.
PR. B. « Courir la pretentaine » , ou ban-
ter des lieux suspects. A Orthoz, on dit
<^vrre Sagorre, Magorre e lou Monnt-de-
.l/ar«aa (*M out de-Marsan). Sagorre e Ma-
gorre, employes sans le verbe, signitient
COU
201
assemblage de gens de mauvaise vie. Ces
mots peuvent rappeler notre verbe gourri,
vagabonder; le subst. proven^al « gour-
rin», ribaud; respagnol«gorron)),libertin,
debauche. Serai t-ce trop de dire qu'ils
peuvent rappeler aussi « Sodome et Go-
morrhe « ?
COURRECnOU, Correction, cor-
rection. — , direction : Lo melon juus sa
correction per dessi a dus antz a mostrar. .
de legir e scriber, arch, lis le mirent sous
sa direction pour d'ici k deux ans lui mon-
trer k lire et k 6crire.
C0URRED£, masc, COURRE-
DERE, fern., machine a roulettes, ou
un tout petit enfant, soutenu par-dessous
les aisselles, et les pieds a terre, apprend k
faire les premiers pas.
C0URRED£, COURREDIS ; voy.
Las.
COURREDOU, Corredor, coureur,
courrier : Joan de Casamaior prometo de
bien... exercir la charge de corredor en la
ciutat d'Oloron. arch. Jean de Casamajor
promit de bien exercer la charge de cour-
rier en la ville d'Oloron. — Voy. Camku.
COURREGE ; voy. Courrey, Courreye.
GOURREJA, Corregir, corriger. — ,
punir : Corregir lo merent. arch. Punir lo
meiitant (le coupable). — "Voy. Courriya.
COURRENT , Corrent , courant :
Deu8 caas courrentz cranh chic la clapiteye.
s. GAS. Des chiens courants il craint pen
les aboiements . — , 4 la hate : Anan cor-
ren. h. s. lis all^rent k la hate.
COURRETAJDGE , Corretadge ,
courtage : Jus pretexte de corretadge nou
sera feyte degune imposition. P. B. Sous
pretexte de courtage, aucuneimpositionne
sera e tab lie.
COURRETA, coureur, » batteur » dc
pave, mauvais sujet
COURRET&, Courretier, courtier :
Marchands en libertat de se servir de cour-
retier s. P. R. Les marchands en liberto
(sont libres) de se servir de courtiers. — ,
racoleur : S'habH atrassat dus ou trescour-
retes. F. Past. (Pour la levee des soldats,
les officiers du roi} s'etaient procure deux
ou trois racoleurs. — On dit aussi Cour-
rat^.
COURREY, masc, courroie : Lou
courrey encoede tau. F. R. La courroie en
cuir de taureau. — CourreySy languettes
decuirqui tiennentla verge attachee au
nianche du fleau pour battre le ble.
GOURRETA (frdq. de courre, courir),
battre le pave.
COURREYE, Courrege, Correj e ,
courroie.—, langue de terre, champ etfoit
et long.
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202
cou
GOURRETOLE, fern.; se dit de ce
qui est long, etroit.
GOURRISSIS, courses continuelles.
COURRIU, coureur : Autaa courriu
coum hou lou pore de Sent-Antoni. P. EgL
Aussi coureur que fut le pore de Saint-
Antoine.
GOURRITA, com'ger : Que cau
courriya nousle coundute. IM. 11 faut cor-
riger notre conduite. — Voy. Couireja,
G0URR0£L, corridor.
GOURROUMA, confirmer, confererle
sacrement de confirmation : Enaenhat Imis
kauri quing I'ahesque courroume, F. Egl,
Je leur aurais appris comment Vev^que con-
firme.
GOURRUDB, Gorrade, course. —
ChurrudeU. dim. — , incursion k main ar-
m^e. ABCH. M. -^^e prompta corruda, PS.
Promptement.
GOURRUMADGE,masc., confirma-
tion (sacrement de) : Si creden edz.,., en
lou8 sept sacramens, Au baptisme permi,
despuixs au courruma^ge. F. Egl. S'iis
croient, eux, aux sept sacrements, au bap-
t4me d*abord, puis k la confirmation.
GOURS, GOUS, Gors, Goos, cours :
Cknu devs arrius. PS. Cours des rividres.
Locora de Vaygue, arch. Le cours de Teau.
Segont lo coos de la luna, H. s. D'apr^s le
cours de la lune. La mensonya aura ecus.
PS. Le mensonge aura cours. Monede
qui ahousse cours, P. B. Monnaie qui eut
cours.
GOURSE, COUSSE, course : Chas-
cuu pren la cousse. PS. Chacun prend la
course.
GOURSti (Baretous)\ mSme signif. que
Bariu,
GOURStii, Gorser, coursier, cheval de
toumoi ou de batailie : Corser halhat a
mossenPer de Bearnfo presat ii« floriis.
R. Un coursier donne a Mgr Pierre de
B^arn fut estime deux cents florins.
GOURT, Gort, court : Ha de court,
faire court. Un lone e los autres cortz, h. s.
Un (morceau de bois) long et les autres
courts. Que las peix courtes, PR. B. 11 les
pait (il pait les herbes) courtes. S'appli-
que k tout individu dont les affaires vont
mal, qui est dans la g^ne.
GOURTELiH (Baretous), masc, eta-
ble k boeufs, loge a cochons.
GOURTIE, courtine de lit Yoy, Corlie.
GOURTILH (OssauJ, compartiment de
la grange ou Ton met le cheval.
GOURTINET, etroit morceau d'etoffe
tendu au bord de la tablette d*une chemi-
nee.
GOUSGOUI^HAN; voy. le suivant.
COU
GOUSGOULHE, gousse,co88e.— »co-
quille : (Jar gat de deutes coume u Sent-Ja-
ques de couscoulhes. prov. Charge de dettes
comme un p^lerin de coquilles. — Cous-
coulhans de Liou. D. B. Sobriquet des gens
du village de Lion, qui serait une injure et
ferait d'eux des vauriens vivant aux depens
d'autrui, comme tant de faux p^lerins qui
parcouraicnt les campagnes.
GOUSGOULHES (Aspe), f^m., petits
grumeaux qui restent dans la poele quand
on fait des crapes; on les appelle aussi
Couscouroulhes.
GOtJSGRIT, consent : Quoandlou cou-
scrit haiala guerre, nay. Quand le consent
va (part) pour la guerre.
GOUSB, Goser, coudre: Linsoua a
couse. Draps de lit a coudre. Une cape de
drap de Eebenacq cosude honestament. arch.
Une cape de drap de Reb^nac bien cousue.
N'ha pas lous potz cousutz. 11 ou elle n'a
pas les l^vres cousues. Se dit proverbia-
fement d'un bavard, d'une bavarde.
GOUSENT, Gosent, cuisant: Ploo co-
sent, PS. Pleur cuisant (larmes am^res).
GOUSII, Gosin, cousin. Cousie, anc.
cosie, cousine. — Omsiot, cousiote, petit
cousin, petite cousine. Voy. CbtwioMtott.—
Cousiotes de Pentecouste. P. Petites cousi-
nes de Pentec6te; des parentes qu'on ne
voyait qu'une fois Tan. On appelle aujou^
d'hui bisites de cousiotes de Pentecouste les
visites qui se font de loin en loin.
GOUSINE, Gosine, cuisine : La boune
cousine Hi bade Vhomigras mey que la me-
dtcine, N. past. La bonne cuisine fait de-
venir I'homme gras plus que la medecine.
— Lieu oil Ton apprfite les aliments : En
lo pati, toe de una cossine (cosine), bar.
Dans la cour, touchant (pr6s d") une cui-
sine.
GOUSINJi, Gosiner, cuisinier; Qmi-
fUre,co8inere, cuisini^re : Per hus cousinh,
eds lardenlous capous,,, N. past. Quant aux
cuisiniers, ils lardent leschapons... Cou-
sine de Lourde, que harte deu beds. PR.
Cuisinier de Lourdes, il degoAte de le voir.
Dans le Recueil o\x se trouve ce proverbc.
il est suivi de cette note : « Lourdes en Bi-
gorre. Les habitants de cette ville etaient
renommes autrefois pour leur malproprcte,
ce qui avait donne lieu k ce dicton ; peut-
^tre n'etait-ce qu'un jeu de mots : Umrd^
lourde, signifiant sale, malpropre.... » —
Chusinire de I'andoulhe, parente de la pus.
prov. Cuisini^re de Tandouille, parente du
gros intestin. En fr. «< une graUlon ; Ma-
rie- graillon. »
GOUSIOUTOU, superdim. de Cousji,
cousin. CousiouioM de Mouhous. D. b. Petits
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cou
coQBins de Mouhous. G etaient, dans la
commune de Mouhous, des Cagots. Ceux-
ci, de village k village, se traitaient de
« cousins. » On lit dans I'Histoire des races
maudites: « Le nom de Cagot etant inju-
rieox, on comprend que les malheureux
anxquels on le donnait n'en fissent pas
usage quand ils avaient k designer des in-
dividus de leur caste ; ils employaient le
mot coushij sans doute parce que, forces
de s'allier entre eux. ils etaient tous pa-
rents k un degrd plus ou moins rapproch^.»
ra^MiCHEL.— Dans le Moniteur du 16 oct.
1858, M. Ernest Desjardins dit que « Ton
a retrouv^ quelquefois Torigine des popu-
lations dans ces mots injurieux d^pourvus
de sens apparent, et qu'on se renvoie de
yille en ville, de bourgade en bourgade ;
il ajoute que les cousiots des Landes ne
Bont autres que les Cocosates de Cesar. »
Onvoudrait pouvoir, sur ce dernier point,
accepter comme tout k fait juste la sa-
vante explication de M. Desjardins. Mais
on salt qu'il y eut dans les Landes beau-
couD de Cagots. 11 semble done tr^s-pro-
bable, sinon certain, que la ddnominaiion
de cousiots, petits cousins, repandue parmi
les habitants de cette contree, est la mdme
que celle de cousiis, cousiotz, cousioutous,
qui avaient cours en Beam pour designer
les individus de la caste maudite.
GOUSNE, Gosne, couette, matelas de
plumes : Cue cosne nave ah la plume per la
empknar. abt. Une couette neuve avec la
olume pour la remplir. Ce mot que M.Paul
Merer a releve dans une «charte landaise»>
de 1268 ou 1269,enlefaisant suivred'un?,
se trouve dans F. B., p. 101 : Lo marit,
joyador e tabemer, met a mau lapelhe deu
Iheift., .; are venut la cosne de sa molher,
Le mari, joueur et habitue de taverne, met
i mal les effets du lit...; il avait vendu
la couette de sa femme. Dans ps., i/a
fotne e tout mon Iheyt, ma couette et tout
mon lit. — Cf. Romania y in, p. 441 , eiRev.
detirom., 1875, t.viii,p. 21, ouM.Alart
a cberche k cxpliquer ce que pouvait si-
gnifier cosna, cosne, par le Catalan « es-
cauna », banc garni d'un dossier, ou plu-
tfit par « colga de fust », boiserie de lit.
COUSNB, GOUNE, champignon,
agaric eleve. a. manescaU. Agaricuspro^
cerus ou colubrinus.
COUSPfiG, coquille de noix.
COUSQUILHE;m^mesignif. que
Couscoulhe,
• Coaaseran, Cousserou, Cosseroo, me-
suredecapacite (un peu plus qu'un decali-
tre), parti culi^rement en usage k Saint-
Jean-Pied-de-Port, Saint-Palais et Garris:
COU
203
Miey cosserou de milh.n^Q. Demi « cos-
seron » de millet.
GOUSS&RE (Aspe), vase de bois od
les bergers mettent le lait de leurs trou-
peaux.
GOUSSETA, travomller, mettre da fll
en echeveaux .
GOUSSETADOXJ, au fern. Ccusseyor
dourey celui. celle qui travouille.
GOUSSETE, Uosseye,iem,^ devidoir
Sour mettre le fil en Echeveaux . C'est un
4ton d e 0,50, traverse, au-dessus de la
poign^e et k Tautre bout, par deux petites
baguettes en croix. — BUrye de ccusseye,
p. Jeune fille de conduite Equivoque; elle
va et vient, de 9a, de li, comme le fil lors-
qu'on le met en ^cheveau avec le tra-
vouil, la cousseye,
GOUSSETE, Cosseye, Urn , pidce de
moulin, cylindre perpendiculairei la tre-
mie, garni de lames sur lesquelles frappe
le claquet.
GOUSSIBA , Gossirar , chercher :
Cociran lo e no lo troban. H. 8. (Joseph et
Marie a Jerusalem) cherch^rent Jesus
et ne le trouv^rent point. Los qui mon
amna cossiran, ps. (Jeux qui cherchent
(poursuivent) mon kme. — Gouyate cous-
sirade, fille recherchee, celle qui ade nom-
breux poursuivants. — , aller chercher quel-
qu'un, le prendre en passant : Si batz ala
corsse doumaa, coussiratz-me, quey-aniram
amasse. gram. Si vous allez k la chasse
demain, venez me chercher ( me prendre
enpassantj, nous irons ensemble. — Dans
un conte, le meunier dit au renard : Ne-rti
biengues coussira las garies. Ne viens pas
rechercher mes poules . Navarro t se piai-
gnait, un jour, d avoir ete, dans une voi-
ture, place de telle fa^on que la bise, di-
sait-il, « pouvait au bout du nez me vi-
siter trop souvent », poudi peu cap deii
nas coussira-m trop soubent,
GOUSSIRA, Gossirar, considerer,
examiner : Cossiran los perilhs de la mart,
ART. Considerant les perils de la mort.
Cossirat lo tribalh. P. B. Le travail exa-
mine.
GOUSSIRA, Gossirar, Stre inquiet,
soucieux : Comensan se a guoardar oelh e
oelh, e cossiran de qval dise. H . 8. (Lorsque
J.-C. ditises disciples qu*und'euxle tra-
hirait, ceux-ci) commenc6rent k se regar-
der Tun Tautre, et ils etaient soacieux (in-
certains) de qui il parlait.
GOUSSIRE, recherche ; n*est usit^
que dans les locutions esta en coussire,
ana en coussire, dtre en recherche, aller k
la recherche .
GOUSSIRE, inquietude, sonci.
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201
COU
COUSSOU, Gos8oa,Gosso (consul),
jure, officier municipal ; notable d'une
commune : Lous cotissous s'amassin. F.
Past. luGs juratz s'assemblerent. Diu bous
ayde, moussu lou cossou, que-b saludi. NAV.
Dieu vous aide (bonjour), monsieur le no-
table, je vous salue. Los juratz, cossos, e
comunautat de Laruns. arcii. Les jurats,
officiers municipaux et coramunaute de
Laruns .
GOUSSITRE, payement en nature ; se
dit particuli^rement de Tabonnement que
Ton paye ainsi au medecin.
GOUSSUT, cossu, riche : L'arpastcous-
sut. N. LAB. La nourriture abondante et de
bonne qualite.
GOUST, Go8t, coilt, ce que coiite une
chose. Au plur. : Prometon pagar totz cotz
(costz). ART. lis promirent de payer tout
ce que couteraient les choses. — A lor
cost IB. A leur cout (a leur depens).
GOnSTAf Gostar, couter : Ctnq soos
cottstahen lous esclops, ch. p. Cinq sous
coiitaient les sabots. Quoant de larmes me
costen aquetz adius / desp. Combien de
larmes me coiJltent ces adieux !
Goiistadfi^e, G08tadse,frais, depens:
Stan reparatz... deus coustadges e despen-
ses. p. R. Qu ils soient indemnises des
frais etdepenses.
GOUSTALAT,coteau: Auscoustalatz
de Gan oun cante la cigale, nav. Aux co-
teauz de Gan ot. chante la cigale. Bienetz
totUz deus mountz e de las planes, Deus
coustalatz, deus camps... fey. Venez to us
des monts et des plaines, des coteaux,
des champs.
G O U S T & . Goster, appentis. petite
habitation attenante a une plus grande :
L'ostau de Guillemo ; lo coster apres de-
queg en que demore une nebode. den. La
maison de Guillemon ; apr^s elle, I'appen-
tis o^ demeure une niSce.
GOUST&, Goster, adj., qui est^ c6te,
qui se tient a cote.
COUSTET, Coustou, raidillon : Au
saum deu coustet. N. past. Au haut du rai-
dillon.
GOUSTBTB, c6telette de mouton. de
veau, etc.: Haboussi-you toutz lous escutz
qui u caa lexere per ue coustete! pro v.
Eusse-je tous les ecus qu'un chien laisse-
rait pour une cotelette f
GOUSTOU, Gostoo ; voy. Coustet.^,
escarpe : Lo costoo deu barat dedentz no
sie pas ta naut que toros la viste de las
frenestes, quant lo pau y sie metut; 1375.
ART. Que Tescarpe au-dessus du fosse
ne soit pas si haute qu'elle enl^ve la vue
(qu'ellQ em^.^che de voir) des fen^tres,
COU
quand la palissade y sera etablie. Costoo
aec/ente,rescarpe; costoo defore,\sL contres-
carpe.
GOUSTOU, raasc. , partie de cote-
lette de pore conservee en salaison.
GOUSTOUS, couteux.
GOUSTUMAT ; voy. Costumat.
GOUSTUME,Gostame, coutume.— ,
legislation provinciale:Za costume de Sole,
Lacoutume de Soule. La generau costume
de Beam. F. a. La coutume generate de
Beai-n Segond costume loncadementz obser-
vade. IB. Selon la coutume depuis long-
temps observee.
G0USTUM£E ; voy. Costurner.
GOUSTURE, Costure, couture.
Coustures, ouvrages de couture : Debedar
onze SOS per costures. arch. 11 devait
donner (payer) onze sous pour des ouvra-
ges de couture. — Ha estira las coustures.
dans F Eg I. , faire etirer les coutures, tor-
turer, ecarteler.
GOUSTURS ; voy. Costurer.
GOUSTURfiRE/couturiere : Cousta-
rere fade, Loungue punter ode. prov. Cou-
turi^re fade, longs points. Couturi^re co-
quette travaille mal. CousturSre niaridade,
Agulke espuntade. PR. B. Couturieremariee,
aiguille epointee.
GOUSTUT , montueux : Biol coustui.
Petit chemin montueux.
GOUT, coude : Ay deu cot, ay deu cout,
Deup^, d^ujoulh /.. Ay deperfouti nav.
Ahi I du COU, ahi ! du coude, du pied, du
genou I Ahi de partout !
GOUT (Ossau), mesure de longueur;
demi-aune; 0, 57. — D'apr^s f. n., le che-
min royal devait avoir neuf « couts », un
peu plus de cinq metres, de largeur, lo ca-
mii real sera de nau coutz de largo. — Voy.
Coot,
GOUT, coin : Estuyatz en u cout dus ou
treschiuletayres...lMTT. ORTH. Caches dans
un coin deux ou troissiffleurs...
GOUT ; voy. Coutz,
GOUT A, Gotar, caler, mettre da-
plomb, fixer : Ucaar coutat.Mn char dont
les roues sont enfoncees dans une or-
ni^re.
GOUTAN ; dans un jeu d'enfants, on
dit : De coutin, de coutan, etc. — Voy. Digt.
GOUTGHET ; mdme signif. que Cache,
Cosse,
GOUTEGAN (En), dans Hii^T., en ca-
chette, k la derobee.
GOUTELIU, se dit vers la Chalosse ;
voy. Coutourliu.
GOUTENE, fern., agaric marbre.
GOUTENE, couenne ; voy. Coutye,
GOUTfiRE, fern., gros couteau de cui-
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ecu
sine. — Port. « cutela », couperet de bou-
cher.
GOUTSBJi, Coterer, coutelier.
COUTERBJYA,joueravec un couteau.
— frapper du couteau.
CO UTAT, COUTftYT et COU-
TfiYGH (Orthez), couteau. Les formes
anc. soQt cooteg,cooUt, cotet. — , dpee : So
uooteg, so es assaber la espade. H. S. Son
couteau. c'est-i-dire I'ep^e. Feriram de
cotet f IB. Frapperons-nous de Tep^e ? —
Couterin, couterot, couterou,d\m. (Jouteras,
contelas.
GOni*IIiHO£:, qui aime le cotillon,
coureur de femmes.
GOUTILHOn, cotillon, jupon: Ucou-
iilhou de sept les. Un cotillon de sept laizes.
Un cotillon fait avec plus d'etoffe ou'il
n'en faut pour qu'il soit coraplet. Voy.
Coumplit, — Que ha mau u coutilhou, Quoand
la may e la hilhe I'han bou. prov. Un j upon
va mal, quand la m6re et la fille Tont bon
(Qoand il sert k la m^re aussi bien qu'^ la
fille). Cela se prend en mauvaise part, au-
tant pour Tune que pour I'autre, et parti-
culierement pour la m6re, qui est la plus
coapable.
COUTIN ; VOY. Coutan.
COUTISA, Cotisar, imposer, etablir
une taxe : Cotisar 3. I'm. 4. s. sus chaque
barrique de vin qui se venderi au menut.
p R. Imposer trois livres quatre sous, sur
chaque barrique de vin qui se vendrait au
detail. ^
GOUnSB, Gotise, imposition, taxe ;
cotisation: Renderan compte de xxiv francs
prohengutz de xinecoutisefeyte per la comune.
ARCH, lis rendront compte de (la somme
de) vingt-quatre francs provenus d'une co-
tisation faite par la commune.
COUTOA ; voy. le suivant.
COUTOU (Aspe), coude. Coutoa, cou-
doyer, heurter du coude.
COUTOU, Gotoo, coton : dans un
texte de 1479, un heu de coto,ARCH. , un voile
de coton.
GOUTOURLIU, cochevis. C'est aussi
le nom de la petite alouette huppee. lulu.
« Dans le dep. des Bass.- Pyr., dit Palas-
8oa, et dans plusieurs parties de la Gas-
cogne, on ne distingue pas cette alouette
du cochevis... . Les oiseaux de cette esp6ce
wjoument pendant Thiver en Beam ; ils
fr^uentent les champs pierreux, les che-
mins et les jardins ; on les appelle contour-
^ cumllques »> (qui se tiennent pr6s des
coses, des lieux habites). — Lou couiourliu
q^'U cante piurpiu. prov. I^ cochevis lui
chante « piu-piu. » Un desir qui demande
satisfaction, et parliculi^remet au sens du
COY
205
proverbe de la basse Bretagne : « La pie
lui pince Toreille » ; c'est-i-dire, elle meurt
d'envie de se marier. SAUv6. — Coutourliu,
sifflet pour appeler les cochevis.
GO u THE, Gootre; voy. Coudre.
GOUTROULH (Lagor), grappillon
laisseparles vendangeurs.— Coutroulhett
dim.
COUTURE, dans un acte du xii« si^-
cle, o. 8., terre cultivee. — Voy. Coot, 2.
COUTYB, Coutene, couenne : De hoste
lardqu'em las De n'esta que la coutie, (cou-
tye). NAV. Nous sommes las de n'^tre que
la couenne de votre lard.
COUTYft, couenneux. — , terme de me-
pris : Etz coutyh d'Anhos. D. B. Les couen-
neux d*Agnos. En fr., Diet, de la langue
verte, « couenne, subst. etadj., signifie:
imbecile, niais, homme sans energie. » A.
DELVAU.
GOUTZ, Gootz ; anciennement p4tu-
rages ceints de homes servant de cl6tu-
res. — Esp. « coto. » — Aujourd*hui, lou
Cout est un hameau de la commune de Sa-
i lies ; los cootz, en 1442. Lous coutz sont
des landes appartenant aux comm. de Bos-
darros, deSaint-Abitetde Pardies.uCoutz-
Dedans)) et u Coutz- Dehors », ham. de la
commune d'Asson. dict.
GOUYA, Covja (Ossau), Goyar, ton-
dre, couper de pr^s la laine, le poil, les
cheveux.
GOUTADOU, Coujadou (Ossau), ton-
deur.
GOUTtii. Dans les stations thermales
des Pyrenees, les baigneurs retardataires,
les gens des campagnes, qui viennent k
Tarri^re-saison, sontappeles Couyes. Gens
^conomes par habitude volontaire ou for-
c6e, ils emportaient, et il y en a encore au-
jourd'hui qui emportent de chez eux, dans
des corbeilles, coyes, les provisions neces-
saires pour la duree de leur sejour aux
stations de Bagn6res-de-Bigorre, de Cau-
terets,des Eaux-Bonnesetdes Eaux-Chau-
des.
GOUYfiRE, Coujere (Ossau), tonte.
GOUTBT, froment dont les ^pis ne
sont pas gamis de barbes.
GOUYRE ; voy. Coeyre.
GOTAIjAR,mot de la Coutume de Sou-
le; on dit aujourd'hui plus communtoent
Cayolar; cabane sur la montagne, avec un
pare pOur faire giter le troupeau et un p&-
turage d'une certaine etendue pour le nour-
nv.Woy.Cujalaa — Le commentateurde la
Coutume de Soule fait dei ivcr le mot Coya-
lar du latin ou du bearnais ; cela est fort
sujet k contestation: « Ce mot denve, dit-il,
soit du latin «caula», prins par les an-
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206
COY
les anciens pour un receptacle mesme de
brebis, et a telle interpretacion ou explica-
cion et intelligence en Soule et es pais cir-
convoysins, oiles coyalarsquisontesmon-
tagnes souveraines serventpour le repaire
des brebis et autre bestail qu'onyraeneet
garde ; ou bien derive cest mot coyalar du
bearnais coya^ qui signifie tondre, et Coya
la demontre le tondre en certain endroit,
fesants auquel la retraite d'eux et de leur
bestail, les pasteurs y tondent leur bes-
tail k laine. Et ja(joit les ports (des mon-
tagnes) soient publics de leur nature, tou-
tesfois plusieurs pereones particulidres
ont en iceux des coyalars qui leur apar-
tienentprivativementa tous autres en pro-
priete, come quelque autre pidce de terre
qu'ils s^auroient avoir, excepte que le droit
qu'on a esct coyalars.... n'est que seule-
ment en certaine saison de Tannee. Aussy
y a-t-il une observance en ceste matiere
de coyalars telle, au'un coyalar ne peut
pas estre de si grande estendue qu'on vou-
droit se Tapproprier. Ains peuvent ^tre
seulement de Tespace ou distance du jest
d'une hache, s^avoir est, qu'un home se
mettant au milieu du lieu qu'il constitue,
faict ou diet coyalar, tenant une hache ou
cognac en main, gete icelle hache, a ca-
tre divers ^lans, devers les catre endroits
du monde dudict coyalar en croix. De ma-
ni^re que, selon ce precede, I'estendue du-
dict coyalar ne contiendra plus de circon-
ferance que le comprins en rond des pla-
ces des chutes de ladicte hache en ladicte
circonvallacion. »J. debela. Aujourd'hui,
les proprietaires des cayolars pretendent
« (\\xk la possession de la cabane et du
pare se rattachent des droits d'usage au
pacageet au bois dans le perim^tre, assez
etendu, pareouru par les troupeaux. A en
croire les proprietaires de ces etablisse-
ments, en Soule, c'est Tensemble de ces
droits, de propriete pour la cabane et le
pare, et d'usage pour le tenement oCi pa-
turent les troupeaux, qui constitue le cayo -
lar. » M^ PRADBT-BALLADE, avocat du bar-
reau de Saint- Palais; Nouvelles Conclu-
sions pour le pays de Soule; Cour d'appel de
Pau, 1880.
Goyar; voy. Couya.
Coye, panier, corbeille. arch. m. Dans
un texte de 1354, arch., cuye, — Voy.
Bascoyes.
Coyer, vannier : Berdolet deu coyer,
his. Berdolet du vannier.
COYFB ; m^me signif. que Coeyfe .
Voy. aussi Cohe,
Goynhet ; voy. Counhet, 1 .
Goyre. — Goyte. Voy. Couyre, Coeyre,
— Chenhte.
CRA
Goytibar, cultiver: Tcrres... coylita-
dese a coytihar, arch. Terres cultivees et
k cultiver.
GRABAMASSE, gresil, grSle : Pey-
ras ven^o e crabamasses plabe. PS. II vint
a pleuvoir pierres (gr^lesl et gresils. —
Dans I'idiome de Saint-Gaudens, « mas-
sacrabo », gresil; « massacraba », gre-
siller.
GRABAROLE (Mont.), plante pre-
feree de la ch6vre, crahe, k fleur large, de
couleur jaune vif. c.
GRABE, GRAPE, ch^vre. — Crabetf,
crabote, dim.: Coum la crahehela crabofe.
PRov. Comrae la ch^vre fait la chevretie.
« Au train de la mere la fille . » l. r. db
LiiNCY. U pet de crahe au miey deu bosc,
Un pet de chevre au milieu d'un boia.
Une chose m'eprisable, qui ne vaut pas « le
pet d'un ane mort. » bkscherellk. Diet.
GRAB£i, Graber, chevrier. Crahere,
chevri^re. — Craherot, craberoie, dim.
G R A B &, od passent les chevres :
Fount crahk, pont des chevres.
GRABE-D*AYGUE (ch6vre d'eaii) ;
insecte (jue Ton appelle aussi Courdouni^,
cordonnier. Les insectes de cette esp6ce
sent en grand nombre pendant Tete surla
surface des eaux dormantes,et memedes
rivieres et des ruisseaux. besoherellb,
« gerris. »
G R AB &RE S, maquereaux, taches
de rongeur aux jambes lorsque Ton s'est
chauffe de trop pr6s . Pour signifier que
I'hiver est tr6s-rigoureux,le8 montagnards
disent, par un jeu de mots : Quey-ha mey
de crahkres a las cames que deliore cro'
5««. II y a plus de maquereaux aux jambes
que de chevres dehors. — Esp. «cabril-
las. »
GRABESTE: mSme signif. que.Gi-
hestre.
GRABII, « caprin », de chdvre : Ores-
ton crabii . ARCH. B. Petit de chdvre.— Voy.
Creston.
Grabit, chevreau : No coses lo crabU.
H. s. Ne fais pas cuire le chevreau. — d.-
c. « capritus. »
GRABOT, chevreau : Aolhe, crahe.
anhet o crabot. arch. o. Brebis, chevre,
agneau ou chevreau. Crabot d'u meet,
anhit de ires, PR. h. Chevreau d'un mois.
agneau de trois. Ce sent les meilleurs pour
la table. Quoand a las bitx la crabe saute,
Lou crabot quey saute tabee. PEY. Quand
aux vignes la ch6vre saute, le chevreau
y saute aussi. « Quand la chi^vre saute
au chou, Le chevreau y saute itou. » l. R.
DE LiNCY. — Ua I'oelh de crabot, Faire
I'oeil de chevreau; en fr., Texpression po-
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CRA
pulaire « tourner de Toeil » signifie aussi
raoarir. — Quha minyat crahot, pr. b. II a
manffd du chevreau. Celui aui ne tient pas
ea place ; rhomme sautiliant. Lou qui
%ha pas crabes e hen crabot,Tlra d'oun lou
potf PR. B. Celui qui n'a point de ch6vres
et vend du chevreau, d'ou a-t-il pu le ti-
rer ? Un homme qui a des ressources de
provenance suspecte. Le proverbe proven-
gal analogue est plus explicite : « As ges
d abiho e vendes m^u? Sies un laire, Mi-
qu6u. » Armana prouvengau, 1860.Tu n*as
point d'abeilles et tu vends du miel? Tu
esun larron, Michel. — Saute-crabot, saute-
chevreau, espdce de « cheval fondu », jeu
d'enfants dans lecjuel I'un saute par-des-
sus plusieurs, qui se tiennent k la suite
I'un de I'autre, le corps flechi.
Grabotii, peau de chevreau : Goantz
de crahotii, ARCH. Gants de peau de che-
vreau.
Grabou, Graboo, peau de ch^vre:
Carque de craboo8,crabotn8 o anheriis. P.n.
(Droit d'entree pour une) charge de peaux
de ch^vres, de peaux de chevreaux ou d*a-
gneaux.
GRAGA, craquer. — , croquer. — Que
craque aberaas. PR. B. II croque des noi-
settes. Celui dont on dit en fr., lorsqu'il
raconte ou qu'il ecoute ce qui plait a sa
mechancete, « II boit du lait.» — Que s'ha
cracai toutz lous aberaas, prov. II a croque
toQte!$ ses noisettes. II a mange tout son
bien; il ne lui reste plus rien.
GRAGADE, bruit de ce qui craque.
— ,action de croquer ; repas « gueuleton.»
GRAGNS. GREONE ; voy. Oranhe.
GRAGNENGE, GREGNENGE ;
m^me signif. que Cranhence.
Gramalher, Cremalker, masc, cre-
mailUre. — , foyer : L'enquest deu far au
cramailher de I'ostau, ba.y. (Si celui qui
doit^tre cite i comparattre devant le
maire ne se trouve pas chez lui, I'huis-
sier) doit faire la citation devant le foyer
de la maison (en presence de temoins) .
— Vov. CrlmaUi.
GRAMPE, GRAMBE, Gambre,
chambre. — Crampete, crampote, f^m . ,
crompot, masc, dim. — Orampasse, aug. —
Crampe de las hades, chambre des fees ;
dans plusieurs localit»^8, souterrain que
Ion croyait habitd par des fees.
Gramper, valet de chambre : Rcms-
»»fto, cramper, B Roussillon, valet de
chambre (du comte de Medine).
CRANG, sciatique: Quoantz de peca-
dmsjou goareixideu crane / mey . Combien
de p^heurs je gueris de la sciatique 1 —
Dans les campagnes, « on compte guerir
CRA
207
de ce mal, en se faisant traiter par un
homme qui I'a deja eu. II fait coucher le
malade a plat ventre sur le lit, et, apr^s
s'Stre muni d'un baton, il passe neuf fois
sur lui, en posant tr6s-leg6rement le pied
sur le point douloureux. Chaque fois le
malade doit dire : Gnau fse dttz lou nouste
gat, Sustout despuies qui-m souy plegat ;
Mes desplega you-m bouleri, Passe-m des-
sus enta-m goari. u. B. « Miaou ! » dit notre
chat, surtout depuis que je suis courbe ;
mais je voudrais me redresser, passe sur
moi pour me guerir. »
GRANG; voy. Bit-crane f
GRANHE, GRENHE, craindre :
Nou-p cau pas cranlie Que m'en desdigue
lou me pay. V. bat. II ne vous faut pas
craindre que mon p6re me dedise. Jou nou
cragni node bengence nav. Je ne crains au-
cune vengeance.
GRANHENGE, GRENHENGE,
crainte.
GRANTE; voy. Quarante.
GRAPAUT, GARPAUT, crapaud.^
Crapautet, crapautot, crapautou, dim. —
Crapautas, aug. Lous carpautz triputz,,,
sautaben sus lasheus. Lett. orth. Les era-
pauds ventrus sautaient sur les fougeres.
Crapaut e bibe, PR. B. Crapaud et vivre.
Au sensoi!iLa Fontaine a dit : ((Qu'on me
rende impotent, Cul-de-jat te , goutteux,
manchot, pourvu qu'en somme Je vive,c'est
assez, je suis plus que content. » — «Miex
voil vivre et sofrir les colx (coups), Que
feorir por avoir repos nRoman de Lancelot,
cit. dans l.r. delincy. — « Debilem facito
manu, Debilem pede, coxa... Vita dum su-
perest, bene est. » m^c^ne, dans Sen^que,
Ep. CI. — Cade crapaut Hi soun saut, prov.
Chaqiie crapaud fait son saut. Chacun agit
k sa fa^on .Anciennement, on disait en fr.,
pour exprimer le d^faut de subordination
dans le gouvemement.oComme en la danse
descrapauds chascun veut estre maistre.»
L.-c. DE s.-PALAYE. — Crapaut, Crepaut,
homme sale et laid. ^, dr61e, polisson.
Crapaute, crepaute, petite fille insuppor-
table. — , dr61esse : Care-t, crepaute, qu'en
has rnenttt e arrementit. serm. Tais-toi, dr6-
lesse, tu en as menti et menti avec la der-
nidre impudence.
GRAPAXJTALHE, GARPAUTA -
LHE, les crapauds : Aqueste crapautalhe,
ces dr61es, ces polissons.
GRAPE ; voy. Crabe,
Grapi, chevron : Un crapi de maysoo.
H. 8. Un chevron de maison. — , «0n trouve
capriones pour chevrons dans les Closes de
Cassel, qui remontent au huitieme 8idcle.»
BRACHBT, Diet, itymohgique ,
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208
CRE
CRASGAXiHA, faire craquer, casser,
rompre, quand il n*y a que quelqucs frag-
ments detaches de Tobjet casse.
GRASSUT, casseux, couvert de
crasse : V pelhot crassut N. lab. Un v4te-
ment crasseux.
Graustaa, Crauste; voy. CJaustrau,
Claustre.
GRBA, Grear^ creer. — nommer, eta-
blir : Juratz e cort de Nahas creaiz jer lo
senhor de Meritein. s. B. Les jurats et cour
de Nabas etablis par le seigneur de Meri-
tein.
GRBADOXJ; voy. Creatou,
GREAT, Creadey creature : Qu'in mau
creat ! Quelle mauvaise creature ( quel
mauvais sujet) ! Que t'en arridz, Lcuyere
e lYuiUne creade ! lam. Tu t'en ris (tu ris
de moi , leg6re et maligne creature.
GREATOU, Creadon, Greater, Crea-
teur : 3fon Creatou, nouste Creadon, cat.
Mon Createur.notre Cveateur. Recoumanda
an anime a Diu lou pay, lo Creator. ARCH.
11 rccommanda son ime k Dieu le p^re, le
Croateur.
GREATURE, creature. — , enfant :
Sie maridade... per que prestament, au bon
plaser de Diu, haye creaturas. P. R. (Que
lajeune souveraine de Beam) soitmariee,
pour que promptement, au bon plaisir de
Dieu, elle ait des enfants. — , creation, en-
semble des choses et des 6tres crees :
Diu, I'ouhri suprhne qui nha lexat arre
sms ourdi dens la soue creature. IM. Dieu,
I'artisan supreme qui n'a rien laisse sans
ordre dans sa creation.
GREDE, GRBSE (Vic-Bilh), Gre-
der, croire. Credouy, cresouy, cregouy (de
rreye), je cms. Credou, cresou, creyou.
cregoUy anc. crego, il crut. Credut, cresut,
creguU cru. — Crede s'en (s'en croire), 6tre
fier, avoir de soi une haute opinion : Que
s'en cred hhre. II est tr6s-fier.
GREDEDOU, Grededor, creancier :
Si lo debitor no contente au crededor. COUT
s. Si le debiteur ne satisfait point le crean-
cier. Lo thesaurer sera creditor e lo pays de-
bitor. ARCH. Le tresorier sera creancier et
le pays debiteur.
Credence, caution, garant. — Les tra-
ducteurs des f. b., edit. Mazure et Hatou-
let, pretendent, p. 148, quece mot signi-
fiait « la caution donn^eau seigneur dans
les cas de batailles privies, pour lesquel-
les le seigneur prenait des cautions, des
otages. )> Mais credence est employe au
sens de caution dans des textes, l. o.,
BAY., notamment, oCi il ne s'agit que de
pr6ts et d'engagements, sans qu'il y ait
lieu k aucune bataille privee.
GRBDBNGE,GREDBNGI,croyaDcc:
CRE
Gent chens fee ni credence. F. Egl Geat
sans foi ni croyance. Per tan sacrament
edz n'aben pascredenci. IB. Pour un telsa-
crement ils n'avaient pas croyance.
Gredeiiceirie,cautionnement, acte par
lequel la caution, le garant s*obligent.
L. 0.
Greditor: voy. Crededou.
GREDUIilTAT, ciedulite. — ,cr^nce:
Dequeres es... creduUtat pubUque per totlo
paiis. BAR. Deces (choses) est creance pn-
blique dans tout le pays.
GR£:IX , GL6iX , GRESG , coqoe
d'oeuf, de noix. — Au cresc medix, lou sort
perfide Soun agnlhou me he senti. nay.
bans la coque m^me (quand j'etais dans
le sein de ma mere), le sort pei-fide me fit
sentir son aiguillon. Qu*ha encoerelou creix
au cu. 11 a encore la coque attachee... Se
dit du jeune presomptueux ; enfr.: « Qui
lui tordroit le nez, il en sortirait encore da
laict. w L. R. DE LINCY.
Grema, Greme, brulement, incendie :
Cremae arsiefeite per los Bascoos e Spa--
nhols. ARCH. Brtilement et incendie fait
par les Basques et les Espagnols.
GREMA, oindre du saint chrome. —
Cremat, saint : Patron cremat deu bourg
de Luc. NAV. Saint patron du bourg de
Lucq.
GREMA, Gremar, bri^ler, embraser:
De met desta crematz toutz bins. P. Egi.
De crainte d'6tre bnlles tout vifs. Si la
boste presencie em... cremabe entierement...
IM. Si votre presence m'embrasait entie-
rement.
GREMADURE,brCklement : Lo damp-
nadgp. que ave prees de la cremadure dt
son bestiar. arch. Le dommage qu'il avait
pris par (que lui avait fait ^prouver) le
brOlement de son b^tail.
Gremalher, dans un texte , arch.,
mdrae signif. que Cramalher,
G RENTE, crainte. Fausse crenUt
fausse crainte, respect humain.
GRBNTOUS, craintif, timide. — Cren-
touset, crentousin, crentousot, dim. — Cren-
tousas, aug.
GRENTOUSAMBNT,craintivement,
timidement. On dit aussi Orentousementz .
GREPAUT. GREPAUTALHB;
m6me signif. que Crapaut, Crapautalhe.
GREPAUTA, subst., les crapauds.
— , adj.; voy. Auset.
GREPAUT^SRE, fern., pied-de-veau.
le gouet; arum maculatum.
GRESG ; m^me signif. que Creix.
GRESE ; voy. Cr&de,
GRESEG, brillure ; effet de ce qui a
et6 saisi par le feu, qui est trop cuit. — ,
peine, souci.
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ORE
GRSSBGA, brdler ; voj. le precedent.
— , inqni^ter, chagriner.
GR£SED£ ( Vic-Bilh) : croyable, qui
p€ut ou doit ^tre cm.
GRESMA, GRESMADURE; mSme
signif. que Crema, 3 ; Cremadure, — , rous-
sir ; actioQ de roussir. — , carameliser ;
caramel sur la creme.
GRBSMS, chrome : Olis y sanct cresme.
r. Egl, Les huiles et le saint chrome.
Chreme. ib.
GRBSPfiRB,fem.,GRESPiT,
mac., crtpe. La crespere est plus grande
etplo9 mioce que le cresjpH. On dit aussi
Cntpere, CruspH,
Crest; crest depeu de crahe, arch, b.;
mfime signif. que creston crabii, — Voj.
Oreskm.
GRESTA, GRESTAR, chatrer:
Crestar toutz lous pourins qui a lodge de
det c oeyt mtes nou seran au dela de cinq
pami .p. B. (11 estordonne de) chitrer tous
les poolains qui a Tigededix-huit mois ne
seront pas au del^ (n'auront pas plus) de
cinq empans. — Voy. Clecou,
GRESTA, ecremer, 6ter la crdme du
bit— Voj. d'esie, i.
G REST ADO U, cMtreur. Sobriquet
(ict habitants d'Ogeu ; Crestadom d'Ogeu,
- Voy. SiuUt,
GRSSTADURE, castration. — , ci-
catrice de la castration.
GRESTAMBiRE, caillebotte ^masse
de lait caille. Castambere (Aspe).
GRESTAYRE ; m§me signif. que
Crestadou.
GRSSTE, cr^me, la croAte qui se forme
sar le lait apr^s qu il a 6te bouilli.
GRESTE, cr^te ; voy. Creste^ouy.
GRESTS-GRITZ (cbatre-grillons),
an avare.
GRESTB-MOUSQUIT, cbdtre-
moacheron. L'avorton suffisant, un bout
dliomme qui se donne Fair de savoir et de
poQvoir tout faire.
GRESTE-ROUT (rouge k la cr^te):
^ eraU-rouy, le coq.
Cfcstlaa; voy. cAr6«/taa, 2.
Greston, cbevreau : (Jam d*aolhe per
fornde moHton, cam de crabe per creston.
FX. (II etait defendu de vendre) viande de
brettts pour viande de mouton, viande
de ch^vre pour (viande de) chevreau.
(^^tston, cbevreau, se trouve dans CH. d'or-
TB.J270. — Peut-6tre ce mot s'employait-
.1 pour designer le petit d'unanimal quel-
•^onque ; dans arch. b. , pour signifier che-
Treau, on trouve creston crabii. — Cf.
if.-c. M Cresta, pro por cello w au mot
« Creston. »
CRI
209
GREXE, Graxer, croitre.Oe^ou/, c\ii.
— , augmenter : Crexer o mermar. arch.
Augmenter ou diminuer. — , donner des
produits, en parlant des animaux : Si ere
to caas que las egoes crescossen... Liv. rouge
d'ossau. Si le cas etait (s'il arrivait)que les
juments donnassent des produits. — Un
domaine, dans la commune de G^los, pr6s
de Pau, a le nom de Tout-y-croit tot y
creix; il futdonn6 par Jeanne d'Albret k
Amaud de Cazaux, son medecin. — Hart-
de-crexe ; voy. Hart-de-bade.
GRSXEMENTf Creixament, ac-
croissement, action de croitre. — , aug-
mentation. — Voy. Acrexement.
GREXENSE, croissance.
GREXENT, participe present de crexe.
— , subst., masc, tumeur ; clou, furoncle.
GREXS, croit, augmentation du be-
tail par la naissance des petits : Lo crexs
qui d'aqueras (egoas) salhira. liv. rouge
d'ossau. Le croit qui sortira (proviendra)
de ces juments.
GRIDA, Gridar, crier : A tu cridi.
PS. Je crie vers toi. — , invoquer : Eds
te cridan. IB. lis t mvoqu^rent, — , gron-
der, reprimander : Que-ns ba crida : NoiMfis
cau pas mey retarda. nav. (Notre m^re)
va nous gronder, il ne faut plus nous at-
tarder. — Meme sens en fr.; dans Mo-
liere, Ec. d£S fern. , v, 4, « Pourquoi me
criez-vous?» — publier, faire des crimes :
Cridar qui volos crompar. arch. Publier
qui voudrait acheter.
GRIDARIE, cris de supplication : Ma
pregari e ma cridarie. PS. Ma pridre et
mes supplications.
GRIDASS^i, criailleur : Tant dt cri-
dasses, pretendulz ouratous. nav. Tant de
criailleurs, pretendus orateurs.
GRIDASSERIE, criaillerie. — Cri-
dasseries... countre d£ las garies. N. past.
Les criailleries contre les poules (les cris
pour chasser des jardins les poules).
GRIDASSETA, criailler.
GRIDASSETATRE, a la m6me
signif. que Cridass^, et se prend en plus
mauvaise part
GRIDE, criee ; crieur public : La cride
per far las cri^ de incans. s. J. Le crieur
pour faire les criees aux encans.
GRIDfiRB, sing, fem., ens, plaintes
prolongees.
G RI DORI , clameur: Sonanatz ab
gran cridory trdbar Moss. dAlbret. arch.
lis sontalles avec grande clameur trouver
Mgr d'Albret. — , cris de supplication :
Preste I'aureUie a la cridori E pregari . . .
PS. PrSte Toreille auz cris suppliants et
h. la pridre.
15
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210
CRI
G R I D O U , fem., cri, supplication :
L'amma mia trisfet Ihebe sa cridou. PS.
Vers toi mon ame tidste el6ve son cri.
GRIIT, GRIT, cri : Volhas a man criit
entene. PS. Que tu veuillcs entendre mon
cri. Criit e hiaffora. F. B. Cri et appel an
secoure. Criit deu kasaa, cri du coq. Hore
deu criit deu hasaa. pro v. Hors du cri
da coq. Loin du logis ; et, aussi, loin du
maitre. « La pire chose qui puisse arri-
ver k un fermier, c'est d'entcndre le coq
do son maitre. >» sauvA, Prov. de la basse
liretagne ; Si\ec cette note : « Le cultiva-
teur breton redoute la surveillance, et
celle-ci le menace d'autant plus que la
maison du maitre est plus rapprochee de
la sienne. » Tout cela est en B^arn aussi
vrai qu*en Bretagne. Chez nous, Esta hore
deu criit deu hasaa, c'est 6tre k Tabri des
reproches. — Notre criit deu hasaa rap-
pelle la locution fr. « le vol du chapon »,
qui signifiait certaine etendue de terre au-
tour du manoir feodal. — Criit ^ criee : Ben-
der las cams segont lo criit de Morlaas.
ARCH. Vendre les viandcs conformement ^
la criee de Morlaas. Dues hemnes qui hen
aus criitz. Deuxfemmes qui font aux cris
(qui se disputent). Jldtz-me u criit,qu'arri'
ier<2'y.Faites-moi un cri(appelez-moi), j'ar-
riverai. Ha ami lou criit, faire aller le cri
(I'Opandre la nouvelle).
Grim; voy. Crime.
GRIMALH, masc, cr^maill^re. —
Voy. Cramalher, — Aujourd'hui, remettre
la clef iquelqu'un, c est lui signifier qu'il
est maitre de la maison. Jadis, en Beam,
on n'etait maitre vpossesseur) de la maison
que lorsqu'on avait eu en main la cremail-
lere. On disait proverbialement : Et cri-
malh qu'ey et mestedera may sou. D. B. L'us-
tensile cremaillere est maitre de la mai-
son. Dans un texte, arch:, document de
1345, on trouve que le viguier de Pardies
fut charge de mettre Bonne de Besiau, de
Monein, en possession du lieu d'Acer;
Tordre portait : en senhau dequere que-u ne
liuras lo crinudh e li pausas e li metos en la
maa, qu'en signe de cette (mise en posses-
sion), il lui livi'at la cremailUre et la lui
\}oskt et mit dans la main. De la Texpres-
sion ancienne ra/>-crma/A, chef de maison.
— Fin fr., «pendre la cremaillere)) signifie
donner un repas pour celebrer son instal-
lation dans un nouveau logement. NV a-
t-il pas dans I'origine de cette expression
quelque chose qui se rapporte k I'ancien
usage bearnais qui vient d ^tre rappele? —
Ha u pic au crimalh. PR. b. Faire un cran
k la cremailldre. On dit en fr., « faire une
croix k la cheminee », lorsque Ton a k
CRO
constater une chose peu ordinaire.— Eni-
gmes relatives a la cremaillere : A nouttf
que y-ha u gouyat Qui ha lou pot arrehiratf
Lou crimalh. Chez nous il y a un gartjon
qui a la I6vre retroussee ? La cremaillere.
C Crimalh est du genre masculin en bear-
nais). U houmiot, Bielhot, biclhot. Qui ar-
reguichelou potf Un petit homme, vieil-
lot, vieillot, qui reUve la levre. PR. B.
GRIMB, Grim, crime, d^lit : Crimti
execrables. bar. Crimes ex^crables. Crim
capitau. P. Egl, Crime capital. Crim fla-
grant . F. H . Flagrant d^lit.
GRIMINAU, criminel. — , subst. :
Aquetz criminaus coumensan de rougi.H.
PAST. Ces criminels commencerent k ron-
S'^^' ...
GRIMINOUS, Griminoos, cnminel.
— , subst.: Far loproces au^ criminoos.s. B.
Faire le proc6s aux (juger les) criminels.
GRIQIJB, en vie, aesir : Diumegoar^
quenou-mgahe la crique.,, P. Pcw^Dieu
me garde que Fenvie ne me prennede...
GRISGOXT, GRISTOXT; employe dans
cette locution populaire Z>a lou criscou,on
loucristouj Donner le coup de gr&ce. N'est-
ce pas ainsi que serait grossierement rap-
pel(5e Tapplication des saintes huilesdans
le sacrement de Textreme onction?
GRIST ALLES, crotltes laiteuses au
visage des enfahts.
G RIS T A XT , cristal : Une gran cope
de cristau gamide d'aur. kB.CB. . Une gptnde
coupe de cristal garnie d'or. Hens lou eris-
tau daquere ayguete, Ytaa hribente, y taa
claretCy Qui ba banha lous pees de Pau !
V. BAT. (Quelle eharmante fleur se mire)
au cristal de cette eau, et si rapide, et si
limpide, qui va baignerles pieds dePau!
GRISTERI.clystere: PouHngme
cristeris. p Past. Potions et clysterea.
GRISTOU; voy. Ci-iscou.
CSRIT; voy. Criit.
Grocar, enlever, arracher ( prendre i
croc, comme ditVillehardouin, cxvi, pour
tirer hors) : De ton loc ed te croquara.TS.
II t'arrachera de ton lieu (de ta tente).En
lat., « Evellet te et emigrabit te de taier-
naculo tuo. »
GROGH (Bay . ),coque d'oeuf .— ,noyaD
de fruit.
Gpoerer, Grofarer ; voy. Counfrayre,
Cofrayrer.
Grofayrie, Groffarie; mSme sigaif.
que Counfrayne.
Groherer ; voy . Cofrayrer.
Grombador, au lieu de Crompadcr;
voy. Croumpadou.
Groqaet, crochet lAyen xx croquets oh
de la crampe de Mosser^Mr.n. Qu'ils aient
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i
CRO
yinfirt crochets poar la chambre de Mgr.
— Voy. Orouchet, Cfrouxet.
GROS, coque d'oeuf : La panquest,
D'oeu-mdau ha cura lou cros. n. lab. La
belette va vider la coque de roeuf au nid.
— Voy. la signif. particuli6re de Oeu-ni^
Grosea, Groseya; voy. Croiseya.
Crosillioo, croisilloQ : QuocUe /fines-
Us,,, ah log crosilhoos. abch. Quatre fen6-
tres avec les croisillons .
Grossific; voy. Crussific,
GROTCHE ( Baretous), crosse .
Grotseya, fenetre en crotz, en croix :
MttU Manaud de Mirasso, peyrer,,. ha
/qrf pntz de far una crotseya au com de
la glisie de Sanct-Pee d*Oloron. art. Mal-
tre Menaud de Mirassor, ma^on, a fait
prix pour faire une fenfire au coin de
i eglise Saint-Pierre d*Oloron. Unefrineste
(Tosepa en la part deu sorelh levant, IB.
Uoe fenetre du c6te du soleil levant. Fri-
negtejf croseas de teule, arch. Des fenfitres
en tuile.
GROUBI, Grobir, Gobrir, couvrir:
Croubihen lous ieyts de palhe. lis cou-
vraient les toits de paille./o crohimafacL
PS. Je couvre ma face. — , couvrir, prote-
^T : La too qui-ns croh. IB. La tour qui
Doas couvre. Couhert, cvhert, convert. — ,
dissimule : Lor coradge es fans e cuhert,
iB.Leur coeur est faux, dissimul^.
GROUBIGAP; voy. Cohricap.
GROUBIDOU, Gobridor, couvreur,
qaicoQvreles maisons. Crohidoude palhe.
ABca. Couvreur de paille. Cohridor, COUT.
GROnGHSNT,GROnGHET,
GROUGHI ; mSme signif. que Crouxent,
Croiixet, Cronxi.
GROUGOUM, GROUHOUM, dou-
ble union entre deux families par le ma-
nage de fr^re etsoeur appartenant k Tune
avec soBuret fr6re appartenant k Fautre.
Cette double union s'appelle aussi Cou-
were
GROUMPA, Grompar, Gomprar;
CroujHba (Aspe, Ossau) : Jou croumhard
^flascou De bou hii de Juransou, sac.
J'ach^terai un flacon de vin de Jurangon.
Marchand courtes, Croumpe a quoate e ben
atres. pr. b. Marchand courtois achate k
qaitre et vend k trois. Un marchand qui
M montre « courtois » au point de vendre
moins cher qu'il n*achete n'est qu'un im-
becile ou un fripon. La terre que compra.
L 0. La terre qu'il acheta.
GROUMPADOU, Grompador,
Cnmmhadou, Cromhador,Compredor, ache-
tear :Lo henedor domane au crompador, F. b.
CRO
211
Levendeur demande a Tacheteur. Xo ^gte
qui es eitat accordat enter lo crombad<yrelo
venedor, CoxjT, s. Le prix sur lequel il y a
eu accord entre I'acheteur et le vendeur.
Debat ha entre lo henedor et lo compre-
dor. bay. 11 y a ddbat entre le vendeur et
Tacheteur.
GROUMPE, Grompe, f^m., achat :
Contra^tz de crompe de blatz en herbe. P. R.
Contrat d'achat de bles en herbe.
G R O UP I L H O U, croupeton. Voy.
Acroupilhoas-s, — Aus croupilhous, k
croupetona, jeu qui consiste k sauter dans
une situation accroupie : A la belhade,
Oun yougahem aue croupilhous, lam. A la
veillee, oil nous jouions k croupetons.
— Voy. Courculhou.
GROUSPUiH (Baretous), cupule de
gland.
GROUSTB, Groste, croilte. Crouste-
Ihebat, pain dont la croute est lev^e. Vous
ferey ung tau pastis que vous no sabe-ratz
rompre la croste. arch. Je vous ferai un
tel p^te, que vous n'en saurez rompre la
croAte. Jean ii, d'Armagnac, au prince de
Galles a Bordeaux, vers 1363. — «Je vous
baillerai ce que vous ne mangerez pas. »
OUDIN, Curiositis franqaises. — ,ecorce :
Prener la terce part de la crosta deu tau-
sin per far tan. covT, s. Prendre le tiers de
Tecorce du taussin pour faire du tan.
GROUSTET, GROUSTOU,
crouton : Lou moustii que-y distingue u bit
croustet de blat, NAV. Le matin y distingue
un beau crouton (de pain) de froment—
Voy. Blat. ^
GROUSTEYA, croustiller.
GROUSTOUS, croustillant, qui cro-
que comme la create.
GROUSTUT, qui a de la croiite ; pain
dont la croiite est dure. — , qui a de F^-
corce; arbre dont Pecorce est 6paisse.
GROUTZ,Grotz, Groz,croix. — Orout-
zete,Croutzinej Croutzote, dim. — Croutza^se,
aug. — L'arbe de la croutz, p. Egl. L'arbre
de la croix. Finide la agulhe, y meteran la
crotz, ART. La fl^che (du clocher) achevde,
onymettrala croix. Lafesta de la senta
Croz. AKCR, La ffite de la Sainte Croix. De
la croutz nou cau ha hastou, pro v. De la
croix il ne faut point faire baton. « J^sus-
Christ, dit saint Augustin, n'a rien fait
par force, mais tout par persuasion.» De
vera relig. — Esta-n a la croutz, en ^tre
k la croix, a Vabc (precede d'une croix
dans le petit livre pour apprendre ilire).
Dans LiTTR^, Diet., au mot Croix, voy.
« Croix de par Dieu, croix de parJdsus,
alphabet. ...» — Croutz de palhe 1 Croix
de paille I sorte de juron dont la forme
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212
CRO
a dd Stre saggeree par Tidee de ne pas
mettre la sainte croix dans une locution
irreverencieiise : Jou-m hau Iheba, E si
t'en hantes, croutz de palhe ! nobl. Je vais
me lever, et si tu t'en vantes (et si tu as
h t'en vanter), croix de paille (je veux
^tre pendu) ! — Da croutz de palhe, don-
ner croix de paille : on ne sait au juste ce
que peut eignifier cette expression : De-
moure-m aquiu drin, ejou-t dau croutz de
palhe, Si jou nou-t hau bet-leu ha cambia
de batalhe. P. Past. (Tu viens de me mal-
traiter avec ton fleurct), attends-moi \k un
pen, et ie te donne croix de paille, si je
ne te fais bientot changer de bataille. —
Mettre une croix de paille k la porte d'une
maison, c'etait, croyait-on, se garantir cen-
tre les malefices d'une sorci6re qui Tha-
hitaii: Abi metutlecroutzde palhe A le porte
dele Marioun.L\Q. J'avais mis une croix
de paille ^la porte de la (sorci^re) Marion.
— Croutz de Sent-Yan, croix de Saint-
Jean. Des croix de fleurs que Ton attache
aux portes des maisons, le jour de la
Saint-Jean. — Bibe de croutz y hadalhoils,
PR. B. Vivre de croix et baillements. Etre
oisif, paresseux, ne faii*e que bailler. Voy.
Badalhoii. — Croutz e pilles, « croix et
pile » , pile ou face. — Ila-y las croutz j y
faire les croix, renoncer k une chose pour
to uj ours. — Ha Ices croutz j faire les croix ;
c'est, en viticulture, attacher horizontale-
ment en croix sur chaque cep, k 1,70
environ, deux bdtons de chataignier oil se
lie le bois reserve pour les pousses de
Tannee.
CROUTZ A, croiser. — , biffer. — ,
terme de viticulture ; voy. au precedent :
Ha l<is croufZy faire les croix.
CROUTZAT, masc, croisee, endroit
ou se croisent les chemins : Prds du terre,
soil croutzat d'ue bie. viqn. Pr6s d'un co-
teau, k la croisee d'un chemin.
GROUXENT, croquant, qui craque
so as la dent.
GROUXENT, espdce de cepage ; va-
riete de raisin blanc.
GROUXET, GROUGHET, Gloxet,
— dans un texte, arcu., crochet. — Voy.
Clouchet. Croquet
GROUXI, ployer en faisant craquer :
En bramant hi crourhi lous couraus. PEY.
(Le vent d'hiver) en mugissant ploie et
fait cpaquer les chdnes, — rompre : Ba-
lestas crochidas, PS. Arcs rompus. Crouxity
casse par I'age : Toutz soun oielhs y crou-
X tz, nav. Tous (ces personnages, main-
tenant) sont vieux et casses. — Ha crouxl
u pot, faire un baiser dont on entend le
bruit : Qae-u ne he crouchi dus soil miey
CRO
de la bouquete, p. 11 lui en fit craquer deux
sur le milieu de la bouche. — Ch. Cr.Alh.
« croissir, croichir », craquer, se briser.
— Esp. «crujir», craquer en parlantdu
bois.
GROUXIDB, action de plover en fai-
sant craquer. — , endroit ou la rupture
avec craquement a eu lieu. — , courbature.
— Esp. « crujido », craquement du bois.
GROUXIDERE, f em., cartilage.
GRUBA, Grabar, Gubrar, recou-
vrer, rentrer en possession : Deuie crubat,
Dette recouvrde. Lospeinhs no d^u cubrar.
L. 0. II ne doit recouvrer les gages. — ,
percevoir: CrubaV impost. Percevoir Tim-
p6t. — , reprendre \SiAmautuc bolcrubar
sa molher. arch. Si Amautuc veut repren-
dre sa femme.
GRUBAD£ ; voy. Cruhadou, 2.
GRUBADOU, Grabador, celuiqm
recouvre, pergoit. — Machant pagadcu.
Bou crubadou. prov. Mauvais payeur, bon
« recouvreur. » Celui qui n ajme point a
payer ses dettes ne supporte pas qu on ne
s'acquitte point envers lui.
GRUBADOU, Grobador, qui doit
6tre recouvre, per^u iLeys mayors.., cru-
badoras per los hayle et jurats. F. H. Amen-
des majeures qui doivent fitre per^ues par
le baile et par les jurats.
GRUD, cru; voy. Came-crude.
Grud^l ; voy. Crudeu.
GRUDELAMENT, cruellement : Gii-
delamentm'opressa. PS. 11 m'opprime cruel-
lement.
GRUDELITAT, cruaute : La crvde-
lUat de sons enemies, Ps. A. La cruaute de
ses ennemis.
Graddn, Grad^l, cruel. — , devorant:
Leoos crudeus. PS. Les lions devorants. So
es de crudel audir. s. B. C'est cruel (hor-
rible) k ouir.
GRUE, produits d'une propriete : TotiU
persone de Sole esfranque de vender sa crw.
GOVT. s. Toute personne de Soule eat libre
de vendre ses produits.
GRU6ERAT, garni, rempli avec une
extreme abondance : Lou ceu tout cruge'
rat d'esteles. F. EgL Le ciel tout couvert
d'etoiles.
G R U S O tr (creuset), lampion ; petite
lampe que Ton accroche : Uf^ crusou de
letou efer. arch. Une petite lampe de lai-
ton et fer.
GRUSP£RE, GRUSP£T; voy. Cr^s-
perCy Crespet.
GRUSSIFIG, Grossific, crucifix : Un
crussific de Nostre Senhor, art. Un cru-
cifix de Notre Seigneur. Lo retaule Seu
crossific. IB. Le ratable du (od est le) cru-
cifix.
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CUG
CRUTGHET, crochet, croc : Pouletz,
pouhysj anheiz... Au crutchet taut jour ar-
ribiben, T. Poulet, dindons, agneaux, au
croc chaque jour arrivaient
CU, cul : Bira-s de cu, tourner le dos.
Lhebchs de CU en 8m. Se lever de mau-
vaise humeur. — Mete ue harrique de cu en
iut. Vider une barrique ; (Lorsqu'elle est
Tid^e, on la dresse sur un des bouts.)
Voy. Arrat/a. — w Cadu que sat sap.,,. »
AtOH dish lou qui lou cu cousut habe. PR. B.
Chacun le sait pour soi... » Ainsi parlait
ceJiri qui avait le cul cousu. Personne ne
daroile ses intirmit^s cachees. — Qu'au-
qu'arri bee yha, Quoand la camise au cu
sata, IB. Pour que la chemise se colle....
•jQclque part, il faut bien mi'il soit reste
li quelque chose. En fr. « bans le cul la
chemise ne serait breneuse.»— Culet/cu-
Un, culot, culou, dim. — Culas, culassas,
aug.
CU-BANHA-S, prendre un bain de
siege.
Gnbdrte, couvercle ; Un goheu,.. ah
me point 9m la cuberte,, abch. Un gobe-
let avec une pomme sur le couvercle. — ^
refuge, asile : Diu, ma cuberte erondela.
PS. Dien, mon asile et bouclier. — Voy.
Couberte, Coberte.
GoMrtement, Gobertis ; voy. Cou-
Jq^tePiffl^, Coubertis
CUBET, masc, esp^ce de cuvette qui
re^it le lait qu'on vient de traire. — Voy.
Scache,
Gnbrar ; m^me signif. que Cruba.
Cue, Ga^, nom de la source d'eau sa-
j lee de Salies-de-B^am ; il y avait lo gros
ca^et lopetUcug, — Voy. Cuchetz.
CUGAT, dim. de Cuque ; voy. ce mot.
Cachetz, source d*eau salee de Sa-
lies-de-Beam : Arrendament deus cuchetz.
^MH. Ferm age de la fontaine salee.
CUCURUGA,crier; se dit du coqiLou
j JflMa cucurucabe la bictori. Le coq criait
I Jdumtait) la victoire.
I CU-DA,toumer le dos. — En latin « ter-
g gp da re. »
CUE (lat. « cunaB »), berceau : Leu ha-
<^ Ihaben plaa hadai a la cue. F. Egl.
Us fiJes Tavaient bien fee (done) au ber-
«aa.— On a pr^tendu, dans le Bulletin
^JaSocieU des sc., lett. et arts de Pau,
iwO,p.211,quec«<«etaitp. cuheoucouhel
« quil signmait « coiffe » ! ! — Esp.
< CQoa.A
Cig; voy. Cue.
CU-GLAJPS ; grossi^re plaisanterie
dapajsan k qui Ton parle du dieu Escu-
1 ^: Qui eg aquet diu Cu-glape? Bha lou
^ ^o^maquiu, nou sey par qui Vy de, P.
CUJ
213
Pas<. Quel est ce dieu « Cu-glapei^^ 11 a
Ik un bien vilain nom, je ne sais qui le lui
donna. — Se dit par insulte de quelqu'u'n
qui mange d'une mani^re malpropre. —
Voy. Glapa,
Gui, qui, lequel, laquelle (complex
ment : Le glizie de Sen Vincens de Tar-
7108 en cui parropie aquest peins es, l. o.
L'eghse de Saint- Vincent de Tamos dans
laquelle paroisse est ce gage (ce bien en-
gage).
GUIG, cri de certains oiseaux.— Hi-u
passa hu darri cuic, nav. Fais-lui pas-
ser (fais pousser au dindon) son dernier
cri.
GUIQUEYA, crier, en parlant de cer-
tains oiseaux. — Voy. Chabeque,
GUJALAA, GUYATiAA, « certaine
partie de terrain que Ton destine k servir
de pare pour la nuit aux troupeaux errants
sur la montagne.» palassou. iSi m'entenin
a siula. Las oUlhes de la pens Bachen tau
cujalaa, f. lab. Si elles m'entendent sif-
fler, les brebis descendent de la monta-
gne vers le pare. Bestia que I'om Hen ckas-
cune noegt au pare o cuyalaa. F. N. (pare
o cuyalaa, mdme signification). Bdtes que
Ton tient chaque nuit auparc. — , cabane
du Dasteur tout pr6s du pare : Au cujalaa,
Dao broge e lard cau passa. F. lab. Dana
la cabane (sur la montagne) il faut passer
avec (se contenter de) « broye » et lard.
-7 Voy. Coyalar, ou se trouve Petymolo-
gie hasardee: « Coy a la, tondre la.» mis-
tral, Dict.^ sans etre plus exact, a mieux
dit : « Cuiala parait compose des mots
bearnais couia, tondre, et la, laine.» On
est ^j.e sur la valeur de ces etymologies,
quand on sait que la tonte des moutons
et des brebis ne se fait pas aux cuyalaas.
GUJE, Gaye, citrouille, variete de la
courge : Adam nou he fames ni cujes ni
mehus. n. past. Adam nefit (ne cultiva) ja-
mais ni citrouilles ni melons. — Da cuye,
donner de la citrouille ; s'emploie pour si-
gnifier repvoyer quelqu'un sans lui accor-
derce qu'il demande. — Quipanecuje, lou
diable que-u s'en arrit, prov. Qui vole ci-
trouille, le diable se rit de lui. « Un vo-
leur vole », en ce sens qu'ayant cru voler
gros, il n*a enleve qu'une chose de peu
de valeur. — Cap de cuye ; voy. Cap. —
Fat coum ue cuye. Fat comme une ci-
trouille (qui etale sa pause luisante et re-
bondie). — Cugede hum, Citrouille (pi eine)
de fum^e ; grosse t6te d'imbecile. — GOU-
DELIN, « coujo. »
Gujete; voy. Cayefe, 1, 2.
Gujolar, dans l. c, partie de foret en
defend ? Cf. Pour cette signif. du mot cw-
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214
CUL
jolar, le t. ii, p. 464, dea Etudes hist, sur
la ville d4 Bayonne; J. balasque et dulau-
RENS. — Voy. Coy alar.
GUJOLE ; voy. Cuyole,
GUJOU; m^me signif. que Cuyou.
GU JOUIiAYRE , Cuyoulayre, fabri-
cant de cages.
GULASSAT, masc; GUJLASSADE,
fem., coup, chute sur le derri^re.
GULH£, Gnlher ; mSme signif. que
Culhere.
GULHEBA, lever le derri^re. — , vi-
der une bouteille : Nou manqueran pas de
pratiques Taus culkeba mantusflacous.^kY,
(Le jour de la fete locale, les gens d'Ac-
cous) ne manqueront pas de pratiques pour
leur vider maints flacons.
GULHEBET, made.
GULHEBETA, ruer: Lous sowrciesque
pinnaben, Lous demouns que culhebetaben,
PEY. (Au sabbat) les sorciers sautaient,
les demons « ruaient. »
GULHERE, fern.; GULHl^, Galher,
masc, cuiller, cuill^re : Dues culheres dau-
rades. arch. Deux cuilleres dorees. Leyt
e leyte broge a ctdhS plee. D. B. Lait et lait
et « broye » k cuiller pleine. Refrain chante
k Lescar par les personnes qui allaient
prendre leur repas, k I'heure de midi. Ca-
Ihers d'argent. arch. Des cuillers d'argent.
Una curelhe d'argent. IB. Une cuilUre d'ar-
gent. — Culheretej culherine.culherote, fem.;
culherotyculherou, masc, dim. — Ckilherasse,
aug.
GULHERADE, cuilleree.
GULHEROU, fabricant de cuilleres.
GULHETE, cueillette, recolte: Apris
la culheie deusfruutz. p. r. Aprds la re-
colte des fruits (de la terre).
GULHI, Gnlhir, cueillir, recolter:
Semenar e culhir de Unite condition de gran.
coDT. 8. Semer et recolter des grains de
toute sorte.
GULHIDE, recolte : Lo fruut qui es
en lo camp per aquests culhide. arch. Le
produit du champ pour cette recolte (pour
la recolte prochaine).
GULI, depouiller, gagner au jeu a
quelqu'un tout ce qu'il a : Sijogues, que-t
culiran. Si tu joues, on te depouillera.
Qu'ey u culit. C'est un depouille; il a tout
perdu au jeu. — Peut-^trefaut-il voir dans
cull, adit, des formes de culhi, culhit, cueil-
lir, cueilli. On dit metaphoriquement : u
komi culit, un homme cueilli, comme on
dit au sens propre « un champ mois8onne.»
— L'enfant qui vient de gagner k Tun de
ses camarades toutes ses billes, toutes ses
noix. etc., lui chante: Culit f Culit! La
parre sou teyt. Cueilli? Cueilli ! La mesange
sur le toit.
CUM
GULTIBA, Gnltibar, cultiver : Eia
cultivatz ayan herba e pastenc .P.O. Qu^aux
(terrains) cultives ils aient herbe et patu-
rage (pour leurs b^tes).
Gum ; voy. Count,
Gum a, Gom a, comme, en qualite de:
Dixo que luy, cum a bayle de Fau, man-
dare e exequtare. bar. II dit que lui, comme
bayle de Pau, manderait et executerait.
Fe au senhor de^ver8...cuma queslau .KS(i.
II paye au seigneur redevances... comme
serf. Augerot, de Garlii, e Senaprener, cum
a comissaris, los ac mandan. R. Augerot, de
Garlin, et Senaprener, en qualite de com-
missaires, le leur ordonn^rent. Far znafo-
luntad com a daune. L.o. Faire ma volonte
comme maitresse de maison. — Dansces
exemples et dans un trds-grand nombre
d'autres analogues, Ton ne saurait voir
dans cum a une alteration de la conjonc-
tion « cuma, coma. » Cum a sent deui
mots distincts ; chacun a sa fonction :
cum, conjonction, unissant deux proposi-
tions ; a, preposition, precedant un com-
plement, seule partie exprimee d'unmem-
bre de phrase elliptique : Accusade cuma
posoere. s. B. Une femrae accusee comme
(on accuse) k une sorci^re. Etz exitz pre-
ner me cum a layroo. H. s. Vous ^tes sords
pour me prendre comme (on prend) k ud
larron.(En bearnais, de m^me qu'entout
autre dialecte de langue romane, le com-
plement direct des verbes actifs est biec
souventpr^c^de de la preposition a.) Dans
d*autres idiomes, on trouve le meme em-
ploi de com a : « Los metec a I'espaza
com a bilans.)) mig. del verms. II les passa
au fil de Tepee comme (on j passe) k des
vilains. « Ffuig los amor com a' gent re-
pro vada. » Comedia de la Gloria d'atnor •
L'amourleshait comme (il haitj k des re-
prouves. « Dir no volgui, ans calli com a
pedra.)) IB. Je ne voulus point parler, mais
je demeurai muet comme (il est naturel)
k une pierre. En presence de cet emploi
de cum a, com a, il y auraitpeut-6tre a re-
voir si, dans les exemples suivants, il n'j
aurait pas cum a, com a, au lieu de « cuma,
coma » : — « leu los faria pendre cuma
lavro.»(rcr. deRo&nllon. « Qui agues eels
vilas penduz coma layron. » Ch. Cr.Alh-
(tVoslos prezetz de nuech comalayro. » p-
HEYER, Eecueil, p. 131. Dansce mmeEf-
cueil de iexies, p. 183, M.Paul Meyer a re-
produit des articles des F. B., ou il a c^'i
devoir ecrire, — ce qui est une erreur, —
cuma borges au lieu de cum a barges de
Tedit. Mazure et Hatoulet.
GUMUL, Gomul, cnmul.^ En cumnl
en tout : Some montante en cumulsept cent:
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CUR
oeyiante oeyt francxs. art, Somme mon-
taht en tout (k) sept cent quatre-vingt-huit
francs. Monte en comul la some de cin-
quoante francxs. s^R. (Ce qui) monte en
toot a la somme de cinquante francs.
GUNGE; voy. Cunye.
GUNHAT, Cuiihadey beau-fr^re, belle-
soeur. Dans enq., Pierre-Arnaud Dufau,
parlant d'un frere de safemme, un fray
de $a molher, le designe ainsi : lo cunhat,
le beau-frere.
GUNHERIT, Coenherit, excess! ve-
mentrempUQ usque dans lea coins, cunhs,
toaiks).
CUNJA, Cunyaj garpir de cunges, cu-
tyes, un barrage, une digue.
CUNYE, Cunge, pi^ce de bois d'un bar-
rage, d*une digue ; elle est percee de trous
paro4passentdes pieux, des piquets, que
Ton enfonce dans le sol sous 1 eau. Arres-
segareforadarcunges, arch. Scier et trouer
des pieces de bois pour une digue.
GU-PEIiADBy dans la denomination
mtnme cu-^ladej guenon.
GU-PESE, grande traverse k la partie
saperieure d'une barri^re ; elle fait pi voter
la barri^re par le poids de Tune de ses ex-
tremites.
GUPOIiE, trous se-queue.
GUQUE, blatte, insecte plat et noira-
tpe des recoins obscurs. — , fcmme qui se
tient cachee et vit en sauvage. — Esp.
«cuca », chenille ; « mala cuca », mecbant
homme . — prov. N'esta ni cuque ni ausit.
Netreni blatte nioiseau. Cade cuque ay me
mm cucat. Cbaque blatte aime sa « geni-
ture. » Dans La Fontaine, au sujet des,pe-
lito du hibou :.... « on trouve son sembla-
ble Beau, bien fait et sur tons aimable. »
CUR, Curt, nu : Eren eurtz e tentatzper
hudiable. N. past. (Adam et Eve) etaient
noset tenths par le diable. L'auserou tout
cvrt. A. M. L'oiseau sans plumes. Cur de
tout coum u mendiant. n. lab. Denue de
toutcomme un mendiant.
GURA, GURA-S, avoir cure, se sou-
cier: James no y a curat venir. P. R. Ja-
mais il n*a eu cure d'y venir. No se cura de
lo Ugir. bar. II ne se soucia point de le
li re.
GURA, Garar, curer, ^curer : Cura-
hmUmputz. lis curaient lepuits. — , net-
toyer, fourbir: La gouyecure lou cautL La
s'ervante fourbit le chaudron. — , ronger :
l/m de Lichos curen lous as. D. B. Les
(gens) de Lichos rongent les os. Expres-
sion de mepris par allusion aux Cagots
L' se trouvaient dans cette commune. —
watt que-u cure. I^ mal le ronge.
GURADGE, Curatye, curage, action
de curer.
CUR
215
GURADIS, masc, curure, produit du
curage.
GURADOU, Gnrador, qui a le soin,
la conduitede...: Ung hon pastor e curador
de anim,as, arch. Un bon pasteur, un (prd-
tr.e) qui conduit bien les limes.
Curat, pourvu de cure ; se disait d'un
benefice ecclesiastique : Beiieffici de glhie
curat ni xetz cure. arch. pp. Benefice d'e-
glise avec cure ou sans cure.
GURATOU, Gurator, curateur : En-
fantz de adge de quatorze ans jiroi^edilz de
curator. couT. s. Des enfants de Ykge de
quatorze ans pourvus d'un curateur.
GURATYE; mdme signif. que Curadge.
GURAYRE, cureur.
GURE, soin : Per plaa qui la hemne es
de cure, L'homi qu'ey trop e trop distrdyt.
lam. Pour bien que lafemme se donne soin
(prenne soin), I'homme est trop et trop dis-
trait. De tons praubes ed aura cure, PS.
De tes pauvres il aura soin.
GURE (Baretous), curage; fourbissure :
Ni per lahe ni per cure, Si nou hii de na-
ture. PROV. Ni par lavage, ni par fourbis-
sure, si 9a nevientpas de nature. Au sens
du proverbe hindou : « On a beau laver le
charbon, il ne blanchira pas ».
GUR^, cure : Lou cur% biude la messe,
De la punhdre biu Martii. NAV. Le cure vit
de la messe, Martin (le meunier) vit de la
mouture. Enfr., d'aprds saint Paul, • Ki
autel sert, d'autel doibt vivre. ». l. r. dr
LINCY. — Lou curh nou ditz pas dus cops la
misse. PR. B. Le cur6 ne dit pas deux fois
la messe. — « Non bis in idem. « — Lou
sermou deu cure de Bideren. Le sermon du
cur6 de Bideren. Voy. Sermou. — Lou beyre
deu airk d'Escoub^. D. B. Un tr6s-grand
verre. Le verre du cure d'Escoub^s, dit la
tradition, etait une esp^ce de coupe d'Her-
cule, que le cure n'oubliait point chez lui
lorsqu'il allait diner chez ses confreres. —
A Paris, pour designer une grande bou-
teille, on employait cette expression : (c La
burette du curd de Vaugirard. « oudin,
CuriositSs fr.
GURE-BOUTELHES (vide-bou-
teilles), grand buveur, ivrogne. Dans N.
PAST., Jacob traite son fils Gad de cure-
boutelhes.
GURE-GAN£ ; voy. Can^.
GUREIiHE; mtoe signif. que Culhere .
GURE-MESPLES(vide-n6fles), man-
geur de nefles. Les habitants de la com-
mune d'Espechede sont appeles par leurs
voisins Cure-mesples. D. B.
GURE-METAU (cure-marmite), grand
mangeur, glouton.
GURE-P£E (decrotteur) , valet de la
plus infime condition. CAv.
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216
CUS
CURB-PIENTI(nettoie-peigne); Un^
curorpienti depeu, ABCH. Un « nettoie-pei-
gne » de poll (de crin), une brosse a pei-
gne.
GURETGH (Baretous), crible; voy.
QuireL
Garial, Guriau, procureur, avoud:
Mahte Pees de Baylere, de la bile d'Ortes,
curial e patrocinant en la present cort. bar.
Maitre Pierre de Bajlere, d'Orthez, avoue,
agent de plaideurs, pr6s le tribunal de cette
ville. Avocatz e curials. p. B. Avocats et
avoues. Totz los curiaus de la cortde Mos-
senhor lo senescauc de Beam. arch. To us
les procureurs de la cour de Mgr le sene-
chal de Beam.
GUROLIS, un avare; il racle et « re-
cure » pour avoir le plus possible, pour ne
laisser rien perdre.
GU-ROOY ; mfime signif. que Coud-
arrouy.
GU-ROUYES, sobriquet des gens de
Morlaas : Cu-rouyes de Morlaas. i). b. A
une epoque eloignde, dont la tradition ne
peut preciscr la date, une rencontre aurait
eu lieu entre des habitants de Pau et des
Morlanais. Ceux-ciportaientdes vetements
k rayures diverses, ou le rouge tranchait
du c6te qu'ils pr(^senterent k Tennemi en
tournant le dos. Les vainqueurs s'ecri^-
rent: Lous cu-rouyes s'assaubeu I Les c-
rouges se sauvent ! Les fuyards repondi-
rent par cette insulte a Tadresse des Pa-
lois : Pousse-cus de Pau. Cela rappelle la
rcponse du soldat que Ton raillait d'avoir
re^u une blessure ou n'en re^oivent point
ceux qui font face a I'ennemi :« Les laches,
dit-il, nefrappentquepar deriiere. »
GURROU, croupion. — , svicrum: Cade
soil currou. Tomher sur le sacrum. — Voy.
Escurroa-s,
GURT ; voy. Cur.
GURT, courtaud, cheval, chien k qui
Ton a coupe la queue : Saumer curt. R.
Un cheval de somme courtaud.
GURUMI, curure ; correction propo-
s^e au lieu de Cairiuir, dans L. o. — Voy.
ce mot.
GU-SENTI ; en fran^ais decent, pres-
sentir, chercher k decouvrir, k sender ; es-
pionner.
CUY
CUSPfiT, CUSPftTCH (Ossau), cu-
pule de gland.
GUSSA, terme du jeu de billes. L'en-
fant qui cusse est celui qui chasse d'un
coup de sa bille celle du camarade avec
lequel il joue. — , eloigner, congedier.
GUSSE, coup de bille sur ime autre.
Voy. le precedent. — Da la cusse, eloigner,
congedier.
GUSSOAT, charan^onne ; vermoulu.
GUSSOU, charan^on.
GUSTODIE, custode : Ung crossifie...
la custodie. art. Un crucifix.... la custode.
Gustodir, garder- Armanquen per cw-
todlr la hiele. v. B. (Que des hommes) res-
tent pour garder la localite.
GUTA, Gutar , avec ou sans le pronom
reflechi, penser, s'imaginer : Augum eu-
ten... H. s. 11 y en a qui pensent... Tau$t
cuta tm aute aus las prene. Qui s'i pren.
CH. PR. Tel s'imagine prendre un autre
aux lacs, qui s y prend. « Tel, comme dit
Merlin, cuide engeigner autrui. Qui sou-
vent s'engeigne lui-meme. a la fontaihb.
Cuies te tu que autre diu sia. H s. Te pen-
ses-tu (t'imagines-tu)qu'un autre dieusoit.
Sa-mcuti. F. B. Ce pense-je (ce me sem-
ble)^
GUYALAA; voy. Cujalaa,
GUTASSE, aug. de Cuye, citrouille.
— jlache : Los ave aperatz cuias[s]e8 efaus-
saris. ARCH. II les avait appelds laches et
faussaires.
GXJYE ; voy. Coye.
GUYE ; meme signif. que Cvje.
GUYfi, terrain seme de graines de ci-
trouille.
GUYETE, Gujete (Ossau), citrouille.
GUYETE, Gujete; bulle, globule:
Cuyetes de hum, lam. Petites bulles de fu-
mde.
GUYOU, Cujou, gourde : Si hous ha-
hetz set, qu*ky aci moun cuyou . nav. Si
voua avez soif, j'ai ici ma gourde. Que
sab bebe au cuyou, gab. II sait boire a la
gourde. Expression proverbiale employee
au sens de « 11 sait en prendre ou il y en
a.» — Voy. Mouquercuyou.
GUYOULAYRE ; voy. Cvjoulayre.
Guys ; m6me signif. que Cois, plur. du
subst. Coe; voy. ce mot.
1
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D
DAB
D final, apr^s une voyelle, sonne comme
la forte t Ainsi, caud, chaud; nidj md^noud,
noead; nud^ nu ; red, froid, seprononcent
eaut, 7^ nout, nut, ret. — d est complete-
ment muet dans les adjectifs crud, cru;
Ud, laid.
d esc muet k la fin des mots, lorsqo'il
est precede des consonnes w^ r:Arc&rd,
accord; hlound, blond; lard, \dirdL\pregound,
profond; round , rend; segound, second ;
#«irrf, sourd, tourd, giive.
Daus le corps' des mots, d a remplace
le t des primitifs latins tels que « acuta,
catena, maturus, moneta, mutare, rota,
salutare: »; Agude, aigue ; cadme, chaine;
inadu, m^T',mounede, monnaie; muda, chan-
ger; rode, roue ; saluda^ saluer. Ce chan-
gement a lieu au feminin de tous les par-
ticipes passes : Atidide, entendue, de au-
dit ; — benude. Vendue, de henut ; — li-
gade, liee, de ligat;'^ en latin : « audita,
vendita, ligata. » — Cf . Gramm, beam.,
*> edit., p. 72-74.
DA, Dar, donner. Dau, je donne; dan,
ils donnent. Dey, je donnai; (Un^ lis don-
nerent. Dau, imper., donne. Qu€ dey, que
je donne ; que den, qu'ils donnent . (^ue
deui, que je donnasse ; que dessen, qu'ils
donna^sent. Tu-m dht. h. s. tu me don-
nas ; dy, F. 0. je donnai. (Lat. « dedi,
dedisti. »J — Acceplions diverses : De Jo
abia lansa per lo costal. H. s. II le frappa
dun coup de lance au c6te. — Diu dara
troo8. IB. Dieu fera tonner. — Da-s'en (s'en
donner), en avoir souci : Encohre que Ca-
not gianij Nou nous en dam; Toutz bn hilhs
dettpay Adam. d. b. Quoique nous soyons
Cagots, nous n'en avons souci ; tous nous
sommes fils du p^re Adam. No-n-s (no en
u) de arre, H. s 11 ne s'en donna rien
.Saul n'eut aucun souci du mepris de cer-
taines gens). — Dau ! Tdonne), va, fais !
Dat2-lou, datZ'lou ! Allez, allez, conti-
noez ! — Da cabbat, aller par en bas. Per
oun dan f Par ou vont-ils ? — Henri 1 V
ecrivait, 22 avril 1597 : « Si d'adventure
yous ^tes k Boulogne, donnes (venez)
jasqu a Paris. » — Lo camii qui da enta
Morlaas. DiCT. Le chemin qui va vers (qui
conduit i)Morlaa8.Z>ew deu clarou, Pou-
rtie qu'at coumande. H. Jouons du haut-
^is, Poulette le commande. On dit en
fr.« donner du cor. » — Dar daun. m. b.
Donner (causer) da dommage, faire tort.
DAB, Ab, avec : Diu que boii que-ns
pnstem ajude,.,;IIem, coum hasd Simoun
DAB
dab Jude. nav. Dieu veut que nous nous
prdtions aide...;.faisons comme faisait Si-
mon avec Jude. Ab toutz plasees e dab touta
alegria. PS. Avec tous plaisirs et avec
toute allegresse. Aquegs homisab lors com-
panhoos. F. B. Ces hommes avec leurs com-
pagnons. Ab n'est presque plus usit^ que
dans le bearnais de la montagne. Vers la
Chalosse, dat.
DABANBAU (Aspe); m^me signif.
que Dabantau, 2.
DABAND^Rfi: (Aspe),pi6ce de mous-
seline dont la marraine couvre Fenfant
qu'elle tient devant les fonts baptismaux.
— « Celuy qui craint d'adorer la statue
d'un sainct, si elle est sans deuantidre. »
MONTAIGNE.
DABANT, DEBANT, devant, adv. et
prep. : Tienetz-pe dabant. Tenez-vous de-
vsintAnatz dabant you. Allez devant moi.
Dabant de, meme signification que dabant,
prep.: Dabant de la maytou, devant la mai-
son. — , avant, anterieurement: DabantMo-
sen Gaston... usaben. F. B. Avant Mgr Gas
ton, on avait usage. — De dabant, aupara-
vant, anterieurement: Cum de dnbant nus-
temps plus no ere aparescude. H. 8. (L'^toile
des Mages ne reparut jamais plus,) tout
comme auparavant elle n'etait jamais ap-
parue. — Dabant, levant, est : De la part de
dabant, d\x c6te du levant. — Eslourenties-
Dabant , nom d'une commune k Test par
rapport k Eslourenties-Darri{kVoue^t).-~
. Cf.GRAM. 2« edit., p. 410-11.
DABANT- A-SER ; m6me signif. que
Abant-a-ser.
DABANTAU, fronton : Lo davaniau
de la porte dessuus las armes de Moss. art.
Le fronton au-dessus de la porte aux ar-
mes de Mgr. — , facade: Far coster en lo
davantaui de la borde. ABCH. Faire un ap-
pentis k la facade de la grange.
DABANTAU, Debantau, Dama^ndau,
tablier , grand tablier que les femmes por-
tent k cheval. — Dans le centre de la
France, on dit un « devanteau. d — « Elle
mit son deuanteau sur sa t^te. » rabelais.
— Esp. « devantal. »
DABANTlliE , qui marche devant ,
qui est en t^te : Dabantee los muchaba la
via. sal. Marchant en t^te, il leurmon-
trait la voie.
DABANTEyA, Debanteya, marcher
devant, mener : AulJiee, qui... dabanteias
Joseph com arram^tz... PS. Berger, qui
m^nes (la tribu de) Joseph comme un
L_
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218
DAL
troupeau. — , marcher devant un attelage
pour le guider.
DABANT-G& (Ossau), DABANT-
Hl£, avant-hier : Las saumes que dabant-
geer pergttst, h. s. Les ^.nesses que tu per-
dis avant-hier. — Voy. Abant-gi, Abanta-
hi4.
DAGUE, dague. — Voy. le suivant.
D AGUE J A, daguer, frapper de la da-
gue. — Ce mot et celui qui precede se
trouvent dans f. JEgl. avec les formes de-
fectueuses dage, dag^a,
DALH, droit de f aucher : Talk e dalh,
p. B ; ce qui est ainsi explique, vol diser
que lo talk sie obs a lors maysons e a lors
autres teytz, bordes e trolhs, e clausures de
lors castegs, e de boque et de dent a lors
propis bestiars. Droit de couper et faucher
veut dire que le droit de couper a lieu
pour le besoin de leurs maisons (des mai-
sons des particuliers] et de leurs autres
toits, granges, pressoirs, et fermetures de
leurs chateaux, et (droit de faucher) pour
la bouche et la dent de leurs propres bes-
tiaux.
DAIiHA, Dalhar, faucher: Queho^
mis de Pau pusqusn dalhar cum an acostU"
mat. Liv. ROUGE d'ossau. Que les hommes
de Pau puissent faucher (au Pont- Long)
commeils en ont coutume. — Voy. Dalhire.
DAIiHADE, fern., foin fauche : Qu'em-
baume la dalhade. N. lab. (Dans les prai-
ries) le foin fauche embaume.
DALHADfi, bon a faucher, qui doit
^tre ou pent 6tre fauche
DAIiHADi, endroit oii Ton fauche.
DALHADOU, Dalhayre, DalM, fau-
cheuT : Babe dalJUs. PR. b. Avoir des fau-
cheurs pour la fenaison. Avoir uno affaire
qu'on ne pent remettre i un autre mo-
ment. 11 n'y a pas un instant a perdre, lors-
qu'on fait les foins, de peur d un change-
ment de temps.
DALHADURE, fauchage, travail de
faucheur. Debe . . . ires sos per reste de da-
Ihadures, arch. 11 devait trois sous pour
reste de fauchage.
DALHATRE; voy. Dalhadou,
DALHE, faux ; dans des textes, arch.,
dalhe sostrere, faux pour le « soutrage »
(ajoncs et foug6res); dalhe feassere, faux
pour le foin.
DALHE, action de faucher.
DALiH£, Dalher ; m^me signif. que
Dalhadou, Dalhayre.
DALHfi (Baretous), masc, sauterelle
it longues pattes.
DALHERE, temps de la fauchaison :
Qu'ere per dalh^re. C etait au temps de la
fauchaison. On dit aussi, au m5me sens,
avec le verbe, per dalha.
DAM
DALHOT (Baretous), masc, faux
pour couper la foug^re, I'ajonc.
DAM, masc, damnation : Qu*ey U
pene deu dam f La qui souffrechen lorn
damnaiz,,, cat. Qu'est-ce que la peine
de la damnation ? C'est celle que souffrent
les damn^s... — Dans f. EgL, a lour dam,
k leur detriment ; dam est ik pour damn.^
Voy. ce mot.
DAMAN DA ; mSme signif. que De-
manda^ domandar,
DAMANDAU; voy. Dabantau,2,
DAMIS£LE, demoiselle : Las dam-
stlesy Lurs flous y lurs hieus d'arrechau.
NAv. Les demoiselles, leurs fleurs et leurs
fils d'archal. Damiselete, damiseline, da-
miselote, dim.
DAMISEIiETA, faire la demoiselle;
c'est, pour une jeune fille, negliger le
travail, s'occuper de toilette. — , recher-
cher la societe des demoiselles.
DAMISEIjOT, Damiselou, garden de
complexion delicate, aux allures de de-
moiselle .
DAMN, Dam, Daum, Dann, dom-
mage, tort : Sentz damn. F. B. Sans dom-
mage. Emendar totz daumz, art. Iteparer
tons dommages. On trouve frequemment
daun, — Dar daun, u. b. Faire tort, cau-
ser prejudice. Tener, thier daun^ causer
dommage : No y tengon daun, h. s. (Les
ennemis venus pour attaquer Jerusalem)
n y causdrent point de dommage. No-m
thiera dann arren que digui, F. B. Rien
que je dise ne me fera tort — Dans Ch.
Or, Alb.y « dan tener», m6me significa-
tion. — liAu pour a devant n(daun pour
dan) se presente specialement dans le
Rouergue et rappelle la forme identique
roumanche (aungel, braunca), » dibz. i,
2« fasc, p. 362. — Dans Tancien fr.,
blaunche, haunche, pour blanche, hanche:
« Desouz chemise blaunche. Ad meinte
brune haunche. » l. r. de lincy, Prov.
DAMNAD6E, Damnayge (Aspe),
dommage, deg4t: Crabasdonantdamnadge
en vinhe. cout. s. Des chevres faisant de
d^gat aux vignes.
DAMNAMENT, condamnation : La
prumera penhera es en dampnam^ntdeu debi-
tor . F. B. La premiere saisie est en con-
damnation (est faite aux frais) du debi-
teur. — , damnation : Vos its au camii de
damnament, CH. PR. Vous Stes sur le che-
min de la damnation. En dampnament de
lors antes, v. B. A la damnation de leurs
kmes.
DAMNA-S, se damner.
DAMN AT, damne . — , infernal, au fig.:
Meter son dampnat concepte a es^ution.
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DAN
BAR. Mettre k ex^ution son infernal pro-
jet.
DAMNATTA, endommager, faiire du
degat, faire tort. — , maltraiter, abimer:
Bato e damnadya Johan. bar. 11 battit et
abima Jean.
DAMNATTADOXT , Damnatya-
dor, qdi cause du dommage, qui fait tort
DAM N ATT E; m^me signif. que
damnadge,
DAMNATTOUS , Bamnatyoos ,
dommageable , prejudiciable : Dampnat-
j/ooi a Uis artlgues. arch. m. Dommagea-
ble aux prairies. Trop dampmidyoos au
lenhor. F. B. Trop prejudiciable au sei-
gneur.
DAMNAYGE ; voy. Damnadge,
DAMNIFICAR, causer du dommage,
prejudicier. — , Stre endommage : Bestiar,.,
$e perd ou damnifique per mala goarde.,.
couT. s. Betail se perd ou est endommage
par mauvaise garde. — Esp. « damnin-
car », nuire i, 14ser gravement les in te-
rete de.
DAMNIFICAT, qui a^prouveun dom-
mage : Satisfar a ung cascun particular
damnifficat ARCH. M. Satisfaire k (indem-
niser) chaque particulier qui a eprouve un
dommage.
Damore, voy. Demoure,
DAMOURA, DAMOUR£;meme si-
gnif. que Denioura, Demoure.
Dann ; voy. Damn.
DANSA, Dansar, danser: A Arance,
Tout que-y danse. d. B. A Aranco tout
danse. La population de cette commune
passe pour 6tre plus « danceresse » que
toute autre. — Les habitants des Andelys
(Eure) sont signal^s aussi par un dicton
comme amateurs de la danse : « Danseux
d'Andelys. » canel, Bias, pop, de la Nor-
mindie, — Que los crestiaas no agossen a
dansar ah los auires besins. M. B. Que les
Cagots n'eussent pas h (il etait interdit
aox Cagots de) danser avec les autres voi-
sins. — Yan-Petit que danse. Dab lou pie
que danse, Dab lou pee, dab lou digt, A tau
dawe Yan-Petit. Jean-Petit danse. avec
le pied il danse, avec le pied, avec le doigt,
ainsi danse Jean - Petit . — C'est plut6t
anjeu qu'une danse. On forme uneronde,
au milieu de laquelle se tient un cban-
teur arm^ d'une baguette de coudner,
longue et flexible. La premiere reprise se
<ianse comme un hranle voy, ce mot); mais
k la secondc, celui qui est au milieu dit
wul: Dab lou pie, dab lou digt, et, sur ces
mots, les danseurs sont obliges de frap-
per la terre en mesure avec la partie du
corps qui est designee, et de se relever
DAR
219
lestement pour executer one pirouette sur
les demiers mots de Tair : A tau danse Yanr
Petit. F. RiVARfis, Chansons et airs pop. du
Biam.
D ANSADOU, D ANSEDOU (Orthez,
Bay.), danseur.
Dardemer, racheter.— , ref., se redi-
mer : Se dardemer e pagar h deute, bar.
Se redimer (de Texcommunication ) et
payer la dette. Dardemut m'en suy e pa-
gatz los ey. F. B. Je m en suis redime et je
les ai payes.
D'ARE -EN-LA; D'ARES-EN-
ABANT ; voy. Are, Ares,
DARRE, Darrer, dernier: Feit aOr-
tes, lo darrer jom de feurer. ENQ. Fait 4
Orthez, le dernier jour de fevrier (1355).
— , adv. : Darrer deffunt, bar. Dernidre-
ment decide.
DARRfi, Darrer, derri^re, adv. et
prep.: Esta-s darri. Se tenir derri^re.
Pourta darre lou casau. Porter derriere le
jardin. — Darrede, m^me signification que
darr^ prep. : Troubat darre de la borde,
Trouve derriere la grange. — DarrH, dar-
rhis (contraction pour darre lou, darrh
lous\ derriere le, derridre les: Darrhus
haus, darrius bouixs. mey. Derriere les h6-
tres, derriere les buis. — En darre, der-
riere, en arri^re. Avec le verbe Jia-s, se
faire, has endarri, se reculer : Moussus,
hitzp'en darrk, NAV. Messieurs, reculez-
vous. — Au darre de signifie apr6s, imme-
diatementapr^s, et non « au derriere de » :
Nou bouy pas bebe au darri de hous. Je ne
veux pas boire (au meme verre) immedia-
temen t aprds vous . ZZafte tou«tewip« ou ctorre .
Avoir toujours aux trousses. Btene au darrS
de... Venir imm^diatement apr^s. Anaau
darre de... AUer, marcher immediatement
apres ; poursuivre de ses assiduit^s : Quin
bos au darre deu tambourinayre I NAV.
Comme tu suis le tambourineur (comme tu
le poursuis de tes assiduites) I — Darre,
couchant, ouest : De la part de darrS, du
c6te du couchant. — Eslourenties^Darri ,
nom de commune k I'ouest par rapport k
EslourentieS'Dabant (k lest). — Cf. gram.
2" edit., p. 410-11. —Voy. Braguh.
DARR^IRAMENT , demi^rement ;
on dit aussi darrerementz.
DARRERAU, derridre, ce qui est
derridre : Lo- darrerau de toutz sons m^u-
rolens. PS. A. (Le Seigneur a frappd) tous
ses adversaircs par derridre. — , fortifica-
tion en anidre de la partie avancee, fron-
tau. Dans les quatre bourgs de Beam, tot
homi, tout homme, chaque habitant, de-
vait barrar son darrerau de linhe, fermer
avec des pieux une partie de la fortifica-
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220
DAT
tion en arridre ; cette partie de fortification
dont il avait, pour ainsi dire, Tentretien en
bon ^tat, 6tait son darrerau, Dans f. B.,
edit. M azure et Hatoulet, p. 187, les tra-
ducteurs ont donn^ k son darrerau le sens
de « le derri6re de sa maison. » D'apr6s
le contexte de Tarticle, il ne semble pas
que cela soit parfaitement exact. — Dar-
reraus, terrains ^loignes des habitations.
BARRJIREMENTZ ; voy. Darr^a-
ment.
DARR^SRES (EN); m4me signif. que
Darrerie (En).
Darrer-fead (arri^re-feudataire), ar-
ri^re-vassal : Cascune hestie deus boeus, ha-
ques, de rosiis e de egoas, qui no sera deu
rey d'Anglaterra, ode nos Gaston, o dt nos-
tres feuds o darrer-feuds ; 1279. Liv. rouge
d'ossau. Chaque b^te des boeufs, vaches,
chevaux, juments, qui ne seradu roi d'An-
gleterre, ou de nous Gaston, ou de nos
vassaux ou arri^re-vassaux.
Darrerie (En), en dernier lieu, ilafin :
En la prumerie lo mielhor hii een la dar-
rerie lo qui no es tant boo. h. s. (On sert)
premierement le meilleur vin, et k la fin
celui qui n*est pas aussi bon.
BARRBROU, derri^re d*une coiffure
de femme ; particulierement cheveux ajou-
t^s au chignon.
DARRl:n,D ARRlbUS; voy. Darre, 2.
DARRIGA, Darrlgar, deraciner.— ,
arracher: Piczperdarigar (darrigar) pey-
res. R. Des pics pour arracher des pierres.
Praubes fideus que Diu a darrigatz aus
persecutadoos. PS. a.. Pauvres fideles que
Dieu a arrach^s aux persdcuteurs. — Voy.
Desarrica,
DARRI6AD£, qui pent 6tre, qui doit
5tre deracine, arrache.
DARROUGA, Darrocar, arracher,
abattre, demolir : Darrocar arbre frutpor-
tant, cx)UT. 8. Arracher, abattre arbre por-
tant fruit. Darrocan la borde e totalement
assolan. abch. m. lis demolirent la grange
completement rez de terre. — Voy. Desar-
rouca.
DARROUGAMENT, Darroca-
ment, action d^arracher, d'abattre ; demo-
lition.
DARROULH, ^croulement : Lou dar-
roulh deus rocxs. lac. L'ecroulement des
rocs.
DART, dard : Si ab punte de dart fe-
reix augun. F. B. S'ilfrappe (blesse) quel-
qu'un avec la pointe d'un dard.
DAT, d^ k J oner : Qui joga ab faus
datz... P. B. Qui joue avec de faux des....
DAT, participe pass^ du verbe Da,
DAT ; voy. Dah,
DE
Danm, Dann; m6me signif. que Damn,
Dann.
DAUNE, Done, mattresse de maison:
Daune gayhasente. F. R. Maltresse de mai-
son avenante, gracieuse. Sus sa daum a
los oelhs la sirvente. PS. La servante a les
yeux sur sa maitresse. Prenco uno done
de VEspifau d' Orion cum a posobre. 8. B.
II prit (fit arreter) une maltresse de mai-
son de rH6pital d'Orion comme sorci^re.
— , dame : Daune abadesse, nav. Dame
abbesse. Las grans dones qui vieran a las
honors, H. A. Les grandes dames qui vien-
dront aux honneurs (fun^bres d 'Archam-
baud). Nostre Done, H. 8. Notre-Dame.
Done, es vostre aqusst enfant f IB. Dame,
cet enfant (Jesus) est k vous ? — DoMuete,
daunine, daunote, dim. On donne le nom
de Daunine ou Daunote k une fille unique
ou am^e. — La prumere la saunie. La st-
gounde la daune. prov. La premiere la-
nesse, la seconde la maitresse. Se ditlors-
qu'un veufqui avait malmen^ sa premiere
^mme en a pris une seconde qui le do-
mine. Variante : A laprumh-e las doubus,
A la segounde lous poutous. PR. H. A la
premiere les douleurs, k la seconde les
doux baisers. — Port. « dona», mahresse
de maison.
DAUNE-B£RE, belette.
DAUNE J A ; voy. Dauncya,
Daunet, Dauneg, damoiseau, jeune
gentilhomme qui n'etait pas encore cheva-
lier : En Gualhard de Faurgues, dauneg.
ARcn. En Gaillard des Forges, damoiseau.
DAUNETA, Dauv^a, faire la mai-
tresse 4e maison : Nore, nou dauneyes.
Bru, n'empi^te pas sur Tautorite de la
belle-mdre.
DAURA, Danrar, dorer.
DAURADOU, Daurador, doreur.
Dans L. 0. nom propre, Daurador, Dau-
redor.
DAURADURE, dorure : En vertut de
la pintadure e dauradure...anpromes... pa-
gar la soma denabanta/rancxs, ART. Pour
ie peinture et dorure, ils ont promis de
payer quatre-vingt-dix francs.
DAURAT, dore. — , de couleur d'or :
Un sercle daurat de color de polpre. H. s.
Un cercle de couleur d'or et de pourpre.
Ung rocii peu daurat. B. Un cheval poil
dore (alezan dore).
DE, il donnd ; voy. Da,
DE, preposition, de. — , suivi d'un in-
finitif, a parfois des acceptions particu-
li6res : Lou beyre de bebe, le verre dont
on se sert pour boire. Croumpa lou pore
de pelu. Acheter le pore que Ton va tuer
(pour la provision do Tannic). Asse de hie-
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DEB
li. s. LAB. Le lin que Ton va filer ou que
Ton file. — De devant les noms propres
nlndiquaitpas la noblesse. Cette particule
k la suite des pr^noms exprimait rorigine
toat simplement ; et, par reffet de Thabi-
tade, elle restait devant les noms quand
led prenoms etaient supprimes. C'est un
usage encore g^neralement repandu dans
le pays. Cf. qram., 2e ^dit., p. 182-83.
DSBAGHEMENT; meme signif. que
Debaxament,
Debag, Oebaig, Debaixs; voj. De-
DEBANG&, devancier. — , plur., an-
otoes: Lours Jielhs debancis on niedixe
eredence, P. E(/L Leurs vieux anc^tres eu-
rrat m§me croyance.
DSBANDAU, montant de devant dans
an moulin, celui qui soutient la tr^mie.
OEBANT, DEB ANT AU; mSme si-
gnif. que Dabant, DahantaUf 2.
DEBANTBTA; vov. Dabanieya. — ,
^tre hatif : La flou qui las auts debanteye.
uc. La fleur qui est plus hative que les
latres.
DEBAR' A, Debarar^ devaler, des-
ccndre: Debars, amic, que you t'embra$8i.
HOOBC. (Le renard dit au coq) : Descends,
ami, que je t'embrasse. Vi deharar Nostre-
Senhor en la nubia, H. s. (Moise) vit des-
cendre Notre-Seigneur dans la nuee. — ,
tirer son origine: Heret de lors.,. engen-
drai, debarant, AKCH. Un heritier d'eux en-
geodre, descendant.
DEBARADK? descente : La^ debara-
fia, des pentes raides sur des coteaux.
Afres la mountade Bien la debarade. PR.
H. Apr^s la montee vient la descente.
•1 Chaque mont a son vallon. » gab. mbu-
ilEB, XVIe s.
OEBAT; voy. Dekaut,
DEBAT, DEBATGH (Ossau), DE-
BAYT (Orthez), sous, dessous, prep, et
t<l7.: Ettuyatdebat lou teyt. Cache sous le
Wit.— Debal'des8U8, dessous-dessus (sens
dessas dessous) Debat de, mdme signif.
qie debat, prep.: Cerca debat de la taule,
chercher sous la table. Ung coxi debag,
Bii. ^ II se mit sur un banc, ayant ) un
c3Q8sm dessous. Debaig lo molii, IB. Sous
le mouUn. — Debat, nord : De la part de
debat, du c6te du nord. Ponson-Debat, nom
dane commune au nord par rapport a
Pofm>t^Des8U8 (au sud). — Cf. gram.,
2, edit., p. 410-11.
DEB A T B, Debater, debattre. — ,
ilans BAB., causer, s'entretenir.
BEBAXAMENT, Debachement (de
icBo, haeha, baisser), abaissement, di-
uu^n, deduction : En debaxement de
DEB
221
la8 (alhes, abch. En deduction des tailles.
DBBB,DEnE (Vic-Bilh), Deber,
devoir. Debi, debes, d&u; je dois, tu dois,
il doit. Au lieu de debes, on dit aussi deus,
tu dois ; deut (Orthez) pour deu, il doit.
Z>e&t (accent sur g), je dois; (ieJt (ace. surij
ou debebi, je devais. Dey, f. b., je dois.
Deberey, deurey, je devrai; Deberi, devri,
je devrais ; degora, h. s., il devrait.Z>6-
bouy, degouu, je dus. Debie (accent sur la
premiere syllabe), deye, H-. s ,qu'il doive.
Deboussi, degoussi ou degossi, que je dusse;
Degues.^ IB., qu'il di\t. Debut, degtU, d6.
DEBBDA, Debedar; mSme signif.
que Beda,Bedar, Dans f. 0., Dues scubas
debedades, en lasquals no deben casso ni
fag darrocar. Deux for^ts mises en defens,
dans lesquelles on ne doit abattre chSne
ni hStre.
DEBfiE, DEU£E (Vic-Bilh), Deber,
Deaer, subst, devoir : He taa pkta soun
debee, F. Egl. II fit si bien son devoir. — ,
devoir feodal, redevance : Fededevers,,.
BNQ. II fait de (il paye, il donne comme)
redevances. ,,Vi e pomada de rnos debers
F. o. Vin et cidre (provenant) de mes re-
devances. Dans le mSme texte : devedz. —
Vie de deuer. L. o. Chemin de servitude.
— , au plur., devoirs, hommages, hon-
neurs fun^bres.
DEBB JA ; voy. Debeya,
DEBBNGUE ; m^me signif. que De-
biene, Debine,
BEBfiRGE : voy. Deberse.
DEBERGUDE, digestion.
DEBERS , vers : Eren biencutz debers
luy, BAR. lis etaient venus vers lui.
DEB^IRSE , Debh-ge, Debh^e, digd-
rer : Tout que glape dens sa gautCy E qu'at
debers autaa plaa quu ^uiro^ FEY. Elle
met tout avidement dans sa g^ande bou-
cbe, et le dig^re aussi bien qu'un jars. —
A CauterSs qu'at aneiz debirse, Allez le
digerer k Cauterets. Proverbe cite par
Bordeu, dans I'une de ses Lettres d M^*de
Sorberio, <c Nos anciens Bearnais, dit le
ceUbre medecin, avaient recours aux eaux
de Cauterets, et ils ont sans doute donne
naissance au proverbe dont on se sert
encore aujourd hui. Mais on ne sait pas
bien quel est le sens dans lequel on doit
le prendre; il parait ironique.Je crois qu'il
Test reellement et que 1' ironie ne tombe
pas sur la nature de Teau, mais qu'elle in-
dique combien il etait difficile de se trans-
porter sur les lieux, il y avait en effet des
cbemins afiVeux que 1 on a rendus tr^s-
praticables; defa^on qu*on ne pent gu^re
dorenavant se servir de ce proverbe.» Ces
lignes ecrited par Bordeu sont datees de
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222
DEB
1746.Avaiit lui, un autre medecin, J.-F.
de Borie, s'^tait exprime ainsi au sujet
du m§me proverbe ; « Je crois qu'on doit
en inferer que les eaux de Cauterez etoient
ancieanement ea tr^s-grande reputation
et qu'elles passoient d^s lors pour sto-
machales, ce qui est en efiet une de leurs
qualites essentielles, car je ne saurois me
persuader qu il ett dans sa naissance cet
air d'imprecation qu'on lui donne aujour-
d'hui. » Eecherches des eaux de Cauterez.
Tarbes, Mathieu Roquemaurel, 1714. —
Cf . D' C. Robert; Maladies utSrines,,.,
traitement par Useaux de Cauferet8;P avis,
G. Masson, 6dit., 1882, p. 1-4.
DEBERTI, DIBBRTI, distraire, r^-
creer. Diberti-s, s' sunnier : Diberti-sy ha
boune ch^re, Quey nouste bite. pey^ Nous
amuser et faire boone ck^re, c'est notre
vie.
DBBfiRZB; voy. Debdrse,
DBBBT, ennui : Lou debey aumente ma
doulou. F. LAB. L'ennui augmente ma don-
leur. — Yoy.Abey.
DEBEYA, Deb^'a, ennuyer. Debey as ,
Debeja-s, s'ennuyer: En y pensant, cent
cops ylus que-m debeyi. F. LAB . En y pen-
sant, centfois plusje ra'ennuie. vlci nou-s
debeyen pas here : Diberti-s y ha boune
chere, Qu'ey nouste bite. PEY.Ici onne s'en-
nuie pas beaucoup : nous amuser et faire
bonne ch6re, c*est notre vie. — Yoy. Abeya.
DEBBTB; DEBETIU; mSmesignif.
que Abeye, Abeyiu.
Debidiment, separement : Tant con-
junctament que debidiment. art. Tant con-
jointementque separement. ^Yoj,Dibidi-
dementz.
DEBIENB, D^Jirte (Bay.),devenir :
Que debiS ou debien f Que devient-il ? De-
bengue se dit aussi Debienut, debincut, de-
bengut, devenu : Debincut hort e bH. lag.
Devenu fort eihQ9.\x.L'Etemau€radeben'
gutmau.vs, L'Eternel ctait devenu irrite.
DEBII, devin : Com ere miey debit,
Ilomi heresensat e defort bone teste.T.Egl.
Comme il etait k moitie devin, homme
tr6s-sens6 et de fort bonne tete.
DEBINA, deviner.
DEBINADOU,DEBINATRB, de-
vineur, qui a la pretention de deviner.
DEBINB; woj.Debiene.
DBBIRA, tourner, mettre dessus le
dessous. — Debira ou Debira-s, au jeu :
Que dehire ou que-s debire f De quoi re-
tourne-t-il, quelle est la couleur retour-
n^e? — Au fig. : N'ey pas lout cop qui
s'en debire D'uparelh rey... nav. Ce n'est
pas k tout coup qu'il retourne d'uu roi
pareil...(On ne voit pas beaucoup de rois
tels qu 'Henri IV.)
DEC
DBBIS, devis. conversation familiSre :
Quoantzn'y-ha qui-s soun pergutz per u trap
gran deUs ! nav. Combien y en a-t-il qui se
sontpcrdus par un trop grand devis (pour
avoir trop parle) ! — Debiset, dim.: Lou
debiset de las maynades. Le charmant de-
vis des fillettes.
DEBIS, devis, etat d^taille de travaux
projetes.
DEBISA^ deviser, causer, s'entretenir
famili^rement. — Debisant, causcur, qui
aime ^parler.
DBBISADOU; mtoe signif. que De-
bisant. II a pour dim. Debisadouret.
DBBISAMBNT, discount qu^on tient
dans la conversation.
DBBISAT, Deuisat, indique en detail
(Debts, 2), expiiqu^ : Assi com de siis et
deuisat. L. 0. Ainsi qu'il est explique ci-
dessus. Diuisat, dans le meme texte.
DBBISAYRB, qui cause volon tiers et,
trop.
DBBIS^i, entretien prolonge ; dehlses,
entretiens frequents.
DEBISETE,fem.;DBBISETIS
raasc, caquetage.
DEBISBTA, freq. de Debisa.
DEBISOLB , bavardage k tort et a
travers : Tant-jns quoand la debisole He
mdbe potz danyerous. LAM. Tant pisquand
le bavardage fait mouvoir levres dange-
reuses.
DEBITOU, Debitor, Debtor, Dea-
tor, debiteur. Debitoure, debitore, debi-
trice : Fo monstrat un conde-ffinat and Jo-
hane... es debitore. ARCH. II fut montr^ un
reglementde coraptes oii Jeanne... est de-
bitrice.
DBBOURA, Degora, devorer: Lo leoo
qui-m voii>^ tout devoraa. PS. Le lion qui me
veut tout devorer. Locaa qui no regoarda
qua-m degoraa. iB.Le chien qui ne regarde
qu'4 me devorer. — ^^pour b ; voy. ci-des-
sus, p. 77.
BBBOUSIGA: voy. Esbousiga.
Debtor ; m^me signif. que Deutor; voj.
Debitou.
DEBUT ; voy. Debe et Degut.
D£G, Deg.limite. — , etendue de plains
ou de montagne, limitee : Cadu a eoun d^c
disent les pasteurs d'Aspe, Chacun dans
son quartier de montagne. A Ortess dengt
hs degs de la biele. en. d'orth. A Orthez,
dans les limites (dans I'etendue ) de la \ille.
Los hostadges no dehin passar los decx$
d'Oloron. F. b. Les ota^es ne doivent pas
depasser les limites d'Oloron. — D.-c.« de-
cus. »
DECADE, Decader, Descade, P. b.,
dechoir. — Es decadut de son dret, F. B. II
est ddchu de son droit.
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DED
DBGADIMENT, masc.;DEGA
DUBS, fern., declin, decadence, ruine.
— , d^cheance.
DEGAP, vers : Deeap case. Vers la mai-
son. — Decap a, meme signification. On
ecrit aassi de cap a: — De cap a tu soy,
Mariou. DESP. Vers toi je suis (tourne^,
Marion. — Decap suivi d'un infinitif signi-
fie occupe a : La daune qu'ere a case e de-
cap causse-ha. SEI. La mattresse de la mai-
son etait au logis et occupee k faire da bas
(i tricoter).
DEC ASS A, repousser ; destituer : Que
la favoo no-m decasse, PS. Que ta faveur
ae me repousse point. Aquetgsseran decas-
tatzdelor charya, S. B. Ceux-li seront des-
titues de leur charge.
DEGEBE, Deceber, decevoir.
DSGEBEDOU, Decebedoo, Irom-
peur: Tudeceus I'homidecebedoo.FS. Tu de-
9oi8 Thorame trorapeur.
Decedip, deceder; Aquet qui es decedit,
testatau intestat. cout. s. Celui qui est de-
cede, ayant fait ou sans aroir fait testa-
ment.
DEGEPTIOXT, Deception, trompe-
rie: Ad ayssoperfrau ni deception amenat.
ARCH. A ceci amene par fraude et trom-
perie.
DEGHA ; voy. Dexa,
DBCnCAL, decimable. Frutz decimals,
produits sujets k la dime, les dtmes : An
(trendat las frutz decimals, bar. II ont pris
a ferme les dimes.
Decimarl, Desmari, masc, dfmerie,
etendue d'un territoire surlequel on avait
droit de percevoir la dime : Lo senhor deu
decitnari ont demore lo senhor deu bestiar,
pren... la mieytat de la desme deus anhetz,
crdbotz,,, COUT. s. Le seigneur de la dfme-
rie ou demeure le proprietaire du betail
prend la moiti^ de la dime des agneaux,
chevreaux.
Dedme, dtme : Recehedours de las de-
ciTOM. p. R. Receveurs des dimes.
DBGIiARADEMENTZ, d une ma-
niire certaine, positivement : Tot decla-
rademeniz no Vac audi diser. bar. II ne le
lui entendit pas dire positivement.
DEGO (contraction de de 04:0), de cela.
Decolpar, disculper. — , ref.: Comen-
ffin a decolpar si midix. h. s. (Jesus-Christ
arant dit a ses disciples : « L'un de vous
metrahira », ils furent attristes et) ils se
mirent. chacun, k se disculper.
Dedens; voy. Dehens.
DE-D-HORE, de bonne heure : Que
Ik oumbre de-d-hore lou nas, Le nez fait
ombre de bonne heure. Ainsi dit-on com-
munement k la campagne pour signifier :
DEF
223
le soleil descend vite, les journees sent
courtes.
Dedicar, dedier, eonsacrer.— , desti-
ner : Bestiaa dedicat au laboradge. F. n.
Betail destine au labourage.
Dednsir, deduire, etablirparle raison-
nement : Los advocaiz deduziran los dretz
de partides. 0. H. Les avocats dtabliront
les droits des parties.
DEFAXjHI, faire defaut, manquer.
DEFALHIMENT, Des/alhiment, de-
faillance, le manque de, faute : Per deffa-
Ihiment de bees no podepagar, arch. Faute
de biens il ne pouvait payer. — , faute, pe-
che : Volut no as per los desfalhimens oblor
tioo. PS. Tu n'as pas voulu d'oblation pour
le pechd.
DEFAMA, diffamer.
DEFAME, infAme.
DEFAUTE ; m^me signif . que Defalhi-
ment,
DEFENDE, Defender, Defener,
defendre: Tals personadges se bolossen de-
fender per justide. arch. Que telles per-
sonnes voulussent se defendre en justice.
No s'en posque defener .VR. Qu*il ne puisse
s'en defendre. Lo vescoms lo deu defene.
F. 0. Le vicomte le doit defendre.
Defenedor, d^fendeur : Lo defenedor
se pot aperaracort mayor, f.b. Le defen-
deur peuten appeler en cour souveraine.
Defensar, defendre : Dus agachius.,.
cubertz per deffemar lo loc. ,. art. Deux
guerites couvertes pour defendre le lieu.
ifa persona ed defensa Deu qui m'assalhii
pensa. rs. II defend ma personne centre ce-
lui qui pense (vent) m'assaillir.
Defention, defense en justice: Audides
las deffentions en lo pleyt, f. b. Ouies les
defenses dans le proems.
DEFIDA, Defldar, defier : Tot homi
qui ay a deffidat. F. B. Tout homme qui ait
deiie.
DEFIDAT, ddfi : Goerre e deffidatz.
Defis et guerre.
Defloration,
DEFIiOREMENT, deflorement, de-
floration, action d'enlever la virginite :
Lo dcffiorement de son punseladge ARcn,
Dans M. B. , dejloral'f on :Biamiu\ne de La-
borde ayant et6 seduiteparJean du Gauser.
le senechal d'Oloron (1550 condamna ce
dernier k payer h sa victime, per recom-
pense de la defloration, cinquante ecus pe-
tits et une vache pleine ou avec son veau,
cinquoante escuiz pctitz et une baque prenh
o betriere.
DEFOURAIiHA, sortir precipitam-
ment, decamper, deguerpir.
Degaa, Degan, chef d'un « canton n
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224
DEG
dans le pays de Soule. Voy. Degaerie,—
II etait aussi officier de justice : Los gen-
tiushomis son adjomatz tant solament per
lo8 bayles e messadges , e no dehcn estar
adjomatz per los degaas. couT. s. Les
gentilshommes sont assignes seulement
par les bailes et messagers, ils ne peuvent
dtre assignes par les « degans. » — uDe-
gan est appele en droit comman le doyen
d'une societe ou censors de dix hommes .
Et est probable que ce pais (de Soule), en
son etablissement, fut reparti en dixaines
de parroisses, ou de personnes aboutis-
santes a sept degans, chascun de sa con-
gregation ou association en pasturages
du bestail ou autres affeires k eux co-
muns...}) J. DE BELA. On appelait aussi
degan le gardien chef des troupeaux sur
la montagne : Lo degan. so es lo mayorau
de la cadane. Voy. Cabane, et Majorau. —
D.-c, au mot « Deguarius, « mentionne
degan pris dans coux. s. mais il ne cite
rien du texte, ou Ton voit que notre de-
gan ne repond nullement ^ la definition
Qu'il a donnee de « deguarius », d'apr^s
a autres documents.
Degaerie, fonction du degaa. — , divi-
sion du pays de Soule ; il y en avait sept ;
chacune d'elles avait pour chef un degaa,
Au lieu de degaerie, on disait aussi vie,
comme en Beam : Las gens de cascune de-
gaerie debin eslegir degan. . . lo primierjorn
de may en cascun an. coux. 8. Les gens de
chaque « canton » doivent elire ie « de-
gan », chaque annee, le premier jour de
mai. — Le « degan » elu etait oblige d'ac-
cepter la charge ; s'il refusait sans motif
legitime, il etait tenu de « payer un boeuf »
par chaque jour que le « canton » restait
sans « degan yy.pagar un boeuper cascun
die que lo vie demora sens degan. ib.
Degar, ^riger, au sens de changer le
caract^re d'une chose, la transformer en
une autre d'un ordre plus eleve : Rectorie
degade en abadie. La cure paroissiale (de
Pau) ^rigee en abbaye (en collegiale).
— Voy. Canoungie. — Cf. D.-c.« deganare,
permutare. »
Degarentir, decharger quelqu'un dc
la responsabilite qui lui incombait pour
avoir engage sesbiens comme gar ant. ARCH.
Degastar ; voy. Degoasta,
Deglosir ; meme signif. que Desglousi.
DEGOAST, dommage, dcgat, devas-
tation.
DE60ASTA, Degoastar, Degastar,
gater, endommager, devaster. — , ref.: Que
lo moble,. no-s degoaste. bay. Que les biens
meubles ne se perdent(ne soient dissipes).
Sons bees se degasten, f. b. Ses biens se
perdent.
DEH
DEGOASTABOU , De^oastedor ,
qui cause du dommage, du degat, qui de-
vaste. — , dissipateur : Qu^nt lo pay sera
degoastedor. bay. Quand le p^re sera dis-
sipateur (du bien des mineurs).
DEGrORA ; voy. Deboura.
D e g o r ar, decoller: Fe degorar dm
filJis. H. s. (Nabuchodonosor) fit decoller
deux Ills (de Sedecias). — , abattre pour la
boucherie; par extension, d^biter : SoberUe
prometo no degorar aticun mouton ni oulhe
tant a Laruns que Aigues-Cautes, ABCH.
Supervie promit de ne debitor aucun mou-
ton ni brebis tant k Laruns qu'A Eaux-
Chaudes,
DEGR£iU (de grief, de greu, de peine):
La mendre fatigue que Vey degr^u, IM. La
moindre fatigue t'est penible. Jou hey qua
chacu bee I'ey here dsgreu.., f. Past. Je vois
qu'a chacun il est bien pdnible (de partir
de ce pays). Aco nou-m k^ degreu. Cela nc
me fait pas regret (je ne regrette pas cela).
DEGU, Degun, adj. et pron., quelque,
quelqu'un.
DEGUDAMENT, Degudemeni, du-
ment: Pees degudament estalonaix. F. B.
Poids dument etalonnes.
DEGUENS (Vic-Bilh); m^me signif.
que Dehens.
Degan; woj.Degu,
DEGUT, Debut, participe pass^ dc
Qebe, devoir: Dretsalordegutz, f. h. Droits
a eux dus. Au degut, dilmenfc, convenable-
ment : No lo tractaba au degut, bar. (La
reine) ne le traitait pas convenablement,
selon ce qui lui etait dd.
DEHAUT, haut-de-chausses: Las mm-
Ihis saben tieche capes e dehautz e debatz,
bor. Les femraes savaient tisser (pour leui s
maris) capes et hauts-de-chausses et has,
DEHfi, avec le verbe ha, faire, dans F.
Past., convenir, au sens de dtre convena-
ble, exp(idient: Be-u se har4 dehe De nou
bebe lou bii tout blous. II lui conviendrait
bien de ne pas boire (il faudrait bien qu'ellc
ne but pas) le vin tout pur.
DEHENS, Dedens, Defens, adv. et
prep., dans, dedans. Dehens de, meme si-
gnification que dehens, prep. — Tau dehenjt
coum dehore. PROV. Tel dedans que dehors.
Etre aufond tel que Ton est en apparence.
« Gaston- Phoebus s'entretenaitun jour,4
Bordeaux, avec le prince de Galles, mai-
tre de TAquitaine. Le souverain de Bearn
portait un raanteau parseme de fleurs de
lis. Les yeux fixes sur ces embl^mes, le
prince anglais lui dit: Vous tenez done
toujours pour le roi de France? — Oui,
repondit Gaston, et, montrant le dessous
de son v^tement, qui ^tait aussi brode de
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DEL
fleors de lis, il ajouta u en son biarnois » :
Tau 8Wf dedena cum deforce, 3 e ne me mon-
tre pas autre que je ne suis. > D. B. En fr.
on ait des gens vertueux en apparence et
qd, au fond,8ont des m^chants: «Tout
biancs au dehors, tout noirs au dedans. »
— « Tourterelle dehors, dedans corbeau».
OIHBNJLRT, Prov. bosq. « Rev^tir la peau
de Tagneau et avoir le coeur du loup. » P.
FKBHY, Pror. chinais,
D BHfc r, adv., vite.
DEHIEXJ, DEHIU {de hieu, de fil), k
la file, sans discontinuer : L'homi deu be-
Ihadehiu. n.lab. L'homme doit veiller sans
discontinuer.
DEHORE, BEFORE, adv. et pr^p*.,
dehors. Dthare de, mSme signification que
<Wbrtf, pr^p.: Dentz los mure e de/oras.v. o.
Dans lis murs et dehors. On trouve aussi
daffora, — Voyez Dehens,
DEJA, DESJA, Deya, Desya, d^j&.
—De si e desja, s. J. « D'ores et d^j^ »,
dorenavant.
DBJOA, jeihier : Lotisjouma mandatz
dojoaras E Um coaresme entiirement. cat.
Les jours commandes tu jeiineras, et le
carSme enti^rement — Voy. Dejua.
Dfjotz, adv. et pr^p., sous, dessous:
D^'otz la viele de Sorde. o. 6. Sous le vil-
lage de Sorde.
DEJUA, DETOA, jeihier:/oc2e-
juabi,.. PS. Je jetinais. — Voy. Dejoa.
DEJUADOU, D^uadoure, jedneur,
jeiineuse.
DEJUNI, jeOne : Las pregaries, lous
d^jwis, las aumoeynes, cat. Les pridres,
les jeilnes, les aum6nes.
Dejiis, Dejaus, adv. et prep., sous,
deiBous. — Yoy. D^otz,
DEJUIJ, DBYUU, k jeun.
Del, article contract^ pour de lo, du .
DlIA-GJfe, DEUL-Hl£, avant-hier.
DBIiA (Ossau), masc, salet^ tombee
dans un liquide.
DELSRET, soif au fig., d^sir immo-
der^, anxieux : Lou deleret qui-m desole .
UH.Le desir anxieux qui metourmente.
DEL ETA (aller de delai en delai),
diflercr, prolonger. — Voy. LHlayant..
DBLHlfirU^ DiUUu : mdme signif. que
DELI, d^irer, languir par Teffet d*un
d^ir, ddp6rir : La M deli, las aygues a
ia b(mque, gas. II la fait languir, reau k
la bouche. Met auren de dely, p. EgL Us
Mwient crainte de d^perir ( s'il leur fal-
laituevivre que de contemplation). Deli-s
<^amom. Se consumer d'amour.
DBUBERA, d^lib^rer. Delibera-s de,
»e resoudre i, pi'endre la resolution de :
DEM
225
lo-m delibhide Vaydaa.vs. Je suis r^aolu
k Taider.
DELIBERADEMENT, ^prds deU-
beration . — , delib^r^ment.
DELIGATESSE, d^licatesse.— , po-
litesse : Cheta delicatesse enta la cabaliire.
LETT. ORTH. (Chacun des danseurs, la pipe
k la bouche), sans politesse pour sa dan-
seuse.
DEUGATfiU (Aspe), difficile pour le
manger. — , scrupuleux.
• DELICATETA (Aspe), faire le diffi-
cile; ^tre scrupuleux.
DELICT, Delicte, delit, crime.
DELINQITEMENT, delit. -, faute :
Berdolet pardone a sa molher,,. lo delin-
quementfeyt contre luy. M. b. Berdolet ac-
corde a sa femme (infid^le) le pardon de
toute la faute qu'elle a commise k son
6gard.
Delinquir^ d^linquer, commettre un
d^lit : Adjomament feitz aus domicilis.,.
dequetz qui an delinquit, COUT. 8. Citations
en justice faites aux domiciles de ceux
qui ont commis d^lit. Si lo delinquent no
a domicili en la terre de Sole. IB. Si le de-
linquant n'a point domicile au pays de
Soule. — , faillir, p^cher: Guirautine a
falhit e delinquit de son cors, m.b. Girau-
dine a failli et p^che de son corps (trom-
pant son mari).
DELIURA, Deliurar, delivrer. — ,
livrer, remettre entre les mains : No sera
deliurat aus talens De sons grans mau-vo-
lens, PS. 11 ne sera point livre aux desirs
(au gre) de ses grands ennemis.
DELIURAMENT, d^livrance : Plor-
cia-t, o Diu, me daa deliuramenti ps. Qu'il
teplaise, 6 Dieu, de me donner delivrancei
— , action de livrer a.
DELIURANGE, delivrance; dans ps.,
deliuransa.
DELOUGAy ddfaire, rompre une loca-
tion.
DELOUGA,DELOU6ADnRE;voy.
Desalouga, Desalougadure.
DELOUNGUETA, difiorer, trainer en
longueur.
Dels, article contracte pour de los, des.
Delubi,
DELUDGE, deluge: Qui,dabant lo de-
ludge, abhi hiyt en nabiu . F. EgL (L'arche)
qu'avant le deluge ils avaient faite en
(forme de)navire. S'a^sietaba suoii deluvj,
PS. (Dieu ) presidait sur le ddluge. Tern-
peste e gran diluvi. iB.Tempdte et grand
deluge. Pergutperlodilubi,H,s, (Le genre
humain) perdu par le deluge.
Demanar,demander.Z>emanar de, s'in-
former de, interroger: Demana a Jhesu^
16
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226
DEM
Xristde ssoos disiples.B, 8. 11 interrogea
J.-C. touchant sea disciples.
DEMAND A, Demandar, Damanda,
demander: Oubtiengou so qui damandabe,
iM. 11 obtint ce qu'il demandait. — Dc
manda-s'm (s'en demander), mendier : Lou
praube qui s'en demande. Le pauvre qui
raendie. Nobles, curis, bourgis, toutz que
pen demandatz, nav. Nobles, cures, bour-
geois, tous vous meudiez. — Yoj. Daman-
da ; Domandar,
DEMANDADE, fressure d'agneau.
DEMAND ADOU,Demandador,de-
raandeur.
DEMANDATRE, soUiciteur qui im-
portune parses demandea trop frdquentes.
Demenat, marche, le developpement
d'une affaire : Vist lo demenat etotlo dis-
cos deuproces. s. B. Vu la marche et tout
le cours du proems.
DEMIA, mener, gouverner, dinger :
Lous qui'S Uxen demia per las incUnatims.
IM. Ceux qui se laissent mener par les in-
clinations (qui s'abandonnent k la sen-
sualite).
DEMIADOU, meneur.
Demorant; voy. Demourant.
DEMOUBA, Demopar, Damoura,
dcmeurer, rester. — , attendre : Demou-
raben sa biengude. cat. Us attendaient sa
.venue.—, attendre, 6tre reserve: Tienetz-
pe prist.,, U tau sort que-b demoure, gar.
Tenez-vous pr6t...Un tel sort vous attend.
DEMOURANCE, Demorance, de-
mcure, habitation, domicile : Maysons...
ond an acostumatfar lor demorance, OOUT.
8 . Maisons oik ils ont accoutume (ils ont
coutume) de faire leur demeure. luus lo
sant teit on tapuchansa Hi d^moransa. P8.
Sous le toit saint o\i ta puissance fait de-
meure. — Demora dentz Vaygue plus deYi
Jiores .. per laqual demorance marfandi...
BAR. (Arnaudine) resta dans Teau plus de
six heures...,parlaquelle « demeure » elle
fut transie.
D E M O UR AN T , Demorant, subst. ;
dans PS., lo demorant, le reste.
DEMOI7RE,DAMOURE,Damore,
demeure. — , attente, retard : La coenhte
fossi tres hastade, que la damore podosse
portar damnadge. COUT. 8. Que raflfaire fiit
si pressee que le retard pAt porter preju-
dice.— A la demoure, k I'affftt (pour atten-
dre le gibier).
• DEMOURET (Aspe), devidoir. —
Usite aussi dans la Haute-Garonne (Saint-
Gaudens).
DEMOUSTRA, Demostrar,demon-
trer: Se demostra trop orgulhoos, F. b. 11
se montra trop orgueilleux.
DEN
DENDEIjHE (Aspe), lentille.— ,tache
de rousseur sur la peau.
DENDELHOUS, qui a des tacbes de
rousseur sur la peau.
DENEGA, Denegar, denier, nier:
Si ac denegue, e no ax; podin proar. F. b.
S'il le nie (si Taccus^niele fait), etqu'on
lie puisse le prouver. — Voy, Demega.
DENBGADOU, qui nie, qui est tou-
jours prdt k nier.
DENETA, Deneyar, nettoyer: D(
toU ordure deneyar, arch. Nettoyer (le
chemin) de toute ordure. Lo pan que sie
deneyat.,. y sienpodades totes las segues.
ART. Que la palissade (du monast^re de
Lucq) soit nettoyee, que toutes les ron-
cesy soient coupees. — , cribler (le grain).
DENEYADE, nettoyage. — , « cri-
blage )». — , r&cl^e. lbtt. orth,
DENOU, masc, denegation, dementi.
Da lou denou (donner le reniement), re-
nier : Au gran sourelh biengoun da lou de-
nou. NAV. lis vinrent renier le grand soleii
(les belles promesses de juillet 1836).
DENOUNCIA, Denunciar, d^non-
cer, faire savoir: Anave denunciar a loi
gens,., que Vendoman sefasen las honon.
H. A. 11 allait denoncer aux gens quelc
lendemain se faisaient les honneurs (avait
lieu le service fun^bre). — , denoncer, dc-
ferer en justice, faire une delation.
DENOUNGIADOU, Denanciador,
denonciateur.
DENOUNGIAMENT , DeAnncia-
ment, d^nonciation, declaration.—, ac-
cusation, delation.
DENQUE, DENQUIO, mSme signif.
que Dinque, Dinquio.
DENS, Dentz, dans : Dentz los nwrs
e deforas, F. o. Dans les murs et dehors.
DENT, dent : Dab las dentz elm
diigtz, HOURC. Avec les dents et les doigts.
— Dentine, d^ntote, dim. Dentasse, aug. —
Quand les premieres dents tombent aui
ieunes enfants, on les leur fait jeter sous le
lit, et ils disent : Dent de souritss I Qu'en
dau ue de las bielhes, ta que m'en tovmea^
de las nabes.PR, B. Dent de souris ! Jen
donne une des vieilles, pour que j 'en aie en
retour une des neuves. — La dent qu'ha
talent, IB. La dent a (bonne) volonte. Ce
c'estpas Tappetit qui manque. — Dretdt
dent (droit de dent), droit de pacage.
D E N T A , Denteya, faire ses dents :
Quoand dentabe lou maynadin, Quand le
petit enfant faisait ses dents.
DENTADE, coup de dent, morsure :
Dechatz-m'y da quauque dimiade, HO0RC.
Laissez-moi y donner quelque coup de dent
(laissez-moi mordre k voire fromage}.
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f
DEP
Dentec, dentaire ; joint au mot palat,
palais, partie superieure du dedans de la
bonche : Ma lengoa tee au mepalat den-
tee. PS. Ma langae tient k mon palais.
Denthel, cr^neau : ReparametU... deue
denthe ls. abt. Reparation des cr^neanx.
DKNTBYA; voy. Denta,
DENTOUS, masc. , se dit particuli^re-
ment des dents oeilidres des boenfs.
DBNUDA, denuder. — , d^pouiller
completement.
DEPARTI, Departir, departir, par-
tiger. — , distinguer, discemer : Depar-
tir male bee.B. 8. (Accordez-moi, dit Sa-
lomon au Seigneur,) de distinguer le bien
du mal. — , rcf., se d6partir: Que no-s
deparque dequetpunt.F. B. Qu'il ne se d^-
parte de ce point. (Deparque, syncope de
dfparteeque) .
DEPARTIMENT, partage : An heyt
lout lo departiment De to qu'eda poesedi-
^m. PS. Ont fait tout le partage de tout ce
qulls possedaient
DEPATI, p&tir : Si nou-n dehhn pas
d^U, Que-u ne pauyrem ha repenti : lam.
Si nous n'en devions point p&tir, nous
Ten pourrions faire repentir.
DEPLIGA, expliquer; se dit de celui
qui expose, demontre avec une parfaite
clarte, de maniere k dtre tr6s-bien com-
pris.
DEP OR T, retard iCondamnar cJiens
aucun deport, P. R. Condamner sans aucun
retard.
DEPORTAR-SE, 8'amuser:L'«w/an<
Jkesus se deportabe ah dautres. H. s. L*en-
fant J^sus 8*amusait(un jour) avec d'au-
tres.
DEPOSIT, dep6t, consignation : Feyt
lo deposit,,,, seran aperaie crededoos. F. h.
La consignation faite, les creanciers se-
ront appeles.
DEPOSIT AR, mettre en d^pdt, consi-
gner : D^posiiara la soma en aur o aryent.
P. H. II consignera la somme en or ou en
argent
DEPUIX, D ESPUIXS, 2>^puc^,
Despuch, depuis : La capere despuixs esiou
fort renoumade.Y. bat. La chapelle (de Be-
tharram), depuis, fut trds-renommee. Des-
puixs en sa. Depuis lors. Z)£irpuir^ qui,
depuis que : Despuixs qui tufrequentes La
gfit de eounditiou : DB8P. Depuis que tu
frequcntes la gent de condition.
DEPUTA, Deputar, deputer, en-
voyer : Comissari deputat en feyt de oosoe-
rw. 8. B. Commissaire depute (aux fins de
poursuites) pour faits de sorcellerie.
DEPUTAD AMBNT , d'une maniere
^eiDeputadamentprometon xzxta diners.
DES
227
H. 8. Ilspromirent fixement trente deniers
(Les Juiis fixerent a trente deniers le prix
de la trahison de Judas).
Depntar, fixer, determiner : Jom depu-
tat. F. B. Jour §bie. Loc deputat. o. h. Lieu
determine. — , destiner : Hostaus qui son
deputatz ad aubergar los pelegriis, F. B.
Maisons qui sont destinees k logerles p^-
lerins. — L.-c. de s. palaye, « depputer,
destiner. »
DEQUfi (de quoi), avoir, bien, for-
tune. — II est de tradition populaire dans
nos montagnes (jue la jeune fiUe, pour
avoir un mari qui ait beaute et richesse,
adresse k saint Jean cette pri^re : Sent
Jan, datz-m'u hbt Jan ! Que sie bM e gran,
Qu'kage u bH dequi Ta que-m hasie bibe
sens ha ri ! Saint Jean, donnez-moi un
beau Jean I Qu'il soit beau et grand, c[u'il
ait un bel avoir pour qu*il me fasse vivre
sans rien faire I
DEQUERE (contraction diQdeaqu^e),
de celle-U.
DEQUERO (contraction de de aque-
ro), de cela.
BEQUEST, DEQUESTE (contrac-
tion de de aquest, de aqueste), de celui-ci,
de celle-ci.
DEQUET (contraction de de aquet),
de celui-l&.
DEQUI,DEQIjrD (deaqui, deaquiu),
d'ici, de Ik, se rapportant k I'espace et au
temps: Tiratz-pedequiu, Tirez-vous del^;
eloignez-vous. Dequi a tree dies, h. s. A
trois jours de Ik, Dequi en la, dequiu en la,
De ce point 1^, depuis lors, ensuite.
DEQUI-ABANT, k partir de cet en-
droit, k partir de ce moment, k Tavenir:
Dequi abant guarda Judas aysina.., h, s.
A partir de ce moment, Judas chercba
I'occasion...
DEQUIU; voj. Dequi.
DER, DERA, DERAS; voy. Et, 1.
DERRIGA; m6me signif. que Dar-
riga, Desarriga.
DERROUGA, renverser, detruire;
voy. Darrouca, — , deranger, troubler:
Derroque tout.., dab souns prepaus, nav.
(Ce personnage) trouble tout^avec ses pro-
pos.
DERROUNTA, DERROUTA, ren-
verser, mettre en deroute, bouleverser. — ,
romp re : La chiaiique que-m derrounie trop
soubent. lett. orth. La sciatique me romp t
trop souvent. — Ancien fr. u derout, dc-
ront », rompu, disperse ; lat. « diruptus. »
LrTTB^, Diet,
BBS; VOJ, Et, 1.
DESABANSA, devancer.— , dans P9.,
avoir Pavantage sur, I'emporter,
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228
DES
DESABANSA (Aspe), ne pas avan-
cer, ne pas gagner, ne pas faire de pro-
gr^s.
DESABEJA, Desaheya, desennuyer.
Desah^a-s, Desaheya-s, se desennuyer.
DESABETj « desennui. »
DESABETA; m^me signif. que De-
sabeja,
DESABET&, DESABETIS, ce qui
desennuie, cessation de Fennui.
DESABETIU, chose ou personne qui
desennuie.
DESABIAMENT , Desahiement, m^-
saventure, mauvais succds, malheur.
DESABIft, DESABIENE, mesave-
nir, mesarriver, toumer k mal. Desahengue
se dit aussi : En cos deu maridadge desa-
vengos, ART. En cas qu il m^savtnt du ma-
nage. Apres que lo matrimoni sera desha-
biencut, F. B. Apr6s que le mariage sera
Venn k mal (sera dissous).
DESABIEMENT ; voy. DesahiamenL
DESABIENE ; mSme signif. que De-
sahU.
DESABIENE-S, ne plus Htq d'ac-
cord, se desunir: Sise desabienen x>er colpa
de run de Vautre, F. b. Si (mari et femme)
se d^sunissent par la faute de Tud ou de
I'autre. — Esp. « ^esavenir se >», se brouil-
ler, cesser d'etre en bonne intelligence.
DESAGOUSTUMA, masc, d<^sacoou-
tumance.
DESAFFATTA, deparer, 6ter ce qui
pare. — Voy. Affayt.
Desaftructar, retirer les fruits d\m
bien, d'une terre; les posseder, en jouir:
Empachat de passa en aapesse per Vaffruc-
tare desaffructar. arch.b. Emp^che de pas-
ser par sa pi6ce (de terre) pour la cultiver
et en retirer les fruits.
DBSAGRADA , d^sagr^r. Desagra-
dant, adj., deplaisant.
DESAGHADAy degrader, endomma-
ger : L'ArriuzS que t'ha desagradat. D. b.
L'Arriuze t'a endommag^. — Le deborde-
ment du ruisseau rArriuz^,eiivahi8santle
bourg de Laruns, y a plus d'une fois caus^
de grands d^gats.
DESAGRABABLE, d^sagreable.
Desagradabletat, d^sagrement. — ,
mecontentement : Per nulhe desagrahleiat
no la ferira. M. b. II ne la frappera pour
aucun mecontentement (qu'elle pourrait lui
causer).
DESAGHADAMENT; m6me signif.
que le precedent.
DESAGITIS, mechanceie, mauvais
trait, mefait: Qui desagum fara fore los
decxs deu marcat*. F. b. Qui commettra
mefait en dehors des limites du march^
DfiS
(en payera les amendes accoulumees, se-
lon le cas).
DESAHAMIAT, qui est assouvi.
DESAULT, DESALATAT, qui n a
pas d'ailes, qui ne pent plus mouvoir les
ailes.
DESALOUGA, Delouga, disloqaer,
demettre, luxer.
DESAIiOUGADUHE, Dehugadure,
luxation.
DESAPITA (faire tomber du piton),
renverser, jeter has.
Desapoderir, dessaisir, d^posseder.
— , rdf . : Se desapoderi de tot son dretMiCU.
II se dessaisit ae tons ses droits.
DESAPB.IGA, Z>€«pri^a, decou-
vrir, 6ter ce qui couvre, cache, garantit
(couvertures de lit, toiles, manteaux): Des-
priga-s, se d^couvrir : Se despriga un »wn-
tet, H. 8. II se decouvrit d*un manteau.
DESARGORTjdesaccord: Nulhdem-
cort no age enter los sons, abch. Qo'il n>
ait aucun desaccord entre les siens.
DESARDITAT, qui n*a pas d'argent,
qui est sans le sou. — Voy. Ardit.
DESARICA, faire tomber las ariqua,
les menus brins d^^corce du lin.
DESARMERA, 6ter le lien, Tattacbe,
Tanneau de bois. — Voy. Armire.
DESARRAJiA, ^brancher : Ucassou
desarranat, Un ch^ne dont on a coup^ les
branches.
DBSARRICA, Desarriga, deraciner:
Nou pas desarriga-u, mes dab soenh / a-
dayga. IM. (preface). 11 nefaut pas le de-
raciner (deraciner Parbrisseau), mais (il
faut) avec soin Tarroser. Si desarriga-
bem tout an u bici. IM. Si chaque annee
nous d^racinions (nous nous corrigions d)
un vice. — Voy. Darriga,
DESARRIGUE-POURRET, (arra-
che-porreau), jeu : des enfants, assis k la
file, se tiennent Tun Taulre ; lejeu consiste
k detacher celui qui est en t^te en le tiraDt
par )es poignets.
DESARROUGA, abattre, demolir:
Desarrocar e desmolir totes las muralhes.
ART. Abattre et demolir toutes les murail-
les. — Voy. Darrouca.
DESASTRUG, Dasastrut, desas-
treux. — Far desastruc, faire arriver un
desastre k quelqu'un : Si here (ere) par-
labe, fere far desasirut lo senhor de Coa-
rassa. bar. Si elle parlait, elle ferait ar-
river un desastre au seigneur de Coarraze
(elle lui ferait infliger le plus grand chiti-
ment).
DESATOURMERA, derouler: La
sirp u tant per tant Jiourade sera histe des-
atourmerade, N. LAB.Le serpent un tant
8oit peu fouie sera vite d^rould.
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DES
DBSAUBBDI, Duohedir, d^sob^ir.
DSSAUBSDIENC^; JDesobedience ,
d^sob^issance.
DBSBAGA-S, se reposer, se mettre k
rtise. DesbagcUt desoccup^. — Aquet rey
debeifcU, Quoand de la Pompadour Ire drin
deihagat, hav. Ce roi ennuy^ ( Louis xv),
lorsqoe de la Pompadour il ^tait un peu
debarrass^.
Desba^ninar, degatner : Desbaguina
$afpada, ABOH. II degatna son ^p^e.
DBSBARAIiHA, Stre en contestation,
en querelle.
DBSBARATAjrenverser^bouleTerser,
detruire de fond en comble: PilJia e des-
harata lo Temple. H. 8 II pilla et ddtruisit
k temple de fond en comble. Desbaratan
lo9 efen ne gran mortalha. IB. lis defirent
lea (ennemis) et en firent un grand car-
nage.— Sarralhe desbaratade, serrure d^
mandbalee. — U de^baratat, un detraqu^.
DESBARATADGE, d^route. — ,bou-
lerersement.
DESBARRA, defaire une cl6ture :
rkiharra lou camp. Enlever la cldture du
champ. — , mettre en liberty ce qui ^tait
knsi^'.Detibarra lou caa. Ddfermerlechicn.
DESBARTABERA, enlever la bar-
Uihht, la penture.
DE8BASTA, debater.
DESBASTA, defaire une (c faufilure »,
des^nfiler une aiguille.
DESBASTIT, se dit d'un lieu, d'une
place ot il n'y a point de b&timent, de
conitmction : Las pla^s qui demoraren
dttbastides dedens la vile. art. Les places
^\m resteraient sans constructions dans la
Tille.
DBSBATIA, debaptiser. — Ila des'
^itia(faire debaptiser), tourmenter, trou-
bler, faire perdre le sens.
DESBSBA, rendre au libre parcours
in terrain en defens. — Voy. Beda.
DBSBEDE, lev^e de la bede, de Tin-
tcrdiction d'un pacage.
DSSBEIjH, r^veil.
DBSBSLHA, r^veiller. Desbelha-s, se
reveiller: Tou-m' desbelhi quoand ere. l\m.
Jemer^veille enm^me temps qu*elle.
DBSBENGIUBLA, detacher, desser-
fw ce qui est li^ avec un bencilh; voy. ce
niot.— , d^assembler, d^raantibuler.
DBSBENGUE ; m^me signif. que De-
*<ihmgue. — Voy. DesabU.
DBSBSNTURAT, malheurcux, <^ui
^"a i raventore, sans savoir ce qu'il fait,
desordonn^.
BXSBKMTUKE, infortune, malheur.
DSSBERCK)I7NHAT, qui est sans
▼ergogne, ^hont^.
DES
229
DE8BERGOUNH ATAMENTZ ,
sans vergogne.
DESBESA, sevrer: Quoand ey qui
souU marchera. . . , qui sera desbesadef nav.
Quand est-ce que (1 enfant) marchera seule.,
(quand) sera-t-elle sevr^e ? — It. « svez-
zire. »
DESBESADA, qui peut dtre, qui doit
Stre sevre.
DESBESTI, DESBESTIR, d^vStir.
Desbesti-s, se d^vdtir. — , se dessaisir de
ce que Ton poss6de : Los benedors se son
desoestilz. arch. Les vendeurs se sont des-
saisis. Si medische e toe los sos desventens. . .
L. o.(La donatrice) elle-mSme et tons les
siens se d6vStant(se dessaisissant.)
DESBIA, Desbiar, d^vier, detoumer:
Per aquet barat Vaygue desbiade deu son
molii. ARCH. Par ce fosse I'eau detoumee
de son moulin. — U desbiat, un d^voye.
DESBUSi, Desbier ; mdme signif. que
DesabU.
DE8BIG0URI, 6ter la vigueur, amol-
lir. — , r^f., perdre toute ^nergie, s'amol-
lir.
Desbiolar, faire cesser, faire dispara!-
treune profanation : Lo semiteri es biolat,
e James no-s pot desbiolar entro lo cors sie
desopeUte ireyt deu semiteri. f. b. Le cime-
tidre estviole (par une inhumation faite k
la suite de violences), et la profanation ne
peut cesser jusqu'i ce que le corps soit
exhume ettir^ hors du cimeti6re.
DESBIRGINA, d^puceler : Z'a^e des-
birginade, engrossade. arch. 11 Tavait de-
pucelee, engross^e.
Desbossar , ddcouvrir.— , r^f. : Se des-
bossa e mostra son visage, bar. II se decou-
vrit (baissa le capuchon qui couvrait sa
tSte) et montra son visage.
Desbotar, enfoncer : Fe desbotar Var-
que. BAR. II fit enfoncer le coffre.
DESBOUGAMENT , manque de re-
tenue, grossi^retd dans les propos.
DESBOUGAT, mal cmbouche, qui
{)arlegrossi6rement. — Esp.« desbocado)>,
icencieux dans ses discours.
DESBOUG ATAMENTZ, avecgros-
siferete dans les propos.
DESBOX7SSA, deboucber, 6ter ce qui
bouche, le boussou, bouchon : Boutelhe des-
boussade. Bouteille d^bouchee.
DESBOnSSA,tirer de la bourse,
bousse, d^bourser.
DESBOUSSICA, d^bourser ; se dit de
celui qui n'aime pas k denouer les cordons
de la bourse.
DESBOUTELHA,vider une bouteille.
— , decanter.
DBSBOUTOA, d^boutonner.
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230
DES
DBSBRE]IIBA,DBSBREMBADE;
voy. Desbroumha, Deshrounibade,
DESBREMBfi; mdme signif . que
DeshroumhL
DBSBROUMBA, Desmoumhra, ou-
blier: Com m'as deimombratf PS. Comment
* m'as-tu oubli^ ? — , unipersonnel : Que-m
desbroumhe, 11 ne me souvient pas. — Au
desbroumbat ( h. I'oubli^ ) , quand on n*y
pense plus : Au desbroumbat que-t yoerihe-
ran, lam. Quand tu n y penseras plus, ils
te joindront. — Voy. Desmemoura-a.
DESBROUMB A DE , Desbrembade,
fern., oubli.
DESBROUMBATRE, oublieux, qui
a rhabitude, le d^faut d'oublier.
DESBROUMBE, f^m. ; m6me signif.
que Deabroumbade.
DESBROUMBfi, oubli habituel, perte
de m^moire.
DESBROUMBE-IiARfi (oublie-
foyer), qui fait oublier le fover ; s'emploie
subst. : Quin desbroumbe-lar^ n'ey aquet
pays de yoye ! lam. Quel oublie-foyer est
ce pays de joie (comme cet heureux pays
fail tout oublier, m^me le foyer domes-
tique 1).
DESBROUXI, Desembrouixi, d^sen-
sorceler. — Voy. Brouche,
DESGABA, d^foncer. — Voy. Caba.
DESCABALGA, Descabaaga, des-
cendre de cheval: Descabauga de son rocii,
BAR. 11 descendit de son cbeval. Quant fo
descabalgat, arc^. Quand il fut descendu
de cheval.
DESCABELHA, Descapelha (Aspe),
enlever lou cabelh, Tepi.
DESCABESTRA, Desencabestra, de-
licoter, 6ter le licou. — U descabestrat, qui
va comme « un cheval ^chapp^. »
DESGABILHA, « d^cheviller », 6ter
les chevilles quilient les pieces debois.
DE SGABOUSSA, Descapoussa
(Aspe), enlever la t^te d*un clou, et gene-
ralement tout gros bout.
DBSGAJDE; voy. Decade.
DESGADENA, dechafner.
DESG AGOUTI, faire perdre la qua-
lit^ de Gagot : Lou marit aescagouteix la
hemne. Le mari fait perdre k la femme la
quality de Cagote.
DESG A MA T JGA, 6ter la camdligue,
la Jarre ti6re.
DESGAMBIA, ^changer de Fargent.
DESGAMISAT, qui est sans chemise;
un « couche-tout-nu »; un gueux. — Esp.
« descamisado. »
DESGAPELA, DESGAPERA, de-
couvrir : Descapela lous abelMs, Decouvrir
les ruches. — Voy. AbelM,
DES
DESCAPELHA; voy. Descdbelha
DESGAPEROULA, ^tSter,
DESGAPOUSSA; mdme signif. que
Descaboussa.
DESGARAT (Aspe), effront^. — Esp.
« descarado. »
DESGARAT , dans les locutions a»
descarat, ai descarat (Mont.), avec effron-
terie.
DESGARATAMENTZ(Aspe),effron-
t^ment.
DESGARG, masc, Descargue, fern.,
d^charge; liberation, exoneration.
DESGARGA, Descarga, decharger.—
rdf., se decharger; se liberer, s'exon^rer.
DESGARGAD£, Descargad6, lieu
pour ddcharger.
DESGARCAMENT, Descairgameni,
dechargement. — , decharge, soulagement:
En descargament de sa anxme, arch. Pour
le soulagement de son d,me.
DESGARJB, effronterie.
DESGARETA (Aspe), d^masquer.
DESGAUS, d^chaux, nu-pieds : Quo-
and lous bedz, . . Arricouca, descaus, coin-
roils, BEi. Quand tules vois (les enfant^)
cabrioler, nu-pieds, t^te nue. Monge de$-
cans, p. Egl. Carme d^chaux. Anar dei-
caus enter las gens dm he. m. b. (II etait
interdit aux Cagots d') aller nu-pieds
parmi les gens de la localite.
DESGAUSSA, dechausser.— , 6ter la
« gamache », la causse (voy. cemot): Pm
garde a la causse, nou la t'haye la moulke;
Car u soul cop sit descausse, Yamey fiou-y
toumes lou pee. bon. Prends garde a ton
has, que ta femme ne Tait point ; car, si
une seule fois elle te I'dte, jamais plus tu
n*y passeras le pied. La moulM nou i'hayt
la causse^ PR. B., se dit au sens de » Ne
laisse pas ta femme porter les culottes ».
— Nou-s descausse pas (a mend. prov. II
ne se dechausse pas pour mentir. II meot
avec la plus grande facilite. — Ue desecm-
sade (une dechauss^e), une fiUe qui a
failli.
DESGERA, 6ter la cire, cere; chitrer
les ruches, descera lous cabens (Aspe). —
Esp. « descerar. »
DESGERBERA (6ter la cerveUe],
rompre la t^te.
DESGHIFFRA, d^chiffrer.^, mettre
en pieces.
DESGHUDA, r^veiller, tirer du som-
meil. Deschuda-s, se T^yeiiler : Quin pl(tf^
de-sd€Schuda,sourelh,Diu d^or, ta tsaktda!
N. LAB. Quel plaisir de se reveiller, soleil,
dieu d*or, pour te saluer !
DESGINDRA, gudrirdu « zona >s faire
disparaitre cette affection. — Voy. CMre-
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DBS
DESGLABA, 2>e8c^«<a (Vic-Bilh), ou-
vnr avec la c\6:Desclabatz laporU. Ou-
vrez la porte ferm^e k cl^.
DKSGL ABBRA, Desclauera (Vic-
Bilh) dMouer.
DB8GULBBTA (Aspe); mSme signif.
qae le pr^c^dent.
DESGLAUA, DBSGL AUERA; voy .
Deaelaha, desclabera.
DBSGIjOnSSI, ^grener :De las nuhlea
la grele desclousside. F. Egl, La grdle ^gre-
nee des nuages. — Voy. Desgloitsi .
DBSGIjTJGA, 6t6r k quelqu un le ban-
deaa qu^on lui a mis sur les yeux.
DBSGLUGHA (Orthez), Desclutcha
(Aspe), decrocher.
DBSGOBTT (qui n'a rien de cuit), de-
pourva d'aliments.
DBSGOUBBRTAMBNT; voy. Des-
cubertament ,
DESGOUHA, decoiflfer.
DESGOUMPANHAT (Aspe), qui n'a
plusde compagne, veuf. Desooumpanhade,
veuve. — , depareill^.
DBSGOUNBXE, Descounegue, m^con-
Daltre : You que souy la Bertat. . . Toutz
mTuuidescounegude. PUY.Jesuis la V^rit^...
Toug m*ODt meconnue.
DBSGOrrNFOURTAMBNT,2>^co»-
f&rtament, manque d'appui, abattement.
DBSGOUNFOURTAT, Descmfortat,
sansappui^ abattu.
DBSGOI7NHORT(Aspe), decourage-
ment, abattement.
DBSGOUNHOITRTA-S (Aspe), se
d^urager, se laisser abattre .
DESGOUNSOULfi (ce dont on ne pent
6tre console), desolation extreme.
DE8GOTJTA, d^caler : Descouta hu
fcroi, degager le char dont les roues sont
enfonc^s dans une orni^re.
DBSGOURAIiA, Desencourala, faire
perdre la s^ve k du bois sci^, en'^le laissant
quelque temps dans Teau.
DESGOURDA, Desencourda, dter les
cordes. — , delacer.
DESGOTJRRBDEJ^m., courant
d'eau.
DBSGRIDAMENT, d^cri de mon-
naies: L'abatiement e descridament de las
fi^onedes. arch. La depreciation et le d^cri
des monnaies.
DESGRirr, d^cri : You fan^^ mete
01 descrut, LAH. J'irai te mettre en d^cri.
DESGROnBI,Descrobir, decouvrir:
Lat ie^ts deus hostaus no sien descuheriz,
ABCH. Que les toits des maisons ne soient
pas decouverts. Descro^ mons oeZ^5.PS.De-
coavre (dessille) mes yeux.
I>68eabertament, ouvertement : Que
DES
231
descuhertament aye dyt, bab. Qu'il ait dit
ouvertement.
DescocaPy d^voiler (?), 6ter le voile,
au sens propre.— Zo descucar, le devoile-
ment (?) : Lo descuquar e deytorar, aquero
es a ordenar . H. a. (Quant au) ddvoile-
ment et aux lamentations, eel a est k re-
gler (il est k r^gler s'il y en aura). 11 s'a-
git ici de Taction des pleureuses dans une
ceremoniefun6bre. — Descucar semble 6tre
une alteration de desclucar; on dit Urns
oelhs clucatz, les yeux bandes; desclucaiz-
me, d^couvrez-moi les yeux . — Ordenat
que lasfemnes se descucassen e que fassen
grans critz e grans dots per Moss. id. 11 fut
ordonne que les femmes se devoileraient
et feraient de grans oris, de grandes lamen-
tations pour Mgr. — Yoy. Deytorar, Deyto-
r adores .
DESGUS, dans les locutions au deseus,
at deseus (Mont.) , en cachette .
DESGUSA, denoncer, accuser.
DBSGUSADOU, denonciateur.
DESGUSATRE, qui a I'habitude de
denoncer, d'accuser.
DESEG (interruption de suite ; segui,
suivre), separation. En d««e^, separement,
DESEGA, s^parer. Voy. le precedent.
DESEMBARGA,Desembarffar,de-
gager, retirer, affranchir, ce qui a ete en-
gage. — , ref., se liberer.
DESEMBELOUPA, Desembalo-
par, enlever ce qui enveloppe. — , debar-
rasser, d^livrer : JLo prophete . . . demanda
d'enesta desembalopat, PS. A. Le prophete
demande d'en etre ddlivre (d'etre delivrc
des mechants).
DESEMBEREA, 6ter le bereey venin.
DESEMBESGA, degluer. — Desem-
bescas, se tirer d'une affaire o\i Ton s*etait
laisse prendre.
DESEMBETA,6terledesir dequelque
chose, en faire passer Tenvie, Vembeye.
DESEMBRIAGA, dessodler.
DESEMBROUIXI; mSme signif. que
Desbrouxi.
DESEMBROUTGHA (Aspe) ; voy.
Desbroux\,
DESEMPAA, DESPAA, impair. En
desempaa, en nombre impair. — Yoj.Des-
paa.
DESEMPAGHA, Desempatcha
(Aspe), degager,debarra8ser,deiivrer: De
laz qui-m son preparatz Ed desempacha
mas camas, PS. Des lacs qui me sont pre-
pares (des pieges qui me sont tendus) il
degage mes jambes.
DESEMPARAULA-Sy se degager,
retirer sa parole.
DESEMPATGHA; voy. Desempacha,
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232
DES
DESBMPBNSAT,qai ne pense k rien,
DESEMPUIXS; mdme signif. que De-
puix, Despuixs.
DBSENGABESTHA; voy. Descahea-
tra,
DBSENGABLOA^desserrer an c4ble,
dter le cUble.
DESENGLOUTA, retirer d*im trou,
clot, d'une fosse.
DESBNCUSA^excaser: Que sabetssplaa
desencusa hoste coundute e da-u heroye cou-
lou. IM. Vous savez bien excuser votre
conduite et lui donner belle couleur.
DESENGUSE, excuse: Accepta las de-
BencuseB deus antes, im. Accepter les excu-
ses des autres. Leira de desencuse. gout.
8. Lettre d'excuse. No hadesencuse. F. b.
II n'a pas d^excuse.
DESENDEMOUNA, exerciser.
DESENGA YN A; voy . Desgayna .
DESENHOURATA, Deshourata, ti-
rer du trou, hovrat, faire sortir du trou.
DES^NHOU.RNA, d^foumer. —,
termebas, accoucher.
DESENLA; toj. Desesla.
DESENSOURGIERA, d^sensorce-
ler.
DESENTBNUT (Oloron), qui n'a pas
d'entende ment , imb^ile.
DESENTBRRA, deterrer^ exhumer.
DESERT, desert. — , terme de jurisp.,
abandonne: L'apU es tengutper desert gout.
8. L'appel ( du jugement ) est tenu pour
abandoun^.
DESE SLA, D esenla, desenfler.
DESENTUTA; voy. Destuta,
DESESTAGA, d^iaoheTiDesestacat de
toute crecUure, im. Detache de toute crea-
ture.
DESESTIMA, mesestimer. — Desesti-
ma-s de, ne pas trouver digne de soi, d^-
dai^ner deiDem'aiuda no-s desistima. P8.
(Si le Seigneur) ne d^daigne pas de m* ai-
der.
DESBSTIME , mauvaise opinion que
I'on a dequelqu'un.
DESESTIMA, masc, aug. du ptec4*
dent.
DESESTRUG, gauche, maladroit.—,
d^sordonnd.
DESESTRTJGUfi, masc, DESES-
TRUGUESSE, f^m., gaucherie, mala-
dresse: Enta-tpunideu tou desestragrU, rim.
p. Pour te punir de ta maladresse. — , d^sor-
dre, manque d'arrangement.
DESEXIR; yoy. Dessesi,
DESFALHIMENT; Yoj,Defalhment,
DESFLISGA, lever le loquet.2>ea/^oa
la porte, Ouvr^r la porte .
DESFUQUETA (deflisquet, loquetj ;
mdme signif. que le precedent.
DES
DBSFIiOUGA, 6ter, ^everloufloc,
le bouquet, les fleurs, les rubans.
DESFIjOURA, d^fleurir. De^flmn-t
perdre ses fleurs.
DESFLOURATRE,qui d^eurit, qui
6te les fleurs. — , s*emploie pour signifien
qui efieuille les fleurs .
Desfoeger, fuir, ^viter un jugement,
dans p. B . — Voy . i>i^t«^«r .
Desfoeyte, fuite. — , delai : Asso senU
nulha des/oeyta. P. B. (Cautionner) ccci
sans nul d^lai
DESFOUR NIT (Aspe), depourvu.
DESFO UHT UNA, causer la perte da
bien, de la fortune, ruiner.
DESFOURTUNE, malheur, perta de
bien, de fortune.
DESFOURUTUNfi, etat de malheur
complet, ruine absolue.
DES FREDA, Deshereda (Mont.), re-
froidir.
DESFRUT, produits d'un bien, d'one
terre; possession, jouissance- de ses pro-
duits.
DESFRUTA; mdme signif. que Dsta/-
fructar,
DE8GAHA, d^prendre, detacher, se-
parer: DesgaJuUst-lous, que ?iSn au Ure^mu,
S^parez-les, ils font au tire-cheveu (ilsse
sent pris aux cheveux).
DESGANAT ( Aspe ), d^oi^te, suis
app^tit. — , qui est sans ardeur pour le
travail, qui n'a pas d'entrain. — Esp.
« desganado. »
DESGANfi, grand degoM, manque ab-
solu d'app^tit.
DESGANSOULA, dter la gansole, U
garniture de cuir d'un sabot.
DESGAST,DESGASTA; m^me si-
gnif. qaQDegoast, DegoaMa,
DESGAYNA, Desengayna, d^^ner:
Desengayna son espade, arch. II degafna
son^p^e. — , l&cher, desserrer: Tcueypw
que Vayne sus Venfant desgayne Quauque
cop de pee, nobl. J'ai peur que r&nesor
Tenfant ne desserre quelque coup de pied.
DESGLARA, ^grener : Desglara Urn
milhocEgceneT le mais.-^ Desglara pa-
raules, d^goiser. — D'une personne qui (se
d^fait) s'amargrit, on dit: que-s desglare.'^
La nMi sus las penes d'Ossau, Manlu
cop hee s*ey desglarade.BUF.La, neige, «ur
les montagnes d'Ossau, plus dune fois
s'est detach^e. s'est fondue. Qciin sa honti
se desglare I Gomme sa voix fait des rou-
lades (quelle suite moduli de tons) ! —
Desglara-s d'arride, Rire aux eclats.
DESGLARADfi, qui doit dtre egrene.
J>BSGJu ARAHOVyDesglaradoure,
f^m.,qui^gr^ne.
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DES
DBSOLOUSI^Desglosir, ^grener.— ,
fondre, se diesoudre: Masforsas desglose-
arm cai» cera au hoec. PS. Mes forces fon-
dent comme la cire au feu. Com lo greix
deiu anJUtz desglosida Sera lor forta, IB,
Leur force sera fondue comme la graisse
dM agneaux.Voy. Descloussi,
DBSGOAST; — voy. Degoaat,
DBS6ROA, ^grener.
DBSORUIiHOA, enlever, ^eraser les
grameaux.
DESHA, Desfttr, d^faire. De^hkyt, de-
Cut: Lous us hin, Lous autssdeskkn. prov.
Les uns font, les autres d^font. — , d^-
troire, andantir: Sus liuf., deshasam toute
a^fueste gent. PS. Sus vite 1 an^antissons
toute cette gent.
DSSHABILHli, vdtement : IHu, lou
haroy deshabilhe Dount lou cH besteix Va-
gMk ! N.LAB. Dieu, le ioli vdtement dont
ledel rerdt la demoiselle. — Woj.Agulhe,
DESHAUBTA, dterVhaleine, etouffer:
Ayegf que-m deshalete / SEI. Ate ! (lami-
6^re) m*etouffe.
DBSELALELA, ecrSter, 6ter, arracher
la crtte : Abantz d'estrangla lous liasaas,
9u*ous caloure deshalha epariatya-s las ha-
MM. LBTT. ORTH. (Un jeuue corbeau disait
qu*)avant d'^tranglerles coqs, il faudrait
let 4crtter et se partager leurs crates .
DBSHARIS8A, rabattre les polls, les
plumes herissees. — Desharissa-s , cesser
d'etre h^riss^: Lou moustii .. que-s deshor
nssabe, LAM . Le m&tin cessait d*Stre he-
riss^ (d^ qu'il voyait la charmante ber-
DSSHAUNOTJ, Deshonor, deshon-
near : Ha carhou Nou he cap deshaunou,
PR. B. Faire du charbon ne fait nul deshon-
Bcur. « II n*y a point de sot metier. » — ,
oatrage : En meinhs pretz e deshonor de la
jutUci. BAR. Au m^pris et k Toutrage de
ia justice .
DBSHSREDA; voy. Desfreda,
Desheret, desh^rence, dtat d'une suc-
cession sans h^tier: Bier a desheret auch .
Venir k (tomber en) desherence.
DBSHBRBTA, desheriter.
DBSHK RRA , d^ferrer.
DBSEDfiaYTE, d^faite : Deshiyte deu
marcat, fin du marche (les gens qui ^talent
▼enus au marchd se retirent). — , excuse,
pretexte.
DBSHIDA-S, se d^fier, manquer de
confiance. P8.
DBSHOUNBRA, Deshondrar, d^^s-
honorer, outrager. — Deshoundra signifie
wjourdTiui, plus particulidrement, outra-
^n— ©nleverce qui orne^ deparer, souil-
DES
233
£'
DESHOUNDRfi, outrage; — , action
de deparer, souillure .
DES HOU RATA; voy. Desenhourata.
DBSHUROUS, malheureux : Tropdes-
hurous retourf hourc. Trop malheureux
retour !
DE8JA; yoj.D^a,
DESJT7NHE, Desyunhe, detacher les
bceufs du joug; juu, yuu, d^teler.
DESJUNTA, disjoindre deux choses
adapt^s Tune k Tautre. — Voy. Desyoenhe,
Desyunia.
DESJUNTE, Desyunte, action de d^te-
ler les boeufs .
DESLENOOAT (dont la lan^e n a
point de retenue), m^disant, grossier.
DjjJSLEYAU, deloyal: Fo mau rey e
tropfaus e desleyau. h. s. (Sedecias) fut
mauvais roi, faux et deloyal .
DESLIGA, Desligar, d^lier.
DESLIGUE, action de delier : Plahe a
desligue de chu, Pleuvoir k rupture de ciel.
— Dieu ouvrit les cataractes du ciel. mas-
8ILL0N . Diu que he plahe a desligue de chi.
DESLIURA , DESUURANGE ;
m6me signif. que Deliura, Deliurance.
DESLOUT JA, DESLOUTTA, delo-
DESBIA, payer la dime : Lous qui nou
dhmen pjaa a Vinf^ cauharan, n. past.
Ceux qui ne payent pas la dime exacte-
ment brflleront en enfer. — , prelever la
dime: Coum senhous e caperaas. Per Ions
souUs d^smen lous graas. N. LAB. Comme
les seigneurs et les cur^s, dans les greniers
ils prel^vent la dime.
DESMANDENGA, DESMANEGA,
DESMANENGA, demancher. — ,
disloquer, demantibuler. — U desmanden-
gat(Orihez), un d^gingand^.— Esp. « des-
mangar ». demancher.
DESMANTOULA, 6ter le manteau.
— , demanteler: Darr^ lou prauhe ach d'u
fort desmantoulat . v. BAT. Derridrele pau-
vre abri dun fort d^mantele.
Desmarl ; voy. Decimari.
^ DESMARlDA, ddmarier. — Dans
Texemple suivant, il est question d*une
femme que son mari avait abandonnde:
Es demorade desmaridade. bar. EWe est
rest^e sans mari, priv^e dc son mari.
Desmarie; voy. Desmerie.
DESMASSOUNA, d^faire la ma^on-
nerie, d^molir.
Desmateriat, detraqu^:£7re enpi-
piadge, desmateriat e fore de tote rason.
ARCH. II etait en derangement, detraqudet
hors de toute raison.
Desman, masc, dans l. o., dimerie;
les dimes levies sur un domaine.
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234
DES
DESBIATRA, separer un enfant de
sa mere : Adiu ta may, toun cloucki, ta
mountanhe !.,,Ah! b'haher^s gran poU de-t
bede desmayrat ! nav. Adieu ta mere, ton
clocher, ta montagne ! . . Ah ! tu aurais
grand 'peur de te voir priv6 de ta m^re I
DASME, dime : Pagar fidelament las
dhmes atis pastous de la Gliyse. cat.
Payer fid^lement les dimes aux pasteurs
de rEglisc .
DESMfi) collecteur des dtmes.
DESMBMOURA-Sf ne pas se souve-
nir, perdre lamemoire. Voy. Destiioumbra,
DESMEMOUHAT. quin'a pas de me-
moire, oublieux. — Esp. « desmemorado.»
Dasmerie, dimerie, territoire oi^ la
dime est due: Las desmes e desnieries qui
no son deu patrimoni de la Gleyse. . . poden
estar vendudes, coQT. 8. Les dimes et di-
meries qui ne sont pas da patrimoine de
TEglise peuvent 6tre vendues. — Dans l.
o., Dezniarie.
DESMESURE, fem., defaut de me-
sure, exc^s. Dans p. B., exc^s d'une taxe.
DESMEUSSAT; voy. Esmeussat.
DESMOULHERAT , qui n'a pas de
femme, moulIU, celibataire; qui a perdu
safemme, veuf.
DESMOUMBRA, Desmombrar ;
m^me signif. que Deshroumha. — Voy,
Desmemoura-s .
DESMOUNBDA, prendre de la mon-
naie d*une pi^ce d*or ou d'argent.
DESNATA, defaire les nays, etendre
le foin . — Voy . Nays .
DESNEBA, fondre, en parlant de la
neu, la neige .
DESNEBADE, fonte de la neige.
DESNEGA, denier, nier. — , renier:
Deus sous nou sera desnegat. nav. II ne
sera point renie des siens. — \oy. Denega.
DESNIDA, d^nicher. — , trouver, dd-
couvrir une chose cachcJe .
DESNIDADOU, d^nicheur. — qui sait
chercher, decouvrir.
DESNOUDA, De^nodar, denouer.
DESNOUDADfi, masc, articulation,
jointure des os : Trouba lou desnoudad^,
trouver le joint.
DESOBEDI, Desobedir, Desaubedi,
d^sob^ir.
D E S O B B DIB N G E, Desaubedience:
Las desobediencies que los de Sent-Pee fa-
sen a la regine. arch. m. Les d^sobeis-
sauces que les (gens) de Saint-P^ faisaient
k la reine.
DESOULA, Desolar, desoler.— , ra-
vager.
DESOULAT, d^8ole,qui a une grande
affliction. — , ravage, abandonne : Ciutai
DES
dessolada (desolada). F. o. Villa abandon-
nee (depeupl^e).
DESOULti, cequi desole extrSme-
mentjla plus grande desolation. — , 1 aban^
don complet.
DESOURDI, desordre.
DESOURDIAT, desordonne: Hmm
desourdiade. Femme qui ne met aucun or-
dre dans son manage.
DESPAA, impair: Paa despaa, pair
impair. — Voy. Desempa/i,
DESPAGHEBA (Aspe); m^me signif.
que Desempacha. — Peut-dtre despacheba
est-il pour despucheba. — Voy. Pucheu,
Puxeu.
DESPAIiHA, depailler.— Despalhas,
se tirer d*un embarras otl Ton se trouve,
se debrouiller.
DBSPARENTA (quitter ses parents),
mourir: Qui de-d-hore dente, De-d-horedet-
parente. prov. Qui de bonne heure fait ses
dents, de bonne heure quitte ses parents.
DESPARENTAT, qui est sans pa-
rents .
DESPART, dans la locution^ despart,
de c6te, a Tecart. — It. « in disparte. »
DESPARTI, separer.
DESPARTIT, masc. , separation; an-
cien fr. « departie. » — , au plur , adieax
au moment de la separation : Aus dts-
partitz soun las doulous. prov. Aux adieux
du depart, de la separation, sont les
chagrins . — On attribue k Henri IV la
chanson Charmante Gabrielle: « Cruelle
departie, Malheureux jour ! Que ne suis-je
sans vie ou sans amour I » — « Au d^par-
tir sont les douleur3.» o. mburibr, xvie s.
DESPARIA, depareiller, desaccou-
pler.
DESPATRIA, Despatidar, expa-
trier : Los a feltz desmUriar fora ds
Beam. bar. II les a mit expatrier loin du
Beam.
DESPAUSA, Despaasar, deposcr.
— , deposer, destituer: Diu qui despausa
Saill. H. 8. Dieu qui deposa Saul. Despau-
sat re de son regne. IB. Je Tai destitue de
sa royaute. — Dispausar, dans p. B.
DESPATSANA, d^grossir, civiliser.
— C'est chose facile en Beam, oi lou pay-
saa, le paysan. n'ha de groussi^ que lapc-
Ihe, n*a de grossier que le v^tement.
DESPENE, d^pendre, detacher ce qui
est pendu.
DESPENE, depenser: Quoant hahetz
despenutf Combien avez-vous d^pens^?
DESPENEDOU, d^pensier, qui aime
la ddpense.
DESPENSA, Despensar, depenser.
— , payer des depens : Pleyteiar e despen-
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I
DES
9ar. ARCH. Plaider et payer des d^pens.
DSSPENSE, depense: Mey Uu lou
clot que la despense, PROV. Piutdt la fosse
qae la depense. Se dit de celui qui « ne
vaat pas le pain qu*il mange. »
Despenser,
DESPBNSlfi, depensier, charge du
soin de la depense: Amaud-GuUhem , , ,
de$penser de la cosine de la regine de Na-
varre, AROH. Amaud-Guillaume... depen-
ftier de la caisine de la reine de Navarre .
Desperation, ddsespoir. Total despe-
ration, resolution extreme: Aquere no-s
holo meter a total desperation, bar. Cette
(femme) ne voulutpas s'abandonner k com-
plet desespoir {k une resolution extreme].
DBSPERBEDI, Desprehedi, depour-
Yoir.
DESPIETCAspe).
DESPIETT, ddpit : Ha despieyt, faire
nargue.
DB£PIETTA, Despieta (Aspe), d^pi-
ter, narguer. — Despieyta-s^ Despieta-s, se
depiter.
DESPIETTADOU, Despieytadoo,
qui nargue, qui m^prise : BlaspJiemadooa
e detpieytadoos de Diu . F. n . Blasphema-
teurs et contempteurs de Dieu.
li'RS'Pl'EYTOVB, Despietous,'DeS'
pieytoos, qui cause du depit; qui nargue.
— , qui est fait par depit, qui est fait pour
narguer.
DE SPIE TTOUSAMENT, Des-
pietousament, par depit, avec depit ; pour
narguer.
DBSPIIXA, renverser : U caar deh^e
despiUat. Un char de foin renverse.
DESPITA; m^me signif que Desapita.
DBSPULPA, detacher, enlever lous
phps, les taches.
DBSPIjASE, Despladze, Desplaser,
ddplaire. Despldgou, desplago, il d^pliit.
Lorn mes pecatz que-m despladzen, im.
Mas p^ch^s me deplaisent.
DBSPLASJB, Desplaser, deplaisir,
mecontenteme nt.
DBSPIiASENT, deplaisant. — , md-
content: Monss. de Mimsens,.. desplasent
de la preee de la ville per Vemperadour.
ARCH. Mgr. de Miossens m^content de la
friae de la ville (Sauveterre-de-B^am) par
empereur (Charles-Quint).
DBSPIjEGA , Desple^ar , d^plier ,
deployer: Si ta la giterre Soun drapelet ey
detpUgat. nay. Si pour la guerre son dra-
peauest d^ploy^. Ensenhes desplegatz eu
Tont-Lony, F.B. (Les Ossalois sont venus
en armes), enseignes deployees, sur le Pont-
Long.
DBSPLOI7MA, faire perdre Taplomb.
— >, n'dtre pas d'aplomb. I
DES
235
Despoblar; voy. Despubla.
Despoderar; voy. Despoudera,
Despodestir, d^posslder, dessaisir,
d^nantir. — , ref. , se dessaisir d'une pos-
session, d*un droit.
DESPOUGHIGA (tirer de la poche),
famili^rement, payer.
DESPOUDERA, Despoderar, 6ter
le pouvoir. — , d^poss^der. — Despoderat,
qui est sans pouvoir) qui est sans vigueur :
Soy hh/t a I homi semblahle, Despoderat e
miserable. PS. Je suis devenu semblftble k
I'homme qui n*a plus de vigueur et (qui
est) miserable.
DESPOUDESTI ; voy. Despodestir,
DESPOUPA, Despopar, d^shabitaer
de la mamelle, la poupe, sevrer: Lous
anhetz soun despoupatz. desp. Les agneaux
ne tdtent plus.
DESPRIGA; voy. Desapriga,
DESPROUFIETA (Aspe), Desprou-
fieyta, ne pas profiter, ne pas faire de pro-
gr6s, ne pas gagner, au sens de ne pas ac-
qudrir des avantages, des qualit^s.
DESPUBLA, Despoblar, depeupler:
dutat qui ere despohlade, v. B. Ville qui
dtait depeuplee.
DESPUGH, DBSPUIXS; voy. De-
puix.
DESPULHA,DeBpiilhar, d^pouiller:
Lo despulJUn de totz sons hestimentz. arch.
M. lis le d^pouill^rent de tons ses v^te-
ments.
DESPUIjHADOU, spoliateur.
DESPULHE, d^pouille, butin: Despu-
Ike per los ds Casteiiis feyte. ARCH . Butin
fait par les (gens) de Cast^tis. — Far la
despulhe. oour. 8. Deposseder, 6ter k quel-
qu'un,par suite d'actes judiciaires, la pos-
session d'un bien. — Yoy, Livrament.
Despotar, d^truire, andantir : La bes-
tia bruta Laquoau per mort de toutz puntz
se desputa. ps. La bSte brute qui par la
mort est compl^tement detruite. — , dter,
effacer: Tu los es toutz vengut desputaa. in.
Tu es venu les effacer tous (effacer tons
mes p^ches). Desputa-los de ton libe de vita.
IB. Efface-les (efface les m^chants) de ton
livre de vie. — Lat. « deputare », couper,
tailler.
DESQUIIjHA, d^quiller, abattre, ren-
verser ce qui est debout. — , ^grener le
mais. Faire tomber (signif. du pr^fixe des)
les grains de T^pi qui a la forme d'une pe-
tite quilhe. On s'explique moins bienTex-
pression deaquilha tas castanhes, ecaler les
ch&taignes, les faire sortir dela bogiie.
DESQUILHADfi, qui doit Stre dgrend,
que Ton a k ^grener, k ecaler.
DESQUILHADOU, celui qui ^grdne.
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236
DES
dcale. — Desquilhadoure, fem. ; au fig., ne
se prend pas en bonne part.
Desquinze, subst, quinzaine, au sens
de la locution: Lo desquinze de Pascoa.
Liv. ROUQE d'ossau. Laquinzaineaprds Pi-
ques. Dequi au desquinze de Marteror. IB.
D'ici k la quinzaine apr^s la Toussaint.
DESRAUBA; m^me signif. que Ar-
rauba, Rauba .
DESREDA; voy. Desfreda,
DESROUNTA, Desrontar; mSme
signif. que Derrounta.
DESRUI, Desruir, miner, abattre,
detruire, demolir.
DESSA {de sa)y de^a. de ce c6te-ci.
Dessat dessa de, prep : Dessa la maysou,
dessa de lamaysou. De ce c6te-ci de la mai-
son.
DESSAPA, se dit des v^g^taux lors-
qu'est suspendue la circulation de la sdve.
DeApuioas dessapa (depuis la sdve ne pas
raonter), pour signifier depuis le commen-
cement de rhiver: IThf despuixs dessapa,..
lou praubS se m'arroud. SEi. Je n'ai (nen),
depuis le commencement de I'liiver... la
mis6re se me ronge (me ronge).
DESSARRA, desserrer. — , retirer
une chose dulieu silr oi!iell6avait ete mise,
ou elle avait ete serr^e.
DESSARRAMENT, action de des-
serrer.
DESSASI ; mdme signif. que Dessesi.
DESSEGA, dessdcher: Desecade (des-
se^ade) de son mau. H. s. Dessechee de
son mal (guerison de la femme qui avait
un flux de sang).
DESSENA, faire perdre le sens, la rai-
son. PS. — Voj. Des^ensa.
Dessenhoriment, manque de respect:
Dessenhorimentz e enjuris.,, ad auguns of'
ficiers deu senhor de Beam. arch. Man-
ques de respect, offenses k Tegard de quel-
ques officiers du seigneur de Beam. — ,
Action de meconnattre la quality de sei-
gneur, la qualite de maltre.
Dessenhorir, d^poss^der: Despulhate
dessejihoritdeu dot. arch. Depouilleet d^-
possedd de la dot.
DESSENSA, ^tourdir, faire perdre le
sons. Dessensat/iTi^etis^. Dessensiat. dksp.
La rend dessenseade lam. (Ce pressenti-
ment) la rend folle.
DESSENS£, manque de bon sens, in-
sanity.
DESSENSEAT, DESSENSIAT;
voy. Dessensa.
DESSENTIT (Aspe), qui n'a aucun
sentiment, endurci.
DESSEPARA, s^parer. — Dessepara-s,
se s^parer : Nou permetiatzpas que-m des-
DES
«
separi de boM, lu. Ne permettez pas que
que je me separe de vous. — , separer do
corps et de biens.
DESSEPARATIOU, separation. »,
separation de corps et de biens.
DESSERA, desseller.
DBSSERBIGI, ce qui est contraire au
service, mauvais office, prejudice :I»'«a^-
cicy de la justicye cessere au dessermci dt
SaMajestat. 8. B. L'exercice de la justice
cesseraitau prejudice de Sa Majeste. E$-
ser en desservici de la regina . bar. Etre en
mauvais office pour la reine (nuire aux in-
t^rSts de la reine).
DESSBRBIENT, servant. — , homroe
servant pour les travaux d*un metier, d*une
industrie : Los desservientz au mestier (dt
laer de draper J. arch. Les servants au me-
tier de « lainier », de drapier.
DESSESI, Desexir, dessaisir, d^
pouiller: No-a laxi desexir de la franquesse.
F. B. Quil ne se laisse pas depouiller de
la franchise.
DESSEU, DESSEUS; voy. Dessus.
DESSI (accent sur la premiere syllabe).
queje donnasse.
DESSI (accent sur la demidre syllabe;
de assi), d'ici: Partescam dessi. h. s. Par-
tons d'ici.X>e««i a miey abriu. r. D'ici k mi-
avril.
DESSI -ABANT, k partir de cet en-
droit en avant; dorenavant : Desst-abant no
pecquetz. H. s. Dordnavant ne pechez pas.
DESSOiJ, DESSOUS; voy. Dessus.
DESSOUSTRA, enlever lou soustre,
la liti^re.
DESSUS, sur, dessus, pr^p. et adv. :
Dessus lou banc, sur le banc. Debat-dessus,
dessous-dessus (sens dessus dessous). —
Dessus de, mdme signification que de^us,
preposition. Z>6««eu, desseus^ dessoii^ dessous,
contr. pour dessus lou, dessus lous, sur le,
sur les; Si Vhabetz bistdesseu tucou. desp.
Si vous Taviez vu sur le tertre. Dessoiis
teyiz, sur les toits. — Dessus, sud: De la
part de dessus, du c6te du sud. — Ponson-
Dessus, nom d'une commune au sud, par
rapport k Ponson-Debat (au nord). — Cf.
GRAM., 2« edit., p.4 10-11.
DESTALA, d^teler : Au micydie,..y a
Vhore oun destale lou boL N. lab. A midi,
k I'heure oCi detelle le bouvier. Soun Ubres,
destalatz de dus mees de tribalh. id. (Les
bceufs) sont libres, de teles de deux raois
de travail (ils ne seront pas, de deux mois,
mis sous le joug).
DESTALENTA, faire passer Ten vie
de quelque chose, contenter, satisfaire.
DESTANOUGA, Estanouca, oter V6-
cale, la tanoque, ^carteler des noiz.
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DES
DESTARROUGA, briser les mottcs
dc terre.
Destart, tort, dommage, prejudice :
Emendar damns, destarz, costes. arch. Re-
parer dommages, torts, cotits (depens).
Goardi de dam e de destartz. f. b. (Qu'on
le) garantisse de dommage et prejudice. —
Mazure et Hatoulet ont donnd k destartz
la signification de « destruction. »
DESTBCA, 6ter lateque, la cosse :
Ce$e$ destecats, pois ^cosses.
DESTSGHB ; voy. Destexe.
DBSTEIMPLA (Aspe), de temple,
tempe; tournerla tSte k quelqu'un : U des-
tfmpiat, un extravagant.
DEST£:NE, ddtendre : Destene la ha
gade, recueillir, rassembler le linge lessive
que Ton avait tendu et suspendu pour le
faire archer.
DESTENHB, ^teindre: Ea destegne,
PS., faire mourir.
DBSTERMENA; voj. Desturmcna.
DESTESIllIIAT(mi8hors des termes,
des limites): De tote regie de rason dester-
miat ARCH. Etant hofs de toute r6gle de
raison (incapable de raisonner, n'ayant
plus sa raison).
DESTJSXE, defaire ce qui est tissd
— Employe au ^g, dans PS. : Los nootz
deu$os se-m,,. destexin. Les nceuds demes
08 se d^font
DESTINTA, d^teindre.— Qu'eyfiilou
blu,quoandnou destinte a la hug ode. prov.
Le bleu eat fin (de bonne quality), quand
il De d^teint pas & la lessive. Se dit des
cboses et des personnes: k Teprcuve, on
connatt si elles sont bonnes, si elles sont
siires.
DESTITA (Bay.), sevrer. — Esp.
•* destetar. »
DESTORB (Aspe), Destorber, trou-
ble, embarras : Nulh desiorher ni empedi-
metU ney/aran. Us n'y feront (mettront)
aacun trouble ni empdchement.
DSSTORSE, detordre.
D E S T O IT R (renversement), revers,
malhear, (Aspe).
DESTOURBA, Destorbar,trou-
bler, d^ranger : Destourhat heem'hahetzare
quoand aa^bi. F. Past. Vous m'avez in-
terrompu main tenant quand j'achevais
(mon recit).
DESTOURBADOU, qui trouble, qui
derange: Destourhadou de histes, trouble-
fttes.
» DESTOURNA, renverser: Ott«-i* froa-
hen, lou matii, Destoumat d'arr^ d'u pii .
f. LAB. Onle trouva (on trouva Tours), le
matin, renversd derri^re un pin.
DBSTOIJRRA, d^geler. — , cesser
de geler, cesser d'etre geld.
DES
237
DESTOURRADE, Urn., degel.
OESTOURTEUGA, ddsen tor tiller.
DESTRAB A , desentraver. — Que-m
souy destrabat, J'ai rompu les liens, je
suis libre.
DESTRAU, hache, cognee.— De«/ra-
kte,dim, Dem dab la destrau a la raditz.
IM. Donnons (frappons) avecla cogpiee^ la
racine. ^o«»er«, bedoys edrestausfdestraus).
R. Hoyaux, haut-volants et baches. Ue he-
nude coum u pic destrau (pic de destrau),
Une fente comme une entaille de hache.
Ha coum au hose dab la destrau. prov.
Faire comme au bois avec la cognde. Se
dit au sens de « tailler en plein drap. »
DESTRENHE, Destrenherv con-
traindre : Deu destrenher en totes sas cau-
ses entro que dret ne pusquefar au clamant.
F. B. (Le seigneur) doit contraindre (le
meurtrier) dans tous ses biens jusqu'4 ce
qu'il puisse faire droit k la partie plai-
gnante. Destrencos, IB., qu'il contraignit.
Ni deu esser destret. ib. (Que nul homme
de la ville nesoittenu d'alleren Espagne
par mandement du seigneur), et ilne doit
pas y 6tre contraint. — Destret pour des-
trengut, destrencut, formes reguli^res du
participe passe.
Bestresse, contrainte: Pata qui per
force o destresse es dade, no ha valor, f.
B. La paix qui par force ou contrainte est
donnee n'a point valeur.
Destret ; voy. Destrenhe.
DESTRET, masc, contrainte, vio-
lence : No pusquefar nulh destret ni pen-
here, arch. Qu'il ne puisse faire aucune
contrainte ni saisie. — (Aspe), convulsions
d'un moribond.
DESTRIG, DESTRIG, masc, ur-
gence ; un cas pressant, un travail, une
affaire qu'on ne peut retarder.
DESTRIGA, presser; se dit de ce qui
doit ^tre fait sans aucun retard : JIaut !
quejdestrigue, Jete Vaprigue, Cour y hi dise
a moun cousii.. nav. Haut (aliens) ! 5a
presse, jette la couverture (sors du lit),
cours et va dire k mon cousm...
Destructioos, rmneux : Jocxs desho-
nestz e destructioos. arch. Jeux d^shonnStes
et ruineux.
Destrae^er/ Destmgir,
DESTRUSI, ddtruire : Sa-bi destrusii
(as partidas. PS.JViens 9a detruire tes ad-
versaires. — Destruut, detmit: Dosmachans
destruutz te muchara. ib. 11 te montrera
les mechants detruits. Destruger los qui
son deshobedientz. H. s. Detruire ceux qui
sont ddsobeissants . Lors vestirs destmgir
los he. IB. Je leur consumerai leurs v^te-
ments. (Destrugir los he, futur ddcomposd
pour los destrugir 6.)
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238
DEX
Destrnt, masc, destruction, mine: En
destrut de hostre dret, arch. En perte de
votre droit.
DESTURMENA, Destermena (Aspe),
exceder, importuner, tourmenter.
DESTA ; voy. Deja,
DESTESSIDB, issue, expedient, fa-
con de se tirer d'affaire.
DESTOENHE, DE STUNT A,
meme signif. que Desjun ta.
DESYUNHB , DBSYUNTB ; voy.
Desjunhe, Desjunte.
DBT : voy. Et, ere, 1.
Detenidor, mSme signif. que Deten-
tou.
DETENIMENT, detention, bar.
DETENTOU, Detentor, detenteur :
lllicitz detentars. arch. Detenteurs sans
droit.
Determination, decision, jugement.
— Voy. Difference,
DETl£| Detier, detenir: Trops han
feyi meteor e dethier en los castegs e presons.
ARCH. On a fait mettre et detenir plusieurs
(personnes) dans les chateaux et prisons.
DETIENE ; m^me signif. que le pre-
cedent.
DBTIRB, tout de suite : Detire he
parti messadges enta Pan, P. Egl, (Cathe-
rine) tout de suite fit partir des messagers
pour Pau. — De hhre-tire, tout aussitOt :
Quoand bien deus camps, De bdre-Hre ha
lege hens lous pergams. f. Past, (Mon fils)
quand il revient des champs, tout aussi-
lot s'en va lire dans les parchemins.
DETZ;voy. Et, ere, 1.
DfiTZ, dix.
D4TZAU, Detzal, dixi^me : Lou deir
zal d'octobre. P. R. Le dixitoe d'octobre
(le dixoctobre 1619^.
DfiTZlfiME, dixi^me. — , la dime :
Danau domne lod^tzieme, n.past. lis don-
nent au seigneur la dime.
Deu, Deus ; voy. Diu.
DEU) DEUS, contract de de hu, de
hus, du, des.
DEU, Deaer; voy. Dehe, DehSe.
Deuisat ; mSme signif. que DehisaU
DEUTE, masc, dette : Se dardemer e
pagarlo deute, bar. Se r^dlmer et payer
la dette.
Dentor ; m^me signif. que Debitou.
DEXA, Decha, laisser, abandonner :
Las hilhotes deu cantou Qu'han dexat lou
coutilhou, F. LAB. Les fiUettes du canton
ont abandonnd le cotillon. (EUes ne sont
plus vStues k la mode de leurs m6res).
Dexs: voy. D^.
DEXTRB, qui est k droite : Lo qui
baa la part dextre, f. b. Celui qui va du
c6t^ droit.
DIB
Dey, contraction de Jeii (accent 8orr«),
je dois. — Voy. Debe,
DET, premiere personne du pasa^ de-
fini du verbe da, je donnai. Que dey, prem.
pers. du pr^s. du sabj., que je donne.
DBT A ; voy. Deja.
DBTOA ; mSme signif. que D^oa et
D^ua,
Deytoradores, pleureuses dans les
ceremonies fun^bres : Ordenat es que y
agosse deytoradores e las femnes se descu-
cassen e quefassen gram critz e grans dols.
H.B. 11 fut regld qu*il y aurait des pleu-
reuses, que ces femmes se devoileraient
(peut-^tre decMreraient leurs voiles), pous-
seraient des cris, faisant de grandea de-
monstrations de deuil. — « Chez les Re-
mains, on voyait dans lea fun^railles une
troupe de femmes pleuramt, frappant do
pied, s'arrachant les cheveux et donnant
tous les signes exterieurs de la douleurla
plusvive et la plus profonde.wCH. dkzo-
BRY, Rome au Steele d' Augusts.
Desrtorar, se livrer ^ des lamentations;
lo deytarar, pris subst., les lamentationB:
Lo descuqvur e deytorar, aquero es a orde-
nar si n'i aura, H. a. (Quant au) d^voile-
ment et (aux) lamentations, il est k regler
s*il y en aura. Voy. Descucar. — L'exemple
qui pr^cdde est tire des Honneurs d'Ar-
chambaud, document relatif k un service
funebre, k Orthez (1414), en I'honneurde
ce comte de Foix, souverain de Beam.
Voy. Eevue d'Aquitaine, 1860. Nous di-
sioDs la, dans une note, que nous aviona
vainement cherche ailleurs le mot deytorar.
Nous Savons aujourd'hui qu'il y a dans
les Evangiles en basque de Li^arrague,
15Ti< « Eressiz cantatu drauQuegu, eta
eztu^ue deithorei'ic eguin. » S, Math,, xi,
v. 17. Nous vous avons chante des airs lu-
gubres. et vous ne vous ^tes point lamen-
tes.— M. Van Eys, dans son « Dictionnaire
basque-fran^ais », donne Dei^Aore, lamen-
tation pour les morts, et DeithoratUy temoi-
gner du regret k la mort de quelqu'un.
DBYUU ; voy. D^uu,
Di, je donnai, dans F. o. ; voy. Da, La
forme actuelle est dey.
DIA, pour Die, jour.
Diagne, dans L. o. ; voy. le suivant,
DIAGUE, DIAQUB, diacve iMisse
ab diague e subdiague; Misse ab diaque e
subdiaque. ARCH. Messe ( chantee ) avec
diacre et sous-diacre.
DIASTRE, diable, dans les locutions
Diastre ! Diable ! Diastre d^homif Diable
d'homme ! Que diastre ha ! Que diable
faire !
DIB&BS, DIU£a!S (Yic-Bilh), DI-
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Die
BBNDRBS, yendredi : Lous dibSes cam
wni minjaras, cat. Les vendredis chair tu
ne mangeras. Lo dimerxs e lo dibendres, a
dues hares aprismieyjom, 0. H. (Lea con-
seillers tiendront audience) le mercredi et
le vendredi, k deux heures apr^s midi. —
JUd coum loupecatdeu dibies, prov. Laid
comme le peche du vendredi. Ce qu'il y a
de plus affreux. — « Qui bout lessive le
vendredi Fait cuire le sang de Notre Sau-
Yeur. » SAXTvi, Prov. de la basse Breta-
gne.
DlBtRB, DIXj4RS(Vic-Bilh), divers.
DIBERTI ; mSme signif. que Deberti .
DIBBRTISSENGE, fern., divertisse-
ment, amusement. Las dibertissenceSf les
rejouissances.
DIBES;voy. Dus.
Dibididementz, s^parement : Cascun
dequetz condampnatz divididementz . arch .
Chacun de ceux-l^condamnes s^par^ment.
— Voy. DebidimenL
Di]>ididor, divisible, qui doit etre di-
vise.
Dibidir, diviser : Los termis qui dibi-
drnnh terrador. liv. rooqe d'ossau. Les
termes (bomes) qui divisent le terrain.
DIBII, DiDin, divin.
DIBINAU, Dibiaal, divin : Per au-
dirlo divinau of/ki. ARCH. Pour entendre
I'office divin. Tant de dret dimnal cum hu-
majud, IB. Tant de droit divin que (de droit)
humain.
DIBISA, diviser. — Voy. Dibidir.
Dibit, debit, mani6re de parler. — ,
bruit, nouvelle: Hens la cour de Mome andbe
lou dibit,. F. Egl, A la cour de Rome cou-
rait le bruit que...
Diborse, f^m., divorce. — Dissension
entre parents, amis: Enter safame e en-
fans no aye degune divorsa, pleyt ni debat.
ART. Qu'entre sa femme et ses enfants il
n'y ait aucune dissension, proems ni debat.
DIG-DAG ; se trouve dans la formule
saivante: Une, midune, mitrene, miclau,
Sanceie, pourrete, castSre, Chibauy Beyre,
wyre, madame lichee, Flic-flac^ Tout die-
doc. PR. B. Ces mots, dont la plupart ne
signifient rien aujourd'hui, et qui par con-
sequent, dans leur ensemble, ne peuvent
avoir aucun sens pour nous, se disent dans
on groupe d'enfants ranges en cercle pour
jouer k un jeu convenu, et cdrrespondent
ittfi, deux, troiSy etc. jusqu'^ seize. L'un
des enfants les dit en toucnant, k cbaque
mot, ses camarades Tun aprds Tautre; ce-
lai 8or lequel tombe le mot dac, sort du
cercle et commence le jeu. — Une, midune,
mitrene, miclau servent de refrain dans une
channante chanson qu'a recemment pu-
DIF
239
bliee la Revue des Basses-Pyrin, ; Paris,
Louis Hugonis; Le cante dou bielhpastou,
la chanson du vieux pasteur: A pee hus
uns e lous autza chibau, — Une, midune, mi-
trene, miclau! — Cerquen fourtune, — Mi-
dune I — Troubaque cau, — Miclau I i.sal-
LEs. Les uns k pied et les autres k che-
val, Une, midune, etc., cherchant fortune,
Midune; il faut (la) trouver, Miclau I —
Le journal I'IntermMiaire, 1866, col. 116,
donne « une formule pour tirer k qui le
sera », offrant quelque analogic avec la
notre: « Un, mi-deux, mi-trois, mi-clos,
Serba, be, babe, cano, Mettez de I'eau
dans la chapelle, etc. )>
Dicernir, juger : Requerent... pronun^
ciar, dicernir e declarar. arch. Requ^rant...
(de) prononcer, juger et declarer.
DIGHU, DIXU; passe defini du verbe
Disc .
Dicmenge; voy. Dimenche.
DIDALE, DITAIiE (Aspe) ; voy. le
suivant.
DIDAU, DITAU (Aspe), d^ k coudre.
— Didalet, didalin, dtdalot, diJalou, dim.
Didalas, aug. — Dans la vallee d*Aspe,
ditau est le de perce aux deux extremites,
et ditale celui qui n'a qu'une ouverture.
DIE, jour : Lou die, lous dies, le jour,
les jours. Dies, sing., dans plusieurs locu-
tions : Ey dies ? Est-iljour ? ^ Eslourenties
Que-s Iheben quoand cy dies. D. B. A Es-
lourenties, on se 16ve quand il est jour.
On traite ainsi de paresseux les gens de
cette commune. Si no fore eiiquoeres (en-
coires) dies. bar. S'il n'etait pas encore
♦jour. — , d^lai : Lo deffenedor na XL* dies
de die. f. b. Le defendeur a quarante
jours de delai. Dies expleytatz, ib. Delais
passes (que Ton a exploites, dont on a
use). — Dies, age : Homi de mons dies. IB.
Homme de mon 4ge,
Dl£i, Di6e, Dier; voy. Din^.
Dierade,prix d'une chose par deniers :
Dus centz dierades depaa. h. s. Deux cents
deniers de pain. Dans c. s., dinerates de
came. — D. c. « Denariata panis. Dena-
riata carnium ». — « La dinerada del pa» ;
dans un texte Catalan de 1311. Rev. des
I. rom, mai 1877, p. 177.
Dierade, denr^e, Si ung homi comane
dierades e no las vol reder... F. b. Si un
homme a depCt de denrees et qu'il ne
veuille pas les rendre..
DIFFERENGE, DIFFERENGIE,
difference. ^, diff^rend : Avenremeiut la
determination de las di/erencies aus egre-
gis senhors... ARCH. lis avaient remis le
jugement des differends aux nobles sei-
gneurs...
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240
DIG
DIPPICULTAT, difficulte.
Diffinir, juger : La sentende per la-
quoalese8tat...€lifinite declaraU arch. La
sentence par laquelle il a 4t^ jug^ et de-
clare.
DIPPINITIU, d^finitif : Iteservan to
judgement dijyinitiu a la Crampe crimi-
nate. 8. B. R^servant le iugement ddfini*
tif k la Chambre crimineUe.
DiffUger, Diffuge, dans F. b., fuir (ju-
gement), faire defaut. — Voy. Desfoeger.
Diinigi, subterfuge : Evitar nialesses e
diffugis. P. B. Eviter (dans les proc6s) ma-
lices et subterfuges.
Digans, Digiaas ; voy. Ditjam.
DIGNE, digne. — Voy. Dinne.
DIGNEMENTZ, dignement. — , jus-
tement : Nos dignementz prenem aquesta
Ttiort. H. s. Nous subisdons justement cette
niort.
DIGOUY, digous, digou ;^edia, tu dis,
il dit ; pass^ d^fini du verbe Dise.
DIGT, doigt : Toticat dab las maas,
arrebiratdab lous digtz. jou. (Nous avons)
touchd avec les mains, retourn^ avec les
doigts. Digt anere, I'annulaire ; digt mi-
nin, le petit doigt; digt pos^ le pouce. Lou
sown deus digtz. bar. Le boutdes doigts. —
Lou digt sens uncle. Le doigt sans ongle
{il cdzzo) ; m^me locution en pro venial.
MISTRAL^ Diet. — Dlgtet, digtin, digtot,
digtou, dim. Digtas, aug. — Beroyes pa-
raulines, mechantz digtous. prov. Jolies pe-
tites paroles, mauvais petits doigts. S'ap-
plique aux gens qui ne mettent pas leurs
acles d'accord avec leurs paroles, qui par-
lent bien mais agissent mal. Les Basques
ont un prov. analogue, qui a 4te traduit en
cspagnol : « Palabras hermosas, cosas las
no. » Prov. d'oihbnart ; edit. F. Michel,
appendice, p. 257. En fr. « Paroles d'an-
getot, Ongles de diablot. » a. mbubier,
XVI* 8. Trad, en beamais dans PR. H. : Pa-
raules d'anyoulou, Urpes den diable. —
Qu*en da coum lou digt e qu'en pren coum
lou bras. IB. II en donne comme le doigt
et en prend comme le bras. Ceiui qui, par
^goisme, se fait la plus grande, la meil-
leure pail: au pr^jumce d'autrui. — Voy.
dans PR. B., p. 87, « jeux d'enfants », aus
digtz, aux doigts : Decoutin, de coutan, etc.
DIGTADB, trace, empreinte du doigt.
Digt-poos, pouce : Pergut wng de sos
ditz-poos de la maa. arch. (II avait) perdu
un de ses pouces de la main. — Voy. Digt;
Pougaa.
DIGUE, DOGIJE; un jeu d'enfants
consiste k pousser dans une fossette une
bille en quatre coups de doigt, en disant :
Digue — Dogue ^ Sdbat — Au sac. Au
DIM
lieu de — Sdbat ^ Au sac, on dit ausd
— Sabaiole — A la sacole.
DIGUE-MENBIU (?, dise, dire;
menti, 7nendi,mentir) s'emploie (AspeJ pour
signifier donnant a entendre. Parlabe di-
gue-mendiu qu^habi hkyi aco. II parlait don-
nant k entendre que j'avais fait cela.
Diit, participe pass^ du verbe Dise.
Diit, masc, decision arbitrale : Judya-
ment ni diiti, sifermat no es en maa de mr-
hor, no ha valor. F. B. Jugement ni decision
arbitrale n'ont valeur, s'ils ne sent cau-
tionnes en main du seigneur.
DUto ; voy. Dite, 2.
DIJAUS ; mSme signif. que Dityatu.
Dilation, fdm., ddlai: Donar dikUione
termi per v aniz. F. B. Donner ddlai et terme
pour cinq ans.
DII4AT; m^me signif. que le precedent:
Un solet dilag de oeytene. 8. J. Un seuUe-
lai de huitaine.
Dilayant, qui remet une affaire de de-
lai en dSlai: Lous refusans ou diJayant. ?.
R. Ceuxqui refusentou difiirent de..Judr
ges dilayantz. bar. Juges differant de pou^
suivre.
Dilection, affection, amiti^: Biuran^
bone union, patz, dilection. arch. m. lis vi-
vront en bonne union, paix, affection.
DIIiET (Aspe), dim. de Diu:LouBcun-
Dilet, le petit Bon-Dieu.
DILHxin; mSme signif. que BeUU»,
Bilheu.
DILiHUUS, Diluus, Diluns, lundi. Di-
Ihuus sabat^. Lundi que les ouvriers pas-
sent d'ordinaire sans travailler. Dihmi
vespre de Sent Symon e Jude, L. 0. Lundi
veille de Saint Simon et Jude.
DILIGENT, Diliyent, diligent
DIIilGENTA-S, Diliyenia-s, se pres-
ser, dtre diligent.
DILIGENTEMENTZ,i>t7^«nie7na)te,
diligemment, avec soin : Ben e diUgefUe-
ment visitat, ponderat. arch. 0. (Tout) bien
et avec soin examind, pesd.
DIIiUBI ; voy . Delu dge .
DIIiUNS, DILUUS; mSme signif. qoe
Dilhuus.
DIMARS, DIMARTZ, mardi.
DIMENGHE, DIMENJE, Dimenye,
Dicmenge, dimanche: Lousdimenchcsmesse
audiras. OAT. Les dimanches messe tu en-
tendras. Lou dimenje deras briuletes. Le
dimanche des violettes. — Voy. Briulete."
Lo dicmenge apres la festa de ^«en^*o».
ARCH. Le dimanche aprds la fdte de 1' As-
cension.
DIMfiRS, DIM^IRCXS, DIME-
CRES, mercredi: Lo dimercxs apres de la
feste de Nadau arch. Lemercrem aprds la
)
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DIS
fete de No§l. Lodimercles (dimecres) apres
de lafuta de Senia Croz. IB. Le mercredi
apr^ la fete de la Sainte Croix.
DIN-DIN-BIN) onomatopee, « tin-tin-
tin »: Tct$ aurelhes Audeixin mey lou cart-
Ibou deu din^dtn-dm de las boutelhes Que
deu dm-dou deu soadou, NAV. Tes oreilles
entendent plus le carillon du « tin-tin-tinw
des bouteiUes que du « din-dou » du son-
near des cloches.
DINDOU, DIN-DOU, balancement
dn berceau ; ^^ — berceau.
lUN-DOij, onomatopee, le tintement
<\& la cloche : La campane p'apere... E Ven-
Uueis, din-dou f GAB. La cloche vous ap-
.)elle... L*entendez-vous, « din-dou?»
* DINDOULETA, dodeliner, bercer.
DINDOULETA-S, dandiner.
DIN£:, DIN£:b, Diner, Di6, Di^e,
Dier, denier, — somme, argent: Sercan
^cfrcan) hs dinees. bar. lis cherchdrent la
Mmme (ils se procur^rent la somme de
y)iiante ^cus). Si un homi deu d<ir dier 8
(id autre, P. B. Si un homme doit de I'ar-
jreat a un autre. Dinees comuns delas vi'
la$. F. H. Les finances municipales. Ha-
Uh dines f Avez-vous de I'argent. HahS
?<>u< din^ unglous, (Avoir Fargent attach^
comme Tongle au doigt), se dessaisir avec
t)€ine de son argent, « ^tre dur ^ la des-
serre. » Unglous, adj.de ungle, ongle.
DINEHOIiE, tire-lire.
DING^-S, boiter, se pencherd*un c6te
et de I'autre en marchant
DINGUE-DANGUB ( oscillation ) :
Qu'en ba dingue-dangue. 11 va (il marche)
penchant le corps d'un c6te et d'autre.
DINNA; mSme signif. que Disna.
DINNE; c'est lafreq. prononciation de
Digne.
DINQUE, DJNQVlO^xisqneiDemou-
ratdinquedoumaa. Restezjusqu'^ demain.
Hojfam bii Dinqu'au matii. BON. Ayons
4i vin jusqu'au matin. Dinquoii, din'
^tA», contract, de dinque lou, dinque lous.
Ob dit dinqu'au matii, dinque lou malii,
<%Wtt matii, ^ jusqu*au matin.
DINQUOU, Dinquous ; \oj , le pre-
cedent.
Biocesa, fern., diocese : Fors e costu-
niodela diocesa de Senie-Marie d'Oloron.
ARCH. Fors et coutumes du diocese de
S^te-Marie d'Oloron.
Diimir; dans un texte, arch., m6me
■ignif. que Desrui.
IHscordance, discorde: Enemistances,
^Kordances o peleges. F. B. Inimities, dis-
corded on querelles.
BISGORDI, DISGORDIE, discorde.
BUcorar, courir, s'ecouler : Discorutz
DIS
241
sept o oeyt ans, arch. Sept ou huit ana
^eoules.
Discort,masc.;mdme signification que
Discordi : Discort e malavolencte ere enter
N. et N. ARCH. Discorde et sentiment d*a-
version exiatait entre N. et N.
Discos, conrs (d*une affaire); voy. De-
menat
DISGRfiT, discret.
Discret ; ^ualificatif honoiifique : Los
honorables e dtscrets maeste Maurii e maeste
G, Aramon de Beylauc, judges de Beam,
ART. Les honorables et « trds-distingues »
mattre Maurin et maitre G. Raymond de
Belloc, juges de Beam. — Cf. d.-c, « dis-
cretus. »
DI8GRETAMENT, discr^tement — ,
dans P3., avec intelligence, avec sagesse.
DISGRETIOU, discretion.—, discer-
nement, raison : Quoand habem atengut
Vadge de discretiou. cat. Quand nous avons
atteint 1 age de raison.
DISS, Diser, dire. — Die, disi (accent
sor la premiere syllabe), je dis. Disi (ac-
cent snr la dernidre syllabe) ou disM, je
disais. Digouy, dixu (dichu),^e dis ; lat.
« dixi. » Digoun, dixoun, anc. dixon, ils
dirent. B'en digoum de grises, nav. Nous
en dimes de grises. Libes ah de dizer las
kores e la misse, abch. livres pour dire
les heures et la messe. — Dise a la bents
(dire k la vente), ench^rir, mettre une en-
chere. Voy. Dite, 2. — , appeler: Jonovos
disere hasalhs. H. s. Je ne vous appellerai
(plus) serviteurs. Jo vos die amicx, IB. Je
vous appelleamis. — Diser mau, reprendre,
reprocher : L'autre lavroo dise mau a son
companhs, IB. L'autre larron reprenait son
compagnon.
DISEDOU, Disedor, diseur, celui qui
dit. — Dans les actes publics, la locution
los disedors signifiait les contractants .
(lis disaient k quelles conditions ils con-
tractaient). — , arbitre: Los disedors, audi-
des las arasoosde coda part, dixon,,, arch.
Les arbitres, ouies les raisons de chaque
partie, dirent (d^clar^rent)...
DISFOURTUNE, Disfortnna , in-
fortune: Aquero lousfaUii causa gran dis-
fortune. F. Egl. Cela leur faillit causer
grande infortune.
DISNA, Disn&r, diner : Portahe aus
segadors en un tistet a disnar, h. s. U por-
tait dans un panier le diner aux moisson-
neurs. — Disnat, qui a dine: Defuu o disnat
ARCH. A jeun ou ayant dine.
DISNAA. le diner: Qtu lo jom de la
sepulture tot capera^a aya lo disnaa, arch .
Que le jour de la sepulture tout cur6 ait le
diner.
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242
DIT
DISPAUSA, Dispaasar, disposer:
Dispausa de souru bees. Disposer de ses
biens.
Dispaasar, d^poser, destituer: Dis-
pausat dejudye. F. B. (Le seigneui- de Mi-
repeix) fut deposd (destitu^ de ses fonc-
tioDs) de juge.
Dispergir, dispenser : Los besUars eren
estatz dispergitz en plusors locxs, arch. M.
lies bestiaux avaient 6te disperses en plu-
sieors lieux.
DI8SATTE, Dissapte, samedi: Lo
dissapte davarU lojom de las honors, h.a.
Le samedi avant le lour des honneurs (le
jour du service fon^bre).
BISSENSIAT; voy. Dessenseai.
Dissentioo^ dissentiment, disaccord :
Ago gran discentioo enter los euvangelistes,
H. 8. II J eat grand disaccord entre les
^vangelistes.
Disseptar-se, se disputer. — , uniper-
sonnel : Se disseptave.. . en cort mayor en-
ter lo senJior de Miucentz e de Domii. abch.
II se disputait (il y avait dispute) en cour
souveraine entre le seigneur de Miussens
et (celui) de Domi.
Distrager,
DISTRAHI, distraire, ddtoomer :
De serbi Diu.,, nou houssen distrahitz, F.
Egl, Qu'ils ne fussent point detoum^s de
servir Dieu. No poyre bener ni distrager,
ARCH. II ne pourrait vendre ni distraire.
DISTRIBUA; voy. Distribmr,
DISTRIBUADOU, Bistribnedor,
distributeur.
Bistribuir, distribuer : Lo thesaur de
Febus sedktribui. arch. Le tr^sor de Gas-
ton-Phoebus se distribua (fut distribu^).
BIT; mdme signif . que Diit, — Lou dit,
Fon-dit: Qu^ey Urn dit que,. . C'est I'on-dit
que.
BITALE, BITAUjvoy. DidaU; Di-
dau,
BITE, f^m., le dire, ce qui se dit: Si-s
(si-ns) en bam a la dite. lam. Si nous nous
en allons (si nous nous en rapportons) k
ce qui se dit.
BITE, BUTE enchdre : Aquet terra-
dor demourat en darrire diite. arch. Ce ter-
rain reste (adjuge) sur la demi^re en-
cn^re
BITYAUS. BIGAUS, BIJAUS,
jeudi : Lo dyaus de miey-coaresme . art .
Le jeudi de la mi-cardme. Lo digiaus da-
vant coaresme-entrant . F. h. Le jeudi avant
car^me-entrsjii. Asso /of eyt digaus davant
Sent Luc. m. b. Ceci fut fait jeudi avant
DIU
Saint-Luc. Dityaus de las coumays.?.hu^
des comm^res. Le jeudi avant le jeudi-
gras. II etait d'usage fort ancien que, ce
jour-li, de vieilles voisines se reunissent
pour manger des crdpes; et ce n'^tait pas
sans boire.
Bin, tr^s-rarementBias, Bien, Dent,
Dieu : Diu bous ayde, Dieu vous aide. Bon-
jour, s&lxit.DiU'bibant ! Au Diu bihant!
Dieu vivant, au Dieu vivant ! — BibaiU
est le mot fran^is ci vivant », prononce
k la beamaise. II faudrait dire bilent,
participe present de bibe, vivre. — Dio
viven, Ps. — Dans VHistoire des troubles
survenus en B^am, I'abbe Poeydavant
dit oue « la reine Jeanne, ^tant li la Ro-
chelle, rendit une ordonnance concemant
la mani^re de prater serment en justice.
De temps immemorial, on y avait precede,
en Beam, en mettant la main sur lacroix
et le missel. En 1569, on abolit cette for-
mality, qui fut remplacee par celle de le-
ver la main et de jurer au Dieu vheant,
formule qui, selon les apparences et I'ob-
servation des auteurs, fit naitre lliabitude
desjurements, qui,depuis cette 4poque,de-
vinrent si frequents en Beam. » Au nm
de Diu vivent, p. r. Au nom deDieu vivant.
Per Diu viuf h. s. Par Dieu vivanti —
« Vers la fin du r6gne de Louis xiv , Fun
des Gassion eut Tagr^ment de lever nn
regiment de son nom; il le forma presque
en entier de Beamois, et, comme leur ser-
ment favori est Au Diu bibanti on Tavoit
surnomm^ assez plaisamment le regiment
des Au Diu bibant. » La SociiU bSamam
au dix'huititme sikle, p. 242. — Au lieu
du juron Diu bibant! on dit aussi BihasU!
Lejuronaplus d'energie lorsqu'on ditDou-
ble Diu'bibant ! Le frequent usage en a
fait Double-bard ! Les formes Diu-bihos /
Diu-bibostes ! sont moins irr^v^rencieuses.
'-' (Japde Diu I T6te de Dieu ! Pourne
pas mettre le nom de Dieu dans un juron,
on dit, en alterant la prononciation: Oip
de Biu ! Cap de biou ! (Bay.), comme en
fr. « corbleu » pour corps de Dieu. — Per
Diu ! s'emploie pour donner de la force A
une affirmation.— «-i4 Diu mc dau I ou D?tt
7W€ dau ! A Dieu j e me donne ! En fr. ,
« Mon Dieu I » A Diu m£ dauj quine gdere
D'esta mottssu ta ha Vamou ! if av. A DicQ
je me donne (mon Dieu!), quelle galore
d'etre monsieur pour faire 1 amour ! /?<»
m^ dau! b'han cambiat hire Las bieUies mo-
des d'Ossau ! F. LAB. Mon Dieu ! les vieil-
les modes d'Ossau ont bien change ! —
On jurait Per lo cap de Diu ! bar. Par la
tSte de Dieu I Sus lo cors de Diu / R. Sur
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DOfe
Ic corps de Dieu ! Cham-Diu et Samhiu !
se diflent an lieu de Sang de Diu, Sang
de Dieal Dm-Mestka ! Dieu-Messieara 1
est bwnplas faibleet ne s^explique gu^re.
Tripet de Diu ! usiW dans le canton de Sa-
lies plus qu^ailieurs, est Tdquivalent gros-
sier de « Ventrebleu » pour « Ventre de
Diea M !— Dm hee. F. B. d'est bien. Ben-aye
Dk! voy. Ben-aye.
DIU-BIBA NTt v oy. Diu.
BlUteS, DITJARS ; voy. Dibies, Di-
hm,
Biolsat; voy. DehisaL
DIZU, Dichu; pass^ d^fini du verbe
DO (Mont), deuil.— Voy. DoU.
DO; voy. Douna, Donor.
DOARI, douaire: Lo doari de Condo-
nnequiesde sincquoante floriis. ARCH. Le
^•aaire de Condorine, qui estde cinquante
Soring.
Doatin, Donatia (lat « donativum »),
hn gracienx, concession octroy^e par le
seigneur: De a lor aquest doatiu. F. o. II
h^T donna (octroya) cette concession.
Dona a lor aquest donatiu. F. B. 11 leur
doana (octroya) cette concession. — Port
* douativo. »
Doblar; voy. Douhla.
Doblar, renverser, abattre : Aven iri-
Ixilhaia darrocar e doblar las cassos. ARCH.
lis avaient travaill^ k arracher et abattre
les chines.— D.-c. c doblare... hum! ster-
aere.»
Doble, double, monnaie: Deu dar la
vmede detz dohles. arch. II doit donner la
' somme de dix doubles. Doblas de Beam
I ^ cmq tholosas. IB. Doubles de B^arn (cha-
I cob) de cinq « toulousains. » Dobles de
hji coKune de. iiii. arditz. IB. Doubles de
ni ebacun de quatre liards.
Dible, generation : Guardes la miseri-
Mil en miih dobles. H. 8. Tu gardes la
pitiljttquen mille generations.
Mle, adj. ; voy. Double.
Mder, masc, sacoche : Prenco son do-
^T^tnuio y ypeyres ardones. h. s. (Da-
rid) prit sa sacoche et y mit cinq pierres
rwdit.— D. -0. « doblerius. »
DtUer, adj., de deux ans : Une eguoe
dnUerve I porii. Une jument de deux ans
^ tm poulain.
IV^loar, dans un texte, arch. : Aven
^MkiU a darrocar e dobloar los cassos.
-Voy. Doblar, 2.
Bobio8;voy. Douttous.
DOliLB, douve : Oun nou pot ha bar-
f^ nabes Dab dories bielkes. prov. On
DOM
243
ne peutfaire desbarriques neuves avecde
vieilles douves. Au sens de : « Vieille mai-
son k reparer, C'est toujours k recommen-
cer. » Q. MEURIER, XVI* s. — Prim de doile,
mince de douve, se dit d'un bomme tr^s-
susceptible, facile k blesser: « il a Pepi-
derme sensible. » Cette denomination s'ap-
plique aussi k celui qui fait mince depense,
k un avare.
Doelhe, dans un texte, arch., mSme
signif. que le precedent
Dol; voy. Doil.
BOIiE-S, se douloir; souffrir, se plain-
dre d'un mal ; etre en deuil, dans Tafflic-
tion: Quand m'en doli. nav. Quand jjen
souffre (quand je souffre de mon mal). Pon
guarili e saas totz quans dolens eren. PS.
lis furent gueris et en bonne sante, tons
ceux qui etaient souffrants.
Doley t, tonneau : Doleytz, pipesTbar-
ricas. ARCH. Tonneaux, pipes, barriques.
— D.-c. « doliatum. »>
Doloser, masc, doloire.
Dolositat, tromperie: Fraus e dolosi-
tate de tropes gentz malicioses. f. b. Frau-
des ettrompeiies debeaucoup de mechan-
tes gens.
Doloyroos, Doloyrosament ; mSme
signif. que Doulourous, Doulourousament.
D01£ADGE, DOMATTE, dommage.
Domana; voy. Domane,
Domanador, demandeur (quilntente
une action en justice) : Lo domanador da
fidance de dret F. b. Le demandeur donne
caution de droit (consigne) .
Domanar, demander, redamer: Do-
manabe a Mossen Bertrand de Lossii une
abadie. F. B. II redamait (en justice) k
Mgr Bertrand de Lussy une abbaye.
Domandador, qui doit etre demande
(en justice): De dret, for, costume... es do-
mandador. BAR. En droit, (selon le) for et
la coutume, il doit etre demande.
Domandar, demander: Dom^ndar Vau-
moyne. m. b. Demander TaumAne. — Voy.
Dem/mda.
Domane, Domana, demande: Si la
domana nofase ab carte de notari. F. B.
S*il ne faisait la demande (en justice) avec
titre de notaire.
DOMANI, Domayna, domaine; dans
p. R., domani, domaynedeurey. Domaine
du roi.
DOMBG, chateau et domaine du « do-
menger » : Lo senhor deu domec d'Araus.
F. B. Le seigneur du « domec » d^Araux.
— Nom de mmille.
Domenser, ecuyer, noble du qunt. i«^ine
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244
DOT
degr^; au-dessus de lui, dans Tordre de la
noblesse, ^taientle baron, leniffe-baron et
le caver, cavaUr, chevalier: Tot domenger
se deujudyar per las carte deua cavalers.
p. B. c< Tout domenger » doit ^tre jug4 par
les cours des chevaliers. — II a ete dit, k
tort, dans la traduction des F. 6., edit. Ma-
zure et Hatoulet, p. 24 , que le « domen-
ger » etait « un gentilhomme du second
degr^. » — Nom de famille.
Domei^ adore, Domenyadare,fem.,
le fief que tenait le « domenger. » — Voy .
Dojnec. — , propriety noble: Domenjadure
de caver. F. B. JPropriet^ noble de cheva-
lier.
DOBCINfi(Serres-Gast^t), maitre d'e-
cole. — Esp. « ddmine. »
Domne, maitre, seigneur: Dan au
domne lou cUtzieme. n. past. lis donnent
au seigneur le dixi6me(la dime).
Donar, donner : Los dona padoensa a
Soeixs. F. B. II leur donna droit de depais-
sance k Soeix. Mayors franquesses los do-
nassa. IB. Qu'il leur donnILt de plus gran-
des franchises. Doni daunau plagat. ib.
Qu*il don ne (reparation pourle) dommage
au blesse. Dans p. o, ao, qu*il donne. —
Actuellement, do (Ossau), doy (haul de
Nay), je donne: Lou mejou que-b do, sac.
Je vous donne le mien (mon coeur) . — Do,
doy, sont des formes contractes de doni,^e
donne. — Voy. Douna,
Donatia ; m^me signif. que Doatiu,
Done; voy. Daune.
Bonz^l, damoiseau, ^cuyer: En B.
Guilhem, senhor de Lussenket, domel. m.b.
En B. Guillaume, seigneur de Lussagnet,
damoiseau.
DONZELOU; mSme signif. que Doun-
zelou,
Doptance, doute. — , crainte: Per dop-
tance de la furi deu senhor de Coarrase,
BAR. Par crainte de (redoutant) la fureur
du seigneur de Coarraze.
Doptar,Dopte, Doptoos; voyJ>ow<to,
Doutte, Douttous.
DORS, DOS, dos.— , effets, vetements:
Prometo accoutrar de dors, Iheyt e taule
Joane; saver es dedors: une rauhe negre de
vingt e dus de Saragosse, etc. arch. II pro-
mit de munir Jeanne de vetements, d'effets
de literie et de linge de table; savoir, de
vetements : une robe de « vingt-deux » de
Saragosse. Voy. Bingt-edus. — , dos d'un
titre : Certifiquetz en lo dors de las presen-
fes. p. B. Que vous certifiiez au dos des pre-
sentes.
DOT, masc; DOTS, fern., dot: Dea
dot, ta-s Tnarida, qu'han Ua hhft Vimbentari.
NAY. Dela dot, poor semarier, ils ont vite
DOU
faitrinventaire. Las dotes deuspays e mqfs.
p. B. Les dots des p^res et m^res. Eg k
maridare epagare lo dot bar. 11 la marie-
rait et payerait la dot — AtgourdTmi, dol
est le plus souvent du f^m.
DotAdge, masc , donation poor ma-
nage.— D.-c. « dotalitium, donatio prop-
ter nuptias.»
DOU, (Ortbez), contraction de de hn
(de \e), du. Au pluriel, dom pour de bus (de
les), aes.
DOU, Doo, don: Lo doo aufreyat..a
Moss. Vabesque de Lascar, arch. Le doD
accorde k Mgr T^v^ue de Lescar.
DOU; troisi^me personne irregulJ6redu
pres. de Findicatif et du pr^s. du subjonc-
tif du verbe Downa. (Test aussi la trois.
pers. du passe d^fini douy, dous, dou,ie
donnai, tu donnas, il donna.
DOU; le mSme que Dou, 1 , sauf la pro-
nonciation. Au plur. dous. Vo est fort et
Vu Sonne ou faible.
DOU, Dol, deuil : Prenetz lou doiZ. pet.
Prenez le deuil (soyez en deuil). Aque^
qui yran apres lo dol. H. a. Ceux qui ironi
aprds le deuil (ceux qui, au service fun^bre,
i suivront les personnes en tdte du cortege.
Grans critz e grans dole. ib. De grand?
oris et de grandes demonstrations de deuil.
— Pour signifier que Ton regrette quel-
qu'un ou quelque chose, que Ton plaint
quelqu'un, qu*on a pitie de lui, on dit Ha
doil, Faire aeuil, en donnant pour sujet aa
verbe ka le nom de la personne ou de la
chose que Ton plaint, que Ton regrette :
Lou praubot em M dou, Je plains cepaa-
vret,j'ai ]^'\tie delm.L'anesquetepergudf ev
has^ doii. Ilregrettait labrebiette perdue.
— Qu'ey de doU ha, (il est de faire deuil)
il est i regretter, il est regrettable : Bj
de doii ha Que n'haye fayma Lou coo dm
mey facile. P. LAB. 11 est bien regrettable
qu'elle n'ait point pour aimer le coeur im
peu plus facile. — Prene dou de, prendre
deuil de, compatir k : Nad no-s presenta
Qui prengue doou deu gran mau qai-m Utr-
menia. PS. Personne ne se presente q«i
compatisse au grand mal qui me tear-
mente.
DOUBLA, Doblar, doubler.^, plier,
courber : Ed me doubla, Entaierra com fff-
rout. PS. II (le mal qui m'accable) me courbe
vers la terre comme rompu.
DOUBIiE, Doble. double.—, de deux
ans : Une bime e un brau dobles. arch. Une
genisse etun boeuf de deux ans. — QuoaU
doble, au quadruple: Que tome Vaolka lUi'*
doble. H. 8. Qu il rende la brebis aa qua~
druple.
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DOU
DOUBIJb, f^m. douhUre; vo j. Dobler, 2.
D0UBLB6A, plier, courber : Et da-
hoMiDiuiouleique doublega la Uate, 6. bat.
Lui devant Dien seul coarba la tdte. JDou-
hkgue loujouUi, pile le genou.
DOUBTB ; m^me signif. que Doutte.
DOUGTOU, BOGTOn, Doctor, doc-
tear: U douctou p'iy cercat, homi de gran
iciatce.f.Past.Je voua ai cherchd un
docteor, homme de grande science. Trente
abetques... ab hire de doctous. F. Egl. (A.u
coUoque de Poissj se trouvaient plus de)
irenta ev^ues avec un grand nombre de
dodeors en iheoiogie, Maeste J. Navarro,
doctor enmedecine. arch. Maitre J. Na-
nira, docteor en m^decine .
DOUOAU (Baretous), carcan, sorte
de eollier de bois qu'on met aux cochons
poor les emp^cher de se frayer passage k
trafers les haies. — Esp. « dogsa », corde
flu'oD attache an cou des chevauz, des con-
ttom^s au supplice.
DOUIiA, Dolar, doler; faire des doh-
Is, doaves.
DOULADi (Tic-Bilh), Dolader,
ma8c.,
DOULADBRE, Doladere, fdm., do-
knie.
DOUUSNT, adj.,souffirant:iVbtf y-ha
noi toa doulent,,,,hk}iL, II ny a mal si
•ooffrant... — , triste, afflige; avec leverbe
A«, faire, Aa dolent, affliger quelqu*un. —
Voy. Dol es.
DOTTIjEMTEMENT, plain tivement,
d'an ton plaintif, d*une voix plaintive.
Donlh, au plur. doulkx, dans un texte,
AiCH. ; mdme signification que Doil, 2.
DOULOU, Dolor, douleur.
DOULOUNTE J A, DOXTLOUN-
nTA» chanter des paroles de deuil dans
fci coDvois fun^ raires. — Voy. Aurost,
]X>niX>I7ROnS, Doloyroos, dou-
Inreux.
MUIiOUROUS AMENT, Doloyro-
IMent, douloureusement.
$iOI7MAA, Domaa,demain. ffoey n'ey
pioumaa, Aujourd'hui n'estpas demain.
» fit proverbialement pour signifier que
•On Tiens vaut mieux que deux Tu Tau-
m»,oaque« promettreettenir sent deux. »
J9SNy,fiotf doumaa, Cau habi Vobre en num.
iW.Aujourd'hui, non demain,il faut avoir
P««?re en main. Ne dites point :« Ade-
vin les affaires 8^rieuses.»
Bo U M A D G E, Doumatye ; mdme
lip if. qu e Domadge, Domatge.
DOiniESTIQnE, Domestic, do-
■•tiqae : Auguns deus besins o lors do-
•Ifa anaban serquar (cercar) vin. abch.
Wques-uns des voisins ou leors do-
DOU
245
mestiques allaient chercherduvin.Z>om6«-
Hques dm Reg. P. B. Domestiques du roi
DOUMICILI, Domicili, domicile.
DOUN ; voy. DoU, Doo.
DOUN, troisidme personne du plur.de
Doug, pass^ d^fini du verbe Douna,
DOUN A, anc. Donar, donner; peu
usit^. — Voy. Do, Dog, Don, 3 ; Doun, 2 ;
DousH, Doug.
DOUNATARI, Donatari, donataire.
DOUNATRE, donneur, qui aime k
donner, gen^reux.
DOUNG, Doncz, done. — Edounci
locution d'un usage tr^s-fr^quent an sens
de « Eh bien I o
DOUNDA, DOUNDfiNE, DOUN-
DINE, DOUNDOUN; mots employes
dans des refrains de chansons, notamment
dans les couplets attribu^s 4 Gaston Phoe-
bus : Aqueres mounimes Qui tant autes
son, etc. Ces montagnes qui sont si hau-
tes, etc.
DOUNOUES, DOUNQUES ; mSme
signif. que^cmnc.
DOUNZtiSIiE, la principale compagne
de la mari^, demoiselle dlionneur. — ,
fille dont on parle Idg^rement
DOUNZELOU, Donzelou, garden de
noce, gallon d'honneur, choisi pour met-
tre la ceinture ou la jarretiere de la ma-
ride. — , se dit quelquefois au sens de Dc^
miseUm.
DOXTRfiC, pr^oce, h&tif, qui se dd-
veloppe de bonne heure. — , empress^:
Tac dour^ tau repaus, tant endamrat tau
tribalh. IM. Si empress^ pourle repos (de
se reposer), si arrierd pour le travail ( si
lent k travailler).
DOURMIDE, DOURMIDfi,
DOURMIDOU; voy. Droumide, Drou-
midi, Droumidou.
DOURNE (MonL), cruche. — Port.
« doma », cuvede vendange. — Esp.cc dor-
nillo », auge. — , ecuelle de bois.
DOURN6 (Mont.), dvier.
DOUS ; voy. Dou, 1.
DOUS, doux. — Doussei, doussm, doua-
sot, dim.^Bedous, B'eg dous ! D. B. Bedous
est bien doux. II n'v a de vrai dans cette
etymologic de pure mntaisie que le charme
du site au milieu duquel la commune de
Bedous etend les plus fraiches et les plus
luxuriantes prairies de la vallee d'Aspe.
Bedous, decompose en Vey dous, pour lui
faire signifier « bien doux », rappelle Td-
^mologie burlesque de la province de
Beauce, dans Rabelais : « Quoy voyant
Gargantua y print plaisir bien grand. . . .,
et dist a ses gens : ue trouve beau'Ce, Dont
feut appeie ce pays la Beauce. »
L
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246
DOY
Don 8, denxitoe jpers. da sing, de
Douy, pass^ defini de Downa, donner. — ,
deuxidme pers. du sing, du pres. du subj .
— Voy. Cardou,
DOiJS; voy. Doiij 1.
DOUSSAS, aug. de Tadjectif Z>otM ;
doucetoe.
DOUSSETE, doucette, la na&che po-
tag^re.
DOUSSETES, DOUSSINES, s'em-
ploient comme adv.; doucement, doucet-
tement
DOUSSETA, traiter avec douceur.
DOUSSI, dousses, dousse, oue 1e don-
nasse, que tu donnasses, qu'il donn&t.
Formes contract pour dotmassijdoimasaes,
dounasse.
DOUSSINE, doucine, rabot dont le
menuisier se sert pour pousser des mou-
lures. — Foussa la doussine, pousser la
doucine, locution proverbiale au sens de
travailler sans effort, avec mollesse, et,
par extension, ne rien faire, fl4ner.
DOUSSINES; voy. Douasetes,
DOUSSOU, douceur : Trap de dotissou
n'ey paa franchise. PROV. Trop de Tune trop
grande) douceur n'est point franchise. « A
Teau qui dort ne te fie . »
BOUTA, Dotar, doter.
DOUTTA, Doptar, douter : Que horn
no pusque doptar. arch. Que Ton ne puisse
douter. No doptes lo centre de nulhe ree,
H. 8. Ne mets pas en doute (la puissance
de Dieu) en quoi que ce soiL — Doptar,
craindre, redouter.
DOUTTE, Doabte, Dopte, doute. —
Dopte, crainte. Es dopte^ ire doptejUest,
il ^tait crainte (il y a, il y avait k crain-
dre ) : Ere dopte que I'ostau no se aterras.
ART. II y avait k craindre que la maison
ne s'ecroulfit. Los douhtes de la mort. PS.
Les terreurs de la mort. — Yoj.Doptance.
DOUTTOUS, Doptoos, douteux :
Cause doptose e escure. arch. Chose dou-
teuse et obscure.
D O U T Z A U , Doatzal, Dodzal,
douzidme.On dit aujourd'hui plus sou vent
DoiUss Ume .
DOUTZE, Dotze, Dodze, douze.
DOUTZENAT, masc, douzaine, en-
viron une douzaine.
DOUTZENE, Dodzene, Dosene,
douzaine*: iii dodzenes desaleres. R. Trois
douzaines de salidres.
DOUTZIl^E; voy. Doutzau.
DOUY, pass6 defini de Douna, donner;
la forme reguli^e serait douney, dounds,
doun&i je donnai^ tu donnas, il donna; par
contraction, douy, dous, dou.
DOY ; voy. Donar,
DRE
DRA6IER, dragicr, drageoir : Un
dragier grant, e2attra<.ARCH.Un granddra-
geoir, dor^.
DRA60U, masc, faux pour faucher
le foin.
DRAP, drap : Capayrons de gros drap.
H. A. Des chaperons de gros drap. xxvii
canes de drap bert.,. ob deus cassedors. b.
Vingt-sept Cannes de drap vert pour (les
vStements) des chasseurs TdeGaston-
Phoebus). — , toile : Drap d estope, drap
de Hi. IB. ToUe d'^toupe, toile de Un. — ,
vHement iLexin are totz lors nobles draps.
H. s. Qu'ils laissent maintenanttous leurs
nobles v^tements (qulls 6 tent leurs be&ax
omements).
DRAP£i, Draper, drapier, fabricant,
roarchand de drap. Dans le Cartulc^e de
Morlaas, xii« s. : Domus Calueti, draper.
La maison de Caubet, drapier.
Draperie, les draps; manufaetare.
En 1560, Antoine de Bourbon et Jeanne
d'Albret ^crivent qu'ils se proposent it
meter la draperie de Nay enire las maa$
deus marchans deu pays, D. B., de mettre
leur manufacture de draps de Nay entn
les mains des marchands du pays.
DRAPfiU, drapeau : Qu*haboun u dra-
phjt; qu'ou caU Uene haut, y gu'en halm%
la talhe. nav. lis eurent un drapeaa ; il
f allait le tenir haut, et ils en eurent 1&
taille (ils en eurent la force). — Drapekt,
drapelin, drapelot, dim. Drapelas, aug.
DRAP£iYRE (Bay.), coiffure desfem-
mes de la campagne.
DRASGA, ecraser le raisin dans une
cuve.
DRASQUE, la cave oii Ton ecrase le
raisin.
DRA YET, grain, drag^.
DRESQUE, r^sidu du miel ; a ausa
la m^me signif. que Bresque, Brescou.\o].
ces mots.
DRESSA,Dres8ar, dresser, ^.adres*
ser : A tu soletio dressi ma requests. P&A
toi seul j'adresse ma requite. — , relever:
Sa-bi-m dressaa. iB.{Seigneur) ^i viensme
relever. — , assurer : Ed a aressat mota
pas. IB. Lui a assure mes pas. — , reparer
im dommage : Dressi la malefeyts. F. B.
Qu'il r^pare (le dommage cause par ) le
mefait
DRET , DREYT (Orthez, Bay.), subst,
droit. — , justice : Lo beguer deu mamr
au maufaytor a dret...v.B. Leviguierdoit
mander le malfaiteur en justice. — Far
dret e ley en la maa.. IB. Faire droit etloi
(amende) en la main de, c*est-&-dire ^tre
sous la juridiction de. Fugir de dret e de
ley, IB. Fuir de droit et de loi (amende),
c*est-4-dire decliner la juridiction de...
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DRO
DRST9 DRBYT(Orthez, Ba^.)> *^J-»
droit, qui n'est pas de travers ; qui est de-
bout; oppose k gauche. — , juste, Equita-
ble. — Tira de dret (tirer de droit), viser
juste; aller par le droit chemin, suivre la
bonne voie.
Dretadfi^e, droit k faire valoir : Molher
no ha dretatge en los bees.,., p. b. Femme
n*a pas droit k faire valoir sur les biens
'qoe mari et femme ont gagn^s, sile mari
ne hii en donne pas de plein gre dans son
testament). — , redevance : Renunciam a
toiintatgee a tot homenatge, ehq. Nous
re&ODfons k toute redevance et k tout
DRU
247
DRBTURE, droiture, ^uitE : Deu
noR edhara iudjamen En dretura certana-
iML PS. D fera jugement du (il Jugera le)
immde avec ^uit^ certainement.
DR EYT; vo y. Dret.
DREYTITIUBiE , Dreytnrer, droit ,
equitable : Noes dreyiurer loDiu d* Israel
p't despausa S(tul„, H. s. Iln'estpas Equi-
table le Dieu dlsrael qui a destitue Saul
(de la rojaute, et Fa laissEe k David dont
le pEche a 6t6 plus grave yie celui de
SafilJ. — , conforme au droit. — , juste,
legal: Que tMenqtten drey turie pees, F. B.
Quails tiennent poids juste, lEgal.
DRETTURERAMENTZ^ confor-
m&ient au droit : Judyara ah lor drey-
iareramenlz, p. b. II jugera avec euxcon-
formEment au droit.
Dreytnrie, le droit, Fequite.
DBIN, peu : Lou temps arm s'ire enre-
HtMOXiBO. Le temps s'etait un peu refroidi.
L'ammmigue qu'ey hit drin chiche, id. La
fouimi est un peu chiche. — Drinet, drinot^
drimm,^diiLl)rinoutet,drinoutot, superdim.
DROGUE, drogue. — Anaala drogue,
■Uerii la maraude: Que s'en han ta la dra-
pe. HAV. (Nos enfants, enfants des bohd-
wasas) s'en vont k la maraude.
UROLLB, dr61e. — , subst, dr61e. —
IhaUet, drouUin,droullot, dim. Droullas,
*^— iJdroUe, un petit gar^on; ue drolle,
Wenfant. Lous drolles, les enfants.
firomii (lo), le dormir, le sommeil. —
y(n.Droumi,
DROnOUET, droguet, esp^ce de drap :
I^n^guet de Nay. D. b. Droguet de Nay
(ttmqu^ k Nay).
OROUIXAT, BROITIXATE, mau-
W dr61e, dr61esse. La droullasse est plus
■Wwdse que la droullate,
IkROULLATAUOE, les drdles, les
ftfinons.
I BROULLATEJA, DROUULA-
I VTA, £aire le drdle, la drdlesse ; polis-
DROUMI, Dromir, Dormir, dormir:
Lhxe-m droumi; Nou-m hiengues trouhla
la cerbele, nobl. Laisse-moi dormir; ne
viens pas me troubler la cervelle. Lheha-s
de dormir, H. 8. II se leva de dormir (ne
pouvant dormir, il se leva). Dromir a son
plaser ah las nohias la prumera noeyt
ARCH. (Le seigneur de Bizanos dtait en
droit, ere en dret, de] dormir k son plaisir
avec les epousees la premiere nuit. De
met que ma prauha persona No dromia lo
dromii de mart. PS. De peur que mapauvre
personne ne dorme le sommeil de mort
Santz qui dormihen enDiu, H. 8. Des saints
qui etaient endormis en Dieu (qui dor-
maient du sommeil de la mort).
DROITMIDE, Dourmide, fern., somme.
Ha ue droumide, faire un somme.
BROUMIDlB , DourmidS, lieu ot Ton
dort; chambre k coucher, dortoir.
'D^OTJMIDOVfDourmidoUy dormeur;
droumidoure, dormeuse. Ladroumidourete.
La jolie petite dormeuse.
DROUMIIiH^i, disposition k dormir ;
sommeil : Que-u gaha lou droumilJU, pet.
Le sommeil le prit.On dit aussi la drou-
milhire,
DROUMILHOU; voy. Adroumilhou;
assoupissement , sommeil. — Hahi lou
droumilhou,fivoir envie de dormir. Lou drou-
milhou deu cihot. Se dit de la toupie, c»-
hot, lorsqu'elle tourne sur sa pointe avec
tant de rapidite qu'elle semble comme im-
mobile.
BROUMILHOnS, qui est porte au
sommeil, dormeur : Si soun droumilhous.
La Uyt qu'en ey cause. CH. P. Si (les Ossa-
lois) sont dormeurs, le lait en est cause...
Sus Urns teytz cad lou seree droumilhous.
PET. ( La nuit a tendu ses voiles ;) sur les
toits tombe le serein « endormant. » —
Droumilhousetfdroumilhousou, dim. : Touns
oelhins soun encoire drowmilhousous, p. lab.
Tes iolis yeux sont encore k demi fermes
par le sommeil .
DROUMin, dormant: Aygue drou-
m%he,Q2M dormante.
DRUGH ; m^me signif. que Druse.
Drude, maitresse (amante) : Lo casteg
de Morenx en que demore la drude deu here
de Betat. di&n. Le chateau de Mourenx oil
demeure la maitresse du b&tard de Betat.
— Dans Ch. Or, alb,, ddit. Paul Meyer,
« drut », ami priv^.
DRUSC,DRUCH(Vic-Bilh), marcde
raisin.
DRUSCA, tailler le marc de raisin
pour le presser.
BRUSQUES, tranches de pAte que
Ton faitfrire.
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248
DUR
DU, DUU, Dnr, dur : Aquest pohle es
de dure servitz (cervitz). h. s. Ce peuple est
de dure t^te (est incorrigible).
DUG, due. — , chef: De tu exira loduc
qui gobemara h me poble d' Israel, h. s.
De toi sortira le chef qui gouvernera mon
peuple d'Israel.
BUGAT, Dngat, duche : Lou ducat
de Ferrare, P. Egl, Le duche de Ferrare.
Notari public ea tot h dugat de Chiiayne,
ARCH. 0. Notaire public dans tout le du-
ch^ de Guienne .
DUQUESSB, Daqnessa, duchesse:
Cathaline duquessa de Nemors . abch . Ca-
therine duchesse de Nemours.
DURA, Dnrar, durer: Autaa loung-
temps lou mounde durera. pey. Aussi long-
temps le monde durera.
DURADB, duree. Esta de durade,
§tre de duree, durer.
DUS
DURAD£, Dnrader, qui doitdorer,
durable: Patz duradere. Azcu, Paix dura-
ble.
DURESSE , durete. — , insensibilite.
— Duresaaj dans H. 8., I'indocilite.
DUS, deux : Dus homis, dues hemnes.
Deux hommes, deux {emmes. Feiiloseiihor
dus am, F. B. On le fit seigneur deux ans.
— Fondeville, dans ses Egl., ecrit fre-
quemment deus au lieu de dus, comma on
^crivait de son temps en frangais : « J'ai
creu )), au lieu de J ai cru. Deus pour(fw
n'a jamais exists en bearnais . — Dihcs est,
k Bayonne, le f^m. de dus.
DUSAU (Aspe), Dnsal,
DUSlfilllE , deuxi^me : Prene lou du-
sieme. Prendre le deuxi^me. — 11 aetedit
k tort, dans la Gram, beamaise, oue d»-
sihne ne s'employait qu'^ la suite aun ad-
jecdf numeral cardinal.
E
E, suivi de m ou de n, n'a jamais leson
de Ve fran^ais dans « embarras, en tier » ;
on le prononce comme dans » emettre,
enum^rer. » Ainsi emplea, remplir ; dent,
dent, se prononcent emplea, dint. — Seul,
le nom propre Henric fait exception : on
&itHanric,
Au commencement et dans le corps des
mots, Ve ferme neporte aucun accent: e^wi-
tat, 6quit6; eboli, ivoire; berdet, vert-de-
gris; oesc, glu. L'e ouvert est marque de
Taccent grave: im, nous sommes; arrestet,
r^teau; bem, verne; landres, chendts.
e sans accent, dans le corps des mots,
pent avoir le son d'un o tres-faible; 1<*
dans quelques desinences verbales, can-
tabes (cantabos), tu chantais ; 2^ dans un
grand nombre d'adverbes de manidre, cla-
rementz {claromentz), clairement; 3^ dans
des mots juxtaposes : Peyresblaivques (Pey-
rosblanquos\ — nom propre, — Pierres blan-
ches.
Ve sans accent, dans certaines terminai-
sons verbales, est doucement ferm^ : benes,
tu vends. II sonne un peu plus fort que Ye
muet fran^ais, mais beaucoup moins que
Tcferm^.
e final est ouvert, ferme, doucement
ferme, ou il a le son d'un o tr^s-afifaibli .
e final ouvert est marque d'un accent
grave : e«par&^, ^pervier; teld, metier kila-
ser.
e final ferme est surmont^ de Taccent
aigu : labadi, lavoir; bourid^, levain.
L> final des monosyllabes est gdnera-
lement ferme: de, me, te; de, moi,toi; iln'j
a done a marquer d'un accent que ceoi
dont Ve est ouvert (accent grave) : he, de
ha, faire, il fit ; he, du mtoe verbe, il fait.
e final doucement ferme ne porte aucun
accent ; c'est celui qui termine des sub-
stantifs du genre masculin, des adjectifs qui
n'ont qu'une terminaison pour les deui
genres et quelques desinences verbales :
beyre, verre; aymxible, aimable; cmride, rire.
Sans 6tre tout k fait muet, Cet e final est si
peu sensible qu'il forme une rime feminine.
Dans le bearnais d'Orthez, il est un peu
plus fort que dans celui de Pau ; il sonne
comme la vojelle compos^e «u fr., un peu
adoucie.
Ve final qui se prononce comme un o
doux est celui qui remplacel'ades primitifs
latins, dans les noms et adjectifs du genre
ft^minin et dans des terminaisons verba-
les : ale, aile, lat. « ala »; escure, obscuie,
lat. « obscuraw ; cante, chante, lat. «canta.>'
Ondit, en appuyantsur lapenulti^me eten
laissant tomber faiblement la voix sur o:
al-o, escur-o, cant-o ,
Cet o doux, que nous pronongons sans
r^ciire, est aujourd'hui generalement eni-
ployd dans les ecrits des Proven^aox,
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E
des Langnedociens et des Gascons. II ne
figundt dans I'^criture d*aucun des anciens
dialectes romans : la ^tjmologique en te-
nftit lieu. Dans les vieux textes bearnais,
IV etait assez sou vent substitue kVa des
primitifs latins ; dans f. c, on trouve terra
et tare, terre ; causa et cause, chose. La
est ^rit presque toujours ^ la fin des mots,
dans la traduction desPsaumes par Arnaud
deSalettes, 1583. On n'en entendplus au-
jourdliui le.son peu sensible que dans
aoelques localites deshautes vallees. Dans
Itoture, il est toujours, ainsi qu*il Tetait
wiifent autrefois, represente par e, se
proDongant comme o tr^s-adouci. Seul,
croyons-nous, un versificateur d'Oloron,
F. Destrade, qui ne saurait faire autorite,
aecritde notre temps escolo, patrio, etc.,
aa lieu de escole, patrie, etc.
« est substitue k Ya 6tymologique (Or-
thez, vers les Landes et Bayonne) dans
lea suffixes adou, adS, et aux terminaisons
de rimparfait de Tindicatif (verbes de la
premiere conjugaison) :pourtedou, porteur;
fcwrtebe, il portait. — Voy.ci-dessus, p. 1.
Deux e, i la fin des mots, se prononcent
comme un e seul : hecy bien ; fee^ foi ; pie,
pied. Les deux c se prononcent separement
dans les noms et adjectifs provenant de
primitifs latins termines en a; le premier
t est alors surmonte de Taccent aigu : hie,
vane ; tsirie, etrenne, lat «vena, strena » ;
onprononce H-o, estri-o. L'adjectif mas-
coimplee, plein, est monosyllabe; le femi-
mpUet dissyllabe, ^i^-o^ lat. « plena. »
La diphthongue eu se prononce en ap-
pnyant sur Ye: seuhe, for^t; chi, ciel ; peu,
cheveu ; nht, neige (se-ouhcy cS-ou, pe^ou,
ne-m); Yu (ou) a un son particulier, bien
moins fort que celui de Yu en italien, en
espagnoL — Gf. Gram, biam., 2» edit.,
p. 4-18, 36.
B, 3e pers. du singulier, present de
findicatif du verbe Esta, 1.
B, terminaison du futur, I'* pers. du
i ingulier, separ^e de Tinfinitif par un pro-
1 Bom : Diser vos e (vos disere). H. 8. Je vous
dim.
B, conjonction, et. On se sert aussi de
■ la forme tt ; on doit lui preferer e, qui etait
don frequent usage autrefois et que I'on
wnploie aujourd'hui dans tous les idiomes
<ia domaine roman.— Cf. Gram, beam., 2«
^t p. 75, note.
B, interrogatif : E hos a ioutprepaus
P^cerque plague e brounhe f nav. Veux-tu
^'atout propos il cherche plaie et bosse?
fi Mes.., per dela la Garoune ?.. v. bat.
Vois-tu par deli la Garonne ?..
B, cxpletif, d'un usage frequent devant
EFF
249
les verbes : Quoand rey Artus e 9one la
fanfare, pet. Quand le roi Arthur sonne
la fanfare. Coum lous pouriquetz e siguin
la garie. nav. Comme les poussins suivent
la poule,
EB, vous, complement direct et indi-
rect. — Voy. Bous.
Eba^nar, d^gatner: Ab gran furor
e malicie evagina sa spade, a^ce, Avec
grande fureur et malice il d^gaina son
epee.
EBANG£3J, EBANGIU, masc. et
fem., evangile : Jura aus santz Euangelis.
M. B. II jura sur les saints Evangiles. Es-
criutz aehens las evangilis. F. Egl, Des
ecrits (des choses ecrites) dans les evan-
giles. Euvangeli, dans H. s.
EBANGELISTE.EBANGILISTE,
evangeliste : Los quoate Euvangelistes, H.
s. Les quatre Evangelistes.
EBASIOU, EBASION, Evasion. — ,
echappatoire, subterfuge : Evasions e cavr
teles. ABCH. M. Subterfuges et chicanes.
EBESGAT; mSme signif. que Abescat.
EBOLI^ ivoire : Ab sa harpa d'eboli e
suus sa doussa lyra. PS. Avec sa harpe
d'ivoire et sur sa douce (son harmonieuse)
lyre.
EBRAHIC, EBRIU; voy. Hebrahic,
Hebriu.
EG (Orthez;Vic-Bilh),pronom,le, cela:
Uitz-eCy faites-le. — Voy. At^ 2.
EGH ; voy. Eix.
EGHARLITE, GHARUTE, fem.,
noeud que le tisserand fait en tordant deui
bouts de fil r^unis.
EGHlSSBE, eclisse, ustensile en bois,
esp^ce de plat lond dont se sei-vent les
pasteurs pour faire egoutter le fromage.
— Esp. « encella. »
ED; voy. Et, 2.
EDIFIGA, Ediflcar, batir : Lo loc de
Catner ediffica un senhor de Beam a la
requeste de Ut done de Camer que ere sa
bone amigue. arch. Un seigneur de Beai*n
bdtit le lieu (la maison) de Gamer a la re-
quite de la dame de Gamer, qui etait s a
bonne amie,
EDIFIGI. edifice : LouscasUtz, edificis
e jardins deu Bey. p. R. Les ch&teaux, edi-
fices et jardins du Roi.
Effant, enfant : Es effant petit, enq.
G'est un petit enfant.
EFPfiYT, Effloyt, efiet.
Efficacie, efficacite : Lo report de ju-
rat aye tante efficacie e probance cum carte
de cartulari. arch. Que le rapport d'un
jurat ait autant d'efficacite et prefive (pro-
duise mfime effet et fasse mdme preuve)
que Tacte d'un notaire.
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250
ELI
Eflleyt; voy. Effeyt.
Effors&r ; mSme signification que Ea-
foursa.
Elft*ontitat, effronterie : Ah gran ef-
frontitat e proterbitat. ARCH. Avec grande
effronterie et impudence.
Eg ; voy. Et, 2.
EGAIi, Egalament ; voy. Engoau;
Engoalment.
EG^iU, masc, aiguille du sapin. c.
Eglisi, Eglisie, eglise : Las eglisies e
cemiteris. P. r. Les eglises et les cimeti6-
res. Eglisi, IB.
Egoa, Bgoe, jument. — Lat. « equa. »
— Voy. Egm, Gegoa, Yegue,
Egoas, subst. sing., Vegoas, I'esp^ce
chevaline ; employe dans PS. avec lo ha-
queris et rolhimi, qui signifient les b^tes
de I'espdce bovine, de Tespdce ovine.
Egoasser (de egoa, egue, jument), gar-
dien dejuments. — \oy, Gegoa88er,Y^a88i.
Egregi, qualificatif honorifique : Egregi
meste Bemat de Balher, jxige de Beam.
ART. Honorable mattre Bernard de Bailler,
juge de Beam.
Egt ; voy. Et, 2.
EGUE, Egoe, jument \Azoo e egoe. p.
B. Ane et jument. — Voy. Egoa, Gegoa,
Yegue,
Big, Eigd ; mSme signification que
El, 2.
EIX, Ech, essieu.
Eizede, Eixide ; voy. Ezide, Ixide.
EL, ELS, contraction de la conjonc-
tion e, et, avec I'article lo, las, le, les : Lo
maire el cosseiUi els prodomis, bay. Le maire
et le conseil et les prud'hommes. Las au-
reiles els pees* CH. d*orth. Les oreilles et
les pieds.
ELARGI,Elargir, ^largir. — ,mettre
hors de prison. — , ne plus detenir : Lo
hayle deufar elargir lapenhera, F. H. Le
baile doit faire dlargir la saisie (le b^tail
saisi). — Woj. Eslargi, Eslaryi..
Elebament, masc, elevation : Lo ele-
bament de las mies maas. h. s. L'elevation
de mes mains.
ELEGTIOn> Election, election: Lou
fruut de las elections, NAv. Le fruit des
Elections (les faveurs que les d^put^s font
obtenir apr^s les elections). La election...
per vie de scrutim. arch. L'election par
voie de scrutin.
ELEGTOU, ^lecteur : Qui JU lous de-
putatzf Que soun lous electous. nav. Qui
fait les deputes ? Ce sont les ^lecteurs. Au
sens de : tela ^lecteurs, tels de{)ut43.
Elagidor, qui pent ^tre, qui doit <Stre
choisi : Jom eligidor. arch. Jour k choisir.
Elicidor, qui peut dtre, qui doit dtre
EMB
tir^, d^uit : Conclusions deu present libel
elictdores, bar. Conclusions qui peuvent
Stre tirees du present acte d'accusation.
Elicir, tirer, deduire : Conclusions qm
deu present proces se poyran elicir. bar.
Conclusions qui du present debat se pour-
ront tirer. — Lat. « elicere. »
Elider, dans un texte, arch., infirmer,
annuler. — Lat. « elidere*.
ELLA, ELLABURE; Yoj.Esla, Es-
ladure.
ELLUA, ELLUti ; mSme significa-
tion que Enlua, Enlue.
ELS ; voy. El.
EM, pronom de la premiere personne,
me, moi, complement direct et indirect.
EM ; nous somraes. Voy. Esta, 1.
EMBAGHA ; mdme signification que
Embaxa.
EMBADI, Embadir, envahir : Si av-
gun homi emhadiba la cort. f.b. Si quelque
homme envahissait la cour. — . attaquer
k main armde : Si arres embadioe a negm
hiandant. IB. Si quelqu'un assaillait quel-
que voyageur.
EMBADIDOU, Embadidor, enva-
hisseur, assaillant.
ElfBADIMENT, envahissement, at-
taque k main arm^e.
EMBAHURLA, ennuyer, assommer.
C'est le fait du BdhurU; voy. ce mot.
EMBALES, en vain. On dit aussi a
Vendehales.
EMBAN, EMBANG, auvent : ^tal.
Behat lousembans. Sous les auvents, sous
la halle, k la halle. Quoandpassi debat lous
embans, Lous cousiis e lous marchandi
Que'm hen b^e sivlouUre. RiM.P.Quand je
passe sous les auvents (a la halle), les
cousins et les marchands me fontde beaux
sifflets (me sifflent fort).
EMBARANA (de bara, toumer), ci^
convenir.
Embarat, fosse, terme de fortifications,
avant-foss^, contre-foss^ . — Voy. BaraL
EMBARC, embarras. empSchement.
— , engagement, dette : Destrenher a Gvi-
Ihem entroo que tot I'embarcfos pagai. f.b.
Contraindre (poursuivre) Guillaume jus-
qu'^ ce que tout Tengagement soit paye.
Paguar totz los deutes e embarcx. arch. (11
promit de) payer toutes les dettes et les
EMBARDINA ; mSme signi£ que
Bardina.
EMBARGA, Embargar, mettre ob-
stacle, emp6cher : No embargaran a la
franquesse de la atente. arch. lis ne met-
tront pas obstacle k la franchise du pa-
cage (au libre acc^s da pacage).
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KMBARGUA, Embar^ar, obsta-
cle, emp6chement
EMBARRA, Embarrar, enfermer :
Enlocs tenebroos iu m'emharras. PS. Tu m'as
enfenne dans des lieux tenebreux. ^t en
augun casieg era embarrat. F. B. S'il etait
enfenne dans quelque ch&teau. — , envi-
ronner : Embarrat per eds... com dabelhas,
PS. Environne par eax comme d'abeilles.
BHBARRE, ElfBARRI, cl6ture ;
lieu oik Pon enfenne. — , etable. — Esta a
Vemharri, 6tre en prison.
KMB A RTOUIiA, prendre avec Ten-
gin de p^che appele bartoii. — , saisir, ap-
pr&ender : L(ms JucUua assassiis, au sou-
cwctembartoUn. SEI. Les Juifs assassins,
an coacber du soleil, Tapprebendent.
Smbasor ; dans f. h., envasor; m^me
signif. que Embadidou.
EMBASSIA, mettre dans la bassie.
— Yoy. ce mot.
EHBASTA; mSme signif. qxieBasta, 2.
EMBAI7ME, baume iDouscoum Fern-
baume, Doux comme le baume.
BMB A X A, Embacha, faire baisser,
decroltre. — , apaiser, calmer.
EHBEBB-S, s'imboire, s'imbiber.
BMBE JA, EMBEJE, EMBE-
JOUS; v oy. E mbeya,Embeye, Embeyom.
EMBENTARI, se dit au lieu d^Im-
hentari; voy. ce mot.
EMBERBEQUIT, dbabi : Emberbe-
quit debant aquet gauyous bisadge. nav.
Ebahidevant cejoyeux(cbarmant) visage.
Emberbequitcoum u aucat. PROV. Reste la
boQcbe ouverte comme un oison.
EHBEREA, EMBERIA (de beree,
Tcnin), envenimer : Faraulas embereadas.
P8. Discours empoisonnes.
EHBItRGA, tenne de tissage, enver-
ger^ croiser les fils d'une partie ourdie.
EMBBRGAMI, envergeure, action
d'en verger : Louaperchous de V ember gami,
Les lattes qui servent k Tenvergeure.
EHBERGOUNHI , Embergonhir,
faire honle, rendi-e confus :Za« gensqui-ns
mlm mau Dabant nous as envergoignidas,
PS. Tu as rendu confus devant nous ceux
(pi nous veulent du mal.
EMBERGOUNHIMENT, Ember-
goahlment, bonte, confusion, d^sbon-
neor.
XMBEROUYI (de beroy, joli), enjo-
liver. Emberouyi'S, devenir plus joli. —
Temps emberouyit, temps embelli.
ntBteS; voy. Embes,
XMBftRS, Embert, fimbertz, pre-
position, en vers.
niBERSA, employer. — Lat « in-
lersari. » — Voy. EnmSrs, Enmersar.
EMB
251
EHBiS, Embkrs, c6t^ oppos^ k Ten-
droit: Que boil bira... toutdeVembh.iik:7.
11 veut toumer tout de Venvers (mettre
tout k I'envers). On dit hu d'embes, u
d'emb^ (le d'envers, un d'envers), Tenvers,
im envers : Per bet qui sie loudrap, qu'ha
toustemps u d'emb^, PR. H. Pour beau que
soit le drap, il a toujours un envers. —
« Toute mddaille a son revers. »
Bmbesadie, ?, mal^fice,? Castigue ton
filh, qui tropes embesadiesfe.E.s. Corrige
ton fils, quifait baucoup demal. — Ancien
fr. « enveisure », tromperie ; « enveiser »>,
tromper.
EMBESGA, engluer. Embesca-s, s'en-
gluer. — , au fig., se laisser prendre iPer
ladoussou la hemne s'embesca, mby. Par
la douceur la femme se laissa prendre.
Aus atriytz dueyoenepastoure Mounpraube
coo s'ey embescat. dksp. Aux attraits d'une
jeune bergdremonpauvre cceur s*estlaiss4
prendre.
EMBESTI, Embestir, investir, met-
tre en possession.
EMBEUCA-S, se d^former. — Voy.
Beuque,
EMBEUDA, Empeuta, greffer, enter.
— Embeuda-s Urn digL Se couper le doigt.
se faire une entaille au doigt. — Bas-lat.
« impotare. »
EMBEUDl; memo signif. que-4fteiw/t.
ElfBEUT , Empeut, masc. , greffe,
ente. — Bas-lat« impotus. »
EMBETA, Emb^a, envier : Lembeye,
toutl'embeye. d.b. Lembeye,tout(lemonde)
I'envie, lui porte envie. « La petite ville de
Lembeye, que, les habitants disent pour-
tant par raillerie estre laplus grande ville
du monde, i cause que Lembeye {fembeye)
signifie I'envie.)) marca, Hist.du Biam.
A ce dicton trop presomptueux on rdpon-
dait par celui-ci, qui estmalveillant :icm-
beye tout embeye, Lembeye envie tout.
EM BETE, Emb^e, envie : D'awi-y
nat d'eds na pas embeje, F. Egl Aucun
d'eux n'a envie d'y aller. — Lo machan.,
d'embeja Hara carrinquaa sas dens, vs. Le
mecbant, d'envie fera grincer ses dents. —
Las gentz nos an embeye.n, s. Les gens ont
de Tanimosit^ centre nous. — , au plur.,
BMBETOnS,Embey oos^ Emb^ous,
envieux, jaloux ; ennemi.
EMBIA. Embiar, envoyer. JSmftia-n
(en envoyer), faire sortir : A I'hore d'en
embia ou dembia-n hu besiiaa. A Fbeure
de faire sortir le bdtail (de Tenvoyer au
p&turage). Quiperditz hermelhaprenera e
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no la-n emhiara, P. B. Qui prendra perdrix
rouge et ne la lS,chera point fpayera six
Sous d'amende). Embia-n u gouyat, en-
voyer un garden chercher fortune. Em-
hia-n ue gouyate, marier une fiUe. Embia-n
lous ardit3, depenser son argent k tort et
a travers.
EMBIELHI, env'reilYir. Embielhi'8,
s'envieillir, devenir vieux : De pliius en
pluus 8'envielhiban mous os, PS. De plus en
plus mes OS se consumaient.
EMBINAGRA, vinaigrer. — , aigrir,
irriter. — , ref., devenir aigre. — , s'aigrir,
s'irriter.
EMBIRA, toumer, tordre. Dans f.
Egl.j envira, dont on a fort mal indique la
signification ; dans le Bulletin de la SocUU
des 8C., lett. et arts de Pau.
EMBIRLA, eblouir. — ,tenter, seduire.
EMBISATGLA, EMBISEGGLA,
Eblouir. — , charmer, fasciner.
ElfBIT , masc, invitation : U iant
amistous embit. im. Une si aimable invi-
tation.
ElfBIT A, inviter : A MorlaaSf Que
t'embiten, quoand fen bos, D. B. A Morlaas,
on t*invite lorsque tu t'en vas. u Couvit de
MounpelU, Couvidd a I'escalU. » On vous
invite k Montpellier, lorsque vous etes sur
Tescalier (lorsque vous sortez). Rev. des
L rom,
EMBITADOU, celui qui invite ; au
fem. embitadoure.
EMBLANQUI, blanchir: Gouyates
€7nblanquide8,]e\ines filles v^tues de blanc.
— Emblanqui'8, se blanchir. — , devenir
blanc. — , p^ir.
EMBOBE, emblaver : Habetz embou^
but f Avez-vous fait le ble ?
Emborider; dans un texte, arch.,
taule emborridere {embaridere), table pour
le levain, ot. Ton prepare le levain, la
p4te aigrie. — Voy. Bouridi.
Emborrar, ? ; voy. Embo88ar.
Emboscar-se ; voy. Embu8ca-8.
Embossar, ? (peut-Stre au lieu d'em-
borrar)j carder : Dusparelhs de cardes per
embossar los drops, arch. Deux p aires de
cardes pour carder les draps. — Esp. « em-
borrar », drousser la laine.
EMBOUBE ; mSme signif. que Em-
bobe,
EMBOUBED^, champ qui pent etre,
qui doit etre emblave.
EMBOUHEMIA (rendre bohemien),
encanailler. — , g^ter, corrompre.
EMBOULEGA, emporter a la volee :
Lou Gabe, a I'arrauyouse alure, Que la
s'emboulegue. v. bat. Le Gave, a la fu-
rieuse allure, Temporte (emporte la jeune
fille tombee dans ses eaux).
BUBOURDA (de borde, grange), en-
granger,
EMBOURRASSA, emmaillotter.
Voy. Bourrasse ; Bourrassete, — Embour-
rassa-s, se couvrir, en parlant du temps.
EMBOUSSIGA, embourser.
EMBOUSSICATRE , qui met en
bourse, qui met de I'argenten reserve.—,
un avare.
ElfBOUTfi (Big.), masc. (peut-Stre
contraction d' Emboubedi; Yoy. cemot),ja-
ch6re, celle qu'on laboure pour etre em-
blavee : Laura lous emboutis. Labourer
les jachdres.
ElfBOUTEGAT, de mauvaise hu-
meur ; Mus emboutecat, mine refrognee.
EMBOUTELiHA, mettre du via dans
des bouteilles.
E MBO U T u MAT, sombre par mau-
vaise humeur.
ElfBRAG, asthme : La fribe, las «-
quinances e Vembrac, lett. obth. (Les
eauxde Saint-Girons guerissent)lafi6vre,
I'esquinancie et Tasthme. — Voy. Bouhe-
brae.
EMBRAG. EMBRAGAT, sentier de
traverse que Ton suit pour raccourcir son
chemin (et non « hallier, buisson?»; mis-
tral, Diet) : Per lous embracatz. Sen ba
dret a I'arrec oun sous boeus soun entraiz.
N. PAST. Par les sentiers qui raccourcis-
sent, il va droit au chemin creux oil ses
boeufs sont en trds .
EMBRAQUfiRE, f^m.; mSme signit
que le precedent.
EMBREGA, ebrecher.
EMBRLAGA, enivrer. — Voy. Briac.
EMBRIAGUE, plante dont le sue
enivre ; lacluca Flumieri.
EMBRIDA, brider.
EMBROUGA, embrocher. — , piquer
avec une epine : Male espine t'haye picat I
Per toustemps sies embroucat ! desp. Que
mauvaise epine t'ait pique ! Pour toujours
sois pique (de cette (5pine).— Voy. Brogue ;
Broc, — Embrouca-s, se piquer aux epines,
aux buissons.
EMBROUCADtTRE, piqAre d'epine.
EMBROUGHI ; voy. Embrouxi,
EMBROUQUISSA , f ermer avec du
broc, avec des branches d*epilies, une ou-
verture, un passage pratique dans unehaie,
dans la cl6ture d'un chanip .
EMBROUTGHA (Aspe) ; voy. le sui-
vant.
EMBROUXI, Embroucki, ensorceler:
Bielhasse, m'has embrouxit la maynad^. Af-
freuse vieille, tu m*as ensorcele Tenfact (tu
as Jeter un sort sur ma fiUe). — Esp. « em-
brujar. »
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BMP
SMBRUMA) embrumer: Temps em-
hrumat, temps brumeux. Care embrumade.
Visage sombre. Graas emhrumatz, Grains
gates par la brume. — Embruma-s, s'as-
sombrir, s'obscurcir: iforw...o«/A« emhru-
maiz s'en van de malenconia. PS. Mes yeiix
s'obscurcissent par I'affliction. — Em-
hnma, mettre de la confusion, de Tobscu-
rit^. — , ( empdcher de voir la verite),
enjfiler.^ Esp. « embromar. »
SMBUSGA-S, Emboscar-se, s'em-
busquer, se tenir aux embdches : Aus bor-
ddatz s'embosqtia. Ps. II se tient aux em-
hUches dans les hameaux.
EMENDA, Enmendar, r^parer un
dommage, indemniser, payer une amende.
—, b^nMcier: Uarr^ no-nas emendat. ps.
Tu n'en as beneficie de rien (tu n'^n as re-
tire nul profit). — Emenda-8, se corrigor,
s'amender. — Emenda, dans PS., purifier:
Quinpoderan emendua losjoens Tots lors
camiis .* Comment les jeunes pourront-ils
rendre pures toutes leurs voies ?
EMENDE, Enmende, reparation d*un
dommage, indemnity ; amende .
EMMAIiAUDI-S, devenir, tomber
malade. Emynalaudit, qui est en maladie :
Marianne esta en case emmalaudide , enq.
Marianne reste k la maison en etat de ma-
ladie.
EMMATiT, Esmali, rendre m^cbant,
irriter : Per emmali louco de la priticesse .
F. Egl, Pour irriter le cceur de laprincesse
(de la reine Jeanne). Lou boun Diu qu'ey
here esmalit. sebm. Le bon Dieu est fort
irrite.
RMMATiTrJA, Esmalicia; mSme si-
gnif. que le precedent.
EMMAT.TCIADE, Etmaliciade, m^-
diancete k laquelle on se laisse aller, irri-
tation provoqu^. — Las emmaliciades
(Oloron), les menaces du temps, menaces
d'orage. II est de croyance populaire qu'on
lea conjure en allumant un cierge benit.
EMMAYRIT (de jnay, mdre) ; se dit
d*un enfant qui veut toujours d'tre avec sa
naere, qui est « comme attachd k ses ju-
pes. »
EMOUIiUMENT, Emolimient,emo-
lanjent, profit : Los emolumentz de la terre,
ce que 1 on tire de la terre, les produits
do sol. ZfO emolument de la penhere. arch.
itLe produit de la saisie. Esmolumentz
denpeadge. P. r. Produits du p^age.
Bmpachar, mettre dans Tembarras,
inquititer: Fo sercade (cercade) e empa-
cwd« per medixe cause, enq. Elle fut re-
cfeerchde et inauietee pour le mdme motif.
^No s'empacn€tr de, se garder de : i^ew-
^f^aa lors maukeitz no fempaches, PS.
EMP
253
Garde-toi d'envier leurs m^faits (ne sois
point jaloux de ceux qui s'adonnent k la
perversite).
EMPAGHEBA (Aspe) , embarrasser,
encombrer.
EMPAGHEMENT,empSchement:
Luyfar augun treble ni empachement. arch.
Lui faire quelque trouble ou empfichement.
— Voy. Empatch.
EBIPADZAMENT , apaisement, pa-
cification, paix : Carta d^empadsament de
clerc a lee, F. B. Charte de paix de clerc k
laique.
EMPALiHA, empailler, garnit* de
paille. Esclops empalhatz. Sabots rembour-
res de paille.
EMPALHADOU, EMPALHATRE,
empailleur, couvreur, qui couvre de paille
les toits.
Empar, garanti, preserve: Empar de
camau. f. b. (Je dois avoir mon betail)
pr^serv^ de « carnal. » — Voy. Camau.
EliPARA, Emparar ; mSme signif.
que A para. — ; proteger, garantir, preser-
ver : Et tout soul autes cops empara ta cam-
panhe. v. bat. Lui tout seul (le cbateau-
fort de Lourdes) autrefois protegeait la
campagne. Son manteng^tz e emparatz de
pescar . p. R. lis sont maintenus, garantis
(dans le droit qu'ils ont) de p^cher.
Emparador, Emparedor, qui pro-
tege, garantit, preserve.
Emparador, qui a pris, qui s'est em-
pare.
EMPARAIjA (Aspe, Baretous), met-
tre dans la, parau. — Voy. ce mot.
Einparance,protection, garantie, pre-
servation.
Emparar, prendre, s'emparer : Lo loc
de Precilhoo/o laus... Amaut d'Eccheverse
Fa emparat per soo. enq. Le domaine de
Pr^cillon fut abandonne (il y a quinze
ans); Arnaud d'Etchevers Ta pris pour
sien.
EMPARAULA, Emparanlar, faire
des conventions verbales : A emparaulat
per mar'it. ENQ. Elle est engagee de pa-
role pour mari (elle est fiancee k). — ray-
NOUARD, Lex. IV, « emparaular », appren-
dre, informer.
EMPARENTA-S, s'apparenter.
EMP ARES, barres avec lesquelles on
porte les grands cuviers pleins.
EMPASTA (faire la pate), petrir. — ,
empater.
EMPATGH, EMPAYT(Orthez), em-
pachement, embarras : Estreme-i, que-m
his empayt. SEi. Mets-toi k Pecart, tu me
fais obstacle (tu me gSnes). Sens nat em»
patx y passaran. PS. lis y passeront sans
aucun empachement
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254
EMP
EMPATGHA, Bmpachar, empd-
cher, embarrasser.
BMPATGHX7GA; mSme signif. que
le precedent
EMPAURI, causer de la peur. — ,
rendre peureux. — ref., devenir peureux;
avoir peur.
EMPAUSA ; voy. Impauaa. — , char-
ger, au sens d^accoser: Xa< causes qui
aquetz testimonis te empcmsen. H. s. Les
choses do nt ce s temoins te chargent.
EMPAUTA (Aspe), frotter, recouvrir
de bouse.
EMPEGGADIT, endurci dans le p^-
che, impenitent: Los machans empecca-
ditz, PS. Les mechants endurcis dans le
peche.
EMPEGHA, Empeohar ; mdme si-
gnif. que Empatcka,
Empediment ; voj. Impediment
Empedir, empScher : Empedex que lo
machan veia. PS. Emp^chequele mechant
ne Yoie. — Voy. Impedir.
EMPEDOULHA-S , EMPEDOU-
LHI-S, devenir pouilleux : Si en Espanhe
1x18, T'einpedoulharas. prov. Si tu vas en
Espagne, tu deviendraspouilleux.JSJwipc-
doulhit, Gouvert de poux.
EMPE6A, enduire de pegue, poix,
empoiaser. — Empega-s, se laisser prendre
dans des liens, dans des affaires, dont on
se tire difficilement.
EMPEGAT, poisseux.
EMPEGUI (de pec, niais, sot), ab^tir.
EMPENAT {Aepene, peine, chagrin),
peine, attriste, soucieux.
EMPENAT, se dit du b^tail embar-
rass^ dans les rochers, las penes, Ce n'est
pas quelquefois sans peril ^ue le pasteur
parvient k retirer ses brebis, sas oulhes
empenades, du fond des pentes abruptes ou
elles se sent engag^es.
EMPENHA, Empenhar, mettre en
gage : Empenhahe las tabalhes, baji. 11
mettait en gage son linge de table.
Empenhador, qui prend en gage.
Empenhatori, engagement, action de
mettre en gage : La carte de V empenhatori.
ARCH. L*acte ecrit (le titre) de I'engage-
ment.
EMPERADOU, Emperador, Impe-
radar, empereur: La prese de la vile per
Vemperadourf rey catolic. arch. La prise
de la ville (Sauveterre-de-Beam, 1523)
par I'empereur, roi catholique (Charles-
Quint). Herodes... horsalh de I' emperador
Thiberius. H. s. Herode vassal de I'empe-
rour Tibere. — Voy. Emperur,
Emperi, empire : Los emperis e pluus
puchantz reaum^s. ps. a. Les empires et
EMP
les plus puissants royaumes. — , pouvoir,
r^gne : Ton emperi es immortau, P8. Ton
r^gne est un r^gne immortel (de tous les
slides).
Emperi ; yoy. Meri.
EMPBRIAU, imperial. Johan de
Puyoos, notari etnperiau. ABCH. Jean de
Puyoo, notaire imperial.
EMPERIGIiAT; se ditdu temps qui
menace de tonne rre, perigle,
EMPERLAT, perle, orne de perlea.
Empero, Pero, mais, cependant.
EMPEROULA (Montaut) , faire le
noeud coulant k la sedade. — Voy. cemot.
EMPERXTR, mot fran^ais « bear-
nis^ », empereur : L'emperur de Nay, J>.
B. L'empereur de Nay. On emploie com-
munement cette expression pour designer
un « toque » d^ gloire militaire. On app^
lait ainsi, il y a une cinquantaine d'an-
nees, un malheureux k qui les fum^s de
la gloire, et surtout celles du vin, avaient
fait presque perdre la raison. II residait
habituellement dans les environs de Nay.
On le voyait souvent dans cette ville, et
k Pau, les jours de raarche, ^talant des
guenilles en guise de manteau imperial,
et la poitrine chamarree de rubans et de
aquincailleriew; il n'avait de pourpreqae
sur la trogne. D*une voix que I'ivresse
avait enrouee, il criait, rep^tait des com-
mandements militaires. — Voj,Emperad(m.
EMP£S, EMP£ES, empois : Coh
passade per I'empees. nav. Coiffe passee
par Tempois (empes^e).
BMPESA, empeser.
EMPETEGA, empStrer. Empetegas,
s'emp^trer.
EMPETRAR ; mdme signif. que Im-
petrar,
EMPEUT, EMPEUTA ; voy. Em-
beut. EmbeuUa.
EMPETRA, empierrer : Nasse em-
peyrade, barrage empierr^, oCi Ton a em-
pile des pierres, phfres,
EMPIEIiA, empiler.
EMPIERS, EMPIETS;mSme si-
gnif. que Empreys,
EMPIMPARRAT, BMPIMPAS-
SAT, barbouille, souilU.
EMPIPAUTI, salir. On appelle les
habitants d'Auga lous empipautttz d'oU,
D. B. On faisait dans cette commune dtf
rhuile, oli, de graine de lin.
EMPIiAGA, blesser, faire des blessu-
res : Tout emplagat, tout convert de plaies .
— It. « impiag&re. »
EMPLEA, Emplia, Emplena, emplir,
remplir. EmpUya se dit aussi : Emfleia
de bous bouciis sa pause. v,Egl. Emplir sa
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EMP
panse de bons morceaux. Emplitz aqueres
ydriet d*aygva. H. 8. Remplissez d'eau
ces vases. Emplitz est encore usite kOt-
tbez. Vient-il dJeniplir, estrce une contrac-
tion ^'empUatof Dans an texte de 1586,
AIT. : La phime per la emplenar. La plume
poor la remplir (pour remplir la couette).
nCPLiEG, emploi. — Causes d'emplec,
LETT. oRTH. Choses d'emploi (choses uti-
les).
B H P I4 B 6 A, employer. Emplega-s,
B'employer. — , trouver parti, se marier.
IMPI«ENA ; V07. tlmplea,
EMPLETA, EMPLIA, Emplir ;
yoy. Emplea.
EHPLOnYI-S, se dit du temps qui
deYientpluvieux. Temps emplouyit, temps
plavieux.
EHPLUICAGHA, emplumer, couvrir
de pinmes. — , mettre on plumet, des plu-
metBiSourdatsiemplumacJuitz. Soldatspor-
tant plamets.
SMPODSRIT, dans PS., devenu pnis-
sant.
EHPOX7BBSTI, Bmpodestir, nan-
tir, mettre en possession.
BMPOXJNGHA, poindre, piquer. Em-
pouncha u pau\ enfoncer un pieu.
EHPOITNDA; voy. Empounta.
BMPOUNDAYRE, celui qui dresse
on echafaudage.
'EXPOUJXT.Empont, ^chafaud sur le-
quel on travaille k ime construction : Lo
tenhor sera tengut de fomir,., cledes, en-
pcmU eautresfusiadges, abch. Le seigneur
sera tenu de fonmir (tout ce qui sera n^-
cessaire pour la construction) dales, echa-
fauds et autres bois. ImpoTiiz per far la
imttonarie. IB. Echafaud pour faire la ma*
(onnerie.
EHPOUNTA, Empounda, Bmpon-
tap, echafauder : Los juratz balheran. . . •
ftifre cUtathfCauseOy sable.,, fuste per en-
Mor^ ART. Les jurats foumiront pierres
ietaille, chaux, sable... bois pour ^cha-
^kr. Delivrar en plassa tola fusta per
iffoiUare claus.peyra, sahle,... IB. Livrer
■wplace tout bois (n^ssaire) pour echa-
wer, et clous, pierre, sable.... — , ele-
^'.Aquet bet mounument Que lorn brabes
4<p& empounden a ta glori, nav. Ce
Waa monument que les braves Aspois
^nmi k ta gloire.
KKPOUNTAMENT, Emponta-
■ant , echafaudage : Sevan tenguiz los
^kUw fomir de claus, plom, fer, per far
m empouniamentz, art. Les syndics se-
•it tenus de foumir clous, plomb, fer,
|>v Cure les ^chafaudages.
XHPOTJBA (depoure, poule), enj6-
EMP
256
ler. — « Poule, poulette », sont en fr.
des termes de caresse. — Voy. Engatina,
Engaria.
EMPOURQUI, salir, rendre sale:
Aygue empourquide. cav. Eau bourbeuse.
— Esp. « emporcar. »
EMPOUSOA, empoisonner.
EMPOUSOADOU, empoisonneur.
EMPOUSTEMIA-S; se ditd'uneplaie
oil il se fait du pus, pousteme.
EMPOUTEGAT, hypoth^qu^.— , ma-
lade, impotent.
EMPBADI, convertir un champ en
prairie. — Esp. « empradizarse », 6tre con-
vert! en prairie, se couvrir d'herbe propre
au paturage.
^ EMPRAUBI, appauvrir. Empraubi-s,
s'appauvrir.
EMPREGOUNI, approfondir, creuser
plus avant.
Emprener, entreprendre : On ha em-
prees de anar, arch. Oil il a entrepris dial-
ler.
EMPRENHA, Emprenhar, engros-
ser: La enprenha de un filh. h: 8. II la
rendit grosse d'un fils. La Ut s'emprenhe.
La vigne est pr^s d'entrer en vegetation.
— Dans PLiNE, « prsegnans arbor. »
EMPRBNHADE, b^te pleine, femme
grosse.
EMPRENHABfi, qui a un principe
f^condant. Les eaux d'une source (Eaux-
Chaudes, Ossau) sontappel^s lasempre-
nhaderes. D. B. On a reconnu qu'elles ^taient
efficaces centre la sterilite.
Emprese, entreprise.
Empreys, Empiers, Empieys, en-
corbellement, construction en saillie por-
tant sur des pierres superposees oue I'on
■appelle corbeaux : L*empreys on los den-
telhs se pausaran. arch. p. L'encorbelle-
mentoili serontles creneaux. Dans le m4me
texte : Los empiers e los dentelhs^ L*encor-
bellement et les creneaux.
EMPRIMATYE, impression (terme
d^imprimerie): L'emprtTnatye a boumarcat
dous bilhetz de la louterie. lktt. orth.
L*impression k bon marche des billets de
la loterie.
EMPUBENTI, empuantir. — , g^ter
corrompre. Empudenti-Sf empudesti-s, de-
venir puant — , se gdter, se corrompre :Nou
p'anetz empudesti d'aquere gent, N *alle z pas
vous g4ter (au contact) de ces gens-li.
EMPUDENTIMENT, empuantisse-
ment. — , infection, corruption.
EMPUDESTI,EMPnDESTIMENT;
m^me signif. que les deux precedents.
EMPUTANI-S, EMPUTARRI-S,
s'acoquiner avec des femmes de mauvaise
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256
ENA
vie ; vivre avec une femme de mauvais lieu.
— Se corrompre. — It. t imputtanire. »
En, au fem., ena, particule employee
pour designer Thomme , la femme noble :
Mossen en Gaston. F. B. Mgr en Gaston.
On mettait n' devant une voyelle : Mossen
nAmaut'Guilhem de Beam. art. Mgr en
Arnaud-Guillaume de Beam. — Na, ne,
tenaient lieu de ena : La religiose ne sor
Estevenie de Mente, ahbadesse. . . IB. La
aoeur religieuse ne Stephanie de Mente,
abbesse. ..
EN, pronom, en, de lui, d'elle, deux,
d'elles, de cela. Aprds un monosvllabe ter-
mine par une voyelle simple ou composee,
et devant un verbe commen^ant par une
consonne, en est represente par n: Tan
perde la memorij Abale toun secret, nav.
Pour en perdre la m^moire, avale ton se-
cret. Yamey nou-n troubaras U iav coum '
you* DESP. Jamais tu n'en trouveras un
tel que moi . — Ne, n', tiennent lieu de en :
A cassat tropes hetz perdiiz . .,.e quant ne
prene las portave a Moss. enq. II a chasse
plusieurs fois dea perdnx, et combien il en
prenait (autant qu'il en prenait), il les
portait k Mgr. (C est par erreur qu'en ci-
tant cet exemple dans la Gram, b^maise,
nous avons traduit^uanf par quand). Atant
ne haura a demandar. f. B. On dit aujour-
d'hui : Autant n'haura a demanda. Autant
il en aura k demander — , n pour en, k la
suite d'un imp^ratif au sing. : Oroumpe-n,
ach^tes-en; ne, si Timperatif est au plur.,
Croumpatz-ne, achetez-en — It. « compra
ne, coraprate ne. » — . n, ne, apr^s un infi-
nitif: Bos prene-n f Veux-tu en prendre ?
Begla las toues actious e nou pas esta-ne lou
serbidou. IM. (II faut) regler tes actions et
ne pas en ^tre le serviteur. — Cf. gram.,
2" edit., p. 300-1.
EN, prep., en, dans. — , sur: Bengon
en uns cameos corredors. H. 8. lis vinrent
sur des chameaux coureurs (months sur
des dromadairesj. Ung homife segrament
fn autar. f. b. Un homme fait serment sur
I'autel. — , comme, en quality de : Begun
no deu estar recebut en bayle . . que no sapia
legir e escriber. F. H. Nul ne doit ^tre re^u
en qualite de baile, s'il ne sait lire et ^crire.
avec le present de rmfinitif au lieu du
participe present : En courre, en courant.
En infortir lo castH. bar. En fortifiant le
chateau. En plantar. F. B. En plantant.
EN, ENA (Mont.), preposition-article,
dans le, dans la, au, &la : En houstau, dans
la maison ; ena bile, dans la ville ; en digt;
au doigt; ensp^es, aux pieds.
ENAMISTOUSA, rendre ami, amie,
doux ami, douce amie. Enaniistousa-s. Se
prendre d'amitie, de tendre ami tie.
ENC
ENASTA, Enastar(dea«^,ham^e):
Biratoos plaa enastatz. R.Viretons (traits)
bien emmanches.
EN BAGANAU; voy. Baganau.
BNCABESTBA, Encrabesta, enche-
v6trer, mettre le chev^tre, le licou.
ENGABLA, mettre le c&ble, serrer le
c4ble.
ENGABOURRI-S, s'ent^ter.
ENGADENA, Encadenar, encbai-
ner: Une cope daurade ab ires griff os enea-
denatz au p^. arch. Une coupe dor^ avec
trois griffons enchatnes au pied.
ENGAGOUTI, donner la quality de
cagot : Etporc encagouteix era trouye.VKOV.
Le pore rend cagot la truicLe m4le trans-
met son indignite de race. c. — Voy. Dei-
cagouti,
ENGAIiHABA (de calhau , caiUoo),
empiler des cailloux ; <( caillouter », garnir
un chemin de cailloux.
ENGAIiOURI; mSme signif . que £s-
calouri.
ENGAMAT, jambe : Plaa encamai
bien jambe, qui a la jambe bien faite.
ENGAMINA. SLcheminer. Encamina-s,
s'acheminer, se mettre en chemin.
ENGANAUIiA, mettre k la vache li
canauley le collier ; voy.ce mot. — B'et
beroy encaTiaulat / YoxiQ ^tes bienjoliment
cravate !
ENGANHARDI-S, devenir faineant:
Encanharditz, chetzhami de tribalha.ixn.
ORTH. Devenus faineants, sans faim (sans
aucune envie) de travailler .
ENGANT,/7M?a7i/, encan lApres laprew
deus bees mobles, losincantz sefaran. r. h.
Apr^s lasaisie des biens meubles, les en-
cans se feront. L'enquant (Vencant) (kv$
biensimmobles. oouT. s, L*encan des biens
immeubles.
ENGANTA, Incanta, mettre li Tencan,
vendre aux ench6res.
ENGANTA, enchanter, charmer.
ENG ANTADOU, ENG ANTATRE,
enchanteur, charmeur : La votz de Vencan-
tayre. PS. La voix de I'enchanteur.
ENGAPISTRA-S (Aspe), s'enteter,
s'obstiner. — , se coiffer de quelqu^un, de
quelque chose.
ENGAPRIGIA-S, s'opiniAtrer, s'en-
t^ter. — Esp. « encaprichar-se. »
Encaptibar , reduire en captivite : En-
captiva hsJudeus. H. s. II r^duisit les Juifs
en captivite.
BNGARA, Encarar (de care, visage),
envisager, regarder en face, fixer ses re-
gards sur. — , ajuster, viser : L'arc ienut
Vencarara. PS. (Avec) Tare tendu il Tajus-
tera au visage.
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ENO
SNGARAT (Aspe), enclin, porte k.
ENGARG,masc., charge, imputation,
accasatioD.
ENGARGA, ENGAR6A , charger,
faire peser sur, imputer : Quoand met/ fen
aaren encctrgat. IM. Quand on iurait fait
peser sur toi plus de choses. La fauta
qued ma encarcada, PS. Lafaute qu'il m'a
imputee.
ENGARGERA, Encarcerir, incar-
^r.—Encarceride per lamalaudie. arch.
(Forcement) retenue par la maladie.
KBTGARE, ENGARES; mdme signif.
qne Encoe, Encode,
BNGARI, Enoarir, encherir.
SNGARIDOU, Encaridor, encheris-
seor: Lo darrer encaridor deu portar lo de-
potit de sa preparance. cour. s. Le dernier
encherisseur doit porter le d6p6t de son
ofire (consigner la somme offer te).
ENGAKNABAIiA(decania5a/, car-
Mval), masquer, accoutrer.
ENCARREYA, charger des objets sur
m char , les emporter. — Lou aiable se
t'enearreye I Le aiable t'emporte !
Bncartament, Bncartement , re-
daction de charte ; conventions dcrites,
acte notarie : Thier lapatz segond los en-
cortementz, F. B. Tenir la paix selon les
conventions ecrites. — Voy. Aberedor.
Encartar, reconnattre par charte, par
acte notarie : Gaston, senhor de Beam, los
doxLhtyat e encartat.., arch. Gaston, sei-
gneur de Beam, leur a octroy^ et reconau
par charte...
ENGATAlilNA-S (Aspe), se mettre
a grande colore.
SNGAUJOITIjA, encager : Per plaa
. 9w tie encaxtjoulatf En presou qu'ey, N.
: UB. Pour bien qu'il soit encage (quelque
jolieque soit la cage, caujole, de 1 ecu-
»ol), il est en prison.
KNGAUSADOU, qui est cause de...
DGAUSE, cause : Tout aco qu'ey Ven-
^8 de yelousies, IM. Tout cela est la
^■te de jalousies. Hahe I'encause de
fwir la cause de), passer pour 6tre la
eoBede.
nCAUSEA, ENGAUSIA, chauler,
'^pittdre de la chaux : Gaha peixs hens
^9m encausiat. Prendre du poisson dans
l»nvi^re oil Ton a jete de la chaux.
BICAUYA; mime signif. que Encau-
_ nCEBAT (Nay ; de cebe, oignon) ;
^ fcitd'tin homme bien plante, bien tourne.
IRGENS, Encees, encens : Portan
^Ki(encees),portan am-. H. s. (Les Ma-
M port^rent de Tencens, port6rent de
ENO
267
Enchor, Encor, choeur, partie de Pe-
glise oSx se chante Toffice : Lo liberer en
lo encor, art. Le lutrin dans le choeur. —
Fmr V encor enlaglisie de Mossenh. sent Vin-
centz de Luc. IB. (Noel Quere et Barthe-
lemy Jossas, menuisiers, s'engagM'ent a)
faire les stalles du choeur de Teglise Saint-
Vincent-de-Lucq de B^am.
ENGLiABA, enclouer. — Lou coo tout
enclabaty En quitant ma mestresse, desp.
Le coeur tout perc6, en quittant ma mai-
tresse.
ENGIiAUSTRA.Enclanstrar, clot-
trer, enfermer dans un cloitre. — , enfer-
mer : Lo cors precioos de Diu estant dents
une petite beyrine... enclaustrat. arch. m.
Le corps precieux de Dieu (la sainte hos-
tie) etant enferme dans une petite vitiine.
ENGIiOUTA (de clot, trou), mettre,
enfoncer dans un trou. — , r^f., s enfoncer :
Quoand lou cap sou couchii se-m pause.
Que s'y enclote. N. lab. Quand ma t^te se
pose sur le coussin, elle s*y enfonce. —
U loc encloutat, un lieu enfonce, bas.
ENCLUMI ; voy. Englumi.
ENGO£, ENG0£RE, ENQUIRE,
encore : Si tu bos encoL pey. Si tu veux
encore. Encode que Cagotz siam. rim. p.
Encore que (bien que) nous soyons Ca-
gots. Parla nou s'en mbhjames audit en-
quere. F. Egl. On n'en avait pas encore
entendu parler.
Encombentar, convenir, faire des con-
ventions : A enconventatmarit Gruillemot,
ENQ. Elle a conventions faites avec Guil-
lemot pour mari. Nos em encombentatz a
bona fee. arch. Nous sommes convenus
(nous avons fait ces conventions) de bonne
foi.
Encor ; voy. Enchor,
Encorrement , cas d*encourir une
peine. — , application d'une peine. — Voy.
Encourre.
Encorrotir, hair : Lo mon encorrotexs
(vos) . . . prumer ha encorrotit mi. H. s. Le
monde vous hait... il m'a ha'i'le premier.
Encors, dans un texte des arch, o ,
amende encourue.
ENGOUIiERI-S, se mettre en colore.
ENGOUNTRA, Encontrar, rencon-
trer lEncontraras tres homis. h. s. (Au pied
du mont Thabor), tu rencontreras trois
hommes.
ENGOUNTRE, rencontre.
ENGOUNTRE, Encontre, centre.
Encountre de^ m^me signification.
ENGOUPE, inculpation.
ENGOURDA, ENGORDA, entourer
de corde. — , mettre la corde a un arc ; le
bander. — , mettre en corde : Encourda
18
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258
END
las cebes, faire des glanes d'oignons. Ceps
encourdatz, morceanx de champignons
dont on a fait comme una corde en pas-
sant un gros fil k travers chacun d'eux.
C'est ainsi qu'on les fait secher, pour 6tre
ensuite employes comme un excellent as-
saisonnement de sauces.
ENCOURRE, Encorrer, encounr.
— Voy, Encorrement.
ENGOURREDOU, Encorredor ,
qui peut 6tre, qui doit 6tre encouru : En
pene de dus marcx dargentper luy encorre-
dors, H. B. Sous peine de deux marcs d'ar-
gent qui doivent Stre encourus par lui.
ENGOURTINA (Aspe), garnir de ri-
deaux : Orampe y Uieyt encourtinatz de nau,
Ghambre et lit gamis de rideaux neufs.
ENGRABESTA; voy. Encahestra.
ENCROUGAT, courbature, qui a une
lassitude douloureuse de tous les mem-
bres : Que-s coucha sus Vtte hore, que-s sen-
Hbe encroucat. P. II se coucha vers une
heure, il se sentait endolori de tous les
membres . — Ue cause encroucade, une chose
racornie.
ENCRUMA-S, ENGRUMI-S, s'as-
sombrir; se ditparticuli^rementdu temps,
se couvrir de nuages.
ENGULPA, Encolpar, inculper.
Encartio, dans un texte, arch., peine
encourue.
ENGUSA, accuser, imputer : Nou sky
pas quin sepodin Iheba las causes qui m'en-
cusen, Je ne sais pas comment peuvent
dtre levees (inventees) les choses que Ton
m'impute.
ENGXJSE, accusation, imputation: Que
m'en dan Vencuse. On m'en donneTimputa-
tion (on m'impute cela).
ENGUSADOU, celui qui accuse, qui
impute.
ENDA ; voy. Enta,
EN-DABANT, en avant. Ha-s en-da-
bant (se faire en avant), avancer : Si-s hhn
irop en-dadant, « moussus, Mtz-p' cn-
darre. » nav. (Le president dit aux avo-
cats), s'ils avancent trop, « messieurs,
reciilez. »
Endami ; meme signif. que Andami,
ENDAMISEIiA-S, se mettre en de-
moiselle; se donner Failure, le ton de
demoiselle.
EN-DARR£, en arridre. ffa-s en-
darri (se faire en arriere), reculer. Voy.
En-dahant.
END ARRERA-S, end ARRERI-S,
s*arnerer, rester en arriere, ^tre en re-
tard.
ENDARRERAT, END ARRERIT,
arriere, qui est en retard, lent : Endarre-
rat tau tribalh, IM. Lent pour le travsdl (a
travailler).
ENDEBALJSS (A L'), en vain : Fk
pas recehut la soue amne a Vendebales. iM.
11 n*a pas re^u son &me en vain. — Voj.
,tkibaies.
Endebenir, Indebenir,
ENDEBIBNE, Endebiener, adve-
nir, arriver. Endebiengut, Endebengut, ad-
venu, arriv6. Los caas qui s'en poden wufe-
benir. abch. Les cas qui en peuvent adve-
nir.
ENDEBINA, deviner.
ENDEBINALhE , chose k deviner.
Las endebinalkes, les enigmes.
ENDE6NA ; voy. Endigna,
Endejom ; voy. Uendejom.
ENDEMAA, ENDEMATII; toj.
L'endemaa, L'endematii,
ENDEMOUNIA, Endemonar, faire
entrer le diable dans le corps de quelau'un.
Endemouniat, poss^de du d^mon. Ende-
manade ere. H. s. (Cette femme) ^taitpos-
sedde du demon.
ENDESGA (Orthez) ; mSme signif. que
Adesca.
Endeoilhat ; voy. EnduUiat.
ENDI6NA, ENDEGNA, indigner.
Endigna-s, Endegna-s, s'indigner, se met-
tre en colore. — , s'envenimer en pariant
d'un mal, d*une plaie. — On dit aussi En-
dinna, Endinna-s .
Endignansa, indignity : Las endi-
gnansas d'aquest embodiment, arch. Les
indignit^s de cette attaque.
ENDIGNE^ indigne. On dit aussi En-
dinne.
ENDINNA, ENDINNE ; m^me si-
gnif. que Endigna , Endigne.
ENDOIi, masc, souffrance, douleor.
Voy. Doles.
ENDORT,Hien de bois.
ENDOS, ENDOST, abri qui protege
centime le vent, centre le soleil.
ENDOUM, amas, volume: Arrouse-
roUf I'endoum de tas Tioelhetes Bee Vestuya
soubent a Voelh deu sou. lam. Channant
rosier, Tamas de tes petites feuilles la ca-
cha bien souvent k I'oeil du soleil (tes
feuilles Tabritdrent des rayons du soleil).
ENDOUMAA; voy. L'endoumaa.
ENDOUSTA, abriter centre le venU
centre Tardeurdu soleil. L'arbeoun VauUy
s'endoste lou nid. L'arbre oil Toiseau s'a-
brite le nid (abiite sen nid).
Endrac, mal, ^\dA%:Lapestaouquoau-
que endrac. PS. A. La peste eu quelque au-
tre mal.
ENDRET, endroit: En aquet endret
Hemic hou eslhebat, viqn. En ce lieu Henri
fut ^leve.
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ENP
KNDROU6A, empoiaonner les eaux,
y Jeter de la chaux pour prendre du pois-
6on, getar en las aiguas drogues, cavsie,,,
perprena-lottspeix.v, B. — Peix endrou-
gat, poisson 6tourdi, endormi par le poi-
son, peix esUmrditper las drogues, IB. —
BhU coum upeix endrougat, PB. B. BSte
comme an poisson dtourdi par le poison.
Endnlhat. aflfligd : Es ben endeuilhade
(emklkade) Madame de las gentz que la
Mhenastrenher,,, arch. Madame est Men
affligeede ce que les gens veulentrastrein-
dre (i n^avoir pour serviteurs que ceux qui
kar plai raie nt).
ENDURA, Endurar, endurer. —
Damnadges einteres,.. endurar, art. Sup-
porter les dommages-inter^ts.
ENDURI, endurcir. PS.
SNDURIMSNT, endurcissement.
BNEMIG, ecnemi: La crudelitat de
toM enemies, PS . La cruaut6 de ses enne-
mis. Biepguen segwrsde totz enemicxs. F. b.
Qu'ilfl viennent sdrs de tous ennemis.
Enemistance, inimitie : Enemtstances,
di$eordances peleges. F. B. Inimiti^s, dis-
cordes on querelles.
Enemlstat; m6me signif. que le pre-
cedent
ENFADA, d^godter.— ref., se degoA-
tar.— Voy. le suivant
ENFADI, se dit de TefEet desagreable
produit par la fadeur, par le degotit d'un
meta, d one boisson : E si nat he recu-
hde,D'aygue blouse, peu delit, Qu'haye lou
tot en/adit. lam. Et si aucun fait reculade
(refuse de boire le bon vin), ou'il ait au go-
«er, pource d^lit, la fadeur de Teau claire
(sans vin).
ENFAMIIiHA-S, s'allier a une fa-
milie. Mau er\familhat, mesallie*
ENFANT, fern. En/ante, enfant. En-
fantet, enfantin, enfantot, eiifantou, dim.
Enfanias, aug. L'enfantoo praubet Qu'om
fl desbesat, Ps. Le pauvre petit enfant que
Ton a sevre. — , gar^on, jeune fille : Trap
kt errant, h. 8. (David ^tait) fort beau
g«r9on.— Voy. Effant, Infaiit,
ENFANTA, Bnfantar, enfanter :
Awe, es vostre aquest enfant? — Amigue,
jo lo enfantey. h. 8. Dame, cet enfant est-
ilT^tre? — Amie, je I'ai enfante.
SNFANTADURE, enfantemcnt.
Voy. Iftfantadure.
SnfermePjinfinnier : Monge e enfermer
* Lw. ABCH. Moine et infirmier de Tab-
l)»ye de Lucq- de-Beam.
Snfesir, infester. — Chaolhas.., toutas
^t crampon enfesin. PS. Des grenouilles
ttfe stferen t toutes les chambres.
BNFJUAYRA, fleurer bon.
ENG
259
BNFLAYRAT, qui fleure bon, qui
exhale une douce odeur. Enflayradet^ dim.
Enfortir; voy. Enhourti, Infortir,
fiNFLOURA, gamir, parer, orner de
fleurs.
ENFOURMA, ENFOURMA-S ;
mime signif. que Infourma, Infourma-s,
ENFREDI (Aspe); mdme signif. que
Enredi.
ENF REDIM ENT, refroidissement.
ENFRUUTZ, les fruits, les produits
d'un bien.
ENFURIA, rendrefurieux. Enfuria-s,
se mettre en fureur.
ENGABLA. (Mont.), mettre en gabie,
en cage.
ENCAD JA, Engatya, engager.
ENGAUNA, eiy61er. — Voy. Enga-
ria, Empoura.
ENGAUNATRE , enj61eur . Dans
LETT. ORTH., engaUnur.
ENGAN, Enganh, tromperie : Per en-
ganfen bedamentz e cessamentz de cort, v.
B. Par tromperie, ils font empdchements et
cessations de cour (ils emp^chent, arrd-
tent Texercice de la justice).
ENGANA, Enganar, tromper : En-
guana (engane) la gent ab sa palaure, H.
s. 11 trompe la nation avec ses paroles.
ENGANADOU, Enganador, trom-
peur, seducteur.
Engane, fl^che darbaUte? : Balestre
qu'aye IV* o Hi doizenes de enganes. art.
Arbal^te qui ait (une arbal6te avec) deux
ou trois douzaines de ileches.
ENGANH ; voy. Engan,
ENGARBETA, engerber.— , enlever
les gerbes.
ENGARIA (de garie, poule), enj61er.
— Voy. Empoura.
ENGARIiANDA, enguirlander.
ENGARIxA-S (Mont), s*embourber.
ENGATTA ; mSme signification que
Engadja.
ENGAYNAT, jambe : Chibau plaa
engaynat. Cheval bien conforme des jam-
bes. — Voy. Gayne,
ENGENBRA, Engendrar, engen-
drer : Los infantz qui Diu donara a pro-
crear e engendrar. arch. Les enfants que
Dieu donnera k procr^er et engendrer.
ENGENBRAMENT, dans H. s., ac-
tion d'engendrer, generation.
ENGIiACHA(Vic-Bilh),ENGLAHA
(Big.) ; m6me signif. que Esglacha,
Englndi,
"ENGlAJVJtEncIumtfmsLSC, enclume :
Un engludi, dus barquiis, dus martegs.
ARCH. Une enclume, deux soufflets, deux
marteaux.
L^.
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260
ENG
ENGOAIiH (Salies), fagot d'^chalas.
EN60ALHARDI, rendre gaillard;
sain, dispos, vigoureux. Engoalhardis,
redevenir gaillard, reprendre de la force,
de la vigueur.
ENGOAN, cette annee. Voy. Haugan.
ENGOAU, ^gal : Enguoaus a las au-
tea gentz. H. s. Egaux aux autres nations.
— A I'engoau, a Tdgal de : A Vengoauy
Diu pietadooSy De ton nom son tas laudoos.
PS. Dieu mis^ricordieox, tes louanges sont
k Tegal de ton nom (tel qu'est ton nom,
telle est ta louange).
ENGOAUMBNTZ, ^galement : Lo
ric cum au praube engoaumentz. F. B. (11
jiigera) le riche comme le pauvre dgale-
ment.
ENGOEIX, Engoech, masc, angoidse.
ENGOEIXA, Engoecha,'Ejx§;oeiiLaT,
angoisser. Engoeixa-s, 6tre pris d'angoisse.
Dixo tantes deparaules doloyroses que Ma-
done se engoeixa e ana a terre. H. A. II dit
des paroles si tristes, que Madame fut prise
d'angoisse et alia k terre (tomba en de-
faillance).
ENGOENT, ENGUENT, onguent ,
essence parfumde, medicament: Lou gran
enguent qui meten a tovJtz maus. F. Egl.
Le grand rem6de qu'ils emploient pour tons
les maux. Lou dous engoent^ qui abetz lechat
esparti sus bostes pdes sacrdtz. IM. Le doux
onguent que vous avez laisse repandre sur
vos saints pieds. Enguoentz per untar lo
€08 de Jhesu-Xrist. h. s. Des parfumspour
oindre (pour embaumer) le corps de J.-C.
— Freta eiz os Dab engoent det bos (Mont).
PROV. Frotter les os avec onguent du bois.
Battre a coups de baton. En fr., dans le
langage populaire, « donner une frottee
a quelqu'un. » En anglais : « To rub a
man down with an oaken towel », frot-
ter avec une serviette de ch6ne. — Voy.
Mesple,
ENGOUIiA, ENGOULI, engloutir :
La terra engoula Dathan. PS. La terre en-
gloutit Dathan. — ,manger gloutonnement.
ENGOURGA, Engorgar (de gour-
pue, araas d'eau), engorger, obstruer :
Tounerre deu matli Engourgue hu moulii.
pROV. Tonnerre (oragej du matin engorge
le moulin. — , au fig. : Arr^ nou-mpot mey
engourga la, nine. lam. Rien ne pent plus
remplir mes yeux de larmes, — , ref., s'en-
gorger, ^tre engorge : Que jo perdi Vay-
gua o la mol'ii s'en engorgui. F. B. Que je
3erde Teau ou que le moulin (mon mou-
in) soit engorge. — , s'embourber.
ENGOURGAMENT, Engorga-
ment, engorgement, obstruction : Engor-
gamens de aygue. couT. s. G^ne d'ecoule-
fi
ENH
ment par une trop grande quimtitB d'ean.
ENGOURGAT, Engorgat (de
gourg, gouffre), enfonc^ : Engorgat soy en
fort pregona nanga, PS. Je suis enfonce
dans une fange fort profonde.
ENGOURGOUSSI-S, se dit des jeux
qui se remplissent de larmes : Lous oelh$
engourgoussiiz. NAV. Les yenx pleins de
larmes.
ENGOURMANDI , affiriander. - ,
ref., devenir friand.
ENGOURRINI-S, contracter des ha-
bitudes de fain^antise, de manvuse vie.
ENGOURRIT, couru, rechercW, en
vogue ; dans F. Egl.y en parlant de Cal-
vin rappel^ k Geneve.
ENGRABA (de grabe, bone), em-
bouer. Engrabassa, aug.
ENGRABftRE, fern., cequi emboue,
Tetat de ce qui est emboue*
ENGRANHA, grener, monter €d
graine. — , engrosser.
ENGREA, mettre au grenier, at* groi.
ENGR&IX, Engrechf engrais.
ENGREIXA, Engrecha, engr^dsser:
Las auques engreia:ades, les oies engrais-
s^es. Deu plus bet rom^it... T'engrexe e
te ressasia, PS. II t'engraisse et te rassa-
sie du plus beau froment
ENGREIXAMENT, Engrechament,
engraissement.
ENGRENH (Bay.), « mignotise»,pe-
tits soins, caresses : Afaytz, mgrenhi,
bounisses, Per hu soun hilk n'dren de trop,
LAG. Affiquets, « mignotises », friandises,
pour son fils n'^taient de trop.
ENGRENHA (Bay.), mignoter, dor-
loter.
ENGROUSSA, Engrossar, engros-
ser : L'abe desbirginade, engrossade. ABCH.
II I'avait depucelee, engrossee.
ENGUENT ; voy. Engoent.
ENGUISGA, ENGUIXA, Enguicha.
Enguissa, exciter : Mqus deu Liou Qu'en-
guiscabe hu mousquitou. F. lab. Monsieur
du Lion excitait le moucheron. Caa engui-
chat, Chien excite {k se battre, k mordre).
— Esp. « eng^izgar. »
ENGUISERA (de guis^, gesier), gor-
ger des canards, des oies pour les engrais-
ser.
ENGULHA, enfiler, mettre le fil a
Vagulhe, k Taiguille.
ENHANGA, mettre dans la fang«;
liangue, embourber. — ,r^f., se souiller de
fange, s'embourber.
ENHARIA, enfariner : La maa qui
p'eriharie hu mus. nav. La main qui vous
enfarine le museau (qui vous nourrit).
Allusion aux pores k Tengrais.
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EHL
SNHASTIA, d^goi^ter; inspirer du
degodt, de la repugnance, de I'aversion.
ENHAYLA (de hayle, vent da sud),
exciter, agiter: Beatiaa enhaylat, c. De-
tail agite.
ENHEIXA, Enhecha, mettre en faix,
^/faire des fagots.
ENHERRIA, ENH£RTA, mettre
anxfers. — , mettre les entraves de fer aux
jambes d'un cheval.
ENHfiRTES, entraves de fer cj^ue Ton
met aux jambes d'un cheval pour 1 emp^-
eiier de s'eloigner du lieu o^ on Ta mis
paitre.
ENHOEUSAT, feuillu : U hose enho-
dhatfUn bois feuillu. Voy. Jloelhe.
ENHOULiEYA, rendre fou, enrag^ :
Qu'enkouleye soun enemic, F. lab. (Le mou-
cheron, par ses piqtlres,) met en rage son
ennemi.
ENHOURATA, mettre, enfoncer (fans
an trou, hourat
BNHOURGA, enfourcher. — Voy.
ffourque, Ahourca,
ENHOURNA, enfourner : A Vert-
hottmaque-s hhi louspcLoa coumalutz, pr.h.
Enfr.w i Tenfoumer fait les pains cornus.))
Pfw. rwr., xin« s. — Gouyaie qui ha trop
Iha mhoumat, se dit d'une jeune fille qui a
aoticip^ le manage. En fr. « elle a em-
pnmte un pain sur la fournee. »
ENHOURNADE, action d'enfourner,
foaniee.
ENHOURNADOU, celui quienfourne;
fern, enhoumadoure.
ENHOURNE-PAA, masc, pelle ser-
vant k enfourner le pain.
ENHOURTI, Enfortir, fortifier, don-
D€f de la force : Quin tourne enhaurti to
foubratje, N. LAB. Comme (le sommoil)
donne de nouvelles forces pour I'ouvrage
(poor le travail). — , entourer de fortifica-
tions. — , renforcer: En/ortir las clausom
4e Beam. ABT. Renforcer les fortifications
t ijeam . — Voy. Infortir.
ENIHAGA ; voy. Iraga. — , empoison-
aer, corrompre, pervertir : De sas errous
tnragalagent. F. Egl. De ses erreurs em-
poisooner les gens.
EN J AXIL A, enj61er : Cesar que-ns
ajwla per proumesses* bob. Cesar nous
«nj61a par des promesses.
EN JBIjO USI, rendre jaloux.
ENJURIABLB, ENJURIE ; voy.
h ^m^ le, Injuri.
ENLA, ESLlA, enfler. — Enlat coum
■e futalhe , enfl^ comme une barrique
(Iwiffi d'orgueil).— Tama beryere eslama
dahmete. H. (Je vws) pour ma bergSre
«sfler mon petit chalomeaa. — Voy. £sla.
ENM
261
ENIiA, EN IjA, de ce cdte-l&. D*aci
enla, k partir d*ici. D'are-en-la, dor^na-
vant. — Ha-s enla (se faire de ce c6t6-la),
se reculer. — Voy. He-te-m enla.
ENIiADURE ; mdme signif . que Es-
ladure.
ENLAMBREG, ENLAME, se di-
sent vers la Chalosse; mdme signif. que
Eslambrec, Eslame.
ENLANGUI-S, s'alanguir, s^afi^aiblir,
deperir.
ENliARDADERE, lardoire: Urn en-
lardadere defer, arch. Une lardoire de
fer.
EN-L'HORE, tant6t, bientot. On dit
aussi Allore; voy. ce mot.
ENLOG (En he) , en lieu, quelque
part : Si hatz enloc, si vous allez quelque
part. Nou Than trouhat enloc. On ne I'a
trouv^ nulle part. — Henri IV ecrivait en
1593: « Vraiment ma venue etoit neces-
saire en ce pays, si elle le fut jamais en
lieu.))
ENIiOUBATA, fasciner, ensorceler.
— Le loup-garou dtait I'esprit malin, le
sorcier.
ENIiOUGHA, Ucher, reUcher, deten-
dre. — Enloucha la tripe (Orthez), rela-
cher le boyau, peter. — , se decharger le
ventre. — Voy. Esloecka, Esloucha.
ENIiOURDA, salir. Enlourdasseija ,
aug. On dit aussi Enlourdi.
ENLUA, Ellua, etourdir, causer une
sorte d e ver tige.
ENLUfi, ElM, etourdissement, sorte
de vertige.
ENIiUGARNA, eblouir : Qui espie la
majestat sera enlugamat per la glori. im .
Qui regarde (celui qui voudra penetrer)
la majesty (de Dieu) sera ebloui de sa
gloire. On dit aussi Eslugama.
ENLiUSERNA; mSme signif. que le
precedent.
ENLiUSI, faire luire. — , illusionner;
troraper, seduire. — , blanchir les murs.
ENLUSIDOU, qui illusionne ; qui
trompe, s^duit.
Enlasiment, action de faire luire.—,
blanchiment des murs: L'enlusiment de
dentz part de tote la obre e lo perhocament
de part defore. abt. Le blanchiment de
toute I'oeuvre Tdes murs) du c6te de de-
dans et le cr^pissage du c6te de dehors. —
Esp, « enlucimiento. »
ENLtUSQUI, rendre louche. — Lat.
« luscus », louche, dont les yeux ont une
direction differente. — , eblouir.
Enmendar, Enmende ; voy. Enienda,
Emende.
Enmdrs, qu*il faudrait ^crire emmers
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262
ENS
ENS
pour embers de embersa (voy. ce mot), em-
ploi, occupation: Toutbeaiu,. quifara e
thiera enmers de vende vii, arch. Tout voi-
sin qui fera et tieudra emploi de vendre
du vin (qui s'emploiera k vendre duvin).
— Voy. le suivant.
Enmersar (Emmersaripouremheraar),
employer: Tote lafuste enmermra. art.
11 emploiera tout le bois (Guillemet de
Tartoin emploiera pour la construction de
Teglise de Lahourcade tout le bois quilui
aura ete fourni par les fabriciens). Voy.
Emhersa. — Les consonnes b, m, m, b, per-
mutent frequemment dans nos idiomes.
Embersa, employer, se dit k Saint-Gaudens ;
Emmersa, au mdme sens, se trouve dans
CrOUDELIN.
ENNAU ;-Voy. Annau,
E N N B G R I , noircir . Ennegri-s, se
noircir, devenir noir. Lou tempas'ennegreix.
Le temps s assombrit.
BN-PIiEE, en plein, completement,
parfaitement : Hurouses en plee las au-
relhes qui escouten,. . IM. Heureuses parfai-
tement les oreilles qui ecoutent (ce que la
verite leur enseigne...).
Enquant, Enqaanta ; mSme signif.
que Eiicant, Encanta, 1.
ENQUIRE; voy. Encoh-e.
Enqaest, masc, citation k comparat-
tre devant le maire. bay.
ENQUfiSTE,enqu^te.--Voy./n^we«^6.
ENQUIO, jusque : Tout nud de la cinte
enquio sue las escMres. F. EgL Tout nu de
la ceinture jusqu'aux aisselles. Entio se
dit aussi : Enti'a, enti'are (Bay.), jusqu'a,
jusqu'i present.
ENHAMEIiA, orner de rameaux, de
guirlandes.
BNRATJAT ; voy. Enraujat.
ENRAUGA, enrouer. Enrauca-s;
mdme signif. que Arrauca-s, Enrauqui-s.
ENRAUJAT, BNRAUYAT, Enrat-
jat, enrag^.
ENRAUQUI-S ; voy. Arrauca-s,
ENRBDI, refroidir.— , ref. : Lou temps
Irin s'kreenredit, hourc. Le temps s'etait
un pen refroidi. — Voy. Enfredi.
ENRIBANTA, enrubanner.
BNROULIiA, EHFoUar, enrOler. No
aS'tupas... enrollada Mapene en ton bre-
vet f PS. N'as-tu pas (mon Dieu) inscrit
ma peine dans ton registre?
ENRUGK^LlAT (de rugle, tonnerre,
foudre), emport^, violent, ^in enrugglat f
Quel endiable I
ENS, pronom pluriel de la premiere per-
sonne ; voy. Nous.
ENS, Hens.dsLns.
BNSA, BN SA, de ce c6td-ci. lUtz-
p*ensa (faites-vons de ce c6t^-ci) , appro-
chez. — Despuixs lotmgtempsen sa. Depois
longtemps jusqu'ici, jusqu au jour ou Ton
est.
ENS AB ATA (mettre en etat d'allerau
sabbat), ensorceler.
BNSACA, BNSAGOXJIiA, ensacher.
BNSAFRANAT, safrand, couleur de
safran : Au bet esguitde Vaube ensafranade,
s. GAS. Au beau lever de Taube safranee.
ENSAIiADB; mSme signif. que iSa-
lade.
ENSAN6UI , tacher de sang, ensan-
glanter.
ENSARRA, enserrer. — , serrer forte-
ment ; attacher avec de forts liens, garrot-
ter : Ensarratz. . . aus JUes (hirs) denioran.
PS. Garrottes, lis demeurent .aux fers.
ENSAY, ENSATADOU; voy. At-
say, Essayadou.
ENSEGASSADE(de^^e, ronce), d^
chirure, ^gratignure que Ton se fait ades
ronces.
BNSE6ASSA-S, se prendre, se d^
chirer, s'^gratigner k des ronces.
ENSBGUI, Bnseg^uip, poursuivre.—
Lat. « insequi. »> — , suivre, imiter: Norn-
segui punct la rebellioo deus anciens Israe-
litas. PS. A. (Exhortation k) ne point imiter
larevolte des anciens Israelites. Emegui-i,
Emeguir-se, s'ensuivre.
ENSEMS, ENSBICPS. ensemble:
Examinar cascun per si eno pas ensemps.
F. B. Examiner (interroger les t^moins)
chacun en particulier et non tous ensem'
ble.
ENSENRA^ enseigner, instruire: Im-
porte fort que nous siam ensenhatz. n. past.
II importe fort que nous soyons instnrits.
A promes d'ensenhar lous enfans e enfantes.
s^R. II a promis d'instruire les gar^ons et
les fiUes. — , montrer, indiquer: Lou Ut-
graa ni'ensenhe la piste, noel. L'^toile me
montre la piste (le chemin). — Enaehka la
hirre. « Montrer les dents. »
ENSENHAMENT, enseignement.—
Dans untexte, arch., apprentissage.
Ensenhorir, rendre seigneur, rendre
mattre. — , ref., se faire seigneur, maitre:
Ensenhorir s'a (s'ensenhorira) de bos. H. 8.
II se fera votre maitre. — Sepot ensenho-
rir deufoec. iB. II pent se rendre mattre
du feu (mattriser le feu).
ENSENSAT, insens^.
ENSETAT, qui a soif, set; alt^rd.— ,
dess^che.
ENSO DE, chez: Ooumbidatz'enso de
MousdeLous. P. (Les deputes aux Etats)
convi^s chez Monsieur (le marquis) de
Lons. Ensoii, chez le, ensoiU, chez les:
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ENT
Anatz ensou hesii. Allez chez le voisin. —
Proven^I, « enco ».— Dans le Rouergue,
a ocouo, oco ».
Bnsolt, pour InsoU; yoj. Insoult.
Ensopelir, ensevelir: EnsopeUt, PS.,
enseveli.
SNSOOGA (de sauc, sillon), faire des
siUons, labourer.
SNSOX7RGIERA, ensorceler.
SNSOURBIjHA. exposer aux rayons
dusoleil. Ensourelhatj expose au soleil.
— , qui a une insolation, un « coup de so-
leil. »
ENSOTJRIiLHADB, rayonnement du
wleil; action dece rayonnement.—, inso-
latioD, « coup de soleil. »
ENSUDOTTRIT, qui est en sueur, cou-
vert de sueur : Ensudouritz, mesjamey gour-
pttz. LBTT. OBTH. Couverts de sueur, mais
jamais harasses.
ENSUS, EN SITS, en haut. A Vensus,
aa-dessus.
ENT A, ENTAD devant une voyelle ;
on dit ausai nta, ntadj et ta, tody pour : Aco
qu'ey enta iu, mes asso qu'ey ta you. viGN.
Cela est pour toi, mais ceci est pour moi .
— , kj vers : Courre rUa la bile. Uourir a la
fille. Ananrne enta Jabes. H. s. lis s'en
all^rent vers Jab^s. — , dans: TorTiatz enta
voitres maysoos. IB. Retournez dans vos
maisons. — , pour, a cause de : Agos com-
pacio e merser enta Diu, IB. Tu as eu com-
passion et merci k cause de Dieu. Enda,
miad, meme signif. ^ Cette preposition,
contract^e avec Tarticle lou, urns, le, les,
prodoit entau, entaus; tau, iaus; endau,
aidaui, ou entoU, entoUs, enUm, eniom (Or-
thcz). Exin de Egipte eidau desert, h. s.
IU Bortirent d'Egypte pour (aller dans) le
desert. Puya entaus ecus. IB. II monta aux
deux.
BNT A T<H K DURE , entaille, entail-
lore. — , ciselure : Los toronatz e las enta-
Ikadttras Dont lo temple era richement bet.
n. Les moulures et les ciselures dont le
tuple ^tait richement beau.
SNTAMENA, Bntemenar, alterer :
Lo m que jo venere que no sie entemenat.
F. B. Que le vin que je vendrai ne soit pas
altere.
KNTANT, cependant: Entantque m'a-
toMndadarey de la fee. IM. Cependant je
me contenterai de la foi. Entant qui, pen-
dant que : Entant qui houleye, L'arquebus^
Ion da lou cop mourtau. 8. gas. Pendant
ja'il (le chevreuil) folatre, le chasseur le
fappe d'un coup mortel. L'entant qui,
infeme signification : L'entant qu'autour deu
^owrt tout lou bilatye pUmre. gar. Pen-
dant qu'aatour du mort tout le village
pUore, — Voy. Entertant,
ENT
263
ENTASGA, mettre entas, accumuler:
So qui serbeix n'eypas d'amassa e d'entasca.
IM. Ce qui sert, cen'est point d^amasser,
d*accumuler.
BNTAU, ENTAUS; voy. Enta.
ENT AULA, attabler.— , r6f., s'atta-
bier. — , faire festin.
ENTE (Bay) ; mSme signif. que Enta.
ENTEG, masc . , humeur peccante , par-
ticulierement maladie des betes de I'esp^ce
ovine. — L'entec de Calvi. F. Egl. Ce qu'a-
vait de pernicieux la doctrine de Calvin.
ENTEGAT, atteint d'un mal interieur ;
se dit particuli6rement des b^tes de I'es-
p6ce ovine rendues malades par la rosee.
— Oillhes entccades de taa gran mau. serm.
Ouailles atteintes d'un si grand mal.
ENTEGRAMENT, integralement .
Entirademens . l. o.
Entemenar; Voy. Entamena.
ENTENALiHE, grande pince de fer.
ENTENG, ENTENG, soutien, etai.
ENTENDEMENT, entendement.— ,
au pi Uriel: Per ouvrir las entendeniens de
las gens deu Conseil. P. B. Pour faire com-
prendre aux gens du ConseiL — Voy. En-
tenement.
ENTENE, ENTENER, entendre.—,
savoir: Eg no ag etUene. H. s. II ne le sa-
vait pas.—, comprendre, connaltre : Fe los
entener lo djretderey. IB. Fais-leur connat-
tre les droits d'un roi.— , avoir I'intention,
le dessein : Eg ne ahe entenut defar tres.
IB. II avait le dessein d*en faire trois (trois
constructions), .^i^ene-«, s'entendre, se
comprendre, 6tre d* accord. Qvs-ns entene-
ram. nav. Nous nous entendi*ons. Entene
9'y, s*y entendre, dtre habile dans une
chose.
ENTENEDOU, entendeur : Bou ente-
nedou Dab mieyeparaule n'ha prou. pbov.
Bon entendeur k demi-parole en a assez
(ente nd k demi-mot).
ENTENEMENT, entendement : Sane
de entenement. abch. Saine d'entendement
(d'esprit). — , intention, dessein : Ab ente-
nement defar alguna nhalicia. H. s. Avec
I'intention de faire quelque mauvaise chose.
— Voy. Entendement.
ENTENENGE, connaissance des cho-
ses, experience : Jo so enfant (sees) ente^
nence. H. s. Je suis un enfant sans expe-
rience^
ENTENTE, entente. D'una ententa .
PS. Avec accord. — , intention, volonte :
Las gentz de bone ententa. IB. Les gens de
bonne intention, de bonne volenti. Deu
haa deu bee no age ententa. IB. (Que per-
sonne) n'ait volenti de lui faire du bien.
Entente, action inten tee en justice : Es
L
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264
ENT
estat pronunciat la entente de Florete esser
sufficientement fondade, arch. 11 a ete pro-
nonce que Taction intent^e par Florette
estsuffisamment fondee.
ENTKNUT,entendu, intelligent : Ta\a]
entenut filh has. H. 8. Tu as un fils si in-
telligent.
ENTEPRENE, BNTEPRESB;voj.
Enterprene, Enterprese.
ENTER, entre : Enter las bonnes mays,
tu la mielhe de toutes. gar. Entre les bon-
nes meres, toi la meilleure de toutes. — Voy.
Entre.
Enterames, Enteramps; voy. En-
trams.
Enterant ; m^me signific. que Enter-
tant,
ENTERBIUS ; voy. Entrehius.
ENTER-DE-MIET, au milieu ; dans
I'intervalle d'une chose k une autre : En-
ter-de-miey de las countredanses ,lett. obth.
Dans rintervalle d'une contredanse ^I'au-
tre. — Voy. Entre-miey,
ENTERMESCLA, Entremescla, en-
tremeler.
ENTERPAUSA, Enterpausar, in-
terposer iPersoneenterpatLsade, arch. Per-
sonne interposee.
ENTERPRENE, Entreprene, Ente-
prene, entreprendre : L'ouvradge qu'ente-
prens. PS. L ouvrage que tu entreprends.
Moussu, qu'itz tropentreprenent. nav. Mon-
sieur, vous ^tre trop entreprenant.
ENTERPRESE, Entreprese, Ente-
prese, entreprise.
£NTERQU£, un mal dont la cause
est inconnue.
ENTERSEGAT, dessech^.
Entert, entretien, travail d'entretien
d'une terre, d'une propriete : Totz melhu-
rers que eg fes,., en plantes, en marladz e
enter tz. arch. Toutes ameliorations que
lui a faites... en plantations, mamages et
(autres) travaux d'entretien.
ENTERTANT, Enterant, cepen-
dant, pendant cela: Entertant sa filhefo
morte. H. s. Cependant sa fille dtait morte.
Entertant qui, pendant que. A Vintertant,
en attendant, pendaint ce temps-1^. On dit
dM^siEntretanttaVeniretant.^-^oy.Entant.
ENTERTENEMENT, INTERTE-
NIMENT, entretien, ce qu'il faut pour
maintenir une chose enetat: Entertenement
de las escoles. sfiR. Entretien de I'^cole.
{Las escoles ne signifiait pas toujours en
beamais « les ^coles »J. — , ce qm est ne-
cessaire pour les besoms de la vie : Los
dona de I'argent,,, per lor intertheniment.
bar. 11 leur donna de Targent pour leur
entretien.
I
ENT
Entertenir, Enterther ; voy. Enfer-
ENTERTl£, entretien. Voy. Entert,
Entertenement.
ENTERTI^, ENTERTIENE, en-
tretenir : Si eg la entertihe (entertU) aizi
que abe promes, bar. Si lui I'entretenait,
ainsi qu il I'avait promis. No abe de que
se enterther. la. II n'avait pas de quoi s'en-
tretenir (pourvoir aux besoins de sa vie).
No haven de que entertenir los bestiarg.
ARCH. H. lis n'avaient pas de quoi entre-
tenir fnourrir) le betail. — , tenir, accom-
plir : Palaure entertenguda. PS. Parole te-
nue, promesse accomplie.
ENTBRTOUGA, toucher ^ peine, par
mdgarde.
ENTERTOUGADE, action de tou-
cher k peine, fr61ement accidentel.
ENTINA, ranger les barriques, les
tonneaux sur les chantiers dans un ch^i.
ENTINS, TINS, chantiers ; lorn en-
tins, les morceaux de bois sur lesquels on
place dans un chai les barriques, les ton-
neaux : Lo bin sera descargat en la maison.
sue los tins. arch. Le vin sera d^chargc a
lamai8on,sur les chantiers, — Voy. Antiit.
ENTIO; voy. Enquio.
Entirademens ; mSme signif. que£R-
tegrament.
ENTITULA., Entitollar. intituler,
— , nommer : Fepoblar Saragossa e lafe
entitollar de sons nomis. h. s. 11 fit fonder
Saragosse et la fit nommer de ses (deux)
noms. — « Csesarea Augusta. »
ENTOn, ENTOUS ; Entou, Entoui;
voy. Enta.
ENTOUNA, entonner, remplir de vin
un tonneau.
ENT0UNAD£, entonnoir, espdce de
baquet dont le fond, au milieu, est peree
d'un trou auquel s'adapte un tuyau, par
oil coule le vin que Ton verse dans le ton-
neau.
ENTOUNERRAT, qui menace de
tonnerre, orageux.
ENTOUNHA, emplir en enfon^ant,
en pressant. Entounha-s, se bourrer, man-
ger avec exc^s.
ENTOURGLA, tor tiller, natter.
ENTOURN, Entorn, autour: Ene-
micxqui an entom. H. s. Les ennemis qifils
ont autour. Entom deu mostier de Lu<.
ARCH. Autour du monast^re de Lucq-de-
Beam. — , environ, k pen pr^s: Passatt
dus ans o entom. IB. Deux ans passes ou
environ. — , subst. : Upaysaa... loumeri-
che deus entoums. o. B. Un paysan le plus
riche des alentours.
BNTOURTBLIGA, entortiller.
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ENT
BNTRA, Entrar, Tnirar, entrer: Que
armatz entrin en lo camp, F. B. Qu'ils en-
trent armes dans le champ-clos. Entrar
suivi d'aD complement qui n'est ni un nom
de tien, ni un nom de chose : Enira Daniel
an dragon. H. s. Daniel entra dans le lieu
oa etait le dragon. Despuixsque los Magos
hUran a Jhesu-XrisU IB. D6s que les Ma-
ges furent entres dans la maison oCi ^tait
Jesus-Christ.
K NTR ABERSA, mettre en travers.
ENTRADE, Intrade, entree: Eras
iflwm Ventrade. Ps. Elles feront leur en-
tfec.— , droit d'entree : La soma de XIX
teutz d'inirade. BAB. La somme de dix-
neof ^cus d'entree. — , commencement :
La temoo de Diu. ,, Es de sapiensa Ven-
trade, ps. La crainte de Dieu est le com-
mencement de la sagesse. — D'enirade,
! d'entree, tout d'abord : David canta din-
i trade. IB. D avid c hanta tout d abord.
; ENTRAHI7RT, heurt de personnes,
d« cbosea qui se rencontrent : Elargir Ven-
trade deu pent de Sente-Marie dOhron e
mtar I'entrakurt deus anans e venens, arch .
Elargir Tentr^ du pont de Sainte-Marie
d'Oloron et ^viter le heurt entre les allants
et Tenants.
Entrament, introduction dans un lieu
poar pnse de possession : Lo meto en po-
cession per enirament e passeyament deu tot.
AfiCH. II le mit en possession par introduc-
tioD et passage partout (en le faisant en-
trer et passer partout).
ENTRAMETE, Entrameter, entre-
mettre. Entramete-s, s'entremettre : Lo
prince no se^ pot entrameter, arch. Le
prmce ne s'en pent entremettre (ne pent
aentremettre pour eel a).
ENTRAMS, Entramps, les deux en-
■mble, (lat « inter ambos ») : Guxlhemot
; i» Oassou e Per de Bayart, enteramps, un
I nm. R. Guillemot du Cassou et Pierre de
' Biyart (foumiront), k eux deux, un che-
«1. Que armatz entrin en lo camp entramps .
r. B. Que les deux adversaires entrent en-
: Mnble armes dans le champ-clos. Ente-
\ row marit e mother . knq. Les deux en-
semble man et femme. Enterames esian
A ease. IB. Les deux (filles) restent k la
Btti soD. — Voy. Ams, Amhs.
SHTRANT ; voy. Intrant,
Sntrat. subst. masc, entree : Los en-
fc rtr e egt te. abch. Les entrees et issues.
ENTRE, entre : Clos entre los reaumes
A Havarra, de Aragon e pays de Beam.
COOT. 8. (Les habitants de la Soule) enfer-
•M entre les royaumes de Navarre, d'A-
tt gon et l e ps^s de Beam. — Yoj. Enter.
ENTREBSDS, entrevoir. Entrehist,
flUrevu.
ERE
265
ENTREBISTE. subst., entrevue.
ENTREBIXJS, Enterbius, partie des
intestins des agneaux entre les ns. — Dans
le Diet, k la suite des oeuvres de Goude-
lin, « entrebie » fraise d*un pore ou autre
animal.
EntrefiToart, outil de tonnelier.
ENTREMA6RAT; se dit du lard
m616 de maigre.
ENTREMESGIaA; voy. Entermescla,
ENTREM ETE ; mSme signif . que En-
tramete.
ENTRE-MI (Bay.).
ENTRE-MIET, ENTRE -MET ;
entre, au milieu de, k travers le milieu.
ENTREPRENE, ENTREPRESE;
m^nie signif. que Enterprene, Enterprese.
ENTRETANT ; voy. Entertant,
ENTRO, Entroa, jusque . Entro Tar-
riu, jusqu'^ la riviere. Entrou lo molin.
L. 0. Jusqu'au moulin. Entrou, entrous,
pour entro lou, entro lous, jusqu*au, jus-
qu*aux : Deu Ih^ban la terre aperara Entrou
soO'Cooq. PS. 11 appellera la terre du le-
vant jusqu'au soleil couchant. — Entro,
conjonction, jusqu'4 ce que: Entro pagat
agen. Liv. rouqb d*ossau. Jusqu'^ ce qu'ils
aientpay^. — Woj.Tro, To.^,
ENTROU, BNTROUS; voy. le
precedent.
ENTUTA, mettre, cacher dans une
tute, tani^re, caverne. Entuta-s, se retirer,
se tenir dans la tani^re, dans la caverne.
Si hS sourelh a la Candelere, L*owrs entutat
que phure ; Quarante dies d'hiber que y-ka
encoSre. PROV. S'il fait soleil k la Chande-
leur, Pours retir^ dans sa caverne pleure;
il y a encore quarante jours d'hiver.
ENYASSA, enchisser.
ENYASSE, rainure oix Ton ench4sse.
ENTASSURE, ench&ssure.
EP, vous, complement direct et indi-
rect ; voy. Bous.
Epistole, lettre : Renuncien los deutors
au beneffici de la epistole « divi Adriani. »
p. B. Lesdebiteurs renoncent au benefice
de la lettre divi Adriani.
EQUITAT, equity.
ER; voy. Ei, I.
fiR, air ; se dit aujourd'hui communo-
ment au lieu du vrai mot ayre.
ERA, ERAS; ERE, ERES; voy.
Et, 1, 2.
£RE, Era, aire : Lo milh/o batut e Ian-
sat sue la era. bar. Le millet fut battu et
lance sur I'aire.
fiRE ; voy. Esta, I .
Eregir, eriger, elever : Frometo lo se-
gond stage eregir. ARCH, il promit d*elever
le second ^tage.
L
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266
ESB
fiRES, ilRl: voj. Esta^ 1.
ERIJA, ERITA ; meme signification
que Eregir,
ES; voy. Ety \.
ES, pronom reflechi : Lou qui de tout
68 truffahe. pey. Celui qui de tout se mo-
quait. Si Vu es banTie, Vaute es mulhe. N.
LAB. Si Tun se baigne, Tautre se mouilie.
— Voy./Se.
ES» 3« pers. du singulier, present de
Tindicatif da verbe Esta, 6tre.
Bs, terminaison du present condition-
nel, 2« pers. du singulier, sdpar^e de I'in-
finitif par un ou deux pronoms : Perder
t'es (perderes te). H. s. Tu te perdrais.
£S; yoj.Esta, 1.
ESBAGA-S, se donner du loisir. U
eshagat, un desoeuvr^.
ESBAJA-S, baisser, d^croitre, s'affai-
blir. Une chose qui a fut du bruit dans le
monde et dont, apr^s quelque temps, on
n'entendra plus parler: Aqu^t brut
s'eshajara. F. Egl. — Esp. « bajar. »
ESBARANAT, detraque, etourdi,
extravagant.
ESBAR6E, Esbarye, peur, frayeur.
ESBARG£, Esharyi, ce qui fait peur,
cause de la frayeur. — , grande frayeur.
ESBARGIU, Esbaryiu, qui cause de
la peur, de la frayeur. — , sujet k la peur,
ombrageux : Chibau eshargiu, cheval om-
brageux.
ESBARJA, Esharpa, faire peur, ef-
frayer : Sens que nat dangd nou Fesbarge.
p. LAB. Sans qu'un danger I'effraye. Mou-
tou8, oiiUiis, esbaryatz, que s'escounin. pey.
Moutons, bergers, effrayes, se cachent.
— Lospobles de met tremblen daban ed...
Terra e'en esbdrge. P8. Que les peuples
tremblent de crainte devant lui... Que la
terre en soit ^branlee d'^pouvante.
ESBARLU^G, ^gare, dont Tesprit
s'egare : ffomi esbarluic, homme k tete
folle.
ESBARRI, Esbarrir, egarer : De-
gune bhti esbarride no pot eeser camau.
couT. 8. Aucune b^te egaree ne peut 6tre
Baisie. — Voy. Camau. — Esbarritz aus
desertz, Ps. Errants au desert. — , ref :
Qui n'ha plourat la charmante anesquete
Qui s'esbarreix de soun fidhh Figou I F.
LAB. Qui n'a pleure la charmante brebiette
qui s'egare (qui est egaree loin) de son
fidMe « Pigou. »
ESBARRISGIiA. ESBARRIS-
GL£RE ; voy. Esparriscla, Esparrieclere,
ESBARTA, ESBARTE, ESBA-
RTi . BSBARTIU ; voy. Eabarja ,
Esbarge, EsbargS, Esbargiu.
ESBASTA, debater.
ESB
BSBATE-S, s'ebattre.
ESBATOUHI, stupefier. EibatoukU^
tomber en defaillance sous le coup de la
stupeur, d'un grand effroi.
BSBATOUS, qui aime k sebattre,
folitre : L'esbaiouM laudete, lah. V-a-
louette fol4tre.
BSBEGA (voy. Bee), ecimer ; se dit
particuli^rement du mai's.
BSBBNGILHA,tordre comme un lien
de bois, bencilh.
ESBBNTA, eventer.
ESBBNTADURE, fern., event.
ESBBNTRA, BSBBNTRE6A,
^ventrer. — , vider une volaille.
ESBERI, eveiller, rendre gai, vif
(comme un ^merillon). — , r^.: Esberitz-
pe, maynadeal a. m. Eveillez-vous, jeunes
filles (voici le printemps, soyez vivea et
gales, jeunes filles I ).
BSBERIT, ^merillonne, eveille. vif,
gai : Esberit coum jamey hasaa de Sent-
Martii, viGN. Eveille comme (ne le fut)
jamais le coq de Saint-Martin (la huppe).
— Lous esberitz de Pau, D. B, Les eme-
rillonnes de Pau. Jeunesse vive, alerte,
aimable, qui animait de sa joie les f&tes
de village : Quhan embitat tout lou bila-
tye ; De Pau medixs qu'ey soun lous esbe-
ritz, PEY. On a invite tout le village ; les
emerillonnds de Pau y sent aussi. — 5e-
rit, fem., beride, pour esberit, esberid^.
BSBERXiIU, masc, id^e folle.
ESBBRUUT, l^ger, etourdi, incon-
sid^re.
ESBERROG (Aspe), effort de
Thomme qui vomit avec bruit.
BSBERROUGA-S (Aspe), s'efforcer
de vomir, vomir avec bruit. — , se dit d'une
personne dont la parole est embarrass^.
ESBIELHA, s^parer du troupeau les
bStes trop vieilles, s'en defaire et les rem-
placer par de plus jeunes.
ESBITA, Ebitar, eviter : Esbite la
discitssiou sus las causes trop hauies,,. lu.
Eviter les discussions sur les choses trop
hautes... Evitar tote molestation, abcs.
Eviter toute vexation. — , garer, abriter:
L'hh-be dou bent Vesbite, aribl. L'herbe
la gare du vent (Fherbe abrite la fleur
centre le vent).
ESBITANGE, modique subsistance,
de quoi vivoter. Voy. le suivant.
ESBITA-S (de bite, vie), subsisteravec
peine, vivoter.
ESBLiASI-S, sefaner, sefletrir.i^^tf^
esblasides, fleurs Retries. Louspoiz esbh-
sitz. NAV. Les l^vres blames. Bit esblasit.
lam. Du vin si vieux qull a perdu sa ecu-
leur. — Longeyres sbhuides. ABCH. Des
serviettes usees.
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ESB
BSBLASMI, blSmir. EshUzitni-g, se fa-
ner, se fl^trir : Lou Uri qui s'ere esblaa-
ffut UM . Le lis qui s'^tait fan4.
BSBOEDIS, qni s'ebonle. — Contrac-
tion de esbounedis. — Voy. EsbomU.
SSBOUHA, essouMer. — , r^f. s'es-
souffler, perdre haleine.
I8B0ni«ASSETA-S, s'effaroucher ;
8e dit de la volaille, des oiseaux.
I8BOUNI, Esbonir, ebouler.— , r^f.,
s'ebouler. — , tomber et s'enfoncer. —
Qwoand la noeyt s'esbouneix, a. m. Quand
la noit tombe.
BS B OXJNI MENT, Esbonlment,
eboalement : Si venibe augun gros esboni-
nmtde monkmks. aroh. S'il venait(6'il y
arait) qnelqoe gros Eboalement de monta-
gne.
BSBOURUL, ESBOURIilNGA ,
« effilocher », mettre eneffilocbes. Eaube
fsbwrlade ou esbourlingade. Robe dont le
baa, d^ait, use. dechir^, s'en va en effilo-
ch«s. — Voy. Bourle, Bourlingue.
BSBOURRA, effiler, defaire un tissu,
une etoffe, fil k fil. Esbourra-s, sWfiler. —
Lm canet qui s^esbourrcy est une bobine
trop chargee qui se d^fait.
B8BOURRISSA, brouiller, emmSler
do fil. — , ebouriffer.
SSBOUSIGA, 6ter les bousigues ; voy.
cemot; ddfricher.
B8BRANA, d^frieher un ten*ain cou-
vert de branes, brandes, bruy^res.
B8BRANLA, ESBRANUE, Ebran-
ler.
BSBRASADlfii, sorte de fourgon, long
baton dont on se sert pour retirer dufour
la braise, hrcue, les charbons. — Voy. Es-
hnuadi.
BSBRA8SA, casser les bras.
SSBREGA, Ebr^cher un instrument
ttaochant. — , diminuer, rogner.
B8BREGADURE, br^cbe, fracture
k in instrument tranchant — , diminution,
ttqu'on retranche.
BSBRlGATiHA , mettre en menus
■oreeaux : Com topits los esbrigalharas,
n, Tu les mettras en pieces comme des
^otL-^Esta esbrigalhat, etre rompu, ac-
eabld. — Esbrigalhat de patacxs, roue de
coaps.
KBRIGALHS, menus morceaux,
miettes.
B8BROUJA, Esliroaya, reduire en
pAte, hroge, brage ; on le dit, par exemple,
C' les pommes de terre, lorsqu*on en
comme une Epaisse puree.
ISBROUNCA, ESBROUNGA, Es-
ItoMigar (de brounc, noeud de branche),
Acancher : Esbrongar e neteyar lous cos-
BSG
267
80118. ARCH. Ebrancher et nettoyer les
cbSnes.
BSBROUNGADURE, Esbronga-
dnre, Ebranchement ; Emondes.
ESBROXJNGIDE, f^m., elan, mouve-
ment pour s'dlancer. — Voy. Abrouncide,
Browmde,
Et^BROUNGI-S, s'elancer d'un mou-
vement imp^tueux. — Voy. Abrounci.
ESBROUSTA, enlever les pousses
d'arbre. — Voy. Brouste.
ESBROUTA; m6me signif. que Es-
brouja,
ESBRUSA (Montaut), briser, reduire
en miettes.
ESBRUSAD£ (Vic-Bilh), voy. pour
la signif. Esbrasadi, dont il est peut-6tre
une alteration.
ESBRUSADIS, action de briser, d'e-
mietter ; les miettes.
ESBRUSERA, serancer, diviser la
filasse du lin.— (Vic-Bilb), dr^ger, faire
tomber la graine de lin.
ESBRUStiiRB, action de serancer, de
dr^ger. — , s^ran, s^ran^oir.
ESBURGUE (Montaut), galette faite
des restes de la p&te du petrin, auxquels
on ajoute de la farine, du lait et des anis.
ESBURRIA, ecr^mer.
ESGABEULTRE; voy. EscabeU.
ESCiABtiiLE, escabeau, escabelle :
L*e8cabUe own 8e 8^, la paUui88e oun s'a-
droum, nav. L'escabeau oii (le pauvrc)
s^assied, la paillasse oi^ il dort.
ESGABEIitii, EscabelayrCy qui fait des
escabeaux.
ESGABEIi&RE, femme chargee dans
les eglises du service des escabeaux.
ESGABELHA, 6ter Tepi, cabelh.
ESGABESTRA; mdme signif. que
Descabestra.
ESGAB£:T, ESGABfiTGH (Aspe),
Escabeu, escabeau : Seder en un escaoeu.
H. s. (II le fit) asseoir sur un escabeau.
(Le ms. porte escabu),
ESGABOT (Ossau), fraction de trou-
peau, de dix k vingt-cinq vaches, brebis,
cb6vres.
ESGABOUSSA, Escapoussa, (Aspc),
et^ter. — , decapiter. — Esp. « descabe-
zar »• — It. « scapezzare. i>
ESGABOUTA-S (Ossau), se dit des
b^tes qui s'ecartent par troupe de Varra-
mat, du troupeau. — Voy- EscaboL
ESGABOUTfi, possesseur d'un petit
troupeau, escabot,
ESGAGHAIiA ; voy. Escaxala,
ESGADE, ESGATE, Escader, Es-
cayer, dchoir, Stre devolu par le sort :
Arr4 de bou nott-m pot e$cade. Rien de
1
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268
ESC
bon ne peut m'^choir. — , arriver, sefaire,
avoir lieu; escade-s se dit aussi en ce sens :
Lou t^mi escadou ou s^escadou a Sent-
Afartii. Le terme ^chut k la Saint-Martin.
A thmis escadutz, arch. A termes ^chus.
— Escade, v. aotif. r^ussir une chose, la
bien faire. — , viser juste, atteindre : Au
segound cop Vescadou, F. lab. Au second
coup (de fusil) il Tatteignit (le chasseur
atteignit Tours). Escade s'y, avoir la bonne
chance.
ESGADENGE, ^ch^ance. — , profit
casuel. — , chance. — , reussite. — Esp.
« escaencia. »
ESGAGASSA-S, faire dans ses chaus-
ses. — It. « scacazzare », foirer.
ESGAIiABARDA, renverser, briser,
fracasser. — , vaincre,- (avoir le dessus),
accabler, ecraser.
ESGAIaABRA; m4me signif. que le
precedent. — Cat. « escalabrd. »
ESGAXANGIT, d^bile, d'une sant^
chancelante, malingre.
ESGALiE, Scale, ^helle. Escalete,
escalate, dim. Escalasse, aug. — Ha Vesca-
lete, ha escaletes, faire la courte ^chelle.-—
Escaletes, inegalit^s dans la coupe des
cheveux, dans la tonte.
ESGAIj£, Escaler, Scalde, escalier:
Au cap de VescaU. Au haut de I'escalier.
Dm scalees (escalers) ah depuyar au segont
soler, ARCH. Deux escaliers pour monter au
second ^tage.
ESGALETE ; voy. Escale.
ESGAXiH, dclat de bois.
ESGALHA, ^cailler, — , fendre, rom
pre en eclats.
ESGAIiHE, ^caille. — , dclat, fragment
d'un corps dur.
ESGAIiHOUN (Bay.), bilcheron,
ESGAIilHOUR, Esgalihour, mariage
entpe b&tards.
ESGAIiOU, Echelon.
ESGAIjOURI, r^chauffer. — , ranimer.
ESGAIiOURIDB, action de rechauf-
fer, de ranimer. — , la chaleurqui rechauffe,
ranime. Avec le verbe pren^, prendre :
Prene ue escalouride, se r^chauffer.
ESGAMA, rompre les jambes. — , ref.,
se rompre les jambes. — Escamat, ampute
d'une jambe, des deux jambes. — , impo-
tent, prive du mouvement des jambes. —
Escama lou camp de milhoc, arracher du
sol les tiges du mais.
ESGAlCARIiA (Bay.), ^carteler.
ESGAMARLiAT, qui a les jambes ar-
qudea. Dans Vffist des troubles religieux,
par le P. Mirasson, barnabite, p. 83 ;
« escamarlat d^signe un homme qui ^ar-
git les jambes en marchant >» — Voy. Es-
carlambat.
ESC
ESGAMBI, echange. — , cession. Le
seigneur de Laxague, l^guant pourrmsti-
tution d'une pr^bende toutes les dimes de
la paroisse dlrissari, pr^voit dans son tes-
tament le cas ot cet « ^change » des di-
mes pour une prebende, cette cession, ne
pourrait avoir lieu, resoambifeitsuslolocq
d'Irissary tomasse per nulh. arch. pp.
Bscampar, repaudre : Escampa lac^A-
dre per lo soil, h. s. II r^pandit la cendre
sur le sol.
BSGAMPARRAT, ^loigne, ecarte ;
se dit des maisons Isoldes, loin de tout ?oi-
sinage.— ii Vescamparrat, loin, aTecart,
oil 1 on ne pent 6tre vu, oil Ton ne veut
etre vu.
BSGAMUS, masc, bourre de hn lais-
see sur la quenouille.
BSGABfUSSA, achever de filer la que-
nouille.
BSGANA, dgorger. — , rdf., s*entr%or-
ger : Nou s'escanen pas peus heretadge*.
NAV. lis ne s'entr'dgorgent pas pour de^
heritages. — A I'escanat {k 1 egorge), «ie
couteau sur la gorge. »
BSGANADOU, ESGANAYRE,
egorgeur de pores.
BSGANAT&, mauvais lieu, un coupe-
gorge.
bsgang£tz, bsgang&ytz,
masc, traverses superieures des ridelles.
BSGANDA ; voy. Escania.
ESGANDALB, Escandal, Esciui-
dol, scandale : Escandal no s'yfes u. a.
Que scandale ne s'y fasse point. Dans le
mSme texte, escandal,
ESGANDALISA, BscandoliMr,
scandaliser : No siatz escandolisaiz. H. s.
Ne soyez pas scandalises.
ESGANDALOUS, scandaleux. - S«
dit des personnes comme des choses : ifox
dat aus seignours evesques de Lascar e Olo-
ron de punir lous rectours e caperaas qui ft
trouven scandalous; 1560. P. b. II est or-
donneaux seigneurs dvSques de Lescaret
d'Oloron de punir les recteurs et cures qui
se trouvent scandaleux (dont la vie cause
du scandale).
ESGANDIIiH, masc, diminution
d'une meule de moulin par le repiquage.
Escandol, Escandolisar ; voy. Ei-
candale, EscandaUsa,
ESGANB-GLOUQUE (6gorge-poule),
housson ; ruscus aculeaius,
ESGANOULHB, fern., oignon qui a
germd.
BSGANTA, Escanda (de cant, bord,
angle), casser une chose aux bords, au^
angles, — , entamer : U paa esccmteU, un
pain dont on a coupe le preoiier morceau.
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sac
^Imhasiou, trahisou..*. la France escan-
tade/LETT. ORTH. Invasion, trahison... la
France mutilee.
SSCSAP, masc, issue : Los escapsdeu
pat dangeffros de la mart PS. I..es issues
da pas dangereux de la mort (les issues de
la mort). — Ha bet escap (faire belle issue;
r^happer belle), se tirer d*un p^ril, T^vi-
ter : De^ perde la vite edyhi bitescap. r.
EgL II echappa bien d'y perdre la vie.
I8GAPA, Bacapar, ^chapper. Esca-
foie e$ noste amna com I'auset. ps. Notre
imeest ^happde comme Toiseau. — Silo
UsHar s'escape. couT. 8. Si le betail s'e-
ckappe.
ESCAPADE, action de s'^chapper,
faite prompte. — , echappee. escapade. —
-L'avoir belle escapade» (r^chapper belle)
86 trouve dans les teUres dllenrilV. Cette
expression ne vient pas des Espagnols,
comme Ta pretendu M. Jung dans son li-
ne, Henri TVicrxvain; elle est bearnaise;
rien n'indique que nous I'ayons empruntee
aax Espagnols. Henri IV Tavait apprise k
Coarraze ou k Pau.
ESCAP ATORI, echappatoire, subter-
fuge.
BSCAPB, action de s*ecbapper, fuite.
ESCAPITA, Escapitar, decapiter :
f«-u etcapitar. h. s. II le fit decapiter
(DaTid fit decapiter le soldat qui avait
acheve Saul).
ESCAPOUSSA; m^me signif. que
Etcahoussa.
B8CAPSA (de capse, chdsse, mettre
bore de la chsUse), dechasser, qu*il fau-
drait ecrire dech&sser, tirer hors, faire
wrtir. — , exprimer, dire, enoncer : Dab
^te escapga La pensade qui pot per lou
ff^poBta. r. Egl, Avec h&te exprimer la
pwsee qui pent passer par la i^e.Aquetz
■wfe dou$sament escapsi. F. Fast. Je dis
tts mots doucement.
WCAPSA, Escapsar (de cap, tete,
W), decapiter : Herodes fe escapsar a
^Johan. H. 8. H^rodefit decapiter saint
^. — , enlever le bout superieur d'une
dko»e.
, B8CAPSE (de escapsa, 1 ; action de
tirer hors), adresse, dext^rite : Gens de
f^lf descapse. F. Egl. Gens de force et
d'adiisse.
E8CAPTB, fruit, legume mal venu.
ESGAPULB, scapulaire ii Tusage des
jj^ de la campagne, pi^ce d'etoffe fen-
Jk ijour passer la t^te et qui retorabe
Jpqu'aux pieds par devant et par der-
•fct : Estreman, . . dnq capes, quoate sea-
j^ A BCH. M.Us enlev6rent cmq capes,
^^ scapulaires. — , cape militaire : Far
KSC
269
dus ceniz scapules per los du$ centz homis.
ARCH . Faire deux cents capes pour les deux
cents hommes.
ESCARABISSE, dcrevisse.
ESGARBAIiH, hanneton. Escarba-
Ihet, escarbalhin, escarbalhot, escarbalhou,
dim. Escarbalhas, aug. — Les dim. se
disent de petits enfants qui ont de la viva-
cite, d'hommes de petite taille, actifs, re-
mnants. — Escarbalhetde lamiemay,teT'
mes de tendresse d'une mere k son tout
petit enfant.
E8GARBALH-DE-CORNBS, ceif-
volant, scarab^e.
ESGARBAIiHfiRE, grande quantity
de hannetons, les hannetons, la « hanne-
tonnee » : L^an de Vescarbalh^e, L'an de
la misire. PR. H. L*an des hannetons, l'an
de la mis^re. On dit ailleurs tout le con-
traire : « Annee de scarabees, annee de
ble. » Frov. de la Basse- Br etagne. On
trouve dans les Frov. et DicUms agricolee
de la France : « Annee de hanneton,
Annee de grenaison. » — « Pour avoir
une bonne annde, il faut qu'elle soit bien
hannetonnee. » — Grande hannetonnee,
Grande pomm^e. » — Voy. Roumentere.
ESGARBELHE, ESGARBIELHE
(Aspe), masc, panais.
ESCARBOADE, Scarboader, sorte
de fourgon, long b4lon dont on se sert
pour remuer les charbons, carbous, pour
les re tirer du four: Tres ou quoate barras
de bemper nefarscarboaders. arch. Trois
ou quatre barres de veme pour en faire
des « fourgons. »
E S C A R B OUL H (Aspe), charbon
brtilant.
ESGARBOtJTILH, sing., les char-
bons retires du four apres quUl a ete
chaufie.
ESCARBOUTILHA, remuer les cht^r-
bons au four.
ESGARBUTA; m§me signif. que le
precedent.
ESGARGAXH (Aspe), eclat de rire.
Escarcalhet, masc. ; escarcalhete, fern. , dim .
ESCARC ATjH a , ^carquilier. — Es-
carcalhat (Bay.), bancroche. — A Bayoune
y 'ha hades qui hhi lusi taus clinhades, que
lous mes harditz sourdatz s'en beden es-
carcalhatz. aribl. A Bayonne, il y a des
f^es qui font briller de tels regards, que
les plus hardis soldats s'en voientderoutes
(en sent tout decontenances).
ESCARGALHA-S ( Aspe }, rire aux
eclats. — Voy. Escarcalh,
ESGARGASSAT, accroupi sous la
charge, ecras^ : Cargat deh^, escargassat
de pod, PR. H. Charge de fer, ^crase de
peur.
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270
fisc
BSGARGOLH, escargot. — Au sens
des locutions fr., « pour rien au monde,
pour un empire », on disait communement:
Quhaurhn bet que crida : Escargolh, dre la
lance, Assi qu'ey lou rey de France! Que
respouneri ckets m'esmabe: Que s'y estoul
On aurait beau crier: Escargot, tire la
lance (la come), voici le roi de France !
Je r^pondrai sans m'emouvoir : Quil y
restef— Voy. Carcolh.
BSGARLAMBAT. — Pendant les
troubles religieux du B^arn, XVI* si6cle,
on appelait escarlambatz les individus qui
tenaient^ deux partis ^la fois. lis avaient
une jambe (un pied) dans chacun des deux
camps. — Voy. Lscamarlat. — Aujour-
d'hui, en proven^al, un « escambarla » est
en politique un « jus te-mi lieu. » Dans Fau
i'ana, p. 14 : « M an di que si^u un escam-
barla... ni rato ni auc^u.» j. rodmanille.
lis m'ont dit que je suis un « juste-milieu)) ...
ni rat, ni oiseau.
ESGARLATE, fern., fenouil de Flo-
rence, anethum foBniculum, — « Les habi-
tants de la campagne, persuades que cette
plante a le pouvoir de chasser miraculeu-
sement les demons et les sorciers, la cul-
tivent religieusement dans leurs jardins,
la font benir la veille de la Saint-Jean et
la suspendent aux toits de leurs edifices. »
J. BEBGERET. — , esp6ce d'armoise ; artemi-
sia abrotamum, — Esp. (Estramadure)
« escarlata », mouron.
ESGARNA, dechamer, enlever de la
chair, ecorcher, faire une dechirure k la
peau. — Qu'ey tout escamat, il est tout
amaigri. Quin escamat ! Quelsquelette !
ESGARNADURE, ecorchure, enle-
vement de chair, endroit oil la chair est
en levee.
ESGARNI, masc, singerie, imitation
ridicule, moquerie, offense.
ESGARNI, Bscarnir, singer, contre-
faire, imiter par moquerie. — , mepriser :
Lo too poble no escamexs a ^. H. s. Ce
n'est pas toi que ton peuple meprise. — ,
offenser: Escamiratss lo per las obres de
vostres mala]8. IB. Vous Voffenserez par
les oeuvres de vos mains. — , blasphemer :
Fist escamir aus enemicx lo nom de Diu .
IB. Tu as fait blasphemer par les ennemis
le nom de Dieu.
ESCARNIDOU, qui singe, qui contre-
fait, imite par moquerie. Escamidoure,
fern.
ESCARP, ESGARP, separe, divise.
Terre escarpe, terre raeuble. — Paa esgarp
(Oloron), pain bien leve, bien fait. — Digtz
escarps, doigts qui s'ecartent facilement.
— Escarp ta las cartes (Orthez), adroit k
manier les cartes.
fiSC
BSCSARPI, BSCSARPIA (echarper,
diviser certaines mati^res en les battant
ou en les cardant, littb^), dem^ler, pei-
gner la laine, le Un. — Escarpi lou pen,
« donner une peignee », battre, prendre
aux cheveux. — Esp. « escarpiar », decbi-
rer; « escarpidor », demfiloir.
ESCARPIADB, dans la locution da
ue escarpiade, « donner une peign^. q
^- Voy. le pr^c^dent
ESCARPII, escarpin: Un parelh di
mules e escarpiis, arch. Une paire de mu-
les et escarpins,
ESGABPINA (se servir de TeBcar-
pin), courir, se sauver : Qttem ^ey fota
soulUs, ta mielhe escarpina, P. J'dtai mes
souliers pour mieux courir.
ESGARRA, racier, ^curer, nettoyer
un plat, un vase, en enlever par petites
parties ce qui etait rest6 du contenu. —
En fr. populaire « nettoyer, torcher un
plat. >» — U escarrat, un mdividu qui n'a
plus le sou. On dit en fr. « il est nettoye*,
il a tout perdu au jeu, on Ta vole. — Bas-
que « karraka », raclure.
BSGARRABBLHA, rendre eveille,
gai, vif. — U esearrabelhat, \m luron.
BSGARRABILHB8, f^m. plur.,
plante, faux cresson. sbi.
BSGARRADIS, masc, ESGARRA-
DURE, fern., raclure; petites parties ep-
levees en raclant, en ^curant. — Voy. £»-
carra,
ESGARRAliA (Ossau), BSGAR-
RAMIGA, mettre k califourchon.— Esp.
« a escarramanchones )>, k califourcbon.
BSGARRANGHfi, « l^sineur. » -«
marchandeur, qui debat jusqu'^lexc^lfi
prix des choses. Escarranchas, aug.
ESGARRANGHBYA, lesiner. -,
marchander. — Voy. le precedent.
BSGARRASPA, Esgarraspa, racier,
aplanir, lisser. — Voy. le suivant.
BSGARRASPET, Esgarraspety plan«
k queue, outil dont le tonnelier se sert
pour aplanir, lisser le bois k Imt^rieur des
barriques.
ESGARRE ; mdme signif . que Escav
radis. — Ha escarrCy dans F. EgL, toe
rafle.
ESGARRE, mslchefer.
ESGARRE-NID (r^ure-nid).
ESGARRE-SAG (recure-sac), le de^
nier ne, I'enfant de la vieillesse. C'est 1«
« culpot. » — « Le dernier oeuf eclos pro-
duit le culpot, toujours plus pesant et
moins gaillard que les autres poussin*.
Dans toutes les mchees,et notammenichex
les pies, il y a un culpot. Dans la famille
humaine, le dernier-n^, le bexyamin des
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grandes villes, prend Bouvent le nom de
culpot On le dit toujours plus court et plus
trapu que ses alnes ». Bulletin de la So-
eUii Utt, etc., des Deux-S^vres (1874).
BSGARROULHA, BSGAR<
ROUSfiA, dreger, sdparer la graine de
lin d avec ses tiges. — , est aussi employ^
au sens de Esbrueera. — Voy. ce mot.
BSGARTADURB, ^cart, entorse de
I'articulation des membres anterieurs du
boeuf, du cheval, accompagn^e de claudi-
CttiOQ.
ESGAS (Aspe), court, en petite quan-
^ie^^Raube escasse, robe ^triqu^e. — Esp.
"cseaso. »
ESGAS ; voy. Tout-Escaa.
SS G A S S A A, qui qudte, mendiant :
hmpraubet escMScuis, Lous orbs e lous
tottrdatz qui-han pergudes las maas. N.
Past. Les pauvres mendiants, les aveu-
gles et les soldats quiont perdu les mains.
— Basque, « eske, eskatze ^, qudte, de-
mandc. Of. Van Eys, Diet
SSGASSE, eohasse, b^quille : Lou
tort qui nou pinuU boutya-s que dab Ves-
aute, V. BAT. Le boiteux qui ne pouvait se
bouger qu'avec la bequille. — Au mouyt
mirt Vescasse. prov. Au (sol) mou entre
lechasse.— Les Basques disent : « Dans
one teire molle, il est facile de faire im
grand trou ».— « Tant plus lebois est mol,
Unt plus ver s'y enfonce. »
Escat, ancienne mesure agraire; k peu
pT^ le quart de Fare. Dans un « papier-
tcrrier » de la commune de Semeac(1772),
ou trouve que « Tarpent » (38 ares) ^tait
de 144 escats.
■SGATA, ^cailler, enleverles ^cailles.
BSGATB, faille de poisson.
I8GATSA, agencer, accommoder,
mettre en bon 6tat. — Drin escatsat y mey
$nmet, Quoand cametes hasS. NAV. ( L'en-
^t) un peu form^ et plus grandelet,
Cd il commen^ait k marcher. — Voy
5.
KGAUBA ; voy. Escauta,
BSGAUGE, maladie contagieuse des
Wtes del'esp^ce ovine. — , au fig., dans f.
^l, doctrine pemicieuse.
K8GAUHA, Escaufar, echaufEer.
ESGAUUJB, dchaufifement.
iSGAUHB-IiHETT ( ^chauffe-lit ),
Mac., bassinoire : Ung escaufalheict de
wqpre. ARCH. Une bassinoire de cuivre.
SSCAUHETE, Escaufete, chauffe-
wttc : Escaufetes, carbous. F. Past. Chauf-
ittttes, charbons.
BGAUHURA, ecbauffer : Escauhu-
Mpen bit, ^chauffe par le vin. — , ref.^
'tthauffer, s'animer, s^emporter.
£80
211
Bscaniii, ^chevin. l. o. Esqueuin, bat.
Escaninadge, Esqueuinadge, ^chevi-
nage, fonction d'echevin ; conseil, reunion
d'echevins : Lo maire els esqueuins sedent
en esqueuinadge. BAT. Le maire etles eche-
vins si^geant en echevinage.
ESGAUIiA ( Vic-Bilh), b^cher la vigne.
— Voy. Houchvne,
BSGAtJTA, ESGAX7DA, ecbauder.
— , ref., s'^chauder, se bniUer k un liquide
tr^-chaud.
BSGAUTADURE, brdlure.— Voy. le
pr^c^dent
ESCAUTOfi, qui se nourrit, qui aime
& se nourhr d^escautous. Voy. lemotsui-
vant. On appelle les habitants d'Espiute
lousescautoesd^EspitUe. — Voy. Brot^asse.
ESGAUTOU, ESGAUTOUN (Bay.),
cuiller^e de broge, p4te de farine de mais;
c'est un «^chaude»«tti generis. — , 8*em-
ploie comme synonyme de broge.
ESCAUTOUNE (Bay.), marchand de
bouillie.
ESGAXALA, Escachala (de caaauy
molaire), arracher les grosses dents. —
U escachalat (Big.), un ^dente.
ESGAT, coupon, reste d'une pi6ce d*^
toffe : Escay de drap, un diner,..; pessede
drap integre^ cinq diners... P. E. Pour un
coupon de drap (on paye d*entree) un de-
nier; pour une pi6ce entidre, cinq deniers.
ESGATE; voy. Escade.
ESGAYRA-S, ESGATRI-S, s ar-
ranger, se disposer d'une mani^re gra-
cieuse : Quoand la bedhm, assi tout s' escay-
ribe. LAM. Quand nous la voyions,ici tout
semblait se disposer d'une mani4re gra«
cieuse.
ESGAYRAT, gracieux, doux.— ,bien-
faisant.
ESGAYRE, ^querre.
ESGHABANA, faire passer et repas-
ser, secouer, 4 Teau vive le linge lessiv^
et lavd.
ESGHABANIT, qui est dans Tabatte-
ment, morfondu : Las gouyatas emblan-
guides, doulentes, eschabanides... pet. Les
jeunes filles piles , attrist^es , morfon-
dues...
ESGHA6AT , torrent de pluie : La
plcuge en eschagatz. sac. La pluie ( qui
tombe) k torrents. — Voy. Chagat.
ESGHAGATA, pleuvoir k torrents.
ESGHAGOA; voy. Eschegoa.
ESGHAGK)AMENT, dans P. B., eta-
lonnage des poids et mesures.
ESGHAIjA, couper les ailes. — Ues-
chalat, un homme abattu, qui est sans
force. On dit aussi Eschalatat
ESGHAIiABAT; m^e signif. que
Eschagat.
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1
272
BSC
ESC
ESGHALABATB-S, agiter vivement
les ailes; s 'agiter.
ESGHALABATEYA ; mSme signif .
qneEschagata.
ESGHALAGAS, abattis d'eau.torrent
de plui e : Lous eschalagas de Sent-Bamabi,
Les torrents de pluie de Saint-Barnabe.
ESGHAIjAGASSA,pleuvoir k torrents.
ESGHAIiANGAT, ehanchd. — , ba-
rasse, ext^nue.
ESGHALATAT; voy. Eschala.
ESGHALETA, baleter, respirer avec
peine.
ESGHAUBA ; voy. Chaliba, Saliba.
— , humecter de salivele lin que Ton file;
De s*as8eca la lengue enia eschaliba lou
In, Ve8toupe.,.c. B. (De bos iours, les jeu-
nes filies ne filent pbis; elles craignent )
de se secher la langue pour bumecter de
salive le lin, letoupe. .. — , laver les echo-
veaux de fil reccmment fil^ ; on eu ote
ainsi la salive.
ESGHALIBE; mSme signif. que Cha-
libey Salibe.
E8GHAMAN6AT, ^cloppd.
ESGHAMI.ESGHAMIA, ESGHE-
MIA; voy. Exami, Examia, Exemia.
ESGHAMOUSTATj se dit du bois
qui a perdu de son humidite : U keix es-
chamottstatj un fagot i moitie sec.
ESGHAPOURLiA, passer a une der-
ni^re eau le linge lessive, lave. — Escha-
pourla-8, se laver k grande eau.
ESGHAPOURIiADE, lavage k
grande eau.
ESGHAQXJETA, diminuer, amoindrir.
— Eschaqueta-s, se fatiguer^ I'exces, s*ex-
tenuer de fatigue.
ESGHARDIAT, masc, anguille de
mer.
ESGHARDINE; mdme signif. que
Ckardine.
ESGHARDINES ; esp^ce de foug^re
croissant le long des murs ; asplenium tri-
comanea.
ESCHABPILHA, mettreen cbarpie.
— , d^chirer.
ESGHABAAMA (de arrame, bran-
cbe), ebrancher.
ESGHARBAMADE, f4m., ebran-
chement, brancbage.
ESGHARRAPIA, ^gratigner.
ESGHARRAPIABE, ^gratignure.
ESGHARRASPE, ^pre ^la langue.
— Voy. Charraspej A spre.
ESCHARRB,taupe-grillon : Louspiu-
pius de la parte E Urn gri-gri de Vescharre.
SEi. Les « piu-piu » de la mesange et le
tt cri-cri » de la taupe- grillon.
ESGHARRISGLA, eclater en gout-
telettes ; se dit d'un liquide en ebuUitioB.
ESGHARRISGIiAT ; mSme signif.
que Charrisclat.
ESGHARTIG, Exartic, essartement.
— , bondage.
ESGHARTIGA, Exartigar, esear-
ter, defricber : Prometo eocarUgar e cuUi-
bar, ARCH. 11 promit de defricber etdecul-
tiver (cette pi^ce de terre).— , emonder.
ESGHARTI6ADE, EicarHgad^Jm.,
action d essarter. — , action d'emonder.
ESGHASGLA, briser, faire sautereo
Eclats.
ESGHAURAT^^vapore, extravagant.
— Cf. LiTTBfi, « essorer », du bas-Iatin
« exaurare », prendre le vent « S'esso-
rer», se ditde I'oiseau qui s'ecarte et re-
vient difficilement sur le poing...; terme
de fauconnerie. »
ESCHAURELHA, Ezanrelhar,
essoriller, couper les oreilles ; bretauder
un cbeval : Unrocii exaurelhat, r. Unche-
val bretaude. — , tirer les oreilles.
ESCHAUBELHADE, action d^esso-
riller, de bretauder. — , action de tirer les
oreilles. Avec le verbe da, donner, daut
eschaurellude, tirer les oreilles a quelqu'un.
ESGHAURJfilY (Aspe), air frais.
ESGHAUREYA-S, prendre le frab.
— Voy. le precedent.
ESCHAY, reste.— , reste de nourri-
ture : Regala-s deus eschays deus porGU.
IM. (J'ai vu ceux qui mangeaient le pain
desanges) se r^galer desrestes despoiu^
ceaux (faii*e leurs delices de la nourriture
des pourceaux).
ESGHEBfiU, echeve&ii.L'esckebeu est
beaucoup plus petit et a beaucoup moins
de fil que Vasse, Voy. ce mot
ESGHEBUGA, trdbucber.
ESGHEBUGADE, action de treba-
cber; cbute.
ESGHE60A, EscJiagoa, Exegoa, par-
tager, egaliser les lots dans un partage.
— , etalonner : Los juraiz eschegoaran loi
punhires deus molins, p. R. Les jurats eta-
lonneront les mesures des moulius (les
mes\iresT^o\xr\&moutaTe).Lousp€esemettt-
res deu pays seran eschagoatz axis pees e me-
sures deMorUms, IB. Les poids et mesures
du pays seront etalonnes (comme confor-
mes) aux poids et mesures de Morlaaa. -
Lat. « exsequare. »
ESGHEMA (Aspe). ESGHEMIA;
voy. Ej-amia.
ESGHEMEN (Aspe), mSme signif.
que Eschami, Exami.
ESGHEN, masc, absintbe; arUmim
absinthium,
ESGHBinrA, depourvoir.
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ESC
ESGHENTE, d^pourvii, qui manque
dc. — Qttoand lous bedz, dohs e de cure es-
(knye»,arritouca. SEi. Quand tu les vois
(les mfants) , exempts de besoins et de
soucis, cabrioler,
ESCHERBIGA, tomber dc haut, tom-
ber dans un pr^ipice.
ESCHERBIGADE, action de choir
d'on lieu ^eve. — Voy. le precedent.
ESGHEHBUGA-S; mdmesignif. que
Atherhiica'S.
ESGH^RE, aisselle : Nud de la cinte
iaqvo sus las eMchhes, F. EgL Nu de la
ceintarejusqu'aux aisselles.
SSCHERINGA, seringuer.
ESCHERINGUE, seringue.
ESCHERMENT, ESGHERMEN-
Tk\yoy.€hermmt, Sermmt, Chermenta,
Sermenta.
ESGHEROU, masc, partie de che-
mise, coin de la manche, sous Taisselle,
I (fchhe,
ESGHERUGA, essanger, savonner
etfrotter, decrasser le linge dans de I'eau
arant de le mettre k la lessive.
ESGHERXJGADE, action d'essanger.
- Voy. le precedent.
ESGH£U, CHEUQUE, Bureau. —
Gno d'escheu, cceur de sureau, se dit, au
fig., pour signifier un cceur tendre. — An-
cien fr. « seu ; » usite encore en Norman-
die, dans ris6re et dans la Meurthe.
ESGHIBERNA ; ESGHIBERNIU;
\oj. Exhibemat Exhiberniu.
^GHIFFRA, dechirer : Faj^es qu'en
«c^/re a hkix. N. lab. Des papiers (la
wuris) en dechire k tas (des tas).
SSGHIROUNA, tirer les cheveux.
- VoT. C%tra, Chiret
ESGHISGLA, faire eclater dubois.
ESGHISGL.E,echarde.
BSGHOADIS (Ossau), ^boulis, amas
^matieres eboul^es.
1SCH0LE, ESGHOT;m6me signif.
p£«>/#. Exot.
IBGHOXJ (Ossau), Exoo, ^boulement
- Voy. Exoo,
ISGHOULET; mSme signif. que
Emkt, — Voy. Exot.
KSGHOURBA (de orb, aveugle), ren-
^ weugle.
ISGHOURDA, ESGHOURDI, as-
Mwfir : Pendent Vestiu dab sa camou Es-
^^ftrdabetoutlou canton, HOURC. Pendant
Tile, a?ec sa chanson (la cigale) assour-
•wattout le canton. Tau musique qu'ous
^Amrdeix lasaulheres, lett. orth. Telle
^ >jjael eur assourdit les oreilles.
wCHOURBfiRE, f^m., bruit assour-
oittnt.
ESC
273
ESGHOURDI ; voy. Eschourda.
ESG HOURRE ; mSme signif. que
Chourre.
ESGHOURROULH, 4boulemen,
ecroulement.
ESGHOURROULHA, ebonler,
crouler. — Voy. Essourroulha-s.
ESGHUG, ESGHUT, sans sue ; sec,
qui n'a point d'hnmidit6,^ Pot-esckuc, 16-
vre s^che ; se dit, au ffg. , d'une personne
k la mine s^che, desobligeante, pen affa-
ble.
ESG HUG A, Eschuga, Exaga, 6ter
le sue. — , dessecher, rendre sec ce qui
^tait humide : Quoaiid las mars se hon re-
tirades e las planes esckucades. bor. Quand
les mers se furent retirees et les plaines
dessechees — , essuyer; voy. Exuga.
ESGHUGUfi, masc, ESGHU-
GU£RE, fem., secheresse. — , froideur,
froid accueil, indifference.
ESGHUMA, faire degoutter, secher k
demi du linge, un v^tement, etc. — Voy.
Chuma. ,
ESGHUT ; voy. Eschuc,
ESGLABE, Esclau, esclave : Nou
seras esclabe d'arre, iM. Tu ne seras esclave
de rien. Joseph benut per esclau, P8. Jo-
seph vendu pour (6tre) esclave.
ESGLABINE (Aspe), fem., briquet
pour tirer du feu d'un caillou.
ESGLAGA, eclabousser.
ESGLiAM, echo. On dit aussi Reclam.
— ^Voy. ce mot.
ESGLAMAT, ESGLAMET (Aspe),
masc, exclamation. Esclamet est moins
fort qvi'esclainat.
ESGLAPUGHOT, masc, cassette,
tirelire : Phelippe medixs haur6 poii que
Guizot Oil metousse embargo sus soun es-
clapuchot. NAV. Louis-Philippe m^me au-
rait peur que Guizot lui mit embargo sur
sa cassette. — Voy. EscUpot.
ESGLAQUE, dclaboussure.
ESGLAREJA,ESGLARETA,
eclairer : L'astre deu ciu pertout qu'escla-
rejabe, sac. L'astre du ciel rdpandait par-
tout sa lumi^re.
ESGL ARI, eclaircir. — Esclari lou
linge, passer le Unge lav6 k la demidre
eau.
ESGLARISSI, partie de tissu oil les
fils ne sont pas bien serres ; partie de
champ oil les bles sont clair-semes.
ESGLATGHA (Aspe); m^me signif.
que Esglacha, Esglaxa,
ESGLATGHATE, ESGLATGHA-
TURE (Aspe); voy. Esglachade, Esgla^
chadure,
ESGLARTE ; voy. Clarye.
19
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274
ESC
E solan ; mSme signif. que Esclabe.
ESGIiAUSE, ^clus^e, quantite d'eau
qui coule pendant que T^cluse reste ou-
verte : Aqtiere gran esclause qui dehens lou
moulii tout aqu^t turment cause. F. EgL
Cette grande dclus^e qui dans le moulin
cause tout ce tourment (tout ce grand
mouvement).
ESGIiAXJSERADE, quantity d'eau
retenue par recluse.
ESGIiAYRA, eclairer.
ESGLATRE, eclair : Que-s foundou
coum Vesclayre. nav. U se fondit (il dis-
parut) comme I'eclair.
ESGLET;mdme.8ignif. que AscUt.^ ,
petit enfant ch^tif.
ESGLETA, mettre le lin en esclet ou
asclet.
Esclin, Esclinh ; voy. Escrii.
ESGUPOT, masc; mSme signif. que
Esclapuchot. — , bolte k clous du char-
pentier.
ESGIiOP, ESGIiOT (Baretous) , sa-
bot. Lou nas de Vesclop, le nez (la pointe
recourbee) du sabot; lou naset, dim. de
nas, le bout de cette pointe. — Affrayra-s
dab gem de son esclop. F. EgL Faire so-
ciety avec gens de son sabot (de son es-
p^ce). — PROV. : Bisti coum u esclop, Bdte
comme un sabot. En fr. pop., « b^te comme
ses pieds. » Droumi coum u esclop. Dormir
comme un sabot. « Dormir comme une sou-
che. i>y^^Qu'ey esclop dou soup^, C'est sa-
bot de son pied. Voili qui lui convient;
« 9a le chausse. » Enfr., « il a bien trouve
chaussure k son pied >» , signifie : il a ren-
contre qui lui pent r^sister. oudin, Cu-
rios, fr,
ESGLiOPE, fern., sabot dans lequel on
met une chaussure de cuir.
ESGLOUPADE, empreinte de sabot.
ESGLOUPA, Escloper, sabotier: Es-
cloupdre, marchande de sabots.
ESGLOUPfiREjf^m., banc sur lequel
travaille le sabotier. — Voy. Escloupe,
ESGLOUPETE, fern., petit sabot,
sabot defemme.
ESGLOXJPETA, saboter, faire du
bruit avec ses sabots.
ESGOARTERA , Esquoarterar ,
ecarteler : Se melon a cridar totz en une
hotz que f OS esquoarterat lo traydor. arch.
M. lis se mirent k crier tons d'une voix
que le traitre fut ecartele.
ESGOAY ; m6me signif. que Escayre.
Escoladge; voy. Escouliatye,
Escolan , dans l. 0., dcoltoe, cha-
noine charge de la direction des ecoles.
ESGOLE, Scola, dcole. L'ostau en que
demore lo maeste descole, D^. La maison
ESC
oi!i demeure le mattre d'ecole. Lot eseoks
(les classes de I'ecole), I'ecole. On disait
m6iffeTemmenimaeste d'escole, magisUrde
las scolaSy maitre d'ecole; los qui ban a
Vescole ou a las escoles, ceux qui vont i
Tdcole.
Esconedera, Esconetera ; mSmesi-
gnif. que Escounatire,
Escoryar; m^me signif. que Escow-
cha,
ESGOSE, cuire, causer une douleur
brAlante : De s*escauta qu'escotz. De s'e-
chauder il cuit. Lou red escousent, le froid
cuisant.
ESGOSE-S (Aspe), s'ouvrir a (^^
qu*un, lui decouvrir sa pensee. — Esp.
« descoser se » (se decoudre), trop parler.
ESGOST, cach^ : Soos tarias, escotz {e»
costz) e mumfestes. art. Ses torts, caches
et manifestes. Ere disipU de Jhesu'Xmt,
pero escost. H. s. II ^tait disciple de J.-C,
mais cachd (en secret). -^-iS» escost, a Va-
cost, ou ar escost, en secret, clandestine-
ment : Nulhe ree no dixu en escost. IB. Je
n'ai rien dit en secret. Ir ni bir arrescoti
{ar escost), aech. AUerni venir clandesti-
nement. — Pour ar dans ar escost, voy. Et,
ere, 1,
ESGOSTEMENTZy en secret, clan-
destinement : Escosiementz ni publiqtu. m.
B. Clandestinement ni en public. Eomiqui
mor deplaga scostementz. F. B. Unhomme
qui meurt de blessure clandestinement {de
blessure faite en guet-apens).
ESGOT, ^cot, ce que chacun paye pour
une ddpense faite en common. — IVe»^J
a I'escot (se tenir i r^cot), contribuer pour
sa part. — Ha escot dab (faire ^cot avec),
vivre, avoir un commerce habituel avee
qnelqu'un.
ESGOUBA, balayer.
ESGOUBADIS, Escouhedis (OrM>
masc, balayure.
ESCOUBAI>OU,J5:«coM6edott(Orthcz),
balayeur; au.fem., Escoubadoure, Esc(f^
bedoure,
ESGOUBADURE, fern.; m^mesignif.
que Escoubadis.
ESGOUBASSOtr, masc, balayure, le
tas des choses balayees. — Tros aesctfu-
bassou, morceau de balayure, expression
du m^pris le plus insultant.
ESGOUBAT, participe passe de E»-
couba, s^emploie comme subst. (Orthez).
au sens du precedent.
ESGOUBE, fem., balai. Escouhei.
masc, dim. Escoubasse^ femin., aug. Es-
coubet d'aubiscous, balai (fait) de meliques.
Escoube de brane, balai (fait) de bniy^re.
— Voy. Brane,
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ESC
SSGOnBJii,Escobee,qui fait, qui vend
des balais.
ESCOXJBILH (Bay.), brosse.
ESGOUBILHA (Bay.}, brosser.
ESGOUDA, « ecouer », couper la
queue : Caa escoudat, chien a queue cou-
pee. — detacher la queue : Escouda censes,
— Vojr. Cerise.
BSGOUDIGAT ( Bay. ), k qui on a
coap^ la queue, ecourte.
BSGOUGOUTA- (Vic-Bilh), Escogo-
tar, ecimer, et^ter un arbre ; couper les
branches poussees au caugoi^ au t^tard, k
Farbre et6te.
SSGOUHA, ^cimer, etiter un arbre.
SSGOni«A, ecouler, s'ecouler.
ESGOnULDIS, reste d'un liquide au
fond d'un vaae ; il en coule (11 en est verse)
goutte k goutte. — Voj. Escoulet
ESGOULiEDTJRE, fern. ; mSme signif.
que Coule,
ESGOULERA-S, ^tre atteint du mal
appele couU; voj. ce mot. Que badou sec
coum Fesque e mey herd que la hieyre,,, Que
hn ana lou brut que s'ere escoulerat, P. II
devint sec comme Tamadou et plus vert
que le lierre... On fit courir le bruit qu'il
avait le « coul^. »
SSGOUL.ET, masc, gouttelette ; lous
ttcouUtz, les demi^res gouttes d'un liqui-
de. lam. ^-Esta-n aus escouletz (en ^tre aux
derni^res gouttes), avoir bu jusqu'a la lie.
ESGOULIATTE, Escoladge, fre-
quentation de Tecole, instruction. — , re-
tribution scolaire: Pierre de Bisquey
den erubar plusors somes d'escoladges. seb.
Pierre de Bisquey ( wecrivain et maiti'e de
chiffres » d*Oloron) doit recouvrer plu-
sieurs sommes de retributions scolaires.
ESGOULIERIS, sing., les enfants qui
▼ont a I'ecole.
ESGOUMBIT, repas, pique-nique.
WCOJJMINJAf Escouminya, Exco-
■ingar, excommunier, anathematiser :
tl^abesque eu pusque excomingar, F, B.
lev^que le puisse excommunier. Ma-
pi coum u escouminjat. Maigre comme un
uathematise; se dit d'un individu qui d^-
^rit, dout les membres se dess^chent.
*iO(mmin;a< signifie aussi convert de ver-
Bine, devore par la vermine. — Voy. Es-
ctmmittje,
SSGOXnONJADOU, celui qui ex-
cwnmunie, qui anathematise. Escoumiri'
>»*» (Aspe).
ISGOUMINJE, Esoomenge, Ex-
••■inge, excommunication, anatheme :
*W en sentencie d'escomenge* s. b. Mis en
•ftteuce d'excommunication (frappe d*ex-
toniunication)«Pa<^a u escouminje, payer
ESC
276
un anatheme. D'apr^s une superstition
repandue anciennement dans la valine
d'Aspe et ailleurs, pour se venger d'un
ennemi, pour le reduire & I'impuissance de
nuire, il suffisait de faire prononcer cen-
tre lui Vescouminie, dont Tenet devait 4tre,
croyait-on, le deperissement de la per-
sonne anathematisee. Le prStre, en surplis,
portant I'etole et la chappe noires, r^ci-
tait douze series d'impr^cations k la lu-
miere de douze cierges de cire noire,
qu*on eteignait Tun aprds I'autre. — Escou-
minje, engeance, vermine. — Voy. Cos-
canteya.
ESGOtJMINTA; voy. Escoumir^a.
ESGOUNATl^RE, EscouneUrCy ca-
che , cachette , lieu retire , cache : Au
hose m'en hau dens hhre escounatSre, v,Past.
Au bois je m'en vais dans un endroit bien
cache. L'escounetere de la boup, le terrie,
du renard. Esta a Vesconetera, dans PS.r
se tenir cache.
ESGOX7NDE (Bay.),
ESCOUNE, Esconer, cacher, receler:
Bous etz beritablament lou Diu escounut.
iM.Vous 6tes veritablement le Dieu cache.
— Escon ta care a mas iniquitatz, PS.(Ca-
che ton visage k mes iniquites), d^tourne
ton visage de mes iniquitds. — JEscounde-s^
Escoune-s, se cacher.
ESGOUNEDOU, qui cache; rec^leur.
Escounetou (A&pe),Escounedoureprabade,
Receleuse averee.
ESGOUNETfeRE ; voy. Escounatire.
ESGOUNJURA, conjurer. — , exer-
ciser,
ESGOUNTJURAYRE, qui conjure; qui
exorcise.
ESGOUN-P&YRE (cache-pierre), jeu
d'enfants.
ESGOUNUDE; voy. Escounut,
ESGOUNUDEMBNTZ , Esconn-
dementz,' secr^tement, en cachette. —
Dans H. 8., esconud^meniz signifie par un
ordre secret : L'as feyt nwrir esoonude^
mentz, Tu Tas fait p^rir (tu as fait perir
Urie) par un ordre secret.
ESGOUNXJT, participe pass^ de \ff«-
coune, — A I'escounut fan cach^), en ca-
chette ; on dit aussi a Vescounude,
ESGOUPETIE (Ossau), salive, era-
chat.
ESGOXJPI, Escopir, cracher : Quepar^
lerhn ditz ans sens escoupi. pbt. (Les avo-
cats) parleraient dix ans sans cracher.^,
Souiller de crachats : Sera escopit e ferit,
H. s. 11 sera souille de crachats et frappe.
— Voy. Sermons limousins, dans Recueil,
P. Meyer, « Fescupiro », ils le sOuill^-
rent de crachats. — Que-y escoupeisa coum
l^.
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276
ESC
u ahoucat sub u escut de seix liures. PR. B.
11 y crache (dessus) comme un avocat sur
un ecu de six livres. Voy. Aboucat. —
Qu'escoupeix loenh. II crache loin. Un
homme fler, hautain; 11 tient les gens k
distance. <( 11 crache fort loin et U eter-
nue fort haut .» la bruy^re.
ESGOUPIT, Escopit, crachat.
ESG0UPIT£, crachoir.
£SG0UPIT£RE, action frequente de
cracher. — En parlant d'une femme, qu'ha
Vescoupitere^ elle est grosse.
ESGOURGHA, Escorxar, Scorcher:
^0 poderafar escorxar motoo. arch. 11 ne
pourra faire ecorcher raouton. — , ecor-
cer : Qui casso escorckara. v. b. Celui qui
ecorcera chene. — On trouve aussi scor-
gaVy scorjar.
ESGOURGHADOU, BSGOUR-
GHA YRE, ^corcheur.
ESGOURI-S, se moisir.
ESGOXJRNA, ecorner.
ESGOURRE , cours d'eaa, ruisseau,
torrent : On la Uyt y Urn meu coulahen a
grans chourres. . . . per arrius, per escourres .
v,Egl. (Le pays) oii coulaient le lait etle
miel k grands flots, en rivieres, en tor-
rents . — , deversoir.— Ze^courre, ruisseau:
commune de Lescar.Dicr. Lescorreix ,
ruisseau ; comm. de Mifaget. ib. — Las-
coure, Lescorre, canal derive du Gave de
Pau, de Narcastet k Gelos : Lascare deu
Gnabe, ib.
ESGOURRE, ^couler, s'^couler. —
Lou temps escourrut, le temps ecoule. —
Homi escourrut, homme sans argent.
ESGOURRBDIS, coulant, qui coule
ais^ment
ESGO'URRIBANDE (Aspe), tlux de
ventre. — Esp. u escurribanda. »
ESGOURRIMENT, ecoulement. — ,
g^ne, p^nuried'argent. — Yoy. Escourre, 2.
ESGOUSENT, Escosent, cuisant,
qui cause une douleur aigue : Chacxs es-
cousentz. n. lab. Piqdres cuisantes. — Voy.
Cousent,
ESGOUSOU, cuisson, douleur vive et
piquante : Ha hdyt passa Vescousou deus
grans redz. s. gas. (Quand le prin temps)
a fait passer la cuisson des graUds froids
(a chasse le froid cuisant). — Adroumi las
escousoiis. Endormir (calmer) les vives pei-
nes, les chagrins cuisants.
ESGOUSURE; m(Sme signif. que le
precedent.
ESGOUT, masc, dcoute. A Vescout,
aus escoutz, k I'^coute, aux ecoutes : Lous
qui soiin a Vescout Eecebei'an au coo gran
plague dequet mout. F. Egl. Ceux qui sont
k recoute(aux dcoutes) recevront au coeur
ESC
une profonde blessure de ce mot. DiVih
h-e aus escoutz, hourc. Feut-^tre ^tait-il
aux ecoutes.
ESGOUT A, ecouter. — Escoutesxplm,
ecoute s'il pleut, se dit au sens de « at-
tends-moi sous I'orme. »
ESGOUTGHA (Aspe) ; voy . Escoulya.
ESGOUTE-GIGALHES ; voy. a-
gale.
ESGOUTB-PLOUYE, dans Texpres-
sion moulii d'escoute-phuye, moulin d'e-
coute-pluie, celui qui ne pent moudre faute
d'eau ; on y ecoute s'il tombe de la pluie,
afin de profiter, pour le mettre en mouve-
ment, de la premiere qui tombe. — Dans
le departement de Tlndre (supplement da
Glossaire du Centre) ^ il y a un « moulin-de-
courte-pluie. )> — « Un ^coute-pluie », s€
ditproverbialement d*unIhomme faible, in-
decis. » L. R. DE LINCY, Prov.
ESGOUTOURA, Escotorar, ecor-
cer : Qui escotorasse cassoperfar tan, arch.
Qui ecorcerait ch^ne pour faire du tan.
ESGOUTYA, Escoutcha, 6ter la eon-
tye, la couenne.
ESGRABAT (Mont.), escarbot.
ESGREX, ESGREIX, Escrech,
ce qui a crd; produit agricole. — , excrois-
sance. — , prolongement d'une construc-
tion.
ESGREIXE,^«crec^;voy. Excrexer,
ESGREMA, ecremer.
ESGREMADOU, qui ecr^me; au fern.,
escremadoure.
ESGREMADURE, cr^me enlev^e da
lait.
ESGREP&T ; voy. EscripH.
ESGR£PI, ESGRIPI, masc.) sala-
mandre : Diu boulhe que nat n'estripi La
coudejaune de I'escripi. N. lab. Dieu veuilk
que nul n*ecrase la queue jaune de lasa-
lamandre. — , scorpion: Qu^ey coum ua-
crept PR. B. II est comme un scorpion. Un
tout petit homme m^chant.
ESGRESTA, ecremer, enlever h
creste, I'esp^ce de crdme, la crodte de cou-
leurjaunatre qui se forme k la surface do
lait bouilli, lorsqu'on Ta laiss^ refroidir.
ESGRESTA, ecrdter, enlever la cresk,
la Crete des poulets, des coqs.
ESGRESTADOU, qui ecrdme, aa
sens de Escresta, 1.
ESGRESTADOU, qui ecr^te.
ESGRESTADURE, cr^me, cresU, en-
levee du lait. — Voy. Escresta, 1.
ESGRIBAA, ^crivain : Pren d'aquit
escribaa la pluma vertadera. i. Q. Prends
de cet ecrivain la plume v^ridique. L'sscri-
baa no ere notari public. F, B. L'^rivain
n'^tait pas notaire public.
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£80
ESGRIBB, ESGRIUE (Vic-Bilh),
Etcriber, Scriber, ecrire: You t'escribere,
Dfu hounda de VAlemanhe. desp. Je t'e-
crirai du fond de TAllemagne. Escribouy,
aoc escriscu, j'ecrivis ; escriboUj escrisco,
il ecrivit. EscriberS, escriherhf, escriurey,
j'ecrirai. Escribut, escriutj ecrit.
ESGRIBEDOU, EscrUDedoo, ecri-
vain: Un prompt escribedoo, PS. Un ecri-
rain diligent.
BSGRICA, parer, requinquer : Escri-
cetxcoumendie de nouce. oar. Requinques
coaimeen jour de noce. Escrkadet, nav.,
dia. du participe passe escricat.
SSCRII, ecrin: Las bagues, escriis.
AfiCB. Les bagues, las ecrins. On trouve
etciin, tsclmk,
BSGRIPlST, Esa^epH, « casse-pied »,
iege oil les petits oiseaux sont pris par
les p&ttes. — , piege : Barran hou dounc
oiau gdhat a Vescrepet. P. EgL Barran fut
done ainsi pris au piege.
ESGRIPI ; voy. Escrepi,
Escripture ; mdme signif. que Escri-
ture,
Escriscu. j'eerivis ; escrisco, il 6crivit.
—Voy. Escribe.
BSGIUTORI, ESGRITOLI, masc,
^ritoire iZm plume sus I'aurelhe, ausdigtz
Urns escritoris. F. Past La plume sur To-
reillc, aux doigts les ecritores.
E8GRITURE, Escripture, ecriture.
'-' Las escriptures deus advocatz. s. J. Les
memoiresdesavocats. — jl'Ecriture sainte :
Ciasquu d'eds a son cap Vescriture expli-
cobe, r. EgL Chacun d'eux a sa tete (a sa
guise) expliquait TEcriture sainte.
E8GRIUT, subst., 6crit: En aqueste
ttcriui. Dans cet 6crit.
SSGROUSTA, ecrofiter.
ESCRUTA, Escrutar, scruter — ,
fkt&er un scrutin.
BSGRUTADOU, Eserutador, scruta-
^miPerscrutadorsfon deputatz. arch.
fcforent d^put^s pour(^tre) scrutateurs.
tSGRUTII, Scrutii, Escrutin, scru-
hiAu scruHi que passabe a Vunanimitut.
■iT.(Le depute) passaitau scrutin a I'u-
■fflimit^. La election,., per vie de scrutin.
ABtm. L*election par voie de scrutin.
SSGU, Escar, obscur : La noeyt es-
tmt. La nuit obcure. — Rocii bayart scur.
t Un cheval bai brun. — (Jarte un petit es-
^nde legir. ABCu.Charte un peu obscure
iBre (d'une lecture difficile). — L'escu,
towurit^. A Vescu, dans Tobscurite, dans
hit^Q^bres. — Goardais-pe de Lescu mey
fB de l'escu. D. b. Gardez-vous de Les-
to plus que de robscurite. Ce dicton,
^pHqa4 aux gens do la commune de Loe-
ESC
277
cun, n*est pas un vain jeu de mots. » Le
village porte une physionomie des plus
4pres. Environn^ d une haute ceinture de
pics, la vue est circonscrite de tons cotes
par leurs epaisses murailles. C*est un
cachet k ciel ouvert. Les raoeurs des ha-
bitants sont en harmonic avec cesitesau-
vage. 9 DUOENNR, Relation hist, lue k la
SocUti des sc, lett. et arts de Pau; 1842-
43. — Voy. Estujayre,
ESGUDlfe, Escuder, ecuyer : Arriba
la princesse, Seguide de gentiusj marmtres,
escudes. p. EgL La princesse arriva, sui-
vie de nobles, de ministres, d'ecuyers.
Noble escuder en Bemadon de Oerderest.
M. B. Noble ecuyer en Bernadou de Ger-
derest. — Norn de faraille, Lescude.
ESGUDELADE, ecuellee.
BSCJJiy&ljBjecueWe.Escudelete, escu-
deline, escudelote, dim. Escudelasse, aug
ESGUDEHIE, ecurie.
ESGUIiA, ddfoncer : Ue barrique escu-
lade. Une barrique dont on a ote lefond.
— Escula u sac. Rompre le fond d'unsac,
Touvrir par le fond. — On dit d'un de-
pensier, ou de celui qui n*a plus d'argent
dans sa poche, dans sa bourse : Qu' ha
la poche, la bousse esculade.
£SGIJLiARRA(Aspe), eculer, en par-
lant de la chaussure.
ESGULASSADE, fern., ESGULAS-
SAT, masc, chute sur le derri^re . Avec
le verbe da-s, se donner, da-s Vesculassat,
tomber sur le derri^re : Si bas a la ba-
lade... Abise, au mens quoand trisques,
Abise. 'car que risques De-t da Vesculassai.
SAC. Si tu vas au bal, prends garde, du
moins en faisant des entrechats, prends
garde, car tu risques de tomber surle der-
ri^re.
ESGULASSA-S,, tomber sur le der-
ri^re.
ESGULASSAT; woj.Esctilassade.
ESGUMA, ecumer : Quoand sas aigas
corrossades escumar^n. PS. Quand ses eaux
courroucees ecumeraient. — , 6ter Tecume.
— Voy. Esgrama.
ESCUNG (PER), par hasard : Que-u
shguen senhous per escunc amassatz. cav.
Des seigneurs le suivent par hasard as-
sembles.
ESCUNSOA (Escussoa) , greffer en
ecusson.
ESGT7NSOADE (Escussoade), greffe
en ecusson.
ESGUNSOU (E8cu88ou)y masc. ; m^me
signif. que Ic precedent.
ESGURADE, commencement de la
nuit, obBcunteiLanoeytal'escurade. PS.
La nuit dans robscurite.
L
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278
BSO
BSGURABOU, qui se rembrunit en
signe de m^contentement, qui se refrogne.
— Voy. Escura-s,
Escnralitat, obscurity, manque de
clart^ dans une affaire.
ESGURANHOUS, sombre, noir^tre,
ohscnr : Aygue escuranhotiae, SEi. Eau noi-
rfitre (profonde) .
ESGURA-S, s'obscurcir. — , se rembru-
niren signe de mecontentement, serefro-
gner, bouder.
ESGURAT, obscurci, noir :Noeyt escu-
rade, nuit noire. — , qui a la mine refro-
gn^e. — , un avare.
ESGURETAT, obscurity, f. Egl,
ESGURI, obscurcir — , r^f. : Deu sou
la lutzqtie s'escureix. F. LAB. La lumi6re
du soleil s' obscurci t. Lo sorelk se escuri,
H. s. Le soleil s'obscurcit.
ESGUROUS; mSme signif. que Esct*-
ranhous,
ESGURROA-S, voy. CurroUj se rom-
pre le sacrum.
ESGURTA, ecourter, couperla queue.
ESGUS, voy. EscusL — Ad escus, se-
crete ment, k la derobee. — Esp. « d ex-
cuso. »
ESGUSA, Escusar, excuser.— ,ref. :
Escusatz-meper la hegade. h. Excusez-moi
pour cette fois. Auguns nobles s'embian
escusar. arch. Quelques nobles envoye-
rent (pour) s'excuser. On dit aussi excusa,
ESGUSADlfe, excusable.
ESGUSADOU, EscQsador, qui ex-
cuse. — , defenseur en justice. — Port,
u escusador », dans les deux sens.
Escasation, excuse : Lors leyaus es-
eusatioTis. arch. Leurs legitimes excuses.
ESGXJSE ; mAme signif. que le prece-
dent* On dit aussi excuse.
ESGUS£, ESGUSfiG, cach^,
dissimule, sournois. — Caa escusic, chien
quimord sans aboyer. Dans F.N.,escttsero.
— Esp. « que muerde d excuso. »
ESGUSE-PET (Bay.), rapporteur.
ESGUSfiREMENTZ, secr^tement, d
la derobee : Scttzerementz ni mam/este, f.
B. Secr^tement ou d decouvert.
ESGUSSOU, Escassoo, ^cusson:
Grans escussoos, cascunde unfoelh de pa-
per, de las armes de Moss. H. A. De grands
^cussons, chacun d'un feuillet de papier,
aux armes de Mgr. Escusson, dans le m6me
texte. — Voy. JEscunsou,
ESGUT, Escag, ecu, boijclier : Por-
taha escug defeer. H. s. (Goliath) portait
un bouclier de fer. — , pidcc de monnaie,
particulidrement celle qui valait trois
francs. On dit encore communement: ci^te
^cutz, dix ecus, trente francs ; cent escutSy
ESQ
cent ecus, trois cents francs. Dans lea vieux
textes : Escutzde boo e defii aur. Ecuad'or
bon et fin. Scutz de Morlaas. Ecus de
Morlaas.
ESDARREA, ESDARRIA, erein-
ter, rompre ou fouler les reins.
ESDEBURA-S, se ddpScher, se ha-
ter : Per la coelhe ere s'esdebure. v. bat.
Pour la cueillir, elle se dep^che (elle a
hdte de cueillir lafleur).
Esdegament, Esdegar(dec2^;voy.
ce mot), bornage, borner.
ESDENTA, edenter, enlever les dents,
faire perdre les dents. — , r^f., s'edenter,
perdre ses dents.
ESDEJOA, Esdeyoa, ddjeuner, faire
le repas du matin. — , subst, le dejeuner,
le repas du matin.
Esdiit; voy. Esdit,
ESDISE-S, Esdiser-se, sejustifier:
Si lo layc domana au clerc, lo clerc seesdi-
sera sa maa e sa boque. F. B. Si le laique
reclame au clerc..., le clerc se justifiera
(par sermentj de main etde bouche. AqueU
{aquet) de qui horn aure mala sospieyta, qw
se esdigue.., IB. Que celui centre qui on
aurait un mauvais soupgon se justifie.
ESDIT, Esdiit, justification^ preuve:
Far esdit a... faire justification d..., sejus-
tifier a regard de quelqu'un. Es a enkn-
der esdit que no es copaole, sabent ne con'
sentent, de so que es accusat. coot. s. Jus-
tification est d entendre (justification s'en-
tend) qu'il n'est point coupable, sachant
ni consentant, de ce dont il est accuse.
Aqueres probes e esdiitz que sienfeyi^a
Afarlaas. Liv. rougk d'ossau. Que ces
Sreuves et justifications soient faites a
[orlaas.
ESDOUBI, ^quarrir.
ESDOUREGA-S , se rouler : La ^
au yas s'esdouregue. Le li^vre au gite'se
roule.
ESDRIBA-S (Big.), s'arracher.
ESFORT. effort.
ESFOURSA, EfTorsar, forcer, rom-
pre avec violence, prendre de vive fore* :
Effbrsan un autre corps de garde qui ire au
portau de haul. arch. lis forcdrent un au-
tre corps de garde qui ^tait au portail de
haut (du haut de la ville). — Voy. Foursa.
— Esfoursa-Sy s'effbrcer.
E S F RU T A , Esftmtar, retirer les
fruits, les produits d'un bien, jouir d*un
bien : Pusquen laborar, es/nttar e prener
totz los frutz. ARCH. Qu'ils puissent labou-
rer, retirer les fruits et prendre tons les
produits.
ESGALAUGHIT, Esgalouckit, qui est
de travers, d^form^, contrefait.
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ESG
SS6ALIH0UR ; voy. Escalihour.
ESGAIiOUGHIT ; mdme signif. que
Esgalauchit,
ES6ANDI, ebraser^ elargir une baie;
rouverture d*une fen^tre, d'une porte.
BSGANDIMBNT, ebrasement.
ESGANIGLA, criailler avec force.
— Voy. le soiyant.
SS6ANI6LET, cri du pore qu'on Ian-
gueye ou que T on egorge.
SSGANURRA-S, s^egosiller : Qu^
hH ka brauni la paraule de Diu ; en baga-
wmque m'esganurri serm. J'ai beau
faire retentir la parole de Dieu ; en vain
jemMgosille.
E86ARD, ES60ARD, ^gard : A
kdei rasous aboussen nat esgoard. F. Egl.
(Sao8 qu') ils eussent aucun ^gard k de
telles raisons.
Bsgardar ; voy. Esgoardar,
ESGARGALAS, ESGARGOU-
LA-Sf se debraiiler, se d^couvrir la poi-
trine d'une mani^re inconvenante.
BS6ARGALAT, BSGARGOU-
LAT, debraille. — Un tonneau oi!i manque
le gargou, la rainure qui sert k retenir le
fond, est esgargalat ou esgargoulat
BSGARISSA, ebouriffer : Quoandjou
^pensi, lous pens se m'esgarissen, serm.
Qaand j'y pense, mes cheveux 8*6bourif-
fent
BSGARRAMn.HA (Gelos), faire au
▼isage avec Tongle une leg^re blessure,
egratigDer.
BSGARRAMILHE (Gelos), coup
d*ongle au visage, ^gratignure.
XSOARRAPETA, grimper rapide-
ment. — , courir a Vesgarrapete,
ESGARRAPETE. Dans plusieurs
Gommunes, au sortir de Teglise, apr^s un
hapt^me, il est d'usage de jeter 4.es sous,
des Doix, des ch&taignes. Des enfants, des
ptttTfes, courent apr^s ces objets; cha-
wns'efforce d*en ramasser, d'en prendre,
*nipa, le plus possible ; on crie alors a
^itgarrapete ! — rareille chose a lieu dans
fttrtres contr^es. On lit dans le Vocabu-
iwe du Haut'Maine^ au mot « grapille»:
Joter de Targent ou autre chose a la grap-
pDe, c'est jeter ces objets k la foule qui
Mrae deesus, comme aux baptSmes, etc.
— « Gribouillette, objet quelconque lance
Aft milieu d'enfants, qui se bousculent
poe s'en emparer. Jeter une chose k la
{ribooillette, la lancer un peu au hasard.»
A. DtLVAU. — Voy. Garrapete.
18GARRAPI A; ESGARRA-
HADE;voy. Esgarraupia, Esgarrath
B86ARRASPA, ESGARRAS-
ESG
279
PET ; m^me signif. que Escarraspa, Es-
carrasptt.
ESGARRAUGHA, egratigner.
ESGARRAUGHE>, egratignure.
ESGARRAUPIA, Esgarrapia, egra-
tigner, faire de nombreuses egratignures.
ESGARRAUPIADE, Esgarra-
piade, Egratignure, forte egratignure ; des
Egratignures.
ESGARROA-S (Aspe), s'ecorcher
la cheville interne du pied ; ce qui arrive
particuli^rement aux pasteurs chausses
de gros sabots, lorsque, dans une marche
precipitee, ils ont d'un pied heurte lautre.
Se dit aussi des animaux dont les jambes
mal conformEes s'entre-choquent dans la
marche : ils s'entre-taillent.
ESGARROATE (Aspe), blessure k la
cheville interne du pied. — , entretaillure.
ESGASALHA, retirer de Uz gasalhe,
d'un cheptel: -4 noZA sgazalhat [esgazalhat).
ARCH. Jeune boeuf retire du cheptel.
ESGAUDI, Esgaudir, rejouir: Jo
viere vos alegrar e esgaudir. h. s. Je vien-
drai vous mettre en allegresse et vous re-
jouir. — , rEf., se mettre en joie, se re-
jouir.
ESGAUTIRA-S (Aspe), b^Uer. —
Voy. Gaute,
ESGERBA) 6ter Therbe, gh-be; ra-
tisser.
ESGLAGHA, ESGLAFA ; mdme si-
gnif. q\ie Esglaxa.
ESGLAGHADE, ESGLAGHA-
DURE; voy. EsgUixade^ Esglaxadure.
ESGLANA, faire tomber les glands,
faire la glandee.
ESGLAS, masc , frayeur qui glace.
ESGLASIA, Esglasaa, glacer de
frayeur : D'esmarrocxs tout autour qu'at
esgJasse. F. lab. (Le lion) par ses rugisse-
ments le glace tout (glace tout) de frayeur
k Tenviron.
E S G li A X A , Esglacha, ecraser : La .
bestiote.,, que lo pie esglache. N. lab. La
petite bEte que le pied Ecrase. — « Qui
vouloit tuer premier le serpent il li devoit
esquacher le chief. » joinville.
ESGLAXADE, Exglaxate (Aspe)^
action d*Ecraser; etat de ce qui est EcrasE.
ESGLAXADURE, Esglaxature
(Aspe) ; m^rae signif. que le precedent.
ESGlaEBA, labourer en travers pour
rompre les sillons.
ESGOAL; m^me signif. queEgal,
ESGOALA, Esgoalar, egaliser. —
Pan pagat e esgoalat sus tot lo pays de
Beam, F. h. Pain paye par contribution
levee sur tout le pays de Beam.
ESGOARD ; voy. Esgard.
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280 ESG
BSGOARDA R, Esgaardar, Es-
gardar, regarder, considerer ; apprecier,
avoir egard.
Esgoardador, Esguardador, qui
regarde, consid^re ; qui apprecie, a egard.
ES60ARRA, ravager, deteriorer :
Lou sap puye e qu'apoupire L'arbou per
Vhihh esaoarrat. N. lab. La seve monte et
nourrit 1 arbre par I'hiver ravage.
E S G O A R R £, qui ravage, qui dete-
riore : La gent esgoarrere De caulet, de
poume de terre. N. lab. La gent qui ravage
le chou, la pomme de terre.
ESGOUT, Esgot, egout, gouttiSre.
— Esgoutz de la tempesta, PS. Les cata«
ractes du cieL
ESGrOUTA, Esgotar, egoutter. — ,
faire ecouler: Un caner de teule.., suns la
muralhe., per sgotar I'ayga. arch. CJn con-
duit de tuiles sur la muraille pour faire
ecouler Teau.
ESGOUTADii, ^gouttoir. — , echaux,
rigole pour Tecoulement des eaux.
ESGrOUTADURE, egoutture.
ESGOUTURA, egoutter. — , dans IM.
ref., 8 'ecouler.
ESGRABA, 6ter la grabe, la boue,
lavase, curer lEsgrahar lo feaneiar. arch.
Curer le canal du moulin.
ESGRAMA, (de esgrame, ^cume),
ecumer . J5J«<7rM77ia (Bay . ).
ESGRAMADE, qui doit Stre ecum6,
— , qui sert k ^cumer : Ue gake esgra-
madere. ARCH.Une cuiller servant 4 6ter
Tecume.
ESGRAMADERE (01oroD),ecumoire.
— Voy. le precedent.
ESGRAME, ec\xme.E8grume(BsLy.).
ESGRIMA-S, se battre : Dab lansas
s'esgrima. PS. (L'armee qui) sebatavecdes
lances.
ESGRXJMOUS (Bay.), ecumeux.
Esguardar, Esguardador; yoj.Es-
goardar, Esgoardador,
ESGUIN (Aspe), Esguimet, dim. —
Voy. Esguit.
ESGUINSA, eclater, briller : Las pur-
nes dibiTies qui Vesguinsaben de las nines,
NAV. Les etincelles divines qui lui ecla-
taient des pupilles (des yeux). — Voy. le
suivant.
ESGUISTA, poindre , commencer a
paraitre. — , sortir,jaillir. — , eclater, bril-
ler : Quoand lapoudre au bassinet esguiste.
F.Pa«f.Quand lapoudre eclateau bassinet.
ESGUIT, action de poindre, de sortir,
de jaillir. Coelhetz la flou a V esguit de
Vaubete, h. Cueillez la fieur k la pre-
miere clart^ de I'aube. Vesbatouse lau-
dete, Abantz I'esguit deu sou, Gourgueye
ESL
soun amou, lam. Lft foUtre aloaette,
avant le lever du soleil, cbante son amour.
L* esguit de I'aygue^ le jaillissement de
I'eau.
Eshilhar; voy. Exilha
ESHIiOU (de^, fleur); voy. Eslou.
(h aspiree apres es substitu^ kf etymolo-
glque ; caracteristique du parler des lo-
calites limitrophes de la Chalosse).
ESHOELHA, efEeuiller.
ESI (Bay), aise.
ESIiA ; voyez Enla, Isla, Participe
passe, eslat; dim. esladet. — Quoan saz oi-
gas corrossadas,., eslaren. PS. Quand ses
eaux courroucees enfleraient ( s'eleve-
raient).
ESLADURE, enflure.
ESLAGET; meme signif . que Eslayet.
ESLiAM , masc, petite flamme. — U
eslam d'aquet amou teiuire,ui, Une etin-
celle de ce tendre amour.
ESIiAMA, flamber, enflammer : Eitz
eslaina Urn hoec, Faites que du feu s'e-
I6ve la flamme. Eslama-s, s'enflammer,
Lou hoec que s*eslame. Du feu a'eleve la
flamme.
£SLAMAG,ESIiAMAT, flambee,vive
flamme, — , eclair : Deusfoudres,., lo^s
ambrecqs eslamatz. F. Egl. Des tonnerres
les vifs Eclairs. — Aus eslamacxs de sotas
oelhous. NAV. AuX feux de ses yeux.
ESLAMBREG, Eslambret^ Enkm-
hreCf eclair : Lou plasi mey nou dure qui
Veslambret, F. lab.Lc plaisir ne dure pas
plus (Ion gtemps)que I'eclair. Courrtc(mm.
Veslambrec, viON . 11 courait comma I'e-
clair.
ESLAMBRECADE, fern., feu d'e-
clair : Las eslambrecades qui mourin an-
taa Uu qu'eres son alucades.v, Egl. L^
feux d'^clairs qui meurent ( s'eteigneflt|
aussit6t qu'ils sent allumes.
ESLAMBREGUE JA j eclairer, faire
des eclairs.
ESLAMBREGUE JE, jet d'eclairs,
dans PS.
ESLAME, flamme : La votz de Diujeta
koecs, eslamas e eslambrecxs. PS. La voix
deDieuiette des feux, desflammesetdes
eclairs. Eshlame (vers la Chalosse).
ESIiAMETA, flamber, Jeter flamme:
U hoec toustemps eslameyant e quijamey
nouflaque, IM. Un feutoujours flambant
et qui jamais ne faiblit (ne s'eteint). —
Debouiiou eslameyande), iB. Une devotion
fervente.
ESLAMPAY (Mont.), eclair.
ESLANSADE, Eslansate (Aspe), fem.;
voy. Eslansat. Dim., Eslansadete, esla»-
cete.
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ESL
tSLANSA-8) s elancer : Au poude-
ootjou que m'eslansi. NAV. Je m'elance k
me rompre le cou (je me precipite).
ESLANSAT, elancemeat, action des'e-
lancer.—, douleur subite, aigue. — Voy.
Eilataade,
ESLAQUIt affaiblir, epuiser. — , ref.,
I'affaiblir, s 'epuiser, etreepuise. Upraube
(slaquit de hami, Un pauvre qui tombe
dmaaition.
ESLAR6I, 6SLARYI; voy. Elargi.
ESLASA-S/se douner duloisir, lase;
se ddasser : Jamemin a moun lar^ s'eslase.
SAF. (Le poete) Jasmin k mon foyer se de-
lasse.
ESLASSI-S, se faner, se fletrir : Soil
m$i 9'ey eslasside. lam. (La fleur) sur le
rosier s est fletrie.
ESLAYBT, ESLATETGH (Ossau),
FUyeg, Flayet, fleau pour battre le ble :
Au cahelh clabat, eslayei d'agreu pro v. A
1 epi ferme, fleau de hpux. En fr. : « A dur
isne dar aguillon. » l. R. de lincy, Prov,
ESLAYRA (Big. ; syncope de eslayera),
frapper k coups redoubles (comme avec
tinfleaa, eslayet).
ISLATUTE, flate : Suys I'eslaiute
Knnom diguan, Qu'au tembarii lo benedi-
guan. ps. Quails disent (louent) son nom
sur la fldte, qu'ils le benissent but le tam-
bourin.
SSL£bs (Vic-Bilh), fern, plur., sorte
de traioeau.
ESLE6E, Eeleye, Bsleger,
ESLEGI, Eslegir, elire, choisir : La
narque deus esUgutz, IH. La marque des
elas. TaU eslegitz e recebtUz, p. r. Tels
elas et re^us. La comuna eslegira depu-
kUz, r, H. La commune elira des deputes.
Eskgu, tslhegu, H. s., j'ai elu. Los hamis
i'armes e*lheytz. B. Les hommes d'armes
dkoisis.
BSLENA, essouffler, mettre hors d'ha-
Vine : Lou praube lauradou cad a terre
timat OAR. Le pauvre laboureur tombe
pirterre essouffle.
I8LENC, glissant: Tot camii eslenc.
ft. Tout chemin glissant.
S8LENGA, Eslenga, glisser : Lou p^
frnFfilengueyquecad, v. bat. Le pied iui
gliese et elle tombe.
I8LENGAJ>B) Eslmgade, glissade.
SSLBTE,Esleyer, Ealheyer ; m^me
HBiL que Estege,E8legi,
B8LIBIAGA, enlever les limagons.
ISUNGOUS, delicat, difficile.—, fan-
**qtte, bizarre.
IBLINSA (Aspe), glisser.
tSLINSATfi,masc.,ESIiINSA-
tlRB, Um,f glissoire.
ESL
281
ESUNSETB, petite glissoire.
ESLiITA, glisser : Lou haxlt eslite sus
Vaygue. Le bateau glisse sur Teau.
ESLIUPA-S, sMchapper.-— Xott«/r<;-
dom esliupaiz deu cot de PhiloumUe. lam.
Les fredons echappes sans effort du gosier
de Philom^e.
ESLOECHA(A3pe), reUcher, delacer;
voy. Enloucha, Eshucha, — Eshecha-a
o .., s'ouvrir k quelqu'un, Iui d^couvrir sa
pensee, un secret, une peine.
ESLOU, ESHLOU(verslaChalosseS
fleur: AbeUtes, bous boulaiz I'eatiu sus las
eslous. N. PAST. Abeilles, vous volez I'ete
sur les fleurs. L'eshloujresque, blanqueau
poume, rose a la pesque, n. lab. La fraiclie
fleur, blanche au pommier, rose au p^cher,
Yxin lous brocxs perm4 que las eslous. pe.
B. Les Opines sorteut avant les fleurs. Sou-
vent on n'arrive k la joie qu'apr^s des pei-
nes. « Nulle rose sans epines. » — , efflo-
rescence, le veloute de certains fruits :
Propi count Veslou de la pere, prov. Pro-
pre (frais, net, delicat) comme le veloute
de la poire. — , moisissure. — Pour h apr^s
es, voy. Eshjou .
ESLOUGH, Uche, peu serre.
ESLOUGHA, 14cher, detendre, dessei^
rer — Voy. Enloucha, Esloecha,
ESLOU-HI6UE (fleur-figue). Ague
precoce.
ESL0UN6A, allonger.
ESLOURA, enlever T efflorescence, le
veloute de certains fruits, d^florer.
ESLOURADE, fleur de foin.
ESI4OURI, Eslorir, fleurir: L'ay-
gttete esloureix lous pratz, boil La petite
eau fleurit (les ruisselets font fleurir) les
pres. Lous ceses eslouritz n. past. Les pois
fleuris. L'herba qui sum lo maHi vercleia e
esloreix. ps. L'berbe qui le matin verdit et
fleurit. — , avoir de I'efflorescence, se dit
de certains fruits. — , moisir : MtqueesUm-
ride. lam. Miche moisie.
ESLOURIDURE, ESLOURIT, moi-
sissure, le moisi.
ESLOUROUNG, furoncle.
ESLUA, ESLUt: ; mSme signif. que
Enlua, Enlui,
ESLUGARNA ; voy. Enlugama.
ESLUR, masc, ESLURRES (Bare-
tous), fem. plur., -avalanche.
ESIjURRA, glisser : Coum la neu le-
xera-s'y eslurra. NAV. Comme la neige lais-
sons-nousy glisser. — Eslurra- s, s'ebou-
ler, s'effondrer.
ESLURRADE, glissade.
ESLURRAB£, masc, ESLURRA-
DERE, fem., glissoire ; chemin fraye par
Tavalanche, par les arbres que Ton fait
glisser du haut de la montagne.
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282 ESM
ESLURRftC, glissant.
ESMABB, dmoavoir: Estaunat, esma-
but, Qu'ha tantplourat SAC. Etonne, ^mu,
il a tant pleurd. — Diu estan esmabut a pie-
tat. PS. A. Dieu etant ^mu k piti^ (touchy
de commiseration).
ESMAGESOA, Esmayesca, Sma-
gescar, terme de viticulture, pincer la
vigne : Probanhar, ligar e smagescar.
ARCH. Provigner, Her et pincer la vigne.
ESMAGRA, 6ter le gras de certaines
parties du pore pour n'avoir que le maigre.
ESMAGRAT, f^m. esmcigrade, per-
Sonne maigre, tr^s-maigre.
ESMAGUE (ViC'Bilh), manche, poi-
gnee : las esma^gues, les deux poignees de
la charrue, cabesse* — ^Voy. ce mot.
ESMALH, email. — Voy. le suivant.
ESMALHA, Esmalhar, emailler :
Emnalhat de divers esmaUis, arch. Emailie
de divers ^maux.
ESMALHA, disloquer les hanches.
Esmalha-s, se dehancher. — Voy. Malh,
ESMAU, ESMAIilGIA, ESB£A-
IjIGIADE ; yoy. Emmali, Emmalicia, Em-
maliciade, .
ESMANGIjA (demancher), dislo-
quer, desarticuler.
E SM AR RO G (Ossau), mugissement
du taureau ; se dit aussi du cri des autres
animaux : De critss e d'esmarroxcs tout aw-
tov/r qu*at esglasse, F. lab. De cris et de
rugissements (le lion) tout k Tentour glace
d'epouvante.
ESMARROnGA(08sau), mugir:
Lou taure qu'esmarroque, F. la.b. Le tau-
reau mugit.
ESB£ATAGA, ESBiATUGA, acca-
bler de coups.
ESMATESGA ; voy. Esmagesca.
ESM EM BR A, Esmembrar, de-
membrer.
ESMENTOAT, qui n*a pas, qui a peu
de menton.
ESMERA, purifier. Esmera-s, s^^clair-
cir, se dit du temps qui se met au beau.
ESMERDOUSA, nettoyer un nour-
risson.
BSMERI ; ESMERIT ; mdme signif.
que Esberi, Esberit,
ESMERUGA, gratter, detacher des
parcelles.
ESMERUGAYRE, qui gratte, qui
detache des parcelles.
ESMEUSSAT, derate.— Voy. M^sse.
ESMIEJA, ESMIETA, diviser par
le milieu.
E8MIGOUTA, dans PS., mettre en
pieces, en petits morceaux.
ESBCIUSS A (de nUut, menu), emietter.
ESP
ESMIUSSAT; plus frequemmeat
Miussat. — Voy. ce mot
ESMOIiUMBNT; mSme signif. que
Emoulument
ESMOUGA, broyer.
ESMOniiATRE, emouleur, gagne-
petit. — Voy. Arremoulayre,
ESMOUIjE, Eamole, meule k emou-
dre, k aiguiser : Esmole obdeesmole, abch.
Meule k emoudre.
ESMOUIjE, Esmole, emoudre. Voy.
le precedent (7 coutH qu'esmoul Vaute.
PR. H. Un couteau emoud Tautre. Enfr.,
XVI* s.: « L'un cousteau aguyse Taultre. »
BOVILLI.
ESMOULEDfi, instrument qui sert k
aiguiser.
ESMOULEDOU, Smoledor, mdme
signif. que Esmoulayre. Dans un texte,
ARCH., smoledor deforces de tonedor, emou-
leur de ciseaux de tondeur.
ESMOULURE, Esmolare, moa-
lure : A trues d« martH An desheyt ioutas
lo esmoluras, PS. A coups de marteau ils
ont defait (brise) toutes les moulures.
ESMOURDETZ, masc,
ESMOURGAGHES (Vic-Bilh),fem.,
pinces de bois pour ramasser les chAtai-
gnes enveloppees de la bogue.
ESMOUSTA, ESMOUSTEGA,
ecraser: D'u couhat que t'esmousti, D'un
soufflet je faplatis la face. — Yoj.Esnwsa.
ES MOU TGHA, emousser.
ESMUDI, EsmuU, rendre muet, re-
duire quelqu'un k n'avoir rien k dire, rien
k repondre, k rester sans parole; etonner,
deconcerter, interdire.
ESMUSA (de mus, museau; mine), de-
figurer, gitter la figure. — Voy. Esmoutia,
ESMUTI(Aspe, Bare tons ); voy. £$-
mudi,
ESNASA, couper le nez. Esnasc^s^ le
casser le nez. -» Aram,,, qui esnase, N.
LAB. Odeur qui prend au nez.
ESNASERA ; mdme signif. que le pre-
cedent.
E S N I N O A , enlever le bout d'une
plante. — Voy. Nine, 2.
ESPABENT , masc, epouvante. — ,
epouvantail pour les oiseaux. — Voy. Es-
pabente.
B8PABENTA , epouvanter : Lo po-
ble fo tot espabentat, H. s. (Le tonnerre
gronda, les eclairs brilldrent)^ le peuple
tut tout epouvante.
ESPABENT ABLE, epouvantable.
ESPABENTE, epouvante : Qran es-
pabente, F. Egl, Grande epouvante. — Voy.
Espabent,
B8PAGI, Espasi, Bspasli, espace
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ESP
— , terme, delai : Sept diez d'espazii, H. s.
Un delai de sept jours.
ESPADE, ESPASE(Vic-Bilh), ^p^e:
Que tots los homis de Luc ayen espade e
pabees. arch. Que tous les hommes de
Lucq aient ep^e et bouclier. — Espade
deu pore, b&ton suspendu au cou du pore.
— Voy. Barroa, Tarab^le,
SSPAIiHADOU 9 Espalhador, ^ui
retire la paille de Taire oix le bid a ete
battu : Los despentz deus batedors e espa-
Vudors, ARCH. Les depens (le salaire) des
balteurs et de ceux qui ont retire la
paille.
ESPALLA, dpauler, disloquer Tepaule.
— , appuyer contre Tdpaule . — Espalla-s,
sc demettre Tepaule.
ESPALLiADURE, distension violente
i I'epaule des tendons, des ligaments de
Tarticulation ; luxation de I'epaule.
I ESPALLE, epaule : La plague qui eg
! ave a Vespalle, arch. La blessure qu'U
arait k I'epaule. Lo cog aporta une espalla,
H. 8. Le cuisiniei* apporta une dpaule ( de
moaton).
ESPALIjOT, masc, eclancbe de l)orc
frais.
ESPALIiUT, fort d^epaules, qui a de
fortes epaules.
ESPANA-S (de paruif voler, derober),
86 derober : En m'espana deus autz peus
camiis. F. Past. En me ddrobant des au-
tres par les chemins. — A Vespanat, k la
derobee.
ESPANBfiRIiES (Montaut), pan-
ti^res.
I ESPANHOULADE, ESPAN-
HO U L E H I E, action, habitude d'Es-
pagnol.
ESPANTA, causer de Papprdhension,
de la crainte : Lou mendre tribalk qu^es-
pcmte. iM. (Quand Thomme commence k
lerel&cher), la moindre peine donne de
Vioprehension (il craint le plus petit tra-
ESPARAIiASSA-S^se dit de ce qui a
des feuilles et comme des ailes, de ce qui
8'epanouit, s'ouvre largement.
ESPARANH, masc, epargne : ffitz
oparanhs, Quoandloumalhur s'arroudlous
Sanks! n. lab. Faites des epargnes (peut-
ott faire des epargnes), quand le malheur
ronge les gains (quand il faut depenser
dans le malheur ce que Ton avait gagne)!
- Yoy. Espranh,
ESPARBft, Esparber, ^pervier :
(M sera lou messadgif La calendrete ou
fwperW .* CH. p. Qui sera le messager? La
|8tite alouette ou Tdpervier? Que horn no
f^ otus d'austor ni d'esparver, F. »■. Que
ESP 283
Pon ne vole oeufs d'autour ni d'^pervier,—
De Vesparhinou cranhipas lou true. sup. De
Tepervier je ne crains pas le coup (je ne
crains pas la mort). — , filet de p^clae.
ESPARB&TRE (Bay.), filet pour la
chasse aux petits oiseaux : En hoeyent de
les esparMyres Cahbat les prades, les can'
th/res. ARIEL. (La linotte) en fuyant loin
des filets k travjers les prairies, les sen-
tiers.
ESPARBOUIjAT,efirarouche; se
dit des oiseaux : Pendent que lous ausitz
hoeyin esparboulatz. lag. Pendant que les
oiseaux fuienteffarouch^s. — , ^tourdi.
ESPARGATE, sandale : Hab4 lou
diabU a I'espargate; locution proverbiale
qui s'emploie au sens de « avoir le diable
au corps. »
ESPARPALHA, deployer, ouvrir,
^tendre : Lou paxm la plume esparpalhe,
Esbentalh a mile coulous. N. lab. Le paon
deploie ses plumes, ^ventail k mille cou-
leurs.
ESPARPILHA, ^parpiller, disperser
9a et \k : Com prouba au vent los ey espar-
pilhatz. PS. Je les ai disperses comme
poussi^re au vent.
ESP ARRRABANA-S, tomber en s*^-
parpillant, choir en s*ecarquillant ; s'eta-
ler, s'etendre, se debrailler.
ESPARRA-S, choir avec fracas : Que
s'ey esparrat. Patatras, le voili par terre.
ESPARRAT, fracas, grand bruit :
Deperigle.,. grans esparratz. P. EgL Les
grands coups, le fracas du tonnerre.
ESPARRISGLiA, Esbarriscla, ^par-
piller. — ,ref., se disperser : De metj loenh
de Paris s'anen esparriscla, F. Egl. De
crainte (d'etre brAles, les h^retiques), loin
de Paris all6rent se disperser.
ESPARRISGL&RE , EsbarriscUre,
eparpillement. •
ESPARROU, barreau de chaise, bar-
reau d'echelle. — (Ossau), balustre de ga-
lerie.
ESP ART A, disperser: Lou hup la
m'haura espartade, n. past. Le loup me
Taura dispersee (aura disperse la troupe
de mes brebis ). — , ^carter, Eloigner, re-
jeter : No-m tiengas espariat Deus dous
regards de ta fact. PS. Ne me tiens pas
ecarte des doux regards de ta face (ne
me rejette point de devant ta face).
ESPARTENHE,chau8sure l^g^re et
souple; elle est faite de cordes. Jouga de
Fespartegne. nav. Joner de V « espartei-
gne », danser. — Esp.« espartena », chaus-
sure faite de sparte. — Cat. « espardenya.*
ESPARTI, Espartir, ^carter, sepa-
rer : Tiene-s hts cornea espariides. Se tenir
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L^
284
les jambes ^cartees. AbarUz que sie espar-
tide la cort f. b. Avant que la cour soit
separee (se separe) . — , disperser : Los os
eapartira.FS. II dispersera les os. — , re-
pandre : Lou dous engoent qui Jiabetst lexat
esparti sus boates pees. IM. L'onguent pre-
cieux que vous avez laissd repandre sur
vos pieds. — , ref., se separer : Se spartin,
BAR. lis se separ^reat. — , s'etendre : La
caritat que s'aluque e que s^esparleix. IM.
La charite s^enflamme et s'6tend.
ESPARTILHE, separation. — ,
faille : « On nomme Espartilhe la faille qui
separe Gourzy de Montcouyes et forme la
gorge de Balour. » Guide Jam,
ESPATERNA-S, tomber k la ren-
verse, s'etendre de son long. — Voy. Pa-
temes,
ESPATRACLA, dans une imitation
de la fable le Meunier, son Fils et VAne
(Orthez) : U reyent qu'ous bedou; d'arride
espatracla, Un regent les vit (vit le meu-
nier et son fils portant Vkne); il pouffa de
rire.
ESPAUME, trouble, Amotion, frayeur.
E S P A U R I, Espaurir, faire peur,
eflfrayer. — , ref., avoir peur, s'effrayer,
6tre saisi de frayeur.
Espeoiar, mettre en pieces, briser. —
ref.: Las ey doles... specian [se] totes, H. s.
Les idoles ( tomb^rent k terre ) et se bri-
serent toutes. — Voy. Espessa,
ESPEGLAU, special. Poder especiau.
ABCH. Pouvoir special: Grade speciau,
Liv. BouGB d'ossau. Grslce speciale.
ESPEGIAUMENTZ, specialement.
ESPEGIE, Espici, dans un texte,
ARCH., espetie, 6pice. — Voy. le suivant.
Especier, Espetier, masc, botte k epi-
ces: tin espetier per tenir espeUe, arch. Une
boite pour contenir des epices.
ESPEGlfiRE, petite machine k mani-
velle pour moudre les epices. — Voy. Mou-
linet,
ESPECIERIE, epicene : Per cargue,,.
espessierie, quinquilharie, un diner, p. r .
(Droit d'entr^e) pour charge d'epicerie, de
quincaillerie, un denier
ESPECIFIGA, Expecificar dans P. R.,
specifier.
ESPEDASSA, mettre en pieces, en
lambeaux. — Cat. « espedassd. »
ESPEDERAT; se dit particulidre-
meut des boeufs, des b^tes de trait, qui,
par suite de douleurs, de blessures aux
pieds,, marchent dlMcilement ou ne peu-
vent marcher.
ESPEDOULHA, Espedolhar ,
epouiller. — , nettoyer les ceps de vigne,
en enlever les mousses, nids k vennine :
ESP
PaaetraTf ligar, foder. , . espedolhar e few
totes las obres necessaris a tat binhe. arch.
Echalasser, lier, b^cher, nettoyer et faire
tons les travaux necessaires a la vigne.
ESPEIiA, peler, 6ter le poil : (^'aymi
mey moun berret Tout espelat Que nou pas
lou plus bH ChapSu bourdat. desp. J'aime
mieux mon beret tout pele que le plus
beau chapeau borde. — , enlever la peau,
ecorcher. — Espelassa^ aug.
ESPELADURE, fem., poil dte, peau
enlevee; endroitoili le poil, la peau. ont et^
enleves ; ecorchure. — Eapetassade, aug.
ESPELA6ASSA, arracher les che-
veux, ecorcher, faire des dechirures a la
peau. Celui qui dans une rixe est espela-
gassat, a les cheveux arraches, le visage
(^corche, les vetements dechires.
ESPEUL6ASSADE, fem., ESPE-
LAGASSAT, masc, action d^arracher
les cheveux, d'ecorcher, de dechirer. — Voy.
le precedent.— Avec les verbes da, recebe,
donner, recevoir une forte reprimande.
ESPELASSA ; voy. Espela,
ESPELASSADE ; voy. Espeladure.
ESPELHANDRAT, qui a les vete-
ments, la pelhe, dechires en haillons. On
dit aussi espelhoundrat, deguenill^.
ESPELOUGA, ESPELOUGADOU;
voy. Esperouca, Esperoucadou ,
ESPELiOUQUERE; voy. Espem-
quire.
ESPELUGA; mSme signif. que Espe-
ruca,
ESPELUNG (Aspe), masc. , ESPE-
LUNGUE, fem., autre, grotte. — Lat.
« spelunca. »
ESPELiUSA, 6ter la pehse, la pous-
sidre duveteuse qui se detache des filsmft-
ri^s, travaiUes.
ESPENALHA, mettre en haillons : ^
espenalhat, un depenaille.
ESPfiR (Bay.), bient6t : Auia-spir,
aussi tdt.
ESPERA, Esperar, esperer, atten-
dre : Sperar m'as (me [speraraa) vii dies.
H. s. Tu m'attendras sept jours.
ESPERISSA, ESPRISSA(Baj.),
ecorcher, enlever la peau .
ESPERISSADE, SSPRISSADE
(Bay.), action d*ecorcher, d'enlever la
peau.
ESPERIT, esprit: En las toes maoi
comandi lomeesperit. h. s. (Seigneur, mon
P6re), je remets en tes mains mon esprit.
ESPERLITA, broyer en tout petits
morceaux. c.
ESPERJURA^S, se parjurer.
ESPERJURI, subst. et adj., per-
jure.
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ESP
S8PERNAB ATE-S, tomber les pieds
en Fair, s'agiter convalsivement.
BSPBRNIG, masc, action de gratter
la terre. — , terre grattee.
BSPERNIGA, gratter la terre ; se dit
de la ponle, des animaux qui remuent la
terre avec leurs ongles. — , eplucher, au
fig.
ESPERNIGADOU/ESPBRNIGAY-
RK, qui gratte la terre. — , ^plucheur, au
fig-
ESPEROA (Aspe), defricher un ter-
ram. — Voy. Ptroaa,
I8PEROA, eperonner.
ESPEROU, dperon, ergot: La sere,
la bnde^ Urns esperous. La selle, la bride,
lesepcroDS. Que I'aynat de la coade parte
la deque e Vesperou / Que Tatne de la cou-
Teeporte lacr^teet Tergot! —Voy. Cle-
7«.— Uexpression sarra Vesperou, terrer
leperon, se trouve dans p. Egl., ausens
de presser vivement, « serrer le bouton. »
SSPEROUGA. Espelouca (Vic-Bilh),
depooiller le mais.
ESPBROUGADE ; m^me significa-
tion que Esperonquere.
BSPEROUGADOU , Espeloucadou
nTic-Bilh), qui d^pouille le mais. Au fern.,
i^tperoucadoure, Espehfucadoure. On dit
Juwfii Esperoucayre , Espeloucayre , dee
deux genres.
E 8 P E R O U Q U ft R B,^spe/on(7tt(^6
(Vic-Bilh'), action de depouiller le mais,
reunion de personnes qui d^pouillent le
mais.
E8PERREG, masc, decMrure d'e-
toffe.
E8PERREGA, dechirer une ^toffe :
Tovtesperrecat, tout d6chir^(les v^tements
tontdechires).
E8PERREMA, dechirer le sol par
tm mouvement pr^cipite des pieds : Soun
«*Aitt blajic esperreme la terre. pbt. Son
Aeval blanc dechire le sol dans sa course
i^etoeuse.
18PERUGA, Espeluca; mtoe signif.
9^Peraca, — , examiner, sender, scruter:
^ Diu juste, qui vas cercaa Los coos e los
^f^caa.vB. Toi, Bieu juste, quivascher-
^(qui 8crutes)lescoeurs etles sondes.
ESPBRUGATRE ; voy. Perucayre,
ESPKS, epais.
E8PE8SA, couper en morceaux, d^-
?^»r. — Voy. Especiar.
ESPESSADOU, celui qui dep^ce.
E8PE8SERIE ; mdme signif. que Es-
tSPESSOU, Espessor, ^paisseur:
*• nuralhes d'espessor cascune de dus
ARCH. Let murailles chacune de
ESP
285
deux empans d^^paisseur. La muralhe de
la spessor quifara besonh. IB. La muraille
de I'epaisseur qui fera besoin (qui sera n^-
cessaire).
ESPESSOUTA, d^pecer en menus
morceaux.
Espetie, Espetier; voy. Especie, Es-
pecier,
Espetit, temoin. On trouve dans une
note d'un exemplaire des F. B. cette defi-
nition : Espetit es testimoni de Vestat dequet
qui jurar deu o se purgar, « Espetit » est
temoin de Tetat de celui qui doit jurer ou
se justifier.
ESPETRA, enlever les pierres.
ESPIA, Espiar, regarder: Espiem
aquiu, regardons 1^. Espiatz plaa so qui
hin, Kegardez bien (faites bien attention
i) ce qu'ils font.— ^ Lo tot lien spiat e caU
culat. ARCH. Le tout bien considere et cal-
cule. — Umau espial est un bom me « mal
vu », qui est m^sestime. — Espia-s, regar-
der i, prendre garde k : Diu a so que hem
no s'espia. PS. (Les mdchants disent:)
Dieu ne prend point garde k ce que nous
faisons. — Espia-s enta, regarder vers
quelqu^un , mettre sa confiance en lui :
Aquedzquienta tus*€spian. PS. (Seigneur),
ceux qui se confient en toi.
ESPIADURE, Spiadare, action de
regarder, surveillance, guet.
ESPIAXJB, masc, aub^pine : Auron,
senguini, espiauh, hem. arch. Noisetier,
nerprun, aubepine, verne.
ESPIG, masc, lavande; lavandula
spica.
Espicar , designer particuli^rement :
A h sieys homis de PaUj los quoaus lo doma-
nador lo espicara, juri sober santz ab tres.
Liv. ROUGE D*ossAU. (Que le defendeur)
jure sur les saints (^vangiles) avec trois
("temoins) des six bommes de Pau que le
demandeur lui d^signera particulidrement.
ESPIGASSA, percer, blesser avec une
arme pointue. — , becqueter, donner des
coups de bee. — , taillader, bacber. — Esp.
« espichar. » — Cat. espicas8&.»
Espicayre, apothicaire. <r L'apothi-
caire nommant ses drogues species, non
pas des drogues en general, mais des
drogues particuli^res et specialeSj I'italien
nomme lapotbicaire speziale, » LlTTRfi,
Z)ic/., au mot a Epice.»
ESPIGERIE ; m6me signif. que Es-
pecierie.
ESPIGHOURRA-S, ne pouvoir se re-
tenir de pisser, pisser dans ses culottes.
ESPIGI; voy. Especie,
ESPIGI^iRE ; mSme signif. que Es-
pecUre.
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286
ESP
ESPlfiRB, trouble de la vue, fixite du
regard : Pegue semhlabe e qu'hah^ res-
pite. PEY. EUe semblaitidiote, elle avail
le regard fixe.
ESPI6A, glaner: Qui nou pot gar-
heya, que s'acountente d^espiga.VRoy, Qui
ne peut moissonner, qu'il se contente de
glaner.
ESPIGADOU, glaneur, javeleur.
ESPII, aubepine, arbrisseau. — Espiuy
dans G. Bedout, Lou parterre gascoun, dial,
auscitain : La branque deu peri sur Vespin
empeutade. Labranche dupoirier surl'au-
bepine en tee. — Cf. Rev, des Lrom,y aout
1882, p. 97.
ESPINGETES, pincettes. — Games
d'espincetes. Jambes de pincettes; longues
jambes fluettes.
Espiot; m^me signif. que Espiut
ESPIRAIiH, regard, ouverture d'^-
gout : Curare neteyarlousespiralhs. arch.
Curer et nettoyerles regards.
Espirar, dtre inspire : Saul espirant
per Dlu. H. 8. Saiil inspire de Dieu.
ESPIRITUAU; voy. Spirituau.
Espitaldr, hospitalier, de Tordre re-
ligieux des hospitaliers : Espitalers no par
garan talhas, F. H.Les hospitalier^ ne
paveront pas de tailles.
ESPITAU) h6pital: L'eBviiau deus
malau8.T>t^. L'hdpital des malades. Asso
fo feyt a Vespitau d' Orion dabant Nostre
Donede martz,. v. B. Oeci fut fait k Yhd-
fital d*Orion avant Notre-Dame de mars
1255). — Coo d'espitauy cceur d'hfipital,
coBur banal , ouvert k tout le monde. —
Voy. Hospitau.
ESPIUT, Espiot, epieu : Lo fer't tau
coop de I'espiut. F. B. II le frappa(d*un3 tel
coup d'epieu .
ESPLATISSA, aplatir.
ESPIiATISSADE, aplatissement.
ESPLEIXA, Esplecha^ emonder lous
pUix^ les haies; enlever les ronces : Ea-
plechar lous canals e environs deus arrius,
p. R.Enlever les ronces des bords des ca-
naux et des ruisseaux.
EXPLiEIXADE , Esplechade, emon-
dage des haies, abattis de ronces.
ESPLENG(Vic-Bilh); m§me signif. que
EscripH,
ESPLENB, fern., baton aplati par un
bout avec lequel on tourne, quand on la
fait cuire, la pdte appelee broge,
ESPLEYT, Expleyt, exploit.—, ac-
tion d'exploiter des biens, des terres. — ,
produits d'un bien, jouissance de ces pro-
duits : Lo pay ave autreyat spleyt acostu-
mata soosfilhs sober la terre. F. b. Le p^re
avait accord^ 4 ses fils la jouissance ac-
<
ESP
coutum^ 8ur une terre. — , realisation :
Deus desiis,,, ed te dara Vexpleyt. P8. Des
desii*s il te donnera la realisation (il ac-
complira tes desirs). — , acte dliuissier.
— Voy. Espleyta.
ESPLEYTA, Ezpleytar, exploiter.
— , exploiter des bois, des terres : Lo bo$c
pusquen expleytar. arch. Qu'ils puissent
exploiter le bois. — , user: Un parelhde
caussesroyes miey spleytades, IB. Une paire
de chausses rouges a moitie usees.— Dans
F. B., dies expleytatz, delais passes (delais
dont on a use). — , faire, accomplir : Las
mervelhas qu'as expleyiades Toutes seran
per mi contadas. PS. Les merveilles que ta
as accomplies seront toutes racontees par
moi. — , faire un exploit d'huissier. Ez-
pleyta quavquu, signifier a auelqu*un un
exploit d'huissier: Touts expteyts,.. H fa-
ran ond lou personadge qui convien expk^-
tar fe ordinariment son habitation, P. b.
Tous exploits seront faits \k oil Tindividu
k qui il faut les signifier fait d^ordinaire
son habitation.
ESPLINGA, epingler, ficher une ^pin-
gle, des epingles, attacher avec une epin-
gle, avec des epingles.
ESPL.INGADE, piqdre d'epingle,
coup d'epingle, ^gratignure faite avec une
epingle.
ESPLINGUE, epingle.
ESPLINGUfi, Esplinguer, ^toi i
epingles.
ESPLINGXJET, jeu d'epinglos; on
pousse altemativement deux Epingles Tune
vers I'autre, jusqu'4 ce qu'elles se croisent.
Espoenha ; voy. Espunhe,
Esporlar, payer au seigneur Y « es-
porle. )> — Cf. D.-c. « sporlare. »
Esporle, acte par lequel un vassal n-
connaissait le droit de son seigneur, rele-
vance payee en reconnaissance de ce droit
— Cf. D.-c. « sporta, 2. »
ESPOULIA; voy. ExpoUar.
ESPOULINGA; mdme signif. que
Apoulinga,
ESPOUNE, Espone, colline, versant
ESPOnNE,ESPOnN]fi:RE, bordda
lit, du c6te de la ruelle. — Lat. n sponda»,
bord du lit.
ESPOUNSA, Esponsar, gratter,
raturer : Carta sponsade o interlinhade, F.B.
Titre gratte ou interligne.
ESPOUNSET, masc. , brosse ahabits,
epoussette.
ESPOUNSETA, brosser, ^pousseter:
Serbi d'estrilhe enta espounseta Urns asous
dou moulii, lbtt. orth. Servir d'^Ue
pour epousseter les anes du moulin.
ESPOUNSETE, Sponseta; m^e
signif. que Espoumet,
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ESP
BSPOUNTAA , Spontaa, spontan^ :
De lor bon grot e spontane volufUat, Liv.
ROUGi d'ossau. De leur bon gr6 et vo-
loQte spontanee.
ESPOUPA, ^puiser la mamelle. —
Ta-s hartade Uytnou cauespoupa I'aulhe.
PBOV. Pour se rassasier de lait, il ne faut
pas epuiser la brebis. Pour vouloir trop
tflt^tre riche « ne tuez pas votre poule aux
aufs d'or. » — Voy. Poupe.
ESPOUR6ABES (vers la Chalosse),
feoLplur.; meme signif. ({mq Esperouquk'e.
— \oy. Pourga,
ESPOURTABERES, fern, plur., ci-
fiire.
SSPOUS, Espoos, epoux: La faran
pnnerper marit eper espoos, arch. On lui
fera prendre pour man et pour epoux.
Etpouse, Espose, epouse : Prenera per mo-
tta* ever spoze. M. B. II prendra (Amadine)
pour femme et pour Spouse.
E8POT7SA, Esposar, ^pouser: La
tpotara en facie de Bancte mayre Glisie, M. B.
llTepousera i la face de sainte m^re FE-
giise.
ISPOUSAIilCIE, Esposalici, ma-
nage, ^pousailles : Los setJiors de Biaanos
m dret de dromir ah las noUas la prumere
9oeytde las eposaliciis, ARCH. Les seigneurs
de Bizanos ont droit de dormir avec les
epous^es la premiere nuit des ^pousailles.
- Cf. D. B., p. 125 et 193.— EspousaH-
etf, presents de noces.
KSPOUSAU, d'epoux, d'epouse. — ,
luiptial: Crampe eepousau, Ps. Chambre
B<q)tiale.
WPOUTI-S, s'affaisser.
SSPRABA, eprouver.— (Orthez), es-
Mjer : Espraba de goarda laa houtz dou
ttmp$ poisaL Essayer de garder les voix
(wflrages) du temps pass^.
SSPRABE, ^preuve.: Uamic qui de-
^t»t fiddle en ioutea ku esprabes, m. Un
«u qui reste fiddle dans toutes les epreu-
^7" Que douy a gran eeprabe.K, lab.
*|«U8 k grande ^preuve (dans un grand
Ibarras).
, 18PRANH, masc.epargne. — ,briUe-
W^brOle-tout
S8PRANHA, epargner.
K8PRE6ATORI ; m4me signif. que
^9»gatori.
jntPREllA-S, s'efforcer; s'appliquer,
«wailler it une chose avec effort
■BPREME, presser, exprimer. — Es-
JJJ*^, s'efforcer quand on a de la peine
•«e ses besoins.
BBPRSMEDERES^pedales, marches
•ja^deritisser.
S^ fern. plur. , us-
ESQ
287
tensile de bois, en forme de compas, dont
on se seit pour presser les cherimous. —
Voy. ce mot.
i:SPREliUDE, epreinte; eepremute
(Aspe).— Voy. le suivant.
ESPRKMESOU, efforts pour faire ses
besoins.
ESPHENSE, Epreinte, tranchee.
ESPRISSA, ESPRISSADE; voy.
Esperisea, Esperissade.
ESPROUBET, Esprobet, masc. ,
eprouvette. \
ESPRUZEROADURE; voy. CouU.
— Dans une pratique superstitieuse k la-
quelle on a recours pour la guerison de ce
mal, on dit : Que lou boun Diu boulhe que
goareixque de Vespruzeroadure Coum
la may de Diu he de aoun enfantaduref
Que le bon Dieu veuille que ( le nom du
malade) gu^rissede cette affection, comme
la m^re de Dieu de son enfantement. —
Bulletin de la SociiU dee ec. lett, et arte de
Pau, 1874.
ESPUDI, Eeputi, avoir en d^godt; re-
pousser, rejeter avecd^goAt une personne
ou une chose.
ESPUGA, ^pucer : — Qu 'aymeri mey
espuga gatz . p. J'aimerais mieux epucer des
chats. Se dit lorsqu'on est fatigue , en-
nuye, du trop d'attention qu^exige une
besogne.
ESPUNHE (Aspe), Espoenha, pierre
poreuse,
ESPUNTA, epointer : Coueturk-e ma-
ridade, agulhe espuntade, PR. B. Couturi^re
mariee, aiguille ^point^e.
ESPURGATORI, PURGATORI,
purgatoire : Las penes de I'ihhr ou de Vespur-
gatori, ilf . Les peines de Tenfer ou du pur-
gatoire. — Las animes de purgatori, aroh.
Les £lmes du purgatoire. — Ea bede Ves-
purgatori, faire yoir le purgatoire, se dit
communement au sens de inqui^ter, cau-
ser des peines.
Espurgatorier, quSteur pour les kmea
du purgatoire ; Espurgatorier e amassador
de las animes de purgatori.
ESPURNA, lancer des etincelles : Es-
pumalheya^ fr^q., p^tiller, en parlant du
feu.
ESPURNAGHA, 6ter las pumaches,
les punaises.
ESPURNAJLH, masc, ESPURNA-
LHfiRE, fern., petillement du feu qui
jette des etincelles.
ESPURNE, etincelle.
ESPUTI, (Aspe); mSme signification
que Espudi,
ESPURNALHEYA; voy. Espuma.
ESQUAY, ^querre; voy. Eicayre, Es-
coay.
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288
ESQ
ESQUE. amadou, vieuxlingebruld dont
on se sert comme d'amadou : Sec coum
I'esque. P. Sec comme I'amadoii. — Esp.
«yesca)), amadou. — Dans le dialecte ca-
talan-roussillonnais, on dit : « Aixut com
una esca », sec comme de I'amadou. Rev,
des Lrom.y t. vi, 1881.
ESQU£LE, Esquerle, ^charde : Lexa
Vesquete au digt, laisser I'echarde au doigt
(de quelqu'un), se dit au sens de laisser
quelqu'un dans la peine, ne pas le se-
courir.
ESQUlfeR, gauche : A maa drete y a
maa esquerre qu'habetz enemicxs. im. A
main droite et k main gauche, vous avez
des ennemis. — , qui va par les voies obli-
ques ; Poble irop esquer e mauhat. H. s.
Peupletr^s-oblique(impie) et mauvais. —
KAYN. « esquerran », recalcitrant.
ESQUERA, ESQUJSHE; voy. Es-
quira. Esquire,
ESQUERRfi, gaucher, qui se sert de
la main gauche au lieu de la droite.
ESQUfiRLE; voy. Esquile.
ESQUERRETAT , obliouite.— ,obli-
quite de conduite : Per orgulk, per esquer-
retat, ah entenament defar alguna malicia,
H. s.Parorgueil, par obliquity, avecledes-
sein de faire quelque mauvaise chose
ESQUERRUT, gauchi, qui est de-
form6.
ESQUftS(Mont.), masc, herbe k trois
faces, dont Tune est concave, c. •
Esqaeuin, Esqueuinadge ; vov. Es-
cauin, Escauinculge .
ESQUI (Bay.) ; m6me signification que
Esquie,
ESQUIASSA, echiner.
ESQUIAU, adj., de Tepine dorsale.
— , subst., echinde, quartier du dos du
cochon.
ESQXJIBA, Esqaibar,esquiver, evi-
ter. — ,proteger,preserver: Esquivar taper-
8one e las causae deupupilh. arch. Prot^-
ger la personne et preserver les choses
les biens) du pupille.
ESQUIE, Esqaine, ^chine, dos : Para
Vesquiey lett. orth. Presenter le dos, se
laisser charger de coups sur le dos. Las
aureiles els pees e las esquines. CH. d'orth.
Les oreilles et les pieds et les ^chines.
— , arete d'une colline : La esquie de Mon-
dran. arch. La colline (du village) de
Mondran.
ESQUILHOT, masc, noix ; Perds-s
Urns esquilhotz. Perdre ses noix. Avoir un
« flux » de pets.
ESQUILHOUTfi, noyer, arbre qui
porte lous esquilhotz, les noix.
ESQUILHOUT^iRB, abondance de
noix.
ESQ
ESQUINANGES, f^m. plur., esqui-
nailcie : Lou mau de cap, hu man de^tm-
mac, lafrkhe, las esquinances, lett. orth.
Le mal de t^te, le mal d'estomac, la fievre,
Tesquinancie.
ESQUIRA, Esquera, E8qutroa,me\^
la sonnaille au cou d'une brebis, d'une va-
che, etc.: Esqueratz Ihi la plus hhre arum-
Ihete. F. LAB. Mettez vite la sonnaille aa
cou de la plus belle g^nisse. — Qu'eyhouU
esquira lou gat. C'est vouloir mettre la
sonnaille au chat. « La difficnlte fut d'at-
tacher le grelot. » — Esquira, faire grand
bruit d'une chose, la publier partont
ESQUIRABALH (Ossau); mSme si-
gnif. que Escarhalh,
ESQUIRAT, Esquerat, E»quiroai,({m
a la sonnaille au cou : Las haques ah lous
coytzesquiroatz. SEi. Les vaches avec les
sonnaiUes au cou.
ESQXJIRATRE ; voy. Esquire.
ESQUIRE, Esquh'e, clochette, son-
naille : Las anesquetes, lous moutous, qu'en
han au brut de las esqu^ee, nav. Les bre-
bis, les moutons, vont au bruit des clochet-
tes. — A cade esquire soun haialh, PR. B.
A chaque clochette son battant En fr.wA
tel pot, tel cuiller. » Esquire sens hakHk
Clochette sans battant. Se dit proverbia-
lement de ce qui est incomplet, de toute
chose dont on ne peut se servir, et aussi
pour designer I'individu qu'on appelle en
fr. « une nuUite. » — Dans la Rouergue:
(( Be sons bestial, compono sons boUi. »
Biens fonds sans betail, cloche sans bat-
tant — En proven^al (traduit des Penseu
d'une Peine ; Elisabeth de Roumanie, car-
men sylva) : « Un oustau s^nso enfant es
uno campano s^nso matau. » Une maison
sans enfants est une cloche sans battant
Rev. des I. rom., sept. 1883, p. 147.
ESQUIRE (Bay.), crevette.
ESQUIRfi, ESQUIRATRS, fabri-
cant, marchand de sonnailles.
ESQUIRE - BATALHADE {do-
chette frapp^ du battant), personne qoi
fait du fracas, quiva tambour-battant —
\oy. Batalha, 1.
ESQUIRETE; dim. d' Esquire, i. — ,
nom de Tune des sources des Eaux-Chau-
des.
ESQUIROA, ESQUIROAT; voy.
Esquira, Esquirat.
ESQUIROIiE, la g^nisse (^ui porte la
sonnaille. — ,jeune personne qui se fait re-
marquer par sa fierte.
ESQUIROU, Esquiroo, petite son-
nette, grelot. ..
ESQUIROU, ESQUIRO, ecureuil :
L'esquiro d'arram en branquete Stmie, dab
la coude en troumpete ; Que diseren u ause-
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EST
rou, Tant ey pimparU e lauyerou. n. lab.
L'^areuil, de ram6au en branchette saute,
avec la queue en trompette; on dirait un
petit oiseau, tant il.est pimpant et leger.
Oa Tappelle aussi gat-esquiroU, chat-^cu-
renil. Esquiroulet, eaquiroulin^ esquiroulot^
dim.
BSQTJIROX7, masc, bulle de savon,
bolle d'air qui s'eleve de Teau.
E8QTJI8, d^chirure k un vStement, k
Qoe ^toffe ; accroc.
SSQUISSA, dechirer ; voy. le prece-
dent
SSQUISSE-BRAGUETfi (dechire-
braies), tr^s-petit vin : la denomination
signifie qu'il est fort diuretique. — Dans
I'argot des ouvriers de Paris, ».pichenet»»,
petit vin de barriere agreable.
Esqaoarterar; voj. Escoartera.
ESREA; meme signif. que Esdarrea,
Esdarria.
ESSAY, ESSAYA ; voy. Assay, As-
taya.— Voy. Soya.
ESSAYA O on, Essayador. es-
Mveur : Johan d'Andonhs, essayador de la
monsde de Morlaas. arch. Jean d'Andoins,
essayeor de la monnaie de Morlaas. — Voy.
Sayador.
fisse, existence : Aus qui dehin esse
vrtne, PS. A ceux qui doivent prendre
I'existence (aux generations futures). — ,
etat, condition : Si losenhor en persona no
^ los EstatZy deu deputa locteneni de tal
tm € dignitatf que sia honor au senhor,
f. H. Si le seigneur sou verain ne tient pas
les Etats en personne, il doit deputer un
lieatenant de telle condition et dignite,
qa il soit honneur (qu'il fasse honneur) au
seigDCur. — Provencal (Avignon et les
txrrds du Rh6ne), « esse », etat, maniere
d'etre d'une personne. Bev. des I. rom.y
iepi. 1883, p. 120.
SSSSNGI. Essence. — , letre, Texis-
tece : Dahant Diu nous ageolhem Qui Ves-
md nous a haUiada. PS. Agenouillons-
iMsdevant Dieu, qui nous a donne I'etre.
Isser, etre : Volem essersegond las au-
^gentz, H. s. Nous voulons etre comme
W autres nations. No pot esser negat lo
^am au senhor, p. D. Le dommage ne pent
*trenieau Seigneur. — Voy Esta, 1; Este.
XSSOUBIA, ecimer ; se dit particuUe-
fwn^nt du mais. — Voy. Abeca.
ISSOUaROULHA-S (sen aller en
fBvroulhes; voy. ce mot), secrouier.
KSTA, Estar, etre : 8ouy, suy, soy, so,
i^suis; is, tu es; ey, il est; au lieu de
% on disait es, e, usites aijgourd'hui dans
Kques cantons : Aoun e et lo hilh f
«). Oaest ton fib?— ilco n'esquebouta
EST
289
hu temps en baganau. i. g. Cela n'est que
me ttre (employer) le temps en vain. — Soum
et plus freouemment em, nous sommes :
Tau pensade que-ns coumbU. quoand soum
tristes, tau aute^ quoand ^m countentz dens
louSenhou, IM. Telle pensee nous platt,
quand nous sommes tiistes, et telle autre,
quand nous sommes contents dans le Sei-
gneur (quand nous sommes dans les joies
de Dieu). J^£r, vous etes; sotm, anc. son,
ils sent, i^ri, eres, ^e, j'etais, tu etais, il
etait. — Va du primitif latin se trouve dans
1 'ancien bearnais : Si (tugun era en sa terre,
F. B. Si quelqu'un etait en sa terre. Estey,
estes, este (e ferme), je fus, tu fus, il fut ;
on dit aussi estouy, estous^ estou ou houy,
houSf hou; anciennement, fo, il fut;/o/i,
ils furent. L'iraparfait du subjonctif se for-
mant du passe defini, on SLqu''estes8i, qu'es-
toussiy que houssiy que je fusse ; qu^ hous-
setZy anc. fossetz^ que vous fussiez. Hon-
reny seraient, troisieme personne du pluriel
du pres. conditionnel hourly je serais, em-
ploye aujourd'hui moins souvent que es-
touri, estoures, estoure, ou esteri, esteres,
estere, ouseri, seres,sere,}e serais, etc. — Le
participe passe estate ete, est variable : Lous
homis soun estatz troumpatz. Les hommes
ont ete trompes. Soun estatz, sont ete (ont
ete); le verbe esta se sert d'auxiliaire k
lui-meme. — On trouve quelques exemples
de Tauxiliaire habe, avoir, precedant le
verbe substantif: Lo praube notari ha es-
tat abscent. bar. Le pauvre notaire a ete
absent. Dans F. B., agos estat, qu'il etit ete.
— Voy. Esser, Este,
ESTA, Estar, rester, demeurer : Este
aqui Moysen XL dies, H. s. MoTse demeura
ik quarante jours. 11 suit le verbe lexa,
laisser, dans des locutions comme celles-
ci : Lexe-m esta, laisse-moi en repos. Da-
vid repond a Saiil, qui le dissuadait de se
battre avec Goliath : Lexe tu estar. ib.
Laisse-moi tranquille ( laisse-moi faire ).
— Esta, esta-s, se tenir, rester : Estatz-
p'aci, tenez-vous(restez) ici. — , se retenir,
s'arr6ter, s'empecher : Per Vescurade n'es-
tern de parti, nobl. A cause de Tobscurite,
ne nous arretons pas de partir ( k cause
de la nuit, ne differons pas de partir). Pe-
cat irey ma fee, quoand de parla t'estabes.
F Past, C'etail peche, ma foi, quand tu
t'anetais de parler(que tu te ttnsses sans
parler). Noupoud^esta de ploura, IM. lis
ne pouvaient s'arreter ( s'empecher ) de
pleurer. — A nou sesta. PR. b. A ne pas
s'arreter. On designe ainsi proverbiale-
ment la maison dont les gens sont tres-
actifs, travaillent sans cesse.
BSTABANAT, etourdi, ecerveie. —
Port. « estabanado. » 20
L
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290
EST
ESTABANI, ^tourdir, causer du trou-
ble. — , ref., etre etourdi, s'evanouir, per-
dre connaissance.
ESTABLA (Orthez), mettre k Tetable,
k I'ecurie.
E STABLE, etable; ecurie : 1 rocti
grisoo de Johan d'Abidos.., es en I'estable
de Mossenhor. r. Un cheval griaon de Jean
d'Abidos... est a I'ecurie de Mgr.
Establerie ; meme signif que le pre-
cedent ; d6n. Dans h, a., stabler ie,
ESTABLiI, Establir, etablir : Es es-
tat establit e autreytt f. b. II a ^te etabli
et octroye. Las costumes per los ancestres
establides. IB. Les coutumes etablies par
les anc^tres.
ESTABLilMENT, ^tablissement. — ,
ordonnance, r^glement: Establiment que
Vevesquede Lascar sie deupays; 1488. P.R.
Ordonnance que I'ev^que de Lescar soit
(originaire) du pays de Beam. — , au plu-
riel, recueil d'ordonnances, der^glements,
de coutumes : Au prumer libe deus Esta-
blimentZj lo rey Frances-Phebus accorde...
IB. Au premier livre des Etablissements,
le roi Francois-Phoebus accorde. . . — En
fr, t< les Etablissements de saint- Louis. »
Estac ? Voy. Estanc.
ESTAGA, Estacar, attacher. Esta-
qui, j 'attache. Estaquem-lou sarrat. Atta-
chons-le serre (fortj.
EST ACAD J, collier pour attacher le
betail.
ESTAGADIS, qui s'attache, gluant.
ESTADOE, Estatye, Estage, etage:
La obre prometo haberfeyte, so es los dus
stodges dequi a lafeste de Marteror, arch.
11 promit d'avoir acheve Toeuvre (la con-
struction), c'est-i-dire les deux etages d'ici
k la fSte de la Toussaint. Voy. Cap-Es-
iadge. — , habitation, demeure: Estaba cas-
cun en la porta de son estage. H. s. Chacun
se ten ait k la porte de sa demeure {k Ten-
tree de sa tente).
ESTADGfi, Estatyk; Estadger, ha-
bitant, locataire.
ESTADI, dessecher, fletrir, faner. — ,
ref., se dessecher, se faner. — U homi es-
tadit, un homme k bout de forces, epuisc.
— Voy. Estari.
ESTADJANT, Estatyant, habitant,
locataire : A maut. . . , estadjant d'A bos. R .
Arnaud..., habitant d'Abos.
Estag^aner, locataire ; dans f. b., sta-
ganer,
ESTAGE ; voy. Estadge.
ESTAHANI-S, se degodter, dtrede-
gotlte d'une chose.
ESTAIN6 ; voy. Estanh.
ESTAIjH, troupeau : Qu'en 9ou/n esfalh
EST
besHcui tacat se bienque mete, p. Egl (Ja-
mais pasteur ne doit vouloir) quen son
troupeau, betail malade se vienne mettre.
— Moussus lous aboucatz. Qui, quocmd
soun en estalh, criden coum betz aucatz . ?.
Past. Messieurs les avocats, qui, lorsqu'ils
sont en troupe, crient comme de beaux
oisons. (Mai traduit dans vign., Pomti
bdamaiseSj t. ii, p. 265.)
ESTALHANTA, couper avec des ci-
seaux : Toutz lous potz estalhanta, Qui an
plasSe a tant e tantflattaa. PS. Coupe toutes
les Idvres qui ont plaisir ^ tant et tant flat-
ter.
ESTALHANTZ, ciseaux: DuspareVis
d'estalhans per estiahar (estalhar) la lam.
ARCH. Deux paires de ciseaux pour couper
la laine.
Estalhar; mSme signif. que Estalhania.
— Voir k Estalhant une citation oii, par
erreur sans doute, estiahar a ete ecrit au
lieu d'estalhar.
ESTALiHUGA, couper en morceaux.
— Yoj.Talhuc.
ESTALiOAT, sans talon. — Estahade,
fille qui a failli. — En fr.. « avoir les ta-
lons courts », se dit de toute femme ou fllle
qui ne sait pas defendre assez vigoureuse-
ment son honneur et qui succombe aise-
ment. a. delvau, Langue verte.
ESl^AIiOU, Estaloo, pilier; etai,
^tan^on. — Ung estalon de Iheyt. bar. Ud
montant de lit.
ESTAMA, Estamar, etamer.
ESTAMA-BRASA ! cri des cbau-
dronniers nomades. — Descendus des mon-
tagnes de I'Auvergne dans le midi de la
France, ils parcourent nos contrees, cher-
chant du travail de village en village.
« Ouvriers incomparables, dit M. L. Pi-
guier dans son livre V Homme primitif,''^
n'ont pas leur egal pour rapiecer et dtamer
les vases de fer-blanc, de fer battu ou de
tole ; mais la fonte et le moulage, voila
leur triomphe. C'est k eux que la mena-
g6re va porter sa vieille vaisselle d'etain
pour la voir renaitre en un nouvel usten-
sile brillant et poli. » — Dans I'idiome do
Rouergue, obrasa (abrasa) a la m^mc si-
gnification que estama : etamer.
ESTAMA BRASAYRE, chaudron-
nier ambulant.
ESTAMADOU, ^tameur.
•ESTAMADURE, action d'etamer.— ,
etamure, ^tain pour etamer.
ESTAMATRE ; m6me signif. que
Estaniadou, Estama-brasayre.
ESTAMBfiLE, fem.jlait bouillipour
faire du caille.
ESTAME, Estami, laine, fil delaine :
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EST
Lot c(ms$e$ dtstames* v. Past, Les chau6-
ses de laine. Estajni tie lanafine, arch.
Fil de laine fine.— Esp. « estambre »», fil
tors de laine fine.
Estamenhe, etamine, ^toffe de laine:
Ung casaqui de stdmenhe (cPestamenhe)
bim, ARCH. Un casaquin d'^tamine bleue.
EstameDt, etat» situation. — Ton haul
egtament. PS. Ta haute condition, ton ele-
vation sublime (en parlant de Dieu).
Bstami ; voj. Estame.
BBtami, etain : Dus saliers d'estamy.
AfiCR. Deux s&lidres d'etain.
ESTAMOURRI, ahurir : Que plabe
tomtemps,.,. la yeni qu'eren iristes e
kmi2 eitamourritz dequeyt delatye. lktt.
OBTH. Upleuvait toujours, les gens etaient
triates ettout ahuris par ce deluge. — Voy.
BliUjaTamousi.
Estano, suivi des mots fust, bois,
phfre, pierre; estanc defusi, poteau; estanc
de petpre, pilier. Les mesures de longueur
(vare, verge, aune) etaient fixees, mar-
qoeea, dans les marches, sur des poteaux,
SOT des piliers, afin que chacun pAt veri-
fier celles dont se servaient les marchands :
Bare e hergue affigides,.. en estancq defust
(Rt de p^e en las places deus marcatz. F.
5.— Peut-6tre le vrai mot est-il estacf Cf.
D-c. (c estaqua. »
SSTANGA ; voy. Estanga.
ESTANG, masc, action de s'arrSter,
tempg d^arrdt, halte : Nou podou hens
BMrn ha goayre long estang, P. Egl. II
ne put guere en Beam faire une longue
lulie.— ^Sf'cfw estang, Ps. Sans disconlinuite.
— Esianguet, dim. : A Vestanguet, ensei-
gnc d auberge.
ISTANGA, Estanca, arrSter, empe-
tW d'avancer. — , ref., s'arr^ter en che-
■m, s'arr^ter lorsqu'on travaille, lors-
ft'oB parle.
BSTANGUET ; a Vestanguet; voy.
IBTANGTJETE (A L.'), en observa-
in, au guet.
I8TANH, etain : Plomb, estanh. P. R.
ftanb, etain. Estaing, la.
X8TANOUGA, dter la tanoque, Tecale
ieinoix.
ISTANQUET , ESTANQUETE ;
■4me signif. que Eitangnet, Estangtiete,
BSTANT, etai : Ne soun pas niey d'a-
tvih lous estantz de la horde,*, N. lab.
etais de la grange ne sont pas plus
iWomb (que mes boeufs sur leurs pieds).
Si la may son darrocar, exceptat trey tz las
ilMs. f . B. II doit demolir la maison, ex-
< |teles etais retires.
IBTAPI (Aspe), enlever la tapi, la
■>|e qui s^est attachee aux sabots.
EST
291
ESTAQUE, attache, lien : Ohrira las
portal ah esiaques. F. B. II ouvrira les por-
tes (il tiendra les portes ouvertefs) avec
des attaches. — Hahe ue trop gran estaque
per las richesses. cat. Avoir une trop
grande attache pour les richesses (6tre trop
attache aux richesses).
ESTARAIiAGA, Estarlaca, 6ter las
taralaques, les toiles d'araignee.Z>e«torZaca
est employe souvent aum^me sens, Destar-
laca ujiacout 6ter les toiles d'arai^ee d'un
flacon, retirer un vieux flacon de vm du cel-
lier oCl il etait convert de toiles d*araignee :
Cadu^ ta hesta la jounwde, que destarla-
que sounflacou. nav. Chacun, pourf^ter la
journee (le jour de la fSte locale), 6te les
toiles d'araignee de son flacon (sert un fla-
con de son vin le plus vieux).
ESTARAL.AGAD&, J?ator2aca^,
tdte de loup, long balai pour enlever les
toiles d'araignee.
ESTARI, tanr : La hoelhe estaride.
LAG. La feuille dessechee. — Voy. Estadi,
ESTARLAGA, ESTARLAGADfi:
voy. Estaralaca, Estaralacade.
ESTARRAMOUSI, Estramousi,
etourdir, troubler; etonn^r, ahurir. — Voy.
Estaniourri.
ESTARROUGA, 6motter.
ESTAT, etat, situation, mani^re d'etre
d'une personne, d'une chose ; condition,
profession. — Estatz, les Etats du pays de
Beam :Las gentzdeus Estatz. Les gens des
Etats; la noblesse, le clergd etles deputes
du tiers (les deputes des bourgs, villes,
comuumes et vallees d'Ossau, d'Aspe et
de Baretousj.
ESTATIOU, station: Caph-es... au-
iaas destatiou, F. Egl, Chapelles... autels
de station.
ESTATUA, Estatuir, statuer : Es
estatuit que lous carreys seran pagatz, p. r.
11 est status que les charrois serontpay^s
(a raison dun franc bordelais par lieue).
SuppUquen las gens deus Estatz placie sta-
Uiir {estatuir).,, arch. Les gens des Etats
supplient qu il plaise ( au souverain ) sta-
tuer...
ESTATUT, statut : Seguient lous sta^
lutz {estatutz) e costumes. P. R. Suivant les
statuts etcoutumes. So que escontre lofor
e estatutz. arch. Ce qui est centre le for
et les statuts.
ESTATYANT; mtoe signif. que
Estadjant,
ESTATTE , ESTATT& ; voy. Es-
tadge, Estadg^,
ESTAUBI, ^pargne, economie : .Bou n^
estauhi he cabau, PROV. Bonne ^pargne
fait richesse.
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292
EST
ESTAXJBIA, manager, epargner,
ecoQomiser : Estaubia lou bit. f. Past.
Manager le vin. Qui ta notices noinn coum-
bie, Lou present m*estaubie. prov. Qui aux
noces {k la noce) ne me convie, le present
ra'epargne. Uestaubiat, masc, i'epargne,
reconomie : Lou purmi estaubiat Qu'ey Urn
purme ganhat. PR. h. La premiere epargne
est le premier gain.
ESTAUNET, Estaaneg, Staunet,
tr^teau, pi^ce de bois longue et dtroite,
portde sur qiiatre pieds, pour soutenir des
tables: Tanks ab estaunetz. arch. Tables
avec treteaux. Estauset, Staudet, mSme
signif.
EST A YOU (Ossau), noeud de sapin,
partie fort serr^eet fort dure, qui se trouve
dans rint^rieur de la tige ; lorsque Tarbre
est sec, Yestayou s'en d^tache : c'est une
esp^e de cheville r^sineuse ; on Tallume
etTon s'en sert pour Teolairage.
ESTAYRE, desoeuvr^. — , qui n'a pas
k travailler pour vivre ; rentier: Beroy mes-
tUqueyUm d'estayre enta quipoi Jia-u ana.
PR. H. Joli metier est celui de d^soeuvr^
pour celui qui pent le faire aller.
ESTE (particuli^rement usite aujour-
d'hui vers les Hautes- Pyrenees), ce, cet,
cette ; celui-ci, celle -ci : Este bers que you
t'hy gadiat. lag. Ce vers (cette poesie) que
je t'ai d^die. En este praube terre. id. Sur
cette pauvre terre. Nulhs horn d'esta biela
no dm far d/retfora las portals, f. b. Nul
homme de cette ville ne doit faire droit
(comparattre en justice) hors des portes.
SSTE(Vic.-Bilh, vers les Hautes-Pyr.
et TArmagnac), 6tre : Pren-louper so qui
pot este; Nou JU mau, si non hi bee. BON.
Prends-le (mon conseil) pour ce qu'il peut
6tre : il ne fait pas du mal, s'il ne fait pas
du bien. — Voy. Esta, 1 ; Esser,
ESTB6NE; voy. Estenhe.
ESTBULT, ^toile. — , qui a etoile en
t^te ; se dit du cheval, du boeuf : Rocii
stelat. R. Cheval qui a etoile en tSte.
BSTELiE, Etoile: Au ceu... liren las
estelas. nav. Au firmament roulent les etoi-
les. Estelete, estelote, dim. — , etoile en
tdte, etoile, marque blanche et particu-
li^re des robes fonc^es, existant au front
du cheval et du boeuf: Ung pory peu ne^
gre, une estele a la testa, arch. Un poulain
poil noir, une etoile en tSte.
BSTEMBLA, 6ter la lisi^re d'une
^toffe.
BSTEMBLADURE, lisidre enlevee
d*une ^toffe.
ESTBNAIiHA (tenailler), tenir, ar-
racher avec des tenailles.
ESTENAIiHES, tenaiUes.
EST
E STB N DUDE; mSme signif. que
Estenude.
ESTENE, Extender, etendre. Et-
tene-s, se extender y s. B., s'etendre.
ESTENHE, Estegne, eteindre. EsU-
nhut, estegnut, estengut, eteint. — Voy. Es-
tinct.
ESTENILHA-S, s'^tendre, s'allon-
ger, s'^tirer.
ESTENUDE, etendue, superfide.
Estendude, dans P. r. ; estendude deu ier-
ritori, etendue du territoire.
Ester, canal (ou le flux et reflux se
fait sentir) : Arrecurar tester dou molin
L. 0. Recurer le canal du moulin. Le terre
eu brag de Vester dou molin. IB. La terre et
la vase (retiree) du canal du moulin. Ce
moulin etait celui de« Muhale », situeaui
environs deBayonne,jadis mar^cageax.—
Esp. « estero », cours d'eau oii le flux et
reflux se fait sentir.
ESTERA, ^clisser : Jou caminabi cbtt
coum si houssi esterat. f. Past. Je chemi-
nais (je marchais) droit comme si je fosse
(j'eusse ete) eclisse.
ESTiUElE, f^m., copeau: Lou qui-s
boulhe cauha, que-s parte esteres. prov. Ce-
lui qui voudra se chaufler, qu'il i4)porte
des copeaux . — On dit de Pavare : Qae
hari upeu en quoate cabirous, Eque-scav-
hari dab las est^es. 11 ferait quatre che-
vrons d'un cheveu, etil se chaufferaitavec
les copeaux. En fr. « il tondrait un ceof. »
^Voy.Hu^t.
ESTER LINE, poussi^re qui tombe
d'une chandelle de resine.
Esterlo, garden, cadet, puine : FWa
esterlos. enq. Fils cadets.
ESTERMIA, Extermiar, Stermiar,
ARCH., bomer: Camiis deus bedatz <Ma
esta ajffitatz eextermiatz. f. h. Les cheioiK
des dcfens doivent dtre delimites et bonier
ESTERMLAlMENT, Extermiameid,
homage.
BBtermiSLtioii, Extenniatum, Stermia-
tion, ARCH. , m^me signif. quele precedent
ESTERNUG, Esternuguet, eterau-
ment.
ESTERNU6A, etemuer.
ESTERNUGADOU, Estemuga^e,
qui 4ternue, qui eternue souvent
ESTERNUGATORI, poudre stemu-
tatoire.
ESTERNUGAYRE ; voy. Esternu-
gadou.
Esters, outre, en sua, hors, excepte, '
dans textes. arch.
ESTE RUG, masc, souche pour le
chauflage.
ESTE YT, ESTfiYTGH, qui sest de-
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EST
tachede la bogue, ch&taigne iPeracere cob^
tankke Esteytch que y-ha chetz harissou.
Dans cette chAtaigneraie, il y a des ch&tai-
gnessans herisson (sans bogue, sans enve-
loppe piquante). Inscriptioii grav^e sur
une pierre de la porte principale d'une cbar-
mante villa r^cemment construito k Artix
SOT an terrain qui etait jadis une ch&taigne-
raie.
Bsiiahar; voy. Estalhar.
BSTIBA, Estibar, pasaer T^te; se
ditdes troupeaux que Ton conduit, T^te,
series montagnes: Latupctstours passen e
TtfOMen, tant anant esHbar a las nKmingnes
qudescendentdequeres.?. R. (Sont exempts
de peage) les pasteurs (qui) passent et re-
passent, tant en allant avec leurs bestiaux
passer Tete sur les montagnes qu'en des-
cendant d^icelles. — £n fr. a estiver les
bestes. » oudin, Diet. — Lat. « aestivare.w
B8TIBATRE, metivier, moissonneur.
ESTIBS, nom gen^rique des monta-
; gnes d*une zone intermediaire oil les trou-
peaux font une station d'ete, en attendant
Tepoque oil ils pourront se rendre auT p&-
turages superieurs. c. — Estib^Cf Estihete,
Doms de aeux montagnes qui appartien-
Dat, Tune k Laruns et Tautre k Asson.
B8TIBB, sole, particulidrement celle
ou Ton doit semer du bid : Las esUhes lau-
ndet. K. LAB. Les terres (oil Ton s^mera
. da ble) labourees.
ISTIBBMBNT,sdjour des troupeaux,
■ Tet^, BUT lea montagnes. uv. bouqb d'os-
SkV,
IBSTIBENC, BSTIBENT,qm estde
Fete, qui appartient k Tete. — , sensible
i la chaleur, dprouvd par la chaleur de
im
\ BSTIBftHE ; yoy. EsUbe, I.
i BTIBBT, BSTIBBTB; voy. EsUu,
^ &tt6, I.
I I8TIG. astiyastic, dont se servent les
t ttidcmniers pour lisser certaines parties
? ilsoulier. — Notre mot confirme ce que
I ik littre de Tdfyraologie de « astic. » —
^QfAa-s lous estiexs, Se chauffer les iam-
kii. Cette locution populaire vient de ce
^iVesUcent fait le plus souventd'un tibia
cheval.
I8TIG-BSTAG, aussit^t apres, sans
>itard : Dab Merlii, de Baurdeu que part
«*»-€itac. F. Egl. Avec Merlin, de Bor-
^ttax (Calvin\ part sans retard. — On a
Pitendu (Bulletin de la SociiU des sc. .
ta. a arte de Pau) que cette locution
linrbiale aignifiait « dtroitement attache,
^ dessus, bras dessous. » Elle n*a ce
\ ai dans Texemple dej^ cite, ni dans
iki qui suit, tire du m^me texte : Lou car^
BST
293
filKn
dinal bis-rey sua aquero qu'arribe, .., Pukes,
tout estic-estac..,, Lou manistre Barran en
presou he hica, Le cardinal vioe-roi sur ces
entrefaites arrive, puis tout aussitdt il fait
me tire en prison le ministre Barran.
BSTI66LAT, STI66LAT, dtince-
lant: A lanoeyt lamey estigglade que y-ha
mens d^ lugraas peu c^... sophib. A la
nuit la plus dtincelante il y a moins d'e-
toiles par le ciel. Lances e dartz deu JUr
lou mey siigglaL lac. (A ses yeux brillent)
lances et dards du fer le plus etincelant. —
Aquere aygue aboundante autant coum es-
tigglade, V. BAT. Cette eau abondante au-
tant que limpide.
Estil, Stil, rdglement , procedure ,
forme, mani6re de proc^der en justice :
Tacxar. . . segunt I'esHl, costumaae la cort,
s. B. Taxer selon le r^glement, la cou-
tume de la cour. Procedir,.. au coutengut
deu for, stil e ordonances, IB. Proceder
(coniorm^ment) au contenu du for, du r^-
glement et des ordonnances. Stil de la jus-
Hey deu pays de Beam. Code de procedure
du pays de Beam(publie en 1564, imprime
k Orthez en 1663. R^impression de 1716;
Pau, Isaac Desbaratz).
ESTIMA, Extimar. estimer.
ESTIMBOURRB, mSl^ de combat-
tants acham^s, gens ou b^tes.
ESTIMB, Extima, estime. — , estima-
tion : Une bere baqua que bale a simple ex-
tima nil** scuiz. bar. One belle vache qui
valait k simple estimation quatre ecus.
Estinct, masc, extinction : A I'estin
(esUnct^ de la candele. P. R. (Adiudication)
k Fextinction de la chandelle (k I'extinc-
tion des feux).
ESTIPE, mancheron dela charrue. — ,
pied-droit d'une barri^re de champ.
ESTIRA, ^tirer. — , tirer a soi.
ESTIRASSA , ESTIRASSEYA ,
aug., fr^q. du precedent
ESTIRB, subst., action d'^tirer.— , tor-
ture : Coum u malhurous coundamnat a
I'esHre. lag. Comme un malheureux con-
damne k la torture.
ESTIRECOUSSETA,J?«fire^otiM<ya,
^tirer, de^, delk, comme on fait aller la
cousseye, le travouil.
ESTIROA (Vic-Bilh), tracer les esti-
rous; voy. le suivant.
ESTIROUS rVic-Bilh), masc, lignea
trachea dans un cnamp oii Ton va semer du
ble; on se guide sur ces lignes pourfaire
Tensemencement
ESTIRPA, Estirpar, extirper : Coey-
tivar {coytivar)^ estirpar,.* arch. Cultiver,
extirper... — Madame,,, vol saver,., cum
se aure a governor, a extirparsemblantz in-
V
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294
EST
jusHcies, s. B. Madame (la regente Made-
leine, princesse de Viane)yeut savoir (des
Etats) comment elle aurait k se gouver-
ner pour extirper de semblables injustices
(pour mettre un tenne aux abus, aux cou-
pables exc^s commis danslapoursuite des
personnes accusees de sorcellerie).
ESTIXJ, ete : Durant VesHUy dab sa can-
sou, Eschourdahe tout lou cantou. hourc.
(La cigale) durant Tete, avec sa chanson,
assourdissait toutle canton. Ahelhes, hous
houlatz, I'estiu, sw las eslous. N. past.
Abeilles, vous volez, Tete, sur les fleurs.
Se comencera Vaudience, en temps d'estiu, a
sept hores, s. J. L'audience (de la cour)
commencera, pendant la saison d*ete, a
sept heures. — Estibet, dim. L'estibet de
Sent'Martii. Le petit ete de la Saint-Mar-
tin. Les beaux jours du commencement de
novembre.
ESTOG, etau : L*estrenh dens soun estoc,
LAM. 11 I'etreint dans son etau. — Voy.
littr6, Diet, au mot « ^tau » ; Etym.
ESTOG, masc, souche, origine : Que
soun de houn estoc, PUY. lis sont (nobles)
de bonne souche.
ESTOFE, etoffe : Inhibit a ioutz lous
habitantz deu pays de se servir dautres es-
tofes de laa que aqueres qui se fabriquen
fens lou ressort deu Parlenient; 1667. p. r.
11 est defendu a tous les habitants du pays
de se servir d'autres ^toffes de laine que
celles qui se fabriquent dans le ressort du
Parlement, — , aupluriel, materiel, mate-
riaux de construction : Lo senhor sera ten-
gut defomir.,, totes estophes {estofes), peyra
morte e totes autres causes necessaris, cledes,
empontz e autres fustadges. art. Le sei-
gneur sera tenu de fournir tous les mate-
riaux, pierre morte et toutes autres cho-
ses necessaires, claies, dchafaudages et
autres bois. — Cf. uttr6, Diet,, «etoffe8»,
materiel d'imprimerie
ESTOLE, ^tole : Suberpdix, stole (es-
tole). ARCH. M. Surplis, etole.
Estoner, rester, attendre: Que esloni
aqui, H. s. Qu'il reste 1^ (quele livre de la
Loi reste a cdt^ de Tarche d'alliance) Le
texte porte par erreur estono, mal explique
dans les Recits dhist. sainte, t. i, p. 210.
Que aquet stoni ( estoni ) ung an fore de
Beam. f. b. Que celui-U reste un an hors
du Beam.
Estorsader, qui commet des extor-
sions, exacteur: Des Pans, thesaurer de
Beam, estorsader, arch. Despaux, treso-
rier de Beam, exacteur.
Sstorse, entorse. — , lutte, au fig.:
Sourdat de la cansou, prepare-t a Vestorse,
jfAY, Soldat dela chanson fjeune chanteur),
EST
prepare-toi k la lutte. ffa a las ettorses
(faire k la lutte), se dit de deux individus
qui se prennent k bras-le-corps, k qui sera
renverse.
E8TORSE, Estorser, tordre.
ESTOUMAG, Estomac, estomac.—
Arque de Vestomac, F. EgL Coffre de I'es-
tomac), la poitrine. — , coeur : loporH «-
criite au miey De Vestomac ta ley. P8. Je
porte ecrite ta loi au milieu de mon coeor.
ESTOUliAGA, soulever Testomac
ESTOUMAQUfi. souUvementd'esto-
mac ; d^goAt. — , ennui.
ESTOUMBE (Aspe), fern., malheur.
ESTOUPE, Estope, ^toupe: Draf
d'estoupe. P. R. Drap (toile) d etoupe. /
aune de drap d'estope. R. Une aune de
drap (de toile) d'etoupe : — Nou Uxes I'a-
Umpeprh deustisous, Ni kts gouyates prk
deus garsous, PR. H. Ne laisse I'etoape
pr^s des tisons, ni les Biles prds des ga^
90ns. En fr., xvie s. : Nj les etoupes
proches aux tisons, Ny moins les filles
pr^s les barons. » oab. mburier.
BSTOUPUT, comme I'^toupe.
ESTOURBEHA, troubler, mettre en
d^sordre ; m^ler en parlant du fil.
ESTOURGA; anciennement ExUrr-
quir; voy. cemot.
ESTOURGUDE, torsion.
ESTOURNE-GU, masc, chute sarle
derri^re.
ESTOURNfiT , BSTOIJRNfiU ,
^touraeau : Lous estoum^tz Baden magm
a troup^tz. pROv. Les etoumeaux derien-
nent maigres a troupeaux. — Dans la basse
Bretagne : o Ce qui fait que les etourneaux
sont maigres, c est qu'ils sont beaucoup
sur peu.
ESTOURNUGALH ; m^me signif.
que le precedent. — Variante du proverbe
ci-dessus: Lous estoumugalhs a troupa
Nou baden pas gras. PR. B.
ESTOURROUGA; mSme signif. que
B^tarrouca,
ESTOURSEDURfi, entorse.
ESTRABIA, Estrembia, mettre hors,
loin de la voie, egarer. — 17 uirabiatf «
esirembiat, un extravagant.
ESTRA6NAGA; voy. Estranhaea.
ESTRAMOUSI ; mSme signif. que£«-
tarramousi, Estamourri.
ESTRANGE, Estranh, Siranh,etnn'
ger : Nul bestiar estranger. oout. 8. Aucon
be tail etranger. Adorar dius esiranhs. H. 8.
Adorer des dieux etrangers. — , etrange :
Nou troubetzpas estranh si de sojou debiti.
N . PAST. Ne trouvez pas etrange si je de-
vise de ceci. — , subst : Nou handeran las
cams e vine plus carament aus estrangers
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EST
qu'aus habitants dm loc. p. r. (Bouchers
et cabaretiera) ne vendront pas la viande
ct le vin aux etrangers plus cher qu'aux
habitants dela localite.
ESTRANGLA, Estrangrlar, etran-
gler : Deffendut. . . de crompar blaten herhe,
a pene deu foetper la prumere vegade^ e
d'atar pendutz e estranglatz per la segonide;
1563. P. B. Defendu (a tous les sujets du
roi) d*acheter bl^ en herbe, sous peine du
foaet pour la premiere fois, et d'etre pen-
das, etrangles pour la seconde.
ESTRANGLADfi, qui etrangle. Noud
estranglad^. Nceud coulant. Le noeud de
lapotence.
ESTRANGIiE, masc. et fern., saisis-
sement d'effroi : Ta-m reJia,,, de moun pe-
Ht estrangle. nav. Pour me refaire (me re-
mettre) de mon petit efFroi. Enta-mremete
dequere grane estrangle. Lett, oeth . Pour
me remettre de ce grand effroi .
ESTRANGOULA ; mdme signif. que
Estrangla.
Estranh ; voy Estrange.
liSTRANHAGA (Aspe); mSme signif.
que Estaralaca,
ESTREA, ^trenner: Que-b beni mas
cansoetes, Bietz m'estrea. nav. Je vous
vends mes chansonnettes, venez m'^tren-
ner.
ESTR£E, dtrenne : Tietz moun estrSe;
Si la-m prenetz, que la-m daratz. nav. Te-
nez mon ^trenne ; si vous me la prenez,
vous me la donnerez (vous me donnerez
la v6tre).
ESTREGE-S, Estreye-s, Estreger-
«•, se retirer, faire retraite : Lo geguoant
« bolo estreger. h. s. Le g^ant (Goliath)
voulat se retirer.
ESTREGNE; E8TREGNE-
DERES; voy. Estrenhe, Estrenhederes,
ESTREGN£MENT;ESTRE-
GN U D E ; voy. Estrenhem^ent, Estren-
hide.
Estreloge, dans h. 8.', astrologue.
BSTREM, c6te : Ha-s per Vestrem (se
fiure par le c6te), se mettre par c6te. La
dausire o I'autre estrem de la glisie. H. a.
Le cloitre ou I'autre c6te de I'eglise. — ,
extremite, bout: Los estrems de la terra.
PS. Les extrdmites de la terre.
BSTREMA, Extremar, mettre de
oftte, par c6te. — , 6ter, enlever : Los es-
kma las terres. bar. II leur enleva les
terres. Toro e extrema. IB. 11 prit et enleva
(lea gerbes). — Estremarejo deu me libre.
B, s. J'efTacerai de mon livre (celui qui
•ira peche contre moi).
SSTREMAUS, masc. plur., parties
^ignees, parties incultes des proprietes
pnv^, ne servant que de pacages. c.
EST
295
ESTREMBIA; mdme signification que
Estrabia.
ESTREMBIRA, mettre Tendroit k
Ten vers.
Estremer, lat^raL — , qui est au loin,
k I'extremite.
ESTBEMOULETE, tremblement de
peur, de frayeur.
ESTREMOULI, trembler par un sai-
sissemcnt de peur, de frayeur.
ESTRENGUDE, Estrenhude ,
4treinte, action par laquelle on ^treint, on
serre.
ESTRENHADERES ; voy. Estrenhe-
deres.
ESTRENHE, Estregne, Estrenhlr,
^treindre : L'esirenh dens soun estoc. lam.
II Tetreint dans son ^tau. — , astreindre :
Aye poder de compellir e d'estreynhir au
senhor de Lassague a tenir e complir,...
ARCH. pp. (Que Tev^que de Dax) ait pou-
voir de forcer et d'astreindre le seigneur
de Laxague k tenir et accomplir...
ESTRENHEDERES, Estregnederes;
m^me signif. que Espremederes, 2.
ESTRENHEMENT , Estregnemeni,
masc, action d'etreindre, de serrer: Es-
trenhement de corda en sons ditz. bar. Ser-
rement de corde k ses doigts.
ESTRENHUDE, Esiregnude; voy.
Estrengude.
ESTRET, etroit. — , serre : io meto
los grilhoos ben estretz. bar. 11 lui mit les
grillons bien serres. Voy. Grilhoo, — Te-
nir los presones no plus larges m plus es-
tretz. F. H. Tenir les prisonniers ni plus
au large, ni plus a Petroit. Lo detenguo
/(yrt estret. BAR. II le detint fort etroit
(etroitement). Tu qui as tirat rna persona
de Vestret. PS. Toi qui as retire ma per-
sonne de Tetroitftoi qui m'as misau large,
quand j'etais k 1 etroit).
ESTHETE, etreinte : Estretes de ten-
dresse. c. B. Des etreintes de tendresse.
ESTRETEMENT, etroitement. — ,
expressement : Estretement manda. bar.
II ordonna expressement.
ESTRETI, retrecir.
ESTRETE-S ; voy. Estrege-s.
ESTR^YTE, f^m., mouvement pro-
duit par une surprise violente, par un sai-
sissement de peur. Avec le verbe da, don-
ner, da Vestrhfte, surprendre, occAsionner
un saisissement de peur. — Henri IV n'a-
vaitpas oublid cette expression b^arnaise;
elle se trouve dans son fran^ais. U 6cri-
vait. le 28 novembre 1590, au due de Ne-
vers : « Nous avons resolu de partir de-
main du matin et nous trouver au rendez-
vous..., et li, avcc tous les gens de
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29e
EST
guerre et arquebusiers k cheyal, essayer
de donner quelque estrette aux eiinemis.»
ESTRILHA, etriller.
ESTRILiHADE, action ct'etriller:i>a
ue estrilkade, donner une rAclee.
ESTRILHE, etrille.
ESTRIPA, etnper. — , ecraser : Qtie
nat n'estripi La coudejaune de I'escripi. N.
LAB. Qu'aucun n ecrase la queue jaune de
la salamandre. — Estripa-a dans la locu-
tion estripa-s de courre, se crever de cou-
rir. — En fr. populaire, « aller k ^tripe-
cheval », c'est presser excessivement un
cheval. LiTrafi, Diet.
ESTRIU, Striub, ^trier : AThas Uyt
perde lous esiriua. ryAv.Tu m^as fait perdre
les etriers. Striubs de aere. arch. Etriers
de selle.
ESTROS, maladroit, malhabile : Deu
me mau I'esiros nou-mpot goari. nav. De
mon roal le malhabile ne peut me guerir.
ESTROSSEMENT, maladroitement,
d'une fa^on malhabile.
ESTROUIX, Esirouchj coupe net. —
Tout estrouix, locution adverbiale, aus-
8it6t.
ESTROUIXA, Esiroucha, couT^er net
ESTROUNGA, ESTROU-
NHOUGA, etrongonner.
ESTROUSSfi (Aspe), masc, mala-
dresse ; voy. Estros,
ESTRUMENT; mSme signification
que Instrument,
ESTRUQUESES, petitespinces.
ESTRUS, endroit ot Ton serre, oii Pon
cache une chose.
ESTRUSSA, serrer, mettre en lieu
sdr ; ranger : l^ad estrussa las taules de la
ley que he ue argue de huste. IM. (Moise)
fit une arche de bois pour (y) mettre les
tables de la loi. Cause estrussadey chose
qu'on a mise sous clef, ou qui est rangee
k sa place.
ESTRUSSE-ARDITZ, serre-liards,
un avare.
ESTUGH ; mSme signif que Estut,
ESTUDETA ; voy. Estudia.
ESTUDI, ^tude : Las estudis de las le-
tres, Les ^tudesTretude) des lettres. Voy.
Gourrines, — Une porte ,,., per entrar en
restudi, ARCH. Une porte pour entrer dans
Tetude.
ESTUDIA, Studiar, Estudeya, etu-
dier : Auri estudeyat ditz ans dens las esco-
les. IM. II aurait etudie dix ans dans les
^coles.
ESTITHA (Aspe), faire explosion.
ESTUHET (Aspe), masc, explosion.
— , grand cri.
ESTUJA, ESTUJASSOU; voy. Es-
tuya; Estuyassau.
BT
ESTUJATRE, Esiuyayre, receleur.
Les gens de Lescun etaient mal fames;
on les appelait : Estujayres de Leicu^Te-
celeurs de Lescun (extreme frontiere de
France du cote de TAragon). — LesAra-
bes disaient de Mascara : «J'avais conduit
des prisonniers dans les murs de Mascara;
ils ont trouve un refuge dans les mai-
sons. » V. B^RARD) Indicateur geniral de
VAlg^ie. — Voy. Escu.
ESTUJET, lieu oCiTon cache quelque
chose, o^ Ton se cache, ou s'abritent les
amoureux. ..
ESTUJOU; voy. Estuyou.
ESTUPA, ^touffer, eteindre.
ESTURMENT; meme signification
que Instrument,
ESTUT, etui, gaine: Que boutan^chas-
cu dehens Vestut, hus calicissacratz. r.Egl.
Ils mirent, chacun dans son etui, les ca-
lices s&cvis. Estut per souncoutet. PUY.Une
gaine pour son couteau.
ESTUTERA, ESTUTOA, enlcver,
casser le iuiit, le tutou; voy. ces mots.
ESTUYA, Estuyar, Estuja . cacher:
ffens lou sarre-cap, anem-s (anem-ns) es-
tuya lou cap. nav. Dans le serre-tSte, al-
Ions nous cacher la tSte. Lo testayre bo-
Iha la carte a... sa may, que la sUtyas.
ARCH. Le testateur remit racte(testameD-
taire) k sa mdre, pour qu'elle le cachat.
ESTUYASSoij, EstujassoU.
ESTUYOU, EstujoU, masc, cache,
cachette : Tremoulaben de pou que Vanes-
sen irouba hens aquet estujoU. P. Egl. Ub
tremblaient de peur qu*on all&t le trouver
dans cette cachette. — Ha a Vestuyassou,
faire (jouer) k cache-cache. Ha aus esta-
yot^(Orthez); m^me signif.
ET, ERE, article, le, la, usit^ vers la
montagneet& lamontagne. A Nay et dam
la partie sud de ce canton, k Oloron et
dans les cantons d*Arudy, de Laruns.
d'Accous et d'Aramitz, on emploie et, le,
ere, la, etz, eres, les. Le feminin ere, eres,
se prononce le plus souvent era, eras. —
Et sou^le soleil, era lue, la lune ; etz pas-
tons, les pasteurs, eras baques, les Yaches.
— Et, le, se change en er devnnt une
voyelle ou h muette : er aulhe, le berger,
er homi, I'homme. A la suite d'un mot
termine par une voyelle, Tarticle feminin
era est ra : on dit gaha ra crabe, prendre
la ch^vre; dans ce cas, il se trouve rednit
k r, quand le mot suivant commence par
une voyelle : Dar (da era)aulhe sens era
laa. PROV. Donner la brebis sans la laine.
En fr. « donner et retenir ne vaut j* —
Ete, les, devient es : les chiens, etz ou es
caas. — Et, etz, le, les, avec les preposi-
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ET
tions a, de, forment at, au; aiz, aus; det,
du; detz, des : at hilh, au fils ; atz nehoutZy
aux neveux ; det ray, du fr^re ; detz cousiis,
des cousins. Atz, detz, se prononcent sou-
Tent as, des; on dita« neboutz, aux neveux:
d^ eousiiSj des cousins. — Les formes
contractes at, au ; atz ou a«, aux ; det, du;
detzoudes, des, sontaufeminin: ara, ara«,
a la, aux; dera, deras, de la, des : atputZy
au puiis, ara kount, k la fontainc; atz ou
(w eaperaas, aux cures, ara« gUyses, aux
eglises; dg/ courhas, du corbeau; dera p"^t^,
£ la pie; detz ou d^ brums^ des nuages ;
dfr« mountanhes, des montagnes. — Les
prepositions to^ apherese de enta, pour
vere, per, par, se contractent aussi avec
I'article, et, era, le, la; ce qui produit tat,
tara, pet, pera : ainsi, tat cap signifie pour
la t&te: tara came, pour lajambe; petpays,
par le pays ; pera niu, par la neige. Au
pluriel, tatz ou tas, taras, pour les; petzoM
pes, peras,psir les. — II a ete dit ci-dessus
ijue rarticle simple ety le, se change en er
<Kvant une voyelle ou h muette. Le m^me
changement a lieu en pareil cas pour les
articles composes at, det, etc. : Da at pa-
rent, or amic, donner au parent, k Tami ;
pet camii, par le chemin; per arriu, par le
niisseau. Dans un texte de 1334, arch.,
or escost, clandestinement. Le ms. porte
par erveuT drrescost. Voy. Escost. — M.Lu-
ohaire, Etudes sur les idiomes pyr^eens,
p. 229, a constate I'emploi de 1 article et
dans le langagedes habitants de la mon-
tagne, depuis le Beam jusqu'^ TAri^ge.
M. Roque-Ferrier (i?€r. <iw I, rom., octo-
bre 1879, p. 114) a presents k la reunion
des Societies savantes a la Sorbonne un
memoire tr^s-int^ressant, oti il est de-
DWDtre d*une fa^on irrefutable que Tar-
ude «/ represente Tancien article e^, re-
ler^par liaynouard dans les oeuvres des
tkoobadours et contests par F. Diez dans
uGrammaire des langues romanes, — Et,
•^k, la, s'emploient comme pronoms de-
••stratifs : Et bee det pay. \e bien du
C; etdet hilh, le (celui) du fils; eras hi-
dor 'arribere, les fiUes de la plaine ;
om dera mountanhe, les ( celles ) de la
■ootagne.
BT, ETCH (Ossau, Aspe), EYGH,
Itt (Orthez), Eg, Egt, Eig, Etg, il
W; ere, era, fern. Et se tien saub. 8 gas.
Higtient pour sauf (il se croit en sArete).
Ai hren toutz coumbidaiz. P. lis etaient
eonvids. Ere s'esdebure. v. bat. Elle
ttp^be. Autalhi eres arriben. Aussit6t
arrivent. Habetz besounh det, d'ere f
rTous besoin de lui, d'elle ? Vira la
€Kla eres, H. 8. 11 tourna le visage
EU
297
" mm
vers elles. Reconcilia-s ab eigd. cat. Se
reconcilier avec lui. Eg los tremeto H.s. II
les envoya. Eg sabe. bar. Lui savait. Egs
responon. H. s. lis repondirent. EgtzVag
dixon. IB. Us lui dirent cela. Ed, quelque-
fois dans F. B. pour et; tr^s- frequent dans
PS. et dans F. Egl. II est employe la aussi
comrne pronom indetermine: edfalh, PS.,
il faut.
ET, pronom de la deuxieme personne,
te, toi, compl. direct et indirect. — Voy. Te.
ET ; voy. E, conjonction.
Etat, kge : Arnaut de Pica, jurat deu
he d'Asson, de etat de XLiil antz, bar.
Arnaud de Pica, jurat d'Asson, de I'^ge
de quarante trois ans. Estan mendre de etat.
ARCH. Etant (moindre d'dge) mineur. Es
menordehetat (etat). IB. 11 est mineur.—
Dans les depositions ecrites, pour indiquer
que les temoins ne pouvaient deposer que
de ce qu'ils avaient vu ou entendu depuis
i'^ge de quinze ans, on employait la for-
mule eiatde.. kge de, viemoriede... souve-
nir de : Etat de cinquoante ans, memorie de
irente-cinq ans. arch. b. Age de cinquante
ans, souvenir de trente-cinq ans. Anitq
homide la etat de Lxxx ans» ENQ.Vieillard
de quatre-vingts ans.
ETCH;voy. J5;/, 2.
Eternal, Eternau, Eternal, eternel :
Anatz au hoec eternau. cat. Allez au feu
eternel. Eternal memorie. arch. o. Memoire
eternelle. Xa 6t7e eternele.c/iT. La vie eter-
nelle. — L' Eternau... era debengut mau,
PS. L*Etemel etait devenu irrite.
Eternalementz, etemellement.
ETERN&L, ETERNfiLEMENT;
voy. Eternal, Eternalementz.
ETEHNITAT, eternite.
Ethnic, pa'ien : Tout es plee d'injideus e
ethniqs. PS. A. Tout est plein d'infid^leset
paVens.
ETIQUETE, etiquette. — , billet de
logement: Deffendut aus jurats... lodjar
per etiquete... las gens de guerre en las may-
sons nobles; 1582. p. R. 11 estddfendu aux
jurats de faire loger par billets les gens
de guerre dans les maisons nobles. — An-
cien fr. « etiquet. » — Voy. littr^.
ETZ, article et pronom pluriel; voy.
Et, 1, 2.
fiTZ ; 2« pers. du pluriel du present de
Tindicadf; voy.£'«to, 1.
EU, pronom. le, lui (k lui, k elle). Au
phir., €U8, les, masc, leur (a eux, k elles) :
Digatz qui eu demande. Dites qui le de-
mande. Jou qui eus ey neuritz. Moi qui les
ai nourris. Si eu platz de biene. S il lui
plait de venir. Qui eus de ajude f Qui leur
donna aide ? — CTe b^e bourrassete Qui
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298
BXA
eu hire loured, noel. Un beau (bon) petit
lange qui le garantisse du froid. Que nat
homi eu8 ne poudousse absolbe. F. Egl. (lis
ne crurent) qu'aucun homme les en pAt
absoudre. Au plus leu que poyra ens deu
far dret. ¥. b. Le plus tot quil pourra il
leur doitfaire droit. ^\oj.0u,ous,0u, oUs,
EU, au plur. eus, contraction de la pre-
position en etde Tarticle Imij lotis, anc. lo,
los, le, les : Eu mtey deu poble. H. s. Au mi-
lieu du peuple. Enaenhe desplegat eu Pont-
Long. F. B. Enseignes deployees sur le
Pont-Long. De-us padoence eus herms e em
coots. F. 0. II leur donna pacage aux lan-
des et aux terres cultes.
Eu, au plur. eus, contraction de la
conjonction e avec lo, los, article : Uahes-
que eu capito. L. o. L'ev^que et le chapi-
tre. Enter lo senhor eus Ossalees, F. B. (II
y a eu accord) entre le seigneur et les Os-
salois.
Eafn^e, dans couT. s.; mSme signif.
que Egue.
EUS; \oj.Eu, 1, 2, 3.
Euvang^li, Euvangeliste, dans h.
8., m^me signif. que EbangUi, Ebangeliste.
Exactiu, exigeant, trop exigeant :
Officiers exactius e rigoroos. arch. Dcs of-
ficiers trop exigeants etrigoureux.
EXAGTOU, Exactor, exacteur. Dans
p. R., Fermiers punits count exactours. Fer-
miers punis comme exacteurs.
Examentz, ^galement, de mSme; f. o.
On trouve quelquefois Exement, fchementz.
EXAMI, Eschamiy IXAMI, Ichami
(Bay.), essaim: Quin exami d'abelhes ha
jamey poudut passa per act. serm. Quel
essaim d'abeilles a jamais pu passer par
ici. — Un ichami de bloundz maynatyes.
AKIRL. Un essaim de blonds enfants. —
Cat. « exam. » — Lat. « examen, inis. »
EXAMIA, Eschamia, essaimer, sortir
en essaim, enparlantdes abeilles. — , faire
sortir les abeilles pour pouvoir r^colter le
miel ; recolter le miel. — , reunir en es-
saim. — Exemia., dans F. Egl., au sujet
des ministres que Calvin envoya de tout
c6te : Lous manistres hee (he) eschemia. II
fit sortir les ministres (il depecha de nom-
breux ministres).
EXAMINA, Examinar, examiner.
— , interroger ( des temoins ) : Fon, apres
segranientf examinatz los testimonis. bar.
Les temoins, apr6s avoir pr^te serment,
furentinterroges. Dans le texte ms., exe-
minats. — , affiner : Com I'argent om exa-
mina. PS. (Tu nous as eprouves, tu nous
as affines, examinatz) comme on affine
Targent.
Examination, examen. — Dans s. b.
EXE
« visite » du corps des persomies accu-
s^es de sorcellerie. Un medecin etait (jom-
mis pour rechercher sur leurs membres
les traces des marques du demon. — , in-
terrogatoire : Examination deus testimoni*.
IB. Interrogatoire des temoins. Le teite
porte exemination.
EXAHTIG, EXARTIGADB ; voj
Eschartic, Eschartigad^.
Exartigar ; voy. Eschartiga.
EXAUHELH ADE , Exanrelhar ;
voy. Eschaurelhade , Eschaurelha.
EXGEDA, Excedir dans P. r., ex-
c^der.
EXGEPTA, Exceptar, excepter. Ex-
C€/?<a^, participe et preposition, excepte.—
Exceptar se, se degager : No se excepta....
la promesse. bar. II ne se degagea point
de la promesse.
EXGEPTIOU) Exception, excep-
tion.
EXGESSIU, excessif. — Cors excesm
de la monede. arch. Cours force de la
monnaie.
Excogitar, m^diter de... PS.
Excomingar, Excominge; voj.Es-
couminjay Escouminje.
Excrexer, Excreche, Escreche, croitro,
provenir, en parlant des produits du sol.
Marchandises feytes e excrescudes en lo
pays. P. R. Les marchandises fabriquees
ou pro venues dans le pays. Escrescudt^ se
trouve presque a la m^me page. Dtfendiii
de vender fens lo pays de Beam aucun r«
excrescutforedequet; 1667. IB. (Du premier
jour d'octobre au premier jour de mai, fl
etait) defendu de vendre dans le pays de
Beam aucun vin provenu d'un cm hors
de ce pays.
EXGUSA, EXGUSE; voy. Escm*
Escuse.
EXEBERNIU; m^me signif. que£!rf>^
bemiu.
Exec, partage, egalisation, action d'i-
galiser les lots dans un partage. — Voy.
Exegar.
EXEGUTA, Executar, executcr J
Tant de jorns cum auratz a demorar per
excequtar {executar) las causes, r. Autant
de jours que vous aurez a rester pour ex^
cuter les choses (ordonnees). Executor
a..., BAR., signifier desjugementa execu^
toiresi...
EXEGUTIOU , Execution , execu-
tion : Metatz a excequtlon [execution) la$
causes dejus escriutes. R. Mettez k execu-
tion les choses ci-dessous ecrites.
EXEGUTOU, Executor, ex^cuteurJ
Fuetatper lo executS de lajusticia. F. e.
Fouette par Texecuteur de la (haute) jus-
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EXH
tice. Excequtor (executor) del testamenL
ARCH. Execateur testamentaire.
Exegar,
EXE60A, Exegoar ; mSme signif.
(jae Elsclugoa, Eschagoa.
Exeguir {Exseguir), executer, accom-
pHriBolemque exeguiatz (exseguiatz) aus
inpentz de la terre. R. Nous voulons que
Tous ex^cutiez (nos ordres) aux ddpens
(des gens) du pays. — Lat. « Exsequi. ]»
Exement; mdme signification queExa-
ment.
EXBMIA, Eschemia; voy. Examia,
Exemina, Exemination; voy. Exa-
mm, Examination.
EXEMPT A, exempter. — , delivrer :
I Dtlamaa deu machani m'exempta. PS. De-
lirre-moi de la main du mechant.
EXEMPTIOU, Exemption, exemp-
tioD : Las exemptions e franquesses. p. r.
Lea exemptions et franchises ^de peages).
Exeques. obs^ques : Assigni per
far las exeques e onors... arch. pp. J'as-
signe pour faire mes obs^ques et honneurs
f'lnebres.
EXERGIGI, Exercit, exercice : Stant
loreyde Navarre en lo excercit (exercit) de
k goerre, arch. Le roi de Navarre etant
dans rexercice de la guerre.
Exercir,
EXERSA, Exersar, exercer : Exer-
tar actes spirituaus e temporaus. p. r.
Exercer des actes spiritueis et temporels.
Eurcir sa comiiiou. 8. b. Exercer (s'ac-
^tter de) sa commission.
Exetz , Ixetz, hors : Jo sere en luy ;
Sfutfarafruut, exetz de mi no poyre. H.
I Je serai en lui (en celui qui sera attache
imon P^re); il portera du fruit; hors de
aoi il ne (le) pooirait. — , sans : Ixetz con-
htk. F. B. Sans contestation. Dans ledit.
Ettore et Hatoulet, exetz, Actuellement
l*(Orthez).
IXHIBA ; voy. Exhibir.
tXHIBERNA. Eschihemay hivemer,
fcahumer, se dit des troupeaux qui sont
Urtiits habituelleraent d'une region dans
tntre pour y pdturer ; Bestiars que
.__» en Prance per eschivernar. p. r.
Jtefl que Ton conduit en France pour
sr. « En France », c'etait hors du
.c'est-i-diredans les landes de Bor-
fcix, dans la Chalosse, en Armagnac :
" qtU tremetinpastengar, troupeaux
envoie paturer en las lanes de
Chalosse, Armagnac, IB.
ERNIU, Eschibemiu.Exeber-
o\i le b^tail hiverne : Bestiaa qui
toma deus exivemius. F. H. Betail
tux p&tarages dliiver ou en revient
leot ^ixe saisi).
EXP
299
Exhibir, Exibir, exhiber, produire,
repr^senter en justice.
EXIJA, Exiya, Exiglr, exiger : Es
defendut de rees exigir deus habitans deus
pays. P. R. 11 est di^fendu de rien exiger
des habitants. du pays (pour le passage
du betail transhumant).
EXILiH, exil ; on trouve dans un texte
de 1443, ARCH., yriL
EXILHA, E8hilliar,exiler: eshilhade
eforagetade de tot lo pays. s. b. (Elle sera)
exil^e, rejetee hors de tout le pays.
Eximir, exempter : Avem afranquit e
eximU...f afranquim e eximim. uv. rouge
d'osrau. Nous avons affranchi et exempte,
nous affranchissons et exemptons.
Exid (Exit), masc.
Exide, issue, sortie ; dans un texte de
1360. arch., «ta;irf«.— Voy. Ixide.
Exir, sortir : Madone no deu exit de la
cramps, h. a. Madame ne doit pas sortir
de la chambre. Los de Israel exiven per
bathdlhar. E . 8. Les (troupes) d'lsrael
sortaient pour combattre (contre les Phi-
lip tins).
EXITA; voy. Exija,
EXOIjE, Eschole, herminette, outil de
sabotier, de charpenticr : Une exole per far
sclops (esclops). ARCH. Une herminette
pour faire des sabots. Oxole, Yxole, ont la
mdme signification.
Exoo. Eschou, dboulement : Acofrar un
exoo qui se abefeyt au camii. arch. « Re-
parer » un eboulement qui s'etait fait au
chemin.
EXOT, Eschot, masc, essette. Exou-
let, Eschoulet, dim.
EXPAUSA, Expausar, exposer.
EXPEGIFIGA; m^me signific. que
Especifica.
EXPEDIA, Expedir, expedier : Ex-
pedir las letres missives necessaris per la
convocation deus Estatz, p.r. Expedier les
lettres missives necessaires pour la con-
vocation des Etats.
Expediement, d'une fa^on expeditive,
au plus t6t: Que expediement sie feyte de-
claration. ARCH. Qu'au plus t6t soit faite
la declaration.
Expensar, depenser : Los coniendentz
en la cort ay en expensat gran ren de lors
sustancies e bees. arch. Les con tend ants
devant la cour (les plaideurs) ont d^pens^
grande chose (une grande partie) de leurs
moyens de subsistance et de leurs biens.
EXPERIMENT, essai, tentative,
epreuve, experience, ps.
Explesrt, Expleytar : voy. Espleyt,
Espleyta.
Expoliar, spolier : Cum las gentz deu
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300
EXT
pay 8 sien esiatz expoliatz. arch. Oomme
lea gens du pays ont ete spolies. On dit
actuellement espouUa.
EXPRESSA, exprimer. — , dire, de-
terminer, specifier: Causes dessus part con-
tewjudes e expressades. art. Les choses ci-
dessuB contenues et specifiees. Caas des-
8US expressatz. F. B. Les cas ci-dessus de-
termines.
EXPRESS AJCBNT , Expreftsement ,
expressement. — , expr^s, a dessein : Qui
bote denoeitz expr easement.. . hestia au blat
prat, vinhe ou autre sarralh autrey...G0i5T .
8. Qui met, la nuit, k dessein, du betail
dans le champ de ble, la prairie, la vigne
ou autre clos d'autrui (paye au proprie-
taire douze livres pour chaque t^te de be-
tail et le deg4t apr^s estimation par ex-
pert).
EXPRIMA, Exprimir, exprimer,
enoncer : Exprimir per escriut lous grhi-
ges. F. H. Exprimer par ecrit les griefs.
Exse§^uir; voy. Exeguir.
Exspeotar-se (pour signif. et ezem-
pie); voy. Conjunct.
Extender; voy. Estene,
EXTENSIBEMENTZ, avec ^tendue,
longuement : Causes plus extensivementz de-
clarades. arch. Choses plus longuement
d^clarees (enonc^es).
Extermiar; voy. Estermia.
BYX
Extermiament, Extermiatioii; voy.
EstermlamerU, Estermiation.
Extima; Extimar; meme signil que
Estime, EsHmu,
Extorquir, extorquer : Lo ponier de
Pau se efforse de extorquir... arch. Le
peager du pont de Pau s'efforce d'extor-
quer... — .Voy. Estourca.
EXTRA JUDICIAU, extrajudiciaire:
Los despensjudiciaus e extrajudiciaus. f.h.
Lesdepensjudiciaires etextrajudiciaires.
Exugar, Eschuga, essuyer : Exuguaba
los y ah aquere toalka. H. s. II les leures-
suyait (il leur easuyait les pieds ) avec ce
linge. — Voy. Eschuca.
EY, il est; \oy.Esta, 1.
E Y, adv., y : Si plau, nou ey hau ou
n'ey hau. S'il pleut, je n'y vais pas. Qu4)and
jou ey pensi, lous peus se vi'esgarissen,
SERM. Quand j y pense, mes cheveux s e-
bouriffent. Noey a plus filh ne filhe. enq.
11 n'y a plus file ni fiUe (dans cette mai-
son ).
EYCH; voy. J^:^, 2.
EYDE ; m^me signif. que Ayde, — ,
Johan, eyde de cosine, arch. Jean, aide de
cuisine.
EYT; voy. Et,%,
Eyxegoar, Ychegoar. dan.«? cout. s.^
m^me signif. que Exegoa, Eschegoa-
F
F s^articule comme en fran^ais : Faus,
faux ; faute, faute; foursa, forcer; fraude,
fraude. Cette consonne etaitsouventdou-
bl^e dans le corps des mots: Beneffici,
ediffici, umffruut, benefice, edifice, usu-
fruit. — C etait aussi Tusage en fran^ais
jusqu'au xvi® si^cle.
Anciennement,/figuraitdan8 un grand
nombre de mots, oii elle a ete reinplacee
ensuitepar A aspiree : i^ar, faire;/attr,for-
geron;/ewn«, femme;/cyi, fait; /oec, feu ;
orthographe plus conforme a T^tymologie
que celle de nos jours : ha, haure, hemne,
h^t, hoec; en latin: «facere, faber, femina,
factum, focus >» — Voir H.
Riu, hieu, fil ; hiala, filer ; hialai^ filet
pour la p^he ou la chasse ; hial^e, thie,
petite pi6ce de fer que Ton met au bout du
fuseau, a'ont pu faire perdre la lettre du
FA
primitif latin « filum » kfilouse, quenouiBe;
on dit aussi hialouse. — h se trouve dm
hort, fort, lat. « fortis »; dans hide, con-
fiance, lat. « fides »; et/s'est conservee
dans force, fee, force, foi.
On dit encore foundz de terre, fonds de
terre, en m6me temps que lou houndz, le
fond; lat. « fundus. »
La consonne/ des primitifs latins est
completement disparue dans quelques de-
rives bearnais : Arrague, fraise; arroumi-
gue, fourmi; eslou, fleur; eslourounc, furon-
cle ; ray, frdre ; red, froid ; rixmi, rechou,
Mne ; roumatye, from age ; roument, fr*>-
ment. Lat. u fraga, formica, florem, f«i-
runculus, fratrem, frigidus, fraxinus, for-
maticum, frumentum. »
FA, mot enfantin : ffa (faire) loufr,^
dit de I'evacuation alvine. Faf s^emploie
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FAC
mme inteijection au sens de « salet^ ! »
Fabir, Faborir ; voj. Fahouri.
FABOU, Favour, Favor, faveur,
irotection: Justici e noufabou, justice et
ion faveur. En favour de madame laprin-
VwK Catherine, P. R. En faveur de madame
laprincesse Catherine. Vo8 donin socos,
•jawr e ajude, arch. Qu'iis vous donnent
secoars*, protection et aide.
FABOUIU, FABOURISA, Fabir,
Fabmrj favo riser, 5tre en faveur de ; pro-
ber: Laspersounes las mey fabourisades.
M. Les personnes les plus favorisees.Drei
^farortixs las femnes. ARCH. Droit qui
iMt en faveur des femmes. Quoand Diu bou
mpohUfabouri. p. Egl. Quand Dieu veut
jsroteger son peuple. Afabit los murUes,
*iR. II a pris les meurtriers sous sa pro-
tection.
Facaneye ; voy. Haqueneye.
FACE, FAGI, Facie, face: Sa blounde
fad. DBSP. Sa blonde face. No escones ia
Wi. PS. Ne cache point ta face. Habem
Made gracia dabant la toe facie, h. 8.
K'oQs avona trouve grace devant ta face.
•- En facie de, devant: En facie de sancte
ayre GUsie. M. B. Devant sainte m6re TE-
Facerie, dans p. N., p&turages com-
uns entro plusieurs villages. — Esp.
|Nav.) « faceria. »
FAGHA, Faehar. f^cher, causer de
peine, irriter : Aco-m fache. Cela me f&-
he. Payfachat. P6re irrit6. — , r^f., s'ir-
iter: Xou-b facheGi. Ne vous irritez pas.
86 brouiller : Trop amicrs ta-sfacha.
rop amis pour se brouiller. — , s'attrister,
uffrir : Man coo deu mau tant se facha .
i. Men coeur souffre tant du mal. — , se
jr, renoncer k: Los golutz no-s fa-
de lor desH. IB . Les voraces ne se
erent pas de leur desir (I^es He-
, dans le desert, rassasies de la
lie que bieu avait fait pleuvoir snr
ne perdirent pas Tenvie d'en manger
re. Ps. 78.)
FAGHARIE, FAGHBRIE, coUre :
dab facherie: Parler avec colore .
brouille, querelle : Nade facharit en-
Aucune brouille entre eux . Granas
Aumiey d'era... vey, PS. Jevois
gracdes querelles au milieu d elle (en
*" * — , vexation : Fraudes efacheries
los collecUmfs aportan. p. R. Fraudes
vexitions qu'apporteat (que font) les
ipieurs des taxes. — , peine, affliction:
da plus grana facharia, Mons ves-
„ partitzedz an, P8 Pour me cau-
one plus grande aMiction, ils se sont
l^vtage mes vdtements.
?AL
301
FAGHE (Mont.), ceinture k raies bleues
et noires. c.
FAGHOUS, facheux. — , qui se f&che,
prompt k se facher : No sies pas fachous,
bruUms, bilen. sknt. Ne sois pas prompt^
te facher, brutal, vilain.
FAGI, Facie; voy. Face.
Facinoroos, criminel k Texc^s : Fact-
noroos crims. BAR. Crimes atroces.
Faction, action de faire; sedisaitpour
un testament, pour une enqu^te : Faction
deu testament, faction de Venqueste. F. H,
— , fa^on, confection; art., textes relatifs
k des constructions k faire aux fortifica-
tions de Navarrenx.
FAGTOU, Factoo, Factor, facteur,
agent, commis : Los factors o servidors
de cascun niarchant. arch. Les facteurs
ou serviteurs de chaque marchand. — ,
createur : Factoo de tout lo num. Ps. Le
Createur de I'univers.
Facture, fom., compose : Sap plaa
quinhe ey noste factum, ps. (Dieu) sait bien
quel est notre compose (de quoi nous som-
mes faits).
FADARIE, fadaise.
FADfi,masc. ,fatuit^. — ,recherche dans
la toilette.
FADESSE, fatuite, sottise: Oumn'ey
bed goayre recouti Que fadesse, qu'imper-
Hnence. LAM. On n'y voit gu6re aboutir
que sottise, qu'impertinence.
FADETA, montrer dela fatuity, faire
le fat.
FADETA, gater par des complaisan-
ces, par des flatteries ; courtiser : nilhotes
fadeyades autant coum n'^ you. lam. Fil-
lettes courtisees autant que je Tetais ,
moi.
FAD! ! FADO ! ; voy. Fat,
FADOU, fadeur, se dit de ce qui man-
que de piquant, de ce qui estinsignifiant:
N'aymi pas la fadoudaquetz phcx langou-
rous. MBY. Je n*aime point la fadeur de ces
sots langoureux.
FADOULH (Bay.), fat.
FADRINE. fille ou femme de mau-
vaise vie; c'est le nom donn^ par Tun des
personnages des Eglogues de Fondeville
k la femme que prit Calvin, laquelle faisait
profession : De ha I'homi comartper gran
devotioUf de cocufier son mari par grande
devotion . Dans la comm. de Lee, il y avait,
en 1385, une maison designee ainsi : L'os-
taude lafadrine. D^N. — Cat. « fadrin »,
gargon, compagnon, ouvrier; fern. « fa-
drin e. »
FAG, dans P.O.; voy. Hac.
Fague, Faque ; voy. Eaque, •
FAIjHI, Falhir, manquer, faire d*«
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302
FAM
faut : Falhin "blames dens xii empauzatz.
R. Manquent six armures des douze im-
pos^es. — , disparaitre : Com son edz es-
tatz destrusitz En un moment e sonjalhitz f
PS. Comment ont-ils et^ detruits en un
moment et sonl-ils disparus? — Aufalhit
deu die. IB. A la chute du jour. — S'en
falhi, s'en falloir : No s'en a goayre falhit.
IB. II ne s'en est gu6re fallu.
Falhiment, defaut^ manque : Si fa-
Ihim^entya, tote la biele que suplesque. ab,ce.
S'il y a manque, que toute lalocalite sup-
plee.
Falhir, falloir : Falhira inserir procu-
ration. F. H. II faudra iu8erer(une) pro-
curation. Sy falh anar defore. s. B. S'il
faut aller dehors. A Timp . de Vind. falhibe,
4* conj., et falhi, 3® conj.: Falhibe eg lo
prestos la som^, bar, II fallait au'il lui pr^-
t4t la somme. Aubedi que falhe. F . Egl,
II fallait obeir.
FALIiET (Mont.), jupe, cotillon. —
Esp. « faldellin », cotillon.
Falme, Falmene, instrument de tor-
ture: Instrumentz defer que aperabefal-
menes ...... Los instrumentz aperatzfalmes.
ARCH. Instruments de fer qu'il appelait
< falmenes ».... Les instruments appeles
« falmes. » — En rapprochant ce mot
de Feume, qui signifie neaume, on peut
croire que/a/me designait unesorte de cas-
que, le « morion. » On sait qu'un des ch4-
timents corporels d'autrefois consistait k
charger la tdte du delinquant d'un gros et
pesant morion ou casque.
FAME, Fama, bruit, reputation : De
quefofamaper toteaquere terre. H. s. De
quoi il fut bruit dans tout ce pays. Tot
teyer.,, de bona fam^. F. B. Tout temoin
legal... de bonne reputation. — Botz e
famapublique. bar. Voix publique, bruit
public. Avec le verbe c2ar donner, darfame,
diffamer: Losparentz m'^n accusadeedat
m'enfame. M. b. Les parents m'ont accu-
s^e (de cela) et m'en ont diffamee.
Fame, famine: Ave trop gran fame.
H. s. II y avait (dans Jerusalem) une trds-
grande famine . — Voy. Hami.
FAMILHE, famille, tons ceux d'un
m^me sang. — , les enfants: Qu'ey lou
debi deus pays destabli lurs familhes. nav.
C'est le devoir des p^res d'etablir leurs
enfants. — Familhote, familhete, dim.: A
tout marit da familhete . ID. A tout mari
donne petite famille. — , tons ceux d'une
m^me race: Tapoudeproutetja toute Ifi gran
familhe. id.. Pour pouvoirproteger toute la
grande famille (la nation).
« Familiar, qui est de la famille, de la
maison, qui sert dans une maison, domes-
FAR
tique : Las vesiies de lor s familiars, arch.
Les betes des gens de leur maison. — , ce-
lui avec qui Ton vit habituellement, ami :
Ung de sons pluus familiars, PS. A. Un de
ses plus familiers.
FAMILilE, sing, fern., gens d'ane mai-
son, serviteurs, domestiques: GoaJhard
ab sa familhe efamilie demore, . . ARCH.
Gaillard avec sa famille et ses serviteurs
demeure...
FAMOUS, Famoos, fameux : Empe-
rur fam^ms en cent batalhes. nav. Empe-
reur fameux en cent batailles.— , en mau-
vaise part : Layroos famoos, v, H. InsigOM
voleurs. — Recusations famose$, 8. J. Re-
cusations (de juges) difTami^toires.
FANfiGUB Toioron; ; afanegue, ifoi-
son . — Esp. « a tanegadas. »
FANGALE, fnngale.
FANGAIiOUS, qui a la fringale; af-
fame, insatiable.
FACTOR ; voy. Hautou,
Faque, Fague; m^me significatioD
que Hague,
Far, faire ; voy. Ha, 1 .
FARAMBOLE, farandole , c danse
provenyale » littr6, Diet, Dans notre
farambole, les derniers jours du camaval,
des personnes, se tenant par la main en
longue file, se mettent en mouvement et
vont s'enroulant et se deroulant k plusieurs
reprises; elles chantent: A la faramhoU
qui ba, Qui bien, qui bole; A lafarambole
Qui bien, qui bole, qui ba. A la farandole
qui va, qui vient, qui vole; ala farandolequi
vient, qui vole, qui va.
FARAMBOLE, piege oi!i se prenneat
par les pattes les petits oiseaux.
FARAMBOUIjETA, danser lafarao-
dole.
FARAMBOUIiETATRE, cehi
celle qui danse la farandole.
FARGI, farcir : Lous iros de cambaUiw
e la pourefarcide, N. past. Les morceaox
de jambon et la poule farcie. Du participe
passe farcit on fait le dim. farcidet, qui
s'emploie aufig. : Quip*ha taa beroyfar-
cidetef nav. Qui vous a si j oilmen t farcie?
(il 'sagit de Tembonpoint dune grossesse).
FARCIMOUS, Farcimoos, qui ale
farcin: Dusrociis, Vunfarcimoos, R.Deax
chevaux, Tun ayant le farcin.. .
Fargarlsse, Hargarisse, « forgeage »:
Aprener lo mistier defargarisse. arch. Ap-
prendre le metier de « forgeage » (le me-
tier de forgeron).
Fargoarie; voy. Hargoarie.
Fargoe, Fargue, forge, voy. Favr-
gue, Hargue,
Fargoer, Forgner, forgeron: L'oitan
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FAU
de Amaut, fargoer, DfiN. La maison d*Ar-
naud, forgeron. Forguer, dans le meme
texte.
FARIBOULiET, freluquet: Faribou-
kk, farihoulote, person ne legdre, frivole.
Farihoulas, fariooulas8e, aug.
FARIBOITL.ETA, faire le freluquet.
Farier; voy. Haric,
PAHLABICA, falsifier. — Dans le
Diet, a la suite des oeuvres de Goudelin,
'» fariabic », frelaterie, « farlabica », fre-
later.
FARl4lNGU£RES, FARLINGUE-
RISS, fanfreluches.
FARRAGUILHES (Aspe) , vanteries.
— Esp.a farrago », raraas de paroles inu-
tiJes.
FARRAGUIIiHETA (Aspe), se
vanter, se donner de rimportance.
Fasaa-Cantant ; voy. Hasaa-cant.
Faseder , Fasedor , Fasedoar ;
meme signification que Hasede. Dans
fiBT.fObrefasedore mlaglisie. CEuvre (tra-
vaux) & faire k Teglise (de Sainte-Claire).
. Faseade ; voy. Hasende.
FIlT, sot, presomptueux : Taus faiz
tencens ey tcusiemps hou. hourc. Pour les
sots, Tencens est toujours bon. Fadot,
dim. : Cride dab la troumpete toum expleytz,
hanitous fadot. LAM. Divulgue a son de
trompette tes exploits, vaniteux petit fat.
— , recherche dans sa toilette : Coustur^e
fade, Loungue punterade. PROV. Couturi6re
qui a le gout de la parure (fait de) longs
, points (travaille mal). A ce mot se ratta-
chent les formes fadi,fado, usitees dans
; cette location proverbiale : Fadi ! Fado 1
c'mq at soo. PR. B. Fat ! Fat I cinq pour
UQ sou. S' applique k toute personne qui
n'a d autre « valeur » que celle d'une toi-
l^ le plus souvent ridicule par trop de
Tedierohe. Cade fat ha soungoust, las fa-
4t qu'en han dm. PROV. Chaque fat a son
|i4t, les fades en ont deux.
iiu; voy. Hoc, Hau.
fkuMu, de robe fauve : Dus rocm,
l^mfaubeu, I'aute griis, r. Deux chevaux,
rmi de robe fauve, I'autre g^is. Faubeu
««r. IB. Fauve obscur ( fonce ). Faubet,
'■ dan. : Un rocii faubet, ib. Un cheval de
eooleor tirant sur le fauve. — Voy. Hau-
■ hdk.
: Faaciquet, masc, petite poche. ? :
y Vtabosm de alude ond a dusjauciquetz.
*KH, Une bourse de basane oii il y a
^x petites poches. — Patois du Tarn,
« falcet », gousset, petite poche. qary,
2fe.
Faaconer, fauconnier : A ung fau-
^0^^ deu sejihor fo raubatunro$8in. arch.
FAY
303
A un fauconnier du seigneur fut vole un
cheval.
FAUCOU, Faucon, faucon : Meg es-
berit que nat faucou. desp. Plus eveille
qu'aucun faucon. Per chascun aiistou, fau-
con, p. R. Pour chaque autour, faucon.
Faur, forgeron; voy. Far goer, Haure,
Hau, 2.
Fauresse; voy. Hauresse.
Fanrgue, Faurie, forge. On disait
aussi Fargoe.
Faus ; voy. Haus.
FAUS, adj. faux: Fauatestimoniadge.
F. B. Faux temoignage. — , mechant : Jheiu-
Xrist fo prees per los faus Judeus, H. s.
Jesus-Christ fut pris par les mechants
Juifs. — Faus contra lo rey. IB. Traitre
envers le roi.
Faus-bedoy, faucille k long manche.
— Voy. Haussilhe.
FAUSSARI, faussaire : Eg los ave
aperatz fausaris. arch. II les avait appe-
les faussaires.
FAUSSETAT, faussete. — , falsifica-
tion, alteration en mati^re d'^criture : Qui
procura faussetatz de coniractes o autras
scripturas perdera lo punh. F. H. Qui fait
alterations de contrats ou autres ecritures
perdra le poignet.
FAUSSIFIGA, falsifier : Qui faussi-
ficara letres reaus,,, gout. 8. Qui falsi-
fiera lettres-royaux (sera d^capite).
Faussorie, falsification, faux : Tote
error de condes, de dol, fausorie, engan,
j arch. Toute erreur de comptes, dol, faux,
tromperie.
Faut ; voy. Haut.
FAUTA, Fautar, manquer, commet-
tre un manquement : Sens que de mon cos-
tat en res contre edz ayay fautat, PS. Sans
que de inon c6te en rien je leur ai man-
que. S'en fauta, manquer, faire defaut :
Sens qu'arrS sen fauta. IB. Sans que rien
manque; c'est-a-dire compl^tement.
FAUTE, faute. — , manque. — , defaut,
vice, maladie, en parlant des animaux :
Si bien faute d'amourretat. arch, d'asson
S'il arrive (auxbrebis) maladie detournis.
Fautesse , Fautor ; voy. Hautesse ,
Hautou, ^
Faymldret, juridiction seigneuriale :
Los de Borgarber... no (pbedeixen) au sen-
horde Gairosse exceptat en lo feit deu fay-
midret. arch. Les (gens) de Bougarber...
n'obeissent au seigneur de Gayrosse qu'en
fait de j uridiction. — A Tart. 1 1 des f. b., on
voit que/ar dret e ley en la maa de ,
faire droit et loi en la main de..., signi-
fiait ^tre justiciable de. — , redevance de.
i justiciable k seigneur ayant juridiction :
I
L
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304
FED
Lo vescomte.,. fe donation de tot lofaymi-
dret de la bay lie d'Arraus. arch. Le vi-
comte... fit donation de toate redevance
poiirjuridiction dans le bailliage d'Araux.
Fayot, petit faix : Ung fayot d'es-
toupe, R. Un paquet d'etoupe. Unfayotde
fee. IB. Une botte de foin.
F A Y S S O U, Faysson, fa^on : Que
m'arranjatz defayssou que nh/ni rime ni
resou. NAV. Vous m'arrangez de (telle)
fa^on que je n'ai ni rime, ni raison. Pro-
cedesque.,, en la medixe faysson. arch.
Qu'il proc^de de la m6me la^on. — La
faysson deus chapayroos. arch. La fagon
des chaperons. — Ca.de hilatye, soun len-
gaiye\ Cade may sou, sa fayssou. prov.
Chaque village (a) son langage ; chaque
maison, sa fa^on. On ditenfran^ais, dans
lemdme sens iwChaque pays ses sabots»;
ou bien : «Autant de villes autant de gui-
ses. »
FATSSOUN]^ , qui fait des fa^ons,
qui a des mani^res affectees, ceremo-
nieuses.
Faytilharia, Faytilherle, sortilege,
mal^fice : Bertrana... sabedora deus crims
de pozoeria e faytilharia. s. B. Bertrande...
sachant (commettre) les crimes de sorcel-
lerie et malefice. — Cf. d.-g. « factura » ;
— « failure, faicturerie. »
Faytilher, qui op^re des malefices :
Posoer e faytilher, s. B. Sorcier operant
des malefices. Bertrana... pozoera e fay-
Hlhera. iB. Bertrande... sorci^re, operant
des malefices. — Voy. HiUlhe.
Faytilherle ; voy. Faytilharia,
Fear, pre. Fearet, fearot, dim. — Voy.
Heaa,
Feassere. Voy. Dalhe.
FEAU, f^al : Bearnesfeau e courtes.
D. B. B^amais feal et courtois. On dit que
la malignity de nos voisins du pays de
Bigorre a fait prevaloir cette alteration :
Beamesfaus e courtes. Bearnais faux et
courtois. i^^a fovLvfeaua se trouve dans
ane chanson de Navarrot : Per feyt de
mounde plaa courtes, Jecau lexa lou^ Biar-
nes, Toutz fbus, leyaus, a lous entene. En
fait de gens bien courtois, il faut laisser
les Bearnais, tons feaux et loyaux, a les
entendre. — Voy. Beames.
Febre, Febros; voy. Fr^be, Frebous.
Fedautad, dans Gharte de Soule, 1252,
f^aute, fidelity : Jura-bs... fedautad. II
vous jura fidelity.
FEDEXOU, Fedechou, Fedexor,
agent communal : Congregatz fens lor mai-
son conmne au man de lorfedexor. 8. B. As-
sembles dans leur maison commune sur
convocation de leur officier municipal. Lo
. FEN
fedexor toque seix trangadeslacampoMafin
que lorn ane a la sepulture, arch. L'agent
communal met six fois la cloche en branle
pour que Ton aille a la sepulture, abch.
— Esp. « fiel egecutoD), officier munici-
pal.
FEE, foi :La gent sens fee ni ley. nav.
Les gens sans foini loi.^ bona fee. xvlce.
De bonne foi . S'employait au pluriel : De-
ben prometer per las hrs fees. p. b. Ik
doivent promettre sur leur foi. — A lafeel
H. s. Ma foil On dit aujourd'hui : La fee,
la foi! Per ma fee, par ma foi I Mafee,m%
foi ! La malice populaire reproche aui
gens de Bielle de repeter k tout propos :
ma fee, ma foi! D'oun etz gouyatt — jDe
Laruns, si-p platz. Y bous,aulhef — Dt
Biele, ma fee ! D. B. D'oCi ^tes-vous, gar-
5on? — De Laruns, s'il vous plait. Etvous,
berger ? — De Bielle, ma foi 1 Comme si
per ma fee! engageait beaucoup trop cer-
tains Bearnais, ils disent per nia!,<ie
qu'ils defigurent davantage en disantper-
mayletf — , fidelite : Qui tien VanyiUpfr
la coude e la hemne per la fee. Que pot dm
que nou tien arre. PR. H.Qui tient I'an-
guille par la queue et la femme par li
fidelite, pent dire qu'il ne tient rien. En
fr., xiii<>s.: « Qui tient Tanguille par h
cue, il ne I'a mie. »
FEE-HASENT (A8pe),qui fait foi en
justice.
Feer; voy. Her.
Femar, Hemaj fumer les champs. —
Voy. le mot suivant.
FEMASOU, Femason, action defa-
mer les terres. Dans la vallee d'Ossau, il
etait d*usage que, de la Saint- Michel de
septembre ilia Saint-Andre, chacunlaisiil
pattre et giter dans ses terres, pour te
fumer, des troupeaux de b^tes ovinesip-
partenant k autrui, besOar aulhii esln»-
gerperfenmr sas terres. arch. b. C'estce
qu'dn appelait lo temps de lafemoMon ouib
fenuuous. IB. Le temps dela wfumaisons;
des « fumaisons. »
Femelar; voy. Hemeya.
FEMALE, FUMAlE, femelle. -.
femme : Bkre funUle! Belle femme! Qu
pergou sa female Nouste brabe Arceneam.
PEY. Notre brave Arcencam perdit m
femme. — , fille : Un filh mascte e vMJt-
mele. enq. (Ils ont) un garyon et une fille.
— , terme de charpeoterie. — Voj.Masek-
Femle, femelle : Mascles efemies aBCH.
( Males etfemelles ) hommes et femmes.
gardens et fiUes. — Voy. Himi,
Fen; voy. Hee.
Fen, ils nrent; on dit aujourd'hui hm*
— Voy. JTa; ane. /or, fairs.
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PEN
Feiiar(de/en^ foin),faner.— , fenaison:
EuMCuliivatz herba epastenc... see dam-
pnage dt tne$ e defenar. F. 0. (Qu'ils aient
pourleurs troupeaux) surles terrains cul-
tivds herbe et p^ture... sans dommage
pour la moisson et la fenaison.— Voy.Z/eya.
PENDENT, qui fend : Arressigue/en-
dente. arch. Scie k refendre.
FEND£:RE (?), outil pour fendre ?,
5cie k refendre?: c'est le mot qu'il faut,
croyoDs-nous, substituer k/oundire dans
s. PACT. : Cadenatz, estalhantz, founeUres,
esimdha. Cadenas, ciseaux, scies (?), te-
ntilles.
FSNESTRAD6B, FENBSTRE ;
To j. Frines iadge, Frineste,
PSNHE, Finger, feindre, simuler : Pe-
Ugry^t no fictes , F. H. De vrais pterins .
O ariefincte. F. B. Titre simuld.
FENHTB, Finhte, feinte : Sens nulhe
jinhU nifaute. ART. Sans nulle feinte ni
defaut (manque).
FENI, FINI, Finir, achever, finir:
Qve cau.. feni nouste ceremounie. pey. 11
faut achever notre cer^monie. Tout lou
nmnde feneix per reha counexense . nav . |
Toatlemondemiitparrefaireconnaissance.
Qfioondftniraetounsmespretz.DESF. Quand j
mettras-tu fin k tes mepris? jLa gauyou qui
Mufineixjamey, IM. La joie eternelle.
PENIANT, faineant: Nous autz qui
tieurim iausnidz defeniantz. nav. Nous au-
tres qui nourrissons telles nichees de fai-
neants. Ue cigcUe feniante, Durant Vestiu,
dab $a cansou, Escnourdabe tout lou cantou,
HOUBC. Une cigale faineante, durant Tetd,
<^ sa chanson assourdissait tout le canton.
FflwofU coum u gat homi, prov. Faineant
comme un chat borgne. — Feniantz de
Sonmonlou, d. b Faineants de Soumoulou.
Ea ce village, k mi-route de Pau k Tar-
^ etait un relais de poste tres-frequente.
^ pietons et les cnarretiers all ant de
fiBideces villesi Fautre y faisaient halte.
Hy trait de nombreux cabarets. De ik,
Cwwe jour, pour la population de Sou-
'^winou, des habitudes de curiosity et des
<»Btaets i^cheux qui la d^toumaient du
tnrail.
VKNIANTft, habitude, exc^s de fai-
B^tise.
; FINIANTB YA, faire le faineant,
I •TOdes habitudes de faineant.
INOULH, fenouil ; on dit aussi Fe-
■■fletf, fern. — C'^tait une croyance po-
F«^ que les sorciers ne pouvaient pd-
**frer dans les maisons oil il y avait du fe-
^.Sipassapeu hourat, a noeyt, nat sour-
^ fefi, ui-t piaa send, fenoulh, e cCentra
^a^^ami pifu. Si, passer par le trou, cette
FEB
305
nuit, quelqne sorcierveut fais-toi biensen-
tir, fenouil, et d*entrer il aura peur. h. b.
FENOULiHBT, gobe-mouches , oi-
seau.
FENOIJIiHSTB; voy, Fenoulh,
Fens, FentB; mSme signif* que Hens .
Fentrade, entree; Fentrar, entrer :
Fentrade o ychide, bat. Entree ou sortie.
Fentren o ycheft. IB. lis entrent ou sor-
tent.
Feret, ^tai, pi^e de bois pour soutenir
une construction : Una feret ae sedze arra-
zes de longor. abch. Un ^i de seize « ar-
rases » de longueur.
Feretar, dtayer, porter, soutenir.
Ferete, petite foire ou petite f^rie. Les
foires se tenaient les jours de fSte.
F&RI; mSme signification que Ferie,
VEiBlATy feiie: Los Joms feriatz, f.h.
Les jours f^ri^s.
Feride; voy. Feriment,
FERIE, Feria, Fdri, ferie, jour de
repos, vacances: Se balheran fericut . f. h.
Se donneront furies (on vaquera). Lasfe-
ris de garbes e de berenhes, F. B . Les va-
cances {k r^poque) de la moisson et des
vendanges.
Ferlment, masc. , Feride, fem, coup,
blessure: Plaguss,ferimentz arch. Plaies,
blessures. Ferides, plagues, arch. m. Bles-
sures, plaies.
Ferlr ; voy. fferi.
Ferm; m^me signif. que Ferme,
FERMA, Fermar, termer.
Fermar, donner caution, consigner des
gages : Lo senhor lo pot prener e thierprees
entroo que /emit, F. B. Le seigneur le pent
prendre et tenir prisonnier jusqu'i ce qu'il
donne caution. — Batalhafermada daoant
lo senhor, IB. Bataille pour laquelle il y a
des engagements pris devant le seigneur.
— Au mot Qredence, caution, il a ete dit
que le seigneur, dans les cas de batailles
privees, prenait des cautions, des otages.
— Fermar dret, fermar a dret, affirmer en
justice.—, fiancer: Maritfermat e sposat,
M. B. Mari fiance, Spouse. Donation qui ma-
ritfe a sa mother . . . despuixs sonfermatz
per marit e mother. L. E. Donation que le
mari a faite k sa femme depuis qu'ils sont
fiances pour mari et femrae, — d.-c.« fir-
mare », 7.
FERMADTJRE, fermeture. — . palis-
sade: Servitut d^ talh.,. se entend per..,fer-
maduras de castetz. f. h. Droit de coupe.,
(dans les bois) s'eotend pour palissades de
chateaux.
FBRMAIiH, fermoir: Ung fermalh
d'aur esmalhat. arch. Un fermoir d'or
^maille.
21
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306
PER
FBRMAMBNTZ, fermement: Oredon
fermamentz en luy, H. s. lU crurent fer-
mement en lui. — Voy. Ferments,
Fermance, caution: No intrara fer-
mance a negune persone per degun deute.
ARCH. 11 n'entrera caution depersonne quel-
conque pour aucune dette. Fermances, ga-
ranties.
Fermancerie, cautionnement : Eg deu
dar per fermanserie de son fray.., arch. II
doit donner pour cautionnement de son
fr^re...
Fermanee vesaHere, officier de pa-
roisse, agent communal: il convoquait les
paroissiens pour les assemblies de la com-
munaute {besiau, vesiau): — Las ferman-
ces vesalieres dehen mandar los parropians
de laparropie, (X)UT. s. — M. I'abb^ P.
Haristoy, dans ses Recherches hist, sur le
pays basque, dit au sujet ^es fermances ve-
saliires: « Dans chaque paroisse (de la
Soule), il y avait un chef de maison qui
^tait comme la caution universelle du lieu.
Remplissant k la fois les fonctions d'huis-
sier, de surveillant, de mande-commun,
etc., en beaucoup de cas, il repondait des
faits et gestes de ses covoisins ou copa-
roissiens. Cette charge si remarquable etait
h^reditaire et 6^ apj^^ait fermanee vesaliire
ou caution paroissiale^et en basque so-egui-
lea (surveillant). »
FBRMK, Ferm, ferme : Son coradge
esferm, PS. Son cceur est ferme. — , stable,
bon: Aqo aiaz per ferm. arch. Ayez ceci
pour stable. Si ha laudat e ha agut per
ferm, v. B. S*il a approuv^ (la chose) et
qu'il Tait tenue pour bonne. — , stir, as-
sure : Los baroos sontferms de lors des-
pentz. IB. Les barons sont assures des dd-
pens (qu'ils ont faits pour tenir cour) . — ,
employe comme subst. : Esferm de bente
de terre, IB. 11 est caution pour vente de
terre. Lo senhor deu prener ferme de defora
la viela. IB. Le seigneur doit accepter cau-
tion en dehors de lacommunaute.— Em-
ploy^ comme adverbe: Tietsi ferme, Tenez
ferm^,
Fermedore, affirmation en justice:
Meto-us die de fermedure, L, o. (Le maire)
leur assignajour pour venir affirmer en jus-
tice.
Fermentz, stlrement : Demanatz fer-
mentz de V enfant. H . 8.' Informez-vous sA-
rement de I'enfant. — Voy. Fermamentz,
Fermesse^ force, valeur d'un acte: Per
mayor fermesse que acjura, arch. Pour
plus grande force (pour confirmer davan-
tage), il le jura. VoJo que aquest testament
aye fermesse e perpetual balor, IB. 11 vou-
lut que ce testament eQt force et perpe-
FEU
tuelle valeur. — , v^rit6, dans PS.; Ny ey
dissimulat Tas bontatz, ny celai Ta fer-
messe, . . Jc n'ai point dissimule tes bontes
nicele ta verity...
FERMETAT, fermete. — , fofce, va-
leur d'un acte : A mayor fermetad. abch.
Pour plus grande force,
Ferrador, Ferredor, celui qui tra-
vaille le fer : Ferradors de sas armesede
soos cabalhs, H. 8. Ses armuriers et ses
marechaux-ferrants.
Fer r adore, Ferredure; voy. Herra-
dure,
FERRALiHE; voy. Herralhe, — Au
plur, outils, particuli6rement instruments
aratoires: Nou sabetzpas chausi bosUsfer-
ralhes, cav. (Pay sans,) vous ne savez pas
choisir vos instruments aratoires.
FERRAMENT,ustensile, outil defer:
Hanpilhat aur, argent,,,, bestidures efer-
ramentz. arch, lis ontpille or, argent,...
v^tements et ustensiles. Lous ferraiMntz
qui soun necessaris a lour mestier. P. B. Les
outils de fer qui sont necessaires (aux Ca-
gots) pour leur metier (de charpentiers).
Ferran, gris de fer. L'unferran e I'auii
bayart. R. L'un (des chevaux) gris de fer
et Tautre bai. — Voy. Herran,
Ferrarie, Ferrerie, Ferrh-e, forge,
usine : La ferrarie deu capitaine Incampt.
DICT. La forge du capitaine Incamps (les
forges d'Asson, les forges d*Ango8se).Xa
ferrerie de Lobie, arch . La forge de Loa-
vie. Prometon au senhor de Lobier defar
la f err ere, iB. lis promirent au Seigneur
de Louvie de faire la forge. i
Ferre-blanque, fer-blanc: Vwt h»-
teme defoelhe de ferre-blanque, arch. L'W
lanteme de feuille de fer-blanc.
Ferredor, Ferredure ; m^me sign
que Ferrador, Ferradure.
Ferrdre, Ferrerie ; voy. Ferrarit
FERROU, masc, farouch, tr^ein-
camat.
FBSILH, fusil : d'oii Fesilha, fusilier ;
Fesilhade, fusillade, coups de fusil ; Fm-^
Ihe, fusilier. Ce sont les mots de la campa
gne: dans les villes, on dit fusilh,fiuiM
fusilhade^ fusilhi.
Festivitat, celebration defǤte: Qwxtn^
festivttat Israel haapensa. PS. Quand Is
rael pense faii*e (se dispose k la) c^iebrai
tion d*une f^te.
Fetor, infection: Fetor dens retreat
arch. L*infection des latrines.— Voy. -i^^'
dou. — Lat. « foetor. »
F6u, fiel; voy.jff^.
Fdu ; voy. Feau.
Fend, feudataire, vassal : Cascmt bei
tie deus boeus, baques, de resits e de egoo{
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1
FID
qui no sera deu rey d'Anglaterra, o denos
Gaston, o de nostres fmds. Liv. bougb
DossAU. Chaque bfite, des bceufs, vaches,
chevaux, jaments, qui ne sera du roi d'An-
gleterre, ou de nous Gaston, ou de nos
vassaax.
Feadal, qui paje cens au seigneur :
Horn franc,*, home feudal, cx)DT. s.
Homme qui n'est tenu^ aucune redevance,
homme qui paje cens. Lo senhor dejiu met
li ban en la causa a luy feuddle, IB. Le
seigneur de fief met le ban sur la chose
401 lui paye cens (pour laquelle on est
teiwde lui payer cens). — Les maisons
feadales etaient des maisons nobles, celles
aaxqaelles le cens ^tait dA.
Fengaa, Feugar, masc, fougeraie.
- Voy. Heugaa,
Fengade, Heugade, coupe de feus, de
foug^res. — Voy. Heue,
Fenme, heaume : Poriave en lo cap un
peiilfeume. u. a. II portait sur la tete un
{>etit heaume.
Fey; voy. Hee,
Feyre ; mdme signification que Here.
Feys, botte (assemblage de plusieurs
choses de mSme nature liees ensemble) :
Feys dejunc, feys de palhe. arch. Botte de
joncs, botte de palhe.— Voy.Fo6tflj«, HHx,
FfiYT, subst, fait Voy. Heyt, 2, Lous
fiytz, les faits. De Barran tout lou feyt
ijnourahe. F. Egl, 11 ignorait tout le fait
de Barran. — Per vies defhyt. bar. Par
Toies de fait — Def^t, de fait, effective-
^lii,— Feyt d'orgulh; feyt de sang, — Voy.
Ottrgulh, Sang.
W, je fis ; voy. Ea, anc./ar, faire.
Fi%la8se ; voy. Filasse,
FIARBTAT ; m^me signification que
Fiertat.
Fibater, Fivater, Fivatee, ^eff^,
fa tient k fief, censitaire : Totz sons fiba-
te. BAB. Tous ses censitaires. Los fiva-
^*fivateres devinpagar e dar coda an.
OBLLes censitaires (hommes et femmes)
Wwit payer et donner chaque annee.
O^itenhe los fivaters a paga los fius de-
f'k, f. H. Contraindre les censitaires a
^jer les cens dus.
Fidaace, caution : Qui auddera ofe-
fvafidansse. abch. Qui tuera ou frappera
**rtion. — , gage : No dehin esser dades
I Aineet. f. b. Ne doivent pas ^tre donnes
' ^ gages.
Mancerie, engagement de caution :
IV hfidancerie que eg ere thiencut abch.
P« Tengagement de caution oil il ^tait
**w (qu'U avait contracte). Quito per totz-
**p« de tote aquere fidansarie, IB. II le
^ quitte pour toujours de tous ces en-
g*geient8 de caution.
PII
307
FID&LB, FlJ>iaa,FidMt, fidMe: You
serky toun serhidou fiddle. Je serai ton
serviteur fiddle. Une berg^re appelle son
chien fdel Pigou. DESP.FidMe Pigou.£rf
los serafideu, e apres egs debinjurar que-u
seran fidels. F. b. II leur sera fidele, et
ensuite euxdoiventjurer quails lui seront
fiddles. Als sons amatz e feels; 1280. arch.
A ses aimes et fiddles. .
FIDfiUSMENTZ, Fideumentz, fidd-
lement : Lo camii goeyten fdeumentz. f. b.
Qu'ils gardent fiddlement le chemin.
FIDEJLITAT, Fideltat, Fideutat, fi-
ddlit^ : Ab serment defideutat. abch. Avec
serment de fidelity. Prometo obediensa e
fiseltat. IB. II promit obeissance et fidelite.
Fiddu. Fidemnentz, Fldeutat ;
voy. FicUle, Fidilementz, Fidelitat.
FI^R, fier, orgueilleux : Gerque-m u
mey brabe houmi, MeypouUt e menhsfikr.
NAv. Cherche-moi un plus brave homme,
plus poli et moins fier. Fi^ coum u hasaa
delahalhe. pbov. Fier commeun coq (I'est)
de sa crdte. — , bon, brave : Fiere yent
Beamese, p. Bons Bearnais. Mey fier qui
yamey nat sourdaU pey. Plus brave que
jamais aucun soldat. ^^ Fier homi, fiere
fumble. Super be homme, superbe femme.
— La maafiera. PS. La mer terrible.
FIEREYA, faire le fier.—, reprendre
ses forces aprds une maladie.
FIERTAT, Fiaretaty fierte.
Fieu ; voy. Hiu,
FIGNOUJLA, « fignoler », raf finer,
mettre de la recherche dans sa toilette.
FIGNOUJLATRE, qui a^fignole. »
Figue ; mdme signification que Hidge.
Fi§^ae ; voy. Higue,
FIGURATRE, qui fait, <]ui vend des
images. — , figuriste, celui qui coule, qui
vend des figures en pl4tre.
FIGURE, figure, visage. JF'i^rtirinfi,
figurote, dim. Figurasse, aug. — Dab sa
triste figure E lous oelhs a I'endarri, De
Morlaas qu'ey lou mey Ud, CH. p. Avec sa
triste figure et les yeux en arridre ( de
travers), ilest leplus laid de Morlaas.—,
forme :Fe„ figures de ausetz. H. s . 11 fit des
formes d'oiseaux. — Senhs figure de pro-
c^.s.B. Sans forme de procds.Dans arch.
M.: Cessant tote figure de judici^ ou sens
auguna figure judicial, sans aucune forme
de p roods.
FII, subst., fin : En la fii deu mees. A
la fin du mois. Patz es fii de tot mau.
ARCH. Paix est fin de tout mal. — ,decds :
A sa darrere fii, arch. A sa dernidre fin
(a son deeds). — , but : No sab a quenhes
fits fosse. BAR. II ne sait k quelles fins il
faisait (cela). ^ A la fii, enfin : A la fii
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308
FIN
que t*han hicat dehore. MAY. Enfin ils font
mis dehors. Dans f. Egl., on trouve : a
lasfiis.
PII, adj., fin: Cargue de drapsjiis. p.r.
Charge de draps fins. — Qu'ey fi\ lou blu
quoand nou destinte. PROV. Le bleu est de
bonne quality quand il ne d^teint pas —
Oredetz esiaprou fiis enta debina tout, mby.
Vous croyez dtre assez fins (habiles) pour
tout deviner. Fine coum la paqutse, pry .
Fine (rusee) comme la belette. — Fii coum
ue laa de pore, PR. B. Fin comme une laine
(soie) de pore. Se dit de celui qui a des
malices grossidres, « des finesses cousues
avec du fil blanc. » Au m^me sens: Fii
coum berdet. Fin comme vert-de-gi is. —
Voy. Berdet.
FIITE; voy. Fite,
FIIiASSEyFIALASSEjfiiasse: Car-
que defialasse, p. R. Charge de filasse.
Filat; voy. Hialat.
FIIiOUSE, quenouille : Dechatz-me
purm^ drin carga la filouse. pey. Laissez-
moi d'abord charger un peu la quenouille.
n dit aussi hialouse. — Cat. « filosa. »
Fimbries , franges : Fimbriep de las
veMidures. u. s. Les franges du vetement
— « Fimbriam vestimenti. » Evang, s. m,
IX, 20
FINA, faire le fin, user de finesses.
Finasseya, aug., finasser, user de mau-
vaises finesses.
FINA, Finar, finir, terminer (anc.
fr. « finer ») : A los deepens miar, perse-
guir e finar la pleyt, arch. A leurs depens
mener, poursuivre et terminer le proems.
— , financer, finir une affaire, terminer un
differend moyennant argent, payer: Lo de-
tenguo.,. entro lo aguofiinai la some de tres
scutz. BAR. 11 lui tint lies grillons aux
doigts) iusqu'i ce qu'il edt finance la
somme de trois ^cus. — Contefinat, p. h.
Compte r^gle, arr^te. — Finar sons joms,
finir ses jours, finar, sans complement,
deceder: Inconihinent que la damefo morte
e ago finatsonsjorms. bar. Immediatement
apr^s que la dame fut raorte. Sifinabe sees
heret. arch. S'il dec^dait sans heritier.
FINANCE, finance. — , frais: Cascun
bayle fossa scriber,., las finances aniz que
lo bayle no fossa dret, F. B. Que chaque
baile fasse ^crire les frais avant qu*il ne
fasse droit — , ran^on : Meter a finance .
bar. Mettre a ran^on. Au mieyan de la-
quoal finance es stat relacxat. ib. Moyen-
nant cette ran^on il a dte mis en liberte.
FIN AS, aug. de fii, finaud, qui a une
finesse dontilfaut se defier. En plusmau-
vaise part, finassas.
FINASSEYA; voy. Fina, L
PIU
Finan, final. Fiifinau, fin finale.
FINAUT, nom de chien de chasse.
Finautque sent, mes qu*ey bielh... pet. Fi-
naut sent, mais il est vieux.
Finedor, qui met k ran^on: PiOiedor
eftnedor. bar. Pillard et ran^onneur.
FINE (liA), locution euphemi<)ue qui
tient lieu au nom de la mati^re fecaleiiSi
s'habousse Urn mus hhythema de la fine. r.
Past. S'il se fdt fait fumer le museau avec
de « la fine. »
FINESSE, finesse.—, esp^ce d'&cn-
pet; voy. ce mot.
Finger, Finhte; mdme significatioD
que Fenhe, Fenhte.
FINI; voy. Feni.
FIOUB, fiole. Fiulete, dim.
Fique (fiche), pieu fiche: En camwi
clote metut une fique. arch. Dans chaque
trou (on a) mis un pieu. — Voy. Hiqiu.
Fiacan, fiscal, du fisc: £o procunr
fiscau. ARCH. Le procureur fiscal (officier
de justice en affaires du fisc).
Fisician, medecin : Maeste Ramon de
la Puyade, fiziciojn de Pardies. ABCH.Mai-
tre Raymond de la Puyade, medecin (ie
Pardies. — Ch. Or. olb., edit P. MEYER.
»« feziciaire.)>— Esp. « fisico. »
FISS£iU, fouine, putdis: Pudentfisih.
SET. Puante fouine.
Fist, dans h. s., tu fis, tu as fait. -
Voy. Escami, 2.
Fitaa, adj., se dit de ce qui sert^e
homes : Peyresfitanes s^^ientes de iermt-
F. N. Pierres de homage servant de ter-
mes.
Fite, Fiite, borne, limite ; domaine :
Meter fites. arch. m. Poser des homes. I«
fiite aperade Pausesac. Le domaine appel'
Pose-Sac. Commune d'Osserain.. . C'etiH
la limite du Beam, du pays de Mise ^
dela Soule. Dicr. Dans c. 8. (actedelU^
39) : Fita qua vocatur Beitlog. Le dom»w
aui est appele Belloc. — Noma de faroille.
'efitte, Fittes, Laffite, Lahite. — Esp-
« hita », borne. — It. u fitto », ferme,nie-
tairie.
Fiu; voy. Htu,
Fiu, fief, cens: Accepit terram infm;
1119-36. c. 8. 11 re?ut une terreenM
k cens. Fe devers au senhor n morlamdi
fius per Nadau. enq. 11 doit payer au sei-
gneur deux morlaas de cens a Noel. P(f
tresjomades de terrefaze tres diers dejiaf-
F. b. Pour trois arpents de ten'e il pajait
trois deniers de cens.
FIULA (Mont.), siffler : Fiuh elz m-
fottm«. Siffler les pigeons. — Voy. Qmlmn.
FIUIiATRE (Mont), siffleur.
Fiosal, k qui le cens est dd: Senhcf
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FLA
fuual, ART. Seigneur percevant le cens .
DansooUT. s,, feudal est employ^ avec la
m^me signification.
Piiel; Flzeutat; voy. Fiddle, FideLi-
tat
FLABUTE; voy. Flute,
FLAG, faible, ianguissant. Flacot,
im.Flacas, aug. Plus edz bous purgaran,
pluibousJiin badeflcuj. n. past. Plus ils
vous purgeront, plus ils vous feront deve-
nir faible. — Flac en heriui, IM. Faible en
vertn. — Esp. « flaco. »
FLAGA, faiblir ; n'avoir plus de res-
sort, d'activite : A la mendre re^istenci
kca, A la moindre resistance faiblir. —
r hec toMtemps eslameyant e qui jamey
wufiaque, IM. Unfeu qui toujours fiumbe
ei jamais ne va s^^teignant. — Voy. Fla-
FLAGEIjIjA, Flagellar, flageller:
Prumer Fago fey t flagellar, H. 8. D'abord
il I avait fait flageller.
FLAGRANT, flagrant — Crimfla-
gratU. F. H. Flagrant delit.
FLAHX7T, flageolet.
FLAHUTE ; voy. Flute,
FLAJOULET, FJLATOULET, fla-
geolet, espdce de fliite : Auprumi sou deu
iajcukt, NAY. Au premier son du flageolet.
FLAME, Flama, flamme : Loue oelhn
imtz roujes de las flames. N. past. Les
jeux tout rouges par Tefiet des flammes.
P^ya la flama.,, suus lo fom. H. 8. La
damme monta au-dessus de la fournaise.
—Voy. Eslam.
FLAMAND; on qualifie ainsi quel-
qu un dont on a mauvaise opinion : Beye-m
loM^amandz De Lyoimes, si-n soun sourtita
di bous marchandz ! NAV. Vois-moi les fla-
ffltndsde Lyonnais (insurrection de 1834),
Tils en sont sortis bons marchands (s'ils
t'ea sont bien trouv^s ! ) Get exemple est
ire d'an dialogue politique dont Tun des
pavmnages, celui (jui parle ici, est un
efcetwr « juste-niilieu » du rdgne de
lifHBs-Philippe.
FLAMBSU, nom de chien de chasse :
^hmheu que se-h met a layra, pby. Flam-
^ se met k aboyer.
FLAMBOURADE, exhalaison, odeur
vat exhale : Laflambouradedeu ycmsemi,
U parfum qu^exbale le jasmin.
n<AMBOURETA, exhaler : Briu-
to € muguets flamboureyen, Violettes et
■ngoets exhalent des parfums.
VLANDIT, epanoui, qui a de Teclat :
0»» u casauflanditj plane de Scmbaterre,
Piftms mt'es pingourlade. SEI. Comrae un
jirdin eclatant, plaine de Sauveterre, tu
es^maillee de fleurs.
FLA
309
FLANDRES ; <m dit en Flandres,
dans les Flandres, pour signifier fort loin.
FIiAQUfi,masc., FLAQT7£:RE,fem.,
etat d'inertie.
FLAQUESSE, FlaAQUBTAT, af-
faiblissement, faiblesse. -— Esp. « fla-
queaa. »
FIjAQUETA, faiblir, aller avec peine :
La$ ales que-u flaqueyen, dar. Ses ailes
ne vont plus qu'avec peine. Voy. Flaca. —
Esp. « flaquear. »
FIjASCOU, Fiasco, Flasquo, fla-
con, grosse bouteille gamie de joncs ou
d'osiers : Beames e Bascou que s'entenin
en jougant deu flascou. d. b. Bearnais et
Basque s'entendent en jouant du flacon.
Fiascos dauratss, feytz cum a cuyes, arch.
Flacons dores, faits comme des courges.
Ung flasquo de beyre cuberi ab palhe. ib.
Une grosse bouteille couverte (garnie) de
paille.
Flasque, f^m., sorte de flacon, grosse
bouteille : Bin au pixi, bote^ o flasque.
ARCH. (Vendre du) vin au « pichet », 4
I'outre ou k la bouteille.
FLASQUET, masc.jFLASQUETE,
f^m., flasque, poire k poudre : Aco soun
flasquetz,.. enta bouta la poudre deus maus-
quetz. F. Past Ce sont des flasques pour
y mettre la poudre des mousquets. La
poudre de saflasquete que I'ha dat lou cop
mourtau, F. Lab. La poudre de sa flasque
lui a donnd le coup mortel.
Flassade; voy. FUchad^.
FIaATATHE, flatteur, qui loue avec
exageration : Lofiflatayres qui hen a V en-
torn de Saul, Ps. a. Les flatteurs qui etaient
autour de Saiil.
FIjATEGATS£iS, flagomeur. —
(Aspe), paresseux.
FIjAUNHAG, doux, caressant : Lou
flaunJiac droumilhou. PUT. Le doux som-
meil. — , flatteur, flagomeur : Toutflaunhac
biu avs deepens deu qui Vescoute. hourc.
Tout flatteur vit aux ddpens de celui qui
I'ecoute. — Indolent, faineant : Nou pas en
reyflaunhac mes en brabe sourdat, viqn.
Non pas en roi faineant, mais en brave
soldat. — Esp. « fala^efio. »
FLAUNHAQUB, masc, FLAUN-
HAQUERIE, fem., c4linerie. —, indo-
lence, paresse.
FliAUNHAQUETA, verbe actif, cfi-
liner. — , verbe n., faire I'indolent, dtre non-
chalant.
FLAUNHAQUIS, masc; m^me si-
gnif. que Flaunhaqui.
FLiAUTAYRE; mSme signification
que Flutayre.
FLAUTE ; voy. Flahute, Flute,
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310
FLI
FLO
Flaye^Tr Flayet, anciennes formes de
Eslayet.
FLAYOUUBST; yoj.Flajoulet.
FIjATRA, FIjAYREYA, fleurer.
PLAYRBYADE,FLAYROU, ex-
halaison ( agreable ou mauvaise ) : D^tte
flayreyade Toutz lous oeus que goasta. lac.
D'une exbalaison il g&ta tous les oeufs.
FliEGHADE, FUxade, Flassade,
couverture de lit : Lechetz parti catsi, fle-
chude. NAV. Laissez partir (emporter) ma-
telas, couverture. Lheyt goamit..., dune
flassade, come e aurelher. art. Lit garni
d'une couverture, d^une couette et d'un
oreiller.P^/A^ de lheyt : duesflexades, I'une
d'Espanhe^ VautedeMaulion^K^CE. Effets
de lit: deux couvertures, Tune d'Espagne,
Tautre de Mauleon.
FLEMINA, FLEMINADE; voy.
Fulmina, Fulminade.
FlifiU, fleau, malheur; tout ce qui est
nuisible, funeste : Glourifia-s sens rasou
qu'ey u fleu pernicious. IM. Se glorifier
sans raison (la vaine gloire) est une peste
mortelle.
FIjEXADE ; voy. Flechade.
FLIBOT (Bay.), sorte de navire mar-
chand.
Fllca, claquer : Siatz diligentz ahaUu
flicaa Las maas e cantaa. Ps. Soyez dili-
gents k faire vite claquer les mains (i cla-
quer des mains) et k chanter.
FUG-FLAG ; voy. DicDac.
FUGOUTEYA, -P%ottteya,6tre flexi-
ble. — , flotter, ondoyer.
FUGOUTIS; m^me ^signif. que Fli-
gouteix.
FUGOUTAT, coup de I'eau, du flot
qui vient se briser.
FUGOUTEIX, mouvement de Teau,
agitation des flots : Nabiu hourroumhe-
yat.., per loufligouteix de la mar. I'm. Na-
vire ballott^ par I'agitation de la mer.
FIjINGA, Flinga, Flisca, Frinca, cin-
gler, frapper: Que-u peflincarhy. skbm. Je
vous le frapperai (k grands coups de ma
houlette pastorale). — Dans F. Egl.^ on
trouve la singulidre expression las y flisca,
pour signifier : il s'empressa de partir.
FlilNGADE, Flingade,Fli8cade,Frin-
carfe, action decingler, coup que Ton donne
avec une houssine, avec un fouet.
FUSGA; voy. Flisqueta.
FlilSGA, FlilSGADE; mSme signif.
que Flinca, Flincade.
FUSGOU - FLASGOU, cahin-caca.
— Que parle Jliscou'flascou. 11 parle a tort
et k travers .
FUSQUE, FrinquCj houssine.
FUSQUET, loquet. Flisquetot, flis-
qttetoUf dim. Flisquetas, aug.
FUSQUBTA, FLISGA, fermer an
loquet : Hahetz flisquetat la porte f Avcz-
vous ferme au loquet la porte ? Voy. Dei-
flisca. — Flisca-Sy s*enfermer : Dens k
crampe s'ana flisca. V. lab. 11 alia s'en-
fermer dans la chambre, la porte fermee
au loquet.
FLISQUETEYA, mouvoir le loquet
le faire jouer, vivement, k plusieurs re-
prises.
FlilSQITEYA, plier, 6tre flexible:
L^api flisqueyant. lac. L*engin flexible
(la ligne du pficheur).
FLIT; voy. Frit.
FliOG, bouquet, couronne de fleurs,
touffe de rubans; houppe de fils delaine,
de soie. Flouquet, flouquetin, flouqueiof,
flouquetou, dim. Flouquetas, aug. — T
hoeu heytentaufloe. ski. Unbocuf fait pour
la couronne de fleurs ( un bcBuf magni-
fique). — Dans les concours agricolcs, on
couronne de fleurs les boeufs primes. —
Tira loufloc. N. lab. Tirer (gagner) la
couronne de fleurs. Se dit des boeufs pri-
mes aux concours agricoles. — Tant bhji!
Tantfloc ! (Orthez). Si beau ! Si pompon! \
au sens de : quelle parade ! quelle osten- '
tation !
Floix ; m^me sign, que Flouck.
Floos; voy. Flus.
FLORE. La locution i^^erf« Castilkf.
Flore de Castille, est usitee a Oloron pour
designer une femme qui n'a point Thonne-
tete desmoeurs.D. B.On dit aussiti^ Flm,
une Flore. Dans le Rouergue, « Floro •',
jeune personne coquette, qui se pare avec
vanity, qui a des pretentions k la beaute.
VAY8S., Diet. — N'y a-t-il pas liunsoo-
venir tout romain, celui que Villon rap-
pelaitdans sa ballade des Neiges d'axiBHiJ
« Flora, la belle Romaine ? » On saitqD*il
y eut k Rome plusieurs courtisanes de ce
nom.
FLOU, Floo, Flor, fleur : A lap^
ha toustemps I'ahelhe. PR. B. A la fleur va
toujours Tabeille. Floo de pradarias. PS.
Fleur des prairies. Las xuflorsde lis. abch.
Les douze fleurs de lis. Flourete,flour'mc,
flourotCf dim.
FliOUGA, parerd'un bouquet, detouf-
fes de rubans^ de houppes de soie, etc: Ta
bou8 nous autes qu^^mfloucades. PEY. Poor
vous nous sommes parees de fleurs et de
rubans. ^^Apr^ lou heflouca VetpalU dm
lie caut. F. Egl. Ensuite il lefit marqueri
I'epauleavec unfer chaud. — Yoj. Floura.
FLOITGH, Flouix, Floix, floche, l&che
(qui n'est pas serre) : Drap flouch. Drap
dont les fils ne sont pas serres. Sede
floixe o forte, p. R. Soie flocheou torse.—.
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FLO
faible, sans fermet^ : L'homiJUmch. .. .quite
8a reMtlutiou.iM.Vhomme faible change
de resolution. Persoune flouche la resista.
IB. Personne sans fennetd pour r^sister.
— Esp. « flojo. »
FLOUGHA, se detendre, se desser-
rer ; Noudqvi haflouckat Noeud qui s'est
desserre. — , faiblir, nepas tenirfenne:
Lou qui pren ue horte resoulutiou biS sou-
bent a floucha. IM. Celui qui prend une
ferine resolution vient souvent k faiblir.
— Esp. « flojear. »
FLOUGHEBIENTZ, 14chement, mol-
lement — Esp . « flojamente. »
FLOUGHERE, fern., relachement :
Fbuckere de benie, relachement de ventre,
diwrhee.
FLOU-DE-QUIRAniiE (Baretous),
fieur de couleuvre. — , la fleur du lise-
ruQ des haies.
FLOUIX, Floix ; voy. FUmch.
FLOUQUET; voy. Floc.LeB gens de
la commune d'Aste sont appeles Flou-
quetz; sobriauet charmant, s'il a le sens
du refrain de la chanson fr. « que c'est
on vrai bouquet de fleurs. » — Flouquete
( petite touf& de barbe au menton ), nom
de ch^vre.
FLOURA, parer de fleurs : L'espalle
loujlouran Dab tauflou qui nou cad ni nou
passe not an. p. Egl, On lui marqua Te-
paale d'one fleur qui ne tombe ni ne passe
ancane ann^e (jamais). Le fer rouge que
Too appliquait sur T^paule du condamn^
k la peme infamante de la marque y lais-
salt fempreinte de la « vache » de Beam
et de la « fleur de lis » de France. De li
lemploi des verbeu Jloura,Jlouca, poursi-
gnifier marquer.
FLOITRET, tissu de filoselle, plat,
mince, ^troit, dont on se sert pour des
bordures. Liguete, flour et! Grides petits
merciers ambulant s. —Voy. Liguete,
FLOURETA, pousser des fleurs,
ifoir r^lat des fleurs, 6tre emaille de
fleurs. — Aller de fleur en fleur : Lou brou-
wment qui hi Vabelhe enfloureyant, lam.
Le boordonnement que fait Tabeille en al-
Unt de fleur en fleur.
FLOUR! ; voy. Fluri.
FLOYNE, se dit d'une chose molle,
flasque. — , terme de m^pris, femme in-
dolcnte.
FLUBI, cours d*eau: Loflubide VOs-
«» ARCH. Le torrent de TOuson (affluent
da Gave de Pau). — , flux : Femme que abe
oyntjluvi de sang. H . s. Femme qui avait
eo an flux de sang.
Flair, couler : Far fiuir Vaygue neces-
^ per la molende. arch. Faire couler
I'eau n^cessaire pour la mouture.
FOE
311
FliUMINA, FLUMINADE; voy.
Fulmina, Fulminade,
FliURETES, au lieu deflouretes; voy.
Flou. — Moussu, puixsque benetz fluretes .
Habetz mouneded'uarditf nav. Monsieur,
puisque vous vendez des fleurettes, avez-
vous de la monnaie d'un Hard ?
FLURI, Flouri, Florir, fleurir : Bius
que flureix. F. LAB. ( La montagne de )
Bins fleurit. Toutas plantar... floriran. PS.
Toutes plantesfleuriront. — PagaraPascoe
fluride. arch. Payer i P&ques fleuries. — ,
prosperer: U estat flurit, desp. Un etat
heureux. Que lasgentz A mau haa diligentz
Floresquen.,. PS. Que les gens prompts k
mal faire prospdrent...
FLU8, Flnx, flux, ecoulement: La
vite sie unflux perpetual e une rivere la-
quoale on ne descen James dues begades.
p. R. La vie est un flux perpetuel, une ri-
viere que Ton pe descend jamais deux fois.
— Dans un texte de 1402, arch. : Floos
de la gotere, Teau qui s*^coule de la gout
ti^re.
FLUTAYRE, joueur de flAte : Tres ou
quoate flutayres.., Puixdus ou tres Paga-
ninis, En tout ditz ou doudae youyayres.
CAV. Trois ou quatre joueurs de fldtes...,
puis deux ou trois Paganinis, en tout dix
ou douze musiciens.
F'LVTB, Flabute, Flahute, Flaute,
flute : Au loenh qu'entenin la musique. Flu-
tes, briulous... PEY. Au loin on en tend la
musique, fliltes, violons. Jougatz, flabutes
y briulous. nay. Jouez, flQtes et violons.
Cargue de flautes. p. b. Charge de fltites .
Tout flutes egambiletz, PROV.Tout fldtes et
gibelets. Se dit d'un homme qui veut faire
ses embarras. vign.
FLUTETA, fltlter, jouer de la fltite.
— , au sens de chanter, employ^ famili6-
rement : Coum si fluteyaben, comme s'ils
flt!^taient (on ne les ecoute pas plus que
s'ils chantaient).
Fo, il fut, il alia.— Qui /o, qui fut, de-
cide, d^c^d^e.
Fodier, terrassier : Fodiers,., ab pales
efossers. R. Des terrassiers avec des pelles
et des houes.
Foec, Hoec; voy. le suivant.
Foegadge, fouage, taxe impos^e par
f eux, foecxs, maisons : Dixon qae aben pa-
gat lofoegatgeper Tmxfoecs vius. d^n. lis
dirent qu'ils avaient paye le fouage pour
vingt-neuf feux allumants.
Foegadger, receveur du fouage, de
rimp6t des feux: Maeste Guirautd'Agoez
foegadger. d^n. MaStre Giraut d'Ago^s.
receveur du fouage. Au lieu de foegadger,
on trouve dans le m6me texte recebedor
deu foegadge.
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312
FOR
Foeizs, botte(a88emblag6 de plusieurs
choses de mSme nature li^es ensemble) :
Ung foeixsde fen o de palha, F. B. Une
botte de foin ou de paille. Voy. Feys, ffeix,
Foelh, feuillet : Unfoelhde paper. H. a.
Un feuillet de papier. — Vov. Hoelh,
Foer ; mSme signif . que For.
FOlbROUS, dans NAV., les « fueros »,
privileges, lois et coutumes des provinces
du nord de I'Espagne.
FOBT, Faet, fouet : Lou petou deu
foet. La m^che du fouet. — , correction in-
fligee k un enfant : Da loufoet au droullat.
Donner le fouet au petit dr61e. — , chati-
ment: A pene deu fuel. F. h. Sous peine
du fouet. Mendicantzvalid^s,., deben hahe
lo fuel. IB. Mendiants valides... doivent
subir le fouet. — Voy. Huet.
FOET A, donner des coups de fouet:
Foeta lou chibau, fouetter le cheval. — ,
faire claquer le fouet : Estatz-pe de/oeta,
que-ns eschourdatz. Gessez de faire ciaquer
le fouet, vous nous assourdissez — , eor-
riger : Maynatye foetat per hahe mentit,
enfant fouett^ pour avoir menti. — , infli-
ger un ch&timent : Layroo sera fuetat per
lo executoo de lajusHcia. F. H. Larron sera
fouette pSLf Texecuteur de la justice. —
Voy. Hueta.
FOFONE (Oloron), poupee,
Fogacet, masc, daus r., dim. de fo-
gace; voy. Fougasse, Hougacet.
FOGADGB ; mdme signilj^ation que
Foegadge. dSn.
FON, lis furent, ils alUrent.
FONTADGB, revenu d'une fontaine :
Amaudde Forbet, rendador deu.fontadge
de Saliee. arch. Amaud de Forbet, fer-
mier du revenu de la fontaine de Salies.
Foo, Foor; voy. For.
Fope, sorte de tunique serree ; dans un
texte, arch. — Esp. «hopa »
Fopelande ; voy. Houpalande.
FOR, Foor, Foo, dans f. o. Foer. « II
me semble, dit Marca, p. 345, que cette
diction de /or est prise pour signifierles
privileges des communaut^s et ce qui con-
ceme le droit public. » C*etait aussi la loi
selon laquelle on Jugeait anciennement.
Fore de Beam. Ancienne legislation bear-
naise. Es for anciaa. P. B. C'est (de) for
ancien. iVo las vote ikier en foos. ib. 11
ne les voulut tenir en fors. Getat defoor.
IB. Jete hors de for (mis bors la loi). Ju-
ratz e cart deu for de Aforlaaa de Salies.
8. B. Jurats et cour de Salies jugeant se-
lon le for de Morlaas. Pagar lo foo de
Bedat. f. b. Payer I'amende fix^e par le
for au titre de «bois prohibd», Bedat. —
Le codeb^arnais comprend : \^ le For ge-
FOR
n^ral, autrement appeld vieux For, qm
regis sait toute la nation ; 2^ le For de
MorlaaB, legislation parall^le, analogue,
mais dans laquelle se trouvent etablies
diverses exceptions au For general, privi-
leges particuliers des habitants de Morlaas
et des cites et bourgs qui etaient associes,
sous le rapport des fors et coutumes, k la
communaute politioue de cette ville an-
cienne; 3° le For d'0loron(1080)et ceuxdes
trois vallees, Ossau, Aspe, Baretous. Voy.
VIntrod. des Fors de BSam traduits par
Mazure et Hatoulet
Forade, dans la locution carrire fo-
rode, voie publique. — Voy. Haura.
Foragetar, For§^etar, jeter hors,
expulser: L'anforegetada e eshilhada.6. B.
Ils I'ont expulsee et exilee. — , destiluer:
Seran forgetatz de lor charya. ib. Ils se-
ront destitues de leur charge.
Forane, Fourane, douane, taxc per-
due k I'entree et k la sortie des marchan-
dises, des bestiaux : Declaration deus dretz
de la forane. P. R. Declaration des droits
de douane. Fourane nou se pa^uera per ku
marchandises estrangeres qui se debiten en
lo pays. IB. Douane ne sera payee ponr
les marchandises etrang^res qui se debi-
tent dans le pays. Fourane de las mar-
cha ndises qui passen en Espanhe e dEs-
panhe en France. IB. Taxe des marchan-
dises qui passent en Espagne et d'Espa-
gne en France.
Foraner, Fonraner, fermier de la
douane : Foraners nou exigeran... que Urns
dretz contiengutz en la declaration de la
reyne Joane. P. R. Fermiers de la douane
n'exigeront. .. que les droits contenus dans
la declaration de la reine Jeanne. Foura-
ners nou arresteran lous marchandz deu
pays sens letre de Justicie. IB. Fermiers de
la douane n'arreteronf point les marchands
du pays sans lettre (mandat)de justice.
Foranhar, forer; dans un texte de
1570, ART., oii il est question d'un puits
communal k creuser (Pau).
Forastadge, Forestadge^ usage des
bois (droit d'usage) : vi diers morlaas
per forestadge. arch. Six deniers morlaas
pour usage des bois. Herbadge e fores-
tadge. IB. Paturage et usage des bois.
Forastar, Forestar^ avoir droit d'u-
sage dans les forSts, faire pacager dans
les bois : Lopavelofilk .. pusquen fores-
tar en totz los ooscxs. arch. Que le p^re
et le fils... puissent avoir droit d'usage
dans tous les bois.
Foraster ; voy. Forester, Forest;
FourasUj 1.
Forbandir ; voy. Horebandi.
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FOR
Fore, bois, lieu plants d'arbres, et
pardculi^rement de phdnes. Voy. Forcade,
Le village de HourSy dan* une contree
anciennement couverte de bois, s'appe-
lait Forcxs; 1385. Dans la commune d 0-
loron-Sainte-Marie, un bois porte le nom
de Hource, dict., et lo hose (le bois) de
BaigS'Gran est la Hourquete de Bay-
gran. IB. Forc-Castanh, Dfix., bois de chil-
taigniers, ch&taigneraie.Forc-Crartec, IB.,
bois- taillis. ^ Voy. Garrier,
Foroade, bois de cbSnes : Quant a^'us-
Ptras a la forcade qui es aupee deu mont
de Tabor, H. 8. Quand tu seras arrive au
bois de chenes qui est au pied du mont
Thabord. — Lahourcade, nom d^une com-
mune. 11 y avait \k, anciennement, un bois
de chines : c'etait La forcade (la forcade)
dePcadieSfle bois de chines de Pardies.
FORGE, Forsa, force, vigueur : Abe
forsa en Itis maaaper XL Tiomis. H. s. (Go-
liatli) avait dans les mains autant deforce
que quarante hommes. — Homi deforza;
nil* s. ABOH. Homme de force, manoeu-
vre. — , force, puissance : Laudaa jo los
eetf Laforse deu rey, PS. Je les vois louer
la puissance du roi. — , violence : Per
fona e mal son grat lofe ohllgar. bar. Par
force, centre son gre, il le fit s'obliger ^...
Fona, hatilhes. ib. Violences, coups. — ,
lieu, enceinte fortifi^e : L'osiau dens la
fwee de Guilhemo deu Clerc, den. La mai-
sondans Tenceinte fortifiee de G. du Clerc.
— jvaleur, signification: La forsa de VA.
B.8. La signifiation de lalettre A.
Forces, ciseaux pour tondre : Smoledor
di forces de tonedor, arch. Emouleur de
ciseaux de tondeur.
Fore, hors : Despatriarfora de Beam,
BAE. Expatrier hors (loin) du Beam. Fore
de Umte rason. ARCH. Hors de toute raisbn
(ayant perdu toute raison). — , Fore lo
imhor viu, BNQ. 11 vit hors du seigneur; il
Best plus sous la sujetion du seigneur.
"En fore, dehors.
Forebotar, mettre hors, expulser :
TaUofficiers exactius e rigoros sienfore-
fctetj. ARCH. Que tels officiers trop exi-
geants et rigoureux soient expulses.
Forestadge ; mSme signif. que Foras-
Forestar, Afforesta; voy. Forastar.
Forester,
FORBSTIlfi:, Foraster, garde fores-
tier: Lou /are«/i^ countre etque berbalise.
KA'. Le garde forestier verbalise contre
Im. Loforaster prend vi diers morlaas per
!»Qstodge. arch. Le garde forestier prend
ftx deniers morlaas pour usage des bois.
iniottf de Poey, forester deus herms deu
FOR
313
senhor. itj. Arnaud de Poey, garde fores-
tier des terres incultes (des bois) du sei-
gneur. — Foraster, qui adroitd'usage dans
des bois.
FORFftYT, Fort-feyt, Forefeyt,
forfait : Si per degum de las partides se
comete forefeyt, homicidi. arch. Si par au-
cune des parties 4tait commis forfait, ho-
micide. — , mefait, action coupable : Exac-
tions, fortz-feytz e greuyes ib. Exactions,
mefaits et prejudices. Negun forefeyt no
es trohat en luy.u, s. 11 ne se trouve cou-
pable d*aucun mefait. — D.-c. cforefac-
tum», crime, delit.
Forga ; voy. Horgue.
Forguer;mSme signification que Far-
goer,
Foriste, commentateur de For (voy.
ce mot), jurisconsulte : Savis clercxs efo-
rtstes% 8. b. Savants clercs et jurisconsul-
tes.
FORJE, besace ; le long sac k deux
pochesqu'ont sur I'epaule les paysans
bearnais et basques dans les marcnes,
Formage, h.s.; voy. Roumadge,
Formarie, sing, fern., formalites: Los
maestres expertz prencon formarie, aprisie
e information, arch. Les maitres experts
prirent (suivirent> les formalites, Ten-
qu6te et Finformation.
FORME, FOIJRME, Forma, forme.
Da fourme, IM. Donner forme (former).
Dues taules a forma de las prumeras, H. s.
Deux tables de m^me forme que les pre-
mieres. — , dessin : A cascun estrem ung
beu aramudge... aixi que mostra la forma
qui an balhada. art. Chaque c5te (de l.i
porte sera orne d') un beau feuillage, ainsi
que rindique le dessin que Ton a remis.
Menusarie segont la plate forma que lo
meste d'obras a balhade. IB. Menuiseric
conforme au plan que le maitre d'oeuvrss
a^donn^. — , teneur d*un acte : Segont de la
forma que es escriuta enter lor e nos. ARCH.
Selon la teneur de I'acte qui est ecrit
(pass^) entre eux et nous. — , mani^rc,
genre : La forme de viver de nostes con-
selh^es, P. H. La mani6re de vivre (le genre
de vie) de nos conseillers. — , fabrication :
Aquero medixs es establit de la forma de la
sau que deus moliis, F. B. La meme chose
est etablie pour la fabrication du sel que
pour ce que Ton fait dans les moulins.
Ferment, froment ; woy. Roument.
Formete, arcade, partie superieurc
d'uue fen^tre ogivale ou de plein cintre:
Debt far en laformeta desus lo beriau la
image de la Vergen Maria... Je dois faire
dans Tarcade au-dessus du vi trail Timage
de la Vierge Marie. — Voy. Revue de
Gascognej t xxiii,'p. 15.
L.
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314
FOS
FORMX7LARI, formulaire. — , dans
les PS., exemple : Tu Vas a james consa-
crat Per estaaformulari,., Tu I'as k jamais
consacre pour 6tre I'exemple...
Fom ; voy. ffoum,
Fomat, ecobuage; terrain mis en cul-
ture apr6s Ecobuage, operation qui con-
siste h enlever la couche superficielle et k
hruler sur place les herbes, les racines
qu'elle renferme (fomj four) : Caacun pot
far,., fomatz en toe herems comuns.,, se-
menar e culhir de toute condition de gran.
coDT. 8. Chacun pent faire des a fornats »
sur (mettre en culture) des portions de
vacants communaux... y semer etrecolter
des grains de toute sorte. Noeapermes de
harrar de plante-hroc tals fomaiz. IB. 11
n*est point permis de clore de haie vive
ces terrains mis en culture aprds Eco-
buage.
Fornd, Forner, fournier : Lo fome
d^ufom en que-s cosera (lo pan), bay. Le
fournier du four oi sera cuit le pain. Esta
forner ab Moss. enq. 11 est fournier de
Monseigneur. L'ostau de Johane, fomere,
d6n. Lamaison de Jeanne, fourni^re. For-
netjre (Bay.).
Fornitat; voy. Foumiment,
Forquie ; voy. Hourquie,
Forradge, fourrure, doublure : Ung
grinUu de cordelhatforrat de bonforratge,
ARCH. Un v^tement (?^ de «cordelat » dou-
ble d'une bonne doublure. — Voy. Grimm.
Forradnre ; voy. Fourrure,
Forrarie, Forrerie, service du four-
rier : Saumersalaforrarie. R. (II faut deux)
betes de somme pour le service du four-
rier.
Forper, Forree; voy. FourriL
Forsia, qui force, qui violente. — ,
subst., homme violent, oppresseur : La
maa deuforsiu, PS. La main de I'oppres-
seur.
Forssadementz bay., avec violence.
Fort-f)Etzedor, qui emploie la force,
malfaiteur : Los menutz pobles... fen sein-
hor per abate los fortz-fazedors. BAY. LfCs
petits peuples... firent seigneur pour abat-
tre les hommes de violence, les malfai-
teurs.
Fortmentz^fortement]: Mamdamfort-
mentz a iotz nostres bayles. F. B. Nous man-
dons fortement ^^tous nosbailes.
Fob, qu'il fAt.
Fossar, masc, sepulture de famille, et
non « une fosse », comme I'ont mal com-
])tis los editeurs des f. b., p. 199, dont
nous avons leproduitla traduction au mot
Cemiteri. — Esp. « fosar », cimetidre.
Fo8se,Fo8Ben, qu'ilfiit, quUls fussent.
FOU
FOUDBRli (Aspe), fourreau. — It.
«fodero.» Voy. littb6, Diet., <(Fourreau»;
Etym.
FOUDRBYA, foudroyer.— , temp&ter.
FOUG-ASSE, Fogassa, fouace, ga-
lette : Dus paas o una fogassa, arch. (11
devait porter) deux pains ou une fouace.
Portaue lesfogaces e le pomade aus ohrers,
L. 0. 11 portait les fouaces et le cidre aux
ouvriers. Dans une charte de 964, citee
par MARCA : foguaces duas, — Esp. « ho-
gaza », pain de grosse farine pour les
paysans. — D.-c. « focacia. »
FOULADURB, f oulure, blessure
d'une partie foul6e. — Voy. Infaniadwe
Foalat, bless^, fourbu : Chibaus fou-
latz. p. R. Chevaux blesses, {que Ton a
rendus) fourbus.
Foale, vexation : Foules e mingeries te
fen, juus coulour de jusiicy^ per laus ofji-
ciers e ministres d*aquere. P. R. Vexations
et « grugeries » sont faites, au nom de la
justice, par ses officiers et ses ministres.
FOUNGlfi, foncier, propria taire fon-
cier : Founci^s de Buzy, D. b. Les riches
propria taires de la plaine fertile oik s'e-
tend la commune de Buzy.
FOUNDA, Fondar, Fundar, fon-
der. Hortfounda, Asseoir une construc-
tion sur de solides fondements. Fondar d^
peyre lopialar. art. Faire de pierreslefon-
dement de la pile (du pont). Fundar mw-
raUie, ARCH. Faire le fondement de la mu-
raille. — , appuyer de preuves : ZXxw-
mentz... mustratz a fondar la domande. F.
b. Documents.... montres pour fonder li
demande. — Founda-Sj f sire fond surquel-
qu'un, s*en faire un ferme appui : Tm
Uu.., qui't sies foundat en et. IM. Aussi-
t6t... que tu auras fait fond sur lui.
FOUNDAT, Fondat, qui a de quo!
rdpondre : Si lo demandant no esfondai d*
pitrau..., deu balhar caution, gout. s. Si
le demandeur ne poss^de point dimmeu-
ble..., il doit foumir caution. — , profond.
savant : Maestes fondatz en Vart. , H. f-
Maitres profonds dans I'art...
FOUNDB, Fonder, fondre:5rt
founde lou ploumb, Faire fondre leplorob.
Fondo heg tot amassa. H. s. (Poix, resine,
^toupe) il fondit cela tout ensemble.— Vo v.
ffoune, Hone, Foner,
FOUNDfiRB (?) ; voy. Fendere.
FOUNDZ, Fontz, fonds : Boufoundz,
bon fonds. Domana de cap d'homi o d^
fontz de terre, F. b. Demande de qualite de
personne ou de fonds de terre. — , somme
d'argent: Que bas recebefoundz de la M^-
cibih, NAv. Tu vas recevoir des fonds de
la liste civile.
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FOU
FOUNDZ(A), k fond.
FOUNSA, foncer, donner de I'argent,
foarnir des fonds.
FOUNTE, Fonde, fonte : Reyauspor-
tote alas monedes.. . e metutz a la fonde.
p. B. Reaox port^s k la Monnaie et mis k
la fonte.
F0UNT5B, Fontz, fontz: Fountz de
la^a, fonts de baptiser, fonts baptismaux.
FOURASTfi, Foraster; Yoy. Four-
roiti,
FOURGIBBMENTZ , Forciba-
ments, forcement, par violence. Entra
fowcibemenU, Entrer de force. NuUis homi
no tuiberffui en hospitau ni en armita.„/or-
cwameatz,., f. b. Que nul homme ne loge
forcement en h6pital on hermitage...
FOURCIU ; mSme signif . que Forsiu,
FOURfiS (Aspe), endroit incalte, sau-
vage.
FOURME; voy. Forme.
Foamet, Fomet (dim. de Fom; voy.
ffown), four ou Ton fait secher le lin avant
de le teiller.
FOURNIMENT, FOURNITURB,
Fomimeni^ Fomitut, foumiture: Falhin vi
ames aufomiment devs xu ames empau-
$atz. B. Manquent six armures k la four-
niture des douze impos^es. Lui ave feyt
augunes fomiiutz, ARCH. II lui avait fait
. quelques fournitures.
FOURRA, Forrar, fourrer, garnir
de fourrure. — , doubler : Una rauba for-
rada de sarya. abch. Une robe doublee de
serge. — , gamir, renforcer: La obre de
peyre... sieforrade demur. IB. Que I'oeu-
vre de pierre soit gamie de mur.
FOURRASTA; m^me signification
que Forastar. — , fourrager.
FOURRASTAA, terrain inculte, buis-
sonneux.
FOURRASTlS!, FourasU, qui a le
droit de faire pacager dans le bois . — ,
qui fourrage.
FOXJRRAST&, Fouraste, fourre: par-
tie de bois tr^s-foumie d'arbres, de brous-
sailles.
FOURRlfi, Fopree, Fopper, four-
rier: Quand lo senhor volanar deffore, lo
forrer s'en ba.,, arch. Quand le seigneur
veut partir . le fourrier s'en va. . . (en avant).
Qmand se preneran lodgis per forrees. . .
F. H. Quand les logements se prendront
(seront faits) par fourriers...
FOURROU (Vic-Bilh), porteur de
contraintes — Dans le Dict.,k la suite des
ceuvres de Goudelin, « fourrous », sergents
ou gardes des Capitouls.
FOURRURE, Forradure, fourrure :
^anteg de drap angles fiiforrat de forra-
FOX
315
dure. ARCH. Un manteau de drap anglais
fin garni de fourrure. — , doublure.
FOURSA, Fopsar, forcer, contraiu-
dre, violenter: Contractefeyipermeieforssa
es convalidat si lo forssat per despuxs li-
heralement y consent. F. H . Contrat sous-
crit par crainte et violence est valide si le
(contractant) force donne ensuite son li-
bre consentement. Haforsat e forsa a Be-
neirix sinquoante joms qui lo ha servit ah
sons boeus e carr. bar. 11 a force et force
Benetrix (a ne pas reclamer le salaire de)
cinquante jours pendant lesquels il Ta servi
avec ses boeufs etson char. Gouyatefour-
sade. Filleviol^e.
FOURSADE, derangement d*un res-
sort; lesion produite par un effort; entorse.
— Voy. Foursadure.
FOURSADOU, Forsador, qui use
de force, de violence: Lo forsador deu es-
tar condemnatper loforfeyt. couT. s. Celui
qui a use de force doit^tre condamne pour
son acte coupable.
FOURSADURE, etat de cc qui a ^t^
force, demantibule. — , effort, incommodite
resultant d'unetrop forte tension des mus-
cles. — Voy. Foursade,
FOURSOUS, Fopsoos. qui tient for-
tement : Espade fovrsouse. Epee que Ton
ne degatne qu'avec effort. — , qui use de
violence: La gentforsose. PS.Les gens vio-
lents.
FOUSSAT, Fossat , fosse : L'arriu
qui vien deusfossatz de la vile arch. Lc
' ruisseau qui vient des fosses de la ville .
I Une sale forte avent foussatz a maneyrede
castet, IB Unemaison fortifiee ayant fosses
comme un chateau.
FOUTGHES, fichtre! Exclamation
employee au lieu d'une plus energique,
pour marquer Tetonnement , la colore .
Foutc hetes f Foutchines! dim.
F0UT£SE, terme familier, bagatelle.
Foutesote, dim.
FOUTIMASSA, baguenauder.— , g4-
cher. Foutimasseya, freq.
FOUTIMASSAT, g^che.— , qui n*est
pas dispos : Souy tout foutimassat, je ne
me trouve pas bien.
FOU y ROUS, foireux.— , terme d'in-
sulte: Loungue-mhissej fouyrous. T.Past,
Longue-rate, foireux.
Foxe, substance employee pour enivrer
le poisson et le prendre facilement; « co-
que du levant », d'apr^s Mazure et Hatou-
let : Nulhs horn no pesque becart ab foxe .
F. B. Que nul homme ne p^che saumoii
(beccard) avec « coque. » — On apretendu
pe, par cet article des F. B., il etait de-
endu de « prendre saumon becard en
a.
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316
FRA
fosse. » — Ahfoxe, en fosse !II — ^46 si-
gnifie avec et non « en » ; traduire foxe
par « fosse >», c'est, d'unefa?onfort etrange
pour le sens, abuser d'une similitude de
sons entre deux mots. — Voy. Conf^ence
des Ooutume^ du ressort du Parlement. . .
(Ms. de la Biblioth. de la coup de Pau),
p. 381.
FRAGTIOU, Fraction, fraction.—,
effraction : Layrons . . ab fraction de cof-
fres, portes, . . p. R.Voleurs avec effraction
de coffres, pontes. . .
FRAGILITAT, fragility.— En favor
de las femne.8 per lafragilitat de lor nature,
F. B. (Le benefice du Senatus-consulte
Velleien) en faveur des femmes, a cause
de la faiblesse de leur nature.
Fralr; voy. Fray.
FRANC, franc. — , franc, libre : Son
frny ere franc affranquitper lo senhor. enq.
Son frdre etait franc affranchi parle sei-
gneur. Usar de totes bones conditions de
homis etfemnes francx. IB. Jouir de tous
les avantages dhommesetferames francs.
Francadge, prix, indemnite d'affran-
ohissement, redevance pour affranchisse-
ment : Pagar lofrancadge totztemps. arch.
Payer to uj ours la redevance d'affranchis-
sement. — Voy. Francau.
Franc-alo, franc-alleu : En Beam,
cum s'le de franc-alo.,. arch. En Beam,
comme il est de franc-alleu.
F RAN GAM E N T Z, Franquementz,
franchement. — ,en franchise, sans payer:
Los homis d^Asson posquen entrar franque-
mentz. arch. Que les hommes d'Asson
puissent entrer sans payer. — , sans dom-
mages : Relacxade francament. s. B. Re-
laxee indemne.
Fran can, masc, indemnite d'affran-
chissement, redevance payee au seigneur
par le sujet affranchi : vi diers morlaas
tirft'tmcau que Sphanefaze. arch. Six de-
hlrr^ raorlaas pour (redevance d') affran-
I'hissement que Stephan payait. — Voy.
Franeadge.
FRANG-GARRfiU : jeu ou Ton jette
eji Iriir unepi^ce de monnaie pour qu'elle
relunibo sur lepave, sur un carreau mar-
qud ; Ic gagnant est celui dont la piece est
tombee le plus pres du carreau.
FRANCES, Fran^ais : Hayes lou coo
Franeeif. NAV. Aie le coeur (de) Frangais.
— , lan^"ue fran^aise: Jou nou shy ni nou
botfff hn lou counte en frances. F. Past, Je
no srii:i ni ne veux faire (dire) le conte en
frnnoais.
FHANGIMAND; se dit en mauvaise
pal t, fnin^ais : Cred-me^ lexem... la lengue
francimande. F. Past. (3rois-moi, laissons
FRA
de cdte la langue frangaise. -«, subst:
Lheu darr^ la paretquauque granfranci-
mand ens escoute. NAV. Feut-^tre der-
riere la cloison quelque grand mauvais
«francisant» nous ecoute. Autrefois, on
appelait ainsi particuli^rement ceux qui.
affectant de dedaigner le bearnais, ne par-
hiient qu'un mauvais francais.
FRANGIMANDALHE, les mauvais
" f rs.ridsfi.iits ))
FRAN GIMAN DE TA, affecter de
parler frangais, parler un mauvais fran-
gais.
FRANQUEMENTZ ; voy. Franca-
mentz .
Franqae89e,franchise,immanite : Sau-
hatz en lors livertatz e franquesses. F. B.
Maintenus en leurs libertes et franchises.
— ,liberte, independance : Defci^ soun ser-
bidou, atau perd safranquesse, N. past. II
devient son serviteur, it perd ainsi son
independance. — , affranchissement. deli-
vranee : Charte defranquesse. enq. Charts
d'affranchis semen t. Diu dara a son pohle
franquessa. PS. Dieu donnera delivrancc k
(delivrera) son peuple.
Franquetat, franchise, immunite :
Poples. . . poblatz . . a franquetatz. BAT.
Peuples... etablis... avec des franchises.
Franqoiu, seigneurie a laquelle il ap-
partient d'exercer la justice : S% ung komi
franc se met en monfranquiu,... entro exit
s'en sie, fara dret en ma man... F. B. Si un
horame se met en ma seigneurie, tant qu'il
n'en sera pas sorti, il fera droit en ma
main (il sera raon justiciable)
Fratet, Frated; Fratre ; voy. Fray.
Frau, Fraude, Fraus, fiaude: Cometer
degunfrau nidol. F. H. Ne commetire au-
cune fraude nidol. Bente feyte a fraus de
mi, F. B. Vente faite en fraude contre
moi. Engan e frauds y son au miey. PS.
Tromperie et fraude y sont au milieu.
FRAUD A, Fraudar, Fraudir,
frauder, tromper : No pusque fraudar ni
2)rejudiciar. arch. Qu'il ne puisse tromper
ni prejudicier. Frauditz en aquet arcord.
ARCH. M. Trompes dans cet arrangement
FRAUDE; voy. Frau.
FRAUDULENT, frauduleux : Diby
fraudulent. ¥. H. Delai frauduleux. — ,per-
Mc'.Ed trompe, ed es fort fraudulent PS.
11 trompc ; il est fort perfide.
FRAUS ; voy. Frau.
FRAY, Ray, Frair, Fratre, fr^re :
Quin crebe-coo nhjpasyou^lous mes frays.
6ERM. Quel cr^ve-ccBur n'ai-je pas, mes
freres. Petitz y grans quern rays, que de-
dem ajuda-s, nav. Petits et grands nous
sommes freres, nous devons nous aider.
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PRE
A uger tfAgramont e Bernadnostres frain,
ABCH. Auger de Gramont et Bernard nos
freres. Fray de poupe, fr6re de lait. Voy.
Poape. — Fratet, Frayret, Frayrin, Fray-
rot, Frayrou, dim. Le premier se trouve
dan3 a s.^fjrated. — Voy. Frayrou.
FRATA, Frayar, frayer; se dit des
{joissons qnand les mSies passent sur les
(Bofs ^mis par les femelles : Despuixs lou
prumer d'octohre entro hmprunier dejener,
tempi auquoau lous peixs frayen. p. b. De-
pois le I*' octobre jusqii'au 1» Janvier,
temps oi les poissons fraient. Fray a dab,
frayeravec, banter: Grouyates, noufrayetz
dab lous gouyatz, Jeunes filles, ne hantez
point les gar^ons.
FRATA, Frayar, defrayer : Seran
tengutz de losfrayar de iotas somes e des-
pens. 8. B. lis seront tenus de les de-
frayer de toutes sommes et depens. —
La meytat de la some etautres... fomides
efrayades per la crompe, arch. La moi-
tie de la somme et autres (depenses) four-
nies et payees en frais pour 1 achat.
FRA Y RA, i^rayreya, fraternise r :
FUre yentBeamese, Que poudem lioeyDab
la gent Bourdalese, Frayra sens goey. p.
Bonnes gens du Beam, nous pouvons au-
jourd'hui fratemisergaiementavec les Bor-
delais.
Frayresqne, parente de fr6re et sceur :
Succession.,, descendude ad augun quifos
dou grau en juus d*aquerefrayresque. bay.
Succession descendue (^chueji quelqu'un
qui fftt du degr^ de parente inferienr a ce-
lui de fr^re et soeur. — Frayresque, dans le
mSme document, signifie aussi : partage
de biens entre frdres.
FRAYREYA; mtoe Signification,
que Frayra.
FRAYROU, dim. de fray, fr^re, si-
enifie particuH^rement fr6re de lait. —
Voy. Poupe.
FRBBABE, acc^s de fi^vre ; echau-
boulure qui vient k la I6vre apr^s one fi6-
ire. — , feu d*amour : Ucoo hounitper taa
malefrebade. P. lab. Un coeur abimd par
on si violent amour.
FRJiBE, Febre, fi6vre : La pigote,
fot» sarrampic. La fribe la mey hicade...
DESP. La variole, la rougeole, la fi^vre la
plus fichee (tenace). — Lafrebe de I'amou
^urmente la joenesse. mby. La fi6vre del'a-
naour tourmente la jeunesse. — Frebe deu
^>oeu, quoand ey hart que tremble, pro v.
(Uala) fi^vre duboeuf ; quand il est repu,
il tremble. Dans les Adages fr. du xvi'' s.
on trouve : « II a la fievre de veau ; il
tremble quand il est saoul ».
FHEBOUS, Febros, fievreux.— , ma-
PRE
317
lade de la fievre : So que far no pode, cum
fossa febros. bab. Ce qu'il ne pouvait faire,
parce qu'il avait la ffevre. — Potz frehous,
fevres echaubo\ilees, qui ont des echau-
boulures caus^es par la fievre. Maas f re-
bouses, mains qui ont la chaleur que donne
la fi6vre.
FRBGHINE, mou de boeuf. de moii-
ton, etc. : Lafrechme de betet, le mou de
veau.
FRED; voy. Bed.
FREDI, refroidir; voy. Arredi.
Free (lat. « frenum )>,frein; lien, atta-
che), sorte de chalne : Instrumentz deferr
abhoMvnables, cum son frees e toms, per
meter en preson e a mort las gentz ; 1 398.
ARCH. Instruments de fer abominables,
comme sont chaJnes et « tours » pour met-
tre les gens en prison eta mort. — Voy.
Tom.
FREGA, FREGADE ; voy. Bega,
Begade.
FREM, FREMETAT; mSme signif.
que ^erm, ^erm>etat.
Frener, labricant de freins, de mors :
L'ostau de Grentiu, frener. diSn. La maison
de Gentieu, fabricant de mors.
FRBNBSTE ; voy. ^rineste.
FREQUENTA, Frequentar, fre-
quenter : Despuixs qui tufrequentes La gent
de cimnditiou, desp. Depuis que tu fre-
qtientes la gent de condition. — , aller sou-
vent dans un lieu : Desert soul frequentat
deus sarrisy deus ous. F. lab. Desert que
frequentent, seuis, les isards et les ours.
— , se trouver, s'entretenir avec : g^re-
quentar en lavan bugade o baxere ao las
autes lavadores. M. B. (11 etait defendu aux
Cagots) de se trouver, de s'entretenir, en
lavant lessive ou vaisselle, avec les autres
laveuses. Cam age frequentat plusors be-
gades ab lo (senhor) de Coarassa. bar.
Comme il s'etait trouvd plusieurs fois avec
le seigneur de Coarraze.
FREQUENTADOU, celui qui fre-
quente. Au f6m., frequentadoure.
FRESG, adj. frais. Frescot,frescou.
fresquet, fresquin, dim. Frescoune rousefe
(Baretous), fraiche petite rose. Herbe res-
quete (fresqnete), herbe fratche. La beroye
maynadete, oelh esberit, bouque resquete
ifresquete). pey. La jolie fillette, ceil
eveille, bouche frafche FrescaSy aug. — ,
no u veau, recent : Fresca laudoo per mi
cantada totz losjoms te sera. PS. Nouvelle
louange par moi tons les jours te sera
chantee. — , adv., recemment : Maynat tout
fresc badut. pey. Enfant tout recemment
n4. Terre fresc markule. arch. Teire re-
cemment mamde.
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318
FRI
FUESG, masc, Freaquejem.^ frais, la
fraicheur : Prenent lafresque au limng deus
aiTibetz. s. gas. Prenant le frais le long
des ruisseaux.
FRESGAMENT, Fresquemmt, fral-
cheraent. — , recemment: Com la neufres-
cament deu cku tombade, PS. Comme la
neige qui vient de tomber du ciel.
FRESGOU, fraicheur : De la rose na-
here ere habe la frescou. De la rose nou-
velle (qui vient d'eclore) elle avait la frai-
cheur.
FRESGURE, fraicheur, air frais,
agreable. — , froid leg^rement piquant.
FRESQUE, FRESQUBMENT ;
m^me signif. que Fresc, 2 ; FrescamenL
FRESQUE YA,rafraIchir, rendre frais,
donner de la fraicheur. — Ha-8 fresqueya
per lou rasSy se faire barbifier : Que -a hasse,
gn-aute cop^fresqueya la maxh'e...per lou
rase, pby. Qu'il se fasse, une autre fois,
rafraichir lajoue (le menton)... par le ra-
soir. — Voy. Refresqui.
Fressa; voy. Resse.
FRETA, frotter, frictionner, oindre.
— battre: Dab... bimis... lou hS freta sa
gale. P. Egl. Avec des branches d'osier il
lui fit frictionner sa gale. Freta etz os dab
engoent det bos, prov. Frotter les os avec
de I'onguent du bois (avec un bAton). Voy.
Engoent. — Freta-s, s'enduire : Que-s fre-
taben dab gr^ y souye. CAV. lis s'endui-
saient (la peau) de graisse et de suie.
FRETADE, action de frotter, d'oin-
dre. — Frottee, volee, grand nombre de
coups.
FRETADOU, FRETABOURE, ce-
lui, celle qui frotte.
Frezo; voy. Rixou,
Frey, frein, mors : Sere e frey, bay.
Selle et frein.
FRIESTE ; mSme signification que
Frineste. — Voy. Hiestre.
Frigiditat (refroidissement), manque
de force, impuissance : Si lo matrimony se
separaba... per vici de frigiditat. p. n. Si
le manage se separait (etait rompu) pour
cause d*impuissance. — En lat. « frigent
vires », les forces sont glacees.
FRINGA, FRINGADE,FRmQnE;
voy. Flinca, Flincade, Flisque.
FRINESTADGE, Frinestatye, Fre-
nestadge, fenetrage (les joursj : Losfre-
nestadges dabante darrer, so es quoatefri-
nestes dabant... arch. Les jours devant et
derridre, soit quatre fen^tres devant...
FRINESTATRE, qui se tient sou-
vent k la fen^tre.
FRINESTE, Freneste, Fenestre,
Frieste, fen^tre : Quoate frinestes dabant
FRI
Quatre fen^tres (sur le) devant. Fortes e
frenestes. art. Portes etfen^tres. Las vis-
tes efenestres. arch. Les vuesetfen^tres.
Une frieste crozade. art. Une fenStre croi-
B^e. Frinestote^friesiete , dim. :Si en la gU-
sie a mestierfriestetes. arch. S'il faut de
petites fenetres k I'eglise. — On rapporte
que, lorsque la ville d'Or^ez eut ete prise
par Mongommery, chef des troupes de
Jeanne d'Albret, des pr^tres furent jetes
dans le Gave par une fen^tre de la tour
du pont; cette fenStre est appelee la
frineste dous caperaas, D. B. La fen^tre des
pretres. Le P. Mirasson, barnabite^ dit
qu' « il ne faut pas croire les tradidoiis
populaires d'apr^s lesquelles la reine
Jeanne faisait precipiter tous les ecclesias-
tiques dans le Gave qui passe k Orthez. »
Iiist. des troubles du Biam.
FRINESTETA, se tenir souvent ^ la
fen^tre.
FRINESTOT, FRINESTOU, Fri-
nestoo, masc, petite fenfire: Cabbat un
frinestou s'en ire debarat. P. Egl, 11 etait
descendu en passant par une petite fe-
n^tre. — , lucarne; chassis qui en ferme
Touverture : Ung frinesioo per lo meter au
galatas. arch. Un chassis pour le mettre
a la lucarne du galetas. Las henercUs don
frinestot d€ la maysouote, lktt. orth. Les
fentes de la petite fenStre de la maison-
nette.
FRINGA, chercher a plaire ; faire I'a-
mour.
FRINGALH, bariolage, vStement de
couleurs varices.
FRINGAIiHA, parer dediverses cou-
leurs : Deflous e defruutz lous arbesfrin-
galhatz . lam . Les arbres pares de fleurs el
de fruits aux couleurs varices.
FRINGATRE, amoureux, galantin.
FRINGUES, caresses.
FRIPOU, fripon : Fripou coum era
neyt, PROV. Trompeur comme la nuit. — ,
malin, eveille : Gouyates d'Olourou, quhan
lou pee Ihte y Voelh fripou. d. b. Jeunes
filles d'Oloron ont le pied leste et I'oeil
fripon. — Fripoat, fripounet, dim . Fripoa»t
fripounaSi aug. — Entre fripous node ca-
nalhe. prov. Entre fripons point de ca-
naille. « Les loups ne se mangent pas
entre eux.>»
FRIPOUNETA, agir en fripon, ^tre
fourbe. voleur dans les transactions.
FRISA, friser : FeusfrUatz. Cheveiix
frises. Frisadet, dim., legerement, geuti-
ment friscv nav. — L'Amoucoum bhre au-
rounglete, Quefrisabe la maysou. id. L*A-
mour, comme une jolie hirondelle, frisait
la maison.
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PRO
FRJSB, maitresse, celle avec qui Ton
vit dans un commerce d^amour : Puixe
ma /rise em digou que-m cali Vespousa. P.
Puis ma mat tresse me dit qu'il me fallait
lepouser.
FRISTOUIiHA, faire chdre lie. —
Voy. lesuivant.
FRISTOUIiHE, bonne et jojeuse
chere, plus copieuso que delicate.
FRISUR, coiffeur : Rey deus frisura
de Pan, Samparre, ^ dit bertatfjikv. Roi
(le premier) des coiffeurs de Pau, Sam-
parre, ai-je dit vrai ?
FRIT, Flit (Montaut), pinson ; frin-
giUa Calebs de Linnee.
Front (A), dans c. s., tout a c6te, im-
mWiatement apr6s. — Voy. Arround, 2.
Frontade, « confrontations. »
Frontan, front, partie avanc^e d*une
fortification : Noa los devem far los fron-
tau9 de la hiele ; que no-ns pusquen com-
peUirafarautre barralh entro nos los ayam
feitz los dUts frontatts, ABCH. Nous ieur
•levons faire la partie avanc^e de la forti-
fication ; qu'ils ne puissent pas nous con-
traindre k faire autre fermeture jusqu'a
ce que nous ayons fait ce front. — Dans
Ch. Or, alb., « frontal. »
Front^re; voy . Frountikre,
FROUNGI, froncer. Frouncit avec le
m(Acap,\&tj&,capfrouncity frontplisse, rid^;
« sourcils fronces. >>
FROUNHE, fern., refrognement, mine
refrognee : S'en ba cap frouncit, e dab sa
trisUfrounhe. P. Past, II s'en va les sour-
cils fronces et avec son triste refrogne-
I ment (sa laide mine refrognee).
i FROUNT, Front, front : Harissant
AU soun Jrouni souns peletz coulou d'or,
KAv. Herissant sur son front ses cheveux
coaleurd'or.DoTia lo atau coop suus lo front.
n. s . (David) lui donna un tel coup sur le
front Ficar la carte ab dues laches en lo
front. F. B. Ficher le titre au front avec
to clous (cMtiment du faussaire).
FAOUNTAD^Frontader, qui con-
fronte, limitrophe : Los locxs qui sonfron-
*ader$, arch. Les lieux qui sont limitro-
pbes. — Voy. Frontade,
PROUNTEYA-FronteJap, confron-
ter,^tre attenant : Lo bosc qui frontege ab
io he de Came* arch. Le bois qui con-
fronte k la locality de Came.
FROXJNTliRE, FROUNT&RE.
Front^re, fronti^re, cou^nB: L'enemic ha
pM»ai2a/rottn<i^«. nav. L'ennemi a pass^
la fronti^re. Betracenla frontere. dict. Be-
trac aux confins (de Bdarn et. Bigorre). —
^ <jt*i Aa hemne bere, Casteten frounthre
^ hinhe en carr^e, No-ii manque pas
FRU
3l9
guerre, prov. (A) celui qui a belle femme,
ch&teau sur la fronti^re et vigne le long
du chemin, guerre ne manque point.
FRIJIR) jouir : Prener lo servici de
arbes ob delas cabanes... e fruyr de totz los
autres dretz. akch. Prendre (a la for^t) le
bois necessairepour la consti-uction des
cabanes... etjouir de tons les autres droits.
Fruiter; voy. Frut^.
FRUT; voy. Fruut.
FRUTA, produire ; se dit des arbres,
du sol, des animaux : Lous poumes nhan
goayre frutat haugan. Les pommiers n'ont
gu6re produit cette annee. Baque qui ha
frutat dus cops. Vache qui a donne deux
produits (qui a \^U deux fois).
FRUT ABLE, productif, qui est de
bon rapport.
FRUTADGE, Frutaiye; m^me signif.
que Frute.
FRUTASS^, qui aime beaucoup les
fruits, qui en mange beaucoup.
FRUTE, Fruta, fruits en general :
Enflous, en f rules, en semialhes. CAV. En
(fait de) fleurs, fruits, semences. Cargue
de frute: rasims, figues,.. P. R. Charge de
fruits (tels que) raisins, ^gues... Sera ten-
gut de balhar la mieytat de la fruta e fruut.
arch. II sera tenu de donner la moitid des
fruits et (autres) produits.
FRUTE, adj. et subst., fruitier: Poumi
frutk. Pommier qui donne beaucoup de
fruits. Toiz los fruters. xrch. Tous les
arbres frui tiers. Guinlers e fruiters hi bole
plantar. L. 0. II y voulait planter des griot-
tiers et (d'autres) arbres fruitiers.
FRUTfiRE, marchande de fruits.
FRUTEROUS ; mdme signif. que .le
suivant.
FRUTIU, qui produit des fruits, fertile.
Camp fruUu, terre frutibe. Champ fertile,
terre fertile .
FRUUT, Fruct, fruit (production des
arbres): De flous, defruutz, lous arbes frin-
galhatz. lam. Les arbres pares de fleurs,
de fruits, aux couleurs varices. Minjadeu
fruct daquetpoumL N. past. II mangea du
fruit de ce pommier. — , production de toute
sorte : Grosfructz cum sonfroment, hoei'di,
cibade, fabes, vin^ sal... s. J. Productions
principales,telles que froment,orge, avoine,
feves, vin, sel... — , ce qui est engendre.
produit par voie de generation: Lou fruut
de toun bente, Le fruit de tes entraillos,
I'enfant. Lou fruut de la baque. Le fniit
de la vache, le veau. — , revenu: Per sons
officiers Ihebar losfi^utz. p. r. Par ses of-
flciers percevoirles revenus. — , profit, be-
nefice : Hurous ! si per las impousitious
Oun nou perdi lou fruut de las electious.
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320
FttM
NAV. Heurcux ! si par les imp6ts on ne
perdait le fruit des Elections. Voy. Elec-
tiou, — Farfruutz, faire (porter) des fruits,
profiter en sagesse, en vertu: Bm asso es
glorificat lo me Pay per que fasatz tropa
fruutz. H. 8. En ceci mon P^re est glori-
fie, que vous portiez beaucoup de fruits.
Fuca, mouchoir de cou? : unefuca de
mescla de Banheres. arch. Un mouchoir de
cou, un capuchon de melange de Bagn^-
res. Voy. MescU, — Esp. « focal », mou-
choir de cou, espdce de capuchon chez les
anciens.
Fache, huche: Tonetz, arques,fuches.
couT. 8. Tonneaux, coffresy huches. —
Voy. Uche,
Faet, Faetar; voy. Foet,Foeta.
¥ng, dans l. o., feu, maison pay ant
« fouage. »
Fuglr, fuir, s'enfuir: Fugo Sedechies.
H. s. Sedecias s'enfuit. S'en fossen fugitz
per esvitar jmnition. F. N. Qu'ils se f as-
sent enfuis pour eviter punition. — Fugir
de dret e de ley. F. B. Fuir de droit et do
laloi (amende), decliner la juiidiction de.
-^ Fugir de... suivi d'un nom de personne,
H. s., s'eloigner de quelqu'nn, le fuir. —
Voy. Hoeye, Huge.
FUGITIU, qui fuit, qui a pris la fuite.
Fa-8 fugitiu, se faire fugitif, s'enfuir: Se
fouenfeitz fagiiius deu loc d'Oloron. M. b.
(<yomme) ils s'^taient enfuis du lieu d'O-
loron. Voy. Hoeytiu.
FULHETE, petite feuille: Fulhetesde
castanh. arch. Petites feuilles de chatai-
gnier. — Voy. Hoelhe.
WLNLISA, Flemina, Flumina, Ful-
minar, fulminer: L'escomenge fulminat
countre lousenhou deSales.T. r. L'excom-
raunication lancee contre (don t a e t%frappe)
le seigneur de Sales. Flumine sduns ar-
restz coun\ lou pet deu perigle, nav. (Le
president) lance ses arrets comme le coup
du tonnerre. — Flemina, frapper, battre
violemment : Flemina quauqu'u, accabler
de coups quelqu'un.
FULMINADE, plus frequemmcnt
Fluminade, Fleminade, action de fulminer.
— , action d'accablerde reproches violents,
de rouer de coups.
FUMftLE ; voy. Female.
FITMELIS, sing, masc, les femmes,
le sexe: Eny-ha de heroy fumelis count a
Orthes f Lett. orth. Y a-t-il (ailleurs) un
joli sexe comme h Orthez ?
Famerer, foumil: Unostau en que ace
lar, hrase efumerer. den. Une maison oil
ily avait foyer, braise etfournil. — Cf. d.-c.
« fumerius ». — C'est a tort qnefumerer
a ete traduit par u cheminee » dans la pu-
PCs
blication de Paul Raymond : Le Biamsoiu
Gaston- Phcehus, D^. , «fc. , p. xi .
FURIE, Furi, furie : Biencoure ha-u
la guerre dab furie. F. Egl. II viendraitlui
faire la guerre avec fuiie. Per la gran
fury deu senhorde Coarrase. bar. A cause
de la grande furie du seigneur de Coar-
raze.
FURIOUS, Furioos, furieas, fou:
Homicidx feyt per unfuriooB sera punit a
I'arhitre deu judge. F. H. Homicide commis
par fou furieux sera puni k I'arbitre du
juge. — , puissant, qui ade Tembonpoint:
U furious boeu. Un boeuf puissant.
FURIOUSITAT, Fnriositat, fa-
reur, violence : Ab gran furiosiiat toron.
ARCH. M. lis enleverent avec grande vio-
lence.
FUROU, Furor, fureur, rage: Ah
gran furor... evagina sa spade, arch. Avec
grande fureur il degaina son 6pee.
Furt, vol, larcin, chose volee: Qui
atenhera lo layroo furt en maa. F. H. Qui
saisira le larronvol en main. — A furt,?.
N . ^ la d^robee .
Fortar, voler : Lo layroo quifurtas...
ARCH. Le larron qui volerait... — , enlever
furtivement : anan hs fartar de noeyts.
n. s. lis all^rent les enlever furtivement
pendant la nuit. (Enlevement des coqis
de Saiil et de son fils.)
FUSILH, FUSILHA; voy. Failh,
Fesilha.
FUSILHADE, FUSILHfi; voy. Fe-
silhade, Fesilhe.
FUST; voy. Bust.
FUSTADGE, Fustatye^ bois coape,
taille, bois pour construction: Lo senhr
sera tengut defomir cledes, emponUs e cm-
tres fustadges. art. Le seigneur sera tenn
de fournir (pour la construction) claies,
echafauds et autres bois.
Fostant; mSme signification queFv-
tene.
Fastar, garnir de charpenterie : Fu$»
tar la tor. art. Faire Touvrage de bois
qu'il faut pour la tour.
FUST AT, « boise », qui sent le fiit:
se dit duvin : Bon bin, sens estarpoeyrit
ni fustat. ARCH. Bon vin, sans ^tre giite
ni « boise. »
FUSTATYE ; voy. Fmtadge.
Fnstj^e, Faster; voy. HustL
FUSTIGA, fustiger,flageller: Quick-
manda ab carta pagadu...siafustigat. f. fl-
Que celui qui a reclame (payement) avec
un titre paye. . . soit flagelle.
FUSTRA, Fustrar, frustrer: Negvm
110 pretendi ignoransse ni siefustrat. abch.
Que nul ne prdtende ignorance et ne soit
frustr^.
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FDT
FUT ADGB, Futatye, faitage.
FUT^afE, Fnstani, futaine : Lopro-
FUT
321
metofar unjupo de fustani, abch. II pro-
mit de lui faire un jupon de futaine.
G
G, devaot a, o, u, I, r, se prononce
comme en fran^ais : Garie, poule ; goy,
joie; gusmit, peloton de fil ; gUyse, eglise;
j/ftw, grain. — II a le son fort da c it la
fin de qnelques mots : Loung, long ; sang,
sang ; s^, suis ; ausai trouve-t-on hmnque
aa lieu de loungue, f^m. de loung, et aec-
me, suis-moi.
En fran^ais, pour adoucir le son du g,
oQ le fait suivre d'un e devantles voyelles
«, o;« obligeance, bourgeois. » Cela n'a
jamais lieu en beamais ; on n'ecrit point
^forregea, r^pandre ; passegea, promener .
Dans ce cas, le g est remplace par^* ; bar'^
rfja^ passefa,
Anciennement, dans plusieurs parties
'111 Beam, g devant e se pronongait comme
H dans le mot fran^ais « bajer. » Les noms
lelieux, Grer, canton de Pontacq, arrond.
IcPau; Gere, Geus, arrond. d'Oloron, sont
'<rits en 1270, en 1385 : Yer, Yeres, Yeus.
U nom de la commune de Giles, pr6s de
Pau, a et^ toujours ^crit avec g, et, dans
t3ut le Toisinage, on prononce Yelos; on
^ ecrit Lembege et Lembeye, nom d'un
chef-lieu de canton, arrond. de Pau ; Lem-
^>^e est reste pour Tecriture et Lembege
I»oar la prononciation la plus commune.
Dans le nom d'une localite du canton
'iOrthez, gi se prononce gui: Saint-Gi-
rona; on dit aujourd'hui Sent-Guirouns,
11 V a un assez grand nombre de mots
(ians lesquels le g et Vv peuvent ^tre sub-
sfitaes Tun k Tautre ; il semble que le ^ a
••a anciennement la preference : neuo'adge,
^fwaiye, breuvage; messadge, messatye,
Joessage; gentz, yentz^ gens; argent, aryent,
.urgent. — Voy. J. Y.
9 ne parait plus aujourd'hui, k la fin de
certains mots, oh il se trouvait ancienne-
"leot: Aqueg, celui-14; bag, bas, vallee;
'■'"^5, chAteau ; coteg, couteau; eg, lui.
\^9 final se trouve aussi precede d'un i:
"j'Of ^, ce qui devait s'articuler comme
"' yt^y mouill^), ou comme ytch, ich;
cla est indique par la prononciation ac-
'><*Ue: Aqueyl (Orthez), aquetch (Aspe,
'•^sau). Ailleurs, notamment dans une
-Tande partie de Tarrond. de Pau, il n'est
^8te de cecansonnantisme que I'articulation
G
du t. Ici mSme, cependant, en baig, en bas,
se prononce en bach; mais Ton dit debat
(anc. debaig), dessous,
g estmuet dans le substantif e^i^^doigt,
et dans I'adjectif numeral bingt, vmgt.
Le g remplace souvent le c etymologi-
que : Baga, avoir le temps de; bourrugue,
verrue; higue, figue; Ugue, lieue; ourti-
gue, ortie ; pigiie, pie ; plega, plier ; prega,
prior ; segu, sAr ; sega, scier, moissonncr.
— Lat.: « Vacare, verruca, ficus, leuca,
urtica, pica, plicare, precari, securus, se-
care. »
Les deux consonnes gn sont represen-
tees le plus souvent par nh : — Binhe, &c-
rmihe, mountanhe, vigne, vendange, mon-
tsigne, AjMI, agneau; araw^, araignee;
castanhe, ch^taigne; lenhe, biiche, etc.
Prononcez : Agnetj aragne, castagne, legne,
etc.— Cf. Gram, biam.,2^ ^^^ P- 66-72.
GABACHIES, (ramoc/tic, Ualimachie,
— Dans Tarrondissemcnt d'Oloron-Sainto-
Marie, quand une vieille fille manifesto un
tel desir de se marier, qu'il semble quo
toute alliance lui serait bonne, on dit en
proverbe : Que-s maridari dab lou Cagot
de Gabachies. Elle se marierait avec le
Cagot de Gabachies ; elle prendrait le der-
nier des hommes. — Piri que lou Cagot de
Gamachie. Pire que le Cagot de Gama-
chie. Usite k Sauveterre et dans les en-
virons pour signifier que quelqu'un est de
la plus grande etourderie. Cf. fr. michel;
Histoire des races maudiies, I, p. 140. Par
la permutation des labiales b, m, assez
frequente dans notre idiome, Cfabachies et
Gamachie ne sont qu'un m^me mot ecrit
differemment. M. Fr. Michel ne sait pas
ce qu*il sianifie. II nous semble qu'il no
pent ^tre qu'une forme syncopee de Gali-
machie. Celui-ci a ete employe comme nom
d'un pretendu pays d'ongine des Cagots;
on s'en servait aussi pour designer Ir* race
de ces parias. C'est ce que Ton voit dans
deux petits poemes populaires, qui sont
reproduits dans le livre ineme de M. Fr.
Michel, II, p. 134-38: Les Cagots se se-
raient trouves, Deu temps deu rey Grip-
put, dens la Galimachie; Aco qu'ey ure-
coenh per darrd la Turquie, du temps du
22
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L
322
GAB
roi Gripput, dans la Galimachie ; c est un
recoin par-del^ la Turquie. Uowi bin
aquere GaUmachief De cent mile legues
loenh de la Turquie, D'oii vient cttte Ga-
limachie (cette race de Cagots) ? De cent
mille lieues loin de la Turquie. Lemot Ga-
bachies ou Gamachie, k la suite de Cagot,
dans les pro verbes qui precedent, renforce,
croyons-nous, le sens de mepris et de de-
goilt attache k cette appellation, et signifie
le vrai Cagot, le Cagot de race, « le pur-
sang », celui qui, par un sdjour plus ou
moins prolong^ dans nos contr^es, n'au-
rait rien perdu du detestable caract^re na-
tif qu'on lui attribuait, du caract6re qu'il
avait dans ce pretendu pays d'origine, la
GalimcLchie.
Gabaler, percepteur de la gabelle: Los
gabalere epeadgersde Tarbes, arch. Les
perccpteurs de la gabelle et des peages
de Tarbes.
Gabanh, deterioration. Dans un texte
de 1345, ART., il est c^uestion d'une four-
niture de pieces de bois de construction ;
le «maftred'(Buvres » s'engage k\es em-
ployer sens gai^anh ni guast, sans deterio-
ration nideg^t.
GABANH A, Gabanhar, deteriorer:
Ftic carta no rota... ni gabanhade. arch.
line charte non rompue... ni d6teriorce.
— ref. : En caas que to molii se gabanhasse
sen anasse per aygatz. IB. En cas que le
moulin se deterior&t ou s'en allat (filt
emport^) par des inondations. — Ha-sga-
banhn, se faire avorter : Se ken saynapeus
pees per se ha gabanha. n. past. Elles se
font saigner par les pieds pour se faire
avorter.
GABARN, sing, masc, etendue de
1 /in des: Lana de Gavam; 1251. Landes
(communes d'Oloron-Saint-Marie et de
Horr^re). dict. « La denomination de Ga-
bam semblerait 6tre tiree de Fancien cours
duGave.» palassou. — Voy. plut6t Gabar-
raa , Gabarre.
GABARRAA, terrain convert de
gros ajoncs. Cfabarra, lande (commune de
Baleix). dict.
GABARRE, fem., ajonc plus gros
que celui qu*on appelle Touye; voy. ce
mot : Mey que lou chac de la gabarre Que-p
Iraucari, N. lab. Plus que la piqtire du
gros ajonc il vous percerait.
GABB, Gavep, Gaaer, torrent. Plu-
sieurs cours d*eau, en Beam, portent le
nom de Crabe^ Gave. II y a aussi le Gabas,
le Gabarret, le Gabarrot, le Gabastou, —
« Garw, onde rapide, riviere (gallois) ; gav,
gabeit, petit fleuve, cours d*eau (arabe) ;
gava, cava, riviere Qaponais).)) Bulletin de
GAB
la SociiU l2rtiiMmrf.(Bagn6res-de-Bigorre\
juillet 1874. — Lou Gabe de Pau. Le
Gavede Pan; le« Gave Biemoi8»,comme
disait Marguerite de Valois {Bepiameron,
prologue). Gauer, 1160. c. 8. Lo Gaver,
1388. dict. Le Gave d'Oloron. — Les Ga-
.ves coulent sur des lits trds-caillouteux :
Nou troubari pas calhaus au Gabe, D. b.
II ne trouverait pas des cailloux dans le
Gave. S'applique k quiconque « ne voit
pas plus lorn que son nez. » Par allosion
aux ravages que causent les d^borde-
ments de ces torrents, on dit : Terribk
besii que lou Gabe! IB. C'est un terrible
voisin que le Gave I Moulii sus et Gabe, y
prouch a Pau, Aco que can At me enemk
numrtau, pbov. Moulin sur le Gave et pro-
ems k Pau (si^ge de la Cour d'appel), voila
ce qu*il faut k mon ennemi mortel.— pab
tout? Vaygue deu Gabe e deu GktbaaNou i »
labaripas. PROv. Avec toute Teau du Gaveet
du Gabas il ne s*en laverait pas. MSme prov.
dans les Hautes-Pyr^ndes, d'oii le Gave
de Pau descend : til)ab toutes eres aygm
det Gabet e det chi Nou t'en laberi* pa$
Toutes les eaux du Gave et du ciel nc
pourraient te laver (des soup^ns qui pe-
sent sur toi, que ces soup^ons soient d'ail-
leurs fond6s ou non). » c. — Nos monta-
gnards disent aussi comme leurs voisins des
Hautes-Pyr.: Quoandet GabepUmre, Bent
ouplouye. prov. Quandle Gave pleure, vent
ou pluie. « Au sein des montagnes, si les
torrents jettent dans le silence des noits
des bruits rauques, variables, irreguliei^,
discordants, ils r6v6lent le trouble de I'air,
Tinquietude de la nature. Si, au contraire,
leur murmure est ^gal, harmonieux, rhy-
thm^, ils d^notent le calme de TatiDi^
sphdre ou la regularite des brises et annot
cent Ic beau temps ». c.
GAB£, Gab^, gdsier. — Pleya-i t«
gabi. Se remplir le gesier (se gorger).
— Voy. Gau^.
GABERA, javeler.
GABfiRE, javelle.
GABftS(Aspe), gottreux.— Voy.(r(we,
Gauerui.
GABIAJ>E(Mont), quantity d'oiseaui
rdunis dans une Gabie; voy. ce mot.
GAB I DA, conduire, guider : Ta-^
gabida peu bou camii, gar. Pour nous
guider par le bon chemin, — , soigner.
avoir de tendres soins, des soins mater-
nels : Bhi espiant quin gabide souns am-
rous.,.. LAM. En regardant comment (IV
louette) soigne ses petits, (que cbaque
mdre prenne des lemons).
GABIE (Mont.), cage, volidre.
GABILAT, GABIUUIT, Cabibt,
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J
GAH
CabiUat, chabot, tdtard. — , iuron : H^-m
dome u gctbillat.,, Nourm des natphure-
miques, viGN. (Henri II, roi de Navarre,
dit k sa fille Jeaane, qui allait accoucher):
Fais-moi done (enfante) un Iuron.,. Ne
me donne pas un pleumicheur.— Ce ga-
hiUat, ce loron, devai<;dtre le BSamaisy
Henri IV.
GABOULH (Bay.); m^me signif. que
CJmlau.
Gadanh; Gadanha: voy. Goadanh,
Goadanha.
Gadaiiadge: gain.
GADGB, Gatye, gage.
6AJ>IA, dedier : Esie hers que you Vhf
jadioi. LAC. Ce vers queje t'ai dedie.
Gafor, 6afe ; voy. Gdha, Crake',
GAHA, saisir, prendre : Perqui dounc
n tu nou't gahabenf nay. Pourquoi done
ne te saisissait-on pas, toi (pauvre hiron-
<lelle, dont le eruel oiseleur a ravi les pe-
tits) ? Lou qui-8 IMbe matii que gahe la
lehe. PR. H. Celui qui se Uve matin prend
\e]i^yre.Lagaffaoeaucog. bar. II la sai-
siisaii au cou. Gaffan la bride deu rocii.
III. lis saisirent la bride du cheval. — Lou
tatay que gahe la traberse, NAv. Le boh6-
mien prend vite Ia(Ie ehemin de) traverse.
— Gaha hu hort, prendre le fort, au sens
de n prendre le dessus . » Cf . obam . , 2e edit ,
p. 358. — Chha lou quoate; voy. Quoate.
GAHADE, prise, faeilitd de prendre,
de saisir : Tietz-p'aqutu, que y-ha gahade.
Tenez-vous 14, il y a prise.—, accroe, d4-
chimre.
GAHAD&, le contenu de la Gahe; voy.
cemot
GAHAD^, oii Ton a prise, facilite de
prendre, de saisir.
GAE^ADURE, accroe, d^ehirure; voy.
Gahade,!.
GAfflS, Gafe, cuill^re 4 pot, de forme
ronde. C'est aussi avee la Cfahe que Ton
Tedre du chaudron oil elle a ^te cuite la
pite defarinede mais qui s'appelle broge. —
l^fegaheesgremadere. arch. Une euill^re
s«vant a 6ter Teeume. Une gafe, une cau-
iy«.iB. Une cuill^re k pot, une ehaudidre.
Guhetcgahine, gahote, et gakoi, masc.dim. ;
?aAa««e, aug. — Grahie, gahot, s'emploient
-lassi pour signifier le contenu: Datihmen
If gahe, Donnez-m'en une cuilleree. Lacau-
t^equey grane, qu'en y-ha u gahot ta oadu.
TRB. La chaudi^re est grande, il y a une
cmlieree (de ce qu*elle contient) pour cha-
c in. Ce prov. est usite pour signifier : 11 y
A tant de maux en ce monde ! Chaeun en
•isa part. En pro venial: «Aupeir6u dis6t
douloor chascun a soun eseud^lo » . Au chau-
dron des sept douleurs chaeun a son eeuelle.
GAL
323
MISTRAL, Dici.^^ Au true de la gahe, au
coup de ia euill6re. Les « pique- assiette »
arrivent dans les maisons au true de la
gahe, au moment oii Ton sert la soupe.—
Esta hore deu tnic de la gahe, Etre hors
du coup dela cuillere a pot. Se dit prover-
bialement (Aspe) pour signifier etre loin
de la maison paternelle.
GAHEG,quis'accroche, s'attaehe avee
force .
6AHENT, qui prend, qui se coUe,
gluant, visqueux.
GAHE-QUO AND-POT, prend quand
il peut; employe subst, un « rapineur. »
GAHETE, dim. de Gahe.
GAHETE; d'une femme qui con^oit
vite, devient enceinte, on ditqu^ey degahete.
GAHETZ, masc, petites pierres te-
nant lieu d'osselets p«ur le jeu de ce noni :
Jouga au8 gahetz (Aspe). Jouer auz osse-
lets.
GAHETZ, Gahoug, fieurs de la bar-
dane, qui s*aecroehent 4 la toison des bre-
bis, aux'vStements des hommes, etc.
GAHOALiHE, canaille, les coquins,
les escrocs.
GAHOLH, terme de mepris ; personnc
desordonnee, malpropre. — Voy. Gahoulhd .
GAHOLHE (Aspe), fem.; meme signif.
que Galhet — (Orthez), nourriture, vivres
des paysans. — , mets mal prepare .
GAHOT; voy. Gahe.
GAHOU, croc, harpon: La pate coum
u gahou. N. lab. La patte comme un har-
pon.
GAHOULHE, bedaine. F. lab.
GAHOULHlfi:, qui travaille grossi^-
rement, qui g4ehe. Grahoulh&re, fem. -
Voy. Gaholh.
GAHOUS; voy Gahetz.
GAHUS, hiboE. — Na^ de gahus, nez
de hibou; locution injuheuse. — Voy. Gue-
hue.
GAHUSALHE, fem., grand nombre
de hiboux, les hiboux.
GAHUS^RE, fem., lieu oi:i il y a des
hiboux.
GALAB ASTRA (Orthez), gros'gars:
Lou gouyat qu'ey gocdhard.,. Aqueyt gala-
haslra. Le gar^on est gaillard... Ce gros
gars.
GALABIA (Vic-Bilh), gorge, gosier
du boeuf, de la vache, etc.
GALiABII, gros sou, dix centimes: Ba-
Un mey galabiU espes que pecetes clares.
PROv. Gros sous ^pais (en grand nombre)
valent mieux que de petites pieces d*ar-
gent elair-semees. S'emploie dans les cir-
constances oil Ton dit en fr. « La quantity
Temper te sur la quality. » — « Les mines
\
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324
GAL
d'Ajdius (vallee d'Aspe) furent ouvertes
en 1722 par le sieur Qalabin, en vertu
d'une concession gen^rale qui lui fut ac-
cord^e au commencement de la m6me
annee pour toutes les mines du royaume. >>
PALASSOU, Essai sur la miniralogie des
Pyrenees. On appela galabiis les sous qui
furent frappes par les soins de Galabin.
lis portaient d'un c6te reffigie de Louis XV ,
ct de Tautre Tinscription : u Produits des
mines de France. » Aujourd'hui encore le
galahii est le decime.
GAIjAMANHE, fem., galimaihias :
Aquetz la galamagne . . predicaben. F. Egl.
Ceux-l^ prechaient le galimaihias.
GALAMOU, besoin de se plaindre,
etat d'ennui, de peine qui fait que Ton se
plaint : Si (lela tristesse Me hierU lou ga-
lamou. LAM. Si du chagrin me venait Ic
tourment.
GAL ANT, galant. Galantfit, galantin,
galnntou, dim. Galantoi, aug.
GALANTETA, faire le galant, cour-
tiscr: Lous Atjwus que-t galantegen, DKSr.
Les Amours te font la cour.
GALAPIA, glouton. — . sacripant
GALAT, nielle, g^t^par la nielle, ma-
iadio des grains: Lous cahelhs sees, galats.
N. PAST. Les 6pis desseches, nielles.
GALATE (Mont.), nom de brebis,
folic, coureuse. c.
GALE, gale. — Onditproverbialement
dun joueur effren^, avide: Sijougabe la
gale que la se bouleriganha. S'il jouaitla
gale, il se la voudrait (il v a^rait la) ga-
gner. — , rouille, dans f. P st.
GALfiRNE (Bay.), fem., ouragan.
GALESE (Pontacq), la truie qui a
despetits. ,
GALiET, goulot de bouteille, enton-
noir. — Bebe de galet, boire k la regalade;
enira de gcUet, entrer sans difficulte, en
plein. — Aquet malees dessus Lesca soulet,
Com. bet delutge gran, quefondou de galet.
F. Egl. Cette temp^te sur Lescar seul,
comme an grand deluge, fondit en plein.
Galetou, burette: Lo bii dem gualeious
per la celebration de la sancta messa.. arch.
Lc vin des burettes pour la celebration de
la sainte messe.
GAXiFA, avaler gloutonnement : En
dm gnacxs que m'haur^ gal/at. En deux
bouchees il m^aurait avale.
GALH, Galhe, Galhou, coq : Toutu
coum lou galhe, cante. SBi. De m^me que
le coq, chante. Logalh canta. H. s. Lecoq
chanta.
GALHABERROU, un gars vigou-
reux, de haute taille et de forte carrure .
GATiHASTRAS, un gaillard dent les
formes ne sont pas degrossies.
GAL
GALHAT, tachetii de blanc et dc
noir; apher^se depigalhat, pie : La por$eni
galhata, arch. La jeune truie tachetee.
— hats, Galhat^ Galhatz, noms de boeuf,
de vache.
GALHGANTANT, masc. , llieure ma-
tinale du chant du coq, dans F. b.— Lai.
« gallicinium. »
GALHE ; voy. GaXh.
GALH^RE, fem., temps at les fe-
mcUes sont en chaleur.
Galhdrement, cgalement: Toutu en-
funis de leyau maridadge sueeeden galk-
rement {galherement)yper equales portions.
couT. s. Tons enfants de legitime raariajrc
succMent egalement, par ^gales portions.
—Voy. Goalhi.
GALiHET (Aspe), le pain, qu'il soit dc
farine de froment, de mais on de seigle.
GAIjHI, cocher; couvrir la femelle en
parlantdu coq.
GALHOU ; mSme signif. que Galk
GALiHOU ; u galhou de paa, un mor-
ceau de pain. Voy. Gralhet. — G<ilhou-
hourrup, masc, bouchee et gorgee toot
ensemble.
GAIilGOUS (Orthez), chatouilleux.
QALtlAy individu sans valeur. — Dan>
le Diet,, k la suite des oeuvres de Goude
lin, « galhd », vaurien.
GAXiIFAR (Aspe), masc, panadc.
GALIFRE, especede filasse ; dans un
texte, ARCH., grosse toile faite du (il do
I'ctoupe la plus grossi^re.
GALIFR£, qui travaille grossi^o-
ment. GalifrdrCj fem.
GALIH£RE (Orthez), fem., nm
etroit et profond.
GALIHORGE, fondridre, precipice:
Quoand lou troupet ey hens quaugue gai*-
horce. p. Quand le troupeau est dans i\^-
que fondri^re.
GAIilMAGHIE ; voy. Gabachits.
GALIPAUT, goulu, glouton, goiDfrt"
Lousgalipautz qu'han sentit loucibeLn^
Les goulus ont senti le civet.
GALITORTE ; voy. Tort,
GALOGHE ; voy. Galotche.
GALORBE (Aspe); un individa grand,
mal fait, qui se tient mal.
GALOTGHE (Aspe),Galoehe, galoche.
GAL O USE (Vic-Bilh), vari^te do
champignon.
GALOUTGH&, qui vend, c^ui fait do?
galoches. — , qui a une mauvaise demar-
che. Graloutch^e, fem.
GALOUTGHETA, avoir une mau-
vaise d-marche.
GALUPE (Bay.), fem., bateau pint
servant au chargement et au dechargc-
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GAN
meiit dcs navires. De la le nom de « Ga-
lupeiio)), qua! de Bayonne sur le bord de
la Nive.
6AMACHIE ; voy. Gabachies.
GAMBARLilfij (Aspe), qui a les jam-
1)68 mal faites, tordues ; gambarUre, fern.
— Voy. Camarli.
GAMBILET, gibelet, petit foret: Lou
qiu ha lapacUre e lou gamhHet,Pot minya
Luboucu secret, prov. Celuiqui alapoele
et le gibelet peut manger le morceau (en)
secret La po61e sertitla preparation des
aliments, et le gibelet h. mettre le baril
enperce; celui q^ui tient Tun et I'autre,
po use quand il lui plait, et pour sod
compte, comme on disait en fr., xve 8.,
qui tient la poesle par la queue, il la
tourae par oii il lui plaist.^ L. R. de lincy;
Prof . — « Celui qui est maitre se couche
■ku il veut. » Prov. fribourgeois ; voy. Ho-
liionia jYl. — Mus-gambilet, N. LAB. Museau-
dbelet, la taupe. — Tout flutes e gambileiz^
PROV.; voy. Flute. — Languedocien, « gim-
belet »— Anglais, v gimblet » Voy. littr^,
/)i<-<.« Gibelet. >»
GAMBILETATRE, qui fait, qui
vend des gibelets.
GAMBILiHE, terme ironique, la jam-
he :En passant leu, goardem-se las gambi-
Ikes. NAV. En passant vite, gardons-nous
les jarabes (prenons garde d'etre atteint
mx jambes de quelque coup de la grosse
Iwule que lance celui qui joue aux quil-
Ics). — Anc. fr. « gambille >», dim. de
^^ambe pour jambe. LiTTRfi, Diet, au mot
« Gambiller. »
GAMliiLiE, usite dans cctte locution a
la gamble. Se dit lorsque des enfants se
t»rccipitent sur un cerf- volant (joue t) pour
le mettre en pieces.
Gamey t, coup, meurtrissure : Si enun
9'meytfegt om dus paroentz o plus, tantes
4ft nepagara, V. B. Si d'un coup on a fait
•ieox contusions ou plus, on paycra au-
tat d'amendes. Per paroento per gamey t
J^gue lo quifereixsau/erit. IB. Pour con-
tusion ou pour meurtrissure, celui qui a
frappe paye au frappe (six sous et au sei-
gneur six sous). — Voy, Plague.
6ANGHE, GUINGHE, croc, crochet.
^On dit aussi ganchi (Aspe). — Esp.
" gancho. »
6ANDE, jante ; voy. Cante, Cande.
6AND£R£i, celui qui fait des jantes,
charron.
GAJfE, desir, envie, volonte. — De
'otmf gane, de bon gre; de male gane, k
'^ontre-coeur. — Esp. « gana. »
GANGUE, arete, lignc de jonction de
leai versants de montagnes. — Allomand
GAR
325
« gang », alloe, chemin, filon. littr^,
Diet,, au mot « Gangue. >>
GANH, gain ; voy. Goadanh.
6ANHA, Goadanka, gagner. Avec so
de, ce de, et le participe passe ganhat, ga-
gne, on emploie la locution so de ganJuU
pour signifier le gain. — Voy. Estaubia.
GANHADOU, gagneur. On dit aussi
ganhayre; les gains de celui-ci peuvent
paraitre suspects.
GANHE-L'ARDIT (Aspe), gagne Ic
Hard. — « On appelait gagne-deniers, ga-
gne-mailles, gagne-pain, les ouvriers uo-
mades qui raccommodaient I'etain et les
vases de toute nature. » cnfiRUEL ; Diet,
hist, des institutions, mceurs, etc.
GANIBET, masc, GANIBETE,
fern., couteau k lame longue, aigue : Dm
dar qttitize sols e ung ganihet. arcu. II
doit donner quinze sous et un couteau. —
Ea lors potz an ganivetz. PS. lis ont dcs
epees en leurs I6vres.
GANITA, glapir. — Fort. « ganir. »
GANIT£, GANITET, gosier. Avcc
le verbe ha^ faire : Ua ganit^, eprouver en
buvant une contraction k la gorge.
GANSOLE, fem., cuir qui garnit lo
dessu^ du sabot, Nou y-ey pas jamey Vcs-
clop que nou-y sie la gansole. PR. H. \a}
sabot n'y est jamais, que la garniture dc,
cuir n'y soit. On le dit des choses qui font
partie d'un meme tout.
GANSOU; masc; meme signif. que lo .
precedent. — Voy. Gausses.
GANSOULiA, garnir de cuir le dessu>
du sabot : U paa desclops herratz e gan-
soulatz. LETT. ORTH. line paire de sabots
ferres et garnis de cuir.
GANTCHOU, chicot : Sus u gantchou
hiiyrut.,. Ue qu'en bey qu'ey empountade.
SEI. Sur un chicot convert de lierre, j'en
vois une (je vois une grenouille) qui est
montee.
GANTEIiET; voy. Goantelel.
GANURIiE (Bay.), GANURRE,
gorge, gosier : Qu'en has mentit j)er la ga-
nurre deu diable. serm. Tu en as menti
par la gorge du diable.
GARAMPE, Rampe^ crampe: Qu'ei/
soubcnt la garampe a las caines. LETT.
ORTU. J'ai souvent la crampe aux jambes.
Rampot, masc, dim. : Rampotz e rampes
a bts cames. N. past.
GARANH, etalon, cheval reserve pour
la monte : Volem aquercs estar couvertes
])er los garanhs de nostreescuderie. D. b.
Lettre de Henri II. Nous voulons que ces
(luments) soient couvertes paries etalons
de notre ecuric Quinze egoes e logarainh.
cx)UT. 8. Quinze juments et Tetalon. —
Esp.« garanon.)) — Anc. fr. « gareignun.»
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326
GAB
GAHANHA, saillir, en parlant du
cheval qui s'accouple avec la jument.
GARANHATRE, Granhayre, lepro-
prietaire, le conducteur de r^talon.
GARANHfi; mdme signification que
le precedent.
GARBA, mettre le bl^ en gerbes. —
\oy. Garbeya.
GARBAGHOA; voy. Garbecha.
GARBACHOATE,GARBAGHOn;
voy. Garbechade, Garbech.
GARBADGE^mascul., action d'enger-
ber. — ,moisson : Sasou de garbadge. arch.
Saison de la moisson. — , ble. Septima
conca garbagges; vers 1110. c. 8. La scp-
ti6me conque de ble.
Garbagge; voy.Ie precedent.
GARBATTZ (Ossau), pois etbaricots
sees .
GARBE, gerbe: Anpromes lo balhar
las garbes, cum es usat e acoustumat, en fa-
sent loservicy de sonar las campanes. sin.
On a promis (au maitre d'ecole) de lui
donner les gerbes, comme il est d'usage
et de coutume, pour le service qu'il fera
de sonner les cloches. — , moisson : A la
guarbe qui biera prumere sien datz ires ar-
rasers de milk. arch. A la moisson qui
viendra premiere {k la moisson prochaine)
soient denudes trois mesures de mil. — ,
ble : Batre gran, garbe ou milh . coot. s.
Battre le grain, h\6 ou millet. — Per gar-
bes^ k la moisson ou pendant la moisson.
Mees de garbes, mois des gerbes,^ mois
de juillet.Zo camii de la garbe, cout. s.
Le chemin de la moisson. On Tappelait
aussi camii de las cainpanhes, IB., chemin
des campagnes, chemin d'exploitation ru-
rale.
GARB&, tas de paille empilee autour
d'une longue perche fichee en terre.
GARB&, Garber, adj. iCatnih garbers,
CODT. s.; voy. Camii de la garbe au mot
Garbe.Ona.])i^e\\e poumegarbese, lapomme
mure a I'epoque de la moisson.
GARBECH (Montaut),gresil. Garha-
chou (Aspe). — Voy. Argabese.
GARBECHA (Montaut), gresiller.
Garbachoa (As^e), — Yoy. Argabesa.
GARBECHADE (Montaut), pluie de
gresil. Garbachoate (Aspe) ,
GARBETA, engerber , moissonner.
— Fer garbeya signifie : au temps de la
moisson. — Qui nou pot garbeya, que s'a-
countente d'e^iga. PROV. Qui ne pent mois-
sonner, qu'il se contente de gianer. On
fait de ce proverbe une application parti-
culiere au sujet de recoltes qui ne sont pas
celles des champs. — « Si vieillesse pou-
vait. >»— , gagner, s'emparer : DepoU qve
GAR
gn-^ute pastou nou s'ane garbeya-m soan
courichou, p« De peur qu'un autre pasteur
ne s'en aille me gagner son tendre coeur
(n'aille gagner, en me le ravissant, son
tendre coeur).
GARBETABOU, Garbeyadowe, qui
engerbe, moissonneur, moissonneuse.
GARBOT, masc. petite botte de
paille : U garbot de hee. Une petite botte
de foin.
GARBURATYE, mauvaise garbure,
potee de mauvaise garbure. — , amas de
gens meprisables, racaille.
GARBTTRAYRE, Garburi^ qui aime
la garbure, qui en mange beaucoup.
GARBURE, soupe epaisse, faite avec
des choux baches et de la croAte de pain;
eUe est assaisonnee de graisse et gamie,
le plus souvent, d'on morceau de sale.
Voy. Trebu/:. Ony met aussi, selon la sai-
son, des haricots ou des f^ves. des poig.
Dans littr6, Diet., « potage dpais, fait
de pain de seigle, de choux et de lard: la
garbure est bien faite quand la cuiller ay
tient toute droite. C'est une soupe tres-
usitee au pied des Pyr^n^es. Le mot pa-
rait venir de I'espagnol, oii il y a « gar-
bias » signifiant ragoiit. » — Garbure et
I'esp. ((garbias », ne precedent point I'un
de 1 autre, croyons-nous; ces mots ont ete
formes, chacun dans son pays, dun radi-
cal stranger qui leur est commun.
GARBURfi ; m^me signif. que Chr
burayre.
Gar baste, sorte de filet pour la p^chc:
Tener dentz I'aigue augunes garbustes ptr
prendre peixs. arch. Tendre dans I'eau
quelques filets pour prendre du poisson.
— Ci. esp. « garapita », filet tres-serre
pour prendre les petits poissons.
GARDA ; voy. Goarda.
Gardar, Guoardar, Goardar,Tepr-
der : Nulh temps garda de bon uelh a Da-
vid. H. s. (Saul) ne regarda jamais plus
David de bon ceil. A penas lo denhaben
guoardar. IB. A peine daignaient-ils le
regarder. — Garaan lors libres. IB. lis re-
gard^rent (ils consulterent) leurs livrcs.
— , garder, preserver. — Voy. Goarda.
GARDE; GARDIAN: m6me signif-
que Goarde, Goardiaa.
Garde-bras, « garde-bras », armure :
Armat de came e de coexe e de ganteUtz e
abantz bras e garde bras. H. a. Annette
jambards, de cuissards, de ganteletz, d'a-
vant-bras et garde-bras. — Esp. « guar-
dabrazo », brassard.
GARENT, Goarent, Guarent ; voy.
Goarent.
GARENTIE, Goarentie, garantie.
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GAB
Garent^r, adj., qui garantit, de ga-
rantie : Carte garentere, arch. Titre de
garantie^
GARST, Gauet (Bagn^res), « rhodo-
dendron, arbuste toujours vert, aux fleurs
poorpres, romement des hauts lieux py-
reneens. 11 se plait au nord et sur le bord
des gaves, et fleurit en juillet, aodt, et
mSme en septembre. » o.
GARFE, GARFOU, g&teau : g&teau
dtt iour des Rois. — La locution ppover-
biale : Minya garfou, manger du gateau,
eignifie commettre Tun des sept peches
ctpitaux, etce n'est point, comme les mots
peuvent le faire croire, celui de la gour-
mandise: Quoaus aoun las gouyates qui
hapres garfou de las maas deus gouyatzf
«U]|. Quelles sont les filles qui ont pris
do gateau des mains des gar^ons? — No-
tre mot garfou, g&teau, n'est pas sans
ijoelque rapport avec « regueifa », usite au
dela des Pyrenees. On trouve dans un
ecrit de M. mila y fontanals qu'en Es-
pagne, un gateau nomme regueifa est
donne en prix k la personne qui, dans les
uoces villageoises, chante le plus de cou-
plets et les meilleurs. Voy. Komanta^ vi,
p. 54. Le savant professeur de TUniver-
9ite de Barcelone ajoute en note : « Lopez
Tamarid, en su Compendio de algunos vo-
rabla arabigos, dice que regaifa es voz
arabeque significa torta. » — M. Engel-
man. Gloss, de mots esp, etport. derivds de
I'arabe, pone : « Regu'tfa, arabe Raguifa^
que P. de Alcala traduce por homazo de
gveoos, ohlada y torta, » — Cf. littr6,
Dkt « gaufre. »
GARGAGHOADE, averse de gresil.
—Voy. Garhechade.
GARGAXiA, j abler, faire le jable des.
doaves.
Gargalader,
GARGAX&, GARGALET, outil
nee lequel on fait le jable des douves.
OARGALET, GARGALH, cri d^
jeie, eclat de rire : De gargaletz, de cavda-
«fet. H. PELL. (L'auberge retentissait)
tfeclats de rire de chants confus. — Port.
• gargalhar », rire aux eclats. — Esp.
"gargalizar », crier..
GARGAliH, masc, pituite epaisse,
cnu^hat. — Esp. « gargajo. »»
GARGALHA, cracner des mati^res
pitmteuses.
GARGALHOUS, pituiteux, qui
abonde en pituite. — , sujet k la pituite.
GARGOLHOU, fem., gargoUie ; voy.
Odrgwlhe.
GARGOU, Gargo, jable, rainure aux
douves : Ung houet per far gargos de toneig.
GAR
327
ABCH. Un bouvet pour faire jables de ton-
neaux. — Esp. « gargol. »
GAUGrOULETA, se dit du chant des
oiseaux : Stts la hrangue... loumerlougar-
gouleye. petb. Sur la branche, le merle
chante. — Voy. Gourgueyd.
GAUGOULHA, gargouiller. — , bre-
douiller.
GARGOULHAMENT, GARGOU-
LHAMI, gargouillement. — , bredouillc-
ment.
GARGOULHfi, bredouilleur. Gargou-
Ihhre, fem. On dit aussi Gargolhou, gargo-
Ihe.
GARI, Garir ; voy. Goari,
GABlA^y poulet: Gariats e auquatz
(aucatz). ARCH. Poulets et oisons.
GARIE, poule: Nou s'entenpas que lou
hasaa qui apere sa garie. pky. (C est Theure
06) ne s'entend que le coq qui appelle sa
poule. -^ N'aries mey loenh que la garie.
N*ailles pas plus loin que la poule (no
feloigne pas de la maison). — (Jla coum
I'oelh de la garie Clair comme Tceil de la
{)oule. — Moulhe las garies. prov. Trairc
es poules. Ne faire rien qui vaille, perdrc
son temps.
GARl£i ; lou hourat garie, le trou par
oil passent les poules ; on dit aussi lou
garie (Aspe).
GARIMBAUT(Orthoz), mauvais pas,
ravin, precipice.
GARIMBET, gambade :Zou cahiroU,
per houndz e garimbetz, Sauteriqueye au
mieytan de la prade. s. GA8. Le chevreuil,
par bonds e gambades, ne fait que sauter
au milieu de la prairie.
GARIMBETETA, gambader.
GAR I OLE (Aspe), perdrix, lago-
p6de.
GARIOU, etourdi Tqui n*a pas plus de
tSte qu'une garie, poule). — HoU dab Jioii Y
garioU dab gariole, prov. Fou avec folio
et etourdi avec ^tourdie.
GARIOULET (Aspe), petit pot 06
Ton fait cuire de la viande, des legumes.
GARIVENH ; vojr. Carivent (?).
GARLANDS, guirlande, co qui en a
la forme : Un cabas defer ab une garlande
deplumes, H. A. Un cabasset de fer avec
une (entoure d'une) guirlande de plumes.
— , chaine : une garlande d'argent sober-
(iaurai. ARCH. Une chaine d^argent dore.
— On appelait garlande, k Nay, les ar-
cades des maisons qui entourent la place
publique. — \ enceinte de ville : Maysoo
qui eg ha en la garlande de Navarrenx.
ARCH. Une maison qu'il a dans renceinte
de Navarrenx. — D.-c. o garlanda », cir-
cuitus, ambitus.
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328
GAR
6ARLAPA ; mSme signification que
Garhupa,
GARIiAS (MontA bourbier.
6AHLOPE, varlope.
GARLOUPA, bouillonner, bouillir a
gros bouillons, avec bruit : Que garlope
coum u toupii de castanhes. ^a bouillonne
comme un pot de chdtaignes (comme I'eau
du pot oi Ton fait cuire des chataignes).
GARNAGH, masc, sorte de robe iGar-
jiach de cordelhcit azul. arch. Robe de
«cordelat)) bleu. — Esp. « garnacha)), robe
de magistrat. — D.-c. « garnacha»), robe
train ante
GARNI, GARNIMENT; voy.
Goarni, Goamiment.
GAROULH, coquatre. — , adj., rau-
que : Boutz garoulhe, voix (de coquatre),
rauque. — Poume garoulhe, pomme k moi-
tie cuite, mal cuite.
GAROUPIOiJ, grimpereau.
Garpir; voy. Gurpir.
GARRAMAGH, homme de petite
taille et mal fait.
GARRAMATGHE, griffonnage. ~
Esp. « garabatos », lettres mal formees.
GARRAMATGHETA. griffonner.
GARRANSOUS (Bay.), ranee, — ,
qui est de mauvaise humeur, inquiet.
GARRAPA; Grapa, saisir vivement,
enlever. — , ^vmv^QV : Garrapant catsus de
VescaU. NAv. Gnmpant vers le haut de
Tescalier, (montant precipitamment Tes-
calier). — Esp. «garra», serre, griffe. —
Voy. Grape.
GARRAPADE, Grapade, action de
saisir vivement. Ila (faire) la garrapade,
saisir ; Ta-t ha la garrapade You la'aprou-
chey tout daus. mes. Pour te saisir je m'ap-
prochai tout doucement.
GARRAPETA, grimper : Sou pit lou
gatgarrapete. lac. Sur lei)inlechatgrimpa.
GARRAPETE, gribouillette. A lu
garrapete! pr.b. A I'attrape qui peut ! La
garrapete de las croutz Pertout bee reiul lou
mounde hurous. NAV. La distribution des
croix (des decorations) d I'attrape qui
peut partout rend le monde heureux. —
Voy. Esgarrapete.
GARRASPA, racier I'interieur d'une
barrique.
GARRASPET, outil avec lequel le
tonnelier racle Tint^rieur d'une barrique.
GARRASPIA; mSme signification que
Esgarraupia.
GARRASPIADE, Garrasptate
(Aspe) ; voy. Esgarraupiade.
Garraspie; meme signif. que le pre-
cedent.
GARRAUGHA, GARRAUGHE
GAR
(Bay.); voy. Esgarraucka, Esgarrauchc.
GARRAUPI A, GARRAUPIADE;
m^me signif. que Esgarvaupia, Esgarran-
piade.
GARRE (Aspe ), jarrel. Las garm,
les jambes.— Voy. Goarre.
GARR& ; voy. Garrus.
Garrier, dans le nom de commQoe
« Lucgarrier », bois taillis. — Cf. D.-c.
« garricus. »
GARRIGUE, terre inculte, p^turage.
— Noras de famille : Lagarrigue, Las-
garrigues.
GARRinLA, grouiller. --, se dit du
bruit des flatuosites intestinales.
GARRIUL£RE, fem. sing.; GAR-
RIULES, fem. plur. , borborigmes.
GARROA-S, s'entrecouper ; voy.
Garroate. — , s'accrocher k ( ^tre retenu
par) des ronces.
GARROATE, blessure faite par Ic
frottement du sabot centre la chevule.
GARROATTE, masc. sing., vie de
riband , les ribands.
GARROG (Mont.), rocher. « Garot,
terrasse de rocher, k Test de la route
d'Espagne, k 7 kil. de Gabas. » Gvidr
Jam. Dans liv. rouge d'ossau, garroquet;
aujourd'hui garrouquet, dim.
GARROET, masc, mauvaise odeur
qui vient des vetements malpropres, sales,
portes trop longtemps.
GARROT, Garrou, le bas de la cuisse
du pore od commence le jambon.
GARROT, garret, morceau de bois
pour serrer en tordant. — Voy. Garrouii
GARROU; voy. Garret, 1.
GARROUTti, qui se sert du garrot.
Etz garrout^ d'Acous. D. B. Les gens
d'Accous transportent, a dos d'Ane, dans
le voisinage, des faix de bois pour leaven-
dre. lis en assurent le maintien surlebai
avec des cordes, qu'ils tordent ^ Taide dun
garrot. Telle est I'explication qu'ils don-
uentdu sobriquet ^rarroM^. Mais cetusape
ne leur est point particulier ; 11 est gonc-
ralement pratique dans le pays, lis y sent
peut-etre plus habiles que d'autres. Ou
pourrait croire aussi qu'ils furent appeles
Garroutes pour avoir, dans certaines cir-
constances, aujourd'hui completemcnt ou-
blides, fait jouer au garrot un r6le moins
inoffensif. lis sent tr6s-proches voisins dej^
Espagnols, qui emploient ce morceau de
bois comme instrument de supplice. On en
fit malheureusement un m^me usage en
Beam, au xvi" si6cle, pendant les troubles
religieux.
GARRUS (Bay.)^ mutin, querelleur
On dit aussi garre.
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GAS
GARSOU, Garsoo, Garsoo, garQon :
Se serhibedeus garsons.., bar. II seservait
des gardens. . — Garsoos mascles. ib. En-
fan ts m&les.
GASAIjHANT, cheptelier, celui qui
prend un bail k cheptel : Eg a entro an
nombre de sept... egoas enter lus maaa de
auguru sons gasalhans, arch. II a jus-
qu'au nombre de sept laments entre les
mains dequelques-uns de ses chepteliers.
GASATiHB, fem., cheptel; les bStes
que Ton tient k cheptel. — , famille, en-
tants, en mauvaisc part ; racaille^ k Ta-
tiresse de certaines gens.
GASAIjHA, subst; mdme signif. que
Gamlhant. — , adj., de cheptel, qui est a
cheptel. — Le fem. gasalhere semploie
subst. au sens de gasalhe, racaille.
G A SG O U, Gascoo, Gascon : Lo
soupte gascoo. sal. Le (dialecte) gascon
devive allure. Montaigne a dit de ce lan-
fjage, Essais, II, 17 : « II y a au-dessus
de nous, vers les montagnes, un gascon
que je treuve singulidrement beau, sec,
bref, signifiant... un langage masleetmi-
litaireplus qu'aultre que j'entende, autaat
nerveux, puissant et pertinent, comme le
fran^oisest gracieux, delicatetabondant.)>
Tu daunt la houtz resoune deu Gahe hiar-
Mt a la rite gascovme. nav. (Jasmin), toi
dont la voie resonne du Gave bearnais a
la rive gasconne.
GASMA-S, se gutter, se pourrir; se
dit des fruits, du bois. — U gasmat, un
individu vieieux, corrompu.
GASORBE, fern., gras-doublc, la
membrane de I'estomac du boeuf.
6ASPA, rafler : Marihe la pietadouse,
Qui gaspe lou mhi aus malaus. pr. u.
Marthe la compatisnante, qui rafle le miel
lux malades. La pitie qui n*est qu*a demi
charitable.
GASPE, grappe de raisin. — Hah^-n
u^aspe, en avoir une grappe, se dit com-
oanement au sens de « etre dans les vi-
i?aes)), etre en etat d'ivresse. — Esp.«es-
ur hecho una uva. »
GASP]ft, gourmand, vorace, employe
'lansunproverbe (Oloron) : Gaspe ! Gaspe !
B^atu de boune bouque ; Que-t prenes tout,
y pwret y clouque f Gourmand ! Gour-
laandl Tu es de bien bonne bouche ; tu
prends tout, le poussin et la poule. Celui
qoi prend ifemme et Tenfant illegitime
'io elle a — En fr. « II a mis la vache et
le?eaa.» l. r. de linoy, Frov.
Gassetar, cancaner, medire; avec
m complement direct : — Dab viesjfrets
<^}tdan Deus boos e los gassetan. vs. Avec
niq^risils caqu^tent des bons (des justes)
etm^disent deux.
GAT
329
Gasso, sorte d'etoffe de laine : Aucun
ne mete ni emplegue autre lane que fine en
blanquetz,gas80s. arch. Qu*aucunnemetto
et n'emploie autre laine que la fine dans
les « blanquets et gassons. »
GAT, chat : Ahamiai coum ugat Decap
u arrat. prov. Affame comme un chat de-
van t (qui prend) un rat. — Ni lou gatlhjt.
PR. B. Ni le chat (ne veut pas) du lait.
Expression employee a Tadresse de toute
personne qui, ayant grande envie d\me
chose, dit par fa^on : Je n'en veux pas. —
Gourmand coum u gat de yudye. ib. Gour-
mand comme un chat de juge. II semble
qu*il y a li un souvenir de Grippeminaud,
«Ie chat fourr^ », que Rabelais represento
« portant gibbessi^re sus la bedaine. » —
Lou caa e lou gat bibin deu mav, estuyat.
PROV. Le chien et le chat vivent du mal
cache (de ce que Ton n'a pas eu soin de
serrer). «tLa male garde paist le loup.))
Roman du Renart. — Mey de gatZy mey
d'arratz. Plus de chats, plus de rats. Cer-
taines affaires vont d*autant plus mal, qu'il
y a plus de gens qui s*en occupent En
proven^al : « F a trop de b6sti que se
i'atalon per que lou viage vague ben.)»
J. ROUMANiLLE. 11 y trop de b^tes k I'at-
telage pour que le charroi aille bien. —
Habi nau bites coum u gat. Avoir neuf vies
comme un chat. Avoir la vie dure comme
un chat; resistor aux causes de lamort. —
Feniant coum u gatbomi. Faineantcomme
un chat borgne. — Que-b dar^y u gat de
nau coudes. Je vous donnerai un chat de
neuf queues. Autant vaut « promettre un
merle blanc.n — Gatet,gatin^ gatot, gatmi,
dim. GataSj aug. — Gambia de gatous,
changer de petits chats, s emploie au sens
de w changer de gamme »>, changer de ton,
de conduite, avoir d'autres affections :
Qu'han cantat mey dous, Ou cantat auUi-
mentz, en cambiant de gatous, NAV. II out
chante plus doucement, ou ils ont chante
autrement, en changeant d'affections.
GAT, chat, sorte de sergent, outil do
tonnelier; celui qu'on appelle en fr.«chien.»
— Voy. Caa, 3.
GATA, GATOA, mettre bas, en par-
lant de la chatte.
GATADGE, masc, GATALHE, Ga-
the, fem., grand nombre de chats, les
chats. Lou mees de la gatalhe, le mois des
chats, le mois de fevrier, oii les chats mcou-
rent le guilledou. »
GAT AMINE, chenille: La gatamine
pelude, Esquissant la tare hoelhude. n. laij.
La chenille velue, dechirantlapousse feuil-
lue (la jeune feuille). — Voy. Gate, 2.
GATARROU, masc, tumeurpuru-
k^
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330
GAT
GAU
Icntc au cou des bStes, particuli^rement
du pore. ^, goitre.— Cf. (ccatarrhe.»
GATARROUS, qui a au cou le gatar-
rou; voy. ce mot. — , gottreux. — , scro-
fuleux.
G ATATTE ; mSme signif. ^ue Ga-
tadge, Gatalhe.
GATCH (Lescun), coq.
GATE, chatle : Tau coum las gates Souti
t'arrata, Tau las gcmyates Soun ta troumpa.
DESP. De rafime que les chattes sont pour
prendre des rats, de meme les jeunes fil-
les sont pour tromper. — Bou nums de
gate hede, prov. Bon morceau de chatte
qui a mis bas (qui a des petits). Au sens de
« morceau de choix», comme il enfaut
pour les nourrices. — Bissi, n'ha pas heyt
lou8 oelhs a la gate. prov. Sans doute, il n'a
pas fait les yeux k la chatte. — Ce sont
des yeux excellents. — Le proverbe est
usite au sujet de quelqu'un dont on vante
trop Tadresse, I'habilete au travail. Ga-
tete, gatine, gatote, dim. — Quha la gatine.
PROV. II a la petite chatte (chez lui). II est
riche, et Ton ne sait d*o\l lui est venu Tar-
gent. Dans I'esprit populaire, une idee do
sorcellerie etait attachee k la possession
de la gatine. — Dans la vallee d'Aspe, on
dit d une chattemite qui affecte un air
doux, humble, flatteur, pour tromper: La
bdre gate de Piaulet^ Douce de pate e de
miaulet, Toustemps haM Urns oelhjt barraiz,
De poU de bede lous arratz. La belle chatte
de Piaulet, douce de patte et de miaule-
ment, toujours avait les yeux ferm^s, de
peur de voir les rats.
GATE (Ossau), chenille— Voy. Ga/a-
mine.
GATfi, lieu pour le chat : Lou gat au
gate. prov. Le chat « aux goutti^res. »
Chacun en sa place. — Esp. « Bien seesta
San Pedro en Koma.» — Ilourat gatd; voy.
le suivant.
GAT&RB; mdme signif. que Gatadge,
Gatalhe. — , trou au bas d'unc porte, pe-
tite ouverture carr^e par oi passent les
chats.
GAT-ESQUIROiJ ; \oy. Esquiroii.
GATILHA, vomir ; se dit des chats.
— , « renarder », rendre le vin, la nourri-
ture inger^s avec exc^s. — Anglais : « to
shoot the cat », d^charger le chat.
GATILHAS,masc., grosse m^choire.
GATINE, dim.; voy. au mot Gate, Vex-
pression habd la gatine,
GATOA; mdme signification que GaUt.
GATOULIBA ( Aspe ); voy.le prece-
dent.
GATOULIU (Aspe), petit chat.
GATOUS, dans Texpression cambia de
gatous; voy. Gat.
GAT-PITOCH, chat sauvage (du-
tois ? ). Un gat-pitoch, arrauyouscasseaou,
clucabe bitz lapms eperditz, lag. Uo chat
sauvage, enragd chasseur, avalait maints
lapins et perdhx. — En 1831, dans une
chanson intitulee Au hazanhet deu drapht,
Au petit coq du drapeau, Navarrot disait:
Quin la te goarde blre, Lou gat-pUoch de
Mettemich ! Comme te la garde belle le
chat sauvage de Mettemich !
GATTE; mSme signif. que Gadge.
GAU; voy. Agau.
Gau, adj., gai, joyeux; n'est gudre plus
usite qu'au {6m,gauye.
GAUBASTE (Orthez), ratatouille.
GAUGH]ftRE, ch^re lie: Minyemt hm
gauchhe ( La Bastide-Clairence) . par. Man-
^eons et faisons ch^re lie.
GAUDEJA, Gaudeya, rdjouir, 4gayer :
Aquet amic qui p'ha iant gaud^at. F. lab.
Get ami qui vous a tant egaye.
Gaudence, jouissance d'un bien:
Tote la desme, fruut, gaudences. ABcn.
Toute la dime, fruit, jouissances. On em-
ploy ait au m^me sens gaudiment, masc.
GAUDI, Gandir, rejouir.— , jouir,
avoir la jouissance d*un bien : Pusqutu
usar e gaudir, arch. Qu'ils puissent user
et jouir. — Gaudi-s, se rejouir : Dens Urn
temps qui'ppoudetz gaudi dab las Amou*.
HER. Dans le temps oil vous pouvez vous
rejouir avec les Amours.
GAUDIMENT; voy. Gaudence.
GAUDINA-S, faire bonne et joycusi'
ch^re.
GAUDINAT, masc, bonne et joyeuse
ch6re.
GAUDINES, fem. plur., liesse : Etta
de gaudines, Stre en liesse.
GAUDINES (Mont), fern. plur.,bouil-
lie de farine de ma'is faite avec du lait;gaude.
GAUDOUGNE, GAUDOUNHB,
coing, confiture de coing, toute espdceJe
confiture. — , dans f. Past., ordure, ex-
crements.
GAUDROS, gros travail de cuisine,
de menage. — , ouvrage grossierement
fait.
GAUDROUSSfi, qui travaille gros-
sierement Gaudrouss^e, fem.
GAUDROUSSETA, faire legaucb'M;
voy. ce mot. — , travailler grossiSrement.
j GAUfi, GAUERUT (Big.), gottre,
! goitreux. palassou.
' GAUET;voy. Garet,
GAUGE, G^My«, jauge. — , action de
jauger.
GAUGEN, pidce deboislongitudinale
de la couche du pasteur dans la cabane ;
elle lui sert de banc devant le foyer.
GAUJA, Gauya, jauger.
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GAU
GAULIS ; mdme signification que Go-
lib.
GAUMAS, masc, chaleur etouffante :
Fatigue, red, gaumas, et sabe tout paii.
viGK. Fatigue, froid, chaleur etouffante.
ini 8avait tout supporter. On dit aussi
Ctmmas ; le m^me qnecalimas languedo-
cien, et non, comme on I'a cru et trop re-
p^l^, le grec xowfza.
GAURIOUS (Ossau), rhododendron
femigineux.
GAUSA, Gansar, oser : So qui-s di-
frnn, n'at gauseri pas diet, pey. Ce qu*ils
se dirent, je n'oserais pas le dire. No-s
gatuan c^'uetar a luy. H. s. lis n'os^rent
s'approcher de lui. Toque-y, ai gauses.
Touches-y, si tu oses. Devise attribute par
la tradition i Gaston-Phoebus. Ancienno-
ment auaa etait employe plus fr^quem-
ment que gausa. — Cat. « no gaus », n'ose;
?08auen d, ils osaient.
GAUSIAIiHE, GAUSIOLE. gra-
cieosete, prevenance affectueuse, caresse.
Gausialhete, dim : B'aymi, you, lou pr'm^
tmpfi, las soues ^ausialketes, SEi. J'aimo
bien, moi, le prm temps, ses douces ca-
resses.
Gantade, fern., soufHet, coup sur la
joue : Escopin to en la care e den lo grans
gautades. H. 8. lis lui crach6rent au vi-
sage etlui donn^rent de grands soufflets.
— Voy. Gautifnas,
GAUTE, bouche, bouche b^ante, joue :
Arride a gaute ubhrte, N. past. Rire a
^Tande bouche ouverte, « a gorge de-
ployee. » Gautete, gauUne, gautote, dim.
Gauiasse, aug. — Lo barat deu casteg aye
^ gaute x canes, art. Que le fosse du
chiteau ait d'ouverture dix cannes. — De
SeRte-Croutz la gran gaute ens apire. nav.
De (I'eglise de) Sain te- Croix la grande
^>ouche (la cloche) nous appelle. — Enigme
relative au Soulier : Et die que-s harte, era
vteyt que hi gaute. PR. B. Le jour il se
fejiit, la nuit il fait (il a) bouche beante.
- • Tout lou jour manja de car, e la
nioch bada. » nev. des I. rom., vii, p. 337.
(vAnTIMAS(Bay.); mdme significa-
^n que Gautade,
6AUTUT, qui a une grande bouche,
joufflu.
6AUYA: GAUTB; meme signif. que
Oauja, Gauge.
GAUYB, fem. de I'adj. Gau, -yoy. ce
Djot : L'homi dhumou gauge. L'homme
^i'humeur gaie.
GAUYOU, Goiiyou, joie, rejouis-
sance : Que passem lou die au miej/ d'ue
O^^^gauyou. f. lab. Nous passames la
joumee au milieu d'une grande rejouis-
sance.^j amabilite, ce qui charme.
GAY
331
GAUYOUS, ChuyouSf joyeux. — , ai-
mable, qui platt.
GAUYOUSEMENTZ, Gouyasementz,
joyeusement. — , avec amabilite, avec
graLce.
GAUYOUSBTAT, Gouyousetat, qua-
lite dece qui est aimable, dece qui charme.
GAY, CSrOY (Mont), joie, plaisir: Aco
me hS gran gay. Cela me fait grand plai-
sir. Bous soul lou me amou e lou me goy.
IM. Vous seul mon amour et ma joie. Jo
vos denuncii gran gay. h. 8. Je vous an-
uonce grande joie.
GAY, adj. gai : Coumpays, s'tam gays.
NAV. Compares, soyons gais. Lo vii qui
gay noste coo rend. Ps. Le vin qui rend gai
(qui rejouit) notre coeur. — , clair : Bci'd
gay, vert clair.
GAY, geai : Qu'en abalarS coum u gay
cerises, pr. b. II en avalerait autant qu'uu
geai de cerises. Voy. Abala. — Oelh-gay,
ceil vairon : Rocii, oelh-gay. B. Un cheval,
ceil vairon.
GAYALHE, troupe de geais, les
geais.
GAYAT, tachete ; se dit particuli^re-
ment des b^tes k corne : De baque gayade^
betit gayat. pbov. De vache tachet^, veau
tachete. Le fils tient de la m6re. — Esp.
« gay a », raie de differentes couleurs. — ,
pie, adj.
GAYHASBNT (faisant plaisir), ave-
nant, gracieux, charmant : Daume gayha-
sente. F. R. Maltressedemaisonavenantc,
gracieuse. Apris hab6 seguit gayhasentes
campanhes. vign. Apr6s avoir suivi de
charmantescampagnes. Gayhasentin, gay-
hasentou, dim.
GAYMANT, Caymant, doux, calin.
GaymanHn, gaymaniouy dim. Gaymantas^
gaymandaSf aug. Diu gayniantou, nou-in
hes la camaligue. NAV. Dieu petit calin
(Amour), ne me donne pas le croc-en-jambe
(ne me fais pas succomber, ne me retiens
pas).
GAYMANTA, Caymanta, faire le ca-
lin. Gaymanteya, aug.
GAYMANTfi, Gaymande,sing. masc,
manieres de calin , les calineries.
GAYNABE (vers la Chalosse), cn-
jambee.
GAYNE, gatne, fourreau : Dus cotcgs
ab lors gaynes. arch. m. Deux couteaux
avec leurs gaines. Tama ton cootet en la
guayna. H. 8. (Jesus dit k saint Pierre) :
remets ton epde dans le fourreau. — (vers
la Chalosse), jambe, particulierement d'a-
nimal. — Voy. Engaynat,
GAYN]ft, Gayner, gamier. dSn.
GAYNOIjE ; se dit d'une fille, d'une
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332
GEL
femme ; terme de mepris : grande cou-
rcuse.
GATNUDE, esp^e d*araignee aux
longues pattes menues ; le faucheux. —
P^ coum la gay nude, pro v. Imbecile (era
barrasse) comme le faucheux.
GAYNUT, qui a de longues jambes
trds-menues. n. lab.
GATOLtE, nom de vache. — Voy. Gayoo.
Gayoo^ pommele : Rocii gayoo. r. Che-
val pommele. Rocii gayoo-gris. IB. Cheval
pommele- giis.
Gayres, gudre: Nohagayres. bar. II
y apeu de temps, nagu6rc. — Voy. Goayre.
GAYTA, Gajrtar, guetter, faire le
guet. — , gander: Gayta pourcetz. Garder
des pourceaux.
GAYTE (Aspe), musette: Haul! laa
gaytesf Haut ! les musettes ! En avant In
musique ! — Esp. « gaita. »
Gfi, Ger,Geer dans H. s., hier. — Vov.
ffie.
GEANTERIE, race des geants:
Aquetz antics montagnards, de la Geantc-
rie hH drin, si nou-mtroumpi. iienen. BOii.
Ces anciens montagnards ( d'Ossau ) te-
naient un peu, si je no me trompe, de la
race des geants.
Geaulier ; voy. Jaulii.
Gebisser, fem. ; Gibissee , masc. .
gibecicre: Dua^ cintas d'aur que a eii hi
gebisser. ARCH, Deux ceintures d'or qu'il a
dans la gibcciere. — , bourse: Ardiiz qui
son damorais en nnp papee en lo gibissee
IB. (Quarante-quatro) liards qui sont Tes-
tes en un papier dans la gibecidre.
Geer; mdme signif. que Gendre.
Geer; voy. Gd.
Gees; particule qui accompagne la ne-
gation : No tengon gees la soe via, h . s .
( Les fils de Samuel) ne tinrent pas (ne sui-
virentpas) sa voie. Cette particule aujour-
d'hui n'est gu^re plus usitee chez nous. —
Gees est une forme qu'il faut ajouter k
celles que M. G. Paris a donnees du mot
sei'vantk renforcer la negation; M^m. dc
la Sodite de ling., 1, p. 192: fran^ais, gens,
giens; proven^al, gem,ges, gis.gin; Cata-
lan, gens, gentz, gintz. II parait certain,
dit-il, qu'elles viennent du latin //ewu*. No-
tre gees coufirme parfaitement cette opi-
nion.
GEGILHES (Ossau), fumier.
GEGOA; m6me signtf. que Egoa,Egue,
Y^gue.
GEGOANT; voy. GiganL
GEGOASSfi ; mcme signification que
Egoassi.
GELADE, Yelade, gelee, bruine: Lou
heroff mees d'uTjriu Ht founde la gelade .
GEN
F. LAB. Le joli mois d'avril fait fo. dre la
gelee. Suus la terre la gelade A to \ com la
brasa samia. PS. Sar la terre 11 r^pand la
bruine comme de la cendre.
GELADURB, Fe^ure, g^livure, ger-
^ure.
GELOUS, Greloos; voy. Jelous.
GELURE (Vic-Bilh), verdeur, 4pretc
du vin, quand le raisin a ete atteintparla
gel^e.
GEME, Yenie, r^sine: Aquiu ha souu
cabau Ta cmwmpa geme, sau, esplingws...
X. LAB. (La m^nag^re) a la sa reserve pour
acheter resine, seT, ^pingles... Miey paade
gema. ARCH. Demi-pain de resine.
GEMICA, geindre.
GEMICADE, plainte, gemissement
pour pen de chose.
Geminat, gemine; terme de palais;
voy. Interhcutori,
GEMIS (Baretous) , GEMIT, gemis-
sement: Poussabe u gran gemis; Qu'hauren
dlt qu'en ire at darre souspis. u. PRU. j
(La pauvre femme) poussait un grand ge-
missement ; on eilt dit qu'elle en etait aa
dernier soupir. Lo gemitdeuspreson^.vs.
[jQ gemissement des prisonniers.
GEMIT£iRE, fem. sing., long gemis-
sement, g^missements prolonges, lamen-
tations.
GENCE, plus beau, plus belle : Gcw(
merbelhe. N. LAB. Plus belle merveille
— Voy. Gensor.
GENDRE, Yendre, Geer, Gier, gen-
dre : Amautoo de Larric, son gendre. u.
Amauton de Larric, son gendre. Lo ijtff
de Dossine. IB. Le gendre de Doussine.
Los dretz d'en Gassit... inei gier. L. o. Les
droits d'en Gassie, mon gendre.
GENfiBRE, Ginihre, genievre.— Voy.
Gimbre.
GENEBR^iRE, lieu plante de gene-
viiers.
GENERAL.GENERALEMENTZ:
voy. Generau, Generaumentz .
GENERATIOU, Generation, gene-
ration. — , tribu : Un homi de la generation
de Benyamin. h. s. Un homme de la tribu
de Benjamin. — , auplur., g6n6alogie: Ipt-
bes queparlaben de lors generations... de
jHiys afilhs. IB. Des livres (jui parlaient
(traitaient) de leur g^nealogie de pdre en
fils.
GENERAU, General, general,— ,adj.,
anciennement des deux genres: For gene-
rau, coustume generau ; For general, cou-
tume generale. General deurey. nav. Pro-
cureur general. Generau-loctenent. F. Egl.
Lieutenant-general; dans P. r., loctenefd-
general.
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GEN
GENSRAUMENTZ, Generalenumiz.
^enenlement: Tot elam,.,8e pot far gene*
raumentz corUre tote persone. bay. Toute
ulainte (au maire) se peut faire genera-
ieraent centre toute personne.
GENET, genet , cheval d'Espagne :
Per cap de corner genet . p. b. (Droit d' en-
tree) par tete de cheval genet.
GENETS, genette, esp^ce de civette:
PesM de genete. P. R. Peaux de genettes.
— Voy. Peese.
Genh, ruse, fraude: Contreno hiera ah
gnJt seniz Genh. F . B. 11 ne viendra pas
iontre (son serment) avec fraude ou sans
fraude. Souvent precede de mal, adj., nml
fjtnh, — Voy. Gin.
Genitor, genital: Far certa operation
mamtale... en las partides genitores . M. B.
(Pierre du Poey, medecin d*Angoul6me,
devait) faire certaine operation de chirur-
?ie 8ur les parties genitales (de Sansolct
i'olon, d'Oloron).
Genolh,
GENOU, ^enou: Lou droUe a souna ge-
ucui de pou se precipite. NAV. Le di ole a
^s genoux de peur se precipite. Se me-
ton de genolhs davant la sanfite hostie.
ARCH. M. lis se mirent k genoux devant
U sainte hostie. Jazee suus lo son genolh .
H 8. (Le disciple bien-aime) reposait sur
*os genoux. — Voy. JouUi, Youth.
GENOUIjETB (Aspe), perdrix grise.
Gensor, plus beau : Cassos los pltts me-
llwn e gensor s que eg poyra trobar, arch.
Les chines les meilleurs et les plus beaux
qu'il pourra trouver. Voy. Gent, 2; Gence.
GENT, Tent, gent. La gent, la pent,
le monde, les gens : Que disera la yent^
In yent toustemps mechante f Que dira le
monde, le monde toijgours mechant? La
'jent $e arrigo de luy, H. s. Les gens se ri-
rent de lui. — , nation : Vollem [volem) es-
*n iegont las autes gents de la terra. IB.
Nous Youlons dtre comme les autres na-
t»D8 de la terre.
GENT, gentil, qui plait : Ue gente be-
^e, Segude sus u Iheytdejounc e de heu-
Ttttre. HOUBC. Une gentille berg^re, as-
sise sur un lit (untas) de joncs et de fou-
g^res.
Gentil; voy. GenUu.
Geatilesse, Gfrentilhesse. terre noble:
A' hmletz deu Beam counexe la noubUsse,
E$tacatZ'bous aus noums, lexatz la genii-
/Aftj^c. PUT. Si vous voulez connattre la
noblesse du Beam, attachez-vous aux
noms (propres), laissez la terre noble (ne
fiiles pas attention aux noms que les gens
l»rciment de leurs terres. L'ostau e genii-
^ de Biane, dict. La maison et terre
GER
333
noble de Viane. On disait primitivement
tetTa de gentilessa, Dans P. B., benditiou
de terra de gentilessa, si no-sfe en maa de
senhoTj no deu haher valor. Vente de terre
noble, si elle ne se fait point en main de
seigneur, ne doit point avoir valeur.
GENTILHOBil, voy. GenOu-homi.
GENTIU, Gentil, noble : Aus baroos
e genthius de Beam. r. (Lettre de Gaston-
Phoebus) aux barons et nobles du Beam .
Totz los baroos e geniils que s'aparelhasscn
au mielhor.iB.Qne tons les barons et no-
bles s'appr^tassent au mieux. — Lous Gen-
tius de Beam, les Nobles du Beam, satire
generalement connue sous le titre deE^be
de I'abi Puyoo, R^ve de I'abbe Puyoo
(xviiie fii^cle). Une pretendue edition
Paris, Humaire, contient des alterations
et des faussetes qu'une malveillance sans
vergogne y a introduites(184l). On trouve
le vrai texte de la satire de Tabbe Puyoo
dans la collection de la Eevite dAquilaine
etdans une publication recente; Pau, 1870.
— Lof ranees gentiu. sal. La noble lan-
gue frangaise. — , beau, magnifique : La
gran heutat de ton Temple gentiu. PS. La
grande beaute de ton Temple magnifique
GENTIU-HOMI, gentilhorame : Ba-
ro)is, gentiuS'homis, borgis. F. h. Barons,
gentilshommes, bourgeois.
GENTIUMENTZ, GENTIU
SAM E N T Z, gentiment, joliment . Tor-
rela gentiumentz ataUisade. art. Tourello
bien talutee. Las bandes deus liris gentiu-
samentzflourides. N. past. Les plates-ban
des des lis joliment fleuries.
Ger, Yer, Gepm(Big.), « grange etpres
au bas des montagnes. On y conduit lo
troupeau au commencement du printemps,
et il y revient en automne, lorsqu'il a par-
coura les etages sup^rieurs.» c. — Cf.
i).-c. « gerbina terra., ubi herba velgramen
sohiin crescrit; — « Gerbum, ager grami-
nosus et pascuus.»
Gap ; voy. Ge.
G&RBE, GERBUT ; voy. Her be,
Ilerhut.
GERDIES (Ossau) ; mSme signif. quo
Batisses.
GEBJR, ref., se conduire : Per atal s'rs
gerit e mostrai. bar. II s'est conduit et
montre comme tel.
G6rm, germe. Ps.
Germ; voy. Ger, Yer.
GERM A A, germain: Fray germaa,
frero germain. Luy a dues germanes ma-
ridades. ART. Lui a deux soeurs mariecs.
— Cousii germaa Denouste caa. pro v. Cou-
sin germain de notrechien. — Voy. Caa, i.
GERMIA, germcr. — La semence de
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334
GET
lour religion n'abS pas en France germiat.
p. Egl. La semence de leur religion n'a-
vait pas germ^ en France. — , provenir,
proceder : Deujudaiame lowr credence ger-
mie. IB. Leur croyance precede du ju-
daisme.
GBRT, masc, lande. — Le gert, nom
generique des landes situees au nord du
depart des Basses-Pyrenees, dans Tar-
rond. d'Orthez et dans une partie du de-
part, des Landes. dict.
Gtositaa, gesitain. Cette denomination
a et<^ pendant quelque temps appliquee
aux Cagots, parce qu'ils etaient soup-
(jonnes d'etre 16preux. — « Tout le monde
connaft cette etymologie ; on sait (ju'Elie
guerit de la l6pre Naaman, et qu'il ren-
voya Giezy, son serviteur, et le punit de
la I6pre, parce qu'il avaitexige de Naaman
un present... Du nom de Giezi est venu
celui de gesitains. » palassou.
Gesside, Gexide; voy. EoHt, Exide.
GESSIR, Gexir, sortir, naitre, ^tre
issu: Que de la glisie gesque, v. B. Qu'il
sorte de I'eglise. No deben gexirfora de la
biela, IB. lis ne doivent sortir de la ville.
Dahan Efraim jesque ta forsa. PS. Que
devant Ephraim sorte ta puissance. Y^xin
(gexin) Urns brocxs prumi que las eslmis .
PR. B. Les epines sortent avant les fleurs.
On n'arrive k la joie qu'apr^s des peines.
De Sent-Fee qu'ey jessit. puy. 11 est issu
(originaire) de Saint-Pe (H.-Pyr.).
Gest, acte : Segon sons parlaas e gestz,
BAR. Selon ses paroles et ses actes.
GESTAA, Gnestaa (Mont.), Giestar,
terrain oil croit le gen^t.
GfiSTE, Gneste (Mont.), fem., gen^t.
PROv.: Quand era ghia louris. Era hami
pet pays; Quand era gista he cric-cric,
AdiUf hami, adiu te die, 0. Quand le genSt
fleurit, lafaim(e8t) par le pays; quand le
genSt fait « chc-cric », adieu, faim, adieu
je te dis. Le genSt fleurit le mois de mai,
il y a manque de provisions (voy. loung
coum la hami de may, au mot Hami ) ;
le gen^t fait « cric-cric n, il p^tille, il est
sec, en aoiit et septembre; ce sont des
mois d'abondance. — Cf. httb6, Diet.,
« Genfit »; Etym.
Gestoo, Gestor, charge d'affaires :
Constituit sons certans e herays procururs,
actoos, gestoos. arch. II a constitue ses sdrs
et vrais procureurs, agents, charges' d'af-
faires.
GESTOU, geste. Gestoulet, dim.
GESTOULEYA, Gestouleja, ges-
ticuler.
GET A ; voy. Jeta.
GETIP£iRI, parole outrageante: Lous
GIP
maU'parUes,.. qui disin getip^ris. p. Egl.
Les m^disants qui disent des paroles ou-
trageantes. Termia tniffandiexs..,getipkis.
-IB. Termes (propos) moqueurs, paroles oq-
trageantes. — On a dit k tort (BuU. de k
SocieU des sc, letUet arts de Pau, 1880),
que getipjri etait probablement pour ;«-
pit^i et signifiait imprecation. — ^Voy Jv-
2ntSri.
Geu, gel^e.
GEUDB, Gueude, entrain, joie : D'oht
e de cure eschenyes. En geude lous dihm.
enhesiUz lous dimenyes, sei. Exempts de
besoins et de (tout) soaci, en joie les vcb-
dredis. en fdte les dimanches.
GfiURE, givre. Voy. Gibre,
GEYRB; G6yrat ; voy. Eie^.
HiSyrut.
GIASSB; mSme signif. que Riasse.
GIBANDR^, sorte de danse: Per b
gibandr^ Jou nou-t damnari. nav. Pour
une danse, je ne te damnerai point. D<mt
lous gibrandr^. sei. (La fourmi dit a la
cigale :) Danse les « gibrandriers. — «< Les
gibandriers. » palassou.
GIBANDRIE, la danse, les danses.
—Voy. le precedent
GIBE, (Aspe), bosse. — Esp. n giba. »
— Lat. « Gibba », gibbosite.
Gibiot; mdme signif. que ixole (khole).
herminette(?) : Lo prometo balharune y^U
o gibiot. arch. 11 promit de lui donner
une herminette(?)
Gibissee ; voy. Gebisser.
GIBRE, Grewe, givre : Countre lou gi-
bre.,. Hem u triscatye. lam. Contrc le
givre (pour preserver la Heur) faisons un
treillis.
GIBUT (Aspe), bossu. Gibutet, dim.
Gier ; voy. Gendre , Hi^,
Giestar; voy. Gesiaa.
GIGANT, Gegoant, geant : Coum Ui
gigant, lou pic, F. lab. Le pic (d'Ossaa^
qui se dresse) comme un g^cmt. Ere d(
Unhage de geguoans. H. s. (Goliath) etait
de la race des geants.
GIMBRE, genievre. GinibrCy plus
usite.
Gin, genre, sorte : Contrast no-ifera e»
negun gin, h, o. 11 n'y fera contestation
d'aucune sorte. — C'est peut 6tre une forme
de genh dont il aurait la significatioD.—
Voy. Genh.
GIN&BRE ; mSme signification que
Genibre, Gniebri.
GINGIBRE, gingembre: Cargtte de
pebre, gingibre. p. r. Charge de poivre, de
gingembre.
GIPOU (Mont.), aorte de vStement
veste, gilet, corsage, jupon. — Esp
« gipo. w
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GLA
GIS ; voy. Jigis,
GISERUT, qui a un g^sier, un jabot
de fort volume. — Cotchgi8erut(B&Tetons),
ecu gottreux. — Voy. Guis^.
G£3T, zist. — Dans la locution tout gist^
tout net : UndesjnenUt ati na$ lous auri dat
tout gist F. Egl. Je leur aurais donne tout
net un dementi au nez. Tout gist, avec as-
surance, sans dtre «entre lesiir^et le zest».
— Cf. Esp. « ziS'ZtLS », onomatopde des
coups que Ton se donne dans une rixe.
GITAy Gitar, gtter.
GITALHA, gtter : Ba gitalka... hens
m medix cledat, F. Egl, (Le troupeau) va
giter dans un mdme pare. .
GITAR : mdme signification que Geta,
Jtia,
GULGE, glace. — , gr^le : Per houni la
ciutat, e lou hoec e la glace, F. Egl, (On
vit alors conjures) pour abtmer la ville,
et le feu et la glace (la foudre et la gr^le).
-Voy. Glas.
Giadi, Glavi, glaive : ffomi qui moor
(U gladi, ¥, b. Homme qui meurt par le
glaive. Glavi agut. PS. Glaive aigu. De
glari morira, H. s. II perira par le glaive.
— Ila gladi (faire glaive), causer une
vi?e affliction. IM.
GLAND, Agland, gland : Hilhotes de
Gan, a quoant VagUmdt D. B. Jeunes filles
de Gan, k combien le gland (combien ven-
dez-vous les glands) ? — Qui au hose deu
ienhoupren u agland, Qu'eu deu u cassou
au bout de cent ana. PR. B. Celui qui dans
le bois du seigneur prend un gland, lui
doit an chSne au bout de cent ans. En fr.,
xv* s., « Qui mange de Toye du roi, cent
ans ]4)r^s en rend la plume. » L. R. db
uscY, Prov. En pro venial : « Quau manjo
lauco d6u segnour, o I6u o tard race li
plumo. >> Armanaprouv,, I860, P- 93.
GLANDABGB, glandde: Herhes.,. e
gkmdadge deus herems comuns, couT. s.
Herbes et glandee des vacants commu-
uox.
GLANDEYA, faire la glandee.
6LANIU, qui produit oes glands, fer-
tile en glands : Sou^ coustalatz glanius en-
ter Orihez e Baigts, SEI. Sur les coteaux
fertiles en glands entre Orthez et Baigts.
GLAPA, sync, de glapita ; voy. ce mot,
— , clabauder : Nou j'a nat huganaut que
^fftU James nou glape Qu'en tout temps ey
^ftat lou Pape VAntechrist, F. Egl. 11 n'y
2 aucun huguenot qui toujours ne cla-
baudequ'en tout temps le pape a etd TAn-
techrist.
GLAPA, Aglajpa, avaler gloutonne-
ment : Que^us Vnasglapatz toutz bius, bente
<^mt, gourmand. QAR. Tu les as avales
GLE
335
tout vivants, ventre affame, glouton. —
Voy. Cu-glape,^Glapauta, aug.
GLAPAUT, glouton. Glapautet, gla-
pautot, dim. Glapauias, aug.
GLAPAUTA ; voy. Glapa, 2,
GLAPAUT^:, GLAPAUTIS, glou-
tonnerie, goinfrerie.
GLAPIT, glapissement — , vagisse-
ment : Ah! quins glapitz ! y toute en pious
Lous payriis que I'han bajoulade, NAV. Ah !
quels vagissements ! et toute en pleurs les
parrains (de la jeune enfant) Tout enve-
ioppee de langes.
GLAPITA; voy. Clapita.
GLAPITETA ; fr^q. de Glapita; voy.
Clapita.
GLAPITETE; mdme signification que
Clapiteye,
GLARES ; voy. Gleri.
GLAS, masc; Glace j {6m,, gla^on,
glace. — Coo heyt de glas. pey. Coeur fait
de glace. Sas maas de glace, sac. Scs
mains de glace.
GLATINA, gratteler (?) ; an fig., ca-
resser: TaUu qui-b glatine Vaurelhe. lam.
Aussit6t qu'il (le doux signal) vous ca-
resse Toreille (aussitdt que vous avez lo
plaisir d'entendre le doux signal).
Glavi ; voy. Gladi.
GLEBASSETA (Aspe), bavarder.
GLABE (Baretous) ; mdme significa-
tion que Esplene. — , baguette fendue oii
Ton suspend par le cou les petits oiseaux
morts que Pon porte au marchd. — (Aspe),
gaule fendue k une extrdmit^ avec laquellc
on cueille des fruits k quede, des raisins,
que Ton ne pent atteindre avec la main.
— , dans plusieurs localit^s (cant, de Mo-
nein, notamment) ; mSme signif. que Grui-
tarre.
GLl^BE (Aspe), employe pour signi-
fier bonne langue, « langue bien pendue.»
GLEBUT (Aspe), que a langue longue,
bavard.
Gleralh, gravier : Femnes per carre-
yar lo gleralh, arch. Des femmes pour
charroyer le gravier. C'^tait une corvdede
serf : Gas»ie Fort debet servire ad arenas,
IB. Elle fut convertie en redevaace : Con-
desse ...fe devers. . . i morlaas peu gleralh.
ENQ. Condesse... fait (paye de) redevance
un sou morlaas pour le gravier (pour I'ex-
traction, le charroi du gravier). — Cf. d.-c.
au mot « arena ; arayne, pro glarea. )>
GLERlfe, (T/are,ma3c.;GLfiRE, Grera,
fern., gravier, gr6ve, bord de riviere con-
vert de gravier : Lo glerer deu Gabe, arch.
La greve du Gave. Dans f.b., grera, —
Qu'ey cadut sou gleri, II est tombe sur la
^rdve. Se dit de celui qui est marqud de
Ja variole. — D.-c. « glaretum, glarea. >>
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a36
GNA
Glersie; voy. Clerzie.
GLfeYGE,GLIGI; m6rae signification
quo le suivant.
GL£TS£, Agleyse, Glise, Glisie,
eglise. — « Le nom de Gleise est souvent
donne dans les actesanciensaux lieuxou
se trouvent des ruines. » dict. (Ruines
d'eglises certainement). Unes vnaseres ape-
rades la glisie de Manssos. IB. Des ruines
nppelees Teglise de Mansos. — Gleysiote.
dim. Qu*ha8 V ay oU a la gleysiote de BaUrc.
D. B.Tu as Taieul a la petite (i la mise-
lable) eglise de Bal6re. A Sevignacq, on
rappelait ainsi a (juelqu'an, par injure,
qu il avaitune origine « cagote. » Aujour-
d'hui, dans ce village, une petite place est
connue sous le nom de gleysiote de Ba-
l^e; c'etait autrefois le lieu de sepulture
des Cagots. — Qui ha heyt la gleyse, que
he I'autaa. PROV. Qui a faitl'eglise. tasse
Tautel. — Dans Romania, vi (trad, du
fribourgeois), « Quand on a fait trente, il
faut faire trente et un (terminer la chose
commencee);enitaUen.«Chif6seif^sotte.)>
o.PRSCETTi.. — Gleyge, gligi, se disent
aussi (Aspe).
GLOHE ; meme signif. que Gohe,
GLORI, gloire : Las proessa^ e gram
glori De Diu contemplarey . PS. Je con-
templerai les prouesses et la grande gloire
de Dieu.— ,sotte iierie'.Lousfadouihs....
hinglatz de glori com poulhs. ARIEL Les
fats enfles de sotte fiertecomme dindons.
—Voy. Bantaglori.
GLORIETE, tonnelledans un jardin,
tonnelle de cabaret. De Ik, k Oloron, le
nom d'un quartier de Sainte-Marie ou Ton
allait danserles dimanches.— Esp. « glo-
rieta », cabinet de verdure, terrasse dans
les jardins publics.
GLORIFICA, Gloriaflcor, glorifier:
Siam gloriaficatz. H. s. Que nous soyons
glorifies. Glorificatz lo soo nom, IB. Glo-
riflez son nom.
GLOUP, onomatopee, bruit d'une gor-
gce deliquide, gorgee : Nou heberatz nat
gloup A I'arriu qui clareye, H. Vous ne
boirez aucune gorgee au limpide niisseau.
— Cf.fr. « glouglou. »
GliOURIOUS, Glorioos, glorieux.
Glouriouset, glouriousotf dim. Glouriousa^,
aug.
GLOURIOUSAMENTZ , Glouriou-
sementz, glorieusement
GNAC, morsure. Mey bau u f/nac de
caa Qu'u potdecaperaa, PR. B. Micux vaut
une morsure de chienqu'nnbaiser depre-
tro. Allusion au baiser de Judas. « Les
baisers de celui qui haitsont k crain<lre.i)
Prov. de Salomon, xxvii, 6. — , bouchee :
GNA
Datz-m'u gnae de ima. Donnez-moi \m
bouchee (un tout petit morceau) de pain.
E ham minya u gnac f Allons-nous man-
ger un morceau ? — Gnacot. dim., gna-
coutet, gnacoxUin, superdim. Gnacas, aug.
GNAGA, mordre. Ginacouleya, mordU*
ler. — , manger.
GNACADE, morsure : Nat arraujota
lous da quauque gnacade, F, Egl. Qaelquc
(chien) enrage leur donne quelque mor-
sure. (Le texte ms. porte par erreur nai-
cade).
GNACABURE, morsure, trace de la
morsure.
GNAC AT, mordu. — , subst., coupde
dent .
GNACOT, GNACOUTETA; voy.
Gnac, Gnaca.
GNARGOU-GNARGOn;voy. Gnir-
gou-Gnargou.
GNARGOUSSETA, parler le GW-
gou-Gnargou.
GNARRA, ronger : Gnarrant pertmt
coum hin las ahles. N. lab. (Les souris)
rongeant partout comme font les mites.
GNARRE, sing, fern., terme familier,
les dents.
GNARROU (rongeur), terme injurieux,
particulierement a I'adresse d'un juif.
GNASCA, Gnaspa, m^cber: Nou cau
gnasca la sente houstie. cat. II ne faut point
mac her la sainte hostie. — Qu'ha finii dt
gnaspa. 11 a fini de macher (il a cesse de
vivre).
GNASPA ; voy. le precedent.
GNASPADURE, action de macher,
aliment mache.
GNAU ! miaou ! cri du chat, miaule-
ment. Ha gnau, faire miaou, miauler, est
d'un frequent usage pour signifier fairf
connaitre que Ton desire, que Ton vcot
quelque chose. Gnau I he lou nouste gal
Miaou ! fail notre chat. Se dit proverbiale-
ment pour montrer que Ton n'est pas
dupe de quelqu'un qui affecte de refuser
ce qu'il desire vivement. — C'est une «a-
perstition dans les hautes valloes qu'une
rose du jardin s'inclinant vers la raaison
est le signe d'une mort prochaine dans
cette maison : Quoand era rose del casav
Baxe decap arhou^tau, Ara porta ra mowi
he gnau. c. Quand la rose du jardin baisse
vers la maison, a la porte la mort fail
miaou.
GNAULA, miauler : Lou noustt g<if
n'ha jxis tout so qui gnaule. PR. B. Notre
chat n'a pas tout ce qu'il miaule [tout ce
qui le fait miauler). Tons les desirs ne
pen vent dtre salisfaits. — , aboyer : Can-
hotz... qui esprahen dt gnaula a Ventoum
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QOA
dou liou, LWT. ORTH. Petits chiens qui ten-
tent d'abo^er autour du fion.~-Au cabaret
chacua cne pour qu*on lui serve son upin-
toa » (demi-titre) : Cadu gnaule ctpris sov/a
pintou, NAv.
GNAUIiADOU, Gnaulayrey qui
miaole. — , quiaboie.
GNAULfiRB, f<^m., sing, miaule-
ments. — , aboiement^: Quwmdentenem,,,.
musHU ha la gnaulere. pbt. Quand nous
entendons m&tins faire (pousser) leurs
aboiements.
GNAULiBT, aboiement.
GN-AUTB ; voy. U.
GNESTAA, GN]ftSTE ; m6me signi-
fication que Gestaa, Gists.
GNIGOTJ-GNAGOU (dans une Enigma
relative au pore et au gland), celui qui en
mangeant fait wgnic-gnacw, le pore: Pen-
derWiete que penderilhabe ; Cfnicou-Gnacou
^ Vegpiabe; Penderilhete que cadou, Gni-
cm-Qnaeou que Vhabouf — Uaglan e lou
pore. PR. B. Une petite chose qui pend,
remoait en pendant ; celui qui en mangeant
fait « gnic-gnac » la regardait ; la petite
chose qui pend tomba, celui qui fait «gnic-
gnac » Tent ? — Le gland et le pore. —
Pour cette ^nigme, Cf. Rev. des I. rom.,
VII, p. 321 , ROQUE-FERRIBR ; Cantt popolaH
tMrdttgiani, GIANANDRBA.
GNIGOTJ-GNAGOU, dans ce prov.,
^ So qui lien de rifou-rafoUf S'en ha per
ffwou-gnacou. — «Ce qu'est venu de pille-
pille, Prest s'en va de tire- tire. >> — Au
XVI B., « Ce qui vient de la fliite retourne
aa tambour. » o. meurier. Le bien mal
wquis ou acquis trop facilement se dis-
sipedem^me.
GNIEBBJs (Mont.), genevrier; voy.
GMre, GerUhre.
GNIQUB-GNAQUB ; avee le verbe
la, faire : Ha a la gnxque-gnaque, Stre en
liianief se quereller, se mordre, se deehi-
icr en propos.
QBnR(K>TJ-GNARGOU , baragoui-
Ufe, sorte de « javanais » qui consiste
4 Wgurer les mots, en les faisant suivre
dune syllabe ou de sjliabes de conven-
tion. On Fappelle aussi gnargou-gnargou.
GNORLB ; voy. Miorle.
WOUGNB, niaise. Las gnougnes, les
d^otes ridicules.
GNOXTRRA, grogner, gronder, grom-
meler.
WOURRB, grosseur, callosity.
GNOURRBT, grognement, cri du
poarceau.
GDA, Goar, Goau, gu6 : Lo goa
oirrowkw. DiOT. Legud de Romas (com-
raone de Buros). Lo goar de Breca. IB.
GOA
837
Le gu4 de Brdque (aujourd'hui unmarais,
cOmm. de Lescar). — Qui passe a goa no
deu paga pontadge. F. h. Qui passe k gue
ne doit payer peage ; cit6 comme pro-
verbe ; pr. h. Un goau hon lo senhor de
Maseres afeyte la paxere. ahch. Un gu^ oix
le seigneur de Maz^res a fait la digue. — ,
canal: Ung aoar aperat Muler. diot. Un
canal appele Moule; canal d'un moulin
pr^s de rUzan, commune de Bougarber.
— , marais : Lo goa deus Caperaas. IB.
Marais dans les landes du Pont-Long,
communes de Bougarber et de Lescar.
GOADANH, Gadanh, Ganh, gain,
profit : Sens guadainh de sa Denta prene.
PS. Sans prendre (tirer) profit de sa
vente. — Chadarih de cause, o. h . Gain de
cause.
GOADANHA, Gnadanhar, Ga-
danha, Ganha, gagner : Lo pauhre Ber-
not no'S potni a dab que guadanhar bite.
BAR. Le pauvre Bernard ne pent ni a de
quoi gagner sa vie. Si egs an goadan-
hat per lor proessa..., que tot aqueg goa-
dank tomi a I'hereter. r. B. Si eux ont ga-
gn^ (quelque chose) par leur Industrie,
que tout ce gain retourne k Theritier. — ,
conquerir : Guoadanha Cecilie. h. s. (Mar-
cellus) conquit la Sicile. — Dans PS., goa-
danhey la mttro?^, je franchis lamuraille,
pour signifier : j'eusledessus, je vainquis.
GOAIiHARD, gaillard. Goalhardetj
Goalhardin, goalhardot, dim. GoalhardaSy
aug.
GOALHARDBTA, devenir gaillard,
faire le gaillard,
GOAIiHfi, 6gal, uni, qui est de niveau.
— , ^ Tunisson : Lours cantz nou poudin
pas James esta goilhes (goalhis). F. Egl.
Leurs chants ne pouvaient jamais ^tre a
I'unisson. — L'adv. forme de cet adj. de-
vait 6tre Goalh^ement, mal ecrit dans
COUT 8. Gallerement.
GOANT, gant : Tres parelhs de goaniz
de crahot. arch. Trois paires de gants de
(peau de) chevreau.
GOANTELBT, gantelet : Ung paade
goanteUlz. R. Une psdre de gantelets. Ar-
matsino goantcdeiz. IB. A.rme sinon (moins)
les gantelets. Ung ames sino ganteletz. ib.
Une armure moins les gantelets.
GOAPOU, Goaspou, (^ui affecte de la
gravite, qui se donne Tair imposant. —
Ha deu goapou. Faire le beau. — Esp.
« guapo », beau, v6tu galamment
Goar; mtoe signif. que Goa.
GOARATZ; voy. Goare.
GOARDA, Gardar, garder : Bouhu
?uesanct Pde goardasse rarramat. n. past.
I voulut que saint Pierre gard4t le trou-
23
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L...
338
GOA
peau. Gardaha las aolhas de $on pay. H.
s. 11 gardait les brebis de son p^re. —
Diu pe goarde! Dieu vous garde ! Diu me
gardara deguest menhs credent. H. s. Dieu
me protegera centre ce mecreant. — No
guoerda disapte. iB. II ne garde pas le sa-
medi (il n'observe pas le jour du sabbat).
— , regarder : Comensan ae a guoardar
oelh e oelh. ib. lis commenc^rent k se re-
garder ceil k oeil (Fun Tautre). — Voy.
Gardar.
GOARDADOU, Gardadou, qui garde,
gardeur.
Goardardo, recompense: Diuejobo-n
rederam bon goardardo. H. s. Dieu et moi
vous en rendrons (nous vous donnerons
pour cela) bonne recompense. — It. «gui-
dardone.B — rayn. « guazardo. »
GOARDE, Garde, garde: Ha boune
goarde ou garde. Faire bonne garde. — ,
gardien, surveillant : Qtie lo senescaucfase
meter bones gardes aus portaus de la biele.
H. A. Que le senechal fasse mettre de bons
gardes aux portails de la ville. Dues goar-
des, V. B. Deux gardiens(d'un prisonnier).
— , garde boursier, tresorier communal.
GOARDIAA, Gardiaay gardien de
couvent : Fray Guiraud, gardiaa de
Mont de Marsan. arch. Frere Giraud,
gardien (du couvent) de Mont-de-Marsan.
GO ARE, GrOARATZ, vois, voyez, re-
garde, regardez ; imperatif d'lm vieux
verbe, goarar (syncope de goardar; cf.
gardar), regarder. Au lieu de goare, goa-
ratz, on dit frequemment go^e, goeratz ;
gtdre, gueratz ; oere, oeratz ; go6, goatz ;
ody oatz.
GOARENT, Garenlf Guarent, garant.
Die de goarent (jour de garant) d^lai pour
chercher un garant : Domande au senhor
e a la cort die de goarent. F. b. (Le defen-
deur) demande au seigneur et a la cour
jour (delai) pour chercher un garant.
GOARENTIE ; voy. Garentie.
GOARIy GariF, guerir : En cantant,
jou las bouy goari. NAv. En chantant je les
veux guerir (je veux gudrir ces beroyes ma-
laudes, joUoB malades). Garir loa caxaus.
ARCH. Guerir les grosses dents (guerir le
mal de dents). Dixs los lo qui ere estat
sec (cec).„ cum ere guarit, h. s. Celui qui
avait ete aveu^le leur dit comment il avait
ete gueri. — No pusc garir a mort. IB.
(Saul blesse disait :) Je ne puis ^chapper
a la mort.
GrOARNAGHE, vin d'Espagne; Bebe
goamache, nay. Boire du vin d Espagne.
— Dans D.-c, au mot « gamachia : Vins
estranges... comme garnache, malevoisie.»
PROissAUT. — Esp. « gamacha », sorte de
OOE
raisin violet qui donne en Aragon d'ei-
cellent vin. — En fr. « grenache », sorte
de raisin ; vin fait avec ce raisin. C'^t
surtout aux environs de Carpentras (Vau-
cluse) que ce vin se fait.
GOARNI, Garni, Croarnir, garnir.
— , munir, fortifier : Per gui serey io gm-
dat Entro la goamida ciutcUf PS. Par qui
serai-je guide jusqu'i la ville munie ?
GOARNIMENT, Gamiment, ce qui
sert k garnir. — , hamais, dquipement :
Deu far portar los goamimentz. F. B. (Si
les hommes de « I'ost » sortent des limi-
tes du Beam une journ^e de chemin, le
seigneur) doit faire porter leurs equipe-
ments. — Cf. D.-c. « garnamentum. *
GOARRB (Aspe), jarret. Voy. Gam.
G'OARRji, se dit d'un animal dontla
jambes de derri^re s*entrechoquent. Goor-
rere, fem.
GOARROU(Aspe); m4me sigmfici-
tion que Garrot, 1 .
GOARRUT (Orthez), trapu, court et
fort.
Goart, jars : Dues auques, ung gwri
ARCH. Deux oies, un jars.
GOASPOU; voy. Goapou.
GOASTA, Guastar, g4ter ; deterio^
rer, ravager, detruire. — Gfuastan qtmk
pipes de bit. bar. lis defoncdrent quatre
pipes devin, (le con tenu en fut tout perdu].
— Goasta-Sf avorler : S'affola e goasta hi
cabirole. PS. (A la voix de rEtemel) U
femelle du chevreuil se blesse et avorte.
GOAT (Aspe), GK)AU; voy. Goa.
GOATRE, gu6re. — Goayres now, il n'y
en a gu^re qui : Goayres nou ban pas a
Vescole. F. Past. II n y en a gu^re qui ail-
lent k r^cole. — Voy. Gayres.
C3W)AYTA ; voy. Go^ta.
Gob^rn ; mSme signification que (roi-
b^m.
GOBfiUf gobelet, coupe : Un gobeu de
vii. PS. Une coupe pleine de vin. Un go-
beu... ah une pome sus la cuberte. ABCfl.
Une coupe avec une ponmie sur le couver-
cle.
GODE (vers la Chalosse); dans cette
locution, ha la gode, faire la roue, se pa-
vaner.
GO&, vois, regarde; apocope de goert;
voy. ce mot.
GOELH Tvers la Chalosse) ; mSme si-
gnif. que Oelh.
GK)ERATZ; voy. Goare.
GOERDA ; m^me signification que
G oar da.
GO&RE; voy. Goare, Guh'e.
Goerre, Goerreyar ; voy. Gnsrre,
(xuerreya.
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GOH
GOBU (vers la Chalosse); mdme sigoif.
que Oeu,
60ET, masc, peine, chagrin.—, em-
plojecomme adj., au sens de malheureux :
Nou poudi droumiy tant me traubabi goey.
p. Je ne poavais donnir, tant je me trou-
rais malnenreux !
GOBY (vers Bay.), an liende hoeyy au-
joardlrai.
60BYT, guet : Los quifasam (fcuen)
10 goejft.,. au8 comes, bar. Ceux qai fai«
saient le gnet aux cr^neaux.
60BTTA, Ooayta, faire le guet, gar-
der : Petit cUu d'amous, Hayes soenh deus
amnrous, E hu troupit que-m goaytes,
MKs. Petit dieu des amours, aie soin des
imooreux, et que tu me gardes (garde-
m\) le troupeau. — Goeyta-s, se garder,
prendre garde : Goeytatss-pe de I'homi qui-s
care ccum deu caa qui nou layre. prov.
Gardez-vous de lliomme qui se tait comme
da chie n qui n*aboie pas.
GOEyTE , garde, homme de guet :
Berdalot, goeyls au caateg d'Ortes. bnq.
Berdalot, honmie de guet au. cMteau
d'Ordiez.— JLa ^o^to velha,,, ps. Le guet
veille... — y gardien de prisoniiier iDeu los
m^ter en ligaus e dar sengles goeytes. f. b.
11 doit les mettre aux liens (aux fers) et
kar donner k chacun un garde.
GOEYTJfeRE, action de guetter, d*e-
pier. Avec le verbe ha, faire ; Ha la goey-
ttre. Etre aux aRuets.
60BTTBRE, ^ui fait le guet : Son
fewufe de far servtei de goy teres (goeyte-
Tti). Us sent tenus (les auestaux sont te-
Dos) de faire le service d'hommes de guet.
; Hid, de B^m par bonnboasb; ms. de la
Blblioth. de Pau.
GOBYTOU, Goesrtoo, sentinelle :
Gooftoos qui suus Vati)a velhan, PS. Les
■entipelles qni attendent au matin. — ,
WKien de prison : Goeytous per portar
"w biwres deus presoners. p. r. Des gar-
te poor porter les vivres aux prison-
6OG9 lATd dn cou du pore : Algunbe^
^ {M saiasse pores o troies, que podosse
^mt ks gogs e las aureiles.., CH. d'obth.
Qoelque voisin qui salerait pores ou truies,
S*!! pAt vendre le lard du cou, les oreil-
I... -y- Mai traduit par « ladres » dans
; Fr. Michel, Hist, des races maud., i, p.
I H6, etpar « cou debate » dans Luchaire,
fi««€ii de textes, p. 170. — Voy. Goula.
GOGUB^av.), boudin. Voy. Gougale,
60HB, Grlohe, blet : Ue pere gohe, une
poire blette.
Oolani, noeud de rubans : Jou serhy
toiU cvibert de bouquetz e golans. N. past.
QOU
339
Je serai tout convert de bouquets et de
noeuds de rubans.
C3rOIiARROUY(Os8au), rouge-gorge.
GOIilTZ, rouge-gorge: Arroumeral
coum u golitz, pb. b. Pelotonn^ comme un
rouge-gorge. — Pendant Thiver, le pau-
vre petit oiseau, frileux, se ramasse en
forme de boule. -^ Jarret de goUtz. J arret
de rouge-gorge. Se dit proverbialement
d*un homme sans force qui veut faire le
vigoureux.
GrONB, jupe, rebe : Une gone forrade
de brunete negre. arch. Une jupe doublee
de « brunette » noire. Lexa a safilhe une
guone de pers. IB. EUe laissa k sa fille une
robe de pers. — Esp. « gonete », jupon. —
Cf. D.-a « gunna », 1.
Gonede ; voy. Gaunede.
Goneg, masc, tunique, robe; guoneg,
H. 8. — , manteau, H. a.
GrONfiLB ; voy. Gounele.
GORGATRn, gorgerin. aboh.
GORGB-BIRA ; mdme signif. que
Gorye-bira.
GORMB (Baretous), maladie des va-
ches, des brebis, qui se manifesto par la
toux. — , gourme, morve.
GORRB, (rorrou (Mont), bonnet, bon-
net de nuit. Grourrety masc; gourrete, fem.
dim.— Esp. « gorra, gorro. »
Crorrier, courant. — , coulant, facile,
agr^able : So que lo FrancSs ditz en fay ^
soo gorriera. Nous ac representam a la
moda grossera. SAL. Ce que le Fran^ais dit
d'une fa^on coulante (en style coulant),
nous, (les Beamais), nous le representons
k la mode grossi^re (d^une mani^re com-
mune, sans grftce). — Cf. villon, « gor-
riers, gorri6res», hommes et femmes el<^-
gants, vdtus richement et k la mode.
GORROU;voy. Gorre.
GORTB-BIRA, Gorge-bira^ tuer en
tordant le cou. — , manger gloutonnement;
tordre'et avaler. — Gorye-bira-s tout lou
bee. Manger tout son bien, d^vorer sa
fortune.
GOS, Gous, chien. abch. m. Gossetj dim.
IB.— Dans le Diet., k la suite des oeuvres
de QOUDBLiN, gous, chien, gousset, petit
chien, chien k feu. GoussaSy m^tin. —
Dans le dialecte cataian-roussillonnais,
(c fidel com un gos », fiddle comme un
chien. Rev, des I, rom., vi, 1881, p. 287.
— Voy. Gous.
GOT (Azun, H.-Pyr.), coupe, verrc. c.
— Voy. Goutet,
GOTCHiSRB; voy. Goutchh'e.
GrOUBBlJBiT, Gobelet, Gubelet, go-
belet : Une carque de gobeletz de bey re. H.
A. Une charge de gobelets de verre.
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340
GOU
GrOUBtillN, GoMm , masc; Gou-
bdme, fem., gouvernement , administra-
tion, direction : De touiz lotis sous bees la
gouhkme que-u dara. IM. II lui donnera
I'administration de tous ses biens. A agut
lo gohem deus bees. arch. II a eu Tadmi-
nistration des biens. — , gouvernail : U
Tiabiu sens goubdme ey bourroumbeyat, IM.
Un navire sans gouvernail est ballotte.
La nau sus maa sens gobem, arch. La
nef sur mer sans gouvernail.
GrOUBERNA, Gobernar, gouvemer;
administrer, regir, dirlger. — , ref., se gou-
vemer, se conduire : Madame volere e vol
saver de las gentz, .. cum se aure a gover-
nar a exHrpar semblanta injusticies. s . B .
Madame (Madeleine de France, vicomtesse
de Beam) voudrait et veut savoir des gens
(des Etats) comment elle aurait k se con-
duire pour extirper de pareilles injustices.
GOUBERNADOU, Gobernador,
gouverneur; celui qui administre, regit,
dirige. Au f^m., goubemadourey goberna-
dor e. Dans des textes anciens: Grobema-
den- deu molii, regisseur du moulin; gober-
nadoure deus bees, femme r^gissant les
biens.
GK)UBERNAMENT,Gobernamelit,
gouvernement; administration, conduite,
direction: Magdelene, filhe e sor de reys
de France, princesse de Viana,., habent lo
govemament de nostre,,, filhe Catkalina., .
regina de Navarre, Document b^amais;
Rev, des I. rom.,fev. 1882, p. 54. Made-
leine, filleetsoeurderoisde France, ayant
le gouvemement de (chargee de diriger)
notre fille Catherine, reine de Navarre.
GOUBfiRNE; voy. Goub^m.
GrOUDALE, melange de potage et de
vin. — Nob paysans, lorsqu'ils ont mang6
la garbure ou toute autre soupe, versent
du vin dans Tecuelle, dansl'assiette oil ils
ont laisse quelque peu de potage; ils boi-
vent ce melange qu'ils trouvent trds-r^-
confortant; c'est ce qu'ils appellent ha la
goudale, faire la « goudale. » d.-b. — An-
cien fr. « godale j, sorte de bi^re ou de
cidre. Cf. d.-c. « godala. »
GrOUDOUHI, confire; voy. Gouhi, 1.
GOUDOULIU, espece d'alouette; voy.
ChuUmrliu .
GrOUBOUNHE ; mSme signification
que Ckmdounhe.
CSrOUFFI, Gouhi, confire. — , tenir chau-
dement. — , choyer, conserver avec soin .
— Gouhi-s ue cause (se confire uno chose)
la tenir bien secrete.
GOUPFIT, Gouhit, confit. — Huga-
nauls gouffitz, F. B^gl, Des huguenots con-
fits (dans la doctrine de Calvin). — On dit
en fr. oc confit en science, d
GOU
GOITGALB (Aspe), f§m., boudin. Gm-
galou, dim.^ masc, boudin mince et court.
— Voy. Gogue.
GOUGE, Gouycj Gk>ge, fille, femme
non marine : Thie una goge, apperadt
Clarmontiine.,, de laquoal, segont se ditz [a]
agut tresJUhes e ung JUh. bar. (Le baroo
de Coarraze) tenait cnez lui une fille, ap-
pelee Clarmontine, de laquelle, k ce qn'on
dit, il a en trois filles et un nls. Gouge,
gouye,ne signifie aujourd*hm que senrante,
femme k gage : Gowye de gouye, Gouye deH
diable. prov. Servaate de servante, ser-
vante du diable. GowyetSy gouyine, gow/oU.
dim. Gouyasse^ aug. — En fr. , « Grand-
gousier espousaOargamelle... une belle
gouge (une belle fille). » rabblais.— A la
fin du sidcle deraier, dans le Journal de
la Cour et de la ViUe: « La nation est une
gouge (prostitu^), Un sot fauatisme la
perd.... ».
GOUGE, Gouye, chambridre, ustensile
de cuisine. — , outil de charpentier, ciseaa
evid^ pour faire sauter, creuser le bois.
GOUHA, suffoquer, dtouffer ; se dit do
temps, de la chaleur .* Quegohe, il fait on
temps suffocant, une chaleur qui etouffe.
GOUHASSE, f^m., temps lourd, cha-
leur excessive.— Voy. (jhukour, Gmho^f-
nh, Gouhoumas.
GrOUHE, GOUHOU; m^me signif.
que le pr^c^dent.
GOUHI, GOUHIT; voy. Gouffi, Omf-
GOUHI, mouiller \Bous qu€ lafa^
Uxe toutz gouhitz de sudou. gar. Voos que
la fatigue laisse tout mouillds de sueor.—
On tire du halo du aoleil un pronostic de
pluie : Baran det sou Gouhekc era eapedei
pastou. Halo du soleil trempe la cape do
pasteur.
GOUHID&; se dit du fruit propre i
6tre conserve.
GrOUHOU, chaleur ^touffante. Voj.
Gouhe.
G0UH0UR,G0UH0URN£; m^me
signif. que le pr^^ent Goukoumas, ang.
GOUJAT, Gojat; GOUJATE, G<k
Jate; mdme signif. que Gouyat, GouyaU.
GrOULiA^ le lard autour du cou du pore;
voy. Gog. — , cou d*une personne trks-
grasse.
GOULADGE; mSme signif. que lepr^
cedent employe au fig.: Si bousMz gras,
e qu^hayaiz betgouladge. N. past. Si voos
^tes gras et que vous aycz un cou epais
de graisse.
GK>ULE, fern., defile etroit, pierreux,
k la crdte des montagnes. c.
GOUIJFAUT (Bay.), goinfre.
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GOU
GOUI^UDAMBNT, Goladaaneiit,
goultoe nt
60ULUT, Gk>lat, goulu. Gouludas,
a.\xg,La gent golvda, FS. La gent goulue.
GOUMI ; mime signification que Boumi,
- Voy. p. 77.
60UND, Gond, gond: Alguna gotUz e
oMti^ferradures. bar, Quelques gonds et
autres fermres.
GOUNSDE; vov. GounUe.^^ Lapeme
qu'ejf mmjade, Taoee hu cambalJiou, La
gfmede coupade, E hu houm que n'ey bou,
PB. B. La piece de lard est mangee, lejam-
bon anssi, la « gonelle » coupee (usee) et
le four n*est pas bon. Ce proverbe de la
Tall^ d'Ossau s'applique aux gens qu'une
trop grande d^pense a ruin^s. - — En fr.,
XTi« 8., tt Prodigue et grand buveur de vin
Fait rar emen t four ni moulin.
GOUNfiLE, Gonile, anc. fr. « gonelle»,
casaque dliomme , cotillon de femme :
'• Coupa la goun^le. N. past. Gouper (tailler)
line casaque. Au rey sera presentade en s/b-
wku de hroderie, PS. EUe sera presentee
au roi en v^tements de broderie. — d.-o.
« gonela, gonella. » — Leafaiseurs d 'ety-
mologies ne manqueront pas de tirer gou-
wde, gonele, du grec yuvij femme. — Voy.
FUBITliRE, Diet.
GOUNIilfi, masc. y ce qui est gros
moula, grosse mouture.
GOUHBISTE, f^m., sorte de panier
oiiles pScheurs mettent les poissons qu'ils
prennent: Dab la gourbiste boeyte, . . La
eambh^ au cap dou bras, N. lab. (Le pr-
ehear) avec le panier vide et le roseau (la
I lime) au bout du bras. — Dans le D%ct,y
I it la suite des oeuvres de Goudelin, » gar- I
rabuste », panier ou coffret d*osier.
GOURG, gouffre, cavite profonde dans
one riviere; il a aussi la mSme signif. que
I Coiir^w; voy. cemot.
GOURGrOUIiH, tournoiement d'eau,
lemous.— , bruit du remous. — , roulement
^Yoix dans le chant, gazouillement, ra-
mage des oiseaux.
QOURGOTJIiHA, resonner, murmu-
rs comme Teau qui toumoie; se dit du
lanmiure des ruisseaux, du chant confus
I des petits oiseaux.
I GOURGOUIjHETA, freq. du prece-
dent
GOURGOTJS, ou il y a ane mare qui
«8tdans une mare. — Era lue qu*ey gour-
^o«e(Mont,). La lune est couverte de nua-
gea; « elle est trempee, noyee ainsi que
dans une mare, gourgue. » c.
i GOURGOUTA (Aspe); m6me signifi-
cation que Garloupa.
GOURGUE, Gk>rga, flaque, mare:
GOU
34
La gourgue d*ue marlere. L*eau croupis-
sante d'une mamidre. — , lac: Gourgue de
Buy en, lac de Suyen (vallee d*Azun, H . -
Pyr.). — Dans un rapport adress^ au mi-
nist^re de la guerre, travaux geodesiques,
1825, on lit « lac de Gourgue de Sugneu)),
ce qui signifie lac de lac de Sugnen. —
Voy. Gourg,
GrOURGUETA, faire des roulades; se
dit du chant des oiseaux, et particuli^re-
ment du rossignol : Boussmhol qui gour-
gueyes Prh d'aquet arribet.., desp. Ros-
signol qui chantes pr^s dece petit ruisseau .
— , murmurer, en parlant de i eau quicoule
sur des cailloux: Quoand la pwrmh'e halet
d'abriu, Tout dous M gourgueya lou briu.
N. LAB. Quand le premier souffle d'avril
fait tout doucement murmurer le courant
de Feau.
CK>URGUETADE, roulade, ^oriture
dans le chant.
GK)URGUETET, le coup de gosier
de Toiseau, chant d'oiseau. — , doux mur-
mure de Teau.
GOURGUUiHE (Monein),fem., es-
p^ee de boudin.
GOURIiUP, petite boule qui se forme
dans la p&te, broge. — Esp. « gorullo. »
GOURMAND, gourmand. Gourman-
det, gourmandin, gourmandot, dim. Gour-
maniias, aug. Gourmand coum padere.
Gourmand comme la po^le, — La gour-
mando (Toulouse), lajpo^le. — , goulu: Caas,
ra^e gowmante. F. Egl. Les chiens, race
goulue. — Arrasims gourmandz. Raisins de
lameilleure qualite. — Gourmandz, subst.
masc. , pousses inferieures des arbres, re-
jetons parasites. En fr., « les branches
gourmandes. »
GrOURMANDAIiHE, fern, sing., des
gloutons, des voraces: Aquere gourman-
dalhe d'auserumi, lett. obth. Ces voraces
de vilains oiseaux.
GOURMANDAU(Aspe), masc. sing.;
voy. le suivant.
GOURMAND^, masc, gourmandise,
vice du gourmand. — , friandise, mets friand.
On dit aussi gourmant^,
GOURMANDETA, gourmander, se
livrer k la gourmandise.
GOURPI, harasser : APen souy toumat
gourpit, mes countent de la boste beroye
Mste. LETT. OBTH. Jo m*en suis retoiu*ne
harasse, mais content de votre jolie fete.
EnsudouritZy mesjamey gourpitz. ib. Trem-
p^s de sueur, mais jamais harasses.
GOURPIDE, fatigue extreme, « ha-
rassement. »
GOXTRRE (Mont), brebis; voy. Bour-
regue. — Esp. « borra », brebis d'un an. —
g pour b; voy. p. 77.
I
L
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342
GOU
GOURRI, courir : py gourrit a trdbh
de la biele, p. Past J'ai couru k travers la
ville.
GOURRIf GOURRIf GOURRIf
(Aspe), cris pour appeler les pores k qui
I'on veut donner k manger. — « Goum,
Gourette », terme pour appeler ou contre-
faire les pourceaux. goudelin. — Esp.
« gorrin », gorret, pedt cochon.
GOURRIALHE, Gourrinalhe, les va-
gabonds, les gueux.
GrOURRJI, gueux, truand, ribaud.
GOURRINA, vagabonder, gueuser,
vivre en ribaud . Gourrinasseya^ aug.
GOURRINADGE, G(mrrinatye,m2A^,
gueuserie, habitudes de vagabond, de ri-
baud.
GOURRINALHE; voy. Gourrialhe,
GOURRINATTE,
GOURRIN^i, Gourrinerie^ Gourrirds;
m^me sign, que Gourrinadge, — Gourrinis
dOhurou, D. B. Faineantise d'Oloron. —
Voy. le suivant.
GOURRINfi, faineant. — A une de-
mande faite jadis par les J^suites pour la
fondation d'un college, les jurats d'Oloron
r^pondirent: Atendut que las estudis de las
letres n'engendren que gourrin^, nou y-ha
pas loc d'admete, etc, Attendu que Tetude
des lettres n'engendre que des faineants,
il n'y a pas lieu d'admettre, etc. dugemnb,
Panorama de Pau, — La cit^ oloronaise
a su, depuis, mieux appr^ier les bienfaits
de rinstruction. Elle avait, k la fin du
xviii^ si^cle, un college florissant; elle
poss^de encore aujourdliui un bon etablis-
sement d'instruction secondaire et des eco-
les primaires parfaitement tenues.
GOURRINERIE, GOITRRINESSE
fdm.; meme signif. que Crourrinadge,
GrOURRINETA; voy. Gourrina,
GOURRINIS; m4me signification que
GourrM, 1.
GOURROUNGHA, avoir des aspdri-
tds, 4tre fronc^ en faux plis.
GOURROUNCHE, asp^rite, faux pli,
ride.
GK)IJRROUNGHOn, in^gal, fronce,
raboteux. — , d'uncaract^re difficile. Grour-
rouncTwune, fern.
GOUS; Toy. Goa, — Pour exciter des
chiens les uns centre les autres, on crie :
Gousf Grousf Gousf (Aspe).
GOUSGN A (vers la Chalosse), bourrer,
faire manger avec exc^s. — Voy. Hougna,
GOUSSETABES, (Bay.), secousses.
GOnST,godt. Lou const QueJUperde
lou goust. PR. H. — En fr., xvi® s., « Le
coust faict perdre le goust. » G. meurier.
GOUSTA, Gostar, Gustar, gotiter,
GOU
deguster: 8*en quas (cacts) lo dbrocasaMM
estar gosiat encorera la pene de einq sog.
ABCH. Si par cas il mettait en perce (la
barrique) sans que le vin eut ete deguste,
il encourrait ramende de cinq sous. Los hm
seran gustatz per dus gustadors. IB. Les
vins (avant d'etre mis en vente) seront de-
gustes par deux degustateurs. — , agreer.
Si quauque estrembiade goustahe ti hdkurU.
LAM. Si quelque egaree agr^ait on hariu-
berlu.
GOUSTADOU, Gustador, d^sta-
teur; voy. le precedent.
GOUSTOUS (qui a bon goAt), savon-
reux, succulent.
GOUTADGE, Goutatye, degouttement
ce qui tombe goutte k goutte.
' GOUTADGE, Goutatye, douleurs eau-
sees par la goutte: L'autdie me troubeyiaa
carcatde goutadge. F. Past, L'autre jour
le me trouvaisi charge (souffrant) des dou-
leurs de la goutte.
GOUTGHftRE, GOTCHfiRS (Baj.);
mdme signif. que GaucJUre,
GOUTE, Gote, goutte. Goutete, gou-
tinCf goutote, dim. Goutasse, aug. — Gwi^
a goutelU lagot, pr. h. Croutte k goutte (se,
fait une flaque* — « Sou k sou on fait ma-
got. » — , egout : Si la gote d'aygue qw &*
. ma terre cayrafe mal a . . . mon vesii. F. b.
Si Tegout des eaux qui tomberont de ma
terre fait tor t k mon voisin.
GOUTA, Croter, ^gout. ^vier, conduit
pour lecoulement des eaux menag&res et
filuviales: Chter de la cosine, art. Evicr de
a cuisine. Goters dsfuste que geten lau-
goe, IB. Conduits de bois qui rejettent I'eau.
->,rigole d'^oulement dans les champs.
GOUTfiRE, Gk>t«re, goutti^re, con-
duit pour r^coulement des eaux pluviales:
Crotire defast laqualpixe en la partdarrer.
ARCH. Goutti^re de bois qui pisse (de verse)
derri6re (la maison) . — Au cagot la gw-
tere. pr. b. ; voy. Cagot — On appelle^-
tire une plaie d o\i coule de Thumeur.
GOUTEREYA, Gotereyar, meltre
des gouttidres: Gotereyar totes cubertes de
las cabanes de Aygues-Caudes. arch. Met-
tre des gouttieres k toutes les couvertures
des cabanes des Eaux-c3haudes.
GrOUTET, dim. de Got, petite coupe,
petit verre : Bebiam bet goutet Buvons belle
Setite coupe (buvons bon petit coup). —
(al tradmt dans pr. b., p. 66.
GOUTE YA, Goteyar, degoutter,
tomber goutte k goutte : Lo meu doot qvi
deus pientis goteia. PS. Le doux miel qui dis-
tille des rayons.
GOUTASS&, coureur de servantes.
Voy. Gouge, 1 .
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GRA
GOUTAT, Chujatj Goyat, gar^on:
Quoaus soun las gouyates quihanpres gar-
fimdekumaas deu8 gouyatzf s^RU, Quelles
sont les filles qui ont piis du g4teau des
mains des gardens ? Jto guoyat, filh deu
parcater, podera goardar las auques, Le
gar^n, fils du porcher, pourra garder les
oies. Gfimyatet, gouyatm, gougatot, gouya-
km, dim. Grouyatas, aug.
GOUTATAXHE, Uot^aicUhe^ ramas-
sis de gar^oDS.
GOUTAT ASSAYRS, Ghujatasmyre,
eoarenrde filles. — , fillequi se plait ^^tre
ayee les gar^ns.
60UTATB, Goujate,^\e: Tau coum
loi gates Simn t'arrata, Tau las gouyates
Scm ia iroumpa, dbsp. Comme les chattes
soBt poor prendre des rats, de mSme les
jcones filles sont pour tromper. — « Sou-
vent femme varie; Bienfol est qui s'y fie.»
— GcuyateU, Gauyatote, gouycUine, dim.
Gouyakisse, aug.
GOUTAT^!, GroujaU, gar^on qui re-
cherche lesjeunes ^We^.Gouyatere, Gouja-^
tm^ fille qui fr^quente les gar^ons.
GOUTE; mdme signification que Gouge^
1,2. ..
GOUYOTJ,GOUYOUS;voy. Gauyou,
Gauyous.
GOiJTOUSAMENTZ, GOUTOU-
SETAT; voy. GfauyousamentZf Gauyou-
Ktat.
GOY; mfime signif. (^ue Gay, 1.
GOYTI t (Aspe), en d'un homme en
goguettes, qui a bu i gogo: Goyti ! Goyti !
GRAA, Gran, grain, fruit et semence
j des bl^s, etc. : Per cargue de graa, un di-
\ «?r... p. R. (Droit d*entree) pour charge
<ie p^, un denier. Batre lo gran, garbe ou
niii.oouT. s. Battre le grain, bid ou mil.
— , poids : Los ducatz navarres de pees de due
iifien, sedze graas. arch. Les ducats na-
▼urais du poids de deux deniers, seize
piins.
6RAA, Gran, degre, rang : Lo dret
^ primogeniture. , , va de gran en gran,
OWT. s. Le droit de primogeniture va de
degre en degre. Crraa de par entile, arch.
I^gr^de parente. Un home/asse assietar
^ grans aones segontlor graa. h. a. Qu'un
l^omme fasse asseoir les grandes dames
«lon leur rang.
GRAA (dissyllabe, gra a), contraction
de Grana; voy. ce mot.
6RABAA,GRABAS, lieufangeux :
^«» ha... jeta-s dens u grabasy Credent
l"^ sown ph SU8 u ferme peyras . MBY.
n 8*en va se jeter dans un lieu fangeux,
crojant poser son pied sur un terrain pier-
reux.
GM
343
GRABASSAA, dtendue de terrain
bourbeux.
GRABASSA, (rra&oMouA^ qui est dans
laboue. — Sobriquet des habitants de Les-
pielle et de Lucgarrier: Grabasses de Les-
pUle; grabass^ de Lucgarier, D. B. —
« Thiberville-les-Housseaux » , d4p. de
TEure. Cette localite est ainsi designee k
cause de la boue de ses chemins qui oblige
k porter des houseaux^ bottines de cuir. . .
CRAPBLBT, Prov. et Dictons pop. — Dans
son Diet., MISTRAL a citele sobriauet^ra-
bassis de Lespiele, tird des D. B. II aurait
bien fait de lui laisser la signification qu'il
a en bearnais.
GRABASSETA, salir de boue.—,
patauger dans la boue.
GRABASSOUS; voy. Grabassi.
Grabatori, prejudiciable: Cause de no-
betat qui es a hr grandementz gravatori.
ARCH. Chose denouveaute qui leur est gran-
dement prejudiciable.
GRABE, boue. — , ruisseau bourbeux.
— , marais : Qu'ey a grabe de camii. C*est
k boue de chemin. Locution proverbiale
signifiant k y'd prix.
GRAB£i, bourbier, marais.
Graboos, nuisible k I'excds : Scanda-
lose e gravose cause, arch . m. Chose scan-
daleuse et nuisible k Texcds.
GRABOT, petit marais. v. bat.
GRAGHETE; voy. Graxete.
GRACIOUS, GRACIOOS, gracicux,
doux : Per trop boosegracioos servicis.Ancu.
Pour de tr^s-bons et gracieux services .
— Un maeste d'escola gracios. H. s. Un
mattre d'ecole doux. (xraciouset, graciou-
sin, graciousot, graciousou, dim. Graciau-
sasy aug., un bon gros gracieux.
GRACIOUSAMENTZ, Graciouse-
mentz, gracieusement, .doucement.
Gracoo, masc, glane d'aulx: Detzgror
coos de alhs. arch. m. Dix glanes d'aulx.
GRADALOU, Gradeloo, grand plat:
Escudeles, talhadoos e gradates, arch.
Ecuelles, hachoirs et grands plats. Tres
gradeloos de peutre. IB. Trois grands plats
de m^tal (melange d'^tain et de plomb).
Graclau, saloir. — « Ghrazaou, auge de
bois, telle que Fauge des ma9ons. » de
8ATJVAGE8. — Grazal, baquet, goudelin.
GRADES, f^m., les degres, les mar-
ches de Tautel; la "balustrade placee k
rentr^ du sanctuaire : Son cors/os sopelit
en Uis grades de la glisie de Juranson.ARCU.
Que son corps fut enseveli dans le sanc-
tuaire de Teglise de Jurangon. — Esp.
« grada. »
GRAJi, Gray^y Graer, Graner, gre-
nier: Quauques arratz de plus... aus graes^
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344
GRA
NAY. Quelques rats de plus aux greDiers.
Lo scaler per puyarau graer, ARCH. L'es-
calier pour monter au grenier. Ung graner
faud en la niayson. ib. Un grenier haut
(au haut) de la maison. — Si nou y-ha ca-
belhs au gra^, Nou-y hart arratz ni aouritz,
PBOV. S'il n'y a poiut d'epis au grenier,
Ics rats et les souris n y vont point. Les
pauvres n*ont pas k craindre les voleurs ;
ou bien, certaines relations cessent d6s
qu'il n'y a .plus de profit ken tirer. — Un
prov. fr. du xvie s. dit : Ou y a pain, y a
souris. G. MEURIEB.
GRAiiRE, fern., abonnement que Ton
paye en grain.
GRAMARIEN, grammairien. — , ^co-
lier k qui Ton enseigne la grammaire: Los
gramariens dotze arditz. stE, Les ecoliers
qui apprennent la grammaire (payent au
maitre) douze liards (par mois).
Gramatic; m^me signif. quele prece-
dent.— Deus petitz oeyt arditz ^ deus gra-
matics detz arditz. ser. (Le maitre d'ecole
percevra par mois) des petits ecoliers huit
liards, de ceux qui apprennent la gram-
maire dix liards.
GRAME, ^cume. — , bave.
GRAMIBRE, bourne abondante. — ,
bave epaisse.
GRAMEROUS, qui abeaucoup d*6-
cume — , qui abeamcoup de bave.
GRAME YA, Gramma, ecumer.— , ba-
rer.
GRAMOUS, ecumeux.— , baveux.
Gran; voy. Graa, 1, 2.
GRAN, grand; grane^ grande. Gran,
comme le lat. « grandis », etait ancienne-
ment des deux genres: Deu gran rey qui
tant t'ha desirade, Labetz sera ta gran heu-
tat amada, PS. Du grand roi qui fa tant
d^sir^e, alors ta grande beaut§ sera ai-
mee. Gran peut s'employer encore aujour-
d*hui au f^m. : Deu larhla gran peyre mou-
lih'e, PEY. La grande pierre meulidre du
foyer. Granet, granot, granin, granou. dim. ;
granoutet,granoutin, gra/noutot, granoutou,
superdim. GranaSf granassas, aug.. — ,
nombreux: Afori gran gent. h. s. II perit
beaucoup de monde. Hy ave granges gentz
IB. II y avait une multitude de gens. —
Grans homis, les grands: Los reys e los
grans homis. IB. Les rois et les grands.
Grana. Grcui, greiler, rendre beaucoup
de grains; se dit aussi du grain qui se
forme.
GRANAGE, GRANADGE, Grana-
tye, les grains, ble, millet, orge, etc.: Ea-
ter lousgranages. ABOH. M. Battre les bles.
Anar mouler lous granadges, p. r. Aller
moudre les grains.
GBA
GRAND AMENTZ, grandement, ex-
trSmement: En lour art grandameniz tgwm-
rentz, N. past. En lenr art extrdmemeot
ignorants.
GRANDESE, noblesse, air noble:
Qu*ey toute grandese e beutat. v. bat. EUe
est toute (en elle tout est) noblesse et
beauts.
GRANDOU, grandeur. — , fierte, or-
gueil, air de dedain.
GRAJtfDOUS, qui fait le fier» orgueil-
leux, d^aigneux. On lui applique ce pro-
verbe: Nou denhepas dise au cu de segm.
II ne daigne pas dire au c. de le suivre.
Le dedaigneux de La Bruydre « n'aborde
pas ses pareils »; le ndtre daigne k peine
se faire suivre de. .. soi-mSme. Grcuuk^
set, grandousot, dim. Grandousas, aug. ,
GRANDOtJSAMENT, avec orgueil,
dedaigneusement
GRANDOUSE YA, se donner des airs
de fiertd, d'orgueil, de dedain.
Graner; voy. Gral.
Grange, ferme ; auiourd*hui, peu usite;
anciennement, ferme d*une maison hospi-
talidre : La grange de Osse ab une petite
gleysi. DiCT. La ferme d'Osse avec (ouil
y a) une petite eglise. La grange e hot^-
tau aperat Fixets. IB. La ferme et rh6pi-
tal appel^ Fichet (comm. de Belloc). Grm-
gia de Paguolay 1178; et, vers 1460, Noi-
ire Done de Pagole. iB.Notre-Dame de Pa-
gole, ancien prieur^ (canton de Saint-Pa-
lais).
Granger, «grangier», regisseurd'one
grange: AbbcU de Sent-Johan e granger de
Sarrance. arch. Abb4 de Saint- Jean et
« grangier » de Sarrance. — Nom de £a-
mule. Grange.
GRANHA, recolter les grains.
GRANHATRE ; syncope de Gara-
nhayre; voy. ce mot.
GRANHB, graine: De male grank
Yexinfruutzamarous. viqn. Demauvaise
graine sortentfruits amers(mauvais fruits).
Granolhe, Graolha; voy. Graulhe.
GRANOT, dim. de^ran. grand. 11 n'en
a pas la signification dans p. R., oix bestiar
granot est employ^ pour designer le gros
h4tai\: Bestiar granot, cum son boeus, baquei,
rovssiis, eguoas, muletz, mules. Gros betail,
comme sont boeufs, vaches, chevaux, ja-
ments, mulcts, mules.
GIVANOUS, Graynut, grenu.
GRAP (Orthez), masc, grappede rai-
sin: L'eshlou dou grap, n . lab. La fiear,
la grappe de raisin.
GRAP A, GRAPADB; voy. Garrapa,
Garrapade.
GRAPE, patte. A grapes, k pattes, i
quatre pattes.
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GRA
GBASIIiHB; voy. Gresilhe.
GRA£U[T, cher au ccBur : Lou me gra-
tit, mon prefere. Ta gent grasida Com
olhas 08 condusida. PS. Tu as conduit
comme (un troupeau de)brebis ton peuple
bien-aime. — Dans Vh„ Or, alb., ed.
p. KSTER, « grazir », accueillir avec bien-
veillance (une personne), prendre en gre
(line chose).
6RASOX7TGH (Aspe), galopin, polis-
8011. On dit aussi gresoutch.
6RAT, gre, Yolonte: Sentz lorgrat.F.B.
Sans leur volont^. Ab mon grat no sere
f&ft, IB. (Cela) n'aurait pas ete fait de
mon gre. A mat son grat. bar. A sa mau-
vaise volonte (contre son gre). Da de grat
ensa ordi. F. B. II donne de plein gre
dans son testament. — Encorrotexin me de
grat. H. s. lis me haissent gratuitement.
— VoJhas ac en grat prene. PS. Veuilles le
prendre en gr6 (Tavoirpour agr^able)* — ,
gratitade, reconnaissance : De so de mau
dot, Ni wMTcis ni grat. prov. Pour ce qui
est mal donne, ni merci, ni gratitude.
GRATA, gratter: Que-sprenere la gals
to-s grata, pbov. II prendrait la gale pour
se gratter. L'homme cupide, qui n'a ja-
mais assez, k qui rien ne repugne quand
il s'agit d'acqnerir, de posseder.
GRATADE, action de gratter.
GRATB-ULRD (gratte-lard), pique-
assiette. — , flagomeur.
GRATS-PAPiiS , gratte-papiers :
Grat&papks de Pau. d. b. Gratte-papiers
de Pan. On designait ainsi les gens de « la
basoche » pr^s le parlement de Navarre
siegeant i Fan. Leur plume, peut-Stre, en
grattant du papier, 4corchait trop fort les
plaideurs. Le mSme sobriquet est applique
aax gens de Bielle, ancien chef-lieu de la
Tall^ d'Ossau. Les habitants de cette
commune faisaient de nombreuses tran-
scriptions d'ac.tes conserves au Segrari;
voy. cemot. La passion des proems regnait
siOssaupresque autant qu'en Normandie.
GRATIBRS, prurit: AutaUu coum pe
prvd... gratk^au diable / serm. Aussit6t
que 9a vous demange. . . prurit au diable!
GRATIFIA, Gratificar, donner une
gratification, accorder une favour : Gra-
tiff/car a son o a sons amicxs. F. B. Favo-
riser son (ami) ou ses amis.
GRATILHA, gratter legdrement, cha-
touiller en grattant, ti tiller: Quattqu'arre
7tte-m graiUhe catsus Vesquie, sbrm. Quel-
(roe chose me titille vers le haut de re-
chine. — Voy. Gratusa.
GRATILHES, fem. plur., titillation,
chatouillement.
GRATUaA; meme signif. que Gra-
GRA
345
Hlha, — Au gratusa lou pore que-s couche.
PROV. Au gratter (quand on le gratte) le
pore se couche. Dans TArmagnac : a En
gratuiUa que cay la troujo; Atau que h6 la
goujo. En grattant tombe la truie ; ainsi
fait la servaote. J.-F. BLAPfi» Conies etProv.
(ms. daignan). Enfr. « gratter lepaule k
quelqu'un 3 signifie : chercher a se le ren-
are mvorable.
GRAULHE, Griaulhe, Graolha,
Granolhe, grenouille : Hens lous baratz
la graulhe quers prouseye. pby. Dans les
fosses, la grenouille prend ses aises. La
griaulhe e la Ube.*., pres de la gouraue
d'ue marUre.FK.B. La grenouille et le li^-
vre pr^s de Teau croupissante d'une mar-
ni^re. Graolha se trouve dans PS. Far ca-
rar las granoUies, arch. (11 doit) faire
taire les grenouilles. — Le serf etait as-
sujetti k ce « devoir » envers le seigneur.
— On lit dans le Diet. hist, des Institutionsy
etc., de la France :« II y avait k Roubaix,
pr^s de Lille, une seigneurie du prince de
Soubise, oCi les vassaux etaient obliges
de venir k certains jours battre les fosses
pour empScher les grenouilles de crier.
Lorsque t'abb^ de Luxeuil sejournait dans
sa seigneurie, les paysans battaient Fe-
tang en chantant: Pk, pS,, renotte, pa,
Veci M. Tabb^ que Dieu g4 ( Paix, gre-
nouille, paix, Voici M. I'abbe que Dieu
garde). » CflfiRUKL.— N'habera pas griau-
Jhes au bente. pbov. 11 n'aura pas des gre-
nouilles au ventre. Se dit d'un buveur de
vin sane melange d'eau. — En fr. « gre-
nouiller », boire de Teau ; « grenouillard »,
buveur d'eau. A. dblvau , Langue verte.
GRATTIjHI&RE, grenouillere. — La
graulh^e, la « gent mar^cageuse. » — ,
cris de grenouilles, coassements.
GRAXTLiHfiS , sobriquet des habitants
d'Aramitz et d'Orin : Etz graulh^s d'Ara-
mitz; Etz grauUi^ d'Orin. d. b. II y avait
et il y a encore dans le voisinage de ces
communes des mar^cages. De la le so-
briquet etz graulMs, qui ne pent se tra-
duire que par « les grenouillers.)) — Dans
les environs de Home, les habitants d'Ulu-
bres, petite ville situ^e au milieu des Ma-
rais-Pontins, etaient appeles c les gre-
nouilles d'Ulubres. » boissier, CicSron et
ses amis, p. 309.
GRAUMA, pleurer : Lous nenes au
Iheytmey negraumen.v. lab. Lespetits en-
fan ts au lit ne pleurent plus. Voy. Grayla.
GRAXETE, Grachete, Idchefrite: Une
grachete de coeyre. arch. Une lechefrite de
cuivre.
GRATfi (BayO; voy. Grak.
GRAYLA, Grtwrna, se plaindre en
criaillant. — Voy. (rrauTna.
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346
GRE
GRATL£RE, criaillerie de plain tea.
GRATMA; m5me signif. que Grauma,
Grayla,
GBAYNOT, petit grain de mauvaise
qaalite.
GRAYNUT; voy. Granous,
GREfiA; mSme signif. que Griba.
GREBA, Grebar, grever, nuire,
accabler : Deu traydoo La maa no-m posse
ou greve. Ps. Que du traitre la main ne
me pousse ou m'accable. — Voy. Greuya.
GREBABLE, qui gr6ve, on^reux,
pr^judiciable : Un impost f or t^grevable. Un
imp6t fort onereux. La promotion deu dit
d'Epinay es estadefort grevahle aupays,
p. B. La promotipn dudit d'Epinay (i, I'e-
v^che de Lescar) a ete fort prejudiciable
au pays, xve s.
GREBADE; mdme signification que
Grxhcdt.
Grdbe Jambi^re, armure de jambe : Ar-
mes mmhs greves, p. Une annure moins
lesjambieres.
Greb^res, gu^tres? aroh. m. Voy. le
pr^c^dent. — , gr^gues?
GRtiSGH. GREGHA, GREGHE-
RIE ; voy. Greix, Greioca, Greixerie.
GREGHEROU; GREGHOUS;
GREGHUMI ; voy. Greixerou, Greixoits,
Cheixumi,
GRiBHB, GR£PE, crasse epaisse;
ordure qui s'amasse sur la peau, sur le
linge, sur les v6tement8,surun objet quel-
conque. — Voy. Gr^h.
GREHEROUS , GREPEROUS,
crasseux, qui a une crasse epaisse; ro-
gneux: Loutmhous Aphre Vaute greherous.
PKOv. Le teigneux appelle Tautrerogneux.
— « L'un asne appelle I'autre roigneux. »
L. B. DE LINCY, ProV.
GREHUT, couvert de Grehe.
GR£IX, Grh:, Grich, masc, graisse :
Que-8 fretaben dab grMx. cav. lis se frot-
taient avec de la graisse. Lo grhi deus
an^efe;. PS. La graisse des agneaux.^jETica-^
griix a las toupies. prov. Se mettre de la
graisse dans les grands pots. S'approvi-
sionner, ^tre pr^voyant. — <c Mettre du
foin dans ses bottes. »
GREIXA, Grecha, graisser, frotter,
oindre, souiller de graisse.
GRfiiXE, Grtche, fem.; m6me signif.
que Griix,
Greixerie, Crrecherie, provision de
graisse, de salaisons, que 1 on fait, que
Ton prepare pour Tann^ dans les me-
nages.
GREIXEROU, Grexerou, Grecherou,
graisseux, luisant de graisse. Les gens
de la commune de Bdnejac vendent de la
GB6
viande, de la graisse de pore ; on les ap-
pelle Grexerotis de Benejac, D. B.
GREIXEROUS (Orthez)yGrecher(m;
mdme signif. que Cherim^us.
GREIXOUS (Oloron), (rrec^0U8, masc.
plur., cresson.
GREIXUMI> Grechumiy sabst
masc, ce que la graisse laisse de luisant,
de souiUure, d'odeur.
GREIXOUS, Grechous, graisseux.
GRELA, grSler.
GRELABE, pluie de gr61e. — , dom-
mage, ravage caus6 par la grSle.
Gremi,' sein: Fore-getat deu gremi de
senta mayre Glisie, abch. Rejete du sein
de sainte m^re Eglise.
Gremi, troupeau de bStes d'esp^ces
differentes et d*un nombre determine ; un
gremi de besHars se composait de : siev
vingt aolkes e h marro^ sixante pores e lo
verrat, irente baques e lo taur, quinze egm
e logaranh; lospeUtz quipopen de Van son
francs, oout. s. Six vingt (cent vingt) bre-
bis et le b^lier, soixante pores et le ver-
rat, trente vaches et le taureau, quinze ju-
menls et I'^talon ; les petits, de Tannee,
qui t^tent sent francs (ne comptent pas).
GREP, agaric palomet.
GR£PE, GREPEROIJS ; mSme si-
gnif. que Gr^, Greherotis,
GRESIIiHA, Grasilha, grilXeT.
GRESILHE, Grasilhe, f^m., gril.
GRE SCUTCH; meme signification
que Grasoutch.
GRiSSPE (Aspe), gu^pe. Voy. B^,
Brespe.
GRESP]^, guSpier.
GRESP&RE, fem. sing., les gufipes.
— , lieu rempli de gu^pes.
GRfiTGH (Aspe) ; mdme signification
que Grihe.
GRETGHEYA, paraitre crassens,
^tre crasseux.
GRETGHCUS , GRETCHUT ; voy
Greherous.
GRiiU, grief : Expressar iotz log grh9.
F. B. Exprimer tous les griefs. — Greu$,
les frais, les d^pens (d'un proces).
GRfiU, lourd ; p^nible, f^cheux, pre-
judiciable : A Jhesu-Xrist fo mes greu....
H. 8. A J6sus-Christ il fut plus p^nible
(J.-C. eut plus de regret de la pendaison
de Judas que de sa trahison). Greu cauu
seri, bay. Ce serait une chose prejudicia-
ble. — , dans Ps,, cruel : Turment greu,
TTWMs greus ; tounnent cruel, maux cruels.
— A't corrogaa long egreu. ib. Tu es long
et lent k te courroucer. — Voy. Degrm,
G R fi U G H B (vers la Chalosse), gre-
nouille : L'u pr^ere a VcmgiU, au peix,
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GRI
Gfiuehe ou sirp que Vaute espudeix. N. lab.
L*Qnpref§re & Tanguiile, au poisson, gre-
nooilie on serpent, que Tautre repousse de
GR&UMBNT, gridvement : Las gentz
de loB montanhes se pkmhen greument.
ABCH. Les gens des montagnes -se plai-
gnent gridvement.
GRBXJYA, Oreuyar, grever. Voy.
Agreyyar. — Greuyat, appesanti : Troba
loi dormien, tant que loi oelhs dben greu^
fait. H. 8. 11 les trouva dopmant, car leurs
jenx etaient appesantis.
GRftUYE, peine, difficult^: Agon
ffituye a trohar. h. s. lis eurent de la peine
k trouver. — . detriment : En lor gran
greuye. bar. A leur grand d^trim^nt. — ,
grief: Declarar dahant lojudye las gretiyes,
p. B. Declarer les griefs devant le iuge.
Gr^y, troupe, troupeau : Grey ae egoes.
BAB. Une troupe de juments. Grey de ha-
qnu o de pores, F. B. Troupeau de vaches
on de pores.
GRIAUIjHB; voy. Graulhe,
GRIBA, Oreba, hotter, recurer, four-
bir.
GRIBADB, Grehade, action de frot-
ter, de r^urer, de fourbir.
GRIGH AXJIjE; m^me signification
que Gritchaule.
GRIFFOXJONA, griffonner.
GRIFFOUGNE, fem., grifibnnage :
Si« u tro8 de papi trassa quauque griffou-
gw. F. Paxt, Sur un morceau de papier
tracer quelque griffonnage.
GRIGNE, ressentiment, haine: Que
Mtdi m arigne, lis sont en ressentiment
( ils se d^testent et cherchent k se nuire
reciproquement).
GRI-GRI, cri-cri des giillons : Lous
pm-ptW de la parre E lou grigri de I'es-
charre. ssi. Les piaulements de la m^-
sange et le cri-cri de la taupe-grillon.
Griis; voy. Gris.
Grilhoos, grillons ; mettre les griilons,
e'etait serrer, ^treindre les doigts avec
WW corde fine : Lo meto aus grilhoosfort
esM hs ditZf tant que la sang sclalabe
pens samps, BAB. II lui mit aux griilons
fort ^troitement les doigts ( il lui mit fort
etroitement les griilons aux doigts), tant
qoe le sang 4clata par les extremites. —
« Dana Tancien fr. <r gresillons » et, par
Boite, ugrillons » signifiaient des menot-
tes, an instrument de torture k serrer les
pouces. » lATTRitt Diet.
GRIMASSOUS, grimacier.
GRIMAUT (Vic-Bilh), grimacier,
fwceur, plaisant, bouffon.
Grim^n, vdtement (corsage, justau^
GRI
347
corps?) : Ung grimeu de cordelhat forrat
de bon forratge, arch. Un « v^tement »
de cordelat double d*une bonne doublure.
— Cf. D.-o. « gremium », ceinture.
GRIMOfiMi ; mdme signification que
Grismourou,
GRIP (Baretous), r&teau, fauchet.
GRIP A, amasser avec le grip Fherbe
fauch^e.
6RIPA (Aspe), peigner (le lin). Voy.
Gripe,
GRIPADURE, action d'amasser avec
le grip Fherbe fauch^e.
GRIPE (Aspe), instrument pour pei-
gner le lin.
GRIS, Griis, gris : Bocii griis. B. Un
cheval gris. Griis mostoos. IB. Voy. Mous-
tous. — B*en digoum de grises. nav. Nous
en dJmes de bien grises. — Paa gris, pain
bis.
GRISET, tirant sur le gris. b.
GRISEYA, tirer sur le gris. — , gri-
sonner. — , grisailler.
GRISMOUROU, GWmo^a, drapbrun,
^tofie de laine grossidre fabriquee k Nay.
— En fr. « gris-de-more », couleur.
G R I S O U, Grisoo, grison: Rodi gri-
soo. B. Cheval grison. i^ooii^^^^ri^oo.BAR.
Cheval poll grison. — « Le bay, le fauve,
le grison, le moreau, sont les chevaux les
plus prists. » 0. DE SERRES.
GRISPA (Orthez), gripper, saisir. — ,
r^f., se prendre, 6tre pris : Que-m sou gris-
pat en u las. Je me suis pris en un lacet
(dans des lacs).
GRIT, GRITGH, criquet, grillon. —
Oim y-ha gritz Diu habile, pro v. Oii il y
a des griilons, Dieu habite. — C'est une
croyance popiJaire que le grillon au foyer
t^moigne de la paix que Dieu donne k la
maison. — « Grillon chantant sur le foyer,
Dans toute maison est aime. » SAUvfi.
Prov. de la Basse-Bretagne. — « Femme
mieux file en sa maison, Quand elle oyt
chanter le grillon. » genin, Recreations.
— Neuri'S de grits, pb. b. Se nourrir de
grillons. On le dit de I'avare ; en fr., on lo
fait vivre de moins que eel a, « da pelures
d'oignon » ou « de coquilles d*oeuf. »
GRITGHA, bouger, remuer en faisant
du bruit. — (Le grillon, grit, gritch, pro-
duit son cri-cri en frottant ses elytres Tun
centre Tautre).
GRITGHAULA, faire des cri-cri.
GRITGH AULE, Grichaule, saute-
relle, grillon. Un conte, au sujet de la
frayeur qu*auraient causae aux gens de
Monein des sauterelles infestant leurs
champs, est intitule: Coumpay la grit-
chaule, D. b. Compare la sauterelle. — ,
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348
GRO
petillement de la graisse en ebullition :
Hens las cauUt^es, Y las lichh'es, Y las
jHuUres, Audttz la cansou De la grichaule,
NAV. Dans les chaudi^res etles l^chef rites
et les ponies, entendez la chanson de la
graisse qui p^tille,
GRITGHAULfi, qui prend des sau-
terelles, des grillons.
GRITGHES, chercheurs de grillons ;
sobriquet par lequel on ridiculisait les ha-
bitants de Rivehaute, loiut gritcMs d'Arri-
behaute, Onpretendait qu'en cherchant des
grillons, leur preoccupation etait de savoir
quels etaient pai*mi ces insectes les m41es
et les femelles. lis ne doivent plus ignorer
sans doute ^ue les males, seuls, font en-
tendre le cri-cri produit par le frottement
de leurs elytres Tun centre Tautre.
GRITGHOU, sauterelle, grillon: Grau-
Ihetes, bee p'aymi hire : Bite que datz au
yunc coum lous gritchous au treu, 8BI. Pe-
tites grenouilles, je vous aime beaucoup :
vous donnez vie au jonc (vous animez le
jonc) comme les sauterelles le tr^e (des
prairies).
Groo, jaune : Colos come roye, . . viulei,
vert, groc. rev. de gascognb, xxiii. Des
couleurs comme rouge, violet, vert, jaune.
— Lat. « croceus », couleur de safran.
Gr688er; voy. GroussU.
GROUN (vers la Chalosse), grain.
GROUNH (Mont), « coin oii Ton de-
pose les batons, 4 Ten tree des cabanes, en
dedans ou en dehors, grounh detz totckous.
(Azun, H.-Pyr.) » Pour se debarrasser de
quelqu'un, on dit Ik proVerbialement : B^-
t-en entat grounh detz totchous. c. Va-t'en
au coin des batons. « Par extension, cela
signifie « Tenfer », peut-etre par cette
idee qu'ainsi que Ton se debarrasse d'un
baton, en le jetant dans un mauvais coin,
de memo on fait d'un homme en Fenvoyant
en enfer ». c. C^ette explication ne semble
gu^re admissible.
GROUSSA, GroBsar, grossoyer, et
non « rassembler », comme on Ta indique
dans le Bulletin de la SocUt6 des Sc, et
Arts de Bayonne, 1882, p. 57.
GROUSSANHE, Groti5«o^n6, ble gros-
sier, de qualite inferieure : De groussagne
m roument. gab. De ble grossier en fro-
ment. Se dit proverbialement pour signi-
fier de mal en bien.
GROUSSli:, GROUSS&B, Grosser
grossier, gros: Draps groussees deu pays ,
p. R. Draps grossiers (gros draps) du pays.
L'Ossalees n'ha de groussU que la pelhe,
D. B. L'Ossalois n!a de grossier que leve-
tement. Allusion aux mani^res polies et
surtout a Tespht d41ie du pasteur d'Ossau.
Gui;
— Nous ac represerUama la mode grosssra,
SAL. Nous le repr^sentons d'une fa^oo
grossidre (sans gr&ce). — De t<uUgro$8tr
entendement que no podosse sabe legir.%tK.
D'une si ^paisse intelligence qu il ne put
savoir lire. Los grossees de noste natioo.
SAL. Les gens grossiers (sans culture) de
notre nation.
Grae, instrument de chitiment ponr
les vassaux: Tot geniiu,.. auraferSf c^
e grua de cinq paums de hautSj e poiran
tenir enaqueiz los sosmss. F. H. Tout noble
aura fers, ceps et grue de cinq empans de
haut ; ils pourront y tenir les vassaux . —
Dans LiTTBfi, Diet.. « grue, instrument de
punitioi^ pour les soldats, compose dedeui
pieces de fer, qui se terminaient en bee de
grue par le has, et qui avaient la forme du
carcan par le haut. »
GRULH, laitage que vendent les pas-
teurs; il est fait du residu du lait convert!
en fromage. c^ d'angosse. Notices sur h
valL d'Ossau. — Que-useseque lougrulh.
Son « greuil » se s^che. C!ette expression
proverbiale signifie : 11 est malheureux,
rien ne lui r^ussit. Quoand se deure uca
lou grulh entre lous digtz. nav. Quaod le
« greuil » se devrait s^cher entre nos doigts.
GRULHOAT, qui est comme le grdk.
— Voy. Grulhous,
GRUIiHOU, grumeau.
GRULHOUS, grumeleux, quiestplein
de grumeaux.
Goadainh; mdme signification quo Goa-
danh,
Goadanhar; voy. Goadanha.
Guadie (pour Aguadie) f, arrosage ?
Las guadies e aheuredes que lo moliiempa-
che. ARCH. Les arrosages et abreuvoirs que
le moulin emp^che.
Gaarar, observer, accomplir cequiest
convenu, prescrit. l. o.
GUARENT; mdme signification que
Goarent.
Guasanhar, dans h. s.; voy. Goada-
nha.
Guastar ; voy. Chasta.
GUBELET; memesignif. que GoubeUi
GUBI, GUBIE, outil de sabotierpour
creuser le bois.
GUfiHUS, GAHUS (Orthez, Bay.}.
GUliiUS, hibou, chat-hnant: Quauqvi
giUus dehens la castanMre, pey. Quelque
hibou dans la chAtaigneraie. — Voy. oVi-
hus, Gahtisalhe, Gahushe,
GUfililiE (Orthez); m^me signification
que Guirle.
GU&RE, Goere; voy. Goare.
GUfiRIiE, GUfiLIJB (Orthez), lou-
che, dont les yeux ont una direction difie-
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GUI
rente: Quoand abetatz las gulkes, n'Hzpas
gvhl€$. NAV.Quandvousenfilezles aiguil-
les, (vous, les cooturi^res), vous nAtes
point louches. L'Amou, qui n' ha pas lous
oelks guelUs, Hens lous arrous que ten lous
hami. P. CAPBIELH.— L*Amour, qui n'a pas
les yeux louchos, sur les rosees tend les
hameQODS. — On dit d^une menuiserie mal
ajast^ qu*elle est guerle.
GUERIjETA, loucher, avoir dos jeus
qui D*ont pas la ra^me direction.
GUAHLOU (Aspe); meme signification
qoe Gtterle.
GUBRRE, Goerre, guerre: Quoand
lou eouscrit ha ta la guerre, nav. Quand
le consent va (part) pour la guerre. Lo
recerent pay en Diu, B. avesque, los canon-
ges e iotz las homis de la ciutat de Lescar..,
agon ab las Ossales gran goerre, Liv. rouge
P088AU. Le reverend p6re en Dieu, B.
ey^ue, les chanoines et tous les hommes
de Lescar, ont eu grande guerre avec les
Ossalois. Goerre goerreyade. P. b. Guerre
ouverte.
GUERRBTA, Goerreya, guerroyer.
— Goerre goerreyade. Voy. le precedent.
GUEiSIIiHB, malproprete, graillon.
Smtou de guesilhe, odeur de graillon.
GUESTI (Aspe), couvrir, se dit du
cbien, gos, gous, qui s'accouple avec la
chienne.
GUEITDB ; voy. Oeude.
GUID A, guider.
GUIDATOXJ, petit valet qui guide les
boeufs atteMs k la charrue. Guidatoure,
ikm.
GUn>B, action de guider. Avec da cap,
donner tfite: da cap e guide, diriger. — ,
gaide, celoi qui conduit, qui montre le
chemin. Im guide, N. past., le conducteur
d'an aveugle, d'un mendiant. Sera la guide
nosfe. PS. (Dieu) sera notre guide.
GUIDB-HUS, peson de fuseau.
Gaidoadge, Guilt, taxe de sauf-con-
doit, droit de passage du b^tail conduit k
Duvemage: Es esiat ordenat e comhengut
9ober los guidoadges e passadges de boeus
t de baques,., losquoaus, dont se bulhe,
tien menatz per pastencar en las ierres die
wstre senhgyr. uv. rougb d'ossau. 11 a ete
wgl6 et convenu au siyet des droits de
saof-conduit et de passage des boeufs et
des vaches qui, d'oii que I'on veuille, sont
men^s pourpacager dans les terres de no-
tre seigneur. Rendador, en aquet an, deu
guiit de Beam. IB. Fermier, cette ann^e,
du droit de sauf-conduit du betail de Beam.
— D.-c. <c guidagium, praestatio qua) do-
nuno exsolvitur pro securo transitu vel
mercium exp6rtatione per terram illius . »
Gtl
349
Goldoer, pcrcepteur de la taxe de sauf-
conduit, du droit de conduite du betail :
Los guidoers e rendadors deu guitt. Liv.
rouqed'ossau. Lespercepteurs etfermicrs
du droit de conduite du bt^tail.
GXJIDOU, Guidoo, guidon. — , celui
qui porte le guidon. PS.
GUIGUERIGUI(Bay.), jeu d'enfants.
— Esp. « Gorigori », chant des enfants
qui veulent imiter celui de TEglise.
GUIHE; mfime signification que Ga-
lese.
Guilt; voy. Guidoage.
GUUiHA, tromper. dupcr: Qui courUe
guilha Guilhot, Guilhot que-u guilhe, PR.
H. Tel compte tromper Guillot, Guilhot le
trompe. — Dans le Dictionn. comique de
LK Roux : « Qui croit de guiller Guillot,
Guillot le guille. >> — M^me proverbe pro-
venial, cite par borel, Trisor des Recher-
ches, efc.,l()55.
GUILHAUME, guillaume. esp^ce de
rabot: Cincq guilhaumes, los tree gros e los
duspetitz. ARCH. Cinq guilhiuracs, les trois
gros et les deux petits.
Gullhaumete^monnaie: Uncaraderet..
plus une guilhaumeta. arch. — Voy. Cam-
deret
Gallhe, prunelle (fruit) : La guilhe e la
prue e la serize (eerise), que cascun sen
pusqueprener. arch. La prunelle, la prune,
la cerise, que chacun en puisse prendre. —
Esp. anc. « guinilla. »
GUIIiHEM, Guillaume. — Lou Gui-
Ihem, le « messer Gastcr » de La Fontaine:
« Notre soin n'aboutit qu*4 fournir ses re-
pas. » Emplea lou Guilhem. D. b. Remplir
le Guillaume (le ventre).
GUILHEM-PESGATRE,
GUILHEM- PESQUii ( Guillaume-
pficheur), heron. — Se dit par derision d'un
individuqui a longues jambes et long cou.
GUILHESQUB, niche, singerie, aga-
cerie, bouffonnerie: Palhasses qui hasm
las hues guilhesques sus lou tauU. Lett.
ORTH. Des paillasses qui faisaient leurs
bouffonneries sur le trdteau (des baraques).
GUILHBTA-S, s'habiller, mettre ses
v^tements. p. Past
Gallhot, ? monnaie ?: Se troba a la
boeytaj dedentz la caxa, dus guilhotz de Mi-
laa. ARCH. II se trouva k la boite, dans le
coffre, deux «< guillots » de Milan. — It.
« gigliato », sorte de monnaie de Florence.
GUIMBA (Mont.), sauter, gambader.
Voy. Gruimbet; Cruimbeta,
GUIMBALBT (Bay.) ; mSme signif .
que Gambilet,
GUIMBiRLES, longucs jambes.
GUIMBET (Mont.), bond, saut, gam-
bade.
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350
GUI
GUIMBBTA (Mont.)>faire des bonds,
sautef, gambader.
GUINGHE, GUINC^OU, croc, cro-
chet. Voy. Ganche,
GUINDOUIiH, masc, griotte, esp^ce
de cerise. — Rouye coum u guvtdoulh.
Rouge comme une griotte. En fr. « Rouge
comme une cerise. »
GUINDOULHi, griottier, arbre qui
porte les griottes, guindoulhs,
GUINGOY, GUINGOGH etGUIN-
GKDYGH (Orthez), guingois. De guingoy,
de guingois, de ti'avers.
GUINHA, guigner, regarder, epier :
PrunU que ha Um cop, en guinharU hi lou
goeyt, F. FmL Avant que de faire le coup,
en guignant je fis le guet. — Guinha Tar-
no8 en espiant Mouguerre. Guigner Tarnos
en regardant Mouguerre. Se dit prover-
bialement k Bay. pour signifier loucher,
avoir des yeux qui n'ont pas la.m^me di-
rection.
GUINHADE, action de guigner; coup
d'oeil, regard: Lous oelhous proubeditz de
plaamauhasenteguinhade,LAM. (Tu as) les
yeux pourvus de fort mauvais regard (tes
jolis yeux dont le regard fait tant de mal).
Guinler, griottier. Gainlers e fruiters
hi bole plantar, L. o. II y voulait planter
des griottiers et(d'autres) arbres fruitiers.
— Voy. GuindoulM.
GUINNA (Orthez), enrager, eprouver
du d^pit, de Timpatience.
GUINSAXH, masc, loque, guenille:
Tiri tnoun guijisalh... Puixs que-m boutey
desms ma camise bien blanque. F. Past.
Je tire ma guenille.... Puis je me mis sur
(le corps) ma chemise bien blanche. —
(Aspe), grosse corde faite de crin
GUmSES (Big.), bribes.
GXJIROT, jars : Dues aucas e un gui-
roL'kTion, Deux oies et an jars. — Deberse
coum u guirot. Dig^rer comme un jars. Se
dit de celui qui mange gloutonnement. —
Cot de guirot, cou de jars; personne qui a
un cou long.
GUIROT-PESQUfi (Ossau); voy.
Guilhhn'pesqtd.
GUIROUFLADE, coup de giroflee ;
au fig. , affront, mortification iL'homi que-ns
da la guirottflade Qu'ad et tout haunou
qu'ey aebut. lam. L*homme nous donne
(fait) I'affront (de pretendre) qu'i lui tout
honneur estdft. — En fr., dans wlalangue
verte », un soufflet se dit une « giroflee a
cinq feuilles. » a. delvau.
GUIROUFIjEYE, giroflee: Qui deu
cu deu caa ey amourous, Que s*en h^ ue gui-
roufleye, PR. h. Qui est amoureux du c. .
du chien s'en fait une giroflee. — En fr.,
GUI
xvi« s. « 11 n^est nulle laide amoor. » —
Fussiez-vous aussi noire que la mAre, youa
^tes blanche pour qui vous aime. » sAurfi,
Prov, de la Basse-Bretagne.^^ « Quicon-
que aime une grenouille en fait une Diane, p
p. PERNY, Prov. chinois, — Pour signifier
que ce que Ton sent ne fleure pas bon, on
dit par antiphrase : Senii la gwrovfi^t^
sentir la giroflee.
GUIROULH (Pan); se dit d*an homme
d^sagr^able.
GUIROULHE (Oloron), jeune fille qui
a des 'allures de garden.
GUIROULHE JA (Oloron), avoir des
allures de garden; se dit d*une jeune fille.
GUIROUNOiiU, k qui Tan neuf (?j,
attribue au Beam dans une brochure, p. 8,
de M. I'abb^ J. dulao, intitul^e « Agmlan-
neuf »; Paris, E. Rouveyrs, 1881.
GUISE, guise, mani^re^ fa^on: Lo co-
mensa a encmhar (ensenhar) de male gtm,
H. 8. II se mit k Tenseigner de mauvaise
fa^on (avec humeur). jSi totes guises, is.
De toutes famous. — , mani^re d*6tre, au
moral: Seras mudat en autre guise. iB.Tu
seras change en une autre m^on (en un
autre homme). — En guise cum on que, en
sorte que: Pompiusje en guise cum Julm
fosse capdau de la ost. ib. Pompee fit en
sorte que Jules fdt chef de Tarmde. En
guise que es escominyat. f. b. De sorte quil
estexcommunid. Hade guise que, dans f.
Egl., faire en sorte ^ue.
GUISi, gesier; jabot (des oiseaux).
— Voy. Enguisera,
GUISPET, grappillon.
GUIT, canard : Neuri per lasparguia
Guitz, aucatz, bitous e gariea. N. lab. Nou^
rir dans les basses-cours canards, oies,
pourceaux et poules. Guitet, guitot, guitou,
dim. Guitas, aug. — Caxau de guii.^Voj.
Caxau. — Qu'ha esprit Coum u guit prov.
II a de Tesprit comme un canard. « Bete
comme une oie. »
GUIT, Guite (Aspe, Ossau), cheval,
jument, qui mordent, qui ruent. — Esp.
« guito », cheval vicieux, indocile.
GUITADE (Oloron), f^m., jeu du ca-
nard. — Ailleurs, on s'amuse k « tircr
Toie. » Exercice barbare usite dans les
fStea de campagne, qui consiste k sos-
pendre une oie vivante k un pieu et k lan-
cer horizontalement un b^ton contre ce
but, afin de couper le cou de cet animal.
BESCHEB^LLB, Dict.
GUITARRE (Baretous), cheville de
fer fix^e par Tun des bouts au mur sous
la cheminee ; k Tautre bout, aui est fenda
ou arrondi et trou^. on place la chandelle
de resine. II y a aes guiiarres faites de
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f ^
plasieurs morceaux de fer ajust^ de fa-
9011 que Tustensile peut Stre allonge ou
raccoarci k volonte.
GUITARRE-DE-HfiR, guimbarde.
GUITB, cane. Guitete, guUote, dim.
Guitasse, aug. — Nou cau pas amucha
A hilh de guite de nada. PR. H. II ne faiit
enseigner k fils de cane k nager. — ((11
ne faat pas enseigner les poissons k na-
ger. » Q. MEUBIER, X\f 8.
QUITE; voy. Guit,2.
GUrrfiR, GUITEROUS; mSme si-
gnif. que Gut^j Ghiterous.
GUITOU, faineant : Qu*em hous chrls-
twu, mes bit drin guitous, NAV. Nous
sommes bons Chretiens, mais un pen fai-
neants. — Esp. (( guitou », faineant, va-
gabond.
GULiBE ; s'emploie pr^c^dd du verbe
ha, faire, et signine, dans les jeux d*en-
fAnts, mettre d*un seul coup dans la fos-
sette la poign^e de boulettes, denoix, qui
a ete lancee.
GUIjHB; voy. Agulhe,
GURPI, Gnrpir, Garpir, Gorpir,
delaisser, abandonner : A benut e alienat,
gurpil. ARCH. II a vendu» ali^ne, aban-
doond. Grurpir beys. bat. Abandonner des
biens. Garpir e quitar. arch. Abandonner
et quitter.
Gorpimeiiity delaissement, abandon-
nement d'une chose, bat.
GURRE (vers le Gers), morceau de
bois arrondi. — Pee de gurre. (Pied de
bonle), pied bot
GUS, gueux, fripon. Grusety (jusin,gu'
9(4, dim. Gusas, aug. La causete, Bestwte
hare gusete. n. lab. La belette, petite b^te
trts - « firiponnette. » — , ^ui n'a, ne pos-
sMe lien : Qui ha counscience qu'ey gus.
PR. B. Qui a de la conscience est gueux .
La bonne foi ne m^ne pas a la fortune. On
voit tant de fripons qui se sont fait de
belles rentes... Mais, gr4ce k Dieu! il y
GUT
351
aura toujours plus de gens qui prefere-
ront rhonn^tete, sipauvrequ'elle soit, a la
richesse mal acqfiise, quoi qu*en dise le
proverbe fr.: « Honneste povrete est cUre
sem^e. >» bovilli, xvi» s .
GUSM AN, courtisaa : Si noup cau
que de bous gustnans, Tau Beam nou Mtz
pas mau de biene. nav. S'ii ne vous faut
que de bons courtisans, vous ne faites pas
mal de venir en Beam. — , malois.
GUSMERA, divider, mettre en pe-
loton : Que-m herds hiala, Quoand cau gus-
mera. nav. Tu me ferais filer fla que-
nouille), quand il faut devider. — Qui hiale
nou pot gusniera. PR. b. Qui file ne peut
divider. — En fr.: (( On ne peut pas courir
et comer. » Prov. communs , xve s. —
« On ne peut souffler et burner ensemble. »
L. R. DE LiNCT , Prov. — « Non si pu6 at-
tender alia casa e ai campi. » o. pescetti.
— ((No se puede repicary andar en lapro-
cesion. » nervo , Prov. espagnols. — Of.
Romania, vi. p. 80 et 100. — Gusmera-s
quauqu'arr4.{Se pelotonner quelque chose),
faire sa pelote ; amasser des profits, se
faire un avoir.
GUSMERABOU, celui qui divide,
qui met le fil en peloton. Au fern., gusme-
radoure .
GUSMftT, Gusmetch (Aspe), Gus-
mkyt (Orthez), Gasmeg» peloton : Gus-
meys defiu. r. Pelotons de fil. Gusmeret,
gusmerin, gusmerot, gusmerou, dim. Gus-
meras, aug. — Dans nav. , gusmeret, fillette
rondelette, une boulotte.
Gustar, Gustador ; voy. Gousta ,
Goustadou.
GUTfiR, Guitir, goitre. — , tumeur
remplie d'eau qui se forme sous la ma-
choire des brebis, des moutons.
GUTBRNOUS,
GUTEROUS, Guiterous, goitreux :
Aulhes guiterouses. n. past. Brebis « goi-
treuses. » — Voy. Guth-, Guii^.
H
VbUaire ^crivait en 1767 : « Je n*aime
pas les h aspirees, cela fait mal k la poi-
trine, je suis pour Teuphonie; on disait au-
trefois je hesite, et k present on dit j'h6-
site; on est fou d' Henri iv, et non plus de
Henri iv. » littr6, dans son Diet., aj outer
« Cette boutade de Voltaire n'est qu*un ca-
price individuel; Taspiration est un son qui
ne merite aucune condamnation et qui se
trouve dans les langues les plus harmo-
nieuses. » On ne saurait mieux dire poui
ce qui conceme le bearnais ; I'aspiration
est tr6s-frequente dans notre idiorae, et
1 on s'accorde k reconnaf tre qu'il est un de
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352
H
ceux qui plaisent le plus k Toreille. — k
ne merite done point pour nous Tespdce
d'anath^me dontTa frappee le distique de
M. W.-C. Bonaparte- Wyse, dansling^-
nieux Rousari de Camado ; « H fugu6 no
letro, i*a long-t^ms embandido, coume un
laid pau-de-sen, de la lengo escarido. »
H ^tait une lettre, il y a longtemps ban-
nie, comme un laid bon k rien, de la Ian-
gue cherie. Rev. des lang, rom,, mai
1884, p. 255.
H est aspiree dans les mots provenant
de primitifs latins qui ont/: Ea de « fa-
cere », faire; Jiau de « fagus », hfitre; Jiemne
de « femina », femme ; houne de wfunda »,
fronde; hilh de « filius », fils; etc., etc.
Anciennement ces vocables b^arnais,
et beaucoup d'autres d'origine analogue,
etaient Merits avec 1/etjmologique: Far,
fag.femne, /one yfilh, etc., etc.
Dans certains mots,!/ des primitifs dis-
parait sans 6tre remplacee par h : Ray,
redf rhiou (richou), roumadge, roument. En
lat. (( fratrem, frigidus, fraxinus, formati-
cum, frumentum.))
Les prefixes ar, es, tiennent lieu de Vf
etymologique dans arrague, fraise ; arrou-
migue, fonvmi ;e8lamefiamme; eslayet, fleau;
esiayute, flAte; eslou, lleur; esUmrounc, fu-
roncle. Vers la Chalosse, on ecrit et Ton
prononce avec h aspiree eshlou, esklame.
Lat. « fraga, formica, flamma, flagellum,
flauta, florem, furunculus. »
Au xii" s., on ^crivait indiflFeremment
certains mots avec Vfo\xVh:Hatze, Fathse.
DiCT. au mot « Haitzea. » En 1385, Far-
goe, Hargoe^ Fontaas, Hontaas, d6n. Lat.
« fabrica, fontana. » Le nom d*un fief,
commune de Castagndde, arrond. d'Orthez.
est 6crit en 1 538 Fom et Horn sur la m6me
ligne. DiCT., au mot « Hour. » Lat. « fur-
nus. »
S*ily avait en pareil cas deuxmanieres
d'^crire, il n'y avait certainement qu'upe
seule et mSme mani^re de prononcer. Que
Ton dcrivit/ ou h, on pronon^ait h aspi-
ree ; ce qui le prouve, c'est la prononcia-
tion qui a persiste. Pour ne citer que trois
noms de communes ay ant mSmes radicaux
que les mots latins « ncus, ferrum, fagus » ,
its sont, k differentes epoques, to uj ours
ecrits SLvecf^FigitSres, Ferrere, FageUAu-
hiuj et ils nous sont rest^s tels qu'une pro-
nonciation constante nous les a transmis:
Higutres, Herr^e, Haget-Auhin.
f ecrite sepronon^ait h aspiree : Femne,
filhf femme, fils; harie, hkr, farine, fer, qui
sont des mots en tout temps r^pet^s. k
cause des personnes qu'ils nomment etdes
choses si usuelles qu ils designent, ont dCi
HA
se dire toujours de la mdme mani&re avec
la prononciation qui est aujoardliui indi-
quee parrorthographe: JI«7Wfi«, hUh, heane,
her.
La persistance de Torthographe par /
avec la prononciation propre k cette let-
tre pour un certain nombre de mots — voj.
F — est due k Tinfluence de phon^tiques
differentes, resultant de causes diverses
(melanges d'idiomes, action administra-
tive); « cette persistance, dittrds-justement
M. Luchaire, s'expliqueparllnfluenceda
latin et de la langue litteraire provengale sar
lamani^re d'ecriredes notaires et des scri-
bes, laquelle ne represente pas toujours
la prononciation reelle et populaire, c'est-
a-dire primitive. » Etudes sur les idiome$
pgr^rUens,
h initiale aspiree des mots latins est
muette en beamais : ffabif avoir ; ^rt, ha-
leine ; heretadge, heritage ; ^i^,liier; hih/re,
lierre; Jioerdi, orge; hoeg, aujourd'hui; hore,
heure ; hortj jardin; houstau, maison ; ku-
maa, humain. Enlat.« habere, halitus,he-
reditatem, heri, heder a, hordeum, hodiCt
hora, hortus, hospitale, humanus. »
Souvent quelques-uns de ces mots aont
Merits sans A ; Abe, alet, oerdl, ort, ou$-
tau,
h muette etait employee comme lettre
parasite : hon, oCi ; hobedient, obeissant ;
Mre,i\ etait; ftoroniAe, baronnie; toho, tour;
hobrir, ouvrir. — Cf. Ghram, biam., 2'
edit, p. 61-2, 99-104.
HA, Par, faire : Hiy, JUs, he, je fais,
tu fais, ilfait; Ato, h^te, htn, nous misons,
vousfaites, ils font. Imparfait de Tindica-
tif : Hasi (i fort), hoses, has^, has^m, haseiz,
hashi, je faisais, tu faisais, etc.; on dit
aussi Msi, hesh^ etc.; les formes h<i8khi ou
hesMj hasibes ou hesibes, etc., sont aussi
usitees (Orthez, Bay.). Au pass^ ddfini:
Hey J heSy he, etc.,^e fis, tu fis, il fit, etc :
ou bien At, Aw, hi, etc.; anc. j^/ autres for-
mes: hasouy ou hesouy, hascouy, ou hi-
couy , qui se conj uguent comme hasouy, ha-
sous, hasou, hasoum, hasoutz, hasoun. Fu-
tur: Harky, haras ^ hara ou her^, heras,
Aera, je ferai, tu feras, ilfera. Condition-
nel: JUari, haris, hard ou Am, herds, Urit
je ferais, tu ferais, il ferait. Imp^ratif : Hk,
fais; hem, faisons; Mtz, faites. Present du
subjonctif : Que hassi, que hassles, que has-
sle, que je fasse, que tu fasses, qu*il fasse;
que hassiam, que hassiatz, que hassien, que
nous fassions, que vousfassiez, qu*ils fas-
sent. Que hessitz. n. lab. Que vousfassiez.
On dit aussi que hasqui ou hasquiey, qw
hasques ou hasquies, etc.; que Jiesqui ou hes-
quiey; que hey, que hes, que he, etc. Impar-
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H
fait da subjoncdf : Que hessi, que hesses,
^ hesse, etc., que je fisse, que tu fisses,
qu'il fit, etc. ; ou que hasoussi, hesoussiy
etc.,hascou3si, hescoussi, etc. Participe pre-
sent: Hasent, anc. fasent, faisant; hasent
estfrequemmentremplace par hant. Par-
ticipe passe: ff^yt, d^nQ.feyt.feit, fait. —
Hahesounhy faire besoin, etre necessaire.
— Nou hetz critz, ne faites pas des cris,
ne criez point. — « Faire besoin, faire des
cris », sont da fr. de moli£:rb, Dip. am.,
v,3; Amph., 1, 2. — Ha dou, faire deuil ;
voT. Doii. — HaVasoade; voy. Asoade. —
Que-y haram case. IM. Nous ferons en lui
Dotre demeure. En lat. « mansionem apud
eum faciemus.» — Ha bistes; ha cases bis-
to; voy. Biste, vue, et Bede, Bese. — Hoey
he bingt ans. II fait (il y a) aujourd'hui
vingt ans. — Qtie-haram, que ferons-nous,
employe comme substantif: Pensius deu
qm-haram. LAM. Pensant au que ferons-
nous, — On demande au paysan qui vient
devendresa denree: Quoantn'habetzheytf
Combien (d'argent) en avez-vous fait (re-
tire) ? — Ha-s'en, s'en faire, depenser;
Que s'en ha heyt cUtz liures. II s'en est fait
(il a depens^) dix francs . — Ha-s'y (s'y
faire), s appliquer, faire des efforts: H^-
iy, appUque-toi a cela, efforce-toi. HUz-
p^ plaa, efforcez-vous bien, appliquez-
vous bien a faire cela. — Dans les textos
anciens, on trouve: No fi. ii. s. Je ne Tai
as fait. Fe batalhe. F . b . 11 se bat. Fen
\a$ Borts. H. s. lis tirerent au sort. Farju-
rfww. IB. Rendre des jugements. Fasats
^ropfruutz. IB. Quevous portiez beaucoup
de fruits. Fe son camii per la terre deurey
tie France. BAR. 11 cheminait par la terre
da roi de France. Fazen lo camii. . . . deus
arrams. h. 8. lis. lui couvraient le cbemin
derameaux. Losenhor no pot far a totjom
tort major. F. B. Le seigneur ne pent te-
lurtous les jours coursouveraine. Plorar
t far doii. H. 8. Pleurer et se lamenter.
Trtkut que Espanhefaze. IB. Le tributque
TEspagnepayait. Per tresjornadesde terre
faze tree diers de fius. v. B. Pour trois ar-
pents de terre il payait trois deniers de cens.
Fe devers. enq. 11 paye redevances. La
ajitde que Saul los aviafeyte. H. s. Le se-
cjurs que leur avait porte Saiil. Fe testi-
mni. IB. Rends temoignage. Fe los totz
pewis. IB. 11 les mit tons en pieces. Far
«<mi a betier.cu. d'orth. Faire delaviande
•i vendre (mettre de la viande en vente) .
Ihbetet, faire du veau, se dit aujourd'hui
pour signifier vendre du veau. Hapartida,
dans PS. (faire partie), prendre h. partie,
'^tre centre. — Que s'em hd bit drin ca
(cela se me fait unpeu cber), cela me re-
HAB
35^
vient un peu bien cher; cela me semble
un peu bien cher. Ha roument, semer du
froment. Ha cauletz, planter des choux.
Ha corde; voy. Corde . — Ua arramesj cou-
per des branches, faire des fagots. Ha ca-
baret, tenir cabaret. Aco-mhe rh/te (cela
me fait manque) cela m'est necessaire.
On dit {&mi\i^rementha-te-tU'teyou, Hre k
tu et a toi. jPar mar^ (faire mort), mourir:
Toletde Casebielhe mort ha feite, om at ditz,
R. Touletde Casevieille est mort, dit-on.
HA., il a: voy. Habe^ 1. — L'A ^tant
muette, on ecrit tr^s-souvent a.
Ha, terminaison du futur, 3* personne
du sing., separee de Tinfinitif par unpro-
nom : Mostrarvos ha (vos m08trara).n. s.
II vous montrera.
TTA ! interjection du bouvier qui presse
ses b^tes : Sa! baque^ ha! W. vacne, en
avant !
HABAA, terrain seme de f^ves, de
haricots. N. past. Quoand esloureix lou
habaa. n. lab. Quand fleurit le champ oii
sont f6ves, haricots.
HABE, Fabe, f6ve, haricot (Orthez) :
Arregoulat de quit e de habes au yus. lktt.
ORTH.. Rassasie de canard et de haricots
au jus. Lesne de blat.^ de fave, de notz.
F. B. Droit d'entree pour ble,feves, noix.
— Voy. Cese. — Bouta habes au toupii. PR.
B. Mettre des feves au pot. S'emploie pour
signifier « prosp^rer. » — Tourna tira
habes deu toupii prov. Revenir k tirer des
feves dupot. Revenir a la sante, reprendre
des forces , se remettre d'une maladie ;
retablir ses affaires. — La habe d'Arzac,
Dab ue qu'en y-ha prou ta emplea lou sac.
D. B.La f^ve d'Arzacq, avec une il y en a
assez pour emplir le sac. — Caveant pueUce/
— « Feves manger Fait gros songer. »
BOviLLi; Prov. — Voy. Cague-habes. —
Arbelha-fave .
HAB]&,HAU]&,Haber,Haaer; sans
Vh etymologique, afeecA6(Bay.), abi, auS,
aber^ auer, avoir : ih/, has, ha,, j'ai,tu as,
il a, habem, habetz, /tan, nous avons,vous
avez, ils ont.Au lieude ^y,j'ai, on trouve
aiy, IM., et dans H. a. he, e. Imparfait de
I'indicatif : Habi (accent sur i),hahisyhabi.
j'avais, tu avals, il avait; habim, habetz,
Aa6^, nous avions, vousaviez, ils avaient.
Autres formes : Habebi , habibes , etc.
(Orthez, Bav . ); haueui, hauhies, etc . (Vic-
Bilh). Passe d^fini : Habouy, habous, ha-
bou, j'eus, tu eus, il eut; on dit aussi ha-
gouy\ hagous, hagou. De la I'imparfait du
subjonctif : Haboussi ou hagoussi, que
j^eusse. Habou, hagou, il eut, se contracte
en^ow: Quoand ed ou (hou)8abut. F. EgL
Quand lui eut su. Hou^si, que j'eusse, est la
24
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354
HAB
contraction de haboussi ou kagoussi ; dans
F. EgL, oussi. Futur : Habeirey, haheras,
etc., ou hauer^^haueraSj Tmureyt kauraSj
j'aarai, tu auras. Present conditionnel :
Jlaberi (accent sur t), haberes, etc., ou
haueri, hauer^;hauri, haures, j'aurais, tu
aurais. On dit ai\iss\habouri,haboure8(ja^c
cent sur la penuliieme). Pardcipe passe :
Habut, hagut, eu; dans f. Egl,,ut (hut)
pour habut J hagut, — Habem de bou; ha-
oem de mau, D. B. Nous avodsdebon;nous
avons de mauvais. Ces mots figurent en
tete des anciens comptes de la commune
de Laruns ; lis ont la signification des for-
mules fr. « Actif et passif ; Doit et avoir.))
Habem de bou, « les recettes « ; Habem de
mau, « les depenses.» — On trouve dans
les textes anciens : Ao, ago, il eut, aon,
ahon, agon, ils eurent; agossi^ agos ou
agosses, que j'eusse, que tu eusses ; aue,
hauen, il avait, ils avaient ; ahos, ahossen,
qu'il eiit, qu'ils eussent ; agore, agoren,
agoran, ilaurait, ilsauraient. — Cf. Gram.
6^m.. 2eed., p. 341-45.
HABfi, HAU£, Haber, Haaer,
subst. av^Dir, ce qu'on possede, bien, for-
tune : Lo coose Vaver, F. B. Corps et biens.
HAQB-DE-GAA(feve-de-chien), noix
vomique.
HABIGLE, HABIGLESSE; voy.
Habilley Habillesse.
HABILHA, Habilhar,habiller:i7a-
bilhutz u bastou, Qu'haura I'ir d'u barou.
PB. H. Habiilez un bdton, il aura Tair d'un
baron. En fr., xv« s., « Riche habit fait
fol honorer. » — Habilhat de la pit de
Couhet, PB. B. Habille de la peau du dia-
ble.Se dit d'un mauvais garnement. —
Diu sab de quine estofe Juibilhabem loua
mestes. p. Dieu sait de quelle etoffe nous
habillions nos maltres (quel mal nous di-
sions de nos maftres). — , gamir : Pre-
neran lo carr,,. e lo habilharanper mieges,
ABcn. lis prendront le char et le garni-
ront par moitid (ils le garniront k frais
communs de ce qui est necessaire pour
qu'il puisse servir). — , equiper, armer:
Totz annatz e abilhatz de dibera ames e
armedure8.Bk&, Tous armes, equipes d'ar-
mements divers. — , nipper iPrometo vestir
e abilhar,., de dors e de Iheyt. aroh. 11
promitde(la) vetiret nipperd'effets dedos
(de corps) et de lit. — , disposer, etablir :
Abilhatz quefonlos seps en la sala. bar.
Quand les ceps (les fers) furent etablis
dans la salle. — , preparer, machineri^ft
lors prochaas de patz babilhan, mes tot
mau lors coos habilhan. PS.Avec leur pro-
chain ils parlent depaix, maisleurs cceurs
machinent tout mal. — , rdf . , s'^quiper :
HAB
Manda aus baroos, geniius, se hahilhar e
meter suus en arm^, arch. II manda aui
barons, aux nobles, de s'equiper et de se
lever en armes.
HABILHAMENT , HABILHE-
MENT, habillement, vetements; eflfets :
Abilhementde dors... raube fine, cote rage.
ART. Vdtementde dos(de corps), robe fine,
cotte rouge. Abilhement de Iheyt... flassade,
cosne. IB. Eflfets de lit, couverture,couette.
— Habilham>entz , outils , instruments :
Tota laferra eabilham^entz de camp.Aftcn.
Tous les outils de fer et instruments de
champ (instruments aratoires). — , fortifi-
cation : Far boloartz, barbacanes.. tauten
abiUiamenta de goerr$ en lo casteg. bab.
Faire des boulevards, barbacanes et au-
tres fortifiaations de guerre au ch&teaa.
Habilitar, habiliter: Avem abilitate
abilitam.. Ramon Gulhard e sons hers e me-
cessors a tenir e possedir perpetualemtnt
los ditz terradar e bosc... (document bear-
nais); Rev. des I. rom.,Uvv. 1882, p. 55.
Nous avons habilit^ et nous habilitons
Raymond Gaillard et ses heritiers et suc-
cesseurs k tenir et poss^der perpetuelle-
ment les dits terrain et bois. Per que m
carronhade fos abiliiade e metude a sepul-
ture ecclesiastique. ARCH. Pour que son ca-
davre fut habilite (a 6tre) mis en sepol-
ture ecclesiastique.
Habilitation, action d'habiliter; dans
document beamais, Rev. des I. rom. voy.
Habilitar.
HABILLE, Habigle, habile : Exprm
nou saure la league plus abigle.v. EgL La
langue (la) plus habile ne saurait expn-
mer.
HABILLESSE, HaUglesse, habilete.
HABITA, Habltar, habiter. — Oan
a patz, Diu qu'habite. PR. h. 0(1 il y a pais,
Dieu|habite. Aqui ontjusticie no a,Dui$^
y avite. PR. B. Lk oti iln'y a point de jus-
tice, Dieun'habite pas.'— Dans le Rouer-
gue, « houstal de pas es gl^yso ountDieus
abito. » YAYSS., Diet. Maison|de naix eat
eglise ot Dieu habite. — « LEteme!
est loin des mechants. » Proverb, de Sa-
lomon, XV, 29.
Habitacle, demeure, domicile: EnSio*
son habitacle. ps. Son domicile (est) en
Sion.
HABITADOU, Habltador, habi-
tant: Totz los habiiadors dequeste ciutoi.
P.O. Tous les habitants de cette ville.
HABITANGE (Aspe), habitation.
HABITLE, HABITLESSE ; meme
signif. que Habille^ Habillesse.
HABO£, Haboule, qui cultive les f^
ves, les haricots ; mangeur de f^ves, de
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HAG
haricots. On a fait de haboe le sobriquet
des gens de la commune de Barraute: Lous
haboes de Barraute, d. b.
HABOLE, feve, petite f^ve; haricot,
dans plusieurs localites.
HABOU (Ossau), masc, feverole;
grain de la vesce.
HABOU TMont.); h^tre rabougri. Ha-
boutz, plur., tor^t de petits h^tres. c.
HABOULfi ; voy. HaboL
HABOURE, Hapoure, Abore, hStre.
— Malh-Abore, diot. Montague des h4-
tres.
HABOURI6: (Mont.)> masc, for4t de
grands hetres.
HABOURESSE^fem.Jeune hStre.c.
HAG, Fag, hdtre : No deben casso ny
fag darrocar. P. o. lis ne doivent abattre
chi^ne ni hStre. — Coo de hac, coeur de
hetre; se dit d'un coeur dur, insensible.
—Voy. Hau, Fau, Hay.
Hacher (Bay.)? allumeur de feux pour
avertir de rarrivee des vaisseaux ( et non
« mesureur de sel? », comme on Ta dit
dans la Revue des Bass.-Pyr. et des Lan-
dw, janv. 1883, p. 9). — Esp. « hacbero. »
HADA, feer : Las hades I'aben plaa
hadat a la cue, F. Egl, Les fees Tavaicnt
bien fee au berceau. Hadat, qui a re^u
d*une fee un sort.
HADE, HATE (Aspe), fee : La hount
de las hades. La fontaine des f^es. 11 y a
dans les campagnes plus d*une fontaine
de ce nom. La crampe de las^hades, sur
le territoire de la commune de Bellocq,
etait la chambre des fees. Hadete, hadote,
dim. Hadasse, aug. It. « fita. » — Esp .
K bada. »
HAD^iRNE ; on appelle la had^me de
Noariu (Noarrieu, commune de Castetis)
one esp6ce de souterrain qui se trouve
dans un ravin sur le flanc d'une colline
couverte de bois ; on dit qu'il fut habite
par des fees, hades. On n'est pas bien sur,
a^me aujourd'bui, que le Malin, lou me-
dant,n'y aille quelquefois. C*est pour cela
qaavant d'y p^netrer, k la poursuite de
renards et de blaireaux, on a religieuse-
nicnt 8oin, nous a^t-on assur^, de se mu-
lur de cbapelets et d'eau benite.
HAGE, Haye, Fage, f ain^e, r^colte des
fruits du h^tre.
HA6EDE, Fagede, fem.,
HAGET, Hayet, Faget, masc, lieu
plaate de b^tres.
HAGETE, Hayete, faine, fruit du h4-
tre.
HAGINAT, HA6INE, HAGINfi,
voy. Eayinat, Hayim, Hayini.
HAGINJBRE; voy. Hayirdre,
HAL
355
HAGNE (Bay.), boue.
HAGNOG, terrain mou : Uhoerdi au
brasoc,,., Lou roument au hagnoc.TR, H.
( II faut semer ) I'orge en terre meuble
comme cendres^ brases, le froment en ter-
rain mou.
HAXiA, baler : Si lou diable s'ous ha-
labe ! aribl. Si le diable se les balait (si
le diable les emportait)! — (Aspe), aller
doucement ; se dit de la marche d'un con-
valescent, j^alasqueya, incboatif de hala,
aller doucement.
HALiABARDE, ballebarde : Armats
de pistoulets e de grans Jialabardes. F. Egl.
Armes de pistole ts et de grandes balle-
bardes.
HALABARDE, ballebardier.
HALiAMAC ( Aspe ), fant6me, epou-
vantail place dans les jardins, dans les
cbamps, pour effrayer les oiseaux. — Pa-
tois du Tarn, « farromaouco » , pretendu
fant6me dont les nourrices font sottement
peur aux enfants. qary, LHct. — Hala-
mac, personne (jui n'a que I'apparence de
ce quelle devrait 4tre, homme sans va-
leur.
HALASQUETA ; voy. Hala,
HALEDA; mSme signification que
Haleta,
HALENA, balener, pousser son ba-
leine .
HALENADE, balenee. — , trait, ac-
tion d'avaler d'un coup. Avec le verbe da,
donner, da ue halenade de bit, boire d'un
trait : Dem-ne toutz ue halenade Deu bous-
sat, de Vesblasit. lam. Tous buvons d'un
trait du (vin) bouch^, du vieux. — Voy.
EsbUisi'S.
H A L E N E , baleine : Quoand, , . abetz
prengut halene, F. Egl. Quand vous avez
pris haleine.
HALiET, baleine : Reprene halet. IM.
Reprendre iisXeuie.Aleetpudente. ¥. b. Ha-
leine puante. — Quoand lapurmhre halet
d'abriu Tout dous M gourgueya lou briu,
N. LAB. Quand le premier souffle d'avril
tout doucement fait murmurer le ruisseau.
— L*halet de la mystique flou. v. bat. Le
parfum de la fleur mystique. — Datz-me
ue halet d'aygue, Donnez-moi une gorgee
d'eau.
HALETA, Haleda, respirer. — Ha-
leta-8 a^s'ouvrir k quelqu'un, decouvrir sa
pen see, dire tr^s-confidentiellement.
HALETA YRE, qui pousse I'baleine.
— Lou dous haletayre. N . lab. Le vent k
la douce haleine, le doux zephyr.
HA-LfiU (faire vite), emplove comme
adv., vite : Sa-y dabjou.., Ha-leu, que-m
haras gay, H. pbll. Ca viens avec moi,
vite, tu me feras plaisir.
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356
HAL
HALHA, Falhar, perche flexible. —
En parlant d'une personne grande et
mince : Loung halha. p. Longue perehe.
— , feuillardjbranchefendue pourfaireun
cercle : Tote ohre defalhar, de doele, arch.
Toute oouvre de feuillard, de douve.
HALHA, masc, torche, flambeau :
Touns oelhs, a Vescurade, LtLsin coum dus
halhas. MES. Tes yeux, dans I'obscurit^,
luisent comme deux feux. — Voy. Halhe, 2.
HALHADE; woy.ffalhe,^', Ilalhere,
HALHA-S, se fendre, se gercer.
HALHASSAT, fendu, crevasse.
HALHASSE, crevasse. — Cf. littr^,
Diet., au mot « Faille », Etym.
HALHASSOUS, masc. plur., ger^u-
res.
HALHAT, masc, grande gaule ; voy.
Halha, 1.
HALHAT, fendu : Lous tons poutins
halhatz coum ue meurane. SBi. Tes Idvres
entr'ouvertes comme une grenade. — ,gerc^.
HALHE, Crete, la cr^te d'un coq : Lou
hasaaen cantant requinquilke la halhe. dab.
Le coq en chantant redresse fi^rement la
Crete. — , cime de montagne.— PROV.ii^i^
coum u hasaa de la halhe. Fier comme un
coq (I'est) de sa crdte. « Fter comme Ar-
taban.))Dans les Alpes-Maritimes, «Fe'l
galet. dresse i com, '1 nas », faire le pe-
tit coq, dresser les comes, le nez ; se dres-
ser sur ses ergots, s^enorgueillir. — Da
8U3 la halhe. Donner sur la cr^te ; « don-
ner sur le nez k quelqu*un. » — Qu'ey ga-
hat per la halhe. 11 est pris par la crdte.
11 est pince, il n'echappera pas.
HALHE, torche, brandon. — , chan-
delle de resine. N'haM ni hoec ni halhe.
PR. B. N 'avoir ni feu, ni bout de chandelle
de resine allumee. Ne rien posseder, etre
dans la plus profonde mis6re. — , feu de
la Saint-Jean. «Sur le plateau de Ger-
Bartres, tout pr^s de Lourdes, un point
culminant porte le nom de la halhade; les
bergers des environs y font la lialhe (feu
de la Saint-Jean). C'etait un tumulus. Des
fouilles faites recemment ( 1879-80 ) ont
mis k decouvert cinq ou six sepultures
parfaitement distinctes ; ony a trouve des
vases en terre cuite d'une pate noire et
grossiere et une cinquantaine de grains de
collier en nacre. » L. J., Mimoiialdes Fy-
rMeSy 29 ianv. 1880.
HALHERE, embrasement. — , feu de
la Saint-Jean. — « petit brandon que les
enfants agitent, la veille de la Saint-
Jean. » c. — Le halhere, le feu de la Saint-
Jean ; charmante chanson de i. salles,
dupays de Gosse(Lande8); Rev.desBms.-
Pyr., juill. 1884.
HAM
HALHOU, HALHOU, brandon.—
foudre. — , nuage de feu, nuage rouge.
HALT (Bay.), milan.
Haliarga, f^m., realgar : Arcemc,ha-
liargua e autres droguas venimosas. P. N.
(II etait defendu aux apothicaires d'avoirj
arsenic, realgar et autres drogues (sub-
stances) veneneuaes.
HALITA; mSme signification que Ea-
leta.
HAM, hame^on : Hens I'aygue que ba
jeta I'ham. N. lab. (Le p^cheur k la ligne)
dans I'eau va jeter Thame^on.
HAMAjjapper, aboyer, hurler: Gmm
caas en rauye, que Jiamaran de doulou. IM.
Comme des chiens en rage (furieux), ils
.hurleront de douleur.
HAMEN (Aspe), famine.
HAMET, jappement , aboiement : Au-
tour deu cledaL.. Pigou... hi sown hnmei.
F. LAB. Autour du pare, Pigou (le chien
du pasteur) fait (entendre) son aboiement.
HAM -HAM, onomatopee, cri da
chien.
HAM-HAM, mot d'enfant. le manger.
— , avec le verbe crkia, crier : Oridahm'
ham, crier famine.
HAMI, FAMI, faim : De hami den
mouri lou qui n'es mestierau. N. past. De
faim doit mourir celui qui n'est pas pourva
d'un metier. Morir defami, arch. Mou-
rir de faim. Passa hami (passer faim),
n'avoir pas dequoi manger. A graneham
tout serbei^. N. lab. A grande faim tout
sert (tout est bon). — , ^envie, desir : En-
canharditz, chetz hami de trihalha. LETT.
ORTH. Devenus faineants, sans (aucune)
envie de travailler. — La cupidite se dit
la hami deus arditz, — deus dtfUs, — deus
escutz. «Aui*i sacra fames. » — (Ossau,
Sauveterre), famine. Dans Ps., m^me signi-
fication : Duran[t] la hami Ed venga fo
pexe. Durant la famine qu'il vienne le
nourrir. — Loung coum la hami de may.
PR. B. Long comme la faim de mai. (Lw
provisions sout alors presque epuisees, il
tarde au paysan de faire la moisson). —
En fr. <c Long comme un jour sans pain.^
— La hami, si n*ha paa, Mesiure min^
plaa. PROV. La faim, si elle n'a paa dn
pain (de froment), mange bien de la ma-
ture ( esp6ce de pain de fai-ine de mais ).
En fr. « L'appetit et la faim ne trouvent
jamais mauvais pain. » — Voy. Fame,
HAMIl&RE (la Bastide-Clairence ) ,
famine.
HAMINE (Baretous) ; m^me signifi-
cation que le precedent.
HAMOULENT^ qui a faim.—, avide)
desireux. IM.
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ITAR
HAMPE, fern., morceaa de lard de la
poitrine du pore. Hampot, masc, dim. On
lappelle aussi hampett. — Un morceau
de la poitrine du veau, hampete de betii.
HANG, Anc (one, onques), jamais :
ffanc no las troha. n. s. (Saiil partit k la
recherche des &nesses) ; il ne les trouva
jamais (il ne les trouva point).
HANGA, HAN6AS, bourbier : De-
quest hanga deUura-m. PS. Delivre-moi
(retire-moi) de ce bourbier.
HANGA-S, se salir de fange.
HANGOUS, fangeux, qui est boueux,
plein de fange. — , qui se tient dans la
boorbe.
HANGUE , Fangua, fange, boue :
Engorgat soy en fortpregona hanga. PS. Je
sois enfonc^ dans une fange fort profonde.
Fangua, H. s.
HANGUii ; m^me signif. que Hanga,
Eangas,
HANGUT, fangeux ; voy. Hangous,
HANILHA, Anilka, hennir : V pou-
riot, . hanilhat per sa may, NAV. Un petit
pouUin appele par le hennissement de sa
m6re. — , pousser des cris de joie. Voy.
Arrenilka, — , jeter des cris tumultueux,
des clameurs : Biencon anilhant.,. cum a
fnemicxs. ARCH. H. lis vinrent jetant des
clameurs comme des ennemis.
HANILHiiRE, AnUUre, Um, sing.,
hemiissements. — , cris de joie. Voy. Ar-
rmlhet, — , cris tumultiieux, clameurs.
HAP A, tenir un enfant sur ses genoux;
le porter dans ses bras.
HAPE ; Sa-y a la hape; ^a-viens, que
je te prenne sur mes genoux, que je te
porta dans mes bras. — Voy. Brasse a [la).
HAPOURE ; voy. Ilabmre.
HAQUE, Faque, Fague, haque-
nee : Une faque quifo presade LX floriis,
E. Une haquen^ qui fut estim^e soixante
florins. La fague de maeste B, de Luntz.
IB, La haquende de mattre B. de Luntz.
-^a la haque, a Failure de haquenee, k
i'lmble : Mountat sus sa cabale... anabe a
ia hxque. nav. Mont^ sur sa jument, il al-
lait I'amble.
HAQUENEYE, FACANETE, ha-
qiienee : Une facaneye bayarde. R. Une
haquenee baie. Haqueneye, dans un texte,
ABCH. pp. (Testament du seigneur de
Laxague).
HARBI (Bay.), gros navet.
HAHCUSSA. Hargussa, relever, re-
trousser : Las fumbles harcussades din-
7«ofi hautet. c. B. Les femmes (ayant les
jupes) retroussees jusqu'au-dessus des
?enoax. Voy. Arcussa. — Esp. «arre-
gaiar.»
HAR
357
HARDA, munir de hardes: Estaplaa
hardat^ Stre bien nipp^.
HARDADGE, Hardaiye, masc^ sing*,
les hardes, se prend en mauvaise part.
HARDE, Farde, hardes, effets : Afa
harde arrecattey dehens u moucadou. p. Je
recueillis (je serrai) mes hardes dansiin
mouchoir. Un rocii a Fortaner e a VOs-
sales e a Navarrot Gros,.. per portar lor
farde. r. Un cheval (fut donne ) k Forta-
ner, k rOssalois et a Navarrot Gros, pour
porter leurs effets. — , tas, terme de me-
pris : Nou n'y hanat de bou, lexem aquere
harde. puy. II n y en a aucun de.bon ( il
n y a \k aucun vrai noble), laissons ce tas
de gens.
HARDiiU, Fardel, grand nombre,
^grande quantity : U hardiu de mounde,
une troupe de gens ; u hard^ de causes,
une grande quantite de choses. — , charge:
Fardel de drap a cot p. r. Charge de drap
(port6e) sur le cou.
HARDE YA, remuer les hardes. Lors-
qu'une personne qui se sent mourir remue
les hardes de son lit, on dit qu'elle har-
deye.
HARDIDAMENTZ, hardiment,
avec hardiesse, avee impudence.
HARDIT, hardi, impudent. Hardidet,
hardidot, hardidou, dim. Hardidas, aug.
— • iltz liardit f Etes-vous hardi (^a va-t-il
bien)? — Aqueste hardidete. Cette petite
effrontee. Ue hardidasse. Une drolesse.
HARDULiHE, fem. sing., les hardes^
en mauvaise part, ramassis de hardes.
HARENG, hareng: Loits harencqs
rousy blancs. P. Egl. Les harengs roux et
blancs. Feix salat cum es Juirencx. P. R.
Poisson sale comme est hareng.
H A RG ARIS SE ; voy. Fargarisse,
Hargoarie.
HARGNB, Hamie, humeur querel-
leuse.
HARGNOUS. Hamxous, hargneux.
HARGK)A, Hargoe, forge : Lou qui
noubeles boulhe audi, Qu*ane a la hargoa
ou au moult. PR. h. Celui qui voudra ouxr
des nouvelles, qu'il aille a la forge ou au
moulin. En fr.: « Qui veut ouir des nou-
velles, au four et au moulin on en dit de
belles. G. MEURiER, xvie s. — Dans le
Rouergue : u 01 four, ol mouli, o lo fouon,
Ouon opren toujour quicou6n. » — vayss..
Diet. Au four, au moulin, k la fontaine^
on apprend toujours ouelque chose. —
Voy. Horgue, Fargoe, Fargue; Faurgue.
HARGOA, Fargoar, forger. — , af-
filer la faux en frappant sur la lame avec
un marteau. •
HARGOARIE, Fargoarie, ((for-
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358
EAR
geage », action de forger : Uaar de Voffici
de farguoarie. arch. Exercer le metier de
« forgeage » (le metier deforgeron).
Hargoe; mSme signification que Har-
goa, 1.
HARGOn, forgeron.
HARGK)U, marteau pour frapper sur
la faux que I'on affile.
HARGUE, Fargae, Forgne, forge.
— , sorte d'enclume, outil de faucheur,
barreau de fer que Ton fiche en terre par
Tun des bouts pointu ; sur Tautre, qui est
aplati, on frappe la faux, la dalhe, pour
I'affiler.: Uneforgue de dalhe. arch. m. —
Voy. Fargoe, Fargue, Faurgue, Hargoa,
HARGUSSA ; m4me signif. que Ar-
cussa, Harcxissa.
TLABIAT, masc, farine d^layee dans
de Teau pour la nourriture des pores.
HARIE, FARIE, farine: Farie de
milh. D^N. Farine de millet. Farie balu-
fade. BAY. Farine blut^e. — Tout blat que-B
toume harie. prov. Tout bl^revient k fa-
rine ; au sens ot. Ton dit en fr. « cela re-
vient au m^me » ou « Pun vaut I'autre »;
saufpour I'honneur, dont rien ne peutte-
nir lieu : Haunou n'ha pas harie. prov.
Honneur n'a point de farine. Tout so qui
ey hlanc ney jxis harie. fr. h. Tout ce qui
est blanc n'est point farine. Dans la Fon-
taine, Fab.: « ce bloc enfarine ne me dit
rien qui vaille. » Au xvi« s., « Ce n'est pas
tout or ce qui reluist, Ne farine ce qui
blanchist. m g. meurier. — Jan-harie, Jean-
farine ; un imbecile. — Qu'en sort houne ha-
rie. vn. B. II en sort bonne farine. Se dit
pour exprimer que la chose dont il s'agit
produit un bon resultat.
HARlii, Farler, farinier; de farine,
pour la farine: Lo moliifarier. arch. Mou-
lin « farinier » (oii Ton moud le ble).
HARI-HAROU, confusion de mouve-
ments, de voix, dans des reunions. — qui
agit et parle sans reflexion, ^tourdi: Trop
de hari-haroiis que irCan incounegude. mey.
Trop d'etourdis m'ont meconnue.
HARIOUS, farineux, qui contient de
la farine: B'ey harious lou past. nav. La
p&ture estbien farineuse. Voy. Hariat. — ,
blanchi, convert de farine.
HARISS A, herisser: Ques'harisse, que
layre. nav. (Le chien) se herisse, aboie.
— Lou casque sus lou cap, touthariesat de
crii. ID. Le casque sur la tete,tout herisse
de crin.
HARISSOU, herisson, quadrup6de.— ,
bogue, enveloppe piquante de la chdtai-
gne: Uharissou fresc e piquant. DESP. La
bogue fratche et piquante.
HARLAPA, avaler gloutonnement.
HAR
HARMINAT, hermin^, garni, fonrr^
d'hermine: Un mantet arminai d*armim.
arch. Un manteau garni d'hermine.
HARMINETE, herminette, outil pour
planer etdoler le bois: Cinq amUnetes grot'
ses. arch. Cinq herminettes fortes.
HARMINI, Hermint, hermine; auplnr.
garniture, fourrure d'hermine: Ung man-
teg de drap angles fii gamit de armim.
arch. Un manteau de drap anglais fin
garni d'hermine. Dans le Bulletin de laSo-
cietides Sc. et Arts de B^onne, 1882, p.
55 (document de 1521): Ermynis de Brt-
tainhe. H ermines de Bretagne.
HARNIE, HARNIOUS; V07..5(ir-
gne^ Hargnous.
HAROULASSEYA; voy. ffarouleya.
HAROULfi, follet, fol4tre; harouUn,
fem. Haroulet, haroulin, haroulot, masc;
haroulete, harouUne. harouhte, fem., dim.
Haroulas, masc; haroulasse, fem., aug.
HAROULEYA, folAtrer. HotouIm'
seya, aug.
HAROUIilS, masc. , fol&trerie ; le moa-
vement, le bruit de ceux qui fol&trent,— ,
confusion de mouvements, de voiX| dans
des reunions.
HARPILHOT, l^ger vStement, robe
ou jupon de peu de valeur, petite robe, pe-
tit jupon. Lheba lou harpiUtot, lever lejQ-
pon. Pour menacer du fouet un enfantmu-
tin, on dit: Que-t Ih^bi lou harpilhot, je te
16 ve le jupon. — Esp. wharapo », guenil-
Ion.
HARRI^ &ne, b^te de somme : Cargat
coum u harriy charge comme un baudet
HARRI, crapaud: Hauran lou harria
la toupiey Ou hens quauque esiujoiL N. fast.
(Les sorci^res) auront le crapaud dans le
grand pot ou dans quelque cachette. —
C'etait une croyance populaire quelessor-
ci^res tenaient soigneusement cache dans
leur demeure, pour leurs maleficea, quel-
que immonde crapaud : Quav^'un m'ha
ait, ajouj que sus unpunh de sou Eres hi
hen pichaper ha pousou mourtau, N. past.
Quelqu'unm'a dit, amoi, que surunepoi-
gnee de sel, elles le font pisser pour faire
(un) poison mortel. — Act que y-ha trop
de m&tes, Disi lou harri debat Varrasdt.
PR. B. Ici il y a trop de maitres, disait le
crapaud sous le sarcloir (sous les pointes
du sarcloir). — Voy. Arrascle.
HARRI ! interjection pour exciter les
b^tes, en avant ! Harri / harri, chibaUt f
NAV. En avant ! en avant, petit cheval.
Voy. Cho /— Cat. « Arri ! arri ! cavallet»
— Dans RABBLAis: « harry, bourriquet! »•
Garg, 1, 12. — « Chanson nouvelle.. (1562)
sur le chant depart I'asne, hart booiiqaetl^
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J
HAR
J. OH. BBUNKT , Man. du libraire, 1 , 2* par-
tie.— Cf. PR. B., p. 82 ; Rev. des I, rom.,
janv. 1874.
HART, rassasi^, repu, gorgd: Hart
ccum tt pore de moulii, prov. Repu comme
an pore de mouiin (oi!i sont en abondance
grams et farine). — Nou son James harts
deu hee dequeste monde. — f. EgL lis ne
sont jamais rassasi^s des biens de ce
monde. — Si moureix Marihe, Que mourira
harte. prov. Si Marthe meurt, elle mourra
rassasiee. Se dit des gens qui « ne s'em-
barquent pas sans biscuits. » Hardit, Pile!
pay qu'ey hart ! PR. B. Hardi, petit Pierre!
p^est repu ! Dans le Rouergue: « Qu'6
bien din^t Crey tout orribat ». vatss.,
Did. Qui a bien dine croit tout le monde
repu. — En fi*., xve s., « Qui a la pance
pleine, il lui semble que les autres sont
soqIz. > l. b. db linct. — « Quand j*aibien
ba etbien mange, jeveux que tout le monde
soitsoul dans ma maison. » moli^rr, Mid.
mcdgre lui. — Hart de mau, qui n'en pent
flus, accable de souffrances ou fatigue k
exc<§8. — Voy. Tripe-hart.
HARTA, gorger. — , ref., se gorger,
manger avec exc^s. — Harta, 6tre extr6-
mement desagr^able, Stre insupportable.
HARTAI^^ subst, masc, glouton-
neric, goinfrerie.
HARTANfi, adj., glouton.^ ElecUms
harkmis. nav. Electeurs insatiables (ceux
Qoi ne peuvent jamais Stre assez gorges
oes fayeurs que font obtenir les deputes
qalU ont elus).
HART-DE-BADE (rassasi^ de croi-
tre), terme de m^pris k Tadresse de Tindi-
Yidu que Ton traite en fr. d^avorton.
HART-DE-GREIXE; mSme signif.
que le precedent.
HART£[RE, mangeaille trds-copieuse;
Qme hartire, Quine arregouUre ! F. lab.
Quelle mangeaille copieuse, quelle reple-
tion d'aliments !— La hartire que tue mey
ihomis que la hami. PR. H. La goinfrerie
tse plus dliommes que la faim. En fr.,
XVI* 8., « Gourmandise tue plus de gens
Qa'cspee en guerre tranchant. » l. b. de
user, Prov. — Au hart la Jiartire, au
prauhe la misSre. PR. B. Au repu la man-
geaille (de quoi se repaitre), au pauvre la
mis^re. — En basque (trad, des Prov.
d'oihbnart) : «Celui qui a bonheur a four-
rage et bestail, et a celui qui n'en a point
la paille meme manque . » — HarUre de
hargnere; voy. BargtUre. — Hartire e bria-
9^e d'enterramerU; voy. Briaguire, —
L'an de la gland^e, L'an de la hartkre.
PR* B. Annee Qui produit beaucoup de
glands, annee d abondance.
HAS
359
HART T PIT ART, repu de man-
geaille et de boisson. — Voy. Pitart.
HASAA, Fasaa, coq: Lou hasaa en
cantant requinquilhe la hcuhe, dar. Le coq
en cbantant redresse fi^rement la cr^te.
Fasaa saubadge. F. b. Coq sauvage (coq
de bruy^re).— Voy. Capou, Crit.
HASAlA-GANT, Fasaa Cantant,
chant matinal du coq : Lou hau se deu
Iheba auprumi hcisaa-cant. N. past. Le
forgeron se doit lever au premier chant
du coq. Quinha horafo... o noeyt, oprim
saum, o mieye noeyt, o hora de fasaa can-
tant, p. b. Quelle heure il etait... ou nuit,
ou premier somme, ou minuit, ou heure du
coq chantant. — Voy. Galhcantant.
HASALHET, HASANHET, cochet.
On dit aussi Hasalhou.
HASANHET DE SENT-MARTII,
huppe. Get oiseau porte sur la tete une
toufife de plumes qu il herisse de fa^on a
lui donner quelque ressemblance a une
cr^te ; de \k le nom de Jiasanhet ou ha-
salhetj dim. de nasaa, coq. 11 paratt dans
nos contrees avant Fhiver, k la Saint-Mar-
tin. — Hardit coum u hasanhet de Sent-Mar-
Hi. PR. B. Hardi comme une huppe. —
L*oiseau est toujours en eveil, releve fi^-
rement la tSte et Tespdce de crdte qu*il
porte.
HASALHOU; voy. Hasalhet.
HASED£i, Faseder, Fasedor, Fase-
dour, faisable, qui pent se faire, qui doit
6tre fait.
HASEDOU, celui qui fait ; au fem . ,
hasedoure.
HASENDE, Fasende, besogne. — '
Lafasende de une horde, arch. La con-
struction d'une grange.— Quant aquesta
fazendefopassade. h. s. Quand cette be-
sogne fut passee (quand cet exploit — la
delivrance de Jabds par Saiil — eut ete
accompli). — En la/asenda de I'arcort. . .
ARCH. Dans la conclusion de Taccord. .
A la fasende deuB camals. arch. b. Lors-
que Ton faisait les saisies de betail.
HASEND£, travailleur, bon ouvrier;
aufem, hasendbre.
HASIU, cendre volante, farine vo-
lante, pellicules de la tSte.
HASTAT (de haste, h&te), empress^ :
S'm parti fort hastade. F. Egl. Elle par-
tit fort empressee.
Hastat ; voy. Astat.
HASTE, h^te: Promptamens y dah
haste. F. Egl. Promptement et avec hate.
HASTE , Raster ; plus frequemment
Aste, Aster; voy. ces mots.
HASTI, degoAt, profond degoAt, re-
pugnance. Avec le verbe ha, faire: Ha
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360
HAU
Tiasti, donner du d^goAt, inspirer de la r^
pugnance. — Lat. « fastidium. »
HASTIAIiEMENT, fastidieusement,
de raani^re k produire le degout.
HASTIALETAT, detestation, hor-
rcur qu'on a pour une chose : La hastia-
letat deus pecatz. cat. L'horreur des pe-
ches. •
HASTIAU, qui degoilte, qui donne du
degoUt, de la repugnance.
HASTIGAU, HASTIOUS, comme
Hastiau, degoutant, qui produit Taver-
sion.
HASTIOUSAMENT ; mSme signif.
que Ilastialement,
HJlT, destiuee, sort: Diu ! deum^ hat!
DESP. Dieu ! (que je suis malheureux) de
mon sort ! — , fatalite ; malefice : Quin
hat I Quelle fatalite, Que Vhan dat u hat.
On lui a donne (jete) un sort.
HATE, \oy. Hade.
HATOU, habit, vfitement. Hatoulet,
dim. — Esp. « hato », habits, linge k I'u-
sage d'une personne.
HAU., FAU, h^tre: U pastou malhu-
rou8 Segut au pie d'u hau. desp. Un pas-
teur malheureux assis au pied d'un hitre.
En un arhle qui ere fans den trez pixs en
seinhau de crotz, arch. Sur un arbre qui
etait un h^tre, ils donn^rent (firent) trois
entailles en signe de croix. — Voy. Hac,
Hay, Fag.
HAU, Haure, Fanr, forgeron: Lou
hau se deu Iheha. . . Per ana trihalha hens
lanegre boutigue. n. past. Le forgeron doit
se lever (au premier chant du coq) pour
aller travailler dans la noire boutique.
Nou y-ha haure qu'aye hourgat De taus
hSrs. desp. II n'y a pas de forgeron qui
ait forg^ de tels fers (de telles chaines) .
L*08tau deufaur, orlafargoe es, d6n. La
maison du forgeron, oil est la forge. Haure
de Barsuu. D. B. Forgeron (du vUlage) de
Barzun. On appelle ainsi (juiconque a mal
fait un travail. On ne sait plus aujour-
d'hui rhistoire du mauvais ouvrier qui a
donn^ lieu a ce dicton. Hauret, haurilhot,
haurilhoUj dim. Bau mey paga haure que
haurilhou. PR. H. II vaut mieux payer
(bon) forgeron que (mauvais) forgeron. —
u II vaut mieux s'adresser k Dieu qu'd ses
saints. »
Haubaryoo, dans un texte, abch.,
haubergeon.
Haubelh, fauve : Une baque prenh,p>eu
hauhelh, abch. Une vache pleine, poil
fauve. — Voy. Faubeu.
HAUBII, blanch4tre (ne se dit que du
pelage blanch4tre des b^tes) : Une egoe
haubine ab son porii, ARCH. Une jument
HAU
blanch^tre avec son poolain. Une h(u^
de ires ans, peu haubine. IB. Une vache de
trois ans, blanch&tre de poil. — De Ik Iw
noms de Haubiij Haubine, donnes au
boeuf, a la vache; le bouvier excitant ses
b^tes, dit: Bi, Laurel, be, Haubmel N. past.
Va, « Dore », va, « Haubine ! »
HAU BOY, Hautboy, hautbois : fldtt-
boy e trompete per sonar dabani la prom-
sion. ARCH. Hautbois et trompette pour
sonner devant la procession, arch. Pi-
phres y hautsboys. F. Egl. Fifreset haut-
bois.
HAUDADE, HAUBE; voy. Hauiade,
Haute.
HAUBEGE (Ossau), hauteur demon-
tagne : L'oumbretedelas haudegesquectn-
mensabe de baxa. sag. L'ombre des haute*
montagnes commen^ait k baisser. — «Ca-
dunt altis de montibus umbrsd. » virq.
HAUB^RE, premiere rangee infe-
rieure des ardoises d'un toit.
HAUBOU; voy. Hautou.
HAUBREG, rosee, humidity deU
rosee sur les chaussures, sur lea v6te-
ments.
HAUBREQUETA, aller par le«
champs converts de rosee.
HAU£ (Vic-Bilh); mtoe significatioD
que HabL
HAUGAN, cette annee. — Lat «hoc
anno. » — Voy. Augan, Hougan.
HAUN£STE, HoiinesU, honesti,
honndte, probe : Hauniste nou seras, ti
t'estangues a Aforktas. D. B. Tu ne seras
pas honn^te si tu t'arr^tes (trop longtemps)
k Morlaas. Cette ville, ancienne capitate
du Beam, merite d'etre mieux famee.Elle
a et^ maltrait^e par le dicton, parce quelle
fut souvent representee dans les foires et
marches par des maquignons... trop ha-
biles. — Dues filkes de honesta comberta-
tion. BAR. Deux filles de bonne conduit*.
— , bienseant, poli. — , convenable, de-
cent : Los advocate... seran a la barr$...
acoutrats de habilhemenis modestes et ho-
nestes. o. h.I^s avocats seront a la banc
v^tus d'habillements modestes et conve-
nables. —, de bonne et belle qualite :
Marme o autre peyra honesta. art. ( U
construction sera de ) marbre ou autre
pierre de bonne et belle qualite.
HAUNNESTAMENT , Hounesta-
mentj Honestament, honnStement,d'uoe
manidre conforme k la probite. — , avec
bienseance, poliment. — , dune maniere
convenable, decente. — , sufiisamment. —
Une cape de drap de Rebenac cosuds ho-
nestament. ARCH. Une cape de drap de
Rebenac bien cousue.
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HAU
HAUNBSTETAT, ffounestetat. Ho-
nestetati probite^politesse, convenance,
deceoce.
HAUNOU, Hoiinou, Honor, hon-
neur : A ma aunor e a vion prqfieil, P. o.
A mon honneur et a mon profit. — , les
honneurs : L'haunou, hus plasees, la ri-
ehesse. f. EgL Les honneurs, les plaisirs,
ia richesse. — , seigneurie, droit, puis-
sance, autorite d'un seigneur. — , sei-
gneurie, terre feodale, domaine feodal :
La honor d'Acxs e de Sole. f. b. La sei-
gneurie de Dax et (celle) de Soule. Lo
tenhor no deu haver ewade de la honor de
tons cavers. iB. Le seigneur ne doit pas
avoir avoine du domaine de ses cheva-
liers. — , devoirs, honunages : Lo bayle
de Pau lo fe la honor degude. BAB. Le
baile de Pau lui fit (rendit au baron de
Coarraze) les devoirs qui lui etaient dus.
—ffauTtous, honneurs lun^bres : Las hau-
nous de cap-d'an, les honneurs de bout de
I an, service pour un defunt, un an apr^s
son dec^ : Urdenance de las honors de
Moss. Archamhavd, H. A. Ordonnance du
servioe fun^bre en I'honneur de Mgr Ar-
chambaud. Orthez, 1414.
HAUNOURA, Hoiinoura, Honorar,
Hondrar. honorer : Haunourahen Urns
Smcis m creden loos miracles t V. EgL
Honoraient-ils les saints et croyaient-ils
aux miracles ? Qu'ey toustemps gran plasS
d'hoUnoura lou merite. P. lab. J'ai toujours
grand plaisir a honorer le merite. Que
kmin e hondren lo qui bee ajude aus qui
mktyen esperansa. H. s. Qu'ils craignent
ct honorent celui qui bien aide ceux qui
e«p6rent en lui. Hounoura se dit aussi:
Dequauque arrisoulethounore mas cansous .
BOB. De quel que petit sourire honore mes
chansons. Lo defunt rey^ nostre tres hono-
rat sejihour. p. R. Le defunt roi, notre tr^s-
honore seigneur.
HAURANLJSSLE (vers la Chalosse),
turondelle. Hauranlelote, dim. Sis la bien
^ribade, aymable auranlelote, t. Sois la
fen venue, aim able petite hirondelle (rhi-
▼er ne nous fera plus eprouver ses ri-
gneurs). — Voy. Hauroungle^ Hirounglete.
HAURE ; voy. Hau, 2.
HAURESSE', Fauresse, femme de
forgeron, haurcy faur, Dans N. past., halts
€ hauresses, forgerons et leurs femmes.
Fauresse, dSn.
¥T A TTRTCT^
HAURILHOT , HAURILHOU ,
dim. de Haure. Voy. Hau, 2.
HAURINGLET, petit de Thirondelle.
On dit auasi Hauringlou. Yoy. Houringlat.
HAUROUNGLE, Haurounglete, hi-
HAU
361
rondelle : Uhawoungleausalom blue. lac.
L'hirondelle aux petites ailes bleues. Dans
BOB,, Uls auroungles, les hirondelles. L'A-
mou, coum bere aurounglete, Quefrisabe la
maysou. NAV. L'Amour, comme une jolie
hirondelle, frisait la maison. Voy. Hiroun-
glete, HawranUU.
HAUS, Fans, la faux : Qu'agusefn la
haus, lou bedoulh. nav. lis aiguisent la
faux, le haut- volant. Tres fautz Cf aus).
ARCH. M. (lis ont emporte) trois faux. —
Nou cau pas trop usa la haus. Si bolin que
coupe la touye. PR. B. II ne faut pas trop
user la faux, si Ton veut qu*elle coupe
Taj one. Au sens du pro v. fr.; « Qui veut
voyager loin menage sa monture. » — It.
« Pian pian si va lontano. — Ha lou toum
de la haus. P. Faire le tour (le circuit) de
la faux. Se dit proverbialement : c'est, en
affaires, suivre des voies d^toum^es.
HAUSSA, hausser. — Ta justici fort
es haussade. ps. Ta justice est fort haut
elevee. — Haussatz-vous^ etemaus uchetz .
IB. Elevez-vous, portes etemelles. — , aug-
menter: Haussa las impousitious, nav.
Augmenter les impositions.
HAUSSAMENT, exhaussement, dl^-
vation de construction : Far la cantonada
de tal haussament arch. p. Faire la can-
tonnade de telle elevation.
HAUS SAT (Orthez), masc, haute
vigne formant tonnelle : A Voumbre sane
dous haussatz, SEi. A Tombre saine des
hautes vignes en tonnelle.
HAUSSEPRIM, levier, — Esp.
« Alzaprima. »
HAUSSEPRIBiA, soulever k Taide
du levier.
HAUSSET, faucillon.
HAUSSILHE (Orthez), serpe k long
manche, dont on se sert pour ^mender
Iss haies. — Voy. Faus-bedoy.
H A USSOT (Orthez), masc; mSme
signif . que le precedent.
HAUT, Faut, Nant, haut : Ma may-
sou n'ey prou haute enta tu. desp. Ma mai-
son n'est pas assez haute pour toi. Un
pont trop faut. H. s. Un pont tres-haut.
Faut mes qibe totz hs antes. IB. (Legeant)
plus grand que tons lesautres (hommes).
Mot naut prince e poderos senhor, en Gas-
ton. ARCH. Tr^s-haut prince et puissant
seigneur, en Gaston. — ,adv. : (^*oucaU
tiene haut. nav. II fallait le tenir haut (il
fallait tenir haut le drapeau). Puya la
flamafaut. H. s. La flamme montahaut.
Obrar plus faut . f. b. Construire plus
haut. — Meter fauty mettreen haut, sus-
pend re : Fon metutz la banere e penoo..,
scut e timbre faut. h. a. Banni^re, pen-
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362
HAU
non, ^u et casque furent suspendus. —
La haut, 8us la mountanhe, u pasUm ma-
Ikurous,.. DESP. Li-haut,surla montagne,
un pasteur malheureux.... — Haut/ in-
terjection, courage (lat. « sursum cor da »!)
allons! sua! debout! Raut! hautlPeyrot,
desbelhe-t nokl. Debout ! debout ! Pierre,
r^veille-toi.
HAUTADE; yoy. Haute.
HAUTATYBjCorsage, partied'un v6-
tement qui embrasse le haut du corps,
le buste.
HAUTBOY; m^me signification que
Hauboy.
HAUTE, HAUDE(Aspe), giron, es-
f>ace de la ceinture jusqu'aux genoux,
orsqu'on estassis. — , la contenance de
cet espace; dans le tablier releve des ge-
noux' & la ceinture une femme emporte
des ch&taignes, ue haute de castanJies; on
dit aussi ue kauiade, haudade, — La haute
de Diu, PEY. Le sein de Dieu. — Hautete,
hauHne, hautote. dim. Hautasse, aug.
Hautety masc, dim. : Lasfumeles harcus-
sades dinquou hautet. o. B. Les femmes
(ayant les jupes) retroussees jusqu'au-des-
8US des genoux.
HAUTESSE, Fantessa, hauteur :
Una ymagine d*aur que abe lx cootz de
fautessa, H. s. Une statue d'or qui avait
soixante coud^es de hauteur. Gloria e
laudor 8%a aDlu en la[«]/awte««a«.iB. Gloire
et louange k Dieu sur les hauteurs ( au
plus haut des cieux). — , haute origine :
Noble dounc es lou hau, e noble de hau-
tease, Si de Vantiquitat se tire la noblesse.
N. PAST. Noble done est le forgeron, etde
haute origine, si de Tanciennete se tire
la noblesse. — La divine hautesse, le Tr^s-
Haut. AperS la divina hautessa. PS. J'ap-
pelai le Trfes-Haut
HAUTET; woj. Haute,
HAUTII, HAUTIN (Bay.), masc,
vigne haute sur un coteau d 'elevation
moyenne. — , bois futaie. — , hauteur, lieu
^lev6 dans la campagne : Bedz-tu bine
aceray den pley sv>s lou hautin,aquetnua'
tye negre. lag. Vois-tu venir au loin, en
plein sur la hauteur, ce nuage noir.
HAUTOU, HAUDOU (Mont), Hau-
tor, Fautor, hauteur. — L'hiber parex
8U8 la haudou. sac. L'hiver parait sur la
hauteur (se montre sur la haute monta-
gne). — Dans des textes de 1549, art.,
?MuU>r, fautor, hauteur d'une construction.
La faotor de las torelas. IB. La hauteur
des toureltes.
BLA-UTULA, critiquer, bl4mer : Nou
hautularey irop ni chinni gran aulkb. lac.
Je ne bl&merai trop ni petit, ni grand ber-
ger.
HEC
HAUTURE, hauteur, haut lieu : Aniz
que page a la hautura. H. s. avant qull
monte au haut lieu.
HAY! interjection pour exciter les bfites
de somme (ha,i, en avant, va).
HAY (Mont.), h6tre; voy. Hoc, Fag.
HAY A, ramasser las Jiayes, les fames.
HAYGH, HAYCHBYA; voy. EHx,
Heixeya.
HAYE, HAYET, HAYBTE; voy.
Hage, Haget, Hagete.
HAYINAT, Haginat, petit delafouine.
— , homme ruse, un malin.
HAYINE, Hagine, fouine.
HAYIN£*, HagMj chasseur, preneur
de fo nines. — II va dans les villa^s qu^ter
des oeufs en montrant la bSte pnse.
HAYIN£RE, Haginire, fern., piege
pour prendre des fouines.
HAYLE (Mont), f^m., vent du sud.
— Cf. LiTTR^, au mot « h&ler »; Etym.
HAYL&, HAYLftRE; m^me signi-
fication que Balague, Balaguere.
HAYNE, haine : Node hayne ou de-
sir de bengence. cat. (11 nous defend dV
voir) aucune haine oudesirde vengeance.
— Hayne de cure toque d^oli. PROV. Haine
de cure, tache d'huile (tache indelebilequi
s'etend au lieu de se restreindre) . c.
HAYNOUS, Haynoos, haineux. — ,
subst., ennemi : Deliurat de mons haynooi
serey. PS. Je serai delivre de mes ennemis.
HAYTILHARIE , HAYTILHB ;
voy. HiHlherie, HitiUU.
Hfi; voy. H&r.
Hfi, il fait; imperatif, fais.
His (vers les H.-Pyr.), au lieu hx,
HBAA, HLAA,Feaa (terre 6^ Tonre-
cueille le foin, hee, hey Jen), pre. Humi^
dim. Voy. Fear. — Une commune de
I'arrond. d'Oloron porte le nom de Feas
(lespres); Heaas en 1343, Feaas en 1385.
DiCT.— II y avait lijadis un oratoireoi
Ton allait en p6lerinage. Le dicton Eti
bourdous de Hiaas, les bourdons de Feas,
en conserve peut-^tre le souvenir.— Voy.
Bourdon et Bordoo .
HEBRAYG, HEBRIU, Hebrea,
h^bra'ique : Nostres infantz $onEbraici,t
tu Grecx. h. s. Nos enfants sont Hebreux,
et tu es Grec. I/O ebrayc. IB. (Fh^breu) les
livres hebreux. -L'c6rtt*. sal. L'h^breu, 1*
langue hebraique. — LoProfetehebrta.iH'
Le Proph6te h^breu.
H^GH, HECHEYA; voyes H^,
Heixeya.
HEGHUG, soUiciteur tr^s-importon.
On dit proverbialement : HecfMC aesUvn,
importun delivre (rimportun finit par ob-
tenir).
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HEL
HEDE, HBTE (Aspe), Fede, subst.
et adj., femme en coucnes, femme accou-
chie; bSte qui a mis bas : Lous geniius e
harws admiraben la hede. viQN. Les gen-
tilshommes, les barons, admiraient Tac-
coach^ (Jeanne d'Albret qui venait d'ac-
coQcher en chantant un couplet d'une
chanson bearnai8e).JE» lo hostau onha/e-
denodm Aom penAmir.F.B.Dansla maison
od il ^ a femme en couches, on ne doit
pas faire de saisie. — Bou mous de gate
hiie, PRov. Bon morceau de chatte qui a
mis bas (qui a des petits). Morceau de
choix, comme il en taut pour les nourri-
C€8. — En fr. « Lemou est pour lechat »;
K dit de ce qui revient naturellement k
one personne, le mou servant de nourri-
ture au chat, uttre . Diet
HBDE (Aspe), HEDI, puer. — Lat.
« fcBtere. »
HEDIENT, qui sent mauvais, f^tide.
HEDOn(A8pe), mauvaise odeur, puan-
tear, infection. — Vov. Fetor,
HEDOUS, f^tide", infect .
HEDOUSAMENT, « puamment »,
avec puanteur.
HEDRE (Aspe), lierre ; voy. Hieyre,
HBE, HEY (Orthez), Fee, Fen, foin:
Hee qui'8 seque au sorelJi. PS. Foin qui se
B^che au soleil. — Quoand y-ha hee dinqu'-
aui trahatis, que y-ha hther dinqu'a la bis-
qtte, PROV. Lorsqu*il y a du foin jusqu'aux
combles, il y aniver jusqu'au faitage. Si
le foin est abondant, I'hiver sera rigoureux.
De Ramps a fen Ihebai. cotJT. s. Depuis
Rameaux jusqu'^ foin recolte (jusqu'^ la
fenaison faite). Neurit deusfeis e palhes,
IB. (Detail) nourri des foins et pailles (pro-
renant des propri^tes que Ton a dans le
pays). Ungfoeixs defen o de pallia, F. B.
Unebotte de foin ou de paille.
H^; voy. Hh'.
Heg, Ec; voy. At,
Heirs; mdme signification que Hers,
Hl^IX, Hech, Haych (Aspe), Feix,—
lat c fascis » ; — faix, charge, fardeau,
^t: F^ portat sus lo cot, p. r. Fagot
porte sur le cou. Heixot, ffexot, hechot,
dim. Heixas, hexas, hechas, m^.^^Aquiu
^'<u cadou lou hexot, PR. B. Lalui tomba
le faix. Lk fut la difficult^, Tobstacle ;
c'est li qu'il trebucha. — H^ de hemne,
pacjuet de femme; personne tr6s-grosse
Qoiaeremue difficUement. — Voy. Feys,
Foeixi.
HEIXEYA, Hecheya^ Haycheya
(Aspe), porter sur le dos un faix, un fa-
got, du lourrage.
HEIj£, peine, douleur, affliction: Au
^ qui w-m ruine Nou pou4sc plus resisU .
HEM
383
F. LAB. A la peine qui me ruine (m'acca-
ble)je ne puis plusr^sister. — , malin vou-
loir : Qui nou tremoulerS, de quauque bie-
Ihe hade, D*esia dens hus hele coum entour-
teligat. lam. Qui ne tremblerait d'etre
comme entortille dans le malin vouloir de
quelque vieille fee.
HEL£!BE,continuit6 de mauvais temps,
fdcheuses circonstances; influences pemi-
cieuses.
HEMA, Femar, fumer les champs.
— Voy. Femasou.
HEMADE, action de fumer les champs,
couche de fumier sur les champs: Ue ne-
bade abantz Nadau Bere hemade e mes qtte
bau. PR. H. Une neige tombee avant Noel
vaut une bonne couche de fumier et da-
vantage. — Dans le Rouergue, on dit de
la neige de fevrier: « Lo neou de febri6.»
bal un foumeri6 ». vayss.. Diet,
HEM£:, HEMER£, Femer, fumier,
un fumier, amas de fumier ; Eelheba lo
reytiu Deu hemie pudent ond ed cride, P8.
II rel6ve le pauvre de dessus le fumier
puant oil il cne .
HEMETA, Femeyar, remuer le fu-
mier, Tenlever de I'etable, de la basse-
cour; le repandre surles terres, fumer les
terres : Femeiar vinhe o autre terre. F. B.
Fumer vigne ou autre terre. Dans c. s.,
femeiar etafemeiar. — Voy. Afemeyar.
HEMNASS£:, HennassS, HEMN^IG,
qui recherche les femmes, qui est toujours
avec les femmes.
HEMNE, Ifenne^ Femne, femme :
Eachelj ma moulM, qui-^e hemne balente,
N. PAST. Rachel, mon epouse, qui etait
femme vaillante (active, laborieuse). En
favor de lasfemnes, F. b. En favour des
femmes. L'ostau de las femnes deu segle,
D^N. La maison des femmes du « si6cle.»
Voy. Skgle, — Dues aules femnas, H. a.
Deux mauvaises femmes . — A la hemne
ou a lapigue Dis-lou so qui bos que digue,
PR. H. A la femme ou 4 la pie, dis-lui ce
que tu veux qu'elle dise. En fr. xiii* s.,
« Ne dies a tafemmecequetucelerveus.»
L. R. DE LiNCY, Prov. — De hemnes y de
dalhes, Nou y-ha qui las escaye. prov. De
femmes et de faux, il n'y a pas qui les
rencontre bonnes ( qui en trouve de bon-
nes). En prenant femme, en achetant fau-
cille, rarement on tombe bien. — ffemnete,
hemnine,hemnote (voy. hemnou), dim. Hem-
nasse, aug. — Hemne d'Olourou, Dab cUtz
maynatyes n' ha prou, VKOv , Femme d'O-
loron, avec dix enfants en a assez. — En
1768, le P. Mirasson, bamabite,ecrivait:
V Cette ville (Oloron) abonde en enfants.
J'y ai connu dix dames, jeunes encore.
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364
HEN
qui en avaient cent k elles seules ». Ces
femmes etaient aussi d'excellentes mena-
g^res : Pcia d'Orthez, hii de Juransou,
Hemne d'Olourou, Tout aco qu'ey hou.
PEov. Pain d*Orthez, vin de Juran^on,
femme d'Oloron, tout cela est bon. On ne
disait pas autant de bien de celles de
Mouraour, village voisin d'Oloron: Mould
sus et Gahe, hemne de Moumour, Dusprou-
ces a Pau, A moun enemic mourtau Aco
qu^ cau. PROV. Moulin sur le Gave, femme
de Moumour, deux proces a Pau, a mon
ennemi mortel voili ce qu'il faut. (Le pro-
verbe n'avait pas plus d*egards pour la
cour souveraine de Pau (la cour tnajour)
que pour les femmes de la commune de
Moumour).
HEMN£G ; voy. Hemnasse.
HEMNETA, en parlant d'une fiUo,
se faire femme, prendre la tournure, les
formes de femme. — , en parlant d'un gar-
den, Hve efftoine^
HEMNOU, masc, dim. de ffemne,
femme ; se dit plus particuli^rement d'un
homme qui a des mani^res, un caractSre
de femmelette.
HEMS, fumier, engrais. On dit pro-
verbialement : Arrous dou printemps Ta
las herbea balen hems, n. lab. Rosees du
printemps pour les herbes valent fumier.
HEMSA, fienter. — HeTnsa-s, se crot-
ter ; se dit particulierement des b^tes dans
les etables.
HEMSE, Femse, bouse : Hemse de
baque. serm. Fiente de vache. Femsede bes-
Has. ARCH. Fiente de betail .
HENALHA-S, se fendiller. Henalhat,
fendille. — , qui a des ger^,ures.
HENALHE, petite fente. — , lezarde.
HENDILHA, fendiller.
HENDILHOUS, qui se fendille.
HENE, Fener, fendre: La terra tu as
henut au long e au lat, ps. Tu as fendu la
terre au long et au large. Perque la Ube
ha lou pot henut. pb. b. Pourquoi le lievre
a-t-il la 16vre fendue ? Lo belaeu Temple...
sefeno de Vun cap a I'autre. H. s. Le voile
du Temple se fendit d'un bout k I'autre.
HEN£:GLE ; voy. Hen^rcle.
HENERGLAT, qui a des fentes a
jour.
HEN&RGLE, HEN^IGLE (Bay.),
fente ^ jour : Las henkrcles doufrinestot de
la maysouole. LETT. orth. Les fentes de la
petite fen^tre de la maisonnette.
HENNASS*, HENNE; voy. 27m-
nass^, Hemne.
HENS, Fens, Fentz, dans: Hens
Vayguejeta I'ham. N. lab. Jeter I'hame^on
dans Teau. Fens Van. r. h. Dans (le cours
de) I'ann^e. — Voy. Ens, 2.
HftR
HENtJDE, fente : Henudete, hmvd(^,
dim. Ue henudete grane coum upicdestrau.
CH. P. Une petite fente (pas plus) grande
qu'une entaille de hache.
HEOn ; voy. Huou,
H&P ! interjection pour appeler, he!
H^p! Izacar, h-tuf N. past. He ! Isachar,
est-ce toi?
HfiR, Hfi, H£e, Fer, Feer, fer:
ffi caut. F. Egl. Fer chaud. — Ensairah
aus hkes deinoran. PS. Garrottes, ils de-
meurent aux fers. — Camii de he (Orthez),
chemin de fer. Eslengant coum u treyt *w
soun camii de her, v. bat. (La poste nou-
velle) glissant commeun trait sur son che-
min de fer. — Homenadge defer de langa,
p. B. Hommage d'un fer de lance. Eiiug
defeer. H. 8. Ecu (bouclier) de fer.
HERAM, Heroum, Herum, masc, bete
sauvage.
HERASS£, HETRASSfi;voj.
Here. Heyre.
HERASTIE (Mont.), fern.; mSmesi-
gnif . que Heram.
HERAU, Herault, heraut : Los hi-
raus de las armes seranfrancocs ... arch . Les
herauts d'armes seront francs (exempts
de...). Heraultz, trompetas, son francs... H .
H. Herauts, trompettes, sont exempts (de
peage).
HERBAA, p4turage : BHs herbaas.an
long de I'aiga clara. PS. De beaux patu-
rages, le long des eaux claires.
HERBAD6£:, Herbaty^, Herbad-
ger, pasteur, usager des paturages : Xos
herbadgees deu senhor major no poden far
pexe besiias en los ttrradors noberamfnts
afjiusatz. F. h. Les pasteurs du seigneur
souverain ne peuvent faire paitre le betail
sur les terrains recemment affievtJs.
HERBADGIU, Herbatyiu, pacage:
Tres grant... greuye aus rendadors deu ker*
badgiu. arch. Tr6s-grand dommage aux
fermiers du pacage.
HERBADIU, convert d'herbe; riche
en paturages : Basan Vherbadiuda. n.
Basan (dans la Judee) ricbe en paturages.
HERBADJA, Herbatya, brouter
I'herbe : Far padoir e herbadjar. GOUT. s.
Faire paitre et br outer I'herbe.
HERBATT^:, Herbatyiu ; voy. Eer-
badg^j Herbadgiu.
H£:RBE, Gerbe, Yh-be, herhe.Herbeti,
herbote, dim. Herbasse, aug. Au miey deu$
pratz qu'arrid Vherbe fresquete. P. lab. Au
milieu des pres rit I'herbe frafche. Aprh
V array deu sou la gerbe s'ey secade. IB.
Apr^s le rayonnement du soleil I'herbe
s'est sechee ( I'herbe a ete s^ch^ par les
rayons du soleil). iio« besUars no irobassen
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iffJe. oouT. s. (S*il arrivait que) les b^tes
ne trouvassent herbe a maager. — , plante
potagere: Qui-s hire de Vhort pouleiz e
douque Ha toustemps Mrbes ta la soupe.
PR. B. Qui eloigue du jardin poulets et
poule-m^re a toujours des herbes pour la
soupe. — Mescla trop d'Mrbes au pou-
tadge. F. EgL M^ler trop d'herbes au po-
tage. Locution proverbiale qui signifie par-
ler ou s'oceuper de trop de choses a la lois.
— Ana-8*en a la punte de Vhkrhe. PR . B .
S'en aller k la pointe de Therbe. Les poi-
trinaires s'en vont de ce monde quand
IWbe commence a poindre. On dit en fr.
qu'ils meurent « a la chute des feuilles. »
les deux locutions proverbiales sont.pour
lesens, reunies dans un « propos vulgaire »,
dte par L. joubkbt, Erreurs populaires,
etc., 2e partie, xvi® s.: « Quand la feuille
monte et retombe, rhorarae aussi tombe et
retorabe. » — Dans le Kouergue : « Bejr6
pas lo flour des peses », il ne verra pas la
fleur des pois ; se dit des poitrinaires pour
lesquels le printemps est une epoque cri-
tique. VAYsa, Did,
HERB£:, estomac des herbivores. —
c Herbier, premier ventricule des rumi-
nants. » LiTTR^ , Diet — en parlant de
Ihorarae, quin herbe! quel estomac! au
s^ns de la locution fr. « quel estomac d'au-
iruche ! »»
H£ABE de la BifiRTE, plante
des crassulacees; sedum aempervivum.
HERBOTE (Bay.), fem., thjm.
HSRBUT. Gerbut, Yerbut, herbeux,
oil il croit de I'herbe : Pdyre gerbude Hen
Gere eBelesten. D. b. Pierre herbeuse tient
G^re et Belesten. Peyre-gerbude ( monta-
gne verte) etait anciennement un lieu
d'assemblee entre les deux villages qui
forment aujourd'hui la commune de Gere-
Belescen.
HERE, HETRE ( Oi thez ), Fere,
teyre, foire : Miar a fere e a marcat.
AHa. Mener k foire et a marche. — A
i^me here ba lou qui nou perd. PR. H. A
b(Mme foire va celui qui ne perd point.
0*681 plus qu' « ^trequitte 4bonmarchd.»
— En ue here mey qu'en tres marcatz. prov.
Dans une foire plus qu*en trois marches ;
te dit d'une seule perte ou dun seul gain
plus considerables queplusieurs pertesou
plusieurs gains faits successivement. —
rejfreA e marcatz, p. r. Foires et marches.
-• M^irchandise de heyre, Marchandise de
foire. Des objets qui sont comme des
■ trompe-l'oeil. » — Herete, herots^ dim.
— ; Hem^, heyrasse, qui frequente les
foires.
HlteSf beaucoup , tr^s : Htre que hi, qui
HER
365
hiplaa. IM. (Celui-1^) fait beaucoup, qui fait
bieu. Hire ^rran, tres-grand. — L'adv. latin
« fere » avait quelquefois une signification
analogue : « Animus fere conturbatus. »
TERENCE. Esprit tr6s-trouble. — Lou here
(le beaucoup), beaucoup de choses. — Hire
cops, bien des fois, fort souvent. — Voy.
Hires,
HEREBt*(Mont.), Uvrier, HereberoUf
dim.
HEREBEYA (Mont.); mSme signifi-
cation que Heureya.
He rem ; voy. Hirm.
H£:RES, adj. et pronom, plusieurs :
Hires causes nous agraden . Plusieurs cho-
ses nous agreent. iTierc* qvs soun sourdz.,,
a la mie bouiz. im. Plusieurs sont sourds
kma voix.
HERESSE, Herou, fern., effarouche-
ment, effroi : Sas comes au poble apartan
tau heresse. F. EgL Ses comes (les comes
de Moise) causerent au peuple tel effroi.
HERET, heritage : Lo pay pot deshe-
retar lo filh de son heret. F. B. Le p6re
peut desheriter le fils de son heritage. —
Voy. Hereti.
HERETA, Heretar, heriter : Si no
y-hafilh^ la prumera heretara. F. B. S'il
n'y a pas de fits, la premiere (la fille ainee)
heritera. — Qui nou y-ey nou herete. PROv.
Qui n'y est pasn'herite point. En fr.,xves.,
« Qui n'y est n'a sa part. » L. r.de lyncy,
Prov. — « Qui va a la chasse perd sa
place. » — « Les absents ont toujours
tort. »
HERET ADGE Heretatye^ Hertad-
ge, Heret at, heritage : Universau here-
tera de tot lo heretadge. F. B. Heriti^re uni-
verselle de tout Theritage. Ung homipren
molher ab heretatzdesons ancestres, ]B. Un
homme prend femme avec I'heritage de
ses ancetres. — , propriety, biens, terre
cultivee.
HERETii, Hereter, Heret, heritier:
Los frays segondz domanan partz a I'here-
ier. F.B.Les fr^res puines demandent leur
part a Theritier. Si moribe sens heret et
infantz. IB. S'il mourait sans heritier, sans
enfants. Heretire^ heriti^re. — Voy. Au^
sire, — Universau heretera de tot lo here-
tadge. IB. Heritiere universelle de tout
I'heritage. — Cade hereti Plante soun be-
ryi, PR. B. Chaque heritier plante son
verger. Celui qui herite s'empresse de
faire actede maitre. — AColognac(Gard):
« Ghaco eritie Tanjo soun escali^. » fks-
QUET. Chaque heritier change son escalier.
Rev. des l.rom.,Yif p. 126. Dansle Rouer-
gue : « Cado heritid DieA plonta soun pou-
mie.» VAY8S. £Hc^., Chaque heritier doit
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366
HER
planter son pommier.M.Vayssier adonn^
de ce proverbe une explication qui n'est
peut-6tre pas la meilleure.
HERETIQUE Heretic, heretique :
Hoege la coumbersatiou deu8 her etiques. cat.
Fuir la conversation des heretiques (n'a-
voir aucun commerce aveceux). L'esialh
deu8 hereUcxs. F. Egl, Le troupeau ( la
secte) des heretiques.
HERI, effarer, effrayer : Lous ma-
nistres keritz com Mtz pergutz. F. EgL Les
ministres efFares comme des perdus.
HERI, Ferir, frapper, blesser : De
mourtz y de heritz crouhibe la campanhe.
G. BAT. 11 couvrait les champs de morts
et de blesses. — Tant lo mau Va herit! ps.
Tant le mal I'a frappe (tant il est accable
de mal ! ) — Lou coo herit de tristesse .
F. LAB. Le coeur serre de tristesse. — D'es-
harge heritz, F.Egl. Frappes d'effarement.
Heri de terrous. IB. Frapper de terreurs.
Loquiferauferitdeupagar,.. F. B. Celui
qui frappe doit payer au frappe.... Per-
que-m ferex8 f H. s. Pourquoi me frappes-
tu ? — Ah punie de dard fereixs. F. B . II
perce de la pointe d'un dard. — Ferir ha-
talha 8UUS. H. 8. Livi'er bataille k,.. —
Feride de meserarie. F. B. (Personne) at-
teinte de ladrerie.
H E R I D E, Feride, coup, blessure .
— Voy. FenmenU
HERlfiSTE ; voy. Htestre.
HERIT, dans les locutions temps herit,
temps rigoureux ; mau herit, mal cruel.
H£RM, Herem, terre inculte, lande,
« vacants » : Decap aus bouscarraaSj aus
Mrms de cabarri. v. bat. Vers les tail lis
fourres et les terres vagues de I'ouest .
Eus herms e eus cootz. f. o. Sur les terres
incultes et sur les terres cultivees.-fiTwfce*. . .
e glaridadge dens herems comuns, couT. 8.
Herbe et gland^e des « vacants » com-
munaux.
HERMITE, Hermitaa dans f. Egl,;
Armite, Armitan dans P. r., hermite.
HERMITADGE, Armita^Armit^,
hermitage : Qui lodge perforase en hermi-
tadgedeu estarpunit.,. v. H. Qui loge par
force dans un hermitage doit Hve puni.
La capera de Sanct-Anthoniy autrement
aperade V Armite, dict. La chapelle de
Saint-Antoine, autrement appelee I'hermi-
tage. Nulhs horn no aubergui en hospitau,
ni en armita,..forcivamentz. f . B. Que nul
homme ne loge forc^ment en h6pital ni
en hermitage.
HEROU; voy, Heresse^ — , dans la
locution la herou deu temps^ la rigueur du
temps.
HEROUBOE, HERUDGE, fferou-
HER
tye, Henttye, samrage, qui s'eflfaroucbe.
— , qui cause Teffarouchement, effrajant:
Aquet brespau hou bet imaige Iierutge Dw
darrd jutjamen ou de Vandcq ddutgt. ?.
Egl. Ce soir (d'orage) fut une imaj^ ef-
fray ante du jugement dernier ou de Tan-
cien deluge.
HEROI7M; mSme signification que
Her am.
HEROUTYE ; voy. fferoudge,
HERRA, Ferrar, ferrer, gamirde
fer : Ung coffre de noguer ferrat* arch. Un
cofFre de noyer ferre.— ^sow/erro^. P. B,
Ane ferre. — On demande aux enfaats:
Cent chibaus Herratz de nau, Quoaat A
claus Eus cau ? pr. b. Cent cbevauxferres
de neuf, combien de clous leur faut-il?Les
avisos savent repondre : Nat, aucoD.
HERRADE, Ferrade, vase de lai-
ton, de bois cercle de fer ou de cuivre,qai
tient lieu de cruche: Dues ferrades per thier
aygue. arch. Deux « ferrades >> pourcon-
tenir de I'eau. — Plabe a caut^ e herradei.
F. Egl. Pleuvoir k torrents.Voy. CauU.—i
mesure de capaciie pour le vin, 19 litres.
D.-c. « ferrata », 1, 2.
HERRADfi, Tendroit oil Ton tient la
herrade, T^vier.
HERRAD6E, fferratye, fermge.
HERRADOU, marechal-ferrantVoy.
Ferrador.
HERRADURE, Ferradure, Fer
redure, ferrure, garniture de fer: Ferre-
dures que lo afeit au molii. BAR.Femires
qu'il lui a faites au moulin. Lasferradwru
de las portes de Fau. arch. Les ferrupes
desportes de Pau. — , fers de cheval: Dp-
mana la ferradure de XL pees d'arrossii,
IB. 11 demande la ferrure de quarante
pieds de chevaux.
HERRAIiHE, Herrulhe, ferraille.-
Voy. Ferralhe.
HERRAN, nom de boeuf (couleur da
pelage): Bi-t'y, tu, Herran, inqu'au soum
deu coustet/v. past. Vas-y, toi, « Herran^i
jusqu'au haut du coteau I — Voy. Ferrets
H ERR AT, Ferrat, seau cercle de
fer: U herrat d aygue, un seau d'eaa. —
D.-c. a ferratum. »
HERRATALHE, mauvaise ferraille,
rebut de ferraille.
HERRATET (Oloron), couvercle de
la herrade; voy. ce mot.
Hl^RRE, Ferre, toute esp^ce de gar-
niture de fer , la ferrure des outils , outil
de fer: La ferre ont pesseyat aura. f. b. La
hache avec laquelle il aura coup^ (le bois).
— CorUre ton Temple u la herra Ihebat. PS-
(La bande de tes ennemis) a lev^ contre
ton Temple les cognees et les marteaux.
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HET
— Ere herre de las auelhes ( Baretous )
L'en^emble des sonnailles pour les brebis.
— , se dit famili^rement pour signifier la
denture, les dents: Ensema la A^e,mon-
trer les dents.
HERBJiRE; voy. Ferrere,
HERRET, baguette defer pourtison-
ner.— (petit morceau de fer), briquet pour
tirer du feu d'un caillou.
HftRRI, Ferri, pomte de herse, de
sarcloir: Uarrascle ah XYiferris. ABCH. Un
sarcloir avec seize pointes.
H£RRISS£RE (G^los), cheville de
bois, dent on se sert pour « coincer » la
herri.
HERRTTLiHE ; voy. Herralhe,
Her», Heirs, heritiers : Per mi e per
meis heirs presenta e autedeirs. L. 0. Pour
moi et pour mes heritiers presents et h,
Tenir. Voy. HereU, Heret, — , descendants,
posterite : De toutas gens los hers s'encli-
mran En ta presenci. PS. Les descendants
de toutes les nations s'inclineront en ta
presence .
Hertadge ; mSme signification que He-
rttadge.
HERT£, HBRTfiYRE, (Bay.);
m^me signif que Hereto, heretire.
HERUDGE; mdme signification que
Heroudge,
HE RUM; voy. Heram,
HERUTYE ; voy. Heroudge,
HESENT (Bay.), faisant : IlesetU le
premenade. Faisant la promenade .
HESTA, feter : Hesta la joumade. nav .
F^ter la journee (la Saint- Vincents Lucq-
de-Beam).
H^STE, Peste, f^te: Hest^s mandades.
CAT. Fetes qui sont d obligation, celles oA
le travail cesse, fdtes chOmees. Festesso-
Umpneji.w. B.F^tessolennelles. j^^ste-en-
wit, fete annuelle, solennelle : Ciw£c h^te-
anau, A Pasques, PerUacouste, a Toutz
Saniz,aNadau. F. Fgl, Chaque f^te so-
Janelle, k Piques, k la Pentec6te, k la
Toussaint, k Noel. Voy. Annau, — Arri-
*^, iendemain de f^te, continuation de
fiSte.
HBSTEYA, Festeyar, festoyer,faire
«te: Festeiatsi'Tne de ma victori ps. Fai-
tea-moi f^te de ma victoire. — , traiter, agir
bien ou mal envers quelqu'un : Lo dixon
«w aben festeyat MenyoleL bar . (Les es-
tafiers du seigneur de Coarraze) lui dirent
comment ils avaient traite Menjoulet. —
"8 venaient de le percer de coups.
HB8T0U, le Iendemain de f6te : HesU
•«« UsUm, Noun^n y-ha nou.. PROV. II
^y* pas defSte sans Iendemain.
HBT (DE), en grand nombre.— , vite,
HETJ
367
de bon ccBur : Pariitz, e de hH. Partez, et
vite (comme si vous partiezde bon coeur).
On ecrit aussi dehU, — Villon et Rabe-
lais ont employe ence sens «de bon haict»,
c de bait. »
HETE; mdme signif. que Hede.
HilTE; voy. H^te.
Hfi-TE-M-ENLA ( fais-toi de moi
loin; mets-toi de c6te), s'emploie subst.,
soufflet, coup : Qxte-h dau u hH TU'te-m-
.jenla, i^AV. Je vous donne un beau souffiet.
HfiXZ, lie de vin : Toutz lous machans
ne beuran E la hitz ne succaran. ps. Tons
les mecbants en boiront (boirontde cevin
trouble) et en sucerontla lie. — Cade bar-
rique qua sa hitz, E cade cause lou sou
pretz, PR. H. Chaque barrique a salie et
chaque chose son prix. — « Chaque vin a
sa lie. » OUDIN, Curios, fr,
"BitsV, Feu, fiel: Qui minye hht Nou pot
escoupi m^ii.PRov. Qui mange fiel ne pent
cracher miel. Den lo a beber viagre e feu
mesclat. H. s. On lui donna k boire du vi-
naigre m^l^ avec du fiel.
HEUGAA, Fengaa, « terrain clos oi^
la foug^re est la pi ante dominante. » J.
BERGERBT. — Voy. Hougaraa.
HEU6ADE; \oy. Feugade.
HEUGU£:RE, Feugnere, fougeraie.
— , les foug^res : L'arriu qui cour per
debat la heuguhre. pey. Le ruisseau qui
court sous les fougeres.
HEURfi, Feurer, f^vrier : Loprumer
defeurer. p. r. Le premier (jour) de f^vrier
(1554). — Quecauque heure Lexe lou ba-
rat arrase. PR. H. 11 faut que fevrier laisse
le fosse comble. « Fevrier doit remplir les
fosses. » Calendrier des Laboureurs, 1618.
— Siheurh ha de beresfilhes, Mars que las
y pilhe. PR. B. Si fevrier a de belles filles,
mars les lui enl6ve. S'il arrive qu'il y ait
floraison en fevrier, la bise de mars la
detruit. « Quand fevrier n'est pas rigou-
reux, mars ecorche. » Prov.etDict. agri-
coles de France, — Quoand heurh ploure,
abriu qu'arrid. PR. H. Quand fevrier pleure,
avril rit. — Ha credit dinquau trente de
heurb. PROv. Faire credit jusqu'au trente
fevrier. — En fr. « Credit est mort, » —
Que pague lou trente de heur6. II paye le
trente de fevrier (il ne paye jamais ses
dettes).
HEURE Y A, faire un temps de fe-
vrier.
HEURE YADE, fem., temps comme
il en fait en fevrier.
HEUS, Feus, fougere : Sus la hem
tendre si-b batz siide. n. lab. Sur la tendre
fougere si vous allez vous asseoir. — It .
•c fmce. » — Esp. « helecho. » — Lat.
« filicem. »
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368
HI A
HBI7SETA; voy. Houseya,
HEY; voy. Hee.
H£:Y! interjection pour appeler, h^ !
Hey ! gouyatete, etz de Bilhere f B.. He !
fillette, ^tes-vous de Bilhere?
HETA (de hee, hey^ foin), faner, tour-
ner et retourner le foin. Per heya (par fa-
ner), au temps oii Ton fane, pendant la fe-
naison. Voy. Fenar.
HEYADE, Hiade (Aspe), fenaison ;
recolte de foin.
H E Y A D O U, au fem. heyadoure, fa-
neur, faneuse. — Voy. Hieyadou.
HEYASSE, pi^ce de terre qui fut un
pre et n'est plus qu'un p4turage.
HEYRASS£ , HEYRE ; voy. Here,
HSYT, masc. sing., confins, limites,
extr^mites d'une commune. Cf. Hibyte.
Hft YT, participe passe de ha, faire :
Tau dit, tau hM/t, Ainsi dit, ainsi fait. — ,
subst, fait, action. — Voy. Feyt.,
HEYTE, Hite (Aspe), Feyte, action,
affaire; souvent, au sens defavorable du
mot « coup » en fr. Here hiyte / Belle af-
faire ! Quine heyte/ Quel coup, quel mau-
vais tour I En aqueres h^tes, sur ces entre-
faites.
HEYTET, dim. du participe passe
h^t, un peu fait, joliment fait, bien fait :
So de hhft qu'ey heytet. sei. Ce qui est fait
est bien fait (on se r^jouit de Tavoir fait).
HI, passe defini du verbe ha, faire, je
fis.
Hi; voy. Y, adv.; In.
HI A A ; mdme signification que Heaa.
HIADE ; voy. Heyade.
HI ALA, Hiela^ filer : Lit hialat, lin
file. Lob inotdhes que hielaben laa, bob.
Les fenmies filaient la laine.
HI A Li A D t:, Hieladi, lieu oCi sont
r^unies les fileuses.
HIAXiADOU, Hieladou, au fem., Ata-
ladoure, hieladoure, fileur, fileuse.
HIALAT, Hielat, Fialat, Fielat,
Filat, filet pour la p§che : Pescar ahfia-
laiz. p. R. P^cher avec des filets. Coloms
ahfilatz prender. ib. Prendre des pigeons
avec des filets. Toute pesque ah los'fielatz
es deffendude despuch louprumer d'octobre
entre lo prumer de jener. ib. La p^che avec
les filets est defendue depuis le premier
(jour) d'octobre jusqu'au premier Janvier.
Prener austors e esparbers ausfilatz. coUT.
8. (Tout habitant du pays de Soule pent)
prendre au tours et eperviers aux filets.—
Eds an tenut lors hialatz per me prene. PS.
Eux (les m^chants) ont tendu leurs filets
pour me prendre. Los hialats de mort hahi
dahant, iB. J 'avals devant (moi) les lacs
de la mort. — , chasse-mouches, filet dont
on gamit les fiancs des chevaux.
HIO
H I ALiiiRE, Hielere, thie, pointe de
fer ou de cuivre k rainure en spirale qui
est au bout du fuseau.
HIALEROU, Hielerou, mSme objet
que le precedent, avec cette difference que
le bout est recourbe ; on se sert du fmU-
rou pour tordre le fil.
HIALOUSE, Hielouse, quenouille .
— Voy. Filouse.
HIAROT ; voy. Heaa,
Hlap, lap. Yah, hanap, vase, coupe :
Un hiap de vii agre. H. s. Un vase plein
de vinaigre. Prenco I'iap ah lo vie bene-
disco lo. IB. II prit le vase avec le via et
le benit.
HI-A-SER (prononc. yassS), hier soir.
HIASEYA (Morlaas); mSme signif.
que Heya.
H I ASS E, Fiasse, anse : Une grom
toupie de metau ah sa fiasse. arch. Un gros
pot ( une grande marmite) de metal avec
son anse. Dans un texte, art., giasse. On
trouve dans un « Inventaire » public par
l&Soci^ddes Sc. etArts deBayonne, 1882,
p. 70 : Une grosse cauteyre de latou ah tas
yances. Une grosse chaudidre de laiton avec
ses anse^
HIB^R, HIUER (Vic-Bilh), hiver:
Louprintemps qu'ey joenesse, L'hihh" praube
sazou. F. LAB. Le printemps est la jeunesse,
Thiver triste saison... Bed ere here, bed^
hihkr. Bed ere neu darrh deu Bh'. PR. B.
Vols lafoire,vois rhiver,vois la neigedcr-
ri6re le Ber. D6s oue vient la foire d'Olo-
ron,9 septembre, 1 hiver approcbe, laneige
apparait d'abord sur les sommets elev6,
derri^re le Ber, montagne non loin d'O-
loron.
HIBERA, HIBERADOn,HI-
BfiRE (Aspe); voy. Hieheraf Hiebera-
dou, Hieh^e.
Hibernament, hivemage, temps pen-
dant lequel les troupeaux hivernent : Be-
tetz, agnets qui nachen durant Vhyvema-
ment. p. r. Veaux, agneaux, qui naissent
durant I'hivemage.
Hiberniu, lieu oii les troupeaux pas-
sent Thiver : Bestis mourtes aus hibemins.
p. r. B^tes mortes aux lieux d'hivemagc.
— Voy. Exhihemiu.
HIG, fie, verrue, cancer. On lit dans on
vieux texte qui nous a ete communique par
M. F. Rivares : RemHi per toutz Urns kigs
ou hourrugues de las persounes ou de las
bestis. Remede pour tous les fics ou ver-
mes des personnes ou des betes. Per goari
lou hig cancer que cau prene ires paquetz
de cade nau hoelhes de sahie..., hala-i-sus
lou maUf e dise: « Hig maladU, hoey per^
gues'tu hu cap e doumaa VarriuUta ^
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HID
Pour ga^rir le fie cancer, il faut prendre
trois paquets de feuilles de sauge.. ., faire
la croix sor le nial et dire : « Cancer mau-
dit, aujourd'hui puisses-tu perdre la t^te et
demain la racine.... » — Oelh de hie, mau-
Tdis ceil ; dans p. Egl.: regards de hie, mau-
vais regards. — JTrc, difficulte, obstacle:
Qtutand calou parla de nouma candidatz,
Aquiuqu'^elouhic ! cadu hem la couroune..
DAI. Quand il fallut parler de nommer des
candidats, la fut la difficulte ! chacun veut
la couronne,
HIGA, Ficar, ficher : Pau ^cat, v. b.
Pieu fiche. S'emploie aujourd hui, tres-
commun^ment, au sens de mettre : Hica
loun ahide dens lous homis IM. Mettre sa
confiance dans les hommes. — Fican lors
genolhs en terre. H. 8. lis mirent leurs ge-
noux k terre . — Tas viras son hicadas dehens
m pregonament, PS. Tes fleches sont en-
trees en moi profondement. — Suns Diu
Mstes oelhs son hicatz. ib. Sur Dien nos
ycux sont fixes. — Lafrebe la mey hicade.
DiSP. La fievre la plus tenace.
HIGANT, au fem., hicante, s'emploie
subst; personne indiscrete, familiere,- im-
portune, qui se fourre partout En fr.u per-
sonne entrante. » — Voy. Clauhicant.
HIDA, Hlsa (Vic-Bilh), fier, confier.
— , ref., se fier, se confier : Jou-m hidi en-
tierement en boste bountat cat. Je me fie
entierement k votre bonte. — lo no-m hidi
« hidabi En mon arc. PS. Je ne me confie
ni ne me confiais en mon arc. — ffaa re-
knU ta iustiei io-mhidi. ib. Je compte faire
reteadr (celebrer haiitement) ta justice.
, HIDABLE, Hisable (Vic-Bilh), k qui
Ton peut se fier.
HIDANGE ; voy. le suivant.
HIDE, Hise (Vic-Bilh), confiance, es-
poir:/o ^... dessuus tu collocada ma
i«fa.P8. J'aimis en toi toute ma confiance,
tottt mon espoir, (je m'assure en toi). En
^, en confiance, dan^Tespoir. — Voy.
AUde.
HIDGE , Hitye, Fidge , Figue, foie :
ft»« miHJer4 lou hitge y loueoo. V. Egl. II
niangerait lefoie et le coeur. Las tripes.,.
* fidge deus boeus. arch. Les boyaux et le
foie des boeufs. Cor,figue e cor ode. ib.
Ccear, foie et « cor^e. » Voy. Courade. -
Os'ia hu hitye negre. PR. B. II a le foie
wir. Se dit d'un homme veuf de deux fem-
nies mortesen couches. — Qu'halouhidge
Wdiic (Oloron). Elle a le foie blanc. Une
Js^ft deux fois veuve. — En fr. « II a
K foie blanc », il est bizarre, il ne fait rien
cooime les autres. littr6, Diet.
HIDOE-DE-BOBU ( foie de bceuf ),
c^pignon, fistuline, bokius hepaticus.
HIG
369
HIDJUT, Hityut, compacte comme le
foie.
Hlft, G6, Ger, Geer , Gler, hier :
Lous amicxs dou biladge, Coum neren hid,
fidhus doumaa. N. LAB. Les amis du vil-
lage, fideles demain comme ils I'dtaient
hier. — Dahant-geer. H. s. Avant-hier. —
Lojom de gier. arch. m. Le jour d'hier.
HIEBERA, HIEBERADOU,
HIEB£iRE (Aspe); mSme signif. que
Hiera, Hieradou^ Hibre.
HIELA, HIEL.AD&; yoj. Hiala ,
HialadS.
HIELADOU, HIELAT; mSme si-
gnif. que Hialadou, Hialat,
HIELANfiRE (Aspe) ; voy. Hialhre.
HIEL£:RE, HIEIiEROU; voy. Hia-
Ure, Hialerou.
HIEIiOUSE ; mSme signif. que Hia-
louse et Filouse,
HIERA, passer un fil de fer; hiire, au
groin du pore.
HIERADOU, qui passe un fil de fer
au groin du pore. — Voy. le mot suivant.
HI£:RE, fem., fil de fer mis au groin
du pore poilr Temp^cher de fouger.
HIERME (Aspe); mSme signif. que
His.
HiilSTRB (Mont.), fen^tre. On dit
aussi heriiste. — Voy. Frieste, Frineste,
Ari^ste, Arrieste.
Hiete ; voy Hikyte.
HIEU, HIEUBASTA; voy. Hiu,
Hiubasta.
HIEYADOU, aufem. hieyadoure, n.
LAB, faneur, faneuse. — Voy. Heyadou.
HIETRE, Geyre, lierre : Berd coum
la hieyre. pr. b. Vert comme le lierre.
Un individu gravement atteint d'une af-
fection bilieuse. Enfr. «jaune comme un
coing. » La bile que le foie secrete est,
d'ordinaire, dun jaune vert. — Lfou pount
de las hi^yres. Le pont des lierres. Un
vieux pont de Pau, oii pendaient des lier-
res, tout pres de l*ancien Palais de jus-
tice, sur la c6te du moulin. — Voy. Hd-
dre.
HIETRUT, Geyrut, couvert de lierre :
U gantchou hieyrut. SEi. Un tronc d'ar-
bre (un chicot) couvert de lierre.
HlfiYTE, Fieyte, Biite, Hiete, f^m.,
domaine, hameau. PourT^tymologie, voy.
Fiite. —Voy. Heyt, 1.
HIGANAUT ; voy. Huganaut.
HIGASSii, qui aime les figues, grand
mangeur de figues.
HIGUE, Figue, figue : La higue blan-
gue e la cerise rouye. sei. La figue blan-
che et la cerise rouge. — Arrid, tistet !
las higues que soun madures, prov. Ris,
25
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370
HIL
panier 1 les figues sont milres. Au sens de
prenez, soyez content ; voili, qui vous fera
plaisir. — Avec les verbes ha, faire; da,
donner ; Ha la higue, faire la figue, da
la higue, donner la figue, montrer le pouce
entre I'index et le medius, le poing ferme ;
braver, mepriser. — Higtie tau diahU !
Figue pour le diable 1 Je me moque du
diable.
HIGU£i, Figuer, figuier : Autefiguer
qui n'a en lo miey de I'ort arch. (Un) au-
tre figuier Qu'il a au milieu du jardin. —
Quoand la noelke dou higu^ Eg count la
pate de Vauquirou, Qtie cau ha lou brespi E
lou bresperou. (Orthez). pro v. Quand la
feuilie du figuier est comme la patte de
I'oison, il faut faire le goAter et le petit
gouter. Alors les journees sont deja lon-
gues, le temps est venu oCi les travaiileurs
doi vent faire un repas: brespSy bresperou,
entre le diner et le souper. On dit dans
la basse Bretagne : « A la Saint- Marc
(25 avril), la collation au champ » ; ou
bien : « Quand les feuilles se montrent
sur le ch^vrefeuille grandes comme les
oreilles d'une souris, la seconde collation
doit 6tre sur le sentier. »
HIGUERAU (Aspe) ; voy. le suivant.
HIGUfiRES, Figudres, lieu plante
de figuiers.
HI-HI , onomatop^e , hennissement :
Au8 hi-his de la may, deu pourii,., kav.
Aux hennissements de la mdre (de la ju-
ment) et du poulain.
Hiite; voy. Hieyte.
HILA. HILEDOURE (Bay.); voy.
Hiala, Hialadou .
HILH, Filh, fiis. HUhet, hilhot, hilhou,
dim. Hilhoutet, hilhoutin, hilhoutot, hi-
Ihoutou, Buperdim. Hilhaa, aug. Toutz em
hilhs deu pay Adam, houro. Tous nous
sommes ills du p^re Adam. — Hilh de la
Uhertat, deu sourelh, deu gran ayre. nav.
(Le Basque) fils de la liberte, du soleil,
du grand air. — Los filhsd' Israel. H. s. Les
fils d'Israel. — Hilh ^oi^&a/, enfant trouve.
Voy. Hilhe. — Hilh de la may. Parent deu
pay. PR. B. Fils de la m^re, parent du pere.
— Proverbes analogues chez les Basques
et chez les Arabes : « Mulet, qui est ton
p^re? — La plus belle jument qui soit en
tous les monts Pyrenees est ma mere. »
OIHENART. — a Quel est ton p^re? disait-
on k Vine. — Le cheval est mon oncle,
repondit-il ». p. de castellane , Souve-
nirs de la vie milit, en Afrique, 3« edit.,
1856, p. 22.
HILHA,i7Aa,hennir. — , crier. — Voy.
Arrenilha, Arrenilhet,
HILH A, enfanter : MdUxye may qui
HIL
Vha hilhot. oh. p. Mai ait (maudite) m^re
qui Pa enfante.
HILHASTEy Filhaste,
HILHASTRE, Filbastre, beau-fils,
belle-fille, celui, celle dont on a epoase
le p^re ou la m^re.
HILHAT fBavA chardonnerct : Un
bray petit nid de nilhatz, ariel. Un joli
petit nid de chardonnerets. — Voy. Hilhou.
HILHE, Filhe, enfant du sexe feminin.
Hilhete,hilkote, dim. Hilhoutete,fUlhou^,
hilhoutote, superdim. HUhasse, aug. — La
boune menaty^e Que M la hilhe h, pru-
m^e. PR.B. La bonne menagere fait
( enfante ) la fille la premiere. Kile veut
assurer la continuite de la bonne tenue
de la maison. u Toute femme sage bititsa
maison.)) Prov. de Salomon, xiv. i . — /Sen-
ior, la mia filhe es morte. H. s. Seigneur, ma
fille est morte. — Hilhe troubade, enfant
trouvee : Prometo de neurir lajilha trobade '
I'espacy de sieys mees, arch. 11 promit de ^
nourrir Tenfant trouvee pendant six mois.
— Margaridete deu peu rous, Quoatd dt
filhetes habetz'bousf CH. P. Marguerite
aux.chevcux roux^ combien de fillettea
avez-vous ? — Pays e mays, qui-b boukra
aqueres hilhoutetes t sbrm. P6res et meres,
qui vous voudra (prendre pour femmes)ces
filles ?
HILHET, J^M^ hennissement. — ,cri.
Voy. Arrenilhet.
HILHETES, petites pousses, rejetons
Qui viennent apres les premieres pousses
des plantes, k la partie inf^rieure des
tiges.
HILHOL, HILHOLE, Filhole; voj.
HilhoU.
HILHOT, dim. de hiUiy fils. — ,prenom
du fils aine. — , enfant natif : HiUiot deu
fieam. Enfant du Beam. Hilhotade la Na-
varre, Poplesde la Gascounhe ydeus bords
de VAdou. v bat. Enfants de la Navarre,
feuples de la Gascogne et des bords de
Adour.
HILHOTE, dim. de AiZA«, fille.— Xa#
hilhotes, les jeunes filles : Las hemnas,lai
hilhotas. No cantassan no phus oaMO&i
holas ou solas, sal .(Afin quej les femmes,
les jeunes filles, ne chantassentplus chan-
sons foUes ou sottes.
HILHOU (01oron),chardonneret;voy.
Hilhat,
HILHOU, HILHOL, Filhotl, filleul
Hilhole, Filhole^ filleule. — Bou tros a
soun hilhoU deu blot de la mayrie. nav.
(Donner) a son filleul bon morceau da
f>ain dela marraine. Anc. fr. « D'ottre qoir
arge curreie. » L. B. db uncy, Prov. —
— L^ aires filhoiis eJUholes.., cade diti
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HIS
tscHtz, AST. II laUse k trois filleuls et fil-
lealesy k chacun, dix ecus.
HILHDT (Bay.), gerce; -voy, ffalhai,2.
HILOUSB (Bay.); voy. Hialouse.
HIMI, Fimi, femelle : Mascle e himi,
P8. Mile et femelle. — Voy. Femie,
HINGLA (Bay.), enfler: Lous fa-
doulkt.., hinglatz de glori. ARIEL. Les fats
enfl^ de vaniU.
HIOU; vov. ffuau.
HIQUB, fein., pieu fiche ; le pieu oi^
estattachee la barri^re d*uQ champ. —
Voy. Fique.
HireKge, Iregge, heretique : Los ireg-
ga disputan, H. s. Les h^retiques dispu-
tent. — Voy. Heretic.
Hiri^e; voy. Irigia.
HIROUNGJLETB, hirondelle : Lou
parrouquet, lou gay e Ihirounglete, DAR. Le
perroquet, le geai et rhirondelle. — Voy.
Hauroungle, HauranUk, Hourniglete ,
Boungleie,
HISA, EUSABLB; yoj,ffida,Hida-
ble.
HISB; mdme signif. que Hide.
Hislog; voy. lalog.
HISOP, hysope : Purga-m.,,ddbh%sop.
Dwdeuckt, PS. Nettoie-moiavec Thysope,
Diea da ciel.
HISSA, piquep, darder : Las qui his-
tm las maas^ las caines. F. Egl. Cellos
(les mouches) qui piquent les mains, les
jambes. Hissat per la senp, Fiani par le
serpent — La bise qui hisse, la bise qui
pique (le froidpiquantj. — L' array oU que
hissabe. nay. Le soleil dardait ses rayons
^L'emeraude,., lou rubis qui hissaben,
De lurs esclatg,., s'enluguemaben. id. L'e-
meraude, lerubis qui dardaient(brillaient),
de leur ^clat nous eblouissaient.
HISSADB, HI8SADURE, piqi]^re,
coap d'aiguiUon, de dard : La hissaae de
la hespe, Le coup de dard, la piqi]^re de la
gn^pe. — Las nissades de lets tentaUous,
Les aigoillons des tentations.
HISSANT, participe present de hissa.
— Um sou MssaiU, le soleil mordant. —
LfM Mssant, subst.; mdme signif. que le
ftoivant.
HlS80n, HISSOUN (Bay.), aiguU-
ion, dard de Tabeille, de la vipSre, etc. :
La serp.., plante la claberade ae soun cop
de hisiou. n. lab. Le serpent plante (fait)
U piqAre de son coup de dard. — Appli-
que k une personne, le subst htssou a la
sigmfication de la locution fran^aise « Ian-
goedevip^re. »
HI8TORI, Historie, histoire: Es-
amUaquesUhistori. NAV.Ecoute cettehis-
t«re. Mantue histori merbelhouse, Qui-s
HOD
371
eoufUabe de toutz coustatz, v. bat. Mainte
histoire merveilleuse qui se contait de tons
c6t68 . — Las histories antiques. H.s. L'his-
toire ancienne.
HITYB, HITYUT; Toy. Hidge, Hid-
jut
HITILHii, au fdm. hitilhSre, sorcier,
sorcidre. On dit aussi kaytilhi, haytilJUre,
— Patois du Tarn, « fax^li^iro », Ue.
GARY, Diet, — Voy. Faytilher,
HITILiHERIE, Haytilharie, sorcelle-
rie. — Voy. Faytilharia.
HIU, HIEU, Flu, Fieu, fil: Estacatz
coum hiu dab agulhe, N. LAB. Attaches
comme fil avec aiguille. — Que sky qu'lia-
betzlou hieu, bous autes cousturhres... nav.
Je sais que vous avezle fil (la languebien
pendue), vous autres couturi^res... — Dus
gusmegs de fiu, r. Deux pelotons de fil.
Fieu de lin. P. R. Fil de lin.^ — Fiu de lay-
gua, le fil, le milieu, le lit d'un cours d'eau:
Nul komi no deu hostar I'aygua de son fiu
on besiau aye abeurader o labader, F. B .
Nul homme ne doit detoumer I'eau de son
lit (k Tendroit) oii une communaute a
abreuvoirou lavoir.
Hiu; voy. In,
WiTJBAHTAyHieubasta,covLdTe ^longs
points, faufiler.
HIU ! HAU ! Le matin de la Noel, k
Oloron, des enfants courent par les rues,
un petit panier k la main, et crient: Jliu !
Hau I Eres iroles de Nadau ! D. B. « Hiu !
Hau ! » les chataignes r6tie8 de Noel.
HIULA , siffler : Se credent insultat,
que kiule Vouratou. nav. Se croyant in-
sulte, il siffle I'orateur. — Voy. Fiula,
Chiula, Siula,
HIULi^RE, action de siffler : Entene
ue hiuUre, entendre des sifflets.
HO; voy. Hoii,
HO,oui : Ho o no, bar. Oui ou non.
Tulo adoraras. — Ho, ditz Daniel. H. s.
— ^Tu I'adoreras. — Oui, dit Daniel. Voy. O.
HOAST, hate : (Quoand se) cred des-^
cuberte, ere s'en sort en hoast. F. Egl.QvLB,iid
(le renard, la boup) se croit decouvert, il
sort en hUte (du lieu ou il a son terrier) .
HOASTA, se servir d'une houssine
poupfaire fuir des volatiles, des enfants.
HOASTE, houssine pour faire fuir des
volatiles, des enfants.
HOAU I interj. de surprise, d'indigna-
tion : Hoau ! que n'km aquiu; que serh de
la clique.,. NAV. Ho ! nous en sommes lA;
tu serais de la clique. ..
HODE, Foder, houer, becher: Quin ba
la bit qui bien de-shodef N. lab. Comment
va la vigne qui vient de se houer (que Ton
vient de houer) ? La vigne dit au vigneron:
I
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372
HOE
Hod-me pregoun, TcUhe-m ardoun, Ttre-m
la mousse, Que-tplear^ la houase. PR. b.
Houe-moi profond, taille-moi rond, 6te-
raoi la mousse, je te remplirai la bourse.
La may son darrocar ,lo foec aucide e la laar
fode. F. B. Demolir la maison, eteindre le
feu et b^cher le foyer.
HOEG, Foec, Fug, feu. Hoegot, dim.
Hoegeret, superdim. Iloegas, aug. Aluca
lou Iioec, allumer le feu. Lofoec attcide.
F. B. Tuer (Eteindre) le feu. — Los ires in-
fantz exin cleufoec ardent. H. s. Les trois
jeunes gens sortirent du feu ardent (de la
fournaise). — Loushoecxs taa dangerous.
DESP. Les feux (de ramour) si dangereux.
— ,feu, maison: Foecaluganl, arch. ;/oec
viu, d16n. « Feu allumant », maison pavant
rimp6t appele/o«5rflrf^e, fouage. Fugs cu-
hertz. L. o. Feux converts, maisons habi-
tees. — A hoec d'ardita, k feu d'argent ;
se dit pour signifier « k prix fou. » — Au
hoec ! au hoec ! A la maysou de Capulet I
Que-8 brulle Capulet ! Courretz, courretz I
PR. B. Au feu, au feu I A la maison de Ca-
pulet I Capulet se brAle ! Courez, courezl
C'est le « au secours I » des contes popu-
laires du Languedoc : « Foe, foe, foe, a
la cougo dal loup. » Rev. des I. rom., iv,
p. 581 . — Imprecation : Mau hoec te bruslef
Que mauvais feu te brAle ! au sens de —
que la foudre te brAle ! ou — va brQler en
enfer I — Enigme dont le mot est lou hoec,
le feu de Yktve : Lou ser que Vhabilhen, E
lou matii qu*eu deshahilhen, PR. B. Le soir
on rhabille, et le matin on le deshabille.
(On le couvre le soir, on le decouvre le
matin pour le rallumer).
HOEGAT, Foegat, incendie : Los
pauhresfoegas (foegatz) de Urdos. arch.
Les pauvres incendies d'Urdos.
HOE6E; voy. Hoeye.
HOEGETIU; mSme signification que
Hoeytiu.
HOEGOUS, ardent. — , qui a du feu,
qui s emporte, s'enflamme.
HOEIjH, feuillet : Uhoelh depape, un
feuillet de papier. Voy. Foelh . — Hoelhet,
dim. : Petit hoelhet depap^ blanc. Que hes
dounc tu sus ma taulete t peyr. Petit feuil-
let de papier blanc, que fais-tu done sur
ma petite table?
HOELHA, feuiller, prendre des feuil-
les : Ahantz quenou hoelhe lounougui.sAC,
Avant que le noyer ne prenne des feuilles.
— , gamir de feuilles : Hoelha meeturitz.
Placer des feuilles de ch&taignier autour
des terrines oCi Ton fait cuire la mesture;
voy. ce mot. — Effeuiller le mais se dit
hoelha lou milhoc; 1 epoque oil on effeuille,
per hoelha (pendant efieuiller).
HOE
HOELHABE,feuill^,les feaiUes: An-
iant noumbrous coum leu hoeUiades Douni
lou printemps besteix lou bos. N. LAB.Ausfti'
nombreux que les feuillees dont le prin-
temps rev^t le bois.
HOELHADGE, Hoelhatye, fenillage:
Lous poum^rete soun coubertzde hoelkadge.
p. LAB. Les pommiers sont couverts de
feuillage.
HOELHADOU, celui qui efieuille le
mais; hoelhadoure, f6tn.
HOEIjHATTB; voy. Hoelhadge.
HOELHE, Foelhe, Falhe, feuille.
Hoelheie,hoelhme,hoelhote, dim. Hoelhaste,
aug. Quoand las hoelhes soun cadudes.QiiSind
les feuilles sont tombdes. Far mingear la
fulhe. coUT. 8. Faire manger (au betail)
les feuilles. — Foelhe deferre-blanque. arch.
Feuille (lame) de fer-bfanc. — Au boscoun
bed mey de hoelhes que d'arbes. PR. B. Dans
la for^t, on volt plus de feuilles que d'ar-
bres. On trouve parmi les hommes plus de
t^tes Ug^res que d'esprits rassis, a pins
de fous que de sages. »> Las hoelhes deu
bosc de Pau. Les feuilles du bois de Pan.
Se dit proverbialement pour signifier des
quantites innorabrables . Qu'aymeri naif
dise quoant y-ha de hoelhes Au bosc de Pom
mourles despuixs tourra. PET. (Pour com-
pter) j'aimerais mieux dire combien il y a
de feuilles mortes au bois de Pau depuis
les gelees.
HOERDI, masc., orge : L*oerdi sera
crubat entro au prum>er de septembre. P. R.
L'orge sera recouvree (la d?me de Torge
sdra perdue) jusqu'au premier jour de sep-
tembre. Pcuis d'orgii. h. s. Pains d orge.
— Cat. « ordi. » — Lat. « hordeum. >»
HOEY (voy. Ooey), aigourd'hui. Hoey
lou die, (aujourd'hui le jour) le jour d'au-
jourd'hui : Hoey lou die tout qu'ey pise de
ca^mlhe. sbrm. Le jour d'aujourd^hui tout
est plein de canaille Voy. Uey.
HOB YE, Hoege, Foeger,fuir,8'enfair:
Tira sons treytz, los he hoege, P8. II lan^a
ses traits, il les fit fuir. Hoey mon ordo-
nansa. IB. (Le mechant) fuit mes comman-
dementB. Los autes enfantz foegon. H. s.
Les autres enfants s'enfuirent. — Foeger
de ere, IB. S'^loigner d*elle. — Dans PS.,
hoey lo leoo, fais fuir le lion (qui me rent
devorer). — Voy. Fugir, Huge.
HOEYMES, maintenant. De hoeynug,
d^sormais : No-bs parlare de hoeymes. . h.s.
Je ne vous parlerai pas d^sormais. .. —
Esp. « de hoy mas. >» -— Lat. « de hodle
magis. » Cf. diez, II, p. 437.
HOEYTE, Foesrte, fuite : Lo debitor
preparant safoeyte. 8. J. Le debiteur prd-
parant sa fuite. — Touta ma hoeytaesde
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HOR
tupha eontada, PS. Toutes mes all^s et
venues ont etd biea comptees partoi. —
Voy. Ahoeyte,
HOB YTIU, Hoegetiu, f ugitif . De France
hoegetius. F. Egl. (Les protestants) fugi-
dfede France. — Loushoef/this, lesfuyards.
— Vo^. Fugitiu,
HOLETA, Holeja; voy. Houleya,
Horn, homme^ H. 8. — , on : Horn los
lauda un prodom cavaler. F. B. On lear
?anta un prud'homme chevalier.
Home ; voy. Homi.
Homenadge, hommage: Far segra-
metUe amenadge. bar. Prater serment et
hommage. Deufar homenadge a Mosaenhor,
K. Ildoitfaire hommage 4 Mgr. Homenadge
dB/erde lanca, F. b. Hommage d*un fer
de lance. — Voy. Houmadge.
HOMI, HOUMI (Oloron), Home,
hoQune. Houmiet, houmiot, dim. HoumioB,
aug. Noble homi, Bemat, senhor de Senie-
Oolome. BAB. Noble homme, Bernard, sei-
gneur de Sainte-Colomme. Cerque-m umey
brabe houmi. nav. Cherche-moi un plus
brave homme. Un home antic* bar. Un
vieillard. — Homi de mountanhe e d^ rihh'e,
Homme de montagne et de plaine. Se dit
(Aspe) en parlant d'un homme qui sait se
tirer d^affaire, ot. qu'il se trouve.
Homioiaa, Homieiat f. o. — Esp. «ho-
miciano. »— Voy. le suivant.
HOMIGIDI, homicide, celui qui tue :
UhomicieU deu dar aus parentz aeu mort
IIIo soo8„. F. 6. Lliomicide doit donner
300 sous aux parents du mort. — ,action de
tuer: Bomicidi/eyt per unfurioos. F. H,
Homicide commis par un fou furieux .
Hondrable, honorable : Eslheguon on-
drahle pay en Xriat,,, arch, lis ^lurent
llionorable p^re en Christ. .
HoDdradament, honorablement. — ,
respectueusement. H. 8.
Hondrar ; mSme signif. que Haunoura,
Houndra,
Hones tament ; voy. Haunestament.
Honestat, considere, respecte: Enem-
petuosetcU no y-ha ares de honestat bat. En
emportement, U n'y a personne de consi-
^ (emportement fait perdre respect).
Hone8te;|Honestetat; Woj.Hau-
nesU, Haunesteiat.
Honor, Honorar ; voy. Haunou, Hau-
nowra.
HOO; voy. HoU, Ho.
HORABANDI, HORA-BANI ; voy.
Horebandi,
HORABIA ; mdme signification que
Horebia.
HORBANDI, Forbandir: voy. Hore-
bandi.
HOR
373
HORE, heure: Ad aqueste hore^ a cette
heure. Era deya quasy hora tarda, bar. II
6tait d^ja presque heure detard. — d.-c.
« hora tarda ; crespusculum . » — Hora
de maytines. F. B. Heure de matines . L'a-
mourous sab legi dens I'oelh de lapastoure-
Si lou tendre desir deu plase marque Vhoure
MEY. L'amoureux sait lire dans Toeil de la
bergere si le tendre d^sir marque Theure
du plaisir. — Voy. Allore, De d'hore. En-
I'hore, Hores. — La hora, I'ore, las ores,
alors, dansH. s. Lahore que, aussit6tque:
Lo devin pagar. .. la h&re que la obre sera...
livrade. art. lis le doivent payer aussit6t
que Toeuvre sera Hvree. — En aquere ore,
tien aquere mala error... h. s. En ce temps
\k, on tenait (on avait) cette funeste er-
reur...
HORE, Fore, hors: Hore de la may sou.
Hors de la maison. Anar am nos fore la
terre. R. Aller avec nous hors de la terre
(hors du pays de Beam). Exibenfora de
las baigs. F. B. lis sortaient (allaient) hors
des valUes.— Foredret. IB. Hors droit. —
Home fore de son sen. couT. s. Homme
priv(^ de sa raison.
HOREBANDI, Horabandi, HOR-
BANDI (Bay.) , Forbandir, expulser,
bannir : Forbandit de tout lo pays, s. J.
Banni de tout le pays. — Dans PS. a., Da-
vid hora-banit, David persecute.
HOREBIA, Horabia, mettre hors de
la voie, fourvoyer. — , se detourner: D'ed
mon €00 horabiat no sera. PS De lui (de
Dieu) mon cceur ne sera pas detourne. —
Se horavian de toute equitat. IB. lis se de-
tournent (lis devient) de toute dquitd.
HOREBIAT, d^vi^, fourvoy^;un
egare.
HOREBIENGUT (venu du dehors),
etranger.
HOREBIRAT (hors-tourn6), un fou,
une « t6te k Ten vers. »
HOREBOUTA, pousser hors, expul-
ser. — , destituer. — Voy. Forebotar.
HORE-P]^T (peau-^corce-en-dehors),
dosse, premiere et dernj^re planche d'une
pi^ce de bois.
HORES, heures. Libe d'hores ou sim-
piemen t las hores, livre d'heures, les heu-
res, livre de pri^res : Prene las liores t'ana
a la misse. Prendre le livre de pridres
pour aller k la messe. — Heures cano-
niales, pri^res qu*on dit aux diverses
heures : Libes ab de dizer las ores e la
misse. arch. Livres pour dire les heures et
la messe.
HORGUE, Forga, forge ; voy. Har-
goa, 1; Fargoe, Fargue,Faurgue,Hargue,
HORRE, souilli^, sale. — Putz orre.
PS. Puits infect.
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374
HOR
HORREDA, Hourreda, Horredar,
souiller, salir : Orredfist tas maas de sang,
dans H.s. Tu as souilletes mains de sang.
— Eres son orredades de Vadorament de
hrs dius. iB. Elles ( les fiUes des Gha-
naneens) sont souillees par l^adoration de
leurs dieux.
HORREDESSE, ffourredesse, Hor-
redissie, souillure, salete : Aportar las
cam ses tote orredesse. CH. d'orth. ( Les
bouchers sont tenus d') apporter les vian-
des sans toute souillure (parfaitement
propres, nettes). — , ordures : Lo forat
ont geixira la orredissie. art . Le trou oii
sortiront les ordures (des latrines) .
HORRESIE, Hourresie; m6me signif.
que le precedent.
HORT, PORT (Vic-Bilh), fort. On
dit proverbialemcnt d'un homme robuste,
vigoureux, qu'il est : Fort comme Navar-
renx, Hort coum Naharrenx. D.B. (A par-
tir de 1549, Navarrenx avait eteune place
iraportante, I'une des meilleures defenses
du Beam). — Hort coum ue irousse d'es-
clop. PROV. (Fort comme une trousse de
sabot) solide comme le cuir qui garnit le
sabot. — Tu hort e you mey. pb. B.Toi fort
et moi plus (fort). Se dit dans une que-
relle au sens de : Tu es entdte, je le suis
davantage. Variante : Tu gran eyou maye.
IB. Toi grand et moi plus grand. — , subst.:
Gaka lou hort (prendre le fort), se raffer-
mir, prendre le dessus. — , adv. : Tajus-
ticifort es haussada.vs, Ta justice est fort
haut ^levee. — Hortminya, Hort tribalha,
PR. B. Bien manger, bien travailler. —
Dans le Kouergue : « Quand lou bentre
es deju, lou bras noun jouo gayre. vayss.,
Diet. Quand le ventre est k jeun, le bras
ne joue guere (manque de vigueur pour
le travail). — « Qui veut avoir bon ser-
viteur, il le faut nourrir. » l.r. db lincy,
Prov. — Au XVI* 8., L. Joubert, dans ses
Propos vulgaires , fait cette question :
« Est-il vrai que ceuxqui nemangentpas
beaucoup ne sont pas robustes au tra-
vail ? »
HORT, Ort, jardin : En lous hortz la
terre espernicade. N. past. Dans les jardins
la terre grattee ( par les poules). Ere ah
sons disiples en un ort, costs un riu qui
homapere Cedron, n.s. (Jesus-Christ) ^tait
avec ses disciples dans un jardin, pr^s
d'un torrent qu'on appelle Cedron. En
ortz o en camps. F. B. En jardins ou en
champs. — Qui-s hire de I hort pouletz e
clouque, Ha toustemps hkrhes ta la soupe,
PR. B. Qui eloigne de son jardin poufets
et poule-m6re, a toujours des herbes pour
la soupe. Qui sait prendre ses pr^cau-
HOS
tions ne manque point du n^cessaire.
HORTALIGIS; voy. Hourtalicis.
Hortalumies, f^m., legumes : Per far
sas ortalumies.AKca , Pour faire ses legu-
mes.
Hortolaa; dans h. s., ortolaa, jardi-
nier
Horuca ; voy. Houruca.
HOSPITALISE, Hospitaler, hospi-
taller, de I'ordre des hospitaliers. — Voy.
Espitaler,
Hospitau : Glisia, hospitau, o may$on
de ordy, F. h. Eglise, h6pital, ou maison
d'ordre (religieux) . — Voy. Espitau.
HOSSE, Fosse, fosse : lo eri ja de
la hosse au bet cant. PS. J'^tais d^ja tout
au bord de la fosse. — La hosse re^cm
Oun deus hilhs de Centulh la race ey sepe-
lide. G. BAT. La sepulture royale 06 des
fils de Centulle la race est ensevelie. L<m
gourmand que-s M la hosse dab las dent.
PR. H. Le gourmand se fait la fosse avec
les dents. Gnfr. xvi* s., u Les gourmands
font leurs fosses k leurs dents. » h. 18-
TIENNK. — Houssete, dim. Voy. ce mot.
Host, « host », service militaire dd an
seigneur par les vassaux : Host man^
leyaum^nt, loquoau sie manadorper IX dki
e tres betz Van, db paa de m^*' dUs, de
cada matson i homi F. b. ( Que le sei-
gneur) mande Thost loyalement, leqoel
doit 6tre mande pour neuf jours et trois
foisl'an, avec du pain pour ces neuf jours,
et de chaque maison un homme...^^ De-
ben los Ossalees a cada an far dtis ostz. IB.
Les Ossalois doivent chaque ann^ faire
deux host (prendre deux fois les armes).
— f^m., arm^e : Capdau de la ost. H. B.
Chef de Tarm^e. Tres dies dabant que la
ost deu exir.T.B. Trois jours avant que
I'arm^e doit sortir (avant que Tarmee soil
en campagne).
Hostadge, otage : Lo vesconie.,. de»
domandar hostadges. f . B. Le vicomte (avant
d'entrer en Aspe) doit demander des ota-
ges.
Hostage , domicile : Doni e assigm
per far ostau e tiene son ostage la terre qui
es aperade Erspille. arch. pp. Je donnc
et assigne (au pr^bendier), pour y faire
maison et tenir son domicile, la terre qui
est appelle Erspille. — Cf. D.-c. « Hos-
tagium tenere. »
Hostalar, loger : Contre hfor^hsof-
ficiers deu senhor no prenguen hostaus per
hostalar, p. B. Que contrairement au for,
les officiers du seigneur ne s'emparent
pas des maisons pour y loger.
Hostalat, h6te, celui quiregoitl'hospi-
taMt6,Soo8 08t(Uatz. H. s.Ses hdtes.
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HOU
Hostalatge (Bay.)» magasinage.
Hostalerie, n6tellerie: Hostau senhat
de hosialerie. c. M. Maison ayant enseigne
d'hdtellerie.
Hostaa; voj. ffoustau,
HOSTB, hdte, celui qui donne Thos-
pitalite: Ha care d'hoste. Faire visage
d'hAte (faire bon accueil).
Ho8ielat|^(Bay.); mtoe signif. que
Hostalat^e,
HOU, fut, 3^ pers. du singulier, passe
dcfini du verbe Esta, 1 .
HOU, HO (Bay., Mont), fou. Houlety
houl'm, houlot, dim .• Houlas, aug. Cap de
km, capdehole, t^te defou, t^tedefoIIe;uii
extravagant, une extravagante. Si ere bo,
iyunarride,d'une dinhade. Que seratz ho,
ARIEL. Si elle le veut, d*un sourire, d'un
coup d'ceil, vous serez fou. Cap la may sou
<ftf hoo u saye s'abiahe, lac. Vers la mai-
son d'un fou un sage se dirigeait. — Saye
coum u caperaa hoU. prov. Sage comme
un pr^tre fou. « II n'est sigrande folic que
de sage homme », c'est-i-dire quand
les gens naturellement sages font des fo-
lies, ils les font plus grandes que les autres
hommes. — Caa hou, chien enrage. Cap
hoUj champignon vendneux, bolet k tubes
rouges ; boletus rubcolorius. — Dans PS.,
houj mechant : Vhomi hoou (hou) qui bra-
veto. L'homme fou (le mechant) qui insulte.
— Hoiis de Gan. Fous de Gan. « Cette
nlle ou bourg a donne de temps en temps
des fous agreables au Beam. » Le p. mi-
RiSsoN, Hist, des troubles, etc., 1768,
p. 42. On lit dans Laurent Joubert, Er-
rturs pop,, etc. : « D*ou vient cela qu'il
La tant de goutteux k Bordeaux, tant de
rnieux k Montpellier, de goitreux en
Savoie, de fols en B^arn...?)) On pent
appliquer aux « fous de Gan » comme k
ceui des autres localites du Beam, ce
proverbe traduit du fribourgeois , Roma-
ny yi, p. 101 :« II est bon d'dtre fou,
oais moderdment. » On trouve dans le
Soman du Renart : « N'est si sage qui ne
foloie. »
HOU ! ho I inteij . pour appeler : Hoiif
curede Bideren, hoii! serm. (Le bonDieu
m'appellera :) Ho ! cure de Bideren, ho !
HOUCSH (Aspe), f^m. 7iouche;ae disent
do boeuf, delavache, dont les comes sont
dirigees en avant : Boeu houch, baque
HOUCHA, avoir les comes dirigees en
uant, lorsqu*on parle d'une b^te de Tes-
pece bovine .
HOUGHET, HOUGHETE, noms de
boeuf, de vacheiJiVia^Dees n'eypees, quoand
Joan dab lou Houchti s'acorde. M. LAB.
HOU
375
Aucun poids n'est poids (tout est leger),
?[uand Jean avec le Houchet s*accorde
quand les boeufs, u Jean et Houchet »,
tirent d'egal effort).
HOUGHINE, b^che^deux pointes.^
(Vic-Bilh), b^che dont on se sert pour les
vignes. — , synonyme de Houchete; voy.
le precedent.
HOUGHOA (Aspe), fouger; se dit du
pore qui creuse et fouille le sol avec le
groin. — , fouiller en curieux, en indiscret
HOUGHOADE, Houchoate, action de
fouger.
H O UGH O A D fi, lieu o(i le pore a
fouge.
HOnGHOADnRE,f^m., troufait par
le pore en fougeant; terre fougee.
HOUOETA, HOUDILHA; m^me
signification que Houchoa, — Houdilka
las perruques. nav. Dem^ler lesperruques.
HOUOILHADOU, qui fouge.-—, qui
fouille, qui farfouille ; fureteur. On dit
aussi Hcmdilhayre,
HOUDJA, HOUDJADE; m^me si-
gnif. que Houtyaj Houtyade,
HOUDJADfi, HOUDJE; voy. Hou-
tyade, Houtyade,
HOUDJIGA; voy. Houtyica.
HOUDRE (Mont.), tourbillon, vent
impetueux qui souffle en tournoyant ;
orage.
HOUGAGET (Mont.) ; mSme signifi-
cation que Fogacet,
HOUGAN ; voy. Haugan, Augan, —
Esp. V hogano »
HOUGARAA, Heugaraa, masc. , fou-
geraie. — Voy. Heugaa.
HOUGNA, pousser* pour enf oncer,
pour tasser. — , bourrer, faire manger
avec exc^s. — Voy. Gousgna,
HOUGNAOE, action de pousser, de
presser, pour enfoncer, pour tasser.
HOUGNAYRE, qui pousse, presse,
qui enfonce pour tasser.
HOUHOU (Bay.), terme injurieux,
vieille sorci^re.
HOU ? HOU ? Oh ! oh ! — Nou y-haja-
meynat hou! hou ! Que nou y-haye u chouf
chou ! PR. B. II n'y a jamais de oh! oh!
qu'il n'y aitun chut ! chut ! 11 y a toujours
quelque chose k taire dans ce que Ton
admire le plusi « La perfection n'est pas
dece monde. »
HOUIGH ! interjection, pour indiquer
la promptitude , la precipitation d une
fuite, d'une disparition : ^ommjA 'per aquiu
lou diabh qu*ey partit, pet. « Zest! n le
diable est parti par Ik,
HOUL1ASS&, folichon, foUtre; hou-
lassire, f^m.
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376
HOU
HOULASSETA ; voy. Houleya,
HOULET, vent : Sens torse, au soo hil-
latye tire, Cour Qoum lou houlet V. kat. (Le
pastoureau) sans tordre (tout droit), va vers
son village, court comme le vent.
HOULET, dim. de.Hou^ foUet. — Lou
houlet, Tesprit-follet.
HOULEY, masc; m^me signification
que HouUyadis.
HOULiETA. Holeya, Hoieja, « foli-
chonner », folatrer: Quoand houleyam
amasse seu pradot. h. Quand nous fola-
trons ensemble sur la prairie. — , agirfol-
lement ; 6tre mediant, se mal conduire :
Goardatz-pe que no holeietz. PS. Gardez-
vous d'agir foUement. Tu haexs lo qui ho-
ieja E harat^a. IB. Tu hais celui qui fait
le mal et trompe.
HOUIiEYADIS, jeu folatre : Bee-t
soubiend'aquetz houleyadis. bor. II te sou-
vient bien de ces jeux folatres.
HOUIjEYES, folies de ieunesse: Em-
pourtat per las houleyes.. aaqueych adge
hurous. N. LAB. Emporte par les folies de
cet age heureux.
HOULIE, folie: Boula trop haut ey
peguesse ou houlle. sent. Voler trop haut
est sottise ou folie.
HOUM ADGE ,i7bu7/ia ;^^,Homadgre,
hommage : Saye BordeUy recehetz mown
houmatye. sup. Sage Bordeu, recevez mon
hommage. Prestar los segramens... e Ju)-
madges degutz. p. R. Prater les serments et
(rendre) les hommagesdus.— Voy. ^Tome-
nadge.
HOUMI, Houmias, Eoumiet, IIou-
mtot; voy. Homi.
HOUN, 3e peFsonne du pluriel, pass^
d^fini du verbe Esia, 1 .
HOUND A A ; voy. ITountaa.
HOUNDRA, Hondrar, honorer: No-
bles e ondratz senhors. p. r. Nobles etho-
nores seigneurs. Que temin e hondren lo
qui bee ajude aus qui en lui an esperansa .
H. s. Qu'ils craignent et honorent celui qui
bien aide ceux qui esp^rent en lui. Quant
mori, las gentz no V'ondram. IB. Quand
(Joram) mourut, les gens ne lui rendirent
pas les honneurs accoutumes. — Ceysan-
drat, F. B. . cens noble ; « c'etait le cens
qu'on payait (voy. Ceys) pour le fief tenu
afoi et hommage. » — Houndra, omer,
paTer: Lous oundre de bertutz coum ey de
flom la made, gar. II les pare de vertus
comme fa prairie I'estde fleurs.
HOUNDRE (Big.), omement, bijou:
Dab lous houndres taut fibres, CH. P. (Les
fiUes) si fibres avec leurs ornements (si
fibres de leurs bijouxj.
HOUNDZ, Hondz, Fontz, fond : Lou
HOU
hounda deu putz, Lefond da poits. ix>/(m£s
de la torr deu casteg de Coarrase, bar. Le
fond de la tour (la basse-fosse) du cha-
teau de Coarraze. — Be soum a koundz. De
haut en bas ; « de fond en comble. » —
Met- los)3. horn. Ps. Mets-les ifondfabaisse-
les). — Hicatz-pe toustemps au houns e que-h
boutaran au soum. IM. Mettez-vous tou-
joui*s au fond et on vous mettra au haut.
(Mettez-vous to uj ours a la derni^re place,
et on vous donnera la premiere).
HOUNE, Fone, fronde: Courretz,pay'
bou, Dab u bastou I Courreta, may-boune.
Dab ue houne ! pr. b. Courez, grand-pere,
avec un baton! CoureZ, grand mere, avec
une fronde. Prenco son bastoo e une fane
plaa malhade. h. s. (David) prit 8on baton et
une fronde bien maillee. — Cat.« fona. >»
HOUNE, HONE, Foner, fondre.-,
ref. : Uallegresse ed se hon. ps. II se fond
(le coeurfond) d'allegresse. — Honui, fo-
nut, fondu : Diufonuut per tu, H. s. Un
dieu fondu par toi (ceuvre de tes mains).
— , affaibli, deperi : Ma persona es honuda
PS. Ma personne est fondue (affaiblie).—
Voy. Founde.
HOUNEYA, fronder, lancer avec la
fronde. Houneya quauqu*u, lancer centre
quelqu*un des pierres avec la fronde.
HOUNI, foncer (pop.), se jeter sur,
fondre sur: Houni sus I'enemiCy se jetersur
I'ennemi. — P^6ea^uwi,pleuvoiraver3e.
Que hounibe de plabe. 11 pleuvait k tor-
rents. — , accabler, abimer : Hounit dt
plouye, charge de pluie, excessivement
mouille. Per houni la ciutat, e lou hoece
la glace. F. Egl. (On vit alors conjures),
pour abimer la ville, et le feu et la glace
(lafoudre etlagr^le). — , ref., se precipi-
ter: Cabbat lous canSs se houneix. IB. (L e-
cluse levee, I'eau) se precipite dans les
conduits. — La baque s'ey hounide. La
vache est tombee dans un precipice.
HOUNIDE, action de fondre sur. —
Ue hounide, une averse.
HOUNIMENT, masc, action de fon-
dre sur, de se precipiter : Nou sey quin
houniment, quin exami d'abelhes hajamey
poudut passa per act. srrm. Je ne sais
quelle impdtuosite, quel essaim (quel es-
saim impetueux) dabeilles a pu jamais
passer par ici.
HOUNILH, Fonllh, entonnoir: Unff
fanilh de coyre. arch. Un entonnoir decai-
vre. — Arresca-s lou hounilh. Se rincer
Tentonnoir Voy. Arresca, — U hounilh
(Lagor), un ivrogne.
HOUNIIiHA, introduire k Taide d'one
esp^ce d'entonnoir, hounilh, de la viande
hachde dans un boyau poor faire des sao-
cisses.
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HOU
H0UN8ES, fern. plar.,HOI7N8ET,
masc. sing. ; mSme signif. que Hounai-
ralh.
HOUNSET, lieu enfonc^. — Vieux
nom d*une petite rue de Pau, qui etait
dans on enfoncement.
HOUNSIRALH, masc. sing., effon-
drilles. residu, lie,
HOUNT. Font, source, fontaine : La
hount deu8 Cagotz (Arthez^. La fontaine
des Cagots. II leur etait mterdit d'aller
prendre de Teau h, d'autres fontaines.
Homtete, dim. La hount de las doulous. d.b.
La fontaine des douleurs. C'estune petite
source, dans le village d'Aussevielle, a la-
qaellcon attribue quelque vertu curative.
La hount tie las hades. La fontaine des
fees. II y a dans les campagnes plus d'une
fontaine de ce nom. Las claras hons, PS.
Les claires fontaines. — La hount de nous-
ks larmes. Q. bat . La source de nos lar-
mes. Font de misericordia, h. s. Source
de (toute) misericorde. — Pour signifier
qu'il n y a pas it compter sur quelqu'un
aotant qu*on avait pu le croire, on dit:
Coum la haunt de salut, Quoandplau, qu'ha
Hwtut. PROv. Comme la fontaine de salut,
qoand il pleut, elle a (quelque) vertu.
HOUNT AA, Houndaa, Fontaa; m^me
signif. que le precedent. Hountanete, dim.
-^ Las Hountaas, Houndaas (Oloron),
quartier des sources, des fontaines.
HOUNTE, Honte, honte : Las houn-
te9j les parties sexuelles. — En esp. , on
dit M las pudendas. »
HOUOTOUS, Hontoos, honteux.ps.
HOUNTOUSAMKNT,honteusement
HOUPALANBE, Houpelande, Fope-
Umdedans un texte, arch., houppelande.
HOUP ! HA ! LA- LA ! dans des cou-
plets que chantent les nourrices, en sou-
levant les enfants, en les faisant sauter :
Margaridete deu peu rousy Quoant de filhe-
ki hahetZ'housf Cinq a la guerre, Cinq de-
hat terre. Cinq a marida I Houp ! Ila I
La-la! PR. b. Marguerite aux cheveux
ronx, combien de fillettes avez-vous ? Cina
1 la guerre, cinq en terre, cinq k marier !
Houp ! Ha ! La-la !
HOURA, Horar, Forar, fouler, mar-
cher BUT. — Houra dehaig lous pees, cat .
Fouler aux pieds. — Carrera forade, F. B.
Cbemin foule (chemin public, voie publi-
que). — Voy. Afforat.
HOUR AD A, Hourata (Aspe), Pora-
dap,trouer, percer: Ueroque houradade,
ABCH. Une roche trouee. Foredan (foradan)
^ lo8 pees e las maas. h. s. lis m'ont
perc^ les pieds et les mains. — On dit d'un
« bottffi d orgueil » : Si-u houradaben lou
HOU
377
hente, Qu'en $<mrtir4 bent pendent tms dies.
PROV. Si on lui trouai tie ventre, ilensor-
tirait du vent pendant trois jours.
HOURADADE, Houraiade, troupe.
HOURADE, Hourate (Aspe), action
de fouler, de marcher sur. — , empreinte
de pied.
HOURAT, Horat, Forat, trou. Bovr
ratet, houratin, houratotf houratou, dim.
Houratas, aug. Estuyat hens u hourat. Ca-
ch^ dans un trou. Lous horatz deus conilhs.
PS. Les trous des lapins. — Tres/oratz en
lo bras. enq. (II avait) trois trous au bras
(trois plaies). — , fosse: Qui-s pusque es^
capa deu howrat. F. Lab. (11 tlj apersonne]
qui puisse s'echapper de la fosse (qui
puisse echapper k la mort). — Lou hourat
de sent Plouradou. D. B. Le trou de saint
Pleureur. Crypte au-dessous de Teglise
de Mifaget ; elle date du xii« si^cle. On
y montrait aux enfants que Ton voulait
corri^er de la vilaine habitude de pleurer,
une ngure de pierre, figure grima^ante,
k laquelle on donnait T^trange nom de
saint Pleureur. — Dans le centre de la
France, on croit aue saint Mammas em-
pSche les enfants de crier ; on les lui pre-
sente en venerant son image sous le so-
briquet de saint Criard. — Hourat, trouee
de montagne, sur Tancienne route de La-
runs a Eaux-Chaudes.
HOURATA, HOURATADE; voy.
Hourada, Houradade,
HOURATE ; voy. Hourade.
HOURATERE,'^ une suite, un grand
nombre de trous . — A Marcerii, Nou y-ha
ni gUyse ni moulii; Mes ue houratere Gun
hu diable apere. D. B. A Marcerin. il n'y
a ni eglise, ni moulin, mais des trous o^
le diable appelle. On croyait que le de-
mon rassemblait les sorci^res dans les
fosses profonds creus^s autourd^une motte
antique qui se trouve dans ce village.
HOURATETA, chercher dans les
trous, dans les cachettes , — , fureter.
H0URAT-GAT£, chatti^re.
HOURBARI, bruit confus, tumulte,
hourvari: Habetz jamey entenut lou sabat,
A mieye noeyt, deus sourciis lou hourbarif
PKY. Avez-vous jamais entendu le sabbat, k
minuit, le grand tapage des sorciers? Lou
hourbaride VAbadiole. D. B. Le ddsordre
de I'Abadiole. Ce dicton rappelle la con-
fusion, le tumulte des assemblies com-
munales tenues sur la place publique de
Bielle, appelee la Badiole ou plut6t PA-
badiole (prds de I'abbaye). Des mesures
furent prises, en 1586, pour qu*il n*y eAt
plus dans ces assemblees ni cris, ni intem-
perance de langage, ni abas d'interrnp-
tions.
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378
HOU
HOURG, masc, mesure ; la fourche
du pouce a Findex ^tendus. — , enfour-
chure des jambes, d'un pantalon, d'an ar-
bre. On dit aussi HourqueU
HOURGADE; voy. Forcade.
HOURG ADE, quantite de paille, etc.,
que Ton enl^ve d'un coup avec let hourque,
la fourche. On dit aussi hourcaderade .
HOURGAT, Forcat, masc, fourche
^trois pointes; fourche : Forquat de jus-
tice, ARCH. Fourches patibulaires. — Hour-
cat d'ue bie. SBi. Bndroit oil un chemin
(une voie, bie) se divise .
HOURGE; voy. Fore,
HOURGl^RE (Ossau, Aspe), que-
nouijle pour filer la laine. — Voy. Coelh,
Colh, quenouille pour filer le lin. — A la
partie super! eure, la hou/rcere est bifur-
quee, c'est le brangui, branqui (branches);
ou bien elle est garnie d'un armet, d'un
canaulou ; voy. ces mots. La laine a filer
est retenue \k avec un ruban rouge ou bleu.
Le bois de la hourch-e est « orne » d'une
sorte de marqueterie, travail de pasteur et
non pas oeuvre d'art. — Coelh y hourch'e
dera nobi. Les deux quenouilles de 1'^-
pous^e. Elles ^talent plac^es, comme un
emblSme du travail, au-dessus du char sur
lequel etait port^ le mobilier de la jeune
mariee, lorsqu'elle se rendait au domicile
de 6on man.
HOURGUT, fourchu.— Diables hour-
cutz. Diables (aux pieds) fourchus).
HOURE: voy. H(yre, 1.
HOURG A, forger : Horgui, je forge ;
hourgabe, 11 forgeait ; hourguem, forgeons.
HOURINGLAT, petit de I'hirondelle.
Voy. Hauringlet, Hauringlou.
HOURLUP, HOURLUPA; voy.
Hurlup, Hurlupa.
HOURLUPADE ; mSme signification
que Hurlupade.
HOURN, Forn^ four. Houmet, Hour-
not, dim. Houmas, aug. Pour signifier
faire le pain, on dit ha au houm, faire au
four. Lo fom de la viele. dSn. Le four de
la localite, le four banal. — U angel intra
ab lor en lofom. H. s. L'ange entra dans
la foumaise avec eux (avec Ananias, Aza-
rias etMizael). — Nou minyenpas lacoque
Toutz Urns qui hen au houm, PR. B. Ne
mangent pas le gateau tons ceux qui «font
au four » (ceux qui font le pain). Voy.
Coque, — Dans im., houm, four, au sens
de houmet, creuset : S'espraben Urns homis
toutu count Vor dens lou houm. Les hom-
mes sont eprouves comme Tor dans le
creuset. — Las brouxes que hH au houm,
D. B. Les sorci^rea font (cuire) au four.
Locutioii en usage pour inoiquerqu'il pleut
nou
et que le soleil brille en mSme temps. On
dit en fr. « Le diable bat sa femme », ou
« C'est la sainte Vierge quifait la lessive.w
HOURNA enfourner. — , s'emploie
comme synonyme de ha au houm, — Voy.
Hou m,
HOURNADE, « enfournage » ; four-
nee.
HOURNADGE, Houmatye, (oum&ge.
HOURNE, fem., petit tas de mottes
de terre dispose en forme de four et sous
lequel on met le feu.
H0URN£, fern, houmere; voy. Fome,
Fomer.
HOURNED1&, fournil.
H0URN£RE, fem.; m^me signif.que
le precedent. — , four: Nou y-ha houmere
ni brasS Qui mie taa gran eslamade. dksp.
II n'y a four ni brasier qui produise si
grande flambee. — , four a chaux, four i
charbon.
HOURNET, Hornet, creuset: ^r^«U
passatper lo hornet. PS. Argent passe par
le creuset. — , Toutz sons motz son espraiatz
au hornet, ib. Tous ses mots sont eprou-
ves au creuset (sa parole est affin^e). —
Voy. Houm.
HOURNET (Big.), trou, recoin.
HOURNEYA; m^mesignific. que
Houma. — Qu'ha leu houmeyat. (II avite
enfourne), il a vite mange tout son bien.
Se dit aussi pour signifier il a vite fini,
il n'est pas reste longtemps. — La^ browces
que hourneyen (que hen auhoum), — Voy
Houm.
HOURNEYADOU, qui enfourne; au
f^m. houmeyadoure.
HOURNI, foumir; dans un champ
seme de mais, ressemer des grains aux
endroits oix Ton s*aperQoit <ju*il en manque.
— Houmi la barrique, ouiller, ajouterdu
vin de m^me qualite k celui qui a diminue
dans la barrique.
HOURNIGLETE, hirondelle : Uau-
serou dou ceu, la prouse hourniglete. SBI.
Le petit oiseau du ciel, Thirondelle appri-
vois^e.
HOURNILHA; voy. Houdica, fou-
ger.
HOURNILHADOU, qui fouge.
HOURNILHAOURE, terre fougee.
HOURNIIiHEDOU (Orthez) ; m^me
signif. que Houmilhadou.
HOURNOU (Aspe), four.
HOUROUHOU (Vic-Bilh), onomato-
pee, hibou, grand-due.
HOURQUE, Fourqne, Porqne,
Forca, fourche ; fourche a deux pointes.
Hourquete, hourcote^ dim. Hourcasse, aug.
— , gibet, fourches patibulaires: Sus la
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HOU
hufme peiwL F. Past, Pendu au gibet.
Penaut e estranglat en lasfourques, cour.
8. Pendu et etrangle aux fourches patibu-
iaires.
HOURQUET, HOURQUETB; voy.
HourCf Fore, Hourque,
HOURQUIE , Forquie , Fnrcas ,
Forcas. C'etait, daos les temps anciens,
la demeore du vicomte de B^arn, le ch&-
teaa de Forcas, Forquie. D^s le x* si^cle,
on 7 frappait la monnaie Morlane, moneta
Forcsnsis, qui avait pour Idgende : onob
FosaE M0RLAA8. Devant cette demeure
8eigneuriale se dressaient, dit-on, les four-
ches patibulaires,/t4rcar. De \k, — c*est
ropinion gen^rale, ~^ le nom dc Forcas,
Forqvie, Hourquie, On appelle aujour-
i\m hourquie la place du marche au be-
tail, DOD-seulement ^Morlaas, mais encore
dans d'autres localites. Les hourquies
etaient anciennement plant^es de grands
arbres. II serait done bien possible que
forquie, hourquie^ derivftt de Fore — voy,
ce mot-— plutdt que de forcas, furcas, les
fourches.
HOURRA, aboyer : Dus mile caas que
hourren ioutz amasse. pey. Deux mille
chiens aboient tons ensemble.
HOURREf fern., aboiement: Coumu
bou caa, Tous temps de hourre. prov.
Comme un bon chien, toujours d*aboie-
menl. Se dit d'un homme qui « est en ha-
leine », toujours en bonne disposition pour
faire quelque chose. Hourre n'a point la
signification de « combat de chiens :», in-
diqute par c.
HOURREDA, HOURREDESSE;
foy. Eorreda, Horredesse.
HOURRJiRE, fem. sing., aboiements
d*une troupe de chiens.
HOURRESIE; voy. Horresie,
HOURRETE; m^me signification que
Garrapeie.
HOURRIOUE - HOURRAGUE .
Cest, k propos de la langue des Basques,
ce que 1 on dit, en frangais, du langage
des gens d'Auvergne « un charabia. » Ma
Basque eerque,., Yargoeyant toustemps sa
^ounigue-hourrague. P. Past. Ma Bas-
quaise cherche... jargonnant toujours son
« charabia. » On dit aussi Bourrigue-
hourrague.
HOURROU, Hoppoo, horreur: Ed a
fn horroo iouta idolatria, PS. A. H a en
borreur toute idol&trie — Palma Cayet,
dans une note k la fin de sa traduction de
h Navarride, dit qu*on appelle les trois
pointes du pic de Midi (Ossau) las tree her-
rofsrs (horrours), les trois horreurs. — Cf .
ifstices sftr la «aZ^*d'OMat», par M. le
HOU
379
comte C' d'Angossb; Pau, Vignancour,
1838. p. 29-30.
HOURRUP, HOURRUPA ; voy.
Hurrup, Hurrupa.
HOURRUP ADE; m4me significa-
tion que Hurrupade,
HOURTALESSE, Hortalesse, For-
talesse, force, fermet^ : Fortalesse, per
que no sie espaurit de les parthides. bat.
(Le juge doit avoir) fermete, pour qu'ilne
soit pas intimide par les parties. — Prene
hourtalesse, prendre force, 6tre fortifie :
L'espritprenhourtalesse,.. IM. L'espritest
fortifie. — , forteresse: Mon roe, . . e ma
hortalessa, PS. Mon roc et ma forteresse.
Tu as ruinat sas fortalessas. IB. Tu as mis
en ruine ses forteresses. — La hourtalesse
det temps, la force du temps, les fortes cha-
leurs des jours d'ete.
HOURTALEYA, prendre des forces,
en parlant d'un convalescent.
HOURTAIilGIS, ffortalicies, plantes
des jardins; voy. ffort, 2, plantes potag6-
res. Dans f. n., hortalieias de casaus;f\eO'
nasme le mot casaus, signifiant jardins.
HOURTET, dim. de Hort, 2; terrain
gazonn^, encaiss^ dans les rochers. II y
en a d'inaccessibles aux bestiaux, ot ne
vent que les isards. c. — Voy. Casaus.
HOURTBTA, sentir Taigre, avoir de
la Jumrtou,
HOURTOU, f^m., commencement d'ai-
gpeur dans le vin.
HOURUG, Huruc, trou. — , dette ca-
ch^e. « Trou », au sens de « dette », se
trouve dans la locution fr. « faire un trou
pour en boucher un autre », emprunter
pour payer une dette .
HOURUGA, Huruca, Horaca, fouil-
ler, creuser: Si tu vos descrohir minas dlar*
gen o d'au, No-t cau pas horuca taa pregon
hentz la terra, i. G. Si tu veux decouvrir
mines d'argent et d'or, il ne te faut pas
creuser si profond dans la terre. — , fure-
ter, fouiller partout en curieux, en indis-
cret.
HOURUG ADOU, HOURUGATRE
qui fouille, qui creuse. — , fureteur, Voy,
le precedent. On dit aussi ffurucadon, uu'
rucayre,
HOUSE6A (Big.); mSme signification
que ffoudica.
HOUSETA (Ossau), ffemeya, couper
la foug^re, la heus.
HOUSSATRE ; voy. HoussL
HOUSStii, Fosser, hoyau : Fodiers...
ah pales e fossers, R. Des terrassiers avec
des pelles et des hoy aux.
HOU8S&, ffoussayre, de hosse (fosse),
fossoyeur.
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380
HUB
HOUSSETB, dim. de hosse. ^-, fos-
sette, petit creux aux joues, au men ton.
. HOUSTAU, Hostau, Oustau, Oatau,
masc, maisoD. Houstalet, Houstalot, dim.
L'ostau de Juncas or esta unefemne ape-
rode Marie, d^n. La maison de Juncas od
demeure une femme appel^e Marie. —
L'ostaUt apres un verger; no y cuvefoec. IB.
La petite maison apr^s un verger ; il n'y
avait pas de feu. — , auberge : Anan alo-
dyar a I'ostau aperat la Bera Loysa. bar.
lis alldrent loger k Tauberge appelee la
Belle Louise. — Ostatui vius, ostaus mortz,
D^N. Dans ces locutions, ostau est syno-
nyme de foec, feu (voy. Hoec), maison
payant « fouage » : Ostaus vius, maisons
habitdes; ostaus mortz, maisons abandon-
nees. — ffoustalotz, vieux nom d'une rue
d'Oloron-Sainte-Marie, la rue des maison-
nettes. — Dans ENQ., hostau, domaine, sy-
nonyme de Casau, 1 .
HOUSTIE, Hostle, hostie. La smie
Jioustie, CAT. La sain te hostie. Se meton de
?enolh8 davant la sancte hostie, abch. m.
Is se mireiit k genoux devant la sainte
hostie. — Houstie, pain k cacheter.
HOUTYA, i/btu(/a, bdcher : Houtye-m,
en quin temps que-m houtyes ; Mes en may
que-m rehoutyes, Que-tdar^ bii Qui-t hara
droumi, PR. B. (La vigne recommande au
vigneron de labien travailler): B^che-moi,
en quelque temps que tu me baches ; mais
au mois de mai reb^che-moi, je te donne-
rai du vin qui te fera dormir. — On sait
que Noe, ayant savoure le jus du raisin,
qu'il avait trouve bon, s'endormit.
HOUTTADE , HOUO JE , Fodge ,
fem., « bdchement >> : Da ue houtyade, don-
ner (faire) un b^chement. Deu dar dues
fodjes coda ana la binJie. arch. II doit
donner (faire) deux bSchements chaque
annee it la vigne.
HOUTYICA , b^cher leg6rement.
HOUTTADfi, masc, la terre qui pent
dtre, qui doit ^tre bdchee. — , le temps oii
ilfautb^cher.
HOUY, je fus : Jou houy de mcun cour^
selh pagat F. Past. Je fus paye de mon
conseil.
HOUY? interjection, pour eloigner ce
qui est immonde. — Forme contractee de
noey, imp^ratif de hoeye, fuir.
HU, jefus; dans ps. Voy. Hum, 2.
Hach6i^ ; \oj. HussU.
HUGHOIJ, ravin, lieu denude par soite
d'un eboulement. c. — Cf. Eschou.
HUGOU; s'emploie comme le mot fr.
« sauvage » k Tadresse d'un homme inso*
ciable.
HUBT, fouet, correction, ch&timent.
— Voy. Foet.
HUM
HUBTA, fouetter, corriger, chato.
— Voy. Ahueta, Foeia.
HUETADE, fem., « fouettement •,
action de fouetter un enfant Huetadett^
dim. NAV.
HUETES, verges pour fouetter.
HUGANAUT, Higanaut, huguenot.
Lous huganautz. f. Egl. I^s huguenots.
Etz higanautz d'Osse. D. B. Les huguenots
d'Osse. Cette commune ^est la seale da
fond de nos valines oil il y ait encore vib
temple pour le service du culte protestant
Huganautz de Blaxou. IB. Huguenots de
Blachon. — Cette localite eut pour sei-
gneur, a la fin du xvi* s., Jean de Dadou,
qui etait syndic d'epee des Etats de Bearo.
a fut protestant tr^s-zele. De \k probable-
ment Je sobriquet des habitants de Bla-
chon. — La geni huganaute. p. Egl La
gent huguenote.
HUGANAUTAIiHE , engeance de
huguenots. Auxvi* si^cle, les catholiques
criaient aux huguenots : Hugasiaukilke,
Trauque-muralhe f Huguenots, troae-mu-
raille (destructeurs, voleurs) !
HUGANAUTIIRIE, fem. sing., les
huguenots : Manistres a nomat la huga-
nauterie Lous qui se soun mellaiz de ha
predics. F. Egl. Les huguenots ont nomme
ministres ceux qui se sont mSles de faire
des prSches.
HUGANAUTISME, pro testae tisme,
particuli^rement le calvinisme dans F.
Egl.
HUGE, fuir : Quoand on huech (hu^)
lou pecat. CAT. Quand on fuit le p^che.
Hugge (huge) toute sorte de pecatz. ib. Fair
toute sorte de p^ch^s. — Voy. Hoeye,
Hoege, Fugir.
HULiA, se dit des bStes k come qui se
precipitcnt pour frapper, qui frappent de
la come : Las baques que hulahen. lbtt.
ORTH. Les vaches se precipitaient poor
frapper de la come.— Si has poU que hu
gat te huli ! prov. Si tu as peur que la
chat te frappe de la come ! On reldve ainri
le courage, ou Ton se moque de la peor
d'une personne efifray^e d un danger qui
n'existe pas.
HULADE, fem., mouvement pr^ipit§
d'un boeuf, d'une vache, pour frapper de la
come ; coup de come.
HUM, fum^e : Qran hum parex aummm
de las bisquires. N. past. Grande fomee
parait au naut des toits. — , senteur: Lcms
hums d*u pradoulh pingourlat, SBi. Les
senteurs d nn pre emaille de fleurs. — , fu-
met, emanation qui se degage du corps
des animaux : Ia>u hum de Vanmau, lao.
Le funet de la b6te. — ffiM humde, avoir
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HUM
Tent de qaelque chose, en recevoir avis,
en avoi r soupgon. — Voy . Mau-hum.
HUM, nous filmes ; dans F. Past Voy.
Eu.
HUliA, fumer, jeter.de la fumee : Las
cheminiyes humaben. Les cheminees fu-
maxent 11^ kuma touta montanhe. Ps. 11 fait
fomcr toute inontagne. — , eprouver de la
colore, fitre irrite : Entro quoan... humaras
Hcontre.., IB. Jusqu'i qiiand seras-tu ir-
rite contre... — , aspirer de la fumee de ta-
bac. — IjOu cap qu'eu Jtume Coum u toupii
decasfanhes.VR. B. Lat^teluifumecomme
un pot de ch&taigties C comme un pot od
Ton fait bouillir des cn^taigncs ) . Se dit
d*« un evapore. ^> — Huma de bihe (fumer
deviTre), n^ayoir qu^une fumee de vie, une
rie miserable.
HUMAA, humain, qui a rapport k
lliomme: Nostre senhor,.. recebo cam hu-
mana. H. 8. Notre Seigneur prit chair hu-
m aine ( se fit chair, se fit homme).
HUMADB, fum^e : De sas naritz aa-
Ikiba gran humada. PS. De ses narines
aortait une grande fumee. — , fumet, ema-
nation qui se d^gage d'un corps, met.
Hmnanan, Hamanal, d nomme : La
kumanau generation de Jhesu-Xrist. H. s.
La filiation de J . -C. comme homme. Tani
de drtt divinal cum humanal. arch. Tant
de droit divin que (de droit) humain. Dans
y. B.. dr etz divinaus e humanaus.
HUMBLE, humble : Tern humble bay-
let laeob, PS. Ton humble serviteur Jacob.
— Fryut humble^ fruit mou.
HUMBIjEMENTZ, Humilmmtz^hMm"
Wement : Supplican bos humilmentz. arch.
ll svous supplient humblement
HUMBLI, mollir; se dit des fruits, du
p ain, et c.
Hui tE, Hwfnxj humerus, ^paule.
HUHib (de hum, fumee), tuyau de
e bemine e.
RUMftBE, fiimee, grande fum^e. —
Dias P8., pour signifier tu es enflamme
dW grande colore contre nous : De gran
wfero Dt ia naritz salh contre nous hu-
*«ti. De ta narine sort contre nous une
P gde fum^.
HtiMET, masc. , clavicule.
RUMI ; mSme signification que Hume.
HUMILIA, Humiliar, humilier :
^(tn lors genolhs en terra e humilian los.
H.8. lis tomb^ent k genoux en toute hu-
mility.
RUAIIIilADB, r^v^rence, mouvement
*i corps pour saluer.
HUmiilANSE, acte de tr^s-humble
wnnisaion : Ab moltcts pregaries e humi-
^'•tt«. ABCH. Avec beaucoup de pri^res
^td'actes de tr^s-humble soumission.
EUR
381
HUMILITAT, humility, soumission.
Humilnientz ; voy. Humblementz,
Hamiu, humble, soumis : Abraham
I'humiu. P8. Abraham soumis ( a Dieu ).
Humiu est \k pour humble baylet, employ^
dans un autre Ps. : Ton humble bayut la-
cob. Ton humble serviteur Jacob. — Los
anges deliuran Vhumiu. IB. Les anges de-
livrent le serviteur de Dieu. Uhumibagent.
IB. La gent d^vou^e au Seigneur, les ser-
viteurs de Dieu. Responamoncriit humiu.
IB. Reponds k mon cri d*homme qui te
craint No sorHbcts Ab nostes armadas hvr
mibas. IB. To ne sortais pas avec nos ar-
mies soumises k ta voloate (tu ne sortais
plus, 6 Dieu ! avec les armies de nous tes
serviteurs) .
HUMOU, humeur. — , humidity.
HUMOUROUS, qui a des humours.
HUMOUS, fumeux : Mouca la candeU
humouse. pey. Moucher la chandelle fu-
meuse. Nou poudou de Vihir ha lous bra^
sh humous. F. Egl. 11 ne put de Tenfer
faire les brasiers fumeux (il ne put faire
fumer les brasiers de I'enfer).
HUOU, Heou, Hiou, « voie d*eau qui
sourd accidentellement dans un terrain ma-
r^cageux ou dans un bas-fond, par un
temps tr6s pluvieux (Valine d'Azun, H . -
Pyr.) ; lac alimente par des sources int^-
rieures. Huoud'ArtoustefOsssiVL), lac d'Ar-
touste. Et heou de Gauoe (Cauterets), le
lac de Gaube. Et gran, et petit hiou, le
grand, le petit lac ; deux lacs ou marais
pr6s de Lourdes, « creus^s, dit-on, par le
pied et le genou que le paladin Roland,
renvers^ de son cneval, enfon^a dans la
terre. » c.
HUP ! cri pour appeler, houp I
HUPA, appeler par un cri, houper.
HURBI, faire aux enfants de s^v^res
r^primandes ; leur « laver la t^te. »
HURE ; voy. Burou, 2.
HURELHE (vers la Chalosse), f^m.,
groin: Auporc. la hurelhe. N. lab. Au
pore le groin.
HURET; voy. Huron, 1.
HURGA, remuer avec une perche, avec
un fourgon.-^, ranimer unequerelle, sus-
citer des troubles.
HUR6UE, perche, fourgon.
HURLA ; voy. Ulla, Urla.
HURL£:RE, HURLATRE (Orthez,
Bay.), diarrh^.
HURLET ; voy. Ullet, Urlet.
HURIiUP, HURIiUPA; m^me si-
gnification que Hurrup, Hurrupa.
HURLUPADE; voy. Hurrupade.
HUROU, HURET, fiiret — , un cu-
rieux, un indiscret, celni qui pendtre par-
tout, sem^Ie de tout.
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382
HUS
HUROtJ, masc. ; HtJRE, fem.(Tli6ze),
petite charrue, sorte de buttoir.
HURRUP, Hourrup, Hurlup^ Hourlup,
masc, gorgee, quantite de liquide qu'on
avale en sirotant : Bebe a hurrups, boire
k petites gorg^es. — , siroter. — Galhou-
hourrup; voy. Oalhou, 2.
HURRUP A, Hourrupa, Hurlupa^
Hourlupa, boire k petites gorgees, siroter:
Lou nerd de la riyne Jane, Badiu coum
I'arhoulet au sou, Ha chucat leyt de la pay-
sane^ Hourrupat Hi de Juramou. n. lab.
L'a enfan^on » de la reine Jeanne, de vi-
goureuse croissance comme Tarbrisseau
au soleil, a suce lait de la paysanne, a si-
rote vin de Jurangon. Lou maidre petit ou-
feri. .. hourrupe lou ca/i .p. lab. Le moin-
dre petit ouvrier si rote le cafe. Bii de
Monpezat, Hurrupat. D. B. Vin de Monpe-
zat, sirote. Le vin que produisent les vi-
gnes de cette commune est si bon, qu'il
doit 6tre sirote. — De poutous minjatj . . .
hurrupat, NAV. Mang^, bu de baisers . On
dit en fr. « manger de caresses. » — Mons
enemies se-m horrupan,.. PS. Mes enne-
mis ( se me boivent k petites gorgees ) se
delectent k m'engloutir. — Esp. « churru-
pear. »
HURRUPADE, Hourrupade, Hurlu-
pade, Hourlupade; ra^me signif. que Hur-
rup. — Lou sourelh.,, hi ue hourlupade,
Autaa Uu ha bebut Varrous, dar. Le so-
leil fait une gorg^e, aussit6t il a bu la ro-
see (le soleil, d'unegorgee, a bu toute la
rosee).
HURUG, HURUGA; mSme signif.
que Houruc, Houruca,
HURUGAOOU, HURUGATRE;
voy. Hourucadou, Hourucayre.
. HUS, fuseau. -^ Arround lou coelh lou
Aim, Arround lou hiu lou hus. prov. A la
suite de (tenant k) la quenouille le fil, k
la suite du fil le fuseau. Voy. Coelh. — ,
Taxe sur lequel toume une macbine. —
Cat. « fus. )) — Esp. « huso. » — Lat.
« fusus. >i
HUS£RE (Bay.)) fern., bouton de fu-
seau.
HUSERfi, qui fait, qui vend des fu-
seaux.
HUSBRfiRE, f^m., us tensile de bois
en forme d'^querre ou de triangle, perce
de trous ou Ton met les fuseaux.
HUSEROIjE, fem. , fuseau long et
mince.*- Las huseroles, jambes de fuseau.
— Ue huserole, une fille grande et mince.
HUSSI&, Hussier dans p. n., huis-
sier. — Voy . Uchk r^
HUSXmasc., HUSTE, fem., Fast,
Faste, bois, morceau de bois, pi^ce de
HYP
bois. — Lat « fustis. » — Maeste defiutc
BNQ. Mat tre charpentier. — Fresioos ftuL
H. s. Precieux bois(Le bois de la Croix).
— Toustemps Vesthe que-s semble au hutt
(et non hus comme dans pr. h.) Toujoure
le copeau ressemble au bois (d'ot!i il a ete
tire). — « Tel p6re, tel fils. » En italiea:
II ramo al tronco s'assomiglia. » — « La
tacca somiglia air arbore. » o. pbscbtti.
— « Ogni pianta serba della sua radice. »
— Cf. Romania^ vi, p. 95.
HUSTA; voy. Fustar.
HUSTADGE, Hustatye^ tas de bois,
pieces de bois, ce qui est relatif au bois ;
charpcnte. — Voy. Fustadge,
HUSTAT; voy. Fustat.
HUST-BIU, troene communi arbris-
seau rameux des haies.
HUST-DU (bois dur), comouiller 8«n-
guin. — Les jeunes tiges de cet arbrisseau,
tr^s-commun dans les haies, effilees et
flexibles avec elasticite, servent aux eo-
fants et aux oiseleurs pour faire les pieges
qu'ils nomment poude-pies. J. BERaiBir.
HUSTE ; voy. Ilust
HUST^. Uustet, Husteychj morceau
de bois, baton. — Es tres hustetz, G. Les
trois bsLtons ; la constellation d'Orion. —
Voy. Bastou.
HUST£i, Fust6e, Faster, charpen-
tier: Peyreetif fustees.., demandaran ftM
Van apres Vobra acabada, f. h. Les ma-
sons, les charpentiers, reclameront (leor
salaire) dans I'annee, apres l*oeuvre ache-
vee. Domanam fueters e peyrers. B. Nous
demandons des charpentiers, des ma^ns.
HUSTERIE, fem., le bois pour one
charpente.
HUSTET ; voy. HusU.
HUSTE YA, devenir ligneux ; se dit de
certains legumes, des carottes, etc.
HUSTETGH ; meme signification qoe
Husie, Hustet.
HUSTUT, qui tient de la nature da
bois.
HUTE, dans la locution a hute ! Voy.
Ahute ! — Patois du Tarn, « a futo •», en
toute h4te. gaby. Diet.
Hy; voy. I, 2; Y, adv.
Hydrie, vase : Ydries (hydries) de
peyre, H. s. Vases de pierre. — d.-c. «hy-
dria : metreta frumentaria, interdum liqui-
dorumetvini. »
Hypothecation, action de prendre
hypotheque, COUT. s.
HYPOUTHEGA, Hypothecar, hy-
pothequer : Las desmes e deameries qui no
son deu patrimoni de la Gleyse,, . poden es-
tarvendudes, ypothecades,,, cour. s. Les
dimes et dtmeries qui ne sont pas da pa-
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HYP
trimoine de TEglise peuvent 5ti*e vendues,
hjpoth^quees... — Voy. Empoutecat, im~
poutecfzt.
HYPOUTHfilQUE, Ypoteca, hypoth6-
que: Lo heneffici de las ypotecas es degut
HYP
383
a la molher en loa bees deu maritper raaou
de $ori dot. f. B . Le benefice des nypoth^-
ques est dil k la femme sur les biens du
mari, poar raison de sa dot.
I
I; cette voyelle, suivie de w, n, ne se'
prononce pas comme Vi fran^ais dans «im-
poser, insulte » ; ellesonnetoujours comme
dans « image, finesse. » — Arrasim, rai-
sin; cinte, ceinture; prim, mince; bince^
Taincre.
i se change en e au commencement d*un
assez grand nombre de mots: Infant, en-
fant, enfant; intrade, entrade, entree; iw-
pausa, empaaser^ imposer; injuri, eiyuri,
injure.
Vi des primitifs latins est aussi e dans:
Bebe, boire, cecute. eigne, dine, denier, ne-
gre, noir, pere, poire, pUga, plier, set, soif,
etc. Latin : « Bibere, cicuta, denarius, ni-
ger, pirum; plicare, sitis, etc. »
Deux i k la fin des mots ne valent qu'un
ifort : Besii, voisin, bit, vin, cousii, cousin,
/Si, fin, Hi, hii,payrii, parrain, pelegrii, p^
lerin. Ce double i est significatif de la
chute de n des primitifs latins : « Vicinus,
vinum. consobrinus, finis, linum, patrinus,
peregrinus. » La consonne ^tymologique
n nest conservee que rarement, par excep-
tion, dans les derives bearnais : Bin, lin,
etc, Les deux t se trouvent aussi, parti-
culi^rement dans la traduction des Psau-
mes par Amaud de Salettes, a la fin du
present de Tinfinitif des verbes qui ont en
latin les terminaisons ire, ere : Dromii,
dormir, ferii, frapper, florii, fleurir, redu-
«, ramener. Latin : a Dormire, ferire, flo-
«re, reducere. » On ecrit aujourd'hui ces
verbes avec un seul i, fort
i final, representant Vi atone d*un pri-
mitif latin, a un son peu sensible: Bimi,
branche d'osier, liri, lis, memori, raeraoire,
wrdi, ordre, termi, terme, limite. En la-
tin : « Vimen (viminis), liUum, memoria,
ordinem, terminus. »
Li final de quelques desinences verba-
les, et generalement des mots qui ont plus
^ deux syllabes, ne se fait non plus en-
tendre que tr^s-faiblement : Por^, jeporte,
eoatoW, je chantais, ibi, j'allais, auserumi,
les oiseaux, calhabari, charivari, senglumi,
aibnsseaa des haies.
Dans les verbes de la seconde corgugai-
gaison,t final de la premiere pers. du pre-
sent de I'indicatif a un son faible : Bmi, je
vends,c<w?2, je tombe, cnteni, j'entends. etc.
Ces m^mes verbes font k Timparf. de 1 indi-
catif : Benebi, cadebt, entenebi, etc,, oil Vi
est aussi peu sensible ; mais il devient fort
dans les formes contractes beni pour be-
nebiy, je vendais, cadi pour cadebt, je tom-
bais, enteni pour entenebi, j'entendais, etc.
La diphthongue iu se prononce en ap-
puyant sur Vi: Biu, vif, hiu, fil, liura, li-
vrer, abriu, avril, estiu, ete, siula, siffler,
(b.i-ou, hi'ou, li-oura, etc) ; Vu {pu) a un
son particulier, bien moins fort que celui
de Vu en italien, en espagnol. — Cf. Gram,
biam., 2« edition., p. 8, 18-21, 40.
I; voy. Id, 2.
I, Y, Hi, Hy, liii {k lui, k ellel, k eux,
a elles: So pay.,, i he dus potz (Accous).
PAR. Son p^re lui fit deux baisers. Pour-
tatz,,, soprumere raube, ye hicatz-la y (Ara-
mitz). PAR. Portez son premier v^tement,
et mettez-le lui. Mey oum bed lous amicxs,
mey oum s'y estaque. gram. Plus on voit les
amis, plus on s'attache k eux. Mana que
la y amiassen. H . s . II commanda qu'on
la lui amen^t. Que tallies dues tauledepeyre,
e escriu hi las paraules.,. IB. (Dieu dit a
Moise) : taille deux tables de pierre et ecris
sur elles les paroles... Sarran bee laspor-
tes, e lo rey hy pausa son say get, IB. On
ferma bien les portes, et le roi apposa sur
elles son sceau. — , k cela : Nou p*y hidetz
Ne vous fiez pas k cela.— Is, leur {k eux.
k elles) : Is he et partadge det so bee (Ara-
mitz). par. 11 leur fit (le p^re fit a ses en-
fants) le partage de son bien. Usit^ aussi
dans des communes du canton de Nay, a
Montaut notamment. — Cf. Oram, bSam.,
2«6d., p. 287-89.
I, Ir, aller j Nou-y pas i, nav. Ne pas
y aller. Pres de bous m'en ibi tout dret.
PEY. Auprds de vous je m'en allais tout
droit. Aoun es it, ide f OCi es-tu alld, allee?
Queloenh d'ed era s'ensie ida. ps. Qu'elle
s*en soit allde loin de lui. Irey ou iri, iras.
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384
ICH
ira, etc, j'jrai, tu iras, il ira, etc. Iri, irds,
irS, etc,, j'irais, tu irais, il irait, etc. Lcls
qui iran apres Madone, H. a. Les ferames
qui iront a la suite de Madame. IrU, dans
H. s., j'irai. Ir, bir. arch. Aller, venir.
Actuellement, », aller, ibi, j'allais, it, ide,
all^, allee, sont employes daas les vallees
d'Aspe et de Baretous plus frequemment
qu'ailleurs.— Voy. Je, 1 ; Jey, 1 .
I, terminaisoQ du pres. conditionnel,
1" personnedu sing., separee de Tinfini-
tif par un pronom : Poder Vi {lo poderi) f
H. 3, Le pourrais-je ? — (Bay.>, 3* pers. du
sing. : Parag i [agfari). L. o. II le ferait.
(Dans le mQ.,faragui.)
I, adv. ; voy. Y.
I, prep. ; voy. In.
I ! (imperatif du verbe i, aller), interjec-
tion; on crie^pour faire avancer les che-
vaux, les mulcts, i / va ! marche I
lap, Yab; voy. Hiap.
IB-AUT (Bay.), un autre.
IBB ; voy. U, Un.
^ IBE, 3« pers. du sing, de I'imparfait de
rindicatif du verbe t. ir, aller.
IBI, ibes, ibe, imp. de I'ind. de t, ir^
aller ; j'allais, tu allais, il allait.
IBROUNHA, ivrogner, boire avec ex-
c6s. — , ref. s'enivrer.
IBROUNHE, ivrogne . Ibrounhet, ibrou-
nhot, dim. Ibrounhas, aug. — Sobriquet des
habitants de Juran^on : Ibrounhes de Ju-
ramou. D. B. — Vov. dans l. r. db lincy,
Proi?., 1, p. 309, 1 explication du dicton
« Li buveor d'Aucerre », les buveurs d'Au-
xerre.
Ic ; voy. Id, 2.
ICH AMI; voy. Ixami.
IGHE (vers le Lavedan, Hautes-Pyr.),
celle-ci.
Ichementz, egalement. bay. Voy. JSaw-
Tfientz.
Ichir, Ixir, sortir: Ychs de I'ostau
chetz depagar lo loguer. bay. II sort de la
maison sans payer le loyer. — , provenir :
Fruitss qui dou berger ichirin. L. o. Les
fruits qui proviendraient du verger. Le
vente dotisfruytz qui inchiran (jchiran).
bay. La vente des fruits qui proviendront
de...
IGHOURBI (Bay.), au lieu de/cAowrc^i ;
voy. ce mot.
ICHOURD(Bay.),sourd. Voy. Chourd,
Sourd,
IGHOURDI, assourdir : Lou courbach
dou8 souns critz ichourbibe (ichourdibe) le
gent, lag. Le corbeau, de ses cris assour-
dissaitles gens. — Voy. Eschourda.
IGHUGA (Bay.); mSme signification
que Exuga,
ID, pour ed, il, lui : Lcls bertats qu'id
nous a rebelades. c.\T. Les vdrite8quil(que
lui) nous a revelees.
Id, Ic, Ig (plur. de Ed, il, lui), ils, eux:
No8 no8 em abiencuz ab los... prohoma
d'Orthess, e id ab nos. CH. d'orth. Nous
avons fait convention avec les prudTiom-
mes d'Orthez, et eux avec nous. Ig no (xn..
fortalesse. arch. Ils n'ont point de forte-
resse. Ic dans un document public par
la Revue de Gascogne, xix, p . 170 : Tot
devers qu€ ic lo deguossan far. Tous de-
voirs qu'ils lui dussent faire. Id trametoa
hi en toe de lor. l. o. lis y envoyerent an
lieu d'eux. / rnedixs, dans B., eux-memes.
- Voy. I, 2.
IDE ; voy. It.
Idone, propre k, apte i, qui a les qua-
lit^s requises pour. . . : Persone idone. cocT.
s. Gens idoines. 0. H . — En fr. « idoine »
(MONTAIGNE); n'est plus gu6re usitequau
palais.
IPROUNTAT CBay . ), effront^.
IGAL, egal : Aubeissencequi hi Vhomi
igal aus anyes. IM. Obeissance qui fail
rhomme egal aux anges.
IGALE31ENT, egalement: Tout que
can igalement examina. im. II faut exami-
ner tout egalement.
Ignossent ; voy. Innoucent,
IGNOURA, Ignorar, ignorer.
IGNOURAMENTZ, Ig^oranmentz
ignoramment, avec ignorance, par igno-
rance: Qui crompe cause viciose ignoran-
mentz. F. B. Qui achate chose vicieuae
ignoramment (ne sachant pas qu'elle lest).
IGNOURANCE, Ignorance, Ignou-
rence, Ignourencie, ignorance: Baste ignou-
rencie. IM. (Reconnaissez) votre ignorance.
Negunper ignorance no-s pusque excusar.
F. b. Que nul pour (cause d') ignorance ne
se puisse excuser.
IGNOURANT, Ignorant, Ignourent,
ignorant: Lous trettant d'ignourentz y de
capS'bouharocxs. nav. Les traitant d'igno-
rants etde tfites creuses. En lour art gran-
dnmentz ignourentz . N. past. En leur art
grandement ignorants.
IGNOURENCE, Ignourencie; voy.
Ignourance.
IGNOURENT ; voy. Ignourant,
IGNOURENTEMENTZ; mSme si-
gnif. que Ignouramentz.
IHER, Infer; Inffern, enfer: Lasgra-
nes cauteres de I'iher. serm Les grander
chaudi^ros de I'enfer. En infer... Turmeih
tatz en lou hoec dab laus cent mile diable*,
N. Past. En enfer tourmentes dans le feu
avec les centmille diables. P«r nomauhri
Urns cbis e hue ihbrs confonde. F. EgL Pour
I
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1MB
Dous ouvrir les cieux et confondre les en-
fers. Deu diahle e de Vim/em. h. s. Du (lia-
ble et de Fenfer,— Et thir que s'ey harre-
jat, (Oloron). PBOV. L'enfer s'est repandu.
Se dit pour signifier qu'il fait una chaleur
excessive.
IHi!RNAn, Infimau, infernal.
IHOXJUa ; usit^ dans la valine d'Aspo;
m^me signif. que Fenoulh,
ILHA. ILHST ; voy. ffUha, Hilhet.
ILHETB (Baretous), centauree k fleur
biene qui croit dans les bl^s, bluet.
11168 (non lesd), intact: Lapatz no po-
doi esser violade^ mesferme e illeza, arch.
Que lapaix ne pdt ^treviolee, mai8(qu'elle
reatat) ferme etintacte. — Lat « in, priv.,
Issus. »
nUcit, ill^gitime : Foragetar totz iiyustz
eillicitzdetentors, arch. Jeter hors tous de-
tenteors sans droit, illegitimes.
lUndir,
ILLUSI, jouer, tromper, faire illusion:
Poden illudir de lohondret, arch. lis peu-
vent faire illusion sur le bon droit. De sous
pousous lous pobles illusi. F. Egl. Avec
!>es poisons il trompa les peuples (avec sa
faufise doctrine 11 nt illusion aux peuples).
ILLUSIOU, illusion; voy. Lusiou.
ILLUSIU, illusoire. On dit aussi Illu-
9on,
IHAJDQE, IMAGE, image: Deguns
hiquen lur debouHou,,., dens las imatyes.
iM. Quelques-uns mettent leur devotion
(iaos les images. 11 est aussi du g. masc:
Espia lous imadges. Regarder les images.
Deroycoum uimatye, Joli comme uneimage.
be \k I'expression m^taph. beroy imatye,
joli visage. Imatyau, dim., joli petit mi-
nois. — , statue : Couledous dejaxis dius,
didoles e dimadges, F. Egl. Adorateurs de
fdux dieux, d'idoles, de statues. Tres inia-
getde/uste, art. Trois statues de bois.
Imagine, statue, idole : Adorar la mia
magine. h. s. Adorer ma statue. Fe una
pugine d'aur, iB. II fit (Clever) une statue
(Tor.
IMA J ATRE, imager, qui vend des
images.
IMA.TYE, IMATYATRE,
IMA.TGB, IMAYJAYRB (Aspe);
ro^me signif. que Imadge, Imajayre,
Imbasin, offensif : Armat d'espade e
(ntto armes imbasibes, arch. Anne d'^pee
el d'autres armes offensives. ,
IMBENTA, Imbentar, inventer.
IMBENTARI, Embentari, inventaire :
Den dot, ta-s marida, qu'han Uu kiyt Vim^
*«ntan. NAv. De la dot, pour se marier,
ils ont vite fait Tinventaire. Inveniari sera
^oxat, 8. J. L'inventaire sera taxe. La carte
IMP
385
de Vembentari, arch. L'acte de Finven-
taire.
Imbentarisar, Imbentorisar ; voy.
Imbenlouria.
IMBENTOU, Imbentor, inventeur :
Homi mal imbentor. BAR. Homme d'un
mauvais genie.
IMBENTOUHIA, Imbentarisar, Im-
bentorisar, inventorier : Oeyt deus fustz in-
bentorizatz, arch. Huit des pieces de bois
inventoriees. P^e inveniarizade.s.j, Pi^ce
inventoriee .
IMBOUGA, Imbocar, invoquer : Lo
nam de Diu imbocat, cum es de bone e lau-
dable costuma, 8. e. Le nom de Dieu in-
voqae, comme c'est de bonne et louable
coutume .
IMITA, imiter.
I M I TA O ft , qui pent, qui doit Stre
iinit^, imitable.
IMITADOU, imitateur. Imitadoure,
imita trice.
IMITATIOU, imitation.— Z'/wifto/iou
de JesU'Ghrit traduside en beames. Limi-
tation de J.-G. traduite en b^arnais (par
M. Tabbd P. Lamaysouette).
IMMENSITAT, immensite. •— , exce-
dant : De lor determination no se poyran
apera per immensitat o diminution. F . H .
De leur determination (du partage de pa-
trimoine determine par les parents, les en-
fants) ne pourront appeler pour (cause d')
excedant ou diminution.
IMMOBLE, immeuble : Los blens im-
moblesdeu debitor, cout. s. Lesbieusim-
meubles du debiteur.
IMMOURTAIilTAT, immortalite.
IMMOURT All , Immor taa , im -
mortel : Ton emperi es immortau. ps. Ton
r^gne est immortel.
IMPAUSA, Impaasar, Empausa,
imposer. — , obliger k quelque chose: A
Johanet perpetuau scilenci impausar. arch.
Imposer ^ Jeannet un silence perpetuel.
— , etablir un impdt, une contribution: Im-
pausa hu boujus de la brenhe, nav. Impo-
ser le bon jus de la vendange. Negun en
Bearn no pot impausar ni Ihebar peadge...
ARCH . Nul en B^arn ne pent impose i* ni
percevoir peage... Los rociis a lor empau-
satz. R. Les chevaux pour lesquels ils ont
ete mis k contribution. — , charger, accu-
ser: Crims a luy impausatz. s. B. Crimes
dont il est accuse.
IMPAUSITIOU ; voy. Impousitiou.
Impedemia, Impedimie, mal conta-
gieux, ^pizootie : Temps de peste e de im-
pedemia. ARCH . Temps de peste et d'epi-
zootie. Capz de bacas exioematz, saas e
netes, ses nuUie inpedimie. ib. T^tes de va-
2«
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386
IMP
ches ayant transhume (vaches ayant trans-
hume), saines et nettes, sans nul mal con-
tagieux.
Impediment, Empedlment, emp^che-
ment: Malatidie ou autre impediment, o.h.
Maladie ou autre emp^chement.
Impedimie ; voy. Impedemia.
Impedir, empecher : Si no son impeditz
per malatidie. 0. H. S'ils ne sont emp^ches
par maladie. — Voy. Empedir.
IMPENITENCI, Impemtencie, impe-
nitence : Demoure dens Vimpenitend. cat.
II reste dans I'imp^nitence.
IMPENITENT, impenitent.
Imperi, empire, commandement, puis-
sance : Suus toutz reys aye imperi e senho-
ria. PS. Sur tous les rois qu'il ait puissance
et domination. — Voy. Eniperi, 1.
Imperique, subs.', empirique, charla-
tan : Los impericques qui ordonaran e ha-
Iharan medecines seran banitz.,. per lapru-
mere vegade, epunitzdeufoetper la seconde.
p. R. Les charlatans qui ordonneront et
livreront des remedes seront bannis pour
la premiere fois, et punis du fouet pour la
seconde.
Impetrar, Empetrar, terrae de jurisp.,
impetror: Sentences e mandamentz empe-
tratz. ARCH. Sentences et mandements im-
pdtres.
Impetration, imp^tration: Lo debitor
a renunciat a V impetration de . .. COUT. s.
Le debiteur a renonce k I'impetpation de ..
IMPETUOSAMENTZ, Empetuose-
mens, impetueusement : Ni porli ni ares-
poni empetuosemens . bay. Qu'il ne parle
ni reponde avec vivacite, avec emporte-
ment.
IMPETUOSITAT, Empetuosetat, im-
petuosite. — , vivacite, emportement: En
empetuosetat no y-a ares de honestat. bay.
En emportement il n'y a personne de con-
sidere (emportement fait perdre respect).
IMPIETADOUS , IMPITADOUS
(Bay .),impitoy able : L'impieiadouse cay ok,
nav. L'impitoyable cage (la cage ou I'im-
pitoyable oiseleur retient).
IMPIilGA, Implicar, impliquer. —
Implicar grmiye suus greuye. arch. M61er,
. confondre les griefs^ les exposer sans or-
dre.
Impont, Impontar ; voy . Empount,
Empounta.
IMPOST, imp6t : Regla Vimpost. P .
Regler l'irap6t (determiner les imp6ts).
IMPOURTUNITAT,Importunitat
importunite. — , inopportunite, contre-
temps, empechement, obstacle: (Les tra-
vaux a faire aux fortifications de Navar-
reux, 1549, devaient^tre acheves au terme
fix^), si no agous importunitat de temps.
INC
art. , a moins qu il n'y eAt eu empechement
par le temps (parreffetdumauvais temps).
IMPOUSITIOIJ, Impausitiou, impo-
sition, imp6t, contribution : Las impousi-
tious de ta prouprietat. nav. Les impositions
de ta propriete. Haussa las impousitioux.
ID. Augmenter les contributions.
IMPOUTENGE, Impotencie, im-
puissance, irapossibilite : Per impotendi
a prosseguir la appellation, abch. Parim-
possibilite de poursuivre Tappel du (juge-
ment).
IMPOUTHEGAT; meme signif. que
Empouthecat.
Impug^nar, attaquer, con tester : Impu-
gnar la senteticie. arch, Attaquer la sen-
tence.
In, Hi, pour i, dans, en : In aqued
medis log. L. o. Dans ce mSme lieu. B\
aqued temps. IB. lin ce temps, jffiu, aulieu
de iu, pour in lo, dans le : Hiu son berger.
IB. Dans le sien (dans son) verger.
INAUDIT, inoui.
INGANT, encan : Zros crid^ dens in-
quantz {incantz). F. H. Les criees des en-
cans. Voy. Encant.
INGANTA, Incantar, mettre k Ten-
can, vendre aux ench^res : Lapessa incan-
tada. F. H. La piece de (terre) vendue a
Tencan. Surdiser sur lous biens tncaniaiz.
p. R Surench^rir sur les biens mis a Ten-
can. — Voy. Encanta, 1.
IN CAB.CKH A'NL^NT, Encarcera-
mentj incarceration : Lo manda meter en la
torr... sentz render rason cum ni per qvf
fase lodit incarserament. bar. llordoona
qu^on le mit dans la tour, sans dire poar-
quoi il faisait (faire) cette incarceration.
— Voy . Encarcera.
Incercar, rechercher : Insercar la rer-
tat deu feyt per inqueste. F. B. Rechercher
la v^rite du fait par enqudte.
INCERT, incertain : No a cause en h
mondepluus certe que la mort nypluus w-
certe que la hore dequere. art. II n'y a chose
au mondeplus certaine que la mort, ni pins
incertaine que Theure de celle-1^ Insert
{incert) morira sentz in/antz. f. B. (Etant)
incertain s'il mouira sans enfants.
INGHOUS, Insous (Aspe) ; meme si-
gnification que ChincJious.
Inclit, illustre: Inclit senhor Most, lo
prince de Biane. arch. Illustre seigneur
Mgr. le prince de Viane.
Includir, <« inclure, »
INGLUS, Inclusiu, inclus, y compris:
Lo delenguo tot lo jom, dequi a la hora d*'
la noeyt inclusive, bar. 11 le tint (enchaine)
tout le jour, jusqu'^ I'heure de la nuit in-
cluse (jusqu'a une heure avancee de I a
nuit). Inclusive, inclusivement : Loonsihne
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INE
jam deu mees dejung inclusive, coDT. s.
Le onzi^me jour du mois de juin inclusi-
veraent.
Incontrar, Encontrar, rencontrcr :
Tkir<m[t'] vertz sa may son, incontra lo se-
nh'jr. BA.B. Allant vers sa maison, il ren-
contra le seigneur. Enconiraras une com-
panhiade prophete9, H. s. Tu rencontreras
one troupe de proph^tes.
INGOUNEGUT, inconnu, meconnu ;
participe passe de
INCOUNEXE, Incouneche, meconnai-
tre : Trop de hari-haroiis que mhan incou-
negude. mby. Trop d'etourdis m'ont me-
coimae.
INGOURRE, Encourre, Incorrer, En-
cm-er, encourir : Laquoal{ley).,. los de-
€laram haber incorrude . o. h. Laquelle
amende nous leur declarons avoir encou-
rue (qu'ils out encourue).
INGOUHREMENT, Incorrement,
cas d^encourir une peine. — , peine encou-
rae. On dit aussi Encourrement ; anc. Enr-
correment.
Increpar, accuser : Increpat de irahi-
Hon. P. H. Accuse de trahison.
INGULT, inculte : Terradou herm e in-
culL ARCE. H. Terrain « vacant » et inculte.
Indebenir ; voy. Endehenir.
l:!n>E6UOAMENTZ, indament: In-
de'judamentz pagaU w. B. (Ayant) paj4 in-
dument.
INDEGUT, indu.
INDEMNITAT, indemnite.— ^ immu-
nity : Per lo ben e indempnitat de nostre
pays, ABCH. Pour le bien et immunite de
nutre pays,
INDIGI) indice, signe apparent et pro-
bable qu'une chose existe : Ckinse qui per
lt»timoni sera trohade sentz de negun indict.
ARCH. Chose qui apr^s temoignage sera
trouvee sans aucun indice.
Indotade, privee de dot, qui ne peut re-
couvrer sa dot : Ferder son dot e remoder
i»dotade, P. b. Perdre sa dot et ne pouvoir
Urecouvrer.
INDOIJN (Bay.), mais : Qu'hauram nie
de rmment, me de hey, me d'indoun. lag.
Noas aurons plus de froment, plus de foin,
plas de mais.
IKDUSI, induire: Pertonfrau.,, suy
tstatindusitaproTneter. p.b. Par ta fraude
faiete induit a promettre. . .
Inepte, terme de pratique; vain, sans
fondement : Doinande inepte, bay. Demande
nullement fondee. Le texte ajoute: Nulha
aUolucion ni condempnacion efficaci no sen
pot ensegutr. 11 ne peut s'ensuivre aucune
absolution ni condamnation efficace (liny
a i prononcer aucun jugement qui pro-
duise effet).
INF
387
In£aina, Infamar, diffamer : Eniro
quoand d'infamaa ma glori, Hilhs deus ho-
mis, amaratz-vous f ps. Jusqu'a quand,
fils des hommes, aimerez-vous a ditfaraer
ma gloire ?
INPAMETAT, /n/aww7a/, infamajion,
opprobre : Vituperis.., que Loyseprenco per
infamitat. arch. Outrages que Louise prit
pour une infamation. D'infametatz man
coo tot romput es, PS. D'opprobres mon
coeur est tout rompu (dechire).
INF AMI, infkme : Suuspene d'estar re-
putat in/ami. arch. Sous peine d'etre re-
pute infame.
INFAMITAT ; voy. Infametat.
INFANT, fem. Infante., Enfant, En-
fante, enfant, fils, fille : Si ung homi e une
fempne se prenin marit e mother e que
fassan infants, p. b. Si un homme et une
femme se prennent (pour) mari et femme et
qu'ils fassent des enfants. — Ditz Saul a
Vetifant qui ere ah luy. H. s. Saul dit au
jeune gar^on qui etait avec lui. Prenco la
infanta per la inaa. IB. II prit la ^\le (de
Jaire) par la main. Dans le m6me texte,
enfanta.^ Voy. Enfant, Effant.
INFANTA, verbe ; voy. Enfanta.
INFANTADURE, Enfantadure, en-
fantement ; particuli^rement employe dans
les formules de pri6res pour la guerison
d'incommodites et de maladies : on dit 21
« pater », et le guerisseur, espece de sor-
cier, repute : Que sie estoursedure, foursa-
dure, fouladure, espalladure, lou boiin
Diu que houlhe que N. en si^ goarit auta-
Uu coum la Bierye en estou de la sente in-
fantadure. Que ce soit entorse, effort, fou-
lure, luxation k Tepaule, que le bon Dieu
veuille que N. en soit gueri aussi vite que
la Vier^e le fut du saint enfantement.
INFfiR ; m^me signif. que Iher,
Inferir, porter, causer : Per quefo ini-
ferit greuye manifest au pays. ARCU . Par
quoi tut porte prejudice manifeste au pays.
Los greuges qui pretend lo sian inferitz.
F. H. Les prejudices qui, a ce qu'il pre-
tend, lui ont ete causes.
Infermetat; voy. Infirmitat.
Inf^rn ; voy. Ih^r,
INF^RNAU ; mfime significatioij que
Ihemau .
Infesiment, infection, communication
de mal : Tot infesiment. . . que s'en podere
inseguir. M. B. Toute infection qui pourrait
s'ensuivre. (Defense faite aux Cagots de
se m^ler k la population.)
INFEST A, Infestai», agir contre quel-
qu'un en ennemi, incommoder, faire du
mal : Talement h turmenta.., talement lo
infesta, bar. II le tourmenta tellement, il
lui fit tant de mal.
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388
INF
Infestadement, enennemi, d'une ma-
ni6re ennemie : Los recebedors hienen inn
festadement efen inquantar (incantar) los
bees. ARCH. Les receveurs viennent en en-
nemis (viennent exercer des rigueurs ) et
font mettre les biens k Tencan.
INFIDiSIiE, Infideu, infidele.— , subs.
La sang deus infidhis here cops barreyade.
G. BAT. Le sang des infidMes bien des fois
repandu. Tout es plee d'infidhis. PS. a.
Tout est plein d'infid^les.
INFINIDAMENT, infiniment: Sur-
passen infinidament la glori... CAT. lis sur-
passent infiniment la gloire.
INPINIT, infini. Esprit infinit , CAT.
Esprit infini.
INFIRMlfi ; m^me signification que
Enfermer,
INFIRMITAT, Infermetat, infirmite:
Quinhe in/ermetat que agosj guaribe. h . s .
Quelque infirmite qu'il edt, il gu^rissait.
^^ Leit de infirmitad. L. 0. Lit d'infirmite
(lit de douleur).
Infligidor, qui doit etre inflige : Ma-
jor pena injligiaora per lo senlwr major .
F. H. Peine majeure qui doit 6tre infligee
par le seigneur souverain.
Infliglr,
INFLIJA, Infliya, infliger : Pena infli-
gida. f. h. Peine infligee.
Infortir, Enfortir, fortifier: A feyt. . .
extreme diligence en in/ortir...lo castet. bar.
II a fait extreme diligence en fortifiant le
h4teau (il s'est tr6s-activement occupe de
faire fortifier le ch&teau) . — Voy . Enhourti.
INFOURMA, Informar, informer.
— , faire une enqu6te. — , ref., s'informer;
proceder k une enquete : Se informara hi
lo senhor de Coarasa, vivent lo senhor de
Narbonne darver deffunt, lo prometo de lo
ajudar e esser de son costat contre la Jte-
gina. bar. (Arnaud Guillem de La Salle,
procureur- general de B^arn) s'informera
si le baron de Coarraze, du vivant de feu
le seigneur de Narbonne, lui a promis de
I'aider et d'etre de son c6te contre la reine
(Catherine de NavarreJ. On dit aussi En-
fourma^ Enfourma-s.
INFODRMATIOU, Information,
information : Fara la information contre
lo aenhor do Coarasa, bar. II fera I'infor-
mation contre le seigneur de Coarraze.
INPOURTUNAT, infortune: Cho
leuye, coo boulatye, Vise Vinfourtunat.
DESP. Coeurleger, cceurvolage,disaitrin-
fortune (pasteur, en parlant de la bergdre
bien-aim4e).
INPOURTUNE, infortune.
INFREGNE, Enfregne,
Infring^er, Infringir, enfreindre: La
pumtion deqmiz qui hs infringeran. P. R. I
INJ
La punition de ceux qui les enfrelDdront
(qui enfreindront les d^crets). Las ancla-
nes costumes,,, en tot ni en part infnngi'
des. ARCH. Que les anciennes coutumes
(ne soient) en tout ni en partie enfreintes.
INGERA-S, Ingerir-se {s'ingerir),
s'ingerer : Inhibit aus notaris sHngerir en
la charge. .. P. B. II est defendu aux no-
taires de s'ingerer en charge (d'exercer
leur office, s'ils n*ont et4 prealablement
re^us selon les formalites prescrites).
Inhiblr, « inhiber », faire inhibition:
Es inhibit e deffendut... P. R. II est fait
inhibition, il est ddfendu . . .
INHIBITIOU, Inhibition, inhi-
bition .
INHUMAA, inhumain, cruel.
INHUMANEMENT,inhumaine-
ment, cruellement: Inhumanement los aco-
meton, plagan... arch. m. lis les assail-
lirent, frapp^rent cruellement.
INIG ; voy. Inique.
INIMISTAT, inimitie : Per tof autre
inimistat quefos ni esser podos enter hr.
F. B. Pour toute autre inimitie qui fdt ou
pdt exister entre eux.
INIQUE, Inic, inique.—, subst. : De
la maa de I'iniq eforsiu. PS. (Delivre-moi)
de la main du pervers et oppresseur.
Init, non avenu : Vohm tal absolution
fos inite, bane... m. b. lis voulurent que
cette absolution fdt non avenue, vaine...
INJOENHE, Injoegne, enjoindre ; voy.
Injungir.
IN JOUNGTIOU, Iivianctioo, inionc-
tion : S'en sosmeton a la injunctioo ae la
cort de Vqficiau. arch. lis se soumii-ent
h. rinjonction de la cour de Tofficial.
Injungir, Injnnhir, aujourd'hui /«-
joegne ou Enjoegne, enjoindre. Es injungU
losimnir. o. H. 11 est enjoint de les punir.
Injunhit aus fermiers de las Monedes. p.b.
(II est) enjoint aux fermiers des Monnaies.
INJURI, INJURIE, Enjuri, Enjur
rie, injure, ofiense ; prejudice, dommage:
Tant d'injuris.,. nous entenem^. PS. Nous
entendons tant d'injures. Si a degun ere
feyte injurie. f. B. Si k quelqu*un etait
faite injure. Per enjuries que om aye fey-
tes bieran a la cort rencurantz. IB. (Ceux
qui] pour injures qu'on aurait faitesvien-
draient k la cour (comme) plaignants. Si
lo senhor fase injuri au castet, nulhs horn
no Ves thiencutde reder. IB. Si le seigaear
faisait dommage (d^g4t) au chateau, nul
{k I'avenir) n'est tenu de le lui remettre.
— La remise feodale des chateaux se fai-
sait trois fois I'an.
INJURIABIiE, Er^uriable/vc^me^'
Parauleaeiyuriables, arch. Paroles inju-
rieuses.
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INQ
INJURIOUS, injurieux: Ue paraule
u^uriotise. cat. Une parole injuiieuse.
Iqjast ; voy. Injuste,
INJUSTAMENTZ, If\}u8tement, in-
justement.
INJUSTE,/n;tM^,ii^uste: Causesfaua-
Bet ou mjustes, gat. Choses fausses ou in-
jastes. — Injusiz detentors. arch. Detea-
teurs sans droit. — Injuatpritz, F. H. Mau-
vais prix (qui n'est pas le juste prix).
INJUSTIGI, Injusticie, injustice:
Haysietz fort lo vici, Hayssetzfortl'injus-
tici. PS. Haissez fort le vice, haissez fort
1 injustice. Grans exces «... injusticiea.s.Ji.
Grands exc^s et injustices.
Innomenat, innomme: Tres contratz
ion mnomenatz o seiita nonii. p. B. (II y a)
trois contrats (qui) sont innommes ou sans
nom.
INNOUGENT, Ig^nossent, innocent:
lyaquesta sane so jo ignossent, H. s. Je
sals innocent de ce sang. Que los ignos-
iens.., morissen. H. s. Que les Innocents
mourussent. (Le massacre des Innocents).
— , candide, niais . Innoucentln, innoucen-
tot, iimoucentou, dim . Innoucentas, aug.
INNOUGENTEMENT, Innoucenta-
mentzy innocemment, candidement, niai-
sement
INNOUDA, Inoodar, nouer, enlacer,
mettre, tenir, dans des noeuds, dans des
liens : Damore innodat en lasentencie d'es-
comenge. s. B. II reste enlace dans (il est
lie par)la sentence d'excommunication.
INNUMERABLE, innombrable. P8.
Inopi, d^pourvu de ressources: Aquet
qui es inopi e paubre, bay. Celui qui est
sans ressources, pauvre.
Inopie, manque de ressources, indi-
gence : Sons bees ban a perdition e son ma-
rit a inopie, P. B. Ses biens (les biens de
la femme) vont k mine et son mari k Tin-
digence.
INQUERI, Inquerir, Enqueri, infor-
mer, faire enqu^te : La cause de laquoau
kaherainqueriU P. H. I/affairepour laquelle
ilanra informe. — , ref., s'enquerir: tnque-
rin de Menyolet. BAB. Us s'enquirent de
Menjoulet.
INQU&STE, Enqueste, enquSte : Lo
procurairequi haberafeitas las inquestas.
F. H. Le procureur qui aura fait les en-
qu^tes.
INQUrtiT, inquiet. Inquietot, inquie"
tou, dim. Inquietas, aug. -- On dit pro-
Terbialement : InquUt coum u caa bielh,
bqoiet comme un vieux chien. A Tadresse
d'an « vieux grognon », mais qui n'est
pas « mechant comme un &ne rouge. »
INQUIETA, inqui^ter. Inquxeta-s, s'in-
qmeter.
INS
389
. INQUIET AMENT, avec inquietude.
INQUIETfi, etat d'inquietude, inquie-
tude habituelle, soucis.
INQUISITIOU, Inquisition, inqui-
8ition,recherche, enquete: Las inquisitions
en materias criminalas, p. h. Les enqu^tes
en mati^re criminelle.
Insolent, qui n'est pas informe, qui
ignore : A ve fey t far information ab juens
pastoos inscients. arch. II avait fait faire
mformatibn par de jeunes pasteurs non in-
formes.
INSEGUI, Inseguir, poursuivre, con-
tinuer : So qui per Vun sera comensat, per
Vautre pusque esser inseguit. arch. Que ce
qui aura ete commence par Tun, puisse
6tre poursuivi par Tautre.
INSENSAT, insense, qui a perdu le
sens, fou : La molher qui es incensade {in-
sensade). enq. La femme qui est folle.
INSERA, /n«mr dans. o. h., inserer.
INSINNB, insigne. — Insinne houlie,
LAM. Insigne folie.
INSINUA, Insinnar, insinuer. — ,
terme de pratique, enregistrer: Contratz
qui no seran insinuatz, P. R. Contrats qui
n'auront pas ete enregistr^s.
INSINUATIOU, Insinuation, insi-
nuation.^, terme de pratique, enregistrc-
meut: La date de Vinsinttation deus con-
tractz. p. B. La date de Tenregistrement
des contrats.
INSOULT, Insolt, solidairement :
Quant trops son obligatz principaumenlz,
insolt, en une carte. F. B. Lorsque plusieurs
sont obliges en un acte principalement,
solidairement. On trouve quelquefois en-
solt. — Les editeurs des p. b. ont traduit
insolt p£ir u en seul. » Soul, sool, seul,
n'est pas dans insolt. — Esp. « ins61idum. »
— It. « in solido. »
INSOUS ; voy. Inchous.
INSTANGE, INSTANGI, instance,
poursuite en justice. — , insistance. On
trouve aussi Instancie.
INSTENGE, se dit au lieu d' instance.
INSTIGA^Instig^ar, pousser, exciter.
^. sugg^rer.
INSTIGANT, instigateur : Proc^ on
y aura instigant. p. r. Proc6s o\x il y aura
instigateur. Lous instigans senhs veritable
fondament pagueran lous despens. IB. Les
instigateurs sans veritable fondement (les
instigateurs depoursuites sans fondement)
payeront les depens. Au loc deu mot de-
nuntiadors sera metutlo mot instiguans. s.B.
Au lieu du mot denonciateurs sera mis le
mot instigateurs.
INSTIPULA, Instipular, stipuler.
INSTIPULATIOU, stipulation; dans
7. B., instipulation.
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V
390
INT
INSTITUA, Instituir, instituer : In-
stituir lou8 jurats:, p.r. Instituer les jurats.
INSTRUI, Instruir,
INSTRUISE, Instrnsir, instruire :
Ennous instmint que-ns datz plash, f.lab.
En nous instruisant, vous nous donnez
plaisirs. Ma houque insirusida. PS. Ma
bouche instruite (qui aura appris). — , in-
struireune affaire : Instruir ni conselhar en
causes dont egs ayen a estar judges, o. H.
(lis n'auront k) instruire ni conseiller en
affaires ou ilsauront kdtrejuges. Iiistru-
sir lo proch. IB. Instruire le proems.
INSTRUMENT, Estrument, instru-
ment, outil: Insirumentz dedicatz a I'agri-
cultura. F. H. Instruments aratoires. — ,
instrument de musique : Quand audissen
las soes irompes e insturmentz. h. s. Quand
ils entendraient scs irompes et (autres)
instruments. Plastories e traps esturmentz.
IB. Les psalterions et beaucoup d'instru-
ments. — , acte, litre : Segont que appar
plus clareviens en estrument.. arch. Comme
il appert plus clairement dans Tacte.
INSTURMENT, Esturment; voy. le
precedent.
Insnfficiencie,
INSUFFISENGI, insuffisance: Za in-
sufficwnciedenotaris, arch. L'insuffisance
de notaires.
INTEGRAMENTZ,7nte^em6n^, En-
tegrament, integralement : Seran entegra-
mentz pagatz. f. h. lis seront integrale-
ment payes. Ohraa^ahads iniegrement. art.
CEuvre completement achevee.
Integpc^ar, renouveler, retablir:Farin-
tegrar la jurisdiction deu senhor. arch.
Faire r^tablir la juridiction du seigneur.
INTfiGRE, Eniegre, en tier: Pesse de
drap integre. P. R. Pi^ce de drap enti^re.
Aquera carta... aye entegre valor, p. B.
Que ce titre ait enti6re valeiir.
INTELLIGENT, intelligent.—, d'in-
telligence avec : Nostres habitantz qui eren
intelligent e consentiens... son anatz trohar
Moss d'Alhret. arch. Nos habitants, qui
etaient d'intelligenceetd*accord avecMgr
d'Albret, sont alles le trouver.
INTERNS, inter^t. — Qui pause tea*
les y M tarhj Que phsse arditz a Vinteres.
PROV. Qui pose tuiles et fait (de bonnesj
tailles aux arbres, place de I'argent iin-
terdt. On gagne k bien entretenir sa mai-
son et sa propriete. — , profit : Domandar
en jusHcie totes collectes e interesses de las
scolas, sfiR. R^clamer en justice toute re-
tribution et profits des ecoles. — , prejudice:
Lo ere gran damnatge e interes. IB. (Le
concurrent) lui etait (causait) grand dom-
mage et prejudice. A mon interesse e desho-
nor, IB. A mon prejudice et d^honneur.
INT
INTERLINE ATITRE, « interlinea-
tion », ce qui est ^crit entre les lignes :
Escriptures deu^ advocats. . . senhs inter-
lineatures. 8. J. Les ecritures des avocats
(doivent ^tre) sans « interlineations. »
INTERLOCUTOR I, subst. et adj.,
interlocutoire : Sentencia interlocutory sim-
ple. 8 J. Premiere sentence interlocutoire.
Quand V interlocutory es geminadt.iB.Quan^
rinterlocutoire est gemine (rditere).
Interloquir, interloquer, terme deju-
nsp., rendre line sentence interlocutoire*
En la cause a interloquir. arch. Dans la
cause (o'd il y a) ^ rendre une sentence in-
terlocutoire. — Dans le Digeste, « inter-
loqui. »
INTERPAUSA, Interpausar, in-
terposer. — , intervenir dans un proces:
Los interpausantz. o. H. Ceux qui inter-
viennent (la partie intervenante) — Voj.
Enterpausa.
INTERPAUSITIOU, Interpaasi
tion, interposition. — , action d'intervenir
dans un proems : Per tale inierpausition h
proces principal no sera. . . retardat. o. h.
Par telle inter\'ention le proems principal
ne sera point retarde.
INTERPRETA, Interpretar, in-
terpreter, expliquer: Interpretar tote cau^e
doptose, arch. Interpreter toute chose
douteuse.
INTERPRETADOU, Interpreta
too, interpr6te . — , traducteur: Ago m
II* interprefatoos e torna lo ebrayc m
grech, n. 8. 11 eut soixante-dix traduc-
teurs et tourna I'hebreu en grec (Ptole-
mee fit faire « la version des septante. »]
INTERTANT; m^me signification
que Entertant.
INTERTENIMENT ; voy. EnierU-
nement.
INTERTENI, Entertenir ; voy. En-
tertii, 2.
INTIME, intime. — A Vintime^ IM.,
intimement.
Intrade ; voy. Eivtrade.
Intrant (en lo), A Vintrant, k Ten tree:
En lo intrant deu casteg. BAR. A Tentree
du chateau. — Dans Ch. Or. alh., dd. P.
MEYER, « a I'intrar de laporte. » — En
lo intrant de coaresme. bar. A Ten tree du
car^me.
Intrar; voy. Entra.
INTRE, INTRO ; meme signification
que Entre, Entro.
INTRODUISE, Introdasir, intro-
duire. — , introduire une instance: Proces
vntrodusitz o a inirodusir en la cori. o. H.
Instances introduites ou a introduire de-
vantla coar.
Intradir-se, s'introduire quelque part
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IRE
contre le droit ou la forme. Intrudit, par-
ticipepass^; intruHt, pa^ contraction: Loa
hayles cTOloroH se son intruu9 (intruutz)
fents Vostau. arch. Les bailes d'Oloron se
sent introduits (sont venus en intrus)
dans la maison. — Lat. « intrudere, intra-
sum. »
Id, Jo, To ; voy. Jow, You,
Ipoticayre, apothicaire: Inhibition e
defenm aus ipoUcaires de deliurar mhU-
mat.,, F. H. Inhibition et defense aux apo-
thicaires de livrer sublime... — Voy. Apou-
ticayre,
IRADEMENTZ, par eraportement,
avec violence : Qui fereixs iradementz, f.b.
Qui frappe par emportement.
IRAGA (de iragice, ivraie ; une es-
pke d'ivraie a la propri^t^ de caaser I'i-
vresse), enivrer : De plas^ iragades. lam.
Enivrees de plaisir. Iragade pous hums d'u
pradoulh pingourlat, SBi. (L'abeille) eni-
\Tee des parfums d'un pre 6mailld (de
, fleurs).
IRA6NE, XRAGNOU ; voy. Iranhe;
Iranhou,
mAGUE, ivraie annuelle ; lolium tre-
mulenium, Voy. J. bergkret., I, p. 100.
— Semia son wraa, son irctgue. F. Egl.
(Calvin voulait) semer sa folic avoine, son
ivraie. — Voy. Eniraga.
. IRAGUtiiRE (ivresse causee par I'i-
vraie, irague), ivresse.
IRANGE, Iranye, orange : Per cargue
d'irangeSy quoate diners p. r. Pour une
charge d'oranges (portees au marche, on
paye d'entree) quatre deniers. — , fleur de
i'oranger: Cade gonyate habi,,. Sa pelhe
la plus nabe e Tiranye au bouqtiet. v, Cha-
que jeune fiUe avait son vStement le plus
neuf et la fleur d'oranger au bouquet.
IRANG£i, Iranyi, oranger.
IRANHE, Iragne (Aspe) ; voy. Ara-
nhe.
IRANHOU, Iragnou; m^me signifi-
cation que Aranhou, 2.
IRANTE, IRANTJ& ; voy. Irange,
Irangi,
IRA-S, Irar-se, s'irriter, ^tre furieux:
Iranse contra mi, h. s. Us etaient furieux
contre moi.
IRAT, irrite: Fon trop iratz contra Da-
nid, H. 8. lis furent tr^s-irrit^s contre
Daniel. Sieirato apagat. F. B. Qu'il soit
irrite ou apaise. — Ferir ab maa irade .
IB. Frapper d'une main irritee (frapper en
colore, avec violence). — , fache, afflige:
No siatz (sias) iratmlriste. h. s. Ne sois
fiche ni triste.
IRE, Ira, colore, courroux: Ire que
owpre^^e]. arch. Colore qu'il avait prise.
^vraUuva passant, PS. Son courroux
ISC
391
passe vite . Ire enraujada, IB. Golere fu-
rieuse.
IRft ou IRIBT ; futur du verbe », ir,
aller.
Iregge ; voy. Hiregge,
IRI, present du conditionnel de, i, ir,
aller.
Irid, dans H. s., j'irai: Jo trie a luy, e
eg nulh temps no tornara a mi. J'irai a lui,
et lui ne retoumera jamais k moi.
Irigia, dans l. o., h^r^sie.
IROLE, cb^taigne r6tie. La nuit de
Noel, on chante autour du foyer oii brule
la grosse biiche : Cantem Nadau, may no-
des; Cantem Nadau au com deu hoec !
Minyem quauques iroles, Bebiam betgoutet!
PR. B. Cbantons Noel, fillettes ; chantons
Noel, aucoin dufeu ! Mangeons quelques
ch&taignes r6ties et buvonsunbon petit
coup. — A Oloron, le matin du jour de
Noel, les enfants courent par les rues, un
petit panier a la main, et orient ; Hiu!
Hau / Eresiroles de Nadau f D. b. (fHiu !
Hau ! j> les ch^Ltaignes r6ties de Noel !
— Sec coum I'irole, Sec comme une ch4-
taigne rdtie, se dit proverbialement au
sens de c sec comme une allumette.]i>
IROULA, torrefier des chataignes. —
JroM/a-«,se chauffer de trop pres, se r6tir;
se rechauffer avec plaisir aux rayons du
soleil. On dit aussi irouleya-s.
IROUIjADE, action de torrefier des
chataignes . — , podlee de chataignes r6-
ties. — , feu d'amour violent : Que-m he,
per ourdls de I'AmoUy supourta quauques
iroulades, lam. Elle me fait, par ordre de
I'Amour, supporter quelques feux vio-
lents .
IROtJLEYA-S; voy. Iroula.
IRRITA, irriter.
Irritador, qui doit ^tre casse, annule :
Totz antes actes annulladors,., irritadors.
arch. Tons autres actes devant 6tre an-
nul^s, cassis. — Voy. le suivant.
Irritar, casser, annuler : Lo senkor e
la cart.,, irriten e annullen lojudyat.AKCU.
Le seigneur et la cour cassent et annulent
le jugement. — Lat. « irritum faciunt».
IRRUI,/rrwir-»e, se precipiter. — ,s'em-
porter : Se irrui plus fort a Tencontre deu
bayle, bar. U s'emporta plus violemment
contre le baile.
IS; voy. I, Y.
ISANH, homme bilieux, sujet k la
colere. — It. «izza », colore.
ISAQUE (Aspe), gomme qui d^coule
de certains arbres, du cerisier, du pru-
nier.
ISGHEN, se dit dans la vallee d'Aspe
pour eschen; voy. ce mot.
XSCnfeRE (Aspe); voy. Esch^e,
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392
IXE
ISLA (Aspe), enfler. -* EHz-me isla
d^amou. IM. Faites-moi enfler d 'amour (di-
latez mon coeur en le remplissant devotre
amour). — Es pot u tros de hangue isla de
pretentious? IB. Un morceau deboue peut-
il s*enfler de pretentions (un morceau de
boue peut-il se glorifier) ? Voy. Esla,
ISLADURE (Aspe); mSme significa-
tion que Esladure,
ISLE, tie; Terra s'en resjoesqua, Toute
isla sargaudesqua. Ps. Que la terre s en
rejouisse, que toute tie s'en egaye.
Islog, sur-le-champ, tout de suite : So
fofeit islog en la cort, L. o. Ceci fut fait
sur-le-champ en la cour (seance tenante).
Hislog^ dans le mdrae texte. — Esp.
« a luego. i> — Lat. « illico (in loco). »
ISLOU (Aspe), gonflement; voy. Ma-
dure.
ISLURE; meme signification que le
precedent.
ISOP ; voy. Hisop.
IT, f^m. lie, ide, participe passe du
verbe i, aller.
ITE (Aspe), subst., allee, action d'aller:
Ites e bites, allies et venues. (Bites, plur.
de bite; de bi, venir).
Inioos; yoj .Jouyous.
IXAMI, Ichami (Aspe); voy. Exami.
IXE, nom de la lettre X : Ta trouba
mandiantz despuix VA dinque I'iXe. nav.
Pour trouver des mendiants depuis TA
izi:
JQsqu*^ X (des mendiants de tout nom).
Ixetz, Ichetz; voy. Exetz,
Ixlde IchidCj Exide, Sixede, sortie,
issue. — , rente pay^e comme Equivalence
d'une portion des fruits d'une terre : Pa-
gar ad aquet de qui es ta terre... certane
rente rasonable per an, vulgariment ape-
rade ichide ou agrer. oout. 8. Payer par
an k celui de qui est la terre certaine
rente raisonnable, vulgairement appelee
« ichide » ou « agrier. » C'etait Imverse
de ce quel'on appelait en fran^ais ro^Trter
ou Champart : « Portion des fruits que le
seigneur se r^servait quelquefois pour te-
nir lieu de cens ou de rente . if boutaric.
Traits des droits seigneuriaux . — , au plu-
riel, revenus d'une propriete : Ichides t
gaxtidences de lez heretatz dotis enfantz. bay.
Revenus et jouissances des biens des en-
fan ts. Receber los fruutz, eixedes... arch.
Recevoir les fruits, les revenus...
Ixip ; voy. Ichir, Exir.
Ixut, Ichut pour Eschut, sans sue, qui
n'a point d'humiditE. Goers... ixttts e net,
ARCH. Des cuirs sees et nets ( bien pre-
pares)., Voy. Eschuc, Eachuca, Exuga.
Ichuga.
XZ£iDB, nom de la lettre Z : Despuix
VA dinqu'a ViZide. sbrm. Depuis I'A jus-
quk Z. — Ha izddes; se dit de rhomme
ivre qui en marchant fait des zigzags. .
J des primitifs latins a Ete conserve
dans beaucoup de mots beamais : Ja, deja;
janer, Janvier ; joe, jeu ; ^o^, jeune ; ju-
d':ci, jugement; June, jonc. Latin : « Jam,
januarius, jocus, juvenis, judicium, jun-
cus.
Le g etymologique devientj devant a,
0, u : — Courreja, lat. « corrigere », cor-
riger ; anjou, lat. « angelus », ange ;jou,
lat. w ego », je ;joulh, lat. « geniculum »,
genou ;jumeu, lat. « gemellus », jumeau.
Les consonnes j et g se mettent Tune
pour Tautre devant, «, t : — Angile, an-
jele, anguille ; biadje, biadge, voyage ; ha-
gine, hajine, fouine. Le g, s'il se trouve
dans les primitifs latins, doit ^tre prefere
any.
y, comme ^, devait se prononcer an-
ciennement de m^me que le j allemand
dans « Jacob » et Vy anglais dans « yes. >»
— Voy. G. — De 1^ dans le parler bear-
nais, la frequente substitution de Yy auj
etB.\ig: Feto jeter ; affliya, affliger ; Yan,
Yoan, Jean; Yaques, Jacques; youga,
jouer; yurament, serment; ytw/ict, justice:
ayita, agiter ; aryent, argent ; yentz, gens;
au lieu dejeta, affl\ja, Jan, Joan, Jaguti,
jouga, jurament, agita, argent, gentz. La
prononciation par^, g est particuli^rc au
parler de plusieurs cantons. (Notamment,
Oloron, les hautes vallees, et, tout pres
de Pau, une partie du canton de Lesoar).
— Voy. Y. — Cf. Gram, biam., 2« ed.,
p. 68-9.
J(sepronon5ant avecle motqui suit), y:
Bee j-hauri chic de brigue I nav. II y au-
rait bien pen de brigue ! Antes causes ed
j'ha qui-m facJienfort a mi. N. past. 11 y
a autres choses qui me deplaisent fort.
Hore son agleyse ed nouj-ha not stihii. r.
Egl. Hors de son egiise il n'y a ancun
salut.<— On trouve aussi cej dans Tidiome
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JAN
da Bas-Armagnac. La remarqae en a 4t^
faite par l. coutube, Mevue de Gascogne,
vin, p. 382.
JA, dej& : Samuel, tuesjavielh, h. s.
Samuel, tu ea d^ji vieux. — Jaavec la n^
gation« ne plus : Ja nou debete arri. Vous
ae devez plus rien. Si le besH bat malaude
cammati[i\, lo loguedor ja no-n sera ten-
gut, BAT. Si la bSte devient malade en
cheminant, celui qui Fa lou6e ne sera
plus tenu (d'en repondre). — la- de-la
[ja-de^'a). PS. D^ji.
JA! voy. Joaf
JA ! JA! assez ! assez !
Jac ; mSme signification que Jaque.
JAGTA-S, JAGTAR-SE, se vanter,
dire publiquement : S'esjactade en conexe.
s. B. Elle s'estvantee d'en connaitre (elle
a dit publiquement qu'elle connaissait des
sorci^res) .
JAGUT; voy. Jase.
JAIiOU, JALOUS; voy. Jelou, Je-
lou$.
JAMBETE ; mSme signification que
Yambeie.
JABIES, JAMET, Yames, Yamey,
jamais.—, comprenant la negation : Ya-
mey desbroumberam tau JUste. gar. Jamais
nous n'oublierons telle fdte. — A u Ja-
mes, k tout jamais, cat. Toutjames, toute
fames, s'emploient au mSme sens : Can
que toute jamee hens ma tiste conserbi, . . f.
Egl. II faut qu*& tout jamais je garde dans
mat^te...
Janer, Jener, Janvier : Lo XXXjorn
dejaner,B. B. Le trentitoe jour de Jan-
vier (1492). Lo XXXjoms {jam) dejener.
IB. Le 30 Janvier. La millesimede las an-
nofes.., qui aven acostumat commensar , . .
vingt-cinq de mars, se coniera a Vadvenir
deu prum&r jour de jener. P. R. Le mille-
sime des ann^s, qm d^ordinaire commen-
pdt le 25 mars, se comptera k Tavenir
du premier jour de Janvier (1572). — Or-
donnance de la reine Jeanne.
Janglar, railler : Nousjanglan e kae-
/m. PS. lis nous raillent et haissent.
Janglapie, Jangle, raillerie, me-
pris : Argument an prees de janglaria.
PS. lis (en) ont pris sujet de raillerie.
Saul fee cum a sort e no-n-s {no en se) de
arredelorjaugle (jangle). H. s. Saiil fit
le $ourd et ne s*en donna en rien (n'eut
aucun Bonci) de leur m^piis (des paroles
meprisantes de certaines gens).
Janglayre, raillem*) moqueur : L'or-
fwfii de touts janglayres es rabatut . Ps . A .
L'orgueil de tous les contempteurs (de la
loi £vine) est rabattu.
Jangle; voy. Janglarie,
JANSI^CI, Yansemif jasmin : Bou-
JAS
393
quetz de briuletesy roses e yansemis. jul.
Bouquets de violettes, roses et jasmins.
Jaque, Jac, Yaque, casaque : Ung
jac forrat de pegs, arch. m. Une casaque
double de peaux. — , jack ou jacque,
armure : L*ames complit, fore jaque e bas-
sinet, B. L*armure complete, hormis le
jacque et le bassinet. Tot Vamesfore ya-
que e goanteletz. ib. Toute I'armure hor-
mis le jacque et les gantelets.
Jaques, esp^ce de monnaie : Monede
jaquese. arch. Monnaie ^ jacquaise. »
Nau sols Jacques per cascunjloni. m. b.
Chaque florin valant neuf sous Jacques.
« Le sou Jacques etait une monnaie de
compte aragonnaise, frequemment em-
ployee dans les actes jusqu'au xviii*' sie-
cle. » PAUL RAYMOND, McBurs biarnaises,
p. 49. C'6tait aussi, peut-^tre, une mon-
naie r^elle : Homi a chibal pague un ar-
dit depontadge, e homi a pie un Jacques.
F. H. homme a cheval paye un Hard pour
le passage sup le pont, et homme k pied
un ((Jacques. »
J A QUI ; voy. Ya qui.
JAHDII, Jardin, jardin : Lou nouste
pay Adam... Estou dounc jardine au jar-
dit de plasenci. n. past. Notre p6re
Adam fut done jardinier au jardin de plai-
sance. Lous castitz, edificis ejardins deu
rey. p. b. Les chateaux, edifices et jar-
dins du roi. Jardinetj jardinot, dim.
JARDINADGE, jardinage : Jamey
nou harhy jardinadge. n. past. Jamais je
ne ferai du jardinage.
JAHDINti:, JarzinS, jardinier : Tu
que coelhous I'arrague fresque, Jardine,
sens cranhe Varrous. nav. Tu cueillis la
fraise fraiche, jardinier, sans craindre la
pos^. H^ amega lousjarzines. N. lab.
(Les insectes parasites) font jurer lesjar-
diniers. Yarzine (Bay); voy. Adot
JARRET, j arret : Lou jus de la bre-
nhe Nou-s he qu^a gran cop dejarret. nav.
Le jus de la vendange ne se fait qu'a
grands coups dejarret. — Jarretdegolitz.
Jarret de rouge-gorge. Un individu qui
n'a point de jarret, qui n'est pas ferme
sur sesj arrets.
JARRETltii, qui a les j arrets trop
rapproch^s : Chibau jarretiCy cheval clos
ou crochu. Chibau jarretU N'ey jamey
d^mourat darre. pro v. Cheval crochu n'est
jamais restd derridre ( n'est pas mauvais
cheval de trait).
JAHZINfi ; voy. JardinS.
JAS, masc. ; JASSE, fem.; Yas ,
Yasse, couche: Sas maas de glace qu'han
bH Vestrenhe sus sajasse, Theophile qu'ey
immourtel.BJLC. Les mains de glace (de la
mort) ont beau T^treindre sur sa couche,
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394
JAU
Theophile (Bordeu) est immortel. Aprh
la guinzene sourtibendeu ya«..NOBL.Quinze
jours apres ( Tenfantement, nos femmes)
sortaient de la couche. Yas noubiaUf cou-
chenuptiale; dans lam., nid de I'oiseau.
— , gite : Gaha lou Up aujas. nav. Pren
dre le li^vre au gite. — , gisement : Per
trobalojas de tau mina novera. i. G. Pour
trouver le gisement de telle mine nou-
velle. — LoujaSt le placenta.
JASA, jaser. — , railler : Aquetsmouts
henpensa que-t Iruffis e quejasis. F Egl.
Ces mots font penser que tu te moques et
que tu railles.
JASE, Jaser, gesir, dtrecouche:«7a-
zem en un Iheyt. H. 8 Nous couchions dans
xxnYiL^ Femna jasenta. F. H. Femmequi
est en couches, qui nest point reievee de
ses couches. — Ja8ee suus lo son genolh. H. s.
(Le disciple bieu-aime) reposait sur ses
genoux. — , giter : Egoaspusquenpeyxer,
jaser en lo Pont Long. arch. Que les ju-
ments puissent paitre, giter au Pont- Long.
Si augun enemic ave intrat en sa terre, c
aqui noeyt e die avejagui. F. B. Si quelque
ennemi ^tait entre en sa- terre et y avait
gite une nuit et un jour.
JASILHA, Jasilhar, gtter : Affermen
agenacostumat. . jazilhar lor bestiar. arch.
lis affirment qu'ils ont coutume de (faire)
giter (li) leur betail. On dit aussi Jesilha
et Yaailha.
JASILHE, Jesilhey droit de gite pour
Ic betail: Enlospratsnofassenjazilhe.AKCU.
Qu'ils ne fassent point gite (qu'ils n'aient
pas droit de gite) dans les prairies.
JASSE, Yasse; m^me signification que
JaSy Yas.
JASSIDES; voy. Agale.
JASSIE, Yassie, bien que : Jassie de
mayorvalor. bar. Bien que de plus grande
valeur. Suivi d*un verbe avec ou sans que
conjonction : Jassie que lo senhor no ayos
clam. F. B. Bien que le seigneur n'eilt pas
(re^u de) plainte. Jassie fossa noeyt. bar.
Bien qu il fut nuit.
JAUBEDA, tiedir.
JAUBET, tiSde : Aygue jaubede, eau
tiede. — Que demouram... jaubetz. IM.
Nous res tons tildes (sans ardeur, sans fer-
veur).
JAULE, ge61e.
JAULiIADGE, droit de ge61e ; dreci
(dret) de jauliadge, F. N., pleonasme :
Per la goarde e drect de jauliadge, pei'
ckascun jom, dues targes, (Le ge61ier aura)
pour la garde et droit de gedle , deux
<( targes » par jour.
JAULl£, Jaalier, Geaulier, ge6lier:
Johan de Castanhet, jaulier en la tour
d'Oloron, s.b. Jean de Castagnet, ge61ier
JES
k la tourd'Oloron. Geaulier, p. r. — Voy.
Castelaa, 1.
J£ (Oloron), s'emploie devant le verbe
dans les propositions affirmatives an lieu
de que expl^tif ; voy. ce mot. Fer fiyi
de mounde plaa courts, Je cau Uxa Icmt
Biarnes.. nav. En fait de gens bien cour-
tuis, il faut laisser les B&rnais.
JE, que j'aille ; voy. Jey.
JE, mdme signification que Hie ; voy.
aussi Ge.
Jegoasser (de j^ue, jnment), gardien
de juments ; voy. Egoasser, Yegassi.
Jegon, dans f. Egl t designe la femme
de Calvin, celle qui, dans le m^o texte,
est appelee fadrine; voy. ce mot. Jeyon
est suivi de pred^e; il est dit que Calvio,
rappele k Gendve, y revint avec sa femme,
s'en y iouma dab sa jegon predei^e. On a
pretendu k tort — Bulletin de la SocleU
des 8c., hit, et arts de Pau, 1880 — que
jegon etait ^ouvjoene (.') jeune, et quep-f-
^rcsignifiait conqu^te (!) II semble plus
rationnel, d'apres le sens dn contexte, de
rattacher jV^on a I'esp. « gergon », pail-
lasse de lit, femme de mauvaise vie, ou a
jegue ;Yoy. ce mot. — Voy. Predere.
J£:GUE, JEGOUE, Yegu€, i^gue,]\i-
ment : Sautatz, crabotes; galoupatz, je-
goues, BOR. Sautez, chevrettes ; galopez,
juments.
JELOU, Jalou, jalousie : Toutz, sens
jelou, que partatjen en frays, nav. Tous,
sans jalousie, partagentenfreres. Dt Ber-
nat qu'habenijelou. F. LAB. Nous avions
jalousie de Bernard ( nous enviions Ber-
nard ).
J E L O U S, Jalous, Gtoloos, jaloux :
Aus eslamatz de souns oelhous Qu'appa
reixi lou Diujehus. nav. Aux flammes ae
ses yeux apparaissait (on reconnaissait)
le Dieu jaloux. Uhumou jahuse de mos
bielhes serous, met. L'humeur jalousede
mes vieilles soem*s. Saul.., geloos e trop
irat. H. s. Saiil jaloux et fort irrite.
JENGE; voy. Gence,
Jener; meme signif. que Janer,
Jer, dans quelques textes, arch., au
lieu de jener J janer,
JESILHA, JESILHE; voy. JasiUta,
.Jasilhe.
j£SPE (Baretous), mauvaise herbe
qui croit dans les bles : Tounerre deimatii
Qu'engourgue et moulii ; Er arcouUt dH
brespe Que he seca ra jespe. prov. Ton-
nerre du matin, engorge le moulin ; Tarc-
en-ciel du soir fait secher la mauvaise
herbe dans les bles. — ,herbe3 dess^hecs
des champs que Ton fait bniler. fl. pbll.
JESSI, soriir ; voy. Gessi. — , edater:
H^ que daban Epkraimjesqua Ta form.
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JOO
P8. Pais que ta puissance eclate au-devant
d'Ephra'im, — ,naitre, 6tre issu iJestti lou
graa Beames Henrie. bor. (Des Bourbons
alli^ aux d'Albret ) naquit le grand Bear-
nais Henri.
JET, jet. — Da lou jet decap a haut.
IM. ( Donner le jet vers le haut ), d^sirer
Tivement les biens ^temels.
JET A, Yeta, Gtotar, Oitar, jeter :
Jete au cagnas u pugn de hngalheres. nav.
II jette au m^tin une poignee de miettes.
Giiar le terre eu brag saela. L.o. Jeter §a et
la la terre et la vase. Prenco los xnx diers
e geta los per lo Temple. H. 8. (Judas) prit
les trente deniers et lea jeta dans le Tem-
ple. Lo volon yetar deu Temple. IB, lis
vodurent le jeter hors da Temple .
JETE-ABALUT ; voy. Ahalut.
JET, JE, present du subjonctif de t,
aller : Ccm quejey trouba et m£ pay (Ac-
cous). PAR. 11 faut que j'aille trouver mon
p«^re. Queje trouba (Aramitz) . par. — Cf.
LCCHAiRE, tltud, sur les idiomes pyr.
JAT ! (Oloron), interjection qui marque
la surprise, Tetonnement : Jhy! quine mes-
clanhe de diables! CAV. Jesus ! quel as-
semblage confiis de diables 1
JIQE, JIGIS, Gi8 (Oloron), joujou,
fanfreluche.
JlPOtJ, gilet : So qui hi que. . . jipom
De touU louscousines se troubarangreixous.
?«. PAST. Ce qui fait que les gilets de tous
les coisiniers se trouveront graisseux.
Jo ; voy. Jou.
JOA! JA! Yoa ! Ya! interjection pour
fairerester en place les betes (ba3uf8,va-
ches), que Ton a arr^tes et'qui veulent se
remettre en marche.
JOG, Yoc, jeu : Joe d'Arudy. d. b. Jeu
d'Arudy ; beau jeu. D'apr^s ce dicton, il y
aurait eu dans cette commune des joueurs
tr^-adroits ; mais on I'applique aussi dans
le sens du proverbe : A gent bisti bet joe,
lui gens b^tes beau jeu. En fr.: « Aux in-
nocents les mains pleines. » Nojogara a
nulhjoc dedat.., M. B. II ne jouera a aucun
jt'Q de des. — Joe de paume. Jeu de paume;
lieu ou Ton joue k la paume : Au long deu
jocdepaume. art. Le long du jeu de paume
attenant au ch&teau de Pau ; 1569 ). — Au
j'^ de 80un bastou, se credent insultat. nav.
Aajeu de son biton (en le voyantfaire le
moalinet avec son baton), se croyant in-
sults. — Tout sus aqueste terre De Vaygue
qnha lou joe. r, lab. Tout sur cette terre
a le jeu de Teau ( s'dcoule comme Teau) .
-^ La bit ha bet joe. NAV. La vigne a beau
jeu I la vigne est belle ; on aura de bonnes
vendanges ). — Joe pergut, jeu perdu . Lo-
cution proverbiale usitee au sens de : coup
numque, attente d^ue : rien de fait, c'est
JOU
395
a recommencer. — Condition dejoc, f. h.
( Condition de jeu ), enjeu.
Joclar ; voy. Joglar,
JO EN, Yoen, Juen, jeune : Joenet
( voy . Junet ) , Joenin, joenet ^ josnou, dim.
Joenas, aug. Johan de Navalhes, beg home
ejoen, ere tot armat de arnes blanc. h. A.
Jean de Navailles, bel homme et jeune,
etait tout equipe d*une armure blanche.
Jo soy estatjoen e vielh soy ara. PS. J'ai
^te jeune etje suis vieux maintenant. Ue
joene pastoure. Une jeune bergere. Juens
pastoos. arch. Jeunes pasteurs.
JOENEJA, Yoeneya, ^tre jeune, faire
le jeune, paraitre plus jeune qu'on nest.
JOENEMENTZ, Joenament, en jeune
homme. en jeune fille. — , dans le jeune
^ge : Jo soy marrit Que huganaudes vos
^tz taa joenament. CH. PR. Je suis marri
que vous soyez buguenotes si jeunes.
JOENESSE, Yoenesse, jeunesse, les
jeunes gens : Lafrlbe de fam^u tourmente
lajoenesse. mey. La fi^vre de I'amour tour-
mente la jeunesse.
JOENHE, Joegne, joindre ; voy. Junhe.
Joentut, jeimesse: Oblide de majoen-
tut lous peccatz. PS. Oublie les peches de
ma jeunesse.
JOGE ; voy . Joye.
Joglar, JbcZar. jongleur: Sien datz e
pagatz au ioglar e au barber coda XX flo-
rins, arch. pp. (Dans un codicile de son
testament, le seigneur de Laxague veutj
que soient donnes etpayes k son jongleur
et k son barbier 20 florins a chacun. L'os-
tau deu joclar. di6n. La maison do jongleuf .
Joir; voy. Joui.
Jolh; voy. Joulh.
JOU, ?, marmiton, ? Dans N. past. :
Jamey, autour de la mai^mite, Joli ni cou-
sin^ nou serey de ma bite. Jamais, autour
de la marmite, je ne serai marmiton ni
cuisinier.
Jolin, ?,joyeux, ? Aupr^ dequeds pla-
sensarrius Ausetz deu ciu betze iollus (jo-
lius). PS. Aupr^s de ces charmants ruis-
seaux. les oiseaux du ciel, beaux et joyeux
(font resonner leur voix). — Ancien fw
« joli », joyeux; mot d'origine germaniqup,
vieux scandinave, jul^ proprement f6te,
puis joie, d'oii le sens primitif de joyeux
que possedait le mot joli aroriginede la
langue fran^aise. a. braohet, Diet. etym.
Jonolh ; meme signif. que Joulh.
Jom; voy. Joum.
JOU, You, Jo, Yo, je, moi : Jou se-
rey tout cubert de bouqueiz. N. past. Je se-
rai tout convert de bouquets. You nou souy
pasmalau,you nou souy pas poiiruc, ^UP.
Je ne suis pas malade, je ne suis pas pen-
reux. DfUy que bey-you I noel. Dieu, que
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396
JOU
vois-je I Aquiu que-m hen ajou la grane
traytiou, F. Past. LA, on me fit k moi la
grande trahison (on me joua le mauvais
tour). Diu de you ! Dieu de moi (mon
Dieu) I Jo te doni un boeu per que tu me
donie un rossiu F. B. Je te donne un boeuf
pour que tu me donnes un cheval. /o, Sen-
tolh, per la gracia de Diu, veaconte de
Beam. IB. Moi, Centulle, par la gr4ce de
Dieu, vicomte de Beam.
JOUFLE (Oloron), ampoule. On dit
aussi Choufle.
JOUGA, Youga, Jog^ar, '^Qwev.Que-m
yogui aci ue pinte deu rouye a las quilhes.
SKRM. Je me joue (je ioue) ici une pinte de
(vin) rouge aux quilles. Jogar no fara a
nulhjoc en que dier se pergue. M. B. 11 ne
fera jouer k aucunjeu oil se perde denier
(ou se perde de Targent). Quijoga ahfaus
datZf si pravar se pot claramentz^ sie metut
au pilloret. F. B. Qui joue avec de faux
des, si la chose pent se prouver claire-
ment, soit mis au pilori. — On dit prover-
bialement d'un joueur eflfren6: Quejougare
la gale e que la bouleri ganha. II jouerait
la gale et il voudrait la gagner. — Que yo-
gue taa plaa deu clari. desp. 11 joue si
bien du hautbois. — Bearnes e Bascou Que
s'entenin en jougant deu flascou. na v. Bear-
nais et Basque s'entendent en jouant du
flacon (en vidant bouteille). Jouga deVes-
partenhe. id. Jouer de la sandale, danser.
— Quoand y joguen deu sou Urns arrays.
ID. Lorsqu'y iouent (lorsque dans les
champs scintillent) les rayons du soleil.
— Mortz aquetz, egjogare deus autes.BkR.
Ceux-14 morts, il se ferait un jeu des au-
tres.
JOUGADOU, Youyadou, Jogadoo,
Jogador, joueur : Cassadou, jougadou,
Nou Mn boune maysou. prov. Chasseur,
joueur, ne font bonne maison. Jogadoos
ah fausdatz o cartas. F. H. Joueurs avec
faux des ou cartes. Lo maritjogador e te-
bemer... ave venut la cosne de sa molher.
F. B. Le mari joueur et habitue de taverne
avait vendu la couette de sa femme. —
Voy. Jouguedou.
JOUGADURES, gageures, enjeux.
JOUGAYRE, Yougayre; voy. Jouga-
dou. — Guitarres y tambouris.., Detz ou
doutze yougayres. CAV. Gui tares et tam-
bourins.. Dix ou douze joueurs (musi-
ciens);
JOUGUEDOU ; mSme signification
que Jougadou, Jouyayre.
JOUI, Joir, Juir, jouir: De tout que
jouxben. nav. Ilsjouissaient detout. D'arre
n'hauren jouiscut. id. lis n'auraient joui
de rien. Joyr deus fruutz. couT. s. Jouir
des fruits. Debenjuir de lors franquessas.
JOU
F. H. Us doivent jouir de leurs franchises.
JOULiH, Youlh, Jolh, Jonolh, ge-
nou: Metejoulh a terre. nav. Mettre geoou
k terre. Estanlt] a jolhs davant I'autar.
M. B. Etant k genoux devant Vsmiel.Ajo-
nolhs. IB. Be joulks, k genoux: Que-u by
d'aquiu leca, De joulhs, ue manete blanqu^
V. BAT. II le vit de Ik lecher, k genoux, une
menotte blanche. — Voy. Truque-youlhs.
JOUNG; Younc ; voy. June.
JOUOUfi(Vio-Bilh),juchoir, perchoir,
poulailler.
JOURN, Jorn , jour : Lousjoums wwn-
datz dejoaras. Cat. Les jours commandes
tu jedneras. Lo njom de april. m. b. Le
dixieme jour d'avril (1385). Jorn complii.
BAR. Un jour entier. Jorn naturau, IB..
jour naturel, par opposition au jour civil
de vingt-quatre heures : Los tenguofent
lo casieg to termi de ung jorn naturau. II
le? tint dans le chateau pendant tout le
jour (du matin au soir). Mai traduit dans
BAR., Glossaire, p. 121. — Jam jurtdic,
jour d'audience : Lo prumer jorn juridk
apres la festa deus Reys. f. h. Le premier
jour d'audience apr^s la fftie des Rois -
Mete per tot lojom las charges. IB. Mettre
en tout leur Jour ( faire bien ressortir) les
charges. — Per unjom, un jour; en lat.
« die quodam » : Per ung jorn, en lo smdii
temps... BAR. Un jour, au temps susdit. .
— Dejoms, de noeytz. coot. s. De joar,
de nuit.
JOURNADE, Jornade, journal, an-
cienne mesure de terre, un arpent a pea
pr6s : Un trens de terre en que n'a une jor-
nade e mieye. enq. Une pi^ce de terre dans
laquelle il y a un journal et demi. Trcs
jomatas terre; 1150-67. c. s. Trois jour-
naux de terre. — , journee de ti-avail; sa-
laire d'une journee de travail.
JOURNAL^, journalier, ouvrier oui
travaille k la journee : Lous joumalts, les
joumaliers; dans f. n., fo« tribalhadorsa*
joumau, les travailleurs k la journee.
JOURN ALEMENT, Jornalement,
PS., joumellement.
JOURNAU, Jornau, masc. ; mdme
signif . que Joumade.
JOU-T-Y-BAU, You't-y-hau Qe-tV-
vais), locution employee au sens de « j'j
vais, prends garde », parole de menace,
suivie d*effet quelquefois, lorsqu'il s'agit
d*emp6cher un desordre, de mettre fin a
une querelle: Nou-m pagaras /...jou-t-y-
bau! N. PAST. (TudisQue) tu nemepaye-
ras pas ! . . . je-tV-vais I(c est ce que nous
allons voir ; il le menace et le frappo).
YoU't-y- bau f pendard,bagatye ! Que-tfrt-
terey Varreye ah lou bastoun. lag. Je fy
vais (attends, attends I) pendard, chena-
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JUD
pan I Je te frotterai le dos avec le bAton .
— You't-y-hau, D. B. Nona donn^ parle
rulgaire^ Tune des pieces dont la place
foite de Navarrenx etait armee, pidce re-
(loatable, parait-il, qui aurait assure la
defense des remparts dans un moment p^-
rilleox.
JOUYOUS, Joyom, Joyoos, joyeux.
Dans PS., tuioos (juyoos).
JOTAUS, Joyhis, Joyes, Josras,
jojaux: D'oun pot hahi tirat toutz aquetz
betjayauB f n. past. D'oii peut-elle avoir
tire tons ces beaux joyaux ? Que iotz mans
joyous sien henutz per mes ordeners. abch.
PP. Que tous mes joyaux soient vendus
par mes ex^cuteurs testamentaires. Jo vau
amafji^t] ta santa ley Pluus quejoyaus. Ps.
Je vais aimant (j^aime) ta sainte loi plus
que des joyaux. Tant per dot que joyes.
AiCH. Tant pour dot que joyaux. Lo se
haven prees diers^ blatejoyas. F. B. lis
lui avaientpris deniers, ble et joyaux.
JOYB, i^oy«, Joge, joie: Los qui an
samicU enphran, Ah gran ioia (joya) gar-
heiaran. PS. Ceux qui ont seme en pleu-
rant, moissonneront avec grandejoie. —
Dans p. Egl., hoec dejoge, feu dejoie.
JOT^iUS; mdme signification que «7b-
y<ius.
JOYOUS; voy. Jouyous,
JXJBEtJ; mSme signif. queJudiu.
JUDGE, JUDYE, Yudye,}uge: Lous
judges dEslayou, v. B. Les juges d'Esla-
you. La cour d'Eslayou est mentionnee au
\\J* s. EUe comprenait dans sa juridic-
tion nne vingtaine de communes environ-
nantes et m^me TevSque de Lescar. dict.
Fe los judges suus lo pohle, h. s. llles fit
,il les etablit) juges sur le peuple. Judy a
lo senhor de Mirapex que si augun deu dar
diers e no los pot pa{far, que pusque, e dis-
pauiot [fo] de judge, qui era d^us xii* de
Beam, F. B. Jugea, le seigneur de Mire-
peix, que si quelqu*un doit donner deniers
et quu ne puisse les payer, qu'il puisse ;
etil fut deposd(de ses fonctions) dejuge,
loi qui 6iait Fun des douze (barons) de
Beam. — « Jamais la durete feodale ne
8*etaitexprim^d'unemani^re plusodieuse
qoe dans cette formule se no pot, que pus-
que, g'il ne peut, qu'il puisse; mais jamais
aussi la bonne nature bumaine n a reagi
d'one mani^re plus genereuse et plus son-
daine que dans la decision qui fit cbasser
^ 8a dignite her^ditaire de juge le baut
baron de qui un tel axiome etait eman^. »
UZURE ET HATOULET.
Judicar, juger : Terre e chi ttquara
fMcomJ Perjudicaa sonpople. PS. (Dieu)
appellera les cieux et la terre pour juger
wn people.
JUD
397
Judicatare, judicature, action de ren-
dre la justice : Venir a lajudicature a las
courtz ordinaris. OOUT. 8. Venir aux cours
ordinaires pour rendre la justice.
Judici, jugement : Prenen pretz per los
judicis qui fen. H. s. lis prennent prix (ils
prennent de Targent) pour les jugeraents
qu'ils rendent. — , justice : Bayktz, sir-
hentes, neurisses, deben demandar lors Sola-
ris en judici ofora judici defentz un an...
F. H. Valets, servantes, nourrisses, doi-
vent demander leurs salaires en justice
ou bors justice dans le d^lai d'un an... —
Judici quinqttennal, decision par laquelle
un debiteur devait obtenir un d^lai de cinq
ans pour payer ses dettes : Beneffici de
judicis quinquennals, so es a sober dilation
e termi de cinq antz. F. B. Benefice de
« lettres de r^pit », c*est k savoir delai et
terme de cinq ans. — Cessant tote figure
de judici. arch. m. Sans aucune forme de
proems.
JUDIGIALEMENT , Judicialment,
judiciairement : Stan judicialment en cor t.
^. B. Etant judiciairement en cour (si6-
geant en cour de justice).
JUDIGIAU, judiciaire : Lo vencut deu
paga los despensjudiciaus. F. u. Le vaincu
(celui qui a perdu le proc^s^ doit payer
les d^pens judiciaires (les frais). Vendition
judiciale. s. J. Vente judiciaire. Mete-
ment d^ possession judiciale. v. H. Mise
en possession par autorite de justice. Sens
auguna figure judiciale. arch. m. Sans au-
cune forme de proofs.
JUDIGIAUMENT ; mdme significa-
tion que Judicialement .
JUDIU, Juseu (Vic-Bilh); JUDEU,
Juif : Lous Judius assassiis, au sou-couc,
Vemhartolen. SRi. Les Juifs assassins, au
coucber du soleil, I'appr^bendent. Judius
ou Sarrasiis ou Mourous, deus grans potz.
F. Egl, Juifs ou Sarrasins ou Mores aux
grosses I6vres. Saulfo lo prumer rey deus
Judeus. H. 8. Saiil fut le premier roi des
Juifs.— Arrid-t-en drin, Judiu ! N'aymes
tant hus arditz.., nav. Ris im pen, Juif!
N'aime pas tant Targent. . . — A chres-
tiaa qui ploure, judiu qui arrit. PR. b. A
cbretien qui pleure, juif aui ritLe mecbant
se rdjooit de ce qui afnige Tbomme de
bien. — Quoand Jou diable prigue Diu,
QueM lou Judiu. PR. H. Quand le diable
prie Dieu, il fait le Juif.
JXJjyjA, Yudya, Judjar, Jadyar,
juger : Lou judge de Noyou qui lou pro-
cesjudja. v.Egl. Lejuge de Noyon qui ju-
gea le procds. Judyatz lo, vos, segon vostre
ley, H. 8. Vous, jugez-le selon votre loi.
JUD JAMENT, «7tid^^am«n/, jugement:
Lo prumer ju^ament de Salamon. H. s.
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1
398
JUN
Le premier jugement de Salomon. Lo sen-
hor.., fossa far judyament de la cort. v. B.
Que le seigneur fasse faire (fasse rend re)
jugement par la cour. Prenen pretz deus
judyamentz qui fasen. H, s. lis prenaient
prix des jugements qu'ils faisaient (ils
vendaient la justice).
JUDJAT, Judy at, juge. — , subst.,
jugement : Feyta Morlaas lo present Ju-
dy at. p. B. Fait (rendu) k Morlaas le
present jugement Lo senhor e sa cort,..
annullen lo judyat. arch. Le seigneur et
la cour annulent le jugement.
Juen ; voy. Joen.
JUGNE ; voy. Junhe.
Juip ; mfime signification queJoui, Jo'vr.
Jalh ; voy. Julhet.
JULHE, fem., joug : Dus a dus coum
hraus a la julhe. N. lab. Deux a deux
comme jeunes boeufs sous le joug. De la
julhe sous corns qu'ous hiseix la regade.
ID. Du joug sur les cornes lour luit le
frottement. — , pluriel, courroies pour at-
tacher les raches au joug. Vov. Souques.
— , cordes, liens : Deus pecaJoos las ju-
Ihas a trencadas. Ps. 11 a coupe les cordes
des pecheur8(des mechants).
JULHET, Julh, juillet: Quoand Vas-
tre de Julhet, aquet oelh deu boun DiUj
Sus la France jeta soun arrayoil taa biu.
NAv. Quand Tastre de Juillet (1830), cet
ceil du bon Dieu, jeta sur la France ses
rayons si vifs. Feyt au Lor on {a Oloran)
lo xviii... dejulh. M. b. Fait a Oioronle
18 juillet (1439).
JULHETISTE, dans nav., homme de
juillet 1830.
Jumente, jument : Las jumentes que
seran couvertes de nostes garanhs. arch.
Les juments qui auront ete couvertes par
nos etalons.
Jumentz, betail : Los homls daquesta
ciutat... eus cultivatz ayan herha e pastenc
ad obsde lors jumentz. F. o. Que leshoni-
mes de cette ville (Oloron) aient dans les
terres cultivees herbe et pacage pour leur
betail. — Cf. lat. «jumenlum. »
JUMfeU, jumeau.
JUMPA, JUMPADEHE ; voy.
Yumpa, Yumpadere.
JUMPADOU; voy. Yumpadou,
JUN, Jung, Jnnh, juinifVi^ a Sauba-
terre lo iiujoms de jun, enq. Fait k Sau-
veterre le quatri^me jour de juin. Lo on-
zUme jorn deu mees dejung. COUT. s. Le
onzieme jour du mois de juin.
JUNC, Jounc, Yunc, Younc, lone : Se-
gude sus u Iheyt de jounc e de heuguere.
HOURC. (Une berg^re) assise sur un lit
(un tas) de jonca et de foug^res. Lojunc,
arrames deujunquat (juncat) deu Corpus \
JUP
Dommi, arch. Les joncs, les branchages
de lajonch^e pour la F^te-Dicu. Feyide
June, feys de palhe. IB. Botte de jmqcs,
botte de paille.
JUNGAA, JUNQUft, terrain oucroii
le jonc : Lo padoent aperat lo Junquee.
DicT. Le pacage appele le « Junque »; c'est
atyourd'hui la grande place de la com-
mune de Juran^on, Lou Yunqui.
JUNCADE, fem., JUNCAT, masc,
jonchee, herbes, branchages, dontonjon-
che les rues, les eglises, les jours de c^-
remonie ; Faytion deu junquat (J%Mcat>
deu Corpus Domini, arch. Jonchee faite
pour le jour de la Fete-Dieu.
JUNGJBiE, Yuncie, jonchee, laitage.
caille, dans une enveloppe de joncs.
JUNET, dim. de Joen. jeune : PUuit
junetz. F. N. De tout jeunes plants.
JuDgr, Junh ; voy. Jun, Juu.
JTTNH^y Jugne, Janher, joiodre.
Jujity joint : Leu maas juntos. Les mains
jointes. De p^junt, k pieds joints, d'ui:
saut : Que-m saubey de peejunt decap a
la gran rue. nav. Je me sauvai d'un saui
vers la grand'rue. Junhent, joignant, cod-
tigu : Plasse. . . junJiente a la muralhe. art.
Place contigue a la muraille. — , aitcl( r
les bcBufs, les vaches. — Voy. Juu, jouj:.
JUNI, ieune : En se mortificant ytr
junis, abstinencis F. Egl. En se mortifiaut
par des jeilnes et des abstinences.
JUNQUAT, JUNQUfi; \oj,Juncade,
Juncaa.
JUNQUBTE, bouteilleclissee, gamie
d'une enveloppe de jonc, d'osier. On dii
aussi Yunquete. — Voy. Souquete,
JUNTA, joindre : Si las maas ago»-
samjuniat Ad aute. PS. Si nous avions
joint nos mains vers un autre ( si nou>
avions' etendu nos mains jointes vers un
<lieu etranger). — , ajuster, adapter.—,
atteler des boeufs.
JUNTADE, Yuntcuky action de join-
dre, d'ajuster, d'adapter, action d atteler
des boeufs.
JUNTE, Fu/i^, join tee, le contenudcs
deux mains rapprochees : Per un sew d4
castanhes portal sus lo cap^ une junte. r. b.
(On donnera droit d'entree.) pour un sue
de ch^taignes porte sur latdte. une join-
tee. So qui balhe dab Id yunte, Que-s poi
prene dab la maa. PR. H. Ce qu il doime
avec la join tee se pent prendre avec U
main. 11 est chiche, parcimonieux. — If
junte de proutecUou oaumey quu quoartan
de dret. prov. Une jointee de protection
vaut mieux qu'un quartaut de droit
JUNTUKE, jointure, joint : Lasjun^
iures deu pasiment.AKV. Lea joints dupavc.
JUPIT£RI, ressource, ce a quoi on
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JUR
a recours dans une extr^mit^ fAcheuse
pour se tirer d'embarras : Parle.-m,.. de
quauquu quiaah,au ministeriy sip' arrihe
tt malkur, trouba-p u jupiUri. NAV.Parle-
moi de quelgu'un qui salt, au ministere,
s'il vous arrive un malheur, trouver une
ressource. — Qu*kas a tout mau-dat quau-
quetupitH, iD.Tuas pour tout mal-donne
(mafcfice) quelque remade. — Dans une
pabKcation de M. Vignancour, PoSs. hiam,
t. II, p. 294, jupiteri, traduit par « scan-
dale », a ete mis par erreur au lieu de
getiperiy outrage.
JUPOU, Jnpoo, jupon : Lo prometo
farunjupoo dtfustanL arch. Ilpromit de
lui faire un jupon de futarae.
JURA, Jarar, jurer, faire serment :
Jaratz perafee que nou parlaratz d'asso a
kominikemjie detmounde. gram. Jurcz
par votre foi que vous ne parlerez de ceci
i hommeni femme au monde. A tu moun
coo, coum t'ey jurat, f. lab . A toi mon coeur,
comme j'ai jure (de te le donner). Terre
jurada, ps. La teiTe promise ( par ser-
ment). Moneda jurada, P. N. Monnaie
garantie. Le souverain jurait qu*il n'y au-
rait pas alteration de monnaies. — , jurer,
preter serment, la main levee, ou la main
sur les saints Evangiles ; on disait Jurar
M maa e m hoque (Jurer sa main et sa
bouche). Se esdiguen sober Santz juran\_t]
lort maas elors boques, F. b. Qu'ils sejus-
tifientsur les saints (Evangiles) jurant de
raainet de bouche. Voy. Maa. — ,prof^rer
des jurons; on dit proverbialement : Jura
coum udemoun, J nrer comme un d<^mon.
— , faire des imprecations : Jura rugles e
maus. N. PAST. Souhaiter que foudre et
maux accablent...
Jurade, assembleede jurats; reunion
de jurats d'unevallee.Dans la vallee d'Os-
sau, elle se tenait k Bielle. le chef-lieu,
capdulh. Chaque communaute de la vallee
y etait representee par ses deux premiers
Wats. On les appelait ywrate de jurade.
lis deliberaient, comme aujonrd'hui « les
svndics du Haut et du Bas-Ossau, » sur
les affaires relatives aux inter^ts generaux
de la valine.
Jaradie, charge, fonction de jurat :
Lo territori de lajuradie. F. H. L'etendue
de territoire oix le jurat exerce ses fonc-
tions. Lo temps de la juradie. P. r. Le
temp3 pendant iequel le jurat est en
charge.
JURADOU, Jnrador, qui jure, qui
atteste par serment; voy. Leyer et Leyau.
— tjureur, qui jure beaucoup. qui a la
mauvaise habitude de jurer. On dit aussi
Jw(tyre.
JURAMENT, serment : You credouy
JUR
399
a touns juramentz. dksp. Je crus a tes ser-
ments. Lojurament, cascun an, lo prumer
jorn juridic apres la festa deus Eeys, totz
lo8 advocatz renouvelaran, r. H. Chaque
annee, le premier jour d'audience apres la
fete des Rois, les avocats renouvelieront
le serment. — , juron : Bousaudiretz aqui
juramentz e blasphhnis. N. past. Vous en-
tendriez li jurons et blasphemes.
JURAMENTA, assermenter, faire
prater serment.
Jurat, jurat, officier de police et de
justice ; le seigneur souverain avait ses
jurats: juratz deu senhor, F. H. Eg pus-
que cons tituir juratz aquegs qui eg volera,
qui fideumentz e leyaumentz pusquen^ las
causese las contentions judyar. f. B.Que lui
(le seigneur souverain) puisse etablir ju-
rats ceux qu'il voudra, lesquels fidelement
et loyalement puissent juger les causes et
contestations. II y avait aussi des jurats
nommes par les nobles, ywrate de gentius,
F.H. — , jurat, magistral municipal : Los
juratz de cascuna vila e lac. IB. Les jurats
de chaque ville et village. II y en avait
six ou quatre, selon Timportance de la
localite. lis ^taient elus par la commune ;
Telection avait lieu k deux degres. On
devaitelire sans passion etne nommer que
les plus capables, les plus aptes et les
plus utiles, faran nomination deus plus
capables, sufficiens e profieitables, cessanta
desordonada affection, lis dtaient revoca-
bles par le souverain : Demouraran en of-
fici tant que plasera au senhcn\ lis demeu-
reront en charge tant qu'il plaira au sei-
gneur. Dans le principe, les jurats n'e-
taient pas nommes pour un temps deter-
mine. 11 n*en fut pas de mdme plus tard.
11 fut etabli, en 1571, que les jurats 4es
villes, bourgs et autres localites, seraient
changes, par mgitie, de deux en deux ans,
p. R. On lit dans une Declaration de Ui
communauU d'Arudy (1681) que, chaque
annde, le premier jour d'avril, il y avait
i Election de jurats. — Jurat de jurade; voy.
Jurad£. — Cf. F. H., « Rubrique des Ju-
j rats. » — Juratz de la cort de Beam . P. B.
Jurats de la cour de Beam. C'etaient les
I « douze barons » qui siegeaienten « Cour
majour » (tribunal superieur) avec le Vi-
comte, seigneur souverain du pays. — 3fur
I h^ sous juratz de tout so qui ha. D. B. Mur
I fait ses jurats de tout ce qu'il a. Au haut
I de P6ne-de-Mur (rochers, commune de
I Castagntide) existait jadis « une petite
commune desix k sept maisons; elle avait
tout ce qui est du ressort d'une adminis-
tration municipale; aussi, disait-on par
moquerie dans les villages voisins : « Mur
fait ses jurats de tout ce qu'il a », c'est-i-
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400
JUS
dire qu'il y avait des administrateurs sans
administres. J> L'abb^ Lansalot, le Village
d'Escos.
JUBATRE; voy. Juradou,
Juridic, juridique. — Jomjuridicj jour
d'audience.— Voy. Jurament.
Jurisdiction, juridiction iLosjuratz deu
senhor han jurisdiction... civila e crimi-
nala,., F. H. Les jurats du seigneur ont
juridiction civile et criminelle. ..
JUS, Yus, jus : Lou pot rouy de jus de
cerises. N. lab. La levre rouge de jus de
cerises . ^^ Lou jus de la brenhe. nav. Le
jus de lavcndange. Amigous de lataha-
Ihe E mey e mey deu bou yus. lam. Amis
de la bonne chore et plus encore du bon
jus (du bon vin).
Jus, Jaus, sous. In jus, en jus, en bas,
au-de8sou«: Le terre de Laster in jus. c. s.
La terre de Laster au-dessous. Voy. Dejus,
Dejuus. — Inus (juus) sous p^s... ed ho-
rara... PS. Sous ses pieds il foulera... —
Jus pene d'escominge. F. Egl. Sous peine
d'excommunication .
Jusaa ; mSme signif. que Jusou.
JUSIU ; voy. Judiu.
JUSOUy Jusoo, inferieur, au-dessous^
au nord, par opposition ksusou, susoo, su-
perieur, au-dessus^ au sud (vers les mon-
tagnes). Le village de Ponson-Jmoo est
au nord de Ponson-Susoo. Ces denomina-
tions de 1376 sent aiyourd'hui « Ponson-
Debat, Ponson-Dessus » (Ponson-dessous,
Ponson-dessus). « Louvie-Juson » est dans
le bas Ossau; dans le Jiaut Ossau se trouve
« Louvie-Soubiron. » — Envieuxfr.iujus)),
du lat. « jusum », signiiiait en bas ; de la
« jusant », encore usite, termede marine:
mouvement de la mer qui baisse.
Just; voy. Juste, 2.
Justa ; voy. Juxta.
Justaa, Justan (Bay.), prochain.qui
est proche : Si en aqueg he no ha juratz
qui seran pluvs justaas. f.b. Si dans ce
lieuil ny a pas de jurats plus prochains.
JUSTAMBNTZ, Justemenie, juste-
ment.
JUSTE, Yuste, corsage, partie de \6-
tement qui embrasse la taille .
JUSTE, Just, juste. On dit aussi
Yuste. — Camaujust. f. b, Saisie de be-
JUY
tail juste (que Ton a eu le droit de faire).
— , proche :Lome temps es juste. H.s. Mod
temps est proche. — , adv., exactement,
precis^ment: Cade maiii, yuste a I'esguH
deu die. gar. Chaque matm, juste au point
dujour. — Juste de, locution prepositive
exprimant un rapport de temps, de dis-
tance: Ere juste aeu diede la feste. h.s.
C etait proche du jour de la fete. Apat\
juste deu sorelh. iB. (Un cercle d'orjap-
parut proche (autour) du soleil.
JUSTIGI^ Yustici. Justicie, justice:
Quant f on condamnades se aperaben e cri-
daben justicie! s. B. (Cinqfemmes accusees
de sorcellerie ), quand elles furent coq-
damnees (k 6tre br(!dees), en appelaientet
criaient justice ! — Justicie de sang. f.b.
Peine pour coups et blessures, pour ef-
fusion de sang. — Prener justicie. le. Pren-
dre (subir) justice, 6tre puni de la peine
capitale. Las justicis. DiCT. Lieu d' execu-
tion sur un tertre de la commune de Sau-
veterre. — Aqui ontjustici no a, Dius no
y avite. PR. B. 0\x il n'y a point de justice,
Dieu n'habite pas.
Justicier, de justice, justicier: Man-
dan tz... a nostre senechal, judges.... antra
qfjiciers justicier s e sosmes. (document
bearnais),^. des I. r.; fev. 1882, pag. 5o.
Mandaht k notre sdndchal, (a nos) juges....
autres officiers justiciers etaux soumis.
JUSTIFICA, justifier. — , faire jus-
tice k\Justificatz Vhomi praubet. PS. Faites
justice au pauvre.
JUU, ruu, Jong^, joug. Dans f. b ,
hoeus tiradors a ungjuu, boeufs tirant sous
un joug. Dans cout. S., lo boeu tirador deu
jung, le bceuf tirant sous le joug. — Ostem
de dessuus nostes cotzLorsiuus {juus)pe-
sans. PS. Otons de dessus nos cous leurs
jougs pesants.
Jaus; mSme signif. qnejus, 2.
Juxta, Justa, selon, conformement a:
Juxta las obligations de las cartes, f.b.
Selon les obligations des chartes.— , pres-
que: Mas camas justa iorteian. PS. Mes
jambes clochent presque (je suis pr^t i
clocher ).
Juyoos ; m^me signification que Jou-
yous.
FIN DU PREMIER VOLUME
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DICTIONNAIRE
BfiARNAIS
ANCIEN ET MODERNS
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DICTIONNAIRE
BfiARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
PAR
V. LESPY ET P. RAYMOND
tf Ll^tude des iNitois. . . peut ^clairer
Phistoire des aulres idiomes n^o-latins. »
J.-J. AMPERE.
TOME SECOND
MONTPELLIER
IMPRIMERIE GENTRALE DU MIDI
(hamelin fr£res)
1887
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AU PAYS DE BEARN
Lu de souns hilhotz
Qui Vaymen,.loy, mey.
V. I.ESPY.
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DICTIONNAIRE
BEARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
L, au commeDcement et dans le corps
des mots, produit la mSme articuladon
qa*en frangais : Lauda, louer ; liga, lier ;
oaU, valoir; calou, chaleur.
U se pronoDcent toujours comme dans
«parallele, corollaire.» Les mots tels que
wolUy drouUot, dr61e, petit dr61e ; caltaty
caiUeteau ; rehelle, rebelle ; rolle ou roUou,
role, doivent ^tre prononc^s drolrle, droul-
ht, calrlat, reheUle, rol-le, rol-lou.
La double I des primitifs latins est Z sim-
ple dans les derives bearnais: Angele, an-
%\xiXLQ\dam%sele, demoiselle ; e^/^Ze^ etoile.
Lat. u anguilla, domicella, 6tella.» II ne
faut qu une I aux mots tels que : Femele,
femelle ; escudele, ^cuelle ; Iwle, foUe ; ctt-
yok, cage ; irole, ch4taigne r6tie. Le nom
dune commune (vallee aOssau) a aujour-
dhui la double I: Bielle, du lat. « villa. »
Anciennement, ce mot et ses composes
etaient coujours ecrits avec la consonne
simple: Btele, Viele-Segure, etc.
In produisent Tarticulation de II dans
les mots frangais « famille, mouillage » :
Moulhe, femme maiiee ; counselh, conseil ;
/(i^, fils ; nUlh, millet ; moulha, mouiller.
On voit que Ik tiennent lieu de li, lli, des
primitifs latins : « Mulier, consilium, filius,
Rulium, moUiare (fait de mollis). »
TOMB II
LA
lh,lhe, k la fin des mots, remplacent les
finales latines en « ulus, ula, ulum » :
Ahelhe, abeille; awelhe, oreille; hielh,
viQxxTi \ cahilhe, cheville ; ^au/^, gre-
nouille ; hounilh, entonnoir ; troulh, pres-
soir. Lat. « apicula^ auricula, vetulus, cla-
vicula, ranuncula, fundibulum, torculum. »
— Cf. Gram, beam., 2e edit., p. 81-4.
L, pronom de la 3« personne, ancienne-
ment pour lo, le, lui {k lui, a elle); plur.
h pour /o^Jes, leur (a eux, k elles) : No I
muslra (no lo mustra). R. 11 ne le montra
pas. Que no Is ajudm (qtte no los ajuden).
IB. Qu'on ne les aide point. Ante pay no I
dara (no lo dara) ni pot dar. K. B. Elle ne
lui donnera ni pent donner un autre p^re.
Denguna contradiction no Is es {no los es)
estade feyte. bar. Aucune opposition ne
leur a ete faite .
LA, article f^m. la; plur. las, les : La
memori, la memoire ; las cansotis, les chan-
sons. La devant un prenom : La Bebe
(Baretous), Genevieve. Ana la Ma^dalena
aus disiples, h. s. Madeleine alia vers les
disciples. La caph-e de la Madelene. art.
La chapelle de Ste-Madeleine. — La^ de-
vant un nom de saint, suppose Tellipfte des
mots JUste de, f^te de : La Sent-Bizentz ,
NAY. La (f^te de) Saint- Vincent. — . Cf.
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6 LA A
BAYNOUABD, Lex., IV, p. 1. — La, las, pro-
nom personnel, complement direct : Ft
Vernaoe,.. e cobeseya la. H. 8. (David) aper-
9ut Bethsabee, et il la confoita. Ana Saul
sercar (cercar) las^ saumes,.. no las troba. ib.
Saiil alia chercher les 4nesses ; il ne lea
trouva pas. — , pronom d^monstratif, celle,
celles : La terre d'Aspe, la terre d'Aspe;
la de Baretous, celle de Baretous. JLaa J
mountanhes d^Ossau, les naontagnes d'Os- '
sau; las de Bigorre, celles de Bigorre. I
La may zoo de Annas, la de Cayphas, H.s. I
La maisoD d'Anne, celle de Ca'iphe. La \
prauhote eslheba soun ame A la qui sap i
noustes douhus.y. bat. La pauvrette eleva (
son 4me vers Celle qui salt nos dooleurs.
La, pour lo, le, dans la un, Tun: 2Vo-
ban los adromitz, la ung, maas barrades,
e I autre, maas ubertes. F. b. lis les trou-
v6rent (ils trouv^rent lea deux enfants)
endormis. Tun, les mains ferm^es, I'autre,
les mains ouvertes. — Ch. Or. alb,, edit,
p. MEYER, « laus, pour lo us.»
LA, 1^ : Gitar le terre sa e la. L, o. Je-
ter la terre qk et la. En la, de ce c6te-lii.
De haut en la, Ps. D'en haut. D'aquiu en
la. De ce point-Ik, depuis lors, ensuite.
D'are-en-la, dorenavant. — Voy. Enla.
LA; voy. Lere.
LA A, Lane, laine : Lou bestiaa de laa,
Les b^tes k laine. Lou8peadgers.,.d^088au,
Aspe, Baretous, . noufaran pagar aucun
peadge ni exigiran res deus viures.fromxid-
ges, laaSfpeigs de bestiars^qui lous pastours
passen e repassen, tant anant estibar a las
mofUa/nhes que descendent dequeres. p. R.
Les p^agers d^Ossau, d'Aspe et de Bare-
tous, neferont payer aucun p^age et n'exi-
gerontrien pour lea vivres, from ages, lai-
nes, peaux de bdtes, que les pasteurs font
passer et repasser, tant en allant (avec
leurs troupeaux) passer I'^td sur les mon-
tagnes, qu'en descendant d'icelles. £>us
parelhs aestalhans per estalhar la lane,
ARCH. Deux paires de ciseaux pour cou-
per la laine. Lana grosse, laine grosse;
tana prima, laine fine. P. B.— Daraulhe
sens era laa. proy. Donner la brebis sans
la laine. « Donner et retenir ne vaut. » —
Corde de laa. pb. b. Corde de laine. Se
dttd'unhomme sans caract6re. — Escar-
pia la laa, d^m^ler, peigner la laine . — ,
« donner une peignee », battre, prendre
aux cheveux. — Fii coum ue laa deporc,
PR. b. Fin comme une laine (soie) de pore.
Se dit k propos de malices grossi^res, de
« finesaes cousues avec du fil blanc.
LAA, LAAR; voy. Lar.
LAAU8E (pronom lahuse, h tnuette),
f^m., flocon blanc attache aux tisons, cen-
LAB
dre volante. — Magre coum ue laause.
PBov. Maigre comme une cendre volante. i
LAAUT, Laut (pron. lahut, h muette),
lanifere, qui a une toison : Arramain la-
<mto. PS. Troupeaux lanif^res (troupeaux
de brebis et de moutons) . ik>« ^ro^ moton
e las olhas laudes. IB. Les gras moulons
ei les brebis aux belles toisons .
LABA, LAUA (Vic-Bilh^, Labar,
Lauav, laver : Ana a la pisstne e laba-s.
H. 8. n alia k la piscine (de Siloe] et se
lava. — Lava-m, Diu etemau, De men
mauheit iniq e detestable. PS. Lave-moi (pu-
rifie-moij, Dieu ^temel, de mon inique et
detestable p^cb^. — Labe-t, labe-t, cowrba$,
James blanc nou baderas. pbov. Lave-toi,
lave-toi, corbeau, jamais blanc tu ne de-
viendras . — Dab toute Vaygue deu Gahe t
(hu Gabas, Nou s'en labari pas. pro v. Avec
toute I'eau du Gave et du Gabas, il ne s'en
laverait pas. Voy. Gabe.^^ L'ue maa que
lube I'aute, E las dues la care. pr. H. L'une
main lave I'autre et les deux (lavent) le j
visage. Dans KAYis.'Lex., iv, p. 140: «*Ab
una man lav'om Tautra, Et, ambas, los
liuelhs e la cara.)> amaniru des escas.
LABADfi, Labader, Lauader, la-
voir : No anassen lauar a las fontz ni en
autre Umader ont los besins lauassen. if. B.
Qulls ii'allassent pas (il etait interdit anx
Cagots d'ailer) laver aux fontaines et au-
tre lavoir oii les wvoisinsw laveraieot.— ,
synonyme de abeurad^, abreuvoir : Que fo
bestiaa y agossa abeuradS o labcuii. F. h.
Que le betail y eilt abreuvoir ou lavoir.
Dans D.-c. « lavatorium; locus ubi equi
lavantur et adaquantur.w — , batte, petit
blanc sur lequel les blanchisseuses bat-
tent le linge. — Voy. Batade, Tauht
LABADOU, fem. Labadoure, anc. h-
badore, laveur, laveuse: Lauanli] bugadi
o baxere ab las autres lauadores. M. b. Le-
vant lessive ou vaisselle avec les autrw
laveuses .
LABADURE, lavure ; Idbadures, eatix
grasses ; cequi reste dans la lavure. — De
rhomme qui lesine, on dit qu'il a Thabi-
tude de goarda la labadure deu toupi ta ka
lou poutadge deu I'endoumaa, garder U
lavure du pot pour faire le potage du len-
demain.
LABAMBNT. action de laver: Lou
kibament deus p^es. Le lavement des pieds.
— Moab sera lo cautee de mon lavammt,
PS. Moab sera le bassin de mon ablution
(le bassin oii je me laveraij. — , clystire.
LABANDl&RE, LABAKDlnrRE,
lavandi^re : Labandeyre de la regift/t: arCh.
Lavandi^re de la reine.
LABAQUI, dans coUT. s., d^che-
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LAB
ment, pi^ce de terre d^chee : Far laha^
qM. .. enlo$ heremt commiuu. F^ire des
defrichements dans les « vacants » com-
muaaax. — Basque, € labaki. »
ULBASSA, daller, paver avec dea
dalles, laba$$e$; voj. Labcuse, 2.
ULBASSADE; voj. le suivant.
LABASSBi lavasse, pluie subite et
abondante.
LABASSB, cadette>pierre.— Cf. d.-c.
« lavia ; laasa. »
LABASSftRB, carriere de lahasses. —
Ci^ D.-c. « lavaria. »
LABATORI, masc, lotion^ ablution.
Labatori, piscine : Iki labatori de Si-
loe. H. 8. Dans la piscine de Siloe. — d.-c.
« lavatorium. »
LABB (Baretous), lavage ? Ni per lobe
iu per cure. Si nou bii de nature, prov. Ni
par lavage ni par fourbissure, si ^a ne
neat pas de nature. — Proverbe hindou :
<• Od a beau laver le charbon, il ne blan-
chirapas. »
LABB-GAP (lave-tSte), masc, severe
reprimande. — On dit en fr. « laver la t^te
iquelqu*un », le reprimander fortement.
LABB-MAA(lave-main),lavabo: Tre$
kmles e I'armari, lo lave-maa. AROH.Trois
tables et Tarmoire, le lavabo. Due bcLSsins
Sargent sobredauratg, lave-mans. IB. Deux
baasins d'argent dores, lavabos.
LABETZ, LASBBTZ (de la beto, la
fois ; las beta, les fois), alors : Lavetzfon
vencuts he FhilUtes. H . 8. Alors les Phi-
listins furent vaincus. La cort de Beam se
amatea laebetz a Pau. F. B. La cour de
Beam s'assembla alors ^ Pau. On ditaussi
Alabetz, Alasbetz,
Labil (dtt lat. « labilis », glissant),
Qui passe vite, dure pen : Lea memorie son
tab'iu. ARCH. Les souvenirs passentvite.
Labit, tomb^ : Lo jom ere deja labit.
iBCH. Le lour etait deji tomb^. — ratn.
n'aque u iabansa », decadence, ruine. —
DangviLLONfPo^wM attributes a), « labit»,
decadence. DuUogue de Messieurs de Mai-
iepa^e et de Baillevent.
LABOU, Laboar, Ijabor, fern., la-
boarage ; terrain cultive, culture ; labour:
Terres de labou. ARCH. B. Terres de labou-
rage (terres labourables). An peraut las
bei^s e las labours, arch. m. lis ont
perda le betail et les cultures. Far las
labors. IB. Faire les labours. Bestiar de-
f^tata la labor. F. B. Betail destin^ au
Uboorage.
LABOURA, Laborar; voy. Laura.
LABOURAD6B, Xo&oum^re, Labo-
radge, labourage : Bestiaa dedlcat au
^<ibcTQdge, F. H. Betail destine au labou-
LAD 7
rage. — L*om pren boarias en laboradge.
IB. On prend des mdtairies en labourage
(k ferrae).
LABOTJRADISiLaboradis, labou-
rable. Vin?ies, terres lavoradisses epratz.
ART. Vignes, terres labourables etpr^s.
LABOURADOU, Labouredou (Or-
thez, Bay . ), Laborailor ; voy . Lauradou.
LABOTJRATTB ; mSme signification
que Labouradge.
ULC, lac. Lacuete, dim.; voy. ce mot.
LAGA, masc, gaule, avec laquelle on
bat certains arbres pour en faire tomber
les fruits ; longue perche dont on se sert
pour ramoner.
liAGA ; mSme signification que Leca.
TiACARRAA (Ossau), masc, ^ten*
due de roches ddnud^es.
LAGARRB (Ossau), croupe de roche
ddnud^e.
LAGAHRE (Aspe); voy. Laca, 1.
LlAGAT, Laquay, laquais : Enso d'u
gran moussu m*auffri d'entra laquay. p.
11 m'offrit d'entrer (comma) laquais chez
un grand monsieur. — , estafier. Le sei-
gneur de Coarraze avaitfait venir du pays
de Lavedan cinq individus pour raettre a
mort Menjoulet, un de ses v£(ssaux : Los
laquays gaffan la brida deu rocii, e dixon
a Menyolet: « FaUi que moriesf » bar.
Les estafiers saisirent la bride du cheval,
et dirent liMenjoulet : « II faut que tu mcu-
res! »
LAGHA ; voy. Laxa.
ULCHA, etat de celuiqui se laisse al-
ler; nonchalance, paresse excessive. On
ditaussi lachesse, fem.
liAGHBPRIN, Lac^6pr«n (Bay.),
longue perche munie d'un croc de far,
garnie d*un crochet, gaffe. On trouve leche-
pren ; m^me signif.
ULGHESSB; voy. Lachi. — Voy.
Laichesse .
liAGHETAT , Uchet^ : Aquetz pecca-
doos ...En maas an to«tem[p«] lachetat.
PS . Ces pecheurs (oes m^chants) ont tou-
jours dans les mams la mechancete (sont
toujours prte k faire le mal). Saforc a
boiat En sa gran lachetat. IB. II a mis sa
force en sa grande malice.
LA.GUETB, fem., dim. de Lac (petit
lac), reservoir creuse par les pasteurs sur
la montagne pour Tabreuvage de leurs
ti'oupeaux.
LAD ; mSme signification que Lat, 2.
LADB; voy. Lat, 1.
Ladonques, alors. h. s.
Ladrarie; voy. Ladrerie, 1.
LADRE, ladre, l^preux : Los ladres
no poden pobla . . en autre pari que a las
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8
LAG
may sons qui los son deputadasper lors do-
micilis, P. H. Les l^preux ne peuventha-
biter autre part que dans les maisons qui
leur sont assignees pour leur domicile.—
Care de ladre, face de ladre. En 1384,
Guillaume d'Araux eut k repondre devant
la justice de cette insulte qu il avait adres-
see k Gaillard de Cazaus. arch.
LADRB, subst., petit bouton blanc ou
bleu4tre qui se trouve dans les chairs du
pore attcint de Taffection appel^e ladre-
He. — , adj., en parlant du pore: Uporc
ladre, un pore atteint de ladrerie.
Ladrerie , Ladrarie , maison de le-
preux: Reparations de ladrerieti. s. J. Re-
parations aux maisons de lepreux. En
cascuna ladraria no deu demora qus un la-
dre solet ab sa familia, F. H. Dans cha-
que maison de lepreux ne doit demeurer
qu'un lepreux seul avec sa famille.
LADRERIB, ladrerie, affection qui
atteint I'esp^ce porcine. — Voy. Ladre,
subst., quis*emploie au pluriel, plus fre-
quemment, au mdme sens que Ladrerie.
LA£<, La^r, Lan^r, marchand de
laine: Lous UUs de,.. Oloron. p. r. Les
marchands de laine (de la ville) d'Oloron.
Los la^s e drapers, arch. Lea marchands
de laine et les drapiers. Laner e draper
de Luo. IB. Marchand de laine et drapier
de Lncq-de-Bearn.
LAERE (Oloron), laveuse de laine :
Que shy quhahetz lou hieu, Bous auks
coustureres; Mey la sta de hou peuy Le-
chatz drin las lakres. nay. Je sais que vous
avez le fil, vous autres coutuii^res ; mais,
pour Stre de bon poll, laissez un peu les
laveuses de laine. (Vous, coutunSres, vous
avez la langue bien pendue ; mais, pour
6tre de bonnes luronnes, il n'y a que les
laveuses de laine). —r Lengue de laere.
D. B. Langue de laveuse de laine. Se dit
a Oloron. Les femmes employees au la-
vage des laines, dont il se fait un grand
commerce dans cette ville, ne sont pas
plus retenues dans leur langage que eel-
les qu^ou appelle ailleurs les femmes de
la halle, « les poissardes. »
LAGA (Biarritz], masc, pieuvre.
liAGANHE, Lagagne, cnassie, hu-
meur qui s'attache sur le bord des pau-
pi^res : La laganhe au com de Voelh, A.
sac. La chassie au coin de Toeil. — Esp .
LAGANHE, Lagagne, insecte, sorte
de tique : Passe la pus, passe Varanhe /
Mes hu pedoulh e la laganhe ! Passe la
puce, passe Taraignee ; mais le pou et la
tique (c'est trop) I — Voy. Lagas.
LAGANHOUS, Lagagnous, chas-
LAM
sieux : Ha lotis oelhs trop lagankous en-
tons habd clas. LETT. orth. 11 a les yeux
trop chassieux pour les avoir clairs. —
Bos dansa, berouyinef — Pas dab tu, la-
gankous, PR. B. Veux-tu danser, jolictte?
— Pas avec toi, chassieux.
LAGAS, LAP AS, masc, tique, pou
qui s'attache k la peau des b^tes. — U
lagas, un importun, qui est k charge, dont
on ne pent se d^barrasser.
LiAGK)T, masc, Lague,Um. (Mont),
flaque. — Goute e goute que he lagot. pr.
H. Goutte k goutte (oda) fait flaque; —
lEn fr. « Goutte k goutte on emplit la'cuve. »
GAB. HEURIER. — Baran dera lue seque
ra lague. prov. Halo de la lune sdche la
flaque. — Voy. Baran.
LAGOUTA, troubler Tean. On dit
aussi Lagouteya.
LAGUE ; voy. Lagot,
LAGUENSCVic-Bilh), LAHENS, la
dedans, dedans.
LAHORE, la dehors, dehors. — , au
loin, bien loin.
LAHUSB; vov. Laauae,
Lahut; voy. Laut,
LAIC, Layc, Lee, laique : Los ahai:
laicxs deu loc de Juranssoo. arch. Les
abb^s laiques du lieu de Juran^on. Qnt
lee plagasse o murtisse clerc... F. B. (S*!
arrivait) qu*un laique blesslit ou tuit un
clerc^ Cart de legs e de clergs. l. o. Cour
de laiques et de clercs. — Esp. « lego. ••
— Voy. Layc.
Laichesse, Laischessa, abandonee
ment; avec le verbe far, faire, far Zoi-
chesse ou laischessa de son corps, fsdre
abandonnement de son corps ; se dit d^une
femme qui se livre, mene une vie ddreglee:
Si lo caas ere que Amadine fes laischtm
de son cors, e Bemat acpode proar... m.
B. Si le cas etait (s*il arrivait) que Ama-
dine fit abandonnement de son corps, et
si Bernard (son mari) le pouvait prouver...
Dans le m5me texte, laichesse .
Laixar; voy. Laxa, Lexa.
LAMBRE, LAMBRBT; voy. Lavi
pret.
LAMBREJA, Lambreya; voy. £>-
lainbregtteja.
Lambrost,
LAMBROUST, outil de sabotier.
sorte de rouanne : Una lambrost per cn-
rar los esclops, arch. Une rouanne pour
evider les sabots.
LAMBRUSGAYRE ; voy, Lambrus-
qui.
LAMBRUSQTJE, lambruche, vigoe
sauvage. — Bit de^ lambrusguesy vin de
lambruches ; tr^s-petit vin, vin de mau-
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LAM
raise qualite ; on dit aussi hU lambrusquet,
ou simplement lamhrusquet,
LAMBRUSQTJJS, lieu ot poussent
des yignes saavages. On dit aussi, aa
fern., we lambrusquere,
JaAXBlR.USQTTi^,Lambruscayre (qui
va par les lieux ou poussent les vignes
saavages), errant,vagabond, quin*am feu,
ni lieu .
LAMBRUSQtTEiT ; mdme significa-
tion que hii de Uvnbrusques ; \oy , Lam-
hrusque.
LAMBRUSQUETA, aller par les
lieux ou poussent les vignes sauvages,
vagabonder ; vivre de lumbrusques,
LAMESQUE,glaise.— Esp. « lama»,
limon, boue.
ULMPA, avaler, boire.
LAMPADE, quantity de liquide ava-
lee d*un trait: Behem dues lampades Dou
barricot de camabaL P. capbielh. Bu-
vons deux bons coups de vin du petit ba-
ril de carnaval. — , aspiration de fumee
de cigare ou de cigarette.
Lamp^e, Lamper, marguillier, par-
ticuli^rement celui qui etait charge du
laminaire : Ohrers e tampers de las gliiies.
M. B. Fabriciens et marguilliers des egli-
ses. L*ostau deu tamper, d^n. La maison
dumarguillier.
LAM PET A, briller : A sous oelhs,
coum lambretz, lampeyen Lances e dartz
deu her tou mey sHggtat. lac. A ses yeux,
comme des eclairs, brillent lances et
dards du fer le plus 6tincelant. — It.
< lampeggiare. »
LAJftPOEYNJi, Lampouyn^, lambin.
—Sobriquet des habitants de Simacourbe:
Lampoeynis de Simacourbe, D . b . On leur
reproche d'abuser du precepte qu'il est si
udle de suivi'e en plus d'une circonstance :
' Hatez-vous lentement. » — Lampoeyne,
lambin, n'est pas sans analogic avec le
verba fr. du langage rustique, employe
par Rabelais, « lantiponer », hesiter, bar-
guigner.
LAMPOETNEJA, Lampouyneya,
lambiner.
LAMPOEYNIS, LampouyniSt masc,
lenteor, manque d*activite.
Lampreda,
LAMPRlSiRE; lamproie : Quoate pas-
tisde saumo o tampredas. arch. Quatre
p&tes de saumon ou de lamproies.
LAMPRET ; mSme signification que
Edamhrec,
LAMPUR (Aspe), boue (jui provient
(la degel, de la fonte de la neige.
L^CPtTRRETA, verbe qui signifie
qa^il J a d^gel, fonte de neige produisant
de la boue .
LAN
9
LAN (Olopon), ouvert; voy. Lion,
Dans leDic^., k la suite des ceuvres de
Goudelin, « de Ian en Ian », ouvert tout k
fait.
LAN; voy. Lere.
LANCE, Lansa, lance: Astes de
lances, p.r. Hampes de lances. Totz los
komis de Luc, . . ayen espade e pabees e
lance deu lone de xviii p^, art. Que tons
les hommes de Lucq-de-Beam aient (cha-
cun) ep^ et bouclier et lance de dix-huit
pieds de long. Avec le verbe da, donner,
da ab la lance, percer avec la lance : De
lo ab la lansa per lo costai, H. s. (Un des
soldats ) lui donna avec la lance par le
c6t^ (lui per^a le c6te d'un coup de lance).
LANCETA, lanciner.
LANDAU, masc, etendue de landes :
Lo landau deu Oert. dict. L'^tendue des
landes du « Gert. » — Voy. Gert,
LANDi!, LANDRi:, chenet. — Fr.
« landier », gros chenet de fer servant k
la cuisine.
Lane; voy. Laa, 1.
LANE, lande : Lous de la lane ou de
las lanes, Les (gens du d^partement) des
Landes. Lou gran Sent de la lane, v. bat.
Le grand Saint des Landes (saint Vincent
de Paul). — Las lanes, f. b. Ce nom s'ap-
pliquait au ressort d'une notairie qui com-
prenait dix-sept communes et dont le chef-
lieu dtait EsiourentieS'Dabant, dict, —
Lane deu boue, lande du boue : JLane deu
boue lou loc es aperaU N. past. Le lien
(du sabbat des sorciers) est appele lando
dubouc. — Lane, terrain plat, uni;plaine.
Landr; voy. La^,
LANETA, devenir laineux ; se dit des
brebis, des moutons, lorsque lalaine, apr^s
la tonte, leur repousse.
LANGOU, LengoUf langueur.
L ANGO UROUS, Len^oMrou5,lan-
goureux : N'aymi pas la fadou d*aquetz
p^s langourous. mey. Je n'aime pas la
fadeur de ces sots langoureux.
LANGOUROUSAMENT, Lengou-
rousament, langoureusement.
LANGUI, Lengui, languir: Losfideus
qui languexin en aquesta vita, PS. A. Les
fiddles qui languissent dans cette vie , —
En quins bids lenguexi. IM. (Vous savez)
dans quels vices je languis (je croupis).
— Voy. Alengui,
LANGUIOOUS, languissant.
LANGUIT (alangui), qui est k jeun,
qui a soif, qui a besom de manger. —
Cabelhs latiguitz. N. past. Des epis des-
s^ches. — Voy. Alengui.
Lanier, lanier, esp6ce de faucon : Aus-
tou,fau<x>u,.,,lanier, p. B. Autour, faucon,
lanier.
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10
LAN
IjANITJ (Vic-Bilb), de lane, lande ; se
dit d'un terrain sans consistance : Terres
lanibes, terres leg^res.
LAN LA! LAN LfiRE! Voj. Lere.
liANOTJS (de laa, lane, laine ) , qui a
de la laine, beaucoup de laine, laineux .
LANS, action de lancer, de jeter, jet:
Ana loenh deus antes, cumunlansdepeyre.
H. 8. 11 alia loin des autres, comme (k la
distance d*} un jet de pierre.
Lansa; voj. Lance,
LANSA, lancer. — Lansa lou praa,
vannerles grains ; on les lance en Fair par
pellet^es : Apres que h milhfo ,,.hatuie
lansat stis la era. bar. Apr^s que le millet
fut battu et vanne sur I'aire.
LANS ABE, fern., coup de lance; esta-
filade : Lo halhan une gran lansade au tre-
besde son bras. bar. lis lui donnerent une
grande estafilade au bras.
LANSADE. Lansate (Aspe); voy. Es-
lansade, Eslansat,
LANSADBRE, Lansatere (Aspe).
pelle creuse, dont on se sert pour vanner
les grains. — Voy. Lansa, 2.
LANSADE RE, Lansatere (Aspe),
navette, instrument de tisserand. — Esp.
<c lanzadera. »
LANSADOU, qui lance, qui jette. — ,
qui vanne les grains. — Voy. Lansa, 2.
Lansot, officier public: Bay /««, begues,
lansotz,,, F. Past, Des bayles,des viguiers,
(d'autres) officiers publics.
LANT (Aspe, Baretous, Ogeu), espece
de brancard, de cividre, pour transporter
les morts au cimetidre. — , catafalque? :
D^jus la borde sie feyt lo lant cubert de
bons draps d'aur, e a Ventom sien las armea
de Moss, en grans escussons,,. H. A. Sous
le dais (dans I'^glise des Fr^res-Pr^cheurs)
soitfait le catafalque reconvert de beaux
draps d^or, entoure de grands ^cussons
aux armes de Mgr. — voy. Borde, 2. —
Cf. D.-c. « lettrin »... tabulutum quoddam
seu tumulus honorarius...: « Les marre-
gliers. . ., par mani^re de representation,
mirent et estendirent un drap d'or ou poile
borde de noir sur un lettrin assis sur la
fosse dudit feu Jacques. »
LANTERNATRE ; voy. Lanternie,
LANTfiRNE, lanteme : Une lanteme
defoelhe de ferre-blanque, arch. Une lan-
teme de feuille de fer-blanc. Viencon ah
lutz de laniemes, H. s. lis vinrent k la lu-
mi^re de lanternes. — Lous oelhs hhi Ian-
temes y candeles. Les yeux font lanternes
et chandelles. Se dit lorsqu'un coup vio-
lent que Ton a regu a fait voir les etoiles,
mille bluettes mLos oelhs lou hasten Ian-
times y candeles. F. Egl. Les yeux lui fai-
saient lanternes et chandelles.
LAR
LaNTERNETA , lanterner , Stre ir-
resolu ; perdre le temps, baguenauder.
LANTERNlfi , Lantemayre, lanter-
nier. — , homme irr^solu. — , qui perd
son temps k des riens, qui bagaenaude.
LANUSQUET, homme des I^ndes:
Lous Lanusquetz, les Landais. — On dit
proverbialement : Magre..., praube coum
u Lanusquet. . . Maigre. . ., pauvre comme
an homme des Landes.
LAP AS ; mSme signification que La-
gas.
LAPASSE, bardane; arctium lappa.
— Esp. « lampazo. »
LAPIDA, Lapidar, lapider : Tregon
lafora de la ciutai... e lapidan la.B.s. lU
Tentrain^rent hors de la ville et la lapi-
d^rent.
LAQUAT; voy, Lacay.
La que (pour la hore que\ aus8it<^t
que : Prometo paguar la que la ohre sere
acabade. art. II promit de payer aus8it6t
que Foeuvre serait achevee.
LAQUE-PLAT ; voy. Leque-plat.
LAQUOAU , laquelle ; au plur. lat-
quoaus, lesquelles. ^ Voy. Quoau.
Lar, Laa, Laar, fdm., fo^er, &tre :
Ostau en que ave la lar caute. dbn. Maison
oii il y avait le foyer chaud (oCi la braise
etait encore chaude au foyer). Un ostau en
que ha laa caute. IB. Une maison oil il j
a foyer chaud. Laar. f. B. — Voy. Lore.
— On appelait laa, lar (bat.), la maison
principaie, le manoir; dans le partage des
biens patrimoniaux entre enfants, cette
maison revenait de droit k Tain^, au chef
de famille. AUenation de laa no sera vala-
ble en deguna sorta sentz necessitatz cone-
gudas... V. h. Alienation de la maison da
chef de famille ne sera en aucune sorts
valable sans (s'il n*y a pas eu pour I'alie-
ner) des n^cessites reconnues (par les ju-
rats, par la cour).— Voy. tJap-c
Cap-may sou.
LARD, lard : Lou cambalhou e lard, e
tout Vaute camadge. N. past. Le jambon
et le lard, et touteFautre viande.— Asso
qu'ey lard de gouye. Ced est lard de ser-
vante. Se dit du lard k peine cuit ; celai
que la servante a mis au pot, en surplus,
pour la satisfaction de son appetit, et
qu*elle a eu h&te d'en retirer craignant
aue sa supercherie ne filt decouverte. —
Mey de lard que de mesture. Plus de lard
que de a meture »; en fir. wpljus de bcurre
Que de pain. » — De boste lard qu'em lot
de n'esta que la coutie {coufye). NAV. Nons
Bommes las de n^Stre que la couenne de
votre lard.
LARDA, larder : Larden hus capons.
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LAR
N . PAST. (Les cuiamiero) lardent lea cha-
pons.
LARDADSRB; mdme signif . que En-
lardadere,
ItARDi ; dans les locutions : Dityans
larde, jeadi gras ; dimars lardi, mardi
gras.
LARDOTJ, lardon«
LAR DO US, de la nature du lard,
graisseux, luisant de graisse.
LARB ; voy. Lire.
LARJi, foyer, kive : Tcmete (issegude
an Ictri, pbt. Jeanne assise au (coin du)
foyer. Zaz piyre dfM lard. ii>. La pierre (la
dalle) du foyer. Voy. Lar. — Pour signi-
fior que Ton se trouve chez sol plus k I'aise
que partout ailleurs, on dit proverbiale-
ment : Ckise, casete, Que-m cauhi la camete;
Au$ autz lares, Nou-m pouw cauha lous
pee$. Chez moi, mon petit cbez moi, je
Die chaofTe la jambe; aux autres foyers,
je ne me puis chauffer les pieds. Dans le
Rouergue: « 01 sieu houstal, L'ouon met
un p^ sus cado cominal ; A l^houstal d'un
altre, Un ginoul touoco Taltre. » vayss.
A sa maison, on met un pied sur chaque
chenet ; k la maison d'un autre, un genou
touche I'autre. — Cf. Gram, h^m., 2« edit.,
p. 507-8 . — Voy. Desbroumhe-Lare,
LARG; voy. Large,
LAROA, 6largir, mettre en liberty.
— Voy. Alarga.
LARGANGE (Bare tons); s^emploie au
sens du mot Tr. « marge », signifiant lati-
tude pour agir, long terme, loisir.
LARGE, Larye; tiABG, large. — A
punt larg. (Coudre) k longs points.
LARGESSE, Largesse, largesse. —
Ha largesse de souncoos, faire largesse de
Bon corps, mener roauvaise vie, se dit
d'one femme : Si la molher, apres la mort
de sen marit, fe largesse de son coos, ...,
nolo podin tore los bees deumarit f.b.
Si la femme, apris la mort de son mari,
fait largesse de son corps (m^ne mauvaise
vie).., on ne pent lui retirer les biens du
mari (on ne pent lui enlever lajouissancc
dea biens qm doivent retourner k ses en-
fants).
LARJOTJ, Laryou; Lar y or, largeur.
LARMADB, Lermade, fern., blancs
d'oeufs battus. — On en fait une sorte de
cataplasme adoucissant: Au hcdela lar-
node applioa.,.. hien eaut quauque peguet.
f. Egl. Au lieu da cataplasme adoucissant
fait de blancs d'oeufs, appliquer un cau-
t^rebien chaud (briXlant). — Dans le Bul-
letin de la SoeiiU des se., lett. et arts de
Pttt, 1880, p. 202, on n'a rien compris k
ce texte; des mota la larmade, on a fait
LAS
11
Ta^rmade,ei Ton a traduitlaa douleur II»
LARMB, Lerme, fem., blanc d'ceuf.
LARME, larme : Quoant de larmes me
costen aquetz adiusf dbsp. Combien de
larmes me content ces adieux I Larm^es y
mouc. — Voy. Mottc.
LARM£<, larmier ; moulure de la partie
sup^rieure de la corniche, carree, sail-
lante et pendante, dont le dessous est
creus^ en forme de petit canal, afin que
les eaux de pluie, amenees par le toit, qui
couleraient le long des moulures de 1' en-
tablement, puis le long des murs ou des
colonnes, se trouvent, faute de pouvoir
remonter dans la cavity du canal du lar-
mier, arrdtees et forcees de tomber en
gouttes k une distance convenable du pied
de Tedifice : Lo larme qui sera part def-
fentz per guoardar las aygues, art. Le lar-
mier qui sera en dedans pour garder les
eaux.
LARRA, glisser, tomber : Quisles-
toque a la creature que larrara dab ere .
IM. Qui s'attache k la creature tombera
avec elle.
Ijarronici, larcin : JMurtres e larronis-
sis. F. Egl. Meurtr^s et larcins. — Voy.
Layrounici.
LARTE ; voy. Large.
LARTESSE, LARTOU: mdme si-
gnification que Largesse^ Larjou.
LAS ; voy. La. 1 .
LAS, LASSOij, Lasson?, lacs, la-
cet : Prener perdix ab las. P. E. Prendre
des perdrix avec des lacets. Tau se cuia
un aute aus las prene, Quis'ipren. ch. pr.
Tel s'imagine prendre un autre aux lacs,
qui s'y prend. « Tel, comme dit Merlin,
cuide engeigner autrui, Qui souvent s'en-
geigne lui-m6me. » la Fontaine. — Las
courredi ou courredis^ nceud coulant. —
Nulhs horn... prenque fazaa saubadge ab
lasson (lassou) , f.b. Que nul homme ne
prenne faisan sauvage avec lacs. Los qui
de-^m perde enterprenin, Lassoiis tenin. PS .
Ceux qui entreprennent de me perdre, ten-
dent des lacs.
LASfi ; mdme signification que Lesi.
LASQUOAUS;voy. Laquoau.
LA8S£iRE, partie de montagne cou-
verte de pierres et de quartiers de roches.
Lasson ?, *
LASSOU; voy. Las.
LASSUS, Lassuas, 1^-haut — Diu
de lassuus. P8. (Dieu de l&-haut), Dieu du
ciel.
LASTOXJ, masc, fetugue, graminee.
— , herbe plate et longue (Mont.), qui pend
I par touffes dans les ravins, aux parois des
goufires et sur les cimes escarpees . o.
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12
LAU
LAT, maac; IjADE) fern., plate^Ti
dans les montagnes. o. — , flanc de mon-
tagne. id.
LAT, Ijad, etendu, large : Com una
rondela espesae e lada, ps. Goxnxue une
rondelle (bouclier) epaisse et large. De
lone e de lad. L. o. En long et en large.
LATA, latter, garnir de lattes.
liATADE, (coup de latte), coup de
gaule, gaulade ; action de gauler, gaulage.
liATADGE, Latatye^ lattis^ ouvrage
de lattes.
LatanlB, litanies. — , Rogations : In-
vocam loue sancU au temps de las latanis.
F. EgL Nous invoquons les saints au
temps des Rogations.
liATATRE, qui fait des lattes.— So-
briquet des gens de Lourdios : Latayres de
Lourdios. D. B. Les gens de ce village font
des lattes. Pour se procurer le bois n^ces-
saire k leur indastne, ils n'ont pas eu tou-
jours, dit-on, des rapports parfaitement
r^guliers avec Tadniinistration des forets.
LATE, latte : Aredge (arridge) e late,
ABT. Bardeaux et lattes (pour le toit).
Losa e lata. IB. Ardoises et lattes. — , noe-
sure agraire, fraction de la perche : Leu
V jomades an xii lathes (lates) de perche de
lot, ABCH. Les cinq joumaux (de terre) ont
douze « lattes » de perche de largeur. — ,
gaule, houssine. — (Le mot « gaolette >»
est usit^ dans nos possessions de Tile de
la Reunion comme terme de petite mesure
agraire). — Ha late (faire latte), s'^tendre
de tout son long, Stre couche; se dit des
paresseux. — En fr. « faire la planche »,
nager sur le dos .
LATETE, dim. de late. — , branchette
de bruyire englu^e pour prendre des oi-
seaux, gluau. — Les autres dim. de late
sent latme, latote, Aug., latasse.
LATH, LETII, latin : Tu paries deja
lou laUi de cousine. k. past.Tu paries ddj&
le latin de cuisine. Lo grec e lo leiii son
prophets parlassa* sal. Que son prophSte
pan&t le grec et le latin .
liATIGUES (Espoey), chatouilles.
liATROUNIGI, Latronici, vol, lar-
cin: Lous qui an,,, participat au lairou*
nid.., CAT. Cenx qui ont participe au vol
(sont obliges de restituer) .
^ ULTOUN, Laton, Leton, laiton : £J5-
;7Ztn^ii6^fn^ton.ARCH.EpinglesdeIaiton. j
Per cargue de leton, dus diners morlaas,
p. R. Pour cttarge de laiton (on paye^ droit
d'entr^) deux deniers de Morlaas.
Laa, terre vague, lande.
Lauc; voy. Loc,
Laud, decision d^SLrhitrea: Los arbitres
deben pronuncia lor laud.,, enpresenda de
LAU
pairtidas. v, H. Les arbi^res doiveat pn>-
noncer leur decision en presence des par-
ties . — Port, a laudo. >> — p.-c. « laoduu ;
statutum, decretum.))
LAUD, consentement, appix^>atioD :
Nou-t darey pas tmmn hud, Je ne te don-
nerai pas mon consentement. Son laud y
pausa, ARCH. 11 y apposa son approbation.
— D.-o. « laudum ; conaensua, approba-
tio.»
LAUBA, Laadar, louer : Sania Ma-
ria lauda Noetre Senhor... h. s. Saiata Ma-
rie loua Notre-Seigneur. — , vaster : Ham
las lauda ung prodom oavaUr, v. B. On leur
vantaunprud^homme chevalier. — , approu-
yeriLaudanlt'] lasentencie. s. B. Approa-
vant la sentence. — Laudasseya, ne faire
que louer, louer avec exc^, flagomer.
LAUDABLE, louable : LonomdeDm
imbocat own es de bone e laudable costuma.
8. B. Le nom de Diea invoque, comme c'tst
de bonne et louable coutume.
LAUDADOU, Landador, qui loue,
quivante; louangeur.
Laudament, approbation : Loquoau
laudammt e oii/r^yomeni^/tf. abch« Approba-
tion et consentement qu*il fit (qu'il donna).
Laudami, droit d'approuver mne venle
d'h^ritage censier : Beservanlt] a la mo^
He $a superioritat, laudami, . . abch. Ri-
servant k la seigneurie sa supeiiorite. le
droit d'approuver... — Voy. Laudimi,
LAUDASSETA ; voy. Landa,
Laadation ; dans les textes aac. des
H.-Pyr., approbation.
LAUDJBHE ; voy. Piyre.
LAUDETAYRE, Lauzetaire (Vic-
Bilh), chasseur d'alouettee«
LAUDETE, Lauaeie (Vic-Bilh),
alouette : L'esbatouse ktudete^ Abani les-
guit deu die, En saludani Vaubete, Ghnr-
gueye soun amou, lam. L'alouette folatre,
ayant le point du jour, en saluant la pre-
miere lueur de Taube, fredonne son amour.
— Que hari cade laslaudete*. 11 ferait (odh-
ber les alouettes (toutes rdtiea, probable-
meat). Se dit pour signifier : il obtiendrait
des choses impossibles. — CesUtaptMrbk
nou-y gaharen pas ue laudeie. PR. B. Cent
eperviers n'y prendraient pas une alouette.
En fr.: « Li oi^ il n> a riea, la roi.'perd
ses droits •» — En 1788, une ordonnance
royale ayant suspendu le Parlement^ il f
eut k Pau quelqnes troubles. Des troupes
y furent enyoyees Elles etaient oomnuut-
d^s pafM. le comte d'Esparb68.En jouant
sur ce nom, on avait fait une chanson
qui commen^ait ainsi : Cenl^ iE^parbis Ik
gaheren pasue laudete, Quoandw kawen
auras deusp^, Geat ip«fvkiiB M ^reo-
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LAU
dnient pas one alouette, quand ik en au-
raient sous les pieds. Cf. duqennb, Pano-
ramahUL, etc., de Pan, 2« edit., p. 206-10.
Landlmi, Laadisme (lod), approba-
tion, consenteroent donne par ie seigneur
poarlaTente d'un heritage ceosier; priz
de lapprobation, du consentement que
doinait le seigneur au changement de
mail : PromeUm haver Vautre^ e laudimi
deMots. VabaL arch. Us promirent d'a-
Toir Ie consentement et Tapprobation de
Mgr. Yahhe. Laudisme de la vendition, qui
nfara per lo senhor. r. h. Approbation
de la vente, qui se fera (sera donnec) par
Ie seigneur. Laudum delavendkion. oout.
s. Consentement de la vente. — C'est «» ce
oue lesCoutumes appellent, en matiere de
nef, Quint et Requint, Laudimia, do lat.
kndare, louer, approuver. » boutaric,
Traiti dee droits seign. — Voy. LoMdami.
LAUDOU, I«aadoo,L»audor, iouange :
Laudoosa Diu. PS. Louanges k Dieu
Laudor eia a Diu, u. s. Louange soit a
Dieu.— Dana un texte, arch., iatwior, ap-
probation.
Laadmn; m^me signification que £au-
d'mi.
LAJJOA, Lauyi ; voy. Leuji.
LAUQUSTE, petit poisson, loche. —
Pris comma terme de comparaison : Nou
banpaeue Uxugueie. (Cela)ne vaut pas une
loche <
LAUQUBTfi, p^cheur de locbes. —
Sobriquet des habitants de la commune
d'Idron: Lauquetes d'ldrou. d.b.
LAUHA, ULBOURA, Ijaborarja-
bourer: Camps lauratz* Champs laboures
Las estibes laurades, N. lab. Les terres (ou
1 OH s^mera du bl^) labour^es. Boetie aui
lahouren au camp. N. past. Boeufs qui la-
boireot aux champa. Si no an asses de
terra per lahara, h senhor losen deu halha,
F. H. S^ils n'ont pas assez de terre a la-
boorer, le seigneur leur eo doit donner.
lahorar e eemiar. bar. labourer et seiner.
— Qui nou ha m boeu ni aret, nou laure
qneimd boii. prov. Qui n'a ni boeuf ni char-
rue, nelaboure quand il veut. En citant ce
pfoverbe. c, a mis par erreur carret, cha-
riot, au hen de aret, charrue.
iIaUBABB, fern., labour, labourage.
— Voy. Lahouradge, Lahouralys,
LADBABfi, champ qu'on laboure. — ,
terre qui pent 6tre ou doit Atre labouree.
Laiira4er, masc, charrue ? F ave en
i^ostautree lauraders. arch. Uy avait dans
la maison trois charrues ?
LA.URADI8 ; m^me signification que
Labcmradis.
LAU
13
dor, Laborador, La&otirGUJott^laboureur ;
Lahouredou, Lauredou (Orthez): LaurO'
doue, artisaas, F. EgL Des laboureurs, des
artisans. Sourdat lauredou, que semies u
rnayne poutoat pou sourelh. SRi. Soldat la-
boureur, tu ensemences (tu cultives) un
domaine bais^ par le soleil. Simples lau-
radoos, f. h. De simples laboureurs. Lau-
radors de sons camps. H. 8. (Le roi fei'a
de vosfiisdes) laboureurs de ses champs.
Lahouradou* n. past. Manesiraw e labo'
radors. Bar. Artisans et laboureurs.
Laaranse, labourage: Cascum besii
age zzv jomades de terre per lauranse .
ARCH . Que chaque voisin ait vingt-cinq ar-
pents de terre pour labourage. Instrumentz
de laurance. Instruments de labourage. —
RATN., u lauransa », terre labourable,
champs.
LlAUBAT, paKicipe passe de laura,
labourer. — , subs t., champ laboure. Lous
lauratz, les terres cultivees.
Laurat, masc, cereale. bat.
LAURATRB; mSme signification que
Lauradou, Laboura^ou.
LAXJRfi, Laurer, laurier: Uh lau-
ree qui a forsa ramadge. PS. Un laurier
Qui A force rameaux. Ung petit coffret de
juste de laurer, Un petit coffret de bois de
laurier.
LAUREDOU; voy. Lauradou.
LAURERINE, viorne lauriforme,
laurier-tin. J. beroeret.
liAURET, nom de bceuf (dore, bai
clair). N, PAST. — Dans le Poitou, « Do-
ret. » B. DBS pkriebs, Ghssaire des Nouv.
RecetJoyeux Devis; Paris, Jouaust, 1874.
LaiiB, abandonne, vacant; se ditdes
maisons et des terres : Hostaus laus, ter-
res lausses* Din. « Ces maisons vides, os-
taus laus, etaient de deux sortes : celles
qui Etaient r^ellement sans maitres, et
celles qui, bien que vacantes, avaient des
proprietaires legaux (des prims, hen tiers
par droit de naissance) qui, pour unc rai-
son quelconque, ne voulaient pas y de-
meurer. p. Raymond, /»froc?Mc<. d^n., p.x.
IiAUSA(vers les H.-Pyr.) ; m^me si-
gnification que Lauda.
Laussetat, maison abandonnee, do-
maine abandonne : Ostau cadut en lauce-
tat. feNQ. Maison torab^e en abandon (mai-
son abandonnee). Apertins.. en fugs cu-
berts ho en laussetasi, l. o. Appartenan-
ces... en maisons habitees ou en maisons
abandonndes. Une laussetad. ib. Une mai-
son abandonnee. Lo caeau .. es lausedat.
C.8. Le domaine de ... est un domaine
abandomi^.
Laut (proD. i^o^; h muette), luth :
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14
LAY
Nostes lautz e harpas descordadas Aun
saulx hahem penudas . , , PS. Nous avons
suspendu aux saules nos luths etnos har-
pes sans cordets. — ratn. « laut, lahut. »
LAUYlft ; voy. LeujS, Dim., lauyernu;
voy. Esquiroii, 1.
LAUTERAMBNT ; voy. Levjha-
ment.
LAnZENQnA, m^disant: La gent
lausenquera e truffequa. PS. La gent nie-
disante et moqueuse. — , flatteur. — ,
musard. — batn., Lex., « Lauzengier »,
m^disant.
I^TJZENQTJBTA, m^dire.—, flatter.
— , « musarder. »
LAUZfiHP, LAUZfiRT, lizard vert:
Oun per malkur lauzbp s'estaque, (hum u
h^ roup que lixe taque. n. lab. OA par
malheur lizard 8*attache, comme un fer
rouge il laisse tache. Berdz coum lau-
zertz, LETT. onTH. Verts comme lizards.
LAUZETAYRB ; voy. Laudetayre.
liAITZETE; mdme signification que
Laudete.
LAXA, Lachct, Lazar^Laixar, lais-
ser, quitter, abandonner: Laxa son ma-
rit. ENQ. Elle a abandonn^ son mari — ,
se soustraire k : An laxat la questalitat,
IB. lis se sont soastraits k la « qnestalit^ »
(au servage). — , relaxer, mettre en li-
berte: Ahfidance de dret lo deu laxsar
(laxar). F. o. (Si le vicomte veut arr^ter
quelqu'un des « voisins » ou autre, voya-
geur), il le doit rel&cber moyennant cau-
tion de droit. — , se dit en parlant de ce
qui a ^t^ k quelqu'un, et qui subsiste apr^s
sa mort : Laxa dues filhes. enq. (A sa
raort), elle a laiss^ deux filles. — , l^g^er.
— Voy. Lexa.
Laxe, dans un texte de 1334, arch.;
m^me signification que L^e.
Layar ^ \ Asso esa layar^ que an sm-
hor totz sons homis.., lo dehin ajudar de
sons adversaris. P. B. Ceci est de droit,
que tous ses hommes doivent ^tre en aide
au seigneur contre ses adversaires (trad .
Mazure et Hatoulet, p. 16). — Dans le
ms. (arch.), il y a, en un seul mot, alayarf
— Un autre ms. (arch.) des F. B. porte
an mdme article: Asso no es alexar...
Faut-il lire asso no es a laxar, ceci n'est
pas k oraettre? Singulidre formule, et pour
ce temps-lit, xiii* 8., etjpour la^cnose
qu'elle present: Tobligation pour le vas-
sal de venir en aide au seigneur.
LiAYC, la'ique : Si lo layc domana au
ckrc, lo clerc se esdisera sa Tnaa e sa hoque,
V. B. Si le latque reclame au clerc, le
clerc se justifiera (par serment) de main
et deboucbe. — Voy. Laic.
LK
liAYR A, aboyer : Lou caa que slic-
risse, que layre NAv. Le chien se h^risse,
il Bhoie.^Goeytatz^e de Vhomi qui scare,
Coum deu ccta qui nou layre . PROV. Gar-
dez-vous de Thomme qui se tait, comme
du chien qui n'aboie pas. — Quauqu'arr^
y-ha, quoand lou caa layre, PR. B. 11 v a
quelque chose, quand le chien aboie. « Ja-
mais bon chien n*aboye k faulte. >> oudik,
Curiosxtis fr , — Qui dab caas ha, Aprea
de layra. PROv. Qui avec des chiena va,
apprend k aboyer. En fr. : « On apprend
' k hurler avec les loups. » — Esp. « la-
'drar. »
LiATRADOTJ, aboyeur,— Esp. « la-
drador, »
LiAYRBT, aboiement, jappement
Layroci, vol, larcin : Se sonfeytz lay-
rods, pilhatoris, arch. Se sont faits (il v
a eu) vols, pillages.
ULTROTJ, Lasrron, lAyroo, larron:
Toutz layroos e rauhadoos de camys stem
penutz. P. H. Que tous larrons et voleurs
de chemins soient pendus. Layrons do-
mestics, p. B. Larrons qui volent daos
les maisons. Layroos famoos o qui <fe«-
rauban en glisia, kospitau . . . o causa sa-
grada. p.h, Larrons insignes ou qui vo-
lent dans ^glise, hdpital, ou (volent) ob-
jet sacr^. Suspene cTesiar dits rebellese
desobediens a Diu e au rey, e estar pumts
com lairons publics; 1586. p. r, (Ceux
qui doivent dimes et premices sont tenns
de les payer exactement), sous peine d'etre
dits rebelles et d^sobeissants 4 Dieu et
au roi, et d'etre punis comme voleurs.
LAYROUNICI, larcin, chose dito-
h6e.
I*AYS (Oloron) ; se dit d'amis qm soni
^troitement unis.
Laze (Sent), Saint-Lazare : L'osknt
deus malaus de sent Laze. DfiN. La mai-
son des malades de saint Lazare (la nia-
ladrerie) .
^ LB, LES (dans quelques localit^s d«
Tarr . d'Orthez ; Bay.), article ftoinin, la,
les : Le case, la demenre, la o^aison; Us
daunes, les mattresses de maison. Se pot
diser a le barre. bay. Se ^eut dire (on le
peut dire en plaidant) k la barre. Les
causes de Unhadge. IB. Les choses dtli-
gnage (les biens patrimoniaux) . Lebiees
jus. c.s. La voie (le chemin) an-dessous.
— , pronom f^minin, la, les : NaupoudL.
darriga-le. F. Past. (L'^p^ dtaU telie-
ment couverte de rouille, que) je ne poa-
vais Tarracher (du fourreau) , t/tiZiM* ago
unefilhe,.. marida le ab Pompius. H. s.
Jules eut une fille... il la maria arec
Pomp^e. La tmgo mtroofo Wnps de fOe-
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LEG
ter hfaut. h. a. II la tint (il tint la ban-
mere)ja8qu*i ce qu'ii Mt temps de la met-
trehaut(de la suspendre). — Cf. Oram.
6ear»., 2» edit., p. 18; 294-95.
LBA, trainer, transporter sur la Ue;
Toy. cemot.
LBBA, Ijabar; voy. Lheha.
LtBB. f^m.; LSBBT (Mont.)> lid-
Tre: La Uhe ba brousta Um cese. n. lab.
Le lidvreva brouter les petits-pois. TroH
kmrmoard e lou hup e la Ube; Trohi lou
remrd e lou loup dansa, PR. B. Je trouve
le renard et le loup et le li^vre ; je troave
le renard et le loup danser (qai dansaient).
Perqui la Ube a lou pot henut IB., ConU.
Pourquoi le liivre a la 16vre fendue. —
Qw A^ eoum la Ube, que-s perd la memori
m amrre. prov, II fait comme le li^vre :
il se perd (il perd) la m^moire en courant.
On dit en fr., « c'est une memoire de lid-
vre qui se perd en coarant. Une personne
a qoi une chose en fait facilement oublier
une autre. » beschbrbllb, Diet. — Nou ga-
hm pas dues Uhes en u yas. proy. On ne
prend pas deuxli^vres en un gite.— «0n
ne peat pas prendre deux mdres au m^me
aid. )• Trad, des Prot). fribowrgeois ; Ro-
wofia, VI, p. 103. — Qu'ey demoure au
tuse hire de Uhes, Faute d'esta cassades,
PR. B. 11 reete au fourre beaucoup de li^-
rres, fante d'avoir ^t^ chassis. On le dit
des fiUes qui n^ont pas ^te recherchees en
manage ; c*est aussi Texpression de la d^
fiance, d^on soup^on, k regard de certai-
oes « vertus. » — Casse-Ube (chasse-lid-
vre), jeu d*enfants.
IJEBBRATJ; caa leberau, chien Icrrier.
On dit aussi caa Ubree,
LBBBT ; vo^. Libe,
L6bi6e, levrier : Bayletz de lebiees. r.
Valets de 16vricrs (des chiens de Gaston-
Phoebus). — Voy. Lebri. — rayn. wlebrier.»
LEBRAUT, levraut. Lebrautou, dim.,
ierreteau : Que crede gaha la Ube, que
gaka lou Ubrautou, oh . p. II croyait pren-
<lre le lidvre, il prit le levreteau.
LBBRATJTA, mettre bas; se dit de la
liase, femelle du lievre.
LBBRAUTADB, portee de la femelle
du lievre.
LIBRA, liBBRlRB, Mvner, le-
^tte : En forme de moustiis, de Ubres,
<fc 2eMrM. N. past. (Les sorciers) en
forme de m&tins, de l^vriers, de levrettes.
^Caa lebre, chien levrier. — Voy. Lebe-
"W, Z>.W^.— Quin lebri/ Quel levrier !
Se dit par moquerie d*un indhridu grand,
inaigre, Manque.
I^c, Leg ; voy. Laic,
LBGA, I^GA (Bay.), lecher: Que-v,
LED
15
by.., leca uemanete blanque. v. bat. 11 le
vit lecher une menotte blanche. — Quoand
la baque leque, Uendoumaa arrinou seque.
PROV. Quand la vache l^che, le lendemain
rien ne s^he. Le suintement des murs,
des parois, oii liche la vache, est un in-
dice de pluie prochaine — Leca-sen lous
potz. PR. B. S en l^her led I6vres. Savou-
rer une chose, en jouir avec delectation.
En fr. <c On s'en i^che les doigts m, cela
est excellent k manger. — Henri IV ecri-
vait k Saint-Genids, juill. 1585: « Je tra-
vaille plus qu*il n'est croyable k preparer
des sauces k nos ennemis, que je m'as-
sure qu*ils ne 8*en l^cheront point les lip-
pee. » — Leca^ hue arditz, lou bee (lit-
ter. , se l^her Targent, le bien), d^penser,
dissiper en bombance, manger son argent,
eon bien. — ffoey a irucxs de maas, Dou-
maa leca-s, proy. Aujourd'hui k coups de
mains (se battre), domain se lecher (s'em-
brasser, se donner des baisers). Querelles
de menage. Lou qui cow que leque, Lou
qui s'esta que-s seque. PR. h. En fr , xv*
s., « qui vail Idche, qui repose il 86che.»
Dans Prov. del Vilain, « ki vait leche, ki
sietseche.» L. B. de linoy, Prov.
LEGADB, action de lecher, trace de
ce qui a ^t^ l^che, ce qui reste k lecher.
LEGADOU , l^cheur , gourmand. On
dit aussi Lecayre.
IjBGADURE; mSme signification que
Lecade,
IjEGASSINB, f^m . , esp^ce de cham-
pignon, m^rule chanterelle, a. manbscau.
Cantarellus cibarius.-^Lorsq\i'on en fait
un mets, il ne faut pas lui manager la
graisse; aussi dit-on proverbialement :
Gourmand coum ue lecassme .
Lecayre ; mSme signification que Le-
cadou.
IjBGHA, L£iGHB; voy. Lexa, Lixe.
LfiGHE-M-ESTA ; mdme significa-
tion que Lixe-m-esta,
LECEEPREN : voy. Laeheprin.
LlbGHES ; voy. Lixes.
IjBGHIBA, Lexiba, laver avec du le-
chiu, lessiver.
LEGHIU, IiEXIU,masc., eau de les-
sive : ffica au lexiu. Mettre i(du lingo) k
lalessive. Dans quelques textes, on trouYO
Ussiu.
liOCtionari, qui contient les lemons :
Un beg Ube missal e lectionari. arch. Un
beau livre missel et qui contient les le-
mons. (LcQon, terme de liturgie) .
IjEGTOU, liectoo, lecteur: Amic
Uetoo. PS. , AvertissemefU. Ami lecteur.
LAD, UfeE, laid. Ledot, dim. Ledas,
aug.: Lidcoumu becuU pr. b. Laid comme
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I
16
LEG
un lippu. Voy. Becut, — Que bau iney
canta dab ue lede que ploura dab tie be-
roye. pbov. H vaut mieux chanter avec
une laide que pleurer avec une jolie.^
L^ coum tou pecat deu dibees. pro v. Laid
comme le pech6 du veadredi. Ce qu'il y a
de plus affreux. — « Qui bout lessive le
vendredi Fait cuire le sang de Notre-Sau-
veur. » 8AUVE, Prov. de la Basse-Breta-
fjn^^ — Ther lo goeyt totes noeytz, fret o
caut, beg o Ue. bar. Tenir (faire| le guet
toutes lea nuits (quelque temps qu il fasse),
froid ou chaud, beau ou laid (mauvais).
Au fem., lede. Use (Vic-Bilh). Cayiques
trop Z^c^ to ^^ca. LETT. ORTH. Des chouet-
tcs (certaines femmes) trop laides pour
(pouvoir) pecber. — LiOC Ue, dans l. b.,
mauvais lieu. — Canta led (chanter laid],
chanter mal, chanter de mauvaises chan-
sons. Parla Ud (parler laid), parler naal.
tenir de mauvais propos, dire de vilaines
choses .
Ledesse, vilenie, injure : Ledeases qui
poden o fender lo senhor, arch. Des vile-
nies qui peuvent offenser le seigneur. — ,
ordures : Totes ledesses qui podin engeu"
drar corruption* IB. Toutes ordures qui
peuvent engendrer corruption .
Ledesse, fressure: 2^8 hieus (higues),
corades e totes autres ledesses. arch. Les
foies, « corees )> et toutes autres fressu-
res. — Leuges (Mont), poumons. — Cf.
R\YN,, Lex., IV, « leu », poumon; « le-
vada », mou, poumon.-^ d. c. « levata »,
entrailles, visc^res.
Ledir, leser : Es ledit e en son dret
diminuU. F. B. II est Uae et diminue en
son droit,—, offenser. — Voy. Lesa.
LEDOU, laideur.
Li£<E (Monein), LfiA, fern., sorte de
tratneau pour les transports dans les bois,
dans les lieux en pente. Voy. EsUes,^
Cf. D.-c. « lezia; carri species.))
lil^E ; voy. L^.
LfiEIS; mSme signification que Lie,
Eslees.
I*eg; voy. Zee.
Lega ; meme signif . que Legue .
LEGA, Legar, leguer: Lexe e legue
aus praubes de la glisie de Pau la some
cU quoate escute. art. II laisse et legue
aux pauvres de I'eglise de Pau la somme
de quatre ^cus.
LEGrAT, don par testament: Leoses e
Ugatz. ART. Legs et dons par testament.
— D.-c. « legatum; praesertim dicebant
quod in usus pios testamento donatur.)>
LEGE, Leys; Leger, lire : Aprene de
leys, apprendre h. lire. Lege hens lous
perg(tmS' v. Past. Lire dans les parche-
mins. Legouy, legu, m. b., jo lus. LtguU
kyut, lu. — Voy. Legi.
LEGENBE, legende : Fe lo sau^i
e gran Ugende de Viu a nostre doctrina.
H. s. TDavid; a fait le psautier et grande
legenae sur Dieu pour notre instruction
(il a compose les psaumes ou so lisent
tant d'enseignements divlns).
Leger; voy. Leyer,
Leger, Legir, choisir. Lh^, au heu
de legut, legit, choisi : Lo que Nostre Se-
nhor a Iheyt. h. s. (Samuel dit, en rooQ-
trant Saiil : Voici) celui que Notre-Sei-
gneur a choisi. Homi Iheyt. is. Homme
choisi (homme d'elite). — Voy- Eslege,
EsUgi.
liEGI, Lagir, lire: L'amourous $ah
legi dens I'oelh de la pastoure. mry. L'u-
moureux sait lire dans Toeil de la berg^re.
Tremetut a las escoles per aprener de u-
gir e escriber. art. Envoye k I'ecole pour
apprendre k lire et k ecrire. Lous arrhtz
seran legitz. p. r. Les arrets seront las.
Lheyt, au lieu de Ugit, legut, leyut, h:
Lheyt lodit mandament. v. B. Lu ledit
mandement. — Vo^. Lege.
LEGIBLE, lisible : Carte. . .sane, le-
gibU. ARCH. Charte (titre) en bon etat,
lisible.
LEGIDOU, lecteur. Legidor, v. b.
Legir ; voy. Leger, Legi,
Legiste (de legir^ lire), qui apprend k
lire, qui lit couramment. Les enfants
d'une ecole de Pau. en 1573, etaient di vi-
ses en peUtz, legistes e gramariens. Re-
tribution scolaire : Los petita, oeyt ardit
chacun mees..., los Ugistes dets ardiiz, lot
aramariens dotze arditz. SER. Les petits,
jhuit liards chaque mois ; ceux qui liaent
couramment, dix liards ; ceux oui appren-
nent la grammaire, douze liards .
LEGITIME, Legitim, le^time, qui
est selon la loi. — , juste, 4qmtable, rai-
sonnable. — . subs., la legitime, portion
que la loi assure aux enfants sur les
biens du p^re et de la m^re.— - Dans f.b.,
filz UgiHm, fils legitime.
LEGNE, LEGNfi ; Yoj.Lenhe,Lenhl.
LEGN£iRE ; mSme signification que
Lenhh'e.
LEGK>A^ Lagoar, blester, offimser,
outrager; de « laedere? » mazurk et ha-
TOULET. — Cf. Esp. « llagar » ; blesscr,
faire une plaie.
Legoe ; voy. Legue, Ligue.
LiBGRE; voy. AUgre.
Legue, Legoe, blessure ; offense, ou-
trage? Voy. Legoa. — Cf. Esp. « llaga »;
blessure, plaie.
LtiSGUE, Legoe, Lega, lieue: Edi-
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gatx^TM, morusu, «'«y coumptm hhe Ugves f
r. Past. Ditea-moi, monsieur, si (d'ici \k)on
J compte beaucoup delieues? Jb'estendude
dedua Ugues. P. R. L*^tendue(la distance)
de deux lienes. Dequi quasi a dues leguoes.
ABCH. Quasi k deux lienes de \k.
LiBGUM, LEGUME, legume : Dah
kort trihalh legums aporte lou cassau . N .
PAST, Avec force travail le jardin produit
des legumes.
liEGUMASSil!, grand mangeur de
legumes.
liEGTTMATRE, qui aime les legu-
mes, qui cultive les legumes. Sobriquet
des gens de la commune de G^los : Lous
legumayres de Gelos. d. B. Autrefois, les
approvisionnements du marche de Pau
renaient de leurs potagers.
liOial, Leialmentz ; voy. Leyau, Le-
y<iumentz.
Lelne, Leinhe; mdme signification
que Lenhe,
Ijcit ; voy. Lheyt
Leixar ; m^me signification que Lexa,
liBJAU, LE JAUMENTZ; voj.
Letfau, Leyaumentz.
L'BMBfiS, Tenvers, cdte oppos^ k
Tendroit. L'embes (pour lou emhts ), bien
que precede de Tarticle, s'emploie avec
un autre article ; on dit lou Verr^Ms, le Ten-
vers, deu Vemhisy pour de lou I'emhes, de
le (da) Tenvers. — Lous imncs (puntz) de la
fee.,, expliqua deu Vembes.r.Egl. Expli-
quer de Tenvers ( en sens contraire ) les
points de la foi. — Voy. Embis.
LBMEQUETA; voy. Limineya.
LEMINfi, LEMINETA; mSme si-
gnification que Limini, Limineya.
LBMINIS; voy. Liminis.
LEN (Bay . ), haleine : Ne senten taa plan
Com le sou len douce,, ariel. (Jasmins et
roses ) ne sentent si bien (si bon) que sa
douce haleine. — Voy. Halene,
LENGOn (Bay.), langue.
L'ENDEDIE, le lendemain : L'ende-
diejie tocar sas trompes e insturmentz. h. s.
Le lendemain, il fit sonner ses trompes et
(tous ses) instraments.
L'endejom, le lendemain: L'ende-
jorn^ qui ere disapte. bar. Le lendemain,
qui^taitsamedi.
L*ENDEMAA; mSme signification
que les deux precedents : Uendema dehen
WTific<tr Vcmheg. H. s. Le lendemain, ils
devaient immoler I'agneau.
L*BNDEMATII, L'endemaytti, le
lendemain matin : L^endematii, au sorelh
^... H. s. Le lendemain matin, au soleil
leve (au lever du soleil] .
L'BN-DB-SBR, le lendemain soir.
LEN
17
LENDI ; voy. Lhm.
LENDIB, lentille, tache de rousseur
sur la peau.
LEND ions, qui a des taches de rous-
seur sur la peau.
L'e^domaa,
L'ENDOTJMAA, L^endomaii, le
lendemain : Uendomaa sefasen las konoi's
de Moss, le Comte. H. a. Le lendemain so
faisaient les honneurs de Mgr le Comto
(le lendemain on faisaitle service fun^bre
en I'honneur d'Archambaud, comte de
Foix, souverain de B^am). No-^ saubas-
sen ree ab de Vendoma, H . s. Qu'ils n*en
gardassent rien pour le lendemain.
LENGADGE, Lengatye, Lengoadge,
langage : Deu coo soulet ma carte ey lou
lengatye, sup. Du coeur seul ma lettre est
le langage. 8i tau lengoadge to teng, PS.
Si je tiens tel langage. — , idiome : 2^a
loungtemps qui, soils mountz yper las arri-
bhes, Nouste Imgatje es parlara, Tas can-
sous, Navarrot, seran toustemps nabhres;
De toun coo, de toun noum, cadu se broum-
bara. v.l. (Inscription sur le tombeau du
cbansonnier d'Oloron, X. Navarrot). Aussi
longtemps que, sur les monts et dans les
plaines, notre langage se parlera, tes chan-
sons, Navarrot, seront toujours nouvelles;
de ton coeur, de ton nom, chacun se sou-
viendra. — , au plur., propos: Dixo per
daban lo Judge los medixeslengadges, bar.
II dit devant le juge les mtoes propos.
LENGASS&, Lengoassi, qui a longue
langue, qui a la langue bien atfilee, grand
parleur. — Lat. « linguax? — Cf. villon,
Ball, desfemmes de Paris : « Quoy qu'on
tient belles lengagi^es Florentines, Ve-
niciennes,... Piemontoises,' Savoysiennes,
II n'est bon bee que de Paris. » — Mon-
taigne, Essais, in, 5:« Un homme langua-
gier comme je suis. » — reqnier, Sat. xiv :
« L'autre fut un langard rdvelant les se-
crets. » — Voy. Lengassut. — Dans j.-g.
d'aptros (<5dit. princeps), lengouassd, qui
parle une langue, un idiome.— Voy. Rev.
de Gascogne, juin 1884, p. 291 .
LENGASSETA, Lengoasseya (faire
mouvoir frequemment la langue), bavar-
der.
LENGASSUT, Lengoassut (qui a trop
de langue), bavard, indiscret. On dit aussi
Lengut, — Voy . Lengassi.
LENGATTE ; m^me signification que
Lengadge,
LENGOA, langueyer; voy. Lengueja.
LENGOADGE ; voy. Lengadge.
LENGrOASSADE,"coup de langue:
Bet soubent coelheri dus mile lengoassades .
N. PART. Bien souventje recueillerais (je
recevrais) deux mille coups de langue.
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18
LEN
LEN60ASS&, LENGOA8SETA;
voy. Lengasse, Lengasseya,
LiENGOASSUT; mime signification
que LengasBut.
Lengoe ; mSme signification que Len-
gue.
LEN60U, LEN60UR0US; voy.
Langou, Langourotis,
LENGOUKOUSAMENT ; voy. Lan-
gouraaament,
LfiNGUE, Lenque; L0EN6UE (Ba-
re to us), langue. Lenguete, lenguine, len-
gote, dim. Lengasse, Ungoasse, aug. Que la
lengue stesse.,. carade. bab. Que la langue
se tint coite. — Lengue d'aucat, pb. b.
langue d'oison . Personne qui est impor-
tune par son bruyant bavardage. — Lengue
de perrec (langue de loque), I'individu
qu'on appelie « une mauvaise langue »,
qui d^chire le prochain. — La lengue n*a
pas OS, Mesqu'en lUcoupa de gros, pb.h.
La langue n*a pas d'os, mais elle en fait
couper de gros. En fr.: « La langue n a
grain ny d*08, et rompt I'echine etle dos.w
Eecueil de qbuther . » — Lengue de qua-
tourze, PB. B. Langue de quatorze: « ca-
quet-bon-bec. » Cette langue est deux fois
plus vaillante que celle a un de ces avo-
cats qui etaient jadis appeles « Orateurs
de sept heures. » Dans Target du peuple :
« Miile-iangues », personne bavarde, in-
discrete. A. DBLVAU, Langue verte. —
Lengue- trabat(entrsLye quant k la langue),
b^gue, celui qui balbutie ou ne peut parler
sous le coup d'une emotion, d'un ti'ouble.
— Lengue membrant. f.b., lengue mem-
brade, arch . ,.de vive voix. — Lengue, lan-
gue, idiome : Lengue francese, langue fran-
gaise. Lengue beamese, i'idiome b^arnais;
la langue de Despourrins, le poete d'Ac-
cous : Ta lengue, nouste may^ badude a la
mountanhe, Sagrade, qu'ha I'eslou d'ue
berdecampanhe, Qu'aymelasflous,lousou,
lou ceu blu plaa steUat, Y Um Gabe oun
cent cops soun frouni s'ey miralhat nav.
Ta langue, notre m^re, n4e k la monta-
goe, nous agree ; elle a la fieur (la fral-
cheur) d'uue verte campagne : elle aime
les fleurs, le soleil, le ciel bleu bien etoil^,
et le Gave 01^ cent fois son front s'est
mire. Lengoa bemesa. sal. Langue bear-
uaise. — Auguns romius e autres gentz de
estranges lenguoes . abch. Queiques pte-
rins et autres gens de langues (nations)
etrang^res .
LENGUE-BIRA-S(de6tra,tourner) ;
se dit lorsque la langue fourche: Nou s'ey
lengue-birat. La langue ne lui a pas four-
che.
LENGUE-DB-BAQUB (langue de
LKN
vache), plante, scolopendre. —En fr. « lan-
gue de boBuf, langue de cerf », comme en
esp . « lengua de ciervo . » — « Langue de
vache », la scabieuse des champs, la gnade
consoude en queiques parties dels France. '>
BBSOHBRBLLS, Dtct,
LBNGUEJA, Lengueya, langneja*.
examiner la langue du pore pour voir s'il
est atteinl de ladrerie.
I4BNGUE JADOU, Lengueyadou, ha-
gueyeur. On dit aussi Langu^ayre.
LENGUB-PASSA ( langue-pasier).
m^dire. — Esp. « poner la lengua en al-
guno » (mettre la langue sur quelqu'un ,
donner des coups de langue, parler mal
de quelqu'un.
LENGUE-TRABAT ; voy. Lengue.
Lengaoa, Lenguoe; m4me signif. que
Lengue,
Lenguoabosse, coup de langue, me-
disance, mauvais propos. Avec le vcrbe
far, faire ; far lenguoaoosse de, medire de,
tenir de mauvais propos contire quelqu un;
N'i abe quefasen„.lmguoabosseaetaurey
H.8. 11 y en avait fil y avait des gens, i
Tavenement de Saul) qui tenaient de mau
vais propos centre un tel roi. Lengwa
bosse a bien ici le sens que nous lui doo
nons ; ce qui le prouve, c*est la suite du
texte : Saul fee cuma sort, Satd fitle sourd
dans la Bible, « dissimdabatseaudire. >
— Cf. dans baynouard, Lex. iv, p. 46
« Quascus s'en gaba e s*en ri, Gietalenga
e fai bos8i.» aimar de rocaficha. Ce(^ue
Ravnouard a traduit ainsi: « Chacun sen
raille et 8*en rit, tire la langue et fait la
moue. »
LBNGUT ; voy . Lengassut.
liENHATRE, Legnayre, bi^cheron;
voy. le suivant.
USNHE, Legne, Leinhe, Zetne, bAcbe.
bois de chauffage : Ha lenhes, fiaire des
baches; couper dans la fordt du bois pour
le chauffage. Lenhe de higue (voy.i?jywj.
rondin. A quoant la lenhe ^ A combien(a
quel prix est) le bois de chauffage? Leaha
qui homi mfemna tregua a cock. f.b. Bois
qu'homme ou femme emporte sur le coo.
Lo bras carcat de leinhe . E . Le char charge
de bois. Unum broz de leine ; Xli« si^c
C.8. Un char (une charretee) de bois.-
Dans D -0. u une busche, que ronnomm^
communement k Abbeville une laigne » ;
au mot « Laignerium.w — Anc^-s cereala
lenhe a Eysus, y nou pas se cattAii.D.B.S'eo
aller chercher le bois k Eysus, etne point
se chauffer. Prendre de ia peine et n'^J
tirer aucun profit. — Esp. « lena.»— Lat
« lignum. »
LENHfi, i/€^/ie; quatre chaircteesde
bois de ohauffage : sept stores environ-
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LENHliiRB, Legnh-e, f«m., bi]lcker,
lieu od Ton 8erre le bois k briUer.
I^ENHOVSr Legnous, bois^, oi!i il y a
du bois dont on fait des lenhes,
LfiMI, LENDI, lento : La Um au cap
deu fi€7}i.N.LAB. La lente k la tete de Ten-
fan9on. — Fraube coum la leni. pr. b. Pau-
vre comme la lente. — « Dans Targot m^
prisant des bourgeois, rhomme pauvre est
traits de pouilleux. » A. dblvau, Langue
ttrte.^ RAYN. « lende.M
LENIOUS, qui a des lentes.
LSNQUS ; voy. Lengue,
L&P, lievre n^e : Balent ccusayre. . .
QuanUgdka lou Up aujas^HAY. Vaillant
chasseur. .. tu alias p;*endre le lidvre an
giie.-^, fem. : Ha p&r a$si lebratUx f Hau-
re^bous bisl la Upf »» PAST. Y a-t-ii par
ici des levrauts ? Auriez-vous vu le lievre ?
Lep doit dtre toujours du maac
LEQUEJA; yqj. Lequeya,
LSQUB- PERES (i^che-ppiros) ; se
dit de la gelee d'avril, funeste a la florai-
son des poiriers (des arbres k fruit).
LEQUE-PIiAT (l^che-plat), gour-
mand, parasite. Laque-plat (Bav.) — It.
"leccatdre. I)'- Dans yillon, a leschier)),
rechercher les bons morceaux, se livrer a
la goormandise : « Si ne crains avoir 4es-
peodu. Par friander et par lesohier. »
Grand Test,, xxiv.
LKQUE-POUHBT{l6ohe-poulet), re-
liefs de poll let- NAY.
LEQUE-T-L'OELH, l^che-toi-roeil,
passe-t'en; employe comme substantif,
decevance : Lou doii bee m'haure trop e
tropaclapat, Si du tauleque-t-l'oelh nou
iithcJ}es coufuoulat ulm. Le chagria m'au-
rait trop accabl^, si d'une teUe didoevaace
la ne m*avais console.
LEQUSTA, Lequeja (freq. 4e Uca),
lechonner, lecher k di verses reprises.
LKRABOYS, oris. Voy. Lere, — , mu-
siqoe discordante : Toutz amasse, ,,, en
cmiasU, hasen gram lerdboys. F. Egl, Tons
dosemble (^onfoodus pdle-m41e) ^saie&t
en chantant une musique fort discordante.
— Dans le Bulletin de la SoeUUdesac,
kt. €t arU de Pau ri880), on a .pretendu
que leraboys tient lieu de layrahoj/s, qui
n'a jamais exists. — Voy. BayUre.
hkRKj mot de refrains de chansons :
tkt,lan lire, Ian la J — , avec le verbe
ha, fairei ^ ^^^^/ chanter de gait refrains,
<ie joyeuses chansons. — Cf. raynoqabo,
- leri )»^ jovial, alerte. — Emhukfire Ian
fere, envoy er(quelqu*un) chanter ; s 'en de-
barnsser, « Tenvoyer promener.» — Lan
h, avec lare^ oris par lesquels on imite le
son du cor de d^asse: Edniwmn dak Uu
LES
19
cam : Ian la, lare, Ian Za/N.PAST.Ilsson-
nent du cor : « Ian la, lare, Ian la I »
UfilRI, niais, imbecile ; s'ajoute aux
noma Jan, Yan, Jean; Feyrol, Piei-rot :
Jan-Uri, Peyrot-Uri. — Dans P. EgL, le
mot peyrot'Uri est employe comme nom
commun : Tant de peyrotsleriSy tant de
nigauds.— Voy. Liri, 2.
LERMADB, T>EBMK ; voy. Lar-
made, Larme, 1.
liBS, voy. Le.
LES, Lez (on prononce aussi Zea),
masc, laize : Linsou de tree les, Drap de
lit de trois laizes. — CoumpUt coum u
cautUkou de sipt les, proy. Parfait comme
une jupe de sept laizes. Voy. CoumplU, —
Goagts^m u Us dou tou linsou, SBi. Garde-
moi une laize de ton drap de lit (garde-
moi dans ton lit une place k c6l^ de toi).
LiES. lisse, uni : (Jamii les, PS. Chemin
uni. Dans v. EgL, {em,, lesse, — Voy.Zw,2.
Ii£S, les^, k qui Ton a fait tort : Las
peptides leses reparar. 8. h\ Indemniser les
parties les^s.
LESA, l^ser; yoj, Ledkr,
LESCUtiiS, de la commune de Les-
cun ; dans nay., Lescuise, fille de Lescun.
LESE, Lasi (Orthez); Leser, loisir,
aise, commodite. Da^s lesis, se donner
des loisirs, prendre see aises. Ah Um less
deu meste, Avec la permission, selon le
bon plaisir du maitre. Dans F. o. leaer, —
Lou boun Diu noupaguepas tout ser^Mes
que pague a soun les4. proy. Le bon Dieu
ne paye pas tout soir ; mais il paye k son
loisir. — c( Encore bien que Dieu soit lent
k punir, si cst-ce qu'il n'est pas oublieux. »
oiHBKABT, Prov. basq. — « Dieu punit
tout quand il lui plaist. » H. bstukne,
Pr^lLdulfr.
IiBSENE (Vic^Bilh) ; m^me significa-
tion que Lesi.
IiBSERAT, qm est de loisir, d^soeu-
vp^. — Leserade (Oloron); se dit d'une
jenne personne hardie, efirontee.
LESI. Lesie, List, aUne, poin^on de
fer des cordonniers : Lou tirepiesou youlh^
la lesie e lou callmhou enter lous digta. m.
d'orth. Le tire-pied sur le genou, Tal^ne
et le ligneul Mitre les doigts,
Leslie, droit d'entree : Lesna o intrade.
F; H. NmIHs horn no deu dar lesne de ne-
gun blat qui ports en son coig F. B. Nul
homme ne doit donner (payer) droit d'en-
tr^ pour quelque (mesure de) bl^ qu'il
porte sur son cou. Leena, v. o. — Dans
o.-o. « lezna ; jus quoddam... de quibus-
dam qu» extra yillam in foro pacis tem-
pore vendebantur.u
liESOUE , fin ) fiuet, mince, delicat :
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20
LET
LEX
Lesque talhe. n. lab. Taille flne(de la
demoiselle), le corselet dela libellule. —
Cf. RAYN. wlesca », l^he, mince tranche.
LBSSnj;voy. Lechiu.
LBS60U, liBTSOUN (Bay.), le^on.
ZtiSSTK , leste , agile : L^ coum u
lebraut. pey. Leste comme iin lerraut.
Gouyates d'Olourou Qu'han lou p^ Utte y
Vodh fripou , D. B. Jeunes filles d'Oloron
ont le pied leste et rceil fripon.
LBSTBTAT, leg^ret^, agilite : De
toutss lous sarris, Nou n'y-ha nat Qui haye
sa lestetat. F. lab. De tons les isards, il n*j
en a aucun qui ait son agilitd.
IjBT, apher^se d'kalet, haleine:Pr0fi«
let. N AV . Prendre haleine .
IjBT (Mont.); m^me signif. qne Leyt,
lA&TB, fern,, « vallon plus ou moins
spacieux dans les dunes (d^p. des Landes),
convert de plantes pen nombreuses, mais
tr6s-8ucculentes.)) Kev. d'AquU., iv, p. 495.
liETIGUBXMont.), fem., c6te de F^-
table*oii sont attach^es les vaches ; le sol
est un pen surelev^ et bord^ d*nne rigole
oii tombe la bouse ; le b^tail j est ainsi
fort proprement tenu.
L.BTII; voy. Latii.
IjBTIS (Mont.), de Let, 2, crdme de
lait.
LBTOtJ, liiSYTOU; mtoe signifi-
cation que Latou,
LBTRAT, lettr^, qui a du savoir;
voy. Ailetrat.
LBTRB : Esta-n a las hires. En ^tre
aux lettres de T alphabet, apprendre k lire.
— Qu'en mh de letre (il en sait de lettre)
il est instruit. — Habi heroye letre. (Avoir
jolie lettre), avoir une jolie Venture. —
Letren de moulle (lettres de moule), carac-
t^resd'imprimerie.— Ue letre, une lettre,
une ^pftre, une missive. Anc. /€<r««, comme
en lat. « litteras » : Porta Uries las le-
tras de la soe mort. H. 8. Urie porta la
lettre de sa mort (la lettre ^crite par
David pour que Joab fit luer Urie). — jLe-
tre dejnsticie, mandat de justice: Nou ar-
restaran lous marchands deu pays sens le-
tre de justicie. P. r. (Les fermiers de la
douane) n*arrdteront pas les marchands
du pays sans mandat de justice. — Letres
reaus. cout. s. lettres -roy aux, — Letres
de licenoe ou doctorat. p. r Dipl6me de
licence ou de doctorat. — Enigrae dont
la letre, la lettre, epttre, est le mot-: Blan^
que coum la neu, Negre coum la souye.
Que parle sens lengue, Qu'etUen, arrid e
plottre, Sens aurelhes ni boiique ni oelhs f
Blanche comme la neige, noire coipme la
suie, elle parle sans langue, elle en tend,
lit et pleure, sans oreilles, ni bouche, ni
yeux?
IjBTRBTA, apprendre k e
* k\ab c, ^peler.
eonnattre
les lettres, 6tre
IjBTRINBS, latrines : 'Que las letri-
nes ne pudien. art. Que les latrines ne
pnent point.
liBTSOUN ; voy. Lessou.
litSU, adv., vite : Passe Uu, passe vite.
Siatz diligentz aha Uu Jlicaa las maa$...
PS. Soyez diligents k faire vite claqoer les
mains . . .
Liandari, tarif des droits de passage
pour les marchandises, les droits de place
dans les marches , dans les halles : Sk
feyie taule e leudari per que nng caseun
sapie de que $e deu pagarperpeadge, Asca.
Qu'il soit faitun tableau et tarif des droits
de passage pour que chacun sache deqnoi
se doit payer peiage. — d.-c. « leodt-
rium. »
IjBUDE, f(6m., droit de passage poor
les marchandises ; droit de place dans les
marches, dans les halles : Peadges e let^
des se paguin, , . arch. Que p^ges, droits
de place, se payent (soient payes)...
LiBUDft, lermier des leudee; voy. le
pr^cddent.
liftUGB, Lhsye, \i6ge.
UilJGiy LiAUGiB, Leuyi, Lamyi, le-
ger. Leugeret, leugerm, leugerot, leugerou,
dim. On dit anssi leuyeret, etc,, ou lauge-
ret, lauyeret, etc. — De Umngues canahi-
res,., dab Iwrs hoelhes leugeres. nav. De
longs roseaux avec lenrs feuilles 14g^s.
Leug^es coum lou poup, sei. (Les jeunes
filles) l^g^res comme la balle (capsule de
grain). Puje dret au ceu ta las brumes les-
gSres. V. Past. (La fum^e) monte droit ao
ciel vers les vapours leg^res. — , agile :
Haheb^bous bis lous tilhoUs, Qidn scm
brabes, harditg, leuyisf ch.bay. Avez-vous
vu les « tilloliers », comme ils sont braves,
hardis, agiles? L'esquiro... pimpant e Ion-
yerou. V, Lab. LMcureuil pimpant et leger.
— , peu important, peu grave : DelitM Uu-
gers. p. r. Simples ddlits. — , facile: To-
tes causes son leugeres a Diu, H. 8. Tontes
choses sont faciles k Dieu.
LBUGftRBMBNT, Laug^ement, le-
g^rement. Oto dit aussi Leuy^rement,
LJBUGBS; voy. Ledesse, 2.
XjISUOUB (Mont.), lieue ; voy. Legue.
LBUSBS, cendres volantes ; voy.
Laause.
LBUTlBRBMBNT ; voy. Leugke-
ment,
liBXA, Lecha, Leixar, Lixar, laia-
ser, abandonner, s'^loigner: Lesoaste lo
casieg* bar. Qu'il abandonn&tle chiteau.
Lixar son chibal, in. Lais ser son cheval.
— Lfvce e legue aus prmbes de la glisie
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LEY
de Pau la some de qmcUe escutz. art. II
laisse et l^gae aux pauvres de IMglise de
Pau la somme de quatre ecus. — Lexa
persons testamenters. IB. II laissa pour ses
executeura testamentaires. — Lexatz-me
ha. NAV. Laissez-moifaire. Lhie-m droumi.
NOBL. Laisse-moi dormir. Lexahen se hen-
eer. H. 8. lis se laissaient vaincre. — Se
Uxor de (se laisser de), renoncer i : Se
laa David de comensar aquera obra. IB.
Dayid renon^a a commencer cette osuvre
(la constraction du Temple). — Totz nega-
di kdxaiz. F. B. Toutes affaires laissees
(toate affaire cessante). — Si renno laxi.
IB. Si je ne laisse (si je n*omets) rien . —
Itm esta; voy. Esta, — Voy. Laxa.
L£XE, LicTie, fern., legs : Fe sas lexes
aixi cum se sec : lexa a Nostre Done de Sar-
mnce iresjhriis; etc, art. II fit ses legs
aiosi qu'il suit: il legua k Notre-Dame
de Sarrance trois florins ; etc. Lexefeyte.
r. B. Legs fait.
LSXB-M-ESTA, L^he-m-esta, em-
ploye subslantivement, iin paresseux. —
Voy. Esta,
LfiXBS^ Lhches^ fern, plur., travail
qa*0Qa laiss^^ travail inacheve.
LBXIBA, LEZIU ; voy. Lechiba,
LeMi.
LET, loi : Que boulem lou trihalh, la
patz, la libertat; Que nou lechetzpas ha pen
caperaa, peu noble, Las leys ta si medixs,
counire hu prauhe pohle . nav. Nous vou-
lons le travail, la paix, la liberie ; que
vous ne laissiez pas faire par le prStre,
par le noble , les lois pour eux-mSmes,
centre le pauvre peuple. Ley romane. f.b.
Loiromaine{le droit remain). — , amende:
Dar ley au senhor, IB. Donner (payer)
amwide au seigneur. — , serment : J^ar ley
ou leuSj prater serment; prener ley ou leys,
prenire (recevoir) serment: Si augune
penone deu far leys o prener en torn de I'au-
<•"... IB. Sj quelque personne doit pr6-
tar on recevoir serment aupr^s de Tautel...
— , blessure (voy. Plague leyau), plaie
majeure : No encorren aucune emmende de
ie^ne deparoent. cotrr. a. (Des enfants
qoi se blessent Tun I'autre on jouant) n'en-
conrent aucune amende pour plaie ma-
jeure ou pour contusion. Deu visitar las
plfguesper si medix, . . si son lets ou pa-
rom. IB. (L'officier de justice) doit exa-
miner les blessures lui-m4me (pour s' as-
surer) si elles sont plaies majeures ou con-
tagions.^, aloi: Las moneaes de. . . Na-
•»rre e Beam seran fabricades au medich
pfotdUie (talk) e ley ou plus avantadjous
^ aqueres deu royaume de France, p. b.
Lesmonnaies de Navarre et Beam seront
Tomb II
LEY
21
fabriqu^es k la mdme tailie et (au mSme)
aloi, ou plus avantageux que celles du
royaume de France. — , esp6ce, quality :
Fruut de boune ley, fruit de bonne esp^ce,
Gentz d'aquere ley, gens de cette quality.
LEYAU, Lejau, Leial, loyal : iLo ves-
compte deu jurar que-us sera bon senhor
e leyau. f. B. Le vicomte doit jurer (aux
gens d'Ossau) qu*il leur sera bon seigneur
et loyal.— Man coo net e leyau. Ps. Mon
coeur pur et sincere. — Leyausjuradors,
F. B. Hommes probes appeles k jurer.
(Leyaus mal traduit 1^ par ul^gaux», dans
t'edit. Mazureet Hatoulet). — Enfcmtzde
leyau matrimoni. couT. s. Enfants de le*
gitime mariage. Filh leyau, art. Fils le-
gitime. — Plague leyau; voy. Plague,
l,'EYAVM.KNTZ,Lejaumentz, Leial-
mentz, loyalement ; avec sincerite, avec
probity : Juratz... qui fideurtientz e leyau-
mentz jmsquen las causes e contentions jud-
yar. F. B. Des jurats qui puissent fidele-
raent et loyalement juger les causes et
contestations. (Mal traduit par « legale-
ment », dans I'edit. Mazure et Hatoulet).
LEYEDOU (Bay.),lecteur. Voy. Lee-
tou, Legidou.
LEYER, Ze^er dans arch, o., temoin
(litt^ralement n jurateur », qui attestepar
serment). C'etait, dans les lois des Francs,
le « conjurateur » ou « co-jurant. i> Jura-
dor, dans F. B . , est employe comme syno-
nyme de leyer. 11 attestait en justice, sous
serment, la verity de I'allegation d'une
des parties. Je jure,- disait-il : Per aquetz
Santz, ver ditz, sa-m cuii, f.b., par ces
Saints, (la partie dont je suis le temoin)
dit vrai, ce me semble (litteralement : ce
je me pense). — Les leyers ^taient aussi
appeles seguidors, seguidous, des suivants,
des « aideurs », disent ailleurs certaiues
coutumes anciennes. — Leyer a ete mal
traduit par « temoin legal » et « temoin
solvable » dans p. b., edit. Mazure et Ha-
toulet On ne saurait, dans ce cas, expli-
quer le mot a legal » traduisant leyer (de
Ley, loi). Quant k « solvable »,on a dit,ce
qui est vrai, que nul n'^tait admis k Stre
leyer ou seguidor, s'il n'avait pas de quoi
repondre de Tamende due au seigneur,
la ley; voy. ce mot. Mais ley ne signifiait
pas seulement amende; on I'employait
aussi pour signifier serment. C'est a ley,
serment, qu*il faut rattacher leyer, Ce
terme correspond ainsi parfaitement k
ceux de « conjurateur » ou « co-jurant »,
usites dans d'autres lois. — Far ley ab
leyers, F. b. Prater serment avec des co-
jurants. — Cf. F. b., edit. Mazure et Ha-
toulet, p. 47, 150-54.
2
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22
LtY
IjEYBTIS (Aspe), graisse de rebut
pour le graissage des chaussures, des
courroies .
LifiYT, fern., lait : Lou nene de la rkyne
Jane Hachucatleyt de la pay sane, n. lab.
L'eDfan^on de la reine Jeanne su^a du
lait de paysanne. -Atau hiben de Uyte de
hroyede milh iwustes pays-houa, bor. Ainsi
vivaient de lait et de p4te de farine de
millet nos grands-pdres (nos aieux). Voy.
Broge. Entretz en la terra mahente de leyt
e de meu. H. s. Entrez dans la terre raou-
vante de (oCi coulent) lait et miel. —
Qu'han Uyt a la caudle. lis ont du lait ^l
la chaudiere. Se dit proverbialement
(Mont.) des gens k qui le bien-^tre ne
manque point. — Coum la leyt a la cau-
tere. Comme le lait ^l la chaudiere. Chose
qui va, monte, personne qui s'emporte
u comme une soupe au lait. » — Lou bit
e la leyt, Coum Diu I'a lUyt. pb. h. Le vin
et le lait, comme Dieu Ta fait(les afaits^.
Lait et vin ne sont bons que lorsqu'ils
sont naturels. — Bierge de tree leytz, p.
Vierge de trois laits (fille-m6re de plus
d'un enfant) .
IitilTTA, donner du lait : Baque qui
leyte. Vachequi donne du lait (beaucoup
de lait).
L&TTANGE, lait de chaux, I'eau oil
Ton a d^lay4 de la chaux.
Ii£iTTASS£i, ^ui aime le lait, qui se
nourrit de lait; laitier, qui vend du lait.
— Sobriquet des habitants de Bordes :
Leytasses de Bordes, d . b . La malice des
gens de Pau oi ils debitent leur marchan-
disej pretend « qu'un beau jour est plus
pur que le fond de leur lait. »
LfiYTfi, qui donne du lait : Dues cra-
bes leyt^es, arch. Deux chdvres donnant
du lait. — , m^me signif. que le prece-
dent. — C^ anheri, Chi leyte (Mont.)
PROV. Ciel qui a des agneaux, ciel qui
donne du lait (ciel moutonne, ciel pfu-
vieux).
IifiTTBGET (Igon), r^veil-matin ,
plante : euphorbia helioscopia. — > Dans le
Rouergue, c'est « lochuscle» ; elle rend du
sue blanc comme du lait, quand on la
coupe. VAYSs. Diet.
LftYTOU, petit-lait.
Li£2TTOU, mSme signification que Le-
tou.
LftYTOUS, laiteux.
L£tTUGUE, laitue : Las cebes... lous
pourretz,,, las ISytugues, N. past. Les oi-
gnons, les poireaux, les laitues.
L]teYTUGUETE, dim. de Leytugue.
— au plur., fleurs du tilleul.
IjfiTTZ, fern, plur., laitance de pois-
Bon.
LHE
lifiZ; voy. Les, 4.
LEZER, mSme signification que Lesi.
LEZNA; voy. Lesne.
LHEBA f Lhebar, Lebar , lever.
Lheba^s, se lever: Lheha-s de dormir, h.
8. (II se leva de dormir); ne pouvant dor-
mir^ il se leva. — Lheba, enlever: LKe-
ba-n las xxx^a diners, IB. II en enleva (il
enleva du Temple) les trente deniera. — ,
dter : Lebes la maubestat deus pecatz. IB.
Tu 6tes Tiniquite des peches. — , recolter:
Lhebar losjrutz, P. B. Recolter les fruits.
Afrut Ihebat, IB. A fruit r^olte (la r^-
colte faite). — , percevoir : Lhebar salari.
p. H. Percevoir salaire. — Lebe aqu^
poble au loc que jo tedixu. H. s. Condais
ce peuple au lieu que je fai dit. — Ltba
totz los Judius per captius, IB. II enunena
tons les Juifs captifs. — Fassam sort...
Nostre Senhor Ihebara rey que vos num.
IB. Tirons au sort; Notre Seigneur fera
sortir le roi qui vous commande (le roi qui
doit vous commander). — Lhevar uneca-
pera de muralhe, art. Construire une cha-
f telle. — Eg se levere totsode Beam. bar.
1 se I6verait tout son (bien) de Beam (il
realiserait tout ce qu'il poss^de en Beam).
— Lheba ue noublle, inventor une nou-
velle. Dens toun cap la t'hag Ihebade, f.
Past. Dans ta t^te tu Tas levee (ta as
invente cette chose). Lheba ue cause a...
Imputer k quelqu'un une chose fausse.
LHEBADE, levee, action dese lever.
— , lever du soleil : Aus grans arrays dt
ta Ihebade^ Toutes las boutz qtie-t dan Van-
bade, N. LAB. Aux grands rayons de too
lever, toutes les voix te donnent Taubade.
— , se dit de ce qui pousse, croit, s'elere :
Arbe de gran Ihebade, Arbre de grande,
de belle venue. — Lous OssaZees soun ii
gran Ihebade, ch. p. Les Ossalois sont da
grande taille. (Mai traduit dans F. B.) —
Dans le Dict.y a la suite des oeuvres de
Goudelin, « bosc lebat », bois de havts
futaie. — Lhebade, enlevement, saisie de
betail : Si Ihebade ou preses (de besiicsrt)
sefasen.., (dans un document public pir
la Reoue des Bass,-Pyr., avril-juin lw4i
p. 138). Si enlevement ou prise de betail
se faisait Lo bestiar..,per aquere Ihehadt
sepergo, f. b. Le b^tan s'est perdu par
cet enlevement (par suite de cette saisie).
I>HEBADtt,Lliebader,qui doitetre
ou pent etre lev^. — , recouvrable, exigi-
ble : Marcx d' argent Ihevaders, M. B. Des
marcs d'argent a recouvrer, exigibles.
liHEBADIS; voy. Pmni,
LHEBADOU, Lhebador; mSme si-
gnif . que Lhebadi, — En pme de xxv
marcx d'argent,, Ihevadors sensnulhe met-
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LHE
«r. M. B. Sous peine de vingt-cinq marcs
d'argent recouvrables sans (qu'il j ait k
attendre) aucime gr4ce. — , subst. , per-
cepteur : Lo8 IJievadora deus impostz . arch.
Les percepteursdesimpdts. — , qui saisit,
enleve du betail : Extremar lo bestiar aus
Jhebadone menadora. (Dans un document
public par la Eev. des Bass.-Pi/r,, avril-
juin 1884, p. 138). Reprendre le betail a
ceux qui lent enleve et I'emm^nent.
LHEBADURE, fern., levain : Paa
ms Ihebadure. E, s. Pain sans levain.
LHEBAMI (Bay.); m^me signif. que
le precedent.
Lhebet, niveau : A Ihebet de la cans-
lade. ARCH. A niveau de la chaussee. —
BAYN. a livell. »
LHST (Mont); mdme signification que
Lhe^t, 1 .
LHBTB, Lhi€te; LHETRE, liseron
ieschsimps; convolvulus arvensis. — «Cette
plante, nuisible aux moissons, aux jeunes
tfbres et aux plantes potag^res, crolt
ims les cbamps et dans les jardins
Lorsque, sur une pi^ce de toile de lin, on
Toit des raies d'une couleur brune, c'est
parce qu'il y avait parmi les tiges du lin
des tiges de liseron, dont I'ecorce fila-
iitfntease a produit les fils qui deparent
I'oavrage et qui ne blanchiront jamais.
Aossi nos bonnes menag^res sont tr^s-
ittentiYes k ^plucher leur lin et k en se-
parer avec som toutes les tiges du lise-
TOQ 4 .J. BBR6ERET.
Lhda, l^ger,quinep^se gu^re. — Greua
Mew. ARCH. (Dettes) lourdes ou leg^res
{grandes ou petites),
LHiU, peat-4tre. Voy. Belheu, Bilheu,
Iklheu, Dilkeu,^ prov. : Ta toute cause
^T^lhbi; En loc aquet moutnesta Ud,
Ea toute cbose dis peut-Stre ; nulle part
«e mot n'est laid (ne pent offusquerj. —
Cert le moyen de ne pas se compromet-
^; il y a cependant des v^rttes qu'il
«tdn devoir de touthonnfite homme d'af-
firmer.
LHEYE (Mont.), ^cr^mer le lait.Voy.
LHEYE D]fe (Mont.) ; culU Iheyede,
cuiller de bois dont on se sert pour ecr6-
merle lait.
LHBYT, Leit, lit. Lheytet, Iheytin,
*^H IhefftoUf dim. Lheytas, aug. Dens
•*« Iheytf km flaunhac droumilhou. . .
fCT.Dans mon lit le doux sommeil (s'etait
«npar6 de moi). Jazem en un Iheyt.n, s.
^oas couchions dans un (mdme) lit. —
^^ de infirmitad, L. 0. Lit d'infirmit^ (lit
de douleur).— , effets de lit : Prometo ac-
^^^trardedors, Iheyt e taule Joane. arch.
LIB
23
II promit de munir Jeanne de v^lements,
d effets de lit etde linge de table. — , bois
de lit : Jozeph abe affar un Iheyt ah de un
hon komi. H. s. Joseph avait k faire un
bois de lit pour un noble homme.
Lhejrt, participe passe des verbes Lege,
Legi, lire ; Leger^ Legtr, choisir.
LHEYTE, Lhieyte, fem. , choix : A
lkeyte,..que comhatera a cabaigeabarmas,
e a pee o ab lance o ab dart o ab eoteg, F. B.
( Pour le combat judiciaire, I'ofiense) a le
choix de combat tre k cheval et avec armes,
ou k pied avec lance et avec dard ou avec
couteau. Livrar la Ihieyte deu gremi . coUT.
8. (Livrer le choix du troupeau), donner k
choisir dans le troupeau.
LHEYTBRADE, fem., le contenu
d'une Iheytere servant d'enveloppe : Ue
Iheyterade de hee, Une charge de loin dans
une Iheythe ; voy. ce mot, 2.
LiHEYTERAT,masc.; mtoesignific.
que le precedent.
L.HETT&RE, litiere, fourrage, paille,
oCi couchent les animaux.
LHETT^iRE, couverture, le plus sou-
vent de tres-grosse toile, pour les bes-
tiaux : Dues Ihey teres de galiffre, arch.
Deux couvertures de grosse dtoupe. Voy.
Galifre. — Port. « liteiro », grosse toile.
LHIETTE; voy. Lheyte.
LI, lui, k lui, a ello : Meto It desobrenom
Cezar. H. s.Il lui mit de ( il lui donna le)
sumom de Cesar. Supplique a Madame
que U placie... 8. B. (Une pauvre femme)
supplie Madame qu'il lui plaise...
LIADERE; voy. Ligadere,
IjIAM, lien : Nostes arreas esiretasDe
Hams de tupreparatz, PS. Nos reins ^troits
(^treints) de liens par toi prepares.
IjIAN(Orthez), ouvert, libre; oii iln'y
a point de g6ne, d'obstacle. — Voy. Lan,
Liance, alliance, association: Per cai^^e
dequestes liances. arch. A cause de ces
alliances. — Esp. « lianza. »
Liar (robe de cheval), de poil m^l^ :
Dus rociis, Vun liar e Vaute saur. R. Deux
chevaux, Tun de poil m^le etl'autre saure.
— RAYN. « liar », pommele, gris, gris-
pommele.
LIAR^i, terrain seme de lin. — D.-c.
<c linerea; ager lino consitus. >
LIBE, Libre, Libri, livre. Liberety
liberin, liberot, librot, dim. Lous libes...
countienent soun histori. F. Egl. Les livres
contenant son histoire. Libes de estudians.
p. H. Livres d'etudiants. Gardan lous li-
bres, H. 8. lis regard^rent (ils consult6-
rent) leurs livres. — , registre: Libre cen-
suau. CODT. 8. Registre censier. Scriber en
lo libede la cort, f. b. Ecrire sur le regis-
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24
LIB
tre de la cour. — Libe de rasons, livre de
raison ; « journal, compte de famille, oA se
mSlaient aux details des depenses domes-
tiques des notes sur la vie intime et sur
les ^venements exterieurs. » L. coutuhe ;
Eev. de Gascogne, xxii, p. 433. Si lo ma-
lau ditz davant testimonis qtie h contengut
en son libe de rasons..* es veritable... F. h.
Si le malade dit devant temoins que le
contenu de son livre de raison est verita-
ble... — Libe de seix soos, livre de six
sous; petit livre d'ecole, I'alphabet. — Xi&€-
missau; voy. Missau. — Libri de conjura-
tion, s. B. Livre de conjuration ; formulaire
d'exorcisme.
IjIBE; voy. Lue.
IjIB£RALiEMENT, liberalement— ,
librement : Contracte feyt per met e forssa
es convalidat si loforssatper desptixs libe-
ralement y consent, V, B. Contrat souscrit
par crainte et violence est valide si le
("contractant) violente y consent ensuite
librement.
L.IBERAU, liberal. — , libre: Aye
franc, liberau e planer poder. arch. Qu'il
ait franc, libre et plein pouvoir. — , subst,
homme libre : Demanda es de I'estat de
personas.,, questaus o liberaus. F. H. La
demande est de (est relative k,) Tetat des
personnes... serfs ou hommes libres.
LIBERATRE, libraire : Isaac Des-
baratz, liberaire deus Estatz. Isaac Des-
barats, (knprimeur) libraire des Etats de
Beam. — Voyez Ordonnances de Henri ii ;
Pau, 1716.
LIBfiRE; Yan de Lib^e, Jean de Li-
bere (Jean de Nivelle); c'est le « Cadet
Rousselle » de la chansoH fr . «Cadet Rous-
selle atrois gargons, L'un est voleur, I'au-
tre est fripon, Le troisieme est un peu
ficelle (malin).)) On chante en bearnais:
Yan cfe Libere habe tres chibausy U d'ar-
ranee Taute malau, L'aut nou poud^ pourta
la sere. pr.b. Jean de Libere avait trois
chevaux , l'un boitant , I'autre malade,
le troisieme ne pouvait porter la selle.
Yan de Libere habi u pore, Per la coude
que-u tiene hart ; Aquiu quhabe la touba-
quire. IB. Jean de Libere avait un pore,
f)ar la queue il le tenaitfort ; U, il avait
a tabatiere. —Oi. Rev. des I. rom,^ 1876;
et MISTRAL, Dict.^SLM mot«Boufarello.)>
Iiiberer, lutrin : Lo liberer en lo encor.
ART . Le lutrin dans le choeur ( de Te-
glise).
Libert, afiranchi : Ni las questaus ni
las libertz contre lo senhor.L, E. Ni les
questaux (serfs), ni les affranchis (ne peu-
vent temoigner) contre le seigneur.
UBERTIIy libertin. — , employe au I
Lie
sens que « libertin » avait en fr., an xvii«
8., esprit fort, incredule : Amegadousde
Diu, homis chens debouOou, Edz soun &a
libertiis... N. PAST. Blasphemateurs de
Dieu, hommes sans devotion, Us soot sili-
bertins. Com libertiisy la Gleise que cor-
damne.,. Aquets qui chens respect.. Pny
phanen enjasand*un misteri sacrati. Egl
Comme libertins, TEglise condamne ceox
qui^ sans respect, profanent en jasant d'us
mystere sacr^. — Sobriquet des gens ^
Yiellenave (cant de Garun) : LibaiMs di
Bienelabe,
LIB^iU, Libdl, demande en justice,
requite, memoire. Libeu contre Mosseakr
de Coarrase. bar. Acte d'accusation coDire
Monseigneur de Coarraze. Lo libel ocm-
satori. B. B. Le requisitoire. Libel apel-
latori. 8. J. Acte d'appel. — , libelle.
LIBI (Bay.) ; m^me signification qce
Libe, 1.
LIBOT , enfant qui est toujoors en
mouvement, un petit turbulent
LIBRA, Librar , livrer : Totz 6e«wo-
bles e no mobles,.. sien libratz. M. b. Qoe
tons les biens meubles et non meubles
soient livrea.
Libre; yoy .Libe, Liure,
LIBRE JE , LIBRE YE, Ihrree.-,
uniforme : Dus centz companhous bale$tm
d'une livreye qui seran menatz per quoaU
capitaynes. arch . Deux cents compagnoni
arbaletriers d'une livree(dev^tementea2h
formes) qui seront menes par quatre ca-
pitaines. ^, costume, habillement de ce-
r^monie : Aus cossous hou mandat deprm
la livreje. F. Egl. 11 fut comma nde aox
jurats de prendre le costume ( de leor
charge).
Libri; voy. Libe, 1.
LICENCE, Licencie, licence, pemr
sion: Seys licencie de lor senhor. £SQ.
Sans permission de leur seigneur. Pino-
nes qui sentz.. licencie deus besins... whh
sen passar. arch. Des personnes qui,saBf
la permission des voisins, voudraient {»»•
ser (par le chemin). — , licence, sews^
grade dans une Faculte : Letres de Ucof*
ou doctorat. p. B. Dipldmes de licence oa
de doctorat.
LIGH&, LICH&R, purin.
LICH£:RE, Litch&^e, UcheMte: Las
cautkresy y las licheres, y laspaderes. nav.
Les chaudieres et les l^cheTrites et les po^
les.
LICHfiRNE (Oloron), renouee, trai-
nasse, plante couchee le long des chemins
oil les pourceaux la recherchent; c est poor
cela qu'on Tappelle aussi hirbe depore.
Lie HOU, cochon, pore, poorceaai
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LIG
Grot eoum u Uchau. prov . « Gras comme
on pore. » Lichouneij dim. On dit aussi
Likhau, Liichaunet. — Esp. « lechon. »
UGHOU, amouille, premier lait fourni
parnne vache qui vient de vMer.
Licom, licorne: Exaltaras mon com
(km lo de la licom. ps. Tu el^veras ma
come comme celle de la licome. (Le texte
porte par erreur ralicom.)
Licomat, faon de licome: Liban e
Hermcn s'en mautan Com los licomaiz qui
fautoH. PS. (Les monts) Liban et Hermon
86 mearent comme faons de licorne qui
sautent.
Udge, Ldtge, lige : Affranquiment de
homilidge, P.B. Affranchissementdliomme
lige. Son homi litge . SNQ . Son homme lige.
LIBTE, fem., liseron des haies ; con-
tokulus septum . — Voy. Lheie, Lhiete, —
On I'appelle aussi CoucuroUs (Vic-Bilh) .
LIFRE, qui est de bonne mine, potele.
Dans le Diet., k la suite des oeuvres de
Goodelin, « lifre », gras, embonpoint.
UFRET, gar^on delure. Lifrete,}e\me
fiile deluree .
LI6A, Llgar, Her, serrer avec un
lien : A b ung liam e corda lo ligua,, au cors,
BiB. Avec un lien, avec une corde, il le lia
au corps. — Liga la binhe, lier la vigne.
— Voy. Ligadure.
UQADlby masc, toute chose qui sort
i lier.
LIOADfi, qui doit Stre ou pent Stre
lie.
LIGADBRE, Liadere, fern. ; mSmesi-
gnif. que Ligadi, 1 .
UGAOOU, ouvrier liant les vignes ;
fem., ligadoure.
LIGADURE, action de lier, fa^on de
lier, particuli^rement de lier les vignes :
Pagar la talhadure e ligadure..,, totes las
•kra necessaris a la binhe. arch. Payer la
tttlle et le « liage », tous les travaux n^-
Mssaires k la ^igne.
LIGABf, lien, attache : Affranquit de
Sgam de servitul. bnq. Affranchi d'attache
de servitude.
LIGAROU (Gelos), plante, arum, pied
deveau. gouet.
LIGAMI, lien, chatne : Thier en liga-
misdefer. BAY. Tenir dans des chalnes de
fer. — , liaison, union, ionction de corps
«»emble. nav. — , « collage », faux me-
nage.
UGASSA, lier k plusieurs tours de
lien, lier avec effort, liermal.
UGASSC, bande pour serrer : Chic de
•««, gran ligasse, PR. H. Peu de mal,
gnnde bande. Grand remade pour un pe-
tit mal ; oa plus de peur que de mal. — ,
LIL
26
liens : Seratz en infer... Ugatz dab ligasse
de hoec. N. past. Vous serez en enfer li4s
avec des liens de feu.
LIGAI^SETA, aug. deLigassa,
Ligaas, liens, fers: Deu los meter en
ligaus. F. B. (Si les otages ne peuvent don-
ner caution, le vicorate) doit les faire met-
tre aux fers.
IjIGNA, Lignadge ; voy. Linha, Li-
nhadge.
IjIGNE, LIGNOU ; m^me signif. que
Linhe, Linhou,
IjIGOT , tr^s-petit troupeau : U ligot
de crabes, quelques ch^vres.
LJGUE, fem., brin d'osier pour lier
les vignes.
LJGUE, morceau de dalle, de brique,
employe en ma^onnerie.
IjIGUE, ligue . — , union : Sem boune
Ugue. NAV. Faisons bonne union (soyons
bien unis). — Pour signifier, en mauvaise
part, « qui se ressemble s'assemble », on
dit : Ligue ! Ligue ! Baxh'e de Ohalosse !
— Voy. Baxere.
LIGU&, masc; lilGU^RE, fem., tra-
vail pour lier les vignes (finfevrier, mars);
ha lou ligue, ha laliguh-e, faire ce travail,
pour lequel bien souvent on s'aide entre
voisins ; le travsdl fini, il y ajoyeux repas.
LilGUET, rub an de fil, de laine. — , ca-
togan, ncBud qui retrousse les cheveux der-
ri^re la t^te.
UGUETATRE, fabricant, marchand
de liguete; voy. ce mot.
LIGUETE, fem., tissu de filou de co-
ton, etroit, mince, avec lequel on lie. Voy.
Flouret. — (Vic-Bilh), ligament d'une ar-
ticulation, tendon.
LII, Lin, lin : Quoate libres de fiu, que
d*estope quede Hi, R. Quatre livres de fil,
soit d'etoupe, soit de lin. Quoate tabalhes,
duesde lin, dues d'estope, art. Quatre ser-
viettes, deux de lin, deux d'^toupe. Drap
de Hi (drap, toile de lin), linceul : Envolopan
lo en drap de Hi . h. s . lis Tenvelopperent
d*un linceul (ils envelopperent d'un linceul
le corps de Jesus). — Lii barrat, lin ferm^;
c'est le nom du lin d*hiver, dont les cap-
sules demeurent fermees au soleil. J. ber-
GRRET.
LIIjOT, image, gentil minois : Aus
gouyatotz toustemps boste liloy Que ditz: la
bous nous autes que-mfloucades. pey. Aux
jeunes gardens toujours votre gentil mi-
nois dit : pour vous nous sommes enru-
bannees. — , portrait: Boste liloy que-m he
r'haunou : Que y-ktz besHt coum u senhou .
nav. Votre portrait nous fait beaucoup
d'honneur: vous y dtes vdtu (represente)
comme un seigneur. — (He r\ contraction
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26
LIM
de M here, fait beaucoup) . — , colifichet,
oripeau.
LIM, limon, vase: Ayguequihriule n'ha
pas Urn. N. LAB. Eau qui coule rapidement
n'a pas de limon.
UM, mucosite qui decoule de la vulve
de la vache, lorsqu'elle est en chaleur.
— Woj. Linsea.
LIMAG) masc, limace, limagon: Lou
tabard deua lima^x. Le tambour des lima-
ces. — Voy. Tabard,
LIMAGA, d^truire les limaces : L<m8
guitz limaquen, Les canards detruisent les
limaces. — , poindre, piquer, percer(comn)e
on perce une limace). — Limaqtieya, freq.
LIMAGALHE, grand nombre de li-
maces, les limaces.
LIMAGHOURD; voy. Limassourd,
LIMAGOUS, oi!i il y a des limaces,
des traces de limaces, qui est comme la
bave de la limace. On dit SLMssiLimassous,
LiIMANDE(Mont.), armoire. — , sorte
d'etag6re pour la vaisselle. — , tablette de
cheminee.
LiIMAQU£, de limace, ou il y a des
limaces. — Brume Umaquere, brouillard
de limace; voy. Brume. — , qui detruitles
limaces : Limaqu^s de Sebinhac. D. B. Les
limaces sont tr6s-communes dans toutes
les localites de la vallee d'Ossau, a Sevi-
gnac peut-etre plus qu'ailleurs. De 1^ le
sobriquet des habitants, limaques, destruc-
teurs de limaces, ou lambins comme ces
mollusques. — Yoy, Limaqueya.
LIMAQUiRE, grande quantity de li-
maces, les limaces. — , lieu oil sont les li-
maces en grand nombre .
lilMAQUETA; voy. Limaca» — , (al-
ler comme une limace), lambiner.
LIMARH^iHE, trainee de bave de li-
mace. — , les limaces : Que purgiie de bach
en haut lou casau de la ItTnarrere. N. lab.
(Le crapaud) purge de haut en bas le jar-
din de toutes les limaces.
LIMASSOURD , Limachmrd, sour-
nois. — Ha lou lim^issourd. PR. b. Faire
le sourd comme une limace. On lit dans
un ouvrage de hourc. : « Voltaire a dit, au
sujet de Tescargot et de la limace : je
crois Tune et I'autre espdce sourdes,car,
quelque bruit qu'on fasse autour d'elles,
rien ne les alarme... II n'est pas le pre-
mier qui ait observe cette surdite ; les
Bearnais ont une certaine expression qui
le prouve. . . lis appellent Um^achourd un
homme ruse, qui feint de ne pas entendre.
Le colima^on se nomme limac dans leur
idiome, et limac-sourd veut dire colima-
qon sourd ; de maniere que Ton compare,
en Beam, la surdite apparente de cet
LIN
homme k la surdite reelle du colima^n.
11 fait le limasMurd, prononcent les Bear-
nais, pour dire : II feint la surdity du 11-
ma^on, parce qu'il ne veut pas entendre.)*
Aventures de Messire Anselme; Paris, Le-
mierre, 1796. — En fr. « lime-sourde »,
sournois. A. delvau, Langue verte. Ce
« lime-sourde » et notre limassourd n*aa-
raient-ils pas une origine commune, se
rapportant au « lima^on » plat6t qu*a k
lime ? Dans ce cas, Texpression « faire U
lime-sourde » aurait une autre significfi-
tion que celle qui lui a ^te donn^ dans b
Petite Encyclopidie desProverbes : « Cber-
cher, par des menses secretes, k nuire 4
quelqu*un. »
LIMASSOUS ; voy. Limacous.
Lim^e, valet de chiens : Johano des
Poey,,, es limee de Moss, lo comte. ekq.
Jeannot du Puy est valet de chiens de
Mgr. le comte (Gaston-Phoebus).
IjIMETA; La baque limeye, la vache
est en chaleur ( de sa vulve decoule la
mucosite appelee Lim).
LIMIGHOURD (Bay.), m^me signi-
fication que Limassourd,
LIMINE, LIMIQUSlfBay.), delicat
difficile, « difficultueux » pour le manger,
qui fait le delicat, le difficile.
LIMINETA , manger doucement.
d'une fa9on minaudidre. Liminasseyaf aug.
— , grignoter.
LIMINIS, defautde celui quiesttrop
difficile pour la nourriture.
LilMIQUti! ; voy LimifU,
LiIMIT,masc., limite, borne: TulosU-
mitz de la terre as pausats. PS. Tu as pose
les limites de la terre.
IjIMOU; voy. Liwi, 1.
LilMOU, Limoo, limon, fruit: Carq*(
de toronges, miugranes o limoos, P. R-
Charge de cedrats, de grenades ou de li-
mons.
IiIMOURRE (Bay.), bave de limace
Bous biUns Umacxs le limourre, ARIEL. U
bave des vilaines limaces .
LIMP£RRE,lisi^re, lopin de terre en
long.
IjIMPRE, poli, luisant : Peyres ardo-
ties e limpres en un riu . H. s. Pierres ron-
dos et polies (choisies) dans un torrent—
Limpret, propret : La^ gouyateies limpre-
tes. PEY, Les fiUettes proprettes. — Esp.
« limpio », propre, net.
LIMS (G^los) ; m^me signification que
Linses,
Lin ; voy. Lii,
Unatge, lign^e, famille. Linatgesy en-
fants : Totz sons linatges.,, desoncors en-
gendrats. esq, Tous les enfants de son
corps engendr^s. — Voy Linhadge*
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LTN
LINCUJfeR, Litcher (B^Tetons), l^ard
vert. ^
LINGH&RNOI7 (Aspe) ; mSme signi-
fication que le pr^^dent.
LINDAT (Montaut), le dessous du
moalin oii tomoe Teau.
LINfiE, lignee, race, famille . — Voy .
Prosapie.
UNGARRE, longue tranche de lard.
LIN6E, LINOfi ; m^me signification
({\ie Linye, Liny^,
LINGE, mince, ilaet,^lanc^.
LINHA, Ligna, ligner, tracer des li-
gnes droites sur une pi6ce de bois avec
un cordon frotte de craie ou imbibe d'un
liqaide colorant.
LINHADOE, Lignadge, masc, li-
gnage, lignee, race : Qu'es-ed de Vhomi e
de tout son U^nadge PS. Qu'est-il
(qu est-ce que) de Thomme et de toute sa
race. — Lo linkage qui ere pergut per lo
dilubi, H. s. La race humaine qui ^tait
perdue par le deluge. — , famille : Fassam
sorts soher lo trip, e en coda linkage per
capg, IB. Tirons au sort par tribu, et
en chaque famille par t^te. — , enfants :
Si ung komi.,. ka linkadge de la molker,
ung du8.„ F. B. Si un homme a des en-
fants de sa femme, un ou deux (ou un plus
grand nombre). — , produit: No beureplus
dequest linkage de vit H. 8. Je ne boirai
plus de ce produit de la vigne. On dit aussi
Linhatyej Jjignatye. — Voy. Linatge.
LINHAOE ; voy. le precedent.
Linhar, aligner. — , tirer une ligne de
demarcation, delimiter : Linhar e exter-
miar. abch. Delimiter et bomer.
LINHATTE, Lignatye; m^me signifi-
cation que Linkadge.
LINHE, Ligne, ligne. — , ligne d'ecri-
tore : Los notaris meteran en las capias
quifaran de toutas escripturas vingt e sieis
Unhas en cascuna plana, e en cascuna linka
fi»q motz outra las dictions monosyllabas ,
F. H. Les notaires mettront dans les co-
pies qn'ils feront de toutes les ecritures
vingt-six lignes k chaque page, et ^ cha-
qoe Bgne cmq'mots, outre les monosylla-
bes. — , cordeau pour ligner. — , ligne de
p^heur : Fesca cketz linhe, prov. P4cher
^ans ligne. Avoir des profits secrets, il-
lidtes. — Noble de drete linhe, soun pay
qv'hre pescculou, PR. H, En fr. xvi® s.,
" GentQhomme de droite ligne, son p^re
etait pdcheur. l. B. de lincy, Frov,
Linhe (rangee de pieux), palissade :
Barrar de Unke. p.b. Fermer avec une
palissade. On disait au mSme sens, pau
de linke (pieu de rangee) : Barrar de boo
poM de Unke. arch . Fermer avec une bonne
LIN
27
palissade. — Ce pau de Unke est le mSme
que « pallinhatrt dans Ck, cr, aZ6.,«pieux
alignes », ^dit. P. meter.
LINHE-BATANTE, en droite ligne.
Linhe-batanta, linhe-batent. arch. — Cette
locution est tiree de ce qui se fait lors-
qu'on trace des lignes sur le bois. — Voy.
Linka,
LINHOU, Lignou, liinhon, fil pass^
dans la pue (peigne du metier k tisser).
JLINHOU9 Lignou (voy. Callinkou), li-
gneul. Ligno (Bay. ) . — Lignous , lignos,
cheveux rudes, mal peignes. En fir. « des
crins. »
lilNHOULADE, lignee, famille, ter-
me de d^nigrement.
UN J A, LIN J AT; voy. Linya.
Linot, petit morceau : No pode aver
linot de cam deporcq, arch. II ne pouvait
avoir le moindre morceau de viande de
pore. Voy. Camaladge, i. — iino^ est la
peut-dtre, par erreur, au lieu de liscot.
— Voy. ce mot.
IjINSES^ fem. plur.^ hippomane, fluide
muqueux qui d^coule de fa vulve des ju-
ments, lorsqu^elles sont en chaleur. —
Voy. Linij 2.
Lins^u; voy. le suivant.
LINSO, LINSOtJ, Linsol, drap de
toile. linceul : No bestibe sino un linseu.
H. s. II n'^tait convert que d'un drap de
toile. Lo linsol f omit per Ventarrament de
la posouere. s. b. Le lineeul fourni pour
Tenterrement de la sorciere. — , drap de
lit: Dm linsoiis d^estope, arch. Deux draps
de lit d'etoupe. Lousplecxs dou linso nou-
biau.fi. LAB. Les plis du drap de lit nup-
tial. Groayte-m u tes dou tou limoU. SEi.
Garde- moi une laize de ton drap de lit
(garde-moi dans ton lit une place a cdto
de toi).
LiINSOUIiADE,fto., le contenud'un
linsoii servant d'enveloppe : Ue linsoulade
d'arredalk. Une charge de regain dans \m
linsoii.
LINSOULAT, masc; mdme signifi-
cation que le precedent.
LINYA, Linja, pourvoir de linge. Li-
nyat, linjat, qui a du linge. — , qui estbien
nipp6.
LINTE, Linge, linge : Lou cabinet
plee de linge. L'armoire pleine de linge.
O'est Torgueil de la bonne menag6re bear-
naise. — Linye pausat, Marit arretardat.
pROV. Linge pose (prepare), mari retarde.
Le trousseau fait, le manage manque.
. LINYlfij, Xtn^^, blanchisseur,qui blan-
chit le linge. Liny^re^ Lingire, blanchis-
seuse. — Sobriquet des gens de Bizanos :
Linyis de Bizanos . D. B.
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28
LIS
LIOU, lieoo, lieon, lion : Mom deu
Liou Qu'enguiscabe loumousquitou. f.lab.
Monsieur du Lion (seigneur lion) excitait
le moucheron. Lo leoo hami aura, E no
irovara so qui-u cau, PS. Le lion aura faim
et il ne trouvera pas ce qu'il lui faut. Cum
te deliura Diu deu leoo e de Voosf H. s.
(Saiil demanda k David : ) Comment Dieu
te delivra-t-il du lion et de Tours ? Leon,
dans le meme texte.
LIOUSE, graine de lin. — Esp. u li-
nueso. » — D.-c. « linosa. »
LIQUET (Arthez), petit gar^on de
fenne.
LIRA, tourner, rouler: Despuiass qu'a-
queste mounde lire. nav. Depuis que ce
monde toume. Aus trdbaihytz deu c^....
quin liren las esteles.iD. Au haut du ciel
comment roulent les etoiles. — -Voy. Tra-
baUs,
LIRI^ lis : Las handes deus liris, n.
PAST. Les plates-bandes des lis. Louliri
reyau qui-ns embaume tout Vayre, v. bat.
Le lis royal qui nous embaume tout Fair.
LIRI , k la suite du nom Jan, Yan, Jean :
Jan-lirif Jean-niais; Yan-liri, un nigaud.
— Voy. L^.
LIS, lisseron, liteau qui sert k former
la « lisse » d'un metier a tisser.
LIS, lisse, uni : Lou peu lis coum Van-
«e^ NAV. Les cheveux lisses comme fles
plumes de) I'oiseau. Peyre lise. f. Egl,
Pierre lisse. Z>a machkre lesse. IB. La joue
lisse. — , adv. : Passa Us, passer, aller
sans s'arrSter, sans ^tre arr^te, comme ce
qui glisse, coule, sur une surface polie.
Lise-courneya, dans un noel, toucher le-
gferement de la come, effleurer avec la
come. •
LIS, terme du jeu de « pile ou face »
que Ton joue avec deux gros sous lances
en I'air ; s'ils tombent face dessus, care
e care, on a gagne ; s'il n*y en a qu*un qui
soit face dessus, on dit care e lis, coup
nul; quand les deux pieces sont face
dessous, on dit lis e lis, on a perdu.
LISGAR (Ossau), se dit d un homme
de mince taille, elance.
LISGAKRE (Ossau), bande de roche
en pente, denud^e, glissante.
LISGOT, LISGOU (Ossau), morceau,
tranche : V liscot de lard, Un morceau de
lard. Dans quelques localites (cant de Mo-
nein), le Uscot de lard est la demi-fl6che
de lard.
LISE (vers le Lavedan), etendue de
terrain uni: Ue Use de hiaa, une etendue
de prairie unie.
LIS£, masc, sorte de substance blan-
ch^tre sur les viandes event^es. — , ^cume
LIU
blanche sur le vin qui commence k tour-
ner.
LISfiRE, lisi^re : Los drops se deben
mesura.. . per la esquia e no per la Usera.
F. H. Les draps se doivent mesurerparle
dos (sur le pli) et non par la lisiere,
LISI ; voy. Lesi.
LISTE, LISTRE, bande de papier,
d'etoffe^etc. , bordure. — , litre, large bande
noire autour d'une dglise^ aux obs^ques d no
grand personnage, et sur laquelle on appli-
que des armoiries. — , parcelle de terre
etroite et longue, « langue de terre. »— ,
liste.-' Que bas recehe fowndz de la lisU
cibile. NAV. Tu vas recevoir des fonds de
la iiste civile.
LISTRA, border, gamir de bandes.
LISTRE ; voy. Liste.
LISTRfiU, masc, bande de bois, li-
teau, tringle de bois.
LIT (Mont.), avalanche. Lit terrm,
avalanche <c terrestre », celle qui glisse
dans les plis des montagiies. Lit houlaiife,
avalanche « volage » : elle est form^ de
neiges meubles que le vent accumule et
precipite des sommets ; elle bondit avec
une Vitesse terrible, c— Voy. EsUta, —
Esp. (( alud. )>
LITGHAL(A8pe), fern . , Utchale^ jeune
mulet, jeune mule. Litchalet, UtchaUk,
dim. — Esp. « lechal », de lait... ; mole
ou mulet qui a quitte depuis peu la ma-
melle.
LITGH£rRE ; voy. Lichere,
LITGHOU ; mSme signification que £^
chou, 1.
LITERAT, letti'e, qui a du savoir:
Anar consultar ah gens literate . abch. Aller
consul ter avec (prendre avis chez) des gens
de savoir.
LITGE; voy. Lidge.
Litigar, contester, Stre en proc^:i\f'o
entenin a litigar suus hs termis. abgb. lis
n'entendent point contester au sujet des
bornes. Las partides litigantes. 0. H. Les
parties, les personnes qui plaident, qoi
sont en proc6s.
Litigioos, ligitieux, qui est en litige :
Terrddors enter lor litigioos, arch. Tei-
rains qui sont en litige entre eux (entre
ces gens).
LIUPA, aboyer ; se dit des premiers
aboiements d'unQ meute en chasse: Lc
mute que-s toumeye^ Liupant bitdrin, PET.
La meute tournoie, abeyant un peu.
LIURA, Llurar, livrer. — , remetfre
par trahison : Que-m darata si lo bos Uuri t
H. s. Que me donnerez-vous si je vousle
livre (sije vous livre Jdsua-Cbrist) ?
LIURAMSNT, masc., livraisoDi ac-
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LOC
tioD de livrer la marchandise vendue, de
mettre qnelqu'an en possession d'un bien,
dane terre: Far la despulhe e livram^nt
defyut e terre. cour. s. Faire la depouille
et livraison de bois et terre . Cela signifie
deposs^der (far la despulhe) celui dont le
bien a ete vendu parvoie judiciaire et met-
tre Tacqu^reur en possession des immeu-
\i\QB (fust e terre, lK)i8 et terre) .
LIURE, Iiibre, livre, poids : U paa de
dkte Hurts. Un pain de dut livres. L'ture
prime, ou la prime, petite livre de 16 on-
ces ; de 14, dans f. n. Liure camicere ,
voy. Camicbre (28 onces) . En Navarre^
elfe etait de 42 onces, tree liures primes,
F. N., trois petites livres. Quoate libres de
fild'estape. r. Quatre livres de fil d'etoupe.
— , monnaie. On dit encore bingt liures,
cent liures, vingt livres, cent livres, au lieu
de vingt francs, cent francs. La some de
quoate livres tomeses. s. B. La somrae de
quatre livres toumoises. Sus pene de detz
liures carlines. F. n. Sous peine (d'une
amende) de dix livres c carlines .» Voy.
ce mot. Quinze libres de bons Morlaas. L.
0. Quinze livres de bons a Morlans » ;
(monnaie de Morlaas).
Livrament ; voy. Liurament.
Lizar; voy. Lexa.
lixegnar, regler des differends, ren-
dredesjugements: Quand Salamocomenca
de lixeguar, viencon dabant luy ii auUs
fenmas. h. s. Quand Salomon commen^a a
rendre des jugements, vinrent devant lui
deox mauvaises femmes.
LO ; voy. Lou, 1 .
LOG, JjOg, lieu: En aquet loc char-
njoni... PUT. En ce lieu cnarmant... —
Voy. Erdoc. — , localite (ville ou village):
Los locx de Beam, Orthes, Morlaas, Oh-
ron... Assoc, Brudges, Juransson,.. H. a.
Us localit^s du Beam, Orthez, Morlaas,
Oloron.., Asson, Bruges, Jurangon. .. — ,
tillage : Entrabenper las locx e ciutatz.
n. 8. lis entraient dans les villages etdans
Us villes. Locx de Laa e de Alondran,
Dft^. Les villages de Laa et de Mondran.
^, domaine : Los locx laus de Burgarone.
MQ.Lesdomaine8 vacants de Burgaronne.
-~, demeure, raaison : Lo loc deu caperaa
que no y avefoec. DfeN. Dans la maison du
car^ il n'y avait pas de feu. — Loc comu-
*au. F. B. Lieu ou Ton vit en eommuoaute,
coa?ent.— , place : Fassenfar loc a la gent
qui viendran. H. A. Qu'ils fassent faire
place aux gens qui viendront. Hica tout a
'oc Mettre tout en place (comme cela doit
^tfe). — Mete-s I'estoumac a loc. (Se met-
tw Festomac k lieu), bien manger et bien
boire. Eita a loc, Stre en bon 4tat, se dit
LOL
29
pour signifier avoir mange et bu k sonap-
p6tit. — Dans quelques textes, on trouve
lauc pour loc, lieu, domaine : Lo lauc dA-
cer. DiCT. Le domaine d'Asser. (Pour au
substitue k o etymologique, cf. Gram,
biam., 2* edit, p. 24-5 et 503.
LOG, fern, loque, blet, blette; se dit
des fruits trop mdrs, — Voy. Gohe, Glohe.
Locator ; voy. Lougadou.
LOGHE, insecte, la blatte : La loche
au lari. N. lab. La blatte au foyer.
Loctenent, lieutenant : L'emperadour,
rey catolic,e son loctenent, lo prince d' Oran-
ge; 1523. ARCH.L'empereur,roicatholique
(Charles-Quint),*et son lieutenant le prince
d'Orange. Amaud Guilhem de Beam,
fray bort e loc-tient del noble e poderos
senhor. . . en Gaston,' 1354. M. o. Amaud
Guillaume de Beam, fr6re b&tard et lieu-
tenant du noble et puissant seigneur Kn
Gaston (-Phcebus). Loctenente, au fem.iLa
princesseregente,... loctenente generale, re-
presentani lapersone deu rey. s.B. Laprin-
cesse regente, « lieutenant g^n^ral », re-
presentant la personne du roi.
Loc-tient; mSme signification que le
precedent.
LODGE, Lodgis; voy. Lotye, Lou-
tyis,
LODJA, LODJAMENT; voy. Lou-
tya, Loutyament.
LOEGH, LOEGHA; mSme signif . que
Louch, Loucha.
LOENGUE (Baretous); voy. Lengue.
LOENH, Luenh, LOUY fNlont), loin :
Loenh io m'en hoegeri. ps. Je m'enfuirai
loin. Loenh de case. hoin de chez soi. U
tros loenh. ( Un morceau loin), k certaine
distance, assez loin. U bet tros loenh.
(Un beau morceau loin), assez loin, fort
loin.
LOENHTAA, eloigne, recule : Na-
tioos prochanas, E las plus loenhtanas. ps.
Les nations procheset les plus reculees(s
rejouiront) .
L O E T R B ; mdme signification que
Louyre.
LOG, Logger; voy. Loc, LouguL
Loguedor; voy. Lougadou.
LOLE, fleur :La lole au soil cldberade.
LAC. La fleur au sol clouee. La loledeucdu,
la lole qui bole. id. La fleur du ciel (de
I'air), la fleur qui vole (le papillon). -—
Boun ser, la mie bire Lole. desp. Bonsoir,
ma belle « Lolew (ma belle fleur, ma belle
maitresse). — Dans une chanson de nav.,
L'apris-soupadeupresbyteri, L'apr6s-sou-
per du presbyt^re Sed-t'aci d'ab jou, Y
d'aqueste lolesa bi-m, ha resou; sed-te. Ma-
rum, Assieds-toi ici avec moi, et de cette
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LOU
«c dive bouteille » viens-^^ me faireraison;
assieds-toi, Marion.
LiONG; m^me signification que Loung,
Loncadementz, Loncat; yoj.Loun-
cadementz, Louncat,
IjONGOU; voy. Loungou.
Loo, ? gris sale (robe de cheval), 1 Ven-
dition dun rocii foo.ARCH. Vente d'un
cheval gris sale. — Loo proviendrait de
lourd ; voy.ce mot, comme moo , qui se
prononce mou (yoy,Balaguere), de moor,
meurt; too, ioor, lat. « turns », tour.
Loqnent (parlant), le temoin qui de-
pose: Luy loquei)[t], bar., le deposant;
la loquente, IB., la deposante.
Loquoan; voy. Louquoau,
Lor; voy. Lur, 2.
LORE; mdme signification que F^6.
Los; voy. Lou, 1.
LOSE, AlosCy Loze, ardoise : Loza e
lata. ART . Ardoise et latte .
Losqaoans; voy. Louquoau.
Lot, pot, mesure de capacite, deux li-
tres k peu pr^s : Pipa de vin deu esta de
tenguda decent oeytantelotz. F.E.Pii^e de
vin doit ^tre de contenance de 180 pots.
Aujourd'hui la contenance de la barrique
b^amaise est de 300 litres, vii lotz de bit
per cose un cap de sangla, bar. Sept pots
de vin pour (f aire) cuire une tete de san-
glier. — Anc. fr. « lot. » — d.-c. « lot-
tus. •
Lot, terre d^trempee : Escopi en terras
efe lotdela salive.E. s. II crachai terre,
et fit avec la salive de la terre detremp^e.
— , cendre mouillee : Lar carcade de lot.
DfiN. L*&tre charg^ (convert] de cendre
mouillee. Lot est synonyme ae hrase mo-
lhade\{dsina le mSme texte), cendre mouil-
lee. C'est par erreur que, dans Texemple
cite, lot a et^ traduit par pot, « le foyer
garni d'un pot »; publication de Paul
Raymond, ^ -Beom sous Gaston-Phabus,
D&n. 6te.,p. XI. — Lat. « lutum », limon,
boue.
LOTYE, Lodge, loge, — pavilion de
Gaston-Phoebus dans les campements :
Quoatefusters sien carcatz defar la lodge
de Mossen, atau que caut ni bent ni ploye
n*y en/rm.R. Que quatre charpentiers
soient charges de faire le pavilion de
Mgr, de tellef a^on que ni chaud, ni vent,
ni pluie n'y p^ndtrent. — Voy. Alodge,
loge, logement.
LOU, plur. hus; lo, plur, hs, article,
le, les : Lou casau, le jardin; Urns pratz,
les prds ; lo poble, le peuple; los homis de
Israel, les hommes d'Israel. — , pronom
dela 3epers., complement direct et indi-
rect : Lou miassa, il le mena^ ; low di-
LOU
gou, il lenr dit : Saluda lo e dixo lo, H. s.
II le salua et lui dit : Eg los dare socom.
IB. 11 leur donnerait secours. Lou, Urns, lo,
los, compl. indir., des deux genres, comme
en fr. « lui, leur », pour k lui, k elle, a
eux, k elles. — , pronom demonstratif, ce-
lui, celle : Lou ca^t^t de Pau, lou de Coar-
raze, le ch&teau de Pau, celui de Coarraze;
los Jiomis d'Aspe,los d*Ossau, les hommes
d*Aspe, ceux aOssau. Auditz lou quipre-
gue. Ecoutez celui qui prie. Aquest es h
quiNostre Senhor a Iheyt enter lopoble. H.s.
Voici celui que Notre Seigneur a choisi
parmi le peuple. — io,le,cela : LosauUn
lo te an diit de mif IB. Les autres te
I'ont-ils dit de moi? — Lous, los, devant
un &om de ville ou de pays : Lous dOr-
thez, les gens, la population d'Orthez; low
deu Bic-Bilh, les gens du Vic-Bilh. Lm
de Jabes, H. 8. Les habitants de Jab^s.—
Henri IV ^crivait k M"^ de Gramont, 1585:
« La crainte que j'ai que ceux de Saint-
Sever y participassent me fait finir. »
LOU, Lor, precede de Tarticle {Itm
lou, lo lor), adj. possessif, leur.Zou lou Jmh,
leur fils; la hue kUhe, leur fille. Dans des
textes anciens : Los lore delictes, leurs de-
lits; las lors pregaris, leurs pri^res. — ,
pron. possessif, lou lou, le leur; la Ume^ la
leur: Boste amic e lou lou, votre amietle
leur. Noustes cansouse lasloues. Nos chan-
sons et les leurs.
LOU, dans la locution a lou, chez lai,
cher elle, chez eux, chez elles. De lou, de
chez lui, de chez elle, de chez eux, de chez
elles. Et hoo sab mey a lou qu*et sayeenso
det hoo, LAC. Le fou (en) sait plus chez
lui que le sage chez le fou.
LOUBAT (Aspe), masc, petite meole
de foin k moitie sec.
LOUBAT, Loubet, lou vat, louveteaa.
LOUBATA, Loubatoa, louveter, met-
tre bas, en parlant de la louve.
LOUBAT ADE, port^e de la louve.
LOUBATALHE, grand nombre de
loups, les lonps.
L0UBAT£, louvetier. — , chasseur
de loups . Sobriquet des gens de Sauva-
gnon : Loubates c^ Saubanhou, D. B. lis
sont au milieu des bois, dans un pays de
loups : Saubanhou, pays de loups. pby.—
LoupatS (Aspe) ; homme qui va dans les
villages, de maison en maison, demandant
qu'on lui donne quel(}ue chose (argent ou
provisions^ pour avoir tu6 un Joup, dont
il montre la peau bourree de pailie. Les
« qu^teurs » ae cette esp6ce ne sont pas
tous des tueurs de loups. — Loubati, es-
p6ce de sorcier aue la croyance populaire
fait vivre avec les loups, dont il partage
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TT
LOU
lea rapines en retour des soins qu'il a*
dea peines qu'il se donne pour eux. « Ail-
leurs, on montre des meneurs de loups; ce
Bont des sorciers qui ont fait un pacte avec
les loups, les avertissent des battues di-
rigees contre eux, et conduisent pendant
les Duits cet etrange troupeau.» gh^buel,
Diet, hist., etc. — U clot loubat^, un trou
de roup, une fosse, trou creuse k plomb
pour prendre les loups.
LOUBATOA; voy. Louhata.
LOUBATOI7 ; m^me signification que
Louhat,2.
LOUBE, liObe, louve : Laubes aho'
mkides Au darre deu praube moutou. pet.
Louves affam^es se jetant sur le pauvre
mouton.— Co (coo) de louhe. F. Egl. (La
reine au) cobut de louve.
LOUB^iRE, Loupb'e (Aspe), repaire,
retraitede loups.
LOUBET; voy. Louhat, 2.
LOUBET, charbon de Thomme et des
animaux, tumeur gangr^neuse. — Lou
maudeu hup, le mal du loup. A Naba-
Uies que-8 goareix km mau deu loup. D. B.
A Navailles se guerit le mal du loup.
« Les paysans professent un culte super-
stitieux pour une pierre que Ton conserve
dans r^glise de Navailles-Angos et qui
porte en relief, sur une de ses faces, une
t^te d'homme grossi^rement sculp tee.
Cette image passe pour la tSte de saint
Loup, et on lui attribue le pouvoir ^ty-
mologique de gu^rir les loupes, ainsi que
les goitres et les ulc^res. On dit qu'elle
etait autrefoisq[)lac4e au-dessus d'une fon-
taine merveilleuse, et qui jaillissait pr^s
del'^glise. » bad6, Bullet, de la SociM
des sc, . lett. et arts de Pau ; 1843.
LOTJBETE, nom de brebis, celle
dent le loison a la couleur du poil de loup.
c— On dit en fr. « un cheval louvet, une
joment louvette. »
LOUGATIOU, Location, location :
Au temps de la location, cout. s. Au temps
de la location, lorsque la location a eu
lieu.
LOUGH, Loech (Aspe), qui se detend,
sedesserre., Voy. FUmch-Eslouch.
LOUGHA, Loecha (Aspe), d^tendre,
desserrer., Voy. FUmcha-Esloucha.
LOUGHET, terme du jeu dea osse-
lets.
LOUGA, Logar, louer, donner ou
prendre k louage, en location. — , pren-
dre k son service, pour des travaux,
moyennant salaire : Fust^s qui ago a h-
gar, abch. Des charpentiers qu'il eut k
prendre ik son service moyennant salaire.
— Fon executades e hrusladesper un hour-
LOU
31
reu gut lo senhor de Meritem se logua;,.,.
lo balha ires escutssperfar ladite execution ;
1536. 8. B. (Cinq fenmies condamnees
comme sorci6res)iurentexecut^es et bru-
ises par un bourreau que le seigneur de
M^ritein se loua (prit k son service); il
lui donna trois 6cus pour faire cette exe-
cution. — Logos f se louer, engager ses
services moyennant salaire.
LOUGADGE, Lougatge, Logadge,
louage ; prix du louage, loyer.
LOUGADOU Logador, loueur, qui
donne k louage. On disait aussi locator^
COUT 8., et loguedor, bay.
LOUGAN^I, Loganer, qui tieni k
loyer, en location, locataire. Voy. — Lou-
gatari,
LOU-GAROU, loup-garou, homme
loup, sorcier travesti en loup, parcourant
la nuit les villes et les campagnes. Pour
echapper k la puissance de mal que des
croyances superstitieuses attribuaient aux
loups-garous, on employait les pri^res de
TEglise. Brouxes e lou-garous Aus curh
kin jninya capous. prov. Sorci6res et
loups-garous aux cur^s font manger des
chapoins ( les chapons donnas en paye-
ment des pri^res).
LOUGATARI, locataire. —Voy. Lou-
gone.
LOUGATYE ; voy. Lougadge.
LOUGUfi, Lognee, Logner, loyer :
Sens paga lougue . N . lab . Sans payer le
loyer. Lo loguee de I'ostal de Nay sie pa-
gat, ARCH. Que le loyer de la maison de
Nay soit paye. — Loguer de bestie. F. B.
Louage d une b^te. — Avocar per loguer
combient IB. (L'avocat est tenu de) plai-
der pour un salaire cenvenable . — Las
courses e lets contentions judiar, . . e que
desso loguer no-n prenquen. IB. (Les jurats
doivent) juger les causes et les contesta-
tions... et que pour cela ils ne prennent
point de retribution. — Loguer que aura
suus vos. H. 8. Les redevances que (le
roi} exigera de vous.
LOUM, Lorn, masc, longe de pore,
pi^ce coupee le long du dos. Voy. Om. —
D.-o., au mot «Cresto », cite un exemple
pris «in Consuetud. Mss. villa <ie Buzet,
an. 1273 : Les senhors... de cascun pore,
troya . . . preneran les loms, » les seigneurs
prendront les longes de chaque pore,
truie. .. — Esp. « lomo », lombes.
LOUNGADEMENTZ, depuis long-
temps, pour longtemps : Costume per lor
loncadementz observade. F. B. Coutume par
eux depuis longtemps observee.
LOUNGAT, Loncat, depuis long-
temps : Lo content que loncat ave estat en-
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LOU
ier loB predecessors .... F . b . Le differend
qui depuis longtemps avait existe entre
les pr^decesseurs (de Raymond de Mon-
cade et les Ossalois). Loncat de temps ou
de loncat de temps, IB . , merae signification
que loncat. On dit aujourd'hui louncat ha,
il y a longtemps.
LOUNG, Long, LONG (Vic-Bilh),
long ; laungue, longue, lonque, fern. Loun-
guet, hnguet, lonqitety dim. Loungas, lon-
cat, aug. — Que se-m he de loung. . . (il se
me fait de long), il me tarde de, je suis
impatient de. — Lat. « nihil mihi longiua
est...)) — Ave VI cootz de hnc . n. s. (Go-
liath) avait six « coudees » de long (etait
haut de six « coudees ») . — Au lone de
la carrera, bar. Le long de la rue. Dans
IM., allonc, le long de ; contraction de a
et lone (k le long). — rayn., Lex. iv, p.
416 : Lone la pastura, le long du patu-
rage.
LOUNGARfiC, qui se plait au retar-
dement.
LOUNGAYNfi, qui est long a faire
une chose, lambin.
LOUNGAYNE JA, Loungayneya,
trainer en longueur.
LOUNGAYNE J ATRE , Loungay-
neyayre, qui a le d^faut de trainer en lon-
gueur.
LOUNGE YRE, Long^yre, fem. ,
linge long, assez etroit, suspendu dans
les maisons des paysans a c6te de I'evier,
e^^me-maxn^: Longeyres e servietes. bar.
Essuie-mains et serviettes. — Mai traduit
par « nappe » dans le Vocabuluire a la
suite de la Gram, beam., 2* edit., et dans
BAR., Glossaire. — Loungeyrou, Longey-
roo, masc, dim.
LOUNGOU, Longor, Loncou, lon-
gueur: Oeyt canes emieye de longtior. art.
Huit Cannes et demie de longueur. Bi
que-u harad arrecuraue horn entrou a me-
dijs de loncon (loncou). l. o. II vit que
I'on recurait le canal (du moulin) jusqu'a
m^me[delongueur(dans toute sa longueur).
— La loungou de la bite. La duree de la
vie.
LOUNGTEMPS, Longtemps, long-
temps : Taa loungtemps qui sous mountz y
per las arriberes Nouste lengatje es par-
lara... v. l. Aussi longtemps que sur les
monts et dans les plaines notre langage se
parlera. . . Loungtemps ha. lly a longtemps.
LOUNGUE-M^inSSE ; voy. Mhisse.
LOUP, Lop, loup. Au biroulet qu^han
gahat lou loup, La loube y tout. PR. B.
Aupiege on a pris le loup, la louve ettout
(etleslouveteaux). Crdbes saubagdes,8an-
glars, lops. arch. Ch^vres sauvages, san-
• LOU
gliers, loups.On dit proverbialementiiii
hup I'anh^re. Au loup la jeune brebis.
Que la jeune fille se gare du libertin.
— En pro venial, dans un sens plus gene-
ral : « Fas6s-vou8 fedo, loup vous man-
jara )), Armana prouv., 1864, p. 24. —
« Que feda se fai, lou loup la mauja. »
Mev. des I. rom., 1873, p. 230. —Enfr.
« Qui se fait brebis, le loup le ravit. )> Lr.
DE LiNcY, Prov. — En italien : « Chi pe-
cora si fa, li lupo se la mangia. » pbscetti.
— Cf. Romania, vi, p . 80. — Zjoup deSent-
Joan (Mont.). Loup de Saint-Jean. On
donne ce nom au brouillard qui, certaines
annees, aux approches de la Saint-Jean,
est tr6s-nuisible aux fruits de la terre. —
Ttui et Ump; PR. b. Tuer le loup. Faire ri-
paille. En esp. « coger un lobo d, prendre
un loup, est une locution qui s'eraploie
aussi, com me proverbe, pour signifier s'en-
ivrer. Au sujet de Torigine de notre ex-
pression tua et loup, on raconte que les ju-
rats, les conseillers municipaux d'Ossau,
ne se reunissaient jamais pour traiter dea
affaires communales, sans se livrer avant,
pendant ou apr^s la session, a quelque re-
jouissance inter pocula. La frairie etait
d'autant plus copieuse, qu'aucun d'eux
n'avait a se preoccuper de ce que lui coii-
terait son ecot. Tout sepayaitsur lesfonds
de la communaute. Mais, ces d^pensea
n'etant pas au nombre de celles qui pus-
sent 4tre autorisees par les r^glements et
les lois, on les consignait au budget sous
la rubrique fallacieuse « d'indemnites ac-
cordees pour destruction des loups. » Se-
lon que I'indemnite etait plus ou moina
forte, on insciivait qu'elle avait ete « ac-
cordee pour la destruction d'un loup, d'un
ours ou d'une ourse. » De la les expres-
sions graduees, peut-on dire, tua et loup,
faire ripaille ; tua'r ous^ faire grande ri-
paille; tuur ousse, faire une ripaille panta-
gruelique. — Berite de loup,\entre de loup,
se dit d'un affame. « C'est une croyance
populaire que les loups vivent de vent.
Elfe a dil naitre des longues di^tes forcees
des loups, en certains lieux et certaines
saisons, et de leur maigreur extreme : on
n'a qu'^ se rappeler la louve, symbob de
Pavarice, dans le premier chant de la Di-
vine Comedie. >> L. couture, Rev. de Gat-
cogne,xxY, p. 535. — Zowp, moryeau.—
Tira lous loups deu naz, prov. « Tirer les
vers du nez. »
LOUPATfi ; voy. Loubati,
LOnP£lRE ; mime signification que
Loubbre.
LOUPIU, fem. Umpibe, se disent d'un
bois, d'une montagne, oCi il y a des loups,
i que frequentent les loups
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LOY
LOU-QUE-BIBE, « le de quoi vivre. »
— , le savoir- vivre : Quiparle coum u diu
que parte coum u libe, Y la lengue deu ceu
qu'ensegne lou-que-hihe. nav. Qui parle
comme un dieu parle comme un livre, et
la langue du ciel enseigne le savoir- vivre.
IiODQUE JA,L(mgM€ya, ^tre trop mou,
en parlant des fruits, devenir blet. — Voy.
Xoc,2.
IjOUQUOAU, Loquoan. lequel ; au
plur. lotisquoaus^ losquoaus, lesquels. —
Voy. Quoau.
LiOur ; voy. Lur, 2.
IiOURA, fleurir, parer, oraer de fleurs.
— Qu'ubou renoum ie lori, N. lab. Qu'un
bon renom te fleurisse ( qu'un bon renom
soit pour toi comme une couronne de
fleurs).
LOURD, sale, malpropre . Lourdae,
aug. Ckmsine lourde, que harte de la bede.
PROV. Cuisine sale, on est degoAte (rien
que) de la voir. £n substituant le mot
cousine, cuisinier, a celui de cousine, cui-
sine , et par un jeu de mots sur ie nom de
Lourdes et I'adjectif lourd, lourde, sale, la
malice populaire daube les gens de la ville
de Lourdes : CousirU de Lourde, que harte
deu bede. pr.h. — Yoy. Loo. — It. « lor do. »
— Lat. « luridus. »
LOURDE JA, Lourdeya, salir . — Voy .
Enlourda.
LOURDISE, LOXTRBUin, salete,
malpropre t^. Lourdises, Lourdumis, im-
mondices. On dit aussi Lourdure, Lourdu-
re$.
LOURI ; m4me signification que Es-
louri.
liOUROUNC; voy. Eslourounc,
LOUTYA, Loudja, Lodja, loger. —
Voy. Aloudja.
LOUTYAMENT, LoudJamerU, Lodja-
maU, logement. — Voy. Aloudjament
LOUTYIS, Lodgis, logis, logement:
Lodgis no sefara per forrees sens losju-
raiz deu loc. F. H. Logement (des gens
de guerre) ne sera fait par fourriers sans
les jurats du lieu.
LO UY; voy. Loenh,
LOUYRE , Loeyre, Loyre, loutre :
Petse de hyres e gatz saubadges. P. R.
Peaux de loutres et de chats sauvages . »
IiOIJZA, couvrir d'ardoises . Teyt lou-
zat, toit ardoise, convert d*ardoises.
LOUZtAYRE, couvreur, qui couvre
les maisons iavec des ardoises. — , qui ex-
trait Tardoise, qui vend des ardoises.
LOUZ£ ; voy. Louzayre.
L0UZ£RE, ardoisi^re, carrl^re d'ar-
doises.
Loyre ; mdme significatLon que Louyre.
LUG
33
LOYSIA, verveine des jardins, ver-
veine odorante.
LOZE; voy. Lose.
Ls; voy. L.
liUde; meme signification que Alude,
IjUD^iRE (Aspe), femme sterile. —
Esp. (argot) « luda », femme.
IjUE, libe (Bay.), lune : La lue au
ceu que s'abance tout dous, E que Imeix au
miey de las esteles, pet. La Imie -au ciel
avance tout doucement et luit au milieu
des ^toiles. Cla de libe. lag. Clair de lune.
— Baran dera lue seque ra lague (Mont).
PROV. Halo de la lune stiche la flaque. —
De quelqu'un qui est fantasque, on dit
qu'ha la lue, il a la lune. — Badut quoand
puyabe la lue. sei. Ne quand la lune mon-
tait (avant la pleine lune). Se dit de ce
qui est de bonne venue, de celui qui croit,
de celui qui prosp6re. — Nascut en rne-
chante lue. c. Ne dans une mauvaise lune
^1 n'a pas de chance, il a du malheur. —
Tant qui ey boune la lue. PR. B, Tant qu'est
bonne la lune. Expression usitee pour si-
gnifier : profitons de la circonstance, elle
est favorable. Allusion k la pretendue in-
fiuence de « Tastre des nuits » sur notre
atmosphere.
LUfi, LUET, masc, petite lucarne :
Sienf cites dues /enesires — edessus luetz
un due. art. Soient faites deux fen^tres..
et sur (le toit) une ou deux lucarnes.
LiUEG, lunatique, visionnaire, extra-
vagant: M'arridi de toutz aquetz luecxs,
viGN. Je me riais de tous ces visionnai-
res.
Luenh ; voy. Loenh.
LUET ; m^me siguif. que Lui.
LUETZ (Ossau), ^blouissements, ^tour-
dissements.
Luey;voy. Luy.
LUGAA ; mdme signification que Lu-
graa,
LU6ARNEYA, briller: Et sourelh
lugameyabe. H. pell. Le soleil brillait.
— Voy. Luyreya.
LUGrOU ; voy Lusou.
LUGRAA, Lugaa, masc, etoile deV^
nus, etoile du matin ; Lucifer, etoile du
soil*, Vesper : au plur. , les etoiles : A la
noeyt la mey estigglade Que y-ha menhs de
lugraas peu ciu... sophib. La nuit la plus
etincelante,il y amoins d'dtoiles au cielfque
tu nem'as faitverser de larmes).-E bedes..,
per dela la Graroune, Lusi coum dus lugras
lapalmey la courounefv. BAT.Vois-tu, par
dela la Garonne, briller comme deux etoi-
les la palme et la couronne. Coenhtatz-pe,
cou^etz, anatz Segui lou lugraa qui p'atire.
NOBL. H4tez-vous, courez, allez suivre I'e-
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34
LUB
toile qui vous attire (qui vous guide). —
Lou lugraa deus amous. mry. L'etoile des
amours. Deus pastous lou lugaa Qui ditz
ausamourous oun cau ana,., nav. U^toile
des pasteurs qui dit aux amoureux o^ il
faut aller... — Dus lugraas, deux beaux
yeux.— Dans le Rouergue, « lugard, lu-
gar, luar. » — Ck, cr, aZ6., edit. p.
MEYER, Glossaire, « lugans, luga », tra-
duit par« raurore» suivi d'un ? ; «luga
montaners », Taurore qui apparatt sur la
montagne. » — rayn. « lugart », l'etoile
du matin.
L.UGRE YA, briller (luire comme le
lugraa), — Voy. Lugameya.
LUIS D'OR, Lus d'or, louis d'or.
LUIT, masc, esp6ce de fauvette ; mo-
tactlla trochilus,
LUMINARI, masc, Luminaries fern.,
lUuimnation, action d'illuminer: U gran
lumtnan, une brillante illumination k loc-
casion d'une f^te.— , luminaire, ensemble
des cierges dont on se sert dans les ^gli-
ses : Los caperaas seran tengutz fomir la
luminarie. arch. Les cures seront tenus
defourmr le luminaire.— La gent qui vien-
dran ab la luminarie e drops d*aur, h a.
Les gens qui viendront(aux honneurs fune-
bres) avec des cierges et draps d'or (avec
des draps mortuaires).— , fabrique, biens
d une paroisse : Dues leys majours aplica-
bles I une a lapartide e Vautre au luminari
ae la gletse deuloc, p. r. Deux amendes
majeures applicables Tune k la partiefl^-
seej, 1 autre a la fabrique de I'eglise de la
Jocahte.^a aplicadela ley, mieytalaufisc
deu senhor, mieytat a la luminaria de la
gltsna.. F,H. L'amende sera appliquee,
moitid au fisc du seigneur, moitid k la fa-
bnque de 1 eglise.— Cf . cour. s.: Detz-oeyt
SOS morlaas de pern, la tercepart au rey,
lautre tercepart a la fabrique de la gleyse,..
Dix-hmt sousdeMorlaas d'amende, le tiers
pourle roi, Tautre tiers pour la fabrique de
leglise...— D.-c. « luminare: ecclesiae
fiscus. »
LUPA, reluquer.
L.UPIE (Aspe), loupe, tumeur.
LUQUET, brin de bois ou de mince
carton soufr^, allumette: Arderas coum u
luquet. LAM. Tu brAleras comme une allu-
mette.
LUR, masc. , avalanche ; eboulement:
A caas y agosse augus lurs e tombasse au-
^nes penes quyfermassen loscamis. arch.
t.n cas quil y etit quelques eboulements
et qu il tombdt quelques roches qui bar-
rassent le chemin. —Voy. Eslur, Eslurra.
LUR, Loup, Lop, adj., leur : Lur pay,
lur may, leur p6re, leurm^re. Las dami-
LUS
s^Us, Lursflous e lurs denUles. nAv. Les
demoiselles, leurs fleurs et leurs dentel-
les. En lour propi noum, p. r. En leur
propre nom. Bervir de lours mestkn, IB.
Servir de leurs metiers . Lor clamor. Ion
corages. H. 8. Leur cri , leurs coeurs. —
Lour, lor, pronom sujet: Mays&ns ond
lour son lodjatz. p. r. Leg maisons oi ils
sont log^s. Si lor an vist.,. bar. Si eux
ts'ils) ont vu.. . Aperatz lor ensemps. v. B.
Cux ensemble appel^s. — Lur, Lour, Lor,
pronom complement indirect : Digatz-nout
so qui lur habetz kiyt. Dites-nous ce que
vous leur avez fait. Ckascun de lour. P. k.
Chacun d'eux. A lor aben dit. bar. On
leur avait dit En lo miey delor.E. 8. Au
milieu d'eux. Sera ab lor, ib. 11 sera avec
eux. — Lur, Lour, Lor, employes comme
pron. , sont toujours ecrits sans s, carac-
teristiquc du pluriel. — Lor, compl. indi-
rect, est toujours, en beamais, precede
d'une preposition. Dans un extrait desF.B.
(Recueilde textes, p. mkyer, p. 182, 1. 3),
on trouve lor autreyasse, leur octroy &t. C'est
une erreur. L'edition de MM. Mazure et
Hatoulet, oil M . Paul Meyer a pris ce pas-
sage, porte,conformementaum8. que nous
avons revu: los autreyasse,— Cf. Oram,
biam, (Lor), 2« edit., p. 296 et 285.
LURDOUS, luisant de graisse, mal-
propre. — Voy. Lourd.
LUROU, luron : Mounmchous, Gayse
lurous. Hay am cansous E briuhus, D. B.
Gens de Monein, gais et lurons, ayons des
chansons et des violons.
LUSGOU, Lusque, louche, bigle. —
(Aspe), myope.
LUS D'OR ; voy. Luis d'or.
LUSETA, inchoatifdeZtwi, luire, bril-
ler: Laflou luseye,.. Dab lou sourdh.
ARIEL. La fleur brille avec le (aux rayons
du) soleil.
LUSI, luire, briller, reluire. Lou sou
lusibe. Le soleil luisait — Tout coutet nau
que lathe, E si nou talhe que luseix, PROV.
Tout couteau neuf taille, et s'il ne taille
il reluit. — Lusent coum u calhet. Luisant
comme un debitant de viande (agneau ou
pore frais). 11 ne reluit pas de proprete.—
Qui or maneye, la maa qu'eu ne Utseix. PR,
H. Qui or manie, la main lui en reluit. Se
dit en mauvaise part : il a manie de Tor,
« il n'a pas les mains nettes. »
LUSIDE, lueur, clart^, le brillantde
ce qui reluit. — , ^claircie, moment oA, par
unmauvaisjour, le soleil luit. — ,' legire
apparence.
LUSIOU (Aspe), aph^rese dHllusiou,
Voy. ce mot.
LUSOU, LU60U (Orthez) ; m5me si-
gnification que Luside,
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LUT
LUSQTJE ; voy. Luscou,
LUSQUfi,,masc. LUSQUfiRE, Urn,,
strabisme. — (Aspe), myopie.
LUSQUETZ, masc. plur., spergula ar-
vemisy la spargonte des champs . j . bbr-
G£RBT.
LUSQUEYA, loucher, avoir des yeux
qai n ont pas lamdme direction. — (Aspe),
fitre myope.
LUSTRADBRE , pi^ce cintr^e qui
sert a lu8trer(parer) la toile du tisserand.
LUSTRE, louche, bigle. — Voj.Lus-
eou, Lusque.
LUSTROU, Lustroo, lumi^re: Tu
da$ a ma lampa lustroo, PS. Tu donnes k
ma lampe lumi^re (tu fais luire malampe).
— La tustroo que ha eslambrees hen. IB.
La vive lumidre que font les eclairs (les
feux vifs des eclairs).
Late, lutte ; au plur., lutes^ particuli^-
ment usite dans cette locution a las tres
que sown lutes. PR. B. (Aux trois ce sont
luttes). Une fois,.deux fois, passe encore;
mais ala troisidme, il faut que cela finisse.
— Dans le Rouergue, « tres cops sou iCl-
chos », k latroisi^me fois, gare; il y aura
latte. — « A tres fes soun lucho. » Trois
chates finissent la lutte. Rev. des I. ram,,
sep t. 1882 , p. 134.
LUTHERAA, lutherien, sectateur de
Luther, f. Egl.
LUTZ, LUZ (Aspe), lumi^re : Deu sou
la bitz que s'escureix. F. lab. La lumi^re
du solcil sobscurcit. Ta luiz... Vestele.
NAV. (lis ont, la nuit,) pour lumi^re T^-
toile. Viencon ah lutz de lantemes, H. s.
lis vinrent k la lumi^re de lantemes. Fe-
nettres barrades. . . pauque lutz entre. H. A.
LUZ
36
FenStres ferm^es... . que peu de lumi^re
entre. — Ha lutz, faire lumidre, porter de
]a lumi^re pour faire voir clair : Hitz-me
lutz, faites-moi dela lumi^re, eclairez-moi.
— Perde las lutz, perdre les lumi^res, ne
savoir plus o\)i Ton en est. — Datz-me lutz
sus aco, donnez-moi lumi^re sur cela, ou-
vrez-moi un avis, donnez-moi un bon con-
seil. — Rende lutz de, rendre lumi^re de,
se montrer: L'espade enmaa.,. rendilutz
d'homi qui bau, LAM. L'epee en main, il
se montrait homme qui vaut (il montrait
qu'il serait un vaillant). — Birmi'de-lutZj
ver de lumidre, ver-luisant.
Luna, dans PS., mdme signification que
Lue.
Luy, pronom, si^et, lui : Luya dues...
germanea maridades. art . Lui a deux see urs
mariees.
Luy, Lays, Luey, pronom, comple-
ment indirect, lui, elie: Bienco a luy la
serbenta de Vostau. h. 8. La servante de
la maison vint a lui (k saint Pierre). Bo-
nes e damiseles qui [s]eranapres luy deren
estar totes negres, h. a. Dames et demoi-
selles qui seront auprds d'elle (la comtesse
de Foix) doivent 6tre v^tues de noir. Luys,
fr^quemment dans bnq. Lo corns Simon
mana lo bescoms de Soula que anas devant
luey. CHARTS DB 80ULB. Le comte Simon
manda que le vicomte de Soule all4t (vint)
devant lui.
LUZ ; yoy. Lutz.
LUZ^RP ; voy. Lauzhrp. — Oelh de
luzirp, ceil de lizard. Se dit proverbiale-
ment pour signifier oeil vif, au regard
tr^s-per^ant
M
M
M se prononce comme n devant les la-
biales h/p: -^ Embia, envoy er; emplea,
rempUr; coumbit, festin ; impedimenty em-
p^hement. — On ecrit coumte, biscoumie,
comte, vicomte, et Ton prononce counto^ bis-
coimte.
Met h permutent dans les mots amusaj
obusa, amnser, biroun, miroun, environ.
Bam ! voyons ! se dit f requemment Tmim /
On trouve enmers, enmersar, pour embh'S,
emhersar. — Voy, ces mots.
11 (appuye sur le mot pr^c^ent), me,
complement direct et indirect : Jou-m hidi
f^erementen hoste bowUat. CAT. Je me fie
M
entierement en votre bont^. Ton la-mgoat-
dabi sus la prade. dbsp. Je me la gardais
dans la prairie. lo-m souveng. ps. Je me
souviens. PoU no-m hi nada segoutida. IB.
Aucune secousse ne me fait peur. Voy .Ife, 1.
MA, adj. possessif, voy. Moun.
HA A, Man (rarement), main. Ma-
nde, manine, manote, dim. Ifancuse, aug.
Toque maa, touche main. Se dit lorsqu'un
march^ vient d'etre conclu : Marcat heyt,
toque maa, marche fait, touche main. En
la maaportave une grant espade. H. A. II
portait k la main une grande ^p^e. Pau-
sadeia man deostre sober Pautaa. m. d. Sa
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36 M
main droite posee sur Vautel. — On lit
dans p. B. : u Les gens de Beam ouirent
faire Teloge d'un chevalier en Catalogne,
lequel avait eu de sa femme deux enfants
d'une seule couche. lis eurent conseil en-
tre eux et ils depecherent deux prud'hom-
mes de la terre, qui demandassent Tun de
ces enfants pour seigneur » ; e quant fon
la, anan lo8 beder^ e troban los adromitz,
la ung maas barrades, e Vautre maas uber-
tea, e biencon s'en ab lo qui ave las maas
ubertes ; et quand ils furent li, ils all^rent
les voir, et les trouverent endormis, Tun
les mains fermees, Fautre les mains ou-
vertes, et ils s'en revinrent avec celui qui
avait les mains ouvertes . — Jurar sa maa
e sa boque, f.b. (jurer samain et sa bou-
che), cetait jurer, preter serment, la main
levee ou la. main sur les saints Evangiles.
— Debin dar fidances lors maas que,.. IB.
(lis doivent donner garanties leurs mains
que...), ils doivent garantir personnelle-
raent que... — Se esdisera sa maa terce. is.
(11 «e justifiera sa main tierce), il se jus-
tifiera par son serment et celui de deux
temoins. Sa maa septabe, sa main septi^me,
se disait de celui qui prdtait serment avec
six temoins, ses voisins. (Cest par inad-
vertance que MM. Mazure et Hatoulet,
F. B., p. 27, out mis la« sept » voisins).
— Fare dret enma maa, IB. (Je ferai droit
en ma main;, j'aurai juridiction. — En u
birat de maa. En un tour de main. A maa-
rebes {k main de revers), coup de gauche
k droite. — Las baques de Morlaas Tiren
a ioutes maas. d. b. Lesvaches de Morlaas
tirent k toutes mains, attelees k droite ou
a gauche indiff^remment. Seprend enmau-
vaise part; des gens k tout faire, ou qui
changent trop facilement d'avis et d'opi-
nion. On s'ex prime encore de cettemaniere
en parlant des betes de bonne qualite, ou
de celles que Ton veut faire passer pour
telles. Tout cela se rapporte a Morlaas,
parce que les habitants de cette ville ont
eu la mauvaise reputation d'etre peu scru-
puleux et de trop s'entendre k faire valoir
les bestiaux qu'ils vendaient. Voy. Maqui-
nhou, — En fr. « se servir de quelqu'nn k
toutes mains » est une expression qui se
prend dans le sens le plus defavorable :
« Le cardinal Dubois avoit fait de Le
Blanc, comme son secretaire, pour ne pas
dire son valet, I'avoit rendu assidu aupr^s
de lui jusqu'i Tesclavage et s'en servoit
k toutes mains. » saint-simon, 3Um. —
Ha-s^efi las ^naas, (s'en faire les mains),
abimerde coups, briser, deti'uire. — Que-n
ha boune maa (il en a bonne main), il y
excelle.
MAC
; voy. Mar, 1.
Maar; yoy. Marrou.
MAA-TIEN, poignee, partie d'un ob-
iet par oii on le prend pour le tenir avec
la main. Lou maa-Hen de Veslayet. Le
manche du fleau,
Mabable ; voy. Mabedis.
MABB, IIAUE, Maber, Maner,
mouvoir, remuer, faire changer de place :
La peyre qui nous poud^ mabe. La pierre
qui ne se pouvait mouvoir (qui ne pouvait
6tre remuee). Faze maber Vaygva. h.8.
11 faisait mouvoir Teau. Maben los caps.
IB. lis branlaient la t6te.— Terra mabenU
de leyt e de meu. IB. Terre mouvante de
( ou coulent) lait et miel. — , susciter:
Los ha mogut plusors pleytesies efeytgraxt
domandes per dahant lo senescal de Beam.
BAR. II leur a suscit^ plusieurs proces et
il a fait (contre eux) de grandes reclama-
tions devant le senechal de Beam. Lo ds- f
bat qui loncat de temps es estat magtU, 1
ARCH. Le debat qui depuis longtemps a
^te souleve. Lo senhor los y Jm mogutz
question. P. B. Le seigneur leur y a sou-
leve question (il leur a contests, il a in-
terrompu la possession qu'ils all^guent).
— Le participe passe de mabe est mabuij
qui devient magut par le changement de
b an g ; voy. p. 77. Mogut, pour moh^,
vient de mobe, qui est le mdme que mabe.
RAYN.» « mover »; lat. « movere. » I^s
deux formes mobut et mogut se trouvent,
au f^m., mobudsy mogude, dans Gtr. de
Rouss.; P. METBR, lUcueil, p. 45.— ifo-
be-s, Maue-s, s'agiter: L'aygua, qwxnite
mau, H. 8. L*eau, quand elle s*agite. —
No-s maura. PS. (La grande cite) ne sera
pas ebranlee. (Maura pour mauera), — »
s^eloigner, partir : Magon se dequi. H. s.
Ils s'eloign^rent de la, ils pariirent.
BIABEDIS, Maubedis, mouvant, qui
se meut: Ph/re mabedisse n*amasse pat
mousse, PR. h. Pierre qui se meutn'amasse
pas de mousse. En fr., xvi« s., « Pierre
souvent remuee, De la mousse nest velee
(couverte). » G. mburibr. — , mobiUcr:
Cause maubedisse. bay. Chose mobiliiWi
biens meubles. Dans le m^me texte, au
mdme sens, cause mabable. — Voy. Moabk.
MABEDOU, Mabedor, qui peutdtre,
qui doit etre mu, remue. — Domandas nur
gudes e mabedores. arch. Questions sou-
levees et k soulever (en justice).
MAGA, Macar, meurtrir, contusion-
ner. Voy. Blaba, — Fruut macat ; roy.
le mot suivant.
MACADURE, meurtrissure : iS^t nofs-
rexs ny fe plaga ny maoa/dMira, no pagwr^
ley,F. H. Si (celui qui tire arme sur la Toie
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MAG
publique) ne frappe et ne fait blessure (ou-
vertore des chairs) ni meurtrissure, il ne
payera point d'amende.— , se ditausside
U partie deterioree d*im fruit par suite
d'an choc, d'un coup. — , (le point gate),
Iec6te faible, le d^mut. f, PmL
MAGAQUS, laide femme, vieille laide
feoune, femmede mauvaisevie. -^ Esp.
«> macaca >», guenon.
MACHA^ICAGHGA (Bay.), m^her:
Haten bien iribalha lous cachaus, Quoand
abhi loiu bou89i$ henalagaute a macfia-us.
r. EgL llsfaisaient bien travaUler Ics mo-
lairet, qoand ilsavaientles morceaus a la
boQchepour lesm&cher. — Dans le Bulle-
tin de la SociiU des i^., leU, et arts de
Paa. on a fait de machaus (macha-us) un
sabstaatif, macJmu, qui n'existe pas en
beamais, et que Ton a traduit par i< ma-
eheli^re, molaire (dent) . n On n*a pas su
voir, — le sens du texte rindiquait fort clai-
rement,— que machaus (macha-us) est la
coDtractioa de mocha lous, les m&chcr.
MACHANCBTAT, m^chancete; ac-
tion, parole mechante: Aquetz paysaas.. .
fOHmetenmile machancetatz.v, past. Ces
pajsans commettent mille mechancr^tes .
i)o dit aussi mechancetat, michancelat,
MAGHANT, mechant : Los machans
ia iranm hum. PS. A. Les mechants s'en
iront en fumee (disparaitront coramc de la
fum^).
MAGHANTARIS,
MAGHANTEBJE, mechancete ; ac-
tion, parole mechante : Aqueta tabemes.,,
ComjneUn en lour f^t mile machanteries .
I. PAST. Ces cabaretiers commettent dans
lear metier mille m^chancetes. Las mu-
thcaUarias detis peccadors , PS. Les iniqui-
tes des pdcheurs. On dit aussi tiur^a/^/mtf,
nickanterie.
MACHGA; voj. Mocha.
ICachecolament, m^checonlin ; dans
andocoment. art., relatifaux travaux k
executer au chateau de Pau en 1376. Las
mmUkes ablos machelis. arcii. Les mu-
railles avec les m^checoulis.
MAGHE-HABES (miche-fovos), brc-
dooiUeur. p. Past.
Vachelis ; mSme signification que Ma-
chteolameiU.
MAfiHBB A A ,MAGHERADS, voj.
^^axeraa, Moxerade.
MAGHERAU, A(AGH£IHE; voy.
Mvtrau, Moxere,
MAGHBROU (Aspc), MUhcrcm ^
'^tampignon.
HAGHINADEMENTZ, insidieuse-
nient : Machinadcmentz sen ban los de-
QMS marcatu, arch, lis s*en vont
TOMB U
MAB
37
insidieusement les attendre aux marches.
IIAGHQUBDURE (Bay.) ; voy. Mas-
cadure, Masquedure,
Madp, Macipe, garden, fiUe : Madp
sterle. bnq. Garden cadet. Mario te, ma-
dps sterle. IB. Mariette, fiUe cadette. Ar-
raubar massipe, F. B. Enlever une mi-
neure. Uh masip qui ere dis^^le de Jhssu-
Xrist, anabe ab luy, h. 8. Un jeune homme
qui etait disciple de Jesus-Christ, allait
avec lui. Masipes que anaben a I'aygua,
IB. (Saul et son compagnon rencontre-
rent des) jeunes iilles qui allaient puiser
de Teau... Massip no es de helot (etat) en-
troo xiiii« a^ns, ni massipe enlroo dotze per
bener fontat de terra. F. a. Garden nest
pas en 4ge avant quatorze ans, et jeune
tille avant douze, pour vendre fonds de
terre. — , serviteur, servante. — Macipe,
concubine, prostitu^ : L'ostau de las
macipes; 1385 (Monein). DfiN. La maison
des prostituees.
IIAGORROU, homme de mauvaise
vie. — Esp. u maco », coquin, vaurien.
IIAGOU, celui qui a la parole gros-
si6re, Taction violente, un butor, un brutal.
MAGULA, Macular, maculer. — ,
g&ter, frelater : Qtumt iroberan vin tnacu-
lot en los serers (cerers), arch. Quand ii.s
trouveront du vin frelate dans les ccllicrs.
Madier?, manche d'instrument, d'ou-
til ? : Ung codre ab lo madier, arch. Un
ooutre avec le manche ?.-T-Voy. Coudre*
Hadona, madame : Madona la reina
d'Anglaterra; 1259. arch. Madame la
reine d'Angleterre.
Bfadre, murrhe, matitjre minoralo
(fluate de chaux), dont on faisait des va
ses precieux : Un gobeu de madre, redun,
ab une pome sus lacubsrte. arch. Une
coupe de murrhe, ronde, avec une porame
sur le couvercle. — Cf. d.-c. « mazer. »♦
MADU, Madur, mi^r : Bitz melons
modus, N. past. Beaux melons murs.
Madur et, dim. Maduras, aug. Lopoume
eg madwete. Que la cau amassa. cu. p.
La pomme commence k Stre mure, il la
faut cueillir. — Dans un teste, arcu.,
mature deliberoHon^ (apres) miire delibe-
ration .
BIADURA, Madurai', milrir : Lous
roumentz qu*han madurat mantu cop dv-
sempuixs qui souy badut, leett. orth. Los
froments ont mAri maintes fois depnis que
je suis ne. Uorra^im no pot ma<fui\n\ . .
H. 8. Le raisin ne pent miirir. .
BCADURATRE, qui fait muiir, qui
rend mAr : L'arrayou mcdurayrc, Les
rayons (du soleil)quimi\ris8ent(les fruits).
Ma6ste, Maestre; voy. Meste,
3
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38
MAG
MAFOfiS , sobriquet des gens de la
commune de J asses : il leur vient de ce
quk tout propoB ils disent mafo^^ ma foi.
(Foi se dit/e«; en pronon^ant/o^^ on « bear-
nise » le mot fran^ais foi.
MAGAGNA, Stre inquiet, hargneux.
— , quereller, inquieter, tourmenter.
MAGAGNE, vice, defaut, tache, d^-
fectuo8it6 : La hemne qu'ey count la casta-
gne, Bbre dehore e dehens la magagne. PR.
H. La femme est comme la ch^f^igne, belle
dehors et dedans le defaot. — « Femme et
melon, A peine les cognoist-on .» — « II
n*y a femme, cheval ne vache, qui n'ait
toujours quelque tache.)) l. r. de lincy,
Prov. — It. « magagna .» — Notre maga-
gne signifie aussi discorde, querelle. Cf.
D.-c. wmagagna », avec une citation sui-
vie de ces mots, « ubi rixam significare
videtur.w — Quin^ magagne! Comme y&i
du malheur!
IIAGASII ; voy. Masaguii,
MAGE ; voy. Maye,
IIAGESG, Mayesc, du mois de mai :
Plouge magesquey pluie de mai.
Magescayre, Majescayre, fermier du
droit prelev^ sur la vente du vin : Losju-
ratz no poderan estar majescayres ni teher-
ners... P. r. Les jurats ne pourront dtre
fermiers du droit pr^lev^ sur la vente du
vin ni cabaretiers. Le majescayre ^tait
aussi debitant de vin : Johan de Casassus
'e CO mors, magescayres deu loc de Laruntz,
8era[n] tengut[z] de probedir los besins a
pot, picM, pinta e pinto, depuixs las quoate
hores deu mati entro a las nau Jiores de
brespe,,, arch. Jean de Casassus et con-
sorts, fermiers du droit preleve sur la
vente du vin du lieu de Laruns, seront te-
nus de pourvoir les « voisins » ( les gens
de la communaute) ^ pot, « pichet )>, pinte
ct chopine, depuis quatre heurcs du matin
juscju'i neuf neures du soir (et ceci, du
i«' jour de mars prochain au jour de no-
vembre suivant qui sera le jour commu-
ndment appele martero, la Toussaint). —
Voy. Mayade,
Bfa^esque, Majesquey ferme du droit
preleve sur la vente du vin : Deffendutaus
juratz d^estar participans a las m^igesques
ede tenir taveme ordinari, . , P. R. II est
d^fendu aux jurats d'etre participants k
la ferme du droit prelev4 sur la vente du
vin et de tenir cabaret ordinaire. — , lieu
oii le magescayre (voy. ce mot) d6bitait le
vin (entrep6t) : Far bender en la mages-
qua quoate barriques de bin bielh qui es
fens lo chayde ladite magesqua. arch. Faire
vendre k « Tentrepdt » quatre barriques
de vin vieux qui est (qui sont) dans le chai
dudit « entrepdt .» — Voy. Mayade.
MAG
Maglst^e, Magister, raaitre; cdoi
qui enseigne , maitre d*ecole : Conu^ per
elegir magister de las eseoku. s^R. (R(^u
nion du) conseil pour choisir le tnait!^
d'ecole. Peyrolet de Bachaba Ueba ung ma-
gister en sa mayson, IB. Pierre de Bacbab
tenait (avait) dans sa maison im maltr?
(pour instmire ses enfants). — Voy. Miuti-
ter.
MAGNI, terme i^juiieux, un Aaver-
gnat, ramoneur ou chaudronnier.— «M3-
gnin », chaudronnier ou ferblantier ambo-
lant MISTRAL , Diet. — Dans le Roaergv.
« mognot » , etameur. vatss. , Diet. -
« Maignans, vieux mot qui s'est conserve
dans quelques provinces de la Fraoce
pour oesigner les chaudronniers amba-
lants. On ^crivait aussi maignens .* est*
RUEL , Diet, hist., etc,
MAGNIFIGA, louer, exalter, c^l^
brer : Magnifica sa hautessa Ps. ( c^^lebrer
sa hauteur), oelebrer le Tr^s-Haut
HAGNOTES, menottes que ron met
aux poignets d*un prisonnier.
IIAGNOUS, maniere, affect^, minaa
dier : Au tribalh qu*hren chic magwm.
NAV. Au travail ils 4taient peu « boudcurs.*
— On dit en fr. d'un brave soldatqn »'ii
ne boude pas au feu .»
MAGORRE ; voy. Sagorre.
MAGRE, maigre. Magret, magrin, m*
grot, magrou, dim. 3fagroutei, magrmtin,
magroutot, magrouUm, superdim. Magrm,
aug. — Magre coum u ardit ..., coum »
picaranh. prov . Maigre comme un liard ...,
comme un pi vert. Mey magre qu^u ctni tk
claus. Plus maigre qu'un cent de clons.
lIAGRfiRE ; voy. Magrou.
MAGRldiS, masc. plur., les paitiff
maigres du lard.
llAGRldiS, masc. plur., terresmaigni.
steriles.
HAGRESTII, maigrelet, an peu mai-
gre. MagresHnot, un peu maigrelet.
IIAGRETA ; voy. Magri.
HAGRET, nom d'un hameau, com-
mune d'Orthez. Ce nom est employe das?
quelques locutions : Bouhemis de Afagrft
D. B, Boh^miens de Magret ; mendiant*
et gens mai fam^s, de tout sexe, qui pe«-
plaient ce hameau d'Orthez. Sans appar-
tenir k la race des BohSmes, ils en avaieot
presque tons les vices : de Ik le nom fl^
trissant sous lequel on les d^signut.—
L'assemblade de Magret. IB. L'assemblee
de Magret Au lieu le plus ^arte da ha-
meau, loin de toute habitation, se tenalenU
dans les bois, des reunions clandestines
de proteatants qui, forces de se cacher
pour c^ldbrer les ceremonies de leur oulte,
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MAJ
xvm^ s., allaient dans les diserts, comme
on disait aiors, pour entendre la parole
de leurs pasteura. A cette epoique, et mSme
ii n y a pas longtemps encore, non-seule-
ment k Ortbez, mais aussi dans beaacoup
d'aufcres localites du Beam, quey deus de
Magnt, il est de ceux de Magret, se di-
sait iigurieusemeiit k Tadresse d'un pro-
testant : on le traitait d'arri-hilh de Ma-
grei, petit-fils (descendant d'un protestant)
deliagret
MAGRI, maigrir. II a pour inchoatif
twgrejfa.
MAOHOU/maigreur. — Magrere, se
dit dece qui est deckame, sterile, pauvre;
eutde p^nurie; acte de lysine. — Nau y-
ha que magrere ; en fr. populaire, « il n'y a
pas gras. »
MAGUT ; voy . Mdbe.
HAHA, au lieu de Malha. — Voy. ce
mot.
MAHWBAA (de ma ^ / pour niafee !
ma foi I ) ; employe comme sobriquet des
gens du pays debigorre, qui disent a tout
Ijropos ma hi ! — , terme injuheux, rostre.
KAHSRETA, dire ma U ! ma« foi I
a toot propos, par mauvaise habitude. — ,
parler comme ua rustre.
MAHBROU, terme nsite au quadrille,
jeu d'hombre^ quatre. Hdbimaherou, c'est
avoir en main des cartes de deux couleurs,
rone de trois atonts.
MAHOU, fleur, espfece d*oeillet.
HAHOUMST, Mahomet. Dans quel-
ques locutions proverbiales, c'estlediable:
(i(mrmandeoump<xdere, que-8 mir^fari las
cornet de Mahoumet (Oloron). Grourmand
coaune la po6le; il se mangerait(il man-
gerait) les comes du diable. Qu'ey de la
pH de Mahoumet. II est de la peau du dia-
ble.
KAHUTRE. MAHUSTRft (Bay.),
eroMier, mstre. — Mahuetre arratalhe,
uiKL. Rats repoussants.
Malade ; voy. Mayade.
Maiencque, Maiesque; mSme signi-
fication que Mayade. Voy. ce mot.
Malesier (maitre), 4col4tre, chanoine
charge de la direction des ecoles. l. o.—
Voy. Mag'ieUe.
Maior, Maiorments; voy. Mayou,
^ayouramenta,
Hair, Maire ; voy. May, 1 ; Mayre.
Maitad ; mdme signification que Miey-
^.
Majesoayre, Majesque ; voy. Afa-
9**eayre, Magesque.
Majoraa, Majoritat ; voy. Mayou-
'•w, Mayauritat.
MAJOU, Major; m^me signification
que Mayou, Mayor.
MAL
39
BIAJOURANE ; voy. Mayourane.
MAJOURESSE; mSme signif. que
Mayowesse,
Mai ; voy. Mau.
Malabey, maladie, dans F. b., edit.
MAZURB et HATOULBT, p. 128.— Dans C^.
cr.alb.y edit. P. mbtbb, € malavetz. ]»
MALAGARE ; voy. Male^care.
MATjACARfe, masc. (mauvais air de
visage), mauvaise humeur.
MALAGAROUS, de m^chante mine:
Amaut malacarous que la seg.. . coud^floux
epeurous. SBi. Leckat k mine refi^gnee,
queue flexible et poil roux, la suit (suit la
vieille femme). — , inquiet, acarilitre, me-
chant. — Sent- Fan brabe e prous. Sent-
Pierre malacarous. pr . B. Saint- Jean (est)
bon et doux. Saint- Pierre acariatre . 11 re-
sulte d'observations locales, qui datent de
loin, que le plus souvent il fait beau Ic
jour de la Saint-Jean, et qu'il pleut etgrole
le jour de la fSte de Saint- Pierre.
MALADISE ; voy. Maudise.
MALAGE I; mSme signification que
Maiaye !
MATiAMENTZ, Maiament, mecham-
ment: Me brassan malamenlt] un lache
torn. PS . lis me brassent (ils trament con-
tremoi) mechamment un lache tour. — ,
malheureusement, par malheur. nav.
MATiANDRfe, abattement, 4tat de ma-
laise general : Goaritz ma malaudie.. .
Qu'hy lou malandr^ tout lou die. lam. Gue-
rissez ma maladie... J'ai Tabattement tout
leiour. — , moUesse, manque de vigueur,
indolence. On dit aussi if olafi^.
MALANDRETA, avoir le malandrd,
^tre abattu, languir.
MALANDROUS, qui est dans un etat
d'abattement, de malaise, qui languit. — ,
mou, sans vigueur, indolent. On dit aussi
MalarU.
MAXiANfi, subst. et adi. ;mSme signi-
fication que Malandrh; MalandrotLS .
MALAU, Malaut, Malaud, malade:
B'habem bist manlu malau Enta la darrere
aubergade Ha lou darripinnet. sup. Nous
avons vu maint malade pour le (pour allcr
au) dernier gite faire le dernier saut. Tan
beroyes mcdaudes Qui parlen de^s le^m
mouri. NA.Y. De si jolies malades qui par-
lent de se laisser mourir. — La cam es
malaute per paor.de la mort. H. 8 . La chair
est infirme par peur de la mort. — , lo-
preux : Uespitau deusmalaus. d£n. L'hopi-
tal des 16preux(i Sainte-Marie-d'Oloron).
L'ostau aeus malaus de Sent Laze. in. La
maison des(lepreux) malades de saiut Ln-
zare(Lescar). — Dansle Lot-et-Garonno, a
N^rac, un emplacement en aval dela Laise
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40
MAL
s'appelle encore anjourd'hui lou camp doui
malaus, le champ des lepreux. Voy. la
Ouirlande des Marguerites, p. 138 ; N^rac,
Lud. Durejr, 1876. — D'un malade dont
r^tat no doit causer aacune inquietude, on
ditproverbialement: ifa/ott de SeniSeher,
L'alepoudade e lou b^ sanci. Malade de
Saint-Sever, Taile coupee et le bee entier.
MAIiAUDA ; mdme signification que
Malaudis, subst.
MAIiAUDBTAi^tremaladif, Stredans
un ^tat prolong^ de maladie .
MALAUDIE, maladie : D'aqum ha-
down doulous e malaudies. bor. De 1^ na-
quirent douleurs et maladies.
BIALAUDIS, maladif. — , subst., lou
malaudis, I'etat persistant de maladie.
MALAUDOUS, Malaudoos, Ian-
guissant, qui est dans un ^tat de faiblesse
cause par la maladie : Lo Iheyt on era ma-
laudooB, ptf. Le lit oii 11 ^tait languissant.
MALATE I BfAJLAGE ! dans f. Egl.
(mal haye, malage, mal ait), malheur ! ex-
pression de regret, de malediction. Malat/e
la sirp ! bob, Maudit le serpent (qui vint
tromper Eve !). Mahye I quoand te hi drop
charmante brunete,,. drsp. Malheur! quand
je te vis, trop charmante brunette — ,
subst. plur., regrets, maledictions. Quoant
de malayee. Combien de regrets, combien
de maledictions. — Dans RAYN.,Zretc., iv,
p. 127 : <' Mal aid'ljoms qu' amors mifetz
emprendre. i Mal ait le jour qu' amour me
fit eprendre. — Cat. « Malhaja . »
MAIjATSE, malaise : Esta a ma-
layse (^tre k malaise), n*dtre pas k Taise.
Ha a malayse (faire k malaise), Stre dans
la gSne.
Malbat; voy. Maubai,
Mal-cadedor, mal-caduc : Malau deu
mal'cadedor. aroh. Malade du mal-caduc.
MALE, malle : Une grosse male per
portar la cosne e lo capeus de Mossenhor,
B. Une grosse malle pour porter la couette
et Toreillerde Mgr (Gas ton-Phoebus). Ma-
lete, malote, dim. Malaase, aug.
Malebotas, Malebutas, empdchement,
opposition judiciaii'e : Si degtin y a metut
male votz ou impediment'. COUT. s. Si quel-
qu'un J a mis (a mis k la vente des biens)
opposition ou emplchement. Male budz
no-iaudi, L. o. II n'entendit pas (qu*on
y mit) opposition. Dans le m^me texte, mala
vudz, mala vust,
BIAUSBOniiENGB, Malebolence,
mauvais vouloir, malveillance : Per ma-
levolence. P.B. Par mauyais vouloir. On
trouve aussi Malibolence,
MALE-GARE, Malacare, mauvaise
figure, man vaise mine : Entre dounc,.. y
MAL
noulUemalaeare. pry. Entre done et ne
fais point mauvaise mine; ( ici Ton s'a-
mfuse).
MAIiE-COBTTB; voy. Coeyie.
MAIiEDIGTIOU, Maledictioo,ma
lediction : OAgnade ed a de male^ioft
Sa bouque. FS. 11 a (le m^hant a) s!i
bouche pleine de maledictions.
MAIiEFEES, gens de mauvaise foi.
Sobriquet des habituits de la commnne
de Monassut : Malefeee de Monaseut, d. b.
11 y a \k des l^gistee qui protestent con-
tre le sobriquet, le code k la main {Cm,
liv. in, tit. xx,e/Lv, sect, in, art 2268) :
« La bonne foi est toujours pr^umec, el
c*est k celui qui alldgue la mauvaise in
k la prouver. » II faot teconoaltre qne
cela serait aujourd*hui tr^s-diffieile relati*
vement aux gens de Monassut.
MALBFIGI, mefait : Dar thianmn
au senhor per los mal^icis e exces.. . F. b.
Donner des gages au seigneur ^r les
mefaits et exc^s (commis ou qm seroot
commis). -— ^al^fice, sortilege.
MAJLE-HAyTE, Mala-Feyta,maa
vaise action, mefait.— ,malfa^n.— Dans
F. B., d^lit, d^g&t, dommage.
MALENCOUNIE, Malencoiiie,ine
lancolie. — , tristesse, affliction : Monf
oeUis embrumate s'enwm de malenama. ps-
Mes yeux s'en vontobscurcis (s'obscurcis-
sent) par Taffliction. — , ressentiroeDt,
haine : Que tote rencor e maleneonie fot fo
pide. ABCH. M. Que toute rancune, haine
fdt assoupie.
HALENGOUNIOnS, m^lancoliqw
— , triste. — , haineux.
MAIiENGOUNTRE, Malencontre,
masc, (mauvaise rencontre), heurt,chof,
— , contre-temps, accident, malheur.
MAIiB-PfiT (mauvaise peau); pe^
Sonne m^chante, endiabl^.
MALiEROnS; voy Malhurous.
MAIiEROUSAMENT ; voy. J/oZb
rotuament.
MALES (fSm. plur. de Tadj . mau, malt.
m^chant) forme avec les pr^sitions o
de la locution adverbiale a de males, me-
chamment. ffa a de males. Faire m^an>-
ment, agir avec la volonte de faire mal.
MAL&S, BIAIiftS, masc., m^cfaan*
cet^ : Lor lengoa fausse e plea fie maUS'
P8. Leur langue fausse et pleine de in^-
chancet^. — , irritation, oourroux : Bet»
suus eds ton corrous e maUs. IB. Verse (re-
pands)sur eux ton irritation, ton courroux.
— , temps d*orage, orage : Aquet maUf*
dessus Lesca, (hm bet delutge gran^ qvt
fondou.,, F. Egl. Get orage, comme on
grand deluge, fondit sur Lescar.
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J
MAL
MALSSSE, malice, mechancete : Evi-
tar iotes malesses e diffugis, p. b. Eviter
tuates malices et (tous) subterfuges. Per
lorsgrana makssas, perfitgir ajusUcie, IB.
Par lear grande m^chancet^, pour fair la
justice. — Faratz malesset. h. 8. Vous fe-
rez deft iniquity.
ICalestancle, inimitie, haine : Per a-
quet conirasi se seguin e se 8on aeguidea
morii, plagas e nuUestancm enter veeiis, F.
B. A la suite de ce diff^Srend surviennent
et sont survenus meurtres, plaies et hai*
oesentre yoislDS. — (Mfusure et Hatoulet
oat traduit malestanc%i$ par mauvais pro-
ced^.)
MALBSTHUG, Matp-aetruc, mala-
droit: Que ncU cop malesirtic nou-p trenque
k ttdhe. NAY. Qu'aucun coup maladroit
oe vous rompe la taille.
MALBTROTB, malt6te : Sarjans y
^ent de maletrotes, F. Egl. Des sergents
et gens de malt6te. (p. avait ^rit ear jane,
mdietroUes,)
MAXiHt partie iuf^rieure du dos, la
region lombaire : (Me) freii plaa dinque
dmiu leu Tnalh.w. Past, Je me frotte bien
jusqu au-dessus des hanches. — Nou bouy
pas riica de-m ha grilha lou malh, mby.
Je oe veux pas risquer de me faire griller
les reins. — Que-e mouequeye hue malks
« qt^itrmugue.., SEi. (Le boeuf) se chasse
I'aTee la queue) les mouches des flancs et
nimine.
KALH (flanc da montagne), montagne:
Au9(mmdeu8 maUie la n^... A. m. La
oeige au sommet des montagnes... Malh-
Abore, Malh-Eouy. diot. Ces montagnes
appartienneat aux communes de Bedous,
deLees-Athas et de Lescun. Malk- Abore
est la montagne des h^tres (haboure, hd-
tre) ; Mcdh-Rouy est le mdme mot que Tu-
%w-Rouge,i{XiiQ^iy dans les H.-Pyr., « une
Bootagne (tuque) oik les bergers prennent
one ocre qu'iis employent k marquer leurs
moutons. » c. Le nom d'une de nos mon-
tignes du pays Basque, Malgor, dans la
commune oe Larrau, semble identique au
Maik-Bouy b^mais : hdmbold {RecJier'
chet, etc., ch. xvii) a relev^ le radical eus-
karien mal dans des mots signifiant « col-
line Ji ou c roide, escarp^ », et Ton sait
406, dans la langue des Basques, gorri si-
goifie rouge.
MALH, gros marteau de forge, mail-
let de fer : Rumpon la$ portes ab.,. malhe
^fer e ab piolee, M. o. lis rompirent )es
portes avec des maillets de fer et avec des
baches. — , maillet de bois pour briser le
lip.
*MAIjHA, ICalhar, (faire des mailles),
MAL
41
tresser, natter. On dit aussi Maha, — Voy .
Amalha.
MALHA, Malhar, battre pour en*
foncer, enfoncer : MalJiar hs paus de la
nasee. arch. Enfoncer les pieux du barrage.
— , briser le lin.
MAXHABfi, tronc sur lequel on brise
le lin.
MAIiHAT, mailld : Fone plaamalhade,
H. 8. Une fronde bien maiU^.
MAIjHE, maille. — (Baretous), un an-
neau de la cr^mailldre.
MAIjHEBA, Malhebar, donner, ob-
tenir mainlev^e. — Une femme avait et^
emprisonn^e comme sorcidre, 1303; on
supplia Mgr le comte souverain de B^am,
d(ma8 a malhevar, 8. b., qu'il accord&t la
mise en liberie (sous caution) de cette
femme.
MAXHBBA, Malhebar, emprunter:
MaVkebara sens rende. PS. 11 empruntera
sans rendre. Malhebabe pa[a^, bii, aur e
argenlt], dequedz ond trobabe que lo-n bo-
loeeen prestar, bar. (Gaston de Foix, ba-
ron de Goarraze, ^tait si ddnue.de ressour-
cesqu*) ilempruntait k quiconque voulait
lui prSter pain, vin, or et argent.
BIALHEBADOU, Malhebador ,
emprunteur: Bona malhebadora,,, aeobli-
guenab cartaapubliquea apagar, F. B. Bons
emprunteurs s'obligent par actes publics
k payer.
MAIiHBT (voy. MaUk, 1), ddhanche,
qui a un d^aut k la hanohe, qui boite a
cause de ce defaut.
MAIiHKUTB, mainley^e. — > mise en
liberty (sous caution) d'une personnel ddte-
nue en prison : En tant que ate atade doman-
dade malheute deu cofpa eperaone de Ber-
tranete. 8. b. En tant qu*ait dte demandee
la mise en liberty du corps et personne
de Bertranete (detenue comme accusde de
sorcellerie; 1508) .
MAJLHEUTE, MauUute, emprunt :
Souber, . , de aoa propia dieU e no d'autre
mauliute, L. 0. Payer (la dette) de ses
propres deniers et nond'un autre emprunt
(sans faire un nouvel emprunt).
Malh-mautoo^ hie, pi^ce de bois de
trois ou quatre pieds de haut, ronde ctfer-
ree par les deux bouts : Rumpon las por-
tea ab malha mautooa e malha defer e ab
piolea, M. 0. lis rompirent les portes avec
des hies, des maillets de fer et avec des
baches.
MALH-MOUTOU, mouton, masse de
fer ou grosse pi^ee de bois armee de fer,
qu*on eldve et qu'on laisse rotomber sur
des pieux pour les enfoncer en terre .
MALHOG, Malhuc, gros maillet de
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42
MAM
bois dur, amanche court, dont se scrvent
les menuisiers, les charpentiers. — , instru-
ment pour emotter.
MALHOQUE, Malhuque, fem., es-
pece de maillet k long manche.
MAL.HOQUE (Bay.), espdce de aue-
nouille brune et veloutee qui pousse k 1 ex-
tremite desjoncs dans lesmarais. 9 laq.
M ALHOT; maillet, espdce de marteau
de bois k deux t^tes.
MALHUC, IIALHUQUE; voy. Afa-
Ihoc, Malhoque.
MALiHUGA, frapper k coup de mail-
let.
MALHUR (pron. Malur), malheur.
M^LHUBAU (pron. Malurau), mo-
ment de malheur. — , qui presage du ma-
lheur : Nau, malhurau, Neuf, (nombre) de
malheur. Tout le contraire dulat. anumero
deus impare gaudet. »
MAIiHUROUS (pron. Malurous),
Malhuroos, malheureux : La haul sue
la motmtanhe, Upastoumalktirous.,. desp
L^-haut sur la montagne, un pasteur ma-
lheureux. . . Qui au8 boos man volera, Pe-
rira malhuroos. PS. Qui aux bons voudra
mal, perira malheureux . On dit aussi Ma-
lerous.
MALHUROUSAMENT (pron. Ma-
lurousament), malheureusement. Malerou-
sament, m^me signif.
BIALHUT {deMaUi, I), qui a leshan-
ches saillantes.
Malibolence, Malibolent ; voy. Ma-
leboulence, Mauboulent
MAIilCI , malice , m^chancet^ , ini-
quity.
MAIjIGIOUS,Malicioos, malicieux,
mechant : Lo malicioos per sa inalici mo-
rira* PS. Le mechant mourra par sa ma-
lice. Dolositatz de tropes gents malicioses .
p. B. Tromperiesde beaucoup demdchan-
tes gens.
MALIGIOUSAMENTZ, Malicio-
satnentz, malicieusement, mechamment,
avec violence.
BIALII, malin : Leuyh'e emalinecreade.
I. AM. Leg^re et maligne creature. — Los
malis, PS. Les mechants. — Lamaline, en
parlant d'un mal, Tinfiammation.
MAIilNGOUNIE ;m^me signification
que Malencownie.
MALINGOUNIOUS ; voy. Malencou-
nious,
MALINES(Aspe), las malines, large
pantalon de grosse toiie que les ouvriers
mettent par dessus un autre pantalon quails
ne veulent pas souiller en travaillant.
MALLE, MATjTj&RE ; m^me signi-
fication que Marie, MarUre,
; ; voy. Bede, 3.
MAN
, maman. MoMoarmi, Mami,
bonne-maman, grand'm^re.
BIAMAU, mot enfantin, mal, le plus
sou vent un « bobo. »
BIAMI ; voy. Mamaa, Mamou,
MAMOU, grand'mdre. Les enfants di-
sent Marai, Mamourete^ Mamowrine.
BfAMOURETE, BfAMOURINE;
voy. le pr^^dent.
M'AMOURETE, ITAMOURINE,
m'amour: Ha m'amouretes ou to'owob-
rines, faire des m'amours.
MABiUDA, Maamudar, changer de
main ; se dit de la transmission de la pro-
priety^ d'un bien par vente, Change, etc.:
Lo feaa no se pusque bener nt mammdaf.
ARCH. Que le pre ne se puisse vendre et
que la propriety n*en soit pas transmise.
MAMX7DE, Maamnde, changemeDt
domain, transmission de la propriete d'un
bien. — , droit de mutation.
MAN; voy. Maa, 1.
Man, Mant, mandement, commandc-
ment : Tantz jams apres que lo man ^ra
feyi. p. B. (Qu'ils comparaissent) tant de
jours apr^s que le commandement aura
et^ fait. — , convocation : Conffregatzfm
lor maison comune au man de hrfedencr.
8. B. Assembles dans leur maison com-
mune sur convocation de leur officier mu-
nicipal./^ msssadge, . . qui losmantzmm
feytz, F. B. Le messager qui aura fait le*
mandements (convocations pour tenir
cour). — Voy. Mandament
MANA, Manar ; voy. Manda,
MANADE , poignee. A manades, ^
poignees, k pleines mains. — Voy. Mmal
Manador, subst. ; voy. Manadou. — ,
adj., qui pent ^tre, qui doit Hre mande:
Host mandi leyaumente, loquoau sie mam
dor per ix dies, F. B. (Que le seigneur)
mande V « host » loyalement, lequel doil
6tre mandd pour neuf jours.
MANADOU, Manador, agent conh
munal, agent dejurade; voy. ce mot. II
faisait les convocations pour les assem-
blees coramunales ou de cjurade )»:io<
jurats de Ossau manatz per man de h^
manador. ARCH. II percevait une sotadf.
un salaire : La sotade den manador, ib.
Manadure, convocation: Manadurt^
de cort que sefen... a larequeste deupro-
curayre deu rey, COUT. s. Convocations de
cour qui se font k la requite du procureur
du roi.
Manament ; voy. Mandament
Mana obre ; voy. Manobre.
MANAT, masc, poignee, autanl que
la main pent contenir. — Voy. Manade.
Manau, arc k main : Gran joe deu ma-
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MAN
uau. P. Fast, Grand jeu de Tare ^exercice
de force pour bander Tarme et aadresse
pour lancer la fl^che).— batn., « arc ma-
MANAU, mendiant : Manaua d'Aubii,
mendjants, vagabonds d'Aubin, disent m^-
chamment les voisins des habitants de ce
village. — Dans le Gers, « manarrou . »
MANGA, manquer : Nou mancabi nat
ser de tnuba^m a tau histe. P. Je ne man-
qoais aucon soir de me trouver k telle
f^te. Nou manquem de... Ne manquons
pas de... — , r^., se tromper, ^tre en de-
fiut. manquer le but
MANGABIENT, Manquement, man-
quement : Aco hou ma/nquameiU fmanca-
meiU) d'u piCy d'u aurugv^. bob. Cela fut
QULoquement d*un sot, d'un evente.
HANGANCE, fem., manque, defaut
de, absence de.
KANGHA, emmancher, mettre un man-
che.
IfANGHB, Biange, Manye, manche,
partie du vdtement qui couvre le bras :
GimU de cordelhat d'Oloron... iirUat en
penu €ib SCL8 manges goamides si bien aussi
qw h drap merite, abch. V^teraent de
« cordelat » d*01oron teint en pers, avec ses
manehes bien garnies, ainsi que le drap le
comporte. — Part au sac, part a la man-
cAe. PR. b. Part au sac, part k la manche.
Un escamotage. Se dit de quelqu'un qui
fraude, a son profit, en falsant pour au-
tnii les parts a'une chose.
HANGHOU, Mange, ManySy manche,
poignee d^un instrument, d'un outil. Mor
wfe d'escoube, manche de balai. Acabalatz
Ml graiM manyes d'escoube. pey. (Sorciers
et Borcidres) k cheval sur de grands man-
cbeg de balai. — Dans Villon, *f chevau-
cbeor d^escovettes », sorcier.
HAND A, MANA, Mandar , Manar,
mander, envoyer dire, faire savoir par let-
tre oa par message, enjoindre de venir :
Bokm e vos mandam que, de diiatts proxi-
mar bietU en viii joms, statz a Morlaas ab
^ks las gentz d'armes.. . B. Nous voulons
et voos mandons que, de jeudi proche ve-
nant en huit jours, vous soyez k Morlaas
avec teas les hommes armes (que vous
pourrez avoir). — So qui ZHu abe manat,
H. 8. Ce que Dieu avait ordonne. — Manda
luijuratz que lo probedissen de las causes
(KceiMru. BAB. II ordonna aux jurats qu'ils
le pourvussent des choses necessaires.
^anam vos que irametaiz auguns de vostres
jitmU, F. B. Nous vous mandons que vous
wvoyiez quelques-uns de vos jurats. Mos-
9en Gaston fe tnandar cort mayor de Beam.
IB. Mgr Gaston fait convoquer la u cour
Quyoor » de Beam.
MAN
43
IIANDAMENT, Manament, man-
dement, ordre, convocation : Segond lo
mandament de I'avesque o de son vkari. f.
B. Selon le mandement de Teveque ou de
son vicaire. Compli lo manament deu rej/ .
H. s. 11 accomplit Tordre du roi. Otre los
mandameniz, son tremetudes autes hires
clauses, f. B. Outre les mandements (con-
vocations pour tenir cour), sont transmises
autres lettres closes. De manament de
Monsenhor Gastoo. IB. De mandement de
Mgr Gaston.
MANDE, MANDE-GOUMU, valet
communal.
MANDIA, MANDIANT; voj. Men-
dia, Mendiant,
MANDIGATRE ; voy. Mendicayre.
MANDILHA (donner une frottec),
battre. — Esp. «m£mdilar», essuyer le
poil d*un cheval avec un torchon.— Port,
u mandil », gros drap pour nettoyer.
MANDILHADE, frottee, ross^e que
Ton administre k quelqu^un.
MANDOURRE, femme qui a Tesprit
obttts. — Dans le Diet, a la suite des ceu-
vres de Goudelin, « moudourre », grosse
tdte, idiot.
MANDUGA, manger ; se dit de ceiix
qui, en dehors des repas, cassent la croute,
croustillent frequemment.
MANDUGATHE, qui casse la create,
qui croustille frequemment.
MANE; se dit d*une femelle qui n*a
pas, qui ne pent pas avoir des petits :
Quoate.., egoes, las dues prenhs e las autes
dues manes, abch. Quatre juments, les
deuxjpleines et les deux autres sans pe-
tits. Parmi nous autz nou y-ha Jamey d'a-
nesques manes, nav. Parmi nous autres, il
n'y a jamais de brebis steriles. — U ar-
ramat' de manes, Un troupeau de brebis
oui ne sont plus aptes k produire ct que
Ion engraisse pour la boucherie. — F*oit.,
« maniidiez », mf^condite; c< maninlio >•.,
stdrile.
MANEGAU, Maneyau, outil de foi-
geron.
MANEJA , MANEJADfi ; voy. Ma-
neyayManeyad4.
MANEJADOU; voy. Maneyadou.
Manerie ; voy. Afani^e.
Manescauc ; mdme signification que
Marecfial.
MAMESTRAU, artisan : Las gentz
de Coarrase, gentz simples, manestraus e
laboradors. BAB. Les gens de Coairaze,
simples gens, (tons) ai'tisans ct laboureurs .
Simples lauracloos o menestraus {manes-
traus). F. u. Simples laboureurs ou arti-
sans.
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44
MAN
MANESTRS ; se dit familierenient
au lieu de mestresse, mattresse, qui vit
avec quelqu'nn dans un commerce d*a-
mour.
BIANESTRft, ManMtrer, mdnetrier.
— , mdnestrel : Ung manestrer^ companhoo
de HalbreL R. Un mdnestrei compagnon
d*Albret.
MANBT, mamement lEsta de bou ma-
ney. Etre de bon maniement, Stre facile
d manier. — , avoir un bon caract^re.
MANETA, Manefa, manier. — Oun
hariese maneye. Que s'engahe a las paretz,
PR. H. Od farine se manie, il s^en prend
aux parois. — « Qui entre dans un mou-
lin, il convient de necessite qu*il s'enfa-
line. » H. LB GAY.— « Qui traite la poix,
8 embrouille les doigts. » L. r. db lincy,
Prov,
MANETADfi, Man^adS, maniable,
qui est ais^ k msmier.
MANEYADOU, Manejadou, manieur,
qui a rhabitude de manier, qui sait ma-
nier.
Man6yre; voj. ManUre.
Mang^andUy ManguirUu, mangonneau^
engin de. guerre qui servait a lancer des
traits et des pierres : Las cahilhes de
manganetis, R. Les chevilles des man-
gonneaux. Pese la corde deus manguineus
un quintan e un eoart, IB. Que la corde
des mangonneaux pdse un quintal et un
quart.
MANGE ; voj. Manche, Manchou.
MAN6E-B|ROGE, Mange-hroye,
(Aspe), qui mange de la « broee » ; voy. ce
mot. — , bredouilleur. — Voy. Manye-
broye.
Manguindu; mSme signification que
Manganhb.
BIANIBltan, baliveau.
MANI]|]RE, Mandyre, Manerie,
mani^re.
BfANIFEST, manifesto : Que degun
ne deffene lo tray dor manifest, F. B. Que
personne ne defende le traltre manifeste.
MANIFESTA, Manifestar, mani-
fester. — , declarer, montrer des marchan-
dises a la douane : Marchandises mani/es'
tades, p. R. Marchandises d^olarees. Ma-
nifestar las marehandises, IB. Declarer,
montrer les marchandises. — , declarer,
faire connaitre : No ago vergonha de ma-'
nifestar sou peccat dabantk>t». h. s. (Da-
vid) n'eutpas honte de declarer son p^
ch^ devant tous. — , reveler : A nos te
manifestaras eno au monf IB. (Seigneur,
d'oii vient que) tu te r^vdleras k nous et
non au monde ?
MANIFBSTAMENTZ, ouvertement,
MAN
publiquement : Are bedem que paries ma-
nifestamentz, H .8. Main tenant nous vojons
que tu paries ouvertenient (sans partbo-
les). Tostemps ey parlat manifestamentz t
encenhat en las sinaguogas. IB. J*aitou-
lours parle publiquement et aoseign^ dans
les sinagogues.
MANIGAT, d^oupl^ ( de corps el
d'esprit).
MANIGLiE, manique. — Moussu di
la manigle, monsieur de la manique ; on
cordonnier.
Manipoli, Hgue, complot : Los besiii
aven feyt manipoli, emprese, argh. Les
voisins avaient fait ligue, entrepnse ; (s c*
taieut ligues pour entreprendre contre...).
— Cf. dans villon. Trots. R^.j Mraono-
poles », cabales, complots. — D.-c. « ma
nipolium. »
MANIST&RI, MANISTRS; voj.
Ministeri, Ministre.
Manlstrerie, rainistrerie; on desi-
gnait par ce nom I'^ole de droit de Poi-
tiers. On a cm que le nom de « ministre ■.
(pasteur protestant) venait de » ministre-
ne », parce que Tun des principaux pro-
selytes de la doctrine de Calvin fat un
professeur de cette ecole : Dequet rega{t\
sortU de sa mamstrerif, Manistres a nomat
la huganauterie Lous qui, torn ed, setou
mellcUz de ka prediqs, F. Egl, De ce re-
gent Borti de sa « ministrerie », les hagoe-
nets ont nommes c ministres » ceux qui,
comme lui, se sont mdles de faire prdthes.
Cela semble fort douteux. II n*est pas non
plus probable que le nom de « ministrerie*,
comme on Ta dit, ait ^te donne « anx eeo-
les de droit », parce que auelquea prdes-
seurs « avaient prie la quality de ministres
de la nouvelle religion. »
MAN JATfiRB (Aspe) ; mSme signi-
ficatibn que Minyadere.
MANJE-GROUSTES (Aspe); vo;.
Minge-crousies,
MANJIJRIE (Aspe), vermine.— , per-
sonne ou personnes qui vivent anx d^os
d*autrui.— Voy Minyance,
Man-mise, mainmise : iTaft-mtM. . .
suus la haronia de Coaraaa, bar. Main-
mise de la baronnie de Coarraze.
MANNE, manne : Zo desert de maime,
H . s. Le desert (oil le peuple d'lsraSl fut
nourri) de la manne.
MANOBRB, maaoeuvre, exercioe :Ea
la manobre, faire la manoeuvre, rexerdce.
— , prestation, eorv^ : Esta de manobre
(dtre de manoeuvre), faire ses prestatioiu.
En carreis ne en auires manobrss no son
tengutz de cmar. OOUT. s. lis ne sont tenus
d'aller aux charrois ni k d'autres corvees.
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MAN
On trouve dans un texte, aboh., niana
obn, — , moyen employe pour r^ussir, in-
trigue : I7sa de manobres, user de manoeu-
vres, intriguer.
MANOBRB, Manobr^, manoeuvre,
oavrier qui trayaille de ses mains^ parti-
colidrement celui qui aide les masons : Sa-
lari$ e joumades de monobres e artuans.
p. E. Salaires et joum^s de manoeuvres
et artisans.
Manohrer, fabricien lalique iManobrer
de Vobre de Sancta Maaia de Baione, L. o.
Fabricien laique de la fabrique de Sainte-
Marie de Bajonne.
MAJIOU, pr^nom de femme, Manon.
— Manou de Coarraxe. D. b. Manon de
Coarraze. Injure k une femme; se dit k
Oloron, par allusion sans doute k quel-
que « Phryn^ » qui serait venue de Coar-
raze dans cette vUle.
MANOUBR&, journalier, ouvrier . — ,
qui fait ses prestations.
MANQUE, manque : Ha b'mgi soos
de manque, (Faire vingt sous de manque),
payer la 8onmiedue,moin8 vingt sous. — ,
iaote, omission.—, d^faut dans un tissu,
dans une etoffe.
MANQUEMSNT ; voy. Mancament,
HANSEN, MANSEN6, MAN8II
(Vic-Bilh),' vari^te de oepage, raisin blanc.
MANT ; yoj.'Man.
MANT, mamt: Mant oubre, maint ou-
vrier. McmUe bez {betz)^ maintes fois.
MANT A; mdme signification que
Amanta.
MANTE, cape de couleur blanche,
brune ou grise. bar. — , mantelet; voy.
ManUm, — , couverture de bete ; elle est
de laine ou de toile de grosse etoiipe.
MANTENIt Mantenip, maintenir.
— Voy. ManHene.
MANTBNIDOU (« mainteneur »), qui
maintient, qui conserve dans le mdme
etot
MANTENIMENT, maintien, con-
servation.
MANTftT, Manteg; ; voy. MwnUm,
MANTBTB, fem., mantelet.
MANTIENE, Manther, Manthier^
maintenir. Maniiengouif, mautenffoup, je
maintins .MarUiengut, mantengut, maiu tenu .
— Voy. Mantenu
MANTOU, MANTfiT, Manteg ,
manteau : U mamtou bkt de ceu. nav. Un
mantean bleu de ciel. Poriar manUm, bo^
le§, ttpade. p. r. (II etait interdit aux Ca-
leots de) porter manteau, bottes, epee.
Son tfumiei ee brocai d'attr riehemens, PS.
Son manteau est richement brocbd d'or.
Se imfingu im maxtki, h^ s. U ae deeou-
BfAQ
45
vrit d*un manteau. Madone. . , abson r/uirt-
teg, aiad cum^lojom qui Moss.fo sepelit.
H. A . Madame portant son mapteau commo
le jour ou Mgr fut ense veli. i/ante, fem.,
mantelet de deuil : Sien feytee xx numtes
negres e capaynms de groe drop per aquegs
qui yran apres lo dol. IB. Soient faits
vingt mantelets noirs et des chaperons de
gros drap pour oeux qui iront apr^s le
deuil (qui suivront le deuil).
MANTOUBA(Escurto), faire la quSte
(a r^glise).
MANTOULETA-S, s'envelopper d'un
manteau. — Voy. Amantoula.
MANTU, MANTR'UN (Bay.), plus
d*un, maint: Ehabem bist mantu malau,,,
Ha loudarri mnnet. sup . Nous avons bien
vu maint malade faire le dernier saut. — ,
pron. : Deya que i'uyme mantu . pby. D^ja
plus d*un t'aime. Mantue que mhan h^e
a la bouquee cJUcau coo. IM. Plusieurs
m*ont souvent k la bouche et peu dans le
coBur (je suis souvent dans la bouche do
quelques-uns, etfort peudans leurcoeur).
Que-u n'hahiytmantue(iXlmen a fait plus
d'une), il lui a joue plus d'un tour. Manr
tr^ibe (Bay.).— Mcmiu cop (maint coup),
main tes fois.
BCANUAL, Manau, manual, que
Ton fait avec les mains, que Ton mania
facilement : Operation manuale, M. B. Ope-
ration manuelle (chimrgie). — Voy. Ma-
nau, arc k main.
MANUGUET, (manuat ?), sorte de
danseet de musique :Dan«a loupaeee-j)^,
lou manuguet, dbsp. Danser lepasse-med,
le « manuguet. » Dans la vallee de Bare-
tous, lorsque Ton fait charivari k quel-
qu'un qui convole, on chante : CJalhaoari,
manuguet ! A Peyrot cent cope de huet, A
Peyroutme tout autant I Ualhabari tout
d'haugan ! Charivari, « manuguet I » A
Pierre cent coups de fouet,^ Penette tout
autant ! Charivari toute cette annee !
MANUTENGB, maintenue, acte qui
oonfirme la possession d'un bien . s. J .
MANTE ; voy. Afanche, Manchou.
MAQUE, macule, tache, souillurc. —
Hab4 maque, avoir un defaut, une tache .
— , meurtrissure; voy. Macadure.
MAQUE (vers la Chalosse), masc,
miserable, sans le sou.
MAQUI6NOU, Maquinhou, maqui-
•a^on. Les habitants de la commune de
Maz^res-Lezous sent malicieusement trai-
tes de maquignons, parce qu'ils se livrant
k rindustne de T^Uve du cheval : Maqui-
nhoua de Maaeres. D. B. — Que s'lj abiae,
lou qui haye ahds Dab lous niaquinhous de
Morlaas. ib. Qu*il prenne garde, celui qui
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46
MAR
aura affaires avec les maquignons de Mor-
laas. Us sont pour la « finesse », tres-pro-
ches parents aes Normands ; ceux-ci, dit
\g proverbe, « k vcndre des chevauxattra-
pcraient le diable .» Sans doute, ainsi que
la fait remarquer M. Canbl, dans son
Bktsan pop. de la Normcmdie, « beaucoup
de pepsonnes, surla foi desquelles on pour-
rait se reposer dela mani^re la plus abso-
lue pour quolque affaire que ce soit, sou-
vent ne se font pas le moindre scrupule
d exploiter I'ignorance ou de trahirla con-
fiance de celui qui leur achdte un cheval.
Suivantdes us et coutumes religieusement
transmis de generation en generation, le
commerce de cet utile auxiliaire de Thomme
jmrait affranchi des r6gles ordinaires .d
Mais, pour avoir raerite d'etre, k ce sujet,
particulierement signales par les dictons,
il a bien fallu que Normands et gens de
Morlaas aient ^te reconnus comme <« passes
maitres en fait de trompene » dans la
vente des chevaux.
MAR (/i muette), Maa, mer : Nabiu
hourronmheyat. . . per lou fligouteix de la
mar. IM. Navireballott^ par I'agitation de
a mer. Jou hey., lou sou qui toumbe sus
la mar. N. past. Je vois lesoleil quitombe
sur la mer. Despux Vunamar entro Vaute.
P8. (II regnera)^depuis I'une mer jusqu'a
lautre . Clew, terra, maa. IB. Le ciel, la
terre, la mer.
MAR (Aspe) ; m6me signif. que Mar-
rou.
MARBRE, MAHME, marbre : Qu'a
jamey lou marbre e lou metau Fassen bibe
sa giori ! Qu'a jamais le marbre et le me-
tal (des statues de marbre et d'airain) fas-
sent vivre sa gloire ! La porte sera de bon
ekoneste marme. art. La porte sera de bon
et beau marbre. Marme o autre peyra ho-
nesta. ib. (La construction sera de) mar-
bre ou autre pierre de bonne et belle qua-
lite. On disait aussi ^cyre marme (pierre-
marbre) .
Marc, marc, poids : Lou marc sera deu
pees de oeyt onces. p. k. Le marc sera du
poids de huit onces.
MARC A, Merca, Marcar, marquer.
— , au sens de imprimer avec un fer rouge
un signe fletrjssant ; voy. Baque , Flouca ,
Floura. —, prendre en gage : Nulhs horn
no penheri ni marque ad autre en camii. f. b.
Que nul homme ne saisisse ni prenne en
gage (quoi que ce soit d*) un autre sur le
chemin. — Cf. D.-c. « Marchare », 2.
Marcadau, de marche, ou se tient le
inarche : en la place marcadau de Pau.
ARCH. Sur la place du marche de Fau. Locs
niarcadaus. p. b. Localites oil se tiennent
des marches.
MAR
MARGAD&, marquoir, instrument
avec lequel on marque la place ou doit 6tre
sem^ le mais.
liARCADft, Marcader, fem. Mar-
cadire, marchand, marchande, homme,
femme, qui suiventles marches pour ache-
ter, pour vendre.
Marcaderie, marchandise : OU, can-
deles, cereeautes marcaderies. arcu. HuUe,
chandelles, cire et autres marchandises.
— Voy. Mercaderie.
MARGADfiT, masc. ; dans certaines
villes, nom de la place oil se tient le mar-
ch^.
MARGADBTA, Marcadeyar . mar-
chander, demander le prix d'une chose et
le d^battre. — , trafiquer: Marcadeyar ab
lors marcaderies. arch. Trafiquer avec leurs
marchandises.
MARGADBTADOU , marchandeur,
Qui est dans Thabitode de marchander.
marcadeyadoure, f^m.
MARGADBTATRE, des deux gen-
res, miarchandenr, marchandeuse, k Texc^s.
MARGADIU, Mercadiu, place du mar-
ch^: Denz to marcadiu de Navarrenx.
AROH. Sur la place du marche de Navar-
renx.
IfARGANDlii, marchand : Bowgin,
marcandi^, mestieraus, oubres. BoR. Bour-
geois, marchands, artisans, ouvricrs.
MARGAT, Mercat, marche : MargaU-
det, poumpouse e hire Que s'aplegabe den
marceU. H. Marguerite, pimpante et belle,
se retirait du marchd. Miarafere e a mar-
cat, ARCH. Mener k foire et k marche.
Quami lo poble es congregat au mercat.
GOUT. 8. Quand la population est rassem-
blee an marche. Establi quea Navarrencxs
agos... marcat de xvejoms en xve, enio
die de dimercxs. f , b. (Mgr Gaston — 1 188
. — ) etablit qu'il j aurait k Navarrenx uo
marchd de quinze en quinze jours, en jour
de mercredi. — , lieu od se tient le marche:
Los decxs deu marcat. IB. Les limites du
marche.—- Plagues e bosses au marcat de
Saubaterre. D. b. Plaies et bosses (Ics
rixes) au marche de Sauveterre. — Lou
marcat de Ghrris. ib. Le marche de Gar-
ris (canton de Saint- Palais, arr. de Mau-
leon). Marche tr^s-frequent^ ; on y allait
de la basse Navarre, de la Soule et du
Beam. L'expression lou marcat de Gar-
ris est depuis longtemps proverbiale pour
signifier une assemblee tumnltueose, une
reunion oii tout le monde parle et se re-
mue avec bruit et confusion. On ditaussi,
a Pau, au mSme sens : Lou marcat de la
place deu graa, le marchd de la place du
grain (le marche au grain). — Marcat mu-
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MAR
datNoubaupasu gatPROv, Marche change
(dont on a change le jour) ne vaut pas
uQ chat — A CJolognac (Gard^: « Fi^iro
retrasegudo Es mi^cho tenguao. » fbs-
QUKT. Poire ajournee est k moiti^ tenue.
— Voy. Here, foire. — Ha mareat, faire
marche, convem'r du prix d'une chose.
HARGHAND, marchand. Marchan-
dot, petit marchand. — SourHs'en bou
marchand, S*en sortir bon marchand, se
sortir bien d'une affaire. — Marchand
courts Croumpe a quoate e bena tree, PR. B.
Marchand courtois achate k quatre et vend
a trois. Ce marchand « courtois » est un
iiabecile ou un fripon. « Fol est le mar-
chand qui deprise sa denr^e. >» l. r. db
LI NOT, Proff. — Riche marchand ou
praube pouralh^. PR. B. Riche marchand
ou pauvre poulailler. Mot de Tambitieux
joaant son va-tout «Roi ou rien, » — ,
qui est de bon debit : Goers de boeus e ba-
ques,boo8,marchantz, arch. Cuirs de boeufs
et vaches, bons, marchands.
KARGHANTEMENTZ, en faisant
marche : Si pode probar que marchante-
ments agos le cause crompat, bay. Si (ce-
lui k qui Ton rdclamait une chose que Ton
pretendait ne pas ^tre siennc) pouvait
prouver qu*il Favait achetee en faisant
marche (4 prix' convenu avec un mar-
chand).
If ARGHAP&B, marchepied : Ung ar"
colkeyt ab lo marchapee tot autom, arch.
Ud ch&Ht avec le marchepied tout autour.
MARGHATRE, marcheur. [L'oaou
bou marchur, lac. L*&ne bon marcheur.
Marehur n*est que le mot fr. « marcheur :»
biarmsi),
MARGHES, p^dalles d'un metier k
tisser.
ICARGHTJR ; voy. Marchuyre.
MAREGHAL, Marescauc, mar^-
chal : Marechals de camps, cohnels,., p.
B. Marechaux de camp, colonels... Mos-
s»i Johan de Lantar^ Moss. P. de Nava-
Ikes seran marescaucx de I'ost. R. Mgr Jean
de I^ntar, Mgr P. de Navailles seront
marechaux de Tarmee. Denunciar a Mos-
"enkor o a soos maneseaux. ib. Denoncer a
Mgr ( Gaston-Phoebus ) ou k ses mare-
chaux.
MAREULES, grosses gu^tres trico-
tees.
Ifareyant, dans textes, bat., ma-
rinier, marin.
lfARFANDI,MARFANDI-8, mor-
fondre, se morfondre, transir, 6tre transi :
^ goardant lous anherous, Si-b seretz
marfandide f DBSP. En gardant les petits
agneaux, vous seriez-vous morfondue? De
MAR
47
mora deniz Vaygue plus de vi hores. ont. . .
masrfandi e ne vengo a punt de mort. bar.
(La femme Amaudine) resta dans Teau
plus de six heures, oCi elle fut transie et en
vint k point de mort. — Voy. Mowrfoundi.
MARGAUBE , MAR6ARIDE ,
marguerite, p&querette. Margalidete, inar-
garidetey dim. — Une cope daurade ab une
margaride a lacuberte, arch. Une coupe
dor^ avec une marguerite sur le couver-
cle. — MargalideSy lobes sous le bee des
poules, sous le cou des chdvres.
MARGUILIlfi:, Marcruinier, mai-
guillier : Marguilliers renderan lour compie
per davant lous jurats, P. B. Marguilliers
rendront leurs comptes par-devant les ju-
rats.
IfARIDA, Marita (Aspe), Maridar,
marier : Que y-habe u bielhe Qui droti-
mibe dab km hau; Zoun, zoun^ zounl'Ma-
ridem la bielhe, zoun, zoun, zounf Mari-
dem-la dounc. PR. B. II y avait une vieille
qui dormait avec le forgeron; Zon, zou,
zon I Marions la vieille, zon, zon, zon !
marions-la done. Filh oufilhe de adge f/c
maridar. couT. 8. Fils ou hWe dlige k Hre
maries. Touma-s marida ou touma a ma-
rida-s, se remarier, convoler : En cas Ma-
ria. . . volosa (volossa) tomar a se maridar.
ART. Dans le cas oCl Marie voudrait con-
voler. — Bau mey eMa mau maridade Que
bielhe criiicade. pr. h. 11 vaut mieux 6tro
mal mariee que vieille critiquee. BSre may-
node, Prague sent Yan Que, dens I'anade,
A toun galant Sis maridade. i. sallks.
Rev. des Bass.-Pyr., juillet 1884. Belle
jeune fille, prie saint Jean que, dans Tan-
nee, tu sois marine k ton galant— Voy.
Dequ^.
MARIDADi:, MaritaU (Aspe), nu-
bile : Grouyate maridadere, fille nubile, —
qu'il faut marier. — Poume madurete, a-
massadere, Maynade granete, maridadere.
pROv. Pomme mAre doit 6tre cueillie, fille
grandette doit 6tre marine. — « Les fiUes
et les pommes est une mdme chose. » l.
R. DB LINCY, PrOV.
MARIDADGE, Maridalye, mariago.
— , dot : Deu maridadge que Mossen Loi/s
de Navarre... m'ave promes de dar per
ma molher nusttmps no prenguy ni recebuy
arrey. arch. pp. Je n'ai en aucun temps
rien pris ni re^u de la dot que Mgr Louis
de Navarre m'avait promise pour ma
femme. — ^u prume maridadge Urn boun
Diu ba. At segound que y-embie. At ters
nourybay nou y-embie. prov. (Oloron).
Au premier manage, le bon Dieu va ; au •
deuxi^me, il y envoie ; au troisi^me, il ne
va et n*y envoie. — « II n*y a de (bonnes)
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MAR
fian^lles qu*une fois : Celui qui se fiance
a deux, A troia, Va brCder en enfer ; Ce«
lui qui se fiance k trois, k quatre* Le dia-
ble Temporte a tout jamais. » L.-F. sAUvfi,
Prov, de la Bass.-Bretagne. — On dit
nroverbialement des manages qui se font
le jour de la Saint-Joseph : Mandate de
Sent'Yaua^y La p^ue dab lau p^. Ma-
nage de la SaintJoseph^ la sotte avec le
sot. — Maridaiye de yoen e yoene qu'ey
de Diu, De yoen e bielhe qu'ey d'arri, De
bielh e de yoene qu'ey deu Diahle, PR. b.
Manage de jeune homme avec jeune fiile
est de Dieii, de Jeune homme avec vieille
femme rien, de vieillard avec jeune fiile
est du Diable.
IIARIDADOU, au fern, martdadoure^
maiieur, marieuse, celui, celle qui aiment
k s'eutremettre pour faire des manages.
MARIDATTE; voy. Maridadge,
ICARIDATRE, masc. et fern.; mdme
signification que Maridadou,
MARIE-BLAN6UE(Marie-blanche),
catharte alimoche ; cathartes percnopterue,
i'EMM. « Dans ies Pyr^n^es, on Tappelle
Marie blanche.,, Kien n'est gracieux
comme cet oiseau blanc, lorsqu'il se ba-
lance dans lee teintes bleuitres des pics .
Mettez-le par terre d'un coup de fusil et
regardez-le de pr^s, il est hideux. 11 a la
tete et le devant du cou convert d*une
peau nue d'un jaune lividQ ; le bee grSle,
Ies yeux stupides, Ies grandes pennes des
ailes noires et tout le reste du corps d'un
blanc pur. Sa longueur est de 75 centi-
metres ; son odeur insupportable rappelie
celle du vautour. » c^. r. de bouille ,
Guide Jam.
IIARIE-BOLE ; mSme signification
que Boule-Marie, — , une personne etour-
die.
MARIE-BRASOG, femme, jeune ou
vieille, qui ne quitte pas le coin du feu,
qui est toujours sur Ies tisons, k remuer
la cendre, brase, pr. b. Les expressions
« coue-tisous, coue-cone » (couvo-tisons,
couve-cendre), sont usit^sen Gascogne.
IIARIE-GHOURRE, Marietchourre,
fem., troglodyte, oiseau que ie vulgaire
confond ordinairement avec le roitelet.
Marie Chourre e Van Pinsaa Que boulen
Ita nouces douniaa ; Mes n'haben nat boucii
de paa, Tabee qu'at habotm a Uxa. PR. b.
« Marie Chourre » et Jean Pinson vou-
laient faire noces demain ; mais ils n*a-
vaient pas le moindre morceau de pain ;
aussi ils eurent k le laisser (iis eurent a
renoncer a leur projet de manage). -*- lis
furent plus sagos que les gens qui ne crai-
gnent pas de manor la faim avec la soif.
MAR
— Vers le Lavedao, H.-Pyr., Mark
Chourre e Yoan Pima Que ban he wmm
douma Senei ni miquo ni pa, c. Daos les
Chants de la HauterGaronne (Cenac-Mon-
caut), Litt^. pop,t p. 377) : « La cardino
e lou pinsan S'en boien marida douman ;
Qu*en bolen hd ne b^o h^to, Mes depaa
n'an briquo de resto... » LoichardonneretU
et ie pinson veulent se maner demain ;
ils veulent faire une belle f§te, mais de
pain, ils n'ont pas le moindre reste. On
trouve aussi ce chant populaire, cant po-
pulari, dans rArmanaprouvengau de 1879,
p. 45 : u Lou Quinsard e TAlauveto Se
vouguSron marida; Lou premie jour desi
no^o N'agu^ron ren per manja... »
BIARlftRE ; m^me signification que
Mayroulere,
MAHIETGHOURRE ; voy. Marie-
chourre,
MARINE (Oloron), jeune brebis en-
graissee pour la boucherie.
MARIOULBTS, marionnette.
MARIOULIN, masc, MARIOU-
UNEy fem. ; se disent de Tindivida qui
a les goiits, les mani^res d*une femme.
MARIOUTIN(Bay.); mdme signifi-
cation que le pr^edent.
MARIT, man: Zo marit no pot far mh
cune vente ne alienation. . . m lafemne no y
consent, couT. 8. Le mari ne peut faire au-
cuneventeni alienation (des biens dotaux),
si la femme n'y consent pas. Donation qw
to marit afeitea ea mother, ib. Donation
que le mari a faite k son Spouse. Anar a
marit, aller k mari, se marier (se disait de
la femme qui allait dans la maison de
Thomme avec qui elle avait contract^ ma-
nage) : Guiraute,,, ee anode a marit a
Vostau de La Lanusse. enq. Giraude est
allee k mari dans la maison de Lanusse —
Si toun marit arribeper VescaU, Toun bou-
cUjete au hraei, PBov. Si ton mari arrive
par Tescalier^ jette au feu le morceau que
tu manges. (Qu'il n'ait pas k te reprocher
d'etre gourmande).
MARITA, MARITATfi; voy. Ma-
rida, MaridadA,
MARITAU, marital.
MARL A, marner. repandre de la
marne sur un champ : Terramarlada, f.h.
Terre mam^e*
MARLAT, Marlet, mameuz . — ,8ubst:
Umarlat, u marlet, un terrain mameox,
o\)i Ton a mis de la mame. Marladet, dim.
— Marlat, mamage, action d*employerla
mame : Totst melhurers, . . en marlatg e enr
tertz, ARCH. Toutes ameliorations (de la
terre) en mamages et laravaux d'eotretieD.
MARLE, MALLB (Orthez)^ Maria,
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MAR
marne : TVege marla. F. h. Extraire de la
marae. Au camp qui marie ports, Deu mar-
eat dM s'emporle. pbov. Qui porte de la
tnarne au champ, da marcbe » emportc de
Targent La marls hi pourta I'aguthade
(Tafyent. fb. b. La mame fait porter Tai-
gtdllade d*arg«iit. Ces deux pro v. se di-
sent poor sifnifier qae la bonne otilture
eorichit C'eet le mot du laboureup de La
Fontaine: « Creusez, fouillez, bSchez... I^
travail est nn tr^or. »
MARUfeRE, MAIiLftRB (Orthez),
marni^re : 8'ey plecU mey du clot de mar-
Ure. PET. Plus aun trou demarnidro s'est
rempii : Au ras d*us mailers Cintads d'abe-
rou, desaus,.. SBi. Au bord d'nne mar-
ni^re, entour^ de noisetiers, de sanies. .
La honnt de ku marines. La fontatne des
marnidre8.(0nlui attribue, k Pau, quelquo
vertu curative).
MARUBT ; voy. Marlat.
MARTiUS, merius ; Lou marlus salat
p. Egl. — Per eargus ds marlus, harenx ou
chardmsB, due diners morlaas, p. r. (Droit
d*entr^) pour charge de merius, harengs
ou sardines, deux deniers (de) Morlaas.
MARME; voy. Marhre.
MARMUSIB (Malvoisie): Has-tu Ja-
mes bebut de mielhe marmusie f n. pabt.
As-tu jamais bu de meilleur vin ?
MARQUE, Merque, marque.—, saisie
par represaille ». Dans F. b. (Morlaas,
art. 347), efmparar marque, user de la sai-
sie par repr^aille ; it la rubrique, m^erque,
— Voy. Marea,
Marque, quartiar de commune, eloigne;
hameaa : La marque de Lospieng, digt.
Loupien, quartier de Monein. Los homis..,
dqmtatz pereaseunesde las marques de Mo-
naih. ART. Les hommes 4eput^s par cha-
cun des quartiers de Monein.
Marraa ; voy. Marrou.
MARRAJLHtiiRE (Aspe), f^m., pen-
chant de montagne convert de pierres, de
debris de rochers. ^ Voy. Arralhes .
MARRANS, mauvaise humeur, ca-
price^ opini&tret^. — Dans Tidiome doSaint-
Qaudens (Haute-Oaronne), « marranit^ en-
t£te; « marraneja», agir opiniatrement.
MARRASSAA, couperet de boucher.
— Bsp . « marra », masse de fer.
MARRAU, de mar, belier; se dit de
la brebis en cbaleur : OUlhe marrau,
Mftrre ; voy. Marrou.
MARRI, couvrir la femelle en parlant
du belier, mar. — Voy. Marrou.
MARRI6X7E (Espoey), haie.— Noms
de famille : Lamarrigue, Lasmarrigues.
MARRITlSiRS, chaleur, desir pour le
mile: Habi la matriUre, avoir la (Stre en)
MAR
49
chaleur ; se dit des brebis . — Voy. Marri,
MARROG,ma8c.,partiesaiUante d'une
pi6ce de bois. — Cf. Arrot,
MARROTT, MAR, Marro, Marre,
Maar, b^Uer, m&le do la brebis : Lons
martbus e lous taus. F. Egl. Les beliers et
les taureaux. — Cap de marrou. T6te de
belier, im bourru, un grossier, toujours
prdt k frapper. — Tout so qui ey ala cour
qu'ey deu marrou. PR. b. Tout ce qui est au
bercail est du belier. Voy. Cour, 2. —
Sieis vingt aolhes e h jnarro. cout. s. Six
vingts brebis et le belier. Le Savril 1585,
Henri iv ecrivait aux jurats de la vallee
d*0s8au de lui procurer et d*envoyer dans
sa m^tairiede Durance (Lot-et-Garonne)
siegs marros e dus coos, six belters et deux
chiens. gbam. Oamaude aulhes es queom.
deuprener xii oulhes e lo maar. p. B. (Pour
une saisie de brebis, on doit prendre douze
brebis et le belier. — Marraa, dans v. Egl.,
incontinent, paillard : Un gran marraa.
Qui marri las breviiz. (Un grand belier qui
couvrit les brebis) un grand paillard qui
d^baucha ses ouailles.
MARROnQUII,Maroqail,dans p.
R., maroquin.
MARS, Marts, mars : 8i heuri ha de
beresfilhes, Mars que las y pilhe. PR. b. Si
fevrier a de belles filles (des fleurs'*, mars
les lui enl6ve. Voy. ^(8ur^> fevrier.— Fe«te
de Nostra Dama de Mariz. aut. F^te de
Notre-Dame de Mars.
MARSELH; voy. ifar56«c.
MARSELHA, Marsouleya\ se dit du
temps qu'il fait en mars.
MARSESG,Mzr«e2A, du mois de mars:
Basques marsesques ou marselhes. P4ques
au mois de mars. Lue martsesque^ lune de
mars.
Marsesoade, Marsesiade (.')*redevance
payee au mois de ftiars ? Per marcestade
VII diers. abch. Pour redevance du mois
de mars sept deniers .
MARSOUIiETA; m4me signification
que Marsclha.
MARTERA, marteler, batlre^ coups
de marteau : Nou-m marteretz loucap. Ne
me rompez point la t^te. — Cap marteraty
qui a « martel en t^te », — ou qui a
« un coup de marteau n, qui est bizarre,
maniaque.
MARTERISA, martyriser, accabler
de mauvais traitements : Aixi marterisat.. .
lofe meter aufontzde la torr. bar. (Aprds
Tavoir) ainsi martyrise, il le fit meltrc
(Jeter) au fond de la tour. — Voy. Mar-
tyrisa.
Marteror^
MARTEROU, Marteroo, la Tous-
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50
MAR
saint : Per marterou»k la Toussaint. C'est
lo terme ordmairement fixe pourlerenou-
vpllement des baux, pour I'entree en ser-
vice des domestiques. jGrrtro an jam de
notyembre,,, comunament aperat martero,
ARCH. Jusqu'au jour de novembre com-
lounement appel^ la Toussaint. Per lou
terrtii de dus marteroos. IB. (Four le terme
de deux la Toussaint) pour deux ans.i^et/
a Pan Vendeman de Marteror. ch. d'obth.
Fait k Pau le lendemain de la Toussaint
(1270).
MARTfiT, Maries, marteau : Minero
hrasoqui, arronga-in au bvjau Tons picz
e ton« wiartete.i.Q.Mineur cendreux,jette-
inoi dans la cachette tes pics et tes mar-
teaux. A cops de harre e a trues ife mar-
tpL PS. A coups de barre et k coups de
raarteau. Un engludi, dus barquiis, dus
nutriegs. abch. line enclume, deux souf-
fle ts, deux marteaux. — Serres-Castet Ha
tout poudi dab lou mart^t. d. b . Serres-
Castet a tout pouvoir avec le marteau.
« L'oglise de ce village possede un mar-
teau qui a appartenu, dit-on, k saint Ju-
lien, et qui a la vertu miraculeusede gue-
rlr les maladies.' II y a une quarantaine
d'ann^s, reglise ayant ete brOlee, lapre-
cieuse relique f ut transportee a Lescar . Le
lendemain, on la trouva k la place ou on
la tenait d'habitude : elle j serait revenue
de son propre mouvement. » pky. — De
Tancienne eglise de Serres-Castet il ne
reste plus qu'une absidiole qui date cer-
tainement des premieres annees du xi«
siocle. lye marteau est depose sous cette
voute antique.
MART&TGH (Aspe, Ossau), Marth/t,
Marteych{Orthez) ; mSme signification que
MartH.
MARTII (Martin), nom de boeuf ; on
emploie aussi Martinot, Martinou^ dim.
MARTIOIiE, nom de vache.
MARTOG (Baretous), ecale verte de
noix.
MARTOURA; on appelle de ce nom
un petit tertre sur lequel s'^levait le chal-
teau d'Arudy. La procession sV arr6te, les
jours des Rogations; on y allume aussi
les feiix de la Saint-Jean. — Ce nom de
MartouH et I'esp^ce de consecration reli-
gieuse du lieu qui le porte ont pu faire
croire k des amateurs d^etymologie quUl
y avait eu \k un « Montmarti*e » (m<m»»iar-
tyrum). — D'apr6s j. Q dichbb at, Forwta-
tion fran<;aise des one . tioms de lieu, « Mont-
martre est pour Montmercre {Mone Afer-
curii, J) — M Dans plusieurs contrees, les
mots martre et martrois servent encore k
indiquer la place des executions. » CHfi-
MAS
RXJEhy Diet, hist, des Inst., etc,, de la Fratice.
MARTSESG; voy. Marsesc,
MARTTRI, martyre.Preft^r/Ror^,
( prendre ), soufirir , subir le martyre :
Aquestafo la pruTuera persona qtu prenco
martiriper Jhesu-Xrist. H. s. Celle-cifut
la premiere personne qui subit le martyre
pour Jesus-Christ. — Mdme locution daos
Ch, cr, M., edit. p. mbtbb, p. 268.
MARTTRIEMBNT, martyre, tour-
ments excessifs : Lo tengon en gran des-
tresse emariyriement. arch. m. lis le tin-
rent en grande detrebse et tourments ex-
cessifs,
MARTTRISA, Mariyrisar, mar-
tyriser : Los infantz aquetz fon nuirii'
risatz, H. s.Ces enfants furent massacres.
(Le massacre des Innocents). — Voy.i/or-
terisa,
Martz; voy. Mars,
Mas, mais : Dix que Moss, Vave affnm-
quit, mas no ac mustra, BMQ. 11 dit que
Mgr Tavait a£franchi, mais il ne le moii-
tra pas(il ne le prouva point). — Voy. Me$,
Mey, — Mas que, pourvu que.
MASAGUII, au lieu de Magasii, ma-
gasin.
liASGADURE, {6m,, ce que Von&i
manger avec le pain. Du pain sans plus*
du pain sec, se dit peM sms mascathtre,
Voy. Coumpanaye, Masquedwre, — bans
I'idiome de St-Gaudens (Haute-Garonne),
umaacai), m^ler du pain k la pitance;
« maseo », pitance.
MASGARA, tacher, salir.
liASGAROUS, tache, malpropre.
liASGULU, de m41e, mascuhn, qui
appartient, qui a rapport au mSle. — , vi-
goureux, dnergique. On dit aussi MaseU.
liASGLiB, mdJe : Lo primogemt mag-
de oufemMe.,, oouT. s. L enfant premier-
ne, gar^on ou fiUe... — Berdot de Case-
nave, . . a V enfantz, ii mascles. knq. Ber-
dot de Casenave a cinq enfants, (dont)
deux gardens. Mascle s^ajoutait aux mots
Jilh, fils, et garsoo, garsou, gar^n : Filk
mascle, IB. Garsoos, Garsous mascUH, bab.
— Lou bout deu nutscle, le bout du m≤
« il cazzo. » — Mascle, terme de menui-
serie, planche k languelte qui s'ajostc a
la rainure d'une autre planche, qui est
dite lafenUle. — Voy. Cardia,
liASGIiA ; voy. Masclau, MaseloH.
liASGIiETA, ressembler au m&le. —
Hemne qui maseleye, femme qui a la voix,
des manieres d*homme.
MASGLOU, masculinite, caract^re,
qualite du m4le. — , virility, force, vigueur.
On dit aussi Urn maseU,
MASEDA, Maseta (Aspe), dompter,
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MAS
rendre traitable, adoucir, en parlant des
honunes. Laferhou dt Vesprit que lama-
utara. IM. La ferveurde I'esprit la domp-
tera (domptera la chair). L'endurcit en
8oti$vicis E$ mazedai, Ps. L'endurci dans
sea vices (le mechant) est dompte. — Voy.
Maset,2.
MASBRA, Maserer, (de maset, bon-
chcrie), boucher.
MASERES, mines, d^combres, restes
d'nne demolition : Une$ mctseres aperades
h glisie deManssos. dict. Des mines appe-
1^ Teglise de Mansos. Demolin la horde to-
ialemerU ensempa ab las mazeres qui eren d^
ptyre, e la fuste pican en plusors pesses per
man^/re que no se podos reeaptar ni apro-
fieytar endegunemaneyre. arch. m. lis de-
molirent enti^rement la grange, (brisant)
ensemble les restes qui ^taient de pierre,
et ils rompirent le bois (de la charpente)
en plnsieorsmorceanx, de mani^re qu*il ne
pflt dtre recueilli ni servir d*aucune fa?on.
— Dans F. B., ^dit. mazubb et hatoulrt.
For d'Ossau, art. 21, le mot maseras a 6te
improprement traduit par « granges. »
L'art. 22 montre tr6s-clairement qu'il
n'est \k question que d'une maison demo-
lie, et non d*une maison et de granges
ruin^s.
Maset, Maseg, masc, boncherie :
Bone car [cam) de maset. F. EgL Bonne
viande de boucherie. Drets que arem en
cade baque e en cade bueu qui seran henuz
fn los mazeds. oh. d'orth. Les droits que
nous avons (i percevoir) pour chaoue
vache et chaque boeuf venous dans les
boncheries.
MASET, dompte, rendu traitable ;
adouci, en parlant des hommes : Bestiur
maset e d^utat a la labor, p. b. Betail
domptd et destind au labourage. — Lat.
« mansuetus. » — Boye mase-de (Montaut),
rage mue, celle oi!i le chien 4cume et ne
mord pas.
MASBTA; voy. Maseda.
MASET ADfi, (}ue Ton pent ou qui doit
^tre dompte, adouci.
MASETADOU, au fem. masetadoure,
qni dompte, rend traitable, qui adouci t.
MASI, folle farine, celle qui est si fine
que Tair Tenl^ve ; les meules, les murs
des moulins en sont tout blancs. On s'en
pondrait autrefois.
Masoan, Mason, Masoo ; m^me si-
gnification que Maysoau, Maysou,
MASQUEDURE (Orthez); voy. Mach-
quedure; Mascadure*
MA8SAGANA, cloisonner. ^ Voy.
le suivant.
MASSAGANAGy masc, cloisonfaite
MAT
51
avec des montants de ch^ne et des pier-
res, espunhes (Bedous); ailleurs on se sert
de briques.
Massoayre, Massoer ; mSme signif.
que Massou,
MASSOG, amas.
MASSOU, Massoo, ma^on : La pey-
re.„ espudida per los massoos, PS. La pierre
rejetee par les masons. Guilhem Amaut
de Sacaze a Montaner massoer es. R. Guil-
laume Araaud de Sacaze est ma^on ^Mon-
taner. — Coussira massous ta ha soulies.
LETT. ORTH. A Her chercher (s'adresser a)
des masons pour faire des souliers. Se dit
proverbialement pour signifier : demander
k quelqu'un de faire ce qu'il ne sait point.
MASTEGA, BCASTEGA, m4cher :
Masteca pregaris, m&chonner des pri^rcs.
— Voy. MasUmtha,
MASTEGATRE, mkohenr : Las mas-
tegayres (^Mont), « les m^cheuses », les
fileuses d etoupe.
ICASTOUIjHA, mslchonner. — , m4-
chonnerles mots, bredouiller. — Voy. Man-
teca.
MASTRESSE ; voy. MesLresse.
MASTROULHE, grosso laidefemme,
(une masse de chair). — En fr., « mas-
toc », homme gras, gros, epais, lourd. a.
DELVAU, Lang, verte.
MATA, Matar, frapper, tuer : La
mourt t'habe matat deu true fatal, v. bat.
La mort t'avait frappd du coup fatal. Vien-
con I'oos e lo leon e prenen las aolhas. . . ;
jolnatey los.n. s. Vinrent lours etle lion
qui saisirent des brebis ; ( ils se dresse-
rent furieux centre moi); je les tuai. — ,
terme d'un jeu d'enfants, cnoquer la bille.
MATA ; se dit des plantes, des arbres,
pousser des jets : ffoument qui mate. Fro-
ment qui croit, se multiplie, dont chaque
tige porte plusieurs ^pis. — Esp. (Mur-
cie), « matearsa », croitre^ se multiplier,
devenir epais, en parlant des bids.
MATAGHA (Aspe), mettre le fil en
echeveau.— Voy Amat€u;ba.
MATAGHADE, Matachate, reunion
de plusieurs echeveaux. — It. « matas-
s^ta. »
MATAGHE, echeveau, grand dchc-
vean. — , poignee d'dpis. — It. « mat&88a»,
dcheveau ; tas, amas.
MATADE ; m^me signification que
Mate.
MATADE (de mataj frapper), action
de frapper, coup.
MATAD£ (de m^ta, tuer), abattoir.
Matedey (B&y .).
MATAGOT, masc, citrouille ronde.
^, boulotte, femme petite et grosse.
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52
MAT
MATAS, epais buisson, hallier.
MATA-SEUBE ; toj. MaU-seube,
MATGHETA (Oloron , Aspe), faiie le
mulct, matcJum, s'eat^ter, 6tre entete.
MATGHOU (Oloron , Aspe), mulet :
Saute de toun mtUet, arrierou, De toun gran
matchou de Canfrcanc, nav. Saute de des-
sus ton mulet, muletier, do desaus ton
grand mulet de Canfranc.
MATE, fem.,bui88on. — , cepee, touflfe
de plusieurs tiges sortant d'une m^me sou-
che. — , forte souche avec grande cepee. —
MaUdembius, assemblage de tiges d'osier.
Pour signifier que,dans un amas de choses,
dans une reunion de personnes, choses ou
personnes ne sont pas egalement bonnes,
on dit proverbialement : Qu'en y ha d^
toutz en ue mate de aabius, il y en a de tou-
tes dans un assemblage de branches d'o-
sier. — Arrima-s a boune Tnate, prov. (S'ap-
puyer k bonne souchej, faire un bon ma-
nage.
MATEDET; voy. MatadL
MATE-£LAMI(mate-faim), mets gros-
sier qui remplit, rassasie vite.
MATE-PEDOULH(tue-poux) ; terme
injurieux, comme en fr. « pouilleux ».
Matera, matras, trait: Une arbalestre
ab sept materas, arch. Une arbal^te avec
sept traits. — Dans le Rouergue, « mo-
tras », trait de grosse arbaUte, fl^che.
" Mataris, d^apr^s G^sar, etait un mot gau-
lois signifiantjaveline .» vayss., Diet.
Materassine ; voy. le precedent : Tres
Tnaterassines . arch. Trois traits. -^ Voy.
Matricina.
MATfiRI, Materie, matierc . — , su-
jet d'entretien, mati^re sur laquelle on
parle, on ecrit: Eyagut,,, de Vexaltaa
inateri presta. PS. J*ai eu (incontinent) ma-
ti^re pr^te pour Texalter. En debatenlt']
de lamateri. bar. En debattant a ce sujet.
Materie subyecte, affaire soumise (ides ju-
ges) : Domandan e concludixen los procu-
rayres aixi que... la materie subyecte es do-
mandadoreconcludidor. iB.(Les procureurs-
generaux) demandent et concluent ainsi
que, dans Taffaire (qui vous est) soumise,
il doit ^tre demande et conclu.
MATERIAU, materiel. — , le materiel .
— , les materiaux.
MATE-SEUBE) Mata-seube, sorte de
liane, plante sarmenteuse et grimpante.
— Cf. HONNORAT, Dict.^ « maia-ccba id ,
« maire-siouva», nom qu'on donne en gene-
ral a toutes les esp^ces de chevre-feuille
sauvages.
MATETE, fem. (dim. de mate, petite
touffe de tiges), petit buisson.
MATIADE, MATIAU(raasc.). ma-
MAT
tinee: Atau de la maUade que-s passen
lotut moumenta, v. lab. Ainsi de la mati-
nee se passent les moments . Per plouye
deu moHau Nou pirgues loujouriiau. fr.b.
Pour pluie de la matinee ne penis point la
joumee. Belhade de plasif matiau de pent.
IM. Veill^ de plaisir, matinee de peine.
— En lat. « Lsata vigilia serotioa ti iste
mane facit .» One soiree dans les plaisirs
est souvent BuiTie d'one matinoe remplie
de chagrin. — On dit aossi Maytiade,
Maytiau,
MATltii, Matyti^, matin al, matineux :
MaUb oottm Voubre dou camp, N. lab. Ma-
tineux comme Touvrier du champ (comme
le laboureur). M'estangui per entene Lcm
auserous mati^, de sou taut esgayaiz. A.ib
Je m'arrdte pour entendre les petits oi-
seaux matineux, de soleil tout egayes.
— Voy. Maytktii,
MATI6A, apaiser, calmer, adoucir :
Nou-t hiquespas en taa grane coulerey Que
tu medix nou-tpouaquesmatiga, sent. Ne
te mets pas en si grande colere, que tu ne
puisses de toi-meme te calmer. — Voy.
AmaUga.
MATH, ilfai^^, matin : Lhebasde ma-
tit. Se lever matin. Losprocez d'importawx
seran metutz sus to bureu de matii, o. h
Les procds d^importance seront mis sur le
bureau le matin. Voy. Burhi. — De nmHi
iras fen. H. s. An matin tu t'en iras.
MATOLE, fem., assemblage arrondi
de menues branches des haies, o^ Von met
un piege pour prendre des oiseaux.— Jfa-
toles, terme de plaisanterie, epais favo-
ris.
MATOLE, fem.. b&ton a gros bout re-
courbe, dont les enrants se servent au jea
appele Tasiourres, -*- Voy. cemot
MATOT, masc , touffe d'^pines ct d'ar-
bustes, petit buisson.
MATOU, amas, pile : Maiou de rou-
tnent, gerbe de ble. Matau de heus. pile (ie
foug6re .
MATOU, gros hkion, une trique.
MATRACA, sync, de materaca (voy.
Matera), percer de traits. — , accabler. —
Fruut matracat, fruit frappe de coups de
gr^le. — Homi mairaccUy homme que le
raal a frapp^, qui manque de sante.
Matrasiu, de trait: Balesie qui ere
I'arme mairasiua, arch. L'arbalete qai
etait Tarme de trait. — Voy. Matera
M ATRE (Mont.), gros chat, uo matou.
Matrioina, fem., matras, trait : E(h
seran, . . Blasmts leu de la matricina Dm
qui domina, PS. lis seront vite blesses du
trait de celui qui domine. (Dieu les fra|>-
pera de ses traits). — Voy. Materassim.
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MAU
MATRIMOJNI, mariage : Dab laprin-
rme Jeanne unit en matrimoni, r, Egl,
Avec la princesse Jeanne uni en mariage.
Enfantz de Ityau mairimoni . COUT. s. ^n-
faDts de legitime mariage. Separa matrix
Moitt (separer mariage), dissoudre le ma-
riage: Per qiioantes causes se pot separar
matrmoni, f. b. Pour combien de causes
se peot dissoudre mariage.
MATRIMONIAU, Matrimonial,
matrimonial : Pactes e combeniensas matri
monials. art. Pactes et conventions de
mariage. Charta de canvenansas matrimo-
Hiaus, F. H. Acte de conventions matrimo-
niales (contrat de maris ge).
MATROUNE, Matrone, matronne.
— . sage-ferame. — Voy. MayrouUre.
MATROUNI^IRE, camomille; vui-
triraria chamomilla.
MATRUCOU (Aspe), au fem., matrvr
<pi^, brutal, intraitable.
MATRUQUi;,masc., brutality, dure-
te, radesse.
MA.U, subst., mal : Aco-m M mati.Cela
me fait mal, je souffre de cela (au physi-
que OQ au moral). Oun habetz mau ? Oii
avez-vous mal, d'6usouffrez-vou8? — Hoey-
tf deu mau, M bee, PS. Detourne-toi du
mal, fais (le) bien. — Chic de mau, gran
I'ijatse, PBOV. Peu de mal, grande bande.
Grand remade pour un petit mal ; plus de
ppur que de mal. — Mau deu loup; voy.
Lovbet.
BIAU, Mal, adj., mauvais, mediant :
Mau cap, mauvaise t^te ; male intention,
mauvaise intention. 3fala administration.
'• B. Mauvaise administration. Mian los
J\idm$ ab JhesU'Xrist dus maus homia. h.
s. Le« Juifs amen^rent avec Jesus-Christ
^•eux mauvais hommes (deux malfaiteurs).
Imgoa mula. PS Mechante langue. La
9*iU male. IB. Les mechantes gens. Voy.
^iheare, Male-care. — A malsongrat,
(» son mauvais gre) : A mal son grat lo
ffobligar... Bar. Contre son gre il le fit
»'obliger k... — , irrite : Terriblemen[t]era
dehmgut mau. PS. (L'Etemel) terriblcment
eUitdevenu irrit^. — ^ Mau, adv. De mau
pariaa cTarres A la lengoa Uistem[ps] defen
P8. Defends toujours a ta langue de uial
parler de quelqu'un.
ICAUABIS (Aspe), guimauve. — Esp.,
* malvavisco. » — Lat. « bismalva. »
lCAn-APRES(mal-pris), malgagne
pax le contact.
MAU-APRES, mal-appris, grossier,
Dial elev^.
MAU-ASTRUG ; voy. Malestruc.
Haubadementas, mechamment : Los
«•« aperat2 fausar'tSy que eg ave diit mau-
T0M1-: II
MAU
53
badementz. arch. II les avait appel^ faus-
saires, (ce) qu'il avait dit ipechamment.
MAU-BADUT fmal-ne), mal venu,
mal conforme. — U mau-baduty un sot.
On dit aussi u mau-coat (un mal-couve).
MAU-BAIX (mal-bas), mal-eaduc.
MAU-B ARRET, masc. sing., de-
penses mal faites, pertes causees par Ti-
gno ranee ou par rincurie de celui qui
g^re, qui administre. — , prodigalite, fol-
les ddpenses. — , d^chet, « coulage. »
MAXJBAT, mauvais : Lor maubat con-
cepte meter a exeqution. bar. Mettre k exe-
cution leur mauvais dessein. Jo,., die que
fo.., maubade fempne eey feit gran adul-
teri, M. b. Je declare que jefus mauvaise
femme et que j'ai fait grand adult^re.
MAU-BATOUIiAT, mal emmaillotte
un bossu. La difformite lui viendrait du
bayoii, maillot, dontil aurait et^ mal enve-
loppe.
MAUBE, mauve.
MAUBEDIS; voy. Mahedis.
MAUBiZS, mauvais. — Lou maub^s
(Osse), le diable.
MAUBESETAT; voy. Maubestat.
MAU-BESI AT, g4te par des complai-
sances k lexers.
MAUBESTAT, Maubesetat, « mau-
vaisete », mechancete : Jo coneg la toe
maubestat, u. 8. Je connais ta mdcnancet^.
— La mxiubestat deus peccaU, ib. L'iniquitd
des peches.
MAU-BIBE (mal-vivre), subst. : Lou
mau-bibe, la difficulte k vivre, k subsis-
ter, la mis^re. — , mauvaise vie, d^regle-
ment.
MAU-BIBENT (mal-vivant), qui vit
dans la g^ne. — , quimdne une vie d^
reglee. — Voou gran mau au mau-vivenlt].
PS. II veut grand mal au (il bait le) me-
chant.
MAU-BIU (mal-vif), mal aux Uvfes,
aux gencives, inflammation. — On dit en
fr. (( plaie vive :», signifiant plaie active,
enflamm^e.
MAUBOULE, vouloir du mal k. —
MaubouU, subst., mauvais vouloir, mal-
veillance.
MAUBOUIiENT, Maubolent,
raalveillant : No sera deliurat aus tale/ts
De sons grans mauvolens. PS. 11 ne sera
point livr6 aux volontes (au gre) de se;
glands ennemis. On dit aussi Malibolent.
MAUBOULUT, « raalvoulu », que
Ton n'aime pas. a qui Ton veut du mal.
MAU-GAUT (chaud-mal), fievrc
chaude.
MAU-GOAT (mal-couve). Umau coat;
voy. Mau-badut.
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54
MAU
MAU-GOULOU (mauvaise-couleur),
mauyaiBe teinte, manvais teint.
MAUGUTA, reprocher, accuser, im-
puter : Lou hup que cerca dargoeyt a
TanfUyt; qu'ou maucuia de troubla I'aygue
oun houU hehe, Voy. Journal d'Orthez, !•'
sept. 1877. Le loup cbercha querelle k
Pagneau ; 11 Taccusa de troubler i*eaa oil
il voulait boire.
BSAU-DAT (mal-donn^) ; u mau-dat,
un malefice.
MAU-DE-TERRE ( mal-de-terre ) ,
mal-caduc, epilepsie. — Dans rabblais,
Pant., prologue : Mau-de-terre hous hire!
mal-caduc vous tourae (ren verse) !
MAUDISE) Maladise, maudire : Jhesus
maladisco lo, e tantost Vomi cado morL H.
8. Jesus le maudit, et aussitdt cet bomme
tomba mort Lous fructz maladitz de lea
heresies, F. Egl, Les fruits maudits des
beresies. A Ven-darri so de maudit; Nou
preni que lou benedit h.b. £n arri^re ce qui
est maudit; je ne prends que ce qui est b^-
nit. Ainsi parlent, dit-on, des superstitieux
en se mettant k table ; ils craignent qu*il
n*y ait quelque malefice dans le repas qu'ils
vont prendre. A Vendarri so de maudit j
c'est le « vade retro Satanas. 2> — Au mot
Disey voy. Dise mau,
BSAUE ; voy. Mabe.
MAU-ENGARAT; se dit de celui qui
a male-care. Voy. ce mot.
MAU-ESCADUT (mal-ecbu); mdme
signification que Mau-badut et Mau-coat.
MAU-ESTA (mal-Stre), Hre malbeu-
reux, dans la gSne. — , souffirir. — , subst,
masc, mis^re, gSne, souffrance.
MAU-ESTRUG ; mSme signification
que Makstntc,
MAUFACTOU, Maufactor,
MAUFAYTOU,
Maafay too, Manfay tor, malfaiteur :
Rompedors de patz e autres maufaytoos.
ARCH . Gens qui rompent la paix et autres
malfaiteurs. Lo beguer deu Tnanaraumau-
fayior a dret, f. B. Le viguier doit man-
der le malfaiteur en justice. —Voy. Fort-
fazedor,
MAU-FOUDRE ( mauvais-foudre ) :
U Tnau-foudre (Aspe, Ossau). Un diable
d'homme.
MAUGOURDIN (Bay.); mot d'im-
prdcation.
BSAUGOURNAYI I (Bay.) ; se dit au
sens de : la peste soit I
MAX7GRAGIOUS, qui n*est pas gra-
cieux, boumi.
MAUGRAT, malgr^. A maugrat on
en maugrat de bous, Malgrdf vous.
MAUHA, mefaire, faire le mal, nuire.
— Voy. Meinhfar.
MAU
BSAUHALA (Aspe) ; usit^ aasenides
expressions : il n*y a pas lieu des^en^ton-
ner, c* ^tait k pr^voir.
MAUHASEG, malfaisant : Potwo^es
mauhaseques. N. past. Sorci^res malfai-
santes. No-m castigues de mas pecqm
Mauhasequas. ps. Ne me chAtie pas poor
mes fautes malfaisantes (pour mes peches
pour le mal que j*ai fait). Mau-hauc,
subst. : Los mau-hasees. ps. Les ouTiiers
d'iniquit^.
BfAUHASBDfi, malin, qui est dis-
pos^, qui est enclin k faire du mal. Lm
mauhasedS, le malin, Tespiit malin, le
diable : Ausdytz dou mauhasedi. lbtt.
oRTH. Oiseaux du diable.
MAUHASENT, malin, malfaisant,
nuisible : Lous oelhous proubedits de pka
mauhasente guinhade. lam. Les jolisyeui
pourNOis de bien malin regard (lea jolia
yeux dont le regard fait tant de mal).
BSAUH&T, MAUHtirrr, mefait: U
mauheyt nou trobejamey m^te, prov. Un
mdfait ne trouve jamais maitre. « Tout
mauvais cas est niable. »
MAU-HUM (mauvaise fumee) ; on ap-
pelle de ce nom une personneinqui^te, in-
supportable.
Manllate ; voy. Malheute, 2.
IfAUMETE (mettre en mauvais 4Ut).
g&ter, g&cher. — , brouiller, desunir des
personnes.
MAUMIA, Manxniar, malmener :
Maumia lo, disent,. H. s. II le mabnena^
disant...
MAUPALHti: (Oloron), masc., mala*
die des enfants k la mamelle ; pelliculea
blanches k la bouche.
MAU-PARAT, danger, malbeur im-
minent : Calvi.., senti lou mau-parai, F.
Egl, Calvin pressentit le danger qui le n^
na^ait
MAXT-PARUk., mauvais propos, pw-
pos desbonn^te, mddisance : Lous nun-
parlas, les mauvais propos.
MAU - P ARLfi ( mauvais parlenr ),
qui tient de mauvais propos, qui a ob
langage desbonn^te, inedisant: Lints maS'
parUs,,, qui disen geUperis. F. Egl, Les
mauvais parleurs qui disent des paro-
les oiitrageantes. Lhomi mau-pc^rler. rs.
L'honune m^disant. — Cat. « La gent
mau-parlera. »
MAU-PRIM (Aspe), flux de ventre;
se dit particuliSrement des vaches.
MAUTA, Maatar,remuer.— Jfo«^
lou coo, dans p. Egl., faire battre vive-
ment le coeur. — Mduia-s, se remocr»
bouger, sauter : Cascun d'eds. . . Per inw
calera que-s maute. ps. 11 faudra que chtcmi
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MAY
d'eox 86 remne pour vivre (qu'ilB aillent
de lieu en lieu pour trouver leur subsis-
tance). Liban eUerm<m,..B'en mauten. IB.
Le Liban et Hermon en sautent. (La voix
de TEternel fait sauter le liban et Her-
mon comme des faons de licome) .
MAU-TALENT, disposition ^ mal
faire, mauvaise volont^, mechancet^.
MAU-TEMPS (mauvais temps), de
ipauva is jour s, Tadversite.
MAX7TRAGTA, Maltractar, mal-
traiter : A cocls vos los maltractez, jo m'en
preneresus vos.bkk. En cas (s'il arrivait)
cue vous les maltraitiez (mes sujets de
Coarraze), je m*en prendrai a vous.
MATRRAA, Macheraa, Tensemble
maiillaire. — Dans p. EgL, joue : Lous
nacheras esclais, Les joues enflees.
MAXERADE, Macherade, coup sur
la joue, moicere, souffle t : Lo maeste bado
irat^ e ha-u dar gran maxerade, H. 8. Le
naitre devint irrite et va lui donner (lui
^oDQe) un grand soufilet.
MAXFiRAU, Macherau (Aspe), partie
tendre etblancMtre sous Tecorce del'ar-
bre, aubier.
MAX Are, Machere, mkchoire, joue :
Cam prop la maxere. F. B. La chair prAs
de la mslchoire. Eomp las macheras aus
leoos. P8.ll romp t les mAchoires aux lions.
Ha crouchi dus poutous sits la max^e.
Fairecraquer deux baisers sur la joue. —
R\r?f. « maissela, maichela. » — Anc. fr.
• maixelle. » — Lat. « maxilla. »
MAY, ICAYRE, Mair, m^re : Tons
pcty e may hatmoureras. CAT.Tes p6re et
■i6re tu honoreras. La Verges Maria, may
it Jhesu-Xrist. H. 8. La Vierge Marie,
mere de Jesus-Christ. — Mayre e hilhe de
La Bastide. n. b. Mere et fiUe de La Bas-
tide.Dans le canton de Salies, arrondisse-
Dientd'Orthez, k La Bastide- Villefranche,
«Q d^signait ainsi deux pierres d'in^gale
paiideur, sur chacune desquelles etaient
grates un de et des ciseaux. « D'apr^s une
k^nde populaire, deux femmes, une
tt^ et une fille, furent petrifiees en pu-
nidoQ de leur temeraire curiosite, au temps
ou,toutpr6s deli, aurait ete detruite, par
oa chitiment du Ciel, une localite du nom
de Belle-Mareille. » Hist, de La BasHde-
Villefranchey par Tabbe labaigt. — Audi
fiiser a son pair e asa mair, l. o. II a oui
dire par son p^e et sa m^re. Mayrete, ma-
r«e, mayrote, dim. — Era may deras
<^^kesn*ey pasmourte. La mdre des brebis
nest pas morte. Se dit proverbialement,
P*nm lea pasteurs, de toute perte qui est
reparable. — Hilh de la may, parent deu
iwy.Fils de la mdre, parent du p6re.Voy.
MAY
55
Hilh. -— En fr., a ventre anoblit » se disait
dans les contrees oil la mdre transmettait
la noblesse aux enfants. — Maydepoupe
(m^re de mamellej, nourrice, femme qui
allaite Tenfant d une autre. — May deu
sou (mdre du sol), accoucheuse. — May,
matnce; voy. Mayritz. ^ On appelle en-
core may le lit d'un cours d'eau : Uaygue
feyte.. . . reHrar enta lamay efieu de Vaygue,
ARCH. L'eau que Ton a fait rentret j usque
dans le lit du courant.
MAT, mai, le mois des fleurs : Ahriu
que hb lajlou, may qu'en ha, I'haunou, PR.
H. Avril fait la fleur, mai en a Thonneur.
— Bouroud'abriu que pUe lou barriu, Lou
de may que pUe lou chay, IB. Bourgeon
d'avril remplit le baril, celui de mai rem-
plit le chai. — Loung coum la hami de
may. PR. B. Long comme la faim (du mois)
de mai. — a Long comme un jour sans
pain, w — Voy. Jaami.
liAT, arbre ^ue Ton plantait ancien-
nement, le premier jour de mai, en signe
de rejouissance. — On appelle encore au-
jourd'hui de ce nom Tarbre que Ton plante
devant la demeure d'une personne que
Ton veut honorer.
May, privilege qu'avait le seigneur
pour la vente de son vin et de son cidre
durant le mois de mai : Lo senhor ha son
may de hener son vii e pomade de son berger
en lomees de may. p. b. Le seigneur a son
mai (son privilege de mai) de vendre son
vin et cidre de son verger dans le mois de
mai. — Voy. Mayade, 2.
MAYA, planter un arbre devant la
demeure de quelqu'un pour lui faire hon-
neur.
MATADE, fem., honneur que Ton fait
k quelqu'un en' plantarit im arbre devant
sa demeure.
Mayade, Maiade, redevance feodale
(particuli^rement de vin, de cidre) que le
seigneur percevait en mai : Mo vi e ma
pomada ae mos debers ajustade. F. o. Mon
j vin et mon cidre de mes redevances re-
I cueillL — , privilege qu'avait le seigneur
pour la vente de 9on vin et de son cidre
durant le mois de mai; voy. May, 3. — ,
redevance feodale payee en argent au lieu
et place des vins et cidres que Ton etait
primitivement tenu de donner au seigneur,
le mois de mai. — On lit dans marca,
Hist.de BSam, p. 315-16 : «Le droictque
le seigneur se reserua de vendre ses vins
et ses pomades ou cidres provenans de ses
rentes ou deuoirs, par tout le mois de
may, est considerable pour Tinterpretation
du terme de Maiesque, dont les commu-
nautes de Bdarn se seruent auiourd'hui
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56
MAY
(1640), lorsqu'elles font la d^liurance de la
Maiesqrie du via k leurs fenniers. Car ce
droict de vendre son vin priuatdvement k
tout autre, pendant le mois de may, est un
droict domanial apartenant au seigneur
souuerain dans les terres qui lui sont im-
mediatement subiectes, et aux autres sei-
gneurs particuliers en leurs villages : qui
est nomme dans les vieux titres Maiade,
Maimcque, et Maiuque^ prenant sa de-
nomination du mois de may; etn^antmoins
on n'en void pas auiourd'hui la pratique
(1640), d'autant que Von a compose de ce
droict auec les communaut^s quifontpour
la plus grande partie une petite redeuance
annuelle en argent, que Ton appelle
Mamde, Toutesfois le nom de Maiesque
est reste ice contract que les communau-
tes, depourueues de vin passent avec un
vh fermier pour en faire le foumissement
necessaire, aux conditions qui sont arr^-
tees entr*eux. Et d'autant qu'il y a de-
fense k tous autres de vendre du vin, ex-
cept^ celui deleurcreu, et que le fermier
attirant k soi le droict de vendre seul du
vin, exerce dans la communaut^ un mo-
nopole, qui est vne chose d^fendue paries
loix, ces contracts ne sont point valables
si le Parlement n*en accorde la permis-
sion. 2> — Lorsque majica dit que le sei-
gneur s'^tait « r^serue le droict de vendre
(priuativement k tout autre) ses vins et
ses pomades ou cidres provenans de ses
rentes ou deuoirs, pendant toutle moisde
may y>, il traduit en partie un article du
F. 0. dont Torigine remonte 4 1080, lequel
article est ainsi con^udans une transcrip-
tion posterieure (1290) que Marca designe
particuli6rement: M'artiencu aquest deber,
que per tot lo mees de may que vene mo vi
e ma jwmada de mos deber 8 ajustade^ mes
eu maiorprelz que-us autres auranvenut en
la medixe ciutat en I'entran de may. Je
me suis reserve ce droit, que par tout le
mois de mai je vendrai mon vin et mon
cidre de mes redevances recueilli, mais au
plus hautprix que les autres auront vendu
dans la mtoe ville k Tentree de mai.Marca
ne ditrien de cette demidre partie de I'ar-
ticle du F. 0., me« au maior pretz,que'U8
autres auran venut, etc., mais au plus haut
prix que les autres auront vendu, et^. —
Sur le vu de cet article, Marca affirme
que le seigneur avait, privativement a tout
autre, le droit de vendre ses vins et ci-
dres pendant le mois de mai. Comment
le seigneur pouvait-il avoir ce droit, si les
autres, comme Imdique le m^me article,
vendaient leurs vins et cidres d^s le com-
mencement du mois de mai ? — May et
MAY
mayade ne nous semblent pas devoir signi-
fier le droit exclusif appurtenant ao sei-
gneur, en BSarti^ de vendre le vin durant
le mois de mai; nouscroyons que, par ces
mots, il faut entendre seulement un pri-
vilege resultant de certains avanta^es
qu'en B4am le seigneur avait pour cette
vente. — Dans une note, p. b., edit Ma-
zure et Hatoulet, il est dit, p. 126:
wDans le Nord etle Midi, la malade etait
gen^rale, tant pour la chose que pour le
mot. » C'est \k une assertion hasardee.
Pour ce qui est du Midi, on ne troave
point matade dans Raynouard. — Hon-
norat se borne k dire : « Maiage, certaine
redevance. » Mistral, Diet., n'a en \Tie
Que leBiam, lorsquild^finitla «maiade.
droit de vendre son vin pendant le mois
de mai » ; il renvoie k « maienco, droit
exclusif qu'avaient certaines personnes de
vendre leur vin pendant le mois de mai,
en Biam, » Si la «maiade » etait generate
dans le Nord, « tant pour la chose que
pour le mot », on trouverait certainemeat
et le mot et la chose releves dans Texcel*
lent ouvrage de M . Cheruel, Diet, histo-
torique des Institutions, Mceurs etCoutumti
de la France. Au mot « mai », il ne ditqiu
ceci qui puisse avoir rapport k maiade :
« Beaucoup de redevances se payaieci
fau 1«' mai), et on les appelait, dans a
basse latinit^, Maiagium fvoy. Du Can-
ge}. » Dans d.-c, il n*y a que cette de-
finition : « Maiagium, pra^stationis spe-
cies, sic dicta quod mense maio exhibe-
retur. »
MAT-BOUNE, May -bone (m^re-
bonne), grand'm^re: Cridabemay-bouM.
Que lajoentut caU tribalha dab bigou. r
Past. Grand'm^re criait qu'il fallaitti*
la jeunesse travailUt avec vigueur. Swct
dis a sons pay e may, pay-bon ou mas-
bone. couT. 8. (Le premier-nej succ^^ I
ses p6re et m6re, grand-p^re ou grand*-
m^re. I
MATE, Maje, Mage, plus grand :Ma^
bounhwr de da que de reeebe. im. Plul
grand bonheur de donner que de rece\'oir.
Autes mousques j -a qui hhi de mcges tmiwi
F. Egl. II y a d'autres mouches qui foni
de plus grand maux . Maye, plus grand,
precede de phis, signifie beaucoup plo*
g^and : D autes puncts deplus maje import
iance. IB. (II y a) d'autres points de beau-
coup plus grande importance. — Mj^
mage de Begore, bar. Juge mage de Bi-
gorre. — Lou mage, le plus grand, TaiD^-
— Lous mayes, les grands (les personna-
ges, les honames ^levds en dignite): Xa,
regine, Vabesque e lous mages. F. Egl 1*';
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MAY
reine, Fev^ue et les grands. — Tu gran
eyou maye. PR. B. Toi grand et moi plus
grand. Variante du prov. Tu hort e you
mty, toi fort et moi plus, qui se dit dans
nne querelle pour signifier : Tu es ent^te,
je le suis davantage. — Voy. Mayou,
HATBHENTZ , principalement , ^
plos forte raison, surtout.
HATERAU; voy. Mayourau.
Mayesc ; voy. Magesc.
HAT-GRANE, MAYRANE (Or-
thez), grand*m6re : Pay-gram e may-gra-
nes.?.R. Grands-p^res et grand'm^res.
MAYNADA, enfanter : Com a la hemne
en mttynadan[t']. ps. (lis ont eu tremble-
ment et douleur) comme en a la femme en
enfantant.
MAYNADALHE, troupe d'enfants,
les enfants, « la marmaille. »
MAYNADAT, qui a des enfants iLous
Judius hahm eaperaas maridatz, E que
koH en mespretz si n'^ren maynadatz. F.
Egl. Les Juifs avaient des pr^tres maries,
etils ^taient meprises s'ils n'aVaient point
d'enfants. — Voy. Amaynadat.
MAYNADE, enfant (une fille). — ,
jeune fille: Maynade maridaderej jeune
fille nubile. Maynadete, maynadine, niay •
nadote, dim. Maynadasse^SiUg. Quoandbey
qmuque maynadete... Soun peefit, sa raube
courtete, D'amou que-m senti transpourtat.
NAV. Quand je vols quelque charmante
fiUette, son pied fin, sarobe courte (court-
vetue), d^amour je rae sens transporte.
Maynade, maison, famille, gons, do-
mestiques : Si no affes^ te aucideram a tu
e ata maynade, H. s. Si tu ne le fais,
nous te tuerons, toi et ta famille. Si ung
hm\ logue ung hostau, e y aya estat ah sa
mother e ah sa maynada cum staganer, . .
f. B.Siun homme loueunemaison etqu'il
J 8oit dtabli avec sa femme et sa famille
comme locataire.. . — , race, lignee, des-
cendants : Entro qu*aus vim e lor maynada
lo ayay heit saber Taforsa e granpodee.
P8. Jusqu'a ce qu'aus. vivants et a leurs
descendautsj'aie faitsavoirQ'aie annonce)
ta force et ta grande puissance.
, HAYNADfi, MAYNADIS, Tun et
I'aufare masc. sing. ; mSme signif . que
^aymdalhe, Maynadh-e.
MAYNADfiLE (Bay.), June fille :
Hoeyeiz, hoeyetz le maynad^le f Si ere bo,
Tovtyour ere sera entile; Qu'en seratz ho!
AiitL. Fuyez, fuvez la jeune fille I Si elle
tent, toujours elle sera cruelle ; vous en
serez foa.
MAYNADtiiRE, troupe d'enfants. La
«»«ynadcr«, les enfants. Voy. Maynadalhe,
MAY
57
MAYNADERIE, fem., enfantillage .
MAYNADEYA, Maynad^a ^ faire
I'enfant, se conduire en enfant.
MAYNADGE ; voy. Maynai.
MAYNADGEYA, Maynadgaa, me-
nager. — , faire un sage emploi des cho-
ses : Lous eaperaas deben maynadgeja La
sau de FEscripture e nou la harreja, F. Egl.
Les pr^tres doivent menagerie seldel'E-
criture et non le repandre.
MAYNADIS; voy. Maynade.
MAYNADISSE (Bay.), f^m., enfan-
tillage, espi^glerie.
MAYNAGERIE , maison, menage :
Hemne, si bos que ta maynagerie Ane de
dret.., Nou hires Voelh de Ventour de toun
bee, E nanes pas mey loenh que la garie.
SENT. Femme, si tu veux que ton manage
aille droit (soit bien tenu), ne d^tourne
pas les yeux de ton bien et ne va pas
plus loin que la poule. — UP^e que que-
tabe per la maynajarie. D. B. UnP6re(un
moine) quetait pour samaison.
MAYNAJARIE; voy. le precedent.
MAYNAT, Maynadgey Maynatye, en-
fant (gargon ou fille): Un maynat de la
Ihftostat. PS. Un enfant du lait 6te (sevre).
Noustes maynadges. nav. Nos enfants. —
De maynadge enla {k partir d'enfant), d6s
I'enfance. — , gar^on, jeune gargon : Ha-
betz maynatz f... Quhahetz lou pribiledge.
Per la mieytat deu pretz, deus mete en u
coulMge. id. Avez-vous des garijons ?. .,
Vous avez le privilege, pour la moitie du
prix, de les mettredans un college. May-
nadety maynadiuy maynadot, maynadou,
dim. Maynadas, aug. Maynadge, maynatye
ont des dim. et aug. analogues; — May-
nadge, maynatye, famille : Deus hilks qu'as
engendrat Tu-t vederas maynadge. PS. Des
fils que tu as engendres, tu te verras fa-
mille (tu verras des enfants k tes enfants).
— An agut a neurir tot lor maynatye.
ARCH. M. lis onteuinourrirtoute leur fa-
mille (leurs gens).
BSAYNE, masc, demeure. — , ferme,
domaine : Sourdat lauredou, que seniies u
mayne poutoai pou sourelh. sei. Soldat la-
boureur, tu ensemences (tu cultives) un
domaine baise par le soleil.
MAYNSU, meneau : Lafrinesta aura
due mayneus. art. La fenStro aura deux
meneaux.
Mayor, Major, Maior;voy. Mayou.
Mayoralie, charge de berger princi-
pal, de chef de bergers : Offici de may or a-
lie. ARCH. 0.
Mayoramentz ; voy . Mayouramentz.
MAYOU, MAJOn, Mayoo, plus
grand. — Cour majou. nav. La cour d'ap-
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58
MAY
pdl (de Pan). Cow mayow, p. r., Cort
maior ou mayor, f. b., tribunal superieur,
COUP souveraine. Voy. Cour, cort, — L'un
des quartiers principaux de Bayonne est
celui du Pount-Mayou, du grand pont (da
pont plus grand que les autres). Mayor
que tot lo mon, H. s. Plus grand que le
monde entier. Mayors dequeres ne fara,
iB.|De celles-1^ (de ces oeuvres), il en fera
de plus grandes. Dea lormaiorsfranque-
ses e melhors foerB , p. o. II leur donna de
plus grandes franchises et de meilleurs
fors. — Lo fray mayor, h. 8. Le fr^re
afn^. Lo mayoo ahe nom Joel. IB. L'atn4
(des fils de Samuel) avait nom Joel. —
Mayor de Xllllans. v. B. (Plus grand de
quatorze ans) gar^on majeur. — Nomis
aeu8 mayors. H. s. Noms des principaux
personnages . — Mayors en aquei^es artz .
IB. Sup^rieurs (tr^s-savants) dans ces arts.
— No eren pas de mayor sane que nos,
IB. lis n'^taient pas de plus noble sang
que nous. — Voy. Maye,
MATOURAMENTZ, Mayora-
mentz, Maiormentz ; mSme significa-
tion que MayeJTientz.
MATOURANE, Majorane, marjo-
laine: De qu'ha lou nxd la calle f. — De
flous de mayourane, deflom de yansemi.
CH . P. De quoi la caille a-t-elle le nid ?.
— De fleurs de marjolaine, de fleurs de
jasmin. Sabia e maiorana e iotas bonas
gerbas. ABOH. Sauge et marjolaine et tou-
tes bonnes herbes. — Voy. Gram,b^m.,
2« 4dit., p. 118.
MATOURAU, Mayoran, majeur,
le plus important, le plus considerable. — ,
majuscule : U Hllet minin sus u i mayou-
rau. 8KI . Un tout petit point sur un i (let-
tre) majuscule. — , gardien chef des trou-
peaux sur lamontagne : Lo mayorau de la
cabtme. cout. s. Le chef des pasteurs de
troupeaux reunis. Voy. Cabane pour la si-
gnif. de ce mot — Los majoraus deu senhor
major, F. H. Les bergers-chefs du seigneur
Bouverain. — Ta counexe et mayourau Dab
etcau minja u sac desau. (Ossau). prov.
Pour (bien) connaitre le berger chef, il
faut avec lui manger un sac de sel. Pour
bien connattre quelqu'un, il faut avoir
longtemps vecu avec lui. — Mayourau,
May erau, (Aspe) J chef de famille. — , le
fils ain^. — Los muyoraus, les anciens :
Los mayoraus de totz los linkages, h. s.
Les anciens de toutes les families.
MATOURESSE, Majouresse, Mayo-
resses qualificatif de daune^ maitresse :
Daune mayouresse, maftresse souveraine .
Dans L. 0., c*est la daune maior epode-
rose dou tot^ la mattresse de maison ^ qui
MAY
tout appartient, qui a la pleine et entiere
disposition detout.
MATOX7RITAT, Majoritat, majorite.
ISA TRAM, b^tail : Bee se-m tarde de-p
touma bedet Boeus e baques, mayram amie.
N. LAB. (II se me tarde bien), auH me
tarde de vous revoir, boeufs et vacae8,be-
tail ami ! Utaure s'escartabe deu mayram.
V. BAT. Un taureau s'ecartait do betail
(de la troupe des b^tes qui paissaient).— ,
en mauvaise part, la famille, les enfants,
les filles. — Aquet mayram que cau em-
bia-n Taa Uu qui troben lou marchand.
PROV . Ce « troupeau », il faut Ten enmer
(il faut s*en d^faire) aussitdt que fon
trouve le marchand. En fr. xvi« s., «C'est
un f&cheux troupeau k garder que de sot-
tes filles k marier. » o. mburibr. — «Qaand
la fiUe est meure pourdtre mariee, la garde
n*enest pas aisee. 2>oihenabt, Prov.hs-
ques, — Mayram (Aspe), veau. Mayramet,
dim.
MATRAM, merrain : Farfuste,..mi^-
ram, arch. Faire (couper) du bois... mer-
rain.
MATRANE ; voy. May-grane.
MATRASTB, BSAYRASTRE, ma-
r&tre: Nou y-ha pas habut au mounde Qu'ue
boune mayrastre;Lou hup la s'ha minya-
de, PR. B. 11 n*y a eu au monde qu'une bonne
mar&tre ; le loup se Ta mang^ (Vs. devo-
r^e). — Trad, d un proverbe basque :«La
marfttre, quoique faite de miel, n*est pas
bonne. » oihenart. — On dit en fr.: «Qui
a mar4tre, A le diable a I'&tre . » -^Qui «w
bou crede a boune may, Qu'haura a credt
meehante mayraste, PR. H. Qui ne veat
croire (ob^ir) k bonne m6re, aura a croif
(obeir) k meehante mar^tre.
MATRE ; voy. May, 1 .
MATRE, Maire, maire : Debani k
mavre e lou noutari, N. lab. Devantk
maire et le notaire. La sentencie deu$ mft
ejuratz, cour.s. La sentence du maire et
des jurats. Lo mayre.„ab vi scleuhaed
setau pot far degut scleuinadge. bat. U
maire avec six ^chevins et lui sepdeme
peut faire dA ^chevinage (pent temr cod-
seil regulier d'echevins). A le cone^
dou maire e dousjuratz, ib. A Tenqu^td
du maire et des jurats. Sots-mayre. ib.
Sous-maire, adjoint au maire. — Au liea
de mayre, aui est le vrai mot B^amais, oa
dit aujourd xiui conmiunement mere, comme
ir pour ayre, air.
Mayretat, charge de maire, fonctions
demaire.BAT.
MATRIE, marraine : Da bou tros an
hilhoii deu blat de la mayrie. nav. Don-
ner au fiUeul bon morceau du pain de ble
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1
ME
dela marraine. Etre prodigne da bien d*aa-
trui. En fr.,« Du cuir d*autrai large cour-
roie (d*ottre' quir large cnrreie. » L. r. de
LIHOT, Prov. — Lorsqu'une per8onne,par
maladresse, a cased quelque chose, on dit
proverbialement : Que s*en ey h^te may'
m, elle s'en est faite marraine ; expres-
sion aui a pour variante : Que s'en ey
hiyte kUhole, elle s*en est faite fiUeule.
Nous n^avons pu savoir pourquoi ces deux
expressions ont Tetrange signification qui
leur est donnde.
MAYRITZ, matrice : Quoan lo me co9
de la mayriti soriiba.,. PS. Quand mon
corps sortait de la matrice (sortait du sein
de ma m^re). — Voy. May, 1.
MAYROUIiARE. accoucheuse : Ma-
trones e meyrouleres (mayroulires)^ avem
vinkuJU e regardade Mariete de Garigues
queduU que ire forsade, JOU. (Nous), ma*
Irones et accoucheuses, avons Tisitd et
examine Mariette Garrigues, qui disait
qu'elle avait dtd viol^.
1CA.TSOAX7, Masoau, enclos autour
de la maison; synonyme de Qxsalaa. — ,
de maison. — Voy. Cap-may soau.
Maysoer, chef de maison : Ab due
tutimonis,,. e que sien m^ayeoers. Liv.
EODOB D*088An. (Que le demaudeur lure)
avec deux tdmoins qui soient chefs de
maison.
HAYSOU, Maysoo, Maison, mai-
son : Ma may sou n'ey prou haute enta tu,
DESp. Ma maison n^est pas assez haute
poor toi . La mayzoo de Annas ho (o) la
de Cktyphas H . 8 . La maison d*Anne ou
celle de Gaiphe. Derfar. . . o son casteg a
aa mayson, f. b. <Le seigneur pent ve-
nir) detruire ou son chllteau ou sa maison.
On disait anciennement masoo, masony
wuon. De Ik, les noins defamille Boune-
masou, Lamaaou, Bonnemason, Lamazou.
— Maysoete, maysouote, maysounete^ may-
wwote, dim.Maysoasse^maysounasse, aug.
MAYTI ADE, MA YTIAU ; voy. Ma-
tiocfe, MaHau,
MATTI&, MATTII; mdme signifi-
cation que Matie, Maiii.
MAYTINBS, matines : Bora de fa-
ioacaiUant, o hora de maytines, f. b.
Heore de coq chantant, ou heure de ma-
tines.
MAYTINlfi, matinier : Au soum deu
OwrsiDt^a hey lust L'auhe maytim^e ,
r. LAB. Au sommet du Goursi, d^j4 je
voiB luire Faube matini^re.
MaEon; mdme signification que May-
MB, me, compl^ent direct et indirect:
La poU me pren Quoand enteni taa gran
MED
59
tapatye. nobl. La peur me prend, quand
j*entends si grand tapage. Quoantes lar-
mes me costen aquetz adiusf CH. P. Com-
bien de larmes me cotltent ces adieux ! Ve
s^^lide devant une voyelle ou une h muette :
Aquet mestii m'agrade, aquet a moun hilh
— cau, dans. F. Past. Ce metier m'agree ;
c'est celui qu*il faut k mon fils. Bous qui
m'hahetz entenude, Mhabete adyvdad^ au-
taUu. Yous qui m'avez entendue, vous
m*avez aid^e aussitdt. — Voy. M(appuye
sur le mot pr^^dent) .
ME, MET (Orthez, Bay.), mien ; mia,
mie, meye, mienne : Asso qu'ey me, ceci
est mien (ceci est k moi). Aqueste cause
n'ey pas mie, Cette chose n*est pas mienne
(n'est pas k moi). Me es lo viu, H. s. Mien
est le vivant ri*enfant vivant est a moi) .
Prdc^d^s de I'article, lou me, lou mey, le
mien, la mie, la meye, la mienne, sign!-
fient mon, ma : Lou me reyaume qu'ey la
taule. NAV. Mon royaume est la table.
Lou mey nebout qui ha detnourat skpt ans
aRoume. lbtt. okth. Mon neveu qui a
demeur^ sept ans k Rome. La mia amou,
F. LAB. Mon amour. Las mias maa^. id.
Mes mains. On dit aussi (Ossau) la me,
ma, las mes, mes : Qu*^ a pourta la me
marmite, f. lab. J'ai k porter ma mar-
mite. Las mes amigues. lo. Mes amies.
MB, plus. Voy. Mey.
Mfi; voy. Mtyt
MftC, b^gue : B'eres mkcf sies mut...
NAV. Tu etais b^gue? sois muet.
Meoanic, celui qui exerce un art me-
canique, un metier. P. B. — En fr. « me-
canique», mSme sens, 1559. Of. d.-c,
c mecanicus. »
MEGHANGETAT, Michancetat; voy.
Machancetat,
MEGHANT, Michant, mechant, mau-
vais : Mechant camii. Mauvais chemin .
*Lous michans. IM. Lies mechants. Lou
m£chant, le malin, le diable. — Voy. Ma^
chant.
MEGHANTERIE, Michanierie; voy.
MacTianterie ,
MfiGHE, MHche, canard ; metis du
canard marin et du canard de Rouen.
M£iGHE ; voy. M^che.
MEDA, Meta, mettre en tas^ amasser
le foin en peUtes meules. Voy. Am^ta,
Mede. — Esp. (Galice), «medar », mettre
des gerbes en tas.
Medalhe, maille, monnaie de valeur
inferieure k celle du denier : Si augu homi
d'aquesta ciutat auci baca e la ben, don
dier a mo veguer, e de pore, si-u ben, une
medalha. F. o. Si un homme de cette ville
tue une vache et s'il la vend, qu'il donne
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60
MED
a mon viguier un denier, et de pore, 8*il
le vend, une maille. — , monnaie d*or :
Don a 7»iD0(XJG soob,,. e medalhe d'or. IB.
Qu'il rae donne 900 sous (de Morlaas) et
« medaille » d'or.
MEDE, Mete, tas. — , petite meule de
foin . — Lat. « Extruere faenum in metas . »
columklLe. Mettre le foin en meules. —
Voy. Meda, Ameda.
MEDEGII, medecin : Lorn rmdecm
qui purguen Vestoumuc. N. past. Lea me-
decins qui purgent Testomac. Medecins im-
periques ordonnana medecinea seran hanitz
per la prumere vegada e foetatz per la se-
conde. p. b. Medecins empiriques ordonnant
m^decines seront bannis pour la premiere
fois et fouettei* pour la seconde. Maeste
Thomaas de Girone, noste ben amat mede-
cii. Liv. ROUGE d'ossau. Maitrc Thomas
de Gironne, notre bien-aime medecin [Let-
tre de Madeleine, princesse de Viane),
MEDEGINE, m^decine, art de traiter
les malades : La houne couMne HS bade
I'homi gras plus que lamedecine. N. past.
La bonne cuisine fait devenir Thomme jrras
plus que la medecine. — , potion, remodel
Es deffenduta ioutz Ipoticaires . , . de admi-
nistra medicina sens I'ordonnanga de mede-
cins coneguiz. F. H. 11 est ddfendu aux
apothicaires d'administrer medecine sans
I'ordonnance de medecins connus.
Medeix ; voy. Medix.
MEDETE, dim. de Mede, tas. — ^trg
maynadete Sub bSre medete De palke ou de
hee, NOEL. Gentillette enfant sur un petit
tas (sur une couchette) de paille ou de
foin.
Medge, Metge, Megge, medecin :
Maeste Per de Saleffranque, medge rfe
Morlaas. R. Maitre Pierre de Salefran-
que, medecin de Morlaas. L'ostau de meste
Amaut, lo metge. d^n. La maison de mai-
tre Amaud, le medecin (Salies). Megges*
que la aben desemparade, car nopode pua-
rir. H. s. Les medecins I'avaient uban-
donn^e, parce qu'elle ne pouvait guc^rii*.
MEDIGH; voy. Medix.
MEDIGINA, traiter, medicamenter,
soigner.
MEDIX, Medich, mtoe, adj. et ad-
verbe. Imedixs.R. Eux-mtoes. Medixea,
masc. etfem.: Los medixes lengadges. bar.
Les mSmes propos. Homis de la medixe
viela. F. o. Hommes de la m^me ville.
Aquere medisse glizie, L. o. Cette nieme
oglise. On dit aussi metiXf metich. Dans
ch.d'orth., lo medeix dret, le mSme droit.
Medjiar ; m^me signification que Me-
dicina, traiter. — Voy. Medge.
Medot ; voy. Medout.
MEL
HEDOURE, fern.; mSme significa-
tion que le suivant. *
MEDOUT, MEDOUTGH (Ossaa,
Aspe), Medot, masc. , rooelle : Mon anime
es rassasiada Com de medot e com degra.
PS. Mon 4me est rassasi^ comme de
moelle et de graisse. Lou medouteh de k
rie. La moelle ^pini6re . — Medouteh de
sahuc. Moelle de sureau.— , mie, la par-
tie du pain qui est entre les croi!ites : Faa
coumunau Mytde medout e crouste.w. Egl
(Les huguenots prennent pour la commu-
nion du) pain ordinaire fait de mie et de
croAte. — Que y 'ha medout. prov. II y a de
la mie, il y a de la moelle Se ditd^uneper-
Sonne rebondie, d'une personne riche.—
Medout, du lat « medulla », comme &-
dout, bouleau, de « betula (betulla). »
MEDOtJTGHXTT, qui a de la moelle.
— , pain qui a beaucoup de mie.
M£E ; voy. Bee.
MEES, mois: Coum las flouretas Pou-
sen au mees d'abriu. desp. Comme les
fleurs poussent au mois d'avril. Mees de
garbes, mois des gerbes, le mois de juil-
let. Lou mees de la gatalhe, le mois des
chats, le mois de fevrier, otii les chats
« courent le guilledou. jd
MBPFIDA-S, sem^fier.— Voy. if«-
chida-s .
MEFFIDENGE, MEFFIBENT ;
mdme signification que Meschidencet Ma-
chid eu.
Megge ; voy. Medge.
Meharie, traitement pour la gu^risoD
d'une maladie, d'une plaie : La meharii
d'une plague qui ave au cap ; 1384. abcb.
Le traitement pour la guerison d'une
plaie qu'il avait klsL t^te. — Voy. Medjiar.
Meia, demie, moiti^ : Une maism...
meia. L. o. On payait pour une maim
[une maiBon) six sous de cens et pour moi-
ti^ de maison (meia) trois sous.
Meinh far, mef aire : Meinhfar contt
luy ni las sons. bar. Mefaire centre lui cx
les siens. — Voy. Mauha.
MEINHS, MEINS; voy. Menhs.
MEINSDISE, medire : Nous nou de-
bem jamismensti ni meindise de persowte.
CAT. Nous ne devons jamais mentir ni
medire de personne,
MEINSDISENGE, medisance : La
mensonge, la memsdisence e kmsjudjamtiis
temeraris. CAT. Le mensonge, la medisance
et les jugements temeraires.
Meis; voy. Mes, 3.
MEUL; voy.-Befe, 2.
MELA, recueillir lou meu, le miel. — ,
emmieller, enduire de miel, adoucir a?ec
dumiel.
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MEM
MILADB (miel), liqueur ou g&teau
faits avec dn miel : La Ikyi nx la melade,
ni loB mhous qui lous dins han gouatat.
iku. he lait ni le miel, ni les saveurs (les
choses d'uu goflt delicieux) que les dieux
oDt goAteee.^ Esp. « melada », r6tie de
miel.
MSLHE, terroe de plaisanterie, mai-
tresse, amante.
MELHE, pour Mielhe; voy. ce mot.
MfiLHOU (Bay.), Melhor ; voy. Mie-
Uum.
Melhara ; voy. Mielhura,
Melhurament ; mSme signification
que Mielhurament,
MELHUR&E, Mellinrer, masc.
amelioration. Voy . Mielhuree.
MELIG, aphei'^se de oumelie^ lat « um-
bilicus «, ombilic, nombril : De Vesehere
au mtlic. N. lab. De Taisselle au nombril.
— Cmta-s lou melxc, Se ceindre le nom-
bril : Cmiatz-pe. . . lous melkscs, Doumaa
quedisneran. nav. « Serrez-vous le ven-
tre », nous dinerons demain, — Qraia-s
^ott melicy id., se gratter le nombril. Se
dit d'un paresseux. — Ha au truque-me-
lie. « Faire la bSte k deux dos. » rabi>
MIS. « Habere rem cum muliere. » — A u
lieu de melky on dit vers la Chalosse me-
ric,
Meliorar, am^liorer. o. h. Voy. Mie-
Ikura.
MELIOU, dans N. PAST.,milan, oiseau
de proie,
MELLA-S , se mMer , s*occuper de ,
s'ing^rer : Lous qui. . . se son mellatz de
ha predicqs. 9. Egl. Ceux qui se sent me-
les de faire des pr^ches.
MELLAT, subst. ; voy. Merlat.
HiSLLE, M£:LIjOn ; mdme signifi-
t-ation que Mirle, M^lou,
MELOAU, se dit de la citrouilIe,czi/e,
mye, qui a le godt du melon.
MELOU, MEHOUN (Bay.), melon:
Que diseratZ'bous de las cujes plantades.
Deut bUs melous modus t N. past. Que
«lirez-vous des citrouilles plan tees, des
beam melons milrs ? Per ha poussa lous
eaus, bus merouns e le cuye. lag. Pour
faire pousser les choux, les melons et la
citrouille.
MEMBRA ; voy. Moumbra,
Membrade, Membrant; voy. Len-
^.
KEMBRANGE; mdme signification
qoe Moumbrance.
KEMBR AT. membr^ : Plaa membrat,
bieo membre, qui a des membres bien pro-
[MiTtionnes.
MEMBRUT, membru, trapu.
MEN
61
MEMlBLE, MBBftiUElB, fern., fanon,
peau qui pend sous la gorge du bopuf. — ,
toufie de poils au pli de la peau . k la par-
tie infeiieure du cou de certains animaux.
— Esp. « marmella. »
Memoratia, « m^moratif », qui se
souvient d'une chose.
MEMORI, Memorie, m^moire, sou-
venir : Perde la memori en courre. Perdre
la memoire en courant ; voy, L^be ; me-
raoire de lievre. Ta^ perde la rnemori^
Abale ioun secret, nav. Pour en perdre le
souvenir, avale ton secret. Las memoi'is
son labils, arch. Les souvenirs passent
vite. — Dans les depositions ecrites, pour
indiquer que les temoins ne pouvaicnt d^-
poser que de ce qu'ils avaient vu ou en-
tendu depuis Tage de quinze ans, on em-
ployait la formule etat de,,. 4ge de, me-
morie de... souvenir de : Etat de cinquoante
ans, memorie de trente cinq ans. arch. b.
Age de cinquante ans, memoire de trente -
cinq ans. — Memories, instructions pour
la conduite d'une affaire : Memories a Mos-
sen Arnaut-GuiJhemf P. de Navalhes e
Bemat de Luntz. r. Instructions a Mgr
Arnaud-Guillaume, k P. de Navailles ei a
Bernard de Luntz (charges de s'assurer si
tout avait ete fait conformement aux or-
dres de Gaston-Phoebuspourla «montre»,
la revue des troupes a Morlaas ; 1376).
MEMOHIAU, memorial. --, abrege
d'un acte de notaire. « Le notaire pla^ait
sur son cartulaire une note abregde do
I'acte (inemxn-iau) ; il le completait lors-
qu'il en d^livrait expedition aux parties
contractantes. »> f. b., edit, mazurb et
HATOULET, p. 46.
MENA, Menar, mener, conduire : Lo
qui aura menat lodol. H. A. Celuiqui aura
conduit le deuil (qui aura ete en tete du
cortege funerai re). — , emmener: Menabe
tot los homis... capiius en Sirie. H. s. 11
emmenait tons les hommes (le peuple
d'lsrael) captifs en Syrie. — Proves me-
natz per davant las cours. P. R. Proofs
menes (soutenus) devant les cours.
MENADGE,MENADG£:RE; voy.
Menatye, Menatyh-e.
MENADOn, Menador, meneur. — ,
celui qui emm^ne : Extremar lo bestiar aus
Ihebadors e menadors. (Dans un document
pubW par la Rev. des Basses-Pyr., avril-
juin 1884, p. 138). Reprendre le betail k
ceux qui I'ont enleve et I'emm^nent.
MENASSA, MENASSE; voy.
Miassa, Miasse.
MENATTE, Menadge, manage.
MENATTfiRE, Menadgire^ mena-
gdre. La boune menatyere Que hi la hilhe
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62
MEN
laprumere, PR. B. La bonne m^nag^re
fait (enfante) la fille la premiere . EUe veut
assurer la continuity de la bonne tenue de
la maison. — « Toute femme sage b&tit sa
maison. » Prov, de Salamon, xtv, i. —
Dans le Rouergue, « Los bdtmoe moyno-
chieyroB Foil pcusa loa JUlos las premUy-
ro8 ». VAYSS.,I>MJ<. « Lesm^resdefamille
?|ui gouvement bien leur maison marient
font passer^ lesfiUesles premieres (avant
les gar^ons). »
MENGH ; voy. Menhs .
MENDIA, MENDIGA (c^est k tort
que Ton prononce aujounl^hui la premiere
syllabe comme en fran^ais, Mandia, Man-
dica), mendier, demander Taumdne : Men-
dicarper las partes, arch. Demander 1*au-
mdne de porte en porte. — Mendica u pe-
tit emplec. lbtt. orth. Mendier un petit
emploi.
MENDIANT, MENDICANT, men-
diant. qui demande Taumdne : Mendicants
valides...,, si son atteniz, deben habe lofuet.
P. H. Mendiants valides... ., s*ils sont pris,
doivent avoir (6tre punis du) fouet.— Loc
mendicant (lieu mendiant), maison d'un
ordre mendiant : Cantar misses per las locqs
mendicanseen las autes glisies.,. arch.pp.
(Deux cents florins laisses pour faire)
chanter des messes dans les maisons d*or-
dres mendiants et dans les autres eglises...
(Pour la prononciation actuelle, Mandiant,
Mandicant, voy. Mendia,
MENDIGATRE (et non Mandicayre,
comme on prononce aigourd'hui), men-
diant, mendiant importun : Toun besii lou
passerou, Lou mandicayre^ lou layrou. N.
LAB. Ton voisin le moineau, le mendiant
importun, le larron.
MENDHAS, masc, menthe sauvage.
— , La superstition fait qu'on Temploie
pour la guerison des fi^vres tierce, quarte..
On va, le matin, en 'chercher dans les
champs. 11 faut en trouver sept pieds d^
pourvus de rejetons. On s'arr^te devant
chacun de ces pieds, et, se mettant k ge-
noux, faisant le signe de la croix, on jette
sur la plante cinq, sept ou neuf miettes
de pain, et cinq, sept ou neuf grains de sel;
on prononce ces paroles : Adiu, que-t sas
ludiy mendras, Qu*^ lafr^be, tu nou I'ha-
pas; Act que-t porti paa e sau, Taa que-m
goarexques lou me mau. Adieu, je te salue,
menthe, j'ai la fi^vre, tu ne Tas pas ; ici
je te porte pain et sel, pour que tu gue-
risses mon mal. H. B. — Lat. « menthas-
trum. »
MENDRE, moindre. Mendrety men-
driw, mendrotj mendrou, dim. Mendroutet,
mendroutin, mendroutot, mendroutou, su-
MEN
perdim., tr^s-ch^tif.— Mendre etat (moin-
dre &ge), minority, ^tat d'une persoime
mineure. Los mendres de quatorse am
F. H . (Les moindres de quatorze ans), les
mineurs.
MBNDRBSQUB, mince lard sousle
ventre du pore.
Menge (?), moindre (?) : xiii concas dt
mil de la eonca menge . Quatorze conques
de millet de la conque moindre (petite
mesure) ?
Mengoe, Mingoe, diminution, dechet,
perte :Fo ason dampnatge. . .. la mmigoe
deu bii pluus de 20scutz, arch. h. La perte
du vin fut k son prejudice (lui causa un
prejudice de) plus de 20 dcus. Dans un
texte, ARCH.y mingoe, — Esp. « meDgua.i»
MENHS, Meinhs, MeinSj Menek,
Mens, Menx, Menxs, moins. — Bime a
menhs (venir k moins)^ dechoir, empirer.
— Employ^ comme pr^fixe, ilest negatif,
ou donne un sens p4joratif : Menhs cone-
ehe, m^onnaitre, menhs presar, mepnier.
11 se r^duit k mes, mej mis: — Mespresa,
m^priser ; meffidas^s, se m^fier ; miscap^
c m^chef », mal.
Menhs-ooneche ; voy. Mesecunste,
Menhsconte ; voy. Mescoumpte.
MENHS-GREDENGB, impiete, in-
cr^dulite.
MENHS-CREDENT, m^creant, im-
pie, incr^dule: Aquest menhs credent.,, apre-
mera la nostre gent / h. s. O mecreant
(Goliath) opprimera-t-il notre nation I
Menhs presar; m^me signification
que Mespresa,
Menhs pr^ts; voy. MesprMz,
MENIN ; voy. Minin,
MENISTARI ; mSme significatioD que
MinistSri,
MENISTRE, Menister ; voy. Ml-
nistre,
MENIT, petit enfant : LAmou qu'^
u petit menit, DB8P. L' Amour est un tout
petit enfant.
Menor, moindre. ^ La menor partide
(la moindre partie), la minorite dans one
assembl^e : La vote de la menor partide
no es ejicace, gout. s. Le suffrage de la
minority est sans effet. •^j mineur, qui
n*a pas atteint Vkge de majorite : Los tu-
tors prenen los btens deus menors per t»-
ventari, ib. Les tuteurs ne prennent Tad-
ministration des biens des mineurs quV
pr^s inventaire. Errant ou enfante menor
de quinze ans, IB. Garden ou fille au-des-
sous de quinze ans .— , de Tordre des Mi-
neurs : L'arrefector deusjrais menors, F.o.
Le refectoire (du couvent) des Fr^res Mi-
neurs.
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MBN
Myo retat ; Toy. Minouretai.
XSN'OURESSE ; mtoe signification
que le suivant.
MENOURETB, Menorete, nooiie
(ordre des Ifineurs).
MEN S ; voy. Menhs,
MENSHIDA-S, Meschida-s, se m^-
fier : Lou qui nous menshide d^arri. IM.
Celui qui ne se m^fie de rien.
MENSHIDENGE, Meschidence, me-
fiance.
MENSHIDfiXT, Mesehidiu, m^fiant :
Que bous etz meschideu, Yoan, de nou-na
houle crede f noKL.Qne vous Stes m^fiant,
Jean, de ne vouloir pas nous croire. Lou
qui ey meschidiu n'ey pas hidahle. PR. h.
A celui qui est m^fiant on ne peut se fier
(celui qm est mefiant n'est pas digne de
confiance).
MB'SSOV'SGB, Mermuf^e, f^m.,
mensonge : La mensounge, la meinsdisencey
lousjudfomens tem^am.OAT.Le mensonge,
lam^isance, les jugements t^mdraires.
Qui ditz mensounyes a Vahoucat De men-
mmnyes qu'en eu pagat, PR. H. Qui dit des
mensonges k 1 avocat, de mensonges est
pay6. — En fp. xv« s., « L'on nedoit pas
mentir &son conseil. » l.r. de lincy.
— Beroge mensounge hau mey que ma-
chante bertat prov. Joli mensonge (men-
songe badin, sans consequence] vaut
mieux que mechante v^rite. La mensonia
frmtaiari Enter vous atistes aura cous f ps.
(Jusqu*ii quand) le mensonge nuisible au-
ra-til cours parmi vous autres? — En fr.,
le mot mensonge a ^t^ anssi du genre fern.;
VOy. RABELAIS, MONTAIGNB.
MENSOUNGE. Mensounge, f^m., co-
peau varlop^, planure . — , pellicule au
bout du doigt, au pourtour de la racine de
Tongle.
MENSOUNGfi, Mensounyi, menson-
ger. — , menteur : Eai aquere familhe . . .
soun touts mensounyis de pay en hilh. lktt.
ORTH. Dans cette famille... ils sont tons
roenteurs de pdre en fils. Lou mensouny^
qua tau bertut, Quoand ditz la bertat nou
pot esta cregut PR. H. Le menteur a telle
▼ertu, quand il dit la verite il ne peut^tre
cm. En fr. xiii« s., « Cil qui ment volon-
tiers ne fait point accroire. » L. r. de
UNCT, Prov, — Lat. « Quicumque turpi
fraude semel innotuit, Etiamsi verum di-
dt amittit fidem. » ph^drb.
MENTABE, mentionner, rappeler,
citer, — , nommer : Quin lou mentabin f
Comment le nomme-t-on? — , renommer :
Aquere rhyne Yane Que Fhistoire (rhistori)^
ahoun dret, a mentabut la Grane, viax.
Cette reine Jeanne que lliistoire, k bon
MEN
63
droit, a renomm^e la Grande. Mentabut,
mentagut, participe pass^; voy. Mentaut.
— RAYN. o mentaure. »
BIENTA6UDAMENT ; voy Mentau-
damentz,
Mentant, t^moin. f. b. On appelait
de ce nom le t^moin qui n'avait ni vu ni
entendu le fait au moment o^ il s'accom-
plissait; le mentant faisait mention de ce
quHl avait oui dire sur le fait accompli.
Mentandamentz, dans une charte de
Mifaget, 1287, arch.; vt)y. le suivant.
BIENTAUMENTZ , sp^cialement ,
particulidrement. — , nommement.
Mentaut (de mentabut, mentagut; voy.
Mentabe), mentionn^, d^sign^ : Los herms
qui dejus son mentautz; 1287. arch. Les
terres incultes (les « vacants ») qui sont
dessous d^sign^es.
MENTECAT (Aspe), qui n'a 'pas le
bon sens, extravagant, sot. — , Esp.,
« mentecato. »
MENTI, Mentir, mentir : Lou qui-s
care, que nou menteix. PR. H. Celui qui
se tait ne ment pas. Menteixes^ tu mens ;
tu mentz, H. 8. Woy. Arremsnti. — D'un
homme k qui le mensonge est familier, on
dit proverbialement : Nou-s descausse pas
ta menti. 11 ne se d^chausse pas pour
mentir. — En fr., « Get homme n*enrage
pas pour mentir. » L. R. db lincy, Prov,
MENTIDAMENTZ , en mentant ,
faussement.
MEiNTIDE, menterie.
MENTIDOU, menteur. LamenHdoure,
la menteuse.
MENTOn, menton : Clot au mentou,
Beutat d^ garsou. prov. Fossette au men-
ton, beauts de gar^on. Mentou de taulete.
GAR. Menton preeminent et large; (il pour-
rait servir de tablette, taulete. — En fr. ,
le menton qui avance en pointe est un
« menton de galoche. »
MENTRE, Mentre qui, pendant que :
Mentre lous ayrouUtz hen flown dus prin-
temps. V. bat. Pendant que les z^phirs
firent fleurir deux printemps. Mentre qui
droumitz. N. PAST. Pendant que vous dor-
mez.
MENUDET, plantain des Alpes. Tr^s-
commun dans les vallees d'Aspe et d'Os-
sau . « Les bergers qui frdquentent les
hautes montagnes sont persuades que
cette petite plante (plante menue, menu-
det) donne une couleur jaune aubeurre et
au suif ; ce qui para^ probable, puisque
les etamines sont de cette couleur. » j.
BBRGBRET. — , plantain graminiforme .
« Les pasteurs confondent les deux plan-
tes sous le nom de menudet, » id.
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64
MER
MENUSAjMennsar, menuiBer : Ar-
qualheyt (arcalheyt) de nogu^ menusat . abch .
Ch^lit de noyer menuise.
MENUS ARIE, menuiserie : Menusa-
rie deu retable. abt. Menuiserie du reta-
ble.
MENUSATRE,
MENUSfi, Menuser, menuisier : Ar-
naut d' Oliver, deu loc d'Osmn, menuser.
ART. Arnaud d'Oliver, du lieu d'Ossun,
menuisier. Nodal Quere e maeste Berto-
mm Jossas, menusayres. IB. Noel Qu6re
et maltre Barthelemy Jossas, menuisiers.
MENUSEHIE ; meme signification
que Menusarie,
l^ENUT, menu. Menudet, menudin,
m^nudot, dim. Beatiaa m^nut, menu be tail ;
Bestiaa menut com son mouloos, aolhas,
pores, crabas, F. H.Menu betail « comme
sont » moutons, brebis, pores ou ch6vres.
— Zo menut populari, PS. Le menu popu-
laire (le peuple). — Los m^nutz pobles.
BAY. Les petits peuples. Ploya menuda.
PS. Pluie fine. — Au menut, au detail :
Expausar vin ventahle au menut, F. h.
Mettre du vin en vente au detail. — Me-
nut per menut, de point en point, exacte-
ment, sans rien omettre. — ifcnw^ precede
de Tadverbe soent forme la locution ad-
verbiale soent e inenut, tres-souvent : Anaue
au molin soent e menud, L. o. 11 allait au
moulin tres-frequemment. — Esp. « a
menudo », souvent, continuellement.
MENUTA, rendre menu : Menuta-s
lous arditz (menager ses liards, son ar-
gent ; voy. Ardit), user d'economie, de-
penser avec reserve.
Menx, Menxs ; voy. Menhs.
Menxs cap ; m^me signification que
Miscap,
Ml&QUE, mdche. — , roupie.
MEQUB JA, Mequeya, de mec, bdgue,
begayer.
MERBELiHA-S, sMtonner. Voy . ifer-
hilhar.
MERBELHE, Merbilha, merveille.
— Dar se merbilha, s'etonner : Sant Joan
da n se merbilha. H. s. Saint Jean en fut
etonn^.
MERBELHOUS ; voy. Merbilhous.
Merbilhar, admirer : Merbilhem que
aquest rey qui es tant entenut. h. s. Admi-
rons ce roi qui est si entendu (qui a tant
de sagesse). — , s'etonner, etre etonne,
trouble : Merbilha que pode esser. ib. II
s'etonna de ce que cela pouvait etre. Fon
merbilhatz eno laausan tocar. ib. lis fu-
rent etonnes et n'osdrent le toucher. Quant
Ilerodes audi asso,fo trop Tnerbilhat. ib.
Quand Herode entendit cela, il fut fort
trouble. — Voy. Merebilhar.
MER
Merbilhoos,
MERBILHOUS, Merhethms, mer-
veilleux : Mantue histori merbdhouse Quh$
countabe de toutz coustatz. v. bat. Mainte
histoire merveilleuse qui se contait de
tons c6tes. — , magnifique : Crohir ab
merbilhoos cendat. H. s. Couvnr avecune
magnifique etoffe de sole.
MERGA, MERCAD1& ; mdme signif.
que Marca, Mareadi .
Mercaderie, affaire demarchand,tra-
fie : Lots mercaderies. . . son estades retar-
d<ides en perdure de passatz sieys mile scutz.
ABCH. M. I^urs affaires de marchands out
ete re tar dees, (ce qui les a mis) en perte
de plus de six mille ecus. — Voy. Mar-
caderie.
MERGAT, MERGADIU; mSme si-
gnification que Marcat, Marcadiu,
MERGE, Mercer, mercier. — , dans
D^N., marchand.
MERGEE, Mercer, merci,grice, mi-
sericorde : Aias mercee de mi. P8. Aie pi-
tie de moi. Seys nulhe merser, M. B. Sans
nuUe grdce.
Mercer-Diu (La), Dieu-merci, grace
k Dieu : Dixo que, la mercer-Diu e las bo-
nes (jens de la vita de Pau, de lone tempt
en sa, se ere retlrat en la dita vila. arch.
11 dit que, grace k Dieu et aus bonnes
gens de la ville de Pan, depuis longtemps
11 s'etait retire dans ladite ville.
MERGES, merci, remerciment: Gran
merchdelascounsoulatums qui-m balhatz..
IM. Grand merci des consolations que vons
me donnez... A Escoubls, Enta-p paga,
que-b disin mercis. D. B. A Escoubis, pour
vous payer, on vous dit merci. Cette re-
connaissance part d^un bon naturel, mais
ne fait point que les gens, comme ceux
du village d'Escoubes, qui n'ont que cette
monnaie pour s*ac^uitter de leurs dettes,
puis sent etre consideres comme de boos
payeurs. LesBeamais furent accuses jadis
de payer ainsi du coeur plutdt que de la
bourse : Gran merc4s, Paguc de Btames.
PBOV. Grand merci, paye de Beamais.—
Voy. Beames.
MERCI A, Merciar, remercier: Tres
humblementz vous m^ciam, p. b. Nous
vous remercions tr^s-humblement.
MERDALHE, fem. sing. , excrements.
— , tas de « merdaillons, ?>
MERDALHOU , terme de mepris ,
marmot, marmouset, polisson. — « Mer-
daillon, homme sans consequence, mepri-
prisable, poltron. » a. delvaq. Lang.
verte.
MERDASSfi, ^ui se tient dans les
mati^res f^cales, qui est toujours breneux.
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MER
MJBRDB, mati^re fdcale. — Iros de
merde, tenne injurieux, morceau d'ordure.
— Qu'eff sensible coum era m^rde det gat
PROT. 11 est sensible (au sens de prompt,
irascible) comme la merde du chat (qui
est extr^mement sensible a Podorat). On
joue ici sur le mot « sensible. » c. — Que
creix (crech) coum era m^de at sou. 11
croit comme la merde au soleil (pour dire:
il decrolt, il s^che, il depdrit) . id.
IfERDfi, Merdee : L'arriu merdee.
DiCT. Le ruisseau qui sert dugout Mous-
que merdere, mouchestercoraire. — , subst,,
amas de matieres fecales. — , un homme i
gros ventre, un <« sac k mati6re fe-
cale. »
M&RDE-H&H, m^chefer, scorie du
fep lorsqu'on le forge .
MBRDOUS, merdeux, breneux, sali
de mati^re fecale: Qui dab canaihe es nou-
che, Merdous que-8 Ihebe. PR. h. Qui se
couche avec de la canaille, breneux se
leve. Qui frequente de mauvaises gens,
sen trouve mal. Variantes: Qui dab may-
naiz s'en ba coucha, Merdous que-s Ihebe
lou lendouma. Qui avec des enfants va se
coucher, breneux se l^ve le matin. « On
sort mal d'une affaire oil Ton s'est associe
avec des gens ineptes. » c. — Merdous,
Bubst., synonyme de merdalhou; voy. ce
mot Merdouset, merdousot, dim.
MERDOUSALiHE, merdaille, troupe
importune de marmots . — . tas de marmou-
Bets, de petits gardens, de gens que Ton
meprise.
HERDOUSAMENT, salement
Merebilhar-se , s'etonner : Merebi-
Iham noH per que no abetzfeite Venforma-
tion que nos vos abem mandat fo/r. den.
Leitt, de Gast.-Phcebus. Nous sommes
etonne que vous n'ayez point faite Finfor-
mation que nous vous avons (d^ji) or-
donne de faire. — Voy. Merbelkar,
MERENT,quimente,digne (en bonne
et en mauvaise part), delinquant, coupa-
ble: Punir, corregir lo merent o merentz...
01 las penes corporavs e pecuniaus, F. b.
Funir, cMtier le delinquant ou les delin-
quants des peines corporelles et pecu-
niaires. — Voy. Meritent.
MERIG (vers la Chalosse) ; m6me si-
gnification que Melic,
Heri Emperi, haute justice: Nulh
hom de Beam no pot meter peadge ni cos^
^nie en sa ierre, sino que aye meri e emperi
(meri emperi) . F. B. Nul homme de Beam
De pent mettre p^age ni coutume en sa
terre, k moins gull n'ait haute justice. —
p.-c., « imperium merum et mixtum »,
JOB snmmum et medium, alta et media jus-
m6R 65
titia ; (en fr.), mere e mixte emperez. >> —
Ailleurs, D.-c. dit: « Mairevd Mere, idem
quod major. » Voy. « Merum examen. »
Merlr ; voy. Merita.
MERIT, merite : Los meritz de la cause.
F. B. Les mantes (le merite) de la cause .
— Voy. Meriti.
MERITA, m^riter : Soun aco lous re-
butz Qui ky meriiaiz I desp. Sont cela les
rebuts qne j*ai merites ; est-ce par 1^ que
j'ai mente tes rebuts I Recebo mort que no
abe meride. H. s. II re^ut la mort qu'il n'a-
vait point merit^e.
MERITENT, m^ritant, digne (en
bonne et en mauvaise part ; voy. Merent),
coupable: Dequeg crimno ere meritente.
M. B. EUe n'etait point coupable de ce
crime.
MERITI, merite. cat. Voy. Merit.
MERLA(Bay.),m^ler.— , r^^., se md-
ler de : Nou-b merletz dous meys ahas. Ne
vous m^lez point demes affaires. — Voy.
Mella-s,
MERIjADE, nichee de merles.—, se
dit d'une famille de « moricauds. »
MERLAT, MELLAT (Orthez), pe-
tit du merle. Au fem., merlate,
M^HLE, Ml^LLE (Orthez), femelle
du merle. — Fine merles fint merlate, fine
comm^re.
MARLOU, MfiLLOU (Orthez),merle :
Mhrlous y gays de la countrade,.. bee s'e-
renreunitz. nav. Merles et geais de la
contrde s'etaient bien rennis . — Blounde
coum la coude deu merlou. peov. Blonde
comme la queue du merle. Variante :
Qu'ere darre lou pleix quoand lou loun
Diu balhabe la coulou aus merlous. EUe
etait derri^re la haie quand le bon Dieu
donnait la couleur aux merles. — Plumat
coumu mkrlou. PR. B. Plum^ comme un
merle. Quelqu*un qui a tout perdu, que
Ton a d^pouiUe, qui reste « nu comme un
petit Saint-Jean. » On peut^tre, en bear-
nais, « plume comme un merle », sans
avoir ^te, ainsi qu'on le dit en fr., « plume
comme un pigeon » : celui-ci est toujours
« une dupe » ; il n'en est pas de m^me de
I'autre. — Fii mirlou, fin merle, un ma-
tois.
MERMAMENT, masc, diminution,
retranchement.
Mermar, diminuer,retrancher :-4gM€8ta
prenco e tregu de Voriginau.., sees que
arre no y ajuste ni merme. Liv. rouge
d'ossau. J'ai pris et tire celle-ci (cette
charte) de I'onginalsans que j y aie (et je
n'y ai) rien ajoute ni retranch^.
MEROUN; voy. Melou.
M^iRQUE; m^me signification que
Marque.
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66
MES
Mes, moisson : Eus cuUivatz ayan herba
pastenc,,.. sea dampnagede mes e defe-
nar. F. 0. Sur les terrains cultives qu'ils
aient herbe et pacage... sans dommage
de moisson et de fenaison. — DansBAYN.,
« culhvran las mes. » (Les autres) r^olte-
ront les moissons.
MBS; Yoy, Mete, meter y mettre.
MES, MEY, ME) Meis, plus lAfesgran
(Vic-Bilh), plus grand. Cerque-m u mey
brabe houmi, nav. Cherche-moi un plus
brave homme. Me de roument, me de hey
(Bay.). Plus de froment, plus de foin. La
mes balence. arch. La plus- value. ^» mca
y an a estar de ung die, F. B. S'ils ont k y
rester plus d'un jour. Lou Beames ey
praube'j si mey habe, mey ab darL d. b. Le
Bearnais est pauvre ; s'il avait davan-
tage, il vous aonnerait davantage . A es-
tad en Vescominje meis cf^xxx ans, L. o.
11 a ^t^ dans rexcommunicatipn plus de
trente ans.
MES, MET, mais : Lou Beames qu'ey
praube, mes nou cap-baxe ,?roy , he Bear-
nais est pauvre, mais il ne baisse pas (il
n'a pas k baisser) la t^te. — Mes qitej^touTvn
que : Lous pastous soun hurous mes que
paguen la dhsme. N. past. Les pasteurs
sont heureuxpoiurvuquilspayent la dime.
— Voy. Mas,
MESADEy duree d'un mois de travail.
— La mesade, lemois d'ecole; la retribu-
tion scolaire.
MfiSGHE, Meche, M^iche, apher^se de
((dometge. » rayn., domestique; seditdes
animaux, et aussi des personnes que Ton
a rendues dociles : Ndde b^ti.., m saw-
badge ni meche, F. Egl. Aucune b^te, ni
sauvage, ni domestique. MUches nouhicis,
IM, Novices dociles . — Arbles mesches e
saubadges. bar. Arbres fruitiers et (ar-
bres) sauvages.
MESGHIDA-S; voy. Menshida-s.
MESGHIDENGE ; mSme significa-
tion que Menshidence,
MESGHIDfiU; voy. Memhidku.
MESGLA, Mesclar, mSler : Tas oii-
Ihes dab las mies nou-s denhen plus mes-
cla. DESP. Tes brebis avec les miennes ne
se daignent plus m^ler. — Milh mesclat.
arch. Millet melange.
MESGLADIS, melange; se dit de ce
qui est m^le, confondu, brouilld. ,
MESGLAGNE; voy. Mesclanhe,
MESGIiAMENT, action de mSler, de
m^langer.
MESGLANHE, Mesclagne, fern., me-
lange, promiscuite. ITie me«c^nA€, unp^le-
mMe.
MESGIiE, melange, ^toffe : Drap de
MES
mesclt. ARCH. Drap Tn6l&ng^. Unefitcade
mescla de Banheres, IB. Ub capudion de
« melange » de BagnSres .
MESGLiE, a m^cle, a mescles, ensem-
ble, pSle-m^le : Can(an[t)a mescU.v.Egl.
(Tous) chantant ensemble, confosement
La cansou de I'esquirete,,. Audidea mei-
cles^ sou dia. Dab lous piu-pius de la pant
E lou gri-gri de Vescharre. SEi.Lachan-
. aon de lasonnaille entendue, >au point da
jour, se m61ant aux « piu-piu » de la me-
sange, au cri-cri de la taupe-grillon.
MESGIjETA, en mauvaise part, fir^.
de Mescla,
MESGOUMPTE, Men]i8C0iite,m^
compte, erreur de compte : Renumikai a
tote exception de tot menhsconie. arch. lis
renoncent k toute exception de toute er-
reur de compte.
MESGOUNEXE, Menhs-coneche dans
PS., meconnaitre.
Meseg, Mesel; voy. Meset,
Meserarie, ladrerie, l^pre : Feridedt
meserarie, F. b. Frappee de ladrerie (per-
sonne atteinte de l^pre).
Meserer, atteint de ladrerie, se dit
des b^tes, particulidrement des pores :
No scoryara nuihe bestie meserere. arch.
11 n'ecorchera aucune bdte atteinte de la-
drerie.
MESET, Meseg, Mesel, lepreux : La
maysou deus mesets; dans F. b., la maysm
deus mesegs; dans f. o., la may so deus me-
zels. La maison des lepreux. — Pore me-
seg, F. B.. Pore atteint de ladrerie. No
volem que cam mesere sic benude en las
camiceries, CH. d*orth. Nous ne voulons
pas que viande de bdte atteinte de ladrerie
soit vendue dans les boucheries.
MESLJlU; voy.MeyUu,
MESOUT (vers le Gers); mdme signi-
fication que Medout,
MESPLiE, nefie : De Varrague a la
mesple, que troubaras qui^t neurwsque:
D'aquiu enla Que t'en cau cerca. PR. B.
De la fraise k la n^fle, tu trouveras qui
te nourrisse; de Ik en avant, il faut t en
chercher. Durant la belle saisonjusqu'aux
premiers froids, on a de quoi donner; il
n*en va pas toujours de mSme pendant
I'hiver. — Enigme dont le mot est la mes-
ple, la nefie : Qu'ha cinq ales e cwq
OS, E nou pot boula tau bos t Elle a cinq
ailes et cinq OS, et elle ne pent volervers
le bois. — Dab lou temps la mesple que
madure. PR. H. Avec le temps la nefle mii-
rit. En fr. xvi° s., « Avec la pailleetle
temps meurissentlesndfies et les glands.*
0. MEURiER — Woj.Cure-mesples,
MfiSPLfi, neflier : Bastou de mespU.
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MES
Biton de n^flier. Beaa et solide b&ton, le
« makila » des Basques ; c'est une arme
terrible entre les mains de oelui qui sait
« en jouer. » — Bouixa la ree dab ue ser-
biete de mesple, PB. B. Essuyer le dos avec
une serviette de neflier. Battre k coups de
b&ton se dit aussi, en fr. , dans le langage
populaire : « Donner une frott^ >» k quel-
qu*an, lui « frotter les reins » ; en anglais,
M to rub a man down with an oaken to-
wel », frotter avec une serviette de ch^ne.
A. DBLVAU, Lang, verte.
MSSPRE8A, Menhs presar, me-
piiser : Lo geguoant menhs presa lo, H. s.
Le geant le meprisa (Goliath meprisa Da-
vid} ; on dit aujourd'hui lou me^presa,
MB8PRBS ADOU, MesprisadoUy Mes-
presayre, qui m^piise, contempteur : De
pays e mays tautz lous meipresadous . F.
Egl, Tous ceux qui meprisent p^res et
m^s. Las mesprisados de sa maiesUU, PS.
A. Ceux qui meprisent sa majeste.
MBSPRESIB AMENTZ, Mesprisiba-
meiU, avec mepris, d'une mani^re mepii-
sante. PS. On j trouve aussi mesprisiva'
iMn[Q,
MESPRBSIU ; mSme signification
que le suivant.
KBSPRBSOUS, meprisant, d^dai-
gueux, contempteur.
HESPRATZ, Menhs prets, m^pris :
Leu metpritst qui JU de mouns appas, fuy.
Ije m^ris quHl fait de mes appas. En
menhs pretz de Dm e de la regine. abch.
M. En mdpris de Dieu et de la reine. En
meinhs pretss de la jusUci, bar. Au m^pris
de la justice.
MESPRISADOU; voy. Mespresa-
d<m,
HesprisiTaineiit; voy. Mespresiba--
vientM,
Hesqni, Mesqaln, messager : Qui
recebera lo mesquin per amor de mi, a mi
me recebera. H. 8. Qui recevra le messa-
frer par amour de moi, me recevra. (Dans
i'Evanff. deS. J., xin,20 : « Si j'envoie
quelqu uuy celui qui le re^oit, me re^oit).
— Note inutile sur le mot mesquin dans
H. s., t. II, p. 286, ligne 2.— Petit mes-
quU, DfiK. Petit messager, petit servi-
tcur. — Dans Tanc. fr., u mescnin » signi-
fie serviteur, et « meschine », servante.
Anjourdliui en patois picard, « mekines »,
les servi^tes.
MESQUII, mesquin, ch^tif, faible,
nalheureux, afflig^, pitoyable : Diu lous
inetquis rend consolatz. Ps. Dieu rend con-
soles (console) les afflig^s. Mesquinet,
viesqumot, mesquinou, dim.
MBSSABGB, Messatye, message.
MES
67
MESSAD6B (Orthez), serviteur, do-
mestique : Arres no y demorey sino Fey-
roo e sons messatges que sH van ad ores
dromir, diAn. Personne n'y demeure (dans
cette maison), mais Pierron et ses servi-
teurs y vont dormir parfois. — , messa-
ger : Jou sorH de gourri pas a pas lou bi-
tadge;En taa gro/npene IhMi noU'S bi Ja-
mes messadge. F . Past, Je viens de par-
courir pas k pas le village ; en si grande.
peine peut-ltre jamais messager ne s estvu.
MESSADGft, Messadger, messa-
ger : Quant viera lo mesagger qui treme-
tere de mon Pay. h. s. Quand viendra le
messager one j'enverraide monP6re. Mes-
sadgerot, dim. r.
Messadger, Messadge, officier de
justice dans le pays de Soule : La cort
depute lo messadger. COUT. s. La cour
ddsigne le messager. Los messadges deben
far los executions deus mandamens. ib.
Les messagers doivent faire executor les
mandements.
Messadgerie (voy. le pr^cede^t), di-
vision du pays de Some oi!ile<( messager »
exer^ait ses f onctions ; il y avait dans ce
pays trois « messageries » : Los messad-
ges..., cascun en sa messadgerie, son ten-
gutz e deben mandar los tres Esiatz a la
cort. COUT. 8. Les messagers, chacun dans
sa circonscription, sont tonus de mander
les trois Etats k la cour. — , fonction du
« messager » : Los messadges deben far
sagrament.... de bien e degudement far e
exercir Voffid de la messadgerie. iB. Les
messagers doivent jurer de s'acquitter
de tous les devoirs de leur fonction.
mSSSE ; voy. Misse.
MESSft, MESSlfi (Aspe), gardien
des cultures. — Anc. fr. « messier. » Les
messiers ^taient nomm^s pour veiller k
la garde des fruits avant la recolte. lis
etaient choisis par tous les habitants de
la commune et responsables des delits
commis dans T^tendue du pays soumis k
leur surveillance, ch^bubl, Diet, desln-
sHtuiionSy etc. — D.-c. «Messerius», mes-
sium custos.
Messibe, moisson, temps de la mois-
son : Las assemblades deus Estaiz seran
convocades en temps commode, autre que
messives e verenhes. P. B. Les assemblies
des Etats seront convoqu6es en temps
commode, autre qu'aux ^poques de la
moisson et de la vendange.
MESSlft, Messier ; voy. Messe.
Mession, moisson : Ferias de messions
o verenhas. F. h. F^es de moissons ou
vendanges (vacances k T^poque des mois-
sons ou des vendanges).
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68
MES
Mession, Messioo, ddpense d entre-
tien (nourriture) : Lo aenhor deu ca$teg lor
dcu far la mession. P. B. (Quand \c vi-
comte de Bearn vient a aes gites en Os-
sau, les Ossalois doivent entrer k Castel-
Gelos, et) le gouverneur du chateau doit
leup faire la aepense (pourvoir4 leur en-
tretien). — Pagar las mesaions, ou las
messioos, IB», payer les frais, les depens ;
defrayer.
MESSOUNGE, MESSOUNGfi;
mdme signification que Mensounge, Men-
soungL
MfiSTE, Maeste, Maestre, maitre:
Lou bou mdste he hu boa baylet. prov. Le
bon maitre fait le bon valet. Lou meste
deu8 anyous, lou rey deus arcanyous, Ano-
eytqu'ey badut. nobl. Le maitre dee an-
gos, le roi des archanges, cette nuit est ne.
Maeste d'escola. H. s. Maitre decole. —
Titre donne k des personnesexer^antcer-
taines professions (avocats, notaires, me-
dccins^ etc.) : Maeste P. Manrii e mueste
G. Aramon de Deglauc, judges ds Beam.
ART. Maitre P. Maurin et maitre G. Ray-
mond de Belloc, juj^es de Bearn. Maeste
Thomaas de Girone... medecii. auch.
Maitre Thomas de Gironne, medecin. —
Maeste dobre (maitre d^oeuvre), directeur
des travaux : Maeste d'obre deu aenhor
comte. ART. Directeur des travaux de Mgr.
le comte. Maeste defuste. enq. Maitre char-
pentier. Maeste depeyre. art. Maitre ma-
Qon. Meste de las monedes. P. R. Maitre
(directeur, ferraier) des monnaies. Miste
de camiis (maitre de chemins), « maitre
voyer » ( ing^nieur des ponts et chaus-
sees) : M^ste de camiis se transportara,
une begade Van, seinx estar requerit, en
lous Iocs per visttar lous camiis e ponts. in.
Le maitre voyer se transportera dans les
localites, une fois Tan, sans etre requis,
pour examiner Tetat des chemins et des
ponts. Maestes de la troye e de la bride .
R. Maitres de la « truie >» et de la « bride >» ;
ceux qui dirigaient le service des machi-
nes de guerre ainsi nommeea. Meste de bal.
(Ossau), maitre de bal, celui qui dirige ia
danse. — Meste d'ahas, maitre d'afi'aires.
Grands mestesd'ahas de Nabas, D. B. Grands
maitres d'affaires de Nirbas. On so moque
par ce dicton des gens de la commune de
Nabas, qui, toujours empresses, comme
dil le Fabuliste, « S'introduisent dans les
affaires, Et font partout les necessaires. »
MBSTIl^, Mestier, metier : Jou que-t
bony da mestie, E si crede tu-m bos, tu se-
rasjardini, N. past. Je veux te donner
un metier, et si tu veux me croire tu seras
jardinier . Carta de homt que se affernie ab
MES
capdeg per aprener meathier. ?. B. Charte
(acte notarie) d'homme qui se loae a aa
maitre pour apprendre metier. — Mestu
nou carque, PR. H. (Apprenez, appreneia
travailler) ; metier ne charge. — , besoin,
necessite : La teule qui sera meatier en lot
obrea. art. La tuile qui sera besoin (les
tuiles necessaires) pour les travaax (a
faire au ch&teau de Pau, 1375).— MesUe
qu'ensenhe. v&. H. Besoin enseigne.— En
fr. XIII* s., « Li mestiers duit lomen (le
besoin apprend k I'homme). l. b.dk unci,
Prov.
Mestier, masc, espece: Toutmesiier
de beatiara. coUT. s. Toute espece de be-
tail.
MESTIBRAU, qui exerce un metier:
De hami deu mouri (ou qui nea mesiimiu.
N. PAST. De faim doitraourir celui qui n'a
point de metier. Tot mestierau o carpetUier
ARCH. Tout homme de metier ou charpen-
tier.
mSSTIOU (Oloron), matidre n^ces-
saire pour faire une chose quelconque.— ,
s'emptoie au sens du mot fr. « etone »; au
fig., moyens, ressources ; moyens, facui-
tes naturelles.
MESTRESSE, Mastresse, maitresse.
— Sa maatreaaa votz. sal. Sa maitresse
voix. — , femme avec qui Ton vit dans un
commerce d'amour.
MESTRSYA, faire le miUtre, com-
mander : Meatreya en tout temps, gourman-
deya lou puble. dar. Faire le maitre en
tout temps, gourmander le peuple.
MESTURB, masc, « meture », es-
pece de pain do farine de mais que loo
fait cuire dans des terrines garnies iate-
rieurement de feuilles de ch4taignier ou de
i:hou pour que la ^kte n 'adhere pas aus
parois : Ta souna repaa quhabi dr'm di
lard dab meature . vign. Pour ses repas, il
avait un peu de lard avec de la u meture. *
Meaturet, masc . ,dim. — Loua Cagota de Bit-
leaegure, Si-ua manque paa. Que mimfm
meature Autaa plaa . D. B. Les Cagots de
Viellesegure, s'il leur manque du pain,
man gent de la « mature » aussi bien. —
L'appetit et la faim ne trouvent jamais
mauvais pain. » L. R. db lincy, Prov. —
u Quand on a faim, on ne choisit pas k»
mets. » PERNY, Prov. chinois, — Lou qui
minye meature Quha la came dure, Lou
qui minye paa Qu*ha la came decaa. pb. o.
Celui qui mange de )a « meture •> a la
jambe dure, celui qui mange du pain a la
jambe de chien . — Cap de mesturef tete de
« meture » ; voy. Cap, 1. — A Sidies qua
hen la mielhe m^sture. A Salies, on fait la
meilleure « meture. » Se dit proverbiale-
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MET
ment poor signifier quk Salies on a la pr^
tention de faire les choses mieux que par-
tout ailleurs. — Que s'y enten coum u a$ou
a hoelha mesturitz. 11 s'entend h cela
comme uq kne h garnir de feuilles les ter-
rines oii Ton fait cuire « les matures. »
Eq fr. « II s'entend k cela comme a ra-
mer des choux » ; — c< Uog asne n*entend
hen en mnsique. » L. r. db linot, Prov.
MBSTURBTA (Aspe) ; sedit da pain
oui ressemble a de la « mature. » — Voy.
Jfegiure.
KSSUHA, Mesnrar, mesurer: Los
iraps $e dehen mesura a canas, miejas ca^
nasepctums,., F. H. Les draps se doivent
mesarer k Cannes, demi-cannes etempans.
XBSURADOn, Mesurador, mesureur:
Pemdors e fnemradors, arch. Peseurs et
mesureurs (v^rificateors des poids et me-
sores.
MBSUBAYRB, mesurear; mauvais
mesnreur, mesurear trop exigeant.
MBSURE, mesure : Qui thiera fausse
mesure, liure, cana. . .. dara au senkor VI
iooi morUtas, F. B. Qui tlendra fausses
mcsures, livre, canne... payera au seigneur
six sous morlaas. En tout Beam no habera
qtttun pees e una mesura, qui seram los de
Morlaas, F. H. Dans tout le Beam, il n y
aura qu*an poids et une mesure, qui seront
ceax de Morlaas. (Les poids et mesures
dont on se servait en Bdam devaient 6tre
tous etalonads sur ceux de Morlaas.) —
(Je mesure de blat, une mesure de bU : 25
litres.— Mesure que dure, galop nou pot
nov. Mesure dure, galop ne pent. « Qui
Teut voyager loin, menage sa monture » .
— Chts qui iornan d*una mesura. PS. Les
deox qui toument d*un mouvement mesurd
(d'un mouvement r^gulier) .
XKT, crainte, peur : La mourt nou-p
hari pas grand met. IM. La mort ne vous
fenut pas grande peur ; (vous ne crain-
driez pas la mort). — Si bi^ d'Aulet,
I^koffes met; Si hiedlssauSyt He-tp^ des-
floiM. D. B. Si (le vent) vient d'Aulet, n'aie
point de crainte ; sll vient dlsseaux, fais-
toi pied dechauss^ (dechausse-toi, fuis au
plus vite). Anlet est un « ^cart » de la
conunune d'Accous (Aspe), et, du cdte op-
pose, Isseaux est une for^t sur la monta-
ge a|ipartenant it la commune d'Osse.
1^ que le vent soafAe du c6t^ dlsseaux
dans ie vallon de Bedous, il faut se h&ter
de cesser les travaux des champs ; il est
immediatement suivi de pluie. — Lat. « me-
tm. »
HBTAIiAT ; voy. Metau.
mXALB (Ossaa, Aspe), sonnaille.
"" y^, Metau*
MET
69
METAIiET; voy. lesuivant.
METAU, metal: Castanhine . .. haura
I'esquire de metau. F. B. a Castagnine »
(la vache favorite) aura la sonnaille de
metal (de cuivre). Ue topie de metau deu
peesde detz a dotzeliures. aroh. Une mar-
mitedefonte du poids de dix ou douze li-
vres. — - Lou metau, le pot de fer ou de
fonte : La poure au metau, la poule au pot
Metalet, dim. — Metalat, masc, une potee.
— Voy. Care-metau. — Metau (Ossau,
Aspe), grande sonnaille au cou des bStes
Accrue. Metale, dim.
Metayrie; mSme signification queif^s-
terie.
MfiTGHE ; voy. MecJie, Mische.
METE ; voy Mede,
METE, Meter, mettre, poser, placer.
Meti (i faible), je mets. Meti (i fort), con-
traction de metebi (t faible), je mettais.
Metouy, je mis ; meiou, il mit ; anc. metu,
mete. Participe passe, mes, metut, mis : Abe
mes. H. 8. llavaitmis.JFV) metud. IB. Ilfut
mis. Lo/e meter au fonts: de la torr, bar.
11 le fit mettre aufond de la tour. — Meto U
de sobrenon C&sar. H. s. 11 lui mit de (il
lui donna le) surnom deC^sar. — La mia
anima meteri jo per tu. IB. J^exposerais
ma vie pour 4;oi. — ifete irente escutz. arch.
M. Engager trente ecus dans un pari. —
Meter faut. h. a. (Mettre haut), suspen-
dre. — Meter. . . ampoleta d'oli per lo cap
enjuus. H. s. Verser une petite fioled'huile
sur la t^te. — L'un baix, Vaute haut met,
PS. II abaisse I'un^ il el^ve Tautre.
METERIB , Metayrie , metairie :
Que-m hey paysaa, que boulouy meterie.
NAV. Je me fis paysan, je voulus une me-
tairie. La metayrie noble de Tatze. Dior.
La metairie noble de Taste (comm. de
Gan, cant. d. Pau-Ouest).
Metement, masc, action de mettre:
Los actes de vendition e metement de pos-
session, F. H. Les actes de vente et de
mise en possession. Metement de preson,
BAB. Emprisonnement.
METIX, Metich; mSme signification
queiferfia;.
METOn, masc, dim. du subst. Mete,
Mede, tas.
METOU, 3« pers. du sing, du passe
defini de Mete^ mettre.
METOULIG (meticuleux), craintif:
Descouratyat e metoulic dens lesprabe. im.
Decourage et craintif (manquant de cou-
rage et saisi depeur) dans Tepreuve.
METOUIjIU ; mdme signification que
le precedent.
METOUTCH(Aspe) ; mtoe significa-
tion que Medout,
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70
MIA
MliltT, masc. et Um., miel: Mey donee
a la mie houque que la nUu. IM . (Votre pa*
role) plus douce que le miel k ma boucne.
Lo meu doos Qui deus pierUis goteia, Ps.
Le doux miel qui d6goutte des rayons. —
A Sent-MiquMi, Pele Vabelhe e taste lou
m^.PR. B. Ala Saint- Michel, tue Tabeille
et goAte le miel. D^s la fin de septembre,
11 faut extraire le miel des ruches. Lou
meu qu'ey hiyt enta qu'eu lequen. pb. H.
Le miel est fait pour qu^on le Uche. En
fr. xiii« 8., « Le miez fait pour c*on le
leiche. » Mourte ey Vabelhe qui dahe lou
mhi. IB. Morte est Tabeille qui donnait le
miel. On a tue cla poule aux oeufs d'or».
— On a perdu « la bonne vache k lait . » —
Qui minye hht Nou pot escoupi tnhi, ib.
Qui mange du fiel ne peutcracner du miel.
MEURANE ; voy. Miugrane,
MtiiUSSE, rate : Qu*ha ue hire meusse.
PB. B. II a une beUe rate. Se dit du non-
chalant, de celui qui « ne se foule pas la
rate . » — Loungue miusse, terme inj urieux :
Loungue-mhMeey fouyrous. p. Poet, Lon-
gue-rate, foireux.
MEY (Orthez, Bay.]; voy. Me, mien.
MET; m^me signification que Mee,
plus. — Mey; voy. Mee, mais.
Meyan; voy. Mieyan.
METE (Orthez, Bay.); f^m. de Mey,
mien.
METLfiU, MesUu, p\nt6t, — MeyUu,
mes Uu, plus t6t.
METRE, sensible, impressionnable au
contact.
MtilTT. Mfi, fem., p^trin: Dehant la
meyt Hes Jouga Vesquie, NAV. Devant le
petrin tu lais jouer I'echine. — Bere meyt
tapreetimaynatyes. Beau petrin pour petrir
des enfants. En lat. « Prsestanti corpore
nympha,... quae pulchra faciat te prole
parentem. » vrRQiLE. — Voy. Meytoun.
Meytaderie, soci^te, association de
personnes pour quelque affaire : En la-
quoale meytaderie las partides an mettut
tan[t] I'un que Vaute.kKCVi. Association
dans laquelle les associes (les parties) ont
mis autant Tun que Tautre. — Voy. Miey-
tadarie.
MEYT AN; mSme signification que
Mieytan.
METTAT, moitie; voy. Mieytat,
MEYTOUN (Bay.), masc, petit pe-
trin. — Voy. Miyt.
Mi, moi : Lo Pay est m^yor quemi.'R, s.
Le P^re est plus grand que moi. Tu bieys
a mi ab armes, IB. Tu viens k moi avec
des armes.
MIA, Miar, mener, conduire : Amau-
ton, V08 on nosmiatzt h. a. Arnauton, oii
nous menez-vous? LosJudemnian Jem*
XristdahantPilat. H. s. I^s JuifsmenireiU
Jdsus-Christ devant Pilate. Voy. Amva,
— Mtarey lou cap de danse. N. past. Je
m^nerai la tSte de (je conduirai la) danse.
— Mia goerre a, faire la gaerre a : Lo9
qui goerre a mon amna mian, PS. Ceox qai
font la guerre k mon kme,
MIADOn, Miador, menenr, an sens
propre et au sens fig.
MIAIiER; voy. if»«&sr.
MIASSA, Miassar, Menaesa, mena-
cer : Lo senhor lo fatsa affidar ad aqueg
qui lo miassa, F. B. Que le seigneur i
fasse assurer par celui qui le menace.?. B.
Lomenassat, IB. Le menace. Zro memuta
fort de otradyar pervie de feyt. BAB. Ilia
mena^a fort de c< I'outrager » par voie de
fait.
MIASSB, ifmofM, menace : Lasmtoi-
see qui het (kitsr) parechin temerctris . P. Egl
Les menaces que vous faites paraisseDt
tem^raires. Yo me clami de muusas qas
om ms fe, F. b. Je me plains de menaces
que Ton me fait. Dans bar., menaues.
MIAIJ, au lieu de miou', voy. Jfi^oil
MIAU! mtoe signification que Qnml
MIAULiA, miauler.
MIAULiET, miaulement : La bidke
gate de Piauletj Douce depate e de mian-
let,. La vieille chatte de Piaulet, dooce
de patte et de miaulement. On dit aossi
La bere gate, etc, — Voy. Gate,
MIAUSSAT (Aspe); voy. MhueeU,
MIC ; voy. Amic.
MIGASSft, qui aime les miqttee, qm
s'ennourrit. — Voy. Mique.
MIGHEROU; mtoe signification que
Mackerou.
MIGLAU; voy. Die-Doc,
MIGOLiE; mSme signification qae Mv
que,
MIGUT; paa micut^ pain qui n'est pai
bien cuit : il est mou comme la mique,
MIOUNE; voy. Dic-Dac
MIE, f^m. de me, mien.
MIE, 3* pers. du singulier, pr^ de
I'indicatif, de mta, mener.
Mieg; mdme signif. que Miey,
MIEGE, Mieye, fem. deFadjectif mi^;
voy.^ ce mot la locution a mUgee,
MIE J A, Miey a, diviser par le milieu,
miey. On dit aussi Esmi^a^ Esmieya.
Mieler, Mialer, millier : o. mielen 4i
teuleper i an en las teuleres de Monlamr.
ART. Cent milliers de tuiles par an aox
tuileries de Montaner. Cent miaUn de
teule, IB.
MIEL.HE, meillenr, meillenre : Le*
meilhe tros, le meilleur morceau. Lom o^
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Mifi
pede midhe pasture. DRSP.Que le ciel
Tons doniie meilleure pitore. — , adv.,
mieux : Jou danai mielke qtteMarUi.v, vast,
Je danse mieax que Martin. On dit ausai
MeUie.
H I E L H O U , Mlelhor , meilleor :
Abnmean lou mielhou barricot, v, Past.' lis
mireDt en perce le meilleor hml, Fe seder
Saul,, en lo mielhorloc, H.s.Ilfitasseoir
Saul... i la meilleure place. Dans f. o.,
nielhoTjineilhor, — Mielhou, adv., mieux.
MIEIjHOURIBE ; voy. Mielhurie.
MIELiHURA, Mielhurar, am^lio-
rer. On dit aussi meUiura, — Voy. Ame-
Iktmi, M eliorar ,
MIRTiH UHABiENT , MeUiurament,
masc amelioration.
MTBLHPRAU, Melhurau, adj., qui
produit, pent produire un mieux. — , Sub-
stantif, mieux, un etat meilleur.
MIELHURfiE,ife2/iur^, masc, am^
iioration : Obras e mielhur^,,. qui lo
crompador y haherafeyt.v. H.Travaux et
tmeUorations que I'acheteur y aura faita
faura faits a la propriete). — MieUiour^ de
la maurL Mieux trompeur qui precede la
mort.
HIET, Mieg^, fern . mieye, miege, demi:
V miey paa, un demi-pain ; ue miege mes-
tare, une demi « meture »; miege hore, demi-
heore ; ue hore e mieye, une neure et de-
mie. — Ni miey, ni mieye, precedes d*un
fiubstantif, signifient, comme en fr., « ni
demi, ni demie », aans rien abaolument
de la chose dont il 3*agit : Atau bibi sens
triuesse ni mieye, s. o. Ainsi je vivaia sans
tristesse ni demie (sans la moindre tris-
tesse, absolument sans tristesse). Dans
MoLiJRB,. 8gan, 16 : « Sans respect ni de-
mi » (sans aucun respect). — Lou miey,
la milieu; au miey, au milieu : Au miey
^ coo bhre plague leyau, s. o. Au mi-
lieadu coeur une plaie profonde. — Riu
*^ mieys, niisseau au milieu, carrire en
^ieys, chemin, rue au milieu, etaient em-
ployes pour indiquer que le ruisseau, le
clkemin, s^pafaient deux champs, deux
maisons, etc. : L'hostau la carrere en mieys
deu de Oonderine. DfiN. La maison s^paree
par le chemin de celle de Oonderine. —
^^per miey, par moiti4 : A mieges de
profieit. P. Egl. A moitie profit. A mieyes,
coumhus cauter^ pr.b. A moitie, comme
lescbaudronniers. Se dit Apropos d'unpar-
tagefait ou k faire en deux parts egales;
01 ue salt pas bien pourquoi les chau-
dronniers interviennent dans cette expres-
000. On pretend qu'ils exageraient lepnx
deleartrarail, et qn'enfin decompte its le
redmsaient k moitid. — A miey jeni,
MIS
74
Miey palhe; A Miey heur^, Miey grai, E
lou pore sanci. PR.B. A la mi-janvier, mi-
«pailler»(lapaillereduite de moitie) ; ^la
mi-fevrier, mi-grenier (k moitie plein), et
le pore entier ( la salaison consei'vee).
Ainsi pourvus k cette ^poque de Tannic,
les gens de la campagne out pour eux et
pour leurs bdtes de quo! arriver aux mois
oil se renouvellent les provisions. — Dans
le Lavedan (H.-Pyr.) : « Ta sent Bertran
dezhy Miey graa, miey palhd, miey hee,
Et pore entier. c. A la Saint-Bertrand de
Janvier, moitie grain, moitie « pailler »,
moitie foin, et le pore entier. — Dans les
Basses-Alpes : u En mitan fevrier, mitan
grange, mitan grenier. » — It.: « Mezzo
gennaio, mezzo pane et mezzo pagliaio.n
G(, Proverbes fribourgeois dans Romania,
VI, p. 77 et 89.
MIETA; voy, Mtefa.
Mieyaa, separation, ce qui s^pare deux
propriet^s : Las mieyaas e termis deus terra"
dors. ARCH. Les separations et limites des
terrains.
Mieyan, Meyan, subst. , moyen : Per
quinhs. . . mieyans. bar. Par quels moyens.
Au mieyan de.,., IB., per meyan de que,
ARCH., moyennant quoi.
Mieyansaa, intermediaire : Lo acorty
Diu mieyanseui, es bengut a bone coTicltision.
ARCH. L'accord, grAce k Dieu, estvenui
bonne conclusion (a et^ bien concluV
Mieyansant, moyennant : Mieyan-
sanlfijurament. s. J. Moyennant serment
Lat. « juramento medio. »
MIETANSERIE, mitoyennete. — ,
cloison, separation faite dans une cham-
bre : Une guoardaroba en laquoale faran
une mieyanssarie de taules d'abet. art. Une
garde-robe oCl Ton fera une cloison de
planches de sapin.
MIETANSE (du milieu, qui tient le
milieu), moyen : tt'atye mieyanse, v. bat.
Le moyen 4ge. — Lenhe mieyans^e, bA-
che de moycnne grosseur.
MIEY-OIE, Mieydie, midi, sud ; Pic
de Mieydie (Ossau). Pic de Midi.
MIETE NOEYT, Miege noeyt, mi-
nuit.
MIEYES, Mteges; voy. Jf%,
Miey-g^oadanh, moitie gain, moiti^
profit: Bestiar balhat a miey-goadanh.
OOUT. s. Retail donn^ k moiti^ profit.
Mieyg^oadanher. qui est k moitie pro-
fit : Bestiar mieygoadanker. P. B. Betail
tenu k moitie profit.
Mieygoadanherie, cheptel : Bestiar
de mieygoadanherie. cout.s. Detail k chep-
tel.
MIEYIN, MIEYINE, jumeau, jn^
melle. On dit aussi Mieyou^
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72
MIL
MIBT-JOUR, Miey-Jom, midi. — ,
midi, 8ud : Tu cls crecU la Use e lo miey-
torn, PS J Tu as cr66 la bise (I'Aquilon, le
nord) et le midi.
MIETOU ; voy. Mieyin,
Mieyserarle, condition moyenne, qua-
lite mojenne : Cort temporau. ,.ode mage,
ode mendre, odemieyserarie, F. b. Cour
temporelle(dequelquequalite qu*elle soit),
ou haute, ou basse, ou moyenne.
MIEYTADARIB, soci^te, associa-
tion oil les profits sont k moiti^. — Voy.
Meytaderie,
MIETTAJDfi, colon partiaire.
MIBYTADlfii, Mieytader, k parta-
ger par moiti4 : Los acquete,., seran cO'
muns e mieytaders enter lor dm, art. Les
acquets seront communs et k partager
par moiti^ entre les deux (entre les con-
joints).
MIETTAN, au milieu : Badutsus drin
depalhe tnieytan deu pastouris, qar. (L*en-
fant) n4 sur un peu de paille au milieu
des betes. SauteriquSye au mieyian de la
prade. 8. GAS. (Le chevreuil) sautilleau
milieu de la prairie. On dit aussi Mey-
ton> mitan, au meytan, au miian .
MIETTAT, MEYTAT, MITAT,
moitie : Datz-m'en la miey tat. Donnez-
m'en la moitie. Nopagahe las obres la mey-
tat deu temps, bar. 11 ne payait point les
ouvriers la moitie du temps. Son de mos-
eeiner Vahesque e dou capito per mitadz,
L. 0. Redevances qui sont de (app&.i'tien-
nent k) Mgr I'eveque et au cnapitre par
moitie. Mattad, dans le m6me texte : Pre-
nen per maitadz la dezme, lis prennent
par moitie la dime.
MIBT-TAUSII, vari6t6 de ch^ne,
moitie taussin, moitidchene roure. palas-
sou, Mem. pourservir d VHist. nat, des
PyreMes, \
MIGAS, pour Amigas;voj. Amic.
MIGE-HABE (demi-f^ve), nom du
roitelet (Ossau).
MIGNARDISE, mignardise. — Dans
PS., flatterie, fausset^ : Aus potz no a
I'homi que mignardisa, Aux l^vres Phomme
n'a que flatterie (faussetes).
MIGOT, MIGOTB, MIGOU ; pour
amigot, amigote, amigou, — Voy. Amic.
JdlGUE ; voy. Amic.
MILE, Milie, Miu, mille : Mile es-
cutz, mille ^cus ; dus mile ans, deux mille
ans. La restedegude deus V milie Jloriis.
ARCH. Le reste du des cinq mille florins.
Saul n'a mort miu, e David x milie. H. s.
Saul en a tue mille et David dix mille.
— Miles, plur., s'emploie comme subst.
et signifie des milliers : Quoantz de miles
inti
coste aquere may sou f Gombien de milliers
(de francs) coAte cette maison? Pour ex-
primer que quelqu'un est tres-riche, qu il
a beaucoup d'argent, on dit : Qu'ha ken
de miles.
MILiESIME, f^m., millesime : Lamil-
lesime (milesime) de las atmeyes qv,i otoi
€U!0Stumat commensar... vingt^nqdemar$,
se contera a Vadvenir deu prumer jottr dt
jener. P. B. Le millesime des annees.
qui d'ordinaire commen^ait le 25 mars,
se comptera k I'avenir du premier jour de
Janvier (1572). — Ordonnance de fa reine
Jeanne.
MILH, Amilh, mil, millet: /Smiamt/^
semer du millet. Lo milhfo... batut elan-
sat sus la era. bar . Le millet fut battu et
lance (vann^) sur Taire. Uhe jornade (fe
terre laquoau deu semiar de avtilh. arch.
Un arpent de terre qu*il doit ensemencer
de millet. — U graa de milh en boutpu
d'aeou. PRov. Un grain de mil dans la boo-
che d'un &ne. « Une goutte d'eaa darts
rOc6an. » ^ « Rari nantes in gurgite
vasto. » viROiLE. — Qu*ka lou cu bou ta
semiamilh. PR. B. II a le c. bon pour
semer du millet. Se dit de quelqu'un qai
a peur. « On lous aur^ barrat dab un cese
lou c. » d'arquier. La guerre des Lim-
cons contre les habitants de Lectourt. Od
leur aurait ferm6 le c. avec un petit-pois.
« Un gran de mil li tapari^ lou cueu. »
Rev. des I. rom., vii, 1882, p . 31 . — c On
lui boucherait le c. d'un grain de millet »
L. R. DE LINCY, PrOV.
MILiHA, masc, MILHADE, fem..
p&te de farine de millet : Barie ia-p k
milha. vign. (Je vous laisse de la) farioe
pour vous faire de la pate de millet. S
bos coque ou milhade. You i'en darey,
DEsp . Si tu veux g&teau ou p&te de mil-
let, je t'en donnerai.
MILHAS, p&te de mats torr^fiee.
inLHASA, r^colter le millet: Perk
sason de milhasa. s. B. Pendant la saisoii
de recolter le (de la r^colte du) millet
MILHAS AA, champ de millet.
Milhaso, Milhason,
MILHASOU. recolte du millet: E%
aquere sasou de milhasous. arch. b. Dans
cette saison de la rdcolte du millet. Sa^
de n^ilhasos. arch.
MILHfi, millet: Aquiu nou y-hi ni
roument ni miUU. pet. Li. il n'y a ni fro-
ment, ni millet.
MILHJS:, Mllher, adj ., poor le mil-
let: Dues moles, Vune miiha'e,Vau^ ^'
d^e. arch. Deuxmeules(demoulin), I'ane
pour le millet, Tautre pour le bW (poorlc
froment).
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MlN
XHiHERA, r^colter le millet: Que-t
halhariy milh quoand hayi milkerat, n.
PAST. Je te donnerai du millet quand j'en
auraifaitla recolte. — Voy. Milhasa,
MILHERI (Montaut); mdme signifi-
cation que le precedent.
MILHERTNE, espdce de poule de
Carthage qui passe vers la fin de septem-
bre ; on Tappelle aussi poule-milh^e,
MILiHEROQDE, fem., linot, linotte.
MILHEROU, pinson.
MILH-MOUROU ; mSme significa-
tion que Blai-mourou.
MUjHOG, mais: Uhet sourelh d'estiu
him ahoegatas planes... Qtie-y-bedes? ar-
ragim, y roument, y milhoc I NAV. (Vieil
Oloron,) un beau soleil d'ete*vient embra-
8er tes plaines. ,. Qu'y vois-tu ? des rai-
sins, et du froment et dumais ! — Peu de
milhoc; voy. Feu.
MIIIhOQUE, fern., le mais sur pied
OQ le mais recolt^ : Quin ha la milhoque t
Comment va (en quel etat est) le mais ?
La milhoque au ffrae, PEY. Le mais au
grenier.
MHiHOUGA, r^colter le mais. Per
mlhouca (pendant recolter le mais), aux
jours de la recolte du mais.
MII^HOUGAA, champ de mats.
HLLHOUGUT; a la campagne, on
fait du pain de farines de froment et de
mais mdlees ; la pkte contient plus de fa-
line de ma'is que de farine de froment ;
f>i\ J en a trop, on dit que le pain, lou paa,
est milhottcut; ila une mie compacte.
MILHOUQUE, propre ^la culture du
mais. — , pour le mais : Moule milhouqu^re.
Meule pour (moudre) le mais . — Hourat
tMlhouque (Taron), locution obscene (trou
pour I'epi de maiA le vagin.
MILHOUQUERE , fern., le mais;
▼oy. Milhoque. On dit proverbialement
(Ossau) : Bouhe balaguere, madure milkou-
ptere. — Yoy. Balagu^e,
Mme;yoy. Mile.
Hinador.Minedop, mineur : Peyrers,
fusters, minadors e canoners. b. Masons,
charpen tiers, mineurs et canonniers. Pey-
Ttne minedors. ib. Masons et mineurs.
MINEROU, Minero, mineur: i/i-
wro hrasoque, arronra-m au bujau Tons
picz e tons martetz. L. G. Mineur cen-
dreax,jette-moi dans ta cachettetes pics
et tes marteaux .
Mingar, diminuer; dans l. o. — Esp.
« menguar. >»
MINGE-BROGE ; voy. Minye-hroye.
KINGE-GROnSTES (mange-crou-
tes). on faineant, celui que la faineantise
redidt&ne manger que des crovites, ^faire
MIN
73
maigre cb^re. On dit aussi Mtnye'Croustes,
MINGEDOU (vers la Chalosse),man-
geur. — Voy. Minyadou.
MINGE-LAUD, Minye-lard (mange-
lard) ; un gourmand.
MINGE-PASTE, mange-pllte, terme
de mepris.
MINGE-PIASTRES ; mSme signifi-
cation que Minye-piastres.
MINGERIE, « mangerie, grugerie »,
exaction: Foulese mingeries sefen, juus
coulour de jusiicy, per lous officiers e mi"
nistres d'aquere. P. R. Vexations et « gru-
geries » sont faites, sous couleur de justice
(au nom de la justice), parses officiers et
ses ministres. — Voy. Minyarit.
Miogoe ; voy. Mengoe.
MININ, MENIN, tr^s-petit. — Digt
minin, le petit doigt. — Lou minin, la mi-
ning, termes de tendresse, le petit, la pe-
tite. Mininou, mininete, dim. On dit aussi
menin, menine, etc.
MINIST£RI , Menisteri, Manisteri ,
ministere.
MINISTRANDE, dans F. Egl, femme
de ministre (pasteur) protestant. ■
MINISTRE, Menistre, Menister,
ministre. — Los mes ministres e basalhs,
H. s. Mes serviteurs etmes sujets. — La
rector d'Orthes e menister de la Trinitat.
H. A. Le recteur d'Orthez et le superieur
de la Trinity ; 1414. — , ministre (pasteur)
protestant. En ce sens, dans F. Egl.f ma-
nistre est frequemment employe au lieu de
ministre. — Ministres de la justicy, 0. H.
Les magistrats.
MIN J A, MINJANGE ; voy. Minya,
Minyance.
MINJADERE, MinJatere;voj. Minya-
dere.
MINJARIE ; mdme signification que
Mingerie, Minyarie,
MINJOUTEJA; voy. Minyouteya,
MINOU, syncope de Mininou;yoj. Mi-
nin. — ,minon.
MINOUS, douillet. — , minaudier, mi-
nousotj dim. — Caresses minousetes. F. lab.
Les caresses du papillon.
MINTA, Minja, Minyar, manger :
Minyem quauques iroks, Bebiam bit gou-
tet (voy. Catsau). Mangeons quelques
ch&taignes rdties, buvons bon petit coup.
Peu camii que mingem quauque aucat y
garie . f. Past^ Par le chemin nous man-
ge^mes quelque oie et (quelque) poule.
No mynya paa ni beguo aygua. h. 8. II ne
mangea du pain ni but de Teau. Mingan e
begon amplementz a lor plaser. H. a. lis
mang^rent et burent amplement k leur
plaisir. — , depenser, dissiper: Que-$
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74
MIN
minyarS Urns hees de Mout de Oassiou,
PRov. Ilmangeraitles biens deM.de Gas-
sion. Se dit d'un grand dissipateur. Le
marquisat de Gassion, creeen 1660, com-
prenait de nombreux fiefs en Beam et en
Navarre. Que-s minyarS Momas e Lareule.
D. B. II raangerait Momas et Larreule. II
mangerait plus de bien qu*il n'en a. Mo-
mas devait 6tre consid^re commeun grand
village ; en 1385, il comptait 69 feux. Lar-
reule etait une des trois principales ab-
bayes du B^am. Lou qui s'at minye en
Tihrhe, Nowpot pas hahi louTiee, PR. H.
-Celui qui se le mange en herbe, ne peut
pas avoir le foin. — « Qui tout le mange
du soir, L'endemain ronge son pain noir. >
o. MEURIER. — Minya dab lous Aposlous,
PR. B. Manger avec les ap6tre8. Manger
aveclesdoigts. « Dans Targot des voleurs,
Ap6tre8 a la mSme signification. » A. del-
VAU, Lang, verte .
MINTAA, Minyar, nourrituire : S'en
ha cerca lou minyaa. II s'en va chercher la
nourriture. J5enc<ii«co lo mynyar au pohle,
H. 8. II a b^ni la nourriture du peuple.
— , repas : Aparelhan lo mynyar. IB . lis
appr^ferent le repas. — Paa e trops autes
mynyars, IB. Du pain et beaucoup d'au-
tres vivres .
MlNYADi , Minjadi, mangeable :
Pouletz minyadia. Poulets assez grands
pour qu'on en puisse faire un mets .
MINTADERE, Minjadere, man-
geoire, cr6che, auge. — Lous pays que hhn
restelihs, E lous hilks minyaderes. PR. H.
Les p^res font des rateliers et les fils des
mangeoires. ^- Enfr. « De p^re avare
enfant prodigue- » — « De p^re gardien,
£ls garde rien. n
MINYADOU, Minjadou, Mingedou,
mangeur, qui mange beaucoup. Miniadoo,
dans PS. : De cam deus gros taurs minia-
doo. Mangeur de la chair des gros tau-
reaux. — , un mange-tout.
MJNYAI>VR'Ey Minjadure, mangeure:
endroit mange dune ^toffe, etc.
MINYANCE, Mlnjancey vermine, toute
sorte d msectes malpropres, nuisibles et
incommodes, tels oue puces, punaises,
etc. — , tout ce qui d^vaste pour se nour-
rir.
MINYARIE, Miitjarie, mangerie, ac-
tion de manger. — , exactions : So qui re-
donde en ires grande. . . minyarie deus po-
hies* ARCH. Ce qui tourne en tr^s-grandes
exactions des peuples. — Voy. Mingerie,
MINTE-BROTE, Minge^broge ; m^me
signification que Mange-Broge, — Lou
minye-hroyey terme de ridicule ou de gros-
si^ret^, la bouche.
MIQ
BCINTE-MOUSQUES, mandie-moo-
ohes ; denomination par hiquelle on d^i-
gne un individu qui n'a que c les os et la
peau. >•
Minye-paa (mange-pain); dans im
texte, ARCH., Vestadge deu minye-paa e
foec, I'etage du mange-pain et feu (V^tagc
oil Ton prend les repas ou est le feu).
BflNTE-PI ASTRES, Minge-pi(U^
(mange-piastres), liardeur, harpagon.
MINYE-PLAA, Minge-plaa (mange-
. bien) : Yane de Minye-plaa. pey. Jeanne
de mange-bien. Une gaillarde de bon ap-
petit.
MINYE-QUOAND-N*HAS, M'mgt-
quannas (mange quand tu en as), on
boh^me, celui qui ne peut, et pour cause,
faire ses repas k heure fixe. Jean de Jfin-
gequannas, lou houhhni. nav. Jean de
Mange- quand- tu en-as, le boh^mien.
MINTE-SENTZ, Mtn^eSeniz
(mange-saints), tr^s-devot. — Minye-tenk
t cague-diahles. PR. B. Celui quisenonr-
rit de piet^ et « deverse » du nel. Virgile
adit: « Tantae-ne animis coelestibusine!
a Et I'auteur du Luirin : « Tant de fiel
entre-t-il dans T&me dea divots ! » —
Faire Thypocrite se dit (Aspe) : Ifntja scm-
tons, Caga diahlou^.
MINTE-TRAUGUENS, Minge-trau-
guens ;\oy. Trauguen.
MINYOUTEYA, Mr^outeja, man-
ger pen ; se dit de celui qui grignote, oa
d*un malade, d'un convalescent qui ne
prend que peu de nourriture.
MIOLE ; miole d^ I'oeu (Aspe), le janne
de i*ceuf. — Voy. MuyoU.
MIORLE, femme maladroite, mtoa-
sade ; on dit aussi gnorle. — En ft*., I'ad-
jectif « gnolle >> ou « gniole » signifie pa-
resseux, niais. a. dblvau, Lang verte.
MIOT, minime, tr^s-petit : Lou c<aai
qu'ey plee de hestiotes. ... a pates miofes,
N. LAB. Le iardin est plein de petites bites
(d'insectes) k pattes tr^s-peiites. — Voj.
J/tw^menu,
Mioij ; mSme signif. que Muyou.
MIQUB, miche, mets commun; nne
boule de farine detrempee, cuite k rcan;
elle est de la grosseur d'une pomme or-
dinaire : Quoand la kami pique, Qu'ejf
boune la mique . PRov . Quand la faim^ pi-
que, la miche est bonne. — « L'appetitet
la faimnetrou vent jamais naauvais paia.n
G. MEURIER.— Qii'en souy arregoulatafim
de mique eslouride, pro v. J*en suis rts-
sasi^ (d^goute) comme de micbe moiae.
— Ploure-miques; voy. ce mot
MIQUfiU, (Bay.), terme injorieox.
MIQUETA, 4tre comme one ndche;
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MIS
86 dit da pain qui est tnieut, voy. ce mot.
MIRA, regarder, consid^rer, exami-
ner : (M, sourine, mire, mire ! ski. Vols,
petite soeur, regarde, regarde ! Mira e nou
touca. Regarder sans toucher.
MIRAGLE, miracle. — Se dar mira-
gk (se donner miracle), se disait ancien-
nement poor signifier s^etonner : Lcis gens
n daven trop gran miragle ; 1399. arch.
Lea gens s'etonnaientfort. Se dahen gran
miragle de la scieneie. H . s. lis s'etonnaient
fort de la science (de J^sus).
IflRATiH, miroir. Miralhetymiralkin,
miralhot, miralhou, dim.
MIRA.IjHADE, action de se mirer.
Avec le verbe das, se donner : Das mtra-
Ihadei, se regarder souvent dansle miroir
XIRAIjHA-S, se mirer : Miralha-s
hadehens Vaygtie aryentade, 8. gas. II va
86 mirer dans Tonde argentee.
MIRAIiHft, miroitier. — Dans rabb-
uis, Pant,, II, 30 : « myraillier.»
MIRAJCAIjOUS (Aspe), proph^te de
malhetir.
MIRE, mire. Prene mire ( prendre
mire), viser : Ton arc encordaras, E mira
prenercu, PS. Tu banderas ton arc et tu
viseras (au visage de tes ennemis).— Prene
mire «iM . . . Prendre exemple sur.
MIRGALHA, moncneter, tacheter.
Mirgalhat, mouchete, tachetd, vergete.
Mirgalhadet, dim. : Gatete mxrgalhadett.
Petite chatte joliment mouchetee.
MIRGALHABURE, moucheture.
MIROULETA {tn pour b) ; voy. Bi-
Jwfeya.
KIROUN, Miron, MirO| environ :
ifiroiifi quauque bingtene, F. EgL En-
tiron quelque vingtaine. Aquels qui las
krres f las seuhas aben en mtro.F. o.Ceux
qai avaient les terres et les bois environ.
-- Les consonnes m et b permutant, on
dit indiffi^remment miroun et biroun] voy.
cemot
MISA, mettre au jeu.
MI8GAP) Menxs cap, mal, mal-
bear : Miseap trop Uu abise, pb. b. Mai-
tear trop t6t avise. Enfr. xiiie s., « Trop
to«t vient qui male nouvelle apporte. :» L.
1. Di UNCY.Pror. — Los reys viencon a
stents cap, H. s. Les rois vinrent k mal.
yier a menxs cap, venir k mal, est la cir-
eonlocution de < mescabar », aui se trouve
dans la Ch, cr, alb, et signine 6prouver
tta ^kec. » p. HBTER. — Miseap est le
•meschef ou m^chef, mal, d^sordre, pour
leqael nous n'avons pas d'dquivalent, que
Aoas perdons pi que les Anglais ont con-
wnre, mischief, » UTTRfi, Eisi, de la Ian-
P*fr.y I, p. 391.
MIS
75
MISGAT (Oloron), subst., petit trou
dans le tissu d'uneetoffe. — , adj. : Drap
miscat, tele miscode, drap pique, toile pi-
qu^e (comme par des mites).
MISGAYROLE, petite alouette.^ Par
le dim. miscayrouletes, un versificateur de
la fin du si^cle dernier d^signait les muses:
Deu parterre beames las nan miscayrouletes
Despuixs hu mees de may habin quitat lou
soum. Du parterre (Pamasse) b^arnais les
neuf muses, depuis le mois de mai avaient
quitte le sommet Voy. AlUgorie dans
« Extrait de la relation de ce qui s'est
passd k Pau k Tarrivee de M. le due de
Guiche etde M. le comte de Gramont, son
fr^re. Juillet 1768, de Timpr. P. Daumon,
impr. du Roi ,..forci, »
MISERETA, subsister avec peine,
vi voter mis^rablement.
MISSAIiOT; voy . le suivant
MISSAIJ, Missal, missel : Un missau
tot nau. ARCH. Un missel tout neuf. Missal
super altars', vers 1060. 0. s. Le missel
sur Tautel. Missalot, dim. : Missalot de
pargami, art. Un petit missel de parche-
min, — , precede de libe, libre, livre : La
drete suus lo libre missau e crotz, H. B.La
(main) droitesur le missel et la croix. Far
sagram^nt sus lo libre missal, COUT. S.
Faire (prater) serment sur le missel.
MISSE, MESSE, messe : Misse de
hautdie (messe de haut jour)grand*messe.
Lous dimenches messe audiras, cat. Les
dimanches messe tu enteudras. «Lou curi
biu de la messe, De la pugnire biu Martii.
NAV.Le curevit de la messe, Martin (le
meunier) vit dela mouture. Ques'a dit era
misse, que la se minge. c. 11 a ditsa messe,
il se la mange (il en mange le prix) . En
fr., d'apr^s saint Paul : « Le prdtre vit de
I'autel. » Au xiii* s., « Ki autel sert,
d'autel doibt vivre. L. r. de lincy, Prov,
— Lou cur^ nou ditz pas dus cops la
misse, PR. B. Le curd ne dit pas deux
fois la messe. € Non bis in idem »; ou
bien les personnes k qui Ton applique ce
proverbe n*admettent point le « bis repe-
tita placent. » — Que ditz misse baxe, IB.
11 dit messe basse. Quelqu'un qui grom-
melle; on Tentend murmurer comme le
prdtre disant bas la messe. — Misse deu
diable, dans f. Egl,, messe du diable, la
c6ne, communion des huguenots. — Messe
de sequere, messe de sdcheresse; messe se-
cadere ou de Sent-Sequet, messe qui doit
faire sdcher ou de « Sjdnt-Sec »; misse se-
catibe ( Orthez ) ; c'dtait la messe que de
pauvres esprits superstitieux faisaient dire
dans une mauvaise intention qu'ils s'd-
taient bien gardes de communiquer k qui
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76
MOA
que ce fftt; ils en attendaient que Dieu fit
secher, d^pdrir, lapersonne ou lesrecoltes
de leur ennemi. — Misse descouminge,
messc d'excommunication, d'anath^me;
voy. Escouminge. — Esta de misse (etrede
messe), ^tre catholique. Se dit k Osse
(commune de protestants, vail. d'Aspe).
Mi^se-Cantaa, Mhse-Cantant, chan-
tre, dignite dans les chapitrcs : Bemat
d'AudauXf preste, misse-caniaa de Sainte-
Marie. M. B. Bernard d'Audaux, pretre,
chantre de Sainte-Marie (Oloron). Ar-
naut de Garuhe, misse cantan de la glizie
de Baione, L. o. Arnaud de Garue, chantre
de I'eglise de Bajonne.-rEsp. <c misacan-
tano », pretre qui dit la messe ou pent
la dire; — nouveau prdtre qui dit sa pre-
miere messe.
MISSETA, dire, celebrer la messe.
MISSORJ, Missorie, adj . , missive :
La thenar de une hire missori€,AfLCB., o.
La teneur d'une lettre missive. — Manda-
mentz missoris en possession, s. J. Mande-
mentsenvoj^s pour mettre en possession.
— , subst.: Missori tremetvde per losjuratz
de Sauveterre au scindic Boeil. arch. Mis-
sive transmise par les jurats de Sauveterre
au syndic Boeil.
MISTRAS, masc, p&te epaisse, pain
grossier; mauvais pS-t^.
MISTROULHE; mSme signification
que Mastroulhe.
MIT AN; MIT AT; voy. Mieytan,
Mieytat,
MITIGA, Mitigar, mitiger : Aqueg
article mitigam e atrempam, arch. Nous
mitigeons et temperons cet article.
MITRENE; voy. Dic-Dac.
MIUDADGE, Miuduiye, masc, me-
nuaille, tout ce qui reste; de mint, menu.
MIUDAIiHl^, masc; mdme signifi-
cation que le precedent, au sens pejoratif.
On dit aussi Miudalhhe. fem.
MIUGRANE, Meurane (Orthez),
grenade, fruit du grenadier : Cargue de
touroTiges, miugraneSy limoos. P. r. Charge
de cedrats, grenades, limons. Lous ious
pouiins halhatz coum ue meurane . SEi. Tes
petites l^vres entr*ouvertes comme une
grenade .
MIURE (Ossau), granit
MIUSSAT, Esmiussat (emiette), pain
ou meture (voy, Mesture) emiettes dans un
potage ou dans du lait. — Voy. Miaussat,
MIUT, menu iPlouye miude, pluie fine.
Salademivde,^SL\di^e de petites feuilles de
chicoree, de doucette, de cerfeuil, et au-
tres menues plantes. — Canalhe miute.
NAV. La «vile multitude. » — \oj.MioL
Moable, Mobable, adj.^meuble : Cau-
MON
ses m sedenki o moahles, ajlcm, C^Mues
(biens), soit immeubles ou meublcs. Pen-
heres movables. P . B. Saisies meubles (de
biens meubles). — Voy. Mabedis.
Mod, humide : Hiu sec e hiu mod. L.o.
(En le sec et en I'humide), terrain feme
et marais. — Hiu pour in lo, en le. Yeillet,
chanoine de Bayonne, a traduit hiu sect
hiu mod pav « filet sec et filet mouille. »
MODE, mani^re. D'aquere mode. De
cette fa^.on. A mode de. En guise de. — ,
mode, la mode, les modes : Diu-me^ul
b'han cambiat here Las bielhes modes d'Os-
sau ! Ta bede mode nabh^e Nou cau pks
courre ta Pau. F.LAB. A Dieu me donne
(mon Dieu !) elles ont bien change les
vieilles modes d'Ossau I Pour voir mode
nouvelle, il ne faut pluscourir a Pau.
Moderadement, moderement, conve-
nableroent : Maridar fiUis e Mhes modi'
radement. gout. s. Marier fils" et filles
convenablement.
Moey; voy. Moy.
MOLiE (Baretous), fem. , moulin : Lo
sag (sac) balhassen au molier a la porta
de la mole. M. B.(ll etait interdit aux Ca-
gots d'entrer au moulin; il fallait qu*) ils
remissent leur sac au meunier a la porte
du moulin. — , meule; voy. Moult.
Moleste, vexation: A cause deus turhei,
molestes e impedimentz. arch. A cause des
troubles, vexations et empSchements.
Moliar; voy. Moulia.
Molt; mSme signif. que Mout.
Molunct (voy. Emoulument): Becsher
los fruutz, eixedes, moTuncte. arch. Rece-
voir les fruits, produits et revenus (du sol)
Mon; voy. Moun, Mounde.
Mondar-se, se laver, se justifier : Per
mondar si medixe cum... dequeg crim w
ere meritente. M. B. Pour se justifier elle-
m6me, comme elle n'etaitpas coupable de
ce crime.
Mondulh , monticule : Ung mondulh
qui es passat lo camii gran qui va de Lef-
car a Beyrie, dict. (au mot Puyoo). In
monticule (un tumulus) qui est passe le
grand chemin (au deli du grand chcmin)
qui va de Lescar i Beyrie. Los mondulk
qui soil en lo camii Saliee quivaenia Mor-
laas. IB. Les monticules qui sent pr^du
chemin « Salier » qui va k Morlaas (deoi
tumuli dans la lande du Pont-LoDg,
comm. de Pau). — Moundulh, MotMh
(Baretous), petite meule de foin dans les
pres. On dit aussi Moundoulh.-^ Avcc les
verbes ha, faire, habi, avoir, ha swtffi-
doulh, habi moundoulh, prendre de rem-
bonpoint, avoir de Tembonpoint.
Mbnedarie, monnaie, lieu ou Ton bat
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MON
la monnaie, hdtel de la monnaie : Si au-
gun aporie argent a la monedarie deu Sen-
nor. . . F.B . Si quelqu'un apporte de Targent
k la Monnaie du seigneur...
MONENGHOU, Mounenchm, de Mo-
nein : V hasaa mounenchouy deque rouye.
plaa drete, plume negre, esperoat,,, SEi.
Un coq de Monein, cr^te rouge, bien
droite, plume noire, eperonne . .. Lous Mow-
nenchous, Les gens de Monein : Mounen-
chous, Gays e lurous, coum lous pay-bous,
Hayam cansous E briulous. D. 6. Gens de
Monein, gais etlurons, commenos grands-
pdres, ajons chansons et violons.
MONENH, Mounenh, Monein, ch.-Iieu
de cant., arr. d'Oloron. — Saul de Mo-
nenh. D. D. Saut de Monein. Une de ces
danses que Ton appelle « sauts basques »,
parce qu'elles sont particuli^rement en
usage chez nos voisins. Les jeunes gens
de Monein, en s'y livrant avec passion, y
ont sans doute excelle, et c^est pour cela
qu^elle a pris chez nous le nom de leur
commune. You qu'ey dansat monenh, lous
melkms lou chiulaben. sbi. J'ai danse Mo-
nein, les merles le sifHaient (en sifflaient
Vair). « Le galoubet entonne Mouchicou
ou Monein, et un quadrille se forme pour
executer un saut basque. » F. rivar^s,
Chans, et ahrs pop. du Beam, Dans ce
recueil, 2« edit., p. 21, M. Rivar6s a fait
une description aussi vive que vraie du
a Saut de Monenk. »
Monester; voy. Mostier.
Moni^e; mdmp signification que Mounye.
MoQ^^erie, Mongie, profession mo-
nacale; office monacal, emploi, rang qu'on
occupait en qualite de moine. Dans un
texte, ARCH., mongie vacante, office mona-
cal vacant ; voy. Abulhar, — Esp, « mon-
gia. »
Monial, monastique. — , appartenant
au monast^re : Abbas dedit ad Bonif actum
catal monial; 1110. c. 8. L'abbe donna a
Boniface un domaine rural appartenant au
monastere. — Cf. D.-c. « monial » au mot
tfMoniacatio* »
MONIMA; yoy. Mounima.
Honiment ( monument ), sepulcre :
Santz qui dormiban en Diu, exin deusmo-
nimentz. H. s.Des saints qui s'etaienten-
donnis en Dieu, sortirent des sepulcres.
Maria Magdalena ana au jnoniment, e
tt lo ubert, IB. Marie Madeleine alia au
sepulcre, et le vit ouvert.
HONIMENT; mSme signification que
Mouniment,
Honstre, Mostre, « montre », re-
vue: Monstres e rebues. P. R. La mostre
de totes lasgentx d'armes. R. La u montre »
de tous les hommes d armes.
MOR
77
M0NTANBR£S, Montanerais, le
pays de Montaner : A Montaner de Mon-
taneris, Sino dab la baquenonpuyearr^,
D.B. A Montaner du (pays) Montanerais,
personne ne monte qu avec la vache. 11 y
avait dans cette localite, aux confins du
Beam et du pays de Bigorre, des fortifi-
cations, dontilne resteplus, sur un point
tr^s-elev^, qu*une tour carree, solide et
fi^re, comme celle in chateau de Pau. EUe
date du xiv® si6cle. L*expression prover-
biale signifie que la forteresse de Mon-
taner n'etait accessible qu'k ceux qui se
f>r^sentaient en amis, c'est-i-dire avec
'enseigne de B^arn, lOi baque, la vache.
Monyoya (mont-joie), tas de pierres,
borne des chemins : La monyoya de Mi-
repeixs. bar. La « mont-joie » de Mire-
peix. — « 11 y a beaucoup de dissertations
sur Fdtymologie de ce mot... II sera bon
d'en rappeler une qui fait allusion k un
usage du moyen &ge. Les pterins en-
tassaient des pierres dans certains lieux
pour marquer la route ou indiquer les
stations, et appelaient ces monceaux de
pierres m^mtjoye (mons-gaudii); c*est ce
querapporte le cardinal Huguet de Saint-
Cher : « Constituunt acervum lapidum et
Sonunt cruces, etdicitur mons gaudii,»
>el-Rio raconte la m^me chose des p^le-
rins qui se rendaient a Saint-Jacques en
Galice : «Lapidum congeries.. Galli 3font'
joyes vocant » ch6ruel, Diet. hist, des
Institutions, etc.
Moo, Moor; voy. Mou.
Morb, masc, maladie : Si no sab lo
vici lo morb de la cause benude. F. b.
S'il ne connait pas le vice ou la maladie
de la chose (la b^te) vendue.
Morboos, malade^ atteint d'une affec-
tion : nwrbose, viciose o malaude . F. b. (Bete)
atteinte d'une affection, vicieuse ou ma-
lade.
MORE; voy. Mourou.
More, retard : Son en more de pagar.
ARCH. (Les sommes qu'ils) sont en retard
de payer. — Lat. « mora ».
Moresqae, pi^ce de monnaie (des Ara-
bes d'Kspagne)? TAiVty en/)«nA, \ mores-
que d'aur, arch. II tienten gage unepi^ce
d*or de la monnaie des Arabes d'Espa-
gne?
Mor^u, Mourtu, « moreau », se dit de
la robe du cheval : Rocii moreu, R. Cheval
moreau. Faque morele. ib. Haquenee.w mo-
relle. » Dans ce texte, morelet, dim. — «Le
bay, le fauve, le grison, le moreau, sont
les chevaux les plus prises. » o. dk ser-
R£S.
Morlscos, MoiirlscDos, les Maures
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78
MOU
chassis d^Espagne par Philippe III : Per*
metutaus Mouriaquos, . . lo ^scufge per lo
present pays per se retirar en las terres deu
Turcq. arch . Pennis aux Maures le pas-
sage par le present pays (de B^arn) pour
se retirer dans les terres du Turc.
Morlaa, Morlaas (du nomdeMor-
laas, ancienne capitale du Beam oil Ton
a frapp^ de la monnaie, du x« si^cle jus-
qu'k la fin du xv*) : Ung^ marlaa. f. b. Un
« morlaa » ; ( denier de Morlaas, valant
trois baquetes — voy. ce mot — c'est-li-dire
un peu moins qu'un arrfiY, un Hard ).Z>in«r«
morlaas ENQ. Denlers de Morlaas. Sols
morlaas, iB. Soud de Morlaas. Monede
morlane, Monnaie de Morlaas. Elle avait
cours dans tout le midi de la France.
Morlaes; voy. Mourlanis.
Morlanau, de Morlaas : Poos morla-
naus, ABCH. Pains de Morlaas.
MORNOn ! (Bay.); mot de jurement
burlesque : Per le momouf o morbleu I »
Moro; usite dans la locution Cabesse
de moro, — Voy. Cabesse,
Moss., Mossen, Mossenher,
Mossenhor; voy. Mounsenhou.
Mossur, monsieur. — Mossur dOhron,
Monsieur (revfique) d'Oloron: Mossur c^O^
loron, loctenent general. . . per tenir losEs-
tatz deu 28 de may 1656. p. r. Monsieur
(r^vSque) d'Oloron, lieutenant general...
pour tenir les Etats du 28 mai 1656.
Mostier, Monester, monastere :
Monge deu mostier de Lucu. B. Moinedu
monastere de Lucq. Vicari de Vabadie e
monesterde Luc, AncH, Vicaire de Tabbaye
et monastere de Lucq-de-Bearn.
Mostre; voy. Monstre.
Mot, dans les locutions no diser m^t,
no responer mot, H. s., ne dire mot» ne re-
pondre mot. — No luy as refusal mot De so
que sons potz fan request, PS. Tu ne lui
as refuse mot de ce que ses l^vres t*ont
requis (tu ne lui as point refuse ce qu'il a
profere de ses Idvres). — D'apr^s M. Cha-
baneau, ce mot serait le latin modum, qui
etait aussi naturellement designe que ge^
nus — voy, Gees — pour servir d'auxiliaire k
la negation. Ci.Rev. des I, rom,, juin 1876,
p. 356; Janvier 1877, p. 35.
Mot; voy. Mout,
Mote, mottefeodale. — ,ch&teau (sur une
motte feodale) : Si enlos barris no se po-
den defener, que hs sien thiencutz de obrir
lamota; 1243. Liv. BOUQE d'ossau. S'ils
ne peuvent se defendre dans leurs retran-
chements, qu'ils soieni tenus de leur ou-
vrir le chateau.
Motiu; voy. Moutiu,
MOU| Moo, Moor, 3* pers. du sing.,
MOU
pr^s. indie. deMouri, morir, moorir: Lo«
oestiar,., mou subitement, p. B. Le betail
(qui a bu de Teau empoisonnee) meort
subitement. Mon amne , , . moo de set. PS.
Mon kiae meurt de soif. L*omi moor. f.b.
LTiomme meurt.
MOUG, masc, morve, mucus nasal.
— Se joint au mot larmes pour signifier
les pleurs dont on a le visage baigne :
Mouc y larmes ; larmes y mouc, — , rou-
pie. — , lumignon qu'on enl^ve en mou-
cbant une chandelle. — , bout de chan-
deUe.
MOUGA, moucber: Mouquirous que-s
mouque. Que le morveux se mouche.
Mouoador,
MOUGADOU, Mocadoo, mouchoir
de poche : Ma harde arrecatteg dehem %
moucadou, p. Je serrai mes bardes dans
un moucboir. En ung moucador.,, ung
petit canet de canabere, 8. b. Dans an
mouchoir, un petit tuyau de roseau. X^
mocadoos de tele. arca. Six moucboirs de
toile. — Voy. Mouquedou, Mouchohr,
MOUGARRAA (Aspe), masc, morre
des cbevaux.
MOUGASSETA-S, se moucber fire-
quemment
MOnGHIGA(Bay.). mordre, mordil-
ler : Lou canhot.., qu'ou mmichicabe. lag.
Le petit chienlemordillait. — Voy.ifotw-
seca,
MOXTGHIGOU, Mouchicou, masc, es-
p^ce de danse, air de cette danse. » Mou-
chicou, saut de Monein. » palassou. ^t Tha-
bHz bist desseu tucoU Dansa lou mouchi-
cou. DE8P. Si vous Taviez vu sur le ter-
tre danser le « moucbicou. » — Voy.
Monenh.
MOUGHOAR, moucboir; c'estlemot
fran^ais biamisi que Ton emploie fre-
rmment aujourd'hui au lieu de Mouca-
. — , mouchoir de cou. nav.
MOUD, MOUYT (Orthez), mou: -in
mouyt entre Vescasse, prov. Au (sol) moa
entre T^cbasse. Mdme prov. traduit du bas-
3ue : « Dans une terre molle, il est facile
e faire un grand trou. » Chiide et Man.
fr. 'basque. Bay., 1861, p. 281.
MOUDAGOUS ( de mod ; voy. ce
mot), humide, boueux. — Sobriquet des
habitants du village fangeux de Lanne-
grasse : Moudacous de Lanegrasse, D. a.
MOUDGHESE (Ossau), teigne.
MOUDtii, masc, bumidite; se dit da
sol, de la temperature. — , teigne; voy.le
precedent.
MOUDftRE, humidity, moitear.
MOUBESSE, fem. sing., crodtes aa
cuir chevelu : maladie des enfants.
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MOU
MOUFFLE, mou: Fruut mouffle^
firuit mou. Que sie mouffle ou nou Vaprigue^
Lou soumelh pague la fatigue, N. lab.
Que la couverture du lit soit molle ou
non, le sommeil repare (les forces apres)
la fatigue.
MOUFFLETA, c^der au toucher; de-
Tenir mo'u, se dit du fruit.
MOUGNOC, masc, toute chose ra-
masB^, mal arrondie, en trognon. — ,
petit paouet mal fait. — U mougnoc de
nemme. Petite femme mal fagots.
MOT76NOUGA, faire un mougnoc;
voy. ce mot.
MOTTIiADE, pi^ce de fer circulaire
ou passe le bout du timon pour £tre atta-
che aa joug.
MOtJLiAU, couche superieure tr^s-
dure de la pierre d^Arros, dont on fait les
meules de moulin.
MOTTLE, Mole, meule de moulin :
Lou claquet truque hart, la moule borom^
lege, 7. Egl. (Voy. Bourroumheya) , Le
claquet frappe fort, la meule tournoie
avec bruit. Dues moles, Vune milkh^e, Vau-
tre hladere. arch. Deux meules, Tune
pour le millet, Tautre pour le froment.
MOULiE, Mouler, Moler, moudre :
Awir moule lours granadges ond Urns pla-
seri, p. R. A Her moudre leurs grains oil
il leur plairait. Mouler lours granadges^
dans le mSme texte. Blaimoulut. ib. Ble
moulu. Anar moler son gran. cx)ut. 8.
Aller moudre son grain . — Udhifinit de
moule, avoir fini de moudre. Se dit pco-
verbialement pour signifier ^tre sur le
point de mounr ou 6tre mort.
MOUIjED£, Moleder, qui est k mou-
dre, qui sert k moudre.
MOULENDE, Molende, mouture :
Ana a la moulende. Aller faire moudre du
grain. — , droit de mouture : PritHir lous
senhars .,> de lours dretz de moulende. p. r .
Priver les seigneurs de leurs droits de
mouture.
MOIJIjET,g^sier. IJ^^ac la-n{la oun)se
moul so qui'S minje,{e' est, disait un paysan
de la vailee de Baretous), le sac oil se
moud ce qui se mange. — Rsp. « mol-
lega. » — Fort. « moela. »
MOULET, moUet. — Que-u prud lou
movlet. PROV. Le moilet lui dtoange. Se
dit de Tindividu qui ne tient pas en place.
MOULETE, omelette : ia moulete de
Pasques. L'omelette de P&ques. — Voy.
Basques.
MOULHA; voy. Mulha.
MOUIjHE, Mulke,iradTe:En mulhent
la iroupete . . . F. lab. En trayant la petite
troupe (de mes brebis) .
MOU
79
MOULHA, Molher, femme marine :
La moulhl nou t*haye la causse. PR. B.
Que la femme ne fait pas ( ne te prenne
point) les chausses. Sois le maitre chez
toi; que ta femme a ne porte pas la cu-
lotte. » Prenera per molher etper spoze...
Amadine. M. B. 11 prendra Amadine pour
femme et pour Spouse. Donation que h
marit afeite a sa molher. CX)UT. 8. Dona-
tion que le mari a faite k sa femme. Anar
a molher. exq. Aller k ( prendre) femme,
se marier.
MOULiHED^, MulhedS^m&sc., place
ou Ton trait le lait. Moulheti (Aspe) .
MOULiHEDOU, MuViedou, celui qui
trait le lait. Au f^m. moulhedoure.
MOULiHERA-S, Molherar-se, se
marier, prendre femme. Molherat, marid,
qui a pns femme : Homi molher at. r. B.
Homme marie. — raynouard. Lex., iv,
p. 250 : « Molherat; ce mot ne se disait
que pour I'homme. » — En bearnais, il
se disait aussi pour la femme : Es jno-
Iherat en Vostau de Minbiele. enq . II a pris
femme en la maison de Minvielle. Sa
sor es molherade a Vostau de Bonloc. IB.
Sa soeur est marine dans la maison de
Bonlieu .
MOULiHKBIS, masc, reunion de
femmes. Lou moulheris, les femmes. — ,
adj . , de femme, qui conceme les femmes .
MOULHETti:,; voy. Moulhed^.
Moulia, moulin : Lo moulia de Barada.
DiCT. Le moulin de Baradat (comm. de
Monein). — Cf. D.-c. « raolarium, molen-
dinum. »
MOULil£, Molier, meunier : Siuls,
moulU, Vaygade arrihe. PR. B.Siffle, meu-
nier, Tondee arrive. — Se dit proverbiale-
ment pour signifier : Soyez content, voici
une bonne aubaine.—Zow moulU d'Ousse;
voy. Punhere. Le meunier ( de la com-
mune) d'Ousse. L'ostau deu molter,... au
fTwZii.D^N. La maison du meunier... au
moulin. — Voy . Mouline.
MOUIil£RE, Molidre, meuni^re. Jfo-
li^re (Bay.). Moliers e molieires, queni
anauen au molin. L. 0. Meuniers et meu-
ni^res, quand ils allaient au moulin. — ,
hanneton (femelle) aux ailes gristoes. — ,
adj., meuli^re : Peyre mouliire, pierre
meuli^re.
MOULJEROT; voy. Mouliot.
MOULII, Molin, Molii, moulin:
Aquere gran esclause Qui dehens lou mou-
Hi tout aquetturmen[t] cause, v. Egl. Cette
grande 4clusde qui, dans le moulin, cause
tout ce tourment ( tout ce grand mouve-
mentj. Lexar son granau molin per moler.
COOT. 8. Laisser son grain au moulin pour
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80
MOU
(le faire) moadre. Balhar Vaygue au molii.
BAR.Donner (lacher) I'eau au moulin.
Molina hien molens. F. H. Moulins moulant
bien (debons moulins) ,Me8te de moulin,
p. R. Maitre de moulin, possesseur de
moulin. II etait interdit auxroturiers d'etre
possesseurs de moulins :' Moulins no seran
construitz per ruraua, IB. Moulins ne se-
ront construits par roturiers. 1543. —
Moulii d'escoute-plouye, Moulin d ecoute-
pluie. — Voy. Escoute-plouye.
MOULIN^, Moliner, meunier, Silo
gran. .. se perd au molin, lo moliner deu
pagar... couT. s. Si le grain se perd au
moulin, le meuuier doit payer. — , Adj.:
Baylet moline. F, EgLY&iei de meunier,
valet de moulin.
MOULINET, Molinet, moulin k
cafe, petite machine ^manivellepourmon-
dre le caf6 ; celle dont on se sert pour
moudre les epices; Due molinetz per segno-
tir especie, arch. Deux petites machines a
manivelle pour secouer (moudre) epices.
On I'appelle aussi Especi^re.
MOUUOT , MOULIEROT , dans
DICT., noms de moulins (Lembeye, Or-
thez). — Moulierot est aussi dim. deMou-
lie, meunier.
MOULLiE, Molle, moule : Lefres de
moulle, Lettres de moule, caract^res d'im-
primerie. Molle de fer per fa. . . perdiguos .
ABCH.Un moule de fer pour faire des grains
du menu plomb. — Moulle, bouton de
bois.
MOULUE, Molne, morue : Carguede
molue, cinq sos tournez, p. R. (Droit d'en-
tr^e pourj charge de morue, cinq sous
tournois.
MOUMBRA, Mombrar (lat. « me-
morare »), rappeler, faire ressouvenir. — ,
unipersonnel : Aco nou-m moumbre. Cela
ne me revient pas 41a memoire; il ne me
souvient pas de cela. De Diu nous mom-
braba. ps. II nous souvenait de Dieu.
Mombri't de Mossenhor, bar. Qu'il te
souvienne de Mgr. Membra, Membrar^
mdme signif. Membre-t, Senhor, de mi,
quant seras en lo ton regne. H. s. Qu'il te
souvienne, Seigneur, de moi, guand tu
seras en ton royaume. — Voy. Bremba-s,
Broumba-8,
MOUMBRANG£, Membrance, sou-
venir.
MOUMENT, Moment, moment. Mou-
mentet, moumentin, moumentot, moumentou,
dim.
MOUN,Mon, adj. possessif, fem. ma,
mon, ma: Moun pay, dans h. s. mon pay,
mon p6re.
MOUNAQUE, poupee. Mounaquete,
MOU
mounaquine, mounacote, dim. ifotmoAZM^,
aug. — Esp. « muiieca. » — Mounaqws
(Bay.), singeries : Un arlequin dous xm
broys., . . hesent les sous mounaques. lag . Un
arlequin des plusjolis faisant ses singeries.
MOUNARD, grand singe. —, nn
homme tres-laid. Enfr. « unsapajoa.»
MOUNARDETA, grimacer.— , faire
des niches
MOUND AA, MOUNDANAU, mon-
dain : Praube de bees moundaas, mes d'vu-
Twucence oumade. Y.BKT. (Jeune fille) pau-
vre de biens mondains, mais paree a in-
nocence.
MOUND AS; m^me signification qne
Mondar-se.^
MOUNDE, Monde, Mon, monde :
Aus dus boutz deu moumie.Aux deux bouts
du monde. Aus dus boutz deu mon s'aud
son lengoadge. PS. Aux deux bouts du
monde s'entend sa parole. Negune per-
sone deu monde. M. B. Aucune personne au
monde. Lo meregne noesdequest mon. H.s.
Mon royaume n'est pas de ce monde.—
Sabe loubibe deu mounde. ( Savoir levivre
du monde ), avoir de I'experience,
MOUNDOULH; voy. Mondulh. — ,
tas : Que-s deboren eres-medixes. On mm-
ren a moundoulhs sarratz. N. lab. (Les sau-
terelles, apres avoir tout detruit dans les
champs, ) se devorent elles-memes, ou
meurent a tas presses .
MOUNEjfem., singe. — , guenon.
Mounete, mounine, mounote, dim. Mou-
nasse, aug. Moune cu-pelade , Singe, gue-
non au derriere pele. — Moune, laide
femme. — , femme de mauvaise vie. —
Prene la mounine, s'enivrer. — Esp.
« mona », guenon ; — ivresse. — Entr.
« vin de singe », vin qui fait sauter et rire
la personne qui a trop bu.
MOUNEDA, Monedar, monnayer,
fabriquerde lamonnaie.
MOUNEDAD6E, Mounedatye, mon-
nayage.
MOUNEDARIE ; voy. Monedarie.
MOUNEDE, Monede, monnaie. On
dit par moquerie : Habetz nwunede d'u ar-
dit f NAV. Avez-vous de la monnaie d'ua
liard? Petite monede, com son baquetes, ar-
ditz esols. P. R. Petite monnaie, comme
sont « baquettes », liards et sous. Mate
de las.nionedes. IB. Maitre (directeur, fer-
mier) des raonnaies. — , lieu ou Ton bat la
monnaie : Reyaus... seran portats a la*
monedes . IB . Reaux (rognes) seront por-
t^s k la Monnaie (et mis a la fonte). mo-
nedajurada . F. N . Monnaie garantie. Le
souverain jurait qu'il n'y aurait pas alte-
ration de monnaies.
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MOtf
MOUNENCHOU, MOUNfiNH ;
voy. Monenchou, Monenh.
MOUNGE, Mounye, Monge, moine :
Los monges de Lareule. Les moines de
Larreule. Denomination par laquelle on
designe aujourd'hui les habitants de Lar-
reule, en souvenir d*un monast^re qui
^tait jadis dans cette commune. Fray
Amaud de Navalhes, monge segrestaa de
Luc, 8. B. Fr^re Arnaud de Navailles,
moine sacristain de Lucq-de-Bearn . —
Ha coum lous mounyes de Lite. Faire
comme les moines de Lucq-de-B^arn. Ce
dicton est expliqud dans un couplet: Qtie
s^amassahen, coum mousquilhs, prh deu
harricou, Epeus dus caps que Vahroucahen,
Enki-n hahi mey leude bou, SBi. lis se
reunissaient, comme des moucherons.prds
du baril. et par les deux bouts ils le met-
taient en perce, pour en avoir plus vite
du bon (pour avoir plus vite du bon vin).
Mounge, coum abat, lou toum de Vahadie
que sab, PROV. Moine, comme abb^, sait
le tour du monast^re. Voy. Abadie. —
Nonne se dit aussi Mounge, Mounye, anc.
Monge, en pronon^ant Ve final comme un
doux .
MOUNGEBJE, Mounyerie ; m^me si-
gnification que Mongerie, moinerie, mo-
nacaille.
MOUNGETAA, Mounyetaa, terrain
oil Ton a sem^ des haricots.
MOUNGETE, Mounyete, f^m., hari-
cot. On dit proverbialement de quelqu'uu
qui n'est pas riche : Qu'ha minyat mey de
moungetes que n'ha iescutz. 11 a mange
plus de haricots qu'il n'a d*dcus . — Nou
y-ha poud^ coum deu qui pinlre las mou-
nyetes PR. B. 11 n'est pouvoir que deDieu
(de celui qui peint les haricots). — « II
donne aux fieurs leur aimable peinture. '>
RACINE. — En patois du canton de Fri-
bourg: n L4xen adt fSre xi c'enmadze le
xerije. » Laissons toujoura faire celui qui
met la queue aux cerises. Romania, vi,
p. 79, p. 96.
MOUNGUIRAUT; yoy, Boule-Marie.
MOUNIGHOU ; mSme signification
que Monenchou.
MOUMIMA^ Monima (08se),etre dans
la tristesse par suite de Tabsence d'une
personne aim^e. — Cf. Esp. « monS, »,
tristesse.
MOUNIMENT , Moniment (Osse) ,
tristesse. — Voy. le prdc^dent.
MOUNINE, guenuche. — Voy. Moune.
MOUNJOU, petit haricot fond. On
dit aussi Mounyou,
KOUMSENHOU,Mossenbor, Mos-
senher, Mos$„ Mossen^ Monseigneur: A
MOU
M
ia bieugudedeMounsenhou. A la venue de
Monseigneur (de Tev^que). Los capUay-
nes. . . seruiran ben e teyaumentz Mosse^
nhor. B. Les capitaines serviront bien et
lovalement Monseigneur (Gast.-Phoeb.).
Mosegner (mossenher), corns d*Armagnach\
ARCH. Monseigneur, comte d'Armagnac.
De mandament de Moss, lo comte. bnq. De
mandement de Mgr le comte (de Foix) .
Mossen Amaut-Guilhem de Beam. r.
Mgr Amaud-Guillaume de B^arn. Mos-
sen devant un nom de saint : L'autar de
Mossen Sent Antoni de Nabarrencx. M.B.
L'autel de Mgr Saint-Antoine de Navar-
renx. — « Saint-Antoine ^tait un hdpital
de pelerins, fonde dans la villede Navar-
renx ; il fut d^truit vers le milieu du xvi*
si^cle, lorsque Ton construisit les fortifi-
cations de la ville. . . L'autel de cet h6pi-
tal dtait sp^cialement consacr^ aux ser-
ments qui touchaient aux adultdres. ...»
p. RAYMOND, Mceurs bSamaises . »
MOUNT, Mont , mont, montagne.
Grourri lous mountz, courir (par) les monts,
aller par monts et par vaux. — Ancienne-
ment, mont signifiait aussi bois. — Esp.
« monte », mont, — for^t.
MOUNTA, Montap,monter.--ifot/n-
ta-s, semonter, former un total: A quoant
se mounte f — A cent escutz. A combien
(cela) se monte-t-il ? — A cent 4cu8.
MOUNTADE, Montade, mont^e.
Apr^ la mountade Bien la debarade. PR .
H. Apr^s la mont^e vient la descente. —
£n fr. « chaque mont a son vallon. » o.
MBURIBR.
MOUNTADURE, Montadnre dans
un texte, arch., monture, bSte sur la-
quelle on monte .
MOUNTANCE, Montance, anc. fr.
« montance », estimation, valeur d*une
chose. — , contenance, ^tendue : Un tros
de camp a la montance de cinq jomades.
ARCH. Un morceau de champ (une pi^ce
de terre) de la contenance de cinq arpents.
— Cf . D.-o., au mot « Montanum. » Mon-
tant de terre, modus agri.
MOTTNTANE ; voy. Mountanhe.
MOUNTANHA, garder lestroupeaux
sur la montagne pendant Tet^ : Quoand
loupastou mountanhabe. Quand le pasteur
gardait son troupeau sur la montagne.
Apres habi mcuntanhat tout I'estiu. Apr^s
^tre reste tout Tete sur la montagne.
MOUNTANHADE, la saison que les
pasteurs passent sur la montagne avec
feurs troupeaux : Adichatz, pastou , Lou
boun Diu pe dou Boune mountanhade !
F. LAB. Adieu, pasteur; que le bon Dieu
vous donne bonne saison de montagne I
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8i
MotJ
MOUNTANHE, MOUNTANE, mon^
tagne x La haul 9u$ la mountanhe IJ pa$'
tou malhurous. dk8P. Li haut sur la mon-
tagne un pasteur malheureux . M'en ban
a la mountane, N. past. Je m'en vais a la
montagne. Mountanhete^ mouniine, dim.
Atis praderotz qui aownpres de las moun-
tanhetes. IB. Aux pres (charmants) qui sont
pr^B des chores montagnes. Aquerea mon-
tines qui tant/autes son, CHANS, attribuee
k G.-PH(EBUS. Ces (cbdres) montagnes qui
sont si hautes. — Dans ces deux exem-
plesjes diminutifsexpriment nonTidee de
petitesse, mais ce qui plait, ce qui est
aim^. Cf. V. lespt. Gram, biam., 2« edit.,
p. 242 et suiv.
MOUNTANH6, Montanher, mon-
tagnard : Los montanJUs e totst autes de
Beam, arch. Les montagnards et tons
autres (habitants) du B^arn.
MOUNTANHOLB (de la montagne,
qui vient de la montagne), mauvis, petite
grive.— , fern, de MountanhoU.
MOUNTANHOU, MOUNT ANHOI-,
montagnard : Mountanhols OssaUes, F. lab.
Montagnards ossalois (d'Ossau) .
MOUNT ANHOUS, montagneux. —
Mountanhous de Laruns, D. B. Sobriquet
des gens de Laruns ; ce bourg posslde,
dans le Haut-Ossau, plus de montagnes
que n'en ont les autres communes de la
vallee.
MOUNTE-LIMAG TOsse), terme de
m^pris, chevaucbeur de litnace.
MOUNTINE; voy. Mountanhe.
MOUNTURB, monture ; voy. Moun-
tadure.
MOUNUMENT monument. — , cba-
pelle decoree en forme de tombeau, le
Jeudi-Saint. — Voy. Moniment, 1.
MOUNTS, MOUNYERIE ; m^me
signification que Mounge, Moungerie.
MOUNTETAA : voy. Moungetaa,
MOUNTETB, MOUNYOU ; mdme
signif . que Moungete, Mounjou.
MOUQUE-CUYOU (mouche-gourde),
un grand buveur. — Voy. Cuyou,
MOUQUEDOU (Orthez), Moqae-
dor ; mSme signif. que Moucadou.
MOUQUE-NAZ (moucbe-nez) :
Mouque-naz de Mongastou. D. b. Moucbe-
nez de Mongaston. On traitait les gens
de cette localite comme en fran9ais, dans
Target dupeuple, on traite de « morveux »
les hommes sans consequence, a. delvau,
Lang, verte.
MOUQUET, lumignon, petit bout de
cbandelle.
MOUQUETES, moucbettes, instru-
ment pour moncber les cbandelles.
MOO
MjOUQUIRE, morve, bametiTTia-
queuse qui decoule des narines.
MOUQUIROUS, morveux. — Le
vicomte d'Orthe, Adrien d'Aspremont, en
querelle avec les jurats de Bayonne, les
traitait de Mouquirous. Voy. Vourrier (/«
Bayonne, 30 septembre lo77. — Hewrt
qu'ha de hires gouyes, Martz ^pie lot U
mouquirouses . PR. b. (Loreque) fevrier
a de belles filles, mars les rend mor-
veuses. — « Quand fevrier n'est pas ri-
goureux, mars ecorcbe. » Prov. et Diet,
agricoles de France..'-'\tSk limace (la b^te
baveuse), lahistimouquirouse. c. B.
MOURAGHE, fauvette k t&te noire.
— Voy. Moure, 2.
MOURBIU! (mourt de Dm, mort
de Dieu), morbleu ! Bius-Ar^gua (ou
mey ta jou, pendent I'estiu, Que easieti y
palays, quoand seren beta, mourbiu! F. lab.
(La montagne ) Bius-Artignes vaut mieux
pour moi, pendant Tet^, que cb^teaui et
palais, fussent-ils beaux, morbleu !
MOURD ACHES, Mordaches, sorte
de tenailles, outil de forgeron, de tonne-
lier: Parelh de mordaches per far toneigs,
ARCH. Une paire de c tenailles >» pour
faire des tonneaux. — , pinces de bois
pour ramasser les cbitaignes enveloppees
de la bogue. — Cf. « mordache », en fir.
MOURDENT, mordant : Au gat lev
cop d'ungle mourdenJt. n. lab. Au chat le
coup d'ongle acer^. — Aram mowdent
qui esnase. m. Forte odeur qui prend au
nez. — (Ortbez), se dit d'un outil bien
ac^re, bien affile, d'un ouvrier bien ar-
dent au travail. — Cf. Ch. cr. cdb., edit,
p. MBYEB, « mordens », acbara^ ?
MOURDENTEMENT, vivement,
avec vivacity, ayec ardeur : Apres qu'y
arriba... en sauteriqueyant mourdentement
ue douizene de carpautz. lbtt. orth. En-
suite il y arriva en sautillant vivement
une donzaine de crapauds.
MOURDIG, fem., croc : Dus earns,.,
en forme de mourdicxs. n. lab. Deux
comes en formes de crocs . — Mttusut
p'amucke las mourdicxs, ID. Minant vous
montre ses crocs.
MOURE; mSme signification que
Amoure.
M O U R £: , Amour Cy mArier, arbre :
Nogue, I'amic deu poble e de sas indui
tries... Que pretend qu'en planta$U km
Pount'Loung de moures, ens hari temt
besti de sede coum curis, nav. Nogue,
I'ami du peuple et de ses industries, pr^
tend qu'en plantant le Pont-Long de md-
riers, il nous ferait tons v^tir de soie
comme les cur^s.
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MOO
MOtTRliiy Jfour^, milrier, oiseau.
Uour^cap-negrey bee-fin k tSte noire ; la
fikuvette k tSte noire, palassou. Mouri--
mousquite (milrier qui se nourrit de mou-
cherons), gobe-mouches.
MOURET, MOURBTE, jeune gar-
^D, jeune fille, dont le teint est on peu
trop brun. — Homis mouretz. pby. (Hom-
me noLTs), lea diables.
MOX7RST, nom de boeuf, de cheval,
d*Ane, don t le pelage roux tire sur le noir.
MOURBTB ; voy. Mouret, 1. — ^, pe-
tite c erise presque noire.
MOX7RSU ; voy. Mor^; Mowh, 2.
MOURBULA, entrelacer dans une
haie, sep, la branche sup^rieure. — Voy.
le suivant
MOURlfenLEY branche entrelac^e en
long au-dessus de celles qui forment la
haie appel^ s^, Voy. ce mot.
MOURFOUNDI, morfondre : La
BUrye, may de Diu, moufrowidide de red.
GAB. La Vierge, m^re de Dieu, morfon-
due de froid. — Voy. Ifarfandi*
MOUROACHES ; mdme signification
que Mourdaches, — Voy. Esmourgaches,
MOUROANH, masc, action de
ronger. — , grognement, murmure sourd
de celui qui temoigne du meoontente-
ment
MOURGANHA, ronger. -*, grogner,
murmurer, t^moigner du m^ntente-
ment.
MOUROANH ATRE) qui ronge. •»,
qui g rogn e, qui grommelle.
MOUROANHIS; mdme signification
que Ifaurganh.
MOnRGK>U8; mdme signification que
Mouquiroue:
MOX7RI, Morir, mourir: Beroyes
malaudes, qui parlen de-s lecha mouri,
NAY. De jolies malades, qui parlent de se
laisaer mourir. Falh que mories t bar. II
faut que tu meures. E per que morire yof
IB. Et pourquoi mourrai-je? — , avec le
pronom u: Lo filh se morira. h. s. Le
nls mourra. Si negun s'en y morive. r.
Sll en mourait quelqu*un. — , tuer : Saul
n* a mort mm. h. s. Saiil en a tu^ mille.
Siyoeyun kami mart. F. b. Si j'ai tue un
homm e. Y o I'ey morte. ib. Je I'ai tu^e.
MOXJRIGOT, Mouricou^ Mourilhou,
moricaud : Que-i herd mouricou; ei mot*-
rieou se mou, carc'ou I pr. a Je vous vends
moricaud ; si moricaud se meurt, charge-
le. Jeu d'enfants : ils se passent de main
en main un fetu allum^; en d^signant celui
qui Ta laiss e^indre, tous disent: Carc*ou!
charge-le ! II se baisse, et les autres lui
f(mt un fardeau de tout ce quails ont
MOO
83
sous la main. — Au jeu de cache-cache,
les enfants se mettent en file, et celui qui
est en t6te dit : Part, pari, Mourilhou ;
Saute crabe, eaute bou ; lou darri que s'en
anef IB. Pars, pars, moricaud; saute ch^-
vre, saute bon ; que le dernier s'en aille !
Voy. RABELAIS, edit. Louis Janet, Paris,
1823, t. III. p. 519.
MOURILHOU ; voy. lepr^c^dent. — ,
ndgrillon.
MOURILHOU, champignon, morille
comestible.
MOURIQUET; mdme signification
que Mouricot.
MOURISCOU, MOURISCOUS;
voy. Blat-monrou, Moriscos.
MOURLiANJBS, Morlanes, Mor-
laes, de Morlaas: Lo camimorlaes. dict.
Le chemin de Morlaas (de Nay k Mor-
laas).
MOUROU, Moroa, Maure : Alerte^
alerte, amigaus ! Lous Mourous soun pris
de nous. , .'cm. p. Bull, de la Soc, des sc, lett.
et arts de Pau ; 1843. Alerte, alerte, amis I
Les Maures sontpr^s de nous. — , mul&tre;
mourey more, f^m.: Nou sies d'aquetz qui
espouseren ue more,., sent. Ne sois point
de ceux qui ^pouseraient une mull^tresse
(pourvu qu*elle eflt de I'argent).
MOURRAC (Ossau), masc, herbe
qui a pouss^ pr6s du cledat (pare de bre-
bis) ; elle est plus drue qu'ailleurs, parce
qu'elle est sur un terrain engraisse. —
Dans le Rouergue, « m6urcho », jeune
bl^ vigoureuz qu'on laisse tondre aux
agneaux, aux brebis. « M6urre », vert,
vigoureux, en parlant des bles en herbe.
VAY88., Diet.
MOURRAQUEJA (Ossau), paitre,
faire paftre le mourrac. Voy. ce mot.
MOURRAU, Morraa, museli^re :
Los maserers los caas leixen anar desta-
catz ...e sens morraus. arch. Les bouchers
laissent aller les chiens d^tach^s et sans
museli^res.
MOURRE, museau, mufie. — , terme
grossier, visage.
MOURRES, f^m, plur., babines. — ,
en parlant des personnes, grosses l^vres.
— Cad de mourres au hoec. CH. p. (L'ivro-
gnesse) tombe le visage au feu.
M0URS0£R (Lescun), mouchoir.
MOURT , Mort , mort : Fregatz per
nous... adare e a Vhore de nouste mourt.
CAT. Priez pour nous maintenant et k
rheure de notre mort. Passar pieyor que
mort. H. 8. Souffrir pis que mort. Mort
afeite. r. (11 a mort faite), il est mort.
Far mort de, faire mort de, donner la mort
k : Mort que feit aue de son nebot. l. o. La
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MOtf
mort qu'il &vait donn^e k son neveu. — ,
meurtre : Los qui de la mort seran statz
companhoos sien autabee traydors. F. b.
Que ceux qui auront ete complices du
meurtre soient egalement traitres.
MOURT , Mort , participe pass^ du
▼erbe Mouri, Morir,
M0URTAL£RE, mortalite en temps
d*epidemie, d'^pizootie.
MOURT ALHB, Mortalhe, carnage,
tuerie : Qu'en houlht ha mourtalhe. lett.
ORTH. lis voulaient en faire carnage. Fen
ne gran mortalhe, H. s. lis en firent un
grand carnage. — , mortality : En cos de
mortalhe debestiars. codt. s. En cas de
mortalite de be tail.
MOURTALITAT, Mortalitat,
mortalite, condition de ce qui est sujet k
la mort.
MOURTAU, mortel : L'arquebusi lou
da lou cop mourtau. 8. ga.3. Le chasseur
lui donne (donne au chevreuil) le coup
mortel. Peccat mourtau ; tristesse mour^
tau, CAT. Peche mortel; tristesse mortelle.
MOURTATJMBNT, Mortanment,
mortellement : MortaumenU] me haexin.
P8. lis me haissent mortellement (^ la
mort).
MOURTfi, Morter, mortier k piler :
Ung morter ab son pialo. arch. Un mor-
tier avec son pilon.
MOURTtii, Morter, mortier, melange
de chaux, de sable et d*eau.
MOURTEMPS [mowrt temps, temps
mort), morte saison.
MOURTBRA, appliquer le mortier,
gamir de mortier.
MOURTERIBA, repandre sur les
champs des debris de demolitions.
MOURTBRIU, masc. sing., debris
de demolitions.
MOURTIU, mortel, sujet k la mort.
— Lous mourtius, les morts : Enta qui
ditz la missef — Taus mourtius, PB. b.
Pour qui (le cure) dit-il la messe ? — Pour
les morts.
MOUS, masc, morsure; morceau, bou-
chee. U mous de paa, Une bouchee de
pain. — Esp. (Aragon), « Mueso », bou-
chee, morceau emportd avec les dents,
coup de dents.
MOUS (abr^viation de moussu, mon-
sieur), mons. — Mousde Lous. D. b. Mon-
sieur de Lons. On qualifie ainsi toute per-
sonne « fi^re comme Artaban. » A la fin
du siecle dernier, M. le marquis de Lons,
en quality de lieutenant de roi, represen-
tait aux Etats de B^arn S. M. le roi de
France et de Navarre. Pour signifier qu'un
« viveur » dissiperait une fortune consi-
MOtJ
durable, on dit proverbialement : Qv^-t
mxnyari lous bees de Mous de Gasmu,, II
mangerait les biens de Monsieur de Gas-
sion. — Voy. Minya,
MOUSCADERE; voj. le suivant
MOUSGALH, Mouscadere,Um.^ Mow-
qui, masc. , chasse-mouches, emouchette.
MOUSGAIiHA, 4moucher.
MOUSCALHE, grandequantitede
mouches. La mouscalhsy les mouches.
MOUSGALHOU, moucheron.— , ter-
me de mepris k Tadresse de Tindivida que
Ton traite en fr. d*« avorton. »
MOUSCASS£ : MouscassU de Sent-
Haust. D. b. La commune de Saint-Faust,
Sent'Haust, est traversee dans toute son
etendue par une cdte, dite de Mousquar
(Mouscar), La denomination de mouscM-
ses, appliquee aux habitants de Saint-
Faust, signifie done riverains de la c6te
de Mousquar (Mouscar), et, par un jeu de
mots railleur, les designe comme pre-
neurs de mouches, converts de mouches.
— Voy. Mousque.
MOUSENE (Qarlin), esp^ce de mil-
let ; setalia glauca, — , melange de grains
d^esp^ce inferieure dont la farine sert &
nourrir les animaux domes tiques.
MOUSQUE, Mosque, Mosoa, moo-
che: Biratz-m^ las mousques. Detoumez
de moi les mouches (chassez-moi les mou-
ches). — Ha la m^usque dab lapalhe, p.
Faire la mouche avec la paille. Gratter
legerement avec le bout d'une paille com-
me fait la mouche avec ses pattes. — HaU
la mousque (avoir la mouche), ^tre pris
de vin. De I'homme que Tivresse ne rend
pas mdchant, on dit « qu'il a la mouche bon-
ne », qu'ha la mousque boune. — , ^tincelle,
bluette. — Segui la mousque blue. Pour-
suivre la mouche bleue. Se laisser aller
k une illusion ; poursuivre une chimere. >•
— Que cau esta mousque ou barbou. pbov.
II faut dtre mouche ou cloporte. S*appli-
que aux gens qui, k Texemple de la chau-
ve-souris du Fabuliste, disent : « Je sois
oiseau, voyez mes ailes; je suis souris, ?i-
vent les rats ! » — Voy. Ckuse- mousques,
Minye-mousques .
MOUSQUtii, m^me signif . que i/btu-
calh,
M0USQUB-B6RB,- esp^ce de taon
(femelle) : Quoand bed courre souns boeus
dabant la mousque-bhre. N. past. Quand
il voit courir ses boeufs devant le taon.
^- La mousque-bere, cette femelle du tion
des boeufs est si redout^e, « <^ue son vol
bruyant inspire seul k ces ammaux ooe
frayeur qui les agite et les rend indo-
ciles. »
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MOU
MOUSQUE-CERiRE (mouche k
cire, c«r«), Tabeille. c. B.
MOUSQUE-HISSE (Orthez) ; c'est la
mou^ue-bere, — Voy. Hissa,
MOUSQUEJA; voy. Mousqueya.
MOUSQUE -MERDfiRE : voy.
Merdi. ^
MOUSQU&RE, fern.; mSme signifi-
c&don que MtmscM.
MOUSQUER^ : c'est Tabri pour les
b^tes SOT la montagne, aux heures du
jour oil elles sont le plus tourmentees par
les moaches.
MOnSQUERINE (Bay .)» fem. , oiseau
de la plus petite esp^ce. — , petit enfant
maigrelet, tres-ch^tif.
MOUSQUET, mousquet: Hen arde lou
mousquet de la guerre cioile. nav. lis font
aardre » (partir) le mousquet de la guerre
civile.
MOUSQUBTADE, decbarge demons-
<)QetB, de fusils.
MOUSQUETAT, Mosquetat, dans
on texte, abch., moucbete.
MOUSdUE-TAUHE, fern., taon. On
ditaassi Afousque-tauque,
MOUSQUETEJA; \oy,Mousque-
Uya,
MOtTSQUE-TERNITfiRE: mouche
4 vers. Le mot Temitere seul a la m6me
significatibn. — Voy. Temitz.
MOUSQUETfiU, homme arme d'un
mousquet, d'un fusil ; mousquetaire, sol-
dat arme de mousquet : U mousqueUu qtte
i'ha hUssat. CH. p. Bull, de \sl Soc. de$
«., kU. et arts de Pau, 1843. Un mous-
quetaire Ta bless^.
^M^OVSQVETKY A, Mousquet^a,
tirer des coups de mousquet, des coups
de fusil.
MOUSQUEYA, Mousqueja, cbasser
les mottcbes : Que-s movsqueye lous inalhs,
MI. (Le bcBuf) se cbasse (avee la queue)
fcs moucbes des flancs. — , fustiger. f.
MOUSQUILH, MOUSQUIT, mou-
cheron. Au hit que-s negue lou mousquilh.
SAV. Au vin se noie le moucheron. Mous-
qaitz atroupatz hens lous chais (chays). r.
Egl. Des moucberons attroupes dans les
chais. Mousquilhot, mousquitot, mousqui-
&7tt, mausquitou, dim.
MOUSQUILkfiRE, volee de mou-
rherons, les moucberons. On dit aussi
nousquitere.
XOUSQUILHOUS^ qui se pique vite,
ft fiche mal k propos. Sobriquet des gens
de la commune d'lssor : Etz mousquilhous
d'luor. D. B. On dirait en fr. qu'ils pren-
nentla moucbe. » — Henri IV ecrivait a
TOME a
MOU
85
Saint-Genids, 4 mai 1586 : « Vous avez
pris la moucbe en bomme de la race des
Gontaut. » Lett, miss, — Le dicton Etz
mousquilhous dissor pent signrfier aussi
les moucberons dissor; expression de
m^pris . — Voy. Mousquith, Mouscalhou,
MOUSQUIT ; mdme sigmficatiqui que
Mousquilh .
M0USQUIT£, qui fait la cbasee aux
moucberons. — Voy. Mouri, 2 ; Beryewou.
MOUSQUITEJA ; voy. Mousquiteya.
M0USQUIT£RS ; mdme signif. que
Mousquilhere.
MOUSQUITEYA, Mousquit^a, faire
la cbasse aux moucberons : Omoure-mous-
quite, proche d'ue arcasole, MouSquiteydbe.
Un mdrier gobe-moucbes, pr^s d'un piege,
faisait la cbasse aux moucnerons.
MOUSQUIU; Chibau mousquiu,cahale
mmisquibe, cbeval, jument que les mou-
cbes agitent, rendent indocile.—, en par-
lant des personnes, susceptible.
MOUSSA ; voy. Mousseca.
MOUSSE (Osse) ; voy. Moussou.
MOUSSECi masc, morsure. — , mor-
ceau, bouchee. — Voy. Mous, 1.
MOUSSECA, Moussega, mordre. — ,
Moumeca-s la lengue. NAV. Se mordre la
langue. On dit aussi Moussa.
MOUSSEGADE, Moussegade, mor-
sure.
MOUSSEN, MosseB, dbrev. de Moun-
senhou, Mossenhor,
MOUSSEU, Moussou, Moussuou, mon-
sieur le : So que Mousseu regent, Quoand
las mustres nous da, repete hit souhent. n.
PAST. Ce que Monsieur le regent, quand
il nous donne les lemons, r^p^te bien sou-
vent Moussou cure, ney pas aco bertat.
PEY. Monsieur le cur4, cela n*est pas (la)
verite. Per Moussuou depuiat, Au scrutii
que passabe a runanimiiat, nav '. Quant k
Monsieur le depute, il passait au scrutin
k runanimit6.
MOUSSOU (Osse), jeune gar^on ;
mousse, jeune fiUe . — Mousset, vioussete,
dim. Moussas, moussasse, aug. — Esp.
« mozo, moza:.»
MOUSSOU; voy. Mousseu,
MOUSSU, monsieur: A Diu me dau !
quine galere D'esia moussu ta lia Vamou !
NAV. A Dieu je me donne (mon Dieu ! )
quelle galere d'etre monsieur pour faire
1 amour. Moussuret, moussurot, moussur-
dot, dim., freluquet, muscadin. — A la
campagne, lou moussu, le monsieur, c'est
le maitre,jadisle seigneur. Nouste moussu
quha troubat maye mottssu, PROV. Notre
monsieur a trouve plus grand monsieur.
Quelqu'un « lui a rive son clou. » — « A cor-
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MOU
saire, corsaire et demi. » — <c II n*y a si
fin. regnard Qui ne trouve plus finard. »
G. MKURIBB.— Voy. If085ttr.
MOSSUOU ; voy. Mousseu.
MOUSSURALHEjfem. sing., tas de
gens dont chacun tranche du monsieur ;
la moussuralhe, les messieurs, en mauvaise
part
MOUSSURE JA, Mowsureya, faire le
monsieur. Dans le langage des paysans,
c'est faire le fier, ou prendre des habitu-
des d'oisivete et de recherche dans les
v^tements .
MOUST, moilt, vin doux qui n a pas
fermente : Quoand plan en aoust, Plau
mSu e moust. prov. (Voltoire). Quand il
pleut en aotit, il pleut du miel etdu moOt.
MOUSTARDE j Mostarde, mou-
tarde : Barriquotz (harricotz) per tenir
moatarde, abch. Des barils pour contenir
de la moutarde.
MOUSTE (Aspe), jointee : Ue mouste
de roument. Une jointse de ble . — Cf .
D.-G. « mosta; pensitalio pro molitura fru-
menti. »
MOUSTIFLAUT, gros joufflu. Mous-
tiflaute, fern.
MOUSTII, matin : Lou moustii. . . lay-
rabe. lam. Le m^tin aboyait.
MOUSTIQUE, fem., moustique, cou-
sin : Arrauyouse coum las moustiques,
Que-m gnaques,.. N. lab. Acharnee comme
les moustiques, tu me mords .
MOUSTOUS, Mostoos, juteux. — .
mousseux : Biere moustouse, nav. Bidre
qui mousse. — Rocii griis mostoos. r. Che-
val gris sale.
MOUSTRA, Mostrar, Mustrar,
montreriMostrame lu toe care. H.s.Montre-
moi ta face. Jo fag mustrare. ib. Je te le
montrerai. Dix que ave carte defranquesse
mas no la mustra. lnq. II dit (ju'il avait
un titre d'afiranchissement, mais il ne le
montrapas.
MOUSTRE, monstre: Negres coum
du8 moustres d^iher. v. bat. Noirs comme
deux monstres d'enfer.
MOUSTROUS, monstrueux. — , exces-
sif en grandeur et en grosseur, enorme
de graisse.
MOUT, MOT (Vic-Bilh), mot : Per
p'at dise en dus mouiz . bob. Pout vous le
dire en deux mots. Toutz sons niotz son es-
prahatz au liamet, PS. Tons ses mots
sont eprouves au creuset (sa parole est
affinee).
Mout, Mot, Molt, adj., nombreux,
plusieurs : Mouts dautres. l. o. Plusieurs
autres. L'ahesque de moutes de las terras,..
IB. L*ev6que donna plusieurs terres . . .
MUB
Moltas pregaries. argh. D0 nombreuses
pri^res. Las gentz de la terre d'Ossau ou-
ren hie e occasion de comeier rtwtz exees.
F. B. Les gens de la terre d'Ossau au-
raient voie et occasion de commetb'e plu-
sieurs exc6s. — , adv., bien, trds, beau-
coup : Mout pauque cause, l. o. Une bien
petite chose. Mot noble e naui... 8. b.
Tr6s-noble et haut (seigneur).
MOUTCH (Aspe, Ossau); mdme si
gnificatioQ que Moud.
MOUTGHti: (Aspe, Ossau), masc,
mollesse, ce qui est mou.
MOUTCHEYA, devenir mou.
MOUTGHOURDIN ('Bay.), vieux
gai*^on ; moutchourdvne, vieille fille.
MOUTIU, Motiu, motif : Per aquet
moHus e rasous. F. Egl. Par ces motifs
et raisons . Chuses e rtwtius. s. b. Causes
et motifs.
MOUTOADE, fem., troupeau de mou-
tons, les moutons.
MOUTOU, Moton, Motoo, Molto,
mouton: Quoand boxen ta las arriberesLn
anesqueteSf lous moutous. nav. Lorsque
descendent dans les plaines les brebiettes,
les moutons. Camau., . de motoos. F. b.
Saisie de moutons . Ung moton. bab. Ud
mouton . Pour la forme moltOy vov. CaU.
— Au moutou, L'esquirou; A faulhettt
L'esquirete. prov. Au mouton, la sonnette;
k la petite brebis, la clochette. « A pect
mercier, petit panier » ; — « Petit qaeu.
petit pot et petit feu. » l. r. de li5CT,
Prov. En lat., « parvum parva decent ■
MOUTOUNlfi:, Motoner, moutonnier,
de I'espece du mouton : Bestiar aoQi^y
oelher e motoner. arch. Betail de la race
ovine, du genre des brebis, des montons.
MOUYBN, Moyen, moyen.
MOUT EN A, wmoyennerw, trouver
moyen de, faire en sorte.
MOUTENOUS, qui a moyen de. — *
qui a des moyens, des ressources, quie^
nche.
MOUTNE, Mosrne, moine ; dans B.,
los mognes, les moines.
MOUYT; voy. 3roud.
Moy, Moey, muid : v moys de sivadi
(cibade) . enq. Cinq muids d'avoine. u
moeis de pomade, arch. Onze muids de
cidre.
Moyade, dans un texte, arch., 1429, «
mui^ )>, droit per^u par m^sure de tern
pour laquelle il fallait un muid de semenoe;
MUBLiA, meubler, gamir de meulto:
Mublant toun estoumac. nav. RempUs-
sant ton estomac.
MUBLE, Moble, adj. meuble : Tern
mublcj bees mobles, terre meable, hieni
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MUG
meables. — ^ subst : Lous mubles, anc.
iosmobles, les meubles. — Mohles de gki'
neigleyse), P. EgL Ornements deglise.
— Ung Iheyt e mohles de iauU, abch. Un
Ht garni et du linge de table.
MUGHA ; mdme signif. que Muxa.
MUD ; voy. MuU
KUDA, Madar, changer, donner une
autre forme, mettre une chose k la place
<l*une autre : Que chascu, a son sens, la
poudousse muda. f. Egl. Que chacun, a son
^ens, la pilt changer ( que chacun k sa
fa^n pdt interpreter la Sainte Ecriture).
— , transporter d'un lieu dans un autre:
S'en bolo anar habitar a Sent-Pee-de^
Gieyres e muda alguna parUde de sons ahi-
Ihetnents. bab. (Le forgeron de Coarraze)
voulut s'en aller habiter k Saint-Pee-de-
G^jres et y transporta une partie de ses
oatils. Tu habes ta vigne mudada de
lEgypte. ps. Tu avals transports ta vigne
hors de TEgypte.-^ La causa no sera mu-
dada a autre jam. 8. J. La cause (^juger)
nc sera pas renvoyee a un autre jour. —
Marcat mudat nou bau pas u gat, prov .
.MarchS change (dont on a changS le jour)
ne vaut pas un chat. Voy. Marcat. —
J/wia, muer, changer de poll, de plume,
etc. — Voy. Couhu-muda, Pet-muda,
MUDA-Sy se mouvoir, changer de
pi ice, s'en aller : Lou Bearnes qu'ha tau
(nustume : Quoand ey plaa que-s mude .
pRov. Le BSarnais a telle coutume :
Quand il est bien (quelque part), il chan-
ee de place, 11 s'en va. Fa9on courtoise
'k dire aux gens : Je ne suis plus bien chez
vous, je vais ailleurs.
Madance, Mudansa, Made, feroln.,
changement : Los barons, gentius e autres
'k Beam, a cascuna mudansa de senhor,
t'jn tengutz. . . far homenadge. . . F. H. Les
Mrons, nobles et autres de Beam, k cha-
'i'ie changement de seigneur, sont tenus
'i** faire hommage.. . A mude de senhor de
htam un austor ; 1334. arch. (Homma-
tf d') un autour k changement du seigneur
<3e Beam. — Mude, mue des animaux.
MUDETA, Mudeja; mdme significa-
cation que Mnteya .
MUFLES (Osse), fto. plur., s'em-
I'loie avec le verbe ha faire, Jiaalas mur
/«, jouer aux dsselets.
ICUGAA, tas deterre, rebord de fossS,
<le canal : Bern qui es assis aus mugaas
delas arrolhes deus molins. cout. s. Aul-
w qui est assis (est plante) aux rebords
des canaux des moulins. — Voy. le sui-
vant.
HUGUE, fem., tas de terre separant
des champs, rebord de fosse convert d'ar-
MUL
87
bustes, d^arbres : Deu darri de la mugue,. .
Sort u gran tatay qui saute tau camti, nav.
De derri^re le rebord du fosse sort un
grand bohemien qui saute sur le chemin.
— Voy. le precedent — Esp. « muga »,
borne, limltes.
MUJETE, herbe des premiers jours
du printemps : Lhi souriiran serpoureta y
mujetes. F. lab. BientCt sortiront (poin-
dront) serpolets et herbes tendres.
MUJOU ; voy. Muyoii.
MULAR, esp^ce de canard.
MULATA, mettre bas un mulct ou
une mule.
Mulctar, Multar, condamner a une
amende : Multat per to judge a une livre de
Morlaas. s. j. Condamnd par le juge k
I'amende d'une livre de Morlaas.
MIJLGTE, Multe, amende.
MULAT£, Malater ; voy. Afulete.
MULE, mule: Mule, azoo, egoe, f. B.
Mule, kne, jument. JA*fefe, mulote, dim.
Mulasse, aug.
MULET, mulct : Ung mulet griis per
xnxfloriis, R. Un mulct gris pour trente
florins. Muletin, muletot, muletou, dim. Mu-
letas, aug.
MULiETADE, troupe de mules, de
mulcts .
MULETfi, muletier. — Lous muletes
d^Angays, D. B. Les eleveurs de mules.
L'dlevage de ces animaux est une des in-
dustries les plus productives de la plaine
de Nay, et particuli^rement du village
d'Angais. — Esfa mulaterab Moss. b>q.
II est muletier de Mgr.
MULHA, Mulhar, mouiller: De touns
peu8, I'ounde limpide, En gouieyant, viulhe
lou soil. v. BAT. L'eau limpide tombant
goutte k goutte de tes cheveux mouille
le sol. Mulhat coum u guit dequeres gra-
nes balagueres. lktt. orth. Mouille com-
me un canard par ces grandes averses. —
Lo paa mulhat, H. s. Le pain trempe.
Mulha-u en lo bil. IB. 11 le trempa dans le
vin. Dans rayn., « molhar, muelhar. » —
Que pesque chetz moulha-s Urns p^es. prov.
II pSche sans se mouiller les pieds. Se dit
de celui qui a des profits illicites,qui ga-
gne sans mettre au jeu.
MULHATORI, Moulhatori, masc,
mouillure, action de mouiller, etat de ce
qui est mouille.
MUIiHE ; voy. Moulhe,
MULHED£, MULHETfi ; voj. Mou-
IhedL
MULHEDOU; mSme signification que
Moulhedou .
MULTIPLICA, Mnltiplicar, mul-
tiplier. — , croitre en nombre .
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88 MUS
Maltiplicament, produit, crott: La
baque ah tot lo multiplicament dequere.
ARCH. La vache avec tout le croit d'icelle.
MULTIPLiICAT, muUiplie.— , nom-
breux : Lo meto en preson e Vy detenguo. . .
permultiplicatzjoms, BAB. II le mit en pri-
son et I'y d^tint pendant plusieurs jours.
MultipUcatz crededors, arch. De nombreux
creanciers .
MURDRB ; mSme signification que
Murtre^ MurH,
MURGUE, souris. Murguete, dim. /Se-
guide per u gat ue yoene murguete.,. lac.
Une jeune souris poursuivie par un chat.
MURGUBT, souriceau.
MURGUETALHE, grand nombre de
souris . La murguetalhe, les souris .
MURGUETE, petite souris.— Voy.
Murguet
MURRALHE, mur, muraille.
MURRAIiHA , ma^onner un mur ;
murer, entourer de murs ; boucher une ou-
verture avec de la maQonnerie.
Marre, muraille : Far abater la murre
qui €3 aufondz de la vinhe. arch. Faire
abattre la muraille qui est au bas de la vi-
gne.
MURRET, petit mur. — , rev^tement
tenant lieu de plaque dechemin^e. Voy.
Cauhe-panae,—^ banc de pierre a c6t^ de
laporte d'entr^ d*une maison.
MURT£s, Marter, meurtrier : Qui
aucid jurat, lo mur tee deu morir. f.h. Qui
tue jurat, le meurtrier doit mourir. Lomur-
ter, IB. On disait aussi murtrer, IB.
MURTI, meurtre : Ung homi... aperabe
ung autre demurti. F. B. Un homme ap-
pelait (accusait) un autre de meurtre.
MURTRE ; mSme signification que le
precedent.
MURTR£E, Martrer ; voy. Murtee,
Au fem., murtrSre. Dans s. b., posoeras e
murtreras, empoisonneuseset meurtrieres
(des sorcieres) . Dans le texte imprime, il
y a, par erreur, posoerat e murtrerat.
MURTRI, Mnrtrir, meurtrir. — ,
tuer : Vous toutz seratz murtritz. ps. Vous
serez tons mis k mort.
MUS, Muus, museau. Mus-gambilet,
N. LAB. (Museau-gibeletJ, la taupe. — , air
du visage, air demauvaise humeur, mine,
moue : Ha lou mus, Faire la mine, bon-
der. Permetut nou-ns ,ey brigalhe A taule
dehaloumus, lam. II ne nous est pas per-
mis de bonder a table. Da deu muus, ps.^
faire des grimaces en signe de menris.
Ha u mu8 de cu, c*est faire la plus laide
des mines. Muset, musin, musot, viusou,
dim. Musas, aug.
MUSG, muse: Coulou de muse, cou-
leur brune.
MUS
MUSGADBRE, fem . , espaliar de rai-
sin muscat.
MUSGARDI, petit bonbon rond.
MUSGLiB, muscle, -^j anc, epaale :
Fofaut mes que totz hs autes deu muscle
en suus, H. s. II futhaut plus que tousles
autres de Tepaule en sus (il les depassait
tons des epaules). — katn., a traduit
tt Plus aut del muscle en amoni que tott »,
par « plus haut de la tSte en amont qae
tous. »
MUS-DE-Ij&BE (museau deli^vre):
Povme de mus-de-lebe, espece de pomme
allongee en museau de liSvre.— Dansle
Rouergue, « m6uiTe-de-l^bre. » vatbs.,
Diet,
M U S E J A ; mime signification qoe
MUSET (dim. de mus), rnnsewi. — ,
museli^re; voy. Museu.
MUSETA, museler.
MUSliiU, masc. , museli^re : lo bouia-
rey a ma bouque un museu. Ps. Je mettrai
h. ma bouche une museUdre.
MUSBTA, Mus^a, faire la mine, faire
la moue.
MUSIGABOU, musicien.
MUSIGATRB, adj., sonore^ harmo-
nieux : Lengue musicayre, langoe sonore,
hanhonieuse. — , subst . , musicien.—, mau-
vais musicien.
MUSIQUE, musique. Musiquete, mu-
sicote, dim. Musicasse, aug.
MUSIQUETA, Musiqueja, faire de la
musique. — , resonner comme une mosi-
que ; se dit du chant des oiseaux, du mar-
mure de I'eau . — Musiqueya deu naz, (re-
sonner du nez), renifler.
MUS-PRUH, museau, mine pincee;
qui fait la petite bouche, qui a les Idvres
pinches ; un d^aigneux, une dedaignease.
MUSQUET, muse, parfum : Tons w-
timentz de musquet aulorefan. PS. Tes
vltements exhalent le parfum du muse.
MUSQUETE , espece de rose, rose
muscade.
MUS-SEG, museau, mine s^che; qm
parle pen, a la parole sdche, est pen affa-
ble.
MUSTRA, Mastrar; voy. Mousira,
MUSTRE, montre, etalage.— , appa-
rences, dehors. — , ^chantillon, petite quan-
tite d'une marchandise servant de montre.
— , exposition : Ue mustre de tout so quy
ha de mey beroy,., de toutz Urns pays dou
m^unde. LETT. ORTH. Une exposition de
tout ce qu'il y a de plus joli de tons les
pays du monde.— , le^on, enseignement :
So que mou>sseu regent, Quoand las mtutrti
nous da, repete bk soubent, n. past. Ce
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MUT
qae Monsieur le regent , quand il nous
don ne le s lemons, r^p^te bien souvent.
MUT, Mud, muet: R^es nUc f Sies
mut NAY. Tu etais bdgue ? Sois muet. La
m^muda porta, H. s. La bSte muette
par la.
MUTA (Aspe) ;mdme signif. queMuda.
MUTATIU, enclin au changement :
Rassa deeoo mutatiu, PS. Race au coeur
chaogeant.
MUTE, meute: Au debant,,. la mute
que-s towneye. pby. En avant (des chas-
seurs) la meute tournoie .
KUTE (Aspe), mue ; le moment de la
mue.— Voy. Mude k Mudance.
MUY
89
BIUTE88E, f^m., mutisme.
MUTEYA, Muteja, faire le muet; ne
dire mot, garder le silence. On dit aussi
mudeya, mudejap
mJUS ; voy. Mus.
MUXA, Mucha; Muxar , montrer :
Muxe-m so qui has kSyt Montre-moi ce que
tu as fait. No losmuxarelas bulhes.kRCU,
II ne montrerait pas les bulles. — , montrer,
enseigner : Mucha lou catechiame . F. Egl .
Enseigner le catechisme. — V#y. Amuxa
MUYOiJ, MujoU, MIOU(Aspe),
moyee. — , leiaunede Toeuf. Dans la valine
d'Aspe, on dit mioii ou miau de Voeu, —
Voy. Mxoh.
N
N
N, i la fin des mots, apr^s les voyelles
a, e, %, ne se prononce pas comme dans
le« mots fran^ais « ban, bien, vin. »
Dans les mots b^arnais tels que dan,
ils donnent : hen, vends, herouyin, joliet;
la finale n sonne, de mdme qu'en fran^ais,
aaxmots « faner, 6num6rer, ruiner », fan-
cr, en^um^rer, ruiner.
La consonne n est muette dans les sub-
stantifs cam, chair; com, corne; Aourn,
fourj^om, jour.
nmi6diale des radicaux latins disparait
dans nn assez grand nombre de deriv^
bearaais: Paa, bit, plee, etc., de « panem,
Tinum, plenus, etc. », pain, vin, plein, etc.
On voit dans ces mots que la voyelle qui
precede Vn des primitifs est doublde dans
Us d^vea apr^s la chute de la consonne.
Ce doablement de voyelle, significatif de
la disparition de Tn, n'a pas lieu dans lue,
jrue, ue, lune, prune, une ; lat. « luna. pru-
Qnm, una. » On ^rit cependant diluus,
landi ; « lunse dies. »
Dans le corps de plusieurs de nos mots
qai ont n apres la voyelle composee ou,
cette consonne disparait souvent : Briu-
^ofokoyre, joueur de violon; cansounayre,
catiMmi, chansonnier; carbounayre, car-
^^onniy charbonnier; sounadou, sonneur; on
dit aussi sans n (en pronon^ant o comme
w) bruUoayre, cansoayre, cansoi, earboay-
w, carboi, soadou. — Of. Cham, biam,,
2" edit., p. 80-1.
N; voy. En, pronom.
N^, negation mm, ne, ^lidee. ITat ditz
ptie. line le dit pas.
IT, Na; voy. En, ena, particule em-
NA
ployee pour designer Thomme, la femme
noble.
Naas ; voy . Naz .
NABAIj, neuvi^me : Deu nabaZ jom
dejulh. ABCH. Du neuvi^me jour dejuil-
let. Aujourd*hui naubieme.
NABALESES, Nabarreaes; on dit ««-
quSrea nabaleses ou nabarresee pour de-
signer les clochettes des mules qui mar-
chent en t^te d'un convoi venant de Na-
varre, d*Espagne.
NABANTE , nonante , quatre-vingt-
dix : Pagar la some de nabante francxs ,
ART. Payer la somme de quatre-vingt-dix
francs. Anneya m iiii« ndbcmte e tr€s, bar.
Can mil quatre cent quatre-vingt-treize .
NABANTENE, fem., environ quatre-
vingt-dix.
NABANTETA, avoir quatre-vingt-
dix ans ; se dit de celui qui va ^tre ou est
nonag^naire.
NABARRESES ; voy. Nabaleses.
NABE, fem. de nau, nouveau, neuf.
— , anc. subst., nouvelle: Los mesadgees
(messadgees),.. camensan a contar las na^
bes. H. 8. Les messagers commencerent
(se mirent) k raconter les nouvelles.
NABfiG ; voy. NabeL
NABENE, NAUENE (Vic-Bilh),
« neuvaine », nombre de neuf ou environ.
— , neuvaine, espace de neuf jours pen-
dant lesquels on fait un acte de devotion :
Ere anat per far nabene a N.-D de Bar-
ranee, abch. 11 etait alle faire une neu-
vaine k Notre-Dame de Sarrance.
NABERAA, Naverar, novale. terre
nouvellement defrichee: La desme deus
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90
NAD
naveraas deu cctsteg de Pardies, aroh.
La dtme des novales du cMteau de Par-
dies. Devers a Moss., vi morlaas per tm
naverar. enq. Redevance k Monseigneup
de six sous morlaas pour une novale.
NABERAMENTZ, nouvellement, re-
cemment: Ilomu naveramentz manatz pec
armar. r. Les hommes recemment com-
mandos pour (s' farmer. Naueramentz (Vic-
Bilh). — Voy. Noberamenlz.
Nabes, couteau : Lhebe nahesa un ju-
rat en guise que I'aucit. f. b. 11 l^ve le
couteau sur un jurat de sorte qu'il le tue.
— Esp. « navaja. » — Lat. « novacala. »
NAB£T, NAUfiT(Vic.Bilh), Nabeg,
nouveau : So de nabet (ce de nouveau),
ce qui est nouveau . So de nabet qu'ey bH.
PR. H. Ce qui est nouveau est beau. —
En vieux fr., « De novel semble bel. " l.
R. DE LINGY, Prov. — La rose nabere,
DEsp. La rose nouvelle (qui vient d'eclore).
Cum naveg senJior en la terre d'Ossau en-
irara. p. b. Quand le nouveau seij^neur
entrera dans la terre d'Ossau. Nabet Tes-
tament; Testament Nabeg. H. s. Nouveau
Testament. Voy. Noubeu. — Goaraiz
aquet effant nabet En ue estable au he d'u
betcastet. NOEL. Voyez cet enfant nouveau
(ce nouveau-ne) dans une etable au lieu
d'unbeau chateau. — , adv., nouvellement:
Aupr^ du gros pastou, deputat per Os-
sau, u senhou nabH hh/t quaere segut a
taule, P. Aupr6s d'un beaupasteur, depute
par Ossau, un seigneur nouvellement fait
(un anobli de fraiche date) etait assis k
table.
NABETE, Nauete (Vic-Bilh), navette
de tisserand. put. — Voy. Lansadere, 2.
NABIU, navire : U nabiu sens fjouber-
ne bourroumbeyat faci^ t'aquiu. . .m. Un
navire sans gouvemail ballotte de^a et
del^. . . Se sauban dehens Varche Qui da-
bant hu deludge habhi hkyt en nabiu. f.
Egl, Se sauvant dans I'arche qu*avant le
deluge ils avaient fait en (forme de) na-
vire. Romputz son estatz en la sorta Que
navius per tempesta horta. P8. lis ont ete
rompus comme des navires par la tempete
violente.
N ACHE ; voy. Naxe .
NAGHENSE ; mSme signification que
Naxense,
NAB A, Naia (Aspe, Baretous), nager:
Nou cau pas amucha A hilJi de guite de
nada. PR. H. II ne faut pas enseigner k
nager ifils de cane(i caneton).— « II ne
faut pas enseigner les poissons k nager. d
G. MEUBIER, XVI* S.
N ADADfi , Natati , lieu oi!l Ton pent
nager.
NAF
NADADE, Natate, nagee, espace que
I'on parcourt en nageant a chaque impul-
sion donnee par le mouvement des bras
et des iambes.
NADADERE, Nataiere, nageoire.
NADADOU, Naiatou, nageur. Naday-
re, Natayre, qui nage par habitude, par
goAt.
NABALET, Natalet [dim. de Na-
dau, Natau, Noel), masc, la semaine
avant la fete de Noel.
N A B A U , Natau (Aspe, Baretous .
Noel : La noeyt de Nadau en VeatahU dt'
Bethleem. cat. La nuit de Noel dans I'eb-
ble de Bethl^m. Boeyy moun Dim, quin
gran die ! Qu'ey hesie de Natau. H. peli .
Aujourd'hui, mon Dieu, quel grand joui'
C'est la f^te de Noel. — Lou caisau (ft
Nadau, la grosse biiche que Ton met au
feu la nuit de Noel. R^unie autour «iu
foyer, la famille chante : Cantem Nadwi,
may nodes; cantem Nadau au com deu hot*-!
Ming em quauques iroles, Bebiam bit gou-
tetf Chantons Noel, enfants; clianloii^
Noel au coin du feu ! Mangeons quelques
ch^taignes r6ties, buvons un bon petii
coup. Eres iroles de Nadau. Les chatai-
gnes r6ties de Noel. Voy. Irole. — ^o-
dau-Nadalet, Noel et les jours qui pre-
cedent : Perque Varray a Pasque, E h
negre tempourre a Nadau-Nadaletf sii.
Pourquoi le rayon (le soleil) a Piques,
et le temps noir aux jours de Noel ? —
Nadau au sou, Pasqv^s au tisou. PR. h.
Noel au soleil, Paques autison. « Nout^
au jo, Pasco au fi6. » Armana jprovf.
n A Noel au balcon, k Paques au tison. »
PLUQUET, Contes, etc., p. 124. —Nadcmt
Sent^Jan Peu miey que JUn Van. pb. h.
Noel et Saint-Jean par moitie font (divi-
sent) Tan. En pro venial : « Jan c Jaa
Parton Tan. » Armana prouv. Jean et Je^B
partagent I'an (Saint-Jean, evang., ^
dec, Saint-Jean-Bap tiste, 24 juin). — Ea
Chalosse, la veille de Noel, on allume de*
feux de joie, halhes. Des enfants, avec des
torches au bout de grandes perches, cou-
rent en criant : La halhe de Nadau ! La
tripe au pau, Lou pore au satin! (Jowra^,
besxn I Le feu de joie de la Noel I Le bou-
din au pieu , le pore au saloir ! courage,
voisini — Voy. Ahum! Ahum!
NABATRE ; voy. Nadadm,
NABITZ; mdme signification que
Naritz.
NABIU; voy. Natiu.
NAFFRA, Naffrar, meurtrir, bks-
ser : Ban batut... naffrat un homi. AWS.
lis ont battu, meurtri unhomme. Lowj^-
frat, le blessd : Lo naffrat mori-s, ib. Le
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NAS
bicsse mourut — NaffrcLl (Mont.), cari^.
— Cat « naflEra. » — En fr. moyen &ge,
• nafrer », blesser; scandinave, nafoTj
instrument tranchant. a. brachet, Diet
Hym,, au mot « Navrer. »
NAFFRE, meurtrissure, blessnre. —
(Mont), carie.
NAIGADB, dans r. Egl, ; voy. Gna-
cade.
N A I X E R ; mSme signification que
Naxe.
NAXiH (vers TArmagnac); voy. Nay,
NAN, nain. C'est mettre bien bas les
gens de petite taiile que de les appeler
tros de nan, tros de 7iam, trongon de nain,
tron^on de naine. Nanet, nanin, nanoty na-
I nou,dim. — Caboulou nanet, n. lab. Tr^s-
pedte t^te. — Voy. Nenet.
NANB (Osse), terme familier, mere .
— Esp. « nana », femme mariee, radre.
NANI, nenni. Se ditrespectueusement
aa lieu de nou, non.
NAP, navet : Los naps e arrahes. F. n.
Les navets et raves.— Lat. « napus. »
NAP, bourbillon, corps filamenteux ,
iblanch^tre et tenace, qui existe au fond
dune tumeur, d'un furoncle.
NARIQUEJA, Nariqueya, nasilier.
*— Voy. Nasiqueja.
NARITZ, Naditz, Narlz, Nadiz^ na-
me: Qu'h/ audit gran brounit^e Sou tou-
^eUunaritz. lam. J'ai entendu grand
tmit (beaucoup de couplets) sur le tabac
^t les narines. Lous oelhs, las aurelhes, las
paditz. oat. Les yeux, les oreilles^ les na-
tines. De sas naritz salhiba gran humada.
ts, De ses narines sortait une grande fu-
inee.
NARRA, Narrar, narrer, rapporter:
Varraben las Escriptures Sanctes. F. EgL
!s Saintes Ecritures rapportaient. Di-
ORf narran,,. ARca. Us dirent, ils rap-
►rt^rent... .
NAS ; voy. Naa,
NASCUT, participe passe du verbe
ITow, naitre: La segonte... ere nascude.
L%Q. La seconde (fille) etait n<Se.
NASITORT, nasi tort, le cresson ale-
lois. — Esp. « mastuerzo. » — Lat. « nas-
ortium ; de nasus, torqueo . >» quichkrat
t DAVBLUY, Diet lat. — « NasuSy nez;
w^ncre, tordre ; parce que I'odeur decette
lante fait ^ternuer. » beschbrelle,
)id.
NASPRE ; voy. Nespre.
NASSE, nasse, petit filet pour la po-
be ; il est de forrae conique, soutcnu par
e petits cerceaux d'osier. — , barrage de
>^cli€rie : Traversar lo Gabe d'une nasse
a la pesque ; 1644. P. R. Tra-
NAT
91
verser le Gave d'un barrage pour servir a
la p^che. Na^sa quamfaciunt inftumine;
1200-12. c. 8. Le barrage qu'ils font ila
riviere (le Gave d'Oloron).
NAT, fem. node, adj. et pronom, au-
cun, aucune: Nat homiy aucim homme,
node hemne, aucune femme. Nou-n y ha
flat. Iln*y en a aucun. Si la proposition
ou il est employe n'est pas negative, nat
signifie quelque, quelqu'un. — Si m'en
hauris heyt node f lam. Si tn m*en aurais
fait quelqu'une ? (m*aurais-tu joue quel-
que tour ?) — « Nat est le mot latin na-
tus qui a pris, par I'ellipse de la negation
et par I'usage, une latitude de significa-
tion tout-i-fait singuliere. A cette ques-
tion : — Combien d'hommes y a-t-il dans
cette maison? Le gascon qui repond : —
Nat, fait cette ellipse : Nou pas nat home,
(pas un homme) ; en latin : — Non ullm
natus homo, ou, plus simplement, natus
nemo.. Les Latins, en effet, par une sorte
de pleonasme, erapioyaient le participe
passe na^8 dans les phrases de ce genre.
J 'en donnerai pour exemple un vers de
Plaute. Theuropides, revenant d'un long
voyage, s'^tonne que sa maison soit fer-
mee, et que personne ne lui r^ponde et
ne vienne lui ouvrir la porte. Apercevant
sur la place Tranion, Tun de ses esclaves,
il lui fait ce reproche : w Foris ambulatis :
natus nemo in ajdibus servat. . . » Ce qui
pent se traduire litteralement en gascou :
Bous proumenats dehoro, e nat home mm
gouardo dens lamaysoun. » l. couture.
Revue d^Aquitaine^ I, p. 469. — Le vers
suivant du Poems du Cid et la note qui
I'accompagne, edit. Damas-Hinard, con-
firment I'opinion de M. L. Couture:
« Que a mio Cid Ruy Diaz que nadi nol*
diessen posada », Que k mon Cid Ruy
DisiZ personne ne lui donn4t asile. Ce qui
est ainsi annote : « Nous avdns^t^ amene
k penser que, dans le principe, le mot nadi
avaitdA dtre le pluriel d*un subs, latin al-
tera : natty les homines n^s. — Dans
Villon, « homrae ne» est employ6 comme
notre nat homi: « Car alors n'etoit homme
ni Qui tout le sien ne m'eust donnd. i>
NAT, participe passe du verbe Naxe,
naitre : Enfans natz e a naxer. enq. En-
fants nds et k nattre. Sa prumerenade a
XVII ans, Sa (fille) premiere nee a dix-sept
ans.
Natatorie, piscine: En aquere nata-
iorie fo getat. h. s. II fut jete dans cette
piscine (de Siloe). — D -c. « natatoria. »
NATAU; voy. Nadau»
NATIBITAT, nativite : Apres la sue
Natibitatj viencon las ill reys Magos, H.8.
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NAU
Apr^s sa Nativite, vinrent les trois rois
Mages .
NATIU, NadiUj natif : Augun no pot
estar admetutenVofficy de jurat en lou pre-
sent pays, que nou sie filh natiu dequet.
p. R. Nul ne peiit ^tre admis enToffice de
jurat dans le present pays, quMl n'en soit
natif. Bemat Pemareae, de Ponteac, nadiu
de Ponssoo, arch. Bernard Pomarede,
de Pontiac, natif de Ponson.
NATRE (comme nature) ; se dit d'une
ressemblance, d'un portrait. Un fils qui
est la vive image de son p^re, est lou pay
tout natre.
NATURAL; voy. Natarau.
NATUHALEMENTZ ; voy. Natu-
raumentz.
NATURAU, naturel: Filh leyau e
naiurau. art. Fils ne en legitime manage
(et non, comme en fr., « enfant naturel. »,
— , subst., enfant, fils ou fille: Soosnatu-
rau8 sien leyaus o borcz. arch . Ses enfants
qu'ils soient legitimes ou b4tards. — , pa-
rents : Loc qui es son o per son pay o per
sa may o per sons naturaus . P. B. Le lieu
qui est sien ou par son p6re ou par sa
m6re ou par ses (autres) parents. — Na-
tural^ ARcn. M., originaire de. — Jomna-
turau, jour naturel, par opposition aujour
civil de vingt-auatre heures : Los tenguq
fentz h casteg to tenni de ung jam natu-
rau, BAB. I) les tint (enfermes) dans le
chateau pendant tout un jour (du matin au
soir).
NATURAUMENTZ, Naturalementz,
naturellement.
NATURE, nature : Dues natures.
H. s. Deux natures (la nature divine, la
nature humaine) . Diu holo reparar nature
humana. IB. Dieu voulut r^g^nerer la na-
ture humaine. — Ni per kibe ni per cure.
Si nou biS de nature, prov. Ni par la-
vage ni par fourbissure, si 5a ne vient
pas de nature. Au sens du proverbe hin-
dou : « On a beau laver le charbon, il ne
blanchira pas. »
NATURAL et I'adv. Naturalementz se
disent, en « beamisant » le fran^ais, au
lieu de Naturau, Naturaumentz .
NAU, nef, navire : La nau sHs maa
sensgobem. arch. Lanef (le navire) sur
mer sans gouvernail. — , bateau, bac: La
nau de Laos. diot. Le bac de Laas (sur
le Gave d'Oloron). Los naulees deben de-
mora a lah naus despux Vauba deu joim
entro Vauba de la noeyt. f. h. Les bate-
liers doivent rester aux bacs depuis le
point du jour jusqu*au cr^puscule du soir.
— , nef d'eglise: Totes las frinestas, tant
de la gran nau cum de las cajperas, seran
NAU
depeyra marme. abt. Toutes les fenStres,
tant de la grande nef que des chapelles,
seront de marbre.
NAU, fern, nabe, neuf, neave : Baiit
de nau ou nau-besiit, v^tu de neuf (dlia-
bits neufs). Oun nou pot ha barriques no-
bes Dab doeles bielhes. prov. On ne peut
faire des barriques neuves avec de vieilles
douves. Au sens de « vieille maisonlire-
parer, c'est toujours k recommencer. b
G. MEURIER. Camii-nau, chemin-neuf ; ?oj.
Camii. — , nouveau : Que y-ha dt naaf
Quoi de nouveau ? — Voy. Nabe, subst,
nouvelle. — , inexperimente, niws, sot:
Nau coum u toupi de Garos. o. B. Neuf
(sot) comme un pot de Garos. En fr.
« Bete comme im pot. » — Languedocien :
« Neci coum un toupi . » de sauvagbs.—
Voy. Toupi.
NAU, adj. num., neuf: A Hiaas, sept
oelhetes e nau caas. D. b. A F^as, sept
brebiettes et neuf chiens. II y a dans cette
commune des gens d'excessive pr^ution:
ils ont neuf chiens pour la garde de sept
petites brebis. Nau sols per lour saUxri,
p. n. Neuf sous pour leur salaire. — , neu-
vieme : Feyt a MorUms lo nau jour de
mars, IB. Fait ^Morlaasleneavi^mejoar
de mars (1468).
NAU-BESTIT ; voy. Nau, 2.
NAUBlfiME ; voy. Nabal.
NAULA, naviguer, aller sur Tean; u
dit d'un bateau (nau), de ce qui va comme
un bateau: La troupe houl^ante s'enoRabe
toute naulante. lag. La troupe (des cane-
tons) fol^trant s'en allait sur Tean.
NAULA, faire le bandage d'une roue.
— Voy. le suivant.
NAULiE, bande de fer, pidce de ban-
dage d'une roue.
NAULADE , Um.y transport sornn
bac ; voy. nau, 1 : Per naulada de hesHaa
menut, . . quoate ardite. f. h. Poor trans-
port sur le bac de menu betail (on paye}
quatre liards.
NAUL1AD6E, Naulatye, naulage.— ,
passage sur un bac, pay ement pour le pas-
sage : Eeys d'armes, heraultz o trompetes,
son francs de mauladges, p. h. Rois d'ar-
mes, h^rauts ou trompettes, sent ex6c^)t8
de p4age sur les bacs.
NAUL&, NauUe, Nauler, batelkr:
Demanda au naule deu ha passa. gbam.
II demanda au batelier de lui faire passer
Teau. A Gabe gros, si y-ha besom das
nnulees, quoate arditz. F. H. A Gave gros,
s'il y a besoin (s'il faut) deux batefiera,
(on paye) quatre liards. Dans Dfoi., fumr
ler et neuler,
NAURI, NAURIDOU ; voy. N9m»
Neuridou.
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NAZ
NAURIGAT, NAURISSS ; voy.
Newrigat, Neurisse,
NAUT, NAUTOU ; mdme signifioa-
tion qae Haut, Hautou,
NAUTAT (nouveaut^), primeur. — ,
chose rare oflTerte en present.
NAZE, Nache, Naxer, Naixevy nai-
tre : Enfans natz e a naxer. ENQ. Enfants
nes et a nattre. Aquest qui de ta naxera,
H. 8. Celui qui de toi naitra. NascoUj anc.
ruuco, il naquit. Jhesu-Xrist nasco en Beth-
lem. IB. J.>G. naquit k Bethleem. Nascut
et hoey lo Salbador en la ciutat de David,
IB. Le Sauveur est ne aujourd'hui en la
cit^ de David. Apres una o tropas filhaSy
n lima; un filh muscle. F. B. Si iin fils nait
apr^s nne ou plusieurs filles... — (Dans
un Noel on s'etonne que le Sauveur soit
oe dans une etable et non dans un ma-
gnifi()ue chateau tel que celui de Bidache.
— Bidache, arrond. de Bayonne, etait une
soQverainel^ appartenant aux Gramont):
Qm at haurijamey dit, puixsqtie hous de-
bits nache. Que n'hauretz pas chausit Lou
castit de Bidache I nobl. Qui Taurait ja-
mais dit, puisque vous deviez naltre, que
vous n'auriez pas choisi le chateau de Bi-
dache! Dans J.-F. Samazeuil, Notes de deux
tt^. en Groscogne, on trouve cette variante
des premiers vers: Jesus, souy eshausit,
Qwimd abetz boulut natche, etc. Jesus, je
suis ^bahi, lorsque vous avez voulu nai-
tre, ete^
NAXEN8B, Nachense, naissance. —
^oy. Nexense.
NAY, NAYS, foin tombe le long de la
ligne qu*a suivie le faucheur : Perqu'ey
imt dous Varam de Vhethe hens lou nay f
N. LAB. Pourquoi est-elle si douce la sen-
teur de Therbe dans le « sillon de » foin
fauch^? — Voy. Nalh. — Of. littr6,
« Andain. »
NAYA, NAYE ; mSme signification
qae Naaeda, Nazede,
NAZ, Nas, nez : La houque dehat lou
nag. La bouche sous le nez : ffabi coum
tovta la houque debat lou naz. Avoir comme
toQs la bouche sous le nez. Se dit prover-
bialement pour signifier : dtre comme tout
le monde. Nazet, nazin, nazot, nazou^ dim.
Naeas, aug. Deu ven[t] de son naas, PS .
Dq vent de son nez (du souffle de ses
narines). — Dou naz tau pot. Si mey ne
vol; (Orthe?). pbov. Du nez jusquli la
levre, si davantage il ne peut. « Mieux
nut peu que rien. » Nou-s lexa manca
itunasau mentou, Ne se laisser manquer
dn Bez au menton (se faire respecter, ne
pat permettre le moindre manque de res-
pect), — Que hi ouvibre de-d-hore lou naz.
NAZ
93
Le Qez fait ombre de bonne heure. Dans
le langage des laboureurs, au sens de :
le soleil descend vite, les journees sont
courtes. Nas de courbas, Nez de corbeau ;
(( neis de bec-^-corbin. o Nas de gakus ,
Nez de hibou (vilain nez court). Nas de
piquepout, Nez (enlumin^) de vin ; voy.
Piquepout; nez d'ivrogne, belle trogne.
Nas de toubaquhe, Nez de tabati^re ; nez
de fort volume ; un priseur qui bourre
son nez de tabac. Naz Ihebat. Nez lev^,
un « nez au vent » ; se dit particuli^re-
ment d'une ^rsonne hardie, imperti-
nente. — Lou naz de Veschp, Le nez (la
pointe recourbee) du sabot ; lou naset, le
bout de cette pointe. — Lou naa de Ra-
hastens, Le nez de Rabastens. Par ces
mots on d^signait le fameux capitaine
gascon, Blaise de Montluc. Au si^ge de
Rabastens, il avait ete blesse au nez d'un
coup d'arquebuse qui Pavait « devisage. »
On lit dans Brantdme, Vie des Hommes
illustres : « Au siege de La Rochelle
(1573^, un soldat gascon qui se ti'ouvoit
dans la ville vint un jour sur les remparts
et demanda s'il n*y avoit point Ik quel-
qu'un de son pais a qui it pust parler.
Le due de Guise ayant envoye le capitaine
Bemet, gen til soldat parmi nos bandes,
•le Gascon lui demanda auels seigneurs et
quels princes il y avoit Ik et si Monsieur
ae Monluc y estoit ? L'autre luy repondit
qu'ouy. Soudain il repliqua : iJt lou naz
de Rabastain comment va? L'autre luy
repondit oue bien, et qu'il estoit encore
assez gaillard pour faire la guerre k tons
les huguenots, comme il avoit fait. Ah !
dit l'autre, tousjours en son gascon, nous
ne le craignons plus guere en soa toure
de naz, car le bouhomme en portoit tou-
jours un comme une demoiselle, quand il
estoit aux champs, de peur du froid et du
vent qu'il ne Tendomageast pas d'avan-
tage. » — Grate-t lou naz, gratte-toi le
nez. Se dit aux gens qui prdtent a rire
pour avoir ete desappointes : Dominique,
Minye mique; Si nou-nhas, Grate-t lou naz.
Dominique, mange de la miche ; si tu n'en
as point, gratte-toi le nez.
NAZADE, nasarde, coup sur le nez,
chiquenaude. — , deception, « un pied de
nez. »
NAZAR£<T, usite dans le langage po-
pulaire, avec le verbe Aa, faire : £ta no-
sarit, rejeter par le nez une partie de ii-
quide mal avale,
NAZEDA, Naya, passer un fil de fer
au bout du groin pour emp§cher le pore de
fouger.
NAZEDE, Naye, fern., le fil de fer
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94
NEB
passman bout du groin. Voy. lepr^c^dent.
NAZETE, petite bande de fer dont on
gamit la pointe du sabot, lou nas de Ves-
clap,
. NAZIGAYRE, nasillard. Pour se mo-
quer de I'individu qui nasille, on le traite
de mauvais musicien: Nazicayre, muai-
cayre.
NAZIQUEJA, Naziqueya, nasiller.
— Voy. Nariqueja.
Ne, pour na apherese de ena, Um. de
la particule En, ena.
NE (Aspe), pour ner, noir : Malk ne,
montnoir. — LeMonne(Mont-ne), H.-Pyr.
(?)._ Voy. Negre.
NE;voy. -EJn, pronom.
NE ; voy. Nou, Ni.
NEAUMENHS, n^anmoins ; dans
p. R., neaumeins.
NEB A, neiger : Quoand nebe, quand il
neige; nebahe, F. b., ilneigeait. Per neba
(par neiger), pendant lasaison de la neige,
pendant Thiver.
NCBAOE, neige qui tombe, couche de
neige. — , Thiver : Apres la gran nebade
Lou beroy mees d'abriu Hifounde la ge-
lade, P. LAB. Apr6s la grande couche de
neige (aprfes I'hiver), le joli mois d'avril
fait fondre la gelee. — , Ue nebade abantz
Nadau Bere hemade e mes que bau. PR. h.
Une couche de neige avant Noel vaut une
« etendue de fumure « et davantage.
NEBALHA, neiger peu et par mo-
ments. dit aussi nebasseya.
NEBALHE, neige ^ui tombe en petite
quantity et avec interraittence .
NEBASSADE, neige qui tombe en
grande quantity, epaisse couche de neige.
NEBASSEYA; voy. Nebalha.
NEBASSOUS, neigeux : Temps nebas-
soufi, temps neigeux.
NEBISGOUS ; m4me signification que
le precedent. — Voy. Nebous.
NEBOUDALiHE, fern, sing., tas de
neveux; neveux et nieces pleins de con-
voitise, de (vrais diables) : Neboudalhe,
Diablouialhe. pro v.
NEBOUDE, Nebode, ni^ce.
NEBOUS, neigeux. Plouye nebou^se,
pluie chargee de neige.
NEBOtJT, Nebot, neveu : Neboutz e
neboudes. Loupe e loubefi. prov. Neveux
et nieces, loups et louves. Memo proverbe
dansle Rouergue. — Neboutz, nebotz, des-
cendants, posterite : Retz las mallcies deus
pays en los filhs e aus nebotz entro tersa e
coarta (qtioarta^ generatioo. u. s. Tu rends
(tu punis) les iniquites des pdres sur les
enfants et sur leur prosterite jusqu'i la
troisieme et la quatri^me generation.
NEG
Nec^ dans la locution a nee, par nega-
tion, en niant : Responer a nee o a coifh.
F. 6. Repondre par la negation oa par
aveu (par non ou par oui).
NEG^iRE, n^essite, manque des cho-
ses les plus necessaires a la vie. Possa
nec^e; toe dans le besoin, 4tre miserable.
— Voy. Passa.
NEGEB.OUS, n^cessiteux, miserable.
NEGESSARI, necessaire: Cams
qui-m soun absoludement necessaris. ii.
Des choses qui me sont absolument neces-
saires .
NEGESSITAT, necessity. —Pom
necessitat, 6tre dans le besoin, ^tre mise-
rable : Saubatz... lo qui necessitat paua.
PS. Sauvez le miserable. — Voy. Pawi,
NEGESSITOUS, necessiteux.— Voy.
Necerous.
NfiGHE, NBGHENSE ; voy. Nm,
Nexense, '
NEGA, Negar, noyer :^&Me-^y;gue-(
negui, si m'affrount^s . gram. Prends-y
garde, je te noie si tu me trompes. Lo
seignour de Miussens los cassa, en ma, en
fe negar grand nombre fens lo Gabs. abgh.
Le seigneur de Miossens les chassa, en
lua, en fit noyer grand nombre dans le
Gave. — ()ae s'y ha negat u€ hemne . Une
femmes*estnoyee. Se dit proverbialement
lorsqu'il pleut depuis longtemps. — Nfffai
deptous. DESP.. Noye de pleurs. fondMt
en larmes. — Nega la proube hens lou rcujl
LETT.ORTE. Noyer la poussidre danslecou
(la gorge). Boire apr^sle travail.
NEGA, Negar, nier : No pot esser ne-
gat lo damnau senhor F. B. Le domrnage
ne pent dtre nie au seigneur. Negaa I)w
es go que son coopensa. ps. Nier Dieu est
ce que son cceur pense (toutes les penseei
du mechant sont qu'il n'y a point de Dieu).
NEGABLE, niable.
NEGADOU, celui qui nie.
NEGAMENT, deni : Pats endopteper
negament de partid^, v, B. Paix (mise)
en doute par deni de partie.
NEGATIOU, Negation, negation.
— , reniement : Las negations qui sent Pee
fe. H. 8. Lesreniements que saint Pierre fit.
NEGLIGfi, masc; mSme signification
que Negligent^,
NEGLIGENGE, Negligent, Negli-
yerice, negligence.
NEGLIGENT, Negliyent, n^ligent.
Negligentot, dim. Negligentas, aug.
NEGLIGENT^:, masc, ITiabitade,
le defaut, Texc^s de la negligence.
NEGLIGENTEMENTZ, Negliyen-
tementz, negligemment.
NEGLIGENTOUS, qui a lliabi-
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NEG
tude, le defaut excessif de la negligence.
NE6LI6ENTOUSAMENTZ, avec
exc^s de negligence.
Negligir,
NE6UJA, Negliya, negliger.
NEGOGI, negoce.— , affaire : Toiz ne-
gocis latxatz, F. B. Toutes affaires Jaiss^e*
(toute affaire cessante) . — , proems : Lo
negoci qui «*a a judyar. iB. Le proems qui
a k se juger (qui doit ^tre juge). — Nego-
CM, affaires, embarras, tracas.
NEGOUT (vers la Chalosse), au lieu
de Nebout. — Voy. p. 77, g pour b,
NEGRE, Nere, Ner, Ne, noir : L'avsH
de plaa mediant augur e Qu'ey aquet negre
de courbas. nav. L'oiseau de bien mau-
vais augure est ce noir corbeau. Arrasim
nere, ou negre, raisin noir; cerises neres, ce-
rises noires. — Drap ne (Aspe), drapnoir.
— La negre tempourre a Nadau-Nad<ilet,
8E1. Le temps noir aux jours de la Noel
— Dones e damiseles . .. deven estar totes ne-
gres. H. A. (Pour la cereraonie fun^bre),
dames et demoiselles doivent ^tre toutes
noires (toutes v^tties de noir. — De Pegra-
nere enf Olourou, Que nou s'ey heyt ne tau
actiou, N't d'Olourou ta Peyranere, Que
nou s'y ha heyt actiou taa nere. d. b. De
Peyrenereiusqu'aOloron, il ne s'est point
fait une telle action ; ni d'OIoron jusqu'i
Peyren^re, il ne s'est fait une action aussi
noire. A Peyrenere (picrre noire), tout
pr6s de la frontiere d*Espagne, est une
auberge de ce nom oix des bandits ont
commis plus d*un atroce mefait. — Vov.
Ne, 2.
NEGRETA, Nereya, tirer sur le noir,
sobscurcir. — , (obscurcir: H^negreyala
hhre lutz deu die. pey. 11 fait obscurcir la
belle lumi^re du jour.
NEGRILHOUS, Nertlhous, qui de-
vientouparaitnoir ; qui commence a s'ob-
scurcir.
NEGROU, Nerou, Negroo, noire eur,
obscurcissement. — , ten^bres: Afon Diu,
tu hes clareia ma negroo ! ps. Mon Dieu,
tu fais reluire mes tenebres !
NEGROUS^ Nerous, noiritre.
NEGU, NegUD, nul : Negun judge en
Id cort no deu usar de malessc / masjudyar
9egond Diu e bone conscience, e segond lo
fore la costume de laterre. F. b. Nul juge
en la cour ne doit user de ressentiment,
niaisiuger selon Dieu et bonne conscience,
et selon le for et la coutume du pays. —
Amic de cadu, Amic de negu. prov. (Dans
PB. H., il jr a, par erreur, degu au lieu de
n«<^).Amidecnacun, ami de nul. Anc. fr.
« Amy de plusieurs, amy de nully. » g.
MKURiKR, XVI* 8. — « Qui sert commun, il
NET
95
ne sert negun. » — Dans MoufeRB : « L'ami
du genre humain n'est point du tout mon
ftiit » Jfi«.— H . ESTIENNE dit que « negun
est des Espagnols. » Erreur: Tespagnol
ninguno et notre negun viennent run et
Tautre du latin « nee unus. »
NEGUE-HOU, masc, petite barque.
Dans le Tarn, « nego-fol », bateau de pd-
cheur. qary, Diet. Dans le Rouergue,
« negofou61 », bachot, petite barque pour
passer une riviere . « Ce mot signifie qui
noie un fou, parce que, si Ton ne conduit
pas un bachot prudemment, il chavire et
noie rimprudent qui ne sait pas le gouver-
ner.w vayss.. Diet.
N6N, fem. nene (Escot) , enfant qui
vient de nattre. N^eret, n^nerete, dim.
NENTfe, Nen^, petit enfant k la mamelle,
enfan^on , « bebe » : Lou nenS de la reyne
Jane Ha chucat leyt de la paysane. n. lab.
L'enfan^on de la reine Jeanne (d'Albrot)
su^a du lait de paysanne. — , par deri-
sion, un individu qui n'est pas beau, dans
ce couplet populaire : Pierre de Laulhh^
Lou beroy maynatye, Pierre de Laulhe,
Lou beroy nene. Pierre de Laulhe, le joli
gar^on, Pierre de Laulhe, le joli « bebe. »
NENER^, qui aime les petits enfants,
leur chante des chansons, les fait sauter.
— Unenere, en parlant d'un gar9on, un
Nicaise.
NfiNERET; voy. Nen.
NENET ; Diu nenet, le dieu enfant. — ,
Cupidon.
NER; voy. Negre,
N£RBI, nerf.
NERBIOUS, nerveux, qui appartient
aux nerfs.
NERBUT, nerveux, muscle, vigou-
reux : Lou bras.,, plaa nerbuL N. past.
Le bras bien muscle.
NERE, NERESSE ; m4me significa-
tion que Negre, Negrou.
NEREYA ; voy. Negreya.
NERIIiHOU, masc, vesce i feuilles
dtroites.
NERILHOUS ; voy. Negrilhous.
NEROU, NEROUS; mdme signifi-
cation que Negrou, Negrous.
N£SGI, niais, imbecile. — , insense:
Si hominesci.., aucit, no es thiencut. F. B. Si
un homme insense toe, il n*est pas tenu
(il n'est pas responsable).
NESGUT (vers I'Armagnac); m^me
signification que Nascut.
NESQUE (Garlin), jeune fille.
NESPRE, Naspre, n^fle. — Esp.
« nespera. » — Voy. Mesple.
NETE, Net, net, propre (oppose k
sale) : Esta nete qu'ey la meytat de la scm-
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n£;u
tat. D^ DBPAUL (Cornice agricole de Mor^
loos, 16 oct 1882). Etre ppopre, c'est la
moiti^ de la sante. — Cams beles e neptes
(netes). CH. d'orth. Viandes belles et
nettes. — Ce qui, materiellement ou mo-
ralement parlant, ^tait ou devait Stre net,
pur, sans aucun d^faut, on le qualifiait de
bit, boo e nete, beau, bon, net: Maeste
Pieiris deu far Vobradge bet, boo e nete,
ART. Maitre Pierris doit faire I'ouvrage
sans aucune imperfection. Vos antes totz
qui los coos habetz netz, PS. Vous tous qui
avez les coeurs purs. Jdsus dit k ses dis-
ciples : Vo$ etzja betz e netes per rasoo de
mas palaures. H. 8. Vous Hes deji nets
et purs k cause de mes paroles,
NBTBJA,Netedar, Neteya, nettoyer:
Ana-m en quauque loc neteya la camise,
p. Past. M'en aller en quelque endroit
nettoyer ma chemise. Esbrongar e neteyar
louscassous, aboh. Ebrancher et netttoyer
les chines. — , purifier : Deus maus . . .
Neteya ton baylet. Ps. (Eternel,) purifie de
ses fautes ton serviteur. — Neteya baxh'e.
PROV. Nettoyer vaisselle. Manger de bon
appetit ; ne rien laisser dans les a&siet-
tes. Le fr. k Texpression populaire « tor-
cher un plat. » — Quoau es qui de la rnaa
de la hossa-s neteia t PS. Quel est celui qui
se nettoie (garantit son ame) de la main
du e^pulcre ? — Sente Quiteri d'Aubous,
NeteyatS" nous! D. b. Sainte Quiterie d*Au-
bous, nettoyez-nous ! L^eaa de la fontaine
de Sainte Quiterie, patronne de la com-
mune d'Aubous, a fait, dit-on, « des cures
miraculeuses. »
NETE JADE, Neteyade, f^m., net-
toyage. — , frottee, rAclee.
NETEJAMENT, Neteyament, net-
toiement. — , puret^, purification.
NETESSE, nettete. — , proprete. — ,
purete.
NfiU, neige : LanhA, sus las penes d'Os-
sau, mantu cop bee s'ey desglarade. sup.
La neige, sur les montagnes d'Ossau,
plus d'une fois s'est d^tachee (s'est fon-
due). U bit palhat de nhi. Une ^paisse
couche de neige. La niu n'hapAs hey t pa-
lhat. La neige n*a pas fait couche (neige
tomb^, neige fondue). — Lou bras bUtnc
coum la neu. n. past. Le bras blanc comme
la neige. — Neu deu coucut. c. Neige du
coucou (neige qui tombe k la fin d'avril).
— Niu de heuri n'ha pie. pro v. Neige de
fevrier n'a pied (ne tient pas). Variantes:
Niu de heuri Nou hi pas pie. Neige de fe •
vrier ne fait pas pied ; Nht de heuri, Si
ha ale, n'a pas pie. La neige de fevrier,
si elle a aile, n*a point pied. — « La neige
qui tombe en fevrier, la poule Temporte
NBU
avee son pied. » Prov. attribu^ aux Bass.-
Pyr. dans les Prov, et dictons agricoUt
de France, p. 35. Voy. Towrade. — Enigme
dont le mot est la niu, la neige : Dame
de Nabalhet, Periout hare sus et GaU
qu'esten tabalhesf Dame de Navailles, p^r-
tout excepte sur le (cours du) Gave, etend
des serviettes de table ?
Neuler ; voy. Naule,
NEURI, Noyrip, nourrir : Qmn Uu
neuritzf — Coum nous, dab mesture. nav.
Comment les nourrissez-vous (comment
nourrissez-vous vos enfants)? Comme nous,
avec de la « mature. » Sera tengude nemr
lorsproprisJUh et filhe entro seran de adgt
chacun de se maridar. art. Elle sera te-
nue de nourrir (d'entretenir) leurs propres
fils etfille, jusqu ^ce qu'ils soient chacun
d'&ge k se marier. — , allaiter : Henrico^
hou neurit per Jane de Lasaensaa, Le pe-
tit Henri fut allaite par Jeanne Lassen-
saa. — , Clever: Noyri lo Joade escomide-
mentz. H. s. (Le grand pr^tre) Joiada
Televa secr^tement. « Nourri, vous le sa-
vez. sous le nom de Joas.» racinb, Aih.,
IV, 3. — Neuri'S, se nourrir : Que-p neu-
ritz de V arsenic deu plasi. sbrm. Vous vous
nourrissez de Tarsenic duplaisir. — iVottri,
Nouri, Nouyri, se disent aussi frequem-
ment.
NEURIDOn, Nauridau, Nouridcu^
nourrisseur, ^leveur de betail.
NEURIGAT, petit d'animal k la ma-
melle : La loube e sous neurigata. La louve
et ses petits. — , nourrisson : La kuU
de Roume e lous sous neuigratz. sei . La
louve de Rome et ses nourrissons (Ro-
mulus et Remus). On dit aussi Naurigai,
NoUrigat.
NEUBIMENT, subsistance, nourri-
ture et entretien : No-t hassa crenhie, «o,
lo newrimen[t]. ch. pr. Que ne te faase
aucune crainte, non, la subsistance (sois
sans crainte quant k la subsistance).
NEURIS ; voy. Neurit.
NEURISSAD6E, Neurissatye, noor-
rissage. — , allaitement d'un enfant. — ,
salaire de nourrice. On dit aussi Nattris-
sadge, Nourissttdge.
Neurlssalhes, fem. pi or., salaire de
nourrice : Per las neurissalhes , . . enta la
neurisse, arch. Pour le salaire dA A la
nourrice. — Dans le texte neurisalkes,
neurise.
NEURISSATYE; voy. Neurissadge.
NEURISSE, Naurisse, Naurisse, nou^
rice, femme qui allaite son enfant, femme
Qui allaite Tenfant d'une autre; voy. Mag-
ae-poupe. — Neurisse e lebri Tiim tout
u lari, Nourrice et levrier tiennent tout
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^
NID
UD foyer. Impossible d'approcher d'un feu
ot^ 86 ehanflent noarrice et chien .
NSURISSft, nourricier, qui sert k la
nutrition. — Pay neurisse, p6re nourricier,
man d'une nourrice. On dit aussi nau-
riss^, nourisse,
NEURIT, Neuris^ nourrisson : Yanete
Lanmsaa de $oun neurit plaa Ji^e. viqn.
Jeanne Lassensaa (nourrice d*Henri IV)
bien fi^re de son nourrisson.. Bee brogues,
tUy Beam, may-de-poupe besiadef Bee bm-
gue$, qu'ey lou tou neuris, SBI. Tu es bien
fiire, toi, (terre de) Beam, (ce vaillant)
est ton nourrisson. — , petit d'animal k
la mamelle : La baque e soun neurit ou
neuris. La vache et son veau.
NBURITUT, nourriture : Defence, . .
de administrar aucune neuritui aus Bou^
kemis, 1605. p. B. Defense de donner au-
cune nourriture aux Bohemiens.
Nentral, neutre; impartial : Essernau'
^U.,. cum a judges, arch, (lis doivent)
4tre impartiaux, comme il convient k des
jages.
NiXB, N^lie (vers FArmagnac) ;
m ^p^e si gnification que Naxe.
NEXENSE, Nechense, naissance: Pau
qH*a dot la nechense Ad Henric, famous
rey. p. Pan adonn^naissance k Henri, fa-
meux roi. Celehrem la nechense De nouste
aymable Saubadou, nobl. Celebrons la
uaissance de notre aimable Sauveur. On
di t aussi n axense, nachense.
NKYT, NBYTADE ; m^me significa-
ti on que N oeyt, Noeytcuie,
NEYTAUMENTZ (Mont), nuitam-
ment. — Voy. Noeytaumenta,
NI,ni. ^, anciennement, et: Aura lo
care defar las baneres ni penoos ni cotes
d'armes. H. A. II aura la charge de faire
lea banni^res et les pennons et les cottes
d'armes. Ne pour ni s'employait aussi au
meme sens.
NID, nid : Oun a lou nid la calle, Own
a lou nid ^ gh. P. Oii a le nid la caille, 01^
a-t-elle le nid ? Maudit sie Vauseri Qui
de toun nid lous te Hr^ I nav. (Pauvre hi-
rondelle), maudit soit I'oiseleur qui de ton
nid te les tira (qui t'enleva tes petits du
nid)! — Lous Amous,.. bee-y deHn ha
Ivn nidz, ID. Les Amours doivent y faire
leurs nids— -, nich^e. — Nousa/aiz qui neu-
rim taus fudg de feniantz. ID. Nous au-
tres qui nourrissons telles nichees de fai-
n^ts. Nidin, nidety nidot, nidou, dim .
^^idas, aug. — Clot au mentau, nidet, . . NAv.
F omett e au menton, (charmant) petit nid...
NIDA, mcher : Lous auseyts qui niden
P^ aeiu. LETT. ORTH. Les oiseaux qui
wcbent par ici. — Voy. Nisera,
NOB
97
NIDADE, nich^ : La laudete. . . Au
miey de sanidade. lah . L*alonette au mi-
lieu de sa nicb^.
NIDAU, masc, place 0(1 la poule va
pondre d'habitude. — , oeuf qu*on y laisse
pour Ty attirer. — , le pins petit oiseau
d*une nich^. — Esp., « nidal. »>
NIDA, nid. — Nidi ;m^me signification
que Nidcm.
NIBNT, neant : Estar metut au nyent.
ARCH. Etre mis k n^ant. — , rien : No4 fe-
ron nient . IB. lis ne le firent (ils n^en fi-
rent) rien.
NIfiSTE (Vic-BUh), ftoin., genfit
i jaune. — Voy. Giste, Gniste.
NIN (apberdse de minin; voy. ce mot),
terme de tendresse matemelle, ch^re pe-
tite progeniture : D'aquetz nins soy la may,
LAO. De ces chers petits je suis la mdre.
Ninet, ninau, dim. : Qu'ey so qui may nou
M ta sous ninous sauba ! id. Qu'est-ce
qu'une m^re n^ fait pas pour sauver sa
ch6re progeniture I — Ninou, Ninete, pre-
noms de garden, de fille. — Cf. Esp.,
« nino. »
NINAj dormir ; se dit particuli^rement
des enfants. — Voy. Anina,
NINE, pupille de Tcsil: Arrinourm
pot mey engourga la nine. lam. Rien ne
pent plus remplir mes yeux de larmes.
La nina hens I'oelh. Ps. La pupille dans
Toeil. — Esp., c( nifia. » — Nvne, bourgeon
qui conmience k se montrer, le bout d'une
plante.
NINOIjE, ponp^.
NIOURE; voy. Niure,
NIS* (Vic-BUh), nid.— Nisi, adj., du
nid. — Voy. Nidi, Nidi,
NISERA, ^ISERADE (Vic-Bilh) ;
mSme signification que Nida, Nidade,
NIURE, Nioure (Aspe), esp^ce d\< o-
phite ou griinstein ; ressemble k la ser-
pentine, mais elle est plus dure. » palas-
sou, Observations pour servir d Thist, na-
turelUf etc. — Voy. Miure,
No; voy. Nou.
NoMl, No^l, nouveau : Nobel regne,
H. 8. Nouvelle royaut^. Rey noel. ib. Nou-
veau roi. — Voy. Noile.
Nobeletat, nouveaut^, innovation : Es
estade feyte noveletat au pays e inferit
greuye , arch. II a ^t^ fait innovation au
pays et cause prejudice. — Voy. Nobetat,
NOBERAMENTZ , nouvellement :
Los herbadgees deu senkor major no poden
far pexe bestias en los terradors noberavientz
affiusate, F. H. Les pasteurs du seigneur
souverain nepeuvent faire pattre lebdtail
sur les terrains nouvellement affieves . —
Voy. Naberamenie,
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98 NOB
NOBfiT, Novech (jiohleh), nouveau.
De nohet. bar. De nouveau. Donor a no-
vech Jiua. F. B. Donner A nouveau cans.
Xoet, syncope de noMt^ se disait aussi :
Noel adbenenient. arch. Nouvel aveue-
raent.
Nobetat, nouveaute, innovation : Sup-
pliquenau serihor viandar cessar tals nooe-
tatz . ARCH. lis aupplient le seigneur d or-
donner que cessent telles innovations.
(Jause de nobetat qui esalor grandementz
gravatori, IB. Chose de nouveaute (inno-
vation) qui leur est grandement prejudi-
ciable. — Voy. NobeleUxt,
NOBI, fiance, fiancee ; lounobi, la nobi
signifient aussi le nouveau marie, I'epou-
see ; anciennement lo nobi, le fiance, le
nouveau maii^, la nobie ou la nobia, la
fiancee, Tepousee. Lous nobis, les fiances,
les nouveau-mari^s. — Lat. « nuptiis pro-
ximus. » — On sait que, le jour de leura
noces, lesfemmes romaine^s'enveloppaient
de la tSte aux pieds dans un grand voile :
de la nuJerc, voilor, pour signifier raarier,
en parlant de la femme. Si en beamais
}iobi se dit aussi bien de celle qui se ma-
rie que de celui qui prend femme, c'est
qu'en latin, pareillement, nubere a ete em-
ploye (St Jerdme, Tertullien) pour signifier
con tracter manage, en parlant del'homme.
GRAM. — Loupaadeu nobiqu'ey de bren,
Lou de la nobi de roumetU. CH. p. Le pain
du fiance est de son; celui de la fiancee,
de froment. La dot de la mariee apporte
Taisance dans la maison du marl. « La
fiUe n'est que pour enrichir les maisons
estranges ( etrangeres ) . l. r. de lincy,
Prov. — Coelh y hourcere dera nobi . Les
deux quenouilles de I'epousee ; voy. Hour-
cere, — Los senhors de Bisanos an dret de
dromir ab las nobias la prumere noeyt de las
sposaliciis, arch. Les seigneurs de Biza-
no8 ont droit de dormir avec les epousees
la premiere nuit des epousailles. — Jli-
gue-t, la nobi, la maa sou cap, Floure lou
temps qui has tu tirat, CH. P. Epousee,
mets-toi la main sur la t^tc, pleure le
temps que tu as tire (les beaux jours que
tu a passes). Dans ms. d'aignan (Auch) :
« Nobio, bouto la man sus cap; Diguo:
boun temps oun es anat ? La man sus cap
lou pi sus hour, E dig adiu a tous lets
jours, n Epousee, mets la main sur lat6te;
dis: bon temps, oil es-tu alle ? La main
sur la t<ite, le pied sur le four, et dis adieu
a tes beaux jours.
Nobia, Nobie ; voy. le precedent.
Nobilitat, dans un texte, arch., en
parlant d'une terredont la possession con-
ferait des droits de noblesse.
NOB
NOBIS; voy. iV^o6i.
NOBLE, Nouble, noble: De iMeim-
punementz pren lou titre poumpous, put. 11
prend impunement le titre pompeux de
noble. Barons, nobles e autres gens dem
Tres Estats de nostre pays de Beam. P.i.
Barons, nobles et autres gens des Trots
Etats de notre pays de Beam. Hertadga
nobles, ooxjt. 8. Biens nobles. — Aquetta-
crament taa subUme y taa noubU. im. Ce
sacrement si haut et sidigne. — Lexinan
totz tors nobles draps.u, s. Qn'Us laisseoi
(qu'ils 6tent) maintenant tous leurs beaai
veteraents (tous leurs omements). — NohU
de drete dinhe^ soun pay qu'hre pescadott.
PR. H. Enfr.xvi's.: u 11 est gentilhomme
de droite ligne, son p^re dtait prehear. »
L. R. DK LINCY.
NOBLEMENTZ, Noublementz, noble-
ment. — , magnifiquement : Ana trop noble-
mentz. . . preguar Diu. H. 8. II alia tr6s-ma-
gnifiquement (v6tu) prior Dieu.
Noblessa, terre noble : Venditum dt
noblessa no val si no esfeyta en maa (fe«
senhor. F. H. Vente de terre noble ne vaut,
si elle n'est faite en main du seigneur
Lous nobles dont las noblessas son cargod^
dequoauque/oec. ?. R. Les nobles dont les
terres nobles sont chargees de quelque
feu (redevance pour fouage). — De quia-
ran las noblessas d' Israel t H. s. A quise-
ront les meilleurs biens d'Israel ? — Voj.
Noublesse.
NODE (vers les H.-Pyr. et TArma-
gnac) ; mSme signification que Nogvx et
Notz.
NoM ; voy. Nobel.
NoMe, fem. du precedent. — , subst.,
nouvelle : Que agos agut voeles de for.BAR.
Qu'il eilt eu des nouvelles d*eux. Que not-
las de la ost f h. s. Quelles nouvelles
(as-tu) de Tarmde ?
Nodr, ?, moire, ?: Prometon balhar a
Ysabe une raube fine de noer de Partis ;
1568. ART. lis promirent de donner a Isa-
belle une robe fine ( une belle robe ) de
moire (?) de Paris.
NOET, NOETATS (Aspe); m^mfi
signification que Noeyt, Noeytide.
NOfiT ; voy. Nobet.
NOEYT, NEYT (Mont.), nuit: A la
noeyt la mey estigglaae Que y-ha mens di
lugraas peu ciu... SOPHIE. A la nuit la plus
etincelante il y a moins d'etoiles par le
ciel... Quoand la noeyt ha tenutsas tele*.
NAV. Quand la nuit a tendu ses toiles [ses
voiles). Dans f. Egl., noict. Dans F. c
aqui nut e dia aya jagut, qu'il eUt gile
Ik une nuit et un jour. — Fripott eoum
era neyt. prov. Fripon (trompeur) commc
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NOR
Ia nait. c. — A bouque de noeyt, A bou-
che de nuit (a Tentree de la nuit). Cat .
a boca de nit. » — De noeytz, de nuit, pen-
dant la nuit, noitamment : De noeytz e de
dies, De nuit et de jour. Fugo Sedechies de
noeytz. H. 8. S^decias s'echappa pendant
la nuit.
NOEYTADB, Neytade (Mont), nui-
tee.
Noeytalmentz ; voy. Noeytaumentz .
NOEYTAU, de la nuit : Hore noey-
iau, heure de nuit.
NOBTTAUMENTZ , Noeyialmentz,
nuitamment : Tremeto bob gents noeytal-
mentz a I'ostau de... bar. 11 envoja ses
gens nuitamment k la maison dc . . .
N0BTT£:, qui aime la nuit, les longues
veiU^ es.
NOBYTEJA, se faire nuit. On dit
aossi noeyteya.
NOBYTIU, NOEYTOUS, de nuit,
nocturne : Tribalh noeytiu, travail de nuit.
f> troupe d'auseytz noeytous . lett. orth.
Une troupe d'oiseaux nocturnes.
Nogarede ; voy. Nougarede.
Noger ; voy. Nougue,
N06UB, grosse noix, noix dans son
ecale; brou, ecale verte de la noix. —
Voy. Aygue-de-^fiogue ,
Nogaer, Nogueraa ; voy. Nougul /
Nougueraa,
Nogadres; mSme signification que Nour
gueres.
Noict ; voy. Noeyt.
No 1 , No Is ; voy. NoU.
NOM, NOMA ( Vic-Bilh) ; mSme si-
gnification que Noum, Nouma.
Nombre, employe au lieu de nom; voy.
Noum.
Nomlador , qui doit Stre nomme :
Notarijut nomiadar, m. b. Notaire sous-
sign^. — Voy. Nouminadau.
Nomlar;m^me signif. que Nouma.
Nomp ; voy. Noum.
None, none : Bora nana. f. b. Heure de
none ; heure canoniale qui se recite apr^s
sexte.— Hore none, H. s., neuvi^me heure.
Noot; voy. Noud.
Noraodementz, expressement. f. b.
De norandementz, IB.
NOHE, bru : Bire riche heret^e hauri
houlut ia nore. p. TMon p^re, qui ^tait un
avare,) aurait voulu pour bru belle riche
heriti^re. La nore contre la soere. F. B.
Labru(allant) contre labelle-m^re. Noure
se dit aussi : May, sourtitz suoii pourtaU;
Act qu'hahetz la hoste noure. nay. M^re,
sortez sur le seuil ; ici vous avez votre
bru. — A tu que^t die, hilhe; Enten-me,
tu, nore. PB. H. A toi je te dis, fille; en-
NOT
99
tends-moi, toi, bru. C*est a la bru que s'a-
dressent les reproches que le pdre fait k
sa fille. « Yatudig, hiUio, enien-tu, noro.n
J.-G. d' ASTROS.
Noremenhs ; mSme signification que
NeauTnenhs.
NOS (Bay.), notre : Lou nos mau. lag.
Le ndtre (notre) mal. Checun qu'abem lous
nos. ID. Nous avons, chacun, les notres
(nos defauts).
Nos; voy. Nous.
NOSE], Nozer; meme signification
quei^^ui^e.
Nosse; voy. Nouce.
NOSTE ; voy. Nouste.
Nostradge (corr. Mostadge), mouture :
Dei dar au nost ahesqu£ e au capita de
Sancta Maria de Baiona VI conques de hon
froment, nostradge (mostadge) nauei. L. o.
Je dois donner a notre evdque et au cha-
pitre de Sainte-Marie de Bayonne six con-
ques de bon froment, mouture nouvelle
(c.-i-d. six conques de froment prove-
nant de la mouture faite dans I'annee au
moulin de Hombeity, que je tiens de I'eve-
que et du chapitre k rente perpetuelle).—
Cf. D.-c, <' mosta. » — Dans leBecueil
de fextes gascom par luchaire, le motwo«-
tradge du l. o. est traduit par « de notre
pays. » .
Notadd ; dans un acte de 1471, m. b.,
notari notade, notaire garde-notes. ?
NOTE, note. — , les notes sur lesqucl-
les les notaires redigeaient les actes (voy.
le precedent et Memoriau) : Los notaris...
pagatz delornota. F. e. Les notaires payes
de* leurnote. » — Notes, chant, musiquo:
Misse de Sent Johan ah jwtes, diague e sub-
diague. ARCH. pp. Messe de Saint-Jean
chantee en musique, avec diacre et sous-
diacre .
NOTICI, notice . — , connaissance :
Tals feyiz son venguiz a lor notici. 8. J.
Tels faits sont venus k leur conuaissance.
Las gentz... qui de luy han notici. bar.
Les gens qui de lui ont connaissance (qui
le connaissent).
NOTORI, notoire : Asso es notori. bar.
Ceci est notoire.
NOTORIMBNT, notoirement : Cau-
ses de recusation. . . notoriment fausses.
CODT. s. Causes de recusation notoirement
fausses.
NOTZ (Baretous, Bay.), noix: Noiz
hens le sou berde pH. lag. Noix dans sa
verte peau (dans son ecale verte). Le^ine
de blat,fave, notz. P. b. Droit d' en tree pour
ble, f6ves, noix. — Da ndtz ou noutz, don-
ner des noix, s^emploie pour signifier re-
jeter une demande. — Voy. Cuje. — « Dans
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100
NOU
les LandeS) pour une demande en mariage,
le pretendant aocompagn^ de deax amis
86 presente chez la jeune fille ; on passe
la nuit k boire, k manger etiiraconter des
histoires plus ou moins merveilleuses. Au
point du jour, la jeune fillq sert le dessert
SHI y a un plat de noix, c^est le signeque
la demande est rejetee. » cHfiRUBL, Diet,
hist,, etc. — Voy. Oeu.
NOTZi: (Bay.); mSme signification
que Nougue.
NOU, NE (Orthez), No, non, ne: You nou
souy pas malau, you nou souy pa* poiunu:.
SUP. Je ne suis pas malade, je ne suis pas
peureux. Souy hielh e ns sorti pas mey de
case, LBTT. oBTH. Je suis vieux et ne sors
plus de lamaison. Judyara... dreytwreror
menu e no las fara prejudici. P. B. (Le
seigneur] jugera selon le droit et ne leur
fera (neiera aux barons) ancun prejudice.
— ^ou pas nou, negation renforcee : Lou
Pay e Urn Sent-Esprit se soun tabee heytz
homis ? — Nou pas nou, cat. Le Pere et
le Saint- Esprit se sont-ils faits hommes ?
— Non, non. Goarde-m tabee la fee fed^le;
At haraS'tu f Jou n'at sey nou. F. lab.
Garde-moi aussi la foi fid^e ; le feras-tu?
Je ne le sais, non.
NOU, NOij, diphthongue formee de
nolo, no lou, ne le, ne lui. Au plur.,tioM«,
nO'Us, ne les, ne leur. Anciennement, no I,
no Is.
NOU-ARBJfe (lat. « non rem », non
une chose), rien, n^ant. U b^t nou-arri,
un rien, presque rien.
NOU-B, ne vous. — Voy. Bou*.
NOUBEIjATRE, nouvelliste; celui
qui invente et d^bite des nouvelles.
NOUBilLE, NoMIe, nouvelle : Apre-
netz-nous la noubUe Qui pertout h^. tant de
bruut. NOEL. Apprenez-nous la nouvelle
qui partout fait tant de bruit. Voy. — NoHe.
NOUBEMBRE, Nobembr6,novem-
bre: Lo quinze de nobembre. p. r. Le 15
novembre (1547).
NOUBET, nouveau ; dans p. r., nou-
betz fermiers, nouveaux fermiers; nobetz
fermiers, IB. — Voy. NobH, Nobel.
NOUB^in, nouveau. — Lou Nottbeu.
Le Nouveau Testament. — Voy. Nabit.
NOUBIAU, NupHau, Nuptial, nup-
tial : Lheyt noubiau, lit nuptial. — Yas
noubia/u, conche nuptiale; dans lah., nid
de Toiseau. La misse nuptial, arch. La
messe nuptiale. — S^ue noubiau. — Voy.
S^gue. — Noubiau, subst. masc., noce :
Propris coum entau noubiau. lbtt. orth.
Propres (par^s) comme pour la noce.
NOUBLJB ; voy. Noble.
NOUBLiEMENTZ ; mSme significa-
tion que Noblementz,
NOtJ
NOUBLBSSB, Noble$$e, nobleste.— ,
les nobles : 8i houletz deu Beam comexe
la noublesse, Esiacatz-bous aus notmu,
Uxatz la gmiilhesse. wn. Si vous voolei
connaitre la noblesse (les nobles) dn
B^am, attachez-vons aux noms (propres),
laissez la terre noble (ne faites pas attri-
tion aux noms que les gens prennent de
leurs terres). — Noubl^ leyau, m., no-
blesse de bon aloi. — Voy. Noblesse,
NOUGE, Noupce, Noce, Nosse, noce:
Lous coumpanhous de la Tiobi la la nowe.
NAV. Les compagnons de la fiancee poor
la noce. En noupces ama Dab sa may, dab
disciples. F. Egl. 11 alia aux noces avec
sa m^re, avec des disciples. Toma Jhept-
Xrist I'aygua en bii en las nosses. H. s.
Jesus-Christ changea I'eau en vin aux
noces (deCana). QuitanoucesnoU'mcoum'
bie, Lou present que m'estaubie, PR. H. Qoi
aux noces ne me convie, m'^conomise le
present (le cadeau que j'aurai dA faire).
Le m^content qui parie ainsi anrait ete
capable d'accepter Tinvitation sans faire
le plus petit present. — Qui ad aqumts
nouces ba, Dequet paa que minye. IB. Qui
k ces noces va, mange de ce pain. En fr.,
« On ne va point aux noces sans manger. »
11 faut accepter les consequences d'aoe
position. BESCHERELLB, Dict — « Le vin
est tire, il faut le boire. » — Die de nouee,
Vendoumaa de bH temps, pa. h. Jour de
noce, lendemain de beau temps. « Aujoor-
d*huy marie, demais marri. » l. b. db
LiNCY, Prov.
NOUGB JA, Noticeyaj faire noce, fes-
tiner, se livrer k des rdjouissances nn jour
de mariage. — , faire la noce, s'amuser,
mener une vie dissip^.
NOUGEJADOtJ, Nouceyadm, qui
aime k assister aux noces, aux festins et
r6jouissances des jours de noces. — , « no-
ceur », qui aime k se divertir, qui mene
une vie dissipee. On dit au^, en plus
mauvaise part, nouc^ayre, nouceyayre.
NOUD, Noot, noeud. Noudet, Noudva,
noudot, dim. Noudas, aug. Noud de crabe
(noeud de ch^vre), noeud de tisserand;
dans le Rouergue, « non^t da pdillo »,
VATss., Diet., noeud artiatement fait ou les
bouts sont croises et ramenes. — , join-
ture, articulation : Los nootz deus os. PS.
Les articulations des os.
NOUDA, Nodar, nouer. Dans F. EffL,
noudat et nodat, nou^.
NOUDIGUES ; voy. Noudilhm.
NOUDIGUES {Nou digues), dans la
locution proverbiale: Noudigues eoeytes as
houm, PR. B. Des « ne-le-dis-pas » cuiti
au four ; ou au sou, au soleil. On rdpond
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ainsi k Tindiscret qui cherche ^^tre in-
form^ de ce que Ton ne veut pas lui faire
savoir. — Cf. esp., « nitos », mot par le-
quel on repond k une demande indiscrete
sar ce que nous avons mange, sur ce que
noas portons, etc.
NOUDILiHBS, fdm. plur. (suite de
petits noeuds, mailles} ; particuli^rement
emploje au fig. pour signifier certains
mojens, certains artifices par lesquels on
decoavre une fraude ou toute autre action
secrete. Au lieu de noudilhes, on trouve
noudigues dans le couplet suivant d*une
chanson intitule L'apris-soupa deu prm-
hyttri, L'apr^-souper du presbyt^re : SfM-
hoit, au ton Iheyt que-t kiquen noudigues,
Ta tabi, la noeyty H-u lecham tout boeyt.
KAV. Souvent k ton lit on met quelque ar-
tifice pour savoir si, la nuit, nous le lais-
SODS tout vide. — Cf. esp., « nudillos »,
mailles qui ferment la couture d'un bas
tricots.
NOtJDOnS, noueux^ plein de noeuds.
NOUGARBDB, Nogarede, fern.;
m^me signif. que Nougueraa, — Nom de
famille, Nogarede.
N0U6IJE; m6me signif. que Nogue.
N on GU £, Noguer, noyer, arbre :
Abanti que nou hoelhe lou nougu^. sag.
Avant que ne pousse feuilles le noyer. Far
seccar „. noguer, pometf castanJier. couT. s.
Faire secher noyer, pommier, ch&taignier.
Xoger dans c. s. — io noguer de Lmirre.
liC noyer de Licharre. « Lieu d'assemblee
judiciaire sous un noyer >», dict. ; la cort
de Lixarre, COUT. 8 , la cour de Lichaire.
KUe avait pour ressort tout le pays do
Soole.
NOUOUERAA, Nogueraa, lieu plante
de noyers.
NOUOUARES, NoguSres, fem. plnr.;
m^me signif. quele pr^^dent.
NOUM, Nom, Noumi, Nomi, nom :
Digaizbostenoum, Dites votre nom. Lou
noumi deu besii^ le nom du voisin. Ago
nom Botz. H. 8. 11 eut nom Booz. Meten
en icriut totz loe rociia e amers de qui se-
ran.., nomi pernomi, R. Qu'ils mettenten
^crit k qui appartiendront tons les che-
raox et armures, nom par nom. Aperar
somiwmi, appeler de son nom : Sera ape-
rat ton nomi Hemmanuel, h. s. (Son nom
sera appele), il sera appele de son nom
t:jnmanuel. On trouve dans le m^me teste
nomp et nombre,
NOUMA. Nomar, Nomiar, nommer:
Q»in se noumabef Comment se nominait-
il? Las perBones qui ro» mustrara e no^
niwra, F. B. Les personnes qu'il vous
montrera et nommera. — Nous nomen
TOMB U
NOU
101
casse-mousques. v. Egl, (Lorsque les hu-
guenots voient que nous, catholiques, nous
faisons des signes de croix), ils nous ti'ai-
tent de chasse-mouches. — Voy. Casse-
mousques.
NOUMADEMBNT, Nomadement,
nommement. On dit aussi noumadament,
nomadament .
NOUMBRA, Nombrar, nombrer,
compter : Bous autz qui noumbratz tant-
per-tant. Dene lou liberet d'aquesie an, De
quime a dttz-e-oeyt merquetes, lam. Yous
autres qui comptez k peine, dans le livre
de cette annee, de quinze k dix-buit pe-
tites marques (vous autres, jeunes demoi-
selles, qui avez k peine quinze ou dix-huit
ans). Pecune np nombraae, no contade. f. b.
Pecune non nombr6e, non comptee (somme
non payee argent comptant).
NOUMBRE, Nombre, nombre.
NOUMBROnS,nombreux: Lous
noumbrous enemicxs qui.,, bienen houne
8U8 7WUB. NAv. Les uombreux ennemis qui
venaient fondre sur nous.
NOUMEN (Aspe), nom. — Voy. Nom,
Noum, Noumi,
NOUMENTA, Nomentar, designer
nominativement : Mort un deus comelh^ee^
lo8 supervivens.., nomeniaranau seuhor tres
personadgee hs plus capables, . . f. H. Un
des conseillers mort (k la mort d'un con-
seiller), les survivants designeront nomi-
nativement au seigneur trois personnes
les plus capables, (afin qu'il nomme Tune
d'elles en remplacement dudefimt).
NOUMENTADOU, Nomen tador,
qui doit etre designe : Detz homis nometi-
tadoursper las gentz de Montautjurassen.,,
ARCH. M. Que dix hommes qui seraient
nominativement designes par les gens de
Montaut jurassent.
NOUMI ; mfime signif. que Noum,
NOUMINADOU, Nomlnador, qui
doil 6tre nomm^. — Voy. Nomiador,
NOUMINATIOU, Nomination, no-
mination, action de nommer k un emploi :
Tal nomination trem^teran vers lo senhor,
qui y prouvedira a sonplaser, F. H. Cette
nomination [k faire) sera transmise au
seigneur, qui y pourvoira a son plaisir.
NOU-N (pour nous-en) y nous-en :
Anem-nou-n a Voustau. Allons-nous-en a
la maison. — Voy. Nous*
NOU-N (pour wou, negation, en pro-
nom) : Nou-n bouy pas, Je n'en veux pas.
NOUNOU, masc, mot du langage des
nourrices, des enfants : Ha nouTiou, faii-e
dodo. Ana a nounou, aller k dodo. — Lan-
guedocien, « nono. » dr sauvages. Diet.
— Cf, eap., « hacer la nana », faire dodo.
7
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102
NOU
— Nounou, fern., mot enfantin : la nou-
nou, la nourrice.
NOU-NS, NOU-NSK (pour fiou, ne-
gation; noust pronom), ne nous. — Voy.
Nous.
NOU-P, ne vous ; voj. Bous.
Noupce, Noupces ; mdme signification
que N<mce .
NOUQUfi (Aspe) ; voy. Nougu^.
NOURE ; m^me signif. que iVbrc.
NOUS, Nos, nous : Quinfruui debem-
nous lira d'aqueste lessouf oat. Quel fruit
devons-nous tirer de cette le^on ? Lous
noumbrous eneniicxs qui, coum la mar pre-
goune^ MiefUn houne sus nous. nav. Los
nombreux ennemis qui, comme la mer pro-
fonde, venaient fondre sur nous. Nos nos
em abiencuz ab los,.. prohomes dOrthess,
e id ab nos. CH. d'orth. Nous nous som-
mes entendus (nous avons fait convention)
avec les prud'hommes d*Orthez, et eux
avec nous.— Nous, complement place de-
vant le verbe, perd les deux lettres m^-
dianes, ou ; la premiere et la derni^re let-
ire rapprochees, ns, s'unissent au mot qui
les precede ; celui-ci, le plus souvent, est
un monosyllabe : Bertat trop adourable,
TournatZj bietz dissipa lou trouble qui-ns
acablef PUT. Verity tr^s-adorable, reve-
nez, venez dissiper le trouble qui nous ac-
cable ! gran Diu, tu-ns has esprabatz ! PS.
grand Dieu, tu nous as ^prouves ! —
Au lieu de ns pour nous, on emploie aussi
nse, ense, ens (rwc, ense, particuli^rement
vers les Hautes-Pyr^nees et I'Armagnac) :
So qui-nse disi. Ce qu*il nous disait. Toutz
hus reys qui labetz ens gausen ha la guerre.
nav. Tous les rois qui alors oserent nous
faire la guerre. Nous, complement d'un
verbe k Timp^ratif, se change en se, qui
s'appuie sur le verbe : Abancem-se, courrem
biste. NOKL. Avan^ons-nous, courons vite.
M^me transformation de nous en se dans
le proven^al : « Despachen-se, Gatouno,
mete-me ma courouno. » j. roumanillk.
D^p^chons-nous, Gaton, mets-moi ma cou-
ronne. Fondeville a conserve nous apr^s
un imp^ratif ; voy. nou-n. — Le pronom
nous, complement d'un verbe k Tinfinitif,
pent 6tre represents par la demi^re lettre
seule, «, qui s'appuie sur le verbe : Que-ns
bouloum amassa-s. p. Nous vouldmes nous
unir. (Ns et s font Ik pleonasme). On lit
dans Fondeville, ce qui est plus correct :
Ahant que separa-ns, avant de nous se-
parer.
NOU-S, pour nou-ns, ne nous : Nou-s
(nou-ns) digou la bertat. II ne nous dit
pas la verite.
NOIJ-S, pour nou'Se, ne se : Que nou-s
saube. Qu*il ne se sauve pas.
NOU
, N0U-S*E8TA (ne pas s'arr^terj: A
nou s'esta, pr. b., s'emploie pour designer
une maison oil les gens sont tr^s-actifs,
oii Ton travaille sans cesse.
N01J8TE, Noste,
NOUSTRE, Nostre, notre: N^n^
pay, notre p6re ; nouste may, notre mere.
Noste besii, notre voisin ; noste case, ootre
demeure. Noustres precUcessours, senhm
de Beam. p. b. Nos prSd^cessenrs, sei-
gneurs de B6am. Segont nostre ordemncf
B. Conformement k notre ordonnance. Lou
nouste, la nouste, m^me signification : Lou
nouste casau, notre jardin ; la nouste Ufilu,
notre vigne. — , pronom : Aquere nutpm
qu'ey mey grane que la nouste. Cette mai-
son est plus grande que la ndtre. Unefemn^t-
parlant de son raari, dit : lou nouste, lenC-
tre ; locution correspondante k celle qui
est usitee en Provence, noste harm, nou^
homme. — A nouste, chez moi, ches doip:
Sa^bietz a nouste. Ca venez chez moi, chez
nous. Per nouste, 'chez nous, dans notre
ville, dans notre village, « dans nos can-
tons » : En y-ha de beroye yml per mmtrf
LETT. ORTH. Y en a-t-il du joli mondechfz
nous ?
NOU-T, ne te : Nou-t cau pas cranh
que... 11 ne te faut pas craindre (to n'apas
acraindre que...). — Vov. Te,
NOUTABLE, Notable, notable : Per
zones notables. F. b. Personnes notables.
— Lob chanlres... que sien ben notables, fh
maniere que la misse ate ben solempne. h.a.
Que les chantres soient de choix, afin qae
la messe soit bien solennelle.
NOUTARI, Notari, notaire: Noum-
ceberan aucun en Vexercicy de notari qve nos
sie habitant deu present pays. P. B. On Dt>
recevra aucun pour Texercice de notaire
qui ne soit habitant du present pays. No-
tari notadS; voy. NotacU. On appelait m>-
tari rendant le notaire qui avait pris soq
office k ferme (rende, rente). II y avait de?
notaires de plusieurs ordres : Nottaris de*
Conselh,de la Orampecriminale, delastours
deu Senechal e pedanes. p. r. Notaires du
Conseil, de la Chambre criminelle, des
cours du Senechal et des tribunaoi inf^
rieurs. Ceux-ci etaient appelds notarig pf-
dans; voy. ce mot. — Le savoir des notai-
res devait 6tre bien m^ocre, si Ton en
juge par cette expression proverbiale nsi-
t^edans lavallee d'Ossau pour signifi^
qu^un jeune homme n*apprend pas grand -
chose : Qu'en sabera prou ta sta noutari. U
en saura assez pour ^tre notaire. Noutari
de Lahontaa. D. B. Notaire de Lahontan
(cant, de Salies, arr. d'Orthez). Son p*re
« Tayant faict instruire k dciire dans qoei-
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NUB
que viUe voisine, en rendit en fin im bean
notaire de village. » montaionk, Essais,
liv. II, ch. 37. Noutaride Lahontaa se dit
au sens du prov.fr. « Avocats de Valence,
Long ues r obes et courte science. »
NOUTARIAT, Notariat, charge de
notaire : Far residencie au capdulh ey te-
nir las pesses e papers de son notariat, . .
p. R. Faire residience au ch^-lieu et y te-
nir les pieces et papiers de sa charge de
notaire. — ,• circonscription ou le notaire
exergait sa charge : En chascun notariat
noH y aura que un notari^ncipaL . . IB. II
uy aura par circonscription qu'un notaire
principal. — Voy. Coaajutor^ Cogitor,
NOUTARIE, Notarie, « notairie »,
circonscription ou le notaire exer^ait sa
charge. — , fonction de notaire : Charge au-
cune no sera baViade aus noiarxs rmdans
pendent lou temps de lours notaries. P. R.
Aucune charge (de guerre) ne sera impo-
see auxnotaii*esieriniers pendant le temps
(le leurs fonctions de notaires. Notaries
pf<iaM». Charges de notaire pr^sdes juri-
(lictions inferieures.
NOUTZ ; mSme signif . que Notz,
NOUYRI, NOUYRISSE; yoy. Neuri,
Neuri sse,
NOmnUTXJT ; voy. Neuritut.
NOX (vers les Laudes) ; mSme signifi-
cation que Notz.
Nozer ; vov. Nuise.
NS (voy. jNous)y nuous: Toustemps se-
ram hurous si sabem que-ns escoutes . GAB.
Toujours nous serons heureux si nous sa-
vons que tu nousecoutes. Bee seri nuilhu-
ruuse si-ns call separa ! dk8P. Que je se-
rais malheureuse s'il fallait nous separer 1
^* tu medixs no-ns guides. H. s. Si toi-
meme ne nous guides.
NSE ; voy . Nous.
NTA; mime signif . que JETnto .
NUATJE, Nuatye, nuage : Bedz-tu. . .
ac«ro. . . . Aquet nuatye negre f lag. Vois-
tu venir au loin ce nuage noir.
NUBLE, nu^e : Petites nubles au miey
^ gran sou. lrtt. obth. Petites nuees
au nulieu du (ciel qu*6claire le) grand so-
^. Vi deharar Nostre Senhor en la nubia.
NUU
103
H. s.(Moise) vit descendre Notre Seigneur
dans lanuee.
NUD, nu : Nudz coum lou qui bad. M .
PAST, (lis etaient) nus comme (renfant)
qui nait. Lo manda que se despulhasse tote
nude. BAB. II lui commanda de se dcpouil-
ler (de se mettre) toute nue. Troba un
homi mort en la vie tot nuui ; e ago-n com-
passio e soterralo. h. s. 11 trouva sur le
chemin un homme mort tout nu ; il en eut
compassion et Tensevelit
NUDITAT, nudJte.
NUISE, Nuise, Nose ; Nozer, nuire :
Nous defend... dm nuise. cat. 11 nous de-
fend de lui nuire (de nuire au prochain).
Injuris ditz, e de nose a talen\_t] . ps. 11 dit
des injures, et il a desir de nuire. No deu
nozer lor testimoniadge . F. B. Leur temoi-
gnage ne doit point nuire.
NUISENGE, anc. fr. nuisance; tort,
dommage, prejudice. On dit aussi nusiment
masc.
NUL, NULH, fern, nule, nulhe, nul,
nulle .
Numerar, compter, payer: Lapecu-
nie no contade ni numerate . F. B . La somme
non comptee ni pay^e.
NUMERATIOU, Numeration, nu-
meration. — , action de compterune somme,
payement : Lo niarit en speranee de aver la
numeration de la pecunie dotal. F. b. Le
man dans Tesperance d^avoir payement de
la somme dotale (esperant que la dot lui
sera compteej.
Nuptial, Nuptiau, Nupties ; meme
signification que Noubiau, Nouce.
*Nu8e; voy. Nuise.
NUSIBLE, nuisible.
NUSIMENT (Aspe); mSme significa-
tion que Nuisence.
Nustemps, en aucun temps, jamais :
Fare senhausque nustemj^s fon vistz.u. s.
Je ferai des « signes » qui n'ont ete vus
en aucun temps. Nustemps no aura fii. IB.
(Son rdgne) n aura jamais fin.
Nut; voy. Noeyt.
Nuut ; mSme signification que Nud.
Vov. ce mot.
final est fori dans les mots«o, ce; asso^
<»ci;aco, aquero, cela.On ^rit avec oo, qui
se prononcent comme o seul : Coo^ coeur ;
800, sou, monnaie. On ecrivaitanciennement
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104
coos pour corps, et Ton pronon^ait comrae
aujourd'hui, o fort, cos, — Voy. ci-des-
80US 00 sonnant ou*
Au commencement et dans le corps des
mots, o Sonne comme Vo fran^ais : Bosc,
bois, for^t; borde, grange; broc^ opine;
coste; c6te; esclop, sabot ; milhoc, mais ',ob,
besoin: ofertf, ceuvre;or6, SLveugle; peroque,
depouillede mais; portCy porte; pot, Icvre.
baiser. Dans tons ces mots, Taccent toni-
que porte sur Vo.
Vo se change en ou; i\ s'affaiblit par
consequent dans les mots derives, quand
la syllabe suivante prend Taccent tonique.
Ainsi de bord^j grange, on fait embovtila :
mettre en grange. Mime changement dans
Boscj bois, fordt ; bousque, bAcheron ; broc,
dpine; embroiicat, perce d'une epine; es-
clop, sabot ; esclotipd, sabotier ; milhoc^
mais ; milkouccia, champ demais; obre, oeu-
vre ; oubre, ouvrier ; parte, porte ; pourtau,
portail ; pot, l^vre, baiser ; poutou, petite
levre, tendre baiser.
De radicaux latins ou To figure, lebear-
nais a fait des mots qui prennent la diph-
thongue au (prononcez a-ou; a fort, ou
faible) : Aucide , tuer ; au/Jici , office,
attheri, offrir; daune, maitresse de mai-
son ; dityaus, jeudi; nau , neuf ; saut^,
somme (sommeil); sauneya^ songer. En la-
tin : « Occidere, officium, offerre, domina,
dies Jovis, novem, sommus, somniare. »
Nous avons encore haunoude € honorem»,
honneur ; avdou , aulou de « odorem ,
olorem », odeur; kaugan de «hoc anno »,
cette annee; aupiniou de « opinionem^w,
opinion; etc. — Dans ces mots et dans
ceux qui sont de formation analogue, Vo
des primitifs latins n'est pas toujours au
en bearnais; il est repr^sente aussi par la
voyellecomposee ouetparla diphthongue
oil (prononcez o-ott/o fort, ott faible) : nous
avons haunou et hoiinoUy honneur ; hau-
noura, hoimoura et Jwiinoura, honorer ;
aupiniou et oiipiniou, opinion; auffici, ouf-
fici et oiiffici, office. — Olourou, Olo-
ron, ancien Olaroo, Ossalees, de la vallee
d'Ossau ; Ossau, vallee d'Ossau ; pro-
noncez Aulourou, Aussalees, Aussau. —
M^me prononciation en Catalan : « el pue-
blo tiende a cambiar en au alguna o inicial:
aufici de oJlcL » MiuL Y fontanals, Estu-
dios de lengua catalana, p. 4; Barcelone,
C. Verdaguer, 1875.
Anciennement) a se pronon^ait genera-
lement ou. Nous avons countrari, con-
traire ; lougaf louer (une maison) ; mawriy
mourir ; nou, non ; persoune, personne ;
ploura, pleurer; sowia, sonaer. Formes
primitives ; QofUrari^ logar^ marir, no.
OJl
persons, phrar, sonar, Lat. « ContrariaB,
locare, mori, noui persona, plorare, so-
nare.»
Les deux a se pronon^ent ou dans
coos, cours, le cours ; coo, coars, impm-
tif du verbe courir ; moo, il meurt ; too,
tour, la tour. Ces mots sout aujoard'hui
cous, cou, mou,tou.
Les mots terminus anciennement par h
syllabe on, par un o, ou par deoi o,
comme possession, par Ho, leoo, possession,
portion, lion, s'ecrivaient indilferemiDem
de Tune ou de Tautre de ces trois rna-
nieres; mais, quelle que fdt la finale, elle
n^avait qu*uue seule et mime proDoocia-
tion ; OR, o, oo se pronon^aient ou, comme
rindiquo Torthographe actuelle de ces
mots : poussessiouy pourHou, leou.
o devant les voyelles a, e, sonne w ;
ainsi Ton ^cht boeu^ boeuf; oelh, eeil;
goarda, garder; coaarrou^ couard, etloa
dit boueu, ouelh, gouarda, couarrou.
La voyelle composee au ale m^e s(»
qu'en fran^ais : Bouhou^ taupe; botts$al(m,
frelon; caloUf chaleur; carbou, charbon;
coula, aloze; courounat, couronne; moui-
que, mouche ; pastou, pas tear. ^- Cette
voyelle composee a un son tr6s-j)eu sen-
sible k la fin de plusieurs mots : Aviyou^
ange; beudou ; veuf ; asou, ane ; raarrou,
belier ; mMau , merle ; mielkini, meil-
leur; etc.
a devant u surmonte d'un trema,^.
forme la diphthongue o-ou (prononces o
fort, ou faible) : Bou, il veut ; caJbkvk.
chevreuil ; esquirou, ^cureuil ; hilhou, fil-
leul; sou, sol. On a^ sans le trema snrU.
et en pronon^nt au comme en fraoQais :
Bou, cabinm, esquirou, hUhou, sou, qui
signifient : Bon, chevron, grelot^ fils ch«ri,
soleil .
o suivi d'^ conserve le son fort qui lui
est propre ; dans beray, joli ; totfe, jeune
fille, on prononce oy comme en frangai^
dans « goyave ( go-ia-ve ). — Cf. Oram,
biam., 2" edit., p. 21-9, 43-9.
0, oui, ne se dit aujourd'hui qn'en r^
pendant aux personnes que Pon tutoie :
E bienes S-^O. Viens-tu ? — Oui. Dtr
manan si ere aqui lapropheta... Dixon
eres : 0, a, anaiz tantost e trobar rats (ir&-
baratz la). U. s, (Saiil et lenfantqui^tait
aveclui) demand^rent(i des jeunes fiUes^
si le prophete etait Ik, , Oui, oui, dirent*
elles ; allcz vite et vous le trouverei. -
Voy. Mo.
O; voy. Ou, 2.
OALHARD, apher^se de Goalhard.—
Voy- ce motrf
Oarar ( pour • Goarar); oara, gard*^
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OBK
est xmU aojoiirdliui dans Fidiorae de Far^
rondisseGoeiit de Saint-Gaudens (H.-Gar.).
OABATZ, Oerate; voy. Goare, Ooa-
rats,
OAHDATZ (Mont.), vojez, regardez;
pour goardatz de Goarda.
OATZy BjBeope de Oarata ou de Oeratz,
- Voy. Oi.
OA0! TOy. Hocmf
OB, Qp, besoin : T'tre daqui tout so qui
aumuop^ I.e. Tire de 1^ tout ce que ta
aorta besoin (ce dont tu auras besoin).
Quoam ere ob. ps. Quand besoin ^tait
/qaandil^taitnecessaire). A sons obe, H.8.
Pour Bee besoins, pour son usage. Beno
jfer oh$ desa hita cum fossa paubre, p. B.
11 Tendit (la terre) pour les besoins de
sa vie (pour subrenir k son existence),
comme n etait pauvre. Avec le verbe far,
faire,/cir obs necessaris a la personSy pour-
▼oir anz besoins, k Tenti-etien d*une per-
sonne : Es presi de far sons obs necessaris
a sapereone, bat. (Le mari ) est pr^t k
pourvoir k Tentretien (de sa femme), aux
choses n^cessaires pour Tentretien de sa
pcTBonne.
OBARDE (Orthez) ; m^me significa-
tion que^Aubarde.
Oh de, pour : Drap bert.,. ob deus cos-
ttdors. B. Du drap vert pour (rhabillement)
des chasseurs. Dans le m^me texte, obs
de; mdme signification. — Voy. Ab iie.
OBBDIBNGE ; voy. Aubedienoe.
OBBDI, Obedir; ro^me signification
que AubedL Avec un complement direct :
Uhedir las prtgaries, L. 0. Acc^der, se ren-
dre anx prices de quelqu'un.
OBBS, OBIO (de o bee, o bee o), oui
bien, oui bien oai. — Voy. Au bee, au bee o.
On disait anssi, fr^quemment, oubio; cat.
C'estrafiflrmation renforcee, etnon, comme
i'a pr^tendu le P. Mirasson, bamabite,
I'lffinnation « plus respectueuse » que
celle qui est exprimee par o seul. Nous
fiebem aver en kourrou lous juramenSf nous
countenta de dise obio, nou pas nou, OAT.
Nous devoBS avoir en horreur les jure-
ments, nous contenter de dire oui, non. —
Le P. Mirasson raconte que, le roi et la
reine de Navarre, Antoine de Bourbon et
Jeanne d*Atbret, se trouvant k la cour
ff Henri 11 avec leur enfant, kg6 de cinq
SAs, le roi de France demanda a I'enfant
sll voulait 6tre son fils. 11 r^pondit, se
t^umant vers son p^e : Aquet es lou set-
nnf pai, c'est lui qui est monsieur mon
i» re. Henri II repliqua : Puisque voua ne
voolea pas dtre mon fils, voiilez-vous ^tre
mongendre? OW, repondit aussitdt I'en-
faat « 11 savoit d^ lors ce que c*^toit
GBR
105
qo*an gendre* Obi ou Obio est plus res-
pectueux que o tout seul, c^uoique Tun et
rautre veuillent dire oui. » Hist, des
Troubles du BSam, p. 138. — Bien que
le P. Mirasson Talfirme, et sans vouloir
diminuer en rien la pr^cocite d*tntelli-
gence d'Henri IV, il est pen croyable que
le fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne
d'Albret silt, a einqans, ceqiie e'^tait qu'un
gendre.
Obiar, ?, rdsister k, ?: Qwmt lo ears
es trop becxat (bexai) per malaudie, la mort
no pot obiar. abch. Quand le corps est
trop tourment^ par la maladie, il ne peut
roister k la mort. — Lat. « obiare. »
Objecte, objection : Las objeetes, dans
un texte, abch., les objections.
ObU, Oblle, « oubiiage », redevance
f^dale; des pains nommes « oublies »
etaient pr^sent^s, certains jours, aux sei-
gneurs par les vassaux : De tots los de-
vers, fius, oblis, age lo senhor de Beam la
mieytat; 1308. arch. De toutes les rede-
vances, cens, u oubliages », qoe le sei-
gneur de B4am ait la moitie. Afranquit
de... oblieSf aubergades ; 1372. ib. affran-
cbi d'« oubliages », d'albergues. — Voy.
Aubergade. — D.-O. « oblia. »
Obliau, « d*oubIiage, d'oublie » : Xpaas
obliaus per la Sent'Martii. bnq. (Rede-
vance de) dix pains « d*oubiiage » pour la
Saint-Martin. — d.-o. « panis oblialis. i
Oblio, obligation : Garentir fidance ni
oblicfeytz per mi. p. b. (Il n'est pas tenn
de) garantir engagement ni obligation iaits
par moi. Quent I'obligat pendent Voblic
aura alienat tot» sons beys. . . bay. Quand
Foblige. pendant Tobligation (pendant
qu'il est oblige), aura aliend tons ses
biens . . .
Oblie; voy. Obli.
Obliganfte, obligation, engagement :
Que totes cortz temporaus de Beam. , . re-
dmjusticie a partiaes segond las obliganses
e renunciations de las cartas, P. B. Que
toutes les cours temporelles de B^am ren-
dent justice aox parties selon les obliga-
tions et renonciations (meationndes) dans
les titres.
Obpader ; voy. Obreder,
Obradge, Obrar ; m^me signification
que Oubratjfe, Oubra.
OBRB, oeuvre, ouvrage, travail : Lo
cap-masste de las obres de Moss, en Ma-
thfu, comiedeFogs, abt. Le roattre d'oeu-
vres (rarchitecte ) de Mgr en Mathieu,
comte de Foix. Las obres deu casteg de
Navalhes. ib. Les travaux du ch&teau de
Navailles. Balhar en hobra (obra) la ea*-
pera de Nostra-Jkma. iB. Doonw en een-
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106
OCT
vre (donner k constmire) la chapelle de
Notre-Dame. Far obre de peyre et de mas-
sonarie. IB. Faire des travaux de pierre
et de ma^onnerie. — ikw bones ohres, cat.
Les bonnes oeuvres (aumdnes, etc). Nob-
tres males obras, H. s. Nos mauvaises ac-
tions. — Hoey, nou doumaa^ cau habi
Voire en maa, prov. Aujourd'hui, non de-
main, il faut avoir I'oeuvre en main. Ne
dites pas : « A demain les affaires. » —
Obre, oeuvre, fabrique, conseil qui admi-
nistre le revenu d'une eglise.
Obreder, Obrader, Obredei, « oa-
vroir», atelier, boutique iL'obreder de Gui-
Ihem, barber, DfiN. La boutique de Guil-
laume, barbier. Lo dissapte devant lo jom
de las honors no obren, ni se obrien los
obraders, h. a. Que le samedi, avant le
lour des honneurs (funebres), ne travail-
lent et ne s*ouvrent les ateliers. Obredei,
dans L. 0.
Obre mane, dans bnq., manoeuvre,
corvee.
Obrer; voy. Oubrdj 2.
Obrer ; on disait aussi obrer de lafa-
brica, fabricien : Los obrers de la glisia
parrocJdala de Saint-Laurens, de Pontac,
ART. Les fabriciens de Teglise paroissiale
de Saint-Laurent, de Pontac.
Obrerie, oeuvre, travail ; oeuvre ser-
vile, corvee de serf : Debet sarclar, segar,
e tote obrerie. c. s. II doit sarcler, scier
(les bl^s) et toute corvde de seif. « Omne
opus servile. » ib.
Obrir ; voy. Aubri^ Oubri, Ourbi.
OBS; voy. Ob,
Obs de ; mSme signification que Ob de^
Abde,
Oba^qui^ office des morts : Diguen au
cor deus Frays Predicadors lo obsequi so-
lempmaumentz per la anime de Moss. H. a.
Que (des pr^tres) disent dans le choeur
des Frdres Prdcbeurs Toffice des morts
solennellement pour (le repos de) Vkme
de Mgr.
Obstant, nonobstant ; voy. le suivant.
Obstar^ faire obstacle, emp^cher : No
obste lo prumer article,., aroh. Le premier
article n^empSche pas . . . Gentilhome ne
2)ot star beneficiat obstan[i\ las provisions
de la cort de Rome, iB. Qentilhomme ne
peut 6tre beneficier nonobstant les provi-
sions de la cour de Rome.
Occorre, Occorrer, survenir; Pe-
riUis. . . qui poden occorre dejom en jom.
AROH. Des perils qui peuvent survenir de
jom' en jour.
OCTABBi Octavas, octave, la hui-
taine apr^s une f&te religieuse : Lo dimartz
aprob las octavas de la AssenHon de Nostra-
OEL
Done. F. B. Le mardi apres Toctave de
TAscension de Notre- Dame (rAssomption).
OCTOBRE, October, octobre: lo
terizjomd'octobre.., B. Le troisi^me jour
d octobre (1385). LoXKUij&md'october...
ART. Le 29 octobre (1375). — Voy. Ttor.
OCUPA, OGUPADOn;voy.iiuctt;)a,
Aucupadou,
Odi, haine : Ooneeber en odi, concevoir
de la faiaine, prendre en baine : Ha conce-
but en hodi (odi) totz los habitantz dm loc.
BAR. (Le seigneur de Coarraze) a pris en
haine tous les habitants de la locality.
Ofi, vols ; oatz, voyez : Oe, so%trine, mire,
mire /.. . SBi. Yoia, petite soeur, regard<;,
regarde !..• — Voy. Chare, Goaraiz.
OEBERfi, Oeoere, ovaire : L*i$uouci^.
berdause,, . . Oun Venpren embeye, que pame
Lou tresor de soun oeberi. n. lab. La fe-
melle insouciante du bruant depose, g^
Ten vie lui en prend, le tresor do son ovaire.
OEBERJSRE, Oeoerere, iQm,\mkm
signific. que le pr6c^ent.— , a<y.,pari«
oeberere, poule bonne pondeuse.
OELiH, oeil. GoeUi, vers la Chalosseet
les H.-Pyr. Oelhet, oelhin, oelkot, oelhou,
dim. OelhaSf aug. Cla coum Voelh de laga-
rie, Clair comme Toeil de la poi^e. Loi
dus oeUis lor sorUn deu cap . PS. Les deui
yeux leur sortent de la tSte. Oommmm se
a guoardar oelh e oelh. H . s . (Les disci-
ples) commenc^rent k se regarder oeil a ceil
(Fun lautre). Que sie dens hu coo so qui
pareix a Vodh. im. Qu*il soit dans le coeur
ce qu'il parait k Toeil (le m4me au dedans
qu'ilparait au dehors),— Oe/^ de Aic(voj.
Hie), ceil fixe, mauvais ceil. Oelh-cm
(oeil couche), oeil convert ; se dit de Tail
k peine ouvert, que la paupidre convre:
U boeu,,., oelh'couc, p^t-ahasiat. sei.
Un boeuf (gras), oeil convert, ne tenant
plus dans sa peau ; un boeuf k pleine peau.
Oelk'gay,cBi\ vairon : -Bocit, oelh-gay. R.
Un cheval, oeil vairon. — Qu*ha pai^ «
Voelh. II a des pattes k Toeil ; c^st uo so^
cier, une sorci^re. On dit aussi crepaut a
Voelh, crapaud k ToBil. Ces locutions pro-
verbiales viennent de la croyance super-
stitieuse d'apr^s laquelle sorciersetsorcie^
res, outre des marques du demon sur le
corps, auraient eu k I'oeil cellesd'une patte
de crapaud. « Un chirurgien de Bayonne
etait fort expert k les decouvrir. » J. bi-
zouABD, Des rapports de Vhomme avee U
dSmon, — Oelh, source, Tendroit d*oii sort
un cours d'eau : L'oelh deu Nees, La source
du Neez . Goelh de VArros . Source do TAr-
ros (H.-Pyr. ) — Voy. Leque-t foeft.
Uelh,
OBIiHLADB, oeillade, coup d'oeil, re-
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OEtJ
gard: B'ey tendre Voelhade Qui tu me das!
r. LAB. Quil est tendre le regard que tu
me donnes !
Oelhade (Mont.)} redevance d'onebre-
bis, oelhe,
OSLH-D'AnSAT (oeil-d'oiseau). —
SBaretoQs), myosotis. — (Vic-Bilh), m&che,
oucette. — Prue de oelh-d'auett, prune de
toute petite esp^e.
OXLHX, brebis. Oelhete, aelhine, o«-
Ihote, dim. A Hiaas, Sept oelhetee y nau
coat ; Cade oelhete, soun esquirete ... d . B.
A F^uiB, sept brebiettes et neuf chiens ;
chaqne brebiette, sa sonnaille. . . II y a dans
ce village d*excessives precautions; onsait
que « le trop encela ne fiit jamais perdu. »
— Voy. Aolhe, Aulhe, Oulhe, OOUie.
OBLHA, Oelher (de oelhe, brebis), de
Tesp^ce des brebis iBesHarctolhy, oelher e
motoner, arcth. Bfites de la race ovine, de
Fesp^e des brebis et des moutons.
OBIiHft (de oelh, oeil), dent oelMre,
dent oeill^re.
OETiH-PBGITI, verrue de la pire es-
p^ce. ,
OELiHiTT, qui a des yeux ; se dit du
Sain, du fromage, du bouillon, oi!k il y a
es vides, des trous, des marques de graisse*
0B0BR£:, OBOERARE ; m6me si-
gnification que Oebere, Oeberere.
OBRATZ, OlbRE ; voy. Goare, Ooa-
rats.
OBIT (voy. Goeu), ceuf: Oeus, poutadae
niprues. P. Past. (Je ne pus prendre) obuw,
potage ni prunes. Los dretzdeoeus. arch.
I^s droits (redevances) d^oeufs. Nulkshom
no pofd oeus d'austor ni d'esparver. F. B.
Que nul horome ne vole oeufs d'autour ni
d'^pervier. (On sait que ces oiseaux ser-
vaient aux grandeschasses des seigneurs).
— Au ardit qu'ey Voeu, Mes que cau ha-
ht^. PRov. L'oeuf est k (ne coiite qu*) un
Hard, mais il faut Tavoir (le Hard, pour
acheter I'oeuf). A qui n'a pas le sou qu'im-
p«rte le bon marcne. — L'oeupascau qu'ey
ala padhre, N. lab. L'oeuf pascal (Fome-
lette de P&ques) est k la podle. 0^ dah
put. Des ceufs avec (des tranches de) sau-
cisson. C*e8t Tomelette que Ton mange le
jour de P&ques. — SentAntoni de Padoue
Qui n'ha oeu$ que e'en coue. prov. Saint An-
toine de Padoue qui n*a pas d'oeufs s*en
coave (en fait couver). En proven9al: «Sant
Antoni duerb lou cu6u i galino . » mistral,
I^t. — Nou cau pas hica touts lous oeus
<Uh<U la medixe clouque, prov. II ne faut
pasmettre tons les oeufs sous la mdme poule.
On dit en fr. que le sage « ne met pas tons
pes oeufs dans un panier. » — Da oeus,
doimer (servir) des oeufs. Dans la Cha-
OLI
107
losse et vers ce pays, si Ton sert un plat
d*QBufs dans le repas donn^ k Toccasion
d'une demande en manage que Ton se pro-
pose de faire, c'est le signe que la demande
ne sera pas agr^^. — Voy. Notz.
OBYT, huit: (kytarditz, hnit liards.
D^iz-e-oeyt, dix-huit.
Oeytal, Oeytau, huiti^me : Lo oevtal
de may; 1595. p. R. Le huitidme (jour) de
mai. On dit aujourd'hui,plus frequemment^
oeyti^me.
OBTTANTB, octante, quatre-vingts.
En oe ytan te-nau, en 89.
OBTTAU ; mdme signification que Oey-
tal.
OBYTENAT, masc. ; voy. le sui-
vant.
OBTTBNB, huitaine, espace de huit
jours : Mandatz de oeitene en oeitene. cx)UT.
8. Mand^ de huitaine en huitaine (tous
les huits jours). — , nombre de huit envi-
ron.
OBYTlftMB ; voy. Oeytal.
Ofiender,Oflenne;voj.Auffensa,Auf-
fense.
Offerente ; mdme signification que
Auherenie.
Offerir, Offerte ; voy. Auheri, Auf-
ferte.
Offerture, offrande, sacrifice : La sane
de la mia oferiura. H. s. Le sang de mon
sacrifice. — D.-c. « offertura. »
OFFIGI, Auffici, office. — , charge:
Offici de notari. p. r. Charge de notaire. — ,
metier : Que agossen a bibre ah lor offici de
charpanterie. M. b. Que (les Cagots) eus-
sent k vivre de leur metier de chaipentiers.
— , pri^res de T^glise : Passe au galop touts
lous aufficis, NAV. (Cure,) passe au galop
tous les offices. Per audir h div'mau offici.
ARCH. Pour entendre Toffice divin.
Official, Offioiau, official, juge d'^-
glise : Coni>ocar davant la cor de Mosse-
nhor Vofficial cFOloron. s. b. Appeler de-
vant la cour de Mgr I'official d'Oloron.
La cort de I'qfficiau de Lascar, arch. La
cour de I'official de Lescar.
OFFIGlfi, AufficiS; voy. OuffictL
OliHB, brebis. Voy. Oelhe,
Olhiml, masc . sing. , les brebis, la race
ovine : Lor haqueris .... hr. oUiimi . PS .
Leurs tronpeaux de vaches, leurs brebis.
OLiI, mstsc, huile : Une ampole de oli .
H. 8. Une fiole d'huile. — Olis y san
cresme. F. EgL Les (saintes) huiles et le
saint chrdme. — Oli de ioye, Ps, Huile de
joie.C'est Thuile de« Toint du Seigneur. » —
0Z», vin : Moun Diu, aqueste boun oli ! Cade
goute en bau u so ; Arregoulajou rn^en bolt...
(Unejoyeuse comm^re chanteau cabaret:)
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106
ONC
Mon Dieu, cette bonne huile ! Chaque goutte
vaut im sou ; moi, je veux m*en rassasier. . .
— Cf. J.-Q. d'astros, VAutomne. — Un-
fa- % dab (di de cherment, pr. b. S'oindre
d'huilc de sarment. Boire au moment du
depart ; prendre des forces avant de se
mettre au travail. En fr., « Faire jambes
de vin. » L. joubert. xvi« s.— « Qui boit
bon vin, il fait bien sa beeongne. » oL. bas-
SELiN. — En proveu^l,« 6li de souco, »
huile de cep de vigne: « A mau de cor,
oli de souco. » Ami. prouv, — Oli d'agland
(huile de gland), la graiase. — Tout oli
8U8 aygue. prov. Tout huile sureau. Se
dit de quelqu'un k qui tout reussit, dont
la fortune hausse. Variante : Que ha coum
Voli 9U8 I'aygue, II va comme I'huile sur
Teau. — « Voler esse Teuli. » Vouloir^tre
rhuile ; vouloir toujours avoir le dessus.
Atmalea de la Sociite des lett des Alpes-
Marit. — M^me image dans un prov. fr.
de sens different : « L'huyle comme aussi
verity, Retoument toujours en sommite. »
L. R. DE LINC3Y. — Lous empipoutUs doll.
D. b. Sobriquet des habitants de la com-
mune d'Auga. — Voy . Empipa/uti .
Olibet, lieu plante d'oliviers: Fon a
month OUbet. H. s. lis all^rent au mont
des Oliviers. — d -c. « Olivatus, olive-
tum.»
Olier, servant pour Thuile : Fonilh de
coyreolier. arch. Un entonnoir de cuivre
pour I'huile.
Olier, potior : Den Ion a un camp d'wa
oZi€r. H. 8. Ilsles donn^rent pour (ils ache-
t^rent avec les trente deniers de Judas) le
champ d'un potier.
Oltre, pour otre; mSme signification
que OuWe,
Om, aujourd'hui Loum ; voy. ce mot,
Om ; voy. Oum, 1 .
Om, Horn ; voy. Gun, 1 .
Omenadge ; mSme signification que
Homenadge,
On; voy. Oun, 2.
On, ils eurent, du verbe hab6, avoir ;
voy. Oun, 3 .
One, « One, oncques », jamais : One
mets, L. 0. Jamais plus. — Voy. Hanc^ Anc.
Once, subdivision de mesure de lon-
gueur: Ihiea faches.,. que ayen sengles oixes
deu dit pogar de lone, F. b. I>^x clous
qui aient chacun une once (la cinqui^me
partie) du pouce de long. — , subdivision
de lacanne, ancienne mesure de longueur
de huit empans (1 m^tre 856) : Ee la onqa
la cinqucU part de un paum de cana. F. h.
L'once est la cinquidme partie d*un empan
de canoe (environ vingt-cinq centimetres).
— Once, poids ; voy. Ounce.
OBB
Ongnent, onguent, essence parfumee:
Uonguens de pr^tz as heyt ma testa gratia.
PS. Tu as fait ma t^te grasse (tu as oint
ma t^te) de parfoms ^eieox. —Voy.
Engoent,
I OnoF, Honor; mtoe sigoification que
i Haunou.
j Ont, ou ; voy. Oa», 2.
Ont, pronom conjonctif, complement
I indirect; Laferre ontpesseyat aura. r. b.
• (Pour bois qu'homme ou femme emporte
j sur son dos, on fera payer 4 deniers et
I Fon saisira) la hache aont on aura coape
j (avec laquelle on aura coupe le bois).
I Oos; voy. Ours.
OP ; mSme signification que Ob.
O PIjAA, affirmation renforcee ;o/i2aa,
oui certes, oui, oui .
OPINIOU, Opinioo; mdme signif. que
Aupkdou, Oupiniou.
Oppremude, oppression, action d'op-
primer , vexation ; Las oppremudes pfr
lo8 offtciers. aroh. Les vexations par lea
ofiSciers. — Voy. Apreme.
Opprimir, opprimer. L'opprimit. PS.
L*opprime. — Voy. Ouprima,
OPS, plur. deop; voy. Ob.
OQUE, se dit (Baretous) pour Anque,
oie. — It. i( oca. » — Lat. « auca. »
Or, or : lyor te darey croutz y didau.
P. lab. Je te donnerai une croix et un de
d'or. Voy. Aur.-^ Que y-ha temps ta paga
Vor mey que nou pise. PROV. ll y a du
temps pour payer Vor plus quHl ne pese.
— En f r., « Je ne ferai cela ni pour or, ni
pour argent. » Rien ne pourrait me de-
terminer k faire cette action.
Op, Hor, ofi. — , employ^ pour nn pro-
nom conjonctif, complement indirect : La
may2oo or ere V enfant, h.s. La maisoo ou
(dans laquelle) etait Tenfant. Tot lopshU
bede asso de lors partes hor estaban. ib.
Tout le peuple voyait ceci de leurs portes
on (devant lesquelles) ils se tenaient La
beude or estatben. ib. La veuve oii (cbez
laquelle) ils logeaient. Si anave en senior
or morisse. F. b. S*il allait en p^lerinage
J oix. il mourdt. — Voy. Owr«.
j Op, done : Or te disem. h. 8. Nous te
I disons done. Or te pregui. IB. Je te prie
! done.
j Opatioo ; voy. Auresou.
OBATOm, oratoire.
ORB, aveugle; Beden[t], hen hmorU,
enaudifi{t\he^ loussourdz. F. Egl Voyant
ils font les aveugles; en entendant, ihfoBt
les sourds. — Orbe, ancien nom d*anerue
de Bayonne (jadis une impasse) ; aujour-
d'hui i la wie Oambettft » : Larrus (kbe.
i L. 0. La rue Orbe. — i>*-a « orbus viona;
I
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ORD
orba; cul-de-sae. » — - En fr.,
u mur orbe ». celui qui n'est perce ni de
porteB, ni de fen^ties.
Orbat» aveugle. -— , efface ; clocufnent
orbat, document, titre efface : Lob docu-
mmta $om arbatz e bonament no se podin
Ugir. ABCU. Les documents sent effaces
et ils ne se peuvent facilement Hre.
Orbir; voy. Ourbi.
Orde, appel de gens pour poursaivre
OQ repousser des endemis ou des voleurs.
— D.-c. « Orda (Ordea), convocatio homi-
Qum ad hostes rel latrones insequendos
vel propulsandos. » — L*appel etait fait
au son des cloches. De la, m4me lorsqu'il
Qe s'agissait pas de u sonner Talarme »,
leipression far orde^ sonner les cloches
a coups precipites, pour une ceremonie fn-
D^bre« pour une convocation d'aseemblee :
Que la noeyt davant deujom da la$ ho-
nors,. . . log senyg (set^) de Sent-P, d'Or-
tes toquin tm toe ben lone, e apres que /os-
»eH orde a Sent'P. et au (httet entro a
mteye noeyt, H. a. Que la nuit, avant le
jour des honneurs funebres, les cloches
de Saint-Pierre d'Orthez sonnent bien len-
tement, et ensuite cju'eUes sonnent k
toQte volee k Saint- Pierre et au Gh&teau
jusqu'4 minuit. Dans le pays de Soule,
la convocation de Tassemblee des trois
Ktats dtait faite dans chaqne paroisse ah
hjnetmih dordre (d'orde), avec battement
l>recipite de cloche d'appel. G'est pour
cela qn'on appelait cette assemblee cort
d'ordre (d'orde), oouT. 8. — Dans o. db
CAUN80N : « Del temple... Fai los cas-
cavels ordir. » Du temple fais carillonner
les cloches, rayn., Lex. iv,*rattache ce
mot « ordir » k a ordir », onrdir. Ne se
rapporte-t-il pas plut6t au mot orde, dont
il est ici question ? — On lit dans marca»
Hist, de BMrriy p. 500 : « Ce terme Ordea
oil bien Orde est interprete. . . pour vne
i^oudaine et prompte poursuite, que Ton
fait contre la course des ennemis. Cette
diction a este conservee parmi le vulgaire
IKmr signifier Tassembl^e qui se fait auec
le soa du bafroi, et merite d^estre expli-
quee en consideration de son antiquite.
'^ar (kdea, ou Vuardea, est vn terme Got-
liiiqae employe par le Roi Eruigius dans
l^s Loix Vuisigotthiques, et est aiissi
Tjurpe dans les Capitulairea, sans qu*il
mt expliqud ass^ exactement dans les
(ilossairet de Pithou, et de Ltndenbroch,
qoiseoonientent de prendre Vuardea pour
U Garde en general. Et n^antmoins con-
siderant de pr^ I'ordonnance d'Eruigius,
*JQ trouoera que cette diction signine la
^e, et la leuee que Ton fait dans les
OBD
109
Villes et Communautes, pour empescher
les desordres, tumulies, et souleuemens
inopines, qui arriuent sur les lieux, tandis
que les autres bourgeois sont occupes
dans les armees du Roi. Car les Rois Vui-
sigoths, et mesme les Francois n'vsoient
de cette precaution en la leuee des gens
de guerre, qu'ils faisoient dans les Pro-
vinces, que pour empescher les desseins
des faotieux, ou des voleurs; ils ne de-
nuoient pas enti^rement les bourgs et les
communautes des homines de seruice, mais
fdustost laissoient quelque Chef dans les
ieux pluspropres, pour en conuoquer I'as-
semblee, qui se nonimoit Ouarde ou bien
Orde, n
Orde ; voy. Ourdi^ 1 .
Orden, ordonnateur^ executeur testa-
mentaire : S'es obligat aus ordens e teUa-
menters. ARCH. II s'est engage envers les
ordonnateurs et exeonteurs testamentai-
res. On trouve aussi ordenh, ordieng, or-
dener,
ORDENA^ Ordenar, ordonner, com-
mander : SeaorU que Diu abe ordenat.
H. s. (Samu^ fit) ainsi que Dieu avait or-
donne. — , arranger, r^gler, determiner :
Ordenat es que y agoe deytoradores. u. A.
II fut determine qu'(aux honneurs fun6->
bres d'Archambaud) ily aurait des pleu-
renses. Ordenade es per iu la lutss. ps. Par
toi a ^te r^glee la lumidre, (tu as fait lo
jour etla nuit). — , disposer de son bien,
faire des dispositions testamentaires. Ung
home greumentz,.. ordena lengoe membrani.
F. B. Un homme gravement malade fait
des dispositions testamentaires de vivc
voix.
ORDENADEMBNTZ, en ordre, avec
ordre.
Ordenader, qui doit 6tre ordonne,
regie : Las causes en la cort orde$iaderes ,
F. R. Les choses qui en la cour doivent
^tre ordonnees.
Ordenador ; mdme signification que
Ourdounadou.
Ordenance ; voy. Ordonance .
Ordener, ordonnateur. — , t^moin de
testament oral; ex^uteur testamentaire.
— Voy. Orden.
Ordener^e ; m4me signification que
le precedent ; dans un texte, aroh., hs
hordenerees.
Ordeak; voy. Orden.
Ordi ; m^me ragnif. que Ourdi, 1 .
Ordi, Ordie^ disposition testamentaire,
testament : No ha poder defar ordi sentz
la volurUat de son marit, v. B. (Cette
femme) n'a pas pouvoir de faire testament
sans la volonte de son mari. Si due$ ordm
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no
ORT
son de ung homi, In darrere val„. ib. S'il j
a deux testaments d'un homme, le dernier
vaut. ..
Ordieng; voy. Orden.
Ordinatioo, ordonnance, arr^te : Or-
dinatioosreyaus , arch . Ordonnances roya-
les. — , ordination; voy. Ourdinatiou.
ORDOGNl^; voj/Ourdottnh^.
ORDONANGE , Ordonnance, Orde-
nance^ ordonnance, r^glement : Ordinance
de Ifu honors de Moss. Archamhaud. H. A.
Ordonnance des honneurs fun^bres de
Mgr Archambaud. — , prescription de me-
decin : Ordonnanga de medecins, f. h.
Ordonnance de medecins. — , r^glement,
acte emane de I'autorite : Segont Vorde-
nance de Mossenhor. r. Conform^ment k
Tordonnance de Monseigneur ( Gaston-
Phoebus).
Ordyre, ordure : Totes antes ordyres
agen aportar au Gkbhe. ARCH. Qu'ils aient
k porter au Gave toutes autres ordures.
ORE; voy. H(yre,
Orgii, orge : Aqui a un enfant que ha
v paa$ d*orgii e duspeyxs. H.s. II y a li
un enfant qui a cinq pains d'orge et deux
poissons . — Voy . Hoerdi.
ORGUENS, masc, orgues : Landa
Diu dah orgens (orguens)^ harpes,,. f.
Egl. Louer Dieu sur les orgues, les har-
{jes. Laudalz losuus los orguens . PS.Louez-
e sur les orgues.
ORGUIS ; m^me signification que le
precedent.
Orgulh, violence, voie de fait. — Voy.
Ourgulh .
ORP, charbon des graminees, charbu-
cle, nielle des bles : Lous graas.,, car-
gatz d^orp. F. Egl. Les grains charges de
charbon, de nielle.
ORPHAL.II, Orphe, orphelin : Des-
8UUS tu Vorphalii se repause,?s. L*orphelin
sur toi se repose. lo no vos Uocare or-
phes, car viere a vos. h. s. Je ne vous lais-
serai pas orphelins, car je viendrai k vous.
Infant orphe de pay. F. B. Enfant orphelin
de p6re.
ORRE;voy. Horre.
ORREDA; voy. Horreda.
ORREDESSE, Orredissie; m^me
signification que Horredesse.
Orsau; voy. Ossau.
Opt ; voy. 'Hort,2, — , terrain clos, cul-
tive : Los seisdousortzdous calonges.L. o.
Lecens des terrains cultives appartenant
aux chanoines. Dans ces ortz, il y avait
des maisons, des vergers, des vignobles,
unh6pital. L'espitau ds Sant Esperit, Thd-
pital de Saint- Esprit, est dans Vort de
Sant Esperit. On ne pent done traduire,
OSP
comme dans les Eiud, hist. sur la mUeds
Bayonne, ii, p. 219, « le jardin deThOpital
de Saint- Esprit », en donnant au mot
« jardin » la signification trop restreinte
qu'il ne saurait avoir dans ce texte. —
D.-c. « Orta, hortus rusticus, viridarium,
locus arboribus fructiferis consitus, fossis
vel sepibus clausus. »
Ortalomies; voy. HartalunUes.
Orte, mesure agraire : iii ortes de terre
qui son totes ad un thient; 1334. arch.
Trois « ortes » de terre qui sent d^ine mome
continuity. Agossa vemtt uneorthe e miege
de terre. IB. Qu'il eAt vendu une cc orte »
et demie de terre. — Cf. d.-o « ortaliata. *
Ortolaa; mdme signification que Hor-
tolaa.
OS, oseille : Las leytugues e Vos, la$
ct^'es.s. PAST. Les laitues et Toseille, les
citrouilles.
OS, 06 : Bordires e Lagos Que-s coupen
lous os.T). B. Bord^res et Lagos se rompent
les 08. Ce dicton rappelle les rixes vio-
lentes qui ont eu lieu tr^-souvent entre
les jeunes gens de ces communes voisines.
Foredan me los pees e las maas, e contan
me los hos (os) . h. s. lis m'ont perce les
pieds et les mains, et ils ont compte mes
OS . — Lous de Lichos curen lous os. D. b.
Les (gens) de Lichos rongent les os. Allu-
sion aux Cagots qui se trouvaient dans
cette commune. Le Cagot devait « ronger
les 08 », puisqu'un autre dicton en avait
fait lou cousii germaa de nouste caa, le
cousin germain de notre chien. — A ^ou
la cam, a tu lous os. prov. A moi la
viande, k toi les os. « Le compare Loriot
gobe les cerises et laisse les noyaux. »—
Osde la r^. KAV. Os des reins, le basde
rapine dorsale. OsBertrand, le coccyx :
L'os Bertrand romput. jou. Le coccjx
rompu. — Laura dab Vos Bertrand.PR. b.
Labourer avec le coccyx. Se dit pour si-
gnifier 6tre enterre depuis iongtemps. —
L'os hinaU(de bii, vin). Les buveursappel-
lent ainsi le cartilage thyroide « la pomme
d'Adam », qu'ils humectent souvent plus
qu'il ne faut. gram. — Os, noyau de finiit
Os de prexec, noyau de pavie, os de mes-
pie (voy. mesple\ noyau de n^e. — Coo
d'os de prexec. serm . Coeur de noyau de
pavie, coeur dur, insensible. — Yoj.Osse-
Os, ouverture, ?: Far une/enestre e trts
os.^. en la capere. . . aits Menors de Mor*
/ao«.ART. Faire unefentoe et trois (pc-
tites) ouvertures? dans une chapelle de
I'eglise des Cordeliers de Morlaas.— Lat.
« ostium. >»?
Ospital, Hospitau; mSme signification
que Espitau.
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OSS
OSQUB, hoche, coche faite sur une
taille pour tenir le compte du pain, de la
viande, etc., que Ton prend chez le boa-
langer, chezle boacher, etc. — Ha soun
osque, fiiire sa provision : Uarroumigue
hose $oun osque, coum oum ditz, E s'amaS'
sabe de ^ue bibe, Hoimc. La fourmi faiaait
sa provision, comme on dit, et s'amassait
de qnoi vivre. — Dans Tidiome du Rouer-
gue «ouo8co, osco », cran, petite entaille,
hoche. VAYS8 . , Diet .
OSSALBES, OssaleB, Ossalois, de la
vall^ d'Ossau : L'Ossalees n'ha de grous-
9ie que lapeUie.D. B. L*Oss'aIois n'a de
gTOBsier que le vdtement. Allusion aux
manieres polies et surtout k Tesprit deli^
du pasteor d'Ossau. Si soun droumilhous.
La i^t qu*eney cause; Coque caute, y burre
fire$c,La bitedeus Ossalees.v, B. S'ils sont
dormeurs, le lait en est cause ; galette
chaude et beurre frais, (voil&) la vie des
Ossalois. lis sont dormeurs, mais que Ton
se garde bien « de reveiller le chat qui
dort.w — Quand la cour tenait seance au
pbiteau de Pau, en la sale de Pan, il ap-
partenait aux Ossalois d'dtre au haut bout
de la salle, Ossales an propi cattse en lo
sobiraa cap de la sale, F. b. On pretend
que ce privilege signifiait que le terrain oi!i
le chateau avait et^ b&ti etait ancienne-
mentla propriete des Ossalois. — Voy.Pcw.
OSSAU, Ussaa, Orsan, Ossau, la
?a]]^ d*Ossau, la principale des trois
grandesvallees du B^rn : Las bags d'Os-
•ott^ d'Aspe.deBaretoos. h.a. Les valines
d'Ossau, d^Aspe, de Baretous. La gent
d'Ossau, la gent (les gens) d'Ossau : Tas
pleyiz node gent oau Coum era d* Ossau,
D. B. Pour les plaids (proems), aucune gent
ne vaut comme celle d*Ossau. « Sll croit
les interdts de la valine menaces, I'Ossa-
lois les defend avec une aveugle opiniS.-
trete. » €*• d'anqosse, Notices sur la
valUe d^Ossau, Aussi dit-on : Pen plase
de pleyteja Que-s heneri tout so qui ha,
F. LAB. Pour le plaisir de plaider, (rOs-
salois) vendrait tout ce qu'il a. II ne le
c^de en rien au Normand, et, comme lui,
il est familiarise avcc les termes de la
chicane ; il parle de petitoire, de posses-
soire, de declinatoire, d'action r^cursoire,
etc., aussi bien qu'un vieil huissier. » —
Lorsque, de la plaine ou ils ont pass6
Thiver, les pasteurs par tent avec leurs
troupeaui pour retoumer dans leurs mon-
tagnes, ilsrepdtent ce refrain d'unevieille
chanson : Ossau, mas amouretesf Ossau,
joum'enybauf Ossau, mes chores amours !
Ossau, je m'en y vais I — En 1270, un
clerc qm ne savait conuuent traduire en
OUB
111
latin le nom de la vallee, Orsaly le de-
composa en ursi saUus, le bois, le pas de
Tours; de la les armes d'Ossau: d'azur au
fouteau de sinople, terrassd de mdme, se-
parant un ours de sable et nn taoreau de
gueules combattants, de deux fleurs de
Us d*or. avec le cri Ussau e Beam, vive la
vaca f Ossau et Bdam, vive la vache I —
A spa ! et Orsau ! Aspe! et Ossau ! cri de
guerre; xiies. p. mbybb, Romama, ii.
OSSE, OS. Dans P8.,f^m.: DeUura-m,
oar mas ossas s*en troublen grandamen^f] .
Delivre-moi, (Seigneur,) car mes os sont
fort epouvant^s. — Voy. Os.
OST'yVoj, Host.
Ostade, Ostede, « ostade », esp^ce
dMtamine : Ungjupon de mi^-ostede, bielh
e usat. ARCH. Unjupon de demi-ostade,
vieux et us^. La demi-ostade etait la mSme
6toffe que Tostade, mais plus ygdre. —
VILLON, « ostade »; rabelais, « demy-os-
tade. »
Ostadge ; voy. Hostadge.
OstAlBJityHostalant, qui est de r«host.»
Voy, Ost, Host. Dans f. b., ^dit. M azure
et Hatoulet, hostalant; dans f. o., mdme
article, ostalant, Mai traduit par « Habi-
tant » ; LUCHAIRE, Recueil de textes et
Glossaire, etc.
Ostalant (de oatot^, maison), habitant.
Bay.
Ostalat ; mSme signification que Hos-
talat.
Ostau, Hostau: voy. Houstau,
Ostede; voy. Ostade.
Ostender, Ostendir, montrer, expo-
ser, expliquer : Fon expausatu, ostendutzj
los greuyes. aroh. Les griefs furent expo-
ses, expliquds. Ekdhm, ostendi, IB. 11
exhiba, montra.
Ostensilhe, ustensile, meuble : Totz
hostensilhes (ostensilhes), com son coffres,)
scabeUs, taules. arch. Tons meubles, (tels
que sont coffres, escabelles, tables.
OT-E-OT (Aspe). tftte-^t^te.
OU, pour habou, il eat, de Hab4, avoir.
OU, anciennement o, ou : Bous ou you
Vous ou moi. Lopay o hfiUi. Le pere ou
le fils.
OU (Orthez), pronom complement, le,
lui [k lui, a elle). Au plur. , ous, les, masc,
leur..(^eux, k elles). — Voy. Euy 1.
OU, plur. oUs'y meme signification que
le precedent.
OUBEDI, OShedi, Obedir; voy. Au-
bedi.
OUBEDIENGE, Oubedience, Obe-
dience ; voy. Aubedience.
OUBERTURE, OUbsrture, Uherture,
ouverture.
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112
OUB
OVB10;voy. Obee.
OUBLIDA, Oblldar, oublier : Nou
m'ouhlidetz. Ne m'oubliez pas. Tu es are
cblidat. PS. Tu es main tenant oubli^.
OUBLIGA,OWigap,obliger.-OWi. ™„.. _„ _^ __.«.. ..., ,., ,-,,.
S-oo coo« c 6«««. ART. 11 engagea corps et s'ouvre. Toubou-npreguhamigue.oubrUz.
biens, il s obligea par corps et biens. — , hourc. Je vous en prie, amie, ouvrez On-
ref. : Fromelo e s'obligaque... eg prenera j bert, ubert, ouvert: PoHe oubtrte, porte
OUL
OUBRI, Oliftri, Obrir, ounir : Lou
ceu que-na bien oubri. no el. II vient nous
ouvrir le ciel. BleryCy que p'oubrirhf maun
eoo.v. BAT. Viergc, je vous ouvrirai men
I coeur. Lou ceu s'oubreix. noel Le cie!
per mother Gualhardine , m. b. Ilpromit
et s'obligea qu*il prendra (il se lia par la
promesse de prendre) pourfemmeGaillar-
dine. — Beyz obligatz. bay. Biens engages,
biens sur lesquels un creancier a des droits
ouverte; mtxas ubertes, mains ouvertes.
I — Moj.Aubri, Ourbi.
j OUCUPA, Olicupa, Ocapar, occuper :
. Occupat de malaudie no ere podul
^,j. , ,• , I ?»*er. arch. Retena par maladie, il n'avftu
Vbltgar lo bey per deute, o per segurtaL IB. i pu venir. — Los crededors fen occupar e
hngager le bien pour dette ou caution. j arasfur. ib. I^s creanciers font appreheo-
OUBLIGANGB, obligation, engage- ; der et arr^ter (les debiteurs).— Vov. Au-
ment que 1 on contracte, acte par lequel cupci, Ocupa,
^°^™1^^<?-P*^®''--"' ^^^' Obligance. . OUCUPADOU, Oueupadou, Ooupa-
OUBLIGAT, naasc. ; m^me signifi- . dor, occupant. Voy. Aueupadou, Ocupa-
cation que le pr^c^dent : BU doumaa per ' ^ j x- r-
paesa loubligat. N. past. Viens demain
pour passer racte.
OUBLIT, ObUit, oubli : Lo praube
en sa praubetat En obliit no sera boutat.
PS. Le pauvre en sa pauvrete ne sera pas
mis en oubli.
OUBOUR; m^mesignif. que Aubour.
OUBHA, Oubra, Obrar, ouvrer, tra-
vailler, fa^onner : Cargue d'estanh oubrat.
p. R. Une charge d'^tain fa^onne (d'objets
d'etain). Un petit casau bien oubrat. i, s.
Un petit jardin bien travaill^. Obrar de
pienti, fabriouer des peignes : Companhooe
quiobrabendepienti. bar. Des corapagnons
(des ouvriers) quifabriquaient des peignes.
Arjuiut obre cum maeste defuste au caste t.
BNQ. Arnaud travaille comme maitre char-
pentierau chateau (d'OrthezJ.— Obrar e
plantar, constniire et planter : Las obras
de obrar e de plantar . F, b. Les travaux
de construction et de plantation.
OUBRADA; m6me signification qu«
Obradi, Obreder. \
OUBRADOU, Obrador, ouvrier, ar- I
tisan. — ^ ouvroir, atelier, boutique. \
OVBBJLTYKy Oubradge,Obradge,o\i' \
vrage ; travel : Prometo averfeyt Vobradge \
a lafeste de Pasques. ART. II promit d'a-
voir fait I'ouvrage k la f^te de Paques.
OlJBRft, ouvrier : Dus rags, Vu soullat,
Vautoubr^, nav. Deux fr^res, Tun soldat,
Tautre ouvrier.— L'oubr^ supreme qui n*ha
lexat arri sens ourdi dens la soue creature.
IM. L*artisan supreme qui n'a rien laisse
sansordre dans sa creation.
OUBRfi,^ Obrer, ouvrier, ouvrable :
Die oubre, jour ouvrier. Quada (coda)
jom^ obrer de ii^ lxix dies obrers que ha
en Van. art. Chaque jour ouvrier des 269
iour s ou vrables qu'il y a dans I'annee.
OUBRERIE;voy. Obrerie,
dou.
OUDIOUS, Odios, odieux : A lor $k
per odios. arch. Qu'il leur soit (qu'ils le
tiennent) pour odieux.
OUFFENSA, Ouffensa, OfCender,
oflEenser. Voy. Auffensa.
OUPPENSE, Ouffense,Ottense ; in^aw
signification que Auffeiue.
OUPPERTE, Oufferte;yoj.Auffeti€.
OUPPBRTOU, Oufertou; mdme si-
gnification que Auffertou.
OUPPIGI^;, Aufficii, Offlcier, offi-
cier : Qu'habi serbit lou rey bingt one roum
oufjicii. p. II avait servi le roi vingt ans
comme officier. — Totz nos officiers e sos-
mes vos prestin hobedience (obedience) . b .
Que tous nos officiers et vassaux vous pre-
tent obeissance
OUPFRI, Oi\fri, Offerir, offrir. Voy.
Auffriy' Auheri.
OUGAN ; voy. Hougan.
OUI, oui; se dit par imitation da fran-
gais.
OUIiE, Ole, pot, marmite.
OULHADE; m^me signification que
i Aulhade.
I OXTIiHAUCBay.), filet pour lachasse.
i OUL HE, Oulhe; mSme signifieatiott
I que Aulhe, Aolhe, Oelhe.
I OUIiHf: ; vov. Aulhe.
OUIiIA, builer, imbiber dliuile : Sa-
lade plaa ouliade, salade bien huilee (oii
Ton a mis de I'buile suffisamment).
OUIJAT, potage que Ton fait avec de
! Tail et de I'oignon. Son nom lui vient de ce
que primitivement on y mettait de ITiuile
au lieu de graisse. -^ Les ivrognes, le
londemain d'une « ribote », se fen( servir
II n ouliat ; on Tappelle ouliai fn^au (de
hriac, ivre).
OUUBE, Olibe, olive : Conks de co-
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OUM
ralhfeytz coum olibes. arch. Chapelet de
grains de corail faits comme olives. Ou-
UheU, dim.
O U L I B lb , O liber, olivier : Vostres
vinhes e oUvers. h. s. Vos vignes et (vos)
oUviere. ( « Oliver, champ d^oliviers » ;
erreur dans le Glossctire des lUciU d'His-
toire Sainte, )
OULIBETBS, olivettes, danse pro-
ven^ie pendant on aprds la recolte des
oHves. Voy. mistral, Did. « Ouliveto. »
On emploie ce mot en bearnais dans la
locution ha dansa las oulihetes, faire dan-
ser les olivettes, au sens de Texpression
fr. « donner une danse k quelqii un », Ic
battre.
OULIBETES, voy. Oulihe. — , terme
populaire, les testicules.
OXJIjIA, Olier, fabricant, vendeur
d'huilc. — Voy. OUer, 1 ,
OnUfiRBS, fern, plur., huilier, us-
tensile contenant les bnrettes oix Ton met
lliuile et le vinaigre.
OnUOUS, huileux.
OUM, Om, orme : Lous payrans deu
hilatye Debat Voum coumunau. lam. Les
grands-pdres (les anciens) du village sous
rorme communal. Sus la place de Vom,
F. EgL Sur la place de I'orme. — Voy.
Ourmeu, Aume.
OUM ; voy. Oun, 1 .
OUMBRADGE, Oumhratye, om-
brage.
OUMBRATJA, Oumhratya, ombra-
ger : Prou hung temps a, hen-aye Diu !
qu'aqueres hautes mountines oumhratjen
wuste hal, bor. 11 y a bien longtemps,
benisoitDieu ! que ces hautes montagnes
ombragent notre vallee (d'Ossau).
OUMBHE, Oumpre^ Ombre, ombre.
(htmbrete, Oumprelef dim. A I'oumhreie,
sous le frais ombrage. Flous e oumpretes.
UAJf. Pleura et doux ombrages. — Avec le
▼erbe ka, faire, ha ottmbre, au fig,, « por-
ter ombrage », inqui^ter: Be-feri^que^m his
ommhrt, Va-t-en, tu me fais ombre, « 6te*toi
demon soleil ».Au fig., tu m'importunes, tu
ra'incommodes, tu m'ennuies.— , abri, pro-
tection : L'ombra de ton aki santa . PS .
L ombre de ton aile saiute. Onibra clara,
protection eclatante , manifeste : Suus
tons bay lets Ion cm bra sia clara, IB. Que
sur tea serviteurs ta protection soit ma-
nifeste. — Lou parsaa de las Oumbres.
V. BAT. « Le royaume des morts. »>
0UMBBJ2JA, Oumbreya, ombrager.
Voy. Oumpreia,
OUMBRERE; voy. Oamprere,
OUMBRftTRB, Ombreire, om-
brage :Zo« isedaU boalers de Sola... per lo
GUN
113
entretenement de Vomhreire deus bestiars en
temps d'estiu. gout. 8. Les defensde 8oule
« pour Tentretenement de Tumbrage des
bestails en temps d'este. )> j. db bbla.
OUMBRIU ; voy. Oumpriu,
OUMBROUS, ombreux, qui donne de
Tombre, qui est couvert d*ombre : Hens
la capire oumbrouse, v. bat. Dans la
chapelle ombreuse.
OUMEUG; voy. MeUc,
OUMBTB(dim. de oum, orme), forn.,
ormeau. — Voy. Aumate.
OUMETE, Ometer, omettre: IW
maniere de brebitat ey ometat... arch. Pour
maniere de bri6vete (pour abreger), j'ai
omis. . .
OUMPRE; m^me signification que
Oumbre.
OUMPRE JA. Oumpreya, ombrager.
— , ref., se tenir k Tombre, au frais sous
Tombre. — Debat ed ed sompreia. PS. il
s'abrite sous lui (il prend son bon plaisir
en lui).
OUMPRfiRE, ombre, beaucoup d'oni-
bre, ombrage: Nou bey pas las pkyres deu
eamii. . . Tout que-m he gran oumpr^e,
PR. B. Je ne vois pas les pierres du che-
min... Tout me fait grande ombre. Las
oumpr^es, las oumbrdres, les lieux om-
brages .
OUMPRIU, Oumbria, qui est k Tom-
bre, qui n'est pas expose nu soleil. —
Senti Voumpriu, sentir I'ombre, le ren-
ferme .
OUN, Oum, Om, on : Oun nou pot ha
tout a soun lesi. On ne peut tout faii'e k son
loisir. Oum €Utz lou mau mey /acilement
que lou bee. IM. On dit le mal plus faci-
lement que le bien. L'oum, Ton : Si au
temps de Vesprabe l'oum se sovstU dab pa-
tiencie. IB. Si au temps de Tepreuve Ton
se soutient avec patience. Om ac dii:. R.
On ledit. — Voy. Horn.
OUN, On, Ont, ou : Atts cousialatzde
Oan, oun cante la cigale. nav. Sur les co-
teaux de Oan, oi^ chante la cigale. Lopi-at
on I'homi mort es sepelit arch. Ia) pn*
oA Thorn me tue a ^te enseveli. Aniauton.
vos ont nos fniatz, h. a. Arnauton, oCi
nous menez-vous? ilottn (Aspe, Baretous):
Aoun soun adare aquetz douciousf IM. Ou
sont maintenant ces docteurs.— Voy . Or, 2«
OUN, pour haboun, ils eurent, de 3abi,
avoir.
OUNCE, Osce, poids : Une onse
(once) de sede. R. Une once de soie. —
Voy. Once.
OlTNCLiE, Oncle, oncle : Ouncles e
neboutz. Oncles et neveux.
OUNCOliIRE ; mSme ^ignificatioo ^[oe
Encoi, Encoire.
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114
OUR
O U N G O U , Oncon, Oncoo, oncie :
Plaa qui nou p'hayi counegut, Ouncou,
bou8 siatz lou plaa hiengut ! nav. Bien que
Jc ne vous aie pas connu, oncle, sojez le
bienvenu ! Que bierd d'hereta d'u ouncoun
d'Amerique, orthez. II venait d'heriter
d'un oncle d'Amerique. Un oncoo, fray de
son pay. ENQ. Un oncle, frere de son
p6re. Onco, dans le meme texte. Oiicon e
nehod, L. o. Oncle et neveu. — Ouncou,
aieul: Abraham, nou^te ouncou. n. past.
Abraham, notre aieul.
OUNCOUN ; voy. le precedent.
OUNCTIOU, Onctiou, onction. —
L^Extreme-Onctiou. cat. L'Extreme-Onc-
tion. — Oindre se dit Unta.
OUNDRA, Ondrar ; voy. ffondrar.
OUNDRABLE, Ondrable ; voy.
Hondrable .
OUNDRADAMENT ; m^me signi-
caton que Ilondradament,
OUNDRE, ornemeat, parure, bijoux .
— Voy. Houndre.
OUNZAU, Onzal, onzi^me : L'onzal
de juin, 1580. P. B. Le onzidme jour de
juin. On dit aujourd'hui plus frequemment
ounzi^me .
OUNZE, Onze, onze.
OUNZIEME; voy. Ounzau.
OUPINIOU, Oupiniou; voy. Opiniou,
Aupiniou.
OUPRESSIOU, OUpressiou, Opres-
sioo, oppression.
OUPRIMA, Ouprima, opprimer. —
Voy. Opprimir,
OUPTA, Optar, opter. — , desirer.
Ouptat, optat, participe passe employe
comme substantif : Bemr a son optat. bar.
Venir k son desir (i ses fins) .
OUPTIOU, Option, option, choix.
— , desir.
OURADGE , Oiiradge , orsLge : Nou
bin James deu ceu cade taa gran ouradge .
F. EgL On ne vit jamais du ciel tomber si
grand orage. On. dit aussi ouratye^ ou*
ratye, auradge, auratye. — Lat. « aura*
ticum. »
OURAD JOU6, Owradjous, orageux .
Ouraiyous, ouratyous ; Auradjous, aura-
tyous,
OURATOU, orateur : Tant de cridoB-
sh, pretendutz ouratous. nay. Tant de
criailleurs, pretendus orateurs.
OURBI, Orbir, ouvrir : Deya per las
may sous que s'orben las/rinestes. A. M.
D^j^ aux maisons s'ouvrent les fendtres.
Ourbi la bousse epara I'esquie. lett.obth.
Ouvrir la bourse et tendre Techine (payer
rimp6t et tout subir). Orb soun toubaque-
Totf y qu'en «wce ue press, nay. II ouvre
OUR
s.a petite tabatiSre, et il aspire ime prise
(de tabac). En ourbini la perpere, lam.
En ouvrantla paupi^re. — Voy. (hdtrl,
Aubri,
OURDENARI; voy. Ourdinari,
OURDBNARIMENTZ; voy. Ourdi-
narimentz.
OURDI, Ordi, masc, ordre, com-
mandement : Qu'habetz dot ourdi. . . v.
BAT. Vous avez donn4 ordre (vousavez
commande). Ordese ditaussi: ^.u^ediaiM
ordes. Obeir aux ordres. — , arrangement,
disposition des choses : N*ha l&oat arri
sens ourdi dens la soue creature, Uf.(Dieu)
n'a rienlaissesans ordre dans sa creation.
— Loiks tree ourdis, les trois ordres des
Etats, la noblesse, le clerg^, le tiers etat.
Quoand d^u Beam, a Pau, cade an, Icm
deputaiz Deus tres ourdis tienen autes-copt
lous Estaiz. P. Quand du Beam, k Pau,
chaque annee, les deputes des trois ordres
tenaient autrefois les Etats. — , f6m., or-
dre religieux : Las m/iysous de las ordii
nideus kospitaus, F. B. Les maisons des
ordres religieux et des h6pitaux. — Ourdi,
genre, espdce : Gran sacerdoi iu es dt
Vordi qu'era Melchisedech . PS. Tu ea
grand pr6tre ( grand sacrificateur} Ji la
fa^on de Melcnissedech.
OURDI, Ordir, ourdir.
OURDIA, commencer. — Lat. « or-
diri. »
OURDIAT, qui a de Tordre : Hemm
ourdiade, Femme qni met et tient tout
en ordre dans la maison, dans le manage.
0URDID£ , Oardiner , ourdissoir :
Un ourdinerab sa broucade . arch . Un our-
dissoir avec ses broches.
OURDIMI, la chaine, les fils d'one
etoffe entre lesquels passe la trame.
OUDINABJ , Ordinari , ordinaire.
Ourdenari se dit aussi. -r L'ourdinari,
Tordinaire, ce qu'on a coutume de senir
pour le repas, — Ha drin depart a Vour-
dinariy dans nay., faire un peu de part i
r ordinaire, donner un peu de ce que Too
a, de ce dont on jouit.
OURDINARIMENTZ , Ordina*
rimentz, ordinairement. OurdenarimeaU
est aussi usite.
OURDINATIOU, OrdinaUoo, or
dination, action de conf^rer les ordres de
TEglise. — , ordonnance, arrfite. — Voy.
OrdinaUoo.
Oardiner ; mSme signification que
Ourdidi,
OURDISSADGE, Ourdissatye, out-
dissage.
OURDOUNA, ordonner. commander.
-^1 arranger, disposer. — Voy. Ordena.
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OUR
OURDOUNADOU, Ordenador, or-
donnaieur, ^ui ordonne, qui dispose. — ,
arbitre, celui qui prononce definitivement
dans un differend.
OURDOUNANCE^ Ourdounmce, or-
doimance. — Voy. Ordonance.
OURDOUNHE, Orc^o^n^^ ordonnateur:
Pieotftre partit,' qu'ire noumat d'aufficif
Dab ilie, orchgtU ia reglalouserhici. nav.
Picot etait pard; il etait nommd d'office,
arec Elie, ordonnateur pour regler le ser-
rice.
OtJRE (Bay.), oA: Hotml clare,...
Dure bos te miralha, abibl. Une ciaire
fontaine oik tu vas te mirer. — Voy. OB. 2.
OUREIiHAA, OURBLHE; voy.
Aurelhaa, Aurelhe.
OURESOU^ oraison, priire : Lou Pa-
ter que nous aperam Vouresou douminuiale.
CAT. Le Pater que nous appelonsl'oraison
dominicale. — Voj.Auresou.
OURGINAU ; voy. Ouriginau,
OURGXJIiH, Orc^lh, orgueil : Entra
en lo Temple a h gran superbia e orguUi .
H. 8. II entra dans le Temple avec grande
superbe et orgueil. — , violence : Si horn
faze mau ne orgulh ne force aus camicers.
CH. D*ORTH. Si Ton faisait du mal aux
bouchys; sil'onusaitcontreeux deforce,
de vio%ice. Forces e orgulhs. bay. Vio-
lences etvoies de fait. Feyt dorgulh, acte
de violence, voie de fait : Horn aperefeyt
d' orgulh, qui fe plague o trey arma be-
dade en la carrere deu senhor, f.b. On ap-
pelle (« fait d'orgueil », quand on fait plaie
on que Ton tiro armo defendue dans la
me du seigneur. F<^/ de sane e d'orgulh.
Bar. Acte de violence qui a fait couler le
sang.
OURGniiHOnS, Orgnlhoos, or-
gueilleux, arrogant : Se deniostra trap or-
gulhoos.r. B. 11 se montra tr^s-arrogant.
OURIGINAn, Originan, Original,
originel : Lou peccat originau, cat. Le
peche originel. — , original : Los cisterns
originals deus... statutz deus Estatz.tiRCU,
Les cahiers originaux des statuts des
Etats. — Ourginau; se dit en parlant d'un
individu : Aqueste homi, qubi ourginau !
Cet homme, quel original.
OURIOXJ, Oiiriou; m^me signification
que J urioM.
OITRLA, ourler. Ourlat, ourle. — ,
joint, uni comme par une couture, en
parlant de personnes qui sont toujours
ensemble : Chum Birginie a Paul ourlade.
s.UB. Cbmme Virginie cousue k Paul.
— « Elle ne s'est point condamn^ a Stre
cousue avec la reine. » SEVioNfi.
OURMftU, ormeau : La qui-m deb^
OUS
115
anUa debat Vourmhi, lam. Oelle que tu de •
vais m'amener sous Tormeau. — Ourmeu
est lemot fr. « ormeau » que Ton a « beur-
nisd. » Voy. Oum, om, du lat. « ulmus. »
OURNA, Ornar, omer, parer.
OURNAMENT, Ornament, orne-
ment: Qu'^ bist parti ia larib^e Vourna-
ment de nouste bedat, nay. J*ai vu partir
pour la plaine Tornement de notre village
— Voj, Bedat.
OURS, Ous, Oos, Os, ours : Quepujam
tout dret Decap a Brousset, Pays d'ours y
darris. F. lab. Nous montons tout droit
vers Brousset, pays (montagne oiisont)
des ours et des isards. Lous ous, Jon crey,
soun mey dous Que ma joene berg ire » m.
Les ours, je crois, sont plus doux que ma
jeune berg^re. Dah dus centz cabales unabe
cassa I'ous, o. bat. (Gas ton-Phoebus^ aliait
avec deux cents cavaliers chasser lours .
L'oos e lo lean. H. s. L'ours et le lion —
Oussati ourson. — Tua r ous, tuer Tours ;
voy. Loup. — Senti l'ours, sentir Tours :
sentir mauvais. — En fr., 11 fleure « bien
plus fort, maisnon pasmieux one roses. »
RfiONiBR, Sat. — Sargue bermelhe brodade
ah la casse de Vos. arch., Inventaire des
meubles etjoyaux d'ElSonore de Navarre,
Serge rouge oii dtait brodee la chasse de
Tours.
OURSE, Ousse, ourse. — Tua r ousse,
tuer Tourse. — Voy. Loup.
OURS£, qui est de Tours, qui appar-
tient^ Tours.—, grossier, rude. Sobriquet
des habitants d'Asson: Oursis d'Assou.
D. B. Allusion k leur rudesse. L'ours fr^-
quente les hautes montagnes de cette
commune. — Voy. Oussate.
OURTA (de abourta), avorter.
OURTIGA, piquer avec une ortie,
avec des orties. — , ref., se piquer aux or-
ties.
OURTIGAA, lieu ouil ya des orties.
OURTIGUE, ortie. — De quelqu'un
qui est d'humeur pen facile, on ait: jDous
coum u punk d'ourtigues. Doux comme
une poig n^e d 'orties. — Voy. Ourtigut
OURTIGU&RE, f^m., lieu oa il y a
des orties. — , urticaire.
OURTIGUT, « urtic^ », qui est, qui
pique comme Tor tie. — U owUgut, un in-
dividu pen commode : « Qui s'y frotte, s'y
pique. » — Voy. Ourtigue.
OURTOU, avorton. Voy. Ottrta.
OUS ; voy. Ou (Orthez), pronom.
OUS, pluriel de Oil.
OUS (Ossau) ; mdme signification que
Ours.
OUSSAT;voy. Ours.
OUSSATfiy chasseur d'ours. Sobriquet
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116
OUT
des habitants d'Assouste: Ou8$ate8 d'As-
sou^te, D. B. — Ours se dit ours et oub: de
\k les deux adjectifs cnirse et (mssaie, en-
tre lesquols il y a une difference de signi-
fication bien marquee : oursen, gens gros-
.siers comme Tours, les gens d'Asson; ous-
«a(^,chasseurs d'ours, les gens d'Assouste.
OUSSE; voy. Owrse.
OUS8E) pour hahousse, qu'il etlkt, de
HaM, avoir. Ousses, que tu eusses.
OUSSERILHE. fern, sing., terme de
mepris, des os, debris d'os.
OXJSSI, pour kaboussi, que j'ensse.
— Voy. Ou8se,2.
OUST, Cost, aout: A la prumere
Senta- Marie d'oost. arch. A la premiere
(prochaine f^te de) Sainte-Marie d*ao<it.
— \oy. A oust, Agoust.
OUST A, Ostar, oter: Ostatz totasso,
H. 8. Otez tout ceci. — Oetar depeccal.
IB. Ddtoumer du p^che. — Un maynat qui
de la leyt Per sa may mediose es ostat. PS.
Un enfant qui par sa mere raSme est re-
tire du lait (est sevre). — Feri un serbenL..
e hosta-u (osta-u) VaureUta dreta. H . s. II
frappa un serviteur et lui enleva Toreille.
droite.
OUSTAU, Ostau ; mSme signification
que Houstau,
OUSTRE, outre: Passar oustre, F.
Egl, Passer outre* — Voy. Ou^e,
O UTR AJ>GE; voy. Outratye.
OUTRANGE, Otransa, outrance: A
toute otransa, PS. A outrance. — Deliura-a...
de iotransa. IB . Tu delivres (raffiige) de
Texcessive violence (du mechant).
OUTRATJA, Outratya, Otradyar,
0X0
outrage : Lo menassa de oiradywr pet vu
de feyt. bar. II mena^ 4o Tontrager par
voie de tait (il mena^a de le frapper).
OUTRATJOUS, Otra4)o«8 ; voy.
Outratyotts,
OUTRATYB, Ott/!rad!^tf,-Otpadje, ou-
trage.
OUTRATYOUS, Ouira^ous, outra-
geux. — Dans PS, I'otradjoos, subst., le
violent.
OUTRE, Oltlve, Otre, outre, au dda:
Lo besconte no pot dar n% alienor ds son
patrimoni sedent otre de s/i bite. p. B. Le
vicomte (le souverain de Beam) ne peot
donner ni aliener (rien) de son patrimobe
immobilier au dela de sa vie. Maridatoltn
lo gratde sons parens. couT. s. Marie ou-
tre le gr^ (contre le gre) de ses parents.
— Voy. Oustre,
OUTREGUTAT, Otrecatat, outre-
cuidant: L'otrecutat qui braga. PS. L'ou-
recuidant qui fait le fier.
OU Y, au lieu de habouy^yeus, de Habt,
avoir.
OUYA, sinon, si cen'est: Qui-ppon-
dere nuise, owya boste enemic f Qui vous
pourrait nuire, sinon votre ennemi. T(Mi
qu'ey banitat, ouya ayma Diueserbi^stml
IM. Tout est vanity, si ce n est aimer dm
et le servir seul.
OUT AMI, OUjc^mi; voy. Aujami,
OIJYOU; voy. Auyou.
OtJTOURADE ; mSme significatioD
que Auyourade,
OXOIiB, Ochole, dans quelques textes,
AECH., au lieu de Exole. Voy. ce mot.
P Sonne fort k la fin des mots : Oaf,
t^te ; cop, coup ; plap, tacbe ; serp, serpent.
Dans le corps de certains mots, p, forte
labiale, s'assimile k t, forte dentale, qui le
suit : Dissattey pour dissapte, samedi; re-
eattOj pour reeapta, recueillir, mettre en
lieu silr ; settante, pour septante, septante-;
setieme, pour sspteme, septembre.
Onne trouve^u'un petit nombre d'exem-
ples de la substitution du tsMp final: Cot,
pour cop, coup, fois ; cat, pour cap, t6te.
— Cette substitution est plus frequente
dans Tidiome d'Agen. — Voy. Jasmin.
p est muet aprds m dans les mots camp,
champ I temps, temps; prononcez com,
terns ; il ne se fait pas entendre non plus
dans stpt. II s'est change en m dans <^-
niane, semaiue, et en y dans caytiu, mise-
rable.
Anciennement, p muet se trouvait enirc
m et n dans un assez grand nombre de
mots ; on ecrivait : Dampnadge, dommage;
fempne, femme; feste solempne, fSte soleo-
nelle, et Ton pronon^ait comme aojour
d'hui : Damnaage, hemne,
Les deux consonnes ps sont muettes k
la fin de toustemps, toujours; on dit tous-
tern. Mais loung temps, longtemps, se pro-
nonce lountems, — Cf. (fram. beam., 2'
6d., p. 58-60.
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PAA
P, yous, complement direct et indirect:
Yamrp fftmmeti, la hire, dep'apma tendre-
wtenLJiESF. Je vons promets, la belle, de
Tons aimer tendrement. — Voy. Bou$.
PAA, Pan, pain : Paa blanc, pain
blanc; ;oa gri$ (pain gris), pain bis. Taa
sou Ikebadure. H. 8. Pain sans levain.
Paaesgarp (Oloron; voy. Escarp), Pain
bien levd, bien fait. Prestinherea qui fen
fonahmmr. bat. Les boulangdres qui font
da ptin k Yendre. — Anciennement, pcui,
psdo, on paa e bit, pain et viu, signifiaient
possession, d^ndance, suj^tion : Lo bes-
tiar a men paa! F. B. (Le betail k mon
pain) ie betail que je possdde, mon betail.
Toikomi qui tonpaamedix nUnge, IB. Tout
homme qui mange son pain (qui s'appar-
ueot, qui n^eet sous la suj^tion de per-
fioime]. Si yo ey domenyadwe, a mi se deu
horn ciamar ds ma companhe e de man paa*
IB. Si j'ai domenjadure (domaine noble),
on doit se pkdndre k moi de mes gens et
de moD pam (et de mes serviteurs) . Que
w>Mpaa fit tni, ni companh dequeg que-u
tmfra, IB. (T^oin est valable pourvu)
qa'il ne soit ni pain, ni vin (au'il oe soit
des serviteurs), ni des gens de celui qui
le presentera. Filh o JUhe fore de jpan e de
rtn. BAT. Fils ou fille bors de pain et de
vin de. . . (fils ou fille emancipes, bors de
bitelle). — Minya loupaa deu rey, pb. b.
Manger le pain du roi. Etre en prison.
« Les gedliers auront leur recours par-de-
vantlacour en la Toumelle, pour Stre rem-
boors^ sur les deniers du nsc du pain du
roi quails foomissent aux condamn^s »,
deu paa deu rey quifaumechm aue crimi-
nels ixmdamnatz , P. B. — Minya loupaa
iU la nouce. Manger le pain de la noce. Se
dit proverbialement pour signifier « Stre
dans la lune de miel. » ^ Paa benedit ou
IfemuUt, pain bdnit. A la distribution du
pain b^nit, on dit (Oloron): Paa benadit
j(m bau nUi^, Noupaeperm'en arregoula.
Met per moun ame me eauba. Je vais man-
ger du pain b^nit, non pour m'en rassa-
Bier, maispoursattver mon&me. — Enigme
dont lou paa benedit, le pain benit, est le
mot: Qui ba tout dimenge ta misee haute
E wtu bajamee a briepes ? Qui va cbaque
dimsnche k la grand'messe et ne va ja-
nuus i v^pres ?
PAA, rar, Parelh, couple, paire : Un
poa de goanteUtz. a. Une paire de gante-
lets. Dm pare de capooe, bar. Deux paires
de cbapons. Detzparelhe de boeus, r. Dix
paires de boeufs.
PAA, pair : En paa, en nombre pair.
Paa, deeplaa, pair, impair. — Au paa, au
P^.— , en comparaison de.
TOMB 11
PAC
117
PAA, pan, partie d'un mur : Demolir
la murrdUiS tot per integre paa per paa .
ARCH. Demolir la muraille tout entitlement
pan par pan.
PAAGOQUE, boulanger, et non « pain-
g&teau i>, comme on Ta pretendu dans le
Bulletin de la SociiU dee sc, letU etarte de
Pau, 1874. — RATNOUARD « pancagola »,
cuiseur de pain.
Paacoser; mSme signification que le
Decedent : Une pacossere de Lascar, arch.
Une boulang6re de Lescar.
PAA-PAUSAT (pain-pose, rassis^;
par cette denomination, on designe lln-
dividu qu'on appelle en fr. « sainte-nitou-
cbe. » Pan-paueat (Bay.)
Paa8; voy. Pas, 1.
PAA-SEGN&, pain b^nit
Paater; voy. ranater.
PABE, paonne, femelle du paon et du
coq de bruyere. — Voy. Pau, 2.
PABEROU ; mSme signif . que Papa-
rou,2,
PABfiS, Paues, pavois, bouclier : Lo
pauee E lo fort glavi podat e«. ps. Le bou-
clier est rompu et le fort glaive (aussi).
Pabeser, arme d'un bouclier. — , fabri-
cant de boucliers. Dans d^n. paveser.
PABILHOXJ, Pabilhoo, pavilion.—
Quoau es lo qui habitara en ton pavilhoo,.Jf
PS. ( Eternef I ) qui est-ce qui sdjournera
dans ton tabernacle?
PABOU,paon. — VoyezPoow, Pau, 2.
PAC, payement partial, a-compte k
payer a un terme fixl : Cknt Uvres paga*
dors en due pacs, lo prumer la Candelou,
Vautre la Pentacoste, sbr. Cent livres paya-
bles en deux parts, la premiere k la Ghan-
deleur, Tautre k la Pentec6te.
PACAA, « pacant », rustre, grossier.
Pacanas, aug. — Sobriquet des gens de la
commune de Momas : Pacaaede Mom^xe,
PAGADGE, Pacatye, pacage. P. R.
Pache ; voy. Pa^e.
PAGHE; mSme signification que P^.
PAGHERA, PAGHBRAA; voy.
Paxera, Paxeraa,
PAGHERADGE,PacA^a^^6;voy.
Paxeradge,
PAGHERADOU; m^me signification
que Paxeradou.
PAGH&RE, Paxhre, barrage, digue :
Nassee epachh'ee sua loufluby deu Gave.
p . R. Barrages et digues sur le cours du
Gave . — , rigole : Las pach^ee deu me prat
N'han coulat autant d'ayguete, desp. Les
rigoles de mon pre n^ont pas coule autant
d^eau.
PAGHERENG; voy. Paxerenc.
PAGHte, PAGHOU; raSme signi*
fication que Pax^t, Pcucou. 8
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118
PAG
PAGHin ; voy. Pucheu.
PAGHOG, lourd, qui se remue avec
peine : Lotis carpautz tripute epachocxs...
Sautabm sus las heu8. lett. orth. I^s
crapauds, ventrus etiourds, sautaientsur
les fougeres.
Pacote, paquet, ballot. — Port. « pa-
cote. »
Paooteres, marchandises en paquet,
en ballot.
PADENA ; voy. Padera.
P A D B N B ; m^me signification que
Padere.
PADBRA, Padena, faire frire, cuire
dans la po^Ie.
PADERADE « poSlee », le contenu
d*uDe poMe .
PADtiiRB, poSle : L^oeu pascau qu'ey
a la pacUre, n. lab. L'ceuf pascal (I'ome-
lette de P&ques) est a la po^le. — 11 est
d'usage, le jour de P4ques, de manger une
omelette a la pus, au saucisson. — Gour-
mand coumpadire, que-s minjari las cor^
nes de Mahoumet (Oloron). Gourmand
comme la jpoSle, il mangerait les comes
du diable. Padere^ seul, est employ^ pour
signifier gourmand. Celui que 1 on appelle
pcuUre de Camabal, po61e de Oarnaval,
est tr6s- gourmand. — Qu'kan escarrat la
padh'e. lis ont ecur^ la po^le. Se dit pro-
verbialement, on ne salt pourquoi, d'un
manage qui se fait un jour de pluie. —
Enigme don.t la padere^ la poSle, est le
mot : Ceude de paloume, Roudet de moulii,
Que-t dau tout Bayoune, Si t'y escadz tau
fnatii? PR. B. Queue de palombe, petite
roue de moulin, je te donne tout Bayonne,
si tu tombes juste ( si tu trouves ce que
c'est ) d'ici k domain matin ?
PADBROU, potion. — , enfant gour-
mand.
PADOBNGB, Padoensa^ droit de
pacage. PadoessSy arch. m.
PADOENGtii, Padoenser, qui a droit
de pacage.
PADOENT, pacage : Lo padoent ape-
rat lo Junquee, DiCT. Le pacage appele le
<c Junqud. » C'est aujourd*hui la grande
place de la commune de Juran^on.
Padoesse ; voy. Padoence.
Padoir (pado-ir)^ paitre, faire pattre.
On disait aussi apadoir.
Padoir; mdme signification que le pre-
cedent.
PAGA, Pagar, payer: Pagahe hen
praubamentz los ohrh. bar . II pavait bien
pauvrement les ouvriers. On dit Jes gens
de la commune de Bellocq: Boune caution
de Belloc, Ere nou pague, you tapoc.
Bonne caution de Bellocq, elle ne paye
I
PAG
pas^ moi non plus. — Pagat, apius^, satis-
fait: Pagaiz o iratz. arch. Apaisesonir-
rites. Prosine no thien[t] sepagadentcon-
tente de Bemat, son marit m. b. Prosine
ne se tenant (pour) satisfaite nicontentede
Bernard, son mari. Quant ag audi Saul,
fo trop paguat. H. 8. Quand Saiilentemlit
(apprit) cela, il fut tr^-satisfait— Prtga
epaga qu'ey trop, PR. h. Prieret payer,
c'est trop. En vieux fr. « Asses achate
qui demande . » — Pour signifier « ^ous
vous faites bien payer votre travail », oc
dit proverbialement : Si Mtz miragks, gut
p*enpagate. Si vous faites des miracles,
vous vous en payez (vous vous les faites
ayer).— • Dans les montagnes de Bareges
H . -Pyr . ) : Coum noustra Damete de Em.
't Mtz miracles que p'en pagats, Comme
notre petite Dame de Heas, si vous faiies
des miracles, vous vous les faites payer.
— « La chapelle de Heas, consacree a la
Vierge, est le but d'un p^lerinage celebre
dans les Pyrenees, du 15aout auSsep-
tembre. On y porte une multitude de pre-
sents... du lin, de la laine, des baguei.
des croix, de Targent, de Tor. Leproverbe,
chose singuli^re chez un peuple tres-
croyant, semble traiter ces offrandes arec
irreverence. » c.
P AGAA, paien : fferodes ere pagaa t
hasalh de Vemperador, H. s. Herode etaii
paien et vassal de Tempereur.
PAGADOU, Pagadop, payeur: Bo^
pagadou, bon payeur. — Voy. Crubadou.
PAGAOOU, Pagador, Pagader.
payable, qu'il faut payer : Qui a deute a
PasquepagadoUj Troubeloucoaresme court
PROV. Qui adette payable a P&ques, tronve
le car^me court, ^npene de xiv marfi
d* argent paguedors . . . sens nulhe mercer.
M. b. Sous peine (d'avoir it compter) vingt-
cinq marcs d' argent payables sans (aToir
k attendre) aucune gr&ce. Dues Uyitnaym
per luy pagaderes, IB. Deux amendcsms-
jeures payables par lui (qu'il sera tenu«ie
payer).
PAGALE (Bay.), derangement ;efi pa-
gale, de travers : Yoenesse qui pourtatz foi
hounet enpagale, LAO. Jeunesse qui por-
tez le bonnet de travers.
PAGAMENT, Paguement, payement.
PAGE, Paye, page, un des cdtes d'cQ
feuillet de papier.
PAGE, page, jeune homme servant au-
pr^s d'un roi, d'un prince, d'un seigneur.
— Voy. Paye, 2.
Paged, Payeg, ressortjudiciairecom-
prenant les localit^s d'Araux et d'Araujc-
son: Lo paged d'Araus. R.
PAGERA, Pay^a, Pagerar, mean*
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PAL
rer: Quant lo pageraben, H. s. Quand on
le mesurait (quand on mesurait le bois, la
pi^ce de bois, pour Temployer a la con-
struction).
PAGERE, Payer§, mesure de longueur:
QtMfU ago talhaiz sons fustz, pensabe que
fossm.,. de pagere. H. s. Quand il eut
taille 668 bois (ses pieces de bois), il pen-
sait qu*ils ^taient de mesure (convenable).
— Momi de ma payere. f. b . Un homme
de ma mesure (de ma taille). — Payere
saube, f. Past, (mesure sauve), juste me-
sure. — D.-c. « pagella. d
PAG&RE (Baretous), f^m.^ instrument
aratoire ; le rayonneur. — Voy. MarcadS,
PAGiSS, paysan. n. past.
Pagor ; voy. PoU.
PAGUB, paye, payement : La gent
d'espade Qu^hanpague here chic, JiKV. Les
gens d'dpde ont tr6s-peu de solde. —
Uaryent tout en u cop, la hemne apagues.
PROV. L'argent tout k la fois, la femme
par des ii-compte. Se dit des « manages
d'argent » oil la cupidity a plus de part
que I'affection. La dot regue, on en jouit
n'ayant pour la femme que pen d^^gards.
PAGUEMENT; mime signification
que Pagament,
PAGUfiRE (vers TArmagnac), pi^e
de terre expos^e au nord.
Pair; voy. Pay,
Paixadc^e ; mdme signification que
Peixadge,
Paixs ; voy. PHxs.
PATiADAS, masc. plur., lampas, ma-
ladie du palais des jeunes chevaux, des
pores ; excroissances aux gencives.
PALADE, pellet^e.
PALADfi^ Palat, palais, partie sup^-
rieure du dedans de la bouche. Voy. /^cn-
fec.— RAYN., « paladel . »
PALAGRIP (Baretous) ; c'est le «ras-
trum » des Romams. Par sa forme et par
ses usages, il tient k la fois de la fourcne,
du r&teau et de la houe. 11 ressemble k la
fourche et au r&teau, en ce que la tSte a
trois pointes ecartees les unes des autres
et dispos^es comme celles du riteau sur
une ligne perpendiculaire au manche, au
lieu d en 6tre, comme les pointes de la
fourche ordinaire, un prolongement; mais
la mani^re dont on Temploie frequemment
ressemble & celle dont on se sertde la houe:
on le l^ve de terre a chaque coup, puis on
le rabat avec force en le faisant pdn^trer
dans le terrain que Ton veut defoncer, dans
le filmier que Ton veut enlever. — Voy.
AXTH. RICH., Diet, des antiq, romaineSf
etc,; trad, de M. Cheruel, au mot « Ras-
ter, »— Dans RAYN., « Palagrilh, pellegril,
PAL
119
sorte d'instrument » ; c'est pen dire. Fau-
BiEL a ^t^ moins avise; il a donnd k pa-
lagrilh la signification depoile, depoiUm,
Que Ton relise dans la Ch, Crois. alb,,
Mt. p. METER, t, I, p. 236 et 251, les
deux vers oti palagrilh a etd employ^, et
Ton verra qu'il n'est point possible que ce
mot ait le sens indique par Fauriel. Le
palagrilh ^tait ce qu'est notre palagrip.
PAULHfiR, voy. Pale-h^.
PALiAHERRA, remuer, creuser la
terre avec I'outil Pctlah^.
PALANGXJE, Palanque, pi^ce de
bois servant de passerelle. — Dans certai-
nes localites, la pi6ce de bois k la partie
superieure de la barri^re d'un champ . —
Cat. « palenca. »
PAIiANGUETE, dim. du precedent,
petite passerelle.
PAIiAT; voy. Palad4.
Palatorl, pretoire : Intra Pilat aupa-
latory, H. 8. Pilate entra dans le pretoire.
D.-o. c( parlatorium, 2, locus ubi judices
litigantes audiunt. »
PAIiAURE ; voy. Paraule.
PALiATS, palais : Per las grans biles
Que bederey de btytzpalays, F. lab. (J*irai)
par les grandes villes, je verrai de beaux
palais. Qu*ey lou rey de la terre, Lou chu
qu'ey soun palays, nobl. II est le roi de
la terre, le ciel est son palais.
PALE, pelle : Pales, fossers e bedoys,
R. Pelles, hoyaux et haut- volants.
PALE-COUPE, Pale-cope, pelle de
bois, creuse, pour vanner le grain, pour
Jeter de I'eau.
PAL.EES, Palds, Palois, de la ville de
Pau : Chum hue d'Ossau se disin Ossalees,
Tau medix lovs de Pau se noumenten Pa-
lees. V. LE8PY. Comme les (gens) d'Ossau
se disent Ossalois, de m^me ceux de Pau
se nomment Palois. — Voy. Pau, 1 .
Paleffer ; voy, le suivant.
PALE-H&R, masc, bSche, houe. On
dit aussi |?o/a^. Dans un texte, arch . ,
paleffer,
PAL.EJA; voy. Pdleya,
PALENG. pieu ; serie de pieux formant
palissade : Pau deu palenc deu barralh de
la Vila, F. H. Un pieu de la palissade de la
fermeture de la ville.
PALENCAT, Palengat, masc, palis-
sade : Agos bastit augun palencat. arch .
Qu'il eAt b4ti (fait) quelque palissade.
PALENGOU, masc, perche qui main-
tient le fourrage sur les chars. — Voy.
Abalut,
PAIitiS ; voy. Palees.
PALETE, spatule de cuisine : xuii
culhers $ une palete. arch. Quarante-trois
cuillers et une spatole.
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120
PAL
PAUBTB, omoplate de pore.
PAIjBTA, Paleja, remuer i la pelle,
remu«r le grain aveo une pelle. — - Bsp.
V apalear. » — , tracer sur lesol une ligne
avec la pelle, en I'enfon^ant Ug^rement k
coups succeasifs.
PALHA, couvrir de paille. — , gamir
de paille. FcUha la9 eadUres. Empailler
les chaises.
PAIiHASSB, paillasse : Lapalhasse
oun s'ctdroum, NAV. La paillasse ot ( le
pauvre) s'endort PaUuusk, masc. (vers
la Chalosse).
PAIiHASSA, couvreur de toits de
cbaume. — , empailleur de chaises.
PAIiHAT, tas de paille, liti^re : Pal-
hat dou hoarau, ssi. Litidre de la bouve-
rie. — Coucher sur la dure; tu9 la terre
pelade^ sentz negun palkatj bar., sur la
terre pelee, sans aucun tas de paille. —
UpalhcU de nht, Une couche de neige. —
A palhatsi. En grande quantite, k tas. —
— De I'avareoui entasse, on dit qu'il fait
tas, que hepalnat
PAL.HB, paille : Tree bros de fee e
ires bro8 de palhe . arch. Trois chars de
foin et trois chars de paille. — Qui de
palhe ague cobert, goarde que lo foe,c no
$'y day (haye) de pr^. Qui de paille a
convert (sa maison), prenne garde qu'il
n*y ait le feu tout pr^s . — Cf. Revue de
Gascogne, tom.xxv, p. 535. — Croutz de
paJhe! Croix de paille ! — \oy. Croutz. —
Bau chic la palhe, Quoand lou hlat n'ey
hore. PBOV. Pen yaut la paille, quand le
bl^ en est hors. En fi*. « Pauyre homme
n'a point d'amisn; — Vis (vil) est tenu
pariout qui rien n'a. » L. r. de likct,
PAIjHA, masc, meule de paille : A
mieyjene, mieypaXhe., . pr.b. A la mi Jan-
vier, la meule de paille rdduitede moitie...
Si a cette ^poqne le pajsan n'a employ^
que la moitid de la meule de paille, il en
aura suffisamment pour Tetable jusqu'i
la r^olteprochaine — Voy. Burgue,
PAIiHE; c*Mt an jeu des palketei{yoj ,
ce mot)le petit b&ton oia Ton a fix^ ^lTuu
des bouts une epingle reconrbee en forme
de crochet.
PAIiHBT, pailIet.Pa2Aetou, dim. Pal-
hetou de Mounenh. L*excellent vin de
Monein . — >, ch&tain clair : Entratz bloun-
detes, Entratz hruneteij Bieneiz palheiee,
NAV. Entrez blondettes, entrez brunettes,
Yenez jeunes filles aux cheveux ch&tain
clair.
PALHBTE (Vio-Bilh); mtoe signifi-
cation que Palhole,
Palheter, « fabricant de y^tements
•acerdotaux. p. RAmoND.
PAL
P ALHBTBS, « paillettes. » — , petits
morceaux de bois de senglumi ( voy . ce
mot) dont les enfants se servent poor on
leu : Ba a las palhetes (faire aux pail-
lettes); en fr. « jouer aux jonchets >», parce
qu'^rori^ine on jouait ice jeu avec det
brins de jonc. Ce jeu oonaiste k retirer,
k Taide d'un crochet, palM, 2, le plus
qu'on pent des petis b4tons de bois confa-
sdment places les uns sur les autres; on
ne doit faire remuer que celui que Too
cherche k degager. — De \k le sens de
difficult^, d^obstacle, donnd au mot pa-
^tM^ dans les expressions hica-y pathetes,
trouba-y palhetes, J mettre, y trouver dei
paille tes : N'arribaratz pas ad cteo, que
py hicarey palhetes. Vous n'arriverez pas
k ( vous ne parviendrez pas a faire) cela,
je vous y mettrai obstacle. -— Cf. Esp.
«< palitos », jonchets^ petits b&tons avec
lesquels on joue.
PAIiHOLE, menue paille sauvage; oa
en fait des matelas, des paillasses.
PAIiHOU ; m^me significatioB que
Palhi, 2.
PALfiOU, brin de paille, r^idu de
paille.
PAIiHUT, pailleux : H^ palhut, fei
pailleux.
PALIHERRA; mdme aignificatioD
que Palaherra,
PAIilSSAT, palis, serie de petits
pieux formant cl6ture.
PAIiLE, Panle, p41e. Pall4>t, palluchot,
pilot. Pallas^ aug.
PALLETA, Pallia, pAlir; voy. Poa-
leya, Panlefa.
Pal-Long; yoj, PoufO-Loung,
PALLOn, Panlou, pAleur,
PALMB, Um,, laurier it grandei
feuilles.
Palme, « palme », mesure de longueur:
Cinq canes, dues palmes, de drap prts ob
deus cassedors. r. Cinq cannes, deux pal-
mes, de drap pris pour (le vdtement) dea
chasseurs (de Gaston- Phoebns).
PAXiMOU, poumon.
PALOT, masc, petite pelle, ou ba-
guette de fer pourtisonner.
PALOUMBB, palombe (poedque},
colombe iPaloumbedeu Liban, Aue^(s»
es anode. QAB., Colombe du Liban, tu ten
es alloe au ciel.
PALOUMB, Palome, palombe : Pa-
loume bousquere. Pak>mbe s^joumantdaos
les bois. Carque de palomes. P. r. ( Droit
d'entr^ pour une) charge depaloinbes.
— Paloumekf dim., colombe : thgais-rM^
paloumetes, qui y-ey a Cauterisf Dites-
m<A, colombes^ qui est k Cauterets ? va-
zuRB, Hist, du Bkam, p. 479.
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PAM
PAIiOUMlfeRS, f^. sing.; c*est un
liea elev^ et particulieremeat dispose, oil
a ete etabli un attirail special poor pren-
dre des palomhes y paloumes . On ditaussi
espanderles (Montaut), pandeles, BAR. ; en
traduisant ^apanderles par « panti^res »,
nous n^avons indique qu'une parde de ce
qn'il y a dans une paloumere. — « Dix
hommes, neuf tropieds, quatre maiion-
nettes, Des cordages sans no, grand nom-
bre de raquettes, Un fantdme effrayant,
dix cages, sept fileU, Voila mon attirail
pour prendre des bisets. » La chasse aux
pahmbes^ par messire Henry d*andichon,
cure-archiprdtre de Lembeye (xviii* s.).
PAIjOUM^RB, grande Quantity de
palombes ; les palombes : An de glandere^
An de paloumere. pb.b. L'annee oil la glan-
dee est abondante, il vient beaucoup de
palombes. Le passage de ces oiseaux par
DOS contrees a lieu en automne ; on leur
fait la chasse de la Saint-Michel a la Saint-
Martin: A Sent-Mtquhu, L'ap^, k la Saint-
Michel (29 septembre), I'appeau ; A Sent-
Luc, lou true, k Saint-Luc ( 12 oct. 1, le
coup;^ Sent-Grvat, lou granpatac, iSaint-
Grat (19 ocU), le grand coup; A Sent-
Marterou, la flou, a la Toussaint, la fleur
(les meilleures) ; A Sent-Martii, la fix, k
Saint-Martin (II nov.), la fin. pb. b.
PALOUBiKTE ; voy. Paloume.
PALOUMSTE, fern., esp^ce decham-
pignon, agaric palomet. A. manesoau.
PAIiOUMETE (Aspe), petite son-
nette de cuivre suspendue au cou des bdtes
a come.
PAIiPA ; m^me signif . que Paupa.
Pala, Paluu, marais: No i ave null her-
gtr, ant ere totpalu. l. o. ( Aux environs
de Bayonne, du c6te de Muhale), il n*y
avait aucun verger, mais tout etait marais.
La grave aperade la Paluu, diot. L'eau
bourbeuae appelee le marais.
PALUG, Paluquet; m^me signification
que PaloL
PALUDETE (Ossau), f^m., petit ma-
rais, terrain boueux.
PALUQUET; voy. Paluc,
Palaa; mSme signif. que Palu,
PAM, Paam . emp&n. Mesurat au pam,
Mesure k Tempan. Ave vi cootz de lone e
unpaum mes. H. 8. II avait six coud^es
de long (Goliath ^tait haut de six coudees)
plus un empan. — Dans un « papier ter-
rier » de la commune de Sem^ac, 1772, on
trouve que le pam dtait de 8 pouces, 6 li-
gnes.— Avec le verbe ha, faire, ha au pam,
jouer i Tempan. Deuxjoueursjettent, Tun
apr^ 1 autre, contre un mur, chacun, ime
pi^ de monnaie ; celui-1^ gague, qui a su
PAN
181
faire tomber la sieune de fa^on qu*il puisae,
la main etendue, toucher les deux pieces
du pouce et du petit doigt.
PAMETA, Pam^'a, mesurer 4 Pern-
pan, la main etendue, du pouce au petit
doigt On dit ausei Pauma.
PAMPAROLE, Pamparule (Obb&u),
f6m., petit papillon. — Voy. Pt^palhole.
PAMPARRE, f^mme charge d*A-
tours voy ants.
PAMPE (Bay.), poup^e.
PAMPERRUQUE « danse de carac-
t^re qui s'executait avec pompe dans les
rues de Bayonne, au soa au tambourin, et
principalement la nuit k la clarte des tor-
ches. — Ha dansa la pamperruque. Faire
danser la« pamperruaue »ii quelqu'un; lui
donner une danse, le bien secouer, le bien
battre : D'un eaut quou cad deuuB la nu'
que E quou hey hroyement dansa la pam»
perruque. lag. D'un saut, il lui tombe sur
la nuqueet lui fitjoliment danser la « pam-
perruque. »
Pan, panneau: Las bartabereselospantz
(pans)d$ dues caixes, abch. m. Les pen-
tures et les panneaux de deux coffrea.
Paii,pdne, panneton: Lopandelaclau,
ARCH. Le p^ne, le morceau de ler, dans
une semire, que la clef fait aller et venir
et qui entre dans la g&che pour ferraer la
porte ; le panneton, parlie de la clef qui
entre dans laserrure.
PAN A, Panar, voler, derober: Que
I'has panatf-^U sae de bkU, pr. b. Que lui
as-tu vole? — Un sac de ble. — Nulh horn
no pant oeus daustor. F. b. Que nul homme
ne vole des ceufs d*autour. — Pana Vhalet
(voler Thaleine), n^oser pas souffler. — Tu
m'at panat ta cara. PS. Tu m'aa cache ta
face.— Paria-« (se voler une chose), ki dis-
simuler, faire qu'elle soitmoins apparente:
Que-s panabe la coude iantque pcmd^. (Le
renard cach^ dans un moulin se vokUt) dis-
simulait sa queue tant qu'il pouvaitJt^rue
des Bass.-Pyr., dec. 1884, p. 569.— Z^p<i«
se-m pana, ps. Le pied se derobe k moi
(mon pied glisse) . Lat. « Motus est pes
mens . » — De doulou.,. lo coo se-m pane,
F. Egl, De douleur le coeur me manque (je
suis en angoisse^je defaille).— ^u panat,
a la derob^e, avec dissimulation.
PANAN, masc. sing. , terme bas, par-
ties sexuelles de la femme. Pananou, dim.
Pananas, aug. — U panan, un niais, un
l&che.
Panatarie, paneterie. R.
Panatdr, Pooler, panetier: Johan de
Hoos, paater.de rey» ARCH. Jean de Hoos,
panetier du roi.
Panai^re, boolang^re : Fara,..pana'
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122
PAP
teras. H. 8. II fera (de vos filles) des bou-
lang^res.
PANATORI, vol, larcin.— Le lieu
que Ton appelle u panatori est une veri-
table « forfit de Bondy. »
PAND£:LB8 ; voy, Paloumh'e, 1 . —
Los coloms qui se prenaran a las pandeles
deu senkor de Sencte-Coloma, aroh. Les
pigeons qui se prendront aux « panti^res »
du seigneur de Sainte-Colomme.
PANDOT, Pantot, petit pan, basque
d*habit; dans oav., bout de cbemise qui
pend.
PANET, PANBYT (Orthez), petit
linge d'enfant au maillot, lange : Yanou-
letj U panet, noel. Jeannot (porte pour
Tenfant J^sus) un petit linge.
PANLB (Orthez); voy. PalU.
PANLETA (Orthez), Panleja; voy.
Palleya.
PANLOU; voy. Pallou,
PAN-PAUSAT; mSme signification
que Paa-pausat.
PANQUtiiRE ; voy. Paquese.
PANSARD, pansu. Pansardot, dim.
Pansardas, aug. — Voy. Sent-Pansard.
PANSE, panse: Pendards a triple
pause. NAV. Pendards k triple panse. Em-
pleia de bous houssiis sa pance. F. EgL
Remplir sa panse de bons morceaux.
L'ave diit que eg lo dare deu cooteg per la
panse. arch. II lui avait dit*qu'il fui don-
nerait du couteau par la panse.
P ANSOT, masc. , Paruote, fern . , petite
panse. — U pansot, un petit pansu.
PANTAGH, r41e, ralement.
PANTACHA, r41er, « pantoiser »,
panteler. — Mon coo,., pantacha. ps. Mon
coeur est agit^.
PANTOT ; voy. Pandot
PANTOn ; Pindividu que Ton nomme
ainsi est tout ensemble bdta et pandour.
Paor ; voy. PoU.
PAOU, syncope de Pabou, paon : FUr
de soun antique noublesse. Que ne Varrode
lou paou. NAV. Fier de son antique no-
blesse, le paon fait la roue.
PAPAGAT, perroquet. — Esp. c pa-
pagayo.w — , homme bonasse, paisible. —
« On appelait papegai un oiseau de bois
que, dans certaines villes de France, les
habitants s'exer^aient k abattre avec la
fldche ou le fusil. » cHSRUtL^ Diet. hist,
des Inst., etc,
Papalhoo, monnaie : Deu v papalhoos
de boo aur e de boo pees ; 1345. arch. II
doit cinq « papaiilons » de bon or et de
bon poids. — Cf. d.-c. « paperini; monetse
romanae species. »
PAPAROU, mot d*enfant, petit p6re.
FAQ
PAPAROU, Paberou, mouron ; aloMe
media.
Papat, masc, papaut^ : Differenei de
Vemperi ab lo papat, bat. Difi'drence de
Tempire avec la papaut^ (en quoi le poo-
voir temporel diff<^re du pouvoir spiritud).
— Esp. « papado », papaute, dignite de
pape.
Papaat, papiste : Que nous autis^ pa-
pauts, n'abem node Hnture, Ni noustes ea-
peraas, de la sancte escripture, r, Egl.
(Les huguenots pretendent) que nous au-
tres, papistes, ni nos cures, nous n^avons
aucune teinture des Saintes Ecntures.
PAP£, Paper, papier. Paperot, petit
papier, mauvais petit papier. Paperat,
gros papier, gros mauvais papier. Pe^Ao^
Ihet de papi blanc. Que his dounc tu tut
ma taulete f pbtb. Petit feuillet de papier
blanc, que fais-tu done sur ma petite ta-
ble ? Las armes de Moss, en grans escut-
sons de paper. H. A. De grands ^cussons
de papier aux armes de Mgr (Archambaod).
Ckim es escriuL. . en aquest paper, r . Comme
il est ^crit sur ce papier. — Paraule nou
bau pape, PR. B. Parole ne vaut papier.
En lat. « Verba volant, scripta manent »
— Ouny-ha papi, Temoenh arr^, 04 il y
a papier (des titres), temoin arri^re. On
dit aussi : Oun y-ha pape, Temoenh arre.
OCi il y a papier (des titres), temoin rien
Test inutile). — Esp . « Donde papeles ha-
blan, se callan barbas » ; ce qui setrouve
mot k mot dans PR. H. Chtn y-ha papU,
barbes que-s caren,
PAPEROLE, grande feuille de papier
k images. — , ecrit imprime, feuille vo-
lante, circulaire, profession de foi, dont
on fait pen de cas: Uepaperole enladede
hiu. LKTT. ORTH. Uu 6cnt enfle (rempli)
de fiel . — Paperoles, paperasses : Prim-
cururs, aboucatz, dab de granes raubiolet^
Que y-anaben a pie, carcatz de paperoles.
p. Procureurs, avocats, avec leurs gran-
des robes, y allaient &pied (au Parlement),
charges de paperasses.
Papoadge, succession d'aieul : Bien
de papoadge. gout. 8. Biens de snccession
d'aieul.
Papoau, qui vient de I'aieul : LosUm
papoaus. , . aquetz qui provienen deupaif'
grand ou may-gra^nde, cout. 8. Les biens
« papoagers >» (sont) ceux qui vienoent da
grand-p6re ou de la grand m6re. — Voj.
Abitii.
Papoo,
PAPOU, Papoun (Bay.), grand-pcre.
Dans KNQ., papoo.
PAQUESE, Panquire, belette: Pint
coum la paquese, pky. Fine (rusdc) comme
la belette.
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PAR
PAR
123
Par; voy. Paa,2,
Par, 3* pers. da sing, du pr^s. deTin-
dic, de Pare, paraltre.
PAXiA, Parar, appr^ter, disposer.—,
parer, orner, embellir. — Para la pet/re,
parementer la pierre pour Templojer aux
constructions : Peyre parade de punte de
marteg, art. Pierre parementee avec la
pointe da marteaa. — Moungetes parades
(Vic-Bilh). Haricots tachetes, bigarres.—
Pour signifier c parer un coup », leviter,
on dit 6tra-« u true, detoumer de soi un
coup. Para low trucxs, c'est recevoir les
coups, 80 laisser battre. Ourhi la bouese e
para I'eaquie. lbtt. obth. Ouvriria bourse
et tendre Techine (Payer TimpOt et tout
subir). — Voy. dans ratn, Lex, , iv, p. 423:
« parar », presenter, tendre. — Para la
plouue Unit lou die. Rester tout le jour sous
la pluie.— Para ; voy. Apara.
PAR AT>B, parade, vanity, ostentation:
Hoeye la baniUmse coumplaaencie e la 'Da-
rode. IM. Fuir (eviter) la vaine complai-
sance et Tostentation. En menhs-pretz es
en la ciutat Lor parade eprosperitat . PS.
La proeperite dont lis font parade est en
mepris dans la cite.
PARAJDGE, parure: Quinhe veaOdure
de paradge, P. b. Quel v6tement de parure.
PABATiKT ; voy. Parau.
PABANGLETB, esp^ce de mesange:
Qui sera lou meseadge f La paranglete ou
Vesparhi f CH. P. Qui sera le messager ?
La mesange ou T^pervier ? — Pour va-
riante, voy. Calendrete.
PABAPDiOUYE, parapluie.
PARASSOL, parasol.
PABASSOUIjAYRB, fabricant, mar-
chand de parasols, de parapluies.
PARAT, occasion, cas, chance : Qu'hor
h^ (habouy) lou parat de hede paasa
causes eetranyes, LETT. obth. J 'eus la chance
de voir passer des choses ^tranges. En
quin parat se troubabem amasse. lam. En
quel cas (dans quelle situation) nous nous
trouvions ensemble. — Voy. Mau-parat
PARAT, apprSt^, dispose : Minaut,
louserocxsparatzEntalacassedeusarratz.
N. lab. Mmon (le chat), les crocs faits
poor la chasse des rats. — , pare, orn^.
PARAU, p^trin. Paaralet, dim.— (Ba-
retous), uslensile de bois en forme de pe-
tit petrin ; on y met du linge que Ton porte
aalavoir.
PARAUIjE, Palaurey parole: Uepa-
raule injur louse, cat. Une parole inju-
tieuse. Jean de DiseroUy mvnistre de la
pakure de Diu en Veglise de Oloron. abt.
Jean de Diserote, ministre de la parole
de Dieu en Teglise d'Oloron. Tot Jumi qui
es de hertat out la mia palaura. H. 8. Tout
homme qui est de la verite ecoute ma pa-
role. — Paraules p^gues a bouixitz. pb. b.
Paroles sottes k boisseaux. Que de gens
parlent de tout et ne savent rien I Paraule
nou baupaph» Parole ne vaut papier. Voy.
Pap^. — Paraules d'anyoulou, Urpes diu
diable. PR. H. Paroles de petit ange, on-
gles du diable. En fr. xvi* s., « Paroles
dVngelot, Oogles de diablot. d q. meu-
BIBB. — Paraulete, parauUne, paraulote,
dim. Beroyes paraulines, mechantz digtous.
Jolies petites paroles, mauvais petits
doigts. Se dit proverbialement des gens
qui parlent bien, mais agissent mal. —
Esp. « Palabras hermosas, cosas las no. i>
PARAUIJS, masc. sing., la parole,
les paroles. — , recit : Audits moun parau'
lis. p. Ecoutez mon recit. Muse deu parau-
lis. LAM. Muse des recits. — Se prend le
plus souvent en mauvaise part., verbiage.
PARC, masc, pare, bergerie. — , cour,
basse-cour d'une ferme, d'une maison de
campagne. Parquet, dim, ^ Lou parquet
de Mayolis. C'^tait, dans Tun des quar-
ters surburbains de Pau, une espdce de
« cour des miracles », sur un terrain ap-
partenant au sieur Mayolis.
Parciaa, copartageant, associa: No
porti armes contre sonparciau. abch. o.
Qu*il ne porte point armes contre son as-
soci^.
PARD, bigarr^, hB.no\6:\Quoant de
coucardes, de ribans, Sustout de blue, de
berdz, de bkms !... Qu'ey drinparde la may-
nade ! nav. Que de cocardes, de rubans,
surtout (}e bleus, de verts, de blancs ! La
fillette est un peu bariolee.
PARDES, taches de rousseur.
PARDILHOU, Pardilho, esp^ce de
drap : Draps pardilhous . p. b. JV'emple-
gue autre lane que fine en pardilhos elm*
reus. ABCH. II n emploie d'autre laine que
de la fine pour les « pardillons » et bu-
reaux. — Esp. « pardillo », drap tres-fort
dont s'habillent les gens de la campagne.
Pardo ; mSme signification que le pr^-
cedent.
PARDOU, PARDOtJNA; voy. Per-
dou, Perdouna.
PARE, PAREGHE ; voy. Parer,
Parexe.
PAR£iIjH, paire, couple; voy. Paa,
2. — , adj. ; mSme signification que Pa-
Hi.
PARELHAN (Bay.), camarade : Per
lousounsemblable esta bounparelhan. lag.
Pour son semblable ^tre bon camarade.
PAREMENT,ce qui pare, cequiome,
atour. — , avec le verbe na, faire : Ha lou
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Lbks.'t.
124
PAR
paremeni delapkyre. Parementerla pierre.
PARBNTABGE, c parentage. » —
Dans PS., race.
PARENT ALHE, parents (les parents
et allies), sens pejoratif. — Bastardalhe^
node parentalhe. prov. BS,tardB, aucune
parents.
PARENT AT, parente, consanguinite.
FARENTAU, apparent, manifeste :
Si lo layroci no es parentau, lo layroo se
eadisera, F. B. Si le vol n'estpas manifeste,
le voleur se justifiera.
Parentest, famille: Darrer parentesi
de Benyamin. H. s. (Saiil dit: Je suis de)
la demi^re famille de (la tribu de) Benja-
jamin. Ilomide monparentesc; 1314. Aboh.
Un homme de ma famille. —-Mai traduit
dans F. B., « parrainage » ; ^dit. Mazure et
Hatoulet.— bayn. « parentesc », parente.
— Cat. « parentesch », famille.
ParentMe (anc. fr. « parentele », les
parents), parents : Graade parentele, arch.
Degr^ de parents. — , race, lign^e : Per las
hemnes qu'ha drin goantat la parenUU.
PUT. Par les femmes (par des mesallian-
ces), il a un pen alt^r^ (la noblesse de)
la race.
Parer, Pare, paraitre : Diu hculou ha
pare son courroux. F. EgL Dieu voulut
f aire paraitre son courroux. Daban[t] tons
oelhs no parera. P8. (L'orgueilleux) ne pa-
rattra point devant tes yeux. La estelapar
F. B. L'^toileparalt. — , apparoir: Cum
par en la carte, enq. Comme il appert de
la charte. — Voy. Apparer,
PARET, paroi, muraille, mur de tor-
chis : Etz parets de Taute (Aste, H.-
Pyr . ), les murailles de Taute. « Restes d*un
petit donjon de construction cyclopeenne,
au-dessus des mines du ch&teau de la mat-
tresse d Henri IV, Corisande d'Andoins . »
Gfuide Joanne .
PAREXE, Pareche, paraitre. Que pa-
reix, il parait; parescou, il parut. Aqueres
mountines Que s*abaxaran. . E mas amoure-
tesqueparexeran. ch. p. (attribuee k Gast.-
Phoebus). Ces montagnes s^abaisseront,
et mes amourettes paraitront.
PAR6AM, Pargami, Pergami. par-
chemin : Lege hens lous pargams. f . Past
Lire dans les parcbemins. Peigts de par-
gam rasonnahtes en grandour. p. R. (Les
notaires doivent ecrire leurs actes sur des)
peaux de parcbemin de grandeur raison-
nable. Leire scriute en pergami. enq. Let-
tre ^crite sur parcbemin.
PARGAMINlfi, Pergaminie, parcbe-
minier.
Parge, ?,omement, ? : Unesinte (ctnte)
d'argent, lo parge de satin Jigurat de fiu
PAR
d* argent; 1592. arch. Uae cetnture d'ar-
gent, Tomement de satin figure de fil d'tr-
gent (une ceinture d'argent omee de satin
brode de fil d'argent).— Esp • « parergon p,
omement ajoute.
P ARGUIE, Parquie, cour, baBse-coor
Lous hasaas lusentz qui^s passeyen Mia las
noustes parguies, lett. obth . Les coqs lui-
sants qui se prominent dans nos basaes-
cours. — Nouplau pas alabie Auiatdqu'a
la pargiMs, PR. b. II ne pleut pas snr le
cbemin autant que dans la basse-coor. Pro-
verbe usit^ en parlant detoute jenne fille
3ui, peu satisfaite de son chez Boi« a bite
e se marier, comptant qn'elle s^ra plus
heureuse dans lamaison de son mari. On
en fait aussi une application plus gdn^rak,
an sens du proverbe des H.-Pyr.: « Nw
nebe e nou plo Ta qui ana bo, 11 ne neige
ni pleut pour qui veut aller (poor qm a
resolu de partir).
PARI, Parir, enfanter: La regime,.,
abe parit un beu prince, aperat Hmrk.
ABCH. La reine avait enfante oa bean
prince, appeU Henri. Ma may me pariba.
PS. Ma m^re m'enfantait. Verges oemu-
bera e parira filh . H . 8. Une vierge con-
cevra et enfantera un fils. — On dit ppovcr-
bialement dans la vallee d'Aspe : Hemnt
parite De u an n'e goarite, Femme qui a en-
fante d*un an n'est pas guMe, -^, mettre
bas : Parir los anhets. OOUT. s. Mettre bas
les agneaux.
PARI A, parier.
Pariadge, Pariage, par^age, pwiage,
terme de jurisprudence ii^od&le. — , eon*
vention, accord, association : ^n/etlMsi-
pagnie e pariage,,. de pecker,, . lous urns sm
lous autres franquemms. arch. b. lis oat
fait society et accord de faire paitie les
uns sur les autres en francbise (aeoord
entre des gens de locaHt^s Toisines, poor
que leurs troupeaux puissent paltre hbre-
ment sur les terrains des uns et des an-
tres). — Lous pariatges que IHu he dal
Moyse. F. Egl. Les conventions que Dien
fit avec Mo'ise.
PARIA-S, s'associer : Parieks db l»
flaunhacs, PS. Faire society avec les flat-
teurs.
P A R I A T, participe pass^ de pwna,
parier. — , accord : Per nou siy quin jm-
riat eus Inn abiene, lac. Pour je ne sais
quel accord on les vit s*entendre.
Pariatye;m6me significatioBquePa'
riadge,
Parle, union, accord : Aver heneparif
e amistance. arch. o. Avoir bonne union
et ami tie (^tre bien d'accord et amis).
PARIS, compagne, femelle: iVeM
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PAR
Mrt«, prendre compagne, prendre femelle.
Voy. Pariaune. — 8m$ prene parte. d!a8-
TB06, 1, p. 272. Sans union cnamelle.
PARiA, pareil. — Qu'ey toutparU.
C'esttout nn. — , adv., pareillement
Parier,copropridtaire. Prene, recehem
parier. abch. m. Prendre, recevoir comme
copropri^taire ( prendre, recevoir en pa-
riage).
PARIaH A MBNTZ, pareillement.
PARIOU, le pareil, la pareille ; le
mile ou la femelle d*un couple ; lous pa-
riaus, lea deux qui font la paire, le couple.
PARIOUNE, femelle d'un couple :
Tendre coulown, quoand gratee ia parioune,
LAM. Tendre pigeon, quand tu caresses
ta femelle.— Voy. Parte, 2.
PARUi, Parlar, parler : Mey ayeii
qu'eyde ccmt-s.^que de nou pat porta trap.
uf . 11 est plus aise de se taire (jue de ne
pas trop parler. — , prononcer, dire : Pre-
pans $t^nens ma hougyta parlara. PS. Ma
bouche prononcera des <tiscours jpleins de
aagesee. So qui jo parli. H. B. Ge que le
ilis: So qui attdira, parlara. IB. Ce qu il
entendra, il le dira.— Porto ^eroy (parler
joli), avoir une aimable conversation. Porto
lid (parler laid), tenir de laids propos.—
Porta ae gouyate, frequenter une mle, la
courtiser. Parla u gouyat, avoir avec un
garden de fr^uentes conversations. De
jeune homme et jeune fille qui se fr^quen-
tent, conversent par amourette ou « pour
le bon motif », on dit que-tparlen n, « ils
M parlent. »
P A R £i A A, Parlap, mase . , parole,
propos : Segon sons parlaas e gestz. bar.
D aprds ses paroles et ses actes. Los pru'
nars parlors, IB. Les premieres paroles.
Dtacon a nd tals o semhUxntz parlaas. art.
On me dit telles ou semblables paroles.
PARLADOB ; voy. Porlatye.
PARIjADURB, manidre de parler.
PARTiAMKWT, parlement.^, entre-
tlen, discours : Los honUs d^A spe agon par-
lament ah Mossen Oaston, vescompte de
Beam. P. B. Les bommes d'Aspe eurent
entreden avec Mgr Gaston, vicomte de
Biam. Era ana conHnuan Son parlamen,
E toco loe puns qui son En differen. CH. PR.
Elle alia continuant (elle continua) son
discouni, et toueha les points qui sont en
diff^rend.
PARLASSBTA, ne faire que parler,
parler k tort et k travers.
PARLA TOR I, jparloir. L. o.
PARIjATYB, Parlodge, parler, lan-
g«fe. — Ha ha parlaiye, faire la delibe-
ration, delib^rer: Louspayrans deu hilatye.
Mat Voum eoumunaiu, Hahht keyt lou par-
PAR
125
latye... lam. Les anciens du village, sous
Tonne communal, avaient deiib6re... -<*,
parlage, verbiage.
P A R L A R B, parlerie, babil, abon-
dance de paroles inutiles.
PARLOUTETA, bavarder: Quoand
passam lou temps a parUmteya. IM. Quand
nous passons le temps a bavarder.
PARIX>UTBTAYRB, bavard.
PARLOUTIS, bavardage : Si kicate de
constat lous parloutis e las sourtides um-
tiles.. IM. Si vous mettez dec6te (si vous
vous retirez) des conversations et des pro-
menades inutiles.
Paroent, masc, contusion : vi soosper
piaroent, zvin soos per plague leyau, F. b.
(Amende de) six sous pour contusion, dix-
biiit sous pour plaie majeure.
Paroentar, contusionner : Plagat o
paroentat. argr. Blesse ou contusionne.
PARPALHBYA, papillonner iParpa-
Iho parpalheye, sue la rose aleteye. lac.
Papillon papillonne, sur la rose agite ses
ailes.
PARPAIiHOLE, fem., petit papillon.
— , insigne de decoration k la bouton-
niere, le ruban de la Legion dlionneur.
PARPALHOU, Parpathoiiy papillon:
Stts u rotise qu'ey hist lou parpalhou En
houl^ant caressa cadeflou. r. lab . Sur un
rosier j'ai vu le papillon, en voltigeant, ca-
resaer cheque neur. Autour dere me fco-
lanci. En hant hit drin Umparpalhou.^hy .
Autour d'elle je me balance^ en faisant un
peu le papillon.
PARPAIiHOUN (Bay.); m^me sign,
que le precedent*
Parparance, preemption, l. c— Voy.
Perparance,
PARRABAST, paUtras.
PARRABASTADB, grande quantite
de choses tombees « patatras. »
PARRAGUBTE; m^me signification
que Esgarrapete , Garrapete.
PARRAT, m41e de la mesange bleue .
— , passereau : Qu*ha parratz au cap.
PR.B. 11 a des passereaux dans la tete.
Un individu distrait, un peu fou, celui
dont les idees se brouillent, comme se
mSlent souvent des voiees de moineaux
qui piaillent. En fr. populaire, « II a une
nirondelle dans le sotiveau. d a. dblvau,
Lang, verte. — Parratz de Lous. d. b.
Moineaux de Lons. Les habitants de Les-
car appelaient ainsi leurs voisins du vil-
lage de Lons qui venaient trop souvent
les visiter aux heures od I'on se met k
table. « Lemoineau qui entre chez vous
et en sort quand il lui convient, a un de-
faut tree- grave, celui d'uoe ponctoalite
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126
PAR
excessive pour les heures des repas. »
T0U88BNBL, Monde des oiseaux,
PARRAT£, chasseur ,^mangeur de
moineaux; se dit particuU^rement des
oiseaux de proie, tels que Tepervier, le
milan.
PARBAUIjE, grosse femme ; en fr.
« un paquel. »
PARRE, mesange bleue : Lous piu-
pius de la parre.SKi. Les n piu-piu » de la
mesange. — Voy. Ouli.
PARRET,masc.,PARRBTB, fern.,
(Ossau), fauvette.
Parrochial, Parrochiaa; voy. Par-
roquiau,
Parronadge, ?, dans un texte, abch.;
peut-dtre pour Payronadge; voy . ce mot.
PARROPI, PARROPIE, paroisse.
PARROPIAN, paroissien, habitant
d'une paroisse : Los parropians de cascune
parropie deu pays, ... de Sole se poden
assemblar per tractor de lore besognes
comunes. gout. s. Les paroissiens de cha-
que paroisse du pays de Soule se peu-
vent assembler pour traiter de leurs af-
faires communes.
PARROPIAU, paroissiaL
Parroqnian, paroissien. — , parois-
sial : La glisia parrochiala de SarU-Lau-
rens de Pontac, aut, L'eglise paroissiale
de Saint-Laurent de Pontacq. L'ostau deu
caperaa parrochiau, d^n. La maison du
cur^ de la paroisse.
Parroquie, paroisse : La parropie
de Sent^agme, digt. La paroisse de Saint-
Jacques.
PARSAA, Parsan, quartier, certaine
portion de terre, de pays : Prenen en lo
terradou algun parsan, . . per boalar.
ABCH.B. lis prennent dans le terrain un
3uartier pour le pacage des b(?eufs. — ,
is trio t : Sera in format per lo procuratre
deu parsan, &. B. 11 sera inform^ par le
Srocureur du district. — Vers 1548,
[enri ii, roi de Navarre, avait divise le
B^arn en six « parsans, » lis avaient pour
chefs-lieux : Morlaas, Nay, Oloron, Or-
thez, Pau, Sauveterre. — Lou parson de
las Oumbres. v. bat. « Le royaume des
morts. »
Parsarle; voj/Parserie,
Parser, Parsoer^ associ^, copropri^-
taire. — , poss^dd k moiti^ profits : Una
molin qui es parser deu senhor ah Vahat de
Sent-Johan. arch. Unmoulin qui est (pos-
s^de) k moitid profits par le seigneur et
Tabbe de Saint-Jean.
Parserie, Parsarie, copropriete : Se
son abianqutz (ahiencutz) enter lor de feyt
de parsarie de Vabadie de Lay, — abch.
PAR
lis se sont mis d'accord entre eux sur la
copropriete de Tabbaye de Lay. — , chep-
tel : Ha en parserie ung boeu, IB. 11 a on
boeuf k cheptel.
Parsie. cheptel : Cum Monicot thiengot
laparsie demotoos. 7, b . Comme Monicot
tenait k cheptel les moutons. Bestiar de
parsie IB. Betail (tenu) k cheptel.
Parsoer ; m6me signif. que Parser.
PART, enfantement. — , action demet-
tre has : A u part que-s aaura qui ey prenk.
PR. H. En fr., xv« s. « A Taigneler verra-
t-on lesquelles sont prains* » Lat. « Ad
partus ovium noscuntur pondera ventmm."
PART, part, portion d'une chose. Part
au sac, part a la manche. PR. B. Part aa
sac, part k la manche. Un escamotage. S«
dit de celui qui fraude, k son profit, enfai-
sant pour autrui les parts d'une chose.—,
c6t^, endroit: Sa hietzen aquestepttrt,\e-
nez de ce cdt^, en cet endroit.— Henri lY
^crivait en 1588 : « 11 passera la part on
sera M . de Turenne. » — Per part, de part,
de las partz, de la part de : Lo diM>.,.pa'
part de. bar. II lui dit de la part du fsd-
gneur de Coarraze). De partz lo senhor.
IB. De la part du seigneur. De tas partz
nCa dit, PS. 11 m*a dit de ta part. — Dt
partdessus, de la part de dessus, d'en haat:
Tu no agores pcnler suus mi, si no-t /<»
dat de part dessus. H. s. Tu n'aurais point
de pouvoir sur moi, s'il ne t'etait donne
d'en haut.
PART, pr^p., outre, sans: Part aquero.
F. b. Outre cela. Auhergar en kosiaupc^
volerde quies. IB. Loger dans une maison
sans le vouloir de qui elle est (sans le con-
sentement du maitre).
PARTAD6E, Partaiye, partage.
PARTATJA, Partatya, partager.
PARTI, Partir, partager: Ayattw
cooteg, e que lo partesquatz per miey. H. s.
(Salomon dit aux deux m^res) : Ayex on
glaive, et partagez par moitie (reofant).
Partiram to, cum lo senhor ha manoL IB.
Nous le partagerons (dit Tune), conune
le roi Ta ordonne.
PARTI, Partir, partir, s'en allcr:
You bau parti Per lou rey serbi ; Mauditi
sie la ouerre / dbsp. Je vais partir pour
servir le roi ; maudite soit la guerre ! Debe
partir de Pau .. vertz lo he de Coarrase.
BAB. II devait partir de Pau (pour aller)
vers le lieu de Coarraze. — S'en parti, «
partir, s'en aller, se retirpr. Se parti deu
servici. bar. llquitta le service.
PARTICIPA, ParUcipar, partici-
per: Lous qui an parUc^t au laivumcii
CAT. Ceux qui ont particip^ au vol. -;,
avoir copulation chamelle : Eg age parti-
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PAS
dpal ab Aunoo9, an procreat ung et\farU.
ARCH. Qa'il ait eu copulation charnelle
avec Honorine^ ils ont engendr^ tin enfsant
A hiyy en maysoo no poarHtipara, ni en cm-
Ireloc, camaumens, M. B. Avec elle, dans
ane maison ni autre lieu, il n'aura copn-
latioQ charnelle.
Partlcala, Particnlar, particulier :
Sie mandat aus jorocuraires general.., e
particulars. 6. B. Qu'il soit mand4 au pro-
coreor g^n^ral et aux procureurs particu-
\iQn.L*esprit... delourparticula. r.Egl.
L'esprit de leur particulier (resprit qui leur
est particulier, qui leur est propre).
PARTIDE, partie: Guoadanha la
mayor partide deu mont, H. 8. (Cesar)
conquit la plus grande partie du monde .
— En parlantdMne assembl^e d^lib^rante,
major partide, la majority, menor partide,
la minoritd : Deliberation de tote (a cort o
dt la major parUde. ooxtt. 8. Par delibe-
ration de toute la cour ou de la majority.
La Totz de la menor partide no es effieace.
IB. La Yoix (le sufirage) de la minority
D a pas d*effet. — Dans ps., ha partide a
(faire partie i), dtre centre quelqu'un. Ma
partide, ma$ partides, IB., mon adversaire,
mes ennemis.
P&rtienses . appartenances , d^pen-
dances : Loloc de iSoberbielle ab sas j^ar^
thwnces. M. B. La maison de Supervielle
avecsesdependances. — Voy. Apartiencee*
PARTILHE, partage des biens de
succession, legitime : Lo primer filh o fi-
Ihe,... $i se vol demorar apart,poty si bon
h sembUf demandar partilhe. gout. s.
U premier (-n^), fils ou fille, s'il veut de-
meorer k part, peut, si bon lui semble,
demander partage (sa legitime). — , par-
tage : L*un dab Vautepoudee nou hou dat
tn partilhe. F. Egl. L'un avecl'autre pou-
voir ne fut pas donn^ en partage (s^par^-
meDt) ; les deux pouvoirs furent donnas
ensemble.
PARTIMENT, depart : De lor parti'
men\(\ haben gay. PS. On eut joie (on se
rejouit) de leur depart (d'Ecypte) .
Partarir, Hre en couche, en travail
d'enfant. — , mettre bas : Lo besOar haura
pttrtwrit, COOT. 8. (Le lieu oii) les bdtes
aorontmis bas.
PAS, Paas, pas: Au bilaHe d'Eetos,
a quoate pas d*aci. nav. Au village d'Es-
t08, k qaatre pas d'ici. — A benut lupaas
de terre de laty ataus cum homi lospodera
far. ARCH. 11 a vendu auatre pas de terre
de large, tels qu'un homme les pourra
faire.^, passage : Domanam centfodiers
peradobar lospas. R. Nous demandons
cent terrassiers pour mettre en bon etat
PAS
127
les passages. — Lopas de la mart. sal.
Le passage de (la vie k) la mort , le tre-
pas.
PAS; voy. Nou.
PASGAU, PASGOAU, pascal. —
L'oeu pascau. v. lab. L'oeuf pascal . —
Voy. Basques, — Dissatte pascoau. bay .
Le samedd de la Semaine-Sainte.
Pascoe, P&que: Fare la Pascoe que
minyare edf mos disiples. H. 8. (J^sus dit):
Je ferai la P&que que je mangerai avec
mes disciples.
PASGOBTBS ; voy. Pasquetes.
Pajser, Patser (de pats, paiz), avec
qui Ton est en paix, ami: Aubergatss en
terra depasers. f. b. Logds en pays de gens
amis.
Pasiment, pavement, carrelage, dal-
lage: Lo pasiment deu soU de tot h castet.
ART. Le pavement du sol de tout le ch&teau.
Pasimentar, paver, carreler, daller :
Pasimentar lo soU ae la cosine depeyre plate.
ART. Paver le sol de la cuisine de pierre
plate.
PASQUBS, Pascoas, P&ques : Cade
heste'Cnnau, A Paeques, Pentacouste^ a
Toutz-SantZjaNadau. 7. Egl. Cbaque Ute
solennelle, k P^ues, k la Pentec6te, k la
Toussaint, k Noel. La festa de Pascoas.
ART. La fftte de PAques. Pagar a Pascoe
fiuride. arch. Payer k P&ques fleuries. —
Qui a deute a Pasques pagadou, Trobe lou
coaresme court, pro v. Qui a dette paya-
ble k P^ues, trouve le cardme court. —
Camabal dab la hemne, Pasques dab lou
curi. PR. H. En fr. w II faut taire car^me-
prenant avec safemme, et Pftqnes avec son
cure. » LAMESANa^RB. — La mouletede
Pasques. L'omelette de Piques. II est
d^usage que, dans toutes les maisons, le
jour de PA,qnes, on mange une omelette
ot. Ton a mis des tranches de saucisson.
— Voy. Oeu, — Pasques marsesques. Era
hami pesques ; Se nou la pesques, L^ades-
ques; En cimithri force toumhes fresques .
PROV.(Lavedan, H.-Pyr.). P^uesenma^s,
tu pSches la faim ; si tu ne la pdches, tu
la nourris ; au cimeti^re beaucoup de torn-
bes fraiches. — Voy. Pesca.
PASQUETBS, Pascoetesy dim. de
Pasques, Pascoe y dimanche de Quasimodo.
PASSA, Passar, passer: Tau bede
passa. ., Bistealumats bostes ktmpious. nav.
Pour le voir passer, vite allumez vos lam-
pions. — Uhe podreanpassade. cour. s.
une pouliche (par un) an pass^ (de plus
d*un an). En perdure depitssatz sievs mile
scutz. ARCH. M. En perte de six mille ^cus
passes (de plus de six mille ^cus). — Un
mondulh qui es passat lo camii gran.,, de
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128
PAS
Lescar a Beyrie, dict. Ud monticule qui
est passe le grand ehemin (aprds \e grand
chemin) de Lescar k Beyrie. — Passu lou
milhoc, chausser le mais, entourer de terre
le pied de la plante pourfavoriserraccrois-
sement — Passa las leys. Ps. Tran^gresser
les lois. — Passa hami (passer faim), nV
voir pas de quoi manger. — To pasm Gran
pene 4 grati turmeni. ps. Je souflfre de
grande peine et de gramd tourment Pas-
sar pietfor que mort, h. s. Soafirir pis (]ue
mort. Passarlapena. F. b. Subir la peine.
PASSADE. action da passer. — Avec
le verbe donor donner, dans hq tex(e,
ARCH, u.y donor passade, laisser passer,
no pas s opposer k, consentir a. — , duite,
ill que la navette conduit d'unelisi^rejus-
qa'i Tautre dans rourdissage d'uee ^toffe.
— y reprise, raccommodage fait k une
^toffe. — A paseades, de courte dur^e, par
intermittence. A paasadoies, dim.
PASSADfi, masc. , rupture d'unehaie
par Dili Ton passe.
PASSADfi, adj., par oii Ton peut, par
oil Ton doit passer. — , passable.
PASSADGE, Pasaatye, passage : Lo
passadge de Begloc dict. Le passage
(sur le Gave de Pau)pr6s de Belloc. —
Passaiyede VEseriphire, v. EgL Un pas-
sage de TEcriture. — , reprise, raccom-
modage fait k une ^toffe.
PASSADGt, PaMo^^ passager.-^,
passeur : Loupassadfe dou Gabe, Le pas-
seur du Gave ; celui qui fait passer le Gave
sur un bateau.
Passadoo, trait, javelot: Ed he viras
e passadoos Oonire los persectUadoos. ps.
11 fait des viretons et des javelots centre
les pers^uteurs. — Dans babklais, a pa-
sadouz.» — D.-o. « passitdor, passadour. »
— Esp. « passador. »
Passaroo ; voy. Passerou .
PASSATTE. PASSAT Ylb ; m^me
signification que Passadge, Passadg^.
PASSB-BIES ( passe- voies ) , panic
dact^le, chiendent. Voy. Agram; Trattque-
camn.
PASSE- GAA (passe-chien) , tftroite
ouverture dans une hale.
PAS6E-GARR£:RE ( passe-me ) :
« L'une des manias favorites dont les
Ossalois rep^tent leurs couplets est le
poMe'Oarrh'e^ chant alteme en marchant.
Les jeunes gens et les Jeunes filles, en re-
tournant vers leurs villages, apr^ une
joumde de travail ou de f&te, se s^arent
en deux bandes, les premiers se tenant
par le cou et les autres par la taille, et
chantent tour k tour les oifferentes phra-
ses d*un couplet. » Gazett$ d'Eaux-O^au-
PAS
des, 30 avril 1888. — HoiU ! Passe-Car-
rere ! Baut I pb. b. Haut (aliens) ! Passe-
roe ! Haut (aliens) ! A oe en, gar^ons et
jeunes filles oommencent ramusement qoft
M. le comte Casimir d'Angoese a decrit
ainsi : « Deux bandes de jeunes gens, de
Tun et Tautre sexe, marchent en groupes
separes dans les mes des villages, s'arr^
tent et chantent altemativeoient des chs&-
sons. Quand la preraidre bande a termine
son couplet, elle avance plus loio k une
certaine distance pour recommencer. et
elle est remplacee au point qa'elLe avait
occupe par un segond groupe, qui s'arr^
pour y chanter k son tour. » Notices wr
la ffoil, d^Ossau. — Comme ce j«u se pro-
longe, le soir, lexpression proyerbiale:
Qu'ha trop hiyt passe-carrere, elle a trop
fait passe-rue, n est pas un renseigneiDeiit
qui pr^vienneen&veur d'une jeune iUe. .
« Elle aimait trop le bal... n
PAS8B-COT(passe-cou), d^glutitioD.
PASSfiJA , PASSBJADB ; voj.
Passeya, Passeyade.
PASSEJABIS; mSme signification
que Passeyadis.
PASSELIS, deversoir, pertuis d'one
chauss^e de moulin.
PASSftLIS, coupe-t^tejeu d>nfants :
ils sautent tour k tour, de distance en dn-
tance, les uns par-dessus les autres. Eo
sautant, chacun crie un mot: Aupasselis!
— Au UmrmkUs! — Au bouroumatyegrat!
— Lou qui nou^n ka que s'en passe ! — Je
mange ma soupette ! — Dans mon eacn-
delette f — Je pose mon assiette.— Je la
reprends ! Tarabi I
PASSE-PfiE (passe-pied), sorte de
danse: Dansa Um passe-pie, lou manugud.
DKSP. Danser le passe-pied, le roenoet.
PASSE-PORTE: voy. Ckm,i,
PASStiiRE, femelle du moineau :Ue$-
berit passerou . . saute, segout sottn ale t
sa coudete, E tracasse deya jmssh-e dem
I'kerbete. mbt. Le petulant moineau saute,
secoue son aile, sa queue, et tracasse deji
sa femelle dans Therbe naissante.
PASSERIE, action continuellede pas-
ser et renasser. — , liberte de transporter
les marcnandises, de faire passer les bes-
tiaux par certains passages des monta*
gnes. Quand il n> avait point passerie,
fibre passage, on mettait la barre; vot.
ce mot.—- Cf. chAbu&l, Dict. des InsL, etc.
PASSERIE, fem., aphthe ; magnet,
aphthe des enfants. — Dans les village?,
on croit au'un enfant guerit de ce mal,
lorsqu'on Ilntroduit neuf fois cons^cutives
dans une voli^re, en disant chaque fois :
Passe, passe, pamerie, Peu kourai de h
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PAS
garii, H. B. Passe, passe, mugaet, par le
troade la poole.
PASSBRITZ (Bay.)y c passade », jeu
entrenageors.
PASSBROALHfi, fern, sing . , grande
qoaiitit^ de moineaux. Lap(u$ero<dk4, les
moineauz .
P488BROA, amateur, chasseur de
motoeaox.
PASSSROLBS ; on dit a passeroles
ftu m4me sens que apa9»adM ; voy. Fat-
PAS8B-ROSB (Vie*Bilh), coqueli-
cot.
PA8SKROU, Passaroo, passereau,
moineau : Toun bemi lou pa$$erou, Lou
m<mdieaifre, hulayrou,fi,LAB. Tonvoisin
le moineaa, le mendiant importun, le lar-
ron. L'Bsberit poMerou Au rebcU d*u bru-
ckoc e$cauhat per Urn «ott.MBY. Le petulant
moineau k Taibri d'un buisson r^chauffS
ptr le soleil. Aupassuroo 9oy iemblabU,
fui 900 9MU9 lo teyt s'eita,.. PS. Au pas-
sereauje suie semblable, qui seul se Uent
Borle toit... Pasterounet, dim.
PA88XROUNA, faire comme le moi-
neau.
PA8SBROUS, masc, plaques mu-
queases aux commissures labiales.
PA8SB-SABARGOT ( passe-petite
iarate).Dans les veillees oii villageois et
villageoises sont reunis pour depouiller le
raais, — yoy .E^sperouquere, — le travail
acheT^, on joue k divers jeax. Celui du
poMe-sotovotestle va-et-vientde main en
main d'une petite savate avec laquelle on
frappe : Au passe-sabarcot, oun Yan e
Madeline han tanirecebtU trucx»,v. Au
pasae-petite savate, oil Jeanet Madeleine
oBtre^ tant de coups.
PASSB-SJtoUBS ( passe-haies ), es-
p^ de fauvette.
PASSBTB, vrille de tonnelier.
PASSB V, masc . , promenade : En s^en
tourmaU dous noustespasseys. lbtt.obth.
£o DOUS redrant de nos promenades.
PA88BTA, Pass^a, promener. — ,
ref. : QhohUs de cope habem bist de grans
prmees ee paseeya per las proubinces I oar.
Qua d« fois nous avons vu de grands
pnnces se promener par les provinces ! —
£& parlant des courses de Tours dans la
moatagne, on dit en Ossau : Dominique
T'^s passes. F. LAB Dominique se pro-
mine.— Cat. « passeja. »
PA88BYADB, Pass^ade, prome-
nade.
PAS8BTABIS, Passejadk^maac,
action de promener de^i, deU, sans but
PA86BVAMBNT; toj. Entrammt.
PAS
129
PA8T, pftture : Bous bUous a Varpast,
B'eykarums loupMt.n ay, Bons pourceaux
k Tengrais , la p4ture ( que Von vous
donne) est bien farineuse .
PA8TANAGRB ( Bay. ), carotte ,
plante potagere. — Voy. Bastanegue,
PASTB, p&te. Pastete, Pastote, dim.
Pastasse, aug.
PASTB-BOURIDB (p&te bouillie),
pite fermentee de farine de millet
PASTB6; voy. Pa»Ut
PASTBNADB, panais cultive; pasH-
naea sottvo.
PASTBNG, Pasteng, p&turage, p&-
ture, fourragd : PasUnc per nsurir lore
besUars, aroh. m. La p&ture pour nourrir
leurs hestiMUi.Bordeplenedepastenc. IB.
Orange pleine de fourrage. — , subsis-
tance d'un individo. nav.
PASTBNGA, Paatengar» p&turer,
pacager : Paduir, pastengar. abch. b.
Paitre, p4turer. Apastencar, dans uv.
rougbd ossau : C(iscunebesUe,,.queb%enca
per apastencar en las terres. Chaque b^te
qui viendra p&turer sur les terres ( du
seigneur). Troupit» quitremeUnpastengar
en las lanes de Bourdeu^ Chalosse, Arma-
gnac, p. r. Les troupeaux que Ton envoie
pacager dans les « plaines» de Bordeaux,
de la Chalosse et de TArmagnac.
Paster, maitre d'une maison, d'nne
terre pastes; voy. oe mot « I^es pastei's
Eayent au Roy ou autre seigneur, pour
» fruicts de leurs terres, certaine quan-
tite de febves, froment, millet, avoine ;
pour le firuict de leur bestail, pourceaux,
juments et brebis, des poulins et agneaux
voire et des brebis avec leurs agneaux,
ou argeant, etc. » j. db bsla. — Dans
oouT, 8., edit, de 1692, Pau, Jer6meDu-
poux, p. 86-7, on lit pastor; c'estuneer-
reur: J. de Bela, dans ses Commentaires
sur ce passage,n'em^loie que le mot poster.
Pasture ; se disait d^une maison, d^une
terre tenue par redevance roturi^e : Zais
maisons et kertadges que horn apere, que
son ruraus ou pasieres, gout. s. Les mai-
sons et terres qu*on appelle et qui sont
rurales ou tenues par redevance roturi^re.
— > « Rurales ou pasteres sont les maisons
3 lie j'ay remarqu^ estre roturi^res, c'est a
ire tenues en villenage, k cause des vils
et bas ouvrages qu'avoient ceux qui, les
prenants, les soubsmirent au pavement
ordinaire et extraordinaire de plusieurs et
divers droits et devoirs que ne pay en t les
maistres des autres maisons de ce pays
(de Soule), come sont pomade, peage,
avoine, brebis, agneaux^ poulins et autres
choses plus k plein sp^cinquement decla-
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ISO
PAS
r^es dans le livre terrier du Roy. Bt sont
telles maisons dictes k bon droit « past^
res », k cause des mojens de pasiu ou
pcutura qu'elles sont k ceux qui se repats-
sent, ou qui font chose aequipoUente, des
diets payements de droits qu'ils en pre-
nent (et c'est aussi de Ut que vient le mot
« paster :d). Item est mesme chose d'estre.
Four une maison, rurale ou pasture, come
alternative « ou » le tesmogne par lapa-
rification qu'elle en faict. Et n'est k trou-
ver estrange qu'entre les persones les vns
ayants de beaux privileges et aymants la
liberte, les autres Tendurent autrement,
cum genUs alias aliis serviiuHapHores sint.
Et sont aussy ces maisons rurales ou pas-
tures ce qu'en certaines provinces de
France on nome cottidres. » j. de bbla.
— Voy. L.-c. DB «. PALAYB, «c cotticr »,
homme qui tient un heritage roturier. Te-
nement roturier. — On ne saurait admettre
r^tymologie de pasUr, pasUre, indiqu^e
ci-dessus d'apr^s J . de Bela. — Cf. esp.
« pechero », roturier ; « pechar », payer
tnbut, un imp6t ; en parlant d'un vassal,
d'une personne qui n'est pas noble ; « pe-
cheria », con<tition, dtat de celui quin'etait
pas no ble.
PASTiiRB, cr^pe, sorte de petite ga-
lelte cuite k la poSle.
PASTERftS; voy. le suivant
PASTfiT, Pasteg, PASTttTCH ,
(Aspe, Baretous), espdce de galette de fa-
rine de mais que Ton fait cuire sur les
charbons. — , pain, certaines substances
mises en masse : Quoate pctstegs de ssere
(cere). R. Quatre pains de cire.—, p&tee.
— Paetereii, mangeurs de poftet, galette ;
sobriquet des gens d*Escot.
PASTE-TOURHADE, p&te (de fa-
rinede mats) torrefi^e.
PASTlfiRE, f^m., p^trin.
PASTIS, p&t^ : Per lo dimar deu co-
manday d'Auhertii qttoate paatia demumo,
ARCH . Poiir le diner du commandeur d'Au-
bertin quatre p&tes de saumon. Vous fe-
rey ung tau paatis que voua no saberatz
rompre la croste. IB. Je vous ferai un tel
f)kte que vous n'en saurez rompre la croilte.
Jean II, d'Armagnac, au prince de Galles,
k Bordeaux, vers 1363). « Je vous baille-
rai ce que vous ne mangerez pas . oudin,
CuriosiUs frangaUe*. — , en parlant d'un
homme, d'une femme, un gros joufiiu, une
femme tr^s-grosse, une personne gdnante.
PASTISSft, patissier. — , qui tripote,
qui g&che.
PASTISSETA , PaaHsB^a, manier
d'une fa^on malpropre. — , gdcher un tra-
vail.
PAS
PASTISSETA YRB, Pastus^a^e,
aug. de Paa&ssif gicheur.
Pastorlu; voy. Pastourit.
PASTOU, Pastor, pasteur :-^ouy-Aa
nat poitou Taa mdUmrous coum you!
DBSP. II n'y a aucun pasteur aussi malheQ-
reux que moi ! Qu'im praubes, lous pah
tousy ¥ tounute autaa reus que lorn noMfai
tnoutous. NAV. Nous sommes pauvres,
(nous), les pasteurs, et tondus aassi ru
que nos moutons. Los pastors e gardetdt
besiiars, cx)UT. s. Les pasteurs et gardes
des bestiaux. Paetour, dans p. K.^^er^
que, cure, charges du soin des ames: Lm
pastous, lous senhoua, lous maestes, cat.
(II faut honorer) les pasteursjes seigneurs,
les mattres. Ung bon pastor e curador di
aninias. arch. Un bon pasteur qui ahm
soin des &mes. — Pastou, nom de cliiea
de berger.
P ASTOURAIJS ; on donne le nom de
« pastorale » k toute piece de thekre
jou^e dans les villages par les paTsans,
qu^elle retrace ou non la vie, les moeart
champ^tres.
PASTOURE, berg^re : Deus atreptz.
d'ue yoene pastoure Moun praube coo it$
wibescat. dbsp. Aux attrcuts d*unejeaDe
berg^remon pauvre coeur s'est englue.— ,
grosse fille aux joues rouges de fnicheur.
— Le chien du berger s 'appelant Pastm,
on donne a la chienne le nom de Pastom.
PASTOUREJA ; voy . Pastoure^.
PASTOURET, pastoureau; Ptum-
rete, pastourelle. Pastouroulet, pasiowra^'
Uu, pastouroulele, dim .
PASTOURETA, Pastour^'a, Pasto-
reyar, garder, soigner le betail : Dehdi
pastoweya Las troupes deus moutout. s.
PAST. Vous devez garder les troupes des
moutons. Prometo aquerea haques gard(ff,
neurir e pastoreyar de noeytz e de jomt.
ARCH. U promit de garder, no urrir et soi-
gner ces vaches, de nuit et de jour.— /)»
que-s pastoureye lous sous. prov. Diea ^
soigne les siens (a soin des siens). « Dies
laissa-t-il jamais ses enfants au beaoin?*
RACINB. Escote, aulhee qui pastoreiai if*
rael. PS. Ecoute, pasteur qui pais Israel
PASTOURIS, Pastorlu, de pasteur.
metier, soin de pasteur: Quoale arramat^
d'aoUies que ave en sa garde e poiUfris.
ARCH. Quatre troupeaux de brebia qa'ii
avait en sa garde et a son soin (qu il avait
k garder et k soigner comme pasteur).-*
Loupastouris, les bStes confiees k la garde
du pasteur ; les bStes domestiques : Ba-
dut sus drin depalhe mieytan aieu poitou-
ris, NOEL. (L'enfant) ne sur un pea d^
paille an milieu des b^tes.
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PAT
PAS TOUS , p&teax.
PASTURA, Pastarar, p&turer; voj.
lesuivant. -^ Les oiseanx Yoni pasiura,
chercher leur nourriture.
PASTURADGE, Pasturatye, pftta-
rage ; Farpcuturar besHars au$ pcuturad-
ges. GOUT. s. Faire p4turer les bestiaux
dans les p&turages.
PASTURB, p&ture : Anatz, mouUms,
a rabenture..,. Ijou ceupe de mielhe pa$'
tart! DB8P. Allez, moutoDS, ^ Fayenture...
Que le ciel vous donne meilleure p&ture !
PAT AG, coup : Ablada depatacxs, Ac-
cabler de coups. Ha aupatac ou aus pa-
tacxs (faire aux coups), se battre, se don-
ner des coups. — c7 patcu: d'arride, Un
grand ^clat de rire. — En upatac^ en un
coop, en une fois, tout ensemble. —Dans
RABELAIS, « patact » , coup de poing.
PATACA, frapper, donner des coups ;
Toy. le fr^q. Pataqueya,
PATAGASSATRE ; voy. le suivant
. PATAGASStii, u frappeur n d'babitu-
de : Patacas8ti$de Ckuteraa; sobriquet d'a-
pr^ lequel les gens dela commune de Cas-
tera auraient iti des ^uerelleurs, allant
d'habitude dans le voismage susciter des
bagarres pour se battre. Patacauayre,
aog. — Voy. Pataeayre,
PATAGAS8BTA, Paiacass^a ; voy
Pataqneya,
PATAGATRE, qui a la main promp-
te. m^me sans 4tre dans le cas de legitime
defense. Sobriquet des gens d'Uzos : Pa-
iacayreB d'UzoB . D. B.
PATAGH, grossier, lourdaad. — , se
dit des b^tes puantes : Mom de Paiach. N.
LAB. Monsieur de « patach» (le blaireau).
La btttiote patache . id. La punaise.
PATADB , empreinte de patte. — ,
coup de patte.
PATANE, chaussure grosst^re : Us sa-
hatous me den dab tree ienUlee granes ;jou
qui n*hahi jamey pourtat de taus patanei,
r. Past, On me donna des souliers k trois
grandes semelles ; je n'avais jamais port^
de telles chaussures grossi^res,
PATANTANE, pretantaine.
PATAQUA, qui frappe, qui donne des
coups. — Voy. Pataeayre,
PATAQUETA, Pataquefa, donner
force coups. Paiaqueya-e, se battre, se
donner des coups. Patacctseeya, Patacae-
teya-e, aug.
PATGHOG, lambin et maladroit tout
ensemble; voy. Patchouquh, Patyoc.
PATGHOUGA, chipoter, faire len-
tement et mal ce que l*on a a faire. Pat"
cAott^i*«ya, aug.
PATGHOU-MATGHOU, masc. sing.,
choses mdl^, embrouillees; micmac.
PAT
131
PATGHOUQUA, chipotier.
PATGHOUQUBTA, Patehouqu^a;
voy. Patchouea.
PATGHOUQUIS, action de chipoter,
travail fait en chipotant.
PATE, patte. Paiete, patme, patote,
dim. Pataase, aug. — Ana a pates, aller k
pattes. M Marcher k quatre pattes », mar-
cher sur les pieds et sur les mains. —
Qu'ha pates al'oelh, II ou elle a des pattes
k I'oeil.Cette locution ne se rapporte pas
seulement k la « patte d*oie », aux rides
qu'ont k Tangle ext^rieur de chaque oeil
les personnes qui commencent k vieillir ;
elle signifie aussi : c'est un sorcier, une
sorci^re. — Voy. Oelh,
PATENT, patent. — , public : Meter en
endretz patentz e ttberts meswree de peyre
per lous granadges. p. R. (Dans les mar-,
chds, on doit) mettre en des endroits pu-
blics et ouverts des mesures de pierre pour
les grains.
PATAR, oraison dominicale : Moussu
cwr^, ganh6-petit,A cade pat^ boU u ardit;
E si nou Mn trin-trin au plat; C^tes pater
que nou dite cap, AUBOST. Monsieur cur^,
gagne-petit, k cna^ne jpater veut un liard
(de Targent); mais, si (les espdces son-
nan tes) ne font trtn-trin au plat, certes, il
ne dit aucun pater. — Lotts paters depe-
lerii, Les pater de p^lerin . Locution pro-
verbiale qui signifie les jurons.
PATERNAU, oatemel : Bees pater-
ntrns, biens patemels, heritage paternel.
— Voy . P apoa u,
PATARNES, fesses: Ed cadou depor
times, ¥,Egl, Iltombasur ses fesses (kla.
renverse, ^tendu de son 'long). — Dans
Tidiome du Rouergue, on dit : « Te saqui
un pic sus los potSmos. » Je te donne un
coup sur les fesses. vatss., Diet. (Lospo-
t^mos t, du g. f^m., comme en b^amais
pathvu^s f'uotve a est o dansle Rouergue).
-^ « Paterlos », fesses. l. d. s., Diet,
languedoeien-fr , — Dans Te Bulletin de la
Society des sc.,lett,et arts de Pau, 1880,
on a pr^tendu que de pathrnes signifiait
« pattes en Tair. »
PATI, masc, cour, espace decouvcrt
environne de murs ou de b&timents : Au
miey deu pati deu ccuteg, bar. Au milieu
de la cour du ch&teau.— , parvis : Toutas
plantas. . . hens la maysoo de Diu, Hens son
pati floriran, PS. Toutes pi antes ( les ar-
bres plantas) dans la maison de Dieu fleu-
riront dans ses parvis.
PATI, p&tir : Aprenets a pati adare
quauques petites^psnfis ta poude-n alabetz
tsbita de mayes, iM. Apprenez k soufirir
pr^sentement de petites peines pour pou-
yoir en ^viter alors de plus grandes.
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m
PAT
PATIBNGB, PaUehcie. patience. —
PixHenee gue-ilexa IruUalama^iou. pbov.
Patience laissa br<\ler sa nudson. <« Celui
qui laisse faire, laiase briiler sa maiaon. »
Traduit du fribourgeois, Romania, vi,
p. 103. Mais, en donnant au mot p<Uimce
un autre sens, on ajonte en bearna» :
Patience que 86 VarrebasU, Patience iare-
b&tU. Avec de la perseverance on fait
beaucoup.
P ATIBNTAMBNT , patiemment :
Sujpourta patientament oat. Supporter pa-
tiemment.
PATIRAS, un souffre-tout, un bo-
nasse.
PATOU-PATOU, pesamment, k pas
compt^s.
PATBAGOU, gros sou. — • Lou qui
.ey kit taeiasoo nou sera jamey patracou .
PRov. Celui qui est fait pour dtre sou ne
sera jamais gros sou.— CarcUe-pe, amae-
satz e<^>a^acou . Taisez-vous, ramassezle
gros sou. Expression proverbiale usit^e k
Oloron lorsqu'on veut mettre fin a un de-
bat, laisser k que^u'un le dernier mot,
lui donner gagn^. En fr. « Je vous donne
gaigne, mettez dans votre bourse, moodik,
Qu^iitiefr.
PATRAQUB, iabiee des montagnes ;
horminum pyrenaMoum.
PATRASSE, renoncule rampante.
PATRIGOLB, f^m., assemblage de
choses ou de personnes. -^ Au plur., pa-
tricoles, propos incoh^rents, commerages.
— Queyuepatricole;ce&t}in barbouilleur,
il ne sait pas ce qu'il dit. — D'avoues et
d'avocats reunis pour un fes tin, Nxv.disait
non sans malice : Qu'ire ue patrieole D'a-
miexs, toutz andens carnarades d'escole. C'd-
tait un assemblage d'amis, tons anciens
camarades d'ecole.
PATRIMONI, patnmoine : Patrimoni
eedent. f. b. Patrimoine immobilier.
PATRUf ONIAU, patrimonial.
Patrocinar, d^ndre en justice, dtre
agent de plaideurs. ^ Voy. Ourial. -^
LAt. * patrocinari •», defendre, soutenir les
interets .
PATROGINI, defense en justice, exer-
cice de la profession d'avocat, d'agentde
plaideurs . Salaride patrocmi . 8. J. Salaire
d^acte, de service d'avocat, d'avou^.
PATROU, Patroo, patron. — Pairou
cremat deu howrg de Luc, nay. Saint pa-
tron du bourg de Lucq-de-Bearn. — Par
troo de la prebende furuiade en la glisie de
Juransoo. ABCH. Le patron de la prebende
fondee en Tdglise de Juran^on . — , maitre^
possesseur. p. b. — , mod^e : Peakneeon-
itnen[t'] ung wraiy pairoo depreyari pet iee
I
PAU
Jideue. sal. Psaume contenaat on vrti
module de pri^e poar les fid^es .
PATROULHB, qni fait la patrouiUe.
— Dans des textes d'anciennes couComes,
H.-Pyr., meesers e pairoulhis ^taientdes
agents charges de veiller, dans les com-
munes, k la garde dee fruits et au bon
ordre. — Voy. Mesei,
PATUT, pattu. — . lourdaud. — U
paiut^ un pataud. Patudas, aug.
PATTB (Bay.), qui marche de tra-
vers.
PATYOG(Orthez; Bay.); mdm^ signi-
fication que Paiehoc.
PATZ, Pax, paix : Que baulem lou tri-
balk, la patz, la libertat, NAV. Nous vou-
Ions le travail, la paix, la liberie. Pat
abcmi I Paix dor^navant! — Voy. A&mts.
S'emploie au pluriel : Ha las pah, ($xn
la paix, se r^concilier. Dans r. b., far
las patz, — Lat. plautb, « pactt>u8 per^
fectis. »
Pataer ; tot. Paeer,
Patserio, Paxerie, traite de paix. Par
des accords appeles lies epaareries, allian-
ces et conventions de paix, des vall^
limitrophes reglaient les droits pespeetifr
de p4turage et s'engageaient k vtvre es
bonne paix et conoorde.
PAU, Pal, pieu iPauficat, t. b. Pien
fiche. — , epieu : Ah pau m ah barrame
hieys hakuhar, h. a. Avec ^pieu et bitOD,
tu viens combattre centre moi. — , broche :
hire-pau (Bay.), toume-broche. (Jamout a»
pau, chapons k la broche. — , palissade :
Ohrar en la reparaHon deu pau deu eastet.
BNQ. Travailler ik la reparation de la palis-
sade du chateau. Volo e mana que sienfixk
bon harat. ..abun pau. arch. (Gast.-Fh(B^
bus) voulut et ordonna que fnas^dt faitt (i
Vielles4gure)bon foss^ avec une palissadie.
— CasteUum de Pal, XU" si^cle. Dicr. (%i-
teau de Pau. — L'origine de la ville de Pan
remonte au X* s. A ^te ^po(jue, les gens
de la vallee d'Ossau « auraieni concede
au vicomte de B^am un terrain sitae i
Textremit^ occidentale de la ville s/>
tuelle : trois pieux auraient M plants aux
limites du terrain concede penr la con-
struction d*un ch&teau. C'est k cette eir-
constance que le chateau doit le nom de
Pal, pieu. Quelques maisons vinrent st
grouper autour de cette habitation pria-
ci^re et donn^rent naissance k la ville »,
que Ton appela oomme le chftteau Pal,
Fau. Elle obtint une charte de commune
deQaatonX,comtedeFoix, en 1464 Let
armoiries acoord^s aux jurats de Pa«
par Gaston XI, 1482, ^taient« d*argent&
trois pak de gneules avec un paon roaant
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PAU
de m^me perche sur celui du milieu. »
Voici, aa sujet de Forigine du nom de
Pau, des explicatioDs qui sent beaocoup
plus jostea que celles qui pr^c^dent:
« C'est un fait consacre par Imstoire que
les kabitanto de la vallee d'Ossan sent
les anciena proprietaires du terrain com-
pris eutre Pontacq, Morlaas, Arzacq,
Orthez, Oloron et les Pjrdndea . . .
Le terrain dont le sol du chateau fait
partie ^tait, k T^poque gallo-romaine,
coQvert de tombes ; on en retrouve faci-
lement la preuve en examinant les noms
des terres mises pen k peu en culture. On
troayefrequemmentparmieux les mots de
pujfoo (cf. lat. « podium », monticule),
puyoulety diminutif du precedent, turon^
qui a quel<}uefois le mSme sens. Auz por-
tos de la ville, sur le chemin de Trespoej,
ilexiste encore de ces tombeaux qui s'ap-
oellent, en langue vulgaire, dea puyouletz.
La lande du Pont-Long en renferme un
grand nombre. . . II est probable que,
de toute anciennete^ le promontoire sur
leqoel est b&ti le chateau a et^ un point
fortifie. . . . Ce chateau etait entour^, Gom-
me tous ses pareils, d'une palissade ....
mpau. Lorsque Gaston-PhoBbus, vicomte
de B^m, recommandait k ses vassaux,
les gens des communes, de se bien garden,
il leur ordonnait d'etablir autour des vil-
lages \mpau; dans la langue du Nord,
OQ aurait dit un plessis. Tout le monde
Bait que la residence favorite de Louis XI
s'appelait ie chAteau de Plessis-lez-Tours.
il aefaut pas oublier que, si I'origine du
Qom de notre ville etait tir^ des trois
pieux legendaires, on aurait dit paua au
ploriel et non pau. w p. batmond. Ainsi,
ie Qom de la ville de Pau derive bien du
Q^t qui, en latin, signifiait pieu, palm;
mais il a cu auciennement dans notre idio-
me,en m^iue temps que le sens de «pieu»,
la signification de « palissade. » Les
eiemples cit^s plus haut en sont la preu-
ve incontestable. Dans les armoiries de
1482, les tiois pals significatifs de u lioii-
tes » sont de la legende ; la barri^e de
irois pals, significative de a palissade »,
est de I'histoire. — Qui ha bist Paii, N'ha
rtioj bi$t an tau. Qui a vu Pau, n a jamais
\a une telle ville. Tallemant des Keaux
a cite ce dicton pour montrer que les
Beamais (voy. Beames) ne sont pas moins
vaoiteux que les Espagnols leurs voisins :
' Qaien no havisto itSevilla, No ha visto
a maravilla. » Qui n'a pas vu Seville, n'a
p&svu merveille. Nous venons de dire
que les anciennes armoiries de Pau etaient
" d'argent k trois pals de gueules avec
TOMB n
PAU
133
un paon rouant du m^me perche sur celui
du milieu. En beamais pau, au sens de
pieu, palissade, et le nom du e: paon n, se
prononcent de la mSme mani^re : pa-ou,
Les embl^mes heraldiques precedent sou-
vent de jeux de mots ; on les appelle alors
(( armes parlantes. » Telles sont celles
de Pau. Mais, sans tenir compte que le
« paon » se trouvail Ik seulement comme
une esp^ce d^homonvme, on n*aura vu en
lui que Tembl^me de la vanite ; et c*est
vraisemblablement ce qui aura valu a
notre ville Tironique malice du dicton
rapports par Tallemant des Reaux.
PAU, paon, Pabe, paonne: BragarU
caum upau. Faisant le fier comme un paon.
— Pau saubadge (paon sauvage), coq de
brujere. Una paba prea'a GousL arch .
line femelle de coq de bruy^e prise k
Goust.
Paubre, Paubrements; voy. Praube,
Praubementz,
Paubresse, Paubr^yre ; m^me sig-
nification Que Praubesse, Praubhyre.
Pauc, fem. pauca^ pauque, petit : Tot
clam, gran o pauc F. B. Toute plainte
(en justice), grande ou petite (de peu
d'importance). Paucas o granaa, IB. (Des
chartes) petites ou g^andes. Pauque luiz
enire, H. ▲. Qu'une petite lumi^re en tie
(que peu de lumi^re p^^tre dans la cham-
bre). Pauques terres a. BNQ. 11 a de pe-
tites terres (peu de terres ou des terres
de peu de valeur). — Pauc, peu. Pauquet,
dim. Si pa,uc, tant^uc (si peu), precedes
d'une negation, signifient non plus. —
Voy, Tapoc,
Paues, Paueser; mdme signification
que PabSs, Pabeser,
PAUliHA, produire des ampoules.
Paum ; voy. Pam.
PAUMA ; m^me signification que Pa-
meya.
PAUMADE, u paumee », le contenu
du creux de la main ; mesure (de Textre-
mite du petit doigt k celle du poucej.
PAX7MB, paume, le dedans de la main.
— , balle pour jouer k la paume. Joe de
paume. abt. Jeu de paume.
Paumis, dans un texte, abt., rampe
d'escalier.
PA UP, toucher: Lou paup, le tou*
cher. A t paup, au toucher, au tact.
PAUP A, Palpar, palper ; tAtonner.— ,
voir, connaitre clairement, toucher au
doigt. — Formule des « libell^s » de ju-
fements : Tot viat, ponderat, palpate d. b.
'out vu, pes^, touchy au doigt.
PAUPAYRE, qui a Thabitude, le de-
faut de palper ; t&tQnneur.
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134
PAU
PAUPB, action de palper. A paupes,
k tlltons.
Panqne, f^m. de Pauc ; voy. ce mot.
— , subst., petite quantite d*une chose. —
Dans le Rouergue, « pauco >>, pauque, an-
cienne mesure pour le vin ; cnopine.
VAY8S., Diet.
PAUQUET; voy. Pauc.
PAURUG ; voy. PoUruc .
PAUS, cesse, repit. — , repos, soula-
gement : Lexatz lou mounde en pans. nobl.
Laissez le monde en repos. Que cau tre-
besaa hoec e aygue ahaniz d'hahe paus, IM.
11 faut traverser le feu et Teau avant
d'avoir soulagement. — , remise, delai.
Tot thiansser deu aver paus per ires dies.
F. B. Tout gage doit avoir (on a pour re-
mettre tout gage) delai de trois jours.
PAUSA, Pansar, poser ; poser une
chose que Ton portait. — , mettre au jeu.
— , exposer : La tua anima pausares per
mi f H. 8. Tu exposerais ta vie pour moi ?
— Pausai que... codt. s. Suppose que...
— , gtter, loger : Ananpausar a un temple.
H. 8. lis all^rent giter dans un temple.
Pausan a une veude. ib. lis log^rent chez
une veuve. — , ref., s'^tablir, camper:
Pausem nos assi defora. IB. Etablissons-
nous (campons) ici dehors. — , se repo-
ser : Aquiu que-s pausam y que debisam
dehens la caoane. F. lab. L^ nous nous
reposons et nous causons dans la cabane.
Que-s pause coum lou boeu a Voumpre
deu nougui. PR. b. II se repose comme le
boeuf k Tombre du noyer. Un homme qui
travaille sans rel^che. Le joug des boeufs
est fait de noyer. — Voy. Pousa.
PAUSADic, pause, suspension d'une
action ; repos, cessation de travail : La
campane que-u ditz : mic, hi drin depau-
sade. GAB. (Quand le laboureur est briile
par le soleil au milieu de la joumee), la
cloche lui dit : ami, fais (prends^ un pen
de repos. Qu^ey h^t ta la pausaae u Iheyt
deflous. F. LAB. J'ai fait pour Pheure du
repos im lit de fleurs. — , halte, station de
gens dans leur marche ; lieu oA Ton B*ar-
r^te. — A la pausade, pos^ment, sans se
pressor: Tira I'arca lapausade. lam. Ti-
rer Tare postmen t.
PAUSADtii, lieu ou Ton pent d^poser
le fardeau que Ton porte.
PAUSE, fem., ce que Ton met au jeu
k chaque partie, Tenjeu. — , pause, sus-
pension d une action, temps d arr^t : Las
errous passaran coum passen las esclauses,
L'ue au darre de Vaute, aprh pauses y pau-
ses. F. Egl. Les erreurs passeront comme
passent les ^clus^es, Tune apr^s Tautre,
apr6s pauses et pauses. — Pause, mo-
PAX
ment, temps fort^ court, temps pks ou
moins long : Estangatz-pe ue pause. Arr^
tez-vous un moment. Dura loungue oonte
I'ouradge ? F. Egl. L*orage dura- t-il long-
temps ? De hire pause (de belle pause),
de longtemps. Quha heres pauses. II y a
longtemps. — Pausete, pausine, pausot*,
dim. : Tout lou mounde hauri counquUEn
mensd'ue pausote. desp. II aurait conquis
le monde en moins d*un petit moment
(en un rien de temps).
PAUSB-LT-TOUT-DOUS (pose
le-lui tout doucement) : U pause-Vy-tout-
dous, un hypocrite ; « sainte-nitouche » ;
le Tartufe de Moli^re : « Que fait lit votrp
main ? — Je t&te votre habit, Tetoffe en
est moelleuse. »
Panseyar, mettre en posture : La
fasse (fase)pauseyar a sons servidors. bar.
11 la faisait mettre en posture pour ees
serviteurs, (il voulait que cette femme se
laiss&t posseder par ses serviteurs).
PAX ; voy. Pats.
PAXE, Pache, « paisson »>, glandee.
t)ans un texte, arch., Bagn^es (H.-Pyr.),
boscs e pex, bois et » paisson » ; pes mil
traduit par pacages, dans le Bulletin de la
Soci4U Ramond, 4* trim. 1882. — Voy.
Peixs, Paixs.
Paxeirar; voy. Paxera.
Paxenca, ?, ancienne monnaie de la
valeur de dix liards : Dues pastencas de
cada detjs arrfite.ARCH. Deux pi^esde dii
liards chacune.
Paxer, k la « paisson », men^ k U
« paisson », k laglandee : Pores pcBBen.
ARCH. Pores k la glandee. — Dans oocr.
R. , poi'c casaler, pore noum k la maison.
pore domestique.
PAXERA, Pachera, Paxerer, echa-
lasser : Ligar epaxerar la binhe. abch.
Lier et ^halasser la vigne. On trouye
SiUBsipaxeyra, paxeirar. — D. - c. « pats-
sell are. »
PAXERAA, Pacheraa, roasc., ^cha-
lassi^re.
PAXERADGE, Paeheradge, echalas-
sement, action d*^chalasser la vigne.
PAXERADOU, Pacheradon, ouTrier
qui echalasse. — D.-c. « paissellator. »
PAXiRE ; m^me ' signification qQ«
Pachire.
PAXERBNG, Pacherenc^Q «paJ8-
seau », d 'echalas. — Bit paxerenc (Por^
tet), vin de vigne haute.
Paxerie ; voy. Patzerie.
PAXftT, Paehit pieu, u paissean. »
Echalas; Poyra far packet en la baHa
AROH. II pourrafaire des Echalas dansle
bois taillis. •— Lat. « paxillus. >»
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PAY
PAXOU, Pachou, PAXOO, pieu, pi-
auet : Termis epach<ms. Bornes et piquetB.
IkspcucoQS que lo bayle ejuratafican, arch.
Deux piquets que fich^rent le baile et lea
jurats.
PAY, Paype, Palp, p6re : Moun pay,
Diu que p'qjude e que-h de loungue bite !
X. PAST. Mon pere, que Dieu vous aide et
V0U8 donne longue vie ! En Gasto lor pair;
1289. ARCH. En Gaston leur p6re— , pa-
triarche : Nostre Senhor ft aus aantz pays
Ahrakam, Yscuih e Jacob, H. s. (La jpro-
messe que) Notre Seigneur fit auz saints
patriarches Abraham, Isaac et Jacob.
— Pay-de-poupCf p^re nourricier, mari de
la nay-de-poupe ( mdre de mamelle), la
noanice. — Payre-Santf Saint- P6re: Tra-
neter au Payre-Sant, abch. Envoyer (une
ambassade) au Saint-Pdre.
PAY-BOU, Pay 'boh (p6re-bon),
grand-p^re: Qui n'ha bistpay'bou,Nou n'ha
hist deu bou {de bou), pb. h. Qui n'a pas
vu grand-p^re, n'en a pas vu de bon (n'a vu
aucun homme bon). Qui succedis a sons
pay e may, pay-bon ou may-bone, codt.s.
Qui succ^de k ses p^re et m^re, grand-
p^re ou grand *m^re.
PAYCOT (dim. de paa, pain), petit
pain. Paycoulet, paycouht, superdim.
PAY-DB-POUPB; voy. Pay.
PAYS; voy. Page, 1.
PAYS, page: JoAcn (joen) garao epaye,
BAR. Jeune gar^n et page (du seigneur
de Coarraze). Dans le meme texte, page,
Payeg; mdme signif. que Paged.
PAYBRA; PAYftRE ; voy. Pagera,
Pagere,
PAY-GRAlN, Payran, grand-pdre.
Plur. pays-grans ; dans p. R. pay-grans . —
Louspayrans, les ancien8:2^i«<l>a^afw deu
biUUye Debat I'oum comunau. lau. Les
anci^ns du village (assembles) sous Por-
meau communal. — Isaac, nouste pay-
gran, N. past. Isaac, un de nos aieux — ,
^hln&rehe : Aguete pays-grans,,. Abra-
ham, Isaac, Jacob, sRKU. Ces patriarches,
Abraham, Isaac, Jacob.
PA YR A; voy. Payrance.
PAYRAN ; mdme signif. que Pay-
gran,
PAYRANCB,Payfa, privation; desir,
besoin que faiteprouver la privation d'une
chose. Payrance, fern.; payra, masc. :
ik> qui JU mau qu'ey lou payra, pnov. Ce
qai fait mal, c'est la privation (privation
est soufirance).
PAYRA-43, se priver, se passer, sab-
atenir: Qu'at sabhn.mes nou s'en habem pou-
d't payra. SKRM. Nous le savions (nous
savions que c*^tait un p^ch^), mais nous
n'avons pu nous en abstenir.
PEA
135
PAYRASTB, Payrasire^ beau-p6re.
— Dans la Chanson de Roland, lxxxi ,
K mis parrastre », mon beau-pere.
Paype; voy. Pay,
Paype-Sant; voy. Pay.
PAYRII, Payrin (Peyrehorade), par-
rain. Loupayrii, le parrain; la mayrie,\eL
marraine. Bertoumiu, lou payrin, balha ue
cinte de sede et un berret, Bartheiemy, le
parrain, donna {k son filleul) une ceinture
de soie et un b^ret. Revue des Bass.-
Pyr,, fevrier 1885.
Paypos, Paypoos, parents (le p^re et
la m^re) : Pecca aquest, o sos payros f
H. 8. Celui-ci a-t-il pech^^ ou ses parents
(ont-ils p^h^) ? — , p^res, aieux : Fo so-
terrat a Jerusalem ab soos payroos. IB.
II tut enterr^ k Jerusalem avec (dans la
sepulture de) ses p^res. — Ch, Or, cdb.,
edit. p. MEYER, wpayro «, plur. suj. de
«paire. » rayn. « pairon », chef de famille.
PAYS (que Ton prononce aujourd'hui
p^s\ pays : Lou pays de Beam, Le pays
deBeam. Lou pays de las cantes ; c*est
ainsi que les habitants des Landes desi- -
gnent le pays de B^amjepays des chan-
sons. F. R. Saubagnou, p^s (SaubanhdU,
pays) de loups, pet. Sauvagnon, pays de
loups. Lou pays deus aubiscous, D. B. Le
pays des miliques. — Voy. Aubiscou,
PAYSAA, paysan. Paysanet, paysa-
not, dim. Paysanas, aug. Paysaa de Sau^
bole. D. B. Se dit d'un indivldu sans intel-
ligence. Saubole serait la « B^otie » du
Beam. — Lous paysaas de Pau, IB. Les
paysans de Pau. C'^taient les habitants
du quartier suburbain qui commen^ait k
Tentr^e de la rue actuelle « des Cultiva-
teurs. » Ijkf durent s^etablir, au xvr si^-
cle, les laboureurs que Marguerite de Va-
lois avait fait venir du Berry et de la
Saintonge. aim^-martin, Education des
mires de famille. L'un des proprietaires
de ce quartier porte encore aujourd'hui
le nom de Sentounyis, Saintongeais, dont
on a fait Saint-Ongez.
PAYSANALHB, fern, sing., tas de
paysans; les paysans, en mauvaise part.
PAYSANBJA, Paysaneya, faire le
paysan.
Payss^p, fem. paysshre, den., boulan-
ger, boulang^re.
PB, vous, complement direct et indirect:
Diu pe goarde de mau ! Dieu vous garde
de mal ! Coum pe hin atau drin part a
Vourdinari. nav. Comme ils vous font ainsi
un pen de part k I'ordinaire. — Voy.
Bous.
PBADB ; voy. Pedade.
PEADOB, p^age, droit de passage,
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186
PifiC
droit d'entr^e : Nou faran pagar aucun
peadge. . .deus viures, Jromadges, laas,
peigs de bestian qui lou8 pastours passen e
repassen, tant anan eatibar a las monUi-
nhes que descendent dequeres, P. R. (Dans
les vallees d'Ossau, d Aspe et de Bare-
tous), on ne fera payer aucun pdage pour
les vivres, from ages, laines, peaux de bS-
tes, que les pasteurs passent et repassent,
tant en allant u estiver » sur les monta-
gnes qu'en descendant d'icelles. Gentius
homis no deben pagar peage per rasan de
las provisions, ny los prekUz ny autres gens
de glisia per lor bee o per lots provisions.
F. H. Gentilshommes ne doivent payer peage
pour leurs provisions, ni prelats ni gens
d'^glise pour leur bien ou pour leurs pro-
visions .
PEADGi, Peadger, peager, qui
per^oit le pdage, fermier du p^age.
PBADGIU, lieu ou Ton pave le peage,
le droit de passage, le droit d entree.
Peage, f. h., au lieu de Peadge; voy.
ce mot.
Peaglr, a ^t^ mis, par erreur, dans f.
H., texte imprime, p. 92 ; ^ peagir, au lieu
de lo peadgiu, qui ae trouve dans le ms.
ARCH . — C'est ce qui a trompe honnorat ;
dans son Diet,, il a fait de peagir un verbe
signifiant payer le droit de passage, le
droit d'entr^e pour une marchaiidise. Nous
n'avons trouve ce verbe nullepart.-^ bayn.
« pealjar », au sens de « lever un peage,
.... rauQonner. »
PEBE,Pebre, poivre: Que y-ha bourns
hemnetes Qui-s benin lous cauletz ta croum-
pa sau e pebe; Las hemnetes labeiz Qu'han
arditz ta bebe, D. B. (A Meillon, k Aressy),
il y a de bonnes petites femmes qui ven-
dent les choux pour acheter sel et poivre;
les petites femmes alors ont de 1 argent
pour boire. Cargue de pebre, gingibre, ca-
ndle. P. B. Charge de poivre, gingembre,
cannelle.
PEBERA, poivrer : Rosie peberade.
p . R6tie poivree. — Voy. Boste.
PEBERADE, poivrade.
PEBERiB, masc, poivri^re, ustensile
oil Ton met le poivre.
PEBERINE (Vic-Bilh), fem., thym
des jardins.
PEBERINE, personne qui est peu
trai table.
PEBERINBS, £§m., piments rouges
que Ton emploie au lieu de poivre .
Pec, dommage : Si abe degun pec,
damnadge* arch. S'il y avait quelque dom-
mage. — Dans le Diet, lamguedodem - /r.
de L. D. 8., «peca », dommage.
P&G, sot, niaia, imbecile, idiot. Pe-
PEC
guin^pegot, dim. Pegas, pegassas, mg. Lou
pec orb u gran b^ ta eania. hourc. Le
sot (le corbeau de la Fable) ouvre nn
grand bee pour chanter. — Maridalys de
Sent-Yausep, La p^gue dab lou pSe. FROV.
Mariage de la Samt-Joseph, la sotte arec
le sot. « On marie ordinairement k la Saiot-
Joseph les filles qui ont eu la faiblesse de
ceder aux deuces seductions de Tamour ;
de U nait naturellement un pr^juge de-
favorable centre toutes les femmes, mkat
les plus vertueuses, qui se maheat k uae
epoque si redoutable pour leur repata-
tion. » Note, t. II, p. 398, PapiUoies^Jkt-
min; a gen, 1842. — Marie la p^gue, qui
preste km tistit e beronke ta ierre, Marie
Vidiote qui pr^te le panier et voidaoge
(met le raising par terre. On le disaii d'uoe
femme de Viellesegure qu'on appelaitla fol-
le, la hole de Bielesegure. L'expressioD est
depuis longtemps proverbiale, & Tadresse
des gens qui, par trop de deboonakete, et
sans qu'on leur en tienne aucun compt6,oot
mis au service d'autrui ce qui leur etoit
k eux-mtoes fort necessaire. ^ Pfcsci<fe
Poey. D. B. Sots de Poey. On raeonte que
les habitants de cette commune, a^ant, un
jour, pr^t^ assistance k leurs voisms poor
des travaux urgents, furent convi^ 4 un
repas. lis mang^rent tant d'abord, qull
leur fut impossible de prendre leur part
des demiers mets qui etaient lea malleurs:
de \k le sobriquet. II eat aujourd'hoi com-
pUtement faux : on ne manque pas des en
apercevoir, lorsqu'on invite les gens de
Poey. — Cf. fr, « pecore », personne sotte.
stupide. — Dans'MOLi^BK, « ces deux pec-
ques provinciales. » — Lat. « pecos, pe-
coris. »
PEGA, Peocar, pecher : Qu'ha grm-
dementz peccU, II a grandement p^ch^— .
ayant pour complement direct le substan-
tif qui en derive : David pecca trop pk»
greu peccat que Saul, H. s. David a p^cbe
un beaucoup plus grave p^che que oaul.
P^ttt, je p^he. Pecq^ (lat. <« pKBCcavi ••),
dans H. s. , j'ai p^ch^, je p^ohaL— Feca-i,
se tromper, faire erreur : Mantu s'ey peeat
enboulmtadmira, . . mry. Hub d'un s'est
trompe en voulant admirer. . . Ajffii qfu^
legent, , .tuno t'ypecques. sal. Afin qa>D
lisant tu ne t*y trompes point. — Xot
cure que-s peque a la misse, e lou reg»i
a la mustre, raoY. Le cure ae trompe a
la messe, et le rdgent (l'instituteiir)4la
le^on. — En fr. : « II n*y a pas de bon
cheval qui ne bronche. »
PBCADB, f^m., dans Pfl.,
peoh^, fkute.
Peoadoo ; roy. le smvant
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PBD
PSGAOOU, Peccador, pechear : Da
perdou aus pecadaus, Accorder le pardon
anx prehears. Salbar los peecadors h. s.
Saaver les pecheors.—' Qid-m goardara
deu$ peeadooB. PS. Qui me gardera des
oaTiiers d'iniquit^.
PSGAT, Pecoat, pech^: Nostespeccate
€ malieist, h. s. Nob p^ches et im^tdt^s. —
Peeat de suherceu, sbbm. (P^che de ciel
de VlH), l^cBavre de la chiur. — LM eoum
Icm peoat deu dibew. prov. Laid comme
Id pddi^ du vendredi. Au sens de : c'est
ce qu'il T a de plus affreuz. — Pecat
ihomi / Diable d' homme ! — « Une femme
de Biarritz. . . etait si desolee en racon-
tant qu*elle avait assiste au sabbat qu'elle
le jetait la t^te contre la table : Qu il est
heorenz, disait-elle, celui qui n*a Jamais
d^ire voir le sabbat ni lau peccat (en gas-
con le Diable). » pibrbb de lancbb, cite
dans le t II de Touvrage de M. Bizouard,
de$ RixpporU de Vhomme avec le D^mon, —
Xegre coum km pecat. Noir comme le Dia-
ble. — Cat. « mes negre qu'un pecat »,
plus noir qu*un diable.
PftCB, PBCETE ; mSme signification
que Pesse, Pessete .
PBGH ; voy. Peix,
PBGHADGB ; mSme signification que
Peixadge, Pexadge,
PtCHE; PEGHED£; PBCHENSE;
voy. P^xB, Pesaede , Pexenae.
PBGHIG, PBGHIGA ; mSme signif.
que Pexic, Pexica,
PBGHIGADB; voy. Pexicade,
PBCHIQUEYA : voy. Pexiqueya.
PEGHOfi, PEGHOU ; mSme signif.
qoe Peixoi ; Peixou.
PBGHOUNlb ; voy. Peixouni.
PBGQUE ; voy. Peque,
Peoolh^i gardeur de betail, de menu
betail : Losjuratz d'Acous auren restatde
chauiir unpeculhi. arch. Les jurats d'Ac-
cous auraient arrdte de choisir un gardeur
de betail. — Port. « pegur^iro », berger
don petit troupeau, jeune p&tre.
PBGUNE, Pecanle, p^cune, quan-
tity d'argent, somme : ffabelz pecunef
Avez-vous de I'argent? Es content de la
peeunie qui horn lo preste, P. B. 11 est
content de la somme qu'on lui pr6te, Pe-
cunie dotal, is. La somme dotale, Targent
de la dot.
PBGtJNIAU, Pecnnial, pecuniaire:
Penei eorporaus e pectmiaus. f. b. Peines
corporeUes et p^uniaires. Penes corpo-
r<d$ e pecuniaU, arch. o.
r PBDADB, Peade, empreinte de pied,
&ce de pas : MUe plasSs segtUben tas pe-
<hdes. p. LAB. Mille plaisirs suivaient les
FED
137
traces de tea pas. Dans PS., peada, —
BATN, « pezada. »
Pedan, pedant, inferieur, d'ordre su-
balterne; il y avait des cowre pedanes, des
tribunaux d ordre inferieur ; le notaire pe-
dan ^tait celuj qui exer^ait pr^s d'un de
ces petits tribunaux. — Dans rabelais,
a juge pedanee. » — On lit dans bbsohb-
BBLLB, Diet. : « Gette ^pith^te s'appliquait
k certains juges d*un ordre tout k fait
inferieur, qui n'avaient ni tribunal, ni pre-
toire, et qui rendaient la justice debout,
dans les villages. » D^autres ont dit qu'ils
etaient « ainsi appel^s de ce que leur for-
tune ne leur permettait pas de se faire
porter dans une chaise curule, ou bien de
oe que leur siege ^tait beaucoup plus bas
que celui des autres juges. » — Lat. « pe-
daneus. »
PEDAS, masc., pi^ce, morceau d'e-
toffe pour rapi^cer et rapetasser. Pedasset,
pedassotj peaoMou, dim. Pedaseas, aug.
Bestit de pedatsous. pb. b. Vdtu de tout
petits morceaux rapi^c^s. Bau mey u lid
pedas qu'u bH hourcU, PBOV. Une laide
pi^ce vaut mieux qu'un beau trou. -^ rayn.
n*a que « pedas », au sens de « cheville,
remplissage. »
PEDA8SA, rapiecer, rapetasser du
linge, de vieilles hardes : Qui t'ha ense-
nhade apedassaf — HSre maynatyes e chic
de paa, pb. h. (M^re de famille), qui fa
appris k rapiecer ? — Beaucoup d'enfauts
et peu de pain. Apedaasa ; mSme signifi-
cation : Uapedassa Que M dura. IB. Le ra-
piecer (le rapiecetage)faitdurer. — rayn.
« pedassar », avec la signification seule
de « remplir de chevilles, faire du rem-
plissage. »
PEDASSADGB, Pedassaiye, rapie-
cetage.
PBDERADB, empreinte de pied,
trace de pas.
PBDERE, f^m.) pi^tain. maladie aux
pieds des b^tes k come et de Tesp^ce
ovine.
PEDITZ^f^m., sabots ongles des mam-
mif^res : Las peditz deu pore . Le cochon
en a deux grands et deux petits. Le che-
val n'en aqu'un k cheque pied; les rumi-
nants en ont deux k chaque membre, avec
deux petits onglons surnum^raires : Boeus
e vetetz qui an come e peditz. PS. Boeufs
et veaux qui ont come et ongles. — , s'em-
ploie quelquefois comme synonyme dep^,
pate, pied, patte. On dit proverbialement,
pour signifier malpropre, stleiDelicat coum
ue peditz dauque (Uzos). Delicat comme
une patte d'oie.
PBDITZ&RB, maladie aux pieds des
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138
PEE
PfeE
bdtes. Fourchet, maladie particuli^re au
moaton.
PEDOULH, Pedolh, Pesoulh. (Vic-
Bilh), pou : Los moscalhoos e log pedlkos.
PS. Les moucherons et les pous. — Nou-t
hederas pas lou pedoulh darre Vaurelhe.
pROV. Tu ne te verras pas le pou der-
ri6re Toreille. « En vain veut-on chose
impossible. » bo villi, xvi* s. — Nou-s
grate pas au cap per u pedoulh . II ne se
gratte pas & la Ute pour un pou. Se dit
lorsqu'on entend quelqu'un parler avec
exageration de ce qu'il poss6de. — Hica-s
pedoulhs darreu cap. Se mettre des poux
derri6re la tdte. Se creer des inquietudes ;
« se mettre une mauvaise affaire sur les
bras. » — Qtte sera toustemps u pedoulh
arrehesHt. pr. b. II sera toujours un pou
rev^tu. Une personne de basse condition
qui, devenue riche, fait de Tembarras.
PBDOULH, pancreas du pore.
PEDOULHOUS, Pesoulhous (Vic-
Bilh), pouilleux.
P^E, Pel, pied. Pederin,pederot, peyot
(Bay.), pederou, dim. Pederas, aug. La
bestiote,,. que lo pie esglache. n. lab.
La toute petite b^te que le pied ecrase.
Cade de pies, Tomber sur ses pieds. Los
qui anaven de pee. H. A. Ceux qui allaient
ipied. Lo{s'\peis e les carries, l. o. Les
pieds et les jambes. — Hemne de
Sente-Marie que hien a pie, que s'en toume
mountade. D. b. Femme deSte-Marie vient
k pied et 8*en retoume montee. (Ce die-
ton cavalier est une indignity centre les
femmes d'Oloron-Sainte-Marie). — Nou
poudi droumi . . . qu-estouy de pees detire.
p. Je ne pouvais dormir, je fas sur pied
tout de suite. Se aye a Ihehar de pies aqueg
qui volera pa/rlar. arch. Qu'Q ait k se
lever en pied celui qui (dans Tassembl^e)
voudra parler. Dues dones . . . de pees dar-
rer Madone. h. a. Deux dames (se tien-
dront) debout derri^re Madame (la com-
tesae de Foix). — A pl&junt, depee-junt, k
pieds-j bints, d'un saut : Que-m saubey de
ple-junt, . . NAV. Je me sauvai d'un saut.
Parti aus quoate pies . c. B. (Partir des
quatre pieds), se mettre k courir avec la
plus grande vitesse. — A blt-a-ple. f.
Pa>sU (A bel-i-pied^, de bon pied. —
De cap a pie, de pied en cap. — Pies
de batia, les pieds de baptiser (du bap-
tSme), pieds nus. — Segxit au pee au
hau. DESP. Assis au pied d'un hetre. —
Entro auple deu teyt. ART. Jusqu'au pied
du toit .— P^(Vic-Bilh), marc au pres-
soir. — Esp. « pi6 » . — Tieneple (tenir
pied), ne pas ddpasser, k certains jeux,
la ligne trac^e oti Ton doit se tenir. —
Yaii- Petit quedanse, Dab lou pet que dane
se. Dab louple^ dab lou digt, Atau daru-
Ya/n-PeUt ! Jean-Petit danse, avec le pied
il danse, avec le pied, avec le doigt, a'msi
danse Jean-Petit ! « C'est plut6t un jeu
qu'une danse. On forme une ronde aa
milieu de laquelle se tient un chanteur
arm^ d'une baguette de coudrier longue
et flexible. La premiere reprise se danse
comme un branle ; mais k la seconde,
celui qui est au milieu dit seul : Dab Im
pie, dab lou digt, et, sur ces mots, les
danseurs sent obliges de f rapper la terre
en mesure avec la partie du corps qui est de-
signee, etde se relever les tement pour exe-
cuter une pirouette sur les dernieres notes
dieV silt \ Atau danse Yan-Petitf On con^oit
que.lorsqu'il plait k unmalicieux chan-
teur de designer T^paule, par example, au
lieu du pied oude la main, il faut une sio-
guli^re prestesse pourarriverA temps ila
pirouette finale. Le retardataire est vive-
ment stimule k coups de gaule. Tel est
le jeu, ainsi personne ne songe a se f^her:
d'ailleurs, la revanche ne se ferapasat-
tendre. :» fr^d. rivar^s, Ch. et airs pop.
du Biam.
P^E-CHANQUBT, ou Ple-changuet,
cloche-pied. — Voy. Changuet-Changuet
P£:E-D*AnQUE (pied-d»oie); se dit
d*un pied-bot.
PSSE-DE-GAT (pied-de-chat), renon-
cule rampante ; renunculus repens. — , bou-
ton d*or ; renunculus acris.
piSB-DB-LOUP (pied-de-loup); m^me
signification que le precedent (environs
de Nay, k Igon particuli^rement).
PtiiB-DESGAUS, nu-pieds : Ana pie-
descaus, aller nu-pieds. Peesdescaus, pieds
nus : Pees descaus, cabirou, que-^ lexahtn
ana. vign. On le laissait aller pieds nus,
nu-t6te. Avec le verbe has, se faire, ha-i
ple-descaus, se mettre nu-pieds. — On dit:
Nou y-ey pas lou ple-descaus. Que nou-y
sie la plS'descausse. PR. B. II n*y a pas un
va -nu-pieds qu*il n*y ait une va-nu-pied.«.
— Dans la basse Bretagne : « II nest
savate qui ne trouve sa pareille, a moins
qu'on ne Tait brAl^e . >» l. f . sauvI,
Prov. — « II n'ya si m^chant pot qui ne
trouve son couvercle. » l. r, de lisct,
Prov.
PftE-DESGAUSSE (la va-nu-piedflj,
la d^chausB^e; nom que les pay sans don-
nent au li6vre. » pey.— Voy. Llbejm.
Dans le Languedoc, « les paysans n'ap-
pellent le loup, par superstition, que
par le nom de p6-descau. » Diet. Ian-
guedocienfr. par L. d. s.
PftE-DBU-G&U (pied-du-del), Ilio-
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PEG
PiB-LHftBB>pi^ge, traquenard: Ed$
manpreparat lor peVieba (pie4hibe), p8.
lb m'ont prepare leur traquenard (ils
m'ont tendu leur pi^ge).
PfiB-PIG, qui a les pieds toumes en
dedans.
PBBSy poids: Lou marc sera deu pees
de oeyi onces, p. B. Le marc sera du poids
de bnit onces. Lous pees e mesures deu pays
teraneschagoatzaus pees e mesures de Mar-
has. IB. Les poids et mesures dn pays
seront ^talonnes (comme conformes) aux
poids et mesures de Morlaas. Dreytur^
pess,T.B. Poids juste, legal. — , balances:
En vostes pees no pesatz Suus terra que
maue otradges, PS. Dans vos balances,
voos ne pesez sur terre que malice et vio-
isQces
pftE-TBRROUS, PSterrous (pieds-
terreux), nom donne aux laboureurs :
Aqueiz paysaas, piterrous aperatz, n. past.
Ces pajsans, appeles pieds-terreux . —
Proven^, « p^d-terrous » ; dans le jour-
nal lou Brusc, 12 dec* 1880 : « Bartou-
mieu p6d-terrous, brave rusticaire. »
Peif; voy. PU,
PBGA ; m^me signification que Em-
pega.
PBGAA, Pegar, masc, cruche: A
btsonh XX pegaas, o piches gros de terre,
Hne cargue de gobeletz de heyre. H. a. Od
a besoin de vingt cruches, de cent gros
« oichets » de terre, d'une charge de go-
belets de verre. Fo trobatfarie de milh
e pegar ab augoe. d6n. 11 (y) fut trouv^ de
U farine de millet et une cruche avec de
Feau. — , mesure de capacity (quatre li-
tres) : Sedze pegaas de pomade, aboh.
Seize cruches de cidre. — (Ossau), vase
od le berger met le lait. — Cf. D.-c. « pe-
gar, pegarius. »
PEGARRB, Jarre: Une pegarre de
terre per teniroli. abch. Uneiarrede terre
poor contenir de Thuile. — Cf. lat.« baga-
no », espdce de cruche.
PBOAXJ (de p^, sot), de sot, de niais,
— Voy. Arride-pegau,
PBGNIG, PBGNIGA; mdme signi-
fication que Penhic, Penhica.
PBGOLiB, pecore, personne sotte, stu-
pide.
PBGOnijH£RB. sottise, action ou
propos de sot, de niais.
PBGOUS, gluant, qui tient comme la
ptgue, lapoix. — U pegous; un individu
ennuyeux ; on dit en fr. qu'il est « col-
lant. » A. DELVAU, Lang, verte,
PBGUB, dans P. r. pegunte, poix. —
Irene's coum la pegue, pr. b. Se tenir
cofflme dela poix. Etre unis ; mais, le plus
PEI
139
souvent, au sens defavorable de <i s'en-
tendre conmie larrons en foire. » Qu'ha
pegue aus digte. IB. II a de la poix aux
doigts. II est enclin au vol.— En fr., n il
a les mains crochues. » — u Le poisse »,
un voleur : « poisser des philippes», d^ro-
ber des pieces de cinq francs, a. dblvau,
Lang, verte. — Pegue^ bran, mati^re fe-
cale : Pudibe a la pegue. f. Past, 11 puait
le bran.
PEGUiS, masc, sottise, d^faut d*es-
prit et de jugement. — , ki^., synonyme de
Pegau ; voy. ce mot.
PEGUBJA; voy. Pegueya,
PEGUESSB (dep^, sot), sottise, niai-
serie, imbecillite. Peguessine, peguessote,
dim. — , sornette, discours frivole.
PEGUBSSIOLE, petite sottise. ~,
sot propos, propos inconsid^r^ : Aus hoos
nou digatz peguessioles, lag. Aux fousne
dites point des propos inconsideres.
PBGUBT (de pegue, poix), emplatre
depoix: Purgues, juUps,,.e peguetz. F.
Past, Purgattfs, juleps et empl&tres. —
Lous peguetz, les cordonniers. — Lou pe-
guet. Le bran coUe k la chemise. F. Paat,
— Voy. Pegu e.
PEGUEYA, Pegueja (de pec, sot),
manquer de s^rieux, s'occuper de riens. —
plaisanter, dire des sornettes.
PEGUIIiHti, PEGUIiHA, d^faut de
celui qui pegueye ; voy. le pr^c^dent. — A
cadu iou sou peguUh^. N. lab. A chacun
sa marotte. — Upegulhe, un « nicaise. »
PEGIJNTE ; voy. Pegue.
PEHAT (P^dehourat, pr6s de Louvie-
JuBon, Ossau), loir.
Pel ; voy. P^.
Peig; voy. Pet.
Peinherable, saisissable. bat. Voy.
Penheradi.
Pelnhs, Peins; mSme signification
que Penhs.
Pels, esprit, intelligence ( « pectus »,
lat., est employe au m^me sens) iFran-
cese... emferme de corse sonde peMse(8ane
de pets), L. 0. Fran^ise, malade de corps
et saine d'esprit.
Pels, Pelssonelr ; voy. Peix, Pet-
xoun^.
PEIX, Pech, poisson : Prener en grande
quantUat lompeix, infectan[t] las aigues.
p. R. Prendre des poisson s en grande
quantite, en empoisonnant les eaux. i'n
errant ha v paas cForgii e dus peyxs, h. s.
(11 y a ici) un enfant qui a cinq pains
d'orge et deux poissons. Pets de bertaudz.
BAY. Poisson de (que Pon prend avec les)
verveux. — Ni pigue, ni auset, PR. b. Ni
pie (?), ni oiseau. Pigue doit ^tre ici une
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140
PEL
alteration de peix, poiaaon: Ni pew, ni
cMsit; ni poisson, ni ois«au ; comme on
dtt en fr. « Ni chair, m poiMon. »
PEIXADOK ; voy. Pexadge.
PftlXB voy. P^.
PEIXO&, Pechoi, marchand de pois-
son.
PBIXOU9 Pechou; Peohoo, petit
poisBon.
PEIXOUNA, Pechouni, Peissonier;
mdme signification que Peixo^.
Pelxs, Paixs, « pais son », gland^e :
Meter a la eandele la peim (pexxs) deu
hose, ARCH. Mettre aux ench^res la «pais-
son » du bois. Bener, arrendar la paixs e
fwte. IB. Vendre, affermer la « paisson »
et le bois {k couper). — Voy. Paxe.
Pejnrar, empirer: No podeguarir,..,
p^urabe totat dies, H. s. (La fille de Jaire)
ne pouvait gu^r ; elle empirait (son mat
empirait) tons les jours.
PEL A, peler : Cap pelat, t^te pelee ;
u cap-pelat, un chauve. — , plumer. — , 6cor-
cer. — , tuer. — Deu poble leu beepelaben.
F. Egl. lis enlevaient le bien du peuple
(ils d^pouillaient le peuple de son bien).
— Terre pelade, terrain pele, sans v^g^-
tation. Dans BAB.) 8IM la terre pelade, (cou-
ch^) sur la dure. — U pelat, un pele, un
r4p^, celui qui est dans le dentLment.
PELADE ; voy. Pelat, 1.
PELABtii ; se dit particulierement du
pore assez gras pour ^tre tu^.
PELADOU,PELAYRB (Vic-Bilh),
dcorcheur, celui qui tue le pore.
PELADURB (pelure), se dit de peau,
d'^corce, de poils enlev^s. — , perte des
cheveux : Dao goumes ni peguetz goari las
peladuree, F. Past. (Vous ne sarez) avec
des gommes ni des empUtres guerir la
perte des cheveux (faire revenir les che*
veux).
PELAGUIT (plume-canard), terme
de m^pris : Pelaguitz,femantz y hroueha-
hue, GAV. Vauriens, faineants et frelons.
PELAM, masc, plam^e, chaux dont
on se sert dans les tanneries pour enlever
le poll des cuirs. — , fosse ae tannerie :
Sent Orespii cadut hens u pelam. mrbctjbe
d'orthbz. Saint-Crepin tombe dans une
fosse de tannerie.
PELAM, PELAME, (Mont.), pelage,
couleur du poil de certains animaux. — *
It. « pelame », couleur du poil.
PELAME, fern. ; mdme signification
que le suivant.
PELASOU, pelade, maladie qui fait
tomber les cheveux et le poil : 8i de tau
pelasou bime low-m sabitz goari, f. Past.
(Mon fils a perdu see cheveux ; je vooa
PEL
payerals bien cher), si de telle pelade vms
me le saviez guerir.
PELAT, masc, PELADE, fern., ac-
tion de tirer les cheveux : Da u pdai, da
ue pelade au ma/ynai^e (donner on tire-
cheveux), tirer les cheveux k TaifaQt.
Ha aus pelaiz (faire au tire-cheveux), se
prendre aux cheveux. — Da-s uepeladSf se
donner des coups, une frott^. — Voj.
Peaeic,
PELAT ; voy. Pela.
PBLATii, marchand depeauxdebMe.
PBLATN, masc, fosse de tannerie;
voy. Pdam, 1. — Un ruisseau qui passe
k Orthez dans un quartier 01^ sent ^tablis
des tanneurs s'appelait (1536) lo riudeiu
Pelains.iacrt,, au mot Grec.
PELAYRB; voy. Peladou, — ,tenne
de m^pris comme Pelaguit, voy. ce mot
Sobriquet des gens deMoumoar : Peksgrm
de Moumow,D, b.
PELE-GAAS (pMe-chiens); ddnoBD'
nation railleuse k Tadresse des megii-
siers d*Arudy et de Bruges : Pde-eaat
d*Arudyj Pde-caas de Bridges, d. B.
PELE6B ; mdme signification que P0-
ley, Peleye,
Pelegrii; voy. Pelerii.
PELE-HIGUB (p^le-ftgue), CMseiQ,
beC'fifiTue
PELBJADIS voy. PeUyadis.
PELEJADOU; m^me aignificatioD
que Peleyadou,
PELBJA-S; voy. Peleya^,
PDLB-PORG ; avec le verbe ha,
faire, ha Urn pele-pore ^faire le p^le*porc),
tuer le cochon ; ce qm signifie tout en-
semble tuer Tanimal et faire ch^ lie i
cette occasion : Que has^ pel&pore per
totUe la carrere, nav. On avait tue les
cochons etTon faisait ripaille par teut le
chemin (tout le long de la route).
PELBRE, fem.; mdme signif. qne le
pr^c^dent
PELftRE, f4m., etat de ce qui est
pel^, Tkp6 ; exiguite, insuffisanoe de
rooyensy de ressources.
PELERII. Pelesrii,peleriii: Nomts-
DamedeSarance^EscaukUsplaalou fM^o^.
D.B.Notre-Dame de Sarrance, ecoatesbieQ
lep^lerin.aSari*ance est un lieu dep^kri-
nages en llionneur de la Vierge Marie, sitae
dans les quartiers inferieurs de la vallee
d'Aspe.» L*abb^ mbnjoulbt, ITosAm*... A-
putata a auhergar las pelegrns. F. B. Mat-
sons destineeB k loger les p^lerins.
PELBTB (dim. de pit, peau)^ peau
mince: Carque de peletes dAragouhmig^
ou negres,-F. B. Charge de peaax miaces
d*Aragon blanches ou noires. — Voy, le
suivant.
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PEL
PSUrrSRIB (pelleterie), peaux pour
foormres : PeUierie dAragony blanqueg ou
negres, P. B. Peaox pour fourrures, d'Ara-
gooy blanches ou noires.
PBUB-TROUIX ( p^le-trognoD), un
miserable. ExpresaioD employ^ en 1385;
DftN. — « Trou », trognon est dans Ra-
belais, (c Un gros trou de chou »^ v, 17.
PBLBY, masc; PBLSTB, fern . , Fe-
lege, dispute, rixe : Sena jelou ni peleyea.
NAT. Sans jalousie ni disputes. EnemU-
Umcm, discordances o peleges, r .b. Inimi-
ti6s, discordes ou disputes. En la dutatde
Roma gran bregtte e pelege. h. a. (II y eut)
dans la ville de Rome grand trouble et
dispote. •» Port « pelcya. »
PBLXTADIS, Peiejadia, masc., dis-
pate.
PSLBTADOU, Pelejadou, querelleur,
qui aime k dtre dans des rixes.
PBLBTA-S, Pel^a-e, se disputer;
^ehanger des injures, des coups. -' Port.
«peUgar», combattre, se battre.
PEI«H, masc. ; PELHS fern., vdte-
ment : Pelh pedaseat sal. Vdtemeat ra-
piec^. Pelke nabe, v^tement neuf. Felhe
de dor$, arch. ( VStement de dos), habille-
ment, ce qui sert k couvrir le corps. Pelhe
de Iheyt. Bffet de literie. Pelhe de taule,
ABCH. Linge de table. — Ba pelhe-perrec,
— Voy. Perrec.
PBLHAT, qui a des hardes, qui est
bien nippd.
PElMR;Yoj,Felh.
PBIiHB-GADUT ( vdtement-tomb^ ),
un miserable, eelui dont les v^tements
tombent en lambeaux, d^guenill^.
PBLHOT, dim. de pelh, petit, leger
v^tement ; v^tement en mauvais ^taK —
Toy. Oraeeut.
PBIiHOU, dim. de pelh, jupon.
PELHOUSTRS, dans F. JEgL, terme
ugurienx, pleutre, ?.
PBU8SBS (Ossau), branches mortes
des hdtres : Hi»x de pelisses. Fagot de
brtnches mortes.
PliLLE (Orthez), perle : Maynades
lutenies coum pelles. P. gapbiblh. Jeunes
fiUes Iniaantes comme (ayant P^lat) des
perles.
PBIiOQUE; voy. Peroque,
PBIX>U, epluchure : Las pelous que
lots oorcxs tnityaben. Par. (Bielle). Les
eploehures qne les pores mangeaient.
PBLOUSAR (Orthes), coquin, Jean-
P Pelousara dims meg capulatz. Co-
quins des plus h\i^p6B,Rev.des Bass.-Pgr.
PBLUG, poil,poil foUet, duvet; flocon;
brin, trte-petite partie, la moindre quan-
tite de certaines choses. — , s^emploie
PEN
141
comme negation : De bit, peluc, if av. De
vin, point.
PBIiUGA. ^plucher. On dit aussi £Js-
peluca; voy. ce mot.
PBLUGHBT, PBLUGHOT, dim.
de peluc, poil foUet, duvet. — Noii't Uxes
Untea loupeluohotf Ne te laisse pas tou-
cher le petit poil ! Cave, pueUa 1
PBIjUDB, la pelude; voy. PeUU,
PBLUBB, poussi^re duveteuse qui se
d^tache des fils manias, travailles. — Voy.
le suivant.
PBLUSBT, couvert de peluse; on de-
signe ainsi par moquerie, par m^pris, les
tisserands et generalement le pauvro
monde, de petites gens. — Pelusetz de
Moncaubet. D. B. Sobriquet qui t^oigne
du peu de cas que Ion faisait des gens
du village de Moncaubet. C^est ainsi qu'il
faut Tentendre, etnon comme nous avons
essaye de Texpliquer dans les DicUms du
pays de B4am.
PBLiUT, pelu, velu. — Goers pelutz,
p. B. Cuirs non tann^s. — Lou qui tire
un peu au diable, No-ii se trooe pas
apres taa pelut. prov. Celui qui tire un
poil au diable ne (se) le trouve pas en-
suite si velu. Chose commenc^e est plus
t6t achev^e. Notre proverbe se dit par-
ticuli5rement lorsque la chose est dif-
ficile, p^nible. — La pelude (la poilue), le
lidvre : Has gahat la pelude f As-tu pris
le li^vre ?
PBNALH, rameau, branche qu* on sus-
pend au-dessus de la porte d'un cabaret.
PBNALH (Orthez, Bay.), gueux, d6-
guenille. Fenalhot^ dim. Penaihas, aug.
PBNAU, PBNAUT, dessous de toit.
— pignon.
Pendalhes, Pendilhes (de pendi-s, se
repentir; repentir, regret d'avoir vendu
ou d'avoir achete), f^m. plur., dedit pay^
pour un march^ non tenu apr^s qu'il a
^t^ conclu : Beriran pagasse a vi.
soos de Morlaas per pendalhes. arch. Que
Bertrand pay4t k six sous de Morlaas
pour dedit On trouve aussi Pendiment,
Penditioo,
PBNDAHD, et non Pandard, comme
dans nav., pendard. Pendardot, dim.
Pendardas, aug. — Sobriquet des habi-
tants de Bassillon : Pendardotz de Bassi-
Ihou, Des gens vifs et malins, peut-^tre
un peu fourbes, des « friponneaux. »
Pendenoie, instance, poursuite en jus-
tice : Fos superscflit a la pendencie de la
pleytesie verUnte en la cort deu seneschal
ARCH. Qu^il fAt sursis ^Tinstance du pro-
ems en cours devant le senechal.
PBNDBNT (pendant) ; lous pendentz,
les pendants d'oreille.
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142
PEN
Pender ; voy. Pene, pendre.
PENDBRfi (Ossau), « pendoir »,
corde, crochet, appareil pour suspendre
les choses.
PEND£iRES,f^m. plur. ; m^me signi-
fication que pendentz,^ Voy. Pendent.
PENDERIIjHA, penmller. — Voy.
Gnicou^Chacou.
PENDERILHE, lambeau, loque qui
pend , tout ce qui pendille. PendenUiete,
dim. — Las peruierilhes^ parties sexuelles
de rhotnme. sbrm.
PENDERILHOU, Pendrilhou, lobe
de Toreille. Qu'ha Vaurelhe sens pendri-
Ihau, 11 a I'oreille sans lobe. Expression
populaire du plus grand m^pris, qui signi-
fiait : c*est un Cagot. On sait que I'oreille
sans lobe etait une des pretendues mar-
ques distinctives des malheureux appar-
tenant k la « race maudite. »
PENDIA ; voy. PerUia.
Pendilhes ; mdme signification que
Pendalfies.
PBNDIMBNT, repentir. — Pendi-
ment de bente. F. B. Repentir de vente
(regret d'avoirvendu). — Voy. Pendalhes.
PENDI-S, Pendir-se, se repentir :
Si noU'p penditz de bostes granes peques.
N. PAST .(Malheur!) si vous ne vousrepentez
de vos grands p^ches. Judas pendis-sfort
\per que] I'ahe benud. H. 8. Judas se repen-
tit fort de Tavoir vendu (d'avoir vendu
J^sus). — Voy Peyti-s,
Penditioo ; mSme signification que
Pendalhes , Pendiment.
PENDOULEYA, pendiller. — Voy.
Penderilha,
PENDRILHA (Orthez, Bay.) ; m^me
signif. que Penderilha,
Pendrilhdy re (Orthez, Bay.);toute
chose qui pendille.
PENDRILHOU; voy. Penderilhou,
PENE, peine , avec toutes lea accep-
tions du mot fran^ais. -- Passa pene,
^tre dans la peine, souffrir, ^tre dans la
douleur. — En pene de, sous peine de :
En pena de xxv marcx d'argeni. s. b.
Sous peine de 25 marcs d argent (sous
peine d'avoir it payer...)
Pene, panne, sorte de fourrure: ii
rnantegs bermelhs ab penes, i aute sees pene,
ARCH. Deux manteaux rouges avec pan-
nes, un autre sans panne. — rayn., « pe-
na, penna. »
PENE, f^m., rocher & pic, montagne:
Las penes d'Ossau, sup. Les montagnes
d'Ossau. Hilhoutetz de las penes blues. JH ay.
Enfiints des montagnes bleues. Quoand
lou Gabeen bramant ditz adiu a las penes.
V. B\T. Quand le Gave en grondant dit
PEN
adieu aux montagnes. — , bloc de rocher:
A ca/is y agosse augus lurs e iombasse
augunes penes quy fermassen los camu
ARCH. En cas qull y eiit quelaue avalan-
che et qu'il tombit quelques blocs de ro-
chers qm fermassent le chemin. PemtU.
dim. « Pr^s de la chapelle de Betharram
se trouvent deux roches que I'on appelait
autrefois las penotes. » L*abbe menjouut,
Chron, deBHharram, — Voy. Empemtt.
— Pene d'Escot, rocher d'Escot On lit dans
MARCA, Hist, de Biam, p. 53: « Cesar
prit le soin de faire couper 4force de main
un rocher haut eleve, qui estoit sur Veo-
tr^e deTembouchure de lavallee (d'Aspe),
du coste d'Oloron ; oii Ton reconnoist en-
core les traces du nom de lule C^sar dans
Tinscription qui est grange en lettres di-
gi tales sur la cime du rocher, nommePeiia
d'Escot. »
PENE, terme d 'architecture, pignon :
Ha prometut far une capera ...ab unepene
per darer (darrer), art. II a promis de
faire (de construire) une chapelle avec un
pignon derri^re. Far la pene entro a» urn
deu teyt ab unefrinesta crotsade. re. Faire
le pignon jusqu'au haut du toit avec une
fen^tre croisee. — Dans ratn., Lex., Vf, p.
409, « pena, bass. lat. ^nnna^ pignon, fort."
Exemple cit4 : « Fo bien estabiida la pent
e lo cloquier. » Guillaume de Tuiela.
Put bien etabU le fort et le clocher. Pour
fauribl, « pena », dans ce passage, est
« la facade », et pour p. mbtbr, platdt
roche. colline. »» — Voy. Chr. Or, alb.,
ddit. p. METSR, p. 430, 251.
PENE, Pener, Pender, pendre:
Sus la hourque penut. p. Past. Pendo
au gibet. Condampnade a esiar pendude.
s; B. (Une sorci^re) condamnee k ^tre
pendue. ^, Stre suspendu : Fruuis pen-
dentz, p. R. Les fruits qui pendent (aux
arbres). — , pencher, incliner : 2^ ^ovyato
penent lou cap. . . N. lab. Les jeunes filles
penchant la tSte... — , ref., se pendre, se
donner la mort par strangulation : Judoi
sepeno. h. s. Judas se pendit.,= se sus-
pendre. — Voy. Penja.
PENENT, masc, pente : Sou penent.
Lou sarri garimbeye. lac. Sur la pente (de
la montagne) Tisard gambade.
PENENT, pendant, qui pend: Trisk,
alebat. Vale penente. h. (Le coq vaincu),
triste, blesse, Taile pendante. En penent;
mSme signification : Le gaute en penent
LAO. La joue pendante.
Penh; voy. Penhs.
Penhatori; voy. Pinhatori.
PSNHERA, Penherar^ saisir, faire
une saisie de gage: Lo senhor I'ave penhe-
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PEN
PEN
143
rat un parelh de horns, arch . Le seigneur
lai avait saisi une paire de boeufs. Si ung
homi penhere Vaver de una per autre. F. B.
Si an homme saisit le bien de quelqu'un
pour (celui d'un) autre.
PENHEBAD]ft, saisissable, qui peut
^tre, qui doit dtre saisi.
PENHEBADOU, le saisissaut. Pe-
nherador, F. B. Pemheredor, bat.
PENHERAT, celui k qui Ton a fait
une saisie.
PENHJSRE, saisie de gage : Penheres
movables. F. a Saisies (de biens) meubles.
Penhere vive o morte, IB. (Saisie vive ou
morte), saisie de betail ou d'effet mobi-
licr.
PENHIG, Pegnic, masc, piqAre : La
motisque e soun pegnic. N. lab. La mou-
che et sa piq^re. Uaute au mayram halhe
pegnicxs. id. L'autre (insecte) au betail
donne (fait) des piqdres. — ,action de pin-
cer, de serrer la superficie de la peau avcc
deux doigts. — , pingon, marque qui reste
8urla peau quand on a ^te pince. — Voy.
Pexie.
PENHIGA, Pegnica, piquer. — , pin-
c«r. Penhiqueya, pegniqueja, freq . — Voy .
Pexica.
PENHIGADE, Pegnicade, Urn. ; voy.
Penhic, pinion.
PENHIGADOU, Pegnicadou, gui
pince, qui a la mauvaise habitude de pin-
cer. Penhicayre, se prend en plus mau-
vaise part.
Penhs, Peins, Pe'yns, gage, chose
mise en gage comme garantie d'une dette.
— Voy. Empenha,
PENITI«NGI, Penitencie, penitence :
Hayatzdounc repentenci... hStz grane pe-
nitenci, N. PAST. Ayez done repentance,
faitcs grande penitence. Lou sacrament de
lapenitencie, cat. Le sacrement de la peni-
tence.
PENJA (vers FArmagnac), pendre,
suspendre. — , 6tre suspendu. — , pencher.
Voy. Pene, pendre.
Penoncta, panonceau : Los Penonceus
fenhatz dessus armes metos e pausas sus
hi termis e Umitz. arch. m. Qu*il mit et
pos&t sur les termes et limites des panon-
ceaux marques aux armes (du seigneur).
PBNOU, Penoo, pennon : Baneres,
penoos, escutz e cotes d*armes. ha. Ban-
nitres, pennons, ecus et cottes d'arme.
PENSA, Pensar, penser. — , r^f.,
s'imaginer : Lo rey e las antes gentz de la
^errepensahen se. . . H.s. Le roi et les au-
h'es gens du pays s*imaginaient . . .
PEKSA, Pensar, panser. — , traiter :
Own dehen pensa los presonees, v. H. Com-
ment on doit traiter les prisonniers. Dis-
nan los caperaas e Frays au casteg, hon
fon ben e honoraplementz penssats {honora-
hlementz pensatz). h. a. Les pr^tres et les
Frdres dtnerent au chateau, oi!i ils furent
bien et honorablement trait^s.
PENSADE, pens^e.
PENSADOU (voy. Pensedou), pen-
seur. — Pensayre, reveur, homme peu ex-
pan sif.
PENSAMENT, masc, pensee: Per
estaubia moun bit, me biengou pensament
De mete au barricot here aygue. P. Past.
Pour menager men vin, il me vint la pen-
see de mettre dans le baril beaucoup d*eau.
Qui inachant pensament aus autespodin da.
F. Egl. (II taut se garder de prononcer
des mots) qui peuvent donner a autrui de
mauvaises pensees.
PENSAMENT, pansement. — , trai-
tement, mani^re d'accueillir, de traiter
les gens.
PENSAT, apher^se de empensat, pen-
sif: Este pensade de que ere aquere salu-
tation. H. 8. (La vierge Marie) fut pensive
de ce qu'etait (pensait en elle-m^me k ce
que pouvait ^tre) cette salutation (la sa-
lutation angelique.)
PENSATHE ; voy. Pensadou.
Pense, intelligence, esprit: Malau de
cos e saa de pense. arch. Malade de corps
et sain d'esprit.
PENSEDOU (Oithez , Bay.), au lieu
de pensadou, penseur : Oounechut per un
gran pensedou. lag. Connu pour un grand
penseur. Dans Diet, mistral, pensadou a
ete, l&.substitue k pensedou.
PENSIU, pensif : Pensius deu que-ha-
ram. lam. Pensifs du (pensant au) que fe-
rons-nous.
Pentecostanment ; voy. le suivant.
PENTEGOUSTE,Pentaco8te, Pen-
tecdte. Pentacouste se dit aussi : Pasques,
Penta>couste, Tous-Sancts, Nadau. r. Egl.
P&ques, Pentec6te, la Toussaint, Noel.
— Cla coumPasquesePeniecouste, P. Ci&ir
comme P&ques et Pentecdto (qui n'ont
lieu qu'une fois dans Tannee). Se dit de
ce qui est peu fourni, d'un tissu par exem-
ple. En fr. « II n'y a pas quatre fils. »
Cousiotes de Pentecouste. Petites cousines
de Pentec6te ; voy. Cousii. — Pentechos-
taument, au temps de la Pentecdte : Pen-
techostaument, viii dies dahanto viii dies
apres. L. o. A la Pentec6te, huit joui*s avant
ou huit jours apr6s. C'etait, suivant la
coutume de Dax, I'epoque oii il fallait re-
tiror les gages pour pr^ts.
Pentence, repentance.
PENTIA, Peatiar ; m^me significa-
tion que Ptenta.
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144
PER
PBNTIADURE, action de peigner.
— Peniiadures, peignures.
PENTIATRB, pdigneur, celui, celle
qui peigne le lin, la laine, etc.
PENTlft, Pantiar, peignier, fabri-
cant, marchand de peignes.
PENTIOUS, masc. plar., rebnt de
laine peignee.
P 6 P I, qui parle et agit sottement.
Pepiot, dim. Pepias, aug.
PEPIADGE, P^piaUf€; voy. Pipiadge,
Pipiatye,
PfiPIGA, frapper du pied, trepiguer,
piaffer. c.
PEPIDE, p^pie des oiseaux. —Voy.
Pepite, 2.
PEPIOLB, PIPIOLB (Vic-Bilh),
fern., vari^te de champignon, de couleur
gris&tre, k longue tige : il parait aux pre-
miers froids.
PEPITE, fem., pepin.
PBPITE. p^pie des oiseaux. — , pi-
tuite : Gharexin Urn cromc, la pepite, la
tou&, F. Pa9t lis guerissent la sciatique,
la pituite, la toux.
P B Q U B, Peoque, faute, p^he : Pou-
ao^res mauhaseques, malhur ! Si nou-p pen-
ditz de bostes granea peques. N. past. Sor-
ciSres malfaisantes, malheur {k vous) ! si
vous ne vous repentez de vos grands pe-
ches. No-m casti^ues de mas pecquas. ps.
Ne me ch&tie pomt pour mes fautes.
PBR, par : Sown pourtatz,,, au Sabat
per lou diable. n. past, (f^es sorcie^s) sont
portes au Sabbat par le diable. — Caduper
reng d*haunou. nav. Chacun par rang d'hon
neur. — , i travers : Per hus camps, A tra
vers champs. — , pour, afin de : Per p'at
diss en dus moutx. Pour vous le dire en deux
mots. — , pour, quant k : Per mausiuoU de-
putat, Au scrudi que passabe a runaninUtat,
Pour (quant k) monsieur le d^put^, il pas-
sait au acrutin k Tunanimit^. — Per la bise.
NAV. Pendant I'hiver. Per berenhes. A I'e-
poque des vendanges, pendant les vendan-
ges. Au mSme sens, suivi d'un infinitif :
Per sega (pendant scier le ble), pendant la
moisson, k Tepoque de la moisson. — , 4,
marquant le terme, IMpoque fixe : Devers
au senhor.,. ue garie per Nadau, une quar-
taa de sivade per SerUe-Marie daost, bnq.
Redevances au Seigneur : une poule a
Noel, une mesure d'avoine k Notre-Dame
d'aout. — Per amau de, pour Tamour de,
k cause de, pour: d'oii Pennou; voy. ce
mot. Lo da viteper Diu, bnq. (II lui donne
vie), il le nourrit pour (Famour de) Dieu.
Lo Hen per Diu, IB. II le tient pour (Fa-
raour de) Dieu ; il le garde par charit^. —
Au lieu de per aci, par ici, per aco, pour
PER
cela, per eeta, pour 6tre, on diC (da o6te de
Bayonne et vers les Landes) Prad.pmeo,
presta, — La contraction de la prepositioQ
per avec Tarticle lou. Ions, anc. lo, los, pro-
duit pea, pens, pou, ptms (Orthez, Baj.),
poU, pous : — Peu camii, par le chemin;
pens houratz,ktcdi,yeTs les iroxk'A', pcumkU.
par le maltre ; pous gouyats$, par les pr-
qons; pou aoarda, pour le garder;jK)ii
Uene, pour les tenir.
PERA, par la; peras, par les: Pen
nhi, par la neige ; peras argues, k travers
les eaux. — Voy. Et, ere, le, la.
PBR AMOU DE; voy. Permtm,
PERAS, par les, suivi d*an nom do
genre fem. — Voy. Pera.
PBRAS8E, malechanoe. F. Past, -
Au plur., perasses, choses pires : Han it
mes per asses. ^. past. (Les medecins) fom
des choses bien pires.
PBRAUTUG, sobriquet des habitanU
du village de Marcerin: Perauiucxt de
Marcerii, imbeciles de Marcerin. C'est le
titre d^un conte oil Ton dit que ces geas,
ayantpris une loutre,rauraient, k sapri^.
remise dans Teau pour la reprendre plv
tard. lis ne savaient pas qu <c un Tiens
vaut mieux que deux Tu Tauras. »
PERBALB, pr^valoir. — , ref., sepre-
valoir: De (rop perbale-s Oun bi4 a de ma-
les. PBOv. De trop se pr^valoir on vieat i
mal.
PERBESB, PBRBBSI (Vie-Bilh),
pourvoir.
PBRBBSIOU (Vic-Bilh), provision;
voy. Proubisiou.
Perbost, prev6t : De les parti dou per-
bast de Baione manam. bay. De la part
du prev6t de Bayonne, mandons.
PerbOBtat, pr^v6t^ : Le perbostat de
Baione. bay. La prev6t^ de Bayonne.
PERBOUG, cr^pi, mortis dont on
enduit un mur.
PERBOUG A, Perboear,crepir: ToU
la obre ne perbocade de boo morter gnu
que sie blanc. arch. p. Que toute la coo-
struction soit cr^pie de bon mortier gm.
blanc.
PBRBOUCAMBNTfPerbocaaieiii
crepissage. — Voy. EnlusimeiU.
PERBOURI, tremper dans Feau bouil
lante.
PERGASSA, Peroassar, pourchas-
ser, poursuivre: Deus qui mon mattper-
cassan. PS . (Delivre-moi) de ceux qui pour-
suivent mon mal (qui mc poursuivent pour
me faire du mal). Percassa tort a... 'ib.
Chercher k faire du tort k... — , recher-
cher : Lojeguoasser. . perchasse sw egwf^.
abch. Le gardien de juments rechereiie
ses juments.
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PER
PBRCaBBB, Perceber. percevoir^re-
ceroir, recueillir. — , concevoir IHdee des
objets^ en eprouver la sensation.
Peroebence, perception. — , inspira*
tioa, suggestion, conseil : Per la divinau
pereehence, f. o. Par Tinspiration divine.
PSRGHA, Perohar,mesurer des ter-
rains k la perche, arpenter : Perchar Uu
terns deu loc de Clarac, bab. Arpenter
ies terres du lieu de Clarac. On trouve
aussi Pajor. — , mesuTer: Plague perfade
(TOUT. 8. Plaie mesur^.
PERCH ADOU, arpenteur: Percha-
d(mr dans P. B . Perehadours preneran per
iour salari per chcueunjour un franc, . .
Les arpenteurs prendront pour leur salaire
dechaquejour un ft^nc... (lis devaient
6tre nourris par ceux qui les employaient).
Perohassar ; voy. Percassa,
PBRGHE, Perge, perche. — Ha a
la perche. F. Past. (Paire k la perche),
)ouer au «c jette-percne. » Ce jeu consiste
a lancer une perche de dessus Tepaule, oil
OQ la tient des deux mains par un des
boats; il faut qu'elle tourne en Tair et
tombe k terre but Tautre boni. — , ancienne
mesure agraire : Perchar las terres a la
perche de Saut. bar. Arpenter les terres a
la perche de Sault-de-Navailles ^Hala
perche^ IB . , mesurer k la perche, arpenter.
Ohres de la perge. enq . Travaux d arpen-
tage.
PERGHEG ; voy. Prexec.
PBRGHfiGUfi; voy. Pessegue,
PERGHBNB, grosse corde de la per-
che ; le c&ble aux deux bouts d'une perche
etendne au-dessus du fourrage entass^ sur
on char pour 6tre transports. PercherU,
masc. — Yoy. Peryeni.
PBRGHIG, Perchec ; m^me significa-
tion que Prexec.
PSRGHGUS, masc, lattes dont se
servent les tisserands pour Tenvergeure .
Percurayre, procureur : Requerihe...
com public per eurapre. F. Egl. II requ^rait
comme procureur general. Percurayres
parUculars. P. R. Procureurs particuliers
(de district).
PSRDK, Pergue ; 'Border, perdre.
Perdouy, je perdis ; pergouy se dit aussi.
Perdut, pergui, perdu. Las saumes qui da-
^xmt-^eer pergust. H. 8. Les Guesses que
til as perdnes avant-hier.— Pergutper lo
^ihibi, IB. (Le genre humain) perdu par
le deluge. — De femp* ptfrdw^ (de temps
P^Q), de temps immemorial ; on dit aussi
^*memori perdude.
PBRDB, Perte, perte.
PBRBBDI8 (Montaut), que Ton prS-
^d perdu.
PER
145
PERDIG ; voy. Perditz.
PBRDI6A, Stre de couleur grise, ta-
chetee, comme la perdrix : Qtu>and lou
ceuperdigue. Si nouplau, nau trigue. PROv.
Quand le ciel est gris, tache^, 8*il ne
pleut, il ne tarde (guSre de pleuvoir).
PBRDIGAIjH, perdreau. Perdigalhet,
perdigalhot, perdigalhou^ dim. On dit aussi
Perdigat.
PERDIG ALHlbRES, f^m. pluriel,
lieux otL se plaisent, oi^ se retirent lefa per-
dreaux,
PBRDIGAT;voy. Perdigalh.
PERDIGATRB, preneur de perdrix.
— Woy, Perdigui,
Perdigot, engin pour prendre des per-
drix: Prener ahfialaUs niperdigoti. p. r.
Prendre (des perdrix) avec filets et (au-
tres)engins.
PERDIGK)U,PercUgoo, menu plomb.
Molle defer per fa.,, perdigoos. aboh. Un
moule de fer pour faire du menu plomb. —
Esp. « perdigon. »
PERBIGUti, Perdigayre, chasseur
aux perdrix, preneur de perdreaux. — Gas-
ton-Phoebus avait un perdiguer. eJ(q. Auc.
fr. € perdrier, perdriseur. » — « Faucon-
niers, perdriseurs, oisekurset autres offi-
ciers de chasse et volerie. » favin, Off'
ciers de la cmirde France. — Voy. CHliRUkL,
Diet. hist, des inst.f etc.
PERDITIOU, Perdition, perdition.
— , perte : En cas de perdition de aiugune
some. ART. En cas de perte de quelque
somme . — En perdition de sa persona .
BAR . Au peril de sa vie.
PERDITZ, Perdic, Perdix, perdrix :
Cassede lebe ede perdite. bnq. Chasse de
H^vre et de perdrix . Perditz bermelha.v. b.
Perdrix rouge. Prener perdix ah las.
p. B. Prendre des perdrix avec des lacets.
PER DIU ! Perdiu f sorte de juron ;
s'emploie pour donner de la force k une af-
firmation. En fr. wpardieu, pardi.»M. Aug.
Schelcr, dans son iHct. d^itym. fr., tiie
ce mot de Titalien « per Dio. » O'estune
erreur ; il ^tait anciennement « d'une des
lisi^res de la France », comme aurait dit
H. Estienne. Per Diu I dite une femna a
Nostre Done, hone fast nascude enter las an-
tes molhers, que tant benediitfilh exideton
bentre. H. 8. Par Dieu ! dit une femme a
Notre-Dame, vous naquites heureuse enti-e
toutes les femmes, vous dont est si b^ni
le fils sorti de vos entrailles. On croit ne
pas mettre le nom de Dieu dans cette in-
terjection, en disant t>0r^iti /
PERDIX; voy. Perditst.
PERDOA; voy. Perdouna.
Perdonanoe, pardon, remission: Lo
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146
PER
reu ctge perdonance de iotz los parentz deu
mart; 1287. ARCH. 0. Que Taccus^ (celui
qui est accuse d'homicide) ait pardon de
tous les parents du 0101!.
PERDOU, Perdoo, pardon : Ferdou
perdou, si ma musete De hous n'ey digne^
gran Bisientz ! nav. Pardon, pardon, si ma
musette n'est pas digne de vous, grand
saint Vincent ! A falhit, . . demande par-
doo, M. B. (Cette femme) a failli; elle de-
mande pardon.
PERDOUNA, Perdoa, Perdonar,
Perdoar, pardonner : Tout peccai ^pot esla
en lou moun perdounat. N. past. Tout pe-
che pent Stre en ce raonde pardonne. Lo
senhor I'a. ,. perdonade de lafaute quefeitt
are. enq. Le seigneur Fa pardonnee pour
la faute qu'elle avait faite.
Perdurable, perp^tuel.
Perdurablementz, perpetuelleroent.
Perdurabletat, perpetuite : Per totz
temps en perdwabletat, arch. 0. Pour tou-
jours k perp^tuit^.
PERDURE, perte : Las perdures,
dampnatyes. arch. m. Les pertes et dom-
mages. — Enperdure de passatz sieys mile
8cutz» IB. En perte de six miile ecus pas-
ses (en perte de plus de six mille ^cus).
PERE, poire : Tist^i de pomes, peres,
oeus, p. R. Panier de pommes, poires,oeufs.
Propi coum I'eslou de la pere. prov. Pro-
pre (frais, net, delicat) comme le velout^
de la poire . — Qui boii peres haura perous.
Qui veut des poires aura des trognons. Se
dit de Tambitieux d6§u. — Voy. Perou.
P&RE, p6re : Maridatz-me, moun pere,
Ajatzpietat dejou, F. lab.. Mariez-moi,
mon p^re, ayez piti^ de moi. — Mot fran-
^ais « b^arnise », particuli^rement usit^
au sens religieux: U Pire, un Pere, un
moine.
PERtif, Perep, poirier.
PEREC, PEREGA; meme significa-
tion que Peruc, Peruca.
PEREGADE; voy. Perucade.
PERELOQUE, peau ddgotltante des
viandes. — , lambeau d'etoffe usee, loque.
PEREMOU; voy. Permou,
PEREQUETA, Perequeja, freq. de
Pereca,
PERES8E, paresse: Peresse, bossoupef
— Out, pay. — Be-n cerca Vescud^le, —
Nou'U houy pas, PR. b. Paresse, veux-tu
de la soupe r Oui, pere. — Va chercher
l*ecuelle. — Je n'en veux pas. — En pro-
venial : € Pereso, vos de soupo ? — —
Fai-n'en. — N'en vole ges. » Arma>na
prouv., 1874, p. 107, d'apr^s de Sauvages,
LHct. languedocien-fr. — « Toujours fai-
neant trouVe pretexte. » SAUvfi, Prov. de
PER
la Bass,'Bretagne. — Dans Plnde, on dit:
« Si je puis trouver des mangous au pied
du plantain, pourquoi irais-je en chercher
sous le mangoustan ? » — « Le paresseux
cache sa main dans le sein, et il ne dai-
gne mSme pas la ramener a sa bouche. »
Proverbes de Salomon, xix, 24.
PERESSETA, Peress^a, etre pares-
seux, faire le paresseux.
PERESSOUS, paresseux. Peressoutet,
peressousoty dim. Peressousaa, aug.
PERESSOUSAMENTZ, Peressou-
sement, paresseusement
Perfloir, terminer : Per/icir los proem
comensatz. s. b. Terminer les proems com-
mences.
Perflgir, fixer : Lo termi qui lo fo
perfigit. BAR. Le terme qui luifut fixe (poor
payer).
PERFII, dans la locution a laper-
fii, k la fin, enfin, finalement : Lhehan u
a la perfii dusfaus testim^ms. H. s. Eofio
deux faux temoins se leverent — Anc. fr.
<t en la parfin. >> RScits d'un menestrel de
Reims au xui« si^cle.
PERFIIiADE.Perfllader, outilpoor
faire labordure d'unepi^e de bois. — V07.
le suivant
PERFILET, masc. , bordure d'une
pi^ce de bois. — , rabot aveclequel sefait
cette bordure. — Voy. le pr^c^ent
PERGAMI ; voy. Pargam,
PERGAMINIfi ; mSme signific. que
Pargamini^,
PERGE; voy. Perchs.
PERGOUY, je perdis ; voy. Perde,
Pergue, 2.
PERGUE ; m^me signification que
Perche.
PERGUE, perdre. Pergoup, soicpergu,
je perdis ; pergui, que je perde ; pergut,
perdu. — Voy. Perde, 1.
PERGUIU, PBRGUT; yoy, Perdh,
Pergue, 2.
PERHOG, masc, poine, difficulte,
obstacle, traverse : Per quoant de perkocxi
abant nou passera ! viqn. Avant (de re-
gner) par combien de traverses ne pts-
sera-t-il pas ! (Combien d'obstacles n'au-
ra^t-il pas k franchir I)
PERI, Perir : Perira maJhurous, (Le
m^chant) perira malheureux. — Son nom
perira. PS. Sonnom perira.—, aneaatir:
Las aS'tu dab lor nom peridas .' IB. Les
as-tu (nos cites) avec leur nom aneanties ?
Perlcer; voy. Perissi.
PERIGLE ; mSme significatioB que
Perigle.
PERIGOU ; voy. Perue,
PERID& (Mont.), precipice, abtme
profond.
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PER
PBRIGIiA, tonner. Periglabe, il ton-
nait. Lou gran Diu M periglaa. PS. Le
grand Dieu fait tonner. — Qui escoute peri-
gla, beyraleupeyrehcUe. PBov. Qui en tend
tonner, verra bientdt gr^er.
PERI6LADE, fern., orage: Ueharte
periglade Qui crebe seus lou ser, SAC. Un
orage violent quicr^ve (eclate) surlesoir.
— Las periglades, les coups de tonnerre .
On a dit au &g. : N^habetzpas habut pou a
loi periglades, sbbm. Vous n*avez pas eu
peur des eclats de ma voix de tonnerre.
PERI6LADB, plante k fienr jaune
qae Pon fait benir k la St-Jean avec quel-
qaes autres, auxquelles en atthbue super-
stitieuseraent des vertus particuli^res : on
croit que \^ periglade, '}Qi^e au feu, ecarte
la fondre
PEHI6LE, Fericie, tonnerre: ffens
lou ceu camenaa de brouni lou perigle . v .
Egl. Dans le ciel commen^a de gronder
k tonnerre. Perigles, dans ps., coups de
tonnerre. — Perigle d'homi ! Homme eton-
nant, diable d'homme I Pet de 2)erigle !
Pet de tonnerre 1 exclamation qui marque
r^tonnement ; juron. C'est le « tron de
I'eD) pro venial. Perinne, Periste, sont des
formes alt^rdes de perigle. — Mau pet de
perigle t'esemse / (Val d'Aiun, H.-Pyr.).
c. Mauvais coup de tonnerre t'ecrase !
PERlGLfiRE, f^m., grondement de
tonnerre. Ue periglere, une succession de
coups de tonnerre. Eslambrecs e perigUre.
F. EgL Eclairs et coups de tonnerre.
PERILH, p^ril.
PERILHB YA, Perilh^a, dtre en pe-
ril; pericliter en parlant des choses.
PERILHOUS, PerUhoos, p^rilleux.
PERILHOUSAMENTZ, PeHlhou-
^ementj p^rilleusement.
PERINNE ; voy. Perigle,
PEHISSE, peau k poil. — ^ tignasse,
chevelure dpaisse, mal peign^e. — , ja-
quette de pean k I'usage des pajsans, des
bergers. — . pelisse, robe on jaquette
fourree.
PERIS8£i,P erisser, Pericer^ megis-
8i«r: Loetau de Berdoo, perisser. dAn.
Le maison de Berdou, m^gissier {k Bru-
ges).
PBRISTB; voy. Perigle.
PEHJA, Perya, Perjar ; m6me signi-
fication que Percha.
I^SRJURAMENT, action de se par-
PER JXJR A-S, se parjurer.
PBRJURI, parjure, faux serment, vio-
lation de serment — , celui qui violo son
serment : No sie perjuri, ni uwrer, m «5-
f^omjnyat. f.b. (Que le t^moin) ne soit
pJ^ijure, ni usuiier, ni excommunie.
PER
147
PERLA.QUE (Escures), flaque, pe-
tite mare d'eau.
PEHLE, perle. Perlete, perline, per-
lote, dim.
Perlei^idor, qui sait parfaitement lire,
maitre de lecture : Prometo, . . de lo reder
perlegidor e scribaa per lo termi de dus
antz. s^R. (Le maitre d'ecole) promit de
rendre(4 ses parents leur garden) sachant
parfaitement lire et ecnre (capable d'etre
maitre de lecture et d'^riture). — Voy.
Aprentis,
PERLETE YA, Perlet^a /voy. le sui-
vant.
PERLE YA, Perlefa, perler, former des
perles ; tomber en perles, briller comme
des perles. Perleteya, Perleteja, se dit de
petites perles .
PERLINE; voy. Perle. — , praline.
PERLIT (vers laChalosse), perdrix.
PERLOUN6A, Perlongar, prolon-
ger : Lospleytz se perlonguen ung o dus
otresans. F. B. Les proems seprolongent
unou deux ou trois ans. — Voy. PerUmn-
queya,
Perloungament; dans f. b«, perlon-
cament, prolongation, delai, retard.
PERLOUN6UEYA, Perloungu^a,
trainer en longueur, tarder, differer.
PER-MA 1 au lieu de per ma fee I par
ma foi ! Per-ma / aqui, aqui^ que sounlas
grans doulous. n. fast. Par ma foi! li,
\k, sont les grandes douleurs. — Per ma
fee/ par ma foi I engageant beaucoup trop
certains Bearnais, ils diaent per-ma ! ce
qu'ils defigurent davantage en disantper-
mayletl — Languedocien, « per m6i, per
m6io », dans Diet, de l. d. s., oA Jon
trouve cette ^tymologie plus ingenieuse
qu'exacte: « Juron qui vient originaire-
ment du latin per maiam^ par Maia»
m^re de Mercure. »
PERICAYLET ! voy. le precedent.
PERMfi ; voy. Prumd,
PERMENA ; m^me signification que
Premena .
PERMENADB ; voy. Premenade.
PERMERAMENTZ; mdme signifi-
cation que Prumeramentz.
PERMfiRES; voy. Prumires.
PERMETE, Permeter, permettre.
Permes, permetut^^evwi^ .
PERMOU, Permoo (au lieu de per
amou, anc. per amor) avec la preposition
de, de, permou de, pour amour de, k cause
de, pour : Permou de bous, k cause de
vous, pour vous. Per amor de so, vos
mandam. . . f. b. Pour ce, nous vous
mandons. . . Peremou, pourmou, pramou,
premou, proumou, se disent aussi : Pre-
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148
PER
mou d'aco nou cau pas deeespera. lu. A
cause de eel a il ne taut point deseaperer.
Permoe de ta iustiei, P8 . A cause de ta
justice. — Permou et les diverses formes
de ce mot avec que, parce que, pour que :
Framou g^ rCat howy pas, Parce que je
ne le veux pas. Ey mielhe u komipremou
qu'ey mey estimai pergn-aut homi f IM.
Un homme est-il meilleur parce qu'il est
plus estimd par un autre homme? Que-s
semblaran toutz due, Peremou que touetempe
Veetere ee semhle au huet. vion. lis se
ressembleront tons deux, parce qiie tou-
jours le copeau ressemble au bois (d'oCi
il est tire). — Voy. Huet. — Per amor que
mynyassen a Daniel. H. s.(Onjeta Daniel
dans la fosse aux lions), pour qu'ils le de>
vorassent.
Per mate, f^m., ^change, troc. p h. i
PBRNABATB, se d^battre, s agiler
violemment quand on est tombe k la ren-
yerseiDehens lou bosc quecadou, Y long*
temps pemahaUm, F. lab. Dans le bois
n'ours) tomba, et longtemps il s'agita vio-
lemment. — Voy. Espemahate-s .
PERNE, jambe . — , quartier, portion
d'un tout. Peme d'alh, gousse d'ail. Pime
d'esquilhot, quartier de noix, cerneau.
Pime de lard. Fl6che de lard. P^me de
cam salade. aroh. x. Longe de viande
salee. — Pemes, ^paules : D'u piclouhe
sauta lou eap de sw las pimes. F. Egl.
(Judith frappant Holopheme), d'un coup
lui fit sauter la t4te de dessus les ^pau-
ies. — Parties en »ttf , jambes en Tair. —
Peme, laize : Oeyt linsous de Un, sieys
de coda tree pemes et lous dus de coda
dues.k^CH. Huit draps de lit de lin, six de
trois laizes chacon, et les deux de deux
(laizes) chacun. — Cf. esp. « piema. »
PERNICIOUS, Pernlcioos, perni-
cieux, nuisible : Per trops e divers fortz-
feytz e pemicioos ere estat eomplangut.
\RGH. On s'etait plaint de nombreux et
divers faits coupables et nuisibles.
PERNIGIOUSAMBNTZ, Pemiciou-
sem^ent, pemicieusement.
Pero; voy. Empero.
PEROAA (Aspe), terrain en friche.
— Voy. Esperoa, 1 .
PEROQUE^«Zogtt« ( Vic-Bilh), spathe
de mais, feuilles dont I'epi de ma'i's est
enveloppe. — Voy. Esperouca, Esperou-
quere,'^ Un amas deperoque fine et s^che
enferm^e dans de la toile qu'on ^tend sous
les matelas d'un lit est une pdlhasse de
peroque. — Pet de peroque, peau rata-
tin^e. — U bielh gahus, amowous tottrrat,
lou cap espelat e I'ale de peroque. Lett.
ORTH . Un vieux hibou, amoureux transi,
la tdte pel^e et Taile ratatin^e.
PER
PBROU, trognon de poire, de pomme:
Fauie depoume, que-s cau arrouganha hu
perou.PHOY.'FsLnte de pomme, ilfaut ranger
le trognon. — « Faute de grives, on mange
des merles ». — L'app4tit et la faim ne
trouvent jamais mauvais pain. » — Voj.
Pere.
PEROU (Montaut), ncBud coulant <ie
la sedade ; voy. ce mot. — Dans lldiome
de Saint-Gaudens (Hte-Gar.), c< perd »,
^ pi4ge pour prendre des oiseaux. — Voj.
Emperoula,
PBROUIiHB (Bay.), poire de la plus
petite esp^ce, petite poire sauvage. —
Voy. Perulhe.
PBRPARA ; se dit au lieu de prepa-
ra, preparer.
Perparance, Preparance,terme de
Coutume, prrf(§rence que Ton ^tait oblifije
d'accorderou que Ton etait en droit d'exi-
ger pour la donation ou pour Tacqaisi-
tion de certains biens. Avec les verba?
far, faire, auer, avoir : Far perparance,
auer perparance, bat. Etudes hist, surk
ville de Baycmne, 11, p. 637; balasqubci
DULAURBNS . Lo gentiu qui a preparangoL
en la cause venduda. F. H. Le noble qui,
usant du droit qu'il a d'etre prefer! a
tout autre acheteur, a fait offre de pris
pour I'acquisition de la chose mise en veo-
te. De 1^ (m^me texte) cette expression:
Lapessa preparade, la pi6ce(de terre)re-
tenue, dont le noble, lo gentiu, s'etait re-
serve Tacquisition moyennant le prix pour
lequel elle devait ^tre vendue. Siya som
presentade, lo darrer encaridor dtu por-
tar lo deposit de sa preparance. codt. s.
S'il y a somme pr^sent^e, le dernier en-
ch^nsseur doit porter le dep6t de (doit
consigner) son offre de prix. — Dans Ck.
Or, alb,, 6d. P. mbybr, o perparansa •,
d(m fait en retour.
Perparar, perparat, pardcipe passe;
voy., au precedent, la pessa preparade,
PBRPAU, pied-de-chdvre. — , letier
en fer. — , poteau auquel est attachee one
barrifere.
PERPAUS, Prepaus, propos: Autani
de perpaus, autant d'affrounturies, LWT.
ORTH.Autantdepropbs, autant de tromp^
ries (mensonges). — , entretien : IfWfe
harem, jou crey, prene drtn de r^paw; -B»
Vhore tomeram reprene loperpaus. F, Sgt
Nous ferions mieux, je crois, de preni'c
un peu de repos ; tant6t nous reprendroa*
I'entretien. — Nous em enpreMtus dem^
nostre draperie de Nay enter tas maas Am
marchans. asAM. Nous sommes en propo*
de mettre notre draperie de Nay entreles
mains des msirchs^ds, Lettre d'Antoinede
Bourbon St de Jeaume d*A Ibt^et.
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PER
PIRPAUSA, proposer. — Ptrpcnua
i exea^k^duM F. ^|^/.,cit6r comme exem*
)l6.
PXRPlfe, contre-mur, contra-fort. — ,
aax oorlet
PBRPBLB ; vov. le suivant
PERPBRB, Pmrpele, paapl^re: En
wbuUlaperpere, lam. En ouvrant la pau-
liAre. Negre e Unmgue perpere. nav. Noire
tt loQgoe paupi^e. La$perp€reM mulhadeB.
r. BAT. Lespaupi^es mouiltees (depkors).
'Hahmkt, pcrpete, pby. Faire briller.
©iL
PEBPERBTA, Perperefa, mouvoir la
«api^ : La poiUmr^U Qui m*ha iani heyt
^erperejfa. lam. La pastourelle qui m*a taut
iu>1m paupi^res en moavement.
PXRPBRETADB Perper^adeJenLy
Qouvemeat de paapi^ra.
Perpet, masc, paupi^re : De mom dus
^ reUeboM loe perpeU, PS. De mes deux
eox ta retenais les paupidres (tu empd-
y B mes yeux de dormir) .
PIBPBTRA, Perpotrar, perp4trer,
iommettre (unefaute, un crime;.
PBRPBTRABOU, Perpetrador,
«lQi qui perp^tre, coinmet des oriraes.
^erpttredor, dans BAB. : Perpeiredor de
^, auteur de crimes.
PKRPBTUAU, ParpeituO^ perp^
uel.
PEBPIG, soud, inquietude accompa-
[fieeded^ir.
PBHPIT, desir (dont le cosur palpite).
- Avec le verbe ha, faire: Baperpita.,,,
nutrer I'attente de quelqu^un. Ma perpitz
k narguer en privant d*une chose d^siree:
^ehroHverpUa de hire faboue, pkbrik.
Vieilies filles, les Amours) vous nargue-
BDt en Yous privant de leurs favours .
PSRPITA, palpiter.^, (palpiter de
^)i d^tirer. — - Toutperpite em gauiffou
Is Wide, N. LAB. (Aux rayons du soleU)
Miti'agite de joie denaitre (de pousser,
t croltre) . Pttpiteya, fr^ .
^KRPITB ; m^me signification que
PIRPITBYA, Perpii^a; voy. Per-
Ua.
PSRPITOJB, dans f. Past.^ irrita-
^B de la gorge.
^Perportar, rapporter, dire, declarer:
^porian qu€ aben pagat lo foegadge, d^n.
n d^dardrent quails avaient paye le fouage
^poTtar-ee, se comporter : Juren que ^
^9MmmU M perporieran en lor offiet.
»ca. 11a jiirent qu*ils se comporteront
^^ ctloyalemeat dans leurs fonctions.
P«B(^7B I impr^ation comme peetel
« fran^ais : Male pirque I Malepeste! — ,
lOMBII
PER
149
prend la marque du pluriel : Phrquee de
harouleres / pbt. Feste de (filles) folies !
PBRQUju, pourquoi.
PBRRAG; voy Perrec.
PBRRAGATRB, PBRRAQU& ;
voy. Perrequ^.
P E R R B G, Perrac, lambeau d*^toffe
useei dechir^e, chiffon, lo^ue. Perreo I cri
des chiffonniers : ils prolong^ent de toute
leur haleine le son de la demidre syllabe.
-^ U perrec, u perrac, un vdtement, un
linge, tout use, tout en lambeaux: May
p'ha soubent beetita de nau dab u perrac,
A.M. M^re vous a souvent vdtus de neuf
avec un vdtenMiiC us^ ; (d'un vieil habit
tout d^chire, la m^re vous a fait souvent
un vdtement tout neuf). — Ha pelhe-per-
rec (faire vdtement-chiffon), vieillir, dtre
impotent, n'Stre plus bon k rien. — Len-
gue deperrec (langue de chiffon), mauvaise
langue.
PBRRBGAYRB ; voy. Perrequi,
P&RRBM (pied ferme) ; pirrem ou de
phrrem, de pied ferme.
PARRBMA, prendre posture, un pied
ferme en arri^re^ de fa^on k dtre solide-
ment camp^, temr de pied ferme.— Lous
pies contre d'etat que te-m hen p^ema, f.
Paet. lis me firent tenir ferme (debont),
les piedsTun contre Tautre. — , se mettre
en posture pour danser: Messhu, anem ta
pirrema, pet. (Le m^^ trier disait aux
danseurs) : Messieurs, aliens nous mettre
en posture.
PBRRBQUfi, Perraqui, chiffonnier.
Perrecayre, perracayre, mdme signif.
PERRBQUfiRB, Perraqu^e, fem.
sing.» tas de chiffons, amaa de loques ; les
chiffons, les loques. On dit aussijperrejfti«-
rie, perraquerie.
PBRROU, terme de chasseur, ooq
d'une compagnie de perdrix.
PBRRUGA, coiffer d*une perruque.
PBRRUGAT, que Ton a coiffe d'une
perruque, qui porte perruque. — Dans vil-
LON, « perrucatz », gens k perruque, les
gens de la Basoche.
PBRRUQUB, perruque. Perruquete,
perrucotey dim. Perrucaste, aug. — Deu
tempe qui lous oaa$ pourtaben perruqves e
las saumes coumetes. paov. Du temps que
les chians portaient des perruques et les
Anesses des comettes. Au mdme sens que
u du temps que les bdtes parlaient. »
Pers, bleu : Une gone de pers celestre
(celeste), abcb. Une robe de oouleur bleu
de ciel. P«r9 escur. ib. Bleu fence,
PBRSBGUTADOU, Persecatadoo,
persdcuteur: Ed hi viras epassadoos Con-
tre los perseoutadooi, P8. 11 fait des vire-
10
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150
PER
tons et des javelots contre lea pers^cu-
tears.
PERSEGUE ; mdme signification que
Peasegtie.
PERSEOUI, Persegnir, pourauiyre,
— Ton dret peneguex, PS. (Poursuis ton
droit), defends ta cause.
PERSOUNADGB , Personadge ,
personnage. Anciennement , personnage
n'avait souventque le sens de personne,
individu : Audir tobi personages gu% saherccn
augune cause contre totz personages accu-
satz de,.. posoerage. s. b. Ouir toutes per-
sonnes qui sauront quelque chose contre
les individus accuses de sorcellerie.
PERSOUNAUMENTZ , Perwnau*
mentz, personnellement.
PERSOUNB, Pressoune, Persone,
personne.
PERSOUNA; voy. Presoune.
PERSUTA, poursuivre, agir contre,
. — , insister : Chens rime ni rasou, tout Ja-
mes persuiabe Que la comissiou que housse
executade. F. Egl. Sans rime ni raison,
toujours il insistait pour que la commis-
sion fAt executee.
PERSUTE, poursuite : Da persute a,
donner la chasse k^ agir contre .
PERTANHE-S, Pertagne-s, au sens
dulat. « pertinere »,concemer, regarder,
toucher, interesser, appartenir : La suC"
cession se pertanh a ung sonfroy. arch.
La succession appartient k son fr^re seul.
— , se tenip (par des liens defamille).
Pertener, appartenir, impersonnel :
No-8 pertee de far ohra. H. 8. 11 ne nous
appartient pas de faire ceuvre (il ne nous
est pas permis de travailler). — Voy. Per-
tkier.
Perthiences; voy. Apartiences.
Perihier, Pertier ; m4me significa-
tion que AparthieTf AparOer, Apartiene.
Pertorb, Pertorher, masc, perturba-
tion. — , terme de iurisp., trouble: Tot
pertorb e molestation extremar. arch. Oter
(faire cesser) tout trouble et molestation .
No los y afeyt impediment ni pertorher.
IB. II ne leur y a fait empSchement ni trou-
ble. — Voy. Destorb.
Pertorbar, Perturbar, causer de la
perturbation. — , troubler, emp^eher, in-
quieter quelqu'un dans la possession, dans
la jouissance d'un bien : Noagossenapen-
herar... ni pertorbar, arch.. Qu'ils n'eus-
sent k faire saisie ni troubler. No los per -
turbi ni molesii. IB. Qu'il ne les trouble ni
moleste. —Voy. Destourba.
Pertorber ; m^me signification que
Pertorb,
Pertreyer, dessiner un objet, faire un
PER
plan : Los mantes Justers an promOut
far la agulhe de la glisie de Natf agxi €
per la maneyre que la an balhade pertreik
en paper, art. Les maitres charpentietsoDt
promis de faire la fldche de reglise deNay.
ainsi qu'ils Tout donnee dessin^ sor pa-
pier (parfaitement conforme au plan qsHs
en ont donn^).
PERTR&YT (deasin an trait), plan:
Massonar quoate chimineyes ah maidegs de
peyre tcUhade, segont lo deviis e perirtifi
feyt en paper, art. Ma^onner quatre ck-
minees avec manteaux de pierre de taille.
d'apr^s le devis et le dessin fait sor pa-
pier. — , portrait.
Pertr^yt, attirail de guerre, bagage,
grande quantity de choses diversei ; ma-
t^riaux : Tirar lo pertreyt qui ere maoiua-
lat au desus lo pont, loqual empaduiht ia
cors de Vaygue. aroh. Enkver les mate-
riaux qui etaient amonceles en amontda
Font, lesquels empdchaient le ooars <k
eau. — Cf. esp. « pertrecho »; Ck, 0.
aib., edit. P. mbtbr, i, p. 431 « pertraitB,
au plur., transports, objets tranroortes;
materiaux apportes pour combler les fos-
ses d'une viUe asaidg^.... » — D.-a «pff-
tractus. »
Pertrdyt, terme d'architecture, tinoc
pi^ce de bois ou de fer pour empAdier 1 e-
cartement d*une charpente, de deuxmurs,
etc.: Obrar quoate paums de pertreyt ^
ligar la cornire. arch. Faire quatre en-
pans de tirant pour lier Tencoignure {^
emp^cher T^cartement de rencoigmire).
PERTUM, tourment ; avec les verba
da, donner, ha, faire, da pertum, ha ptr-
turn, F.EgL, tourmenter. Dans le texteoo
pertum se trouve« il est question de Caltin.
qui redoutait que Maurin, lieutenuit-cn-
minel, ne lui fit infliger le mSme ch&timeti
qu'aux autres her^tiques, cam ault km-
Hcqs hesse da lou pertum. — Dans MisniU
Diet., « pertum, perturbation, trouble. »
Meme inexactitude dans le Bulletin dela
Societ4 des so., lettres et arts^ dePaa; 1^
PERTURBA, causer de la polsrbi-
tion. — Voy. Pertorbar.
PERTURBADOU, Periurbakm,^
turbateur.
PERTUSAA, individu entreprenut
decide, pen scrupuleux ; un fiibustier, ud
gaillard dangereux. — Au biteommdsfE''
tibire, Bib^ certan pertmsaa, F. LAB. Ai
sommet deTEstib^re (montagne d^Ossat)
vivait certain gaillard. Ce perimaek, ee ^
bustier^ ^tait un ours qui avait longtemps
exerce sa patte, loungtempe hoM tn-
balhat sa pate. L'emploi qui a ete fiut 1*
du mot pertusaa ne saurait faire admettre
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PES
comme exact ee qu a dit histbal, Diet :
* Pertusa, habitant d*un trou, Tours, en
B^am. »
PSRUG, bee de petit oiseau. — Peruc^
Perec, masc, beoqa^, ce que I'oiseau en-
l^fe en picotant; brin de chose k manger.
Pericou, dim.
PERUGA, Pereca, becqueter, picoter:
UniUhuperwxmt l(mfruut.h^'TT. obth.
Ud merle picotant le fruit ( au haut d'un
ceririerj. — La personne qui peruque ou
pwjjM, prend brin par bnn, miette par
miette. Peruca u arraaim, Choisir dans une
gnippe de raisin grain par grain. Peru-
q^ieya, Perequeya^ fr^
PERUGADE, Perecade, action de
becqncter, de picoter.
PBRUGADOU, qui becqu^te, qui pi-
eote. On dit aussi Perecadou, '
PERUGATRE, Per$eayre; voy . le pr^
cedent.
PBRULHB, Peroulhe, petite poire
saayage.-rPen(2^, prunelle, petite prune
saavage.— Gore a drautes perulhea f Gare k
d'aatres prunelles I Se dit proverbialement
pour tignifier gare d'autres coups, d'autree
perils I — « Un jour, Sully, accourant pour
pr^venir Henri IV des manoeuvres de I'en-
wrai, le trouYe en train de seoouer un beau
pninier de damas blanc : — Pardieu, sire,
nii cria-t-il, nous venons de voir passer des
g«ns qui semblent avoir dessein de vous
preparer une collection de bien autrespru-
«ei que celles-ci et un peu plus dures k di-
gerer. j a. delvau, Lang, verte,
PERULH^, Pernlher, prunellier.
PERUQUE YA, Peruqueja ; freq. de
Ptruea,
PBRYA; Yoy. Perja.
PERTB ; mdme signification que Per-
^tPerge*
^ PBRYBNi: (Lagor, Orthezj, perche k
I'aide de laquelle on retient le loin charge
8ar les charrettes. — (Navarrenx), c4ble
oti chalne ^ui sert de min k la perche des
(^ATs de foin. — Voy. Perchene, PercheiU.
PB8> par les, suivi d'un nora du genre
masc — Voy. Et. ere, le, la.
PE8A, Pesar, peser. — , affliger, con-
Ifarier : Fen aixi a mau peear lor. H. 8, lis
Hreat ainsi centre leur gre.
PB8ADS, pesee.
PBSADOU, Pesador, peseur. Faus
P«<Mfor» e me&uradors, arch. Faux peseurs
St mesureurs.
PB8AYRB; mdme signification que le
precedent; en mauvaisc part.
PS8GA, Pesoar, pScher: Se trans-
P<^ta a $on tnolU.., ontfe oarr<»r Vaygueper
P«<«af. BAB. 11 alia & son moulin, oil il fit
PES
151
arrdter Teau pour p^cher. NuUia horn no
pesque becart abfoxe, f. b. Que nul homme
ne p^ohe saum6n (beccard) avec « coque
du levant. » Pesea a ma^ tasqne. Pdcher k
la main sous la motte de terre (ou la sou-
che). «— Qui arri nou risque, Arri nou pis^
que. PR. B. Qui Hen ne risque, hen ne p^-
che (rien ne gagne). Ge prov. n*est autre
que le pro venial :« Qui noun s^arrisco noun
prenpdis. » Armanaprouv., 1867, p. 82.
Notre pisque viendrait depisca, piscar, lat.
« piscari », pficher. — En fr .: « 11 faut per-
dre un vdron pour pescher un saumon. »
H. BiiTiBNNB.tt Qui uc SO risquc jamais ne
sera riche. » L. R. db likot. — « Celui qui
s'aventure est citable de prendre Tours,
et celui qui ne s'aventure ne saurait pren-
dre mtoie une lende. » Traduit d*oraE-
NART, Prov. basques. — aNecesse estfacere
sumptum qui quserit lucrum. » platttb,
Asin.'^Quoand Pasques marsecesque, Lou
cemiteri que pesque. prov. Quand P&ques
se trouve en mars, le cimeti^re p^che. An-
n^e de grande mortality. — Woj.Pasques.
PESGADE ; on appelle ainsi une per-
sonne qui a eu des scrofules; elle en porte
au cou la marque, conmie le poisson celle
de Thame^on avec lequel il a ^te p4chd,
pescat.
PBSGAJDOU, Pescador, Pescayre,
p^cheur, : U poimUfe n^ey pas mey digne
Que lou pescadou a la ligne. n. lab. Un
pontife n*est pas plus digne qu'un p^cheur
k la ligne. — Nou y-ha bent pescayre ni
cassayre. prov. 11 n'y a vent p^cheur ni
chasseur. En temps de vent, on ne prend
ni poisson, ni gibier. Cassayre, pescayre,
BeoedoUy yougadou, nou hen bourne maysou.
Chasseur, pScheur, buveur, joueur, ne font
bonne maison. — Voy. Ca^yre.
PESGAMENT, p^che, droit de pdche:
Pescamentz, cassamentz. arch. Droit de
pdche, de chasse.
PESGAN£i, (Orthez), qualificatif du
rat d'eau : L'arrat pescarU .
PESGARIE, pScherie.
PESGATRE ; voy. Pescadou.
PES GUT, participe pass^ du verbe
Phu.
Pese, balance : Duespeses abs lors cor-
des. ABCH. Deux balances avec leurs cor-
des . Tkienquen dreyturee pees e peses, Itu-
res... F. B. Que Ton tienne poids, balances
et livres, justes (Le mot^««» n'a pas ei6
traduit dans p. B., ^dit. Mazure et Ha-
toulet.)
PESOULH, PESOULHOUS; voy.
Pedoulh, Pedoulhous,
PESQUE, p^che, action de p^cher :
Pesque db losfidaiz es defendude despuixs
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152
PBS
iou pnmet dociobr4 entro lopnuner (hje-
ner, Umps auqaoal knu peianfiroj^. Pji.
La p^che avee des filets e«t dtfendue de-
puis le premier (joar) d'octobre juaqii'au
preDoier de Janvier, o^ les poisBoni fraieai.
PB8QUB, Pmqutkr^ (Ortbez), ftoi.,
pdcher (arbre) : L*eMou. . . hlanque oh
poumi, rom a la petque, h.lab. La flenr,
blanche an pommier, rose an p^cfaar. .
Beroy coum v brauyt afmiat de peaquire ,
881. J»li eomme nne pousse de pteiler
charge de fruit.
PSSQTJlk; m^me signification qne le
precedent.
PBSQUti, Pesqu^r, vivier.
PBSQUiS, p^eur ; vsitd dans Qwi-
Ihem-pesqne ( Goillanme-p^cbeur), hdron.
PBSQUfiRE, partie de riviere itfer-
mee ponr la pdche.
PBSQIJlfcRB ; voj. Pe$qWy 2.
PB8QUIT, maec.; PeaquiU, Um,^ pe-
tit poisson. Lo\t$ peiquiia, las pe$fuHe$,
les ablettes.
PBSQUITJS, prehear de petits pois-
sons. Sabriquet des gens d'AxeBuy: Fes^
quites d^Aresty. D. B.
PESQUITOT,PM9iit«ou» dim.de Pes-
quit.
PJSSSE, Pkce^ pi^ce, ayec tontes lea ac-
ceptions du mot fran^ais : Em pUMea e
tro8, en pieces et morceaux. F^ lo$ totz
pessat. H. s. II les fit (SaUl eoupa lee
boeofs) en morceaux. •* Fine hawnndade
(pi^ce trouee), terme de bouc^rie, cimier
de veau. — Fine plate (pi^ce plate),
(( tranche >», morceau de cuisse de b<Bui.
— Fis9e, certain nombredepeaux de bdtes:
Fbeeede kmyree <m gatz saubadges, p.k.
(Droits d*en tree pour une charge) de peaux
de loutres ou de chats sauvages.
P1iS6B, terme de tiBsa*andy chaine,
fils entre lesquels passe la trame.
PE8SE6UE, PercJUgue (Btij.)y pdche
(fruit).
PESSEJA ; voy. Peaaeya.
PESSBTE, PeceU (pipette), pidce de
monnaie d'argent, de (cmquante centimes
un franc, deux francsj. — BaJin mey ga-
labiis espes quepecetes clares. prov. Gros
sous dpais (en grand nombre) valeni mieux
que depetites pieces d'argentelair-sem^es.
S'emploie dans les circonstances od I'on
dit en fr. « la quantity Temporte sur la
Quality. » •^ Tiene peaaetee, tenir, avoir
de Fargent : Santat a qui Ui peeetea^ Fe^
cetea aquiti^ aantat / may. Sante kt^ a
de I'argcn t, arge nt & qui a de la sam^.
PBSSETETA, reisey oir, gagneiv amniS-
ser de I'argent, petite pi^ par petite
pi^ce.
PET
PBSSBTA, Feaa^'a (de piaae, pi^e,
morceau), conper : Peaaeyar arbe a la caua,
F. B. Couper un ai'bre au tronc. Laferre
ofUveaaeyat aura, ib. La hache avec la-
quelle il aura coup^ (le bois).
PBSSIG , PB88I0A ; voy. Feade, Pe-
xica.
PBS80TB (dim. de piaae, pidoe), pe-
tit morceau qu on Muste, petite pi^ee k
un habit — Feaaole de terre^ lopin deterre
— Date-me ue peaaote. Donnez-moi nne
toute petite pi^ce de monnaie. — FeammieU,
peaaoutota, superdim.
PBSSOU, Peaao&y p^ne, boot d*ime
pi^ce de toile ; bouta de fil de la cludiie
attaches k Tensuble, lorsque la toUe est
6 tee du metier.
PET, article compost, par le ; voy. Bi,
eref le la.
PET, pet: Fade c ! Que-u Umletz
gaJuiy en itz boua aegu f pbov. Pet de c !
Vous voulez Tattraper, en ^tes voas ste?
On dirait en fr. avec plus dlkonadtet^ :
Yaine promesse I Elle ne sera pas tenne.—
Pet de pericle I Voy. Perigle.-^ U peide
eraJbe au muy deu baae. pbov. Un pet de
ch^vre au milieu du bois. Une choee me-
prisable, qui « ne vaut pas le pet d*uii
kae mort. » bjsschbrblle, Diet — Quoamd
aeri tout depoudre, Nou herS pas m grm
pet. PROV. Quand il serait tout de poudre,
il ne ferait pas (en eelatant) une ^rande
detonation. Se dit d^un petit homme qui
fait Timportant.
PfiT, P&TT (Grthec), Pe^, Petg.
peau : Pet de crabe, peau die ch^vre. P^
de crabot, peau de chevreau . Feigs de bei-
tiar. p. b. reaux.de b^tes. — Uhoempey^
abaatat, sbi. Un boettfgras(<c 4. pleine
peau ») . — Ha^a*en ue pU, fs'en faire noe
Eu), manger k crever. — Hahe^-n-vspk,
avoir une peau), dtre plein de Tin^'
courre tM pit, faire courir one peaa.
C'est qu^ter dans les villages pour avoir
tu^ un loup, ou un renard, ou une A>iBneT
dont on porta la peau au bout d*«B blton.
— Voy. LaubaU. — Fei de eouket./ Peso
du diabie I Qu'^ de lap^delfahouanM. U
est de la peau du diame. — Voy. €JkmJUi ;
Mahoumet, — Aco he la pit a la Sr«y«. pi.
B.Ceia fait la peau (le gra^) k la> pHe.
— Voy, Broae.
PBTA, peter. Fetaaaeya, ft6q : Tout
aaouqui pete que^ f, . . delacarque, pbov.
Tout Ane qui p^te se f.. . de la Anrge, Le
mot de Mazarin est plus decent: « lb
chantent, ils paveront. — Eapeta loufoei.
Faire claqu^r le fouet* -^ Quoaaul peU
Martd, Tremblatz tau bit, pbov. QoaoJ
retentit le tonnerre de mare, tremblex poor
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PET
le Tin. « Qoand il tonne en mart, le bon-
liomme dit : h^I&s ! Quand il tonne en
avrily le bonhomme se rejouit. » l. b. db
UNCY.
PSTAGNB, Petanhe, engeance. —
Voy. PeteguB, Petragne,
PBTARRAGNE, Petarranhe; voy.
Peittigne*
PSTARBAT, masc.» petarade.
PSTARRft, tertre pierreux.
PBTAHRILHB, eminence de terrej
merreuse. Lcui petarrilhea de Monkmer. —
V oy. Mo ntanerSs,
PBTARROG: m^me signification qne
lee deux precedents.
PBTASSli, p^teur. — On pretend qu'il
J avait dans la commnne de Lasseube un
mdividu qni j^ouvait, k volonte, « sacrifier
an dieu Crepitus. » On Tappelait Um pe^
laui de Lasseube, d. b.
PBTASSBTA, PeloM^a/Mq. de
Peta.
PBTAYRB; mftme signification qne
Petass^.
PJT-BIRA (peau-toumer), boulever-
ser: Leu henlf]., . tout pet-hiraBe, F. EgL
Le vent bonieversait tout. — , culbuter,
faire pirouetter : Qu'&u pit-hire en Vemhiant
dibes hales au frount, lag. 11 le fait pi-
rouetter en lui envoy ant deux bailee au
front. — , fatiguer, harceler, tourment^r.
— P^'btrct-s (se toumer la peau), se don-
ner de la peine, faire de grands efforts :
Owe m'y souy pSt-hintt, (je m'y suis toume
la peau), J*y ai « su^ sang et eau. » Fe-
niant, nou-t pH-hirarasjamey ! Faineant,
(tu ne te toumeras jamais la peau), « tu
ne te fouleras jamais la rate. »
PftT-BOURI, ^hauder; enlever le
poil avec Tean bouillante.
PBTGHAN& (Ossau); m^me signi-
fication que PeZadow, Pelayre.
PBTGHOU (PMehourat, pr^ de Lou-
^e-JuBon), tout petit chevreau.
PBTBGUB, engeance. Petegne de
ceuhet, Engeance du diable. — Voy. Pe-
tagne,
P8TB-1CIIAS (p^te-miUet). Sobri-
(mt des habitants de Serres et d'Anos :
^ete-milhs de Serres e d'Anos. d. b. Des
gea ssans energie, des peureox
PlBTBRROUS; voy. P^-terrous,
FBTIT, petit: A petitee oillhes, peHiz
Miiets. PR. B. (Le pasteur appelle les bre-
bis en sifflant) ; pour de petiles brebis, de
petits sifflemenU; au sens de pas de
grands efforts pourpeu de chose. — « A
petit diien, petit lien. » Yan-PetU hash Urn •
^(Mu, Nou-n hasS goagres, Mes qu'iren
^. PBov. Jean-Petit faisaitdi»bmit!!>ne;
PBU
163
iln*en faisait paa beaucoup, mais ils etaient
bons. « Quality vaut mieux que quantite. »
PetUiny peHM, petUeu, dim . : Petiiine, bos
ayma lou PeiUou ^ oh. P. Petiote, veux-
tu aimer le Petiot ?•— Petit temps, peu de
temps : Petit temps sere ah vos autes, h. s.
Je serai avec voos peu de temps. Uh pe-
tit, nn peu : Un peiii ctbairU mieyjem. s.b.
Un pea avant midL Bh suau tm petit* H. s.
Ya doucement un peu. Per petit, dans
pen : Si Diu no m'osea agda prestai, Per
petit ram m'ossa bouiat Hens la hosss.
P8. Si Dieu ne m'e&t prdte aide, dans peu
1 on m*aurait mis dans la fosse. A petiiz
dedies, H. a. A peu de joura, peu de jours
apr^s.
PBTITIOU, Petition, petition. — ,
demande en justice: Reeponderadatalvii'
juste e ponderose petition, abch. R^pondre
it telle ii\}nsie et prejudiciable demande.
PJBT-MUDA, changer de peau, faire
peau neuve: A Seni-Christau, pet-mude
lou malau. n. b. A Saint-C^^stau, on fait
peau neuve. Les eaux de cette localite
sent trds-efficaces pour la guerison des
affections cutan^. .
PBTOU, mas., mdche defouet.
PBTOUTfi^ P^diy^^ traquet, petit
oiseau de la famiUe des bees-fins.
PETRAGNB, Petranhe, Petarragne,
race, engeance, r»caille : Gens de meehaMe
petragne. V. E^l. Oens de mauvaiBe race.
Diu soul sah d'oun nous hi4 aquere peiar-
ranhe. sad, Dieu seul salt d'oi!i nous vient
cette engeance .— Bade nou fot iau petra-
gne deflou Qu'un cop en mtdw he. f. EgL
Une fieur de si mauvaise espdce ne peut
naitre qa*une fois en un mSme lieu. — f.
toivait peiraigne, comme jadis en fr.
« campaigne » au lieu de « campagne. »
PBTRIIiHA, petiller, etinceler, bril-
ler : Esteles JMmes, ronyes, bhtes, Coum en
pebrilhe sme las dues Ales dou bagabound
ckarmanU n. lab. Des etoiles (des etin-
cellea) pannes, rouges, blenes, comme il
en brUle sur les deux ailes du charmant
vagabo nd.
PBTUrfi; voy. Petouyh*
PBU, au plur. peus, article compose,
par le, par les, pour le, pour les.
PBU, poil, cbeveu ; lou peu, les che-
venx, la chevelure. Pelet, pelin, pelot,
dim. Pelas, aug. — Peu de erabe, poil de
chdvre. Peu deu cap^ poil de la t^te, che-
veu. Las brouehes au peu reus. pet. Les
sorci^es anx cheveux roux. Lou peu lis
coum Vamet. kav. Lee cheveux liases
comme ^s plumes de) I'oiseau. Tims de
peas io mo-m scey Oem qfensat io t'ey. P8.
Je pe me sais pas aotant de dievenx que
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154
PET
(de fois) je fai offens^, (mes iniquity ear-
passent en n ombre lea cheveux de ma
t^te) . — Loupeu a la oasseroulete, Les che-
veux tallies ras en rond de casserole. «-
Couplet qae chantent lea enfants : Char-
les kAutwrty Qui t'ha coupat lou peu ?
Qu'has la ehehekare Coum ue coude de boeu.
Charles d'Aature, qui t'a tailld les che-
veux ? Tu as la chevelure comme une
queue de boauf . — BM cap de peu (belle
tftte de cheveux), belle chevelure :B^ cop
de peu de may node. Belle chevelure de
jeune fille. — En pens, en cheveux, qui est
en cheveux. qui est coiffe en cheveux. —
Cf. LiTTRfi, Diet. — Da u tour depeu (don-
ner un tour de cheveux), secouer vi-
vement quelqu'un que Ton a pris par les
cheveux ; u tour de peu earrat (un tour de
cheveux serre) ; en fr. « an bon coup de
peigne », — « une bonne frott^e. » On lit
dans les Lettres du Marichal bosquet,
t.iii, p. 220 : « n m'avait recommand<$ de
donner aux Russes u tour de peu'8arrat,>^
— Peu anherii fpoil d agneau), se dit de
rjndividu qui a les cheveux frisks. — Peu
de milhoc (poll de mais), les styles fiiifor-
mes qui, reunis k Textr^mit^ de Tepi de
mais, pendent comme une barbe, de cou-
leur blonde toumant au roux. — Loue de
Maelac soun de hou peu, D. B. Les (gens)
de Maslacq sont de bon poil. En fr., Tex-
pression « un gaillard qui a du poil » de-
signe un homme qui ne craint rien. — Au
peu ! Au peu / d. b. Aux cheveux I Aux
cheveux I Par ces mots, des boute-feux
poussent des gens qui se querellent u k se
donner un coup de peigne. » — A Mor-
laas, certains jours de marche, des jeunes
nes filles de la campagne viennent vendre,
pour quelque argent, leurs belles et Ion-
gues chevelures k des « artistes » qui
crient : Au peu t Au peu ! On raconte
qu'un plaisant de Pau demanda un jour k
une villageoise de vingt ans: Ounhas loue
peusf Ot as-tu les cheveux. L'effront^e
r^pondit avec malice, sans le moindre re-
gret : LJUu 8U8 lou cap de hoste daune^
peut-Stre sur la tdte de votre dame. —
Pareil commerce se fait k Saint-Hilaire-
du-Harcouet (Manche) et dans quelques
localit^s de la Bretagne, du Maine» de
TAnjou et de la Vendee. A. canel, Hie-
toire de la barbe etdes cheveux en Norman-
die. Jadis, k Rome, les ^l^gantes, pourse
faire demagnifiques coiffures, achetaient.
pr^s du temple 'd'Hercule Musag^te, de
beaux cheveux du blond le plus ardent,
qui etaient venus des marches de la Ger-
manie. — Peu, couleur du poil, en parlant
des animaux: Roenpeu grieoo. b. Gfaeval
PEX
poil grison.-— , esp^ce : Un crui de ptn de
crabe. aboh. b. tin petit de Tesp^e ca-
prine . » Bestiars de touto peus paeienga-
oen. IB. Des bStes de toute esp^ce p&ta-
raient (Ik) . — En parlant des personnes,
au sens' p^joratif : Grens de tout peu. f.
Egl. QenB de toute sorte, gena de toot
calibre. — D'un homme d'humeur indgaie,
on dit proverbialement : Qu'ha de touU
peue. 11 a des poils de toute sorte. — Nai
peu, nullement, pas du tout: IT at entemk
pa$ not peu dequet estrem. ib. 11 ne Ten-
tendait nullement de ce c6te (« de cette
oreille », de cette fa^on). Juste peu, pres-
que pas dutout: Chens mescUt-y juste pea
de bou graa. ib. Sans y m^ler presque pas
du tout de bon grain . — On dit de 1 avare:
Que hari upeu en quoate cahirous, E qw^
cauhari dab las esteres. PBOV. Il-^rait
quatre chevrons d'un cheveu, et il sechaaf-
ferait avec les copeaux. En fr., «< il tondrait
un oeuf. »
PBU-MUBA, changer de poil» muer.
Peasant, pesant : Plus peusantz tm
los autres engenhs, r. Les autres engios
sont plus pesants.
Penser, peaussier ? : Frances €rendf<m
peuser, habitaut a Tarbe, abch. Frao^^is
Gendron, peaussier ?, habitant k Tarbes.
Peutre, metal, melange d'etain et de
plomb : Tree gradeloos de peutre. arch.
Trois grands plats de mdtal. — Esp.
« peltre. »
PEXADfi, PechadS, pacage, liea oa
lee bestiaux p4turent. On ^tauBsi pesBede,
pechedi.
PBXADGE, Pechadge, p&turage.
PftXE, Piche, Pexier, Paehe (Bar.;
pattre,faire paitre :Pesoeie,pexetz,anheroui,
Pexetz, mas oUlhetes. dssp. Paissez, pais-
sez, agnelets ; paissez, mes « brebiettee.»
Los herbadgees deu senhor major no podm
farpexe besOas en los terradors nobera-
mentz affiusatz . F . H . Les pasteurs du
seigneur souverain ne peuvent faire pai-
tre le b^tail sur les terrains r^cemment
affieves. Tout go qui pex Per bosqs, per
camps... PS. Tout ce qui pait par It^
bois, par les champs...—, nourrir: Ihh
ranlt'] la hami... Ed venga lopexe snm-
rii. IB. Durant la famine, qu'il vienneTeo-
tretenir et nourrir. L*homi pescut deu paa
deus anges. ib. L*homme nourri da pain
des anges. — Qtte laspeix couries, PR. b.
II les psdt (il patt les herbes) coortea. S^ftp-
plique k toutmdivida dont let afl^iresvoat
mal, qui est dans la gSne. — Peres, se
repattre, se noarrir : De lorsfrutz los ter-
mis se pescpran. Ps. Les vers se repaint
de leurs fhdts.
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PBY
PSXBDA, FechetU, p4tarage.
PBXBNGB, Pechense, d^paissance,
pitarage : Ma apoutya Um paatourot dab
km wmyram enta la pechense. lbtt. obth.
Faire partir le pastoureau avec le b^tail
pour le p^turage.-*, nouniture : I^et que
Uri tna pexenae, nav. (G^est) de lui que je
tire ma nouniture, (c'eat lui qui me fait
vivre).
PEXIC, Peckic, Pessio, action de pin-
cer, de serrer la superficie de la peau avec
deux doigts. — , pinion, marque qui reste
tor la peau quand on a ete pmce. — Tira
pexk ou pelade, pr. b. Tirer profit d'une
cho«e d*une manidre ou d' autre. En fr.
« Tirer d*une chose pied ou aile ; en tirer
aile ou plume. » — Dans le Dict^ k la
toitedes osuvret de Goudelin : a Be n'aure
fie opelado. .. J 'emporterai cuisse ou aile.»
— tJ'aurai chair ou peau. » SAUvft, Prov.
de la Baese-Bret — Les mots pexic oupe-
lade Bont employes dans plusieurs expres-
BioDB proverbiales du B6am : Touma-s^en
MM pemc ou pelade, s en retoumer intact.
Hapeanc <m pelade, faire k quelqu'un mal
ou autre, (lui prendre de sa peau ou de
sescbeveux); on dit aussi pelat ou pechic,
PIT. — Pexic est le « pezucs » du DonaUs
proeneah. ouessard, p. 57: « Strictura
facta cum daobus digitis. » Pelade signi-
fie Ittteralement une « pinc^e » de che-
veux. — Pesdc-nau! se ditenpin^ant quel-
2u*an vStu de neuf ; c'est le complimenter
une £a9on w piquante. » — Avec le verbe
ha, faire, ha au pexic au cuy jouer k colin-
maillard.
PEXIG A, Peckica, Peseiffa, j^moQT :
Qmfand droumitZj la noeyt, pe biinin pe-
xica, N. PA:rr. Quajid vous dormez, la nuit
(les sorci^res) viennent vous pincer.
PBXIC A T>E, Pechicade^ action de pin-
cer,—, pinion.
PBXICADOU, Pechieadou, qui pince
trop Bouvent.
PBXIGATRB, Pechicayre; voy. le
precedent
PBTB (Bay.), pire.
Payor, Pieyor, pire, pis. Dans 8. B.
pfcrtw peyor, bien pire. Voy. Maye, que
Ion employait aussi avec plus. — Pasear
pieifor que mart H . s. Souflfrir pis que
Bort.
PBYOT ; voy. Pie.
PlfcYR ABATB ; voy. P^ebaie.
PEYRADB, fem., amas de pierres;
ckemin empierr^, chauss^: La peyrade,
h oami vidh qui viey de Idroo per anar
^Morlaas, nicrr. La chauss^e, le vieux
cbttoin qui vieat d'ldron pour aller k Mor-
PEY
155
PBYRADB, Urn., abattis de gr^le :
Quoan abon ceesat lo ben[t] e laepeirades.
p. Egl. Lorsque eurent cesse le vent et
la grMe.
PBTRADGB ; voy. Peyratye.
P E TR A S, terrain pierreux : Jeta-s
dene u grabas, credent paxtea eoun pee sue
uferme peyraa. mky. (11 s'en va) se jeter
dans un lieu fangeux, croyant poser son
pied sur un ferme terrain pierreux.
PBYRASSBYA, PeyreM««/a, jeter des
pierres : Lou qui gauee Peyrasseya lou
mofAstii qui a'adroum. sent. (Tantpis
pour) celui qui ose jeter des pierres au
m4tin qui s'endort.
PBTRASSILH. Peyressilh, persil.
PETRASSILiHANE, Peyreeeilhanei
cigue.
PBTRASSUT; mSme signification que
le suivant.
P E YR A T, empierre : Vie peirade
DiCT. Chemin empierre. Voy. Peyrade, \,
— , Subst ; m^me signif. que Peyras.
PEYRATYE, Peyradge, empierre-
ment. — , quantity de pierres fines : IIe)'i
lusi com un peyratye Lou mey fin e lusent
oorsatye. arI£L. Je ferais briller comnie
des perles mon fin et luisant corsage.
PEYRAU; la pene peyrau, dict.,
montagne, commune de Louvie-Juzon ;
(marbri^re) .
PilYRB, pierre. Peyrine, peyrete, pey-
rote, dim. Peyrasse, aug. Jetan tree p^ee.
lis jet^ent trois pierres. Tremeto une
peyre ab la f one, H. 8. (David) langa une
pierre avec la fronde. La tersapeyra. iB.La
troisi^me pierre. Peyre ialhade on de talk
pierre de taille. Peyre parade, pierre pa-
rementee. Lo pontde peyre d'Ortee. m. b.
\j% pont de pierre dK)rthez. Peyre de da-
Uie. P. B. Pierre de faux (pour aiguiser la
faux). — En fr. « dalle, pierre dure qui
sort k aiguiser les faux. » LiTTBfe, Did.,
aioute : u Etym. pent- dtre e2aiZ^ faux. »
Notre locution p^yre de dalhe (pierre de
faux) rend impossible le doute exprime
par Litd*^ — Peyre marme. abt. Voy.
Marme, marbreXa p^re de Gun. D. b . La
pierre de Gan ; voy. Peyri. Elle foumil
d'excellents materiaux de construction . —
Maette de peyre. abt. (Maitre de pierre;,
maftre ma^on. — Piyre, pierre, perle :
Com la$ dentz de la maynade N'y a peyres
m diamantz. Ariel . Comme les dents de
la jeune fille, il nV a perles ni diamants
— Lae peyres de Sent-Yan. Les pierres
de la Saint-Jean. En le brase hicam tree
piyree : LeprenUreoounirelouiort, L'aute
eounire le nuUe-mort, Le treeau countre les
tomdiiyrm. i. sallu, Beo. dee Base -Pyr.,
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156
PtJY
juilletl884. Dane le brasier (4u feu de
joie) mettons Irois pierres : Tune contfe le
sort, Tautre contre la male-mort, la troi-
si^mecontre les sorci^res. — Dans le can-
ton de Gu^ret (Crease), on danse autour
du feu de joie de la Saint- Jean, en jetant
aussi des pierres dans le brasier. Mais
1^, c'est dans Fintention de faire venir
les raves grosses comme ces pierres. D'ot
r expression « piler les raves » (pila las
rabas), pour signifier danser. Bev. des I.
rom.^ jum 1884, p. 271. — Qui Pey redo-
nha Uiehara, Cent escutz y troubara. d.b.
Qui Pejrredagna l^vera, cent ^us trou-
vera dessous. La promesee du dicton n'a
encourage personne k tenter de soulever
une ^nofme pierre qui servait jadis de li-
mite k la lande du Pont-Long. C^est un bloc
derocher (poudingue) qui se trouve k
Viellenave (cant. d'Artbez) depuis le
bonleversement de la p^riode glaciaire.
L'imannation populaire explique autre-
raent la presence de cette pierre en ce
lieu : le diable la transportait pour la
construction du pont d'Ortnez ; il la laissa
choir, et une puissance plus forte que la
sienne TempScba de la mouvoir de nou-
veau. — Peyre mabedisee n'amasse pat
mousse. Pierre sou vent remuee, de la
mousse n'e^t vel^ (couverte). g.meurier,
xvi« si^cle.— Au sujet de ce proverbe,il
n'est pas sans int^r^t de reproduire ici
Textrait suivant du Temps, 26 nov. 1882:
« Un membre eminent de TUniversite, M.
Michel Br^al, nous fait Thonneur de nous
adresser la lettre suivante : « En lisant
votre Vie a la campagne, je suis rest^
chagrin de vous voir employer comme tout
le monde, c'est-^-dire a contre-sens, le
proverbe : Pierre qui roule n'amasse pas
de mousse ! Comme agriculteur, je n'au-
rais pas attendu cela de vous. Le but que
poursuivent les pierres serait done d'amas-
ser de la mousse ? Je crois plut6t que,
pour les gens simples qui ont invents
nos proverbes, la mousse c'etait Ten-
nemi ; la pierre qui roule ^chappe k la
mousse, reste hiisante et polie. L homme
qui change souvent de metier, de soci^t^
et de s^iour, garde Tesprit alerte et bril-
lant. Tel est, sauf meiileur avis, le sens
que je trouve dans ce dicton. » — La le^on
nous tombait de si haut, le raisonnement
sur lequel elle s'appuyait nous semblait
tellement juste, qu eile nous a rempli de
chagrin k notre tour et aussi de confu-
sion. Nous nous somraes endormi avec la
mauvaise humeur d*un homme qui sent sa
conscience charg^e d'un iiouvel « impair. »»
Cependant, il faut bien le lui confesser^
PET
notre contrition et notre ho&te n*aiit pai
tenu contre les reflexions nocturnes, et
nous nous sommes 4veille, d^cM k te-
nir, avec le ^fulgum pecus, pour l^oter-
pretation condamnee du proverbe : Pierre
qui roule n'amasse pas de mouete ; aons
aliens essay er de lui exposer ponrqioL
Nous pourrions nous laire un argament
du veroe amasser, puiscju'on n'amaase ge-
n^ralem^it que ce qui est precieux, on
du moins que Ton se propose de eooser-
ver ; mais nous n*ignorons pas qa'il a ot«
employe pour ramasser . La Fontsme 4
dit dans sa fable rffutire et les Piat-
deurs : « L*un se baissoit d^ji pour amss-
ser la proie ». Nous ne pr^tandrons dene
pas que la mousse puisse dtre eojuadme
comme un tr^or, mdme pour no mmfk
caillou ; mais doit-on davantsffe tw en
elle « un ennemi » ? Nous ne le croyocs
pas. Elle est Tin^luctable livr^ de T&ge
m^ dans celte fraction du mond* mine-
ral, du roc superbe qui ^^ve sea dente-
lures au niveau des noages, «oijEHne (ie
lliumble gravier cache entre deux tonfes
de gazon : la mousse, c'est la barbe de
la pierre. Si charmantes que soient ia
joues fratches et sating de Teafuit,
elles n*en aboutiront pas moins mx heris-
sement. II y a mSme parmi nous deeaivaB-
tageux pour trouver que cette onieneS'
tation poilue ne leur sied pas oaaL A dire
vrai, les rochers nous semblent aotn-
ment autorises k s'enorgueillir de Isir
parure veloutee de mousse et de liekes ;
lis doivent se croire d'autant moins de-
consid^res par cet envahissement, qM
les seuls de leur ordre qui en soisot
absolument exempts et resient « luissnto
et polis », ce sont les galets inoessssi-
ment roul^s de flots en dots, si toonnsB-
t^s, que ce fut probablement leur sert
qui donna lieu k cet autre proverbe : —
» Malheureux comme les pierres *b**-No(b
comptons surtout sur des raisons d'ordre
purement moral pour convaincre notn
bienveillant critique. II nous seaUettte-
improbable que les gens simples qni est
invents les proverbes se soient ^tcid^s
pr^coniser les changements de m^tier^^
sdjour, de socidte, comme un BM^wride
garder I'esprit alerte et brillant, et oels
parce que ce moven etait en contradietioi
flagrante avec le trait le plus nettement
caracteris^ du temperament national da-
lors. lliumeur casani^re. An tem^ 01^
La iBruy^re tm^t de nos paysaoi le
path^tique croquis que vons saves, «1«
puisaient dans leur horreur de I'esu-
gration la force de soutenir leur vur
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PEY
•Are. Matgre la bienfaisante revolution
qm les a mis «n possessioi] da sol, tons
ne Boat pas heoreux aujoard*hm. Cepen-
dan* ▼oas nv lea vojez jamais se m^ler
anx comrants oiii entralnent tant d*Alle-
maads, d'lrinndAis, d'ltalicns, loin de la
patorie. Offhez an plus pauvre. au plus d4-
iraa d'entre eax, qnelques hectares k co-
locker €» Alg^rie, une terre fran9ai8e, il
h^it«ra. Le pajsan fran^ais se d^place
jMifoit, raaiac'esttoul; encore a-t-ilfallu
le toot jMnasaat stimulant de la locomo-
tion facfle «t i bon marcW et FappAt des
iwttrea 41ev^ que lui offre Vinaustrie,
ponrrA>i|;ner dn Tillage, vers lequel son
^e inqmMe revient toujours tant que
toe son «xil. II semble que Tombre du
clocher natal se prolonge et le suive
ptrtout ot il se d^ide k camper ; au toi-
beu des multitudes dans lesquelles il s'est
perdu, il est un titre qui conquiert spon-
tanement ses sympathies, j'oserai dire sa
tendresse au profit du camarade qui Tin-
▼oqae, ce titre c'est celui de « pays » ; et
nous ne risons pas seulemeni les nourri-
cesjleg bonnes d enfants etlespauvresmi-
litnres. ~ Un proverbe est la formule
parfois ortginale ou pittoresque de quelque
verity banale consacr^e par les id^es cou-
'W'^es. Certainement la morality que le
^▼antprofesseur assigne k celui-li est in-
Miaent plus rationnelle, plus saine, pli
confornie k Tesprit moderne, que le sei
qm Im a 4U prSte par le gros du public;
n»ais, le dernier n*en traduisant pas moins
*"* •^timent populaire forteraent accuse,
i repoque ot il fut mis en circulation, la
•^ogioa du Keu natal, une instinctive i^-
pQgnaoee k s'en eloigner, il nous parait
probable qu'il fut celui qui inspira le dic-
^' — L'adorable petit poeme qui a pour
^^les Deux Pigeons n*est-il pas la pa-
"H*rase et la mise en action de ce dic-
^^ • « Pierre qui roule n*amasse pas de
"aOMse » ? G. DK CHBRVTLLK. — P^^,
»«>nkagne : voy Sent-MarHi.
.raYRE, gr^le: Depetfre e rugle au-
^' PS. (U tua leur betail) par la gr^Ie
•tlafondre, Eelambres, peyreet ploi/a. h,
*• ^>aira,gr61e et pluie.
PifTHB, mesure de capacite en pier-
2' ^^ conque defroment de la mesure
•* *o pejfre deu mostier de Luc. arch.
JJtte eonque de froment de la mesure de
^pwrrede Tabbaye de Lucq-de-Bdarn .
■"• Dans le Rouergue, « pevro », halle
^ W. VAT8S., DicL C'^tait tk qu'^tait la
"^^'o* de pierre pour la vente du grain.
"^ i>.-c. « petra, perea, mensura fru-
^''^••taiia, »
PEY
157
us
sens
PSYRt, carrier, tailleur do pierres :
Loui peyres d'Arros, d. B. Les taiUeurs
de pierres d*Arros. Peyrie de Bosdarroe.
IB. Carriers, tailleurs de pierres de Bos-
darros. Ces expressions f*expliquent par
les nombreuses carri^es qui sont exploi-
tees depuis longtemps sur le tenitoire de
la commune de Bosdarros et qui foumis-
sent des mat^riaux de construction connus
dans la region de Pau sous le nom dep^e
de Great, pierre de 6an. Les principales ex-
ploitations de Bosdarros sont situees a
deux kil. environ au sud-sud-ouest du vil-
lage, sur le versant occidental d nn coteau
qui domine k Test la riviere du N6ez et la
route de Pau k Eaux-Bonnes. De grandes
carri^res, o£i il y a des mat^riaux tout a
fait semblables, se trouvent plus k Test,
dans la petite vall^ du Oest, k quelque
distance au nord de la route de N^ a
Reb^nac et trds-pres de la limite de Bos-
darros et d'Arros. Ces carridres sont ou-
vertes dans une bande de terrain de craie
(craiesuperieure), dirigeede Testlirouest
etqui se developpe sur prds de six kil.
de longueur dans le territoire de Bosdar-
ros, au sud du village, les canidres pr^-
c^demment indiquees occupant les em-
placements extremes dans les terrains de
cette commune. — A Touest de Bosdarros,
cette bande crayeuse se poursuit au sud de
Gan et se dirige en ligne droite sur Las-
seube, oil elle forme T^minence connue
sous le nom de Coste-blanque (voy. ce
mot) ; elle continue sur Estialescq et dans
la petite valine de TAuronce. Sur tout ce
parcours, de nombreuses carri^res sont
ouvertes, et la qualification donn^e aux
habitants de Bosdarros, fM;^e« de Boedar-
roe, pourraitdgalements appliquerigrand
nombre d*autres localites ; mais» dans
cette zone, Bosdarros est veritablement
le point central de Texploitation de ces
carri^res, ce qui pent expliquer la d^o-
mination foumie par le dicton. — (Nous
devons les renseignements qui precedent
k Tobligeance de M. Genreau, mg^ieur
des mines.)
P&TREJA; voy. Peyreya,
Peyrer, ma^on : G.-Amaut de Saoau
es peyrer a Montaner. R. G.-Arnaud de
Sacase est ma^on a Montaner. Dans le
mdme texte,ce m^me G.-Arnaud de Sacase
est ainsi designe : A Montaner maseoer,
ma^on k Montaner. Massoer et peyrer out
done une signification completement iden-
tique.
PftYRSBATE, Piyrahate, frapper de
la gr^le: Vengo Ion vignas peyrabate. Ps.
It vint frapper de la gr^le leura vignes.
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158
PET
— griler:^ Qui escoute periglot beyra leu
piyreb te, Prov. Qui entend tonner, verra
vigr^ler.
pfiYRBDANHA; voy. Peyre^ 1.
PfiTRB-GERBUDB ; Yoy. fferbut
PfiTRB-LAUDttRE^nom d'un « va-
cant », terre vague (communes de la Bas-
tide-Villefranche et de Game): L'herm de
Peyre-laudere. Dior. — Cf D.-c. « lausa,
lapidis species ...»
pftYRB-MOURTB (pierre morte),
molasse^compos^e de grains de quartz et
d'une petite proportion de caicaire, d'ar-
gile et de mica.
PfiTRERB, carri6re dioix Ton tire la
.pierre : La peyre de la peyrere de Caste-
tarhe. art. La pierre (extraite) de la car-
ri^re de Castetarbe.
PJBTRBRIB, ma^onnage : Lo ensen- \
har de eon offici de peyrerie, aboh. Lui
apprendre son metier de ma^on. Le mat*
tre ma^on ^tait le maeste de peyre ou le
peyrer.
PttYRBTE (dim. de ph/re, pierre),
petite pierre : Qui yetepeyretes, Yete amou-
retee. PR. B. Qui lance de petites pierres,
lance des amourettes (fait I amourj. Se dit
au sujet des agaceries que se n>nt les
amants. — << Malo me Galatdea petit. »
yiROiLB. — « Tantdtils s'entrejetoient des
pommes. » Lonods, Daphnis et ChM, —
Gat. « Qui tira pedretas^Tira amoretas. »
— Piyretes avec le verbe ha, faire ; ha a
lae peyretes, jouer aux petites pienres :
c'est le jeu 06 de petites pierres tiennent
lieu d'osselets ; jouer aux osselets.
pfiYRBYA, P^eja, jeter des pier-
res, au sens du proverbe : Qui ph/reye,
Amoureye, Voy. le prdc^dent. On dit aussi
piytouteya, piyrouteja^ jeter des petites
pierres : Qui piyrouteye, Amoureye.
P&TRIB; il y a dans la commune
d'Asson une montagne que Ton appelle la
Peyrie, dict. Montagne et camere de
marbre.
PBTRIOORD (Perigord) ; nav. trai-
tait de peyrigords les electeurs gloutons,
hue electous hartarUs, ceux qui ne peu-
vent jamais 6tre assez gorges des faveure
que font obtenir les deputes qu*ils ont
elus.
P£TRIIS, masc. plur. ; Ha aue p^-
rue ; voy. ha alas piyretes, au mot P^-
rete.
PJBYRINB (dim. de p^e, pierre),
perle, pierre pr^cieuse.
PBYROT, Pierrot : Peyrot, bos cousef
Pierrot, veux-ta coudre ? Locution em-
ploy^ fort diversement. iViou sap pas diss
« Peyroty bos couse f II ne sait pas dire i
PIA
Pierrot, veux-tu coudre? 11 ne sait rien dire.
Nou m'han pas dit « Peyrot, bos cousef »
On ne m'a pas dit: Pierrot veux-tQ
coudre ? signifie , selon les circonatao-
ces, on ne m*a rien dit; j'ai et^ mat
accueilli ; on ne m*a hen offert — U
Peyrot y un niais, «'un pas grand chose. 9
Toustemps y-ey Peyrot ta Moundme, prot.
Toujours il y a Pierrot pour Mondine. —
« II n*y a pas si m^hant pot qni ne tmrrs
son couvercle.M L.-R. db likcy.— « Coa-
vercle digne du chauldron. » Rabu^aib.
PBTROT-Ld^RI ; voy. Lkri.
PBTROU, oiseau gros-bec, de pas-
sage en mdme temps que les aloaettes.
PBYROiJ, panier, corbeille.
PETROUS, Peypoos, pierreux:
Coste piyrouse, c6te pierreuse. — , empierre:
Hostau scituat en la carrere peyrose. arch.
Maison situ^ sur le chemin empierre. —
Ooste pdyrouse, c6te pierreuse, s'emploie
au fig. pour signifier diffieulte, obstacle:
HabS costs peyrouse dab... Avoir maille a
partir avec...
Pfi YROUTB YA, Peyrout^a (de p^-
rote, dim. de phfre^ pierre) ; voy. Phfreya.
P^YRUT; mSme signification que
P^ous. Se dit particuli^rement de ce qui
est de la nature de la pierre.
Pl fcYS ; voy. Pays, pays.
P4YT ; m^me signif . que Pit.
PAYT-ABASTAT(Orthez), a kplcine
peau. » — Voy. Pet
PBYTADBS. traces de pieds.
PBYTCHOU, masc, poitrine. — rats.
« peich. »
PBYTI-S, se repentir: Low mes pe-
catz que-m despladzen...; m*en peytext t
m'en peyHrey tant qui bibiey. IM. Mes pe-
ch^s me deplaisent ; je m'en repens et
m'en repentirai tant que je vivrai. — Voy.
Pendi-s.
PBaSADURB, empreinte de pied : Fts
aqueres pezadures. H. s. lis virent ces em-
preintes de pieds (ces traces de pas sor
la cendre).
PIBA (Bay.), monter, grimper.
PIALA Piela, Pialar, Pi^ar, piler.
broyer, ^eraser; Piala pebe, piler du pdi-
vre. Agatz un ardit o dus de pebe e lopie-
latz. arch. Ayez un Hard ou deux de poi-
vre et pilez-le. Pialar lapoma. ib. Broyer
la pomme.— Voy. Poume.
PIALAA,Pt«2aa,Pialar^»e2ar,pilier,
pile de pont, colonne : Lo pialar deSaig
10 pont deu Ouabe. art. La pile sous le
pont du Gave. Pielars de peyre de ftrfA.i*.
Des piliers de pierre de taille. Pielaas.
dans le m^me texte. EtzpicUars deBiele.
D. B. Les colonnes de Bielle. 11 y a dtfts
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PIA
Teglise de cette commune quatre colonnes
rem&rquables par la qualite da marbre et
par ieor antiquite. On croit avec raison
qa'elles avaient appartena d'abord k une
coDstraetion romaine ^lev^e en ce lieu, qui
fut une villa, comme Tindiquent son nom
de Bielle et lea mosaiques qu'on j a d^-
couvertes en 1842. (ch. legcbdr, Mosat-
que$ de Bielle,) On raconte aussi que ces
colonnes avaient ^te Tobjet de la convoi-
tise d'Henii iv. II les aurait demandees
aux jurats d'Ossau, pour les faire trans-
porter k Paris, ot elles devaient ^tre em-
ployees k la decoration d'un monument.
Les Ossalois ne sont point donneurs; c'est
feuMtre leur unique defaut; maisils ont
art beamais d'etre courtois dans leurs
refus. lis repondirent au roi : Vostres son
mates cooe^ mey per so qui es cTaquetz pia-
larij son de Diu; dab et que p-at beyatz.
Nos coeurs sont k vous ; mais pour ce qui
est de ces colonnes, elles appartiennent a
Dieu; avec lui vojez cela (arrangez-vous
avec lui). Ueglise oil se trouvent ces co-
lonnes est dtt XVI* si^cle. Entre Tepo-
qae romaine, d*ou elles datent, et celle
qui a vus^elever realise actuelle, elles ont
fait partie d un edifice religieux oil Ton
veoaiten p^lerinage pour venerer, des re-
liqoes sacrees, la memoire de quelque
saint C*eet ce qu'attestent de nombreuses
inscriptions qu'elles portent et qui remon-
tent aux ix« et x* si6cles. Voy, Mimoire
fur Us inscrip, des colonnes de Viglise deBiel-
Uf par Paul Raymond, t. xxxv desMSmoi-
res de la Soo, nation, des AnUqtiaires de
France,
FT A T< APE, Pielade, action de piler,
de broyer; quantite pilee, brojee, ecrasee
en une fois dans un mortier, dans un
pressoir.
PIALADOU, Pieladou, pileur.
PIAIjAT, PielcU, masc, pile, tas,
amas de choses places les unes sur les
aatres. PicUot,pielot, pialou, pielou, dim.
Pialoutet, pietoutet, pialoutin, pielouiin,
pialoulou, piehtUou, superdim. HabeU
bistprafz Apetiiz pieloutetz terratzf n.
LiB. Avez-vous vu des pres converts de
tout petits tas de terre (des pr^s converts
de taupinees) ?
PIALHE (Mont.), nom de brebis; elle
est de toison noire ou grise, avec des an-
neaux blancs aux jambes. c.
PIALOT, PIALOU, petit tas; voy,
PtoZol.
PLAJLOU, PIAXiO. pilon: Ung morter
ohtcnpialo de metau. aboh. Un mortier
avec son pilon de m^tal.
PIANGHEyfnoEUtmauvaisvin; ondit
PIC
159
aussi /nancA6 de bii, — Picmehe dejruut,
Mauvais fruits.
PIANGHE, Pitance, choses a manger;
pitance: Sies acimaii^, j'hauram houne
pumche. N. PAST. Sois ici matinal (de bon
matin), nous aurons bonne mangeaille.
Fen pUansse aus Frays, e losfo dotiat une
conque de paa, un pipot de ««, un carter
de boeu e dus motoos, H. a. On fit (on dis>
tribua) la pitance aux Fr^res (-Pr^cheurs
d'Orth«z), et il leur fut donn^ une conque
de pain, un baril de vin, un quartier de
boeuf et deux moutons.
PIARROT(Vic-Bilh), un insouciant,
un faineant.
PIATAT; voy. Pietat,
PIAULA (Bay.); mdme signification
que Piula,
Piaytadoos ; voy. Pietadous.
PIBOJBSB, femme leste en propos et
en actions, une grivoise.
PIBOET, « piot », vin ; N*^ pas en-
coire espudit lou boufrico ni lou bou pi-
boet, LETT. ORTH. Je n'ai pas encore en
degotH le bon fricot ni le bon vin. — « Pi-
voisou Pive,vin, dans Targot des voleurs.
qui Tappellentainsipeut-^tre parce qu'il
est rouge comme une pivoinej ou parcc
qu'il est poivri comme I'eau-de-vie qu'ils
boivent dans leurs cabarets infects. En
tout cas, avant de leur appartenir, ce
mot a appartenu au peuple, qui le re-
clamera un de ces jours. » a. delvau,
Lang.verte.^otve piboet n'estpas de Tar-
got des voleurs; s U Tout connu, M. Delvan
n'aurait rappeleni l&pivoine, ni lepiment.
— Languedocien, «pibou^s», terme d'ar-
got, du piot, ou du vin. Diet, l. d. s.
PIG, pointe de montagne, montagne
tr^s-^levee, isolee . Lou pic dOssau, La
plus haute montagne d'Ossau, nomm^e le
« Pic de Midi. «• — Pour designer un
individu de haute stature et de formes
athletiques, on dit proverbialement : lou
pic d'Ossau, D. B. — Au pic deu cotistalati
au point le plus ^lev^, au sommet du co-
teau.
PIG, pic, pioche, instrument defer pour
extraire, pour casser des pierres, pour de-
molir, pourcreuser la terre: Picz etmartetz.
I. G. Pics et marteaux (-de mineur). Picz asse-
raiz {picxs aceratz) per darigar peyre, R .
Pics ac^r^s pour arracher les pierres. —
Lou pied' Arbus, U qu*en aprigue dus. D.
B. Le coup de pioche d'Arbus, un en cou-
vre deux. S'applique aux mauvais ou-
vriers des champs ; cela veut dire qu'ils ne
font que le tiers du travail n^cessaire et
convenn. Laissant entre chaque coup de
pioche un espace sur lequel ils auraient
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160
PIC
da en dona«r deax, ils etendent la terre
remuee sur la partic intacte et diMimulent
ainsi la malfagon. Le travail est encore
plus mal fait, lorsqu^on dit : Lou pie d'Ar-
thee, Uqu'm aprigue tre$. IB. Le cou)^ de
pioG^ d'Arthez, un en couyre trois. — -,
piqOre, conp de pointe, coup de bee, en-
taille, conpure : Lo balkcm tka grangpioxs
en SOS maa$, bah. Ils lui donnirent deax
grands coups de pointe aux mains. j9im
haeaae qu'eren fort amiexe ; Ue p9ule ar-
riba, . . . , que hm aue piexe, H. Deux coqs
etaientfort amis ; une poule arriva. « . . ,
ils firent aux coups de bee. Pic de^au
(pic de deeirau) entaiUe de kache. — - A
cade pie Veei^. PR. b. A chaque «ataille
le copeau. On n'v va pas de main morte ;
chaque coup produit son effet. Se dit aussi
du railleur mechant, de celui ^u^on appelle
« un emporte-pi^e. » — Avec le verbe
da-e, se donner: Da-e u pic a la im^M.Se
mordre la langue. — N*habi vie id pelade,
n'avoir piqAre, eataille, nicoeveux arra-
ches; n'avoir aucun mal, rien pas miftmeune
egratignure. A Saubalade^ Qu'hm tous-
temps pic e pelade, o.b. On avait a bee et
ongles » k Sauvelade, etlonen usait trop
souventCeux qui allaient dans ce village,
n*en revenaientpas intacts; ils y laissaient
tot:yours qoelque peu de leur peau et de
leurs cheveux. — ^et^t taupic, Veau po«r
la boucherie.
PICi, battement de cloche: Au pic de
my our (vers Peyrehorade). Au coup de
midi, it midi pr^s. — Voj. Arrepic,
Repic
PIG, pic, oiseau ; voy. Piemraiih.
PIG, 4eret^. Sahe eutpic, avoir une sa-
veur ftcre. On dit en fran^ais du vin
qui affecte le goilt d*une maniire 66-
sagreable v quHi commence k piqiier. »
^ Au £g., eabe au pic se dit de ce qui
cause une peine vive, un amer regret.
Qiie p'en s^abera au pic, 11 vous en cuira.
PIG, apocope de Picalhou; voy. ce
mot.
PIG, pie, blanc et noir: Rocii pie. Jt.
Cheval pie.
PIGA, Pioar, piquer ; blesser avec une
anna aigue ou tranchante. Male e^u/ne
te pique f PB. B. Imprecation : Mauvaise
opine te pique 1 Lo pican en eae comes
e brae. bar. Ils le bless^rent aux jambes
et aux bras. "-^^ couper du bois : Piear
una lagua grossa. PS. Couper une grosse
bAche. Picar atrocement, . . per far secar
caseo, tau9in,fage. coUT. s. Couper (entail-
ler) par m^hancete pour faire seoher
ch^e, taussiii, htoe. — Pica lou pee, tail-
ler le mare de raisin pour le piesaar. ^
nc
Pica las cams, d^pecer les viaades poor
la vente : No podos . . . picar m hemr de
las cams, arch. Quil ne pdt teairhoa-
cherie.
PIGADA, traadM>ir, haefaoir, biUot,
plateau de bois, dans les boucheries et ies
cuisines^ pour tranebei^ bacher lea vian-
dea.
PIGABOU, Pioador, qui coops le
bois : Los picadors qui /asen loe pass.
ABOH. Les ouvriera quifaisaientles pieox
PIGAHOih LaveitledeNo«l,iOr&ef,
les enfants vont par les rues, criant : Pi-
cahoUf Bou! Eouf d. b. lis s'arretSBt
particuK^rement devant lea maisonsoi
lis savent qu'il y a des noaveau-nfe.
Comma aux petits conreurs d*01oron (foy.
Ahum/Ahum/), on iette k ceax d'Orthez
des pommes, des chataignes et des noii
Vers la Chalosse, lee enfants cHent : Pi-
heat ffoaf HoUf Pique palhe, pique-hspL'
Las iroles que hin begnt « Pi^ae-paill« !
Pique-foin ! Les ch&taignea r6ties foot du
bien ! — Ha picahoU de, . . faire ^chaage
de, se donner mutuellement des chos«s,
« en veux-tu ? en v6ilA » : Que hen as pi-
eahoU de ku toucades de maa, lbtt oiTB.
Ils se touchent la main (ils ae donaent
des poign^es de main), « en venx-tn t en
voili. »
PIGAI«HE, monnaie; roy. le eomnt.
PIGAIiHOU, biUon, monnaie: IPhf
pas upicalhou,oiipas upie. Je n*aipasle
sou. — Qu'hapicalhous, 11 a de Tai^ent.
— « Picaillons, pieces de monnaie, das?
Targot des faubouriens.»A. dblvav, Zos^.
verte,
PIGAPOUT; voy. Piquepe^,
PIGARANH, pivert : iSagre eoum •
picaranh. prov. Maigre comme un pitsrt.
PIGARDAA, varidte de cepage^ rai-
sin blanc.
PIGARRB, pie, pointe de nsoatagae,
pointe de haut cotean. Picarreis, din.
PIGAT (Orthez), tailHa ot Ton is& one
coupe.
PIGATB (Biarritz), fte., poisaon ^
passage (septembre), sorte de aloQviie».
marque de points noira.
PIG'GOURNAIJld (Oaaaa), pmt.
— En fir. « pigrolier », nom vulgairs do
pivert.
PIG-DS-NftU, grimpereaa des fo-
cbers; se tronva dans nos modtagaei ^
le mois de septembre.« Pic de la uiu» f^c
de la neige, trichodrome BchdefH. "
C^ R. AS BOxniLt, Guide Jam.
PIG-S8GOURGl^ PiqM'Cmt^ pi-
vert. a
FIGHA, PIGBAOB; 4r^«ite
Pmade.
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PIE
PICHAD*; Toy. Pixadi,
Pieharr^; m^me signifieation que Ft-
PIGHAT, PIGHATRB; voy. Pikat,
PIGHH, Pl^MP, «picher,pichet»,va8e
poor le Tin ; il ^tait de terre ou de m^tal :
A b9$(mh XX pegaoB, cent picket gros de
terr$,tme carquedegobeletx de beyre. b^. II
y a beseiD (il faat)Tingt cnichee, cent groa
c piebeia » de terre, une eharge de gobe-
lets 4e Terre^ Un picker d'ee^nh, abgs.
Un m piehet » d*etain . — Dana un texte
de 1641 , picker de ffreix, nne jarre(pleine)
de graiste . -*- Anjoord'hni en ap|»eile bou-
tdke de piek^ la bonteille om contient
deax Hires de Tin. U piM de oU, deux li-
tretde Tin, — Voy. Pityk
MGH]B*BBRKAT; Tey. PioBe-Bermt
P1GHB-GOURD1BTX8,' mdme signi-
fieatiea<)ue Pi^^-eowrdetee.
PIGHftHRB (Tera TAnnagnac), bou-
tetll# de la eontenance de deux litres. —
Voy. PiUj^irte,
PIGH^RRi, Piehflirrd, fabricant,
vendeup de « pichers .» d6n.
PiCSSOURUL, PIGHOURLi; voy.
Pwmrla, PimourU.
PIGH8; voy. Pix$.
PIGOT, Maac, pep<^e k croc de bois
00 de fer dottt on se aert pour arracher de
U paille dnpaike (Toy. ce mot). On I'ap-
peUeavasijmxm.
PIGOLE, d'oik Piole; Toy. ce mot.
PIGOTB; mdme signification que PU
sole,
PI GOT Z; quatre moreeaux de bois
^^^foam deux it deux par des traTeraes.
PIGOU; Toy. Picot.
PK30XJRA, picorer.— , piller 3 Moun-
^^f^karde qui deacendin picoura lae planes.
^^ Dea motttagnards qui deseendaient.
(qui allaient) piller lea pWnes.
PIB> pomme de pin.
Pie, de charity : MoepitcMS e autres Iocs
f^ e reUgiatu), s. J. Lea h^pitaux ei au-
tree maisona de charity et religieusea.
Prt, pin: U betpii reeotme. . . Quoand
^^qmrnqmegmnbeiUsowi koelkatgeeg ha-
tet GASAux. Un beau pin reaonne...
[ue grand vent aon feuiliage
oy. Pii,
PIBIiAA;Toy. Piala,
«stb«ttu.-«
PIBLA,
KBLADB , FIXUkDOU ; mdme ai-
gBiilcati<Mi que Pialade, Piedadou.
PHLAT ; voy. Pkdat.
PlisLB, pile, amas de choaes placeea
i^Qoea aur foe aiHrea*^ piUee^ en las—,
« Wa*gPand nombre : Leu nunrnde^pii^
PIO
161
le$ que'e pahsegabem. . . Lrrr. ortu. Les
gens en tr^a^-grand nombre sepromenaient
— Pi^te, dim. — Voy. Piaht
PIBNTA, Petftia/'PmattBkr, peigner.
Pentiar lana, arch. Peigner de la laine .
Duet liuree de IHpeniiat. arcb. m. Deux
liTres de lin petgn^. On dit ausai pendia.
— Ooni^et de noce : SourHta, sourUtg, lous
okumaiM I A$si que 9oun hue plaa pen-
Uatiif F. B. Sortez, sortes, les enfum^ilci
aont (voici venir) lea bien peign6s !
PIKNTI, PinHy peigne. Obrcfr depien-
a, fabriquer des peig^es : Abe eompan-
kooe qui obraben de pienii. bar, 11 avait
des con^agnons (dea euvnera) aui fabri-
quaient dea peigneB.Unpinii defer, arch.
Un peigne de for. — , rayon de mtel : Lo
tneu doo8 Qui deue pientig goteia, PS. Le
doux miel qui distille des rayona.
PIBTADOU, Piegiadiou^ Urn. pieta-
doure, pi^iadoure, compatiasant : Qu'ee
ricke, met turn pieytadoure, N. lab. Tu ea
riche, mala non compatiasante.
PIBTADOX7S, Piesrtadoos, porte a
la piti^, mia^cordieux, compatiasant:
Siee emmenspieiadouee Peru de tant^ay-
madoue, nav. Soia au moina compatisaante
pour Fun de tantqui t'aiment.— •Odr«9j9t«-
tedosee, bay. Dea oeurrea piea. '— Locs
piaiftadoos. arch. Dea lieux hoapitaHors
(dea maisona hospitali^res) . — PiHad&us
de Sent-AbU. d. b. Les gens de la com-
mune de Saint-Abit. lis sent les viaiteors
habituels de la chapeUe de Pietat ; voy.
ce mot . — Marthe la pietadouse, qui gaepe
hu meuaut malaue. PR. H. Martiie la eom-
patiaaante, qui rafle le miel aux malades.
La piti^ qui n'est qu'ii demi charitable.
PIBTADOUSAMBNT, Pieytadou-
tament, avec pitid, avec compassion.
PIBTAT, Pieytot, Piaiat, pitie: Qu*en
iy pieytat, que sounpetiiz, n. lab. lis aont
petite, j*«i ai piti^. Per pietai, . . loquita
e rdaxa, hir^ Par piti^ U Taoquitta et re-
laxa, Aiae {ayas) en ta souvenansa toe
pietaiK* P. 8. Souviena-toi de tea com-
paaaiona. Qui pietat ka, Pietat trouba-
ra, MK>T. Qui a piti^, trouveira pilid. —
Que nourn ka, a Pietat, Que km qui e'en
y-ka pourtat d. b. A Pielat, on n'a que
oe que Ton y a porte, Pieta^ Pitid, est
mie chapelle sur lea hauteurs de Par-
diea d^<k^ k Notre-Dame. On a'y rend en
d^TOtion, partieuli^meiit le disoanohe de
la Trinitii. Le dieton aigmfle que, dana
lea premiera tempa du p^lerinage, aur le
plateau ^to oti eat « Pietat m, loin de
tome ha^taftion. Too ne troarail de proTi^
ai(n»que cellee qu*on j apportail.
PIBTBDOIIS ; Toy. Pi9ktdom,
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162
PIG
'Piayor ; voy. Petyor.
PIBYTADOU, Pi€ytadoo$,- voj. Pie-
tadou, Pietadous,
PIEYTAT ;mtoe signif. que Pietat.
PIBYTZ (Montaut), Pieys, poitrine :
Plague leyau au bente bag lo pteys, arch .
Plaie majeure au ventre au bas de la poi-
trine. Quant vin loa mtragleSj toman s'en
lore pieys, H. s. Quand iU virent
ces miracles, ils s'en retouni^rent, (frap-
pant) leurs poitrines. — rayn. « peich. »
PIETTURAU; mSme signification
que Piturau, Piterau.
PIFRE, fifre: Piphrea e hautgboys,
F. Egl. Fifireaet hautbois. P»/Ve<,masc.,
pifrete, fern., dim.
PIGAX.H, masc, PIGAXHB, fern.,
moucheture.
PIGALiHA,moucheter, marqueter. —
Lous pigalhatz, P£Y. Les chiens de chasse.
PIGALHB; voy. Pigalh,
PIGAIiHOUS, tachet^, verget^
PIGALil£ ; terme usite pour designer
un vaurien.
PIGASS&, qui cbasse les pies ; sobri-
quet des gens du village de Bournos :
Pigasa^deBoumos. d.b. Les pics infes-
tent leurs champs.
PIGAT, petit de la pie. — ,un mauvais
sujet. Au fern, pigate, fille ou femme me-
pnsable.
PIGATB ; voy. le precedent.
PIGATB, petite meule de foin dans
les pres. — Voy. Apigaia.
PIGNADAA, bois de pins, lieu plante
de pins : Buglose. . . enter loua pignadaae.
V. BAT. Buglose (diocese d'Aire) au milieu
de bois de pins.
PIGNB, pignon, amande de la pomme
de pin.
PIGrOT, bouton de variole. — , variole
de la pire esp^ce.
PIGOTB, Picote, variole. — On lit
dans MARCA, Eist. de Biam, p. 282, que
Guilhem de Salies f 1058) « mourut de la
l^pre, appeUe communement piccoie, dit
Toriginal. » — Pigote bourde (voy. Bore,
Bourde)t varicelle. — Pigote, clavel6e.
PIGOU; dans nos montagnes, les ber-
gers ont pour la garde des troupeaux des
chiens de haute taille, blancs, tachetes
de noir ou de fauve, qui sontpresque tous
appel^s Pigou (de pigue, pie). Fidel Pi-
gou, tu qui has audit So qui tant de cops
m'habidit, desp. Fid^e « Pigou », toiqui
as entendu ce que (mon berger) tant de
fois m'avait dit — Qui biS amigalhors
et Pigou, Qu'eyu layrou. gram. Qui vient
se faire ami (caresser) le « Pigou » est
un larrpn. Dans ce proverbe de la mon-
PIG
tagne, il s*agit da ravisseur qui ym la
berg^re plutdt par la brebis. — A tu, Pi-
gou / D.B. A toi «Pigoul » A ce crir^pet^
par le pasteur, le chien s*^lance, intrepide.
terrible, centre le loup et centre Totirs.
— De m^me, dans la langae dea disei-
ples fran^ais de Saint-Hubert, on esdte
les chiens courants k la chasse da kmp
en criant : « Harlou, mes bauds 1 — Le
livre d'un prince beamais, la ChaOH de
Gaston-Phoebus, nous a transmis les cris
cynegetiques du xiv* si^cle : — a S4 sa!
fahou, tahoul — Hou, hou! Fy, fyl A
la hard, a la hard ! — Hoahoo ! Fihoo I >
— M. Cenac-Moncaut, Littirature popih
laire de la Groscogne. ,.. et du Bitm, a
publie an « chant » qu il a pretendn dtre
« le type du rondeau ou saut beamais. »
II n'en est ici question queparce qae mis-
tral, BicL, inaiquant ce « chant » comme
une chanson populaire en B4am, en a cite
ces vers : U gentilhetpastou ^en batala
mountagne Dab sounfidel Pigou, Un gen-
til pasteur s'en va sur la montagne avee
son fiddle « Pigou. » ^M . Cenac-Moncaut
a fait de Pigou, le cnien da berger, ub
(( pigeon ! ») Cette chanson n*a jamtis
existe en B^arn ; Tauteur du livre intitule
Litth-.pop. de la Gascogne, etc,, avtit et U
naivete de croire qu elle avait dt^ « troa-
vee dans les Archives de Morlaas. » Ue^
reur de M. Cenac-Moncaut fut signal^ en
1868 : Chansons de X Navarrot, pabhees
parV. Lespy ;i\rote, p. 266-71.
PIGOUTOUS, marque de lap^te
verole.
PIGUB, pie : Groulude e Jripoune de
pigue^Tout lou mounde que t'oJiurgueix, n.
LAB. Goulue et friponne de pie, tout k
monde te poursuit, te chasse. — Las pi-
guesnousy esianguen pas, PROV. Les {aes
ne s'y arrdtent pas. Des terres si paavres
que le vivre y manquerait m^me aux pies.
— nOii il n y a rien,personnen y demeoraii
PROV. fribourgeois, dans Romania, vi,
p. 83 et 110. — Dun terrain malsain, les
Arabes disent en proverbe (p. db CASTUr
LANE, Souv. de lavie milit, en Afrique) :
u Les comeilles elles-mtoies n*y peavent
vivre. » — Nipigue, ni auset, — \oj*
Peix, poisson.
PIGUB-MARTB, esp^ce de pie^e-
che, 6corcheur.
PIGUBT-BRAQUBT; denomination
peu flatteuse, usitee k Oloron, poor desi-
gner les Espagnols. Piguet serait-il ne
variante de pigat / voy. ce mot PenlHAtre
y a-t-il dans Braquet quelque chose m
sens du mot fr. « braque », appliqn^ ann
homme qui court de cdteet d'autre comme
un chien de chasse.
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PIM
PIOUBTB, nom de chienne (femelle
de Pigou, chien de berger): Figuete, a
lenkrUmt, que layre.QA8. « Piguette », en
afttendaat, aboie.
PI6UBTB-DB-liAR (PigveU-de-
ma), fim., yanneau.
PIHOUR, 4pieu.
PU, pin : Que-m couckidecoustumesus
I'abet <m Iw pii. F. lab. Je me coache
d'ordinaire but le sapin ou le pin. — Voy.
PH.
PlL$AQAL,lii; s'emploie au mdme
sens que PigalU.
PILHADOU, Pilhador, pillard. Pi-
Ihedor, dans dAB.
PILHARIE, pillerie.
PILHATORI, masc., pillerie : Suf-
feriar lo9 pilhatorU, rauhatoris, murtres.
ABOH.ic. Subir les pilleries, rapines, meur-
tPes.— , 86 dit d'un lieu oi 1 on pille. —
Voy. Panatori.
PIIjHIB-I-'ARDIT(pille-le-liard), vo-
Icur, detrousseur: Gown lous pilhe-fardit
Qui tirm ttmt d'ahord lur espade. CAV.
Comme. les d^trousseurs qui tirent tout
d'abord leur 6p^...— A pilhe-Vardit,
dans un lieu ot Ton detrousse.
PIIiHOURT (Ossau), degoiOltant.
PILLE, pile, revers de monnaie : Oroutz
ou pilki, (Croix ou pile), pile ou face. —
N'hapoi la pille. 11 n'a pas le sou. Habe
pilUi, Avoir de Targent. — Bira de pities,
reavereer. Cade de pille ou de pillee, tom-
ber k la renverse : De pille a Vendarre
tmhe cade eetenut. f. Past A la renverse
il te me fit tomber (il me fit tomber) tout
etendu.
PILLB ; avec les verbes da, donner,
recebe, recevoir: Da ue pille, recebe ue
pUle^ tt donner, recevoir une pile », bat-
ire, dtre battu.
PILLORST, pilori : Bebedoos^ teber-
nee demautxuran vingt e quoate horee
oMt 9^, o pilhret. F. H. Buveurs, caba-
retiers, (pour contravention), resteront
vingt-qnatre beures aux fers ou au pilori.
PUCBOU, thym commun, celui que
V(m cultive dans les jardins.
PIMBNT, PIMENTOU, piment:
PimeiUaus rot^es, piments rouges.
PIMP4^ELE, pimprenelle.
PIMPB (Bay.), morue s^cbe.
PIMPIM , se dit d'une personne qui
fait la pr^ieuse ; une t mine pincee » ;
mijauree, une pimbddie. — A Montpellier,
« ana pimpia. »
PIM-PIM ; onomatop^ pour pam-
pan; menacer un petit enfant dvLpim-pim,
c'est le menacer de petites claqued, du
fouat.
pm
163
PIMPIM'GHARABAY ; mots pro-
nonces en jouant k « pigeon-vole. » —
Esp.,« pimpim », jeu d'enfants semblable
au pince-minette.
PINATGLB, pinacle : Apitade sou pi-
natcle dou liri. n. lab. Jucb^e sur la pointc
du lis.
PINGfiiU, pinceau.
PING HA, piquer, poindre ; voy.
Punxa,
PINGHADE, piqAre : Tant-pis si cri-
dam biahorel Per lapinchade du oroc. lam .
Tant pis si nous crions au secours ! pour
lapiqtbre d'une epine.
PINGHOU, bout piquant, piquant du
boux et d'autres plantes.
PINGHUT , pointu, aigu : Lengue
male, dctgue ptnchude. prov. Mauvaise lan-
gue, dague aigue.
Pinctar ; voy. Pintra,
Pinotre, Pinctnra; voy. Pintre,
Pinture,
PINDE (Monein), terre renversde par
le soc.
PINDORLES (Mont.), pendentifs de
glace.
PINENG, pineau ; variety de c^page
rouge ; excellent raisin k petits grains.
PINGANADE (Vic-Bilb), fressure
d'agneau.
PIN60T, cruchon, pot k vin: Anem .,.,
toute Vescoade que saluae lou pingot ! lam .
Aliens, que toute I'escouade (que toute
la reunion des buveurs) salue le pot k
vin I
PINGOURLA, barioler, diaprer :
Freeque e beroye coum lasflous qui pin-
gorlm aqueste prade, perr. Fralche et
jolie comme les fleurs qui diaprent cette
prairie. Quoand lou printemps en raube
pingaurlade . . , s. gas. Quand le prin-
temps en robe diapr^ . . .
PINGURLE (Garlin), planie ; anthe-
ricum planifolvum,
PINHADAA ; mSme signification que
Fignadaa.
Pinhatori, Penhatori, gage, cbose en-
gag6e, don nee en garantie : Seran tengutz
de restituir..,per rason deu pinhatori a lor
balhat, ABCH. lis seront tenus de resti-
tuer... k cause du gage k eux remis.
PINHB; voy. Pxgne,
PINHERA (Salies); voy. P^enkera,
PINNA, PITNA(Ortbez), sauter,
bondir, gambader : Sautant, pinnant, leste
coumu lebraut. pet. Sautant, bondissant,
leste comme un levraut Pinnabe sus la
prade, dbsp. (Ma brebis) gambadait sur
la prairie.— X»ot* qui nou pot nou pinne.
PB. B. Que celui qui ne pent (sauter) ne
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164
IMX
saute point. li ne faac rien entreprendre
au-4es8us de ses forces. — « Versate diu
quid ferre recusent, Quid valeant kiimeri.»
HORACE. « Oii la gu^pe a passe, le mou-
cheron demeure. » la. fontainb.
PINNET, PITNET (Orthez), saut,
bond, gambade. Low pirmetz deu aarri,
Les sauts de Tisard. Quoand km Qahe, en
bramant, ditz adiu a las penes, Y s^dbcmce
a pinnetz, a truhh boys e pratz, v. bat.
Quand le Gave, en magissanif dit adieu
aux rochers, et 8*avance par bonds, k
travers bois et pr^s.
PINNETA, PITNBTA (Orthez).
sauter, bondir, gambader : Lou$ gouyatz
que pitneten de tort e de truhee. lbtt.
OBTH. Les gardens (dans les bals) sautent
k tort et k travers (de^» dela).
PINNBTBYA, frdq. du precedent.
Pitneteya (Orthez).
PIN-PAN-BA (Bay.), jeu d^enfante ;
une troupe (les gendarmes) en poursuit
una autre (les voleurs).
PINS A A, PINSAN (vers la Cha-
losse), pinson : Lou cardinat e lou pineaa.
Le cnardonneret et le pinson. Lou mart-
dodge deu pinsaa. Le matiage du pinson;
voy. Mariechourre, — Les enfants cban-
tent k la fin de leurs jeux : Qui i'en boii
touma, came de pineaaf Noupas you, came
de berdou. Qui veut se retirer^ jambe de
pinson ? Pas moi, jambe de verdier. —
A Sent' Mathiu, Lou piman ditz adiu; Lou
couteliu He piu-piu, A la Saint-Mathieu,
le pinson dit adieu; le cochevis € fait piu-
piu. > — Ha coum lou piman. Parti hoey,
touma douman, prov. Faire comme le pin-
son, partir ai^ourd'hui, revenir demain.
Pn^SANSU; se dit du chardonneret
qui n'a pas le chant qui lui est propre, qui
imite celui du pinson, pinean, pinsaa. Les
oiseleurs tiennent en mediocre estime hu
cardinat pinsaneu. — Appliqu6 k Thomme,
pinsan^ signifie que ce qu il dit n'est pas
de lui.
PINTA ; voy. Pintra.
PINT A, vider des pintes a pinter »,
boire avec exc^s. Couplet de buveur :
Pinta dinqu'a Nadau, e lou qui pousque
Dinqu*a Pemacouste; Si lou bii ey bou. Din-
qu*a Marterou, E, si ^ bou lou bii^ Dinqu'a
Sent'Martii. PR. B. Finter jusau'i No6l,
et (pour) celui qui peut, jusqu a la Pen-
tec6te; si le vin est bon, jusqu'a laTous-
saint, et^ si bon est le vin, jusqu *& la Saint-
Martin.
PINTABOtJ (de pinta « pinter »), bu-
veur^ ivrogne,
PINTADOU, Pitttador, I^lntedoo,
(de pinia, peindre), peintre : OuiViem de
PIN
Laporie,pinkidor d'OrteSj.**^ yro embar
lamnture que y deu far. abt. OuiUaome
de Laporte, peintre d'Orthez, irs Miiever
les peintures qu*il doit y faktt (,qm'i\ a i
faire au prieur^ de Sarrance).
PINTADURB, peintiire: Piniadure e
dauradure, art. Peinture etdonire.
PINTASS&, qui videbeaacoupde pin-
tes^ grand ivrogne. Sobriquet de* gens
de G^ronce : Pintassis de Grerouaoe,
PINTASSETA, Pintass^'a, freq. de
pinta, « pinter. »
PINTAT, qui a trop bu: Qu'ere drm
pintat. 11 etait en train (de bonne hnmenr),
un peu ^gaye par le vin. — PtaUU otMun
u abesque. PROV. Qui a bu conmie unev^
que. — L'auteur du LtUrin a dit da « pr^-
lat » : D'un vin pur et vermeil, il fait
remplir sa coupe, II Tavale d*un trait... »
PINTATHB ; mdme significa;tion que
Pintassi.
PINTE^pinte^ mesure de c^acit^, en-
viron un litre ; son contenu : Ue pmte de
leyt. Une pinte de lait. Uepinte d^nmye.
sbrm. Une pinte du rouge (de viB r^oge).
Pintedoo; voy. PintadoUf 2,
PINTARB, action de boire beaucoap
devin, ribote. Enter pintle, en vidant
force pintes. — « Inter pocula. »
PINTI,PINTIA(Bay.);voy. PienH,
Pienta.
PINTOU, Pintoo, masc, u pimtoa »,
demi-pinte, environ un demi-litrt, ohepine.
U pintou de l^t, Un « pinton i de lait.
Nai pintou jounou bouli paga. F. Pas, Je
nevoulais payer (au sergent) anoone eho-
pine. Ung pintoo de bii, arch. Un «pintDn)*
de vin. Da entau pintou, donner poor la
chopine ; donner un « pourboiie. » Que
m'en daratz. . . etUau pintou. F. Peis. Vous
medonnerez un pourboire. — Voy. Ar-
goeyte-pisUous, — Gaha la betere per lorn
pintow. PR. b. Saisir la genisee par ses
petites mamelles. Avoir bonne chance dans
une affaire.
PINTOUNBT A, vider au cabaret plus
d*un « pinton », riboter.
PINTOUNllS^ qui vide des upintonsM,
riboteur.
PINTOUHLBYA, voy. Prntowmtya.
PINTRA, Pintrar, Pinii^, pon-
dre : Lous moutous de rouy pifUraiz. dbsp.
Les moutons peints de rouge. Lou qvipif^-
ire las mounyetes. id. Celui qui peint les
haricots, racinb a dit : a II donne aux
fieurs leur aimable peinture^ m Prometo
pintrar las y mages de or, assur (asur)fiis
e autres colors fines, abjob* II ptomit de
peindre les statues d'or et d*asur fios, et
d'autres couleurs fines. Nosire'Dmm s
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PIP
Ktnd Johatk pintalz de honor ejines colors,
IB. Notre^Dame et saint Jean peints de
bon or et de fines couleurs. Pinctar, dans
in autre texte, ib. — Nou y-ha poudS coum
ieu qui pintre ku mounyetes . pr. b. 11 n'y
a potnroir comme de celui qui peint les
baricoU, (il n'est pouvoir que de Dieu).
■ Lainonstonjours faire celui qui met la
queue aux oerises . » Trad . da patois du
caaton de Fribourg, dans Bomaniaf vi,
p. 96.
PINTRATRE, peintre; mauvais
peintre.
PINTRS, Pinotre, peintre : Amaud
dc Moles, maestre pintre de Sent-Scber,
ART. Amaud de Moles, maitre peintre de
Saint-Sever. Charles de Bruselles, pinctre,
habUanideOrthes. IB. Charles de Bruxel-
les, peintre. habitant a Orthez.
PINTURE^ Plnetnra, peinture : La
pmture deu retaule de la glisie de Mou$,
mnct MarUi d' Assort, art. La peinture
da rotable de Teglise de Mgr Saint Mar-
tin d'Asaon. Pinctura de firuu colors. IB.
Peinture de fines couleurs.
PIOC (Montaut), engoulevent, le cra-
pand-Tolaat.
PIOC (Bay.), poussin. Pioque, pou-
lette.
PIOC, insecte de la foug^re : Loupioc,
». hens las heus si^b batz estuya, A las car-
«ei que^b ha puya. N. lab. L'insecte, si
V0U8 aliez vous cacher dans les foug^res,
tux jambes va vous monter.
Pl«che, pinchina, ? : BesHt de drap de
kaode pioche. ARCH.Vdtu de drap de laine
oudepinchina,? — Cf. esp. «picote)»,pin-
cluaa,esp^e de burefaite depoil de ch6-
Yre.
PIOCOU, terme d'argot, pou .— Esp.
« piojo, »
PIOGOUS; s'emploie avec le verbe Jiabe
avoir, comme picalhou ; voy. ce mot.
PIOLE (sync, [de picole), hache, co-
gnee: Rumpon las portes ab malhs defer
e ahpioles. M. o. lis rompirent les portes
avec des maillets de fer et avec des
baches.
PIOQUE; voy. Pioc, 2.
PIPA, aspirer du vin k I'aide d'un tu-
yau de paille par la bonde d'uno barri-
<|Qe. — , furaer la pipe.
PIPADE, gorgee de vin aspiree k
Faide dune paille ; voy. le precedent. — ,
aspiration de fum^e de tabac par le tuyau
4e pipe. — , contenu d'une pipe de tabac.
PIPAUT, malpropre.— U p'tpaut, un
•aligaod, un ordurier. Pipautei, pipautoty
^im. Fipaulas^ aug. — Voy. EmpipauU.
^lBAXn%PipautiSt masc, salete.—
*rdore; actions, paroles d^shonnStes.
TOM. II
PIR
165
BlPAVTJSYA^Pipautpa^ salir.— , gA-
oher. — 9 se conduire enpipaut
PIPAUTIS ; voy. PipauU.
PIPATRE, qui aspire du vin it Taide
d'un tuyau de paille; voy. Pipa. — -, fu-
meur, qui fume la pipe.
PIPE, pipe, vaisseau ^'inai^e de 600
litres (Vic-Bilh). Anciennement, P.H., la
« pipe » ordinaire dtait de 180 « lots » ;
celle du pays de Montaner et da Vtc-Bilh
devait etre de 208 « lots, >» — Voy. Lot.
Pipdr, tonnclier. d^n.
PIP£<R, piment; piment ronge.
PIPERADE, salade de piments.
PIPIADGE, Pipiatye, Pepia^'e, rado-
tage, imbecillit^: Hemneacroupide d'adge
nh't pas, coum creden. . . en pipiadge. v .
Past. Femme accroupie (courbee) par
Vkge n'etait pas, comme on croyait, en
imbecillite. lire en pipiadge, fore de toute
rason getat. arch. 11 etait tombe dans
rimbecillite, hors de toute raison.— Trou-
ble, d^sordre, confusion: Quoand la brous-
side dou cm Hique lou bos en pepia^e, n .
LAB. Quand le dechainement du ciel met
le bois on trouble.
PIPIGHO£«RE; voy. Pipixo^e,
PIPIL ; mdme signification que Pupil,
PIPIOLE; voy. Pepiole.
PIPIU, terme enfantin, petit oiseau:
Loupipiu nesabe que cania. laO. Le petit
oiseau ne savait que chanter.
PIPIX0£RB, Pipichob-e, une ni-
chee d'enfants. p. — - Dans le Languedoc,
«piscoalhe», marmaille. Le Miral Moundi.
PIPOT, baril : Losfo donat un ptpot
de vii, H.A.ll leur fut donn^ un baril de
vin. Pipotet, dim- arch.
PIQUE, montagne escarpee : Si s'ha-
be goardai Vesclop, Quoand haxabe d'ue
pique, F. LAB. S'il avait gard^ses sabots,
quand il descendait d^une montagne es-
carpee.
PIQUE, hache. — , serpe.
PIQUE-BROUT ; mdme signification
que Poude-Brout
PIQUE'GOURG£i ; voy. Pic-^soource,
PIQUEHOU! voy. PicahoU!
PIQUE-PIjfilX (Orthez), coupe-haie
— , serpe.
PIQUEPOUT, Picapoutf espece de
raisin blanc. ; vin fait de ce raisin ; il
est de quality inferieure. — Naz de pique-
pout ; voy. Naz.
PIQUETE, serpette.
PIQUE-TALOS; voy. Talos,
PI RE , chevillc de bois : Pire en la
lataforada, art. Cheville dans la latte
trouee. La laia e la pira feyie per los maes-
tfis au bosc, IB. Les lattes et les chevilles
11
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166
PIT
faites au bois par les maltres (charpen-
tiers). — , terme bas, la verge, « miem-
bro genital. »
PIRE, PIRI, pire. — , adv., pis.
PIRLE (Bay.) ; meme signification que
Pille, 1. ./
PIROU, niais, qui manque de cou-
rage. Piroulet, piroufin, piroulot, dim. Pi-
roulaSy aug. — Languedocien, « pirol »,
fat, ecervele. Did. de l. d. s.
PIS ; voy. Pix8.
PISGA; voy. Pesca.
PISGANTINE, vin detestable, mau-
vaise piquette. — Anc. fr. « piscantine,
boisson faite avec des cormes, » mistral.
Diet.
PISSOT, membre viril (d'enfant). —
Port. « pissa .» — Verge de certains ani-
maux, du chien, du pore.
PISSOUTBYA, Pissouteja, pissoter.
— , lambiner, tergiverser.
Pistole ; dans un texte, au lieu d'Epis-
tole, —Voy. ce mot.
Pistole, ancienne monnaie d'or d'Es-
pagne ; aujourd'hui encore monnaie de
compte en B^am (10 fr.) : Bingt pistoles,
irente pistoles, vingt pistoles, trente pisto-
les (200 fr., 300 fr.).
Pistole, f6m., pistolet : Los hoys de
las pistoles, arch. Les bois des pistolets.
Pistolet, masc, dim. de Pistole, 1 : La
somme de cent francxs este balhade^con-
tade.... en dues pistoles et ung pistolet
d'or e lo restant en autre monede; 1576.
ART, La somme de cent fr. fut remise,
compteeen deux «pi3toles»et une -petite
pistole»d'oretlerestanten autre monnaie.
Cf. MISTRAL, Dict.j(( escutpistouletD, mon-
naie usitee en Provence au xvii« si^cle.
PISTOULBT, pistolet.
PISTOULETADE, decharge de
pistolets, coups de pistolet; en signe de re-
jouissance, aux noces de village.
PISTOULETAYRE , qui tire des
coups de pistolet.
PISTOULETEYA, Pistouletefa, tirer
des coups de pistolet.
PITANGE ; voy. Pianche.
PITANGUE, pointe de coteau.— Une
maison sur un des points eleves des co-
teaux de Monein porte le nom de Pitan-
gue.
PITANQUEYA, Pitanqueja (Mont.),
gi'imper sur les rochers. — Voy. Pite, 1 , 2.
PITARRA-S, se gorger de boisson .
— Apitarra-s, dans d' Astros : Bin fort
boun Deuquoau cadun d^etz sapitarre, Vin
fort bon, dont cbacun d'eux se gorge. —
Basque, « pitharra », cidre. — Esp., pro-
vinces basques, « pitarra », piquette.
PIU
PITART (sync, de pitarrat, partidpe
de pitarra-s), gorg4 de boisson : Hart y
pitart, repu de mangeaille et gorge de
hoiBson. Pendarda a triple pante, Peniardz
hartz y pitartz / Que bouktz dounc, gusardz,
Englouti nouste France ! nav. Pendards i
triple panse, pendards repus de noorri-
ture et gorges de boisson, vous voulei
done, gueusards, engloutir notre France!
PITADOUS (Bay.), PITAT (Bay.) ;
voy. Pietadous, PietaL
PITE, pointe ^levee de montagne ; pi-
ton.
PITE (Mont.), chdvre. PiteU, pUok,
cbevrette. Pitouj chevreau.
PITfi, piton, pointe de clocher.
PITS, but, terme de jeux d enfants:
Tendroit oii Ton doit se placer pour jouet
a certains jeux de course, I'endroit qu'il
faut atteindre pour ne pas ^tte pris.—
Esta a pit^, dtre en lieu str, avoir une
bonne situation.
PITERALA. Piturala, gamirde
poutres. disposer les poutres.
PITERALET, Pituralet, masc., poa-
trelle.
PITERAU, Piturau, Pitrau, masc,
poutre. — Pitrau e cadene. coxjt. s. (Pon-
tre et chatne), biens immeubles, maison,
champs; voy. Cadene. — On dit provff-
bialement dun homme que la vieillesse
rompt: Qu'ha la quire aus piturans. II
a la vermoulure aux poutres (i la char- I
pente osseuse). i
PITETE ; voy. Pite.
PITNA, PITNET; voy. Ptniw,
Pinnet.
P I T N E T A ; m^me signification que I
Priineta. |
PITOGH, putois ?— Lou pUoch. UQ, j
Le chat sauvage. — Voy. Gat-piioch. J
PITOTE, PITOU ; voy. Pite, 2.
PITRAU; m6me signification que
Piter au.
PITURAU, PITURAIilBT; voj.
Piterau, Piteralet.
PITYSI (Orthez, Salies) ; m§me signi-
fication que PicJU.
PITYftRRE (Mont), jarre it vin. -
Voy. Pichkrre,
PIU, cri d'oiseau, action de piauler:
Bi-t*endebat Vaprigue Dinque Vausetham
piu. PET. Va-t'en sous la couverture {n
te coucher) jusqu'i ce que Toisean chante
(fasse entendre piu.) — Voy. Piu-piu.
PIULA, Piaula (Bay.), piauler. Fiu-
leya, piulqa, freq. Fiule,piule,maydesoU'
lade. Que t'han raubat tous ausilkous. Niv.
Piaule, piaule, mdre desolee, on fa ravi
tea « oiseletz. » A qui pitUeriy ma cta^
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PIX
$ouf ID. A qui piaulerai-je (chanterai-je)
ma chanson ? — A Orriule, la hami que
jMe; A Orioun, que droum, D. B. A Or-
riule, la faim piaule ; A Orion, elle dort.
De ces deux villages tr^s-rapprochds ,
Pun est pauvre et Tautre est riche. Orion
ne dort pas toujours ; sa charite chre-
tienne est souvent ^veillee sur Orriule.
— Soubent bau mey piula que nula. PR. B.
Souvent il vaut mieux piauler que siffler.
Aller k petit train vaut mieux que faire
grand tapage. — Voy. Siula,
PIULADOU, qui piaule. Piw/oyr^, qui
piaule sans cesse.
PItJLiJRE,PmZ€<ere, fern, sing., piau-
lements continus.
PIULET, Fiulou, petit piaulement.
PIULETA, faire depetitspiaulements.
PIULET^RB; voy. Piulere.
PIUIiETETA, Piulouteja, fr^q. de
Piulela,
PIUIiEYA, Piulefa; voy, Piula.
PIUIjIS, piaulement continu.
PIULOTE ; dans Revue de Gascogne,
ixv, p. 536 ; Piulotas de burre. (Rede-
vance de) boules de beurre — Voy. Piele ;
pielote, dim.
PIULOU; voy. Piulet.
PI U li OU T E Y A, Piulouteja; voy.
Piuleteya.
PIU-PIU ; plus fr^quemment employe
que Pttt, cri d^oiseau, piaulement: Lous
piu-pius de laparre. ski. Les « piu-pius »
de la mesange. — Lou coutourliu que-u
cante piu-piu. prov. Le cochevis lui
chante Piu-piu. Un desir qui demande
satisfaction ; et, particuli^rement, au sens
du prov. de la basse Bretagne, « la pie
lui pince I'oreille », c'est-i-dire elle a en-
vie desemarier. — Cantar piu /expression
des Troubadours : Li auzelket chanton piu.
Les oiselets chantent piu. — Voy. ray-
NOUARD, Lex, IV, p. 546.
PIXA, Picha, pisser. — D'une fon-
taine k petit jet, on dit : La hount pixe
dous, la fontaine coule doucement. — Go-
tere de fust laquoalpixe en la part darrer.
ARCH. Goutti^re de bois qui jette I'eau
derri^re (la maison.) — A mesura pichanta.
F. N. A mesure par-dessus bord. — Voy.
Arrepixa, — On dit proverbialement :
Quoand las garies pixeran, quand les pou-
les pisseront, pour signifier : a aux calen-
des grecques. »
PIXADE, Pichade, action de pisser.
— , jet d'un tuyau de fontaine, d'une gout-
tifere. — , ce qui deborde d'un vase, d'une
mesure.
PiXABfi, Pichade, ur^tre.
PIXADERE, Pichadere, pissotidre.
PLA
167
PIXAT, Pichat, masc, urine repan-
due. — Que plau a pixatz. II pleut a
verse. — Hoey etz bouhatzj Doumaa etz
pixatz. PROV. Aujourd'hui les souffles (de
vent), demain les averses.
PIXATORI, Pichatori, pissoir.
PIXAYRE, Pichayre, pisseur.
PIXE-BERNAT,Pk;^-^o'mi<(pisse-
Bernard); m^me signification ^wQEsquisse-
braguele,
PIXE-GOURDETES, Piche-courde-
tes, pisse-petites-cordes (goutte k goutte);
qualificatif injurieux k I'adresse des gens
mesquins, chicbes.— Voy. Cague-bermis.
PIXOURIiA, Plchourla, couler dou-
cement, d^couler d*une fissure ; se dit
aussi d'une fontaine qui n'a qu'un tout
petit filet d'eau.
PIXOURLi£i ; mSme signification que
Pixe-courdetes,
PIXOUS, Pichous, « pisseux »; qui
est mouille de pissat, qui sent le pissat.
PIXS, Picks, masc. , urine. — Pixs de
sang. Pissement de sang. — Gaka loujnxs
au bente. Prendre (quelqu'un) I'urine au
ventre. Prendre quelqu'un « au saut du
lit. » Gaha lous etectous loupixs au bente.
LETT. ORTH. Prendre les electeurs (s'a-
dresser k eux) k Timproviste. — Au-des-
sus de Cauterets, une cascade, celle de
Lutour, s'appelle Pis de Lutour. c. Dans
le pays basque (commune de Larrau),
pista^ cascade, dict. — En basque, la vessie
se dit « pichastria. d
PLiAA, plain, uni, plat, sans in^galite:
Camii plaa, PS. Chemin uni. — , subst.,
lieu en plaine : Lo plaa de Pardies. dict.
La plaine de Pardies (Monein). Los plaas
de Gerico. H. s. La plaine de Jericho. — ,
plateau sur la haute montagne.
PLiAA, adv., bien, parfaitement: Pour-
tatz-pe plaa. Portez-vous bien. — , ren-
force I'affirmation o, oui: oplaa, oui bien.
— Ha de plaay faire facilement. — Lat.
« de piano. » Sojn7nariment e de plaa. 0. H.
Se disait des « mati^res sommaires », des
afi'aires qui devaient ^tre jug^es prompte-
ment et avec aussi peu de formalites que
possible. — Plaa quiy bien que : Plaa qui
noup'hayicounegut,.... bom siaiz lou plaa
biengut. NAV. Bien que je ne vous aie point
connu, vous, (mon oncle), soyozle bien-
venu.
PLAA-HASENT, bienfaisant: La
patz plaa-hasente. c. B. La paix bienfai-
sante.
PLAA-HAYT, bienfait: on ecrit aussi
plah^t.
PLAA-STA (plaa esta), bien-6tre :
Tuj qui tantaym^s la France, Qui iant has
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168
PLA
hhft per Boun plaa-sta. v. bat. Toi, qui
aimas tant la France, qui as taut fait pour
son bien-^tre.
PLiABE,P/aw€(Vic-Bilh),PLABER,pleu-
voir: Si pluu,iiou-y bau. S'il pleut, je n'y
vais pas (je ne ps^rs point). Plahe, il pleu-
vait; plahou, it plut; plabera, pluura, il
plenvTSi; plahousse, plagousse, qu'il plut;
plabut, plagutj plu. ^&e plant, h. s. II avait
plu. Lo ceu plaboo. ps. Le ciel plut (les
cieux r^pandirent leurs eaux"). — Si nou-y
plan, que-y arrouse. prov. S'il n'y pleut
(voy. Arrousa)^ il y tombe de la rosee.
Escouta si plan, 4couter s'il pleut. S'em-
ploie proverbialement aum^me sens qu*en
fr. « attendre sous I'orme. >>
PLABUSQUEYA, Plabusqueja,
bruiner. — , pleuvoir par intervalles.
PLABUT; voy. Plabe.
PLAGE, place. Placete, Plassote, dim.
— En place de, au lieu de : Ttc-t pladz
a-m turmenta. En pUice de m'ayma. desp.
Tu te plais k me tourmenter, au lieu de
m'aimer. — Place devait signifier aussi,
comme dans le Rouergue, metairie. —
Voy. Plassote.
PLAGH ; voy. Plekc.
PLADZE; m^me signification que
PUise,
P L A E T E S ; mSme signification que
Playnetes ; voy. Playno^es.
PLAGA, Plagar (faire plaie, plague),
frapper, blesser. — Lo plagar (le frapper,
le blesser), coups et blessures. Estar au
plagar. F. B. Etre complice d'un meurtre.
PLAGADOU, Plagadoo, Plagador,
celui qui a frappe, blesse : Lo plagador
denegue haber feyt maliciosement la pla-
gue. COUT. 8. Celui qui a bless^ nie avoir
fait mechamment la blessure. Plagat e
plagadoo. F. H. Le blesse et celui qui a
blesse.
PLAGAT, frappe, bless^. — , subst.,
lo plagat; voy. le precedent.
PLAGN, PLAGNADA; voy. Planh,
Planhad4.
PLAGNE, dans ps., au lieu deplane,
plaine.
PLAGNE, PLAGNET; m^me signi-
fication que Planhe, Planhet.
PLAGNOUS ; voy. Planhous.
PLAGUE, plaie, blessure : Plague
simple, plague leyau. F. B. Plaie simple,
plaie majeure. Celle-ci etaitappelee leyau,
parce qu'elle etait, comme ditla cout. s.,
plague de ley major, plaie (pour la quelle
celui qui Tavait faite payait) I'amende ma-
jeure. Tote plague pregone de la pay era de
une once es leyau. F. B. Toute plaie pro-
fondede la mesured'une once est majeure.
PLA
Plaga l^au es dita si ha una ansa de long o
de pregon. f. h. On appelle plaie majeure
celle qui a une once de long ou de profond.
Voy. Ounce. Dans la coUT. s., la plaie ma-
jeure est figuree par des traits : La gran-
dor de la marque de plague leyau es dt-
questepagere qui assi es perjade . La gran-
deur de la marque de plaie majeure est de
cette mesure qui est ici mesuree. Suivent
deux filets longs de quatre centimetres,
et qui sont, de haut en bas, a un demi-
centimdtre Tun de I'autre. Pb.v plague, sim-
ple, plaie simple, il faut entendre une con-
tusion, une meurtrissure, paroeni, gameyt,
F. B., macadura^ F. h.; voy. ces mots. —
Au fig., dans s. gas., plague leyau, plaie
profonde; une plaie du coeur.
PLAGUT; voy. Plabe, Plase.
PLAHlfe YT ; voy . Plaa-heyt.
Plaidesie, Playdesie; meme significa-
tion que Pleytesie.
Plalng; m^me signification que Plank.
Plaire, Playre, plaire ; voy. Pktse.
PLANGHA, plancheier.
P LANG HA T, plancher : Trauqum
planchat e murralhes. N. lab. (Les sourisj
trouent plancher et murailles.
PLANE, plaine : Coumes e planes. Col-
j lines et plaines. Ung pung de blat samiat
suus plana, ps. Une poignee de ble seme
I dans la plaine. — Voy. Plague.
I Plane, page, un des c6tes d'un feuillet
de papier : Un rolle... contenent sieis arH-
cles en dues planes, arch. Un r61e contenant
six articles sur deux pages. Vint (lAngi) e
sieis linhas en cascuna plana. F. H. (Les no-
taires n'ccriront que) vingt-six lignes sur
chaquepage. — Esp., Port, o plana >»,
page d'un livre, d'un manuscrit.
PLAN£, Planer, en plaine, plat. uni:
Ba peu camii plane e segu . IM . Va par le
chemin uni etsAr. — , uni, sans omement:
Dus arcalheytz, Fun menuzat e Vautre pla-
ner. ARCH. Deux ch^lits, Tun menuise et
Tautre tout uni.
PLANl^, terrain en plaine : Lou gran
plane carcat de berd hoelhadge, A. M. La
grande plaine chargee de vert feuillagc.
— , plateau, terrain eleve qui s'etend en
plaine : Bius-Artigues, pland segui pres de
VEspanhe. v. lab. Bius-Artigues, plateau
assis pres del'Espagne. Planet, dim. Ptxf
I'herbe deus planetz, Pattie I'herbe des pe-
tits plateaux. — rayn. a « planet )),adj.,
plain, uni, simplet.
Planar ; dans un texte, arch., planer
poder, plein pouvoir ; voy. Plener.
PLANERAMENTZ, sans difEculte;
enti^rement, parfaitement. — Second que
en las cartes,,, plus planeramerUs es cm-
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PLA
tenffut. F. B. Selon que dans les chartes il
est plus explicitement contenu .
PLANET ; voy. Plani, 2.
PLANE Y A, PUm^a, 6tre en plaine ;
se ditdes endroits oix s'aplanit un-sol mon-
tueax.
PLANHjPfe^rw.masc, plain terPtoin^;*
{plangs) e lamentatioos. PS. Plain tes et la-
mentations. Planhet, plagnet, dim.; petit
cri plain tif. (Le traducteur ^qs Psaumes
ecrivait indifferemment plaing et planj ; la
prononciation etait la mdme,celle d*au-
iCiWTdi\\\\,plagn
PLANHAD£, Plagnadi, qui est k
plaindre. Des femmes disent : Si-ns bedSm
plagnaderes. lam. Si nous nous voyions (si
nous nous trouvions) h plaindre.
PLANHE, Plagne, Planher, plain-
dre. Planhut, plagnut, planguty plaint. —
ref., se plaindre : Me plagni, debatl e tir-
menii. PS. Je me plains, me d^bats et me
tourmente.
PLANHET, Plagnet; voy. Plarih.
PLANaOnS, Plagnous, plaintif.
PLANTA, Plantar, planter: Terres
treytes ea treyer, plantadcs e a plantar.
ARCH. Terres defrichees et k defricher,
plantees et k planter. — Planta-piquet,
faire le pied de grue, attendre. — Dans
le Rouergue, « planta picou, resister k
quel<ju'un. vayss., Dict,^ En fr. « plan-
ter piquet », s'etablir, s'installer quelque
part.
PLANTA6NES, PlantanheSy herbes
potag^res (jeunes plants): Las plantagnes
dcu casau. N. lab. Les jeunes plants du
jardin
PL ANTE, lieu plante d'arbres. II y
a, k Pau, sur des terrains o\i etaient jadis
les jardins et la chAtaigneraie du chAteau
d'Henri IV, deux promenades nommoes la
Basse-Pante etla Haute-Plantc, laBaxe-
Pante, laHaute-Plante, — Cf. d.-c. «plan-
tea. »
PLANTE-BROG, masc , haie d'au-
bepine : Barra Ion prntde plante-hroc.
Clorele pre d'une haio vive.
Planter, plant . une plantadon :
Uom% de Pau dis'e que Ossale^ Vaven feyte
iak de hlatz o de planters, liv. RoutiE
d'ossau. Un homme de Pau disait que les
Ossalois lui avaient fait degat dans les
bles ou dans ses plantations. — D.-c,
« planterium », vitis recens plantata. —
Planter signifiait sans doute,comme «plan-
tel'» (Esp.), pepinidre de jeunes arbres; —
verger, lieu plante d'arbres fruitiers.
PLANTOU, masc, plante potag^re
provenant de semis ; on repique les plan-
tern.
PLA
169
PLANTOUS, masc. plur., berle des
potagers; slum sisarum; le chervi.j.BER-
GBRET.
PLAP, masc, tache, souillure : Plap
de hii, Tache de vin. — , marque naturelfe
sur le poil des b6tes, sur le plumage des
oiseaux. — HahS de toutz plaps coum la
piguej avoir de toutes taches (^tre tachete)
comme la pie, se dit proverbialement de
tout ce qui n'estpas un, qui est divers.
Nouste rey n*abou. . ,de toutz plaps coum la
pigue. p. EgL Notre roi eut done de toutes
taches comme la pie. (Antoine de Bour-
bon tour k tour catholique et huguenot . )
PLAPA, tacher, souiller. — , tacheter,
marqueter.
PLAPETAT, marquete, vergeto.
PLAPITOA, tacheter, marqueter.
PLASE, P^fwfoe / Plaser, Plazer,
plaire. Si-p pladz ou platz. S'il vous plaft.
Nou-m pUtsi. 11 me plaisaitpas. Quoand
pe plasera ou pladzera. Quand il vous
plaira Nou m'kaM plagut. II ne m'avait
pas plu.
PLASfe,Plaser, Pte<T,plaisir: Que-b
neuritz de I'arsenic deuplase, skrm.Vous
vousnourrissez de Tarsenicdu plaisir.Par
a sonplaser. d b. Faire ^son plaisir. —
A plasS{k plaisir), doucement, lentement.
C'est peut-^tre une alteration de ab lasS,
k loisir. A plaM, pedaulh, la noeyt qu'ey
loungue. PR. H. (ab lase, pedoulh, etc.) A
loisir, pou, la nuit est longue. Se dit aux
gens trop presses de jouir, quand rien ne
les force k se presser.
PLASENT, plaisant, agr^able, qui
fait plaisir, que Ton aime k voir.
PLiASENTfe, qui aime k 6tre agr^able,
obligeant, ser viable.
Plassa, «< pla^d » ; dans f.'B., ^dit.
Mazure et Hatoulet, p. 4: Plassa, alias
placitum es cor I simple. Le« plaid)) (plassa)
autreraent placitum est cour simple.
PL ASS A A, Plasseraa (Montaut),
masc, clairiere.
PLASSADOE, Pktssatye, pla^age,
droit de pla^age dans les marches: Lo
plassadgefos del senhor.KWja. Que le droit
de pla^age fAt du seigneur. — d.-c,
« plassagium. «
PLASSADOtii, PUissatyh^ qui perQoit
le droit de plagage, fermier de ce droit.
PLASSERAA ; mdme signification
que Plassaa.
PLASSOTE, dim. de ^fctce.place. — ,
petite metairie : Una plassota. . . per la-
quoau pagaba xii diers morlaas de fiu,
BAR. Une petite metairie pour laquelle il
payait douze deniers de Morlaas de cens.
Mai traduit par « lopin de terre » dans
BAR. ; Glossaire.
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170
PLE
PlaAT, adj., plat: Phfre plate, pierre
Slate. — Lou plat de. . . La partie plate
'une chose. — Cadedeplaty tomber k plat
PLAT, subst., plat, vaisselle. Platet,
platin, pkitotfplatou, dim. Platas, auj^.
PLiAT^U, plateau, espdce de plat:
Unplathi daurat. arch. tJn plateau dor^.
PLATINE, platine, ustensile de me-
nage pour secher et repasser le linge :
Platine decout/reper apresiar los linges*
ARCH. Une platine de cuivre pour apprd-
ter le linge.
PLATISSADE, sing, femin. ; coups
donnes avec la partie plate d*une arme :
Quoand etz houn las de da-m la platissade.
F. Past, Quand ils furent las de me don-
ner des coups de plat (de crosse de fusil.]
PLATISSAT, plat d'une arme: A
cops de platissatz ecops de haUharde. F.
Past. A coups de plat d*armes, h. coups
de hallebarde.
PLATOU, dim. de Plat, 2. — , petit
rond de linge, de taffetas, de peau, sur
lequel on a etendu un onguent; petit em-
pl&tre vesicant. — , petite plaque ronde
ou carree de fer-blanc, de cuivre, de t61e,
avec laquelle on rapi^ce un ustensile de
cuisine.
PLiATUGHE. plie, poisson plat. — ,
femme dont la poitrine est plate.
PIiAUDI, Aplaudi, applaudir.
PIiAUDIMENT, Aplaudimenty ap-
plaudissement.
PLAUE , PLAUT: voy. Plabe.
Play deya, P/ayrfc/rt, s'accorder, trai-
ler Un die com plaideiabe, . . per sos dreitz.
ARCH. Un jour que (le seigneur) traitaitde
ses droits (avec ses soumis). — , plaider.
PLAYNETES, PLAYNOTES (de
Plaa, 2), assez bien.
PLiEA, Plegna, Pleya, (Orthez), rem-
plir. — Voy. Emplea,
PLiEG, pli. — , double feuille de papier,
de parchemin : Tree dotzenes de plecs de
pargami. arch. Trois douzaines de plis de
parchemin. — , pli cachete : Lo testament
conseguir nopoyre^ si lo plec no ere ubert.
IB. II ne pourrait « executer » le testament,
si le pli cachete n'etait pas ouvert. S'en
ana au plec, s'en aller au pli, hica^s au
plec, se mettre au pli ; aller se coucher,
se coucher. — Plec, bougie longue et
mjnce, symetriquement pliee en paquet
rectangulaire, que les femmes ont i T^-
glise dans certaines ceremonies religieu-
ses.
PLfiGH, ^Jj:ECnA;\. Pleix,Pleixa.
PL.EE, PLEY (Orthez), Plenh. Plegn
(Orthez), Plen, plein. Plee, masc, se
prononce^Z^/l'accent sur Ve au fem. plee.
PLE
indique qu'il faut prononcer pU^ (le de^
nier e comme un o doux) . U tounet pke.
Un tonneau plein. Ue tiste pUe. Une co^
beille pleine. Conques defroment plenhes,
AROH. Des conques pleines de froment.
U iisteyt pley de higues. Un panier plein
I de figues. La cauteyre pleye de greix. La
! chaudi^re pleine de graisse. Lo boeytcum
lo plen. ART. I^e vide comme le plein. —
I Tout plee, tout plein, beaucoup, une grande
i quantity, un^rsLndnomhreiDatz-m'entoiU
plee. Donnez-m'en beaucoup . — Henri IV
k Catherine, 1595 : « Ils m'ont envoye de-
man der tout plein de leurs capitaines.—
— Dans JoiNviLLE : « Les Turs. . .amen^
rent tout plein de vileins a pi^.»
Pleer; voy. Plener.
PLiEGA, Plegar, plier, plover. —
Plegouteya, plier etreplier. — Pl^gaizh
came, pliez la jambe; locution d'un usage
trds-frequent (Salies) pour signifier : as-
seyez-vous. — Plega-s (se plier), se dit
des personnes dont le dos se courbe, qui
se votitent. — Plega (Vic-Bilh), cueilhr,
recolter: Plega las castanhes. Recolter les
ch^taignes.
PLBGADIS, ^MBhleiTaulepUgadute.
ARCH. Table pliante,
Plege, caution, fidejusseur; dansMABCA,
HisLdeBiam, p. 447, acte de 1117. Za
plege pot far constrenher per justice lo de-
bitor. couT. s. La caution peut faire con-
traindre par justice le debiteur.
Plegepie(voy. le precedent), fem., en-
gagement comme csi\itioii: La plege qui per
laplegerie es convocat, a dilay de oeytene.
j COUT. 8. La caution qui pour I'engage-
ment comme caution est citee a d^lai de
huitaine.
PLBGNA; voy. Plea.
PLEGOUTEYA, Plegouteja; voy.
Plega.
PLiEGUB, levee, main que Ton fait
aux jeux de cartes. — , gain, profit : De-
cap a nous nou kera pas granpUgue. NAT.
Avec nous il ne fera pas grand profit (il
n'a pas grand'chose k gagner). — Ha ta
I plegue. Faire son affaire, reussir.— -^'Aa
' hhftsa plegue. II a fait son magot. — Lou
red ha heyt sa plegue. A. M. (Le froid a
pli^ bagage), I'hiver a cesse.
Pleidesie, Pleydesie; voy Pleytesie.
PL£IX, PLfiX, Pl^h, Plach (Bay,),
haie : Darrh lou pleix d^aquestecan^. Der-
ridre la haie de ce champ. Lou piach de
broc. . . flourit . ARIEL. La haie fleurie d'au*
bepine. — Cf. Lat. « plexus », entrelace-
ment. — rayn. « playssa j>, haie.
PLEIXA, Plecha, clore de haie.
Plen ; voy. Plee.
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I
PLE
PLENARI, plein, absolu: Abplenari
pui$sanee. . .percomparir en lor nom e vetz.
coUT. s. Avec plein pouvoir pour com-
paraitre en leur nom et place.
Plen^r, Ple6r, plein; plenidre : Dona
tot plener poder. arce. 11 donna tout plein
povLVo'iT-jpleer poder, dans un autre texte,
IB. En plenere cort en lo casteg de Pan.
P. B. En cour pleni^re aucMteau de Pau.
Quant cort pleera manara. F. 0. Quand il
mandera cour pleni^re .
PLENH;voy. P^?«.
PL.BNTIU (mot fr.w bearnise »), plain-
^ '. Ekho pkntiu . N a v. Echo plaintif. ^fa
cante plentibe. ID. Ma chanson plaintive.
PM)T-I ; mot de reponse respectueuse
lorequ'on eat appeld ; c est la locution fr.
((plait-il. »
Pleaidor, garant.
Pleuip, garantir: Autreiat e pleuit per
dauant prodomis. L.o. Consenti et ga-
ranti par-devant prud^hommes.
PLEX ; voy. Pleix,
PLEYA; mlSme signification que Plea,
PLEYT, « plaid ». proems : Tas pleytz
node gent bau Coum era d'Ossau, d. b.
Pour les proems, aucune gent ne vaut au-
tant que celle d'Ossau. — « S'il croit les
int^rets de la communaute menaces, I'Os-
salois le» defend avec une aveugle opi-
niatretd. « c** d'anoosse, Notices sur la
tqUU d'Ossau, — Voy. Pleyteya. — 3/ifar
ataupleyt. f.b. Mener tel proems.
PLEYTEGISTE, plaideur (en mau-
vaise part) : Hab^ de soun quart d'hore
nsai en pleytegiste. nav. II avait use en
plaideur de son quart d'heure. « Le plai-
deur a vingt-quatre heures pour maudire
sesjuges. »
Pleytasie, plaidoirie. — , querelle, re-
clamation, proems: En quinhepley teste o
cort temporau ay en pleyteyat. f. B. En
queloue proems ou cour temporelle qu'o'n
ait plaide. Hamogut plusors plet/tesies.
Bin. 11 a souleve plusieurs proems.
PLEYTEYA, Pleyteja, plaider: Peu
phti de pleyteja que-s beneri tout so qui
na. F. Lab. (Le pasteur d'Ossau), pour le
plaisir de plaider, vendrait tout ce qu'il a
"" Voy. Pleyt. — , chicaner, contester :
^ott poudetz dise u mout que moussu nou-p
pleyteje. nav. Vous ne pcmvez dire un
mot que (ce) monsieur nevous conteste.
PLBYTEYAT, Pleytejat, plaidoyer :
Feran los advocate lor*. . . pliiteyats en
iengage vulgar e deu present pays. 8. J.
Us avocats feront leurs plaidoyers en
langage vulgaire et du present pays . —
Oq ne plaida en fran^ais qu'aprtis que
Loois xui eut dtabli le « parlement de
PLC
171
Navarre » k la place du k Conseil souve-
rain de B^am », 1620. Ce prince or-
donna que la justice y filt deraand^e et
rendue en fran^ais. v. lespy , Un Avocat
biamais (1625-1628); Pau, impr. Vero-
nese.
PIiEYTBYADOU , Pley teiadoo ,
plaideur, processif. — Pleyteyadous de
Montaner. d.b. Plaideurs (gens processifs)
de Montaner. — Pleyteia ab mons
pleyteiadoos. Fs. Plaide contre ceux qui
plaident contre moi.
PLiEYTEYAYRB, Pleytejayre, se
prend en plus mauvaise part que pleyteya-
dou, pour signifier que Ton aime a intenter,
k prolonger des proems. — Vespitau gui-
nke lou pleytejayre, proy. L'hopital « gui-
gne >) le plaideur.
PLOU, Ploo, pleur : U pastou mal-
hurous, Segut au pie d'u haut, Negat en
pious. DESP. Un pasteur malheureux,assis
au pied d*un h^tre, noye de pleurs. Ploo
cosen[t]. P8. Pleur cuisant (larmes amd-
res).
PLiOUMA, ^tre d'aplomb.
PliOUMASOn, moellon : Cintade a
I'entoum de suj)erbes may sous, Que-msetn-
blabe u desert de lose y ploumasous. nav.
(La grande place) ceinte de superbes
maisons me semblait un desei t d'ardoise
et de raoellons.
PLOU MB, plomb. De ploumb, d'a-
plomb.
PLOUMBERIE, PIombaHa^ le
plomb k employer dans certaines con-
structions : Fomiran tote la fuste, claUy
ferradure, plombaria. art. lis fourniront
tout le bois, les clous, la ferrure, le
plomb.
PLiOURA, Plopar, pleurer: Ayde-m
au ploura. dbsp. Aide-moi k le pleurer
(k pleurer mon berger qui n'est plus.) —
Tanty-ha que mouncoo ploure! id. II y
a si longtemps que mon coeur pleure ! —
Filhas de Jerusalem, no ploretz per mi,
per vos medixes ploratz. . . H. s. Filles de
Jeinisalem, ne pleurez point pour moi,
pleurez pour vous-to^mes.. .^ Lou canta,
lou ploura (le chanter, le pleurer), se di-
sent pour signifier les chants, les pleurs.
PLOURADOn, fern. plouradoure,
pleureur, pleureuse. Las phuradoures, les
pleureuses dans les ceremonies fun^bres.
— Voy. Deytoradores et Deytorar. — Sent
i Plouradou,8B,mt Pleureur. — Voy. Jlaurat,
PliOUBASS^i, plcurnicheur ; fern.
plourassh-e. — , pleurard.
PLiOURASSEYA, Plourasseja, plcur-
nicher. — , ne faire que pleurer.
PLOURE -MIQUES, denomination
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172
PLU
par laquelle on designe celui ou celle qui
pleure sans cesse et sans raison. — Voy.
Gdbilat — La signification premiere de
ploure-miques devait ^tre celle du fr.
•c pleure-pain », avare qui he plaint la
nourriture. — Voy. Mique. — Dans le Diet,
k la suite des oeuvres de qoudelin,
<( plouro-micos del castel », pleurard,
pleureur.
PLOURICOUS, larmoyant: En au^
dint souns helas ! e souns plouricous critz,
LAO. En entendant scs helas ! et ses cris
larmoyants. — U plouricous^ un individu
qui a toujours la larme k Toeil.
PIiOUYADE, Ploujade, ondee. Leu
plouyades, les pluies.
PLOUYASS£i, pluvieux, abondanten
pluie, qui amone la pluie.
PLOUYASSE YA, Plouyass^a, pleu-
voir beaucoup, pleuvoir frequemment.
PliOUYE, Plouje; Ploye, P^j/e,
pluie : La granplouye e lou gran ouradge
de pay-bou Noe. bob. La grande pluie et
le grand orage du patriarche Noe. Re-
lambres, peyre e ploya, H. s. Eclairs, gr^le .
et pluie. Com ploja suus I'herba dalhada,
PS. (II descendra) comme la pluie sur
I'herbe fauchee (sur le regain.) — Bent-
plouy, vent qui am6ne la pluie. — Voy.
Bent-plouye au mot Bent. — Dans le can-
ton de Lembeye od la pluie vient du c6te
dc Morlaas, on dit: Bent de Morlaas, bent
de plouye. Vent de Morlaas, vent de pluie.
— Ha coum lous de Morlaas, Lexa caye
la plouye. prov. Faire comme les (gens)
de Morlaas, laisser tomber la pluie. Pren-
dre patience, subir ce qu'on ne pent evi-
ter. — Pri^re pour faire cesser la pluie
(Vic-Bilh): Plouye,esta'tau ceu, Quem'en
bau enia Bourdeu, De Bourdiu enta Lescar,
May de Diu, hetz-la cessal Pluie, reste
au (haut du) ciel, je m'en vais ^Bordeaux,
de Bordeaux k Lescar; m^re de Dieu,
faites-la cesser ! — Pluye se dit k Ba-
yonne: D'aquet bent ne sour tira pas pluye.
PROV. De ce vent il ne sortira pas de pluie.
Des menaces non suivies d'efFet. — Nou
y-ha pas plouye que puyi. prov. II n y a
pas de pluie qui monte. « Les fleuves ne
remontent pas vers leur source. »
PLOUYOUS, Ployoos, pluvieux:
En temps ployoos se scaat (s'escad) que
no podenatenher a la cort. arch. En temps
pluvieux, il arrive qu'on ne pent atteindre
(se rendre a) la cour.
PLiOUYUMI, masc.,la pluie, le temps
de pluie, I'humidite de la pluie.
PLUBIAU; voy. Cape-pluviale.
PLUMA, plumer. — , se couvrir de
plumes. — Plumat coum u mdrlou. pr. b.
POB
Plume comme un merle. Qnelqn'im qui a
tout perdu, que I'on a d^pouiUe. — Voy.
Mirlou,
PLUMAT, emplume.--, dephme.
PLUMACH, plumeau, plumasseau.
— , plumet ; voy. Emplumacha.
P LU M A G H O U, Plumichou, duvet,
menue plume des oiseaux. — PhtmacKm
de neu. Flocon de neige. De Ik Texpres-
sion Ossau que plums las auques, Chssaa
plume les oies, lorsque tombe k flocons
la neige venant des montagnes d'Ossau.
PLUME, plume. Plumste, plumote,
dim. Plumasse, aug.
PLUMIGHOU ; voy. Plumachou.
PLUSIURS ; voy. le suivant.
Plusors, plusieurs : Ha mogut phtors
pley testes, bar. II a soulev^ plusieurs pro-
ems. On « b^mise » aigourd'hui le mot
fr. « plusieurs », endisantj>Zttsitir9.
PLUYE (Bay.) ; m^me signification
que Plouye.
PO, Poo, porreau : Lous pas (Dognen),
les poiTeaux. Y ave caus e poos au easau.
DKN. 11 y avait au jardin choux etporreaui.
Enigme dont le porreau, loupo, est le mot:
Qu'e berd, n'epas lauzert; Que blanc, ne
pas pap^; Qu*ha barbes n'e pa$ homif (Or-
thez). II est vert, il n'est pas lezard ; il est
blanc, il n'est pas papier ; il a de la barbe,
il n'est pas homme ? — Voy. Porrou.
Po ; voy. Poude.
Pobla ; voy. Poble 1 .
Poblador, Poblado ; Poblader, Po-
blcuU, qui doit peupler, habiter : No pode
aber pobladosy F. o. : no pode aver j»-
blades, f. b. (edit. Mazure et Hatoulet).
II ne pouvait avoir des gens qui peuple-
raient . — L'article d*oii les mots qui prece-
dent sont tires, porteque CentuUe, seigneur
souverain de Beam et de Bigorre (fin du
xi« si^cle), voulant repeupler Oloron, re-
connutqu'« il ne pouvait y avoir des habi-
tants », s'il ne leur donnait et octroyaitde
meilleurs fors et de plus grandes fnm-
chises qu*a nuls autres de la seignenrie.
Poblant, Poblar; voy. Poublani,
Poubla.
Poblatio, Poblation, fern., peuple-
ment : Tots aquels qui a aquesta pobla^
vieren. F. 0. Tons ceux qui viendraient k
ce peuplement (qui viendraient peopler
Oloron). Dans f. b., edit Mazure et Ha-
toulet, poblation.
Poblaumentz, publiquement : Si au-
gun era prees poblaumentz en augun lai-
roici. F. B. Si quelqu'un etait pris publi-
quement en (commettant) quelque vol.
Poble, Pobla y construction, grange,
maison : Bemat deu Cantoo, per poblar
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POD
la boria tant de hoskm cum de horda, bona
cantiiat de ftiste se abe amassat per far la-
ditepobla, bar. Bernard du Canton vou-
lant bAtir sur la m^tairie une maison et
une grange, avait aniasse une grande quan-
titedebois pourfaire ladite construction.
S'afeii une pohle en terre questave. II s'est
fait une construction (maison ou grange)
ea terre serve. — La pohle aperade de
Jas$e8. DICT. Lliabitationappeleede Jasses.
On designait ainsi, en 1439, le chateau de
Iji Bastide-Villefranche. — , hameau : Po-
hle aperat Aroquefort en lo loc de Puyou.
IB. Hameau appele Roquefort du lieu de
Puyoo.
POBLE, peuple : Que nou Uxetz pas
ha peu caperaa, pen noble, Las leys ta si
medizs countre loupraubepoble. NAV. (Nous
voolons) que vous ne laissiez pas faire par
le pr^tre, par le noble, les lois pour eux-
m^mes centre le pauvre peuple. Per mu-
danssa de costumes sol lo pohle arancurar.
\RCH. Pour changement de coutumes, le
peuple a I'habitude de se plaindre — ,
foole : Gran pohle de femnes anabe dar^
rer JhesU'Xrist, ploran{t] per eg. H. a. Une
grrande foule de femmes suivait Jesus-
Christ, pleurant pour lui.
Pobleiau, public ; voy. Cartalari.
Pobliar, publier: Fo pobliad hiu porge.
L. 0. Ce fut publie au porche.
Fobre, pousai^re, poudre. — , poudre
a canon : Las pobres aus canoos. R. — En
1376, c*etait un melange de salpStre, de
soufre vif, de camphre, d 'arsenic rouge et
j^argent vif, salpeire, so/re biu^ camfore,
arcenic aroy, argent viu. — Voy. Proube,
Poudre.
POC, peu ; voy. Tapoc. — Toutfeneix
poc a poc. F. LAB. Tout finit peu k peu.
POGHB, Potye (Orthez), poche. —
Qu'ha dues poum^t Vue a la houque, Taute
a la potye. PR. B. 11 a deux pommes,
Tune k la bouche, Tautre k la pocne. Celui
qui mange ce qu'il a sans en faire part k
personne. — En fr., « manger son pain
dans sa poche » signifie manner sen) ce
qu'on a. Diet, de I'Acad^iie, edit de 1835.
L. R. DR UNCY, Prov. — Ba credit de la
maa a la poche. prov. Faire credit de la
main 4 la poche. «Vendre au comptant. »
Podabinhe, serpe k tailler la vigne ;
dans un texte, arch .
Podanaa ; voy. Cigala podanaa.
Podence, puissance, pouvoir : Po-
dence fiscal, arch. Pouvoir fiscal.
Poder ; voy. Poude, Poud^,.
Podge ; voy. Poudge.
Podrer, poudrier, qui fabnque la pou-
dre. art.
PON
173
POB6N; voy. PunU%
POEY, Poy, Pouy, masc, hauteur,
mont, monticule, colline : Debara Moysen
deu poey de Sinay. h. 8. Moise descendit
du mont Sinai. Puget, Puyet^ dim. — Lat.
« podium. J)
POEYRI , Pouyri; Poyrir, pourrir :
Fruut poeyrit, fruit pourri. Lo fera poyrir
e morir en preson. bar. 11 le fera pourrir et
mourir en prison. Tatz courbas Ere aulhe
poeyride nou pud jfos. PROV. Pour les cor-
beaux, la brebis pourrie ne pue pas; voy.
CourhoA. — Ue arque de huste qui nou-s
jtoudousse pouyri. IM. Une arche de boisqui
ne pdt se pourrir ( de bois incorruptible;.
POEYRIMI, Pouyrimi, masc, ce qui
est pourri, la pourriture. On dit aus8i|?o«y-
rumi, pouyrumi.
POEYRITUT, Pouyritut, Poyritut,
pourriture : Au pregoun de la pouyritut'
Tu que cerques ta n^ritut. N.LAB. Au pro-
fond do la pourriture tu cherches ta nour-
riture.
POBYRUMI ; voy. Poeyrimi.
POEYTROUN (Bay.) ; mfime signifi-
cation que Pouytrou.
Pogaa, Pogap, pouce : D'espes un boo
pogaa. R. Un bon pouce d'epaisseur. Avec
le substantif digt^ doigt, digt pogaa, le
pouce : Eslrenhement de corda en sons diUt
pogaas. BAR.Serrement de corde aux pon-
ces. Dans F. B., dit pogar. — Port « pol-
gar, pollegar. »
Posge ; mdme signif. que Poudge.
Poixant; voy. Poxant.
POLE (Osse), f(^m., au lieu de cha-
pole, qui se dit dans les autres localites
d'Aspe; mdme signification que Soubac.
Poleyoo, « pouliot » ?, rouet de poulie:
Um balestre ab los poleyoos. arch . Une
arbaUtc avec les « pouliots ». — Voy.
Pouleye. — En fr., terme de marine,
« pouliot », rouet de poulie.
Polin ; mSme signif. que Pourti.
Poiinet. masc, armure, sorte de gue-
tre couvrant le cou-de-pied : Ghreves e po-
Unetz. Jambi6res et gnetres couvrant le
cou-de-pied. — Cf. Port. « polaina. »
Polppe ; pout-etre le meme que « pol-
pra », dans d.-c, « ligni elaborati spe-
cies » : X saumades de polpre fort. k. Dix
charges de bois fort ?
Polpre ; voy. Pourpre.
Pom, verger, pommeraie ; Habemus
unamjomaiam dejus los poms. c. s. Nous
avons un arpent de terre au bag des pom-
meraies. — Voy. Joumade.
Pong; voy. Putit^ 2.
Pontelb (dim. deponi, pont), ponceau;
dans L. 0., ponteils, ponceaux.
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174
POB
Pontiflcau, pontifical. — ^ subst,
grand-pr^tre : Aixi respomau pontificauf
H. 6. Est-ce ainnique turepondsau grand-
prdtre ?
Poob ; voy. Poup.
Poogar, tronquer ; (pogaa, pouce, qui
a ime phalange de raoins que les autres
doigts): Cana. . . abracade o rogude o poo-
gade, f. b. Canne (anc. me^ore de lon-
gueur) accourcie, ou rognee ou tronquee.
POQUE (Bay.), fossette que les en-
fants font en terre pour jouer k qui y fera
entrer le plus de billes, de noix, etc.
POQUET, dans un texte du xv« siecle,
ARCH. ; Dom de boeuf.
PORG, pore. Pourquety pourquin, pour-
cot^ dim. PourcaSy smg. Arramat de porcz.
F. B. Troupeau de pores. Pore casaler.
couT. 8. Pore domestique ; celui qui est
tenu dans I'enclos, que Ton n'envoie pas
dans les bois. Pore de mars, pore de(ne en)
mars : Pore de martz, si-n a, per Nadau.
BNQ. (Redevance d*un) pore de mars, s'il
en a, k la Noel . — Pee de pore (pied de
pore), deception ; avec le verbe ha, faire,
ha upde deporc, decevoir ; avec le verbe
habd, avoir, hab^ u pee de pore, etre de^u.
— Besiis deu pore (vers la Chalosse),
voisins du pore. Ce sont les plus proches
voisins, ceux que Ton invite au pele-porc;
voy. ce mot. — Hart eoum u pore de
moulii. PRov. Repu comme un pore de
moulin (ot sont en abondance grains et
farine). Au gratusa louporc que-s eouehe.
PBov. Au gratter (quand on le gratte) le
pore se couche . — En fr. « gratter I'e-
paule k quelqu'un >>, chercherS, se le ren-
dre favorable . — Per Sent-Andreu, Lou
qui haye pore que-u de sen pen, PROV. A la
Saint-Andre, quiconque ait pore, qu'il lui
donne sur le poil ; (le pele-pore — voy. ce
mot — a lieu d'ordinaire aprds la Saint-
Andre, 30 nov.)
PORG(Aspe), adj., sale: Umouipore,
un mot sale. Las maas porques, les mains
sales.
Porca, truie : Pague pore o porea x
soos. ARCH. o. On paye (pour) pore ou truie
dix sous.
Porcan, loge k pores : Los fen estar
quinzejorns, eom si fossen porcxs, dedens
ufieporquau {porcau\ arch. m. lis les fi-
rent rester quinze jours, comme s'ils eus-
sent des pores, dans une loge a pores.
PORGHE, Porge, porche ; portique:
En las crampes e porches que aye proo
iaulesebancxs.u.A. Dans les chambres et
sous les porches, qu il y ait en quantite
sufBsante tables et bancs. Fa pobliad
hiu porge. L. o. Ce futpublie au porche.
POR
Exi Pilat defore au porche, H. S. Pilate
sortit sous le portique.
PORQUE ; voy. Pore, 2.
PORQUEMENTZ (Aspe), Pmrca-
menty salement.
Porpogar ; voy. Prourouga.
PORROU, porreau : Que yha porrous
eporrous au nouste casau. pr.h. lly apor-
'reaux et porreaux dans notre jardin. — ,
excroissance verruqueuse. — Voy. Pos.
PORT, « port », partie de haute mon-
tagne oii I'on mdne paitre les troupeaux:
Port d'Aneu, Port de Pombiee, les p&tu-
rages au haut des montagnes d^Aneu, de
Pombie. Les pasteurs ontlides cabanesy
des cuyalaas; voy. ces mots. BendtttoR
de las herbas deus portst. uv. rouge d'o3-
SAU. Vente des herbes des «port8.» Jfofi-
tar los bestiars au port de la montanhe.
COUT. 8. (Faire) monter les bestiaux aux
((ports)) de lamontagne. — Voy. Coyalar.
Les « ports )) sont « es montagnes sou-
veraiaes )), dit J. de bbla. — Port, pas-
sage sur la haute montagne. La vallee
d'Aspe communique avec TEspagne par
Somport ; Summus Pyrenceus, dans I'ltin.
d'Antonin. Une borne milliaire aete trou-
vee en 1860 pr6s de Somport, aDcienne
station de la voie romaine conduisant de
Saragosse en Aquitaine. dict.
PORT, portee, distance, etendue : De
ma vita tout lo port. ps. Toute I'^tendue
de ma vie (la mesure de mes jours).
PORTE, porte : A la gran porte La
gran estorte. pro v. A la grande porta, b
grande « entorse. » Dans le Rouerffue :
« Pel los grdndos pou6rtos PAssou lous
grons bens . . . )> Par les grandes portes
entrent les grands vepts, c*est-a-dire les
grandes adversites sont pour les grands et
les riches, vayss., Dict, — « De forte cus-
ture, Forte decirure » (de forte couture,
forte dechirure). l. R. de lincy. Prov. —
Mendier se dit ana per las portes (aller
par les portes), demanda-s*en per las par-
tes {&'endemAnder^8iT les portes.)— PorU
droit d'entrde pour les marchandises : Un
impost aperat la porte en lo loc de Camp
franc, arch. Un imp6t appele lauportet,
au lieu de Canfranc (Espagne). — Voy.
Barre, Passerie.
PORTE- AUBARDE(porte-b4t), &ne,
4ne bate.
PORTE-IiANT (porte-brancard) ; le
lant est une esp^ce de brancard, de ci-
viere, pour transporter les morts au cime-
ti^re.
PORTE-LHBYT (porte-lit); on ap-
pelle hu porte-lheyt, le porte-lit, rensem-
ble des couplets que Ton chante, iorsqae
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PCS
}b lit d*ane fiancee est transports de sa
VaisoD dans celle du fiance. — Voy. Poi-
tieg pop. de la Gascogne, par j.-f. blad^,
1 1, p. 239; Paris, Maisonneuve et Cie,
4dit.
PORTB-PAA (porte-pain) ; denomi-
nation par laquelle on dcsigne Saint-Jean,
^ntlaf^te est cel^bree le 24 join, le mois
de la moisson.
PORTB-T-BN- Y ( porte- toi-en-y ) .
Par les mots a porte-t-en-yj on designe un
fieu, une maison, oti Ton ne trouve k man-
ger que ce que I'on j apporte ; maison de
pauvre, maison d'avare; lieu miserable.
Porteyap,? ; voy. le suivant.
Porteyasoo, fem., usage d'un port,
Les communes propriStaires vendaient
les droits d'usage des « ports » sur les
hautes montagnes. 11 y a dans liv. bougb
D 08SAU (voy. Forty ci-dessus) un contrat
devente desherbes des « ports w, bendi-
iion de ku herhcts deus portZy oix il est dit
que la vente est faite pour quinze ans :
Anso per Vespasi e temps abieder de quinze
antz e quinze porteyasoos. Ceci pom* Tes-
pace et temps avenir de quinze ans et quinze
usages des n ports. » En faisant suivre
les toots quinze antz de ceux-ci, quinze
porteyasoos, on voulait dire que Tusage
des c ports >, porteyasooy n dtait, pour
chacune des quinze annees, qu'en certaine
saison. Chacun des usagers des < ports ]>
y faisait paftre ses troupeaux et disposait
il son profit du bois, des eaux, de tout ce
qui etait nScessaire pour le service des
w cabanes » : Cascun s'a pescut e apro-
fnftat, . . de lenhes, d'aygues e de totes cau-
ses qui son necessaris a la serbiiut de ca-
banes. — Voy. Cabane, — II est k croire
qa'il y a eu un verbe porteyar, signifiant
avoir Tusage d*uii « port », 6tre usager
d'un « port », et que le subst. porteyasoo
a etS forme de ce verbe, comme femason
(Ossau) de femar . — Voy. Femasou .
POS, avec digt, doigt; digt pos, pouce.
— Voy. Pogaa.
POS, masc; POSE, f^m., mise aujeu,
ce que Ton c pose > au jeu. Hica aupos,
mettre au jeu.
Pos, puis, ensuite. l. o. De pos, de-
pais. IB.
POSB ; voy. Pos, 2.
POSB (Aspe); Pousete, dim.; m^me
signification que Pause, Pausote.
POSQUB, qu'il puisse ; on dit aussi
piwgue. — Voy. Poude.
Possedir ; voy. Pousseda.
POSSOU (Osse), cloaque, dep^t d'im-
naondices. — Cf. it. « pozzonero. »
Post, jambage, poteau, montant. La
POT
175
troye machine de guerre, avait des postz
d'abet, it. des montants de sapin. — Libe
ab post. p. R. Livre avec planchette (li-
vre relie). — Dans mistral. Diet., «post»,
planche, au mot « Debita. »
POSTE, planche;^oti«te^, masc, mor-
ceau de planche. — Voy. le precedent.
Postpansar, mettre aprds; mettre de
c6te : Postpausant totz autres afferes, bar.
Mettant de cdte toutes autres affaires,
(toute affaire cessante).
Postular, exercer la profession d'a-
vocat : Au{fun no'deuesta recebut a postu-
lar que no sia graduat e examinat per lo
Conselh. . . F. H. Nul ne doit 6tre admis k
exercer la profession d'avocat, s'il n*est
gradue et 8 il n'a ^te examine par Je Con-
sell ■ . .
Postulation, f^m.^ exercice de la pro-
fession d'avocat: Advocat,.. pot estajrrivat
sa postulation. F. H. Un avooat peutStre
prive de I'exercice de sa profession.
POT, masc, Idvre. Pouiet, poutin,
poutot, poutou, (iixn. Poutas, aug. Toutes
dessus lous potz qukaben Varrisoulet, P.
Toutes sur les I^vres avaient le char-
mant sourire. L*un a Vautre, de boque a
boque, de pot a pot, se baysan. M. 6. L'un
Tautre, de bouche k bouche, de l^vre k
I6vre, ils se baiserent. Lous tous poutins
halhatzcouM ue meurane. sEi.Tes levres en-
tr'ouvertes comme une grenade. — Ha
lou pot, faire la raoue, avoir un air d^dai-
gneux. — Pot; baiser. iZa potz, faire
(donner) des baisers. Fott la-m minyabi
de j^utous. DES?. Je me la mangeais de
baisers. — Le mot pot (dim. poutou) si-
gnifiant tout ensemble l6vre et baiser, il
y a dans Texemplesuivantun jeu demots
qui ne pent se traduireen frangais : Ami-
gue, datz-me dus ]X)utous, — Dus potz,
moussu ! Vhabetz lous bostes; Goardatz-
lous'pe, coum jou lous mis. NAV. Amie,
donnez-moi deux baisers. — Deux I6vres,
Monsieur! vous avez bien les v6tres; gar-
dez-les, comme moi les miennes. — I fa
crouonupot, faire craquerun baiser : Que-u
ne he crouchi dus soUmiey de labouquete. P.
II lui en fit craquer deux sur le milieu de
la bouche. — Onapretenduquejpo^, l^vre,
venait du grec jroroc parle latin « potus»,
boisson. — rayn, Lex. iv, p. 617, a cit6
cet exemple : « Potz se ditz, quar potare,
d'onvie aquel nom, vol dire beure .» Levres
sont dites, parce que potare, d*ou vient ce
mot, signifie boire. Voyez plut6t : celti-
que, poc, bouche, qui se trouve au m^me
sens, dans le ga\\ois poccyn ', bas-breton,
pocq ; irlandais, pog; basque, au sens de
baiser, poteguin, faire un oaiser.Cf. hon-
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176
POU
NOBAT, Diet. ; LAnRKMESDl,Dicc,trilinffue'
V. LESPY, Eevue d'Aquiiaine (1859), pa-
ges 239-41. V ;, P*!
POT. il peat; vov.Poude.
POTCHE (Aspe,Bav.), poche; vov.
Poche.
Potenci, puissance : Lapofemi dhinal.
ART. La puissance divine. On dit aujour-
d'hui poutenci .
Potent, puissant: Gentz riches epotentz.
F.H. Gens riches etpuissants. — Tout-
potenlQ. PS. Le Tout-Puissant.
Potentament, puissamment. Dans Ps.,
avec toute-puissance.
POT-ESCHUG ( levre-sdche ) ; voyez
Mus-sec,
Potestat, puissance, autorite.
Potestat, noble de premier ordre dans
ie pays de Soule : Au pays de Soh son
detz Potesfatz. couT. s.Au pays de Soule
sent dix nobles de premier ordre. Poden
estar mandatz hs Potestatz e los autres
gentiusliomis. ib. Peuventetre mandesles
premiers des nobles et les autres ffentils-
nommes .
Potestaterie, seigneurie, domaines du
potestat : « Charrite est le nom d'une po-
testaterie dupays de Soule, elevee enmar-
quisat par lettres patentes de 1743. » La
SocteU beamaise au xviiira« sUcle
. POT-PRIM flevre-mince). ^, mine
pincee. — , une personne susceptible
POTYE ; voT. Poche.
POTYOLO (Bay.); n^me signification
que Pouti/ou, 2.
POU, plur. pons (Orthez, Bay.), con-
^^/i^ / ^^ ^" P''^ ^^^*' P^»* ^^j par les.
POU (Bay); m^me signif. que PoU, 2.
POU, plur. pons, contraction deper lou
per toM«, par le, par les.
POU,Paor, Pagor, peur: La pou me,
pren Quoand enteni taa gran tapatye. noel
La peur me prend quand j entends un si
grand tapage. La cam es malaute per poor
de lamort. H. s. La chair est infirrae par
peur de la mort. Jo ey pagor qiis aquest
homt hulhsfar algune diahlene. bar J'ai
peur que cet homme veuille faire quelque
piablene. Paho, dans le mdme texte
POUB, Poob; \oy.Poup.
P O U B L A , Poblar, peupler : Que
aquestaciutat.., fossa pohlada. f. o Que
cette ville (Oloron)fiitpeuplee.-., fonder,
batir: Iremetodus cahalers que pohlassen
hone ciulat en Espanhe. h. s. 11 envova
deux chevaliers pour fonder une bonne
(unegrande) ville en Espagne. Y pohhra
ostau dens lo termi de un an. knq. H v ba-
tira une maison dans le terme d'un an —
Pohlar u bosc, garnir un bois de plants :
POU
Permeiut es a cascun de aucide las crabas,
SI las troba , . en hoscqs qui I'ompobk.
F.H. II est permis k chacun de taer les
chevres, s'il les trouve dans les bois que
1 On garnit (que Ton a gamis) de plants.
—, (avec ou sans le pronom reflechi) ba-
bitor, s'etablir : Sepoden pohlar a Videm
franqmmeniz, exq. lis peuvent s etablir a
Kideren en toute franchise. Sept honmdf
Campfranc viencon prumeramentz pohlar.
F. 0. Sept hommes de Camfranc vinreni
premidrement s'etablir (k Oloron). Zi
fidance qm deu esser deu hayliu on lo qvis
deffen es poblat.F.B. La caution doitefre
de la « baylie » oil celui qui se defend
est etabli. ohlat Pau For de... Etabli
sous le regime du For de.. Es pohlatm
For de Morlaas, on lo BayU lo deu tmmr
entro an tertz die, f.b. (Un individaap-
pele en justice pour le jour meme de Tas-
signation dit qu') ilest etabli sousle For
de Morlaas, d'apres lequel le Baile le doit
mander trois jours auparavant.
POUBLANT, Poblant, habitant:
Als sons atnatz efizeh, als pohlantz de la
hastide de Begloc; 1280. arch. A ses ai-
nies et fidMes, aux habitants de la a bas-
tide ») de Belloc. — Dans les communes,
il y avait souvent k distinguer les pou-
bkintz, pohlantz^ des hesiis, « voisins. «
Les poublantz ^taient ceux qui, etant ve-
nus habiter, s'etablir dans une localite,
ne faisaient point partie de la commu-
naute, la hesiau; vov ce mot.
POUBL.E; voy. Poble, 1.
POUCHIU; ra^me signification que
Pucheu.
POUCHOU (dim. depout, coq), poulet.
POUDA, Podar, couper, tailler :
Pouda las arrames, couper les branches.
Bilzpoudades, vignes taillees. — Voy. Cc4-
pouda. — Se poda une coste. bar. II se
rompit une cote. Dens podadas. ps. Dents
brisees.
P O U D A D fe, Podader ; voy. le sai-
vant.
POUDADBRE, Podadere, serpe
Podader, masc, arch. m.
POUDAMENT, Podament, action
de couper, de tailler ; emondage. — Ja-
dis , emonder les haies, c'etait prendre
possession d'un bien : Preni pocfMion m
la terre per podament deus brocxs deas
pleixs. ARCH. Je prends possession de h
terre (du bien) par emondage de Taube-
pine des haies.
POUDAT (Osse), extravagant, qai
parle a tort et a travers.
POUDATURE, coupure, fracture.
POUDE, Poder, verbe , pouvoir :
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^^AL.
POU
Pouix (pouch), poudz, podi, anc. pttsc, je
puis: podes ou pos, tu peux; pot, il peut ;
poadem. poudetz, nous pouvons, vous pou-
\ez; poderiy podin, ils peuvent. Poudouy,
imdous, je pus, tu pus. Poudi (i fort)^
jHjudehi (i faible), je pouvais. Pouderey^
imden, je pourrai, je pourrais ; on dit
mmpouyreyj pouyrlj anc. poyreyy poyri.
Au subj., ^us pousquey, que pousques, que
je puisse, que tu puiases; que pouscain,
qwpouscaiZf que nous puissions, que vous
puissiez; (a ce subj . , «, est souvent articu-
lee ch);on dit aussi que pusquey, que je
puisse; quepusque^ qu'il puisse. N' ha pas
poudut,ii nsL pas pu. Haheiz pouscutf Avez-
vous pu ? Tu no poires conoiche que iameis io
agusse postut estar home. Disc. CL. Tu ne
pourrais connaitreque jamais j'eusse pu
etrehomme. — Quinopot, quepusque, pr.b.
Qui ne peut, qu'il puisse. Formule odieuse
dunjugement rendu par le seigneur de Mi-
rei»eix (xiii« s.). La tradition la rappelle
siiDs oublier la fl^trissure dont le eeigneur
fut justemont frappe pour sa durete si
cmeile: Judy a lo f^enhor de Mlrapex que
« augun deu dar dkrs erwlos pot pagar,
que pusque ; e dispafi$at de judye, qui ere
dfus XII deBearn. f. b. Jugea le seigneur
de Mirepeix que si quelqu'un doit donner
deaiers et qu il ne puisse les payer, c^xx'il
puisse ; et il fut depose de ses fonctions
^6 juge, (lui) qui etait un des douze (ba-
rons) du Bearn. On trouve po au lieu de
^U peut, dans un prov. cite par Talle-
mant des Reaux : Qui a hist Morlaas, Po
hti* dire helas ! Qui a vu Morlaas, peut
bien dire helas ! On sait ce que Tallemant
des Reaux a dit de la vanit(5 des Bear-
nais; voy. Beames, p. 92. D apr^s lui, ils
auraient voulu rappeler par le dicton ci-
dessos que Morlaas, ancienne capitale du
Beam, avait ete une tres-belle ville.En ce
sens, le dicton est faux. Mais, pris en lui-
nierae, en dehors de toute intention ou-
trecuidante prdt^e a ceux qui I'auraient
fait, il exprime aujourd'hui la plus triste
verite: Morlaas (chef-lieu de canton) n'est
plus qu'une vieille ville enfumee, aux rues
•lesrrtes et silencieuses, k la facade noire
etlepreuse. »F. soutras.
POUDfi, Podee, Poder, subst., pou-
voir : Soun poude ey infinit. CAT . Son pou-
voir est infini. No peryossen lo poder qui
a^w.H.s. Qu'ils ne perdissent point le
pouvoir qu'ils avaient. — , forces : Se
oju : in gran poder de Philistes. is. Les
Phihstins s*assembl6rent en grandes for-
ces. — Ch. Cr, alb,, edit. P. MEYER , « po
ders »>, pouvoir, forces . — Podee poderoos,
PS. Pouvoir tout-puissant.
POU
177
POUDB-BROUT (coupe-bourgeon),
bouvreuil. — Le «« coupe-bourgeon », en
fr., est un petU^-insecte qui fait parmi les
jeunes pousses autant de deg^ts que le
bouvreuil
POUDE-GAMES ( rompt-jambes ) :
Courre au poude-cames» Courir k se rompre
les jambes; « courir k toutes jambes. »
POUDE-COT (rompt-cou); au poude-
cot (au casse-cou), avec la plus grande
precipitation : Au poude-cotjou que m'es-
lanc't. NAv. Je m'elance en me precipitant.
— Voy. Cot-pouda.
POUDE-P£:E,Poda-p6e (casse-pied);
on Tappelle aussi escripit ; voy. ce mot.
« Les jeunes tiges du comouiller sanguin
[hust-du, bois dur), arbrisseau tr6s-com-
mun dans les haies, effijees et flexibles
avec elasticity, servent aux enfants etaux
oiseleurs pour faire les pieges qu'ils nom-
ment poude-pees. » j. bergbret. Poda-pees
pei'Vauseree pausatz, Ps. Des casse-pieds
poses par I'oiseleur.
POUDEROUS, Poderoos, puissant :
Lo Diufort e poderoos. PS. Le Dieu fort
et puissantXo mot noble e poderoos senhor,
Mossen Gaston. F. b. I^ tres-noble et puis-
sant seigneur, Mgr Gaston. — La bontat
deu Tout'Poderoos. PS. La bonte du Tout
Puissant.
POUDGE, Poutye, Podge, hauteur,
coUine. — La poudge, ou lou camii de la
poudge, le chemin de la « poudge » ; « nom
gen^rique des chemins qui suivent les
hauteurs. » diot. La podge de Salies. . .
poye enta Laneplaa. arch. Le chemin de
Salies (qui) monte vers Lanneplaa. — Pog-
ge, dans c.s.
P O U D RE, Podre, poudre : Flos-
qv^tz enta bouta la poudre deus mousquetz.
F. Past. Des flasques pour y mettre la pou-
dre des mousquets. — Quoand seri tout
poudre, nou heri pas u gran pet. prov.
Quand il serait tout poudre, il ne ferait
pas (en eclatant) un grand bruit. Se dit
par moquerie d'un bout d'homme qui fait
ses embarras. — Poudres amaderes. s. b.
— yoy.A7nade. Poudre pour les mal^fices
(poudre de poison), podres de poson. IB.
Aux fetats de Bearn, seance du 29 octo-
bre 1583, suus Varticle de las posoeres, sur
Tarticle des sorci^res, M. de Sus est d'a-
vis que, si son trobabes say sides de podres
de poson. . ., morien sens figure de proces,
si elles sont trouvees « nanties » de pou-
dres de poison, elles soient mises k mort
sans forme de proces. — Voy. Pobre.
POUDRE, Poutre (Aspe); Podre,
pouliche : Retenir une podre an passade, e,
si podre noy at une eugue. couT. s. Rete-
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178
POU
nir (saisir) une pouliche d'un an pass^,
et, s'il n'y a pas de pouliche, une jument.
— Esp. <« podra. » — Anc. fran^ais, « pol-
tre » ; au xvi« si6cle, « poutre » ; du lat.
« pulletrum », poulain. — Voy. A. bra-
CHKT, Diet. etym.
P0UDR£< ; m^me significtion que Po-
drer.
POUFIASSE, femme meprisable ;
femme de mauvaise vie.
POUGAA ; voy. Pogaa.
POUGUKT ; voy. Pouquety 2.
POUGUBYA, JPougueja, tAter avec
le pouce ; se dit de Taction de presser
doucement le fruit pour reconnaltre s*il
est mAr.
POULARD, gros poulet. — , un niais,
ou celui qui se montre ridicule en voulant
se donner une gr&ce qu'il ne saurait avoir.
POULE; voy. Poure.
POUIiE - MILHfiRE , canepeti^re ,
outarde naine. — Voy. Milkerine.
POUIjBT ; voy. Pouret.
POULEYB, Polege, poulie ; rouet :
Une bakste ah sa cinte e polege. arch. Une
arbal^te avec son arc et son rouet. — Voy.
Poleyoo,
POULH (Bay.), dindon : Lous fa-
doulhs» . . hinglatz de glori coum poulhs.
ARIEL. Les fats enfles de vanite comme
dindons.
POUU, cdcher, couvrir la femelle, en
parlant des volailles.
POUIjIN, Polin ; voy. Pourii,
POULIT, poli. — , gentil, charmant.
Poulidet, poulidot, dim. Hdtz-pelous nidz.
poulideta auserous. F. lab. Faites vos nids.
charmants petits oiseaux.
POULiOY, dindon ; pouhye, dinde. —
(Ossau), coq de bruy^re. — , aufig.,m6me
signification que Poulurd.
POUMADE, Pomade, cidre : Coum
$ihaben8et,que demandenpoumade, n.past.
Comme s'ils avaient soif, ils demandent
(du) cidre. Mo vie ma pomada, F.o. Mon
vin et mon cidre; dans f.b., edit Mazure
et Hatoulet, moos vits e m^as pomades.
POUMADERE, Pomadere, fem.
sing., les pommes : La pomadere qui es
de present au trolh. arch. Les pommes
qui sont presentement au pressoir. Temps
de pomadere, coax. 8. La saison des pom-
mes.
POMAREDE, pommeraie.
POUMATAA, Pomataa, verger.
POUME , Pomme, Pome, pomme.
Poumete, poumote dim. Poumasse, aug.
Dab la sSrp debisant, guinhabe la pou-
mete. BOR. (Eve), devisant avec le serpent,
guignait la jolie pomme. Ti^tede pommies.
POU
peres. p.r. Corbeille de pommes, de poires.
Poume garbese. Pomme mAre a I'lpoqae
(des gerbes), de la moisson. Sa propri
poma posque pialar en lo trolh de I'ostau.
ARCH. Qu'il puisse broyer ses pommes
(faire son cidre) au pressoir de la mai-
son. — La poume ey madurete, que la cau
amassa ; Atau ey lafilhete^ Quoand ey a
Tnarida. CH. P. La pomme est dejimOre,
il faut la cueillir ; telle est la jeune fille,
quand elle est k marier. « Les filles et les
pommes est une m^me chose. » l.b. di
LINCY, Prov.
P0UM£, Pomer, pommier: ^^h^
au poumif rose a la pesque, N. lab. (La
fleur) blanche au pommier, rose au pficher.
Minja deu frud daquet poumi. N. past.
(Adam) mangea du fruit de ce pommier.
Pom^s plantar, l. 0. Planter des pom-
miers. Poumerety dim. Lous poumer^
soun coubertz de hoelhadge. F. lab. Les jo-
lis pommiers sont converts de feuillage.
— Cat. t< Un pomeret... Que de pometas
n*es carregat ». mila y fontanals, Ro-
mancerillo, etc., p. 391 . Barcelona, A. Ver-
daguer, 1882.
POUMfi, ustensile pour faire cuire les
pommes.
POUMliiLE, pommelle, outil dont se
servent les corroyeurs pour faire venirle
grain aux cuirs : Quoand Vu gahabe h po^-
mdle, L'aute gahabe lou coutbi. nav.
Quand Tun prenait la pommelle, raatre
prenait le couteau.
POUMERAACAsson^Reb^nac); mhm
signification que Poumataa,
POUMERAT, Pomerat, pommele,
tachete : Rocii pomerat. B. Cheval pom-
mele. Boste chtbau poumolat, ch. p. Bali,
de la Sociit^ des sc, lett. et arts de Fan:
1843. Votre cheval pommel e.
POUMOLAT ; voy. le precedent
POUMPARRAT, retentissement
produit par un coup, par une chute, par
une explosion.
POUMPE, Pompe, pompe, magni-
ficence.—, munificence : rfousda kmsbm
y SOS gracis dab pompe. F. Egl. II nous
donne les biens et ses graces avec muni-
ficence.
POUM! POUM! onomatopee, pan!
pan ! Poum! poumf La barrique qu'fy
boeyte, E lous arditzoun soun? Pan ! pan !
la barrique est vide, et I'argent o<l est-il^
Ce n'est pas tout de boire, il faut payer.
POUMPOUS, Pompons, pompeux,
magnifique : U tabemi famous, De nbbU
impunementz pren lou litre poumpm.
PUY. Un cabaretier fameux prend im-
punement le titre pompeux de noble..
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POU
Haunourai deu esta d*un servici poumpoua.
¥. EgL II doit ^tre honore d'un service
pompeux (honore avec magnificence.) — ,
puissant, qui a de Tembonpoint : Baque
poumpouse, vache puissante. — , pimpant :
Margalidet, poumpouse e here, Que s'aple-
gabe deu marcat. H. Marguerite, pirn-
pante et belle, se retirait du marcn^. — ,
par^ : Pompouse com la cap^e de Gotner.
D. B. Paree comme la chapelle de Gomer.
Sedit d'unejeunepaysanne en toilette ^cla-
tante ; allusion k quelque circonstance oi)i
la petite ^glise de Gomer avait et^ ornee
avec plus de faux-brillant que de bon goAt.
— Baque poumpouse f beUi cagarotts, pb.b.
Vache puissante, veau « foireux. » Belle
Doorrice, triste nourrisson, — Voy. Betei,
Cagarous.
POUNA, mettre au jeu ; ponter. — ,
« fencer »> : Pouna din^, fournir des
fonds, de Fargent. — Voy. Din^,
POUNANI, toton, espdce de d^ avec
lequel jouent les enfants en le faisanttour-
ner surune petite cheville qui le traverse
et Ini sert de pivot.
POUNGHA, POUNGHADE ; voy.
Pounxa, Pounscade.
POUNGHOA; voy. Pounxoa.
POUNCHOU, POUNGHUT; me-
me signification que Pounxou, Pounxut
POUNDADGB, Poundatye; voy.
Pountadge,
POUNDERA, Ponderar, ponderer.
— , peser, examiner attentivement : Pot^
derar los acies e exces cometute. arch. m.
Examiner les actes et exc^s commis . Vist
eponderat, s.B. (La cour, tout} vuet pese,
POUNDEROUS, Ponderoos, qui a
du poids, lourd, — , grief, prejudiciable :
Re^onder ad atal ivjuste e ponderose pe-
UHon. ARCH. Repondre k telle injuste et
prdjudiciable demande.
POUNDIQUB, passerelle. — Une des
mes d'Oloron, que longeaient de chaque
c6t^ deux petits courants d'eau, s'appelait
la Poundique; il y avait une passerelle
devant la porte d'entree de chaque mai-
son.
POUNDIQUET (petit pont), passe-
relle: L^ passi lou poundiquet Qui danse
e trtmoule. nav. Vite je passe (sur) la pas-
serelle qui danse et tremble.
POUNHIGA, Pougnka, poindre, pi-
quer. — Cf. lat. « pungere. »
POUNHOG, Pougnoc, ravaudage mal
fait, 0X1 les points de couture, les uns sur
les autres, ressortent d'une fa^on gros-
si^re. — , femme petite, de grosse et mau-
▼aise toumure. Oe pounhoc est presque
POU
179
difforme; le dim. pounhoueot (voy. ce mot)
est gracieux dans sa petitesse.
POUNHOUGA, Pougnouca, coudre
grossi^rement — Voy. le prdc^dent. Pou^
nJiouqueya, freq.
POUNHOUGA YRE, Pougnoucayre,
quicoud grossi^rement. On dit aussi^xni-
nhouqueyayre,
FOUNHOUCOT, Pougnoucot'yle chsLa-
sonnier d'Oloron, navarrot, qui a employe
dans ses couplets ce <Uminutif de pounhoc,
le definitif ainsi en note : « Sous cette de-
nomination, on designe ordinairement les
graces en miniature, les beautes en rac-
courci. » Les pounhoucotz, ces petites per-
sonnes rondelettes, s*appellent en fr. des
« boulottes. »
POUNHOUQUBYA, Pougnouqueya,-
voy. Pounhouca.
POUNHOUQUEYAYRB, Pougnou-
queyayre ; voy. Pounhoucayre ,
POUNHOUQUIS, Pougnouquis, ce
qui est cousu, ravaud^, en pounhoc; voy.
cemot.
POUNNA, pondre : Troumpem-se me-
dix de pouretes.,,, Ensemps, a mieyes. Bee
las pouderam ha pounna. nav. Trompons-
nous mSme de poulettes, ensemble^ a moi-
tie, nous pourrons bien les faire pondre.
POUNSOUNHB (Aspe), Pounsougne,
fem., poison, venin; pourriture. — , se dit
au fig. de gens depraves, de choses per-
nicieuses. — Esp. « ponzona. »
POUNSOUNHOUS , Pounsougnous ,
veniraeux , pourri. — , deprave, pernicieux.
On dit aussi pounsounhut, pounsougnut
POUNT, Pont, pont : Bielh coum lou
pount d^Orthez. D. B. Vieux comme le pont
d'Orthez. Cette locution proverbiale a rap-
port a Tancien pont, contemporain proba-
blement de la ville dont Texistence est
constatee d^s le x" si^cle. — Un dicton
analogue a cours en Normandie : « Vieux
comme le pont de Rouen. t> l. r. de likcy,
Prov. — Notre pont etait tr^s-frequem-
ment, depuis le xvi' si^cle surtout, un su-
jet d'entretien chez les Beamais: Qu^en
parleram deu pount d'Orthez/ Nous en
parlerons du pont d'Orthez ! Si-nparlabem
drin deu pount d'Orthez I Si nous en par-
lions un peu du pont d'Orthez ! Ces ex-
pressions sont encore fort conmiunes dans
tout le pays. — Voy. Frineste, Peyre. —
Jadis, on jurait, peut-on dire, par lepont
d'Orthez : Per-Amautonjura sober los sans
evangelis et sober la crotZj tocat[z] de sa maa
dextrej de sautar deu jHmt de peyre d'Ortes
en Gave. M. a. (Le 16 octobre 1337,
Pierre- Arnau ton de Faurie, de Mondrans,
promit a Gassion, seigneur de Claverie,
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180
POU
de Loubieng, que, de sa vie, il ne jouerait
k aucun jeu ; il s'engagea, s'il manquait
k sa promesse, k payer 200 sous de Mor-
laas, et s'il ne les payait pas), il jura sur
les saints Evangiles et la croix, touches de
sa main droite, de sauter du pont d'Or-
thez dans le Gave. — Nostre-Done deu cap
deu pont. Notre-Dame du bout du pont. —
Voy. Cap. — Qu'aniram, si cau,deraup§kint
d'OU. D. B. Nous irons, s'il le faut, au
dela du pont d'Oly. Se dit communement
dans lavallee d'Aspe, poursignifier, quand
il s'^leve des contestations, que Ton ira
plaider, m6me en appel, k Pau. — Le pont
d'Oly est celui sur lequel on traverse le
Neez, a Juran^on, k 3kil. de Pau, lorsque
Ton vient de la vallee. — Pondoly etait
autrefois un fief situe dans le quartier de
Jurangon que traverse le Neez. On disait
alors « lepontde Pondoly. » desfirmins,
ingenieur. Arch, des Bass.-Pt/r., 1737.
« Pont d'Oly » est aigourd'hui consacre
par Tusage ; mais il ne saurait provenir,
comme on Ta pr^tendu, de ce que les eaux
du Neez, encaissees et lentes en cet en-
droit, « ont la couleur de I'huile, oli, » —
Ponty pas, seuil, escalier : Sus to pont de
la intrade de la glisia. art. Sur I'escalier
(sur les marches) k I'entree de I'eglise.
POUNTADGE,PoMn/aft/e, Pontadge,
droit de passage sur un pont : Qui passe
a goa no deu paga pontadge. F. h. Qui passe
au gue ne doit payer peage. Qui passe a
goa nou pague pas poundadye, PR. H .
POUNTAGUfiS, Pontagu68, Pon-
taquois, de Pontacq : Fountagues , tin-
tures. D. B. Pontaquois (gens de Pontacq),
teinturiers. 11 y avait dans cette localite de
nombreuses teintureries ; le « bleu de Pon-
tacq » n'etait pas, dit-on, de la meilleure
qualite. Lo cami Fontagues. dict. Le che-
min de Pontacq.
POUNT-D'OLI, Pondoly (pont de) ;
voy. Fount
POUNTfi, Ponter, peager, qui per-
^oit le peage d'un pont : Lo ponter qui a
present es de Fause efforse extorquir. arce.
Le peager qui presentement est (celui) de
Pau s'efforce d'extorquer. . .
POUNTBRIQUET; voy. Fountet.
POUNTERIQUEYA, faire de tout
petits ponts.
POUNTET, dim. de Fount, pont;
pounteriquet, superdim.
POUNT-LHEBADIS, pont-levis :
Laryor deu pont-lhebadis . art. Largeur
du pont-levis (de Navarrenx).
POUNT-LOUNG, Pont-Long,
Pont-long. Les landes aux environs de
Pau. La vallee d'Ossau en etait ancieime-
POU
ment proprietaire. — Voy. Fau. — Ellea
couvraient autrefois tout Tespace compris
entre le Luy-de-Bdam, TOusse et le Gave
bearnais. EUes ont aujourd'hui une eten-
due de 26 kil. en longueur (largeoor
moyenne de 3) sur une partie du territoire
des cantons de Morlaas, Pau et Lescar.
Cf . DICT.— En despieyt deus de Fau, Zo«
Fount-Loung sera d'Ossau. D. b. En depit
des (gens) de Pau, le Pont- Lone: sera
d'Ossau. La possession de ces laades
fut, pendant pr^s de six cents ans, con-
testee k la vallee. Les pasteura d^Ossao
employ^rent d'abord la violence pour la
defense de leurs droits : Las gents de la
terre d'Ossau, en temps passat,, . . exidtt
d'Ossau ah armes e host feyt, e 8enke[s]
desplegatz eu Font-Long et en auguns au-
ires Iocs de la terre de Beam, e aqui eo-
metut traps e diverts exces, cum son nwrts,
plaguas arsies. . . f.b. Les gens de la terre
d'Ossau, au temps passe, (sent) sortie en
armes et corps d'arm^e, enseignes de-
plovees, sur le Pont-Long et autres lieu
de la terre de Beam, (oii ils ont) commis
divers exc6s, tels que meurtres, plaies,
incendies. — Puis vinrent des proc^,
pleytz, qui se sont perpetuus, dit M. le
comteC'd'Angosse, jusqu'au jour oii, par
un arrSt solennel du 11 aodt 1837, la
Cour royale de Pau r^gla dMoitivement
les droits de la vallee et des communes
usageres . — Triste coum km Fount-Long.
D. B. Triste comme le Pont-Long. Se dit
de tout chemin, de tout endroit, d'aspect
miserable, desert, comme ces « terres io-
cultcs, dont la triste uniformite n'est
interrompue que par quelques chines
epars qk et ik. » palassou. Sur cette eten-
due de foug^res et d'ajoncs coulent des
ruisseaux provenant « des marais qui s'y
trouvent de distance en distance.*) J. bbb-
QKRET. — On s'est efforce d'expliqaer
Tetymologie idePoMnMfOtti^. On ht dans
PALASSOU : « Ueux qui se plaisent k recber-
cher I'origine des mots penseront peut-
Hre que cette denomination vient de pan-
tu$, qui signifie mer; c'est ainsi qu on dit
Pont-Euxin, et qu'Ovide a dit en parlant
du deluge « omnia pontus erant. » — M.
le comte C d'anoosse, dans ses Notices
sur la ValUe d'Ossau, est tout aussi sa-
vant, sans dtre plus exact, croyons-nous:
(( L^aspect des lieux, dit-il, et la nature
marecageuse du terrain, indiquent suffi-
samment que cette plaine, k une epoqoe
reculee, dut 6tre efttierement couverte
d'eau. Aussi adopterions-nous volon tiers
cette explication (rexplication de Palas-
sou: j>onto^ mer)^ si la question nesembiait
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POU
deja resolue ct sous la plus grave auto>
rite; c'estau premier livre des Annates de
TacUe. Apres avoir rendu les derniers
honneurs aus maDes de Varus et de ses
legions, Germanicus ramenait ses troupes
vers r£ms ; Armioius, ^ la t^te des Cn^-
rusques, le suivait de prds dans cette re-
tr&ite. Gcecina, Tun des lieutenants de
GermamcttSyConduisaitson corps d'armee
separ^ment, et, quoiqu'il prit une route
qui lui etait connue, on lui recommanda
de faire la plus grande diligence pour re--
nasser les ponts longs . . . nwnitus jxmUs
ioagot quam maiurrime superare ; angustus
w trames vastas inter paludes (chauss^e
fort ^troite k travers de vastes marais) .
U description que Fhistoire fait de ces
lieux, qui taillirent 6tre funestes aux Ro-
Diains, s'applique parfaitement k notre
Pont- Long : Catera Umosa, tenacia, gram
cceno aut rivis inceria erant; circum siha
pauhHm adcUvw, (De vastes marais dont
le sol fangeux n'est qu'un limon glujtnt
entrecoup^ de ruisseaux ; k Tentour sont
dee for^ts en amphiliie^tre). D'apr^s cela,
I origine romaine de la denomination de
Pont- Long ne pouvant, k notre avis, 6tre
contests, on pent supposer, si Ton veut,
pour la justifier, qu'une similitude de
Jocalites rappelant de profonds et d'an-
ciens souvenirs aux soldats legionnaires,
ils donn^rent aux plaines mar^cageuses
de Beneamum le mdme nom q\i*k ces
marais de la Germanic, ou plut6t que la
voie militaire qui les traversait offrait
8ur ces terrains submerges une construc-
tion de mSme nature, angustus trames, »
— On ne saurait admettre ces etymologies
de « Pont-Long » indiquees par Palassou
et par le comte d'Angosse. II semble
Strange que, « mer » se disant, dans ce
pays, comme dans tout le domaine ro-
wan, mar (mem), on ait pris le mot po^-
tique « pontus » (du grec ir^vroc) pour
le donner k une etendue de terrain qui,
dans les temps les plus recules, aurait
ete enti^rement couverte d*eau. « Pontes
longi « est une expression de Tacite ; il
la employee pour aesigner, non des ma-
rais, mais une lev^e (en bois) k travers
des marais. On peut bien pretendre quo,
pour etre appliquee k nos landes, cette
expression fut detournee de sa significa-
tion premiere. Comment Taurait-on fait,
sielle n'etait pas nee? Elleest do Tacite,
et les legionnaires romains dont parle
M. le comte d'Angosseetaient venus dans
noa contrees anterieurement k I'epoque
oik Tacite dcrivit les Annates, Nous avons
dit plus haat que dans letendne du Pant-
TOME U
POU
181
Long coulent des ruisseaux provenant
« des marais qui 8*y trouvent de distance
en distance. » Nos landes ne sont done,
peut-on dire, ^u'un « long marais. » Au
lieu de recounr au « pontus » d^Ovide,
aux « pontes longi » de Tacite, pour avoir
Texplication etymologique du mot Pont
dsLus Pont-Long, il semblera peut-etrequ'il
J aurait plut6t ^examiner si ce mot ne pro-
viendrait pas d* une alteration des radicaux
pat, pant, qui sont dans le latin 4C palus »,
dans I'espagnol etleportugais «pantano»,
marais. Ce radical est bien apparent dans
les denominations Pau-long et Paltoncq,
par lesquelles on designait aussi notre
Pont-Long. Aujourd'hui m^me, — nous
I'affirmons pour I'avoir entendu plus d'une
fois, — les vieux pasteurs d^Ossau ap-
pellent ces landes Pal-Loung. — D'apr^s
PAUL RAYMOND (Dictionnaire topographic
que du dep. des Basse- Pyr., p. 138),
PaU'Lang serait « une mauvaise ruse
de procedure inventee par le procureur
du domaine de Beam^ et destinee a faire
croire aux juges des contestations entre
le souverain de Beam et la valiee d'Os-
sau, proprietaire de ces landes, que le
nom 8*ecrivait aussi bien Pau-Long que
Pont-Long, » II ajoute que « la m^me
observation s*applique k Pattoncq, car
la lettre de Henri iv (oix se trouve ce
mot) fait mention du proces pendant en-
tre lui et les habitants de la valiee d'Os-
sau. » Ce sont la des assertions qui ne
peuvent tenir, lorsqu'on sait que la deno-
mination Pal-Loung est encore aujour-
d'hui usitee, non pas autour de Pau, mais
en Ossau mSme.
POUNTOT, Pountet (dim. de pount),
petit pont. — Voy. Pontelh,
POUNXA, Pouncha, poindre, piquer.
Ptmxa se dit aussi: Trop punxe Vaguthade
PR. B. Trop point Taiguillade. En fr. « c'est
trop poignant. — Esp. « punchar. »
POUNXADE, Pounchade / m^me si-
gnification que Punxade,
POUNXOA, Pounchoa, Poncho ar,
poin5onner:jLa« mounedes seran senhalades
e ponchoades de wie leire, de B. arch. Les
monnaies seront marquees et poingonnees
d'une lettre, de B.
POUNXOADE, Pounchoade, fern.,
coup de poin^.on ; action de poinQonner. — ,
m6me signif. que Pounxade.
POUNXOU, Ponchoo, poin^on : Sc-
ranfeytzponchoosper to talhador, arch.
Seront faits des poin^ons pour le tailleur
(des monnaies). Ung ponchoo de os. IB.
Un poin^on d'os. — Etzpounxous dizeste,
D. B. Les poin9aM9 dlxeste. Ce die ton ne
12
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182
POU
se rapporte pas aax <c poin^ons » dont se
servent les nombreux tailleurs de pierre
de cette commune ; il j aurait 1^ plutdt
une allusion aux langues vip^rines de
Tendroit ; les voisins disent : Qui passe
per Izeste sens esta criticat, Pot paasa per
rih^ sens esta bruslat. IB. Qui passe par
Izeste sans dtre critiqud, peut passer par
I'enfer sans dtre brul6. — La locution
pouTixous d'Izeste pourrait bien provenir,
dans le principe, de ce aue « T^cu du sei-
gneur du village (1694] ^tait fasce de
quatre pieces et charg^ ae six lances, dont
trois le fer en chef et trois en pointe al-
tern^es, etc. arch.
POUNXUT, Pounchut, pointu, aigu.
POUP, Pouft, Poop, masc, balle ou
bMe, petite paille ou capsule qui enve-
loppe le grain dansTepi : Que-m hoeys..,
Coum dab lou bent loupoup, MBS. Tume
fuis comme avec le vent la balle. Aian
repaus to [a] pattc souven[t] . Que lopoob a
dabarU lo vent. ps. Qu'ils aient reposaussi
peu souvent que la balle en a devant le vent
POUPA, Popar, tdter : Lou maynat-
din poupabe, L^enfan^on tetait. U betit
qui poupe. Un veau qui tette. Los petite
qui popen, couT. s. Les petits qui tettent
— L'abelhe poupabe lou chuc de la flou-
rete. c. B. L*abeille su^ait le sue de la
fleur. — Gaston-Phcebus a introduit le
verbe pouper dans le fran^ais de sonlivre,
Diduits ds la Chasse : « Les ours masles
demuerent dedens les cavernes . . . sanz
mengier et sanz boire, fors qu'ils poupent
leurs mains. . .>
POUPADOU, Popador, qui tette,
qui est ilamamelle: Un inff ant popador.
ARCH. Un enfant a la mamelle. — On dit
d'un enfant toujours avide de t^ter, qu*il
estpoupadou. — Voy. Poupasse.
POUPARDIliiRE, qui a de grosses
poupes, « tetassi^re, femme dont la gorge
n'a aucui rapport avec celle de la V^nus
deMilo. » A. DBLVAU , Lang, verte.
POUPASS£, toi^ours avide de t^ter.
— , un individu trop entreprenant aupr^s
des femmes. — Voy. ArraguS.
POUP AYRB ; m^me signification que
le precedent.
POUPE, Pope, mamelle : La pouppe
(poupe) qui-m neuriba, PS. La mamelle
qui me nourrissait.Zra8 popas qui no aley-
tan. H. s. Les mamelles qui n^ont pas
allaite. — Poupe de la came, gras de la
jambe, le mollet. — May-de-poupe (m^re-
de -mamelle), nourrice, la femme qui al-
laite Tenfant d'une autre. — Las poupes,
les seins, la gorge de la femme. Poupotts,
masc. ; poupetes, poupines, dim. Poupasses,
POU
aug. PoupeteSf poumetes, Petits seins, pe-
tites ponmies. — La hountde las ponpe-
tes. La fontaine des tetons : Despuixt
aquers keyte. La hount qui Umt bedou. La
hovnt oun de Vestreyt€,Bet aute nottrnpren-
gou ; Entre leu pasUmrstes D'aquet gtM-
yous cantau, Ere se meniabou La hount de
las poupetes. h. Chans. irUd. Depuis ce
fait, la fontaine qui vit lout, la fontaioe
oti (ramant) donna la surprise, prit on
autre joli nom ; parmi les pastourelles de
ce charmant canton, elle s'appela la fon-
taine des tetons. — La l^gende de cette
fontaine ^tait venue de Nirac dans notre
Beam ; c*est aussi de \k que nous en avons
appris tout rdcemment Thistoire . On lit
dans le livre intitule la Chirlande des Mar-
guerites ( N^rac, Ludovic Durey, 1876 ) \
« I^ le^ende assure que le roi de Navarre^
Henri d'Albret, repoux de Marguerite de
Valois, le pdre de Jeanne d'Albret,le
grand-p6re a Henri IV, futsurprisimjoor
aupr^s de cette fontaine en t^ie-k-iktc
avec sa mattresse, Marianne Alesp^. Cer-
tes, le peuple a souvent de ces denomina-
tions caract^ristiques qui ^temisent on
souvenir scandaleux ; mais une autre tra-
dition, plus respectueuse de la dignite
royale, attribue ce nom k des mascarons
de pierre figurant des seins de femme, que
traversaient les tuyaux de la fontaine.
Des vieillards assurent avoir encore to
les restes de ces motifs de decoration, qui,
d*ailleurs, etaient bien dans le godt do
temps. La Hount de las poupetes, avec
son attique, ses encadrements et ses ni-
ches, est un ^chantillon assez complet de
Tart de la Renaissance. Son architecte,
dont les archives de Pau nous ont con-
serve le nom, s'appelait Boulart. . . La
fontaine de Lagrange-Monrepos, le cha-
teau donne par Henri d'Albret itMananne
Alesp^e, rappelle le module de la Hotmt
de las poupetes. »
POUPEBII (tette-vin), un amateur de
a la dive bouteille. » — En proven^,
« teto fiolo », ivrogne. MISTRAL, Did,
POUPIL ( Igon ), plante : umbHim
cotyledon.
POUPOU, dim. de poupe. — , poupon.
enfant it la mamelle. — A toutmaritda
familhete, Upay soul a cade poupou. mat.
Donne k tout man petite famille, an seul
p6re k chaque poupon*. — On dit d*un in-
dividu qui est plus laid qull ne le croit :
Beroy poupou. Joli poupon. — -, motde
tendresse matemelle : Lou me poupon.
Mon c enfan^on » ch^ri.-*, i^t^omiLm
Poupou de Lacoudure deMort/Kts qu'ey to«
mey Ud, Dab sa triste figure Elaus odks a
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POU
I'eitdcarre. CH. p. Le Poupon de Lacoudure
de Morlaas est le plus laid, avec sa triste
figure et les yeux en arri6re (bigles).
POXJPULARI, Fopulariy populaire,
•^ Menut pqpulari, PS.(Menu popalaire),
le bas peuple.
POUPUT (de poupe, mamelle), qui a
forme de mamelle ; au fdm . ypaupude^ ma-
melue^qui a de grosses mamelles.
POUQUESSE (Aspe), exigoit^ ; petite
quantite.
POUQUET, f^m. ^xw^ti^fe, petit, pe-
tite ; usite seulement dans la vallee
d'Aspe. (C'est pour cela, dit-on, que les
Aspois seraient appel^s par leurs voisins
povquetz,pouqu€te8, Dans le langage d'O-
loron et d^Ossau, fii coum u pouquet si-
goifie fin comme un Aspois ; ue pouquete,
aoe filie ou femme d*Aspe, gentillette ou
finaude). Peuqtietet, pouqttetin, poiujiuetot,
dim. — De pouquet ina, Depuis Ten-
lance.
POUQUET, sabst. masc, petite chose,
peu de chose. A pouquetz (4 petits mor-
ceaux), peu 4 peu. — , adv., peu : Pensem
pouquet, e hebiam plaa, F. lab. Pensons
peu (o^ayons point de souci) et buvons
bien. A pouguet (pouquet), viqn. A loi-
sir.
POUQUETEMENTZ (Aspe), petite-
ment.
POURALHB, Poralhe, volaille :
Acasta la pouralhe deu casau, Chasser la
volaille du jardin. — Bal?ie paa, tire bit,
iU8, hayam la pouralhe. N. past. Donne
du pain, tire du vin, sus, ayons la volaille
(sur la table). En tal jom no s'i despence
tropporalhe. e. A. Entel Jour (lejour du
repas apr^s une ceremonie fun^bre), il ne
8 y d^ense pas fon ne sert pas) beau-
coup de volaille. II s*agit ici du repas qui
eat lieu au cb&teau d'Or&ez apr^s un
service fun^bre en I'honneur d'Archam-
baud, comte de Foix, souverain de Beam j
on servit vingt-cinq ou trente boeufs, cent
moutons, deux cents poules, cinquante
chevreaux : xxv o xxx boeus, o motoos, co
gariee, l crabotz.
POURALiHA, poulailler, abri pour les
poules, voli^re.— , poulailler, marchand
de volailles. Eiche marchand ou praube
pouraUU. PR. B. Eiche marchand ou pau-
vre poulailler. Mot de Tambitieux jouant
son va-tout « Roi ou rien. » — Tourd pou-
ralhe ; voy. Tourd.
POUBAIjH&RE, poulailler, voli&re :
i^ hascuu mestes de touies las poura-
iheres. LETT. ORTH. Les coqs maltres de
toutes les voliires.
POURGADE, fto. sing.y troupeau
ue pores, les pores.
POU
183
POURGALHE ; mSme signification
que le precedent. — , cochonnaUJe.
POURGAMENT ; voy. Porquementz.
POURGARIE, Pourquerie; m^me si-
gnification que pourcadef pourcaUie — ,
cochonnerie.— Nou ditz,nou he que pour-"
queries. II ne dit, ne fait que saletes. —
Oloron et Sainte-Marie, r^unies aujour-
dliui en une seule ville, ^taient avant
1858 deux communes distinctes. Les gens
d'Oloron, se targuant d*une sup^riorite
qu'ils croyaient avoir sur leurs voisins,
pretendaient que chez euxtoutdtait bon,
et qu'ii Sainte-Marie il nV avait que sa-
let^ : Olourou tout so de bou, Sente-Marie
ioute lapourcarie.
POURGAS, aug. de jporc. — U pour-
oas, un ordurier ; unindividu obscdne, qui
se vautre.
POURGASSfi, qui a des habitudes de
saletd , qui vit dans la crapule.
POURGASSETA, agir, vivre enpour-
eassi; voy. ce mot.
POURGAT, petit cochon. Pourcate,
petite truie.
POURGATfi, marchand de cochons.
— , marchand de pore frais. — Pourcaies
de Maueor e de Sent-James. d. b. L'el^ve
des bStes de la race porcine est Tindus-
trie de la plupart des nabitants des com-
munes de Maueor et de Saint-Jammes.
POURGAU ; mdme signification que
Porcau.
POURGAYRE (dans la partie du
Beam limitrophe de rarrondissement de
Dax, Landes). La for^t de Tetiu (arron-
dissement de Dax) est peuplee de pores
3ui viventli k I'^tat sauvage. Des gens
es communes en vironn antes y vent faire
la chasse aux petits cochons, qu'ils enl6-
vent le plus souvent quelques jours apr6s
qu'ils sont nes. On appelle ^wrcayrc* les
chasseurs et les vendeurs de ces cochons
de lait, dont il se fait, k certains marches
de Dax, un commerce considerable.
P.OURGERA, cochonner ; se dit dela
tmie, mettre bas. — Aylaylpourcera
n'ey pas berri. PR. b. — Voy. Berri.
POURGliiRE, Per cere (fern. Aepour-
cH,porceg, pourceau), petite truie. Pource-
rete, pourcerine,pourcerote, dim.
POURGERERE, Porcerere ; se dit
de la truie qui a des petits. Une troye que
no sis prenne ne porcerere, oout. 8. Une
traie qui ne soit pas pleine ni suit^.
POURGST, Porceg, pourceau ; pour-
cUch (Aspe) . Pourceret, pourcerin, pource-
rot, pourcerou, dim. Ooeyta lou$ pourcite,
Oarder les pourceaux. Une troye ab por-
ceg$. ARM. Vie truie avec des pourceaux.
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184
POU
POURGETGH ; voy. le precedent.
POURGHET (la Bastide-Clairence),
pourceau. — Voy. luchaieb, jSfei^f . sur lea
idiomes pyrinienB, p. 271 .
POURB, FouU, poule. Pourete,poulete,
poulette.
POUR£,Porer, juchoir : Lous hamas
dessus lous poures. lbtt obth . Les coqs
sur les juchoirs. Porer e garies. dAn. Ju-
choir et poules. — En 1831, dans une chan-
son intitulee Au hazanhet deu drap^u, Au
petit coq du drapeau (le Coq gaulois), Na-
varrot disait : Aupoure tien-te hort, lou me
mic I Diu sab quin la te goarde bh'e Lou
gatpitoch de Meitemich! Sur le juchoir
tiens-toi fort, mon amil Dieu sait com-
ment te la garde belle le chat sauvage de
Metternich I — , poulailler . — Beroy pourhy
joli juchoir. Avec le verbe hahi, avoir :
Hahi u heroypourh, 6tre bien casd, au sens
de Texprcission de La Fontaine, dans la
fable des Deux Pigeons, avoir « bon gJte...
et le reste. «
POURB T, PowZe/, poussin, poulet:
Pouret de jeni, poulet de Janvier, ne en
Janvier. II est excellent k mStnger quel-
ques mois apr6s ; on le vend cher : Pouret
dejen^, Cade plume u dink. pbov. Poulet
de Janvier, chaque plume un denier.. —
Voy. GaspL
POURGA, Porgar (nettoyer; lat.
« purgare » ), cribler, passer au crible :
Pourga cihade^ passer au crible Tavoine.
— Pourga castanheSy eplucher des chdtai-
gnes, en 6ter I'enveloppe piquante. — , ar-
racher ou couper les mauvaises herbes,
sarcler. — , decortiquer ; povrguera, dans
F. N. Porgar per far secar casso, tausin,
f^9^ (/«//)• couT. s. Decortiquer pour faire
secher ch^ne, taussin^ h^tre . — Aco n'ey
pas pourga casianhes. PBov. Cela n*est pas
eplucher des chitaignes. — Voy. Casta-
vhe. — Cat. « porgar. «
POURGADE, action de cribler, d'e-
plucher, d'arracher les mauvaises herbes.
— Cf. esp. (Arag.) « porgaderow, crible.
POURGAB^:, ce qui est k cribler, k
Eplucher, k sarcler.
P OUROADOU, fern, pourgadoure,
celui^ ceile qui crible, qui epluche des
fruits, qui arrache ou coupe les mauvai-
ses herbes.
POURGAT, fem. pourgade, participe
passe depourga, — , se dit des personnes
en parlant de la purete du teint — La
m^aynade qu'eydetaspourgades{As^e), La
jeune fille est de celles qui ont le teint le
plus pur; elle est des plus agreables.
POURGAYRE, masc. et fem.; meme
signification que Pourgadou.
POU
POURGET (Aspe), porche d*e0ise.
— Voy. Porche .
POURGUE (Aspe), ecorce d'arbrc.
POURGUERA; voy. Pourga.
POIJRGU&RE, f^m., tas de maa-
vaises herbes que Ton fait br^ler.
POURGUES,criblures,resida da grain
crible. — , epluchures des fruits. — , mau-
vaises herbes coupes, arracbees.
POURGUUiHES; voy. Powrgues.
POURIA, pouliner ; se dit de la ca-
vale, mettre bas.
POURIA, demonter; se dit d'nnemon-
ture qui jette bas le cavalier.
POURIADE, ruade.
POURIG, Poric, poussin: Hahittdf
souns pouricxs la coadeperdude. gar. [Ls.
poule) a vu de ses. poussins la couree
perdue. Cayole de poricx. arch. Cage de
poussins. Pouricot, pourieou, pouriqvei,
dim. PourtquCj^i^m.; powrtquete, dim.JoJi
coum hus pouriqueiz e seyuin la garii
NAv. De meme que les u poussinets » sui-
vent la poule. — Pouriquete, pouricott^ w
bieta dab you, Si-b hetz enla, I'esparbiqu-h
minyara. PR. B. « Poussinette, poussiDet>.
venez avec moi; si vous vous faites de
c6te (si vous vous dloignez), I'epervifr
vous mangera. — Voici en quoi consiste
le jeu oil ces paroles sont prononcees:
Des enfants sont ranges a la file, se te-
nant Tun Tautre; ils se detachent tout a
coup et courent apr^s celui qui a ete do-
signe pour les appeler; ils se groupeot
autour de lui, comme autour de la poole
les poussins que menace Tepervier. Ce jeu
s'appelle au pouricou, au a poussineL •
POURIGALAE, les poussins, les de-
laines. Im. menagere qui voit sonjardin
ravage par sa volaille, s'ecrie ; Clonqw.
Vat pagaras ! moun Diu, de las semalhetl
Che! chef sour Hz dequiu, diable de poiiri-
calhes. N. past. Poule, tu le payerasbien!
mon Dieu, (qu'aurai-je) de mes semailles!
Chi! chil sortez de la, diables de pous-
sins
POURIGOU; voy. Pouric.
POURIE, pouliche. Po«riefe, pouriok.
dim. — Voy. PourU,
POURlfiRE, Poriere, jument qui a
im poulain : Uneeguoa de qitoate anspre^
o poriere. aboh. Une jument de quatre
ans pleine ou avec un poulain .
POURII,Pourin,Polin, Porii, poo-
lain : Hanilhant coum u balent pourri.
naV. Hennissant comme un vaillant pou-
lain. Crestar toutz louspourins qui a Vad^
de detz e oeyt mees nou seran au deh dt
cinq pams. p. r. (II est otdonne de) cha-
trer tons les poulains qui k I'&ge de <fii-
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[;
POU
buit moifl ne seront pas au deli (n*au-
runt pas plus) de cinq empans. Que 8*en
pusque Hrar atumns betss polins. ARCH.Qu'il
s'en puisse tirer (oue Ton puisee avoir de
ces juments) quelques beaux poulains.
PouHet, pourioly dim.; pouriete, powriote,
poaliche. — Pouriotz de Beou, D. B. Les
petite chevaux de Beon . Le sens du die-
ton est pea favorable et s'applique aussi^
abusivement, aux hommes de ce village.
— Le patois iie Tarrondissement d*Argen-
taa (Orne) a les mots a houri, hourin »,
)our signifier petit cheval de peu de va-
ieur. On dit li, communement : « Les
hourins du Pin. II est possible que cette
locution proverbiale ait eu cours avant
retablissement du haras dans cette com-
mune. Le terntoire du Pin est entour^
presque de toutes parts par la for^t: il
est vraisemblable qu'il y avait Ik, jadis,
beaucoup de ces petits chevaux de char-
bonnier, qui sont le type de ce qu*on d^-
signe dans le pays sous le nom de hou- ,
rin.« — Gette explication donn^e par
M. Ganel (Blason pop, de la Normandie)
au sojet des petits chevaux du Pin peut
^tre aussi appliquee, en tenant compte
de la difference des races, k ce que nous
appelons les pouriotz de Beon; je ne crois
pas que ces pouriotz aient ete les rejetons
de'generes de nos excellents chevaux na-
varrais. Le Beam possedait une race che-
valine, quifutjadis tr6s-avantageusement
connue sous le nom de navarraise ou na-
varrine; onrappelaitbearnaise auxvi« si^
cle. A la bataille de Coutras, Henri IV
eut le regret de perdre un certain nombre
de« ses chevaux bearnais. » Inv. des Arch,
des Bass.'Pyr. On a dit avec raison que
ces chevaux avaient un ensemble de qua-
lites qui produisait la force, la souplesse
et Tagilite. Ceux de la vallee d'Ossau
etiient particulidrement remarqu^s et ap-
precids. « En 1581, Henri IV, raaintenant
lea Ossalois dans leur propriete du Pont-
Long, stipula I'hommage, k chaque chan-
geraent de r6gne, d*un cheval a'Ossau et
dan fer de lance; c*^tait reconnaitre en
meme temps la bonte du cheval de cette
vallee et la vaillance de ses habitants. >»
rt'ESPALUNGUB et DK LIVRON, Album pi/ri-
ncen. La degenerescence de cette excel-
lente race chevaline date de la fin du
sifecle dernier. On assure qu'il ne serait
pas impossible de doter le pays de che-
vaux qui auraient encore les m^mes qua-
lites.Ce serait \k une « nouveaute)) d'e-
levage qui lui vaudrait mieux que celles
dont on a cherche a Tcngouer dans ces
demiers temps.
POU
185
POURII, Porll, poulain, assemblage
de pi^es de bois, fust, sur lesquelles on
fait glisser les barriques : Ung parti de
fust ARCH.
POURIQUfiRE; mSme signification
que Pouricalhe,
POURIQUETE, PouriquvM (dim. do
pourique; voy. Pouric), petite poulette. —
Hah4 la pouriquete, avoir la petite pou-
lette, s'emploie proverbialement au mSme
sens que hab^ la gaime (voy. Crate), ou
pour signifier etre extrSmement heureux
en toutes choses ; ce qui s'exprime en fr.
par le proverbe : « Etre le fils de la poule
blanche. »
POURPHE , Polpre, pourpre : Lo
sercle (cercle) dauratj color de polpre, apart
entom lo sarelh. h. 8. Le cercle dore, cou-
leur de pourpre, apparat autour du soleil.
— , le pourpre, maladie qui se manifesto
par de petites rougeurs sur la peau.
POURQU£i, Popquer, porcher: Au-
tant balere esta pore que pourqui. Autant
vaudrait 4tre pore que porcher. Se dit pro-
verbialement pour signifier qu*il n'y aurait
rien a gagner a certains changements. Los
autes soos porquers. H. 8. Les autres (se-
ront) ses porchers. Potwque, adj. de pore.
— , sale.
POURQUERIE; voy. Pourcarie.
POURQUBT, pore frais.
POURQUEYA, Pourqueja, salir. — ,
cochonner,faire un onvragegrossi^rement,
salement.
POURQUII, Porqaii, porcin: Cincq
caps de bestiaif porqui. arch. Cinq tStes
de betail porcin.
POURlRET, porreau : L<ts cebes, lous
Crretzepowretes^ n. past. Lesoignons,
porreaux et les ciboules.
POURRBTE, plant de porreau, jeune
tige que Ton plante. — , ciboule ; voy. le
precedent. La ciboule s*appelle pourrete,
parce qu*elle participe du porreau, pour-
ret*. — « Les cibouilles , . . participent de
Toignon et du pourreau, tenans de Tun
la figure et de i*autre la saveur. » o. db
SSRRBS.
POURRETE ; voy. Dw-Dac,
POURROT, dindon.
POURROtr (Aspe), petit pain de mats
ou de millet cuit au four. Pourroulet, pour-
rounet, dim. — Voy. Purre,
POURRUTB, Porrate, tourterelle :
Pous seirMs dou bos esbarrit, Quin cerqueri
nidz de pourmte. N. lab. Egare par les
sentiers du bois, comme je chercherais
nids de tourterelles. Porrute^ dans PS.
POURSUGUE, sorte de grange sur
la montagne, toiyours ouverte pour servir
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186
POU
d'abri aux animaux qui, k cansd des mou-
ches, ne peuvent rester au soleii.
POURTA, Portar, porter, apporter.
Forti, je porte; pourtabe^ il portait. (ou
devient o quand la syllabe qui suit a un
son peu sensible ; voy. Gramm. b^m,,
2« ^dit., p. 22). — Moutous, aulhes, anhtU,
haus autz pourtatz de laa, Deus auto e$ km
proufieyt, e boste km pourta, k. past. Mou-
tons, brebis, agneaux, vous autres portez
de la laine, aux autres est le profit, et vo-
tre le porter (et k vous la charge). Dans
viRGiLE, « Sic vos non vobis vellera fer-
tis oves. »— Pourtas, se porter, 6tre en
bonne ou mauvaise sante : Quin se porten
a boste f Comment se porte-t-on chez vous ?
Fouriatz-pe plaa. Portez-vous bien. — , se
comporter, se conduire : Valen$ nospor-
taram. PS. Nous jious comporterons en
(hommes) vaillants. A Vhomi gran proffieyt
revee Des portaa en homi de bee, IB. A
rhomme il revient grand profit de se con-
duire en homme de bien.
POURTADE, portee.— (Ossau), mon-
te : Mia a la pourtade. Mener k la monte,
(mener une jument pour dtre saillie).
POURTAD^ (Mont.) ; m6me signifi-
cation que Bancauy 2.
POURTADfi, qui peut ou doit Stre
porte.
POURTADERB, esp^ce de civi^re
k bras pour porter du fumier. On dit in-
differemment la poutculere, las pourtade-
res. — Voj. Carcan, 2.
POURTADOU, Portador, porteur.
Pourtedou (Orthez , Bay.). On dit aussj
pourtury du fr. « porteur » : Lou pourtur
de countrente, nav. Le porteur de con-
trainte. Ab aquet poriador que nos fasatz
resposta. arch. Par le present porteur
faites-nous reponse. Lo poriador los Im-
rara. P. B. Le porteur leur remettra (les
Icttres closes).
POURTALfi, seuil, avant-porte : Ue
bouHguete Dab soun double pourtalL nav.
Une petite boutique avec son double seuil
(ou Von entre en montant deux mar-
ches). Seupourtale lou luserp que-s pas-
seye. pey. Sur le seuil le 16zard se pro-
mdne. Lou pourtaU n'ha pas hoey Vhalet
caute. SEI. Le seuil n'a pas ai^ourd'hui
rhaleine chaude (il fait froid dehors).
POURTAXET, dim. depoartou, por-
tail. — , petite porte basse.
POURTAIiET, Porlalety nom d'un
fort construit sur la montagne (vallee
d'Aspe, frontidre d*Espagne).
POURTAU, Portau, portail.— , porte
de ville. — Pourtalet, pourtalot, dim. Pour-
talas, aug. — , arc de triomphe : Quoate I
POU
portaus, . , per far las inirades deure^ e
regine. art. Qnatre arcs-de-triomphe poor
Tentree que devaient faire le roi et lareine.
— Vostau de las macipes deu portau. Dt%.
La maison des filles du portaU. (Un mau-
vais lieu, a Fentr^e de Monein, 1385).
POURTAYRB, porteur, en mauvaise
part.
POURTfi, Port^e, Portor, portier,
concierge. On dit ai\jourdliui powrtie, du
fr. « portier. » — Porter signi£ait ancien-
nement capitaine commis k la garde dan
chateau. — , homme de garde k la porte
d'une ville.
POURTEDOU; voy. Powrtadou.
POURTETZ, masc. plur.; on dit am
pourtetz, au sens de « porter en chtise,
lorsque deux personnes entrelacent teurs
mains pour en porter une troisieme sur
UxiTB mains ainsi entrelacees. » uttbe ,
Diet — Avec le verbe ha, faire ; ha am
pourtetz, je\x d'enfants.
. POURTRftT, Pourirhft, portrait:
De JeUote anem bisita lou pourtrkyt rav.
Aliens voir le portrait de Jeliote. — Ce
portrait dtait dans une maison du village
d'Estos, oii s'etaitretird le chanteur bear-
nais qui eut, au allele dernier, un si grand
renom, k Paris, pour le charme incompa-
rable de sa voix.
POURTUR; voy. Pourtadou.
POURUC, Pauruc, peureux : You nou
souy pas poiiruc, De Vesparbi nou cranhi
pcu lou true. SUP. Je ne suis pas peureax.
de r^pervier (de la mort) je ne crains pas
le coup. — Pouruquetf pouruquin, dimin.
PoUrucas, pourugas, aug.
POURUGUfi, Paurugui, masc, dis-
position k .la peur.
POUS, Poos, tnasc, poussee, impul-
sion : Datz u pousy donnez une poussee,
faites mouvoir. — Da u bou pous, donner
une bonne poussee, faire avancer, faire
r^ussir, « donner un bon coup d'epaule ."
— , coup d'une chose poussee centre une
autre : Deffonsan dues pipes debU ab poet
de barra, bar. lis defoncdrent deux pipes
de vin k coups de barre. — De j>ou8 (de
poussee), tout de suite, au plus vite, sans
8*arr6ter, tout d'une traite : Enta fct, La-
gor, que rriaplegui de pom, SBi. Vers toi,
Lagor, je me retire au plus vite. Dans f.
Egl,y hoeae a gran pous de galop, fuir au
grand galop, k toutes jambes.
POUSADE, dans Nav., hfitellerie.
C'est le mot espagnol « posada. *
POUSATE (Aspe) ; mtoe significa-
tion que Pausaie, — , halte.
POUSO&, Posoer, empoisonncur:
Que debetz cranhe hus pousois b<mtadou$.
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POU
YiON. Voos devez craindre les ilatteurs
empoisonneurs. — , BOTder ; pousoire, po^
toere, sorci^re: Lous pousois soun mer-
catz auiour de las esehires, N. past. Les
sorciere sont marques (ont des marques
da d^on) sous les aisselles. Pousoeres
mcaihaseques. IB. Sorcidres malfaisantes.
Far lo proces aus pousoers e pousoeres.
8. B. Faire le proc^ aux sorciers et sor-
sorci^res. JfoTiauto posoer. ib. Menauton
sorcier. Far las procedures a Itisposoeras.
re. Faire les procedures (exercer des
poursuites) centre les sorci^res.
POUSOBRA, Posoerar, empoison-
ner. — , ensorceler, jeter iin sortsur; agir
par sortileges.
POUSOERADOE, Posoerage, sorcel-
lerie : Personages accusatz de I'art de po-
soerage, s.B. Personnes accus^es de pra-
tiques de sorcellerie.
POUSOERIB, Posoerie, Posoarie,
sorcellerie (Fart de preparer des « poi-
sons », et tout ensemble la pretendue fa-
colte d'exercer une «fatale » influence sur
les choses et le destin des hommes.) La
potoerie, dans nos textes, est presque tou-
jours designee sous les noms de posoerie
e faytilherie / voy . ce mot. Orims de pozoe-
ria. s.B. Crimes de sorcellerie. La mala
artdeposoarie, iB. Les coupables pratiques
de sorcellerie.
POUSOERIS, ce qui est relatif au
poison, — , ensorcellement : Bostes pousoe-
ris, N.PAST. Vos ensorcellements. — Lou
poioeris, nom collectif, les sorciers, les
sord^res.
POUSOU, Poson, Posoo, poison :
Pousou mourtau; negrepousou, N. past.
Poison mortel; noir poison. — Sus ta
fresea houqueie Qu*^ hehut lou pousou,
f, LAB. Sur ta fraiche petite bouche j'ai bu
le poison. — Podres de poson, s. B. Pou-
dres de poison, poudres pour les malefi-
ces. — , venin : Posoo autan[t] que nada
wrp,, . PS. (lis ont) autant de venin qu'au-
cun serpent.
POUSSA, Possar, pousser.
POUSSA-BRAG (pousser-court), ha-
leter, 6tre essouffle.
POUSSADE, Possade, poussee.
Poussadete, poussadote, dim. L'estros me-
decH qui-oU dale la poussade, sup. Le ma-
ladroit medecin aui lui donnait (qui don-
nait au malade) la poussee. — Lo luM
donat augunes possades estarU a Vassem-
blade deut Estatz, pans une lettre de re-
mission de Bernard d'Espalungue , 1544.)
U lui avait donne quelques poussees (il
Tavait bonscaie), etant k Tassemblee des
POU
187
POUSSE- GAljHAU(pou8se-caillou),
jeu de force et d^adresse, jeu par lequel
on s'exerce, dans nos campagnes, h qui
jettera le plus loin une grosse pierre.
POUSSE-GU; voy. Cu-rouyes.—V site
jadis comme sobriquet des Palois, pousse-
cus de Pau, des aigrefins, ceux que Ton
appelait aussi grate-pap^; voy. ce mot.
POUSSEDA, Possedir, possedcr :
Cause poussedade, chose possedee. Cause
possedide de vmgPunjoms, oout.s. Chose
possedee durant vingt et un jours. Las
crompasse e las pocedisse. F. o. Qu*il les
achet&t (les terres) et les possed&t.
POUSSEDIDOU, Possedidor, pos-
sesseur : Senhor tkiedor, pocedidor, auch.
Le seigneur detenteur, possesseur.
POUSSESSIOU, Possession, la
possession: Possession de detz ans defend
lo possesso en sa possession, f. h. Posses-
sion de dix ans . . . defend le possesseur
dans sa possession.
POUSSESSORI, Possessor!, pos-
sessoire.
POUSSESSOU, Possessor, posses-
seur. Possesso ; voy. Potissessiou,
POUSTEME, Posteme, fern., a))os-
t^me , pus : Pousteme de la plague. Pus
de laplaie. Aposteme, dans Ps.
POUSTEMETA, Poustem^a, apostu-
mer ; suppurer, rendre du pus.
POUSTEMOUS, Postemoos, puru-
lent, qui suppure.
POUSTEMUT, qui a des abcds, ul-
cereux, convert d'ulceres.
POUSTERLE, Posterle, poteme.
POUSTET ; voy. Poste.
POUT, Poutch, poulet, coq : UesparH
per hens hus bos Dous poutchs au loup lexe
lous OS, N. LAB. L'epervier laisse au loup,
(par-ci, par-1^), dans les bois, les os des
poulets. Uupout s'enten lou cant maytid.
LAO. D'un coq s'entend le chant matinal .
— On dit proverbialement (Vic-Bilh): Dab
tresgaries e lou pout Que-mf. . ,de tout.
Avec trois ponies et le coq je me f . . . de
tout. Que j aie quelque chose qui vaille, je
saurai me tirer d'anaire.
POUTADGB, Poutatye, potage : Lou
paa, la cam e lou poutadge, N. past. Le
pain, la viande et le potage. Ejnfasen[t]
prener en poutadge. s.B. Enfaisant pren-
dre (certaines poudres) dans le potage.
— Mescla trop ^herbes au poutadge, rol-
ler trop dlierbes au potage, dans f. EgL^
pour signifier s'occuper de trop de choses
k la fois.
POUTADGft, Poutaty^, potager. — ,
ui aime le potage, qui mange beaucoup
ie potage. — Poutadghs de Bidos, d.b.
I
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188
POU
Sobriquet des habitants de Bidos. On ex-
plic[ue ce sobriquet par un conte bien sin-
gulier. Le village, tout pr^s d'Oloron, est
sur les bords du Gave d*Aspe. On pre-
tend qu*il avait ete interdit, on ne sait
pourquoi, aux gens de Bidos, d'aller ache-
ter de la viande aux bouchers d*01oron.
Quelques-uns furent d^nonc^s comme
ay ant fait de la contrebande. — OCi sont
les viandes que vous avez achetees, leur
dirent les agents charges de la perquisi-
tion ? — Les voici dans le potage, repon-
dirent les delinquants, et, tout aussitdt,
ayant retire les viandes de la cachette oi^
ils les avaient mises, ils les jet^rent dans
le Gave. Les perquisiteurs se gard^ent
bien d'aller les prendre dans ce bouillon.
POUTCHBT, POUTGHIC (Bay.),
gousset, petite poche.
POUTCHOU (Montory), crapaud.
POUTENGI ; voy. Potenci.
P0UT£RE (de pot, l^vre), echaubou-
lure aux l^vres ; herpes labialia,
POUTERIQUfi (de poutet, dim. de
pot, baiser), qui baisotte.
POUTERIQUE YA , Fouteriqu^a,
baisotter ; voy. le precedent.
POUTI ; usite avec repouH ; voy. ce
mot.
POUTIGAYRE, dansF. Pcw^; voy.
Apoutkayre,
POUTINGA, m^dicamenter, droguer.
— r^f., se droguer.
POUTIN6UE, Potlngae, potion :
Bire dret au malau ha-u hehe la pouting
gue. F. Fast. II toume (va) droit au ma-
lade lui faire boire la potion. Detpende
en medecine e autres potinges. ARCH. Pe-
pcuser en m^decines et autres potions.
Las poutingues, les medicaments, les dro-
gues medicinales.
POUTIQUBYA, FouOqueja, baisot-
ter : Enter-de-miey de las couniredanses,
e per Vescurade, qu'entenipoutiqueya. lktt.
oRTH. Dans Tintervalle des contredanses
et dans robscurite,j 'en tends baisotter.
POUTOA (de poutou; voy. pot^ bai-
ser), baiser, donner des baisers. — U
rnayne poutoat pou sourelh, SBi. Un do-
maine « bais^ » par le soleil.
POUTOU, POUTYOU (Orthez), pe-
tit baiser, tendre baiser. — Voy. Fot.
POUTOULEYA, Foutoul^a; voy. le
suivant.
POUTOUNEYA, Foutouneja ; m^me
signification que Foutiqueya,
POUTOUNBYAYRB, Foutou-
n^ayre ; voy. Fouterique.
POUTRB ; mSme signification que
Foudre, 2.
PRA
POUTYB ; voy. Foudge,
POUTYB (Arthez), poule ; voy. Pout,
coq.
POUTYIC (Bay., Orthez), baiser: U
dous poutyie, un doux baiser.
POUTYIGA (Bay., Orthez), baiser,
donner des baisers.
POUTYIQUBYA, freq. du prece-
j dent, baisot ter.
! POUTYOU ; voy. Foutou.
POUTYOU (Castetis), maladroit, lour-
daud. — V oy. Fotyolo.
POUY ; m6nw signif . que Po^, —
« Pouiy mayou, le plus grand des tumuli
de la region autour de Lourdes .ml. J.,
Memorial des Pyr., 2^ i&ny. 1880.
POUYRE (pourriture), pus.
POUYRI, POUYRIMI. — Voyei
Foeyri , Foeyrimi.
POUYRITUT, POUYRUMI. -
MSme signif. K{\ie Foeyritut, Foeyrtm.
POU YTROU, poltron : Lout mof
pouytrous que parlaben de hoeye, lbtt.
ORTH. Les plus poltrons parlaient de fnir.
Fouy1rormetypouyirounot,dAm, Pouytnm'
nas, aug. — Voy Foeyiroun.
Poxant, Poixant, puissant: Autre
diu sia tant poxant cum aquest f H. s.
(Crois-tu) qu'un autre dieu soit aussi puis-
sant que celui-ci ? TVea potMoU senior
Mossenhor Cfaston, arch. Tr^s-puissaiit
seigneur, Monseigneur Gaston.
Poyar ; voy. Fvya.
POYB, ? , cavite dans les montagnee,
sorte de puits tr^s-profood . Oomrier
d'EauX'Bonnes, 10 juillet 1884. II y en &
plusieurs dans les environs du piedu
Caperan, u Ce sont des puits natureb.-.
a des profondeurs sans nom, sombres et
inaccessibles retraites des choquarts. »
G^R. DB BOUILL^, Guide Jam,
PRABA, croitre, prendre de la force,
venir bien : L'oumpre (dou higue) qu^em-
pechabe de praba lou cese e la kabe groste.
LETT. ORTH. L'ombre du figuier emp^ait
pois et f^ves de venir bien . Lou boeu qtu
prabe . Le boeuf profite ; il prend de Tem-
bonpoint.
Prabar, prouver : Quant I'actor m
praba, to reu deu venir absolvedor. s. b.
Quand le poursuivant ne prouve pas (ne
fait pas la preuve) Taccus^ doit venir a
Stre absous (doit ^tre absous). L'agwre
pravat ab aquea o ab aquegs qui bistag au-
ren. M. B. 11 le lui aurait prouv4 avec
celui ou avec ceux qui auraient vn celt.
— Voy. Frouba,
PRABAT, convaincu, reconnu cou-
pable ; se joint k une appellation inja-
rieuse pom* la renforcer Broigs,broAet
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p-r-"
PRA
prababs, 8. B. (Jean do Gasaox, Ba femme
et sa fiUe), sorcier, sorci^res reconnus
(sorcier, sorci^res fieffes) . Femne pravade
baralhose o maudisent. bat. Femme con-
vaincue ( d'etre ) querelleuse ou m^i-
sante.
PRABE, croissance, bonne et belle
venue ; embonpoint. — Voy . Prdba,
Prabe, preuve ; par ext. , tdmoin : Las
persones qui son de rnon hoatau., . nopodin
esser treyiz prahas per mi . l. E. Lea per-
^oanes qui sent de ma maison ne peuvent
^tre produites presentees comme) temoins
pourmoi. — \oj. Probe,
Prable ; voy . Preahle,
PRAGI, PR AGO, contraction dep«r
art, per aeo, — Voy. Per.
PR ADA A, masc. singul., prairie ;
etendue de prairies.
PRADAHIES , Pradairlas ; voy.
Praderies,
PRABE, prairie : Quoand hey laprade
qui herdeye. N. lab. Quandje voisla prai-
rie qui verdoye. Prctdete, dim. Ent'oun
has pastourete f H^-t drin en sa ; En
aqueste pradete Nai loup nou y-ka, mb8.
(A vas-ta, pastourelle ? Fais-toi (viens)
un peu de ce cdt^ ; dans cette jolie prai-
rie, il n'y a point de loup .
PRADfi, de pr^, qui nait dans les
pros : Auyamiot prad^, petit insecte des
pr^3 ; flous pradSres, fleurs des pr^s.— ,
q»i se trouve dans les prds : Yegas pra-
deras (Mont.), juments dans les pres.
PRADfiRE ; mdme signif. que Pro^.
PRADERIES, Pradaries ; Pradai-
rlas, prairies : Praderies de Benou (Os-
sau). Prairies de Benou ; les vastes prai-
ries au-dessus du village de Bilh^res.
Floo ds pradaries , PS. Fleurdes prairies.
— Q^*ey en sas praderies. U est dans ses
prairies. Se dit proverbialement pour si-
^ifier que quelqu'un est dans Taisance,
qu'il a les commodit^s de la vie.
PRADl^U, « preau n : En lo prcuUu
deu casteg. arch. Dans le « prdau » du
cb&teau.
PRADISSfi ; m^me signif. que Prad^.
PRADOULH (Lagor), pre : Iragade
pons hums d*u pradoulh pingourlat bei.
(Labeitle) enivree des parfums d*un pre
emaille de fleurs.
PRAMO (Bay.), PRAMOU ; voy.
Permou.
PRAT, pr^ : Noustes camps y pratz.
NAV. Nos cbamps et (nos) pres. Pratz qui
porten fen, P. n. Les pres qui produisent
da foin. Pradet, pradin,pradot, dim. Pra-
<2a8, ang., grand et vilain pre. — Quoand
homietfcun anuuse seu pradoi. sophib.
PRA
189
Quand nous fol&trons ensemble sur le
pr^.
PRATIGAR, Pratlcar, pratiquer.
— , se mettre en communication, nouer des
intelligences : Monss. de Miussens .... a pra-
tiquat augunes bones gens d'enter nous . arch .
M. de Miossens a nou^ des intelligences
avec quelques bonnes gens d'entre nous.
(II s'agissait de reprendre la ville de Sau-
veterre-de-Bearn, occup^e par les soldats
de Charles-^Juint.
Praticiaa, Pratician, praticien ,
homme de loi : Agutconselh e deliver ation
ab gents |7ra^i««taa«.ABCH. Ayant eu conseil
et d^liblration avec des gens praticiens
(avec des hommes de loi ). Bon costumer
e pratician, bay. Bon « coutumier >> et pra-
ticien (verte dans la connaissance du droit
coutumier, des lois).
PRAUBAMENTZ;voy.Pratt&e-
mentz,
PRAUBE, Paubre, pauvre : Qu'em
praubes lous pastous, Y tounutz autaa raz
que lous noustes moutous, nav. Nous som-
mes pauvres les pasteurs, et tondusaussi
ras que nos moutons. Son pay qui es homi
praube. bar. Son p6re qui est homme pau-
vre. Es brasser paubre e no a res que doni
a Moss, ENQ. II est pauvre journalier et
n'a rien qu'il donne ^ Mgr. Au casteg min-
gan cent paubres.n.A. Au ch&teau mang^-
ren t cent pauvres. Prauhet, praubin , prau-
bot, praubou, dim. Praubas, praubilhas^
aug. — Here (ere), no a de que biuret sino
de sa praube sudor, bar. Elle n*a de quoi
vivre, sinon de sa pauvre sueur (elle n'a
pour vivre que le miserable produit de son
p^nible travail). — Praube de, suivi d'un
nom ou d'un pronom, forme une locution
exclamative qui exprime la souff ranee, la
plainte, la commiseration : Praube de you!
(Pauvre de moi), que je suis malheureux !
Praube de may ! Pauvre m6re ! comme elle
est a plaindre ! Praube de bous ! (Pauvre
de vous), que je vous plains ! — Praubes
tant qui lou boun Diu boulhe^ Mes la bax^re
nete I pr. h. Pauvres tant que le bon Dieu
voudra, mais la vaisselle nette! Pauvre,
mais honn^te. « Quelque pauvret^ qu'il
ait, il tient sa vaisselle nette. » l.-r. de
LiNCY, Prov, — On s'excuse de ne pou-
voir donner que peu, en disant : Lou near-
nes ey praube; oimey hab^, Mey eb dcird,
D. B. Le Bearnais est pauvre ; s'il avait
davantage, il vous donnerait davantage.
On pretend que ce dicton date du r^gne
d'Henri IV. Tin jour que des pasteurs d'Os-
sau avaient eu Thonneur d'etre admis au-
pr^s du bon roi, ils s'excusdrent ainsi de
n*avoir k lui offirir que deux fromages € du
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190
PRE
pays. » On igoute qu* Henri IV, qui n'^tait
jamais en reste avec ses compatnotes, leur
r^pondit : Hhre m'cLgrade hostre dooy tneajou
n'ey a-p touma aire de mielhe que mon
g'ot ; prenetZ'lo, e hetz-nepart aue de case,
ien m'agree votre present, mais je n'ai
a vous donner enretourque ma reconnais-
sance ; acceptez-la, et faites-en part (don-
nez-en une part) k ceux du pays.
PRAUB]^, masc, mis^re, extreme in-
digence : Loupraubd se m'arroud, sei. La
misdre me ronge. — Au riche Urn richl, Au
praube lou prauhL Au riche la richesse,
au pauvre la mis^re. Yariante : Au hart la
hartere, Au praube la misere. pb. b. Au
repu la mangeaille, au pauvre la misere.
— Voy. HarUre*
PRAUBE MBNTZ, Fraubamente,
Paabrementz, pauvrement. — Pagabe
ben praubamentz loz obres. ba.r. 11 payait
bien pauvrement (bien mal) les ouvriers.
— Anabe per las partes praubementz, arch.
II allait par les portes pauvrement (il men-
diait de porte en porte) .
PRAUBfiRE ; voy. Praubeyre,
PRAUBESSEyPaobresse, pau-
vresse.
P R AU BE SS E, Paubresse, pau-
vret^ : Sino que Moss, volos prener ae sa
paubresse xjfrancx. bnq. (II dit qu il n*a rien
k donner), k moins que Mgr ne vouldt ac-
cepter de sa pauvre t^ dix francs.
PRAUBETAT, pauvret^ : Inquie"
tudes, praubetat, malauaies, im. Inquietu-
des, pauvret^, maladies. Las quoate ordis
de praubetat. abch. Les quatre ordres de
pauvret^ (les ordres mendiants).
PRAUB£TRE, Paubr^yre^ pau-
vret^, misere : Sa praub^yre, soun humili^
tat, CAT. Sa pauvrete, son humilite. La
paubreyre deu he, arch. La misere du lieu.
Dans PS., praubere.
Preable, Priable, Prable, dans la lo-
cution aupreable, arch, au pr^alable. Au
prable, art. Los bins, au priable que augun
baxet no sera abroquat (abrocat), seran gus-
tatst per dus gustadors. arch. Avant qu'au-
cune piece de vin soit mise en perce, les
vins seront degustes par deux degusta-
teurs.
PREBALE, prevaloir. — ref ., se pre-
valoir.
PREBEDI, pourvoir : You que pre--
bedir^ a so qui-t manque, IM . tie pour-
voir ai & ce qui te manque.
PREBEDIMENT, masc.,,prevoyance.
PREBENDAT, prebende : Qu'ey abh
prebendat, que he fort bounechere. P. C'est
un abbe prebende, il fait fort bonne ch^re.
PREBENDE, prebende.
PRE
PREBEND&, Prebender , preben-
dire : Prebender d' Encamps, bak. Le pre-
bendier d'Incamps.
PREBENGUT; voy. le suivant.
PREBIENE, Prebie, pr^venir : Anats
lou prebi4ou. prebiene, Allez le prevenir.
Preoiengut ou prebengut, prevenu. — Lou
prebengut, p. R. Le prevenu, celui que
ron presume coupable.
PREBIIilBGI, privilege ; voy. Pribi-
Udge,
PREBOST, prevdt^ magistrat muni-
cipal ; voy. Perbost. — , officier prepos^ a
la surveillance. R. II y en avait deux dans
l*arm^ de Gaston- Phoebus rassemblee a
Morlaas.
PREBOSTAT, prev6t^, fonction de
prev6t. — , territoire ot s*exer^t la juri-
diction du pr4v6t : La prebostat de Sent-
Sever. R. La prev6t^ de Saint-Sever. —
Voy. Perbostat,
PREBYT£RI, voy ,PresbytSri,
PREGANDA, PRBGAND& ; toj
Preganda, Pregandi,
PREGARI, precaire. — En nom de
precari, k titre precaire : Reconego iheair
a colloqui e en nom de precari une hitJie.
arch. lI reconnut tenir k louage et k titre
precaire une vigne.
PREGHA, pr^cher : Lou capitim que
prechabe.,,, (Voy. Capithni.) nav. Le ct-
pitaine prSchait. Bctijcats-pe, garits, hm
renard que ba precha, Baissez-vous ( des-
cendez), poules, le renard va pr^cher.
— Voy. Menard.
PREGHADERE, cbaire : Puya a la
preckadere. Monter en chaire.
PREGHADOU, Prechedou (Orthez,
Bay.), pr^cheur.
PREGIOUS, Precioos, pr^ieux :
Onguen[t] precioos, PS. Parfum precieox.
Preconlsation, publication, promol-
gation. Les preconisations, F. B., se fai-
saient ab botz de irompe, (avec voix) i
son de trompe.
Preda, butin : Qui avera perdut la
predn* arch. o. Qui aura perdu le butin.
PREDEGESSOU , Predecessor,
prddecesseur. Dans P. a., noustres prsd^
cessourSf nos prdddodsseurs.
Pred^re, en parlant d'une femme de
mauvaise vie (voy. Jegon), femme que tous
peuvent prendre, qui se livre k tops.
Predial, de domaine, de propri^te ra-
rale : Tales prediaUs. couT. 8. D^g&ts des
domaines, des proprietes rurales.
PREDIG, sermon : Nou proufieiftats
goayre plaa deus predicxs . P. Pa»^Vous
ne prontez gu^re bien des sermons . —,
prSche, sermon prononc^ dans un temple
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PRE
protesUnt: Ana at«»r^t(;,alleran prSche.
Ha predicqs, P. EgL Faire des probes.
— , oraison fun^bre : La misse acabadej
dixo lo predio Moss. Vavesque d'Oloron,
H. A. ( Au service fun6bre en I'bon-
neur d Archambaud, comte de Foix, sou-
verain de B^arn) la messe acbevee, Mgr.
r^vdque d'Oloron pronon^ Toraisen lu-
n^bre.
PRSDIGA, Predioar, prdcher. —
Voj.Prtdiqwya, — Dans P8.ypredica, pro-
clamer: Fredicarey tas divinas laudoos, Je
proclamerai tes louanges divines.
PREDIGADERE, cbaire oa Ton pr6-
che. L'auffici terminat, I'abesqued'OUmrou
Puya, la mitre au cap, sus lapredicadere,
0. BAT. L*office termini, Tev^aue d'Olo-
ron, mitre sur tdte, monta en cnaire.
PREDICADOU, Predicador, pre-
dicateur, prficheur: Frays Fredicadors, H.
A. (Le convent des) Fr^res-Prdcheure.
Predicatou se dit aussi (Aspe, Oloron):
A la gent que hasi sermons. . Mielhe que
Mil predicatou . nav. U faisait aux gens
des sennons mieux qu'aucun pr^dicateur.
PREDICANT, predicant, prddicateur
de ia religion protestante.— , sermonneur.
PREDICATOU ; voy. Fredicadou.
PREDICATRE, sermonneur, celui,
celle qui fai t des remontrances ennu jeuses,
hers de propos.
PREDIGOLfi, f^m., pauvre sermon ,
mauvais prficbe. — , ennuyeuses remon-
trances.
PREDICTIOU, prediction.
PRBDIQUEDOU(0rthez, Bay.), pr^
dicateur.
PREDIQUETA, Frediqueja (freq.
depredka), trop prdcher, prJchermal. — ,
aermonner.
PREDIQUETA YRE Frediquejayre;
m^me signification que Fredieayre, en
plus mauvaise part
PREDISE, pr^dire.
Prees, ancien participe pass^ da verbe
Prene.
Preese; voy. Frese.
PREFACI, preface. — , pr^ambule,
exorde: Deffendut aus advocats d'estar
proUxes, . . tanten pre/acts que narrations
deus feyts. s. J. II est defendu aux avo-
cats d'etre prolixes, tant dans lesexordes
que dans le narre des faits.
PREISER A, Preferip, pr^^rer : Lo
nascle. . . es preferit a la fiUie. COUT. 8.
L'heritier m&le est pref^re k la fille.
Prefigir, fixer, determiner : Sens pre-
figw termij balhar a goardar son bestiar.
COOT. 8. Donner son betail a garder, sans
fixer un terme.
PRE
191
Preg, pridre; dans un texte (Orthez)
de 1246. p. METER, Mecueil d'anc, textes.
PREGA, Pregar, prior: You hou-n
pregui, amigue, oubritz, hourc. Je vous
en prie, amie, ouvrez ^la porte). Ana. . .
preguar Diu. H. 8. 11 alia prier Dieu.
Saul lag prega. IB. Saiil lui demanda cela
par gr&ce. — Frega e paga quey trop.
PR. H. Prier et payer est trop. Anc. fr.
« Assez achate qui demaunde. ]> l. r. de
LINCY, Frov.
PREGADOU, Pregador, qui prie,
qui intercede; dans un texte, arch., pre-
guedor.
PREGANDA, Precanda, se dit de gue-
risseurs, hommes ou vieilles femmes, qui
font metier d'op^rer sur les malades par
des pri^res et certaines pratiques.Prg^anc^a
u malau; prier pour un malade, tout en
exer9ant sur lui des pratiques, particu-
li^rement celle- ci : Le malade etant cou-
ch^ sur le dos, le guerisseur passe neuf
fois Bur lui, pose fort legfereraent chaque
fois le pied sur le ventre, en r^petant :^
Digatz « may de Diu ave » Tant de betz
que Ihibi lou pie, e que s'en ane lou ma-
laude ! Dites c m^re de Dieu ave » autant
de fois que je I6ve le pied, et que la ma-
ladie s'en aille. Dans la vallee d'Aspe,
percanda au lieu de preganda. Souffre-t-
on de migraines, de n^vralgies, la bonne
femme qni percande dit des pri6res tout
en faisant des passes sur la partie malade
avec des acerotes, feuilles de Vaceroule,
sorte de violier qui se trouve dans les
jardins.
PREGANDfi, FrecancU,msLSC. sing.,
action de preganda (pri^reset pratiques).
Dans la vallee d'Aspe, percan, percande.
— On appelle aussi preganda, le « gue-
risseur » qui pregande; fern., pregandhre.
lPTegBTifFregarie,Fregaria,\in^re:L(is
pregaries, lous d^unis, cat. Les pri^res,
les jeAnes. Fregaria deu matii. ib. Priere
du matin. — Fregari cowrie puye au ceu,
Courte priere monte au ciel ; on tranche
de « I'esprit fort* en ajoutant: Quinou-n
M bete, y-ey meg leu. Qui n'en fait pas du
tout, il est plus t6t. — Obedir las pregaris.
BAY. C^der aux pri^res.
PREGATORI, prie-Dieu. — , ora-
toire.
PRSGN ; voy. Prenh.
PREGNEDAT, PREGNTAT; voy.
Frenhedat, Frenhtat
PRBGNESSE ; m^me signification
que Frenhesse.
PRE60UN, Fregon, fem. pregoune,
profond, profonde : U barat pregoun, un
fosse profond. La mar pregoune. nav. La
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192
PRE
•^ mer profonde. — Au pregoun, au fond :
Au pregoun de la pouyriiut, Tu que cer-
ques ta neuritut. N. lab. Au fond de la
pouiriture, tu cherches ta nouiriture. —
Qu'en ha de pregoun, pr. b. II en a de pro-
fond. II est riche. — En fr. pop., « il ale
sac», ou(( il en a dans la profonde (la po-
che).» — Un personnage de la Pastorale
de Fondeville, s'excusant de ne pouvoir
que baragouiner en fran^ais, dit que son
langage n'est pas celui des Frances pre-
gounes (Frances profondes), des provin-
ces du fond de la France. — Pregoun,
adv.: Houtya pregoun, B^cher profon-
dement. Pregon enterrat, PS. Enterr4 pro-
fondement (dans une fosse profonde).
PREGOUNAMBNT, Pregonament,
profondtoent : Tas viras son hicadas De-
hens mi pregonamen[t]. ps. Tes fleches
sont fich^es en moi profondement
PRE60UND, Pr«^09i^^ f6m. pre-
gounde, pregonde ; voy. Pregoun,
PREGOUNDAMBNT , Pregonda-
ment; voy. Pregounament .
PREGOUNbEYA,approfondir, creu-
ser profondement, plus avant. — Voy.
ApregouTidi,
PREGOUNDOU, Pregondou, profon-
deur.
PRSGOUNBTA; raSme signification
que Pregoundeya,
Preguedor ; voy. Pregadou,
PREING ; voy. Prenh.
Preinse ; mdme signification que
Premse,
Prejadicar ; voy. Prejudicia.
PREJUDICI, prejudice: No losfara
prejudici. F. B. (11 jure qu') ilne leur fera
(aucun) prejudice. .
PREJUDICIA, Prejndiciar, pre-
judicier. On troiive prefudicar dans f. b.
PREJUDICIAL, prejudiciable. — ,
od Ton peut causer du prejudice : Los Iocs
prejudicicUs deus passadges. OOUT. 8. Les
lioux oi\ Ton peut causer du prejudice au
public en le g^nant dans Texercice du
droit de libre passage.
Pr^lation, preference, au sens de per-
parance; voy. ce mot.
PREME, Premer, presser. — A la
claupreme,k presser J a clef; yoy. Clau, 2,
— Preme, exprimer, tirer le sue. — , dans
PS., opprimer.
PREMEDERES (Ov^ez),Prtmeteres
(Aspe); mSme signification que Espreme-
deresy 2.
PREMENA(Bay).), promener. —
Voy. Permena , Proumena,
PREMENADE (Bay.), promenade.
— Voy. Permenade, Proumenade,
PBE
PREMBNGB (Aspe), action de pres-
ser, pression.
PREMETERES ; yoy. Premederes,
Premicial, de pr^mices : Fructz pre-
micials, f. n. Les fruits de preraice's .
Premicie, Premisie, premices, pre-
miers produits de la terre, du betail : Lout
mestes de las desmes e premisies,., poudt-
ran,. J en anan[t] per las maisons, contirei'
gner lous mestes e dames a prestarjurament
sus la, quantUat deus fnUs qui auran Ute-
vat;.„per enprener lo dretde desme ; 16'28.
p. B. Les maftres des dimes et premices
(les decimateurs) pourront, en allant dans
les maisons, contraindre lesmaitreaetmai-
tresses (de maison^ k preter serment sur
la quantity des fruits qu'ils ont recueiUis,
pour en pr^lever la dime.
PREMOU ; Toy. Permou,
Premse, fdmin., cachet, petit sceau
grave, son empreinte : Ey sagerat las pre-
sentz de ma preinse {premse) per so que m
avi ah mi men saget, arcu. J'ai scelle les
presentes de mon cachet, parce que je n a-
vais pas avec moi mon sceau. — Woy^Sceaux
des Arch, des Bass.-Pyr., p. Raymond.
Autre premse o saget que lo de la cart dm
seneicaut, arch. (II avait mis au dos d'uD
mandement) autre cachet on sceau que ce-
lui de la cour du sdn^chal.
Premse, oppression : Premsa e desho-
nor d Israel, n.s. Oppression et desbon-
neur d*Israel. — Voy. Apreme.
PREMUDE, pression, ^treinte. Pre-
mudete, premudote, dim.
PREMUT, pressd, serr^, etreint. —
Upremut, un individu d'un caractdre pea
expansif. — , bouche, d^pburvu d'intelli-
gence. — , de petite taille ramassee. Pre-
mudety premudot. dim.
PREMUTE (Aspe); mSme significa-
tion que Premude,
Preoder ; voy. Prene,
P R E N D I U, qui germe vite, pousse
vite, hatif : Lou miUioc prendiu, le mais qui
abien pris, qui pousse bien. Arrasimprtu^
diu, raisin h&tif.
PRENE, Prener, Prender, prendre.
Preni ( i faible ), ie prends ; preni (» fort),
ou prm^hi [i faible), je prenais ;.prenowf,
je pris. Pres, anc. prees, pris. On dit aussi
k rinfinitif prcfi^M«, prendre: d'oAles for-
mes pren^owy ou prencouy, je pns;prengut
ou prencut^ pris. — Prene mau *( prendre
mal), se donner un effort, — , avorter. —
Prener justici. F. B. Subir justice (la peine
capitale). — Prenco passion Jhesu-Xrist.
H. 8. Jesus-Christ souffrit la passion.— Qfd
iaufara, tauprenera, F. B. Qui ainsi fera,
ain^i recevra. Celui qui a ^t une faute
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PRE
doit en porter la peine. Le faussaire etait
condamne k passer d'un bout de la ville
JL I'autre, portant le faux « cloue » sur le
front, et le crieur public repdtait : Qui tau
fara, tau prenera, — Voy. F. B., ^t. Ma-
zure et Hatoulet, p. 45.
PRBNSDfi, Preneder, qui peut^tre,
qui doit ^tre pris . -^, prenable, en parlant
d'une forteresae : N'ey pas aquet casUtpre-
nedi, V. BAT. Ce ch&teau-fort n'est pas pre-
nable.— , acceptable : Pr€nedere„ es.v.B,
(Ma demande) est acceptable.
PRENBDOU, preneur.
PHENEMBNT, action de prendre. —
Prenemeni ds coos e de bees. art. Prise de
corps et saisie de biens.
PRENGUE (Vic-Bilb), prendre ; voy.
Prene.
PRENH, Pregn, Preing (lat. « pr«-
gaans >»), qui est pr^s de produire, qui se
gonfle pour produire. Quant la vi prenh.
H. 8. (Joseph voulut s'^loigner de Marie),
Quand il la vit enceinte. Baque prenh o
hetriere, M. s. Vache pleine ou suivie de
son veau. — , gonfld, plein, rempli : Z>'ay-
gue caute que souy prenh . nav. Je suis plein
deau chaude. D'austes preings (prenhs)
decaumas, F. EgL D'autres (nuages)gros
de fluide electrique. — Voy. Emprenha,
Emprenhadi.
PRENHEDAT, PRENHTAT,
Pregnedat^ Pregntat, grossesse, 6tat d'une
b^te pleine
PRENHESSE, Pregnesse ; mSme si-
gni£cation que le precedent.
PRBPARA, Preparar, preparer.
— , offrir, proposer: Preparijidance. F. B.
J'offre caution. — , offnc payement : Si
aqueg de qui lo clam es feyt per diers...
ause juror,., que paga aus clamaniz o pre-
para, no es thiencut de dar ley. IB. Si celui
contre qui la demande en justice est faite
pour deniers ose jurer qu'il a paye ou of-
fert de payer aux demandeurs, il n'est pas
tenu de payer I'amende.
Preparance, fem , , offre de prix. — ,
droit de retrait sur une vente. — Voy.
Perparance.
PRBPARAT, appr^t: Ha granprepa-
rat, faire de grands pr^paratifs.
PREP AUS, propos . — A tout prepaus,
k tout propos : E bos a tout prepaus que
cerque pUigue e brounhe f nav. Veux-tu
qu'i tout propos il cherche plaie et bosse?
— Voy. Perpaus,
PREPAUSA, Prepaasar, proposer.
— , exposer, expliquer, faire connattre :
Daon, narran e prepausan... aboh* Us di-
rent, rapport^rent et exposdrent. — Voy.
Propatisa.
PRE
193
PREPAUSITIOU ; mdme significa-
tion que Proupousitiou.
Prepotent, trds- puissant : Mot noble
e prepotent senhor. s.B. Tr^s-noble et tr^s-
puissant seigneur.
PRESA, Presar, priser, estimer: Ro-
cits. .. presatz l fioriis. B. Chevaux estim^s
cinquante florins. — A coze presa, mes au
marcat bene. PR. h. En fr. xv« si^cle : « A
rh6tel priser, au march^ vendre. » L. b.
DB LIKCT. M^me proverbe en Catalan :
« Compra n-a casa, o vende n-a feira. »
jRomama, VI, p. 50 . La poesiapop.,etc.,
mila t F0NTANAL8.— Presa-s, dans ps.,
s'estimer heureux d'une chose, s'en re-
jouir.
PRESA, priser, prendre du tabac par
le nez.
PRESADOU , Presador, priseur,
estimateur : Los presadors de la bayxere.
ARCH. Les estimateurs de la vaisselle (dcs
vaisseaux vinaires).
PRESADOU, priseur,qui prend du ta-
bac.
PRESA-S ; voy. Presa^ 1 .
PRESA-S, s appliquer, travailler avec
une attention soutenue, avec leplus grand
soin : A lafourma nature s*ey presade. lam .
La nature s'est appJiqu^e k la former.
PRESAT, affecte de mani^res et de
langage. Ue presade, une « precieuse. »
PRESBTT&RI, Prebyteri, presby-
t^re : L'apres-soupa deu presbyteri. nav.
(Chanson sur) Tapr^s-souper du presbv-
t^re. Jan dou prebyteri. N. lab. Jean du
presbyt^re (le cure).
PRESE, Preese, prise. — On dit k un
chasseur : Habetz heyt preset Avez-vous
fait prise (avez-vous fait bonne chasse ?j.
— , capture : A cause de la preese se pergo
gran quaniitat de petits betets... abch. m.
A cause de la capture (des vaches), il se
perdit une grande quantity de petits veaux .
— Ueprese de sau. Une pincee de sel. —
Hahi toustemps laprese au naz. Avoir ton -
jours la prise au nez. Ne faire que prisor
(prendre beaucoup de tabac par le nez).
PRBSBNGI, Presendey presence. Dans
PS., presensa,presencia.
PRESENT, present, don : Ea u pre*
sentf faire un present, offrir queloue cnose
en present — Astissalhe, Pique la palhe ;
Deupedoulh que hen tabalhe, Deu bragwn
que hin present. D. B. M^prisable popula-
tion d'Astis, elle se nourrit de paille, fait
bonne ch^re de poux et fait present de
dartres. — Dans les H.-Pyrenees, les gens
d'Aste adressent k peu pr^s la meme in-
jure k la population de la vall^ d'Aure :
Auresalhe, Piqua-pcUhaj Dab u limac que
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194
PRE
hen gasalha, Dab ua Tnouica que k^ pre-
sent. Oh ! la leda rassa de pent. D' de-
JEANNE, Cf. Eomama,t, xii. Genad'Aure,
avares (se nourissant de paille); avec one
limace ils font cheptel, avec une mouche
ils font un present Oh 1 la laide race de
gens I
PRESENT, adj., present; ancienne-
ment des deux genres, comme en latin ;
cf. Gram, biam,, 2e 4dit., p. 213. Las
presentZy les presentes : Ey sagerat las
presentz. arch. J'ai scell^les presentes (de
mon cachet). — , avec de, de, deu, du : de
present, deu present y presentement ; on di-
salt aussi a deu present, — Lat. « ad prse-
sens. 3
PRESENTAD&, qui peut dtre, qui
doit Stre presents , presentable ; qui doit
se presenter.
Presenter, dans o. b., qui doit se pre-
senter.
PRESENTETA, Preseni^a, combler
de presents.
PRESEP, PRESEPI (Aspe), eU-
ble, creche. — L'enfant... en to presepi,
u. s. L'enfant (J^sus) dans la cr6che. —
Lat. i< praesepium. » — Esp. cpesebre. s
PBESIU, de grand prix, precieux, di-
gne d'etre prise : Lo Senhoo es gran e pre-
siu. PS. Le Seigneur est grand et fort
Louable.
PRESOfi, par syncope de presowU;
voy. ce mot.
PRESOU, Preson, Presoo, prison :
Dus mees depresou. nav. (Condamnation
a) deux mois de prison. Laspresans caste-
lanes de la present vile. 8. B. Les prisons
du chS^teau de la presente viile. Trego de
prezoo a Johachim. H. s. II tira de prison
Joachim. — La prezoo deus leoos. ib. La
fosse aux lions.— La prezoo de I'inferm.
IB. L'abime de Tenfer.
PRESOUMI, Stre fier ; se dit particu-
li^rement des personnes qui font jnontre
cle parure, d^atours. — Esp. «pre8umido»,
fat, pr^somptueux.
PRBSOUNfi^Preson^e, Presoner,
prisonnier : Lo gemit deus presonees. ps.
Le g^missement du prisonnier. — Voy.
Presoe. On dit anssi persoun^,
PRESQUE, pSche, fruit : La presque
de Pau, J. BERGBBET. La pfiche de Pau ;
persica palensis, Tournef . Uezes epresques
de Monehh. d.b. Petits-pois etpechesde
Monein. — Voy. Cese,
PRESQUlS:, Presqner, pScher, ar-
bre.
PRBSSA, Pressor^ presser. —
L'homi pressat de sons pecats. ps. A.
L^homme sous le poids de ses p^ch^s,
tourmentd par ses pdch^s.
PRE
PR&SSE, pierre plate et ronde, paiet
pour jouer.
PRfiST, subst, pr^t, action de pr^
ter, chose pr6tee.
PRfiST,pr^t, dispose, pr^are : Prate
deproar per tesUmonis, BNQ.mle estpr&le
k prouver par temoins. Esprett defar. . .
BAY. 11 est prdt k faire-. . .
PRBSTA, Prestar, prdter : Qm
preste nou crube. Qui prSte ne recouvre.
On ne recouvre pas toujours aisement ce
que Ton a pr^td. Malhebabe pa [a], Wi,
awr, argent, . . ond trobabe que lo-n hoUn-
senprestar, bar. 11 empruntsut pain, vio,
or, argent, ou il trouvait qu^on voulAt lui
en prSter. — Prestar son opinion, oour.s.
Donner son opinion.
PRESTADE, Prestedi; se dit des
choses que Ton peut prSter, qui se pr^tent
Prestadis, prestedis ; mSme signincatioii.
PRESTADOU, Prestador, prStear:
L*arroumigue chic prestadoure. La founm
peu pretense. Prestedou, prestedoure (Or-
thez).
PRESTAMENTZ, Prestement, pres-
tement : Prestamenix lo anasse sercarfcff-
car), bar. Quilall4t prestement le clier-
cher. Que prestement vengosse au casteg,
IB. Qu'il vfnt prestement au chateau.
PRESTATRE, prSteur, pretense, qui
aime k prater.
PRfiSTE, prStre : Bemat d'Audaux,
preste, misse-cantaa de Sente- Marie, H. b.
Bernard d'Audaux, prStre, chantre de
Sainte-Marie.
PRBSTED16: ; voy. Prestadi.
PRESTEDIS , PRESTEDOU; voj.
Prefitade , Prestadou .
PRESTI, p^trir. Presteiad, prestechi,
je p^tris : Paste plaa prestide, Pkte bien
petrie — Presti debat lous pees. (Petrir
sous les pieds), pi^tiner sur quelqu'un,
sur quelque chose, fouler aux pieds. —
Presti maynatyes (petrir des enfants).—
Voy. M^t,
PRESTIDE, action de petrir. — ,
masse de p&te que Ton p^trit
PRESTID&, petrin.
PRSSTIDfi, quUl faut petrir, propre
k dtre petri : P(tst6 presOdere, p4te que
Ton doit petrir, qui va 6tre petrie.
PRESTIDOU, petrisseur ; fern. prfS'
tidoure,
PrestinMre ; voy. le suivant.
Prestinh^r, fem. prestinhere, bonlan-
ger, boulang^re: Prestinheresquifenpan
a bener, bay . Les boulang^res qui font du
pain k vendre , Prestineire qui au captkm
pont esta, L.o. La boulang^re quisetieiit
au bout du pont
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PRI
PRBSUMA, Presnmir, prdsumer:
Es de presumir, . . F. B. II est k pr^su-
mer.— , croire avoir le droit de : No agos'
sen a entrar au tnolii per moler, cum pre-
tumiven e aUemptctvenfar, M. B. (Que les
Cagots) n'entrassent pas au moolin poor
moudre, commeilscroyai^nt avoir le droit
et tentaient de le faire.
PRBTENDE, Pretene, Pretender,
Pretener, pretendre: Negun no pusque jare-
tmer ignorance, F. B. Que nul ne puisse
pretendre ignorance.
PRftTZ, prix: Prenyl pretz deusjud-
yamentz qui fasen, H. s. lis prenaientprix
des (lea fils de Samuel vendaient les) ju-
geroents quUls rendaient, — Onguens de
jrretz, PS, Parfums pr^cieux. — Lo pretz
deu dampnadge. f. b. La valeur du dom-
mage.
PRfiTZ-HETTAy qui execute un tra-
vail k prix fait.
PRBXEG, Preohec, masc, pavie,
p4che dont la chair adhere au noyau-
Perehec, perchic, se disent aussi.-— En fr.
« gros preseque rouge, gros mirlicoton. »
— Lous prexecats de Beam, d. b. Les pa-
vies de Bdam. — Henri IV ^crivait(6mars
1596) : « Je vousprie m'envoyer une dou-
zaine de petits arbres mylycotons et aul-
tres de pavies du B4am>i ; — (31 aoAt
1600) : « Envoyez-moi des bons melons,
des muscats, des figues et des persegues. »
Lett, Miss, — S'arroud peres e perchicxs ,
N. lab. II ronge poires et pavies. — Os
deprexec, os (noyau) de pavie ; il esttr^s-
dur ; de Ik, pour marquer la duret^ de
coeur, Texpression lou coo d'os de prexec,
ie coeur de noyau de pavie : Sous auto,
gouyatz, qu^haoetz lou coo de metau ; e
bout autes, gouyates, que Vhahetz d'os de
prexec. SBRM. Yous autres. jeunes gar-
fons, vouB avezle coeur de m^tal,et vous
autres, jeunes filles, vous Tavez de noyau
de pavie.
PREXEGUA, Prechegui, p^cher qui
produit des pavies.
Priable ; voy. Predble,
PRIBA, Pribar, priver. — (Ossau),
mettre un terrain e n dw ens.
PRIBADEMBNT, priv^ment. — , en
simple jjarticulier, sans charge publique ;
en reunion priv^e : Los prohomis . . . prtua-
dement s'ensarran. , . - per ordenar enter
fdz les costumes, bat. Les prud'hommes
s'enfermdrent en reunion pnv^e pour r6-
gler entreeux les coutumes.
PRIBAT, masc.) latrines : Lou pri-
^t, le cabinet d^aisances.
PRIBAT, familier, ami : Ssoos (soos)
fnbaiz e segretaris, H. 8. Sea fiamiiiers et
secretaires.
PRI
195
PRIBB (Bay.) ; mSme signification
que Prue,
PRIBIlJSDOE, PribiUtyCj privilege.
Preuilegi (prebilegi) , bay.
PRIGLADOU (de perigle, prigle,
tonnerre), celui qui tonne, le maftre du ton-
nerre : Oun ey lou prigladou qui JU, si
perpereye, Terre-tremh. ssi. OCi est le mat-
tre du tonnerre qui fait, s*il remue lapau-
pi6re, tremblement de terre (qui fait d'un
mouvement de sa paupidre trembler la
terre).— « Annuit, ettotum nutu treme-
fecit Olympum. » vibqile.
PRIGLADE (Orthez). — Voy. Peri-
glade,
PRIGLE , PRIGLfiRE (Orthez) ;
mSme signification que Perigle, Peri-
gUre,
PRIGUE, PRIGUti ; mSme signif.
que Aprigue, Aprigui,
PBJM, fem. prime, le premier-n^, la
Sremi^re-nee des heritiers on d'une classe
li^ritiers : Prim de Vostau, on prim here^
ter de I'ostau. bnq. Le premier-n^ h^ritier
de la maison, du domame patemel. Prime
de Vostau ou heretere de case. IB. La pre-
mi^re-n^ heritidre de la daison, du do-
maine pateiiiel. — Lou prim de touts prin-
ces de sang, F. EgL Le premier de tous
les princes du sang (hen tier pr^somptif
de la couronne).
PRIM, mince, fin,tenu : LiiprimAAn
fin. Cor de prime. K, Corde mince. — Voy.
Mus-prim,
PRIMABftRE ; mdme signification
que Primehh'e*
PRIM-GOURDA ; voy. Courda,
PRIME ; voy. Liure,
PRIME^ prime, la premiere des heures
canoniales : Si era de matii, o prima, o
tercCy o miey die, p. b. Si c'^tait le matin,
ou prime, ou tierce, ou midi.
PRIME, f^m., prin temps : Maridatye
rembiat a la prime, lam. Mariage renvoye
au printemps. — A la prime toutrehoureix,
PROv. Au printemps tout rebout (se re-
nouvelle, renal t).
PRIMEBARE, Primahere, Urn., prin-
temps : Las (flous) de la primebire, F. Egl.
Les fleurs du printemps. Hibem e prima-
vercty Tulosasheitz, PS. (L*^t^, Tautomne),
rhiver el le printemps, tu les as faits.
Prime facie (de), dans un texte,
ABCH., de prime abord.
PRIMESSE, Permesse, droit de Th^-
ritier, del'h^riti^re. — Voy. Prim, 1. — Dret
de primesse, retrait lignager. ratn. a tra-
duit par « primaut^.j» — En Bretagne,
« premesse » ^tait le droit « en vertu du-
quel les proches parents pouvaient re-
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196
PRI
prendre les heritages nobles qui avaient
ete alien^s. » ch6rukl, Diet, des Inst,, etc,
PRIME YA ( de |)nm, mince), amin-
cir. — , devenir mince, devenir maigre.
— , paraitre mince.
Primler; voy. Prumh,
Primogenit, premie r-ne : Lo primo-
genit ou primogenite qui per la coustume
succedis a sons pay e may, cpUT. 8. Le
premier-ne ou la premi5re-n^^ qui, d*a-
prds la coutume, succ^de k ses p^re et
mdre.
PRI MO U (do i>riw, mince, fin), te-
nuite, graciiite : Primou d' esprit, peti-
tesse d'espril.
Prim-torn, retrait lignager ; voy. Pri-
messe.
Prim-tomer, h^ritier ayant droit au
retrait lignager.
PRINCE^ Princep, prince : Place au
Prince qui passe f NAV. Place au Prince
qui passe! — , chef: Princep deu me po-
hie, H. 8. Chef de mon peuple. — , maitre:
Diu te hoi que sies princep soher lasoehe-
retat. ib. Dieu te veut (pour) que tu sois
maitre sur son heritage. — Los princeps,
les principaux^ Josaphat,..aucigo totz soob
frays e trops de autes princeps de la terra.
IB. Josaphat fit pdrir tous ses fr^res et
beaucoup des principaux du royaume.
PRINCE JA; voy. Princeya.
PRINGESSE, princesse : Madame la
' princesse Catharine, sor unique deu rey
Hemic lo Grand, p. r. Madame la prin-
cesse Catherine, soeur unique du roi Henri
le Grand. — , adj., de premiere qualite.
— Voy. Carhoade,
PBINGEYA, Princeja, faire le prince,
trancher du petit-maitre, du grand sei-
gneur. — , en parlant d'une femme, faire
la princesse, affecter de grands airs.
PRINGIPAU, principal ; on dit aussi
principal, fem. principals, — Dans les ac-
tes notaries, les mots loVrS principaus e
fidances signifient les contractants et leurs
cautions.
PRINGIPAUMENTZ, Principale-
mentz, principalement.
PRINGIPIAT; se dit des hommes et
des choses ; qui a des principes, qui est
fonde sur un principe : ffomi plaa prin-
cipiat, Homme qui a de bons principes.
Hort d'ue ley mau principiade. lam. Fort
d'une loi fondee sur un mauvais principe.
PRINT A A, printanier, qui est du
printemps, qui natt au printemps. — Lous
dies printaas ( les jours printaniers ), la
jeunesse.
P R I N T E M P S, printemps: Quoam2
lou printemps, en rauhe pmgourlade^ Ha
PRO
hkyt jKLSsa tescousou deus grans r&k. s .
GAS. Quand le printemps, k la robe dia-
pree, a fait passer la cuisson des grands
U'oids (a chasse le froid cuisant).
PRIOU, Prior, prieur, superieur d'un
monastdre: Prior craustau de Luc. ajbcb .
(Fr6re G. de Poey, moine et) prieur du
clottre de Lucq-de-Beam.
PRIOURAT, Priorat, prieure :
Priourat de Ssnt- Vincens, Dicn* . Le prieure
de Saint- Vincent ( de Louvie-Juson). Lo
priorat de Sente- Marie de Serves, IB. Le
prieur^ de Serres-Sainte-Marie ( canton
d'Arthez).
PRISA; se dit par imitation dufr.,
au lieu de Presa; voy .ce mot.
PRISA5 priser, prendre du tabac par
le nez; voy. Presa.
PRISADOU, pour presadouy priseur,
estimateur.
PRISADOU, pour presadoUj piiseur,
qui prend du tabac.
PRISATRE, priseur, qui a toujours
la prise de tabac au nez.
PRISSE; voy. Perisse,
Proa , Proance ; mdme signification
que Prohe, Prohance,
Proar, voy. Prouha.
Probance, Proance, preuve juridiqae:
Informations, jurament, o autre probanga.
p. H. Informations, serment, ou autre
preuvejuridique .Proar absujisientzproan-
ces, M. B. Prouver avec preuves suffisaa-
tes. — Esp. « probanza. »
PROBE, Prabe, preuve : Aqueres
prohes e esdiitzsienfeytes aMorlaas.KWB-
0. Que ces preuves etjustificationssoient
faites ^Morlaas. Seis segrament e seis nu-
lh[e]prave, arch. Sans serment et sans an-
cune preuve. Sees segrament ni autre proa.
ARCH. o. Sans serment ni autre preuve.
La prova{proha) es deu brasser, F. b. U
preuve appartient k Touvrier ( dans les
contestations entre le maitre et rouvrier
au sujet du salaire).
Probos, de bonne qualite : Vms mn
probos , ARCH . Des vina qui ne sont pas de
bonne quality ; le texte s^oute qu'ils sent
poeiris, fustatz, coiTompus, « boises »,
sentantle bois. — Cf. lat. « probus.w
PROGEDIR; voy. Prouceda.
Prochaa, proche : Lo pluus prochas
parent, f. h. Le plus proche parent. —
Las gens pluus prochanas. PS. Les plus
proches voisins.
Proclam, masc. (proclamation), publi-
cation.
Procurador ; voy. Proucuradou.
Procuratorl, actede procuration, aete
par lequel une peraonne donne a une au-
tre le pouvoir d agir en son nom.
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PRO
Procnrayre, procureur iProcuroyrM
generaus deus rey e regine. BAR. Lea pro-
careura generaux dea roi et reine (Jean
et CaiheriQe, souveraina de Navarre et
Beam) . Sera informat per lo procuraire deu
parMH, s. B. 11 sera inform^ par le pro-
cureur du district.
Prodom, Prodhom, Prohome, pru-
d'homme : Horn los lauda un prodhom ca-
valer. f. b. On leur vanta un prud'homme
ahevalier. Nosnosem dbiencuz ah loBJuraz
tab las prohomes d'Ortess. Cfl okth . Nous
nous sommes entendus ( nous avons fait
conventions) avec les jurats et avec les
prudhommes d'Orthez. Ab cosselh deus
juratz o prohainis. ARCH. Avec conseil des
jurats ou prud'hommes . — Respounou...,
dab un ton de prodom, F. EgL 11 repondit
sur un ton de prud'homme (avec gravite) .
Prodomie,Pro<2Aomi«^prud'homie, aa-
gesse. ARCH. M.
PROGfiS (Bay.)» proems: Lo procU
qu'es ytUyat. lag. Le proems est jug6. —
Voy. Prouc^,
Proesse, prouesse. — , industiie : De
tote cause qui se aya goadanhat per sa
proessapotfdr a sa guise, v. B. De toute
chose (ju'il a gagnee par son industiie, il
peut faire (disposer) 4 sa volonte.
Proferiment, prononce, decision pro*
noncee par le^ugeiProferimentdeseuten'
cie. ARCH. Le prononce de la sentence.
Proferir, prononcer une decision, une
sentence : La senlencie proferide per lo
ienescal, abch. o. La sentence prononcee
par le s^nechal.
Profetisador, dans h. s., capable de
propkdtiser.
Profeytar; m6me signif. que Apro-
fieytar,
Profanditat ; voy. Proufoundou.
Proge ; voy. Proye
Prohibir; voy. Prouhiha.
Prohome, Prohomi; mdme significa-
tion que Prodom.
Proisman, procbe, — Linadge prois-
man, parente en ligne directe : Son linadge
proisman,.. de/rair, ho defil, ho de JUhe,
ho de cozin german. L. 0. 8a parente en
ligne directe ( sea proches, c'est-a-dire )
fi^re, fiis, fille ou cousin germain.
Prolation, fern., prononce: Tree jams
apres la prolation de la sentencie. arch,
Trois jours apr^s le prononce de la sen-
tence.
Promisslon^ promesse : Pacte e pro-
miision quefe.^AR, Pacte et promesse qu'il
PROMOU ; voy. Permou .
Prop, Prob,^T^, proche, aupr^ : Prop
TOIIBU
PRO
197
deu pent deu Ghibe, arch. Pr^s du pont du
Gave. Prob la soa terra. F. b. Proche sa
terre. Aquetz qui erenprop sent Per .H. 8.
Ceux qui etaient aupr^s de saint Pierre.
PROPAUSA; voy. Proupausa.
PROPAUSITIOU; voy. Proupousi-
tiou.
PROPI, propre, n^t (oppose k sale).
— Bestit de propi, yH\i dea habita dea
jours de f^te. — Avec le verbe ha-s, se
faire, ha-s propi^ mettre ses beaux habits,
se parer.
PROPI, Propri, propre, qui appartient
k : Quoate pipes de bii qui eren propis de
Menauion, bar. Quatre « pipes » de vin
qui etaient propres (qui appartenaient) k
Menauton. Las causas goadanhadas per lo
filh ab los bees deu pay, luy vivent, son
propis deu pay. F. H. Les choses gagn^es
par Id fila avec les biens du p^re, lui vi-
vant, appartiennent au pere . — Desa pro-
pie auctoritat, bar. De aa propre autoritS.
^~ Desas propriis maas. IB De ses pro-
pres mains. — Propi, subst., propri^te,
bien propre : Ha pocedit ung terrador cum
a son propii. IB. II a poss^de un terrain
comme son bien propre . Pagar deu son
propii. IB. Payer du sien propre.
Propioiatiu, dans ps.; mSme signifi-
cation que Proupid.
PROPIMENTZ,proprement,avec
proprete — , precisement. — , convenable-
ment.— , particulierement. — Voy. Pro-
pritnens.
Propino, f^rain. propinca, propinque,
rapproche, voisin : (j/€y«c« . . . plus pro-
pinques. cout.s. Les eglises (paroissiales)
lea plus rapprochdes.— Vostre molher,..
plus propinca successora. arch. Votre
femme plua proche « successeur. »
PROPRI ; voy. Propiy 2.
Propriari, proprielaire : Darna pro-
priari. bar. Dame proprietaire. Propriari
de la baronie. IB. Proprietaire de la ba-
ronnie.
PROPRIAU, qui appartient en pro-
pre, qui est la propriete de : Las binhes,
terres propriaus de I'abadie. arch. Les vi-
Fnes, lea terres qui sont la propriete de
abb aye.
PROPRIMENS, dans PS. particulie-
rement. — Voy. Propimentz.
ProsapiBf descendance, famille : Per-
sone. , . de linee e prosapie noble aniiquis-
sime. ARCH. Personnede lign^e et Camille
noble tres-ancienne. — Esp. «prosapia.»
Proseguldor, ponrsuivant, qui exerce
des poursuites en justice, proseguidor de
lapteytesie. arch.
Prosegolr, poursuivre en justice. —
18
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198
PRO
Seniencie pi'oseguide en la cort mayor,
ARCH. Sentence poursuivie (que Ton cher-
chait k obtenirj en cour souveraine. —
Per impotencie a prosseguir la appellation,
IB. Par impossibility de poursuivre I'appel
(du jugement).
PROSMAR, prochain : Au jom de
cap-dan prosmar. M. B. Au premier de
Fan prochain. En ires ants: prosmar a. IB.
Dans(le8) trois ans prochains.
PROSMAR, Proxlmar, procbaine-
ment, derni^rement: Dediiaus proximar
bient en viii joms, R. De jeudi prochaine-
ment venant en huit jours. Lo coaresm^
prosmar passat agut ix antz. bar. Le ca-
reme dernierement passe (il y) eut neuf
ans.
Prosom, dans H. 8. ; mdme signification
que Prodom.
Prosperat, rendu prosp^re : Per tu
sera prosperada . , . la genlf] de bee, PS .
Par toi sera rendue prosp6re (par toi,
Seigneur, sera b^nie) la gent de oien.
Prostar, Prostrar, faire tomber.
Prostar a terre, terrasser: Lo bato.,.
talment que lo fe prostar a terre. bar. 11
le battit tellement qu*il le fit tomber (qu*il
le terrassa). — Prostat a terre. ib. Eten-
du par terre. — Prostrat, prostcrne: Za
femna. . . pros trade dabant Jhesu-Xrist.
H. 8. La ferame prostemee devant Jesus-
Christ.
Protellar, dans un texte. arch, pro-
longer le temps, retarder, ajourner, re-
mettre. — Lat. « protelare. » Dige^te.
Protellation, retard, ajournement, re-
mise, arch.
Proterbitat, impudence: Ab gran
effrontitat e proterbitat. arch. Avec
grande effronterie et impudence. — Lat
« protervitatem. »
PROU, Proo, avantage, utilite, pro-
fit: Au prou e au bei de le glisie. L. o.
A Tavantage et pour le bien de Teglise
ide Bajonne). Far son prou de, bay.
•"aire son profit de. — De bouproUj tout
son soul : Lou hasaa s'arride de bou prou
De bede deu bergam la pou, hourc. Le coq
riait tout son soill de voir la peur du
dr6le (du renard) .— i Esp. « pro. »
PROU, Proo, assez : La bile d'Au-
lourou Bee troubera toustemps prou de
fegnantz (Jeniantz) sensjou. nav. La ville
d'Oloron trouvera toujours (pour fitre
conseillers municipaux) assez de faineants
sans moi. Los grilhpos no estrenhen proo ,
bar. Les grillons n'etreignaient pas assez.
— Lou prou qu'ey prou, PRov. (Le assez
est assez) ; rien de trop . — Lat. « ne quid
nimis. » — En fribourgeois : « Can \y e
PRO
bon ly e prft. » — « Quand To bin, To
prou. » PF?RR0N. « Quand c'est assez,
c'est assez. » Romania, vi, p. 83 6t 1(16.
PROUBA, Probar, Proar, pron-
ver : Si nou probe, 8*il ne prouve point;
si proubabe^ all prouvait. Jo aureaprnfxar
{probar) abvedentz. P. B. J'auraia prouvcr
avec voyants(de8 temoins quiaurontva).
Preste de proar per testimonis. bnq. Pr§te
a prouver par temoins. Praftar dans P.B.,
^dit. MazureetHatoulet : No pusc pnwar
(prabar) ni ab mon homi ni ab ma cx/m^
panhe. Je ne puis prouver ni avec mon
homme ni avec mes gens.
PROUBANHA, Proubagna, Proba-
nhar, provigner. — Voy. Aproubanka.
PROIJB ANHADOU, Proubagnadcu,
anc. probanhador, celni qui provigne: Pro-
meton meter cascun an xii probanhadort,
arch. lis promirent de mettre (d'employer)
chaque ann^ douze ouvriers pour provi-
gner.
PROUBANHE, Proubagne, Proba-
nhe, i^m^, provin : Qxte talhi ford e court,
que hky force proubagnes, viGN. Je taille
(la vigne) tard et court, je fais force pro-
vin s.
Pronbation, Probation, coii£nna-
tion,. action de confirmer une chose, d'en
assurer plus fortement la v^rite. F. h. — ,
■preuve : Probations e documents per lo se-
nhor produsitz, f.b. Preuveset docamaits
produits par le seigneur.
PROUBE, Proobe,pou88i^re: Ham!
harri, chibalou ! Segouteix la proubef PR.
b. En avant I en avant, petit cheval ! Se-
coue la poussi^re. Sacs- de proohe de tan.
r. Sacs de poussi^re de tan. — Voy. Po-
bre, poudre. — Nega la proube hens lot
coyt. LETT. ORTH. Noyef la poussi^re dans
le cou (la gorge). Boire apr^s le travail
PROUB£DI, Probedir , ponrvoir :
De tout proubedit, pourvu de tout. Lou
Senhor y prouvedira, F. H. Le Seigneur j
pour\oira. Qu'eus provedis de be^ s (k
minjar. art. Qu*il les pourvfit de boire et
de manger (qu'il pourvi\t a leur subsis-
tance) . — Provedit que, oour. s. Pounm
que.
PROUBEBIDOU, Probedidoo,
pourvoyeur: Los provedidoos deu senhor. J.
H. Les pourvoyeurs (de la maison) du sei-
gneur. (11 leur etait interdit de prendre
pour eux-m^mes quoi que ce soit, sous
peine d'etre punis comme voleurs, cum a
layroos), Provedidours deu seignour nou
exigeran rees deus marchands deusquoab
crompen lou vin per lou usadge din sd-
gnour, p. R. Les pourvoyeurs da seigneur
n exigeront rien des marchands auxquek
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J
PRO
ils ach^tont da vin pour Tusage da sei-
gneur.
PROUBEDIDOU , Probedidor :
Greut/e,., provedidor. aroh. Grief contre
lequel on peut, on doit se pourvoir.
PR0UB£RBI, Proberbi^proverbe.
— , parabole : Are bedem que paries ma-
nifeitamentz e que nulh proverbi no-ns diig.
H. 8. (Les disciples dirent k J^sus) : Main-
tenaut nous vojods que tu paries ouverte-
ment et que tu ne nous dis point de para-
boles.
PROUBET, petit tourbillon de pons-
si^re. — Au plur., lous proubetz, pous-
si^res remuees aux lieux oi^ les oiseaux se
soDt secoues.
PROUBINGI, Ppobencie, province:
Quant auffuneprobencie.,. ere rebelle. H.s.
Quand quelque province etait rebelle.
PROUBISIOU, Probislon, provi-
sion: Ha la proubisiou, (aire la provision,
8 'approvisionner. La provision de la mat-
ton {may son). F. H. La provision pour
la maison (du seigneur). Gentius exemph
de peadge a Salies de la sau qui crompen
per lour probision. P. R. Nobles exempts
de peage k Salies pour le sel qu'ila acn6-
tentpour leur provision. — Las provisions,
BAB., les mesures, les precautions.
PROtJBOUS ; mSme signification que
le suivant.
PROUBUT, poussiereux, poudreux :
Ales proubudes d'auseytz noeytous, lett.
OBTH. Ailes poudreuses d'oiseaux noctur-
nes. Proubouses aletes, F. lab. Petites ai-
les poudreuses.
PROUGBDA, Procedir, proceder :
Procedir a punition de tals crims. s. B.
Proc6der k la punition de tels crimes.
PROUCAS, ProcAz, proc6s : Lou
proucis ey la quere deu bee. prov. Le pro-
c^ est la vermoulure (la mine) du bien.
Dus prouces a Pau (voy. Hemne), deux
procls k Pau. Souhait de malheur. Los
pelitz proc^ (voy. Apres-disna), les petits
proems, les petites affaires. — Procez apel-
htori. COUT. 8. Proems en appel. — Sens
fiwre de vroces , 8. B. Sans forme depro-
ces. — Voy. Procis.
PROUGREA, Procreai^ procr^er :
Los infantz qui Diu los donara aprocrear,
arch. Les enfants que Dieu leur donnera
k procr^r^
PROUGURA» Procurap, procurer.
— Estrangees Ihebatz se son Contre mi e
VML mart procuran. PS. Des etrangers se
soot eleves contre moi et cherchent ma
mort (cherchent k me faire mourir) .
PROUGXTRADOU , Procarador ,
procoreor, celui qai a po avoir d*agir pour
PRO
199
autrui : Los beziis d'Aas., . han, . . consti-
tuitz per lors sindiac e procuradors... s. B.
Les « voisins » d'Aas ont constitu^ pour
leurs syndics et procureurs.
PROUGURATIOU, procuration; voy.
le suivant.
PROUGURB, procuration : U cour-
bas,, . que-s hica a debisa; que digou qu'hab^
laproucure de toutz lous autes courbas dou
pays. LETT. ORTH. Un corbeau se mit a
deviser (prit la parole) ; il dit qu'il avait
la procuration de tons les autres corbeaux
du pays.
PROUGURUR, procureur, avoue :
Proucururs, aboucatz, dabde granesrau-
bioles. p. Des procureurs, des avocats,
avec de grandes robes.
PROUDUISE, Prodasir, produire.
— , montrer, exhiber : Esmtne. . . mustra
e produsi wie letre scriute en par garni, knq.
Esmtne montra etproduisit (un titre) une
lettre ^crite sur parchemin.
PROUFI A (Aspe), insister d'une ma-
ni6re importune, s'obstiner. — Esp. <c por-
fiar.»
PROUFIANGE, PROUFIE, insis-
tance, obstination.
PROUPIEYT, Profley t, profit : Tout
aco qu'ey dilJUumave proufieyt. IM. Tout
cela estpeut-6tre plus grand profit.
PROUFIEYTA, Profleytar, Pro-
fey tar, profiter. — Voy. Aprofieytar.
PROUFIEYTABL.E , Profeyta-
ble, profitable: Fosse plus pro/eitable a
la biele e anos. CH. orth. 11 serait plus
profitable pour la ville et pour nous.
PROUFIOUS, opiniAtre, entSt^. —
Voy. Proufia.
PROUFOUNDOU, Profondor, pro-
fondeur: Laprefondor deuputz. art. La
profondeur du puits. Profunditat^ IB.
PROUHASENT, avenant, qui a bon
air. p. — Voy. Gayhasent.
PROUHIBA, Prohibir, prohiber.
PROUMENA, promener. Permena
(Bay.).
PROUMENADE, promenade. Per-
menade (Bay.).
PROUMESSE , Promesse , pro-
messe : Moun bit beryi qu'he arribat Per
Hene sa proumesse . dbsp. Mon beauber-
ger etait arrive pourtenirsa promesse.
icw promessas de Diu. PS. a. Les pro-
messes de Dieu.
PROUMETE , Prometer, promettre
Proumetou, anc. promeio, il promit. Prou^
meiutj pronieSt promis. Aixi que abe pro-
mes, bar. Ainsi qu*il avait promis. —
Proumete meu de lard que de mesture. prov.
Promettre plas delard que de c mature. >
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2Q0
PRO
£ki fr. « plus de beurre que de pain. »
Qui proumet que s'endeute. pr.h. Qui pro-
met s'endette. « Ohoses promises sont
choses dues.i> lb oai.
PROUMOU; voy. Permou,
PROUNOUNCIAMENT, Pronun-
ciament, action de prononcer une sen-
tence; prononce d'unjugement.
PROUNOUNGIAT, Pronanciat,
prononce d'une sentence; sentence, arret :
Enmendar e ametigar (amatigar) lo pro-
rmnsiat. arch. Amender et temperer (la
rigueur de) la sentence.
PROUNOUNSA, Pronanciar, pro-
noncer. — , decider, juger : A donat poder
de dizer (diser) e de pronunciar. arch . II
a donn^ pouvoir de decider et de juger.
PROUPIAU, ce dont on seiditpropi,
bien v^tii; habits des jours de fete.
PROUPIAU, ce qui appartient en
propre; voy. Propi.2.
PROUPICI, Propid, propice: Puch-
que-m houletzesta proupid. NOEL. Puisque
vous voulez m'dtre propice.
PROUPIETARI, Proprietari, pro-
prietaire : Daune proprietari de VosUiu,
ARCH. Maitresse proprietaire de la mai-
son.
PROUPIETAT, Propietat, pro-
priety. On ditaussi Propnetat^ Prouprie-
tat.
PROUPOUSA, Propausa, proposer.
Lo propausant, s. j., le proposant, celui
qui met une chose en avant pour qu*on
1 examine.
PROUPOUSITIOU , Propausitiou,
proposition.
PROUROUGA, Prorogar, Porro-
gap^ proroger : Los disedors ay en poder de
porrogar lo termi, arch. Que les arbitres
aient le pouvoir de proroger le terme.
PROUS, Prouiz (Aspe), apprivoise :
Arri de taxi sauhatye, Qui nou badousse
protis, LAM. (II n'y avait) rien de si sau-
vage qui ne devint apprivois^. — , doux,
facile, complaisant : Qnin temps, moun
DiUf quin^zprousesl.. Quhaurat2 boun-
hur si noup'arribe niau. pey. Quel temps,
mon Dieu, comme vous 4tes faciles, (jeu-
nes filles) I Vous aurez du bonheur s'il ne
vous arrive pas de mal . — Herbe prousey
herbe tendre ; herbete prousej f.lab., doux
gazon .
PROUSfi, Proutz^ (Aspe), « apprivoi-
Bement. » — , disposition k ^tre peu farou-
che, ^se laisser gagner, seduire.
PROUSEY ; voy. le precedent. Low
prouseys, les douces provenances, les ca-
resses pour rendre facile, complaisant.
— , aises que Ton se donne, oiX Ton se
complatt.
PRU
PROUSEYA, Prous^'a, appmoiser,
flatter, caresser pour rendre facile, com-
plaisant. — , r^f., se donnerdes aises, sy
complaire : Embejotis de I'estat deu ricke
qui-8 prouseye . Nav. (Le pauvi-e) envieux
de Tetat du riche qui se donne des aises.
— Hens lous baratz la graulhe que-s prou-
seye. PEY. Dans les fosses, la grenouille
prend ses aises (ses ebats). — Dab Vawym
se prouseyen lous pastous. gar. Avec Tacge
sont aises les pasteurs .
PROUSPERA, Prosperar, prosperer.
— Voy. Prosperat.
PROUSPERITAT, Prosperitat,
prosperite. nav.
PROUTECTIOU, protection: Ve
junte de proutectiau bau meyqu'uquoartau
de dret. prov. Une jointee de protection
vaut mieux qu'un quartaut de droit. —
Dans ce cas, il n'y a d'honnStete ni chez
celui qui protege, ni chez celui qui est
protege .
PROUTBCTOU, Prouteigidou, pro-
tecteur.
PROUTETYA, Proutetja, proteger:
Ta poude prouiefja toute lagranfamilU.
nav. Pour pouvoir (pour que la loipuisse)
proteger toute la grande famille (la na-
tion).
PROUTZ, PROUTZA ; voy. Prcus,
Proust .
PRO YE, Proge, proie : Deus re-
nardsproya sera, PS. 11 sera la proie des
renards. Mons de proia. ib. Les monla-
gnes (od sont les b6tes) de proie.
PRUDANHE, Pru<fa^,demangeai-
son. Pnworan/i^ (Vic-Bilh). — Prudaiihi
(Bay.), engclure.
PRUDE, Pruse (Vic-Bilh), d^manger.
On ditaussi j>rtMft. — Lat. wpnirire. »—
AutaUu coum pe prud. . . grath'e audia-
ble I SBRM. Aussit6t que 9a vous de-
mange. . . prurit au diablel — Que-upnd
Vaurelhe. L'oreille lui demange ; « il a U
puce k I'oreille. » — Grata-s sens quey
prudie. Se grattersans qu*il y ait demau-
geaison ; dans F. Past., pmgue au lien
ae prudie. — Lou moulet que-u prud.VR.'B-
Le mollet lui demange. Se dit d'un indi-
vidu qui ^rouve le besoin de marcher,
de quitter le lieu oA il se trouve. — En
fr. « lespieds lui fretillent. » DansB.\TKM
Lex. IV, p. 662 : « L'arteil lurpruson. »
Les orteils leur d^mangent. A Montestru,
la hami que prud, D. B. A Montestnicq,
la faim demange. On ^tait souvent fort
« depourvu » dans ce village.
PRUD]6:RE, Prusere (Vic-Bilh);
m^me signification que Prudanhe, — Xfi
prudie, Idk gale. — Voy. Cibadaa^
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PUA
PRUDI ; voy. Prude,
PRUDOU, Prusou, demangeaison
vive,prurit. — Las prudous, lam. Les pei-
nes vives, cuisantes.
PRUB, PRIBB (Bay.), prune: Ta
qui n'haprues. Ions ararJious soun bous.
PH. B. Pourcelui qui n*a point de prunes,
les prunelles sont bonnes. — Voy. Ara-
nhou, 1.
PRUft, prunier.
PRUGUB, troisi^me pers. dusing.,
pres. subjonctif de Prude.
pRUBlij^ Pnuner, premier. Perme,
purme, se disent aussi. Primier , dans
OODT. 8. — , adv., d'abord. Tout prunU, de
prume, tout d'abord, avant tout. — La
aUlle los aparesco cum de prumer, H. 8.
L'etofle leur apparut (encore) comme la
prenudre fois . — Toma s'en so qui ere de
prumer, ib. (L'etoile) retourna en ce
qu'elle etait primitivement. — Per de
jJTum^, pr^alablement ; Prestatper de pru-
ml jurament, F.H.Sermentprealablement
pr^te. — Heste de prume-die, dans p. Egl.j
fete de premier jour. (Les Juifs cdl^-
braient le premier jour de chaque mois).
PRX7MERAMENTZ, Permeramentz,
Purmeramentz, premi^rement.
Pmm^res ; enprumh'es, d'abord, pre-
mi^rement. On dit aussi en pennies, en
purmeres. — Ta las pitrmires (pour les
premieres), fonnule de politesse, que Ton
emploie en se quittant.— En fr. « au re-
voir. »
PRUMBRETES ; en prumeretes^ un
peu avant.
Pmmerie ; en la prumerie, d'abord,
eo premier lieu : Horn da en la prumerie
lo mielJior bii. H. s . On donne (on sert) en
premier lieu le meilleur vin . -Bn las pru-
meras. F. o. — Cf. Ch. Cr. alb., edit. P.
MEYBR, « en primaria. »
PRUSARANHE ; voy. Prudanhe,
PRIJSB ; voy. Prude,
PRUZEROU (Garlin) ; m^me signifi-
cation que Coule. — Voy. Espruzeroadure.
Psalme j voy. Psaume.
PSAIjMODIA, psalmodier. — lo-t
psalmodiarey, Ps. Je te psalmodierai (je
chanterai des psaumes a ta louange).
Psaltorie, psalterion : Tocarant psal-
tories. H. 8. lis toucheront des psalterions
Dans le ms . plastories.
PSAUME, Psalme, Salme, psaume :
Pmlmts de David metutz en rima bemeza.
?AL. Psaumes dc David mis en limes bear-
naises.
PUA (Aspe); mSme signification que
Puya.
PUAT (Vic-Bilh), long b&ton pointu
PUD
201
dont on se sert pour remner, soulever de
la paille.
PUAT, arm^ depointes , garni de dents;
voy. Pue.
PUAT, participe passe de Pua, qui se
dit au lieu de Puya ; voy. ce mot.
PUATE (Aspe) ; mSme signification que
Puyade.
PUBLA, habiter: AquiupubUben (pu-
blaben) lious. c. s. L^habitaient des lions.
— Voy. Poubla.
PUBLE, Puple; voy. Poble, 2.
PUBLIC A, publier. — Mau publica,
ddcrier, critiquer: Qui mau publique Deus
autes las actious. lam. (Celui) qui critique
les actions des autres.
PUGH ; voy . Puixs.
PUGH ANSB , PUCHANT ; voy. Pu-
xanse, Puxant.
PUGHANTBMBNT , PuaxmiemerU,
puissamment.
PUGHENS, PUGHBNTES; mSme
signification que Puixs.
PUGHBU, Pachiu (Bay.), Pouchiu
(Orthez), emp^chement, embarras. Hapu-
cheu, faire obstacle, g6ner, incommoder,
contraindre les mouvements. On trouve
dans des testes, arch., puxeu, paxiu. ao
compagnant le mot contrast, opposition :
Puxeu, contrast, empdchement, opposition;
Seis nulh contrast, paxiu, sans nuile oppo-
sition, (nul) empdchement.
PUCHQUE;voy. Puixsque.
PUDE, PUDI, puer : Las letrinesno pu-
dien. art. Que les latrines ne puent point.
PUDEMIE, puanteur.
PUDENT, puant. infect : Putepuden[t].
PS. Puits infect. Bernat-pudent, lapunaise
des bois ; voy. ce mot. Aleet (halet) pu-
dente. F. B. Haleine puante.— Toutz lous
excis de ma vita pudenta . ps . Tons les ex-
c6s de ma vie honteuse. — Coun campu-
dcnte, (connue viande corrompue), exces-
sivement : Qu'en bouletz sabe mey que cam
pudente. (Vous en voulez savoir plus oue
viande corrompue). Se dit proverbiale-
ment au sens de : Vous avez une exces-
sive pretention de savoir faire les choses
mieux que personne.
PUDENTfi, PudenOs, ce qui pue, amas
de choses pu antes,
PUDENTERIB, salet^. — , parole,
image obscene.
PUDENTIS ; voy . Pudenis . — , excre-
ment: Be-t'en, iriste aujamiot,pudenti$ de
la terre. P. lab. Va-t-en, chetive bestiole,
excrement de la teiTe.
PUDENTISSB, infection: Ung caa
mort portabe grosse pudentisse. arch. Un
chien mort « portait » grande infection.
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202
PUN
PUDfiRE, mauvaise odenr ; le punais
a lapud^re deu naz,
PUDI; voy. Pude,
Pndicitie, pudicite, pud^ur, vertu (des
femmes) : Per recompense de la defloration
e preiz de la pudicitie... la some de cin-
quoarUe esc tits peiitz e une baque prenh a
hetriere, M. B. Pour compensation du « de-
florement » et prix de sa vertu, (Blanquine
de Laborde devait recevoir) cinquanteecus
petits et une vache pleinf ou avec son
veau.
PUDOU, puanteur, infection.
PUDOU, pudeur, honte honn^te^ chas-
tet^.
PUB, Puye, pointe de fourche, de r&-
teau. — , dent de peigne. — , peigne de me-
tier k tisser: Ung iheler ah duet pues. aboh.
Un metier k tisser avec deux peignea.
Que los timers tiencan lors puea bienjusiea
e complides, ib. Que les tisserands tien-
nent leurs peignes (bien justes et complets)
parfaitement gamis. — Homi quisapquoan-
tespuesha loupienti. Homme qui saitcom-
bien de dents a le peigne. Un homme qui
en tend les affaires.
PU6AS, dans J. bbrobrkt, renou^e
persicaire ; polygonum persicaria,
PUGN, PUGNADE; voy. Punh,
Punhade.
PUGNAT, PUGNAU; m^me signi-
fication que Punhat, Punhau.
PUGNBRA, PnGN£RE;mdme si-
gnif. que Punhera, Punhire.
PUGNBT ; voy. Punhet,
PUGU&RE, fern, sing., choses de peu
de valeur, choses de rebut; gens donton
ne fait aucun cas, racaille.
PUI; voy. Puj,
PUISSENGE ; motfr.. « puissance »;
voy. Puxanse.
PUIXANSE, PUIXANT;voy. Pu-
xanse, Puxant.
PUIXS, Puch, puis. On dit aussijpui-
xens, puchenSfpuixentes, puchentes,
PUIXSQUE. Puchque, puisque.
Poj,masc.,hauteur, elevation de terrain:
Au puj de le font Sent Leon, l. o. Sur la
hauteur prds de la fontaine Saint- Leon.
Maisons deu pui de lefont, IB. Les mai-
sons sur la hauteur pres de la fontaine.
PUJA, PUJADE; m^me significa-
tion que Puyay Puyade.
PUJE, Pt*^6, hausse, augmentation de
valeur. — Voy. Baxe, hache.
PUJE, PUGE, imperatif, 2. pers. du
sing., du verbe Puya, puja^ monter.
PUNA (Big.), embrasser, donner un
baiser. Punateya, fr^q.
PUNADE (Big.), embrassade, action
de donner u punat, un baiser.
PUN
PUNAT (Big.), Ptm««, baiser: Dapn-
natz, donner des baisers.
PUNATETA ; voy. Puna.
PUNGELADGE . Puncelatye, puce-
lage. virginite.— Voy. Deflorement.
PUNCAliE. pucelle : Sien baUtatz a
punceles praubes detz scuiz, arch. Soient
donn^es k jeunes filles pauvres dix ecus
(pour leur manage), (xouyatz, punceU*,
asmsps.goiatz^puncellaa, Jeunes gardens
et jeunes filles. Barreyar puncele. P. b.
Violer une jeune fille.
PUNCAU, puceau.
PUNGHA , PUNGHADE , PUN
GHAT ; mSme signification que Punxa,
Punxade, Punxat,
PUNGHOU; voy. Punxou,
Punct, Pnncte; voy. Punt, Punte,
PUNET ; m^me signification que Pu-
nat.
PUNH. Pugn, Pung, poing : U copde
punh. Un coup de poing. Qui fereixs dm
punh.F. B. Quifrappe du poing. — Perder
lo punh dret. arch. (Le faussaire etait con-
damn^ k) perdre le poignet droit. — , poi-
gnee.. ce que la main fermee pent contenir:
Ung pung de blat aamiat PS. Une poignee
de ble seme.
PUNHADE, Pugnade, coup de poing:
Per punhade^ vi sooa au senhor e vi auft-
rit. F. B. Pour coup de poing, (amende dej
six sous au seigneur et sis sous au battn.
— , poignee, contenance de la main fermee.
— , poignee (d'epee, etc).
Pnnhal, Pugnal; voy. Punhcui.
PUNHAT, Pugnat/msisc . , poignee:
Upunhat de maa, une poignee de main.—,
ce que peut contenir la main fermee : A
punhaizqu'habesau, desp. (La brebis)a?ait
du sel a poignees.
PUNHAU, Pugnau, Pnnbal, Pugnd,
poignard : Espada e pugnau. PS. Epee et
poignard. Ung punhau ab sa gayne. arch.
Un poignard avec sa gatne . Cop de lance^
de aardj de dague ou punalh (punhal).
CODT. 8. Coup de lance, de dard, de dagae
ou poignard. — , couperet de cuisine.
PUNHERA, Pugnera, prendre la mou-
ture ; se dit du meunier qui prend son sa-
laire, lapunhere; voy. ce mot.
PUNHfiRE, PugnSre (poignee de
grain), mouture, salaire du meunier: Lo mo-
liner no deu prener que une punh^e de cos-
cune conque de gran. cour. s. Le meunier
ne doit prendre pour mouture qu'une poi-
gnee de chaque conque de grain.— De la
punh^e biu martii. PR. B. De la mouture
vit Martin (le meunier). En fr., d'apres
saint Paul, « le prdtre vit de Taotel. *> —
Pour signifier qu'il n'en coAte rien, qu on
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J
PDN
n'a rien k payer, on dit : Que s'y moul sens
pmhibre. On y moud sans (prendre de) raou-
ture. — La punhere deu moulU d'Ouise, d.
B. La mouture du meunier d'Ousse. Se dit
proverbialement au sens de violence faite
a nne femme. En 1642, le meunier du vil-
lage d'Ousse avait ete condamn^ par le
parlement de Navarre pour s'^tre livre
dans son moulin k ce genre de brutale pu-
nhere. — , mesure de capacity pour la mou-
ture : Eschegoar Uta punh^es. p. R. Eta-
lonner les mesures (dont se servaient les
menniers pour prendre la mouture) .
PUNHET, Pugnet, poignet, (carpe,
point d'union de la main et de I'avant-
bras). — Bxre-punhet (toume-poignefc),
jeu de force. Ha au bire-punhet, faire au
toume-poignet. Deux inaividus, un bras
aecoude aur une table, se prennent chacun
la main, paume centre paume, les pouces
Tun sur Tautre, et les quatre doigts ser-
respressant fortement le revers. Lors-
quus sont ainsi « empoignes », celui-la
gagne qui, par son effort, a fait fl^chir le
poignet de Fautre.
PUNT, Punct, point : Couse a hung
pMii<.Coudre a longs points. — Louspuncts
de la fee. P. Egl. Les points de foi. — A
puntde mort, bar. A point de mort. —
Ed» crexeran. . . e seran en boo punlt] . ps.
lis croftront et seront en bon pomt (en
vigueur). — Suus lo pun[t] deu din, ib.
Au point du jour. — De punt en punt, De
point en point.
PUNT, Punct, Pong, precede de
ROtt, ne, no, ne point : Nou sab punt, il ne
sait point. N*oblida punct , PS. N'oublie
point. No a pong d'enfans^ bnq. 11 n*a
point d'enf ante . Poegn, usite actuellement,
provient d'une mauvaise prononciation du
h, « point. » Poegn de tranquilitat. IM.
Point de tranquillity .
PUNTA, pointer. — , marquer d'un
bon ou mauvais point. — , commencer a
poosser en parlant des plantes. — , ^tre
en saillie, en pointe : Os qui punte, os qui
faitsaillie. — , s'elever, en parlant des
UMntagnes : Lous rocxs qui punien din-
qu'au ciu. A. H. Les rOcs qui 8*eldvent
jusqu'auciel.
PUNTADB, fern., point d'aiguille.
— , action de pointer, de marquer d'un
bon ou mauvais point.
PUNTADOU, qui marque d'un bon
ou mauvais point. — , pointeur.
PUNTAGUT, pointu : L'arresUt pun*
*agut. N. PAST. Le r^teau pointu.
PUNTAPfiE, coup donne avec la
pointe du pied. — Esp. « puntapie. »
PUNTS, Pancte, pointe J^unteUtpun-
PUN
203
tine^puniote, dim. PuntassesBMg.AbpwUe
dedartfereixs. f.b.II frappe(bTe8se) avec
la pointe d'un dard . — La punte de I herbe,
la pointe de I'herbe ; (voy. Herbe). Se
dit de I'herbe qui commence k poindre. —
La punte deu die, la pointe du jour. La
punte de la noeyt, le cr^puscnle du soir.
Despuxs la puncta deujom entro a la
puncta de ta noeyt, arch. Depuis la
pointe du jour jusqu'au cr^puscule du
soir.
PUNTi, masc, aiguill^e, longueur
de fil, etc., qu'il faut pour (faire des points),
pour travailler k I'aiguille.
PUNTEJA ; voy. Punteya.
PUNTERADE, fem.; m^me signif.
que Punli. — , suite de points de couture.
Cousturire fade, Loungue punterade. PROV.
Couturi^re fade, longs points. Couturi^re
' coquette travaille nial.
PUNTETE (dim. ^q punte, pointe).
Au plur., puntetes, pointe des pieds. Avec
le verbe ha, faire, ha puntetes, se dresser
sur I'orteil. — Ha puntetes a, se dit au
m^me sens qu'en frangais « faire la courte
^chelle a quelqu'un » pour I'aider k mon-
ter, pour lui faciliter les moyens d'arriver
aubut oil il tend. Cf. PR. b., p. 48.
PUNTEYA, Punt^'a, poindre, com-
mencer & paraitre, commencer i pousser:
Quoand lou die punteye, a. m. Quand le
jour commence k paraltre. L'hkrbe punte-
jabe. L'herbe commen^ait a pousser. —
Voy. Puntilha, 1.
PUNTEYA, Punt^'a, coudre ; se dit
particuli^rement de pointe mal faits, ou
de quelques pointe faite k la hate.
PUNTETZ, masc. plur., pointe des
pieds: Boulega sus lous puntetz, . . sex.
Vol tiger sur la pointe des pieds. . .
P UNTIL HA , poindre ; voy. Pun-
teya.
PUNTILHA, pointiller.— , se dit des
gouttelettes, de « petite points de rosee»,
qui scintillent : Free arrous puntilheti
coum defines phrles. ariel. (Des goutte-
lettes do) fraicbe rosee scintillent comme
de fines perles. — Un liri blanc tout pun-
Ulhat d'arrousade. IB. Un lis blanc tout
pointillede ros^e (tout scintillant de gout-
telettes de rosee).
PUNTUT, pointu.
PuNXA, Puncha ; voy. Pounxa.
PUNXADE, Punchad^, action de
poindre, piqAre : Punxade d'espade. Pi-
oAre d'epee, coup de pointe d'epee . — Lou
Sent'Esprit m'ha dat trespunxades au coo,
8BBH. (Le Saint- Esprit m'a donn^ trois
piqAres au coeur), le Saint-Esprit m'ai-
guillonne. — Cat. a Ab un' espasa...
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204
PUR
punxadas me dava. » mila t fontahalg,
Romancer illo, etc, p. 112. Barcelona, A.
Verdaguer, 1882.
PUNXAT, PuncJiaty masc, piqAre :
Upunxat d'esplingue, une piqdre d'epin-
gle.
PUNXOU, Punchou; voy. Pounxou.
PUPIL, Pipil, pupilie: Lo pay e la
may son deceditz, delaissatz lors enfantz
pupils, sens losprovedir de tutors, govt. s.
Le pere et la mere sont raorta, leurs en-
fants laisses pupilles, sans Ics pourvoir
de tuteurs. Quant Denot e Quataline, pi-
pllSj seran de hetat (etat). arch. Quand
Denot et Catherine, pupilles, seront d'ftge
(seront majeurs).
Papillaretat, dans cm., etat de pu-
pilie.
PUPLE, peuple. — Voy. Pohle, 2.
PURETAT ; voy. Puritat.
PITRGA, Pargar, purger. — , r^f.,
se purger. — , se justilier: Purgar-sede Vo-
micidi. F. b. Sejustifierdu meurtre. —
Oelhspurgatz. H. s.Des yeux purs de tout
peche.
PURGADtif , qui pent 6tre purge, qu'il
faut purger.
PURGADOU, purgatif, qui a la fa-
culte de purger. — , subst., qui ordonne
ou prepare des purgatifs. — « Monsieur
Purgon. »
PURGATORI, adj. et subst., purga-
tif. — JuramerUde purgaiori. abch. Ser-
ment de justification.
PURGATORI, purgatoire. — Voy.
Espurgatori.
PURGUB , purgation : PouHngues e
purgues ; dans F. Egl , y poimges et purges,
potions et purgations. — , purge, levee des
nypothAques qui grevent un immeuble.
PURITAT, Puretat, purete .—, inno-
cence : En puritat mas maas lavadas. PS.
(C'est en vain que j'ai) lave mes mains
dans Tinnocence.
PURMti ; voy. PrumL
PURMERAMBNTZ; voy. Prumera-
mentz,
PURM&RES ; mSme signification que
Prum^es,
PURNAGHADE, amas de punaises
abattues, ecrasees. — Voy. Espumacha.
PURNACHALHE, quantite de pu-
naises, les punaises.
PURNAGHE, Pusnachet punaise :
La pusnasche cousie dou bemat-pudent. n.
LAB. La punaise (des maisons) cousine de
la punaise des bois.
PURNAGH£RE, claie d'osier que
Ton met derri^re le chevet pour prendre
les punaises.
PUT
PURNAGHOUS, plein de pnaaises.
PURNE, ^tincelle, flamm^he. iV-
nete^ dim. Que las pumes deu foec deuM
ostaus cremaia no tombassen $uus las hor-
des. ARCH. Que les flamm^hes de TinceQ^
die des maisons ne tombassent pas sur
les granges. — Ue peHUpume deu koec
celeste. IM. Une petite etincelle du feu c^
leste. caritatf qui n'habousse tant-per-
tant ue pumete de heritable, . . IB. cha-
rite ! qui en aurait seulement une petite
etincelle de vraie...
P U R R E ( Aspe, Oloron), sortc de
miche, mique, petit pain de mais ou de
millet cuit dans l*eau. — Voy. Pottirofl.—
Hapurre, PR. b. Faire miche ii(quelqu'un).
Manquer k ce qu^on lui doit, n'avoir pas
pour lui les ^gards qui lui sont dus. —
Purre, terme de mepris applique k uoe
personne laide, inerte.
PUS, fera., boyau culier, le rectum.—
Gousinire de Vandoulhe, parenle de la pm,
se dit proverbialementd^unecuisini^emal-
propre. En fr . , t« graillon » ou Marie-Grail-
lon. »
PUS, f^m . , sorte de saucisson : Mov-
lete dab pusy omelette au saucisson, IV
melette du jour de Piques.
PUS, puce.Ow'ey counti (coumpH) coum
sus upunJidepus. PR. b. J*y compte comme
sur une poign^e de puces. Ce n'est pas
moins difficile k tenir qu'une poignee de
fumee.— Escoupi-saus digtt tagahaput.
IB. Se mouiller les doigts avec la salive
pour prendre des puces. Ne rien negliger
pour arriver k ses fins. — Coum la ptts,
deu roc, ib. Vers 1400, un gendlhomme
du bailliage de Navarrenx, repondantan
baile oui lui ordonnait de se rendre en a^
mes ^Morlaas, lui dit qu'il se souciaitde
son ordre coum la pus, aeu roct comzne la
puce, du rocher. — Herra pusy ferrerde«
puces, essayer Fimpossible. — Dans Ra-
belais, c< ferrer les cigales », perdre sod
temps .
PUSA ; voy. Putza.
PUSNAGHE ; voy. Pttmache.
PUSNACHALHB , PUSNA-
GH&RE ; m^me signif. quo Puntackth
Ihe, Pumachbre .
PUSOT (Orthez, verslea Landes), seao.
PUSSADE, piqt^e de puce.
PUSS AT, puceron.
PUTANfi, qui court les gueuses. Pv-
taneras, aug. Putanerot, un gars videux,
debauche.
PUTANEYA, en parlant des femmes,
« vendre Tamour, ou le donner trop fiiei-
lement » ; en parlant des homines, k pa-
tiner, courir les gueuses. »
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PUT
PUTARR A TiHTS, Um.^ ramassis de
p , de gueuses, de femmes et d'hom-
mes debauches.
PUTARRIS, masc. , « putinerie », li-
bertinage. — , se dit aussi au m4me sens
que le precedent.
PUTASSft, PUTASSBYA ; mdme
signif . que Putani, Putaneya .
PXJTE, p. , Putete, putote, dim. Pu-
ia9$e, aug. Si t'aph'e brouxCj apere-la pule,
PEOV. Si elle t'appelle sorci^re, appelle-la
p — Cf . lat. « par pari refertur . » —
La crojance aux abominabies pratiques
da sabbat a laiss^ dans le voisinage d'l-
gon ime brutale accosation centre les fem-
mes de cette locality : A Igoun, Putes e
broHxes toutes y sotm. d. b. A Igon, toutes
sont p et 8orci6res. — D'oun isf -^
D'Orthez, — Pute ques. — NoUj que souy I
de Morktas, — Qu'en seras. D. B. D'oii es-
tu?— D'Ortbez.— Tu es p — Non,
je suis de Morlaas. — Tu le seras . Le pro-
verbe suivant avait cours dans TEure-et-
Loir, arr. de Cb&teaudun : « A Bonneval
en bonne valine, Autant de p que de
cheminees. >> l. r. db lincy, Prov. On lit
a ce snjet, dans I* Encyclopedic des pro-
terbes: « Je donne ce proverbe sans j
croire, et surtout pour avertir les gens
raisonnables qu'il ne fant pas accepter
le« calomnies de ce genre, fussent-elles
coDsacr^s par le temps. » On ne saurait
mieux dire pour ce qui concerne, en B6am,
les localites d'Igon, d'Orthez et de Mor-
laas. — Parti sentourete, touma puictc.
PB. B. Partir « pelerine », retourner petite
p — Voy. Sentottri,
PUTZ, puits : Pregound coum hu putz
de Pau. D. B. Profond comme le puits de
Pau. Se disait proverbialement pour in-
diquer une excessive profondeur. Ce puits,
aujoard'hui ferm^, qui lest un peu k droite
de Tentree du ch&teau, descend plus bas,
dit-on, que le niveau du lit du Wave. En
1381, Gaston-Pboebus ordonnait de creu-
»er, k son ch&teau de Maz^res (pays de
Foix), un puits com lo putz dc Pau, comme
celui de Pan. — Que lo putz pudenlt] No
harre no suus mi sa houque horrible, PS Que
le puits infect ne ferme point sur moi sa
guenle horrible. — Que^s sourtirS deuputz
de Sarrauie, II sortirait du puits de Sar-
raate. C'est un « commun dire » k Garlin
et dans totit le voisinage ponr signifier
qu'on se tirerait d'un grand embarras.
Lorigioe de cette expression ne remonte
pas i plus de cinquante ans : Un ouvrier
irayairtait k Garlin, au fond du puits de la
maison de Sarraute ; un ^boulement etant
snrvenn, on eut beaucoup de peine k sau-
cer cet homme.
PUT
205
PtTTZA, Puta, pniser: Las oundeB
putzades a la nab^e hount v. bat. Les
eaux puisees a la nouvelle fontaine. —
Pusa dens Vihkr de plus negres pousous »
F. Egl, Puiser dans I'enfer de plus noirs
poisons.
PUTZATft . PUTZAYRB, qui creuse
des puits, « puisatier. »
PUTZA; mdme signification que le
precedent.
PUXANSE, Puixanse, PuchansCy^ms-
sance, pouvoir : Un Diuplee de puchansa.
PS. Un Dieu plein de puissance : Aberan
puxanse de elegir, s. b. lis auront pouvoir
d'elire .
PUXANT, Puixant, Puclicmtj ^m^'
sant : Ta foraa puchanta. PS . Ta force
puissante. Puxant prince Monssenhor en
Gaston, s. b. Le puissant prince Mgr en
Gaston ( comte de Foix et de Bigorre, et
souverain de Beam) .
PUXANTEMENT ; mtoe significa-
tion que Puchantement.
PUXEU ; voy Pucheu,
PUTA, Puja, Piiyar,monter: Qu'habi
bingt ans, quoand puyey la mountanhe.
PBY. J'avais vingt ans quand je montai k
la montagne. Puya en lo mont de Sinay,
H. 8. (Moise) monta sur le mont Sinai.
Negun no puje ab tu. ib. Que personne ne
monte avec toi. — , porter en haut une
personne, une cbose : Puya hee, monter du
foin. Puyaben I'i. H. s. On Vy montait(on
faisait monter le triomphateur sur le char).
— , rappeler (faire monter k Tesprit) : Vos
puyara, et, totes las causes qui jo he dites.
IB. 11 vous rappellera, lui, toutes les choses
que je vous ai dites. Dans Evang. saint
Jean, xiv, 26: « Suggeret vobis omnia,
etc. » — , s'elever : Puya la Jlama... ib.
La flamme s'eleva (de trente-neuf cou-
ddes) . La podge de Salies poye enta La-
neplaa. arch Le chemin de Salies (qui)
va en montant vers Lanneplaa. — , mon-
ter, hausser de prix. — Voy. Pua,
PXJTADE, Pujade, action de monter.
— , mont^e, endroit par oii Ton monte k
une montagne, i un coteau. — Voy. Puate
PUTANT, PUYAT, subst : Lou
puyantde mountanhe, Tepoque oii le betail
monte a la moutagne. EnterOendra lo bes-
Uardespuixs lo puyatde montanhe entro au
jom de Marteror. arch. II entretiendra le
betail depuis « Tascension » k la monta-
gne jusqu*au jour de La Toussaint.
PUYE ; voy. Pue.
PUYB, subst; m§me signification que
Puj e,l-
PUYE, Puge; voy. Puje, 2.
PITTOO, Eminence, monticule « tumu-
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206
PUY
lu8. » Puyoulei^puyolet, dim. Dans la lande
du Pont-LoDg, tout pr^s de Pau, il y a Zou
gran e lou petit puyoo, — Cf . Bemte or-
PUY
eh^logique, « Tumuli *• dea environs de
Pau; p. RAYMOND.
Q
QUA
Q 86 trouve k la suite de c 4 la fin de
Quelques noms de localites, Arzacq, Bel-
tocq, Pontacq, sans qu'il modifie en rien
la prononciation de ces mots telle qu'elle
est indiquee par Torthographe ancienne :
Arzac, Belloc, Pontac. Le nom de la com-
mune deRib^nac{Arrevenacen 1346)etait
Rehenacq en 1445. Nous avons actuelle-
ment ac et acq dans les noms de lieux
suivants : C^roc, canton de Nay, CZaroo^,
canton de Th^ze ; Meracq^ c. Arzacq,
Meyrac, c. Arudy ; Sevigna^c, c. Apudy,jSfi-
vignacq, c. Theze. — Licq, c. Tardetz, etait
Lie en 1 386. — Lucq, dans Lucq-dU-Biam,
c. Oloron, n'est autre que Luc, maintenu
dans LuC'Armau, c. Lembeye.
( n Le groupe qu devant a, e, i, se prononce
comme en fran^ais dans les mots « quand,
que, qui. »
Dans les verbes en ca, tels que ahra,ca,
raccourcir, jpe«ca,,p6cher, seen, secher, etc.^
c devient qu devant e,i: — Abraquem,
raccourcissons, abraqui,je raccourcis.
Le c final des adjectifs blanc, blanc, sec^
sec, chic, petit, houharocy vereux, etc. . est
qu au fern.; blanque, seque, chique^ bou-
haroque,etc,
Qu, devant e, i, tient lieu du c des pri-
mitifs latins : MousquCf mousquit, moucbe,
moucheron ( lat. « musca » ) : abesque,
ev6que (lat. « episcopus »). Le cetymo-
logique subsiste devant a : Afouscalh,
chasse-moucbes ; abescat, ev^cbe.
Le groupe quo, devant a, se prononce
cou : Quoand, quand, quoate, quatre ; pron .
eouandyCoiMte,
QUADRUBLA , QUADRUBLE ;
voy. Quoadrubla, Quoadruble.
QUALi ; voy. Quau,
QUALITAT. qualite. — Habent re-
gard a la qualiUU deus biena. gout. s.
Ayant egard a (tenant compte de) la qua-
lite des biens — , noblesse : De richesses
me passi, D'haunous, de qualitat, dbsp.
Je me passe de ricbesses, d'bonneurs, (de
titres)de noblesse.
Qaals qui ; voy. Quauque, 2.
QUAND, QUOAND, quand : Mala^e !
QUA
quoand te bi. Trap charmantebruneie, Cot-
the deta maneteLaJhu cZeurotf mom. ossp.
Malbeur I quand je te vis, trop cbarmaote
brunette, cueillir de ta menotte la fleur
du romarin ! Quand luy entra enlamayioiL
ART. Quand il entra dans la maison. Quand
CerUol, lo come, era senhor deBeam.r,i,
Quand Cen tulle, le comte, etait seigneurde
B^am. De quoofid, depms que : De quoand
lou mau m'habou,.. N. lab. Depuis que le
mal m'eut (m*a pris). — De quoand e%
quoand, de temps en temps: Ue oucupatum
de quoand en quoand necessari. IM. Une oc-
cupation de temps en temps necessaire.
Despuch aedze cens an8,atau, de quoan en
quoan, An pauat las errous, F. Egl. De-
puis seize cents ans, ainsi, de temps en
temps, ont pass^ les erreurs. — Quaxid-i-
quand, aussit6t : Tu ouvrWasmonspotz...
E quant-e-quant, . . Predicarey tas divitias
landoos, PS. Tu ouvriras mes l^vres, ei
aussitot je proclaraerai tes louanges di-
vines. — , en mSme temps : Dttes carre-
tes.. . pusquen pasear qtiant-e-quantj'une
en anant, I'autre en tomanL gout, s. Que
deux cbarrettes puissent passer (par ce
cbemin) en mSme temps. Tune en allant,
Tautre en revenant. — Voy. Tantican,—
Quoan que sia. PS. (Quand que soil), eo
toute occasion, toujours.
QUANT, QUOANT, a^., en quel
nombre, en quelle quantity : Quoantz pai,
combien de pas ; quoantes legues, combien
de lieues. Sie sabut quoantz oMlaus laut ha
en Beam, d^n. Soit su (que Ton sachc)
combien de maisons abandonnees il f a
en Beam. Quantee de bits, PS. Combieo
de fois. La cort no es certe quante* bet:
talan, f. b. La cour n'est pas certaine da
nombre de fois que Ton a devaste.
QUANT, QUOANT, adv., combien:
Quant ne bouletzf Combien en voulei-von*^
(Quel prix voulez-vous de votre marchsn-
dise?) /Sie sabut las gents de Beam quooni
pagan, dbn. Qu'il soit su (que 1 on sachej
,combien pay en t les gens de Bearn.
QUANT, apr^s tant, que : Qmtnstf
en tant quant pot, u B. (La femme) fait
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QUA
opposition antant qu'elle pent TarU quant
au senhor plazera. f. b. Autant qu'il plaira
an seigneur. — Atant e quant, tsmt et
plus : N'ey treyt atant e quant. IB. J'en
ai enleve tant et plus.
QUANT repete, quant.,, quant, alter-
nativement, tantdt...tant6t : Quant mes,
quant mengz, bnq. Tant6t plus, tantdt
moins .
QUANT suivi de que, quelque... que :
Cascune domane per quant que ate petite,
F. B. Chaque demaude, quelque petite
qu elle soit.
QUANTITAT, quantite : Se pergo
gran quantitat depetitz betetz,per so que no
podon haver la pope, arch. m. (Les va-
ches ayant ete capturees, ) 11 se perdit
(OQ perdit] une grande quantite de petits
yeaux, parce qu'ils ne purent teter (avoir
la mamelle).
QUAR ; voy. Car, 3.
QUARANTE, GRANTE, quarante:
Demonra quarante dies sua la terre, cat .
II demeura quarante jours sur la terre.
.Que y-ha d'aco crante ans. pey.11 y a qua-
rante ans de cela. Quoarante, arch. U.
QUARANTENE, quarantaine. — Le
car^me : Camabal, si habis sahut. Tout
BouUt seres biengut ; Mes que-ns mies la
qwirantene, Aco qu'ey so ^ui-ns da pene.
CH. P. Garnav£d,si tuavais su (si tuavais
ea du bon sens), tu serais venu tout seul ;
mais tu nous amines la quarantaine (le
car^me), voil^ ce qui nous fait de la peine.
F. RiVARfeS.
QUART, Qaoart, quart, ouatri^me
partie d*un tout : U quart de liure . Un
quart de livre. Nou y-habe part ni quart,
N'y avoir part ni quart. S'emploie pour
signifier n'avoir en rien particip6 a une
chose, n*avoir rien k prendre dans un
partage.
Qaart, Qaoart, quatri^me : Ago vi
enfans,,.; lo quart a xii ans, bnq. II a
eu six enfants...; le quatri^me a douze
ans. Fo acabade la quoarte etat. h. 8
Le quatri6me kge fut acheve (la quatri^me
epoque finit). — Voy. Quarte,
Qnartaa, Quartane ; voy. Quoartaa,
Quoartane,
Qnartaa ; mSme signification que
Quoartau.
Qoarte, dans l. o., la quatri^me por-
tion des fruits perdue outre la dime et la
« sur-djme »», Arredezme.
Qnartdre; voy. Quoart^e.
QUARTEROU, Quoarteroo, quart
de quintal : Pagar ires coartaroos (quoar-
fenwsj de quintau d'oli. M. B. Payer trois
quarts de quintal d'huile. Pesen las cordes
QUA
207
primes uncoarterooe m libres,. r. Que les
cordes minces pesent un quart de quintal
et quatre livres. — , mesure agraire, quart
de journal : Duesjomades de terre e ung
quoartaroo. arch. Deux journaux et quart
de terre. — , terme (loyer): No a pagat to lo-
guer. . . per quarterons o au miey an o au cap
de Van. bay. II n'a point paye le loyer par
termes ou k moitie annee ou auboutde Tan
QU ARTl£:, Quoarter, Carter, quar-
tier, quatri^me partie d*une chose. — C7,
quartU d'anhet. Un quartier d'agneau. Un
carter de boeu. H. A. Un quartier de boeuf.
De tot pore o troya sanglar om pague lo
coarter (quoarter) dabant, P. B. De tout
sanglier, m&le ou femelle (pore ou truie),
on paye le quartier de devant. — Le chas-
seur qui avait tu6 un sanglier devait donner
au seigneur le quartier de devant. — Los
ungs disen que fos penut, los autres que fos-
se mes en*quoate qtuiriies. arch. M. Les
uns disaient que (le prisonnier) devait 6tre
pendu, les autres (^taient d*avis) qu'il fAt
mis en quatre quartiers (qull fAt ecar-
tele).
Quarton, Qnartoo, ancienne monnaie
de minirae valeur : xviii morlaas mens un
quartoo. bnq. fll paye de redevance) dix-
huit morlaas moins un « quarton. » Dans
L. o., quarton.
Quasso (casso) ; voy. Cassou.
QUATOURZAU, Quatorzal, qua-
torzi^me: Lo quatorzal... def surer. P. a.
Le quatorzi^me jourde fevrier. On dit au-
jourdTiui plus freq. quatourzikme.
QUATOURZE, Quatorze, quatorze:
League de quatourze. pr. b. Langue de qua-
torze. — Voy. League.
QUATOURZlftME ; voy. Quatourzau.
QUATRlM:MEMENTZ;voy. Quoar-
tementz,
QUAU, Qnal; voy. Quoau,
QUAUCOUM (vers TArmagnac), quel-
que chose : Per te ganha quaucoumjou
que-t bouy da Tuesti^. N. past. Pour que
(tu puisses) te gagner quelque chose, je
veux te donner un metier. Quaucoumety
dim.
QUAUQUE, QUOAUQUE, quelque:
Quauq*arrS. Quelque chose. Quoauquebe-
sit. Quelque voisiu. IjOUS praubeiz qui de-
bin quauque soume. N. past. Les pauvres
petites gens qui doivent quelque somme.
Lo senhor e los baroosse metin en quoauqu^
loc secret. F. B. Les seigneurs et les barons
se retirent en quelque lieu secret — Quau-
qu^ue, quelqu'une (quelque malice, quelque
tour) : Que cambien.. . mey soubent que la
lue; Quoand oum ney pense pas, qu'en hen
quauqu'ue, pcy. (Les femmes) changent
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208 QUE
plus soiivent que la lune ; quand on n*y
pense pas, elles font quelque malice.
Quauque, quiconque. bay. Quala qui,
IB.; mSme signification.
QUE, pronom conjonctif, employe
comme sujet, qui: Troharatz unhomii que
porte une citre plene d*aygua. H. s. Vous
trouverez un homme qui porte une cruche
pleine d*eau. Lxhes que parlahen de totes
lors generatioos. IB. Des livres qui par-
laient de toutes leurs g(^nerations. — , com-
plement, que : Deus cedres dretz que lo Li-
ban apm'ta. ps. Des cadres droits (des hauts
cadres) que porte le Liban. No a rea que
doni a Moss. Enq. II n*a pas chose qu'il
donne (il n'a rien k donner) a Mgr. Lo ca-
sau ke {que) ten Berijon Amaut. c. 8. Le
domaine que tient Bcrgon Arnaud. — , ce :
Qui ditz aco f Qu 'ey I'arrehoum dilheu. pey.
Qui dit cela ? Cost Techo peut-6tre. — , ce
que : No podo entender que bolen diser .
BAR. II ne put coraprendre ce qu'ils vou-
laient dire. — Qm, precede d'une preposi-
tion, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles:
Un loc en que Xos semhla... h. s. Un lieu
dans lequel il leur sembla (qu'ils pou-
vaient fonder une rille). Hydries depeyre
en que cabe.., IB. Des vases de pierre dans
lesquels etait contenue. .. Uostau en que
demore lo maeste d'escole. dSn. La maison
dans laquelle demeure le maitre d'ecole.
Las rigors de qus usahe. BAB. Les rigueurs
desquelles (dont) il usait. Las causas en
que U) cors se delectahe sens rason. disc, cl,
Les choses dans lesquelles le corps se de-
lectaitsans raison. — Deqtie,dequoi: Cum
no agosse deque se cntertent. bar. Comme
iln'avait pas de'quoi s'entretenir. — Voy.
Dequi.
QUE, pronom interrogatif, que, quoi :
Qu'ey aco f Qu'est cela ? Que disin f Que
dit-on ? De que parlen f De quoi parlent-
ils ?
Que» adjectif interrogatif, quel, quelle,
quels, quelles: Que homis eiz vos autres t
H. 8. Quels hommes ^tes-vous, vous au-
tres ? Que noelas de la ostf ib. Quelles
nouvelles de Tarmee ?
QUE, conjonction : Nat remedi mielhe
?\ue la patiencie. IM. Aucun rem6de meil-
eur que la patience. Manda que sien
ohedientz aus comissaris cum a luy. art.
11 manda qu'ils fussent obeissants aux
commissaires comme k lui.
QUE... QUE, soit... soit:xii^u<-
megs e un libres defiu, que destope, que
de lit, R. Douze pelotons et quatre livres
de fil, soit d'etoupe, soit de lin. Bit que
blanc que bermelh. abcH. Du vin, soit
blanc, soit rouge.
QUE
Qne (entre un participe passe et le
verbe auxiliaire), lorsquc: Parlat que
agon ensemps.B.kfL.Loreqxi'ih eurent parle
ensemble. Finide que sera la agulhe, y
meteran la crotz. art. Lorsque Faiguille
(la fltjche da clocher) sera achevee, ils y
mettront la croix.
QUE, particule expletive qui pr^^e
le verbe k toutes les personnes des temps
de Tindicatif et du conditionnel : Tout
coutet nnu que talhe, Si nou talhe, que h-
seix, PROV. Tout couteau neuf taille ; s'il
ne taille, il luit. Pastouroulete, Aqueste
herbete Sa-bi ha pixe a tous moutous, —
Etz qu'en han act ; goarde-la-t entaus t<nu.
MES. Pastourelle, ^a-viens faire paltre
cette herbette k tes moutons . — lis en ont
ici ; garde-la pour les tiens. Que-t conesi
per nom. h. s. Je te connais par ton nom.
Peramaut que s'en es exit de I'ostau. bnq.
Pierre-Arnaud s'en est all^ de la maison.
Que s'en debinfidar en lor. p. b. On doit se
fier k eux. — Cf. luchaire, Eiud. surles
idiom, pyreniens, p. 234-35. — L'emploi
de ce que etait anciennement bien moins*
frequent qu'il ne I'estdepuis la fin dn xvir
si^cle. Ona pr^tendu, et, dans lesFahUs
en bers gascouns, Bayonne, 1776, dans les
Poesies en gascoun, Bayonne, 1865, il est
affirm^ que le mot que est un pronom in-
declinable, qu* « il sert k exprimer les
pronoms je, tu, il, elle, ils, elles, nous,
vous. » Rien n'est plus inexact. II se
trouve devant le verbe, m^me lorsque le
sujet, nom ou pronom , est exprime
("voy. les exemples qui pr^c^dent). —
On lit dans la Revue de Linguistique, etc,
t. XII, Janvier 1879 : Le prince l.-l. Bo-
naparte vient de publier une note...
Sur le caractSre pronominal du monosyllahe
biamais « que. » (Londres, 3 avril 1878,
4 p. in-8**ord ) 11 commence par rappeler
que le bearnais dit^u^ minyi, que oadera,
que caderem,yo\XT « je mange, il tombera,
nous tomberions», etc.; la particule est em-
ployee avec le pronom sujet exprime etkt
qu'han « ils ont », et c'est sur ce fait que
M.V. Lespy s'appuyait {Grammaire b^ar-
nd'ise, 1 858} pour combattre Topinion gene-
rale sur ler61e pronominal dece cque^ pr^-
fixe. C*est cette opinion a laquelle re vient
le prince l.-l. b., et qnH cherche k de-
montrer. « Puisque, dit-il, M. Lespy tra-
duit que souy par « je suis », comment
peut-il nier que lemonosyllabeoti^puisse
rempiacer les pronoms suiets? 11 y a done
en bdarnais deux sortes de pronoms per-
sonnels, dont la seconde nepresente que
le pronom invariable que indiquant un
sujet de personne indeterminee. On pent
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QU£
le comparer, sauf la variabilite, aux
« moi, toi » du fran^ais, « moi je dis, toi
tumaoges. Le pronom pl^on as ti^ue in-
variable est usite en piemontais(mi i por-
lou, voui i ported, en bolonais (me a porte
vou a porta) ; 1 i et Ya de ces exemples
correspondent au que bearnais de you que
porti, vcus que portai; ce que a du reste,
pour le prince B., la mdme origine que le
que relatif. J'ai resume la note du prince
B., mais je n'ose me prononcer sur cette
grave question. » julien vinson. Revue
de Linguistique, etc. — 11 faut persister
a dire que le que, dans la conjugaison
beamaise, n'est pas un pronom, parce
(ju'un pronom, en bon langage gramma-
tical, est un mot qui tient la place d'un
nom.On dit I'auiit que hole fVoise^u vole.
De quel nom le mot que tient-il la la place?
D aucun. Ce n'est done pas un pronom.
Notre que serait-il pronom parce qu'on
le trouve Ik oil Ton met en frangais un
pronom : que aouy, je suis, you que aouy,
moi je suis? Nuflement, Car si, des ex-
j)Tessions fran^aises « je suis » — « moi
je suis >», on detache « je » et « moi »,
si on les consid^re isolement, « je » et
« moi » restent pour tous des pronoms
de la premise personne; mais le que
bearnais s^pare de qtie souy et de you
que souy ne sera jamais considt^r^ par
qui que ce soit comme un pronom per-
sonnel. You que souy, traduit enfrangais
par <t moi je suis >>, semble donner raison
iceuxquiveulent faire de que un pronom;
ils disent: yow, moi, que, je, souy, suis.
Mais, dans la generalite des cas ou cette
expression est employee, you que souy
differe pour le sens de « moi je suis . »
En frangais « moi je suis » est intention-
nel, il est significatif d'une particularite
relative k « moi »; tandis qu^en bearnais,
you que souy n'a, le plus souvent, que la
signification simple de « je suis », sans
qu'il signifie quoi que ce soit d'intention-
neljde particulier.M.le prince l.-l. bona-
partb dit: « 11 y a en bearnais deux sor-
tes (le pronoms personnels, dont la se-
conde ne presente que la forme invariable
que indiquant un sujet de personne inde-
terminee. » Assertion erronee qui montre
combien est pen fondle la th^se soutenue
par le prince b. Deux pronoms de la mdme
personne et de signification absolument
identltjue ^tant employes Tun k la suite
^e Tautre, il n^est pas possible que le
premier indique un sujet de personne de-
terminee, et, le second, ce m6me sujet
de personne indeterminee. M. le prince
u-L. BONAPARTE rapproche de notre que
QUE
209
Vi piemontais et Va bolonais. Cela ne d^-
montre qu'une chose, c'est qu'ils sont
employes de la m^me fa^on que notre que,
sans que Ton puisse, pas plus que cegt^e^
les prendre pour des pronoms. Ni Vi pie-
montais, ni Va bolonais, ni notre que, ne
sont pas plus pronoms personnels que ne
le serait en latin « met i>, ei Ton pouvait
le detacher de « egomet, nosmet. » A
notre sens, ce que Ton en peut dire avec
verite, c'est que ce sont des particules
expletives et rien de plus. — L un denos
plus savants romanistes,M.PAUL meter,
a releve que dans son Glossaire de la Ch.
Or. alh,^ et n'a vu en lui, comme nous,
Qu'un « expl6tif. » — M. G. azaTs, Did,
aes idiomes romans, etc., reconnait aussi
que la particule expletive que, precedant
ordinairement le verbe, « ne remplace
pas, comme quelques-uns I'ont cru, les
pronoms personnels ».
QU£BE, fem., creux de rocber ; abri
des pasteurs. Quehote, dim. Quebasse^
augm. — ZjOS quebas, dans Guide Jam
(cte R. DB BoniLLfi), les cabanes des pas-
teurs. — Quehe de Barelhole, nom d'un
« dolmen » dans la commune d'Arudy.
DICT. — au fig., crypte : De Sent-Semii
la qu^be taa famouse. v. bat. De Saint-
Sernin (eglise de Toulouse) la crypte si
fameuse. — Dans Tidiome de Tarr. de
Saint- Gaudens (Hte-Gar.), quebe, terme
de charpentier, empannon, chevron de
croupe. — Voy. Cobe. — Esp. « cueva. »
QUE-BS, pourgu« bou*; voy. Sous.
QUl^GHE ; mSme signification que
Quexe,
Qaeg, employ^ quelquefois pour o^u^^;
voy. Aquet.
QUEGN ; voy. Quinh,
QUEGNEMENT; m6me signification
que Quinhement.
QUEHA (de que Ka, que faire), affaire,
embarras : Quoantz de quehas N'luu-tu
BUS Jous bras! nav. Que d'affaires n^as-tu
pas sur les bras . Nou y-ha que you prau-
bete Dens moun triste quehaf F. lab. II
n'y a que moi pauvrette dans mon triste
embarras. Habi queha, avoir affaire, se
mettre en peine ; da-s queha, se donner
affaire, s'embarrassei: : Aureiz chic de
queha de so qui p'acoumode, . . IM. Voub
vous mettriez peu en peine de ce qui vous
accommode. .. Nou-s da pas queha de las
bounes ni de las rnales aciious deus homis,
IB. II ne s*embarrasse ni des bonnes, ni
des mauvaises actions des hommes. —
Dans Ch, (Jr, alb,, edit P. MEYER, a aver
que far », avoir affaire.— Esp. « queha-
cer >, affaire, occupation, travail.
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210
QUE
QUIiHA 1 QTJBHA 1 onomatop^y
vagissements d'un nouveau-n^ ; (littera-
lement : que faire I que faire ! ) On dit
proverbialement de 1 enfanttqui vient de
ni^tre : Quin se porte lou caddetf — Que
demande taustemps tnhalh. pr. b. Comment
se poiik lo cadet? — 11 demande toujourB
du tiavail {queha I queha 1 )
QUE-HABAM(queferons-Dous), em-
ploye comme substantif. — Voy. Ha, 1 •
QUELHOUS (Ossau), sobriquet des
gens de la commune d'Aas : Quelhous
d'Aas, On n'a pu nous donner la signifi-
cation precise de ce sobriquet. On dit que
les pasteurs d'Aas ont eu de nombreux
differends, au sujet des p^turages, avec
leurs voisins de 1 autre c6te des Pyrenees.
Ceux-ci les traitaient peut-6tre pour cela
de tracassiers, de cbicaneurs, en esp.
« quisquillosos », d'ou leur serait rest^ le
sobriquet bearnais de quelhous.
QUENH, Quegn; voy. Quin.
QUENHEMENT, QuegnemerU; m^me
signif. que Quinement.
QUE-NS) pour ^ub nous ; voy. Nous.
QUENT (Bay.), qusmd : Quent, per
hasard, au mitan dou camin, Yan trobe un
boursicot. . . lag. Quand, par hasard, au
milieu du chemin, Jean trouve un bour-
sioaut... Quent cmauen au molin. l. o.
Quand lis allaient au moulin. Quent ed
y sera. bat. Quand il y sera.
QUEQUETA, Quequeja, onomatopee,
bdgayer.
QUEQTJETADOU, Quequejadou, qui
b6gaie. Quequeyayre, Quequ^ayre, qui b^
gaie excessivement.
QUERADUHE ; voy. QuerL
QUERA-S, se vermouler, 4tre pique
des vers : Cassou qui-s quire. Ch6ne qui
est trou^ par les vers. — Au fig., vieillir,
subir « Toutrage des ans. »
QUERAT, vermoulu. — Amaigri, de-
crepit.
QU£iRE, vermoulure, trace des vers
dans le bois, poudre du bois vermoulu. — ,
teigne a la laine, quire a la laa. n. lab.
'^Hahd la quire auspituraufi.FEOY. Avoir
la vermoulure auxpoutres(^lacarcasse);
se dit de Thomme que la vieillesse rompt
— Lou prov^es ey la quire deu bee. pbov.
Le proc6s est la vermoulure (la ruine) du
bien.
QUERfi, ^tat de ce qui est vermoulu.
— Eflfet de la vieillesse, deperissement.
Queradure, f^m.; mdme signif.
QUEREILiHA, Qu€re/a,quereller, faire
querelle k : Labetz ed t'em querelhe. F.
Past. Alors lui me querelle.
Querelhant, Querelant, subst., le plai-
gnant, celui qui se plaint, reclame en jus-
tice : Que lo senechal am per la terra ds
Beam, Aspa, Ossau e Bareious, e atidie
los querelhantz. f.b. Que le senechal aille
par la terre de B6am, Aspe, Ossan et
Baretous, et qu'il entende les plaignanto.
Qaerelhar-se, Querek^-se, se plaii-
dre, reclamer en justice : Zro» de Lescar tt
querelhaben de dus hoeus que lo* de Pas
los oven penheraiz. abch. Les (gens) de
Lescar r^clamaient deux boeufs que les
(gens) de Pau leur avaient saisis .
QUERELHA-S, Querda-e, se qoe-
reller.
QUERALHE, QuerhUj querelle,
dispute : Queriles e proucis^ mensomn-
ges, heresies, bob. Querelles et procte,
mensonges, heresies. QuerHhe de frin/t-,
querelhe de diables. PROV. Querelle de frfr-
res, querelle de diables. Dans babklais,
« ire de frAres, ire de diables. >» — , signi-
fiait anciennement plainte en justice, pro-
ems : Prepausades e rasowides totas qus-
relhae. .., los baroosjudgen segondque-ui
semble... F.B. Les contestations exposees
et plaidees, les barons jugent selon qn il
leur semble . — Dans PS . ,• ma quere&a
5ona, ma bonne cause.
Querer, mendier : Un eegpres lo cam
querent. H. s. Un aveugle mendiant pr^
du chemin. Lo qui hoey anabe, orb, que-
rent. IB. Celui qui aujourd*hai aliait
aveugle, mendiant.
QUERIETy Quiret (Mont.), crible, in-
strument pour cribler. — , usite aa seDi
de mesure : U queriet de cibade. Un crible
d'avoine ; autanC d'avoine qu'un crible en
contient. — Voy. Curetch,
QUERIQUETE, une toute petite
chose.
QUEROUS, oili il y a de la vennou-
lure. — Voy. Quire.
QUfiRRE, chercher (peu usit^) .
QUESSE, Queysse (Mont.), chemise
de femme. — Cf. « queissa » ; Ch. Or.
alb., ^dit P- METER.
QUESSOT, Queyssot (Mont.),mase.,
chemise d'homme. — Voy. le precedent.
Qaest, fem. queste, aphei'^se de Aquest,
aqueste, ce, cet, cette : En qu^t lihe. bat.
Dans ce livre. Fen far queste carte, l. 0.
lis firent faire cette charte (ce titre).
QUEST A ; voy Queta.
Quest^tat, fem. (dtat, condition de
questau ; v9y. ce mot), servage : Affnm-
quit. . . de J^am de servitut e de questaUtal.
BNQ Affranchi de tout lien de dependance
et de servage. — Terre de questaUtai, on
simplement questalitat, gl^be : Los quet-
taus no poden lexa la terre de la qtteetaU'
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QUE
kUpart lovole deu $enhor, f.h. Les serfs
ne peavent quitter la gUbe sans la vo-
lonte du seigneur. An Uxat la questalitat
e son anatg a Baione. enq. lis ont quitte
la gl^be et sont alles k Bajonne.
QnentB,n,iem,qu€stabe,8eTf.f serve, Los
qwitaus, les serfs.(On francise ces mots, en
disant on questal, une questale, les ques-
taui.) Unefemne de Garos bene ires homis
ceysaiu e questaus. j. B. Une femme de
Garos vendait trois hommes « censitaires»
et serfs. (Voj. Ceysaier,)Ce\A signifie que
la femme de Garos vendait un fonds de
terre, uoe glebe, ot il y avait trois serfs.
Dim Lombardine que son pay es franc;
j<i9sUquelamayfosquestave, per qtie no es
questave segont la cosiufne deus questaus,
BSQ. Lombardine dit que son pere est
franc; bien que sa mfere (la m6re de Lom-
bardine| fUt serve, pour cela, elle (Lom-
bardine) n'est pas serve d'apr^s la cou-
tume des serfs. — Les mots hostau ques-
tau fmaison de serf), loc questau (lieu de
8€rf}, ou simplement questau, etaient em-
plojes pour signifier la gl6be, le fonds de
terre avec ses serfs: Quoantz questaus laus
ha en Beam, d6n. (Que Ton sache) com-
bien il y a en B^am de globes abandon-
nees(de globes aue les serfs ont qui ttees).
-^Le droit que le serf pay ait au seigneur
s'appelait la queste,, De \k le nom de jwcs-
tottdonne au serf. Telle est Topinion de
MoUBOT, savant jurisconsulte b^arnais,
qui a laiss^ de tr^s-pr^cieux manuscrits
Mr le c droil coutumier » de notre pays.
Mais il ne donqe sur cette etymologie
qu'une explication qui ne saurait 6tre ad-
mise.La quests , dit-il, viendrait du latin,
« qu»stus », gain; < la redevance pay^
par le serf etait un veritable gain pour le
mattre.i Cela tombe de soi : Aucune re-
devance ne pouvait 6tre une « perte » pour
le seigneur k qui elle etait payee. Pour-
quoi done anrait-on appel^ * gain », lat.
<qa»8tus>, celle-la seule que le serf
payait. — Voy. Quesfe,
QUBSTAYRK ; voy. Qw^r,
QUESTS (du lat. « qusesita », f^m. de
« qu»situs », participe pass^ de « quae-
rere », chercher; cf. Diet. Hymohgique / a,
MACHrr), quAte. — , action de chercher,
recherche. Hica-s en qtUste, se mettre en
Qu^te, ser mettre k la recherche de. —
Trouba la qiUste (trouver la qu^te), se dit
<1q chien qui d^mele les voies du gibier. —
Segui a la quesie (suivre k la qu^te), dtre
sar la piste. — Dans p. Past,, en parlant
des m^decins : Deu mau,,.perdetz laqueste
(toub p«rdez^la*qu^te du mal), vous ne
savez pas reconnaitre la nature des ma-
QUE
211
ladies. — Comismris deputatz per lo se-
nhor a ser car (cercar) los questaus, enq.
Des comroissaires deputes par le seigneur
pour rechercher les serfs. La taille que le
seigneur imposait aux serfs «> le^ pour-
suivait, dit M. giraud, en quelque lieu
2u'ils allassent se refugier; ils etaient done
es gens de poursuUe » ; on dirait gentz de
queste en bearnais. On les a nommes ques-
taus, ce qui veut dire aussi gens que « le
seigneur avait le droit de poursuivre etde
r^cTamer en to us lieux. » — Comme le
serf pouvait toe recherche, comme il 6tait
(( homme de poursuite », homi de queste,
pour le payement de la taille a lui impo-
st par le seigneur, le mot queste fut em-
ploy^ pour signifier cette taille mSml.
Fagar la queste, c etait payer, non telle
ou telle redevance de sen c colon »,mai8
rimpdt, qui etait comme la « cote per*
sonnelle » de serf. Le serf devait payer la
queste, m^me lorsqu'il n'etait pas attach^
k la gl^be. — Quand il cut ^t^ etabli, par
suite d'« abonnements » avec le seigneur,
que les eommunaut^ {los besiis,\es voimns)
seraient substitu^saux serfs pourle pave-
ment de la queste, il appartint k chaque
communaute de fixer aux serfs les quotes-
parts: Amaut-Gruilhem de Lohitzun,,,
questau, .. no a ni ostau ni terres, mas per
son cors los vesiis que-u fen pagar xil mor^
laas de queste, xnq. Arnaud-Guillaume de
Lohitzun, serf, n'ani maison ni terre; mais
pour son corps, les voisins lui font payer
(la communaut^ lui fait payer) douze mor-
laas de « queste. » Per son cors, pour son
coi*ps (pour sa personne serve); c est bien
\k la preuve que la queste etait due par le
serf, non comme « colon », mais unique-
men t parce qu'il etait serf. — La queste
etait distincte du fu, du ceys; voy. ces
mots. En 1387, Gaston-Phoebus, voulant
affranchir les serfs, dcrivait k ses com-
missaires : Vos imformietz.., que vorren
dor los questaus per que nos los affranquis*
sem, edz,.. pagan en fius, cascun an^ tant
cum adarefen de queste. bnq. Informez-
vous combien voudraient donner les serfs
pour que nous les afiranchissions, en
pavant de cens, chaque ann^, autant
qu ils font (qu'ils payent) de queste pre-
sentement — La queste n'etait pas la
m^me pour tons (cf . Enquite sur les serfs) ;
cet impdt personnel variait en proportion
de la gl^be de chaque serf ou du produit de
son travail comme brusser {voy, Brasse),
-* Le seigneur de Beam prelevait, dans
la valine a Aspe, une contribution tousles
trois ans; cette contribution s'appelait
queste, parce que le seigneur allait, pour
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2}2
QUB
ainsi dire, en chercher ie produit. On lit
dans F. B., edit. Mazure et Hatoulet,
p. 241 :( La troisi^me ann^e finie, le sei-
gneur doit entrer dans la vallee, et il doit
mander au viguier qu*il ordonne aux As-
pois de se presenter devant le vicomte ;
lis doivent garantir personnellement) que
aquere quesU dov\}\ cascun ires soos dents
tres dies, que pour cette contribution cha-
cun donne trois sous dans trois jours,
^'ils ref usent de payer, le viguier saisira.)
Uette queste etait done une contribution
forcee ; les traducteurs des F. B. n'ont vu
\k tout simplement qu'une « qu6te « —
De ce qui precede, il faut conclure qu'en
Beam queste signifiait : 1*^ relativement
aux questaus, la poursuite des serfs et Tim-
pdt auquel le serf etait soumis personcors
{yoj. ci-dessus), pour son corps, pour sa
personne serve ; 29 relativement aux gens
qui n'etaient pas serfs, contribution for-
cee. — L. D. 8., Diet, languedocien-fr,, au
mot « Qesta », traduit questas par impdts
volontaires : questas e toltas, dit-il; questas
pour les imp6ts volontaires, loltas pour
les impdts forces. t> — Dans luchairb,
Eecueil et Gloss, de Vane. dial, gascon,
p . 189, questa est traduit par « queste, ser-
vage. >» Cela n'explique gu6re ce que si-
gnifie questa, & la p. 91 (Testament d'A-
manieu VI, sire d^Albret, 1270] :« Doni....
nil miiia e o sols de Morlas de la queste
de la Luga. » Dans toute la Lande, la
quite etait une redevance leg^re que le
seigneur souverain du sol imposait aux
communes, en leur accordant le droit de
perprese, perprese (droit d'occupation et
de cldture des terres de leur circonscrip-
tion). Cette redevance communale restait
toujours la mdme, quel que fi\t le nombre
et I'etendue des perprises ; seulement les
fjerpreneurs devaient se cotiser pour faire
a somme voulue, et Tun d'entre eux etait
charge de la qu^te ou collecte de cet im-
p6t. Chaque terre perprise devenait un fiu
ou fief. ]^ Histories monasterii S Severi,
auctore D. Petro Daniele du buisson ;
Vicojulii ad Aturem (Aire-sur-Adour),
1876, t. II. p. 405.
QUESTIOU, Quistiou, Question, qnes-
tion, demande, interrogation. — , affaire k
juger iPleyt, dehat, question enter.., s. B.
Proems, d^bat, affaire d juger entre.. . — ,
supplice que Ton faisait subir aux accuses
pour leur arracher des aveux : Question e
torture, IB. Question et torture.
QUBSTIOUNA, Quistiouna, Ques-
tionar, questionner, interroger; voy.
Questiauneya, — Anciennement^ue«^onan
faire subir la question (torture),
QUI
QUESTIOUNJlTRE, QuigtMmaifn,
questionneur, celui qui importune par trop
de questions.
QUESTIOUNBYA, Quesiuwn^,
questionner trop souvent.
QUESTIOUNETAYRB, Quettioi-
n^ayre, questionneur encore plusimpor-
tun que le QuesUounayre,
QXTETA, Questa, Quista, qa^ter : U
Pere que quetabe. d. b. Un Pere fun moine)
quStait. — De tout cousiat que queste Aas-
nou, NAV. De tout c6te il qu6te bonneur
(le paon veut se faire admirer).
QUETAYRE ; voy. Quetur.
QUCSTB, Qu^^te, Quiste, qu^te: Do-
mandar Vaumoyne e queste CLCi:>8tumade a
cascun hostau. M. b. Demander raumdse
et (fairej la qu^te accoutumee dans cha-
que maison. — La quiste dcus oeus. L&
qu6te des oeufs. II ny a pas bien long-
temps, dans les villages, avant le joor
de Pllques, des enfants allaient de maison
en maison quStant des oeufs pour les don*
ner au reyent,&\i regent (rinstituteur com-
munal).
QUETUR, Quetayre, QitUtayre, qn^-
teur (Le premier de ces mots est le fr.
tt qu^teur », prononce a la beamaise.)
Zjous qui tenin la maa. • . Aquestes sow
queturs. cav. Ceux qui tendentla main...
ceux-cl sont qudteurs. Homi sediHoug,
qui de monge quistayre Manistre s'ere Juyt
F. Egl. Homme sedUtieux qui de moine
qu^teur s'etait fait ministre (du culte re-
forme) .
QUE-U, plur. que-tfff contraction de
qu>e lou, que lous, anc. que la, que lot.
QUfixE, Quiche, cayxey cayehe, chass«,
bat tan t, pi^ce du metier k tisser avec la-
quelle, la navette passee, on presse U
trame.
QUBTSSE, QUETSSOT; m^nie
signification que Quesse, Quesaot.
QUI* pronom coiyonctif, qui: L&f
berie qui goaste I'aygue nete. pet. Le poi-
son qui corrompt I'eau pure. Unejoniadi
de terre qui ere de.u loc aela Ferrere. esq.
Un arpent de terre qui etait du domaine de
la Ferrere. — , ce qui: Manda a sonssff-
bidors que aqui medkps lo metossen am
9eps; qui aixi fo feyi, bar. II manda i
ses gens que la memo lis le missent tui
fers ; ce qui fut fait. — , que: Nou hdR
pas wey so qui lo diable pense. Pit. Ne
raites plus ce que le diable pense. I^
causes qui Diu crea. H. s. .Les choses q^t
Dieu a creees.
Qui, adverbe (tr^s-rare) pour aqvh
ici : No es qui, H. s, II n est pM ici» —
Voj.Aqui,
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QUI
QUI, coi\jonction, que ; Here meyfe-
bUquin'at podes coumprene, IM. Beau-
coup plus faible que tu ne le peux com-
preadre, — , dans dos locutions conjonc-
lives : Tant qui biscou, Tant qu*il vecut.
Entant qui houleye, s. gas. Pendant
qu'il folAtre . Despuixs qui tu frequentes
la yerU de coundUiou . dbsp . Dep uis q ue tu
frequentes les gens de condition.
Qaiet, tranquille : Quiete e pamfique
poeethn. arch. Tranquille et paisible
possession.
Quiete ; voy. le suivant.
Quietementz, tranauillement; quiete,
lorsqull etait prec^d^ d un autre adverbe
ajant le mdnae suffixe mentz (voy. rayn.,
Adverbes de manihe) : Pusquenpassar per
imUre terrefranquementz e quiete (quiete-
mentz). arch. Qu'ils puissent passer par
notre terre en franchise et tranquil lement
(sans 6tre inqui^tes).
QUIGN; voy. Quinh.
QUI6NEMENT ; m^me signification
que Quinhement,
QUIGNOUN; voy. QuiUiou, 2.
QUILHA, dresser les quilles pour le
jeu.— , mettre debout : Quilha ue barrique,
Mettre une barrio ue debout. Gigant de
peyre, que le boun Diu Courounade hieyre^
Quoand lou quilha sus la riu. nav. Geant
de pierre, que le bon Dieu couronna de
Iierre,qaand il le dressa surla rive. L'oue
quilhat. L'ours debout. L'aurelhe quilhade
L'oreilie dressee . — U homi plaa quilhat.
Ua homme bien plante. — Quilha-8, se
dresser: Dabant lou mountanhou quea
quilhe 8us lous p^s, nav. Pour le monta-
gnard, (quand il est loin de son pays, la
patrie) se dresse sur ses pieds ; fil voit
toujours devantlui les montagnes au pays
nttal).
QUILHE, quille, morceau de bois,
long de 80 c. , arrondi, dont le milieu est
beaucoup plus gros que les deux bouts .
Jacdequilhes, jeu de quilles. Que-m yogui
ad uepinte deu rouye a las quilhes. serm.
Je me joue (je jouejici unepinte du rouge
(devin rouge) aux quilles. — Neuf quilles
Beryent k ce jeu. On les range, dresses,
trois k trois, en les espa^ant de mani^re
i former un carrd de 8 m. de c6td. Ohaque
raneee s'appelle ue rue (une rue) ; la
qaille du milieu est lou nau de quilhes (le
neuf de quilles) . Pour les renverser, on se
Bert d'une boule, appel^e bolou ou tecou.
— « Cette boule, qui a vingt-cinq ou trente
centimetres de diam^tre, est du bois le
plus dur et gamie de fer. Une entaille
pratiqu^e dans la boule permet d*y intro-
daire la main et de la soulever. II faut
TOME II
QUI
213
une grande vigueur pour lancer au loin
cette iourde masse, et beaucoup de pre-
cision pour la faire tomber au point indi-
que. M F. R.— On se tient toujours, pour
la lancer, en dehors du carr^. Quand on
ne joue pas sur les quilles d'une rue, de
bout a bout, on fait le tresquiUiet ou lo
saute-com. Par le premier de ces coups,
la boule, en frappant la quille du milieu
d'une rang^, esclanc^e vers celle du coin
gauche de la troisi^me rue. Par le mute-
corn (saute-coin), on joue de la quille d'un
coin a celle du coin oppose en diagonale.
Si la boule lancee ne sort pas du carrd, on
a le choh (choix) pour le coup qui suit ;
si elle sort du carre, le joueur est tenu de
la lancer du point ou elle s'est arrStee. —
A ce jeu de force et d'adresse, on joue de
Targent et la d^pense qui se fait dans les
cabarets, les dimanches; joe a tot beuer e
minyar, M. B., jeu« & tout boire et man-
ger » ; de \k le proverbe : Misee e bresim
de las quilhes Nou hen pas riches Uisfa-
milhes. Messe et v^pres des quilles ne
font pas riches les families. — ^t7^6«^au
fig. , jambes : Meyd'u que s'y hesou coupa
las quilhes, OAV. Plus d'un s'y fit rompre
les jambes.
QUILHfi, quillier, lieu oi^i Ton joue
aux quilles : Peu qutUik, En passant leu,
goardem-se las gambilhes. nav. En pas-
sant vite par le quillier, preservons nos
jambes.
QUIIjHOU,masc. (petite quille), bout
de quille. Dret coumu quilhou. Droit
comme un bout de quille. Se dit d'un pe-
tit homme qui ne perd pas une ligne de
sa taille. — Voy. Cabilhou,
QUUiHOU, quignon : U bbt quilhou
de paa. viqn. Un beau morceau de pain
(un beau quignon) . Quignoun (Bay . ) .
QUI-M, qui me, que me : So qui-m
desligue la paraule^ Qu'ey lou darri true
deu boussou. nav. Ce qui me delie la pa-
role, c'est le dernier coup.du bouchon
(ce qui me met en verve, c'est la bouteille
debouchee). So qui-m pregatzdeha. Ce
que vous me piiez de faire.
QUIN(Bay.), bord. Siou quin,Bur\e
bord. laq.
QUIN, QUINH, Quign / on dit aussi
Quenh, quegn ; Quel : You nou s^ quin
exami d'dbeUies najameypoudutpassa per
act, 8ERH. Je ne sais quel cssaim d a-
beilles a jamais pu passer par ici. Quenhes
gens auran lo care defar toservici, H. a.
(On designera) quelles gens auront la
charge de faire le service. En quenh estat
«o». R« (Indiquer) en quel etat ils sont. —
Quin r^pdte. Tun, Tautre : Dues taules
14
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214
QUI
aloucadeSjquine d'u constat, quinede Vaute,
IM . Deux tables mises des deux cotes,
(I'une ici, Tautre U). — Otiin^ quelque que :
De quinhe part se bulhe . ARcn . De quel-
que part que Ton veuille. — , interrogatif:
Quin counselhprenera aquet hilh depaysaaf
Quel conseil (quelle determination) pren-
dra ce fils de pajsan ?
QUIN^QUINH, Otftgrn, que (combien),
comme(^quel point) : Quin ey hire I pey.
Qu'elleest belle ! — , comment : Que ham
bede quin heratz, id. Nous allons voir
comment vous ferez. No volon diser quinh
s'aperave. d£n. On ne voulut pas dire
comment il s'tqppelait. — , comment, in-
terrogatif: Quin bouletz que s'en courreyen f
SKRM. Comment voulez-vous quails s'en
corrigent? — Quinh que-s toume lou bent.
N. PAST. De quelque cot^ que tourne le
vent.
QUINBAA ; mSme signification que
^Quintaa,
QUINDS, Quinte, fern . , arSte, haut de
montagne, coin au haut de la montagne :
Sus la quinde arrayade, Si bey secat lar-
rous. Que hey puya I'aulhade. P. lab. Sur
le coin de la montagne oil rayonne le so-
leil, si je vois que la rosee est sechee, je
fais monter les brebis. Quintete, dim. Vers
le pie de Ger, s'el6vent cinq pointes de
rocher qu'on appelle las quintetas, Cf.
Guide Jam,
QUINEMENT ; vov. le suivant .
QUINHEMENT, QilENHEMENT,
comment : Quinhement soun remetutz lous
pecatz f Comment sont remis les pech^s ?
Quegnemen[t] ha f lag. Comment faire ?
QUINQUUiHARIE, quincaillerie :
Espessierie, quinquilharie . P. B. Epicerie,
quincaillerie.
QUI-NS, qui nous : Las paraules qui-ns
agraden. Les paroles qui nous agreent.
Bietz dissipa lou trouble qui-ns accable.
PUT. Venez dissiper le trouble qui nous
accable.
Quint, cinqui^me : Ago vi enfans ,
lo quint es JUhe. snq. II eut six enfants....,
le cinqui^me est uue fille. Lo quint rey
Tohmisu. H. 8. Le roi Ptolomee V. Per
cinq causes deu prener thianssers lo se-
rihor,. ., la quinta, d^homicidi, F. b. Pour
cinq causes le seigneur doit prendre des
gages . . . , la cinqui^me, en cas d*homi-
cide. Acabament de la quinie etat, h. s.
Achevement du cinquieme 4ge (de la cin-
qui^me ^poque).
QUINT AA (Montaut), Quindaa,Um.y
pli de terrain, creux, ravin: Une petite
quindaa qui es debat lo camii. arch. Un
petit creux qui est en contre-bas du che-
miu.
QUI
QUINTAU, Quintal: Uquintaudehee.
Un quintal de loin. Pese la corde dem
manguinms un quintau e un coart {quoari).
B. Que la corde des mangonneaux pese
un quintal et qu art.
QUINTB, QUINTETE; voy. Quinde.
QUINZAU, Qolnsal, quinzi^me: An
caas la cort no se tengos au quinzcd apm
Pasques, Dans le cas oil la cour ne «
tiendrait pas le quinzidme (jour) aprb
Piques (ne se tiendrait pas aprds laquin-
zaine qui suit le jour de Paques).
QUINZE) quinze. TVes quinze (trois
quinze), quarante-cinq . Quinze bwgU
(quinze vingts), trois cents.
QUINZENADE, fern., QUINZS-
NAT, masc, environ une quinzaine :
Darr^ lou praube aces d'u fort desmanlou
lat, Quin brab^-tu lur hoec auiour du
quinzenatf v. bat. Derri^re le pauvre abri
d*un fort demantele, comment bravas-ta
leur feu (le feu des ennemis) pendant
quinze jours environ? — fCes vers sent
adresses k Barbanegre, de Fontacq, llie-
roTque defenseur d'Huning^e).
QUINZENE, Quinzeie, quinzaine.
Ta la quinzene, pour la quinzaine, dans
quinze jours. Els xii cosselhedors ab to
maire e ab los esquevins seran ensemps cas-
cun dissapte; e tut los c pars autressi, cas-
cue quinzeie, au dissapte. . . bat. Les douze
conseillers seront ensemble chaque sameiii
avec le maire et les echevins, et tons les
cent pairs de m^mc chaque quinzaine, le
sameai . — Voy . Desquinze .
QUIO, apher^se de dinquio, jusqne:
Quio doumaa, jusqu'^ demain. — Voj.
Dinque,
QUI-O, que-oui, oui : Disc qtU-o, dire
oui. Biss^ qui'O, oertainement oui. Qtte
qui'O, que oui : Digouy que qui-o, je dis
que oui.
QUI-QUI-RI-QUI, onomatopde, le
petit coq « it la voix per^ante », comme
dit LA FONTAIKE. — Voj. Qui-ri-qui-qfd.
QUIRAULiE, couleuvre : Nouste moji
Ebe, Dab la quiraule, sepecca Tnalamest
per drin trop de paraule, bob. Eve, notre
m^re, p^ha gravement en parlant in
pen trop avec le serpent. — Lengue tk
quiraule ; une mauvaise langue. — Len-
gue de quiraule^ plante sauvage le long
des haies.
QUIRET; voy. Queriei.
QUI-RI-QUI-QUI ; voy. Qm-qvi-r*-
qui. — (Vers la Chalosse), sobriquet des
instituteurs : La race dous reyents. ..,80
qu*aperam praciquiriquiquis, Auflanifitn
coum hasans. T. La race des regents (<tes
instituteurs communaux)^ ce qoe par ici
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QUI
nousappelons « quiriquiqais », aussi fiers
qae des coqs.
Qolron (Mont.), bone. — Cf. lat. « hir-
cus.i) — Basque « akher. »
QUI-S, qui se : Entene bo quis ditz.
Entendfe ce qui se dit (ce que i'on dit).
QUI-S, au lieu de qupmSf que nous, qui
nous : E daran so quis (qut-ns) yroume-
tin f Donneront-ils ce qu'ils nous promet-
teot Lous qui'S (qui-na) seguiran, Ceux
qui nous suivront.
QUISTA, QUISTAYRE; voy. Queta,
QUI STB ; mSme signification que
Qaete,
QUISHOU, QXnSTIOUNA; voy.
Qus sHou, Quesiiouna,
QUIT ; voy. Otti*i.
QUI-T, qui te : Escoute lou qui-t da
hou couTuelh. ^coute celui qui te donne
bou conseD. Dane qui-t, le pronom con-
jonctif qui peut signifier aussi que : Pa-
gue so qui-t croumpes, Paye ce que tu
achates pour toi.
QUITA, Quitar, quitter, laisser :
'Praube may ! que cau que hasseSj Si lou
Urn hilk te deu quita f F . lab. Pauvre
m^re! que faut-il que tu fasses, si ton fils
doit te quitter? — , tenir quitte et libere
dune obligation : Mossermor I'en quita
I'un,.. R. Monseigneur lui en quitta un
(le tint quitte de I'un des deux chevaux
qu'il devait livrcr). — , absoudre : Par-
dona e quita sa mother de tot defalhiment .
MB. II pardonne et absout sa femme de
toute faute.
QUITAMENT, decharge, liberation,
acquittement : Deuquoau alargament e
quitament requeri c^te, ARCH. 11 requit
acte de cette liberation et (de cet) acquit-
tement.
QUITATIOU, Qttitatlon, quit-
lance, acquit, liberation, decharge : Ha-
her quitation^ M. B., avoir liberation, 6tre
libere, ^tre quitte de. Auran absolution e
quitation de totes leys e penes, arch. lis se-
ront abacus, quittes, de toutes amendes
etpeines.
QUIT!, Quit, QUITIS, quitte : Lou
hoaceyou qu'emquitz, sEi. Le bois et moi
sommes quittes (je ne dois rien pour ma
provision de bois ; les gens du bois, bosc»
de la for^t, n'ont rien k me reclamer). Si
pore da, es quitis de la gdrie. knq. S'il
donne le pore, il est quitte de la poule .
(11 s'agit d*une redevance que le serf
pay ait au seigneur.) Horn es quitis ab cl
soos de Morlaas, F. B. On (en) est quitte
avec cent cinquante sous de Morlaas.
QUI-XJ, plur. qui-us, contraction de
QUO
215
qui lou, qui lous, anc. qui lo, qui los,
qui le, qui les (le, les,comp.dir.),quilui,
qui leur (lui, leur, compl.md.). La maa
qui'U gahsy la main qui le saisit.Za bouiz
qui-us apkre, la voix qui les appelle . -ft^ou
bou pas escouta Vhomi qui-^ da bou coun-
selh. 11 ne veut pas 6couter I'bomme
qui lui donne bon conseil. Vhomi qui-us
ditz la bertat, L'homme qui leur dit la
verite. — Dans qui-u, qui-us, le pronom
conjonctif qui peut signifier aussi que;
dans ce cas, u, us, tiennent lieu de lou.
Urns, anc. lo, los, compl. ind.: So qui-u
{qui lou) (Usetz.Ce one vous lui dites . Lous
libes qui-us (qui lous) dets. Les livres
que vous leur donn^tes.
QUOADRUBIjA, Quadrubla, qua-
drupler ,
QUOADRUBIiE, Quadk-uble, quadru-
ple, quatrefois autant. — fem.. quadruple,
monnaie d'Espagne valant 81 fr. 51 c;
il y en avait de la valeur de 96 fr.
QUOAND, QUOANT; meme signifi-
cation que Quand, Quant,
Qaoarante;voy. Quarante.
QUOARESME, dans un texte, arch.
M., car^me; voy. Coaresme,
QUOART; voy. Quart,
QUOARTAA (Nay, Montaut), Quar-
taajQuoartan, mesure de capacite pour les
grains (10 i 11 litres): Ires quoartaas de
f&rment. enq. Environ trente-deux litres
de froment. Prenen de cascun une quoar-
ian de froment. cout.s. Us prennent de
chacun dix k onze litres de froment.
— La concocA^^taitla moitie de la /ywoar-
iaa ; ainsi detz concaches fen cinq quoar-
taas. ENQ. Dix« concaches » font cinq
uquartaas. >»
QUOARTAN; voy. le precedent.
QUOARTANE, Quartane, quarte,
dans dans ce TproverheiPerfrSbequoartane
Nou soune campane. (Fidvre quarte n eat
pas mor telle), pour fi6vre quarte cloche
ne Sonne pas.
QUOARTAU, Quartau, mesure de
capacite pour les grains (50 litres). —
En 1615, il fut ordonne aux jurats d'O-
loron de permettre que, dans les cas de
M ndcessite et de st^rilit^ », les gens de la
vallee d'Aspe pussent acheter dans cette
ville, chaque semaine, lejour dumai^jhe,
le grain n^cessaire pour Tentretien de leurs
families, iraisonde cinquante litres pour
quatre personnes, a rason d'un coartau
{quoariau) per quoate personnes . P. R .
QUOAHTEMENTZ, tjuatri^mement.
Quatrihnement estaujourd'hui plus usite.
Qaoarter ; voy. Quartxe.
QUOARTERB, Quarth-e^ mesure de
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316
QUO
capacite pour les grains et le sel (12 lit.
et 1[2): Ue quoarUre de roumeiit, une
« quart^re » de froment. Une coartere
(quoarUre) o envb'on de sau, arch. Une
M quartdre » environ de sel.
Quoarteroo ; voy. Quarterau,
QUO ATE, quatre : Quoate crabes, se-
dzepSes. pb.b. Quatre ch^vres, seize pieds.
Dus e du8 quoate! aUmdehise Lou Bayou-
nds. I. 8. Deux et deux quatre! ainsi(fait
sa) devise le Bayonnais. — Marchand
courtee croumpe a quoate e benaires.PR.B.
Marchand « courtois > achate k quatre et
vend a trois. Fin fr. « Fol est le marchand
qiii deprise sa denree. » l. b. db lincy,
P.rov. — , quatri^me : Per ayma, per bebe
e per bate, Etz tustemps cousim dBenric
quoate f i. 8. Pour aimer, pour boire et
pour battre, ^tes-vous toujours cousins
d'Henri lV?i?ev. rfw Bass.-Pyr., mai
1885. — Gaha lou quoate, pr. b. (Prendre
le quatre), s'echapper, s'enfuir. — Au su-
jet de I'expression fr. « aller par quatre
chemins », quitard dit, p. 217 : « Chez
les Francs, lorsqu'on affranchissait un
esclave, on le pla^ait dans un carrefour
qu'on appelait la place des Quatre-Che-
mins, compitum Quatuor-Viarum, parce
qu'elle aboutissait a quatre chemins, et
on pronon^ait cette formule : « Qu'il soit
libre et qu'ils en aille oi3iilvoudra.» — Au
lieu de gaha lou quoate^ on dit flisca lou
quoate, que Ton pent traduire, mais non
fxpliquer, par Texpression du fr. popu-
laire : « ficher le camp. » — Voy. las y
flisca, au mot. Flinca.
QUOATE-BIN6TZ, quatre-vingts.
Cf. Gram, biam., 2« ddit, p. 259.
QUOAU, Quau, Qnal, quel, quelle.
En quoau mees, en quel mois. Quau libe
bou&tzf Quel livre voulez-voust Qual es
aquet qui dioDo : no regnara Saulf h. 8.
Quel est celui qui dit : Saiil ne regnera
pas ? — Louquoau, laquoau, anc. loquoau,
laquoau, lequel, laquelle ; on ecrivait se-
parement lo quoau, lo qual, plur. los quo-
atie, los quals . — - Augun homi de quoau
part sere, p. B. Un homme de quelque
lieu qu'il fdt.— Totes leys e pene% quinkes
quoaua sien. m. B. Toutes amendes et
peines, quelles qu'elles soient.
QUOAUQUE ; voy. Quauque.
QUO
Qnoayrar ; m6me signification que
Coayra, Cayrar,
Qaoayrat, de pierre de taille: Urn
freneste coayrade (quoayrade). aet. Une
fenStre de pierre de taille. — Yoyei
Quoayre, 2.
Qaoayre, c6t^ : Ung paum dus digt
de I'un quoayre, arch. Un c6t^ d'un em-
pan et deux doigts.
Quoayre, Quoayrie, Quoayroo, qoar-
tier de pierre, pierre de taille : DeUvrar
los cayroos (quoayroos) ... a la cayroera
dAder. art. Livrer les pierres k la car-
ridre d'Ader (on doit livrer au maitre ma-
5on, 4 la carri^re d*Ade (H.-Pyr.), les
pierres qui seront ndcessaires). Unefrt-
neste coayrade (quoayrade) cun un seti dt
la medixe coayre (quoayre). IB. Unefene-
tre de pierre de taille avec un sidge de la
mdme pierre. De quoairieper deffore sptr
deferUs d'arrehot, IB. (La constmetioB
sera) de pierre de taille exterteurementet
de galets en dedans.
QUOATREHOURG, Qnoayreforc,
carrefour : Per toutz lous quoayrehowrexs
e cantowide Lescar, p. Egl, Far tousles
carrefours et coins de rues de Lescar.
L'ostau d€ Bemat deu Quoayre/orc, Dis.
La maison de Bernard du carrefour.
Quoayrodre, carridre (de pierres):
Los cayroos, ,. ala cayroera (quoayrobrt)
d'Ader, — Voy. Quoayre, 2.
QUOGAUSE (Bay.), quelque chose:
De loenh que parechen quocause, De pre*
beden quen*esarrey, Dans les ^a62es 0n ben
gascouns, De loin ils paraissent quelque
chose ; de pr^s on voit que ce n'est rien.
QUOGOP (Bay.), quelquefois.
Qaoey, qui (com)^. ind.) : Arres no jr
demore sino aquegs de quoey son ' e lort
bestiars e pastors, den. Personne dV
demeure (ne demeure dans ces granges),
excepte ceux de qui elles sent et leura
pasteurs avec le bdtail. — Voy. Ooey.
QUOQUE (Bay.), quelque: Quoqti&
lapins, quo^s libes, lag. Quelques lapins,
quelques lievres. — Quoqu*un, quelqu'un;
quoqu'ibe, quelqu*une. — Voy. Quoamqut.
Quauque,
QUOTIDIAA, quotidien: DoiM-wmt
hoey noste paa quotmiaa. cat. Donnez*
nous aiyourd'hui notre pain quotidien.
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R
R
R finale etait completement muette en
bearnais. Les noins de qnelqnes localites,
Bougarber, Lctgor, Lescar, montaner, Mur^
se prononcent aujourd*bui, certainement
parce qne telle en a 4te de tout temps la
prononciation : Botigarhe, Logo, Lesca,
Monkm^ Mu, — Cette consonne muette
figure encore 4 la fin de quelques mots :
Eial^i entier ; mar, mer; par, paire; $er,
soir; $or, soeur. Cor$, corps, se prononce
uissi CM,
r finale ^tant muette, et la voyelle o
se prononcant ou (voy. p. 104), on voit
comment des mots tels que amor, amour;
flo/ew, chaleur; ./Itw, fleur; pa«/or, pasteur,
sont venus amou, ccUou, /km, pcutou.
On ecrivait sans r; — Socos, secours;
eooi, cours; os, oo8, ours. Aujourdliui en-
core on dit 8ecou$, cofi^, ou$,
Les Yojelles a, e, etaient souvent dou-
blees lorsque r finale muette ne s'dcrivait
pas ; ainsi Ton trouve : Baquerar, vacher;
par, paire; bordaler, fermier; cUwtr, denier,
et, tout ensemble: Baqueraa, paa, hor-
dalee, dinee ; (aa, ee, forts).
r, caracteristique des infinitifs, ne pro-
daisait anciennement ancune articulation;
on ^rivait: Pescar, pei^her; plantar, plan-
ter; coder, tomber; muUr, entendre, et Ton
pronon9ait comme aojourd'hui {r, ^tant
disparue) : Pesca, planta, cade, audi.
Dans le corps de quelques mots, r est
sobstitude k I des pnmitifs latins : lAri,
lis; tourelh, soleil; perpere, paupidre. Lat.
•< lilium, Boliculus, palpebra.w — Cf. fr.
a hurler, pMerin, rossignol » ; lat. « ulu-
lare, pereg^inus, lusciniola. »
Une substitution inverse (/ pour r) a lieu
dans les environs d*Orthez : Marls, mhr-
Um, lat. « margula, merula », sont maiUe,
meUoUf mame, merle. — Eiale(ABpe), lat
• rarus », rare. Gf. fr. « crible, autel >• ;
lat. « cribrum, altare . »
Plus fr^uemment, r tient lieu en bear-
nais decides mots latins: ^60raa, noisette;
bouri, bouillir; garie, poule; padkre, po^le;
firsj Belle. Lat. « avellana, bullire, gal-
Una, patella, sella.)) On trouve, dans H. s.,
degorar, ddcoUer, lat. « decollare » ;cla-
berar, doner, batn. « clavellar. » Debara,
descendre ; cf. it. « divallare. >»
r initiale se double avec un a pr^flxe :
Aarame, branche; arrauc, raucjue; ar-
mtyouB, enrag^; arri, chose; amde, rire;
RAB
arrode, roue. Lat. « ramus, raucus, ra-
biosus, rem, ridere, rota.» Ce redouble-
ment est tr^s-ancien; on en trouve des
exemples, c.-s., Arramoa (lOlO), Arri-
baute (WOb), Ramous, Rivehaute, noms
de communes. — Arceber, recevoir; ar-
eoelher, recueillir; arihier, retenir, dans
F.B. et H. 8., sont par syncope pour
arreceber, arrecoelher, arreUUer. Lat. « re-
cipere, recolligere, retinere. »
Le pr^fixe or b^amais ^tait €r en basque.
On lit dans un ms. d'une ecriture de xvi*'
sidde : «En esta lingua hu^en lo possible
de la letra r en el principle de las dicio-
nes, por loquoal se dize aqui . . Erroma
por Roma. . . erregue por regue. » Dans
cette langue (basque), on ^nte de mettre
B au commencement des mots ; c*est pour
cela que Ton dit Erroma poor Eoma
(Rome), erregue pour regue (roi). — On
trouve bien en basque ar an lieu de er
dans « arribera, arrencura », riviere,
plainte ; mais nous croyons que le basque
a emprunt^ au bdamais ces deux mots et
plusieursautres analogues. (Voir T^dit.
des Proverbes basques, fb.-miohel; Paris,
Franck, 1847). — L'espagnol nous roon-
tre le mdme redoubleroent dans ce pro-
verbe : a Lob hombres perezosos son ar-
my nadores de sus casas. » Les hommcs
paresseux ruinent leurs maisons. — En
proven^al, boumanillb a dit: « Toun
tresor t'orrouinara. » — Dans le dialecte
de Gdnes, « enrag^ » se dit « arragi6u. »
— En fr., au xiii«si^cle, « arrastle » si-
gnifiait biche, hoyau. On lit dans rabk-
LAI8, Pant, II, 27 : « Sa fin n'estoit de
piller ni arran^onner les humains. »
IjCs mSmes mots etaient employes et
s'emploient encore avec ou sans le pr^fixe
ar: — Arraditz, radiiz, racino ; ^rrtmrn^
rasim, raisin, arrose, rose^ rose, etc., etc.
— Cf. Gram, beam., 2 edit, p. 84-88.
R (entre deux mots dont 1 un finit et
I'autre commence par une vovelle), pour
er, le, era, la: Tua r ou«. Tuer rours. Da r
aulhe (da era aulhe), donner la brebis. ~
Voy. Et, ere, 1.
RA, pour era, la : Bene ra baque, ven-
dre la vache.— Voy. Et, ere, 1.
RABA8SAA, champs de raves; on
dit aussi arrabassaa.
RABASSfi; mSme signification quo
Arrahass^.
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218
RAM
RABE, Arrahe, rave.
RABIOUS, enrage, furieux.— , au
fig.: Quine estranye rumou! Quins rabiotts
siuletz! Quel etrange bruit! Quels furieux
sifflements !
RABISGOULA; voj. Rehiscoula.
RABOURIT, nom de chien de garde:
Rahourit, la noeyt, per case abant roun-
deye. gas. v Rabourit », la nuit, fait la
ronde en avant de la maison.
RA.GHOU ; mdme signification que
Raxou.
BADIETGH (Ossau); mSme signifi-
cation que Arrodiet,
RADIOUS, radieux : B'ey radkmee Y
de yoenesse y de beutatf Qu elle est ra-
dieuse et de jeunesse et de beaute!
RADITZ; voy. Arraditz.
RAFIAT; voy. Arrafiat,
RAGUE, fraise: « Une coppe d'argent
poup manger ragues. » aroh. — Voy.
A rrague.
RAIXENG; m^me signification que
Rexenc.
RALETAT; se dit pour raretat^ ra-
rete ; voy . Riale.
RALHfiRE; vov. Arralhes, Arra-
Ihdres. — , nom de Tune des principales
sources de Cauteretz (H -Pyr.). — « I^
nom de la Railldre (Ralh^e) est venu du
nom mSme de la montagne aux flancs de
laquelle.jaillit la c^l^bre source.. . Ge nom,
dans la langue m^me des Pyrenees, signi-
fie ^Ixmlis..,, roches d^tachees des fiancs
et des sommets et roul^es plus ou moins
profond^ment selon qu*elles sent plus ou
moins grosses, plus ou moins petites. Le
sol de la Raillere (RalJih'e), tout le fond
de la valine en aval de T^tablissement et
fort loin au dela, est compost de ces ro-
ches eboulees... Ces ^boulements remon-
tent k qnaftd?. . . Peut-^tre aux demiers
k^es geologiques . » Journal de Cauteretz;
juin 1884.
RAM; voy. Arram,
RAMA; m^me signif. que Arrama,
RAMADGE, Ramatye, branchage
branches : Un lauree qui aforsa ramadge.
P8 . Un laurier qui a force branches.
RAMB£:RGUE (Vic-Bilh), pari^taire.
RAME ; mSme signification que Ar-
rame,
RAMELINE; voy. le suivant.
RAM^iU/ rameau. Ramelet, 'dimio.
De sa maa lety^e. . . destaque u ramelet.
NAV. De sa main legdre (la jeune fille)
d^tache une branchette. — Rameline,
prenom de fille (n^e le jour des Ra-
meaux) .
RAMOUNGINA, donner une correc-
RAN
lion manuelle.— , semoncer.— Cf. fr,
u ramon », balai fait de petites branches;
d'oA « ramoner • (nettoyer k Taidie d'nn
rameau), balayer avec un petit balai fait
de branches. — A. brachet. Diet. %m.
RAMOUNGINADE, correction ma-
nuelle. — , semonce.
RAMOUNGINE; mdme signification
que le prdc^dent. ^
RAMPE, crampe. — Esp. (Murcie)
« rampa. » — Voy. Chrampe,
RAMPlbU, terme de jeu ; coup du se-
cond joueur egal k celui du premier; de
\k Texpression ha ranvpha, <c fatre ram-
peau », poor signifier tenir tdte, raster,
braver : Qu'hahmtn ta ha rampeaf Qtihor
boun la Marselheae y qu'haboun u drapmi
NAV. (Nos sol data, en 1794), qu'eurent-ils
pour tenir tSte {k tant d ennemis)? lis eu-
rent la MarseiUaMe, ils eurent un drapeaa !
RAMPOT; voy. Oarampe,
RAMS, Ramps, le dimaache des
Rameaux; voy. Arram.
RANG ; voy . Arranc.
Rancale, imposition preleveejusqa'en
1780 sur los Cagots de la conminne de
Momas ; le collecteur avait le droit d'exi-
ger qu'on donn&t un morceau de pain ob
de «m^ture» auchiepquiraccompagnait.
PR. MICHEL, Hist, des races mattdites, I,
p. 99.
RANGOD, Rancor, rancune: H<t
concebut enhodiiodi),rancor^.. totz los he-
sins. BAB. (Le seigneur de Coarraze) a pris
en haine, rancune, tons les voisins .
RANDA, rayer,tirer des traits, des It-
gnes, avec un crayon, etc.
RANDB, raie, trait, ligne que Tod
tire avec un crayon, une plume, etc.
RANGOULH, R<nmgoulh (Baretous),
r41e, rMement, le r&le de la mort; on dit
aussi ArrangouJh, — Anc. fr. araancle» ;
cf. D.-o. « ragalon », anhelitus hominis
animam agentis.
RANGK>UIiHA, ^fiYifi^ottMa, rAler;
se dit du r41e des agonisants. — A.iic. fr.
«c raancler. >>
RANQUEYA, Ranqu^a; mdme si-
gnif. que Arranqueya.
RANQUINOT ; denomination par la-
(^uelle on ddsigne Tindividu que Ton ^a-
nvarise pour avoir convole : Ixm Rtu^qm-
not bien^ taus insulia, p. Le Raaquinot
venait pour les insulter (pour iasulter
ceux qui lui faisaient charivari).
Ransonarie, Ransonerie^ fern.,
ran^onnement. bar.
RANSUT, ranee: Lard ranstU^ du
lard ranee. — UranstU, un vieux Cela-
don.
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i
RAS
RAPA; mSme signification que Ar-
rapa, 2.
RAPADOU, Rapador , ravisseur,
voleur: Lo rapador,., restUuesque au
querelhant. arch. o. Que le ravisseur
reetitaeau plaignant. — Voy. Raptoo,
RAPALHOT,RAPALHOU, raidU-
Ion, petite cdte fort rapide. — Voy. At-
rapa,l.
RAPAPIA, RAPAPIAB6E, Ra-
papiatye; voy. Repipia, Repipiadge.
RAPATAUELE, troupe de petits dr6-
les.
RAPATOUT, Rape- tout (qui prend
tontX engin pear la pdche, epervier.
RAPORT, RAPOURTA; mSme
ftigTiification qneRqsort, Repowrta,
RAPOURTADOU, RAPOURTUR;
voy. Repourtadou, Repourtur.
Raptod, ravisseur, voleur: JDo« rapiooB
mguen. aboh. o. Les voleurs nient. Rap-
toos deJUhcu. p. n. Ravisseurs de fiUes.
RAS, pour ercu, les, Um.: Cerca nu ha-
TttM. Chercher les vaches.— \oj, Et,
ere,\.
RAS, RAZ ; voy. Arras, — Dinqu'au
ras, ^nsqu&xi bord (de la mesure, de la
conpe^. — Au ras, tout aupres, tout cen-
tre : Nou trouberatz pas enloc u autaa he-
roy brouyt d'arroses coum hu qui habi,
dimenye, au ras de you sus lou thiatre,
LETT. ORTH. Vous DO trouveroz nuUe part
une aossi jolie branche de roses que
celle que j'avais, dimanche, tout aupres
de moi, au tbe&tre. — Lexa au ras deu
heyt, (laisser tout aupres du fait), laisser
one chose inachev^e ; ne pas le faire.
RASA; raser. — , raturer : Instrument
rasat,,. o interlineat. v, E. Instrument
(acte notarie) rature ou interlign^.
RASGA ; mSme signification que Ar-
resea,
RASGLiA, r&cler. — , donner une r&-
cl6e» une vol^ de coups. — , retrancher,
d^truire : Los qui JUn mau, . . seran ras-
daiz. P6. Ceux qui font mal seront re-
tranch^s (d^truits).
RASGLiADE,r&cl^, vol^ de coups.
RASGJUABURE, r&clure.
RASCXiB, RASGLfiT ; voy. Arras*
ele, Arrasclet,
RASB, mesure ; voy. Arrase.
RASB, ^toffe de lame fabriquee dans
lepays : Betz jupous de rase. F. lab. De
beaux jupons d'^toffe de laine.
RASE, Arrasee, Rasor, rasoir : ffa-s
fresqueyapeu ra$4. pet. Se faire rafrai-
chir par le rasoir (se faire barbifier) . JE^^
mohU arrasee qui blassa. p8. Kasoir
emouhi qui blesse. Au coffire deu rey son
RAS
219
stuy en loquoala quoate rasors . arcb. Au
coffret du roi (etait) son ^tui oii 11 y a
quatre rasoirs.
RASfiR, mesure pour le grain : Ung
raser d'ordii. arch. Une mesure d'orge.
— Voy. Arrase.
RASBRA, reseda ; on dit aussi arre-
sera. •
RASfiRE ; mSme signification que
Arras^re.
RASETE, dim. de Rase, 2, dtoffe de
laine fabriquee dans le pays.
RASIM, RASIMAT; voj.Arrasim,
Arrasimat.
Rason, Rasoo ; m§me signification
que Resou.
Rasonador, defenseur en justice,
avocat : Lo senhor es thiencut de dar ra-
sonador e conselher,:. F. B. Le seigneur
est tenu de donner avocat et consultant
(aux parties, soit k toutes, soit k une
seule) . On trouve dans le m^me texte :
Notari pot esser advocate rasonador. No-
taire pent 6tre avocat et defenseur (avo-
cat-dJfenseur, avocat plaidant). — Les
traducteurs des f. b. ontpr^tendu, p. 138,
que rasonador signifiait « consultant )>, la
personne dont on prend conseil. Mais les
mots rasons, rasonat, rasonar (dans l. o.
et BAY., arresons, arrc«oar ), signifiant
plaidoirie, plaidoyer, plaider, il semble
que le rasonadordoit 6treceluiqui plaide,
qui defend les causes en justice.
Rasonar, plaider : No pot esser tes-
Umoni en aqueg pleyt contre aqueg qui au
contre rasonara . F. b. 11 ne pent 6tre te-
moin dans une cause contre celui vis-i-
vis duquel il plaide.
Rasonat, masc ., defense, ce qu'on dit
en justice pour defendre une cause, plai-
doyer : Lo deffenedor. , . ditz en son raso-
nat. ,. F. B. Le defendeur dit dans sa
defense. ..
RASOU, Arrasou, raison. — Voy.
Resou,
RASOUNA, raisonner.
RASOUNAJDOU, RASOUNUR ;
voy. ResounadoUf Resounur.
RAdPA, Arraspa, r&per.
RASPADXJRE, action de riper, ctat
d'une chose qui est r&p^e.
RASPE, r4pe ; voy. Arraspe.
RASPfiRE, f^m. sing., se dit des
cboses et des personnes, au mSme sens
que pelere ; voy. ce mot.
RlASPET (dim. de raspe)y petite r&pe,
r&pe^ muscade, etc.
RASPURE, chapelure, croAte de pain
r4pee.
Rassieyre ; voy. Resieyre.
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220
RAU
Rasteg ; mSme signification que Ar-
resist, 1.
BASTOUBAA, Arrcutouraa, champ
oii il y a de la rcutoure (voy. ce mot),
jach^re.
RASTOURE, ArroBtowre, eteule,
chaume, partie des tuyaux de bl6 qui reste
en terre apres la moisson. — Esp. «• ras-
trqjo. ))
RASUHE, fem., action de combler,
comblemeni : Reconego esser tengut de ar-
rasar la. fosse. . .,ea caasaae no agoefeut
la dite rasure. . . arch. If reconnut qu il
^tait tenu de combler Texcavation . . . et
si par cas il n'eAt pas fait ledit comble-
ment. . .
RASURE, rature : Carte sospieytosa
per rasure interlinh . F. B. Titre suspect
pour rature ou interligne .
Rational, raisonnable : Laa creatures
raOonah. P. B. Les creatures raisonna-
bles. — , rationnel.
RAIJBA, Arrauha, Ranbar, derober :
Quoand terauhahen hue tous hilhs, nav.
Quand on te d^robait tes ills.
Raubadoo, Raabador, Arraoba-
dor ; voy. le suivant.
RAUBADOU, Arrauhadou, qui de-
robe, ravisseur, voleur : Bauhaaoos de
camis, f.h. Voleurs de (grands) chemins.
Per raubatori de besthiare, que lo rauhador
pague,,, arch. o. Pour vol de betail,
que le voleur paye. . . Deu hdber las leys
sober lo arraubador. . . f. B. 11 doit avoir
les amendes sur le voleur.
RAUBABURE^ RAUBARIE ; voy.
Ammbadure , Arren^arie.
RAUBASS£, Arraubasse, Raubas-
ser, coutumier de vol : Bibe de bone bite
e de son tribalh, e no esser raubasser, arch.
Vivre de bonne vie (honn^tement) de son
travail, et ne pas 6tre coutumier de vol.
RAUBATORI, Arraubatori, masc,
rapinerie : Pilhatoris, raubatoris, murtres,
ARCH. M. Pillecies, rapineries, meurtres.
RAUBE, Arraube, robe. Raubete, rau-
bine, raubote, dim. Raubasse, aug. May-
nadete, raube courtete, wav. Une nllette k
robe un peu courte (court- vdtue). -^Rau-
bes, hardes, vStements : Que totes las mies
raubes sien benudes... a bestir los paubres.
arch. pp. Que tous mes vQtements soient
vendus (et que le prix en soit employe) k
vdtir les pauvres. Dans f. b., arraube de son
cors, les hardes, Thabillement. Lo senhor
no deu penherar rauba de core ni de Iheyt.
IB. Le seigneur ne doit saisir hardes de
corps ni de lit — Voy. Roba.
RAUBIOLE, robe de juge, d'avocat,
de predicant; sens pejoratif : Proucururs,
BAY
aboucatst, dab de granes nxubioUs. p. Des
procureurs, des avocats, avec grandes ro-
bes. Moussus lous ahoucaiz,.. Ihb Utrs hou-
neiz coumutz e lurs groMS rauUoles, f.
Past. Messieurs les avocats avec leuri
bonnets cornus et leurs grandes robes.
RAUG ; mdme signification que Ar-
rauc.
RAU6E, Arrauge; voy. Rauye.
RAUJOUS, Arravjous; voy. Rauyous.
RAUT, RAUTA ; on dit plus fre-
qaemment Arraut, Arrauta^ rot^ roter.
RAUTAYRE, ArraiUayre, qui fait
des rots.
RAUTE, Arrauye, rage : D'u Ump
abl la rauge. f. Egl. 11 avait la rage dim
loup. Coum caas en rauye, que hcuiutraii
de doulou. IM. Comme des cluens en rage
(funeux),ils hurleront de donleur. — liourt
ey lou caa, Mourte ey la rauye. pr. h.
Mort est le chien, morte est la rage.
« Morte est la beste, mort le venin. » a.
meuribr; xvie si^cle.
RAUTOUS, ArrauyouSf Rauyos, en-
rage, qui a la rage : Uaa rauyous, chien
enrage. — , furieux, fou furieux : Tuper-
des aucune betz ton cent (sens) e to. . . de-
bens rauyos. disc. cl. Tu nerds quelquefbis
ton sens et tu deviens lurienx. Ckmt me
bis tu arauyos ? IB. Quand m'as-tu vu fu-
rieux? — Rauyous, a trabis lou cama^,
MBY. (Le Cantabre) furieux, k travers k
carnage. — Lou Gabe a I'arrauyouse
alure. v. bat. Le Gave k Timpetueuse al-
lure (aux flots impetueux).
R AXOU , Rachou ; m6me significalioa
que Rexou .
RAT ; voy. Fray, frdre : Courage, bus
mes rays, marchem amasse ! iif . Courage,
mes fr^res, marchons ensemble! Ragrett
ray rot, dim.
RAT, Array, rayon : Lotts rays deu
sou, les rayons du soleil. — , rayonae-
ment.
RAT 1 emplove fr^uemment an sens
de chose facile I Qu'importe 1 9a ne £fut
pas question ; il n y a pas k s'en pr^oeca-
per.— Cl^. MiLA Y FOHTANALS, Estudios ds
lengua catalana ; L. D, s., Did. languoL*
fr.; VAYSS., Diet.
RATA, RATADE ; mtoe significai
I tion que Arraya, Arrayade
I Rayme, rame (papier) : Dues retyma
! de paper, arch. Deux rames de papier,
RATNET, RATNETB ; voj. fymL
RATNETE, rainette (sorte de gre-
I nouille) ; on Tappelle aussionw/ voy. m
mot.
RATRET, f^m. rayrete (Ossau, Olo-
ron) ; se dit des hommes et des feeunes
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REB
d'Aspe.— Voy. Pouquet, 1. — Lajeunefille
d'AjBpe a la reponse vive, et, bien que
derote, lepropos fort leste, lorsqu*on lui
^i:Bayrete,pouquet6,amigued€us cape-
raas, A quoant benetz law Jiasaas t Jeune
Aspoise, amie des cores, k combien (a quel
prii) vendess-vous lea coqs ?
RAYRET, dim. de Ray, fr6re.
RE) Ree, rien, chose, quelque chose
[\oy, Arri), Ren, Res; ratoe sigoificatiou.
iSt to marit biu estant done ren a sa mo-
Iher. F.B.Si le mari, de son vivant, doDne
choie (fait une donation) k sa femme. No ^
a ret que doni a Moss, bnq. II na pas*
chose qu'il donne (il a' a rien a donner) k
Monseigneur. No ahem ree que-u dem, ib.
Noos n'avons chose que nous lui donnions
(nous n*avons rien k lui donner pour no-
tre affranchissement). Re-am, nen autre
chose. No fain per res, H. s. Je ne le fe-
rftis pour rien.— V arr4, u bet nou arr^y
un rien. U juste arri, un presque rien, peu
de chose. — Lors ioms a no arre vengo-
ran. PS. Leurs jours vinrent k rien (leurs
jours furent consumes). — Un no re (un
non-chose), la vanite : A un no re I'homi
e$ sembldble. PS. L^homme est semblable
a la vanite.
Real, royal, r<^rale : Vostre Real Ma-
j€stat,p. B. Votreftoyale Majestd. — Voy.
Reau, 2.
RBALEMENTZ, Realment; voy.
Reaumentz,
Rean, Recntme, Reyaume, royaume.
Dans BAR., Reau signifie la France : Lo
Urrador de Boelhoo, en lo Reau, Le terri-
toire (le village) de Boueilho (dans le
Rojraume), en France. Reaumes de No-
tarre, Arragon e pays de Bewn. couT. s.
Kojaume de Navarre, d'Aragon et pays
de Beam.
Reaa, Reyau, royal : Cami reau. couT.
s. Chemin royal. Ordenances reaus. ib.
Ordonnances royales. Ordonances reales.
S.J. On disait aussi regal ; dans F. N.,
auihoriiat regale, autorite royale.
Reau, reel .
Reanme; voy. Reau, 1 .
Reanmentz, Realment, r^ellement.
On dit aujourd^hui realementz,
REBAG9, Rebaiz, Rebaz, rabais.
—, diminution, nombre moindre. Lo re-
iow de/oecs. arch. Un nombre moindre
de feux (de maisons*).
RBBASTI ; voy. Arrebasti .
RBRA.T, rabat : Porten en predican\_t']
raubes a manehe grane. Dab rebate empe-
wts. Y.Egl. Us portent, en faisant le pre-
che, des robes k gran des manches ct des
rabats empes^s. — (Ossau), collerette
dWant
REB
221
REBAT, masc, ombre projetee. — ,
abri : L*esberit passerou, au rebat d'u hru-
choc... PluUy sautey segout soun ale e sa
coudete, E trocasse deya pass^e dens I'her-
bete. UBT. Le petulant mqineau, k Foni-
bre (k Tabri) d un buisson, piaule, saute,
secoueson aile, sa queue, et tracassed^ja
sa femelle dans I'herbe naissante. — , re-
verberation de la chaleur du soleil.
REBATE, projeter de Tombre.— , re-
verberer la chaleur du soleil .
REBATE, rabattre. — Rebate u olau,
faire la t^te d*un clou.—, river un clou.
— , rabattre les plis d'un vdtement — , di-
minuer : Rebateran de la some de xxxvi
florns, ARCH. On rabattra de la somme do
trentc-six florins.
REBATEDURE^ action de former la
tfite d'un clou.—, action de river un clou.
— , couture rabattue.
REBATEMENT, deduction, retran-
chement : Detz scuta a Mossen lo canceller
en rebatement de sincoante qui lo devin dar.
ABCH. Dix 6cus k Mgr le chancelier, en
deduction de cinquante qu'on doit lui don-
ner.
REB AX; voy. Rebach.
REBEL AT, RBBBLE ; mSme sigD ill-
cation que Retblat, Retble.
REBEDAA, vairon, petit poisson. On
Tappelle Siussi arrebedaa , arrebedan, dans
F. N.: Pescar.,.. troites, troguens, arrebe-
dans. PScher des t mites, des gocyons, des
vairons.
REBEDE, REBESE (Vio-Bilh), re-
voir. Rebediam, rebeyam, revoyons, que
nous revoyions.
REBEIxA, r^v^ler. Revellar, bay., au
lieu de rebelar,
REBELADOU, Rebeledou (Orthez),
r^velateur. Revelledor, bay., au lieu de re-
beledor.
REBELENCIE; voy. Reberence,
REBELHE-BOlbS (r^veille-bou-
viers), reveil-matin, esp^ce d'euphorbe.
REBELLA, revolter. Rebella-s, se re-
beller.
REBELLE, rebelle : Quant augune
probencie,., ere rebelle, h. s. Lorsqne quel-
que province etait rebelle (k la domina>
tion romaine).
REBELiIilOU, Rebellioo, rebellion :
La rebellioo deus anciens Israelites. P8. a.
La rebellion des anciens Israelites.
REBENDI-S, se rebifier, se revolter.
— Voy. Arrebendi'S.
RE BENE, Rerbener, revendre:
Babe combemit rerbener*,. aboh. 11 avait
fait convention de revendre . . .
RSBSNGUS; voy. RebieM,
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222
BE6
REBENJA, RebenyOf venger, faire
droit k : Reveniaa (rehenja) rorphalii mo-
lestaL P8. Faire droit k Torphelin molest^.
REBERA, Reberar, rdv^rer: Vout
servir e reverar, P. B. Vous servir et r6-
verer.
REBERDEJA, Reberdeya, comrnen-
cer k reverdir, reverdir.
REBERDI, reverdir. — Male herhe
nou pot peri, Ni la baune reherdu prov.
Mauvaise herbe ne peut pdrir, ni la bonne
reverdir. — Cf. fr., xin« sidcle : « Male
herbe crott plustost que bonne. » L. B. de
LiNCY, Prov.
REBERDIT, reverdi. — , subst., « re-
verdisseraent » : iiu reberdii de niay.,, $e
pmgourlen deflous, A. M. Au « reverdisse-
ment » de mai (au renouveau, les cam-
pagnes) sont diapr^es defleurs.
REBERENGE, reverence, respect:
Becehut ah reberence. Re^u avec respect.
Ordenance balhade per lo Eey.... laquoal
ah iota honor e reberencia volem obedir,
sfiB. Ordonnance donnee par le Roi, k la-
quelle nous voulons ob^ir avec tout hon-
neur et (toute) rdv^rence. On dit aussi
Bebelencie,
REBlbS, revers, Tenvers. — , partie
retroussee d*un vStement. — , evenement
roalheureux, defaite. — A maa rebh (k
main de revers), coup de gauche k droite.
REBESE ; voy. Kebede.
REBESTI; voy. ArrebesU.
REBIENE, Rebine CBay.), revenir.
On dit aussi rebengue (Vic-Bilh).
REBIRA ; voy. Arrebira. — Eebira u
clau, recourber un clou. De son glavi. . .
la punte as revirada. PS. Tu as recourb^
la pointe de son glaive .
REBIRl^RI, masc, action de se re-
toumer; rebira-s, dans une affaire, echap-
patoire; « porte de derri6re. » — Voy.
Arrebiriri.
REBISGOULA, Eabiscoula, remettre
enforce, ranimer. — , ravigoter,— Rebis-
coula per quauque cansounote, NW. Re-
mettre en bonne humeur par quelque
chansonnette.
REBISITA, Rebisitar, visiter de
nouveau. — , examiner avec soin : Lo se-
nhor pusque far revisitar la besonha aca^
bade amaestes ad aquero spertz. art. Que
le seigneur puisse faire examiner avec
soin par des maitres experts les travaux
achev^s.
Rebisitatioii,Rebi8ite, revision d'un
proems, d'une sentence, b. j.
REBITO£UElE, REBITORI, subst.,
qui donne lieu k redhibition ; vice redhibi-
toire : Lou rebxtohe decap u paade bestia.
REB
LETT. ORTH. Lc cas r^hibitoire relative-
men t a une paire de bdtes. — Lat. « res
debitoria » : BeneMcirey debitorie. f.b. Be-
nefice du cas r^dhibitoire . — Que m'han
dii qu'y hab^ habut hhre de rehiioert. —
LETT. ORTH. On m'a dit qu*il y avajt en
beaucoup de cas de renvoi ; (il s'agit de
pouvoirs invalid^s).
REBLA, couper en tranches minces,
longues on rondes.
REBLADURE, action de couper en
tranches minces.
RBBLE, mince tranche, ronelle. Be-
blete, reblotey dim.
Reboqueder ; mSme signification que
BeboucadS,
REBOT; voy. Arrebot, 1, 2.
REBOU, Begou, gaillet accrochaot,
grateron. — Langued. « reboulo. » l.d. b.
REBOUGA, Rebocar, revoquer; an-
nuler. Vole que aquest fossa son darrer
testament, reboca totz autres,., ABT. II von-
lut que celui-ci f6t son dernier testament,
il annula tons autres. . .
REBOUGA, refiner, regorger, debor-
der: Uaygue reboque, Teau reflue, d^
horde. — , revenir, causer des rapports
d*estomac. — Voy. Arrebouca,
REBOUGADft, Beiouquedi (Ortiiez),
anc. iJcfto^ueefer/ revocable : Donacimre-
voquedere. arch. Donation revocable.
REBOUGAMENT, action de reflaer,
regorgement.— , rapport d'estomac.
REBOUGATIOU, revocation.—, an-
nulation. — Voy. Bebouca, 1.
REBOUGNA ; voy. Rebounha,
REBOUHI; voy. Arrebouki.
REBOUHIA-S, Arrebouhia-s, devenir
rev^che, indocile ; se mutiner, se revolter.
REBOUHlfiG ; mSme significatioo
que Arrebouhiic.
REBOUIX, subst., rebours, sens con-
traire de ce qui est ou de ce qui doit ^tre.
— , adj., rebours, revdche, peu traitable.
REBOIJM, rebondissement. — , avec
le verbe ha, faire, ha reboum, se dit des
choses qui abondent : Lou pourqtet ne^
pas ca, que Kb reboum. Le pore fi^ais n'cst
pas cher, il abonde. — Voy. Arreboum.
REBOUMBA, Arreboumba, rebondir:
Quoand la douck9 dab soun oU Me rebownbe
sus lou blau, NAV. Quand la douche avec
son huile (son eau onctueuse) me rebondit
sur la contusion. — , mSme signification
que Aa reboum; voy. le pr^edent
REBOUNHA, Bebougna, faire bosse;
bounhe, s*arrondir en bosse.
REBOURI, Arrebouri, rebomllir. — ,
regorger : Ere place qu'currebouribe de
mounae, H. pell. La place regorgeait de
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RBC
monde. — , rab&cher. — Ha rehouri (faire
rebouillir}, ranimer une querelle, raviver
une haine. — Rehouri, 8*^mouvoir, s'agi-
ter. — A la prime tout rehoureix. PBOV. Au
printemps tout se renouvelle, renatt.
RBBOUTA, rebuter, repousser, reje-
ter: Oratioo no rehoutada. PS. Pridre non
r^et^e.
RBBREMBA, rappeler, remettre en
memoire. — , ref., se souvenir. — , uniper-
sonnel : Aco-m rebrembara, cela me sou-
viendra, ilm*en souviendra. — Voy.Brem-
ha-s,
RBBROUTA, bourgeonner de nou-
veau. On dit aussi rehroutoa.
REBUSCADE, parole, action de celui
qui est rebouix; voy. ce mot.
RSBUSTE, se dit communement au
lieu de roubiMte, robuste, robuste : Michel
qu'ey trop rebuste, nav. Michel est trop
robuste.
REGADE, Hecader, retomber. — ,
dechoir. — , revenir, echoir, ^tre devolu.
REGADIBE, recidive, rechute: Lare-
eadibe e$ touma cade en las favias. cat.
La rechute est (le fait de) tomber de nou-
veau dans les fautes.
RECAPTA ; voy. Recatta.
RECAPTADOU; voy. Recattadou,
REGAPTE ; avec le verbe da,
donner ; da recapte, mettre ordre k, four-
nir le moyen de. Dar nos ha (dara noe)
recapte a las eaumes. H. s. (Samuel) nous
indiquera ce qu'il faut faire pour retrou-
verles anesses.— l. d. 8., Diet, langued.-
Jr., « doner recapte >>, donner ordre, met-
tre remade, pourvoir .
REGARD£i, fern, recardere. Avec ar
prefixe, arrecard^; d'oii Arcard^ ; voy. ce
mot.
REGATTA, Recapta, mettre une chose
ouune personne k I'abri, en lieu sAr.— ,
recueillir les biens de la terre. — , faire
rentrerlebetail. — , caser, etablir. — , r^f.,
aecaser, semarier. — Voy. Arrecatta.
REGATTADOU, Recaptadou ; meme
signification que An'ecattadou .
RECAUSSA, rechausser.
REGEBE, Arrecebe. Arceber, rece-
voir, accepter : Saye Bowrdeu, recebetz
fnounhoumatye. sup. Sage Bordeu, rece-
vez mon hommage. Detnn areceher (arre-
ceher), ARCfH. lis doivent recevoir. Receu,
rtcep, arceu, arcep, il revolt. Recebera, re-
c^ra, il recevra. Lo vesconte, antz que ar-
ctbe las hostadgeSy deu dar aus A specs dus
^ tons judges. F, B.Levicomte, avantqu'il
re^oive les otages, doit donner aux Aspois
deux de ses juges. — Nostre Senhor recebo. .
cornAtcmona. H. s. Notre Seigneur re^ut
REC
223
(prit) chair humaine, (se fit chair, se fit
homrae).
REGEBEDOU, Recebedoar, Re-
cebedor, receveur : Lous recebedours de
las talhes. p. R. Les receveurs des tailles.
Recebedor deu foegadge. dkn. Le receveur
du fouage,\de rimp6t des feux. — Voy.
Receptor.
REGEIiLA, Reoellar, receler.
REGELiLADOU, Reoelladoo, rece-
leur : Lairons e receUadoos. F, n. Voleurs
et rec^leurs.
Receptador, receleor, qui garde et
cache une chose volee. Dans f. B., celui
qui donne retraite k un d^nquant, k un
coupable.
B eceptar, rec^Ier, garder et cacher une
chose volde. Dan's f. b., donner retraite
k ceux que la justice poursuit. — Voy. Ar-
recattadou.
REGfiPTE, Recitte, recette : Recepte
deus diners impausatzper lous Esiatz. p. r.
Recette des deniers impost par les Etats.
— , composition de certains medicaments;
^crit qui I'indique, ordonnance de mede-
cin : Las droguas en las receptas mentio-
nadas. f.h. Les drogues mentionnees dans
lesrecettes (dans les ordonnances des me-
decins).
Receptor, receveur: Lo care de re-
ceptor particular, arch . La charge de re-
ceveur particulier.
REG£iRG, masc, recherche. On dit
aussi recerque, Um.
R E G E R G A, rechercher. Recerquem,
recherchons. Recercat, recherche.
REGERGLiA, relier, mettre des cer-
cles k des fu tailles,
REGfiRQUE; voy. Reeh'c.
REG£TTE ; mSme signification que
Recepte.
REGHENG, REGHENGUB ; mSme
signification que Rexenc, Rexengue.
REGIT A, Recitar, reciter. — , ra-
conter, dire, exposer : Recite quinh ed a
agut recous a Diu. PS. A. (DaNud) dit com-
ment il a eu recours k Dieu. Lo recita que
fore acusat. bar. II lui dit qu*il serait ac-
cuse. Recitar lofhgt deu procez. o. H. Ex-
poser le fait du proems . — Lo senhor deu
esser au recitar los judyamentz. F. b. Lo
seigneur doit assister au prononcer (pro-
nonc^) des jugements.
RE GIT A, Rercitar, citer de nou-
veau, rdassigner. F. b.
REGIT ADOU,'Recitadoo, celui qui
r^ite. — , celui qui raconte. ps.
REGITATIOU, Recitation, recita-
tion. — , r^cit, expose : Recitation de cause.
8. J. Expose d'une affaire.
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224
REC
REGITATIOU, Rercitation, nou-
velle citation, reassignation.
REGLiAM, son repcrcut^, ^cho. On dit
aussi Esclam,
REGLUS, Reclnus, reclus, enferme.
— , seul, abandonnd : No-m reietes en ma
vielhesm, Ny no-m lexes recluus Quoan no-n
podere pluua. PS. Ne me rejette point dans
ma vieillesse, et ne me laisse point seul
quand je n'en pourrai plus.
REGLUS, subst, le renferm^; mau-
vaise odeur de renferme.
REGOENH, recoin . Dens la Oalima-
ckie, A CO qu'ey u renoenh per darri la Tur-
quie, Dans ia Galimachie ( pr^tendu pays
d'origine des Cagots), c'est un recoin par-
deli la Tarquie . — Voy. Gabachies .
Reconoicher, Reconoxer, I'econ-
na!tre. — Voy. Recounexe,
REGOHDA, Recordar, se souvenir :
Nou-nsrecordam, Nous ne nous souvenons
pas. — , unipersonnel iNo lo recorde, bar.
II ne lui souvient pas. Recorda a sent Pee
de la palaura. H. s. II souvint k saint Pierre
de la parole (du Seigneur).
Recossirar, examiner de nouveau,
avec soin : Lo proces sie communicat aus
scindicxs per lo resumir e ben recossirar,
ARCH. Que le proofs soit communique
aux syndics pour le resumer et I'examiner
encore avec soin. — Voy. Coussira, 2.
REGOUMANDA, Recomandar ,
recommander. — L'anc. participe passe
recomandat etait employe au sens d*excel-
lent, parfait PS.
REGOX7NGILIA, r^concilier.
REGOUNGILIADOU, r^conci-
liateur. im
REGOUNEOUE, reconnattre. Recou-
negou, anc. reconego, il reconnut. Recoune-
gutf reconegut, reconnu.
REGOUNEXE, RecounecJie, Reco-
nexer, reconnaltre . — Sentz reconexer de-
gun superior, bar. Sans reconnattre aucun
superieur. — Voy. Arrecounexe
REGOUNEXENSE , Recounechense,
Reconexence, reconnaissance. — , gra-
titude. — , ecrit par lequel on reconnait
qu'on a re^u quelque chose : Far bona e
ferma reconexensa de asso qui aura rece-
but arch. Faire une bonne et ferme re-
connaissance de ce qu'il aura re^u.
REGOUNFORT, « reconfort » , se-
cours, consolation.
REGOURDA. raccorder.
REGOURDA; voy! Recorda,
REGOURRE, Recorrer, recourir:
Sens recorrer au senhor, arch. Sans re-
courir au seigneur.
RBGOURS, Recous, Recors, Recos,
RBO
recours: Recors ad arbitre de ban barm.
p. H. Recours k bon baron (comme) arbi-
tre. Recos de la appellation, abqi. Recours
d'appel .
REGOUTI, ArrecouH, revenir au lieu
habituel. — , aboutir: Tout recoutex ta qui
pot demoura, lag. Tout abontit (vient k
point) iqui pent attendre.
REGROUBI, recouvrir.jBdcrov&il, re-
convert. IM.
Recrub; voy. Recrubi.
REGRUBA, Recmbar, recou\Ter.
— , retirer un heritage qui avait ete vendu.
REGRUB AMENT , recouvrement ,
perception de deniers : Recrubament deug
diners. P. B.
REGRUBI, Recrub, recouvrement.
Recrubi deu dot. P. H. Recouvrement (res-
titution) de la dot. — , retrait, action de
retirer un heritage qui avait ete vendu :
Lo parent deu venedor venent au recrubi.
couT. s. Le parent de vendeur venant au
(r^clamant le) retrait lignager.
REGTORIE, charge de « recteur »,
de cur^ d^uneparoisse. — , cure: Mandai
aus seignours evesques de Lascar e Oloron
far residir a ckacun rectour en sa redone.
p. R. (II est) mande aux seigneurs ^vdqaes
de Lescar et d'Oloron de faire resider cha-
que recteur dans sa cure. — , benefice
eccl^siastique : L'arrendement de la rec-
torie. ARCH. La ferme (des revenus) de l.i
cure. — Rectorie degade en abadie. Cure
paroissiale (de Pau) erigee en abbaye (en
coll^giale). — Voy. QUoungie.
REGTOU , Rector, recteur, cure :
Counsvlta nou poud^tz, esbarrit peccukiL..,
moussu boste rectouf bor. Ne pouviez-voos,
pecheur ^gare, consulter monsieur votre
recteur? Amaut Tomer, rector de Jurm-
soo. R. Arnaud Tourne, recteur de Juran-
9on . — Per qui park mousseu rectou / Eg
per et ou ey per you f vvl. h. Pour (jui park
monsieur le curd? Est-ce pour lui ou est-
ce pour moi ?
REGIT LES ; a recules, de recuUs, a
reculons. On dit aussi a reeulous, de re-
culous.
REGULHI, Reculhir, recueillir.— ,
accueillir, faire accueil. Dans bar., reeu-
Ihirgraciosement, accueillir gracieusement,
faire le meilleur accueil. — Henri IV
^crivait k Gabrielle, 1593 : « Mandez-moi
comme Ton vous aura recueillie (accueillie)
k Mantes. )>
Reculhide, groupe dliabitations, reu-
nion d'habitants, communaute : La f«n-
Ihide de la clauson de Lagor. art. La com-
munaute dans Tenceinte fortifi^ de Lagor.
RBGULOXJB ; voy. Reoules,
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RBD
RBCUPERA, Recaperar, recou-
vrer : Far recuperar los nau diets perfoec.
ARCH. Faire recouvrer les neuf deniers
par feu (iinp6t du fouage) .
RECURA, dans L. o. arrecurar, recu-
rer. — Voy. Arredoguu,
REGURA, faire les dents de peigne
avec la recure, — Voy. le suivant.
RSGURE, outil de peignier, scie pour
faire les dents de peigne. arch. m. — Esp.
« recura. »
Recursion, f^m., recours : Recursion
au prince, arch. m. Recours au prince.
REGUSA, Recusar, refuser: Recusen
pagar,,. augunes somes. F. b. lis refusent
de payer, certaines sommes. Judges di-
layanizorecusans. bar. Desjuges qui dif-
ferent ou refusent (de poursuivre). — , rd-
cuser : Lo recusal, s. j. Le (juge) recuse.
REGUSADOU, recusable, qui peut
^tre recuse, qu'il faut recuser.
REGUSAMENT, masc, action de
refuser. — , action de recuser.
RSGUSATIOU, Recusation, recu-
sation : Toutes causas de recusation seran
balhcuies per escriut. o. H. Tous motifs de
recusation seront donnes par ecrit. Recti-
Mtions famoses. s. J. Recusations diffama-
toires.
Recans, refus. oout. s. — , opposition,
action de se rendre opposant. f. h.
RED, Fred, froid, adj. : Red coum la
p^yre, p. Froid comme la pierre. Aygues
redes^ eaux froides. Fret o caui, bar.
Froid ou chaud. — , subst: L'escousou
deus grans redz. 8. gas. La cuisson des
grands froids fl'hiver au froid cuisant).
REDE, raide. — , rapide : Lou Gale
q^i descend iaa rede, sophib. Le Gave qui
descend si rapide. — , adv. Truca rede,
frapper fort.
REDEME, Redemer, racheter: Nou
9ap que eousta de redemer, arch. b. 11 ne
3ait pas combien coAta de racheter (ce
qu'il fallut payer pour racheter le b^tail
saisi). — Hon anima redemuda. Ps. Mon
amerachet^e. Redemer son linkage. H. s.
Hacbeter sa posterite (la Redemption du
genre humain). — Voy. Redemir,
Redeme, rachat, ran^on : Avefeit dar
redeme aBerdot de Lahorde, arch. II avait
fait donner ran^on k Berdot de Laborde .
Redemip, Redimtr, racheter : Redimit
oh algtme some. arch. m. Rachet^ pour
certame somme — On lit dans le testa-
ment de Jer6me de Vize, « ing^nieur et
maitre des reparations » du roi de Navarre
(ItoO) : Prumeramentz, recommande sa
amme a Diu, lo Pay, qui Va creade, a Je-
«M Crist, son Filh, quy la redemide, e au
RED
226
Sent-Esprit, qui Va inluminade, art. Pre-
mi^rement,il recommande son 4me ^Dieu,
le P^re, qui I'a creee, i J^sus-Christ, son
Fils, qui I'a rachetee. et au Saint- Esprit,
qui I'a eclairee. — ^^7* Redeme,
REDEMPTIOU, Medempiion, rachat,
rangon : Redemption deu eamau, arch. d.
Rachat du (ran^on pay^e pour le) bcStail
saisi. — Las aumoynas,^, per la redemp-
tion de la soe amme, F. B. Les aumdnes
pour la redemption de son dme. — La
redempcion. . . es quant recebo mort h . s .
La Redemption est quand il re^ut la mort
(s'accomplit quand le Juste sou£frit la
mort). Ondit aussi arredemptiou .
REDEMPTOU, Redemptor, le Re-
dempteur : Renegui aqueg e reconeaei Diu
mon Redemptor. arch. Je renie celui-1^,
et je reconnais Dieu mon Redempteur.
Reder, rendre : Reder la comana. F,
B. Rendre le d6p6t. — Que breu juslicie
sieredude, ib. Que br^ve justice soit ren-
due . — , reparer : Reder lo tort au clamant.
IB. Reparer le tort au plaignant. — , ren-
dre, faire retomber sur, punir : Retsi (re-
des) las malicies deus pays en los filhs. h.
s.Tu punis les iniquites des p^res sur les
enfants. — Voy. Arreder / Rende, 2.
Redigir, reduire : Son corps redigit en
cendres, 8. B. Son coi-ps (futj reduit en
cendres.
Redigir ; m^roe signification que le
suivant.
REDIJ A, Rediya, rediger : A cteplaa re-
dijat, acte bien redige. Redigir per escriut.
s. J. Rediger par ^crit.
Redimir ; voy. Redemir,
Redogue, f^m. sing., alentoursrfW-
iroo a la redogue deu camp deu senhor de
Josses, arch. Jusqu'aux alen tours du
champ da seigneur deJasses. — Voy.ilr-
redogues.
Redondar. revenir, tourner au preju-
dice ou au profit : De que lo redonda a son
dampnatge pluus de dnquante scutz. arch.
M. De quoi il touma k son prejudice pour
plus de cinquante ecus. — Esp. « redun-
dar. »
REDOUBA ; voy. Adouba, 1.
REDOUBADGE, Redoubatye; m^me
signification que Adoub, 1.
RBDOULIG, fern, redoulique, frileux,
frileuse. Redouliquet, dim. Redoulicas, aug.
REDOUIilQUfi, masc. , disposition a
6tre frileux. — , ce que ressent le fiileux.
REDOUN, Redon, fern, redoune, re-
donde, rond, ronde. BouUm redoun, bou-
ton rond. Siris (cvris) redons aux quoate
corns, h . a. Des cierges ronds aux quatre
coins (du dais). P^e redoune, pierre
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226
REF
ronde. Vne taule redonde, AnCH. Une ta-
ble ronde. — Lo renard redoun de la tripe.
c. B. Le renard rond de la panse (le ven-
tre plein). — Redounet, Redoundet, dim.,
un peu rond, qui commence k s'arrondir ;
rondelet. Uredounet, un individu qui a un
peu d'embonpoint ; redounete, celle dont la
grossesse commence k paraltre.
REDOUNDI, REDOUNI, arrondir.
— , r6f., s'arrondip. — , prendre de I'em-
bonpoint.
REDUSI, Redusir, ramener : Re-
dusit as loB cay tins de Jacob, PS. Tu as
ramene lea prisonniers de Jacob. Redu-
sex-nous, . . E nous seram a sauvetat. ib.
Ramdne-noufl et nous serous k sauvete
(nous serons delivr^s). — Redusienme-
mori.ps . k. Faire revenir k la memoire, rap-
peler. — Redusit en piella (piela) de peyra,
P3. On a r^duit (on a mis Jerusalem) en
monceaux de pierres .
Ree;voy. Re.
R^E, RBYE (Orthez\ RIE (Aspe),
les reins, dos : Nou-m biretz rie. nav.
Ne metoumez pas le dos. Que hey a ira-
bis Ion coo ela He. IM. Je vois k travers
le coeur et les reins (ie sonde les coeurs
et les reins). Car gat deu sac darrt la rie.
F. LAB. Charge du sac derridre le dos (le
sac sur le dos). L'osde larie. nav. L'os
des reins, le bas de T^pine dorsale. —
Voy. ArrSe.
Reediflcar ; voy. Reredificar.
REFBGTIOU, Refection, refection,
reparation : Rrfectian e reparation deu
loc. ARCH. Refection et reparation du lieu,
de lamaison.
REFBGTORI, Refeotor, Arrefector,
refectoire : En lo r effector deus frays me-
norsd'Oloron. f.b. Dans le refectoire des
Fr6res Mineurs d'Oloron.
Refferir, rapporter, faire le rdcit de
ce que Ton a vu, entendu ou appris :
Aixique la molher lo refferi. bar. Ainsi
que la femme le rapporta.
REFIGARI, masc, refection ; rejl-
geri de bite, retablisseraent des forces
d'une personne par une nourriture con-
vcnable : Refigeri de vile de pa[a], bii,
cam s . B . (Prendre sa) refection de pain,
vin, viande.
Refllh, Refll]ie,dans f. n., petit-fils,
petite-fiUe. — Voy. Rerfilh.
Refla ; voy. S£erfiu.
REFRENA, Refrenar, refr<^ner.--
Refrenar la mar. h .8. (Refr^ner la mer);
mettre un frein k la fureur des flots.
Refrescar ; mSme signification que
le suivant.
REFRESQUI, Refresqair, rafrai-
REG
chip. — , renouveler : Si lo segrametd no
refresquive. arch . S*il ne renouvelait Ic
serment.— Anc . fr . , « refrechir », repoter,
redire. — Voy. D.-c. « refiicare. »> — , ra-
vitailler, reconforter : FHh, ve a la oii,
e veyras tons frays com estan ; e porta i
formages e d'autes causes per refrescar los.
H. 8. Monfils, va au camp,tu verras com-
ment se portent tes fr^res ; emporte dii
fromages et d^autres choses pour les re-
conforter.
REFRESQUIMENT, rafratchisse-
ment. — , renouvellement : Aquegrefres-
quiment de segrament. Ce renouvellemeot
de serment
REFUGI, refuge. PS.
Refandir, terme de procedure, rem-
bourserles frais : dans s. j.^Reffondk lot
deepens.
Refusion, terme de procedure, refu-
sion, action de remboui*8cr les frais. p.b.
— Voy. R^ndir.
RBFUTA, Refhtar, refuter. — , de-
crier^ en parlant des monnaies : Las mo-
nedes no pusquen star reffutades. abch.
Que les monnaies ne puissent dtre de
criees .
REGA, fr61er. — ,en parlant des pois-
sons, frayer ; voy. Fray a, 1. — N'hapat
ad ana rega-s at rouquei deSarrance. Llie
n'a pas k aller se frotter au petit roc de
Sarrance. Se dit proverbialement d'une
femme feconde. — Sarrance est un lieu
de p^lerinage (vallee d'Aspe ). Li m
trouve le rouquet de Sent-Nicoulas, petit
roc de Saint-Nicolas, o^ venaient pasaer
et repasser des epouses attristees de ne
pas ^tre m^res ; on lui attribuait une vertu
prolifique. Petit rouquei, roc de Sarranu,
Benedit per tSent-NicoulaSfJou que-t herig
renoum en France, Si tu nou m'abandouM$
pas ; Que-t juri, si Marie Me dabe n hii
maynat, De fouffricade die UanJUt dt»
cledat! pbtr. Petit roc, roc de Sarrance,
benitpar saint Nicolas, je te ferai renom
en France, si tu ne m'abandonnes pas ; je
te lure, si Marie (ma femme) me donnaitua
bei enfant, de t*offrir chaquejour un agoeau
de mon pare.
RBGABE, Regue, action de fr6ler, de
toucher l^^rement en passant ; Teflec
de ce qui fr61e, de ce qui frotte : Dt k
julhe sous corns qu'ous luseiac la regade. K.
LAB. Du joug sur les cornes leur luit le
frottement.
Regal ; voy. Reau^ 2.
REGAL, REGAIiA, regal, regaler.
REGALA, REG ALAR, regaler,
aplanir un terrain. — , egaliser. — , repar-
tir.
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BEG
RSGALAMENT, regalement, apla-
nissement d'un terrain. — , ^galisation.
— , repartition .
RBGALBT ; avec le verbe ha, faire,
ha hu regalet, manger un morceau de
pain frotte d'cdl et de lard : Hem-se hu
regalet; Pren-te dequeste lard, . . N. past.
Faisons-nous (pr^parons-nous) le regalet;
prends-toi de celard... — On raconte
que, lorsqae Jeanne d*Albret eut enfante
celai qui devait Stre le Biamais, le vieux
roi de Navarre, Henri ii, £rotta d'une
gouftse d'ail law poutom, lea tendres U-
vres du noaveau-nd : Dab bet alh, soUs
p<ndotu, qu'euhe lou regalet. viqn.
Regalisie ;voy. le suivant
REGAUSSI, Arregalissi, r^glisse :
Apgue de regalissi, Eau (inftisionj de t6-
giisse. Cargue de regalisie, quoate diners
Morlaas, p. r. (Droit d'entree pour une)
charge dereglisse, quatre deniers de Mor-
laas.
RBGANiiliE (voj. Eega, frayer, en
parlant des poissons), fdm . , fretin . Rega-
neles, menus poissons. SBi.
REGARD, regard . — , egard : La
cort.,, a acostamaty naber regard, OOUT. s.
La cour a coutume d'y avoir egard . //a-
berUregard alaqualitat. iB. Ayant egard
i (tenant compte de) la quality.
REGARDfiU, regard fixe, long re-
gard, regard extatique : Bibe de regar-
d^M. F. Egl, Vivre de contemplation.
— « Dina de regardelos, dfner des yeux,
ou en regardai^t, regarder les autres man-
ger; mauvaise ch^re dont on menace les
eof ants pour quelque faute.» L. d. s.,
^ict, Langtudocien-fr.
Regaudi, Arregaudi, rejouir.— , ref.
ser^jouir. — Voy. Argaudis,
RiSGAUS, poumes de'regauB^ pommes
rouges d'automne.
REGBNGE, Reyence, gouvemement,
administration. — , domination : Bki lacob
Diu a sa regense, PS . Dieu a sa denomi-
nation en Jacob. — , gouvemement de
celai qui a le pouvoir dans un Etat pen-
daot la minonte ou I'absence du souve-
rain. — , fonction de regent, d'iustituteur;
teuue, direction d'une ^cole : Antoine d4
Ontrtade.,, e autres pretendens a la re-
g^nce deu bourdalat se preseiUaren per estar
oeamtnatz. Hiu. (II avait ^t^ arrdt^ que)
Antoine de Courtade. . . et autres preten-
dants (candidats) pour les fonctions de
re«:ent an hameau (de Louvie-Juzon) se
presenteraient pour etre examines. — On
voit dans le document d*o\2L cet exemple
est tire qu'^ Texamen les candidats de-
▼aient legir, e cantor. . . escriber efar chif-
REG
227
fres, lire> chanter, 4crire et faire des chif-
fres.
REGENT, Reyent, regent, qui a la
regence d'un Etat. — , regent, instituteur
communal : Qu'ey urgent, sa dita lou regent
Dab soun Ar capable, D'ahueta drin lou
tney coupable. nay. II est urgent, dit le
regent, de son air suffisant, de fouetter
im peu lepluscoupable. Exerqar la charge
de regent per Vimtruction deus enfantz,
s^B . Exercer la charge de regent pour
rinstruction des enfants. — Lou regent
de Laneplaa, Briac, que canteplaa, D.
B. Le regent de Lanneplaa, ivre, chante
bien. Etait-ce vrai, dtait-ce faux? On
Tigiiore; on ne sait pas davantage ce
au'il y avait dlmaginaire ou de fond^
dans le « commun dire » suivant : Lou
cure de LaneplaOy quoand ey hart, que
canteplaa. IB. Le cure de Lanneplaa,
quand il est repu, chante bien. — Vieux
dictons qui temoignent peut-dtre de la
vieille querelle entre le presbyt^re et Te-
cole.
REGENTE, Reyente, regente d'un
Etat: La princesse regents.,. repre»€nUin[t]
la persone deu rey, 8. B. La princesse re-
gente, repr^sentant la personne du roi. — ,
institutrice communale.
REGI, Regir, regir, gouvemer: Si-
meon. , , regive lo Temple. H. 8. Simeon re
gissait le Temple. Regir las escolas ou re-
gir en las escolas, dinger les classes, tenir
ecole: Eki cas... que no regesque bien las
escolas. s^B. En cas qu'il ne tienne pas bien
r^cole. Jo requeri que no ayas a regir en
las escolas. IB. Je requiers que tu n'aies
pas a dinger les classes {k tenir ^cole).
Magister regent las escoles de Nay. ib. Ma-
gister dirigeant T^cole de Nay. — Pour
escoles, plur., voy. Escole. — if otari regent
lo greffe, s. J. Notaire charg^ du greffe.
RBGIDOU, Regi dor, regisseur ; fem.
Regiment, regie, administration. — ,
conduite, action de conduire, de diriger :
Cascun deus capitaynes aura lo regiment de
scinquoante homis. aboh . Chacun des ca-
pitaines aura la conduite de cinquantehom-
mes.
REGINE; voy. Reyne,
REGISTRA, Registrar, « regi8trer»,
enregistrer. o. h
REGLOU; mdme signification que Ar-
region,
REGNA, Regnar, r^gner: Enaquet
temps J regnaba Alexandre en Grecie. H. 8.
En ce temps-l&, Alexandre regnait en
Grdce.
Regnat, r^gne : La ajude que Saul he
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228
REL
avia feyt en comensament de son regnat H.
s. Le secours que leur avait donne Saul au
commencement de son regne.
RE6NE, r^gne. — , royaute : Despatt-
sat Ve de son regne. H. s. Je Tai d^pos^ de
sa royaute. — , royaume: Lo me regne no
es dequest man. iB.Mon royaume nest pas
de ce monde.
REGrOU; Yoy, Rebou,
REOOUS, ra^o(\t: U regous de hdbes
(Orthez), un ragoAt de haricots.
RE6RAGIA, rendre gr&ce, remercier:
Eki tout temps laudari E regraciari m/)n
Diu. PS. Kn tout temps je louerai et re-
mercierai mon Dieu .
RE6UE, action de frayer en parlant
des poissons (voy. Rega), — , frai. — , meme
signification que Regade,
RE6UE, raie, ligne, trait.
REGUILHfi , frisson , tremblement
cause par !e froid qui precede la fi6vre.
REGUINNA , A rreguinna, ruer, re-
gimber: Tu los estreings e hridas de ia
maa, Per los goardaa de morde e reguin-
naa. Ps. Tu les etreins (leschevaux, les
mulets) et tu les brides de ta main, pour
les emp6cher de mordre et de ruer.
RE6UINNADE, made ; on dit aussi
arreguinna^e.
RE6UINNAYRE , Arreguinnayre ,
rueur, rueuse, qui a Thabitude de ruer.
REGUINNET ; voy. Arreguinnet,
REHA, Refar, Rerfar, refaire. —
Voy. Arreha, Arrerfar.
RELAMBRE, eclair : Troos, relam-
Itres grans ah trope pet/re. H. 6. Tonnerre,
grands Eclairs avec beaucoup de gr^le.
RELAX A, Relazar, relaxer. — Re-
laxar. , . dela domande, arch. Ren voy er
(des fins) de la plainte.
REIiAXADOU , Relaxador , qui
doit ^tre relax^, acquitt^.
Relaxatori, retatif k la cessation de
poursuites : Mandement relaxatori, f. b.
Mandement ppur cessation de poursuites.
RELifilX, Relech, reste, les restes. —
Quauques beteranst releix de ta brigade, v.
BAT. Quelques veterans, debris de ta bri-
gade.
Relhador (celui qui r^gle une affaire,
met fin k un diff^rend), juge : Vulhatzfar
legir e rebisitar a un, dus, tres relhador s,
ARea. Veuillez faire lire et reviser par un,
deux, trois juges (?).
Relhar ( r^gler une afi^aire, terminer
un differend), juger : Auguns deus barons
cessan eeder (accfer) e audir debat, legir ni
relhar tal negoci, arch. Quelques-uhs des
barons refusent de sieger, ouir debat, lire
et uger telle affaire (?).
REL
REI.HE (Vic-Bilh), fem.,8oc de cfear-
rue. — D.-o. « relha. />
RELHE, sillon : D'arrousaasasreUm
fempachas. PS. Tu te mets en peine (ta
as soin) d'arroser ses sillons.
RELHEBA, Relhettu (Vic-Bilh), Re-
lb ebar, relever. — , terme de procedure.
relever appel.
Relhebant, terme de procednre, per-
tinent : Fey is relhebants, s. J. Faits per-
tinents. Causes d'opposition relhehantes. ib.
Raisons d'opposition pertinentes.
RELHEBET, montant, gotlt relm
de certains mets.
RELiHJ^U, masc, terme de procedure,
mainlevee : Relheu de inhibitiou, 8. J. ^,
« releve » d'appel.
RELHfiU, restes d*un repas, reliefs
( ce qu'on refeve de la table) : Coelhet
aquet relheu. H. 8. Recueillez ces reliefs.—
Dans Ch. Or. alb., ^dit. P. mbter, « re-
leus », relief, ce qu'on reUve sur un champ
de bataille.
RELHEU A ; voy. Relheha.
RELilGA, reliquat, reste de compte :
Contregner lous marguiliers au paguemeni
deu relica... P. B. ( Les jurats ont le droit
de ) contraindre les marguilliers au paT^
ment du reste de leurs comptes.
RELIC ARI, reliquaire : Un r^iqvari
{relioari) en que a un miralk. arch. Un
reliquaire ou il y a un miroir.
Relicte, employe comme synonvme de
beude,ye\\ye : Mother relicte. arch, temrae
veuve. Beude relicte, pleonasme : Ra-
monde... veude relicte deu deffwnt Amant-
Guilhem d'Odet, s. B. Raymonde, veu?e de
feu Arnaud-Guillaume d*Odet. — Ane.
fr. « relige » ; voy. d.-c. au mot « Reli-
gare », d^lier.
RELIGA, 'Religar, relier, lier de
nouveau. — , rallier, ramener, faire re-
venir les uns avec les autres, r^oncitier
ReUga-ns... e r^ cmUcs. ps. Reeoncilie-
nous, rends-nous amis. — , faire une re-
liure : Far religar los cisterns ori^inabdeas
statutz deus Estatz. arch. Faire relier les
cahiers originaux des statu ts des State.
RBLI6IOU, Reliyou, religion: Sm
fee, sens ley, sens reUyou. kobl. Saos for.
sans loi, sans leligion.
RELIGIOXJI^, Reliyous, Religioos,
religieux . — Locs Pies e Religions, s. i.
Lieux (maisons) de Charite et d'On^
religieux . Loc segrat o rehgioos, r. B. liw
sacrd ou religieux. — , qui est engage pw
des voeux monastiques : La reltgiose, tor
Estevenie de Mente, ahbadeese dm wufmf-
theri. art. La religieuse, sosur St<phaaie
de Mente, abbesse du monast^.
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BBM
RELIGIOnSE(0fl8au), f^m.,ld
merle a plasti-on blanc.
RSUQIOUSAMSNT, Reliyoum-
ment, religieusement.
RELIQUAHI; voy. Bdicari.
REUQUB^ Reliqni, reliaue : Bi9ita
las relives deus serUz. IM. Visiter lea
reliques des saints. La custode e reUquis.
AST. La custode et les reliques.
RSLITOn, RBJLITOUS ; voy. Re-
Ugiou, Religious,
RSUTOUSAMENT ; voy. Religiou-
BEM
229
BSLODGEjReloiiyef horloge; voy. Ar-
relodge.
RBLOUDGfi, Relodgi, Reloije (bat.);
yoy.le suiva nt
REIjOUI>JXJR, BeUmtyvr, horloger :
Pft$mt» € iuUmonM : meste Johan de la
Farguoay oordonner; Pierre Proet, relou-
d^wr, ABT. Presents et t^moins : maitre
Jean de la Forge, cordonnier, Pieixe
Prost, horloger.
RBLUSI, relmre,
BSLUSIMBNT, edat, lebriUant de
cequirelait.
REM (aph^rdse de frem au lieu de
ferm), ferme : Tie lou cap rhem (rem) e
dreL cat. Tenir la tdte ferme et droite. —
iSioi mon roc rem. Ps. (Sois mon roc ferme),
sois mon ferme appui. — Esta-s rem, se
tenir ferme, rester ferme. — , ne pas bou-
ger, ne pas agir ; aa fig. , s'abstenir.
REM A AC; voy. le suivant.
REM A AT (lat. € remanet »), il reste :
Si remaat venout. r. b. S'il reste con vain-
ca.— Bemaac xvni $oh. inq. 11 reste (it
payer) dix-huit sous.
RBMADBNT, restant; la difference de
deux sommes, reste k payer : Los xii diets
f*madens, l. o. Les douze deniers res-
tants.
REMADER ; voy. Bmaner,
RElCANGINA(Bay.); voy.^motm-
RSMANGINB (Bay.) ; mSme signi-
fication que RamovMcinade, Ramoundnie.
BEMAiraR, Remader, rester: Tern
P«rder son dot e remader indotade, F. b.
Eile craint de perdre sa dot et de rester
^ndot^e. Loque sera remangut de los
ous, ABT . Ce qui sera reU^ de leurs biens.
^ Voy. Remaac, Remaat, Remas.
REMA . 8 ; reste : Prega ha huna (a
«a) masipa que lexas enirar a Sant Pee
^ ere remas defora, H. s. II pria une ser-
^t8(afin) qu'elle laiss4t entrer saint
nerre, qui ^tait reste dehors.— Dans Ch.
^- ai6., edit. p. mbtkb> « remazutz >i ; —
« remas » (remaniit).
TOICB II
RBMAT^ nom de bosuf.
RBMB&S en vers, c6t4 oppose k Ten-
droit : Lou rembis, Tenyers ; deu rembes,
de Tenvers.
REMBIA, renvoyer.
REMftDI, remade : Souns remedissoun
de drogues deuLhebant. p. Past, Ses re-
m^des sont (des mixtions) de drogues du
Levant. — , moyen: No aoe remedi d'ont
ne aber d'anire part, bar. U n'avait pas
moyen d*oti en avoir (d*avoir de Tai-gent)
d'autre part. Sentz autoritat e remedis de
jusOci. IB. Sans autorite et moyens de jus-
tice. — , d^livrance, salut: Agon remedi
los de Jabes. h. s. Les (gens) de Jab^s eu-
rent delivrance (furent d^livres, sauves).
REMEDIA, rem^dier : Au serihor sie
plaser en aquero remediar, abch. Au sei-
gneur soit plaisir (plaise au seigneur) de
rem^dier k cela.
REMEMBRAR, Remembrar,faire
ressouvenir, rappeler. — , unipersonnel :
Remembre au Senhor Diu de mi, H. s. II
souvint de moiau Seigneur Dieu. — , ref.,
se rappeler: Remembrate nos hem (em).
IB. Nous nous sommes rappele. On cfit
aussi Remoumbra,
REMEMBRANCE, Remoam-
brance, ressouvenir : Remembranre sie
que,.. L. 0. Qu*il soit ressouvenir Tque
I ronse souvienne) que... — Voy. Membra-s
I et Moumbra'S.
REMENTABB, « ramentevoii'», re-
mettre en m^moire. P8.
RBMETB, Remeter, remettre. — ,
livrer : A cousiume en paps dejusticie re-
meter los reus de une senhorie ad autre.
ABCH. II y a coutume (c'est la coutume^ en
pays de justice de livrer lesinculpds d une
seigneurie k Tautre,
REMBTA-S, se camper de pied
ferme.
REMIRA , Arremira ; Remirar ,
regarder de nouveau, k di verses reprises,
consid^rer, contempler : De Yesus rertii-
ratz la may, v. bat. De J^sus contemplez
la m^re. Remira lo e este trop merbilhat.
H. 8. (En entendant J^sus, Zachee) le
consid^ra et resta trds-^merveill^ .
REMISSIOUyRemission, remission.
— , renvoi d'une affaire it un tribunal
autre que celui qui en avait ^te d'abord
saisi : £ro reu pot demanar remission a cort
mayor, e la deu aver.v, B. Le defendeur
pent demander renvoi &,la cour souveraine,
et il doit d'obtenir.
Remostrar, Remostration ; voy.
Remounetra, Remounstratiou.
Remot, ^loign^ i Pays phis remot, f.n.
Pays plusdoign^.
15
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230
REN
REMOUIjAYRE; voy. Arremoulayre,
REMOULII; voy. ArremouUi.
REMOUIjINA, Arremmlinay tour-
noyer; se dit du tournoiement de Teau,
du remous.
REMOUMBRA; mSme sigoification
que Eemembra.
REMOUMBRANCE ; voy. Remem-
brance,
REMOUNSTRA, Remostrar, re-
montrer; demontrer. — , faire des remon-
REMOUNSTRATIOU. Remostra-
tion, remoD trance : Audide la remostra-
tionfeyteper la regine, ABoa. Oiiie la re-
montrance faiteparla reine.
REMPIiEG, rempli, pli fait a UDe
etoffe pour la raccourcir.
REMPLEG, remploi.
REMPI^EGA, remplier, faire uo rem-
pli k une etoifd.
REMPLEGA, remployer, employer
de nouveau.
REMUDA, remuer.
Ren; voy. Re,
REN ; mSme signification que Rene,
RENABI, Renaui (vers I'Armagnac),
renouveler. — Voy. Renobir, Renouba,
RENARD, Renat, Reynard, renard :
BaxatZ'pe (bachatz-pe), garies, lou renard
quebaprecha, pbov . Baisaez-vous (des-
cendez ), poules, le renard va precher,
Se dit lorsqu^on se doute que quelqa'un
veut faire un coup de finesse, « jouer un
tour de renard. » C'est 1^ peut-6tre ce
qui reste d'un coate qui avait proba-
blement pour titre Lou renard predica-
dou, Le renard pr^cheur. — Dans la basse
Bretagne, on dit aussi proverbialement :
u Le renard qui prSche aux poules. :» L. F.
SAUVB, Prov. — Une sculpture du moyen
&ge. dans une cathddrale (celle de Stras-
bourg, croyons-nous}, represente « ub re-
nard, v6tu en moine, qui pr6che des pou-
les. » — Un proprietaire madre (c'e-
tait un Procureur-general prds la eour
de Pau), afiectant de ne rien entendre k
une afiaire qu'il traitait avec un de ses
fermiers, lui disait : Jou nou soup qu'ue
b^Hy je ne suis qu'une b6te. — Nani^
M0U88U, repondit le paysan qui n'etait pas
dupe, 81 lou boun Diu p'habe boulut ha
MsH, bom hauri h^t renard, Non, Mon-
sieur, si le bon Dieu avait vouluvous faire
bete, il vous aurait fait venBxdL.'-r-Renardot,
dim. Renardas, aug, — Voy. Renai, Rey-
nard,
RENAHDALHE, grand nombre de
renards ; lesrenards.
RENARDfi, preneur de renards. —
REN
Sobriquet des gens de Serres-Castet : /7^
nardts de Serres-Castet, Les habitants de
cette commune font 4a ^oerre aux reatrds,
hdtes nombreux des bots <i*alentour.
RENARDERIB, finesse de renard,
tour de renard.
RENARDBTA, renarder, employer
la ruse.
RENAT, renard : Carqtie de fdlx de
renaiz. arch. Charge de peaux de renards.
— Voy. Renard,
RENAUI ; voy. Renabl,
RENO, Reng, Ren, rang : Los fe asm-
tar a caseun. ,^ a lor renc. r. b. 11 le^
fait asseoir, chacun k son rang. — », con-
dition : De tout ren e de touts raoe. i s.
(Gens)de toute condition et 4e teute race.
— Voy. Reng.
RENGURANT, Arramomraia, plaw
gnant, qui se plaint en justioe : Per en-
juries que om aye feytes, bienm a la eert
rencurantz, P.B. (Ceux qui,) pour injvres
qu^on aura faites, viendront A. la oocr
comme plaignants. — Dans un autre ar-
ticle des F . B., rencurant signifie d^feodeur:
Mana per coda rencurant a responer a»
clamant. (Le seigneur majeur, oa son
baile, ou son notaire,) mande pour one
chaque defendeor (ait) k r^pondre au de-
mandeur.
RENGURA-S, Arrencuta-s, Arrm-
curar,Be plaindre ; se plaindre en justice,
reclamer : Si n'y ave degun se renettrasu
degosse prener, . . arch. Sll y en avait
quelau'un qui reclam&t en justice qu'ildit
prendre (qu'il eAt k prendre...). Permn-
danssa de costumes sol lo pobte aNmeunvr.
IB. Pour changement de coatnmes, le pea-
pie a rhabitude de se plaindre. — D.-C.
« rancurare. »
RENGURE, Arrancure (voy. Rob-
cor)t rancune. — , plainte, reclamatioo :
Si Ossalees bien en A spa per augune ren-
cure, ARCH. o. Si un Ossalois vieot en
Aspe pour quelque reclamation.
RENGUROUS, Arramwous, rsjo&i'
nier. — , qui se plaint : Las kemnes ren-
curouses. lam. Les femmes se platgoaat
(d'etre delaisB^es).
REND ABLE, RetttaUe,^rodncti!y({tii
est de bon rapport, qui rapporte m re-
venu, des renter.
Rendador, ArrendadoTf fermier ; At-
rendadors de moliis, art. Fermiert de
moulins. Dans p. R., rendadour, —Voy.
Arrendathu, Rendedor,
RENDAMBNT, Arrendament, ren-
dement. — , ferme : Lous rendamenis dsm
biens eoclesiastiques , p. r. La ferme (des
revenus) des biens eocl^iastiqaes. Les
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RBN
obliga^ons d'arrendaments , ib. Lea coq-
trats do feniies.
Rendant ; on appelait notari rendant
le notaire qui avait piis son office k ferme
(4 rente).
Rendar ; mdme signification que ^r-
fVfMia.
RBNDB ; voy. Arrende.
RBNDB, Render, rendre: Soume ren-
dude, Bomme rendue. — La terre e lou ceu
quc'U rendm hownatye, nobl. La terre et
leciel Ini rendent hommage — Voy. Re-
der.
Rendedor, qui a pris, qui tient k rente,
& ferme : BerruU de Luntz rendedor Van
present, arch. Bernard de Luntz fermier
I'an present. — Voy. Rendador.
RBNE6 ; voy. Itenegament.
REN BGA, Renegar, renier : Aquesta
wieytj (antsf) que lo fossa canH, me rene-
gvaras tree vetz, H.s. Gette nuit, avant
que le coq ait chante, tu merenieras trois
fois. Qui rmegara o Uasphemara, f. B.
Qui reniera (Dieu) on blasphemera. — ,
jurer, prof^rer des jurons. — Voy. Amega
(qui est pour arrtnega),
Renesador ; voy. le suivant.
RBNEGADOU, Renes^doo, « re-
nieuD) : BlasphemadorB e renegadors de
Diu, P.B. Blasph^mateurs etrenieurs de
Dieu.— , jureur, qui prof^re dee jurons,
disant : Per lo cap, ventre, corps, sang,
plagas, mortde Diu, f.h. Par la t^te, le
ventre, le corps, le sang, les plaies, la
roort de Dieu. — Voy. Amegadou (qui
est pour arrenegadou).
RENBGAMENT, Reneg, reniement.
— , jurement, jurons. — Voy. Ameg. —
Los qui ttudiran far renegameniz, en aver-
tiran au baile deu loc, qui en deu far la
persute. F. h. Ceux qui entendront faire
(prof^rer) des jurons, en avertiront le baile
da lieu, qui en doit faire ia poursuite ^qui
doit' agir centre Tinculpe). — Pareilles
poorsuites sent exercees, encore aujour-
d'bui, en Angleterre. On lisait demidre-
meat dans uu journal de Paris cet extrait
dune correspondance de Manchester :
« A Acerington, petite ville voisine de
Manchester, un individu a 4t6 condamn^
parle tribunal de simple police k 5 schel-
Uogs d*amende et 13 schellings de frais
poor avoir proferd cinq jurons contre sa
fecnme dans sa propre maison . Deux po-
licemen, qui passaient par Ui, Tayanten-
tenda du dehors, sont entres dans la
Duuson et lui ont dress^ proc^-verbal
pour le delit de neuf jurons; mais, comme
quatre n ont pu 4tre prouv^, il restait
Beulement la ctiarge de cinq autres. » —
BEN 231
Anciennement, dans le pays de Beam,
blasphemateurs et jureurs dtaient punis
des m^mes peines : on les oondamnait k
une amende de vingt sous de Morlaas, et,
s'ils ne pouvaient ou ne voulaient la
payer, ils ^taient tonus tout un jour au
pilori. (f .B., Rubrique 77 du For general).
Des peines plus s4^Y6re8, cruelles, san-
glantes, furent ^dict^es plus tard. Une
loi d'Henri II ordonnait que, pour la re-
eidive, la langue s^ait percee (lengoa
iraucada) ; pour la troisidme fois, on de-
vait subir le fouet {pena dm fuel) ; pour
la quatritoe, la mort ( pena de morty
F.H., Ruhrica de penaa etemendas, — Cf.
Ordonnances de Saint Louis, de Philippe
de Valois, de l/)ui8 XIV,
RlSNBTj Raynei (vers TArmagnac),
fruit de Tesp^ce des pommes reinettes :
U bou renet, une bonne pomme reinette .
Poume renete ou raynete, pomme reinette.
(En fr., on ^crit aussi pomme « rainelte. »
— Dans BE8CHBBELLB, DtcL, OU Irouve :
« reinette », de reine, parce qu on la
oonsiddre comme la reine des pommes ;
— « rainette », deraine, parce qu'elle est
marquet^ de petites taches rouges et
grises comme la raine (grenouille) . >♦ — La
denomination latine « renetium malum »
(que Bescherelle mdme indiaue), montrc
peut-^tre que, pour donner retymologie
de « reinette » (pomme), il n'y aurait pas
k remonter jusqu aux reines ou k dcscendic
jusqu aux grenouilles.
RBNET, RBNETB, en parlant des
personnes, signifient fin, fine, d*un esprit
RBNQ(voy. Rene), rang: Pourta lou
mousquet y plaa tiene lou reng. f. Past.
(J'apprends k) porter le mousquet et k
bien tenir (garder) le rang. — De reng
(Vic-Bilh), en suivant, de suite.
RBNGA;voy. Arrenga.
RBNGADB, Arrengade, rang^, file .
RBNGUB, Arrengue, rang^e: Sieys
arengas (arrengues) de poi» en sieys taule-
tes, ABCH. Six rangees de pots sur six ta-
blettes . — Per rengue, suivant la rangee,
k son rang, k son tour: Judyar e arcor-
dar lors sentendes cascune per rengue. f.
B. (Le seigneur de Bearn etles barons
continuent de) juger et accorder leurs
sentences, chacuue k son tour.
RBNILHA, RBNILHET; voy. Ar-
renilha, Arrenilhet.
Ranobir , reaouveler : En plenere
cort en lo casteg de Pau, davant totz los ha-
roos de Beam, renobin las costumes per los
ancestres establides. f. b. (Gaston, vi-
comte de B^am, I'an de Notre Seigneur
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232
REP
1288ySans,ev^uede Lescar, en Bernard,
evSque d'Oloron,} en cour pi^niere au cha-
teau de Pau, devant tous les barons,
renouvelleat les coutumes etablies parses
anc^tres.— On dit aiyourd'hui renabi,re-
naui.
RENOUBA, Renoubela dans H. s.;
mSme signification que le precedent
RENOUM, Renom, renom: Jau
quB't her^ renown en France, pbtb. Je
te ferai renom en France . Ton renom e
glor'%. PS. Ton renom et (ta) gloire.
RENOUMA, reaommer, nommer de
nouveau. — , vanter, nommer avec eloge.
RENOin€ADE, Renomade, renom-
m^e: Praubed'aur e d'argent, mes richeen
renoumade. mky. Pauvre d'or et d'argent,
mais riche en renommee. — , gloire: Ta
renoumada en terra sia clara, PS. Que ta
gloire sur laterre soit eclatante.— , Re-
nommee: Dab sa troumpete la Reiioumada.
SUP. La Renommee avec satrompette.
RENOUNCIA; voj. Renounsa,
RENOUNCI ATIOU , Renancia-
tlon, renonciation . Renunciement, masc,
dans texte, bat.
RENOUNSA, Renouncia, Renunciar,
renoncer. — , renier : i^ray Bernard de
Semper, . . renunsia Bibentoo de Miramon,
sa concubine. H. B. Fr^re Bernard de
Sempe renie Bibenton de Miramont, sa
concubine.
RENTABLE ; mSme signification que
Rendable.
RENTE ; voy. Arrende-
Renunciar, Renonciement j voy.
Renouma, Renounciatou.
REOEIiHIQUEYA (Baretous), mi-
roiter, scintiller : Ere nht cUxreyande reoe-
Ihiqueyabe, H. pbll.(Aux rayons du so-
leil,) la neige brillante scintillait.
REPAPIA, REPAPIADGE, Re-
papiatye ; voy. Repipia, Repipiadge.
REPARA, Arr^oara, Reparar, r^pa-
rer: Aure reparat las muralhes, abt. II
^urait repare les murailles. — Arrepara
u cors countrehiyt e malau, v. bat. Rd-
parer (les forces d') un corps contrefait et
malade . — , dedommager, indemniser :
Son estatz troublatz e impeditz, . . deben
estar reparatz, abch. m. lis ont ete trou-
bles etempdches (dans Texercice de leurs
droits): us doivent Stre dedommages.
Las parades lezes reparar, s. B. Indem-
niser les parties les^es {k qui Ton a fait
tort). — Repare nouste ouffense. nojbl. II
repare notre o£fense. — Adam no pode
reparar. H. s. Adam ne pouvait reparer
(sa faute). — , regen^rer: Diu boh repa-
rar natura humana, ib. Dieu vouLutregd-
REP
nerer la nature humaine.— R^xirar ten-
gendrament deu prumerfray , IB. (Reparer
Tengendrement du premier fr^re); sedisait
de celui qui, ayant epouse sa belle-soeur
devenue veuve sans enfants, en avait uq
fils. — i2fipflro, terme de viticulture, re-
faire Techalassement. — Repara-s (se
reparer), se refaire, reparer ses forces,
reprendre sa vigueur.
Reparament, reparations ouvrago
pour reparer : Far la mieytat deu repara-
ment. . . detis denteihs. abt. Faire la luoi-
tie de la reparation des creneaux .
REPARATIOU, Reparation, re-
paration: Reparation de la maysou. Re-
paration de la maison. Reparation d&U
glisie deu loc de Laruniz, art. Repara-
tion de Teglise du lieu de Laruns.— ,
dedommagement, indemnite; ret^titution.
REPASSADGE, Repassaiye, action
de repasser, de passer de nouveau : Pa*-
sadge e repassadge. Action d'aller et de
revenir. Servitut comun de passadges, re-
passadges, gout. s. Droit commun d'aller
et de revenir (par certains chemins).
REPASSADGE, Repassatye, repas-
sage, action de repasser du linge ; — ac-
tion de repasser un couteau, etc.
REPATRIA-S, Repatriar-se,
s*en retoumer dans son pays : En caas
degun de sons filhs qui, temps a passat,
s' en son anatzfore lo pays, se repairias-
sen. ABOH. En cas (s'il arrivait que) quel-
qu'un de ses fils qui, il y a longieoips,
s en sont alles hors du pays, y retoumat
REP AXIS, repos : Jyous tram,., pwa
u drin de repaus. P. Egl. Nous irons pren-
dre un peu de repos. Que me done repam en
la bita perdurable, disc. cl. Qu*il me doone
repos dans la vie eternelle.
REPAUSA, Repausar, reposer. — ,
demeurer : Repausere en lui. h. s. Je de-
meurerai en lui.— Evang. lat., « mansio-
nem apud eum faciemus. »
REPfiCH ; REPEGHA ; voy. Repeix,
Repeixa.
REPfiCHE, RBPEGHENSE; voT.
Repeixe, Rq>eixense.
REPfiE, dans la locutioii ha repet
(faire ariidre-pied), s'arrdter, ne plus avan-
cer, reculer.
REPfilX, ifep«cA, repas : Que can ^
abant lou repiix f — Mowa Dm, benedi-
setz la newitut quejou bau preae.., cat.
Que faut-il dire avant le repas ? — Mon
Dieu^ benissez la nourriture que je vais
prendre.
REPEIXA, Repecha (Orthez) ; m^ua
signification que le suivant
REPfiIXE, RepechCf prendre le repas.
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KBf
— nonrrir : Tu as repescut ton poble, ps.
Tu as nourri ton peuple. — , entretenir :
Repeche de mensonges. F. Egl, Entretenir
de mensonges.
REPEIXENSE, Repechense, refec-
tion ; nourriture ou boisson qui r^conforte:
Bits de Luc e de Monenh, Date- me drin de
repeixen»e. NAV. Vins de Lucq et de Mo-
nein, donnez-moi un pea de reconfortant.
REPIG; mSme signification que Arre-
^■
REPICHA ; voy. Reptxa,
REPIPIA, Rapapia, Repapxa, rado-
ter.
REPIPIAD6E, Repipiatye, radotage.
(Substantifs analogues formes de Rapa-
pia et Repapia.)
REPIXA, Repicha, pisser iterative-
ment. — , se dit d*une barrique, d*un ton-
neaa, d'oA le vin coule par une fissure. —
Voy. Arr^ixa,
REPLEGA, Arreplega, replier. — ,
terme d'agriculture, amasser le foin, r&-
teler.
REPORT, Raport, rapport, revenu,
produit. — , r^cit, temoignage : Lo report
^evL jurat aye tante,., prohance cum carte
de cartulari. arch . Que le rapport du ju-
rat ait une aussi grande (valeur de)
preuve qu'un acte de notaire. — , expos^
sommaire d'un proems : Aquet qui aura
feyt Vinquoste au procez, nefara raport, o.
H. Celui (le conseiller) qui aura fait Ten-
qu^te pour le proems ne fera pas le rap-
port.
Reportedor, rapporteur, bay.— Voy.
Repourtadou,
Rapos te ; voy . Respounse .
REPOURTA, Rapourta, Reportar,
rapporter une cbose au lieu oil elle dtait.
— , faire le recit d*un fait : Pees de Castor
nAe<fc... reporta a mi.,, que luyfo aperat
en la ville de Pau. art. Pierre de Casta -
!?n^de me rapporta au'il fut appel^ dans
la ville de Pau. — , faire un rapport sur
une affaire, presenter Texposd sommaire
d un proems. Procez raportatz, o. h. Pro-
cte rapport^s (dont le rapport a et^ fait).
RBPOURT ADOU, Iiapourtadou,B.e'
portedor, rapporteur, qui a coutume de
rapporter ce au on a fait, ce qu'on a dit.
-, celui qui fait un rapport sur une af -
f lire, qui pr^sente Texpose sommaire d'un
proces. naportador, Raportadour, dans
^- H. Lo raportador s*en aprestera fens
^^9 sepmanes au plus long, o autre termi
\uiperlo oresidmt lo sere estat halhat.
^•e (conseiller) rapporteur sera pr^t dans
"^ix semaines au plus long ou k un autre
terme qui loi anrait ^t^ u^ par le pr^-
BER
233
sident. Ab tout silency escoukran lou ror
pourtadourAB,(\j6B conseillers) ecouteront
dans le plus grand silence le rapporteur.
REPOURTUR, Rapourtur; mot fr.
« rapporteur. »
REPOXJTI, mentir it^rativement ; on
dit au menteur fieff'<§: Qu'en habetz mentit,
pouHt, repoutit, Vous en avez menti, dou-
blement menti, triplement menti.
RBPRENE, RBPRENGUE (Vic-
Bilb), reprendre. — Voy. Prene, Prengue.
RBPROGHB, reproche ; voy. Reproix. .
REPROfi; mdme signification que Ar-
repoe.
Reproix , reproche : Losjuratz de La-
runs son en grandes penes de audir los re-
proix deus estranges hahitans d'Aygues-
Oaudes, arch. Les jurats de Larunssont
en grandes peines (sent attrist^s) d'enten-
dre les reproches des strangers habitants
d'Eaux-Chaudes (des Strangers venus pour
lasaison thermale (1589).
REPROPI, r^tif : Chibaurepropi, che-
val r^tif. — , indocile; no repropi (non in-
docile), docile, soumis : David to ey trou-
vatmon baylet no repropi. PS. J'ai trouv^
David mon serviteur soumis. — Esp. « re-
propio. »
REPURGA, Repnrgar, purger de
nouveau . — , nettoyer, d^barrasser de ce
qui est mauvais, nuisible : Que lopays sie
repurgat, tant que far se poyra, deus po-
soerseposoeres. 6. B. Quele pays soit de-
barrass^, autant que faire se pourra, des
sorciers et sorci^res.
REQUERI , Reqaerlr , requ^rir :
Requerin[t] que caU despulha lous authas,
F. Egl, Kequerant qu*il fallait depouiller
les autels. Obtenir las fins requerides, s.
B. Obtenir les fins requises.
RE QUE S T A ; m^me signif. que le
precedent: Requesian[t] la cort, s. b. (Le
baile) requ^rant la cour.
REQUiSTE, reau^te: Ta reposte a
ma reqtteste, P8. Tareponse k ma requite.
Dans F . B . , arrequeste,
RBQUINQUILiHA, dresser avec
fiert^ : Lou hasaa en cantant reqttinquilhe
la halhe. dar. Le coq en chantant dresse
fi^rement la crSte. — Requinquilka-s, se
redresser, montrer que Ton se refait, que
Ton se remet en forces.
REQUIQUI ; mSme signification que
Riquiqui,
Rer, arri^re ; voy. Sanrhr,
Rer, ponr re, pr^fixe signifiant qu*une
chose est iterative, ^u'elle se fait iterati-
vement : Rerfar, refau^; rerprener, repren-
dre.
Rerandlr, entendre de nouveau : Far
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234
RES
reraudirlos testimoms. abch. Faire enten-
dre de noaveau les temoins .
Rerante, autre, second: Rerau4e be-
gade. bar. Une secondefois.
Rerbendition, revente : (Jarte de ret'
bendition, ABCH. Titre de revente.
Rerbener ; voy. Rebene,
Rercltar ; Rercitatioa ; voy. Recita,
2 ; Recitatiour,2,
Rercrabar, dans f. b. ; voy. Recruba,
Rer de nobet, pleonasme, de nouveau.
.Rer de nobet pr^nco . bar. 11 prit de nou-
veau.
Rerdomandar, redemander: Rerdo-
mandarso qui auripagat f. b. Redeman-
der ce.que j'aurais pay^.
Rerediflcar, Reedificar, r^^difier,
reconstruire : Si Madame bole rehedificar
(reedificar) lo molin. abch. Si Madame
voulait reconstruire le moulin. Jo destru-
fjere lo Temple de Diu, epuixs en tree dies
10 reredifiquare , H . 8. Je detruirai le Tem-
ple de Dieu, et puis je le reb&tirai en trois
jours.
Rerfar, refaire : En tree dies lo rerfis.
H. 8. En trois jours tu le refis (tu rebAtis
le Temple). Rerfeit, rerfeite, art., refait,
refaite. — Voy. Reha,
Rerfllh ; voy . ArrS-hilh .
Rerflu, Reflu, arri^re-fief: Lo benedor
. ..«« pusque acquittar deu rerfiu. arch. Que
le vendeur se puisse acquitter de Tarridre-
fief. Causes t&ngudesenfiu e refiu, coUT,
8. Choses tenues (biens tenus) en fief et
arri6re-fief.
Rersupplioar, supplieriterativement,
dans 8. B.
Res; voy. Re,
Resartir, reparer, d^dommager: Pa-
guare satisfar, resartir toiz dampnadges ,
abch. 0. Payer et sati8faire,reparerlous
dommages . — Esp . « resarcir . »
RESATSI , Resaysir, ressaisir,
rentrer en possession, remettre en posses-
sion: Lo resaysir deus quoate cars d^fee.
arch. Le remettre en possession des qua-
tre chars de f oin . |
RESCAUHA, rechauffer: Rescauhat
per lou sou. met. Rechauffe par le so-
leil.
Resold, fern, rescide, arch., casse;
rescind^. — Lat. « rescissus.M
RESGRIBE ; voy. Arreseribe.
RESE, recoupe, farine tiree du son. —
11 y a erreur sur la signification de ce
mot dans le Glossaire de bab.
RESEGA, Resecar, retrancher : Or-
donam que los advocatz dedusin los dreiz
de par tides, resecades totes paraulessupeTf
Hues, 0. H. Nous ordonnons que les avo-
RBS
cats (dans lenrs plaidoiries) etabHssent le
droit des parties, retrancnees (coupant
court k) toutes paroles superflnes.
RESIDA, Residir, resider: Remdaht^
il r^sidait. Residir en sa reeiorie, P. R.
Resider dans sa cure. (Voy, Rectorie).
Aqued qui residex Dehens son sanciuari.
Ps. Celui qui reside dans son santuaire.
ReslAyre, precede du mot peyreMene
peyre resieyre, moellon : Las mHralkes de
la barbacane se obren de peyre resieyre,
art. Que les murs de la barbacane soieot
faits de moellons. — Dans le Diet, Im-
gued.'fr. « peiro rassieiro, du moellon;
quartier de pierre brute dure ou tendn
detache d'un rocher, et qu^on emploie
pour nos murs de toute esp^ce, ou pourle
remplage des murs en pierre de taiUe. *
L. D. 8.
RESILHOU, masc, seconde reeonpe,
farine tir^e de la rese.
RESISTA, RESISTI (Ossau), ?.
lab., rdsister.
RESISTENGI, resistance : Sens re«f-
tend nada. P8. Sans aucune resistance.
RESOLBE, r^soudre. Resoulut^ rem-
lut, resolu. — , r^f., se resoudre.
RESOIJ, Reson, Rasou, Rasoc, m-
son. — , defense, raisons : Lo defferuxhr
ditz en sa rason, F. B. Le defendeur dit
dans ses raisons. Audidas las arrasoosde
cadapart, Liv. bouged'ossau. OuTes les
raisons de chaque partie. — Perrasmfue,
pour que : Per raeo que lo mostrassen, h
8. Pour qu'il lui montrassent (le chemin).
— Nou y-ka resou coum la deu bastw.
PR. H. II n*y araison comme celle du ba-
ton. « La raison du plus fort est tocyours
la meilleure. » la fontainb.
RESOULUT, Resolut, resolu. —
Resolut de las promessas, ferme dans la
foi aux promesses : Un homi tout resohi
de las promessas de Diu, P8. a. Un honifne
tout ferme dans la foi aux promesses de
Dieu.
RESOULUTIOU, ResolaUoo, re-
solution. — Ea resolutioo que (faire reso-
lution que), avoir ferme confiance que :
Pot haa resolutioo Qu'en segure ufokre ha-
bita, PS. II pent avoir ferme confiance
Qu'il habite k I'ombre sdre (qull est a
1 ombre du Seigneur, qu'il eat sous la pro-
tection de Dieu).
RESOUNA ; mSme signification que
Rasouna.
RESOUNA, resonner: Tu, daunt h
bouta resoune Deu Gabe blames a la ribe
gascoune, Nav. Toi (Jasmin), dont la
voix resonne du Gave beai^ais ^ la rive
gQjsconnc.
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tES
RES
235
RfiSOUNABLS, Easonahle, raison-
nable.— ysuffisant, convenable.
RBSOUNABIiEMTCNTZ , Arrasou-
nabkmmts,ralBonnsLh\ement, — , suffiBam-
ment, convenablement: Ptometo donar
heoer e mingar, besHr e causar {caussar)
arrasonabUmem cum a sa masipe. m. b. II
promit de la nourrir, v^tir et chausser con-
venablement comme sa servante.
RBSOmVADOU, Rasounadou, raison-
Dour. En « b^amisant » le mot fr., on dit
rt$ommr, rasoutmr.
RE^PSGT, EespHj respect : Dab res-
pect aubedi, P. Egl Obeir avec respect,
^ Per lou respect de,,,, quant k^ en ce
qoi conceme,au regard de. . . — En par-
iantper respect, en parlant par resnect, se
dit lorsque Ton orarnt d'avoir employe un
mot peu seant: Qu*hahetz croumpat au
jMTcatf Qu*ave:&-vou8 achete an marche?
— U pore, Moii88U,parlaaU per respect. Un
pore, Monsieur, en parlant par respect.
RBSPSGTA, Eespetta, respecter.
RS8PEGTIBAMBNT , respective-
ment. s. j. On dit aussi respetUbament.
RESPlST, Eespetta; voy. Respect,
Renpecta,
RESPIBTT, ResFist, Hespit, rd-
pit. — y tenne, d^lai qu octroy aient les
jages sur les rec^u^tes des debiteurs qui
ne pouvaient satisfaire leurs cr^anciers .
Bespits San an e de cinq am, couT. s.
Delais d'un an etde cinq ana. — , repos.
CentuUe, vicomte de B^am, faisait repo^
8er dans la ville d'Oloron, pendant trois
jours, ses troupes rentr^s d'exp^dition:
Don respieit aus ostalantz entro au tars dia
que serafktamatz. f. o. Je donne repos
aox hommes de V « host » jusqu*au troi-
sieme jour (aprto) qu'ils seront rentres. —
\i A 6ie donnd une singuli^re explication
du mot respieyt: « U semble deriyer du
verbe « respirer », en tant que celuy qui
ft delai de faire quelque chose a come
temps et loysir de respirer, sans ahaner
tousiouni apres la n^essit^ d*y rem4dier.»
J. Di BILA.— It, « rispetto», dulat. «res-
pectus », consideration, r^exion, ^gard ;
d 'oil le sens d'indulgence, puis de d^ai...»
A. BRACHST, Dict, %m.
Respimsioa, r^ponse, defense en jus-
tice. 8. J,
Hesposte ; m^me signification que.S6<-
ixmnse,
RESPOUNB, Responer, repondre:
Qnepouderatit respamne ad aco f serm. Que
pourrez-vous repondre a cela? Pilat res-
itono : So mie escriscu, sit escriit, h. s. Pi-
late r^pottdit : Ce que j'ai toit, est ^rit.
RBSPOUNSDOU, Responedor, r^
pendant. — , qui est'tenu de repondre k,
— , qui est tenu de repondre de .
RSSPOUNSE, Resposte, Reposte,
r^ponse: Nou sahi quine respounse ha. 11
ne savait quelle reponse faire. No Tiabetz
voulut„.far resposte a nostres lettres. arcq.
Vous n'avez pas voulu faire reponse k nos
lettres. (Deux lettres d'Henri IV aux ju-
rats d'Ossau ^taient res tees sans reponse.
Voy. Gram,h6am.,2^^\t„i^. l2A.)Ta
rqposte a ma requests, p& Ta reponse k ma
requite.
RESQUET, Um.resquete; Yoy, Fresc, 1.
RESSASIA, rassasier. — Nous ressa-
sia (ressasiarnous) de ta bontat. PS. Ras-
sasie-nous de ta bontd. — Voy. Assasia,
RESSE, Fressa, trace du pied (de
rhomme et des animaux): Bous que hey-
retz labetz, oun et pause las resses, La
prouhe boula haul coum las brumes espes-
ses% N. PAST. Vous verriez alors, ot il pose
les pieds, la poussidre s^elever comme
nuages ^pais. jFressas de homis e defem-
nas bey jo assi, H. s. Je vois ici (sur la
cendre) des traces de pas d'hommes et
de femmes. — Segui lasresses, au fig., sui-
vre les traces, marcher sur les traces de
quelqu'un: You qui souy boste hilh, bee
bouy segui las resses, .. n. past. Moi qui
suis votre fiis, je veux bien marcher sur
vos traces.
RESSl^G ; mSme signification que Ar-
ressec,
RESSE6A; voy. Arressega,
RESSBGADE, f^m., action de scier;
mouvement altematif de la scie, en avant,
en arri^re, de haut en bas, de has enhaut.
Resseg^e, sorte de danse en usage
autrefois dans les localit^s limitrophes du
dep. du Glers. « Elle se dansait par grou-
pes de trois personnes, Thomme au milieu
tenant une danseuse de chaque main ; on
faisait un pas en avant, puis un autre
plus court en arri^re, aprdslequel on avan-
9ait sur une mesure plus lente pour re-
commencer... » Rev, de Gascogne, t.xxiw,
p. 132.
RESSEGADOU, RESSBGATRE;
voy. Arressegadou,
RBSStiiGUB; voy. Arress^gue,
RESSEGUI ; m^me signification que
Arressegui.
RESSORT, ressort. — , ^tendue de ju-
ridiction — , tnbunal d'appel : Lo ressort
de LioBorre, gout. s. Le tribunal d*ap])el
de Licharre. (Dans le pays de Soulo, les
jugements rendus par les cours des gon-
tilshommes et de leurs bailes ressortis-
saient k la cour de Licharre ; las appeh de
lae eorts deus genUushoniis e de lore bayles
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236
RES
ressortiisen a la cort xU Lixarre, COUT. 8.
— V07. Cour, 1 . — Ressort, appel : Fan
Iheitz dui ressortz en la cort. abgh. Deux
appels furent lus k la cour. — Voy. Ar^
ressort,
RESSOUBBNENGIE, f^m., ressou-
venip. IM.
RESSOUHTI, Ressortir, ressortir,
sortir de nouveau. — , avoir du relief.
RESSOURTI, Ressortir, ressortir,
Stre d'une juridictiou, du ressort de. . .
R^st, arr4t, jugement d'un tribunal :
Lo siege iiyuste Qui per sons rea<[»] greva
to juste. PS. Le tribunal injuste qui par ses
arrets accable lejuste.-«,arr^te, decision
de Tautorite administrative : Lo rest es estat
declarata.,. s^. L*arrdt^ a ^\A declare
(signifi^) k., , — , d^cret, loi : Contrari a
ton decret e rest. ps. Contraire k ton d^cret
et (^ ta) loi .
REST A, Restar, rester, ^tre de reste.
— , demeurer.
RESTA, Restar, juger par arr^t, de-
cider par arr^te : Fo restat sera informat
per lo yrocuravre deu parson, s. B. II a et4
arr^te qu'il sera informe par le procureur
du district. Fo restat, sus la requeste pre-
sentade per meste Frances Larimere do-
mandant estar recebut regent, s^r. II fut
arrdle, sur la requite de maitre Francois
Lariviere demandant ^ Stre re^u regent
(de Tecole de Pan, qu'il aurait deux cents
livres de gages) .
RESTABLt. r^tablir.
RESTABUMENT, retablissement :
Tuas heyt son restablimen{t]. ps. Tu as
fait son retablissement (tu Vas retabli).
RESTANGA, Restanoar, arr^ter,
retenir. — , retenir, se reserver: Los rociis
que Mossenhor restanca oh de son hostau .
R. Les chevaux que Mgr(Gast.-Phoebus)
se reserva pour (le service de) sa maison
militaire.
Restaular, restaurer. — , restituer,
dans F. B.
RtiSTE, f^m., reste : A lors nebotz
Lexan la reste. ps. lis laissent k leurs pe-
tits-fils le reste fde leurs biens). — , reste
d'une somme : La reste degude deus v mi-
He floriis. ARCH. Le reste dA des cinq
mille florins — Voy. Arr^te.
RESTELHA, nourrir une bSte k la
main : Boeus restelhatz. Boeufs nourris k
la main.
RAST£t, Rasteg; voy. Arrastit, 1 .
Restdt, ustensile de piche : Ung res-
tet deferr per prener saumoos, que ave 24
rases de cadene. arch. m. Un « engin » de
fer pour prendre des saumons, qui avait
24 « rases » de chalne. — Voy. Arraee,
mesure.
BET
RESTAT ; mdme signification que Ar-
rastH, 2. — Voy. aussi Arreet^t, ar^er.
RESTITUA, Restltnir, restituer.
— , retablir: Es restituit en eon brut...
B.J. II est retabli dans son (bon) renom.
Resirefi^er ; voy. Reirege.
RESTREQNE, Restrenher, res-
treindre. — , dansps., comprimer, ^npe-
cher d'agir.
RESTRBGNBMSNT, ReBtr«yie-
ment, masc, restriction. — , compras-
sion : Degvne autre manejfre de reslretike-
ment, abjch. Quelque autre mani^ de
compression.
RESUMA, ReBOxalr, r^umer. -
Voy. Eecossirar.
RETACA, Retacar, entacher, gAter
par unemaladie qui agit oomme une tacbe.
I — Au fig., dans a. b., rdacade deqne^
.crtm, entachee de ce crime (entachde de
sorcellerie).
RETALH ; voy. Arretalk.
RETALiHAy retailler, taillerde nou-
veau. — , retrancher. — Voy. Arretalka.
RETARDATIOU, Retardation,
retard : Retardation de pague, abgh. Re-
tard de payement.
RETAULE, ratable: La pinture den
retahle de la glisie de, . . Sand Martii de
Asson. ART. La peinture du rotable de
Teglise de Saint-Martin d' Asson.
RETBLAT (Orthes), Rebblat, Hble,
r&blu, qui a le r&ble ^paia. — , qui est
robuste des reins.
RETBIiE (Orthez), Rebble, r4ble :
Reti}le de Ube, r&ble de li^vre.
Retenenoe, retenue, reserve: Ses mi-
Ihe retenence, arch. Sans noUe reeenre
(sans rien retenir).
RETEN6UDE (Vic-Bilh), retenoe.
RETENQUE (Vic-BUh), retenir: Be-
tengouy, je retins. Retenaut, reOngiU, re-
tenu : L'ome a eup abe aeeebut e reim^
son argent, disc. cl. L'homme qu*il a?ait
tromp^ ei dont il avait retenu Fargeot.
RETENI, RETREin (Orthez),re-
tentir: Hhi reteni lous boscxe de muiiie |
de critz. F. lab. lis font retentir les b^
de siifiements et de ens. ffe reinmi ^et
dou sou cot de siulet. lbtt. orth. II fait
retentir Fair de son coap de siffleL
Retenir ; voy. Retiene,
RETENTI, retentir: Baa reieniiito.
justiciijo-mhidi. PS. Je compte faire re-
tentir (celebrer hautement) tajnstioe.
RETENTOU, Retentor, deteateiir,
dans 8. J.
Retenue, compagnies, soidats sons les
ordres d'un capitaine : Prometer ejvrare
tots los capitaiynsM §ve eg» tervinm Uifaer
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RET
maite ab Met las gento de lor retmue, R.
(On doit faire) promettre et )urer k tons
les capitaines au*ilB serviront lojalement
arec tons lea hommes de leora compa-
gm«t. — Dana D.-c, au mot Betmiuta,2:
€ Pierre Qoittart cheyalier. . . et»t ayec
ioieertame retenue de gens d^armea pour
la tuition et defense de la seneachaacie. »
RETIENE, Retier, Betene, Reteni,
Bekmr, retenir: Lou reHenou, il le retint.
Si-n rkUbe, a'il le retenait Quoand sera
retamt, quand il sera retenu. Eetenir la
carte de vendi^on. 8. J. Retenir I'acte de
vente. Yo lo reiendrey en m&nume. disc.
a. Je le retiendrai dans (ma) memoire. —
Voy. Artiene,
RETINT A, reteindre.
RETINTADOB, Retmtafye, seconde
tein tore.
RSTIRA, Retirar, retirer.— -, ref.,
86 retirer. — , se caser, se marier. m. b.
— , s'adresser k^ recourir. r. H.
RXTIRADB, RBTIRAN8E, re-
traite, lien oil Ton se retire, oik Ton trouve
il'ordinaire Thospitalit^ ; lieu de refuge,
qui sert de retraite aux animaux .
Retonedor, Arretonedor; voy. Toune-
doH,
RKTOURNA, RetopiiaF,retourner:
Anar e retomar ab bro$. abch. AUer et re-
toumer avec des chars. — r^f., s'^en retour-
ner. — Lo retomaseen au eaeteg. bar. Qu'ils
le ramenaasent au ch&teau. — Yforetor-
nat, IB. II y fut remis (on le remit aux
ien),^^A holeia no retomaran. PS. lis ne
reviendront pas k se conduire follement.
— Jttmee no las y a vohUz reiomar* bar.
Jftnuds il n'a voulu les lui rendre (lui res-
tituer trois ducats) .
RBTRAOUE (du latin « retracta »,
fern. de.« retractns », participe passe de
« retrahere », retirer, retrancher), rabat-
tement, au sens du rabais que reclame,
de la deduction que faitcelui qui recbigne
i payer ce qu'il doit. — Au fig.: Qui h^ la
kfff -. Lou qran^ y touetempe dab retro-
gue, VAT. Qm fait la loi?-' Le grand, et
tomours avec « rabattement. »
Retrayant ; dans p. b., lou retrayant,
oelui qui exerce nn retrait lignager.
RBTRBGB, Retreger, Eesireger,
retirer, faire rentrer: Borda.., abderes-
^rtger beethkure. abch. o. Une grange pour
y retirer les bestianx. — , r^f., se retirer,
«e roettre de c6t^ : Paeeanperlo cottatdeu
kmt,puixe ee reiregon a la claustre, h. a.
Us pass^rent k c6t^ du catafalque, puis ils
•e retir^peat dans le clottre. — , se retirer
chez quelqo*un : Se retrege la pluepartde
(empe, maiyanmnmtM quaM here (ire) nou-
RBT
237
riese, db Johane de Paradge. bar. Elle se
retirait le plus souvent, surtout quand elle
etait nourrice, chez Jeanne de Parage. —
Voy. Arretrege,
RBTR BNI ; voy. Reteni,
RBTRBNIMBNT , retentissement :
Toutz low Ticuaas que respounoun; n'estou
pas, pendent une grane pause, qu*u gran
retremment hens la campanhe. lett. orth.
Tons les coqs r^pondirent; ce ne fut,
pendant un grand moment, qu^un grand
retentissement dans la campagne.
Retr^yt (mouvement en arri^re) ; dans
H. B.,/ar retreyt (faire mouvement en ar-
ri^re), ne pas 6tre favorable ; lorsque Satil
fut nommd roi, il y avait des gens qui ne
lui ^taient pas favorables, nH abe que fa-
sen retreyt.
Retreyt Ugnadger, dans p. r., retrait
lignager.
RBTRfiTT, retnut, latrines : Une ca-
diere de cramps per anar au retreyt. arch.
Une cbaise de cbambre (une cbaise per-
cde) pour aller au retrait. Los retreytz deus
hostaus dequere arrue son, . . difficile a Ion
goardar de fetor* IB. II n'y a gu^re moyen
de faire que les latrines des maisons de
cette rue n'aient pas d'infection .
RBTRfiTT (retir^), reserve, discret,
modeste.
RBTRtiYTB, retraite: Betreyte se-
gws. PS. Retraite stUre (oA Ton est en sti-
ret^).
Ren, a(>cu86, d^fendenr : Lo reu pot
domanar remission a cort mayor, e la deu
aver, f. b. Le d^fendeur pent demander
renvoi k la cour souveraine, et il doit Tob-
tenir. Actor deuprabar lo reu, 8. b. C*est,
en b^amais, le « brocard » du droit re-
main, « Onus probandi incumbit actori . »
R6TelIar, Revelledor; voy. Bebela,
Rebeladou,
R6zeno, BecJienc, Raixenc, fern.,
rexengue, reehengue, pourceau : Ung pore
e ung rechenc. abch. Un pore et un pour-
ceau. Une troye ab tree rexengues. ib. Une
truie avec trois pourceaux femelles. TVes
porexs,,, tree raixencxs. argb m. Trois
pores, trois pourceaux. — d.-c. « fressin »,
junior porcus, au mot « fressengia. » —
Bas-lat wfriscinga.)) -Voy. UTTBt, Diet.,
au mot « Fresange.»
RfiXOU, B^hou, Rezo , Frexo ,
frdne : No pusquen trencar noguer^ casso,
fau, caetanh ni reoco. abch. Qu'ils ne puis-
sent couper noyer, chdne, hdtre, ch&tai-
gnier ni Mne. Casso, frexo e castanh. ib.
Chdne, fr^ne et ch&tiugnier. Bachou (anc.
rasDo) est aussi usite : No es permes de dar-
rocar aueun arbre frut portant, ne raxo, ,
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238
BEY
couT. 8. II n'est permis d'abattre auoaii
arbre portant fruit, ni Mne . . .
RET, roi. Reyin^ reyot, dim. — , nom
de plusieurs montagnes. dict.^, nona de
TuDe des principales soui'ces des Eaux-
Chaudes.— Voy. CZo^, 2.
REYAU, royal.— Voy. Reau, 2.
REYAUME, Rouyaunie^ Boyaume,
CA.T., royaume. — Voy. Reaume,
REYGROUGHIT (Bay.), roitelet
(oiseau). Rey-couchet oxx Ricauchet (vers
I Armagnac) .
REYENGE, REYENT; mSiue si-
gnification que Regence ; Regent.
REYENTE ; voy. Regente,
REYNARD, renard. Deu reynard #
deu mulet. DISC . CL. CConce) du reoard
et du mulet. — Voy. Renard.
R£:YNE, Rei^ioe, reine. La reyne
Fane.Lareine Jeanne (d'Albret).!^ regi-
na, nostre sobirane, era en lo ccuau deu
castegde Pau. ba.b. La reine, notresouve-
raine, etait dans le jardin du chateau de
Pau. La regine.,. abeparit un beu prince
aperat ^Tenrtc.ARCH.La reine avait enfante
un beau prince, appele Henri. — Rkyne
sens couroune. N. lab. Reine sans ecu-
ronue, la reine des abeilles. — Reynete,
reynine, reynote, dim.
REY-PETIT (roi-petit), roitelet (oi-
seau). — u II est bizarre que le peuple
ait appele un oiseau roitelet, c'est-a-dire
un petit roi, et cependant cette etymo-
logic devient indubitable quand on re-
marque que le roitelet est appele de mSme
en latin (regulus), en grec (|3a<rc>c(Txoc),
en aliemand {Zaurikdnig, le roi des haies) ;
ce rapprochement ne nous explique point
la cause de Tappellation, mais il en de-
montre Texistence. » A. bbaohbt. Diet.
4tym,
RftYT (qui est dans la g^ne), qui est
dans lapdnurie.
RfiYTE, besoin de choses neees-
saires, p^nurie, detresse ; s'emploie avec
les verbes ha, faire, hctb^, avoir : Arre
nou-p hera rhyte. dbsp. Rien ne vous man-
quera. Arri nou-m hara reyta. PS. (Rien
ne me fera disette), je n'aurais point de
disette. Trobat Vhabem, qtunm n'habem
reyta. ib. Nous Tavons trouv^, quand
nous en avions besoin (lorsque nous etions
dans la d^ti-esse). — Eetaenr^te, v,Fast.
Etre au d^pourvu. — Qui ha hilhes a ma-
rida, NouJia r^tede queha. pbov. Qui a
fiUes a marier n'a pas manque d'em-
barras. -» Cat. « Qui t6 set filhas per
raarida, Prou t^ quepensi. » — Voy. Rey-
tare.
REYTEROUS, ndcessiteux.— . Voy.
le suivant.
RIC
RSYTIIJ, qui est daas le denAment,
dans Fangoisse: Lo praube r^^.ps. Le
pauvre dans rangoisse.
REYTURE, d^(hneut, angoisse, de-
tresse. P8. — Voy. Reyte. — Cat««£re-
tura .n-r^ Ch. Or. alb. « fraitura. »
Reaar, moudre: Maleku per ram
favae. bab. Depetites meules poor moudre
des f&ves.
RIAUB (Aspe), rare : B'ey riale de
trauba Momic,., IM. II est bien rare de
trouver uu ami. . .
RIALBMBNT (Aspe), rarement
RIBADGE, Ribatye, hvage : Lo$ h
passadge. .. eniro Vaute ribadge. P8 . U leur
fit passage {k travers la mer) jii8qn&
Tautre rivage.
RIBANB; voy. ^m^oiM.
RIBAN, ruban: Lous ribane qu-b
ban touetempe beroy. pit. (Jeunes fities),
les rubans vous vont toujours Jolinent.
Quoant de coucardes, de ribam, SuetaiU de
blue, de berds, de blancs I nav. Que de eo-
cardes, de rubans, snrtout de bleus, de
verts, de bleacs !
RIBAN (Bay.), poisson, girelb bril-
lante. dabr.
RIBANTA, enrubanner.
RIBB, Arribe, rive.
RIB&RE voy. Arribere^ riviere, —y
rivage. La: ribere de la mar de Thiber'te.
H s . Le rivage de la mer de Tiberiade«— ,
plaine. — Homi de mountanhe e de ribere
(Aspe) . Homme de montagne et de plaiae.
Se dit proverbialement de tout individa
capable de se tirer partout d*affaire.
RIBERA, de la plaine : Lou$ riberet,
NAV., les gens de la plaine, par opposi-
tion k mountanhoOs, les montagnards.
RIBOUN-RIBtSYNE, dans F. E§1,
bon gr^, mal gre. (Mai traduit; Gram,
beam., 2e edit., p. 491.
Rio; voy. Riche.
RIGHARDAS, fort riche; richard
avare.
RIGHE, Riqaa, Rio, riche. Irotfridkf
qui-8 prous^e. nav. Le riche qui pread scs
aises . Aquet es rique a imy iot^pe to qv^
eta.x»BO*CL. Celui-li est riche k qoissffit
ce qu'U a. Totz loe homie, paubrmo fiex
abtee (aptes)per armor. B. Teas les hom-
mes, pauvres on richee, propres k porter
les armes. On disait aussi orrtc; voy. ce
, mot.-^ Riche oown lou coumUe de Gvitk.
D. B. Riche comme le eomte de Gttiche.—
Guiche, dont le comte relevatt du <faicb^
de Gramont, fait partie du canton de
Bidache, limitrophe da rarroadiBseaieQt
d'Orthez. Bien que cette localite n'appar-
tienne pas au B^am^ oa coofHrend que
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RIG
le dicton ait ete populaire dans ce pays,
loraau^on se rappelle que la comtessede
Giii(me,Mo^« (ie Gramont, Corisande d'Au-
doins, eavoyait des troupes equip^s k
ses frais k son amant, le Biamais, qui
allait combattre k Coutras.
RIGHl^, masc, richesse, grosse ri-
chetse : Lou riehe qu'ou hadi coum la leyt
a la cauUre, c. B. La richesse lui deve^
naic comme le lait k la chaudidre ; sa ri-
chesse s*accroissait comme monte le lait ^
la chaudiere. A tout mechatU riclU nou
yrot^eifte. SENT. A tout m^kant, grosse
lichesse ne profite pas.
RICHESSE, Riquesse, richesse :i>0
licAeMe Tnepasst, D'haunous.,, dbsp. Je me
passe de richesse, d'honneurs. .. Plus
tnonia $on tresaur e sa riquessa. Diso. CL.
Plus monte (grossit) son tresor et sa ri-
chesse.— Voy. Arriqueaae.
RIGOUCA, cabrioler.— Voy. J.rricott-
queL
RIGOUGHET ; voy. Jleycrouchit
RIGOUTGHETA; m^me significa-
tion que Ricouca, — Cf. fr. « ricocher,
ricochet. »
RIG-PER-RIG, R^-per^p, ric-4-ric,
avec une exactitude rigoureuse, de point
en point, parfaitement : A marcha souls
ytmslUiire Detu qu'aprenguen ric-p&r-
rlc* NAV. Qulls apprennent de toi ric-ii-
ric k marcher seuls et sans lisi^res. Tout
wqui represente aquere cahalcade You rip-
per-rip que-b diserey. ca.v. Tout ce que
repr^nte cette cavalcade, je vous le di-
rai de point en point.
RIDE, RISE (Vic .Biih), Rider, rire:
Qtf'ecb no rigan de mi, ps. Qu'ils ne rient
pasde moi. — Voy. Arridey 1.
RIB; mdme signification que R^. —
Voy. Arriej Arreye.
RIEN, four Arrien, nomde commune,
dans cette locution Vaygue de Rien, Teau
d'Arrien; on Tappelle aussi Vaygue de
unt Yon, Teau de saint Jean, efficace,
dit-on, pour la guerison des plaies, des
Bcrofoles.
RIFOU-RAFOU ; employ^ dans un
proverbe. — Voy. Gnicou-Onacou, 2.
Rlgaatat, rigidity, exactitude rigou-
reuse. BAY.
RIGK>n, Rigour, Rigor, rigueur:
A la rigour deu dret s. B. Selon la ri-
gueur du droit. Las rigors de que usabe.
BAR. Les rigueurs dont il usait.
RIGOUIjET, ruisselet.
RIGOUROUS. Rigoros, rigoureux :
La rigoraa punitioo. ps . A. La punition
rigoureoBe.
RIOOXJROU8AMENTZ, Rigoro-
•aments, rigoureusement.
EIU
23^
RINGOU« recoin. — Voy. Arrinooa,
RINGK>LE, rigole. — Voy. Arrigole.
RINGOULEYA, couler k rigoles,
dans des rigoles. — , creuser des rigoles.
RIOLE, f^m., amusement; avec le
verbe ha^ faire, ha la riole, s'amuser et
boire, dtre enjoie, la bouteille a la main :
Noustes maritz hen la riole En u coenh de
cabaret, oh. p. Nos maris se r^jouissent
et boivent dans un coin de cabaret. —
CL anc. fr. « rigoUer. »
RIOTE, querelle, dispute, rixe : Rio-
' tes, batements,plagues . arch. Rixes, coups,
blessures.
Riotta, dans ps. ; mdme signification
que le pr^c^dent.
RIP-PER-RIP ; voy. Ric-per-ric.
Riqae, Rlqaesse ; voy. Rtche, Ri-
chesse, Arric, Arriquesse,
RIQUIQUI, Requiqui, masc, terme
populaire, eau-de-vie; unspiritueuxquel-
conque. NAV.
RISGA, risquer: Qtd arr4 nou risque,
Arrd nou pisque, pbov. Qui rien ne ris-
que, rien ne pSche. — Voy. Pesca.
RISGIjET (Big.], petit paquet de lin.
— Voy. Asclet.
RISGOURASGOU» ricqueracque. —
Voy. ^cwcou.
RISCOUS, chanceux : Menhs riscous
de recebe counselh que d'en da, IM. (11 est
souvent) moins chanceux de recevoir des
conseils que d'en donner.
RISE ; voy. i^uie.
RISOULET, ^rmouZe/, petit sourii*e,
charmant sourire. — Voy. Arride, 2.
RISTOU, masc, action de gaver les
boeufs ; ce qu on leur donne pour les ga-
ver.
RISTOU» fort vStement qui garantit
du froid et de la pluie. — « Sistd, un
grandmanteau; ce terme vientdes Reitres,
cavaliers allemands qui portaient de ces
manteaux, quand ils vinrent dans cette
province, en 1576. » L. d. s. Diet. Ian-
gued.fr, — Cf. plut6t Tit. « ristoppare »,
calfeutrer.
RIT, rit, rite, Tordre des c^r^monies
qui se pratiquent dans le culte religieux :
Quings manisires biencon per regla lou
rit nau ? F. Egl, Quels ministres vin-
rent pour regler le rit nouveau? — , pra-
tique, usage: Quoant aus deepens,,, se-
guiran la vena e rit deus besiis deu loc de
Laruns. s. B. Quant aux depens, on sui-
vra le taux et Tusage des a voisins » du
lieu de Laruns.
RIU, ruisseau, riviere, torrent : Un riu
qui horn apere Cedron. H. 8. Un torrent
qu on appeUe (}edron. — Voy. Arriu,
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240
ROH
RIUIjB (6ay.)f diarrh^e.
"BIVLEYA, niisseler : L'ayguete qui
riuleye clarete. lac. L*eaa qui ruisselle
limpide.
RIU-PIU-PITJ, onomatop^e, cri d'oi-
seau : L'hirounglete hi u petit riu-piu-piu,
DAR. L'hirondelle fait (entendre) un petit
cri.
ROAM, rouan, bai, blanc et gris : Vn
rocii roam dm seriher d'Anhosper xxxflo-
riis. R. Un cheval rouan du seigneur d'A-
gnos pour (estime) trente florins.
Robe, f^m. sing., hardes, effets: Boeus
qui portaben lor roba, H. s. (Joseph et
Mane avaient deux) boeufs qui portaient
leurs effets. — Voy. iJauie.— Esp. «ropa.»
Robls ; voy. Ruhis.
ROC, Arroc, roc, rocher : Rouquet,
dim. Rouquetot, superdim. Roucas, aug.
— Sias mon roc* ps. Sois mon rocher (sois
ma forteresse, mon appui).
Rocii; voy. Roussii,
RODE, Arrode, roue. — Trop hire la
rode, la roue tourne trop ; locution pro-
verbiale employ^ pour signifier: nous al-
iens trop loin, arrfetons-nous . Nou parlem
plus deque, trop hvrari la rode, P. Egl, Ne
parlons plus de cela, la roue toumerait
trop (nous en dirions trop, nous irions
trop loin) .
RODE, ronger. — , corroder, consu-
mer. — Voy. Arrouda, 2.
ROEYNA, Rouyna, Rninar, roi-
ner: Case roeynade, maison ruin^. Fes^
tins e despenses qui no serven qu'a ruxnar
lasfamilJies. ARCH. Festins et d^penses
qui ne servent qu*i miner les families. —
Nouste curi qu'ey ruinat : Soun cemitM
qu'eyu prat. PROV. Notre cure est ruin^ :
son cimeti^re est un prd. La terre n'y est
pas remu^epardes enterrements : Pherbe
y pousse. — « La mort mdme est un bien
Qui foumit au pasteur un honn^te entre-
tien.)) H. d'andichon, archipr^tre de Lem-
beye.
ROEYNADOU, Rouynadou, Ruina-
dou, celui qui ruine, qui cause la perte.
ROEYNE, Rouyne, Ruine, ruine. — ,
perte de la fortune.
ROETNOUS, RouynouSf Ruinous,
ruineux .
ROEYT ; voy. Arroet, Arrut.
Roge ; voy. Rouy.
Rogut, rogn^ : Cana abracade o ro^
gude. F. B. Canne (anc. mesure de lon-
gueur) accourcie ou rogn^e.
Rohan (Rouen), etoffe de Rouen : Una
rauba de Rohan forrada de sarya. arch.
Une robe d 'Etoffe de Rouen doubl^e de
serge.
ROQ
ROLLB, Rollon , Rollo , rdfe ; an-
dennement rouleau : Causes (xmtengvdes,
affermades en vertat.,. en ung rollo aqni
exibit e publicat en la cort. F. B. Lcs cho-
ses contenues et affirmees vraies en tin
rouleau ici exhib^ et public en la coor.
Romaa ; voy. Roumaa.
Ronilan ; il y a dans la commune de
Meumour une fontaine qu*on appelait
nfonda romiau, la fontaine de Rome, i
DicT. C'est la fontaine des romius, pte-
rins.
Romibadge, p^lerinage : 8i ereh
caas Diufesse eomandament de luy ftueni
lo romibadge, arch. (Si le cas etait que
Dieu flt commandement de lui faisant le
p^lerinage), 8*il arrivait que Dieu dispos&t
de lui pennant le pMerinage. Lo santro-
mibadge au Sant-Sepulcre, arch. pp. Le
saint pMerinage au Saint-S^pulcre.
Romiban.^rromt&atf, chemin des pe-
lerins : L'Aromibau (1302) ; eami Ro-
mivau (1360) ; cami Arromivau (1389).
DICT. — Voy. Roumiu,
Romin, Romyn ; m^me significa-
tion que Roumiu,
ROND-A-ROND ; voy. Round-a-
Round.
Rond^le, rondelle, ancien bouclier
rond : Degun no y parte balestes handa-
des,,. picques nironideles. f.h. Que per-
sonne n'y porta (dans les marches) aro«
bandes, piques ni rondelles.
Rondelh, « quartier », division d*nne
terre plant^e de vignes, etc. : Empenha
tota aquera binha blanque, berger,paxera^fi]
quia enrondelhs. arch. II engagea todte
cette vigne blanche, le verger, I'echalas-
si^re, qu'il a en quartiers. — Cf. D.-c.
(au mot « Rondellus >», 4 ), anc. fr. rtm-
deau: « treze rondeaus de vigne..., —
dix quartiers de vigne. . . »
Ronsar ; m4me signification que At-
rounsa.
Roos, Root ; voy. Arrcut.
ROPE, esp^e de houppelande : ho
manteig e la rope de gramoisi. arch. pp.
Le manteau et la houppelande de era-
moisi.
ROPI, rien.
Roptare ; m^me signification que
Rumpedure,
ROQXJE, Arroque, roche : La roqat
ed a herida D'on a colat ayguas. PS. fl a
frappi la roche d*oA il a fait couler d«
ruisseanx. Roucote, diminution. Roucatff,
aug.
ROQUB (Oloron) , quenonille pour filer
lalaine; on Tappelle aussi Tumreirt/^oy.te
mot. — It. « rocca.» — Esp. «rrueca. »
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ROU
Rob ; Toy. Arrous,
ROSAUE-DEU-HAU (Rosalie du
h&tte)t esp^e de cigale que Ton trouve
sous Tecorce dea vieux hStres (Ossau).
ROSE, Arrose, rose. Eousete, dim.
RouiodeU, Buperdim. — Eose tndienesse
(Salies); se dit d'une pei'soime txou brune.
— Voj. Blound. — La disme ae Sente-
.RoM.D.B. La dimede Sain te-Rose. (Dime
Sue payaient les paroissiens du village
'Arros^), dict.
ROSE (cdte des Landes, Capbreton),
poiason, zee forgeron ; uranoscope de la
Mediterran^e.
Rossiot ; voy. Bousaii,
ROSTE, r6tie, tranche de pain ou de
c nature » r6tie : Tu qu'bas burre, you
qu'eypaa, Que-ns haram sengles rostes.
DS8P. Tu as du beurre, j'ai du pain, nous
nous fei^ona chacun unerdtie. — Laroste,
la tranche de pain rdtie, se mange trem-
pee dans du vin. — Pourta la roste, porter
la r6tie ; servir aux maries, la premiere
uuit des noces, une r6tie (^plaa peberade,
p.) bien poivree. — « Quoi qu'il fasse,
Tepoux n'evitera pas la roste et son cor-
tege de quolibets etde plaisanteries . Au
milieu de la nuit, on frappe k sa porte.
Vainement refuserait-il d'ouvrir ; Tusage
donne le droit de I'enfoncer au moiudre
retard,^ la moindre hesitation. Quatie
jeunes gens paraissent portaut sur leurs
epaules un fauteuil dans lequei se pre-
late une esp^ce de fant6me tout habille
dc blanc. Son tablier,son bonnet de cotoo,
montrent que c'est un cuisinier qui vient
offrir aux maries un plat de son metier.
11 porte gravement sur ses genoux une
immense jatte de vin fortement epice ou
uagent des morceaux de pain rdti {rostes),
et a laquelie on force les maries k faire
honneur... » F. rivab^s. Mes la nobi
noun n minya brigue ; Tant qu'Eenric
aquiu demaura. Que s'escaunou debat Va-
prigue, P. Mais la jeune epousee n'en
mangea pas du tout ; tant qu'Henh (le
Beamais) resta 1^, elle se cacha sous la
couverture. — Cf. jasmin, Fran^uneto,
IV : Digun n'a gaouzat (gausat) It pourta
lou tourrin. Personne n'a ose lui porter
le « tourrin. » Le tourrin noubial est une
soupe k Toignon, fortement ^picee, que les
convives apportent k Tepoux vers une
heure assez avancee de la nuit. « Telle
est leur naivete, dit Tannotateur des Pa-
pillotes de Jasmin, qu'ils ne croient ni
blesser la pudeur de Pepouse, ni profaner
la chambre nuptiale. »
ROUBIy fourbir, nettoyer en frottant,
polir. — , user, ddt^riorer par Fusage. — ,
ROU
241
battre excessivement, « rouer de coups . »
ROUBIDE, action de fourbir, de net-
toyer en frottant. — , frott^e, vol6e de
coups, forte r^clee.
ROUBUSTB, ROBXJ8TE, commu-
nement rebuste; voy. ce mot.
ROUCSAS, ROUCASSE ; voy. Roc,
Roque,
ROUGHINOXJ ; m^me signification
que RouismhoL
ROUGOTE ; voy. Rogue, 1 .
ROUDA, Rodar, rdder.
ROUDAT, Rodat, entoure. — En-
gourrit y rodat F. EgL Couru et entoure,
en parlant de Calvin, qui ^tait en vogue
k Geneve.
ROUDfi ; voy. Arroude.
ROUDET, masc: Roudet de moulH,
petite roue de moulin ; Voy. Arroudet,
ROUDETA, Roud^a ; mSme signi-
fication que Arroudeya,
ROUDIGOU (Rodrigue). — Bielh
Roudigou, se dit tres-frequemment k Olo-
ron et signifie vieil avare. 11 y avait dans
cette ville, en 1385, Mostau de Rodrigo,
lo molii d'Arodrigo, D^N., la maison, le
moulin de Rodrigue. Ce Rodrigue ne pou-
vait 6tre qu'unjuif venu d'Espagne k Olo-
ron. Lafa^on dontil s*y enricnit dut valoir
k son nom le mauvais sens qui s'attache
en £r. k la locution « vieux juif. » 11 a
ete dit. Gram, biam.^ 2« edit., p. 506,
que la denomination de bielh Roudigou se
trouve aussi dans lou Siege de Coda-
rousea de Tabbe Favre ; edit. J. Rouma-
niUe, p. 56y Avignon, 1877.
ROUGAGN, ROUGAGNA ; voy.
Arrouganhj Arrouganha,
ROUGE, ROUGET, Rouye, Rouyet;
voy. Rouy, Rouyet.
ROUGE Y A, Rogeya, rougir.— , 6tre
rouge : Que ton pie rogey6..,tintatde8ang.
PS. Que ton pied soit rouge, teint de sang.
ROUGNA, ROUGNATRE ; mSme
signification que Rounha, Rounhayre,
ROUGNE ; voy. Rounhe.
ROUGNET, ROUGNETE ; mSme
signif. que Rounhet, Rounhete,
ROUGNIE, ROUGNOUS ; voy.
Rounhe, Raunhous.
ROUIT, bruit : Si toutss los CagoU aben
galoches, Herin autanl de rouit ooum cinq
centz carroches, BIM. P. Si tons les Cagots
avaient des galoches, ils feraient autant
de bruit que cinq cents carrosses. — Voy.
Roeyt,
ROUIXA, rouler. — , parcourir, aller
9^1 et 1&: Que rolli lou bos, c. B. Je par-
cours le bois; je vais ^4 et ik dans le
boifl.
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242
ROU
ROULLA, RoUa, enrdler : Las gem
per la goerra se deben roUa per I'advis
deus juratz e prod'homs deus Iocs. F. R .
Les hommes pour la guerre doivent Hre
enrdl^s sur 1 avis des jurats et des pru-
d'hommes des localites.
ROUMAA, Romaa, de Rome, Ro-
main : La Gleise Roumaney et dans le
m^me texte la Gleise Romane, I'iiglise
Romaine. Ah ha Romaas goadanha Espa-
nhe. H. 8. Avec les Romains il conquit
TEspagne.
ROUM ADO B, i?(mmafye. From adge ;
dans H. 8., Formage, fromage. Roumatye
d'AsBou.D. B. Fromage d'Asson.*!! fait
honneur k I'industrie fromag^re de cette
commune ; mais, sans vouloir en m^dire, '
il faut reconnattre qu'il ne pent ^tre com-
pare ni au Brie, ni au Roquefort, etc. (7
roumatye en sounbec tiene. Deus de Lane,
ardoun coum ue lue, hourc. (Le corbeau)^
en son bee tenaitun fromage, de ceux (de
la commune) de Lanne, rond comme une
lune.
ROUMADJOT, Roumatgot, dim. du
precedent. — , petit pot de caill6.
ROUMAJOT, masc.^vesce (ies haies.
ROUMANE, Romane, romaine, ba-
lance: Tree romanes de fer. arch. Trois
balances de fer.
ROUMANI, Arroumani, romarin :
Deu petit sarpouret e deus arromnanis. n.
PAST. Du petit serpolet et des romarins.
Malaye I quoand te bi, Trop charmante
brunete, Coelhe de ta manete Lajfou deu
roumani, desp. Malheur ! quand je te vis,
trop charmante brunette, cueillir de ta
menotte la fleur du romarin.
ROUMA8, Romas (Mont:), masc ;
m^me signification que Roume, 1 .
ROUMATYE, ROUMATYOT ;
voy. Roumadge , Roumadjot.
ROUMBEDURE; yoy. Roumpedure.
ROUMBUT ; m^me signification que
Roumput.
ROUME, Rome (Mont.), muraille,
cl6ture faite avec de grosses pierres s6-
ches superposees. — Voy. Arrouma, Ar-
roume.
ROUME (Bay.), dabb., poisson,
rhombe barbue.
ROUMBND AA, ROUMBNDADE ;
voy. Eoumentaa,Roumentade,
ROUMENT, Roment, Froment,
f Foment: Arrasim, y roument, y milhoc.
nav. Raisin, et froment, et mais. Cargue
de froment, milk,.. P. R. Charge de fro-
ment, de millet. Formeni. enq. — Lou
paa deu nobi qu^ey de bren, Lou de la
nobi de roument, CH. P. Le pain du fiance
Boro
est de son, celui de la fiancee de fru-
ment : voy. Bren . — L'hoerdi au brasoc...,
Lou roument au hagnoc, PR. h. (11 fant se-
raer) I'orge en teiTe meuble comme An-
dres, brases, le froment en terrain mm.—
Dans le Rouergue : « Loa froament dins
lou bouillas Et Ion 8eg61 (le seigle) dins
lou cendrlLs. » vayss. , Did,
ROUMENTAA, Roumendaa, champ
de froment.
ROUMENTADE, Roumendade, fern,
sing., les froments avant la rccolte : Ba
mau ta la roumendade. Si may nou la Im
cabelhade. prov. Ca va mal pour les fro-
ments, si mai ne les laisse pas avec l«
epis formes.
ROUMENTfiRE, grande quantite de
froment : Anode cigallUre, Ainade de rm-
menth'S. prov. Annee de « hannetonn^e >,
annee d'abondance de froment — En fr,
u hanneton la bonne ann^e. »
ROUMENTERINB; voy. le wiivaQt
ROUMERINB^ Therbe de froment
qui point: A Sente-Cathertne, Que ht
roument sie roumerine, PR. B. A la Sainta-
Catherine (25 nov.), que le ble ait genne,
que rherbe commence k poindre. — « A
la Sainte-Catherine, Tout bois prend ra-
cine. » PLUQDET, Contes pop. et Prov.
ROUMIGOU, masc, fourmi de b
plus petite esp^ce, fourmi des greniers.
ROUMIU, Romiu, Romyn, ir-
roumiuj Arromiu, p6lerin. Lou camiidtu*
roumius, le chemin des p^lerins. Lo romyn.
DISC. CL. Le p^lerin. — , adj.: Lou eamv
roumiUy anc . lo camii romiUy oamii arro-
miuy le chemin des pterins. — Voy. Bfi-
mibau, — « Le nom MRomiu s'appliquait
k tons les chemins suina, depuis le ix« sic-
cle, par les p^lerins ou Romius. Les rou-
tes de ce genre 6taient bordees de oom-
manderies, d'h^pitaux ou auberges, poor
recevoir les p6lerins se rendatit k Stint-
Jacques-de-Compostelle. Sur un grand
nombre de points, le chemin Romiu ^
confondait avec les troia grands chewins
vicomtaux du Beam auxiil* 8i6cle.»DicT
ROUMPE, Romper, rompre : Bom^
las cedres a la caus, Ps. (La voix du Sei-
gneur) rompt les cadres au tronc. Lob bor-
rolhs eportes eren statz romputz. bar. Us
verrous et les portes avaient^Cd brises —
L'ostau romput, arch. M. La maisontJe-
truite. — Linsoos romputz, BAR. Drapsdc
lit uses (rompusparlusage). Ttuleyied^
rompin, PS. lis violent tes lois. — Etto
roumput, fitre rompu, avoir une hernie.-
Esperit romput, PS. Esprit contrit.
ROUMPEDOU, Rompettor, qui
rompt.—, violateur de la loi, des convcn-
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ROU
tions. Bompedor desanbegardes. bar. Yio-
lateur de sauvegardes.
ROUMPEDURE, Roumhedure, Rom
pedore, ps., rupture, brisure.— , hernie
ROUMPBMENT, Rompement
Arumpement^ bat. Turment que sie arum
pmeiU de care, Tourment (torture) qui
soit rompement de corps. ^ Rompement
deeegrameni. arch. Violation de serment
ROUMPUT, i2otim&M<, rompu.—. qui
a one hernie.
ROUNA ; voy. Arrouna,
ROUNAT, ROUNET ; m^rne signi-
fication qtfe Arrounat, Arrounet.
ROUNGLA, ROnNCIJI.T, Roun-
dei; voy. Arrouncla, Arrounclet.
ROUND, ROND(Vic-Bilh), Arround,
Arrondt rond.
ROUND-A-ROUND, en suivant, dc
suite. Rond-ci^ondj dans plusieurs loca-
lity da Vic -Bilh, — Voy. Adarround.
ROUNDBIiETA, Roundel^a; voy,
Rcymkmleya,
ROUNDBYA,ifcwfid«;a,fairelaronde :
Lanoeyt, per caeeabant roundeye, gas.
La nait, en avant de la maison (le chien)
fait la ronde.
ROUNDOU, Rondoo, rondeur. — ,
franchise.
ROUNDOULBTA, Roundouleja, al-
Icren rond , danser des rondes.— , rdder,
ne faire que rdder. On dit aussi arroun-
douleifa.
ROUNBOULBYAYRB, iZowiK^owfe-
jagre, rddeur. — Voy. Broustagre.
ROUNGUL, ROUNGIiET; ro^me
signification que Arroungla, Arrounght.
ROUNGIjBTE (Baretous), hirondelle.
— Voy. Hirounglete .
ROUNGOU (Baretous), furoncle: Em-
malit coumu roungou m,au plassat. PROV.
Irritd comme un furoncle mal plac^.
nOUNGOULH , ROUNGOULH A ;
voy. Rangoulh, Rangoulha,
ROUNHA, Raugna; yoy. Arrounha,
ROUMHA, Rougna, grogner.— , mur-
morer, t^moigner son m^contentcraent :
Com caae van rognan, PS. lis mdnent du
bruit comme des chiens .
ROUNHATRE, Rougnayre, gro-
gnon.
ROTINHE, ArronnJie, ROUNHIE,
rooille : Lou h^jetat cm hoec perd la rou-
nhie, IM. Le fer mis au feu perd la rouille.
— , rogne. Malerounhef imprecation, au
Bens de « malepeste ! » Mee etz que, male
rounhe ! Deu hebeplaa tout hloue n'han ni
metni bergounhe, F. Past, (Les medecins
interdisent le vin anx malades) ; mais eux,
malepeste ! n'ont ni crainte ni honte de le
bieu boire tout pur.
ROU
243
ROUNHBT, Rougnet, grognement.
ROUNHETE, Rougnete, f^m., outil
dont se servent les menuisiers et les char-
pentiers pour faire des rainures.
ROUNHIE; m^me signif. que Rou-
nhe.
ROUNHOUS, Rougnous, Ronhos ;
voy. Arrounhous,
ROUNSA, Ronsar, plus frequem-
ment Arrounsa; voy. ce mot.
ROUPE, esp^ce de manteau, roulierc.
ROUPILHES, hardes ; se dit en mau-
vaise part. — Voy. Robe . — Esp. « ropa. >»
ROUQUET, ramier, biset : Paloumce
e rouquetz, Palombes et ramiers.
ROUQUET, dim. de Roc — - Voj.
Rega.
ROUS, Ros; voy. Arrous.
ROUS, roux : Rous coum dues goutes
d'or. 0. B. (Raisins) roux comme deux
gouttes d*or.— Las brouches aupeu rous.
PBY. Les sorci^res au poil roux. — Upeu
rous (un poil roux), un individu aux che-
veux roux.
ROUSADE (voy. Arrousade), rosee.
Rosada, ps. Rousadete, dim.
ROUSADB, jonchee de roses.
ROUSADETE ; voy. Roxisade,
ROUSADETE, superdimin. de T^os'*,
rose.
ROUSARI, rosaire: Chapelets, rou.
saris, P. Egl, Chapelets, rosaires. Dise
lou chapelet ou hu rosari. cat. Oire le
chapelet ou le rosaire.— Voy. Arrosayre.
ROUSli, rosier: Sus u roush'quey bist
lou parpalhou. F. lab. Sur un rosier, j'ai
vu le papillon. — Voy. Arrouse.
ROUStiiE ; voy. Arrousie.
ROUSETE ; voy. Rose,
ROUSQUHjHE, ff&teau sec. espdce
de gimblette. RousquWied'Olourou. v. b.
« Gimblette » d^Oloron. 8e dit comme en
Champagne « biscuit de Reims. »> — Esp.
« rosea », biscuit rond et vide dans le
milieu.
ROUSSANE, rossane, variete de pd-
che.
ROUSSBG, masc; ROUSSEGUE,
fem., long fagot que Ton porte en lais-
sant trainer Fun des bouts. — Voy. Ar-
roussec,
ROUSSEGA ; voy. Arroussega.
ROUSSfiU (Bay.), darb., poisson,
ROUSSETA, RousstQa, roussir, de-
venir roux, prendre une teinte rousse, do-
r^ : Au sou I'arrasim rousseye . Au soleil
le raisin devient roux, (« se couvre d'une
peau vermeille »).
ROUSSn, RouBSin, Roctt, Arrocii,
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244
BOU
RUP
roussin : Per chascun roxissin, boeu ou ha-
que, un diner morkui. P. B. (Droit de pas-
sage) pour chaque roussln, bo&uf ou va-
che, un denier ue Morlaas. Arroussy de
pretz. P. B. Roussln de prix. Dus rociis,
lun negre e Vautre griis. B. Deux rous-
sins, I'un noir et Tautre gris. Dans h. a,
la rocii, par erreur, pour Varrocii — Lo
rocii deu lomey, IB. Le cheval du tour-
noi. — Roussiot, dirn. ; dans bab.« rossioL
ROUSSINHOL, ROUSSINOU,i2ott-
chinou (Ossau), rossignol: Lou roussinnu
de las noustes mountanhes. F. lab. Le ros-
signol de nos montagnes. Z>e6a^Za hoelke
lou tendre rouchinou, id. Sous la feuille
le tendre rossignol.
ELOUSSINHOULiET, dim. du prece-
dent, « rossignolet. » — . adj. : Bouts
roussinhoulete. nav. Voix de rossignol.
ROUSSINHOULETA, Roussinhou-
l^'a, rossignoler.
ROUSSIOT, Rossiot; voj. Rouseii,
ROUSTIDE, r6tie, tranche de pain
r6ti : Boustidede hecasse, ceJle sur laquelle
les gourmets ^tendent Finterieur d'une
becasse « savamment » assaisonnee Ba
la roustide.F aire (confectionner) la r6lie.
— (1 Une becasse n est dans toute sa
gloire que quand elle est rotie sous les
yeux d*un chasseur, etsurtout d'un chas-
seur qui Ta tuee ; alors la r6tie est con-
fectionnee suivant les regies voulues, et
la bouche s'inonde ded^lices. » brillat-
SAVABm.
ROUSTIDE, raclee, vol^e de coups.
ROUSTIT, r6ti. — , pi6ce de veau,
celle oil est le rognon.
ROUT, Rot, rompu, brise: Carte pu-
blique scriute en pargami no rota^ hrisada,
ARCH. Acte public ecrit sur parchemin non
rompu, brise. — Voy. Roos Rot, au mot
Arrout,
ROUTURE, roture: Mantu pouloy
plee de routure.,. nav. Maint dindon
plein de i*oture (veut faire comme le
paon).
ROUY, ROUYE, Rouge, Roge, rouge :
Lous moutovs de roup pintratz. desp. Les
moutons peints de rouge (marques d'ocre) .
Dans un Cantique popul. sur la Passion :
D'u maniou rouy que Vhan rebestit. On I'a
v4tu d'un manteau rouge. Bit rouge, vin
rouge. Carboos toutz roges e ardentz, ps.
Des charbons tous rouges et ardents. Ue
pinte deu rouye, sebm. Une pinie du rouge
(de vin rouge). — Voy. Arroug. — Ah !
praubou passerou, Are, pramou de tu, de
ma paetoure Qui ploure, Soun esladetz E
rouges Urns oelhetz I v. lbspy. Pauvre pe-
tit moineau^ c'est k cause de toi que les
yeux gonflds de ma berg^re sent k pre-
sent rouges delarmes ! Traduitde oatullb.
« miselle passer, Tua nunc opera, me«e
puellae Flendo turgiduli rubent ocelli ! »
-* Dm peu rouge e deu Ckigot, Saube-t «t
potz, PB. B. Du poll rouge (de Thomme aux
cheveux rouges) et du Cagot. sauve-toi
si tu peux. Le « poll rouge >» rappelle le
souvenir haissable de Judas ; le Cagot
^tait de la race maudite. — Ci l. b. ds
LiNCY, Prov. « Entre poll roux et mechan-
cete,ily a de grands rapports. » — Bowgtl,
rouyin, rouyot, dim. Rouyas, aug On dit
aussi rouget, rougin, etc. Le coq a la erete
un petit peu trop rouge, lau hasaa qu'ha
la deque drin trop rougeie,nAy. Superdim.,
Bougetou, fem. rougetoune.
ROUYET, ROUYBTB, iJoti^^, Rxm-
gete, noms de boeuf, de vache : Rouget ba
toustemps dab Blanquet, PBov. Rouget va
toujours avec Blanchet. Les boBufs Tont
toujours deux k deux. Se dit de deux com-
pagnons inseparables. « Saint Roch et son
chien. » Sa, Bougetef De ca c6te-ci,
Rougette ! Cri de bouvier.
ROUYAUME ; voy. Beyaume.
ROUYEYA; voy. Rougeya.
ROUYNA ; ROUYNADOU ; m^mc
signif. que Roeyna, Roeynadou.
ROUYNE, ROUYNOU8;voT.
Roeyne, Roeynous,
ROYE, rage. Mouri de roye^ moarir
de rage. Roye Tna^ede, rage mue, celle oi^
le chien ^cume et ne mord pas. — Vot.
Rauye,
RUBIS, RobiB, rubis. L*emeraude.,.
lou rubis qui hisftaben, nav. U^meraude,
le rubis qui (dardsuentj brillaient. Bane
11 saffis e III robis, aboh. II (y) avait deux
saphjTs et deux rubis.
RUDE, Arrudi dans F. PasU, plante,
rue ; ruta graveolens.
RUDBNTBYA, RUDEYA, nido-
yer. On dit aussi rudeni^a, rud^a.
RUDEU, engin de chasse pour pren-
dre des li^vres : Cassar las lebes ab a)rde$
e rudeus p.b. (II est defendu) de chasser
les li^vres avec cordes et (autres engins).
RUE, Tixe.Ruete, ruote, dim. J^iam,
aug. — , rang^e ; silion. — Voy. Amte.
Raele, sorte d'etoffe : Ungjupon de
ruele blanque, arcq. m. Un jupon de t ro-
elle 7> blanche. Dus parelhs de ooms»»,
une de blanquet, aute de ruele, abgb. Deux
paires de cnausses, Tune de « blanquet ;»
(voy. ce mot), Tautre de « ruelle. »
Rufabaron, Ruffebaroo (ani^re-
baron } ; dans Tordre de la noblesse ,
les u ruffebarons » venaient immediate-
ment aprds les barons. « Le seigneur
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RUa
d'Abos ^tait le premier Huffebaron du
Beam, e'est-^-dire le premier apr^s les
barons. » e.-m.-f. s^-maur, Itevue des
Bois.'Pyr., avril-juin 1885, p. 136. —
Voy. Ru/aharonie. — L'auteur de VHist.
du Droit dans les PyrSiUes a prdtendu que
' Ruff, )>etait pour « Rebuff. )>,p.78: « Entre
les barons et les gentilshommes, dit-il, je
n'ai pas trouve, en Bigorre, ce qu'on ap-
pelait en Beam d^e^ Rebuff eharons, c*est-
a-dire des nobles qui repoussaient (rebuf-
faban) les barons, pour se faire faire une
jilace i cOte d*eux avant les autres gen-
lilshommes. « — Rien de cela ne peut Stre
pris au serieux. Rebuffaxiest pas plus
boaraais que « rebuffer » n*est fran^ais.
Le subst.. « rebuffade », de Tit. rahbaffo,
nest dans la langue fran^aise que depuis
le Xyie si^cle (a. brachet, Diet, dtym.);
fct, bien avant cette ^poque, il y avait en
Beam des « ruffebarons » qui n'avaient
aucun effort k faire pour prendre rang
icetait leur droit) immediatement apr^s
les barons.
Rafabaronie, Roffebaroiiie, sei-
gnemie qui donnait au possesseur le ti-
Lre de « Ruffebaron. » — II y avait en
Beam quatre t Ruffebaronies ^ : Abos,
Auga, Louvie-Soubiron, Araux. k.-m.-f.
^'-XAUR, Revue des Bass.-Pyr., avril-
ynn 1885, p. 136. — « Le village de Lou-
vie-Souviron formait avec Listo une ruffe-
Ijaronie erigee en 1615, vassale de la vi-
cumte de Beam ; toutefois, d^s 1538, le
si'ign'eur se qualifie de prumer rufabaron
^premier ruffebaron). » dict.
HUGLA, gronder, faire entendre im
biuit sourd. — Voy. Brugla.
RUGLE : « Nay (fut) consume, au
piilieu du XVI® si^cle, par trois meteores
5;:n^8, nommes en Bearnais rugles. » PA-
U;^8ou. — , foudre ; Lo rugle amurtri
Bernat, p.r. La foudre tua Bernard. Los
qui seran mariz per rugles. IB. Ceux qui
seront morts (frappes) de la foudre. — ,
foudre de guerre, conqu^rant : Quaeres u
drm topjier, Tiesibesplaa deu rugle! dar.
RU8
245
Tu etais un peu trop fier, ta faisais bien
le foudre ! — Voy. Enrugglat.
RUGLE, poisson de mer dont la peau,
quand on la touche, fait dprouver une vive
sensation de froid ; de 1^ Texpression pro-
verbiale usitee k Bayonne pour dire qu*il
fait tr^s froid: Que yile coum lep^t dou
rugle. LAG. II g^le comme la peau du « ru-
gle. »
HUINA, RUINADOU ; voy. Roeyna,
Roeynadou.
RUINE, RUINOUS; voy. Eoeyne,
Roeynous.
RUMINA, Rominar, ruminer. —
toumer et retoumer une chose dans son
esprit, considerer : Ben e diligentement vi-
sitaty ponderat, ruminat, arch. o. (Tout)
bien et soigneusementvu, pese, consider^.
RUMOU, rumeur, grand bruit: Quin-
estranye rumou ! Quins rabious siuletz. v.
BAT. Quel etrange bruit! quels furieux
sifflements 1
RUQUEYA (Big.), flairer en retirant
le nez.
RUQUET (Mont. ), inon . Ruquete, pe-
tite &nesse.
RURAIi, raral. — , roturier : Perso-
nadge rural, p. R. Individu roturier; Biens
rurals. IB. Biens de roture. Hertadgesru-
raus. couT. s. Terrestenues k redevance
roturi^re. Deffendut a tout personadge ru-
ral... de bastir... moulinSjCOuUyumh ; 1542.
P. R. II est d^fendu k tout individu rotu-
rier de batir moulins, pigeonniers. Los ru-
raus, les roturiers : Moulins no seran con-
struitz per ruraus. IB. Moulins ne seront
construits par roturiers.
RUSADAMENTZ, avec mse, par
ruse: Rusadamens descroubi lous secrets.
p. Egl. Par mse il decouvritles secrets.
RUSAT, ms6. Rusadet, rusadot, dim.
Rusadas, axLS.
RUSCA, lessiver, faire la lessive.
RUSGADE, lessive.
RUSQUE (Bedous), f^m., cuvier pour
faire la lessive.
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8 Biffle comme en fran^ais : Salhi, sor-
tir, s'^lancer; sauta, sauter; sede, sole;,
sinne, signe ; cansou, chanson ; sopelit, en-
seveli ; susmahe, soulever.
«, entre deux voyelle8,8'articule comme
z; on trouve, f. b., plaserafil plaira; »Za-
zer, plaisir ; le nom d une commune de 1 arr.
d'Oloron, Busieg.en 1385, est aujourd'hui
Btisiet
Laconsonne fchuinte dans serment, sar-
ment; sens, sans; seys, six; salihe^ salive;
sixante, soixante; sue, sue ; on dit chermmt,
chens, cheys, chalibe, chiohante, chuc, Les
mots siula, siMer ; siulet, siffiement ; sourd,
sourd, se prononcent aussi dans plusieurs
localitds chiula, chiulet^ chourd. — De sa-
libe, sermeni, sue, sourd, on a fait eschaliba,
saliver ; eschermenta, r^unir des sarments
en petits fagots \chuca, sucer ; 6«c^t/c, sans
sue, sec ; esckugay essuyer ; eschourdu, as-
sourdir. Suau, trancjuille, (dans h. s. et
BAR.), est aigourd*hui ohoau. Adieu se dit
adichatz; anc. pro venial a D^m aiaz/prov.
actuel cidessias, adissias, — C*est ainsi
Qu'en fran^ais usirurgie, capussion»,3ont
devenus « chirurgie, capuchon. » Des mots
latins « cicer, cicnoreum », on a fait « chi-
che (pois), chicoree. »— DansTauvergnat
et en normand, ch au lieu de s est de r^
gle. Le patois de Flandre a « chucbel^
chucrc », au lieu de « sucer, sucre. »
La sifflante se fait toujours entendre .k
la fin des mots : Fedas, morceau d etoffe
pour rapi^cer; paysaas, paysans; tres,
trois; dibees, vendredi; brds^ berceau;
p^eSf pieds ; esquis, dechirure ;j9ayrjw, par-
rains; tro8, morceau; coos, coeurs; nus,
fuseau; dilhuus, lundi; bourroulhs, ver-
rous ; hoiis, fous ; plaps, taches ; esclops,
sabots. — 8 est moins sifflante dans les fi-
nales non accentuees (c doucement ferm^
ou se pronongant comme un o doux, t peu
sensible) : Cadenes, chalnes ; praubes, pau-
vres ; bienes, tu viens ; ligaoes, tu liais ;
aujamis, animaux; ciriSf cierges.
8 initialc des mots latin s^ suivie des con-
sonnes c, p ou t, s'est changee en es: —
Escale, ecbelle ; espes^ epais; esptc^ lavande;
estrangkiy 4tTSing\eT ; estoupe, etoupe. Lat.
«scala. spissus^spica, strangulare,stupa.»
"— Quelquefois Ve, dans Tancienne Venture,
ne pr^c^dait pas la sifflante : — Scribaa,
scriut, stabliment, ^crivain, ecrit, ^tablisse-
S
ment; speciaumerUa, sp^ialement; fpota-
lid, present de noce. S*il y avait, en pa-
reil cas, deux mani^res d ecrire, il n y avait
qu'une seule prononciation, celle qui a pe^
siste : Escrioaa, escriut, estabUmirUt etpi-
ciaumentz, esposalici, — Pareillemcnt. «i
esp^agnol, es a pris la place de sc, «p, st:—
« Escala, espacio, estudio, » echelle, es-
pace, etude. — Autrefois, on avait en fran-
cais « estable, especial, escandale. » De
I'ancienne ecriture « espine, estudier, es-
cole » sont restes « epine, ^tudier, e«Jc »»
L' ecriture et la prononciation d*autrcfois
se sont conservees dans « escalader, es-
pace, esperer, estomac », lat. t ^scala),
spatium, sperare, stomach us » ; et 1 on em-
ploie « esclandre, esp6ce, esprit », bien
que I'on ecrive, conformement k r^tymolo-
gie, « scandaleux, special, spiritual. »—
Dans le Haut-Maine (Vocab. de c. R., de
M.), « statue, spectacle », se prononcoit
encore « estatue, espectade », comme on
prononce ces mots et leurs analogaes dane
nos idiomes meridionaux. L'ignonmce.
seule, a pu dire que cette prononciatioc
^tait particuli^re aux B^amais. — Cest ka.
comme ailleurs, une prononciation tool*
latine : on a trouv^ les mots « spatiiia,
statua, etc. », ecrits par lea Latins m^
mes « ispatium, estatua, etc. » — Vot,
A. BRACHET, IHct. 4tym,
8 aprds une consonne on au commenee
ment des mots, ss entre deux vojeUei
remplacent 9 : — So,ce; coumensa, com-
mencer ; asso, ceci ; doussou, douceur.
s et z permutant entre deux voyell*
ainsi qu'on Fa vu plus haut, on troove cer-
tains mots indiffi§remment ecrits avec Tom
ou Tautre de ces lettres: Ausit, auzety'^
BeaLu.]besii, bezii, voisin ;oaMu^ cazau,]^
din, etc. — o Orthez » s'ecrivait andena-
ment « Ortes. »
Dans plusieurs localit^s du Beam, n^
tamment dans le Vic-Bilh (arr. de Pai,
cant, de Lembeye et partie des cant de
Morlaas et de Garlin), s ou z sont substi-
tutes &\xd ^tymologique : Be9e,beBe, roir;
beuse, beuze, veuve ; crese, creze, crow.
Lat. « videre, vidua, credere. » — Leiwa
d*une commune du cant, de Lembere,
« Gerderest », ^tait anciennement « Ger-
zerest. »— C*est ainsi qu*en proreBjtloD
dit austir, lauzar, rizentf benanf, au Leu d«
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J
SAB
audir, laudar, rident, benediU Lat u audire,
laudare, lidens, benedictus. » — Le grec
avait po^ov et le latin u rosa. » En lat. .
certains verbes, selon au'iU etaient em-
piojes k tel temps, a tel mode, prenaient
d ou s, qui, dans ce cas, se pronon^ait
comme*;— « Hidere, risi ; videre, visum. »
— CL Oram, hkvtn,, %^ edit., p. 89-92.
8 (joint dans la prononciation k la
Tojelle qui termine le mot precedent), ae:
Acq nou-spot dise. Gela ne se peut dire.
Lor Imgoa babilharda'9 houta. w . Leur
langue se met k babiller. Nos pot far. h.
s. (Cela) ne se peut faire. — Voy. Se.
S(pourna^, nous: Qms (que-nsjpai-
san debant coum edamhrecxs, lbtt. obth.
lis nous pass^rent devant comme des
eclairs. — Voy. Nom,
SA, pour*«o, ce, compUment direct,,
precede le verbe dans des propositions tel-
les ^ue celles-ci en fran^ais, ce dia-tu,
ce dit-il ; « ^e devais, ce dis-tu, te donner
quelque avis. ]» la. j^ntainb). N'ey pas
aqud ccutet, sa digoun, prenedi, v. bat.
Ce chateau, ce dirent-ils, n'est pas prena-
^h* Sam cuH. F. B. (Ce je me pense) ce
me semble.
SA, adv. de lieu et de temps, ^ii, ci,
jie^i, de ce c6te-ci ; jusqu'ici, jusou^au
jour oix Ton est: Sa-ii, viens 9a: Sa-U
ta you, quoand sies dens la pene, IH. Yiens
?a vers moi quand tu seras dans la peine.
Sii'bi m'ayaa, desp. Viens (^k m'aider.
Au Ueu de sa-hi, on dit par contraction
«a-y tr^s-frdquemment. Sa-hietz, venez (^k.
Uitz-p^ensa (en sa), faites-vous de ce c6t^-
(^i (approchez). Despuixs loungtemps en sa,
Depuis longtemps jusqu'ici, (il y a long-
tempsj. De s^t ans en sa. enq. Depuis sept
^ns.'^a.Mouyetf Mariii, W/ De9ii, Rou-
?et! Martin, va! Ainsi crient les bouviers
[iour faire avancer leurs betes.
SAA, S&n, fern. , sane, sain, saine : Ma-
tw de sapersone, san de son esprit, art. Ma-
ade de corps, sain d'esprit. Jokane. , . . sane
^ ta conscience, s. b. Jeanne saine de sa
!<inacience (saine d'esprit). — Hasaa, anc.
arsaa (faire sain), gueiir : Quirt fe saa f
IS. Qui t'a guerii Sies sane de ta plague.
B. Sois guerie de ta plaie. — Fruut sa>a,
niit sain. S<xa coum t'alh. (Locution pro-
erbiale), sain comme Tail. — Carte... sane,
'gible. ARCH . Charte en bon etat, lisible.
SAB; voy. Sabe.
SABA; mSme signif. que Sapa.
SABARGOU, masc, savate. — ^-
^<trcot, dim. — Voy. Passe-sabarcot ,
SABAT, sabbat, dernier jour de la
emaine juive consacr^ au repos.— , as-
emblee nocturne des sorciers : Vuntami
SAB
247
deu sabat. pby. L'on^uent du sabbat
ri'onguent dont se frottaient les sorciers) .
Soun pourtatz, la noeyt, au sabat per Ions
diables. n. past, lis sont portes, la nuit,
au sabbat par les diables. — , grand bruit,
grand desordre.
SABAT ; se dit dans un jeu d'enfants
ivoj.Digue-Dogue), et au « hanneton vole,
vole », dans une contre-partie qui est le
chant de mort du hanneton : Siu-siu, sa-
bat ! La gate qu'ey mourte ; Siu-siu, sabat !
Lou gai qu'ey enterratl « Siu-siu, sabbat ! »
La chatte est morte ; u Siu-siu, sabbat I »
Le chat est enterr^ I
SABAT A, faire des souliers. — , sa-
voter ; on dit aussi sabateya.
Sabatar, appUquer une semelle de
Soulier sur une porte qui devait Stre tenue
fermee ; c'etait une fa^on d' « apposer les
scelles . » Barrar le porte de Vostau e ihier
le sarradeab le solede le sabate. bay. Far-
mer la porte de la maison et la tenir « scel-
lee )> avec la semelle du Soulier. Lorsque
les locataires d'une maison ne payaient
point leurs termes. le proprietaire avait
le droit de faire sabatar la porte, farmer
la porte par Tapposition d une semelle de
Soulier : Puyra le porte sabatar, les per^
sones estant deffentz, si no-n volen ychir
puixs lo seinhor de Vostau los agotz enque-
ritz de Ze^ parte dou maire... ib. Le pro-
pria taire de la maison pourra faire appli-
quer la semelle de souuer sur la porte, les
personnes etant dedans, si elles ne veu-
lent en sortir apr^s qu^il les en a requises
de la part du maire.
SABAT AT, boursoufle; se dit d'un
mur d'oii se detache le crepi, d'un arbre
dont Tecorce se souUve. — Cf. Diet,
langued.'fr., l. p. s. « Saba... frapper k
plusieurs reprises de haut en bas avec la
panne, ou le dos de la hache, pour intro-
duire plus aisement le coin... entre I'e-
corce et le bois de Tarbre. »
SABATE, savate. — Anciennement,
Soulier: Sole de sabate. bay. Semelle de
Soulier.
SABATE, ch4taigne bouilUe dans sa
peau.
SAB ATfi, mangeur de ch4taignes (voy.
le precedent). Sobriquet des gens d'Abere :
Sabatis d'Abere. D. B. Les ch&taignes abon-
dent dans ce village.
SABATE, de sabbat Hour de repos) :
DUhuus sabate, lundiqueles ouvriers pas-
sent d' ordinaire sans travailler — , de
sabbat, de vacarme: Quin ourquestre sa^
bateln. LAB. Quel orchestre de sabbat,
quelle musique infernale !
SABATE, Sabater, savetier.— An-
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248
SAB
ciennement, fabricant de chaussures, cor-
donnier. — , tanneur: Aussabaiers esper-
7)168 de prener en lo8 hererns la terce part
de la crosta deu tausinperfartan. COUT. S.
11 est perrais aux tanneurs de prendre dans
les bois communaux le tiers de T^corce
des tauBsins pour faire du tan. L'ostau de
Copau, sahater, en que tJiiey lo molii deu
tan. D^N. La maison de Copaa, tanneur,
oCi il tient (oili il a) le moulin du tan. —
En 1552 (texte, arch.), il y avait k Pau un
sahater, nomm^ Moret, qui vendait du
parchemin ; c'etait un peaussier. — A Ba-
yonne, Martin de Hassissarri pay ait six
deniers de cens per le taneirie, pourlatan-
nerie. L. o. Ce m^me Martin de Bassissarri
est designe, dans le m^me texte, comme
sabater. En 1526, le Bayonnais Hiriburu
possedait une tannerie avec deux fosses
ou taners. « II devait Hre en m^me temps
fabricant de chaussures ; car il est ques-
tion ^dans son inventaire) d*une grande
quantity de paires de souliers plats pour
nommes, femmes ou enfants... » e. duc^r^,
Revue de Beam, juill.-sept. 1885.
SABATERIE, fern, sing., amas de
savates, des savates. — , anciennement,
cordonnerie. — , tannerie: Lo mbaterie de
Saubalade. r>in. La tannerie de Sauvelade.
— Sabateirie. L. o.
SABATETA, Sabat^'a^ trainer la sa-
vate. — , saveter; voy. Sabata.
SABATOLE ; se dit dans un jeu
d'enfants; voy. Digue-Dogue,
SABATOn, Sabatoo, Soulier: iSa&a-
tou8 me den dab tree semeles granes. F. Past.
On me donna des souliers k trois grandes
semelles. Ungparelhde sabatoostotznaiis.
ARCH. M. Une paire de souliers toutneufs.
SABE ; voy. Sap, 1 .
SABE, Saber, savoir. Sab'% (i faible)
et plus souvent«^, s^, say^^e sais; sabes,
sabs, sapSf tu sais ; sab, sap, il sait. Sabi
(i fort), sabM (i faible), je savais. Sabouy,
je sus ; sabou, anc. sabo, il sut. Saberey,
saurhf,^Q saiirai. Saberi, 8awri,je saurais.
A rimper., sapks, sapiatz: sapis, sapitz
(Orthez, Bay.), sache, sacnez. Au pres.
du subjonctif : Que sapieyt que sapies, que
sapie, que je saebe, que tu saches, qu'il
sache. Participe passe, sabut, su. N'at sey
pa^. Je ne le sais pas. Saiy. IM. Je sais.
No saps de batalhar. h. s. Tu ne sais pas
combattre. Yo no cey (sey) qui tit es. disc.
CL. Je ne sais qui tu es. No saberi corn-
bate. H.8. Je ne saurais combattre. Quoand
sauretz toute la Bible. IM. Quand vous sau-
riez toute la Bible. Sabs diser qu'e lo Af
H. s. Sais-tu dire ce qu*est TA? Sdbo de
sert (cert), IB. II sut certainement. Jo no
SAB
se Bahylonie. IB.- Je ne sais (oil est) Babj-
lone. — Sabe VorU IB. II savait (otl etait)
le jardin ; il connaissait le jardin.— Cadu
que sat sap (chacun se le sait) ; se dit des
cboses du « for interieur. » — Quehha
cops de : « Si-at habi-sabut / « pb. b. lis
font k coups de : « Si je Tavais su ! » Man
et femme qui sont aux regrets de s ^tre
uhis, et se jettent reciproquement ^lafae«
ces mots: « Sije Tavais su! » — « Aujonr-
d'hui mari^, demain marri. ». L. r. de lisct,
Prov. En b^amais, PR. h., Hoey mant,
Doumaa repentit,
SABE, Sape, avoir saveur : Nou $ap
pas ad arrS. (Cela) n'a saveur d'aucune
chose (^a n'a aucun godt). Aco sdbbou,
cela a bon goAt. Doos sap lo miu. PS. Le
miel a une douce saveur. — Qu'eu sab bou,
coum au ckibau la cibade de hhr. pb. b. II
y trouve bon goAt comme le chevai « a
I'avoine de fer » (cela lui est aussi agrea-
ble que I'eperon au chevai) . — « Sab trop
bo », Guillem de la Barra; p. meter, Re-
cueil d'anc. textes, p. 129. — « No ITii saub
bo. » G. DE ROSS, dans Eev. des I. rm.,
VII, p. 151, avec une note cxcellente de
c. chabakrau. — Que p'en sahera mm. 11
vous en cuira.
SABtiBI, sdbebes, sabSbe, je savais, ta
savais, il savait (Ortiiez, Bay.). — Vot.
Sabe, 2.
SABEDE, Sabeder, Sabedor, que
Ton peut savoir, qui est k savoir : Qm
sabedere, chose qui peut 6tre sue. Es m-
bedora causa. F. B. C*est chose k savoir
(qui doit ^tre sife). — Mai tradoit, edit.
Mazure et Hatoulet, p. 231 : « est chose
sue. » — Sabtdera cnusa, dans Cbofewe*
munic. du dSp. du Geirs, j.-f. blad^.
SABEDOU, Sabedor, qui sait, qm a
connaissance de ; sabidor, dans un texte,
abch. Savidor si tal ordonanee sere etboBf
feyte. Sachant que telle ordonnance aurait
ete faite. — , expert, habile : Sabedora dem
crime de pozoeria. . . s.B. (Bertrane, de la
commune d'Arthez, accusee d'etre) ex-
perte pour commettre des crimes de so^
cellerie.
SABE-HA, savoir-faire.
SABENGE, science, connaissance
d'une chose : Saber per bone sabmce.f.^-
Savoir de bonne science (de science ce^
taine).
SABENGfi. Sabencer, qui sait 1^
choses, bien inform^, cm. — , expert^
habile.
SABENT, sachant : No es ccpalU.
sabent ne consentent, desso {de so) ^ne a
accusat. gout. s. 11 n'est pas coupable
(sachant ni consentant) de ce dont il est
accuse.
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I
SAB
8ABENT, savant : Lous Bahentz...
qu*en soun hSrejelous, sac. Les savants
en sont fort jaloux, (sont fort jaloux des
decouvertes qu'ils peuvent faire). Per se
mucka $abenUs eda parlen dBypooraU.
N. PAST. Pour se montrer savants, ils par-
lent d'Hippocrate.
8ABI, savant, docte : Comelh ah savis
clncxs.s.B, (On a pris) conseil chez de
doctes clercs. — Sabi$ notaris. f. b. De
bons notaires. — , sage : Conselh boo e
$aln. PS. Conseil bon et sage. — Esser sahi
de (dtre sage de), se garder bien de : Que
foi sahy de n'o «U tomar plum. bab. Qu'il
prit bien garde de n'y plus revenir.
8ABI (ifort), iobes, sabi, je savais, tu
savais, il savait. — Voy. Sabe, 2 ; Sa-
beU.
SA-BI; voj,Sa,2.
SABIABISNTZ, sagement. — , avec
connaissance de cause, avec certitude.
(Mai traduit dans H.s., II, p. 108.)
Sabidor ; voy. Sabedou.
SABIB, sauge : Hoelhes de sabie (voy.
Htc), FeuiUes de sauge. Sabia e maiorana
« de totae bonas gerbas. arch. (Prenez)
sauge, maijolaine et detoutes bonnes her-
bes.— Voy. Gram. biam. , 2« edit., p. 1 18.
Sabiesse, science : La gran sabiesse
deDumm, H.s. La grande science de
Denys (r^rA)pa5r»fe).— , sagesse : Lasa-
hiem de Salamo. iB. La sagesse de Sa-
lomon.
SA-BIETZ ; voy. Sa, 2.
8ABIU, scion ; toute branche flexible ;
gaule. — Que cau torse lou sabiu tant qui
ey yoen, pb.h. II faut tordre la branche
tantqu'elle est jeune. Enfr., xiii« si6cle,
M On doit ploier la verge tandis com ele
est graille et tendre. » l. R. dk lincy,
Pfw.— Voy. ifate.
SABLiA, sabler : Aleyes plaa sablades.
Allies bien sables.
SABLA, SABLAT; masc, rive, ri-
vage converts de sable : Ebe nou recoune-
cheri pas las soues arri-hilhes qui-s pas-
teyen pou bord de la mar sus lou sabta de
Biarritz. lbtt.Orth. Eve ne reconnaltrait
pas ses petites-fiUes qui se prominent au
bord de la mer sur la plage de Biarritz .
— , sabli^re, lieu d'ou Ton fire le sable. —
La fee pausade Sus u sabla, La mendre
oundade La hi boula. dksp. La foi posee
siir le sable, la moindre ondee la fait
voler.
8ABLBT, sflblon, menu sable dont
on se sert pour dcurer la vaisselle d*etain,
de cuivre.
SABLOA, savonner.
SABLOADE, savonnade. — Da tie
SAB
249
sabloade, donner une savonnade, « donner
un savon », reprimander ; « donner une
rinc^e », battre.
SABLOU, Sablon, savon : Cargue
de sablon, une liure toumeze. p.b. (Droit
d*entree pour une) charge de savon, une
livre toumoise.
SABLOU-DEUS-PRAUBES (sa-
.von des pauvres), saponaire.
SABLOUS, SABLUT, sablonneux.
SABOU, saveur. — , bonne saveur :
La leytque n'ha mens de sabou.,. f.lab.
Le lait a moins de bonne saveur. . . Las
sabous qui lous dius han goustat. la21. Les
delices que les dieux ont goiitees. —
(Bay.), odeur, parfum : Courounatz bous
deflous.., Embaumades de cent sabous.
ABIBL. Couronnez-vous de fleurs embau-
mees de cent parfums.
SABOULENT, SABOULETA ;
m4me signification que Sabourenl, Sa-
boureya,
SABOURA, Saborar, savourer.
SABOURENT, Saboulent ( Orthez ,
Bay.)> odorant : Doussote arrose, Sahou-
rente e mitat close. Ariel. Doucette rose,
odorante et moitie close .
SABOURETA, Sabouleya (Orthez,
Bay.), exhaler des senteurs: Fausses ftous
qui ne saboureyen pas coum las dou casau,
LETT. ORTH. Fausses fleurs (fleurs artifi-
cielle8)qui n'embaument point comme cel-
les du jardin. Laflou luseyeE sahoureye
Dab lou sourelh. abiel. La fleur brillc ot
exhale des senteurs avec le soleil ( aux
rayons du soleil).
SABOUROUS, Sabrous , Saboroos,
savoureux : Fluus saboroos que meu. PS.
Plus savoureux que miel. — Parlaa sa-
brous, (parler) parole qui a du sel .
SABOUROUSAMENTZ, Sabrousa-
mentSy savoureusement. — Diss sabrowa-
mentz. Dire (s exprimer) avec sel.
SABOURRE, fern., galetqu'on lance.
SABOU Y,premidre personnedu sing.,
passe deflni de Sabe, savoir.
SABRE, masc. et fem., savoureux,
succulent : L'herbe sabre qu'ous ba rafres-
qui,.. N. lab. L'herbe succulente va les
rafraichir (va fortifier raes boBufs). — L'a-
ram sabre dou casau, dou bos, dou pradaa.
ID. La senteur saine (fortifiante) du bois,
du jardin, de lapraine.
SABRE, sabre : A lapunte deu sabre.
NAV. A lapointe dusabre.jSfl 6 rico^ dim. id.
SABROUS, SABROUSAMENTZ;
voy . Sabourous, Sabourousamentz .
SABS, saps, au lieu de sabes^ tu sais .
-^Yoy.SabeX
SABUDAMENTZ, sciemment.
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250
SAC
SABURABGE, Sabttratye, masc.
sing., herbes, legumes qui assaisonnent
le potage, lui donnent du goiit, de la sa-
veur. — Cf. esp. <c saborear » , assaison-
ner.
SABURE, fern, sing.; m^me signif.
que le precedent. — (Aspe), graidse, auile
ou beurre dont on s'est servi pour frire
Quelque chose, et que Ton tient en reserve
dans un pot pour aautres fritures .
SABUT, participe pa8s6 de sabe, sa-
voir : Cawe sabude, chose sue. — Bedatz
sahutz, F.H. D^fens determines. — A die
sabutz. F.B. A jour certain (i jour fixe).
— Diers sabutz . IB, Somme convenue . —
Sens lo sabut f.h. (Sans le su), k I'insu.
Sees sabut de lor. H. s. A Tinsu d'eux. —
Anc. f . , « sans le seu de . » Bicits d'un
Menestrel, xiii* s. — Sabut, dans cour.s.
avec le verbe far, faire ; far sabut faire
savoir, informer : Lo senhor,,. feit sabut
en son domicile. Le propri^taire (doit 6tre)
inform^ dans son domicile.
SAG, sac. Sacot, saquet, dim. Sacoutet,
sacoutot, superdim. ^, mesure de capa-
cite : U sae de blat, un hectolitre de fro-
ment — U sac de sau, 20 kil. de sel.
Anciennement : Lou sac de sau sera de
contience de cinq conquetes, p.b. Le sac de
sel sera de la contenance de cinq petites
conques. — Habi mey de gule que de sac.
PROV. Avoir plus de bouche que de panse.
Se dit du glouton qui mange k crever. —
Plega a miey sac, plier k mi-sac, le sac
a moiti^ plein ; au ng., se moderer. — La
habe d'Arzac, Dab ue qu'en y-haprou ta
emplea lou sac. D. B. La f^ve d'Arzacq,
avec une il y en a assez pour remplir le
sac. — Caveant puellcB ! — Enigme dont
le sac (plein et noue) est le mot : Lous
corns au cu,ela coude a la bouquet PR. B.
Les comes au derri^re et la queue k la
bouche ? — Sac, besace : Prene lou sac e
lou bastou Per ana demanda lou paa de
ports en ports, n. past. (Le d^bauche en
sera reduit k) prendre la besace et le b&-
ton pour aller mendier du pain de porte
en porte. — , engin pour la chasse des
perdrix : Cassave perditz ab lo sac. enq .
Il faisait la cbasse aux perdrix avec le
sac. Tot homi qui perditz vermelha pre-
nera ab sac... F. B. Tout homme qui pren-
dra perdrix rouge avec sac... — Cf. l.-c.
DBS. -PALATE, « tendrelc sac aux b^cas-
ses », tendre un piege. — Sac, v^tement
de la t^te. — Voy. Capulet,
SAG, masc, piqAre. — Voy. Ckac,
SAGA, Chaca,mqvLeT,ipoindre: Lous pe-
ressous sacutz dab aguVwus de hoec. im .
Les paresseux piques avec des aiguillons
SAC
de feu (presses par des pointes bri!ilanteB).
Saqus coum u broc. F. lab. Elle point
commeune ^pine.
SAGADE, Chacads, Um,, coup de
pointe, coup d'aiguillon : Us sacade d'et-
plingue, une piqAre d^eplngle,
SAGADOU, fem. Sacadowe, celui,
celle qui, marchant devant les boeufs, les
piquent au labourage. On dit aussi Cha-
cadou, Chdcadoure.
SAGADURE, CMcadure; yoj. Sa-
cade.
SAGAICAN, pillard. — Voy. Saque-
tnane.
SAG-GASA (Aspe); mdme significa-
tion que Cas^e.
Sacerdot, pr^tre : Viencon los sacer-
dotz. H. 8. Les pr^tres vinrent (au templej.
Los sacerdotz deus Judeus en Jherusaiem .
IB. Les pretres des Juifs k J^inisalem.
SAGOLE, sacoche. — , se dit dans un
jeu d'enfants. — Voy. Digus-Dogue.
SAGOT, dim. de Sac, 1. — (Mont.),
capuchon. — Voy. Capulet.
SAG0UL£ (Aspe) ; qui porta le sac, la
mendiant. Mov
qu^teur.
besace, mendiant. Mounge sacoule, mome
SAGOUL^TRE (Aspe) ; se dit d'ane
femme dont les poches sent toujours
pleines de choses qu'elle colporte.
SAGOULETA, Sacoulefa, avoir ITia-
bitude de colporter quantity de choses
dans ses poches.
SAGRAMENT, sacrement : Lou sent
sacrement de Vauta. cat. Le saint sacre-
ment de Tautel.
SAGRAMENTA, administrer les sa-
crements. Sacramenta lous malaus, admi-
nistrer les sacrements aux malades.
SAGRAMENTADOU, celui qui ad-
ministre les sacrements.
SAGRAMENT AT, qui a resales
sacrements. — Aygue sacramentade. lam.
Eau baptismale.
SAGRAMENTAU, sacramentel.
SAGRAT, sacrd. — Voy. Segrat.
SAGRESTAA ; mdme significatioD
que Segrestaa.
SAGRESTIE ; voy. Ssgrestanis.
SAGRIFIA ; voy. le suivant.
SAGRIFIGA, Sacrlficar, sacrifier,
offrir un sacrifice.—, immoler : L*anheg
qvs sacrificaben lo bespre. E. s. L'agneau
que (les Juifs) immolaient le soir.
Sacrificador;dansH. s.^loSenhorn
crificador, lo so nom es de Diu, le Seigneur
k qui il faut sacrifier a seul nom de Diea.
S AGRIFIGATOU, Sacrlflcator, sa-
crificateur : Bet^t, boeu, moutou..., pre-
sentatz au sacrificatou. nav. Veau, bceaf,
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SAG
mouton, pr^sent^s an sacrificateor. Los
sacrificatooSf PS. A. Les sacrificateurs.
SAGHISTAA, 8ACRISTIB; voy.
Segrestaa, Segrestanie,
SAD612; SADOBSSB, sage, sa-
gesse; voy. Saye, Say esse,
SADOT ; voy. Sadout,
SADOnii,SADOtJLA;mdm6 signif.
que Sad out, Sadoura.
SADOnRA,8adorar, rassasier iSa-
doraiz en la liami seran, ps. lis seront
rassasies au temps de la famine. — De
ions bees lo8 sadorara^. IB. Tu les ras-
sasieras de tes biens. On dit aussi sa-
//oti2a^particulierementau sens de soAler.
SADOUT, SADOT, Sadoul, rassa-
sie I Sadoutz e hartz de hous bouciis . Ras-
sasi^ et repus de bons morceaux. De
tons bees pteas lor pansa ; Lots Mlhs
apres eds son sadotz. pb. Tu rempUs leur
ventre de tes provisions ; leurs enfants en
8ont rassasies . — Arride a son sadout.
F. Egl, Rire « tout son sodl. y>
SADURA (Aspe); mSme signification
que Sadoura,
SASamSR ; voy . Sanrer .
SAFFII, saphir : Have ii sa^^ e
nirobis. aroh. (II y) avait deux saphirs
et trois rubis.
8AGANB (Bay.), terme de mepris en
parlant d'unefemme. lag. — Esp . «saga»,
8orci6pe. — Lat. « saga », magicienne.
SAGE , SAGESSE; mSme significa-
tion que Saye , Say esse,
Sagel ; voy. Saget,
SAGEBA ,Sagerar, Seierar, scel-
ler, appliquer un sceau : Letras de man-
dament signadas e sageradas. F. H. Let-
tres de mandement signees et scellees.
Havem seierad queste present carte dou
^^edde nostra comuna; 1253. bay. Nous
avons scell^ cette presente charte du
sceau de notre commune.
SAGBRADOn, Sayerador, scelleur,
garde du sceau : Per lo 8ayet,lo sayerador
^heba , . ARCH . Pour le sceau, le scelleur
prel^ve (per^oit) .. Losagerayre recusa
vohr sagerar ad algun marchant d'Ort^s
«»« absolution d'eoscominge. IB. Le garde
<ia sceau refusa k certain marcband d'Or-
thez de sceller une f sentence de) remis-
sion d*excommunication.
Sagerat, 6cpit scell^ : Lo balha son
^erat per loquoal lo prometo de liurar
«>» cas^, BAB. 11 lui remit IMcrit scell^
l»ar lequel il promettait de lui livrer son
chateau. — Blanc sagerat, F. h., papier,
parchemin, oil Ton avait appliqu^ le sceau,
»ans quni y etit rien d*6crit. { « Seing »
signifiant signature, « blanc-seing » ne
^f^uitpas exactement blanc-sagerat.)
SAL
251
SAGBRATRE ; voy. Sageradau.
8 A GET, Sayet, Sayeg, Sayget,
sceau : Carta de notari, sagerade deu sa-
getcomun. P. B. Acte de notaire, scelle
du sceau communal. Jus vostre say eg.
D<N. Votre sceau au-dessous (scelle de
votre sceau). Lo rey y posa son sdyget .
H. s. Le roi y apposa son sceau. Letras
sageradas de nostres sagels ; 1253. arch.
Lettres scellees de nos sceaux. Seied de
nostra comuna; 1253. bat. Le sceau de
notre commune.
SAGETAT (pen usit^), sagesse.
SAGETE^ fieche. — Le pic d'Aule
(commune de Laruns) s'appelle la Sagete
d'Aule, (d'aiguilleeffilee d'Aule (2,382»)»
(f B. DK BOuiLLfe, Guide Jam. — (Mon-
taut), langue de terre, etendue de terrain
plus longue que large.
SAGNIE ; voy. Sannie.
8AG0RRE; usite dans la locution
courre sagorre e magorre, courir la pre-
tentaine, banter les lieux suspects, pr.b.
— Sagorre e magorre, employes sans le
verbe, signifient assemblage de gens de
mauvaise vie . — Cf . gourri, courir, va-
gabonder ; le subst. proven^al «gourrin»,
ribaud; Tesp. « gorron », libertin, de-
bauche. — « Sagan e magan ou sagat e
magat, d^sordre, confusion, melange de
toute sorte de gens. . . Din aqel oustau i-a
sagat e magai ; il babite dans cette mai-
son toute sorte de gens. » Diet, langued.-
fr. de L. D. s., quivoit dans sagan,
magan, le lat. « saga », sorci^re, et «ma-
gus » magicien.
SAGRAMENT, SAGRAT ; voy .
Segrament\ Segrat.
SAGUILHAA, SAGUILHE (Osse);
m6me signification que Saligaa, Saligu&,
SAHI; vov. Say, 1.
SAHIJG (Oloron), SAUG, sureau. On
dit aussi Eschiu; voy. ce mot.
SAII; voy. Say, 1.
BAIT, Dans iM., je sais.
SALA, Salar, saler : Peix salat. p. h.
Poisson said. Sin % ave algun bezin qui
salasse pores ou troies, que podosse bener
los gogs e las aureiles, els pees e las esqui^
nes, els oms, en aqueds logs or lo plaira.
CH. d'oRTH. 8*il y avait quelque voisin
(bourgeois)qui sal&t pores ou truies,(nou8
voulons) qu il puisse vendre le lard (du
cou), les oreilles, les pieds, le dos, les
lombes. — Voy. Salat.
SAXABAN, SALABANE; voy. Sa-
rabantene,
SAJLABARBE (Laruns), gratte-cul,
fruit de I'eglantier, cynorodon.
SALADS, Eiisalade, salade.«-Voy.
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252
SAL
Miut — Quelques Cagots s'^taient reunis
pour un repas dans une maison du Haut-
de-Gan. Sans autre motif que la repro-
bation dont leurs pareils ^taient partout
robjet, on les assaillit avec violence ; ils
furent chassis k coups de b4ton. C'est
ce que rappelle le couplet suivant (voy.
Hist, des races maudites, fr. miqhkl):
Yamey plus nou toumaran Lous Cagotz
au ffaut-de-Gran ; Qu'eusy han dat la has-
tounade, Aco qu'dre la salade qui eus ha-
Mn preparat Tau ser, quoand haboussen
soupat. Jamais ne reviendront les Cagots
au Haut-de-Gan ; on leur donna la une
bastonnade : c'^tait la salade qu*on leur
avait preparee pour le soir, quand ils au-
raient soup^,
Salade ;jadis lieu d'inhumation des
supplicies k Pau. — Le 21 mars 1696, le
parlement enjoignit aux jurats de « faire
reparer au plus t6t les murs de la Salade.,
oCi les chiens entraient pour y manger les
corps des Chretiens. » arch. — A la sa-
lade! signifiait alors: k la voiriel Le nom
en est reste a un petit chemin, k gauche
de I'entree (est) de la ville : Lou camidela
Salads. II conduisait au lieu d'inhumation
des supplicies.
SALAD^, Saledi, Salader, Saleder,
qui peut ^tre, ou doit ^tre sale. — , qui
sert pour saler : Ung tos saleder, un vais-
seau de bois pour saler. — , subst., sa-
loir. — y lieu oi Ton sale, oil Ton dispose
ce qui a ^t^ sal^.— Voy. SalaU.
SALADOU, saleur, celui qui sale les
viandes. — , qui fait le commerce des sa-
laisons.
SALARI, salaire : Es tengut pagar
entierement lo salari. couT.s (Le maitre
qui sans motif legitime donne, avant Tex-
piration del'annee, conge ^ son serviteur)
est tenu de lui payer entierement lo sa-
laire. Avocat no prendra autre salary que
lou qui sera redglat per lous judges, p.r.
Avocat ne prendra autre salaire que celui
qui aura ^te r^gU par les juges.
Salarisar (donner salaire), r^tribuer :
Salarisar lours clei^cs, P. B. Retribuer
leurs clercs (les clercs des greffiers).
SALiAT, 8al4. — subst. masc, viande
salee, mets conserve. Zow salat de Beam
D. B. Le sale du Beam (les viandes
que Ton sale pour la provision de I'an-
nee). — Henri IV dcrivait, mai 1598:
« Monsieur de Caumont, ce mot par Per-
ryeque, I'un de mes sommeliers de panne-
terie, est pour vous prier de m'envoyer
par les premiers une douzaine d'oies sa-
lees de Beam, les plus grasses que vous
pourrez recouvrer, de sorte qu ellea fas-
SAL
sent honneur an pajs . » Lett, Miss. *—
L'industrie des salaisons est Tone des
plus productives du pays. Les jambons,
particuli^rement, sent rechercnes pour
les qualit^s excellentes oui leur viennent,
en grande partie, du set de la fontaine
de Salies, superieur k tout autre. On ks
connaf t partout sous le nom de a jambons
de Bayonne » ; mais le Beam peut dire
(que viRGiLE et Bayonne surtout le lui
pardonnent): affcec mea salsa fuerepr'm,
tulit alter honores. » C'est moi qui les
salai. . . un autre en eut I'honneur. — On
lit dans le Memoire swr le BiarUy ms.,de
rintendant Lebret : « On fait dans plu-
sieurs endroits, mais principalement dans
la plaine de Pardies et aux environs d'Or-
thez, de grandes nourritures d'oies, dont
on sale les ciiisses, qui servent aux ha-
bitants du Beam pendant toute Taimee,
et dont on envoie pr^sentement (1703) a
Paris, oCi la nouveaute du mets 1 a peut-
^tre fait estimer plus qu'il ne vaut. » —
Le sel qu'a voulu mettrel^M. rintendant
n'est pas du sel attique.
SALATfi (Aspe) ; voy. Saladi.
SAIiAT^RE, oseille.
SALATOBI, salage. — , se dit aussi
pour le lieu o\!i Ton fait le salage.
Salbie ; mSme signif. que Sabie,
SALE, salle. — , maison seigneuriale,
maison noble, fortifiee : Une sale fork
aven fou^satz a maneyre de castetm digt.
Une maison fortifiee ayant fosses comme
un chateau. — « SaUi, Salle, habitation
d'apparat du proprietaire barbare. » qui-
CHERAT, Formation fr. des anc, noms dc
lieux; Paris, A. Frank, 1867.
SALfi, SalU, masc, sali^re. — , petit sac
k sel des pasteurs: Qui la sau deu saU da-
ben a lurs moutous. F. Egl. (Les pasteurs*
qui donnaient k leurs moutons le sel de
leur sali^re (de leur petit sac).
Salec, esp^ce de vetement: lusaUct,..
totz apedassatz ; 1394. arch. Trois « ve-
tements » tout rapi^ces . ^ Cf. D.-c. wsal-
ganium, tunicoe species. »
SAIiEDfi, Saleder ; voy. Salade, ^
SALifiRE (vers Peyrehorade), feoo.,
bol : Fren le saUre, Que I'ey pUycuie de
bin. Prends le bol, je I'ai rempli de vin.
Rev, des Bass.-Fyr., sept. 18^.
SALiEYA (Bay.), se mouvoir en toos
les sens. lag.
SALHEYT, masc. , gr^ve plantded'o-
siers, saussaie.
SALHI, Salhir, jaillir. — , sortiriEd
salh com un espous De sa crampe espou-
sau, PS. II sort comme un ^poux de sa
chambre nuptiale. — , ref . , s*elancer ; Se
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SAL
M!hide la gUtie, bar. II s'elan^a hors de
Teglise.
SALHIDEj f^m., jailUssement. — ,
Bortie: La salhide detts detengutz. p. r. La
sortie (de prison) des detenus . — Las sa-
Ihides deu matii e deu see, Ps. La succes-
sion r^goli^re du matin et du soir.
SALIBA, Chaliba, saliver ; voy. Es-
chaUba.
SALIBE, Chalibe, Eschalibe, sative :
Eicopi en terra, efe lotde la salive. h. s.
II cracha k terre et fit de la bone avec
la salive. L'a\tyamiot libre e hardit Qui-s
pren dab eschalibe au digt N. lab. L'in-
secte libre et hardi qui se prend Ha puce
Que Ton prend) avec de la salive au
doigt. — On dit d*un grand buveur qu'il
est ibrounhe coum chalibe, oar. Ivrogne
comme salive.
SALlft, Sailer, masc, sali^re : Dus
taliers d'estaing (estanh) . arch. Deux sa-
li^res d*^tain. On dit aussi saliere, fern.
— Voy. Sale, — , coffret k sel, accrochd
dana les cuisines k Tun des cOt^s de la
cheminee. — , saloir.
SALI&, Bailee, Salier, de sel, par oil
I'oa transporte le sel : Lo cami Saliee^ lo
cami aperat Salier, dict. Le chemin « Sa-
lier >', le chemin appele « Salier. » Grand
chemin qui conduisait deTarbe8(H.-Pyr.)
k Salies, ou Ton allait acheter du sel.
La font salUre (Salies). La fontaine sa-
lee. — De tout le B^arn et des centres
voisines, on venait k Salies s*approvision-
ner de sel .
SALH^IHE ; voy. Salie, 1.
Sallergue,fem., saloir : Une saliei'gue
ond se sale, la cam, arch. Un saloir oil se
sale la viande.
SALIGAA, masc, saussaie, oseraie.
SAUGUE, f^m.; mAme signification
que le precedent. — . saule: Ere tremou-
labe coum ue saligtie. H. pell. EUe trem-
blait comme un saule.
SALIGUfi, saule; Que-s segouteix har-
didete Sus la brangue d'u saligue, Ta ha
miralha sa gourgete Sus lou cristau deu
blanc gUrh, v, lab. (La bergeronnette) se
secoue bardie sur la branche d'nn saule,
poor que sa gorge se mire au pur cristal
du bord de I'eau .
SALiIN (vers la Chalosse), saloir. —
Voy. Nadau,
SALME ; voy. Psaume,
SAIiOUPlB;, SALOUPIS, masc,
saloperie, ce qui est sale, la salete, des
saletes : L*aygue clare e lou saloupis, pey.
L'eau claire et Teau sale.
SALOUPEYA^ faire des salet^s^faire
Balement, agir salement.
SAM
263
SAIiOUPI, rendre sale : Aygue salou-
pide, eau salie.
SALOUTRlBS (Aspe), f^m. saloutrh'e,
saligaud, souillon.
SAIiOUTRBTA (Aspe) ; m^me si-
gnificatio n que Sdhupeya,
SAIjOUTRIS (Aspe) ; voy. Saloupe,
Saloupis,
SALitn); voy. Salut.
SALUDA, saluer : Jou bous saludi.
CAT. Je vous salue. — Bminjowr, moussu,
I'abat d'Aspe que-b salude I pr.b. Bon-
jour, monsieur, Tabbe d' Aspe vous salue!
Se dit pour faire remarquer k quelqu'un,
qui n'a pas I'air de s'en apercevoir, qu'on
lui fait une politesse. Lous qui trop se cou-
nexen, De loenh que-s saluden. pr.h. Ceux
qui trop se connaissent, se saluent deloin.
SAIiUDATRE, qui fait trop de sa-
lutations.
SALURGUE, ^cume saUe que Ton
retire de la graisse bouillante oii Ton a
mis des salaisons. On s*en sert pour as>
saisonner quelques mets,particuli^remcnt
la broge, p&te de farine de mats : Broge
dab salurgue .
SALURGXJES, dans F,^/.,poissoii3
sal^s.
SALURMI (Oloron) ; mSme signifi-
cation que Salurgue,
SALUT, SALUD (anciennement du
g. fem.), salut : Trop gran salud es abe^
mdore, H. 8. Tr6s-grand salut doit ave-
nir. — Diu boil lou salut detoutz tous homis.
CAT. Dieu veut le salut de tous les bom-
raes. — , sante, dans cette expression
proverbiale : Que dab salut bous y tour-
netz ! NAY. Qu'avec bonne sant^ vous y
reveniez ! (Puissiez-vous en bonne sante
refaire co que vous avez deji fait ! ]. — ,
action de saluer : Mounds d'Olourou,
Mounde de hhre d'haunou ; Bet salut en
arribant ; Mey bet en p'en tournant, D. b.
Gens d'Oloron, gens de beaucoup de po-
litesse ; (ils vous font) beau salut quand
vous arrivez, un plus beau quand vous
• vous retirez. Les visites leuretaient d'au-
tant plus agr^ables, qu'on les leur faisait
plus courtes ; ils se montraient aimables,
mdme k regard des f&cheux. Ne serait-ce
point la preuvequ*ils ont la plus exquise
courtoisie. Le dicton ne pent aujourd'hui
signifier autre chose.
SAIjUTARI, salutaire.
SAIjUTATIOU, salutation . — Dans
H.8., Salutation, Salutation angelique.
Samaa (Salies), vaisseau qui servait
k tirer Teau de la fontaine salee ; il con-
tenait 92 litres.
8AMBIU ! Chambiu I juron. — Voy
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254
SAN
Cham-Diu ! — En fran^ais, « Sambieu ! »
dans BBONIEB.
SAMIA : Yoy. Semia.
SAMPOULHE (Aspe), ampoule. —
Cf . eep. « sarpuUido », petit bouton sur
la peau ; — piqAre de puce.
San ; voy. Saa,
SANA, Sanar, gu^rir : Fo sanada,
H. 8. (Lafemme qui avait unflux de sang)
fut gu^rie.— Voy. Sani,
SANADOn, gudrisseur. — , un empiri-
que, un charlatan .
SANG; voy. Sang,
SANG^, Sanceey Sencer, entier, in-
tact, sain : Ufruut sancS. Un fruit intact,
dont aucune partie n'est g4t^e. — , pur,
integre : Coo sancee, PS. Coeurpur. — La
sanctitat deu paa senser (sencer), h. s. La
fete du pain pur (la f§te des pains sans
levain). — Lat. « smcerus. »
SANGETE : voy. Die-Doc,
SANGHE, Chanche, Sange, ustensile
dont se sert le pasteur pour recueillir le
lait lorsqu'il trait les brebis. De la aanche
le lait est vers^ dans un vase plus grand.
— Voy. Oubet,
Sanct ; voy. Sant.
Sancta-Fee, Sante-Fee, Sainte-Foi ;
voy. SmU-Fee,
SANGTIFIGA ; voy. Santifia.
Sanctitat, saintet^. — , fSte solen-
nelle : Oardes la sanctitat deu paa senser
{sencer). h. s. Garde (observe) la fSte des
pains sans levain.
Sanctnari ; voy. Santuari,
BAJHESTATy Um., ^at de ce qui est
sain. — , salubritd. — Voy. Sanitat, aantat.
SANG, Sang, masc. et fern., sang: Ar-
rouy coum lou sang. Rouge comma le sang.
La sang deus infideus hhre cops harreyade.
G. BAT. Le sang des infid^les bien des fois
r^pandu. Pilot.,, prenco de I'aygua e UshorS
las maa^, disent: D'aquesta sane so jo
ignossent... H. s. Pilate prit de Teau et se
lava les mains, disant : De ce sang je suis
innocent.^ Bourimentde sang, Ebullition
de sang; voy. Sang-bouriment , -^ Fhjt de
sang, voie de fait, blessure, effusion de
sang. — Voy. Bees-de-sang . — Pene de
sahg,justici de sang (peine de sang, jus-
tice de sang), peine capitale, condamna-
tion h. mort : Delictes qui meritassen pena
de sang. F. H. Crimes qui m^riteraient la
peine de mort. Nftl haro no potfarjueticie
de sang. F. B. Nnl baron ne peut condam-
ner k mort. — Sang, extraction, famille:
Aquetz eren hondratstper lo poble, e no eren
pas de mayor sane que nos, h. 8. Oeux-la
furent honoris par le peuple, et ils n'E-
taient pas de pins grande extraction (de
plus noble sang) que nous.
SAN
SANGALBTB; mdme. signification
que Singraulhete.
SANO-BOURIMBNT (Ebullition de
sang), Echaufferaent de sang.
SANG-BOURIT (sang-bouilli), qui a
le sang Echauffe .
SANGE; voy. Sanclie,
SANGLA, Sanglaa ; Sanglar, san-
glier ; Prenquo (prenco) vii lots de bit per
cose hun (un) cap de sangla. bar. \\ prit
sept pots de vin pour (faire) cuire nne t^te
de san glier. Los sanglaas au boscq ahd-
jam. PS. Les sangliers logeant au bois (h6-
tes du bois). Pore o troya sanglar, san-
glier mAle ou femelle: De tot pore o troya
sanglar om pague lo coarter dabant. F. B.
De tout sanglier (pore ou truie), m4le on
femelle, on paye (on doit donner au sei-
gneur) le quartier de devant.
SANGLANHE, Sanglagne; voy. 5in-
graulhete.
SANGLAT7T, sanglot. — , hoquet:
Sanglautz, toussitz, arrautz f. Egl. Ro-
quets, toux, rots.
SANGLENT, sanglant : Sas maas
samglentes. PS. Ses mains sanglantes.
SANGLOUT, Sanglot, hoquet.-,
sanglot. Anc, on ^crivait sanglot et Ton
pronon^ait sanglout; voy. PS. LXXX. — Lou
sanglout deu couloum. lam. Le roucoule-
ment du pigeon.
SANGIiOUTOUS, sanglotant.
SANGLUMI, Senglumi, arbrisseaa
des haies ; rhamnus fratigula ; le nerpmn
bourdainier. j. bergerbt. — Voy. Senguini.
SANGNUSB, Sangrahuse (vers les
Landes), fem. , qui tire du sang, sangsne.
— Aqueres madames qui hhi mestU de
plasi, que las aph'en en biamSs sangnuses.
LETT. ORTH. Cos dames qui font metier de
plaisir, on les appelle en b^amais saog-
sues. Com sangrahuses, A queres guses D<m
ahamiats que pegniquen le pit. i. saLlks.
Comme des sangsues, ces gueuses piquent
la peau des affam^s (de plaisir). — « Sang-
sne, mattresse qui mine son. amant. » a.
delvau, Lang, verte,
SANGRAHUSE ; voy. le pr^cddent.
SANGUII; voy. Senguini
SANGUINARI, snnguinaire : Los ho-
mis sanguinaris, PS. Les bommes sangm-
naires.
SANGUINETE, sanguine.
SANI, guerir : Sanitper las oundeepui-
zades A la nabh^e hount. v. bat. f II est)
gu^ri par Tean puisde k la nouvelie fon*
taine.--* Voy. Sana,
SANITAT, gudrison. — , sant^.
SANITOUS (vers la Chalosse), sain,
bien portant.
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J
SAN
SANNA, Sayna, saig&dr : D'aimou per
h(m8(lou coo) que^m 9ayne. nav. D*amoar
poor vous le coeur me saigne .
SANNARE, Sayn^e (grande effttsion
de Bang), massacre, carnage, toerie .
SANNIE, Saynie, Sagnie, saign^e. Ha
las sagnks, dans F. Pcui.j faire les sai^
SAP
265
SANNOUS, Saynous, saignant^, san-
giant.
SANQtJBTE, f^m., mets,.8ang de vo-
laille coagule que Ton a fait frire.
SANRA, Sanrer. Saenrer (contrac-
tion de $a an rer, oxx men arrer, ^a en ar-
ri^re, ci-devant), feu, defunt : Ramonetde
Corihie . . . apresent sanrer . bar . Ray mond
de Corthie, presentement defunt. Bema-
dine, mother sanrer de Bidau, R. Bernar-
dino, femme defunte de Bidam, Saenrer sa
mother. B^Q, Feu sa femme. — , adv., an-
tcrieurement, autrefois : Cum saenrer es
tMa<. F.B. Ainsi qu'anterieurement c'^tait
Tusage.
SANTySanct, Sent, saint: Loussantz
ehangUis. Les saints evangiles. Tous-
Sonets, F. Egl, La Toussaint. Lo cape-
raa de Sancta-Maria. arch. Le cure de
Sainte-Marie ( d'Olomn). Lou Dijaus-
Sent OAT. Le Jeudi-Saint. — Lous sancts
Judius. F. Egt, Les patriarches Juifs.—
Lo Sanct-Pay. P.R.Le Saint- P6re. —
Toutz lous Sentz que boUn lutz. pr.h.Tous
les Saints veulent lumi^re. En fr. « A
chaque Saint sa chandelle. » gruther,
Prov. « 11 n'y a si petit Saint qui ne
veuille sa chandelle. » oudin, Curios fr.
— Dans H. 8., on trouve»an<et«tfn<indif-
feremment employes : Sent Maiheu, saint
Mathieu, sant March, saint Marc, sent
Pee, saint Pierre, sant Johan, saint Jean.
Sent est aujourd'hui d'un usage plus fre-
quent que sant^ particulidrement dans les
vocables : Sent-Laurentz, Saint-Laurent,
S&it Bisentz de Saties, Saint- Vincent de
Salies, Sente-Oroutz dOlourou^ Sainte-
Croixd'Oloron, etc.Cette forme de I'adjec-
tif sant a et^ relevee dans Ch, Cr. alb.;
« elle se rencontre au sud du Langaedoc»,
dit M. Paul Meyer. Nous avions indique
dans la Gram, beam., \^ edit (1858), que
sent pour sant etait generalement em-
ploye en B^arn. Le Catalan dit aussi
•< Sent-Steve, Sent- Laurens; voy. Bev. des
t. rom., octobre 1875 ; textes publies par
M. Alart — Onjuraitper aquetz santz,
F. B., par ces saints ; sober santZy surles
saints. D'apr^s marca, Hist, de Biam,
p. 337^ les mots sober santz $inr&8aent
« sor les Saintes Reliques. » C'est une
erreur. On voit dans les textes que per
aquetz santz, sober aantz, d^signent les
Evangiles, Tautel, le missel, la Croix : La
man dextre sober Vautar e suus lo libe mis-
sau e la sente beraye crotz. . ., « per Diu e
per aqnes santz. .... jurt. » m. b. La
main droite snr I'antel et sur le missel et
sur la sainte vraie Croix. . .< par Dieu et
par ces objets sacr^s, je jure. » Jura
sober los sants eoangelis e sober la
sancta beraya crotz de Diu tocatz de sa
maa dextre. f.b. II jura surles saints
Evangiles et sur la sainte vraie Croix de
Dieu touches de sa main droite.
SANTAT, Sanikit, Sanetat, sant^ :
Esta nete qu*ey la meytat de la santat.
D' DKFAJJL. (Cornice agricole de Morlaas.
16 Oct. 1882). Etro propre, c^estla moiti^
de la sant^ • Santat a qui tii pecetes, Pe-
cetes a qui He santat! nav. (Donne de la)
sante a qui tient des « pincettes », des
€ pieoettes)) k qui tient la sante; (donne de
la sant^ au ricne, de Targent au pauvre
bien portant! ). Sanitat habent. arch.
Ayant sante. — , etat de celui qui est saiu
d'esprit: Malaude son corps.., (en sanetat
de son entendement ). IB. Malade de son
corps, (en sante de son entendement), sain
d 'esprit^
SANTETAT, Sentetat, saintet^. — Voy.
Sanctitat.
SANTIFIA, Sanotiflca, sanctifier,
rendre saint : SancHfica lou sahaU F . Egl.
Sanctifier ( cel^brer suivant la loi reli-
gieuse) le ibur du sabbat.
SANTOUS ; voy. Minye-Sentz.
SANTUARI, Sanctuari,6anctQaire:
Diu es aqued qui residex Dehens son sane •
tuari. PS. Dieu est celui qui reside dans
son sanctuaire.
SAP, SAPB, masc, seve : Lou sap
quepuye e qu'apoup^re Varbou. N. lab. La
seve montd et nourrit Tarbre. On dit aussi
sabe, f^m .
SAP, 3» pers. du sing., present de Tin-
dicatif de Sabe, savoir.
SAP A, Saba, ^tre en sdve ; Quoand
saparan lous c4issous. Quand les chines
seront en s^ve.
SAPAR. masc., tique.
SAPATERO (Biarritz), CH., poisson,
espdce de canth^re vulgaire; sparus can'
tharus.
SAPB, subst.; voy. Sap, 1.
SAPB, verbe : mSme signification que
Sabe, 2.
SAPIBNGB, Sapiencia, savoir :
Homi de gran sapience. Homme de grand
savoir. — , sagesse : La temoo de Diu. . .
esdela sapiensa Ventrada. ps. La crainte
de Dieu est le commencement de la sa-
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256
SAB
gesse. Salomo ere de gransapimcia, H. 8.
Salomon ^tait d'une grande sagesse.
SAPIENT, savant.—, sage, pleinde
sagesse : Prepaus sapiens ma bouquepar*
lara, PS. Ma bouche ppononcera des dis-
cours pleins de sagesse. — Sapiot, Sa-
piou, sync, de Sapientot, Sapientou, demi-
savant pr^somptueux.
SAPIENTAS, savantas.
SAPIEY, premiere personnedu sing.,
pr^s. du subjonctif de Sabe, savoir.
SAPIOT, SAPIOU; voy. Sapient.
SAPIS, SAPITZ ; voy. Sabe, I ^
SAPOLiE. Chapole (Aspe); on dit aussi
pole (Osse); m^me signification que^Sow-
bac.
SAPOU (Lescun), crapaud. — Esp.
« sapo. » — Port « sapo. » — Basque
« zapo. »
SAPS; voy. Sabs,
SAPTAT, qui a one saveur d^sagr^a-
ble, une saveur de chose qui commence k
dtre gAtee.
SAPTE, masc.—, saveur desagr^able;
voy. le precedent. — II y a dans F. Egl.
un empfoi de ce mot au fig. : Lous noums
deus huganauts deus Juditts an lou sapte,
Les noms des huguenots Cles noms que
les huguenots donnent k leurs enfants) ont
la « saveur » de ceux des Juifs (Samuel,
David, Sara, Rachel, etc ).
SAQUE, fern., grand sac, balle: Las
saquesds laa, les balles de laine.
SAQUfi, adj., dont le fem. saqu^e
est usitee dans la locution agulhe saqu^re,
aignille dont on se sert pour coudre les
sacs. — Esp. (Arag.), « la saquera »,
Taiguille k coudre les sacs.
SAQUE-DI6T; voy. Chaque-digt
SAQUEMANB, sac, pillage : Donar
a saquemane. aroh. h. Donner au pillage,
mettre k sac. — Voy. Sacaman. — Esp.
« sacomano . »
SAQUliiRE, grande quantite de sacs:
Que hetz d'aquere saqueref (k^iB faites-vous
de tous cessacs?
SAQUl^RE (Mont.), la pause.
SAQU£iRE ; voy. Saque .
SAQUET (sachet ; dim. de sac^ sac),
petit sac : U saquet de sau. Un demi-sac
de sel (10 kil.). — , s'emploie (Mont. )
comme synonyme decapulet; voy cemot
SAR AB ANTENB, Salaba/ntene,Um. ,
nombre ind^termine, grand nombre. — Cf .
« salaban » (Saint-Gaudens, H.-Gar.),
tas. « Salabane » (vers Bardges, H.-Pyr.),
assemblage de gerbes, sorte de meule de
gerbes k base circulaire et terrainee en
pointe. — Salabane s^emploie Ik, au fig.,,
pour signifier grosse femme .
SAR
SARGADfi ; voy. Sareladi.
8ARGI (Aspe), raccommoder unv^te-
ment, rapiecer des hardes, ravauder des
has. — Sarci, mettre dans, gamir, remplir
en pressant : U cabimt sarcit d^ linge. Uue
armoire bourree de linge. — U sarcit, un
dodu, Qui est poteU, gras et plein, aui
chairs fermes. Sarcidet, sarcidoty dim. Sar-
cidas, aug. — Cf. lat. « sarcinare « ; —
« sarcire. »
SARGIDOURE, SarcUoure (Aspe),
ravau dense.
SARGLA, Sercla ; Sarclar, sarcler :
Debet sa/rclar, segar e tote obrerie. c. s. II
doit (il est tenu de) sarcler, scier les bles
et faire toute corvee de serf.
SARGLAD^, Sarcadi, Serdader,
champ qu'il faut sarcler , champ oii Ton
sarcle : S'ey biste tremotUa la bielhe au
sarcade, Y lou chibau a rentable, D. b. On
a vu la vieille tremble ter au champ oii elle
sarclait, et le cheval k Tetable. Se dit en
mai pour signifier que les froids ne sont
point encore passes.
SARGLADOU, fem. Sarcladoure, ce-
lui, celle qui sarcle. On dit aussi Sardayre,
masc. etfem.
Sardan ; voy. Sartan.
SARDIAT (Biarritz), CH., espece
d^anguille ; murasna angullla.
SARGENT ; voy. Senjant.
S ARGUE ; m^me signif. que Skye,
SARGUES (Ossau), branches mortes
des arbres. — Esp. « seroja », brindille,
branche s6che qui tombe de I'arbre.—
Voy. PeUsnes,
SARl£ ; voy. Sami, 2.
SAR J ANT, Saryant ; voy . Seryant.
Saroy, dans f.n. ; mtoe signif. que
Cujalaa ; voy. ce mot.
SARPATAA , un individu turbulenL
— Cf. « sarpatano >», femme qui s'en
prend k tout, l.d.s. Diet, langued.^fr.
SARPEBIUS ! juron sans grossic-
rete ni violence. — « Sac-§r-papier ! Sa-
pristi I »
SARPOULET, Serpoulet, Serpouret,
serpolet ; F^he lou sarpoulet. Paitre le
serpolet.
SARRA ; voy. Sarre,
SARRA, Sarrar, serrer. — , mettre
enlieusAr, garder, cacher. — , enfermer:
£hi Iocs escuus ed m'a sarrat. Ps. II in a
enferme dans des lieux obscurs. — Sarra
lou bestiaat faire rentrer le betail, enfer-
mer le betail qui revient du p4turage.— .
fermer : Sarran bee las portes, h. s. lis
ferm^rent bien Les portes. Orampe sar-
radeab la clau, d^n. Chambre fermee k
clef.—, boucher : Prener le terre dou her-
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SAB
gerper sarrar hs hofoeires, L.o. Prendre
de la teire du verger pour boucher les
lrous(les fuites d'eau du canal du moulin).
— , sceller : Procez clos esarrat, cx)DT.8.
Proems clos et scelld (il 8*agit de pieces
envoyees en cour d*appel). — Sarrem lou
hrouquet, PR. b. Seirons la « broche »,
le fausset. Nelaissons plus couler le yin,
au sens de « ArrStons les frais », ou, pour
toute autre chose : « en voil^ assez. »—
« Glaudite jam rivos, pueri, sat prata bi-
berunt. » virgilk. — Voy. Sarrat, 1,2.
— Bebe u cop sarrat, (boire un coup
serre), boire trois. coups, vider trOis fois
son verre. Le second coup est serrd entre
le premier et le troisidme.
SARRABEG> Sarrabet, sorte de filet
pour la p^che.
SARHADE, action par laquelle on
serre, serrement : Ue sarrade de maa,
Une forte poignee de main.
SARRADURE ; mSme signification
qaeSarrason.
SARRAIjH, enclos : Prat, virihe ou
autre sarralh. couT. s. Pr^, vigne ou
autre enclos, — , domaine tout d'un tenant :
Borde, murcUhes, ierre, , . aperades, . . lo
sarralh de Mantz . arch . p . Metairie, mu-
lailles, terres(tout d'un tenant), appelees
le domaine de Mantz. Dties vinhes db ung
hostau e truilh, berger, . . , tout en un sar-
ralh, ARCH. (Bayonne) . Deux vignes avec
une maison et pressoir, verger... tout
d'un tenant. — , bercail : Nos em lo troppet
de son sarralh, PS. Nous sommes le trou-
peau de son bercail.
SARRAIjHA, mettre une serrure a
une porte, k un coffre, etc. : Co/re de
noguer bien sarrdUtat e bartaberat, argh.
Coffre de noyer oil Ton a mis (qui a) une
serrure et despentures. -4rgu« de corau.,,
sarralhade ab sa clau. IB. Coffre dech^ne
garni de serrure avec sa clef. — , faire
jouer un serrure. — Voy. Sarralhefa,
SARRALiHE, serrure : Espia peu
hourat de la sarralhe, Regarder par le
trou de la serrure. Sarralhete, sarralhote,
dim. Sarralhasse, aug.
SARRAIiH£:, Sarralher, serrurier.
SARRAIiHE JA, Sarralheya, freq. de
SorraZ^a, toumer etretourner la clef dans
la serrure.
SARRAMPIG, rougeole : La pigote,
lou sarrampic, lafrhbe,,, DE8P. La variole,
la rougeole, la n^vre. — Esp. « saram-
pion. »
SARRASII;voy. Blat-mourou.
SARRASIS; voy. Arrasiet,
Sarrason, fermeture : Nuts horn en la
vie no deu meter pau nefar sarrazon. L. o.
SAB
257
Nul bomme ne doit mettre pieu ni faire
fermeture sur le chemin (public). — , ac-
tion de sceller : Sarrason de procez. coUT.
s. Action de sceller les pieces d'un proccs
envoyees en cour d'appel. — Voy. Sarra.
SARRAT, serr6, ferm^, mis en lieu
8i\r. — , cache, dissimul^, un homme «bou-
tonne », celuiqui ne laisse penetrer ni ses
desseins, ni sa pens^e. — , interessd, qui
est trop attache k ses int^r^ts. — , constipe.
Sarrat, subst., enclos : Aute camp e
sarrat tot barcuiat. art. Autre champ et en-
clos tout entourd de foss^ — Voy. Sarralh.
8ARRATORI, lieu sdr oi!i Ton serre,
oi!i Ton garde les choses .
SARRATRE (Vic-Bilh), scieur de
long).
SARRE (Vic-BilK), scie de scieur de
long. — Sarra (Mont), scierie.
SARRE -BROUQUBT (serre-faus-
set), un avare, « dur k la desserre. » —
Diu n*ey pas u sarre-brouquet. sbrm. « A
qui du sien donne, Dieu redonne au cen-
tuple. »
SARRE-GAP, serre-tSte .
8ARRE-LA-BAQUETE ; voy. Ba-
quete.
SARRE - L'ARDIT (serre-le-Hard),
un serre- liard, un pince-maille.
SARRE-PISTOLES (serre-pistoles),
^conome, interesse. — , un harpagon.
SARRI, isard: Pays d'ours y sarris.
V. LAB. Pays d'ours et d'isards. Lou sarri
garimbeye, Tout leuyi ricoutcheye. lac.
L'isard gambade, tout leger il cabriole.
« L'isarus, vulgairement sarm... n'estpas
plus grand que le bouc domestique. » gas-
TON-PHCEBUS, D^utte de la chasse. — D'a-
prds A. BRACHET, le mot &. « isard » pro-
c^derait du b^arnais sarri; voy. Diet.
6tym., p. LI. — On lit dans littrS, Diet :
« Prov. uzam., Catal. isart et sicart. Ori-
gine inconnue. Attendu que Tanimal fait
entendre un siffiement par les narines,
M. Roullin demande si isard ne tiendrait
pas au germanique anc. all. hissen, siffler;
anglais hissing, sifflement. D'un autre
c6t^, la forme proven^ale qui a un n fait
penser au germanique isem, eisem, gris
de fer. » — Cf. esp. « sarrio », bouquetin,
espdce de chamois .
SARRIADE, troupe d'isards; dans
F. lab., les isards.
SARRIlii, d'isard, oi]i il y a des isards :
Pene sarri^e, montagnes des isards (Eaux-
Bonnes). — « Sarri^re (lOSG""), rocher le
plus fantastiquequeTon puisse imaginer,
veut dire isard en patois. En effet, autre-
fois ces jolis animaux affectionnaient par-
ticuli^rement ces aiguilles inabordahles .
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258
SAB
Mais les bergers leur ont joud tant de
tours, qu'ils n'y vienDent plus que raore-
nient Tantdt ils les poussaient aux som-
mets, et, s'ils etaient assez nombreux pour
les cemer compl^tement, ils les for^aient
de se pr^cipiter du haut de cette nouvelle
roche tarp^ienne. D^autres fois, ils po-
saient d'avance une planche chancelante
entre deux rochers, et les isards qui vou-
laient passer trebuchaient dans Tabime. D
c'« R. DE BODiLLE, Cruide Jam.
SARHItii, Sarie, Sayri, Seyrt, char-
rier, morceau de grosse toile. — Segutsus
drin de heu$, dah u mechant swriL MET.
Assis sur un fagot de foug^res, avec (re-
couvert d') un mauvais drap.
SARRIOUS, masc. plur., sarriette
des jardins et des Hois.
SARROT« quantity de choses de m^me
espece: Bemat... que-s pren enmaridatye
Yane de Prat dab u sarrot d'ardiiz. pkt.
Bernard prend en manage Jeanne de Prat
avec quantity d*ecu8. Que-h Uxi ia-p plaa
cauha Bou sarrot de lenhes. yiqh , Je vous
laisse pour vous bien chauffer bonne
quantity de bitches .
SARROTJ, Serrou, sac de berger; sac
de chasseur, ordinairement de peau d'i-
sard : Lous serrous garnitz,... Que pujam
tout dret Decap a Brousset. F. lab. Les
sacs gamis (de provisions), nous montons
tout droit vers Brousset . — Cat . <• sarro . >»
Sartan , Sardan , po^lier : Jo?ian
Bayard, sardan d'Oloron, arch. Jean
Bayard, poMier d'Oloron.
SARTANE (Oloron), po61e pour faire
griller les ch&taignes.
Sarte, po^le pour frire : Dus platz,
une sarte. arch. Deux plats, une poele.
SARTB, Sartre, tailleur d'habits :
Aprenedis en to offici de sarte. arch. Ap-
prenti pour le metier de tailleur. La sar-
tese, D^N.Ja femme du tailleur, ou la cou-
turi^re.
SARTESE ; voy. le precedent. —
(Aspe), couturi6re.
SARTESE (Salies) ; mdme significa-
tion que Camisole ; Voy. ce mot. — Esp .
(argot) « serta », chemise.
SARTOLE (Osse), couturi^re.
* SARTOU ; m6me signification que
Sarte. Dans N. past., la sartoulesse, la
femme du tailleur. — Sartoulet, dim. de
Sartou,
SARTOtJ (Aspe), masc. , petite po61e.
— Voy. Sarte, 1 .
SARTRE ; voy. Sarte, 2.
Sarya, Sarffue; m^me signification
que S^e.
SARTAMT, Saryanterle ; voy. Ser-
if ant, Serhent.
SARYBTE ; espece de serge fabci-
qu^e enB^arn.
SASI ; voy. Sasit, 2,
S ASI, Saysi, Sasir, Saysir, saisir:
Maus los saysin. ps. Des maux les saisi-
rent — Bees sasitz, bien saisis . — , inves-
tir, mettre en possession. — Saj/sitde,B,^
nanti de. — Voy. Poudre.
SASIDE, SATSIDE, saisie.
SASINE, Saysine, jouissance, usage,
possession d*une chose : Meter en posset-
sion e sazine de la terre. arch. Mettre en
possession et jouissance d'une terre. —
En fr. ti saisine », ce qui appartient de
plein droit k Theritier.
SASIT, participe pass^ de ScLsi, saisir.
SASIT, Sasi. rassasi^ : De vita sa-
sit 'ed sera. PS. II sera rassasie de vie.
Lous sante seran sasis.,. Trop hurous de
hede lou houn Dlu soulamens. F. Egl. Les
saints seront rassasi^s, trop heureux de
voir le bon Dieu seulement Urop heureux
de vivre de la vue seule de Dieu).
SASOU, Sesou, Sason, Sazoo, sai-
son: Pendent la sesou de las /Ions. dksp.
Pendant la saison des fieurs.^— JSa teiapt
de sazoo, en temps de saisoo, temps ou
Ton fait certains travaux ; la locution fr.
est « en temps et saison » : La ierrepro-
nietou hobrar (ohrar) en temps de sazoo.
ARCH, lis promirent de travailler la terre
en temps et saison. — , temps, epoque :
En aquere sazoo, ere Ahacuth profMUx.
H. s. En ce temps-l&, Habacuc etaitpro-
ph6te.
SASTRE ; mSme signification que
SarU, 2.
Satallite, satellite : Plusors autres. Ion
satallitz e consortz. arch. p. Plusieurs au-
tres, leurs satellites et consorts,
SAT£G, SATfiT (Ossau), traineau,
sorte de voiture pour les transports par
les chemins abruptes .
SATII, satin: Quinzefioriis e mieyper
une pesse c^^a^ii.E.Quinze florins et deoii
pour une pi^ce de satin.
SATISFA, Satisfar, satisfaire. — ,
reparer: Pagar e satisfar totz dampnadgei.
ABCH. o. Pa yer et reparer tons dommages.
SATURE (Lescun); mSme significa-
tion que Coumpanaye et Mascadure.
SAU, fem. , sel : Per sac de sau qid t^
porte a cot, no se pague res. p. b. Pour
sac de sel qui se porte sur le cou, on n«
paye rien (aucun droit d'entree) . D^f^-
dut aus trafiqvants de sau de vender aph$
hautpritz que 22 soos e viiey touruez. IB.
11 est defendu aux marchands de sel de
le vendre a plus hautprix que 22sousl|2
toumois. La cabane or fen la sctu. v&a.
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La cabane oii I'on fait le sel (U aaline de
SaHeSy en 1385) . — La pou hem Um bmUy
qu'arribey a la bile blanc coum la sau.
LETT. OBTE, La petuT au' ventre, j'arrivai
k la ville blanc comme le sel . — Gaihe-t
acOfhoute-Uysau, pb. B. Empoigne-ga, et
mets-y da seLEnfr. « Attrape-toi cela»;
k Tacbresse de qnelqu'un que Ton vient de
chitier, ou ^qui n est ariiv^ quelque
chose par sa faute . ^ Lous de Salies
que-b diseran: Boutatz-p'y sau, gourmandz !
PROV. Les (gens) de Salies vous diront :
Mettez-vous y du sel, gourmands 1 On se
moque ainsi de ceux qui ont eu autre
chose que ce qui etait 1 objet de leur de-
sir. — Qu'ha ta crabe a la sau. PR. B. 11
a la ch^vre au sel. Usite parmi les pas-
tears pour signifier : Ses affaires vont
bien. — Nou m'en meti pas mes de sau en
Umpi, PBOY. Je n'en mets pas plus de sel
imon pot. Jensen fais pas men bouillon
plus gras. c. — Ta counexe et mayourau,
ihb et cau minya u sac de sau, (Ossau).
PBov. Pour fbien)connaitreleberger chef,
il faut aveclui manger un sacde sel. Pour
bien connaitre quelqu'un, il faut avoir
longtemps vecu avec lui. « Devant que
bien Ton cognoisse un amy , manger
couvient muy de sel avec luy. » l. B. dk
LINCY, Prov, — Avgue-sau, eau salee.
SAU, salaire : Ganha per sau un gran
punh de baquetes, N. past. Gagner pour
salaire une grande poigneede tr6s-menue
monnaie. — Voy. ^aquete,
SAUB, a^j., sauf : Et se Hen saub. s.
GAS. Lui se tient pour sauf (il se croit en
toute sArete). Ha saub, anciennement/ar
saub (faire sauf), sauver : Fara saub h
poble. H. s. 11 sauvera le peuple. La toe
ft t^afeyte saube. iB.Ta foi t*a sauvee. — ,
sdr, oil Ton eat en s Arete : Thienquen los
camiissaubs.v, a. Que Ton tienne les cbe-
mins siirs. — Pagere saube, f Past. (Me-
sure sauve), sauf erreur quant a la me-
supe, et non « juste mesure » comme il a
ete dit k Paghre (voy. ce mot). — Saube
la cresme (Aspe). Hors le saint chrome,
hors Tonction du saint chrome, hors le
caract^re de chr^tien re^u au baptSme.
— Saub, proposition : Saub boste courrec-
<i<m. p. Past. Sauf votre correction,
expression fr.du xvi® si6cle; voy.LiTTBfi,
Diet. — , sauf, hormis ; voy. Saubant.
Saub, dans les locutions, 2>2UJ tesaub,
Diu fxa saub . h . s . , (Dieu te sauve, Dieu
vous sauve), bonjour, salut.
SAUBA, Salbar, sauver: Lou Tiilh
de Diu mourt en Grouts per nous sauba .
CAT. Le fils de Dieu mort en Croix pour
nous sauver. Los autes saube, e si medix
SAU
259
no pot salbar. h. 8. 11 sauve les autres,
et u ne pent se sauver lui-mSme. — , gar<
der, rOserver : No-n saubassm ree ab de
Vendoma. IB. (La loi commandait auxJuifs
de manger Tagneau r6ti, la nuit; il fallait
au'ils) n'en gardassent hen pour le len-
demain. — , observer: Carta.. .ihiencude,
saubade. f. b. Charte tenue,observee.— ,
ref. , se sauver. — , s'echapper:iSatttate-jO€,
sauvez-vous, ech^pez-vous . — Voy. As-
sauba-s.
SAUBAD^, qui est k garder, k con-
server ; se dit particuli^rement des fruits
propres k ^tre conserves.
SAUBADGE, Saubaiye , sauvage:
L'abelhe apribausade ousaubadge. n.lab.
L'abeille apprivoisee ou sauvage. Arbles
mesches e saubadges. bab. Les arbres £rui-
tiers et sauvages.
SAUBAD6£, Saubaty^y masc, ce
qui est de nature sauvage. — ,sauvagerie.
SAUBADGIE, Um. ; voy. le suivant.
SAUBADJUMI, Saubatyumi, masc.
et fem.sing.,les oiseaux, les betessauva-
ges : Sauvadiumt (jsaubac^uvii) e mesche
besti€ui.}*a. Betes sauvages et animaux do-
mestiques. — , sauvagin.
SAUBADOtJ, Saubadoo, Salba-
dor, sauveur. Saubedou (Orthez). Cele-
brem la nechense de nouste aymable Sau*
badou. NOEL. Celebrons la naissance de
notre aimable Sauveur. Dans P3., Sauva-
doo detout lo man. Le Sauveur du monde.
Nascut es hoey lo Salbador en la ciutat de
David. H. s. Le Sauveur est ne aujour-
d'hui dans la cite de David.
SAUBADURE, fem., salut, preser^
vation de mal .
SAUBAGARDE, voy. Saubegarde.
SAUBAMENT, salut: Voscercaizen
Sent-Frances lo sauvament. CH. pb. Vous
cherchez le salut dans (robservance de la
r^gle de) Saint- Francois. A laudor de
Diu e saubament de vosires animes . abch.
A la louange de Dieu et pour le salut de
vos &mes. — Voy. Saubadure, Saubatiou.
Saubament, adv., en sauvegarde, sous
sauvegarde : Feyt lo inbentari deus bees^
los balhe en garde ad auguns personadges
qui aquegs gobernin e saubament e segura
tenguin. arch. 1/inventaire des biens fait,
qu il les donne en garde k des personnes
qui les administreut et les tiennent en
sauvegarde et siirement. — Anc.fr. a sau-
vement i>, dans D.-c, au mot « Salve. »
SAUBANET, SAUBANETE; voy.
Saubanhet, au mot suivant.
SAnBANH,SAnBANHE, nomsde
boeuf, de vache (de pelage roux tirant
sur le noir). Saubaoihet, Saubanhete, dim.
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260
SA©
SAUBANT, sauf ; hormis \No es ne-
gun que encenhar (ensenJiar) lo podos,
sauhanlf] Diu, H.8. II n'est personne qui
piit rinstniire, sauf Dieu.
Saubard,?, roux brun, ?: Reconego
tJUer a gasalhe ung hoeu saubard. arch.
II reconnut tenir (avoir) i cheptel unbceuf
roux brun. — Voy. Sauhanh, Saur.
SAUBAT, excepte, qui n'est pas com-
pris dans. — , hors, k la reserve de.
SAUBATIOU, fern.; mSme significa-
tion que Sauhament
SAUBATYE, SAUBATYfi; voy.
Saubadge, SaubadgL
SAUBATTUMI ; m^me signification
que Saubadjumi,
SAUBEDOU ; voy. Saubadou,
SAUBEGARDE, Saubagarde, sau-
vegarde : Rompedor de saubegardea. bar .
Violateurs de sauvegardes.
SAUBEMAY ; mSme signification
que Seubemay,
SAUBERADE; voy. Soutade.
SAUBETATi salut, delivrance. PS.
— , sauvegarde, « sauvete » : Aqui es en
saubetat. Lk il est en sauvegarde. II y
avait des lieux (bourgs.viiles, territoires)
qui avaient la saubetat la « sauvete »,
comme dit marca, Hist, de B^m, p . 385 ;
c'etait une immunite,un privilege de fran-
chise, en ce sens que dans ces lieux nul
ne pouvait Hre ni attaque, ni contraint ;
chacun y etait sauvegarde dans sa per-
sonne et son « avoir. » En 1080, Cen-
tulle donne saubetat, « sauvete », k la
cite d'Oloron, afin que nulhs homi estrani
no y fasa embadiment a augu homi dentz
hs termis de la sauvetat, nul homme ne
fasse invasion sur quiconque dans les
termes (les limites) dela « sauvete. » —
On lit dans marca : « Les habitants de
la vallee d'Ossau auoient un priuilege de
franchise et de sauuete plus expr^s. Car
leurs Fors, confirmes par Guillaume Rai-
mon, Ian 1221, permettent bien que Ton
saisisse et arreste les picoreurs a Ossau
qui feront leurs cheuauchees dans la terre
dc Beam, et qu'ils soient mis k la basse-
fosse de la tour, par commandement du
Vicomte, jusqu'i ce qu'ils ayent repare
le domage ; mais c'est k la charge qu'ils
soient pris hors des limites de la terre
d'Ossau. Car s'ils peuuent entrer auec
leur proye dans la vallee, ils sont en fran-
chise et sauuete, sans qu'ils puissent es-
tre poursuivis par les interesses, qui doi-
vent attendre 1 arriu^e du Vicomte ou de
laVicomtesse dans Ossau pour lui deman-
der justice et reparation du domage. C'est
de Ik que peut estre deriu^ le nom du vil-
SAU
lage appele volgairement La Saubetat
(aug. Lass^ubetatJ, k la fronti^re d'Ossau,
fiarce que les Ossalois, venant de faire
eurs courses, jouissoient de leur franchise
et sauuete k mesure qu'ils arriuoient en
ce lieu ». Hist, de Biam, p. 385.— Cf.
D.-c. « sal vitas. »
SAUBINHOU, SauUgnou, van^te de
raisin blanc d'excellente quality .
SAUBRESAUT ; voy. Sibresaut,
SAUBROU, saveur, douce saveur,
dans IM. — Voy. Sabou,
SAUBROUS, savoureui : Hi troula
dous e saubrous tout so qui ey amarou.
IM. II fait trouver (il rend) doux et sa-
voureux tout ce qui est amertume . — Pa-
raule saubrouse, paraule toute doussou. IB.
Parole agreable, parole (de) toute dou-
ceur. — Voy. Sabourous.
SAUCE, sauce. — Nou cau pas per
ue ascle d'alh lechade ha la sauce, pr.h.
11 ne fa'ut pas pour une gousse d'ail lais-
ser de faire la sauce.
SAUCE (Salies), eau salee. — Voy.
Coutide'de-sauce .
SAUCii, cuisinier. — « Les marchanda
de sauces ou sauciersformalent, au moyen
&ge, une corporation. » CHfiRUEL, Z>^c^
des Inst., etc,
SAUCETA, cuisiner, faire de la man-
vaise cuisine .
SAUCIN£, grand mangeur de saucer.
— , gargotier.— Voy. ChauchirU,
SAUCIOLE, mauvaise sauce.
SAUDATE (Aspe) ; m^me significa-
tion que Sautade, 2 .
SAUDE-HEE ; voy. Saute-hee.
Saulx ; voy. Saus.
Saum, somme, sommeil : Prim saum,
mieye noeyt, o hora defasaa cctntwit. i.
B. (Heure) de premier somme, ou minuit,
ou heure de coq chantant. — Voy. Scum.
SAUMADE, charge d'une bdte de
somme. — , toute quantite, toute charge
du poids dela charge d'une b^te de som-
me : Ue saumade de bit, certaine quantite
de vin, Saumades de carboo, R. Charges
de charbon.
SAUMARD, 4non qui tette ; scm-
mar(2e, petite 4nesse
SAUMARDA, couvrir ; se dit du bau-
det s*accouplant avec I'dnesse ou avecla
jument.
SAUMARDE ; voy. Saumard,
SAUMAT, anon, bourriquet : L'asou,
la saume e lou saumat, Sus lous earning
pourtanlt] lou blat, Qu'ou senten, mes n'en
mingen h^e, I. salles. Vkne, Finesse
et le bourriquet, sur les chemins portant
le bl^, le aentent, mais n'en mangent pas
beaucoup. — Yoy,Saumet,
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SAU
SAUMAT£, Saamatee^ S^umater,
celui qui conduit des bStes de somme«
anier : Saumatees e carretees qui van au
marcat F. H. Conducteurs de betes de
somme et charretiers qui vont au marche.
Toron aus saumaters tres saumees , Bkn .
lis enlev^rent aux conducteurs trois (de
leurs) betes de somme .
SAUME, anesse. Saumetet saumote,
dim. Saumasse, aug. — Qnha poupat leyt
desaume. prov. II a tete du lait d'anesse.
Un individu tr6s-b^te . — La prumere la
Mume, la segounde la daune. prov. La
premiere I'anesse, la seconde la mattresse.
Voy. Daune, — Ba trouta la 8aume,f aire
trotter I'anesse, se dit au fig. de la sante,
du genre de vie, des affaires : Que hi
trouta la 8aume,'\\ia!\i trotter Tanesse, si-
goifie, selon les cas, il se porte bien, il
va son bon petit train, il ne fait pas mal
sea affaires . — Uetz trouta la saume, fai-
tes trotter Fanesse, au sens de allez, allez,
continuez.
SAUM]^, Saumee, Saumer, som-
mier, cheval de somme, bete de somme:
Carquan {car can) los saumees de lane pri-
im d'Aragon, bar. lis charg^rent les
betes de somme de laine fine d'Aragon.
Vnrocii.., oh de saunter, R. Un cheval
poor b^te de somme. — Lo saumee, dans
F. B., sens collectif, les betes de somme.
SAUMA, inasc, poutre,maitresse pou-
tre.
SAUMET, Saumot^ knon ; saumetej
wiMmote^ petite Anesse. — Laura dabsau-
metes. PKOV. Labourer avec de petites
aaesses. — Se dit pour signifier faire les
ehoses petitement. — Saumeiz d'Eyms,
n. B. Anons d'Eysus. Par ce dicton, la
malignity designe tout ensemble les ha-
bitants du village d'Eysus et les petites
botes de somme sur lesquelles ils trans-
portent le charbon et le bois qu'ils vont
vendre. — Voy. Saumat,
SAUMIROT, Saumirou, vilain petit
ane.
SAUMOT, SAUMOTE, m^me signi-
fication que Sautuet, saumete,
SAUMOU, Saamon, Saumo, Sau-
moo, saumon: Per cargue de saunwn ou
o>ulac, P. B. (Droit d'entree) pour charge
de saumon ou alose. Quoate pastls de
mumo, ARCH. Quatre pates de saumon.
Saumoo becar. v. h. Saumon beccard. —
Hurous coum lou saumoun eaGabe,i.SAL-
LES. Heureux comma le saumon dans le
Gave. Se dit proverbialement vers lesLan-
des; « Etre comme le poisson dans I'eau »;
etre dans un lieu ou Ton jouit de toutes
les commodites de la vie,
TOME U
SAU
2^1
SAUMOUN (Bay.); voy. le precedent.
SAUNET, songe: Comun saune^apris
qu*om a dromit. Ps. Comme un songe
aprcs qu'on a dormi.
SAtJNEYA, Sauneja, Souneya, son-
ger. — Nou hhy que-t sauneya, besp. Je
ne fais que songer k toi (tu es Tunique
objet de ma pensee) .
SAUNETABOU, Saun^'adou, Sou-
neyadoUfSongenr^ r^veur; ausens pejoratif,
aauneyayrgf .saunejayre*
SAUP-CONDUT, sauf-conduit : -4 m-
ran agut de Moss, de Foyxs bon t abas-
tant saup-condut. arch. lis auront eu de
Mgr. (le comte) de Foix bon et suffisant
sauf-conduit.
SAUPfiTRE, salp6tre: Cargue da-
luni e saupetre, P. B. Charge d'alun et
de salp^tre.
SAUPIGy meme signification que Sau-
picou,
SAUPIGA, manger du pain trempe
dans du vin.
SAUPIGOU, Saupic, masc, sorte de
mouillette ; faire un saupicouj c'est trem-
per du pain dans du vin. — En fr. « faire
la trempette, dejeuner d'un morceau de
pain trempe dans un verre de vin. » A.
delvau, Lang, verte.
SAUPOUDHIS, SoUpoudris, ce qui
sort i saupoudrer un mets : mie de pain,
persil, ail, emiettes, haches tres-raenu.
SAUQU^, Chauqut(:^(x\, Ossau ) ;
sambucus nigra, Voy. Sahuc, I'Jscheu, —
Une montagne ( commune de Laruns )
porte le nom de Sauques. En 1385, on
I'appelait Sahucxs, dict.
Saur^ saure frobe de cheval) : Dus ro-
ciis, I'un liar e I autre saur, R. Deux che-
vaux, Tun de poil m61e et Tautrc saure.
Sauret, dim. IB.
SAURET; voy. le preciSdent. — , nom
de boeuf .
SAURft Y, SAURI ; au lieu de Sa-
herey, 8aberi,je saurai, je saurais.
Saurie, cousine : La Verges Mar'ui . . .
ere saurie, h. s. La Vierge Maiie etait
(sa cousine). — Esp. « sobrina. » — Lat.
« consobrina » (o devenu au: voy. ci-
dessus, p. 104 ).
SAUROUS; au lieu de Sauhrous, Sa-
bourous ; voy. ces mots.
SAUS, Saulx, saule. — Dans la tra-
duction d'un exemple cite au mot Aberou,
il y a erreur : saas sagnifie Id « saulos »
et non « surcaux . » — Nostes lautz e har-
pas,.. aus saulx Jiabem penudas. ps. Nous
avons suspendu aux saules nos luths et
nos harpes.
SAUSSA, saucer.
17
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^2
BAtJ
SAUSSADE, action de saucer. — ,
vigdureuse correctioD ; on dit en fr. « one
trempde. » a. dblyau, Lang, verte.
SAUSSEDE, BEUssaie. — Une com-
mune au bord du Gave d'Oloron porte le
nom de « Sauc^de » ; c'^tait, en 1385,
Saussede, djgt.
SAUSSIGAA ; voy. Saussilhaa.
SAUSSIGOT; mdme signification
que Saussilhe,
SAUSSILHAA, saussaie; voy. le
suivant.
SAUSSILHE (Juran^on), esp^ce de
sauie ; salix alba .
SAUT, saut. Sautet, sautin, sautotj
dim . A aauUtz, k petits sauts. — Soubent
en coumptant de ha bet saut, Oun nou Jd
qu'uecadudt. PR. H. Souvent,en comptant
faireun beau saut, on ne fait qu'une chute.
En fr., XIII* si6cle : v Tex cuide haut
monter qui tumbe. » L. r. de uncy. —
Saut, danse : Dab quin briu toutz dansaben
aquet soajlL h. pkll. Avec quelle vivacite
tous dansaient ce saut (cette danse). Saut
det sarrioxx dera crabe saubadge. (Ossau.)
Danse de Tisard ou de la ch^vre sauvage.
Gazette d'Eaux-Chaudes, 30 avril 1882.
Saut bascou, « La danse des Basques
n'est pas la danse reposee et grave, ains
decouple et turbulente ; celle qui plus leur
tourmente et agite le corps, et la plus pe-
nible, leur semble la plus noble et la plus
s^ante. » p. de lanore, Tab. de Vlnconst,
des Demons. — Voy. Monenh.z— Lou saut,
le saut ; action de quelques animaux lors-
quils couvrent les femelles.
Saut, bois. Saut de Monenh, bois de
Monein. Voy. dict — Une commune dans
la vallee d Aspe porte le nom d\< Etsaut »,
qui signifie le bois {et saut) ; on Tappelait
aussi eton Tappelle encore dans la vall^
A tsaut (at saut, au bois).
SAUTA, Sautar, sauter: Quoand a
las biiz la crabe saute, Lou crabot que-y
saute tafcee. PBY.Lorsqu'aux vignes lachd-
vre saute, le chevreau y saute aussi. Sau^
tar deupont de peyre d'Ortes en Gave, m. b.
Sauter du pont de pierre d'Orthez dans
le Gave. — Saute la brouste, Saute qui
pousque; Saute y Mar got, Saute qui pot,
PR. B, Saute (par-dessus) la branche,
saute qui puisse; saute, Margot, saute
qui pent. Chant de nourrice, lorsque, sur
les genoux, elle fait sauter le petit en-
fant.—, danser : Taplaa canta, Ta plaa
sauta, DatZ'Se bigou Y drin de calou.FEY,
(Seigneur), pour bien chanter, pour bien
danser, donnez-nous vigueur et un peu
de chaleur. — , saillir ; se dit de Taction de
quelques animaux lorsqu'ib couvrent les
femelies.
SAtJ
8 AUTADE, action de sauter, saut,
bond.
Sautade ; voy. Soutade.
SAUTADOU, sauteur. Sautagre, en
mauvaise part; un saltiinbanque.
8AUTE-AU-PEU (saute-au-poil),le
chat. Rev, des Bass.-Pyrinies, aodt 1875,
p. 275. — , un diable, personne emportee,
tr^s-mechante.
SAXJTE-GORN ^saute-coin); I'ud des
coups du jeu de quilles. — Voy. QuiUe.
SAUTE-GRABOT (saute-chevreau),
jeu, cheval fondu. On dit aussi saut dela
crabe, saut de la chdvre.
SAUTE-HEE (saute-foin), Saude^Jut
(Aspe), petite sauterelle des pr6s. — , au
ng., m^me signification que le suivant
SAXJTE-LA- BROUSTE ( saute la
branche), un homme sans consistance,
un « sauteur. »
SAUTE-LIS (Bay.); m^me significa*
tion que Pa^selis,
SAUTE-PRAT, masc, petite saute-
relle des prfis. — Voy. Saute-hee,
SAUTERIGA , Sautrica ( vers les
Landes), sautiller. — Voy. Sauteriqu^a.
8AUTERICOT, Sautricot (vers lea
Landes); voy, Sautertquet,
SAUTERIQUENT, sautillant : U
coudeyte sauteriquente.F. LAB. La berge-
ronnette sautillante.
SAUTERIQUET, sautillement.Jffau
sautertquet, faire un tout petit saut
SAUTERIQUE YA , Sauttriqu^a ,
fieq. de Sauterica, sautiller : Lou eabirw,
;)T boundz e garimhetz, Sauteriqueye w
viieytan de la prade.a,QA&, Le chevreuil
bondit, gambade, sautille au nulieu de U
prairie .
SAUTIQUETA, Sautiqueja, sautiller.
Sauteriqueya, qui prdc^de, signifie aau-
tiller fr^quemment oui plus petitssauts.
Sautirl, psautier : jFV lo sautiri.n.s.
II fit le psautier. Davit, ,enlo saut'tri diiis
BAY. David dit dans le psautier.
SAUTRIGA, SAUTRIGOT; voy.
Sauterica, Sautericot.
SAUTUR, du fr, c sauteur.* — Sau-
turs d'Oulhou, D.B. Sauteurs d'OuOloD.
Les jeunes gens de cette localite dtaient
renommds pour Tagilit^ qu'ils montraient,
dans les f^tes de village, aux jeux qui
consistent k sauter. — On disait des Poi-
tevins, au xiue si^le »: Li meillor salteor
en Poictou. » l.r.db lincy, Prov.
SAUZEROU, Sauzeroo , saucier,
aig . sauci^re, vaisselle o^ Ton sert les
sauces : ii gradaus e vii sauzeroos. abcb.
Deux saloirs et sept « sauciers. » — v.-c-
asalsarolium.))
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BOA
SAT, essai^ epreaye. — Yoj. Assay.
SAT, Sahi, gait, saindoux. — embon-
point : La Uyt e hu hii Que Khihamy,
PR. H . Le lait et vin font faire embonpoint :
•— , oing pour graisser les rones. Sahii
(sahx) per untar los cars. b. Oing pour
graisser les (roues des) chars.
SAT, esp^ce d'ajonc pour la litidre,
des bestiaux.
SA-T, contraction de sa-bi, viens ck.
-\oj.Sa,2.
SA.TA, Sayar, essayer. — r^f., tA-
cher, faire des efforts : Saye-t de ha plaa,
Tdche de bien faire. — , s*essayer, s'e-
prouver. On dit aussi -4 waya, Essaya,
Sayador, essayeur : Faguera ... au
tay odor per maa d'obre. . . . arch. II payera
a I'essayeur pour main-d*oeuvre. — Voy.
Essayadou,
SATBOUS, Seydous, saindoux ; voy.
Say., 2. .
SA Ye, 'Sage, Badge, sage : Uarrou-
migue pliLs saye. . . s'amassabe de que bihe.
HODRC. La fourmi, plus sage (que la ci-
gala), amassait de quoi vivre. Sayoulet,
sayoulin, sayoulot, sayoulou, dim. oayou-
las, aug. Le sayoulas est doux, apathi-
que.— Dans MET., «a(;e {sadge). — Lou
hou que bastex, lou saye que croumpe. PR.
H. Le fou b&tit, le sage achete.
SATfiMENTZ, SagementZy sagement.
Sayerador ; meme signification que
Ba/jeraxlor,
SATES, dans les locutions da a sayes,
prene a sayes, donner k Tessai, prendre k
Tessai.
SATESSE, Sagesse, sagesse. On dit
aussi sadgesfte, de sadge. — Voy. Saye,
Sayget ; voy. Saget.
SATNA, SATNfiRE ; m^me signif.
que Sanna, Sannire.
SATNIE, SATNOUS, voy. Sannie,
Sannous.
SATOU, Sayo, say on, sorte de casa,-
qvie. Etre sayou-treyt f sayon-tire), c*est
n avoir au travail, par les jours do cha-
leur, nue la chemise et le pantalon. Un
iayo de drop roye miey anat. arch. Un
sayon de drap rouge k moitie alle (us^^*
SATRfi ; voy. Sarrie.
. SATSI, SATSIDE ; mfime significa-
tion que Sasi; Siiside.
Saysine; voy. Sasine.
, SATT (Mont.), embonpoint.— Voy,
oay, 1.
SCALE, Scal6e ; m^me signification
que EscaU, Escali.
Scapar, ochapper. Scapar de, ^chap-
pcr k : Scapa de la mort. bar. II echappa
a la mort — Voy. Escapa.
SE
263
Scapule; voy. Escapule.
Scay;voy. Jfeicay.
SCIENCE, Sciencie, science, savoir :
La sciencie dethomi leirat iM.Le savoir
de Thomme lettr^. — Dixo no saber res de
serte (eerie) science, bar. (Le tdmoin) dit
qu*il ne savait rien de science certaine.
SGIENGIAT, qui a de la science, sa-
vant, docte.
SCIENGIATBBiENZ, doctement.
SGIENT, escient: Leyaumenta, a lor
Bcienty lo comelheran. P. b. lis le <:onseil-
leront loyalement, k leur escient.
SGIENT AMENT, sciemment : Scien-
tament que no y des nul dampnadge . arch .
Qu'il ne donn^t (caus&t) sciemment au-
cun dommage. Dans p. b. scientamenUs.
SconJ urar ; mSme signification que
Escounjura.
Scorg^r, Scotjar; m^me signification
que Escourcka, ^rcer.
Scribaa, Scriber, Scrint ; mSme
signif. que Escribaa, Escribe, Escriut.
Scuder, Scuderie ; voy. Escud^, Es-
cuderie.
Scar ; mdme signif. que Escu,
Scarador; voy. Churrador.
SE TBaretous), liquide provenant du
lait caill(5, petit-lait. — Esp, « suero. » —
Lat. « serum. »
SE , pronom r^fl^chi, se : Nous arri-
bem, bit tros loenh, Oun se debd trouba
toute nouste milici. p. Past. Nous arrivA-
mes assez loin (au lieu) oii se devait trou-
ver toute notre milice. La cort de Beam
se amassa lasbeiz a Pau. v. b. La cour de
Beam s'assembla alors a Pau. 11 s^^lide
aujourd*hui devant une voyelle: Per la
coelke.ere s'esdebure. v. bat. Pour la cueil-
lir, elle se presse. Se peut se changer en
es devant une consonne : Si I'u es banhe,
I'aute es mulhe. n. lab. Si I'un se baigne,
Fautre se mouille. Se est remplace par s
enclitique : Si-s pot, quauqu'arr4 ta mi-
nya. HOURC. (Donnez-moi), s'il se peut,
auelque chose pour manger. Miralha-s ba
aehens I'aygue aryentade. s. gas. II va se
mirer dans Tonde argentee. Au hoec la
cera-s hon. PS . Au feu la cire se fond.
SE, tenant lieu de nous, noud : Soubie-
nem-se, souy enonB-nous. Dem-se qvatiques
heroys /e»e«.NAV.Donnons-nous qnelques
jolis ioisirs. Datz-se bigou, pby. Donnez-
nous de la vigueur. En quin paratse trou-
babem amasse. lam. Dans quelle situation
Dous nous trouvions ensemble. — Voy.
Nous.
SE ; voy. Si, 2 ; Si, 5.
Sfi, au lieu de s^, prem. pers. da
sing., present de Tindicatif de Sabe^' sa-
voir.
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264
9BD
SEBELI ; voy. Sepeli*
SEBOUS, de la nature da suif, s^-
bace< — , oii il y a da saif. — , gras, qui
a de rembonpoint. — Voy. Seu.
SBC, fem. seque, seq, s^he: U iros de
husteseque, IM. Ua morceau da bois sec
(de branche s^che) . — Passar en see per
la mar. h.s. (Passer en sec par la mer),
passer la mer k pied sec. — Sec e mod.
L.o. (Sec et humide), terrain ferme et
marais) ; voy. Mod, — Voy. Alus-sec,
SfiC, au lieu de Sig, imp^ratif de Se-
gui,6\ii^re,
SEGA, Secar, secher. Sequi, je s^che.
Secat, seche. — , r6f., se sdcher ; se des-
secher. — , se tarir: Aquereaygue,., nou
«'^ James secade. v bat. Cette eau ne
s'est jamais tarie.
SEGAD£, Secati (Aspe}, sechoir.
SECADfii, fi§m. secadere, qu'on peat
secher. — , qui doit faire secher.-- Voy.
Misse,
SSCATIU, siccatif. — , s'emploie
comme synonyme de secadi. — Voy, Misse.
SEGO£y contraction de SegourU ; voy.
ce mot.
Secorre, Secorrep;.voy. le suivant.
SEGOUKI, secourir, porter secours :
)Secourite-wife^8ecourez-moi. David es esiat
secorrut de Diu. Ps. a. David a ete se-
couru de Dieu. Secorrer aus deJabes.n.s.
Porter secours aux (habitants) de Jab^s .
— Voy. Socorre.
SEGOUS, Socos, secours : Secous
nos parte, ps. 11 nous porte secours . Zo«
dare socos, h.s. U leur donnerait se-
cours.
Secrestar, sequestrer : Qui secrestara
homi nifempne,,, cm. Qui sequestrera
homme ou femme. . .
SEGRET. Segret, adj . , secret.
SEGRET, 5e^c<, subst., secret: -6'cre«
micf sies mut,. A bale toun secret, nav.
Tu etais b6gue? sois muet. . . Avale ton
secret. Segreiz de la notarie. f. b. Se-
crets du notariat. — Quoand lou bit en-
trCf lou secret sort, prov . Quand le vin en-
tre, le secret sort.
SEGRETAMENT, Segretement, se-
crdtement.
SEGHETARI ; voy. Segretart.
SEGRETE ; voy. Segrete,
SEGRETETA, Secret^'a, dire des se-
crets, chuchoter : Dab lou lacay secreteja
betz moutz, F. Past, Avec le laquais, elle
chuchota quelques mots .
SEGULAR;voy. Seglar.
SEDADE, f^m., piege pour la chasse
des oiseaux et particulierement des gri-
V68 ; bdton aux aeux bouts recourbes : de
Tun k Tautre est tendu un fil de fer oii
pendent des sedous, lace is (noaads-cou-
lants) de crins de cheval. Cf.lat. useta.n
Penut coum soun lous tourds, Dehens Ions
paxeraa^, aus las de las sedades, F. Past.
(J'etaispendu) comme sont les grives,dans
les ^chalassi^res, aux lacets des pi^ges .
— Ba u toum a las sedades, faire un tour
aux lacets^ aller visiter les lacets, faire le
tour des lacets, aller voir s'il y a des oi-
seaux pris. On le dit aussi proverbiale-
ment, en parlant de celui qui va 4 la re-
cherche, lorsqu*est venu le moment qu on
appelle « I'heure du berger d, ITieure de
Tamoureux. On a repet^ plus d'une fois
que I'amour n'etait qu'un « piege. > C'est
bien Ik ce que signifie la locution b^r-
naise . I'ouis tan[t] com hn,., Vesprit trop
biu, lou coo trop caut^ Pottssaiz per Dm
ou bien per Vaut, Qu'am hhfi wi toum a
les sedades! I. sallbs.Tous tant que nous
sommes, Tesprit trop vif, le coeur trop
chaud, pousslspar Dieu ou bien par I'au-
tre, (par le diable), nous avons fait un
tour aux lacets !
SEDAS, SETA8 (Aspe), tamis. — 11
est fait de crins de cheval. — Lat. «8eta,»
— Sedasset, sedassot, dim.
SEDASSATRE, Sedassk, SeiasU
(Aspe), qui fait ou vend des tamis.
SEDASSET, Setasset (Aspe); voy. S^
das.
SEDE, soie: Sedefloixe o torte. p. R.
Soie floche ou torte. — BesU de sede.HAX,
V^tir (dliabits) de soie.
SEDE, fem., tr6ne: La sede de David,
H. B. Le tr6ne de David. — , siege epis-
copal: Lo capiiol de la sede d'Ohrcn.
ARCH. Le chapitre du siege episcopcd
d'Oloron.
SfiDE, Asside, Seder, asseoir. — ,
ref . s*asseoir :Sedetz-pe,sedita'pe (Orthez) ,
asseyez-vous. Nou-s boulou pas ass^e o%
nou boulou pas assbde-s, il ne voulut pas
s'asseoir. L'escabele oun se sed.HAW, L:es'
cabelle oCl il s'assied. Suus son throne, . .
Seetlo Tout'Puchan[t], ps. Surson ttQne
est assis le Tout-Puissant. Sedutj segut,
assedut, assegut, assis . — Lou qui-s logue
lou cuy Nou-s sedpas quoand hoik PR. h.
Celui qui selouele...nes*assiedpa8 quand
il veut. — En fr. plus decent: « Libre n*e8t
celui qui sert autruy. » l r. de uncy,
Prov.
Sededer, pied, partie qui soutient les
ustensiles : Uandelers de fer, ii an sede-
ders defust, arch. Des chandeliers de fer
(dont) deux ont des pieds de bois.
SEDENT, seant, siegeant: Tribunal
sedent, a b. TribuRal siegeant. — .Beet
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SEG
iedeniZf F. H . , biens immeubles, par op-
position k bees mobles, iB.,biens meubles.
Patrimoni sedent F. b. Patrimoine immo-
biKer. — Sedent^ subst, lieu, occup^ par
oaelque chose, assiette, emplacement,
fends, sol d'un champ, d'une terre, etc.
OaperaaSfEspitalies ni Oagotz,nopagaran
taVuu deu sedent qui han per lors gli$ias^
espitaus, o Cagotarias ; mes de 9o qui etc-
queriran davantadge^ paganm, si tala bees
»on mrals, F. H. Cures, Hospitaliers ni
Cagots, ne payeront tallies pour le fonds
de (pour le fonds oil sont) leurs ^glises,
h6pitaux ou « cagoteries »; mais pour ce
qu ils acquerront en plus, ils payeront, si
tels biens sont roturiers.
SEDE'rti (Aspe), seant: Tiene-s sus
hu sedeti, Se tenir sur son s^ant.
SEDILHE, Sedilha, fern, si^ge de
pierre: Las sedilhas.,, a Vmtom deuspor-
taus seran de peyra marme. art. Les sie-
ges autour des portails seront de marbre.
SEDITIOU, sedition.
SBDITIOUS, seditieux : Homi sedi-
tious, qui de monge quistayre manistre
i'kre hSyt F. Egl, Homme seditieux, qui
de moine qudteur s'^tait fait ministre (du
culte r^fonne).
SSBITZ ; voy. 8Me, asseoir.
SEDOU, lacet, noeud-coulant de crin
de cheval, suspendu k la sedade ; voy . ce
mot
SEDUSI, d^tourner, s^parer: Sedusi
delafee romane. p. Egl, Detourner de
la foi romaine, s^parer de TEglise de
Rome. — , s^duire, tromper: No astret
[ostreytYfbrssat, seducit arch. *Non con-
traint, l orcj , seduit.
SEDtJT ; voy. S^, asseoir.
SEDZAU, Sedsal ; auiourd'hui, plus
tr^qnexDsneJitsedaUme (du tr,}, seizi^me.
SBBZE, seize.
SEDZIEME ; voy. Sedeau,
SEE, sein. — Lou see d* Abraham, f.
EgL Le sein d* Abraham (le repos des
Elus) . — Lou see deu roc . v . b at . Le sein
(rint^rieur) du rocher.
SEE ;voy. Ser,
Seegle ; voy. Sigh.
Sees, Ses, sans : No tematz que stats
se^s rey, H.s. (David dit :) ne craignez
point que vous soyez sans roi. Ses bes-
^dures, F.o. Sans vdtements.
Seet, soif ; voy. Set,
Seet, an liende sed ; voy. Side,
SEGA, Seflrar, scier ; voy. Arressega,
— , scier les bMs, moissonner. Per sega,
au temps de la moisson, pendant la mois-
8on. Couplet des moissonneurs : Peir la
rxbht que seguen nau ; Segadou, segue
BAG 266
caus! Ld'palhe qu^ey courte B km hlat
qu'ey bou. Dans la plaine, ueof (hommes)
moissonnent ; moissonneur, scie pr6s de
la terre ! La paille est courte et le bl^
est pr^cieux. f.rivar^s. 8us la ribh^
que seguem nau, Haurem segdt coum bingt-
e-nau, Coum bingt-e-nau, las mis amoHS,
Se y-lrem estatz e you e bous, Dans la
plaine, nous sci&mes neuf ; nons aurions
sci6 comme vingt-neuf, comme vingt-neuf,
mes amours, si nous y avions ^t^ moi et
vous. Chants des rrtoissonneurs chalossah,
recueillis par j . de laportbbib.
8EGAD&, qui pent dtre ou qui doit
^tre scie: Blot segadi,h\^ ({xxtX faut scier,
ble dont on doit faire la r^olte. — U
bielh segadi, Un vieillard pr^s d'aller ou
la mortl'appelle.
SEGADOU, Seguedou (Orthez), Se-
gador, moissonneur : Segadou, shgue
caus ! (voy. Sega). Moissonneur, sci^
prds de la terre ! Lauradors de sons
camps .,. seguadors de sons blatz. H.s.
Laboureurs de ses champs, moissonneurs
de ses bl^s. Portabe aus segadors en un
tistet a disnar. le. 11 portait dans un pa-
nier le dtneraux moissonneurs. 2^« «e^a-
douresAes moissonneuses. Segayre, masc.
et f4m., est aussi usit6. — La negre se-
gayre, la noire moissonneuse, la mort.
SEGASSAA, lieu rempli de ronces
(voy. Skgue), une ronceraie. — On dit i
Oloron, du quartier de Sainte-Oroix et de
celui de Sainte-Marie : Sente-Croutz, se-
gassaa / Sente-Marie, bemataa. Sainte-
Croix, ronceraie ; Sainte-Marie, aulnaie.
SEGA8SADB,^gratignure, dechirure
que Ton se fait a des ronces. — Voy . En-
segassade,
SEGASSA-S ; voy. Ensegassa-s,
SEGAYRE ; mSme signification que
Segadou.
Seglar, Seglau, Secular, s^culier :
Judges segUtrs o de glesie, p.b. Juges s^
culiers ou d'eglise. Gortseglau. uo. Cour
seculi^re. SenKars s judges secuUxrs. arch .
(Ossau). Seigneurs et juges seculiers.
SEGLE, seigle : Paa de segle, pain de
seigle. Frumentum et milium et segle ;
1135-36. c. 8. Froment et millet et sei-
gle.
SEGLE, Seegle, Seegle, si^le.—
La fit deu segle, la fin du monde,lafin des
si6cle8 : Per totz temps entroo laJU deu
segle. F- b. (Moi, Gaston, vieomte de
Bdam, octroie ceci, volontairement et
avec bonne foi, pour moi et pour toute
ma g^n^ration,) pour tous les temps jus-
qu'^ la fin des si^cles. — Pcusardeu seegle.
IB. (Passer du monde), mourir. •— o'an
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266
SEG
€8 anaiper lo neegle vwer per Diu, knq.
II 8*eii est all^ p^r le monae vivre k la
gr4ce de Dieu, — L'ostau de Uu femnu
deu segle. La maison des femmes du
« si^cle. » — Voy. dAn. — Situ^e non loin
du superbe ch&teau d'Orthez, oiiresidaient
Gaston- PhcB bus etsa bhllante cour.cette
maison ^tait babit^e, en 1385, par Ama-
dine, Florete, Graciete, Oalhardote, Con-
derine, Docete, etc. Ce sont des pr^noms
bearnais de ce temps . (Les Grecs appe-
laient de telles femmes Pbryne, Lais.
Brancbe-de-Myrte, Petite-Abeille, Feston-
de-Vigne). — A Lectoure (Gers), en 1491 ;
(( La mayso de las femnas comunas », la
maison des femmes communes. Archives
historiqties de la Gascogne, fascicule neu-
vi^me, p. 174.
SEGN; voy. Senh,
SE6NA, SEGNAIiA; mdme signifi-
cation que Senha, Senhala,
SEGNATti:; voy. SenhaU,
SEGNAU, See^ner; m^me significa-
tion que Senhiau, Senher,
SEGNOU, SEGNOURETA ; voy.
SenhoUj SenJioureya,
SEGNOURIE ; voy. Senhourie,
SEGOUND, Segond. second : Lou se-
gound cop, la seconde fois. Segondes nop-
ces. OODT. 8. Secondes noces .
SEGOUND, Segond, Segont, selon,
suivant, conform^ment k] aeguient, xegwnt,
m^me signification : Segond la costuma
generau de la terra de Beam. P. b. Selon
la coutume g^nerale du pays de B^arn.
Seguient lou reglament. p. r. Conforme-
raent au r6gleraent. Segont que ditz sent
Johan. H. s. Selon ce que dit saint Jean.
Segunt se dixo. m. b. Suivant cequi se dit.
SEGOUNDAMENT, Segonda-
ment, secondement.
SEGOUNDARI^Segondari, secon-
daire.
SEGOUNDARIMENT, Segondarip
ment, ^econdairement.
SEOOUNDIB (Osse), fem., le petit
lezard gris.
SEGOUNti (par contr. Seco^), Sego-
ner, crible: Segounkmilhovqu^, crible pour
le milhoc, mais. Ung segoner. arch. Un
crible.
SEGK3I7TI, Segotii, secouer : Lou
iflnfO . . . segouHhe tout e tout, . . pitbirade.
p. £!gt Le vent secouait tout et toutbou-
leversait. Degun no pusque abater, segotir
casso. ARCH. Qu'aucun ne puisse abattre,
secouer chSne. Segout ou seaouteks, il se-
coue ; segout ou segouteiiCj imp^ratif, sa-
coue. Uesherit passer ou,,, segout soun ale
e »a coudete* kbt. Le petulant moineau
SEG
secoue son aile et sa queue. Harri! karri!
chibalet, Segoutdx la prouhe. PR. B. En
avant I en avant ! petit cheval, secoue la
poussi^re. — Dits molinetz per segucUir
especie, arch. Deux moulins pour secoaer
(pour moudre) Apices. — SegouH la bi$ie
(secouer la veste), r^primandervertement
quelqu'un ; — le battre k coups redou-
bles.
SEGOUTIBE, secousse, ^branlement:
A segouHdes, par secousses. — , verte re-
primande; — volee de coups.
8EG0UTIT, second . — , subst, se-
couement, ebranlement.
Segrament, Sagrament, serment:Io
plagat , . es credut en son sagramenL codt.
8. Le blesse (d^signantceluiquiTa bless^)
est cru sur son serment. Segrament per
lor prestat, p. a. Serment par eux pr^te.
On dit aujourd'hui serment,
SEGRAMENT, Sagrament; meme si-
gnification que Sacrament,
SEGRARI fsanctuaire, sacristie), lieu
8<k, reduit, asile inviolable. — Qu'es ou
segrari de Biele . d , B , C'est dans les archi-
ves de Bielle. Par ces mots, les Ossalois
signifient quails ont, en lieu sAr, quelque
pi^ce probante k Tappui de leurs preten-
tions aans un d^bat judiciaire. — Voy.
Ossau, Anciennement Bielle etait le lieu
principal , le capduUi d'Ossau. C'est li
que se tenaient les jurades, oti Ton delibe-
rait sur les affaires relatives aux inter^ts
generauxde la vallee . Les archives etaient
conserv^es, au-dessus de la sacristie, dans
une salle qui porte encore aujourd*hui le
nom de segrari, Les Ossalois etaient si
jalouxde quelques-uns de leurs vieuxpar-
chemins, qu'iis les tenaient dans un oof-
fre k trois clefs, gardees, Tune par le
maire de Bielle, T autre par le maire de
I^aruns, la troisieme par celui de Sainte-
Golomme. En 1574, il avait ^te depense
72 livres pour « ferrure de la porte da se-
grari . » ARCH .
SEGRAT, Sagrat, sacre : Loc segrat
o religioos, p. B. Lieu sacre ou religieux.
— , subst., sacristie. — , autel. — , cime-
tidre : Lou darre deus Hlhoules Qu*es <tu
segrat entre quoate tauUs. lag. Le dernier
des « tilloliers » est au cimeti^re entre
quatre planches . Lou bielh cypres dou se-
grat, I. salles. Levieux cypres du cime-
ti^re . Son corps sie s^eUt en lo searat de
Diu e de Moss, sent Grermer, , . de Ndvar*
renx. art. Que son corps soit enseveli
dans le cimetiere de Dieu et de M^r. saint
Germain (dans Teglise Saint-Germain) de
Navarrenx. Vers la Chalosse, prat sacrat
(pre sacre), on chante 1^: Entratz au prat
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SEG
taeraty Pregatz Diu pons qui aaun debcU.
Entrez au cimeti6re, priez Dieu pour ceux
qui sont deesous .
SEORBSTAA, Sacreataa, Segres-
taiiy sacristain ; on dit aussi sacristcta,
— , dignity claustrale, capitulaire : Ar-
naudde Naallhes, monge segrestaa de Luc.
s.B. Arnaud de Navailles, moine sacris-
tain de (Vabbaye de) Lucq-de-Bearn. S,
de Hasckef segrestan de Baione. L. o. S. de
Hasche, sacristain (du chapitre) de
Bajonne.
SEQBBSTANlE^Segrastanie, sacris-
tie. Sacrestie, sacriatie, mdme signif.
SEORET; voy. Secret
SEGRETARI. Secretari, secretaire :
}fae8te Pierre d'Estandau, segretarie garde-
focs deu Parlement (1630). P. r. Maitre
Pierre d'Estandau, secretaire et garde-sacs
du Parlement. Fon balhaiz aus segretaris
de Moss, XVII escutz. arch. o. Dix-sept
ecus furentdonnes aux secretaires de Mgr
Secretaris deu rey, p. r. Secretaires du
roi.
SEGRETB, Secrete, latrines.
SEOU, Seguu, Segnr, stir, certain, in-
dubitable. — Locjegu, lieu sdr, oii Ton est
en sAret^. Seguu iuus (juus) son ala, ps.
Abrit^ en toute si!lret^ sous son aile. Se-
gursdetotassaltament. arch. Garanliscon-
tre toute attaque.— Vov. Segur. — Segu,
adv., assur^ment, certainement : Quepla-
bera segu, II pleuvra certainement. De
9egu, m^me signification : Mountanheclare,
Bourdhi escu, Plouye de segu. prov. Mon-
tagne claire, Bordeaux obscur, piuie as-
surement. — Au seguu (ausAr), en sOietd :
hoc on au seguu serey. ps. Lieu oii je serai
en stlret^.
SfiOUB (sciage des bl^s), moisson.
?er shguesj au temps de la moisson .
S&OUB, ronce ; « laronce frutescentc,
ruhusfruHcosus. On I'appelle aussi arrou-
mec; elle esttr^s-commune dansles haies.»
J. BBRGBRET. Lo pau ste deneyat, y sienpo-
dades totes las segues, art, Que la palis-
sade soit nettoy^e, que toutes les ronces
y soient couples. — Segues, rue d'Oloron
ouverte sur un terrain oii il n'y avait an-
ciennement que des broussailles, des ron-
ces. La rue de S^ues, aquiu soun frescos
^ herretayres coum hrugnous. ■ . / mes trop
nou p'y hidets; si houletz trufa-h d'eres,
qtte-p pouderen segouti las castes , yanou-
LBT (Petit-Jean). La rue de « S6gues »,
li sont fratches comme des brugnons les
tiicoteuses de berets ; mais ne vous y fiez
})a8 trop ; si vous voulez vous moquer dVl-
les, elles pourraient vous secouer les c6-
tep.— N Quis'y frotte, s'y pique. » — , haie
sm
267
cl6ture faite de ronces : Trauca las sigues,
trouer, rompre les haies.— , rangde de per-
sonnes, de soldats : Fourmdbm la sigue
aus estrems deu camii. v. bat. (Les Suis-
ses) formaientla haie aux cdt^du cbemin.
— La segue, la ronce.Il est d'usage, lors-
qu'unenoce serend^Teglise, que desjeu-
nes gens, post^s k un detour du chemin,
tendent en travers une ceinture rouge ou
un long ruban. Le cortege s'arrfite devant
cette barri^re, et il ne lui est permis de
passer outre que lorsque chacun a donne
quelques monnaies, en retour des fleurs
qui lui ont ^t^ offertes. Get usage porte le
nom de la segue, la ronce, parce que, pri-
mitivement, c^etait avec une ronce que Ton
interceptait le passage de la noce . Quant
lo nobi Q nobie va audir la misse nuptial,
prenen une segue o autre impediment, e se
meten... sus lo camii de la glisie, impedin
aquet audit nobi o nobie que no los lexen
passar enta audir la misse nuptial, sino que
paguen, . . ung, dus, tres scutz, o autantpi-
potz de vii. D. B. Lorsque fiance et fiancee
vont entendre la messe nuptiale, on prend
une ronce ou toute autre chose pour em-
p^chement, et Ton se met sur le cbemin de
Teglise, que Ton barre auxdits fianc^ et
fiancee, et on ne lea laisse point passer
s'ils ne payent un, deux, troisecus, ou au-
tant de barils de vin. Get usage a^ant
donn4 lieu k de graves d^sordres, les Etats
de B^arn en firent Tobjet d'une plainte a
Catherine, reine de Navarre. En 1488, Tin-
terdiction de la s^ue fut prononcee. L*ar-
rSt de Catherine fut sans doute execute ;
mais il dut vite toraber en desuetude ; les
abus seuls furent detruits. L'usage de la
s^gtie est parvenu jusau'4 nous ; on le pra-
tique encore aujourd nui. On chante des
couplets en Thonneur des « gens de la
noce » qui sont genereux ; et des plaisan-
santeries plus ou moins piquantes poursui-
vent ceux qui n'ont pas ouvert leur bourse
assez lib^ralement. — Voy^ Dictons du
Paysde Bkum, p. 61 ; v. lespy.— Chan-
sons et airs prop. duBiam (Introduction);
F. RiVARft3. — Dans le langage populaire,
on appelle s^ue noubiau une longue et
grosse ronce qu*il est difficile d*arracher;
segue noubiau signifie que c'est une ronce
comme celle avec laquelle on barrait le
passage aux fiances, aus nobis.
SfiOUE (fer tranchant). Tune des pie-
ces des chaiTues appel^es cabesse dan^ le
Vic-Bilh, aret k Getos.
S£GtJE; plus fr^quemment ressegue ;
voy . Arressigue.
S£iGUE-DIGT ; meme signification
qneChupe-digt.
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268
SBG
SBGUEDOTJ; voy. Segadou.
SfiGUE-GABARRE, rosier sauvage,
eglantier. — Voy. Gabarre.
SfilGUE-L'Y-SfeG, en suivant, k la
file; ^ la queue leu leu. A leseguisse (Bay.).
SBGUENT, Sequent, Sid]., suivant:
L*an seguent. cour. s. L*an suivant. Los
articles sequentz. ARcn.Les articles sui-
vants . Las causes seguentas . h . s. Les cho-
ses suivantes.
SEGTJfiRE, action de scier les bles
(voy. Sega), — A segudres, au temps de
la moisson.
SEGtJI, Segnir, suivre : Lous pouri-
quetz skauin la garie. nav. Les poussins.
suivent la poule. S^g-me, sec-me, suis-
moi. Seguitz-lou : suivez-le, — Cum se sec.
BAR. (Comme il se suit), comme il suit. —
accompagner : Nou gause pas ana-y, e Vy
houletz segui f II nose pas y alter, voulez-
vous Ty accompagner? — , poursuivre: Si
jo segui lay r 00, f. b. Si jepoursuis lar-
ron. — , pers^cuter : Si a mi seguin, a
V08 seguiran. H. s. Si ( les mechants )
m*ont persecute, ils vous persecuteront.
— Segui la mousque blue. prov. Chercher
k attraper la mouche bleue ; poursuivre
une chimere.
SEGUIGI; voy. Seguis,
SEGUIDE, action de suivre, d'ac-
compagner. — De seguid^ en seguide,
de suite, Tun apr^s Tautre, sans interrup-
tion.
Seguidor; aujourd'hui Seguldou.
SEGUIDOn, Seguido, Seguidoo,
qui suit, qui accompagne, un suivant. —
On appelait seguidoVjOn testinwjiiseguidor,
le temoin qui attestait on justice, sous
serment, la v6rite de Tallegatiou d'une
des parties. Lo jurament deu srguido. f.
H. Le serment du « suivant. » Los segui-
doos. IB. Les « suivants. » Segiiidor. f. b.
— Yoy, Leyer.
SEGUIENT; voy. Segound, 2.
SEGUILHOU, Seguilhouii (Bay.),
celui, celle qui ne cessc de suivre.
SEGUINT, participe present de Seguiy
suivre. En seguint lou dret camii.^n sui-
vant le droit chemin. — Voy. Seguent,
adj.
SEGUIS, SEGUISSI, Seguici, masc.
suite, cortege : U seguici derey, CAV.Un
cortege deroi.Z)e^ra/w princes dab seguici
mey brilliant, gar. De grands princes avec
une suite plus brillante. — , le petit, les
petits qui suivent la mi^re : La baque e
soun seguis. La vache et son veau . Eguoa
ab son seguissi. P. R, Jument avec son
poulain (jument suitee). — , suite impor-
tune, celui^ celle ou ceux qui [nc cessent
de suivre, ou que Ton traine k sa suite.
6EM
SEGUISSE; voy. Segue-Vy-seg ,
SEGUISSI; mtoe signification que
Segui8.
Segur ; voy. Segu, — , employ^ ao-
cienneraent comme substantif, garant :
Deuior o fidan'^e o segur. F. B.Debiteuroa
caution ou g^arant.
SEGUR AMENTZ, Segurernent, as-
surement. — , sdrement, eu sArete.
SEGURITAT, securite. — , sfireto,
garantie, ce qui garantit une chose, cout.
8. — Voy. Segur tat.
SEGURTANGE, garantie de stet(',
d'eloignement de peril : Saup-condut e gf-
gurtance. arch. o. Sauf-conduit et garan-
tie de stlrete.
SEGURTAT, surety. — , caution, fidc-
jussoup. BAY. — Voy. Seguritat.
Segunt, au lieu de Segound, 2 ; voy. ce
mot.
SEGUT, f^m. segude, assis, assise.
— Voy. Sid^.
SEGUU J voy. Segu.
Seied, Seierar; m^me signification
que Saget, Sagera.
Seiner, Seinhor ; voy. S&nher, Senhou.
Seiux, sans : Seinx estar requerit. P. R.
Sans 6tre requis. — Voy. Sens, 2.
SE JOURNA, Seyourna ; voy. Soyor-
nar.
Selari ; assez frequent au lieu de ^-
lari, salaire.
Selhoo ; voy. Solhoo.
Selle, fem., si^ge : Dehara de ssa (sa^
selle e assieta-s en terra, H. s. 11 descendit
de son siege et s'assitpar terre.
SfiMALET, SEMALOT, sorte de
baquet, petit cuvier de bois pom' les ven-
danges. — Voy. Semau,
SEMAIiHE; mSme signification que
Semialhe.
SEMAU, cuve pour les vendanges.
Les vendungeurs vident lesemalet ous^ma-
lotdaus la semau — Assemau signifie aus>i
cuve, et particuli^rement cuve pour la les-
sive. — Cf. D.-c « s^malis.))
SEMBLA, Semlar, sembler. — Sem-
bla-Sj semla-s (se sembler). ressembler.
se ressembler: Si-s semble au pay.^W
ressemble au p6re. Que-s semblaran tout
dus, Peremou que toustemps Vesttre es st^n-
ble au hunt. viGN. lis se ressembleroat
tous deux, parce que toujours le copeaii
ressemble au bois (d'oii il est tird). — Vov.
le mot Jlust.
SEMBLANCE, Semlance, apparence,
semblance. — , ressemblance . — Per sm-
blance (par semblance) : Cridani encontra
luyper semlansa d'aucir. arch. Criant cen-
tre lui par semblant de (comme s'ils vou-
laient le) tuer.
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SBM
SBBCBLANT, Semlant, semblable,
reesemblant : Negun no es semhlant a luy.
H. s. Nul n'est semblable 4- lui. — En cas
smblant, en pareil chs ; per semlantz coos,
ARCH. — Ha semhlant, ha per semblantz,
faire semblant, feindre.
SEMBLANTMENT, semblablement,
pareillement. Semblantmens que, de m^me
que, comme : Se deven obligor semblant-
mens que los dessus. art. lis se doivcnt
obliger comme les (contractants ci-) des-
sus.
SBMBLiENGIE, ressemblance : Ala-
hetzqu' hauretzmey.de semblencie dahDiu.
iM. Alors vous auriez plus de ressem-
blance avec Dieu.
SElCBRinS! (Bay.)f sorte de juron.
— Voy. Sambiuf
Semee; voy. Semer.
SEMEN; voy. Sentence,
SEMENA, Semenar, semer: Seme-
nor e culhirde tote condition de gran, rouT.
s. Semer et r^colter toute esp^e de grain.
8EMENGE, semence. — Semence
culhide. COUT. 8. (Semence recueillie), re-
colte faite. — Semence de lin. p. r. Graine
de lin.—, race, posterite : Vous, semensa
vertaderad' Abraham, ps. Vous, vraie pos-
terite d'Abraham. — , oie, canard, etc.,
que Ton garde pour la reproduction. En
ce sens, on dit aussi Sem^n.
SEMBNG^SRE, plante, k petites
gousses, qui croit dans les champs de ble.
SEMSNSAU, semoir. — , animal re-
prodacteur; voy. Semense, Semen. — Bkt
semensau, un beau gaillard prolifique.
Semer, Semee, « cimier », droit de
chasse. Le chasseur qui avait tue un san-
glier, un cerf, un chevreuil, devait paga
«em«e, payer « cimier », c'est-k-dire don-
ner an seigneur un quartier de la b6te
tu^: Quideu paga semee, si es de pore o
troya saubadge, deu paga lo quoarte esquer;
esiesde cerhy a cabiroii, lo quoarte dret de
tfarr^. F. H. Qui doit payer « cimier », si
c'est d'un pore ou truie sauvage, doit don-
nerle quartier gauche; sic'est decerfoude
chevreuil, le quartier droit de dcrriei*e. De
tot pore o troya sanglar. . , deu hom pagar
semer, e que hom pague lo coctrter dabant,
s per so que mes bau que nulh autre roar-
ter, p. B. De tout sanglier (pore ou truie),
m4le ou femelle, on doit payer « cimier »,
et que Ton donne le quartier de devant,
parce qu'il vaut plus qu'aucun autre quar-
tier. — Le droit de « cimier » est \k par-
faitement d^fini ; il y est question seule-
ment d'un quartier de la b^te tu^, que le
chasseur ^tait tenu de donner au seigneur.
Si 1 on trouve dans d'autres textes que le
SEM
269
chasseur donnait la t6te, le pied de Tani-
mal, il faut remarquer qu'il ne les presen-
tait point pour a payer cimier » ; il les ap-
portait pour reclamer une prime promise.
A Saint-Savin (H.-Pyr.), celui qui avait
tu^ un ours recevait trois florins ; mais
pour avoir cette prime, il 6tait tenu de
porter au monast^re la t^te de Tours et
une patte, tengut de porta lo cap de I'ouz
euna arpa. c. durier, Souvenir de laBi-
gorre, 1884 . — Cf. UTTRt, Diet, au mot
«c Cimier », 2 : lever le cimier sur un cei-f,
c'est lever la ctme, la partie la meilleure
de la b6te. »
SEMIA, Samia^ Semiar, semer:
Quoand can coelhe nou cau semicu d'andi-
CHON. Quand il faut recolter, il ne faut
pas semer. Ung pung de Mat samiat suus
plana, Ps.Une poigneedebld seme dans la
plaine. Que homis de Pau pusquen semiar
e coelher. liv. rouge d'ossau. Que les hom-
mes de Pau puissent (y) semer et recolter.
Assemiar, enseraencer : Devin assemiar la
terre. arch. lis doivent ensemencer laterre.
— Semia agulhes, semer des aiguilles ;
— Voy. Agulhe.
SEMIAD£, Semiadee, semoir:
Portimtz.., lo semiadee Affii de ietta Qela)
la semensa. PS. Portant le semoir ann de
Jeter la semence. On dit aussi semiaderey
fem.
SEMIADfi, qui pent Stre, qui doit 6tre
seme.
SEMIADERE ; voy. Semiade, 1.
SEMIADERE, enrue, « sillon fort
large, compose de plusieurs raies de terre
relevees par la charrue. »
SEMIADOU, Semiador, semeur;
fem. semiadoure. On dit aussi semiayre,
masc. et fem.
SEMIADURE, f^m., enscmencement,
action d'ensemehcer ; son resultat : La sc-
miadure de unquartaude milh bloos kvlcu.
1/ensemencement d'un quartaut de millet
pur. — Voy. Blous.
SEMIALHE, Semalhe, semaille. Se-
mialhes, grains sem^s ou k semer. — /7a
semialhes de poutous. lam. (Faire semail-
les de baisers), donner des baisers k pro-
fusion.
SEMIATHE ; voy. Semiadou.
SEMINl^TE ; mdme signification que
Chemineye,
Seminl, enscmencement. Avec leverbe
far, {aire, far seminis, semer: Laurar e
far seminis en los temps necessaris, arch.
Labourer et semer en temps n^cessaire.
SEMLA; voy. Sembla.
SBMLANGE. SEMLANT; voy.
Semblance, Semblant.
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270
SEN
SEMMANE,Sempmane, Sepmane,
seraaine : Trihalha touie la semmane. N*.v.
Travailler toute la semaine. U mees que
hequoatesemmanea.iD. Un mois fait (il y
a dans uq mois) quatre semaines. Thier
cort una hetz la aempmana. v. B. Tenir
cour une fois par semaine. Sepmane^ dans
0. H. Sieys sepmanes, six semaines.
SEMMANE, Setmane, semainier, qui
est charge d'un service pendant une se-
maine : Las crampas per los setmanes qui
serbin lo Temple. H. s. Les chambres pour
les semaimers employes au service du
Temple. — , salaire du travail fait pen-
dant la semaine . Lou semma/iU est paye
aux ouvriers le samedi. — , ce qui est ne-
cessaire pourrentretiend*un manage pen-
dant la semaine. La menag^re depourvue
prie sa yo'isinedoubouleprestalousemman^
(Orthez), de vouloir lui prater de quoi vi-
vre pendant la semaine.
SEMOtiRES (vers rArmagnac). fem.
plur., epoquedes semailles, temps 01^ Ton
s^me.
Semoiment , (semo-iment), semonce,
convocation : Si aucun. . . no bin a son
mant e son semoiment, bat. Si quelqu'un
ne vient pas k son ordre (ne se rend pas
k Tordre du maire) et a sa convocation.
— Dans le JDict langued, — fr. de l. d. s.
u somoniment », avertissement, somma-
tion,
Semoir, (semo-ir), semondre, convo-
quer: Lo maire, per to comandemenide nost
semhor lo rey, deu semoir le comunie e miar
en ost. BAY. Le maire, snr Tordre de notre
seigneur le roi, doit convoquer la com-
mune et la conduire k Thost. — Dans le
texte public par a. girt (Biblioth^que de
I'Ecole des Hautes-Etudes), lesEtdblisse-
ments de Rouen, t. 11, p. 3&| on lit sa-
moir au lieu de semoir,
SEMPMANE ; voy. Semmane,
SEN; voy. Sens. 1.
SENA, faire signe . — On dit prover-
bialement d'une fille leg6re : Gowjate se-
node, Gouyate arribade. Jeune fille a qui
Ton a fait signe, jeune fille arrivee.
Senat - cousult , s^natus - consulte :
La molher renuncle. . . au benefici del ce-
nat-consuU (senat-constUt) Belliani, f. b.
La fem me renonce au benefice du Sena-
tus-consulte Velleien.
SENATOU, Senado, senateur: Un
deus mayors cosolhs e senados de.,. Roma.
H. s. Un des principaux consuls et sena-
teurs de Rome
SENDAA (Lasseube, Ossau), petit le-
zard gris.
Sendat, Gendat, sorte d'Stoffe de
SEN
soie: Cobrir de merhilhouscendat. H. 8.
Couyrir d'une riche 4to£fe de soie. Une
pessede sendat, r. Une pi^ce d'^tofie de
soie. — Undrap d'aursendat, iB.Undrap
d'or et de soie, ? — d 0. « cendalum:
cendallum. » — C{, Ch, Or, alb., edit.
p. VBTBB, » peno de sendal »; I, p. 98;
« sendal »; I, p. 440.
SENDE (Aspe), fem., sen tier. On du
ailleurs sente; voy. ce mot, 1.
SENDfi, SendSe, sentier. Senderot,
senderou, dim. Senderas, aug., un sentier
trop long, ou un mauvais sentier. Sendes
e senderous hens lou bos^ de Balensuu. C.B.
Sentiers et petits sen tiers dans le bois de
Balansun.
SENDERA, ouTrir un sentier, des sen-
tiers.
SEND£iRE, SenUre, fem. ; mSme si-
gnification qtie Sends, Sends. Dans on
texte, ARCH., on lit senterre.
SENDERETA, Sender^a, suivre lea
sentiers, aller par les sentiers: TWt en sea-
dereyant d'oumpretes en oumpretes. lav.
Tout en allant par les sentiers d'ombra-
ges en ombrages . — , suivre des voies de-
tournees pour arriver k quelque chose.
SENDEROLE, fem., un etroit sentier
fort long.
SENOROUS rVic-Bilh), masc. plur.,
graine de moutarde.
SE NEC HAL, Senescal, Senes-
cauc, s^nechal : La cqur deu Senechal.
p. R. La cour du Senechal. Mot noble e
prepotent senhor, Mossenhor lou Senescal
de Beam. bar. Tres-noble et tres-puis-
sant seigneur, Monseigneur le Senechal
de Beam.
Senectut, vieillesse: Guiraudet Diere,
constituit en senectut.A&CE. Giraudet Diere,
en etat de vieillesse.
Senescauc, Setiescauch;\Qj. Senechal.
Senescaucie , Senescalcie, seac-
chaussee : Lo sa^et de la senescaucie.
ARCH. Le sceau de la senechaussee. Sc-
nescauquie (Big.).
SENESSOU, Sinsoun (vers les Lan-
des), masc, plante k graiues dont les cbar-
donnerets sont tr^s-friands.
SENESTRE, Sinestre, Sinestrea,
gauche: Lo de senestra part. h. s. Celui
du cote gauche. L'un a dexire part, c
V autre a la sinestre part. ib. L^un du c5te
droit et Tautre du cote gauche. Dans le
mdme texte, en parlant des yeux : L09
oelhs dretz... los sinestrem.
SENET, signe, demonstratioo exte-
rieure pour faire comprendre ce que Ton
pense^ ce que Ton veut : Lous seneiA de
mut, Les signes du muet.
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SEN
SENET, appeao, oiseau qui appoUe
les autres. — Esp. « sefiuelo »
SENGLES, SINGLES (Orthez), cha-
cun un, chacun une : Daran sengles garies.
lis donneront chacun une \\on\e.Qaen han
singlei, hemneemarit, n lab. lis en ont
une chacun, femme et maii (man et fem-
me ont chacun sa bourse) . Toutas e sen-
gks las causa$, p. r. Toutes les choses
uDe knne.
SENGLUMI ; voj. Sanglumi.
SENGUINI, Sanguii, arbrisseau des
haies, esp6ce de nerprun : Auron, Bengui-
Rt, €9fiauh*,, ARCH. Noisotier, nerprun,
aubepme ... — Voy . Sanglumi.
SENH, Segn, masc, cloche : Lo clo-
quer dela glisie on los senhs eatalrjan,
ABT. Le clocher de I'egUse ott seront les
cloches. Los senys (senhs) de sent P. (VOr~
thez toquin un toe ben lone, H. A. Que les
cloches de (Feglise de) Saint-Pierre d'Or-
thez sonnent bien lentement.
SENHA, Segna; Senhe^Vf raettre un
signe, marquer : Jou te senhi deu sinhe de
la Oroutz, CAT. Je te marque du signe de
la Croix. — , benir: Aygue-senTuide, eau
b^nite. — , mettre uno enseigue : Uostau
senhat de hostalarie, c. M. Maison ayant
enseigne d'h6tellerie. — sceller : Senhan
laporte, H. 8. lis scell^rent la porte.
SENHALA, Segnalaf'SenhsilSLr^miu-
quer: Las monedes eeran senhalades epon-
choades de une letre de B. arch. Les moo-
naies seront marquees et poin^onnees
d'une lettre B. — Senhala las castanhes^
faire avec lapointe d'un couteau une fenle
8urleB ch4taignes qui doivent 6tre r6ties.
SENHA-S, Segna-8, se signer, faire
le signe de la croix.
SENHAT^, SegnaU, (Aspe), beni-
tier. — Voy. Aygue-senhl.
SENHAU, Segnau, signal : Judas ahe
dat senhau, h. s. Judas avait donn^ un
signal.—, signe, indice, marque: Si no
y-ha senhau, Noy-ha carnau. prov. S'il
n V a point de signe (que le betail ne peut
aller paltre en tel lieu), il n'y a pas droit
de saisie. — signe, miracle : Fare sen-
haus que nustemps fan vistz. H. s Je ferai
des signes (des miracles) qui en aucun
temps ne furent vus. — . semg : Aqueste
forte escriscu e mon senhau... hi pause.
M. B. J*ai ecrit cet acte et j y ai appos^
mon seing. Feyiemention a la Jin dela carte
dentz lo nenhau. f.b Mention (de ratu-
res) faite k la fin dedeTacteau-dessus du
•erng. (DentZf dans, a ete traduitparau-
de88U8;c*est le sens: la mention des ratures
faite Ws du seing, c'est-^-dire au-dessous,
n'aurait pas ete valable). — , embl^me:
SEN
271
Lo sagei de la biele dt Borgarher es deu
senhau de las baques, arch. Le sceau de
la locality de Bougarber est de Tembl^-
me des vaches ; (lo sceau de Bougarber
est aux armes de Beam). — Voy. Baque.
— Senhau, signe, grain de beauts.
Seahe, enseigne, drapeav : Las gentz
de la terre d'Ossau... ah armes.,, e se-
rihels] desplegatz eu Font-Long, F. B. Les
gens de la terre d'Ossau, en armes et en-
seignes deploy ees, sur le Pont-Long.
SENHE, Segne, seigneur. Nouste-Se-
nhe. CAT. Notre-Seigneur (Dieu).
SENH£; voy. Aygue-senhi, Paa-se-
nhe,
Senher, Seiner, seigneur: Ames com-
plit. . , au senher deu castet de Salies , R .
Une armure complete ffut donnee) au aei-
I gneur du ch^eau de balies. Lo seiner de
Liuarren mentao testimonis lo seiner en P,
d'Oresc, etc. l. o. Le seigneur de Livar-
ren d^signa (comme) temoins en P. d'O-
resc, etc. — Seiner est Ik tout ensemble
sujet et complement. — Enbeamais, il n'y
a a faire aucune distinction de cas entre
senher et senhor ; on ne peut dire que se-
i nher est le nominatif et senhor le cas rc-
! gimc.— Senher des'igne, le plus sou vent,
un seigneur d'ordre moins 4leve que Ic
senhor. — Voy. Senhou,
SENH£R£, enseigne, drapeau ; dans
un texte, arch. o.
Senhorau, Senhoriau, du seigneur,
seigneurial : Coate (quoate) conques de si-
vade de la mesure senhorau , ARCH.Quatrc
conques d'avoine de la mesure du sei-
gneur. Dretz senhoriaus, F. h. Droits sei-
gneuriaux.
Senhoreyador ; voy. Senhoureyadou
Senhoriau ; voy. Senhorau.
Senhoriu, masc. seigneurie, terre
feodale, domaine feodal : Exilat deu se-
nhoriu deu senhor, sent: esperance de no y
retomar James. F. B. (Si aucun bourgeois
de la ville de Morlaas tue son voi8in,pour
lliomicide il doit donner 300 sous aux
parents du mort et au seigneur 66 sous,
et il doit 6tre) exil^ de la seigneurie du
seigneur, sans esperance d*y jamais re-
toumer.
SENHOU, iS/'^rnott, Senhoo, Senhor,
seigneur: U senhou nahit hh/t. p. Un sei-
gneur nouvellement fait (un anobli defrai-
che date).— Cum naveg senhor en la terre
d'Ossau entrarn, f. b. Quand le nouveau
seigneur (souverain de B^am) entrera
dans la terre d'Ossau. — Dixo Nostre Se-
nhor aMoysen, h. s. Notre Seigneur (Dieu)
dit k MoTse. — Marit cap e senhor de sa
molher, arch. Le man maltre et seigneur
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272
SEN
de sa femtnc. — Lo senhar dm besHar,
GOUT. s. Le proprietaire du betail. Lo set-
nhor de^ Voatau, bay. Le proprietaire de
la maison. — B\site de aenhou. Dab ue
Van qu'en y-a prou, pr. b. Visite de' sei-
gneur, avec une dans Tannee il y en a as-
sez. La Fontaine a dit : « Notre ennemi,
c'est notre mat tre. » Dans les H . -Pyr . (val-
ine de Barousse) : Lue merquilhouse e bi-
site de senhou, De cent en cent an>s, d'etz
qu'en kan prou, c. Lune changeant un
mercredi et visite de seigneur, de cent en
cent ana, d*eux on a assez. — Serbeix se-
nhou. Que sauras quey doulou, pr. h. Sers
seigneur, tu sauras ce qu'est douleur. —
Anc. fr.:« Qui sert baron, Si ad brahon.))
L. R. DE LINCY, Priw , -^ Voy. SenhcT .
SENHOURE, iSegnoure, Senhore,
dame de seigneur. — , dame souveraine.
On dit aussi aenhouresse,
SEI7H0URETA, Senhoreyar, do-
miner : Senhcnreyara sober lo poble, h. s.
11 dominera surtoutle peuple. — Aujour-
d'hui, senhoureya signifie trancher du sei-
gneur, faire le mattre, faire le fier.
SENHOURETADOU, Senhoreya-
dor, dominateur, Tout-Puissant : Diu..,
senkoreyador , miaericordios e passient. h.
8. Dieu... Tout-Puissant, mis^ricordieux
et patient.
SENHOURIA, dans ps. Segnoriaa,
maitriser, gouverner.
SENHOURIE , /Sc^Tiowric , Senhorie,
seigneurie. — , puissance, autorite. —
Amou ni senhourie Nou bolin coumpanhie.
PR. H. Amour ni seigneurie ne veulent
compagnie. — En fr., xvi« si^cle: «.Onc-
ques amour ne seigneurie, S'entretindrent
grande compagnie. » l. r. de lincy, Prcw.
S£!NIGOU, Chenigou (entre Louvie-
Juson et Bruges), petit-lait. — Yoy.Sej 1.
SENIL, esp6ce de chardonneret.
Seno ; voy. Sinou,
SENS, sens : ' Lous cinq sens, les cinq
sens. — Lou bou sens^ le bon sens. — Lou
sens d'u mout, la signification d'un mot.
— On dit, sans la sifflante finale, hore de
sen, hors de sens, sans raison : Home fore
de son sen. gout. s. Un homme hors de
son sens (un hpmme qui a perdu la rai-
son).
SENS, CAens; Sen tz, sans. Seinx dans
p. R.- - Voy. Ches^ Chetz, Sees, — Dans
F.B,, Sents de mi, sans autorisation de
moi.
SENSAT, SENSIAT, sens^.
SENT ; voy. Sunt,
SENT ALOY, saint Eloi : La con/ray-
rie de Sanct-Aloy de la glisie de Monenh,
ART. La confrerie de Saint- Eloi de Fe-
glise de Monein.
SEN
SENT AMBROSI, saint Ambroise.
— Lou mau de Sent-Ambrosi, Le malde
Saint- Ambroise ; le mal pour la go^rison
duquel on va adresser des priSres au
saint dans une chapclle au naut de la
commune de Narcast^t, a la capers di
Sent-Ambrosi, On presente au patron ve-
ner^ de ce lieu les enfants qui ont^commc
une infirmite, Thabitude du croisement
des jambes. L'usage est que Tenfant
change \k de v^tements ; il sort v^tu dlia-
bits avec lesquels on a touche Timage
du saint.
SENT AmyBiiTJ, Sent Andriu, saint
Andr^. — A Seni-Andreu, Mate lou pore,
estaque lou boeu. prov. A la Saint- Aidr^,
tue le pore, attache le boeuf. — Voy.
Pore.
SENT ANTONI, saint Antoine. Smi
Antoni de Nabarrenx. Saint Antoine de
Navarrenx ; voy. Auta. — SetU Anim
de Padoue ; voy. Oeu. — Per bien couii-
serba lou salat, sent AnUmi dab nous tm-
balhe ! i. salles. Pour bien conserverle
sale (pour que nous fassions de bonnes
conserves de sale), saint Antoine travaille
avec nous . — Courriu coum lou pore de
sent Antoni. Coureur comma le pore de
saint Antoine. Se dit proverbialement de
rindividu qui va de tons c6tes, par monts
et par vaux .
SENT AUGUSTII, saint Au^stin.
Eeliyouses do Sent- A ugustii. . . Religieases
de SaintAugustin. — Voy. Couchu.
SENT BARNAB£, saint Barnabe.
L'aygat de Sent-Bamabi, Ou dabantou
darre. prov. L*eau abondante (la pluie.
le d^bordement) de Saint-Bamabe, oq
devant ou derriere. — En fr. « Plnyede
saint Michel, soit devant, soit derriere.
elle ne demeure au ciel ». l. B. DB likct,
Prov.
SENT BEBIAA ; voy. Sent Bibiaa.
SENT-BELITROU (Vic-Bxlh) ; un
saint imaginaire, dont la f^te est le len-
demain de toute fSte locale. Ha Sent-
Belitrou, faire f6te, continuer les r^joais-
sances le lendemain. A cade Mste, Sent-
Belitrou. « II ny a pas de fSte sans
lendemain. » Au lieu de Beli^ou, on dit
aussi Beritrou et Menitrou. Un joamalde
Pau, VAnH-Royaliste, a public recemment
(5 juill. 1885) un sermon du genre bur-
lesque : Lou sermou deu curi de Sent-
Menitrou.
SENT BERNAT, saint Bernard :i
Sent'Bematy dalke lou prat. prov. A la
Saint-Bernard, fauche le pre.
SENr BERTHOtTMIU, saini Ba^
th^lemy : Hoey qu*ey la Mite DesentBer-
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SEN
dummiu. Qu'ou pelan tout hiu, Lechem-
Joudahlou hounDiu.KAW. Aujourd'hui
c est la fdte de saint Barthelemy. On le
pela tout vivant ; laissons-le avec le bon
biea.
SENT BIBIAA, Sent-Bebkui, saint
Vivien. L'eglise de Bielle^ dont le patron
est saint Vivien, est appelee Sent-Bibi€ta
de BUle . — Voy . Pialaa . -— Sent Behiaa,
histtde BUle. f.lab. (Le jour de) Saint-
Vivien, f^te de Bielle, Tringuem uerasade
Au gran sent Behiaa, id. Trinquons (bu-
vons) une rasade au grand saiilt Vivien .
SENT BISENTZ, SentBincens, saint
Vincent. Per Sent-Bisentz, puyen las
yelades e baasen lous bentz, prov. Ala
Saint- Vincent, montent les gelees et des-
cendent les vents. Dans le Lavedan, (H.-
Pyr.): Enla Sent-Bincens, s'abaxen etz tors
e puyen etz beniss, A la Saint-Vincent
s'abaissent les gelees et montent les
vents, c.
SENT GI/EMENT, saint Clement.
C est le patron de la paroisseSainte- Croix
d*01oron, qui en poss^de les reliques en-
vojees de Home, il y a quelques ann^es,
daiis la statue d'un enfant de cire. Les
voisins, les paroissiens de Sainte-Marie,
jaloux ouquelque peu sceptiques, Tappel-
lent Sent Clementou, petit saint Clement.
— Voy. Revue des Bass.-Fyr^nies, t i,
p . 94 : La gran hanhade de Sent Clement.
PSTft. Le grand bain de saint Clement.
SENTB (Bay.), fern., sentier: Prene
la sente qui miabe aupountot. lag. Prendre
le sentier qui menait au petit' pout. —
Esp . « senda. »
SENTE, fem. de Sent, saint: Sente
BieryeA^ Sainte Vierge. — , subst. : Ue
Sente daurade En soun buyau nay. Une
sainte doree (la statue dorde d'une sainte)
dans sa niche.
SENTB AOATHE, sainte Agathe :
A Sente- Agathe, Toque Voeu a Vaucate, . .
— Voy. Aucate.
SENTE BilBE (Baretous), sainte
Genevieve.
SENTE CATHERINE, SenU CkUa-
Une, sainte Catherine; voy. Eoumerine, —
La confrayrie de Madone sente Catalme,
AKT. 1^ confr^rie de Madame sainte
Catherine .
SENTE-GIiOUQUE ; voy. Clauque.
SENTE- FEE, SanctaFee, Sante-Fee,
^2i\nte'¥oi: L'autar de SantU' Fee, v. B.
L'autel de Sainte- Foi. — Voy. Morlaas et
sa Basilique, par de bordenavb d'abere ;
Pan, 1877.
SENTE LISAB&T, sainte Elisabeth.
Dans u. s. ffeUsabet,
SEK
273
8ENTE-MARIE (Sainte-Marie), coc-
ciuelle, bSte k la Vierge. — Voy. Bole-
Marie.
SENTENCE, Sentencie, sentence.
6ENTENCIA, Sententiar, pronon-
cer une sentence, juger : Per lo senhor.. .
sententiatfo e deelarat. . . arch. Par le sei-
gneur il fut jug6 et declare.
SBNTENGIAT, un condamne, un pa-
tient, celui qui subit un chaticbent corpo-
rel : Jou parey quauques trucxs coum bet
sentenciat . F. J^asi, Je subis quelques
coups comme un condamne.
SENTENCIE; m^me signification que
Sentence.
Sententiar ; voy. Sentencia.
SENTE QUITERI, sainte Quiterie :
Sente Quithi d'Aubous.., Sainte Quiteiie
(patronne de la commune) d'Aubous. —
Voy. Neteya.
SENTE ROSE, sainte Rose; voy.
Rose.
SENT^IRE ; m^me signification que
Sendee.
SENTE SUZANE, sainte Suzanne;
voy. Temoenh.
SENTETAT, saintete. Autoudesen-
tetat. V. BAT. Odeur de saintete. — Voy.
SanUtat.
SENTE-TOQUE ; voy. Toque, 1.
SENT FRANCES, saint Francois;
voy. Sauhament, salut.
S£NT-6ERM£ ( de saint Germain),
p^leriu: Bee-s pouyren... ha lous judges
Sent'Germis. F. Past. (Si les plaideurs
venaient k manquer, les tribunaux n ayant
vienk faire), les juges pourraient se faire
pterins.
SENT 6RAT. saint Grat; (« obatus,
episcopus de civitate Olorone. » Concile
a'Agde, 506.) — Ere proucessiou de Sent-
Oral. La procession solennelle qui a lieu
chaque annee, a Sainte-Marie-dOloron,
le 19 octobre, jour oii Ton cel6bre la f6te
de saint Grat. — Ce jour-li, il se fait dans
la paroisse une hecatombe de canards ; il
est d'usaffe que chaque famille plume le
sien pourle repas de la fdte. On clone aux
portes des maisons les t^tes defa guitz de
Sent-Grat, des canards de la Saint-Grat.
— Cemitkri de Sent-Grat (voy. Arrouse),
le cimetiere de Sainte-Marie-d'Oloron. —
A Sent-Grat, Lou gran patac, A la Saint-
Grat, le grand coop. — Voy. Paloumire,2.
SENTI, sentir. SenU (i faible), sentes,
je sens, tu sens ; senty il sent ; sentim, sen-
Uiz, nous sentons, vous sentez ; senten ou
BenUn, ils sentent. SenUbi (t final faible),
je sentais. Senti (ifort), je sentis. Impe-
ratif, sent, sens. Subj., que senti^, que sen-
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274
SEN
ties, que je sente, que tu sen tea. — SerUi
Vours, sen tir Tours; voy. Ours,
SENTIGOUS. qui a repiderme sen-
sible. — , susceptible.
SENTIDE, fern . , odorat : L'audide,
la senHde. L'ouie, Todorat.
Sent Jacme, saint Jacques. — De 1^
u Saint-Jammes », nom de commune, can-
ton de Morlaas. — Sent Jagme, L. o .
SENT JAN, saint Jean; voj. Sent
Yan.
SENT - JAQUfiS, Sent - Yaques (de
Saint- Jacques), pelerin de Saint- Jacques
de Compostelle. Sainct-Jacquis, dans f.
Egl. — On dit proverbialement: Cargat
de deutes coum u SentJaquh de couscou-
Ihes. Charge de dettes comme unpMerin
de coquilles.
SENT-JOAN, Sent Johan ; voy.
Sent Yan.
SENT-JOANENQUE; voy. Sent Yan.
SENT JOSEPH, Sent Jusep, saint
Joseph; on dit aussi^^/t^ Yausip,
SENT JUDE, saint Jude : Sent Si-
moun e sent Jude, patrons deus coumpa-
gnous tanurs, nav. Saint Simon et saint
Jude, patrons des compagnons tanneurs.
Hem coum hasi Simoun dab Jude, id.
(Aidons-nous), faisons corame faisait Si- '
mon avec Jude.
SENT JUIilAA, saint Julian. ^ Lou
martU de sent Juliaa, Le marteau de
saint Julien ; voy. MartH. — Lo caperaa
de Sent' Juliaa de Lascaa, f. b. I^ cure
de (I'eglise) Saint-Julien de Lcscar.
SENT LAZE, saint Lazare. Malaus de
sent Laze, den. Les malades de saint La-
zare. — Voy. Malau.
SENT liEOU, Sent Leoun (Bay.^
Sent Leon, saint Leon, ^y^que et mar-
tyr (Bayonne). Un Bayoun^ mouriboun En
soun Iheytque-s desouhbe; La hemne qu'ou
counsoulabe En parlant de sent Leoun, i .
8ALLES. Un Bayonnais moribond en son
lit se desolait ; sa femme le consolait en
parlant de saint L^on.Fon^rfe«en[<] Leon,
L. o. La fontaine de saint Leon.
SENT LUG, saint Luc : A Sent-Luc,
lou true. A Saint- Luc (12 oct.), le coup.
— Voy. FalounUre, 2.
SentmartiaumentsB. k T^poque de la
Saint-Martin : Senmartiaumens, viii dies
dauant o viii dies apres. l o. A I'epoque
de la Saint-Martin, huit jours avant ou
huit jours apr^s. — C'etait Tepoque oCi
devaient Stre repris les gages donnes pour
pr^ts faits parl'Eglisede Bayonne: -4 ^wai
peinhs no-spodsoubersenosentmartiaument,
IB. Ce gage ne se pent payer(ne peut ^tre
repris moyennant le payement de la somme
SEN
prdtee) qa*^ T^poque de la Sunt-Martin.
SENT MARTII, saint Martin; voy.
EsHbet, Hasanhet. — La piyre de 8&U
Martii, la pierrc (la montagne) de &dnt-
Martin. C'est, dans la commune d'Arette,
fronti^re d*Espagne, un lieu d^assemWee
pour les habitants des vallees de Baretoiu
(France) etde Roncal (Espagne). dict.-
Voy. Abantz, — Arc de Sent- Martii Ban
mey et ser qu'et maytii, prov. (Mont.).
L'arc-en-ciel &la Saint-Martin vautmicox
le soir que le matin.
SlElNTMATKEUy Sent ifa(Am, saint
Mathieu : Ditz sant Matheu. . . H.8. Saist
Mathieu dit (dans son evangile). . . — peot.
(vers la Charlosse): A Sent-MaUiiu, hi
pinsan ditz adiu; Lou couteliu He piu-piu.
A la Saint-Mathieu, le pinson dit adieu;
le cochevis « fait piu-piu . »
SENT MENITROU; voy. Sent Be-
lifrou,
SENT MICHEL; voy. lesoivant
SENT MIQn£U, samt Michel: A
Sent'Miquht, la liouse sen foume tan ck.
PR. B.Ala Saint -Michel, la grainedelin
s'en retoume au ciel. Pour que lelin
vienne bien, il faut qu'il soit seme avant
le 29 septembre. A Sent-Miquhi, la be-
cade cad deu cH. prov. A la Saint-Michel,
la becasse tombe du ciel. Apartir decette
epoque, la becasse ne tarde pas k venir.
— Voy. Brespe, Mhi, Paloumerei 2.—
Dans NAV., Michel de Bedous, saint Mi-
chel patron de Bedous. — Sec coum tcnn
OS de sent Miquiu, prov. Sec oomme les
OS de saint Michel.
SENT NIGOULAS, Sent NieoUu.
saint Nicolas. Lou rouquet de Sent-Nicm-
las; voy. Rega.
Sentor (veneration des reliques d'un
saintX pelerin age : En sentor lone on mo
morisse, f.b. (S'il etaitalle) en p6lerinage
lointain oil il serait mort.
Sentorau. relatif aux saints t Un Uhi
de sermoos de sentor axis, scriut enpergaml
ARcu. Un livre de sermons relatifs aux
Saints, ^critsur parchemin. L'abbeMEx-
JOULET ; Chronique du diocise d'Olorm
(catalogue de la biblioth^ue d*un cure aa
XVe siecle), t. 1, p. 513. — Cf. D.-c.
uSanctoralia; libri continentes vitas Sanc-
torum. »
SENTOU, eenteur: L'apouticayre...
plee de sentous de drogue, f. Fast. L*apo-
thicaire plein de senteurs de drogues.
SENTOURADGE, SentouratySy p^
lerinage : Ana en sentouradge. .^iler en
p^lerinage . — Voy. Sentor.
S ENTO UR A, Sentorer, pelerin:
Quoan per debout'vou noa$ visitam... Node
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8EN
gleise de sand, nous nomen Sentoures. If,
EgL Qaand par devotion nous visitons
quelque ^glise de saint, ils noun appel-
lent « divots de saints. ^ Boloquepersa
anime sie frames hu (u) sentorer a Moss.
Sent'Jaeme de Gnalici. arch. 11 voulut
que pour (le repos de) son &me, un pdlenn
fut envoye k Saint-Jacques de Galice. Sie
frames un sentorer per my aus locqs deu
St-Sepulcre e a Sente-Caterine, arch. pp.
Qu'un p^lerin soit envoye pour moi aux
lieux da Sain t-Sepul ere et de Sainte-Ca-
therine. — Parti sentowrete, iouma putete,
PR. B. Partir petite « pelerine », retour-
ner petite p — On lit dans Tune des
Romances du Cid, damas-hinard, Roman-
eero espagnol, ii, p. 50, 66: « Las rome-
ras a veces Suelen fincar en rameras. »
Les « pelerines » parfois deviennent des
femmes perdues. « Sifueras a buscar no-
via, que no sia en ronieria, de nervo^
Diet, et prov. espagnols. Si tu veux cher-
cher une femme, que ce ne soit pas dans
les pMerinages. — En fr., au xiiie si^cle,
on disait des p6lerins : « Qui bon i vont,
mal en reviennent.» l.r. de lincy, Prw.
— «Qui multum peregrinantur, rarosanc-
tificantur. » Imitation de J.-C.
SENT-PANSARD, Saint-Pansard ,
ie patron imaginaire des goinfres, qui
pren plasie d'esta tottstemljosl hart e pi-
tartt F. EgL, qui prend plaisir k 4tre
toujours repu de nourriture et gorg^ de
boisson. — L'individu qu'on appelle Sent-
Pansard a le visage rouge de vin, la
panse grosse et la demarche chancelante
comme celle d'un Sil6ne . — « Aulcuns en-
floyent par le ventre, et leur ventre leur
devenoit bossu comme une grosse tonne.
Et de ceste race nasquit Saint-Pan-
sard ...» RABELAIS, Pant . , I . — On donne
le nom de Sent Pansard k un mannequin
fait pour representer « Camaval », quel'on
va noyer le mercredi des Cendres.
SENT PIEHRE, Sent Per, Sent
Pee, saint Pierre. La Vincle (Bincle)
Sent'Per. couT. S. La (f^te de) Saint-
Pierre-^s-liens . — Voy. Sent Yan, —
L'ausH de Sent Pierre, NAV. L'oiseau de
saint Pierre, le coq. Allusion au renie-
ment de saint Pierre quand le coq chanta.
— « Saint- P^, Sempe », (de sent Per)y
noms de lieux, de maisons.
SENT-PLOURADOU ; voy. Ploura-
dou.
SENT POLIT (0s8au\ saint Hippo-
lyte. La capellanie de Sent Polit, dict.
I^ chapellenie de Saint- Hippolyte.
8ENT-POURQUII ; avec le verbe ha,
Wre, ha la Sent-Pourqxm, c^l^brer la
« Samt-Porcin. »— Voy. Pele-porc,
SEP
275
SBNT-SEQXTET ; voy. Msse,
SENT SIMOUN ; voy. SentJude.
SENT-TROUTI, « saint Trottin »,
patron imaginaire des coureurs , des
gens qui vont par monts et parvauxriVbt*
hase que courre e que trouta. — Deu reng
de sainct (sent) Trouti mete lou calera. F.
Egl, (Get homme) ne faisaitque couriret
trotter. — II fandra le mettre de Tordre
de « saint Trottin . v
SENT URBAA, saint Urbain. Per
Sent-Urbaa, kla, Saint-Urbain. — Voy.
Austour.
SENT YAN, Sent Jan, Sent Joan,
Sent Johan, saint Jean. Flous ta Iqs por-
tes deu maUi de Sent-Yan. d. b. On ap-
pelle ainsi les fleurs des cbamps, dont on
tait des croix que Ton place, le matin de
la Saint-Jean, k la porte d*entree des ha-
bitations. On croit que les maisons sent
ainsi protegees centre les sorciers. —
Sent' Yan hrabeeprous, Sent-Pierre mala-
carous. PR. B. — Voy, if alacarous. — II est
d' usage (localites vers le pays de Gosse,
LandesJ de jeter trois pierres dans le bra-
sier des feux de joie de la Saint-Jean :
las ptures de Sent Yan ; voy. Piyre, 1 . —
Dans la valine d'Ossau, on appelle birmi
de Sent-Yan le vers-luisant. — Aygue de
Sent' Yan ; voy. Aygue, — Loup de Sent-
Joan ; voy. Loup. — Sent Jan, datz-m'u
bet Jan ! ... Saint Jean, donnez-moi un
beau Jean I . . . voy . Dequi . — Uoratori de
Sent-Johan. cotrr. s. L'oratoire de Saint-
Jean (k Licharre, lieu d'assemblee judi-
ciaire du pays de Soule) : Cascun creditor
es tengut de jnrar sus I'autar de Sent-
Johan. \B, Chaque cr^ancier est tent, deju-
rer surl'autel de Saint-Jean.— On appelle
Sent-Joanenque une esp^ce de poire, la
plus pr6coce de toutes, ceile qui est mtlre
k la Saint-Jean. Dans J. bergeret, Saint-
Joualenque. En fr.. wl'amirejoannet »
SENT-YAQUftS; voy. Sent-Jaquis,
SENT-YAUS*:P, SeM Joseph, Sent
Jushp, saint Joseph : Maridatye de Sent-
Yausep, . . Manage de la Saint-Joseph. . .
— Voy. Pic.
SentBjvoy. Sens, 2.
SfiP, haie, cloture : Seps e barralhes
depaus, rame, rebotz. arch. Haies et cld-
tures de pieux, branches, cailloux. — Lat.
« ssepes. »
SEPARA. Separar, s^parer ; Sepa-
rar mairimoni, dissoudre le mariage : Se
pot separar matrimoni.., si es sa parent^,.,
ni fossa safllhola ni de son pay ^ ni lopay
si ei^a caperan que Vagos hateyade, e si ere
feride de meserarie, e si lo leet {I'alei) ave
pudente. v. b. I^ mariage se peut dissou-
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276
SEP
dre. .. si elle est sa parente, ou si elleest
sa filieule ou celle de son p^re, ou si le
p6re etant pr^tre Ta baptisee, si elle est
atteinte de ladrerie, ou si elle a Tlialeine
puante .
SEPARADAMENT, separement.
SEPEIil, Sebeli, Sopeli, Sopelir, en-
seyelir. Sospelir dans f. b.: Abantz que
lo coos 86 sospelesque, Avant que le corps
s'ensevelisse (soitenseveli). — On lit dans '
le registre de Pierre de Saint- Pe, coad-
juteur de maftre Guiraud d'Abadie, no-
taire public de Navarrenx(10 avril 1391-
25 mars 1392) : L'an u ccc xci, dimartz,
lo prumerjom deu mees d'aost, d Sauba-
terre mori lo trop mot noble e poderoos se-
nhor Mossenhor lo comte de Foys, senhor
de Beam^ vescomte de Marsan e de Gavar-
dan, e I'endomaa, lo diniercx, fo portal e
sepelit au convent deus frays predicadors
dOrtes. ARCH. L'an 1391, mardi, le pre-
mier jour du mois d'aodt, k Sauveterre,
mourut le tr6s-noble et puissant seigneur
Mgr le comte de Foix, souverain de
Beam, vicomte dc Marsan et de Gavar-
dan, et le leiidemain, le mercredi, il fut
transporte et enseveli au couvent des
Fr^res-Pr^cheurs d'Orthez. — D'apr^s ce
document, extrait des pieces que P. Ray-
mond avait recueillies pour la composition
d'une Histoire de Gaston- Phcebus, ce que
Ton a ecrit sur la date et le lieu de la
mort de ce prince serait errone.
SEPELIMENT, ensevelissement :
Fon a Le Fonce au sepeliment d'en Johan
de Saut. L.o. lis all6rent k La Honce
pour Tensevelissement d'enJean de Saut.
— (Lahonce, cant, de Bayonne. . . , an-
cienne abbaye de PnJmontres, fondee en
1227.) oiCT.
Sepgue, ? ; voy. Sepiau,
Sepmane ; mime signification que
Semmane .
Seps (et mieux C^s), « ceps », liens
pour les pieds, fers : Lo senhor de Coar-
raselometo aus seps. bar. Le seigneur
de Coarraze le mit aux fers. Tout gentiti
e autre qui ha bailejuratz e cort. . . aurd^^ii]
fers, ceps, . . e poiran tenir en aquetz los
sosmes. p.h. Tout noble et autre qui a
baile, jurats et cour, auront fers, « ceps »,
ot ils pourront tenir les vassaux. — d.-
c. « cepus », 2.
SEPT, Set, sept : Se assembloran los
conselhers toutz lous joms. . . de matin, a
sept hores,. . entro las detz hores, o.h. Les
conseillers s'assembleront (tiendront au-
dience) tous les jours, le matin, k sept
heures jusqu'^ dix heures . Sept homis de
Campfra^nc viencon prumeramentz poblar.
v.o.(DanB F.B.,^dit. MazureetHatodet:
Set homis,., biancon). Sept hommes de
Camfranc (Espagne) vinrent premi^rement
s'etablir [k Oloron).
SEPTANTE, S^tante, septante : Dt
septante ans son nostes prcmbes vitcts. FS.
Nos pauvres vies sont (notre pauvre exis-
tence est) de septante annees. — , soixante-
dixi^me : A la septante foelhe deu Ube, P.
R. A la feuille septante (a la soixante-
dixi^me feuille) du livre.
SEPTANTENE, S^ntene, environ
septante .
SEPTAU, Setau; Septal, septi^roe.
— Sa maa septabe, sa main septieme ;
voy. Maa^ 1. — Dans un texte, abch.,
die sepgue, f septi^me jour, ? Au lieu de
septau, on dit aujourd'hui plus souvent,
comme enfr., septUme, seOetne.
SEPTEME, Seteme, septembre : Lo
2de septeme.v r. Le 2 8eptembre.Lo^<ir-
rer de seteme. m. b. Le dernier (jour) de
septembre.
SEPUIiCRE, sepulcre : Trobaras dus
homis. . . coste deu sepulcre de RaeheL H. s.
Tu trouveras deux hommes pr6s du sepul-
cre de Rachel.
SEPULTURE, ^optf/^ur«^ sepulture :
Lous rectours . . . nou podin rien escigir
d'aucun deus liobitans. . . per rason de las
sepultures; 1566. p.r. Les cures nepeuv^nt
rien exiger d'aucun des habitants pour
raison (pour frais) de sepulture. Canq> per
sopulture d'm^ peregriis. h.s. Champ pour
la sepulture des etrangers. — , sepulcre :
Aqtiere sepulture ere nabe. . . encoere nulk
no y ere estat pausat. ib. Ce sepulcre etait
neuf, personne n'y avait encore ete mis.
Seque, fem., comptoir de I'hdtel des
monnaies : Juraiz de Morlaas trenie^Brpef
tour un de lour a la seque. p.r. (II etait
enjoint aux) jurats dela viile de Morlaas
d'envoyer par tour un d'eux au comptoir
de rhdte) des monnaies (pour assisted
chaque mois, ides verifications). — Esp.
« seca », hdtel des monnaies. — D.c
« sequa ; tabula nummuraria. »
SEQUlC, etat de secheresse. — Lou
seque, le long temps de secheresse.
SEQU£IIjE, sequelle, gens attaches aa
parti de quelqu*un : Esser de la balence e
de la sequele deu rey de Framx. ABCH.Etre
du corps d'auxiliaires et des partisans tiu
roi de France . — Pousoers e pouweres «
gentz de lor sequele. s. b. Sorciers et sor-
ci^res et gens qui vont avec eux ,
SEQU^HE, secheresse : Phupe, bent,
gelade, i^equere, Ber^ prou de mau suf k
terre. N. lab. Pluie, vent, gelee, s^e-
resse, feraient assez de mal sur U terre.
— Messe de sequ^e . — Voy, Mime^
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SER'
SBQUBIUfe I cri au jea d'enfants, dans
lequel les una sont les gendarmes et les
autres les voleurs. Ce cri sig^ifie : ^ la
poureaitel — Cf. lat. « 8equere.»? — De
li^ avec le verbe aida, crier ; crida sequerS
(Aspe), s'enfuir*
SSR(r muette), See; Seer ^ soir: Aube
deu $er, cr^puscule, clarte qui suit le cou-
cher du soleil. Deu matii e deu see, ps. Du
matin et da soir. L'estela lo seer. F. B.
L etoile du soir. Au eer (au soir), ce soir.
A ier,o\x hi-aser (y<us^,h\eT soir.-4.6rtn^
a-ser, avant-hier soil*. L^en-de-ser, le len-
demain soir.
SBRA, Serar, seller, mettre la sella
sor le cheval : Nou bride pas tout cop
qui dre, PRov. II ne met pas la bride cha-
qae fois qu'il met la selle. II projette, mais
n'ex^ute pas. — a Partis pas lou jhour
^u'embaste. » l. d.s., Diet langued.-fr.
I ne part point le jour qu'il bite (son
molet).
SERABS, soiree.
Serb ; voy. Setp, 1 .
Serbador, qui doit ^tre observe : Or-
donances servaaores a Morlaas e autres
pays, jlrcb, Ordonnances qui doivent Stre
observees k Morlaas et dans d'autres
pays.
Serbanoe, observance, observation,
aetion d'observer ce qui est prescrit : Se-
gond la servance deu pays, arch. Selon ce
qui est observe dans le pays .
Serbar, observer, accomplir ce qui est
prescrit.
Serbation, observation, observance :
A serbation deu for, arch. D*apr6s I'ob-
servation du for (conformtoent aux pre-
scriptions du For).
8BRBENT. Sirbeni, SurberU (vers
I'Armagnac), servant, serviteur, valet.—,
aociennement, homme de pied, soldat d'in-
faoterie : Cent seruentz (serbentz), la maior
parOde arquers e los autres ao pauers e
baeineiz, R. Cent hommes de pied, la ma-
jeare partie archers et les autres avec
boucliers et bassinets. iSir2»en/2... peranar
M lo biage dAragon. arch. Des hommes
<le pied pour aller k Texp^dition d'Aragon.
Lo8 seruentz arquers ayen bassinetz e sen-
glex dorcie, e los pauesers, bacineiz, glauis
« dartz, a. Que les archers ayent chacun
bassinet et dards, et que les hommes de
pied, arm^s de boucliers, ayent bassinets,
glaives et dards. En 1376, Gaston-Phoe-
bos levait dans la valine d'Aspe 200 hom-
mes et 300 dans la vallee d'Ossau : ii' si-
ruente en Aspe, en Ossau iiie siruentz. R.
Ces hommes devaient ^ire plaa triata a
oelh (bien tri^s k oeil), choisiA avec le plus
TOMB II
SEfi
277
grand soin comme les plus aptes a porter
les armes, ahtes per armar. Los serbentz
ab pales e fossers, les hommes de pied,
avec pelles et hoyaux, frayaient le che-
min, mettaient en bon etat les mauvais
passages. C'est par erreur que P. Ray-
mond a traduit puis d'une fois serbentz par
a sergents » dans b.. Introduction. — Los
sirbentz deu fom. h. s. Les servants du
four (ceux qui ^taient charges d'attiser le
four).— Dans des textes d'anc. coutumes,
H.-Pyr., le serbent ou sirberU etait Toffi-
cier de justice qu'on appelait en fran^ai^
le « sergent » ; il signifiait les mandements
et faisait executer les sentences de jus-
tice. L'office de ces serbentz 4tait la sa-
rycmterie; en fr. « sergenterie. »
SERBSNTE, Sirbente, SurbenU (vers
TArmagnac), servante: Bayleiz e serbentes.
Valets et servantes. Servente qui se logue
per on. gout. a. Servante qui se loue
pour un an. 8us sa daune a los oelhs la
sirvente, ps. La servante ales yeux sur'
sa maitresse. — Une femme salue en di-
sant : Serbente^ moussu, (Je suis votre)
servante, monsieur. De lit, avec le verbe
ha, faire, Texpression ha serbente pour
signifier saluer, en parlant d^une femme :
Cale drin bede quin las bielhotes dou bi^
latyeou hasen serbente I c.B. II fallait un
peu voir comment les petites vieilles du
village (lui faisaient servante) le sa-
luaient !
SERBENTE (Aspe), chambri^re, us-
tensile de cuisine.-^ Voy. Gouge, 2.
SERBI, Serbir, servir : Sh-b coum
cau, sers comme ilCaut. Serbim-louplaa,
servons'le bien. Que serbiey, que serbies,
que je serve, que tu serves. Filh, aquet
qui tu serbexs e adoraSf Diu de IsraA, te
gardi e te done victoria ! h.s. ( Saul dit
k David : ) Mon fil8,aue celui que tu sers
et adores, le Dieu d'lsrael, te garde et te
donne la victoire ! — Serbit aben lo termi
acosUimat, iB. (Les soldats) avaient servi
le temps de coutume. — , dtre en servitude :
Serbin los Judeus aus Caldentes, ib. Les
Juifs furent en servitude chez lea Chal-
.deens.
SERBIGI, service. — Quinte portes,
cur^ f '^ A boste serbici ; e bous, si-p
plataf,,. SERH. Comment te portes-tu,
cure ? — A votre service ; et vous, s'il
vous plaSt ? — Taus gatyes, tau serbici,
Que reglem tout, e puixs qu'entrey en exer^
oici. P. Pour les gages, pour le service,
nous reglames tout, et puis j'entrai en
exercice. Farloservicy de sonar las cam-
panes . sfiR Faire le service (dtre charge)
de sonner les cloches.
18
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27S
iSfiR
8ERBIGIAU, serviable : Serbiciau
e toustemps a la boste di^mtsitiau de noeytz
ededies. Lett. orth. Serviable et tou-
jours k votre disposition de nuit et de
jour.
SERBIDOU. Serbidor, serviteur :
Bee pos cambia de serbidou, Yamey nou-n
troubarasutau coumyou. desp. Tupeux
bien changer de serviteur, jamais tu n'en
trouveras un tel que moi. — Los capercu
de la ley e los antes serbidors dea Temple,
H . 6 . Les pr^tres de la loi et les autres
serviteurs du Temple . — F6m. , serbidoure,
servante .
SERBINT, servant, en servant
Serbitud.Serbitut, servitude, escla-
vage, captivite: Losfilhs d" Israel nascun
en serbitut. . . ; los ne trego Nostre Serihor .
H.s. Les fils d' Israel naquirent en servi-
tude ; Notre Seigneur les en retira. — ,
servage : Affranquit de ligam de servitut
BNQ. Affranchi d'attache de servage. — ,
servitude, charge qui p^se sur une pro-
priety, pour r usage etVutilite d'un autre
que le proprietaire ; de lit,, serbitut signi-
ne tout ensemble servitude proprement
dite et droit d 'usage. Servitud de talk.
F. H. Droit de coupe (dans les bois com-
munaux).— , masc, dan8CX)UT. s. : Far
prejudice. . . au servitut comunde passad-
ges, Faire prejudice au droit commun de
passage. — , service, usage : Thenir en
cors may sons e per lor servitut moletes. bar.
Tenir (avoir) dans leurs maisons et pour
leur usage de petites meules .
Sercar ; voy. Cerca.
SBRCLA, SERGLADA ; mSme si-
gnification que Barclay SarclacU,
SfiRE, selle : La s^e, la bride, lous
esperous... (Voy. Candale). La selle, la
biide, les eperons... Sere e frey, bay.
Selle et freiu.— A qui nou boii la sb-e cau
ahira lou bast, prov. A qui ne veut la
selle, il faut mettre le bd,c.
SER£:,Serer, sellier : Amaud, serer,
thiey au loguer une partide de la may son,
AEOH . Amaud, sellier, tient k loyer une
partie de la maison .
S&RE-BIRAT (selle- toume), un de-
traqu^ .
SERBE, Seri, serein, espdce de ros^e :
Sus lous teytz cad lou seree. . . fey. Sur les
toits tombe le serein. — Voy. Droumilhous,
SER^iNE, Serene, sir^ne ; voy. Sirene,
— , femme tr6s-seduisante : Hoeyetz, hoe-
yetz de la serene I Si ere bo. Per un anyou
que batz le prene. Que seratz ho! Ariel.
Fuyez, fuyez (loin) de la sirdne ! Si elle
veut, pour un ange vous allez la prendre,
vous serez fou I — Voy. Sout,
sfin
SERGAIjH ; m^me signification que
Sirgalh,
SERGENT; voy. Seryant.
SERGENT (Bav.), CH., poiason, la
rosse ; cyprinus rutilus.
SERIADE, soiree, decUn du jour: Au
punt de la seriade, lac. Au point du soir.
SERIMOUS ; voy. Cherimous.
SERJANT, Sergent; voy. SeryatU.
SBRMENT; mdme signification que
Segrament, 1.
SERIHENT, Cherment, garment : Eoee
de cherment, feu de sarments. lo so Vara-
ditz, e vos etz los sermentz. H. s. Je suisle
eep et vous Stes les sarments. — Oli de
cherment, huile de sarment {le vin).— Voj.
le mot Oli,
SERMENTA, Chermenia, Escher-
menta, couper les sarments, faire des fa-
gots de sarments coupes .
SERMOU, Sermo, Sermoo, sermon :
A la gent que has^ mile sermous sensfatUe,
Mielhe que nat predicatou, nav. II faisait
aux gens mille sermons sans faute, mieux
qu'aucun prddicateur. Sermoos sentoraus.
ARCH. Sermons relatifs aux saints ; voy.
Sentorau. — Lo sermo de Jhesu-Xriat aprtt
la Cena. h. s. Le sermon (les paroles) de
Jesus-Christ apr^s la C^ne. — Lou sermon
deu curl de Bideren. Le sermon du cure
de Bideren. Rien n'est plus connu dausle
Beam que ce sermon burlesque. « On at-
tribue ce morceau d'eloquence comique
aux protestants, qui auraient voulu faire
de la sorte la parodie des predicateurs ca-
tholiques.» PSY. « Ce qui paralt certaia,
c^est que le sermou deu curi de Bideren ap-
partient au xviii* siecle. II a tous les ca-
ract^res d^un grand nombre de produc-
tions de ce temp8-l4, ecrites en langae
vulgaire, dans le midi de la France : le
gros sel, le propos libre et le melange do
fran^ais avec les idiomes locaux. — Le
cur^ de Bideren avait Tesprit de Fabbe
Fabre, qui a laisse dans ses oeuvres lan-
guedociennes leSermounde maussu Siste;
c'etait Tesprit de Rabelais. » o.-k. v. t.—
j Cf. « Allocution attribute k un cure de
Pierre-Buffi^re, en Limousin. » canbl,B^
son populaire de la Normandie.
SBRMQUNATRE, sermonneor, ce-
lui, celle qui fait des remontrances en-
nuyeuses, hors de propos.
SEROU, Seror, sosur : Bielhes serous,
MBY. Vieilies soeurs. Aucigo lo Jil de sa
seror, l. o. II tua le fils de sa soenr. — Le
pic de Midi (Ossau) se termine par trois
pointes qu'on appelle las tres serous, les
trois soeurs.
Serp (au lieu de Serb)^ serf: Soo horn
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SER
8»p, ABCH. Son homme serf. Sdn aperaHs
terps qui no an for, .. bay. Sont appel^s
serfs (ceux) qui n*ont pas de for.
SfiBP, masc. et fem., serpent: Userp...
atourmerat dehens las branques. LETT, ort h.
Un serpent enrouM dans lea branches, ffe
crede a soun marit so qui la s^, . . cop-
o-cap, Vhahe dit. bob. (Eve) fit croire k
son mari ce que le serpent, t^te-a-t4te, lui
avait dit.
SfiRP DBMAR (Bay.), CH. (serpent
de mer), marine ; murcena Helena,
SEBPOULET, Serpouret, serpolet:
Leu sourtiran serpouretz y mujetes. F. lab.
Bient6t sortiront (poindront) serpolets et
herbes tendres. — Voy. Sarpoulet.
Serrade, coUines. Dans h. b., la ser-
rade d'Arthes, les hauteurs d'Arthez .
SERRE, coUine, hauteur, mont : Per
las aerresy per las lanes, Pertout s'enten
ku carilhou, oar. Par les collines et les
plaines, partout s'entend le carillon (des
cloches). Lo camxi qui es sus la serra qui
Mtra en Ossau, DICT. Le chemin qui est
8ur les hauteurs dans la direction d'Ossau.
Serre-Bendouse (Aspe). Mont d'oii vient
le vent.
SERRE, Sarre, siie.-— Voy. Sarrayre.
SBRROXJ;voy. Sarrou,
SERUT, ensell4 ; se dit du cheval dont
le dos et les reins prdsentent un creux
marqu^ comme celui d'une selle, sh-e.
SERTANT, Saryant, Sargent, Sar-
jant, sergent, sous-officier : Lous serfantz
lous poudaben lous os, F. Past. Les ser-
gents leur rompaient les os (frappaient
brutaleraent les soldats). Capitaines, en-
segnes, sargeans (sarfantz). p. r. Capitai-
nes, enseignes, sergents. Sargeans (sar^
janUs) e caporals comandatz de far las
mitas de las armes. IB. Sergents et ca-
poraux charges de faire Tinspectiob des
armes. Sargens, caporals, ib. Sergents,
caporaux. — Sat-yans e goardadors de
SOS ostz. H.s. (Le roi fera de vos fils) des
sergents, des gardes de ses camps. — ,
buissier, officier de justice : Bay les e sar-
geanU (satjantz) qui publiquen lascrides,
H. PAST. Bailes et huissiers qui publient
les criees (qui font les publications pour
les encans). — , sergent de ville : Lo maire
tremet ung o plusors sergens a la maison
deus esllgens, bay. Le maire envoie un ou
phsieurs sergents de ville k la maison des
electeurs .
SiRYE, Saryey Sargue, serge : Rauha
forrada de sarya. arch. Robe doubl^ede
serge. Sargue hermelhe hrodade ah la
casse de Vos, IB. (Inventaire des meuhles
^joyaux (TEUonore de Navarre) . Serge
SET
279
rouge oil etait brodee lachasse de Tours.
SESGA, garnir une chaise de sesque ;
voy. ce mot.
SESGAA, masc, touffe de glaieuls ;
lieu ou ii y a des glaieuls.
SESOU; voy. Sasou.
SESQUE, fem., glaleul des marais.
— Esp. c< sisca » ou « ci8ca» de Murcie,
esp^ce de roseau sauvage.
SESQUfi; m^me signif. que Sescaa.
SKST'k, Sestee ; Sester, setier: Ohg
cester (sester) plee de romerU, arch. Un
setier plein de froment. Tres sesters de
sivada, IB. Trois setiers d'avoine.
SET, Seet, soif : Si bous habetz set,
qu'ey act moun cuyou. nav. Si vous avez
soif,j'aiici ma gourde (pleine). Seet ey,
H. 8. J'ai soif. — Da set (donner soif),
alt^rer. — Passa set (passer soif), souffnr
de la soif. — Anuissa set (gagner soifj,
avoir soif : Que-s soun datz a lu boutelhe,
Y qu'han amas^at gran set f.lab. lis se
sont adonues a la bouteille, etils ont ga-
gnd grande soif (ils ont toujours soifJ.—
Uarditz, garsousf hoAit, boutelhatz: Lous
barricotz soun abroucatz. Que sie deu blanc
ou deu claret, A bebe, a bebe au qui haye
set/F. RiVAfiks, Ch,et airs pop. duB^am,
2« edit., p. 26. Hainiis, gar^onsl allons,
versez k boire, les barils sont en perce,
que le vin soit blanc ou clairet, k boire, k
boire k celui qui a soif !
S4t ; voy. Stpt.
SETAS ; mSme signification que Sedas.
SET AU; voy. Septau.
Setoa^ fem., service fun^b re, le sep-
ti^me jour apr^s deeds : CompUdas las
honors e la setea. aroh. Les honneurs et
le service du septidme jourayant ^tefaits.
SETEMB; voy. Septeme,
SETI, Sieti, siege : Au miey du sieti
de berdure. LAM.Au milieu d'un si^ge de
verdure. — , tr6ne, ps. — ,as8iette, sol sur
lequel est sise une maison . bnq. — , si^ge,
operation d'une arm^e devant une place
pour Tattaquer: Si assetiaben en aucun loc
casteg.. . los Ossales debin a luy ajudar au
scieii (sieti). F. B. Si (des strangers) as-
si^geaient quelque part ch&teau, les Os-
salois doivent (devraient) lui venirenaide
au si^ge. (Les Ossalois etaient ten us de
venir en aide au seigneur de Beam, lors-
qu'un de ses chateaux etait assi6g^). —
Voy Siedge.
SETIA, Setlar ; m^me signification
que Assetia, Assetiar.
SETINE, prenom de fille (septidme
n^e). — Voy. Setou,
SETMANE, SETMANft ; voy. Sm-
mane, Semmani.
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280
SEY
SETOU, prenom de gar^on (septi^me
ne). — Voy. Setine.
SEU, plur. aeusy sur le, sur les : Sen
ccUhau que-ns segoum. met. Nous nous
asslmes sur le caillou. Cade seuscalhaus,
tomber sur les cailloux.
SEU, suif : Candele de seu, chandelle
desuif. Ceu (sen) per unlar, b. Suif pour
oindre (les roues des chars). — , graisse;
avec le verbena, faire ;ka8eu, engraisser,
prendre de rembonpoint.
SEUBE, bois, for^t. Seubole, dim. La
seubey le bois. (Communes de Mazeroles,
Cescau, Boumourt, Casteide-Cami.Ilcom-
prenait 400 arpents en 1558) . dicjt. Las-
seubCy chef-lieu de canton, arr. d'Oloron,
occupe une partie du terrain oil etait ja-
dis la seuhed' Escot, la for^t d'Escot.^ew-
hole, bois, commune de Bougarber. Sau'
hole, nom de coinmane, cant, de Morlaas;
Seubole, dans v. b.
SEUBB (Aspe), pidce de bois pour
charpente.
SBUBEMAT, Saubemay, ch^vre-
feuille. — Dans vayss., Diet, du Rouer-
gue, « Saubo-m4yre » , avec cette expli-
cation (ou saubo nous semble avoir etd
mal compris) : « Le ch^vrefeuille est ainsi
appele a cause de Tusage qu'en font en
tisane lea femmes en couches. » — Notre
seubemay, analogue ^Tesp . « madreselva»,
au port. « madresilva », ne se prSte gu6re
k Texplication ci-dessus. — Yoy. Mate-
seube,
SEUQUfi ; m^me signif. qneSahuc.
SEUQUfiRE (Aspe), fern., Ueu
plante de Bureaux.
SEUBIS (Aspe), parent au dernier
degre. — Voy. Cosorii, du lat. « conso-
brinus », employ^ par Suetone au sens de
cousin k un degre ^loigne. Diet, lat.-fr.
de QUICHERi^T et daveluy.
Searre, ? sorte de millet, ? Semico Jo
seurre que lo Rey tremeto de Nerac. arch.
Semer le millet (?) que le roi a envoye de
N^rac. — Seurre est-il le m^me que fesp.
« ceburro », sorte de millet? Dans ce cas,
on devrait ecrire ceurre. — Cf. « seroude-
lie »), seigle de mars. l. d. s. Diet, Ian-
gued.-fr.
SSUTADB; voy. Soutade.
SBTOURNA, Sejouma; voy. Soyor-
nor,
SBTRE; voy. Die Dae,
SBTRjii; mdme signification que Sar-
ril,
SETS, Cheys, six. Sieys ^tait aussi
usite: SieU aos morlofls, couT. 8. Six sous
de Morlaas. Siey$ ans 9onpas$atz, art.
Six ans sont passes. Perdure de eieys mile
SIA
actUz. arch. m. Perte de six mille ecus.
Seys, sans : Seys licencie deu ccmt-
sari, R. Sans permission du conmiissaire.
— Voy. Sens, 2.
SBTSAU, Ci^^ou; Seysa^^xieme.
Sieysau, sieysal, etaient aussi usites: Xov
sieysal article deu For. P. R. Le sixiSme
article du For.
SI, 80i : Si-medix, soi-mdme: Oadu nri
per si, la ley seri per toutss. nav. Chacun
serait pour soi, la loi serait pour tous.
Mos8en]Gaston ha jurat per si e son U-
nhadge. v. b. Mgr Oaston a jur^ pour loi
et sa lignee.
SI, SB, ce, dans des propositions tel-
les que celles-ci, en fran^ais, « ce dit-il,
ce dis-tu » : Se dilz et, ce dit-il. E bedes,
si'mdigou,perdela la (jraroune,Lu8i c(mm
dus lugras la palme y la couroune f ?.
RAT. Vois-tu, ce me dit-il, par-deli It
Garonne, briller comme deux etoiles U
palme et la couronne? Qui-^ doune b<mif
si-u digouy, — You que souy la Bertat,
si-m respoun tantican, puy. Qui Ates-vooa
done? ce lui dis-je.^Je suis la Veritc,ce
me r^pondit-elle aussit6t. — Voy. Sa, I;
So, 2.
Si, oui : Auguus dixon : « si, » Auta
« que no »... H. 8. Quelques-ans dirent:
« oui. » D'autres : « non. » Pour affinner
avec force une chose vraie, on dit : Si bee,
bertat. Oui bien, (c'est la) vdrite. — Si...
7iott,expletifs, dans des propositions tffi^
matives: Dehens uberd gasou bkrmi de lutz
clareye, Usapou qui lou hi, si Uu non I'ar-
poeye. LAC. Dans un vert gazon, un ver-
luisant brille ; un crapaud qui le vit, aus-
sit6t le saisit. — Cf, Rev. des I, rom.,
nov. 1882, p. 212.
SI, ci, en ce temps-ci, au moment ou
Ton est: Enter sy e lafesta de Fascoa$.
ART. Entre (ce jour-)ci et la f^te de Pi-
ques. Entro si. den. Jusqu'i ce temps-ci.
De si e desja, s. J. Dds ce moment.
SI, conjonction, si. Sb (Orthez). &'
bouleiz, se bouletz, si vous voulez.— &»
ainsi ; si cum, ainsi que : Si cum dixon.
ENQ. Ainsi qu'ils dirent, ainsi qu'on a dit.
— Si, subst., objection, contestation :
Sentz nulh si. F. R. Sans nulle contesta-
tion. Chens aute sini ca (car), J, Egl
Sans autre si ni car ; ( « sans autre forme
de proems, »)
Siaa, Sian, tante : Une siaa, sor de
sa may. enq. Une tantej soeur^de sam^re.
Une aute siaa, sor de son pay. IR. Une au-
tre tante, soeur de son p6re. Dans F. b.,
edit. Mazure et Hatoulet,(par erreur, tiaa,
soeur. — Oncles e sians. v. n. Oncles et
tan tea .
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SIL
81 BBB (si biai), locution affirmative.
Si bee si, affirmatioD renforcee.— Voy . Obee,
obio.
SIBRESAUT (Bay.), soubresaut. -— ,
prand saut. Dou pount de Panecau Qu*han
kept lousibresaut. CH. P. Du pont de Pane-
cau ils ont fait le grand saut. Saubresctut
I. SALLBS, Rev, dee Bctss.-Fyr., septem-
bre 1885.
SIB, Sien, <)u'il ou qu*elle soit, qu'ils
ou qu elle« soient ; voy. Eeta, 6tre. Sin
(Ortbez, Bay.), au lieu de sien,
' SIB, soit" (conjonction) : Bxbt aus dee-
pens, eie deVu, de Vaute, nay. Vivreaux
d^pens, Boit de Tun, (soit) de Tautre.
8I£D6E, Sietye, SUge, siege : La cort
au siege de Pau. s. J. La cour au siege
de Pau (siegeant k Pau) . — Lo siege in-
juste, PS. Le tiibunal injuste. — Lous Co-
gets nou poderan estar mandate a la guerre
que per servir de lours mestiers en siedges .
p. K.Les Cagots ne pourront dtre appeles
k la guerre que pour servir de leur metier
dans lea sieges : (ils etaient presque tous
charpen tiers.) — Voy, Seti,
SIEN;voy. .Si^, 1.
SIETADE, Assietade, assiettee> plein
une assiette .
SIETB; mime signification qneAssiete,
SIETI; voy. Sett,
SIET, que je sols : Jlont (on) jo siey,egs
sien ab mi, H. 8. Oil que je sois, qu'ils
soient avec moi.
Siejrs, Sieysaa ; voy. Seys, Seysau,
SIFFLAT, dans F. EgL; on dit plus
frequemment Ti/^t. — Voy. ce mot.
SIONA, SIONB; meme signification
que Sinha, Sinhe,
SIGNBT; voy. Sinhet..
8IGMIFIA, Significar, signifier :
L'oU signifique misericordie, H. s. L*buile
signifie (est Tembl^me de la) mis^ricorde.
Signiflcansa, signification. En signi-
ficansa, pour signifier : En significansa de
rey celestial, h. s. Pour signifier qu'il etait
roi du cieL
SigBificar; voy. Signifia, \
SI-HABI-SABUT, subst., si j'avais '
8u : Que hhi a cops de: si-at-habi-sabut /
lis font aux coups de : a Si je Tavais su !»
Man et femme qui sont aux regrets de
s'Stre unis, et se jettent reciproquement k
la face ces mots : u Si je Tavais su! > /S»
yhabe si-habi-sabutz a benCy Bee s'en de-
biieri heres. PR. H. S'il y avait des « si je
Tavais su » a vendre, il s'en debiterait
beaucoup.
811 (le premier i fort) ; que sHy que
Je soLs.
SI LB NCI, silence : Ab tout silency
SIN
281
eseouteran lou rapourtadowr . o. h. (Les
conseillers) ^couteront dans le plus grand
silence le rapporteur. Dans IM., silencie.
SIIiBNGIOUS, silencieux.
SIIiENGIOUSAMENTZ, Silenciou-
sement, silencieusement.
SIMPIiESSE, simplicite. — -, flexibi-
lite. — faiblesse de caract^re. — , niai-
sene.
SIMPIiBTA, Simpleja, ployer, fle-
chir. — La flou decap et dab amou que
simpleye. peyr. Lafleur vers lui (vers le
papillon) avec amour penche. — , lire fai-
cle de caract6re, d'esprit.
SIN; voy. Sie, 1.
Slnestre, Sinestren ; mdme signifi-
cation que Senestre,
Singlar, pour Singular ; voy. ce mot.
SINGLES ; voy. Sengles.
SINGRAULHA, petit lezard gris ;
voy. le suivant.
SINGRAULHETE, fem . , petit lizard
gris. Les enfants disent: Singraulkete,
singrauUia, Bire-m la sirp qui-m boii gna-
ca I Petit lizard gris, detoume de moi
le serpent qui vent me mordre. — En pro-
venial : n Lesert, lesert, lesert, Aparo-
me di serp I Quand passaras vers moun
oustau, Te dounarai un gran de sau.»
Armcma prouv. 1860. p. 2S. — Sangalete,
/San^Za^n«,(Saint-Medard, Ortbez) ; meme
signification : De tu m'aprochi, sangalete,
Innoucente, houlete, Oelhou lusent e cap
leuji, N. LAB. De toi je m'approche, petit
lezard gris, inofiensif, foUet, oeil luisant
et t^te leg6re. Sanglagnee lesques, id. Pe-
tits lezards fluets.
SINGULAU, Singular^ Singlar,
singulier. — Example singulau, ps. a.
Exemple remarquable. — , simple particu-
lier: Singulars e comvnies . R. Simples par-
ticuliers et communes. Singlar. DiN.
SINHA, Signa; voy. Sinna.
SINHE, SINHET, Signe, Signet;
voy. Sinne, Sinnet.
SINNA, Sinha, Signa, signer : U re-
gent qui p'aprengue a sinna, nav. Un re-
gent (un instituteur) qui vous apprenne
a signer. Letras de mandament signades e
sageradas, F. h. Lettres de mandement
signeeset scellees.
SINNATXJRE, signature.
SINNE, Sinhe. Signe, signe : Ha ein-
nes, faire des signes. — Ha lou sinne de
la crouiz, cat. Faire le signe de la croix.
Lou signe de la croutz, IB. — Lous sinnes
dela reUyiou, v. bat. Les symboles de
la religion.
SINNET, Sinhet, Signet, seing, signa-
ture : Nou s'agispos aci de sinnetZy d'es-
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282
SIT
SID
criiure. NAV. II ne a'agit pas ici de signa-
tures, d'ecriture. An reconerfut log signetz
deus testimonis. arch. lis ont reconnu
les signatures des temoins.
SINOIJ, Sino, Seno, sinon. — ,
moins : Ung ames sino ganteletz, r. Une
armure (complete) moins les gantelets.
Sinou que, sino que,m cen'est, si ce n'est
que, k moins que : No a res.,., sino que
Moss, volosprener de sapauhresse x franx.
KNQ. 11 n'a rien ( a donner au comte de
Foix), k moins que Mgr ne voulAt accep-
ter de sa pauvrete dix francs. Sinoja que,
M.B.; m^me signification. No suivi de sino,
ne... que : Jono adori sino aquet. h.s. Je
n*adore que celui-la. No mostran smo vi ros-
siis.K. lis nemontrerent que six chevaux.
No suivi de sino que*i m6me signification.
No^n ahe sino que une. h.s. II n*en avait
qu'une, (il n'avait qu'une brebis). — Voy.
^ounque,
SI NOU;voy. 8i, oui.
SI-NS (si nous), si nous : Si-ns ape-
ren, si-ns disin. 8i Ton nous appelle, si
Ton nousdit. — Voy. Nous.
SINSOXJN ; mime signification que
Senessou.
Sirbent, Slrbente ; voy. Serbent,
Serbente.
SIRfiNE, sir^ne.iM. —Voy. Serhie.
SIRGAIiH, SIRGAIiHE, agneau,
petite brebis : A mes... a miey goadanh
VI sirgalhs. arch. II a mis a moiti^ gain
{k cheptel) six agneaox. Reconego thenir a
gasalha une tj-oye, une crabe, une crabote
e une sirgalhe. II reconnut tenir a chep-
tel une truie, une ch^vre, une chevrette et
une petite brebis. — Dans les montagnes
d'Aspe, sirgalh, sergalh, ieune isard, celui
dont les cornes ne sont pas completement
formees.
SI - S (Si-ns), au lieu de si nous, si
nous. — Voy. Nous.
SISCLA, SISGLADE ; mdme si-
gnification que Chiscla, Chisclade.
SISGLE, SISGLET, SISCLOU ;
voy. Chiscle, Chisdet, Chisclou,
Sise, stance, audience, assises. En
Bigorre, las sisas deu senescauch, les au-
diences du senechal, les assises que te-
nait le sdnechal.
SISE, SIZE ; voy. Cise.
SISETE, Um . , jeu de cartes : Ha a la
sisete, faire une partie de « sisette. »
Sist6m (voy. Cistern), cahier, regie -
tre de six feuilles. — d.-c. « sistemus. »
SISTOU (Bay.), grand panier k pi-o-
visions. lag.
SITE, alouette des pres ; on dit aussi
zite.
SIUIiA, CUula (voy. Fiula, Eiash),
sifBer : L'oilrioil chiulabe sous higu^. SEi.
Le loriot sifflait sur les figuiers. — Sitda
lou troupet, siffler le troupeau, se dit du
pasteur qui siffle pour rappeler see brebis
dispers^es : Quin siulatz lou troupei entau
ha rassemblaf P. Comment sifflez-voas
le ti'oupeau pour le faire rassembler? —
Slula deu calam. v. Past. Siffler (jouer)
du chalumeau. — , apprendre quelque cho-
se a quelqu^un a force de repetitions :
Adressa quauquejoen aboucat En Joww-
lant las leys. IB. Former quelque jeune
avocat en lui sifflant les lois, (en lui re-
p^tant les lemons de droit).— On dit en fr.
<L siffier un oiseau », c'eat-a-dire siMer
pour lui apprendre k siffier des airs .
SIULADE} action de siffier, coups
de sifflet.
SIULADOU, Chiuladou, qui siffle,
siffleur ; siulayre, sens p6joratif
SIULiATJilRE, Siuloutire, fern, sing.,
coups de sifflet.Avec le verbe ha. faire, ha
siulatere, ne faire que siffier, importuDer
par des coups de sifflet repetes . — , mani-
f ester de Timprobation par des coups de
sifflet, siffler quelqu'un : Debat lous em-
bans, Lous marchandz Que-u hasen ueifift'
latere, bim. p. Sous les auvents(ala
halle), les marcbands le sifflaient. On dit
aussi ha siuloutere. IB.
SIULATRE, Chiulayre; voy. Siuladtm.
SIUIiET, Chiulet, sifflement. — Lou
siulet deu pastou, le coup de sifflet du pas-
teur. — Les montagnards s'appellent i
coups de sifflet. « Ce coup de sifflet est nn
appel qui s*entendii de grandes distances.
II se produit en introduisant le petit doigt
recourbe dans la boucbe, et I'appuyant
sur la langue dispose d'une certaine fa-
9on. Descendant de Toctave aigu k h
basse, il se termine par une tierce mi-
neured'un eflet singulier. » r. db Boniui,
(jruide Jam. — Siulet, sifflet, petit instru-
ment pour siffler.
SIULETATRE, Chiuletayre ; m4me
signification que Siulayre,
SIULET -CRESTADOU, sifflet de
chAtreur : E siulatz deu oalam ou siulei-
crestadouf F. Past. Sifflez-vous (jonea-
vous) du chalumeau ou du sifflet de ch4-
treur ? — Les ch&treurs parcouraient la
campagne en jouant d'un petit instrumeat
de bois perce de trous et tout d'one pi^
en forme de flute de Pan.
SIUIiET^j, qui fait ou vend dessiffleti.
— Sobriquet des habitants dlgon : Sm-
letes d^Igoun. d.b. lis vendent a Bethar-
ram des sifflets qu'ils ont faits avec do
buis ou da roseau .
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SOB
SnTLBTSTA, Siuletejay sifHer k pe-
tite coups.
SIUIiETIS, SniLIS, masc, ma-
ni^re de siffler.— , synonyme de Siukdere.
SIUIiOT, Chiuht, sifflet, petit instru-
ment pour siffler. — , petit coup de sifflet
SIUIiOU. SmhU, Chiulou, Chiulou ;
mdme signification que le prdc^dent. — ,
flageolet : TroumpeU ou siuloU, Tout que
la hlesM. LAM. Trompette ou flageolet,
tout la blesse.
8iniiOt7TftRB; voy. Siulatire,
SIULOUTSTA, Svulouttja^ siffler k
petits coups.
SIU^IU; YOj Sahat,2.
Slvade (sibade); voy. Cibade.
SI XANTE, Siehante, Chichante,
soixaote.
SIZE, SIZAR; voy. Cise, Qs^,
Smoledor ; mdme signification que
Etmouledon.
SO, usit^ vers la montagne et^ lamon-
tagne, au lieu de sou^ sa, son, sa: So pay ^
son p&re ; so may, ea m^re . Mon pay Ja-
cob dehens la so eahane. n. past. Mon
p^re Jacob dans sa cabane.
80, ce : So qui-m desligue laparaule,
!fAV. Ce qui me d^lie la parole. Datz-me
«o qui-h demandi . Donnez-moi ce que je
vons demande. — So de (ce de), ce qui
est, ce qui est 4, ce qui appartient &, les
choses, les biens: So de bou, ce qui est
bon; 80 de m6, ce qui est k moi; ao de iou
(ce de tien), ce qui est k toi; so de sou, ce
qui est k lui; 8o de 5o«fe, ce qui est v6tre,
ce qui vous appartient; so deu pay, les
biens du p^e. Arr6 de so deu mounds
noUs hose embeye, us. Rien des choses du
monde ne leur faisait envie. — So digou,
cedit-il; so disey, ce disais-je: Toutu coum
loH me Pay m'a aymat, youque p'aymi, so
dii^ aus mes dxssiples, IB. Comme mon
P^re m*a airo^, je vous aime, ce disais-je
imes disciples. — Voy. /So, I, /St, 2. —
En so de; voy. Enso de. — Cf. Gram,
bhm., 2e 6dit., p. 311-15.
80, je suis; voy. Estay 1. Ejo so Ju-
deuf (Bst-ce que) je suis Juif? Actaelle-
ment, sou (Salies), je suis.
80 A, SOADB ; mSme signification que
8(mm, Sounade.
80AD0U ; voy. Sounadou,
Scan, Ghoau; voy. Suau.
80AYRE, au lieu de Sounayre; voy.
ce mot.
80BE, moniller, tremper. — , imfaser,
laisser plus ou moins de temps une sub-
stance dans unliqmde.
Sobe, Sober; voy. Soube.
Sober, Sobre, sur : La man deeOre so-
SOD
283
ber rautar. M. B. La main droite surPau-
tel.Vienco sobre ere. rnq. II vint sur elle.
(Cf. RAYN., Lex. IV, p. 543, « tener so-
bina», tenir une femme renversee).— i)«-
moraJosue sober lopoble. h.s. Josue resta
sur le peuple (futchef du peuple). — , con-
tre: Vieneo AnHoehus sober ta ciuiat. ib.
Antiochus s'avan^aoontre la ville . — , suivi
d'un infinitif, pendant: Sober peUya. F. b.
rPendant disputer), dans une dispute. Far-
ihi lo bit sober mynyar, H. s. Le vin man*
qua (pendant manger) pendant le repas.
Sober-abnadanci , surabondance ;
voy. Aboundance,
Soberbone^e;j voy. le suivant.
Soborbeair, Hnryenvc: La granploya.*.
qui la noeyt soberbengo . abch. h. La
grande pluie qui survint la nuit.
Soberbiber, survivre : Lo soberbibent,
dans un tezte, art., lo soberviveny le sur-
vivant — Voy. Susbibe.
Sobercomprar (sur-acheter). — iSb-
bercomprar paz (sur-acheter lapaix), dans
L. 0., faire de nouveaux arrangements
pour qu*il y eAt accord entre Teglise de
Bayonne et un debiteur dont elle avait k
se plaindre.
Soberdanrar , Sobredaurar , sur-
dorer, dorer doublement : Argent sober-
daurat, AROH. Argent snrdore. Dus baa-
sins d'argentsobredauraUt . IB. Deux bas-
sins d'argent surdores.
Soberfos ; voy. Suber7u>$.
Sobergrosse, doable expedition d'un
acte notarie.
Soborperlis; mdme signification que
Suberpelis.
Sobiraa, Sobirane ; voy . Soubiraa,
Soubirane.
Sobre ; voy. Sober.
8obreb6ste, f^m., capara^on: A qui
podan iota la sobreveste (sobrebeste) deu
cabag. h. A. Ui on mit en pieces le capa-
ra^on du chevd. On disait aussi suber-
vests,
Sobredaurar; voy. Soberdaurar.
Sobrenom; m^me signification que Sip-
bemoum.
Socorre, secourir: Sa-bi-mUusocorre.
dans PS. Gk viens vite me secourir. Socor-
rut. IB., secouru, — Voy. Secorre.
Socos ; voy. Secous.
SO DB, au lieu de enso de; voy. cette
locution.
Sodomic, de sodomie: Acusat deu
crim e peocat sodomie. bar. (Le baron de
Goarraze) accuse de crime et de peche de
sodomie.
Sodz-oapellaa ; voy. Sos-capeUan.
Sodz-maire ; voy. Sos-mayre.
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284
SOL
soft, StU; Boer, beau-pdre; Mer«, beUe-
m^re. On trouve aussi soep, sogre, beau-
p^re ; soeyre, sogra, belle-m^re. Soe e gen-
dre. F. H. Beau-p6re et gendre. Julius.,,
ere son aoer, H. s. Jules Cesar etait son
beau-pere (le beau-p6re de Pompee). La
nore centre la sotre, F. b. La bru contre la
belle-m^re. Soey, soeyre, dans d^n. Sogre,
sogrn, dans COUT. s.
SOEGN, SOEGNA ; m^me significa-
tion que Soenh, Soenha.
Soelhat (qui est expose au soleil ; vu
de tous), patent : Tot dann mamfest o soe-
lhat, F. B. Tout dommage manifeste,
patent. — Mai traduit par « accoutum^ » ,
dans Tedit. Mazure et Hatoulet. — Cf.
port. « assoalhar », expoter au soleil ; —
publier, divulguer.
Soendet ; voj. Souheni,
SOENH, Soegn, soin : PeUt diu d*A-
mous,,. Ayes soenh deus amourous. mbs.
Petit diea d'Amour, aie soin des amou-
reux.
SOENHA, Soegna, soigner : En (out
chin lau soenhant, Lou oassou que bad
gran. pb. b. En le soignant (lorsqu'il est)
tout petit, lech^ne devient grand. — Qu*on
el^ve bien les enfants, on en fera des
hommes, a leur avaniage et au protit de
la society. ~- « Instruis le jeune enfant k
Fentree de sa voie; lors m4me qu'il sera
devenu vieux, il ne s'en retirera point. »
Frov, de Salomon, xxii, 6.
Soent ; voy. Soubent.
Soer, Soey, Soeyre ; mSme signifi- j
cation que Soe, Sokre,
SOGRE ; voy. Soe.
Sol, Solamentz; m6me signification
que Soul, Soulamentz ,
Sola; voy. Saul.
Solber ; voy. Soube.
SOIiS, plante des pieds : La sole deu
p^, dans F. Blgl,, la plante du pied. De
monspUs la sola. P8. La plante de mes
pieds. — , semelle, longueur d'une se-
melle : Sauta mey de quakmrz$ solee. f.
Past. Sauter plus de quatorze semelles.
Sole, sabli^re, pi^ce de charpente qui
sentient Textremite des solives : Sostenir
ab une sole lo teyt deu fom. abch. Sou-
tenir avec une sabli^re le toit du four.
Solete, dim . : Une solete qui poriara los ca-
biroos, IB. Une petite sabli^re quipoptera
les cbevrons. — d.-c. « sola... » solive.
Solemnan, Solempnau; voy. le sui-
vant.
SOLEMNE, Solempne, solennel : La
misse sie ben solempne, H. A. Que la meese
soit bien solennelle. Cantor misse solemp-
nau deu Sant Sperit. IB. Chanter «ne
messe solennelle du Saint-Esprit.
SON
SOUBMNBMENT , Solmpmmmi,
solennellement : Recebutjurament tofea^
nement.ABCB. u, Serment BoleDneUement
re^u.
Solemniaiimentz, Solempniaumeiit,
H. A.; voy. le precedent.
80LEMNISA, Solempnlsar, so-
lenniser : Uaa volh au Bey ca/nsoo qyi-%
solemnise. PS. Je veux faire pour le roi un
chant qui le cel^bre (qui le loue avec
eclat) . — Sien de hetat (etat) de solemp-
nisar lo maridadge. ARCH. Qu'ils soient
d' age 4 contractor mariage.
SOIiEMNITAT, solennite. — , fo^
malite : Sera tengut. . . serva toutas las so-
lemnitaift, .,, segon la eostuma e loc (fm
volera esta vesin. F. H. (Celoi qui vondra
dtre re^u « voisin ») sera tenu d observer
toutes les formalites, selon la coatmne et
le lieu d'oi!i il voudra Stre « voisin. » -»
Voy. Besii.
Soler; voy. Souls,
Soler ; voy. SouU,
Soleiament ; mSme signification qoe
Souletement,
Solhoo, ? ; au lieu de selhoo, anc. £r.
« seillon », mesure de terre : Pusque pre-
ner un solhoo de terre de la terre laboro'
disse. AKCB. Qu*il puisse prendre un useil-
lon » de la terre labourable. — Cf. D.-c.,
« selio, sellio. »
SoUicltador, celui qui a charge poor
autruide poursuivre en justice: Han creat
per lors scindicxs e solieitadors de lors m-
gods. . . BAB. lis ont nommes pour syndics
et poursuivants de leurs affaires... —
L'anglais ((solicitor » a un sens presqae
analogue. — Vov. SouUidUidou.
SoUicitar ; dans p. b., soUicitar pro-^
ees, condoire des proems. — Voy. ScmUi^
cita.
Som ; voy. Soum.
Som, Soum, 1^ personne da plor.
present de Tindic. de Esta, 6tre .
Sommarl, sommaire : Causes somma-
ris. 0. H. Causes sommaires. Ob dit an-
jourd'hui soummari.
- Sommariment, sommairement ; jam-
mariement. arch. m. Actuellement soum-
marirhent.
SompDi, songe : La noeyt, aparesos
lo Diu en visio de sompni. H. 8. La nuit,
Dieu lui apparut en vision de songe; (Sa-
lomon eut une vision, Dieu lui a^^amten
songe.)
Somps ; voy. Soum^ 2.
Son; voy. Soun,
Son, Soun, 3e pers. du plor. present de
rindic. de Esta, 4tre.
Soaalh, aoni sonnerie, tintement: Con-
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SOR
gregato au sonaJk de la eampane. ABCH.
Assembles au son de la cloche.
SOO, Soj Sol, sou : Soob y patraams
(Oloron), sous et gros sous. La despenaa,,,
a mg sol morlaas per jour, &. b. La d^ense
(d'une pretendue sorci^re d^tenue dans la
prisoD d'Oloron) k un sou de Morlaas par
jonr. LecDa .ui. boob a las .in. erqffaries.
ABCH. II l^gua trois sous aux trois conM-
lies. — Lou qui ey heyttaBta boo nou sera
jamey patraeou, prov. Celui qui est fait
pour ^tre sou ne sera jamais gros sou.
(Voy. Patraeou, oik hit est, par erreur, au
lieu de heyt,)
800 ; Toy. Sou, soleil; Sou, son, bruit;
Soul, seul ; Sou, son, adj. possessif .
800-cooq; voy. SoU'Coue.
SootSB, sous : Soota la pena de deUt miUe
BOOB. Liv. ROUGBD ossAU. Sous peine (d*une
amende) de dix mille sous.
Soots-baile (Boote-bayle), au lieu de
SoB-baile; voy. ce mot.
SOPEIil, Sopellr ; mdme significatioQ
qvteSeptU.
Sopit, assoupi. — Que tote ra^icor e ma-
leneome foB Bopide, arch. m. Que toute ran-
cmie, tout ressentiment {Hi assoupi .
Soptade; voy. Soutade,
Soptesse, soudainete. arch . — Voy.
ikmpte, Sopie,
8OPUL1TURS ; m^e signification
que Sepulture,
Soquet, imp6t sur la vente du vin au
detail. — ( f. HtBt. du droit danB leePy-
rMee, p. 359, et, poor plus d'exactitude,
D.-o. « soqaetum.»
SOR (r muette), soeur : EayB eBOTB, IM.
Freres et soeurs. Fray e Bor deu decedit.
couT. 8. Le fr*re et la soeur du d^c^de. —
Voy. Serou. — , soeur, religieuse : Zmb botb
de Veepitau. nav. Les soeurs de Thospice.
Sor EBtevenie de Mente, abbadesBe. art.
La soBur Stephanie de Mente, abbesse.
On dit aussi la Bur, la religieuse; las BurB,
les religieuses.
SoForan, de soeur: Partilhe sororau,
arch. Legitime (dot) de soeur.
SORT, Sorts, sort : Lou eort kurous
N'eypas entaus praubee paetouB. nokl. Le
sort heureux n'est pas pour les pauvres
pasteurs . — Lou Bort que m'ey cadut, debt.
Le sort m est echu (je suis tombe au sort).
Ancieattement, du genre Um.iCado la
BortB sober.,, H. 8. Le sort tomba sur. . .
Avec le verbe getar^ jeter ; getar eortg en
ou getar Bortz sober, mettre au sort : En
ftquere getan sortz, IB. lis mirent cette
(robe) au sort. Sober ma vestidura getan
hy Bortz. IB. lis ont mis ma robe au sort*
Avec le verbe/or, faire ;far iasmnitf, tirer
806
Ȥ
an sort: Fen la$ eortstper caps, e cade la
Bortz sober SauL IB. On tira au sort par
tdte, et le sort tomba sur SaCil.
Soft-baile (soB-bayle), 8oot2*baile,
substitutdebaile.
Sos-capellan, Sodz-capellan, sous-
chapelain : Sodz-capeUan en la glme de
Baione. L. 0. SouS'^hapelain A 1 eglise de
Bayonne .
Soslheyt, au lieu de euslheyi (dessus
de lit), couverture de lit, celle de dessus,
sorte de courte-pointe : Lhts Unsous e .1,
soslheyt, arch. Deux draps de lit et une
courte-pointe. Soslheyte, fern. : Tree sos^
Iheytes e tree borrasses, IB. Trois courtes-
pointes et trois couvertures de laine. —
Cf. D.-c. « supralectum . »
Sosmaber ; voy. Susmabe.
SosmalhelMtr, donner, obtsnir main-
levee.
Sosmalhante, mainlevee.
8o8-mayre, Sodz-maire (soas-maire),
lieutenant de maire. L. o.
Sosmds, SotzmeSf soumis, 8ii)et, vas-
sal : Cascun sosmes es tengut^Tana mole au
molin deu senkor, F. H. Chaque vassal est
tenu d'aller moudre au moulin du seigneur.
Jura a ssos (sob) sotsmes e sotzmeses, arch.
II jura A ses vassaux et vassalea.
Sospar; voy. Soupa,
Sospelir; voy. S^li,
Sospeiis, « suspens », interdit: Loaos-
pens appare star Ihevat, aroh. Le « sus-
pens )> parait Stre lev^. (il appert que Tin-
terdit a dteleve).
Sospieyt, soup^on.
Sospiesrtar, soupQonner.
Sospleyta, suspicion, sonp^n : Mala
sospieyta. F. B. Mauvais soop^on .
Sospieytoos, qui a du soup^on. h. s.
— , suspect : Carte sospieytoza per rasure.
F. B. Titre (acte notarid) suspect pour ra-
ture. Thieain per sospieytoos los tesHmontA,
ARCH. lis tiennent pour suspects les te-
moins.
SOSTENGUB, Sostenir; mdme
signification que Sousliene.
Sostraa, Sostre, terrain convert d'a-
joncs et genets, geneti^re : ii sols morlaas
per los sostraas. kkq. Deux sous de Mor-
laas (de redevanee) pour les gen^^res.
A nnjomades de sostre, iB. 11 a quatre
joumaux (arpents) de gen^tidre.
Sostre, masc.^8ing.,Jajonc8, fougdres
et genets : Lafeuguere e sostres de lasfeu-
gueres, coUT. s. Les foug^res et (les) ge-
nets des fougeraies. — Voy. Soustre,
Sostrdre ; la faux dont on se servait
pour couper les ajoncs et fougdres etait la
dalhe soetrere, abch.
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286 SOU
Sot, masc, basse-cour? Seran tmgute
extremar totz femers e ordures qui son en
lo8 sotz e eamii public, arch, lis seront
tenus d'enlever tous fumiers et ordures
qui sont dans les basses-cours? et sur le
chemin public. — Voy. Sotou et Sout, 1.
Soterrar, enterrer : Fa soterrat en Jhe-
rusalem ah soos parentz, H. 8. II fut en-
terre i Jerusalem avec ses p^res. Susterra;
mSme signification : La capire on ere sus-
terrat son pay . F. JEigL La chapelle oii son
p6re ^tait enterre.
SOTOU, Soto, rez-de-chaussee des
habitations nistiques, servant d'etable et
de grange. Les gens de la maison se tien-
nent k Tetage au-dessus, etage unique ou
ils montent par un escalier etabii contre
le mur de I'un des edt^s du sotou. — D&ns le
Did. hasquerfranq. de van eys :« Soto,...
cave, du pro venial «o<oZ,fon dement. »? —
D.-G. « sotulum (citation de 1170), su-
tulum ; pars domus inferior.)* — Cf. bba-
CHET, Diet. Uym. : « Soute, dans Rabe-
lais, souite, venu de Titalien sotto, dessous,
magasin k fond de cale. »
Sotranh, souterrain : Un sotranh gran,
or abe un temple, h. s. Un grand souter-
rain, o\i il y avait un temple.
Sotzmes; voy. SosmSs.
SOU,' Soun ; Soo, son : Eren'esooutabe
nat sou Que km deu me clarou. dbsp. Elle
n'^coutait aucun (autre) son que celui de
mon hautbois. JVisie soun de cloche /Triste
son de cloche ! Ah, V instrument qui porta
detz eordas, cau ha soo. PS. 11 faut faire son
avec ( il faut jouer de ) Tinstrument qui
porte dix cordes . — , air de danse : Jou bau
danea aqueste peHt sou, n. past. Je vais
danser (sur) ce petit air.
SOU, Boo, soleil : Tant qu*y kahera
cSu e terre, sou e lue. Lett. orth. Tant
qu*il y aura -ciel et terre, soleil et lune .
Lou 900 qui-ns illumine . PS. Le soleil qui
nous ^claire. Jasilhar de noeytz edesoo a
soo. ARCH. Giter de nuit et de soleil k so^
leil (depuis le lever du soleil jusqu*& son
coucner). — Nadau au sou, Fasques au
tisou, PR. H. Noel au soleil, F4ques au ti-
son ; voy. Nadau. — Voy. Sou-couc.
SOU (Bay.; Orthez vers les Landes),
sa : Sou case, sa maison. lag.
SOU (Orthez), contraction de sus lou,
sur le. Au plunel, sous pour sus lousy sur
les.— Voy. 8oU,\.
SOU, je suis; voy. So, 3.
SOU, SOUN, adj. possessif, son, sien :
Sou pay, son p^re ; soun fray, son frfere;
soun amic, son ami. F^m., aoice, sa, sa :
soue may, sa mSre ; sa nore, sa bro ; au lieu
de sa, on dit aujourd*hui soun devant une
SOU
voyelle: soun amdgue, son amie. Lou mv,
la soue, suivis d'un nom, signifient soil,
sa : Lou sou hilh, la soue hilhe, son fila, sa
fille. Anciennement, so, soo, son, soniiSo
peccat, son pechd ; son pay, son p^re ; lo so
pohle, son peupie; U) soo nom, son nom.
F^m., sa, sua, sue, sa : Sa amoo, son amonr,
la soe taule, sa table ; la sua ira, sa .co-
lore . — Le sien, la sienne, pronoms. Be
disent lou, la soue, la 9U€; anciennement,
lo so, lo 800, la sua.^- So (Mont.) signifie
son, sa : So heCy son bien ; so cabane, sa
cabane. — Voy. Sou, 3, Sue, Su^,
SOU) plur. soUs, contraction de sus Um,
sus louSj sur le, sur les : SoU cousialat beni
you repausi ma histe. cazaux. Sur le co-
teau voisin je repose ma vue. Que^ yeta-
ben soils platz. P. Us se jetaient sur les
plats.— Voy. fi^woS.
SOU, sol : Que defend^ lou soU, Vhin-
nou, la libertat. nav. Nous d^fbinfioas le
sol (de la patrie), Thonneur, la liberie.
— May deu soii / voy. Mcey.
SOUBAG, sein, respace renferm^ en-
tre les deux bras. — , partie des v&tements
qui couvre le sein : Hens lou boste soubac
escounetz las flouretes. A. H. Dans votre
sein vous cachez les fleurs. — Au soubae.
k convert, k 1 abri. — , en r^senre : Nham^
ram pas soubent de sounsfruutz au soubae.
KAY. Nous n'aurons pae souvent de aes
fruits en reserve. — Voy. Assouhaea.— d.
esp. « sobaco », aisselle, dessous do bras.
SOUBB, Sobe ; Souber, Sober, Sol-
bor, payer : Si aueun deu deute. . . queno
pusque no vulh soube. bat. Si quelqn'un
doit dette qu*il ne puisse ou ne vemlle
payer. Solver (solber) lo salari. abch.
Payer le salaire . — , retirer un ob^^t mis
en gage : Souber lo peine, l. o. Retirer le
gage. Dezme soute. is. Dime recouvr^
(moyennant payement de la eomme pour
laquelle on Tavait engagee). — Voy. Soni.
Soabedeir; dans l. o., fidamce seube-
deirCf ftdance soubadeire, caution que le
pr^teur sur gage donnait pour gmiaatir
que Teraprunteur pourrait retirer le gtg«
de la dette aux conditions stipuldes dans
Tacte d'engagement.
SOUBBDUHE (solution), infusion.
SOUBENDET, Soen^et; voy. Sou-
bent.
SOUBENENGE, SOUBBNBNCU,
souvenance, souvenir: No-nreste, . . sworn
la soubenence. v. EgU II n'en re^to qde le
souvenir.
SOUBEN6UE-S; voy. Soubieme'S.
SOUBENI^ subst, souvenir :&m60»»
de case e deu Hlaiye. . . prt. Souvenirs de
la maison (du foyer) et du village. . .
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sou
80UBSNT) Soent, souvent. Souben-
det, aoendet, dim. Soent de begadea. abch.
a^uYeuteBnf oh, B^isoubendet. sag. Assez
souYent. — Au mot Menut, voy. la locu-
tioD adverbiale 0O6n^ e menuty tr^s-sonvent.
— Anc. fr. V sovent et menu.» Gloss, des
Poaia du Roy de Navarre.
SOUBERAA; voy. Soubiraa,
SOUBSHANIB, souverainete.
Sonbersoaler, dans un texte, arch.,
(aur-^tage), grenier.
SOUBIENE-S, Soubii'S, Soubine-s
(Bay.), ae souvenir. — , unipersonnel :
Nou-m soubien on nou^m soubU, il ne me
souTient pas. Soubiengue^s^ Soubengue-s
(Vic-Bilh), m6me aigmfication. S'ere sou'
biengut ou soubengut, il s'etait souvena.
E-t Boubinsf Te souviens-tu ?
SOUBIENGUB-B, SOUBINE-S ;
voy. le precedent.
SOUBIBAA, Sobiraa, Sobira;
on dit aussi SouberaOy souverain : Laju-
ndkUon deus 7'egs,nostreBSobiraas senhors.
BAR. Lajuridictiondesrois, nos seigneurs
souverains. Sobiran regne, h. s. Souve-
rain r^gne. — Lo bastoo souviraa, sal.
(Leb^ton souverain), le sceptre. — Nouste
prmeesse Jeanne De Nabarre hou reyne e
dem soubirane, T, Egl, Notre princesse
Jeanne fut reine de Navarre et souveraine
d'ici (du Bearn) . — , arbitre charge de de-
cider sonverainement (definitivement) : Si
lot dizedors no-s poden arcordar, que me-
temper sobiraa,,, bails de Fardies, arch.
Si les arbitres ne pen vent dtre d'accord,
qn'ils prennent pour arbitre souverain le
bailede Pardies. — Lo sobiraa cam de la
fde, F. B. Le haut bout de la saHe. —
Soubiraa, superieur (vers les montagnes
Pyrenees) : Sole Sobira. diot. « Soule-
Soaverain », Haute-Soule, la partiem^ri-
dionale du pays de Soule. — Voy. le sui-
vant. •
SOUBIROU, Sobiroo, Sobiron, su-
perieur. Montagnes hautes qu'onappelle
communement jTorfe; soubirous, J. db bbla.
Au-dessus, an sud (vers les P3rr^^s), par
opposition kjusou, jtuoo, inferieur, au-
deasous, au nord. « Louvie-Soubiron »,
aQc. Ldner- Sobiroo, est une commune dn
haui Ossau ; dans le bos Ossaa se trouve
« Louvie-Juson », anc. Lobier-Jusoo ,
« Loavie^Soubiron » se dit aussi Loubie
de haut (Louvie d*en haut) .
SOUBHA, Sobrar (6tre en sus» en
excedant, dereste), rester ; avoir de reste.
Lou qui n*eusoubrepaa, Nou deupas neuri
foa. PB. H. Celui k quine reste pas pain
(celui (|ui n'a pas de pain de resle), ne
doit point nourrir chien . x parelhs d'aro-
SOU
287
des sobrantes* B. Diz paires de roues de
reste.
SOUBRALHBS, les choses qui sont
de reste .
SOUBRABAT, petit amas de cendres
sur lequel on fait tenir le pot devant le
feu. — Dans le Rouergue, u soubrosa,
sotdfrasa, fourgonner, remuer la braise... »
VAYSB., Diet.
SOUBRB, Sobre, fern., reste, sur-
plus: Lassohres. F. b. Le surplus.— Voy.
Soubralhes. — De soubre, de sobre, de reste.
— A soubres de dines, k deniers de reste,
k force d'argent.
SOUBTB; voy. Soupte,
SOUC, Soc, souohe, has d'un tronc
d'arbre avec les racines.— , tison : Un soc
en la Uxr. i>6k, Une souche, un tison au
foyer. Sottquet, dim.
SOUC, sillon : Au sotte, au bros^ que
soun beroys e que soun grans, N. ulb. (Mes
boeufs) au sillon, au char, sont jolis et
sont grands (beaux et forts). — Voy. JSn-
souoa,
SOUCATRE (Lescun), cordier, qui
fabrique des cordes. — Voy. Souqm, 1.
80UGAYRIE (Lescun), corderie.
SOn-GOt7C, Soo-cooq, soleil cou-
chant. — Deu lheban[t'],, . EiUrou soo-
cooq, P8. Du levant au couchant. — \oy.
Couca, — Dans le Rouerge, « 80ulio6u,
soulc6uc . » VAT88 . , Diet .
SOUDADE ; voy. Soutade.
SOUFLA-S (Aspe), se lever en forme
d'ampoule, se couvrir d'ampoulea .
SOUFIiE (Aspe), ampoule ; voy. Jou~
M
SOUFIiETETA, So^t^a, souffle-
ter.
SOUFIiETETADE, Sovflet^ade, ac-
tion de souffleter coup siu* coup, a souf-
fletade. »
80UGE, Souye, Buie : Lou eht plus ne-
gre que la souge. F. Egl, (Les nuees ii-
rent devenir) le ciel plus noir que la suie.
SOIJI«, Sool, Sol, seul. Soo, dans
PS., au lieu de sool ; voy. Passerou, —
Ma solcLf IB . , men unique (mon kme) : Ma
sola, o Diu, pren en ta sauvagoarda,
Dieu, prends mon kme sous tasauvegardei
— Tot sool, seulement: Esgna tot sool en
Jhermaalem db lo trib de Judea^ H. a.
JRoboam) r^gna k Jerusalem sur la tribu
e Juda seulement). — Sol que (senlement
que), pourvu que : TesHmoni es vaUaoos,
sol que sie xrisHaa e de bona fafna,., f.b.
Temoin est valable, poorvu qu^il soit
Chretien, de bonne reputation...
SOULA, Solar, consoler. — Solcw
segon lo dret, dans Ps. , faire justice (au
pauvre).
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288 SOU
SOULA, mettre des semelles k ane
chaussure. — Voy. SoUj 1.
SOULAA (Mont), lieu expos^ au so-
leil. — Lat « solarium. >>
SOULAMBNTZ, Solamentz, seu-
lement : Ne y-hah^ nai boucii de paa ni de
cam ; soulamentz quauques pesquiUmst, v.
LB8PY. II n'y avait ik ni bouch^e de pain ni
de viande, seulement quelques petite pois-
sons. No, . . per los autes^ mes tant sola-
m&ntz per luy, bar. Non pour les autres,
mais seulement pour lui.
SOULiAS, Solas,masc., consolation.— ,
joie, amusement. Juda^ lou me bou hilh,.,»
moun soulas, moun plas4. N. pabt. Joda,
mon bon iils, ma consolation, mon plai-
sir. Man coo es en sokm. PS. Mon coeurest
en joie. Era tot assofe e disco.., per truf-
foe, ralherie, passa'tempa e sollas (solas).
D. ^. Elle avait dit et fait tout ceci par
moquerie, raillerie, passe-temps et amu-
sement. — Avec le verbe ha, faire; ha
soulas, s*ebattre.
SOULATTA, Soulatja, soulager. — ,
diminuer, adoucir le mal, la douleur.
Dans P8. Boladiai, participe pass^.
SOUIiATTAMENT, Soulatjament,
soulagement.
SOULDAT, SOULDATAIaHB ;
voy. Sourdat, SourdaUUhe.
SOUIiE, Soler, avoir coutume : La
mountanhe Oun tout maHi soulipufa. f.
LAB. La montagne oil chaque maan j'a-
vais coutume de monter. Las trop cotwtes
helhades Oun souUs hii trouba tounaynM-
dou. IB. Les trop courtes veillees oA tu
avals coutume de venir trouver ton amou-
reux. Lou cottmte ey soule ha grans eoum-
bitzy grans hestes, G. bat. Le comte avait
coutume d*y faire (au ch&teau d'Orthez)
grands festins et grandes f^tes. Per mu»
dansa de costumes sol lo poble murmurar,
AROH. Pour changement de « coutumes »,
le peuple a coutume de murmurer. — So-
ler; employ^ comme auxiliaire plut6t que
pour signifier avoir coutume : Bemat sole
aber tres^filhs. bab. Bernard avait troisfiis.
SOUlift, Soler, plancher, 4tage, gre-
nier. Fenut au souU. Suspendu au plan-
cber. SouU boeyt, gremier vide. Actum en
lo soler de rabadie de Luc ; 1393. 8. 6.
Acte passe k Tetage de Tabbaye de Lucq-
de-Beam. — , partie siip^eure du miir ou
portent les poutres : Lo soler on lo teyt se
pausara, arch. p. Le haut du mur oix. le
toit sera pose.
SOUIiBRA, Solerar, plancheier.
SOUIiBT, Solet, seulet : Peyroutou
f'dM bm la casse, Tout soulet, sens coumpa-
nhou.,, OH. p. Petit Pierre s'en va k la
SOU
cfaasse, tout seufet, sans compagaon.
Fon aqui tots due soletz. bar. lis furent
\k tons deux seulets. Sottletm, tov^ekd,
souletou, dim.
SOniiETAA,SoletaJt, Sonlettti^do
pays de Soule : La pleytesie qui anablof
Soletaas. ARCH. Le proems qu*ils ont arec
les Souletains.
SOULBTAKBNT , Soletament ,
sans compagnie : Tres hilhes, Vaute molit,
Soletamen[t'], Anan prene hens un hose
Esbatemenlt] . CH . PR. Trois filles , TautFe
madn, all^rent sans compagnie prendre
^battement dans an bois.
SOULETAT, solitade. — , celibat:
La souleiat qui-^m debeye, lam. Le celibat
qui m*ennme.
SOUIjHA, Solhar, sooiller. — , ref.,
86 vautrer: Lo rector e son fray se soiken
cum lo pore en lafangue, arch. Le rec-
teur et son fr^re se vautrent comme k
pore dans le boarbier.
SOUIiIBB, solive: Du coum souUbe.
PBT. Dur comme solive.
S017U&, sonlier. SouUerei, souUera,
Boulierot, souUerou, dim. Soulietas, aog.
Eimpessete at soulie dera noki ^Baretout).
La petite pi6ce au Soulier de la fiancee.
Quand on chausse une fianoee qui va m
rendre k 1 eglise pour recevoir la benedio-
tion nuptiale, on met dans son Soulier du
pied gauche une pi^ce de cinqoante cen-
times ; sapersonne, oroit-on^ estainsi pro-
teg^ centre toute influence des soreidFefl.
— Courre dab Urns souliis de hatia. p.
Courir avec les souliera de baptiser (da
baptSoM), courir nu-pieds. En fr. popo-
laire, a marcher sar la chretiente », nV
voir pas de souUers. — Coussira massenu
ta ha soulies, Lett. orth. A Her cherdief
(s'adresser k) des masons pour faire des
souliers. Se dit proverbialement poursi-
gnifier : demander «. quelqu'un*de faire cc
qu'il ne sait point Gf» « CordonDio* », dans
LiTTRfi, Diet : <c La plupart n'eat non plos
propre it exercer cest office que seroitun
cordouannier k labourer les champs. »
calv. InsHt. 504. — Enigmes dont/<iii<M-
lU, le Soulier, est le mot : Pet mourie stmtt
barat .* PR. B. Peau (cuir de bto)norte,
saute fosse? Et die, que-s hartej Era
noeyt, que hi gauie / IB. Le jour, il &ere-
pait ; la nuit, 11 fait bouche b^ante ? On
dit dans le Languedoc : « Tout lou jour
mai^a de ear, E la nioch bada. )# Be». dts
I, rem., VII, p. 337.
SOUUBRAT, chausse de souliers.
SOUIilBROT; voy. So^tUL
SOUI«LAT,SOIJIJLATALJBB: vv;.
Sourdat, Eowdaialke.
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sou
SOULUGITA, soUiciter.— Yoj. Sol-
Udtar.
SOULLIGITADOU, soliiciteur. —
Voj. SolUcxtadoT.
SOULLICITATREy soliiciteur, en
mauvaise part.
Soolt. Solt, fern, saulte, solU, terme
de Ccmtume : Soult t souUe de maridadge.
oouT.%. CoQJoints dont Tapport consistait
en bidDs « de leur absolue dipositioo. » J.
DK BBLA. — On lit dans on Ms. de la Bi>
blioth. de la coor de Pau, Cbnfirence de$
Couiumes du ressort du Parlemeni, p. 444 :
« LorsQu^on parle de gens mari^s, solutui
cwn muta, on entend ordinairement un
gar^Qn et une fille qui n'ont pas ete pre-
cedemment lids par uu autre engagement
de manage. Si la Coutume de Navarre
i*entendait ainsi, 11 s'ensuivrait que tous
ceux qui se maheraient pour la premiere
fois auroient la liberte de leur dot^ ce c^vd
nwt pas vrai pour tous les fils de famille
qui sont obliges de donner la dot aux as-
cendants... Je penserois que, parTexpres^
sioD 8oU a solte, la Coutufne a entendu par-
ler des conjoints qui, au moment de leur
manage, seroient nors de la puissance de
leurs ascendants, qui seroient proprietai-
res, et qui par 1^ ne seroient pas tenus de
donner leur dot pour acqudrir la co-sei-
gaeurie (voy. Consenhor). Ce seroit une
explication k faire de cet article de la Cou-
tume, et il semble que les ^tats devroient
s'en occuper ; la question s*est prdsent^
ilaudience en 1785. »
SCUM, Som, somme, sommeil: Su$
lo som tart. bar. (Sur le sommeil tard),
k une heure avancee de la nuit. »- Voj.
Saum,
SOIJM, Som, sommet, le haut: Au
toum de la moutUa/nhe. Au sommet de la
montugne. Au som de la coste, bar. Au
haut de la c6te. Far lapene entro au $om
deu teut ab une frinesta crotzade. art.
Faire le pignon jusqu au baut du toit avec
une fenStre croisee . — Hicatz-pe touatemps
au houndzy e que-b houtaran au soum. IM.
Mettpz-vous toujours au fond, et Ton vous
placera en haut ; (mettez-Yous toiyours k
la demi^re place, et Ton vous donnera la
premiere).. — Lo som de sas uncles, bar.
Le bout de ses ongles. Sompe, dans le
mSme texte. — Lou soum deu milhoc, la
cime du maTs ; de la essouma, ou avec le
verbe ha, faire ; ha soums, ecimer les mais.
— Voy. Abeca. — De soum a houndz, de
baut en bas, de fond en comble.
SOUM, Som, nous sommes ; on dit
pins frequemment^. — Voy. Esta, Stre.
SOniCAT(de soume, somme); Toy. le
SOU 289
suivant. U gran soumat, on g^rand capital.
SOUME, Some, somme, quantite d'ar-
fent : Legue aus praubes de la glisie de
*<iu la some de quoate escuts . art. 11 U-
gue aux pauvres de T^glise de Pau la
somme de quatre ecus.
SOUMERB, fem., le haut du toit.
SOUMEBJQT7BT, petit point culmi-
nant, petite cime.
SOUMESSB, « mont^e de lait » ; le
lait monte, se dit du lait qui commence k
venir k une nouvelle accouch^e. Son lait
lui a remonte, en parlant d'une femme k
qui il survient quelque maladie dans le
cours de ses couches ; fausse opinion po-
pulaire, car le lait ne remonte pas. littr^,
Diet. — Cf. Diet, langued.-fr. de l. d. s.
<f soumes », le pis d'une vache ou d'une
ch6vre.
SOUMETE, Susmste, soumettre. —
Susmete lou cos (corps) al'esprit, iii. Sou-
mettre le corps k Tesprit.
SOUMIA (Bay.), semer, ensemencer.
Soumta loucasaiu. lag. Trayaillerle Jar-
din.
SOUMIALHA (Bay.) ; voy. le pr^cd-
dent.
SOUMISSIOXJ, Submission, sou-
mission : Mete-s a la soumissiou de.,, Se
mettre a la soumission de, se mettre k la
discretion de. .. — Devers e mbmissions,
ARCH. Devoirs et [soumissions, (redevan-
ces et hommages du vassal au seigneur).
SOUMMARI, SOUBIMARIIIENT;
voy. Sommari, Soummarvment .
SOUN; voy. Sou, 1 ; Sou, 5.
SOUN, troisi^me personne du pluriel,
pr^s. de rind, de Esta, Stre.
SOUNA, Soa, Sonar, sonner : Los
rlaroos e trompetas sonen. PS . Qae les clai-
rons et les trompettes sonnent. Sonaran
las mies trompes. H. 8. Mes trompes son-
neront. Soabe la campane, N. past. La
cloche sonnait. Soa laubete (voy. Aube\
sonner Tangelus. Sus I'aube nou sonan
nat irucq d Ave Marie. F. Egl. A Taube,
on ne sonna aucun coup d'angelus. —
Harpaepsalterioosoen,,, PS. Que la harpe
et le psalterion r^sonnent.
SOUNADE, Soade, sonnerie.
SOUNADOU, Soadou, sonneur (de
cloches): Un tau qu'ey mourt, disi iou
sounadou. n. past. Un tel est mort, disait
le sonneur. Soadou, dans le m^me texte.
— , menetrier : Curi, nou troumpes I'ahide
Deus baladiis, deu sounadou, kav. Cure,
(hate-toi de chanter vdpres), ne trompe
point Tattente des danseurs, du m^n^trier.
(Dans les villages, on danseaprds vSpres.)
SOXJNA-S ; voy. Sowma-s,
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290
SOtJ
SOtTNATRE, Soayre; m^me signifi-
cation que Sounadou. — , musicien, me-
netrier, en mauvaise part.
SOUNETE, sonnette, clochette, son-
naille: Hasd souna aa aounete. « II faisait
sonner sa sonnette. »
SOITNETA ; voy . Sauneya.
SOUNGE, Sounye, du fr. u songe » ;
voy. Sauney, Sompni.
SOUNJA, Sounya, du fr. « songer »;
voy. Sauneya.
SOUNQUE (contraction de sinouque),
sinon, si ce n'est, k moins que, excepte :
N'at hareyf sounque at mandetz. Je ne le
' ferai point* a moins que vous ne Tordon-
niez. N'haa pas a parla, sounque quand
eras gariespixen, 0. Tu n'as k parler, si-
non lorsque les poules pissent. Le proverbe
fran^ais dit injurieusement aux femmes :
« Femme k son tour doit parler Quand la
poule va uriner. i> Sounques est aussi
usite .
SOUNSftYNE, Zounzeyne, vielle. —
De quelqu*un qui r^p6te sans cesse la
mSme chose, on dit proverbialement, Urns-
temps la medixe sou/nseyne; en fr., « c'est
toujours le meme refrain. »
SOUNYA, SOUNTB; voy. Sounja,
Sounge,
SOUPA, Sospar, verbe et subst.,
souper. — (Orthez), manger la soupe au
repas du matin comme k celui du soir. —
Estanlt"] a taula, sober son sospar. m. o.
Etant k table, sur son souper (pendant
son souper).
SOUPASS^!, mangeur de soupe, qui
mange beaucoup de soupe.
SOUPE, soupe, potage. — , tranche
mince- de pain ou de a meture » dans le
potage. — Avec le verbe ha, faire ; ha sou-
pes, dresser le potage pour le servir : He
soupes au grand plat, n. past. Dresse le
potage dans le grand plat (dans la grande
soupi^re). — Soupete, soupetes, dim. —
Faire un potage fort maigre, par avarice
ou par pauvrete, se dit proverbialement :
Mete greix a la soupe dab ue lesi. Mettre
de la graisse au potage avec une al6ne.
SOUPIC(Bay,), souci, inquietude; voy.
Chepic,
SOUPICOU, SoUpicou; m^me signifi-
cation que Saupicou,
SOUPOUDRIS, Soupoudris; voy.
Saupoudris,
SOUPTE, Soubte; Sopte, subit, sou-
dain : Quoand lou nouste rey, d'u cop de
soupte mau, Hou mourt. F. Egl. Quand no-
ire roi, d'un coup de mal subit, fut mort. — ,
de vive allure : Lo soupte gascoo. sal. Le
(dialecte) gascon de vive allure ; voy .
SOU
Gascou. — , adv. : Soupte I'amou Veus apa-
rie, LAM. Soudain I'amour les acconple;
(soudain ils.s'^prirent d*amour Fun poor
I'autre). — On trouve qaelquefois snpte.
SOUPTEMENT, Soptement, snbi-
tement, soudainement: Tot soptemeni lo
j naffrat mori-s. abch. Tout subitement le
• blesse mourut.
j SOUQUE (Lescun), cordc .— Cf. esp.
j « soga. »
; SOUQUE, souche, tronc d'arbre avec
ses racines, chicot. Sduquete, dim. Sou-
casse, au g.
SOUQUti, Soqaer, grand silloDpour
r^oulement des eaux.
SOUQUES (Oloron), Soqaes, conr-
roies pour attacher les bceufs au joug ;
elles sont plus larges et plus fortes que
led julhes; voy. ce mot. Un juu abias
soques. arch . Un joug avec les courroies.
SOUQUBT; voy. Souc, 1.
SOUQUETE (petite souche). — , pied
de vigne, vigne : De mentabe la souqnete
Que rend boune ue cansou . lam . De men-
tionner la vigne rend bonne une chaoson.
(Les bons couplets sont ceux ot Ton
chante la vigne).
SOURBE, SOURBET, sorbier: Mey
d'oumbre ha hu sourbet, . . lac. Le sorbier
a plus d'ombre. . . — Sorb^, nom de fa-
mine.
SOURGELERIE, sorcellerie : i/«/te
de ha, la sourcelerie. N. past. (Metier de
faire la sorcellerie), metier de sorcier.
SOURCIfi, Sorcier, fem. sourdere,
sorci^e, sorcier, sorci^re. — Voy. Broux,
Pouso^. — Sobriquet des habitants de Le-
zons : Sourcies de Lezous, d. b. Sorciers
de Lezons. On ne sait aujourd'hui pour-
quoi ce sobriquet leur a 6te donne. 11 y a
lieu de supposer qu'ils furent jadis mal fa-
m^s, dans la croyance quIU se livraient
k d'etrangeslpratiques, soit pour jeter des
malefices, soit pour guerir des maladies.
— Cf. canel, Bias, pop. de la Norman-
die, « Les sorciers de Bull! », (pays de
Caux, Seine-Inf. — Sourcihf, sourciiyri
(Bay.).
SOURGIERIS, masc, sorcellerie.—,
sortilege. — , ce qui a rapport aux sor-
ciers, aux 8orci6res. — Voy. Brouxis.
SOURGIERUMI, masc. sing., les
sorciers, les sorci^res. — , les sortileges.
SOURClfiT, Sourcityre; voy. Sow-
cii,
SOURGILHARIE, fern., ensorcelle-
ment. — , magie.
SOURD, Chourd; Sord, soard : Ett
audinlt], hin lous sourdz. F. Egl. Enen-
tendant, ils font les sourds. IHns E. 8.,
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sou
iort aa Heu desord. — Voy. Esckourda.
SOURDAT, Souldat, Soullat, soldat :
En qmnpays fen han embiat, Lou me brahe
e balent Bourdat I dfssp. Dans quel pays
t'a-t-on envoy^, mon brave et vaillant sol-
dat I Touiz lous sauldatz, ,., Au darr^ deu
ierjaiU, passaben pen biladge. F. Past,
Toils les soldats, k la suite du sergent.
passaient par le village. Dus rays, Vu
ioullat, Vaut oubre. nav. Deux fibres, Tun
soldat^ Taatre ouvrier, Sourdatet, sourda-
tin, sourdatoty saurdatou, dim. Sourdaku,
soudard.
SOURDATALHS, Souldatalhe, Soul-
latalhe, fern, sing., les soldats, la solda-
tesque : Louejuratz henpourta paa, bit,
bltucUhe, Sue la place de Vom enta la soul-
dataUie. F. Egl, Les jurats firent porter
pain, vin, victuaille, sur la place de 1 orme,
poar les soldats.
SOURDATAS, SOURDATASSE ;
voy. Saurdat, Sourdate,
SOURDATE, femme de soldat. — , vi-
rago. Sourdakuse, aug.
SOURDEIX, Sourdech, Sourdey9,pl\iB
maayais, plus mal, pire, pis. — Anc. fr.
« sordeis, sordeior, sordois. >» — rayn.,
Lex,, V.
SOURDfiRB, Chourdkre, Sourdeyre,
surdity. — Voy. Eechourdhre.
SOURDETS; mSme signification que
Sowrdeix,
SOURELH, Sorelh, soleil: Ubitsou-
relh d'estiu bien ahoega tas planes, nav.
Uq beau soleil d'ete vient embraser tes
plaines. Suus la hore de vespres quasi so-
relh coquat (coeat), aroh. Sur Theure de
vepres, quasi soleil couche . Lo sorelh se
escuri, H. 8. Le soleil s'obscurcit. Soure"
Ihet, sourelhin, sourelhot, sourelhou, dim.
Sourelhas, aug.
SOUREL^A, Soureya, se montrer,
luire, rayonner, en parlant du soleil : N'ha
poi aourdhat hoey, le soleil ne s'est paa
montre aujourd'hui, il n'a pas rayonne. — ,
exposer au soleil ; U loc sourelhai, un lieu
ou le soleil darde ses rayons. — , ref., se
chauffer aux rayons du soleil.— Quoand
mars soiureye, A briu emay que plabusqueye
PROv. Quand au mois de nmrs le soleil darde
ses rayons, il y a de la pluie en avril et
en mai. — Voy. Arraya,
SOURELHADE, Soureyade, rayonne-
toent du soleil, lorsqu'il rayoone par inter-
mitten ce ; ue sourelhade^ une ^claircie de
beau temps. — , insolation, « coup de so-
leil. »
SOURELHfi, solaire : Mountre soure-
Ihere^ montre solaire.
SOURETE, Sourine, dim. de*or,aoeur.
sott
291
dOURETA, 80URSTADE; voy.
Sourelha, Sourelhade.
SOURJCOT (de soo, sou), petit sou :
Amassa souricotz (amaaser des petits
sous|, se faire un petit pecule. On dit aussi
sourtlhot,
SOURILHETA; mSme signification
que Arditeya,
SOURIIiHOT ; voy. Souricot.
SOURINE; voy. Sourete.
SOURITZ, souris. Dent desouritz, dent
de souris ; voy. Dent, — Si nou y-ha ea-
belhs au grae, Nau-y ban arratz ni souritz,
PRO v. S'il n*y a point d*epis au grenier,
les rats et les souris n'y vont pas. —
Voy. Grai.
SOURNA-S, Souna'0, se moucher. —
Esp. « sonarse. »
SOURNETADB, action de se mou-
cher avec bruit
SOURNETfiRB, mauvaise habitude
de se moucher frequemment et avec bruit.
SOURRESB (Lanne), eapdce de pain,
grossier comme celui qu'on appelle aiUeurs
biande.
SOURRIAC (Aspe), grand £ouet de
cocher. — Cf. esp. « zurriaga, zurriago.»
SOURRIAGA, fouetter, donner des
coups de fouet. — Voy, Assouriaca,
SOURRIAC ADE; mdme significa*
tion que Assouriacade ,
SOURRIAGADE, SOURRIAQUE;
voy. Chourriacade, Chourriaque.
SOURROUIiHA, terme de ma^onne-
rie ; bloquer, remplir les vides de petites
pierres et de mortier.
SOURROUIiEOi, blocaille ; voy. le
precedent.
SOURROUM-BOURROUM ; voy.
Tourroum- bourroum,
SOURROUN (Bay.), sac de cuir con-
tenant une marchandise precieuse. — Un
sourroun d'or, lag. Un tr^sor.
SOURROUNE (Bay.), fem., pente
raide vers un ravin profond.
SOURTI, Sort!]*, sortir. Sorti, sortes,
sort, je sons, tu sors, il sort; sourtim, sour-
tltz, sortin, nous sortons, vous sortez, ils
sortent. Sort d'aci, sors d^icL Que sorfiey,
que sorties, que je sorte, que tu sortes ;
que sourtiam, que sortien, que nous sor-
tions, qu'ils sortent No sortibas ab nostes
armadas, PS. Tu ne sortais pas avec {k la
t^te de) nos armies.— Coumsouriibe d'esta
iTiaynatye, LAU. (Comme ilsortait d'etre en-
fant), au sortir de I'enfance.
SOURTIDE, sortie. — Dans IM., las
sourtides inutiles, les promenades inutiles.
SOUSBCAG, masc, dissimulation. A
sousmac (en diasiaiulajit), a la derob^.
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292
SOU
Sousmahute, 7 Livre de sowmahute,
registre du s^n^chal, oii un notaire inscri-
vait les ordonnances et edits . mabia, Re-
marques 8ur I'original manuscrit du For
moderne,
SOnSMAQUti, soui-nois : 3 fine sous-
maquh'e. nav. Mine en dessous.
SOnSM&S, soumis. Lous sousmSs, les
soumis, les sujets. — Voy. SosmSs, Sou-
mete, Susmete.
SOUSPIBYTA (peu usit^), anc. sos-
pieytar, soup^onner.
SOUSPIBYTOXTS, soup^onneux. — ,
suspect — Voy. Sospieytoos,
SOUSPIRA, Boupirer : Noeyi e die,
souspire e ploure Pens charmes qui Than
encantat dbsp. Niiit et jour, il soupire et
pleure pour les charmes qui l*oiitencbante.
On dit aussi suspira.
SOUSPIS, Suspis, soupir. Datr^ sous-
pis, le dernier soupir.— Voy. Gemis.
SOUSTI ; voy. le suivant.
SOUSTl£, Sustid, soutenir. — , ref . :
Si ixu temps de Vesprdbe Voum. se soustii
dahpatiencie. IM. Si au temps de Tepreuve
on se soutient avec patience. — Sousti
(Aspe), soutenir. — , subst., soutien.
80USTIED0U, Sostiedoo, soutien,
appui. Deson sett, .. son lo sostiedoo, ps.
(La justice et le jugement) sont T appui de
son tr6ne.
SOUSTIBN, SOUSTI&, soutien;
voy. Sousti,
SOnSTIENB, Soatenlr, arch, m.,
soutenir. On dit aussi susti^, susOene, sos-
tengue, sustengue,
SOtrSTRA, faire la liti^re, r^pandre
de Taj one, de la foug^re dans IMtable.
SOUSTBADB, fern, sing., ajoncs,
SenSts et foug^res sur pied ou en tas :
^endent rhibevy sus la soustrade Que cad
mens deplumalhs de nku. bophib. Pendant
rhiver, sur les ajoncs et foug^res il tombe
moins de flocons de neige .
SOnSTRABGE, Soustraiye, masc.,
action de repandre Tajonc, lafougdre dans
ratable. — , ajonc, foug^re dont on fait la
liti^re.
filOUSTRE, masc. , liti^re, melange
d'^joncs, de genets et de foug^re. — Voy.
Sostre. — Lat.« Substramen. »
SOnSTRETA, Soustr^; m^me si-
gnification que Soustra,
sour, masc, loge k pores : Lou sout,
Vescuderie, Lou pouri de la garie. n. lab.
La loge k pores, Tecurie, le juchoir de la
poule. — Serines de sout, les pores. Le
u chant » qu'ils font entendre dans la loge
oCi ils sont enfermes leur a valu le nom de
if air^nes » ; m^taphore analogue k celle
SOU
Qui a fait appeler les &nes dea « rassignoU
a'Arcadie. » — On trouve « sout », en fir.,
au xv« sidcle : « Pourceau gras rompt la
sout. » L. R. DE LiNCY, apr^s avoif cite ce
proverbe, dit que « sout » est le toit qui
recouvre le pourceau. Dans rA3SI>aib,
Glossaire, ce mot est ecrit « soute >, et
on lui donne aussi pour signification « tdt
k pore. » La << soue » est Tetable k pores,
dans le Haut-Maine, o\X Ton chante : u Le
fils du roi passa; II m*a tant regardee
Dans la soue aux cochons. » On en a fait
(c8ouille», pour dire la bauge du sanglier.
Vocab. du Haut^ Maine, c. R. db M. —
Dans LiTTRfi, Diet., « souille, lieu hour-
beux od se vautre le sanglier. Berry,
souille, lieu bourbeux ; du lat. suillus, qui
appartient au cochon; de sus, cochon. »
— Voy. « Soue », ajoute Littr^, et, a ce
mot, il dit : « terme rural, stable k pores.
BTYM. Bourg. s6: du lat. sus, pore; grec
a\tQ et u( ; anc. haut-all . sA. »
Sout, Sootz, d^gagd de, afi&anelu,
quitte, libere : Sout de totz fius. arch.
Affranchi de tout cens. Si jo mny <o»Ie e
die que ey pagat, . . f. b. Si je suis quitto
et dis que j'ai paye. Maiso de lot peyns
souta, F. 0. ; mayson de tot,,, penhs soute,
F. B. (^dit. Mazureet Hatoulet). Maison
libre de tout engagement. — Lat. « aolu-
tus. »
SOUTADE, Soudade; Sotade (paye,
solde), salaire, gages; seutade (Orthez,
Bay.): Trente escutz de soutade. Trente
6cus de gages.— Nous croyons que dana
les citations qui suivent, saubertide, sou-
tade, soptade, sont des alterations de soth
tade. — No trey sauberade . bnq. (CJagtf-
9on de vingt et un ans qui est berger) ne
retire pas de salaire(n a pointde gages)
Laquau dera ini Jloriis que a gcbdamkai
de sautades. IB. Elle donnera pour son af-
franchissement) quatre florins qu elle a
gagnes de gages. — Orubera las soptades*
B^R. (Le maitre d'ecole) recouvrera les
retributions scolaires. — , recompeoie,
chitiment merite : Aus qui son orgulhoos
la sotada ren. PS. Rends a ceux qui sont
orgueilleux la recompense (le ch^timent)
qu ils meri tent.
Soate, fem . , payement ; donor e» souk,
donner en payement; voy. f. b., edit
Mazure et Hatoulet, p. 204. Soute, acqait,
payement. bat.
SOITTB (Aspe) ; la soute de la heus, h
libre fauchaison d4 la fougi^re. La fanofasi-
son, dans les fougeraies cQmmunales,De
pent se faire qu*avec rautorisation de I*tn-
torite municipale. Le jour oil cette auto-
riaation est donnee, au son dv la oloeiM,
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STE
Wfi geas^e ta oommmie«ccoTirent«iiibule
dans les fougeraiea, et lit, tshaoun faaehe
poor son eompte le plus de foug^re cm'il
pent; c'est ce qu'on appelle la soUte ae4a
sours ; voy. Souge.
Seyomar, a^joiimer : Qm ias egoex,.,
jmquen.peifxer,jaser e $oyomar-€n h Pcmt
Ixmc, GBikM. Qae let juments pmiseeirt
paltre, giter et s^oumer au Pont-Long.
LeWre de la prmcssse de Vtans <me gens
i'Omau, 1480. — On dit ^ourdliui se-
joitma, seyowma^ dufr. 4< s^jotinier. »
Spartir ; voy. lEiparti,
l^^edar ; mtee signif. que Eepeciar.
Speclaa, Specla«meiitB; voy. Ee-
peciau, Especiaumentz,
Sperar ; voy. Etpera .
Spert (on pronon^ait, oonane ai^our^
dlwi, esperi, expert), expert: Far remn-
tar laheionha acabade amaeetres adaquero
aperiz. art. Faire « revisiter » la besogne
aohe?^ par des maitrea experts poor cela
(faire ve nfier l es travaux par des experts].
8PIIUT17AU, Espirikum, sptritiiel,
oppose k temparau, eegUxu, temporel, si^-
culier: Bee esmrituau e temp<nwau. oat.
Bien spirituef et temporel. L'eveeque de
Lesear, Mossen Boubert d'Espinay, . . no
y a cmrat fmiir ng eoceraar deguns cKtes spi-
rituatu ny temporaue, P. B. U^vSque de
Lescar, monsetgneur Robert d'Epinay, ne
s'est soucie d*y venir ni d*exercer Tdans
SOD diootoe) aucuns actes spiritnels ni
temperela. No en cort seglau, me6 »n epi-
Tttiia^, F. B. Non en conr sdcuti^re, mais
(en ooar) spirituelle.
SpkbtbieVi dans bnq, ; mSme significa-
tion que Eapitalir.
Spleito, ? : Lofe abrassar a la epleUe
dene «^. BAB. II iui fit attacher les bras
an bois oil ^taient fix^s )es fers. ?
Spontaa, EepomUaa, spontan^ : De
Ion epontanes voluntate dicDon, abch. h.
ils dirent de leur volenti spontan^.
Sposalici; voy. Espouealide, Esposa-
Spnrfl^orier ; voy. Eepurgaterier ,
STA ; voy. Esia,
Sta^aner, qui demeure dans une mai-
son comme looataire. — Voy. Estaganer,
Staudet , Staunet ; mtoe significa-
tion que Estaunet,
STERIX^ EeterU, sterile.
STEBMJjlTATy EsteriUtat, sterilite :
Tremei la pioutfa e la eequera, ,., lo bet
temp$,feriilUaty sUriUtat... sal. U envoie
la pluie et la secheresse, le bean temps,
la iertilit^y la sterilite...
Sierle, Bsterle, cadet on cadette,
TOMB II
SUB
293
ptiln^ -on pntn^e (voy. Eeterh et Baca-
raa).-^ Dans ia Ooutume de BaHge (H .-
Pyr.), cadet et cadette qui, s'^nt maries
ensemble, avaient assemble ^eurs consti-
tutions de manage ponr les avoir en com-
mun profit et commune perte, etaienl ap-
pel^s meytadia (mitoyens) ou sterles*— La
encore on donnait le nom d^esclau, esclahe
(esclave), au puine, k la puinee (sterh),
qni 4taient sortis de la maison pour aller
travailler ailleurs, y demeurer valet, scr-
vante . La Coutume de Barege, etc, par u*
M. Q. R., avocat enParlem^nt; Toulouse,
Desclassan, impr., 1760.
STICXiAT, STIGGIJLT;m6me signi-
fication que EstigglcU,
&ttl; voy. EeUl.
Sl^aal, Stranger. — , qui n'a point
« droit de cit^ », qui n'a pas la qualite de
((voisin », 6«8it(voy. ce mot): Stunhomi
strani crompe mayson a Morlaas, . . F. B.
Si un homme Stranger (qui n'est pas « voi-
sin )») achate une maisdn k Morlaas . . .
BtvepttnA, bruit, ^clat : Cessant tote
itrepitud, ABOH. M. fTout bruit cessant),
sans aucun bruit, ^ la sourdine. Cessant
tote strepttad e figvre de judid. ib. A la
sourdine, sans forme de proces. — Esp.,
«c sin estrepito de juicio , »
Striab ; voy. JSstriu,
Stay dans nn texte, abch. ; m^me signi-
fication que Estut, ^tui ; voy. Rasi, rasoir.
SU, au lieu de si, soi, particulidrement
dans sthmedix (Mont.), soi-mSme.
SUAU, Soau, Choau, et Chuau, doux,
tranquille. — Pour recommander de gar-
der le silence sur un fait, on disait que la
lengue stesse suau, bar . , que la langue res-
tkt tranquille; xoau, qui se pronon^ait
choau, dans le mtoe texte, Jso demoras
pluus ehuau, vs. Ne reste pas silencieux
plus longtemps. — , adv. : Qu'at disi tout
choau, Je le dis tout doucement, tout bas.
Be suau un petit. H. s. Va doucement un
peu (arrdte-toi.)
SUBANT, suivant, d'aprds, selon :
Subartt toun ceaprici, m. Suivant ton ca-
j price. Subant Sous, d'aprds vous.
' SUB AT; voy. Sulat.
StJBDIAGUE, Suhdiaque, sous-dia-
cre : (Misse) de Sent Johan ah notes, dia-
gueesubdiague. aroh pp. Messe de saint
Jean chantee en ransique, avec diacre et
sous-diacre. Missafauta ah diaque e siib-
diaque. abch. Messe haute (gi-and'messo)
avec diacre et sous-diacre.
SUBBLiINE, zibeline : Martres suhe-
Unes. p. B. Martres zibelines.
SUBERCftTZ, Suherccytz (Oloron),
masc. , clairoa-voies dressees sur les ridel-
19
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294
SUB
les pour augmenter la capacite d'an char;
<m les emploie particuli^rement pour le
transport de la recolte du mais.
SUBBRCfiUi ciel de lit : Ung aubesseu
(auherc^u) ab sag cortines . abch . Un ciel
de lit avec sea rideaux. — Voy. Fecat
SUBKRCfiTTZ; voy. Suhercitz,
Subercot, sorte de vStement de dessus,
« surcot. »
SUBBRGOUIiANT, qui coule par-
dessus, qui deborde. — nount aubercou^
lande. IM. Fontaine surabondante.
SUBERDISB, Saber diser, suren-
cherir ; voy. Suzdise,
SUBEREIX, SUBREIX, Suberech,
Subrech, « 8ur-essieu. »
Suberhos, Soberfbs, masc, fosse:
HomU mortz deusquoatut loa cos Om hi des-
cende au suberhos. PS. Hommes morts dont
on fait descendre les corps dans la fosse.
/Scran au suberhos couchats. IB. lis seront
couches dans la fosse. — Lor gorge un «u-
berhos ubert. iB. Leur gosier (est) un se-
pulcre ouvert'. — Dans le Lavedan, dans
Tabbaye de Saint-Savin, on percevait ua
droit de sepulture, le soberfos: « c'etait
un pain, le lit ou le brancard sur lequel
on avait porte le cadavre, et 12 deniers
morlaas pour chaque moine. » Hist, du
Droit dans les Pyrenees, — Quelque chose
d'analogue devait avoir lieu en Beam. Ce
qui semble le montrer, c'est qu'aujourd'hui
encore, dans les campagnes, aux enterre-
ments, une femme portant un pain suit le
cercueil .
SUBERMENTOU, double menton :
Qu'hayatz subemientou e lou bente pansut,
N. PAST. Que vous ayez double menton et
le ventre pansu.
SUBERMESURE, fern. , plus que la
mesure : En subermesure, en surplus.
SUBERNOUM, Sobrenom, surnom:
Marmontel qu'ou de subernoum d'Amistous.
NAV. Marmontel lui donna (donna au chan-
teur beamais Jeliote) le surnom d'Aima-
ble. Meto lide sobrenom Cezar, h. b. 11 lui
mit (il lui donna) le surnom de Cesar. — ,
sobriquet.
SUBEROS, suros.
StTBERPART (du c6t^ d*en haut),
dessus, au-dessus.
SUBERPEBS, plus que le poids.— ,
rejouissance, terme de boucherie.
SUBBRPBIilS, Soberperiis, sur-
plis : Suberpelix, stole, cape-pluviale. abch.
M. Surplis, ^tole, pluvial. Leixa a sonfilh
unejupaperfar un soberperiis. aboh. EUe
laissa k son fils une jupe pour faire un sur-
plis.
SUBBRPRBNB, surprendre : Paa
SUB
suberpr^, pain surpris (par le feu), pain
havi. — Voy. Susprene,
SUBBR-TOUT, par-dessus tout, sor-
tout ; voy. SustotU,
Subertriat, masc, sorte d*etofre;oii
en fabriquait k Sainte-Marie, subairiatde
Sente-Marie; k Oloron : Raube de suber-
triat d'Olorim, vriulet (briulet), abco.
Robe de « subertriat » d'Oloron, violet.
Suberveste ; voy. Sobreb^te.
Snbessea ; voy. Subereiu.
Subhastar, mettre k Tencan, vendre
^la cri^. — Lat. « subhastare. »
Sobhastation, vente k Tencan : Cri-
des e subhastations, gout. s. Cri^ et
ventes k rencan. — Lat. « subhastatio-
nem. »
SUBJBGTIOU, Subjection, assu-
jettissement, suj^tion.
Sulijugation, asservissement: Lig<m
de subjugation, bnq. lien d'asservisse-
ment.
Sublevir, venir en aide, appuyer:
Poyren melhor au senhor sublevir,,, que
a present no fen, abch. lis pourraient Te-
nir en aide au seigneur mieux qu'ils ne
font pr^sentement.
SUBIilMAT, sublime: Inhibition..,
aus ipoticaires de deliurar sublimai, arcn-
nic, F. H. Inhibition aux apothicaires
de livrer sublime, arsenic. . .
Submissioii ; vov. Soumiasiou.
SUBSIDI, subside : Tollement de sub-
sidis, ABCH. Suppression de subsides.
SUBSTANCE, Sustanci, SusUmcU.
substance : Eve qu*es de mcuns osede^a
cam sustanci. n. past. Eve est substance
de mes os et de ma chair. — Moyen de
subsistance, gagne-pain : A pergut sa sab-
stand. BAB. II a perdu son gag^e-paio.'
Las sustancies, Tavoir, les biena : Los cm-
tendentz en la cort a^en expensat, , . len
sustancies e bees, arch. Que les cooteD-
dants devant la cour aient depense (une
grande partie de)leur avoir, de leursbiens.
— Cf. lat, « substantiae bononim ii,bicns,
richesses
SUBSTANGIOnS, Snstanoioos,
substantiel : Cams bontss, sanes, smbstan-
ciosas, arch. Viandes bonnes, saiaes,
substantielles. — , essentiel, principal:
Lapr%7icipau e la plus guttandose de tot l^
proces. ABCH. La (chose) principaleet b
plus essentielle de tout leproc^.
SUBSTANTA; voy. Sustanbi.
SUBSTITUA, SobstitDlr, substi
tuer: SubsUiuir antes procumdors , abiH.
Substituer d'autres procureurs.
SUBSTITUTXOU, Snbstitntioa,
substitution.
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SUD
SUBTILESSB, subtUite.— , artifice,
ruse^
SUBTTD, subtil. — artificieux, plein
deruse. P8. Toms suhtius. ib. (De mau-
vais tours), des mechancetds.
8UBYECT ; voy. Suiyit.
sue, Chuc, sue : Low chttcs de Var-
roseedoujansemiP, N. LAB. Les sues de la
rose et du jasmin. — , au fig., profit ;
dans le langage populaire : Nou y-ha pas
chvc, il n*y a pas de profit. En fr^ « il n'y
a pas gras. » — Voy . Eschuc, Eschuca.
SITGA, Chuca, Succar, sucer: Lou
neni de la riyne Jane ha chucat Uyt de la
paysane. N. lab. L'enfan^on de la reine
Jeanne su^a du lait de paysanne. Toute
los machans ne beuran, Ela hetz ne succa-
ran. ps. Tous les mdchants en boiront, et
en snceront la lie.
SUGGEDA, Saccedir, succ^der : Sa-
bille a succedir. couT. s. Habile A succ^
der. Endefalhiment defilh mascle succedis
la premiere JUhe , re. A defaut d 'enfant
mde succdde lafille atn^e.
Saccessoo, dans f. n. ; mSme signifi-
cation que Successou.
SUGGESSORI, qui conceme les suc-
cessions .
SUGGESSOTT, Saccessour, Sacces-
8or, successeur; au ftoin. successoure;
dans un texte, arch., molher successora,
femme qui succdde.
SUGOX7S, GHUGOUS, qui a beau-
coup de sue : Garhure chucouse (Orthez),
garbure succulente.
SUD A, Susa (Vic-Bilh), Sudar,8uer:
Jiyfquin sudatz, moussuf que-p pregui
De-p croubi ta nou p'enrhuma. nav. Jesus!
comme vous suez, monsieur! Je vous prie
de vous couvrir pour ne pas vous enrhu-
mer.
SUOAMENT, masc, action de suer,
transpiration. — , suintement.
StIDAMI, masc. ; m^me signification
que le precedent.
STTBARI, suaire : Lo sudari en que
fo pausat lo cap de Jhesu-Xrist. H. 8. Le
suaire oil fut pos^e (qui couvrait) la t^te
de Jesus-Christ. — rayn. «suzari. »
SUDATORI, sudorifique.— Lat. « su-
datorius.»
SUDAYRE, Susayre (Vic-Bilh), siget
^ suer, qui transpire facilement, beaucoup.
— Lat. « sudator. »
SUDOU, Susou. (Vic-Bilh), Sudor,
sueur : Bous que la fatigue Uxe toutz gou-
hitz de sudou. GAtt. Vous que la fatigue
laisse tout mouill^s de sueur. Que seram
toutz de sudou trenwes coum la soupe . s£RM .
Nous serons tous de sueur trempes (mouil-
SUM
295
l^) comme des soupes. — Gagner sa mi-
serable vie a la sueur de son front se di-
sait hxber de sa praube sudor, bar . , vivre
de sapauvre sueur.
StTDOTTRENG (Montaut), f^m . , «m-
dourenque; mSme signification que 5m-
dayre.
SUDOX7S, suant, qui est en sueur.
Toutmdous, qui est tout en sueur, convert
de sueur. — Lat. « sudorus.»
Sue (preci^de de Tarticlefem . la ou era)
la me rouie (Arzacq; d'apr^s Luchaire);
era sue arraube (Mont.), sa robe. Ajn-es
la sue Natibitat, viencon los iii<» reys
Magos. h. 8. Apr^s sa Nativity, vinrent les
trois rois Mages. — La sue, era sue, pro-
nom, la sienne. — Voy. le sulvant.
SUfi (precede de Tarticle et, le), son :
Etsui &cc(Mont.), son bien, son avoir.
Et partatye detz stUs bees (Mont.), le par-
tage de ses biens . — Et sui, pronom, le
sien. — Voy. le prdc(5dent.
SuA ; voy. Soe.
Saffertar, supporter, souflVir, subir:
Suffertar los pilhatoris, raubatoris, mnr-
tres. . ARCH. M. Subir les pilleries, ra-
pines, meurtres.
SUPPI, Suffir, suffire : A las gentz
deus Tres Estatz deu suffir.,, arch. Aux
gens des Trois Etats il doit suffire. . .
SUPPICIBNT , suffisant. ~ apte :
Faran nomination deus plus capables, stif-
ficiens e profieitables . f.h. On fera nomi-
nation (pour jurats) des plus capablea,
des plus aptes et des plus utiles. — Froar
ab sufisientz proances , M. b. Prouver avec
preuves convaincantes.
StrPFICIENTEMENT, suffi-
samment.
SUPPIENSE, garantie.
SUPPOUGA, Suffocar, suffoquer,
etouffer. — ,aufig: Quant lo thesaur de
Febus se distribui, P. de Lafite, parent
deu senhorde Gairosseeson baile, suffoqua
(suffoca) lo saget entro la distribtUion fo
feite, ARCH. Quand le tresorde Gastou-
Phoebus fut distribu(5, P. de Lafito, pa-
rent du seigneur deGayrosseet son baile,
serra le sceau (le retint, le garda pour
qu'on ne piit pas s'en servir) ju5(ju'fi ce
que la distribution cdt 6i6 faite. — Esp.
« sufocar », arr^ter, emp^cher I'usage.
SULAT, SUBAT (Aspe, Barctoirs),
ustensile de bois pour conteuir du lait,
pour faire du fromage.
SUMBOLi, symbole : Lou laure, suni-
[ bol.., v. BAT. Le laurier, .symbole (de
' victoire).
Summari, Snmmariement ; voy.
Sommari, Sommariment.
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296 SitQ
SUOU. contraction ^e au9 lou, snr le :
Lou berr^ srtoii cowitaif a la maa 2ok hxi-
tou. NAY. (Mathieu s'ayanQait), le b^ret
sur le cdte (sur roreille), le b&ton k lar
main. Au pluriel» ^moUs pour sus lotM^ 'sur
lea. — Voy. Sow, i; /Sou, 1.
SUPBRBB, superbe, orgoeiUoox. — ,
beau, roagnifique.
Saperble, ISuperbia, superbe, orgueu,
arrogance : Entra en lo Temple ah gran
superhia e orgulh, H. 8. 11 entra dans le
Temple avec grande arrogance et orgueu.
S XT P B R B I E M £ lil 1*, orgueilleuse-
ment. — , avec magnificence.
Saperbloos, superbe, org^eitleux, ar-
rogant : Lo criit ettperbiooa ae tenemic.
PS. Les cris insolents de Tennemi.
Sapert>io8ameiit, orgueilleusement,
avec arrogance. PS.
SUI*ER]^tnTA*iC', superfluite, — ^
crue : 8y per grande super/htitatd'aygue . . .
s'emportasae lo fondameni, art. Si par
grande crue d'eau, le fondement ( da la
pile du pont) etait emport^,
StTPBHtOtl, Superior, sap^rienr.
— ~^Sentz reconexer degun superior, feAR.
Sans reconnaitre aucun sup^rieur.
Sapersediment, sursis : Sup&aedi-
ment de sieysjoma. 8. J. Sursis de six
jours.
Supersedir, surseoir : Sieplaaereuper'
sedir a tote execution, arch. Qu'il soit
plaisir (qu'il plaise) surseoir k toute exe-
cution.
StlPLEA, Saplir, suppleer. — , sub-
venir : Caacun ee retiey .,, ae euplir aus
qui han neceseitaiz. arch. ChacuB se re-
tient de subvenir k ceux qui ont besoin.
SUPORT, support. — (Aspe), patience.
On dit aussi Sueport.
Suportation, Supportation, tolerance:
Parlant ah behigne supportation, arch.
M. (Parlant avec benigne tolerance), par-
lant sans vouloir offenser. — , subside :
Lhebar a suportation de algunes besotihes
deupays. aroh. Lever [des deniers^ com-
me subside pour certaines neceftsii^s du
pays.
SUPOURTA; voy. Suspourta.
Supte ; voy. Simpte.
SUQUE-Bn {8ucO'bi\, « suce-vin » :
Qu'enllUbi las hoelhes, Cercani sustout a
descroubi Oun s'estuve lou suque-bii (siico-
&i). J'enl^ve les feuilles, cherchant sur tout
tt decouvrir oil se cache le « suce-vin, »
Les paysans ont donne ce nom k un
insecte qui fait beaucoup de mal k la vi-
gne. YjQK.,Poisieshiamaises: Pau, 1860.
— Dans le Rouergue, chuco-oi, bourgeon
gourmand de la vigne, le plus rapprocb^
StJS
^u cep, ou venant sur \e i>ois vieux, et
qtt*on est dans Tusage de suppriioer, parce
quHl suce le vin, c^est-l^-du'e qu'il prend
la s^ve sans don ner du raisin. vAYSs.,2>tc<.
SX7QUBT£, Chuqueie, action de su^
ter. — , ce que I'on se delecte k BU9oter,— ,
vin d^licat, exouis.
StJtl : voy. Sor.
StTRB^IsrT, SUiafiEJrtft; voy.
Serbent, Serlfehte.
'SXfRDtbl^, l^n^dUfser, surencb^rir:
Surdiser stir low liens incantatz. p.R. Sor-
encherir sur les bfens mis k Vencaa.
StiscUse est aussi employ^.
'SURDtSBMt, surencherisseuv s.J.
dtJRGB : vojr. Surye,
SiitiG'W'tf ^urgent, chirurgien; voy.
le suivant.
Sargiaa^nrgian, chirurgian: Per-
ramdut de nemadeigs^ surgiaa, AWtm,
Pierre- Arnaud de Bemadets, chirurgien,
Johan de ^Sforlane^ surgtan e barber, IB.
Jeande Morlanne, chirurgien et barbier.
SURGIARXti ; voy. le suivant
IStlRGIti, chirurgie. — , pratique ieve-
terinaire : Frometo ensenhar rcjffici e art
de manescau e surgiarie. 11 promit de lui
apprendre le metier de mar4chal(*ferrant)
et Vart de veterinaire.
firtORlrti, Surge, suint. — , adj.: Laa
surge, laine chargee cle suint, celle qui B*a
pas dt^ lav^e.
StJRTfi^ ; m^me signification que
Surgent,
SUS, Sana, sur : Sus Vu deus arbes de
la PldfUe, HOiTiu;. ^ur Tun des arbres de
la Plarite (de la promenade), ^asstiroo
suus lo tey't ^, l.e passereau sur le toit.
— , centre: Tremeto,,. ost suus tos de
Amon, H.s. n en voy a « des troupes » coa-
tre les (enfants) d*Ammon. — , au mi-
lieu de : Prophetisa suus lor, ib, 11 pro-
ph^tisa au milieu aeux. — Au sUs, an
hadt. JEstaau sus, ^tte au haut, Temporter.
Nous em au suus. PS. Nous remportons.
6tfSA ; mdme signification que Suda.
Snsaa ; voy. Susoo.
SUSBlBB, survivre: t^ou isusHtent,
dans OoUT. s. lo susvivent, le sumvant.
— Voy. Soberbiber.
SnSDISB ; voy. Surdise.
IgUSBl^B ; se dit d*une esp^ce de
pomme : Poume susete.
SUSLHBBA, SUSLRBUA (Vic-
Bilh}, soulever : Aydatz-me., , a suslheba
la tele, put. Aidez-moi k soulever la toile.
'iSttrsiftAl^E, So8ikia3>er, soulever,
emouvoir : Quantz de cops habem hist de
grans princes . . . Susmabe toUt en passant,
GAR. Que de fois noii^ avons vu de grands
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sus
princes tout ^monvoir en passant. — , ex-
citer, agiter: Lous troubles ^isrumau, IM.
Les troubles qae(1e mauvais esprit) excite.
Sosmau e predi^ lo^poble per tot[a] Ju-
dea. H.s. II agite par sa predication le
people daA9 Vni^ w> Ju4^.
SUY
297
r^olte.
tation, trouble : S'y audi d'OrtJ\ez « Pey^
rehora^ ue broussiuU qui he Ih^ba tout hu
pays eu stt^maute. o. B. On entendit d*Or-
tbe^ 4 P^jrehorade un bruit qui ^t loveir
tout le pays en agitation. — r, queivell^:
Grane susr^aute entrs lous^mtrous de jQe-
dous y d'A^ous. HAv. Gra^d^ qnerel^ en-
tre les patrons de Bedous et 4^A,ccou8^
SUSMSTE; voy. Soumete^
SUStHISSIOU, dans v. b. Sii^imitwn;
voy. J^oumiasiou.
WV>Xf > voy. Sttdou.
auSOn, 80900, quelquefois Susaa,
superi^ur, au-de«8us, au sud^ par oppor
iition kJusoUfjuBoa, inferieur, au-desaov^^i,
aa Aprd. Let villfiKO de « Popson-Pe^sus »
est au sud du village de « Pone^W-^eb^t
S3BS0U&). » Oes deux commMn^ ^t^ient
nommees, en 1376» Ponsow^ufpo, I^ot^
8on-Juioo,
BUS PARA, 3Qutemr, apppyer^ -*-
Voy. Apar a.
SUSPSGTK^ suspect, aciwp^qp^^ : tH>
debitor es suspeffte de ^'etj^ugir- ^.J^ Le d6-
biteur^st soup^nne dervouloir) p>nfuir.
SMpetios, dans des texles plus finciens.
SiUSI^ESA, aoupesec.
SiispettoQ ; vpy. Suspe^te,
ST7SPIGIOX7 , Suspttion, suspicip^ :
Causae de euspiHon ^ontve Iq judge, s. J.
Motifs de suspioion contre le juge.
SnSPXGIOUKA, SuBpi^ianar, ^vgir
de la suspicion ; Judge suspieior^t. 8. J.
Ja^e contre lequel on a de la suspicion.
SUSPIHA, SU8PXS ; nx^me signifi-
cation que Souspira, Swspie*
8DSP0RT ; voy. Suport,
SUSPOUNPS; contre-poids, com-
pensation. KAV.
SUSFOUKTAt Supourtf^, supporter,
soutenir. — , souflHr, endurer, sonffrir avec
patience, nc.
SUSPRENE, Sueprenyue, snrprendre.
BusprSSj suepreee, susjprengut, sui^ris. —
•Voy. Suberprene,
SUSPRESE, surprise.
SnSSIA (dti fr* <* sucer » ) ; voy. Suoa .
StTSSOTi <)ui snoe ; se (^ de certains
insectes: ^ de^^v^te.... eueeote, n. lab.
Une petite bdt^ (nn petit inseete) qui suce.
SUSTAT^CI, HirSTANCIOUS; voy.
Substance, StAstancums,
9USTAIf^J^, Sustantar, sustenter.
— , ref.. §e sustenter, s*entretepir : <Siw-
tantar si media, abch. S*entretenir soi-
mfime. -;- D.-o. « Substantare. •»
S^&flfENClUE (yie.-Bilh.);mtoe
si^ificatiop, que SusHene.
antJSTflRRA ; voy. Soterra,r,
SU^TI^:, SUSTIEDO©; vqy. Sous-
tii, Soustiedou.
SUI^TIBNE, sn8T;N^(Bay.);
m ^y e j i gnif que SousOene,
Stn^TOtyr, surtout, princip^lement ;
voy. ^ber- tout,
SITBTRBTE, Sustrege, soustfaire.
Sus tr^ F. EgL, soustrait.
SUTTftCi Sut^t, 8utfM, sqjet, cause,
motif: ffab4 snfy^ de-s pidt^. Avoir sajet
de se plaindre.— , mati^re sur laqueHe on
compose, on ^crit. on parle : Trouba tous-
temps su^H a debts, Trouver toujours ma-
ti^re k conversation. — , personne, par
rapport k ses quality : MecJiant sutylc,
mauvais sujet. Sutyecot, dim. Sutyecas,
SVTYfT, Su^t, Svbyiftot, sujet i.
— Materie suby^te, bar. Affaire soumise
( k des juges). — , vassal : Agpssen benut
aquet pbc e senhoHe de Maseres, honUs e
femnes, subyectz, sub^^tps,,. arch. Qu'ils
eussent vendu ce lieu et (ce(^) seigneurie
de Maz^res, hommes etfemmes, vassaux,
va8saies...Zo« mees subvecxs de Coturraee.
BAR. ( Vous mahraitez) mes vassaux de
Coarraze. — Los subvectx de Sa Majestai,
B. 9. Les snjets de 8a Maieste.
S^aii; yov. Sus.
gny, au (ieu de say, aujourd'hui souy,
je suis: Jo suy souttt. v. b. Je snis Kbcre,
Suu£dance. IB. Je suis caution.
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T sotme fort 4 la fin des moU,lorsqu'il
est precede d'une voyelle ou diphthongue:
Apagat, apaise ; hountat, bont^ ; hrouquet^
broche, fosse t ; et, il, lui; set, 8oif; ar^
dit, hard ; hit, vigne ; cihot, toupie ; pot,
l^vre; escut, ecu ; aalmt, su; haul, haut;
TUyt, fait ; espiut, epieo.
t fort remplace souvent U des primitifs
latins : Arreatit, riteau : anhetj agneau ;
p^ty peau ; caat^t, chateau; cerhU, cerveau ;
cot, cou ; cov^t, couteau ; pourclt, pour-
ceau. Latin: u Rastellus, agnellus, pel-
lis, castellum, cerebellum, collum, cultel-
lusy porcelluB. ]» — A ces mots, 11 faut
aj outer le pronom personnel et, il, lui, de
«( ille. »
t final s'efi*ace completement, lorsqu'il
est pr^c^de des consonnes n, r : — Cant,
coin,bord, angle; t?en<, dent ;/mMn<J, front;
luzert, lezard ; mawiU, mont ; part, part ;
punty point.
Bien qu*il vienne apres r, le < se fait
entendre dans hart, rempli, gorge ; horty
fort ; hort f or/ jjardin.
/est muet a la fin des mots suivants :
Impost, imp6t; Sent-Haust, Saint-Faust
(village) ; taniost, tantdt ; prononcez impos,
Sen-Halts, tantos ; mais host (o«/j, arm^e,
se prononce hos-t.
t final apr6s n et devant une Yoyelle
ou une h muette. sonne daos lea mots
Ungt, vingt; cent, cent; sent, saint, et
dans quant a, quant k, Bingt e cinq, cent
escutz. Sent Andreu, vingt-cinq, cent ecus,
saint Andre ; prononcez hmg-t-e-cinq,
cen-t-escutz, sen-t-Andreu.
A la fin des noms, des adjectifs, des
participes presents et des adverbes, /
apr^ n est tout k fait muet, mSme lors-
qu'il se trouve suivi d'un mot commen-
9ant par une vojeUe ou par une h muette:
Lou pount esiret, le pont ^troit; halent ou-
bre, vaillant ouvrier; disent a toutz, disant
a touB ; prononcez poun esiret, balen ouhri^
disen a toutz,
Comme / ne se prononce pas, gen^ra-
lement, a la fin des mots o\)l 11 est precedd
de n, on a cru de nos jours qu'on pouvalt
le supprimer ; et, en effet, il ne s'y trouve
que par hasard. II serait fort difficile d'ex-
pliquer pourquoi on ecrit sent, saint, de
(( sanctus », avec t, et, dans le m^me
texte, sans cette consonne, pruden, de
« prudentem. » IM., ii, 3. — On remar-
que la meme anomalie dans le proven (al.
Les « f^libres » ecriventcon/on^^chantant;
front, front ; serphnt, serpent ; et, sans le
t, estrumen, instrument ; moumen, moment;
voy. Armana prouvengau, 1879. — Ces
mots et leurs analogues proviennent de
radicaux latins finissant par t, Bien qu'il
n'ait aucune valeur phonetique ^ la fin
de nos derives, le / doit s'y trouver en-
core, comme 11 y fignrait presque toujoars
autrefois, k titre de lettre essentieUement
^tymologique. — /, apres n, n'a 6t& sup-
pnm^, P.B., que dans son^ ils sont; une
fois dans pony le pont, et dans qnelques
participes presents. Ces exceptions n'in-
firment nullement la r^gle qui est appli-
qu6e dans la tr^s-grande gen^ralite des
cas. — En Catalan, les mots tela queceux
dont il est ici question, iurment, trobant,
segurament, tourment, trouvant, surement;
sabent, solament, testament, sachant, seu-
lement, testament, sont tons Merits avec
le / final; voy. Gloria d'amor et (xtnesi
de Scriptura.
t prend la place de d dans hlat, bl^;
fountz de terre, fonds de terre ; reberentz
frayz, reverends fr^res; quoand, quand.
C*est ainsi que ces mots sont ecrits dans
des textes anclens. Mais il est mieax
d'orthographier, conform^ment a l^etymo-
logie, blad,foundZy reberendz, quoand, Ce
dernier mot s'^crit quoand ou quand. se-
lon que Ton prononce quou-and (Pau) ou
quand {Oloron), Dans Tun et I'autre cas, la
consonne finale est completement muette,
n^^me devant une voyelle.
tetd permutent souvent: Oaute et cau-
di, chaudron ; hauiou et haudou, hauteur;
rente et rende, rente. (En proven^l, on
ecrit vido de c vita » et malaute de u male
apta3>; c*est le contraire en beamais;
bite, malaudey vie, une malade. — Dans
le langage du centre de la France, on dit
« mondure, perde, vende d, au lieu de
« monture, perte, vente. » c*« jaxtbbrt,
Gloss. — Le t des primitifs latins, tels que
« acuta, catena, maturus d, est remplace
par d ; on dit agv4e, aigue ; cadene, chai-
ne ; madu, mi3U'. Ce changement a lieu au
f^minin de tous les participes pass<^s : Au-
^de, entendue, de audit ; — o^iude, ven-
due, de benut; — ligade, liee, de Ugat. —
On pent ^tablir comme r^gle k peu prds
absolue que, relativement au t et au d,
les derives b^arnais sont, dans le parler
des hautes vallees bien plus que dans ce-
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TAB
lid de laplaine, oonformes k T^tymologie
latine. Uede, du lat « feta », femme en
coQche, femelle qoi a mis baa, est hete
dans la vallee d'Aspe ; aa Ilea de paride,
OQ diiXkparite, de << (parita) parta », qui
a enfant^.
ih (ancien bearnais) ne sonnait pas au-
trement que t dans gmithiu thiemcut, thier,
qui 8ont anjourd'hui ggntiu, Hencut, tii,
noble ; tenu, tenir. De mdme en fran^ais
on^erivaitanciennement, «autbeur, au tho-
rite >•, au lieu de auteur, autorit^.
On ne doit employer U que lorsque ces
denx lettres se prononcent distinctement:
Arrtoatia, pron. arrecai-ta, recueillir, met-
tre en lieu sdr. On ne donblait pas le t
dans un tr^s-grand nombre de mots (an-
cien bearnais) odi Ton met aujourd'hui les
deux ten suivant, sans raison, les regies
de rorthographe fran^aise. On ^crivait
Artie, Bourdeies, noms de communes; Flo-
reU,QracUt6,^v^fioxsi% defemmes; crodzete,
petite croix ; farqueie d'argenty fourchette
d argent; comibatera, il combattra. II faut
orthographier avec un seul t ces mots et
lenrs analogues: Praubete, pauvrette;
gouyatete, fiUette ; crahoU, chevrette; mete,
mettre ; coumbate, combattre.— Cf. Oram.
Wttm,.2e6dit.,p. 74-80.
T ( appuy^ sur le mot precedent ) tient
lieu de rarticle et, le : Erre may ni-t pay
(m et pay ). La m^re ni le p6re (ne con-
sentent).
T (appuy^ sur le mot pr^c^dent), te, com-
pl^ent direct et indirect : Lous Amous
que4 galanteyen, drsp. Les Amours te
courtisent. Lous Plash que-t dan la k^te.
ID. Les Plaisirs tedonnentla fSte. Jou-t
dau aquet mesUi. N. past. Je te donne ce
metier. Plasia-t, o Diu, me da deliura-
meiU, PS. Quil te plaise, 6 Dieu, de me
donner d^livrance.
TA, fdm. de Tadj. possessif, toun; voy.
ce mot.
TA; voy. EkUa.
TAA; voy. Tant, 2.
TABAA, TAUAA (Vic-Bilh), taon :
Las br^spes. Urns tdbaas y boussaUms, F.
B^h Lea gudpes, les taons et les f re-
Ions. — Sobriquet des gens d'Aste (H.-
Pjrto^es), tabaas dAsti, dbjbanne, Ro-
mania, t XII .
TABAL (Aspe); voy. Tabard,
TABALHE, TAUALHE ( Vic-Bilh),
linj?e de table, napjie. serviette : Lft ta-
hnlhr dp. Hi, serhietes blanquejndes. N. PAST,
lift nappe de Un, les serviettes blanchies.
— . ch*r^, bonne ch^re : Amigous de la
tabalhe e mey qtbs mey deu bon ^ts. LAM .
Amis de la bonne ch^re et plus encore du
TAB
299
bon jus (du bon vin).— Ha tabalhe, faire
bonne cn^re.— Dans un Noil, le mot taba^
the signifie couche : Lou cap sua u calhau,
Drin de palhe Per tabalhe. La t^te sur un
caillou, un pen de paille pour couche. —
Voy. Toalhe.
TABALHOn, Tabalhoo, torchon,
serviette de grosse toile.
TABAQUlfilRF. ; voy. Toubaquere,
TABAQUBTA ; voy. Toubaqueya.
TABARD, Tabal (Aspe), tambour :
Lou tabard. .. hens lou camp truque. v. Past. .
Le tambour bat dans le camp ( on bat le
tambour dans le camp). — Lou tabard deus
limacxs, PR. b. Le tambour des lima^ons;
le tonnerre. Les lima^ons se montrent en
grand nombre, comme pour un rassem-
blement, quand le grondement du ton-
nerre annonce la pluie. — On lit dans le
po6me pro venial de l. roumiedx, la Jar-
jaiado, p. 6 ; Paris, Maisonneuve, 1879 :
« Tu que, quand trounavo, disies : Es lou
tambour di cacalauso ! >» Toi qui, lorsqu'il
tonnait, disais : G'est le tambour des lima-
90ns.
TABARDA, battre le tambour. Ta-
bardeya, freq.
TABARDti:, tambour, soldat charge
de battre le tambour.
TABARDETA ; voy. Tabarda,
TABEB, Tabey (Orthez), aussi, aussi
bien, egalement. — Voy. Autabee.
Tabellionar, faire les fonctions de ta-
bellion. — Oopie tabellionade de man de
augun de nostres secretaris. arch. Copie
faite de la main d*un de nos secretaires .
TABERNACLB, Tabemagle, taber-
nacle : Lo Tabemagle de amistat. h. s.
(Le tabernacle d*amitie), TArche d'al-
liance. — , niche pour statue : Tree taber-
nacles de menusarie per meter tres imadges.
ART. Troia niches en menuiserie pour y
placer trois statues.
TABBRNATRB , Tebemayre , un
coureur de cabarets, habitu^ de tavemes .
TABERNB, Tebeme, cabaret :Zou
bou counselh n'ey pas a la tabeme. PR. H.
Lebon conseil n'est pas au cabaret. Def-
fendut aus jurats... de tenir taveme. p. r.
II est defendu aux jurats de tenir caba-
ret. — , debit, vente au detail : Bit qui
abe a tebeme. bar. Du vin qu*il avait au
debit ( k debitor). Laurat mes a tebeme,
alias a vmte. bat. Grain mis au debit,
autrement dit en vente.
TABERN&, Teberner, cabaretier :
V tabemi famous, De noble impunementz
pren lou litre poumpous. pot. Un cabare-
tier fameux prend inipunernent le titre
pompeux de noble. — , habitu^ de taver-
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300
TAG
Des : Jogador e tebemer, F. B. JouAur et
habitue de taveraes. — La clochfi que Ton
sonnait pour la fermeture des cabar^te
s'appelait ^era^ tabemer^
T AB L£:X7, tableau : Brisa figures e
tableux (tablhis), F. Egl, Bhser images
et tableaux. — , cadre pour y afficher les
actes publics: Un tahUu defusL,. sera
affigit davani la parte de la mayson. arch.
Un tableau de bois sera fixe k la porte
de la maison.
TABOT, Taldbot, masc, cale pour
mettre d* aplomb.
TAGA^ Tatcha (Aspe), tacher, souil-
ler; d^teriorer, g^er, entacher,
TAGADURE, tache, souillure ; mar-
que, etat de deterioration.
TAGANH, Ta^agn, taquin, mechant.
— , avare : Ta^anh usttr^. ps. L'avare usu-
rier. {Tacank est dans le texte taqtiaink;
on ecrivait alors en fr. « gaigner » an li«u
de « gagner.M — Langued., « tacan.» —
Esp. etport.y « taca&o » et « tacajiho.»
T A G A B. (Bay , ), dark. , poisson, le
merlan vulgaire.
TAGAT, Tatchat (Aspe), souille, — ,
atteint d'un mal interieur (phtbisie, pneu-
monie), entache : Goardat[z] lotu vaetes
troupHs saas D^ana dab hue tacats piche,
F. Egl, Yous gardez (vous ne laissez pas)
vos troupeaux sains aJler pattre avea ceux
qui sont entach^s .
TAGH;voy. Taxou,
TAGHE) fem., clou coiirt k large t^te :
Ctnq SO08 de taches taits esclops. CH* p.
Cinq sous de clous pour les sabots. Ce
sont des clous dont on gamit le dessous
des sabots . — Ficar la carte ab dues ta-
ches en lo front, F. B. Ficher le titre au
front avec deux clous (ch&timent du faus-
saire). — TocAefe, dim. Avec les tacheteM,
on fixe sur le sabot la gansole, la ganki-
ture de cuir. — Esp., « tacha », sorte de
petit clou. — Port., « tacha », sorte de
petit clou k t^te plate. — Voy. Tatche,
TAGHETA, garnir de clous^ taches ou
tachetes,
TACHBTE; voy. Tache et Tatchete.
TAGHOJBRE, TACHOU; m^me si-
gnification que Taxoh'e, Tam)u.
TAD ; voy. Enta,
TAFALHES (Aspe), dans la locution
molts de Tafalhes, un monsieur ridicule
par Timportance qu'il veut so donner,
TAFAR, fessu, — , replet, ob6ae. —7
Cf. languedocien, « tafanari », le derri^re,
les fesses. — Esp. « tafanario.» ,
TAFFATA, taffetas: Ung jupon de
taffdta, a:rcu, Un jupon de taffetas.
TAGNE, TAGNB-S; voy. Tanhe,
Tanhe-s.
TAii
TAHBT, court et gr«i ; ua Tagttu
TAHUG (Ogeu), TAHUTGH (Ot-
sau), *- pTQuoac ia-ue, tehn/kh -*i otr-
cueil^ tombe.— Cf. laagaedocieli» «taAt»,
bi^e. u D. s»^-p £sD., a ctihiiTao ^, ton-
beau. — D.-c. « taliatis, tahutuoftii, ear-
cueil, catafalque.
TAHUR, joueur, tricheur. Dana m.
PAST., iahuc,pax erreur, au Ueu da iakur.
— Esp., « tafur,)»
TAHURET (voy. Tahue), petit «aU-
fal(}ue sur lequel on etend un drap mor-
tuaire dans les servioet foa^bres.
TAHURBTE, £^mu, jeu, triokerie.**-,
baraque ou Ton joue.
Tal ; voy. Tout, tel; Tcm^ aiBcd.
TATiA, TalaPi leser, fake tort. — ,
faire du deg4t, devasiter : TatUae bets cum
son bianeutz (UencuU) iaiMt nxoM ta2ai«R
h loc de Valensun. f. d. AuteaA de fois
qu'ils sont veaus devaaler et eni d^vMte
dans le lieu de Balansuu.-^ Voy. Talar.
Talabart, sorte de bouAlier, aAC^frao-
Qais « talebart, taloche » i Mu fuag) esphi
e I talabart, 1396. abob. Uq opiea et m
<c talebart. » — Voy. d..-<\ « ta^Uuieha.*
Talab«i>tk collier de bM avee haire
transiversale que Ton met autow de pore
pour TempScher d aller fouger it travers
champs; voy. Barroa, Eepade, TamshUi,
— Cf. esp., « talabarte »» cmaturon d'epec.
TALABENT (Mootaut), veisaBt
abrupte decoteau.
TALABOT; mtoie sigAifieaiieft que
Tabot,
TALAMA, TALAMfi ; mdiae signi-
fication que Thaiaima, XAofeme.
TAIiAMENTZ ; voy. Talsmenk.
Talar (TaUuur), couper. — , dinriitr,
separer: AtaaU cum la Oseere imlh&. ur.
aouQB d'ossau. Autant que rOoes^fe en
separe. (II est question des terrea d«P«at-
Loiikg en de^^ et au deli da ooara d'eau
appel^ Ouss^re.) L'aritu tale, o. & {Im
terres que) la riviere seoare.
TALARAQUa, au Keu 4e ^slaraqve,
toile d^araigo^. Aqjo«rd'bni^ par le d^
placement, dea lettree ^r, on dii £rw)uiiii-
ment taralaque au lieu de talaraque, aaU^
stitud a la forme etymoliegique iekurmgm,
— Lat a tela, aranea. » — Ce mot, tmhet-
richon, est araniile, Les deux ^Iteeoti
latins doat il se compose ne aont poiat
plac^ dants le mSme ordre qu'ea betr-
nais : dans l^in on a « aranea, tela is et
dans Tautre 4 tela, araaea ..u — On lit daai
le Journal des SaiMinto: « Nous n%toiii
pas en franigaie, ou plut6t bous m'avoiit.
plus, pour d^gner la toile d'st^goiefVm
mot unique. Le bemchon 4ut meM^ et
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TAL
trwrf^f m^w w r. Mi) ; il a mtae on verbe
arantder pour : enlever les toiles d^arai-
^D^.» UTTBB. ^*^ Moua BKotta ooAsi en
stantif tom^utf. LitM a^omteJoaecRtm-*
Ul&^txA uaite dans le xrr ai^ie; M. Is
comto Jaobeit cite oe passage de J. dv
FoniUoux : « Telles maai^res de gens f
saroieat souventoa fois trompea, oar in-
ceisamment les aranteUei tonuMftl da ciel
eine aoat point fil^es des araigndes . » Le
patois rouohi dit omitoUe, et le yaUoa,
anncrei, introdoisaBt an lieu de iotU le
mot eret, qm remt dire pU, ei qui pavalt
veoir d^uoe racine germaniqne. AmMsie^
eiamUoUe est un compose bien fait et
henceNix, qu'il est dommage qn'on ait
laisse perdre. On remarquera Tetendae de
pa^s qu'il occnpe, puisqu'on le troore de-
puis le Berry jusqu an bord de la Meuse. »
•— II occnpe une ^tendue de pajs plus
grande que ne I'a dit Littr^. BenUsUo est
limousia: « No rajno que fai so ranteUo, »
J. POUCAuo. Unearaign^e qui fait satoile.
Ceraniello et notre uUantque pour iektra-
qiie ne sont autres que le berrichon arcuk'
tSk et le rouchi anatoUe. L'espagn^ dit
ansai <f telerana.*
TALASPIG (Oloron), Tofoaptc^ ^ante,
thlaapi des jardiniere. -^ « Taraspio, Teras-
pio, nom Yiugaire et corpompu dethlaspi.
II est ii remarquer aue ka esp^ee nom.»
m^s t^raspic par les jardimers appar«
tiennent non au g^ire thlaspi, mais au
genre ibMs.» LirrRt, Did,
TAltBf fem., tert, dommage. --, d6-
gat, deTaatatioD : La tale iera mUmade
per mpett, cout. s. Le d^git sera esti-
me par des experts. H^mi de JPmt dim
gue Ossales Pavrnfei^te tale de bkUa, ljv.
Konos d'ossau. Ua hoaaaae de Pan disait
que des Oasalois loi aTaient foit d4g&t de
bles (avaient d^yaate ses bl^). Leyede
kilee. F. B. Ameades pour d^g&ts, po«r
devastations. Lets ialae que las gente^d^Ar-
Mm . . . haheafeyt ento loc de Valensun.
iB» Les devastations que lea gvns d'Ar^
thea ayaient faites dans le Hen deBalan-
sun.
Taleder, lieu (champ, pre, etc.) otk
11 peat dtre fait, et^ par extension, oil il
est fait tale^ degi^, devastation : Enfemt
mal goordami loe heeUeute eaqmiiB loMai
anar aus ialeders, oovr. a. Un enfattt
gardant mal le bdtail et le laiaaant aller
dana les lieux « k d^g&t, k devaatatioii a
Tudat la pore omealer . . . au ialedet de
jcm, IB. Tuerle pore domeati^aa aur k
lieiiodiifait d^t^lajour.
TAIiBMSNT, teUemenl; kdtmmU,
dans F. Egl. — Voy. TahnefU,
TAI
301
TALSlfT, des^ envie: B^ gmn ia-
hra S*ahrae»4t qtmuque came, F. Poet.
J*a» bien grande envie de lui raceourcir
nne jambe. — La dent qu'ha talent, fb.b.
La dent a app4tit Ce n'est pas I'app^tit
qui manoue. MaM kUentf mal-talent, mau-
vaia veuloir : Qoant loe hy hrey pieee de
ia{a] tneU takni H. s. Quand le roi
les vtt pleins de si mauvais vouloir, (il
I eut peur.)
TAXBSPIG ; mdme signification que
Talaspic.
TALfiU, sit6t, aos8it6t TaUu quij
aussitOt que, d^s que.
TAIiH, taillant: Lou talh deu eoutet,
le taillant du couteau. Lou talh de Vee-
pade, le fil de I'dp^. Aveo le verbe ha,
faire, ha lou talh, faire le taillant, aiginser
afflller. — , taille, maniere dont on eoupe
certaines choses: Lofust hado dii bon
talh. H.s. (Le bois devint de bonne taille),
le bois do lit fut taille k la mesure qu'il
devait avoir. — Pi^e de talh, pierre de
taille.— Talh de lae monedes. P. a. Taille
des monnaies. — Tedh, moreeau, dans
arretalh, retaille; dans F. EgL^ on troove
cettetm^e: arrenat Aa/Apour nat wire-
toM ? au ^%,y nn-nreste ofrre nat talh, (de
ces erreurs) il ne rests rien.— Talh, droit
de coupe dans les bois; voy. Dalh. —
De bit tulh, locution adverbiale, a peine :
Paa tout eechuo encoire de bit talh, p.
(Dans cette maison, je n*avais pour tout
mets que du) pain tout sec, encore k peine.
Smou la soubenence au monde de bk tail
(talh.) V, Egl, (De ces erreurs, il ne
reste rien) au monde, si ce n'est k peine
le souvenir. — On a imagine dans le Bul-
letin de la SocUti dee so,, lett. et arte de Pau,
1880, p. 231, que talh signifiaitlii«classe,
cat^gorie», et Ton a traduit monde de bet
talh par « grand monde, beau monde » ;
ce qui est absurde, d'apr^s le contexte,
p. 158. — Tout a talh, en masse, indis-
tinotement ; facilement.
Talh, r^le d'impositions, compte : An
pagat lofoegatge. ..forelochreetkaaqueno
geenlar talh. Dfyf . lis ont paye le fouage,
excepts le cagot qui n*est point (insent)
sur leur r61e. Dans ce mdme texte et dans
une mdme formule, talh a pour synonyme
condey compte : An pagat lofoegatge, , . .
fore lo c€uteg e lo chreetiaa qui no eon en
lor eonde. 11a ont pay^ le fouage, excepte
le di&taau et le cagot qui ne sont point
sur leor compte.
TAXHA, TaU&ar, tailler, trancher,
couper. — Aprener de talhar e eoaer. arch.
Apprendre k tailler (des v^tem^ts) et k
eovdre. — , imposcr: Taihtir e cot'mtr la
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302
TAL
8omedetre8emtofirawe8 sm lo$ habHcma,
sfia. Imposer et cotiser la somma de trois
cents fraDCS snrles habitants. (Get impdt
deSOOfr., dont chaque habitant devait
payer sa quote^part, tut etabli k P&n, en
1595 ; c'etait le salaire des deux maitres
d*ecole Dujac et Larivi^re). — , allouer:
Sera talhat a Courtade los gadges ctcostu-
mala, IB. II seraalloue a Courtade (mai-
tre d'ecole) les gages ordinaires.
TALHAPE, taUlade, incision, entaille,
coupure . — La Talhad^ est le nom d'un
col (passage), montagnes d'Arette et de
Sainte-Engrace. dict.
TALHADlSl, Talhadev, ciseau pour
couper le fer: Dusialhades per podar fer,
ARCH. Deux ciseaux pour couper le fer.
Ung talhader. IB.
Talhador, tailleur de monnaies: Se^
ran feytz panchos per lo talhador, arch.
Des poin^ons seront faits pour le tailleur
(des monnaies) .
TALHADOn, Talhadoo, tranchoir:
Baixeres de fust cum son platz, escudelex,
talhadoos, arch. Yaisselle de bois comma
sont plats, ^cuelles, tranchoirs.
TALHADURE, action de tailler. — ,
entaille.— , taille de la vigne: La talha-
dure e la Ugadure de la binhe, argh. La
taille et le «liage» de la vigne.
TALHANT, subst., tran chant: Lor
sang on bessera oAt iaUmn\t\ de I'espada,
PS. On versera(on fera couler)leur sang
par le tranchant de Tep^e.
TALHASSOUS (Aspe), douleurs
avant reufantcment. — , angoisses, vive
affliction, anjiete violente.
Talhat, taillable, sujet a la taille, im-
pose : Cagotz nou seran talhatz per las ca-
goteries, P. r. Les Cagots ue seront pas
imposes, ne payeront point de tailles pour
leurs demeures.
TAIiHE , taille , stature du corps :
Qu'oii caU tiene haut, y qu'en haboun la (a-
the . NAV. II fallait le tenir haut, et ils en
eurent la taille ; (il fallufc tenip haut le dra-
peau, et ils en eurent la force).
TALiS[E, taille pour tenir le compte du
pain, de la viande, etc., que Ton prend k
credit— Voy. Osque,
TaUie, taille, ancien imp6t: Recebe^
dours de las talhes. PR. Reccveurs des tail-
les.
TALHUG, morceau : Quoand abe de-
(met paa lou sou talhttc minjat, F. £!gi,
Quand il avait de ce pain mang^ son mor-
ceau. Talhuquetf UUhuquin, taUmcot, dim.
Talhucas, aug.
TALiHUCA, couper en morceaux :
TaUmca saucisses, hacher (de la viande
pour faire) des saucisses.
TAL
TALHUQUBT, dim. de toMne; to;.
ce mot.
. Talhuqaet (voy . TaXha, allouer), masc,
indemnity accord^e aux depute cles troig
Ordres siegeant aux Etats de Beam. L'o-
rigine A\xMhuquet remonte k 1489; c'est
du moins k cette epoque qu'on en trouve
la premise indication dans les documents
des Archives departemen tales . En 1489,
rindemnit^ accord^e an baron de Miosseos
etait de 20 ^cus; 3 francs seulement
^talent alloues a chacun des denx deputes
de Lembeye, membres du Tiers-Etat; c'e-
tait, dans la complete acception du mot,
\e taLh\jLqnet, minime allocation. Dans la
suite, le chiffre de ces indemnites fot beaa-
coup plus eleve. Au talkuquet croi^ssnt
correspondait Taugmentation d'autres
charges qu^avaient a supporter les finan-
ces du pays. Le compte (le budget) qui
fut pr^sente aux Etats en 1756 etait, en
reoette, de 368^421 livres, et en d^pense,
de 389 J97 livres. L'abbe du monast^
de Bauvelade, qui avait ^te commis pour
verifier ce compte, d^clara que T^tat mi-
serable de la province le determinait h
renoncer k toute indemnite poor sa pre-
sence aux Assemblees. Ce genereux exem-
pie de patriotique desint^ressement ne fot
pas imite. — On lit dans VInventeUre d«»
Archives qu'en 1788 Tallocation de I'ev^-
que d'Oloron etait de 300 livres, que celle
de chaque baron etait fixe k ICK), et qae
les deputes de la gentilhommerie, en nom-
bre considerable, percevaient chacun un
talhuquet de 74 livres. Au xviii* si^Ie,
cette indemnity, qui n*avait plua en rea-
lite sa primitive et modeste signification,
etait devenuecomme Tapp&tdes fonctions
de depute aux Etats. Un Intendantde la
province ^crivit dans Tun de sea rapports
que I'onns travailUUt, dans ces assenkuees,
que pour les tailluquets. Louis la Cazk,
Libertis protfinciadss en Beam .
TAIiHUR, Talhurc, dans F. Past.,
tailleur d'habits: Lous taUiurs dab loim
canies crouizades, N. past. Les tailleurs
avec leurs jambes croisees.
Talia, dans f. n. ; mdme signification
que Taleder,
Talment, tellement : La bato,,, Utl-
ment que lofe prostar a ierre. bar. II le
battit tellement qu'il le terrassa. — Voy.
TaJamenix, Talmient,
TALOA, faire le talon k des soutiers,
k des bas.
TALOADE, f^m., coup re^u oudonne
sur le talon.
TAIiOATS (Aspe) ; voy . le pc^c^tfit
«-*,.empfeinte de islcm.
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TAM
TAlMOS (altdratiott de tard* here),
henre avanoee de la nuit, heare iadae.
TALOS, lombric, ver de terre : Em-
bia arpasta lous talo$, f. Past, EnToyer
engraisser lea lombrics, inhomer. Poar si-
frnifier qa*un individn n'a pas longteoops
k vivre, (^a'il sera bieat6t en terre, od dit:
Que neurxra Uu tahs, II noanira bientdt
lea lombrics;— v Mettre la table poorles
aaticots », mourir. a. delvau, Lamg.
rerte. — Pique-talon de Salies, D. b. (Les
pique-yers). On appelle ainsi, k Salies, les
ouvriers qui piocnent dans les champs ;
ils tuent en piocbant plus d'nn lombric
avec leur ouul, Imt pic.
TALOU, Taloo, talon.— Voy. Efta-
loot. — GoardatZ'pe qu'en gnaoant au ta-
lon nou-p hesanna Vaurelhe, Prenez garde
qu'en (vous) mordant an talon (le chien)
ne Tons fasse saigner Toreille. Se dit pro-
v^ialement pour signifler qu'en certain
cas, celui qui provoqne peut ^tre plus mal-
trait6 qu'il ne pense . — Aqxket qui mynye
h mepaa, Ikehara contra mi son taloo, H.8.
Celui qui mange men pain, Idvera son ta-
lon contre moi .
TALOUSSttS, sobriquet des habi-
tants du village d'Aren : Tahussh d'A--
ren. D.B. On pretend, par moquerie, ou'ils
rebroussent chemin^ de peur de la pluie,
lorsque, se rendant au march^ d^Oioron,
ils ont vu des lombrios, talos, ramper
sur le sol. — Le mot talos, dans le dia-
lecte languedocien, signifie lonrdand ; il a
eu peut-dtre le m^rae sens en b^amais,
ce aui ne ferait pas du mot ialoussis un
qaaliflcatif plus favorable aux habitants
d'Aren. — Voy. Taros, 2.
TAIiXJSA ; m^me signification qtie
Atalusa,
TAIiUXJ, talus : Goters defuste quege-
ten Vaugoe,., sus lo tahiu. art. Conduilfc
de bois qui jettent Teau sur le talus. Lo
pee deu taluu, IB. Le pied du tains.
TAMBOUR, tambour: Mars qu*oU
coundusex a la mourtA truques de cops de
tarnbour, NAV. Mars le condnit (conduit
le consent) k la mort k grands coups de
tambour.
TAMBOUR,nom de chien courantPBT
TAMBOXTRII, tambourin, instru-
ment de musique k six cordes, sur leqbel
on fpappe avec une baguette pour s'accom-
papier, lorsqu'on joue de la histanflate,
qui est un flageolet k qnatre trous : « on
tire de ce flageolet six ou sept notes, en
passant altematlvement da grave a Fai-
gu. » Anem au sou deu tambourii, anem
ia la balade, F. lab.^ Allans au son du
tambonrin, alkms k la danse. — T^tinbou^
TAN . 308
rti pagat tPahemee da mechant sou. Tam-
botorin pay^ d'aranee doane mauvais son.
On le dit proverbialement poar signi-
fler besogne pay^avant d*6trefaite, maa-
vaise besogne. — Voy, Temborii,
TAMBOURINA, tambouriner, — ,
Tamhourineya, fi^. Battre le tamboorift
plus qa'il ne faut.
TAXBOURINATRB, tambon-
rinenr. — , charlatan : M'at semblabe, a
soun aigre, Que Vaiwre h 'habi de hH tamhou-
rinayre, F. Past, II me le semblait, k son
air, qu*il avait bien Tallure d'un charla-
tan.
TAKBOURINBTA; voy. Tmibou-
rina.
TAMBOtTROU ; mSme signification
que Toumbarou.
TAMBOURRB, terme de moquerie,
la panse.
TAMBOURRfi, tambour, celui qui
bat le tambour, qui fait des publications
au son du tambour. — (Accous), mene-
trier.
TAMBOURRETA, battre le tam-
bour.
TAMPOUNA, se rejouir i table ;
faire la debauche, manger et boire avec
exc6s.
TAMPOUNAYRB, debauche, qui
mange et boit avec execs.
TAMPOtJNB, debauche ; avec le ver-
be /ia, faire, ha la tampoum, — Voy. Tarn-
pouna .
TAlN, tan : Crosta de tausin per far
tan. COUT. 8. Ecorce de taussin pour faire
du tan.
TAlNA, Tanar, tanner : Coers tanatz.
p.B. Cuirs tann^s.
TANALii, Tanaler; se dit du cuir
prop re a 6tre tann^ : Coers bans e tanalers.
ARCH. De bons cuirs pour 6tre tannes.
TANAT, variete de cepage rouge.
TANAT, tannc, qui est de couleur de
tan: L*un pa[r] tanades e Vautre bluet,
ARCH. (Deux paires de chausses), Tune
de couleur de tan, Tautre bleue.
TAN4, Taner, masc, fosse de tan-
nerie.
TANERIE, Tanelrie, dans L. o.,
tannerie. — , quartier des tannenrs. IB.
TANGUB, racine qui plonge dans
Teau .
TANHG. Tagne, concemer, apparte-
nir k, toucher : Aco nou-m tank. Cela ne
me concerne pas, ne me touche point.
Ahas qui nou-t tagnen, m. (Ne te m61e
point a) affaires qui ne te regardent pas.
— Tanhe-8, tagne-s, revf>r\\r A, ^tre la part
de: Lou... jus de la lltcherre Tan oire
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TAN
304
de )a i^hefrite »• revient pat* asas? k can
lui qui twirne ba bioehe* Cevr qui preo-
nd»t le plus de peiae obA souvent la
raoins de pvoftt. Woj. Aste.-^.Esp.f c< atih
ner. »
'TA.liHB>-8, To^n^-a; se ditda pet^
sonnes entre lesquelles il y a des relar
tiona de vobinage, d*aimtiid, dea Bens de
pareotd: Ihgnem-se plus que de bemit.
NA^. SoyoBs attaches (lea am aax avtma)
pins aurVn <{Qalit^ de voiama. Nou 9€-m
tanhS oriffU4, II n'y avait entie lui e^i moi
auoun lien de parente.
TAHOG (Baretoua), renseeoMe des
feuillea enveloppant Tepi de mais, quand
r^pi «a a M detache* — (le ^ootanu
pour le contenant), ^pi de mais.
TANOQUfls ecale verte de la noix .
Les taches da jus de la tanoque aont noi-
r4trea. — Tanoque, roupie. — , femme
laide, b?aue k Vexcte.
TANOUQUJS, de couleur noir&tre
comme les taches du jus de la tanoque ;
voy. cemot. -^ F^re-Tanouqu^t « P^e-
nou* » ou « P^re- Roupie », esp6ce de cro-
que**mitaiiie. -*<'Voy, Barbeeufe,
TANQUS, tanche.
TANT, adj., aussi nombreux, aussi
grand: Tanie qui sietts, arribtiWt toutz,
Aussi nombreux que vous soyez, arrivez
tout. Lo report deu jurat aye tante effioa^
cie.., <mm carte de cartularL arch. Que
le rapport d*un jurat ait aussi grande effi-
cacite (valeur) qu'acte de notaire.— Voy.
Aidant, Atant,
TANT, adv., tant: Tant de caueee,
tant de choses. — , suivi d*un adjectif, si,
aussi: U tant bSt die, un si beau jour. Ue
tant b^e JUste, une aussi belle f^te. Tcm
se dit au lieu de tant, si. aussi : U taa bit
die ; ue taa b^e heste, D ordinaire, tant est
suivi d'un a^jectif commen^ant par une
voyelle ou par h muette : Tant aymahU,
si aimable, tant lumu^Kte, aussi hoondte ;
taa se met devant une consonne ou h as*
pir^ : Taa bou, si bon; taa hart aussi fort.
-* Tamtcoum, anc. tont cum, locution oon-
jonctive : Tant cum la mieee ee disCj, au
cajiteg mingan centpaubres. H. A. Pendant
que lamesse ae disait, oant panvrea man-
gdrent au cbiteau . — Tant ae% ooun^ aq^,
tant ici que 14, et ici et 14. Lot frays e
caperaas cantan tanjt a UtgUsiedeSeutPee
mm a la TrmUat H. a. Les frdres et les
metres chaut^reut et 4 T^glise de Saint*
Pierre et 4 (celle de) la Trinity.
TANTARS, agitation; gran^ desir,
di^sir fou : I^ou gam la tantare. v« fjgl.
La grand d^sir fe prit; (Calvin f\^t ^pU
ftAW
44 ^iteir 4e. p«rtiv^ petK^ Wevnnk -^ Of.
Rev.de^l. rom., oot 1875, p. 22^: n Tq^
Itk nUtJlmd tatUaro », Toa^ la Mita'^tais
dflAS ii«^tali(F^gitaj«OA. -rt^ h^ fkk la Umr
tdm> 9, pasAer la «uit 4 te i^onir 4 UUe.
h* 9, fl^« Did. Lofkguedoeiffir'fr,
TANTARILHB, cantharide.— r, usit4
«teai an aenM du prec^ent.
TABTT DM BOU f (tant de bon !),
pkuae 4 Dieu ! plAt au ciel.
TAjrrsa, dans lea locutioM si tasfkt
ey que, si tantes hre que, ai tant eat qae,
^ taAt il etait que.
TANTICAN, aussit6t. Tantkan q^,
dans F. Pa«^,aus8itdtque, d^que. Qww-
Uamkt. daoa oat. — D'autres dialectes et
Tamo, firangais ont « quant et quant » ;
voy. MOUUTP, las Nonparelhas Mmseptas,
p. 80; CHABANB AP, Gram, lim,, p. 309.
TANTX-TANT6, locution dejou« taut
4 tfifiki: JSst0 a tmUi'tante, dtre tant 4 tanii
\ avour an jeu le mSme nombre de poiotB
Ton que Tautre. — On le dit aussi des per-
sonnea qui vivent tr^s-£aaulidrem«»t, qui
' « se traitent de pair 4 coi9|^«^^pn n, oa
' bien des gens qui « sent 4 deux d«^ jeu >,
! e» oe seas qu* « lis se aont rendu 1^ pa-
I reille. »
TANT08T, taat6t .— , vite : JSq guijfu,
fs tantost, H. s. Ce que tu fais, faia-le vite,
TANTOU, masc, fiche, marque de jeu.
TAKTOUIiB, le joueur qui a devant
lui lea marques (voy. TantouJ et les dis-
trihue aux gagoAats .
Tii«i pane ; voy . Tapoc .
TANT PBR TANT, 4 pe\9e, bieo
pott^ tant aoit pen. caritat f Qui n'ka-
bousse tant per tant uepumete^ de beritqbkl
ns. O charity ! Qui en aiirait jtaat «oU feui
une p etite etincelle. de vraie.
TANT PIS, tant pis : Tant pis, CkroMtt
4fi pastis / Tant pis, crodte de p4^ ! Se
dtt wciiliidrement, loraque le cas n>ft pas
bien f4cheux.
Tant Qai|.iit^ locution prepoaiiive,
quaet 4, pou r oe qui est de.
TANUIji, tanneur : Sent Sfmo^me SoU
Juds p€Urous deus cotmpagnousi ^fif^s.
NAv. Saint Simon et Saint Jude f^^mos
des QompagnoQa tanneors.
TAP (vers I'Armagnac), tertr% t<^ar-
r^ dim. Gf . Tepe.
TAPA, taper, frappec.-^ boHober, bt-
mer«
TAPADA» qi4 sert 4 boucW, i fer-
Hier; tainpon, couvepcle*
TAPADUilEi, aetian. 4e l>pp<A^ de
fovner.
TAPABtROT; vey. 7»
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fAS
c4iap8t^p^t^,<«oufto re4aaU^. Ai¥et le
ireH>« ha, hxt^ ; hm tdipat^e^ Mi1» t)t|Mlige
ea firappftnt -k ^tfops fetdiiMdfe avee ^et
baguettes, «v^ tiB Vttftrteau. -^ Lou hsoo
qwi'-m haii (apaUm. t>. P«d<. Le oorar me
ftuf&it redouNem<Mit de ooupB, (cne iMiitait
TAPATBTA, TcifNK0^, freq. 4e iama,
taper; mdme etfnificatioti qtte'^<Hy d< yg;
voy. le pr^Ment.
Tli pa«e (iaapane); vo^/^. f^i^pM.
MJWJIO UQUBy eoup bv/c la boiielie»
— , propos qui fait taire quelqn'uti.-^fisp.t
fffapaboca. >»
TAn ( Aejpe), eroitte ^ re^ Mtftell^
ftox «abot8, tonrsqve V<m ttntfche ^m la
neige.
TAPIADS, pottioB de torehis mise on
place.
TAPIS. r<$tn., toi>e)i)ft: MimrOhe de
pMfr€ ou de tapie. F. N. Mur de pterre pu
de terchis. — ^ par eitension, ^onstniclion
en torchiB. — Vor. IWWto <f^K9<. iSWttte
auB^amoM, tradmts par ▼. lsbpt et p. bat-
noiD, n, p.»7. 373. — Eep., « Upia. »
TAPULA f eoa fkia), ausfii biea ; on
^ihxt^AiHapiaa,
TAPOA, tacmpotkHer, boo&her.
TAPOG, aaiciennemettt k»U pcntc, ffci
pour taa) ta pane, si pea, aussi peo. I>iRiB
lee proposition^ avec ndgation exprim^
OQ aoas-^ntendue, Utpoc signifie non plus:
Bomm ctuHtiou de Beiloc, Ete nou pague,
you iapoc, Pti. H. Bonne caution deBefiocq;
elle ne paye pas, moi non plus. T^Mtpauc
no mbe que ere. H. B. II ne sayait pas non
pht ce que c'<^tait. Are no-y es ia pcmc.
R. HaifttemiBt il n'y est pas non pins. On
troitfe Mquemment daws les iexles an-
ciens attin^ue, H. s. ; bmiapaUd, IB.; akh
p(nte, Dftr.; nuktpcntc, *. b.
TAFQCT, tEunpon.
TAP01788AT(B8y.)oloset serr^, tapi.
TAQUAINH; voj. Taeof^.
TAQCnS, tache.-^, d^fkut, marqtie de
deterioration. — , atteinte de mal interne;
vice r^dhibitoire.-H. Voy. Taeat.
TAHA;voy. 'Rtre.
TARA, plur. tattcs, artide contracts
pour ta erojta eras, pour la, pour les. —
voy. ^f, ere, 1.
T«na>ec» Tal^abdlg; mdme signifi-
cation que Tetrdbet.
TARA&ftLiBi f^m., b&ton suspendu
en travers an con du pore pour rerap^cher
de passer par certains endroits: Pare ca^
^aler hahera au coig (arahele, autrement
aperade espade. p. n. Tout pore doniesti-
quedoit portei'aueou, suspcftdttetilfavers,
fe b&ton, appeie aussi « epee. >» ^^ Voy.
Bttrroa. — Cf. Esp^ « taragallo. »
TAB
MS
TAHABBH A, itiWSfmwa taett^r
ri^e.
TARABilRB, tari^re : Trmode4mra^
hite, Trou fak mvec vBe tarv^m. Smbgia,
ceum dab ne ku*abire, Motm eo^^.. Btm
irmtea. i>tSB. Alors, comrae avee »3a» ta-
ritoe, mon coaur (••e tte lroi«a) tte itt
tron^.
TARABftRB, a« lieu de Tatttbeie
(yoj* te moi) : « Tout pore doK porter 4a
barre ou tmroMre. » (Ms. de la ^iMMb^
que de la cour de Pan), Ccnfitmee des
Vouiume$ ditre$90rt d» JFiirlenymt, f. 389.
TAJtABBROU, toaM^, dim. de Wa-
rabh^ 1.
ITARABBT, Tatabeff, Tavalm§, rnasc,
gnmdetaridre: Tarahe§fcavilkee{oabU^ee).
ABCH. Graade tari^ (pour trous de) ehe-
villes. On trouve aussi terebet.
TAJIABI ! ; ¥oy. PatMtB.
TARAULQUB ; Toy. Taktragne,
TARATATA, Takuraia (onomatopi^),
imltailion du son de la tronipdtte. — En
fV., « taratantara. » BSSoasftBLLB, Did.
TARAUT, masc, grosse tari^ ; on
trouve aussi iarel. — Lat., « tara<r«m. >»
TARAU^CA, trouer avec «ne gresae
tari^re.
TARD, IVir<, adj.: 8u$lo wm ttttt.
BAB. ( Sur le soniDieil de -tard ), k ime
heure aYaoo^ de la noit. He^a iarda. IB.
Heure de tard ; voy. Hore, 1 . — , adv.:
Lkeba-9 tard, Ihebtts^de 4ard, se lever <aird.
Tardetf tardetee, dim.
TARDA, tas«der, retarder. — Voy.
Tardasteya, Tardeya.
TARD AN; se dit d*uB agnean viinu
tard.
l*AlU>ANtt) qui vienft tard, qui n'est
pas precoce.
TARDANHE, Tmdagne (Bay.),«rai-
TAtRDANSB, Um., ratard, long re-
tard.
TARD-ARRIBB (proBon. tartartihe)\
OB appelle motcM» de Tard-Arribe (mon-
sieur d*arrtve-tard), unindiTidu peu pome-
tuel. — ^ qiielqa'^afi qui a la ddsfilftrche
lourde, qm se rmnue aveo peine ; un gout*
teUK. PB. B.
TARDAS8BTA, tarder, retarder ;
sens pr^joratif.
TAJIDBT, TARDBTB8; voy. !ZWd.
TARDBTA, inehoatif de Tarda.
TARD([n, tardif. lent: De intM^ mad
no era tardiu... Vs. Le matin, Bultt^dtlnt
tardif, lent. — FrmU iur^lm, fruk Mrcfif,
qui vient dans Tarri^re-saison.
^AfRBj'Tam, tare, ««ilne, 4efle>io*
ration : Lo goardaa de tout-iOi^ 0lMm.
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806
TAR
P8. Le preserver de toute perte de mam-
bre et (grand) mal.
TARE, poussejet d'arbre, de pUnte :
La gatamine pelude, Esquissant la tare
hoelhude.v, lab. La cbeoille velue, d^
chirant la pousse feiLillue(la jeuojefeuiUe).
TaretCt tairine, iarote, dim.
TAR£S, masc, pousses d'un arbre
^cime. — Ua tares, faire (veair) des pons-
sea ; tailler les arbres : Qtki pause teules e
hi tares. Que plasse ardite a I'inUres. phov .
Qui pose tuiles et fait venir des pousses
aux arbres, place de 1* argent k intdrdt On
gagne k bien entretenir sa maison et scs
plantations .
TARET, masc, grosse tari^re : To-
retz cavilhoers (cabilhoers). abgu. GroaseB
tari^res pour (trousde) chevilles. — Voy-
Taraut.
TARGA-S, se targuer. — , se tenir,
Stre dans one certaine positioa: Bsretalhe
e botmefayasou, Qtwanase iargabe en danse,
DBSP. Belle taille et bonne fa^^n, quand
11 se tenait en danse (quand il ^tait k la
danse).
TARGE ; m4me signif. que Tarye,
T ARGUE, etat, situationi mani^re
d'dtre : T'en apari juste coum au linmc,
Qui demoure luirissat, quoand dessm oum
lau piche . — Je tenuis justement cette tar^
gue mediche* F. Past, 11 Ven arriva justtf
comme au lima^on, qui reste heiiss^,
quand on lui pisse desaus. — J'etais jus-
tement dans le m^me ^tat.
Tarc^ue, bouclier : Batalhe de targue,
F. B. Combat dans lequelon se servaitde
lepee et du bouclier. Taarguete, dim. bay.
— Voy. Tarye,
TARI, TARIDE ; voy Ta^ri, Tau-
ride.
TARIDERE ; mdme signification que
Tauridere,
TARIjAQUE, sync, de taralaque;
voy. Talaraque.
TAROS (Mont.), gros b^ton.
TAROS, imbecile : « Imbecille de sens
et jugement qu on appeUe en vulgaire du
paysp6C ou iaros, » M« m. a. N., Avocat
on Parlement, Coutume de Barege, etc. ;
1760. — Cf. lalos, languedocien, au mot
Talousses,
T ARRAS, Terras, masc, cruche;
U tarras d'aygue. Une cruche (remplie)
d'eau. Que s'ey coupat despuix mey d'u tar^
ras. PBY. II s'est casse depuis plus d'une
cruche: Terras per tirar ay gue.. arch.,
Cruche pour tirer de Veau. Tarrasset, tar-*
rassot, dim.
TARRASSi: (lieu oil est la cruche.
tarras), ^vier.
TAB
TARRATATA, ?. sabot, jonet d*en-
fant, ? Que-fn he ha aus ioums coum, bel
tarrataia. f. PcuL II me fitf aire deux toars
(il me fit toumer) comme un sabot.
TARRft ; voy. Terre.
TARBIBIiE, Terrible, terrible : L'a-
nimaut yenerous e tarrible qui mentaben
lou liau. c,B, L'animal gendrsux et ter-
rible que Ton nomme le lion.
TARRIBLEMENT , TerribUmad,
tcrriblement : Terribleinen\t\ era debengut
maUf IV. (L'Eternel) ternblement etait
devenu irrite.
TARRIDA, TARRITA (Bay.), aga-
cer, exciter ; remuer vivement, a^ter. —
Tarrida I'aisherete, dans dssf., faire des
agaceries k la brebiette (a Tamante), s'ef-
forcer de la faire venir a soi. — QuoM'
qu'arri qui lou bente em tarride, nay. Qoel-
que chose qui m*agite le ventre (qui me
grouille au ventre).
TARRIS, Terris, masc., petite terrine,
sorte d*ecuelle. Tarrisset, tarrissot, iarru-
sou, dim.—, contenu du tarris,
TARRISSADE, Terrissade, fem., ce
que contient la tarriue'; voy. ce mot
TARRISSE, Terrisse, terrine, vase
de terre. Tarrissete, (arrissoie, dim. — L(m$
pens a la tarrissete. Les cheveox (tailles)
ras, en rond de petite terrine.
TARRISSE, fabricant, vendeur de
terrines.— , ouvrier qui travaiUe grossie-
rement. — , grand mangeur de soupe.
TARRITA ; voy. Tarrida.
TARRITAT (Bay.), se dit des b^tea
(excite, agitd), en chaleur.
TARROC, maso. , motte de terre.—,
petite ou grosse masse de certalnes sub-
stances : U tavroc de sucre, un morceau de
Sucre. Tarroc de sau (Salies), cristallisa-
lion de sel. — < Tarroc se ait aussi par
apher^se de petarroc; voy. ce mot.
TARROUGA-S, se dit dea chos^ qui
prennent forme de tarrocxs, se durcisaent
comme tarrocxs ; voy. le precedent.
TARROUGUT, qui est en forme ^^
tarroc f oi il y a des tarrocxs.
TARROUQUETA, mettre en tarroc.
TART; voy. Tard.
TARTALH, masc. sing., piaillerie,
oris d'oiseaux. — , babil bruyant:— Avecle
verbe ha, faire; ha tartalh, babiller bruy am-
raent, parler haut, se vanter, faire le
vantard. — Dans les Poesies beamaiset,
Pau, E. Vignancour, 1^27, p. 88, « tor-
talh, cii affectueux, mSle de sourire, d'un
enfant en bei'ceau. :»
TARTAL.HA, piaUler, babUler
bruyammment. — Voy. ha tartalh, au raot
prudent.
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TA8
TARTALRB (Aspe), f^xn . , <l69ir itd-
patient d'enfant.
TART-ARRIBB;yoy. Tard-Arrihe.
TARTUGUB ; mkne signifioatioii que
Tonrtugue,
TARTB, Targe ;joj. Targue.-^, tar-
ge, monnaie : Deu pagar per cascun cap
d9 bestiar, . . une targe, ootT. 8. (Le con-
trev^nant) doit payer pour chaque t6te
de b^tail une targe. (Actuellement, sou,
gro8 son, dans la partie du B^arn con-
tinant an pays de Bigorre). — Cf. littrk.
Diet, « Targe », esp^ce de bouclier et
monnaie.
TAS; voy. Et, ere, 1.
TA8GA, gamir de mottes de terre, de
tranches de terre gazonn^.
TASQUK,motte de terre couverte
dlierbe, tranche de terre gazonnde : Bar-
ralhes depanu, rctms, rehotz e tasque. ARCH.
Permeture de pieus, branches, caillonx
et mottes de terre. — On lit dans o. 8.,
p. 125, que certains roturiers de Sainte-
Suzanne ^taient tenus de fere (ferre) (as*
cam ad molinwn. D'apr^s une note de
P. Raymond, cela signifierait que ces
roturiers « devaient porter des mottes de
terre ponr gamir les parois du canal du
motilin. » Mais tascam signifie peut-^tre
\k ce qui se nommaiten fr. « agrier, cham-
f)art, tasque », une portion des fruits que
e seigneur se r^servait pour tenir lieu de
cens et de rente ; cMtait ordinairement le
quart du bl^, etc. — « Tasco », droit de
champart. l.d.s. Diet Langued.-fr, —
Eeta de la tasque (Aspe), dtre du pays,
de la valine, Atre Aspois. On le dit en-
core pour signifier ^tre de m^me famille,
de mdme origine. — Le mot latin c ces-
pes t, motte de terre couverte d'herbe, a
et^ employ^ aussi avec la signification de
pays, contr^e.
. TASTA, Taertar, tAter. — , goAter :
Qui hire Veute Nou-n taste. FR. H. Qui
toume la broche n'en tftte (ne tite point
de ce qa'il fait rdtir). Aux uns toute la
peine, aux autres tout le profit. — , ddgus-
ter: Dabant de ahrocar lo bin, sera ten'
gut defar tastar. arc5H. (Le cabaretier)
avant de mettre le vin en vente « & la
broche » (au detail), sera tenu de le faire
dectister. — No tasten no ta bontat. PS.
Qu lis ne gotitent point (quails ne jouissent
point de) ta bont^. — , tftter quelqu'un,
chereher k connaftre ses intentions, ses
sentiments: Lous nobles que taste Per
sonda si seren enquere huganauts. 7. Egl,
11 t&te les nobles pour sender s*ils se-
raient encore huguenots.
TASTADOU, Tastador, degusta-
TAT
307
teUT : Bin bon, ., a la eonexense de dus
tastadors, aroh. Vin bon (k ^tre mis en
yente) k connaissance de deux degusta-
teurs.
TA8TAUQUE (Ossflu) ; m^me signi-
fication que Caealique,
TASTE y d^gustation; ^chantillon de
vin.
TASTB-BII (deguste-vin) ; voy. Tas*
tadou.
TASTES (A), k t^tons. — , d'une ma-
ni^re incertaine : Lous maus a tastes baiz
cerca, T. Past. { Vous, medecins,} vous
allez chereher (vous cherchez) les maux
k t&tons. Voy. Tastuqttes, — Pesca a maa
tastes, pdcher avec la main k t^tons, en
fouillant sous les pierres . — M^me locu-
tion dans le Rouergue. vatss., Diet
TASTB-SAUGE (t&te-sauce), gour-
mand.
TASTOUR (Aspe), jeune h^tre. Tas*
tourrety tastourrot, dim.
TASTOURRBS, jeu d'enfants, jeu
de la crosse. Avec le verbe ha, faire, ha
a tastourres, jouer k la orosse, s'amuser
k chasser une pierre ou une boule avec
un b&ton, k gros bout recourbe, que Ton
appelle matole. — Voy. Barincole, Boure.
TASTOtJRRBTA, Tastowreja, cros-
ser, jouer k la orosse.
TASTUCA, tAtonner. Tasfuqueya
TASTUGATRE, tAtonneur. Tastu-
queyayre, sens pejoratif.
TASTUQUES (A), k tfttons: L'ahu-
ale qui tustemps a tasiuques marchahe. lag.
L'aveugle qui toujours marchait k t4tons.
TASTUQUEYA, Tastuqu^a; voy.
Taetuca,
TASTUQUBYATRE ; voy Tastu-
cayre.
TAT; yoy.Et, ere, 1.
TATARATA ; voy. Taratata,
TAT AY (Oloron) , boh^ien : Lou
franc tatay.. . qu'ey lou baurien, Oubre,
paysaa, bourgis, ou noble, on fanbourien,
Qui bou bibe aus despens, sie de Vu, de
Vaiute, NAV. Le franc bohemien est le
vaurien, ouvrier, paysan, bourgeois, ou
noble, ou faubourien, qui veut vivre aux
d^pens, soit de Tun, soit de Tautre. —
Tatays de Segues, d.b. Boh6miens (de la
rue) de Segues. La rue d'Oloron, ouverte
Bur un terrain ot il n*y avait ancienne-
ment que des ronces, sigues (voy. ce mot),
a ^t^ longtemps habitee par des gens
pour lesquels n'aurait pu fttre fait le pro-
verbe fran^ais: « Pauvret^ n'est pas
vice. »
TATGH ; voy. Tayt
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30e
TAU
a taxas »9 if, arbre. — LnL4Qick-qu*^ u
pouM&u tau cabcUumi e ta d'^nUee animatUL
I/if est un poison pour les chevaux et
poor d'autres animaax. « Les feuilles
de Tif tuent les chevaax qui les man-
gent. » (Th^phraste.) bbschbbcllb. Z>ic<.
TATGHA^ TATCHAT; voy. Tata,
Tcmt.
TATGHB (Aspe); mSme signifioatiaB
que Tache.
TATGHETE (Asp^), fern., p^t cIm
it tdte plate : Lae tcUoMes de Sarremct, les
petits clous (que fabriquent fbii bien ies
cloutiers) de SarraAce. — Voy. Tcuih»,
TAXES, TeUs; mSme s^gfaifioatioB
qoe TiUla,
TATK ; voy. Mt, ere, 1.
TAU, plur. taiM, article oempos^ de la
preposition to (au lieu de enta) et deiow,
Um9, le, les : Z>a tou praube^ donaer pour
le pauvre. Sauia ttm comii, sauter sur ie
chemin. Courre tatis besiia, conrir chez les
voisins. — Voy. EtUa.
TAU ; voy. Tawe.
TAU, Ta^ maso. et f^,,, tel, telle :
Tau pay, tau hilh, tel pire, tel fila. Tau
may, tau kHhSj telle m^e, telle fiUe. Tal
cause, BAA^ ie>Ue chose ;(mai8 dans F. Egl.,
tale, fern.: tale reUaioUy telle religion.)
Tale parloB, bab. Tels propos. Tale mmis.
iB.Telles mains. — Tau coum (tel comme),
tel que : Yamey wm-n iroubaras U tau
coum you. dbsp. Jamais tu n*en trouvaras
un tel que moi. — Feu cap de iaul Par
latSte de tell se dit comme juron, par
eupkemisme, au lieu dejpeu leop de i}'m /
par la t^te de Dieu 1 vign:incoue a eru
que peu cap de tau I signifiait « par la
tdte de taureau 1 » — Voy. Ajkmk, 1.
TAU, ainsi: Tau heyt, tau dit. LAJf.
Ainsi fait, ainsi dit (fait comme dit). Qui
taufara, tauprenera, P. b. (Le faussaire
etait condamn^ k passer d>un bout de la
ville k Tautre, portant le faux « clou^ »
au front, et Texecuteur de justiee oiiait):
Qui ainsi fera, ainsi recevca.— ^Otf «(Mimv
ainsi oue : Tcbu ooum 4tt bou, Ainsi qu'il le
veut, Tau coum,,. Auivi de toi^..., oomme
(de mSme que)«.., de mdme: Tau coumilae
gateeSoun t'arraUit Tau las gouyaUeSoun
ta troumpa. dbsp. Comme les chattea soot
pour prendre deQ rats, de m^ooe les fiUes
sont pour tromper. — Voy. Aiau, 2.
TAUAA; voy. Tabaa.
TAUALBE; mdme signification que
Tabalhe.
TAUBEBS (de iau, i^ie^heUt, £eia))
quelqnefois, peut-4tre.
TAUGOP (de taUf tel f <iop,covpyiM) ;
voy. le precedent.
TAU
, 9,^urttliAre,tiMpe-0riftimt:
Ckissar lotbohooee tauhae. abom. Sairaia
chasse aux taupeA et aiix -teupes-gnUoiis?
Quoigte arditsfper^ktucuH mM tdnper
tauha. IB. Quatre liards poor cha^pMtaape
(prise) -et deux pour (ohaqse) taape*gnl-
loifc.
TAUHB, 4adi8 Ji&Heque-tauhe^ ^j*
cemoi.
TAiDI«A, planek^ief.
TAUIiADB, « tabl^ », eneeaible d«
cottirires «utour d'ltiM^tahie.'^, pAein om
Uble.
TAULADGB, Taulaiye, maoe. ang.,
les etablis, les ^taax. -^, droit -d^^iabli,
droit d*^tai.
TAUULT (partkape piwse) de Aiia,
planoh^^ . — , sttbst* tplniickdis.
Tai^M, ^Ui : Toute 4os eoyaJan de
Vnheriee em beetioFS ee e^etirmi, ekbe^^etm-
eun an a la eabtme de iMaule&n semgie$
iaulaie de VatHphr deu pee 4eu maperau e
de la longer d^td, mayortBUi -covr * fl. (c IVnn
les oof alars d'UBbuiice esquds m Tttire
du besiail doivent chasqoe annde It la co*
bane de MaoUon, ehatcun un ats de la
largeur du pied du Mtgorau et de la lon-
gueur dudiot mcoatre pastenr. — Oe tiibnt
est a fia que les pastewn qai tienneat la
oabane du Roy {la eabane de Mmdeom)
ayent de quoy se €eare commodement bsA
logement avec lesdiots ais pour «e tenir
en icelle oonlre la ligueur du temps etde
nuiot.^ J. DX BEiiA. — Voy. Cdbane, Ooya-
lor, Mayom rau,
T AUXJLTTB^ .m^ine aigiiifioatien que
Tauladge,
TAUIjB, tenne de eciew, planehe.
Tcwlete, tauloUi dim. -Tauhuie, ao^. «,
tables Taule earrade. AftT. Table carrfo.
-f, itable k manger : JSekm{i] ^n tamky
sober son eospar. m. o. l^tant k table, sor
son aoaper (peadantfion soapec)j-^,lJDge
de table: PrcwMto aceov^esr de €hre, Utiyt
etaule Joane, abor* 11 ppomit de aranir
Jeanne de vdtementa {dors, doe),fdle£M9 de
lUerie (Iheyt, lit) et de linge 6e table. —
Mete la iaule. Meitve l»ceuve»t.*- VAn^
benedieeni, littJ^ralement: ^»M9«Rit4atie,
se disait «ncienneiiieiit peur <narqaer 4a
quality que devak avoir ila persomie ap-
pelee en tdmoignage daa» oertaoHi eas;
ces mots aignifiaieiit que, poor ^tveateis
k deposer dans certaines curconstMees, le
t^moin devait Atre oelni qui dkaitie ^
nedicUe quand sa famille «se mettak k la*
ble; o^^tait un <f chef de 4ttai80B. w -^
Voy.r. B., edit. Maaupe «t'Hal«ul0lt pa-
ges 47 et 163. A la page 47, kmhimth
dMffUn'estpaB tMduk,^ k la pi%« 1^;
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TAU
lea Mtteors 09t cru qui^ 06b mots si-
gnifiaient « sur la sanction de Vati^ »
(QoiiB ravotia rappel^ 8U vot Jisf^ift).
U teMoin tmde Ifi w e d ut ei U est 1» Kfltne
que celoi qui 44aifc ^alift^ d<a eap vU»^-
ioet, chef <te mais^ ; uv. eouor r'oesAU.
Daas I. B., p. 47, il est oueaiioo dui t^
Doo^oage d'ua«/s»itki. ^>adp4i, tei^ ^a^-
diseni. On lit dans l«a G«ut. de Condott,
art 146,pubLpar M. PieriSjnru, Mtudedes
Archw. (Upart, p. 262, que lea iamBMa,
pouf 6tre a4iiU9Afl it tamoigMr, d&vaient
^tre a maf tresses de maisons n^femm**^
dfma» de kr o$t€w. Cette qualificAttonesl
evidemment la mSme que celle quie»te^«
primee par tauie bemdiaent. l.ea toootons
cap frn^oer, d&na de 09ta», tauU henedkent,
sont sjnoayoans pour signiiler <c ckeitde
maison . « — Taules de peyre. u. s. Tables
de pierr» ; les tables oix furent gravew les
loia ^e Dieu donna a Moise sur le mooit
Sinai, — Taula de las rubricas deu Fet^
feg<md Vordi de Valpbabet. f. h. Table dos
nUwiques du For selon I'opdre alphabeti-
4^* — y tarify, tableau des droits d'eatree
ou de sortie que doivent payer oertaine«<
inarchandises; En la taule deupead^ hau»
article que ditz : Toi acat^ (eeoa^) de drap
ptHfUera V dier&, AftCH. An tarif du pea^e,
ii y a un article qui dit : Tout coupon do
drap payera cii^ deniera. — Voy. TauU.
TAXTIiB, OQiense : Taule de le. glizie de
Baione, l. o. La oaeuse de Teglise de
Hayonne.
TAUIJ;, Tanler. ^tabli de tailloar,
de menuisier, de serrurier, etc. — », table
^or lacjuelle nn marchand etale sa mar-
chandise.— LoUxuler dettpeix. ARCH.La
poiaaonaofie.- — Taulere dela eamtceye.
ca. ORTH. Lea etaux dea bouchers. Am*
(^iennefioent* a Bayonne, taulee per Udhar
com, tabUs pour debiter la viande. -^^
T<mkli^ treteau : Falha$$e» qui haaen laa
^ottM guUkeaquea ma lou taule de laa bar-
raquaa. lrtt, obth. Dea paillasses qui
faisaient leura bouffonneries sur le tre*
teau des baraques. — (Bay,)> planche:
Lou dami doua tilhoulea Qu'es <m aegrai
entre quoaie tauUa, hAQ. Le dernier dea
» tilloUera » eat au cimeti^re entre quatre
planches «
TAUIjfi, Tanler, adj., k planclueta,
pour fake dea planches: Une mrteaaegue
taulere, autre arreaaegue fendente, abch.
Une scie 4 planches, auti-escie k refendrc.
TAUX^BMJSNT, entablement: iSt4« /cut
corbeua aU-pauaatun taulemeiUdoble. AUCH,
p. S^r 1^ corbeaux soit pos^ un entable-
ment double .
TAUXJSTB, ^m. da ianle, t^ble.^,
TOME 11
TAX
309
tablette: Sieya arrengaa de potz en ai^a
tauhles, arch. Six rang^es de pota sur six
tabiettea. — MetUou dt taulete; voy. Men-
tou,
TAUUBYA, rattZ^'a^resterlongteoips
h table,
. TAUIiKYADOU, Taulejadou, qui se
plait A roster longtemps k table.
TAUliOT, le boifi sur lequel la laveuse
bat le lingo.*— Voy. Batadi.
TAU-MEDIX, de m^me,pareillem6ut.
TAITPADB, taqpini^e.
TAUPAT^ petit de la taupej taupe :
Negre count u taupat. Noir conmie un^
taupe. — Languedocien, « talpat« » l. d.s.
TAUPAn*, taupier, preneuF de ^u-
pes*
TAUPE, taupe. — (Vic-Bith), taupe-
griUoB, courtili^re.
TAUPlfiRE, tanpi^re ; voy. BouJioere
qui estplua usite.
TAUQUE, dans Mouaque-tauque; voy.
ce mot
Taur ; voy. Taure. — De taur, pai* la
ohute de r^ qui n'^tait pas prononcee, on
a ea tau, usite encore aujourd'hui.
TAURAT, jeune taureau, tauiteau !
Loa lattraiz m'an en grana muUitwia Ami-
root, Les taureaux en grande multitude
m ont euvironne.
TAUHE, TAU, Taur, taureau: Goa-
Ihard coum u taure, Vigoureux comme un
taureau. Lou iau/fie qu'eamarroque. f, lab.
Le taureau mugit. Loua marroua e lous
taua. F. Egl. Les beliers et les taureanx.
Trente baquea « Ic iaur^ ceuT. ». Trente
vaches etfe taureau. — Taur, ib., le mile.
J. DB BELA.
TAURI, Tori (AspeX couvrir, en par-
lant du taureau qui B'accouple avee la va-
che.
TAURIDE, rar«fe(A8pe); voy. Tau-
ridure .
TAURIDERE, se dit de la vache qui
doitStre conduite, que Ton conduit au tau-
reau. Tar idere (Aspe).
TAURIDURE, Tauride, saillie, action
du taureau s'accoaplant avec la vache.
TAUSIAA, lieu oil il y a des taussins :
Loa tarradora a caasiaaa, tauaiaaa* arch .
Lea terraina a ch^naies et plant^s de taus-
sLqs.-n-, bois fdtaie.
TAUSII, Tausin, taussin, ch^ne
Wane : Oroata de tauavn per far tan. gout.
s, Ecorce de taussin pour faire du tan. —
Voy. Toaii et ifi^-toum.
TAUSINAT (Bay.); m^me significa-
tion que Tauaiaa.
TAX, Tach; yoj. TaxcM.
TAXO&Hfi, Tcioh^ere, utaissonnl^e»)
20
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310
TEB
tannic du taisson. — , lieu o\!i il y a de6
taisBOBB. Tachou^e, lande dans le Pout-
Long, commune de Lescar. digt. Tachouas,
laode, commone d^Asasp . ib.
TAXOU, Tachou, Taxoo, taisson,
blaireau. On dit aussi (Bay.) iacJiOwn;
(Orihez), tcDx, tack. — QTa9eofimu toxoid
PBOv. Gras comme un blaireau. — It.
<c tasso. » — Esp. u tasugo.n — Latin du
moyen &ge « taxus. » — « Taxea », mot
gaulois, lard .
TAYT (Orthez), Taytck, Tatch, masc,
Pousse d^arbre. Taytpaxerenc (pousse sur
^chalas), pampre.
TGHABB ; m6me signif. que Chabe.
TCHANGAT ; voy. Tchemguek,
TGHANOA (Ossau) ; mSme significa*-
tion que Changa.
TGHANGUfiS, Tchanques (Land«s),
dchasses. On appelle tchancat, le berger
des Landes monte sur des echasses. On
dit aussi thyangues, {kyancat; pro none.
th-wmque8, th-ycmcat
TC2HANOUET, jyutnguey, ce qui va,
ce dont on se sert avec les dchasses : Lo
pau tchanquey, (le pieu) le lonlg b&ton
qu*ont k la main les bergers des LaBdes
months sur leurs Echasses , voy. le pr6-
cedent. € Les bergers des Landes, mont^
BUT leurs Echasses, la gibeciere gamie de
provisions, le parapluie vert en bandou-
It^re, ont k la main le pau tehaniquey. »
PeitU'Girmde, 9 mars 1882.
TGHIU-GHnr (onomatop^e), cri de la
mdsange.
TGHOUPOU ; m^me signification que
Choupou.
TGHUBIA ; voy. Chtma,
TGHUME (Orthez), pus.
TGHU8MA; m^me sigiification que
CkiMtna,
TE, te, toi, cbm^Um^nt direct et indi-
rect : Tien-te dret. Tiens-toi droit. L'e s'^-
lide devant una voyelle ou une h rouette:
E touBtemps te bedmt, dephu en plus t'^tg-
inabi, bob. Et toujours te voyant, de plus
en plus Je t*aimais. En despieytde so qui
iey dit, LAM. En depit de ce que je t*ai dit.
— Voy. T(appuyd sur lemot precedent).
TJB (imperatif de raoc. verba ter.tenir),
liens, prends : Te la tone part. Tiens ta
part; tiens, voil& ta part> prtirdB-la. —
T^! Ttl que disetz-bous I Tiens I tiens I
que dites-vous I — Tl tu, ti you, litt^ale-
ment : tiens toi, tiens moi ; avec le verbe
estay ^tre, esia (ittt,ii ycu, se dit de deux
personnes qui sontsi intimemcfnt tmiet que
ce qui est k Tune est k Tautre.
TEBBD (Mont.), f^m. fe^ede. tiede.—
Le languedocien a « tebe » , moite ; atebesw,
TEM
f^m. M tebezo », ti^de. l. p. s. — Lat « te-
pidus. »
TKBBRNAY RB ; voy. Tabemairre.
TBBiaiNB ; THBERNt; mdme si-
gnif. que Tabeme, Tdbemi,
TBGA| se dit des plantes oik se fonne^
se d^veloppe la gousse, la coeae: Lemee-
see tecabem. Les petits-pois foraiaieBt k
cosse. — Voy. Teque.
TBGHE, TBGHBDOU; voy. Teax,
Texsdou.
Tecbeaer ; mdme signification que Ts-
xener,
TBGOU (haricot de cosae, ieque), ha-
ricot vert.
TAgOU, mate, grosse boule de bois
pour le jeu de quilles. sbbm. — Dans IV
diome de Saint-Gaudens, H.-Gar., «leu-
coun », boule.
TBDB (Mont.), fern., morcean de bois
de pin qui sert k ^lairer les montagnards
pendant les soirees d'hiver. — La/o^edo-
cien (G^vaudan) « tezo. » l. d. s. — Port
« teda. » — Esp. « tea. » — Lat. «c t«Mi« >
Tedl, ennui : Donor pluus tedi a Ma-
dame, ARCH. (Pour ne) oaHsor pluad'en-
nui k Madame. — Esp. « tedio. »
TBONB; vov. Tigne,
TBGNfi (Orthez), tendre: Louseauhk,
lous ceses tegnis. n. lab. Les chotx, 1^
petits-pois tendres. — Tenkdres (tegnim)
coum arrafouletz, lktt. obth. (Des jeunes
filles aux joues) tendres comme de petits
radis.
TEONOUB; mSme signification que
Tignous,
Telct; voy. Teyt,
TBULRAQUE; voy. Talarc/^ae.
TBIiB, toile : Ha descouse teU. a. m.
Faire decoudre de la toile. Se dit poor si-
gnifler « donner du fil k r^ordre. »—
Quoand la nceyt ha tennt sa$ teles, kat.
Quand la nuit a tendu ses toilee (ses voi-
les). — Tele, anciennement, m^erdetis-
serand : Tele carcade de JIu e de drop.
dIIn. Metier de tisserand charge de fil et
de drap.— Voy. le suivant.
TEIifi, Teler, metier k tisser de b
toile : Ung theler {teler) ab dues pues, aBCB.
Un metier k tisser avec deux peignes.
TSIifi, tamis tr^-fin pour passer U
farine.
TEMBUL, Ten^ila, tertre^ versant,
pente de eoteau, de montanie: Fkm qui
nou bad dens nat parterre, bus not leiMf.
sue node terre, F. lab. Une fleur qui ne
viant dans aucun parterre; sur aucon ter
tre, sur auc^ne tern. Lous tefmblasd'Ames.
ID. Les pentes d'Aneu.
TElsBLE, f^m.; TEMBIJfe, mase.,
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i
lisidre d*une pi^ce de toila, de drap; boat
d e pi^c e de toile, de drap.
TEMBLOU (Vic-Bilh)^ masc, piece
de fer le long de la charrue ; voj. CahtBst,2
TemboriiytambouriD.*-, tambourine ur.
Johm de Bayco, temborH, arch. Jean de
Bajou, tambourineur. — Voy . Tamhourii.
TBICBOU, enble.
TBMBOIJ, Temboo, dana ps., tam-
bour, tambourin. — Voy. Touca,
TBME, Temer, craindre, redouter:
Usnent, oraignant: Lo* '%u$U$„. temen[t]s
Diu, ps» Les ju8te« craignant Dieu. Temin
e kondren lo gut bee qfude au$ qui en kip
metperanea. h. 8. (Que ka hommes) crai-
gn^t et honorent celui oui aide ceux qui
esp^rent en lui. Temutf dans Ps., erstint,
redouts.
TSHBNSB, TemeMa, crainte : Labeta
<nmm de Din temenea ToutM lou$ homis,*,
P8.A]or8 tooa lea hommes auront la crainte
deDieu.
TBMBRUG, Ifoi. temerugue, eraindf,
craintive.
TEHOANHA, Temoagna; m6me si-
gnification que TwwoaiAa.
TBHOANHADOB, Tmwagmdgt;
voy. Temoenhadg^,
TBXOBNH, Temoegn, duflf. t^moin.
Etx iemoenhe de Le$eH : Qui at ha bisi ?—
Don Di^gue, Qui at ha entenut f—- Daune
Calhat, D, B. Lea temoins de Lescun : Qui
a Tu cela ? Don Di^gue. Qm Ta entendu ?
Dame OaUutr, — Ah ! lea bons temoina :
un aveugle et une muette !— Ce don IM^-
gne ^tait on malheni'eax de LfeBtnmfi*a^pe
de c^te, et le nom de la daine eat fonne
da ?erbe eapagnol callar$e, se taire.. Dans
cette commune (frontiired'Hapagne), lore-
^*ttn m^fait avait ^U comiola (vbyez
^90$), on ne trouTait jamais personne qui
en e^t vu on qoi en sOt la moindre chose;
ced eat de Thistoire locale confirmee par
des eonstatations judiciaires. II y anridt
eu li comme une Societe d'assurance mu-
tuelle centre les poursuites de la justice.
• Les bnps ne se mangent pas entre eux.» .
— Temomhs de Sente-Suzcme, d. b. Temoins :
de8aiBfee-8uzanne. 8e dit an sens defanx*
t^oina. Les gens de la conmune de*
Satnte-Snaanne fatsaient peut-^tre jadis,
comma «ertttn8 Nofmand9,-t< profession
de temoigner », ou bien le die ton ile pro-
viendraift cue de lliistoire dfe la sainte,
patronne de la locality. — Temoenhe de
Pilate, t^moine dePikte. Locu6on prover-
biale employ^ ausai pour signifier laux
temoins. •— Fau$ temoenks de Pardiee.
Pa*x i/6mo\nB de Pardies (Nay). On n'a
pa trouver aucune ti'aee de Torigine de ce
TBM
SM
dicton. — Dans TArd^he, arr. de Privas^
Fdou temouin d'Onirapguc est aussi une
ancienne locution proverbiale que n*& pa
faire oublier Thonorabiht^. bien connue
aujourd'hui, des habitants d'Antraygues.
VASGHALDB, DictoM ei 9obrigUet»pcp, du
Vivarais -^ II a 6t^ parMllement « repro-
ah^ aux descendants des hommes du Nord
d'etre port^s k la chicane et de trafiquer
de leurs d^ositions devant la justice ;
aussi y a^t41 ohez eux beaucoup d expres-
sions de cette esp^ce : Les faux temoina de
firetoncelles » (Ome)» « lA jureor de
Baiex » (Calvados), lesjureurs de Bayeux.
TEMOBNHA» Temoegna, da fr. te-
moigner; voy. Temoanha.
TSM08NHAB0S, Temoegnadgt, t^
moignage; on dit aussi Tmnoenhaiife.
TEMOU, Temoo^ crainte, frayeur,
tarreur : De temoo tremoM. PS« Je Iremble
de frayeur. Corhada n'es mon am/na de
temoo. IB. Mon 4me en eat eourb^e (acca-
bl^) de tecreur.
TBMOUNIA ; voy. Testimomar.
TB1COU1IIAB6B ; m^me sigmfica-
tion que TeeHnumiadge,
TEMPiSTS, tempSte.
TSMPtSSTBTA, Temp^t^, temp^-
ter.— , faire du tumuUeiPsr^iM/sn inU
e iempeettifen tantf P8. Pourquoi (lee na-
tions mntiB^s). font-elles tant de bmitet
de tumulte.
TBMPASTOUS, Tempeetoos, dane
P8.. temp^tueox.
TBMPUt; voy. Tembla.
TSaiPUB, temple : Salompfs lo Tern-
pk de Jerusalem.B. s. Salomon oonstnrisit
le Temple de Jerusalem.
TSMPI4I1, maae., tempte*^- Ane. fr.
« temple. >»
TKHPUBGUB; Bd^me signifieetion
que Timplegue,
TSMPOURADB, Um.^ espaee de
terope, laps det^nps.
TSBCPOURAUTAT, TemporaU-
tat> temporality, biens temporeb. Gaston-
Ptobus ^rivant aux jftv^ues (1376), kor
rappelait qn'ils tenaient de Ini dea biens
temporels: la temporalitat que thietz de
noe. Ju
TEMPOURARI, Temporari^ tem-
poraire.
TEHPOURAU, Temporally tempo-
ral, oppose k BpMtuau, ^iritnel ; voy. ce
mot. — Ten^ourau, subst.y espaee de
temps.
TBUPOURB ; voy. Temnourre.
TBMPOURBft, fern., les Qostre-*
Temps. On dit proverbialement: Las tern-
powre» de Nadau, D^oa gue ^edMp Jm de
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312
TBN
r;
FenUdomte, Lou qui pous^ue, Les Quatre-
Temps de No^l, \\ fant jeAner; k ceax de
Peiitec6td, qui le puisee. A la PentecAte,
le travail ^tant plus p^nible k cause de la
longueur des iouru^es, il est plus difScile
qu'ila Noel ae supporter lejeOkne iiiipose
>ar le commaDdemeQtde TEglise.-^ Dans
e Rouergue, le proverbe n'admet auenn
a aecommodement avec le ciel » : Que Juno
pas lo9 Umpottros, Vtfir coudmpto lo8
hduro94 TATSS.^ Diet Qui ne jei^ne pas aux
Quatr^Temps, dans Tenfer compte les
heures.-T- Voy. Trempea,-^ Port. « tern-
poraa.>»
TBM^OURRB, Tempowre, espace dc
temps, saison : Perqui Vo^rray a Fasfues,
E la negr$ tempourre « Nadau^adaktf
SKI. Pomrquoi le rayon (le soleil) k PA4
ques, at le temps aoiv aux jours deNoel?
TBMPOURRBS ; m^me significartioa
qae Tempaures.
TBM PSf temps : En mqmg temps.Yi. s.
En ce temps-li. — BH temps ^. 11 y a
(beau temps) longtemps. Trnnpe-passat
(temps pass^), autrefois. -^ Temp$ot,dim.
U iempsotf f. Egl., un bout de temps.
TENALHB, teuaille. — Dans un texte
du in* ai6cle (Bayonne) : TetMlhes^ de
/oe€^ de/^r. Pincettes de fer pour le feu.
Tenander, cheptelier, qui tient du be^
tadl k cheptel : Lo setihor deu besiiar dtu
donar pretz e estimation au bestiar; la te-
naneier a cjo4itm de rsUnip lo be^iar^en
pagant.., couT. s. (LorsquHl veut romnre
le cheptel), le propri^taire du b4tail doit
don-ner (fixer) le prix, Testimaiion du 66-
cail; ie oheptelier a te choix de garderles
I)^tes pour son compte en payant (le prix
Axe, on de le l^dtser au propnetaire) .
TBNDB, tente . — TendeSy plur., halle :
En las iendes de Nny se pana un drap.
ARCH. A la halle de Nay on vola un drap,
— Daaa Farrondiss. da Saiit^Gaudens,
H.-Gar., « tendos », halle, place couverte
oA aetiqpt latnar^^.
TSfflunB. adj., tendre. Tendret, tm^.
drim, tsndroi, tfndrou, dim« TeMU^aukt,
tendrotUm, Unditouiot, Undroutou, super^
dim.
TBNDRI, attendrir. — , emouToir,
toucher. , '
TBNDROU, tendret^. — , tendpeaee,
TBBDAOQ; voy. Tekdre.
TBNB, Tener, Tender, tendre: Te^
la bugade.wsp, Tendre lale^isive (lelinge
lessiv^). i/a noeyt ha tenut sas teles, nav.
La nuit a.tondo ses toiles (ses voiles)* Te-
ner.dente I'aigue augunes g^rhustes per
prwdre pekts* AttCB. Tenure KlaDs Feaii
qnelquifes filets poor prenchra du poioBon.
Are' tenut, ps. Arc tendu. -* Tene Vattre-
Ihe. iM. Tendre (prater) Topeille .
TBNBBi:, lieu oix Ton k;mA da Im^,
des draps, etc«, pour les faire 8^her.>-f
etendage: Hazin seca bH tenedi de pelke .
F. Past. Ob faisaits^ohervtii be4 ^teifdage
de linge.
TBNBLHA, Teaelhar, ieniirt p«ur
faire secher: Algune deu Ue^de Netf han
en lars propris terres tmmlhssjper tenelhar
tors draps. Awm. Quelqum ^geiis)dalieu
de Nay ont daas leure pt^pree terre* des
s^choirs pour y tendre leurs draps. — Lea
draps que Von tisaait ii Nay ^taieirt m-
ciennement renomm^ dans lepays. Dtm
une lettre sign^ d'Antoine ^ bouriMa
et de Jeanne a'Albret, on voit q«*il y avak
dans cette ville, en 1560, une fabrique^e
draps, qui appartenait anx seweraiaa b^r-
nais : Nous em en primus de meter mesirs
draperie de Nay entre las maas dene mar-
chans de nostre present pays, arch. Nous
nous propoeons de mettt'e notre drapehe
de Nay entre les mains de^ marofaaadB de
notre pays .
TBNBLHA-S, aelirer: Que-s ieneihe,
e la pegole que pels, «&f. (LagrgMFsine)
s*etire, et la ch^tive pdcore cr^ve.
TBNBLHB, lera«, sdohotr : Lr^ it^h
contrenhfar anar tenelhar en las iene&es
deu server, auob* Le baile use de con-
tramte oour faire aller tendre (lee drapi*>
aux s^onoirs dd seigveur. -— Voy. SHnv-
Iha.
Tener ; voy. Tenir,
"^NGUDB, teftue. — , contenanee,
capacite : Pipa de vin. .. ds tenguda de eeet
oeyUmte lotz. v, H. Uae pipe de vin de la
contenaoce de cent q«atFe>viiigt8 pots.
TBNGUB (Vic>Bilh)» tenir. Tengeuy,
je tins; tengcu, anc. tengo, il tint.-— 2^9^
tengon dcmn. b. b. (voy. Damny. Ue'nV
caus^rent point de dommages. — Yey.-
Tiene,
TBNGUT, tenu. — , aubst., engif^.
celui qui est tenu, lie par un aele?*^
oonsiituin fermances r principals tengmis
'vertaP.deBilborc, bar. lis se constitii^reDt
cautions et priaoipaux teaoa (nMknieiit
d^biteur8)eavera Pien^ de BalborOi
TBNHft ; voy. Tsgm^
Tenir, Tenep» tenir : TenirB po emM f.
ARC^. Tenir etposaeder. TMenii^- {temr) m
coUoqui, IB. Tenir k louage.-^ TemtMHp
arrast (vaj, Arrast)y rester en prsaon, m
point s evader.-^ Yot. Tiens*
TBNOUr Te«oo,TMM>p, ifixav, Egl,
tenour, teneur : Dues airtse ^uns isner.
AROH. Deux oartes d une (mime) ttfnenr.
— , cooteoance^ ^tettdue, meeore. due
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TBR
ecmet de tenor, arch. Oaxe cattaet de k)ii-
gueur. La lemoode motm an$, dflD^ i^. > la
raesuFe de mes edb^ le noabre de mM
aooeet* La tmoo de m« inl*. 10L La ^urM
de ma vie.
TENTA, Teotar, teBter, — , inqtit^*
ter, tourmenter, cau»er de TaflQiotkHi.
TfiNTADOU, Xentaderv tontatear.
7«tte(2otfre^ tentatrice . Oa dii aM^i 4et^
tagn, masc* et fem.
TE2irrAMENT» rnaao* , UbiatioB :
Tmicment deu maligm 9pnL askm: Ten-
tation de refipntiBaUiL(dit diable).
TENTAT, tente. — U tentat, uii fdV-
oeae , ua endiable) celui qui a le diable
au coips, doatTarcbur eat ddvoraiite . — *^>
UB deaeap^re.
TSNTATIOU, tentatiotk. CAT.,
TSNTAYRE ; mtoe sigrnifioMion que
TmUadau. ^
TBNTION, temie : La ienium deu^
Estate, ARCH. La tenue de% fitats (de
liearn).— Voy. Tiettgade^
TBNUDS, dans PS., ac4k>0 de tendre
des piegea, dcs filets ; t< teadue »> eudroU
01^ des pieges sont tendua^
TEPAHROT; mdme aignificatiea que
Tapixrrot,
TEPE (vera rArmagnac), masc, col-
line, monticule, mont. — Cf* u f?aba i> (mot \
sabiu), tertre, coUine. Z)ie<. /tf<.-/r., qoi-
CHBBATet DAVBLUY.
TEQUE, gousse, coase. T^Bcptt, ietp^ie,
tequine, dim. Teauae, aug. — Yoj. 7>o<mi.
— Hart coum tie tequA.f Kow Uepu(bourre)
comme une cosse. — Teqtie, cUque, coup
doQnd avec la main : Qtte-t dau tie iequej
je te doime une claque ; (la claque doun^
egt comme une ffouase jete^ fMi viaage). —
(Baj.), un grand nez, nez difTorme. hka*
Ter; voy. Tiene, * '
T&Ry ver ^i troue les euirs ; trou que '
fait ce ver.
TEHG, fern, terque, cruel, cruelle: D^-
liwro'-m de la viol^ma Ihlageni ^ergtca. . .
PS. D^lifvre-rooi de la violeiM^e d^ la nation
cnielle. -— Cf. eap. u terco », t^tu, ob«
stine.
TftRGB ; voy. Thr9,
TeroeoaentB, troisidmement.
TERSBBT; voy. Tarahet,
THRLIS, Trelis, treilHs, sorte de ,
gr oaae t oile.
TABMIi maac, borne, Hmite: &miz
lo$ t4rm%9 d*Abid<fs entroo aus iermie de
Goet, F.B. Dans lea limiteir (4u iieu) 4e
Bidoa ju8qu*aux limites (du lieu)de Goez.
— , terme, delai; Daben terwii am topi-
tayne de la ost per ccnquerir, h. s. On
fixait au chef de rarm^e. ua l^mpin pour
soomeftre (la province rebelle).
TER
B13
TBRMIA, Tepiniar, borndry delii-
miter ; voy» EetetirUa.
TSHMIADA, qui eat k delimiter.
TSBMlASHyUf TeFiiiiada# ; voy.
Terminador.
TERMZABUNT ;ln^me .^igmffication
qne Estermiament.
TBRMtibRB, TrenM^, delimitation,
bornage , fronti^e : Eepwtssa I'enemic
entadelade la$ iermUtee de ia FVtjmc^.
LSTT. ORTH. RepoUaaer* Tonnemi jotqti'au
deUk^dea Iroiltidres de la FrAjwe.*— Ter-
miUe ^t le nom d-un «^aft », dW qucu--
tier eloigne de la communa da Ma^l^tftq.
— Voy. DiCT.
TSORXIto^ voy. leprMileot > '
TSRICINA, TM*miMtr4 terikiiner,
mettre fin. — , boroer : Terrg (krminade,
F.B. Terre bom^, terrain delimits.
Termtea^r, da» f.'^.«, tfetevqui
d^imite.
TERNITfiREv mcmclM it- vora ; Jn fer^
niiire oa la mou$qli^*iermiiere, -^ ¥oy* le
auivant.
TBRNITZ, vera provenfitit ^oe<uft de
mouche deposea aur 1& vianda . *r Qm*^
M hade temit* au eethH: p. II me fait
venir dee vers k la .eevvell^. il m'irtipoT-
tune, il m'inqut^te. »■ ' ■
TBRRA, temer, ftpporter dfr iK &ou-
velle terre au pied d'une plante, r^pandre
de la nenviellbe terre dans un e&fttup: ;
TERRADGE , action de terrar; rdy.
le pr^ciMent.
TERRADOR, Terradoo, terraih,
terroir: Tgrrador 4em pttH, v. tiSj Le
terrain dea pine (o\^ crbiasent les \i\nB},
le payA dea Landes. Fat jm^ desM^ en
lo8 terradooM noberametUa offiAoatz.^ Pv b .
(Lea pasteura du seignear aouverayine
peuvent) faire paitre le b^tail sur leaiar-
rains recemment affievte. -^, ferrttDlfe:
IiO krrador de BeelhM. ))AEt Le terriioii^
(da village) de Boueillo .
TBRRABOU ; m^me aignlfioatiobque
le precedent.
TERRAIM)n, terraaaier , delui qui
terre; voy. Terra.
TERRAS; vi;>y, Tartae. -. > * .
Terratage, ma^c. {p4te de terraji^tfrre
jdont on fait les briques-.. — VQ^^Arenie,
tlSRRATOHI , Territori, . territoire :
En lo terratori de Cparrase, bar, 6ujf }q
territoire (de la commune) de Qoarrazcv
, TBIHRATRE ; m^me signifiqation^quc
Terradou, 2. ,
TKRRE, terrp.TT- La terre dV$sap, la
vall^ d^Ossau, — Jjo terre ae Soule,M
pays de Soule. — Pays e terre de Beam.
V. B« Pays et souverainete da bWu^.^t*
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314
TEB
Las gentsf de la terra noTondran, R. 6. Les
gens du royaume ne Thonor^rent point ;
(k la mort de Joram, roi dd Jud4d, ses su-
jets ne lui rendirait pad les honneora ac-
coutum^8).
TERRlft, Tarr^, cotean : Sue la jylane
e 8U8 loua terres . pbt. Sur la plaine et bur
les coteaax^ Lous terras broustassuisi, id.
Les coteanx converts de taillis tonfrna.
Pria dou tarr^ cautde sourelh. N. lab. Pi^s
dn eotean chaud de soleil.
Terrenal, terrestre, de la terre, op-
pose k celestial, celeste*, da ciel : Rei/ ««-
testkiL ,,,rey terrmal. h . s. Roi du ciel...,
roi de la terre.
Terre-tenent (terre-tenant), tenan-
cier: Los terretenens debenpagar ausekhor, ..
cx)UT. 9. Les tenanci^rs doivent pajrer au
seignenr...
TBRRB-TRBMB^T^Pre-TPsmible,
tremblement de terre : Lou vrigladow qui
ki, siperperege,iefre4renw. ssi. Celui
qui tonne, qui fait, sHl remue la paiipidre,
tremblement de terre ; (le mattre du ton*
nerre qui fait en remuantla paupidre trem-
bler la terre). Labets vengo unfoH gran
terra-'tremble, P8. Alors vint un fort grand
tremblement de tevre.
TBRRIBIiE ; voy . Tarrible .
TBRRIBLBMBNT; voy.- TarribU-
ment,
TBRRISSS ; rnAnae signification que
Tarrisse,
TERRITORI ; mdme signification que
Terratori.
TKRROUS^ teireux , m614 de tefre,
sail de terre. — Voy» Phs'^errous.
TBRRUG, tertre. — Terruc de Mon-
targou est le nom d*une motte f^odale
(commune de Bonnut). o. s. — - Thrucot,
teiruquetf dim.
TSnS, Tert«, troisidme; ih'ce, i&sa,
dans H. s., i4m. La tereefilheanom Agne-
sot. INQ. La troisi^me fille a nom (petite)
Agnis.— 7^^«^tieroe, otfe dee heures ca-
noniales : Si era de maUi, o pryma, o terce,
o miey die. r. b. Si c*dtait le mating ou
piime, ou tierce, ou midi.
Tersa; voy* le pr^cWent.
TEBSOXf^ Tersoo, de trois ans': Anolh
qui sera tersoo a Paschoe. kecH. Jeune boenf
qui sera de trois ans k PAques. Bime ter-
sola. Jeu&e vache de trois ans . — Esp .
(Arag.), « terzron. »
TEIIStJT (voy. Tir): Ooh tersutz,cxim
trou^s par le vers.
TerteiiiP, Tet^ltoir, entretenir : Ter-
ienvr hs enfans per estar instruits. mo!
Kntretedr left enfants (au college) pour
6tre instrtuts. Tertienut, ib., entretenu.
TES
Terts; voy. 7\Jrs.
TAS, Tessou^ Tousiou, tSt, tesson, de-
bris d*assiette, de pot, de vases casses.
Ha tie (fain tessons), casser. Testoi, dim.
Lous testotzques'apedassen. prov. Les tes-
sons se rapi^nt (se rajustent). Dans un
mtoage bien tenu, on ne laisse rien per-
dre. — , cr&ne: Au segound cop Vesoadm
Toutjuet darrideuiousaou. f. lab. Au se-
cond coup (de fusil), il Tatteigait tout juste
derridrele cr&ne. — <« T^ », anc. frao^ais.
s*employait au mSme sens.
TBSAU, TBSAtJRfi; voy. Tkestnt,
Thesauri.
TBSIG (action d*asticoter),' tourment
irritation : Lou tesic de Cau^amiot. v . l.\b.
L'aiguillonnement du petit mseete, le toftr-
ment des piq^res de la puce. — , inqaie-
tude, ennm, abattement : Mon amna ii»$i>a
Detesio,.. trespassa. PS. Mon 4me lasse
tr^passedMnquietude; (mon&me tourmcQ-
t^ est abattne).
TBSIGA (asticoter), inquieter, iour-
menter, irriter par des piq^res: Arrfm-
ytmee cown las moueiiq[ues, E que-m gna-
?'ue8 e que-tn iesiques. N. lab. RagSQse
acham^e) comme les moustiqaes, et tu
memords et tu me tourmentes paries^i-
qilres.
TB8ICSOUS (qui astieete), qm tour-
mente, irrke ; voy. les dear pr^c^nts.
TESSOU ; mdme signif . que Tes,
TE8S0U (vers FArmagnac), pore a
Tengrais. — Languedocien, « tesson »,
jeune poureeau d'un aa pour mettre k Yen-
grais. L. i>. 8.
Test, texte : Test de for genet^u. F. b.
Teste de For gonial . — Voy . For.
TBST, dans PS., an lieu de Tie; vey.
ce mot.
TESTA, Testar, tester.
TB8TADOU, Tesiailor, testatesr;
Testadoure, Testadore, testatrice. — Voy.
Testayre.
TBSTAMBm, testume&t: Afeyte
eondit son ultim testament, art. H a fail
et disposd son dernief te&tame&t.'
TE8TAMENTA , Testiimeiiiar ,
disposer par testament : Passat aquetad^,
pot testammtar <feus biens a lu§ aparie-
nens. oout. s. Passd cet &ge(rAgededix-
huit-ans), il peut disposer par testament
des biens lui ap parte nant.
TESTAMBNTt , Te$UusMBt«r ,
executeur testamentaire : Lexa per sow
iestamtnters h stfreLoys de Laguaria, h
eyre OermainBuf, abt. il laiasa pvur scs
ex^euteurs-testamentaires le si|» Looli de
Lagarde, le sire Germain Buf.— Daas F.
b., 6dit. Marore et Hatoulet, p. 174, tes-
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TBS
tameiUer a ^te traduit par « tesiateiir » :
Tesiammten $ ordeHmrs, « testateun et t^-
moins de tettaoient oral. » On D*a pas
compris que le mot crdmer n'^tait \k ^ue
poor mieux {ur% ootendre, peut^on dire,
ce que signifiait tMiam^n'er. Onvoittr^-
fr^6min«Qtd|ui8le8 testes aneiens Tem-
pbi de deux- ou trois mots de sienifica-
tioB aoalogue, i la sdite Tan de Tautre,
poor rexpreasion d'une seule el mtoieid^e.
— Voy. Orden,
TS8TAT, qui a fait testament ; dans
oouT. 8., oppose k mieitat, qui n*a pas fait
de testament: Aquet qui es decsdity te$tat
ott mieitat . . Celui qui est mort apr^s avoii'
fait ou sane avoir fait teetament.
TBSTATRE, testateur, testatrice :
La (Mtoyre. abt. Le ttetateor. La medsiae
Utktkrt, IB. LamAme testatrioe. Meter per
eteriut la ffohmtat tUu testaire, oeOT. 8.
Mettre par ^rit la volont^ du testateur.
^ Voy. Tesladou.
TftSTB, tdte : Toucani iantoet loup&u$,
UMUoit taucatU la ideie, F. Fmgt, Touehant
tantAt le pouls, tant6t touehant la tdte.—
So qui m habi dUpay qu€^m barahe a la
Mf. p. Ge quem*aTaitdit(mon) p^re me
t<Himalt dans la t6te (roulait dans moa
esprit).
TESTft, le haut d'une chose.
CTSTtRB, I6ti4re.
TBariFIGA, Testtficar, temoignen
cwHtief: Aixi que se ieetifficarap&r niaeste
FtWMses de Bmi^n* aboh. Aiam qull sera
certifl^ par maStre Francois de Berion.
Testlmoiii, tteoin: Proar per ie$H-
monie. BNQ. Prouver par t^ttoins. Testi-
mom bedeiH (t^moin voyant), t^oin ocu-
laire, TeeHmom mmUant ( ttooin men-
tioanant), celui qui a enlendu direi Tesd-
mani leyer <m aeguidor ; voy. Letfer^ On
trouve dans P.B., teiUm&ni fhec alucant,
t^moin feo aliomant; o*est na t&moim mat-
tre de maiaon.— Voy. ktule benMemU, an
mot Taule.
Tftsilnoiii ; m^me liigniicatton ^que le
Buivant
TastlniMiiladcet t^moignage : Tmii-
mtmiadge 4klnobh banm, ABOe.iTemoi-
gnage dn n<^le baron. En teetmani de
fferiid* IB. En t^moignage de v4ritd. Voe
dara^l^ testtmond de mi. h. 8. Vous don-
neres (voqb taidnt) t^moignaga de moi.
Tevllmoslar, temoigner : TeHtme-
^ m r trnm ioecaasque lor Hf/timo9dadge »e
mieg^sr. aech. lis tentoigneront dans les
cas oA lear t^moignage sera n^eessaite .
T««toii» Taatoo, teeton, monnaie :
8my$ iettooe quilo pr ee i a. joiob. Six tes-
tMm qn'i) ltd prdta.
TBX
315
TSSTUTj tdtu.
TESURB»fem., vase de terre en
general.
TBSUBA, mesurer en remplissant ou
vidant ayec une teeure,
TBT ; voy. Teyt.
TBTiS; rndfloe signification que Tatee,
TBUIiA, faire un toit de tulles. — ,
paver atec des briques.
TBUIiAy marquer de rouge: Tenia
las aulhee, marquer les brebis avec de la
sangnine. *^» tuiler, ae colorer, ■ preodre
la couleur de la brique ; se dii particulid-
rement des oeriaes : Ja la cerise teulabe,
Di^k la cerise se colorait.
TBUIiADB, fern., toit de tuiles. — ,
pavage de briques.
TBULAT, masc. ; mdme signification
que le pr^^dent
TEUTLB, t9^%bmamiLw9 0ou$Us...
Qui bielhe ieuletmpaihe aprigue, n.lab.
Les appentb... que coovrent de vieilles
tnilea ou de la paUle. Anne o ierraiage
eh defar imUe* arch. Sable et terre pour
faire des briques. La greme tort de tiule;
1375. ART. La grande tour de briques
(chiteau de Pau). Teule-eoupe^ tuile creuse,
k canal. Teule^pioem, tuile i crochet. —
D*une cuisini^e habile, qui avec ia moin-
dre chose sait appiid4er. un b(»| mets, on*
dit proverbialement : I^ue teule que hare
ue eauee, avec une tuile elle ferait une
sau ce exq uise.
TBUlJH, Teolar, luilier: La$ teulere, . .
avenfomide aue peyrere tote la teule. . . abt.
Les tuiliers avaient foorm a«^ maitres
masons toute la tuile (n^cessaire pour les
oonatmctioiis au ch&teau de Pav ; 1375).
TBUUB-COUPB ; voy. r«uZe.
TBUI.B-PIGOU;voy. Teule.
TBUIJBRB, tuilerie : Las teuUres de
Pau. Les tuileries de Pau. L0s teulevH
promekm a Moss lo eovitefar. ,.enlas teu-
teres de Pau tote la te^e qui sera mes-
tier. . . ART. Les tuiliers promirent k Mgr
le comte (Gast-Pho^bus) de faire dans
les tuileries de Pau toutes les briques qui
seraient necessaires ( pour les travau^ a
ex^uter au chateau de Pau).
TBUliOT, TBITJ^On, tuileau, roor-
ceau de tuile.
TBXB, Teehe^ Tejcer» Techer, tisser :
Aprenedisse de techer tabalhoos* arth.
Apprentie pour tisser des torchons. Tieche
IsMmr ; m6me «gnification : Una iheler
(teler)per tiecher, iB. Un metier k tisser.
TBXBDOU» Techedou^ Ttechedou, tis-
serand.
Texener, Tec^^ner/mtoe signification
que le precedent.
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316
THI
Teysar, Teyzar (rendre taisaat), «a-
tisfaire, payer : Si far no ac hele, ^tmt^
hie lo deufeyzar, f.b. S'il ne le veut wre
(si le malfaiteur ne veut pas payer Ta-
mende au seigneur), le vie doit le sntis-
faire (le vie doit la payer au «eignear).
— , r^cuser: Lo deffemdor poi i&y%wr ha
testimonis si son enemicxs. IB. Le d^fen-
deur peutl r^user les temoine, «lk sont
(ses) ennemis. — Le languedocien a «c toi-
za», se taire. l. d. s.
TBYT, TBT fAspe), Teiet, Tieit^^
toit : Los teyiz deus hostcme no tim 4s$0U'
bertz, ABOH. Que les toits dea inaiseiis ne
soient pas ddcouverts . U passerou . . . tu$
u tei.iu, Un passereau sur un teit. Dans
F. Egl., ieict, (Baretous), tietfi.
THAIiAMA, Talama» «'«aireQMttre
pour faire nn manage.
THAIjAM]^, Talami, ^mtipsmettstir
pour faire nn mariage. — , gaTQOti <k aoce :
Toutz floueatz, ncm^btgiUz, torn, berrei bus
Vawrtlhe, Dehan^, lous ialam^^ cadu dab
sa houteihe, HoBen behe la yent qui bedin
sea camii, Tous avec des bouquets, v^lus
de neuf, le b^ret sur Toreille, devant (la
porte), les gar^ons de noce, cbaoun avec
sa bouteille, faisaient boire lee gens q«'ils
apercevaient sur le diemin. f.r.
Theler ; voy. TeU,
THBSAU, Tesau, Thesaur, tresor,
amas d*or, d'argent, grandes riokesees :
Qfuint lo thesaurde Febus se distribtU. AROH.
Quand le tr^sor de Gaston- Phoebus se
distribua . — . au sens du lat. « ^esaurus »,
lieu oil Ton renferme quelque chose : Own
en iesaus embarradas, Hsns lo§ aUsmes ias
bouta, PS. (Dieu assemblai^s eauK, et) les
onferma dans les abtmes coiumm dans des
colliers.
THBSAURi, Tesaure,Th9SBXLvep^
tr^sorier: Tesaurerse realM&M denjkc,
p.R. Tr^oriers et reoeveurs da fisc.
Tbiansser, gage, ota^e. f.b., edit.
Mazure et Hatoulet. pp. 171 et 314. «*-
Voy. Thiensser,
THIATRE, tii^atre : U beroy hroxoft
d^arroses. . . qui habi, dimem/e, au ras de
you BUS lou thiatre. lbtt. orth. Un joli
« bouquet » de roses que j*avais, diman-
che, tout pr^s de moi au theifre.
THl£, Thier ; voy. Tiene.
THIEDOtJ, Tkiedor ; tn^me sigaifi-
cation qne Ti^iiou,
ThieBcerle; voy. Tkiewiserie.
meneode, IHiMifad^; n^me sigfti-
ftcation que Tiengude.
Thiensadg* , ThioiMMUfi* ; voy.
Thienssadge, Thiensserie.
Thlemwia, dana f» b. : Thim$$m de la
scripknra (eoBteoftnoe de r^iitare); fl
s*agitda plus au moine da longueur d'aa
acte notarie. — Voy. Timee.
Thienssadge, ThimzadgiSt inase.,
obligation, engagement eontraet^ par le
Thiensser,
Thte ass er ; dans une note en nuurge
d*an mt. dee f.b. se trouve <se<Jle ex)»*
cation : « Tkiensseri de oiBni ccosa tenen*
tnr, veUit prineipalit. » — Voy. Thianmtr
et Tengut.
Thiensserie, fern . ; voy. Thimssaigs.
On ^rivait aussi ihiBnceriej ihims&rie.
Thieat, Tient, tenant, teaemeat : A^i
tm thient, tout d'un tenant. — Wof, Or^.
Thier, Thir 7 mdme sigaifioation qiM
Tiene.
Thira r ; voy. Ttra,
IVFANGAT, THTANQUB8?«<^.
Tchangues,
TI ; voy. Tii.
TI (Bay,), Tip, tenir. Dsns l.o., <w,
il tient: tie, il tenait ; ^m^se^ qa^il tienne;
Hnquen, qu*ils tiennentt tmdoe, ^*il ttnt:
s'en tinoo perpagat, il 8*6n tint pour pave.
— Voy. nene.
TIAIjHB, tenaille : Due corns tn Ha-
Ike. N>LAB. (L'inaecte qui a) de«x eorae$
en tenaille: le serricome. — Voyv Te*
nalhe,
TIBOL, masc, tarme de plaisastsric.
la t^te: Tiboi meUmu (Me maUik), ilbUi
un pen foUe.
Tlfi, Tier; voy. Time,
TIBGHE; m^me signifioatioB que
Tiexe.
T I B DOU, Tiedoa, Tiedor, Tkiedor
(toneor), celui qui ^nt.-^Tiedm fiepkti
( celni qui tient le plat), qui fait 4a qo^
k Teglise : Obrees e iiedooe dem phOs df
lasglieiee, F. H. Fabrioieflsatqu^teursdes
^glises. Tiedours de plots, dtakn p. Wi, -^
ditenteur, possesaeur : Senher 1imdor,po-
^.edddor. aroh. Seigneur de4eiitear, pos-
sesseur. De Sente Marie de McMrfe 4i€dor
Varchidiague en Ghirde. u o« ( Dee biens
de r^glise ) de Sainte-Maiie de Mayer fut
poBsesseur rarohidiacre en QsroM.
Tiedoar; voy. le pr^o^eat.
TIeixi (vaste tenant), tesement, ^*
mune : Tot lo Mn d^Ettiek l. o. TMt le
domaine d'Estiey.
Tienee, ^ies0^(voy. T^MMKiX'^oa-
tenance : Une arootede ihience dex^mne^s.
AROH. Un petk coflfre de laeonteaasoede
dix « arrae^. i> — Voy. Artmei^ 1.
TIEHCUSB; Toy. Tiengnde.
TIBNCm ; voy. Tiengut,
TIBNB, Tiener, Teaer, Vsair ( Vsr
et ther, TU, anc. Het et i4i«r; 1% 1
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TIE
dkff), ttBfl^. Tkni (i final fsibld), je tieAs ;
Hm (i final fort) ou Uen^bi (t final f^t4e),
je tenais; Hmer^, ]e tiendrai; Heneri (i
fiaa! fort), je tieiKirats ; fkn^u^, je tias ;
tiemU, tenu Dans les examples suivants,
on troave les formes et les ao^eptions di-
verges de ti€M, tenir : TUmfbi hort, tenez
fort. -- Tu tees en ta maa, PS. Tu tiens
(mes jonrs) dans ta mam . — Lo ^en per
Dm, IVQ. II le garde pour Tamour de Dieu ,
il le garde par charite. — Mons statute no
<iniMi(dan8 letexte, ^iermin). P8. He ne
tiennent pas (ils Violent) mes statuts. —
Ne temn la ioa via. H. 8. us ne smvent pas
tayoie(ilB ne t'imitent pas). — Anfor^
de la toor tJUer. f. b. Tenir (enferm^)
sa fond de la tour. — Podos tkir em son
oskm negune femne, M. n. Qu^l ne p^
tenir dans sa maison aucnne femme. —
Ther lo ffoeyt. bar. Pairo le gaet. -^ The
laharonie, IB 11 poss^de la baronnie. —
Wepei/res e emtres obres, i«. II oecupait
des masons et autres ouvriers. — Tieban
libes que par Mem de tQtes hrn gensf^Uioos,
H. 8. lis avaient des livres q«t partaient
lie tontes leurs generations (o<i ^tait ecrite
leur g^nealogie). — No this eojkde, BAm.
11 ne tenait pas compto. *« Tien aquere
inala error. H. s. On suivait cette fan gi st e
crrear. — THeban h per oamee eatteta. IB.
On le tenait ponr (on le considerait oomme)
chose «ainte.-4- ai itets {ties) a beo^ ib. Si
ui tiens comme V)n, s'ii te serable bonl -—
Tkier €kmn (voy. i>fifRii), falre tort, caw-
ser prejudice : No-m thiera darm arren que
iigui. p. B. Rien quo je dise ne ne fera
ie ti,-^ Voy. T^ngm, Tsttir, TV, 2.
nSNWEIDB, ThUngude^ tenue : Ln
tmgttde deus^Estaie. p. n. La ten^ie des
Btats (d« Beam).— , coDteoa&ee : Unear-
que de wrau*.* . de tiengnde de nau, . . ra-
ssrs, ARcm. Un coffire de ch^ne de la eon-
tenanee de neuf « arrasos » ; voy. At-
rasi. On emploie avasi tisncude^ thiimcnde.
^ Le p4tre a gages porvait 4emr en pro-
priety poor les fairs paflre avec le trou-
pean de son maftne nn certain nombre de
t^tes de betail (1/12). O'ett ee qu'on ap-
peiait (brebis. b^il de tenne) aolhas de
tienguda on i^estia de tmguda, F. U,
TISNOUT, £MMtf«^, participe passe,
tenn ; fern, tiengude, Heneuds.
TiMt, T»«r; voy. Tkient, Time.
TIBXfi, Tieehe^ Tiexer^ tisser : Las
moulkh qsie saMs timbe eapes. bor. Los
femmes savitient ttseer (TetolTe de laSne
poor faire) dea «ape8. Ukg tMer (ider)
per decker ksbamoos, AftCH. Un metier
poor tisaev des tonolioiis.
TIEYT; voy. Teyt.
TIL
317
Titf LADS ; mdme signification qne le
snivant.
TIWULT. masc. ; Tiflade, fem., sonf-
flet, gifie: Dephumb husoussi applieat
hus Ufflats ; (dans le texbe, p. -ft, sifiats).
r. Egl. D'aplomb je leur easse appliqne
les soufAets . L*un tire oops de pies e Vaute
da tiflades. K. PA8T. L'un tire des coups
de pied et Tantre donne des gifies .
7IGNB; VOT. Tinhe,
TIGNBHUS ; uieme signification qne
Ti/nhehue
TIGNOUS; voy. Tinhous,
TIHOUHO, Ttliorc, epleu : L'a ron-
sat tm gran cop de tihorcq sus son cap .
ABCH . U Idi a assene un grand coiip 4 e-
pieu snr la tMe.
TIHOURB (Bay.), ou., porason de
mer, le maigre; scicena umbra (Ouvier).
Til, Ti; voy. Tint.
TIIS, masc. , crot!ites jann&tres anr le
cuir chevelu des enfants.
Til; voy. le snivant.
TILH, tilleul: Un bufet de ^c e tilh .
Ktxm Un bufibt (de bois) de b^tre et de
tilleol. Dans o. 8., til.
TIIiHA, prendre de la coanataact ; se
dit da bois, de la feuille qui se fotmeat :
Ahaniz nou Hike la Tioelke. lam. Avant que
la fenille D*ait acheve de powmer^ i>e soit
compietenoent formee.
TILHABft, Heuplante de tilieola. —
Anciennement, les jttrats d'Aspea'asaem-
blaient, pour tratter des afiairea dela val<
lee, sons des tilleuls dans un K«« ecarte
de la commune d*Accous, que Ton appelle
encore aajourd*hui le Tiihab^, D. »• — On
lit dans la Chronique du Diocese.,. dOlo-
r<m, t. 1, p. 227 : Cette reunion (la reunion
des Jwnite de chaque commnAaute) porta le
n»m de Jurade on Ossan, et s'appeia : ^ Til-
laber dans la vallee d'Aspe, probablexacnt
parce qu^elle se tenait sous un tilloul» on
bearnais till, » M. Tabbe Menjoulet a cru
devoir ajouter^ ces lignes une note :((Ti/-
labcTj (Ut-il, peut venir aussi de Uiha,
expression de la basse latinite, qui sigoi-
fie accusa^on, citation en justice ; Gloas.
de DO CANGB. Le dllaber etait le tribunal
des Jurats d'Aspe. »>
TILHE, fibre, filament dea vegetaux.
-^ Un individu qui est de boune tilhe, est
bien decouple, vigoureux.
TU^HOLfi, fem., bateau d 'une foruie
particuliere en usag^ autrefois 4 Bayonoo
poor la navigation fiuviale : En arnbant
au Poufii-Mayou, Qv4nr(ie de Bayoune le
Jhu, Dou haut de le iithole Qu'han heyt le
eabriole, CH. P. En arrivant au Pont-
Ma^on^ lafi6ur(le plus bean quartier) do
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318
TIM
Bayonne, du haut de la « tillole » ils ont
fait la cabriole. — « Tillotte*ou tillolle,
petit bateau trds-lSger^* termind en pointe
4 808 extremit^s, pour pScher dans les
endroit8 oA il y atir^s-peu d'eau. » Lrmift,
Diet La u tillole » de Bayonne n'aTait
qu^une pointe. « Elle ^tait gouveraee par
un seul rameur qui, debout vers la poupe,
manoeuYrait en mdme temps deux rames
places sur chacun des cotes. » cth. —
En Bretagne, dialecte de Vannet, «tigno-
len», espSce de bateau, lb gonidbo, Diet.
TIIiHOIii, TilhouU, batelier de
tilhoU;yoy» le precedent. — Haheta-hom
bis lom Hlholh, Qvau soun brabes, hardUt,
leuyes I CH. p.Avez-vous vu les tilloliere,
comme ils sont braves, hardis, lagers! —
Le cafUe dous TUhouUs, la chanson des
« Tilloliers.* Sur Torigine de ces couplets
populaires k Bayonne, voy. Poesies en
Gascoun^ p.-th. LAOBWiftBa ; Bayonne ,
imprimerie de veuve Lamaign^re ; 1865
TILHOnS, flexible, qui plie etne
rompt pas, r^istant : Que souif badut
hhre tmous coum lous bielhs sourdatz*
Je suis ddvenu tr^s-resistant comme les
vieux Boldata. LeUres du Marichal Bps-
QUST h ta mere, t. lu, p. 337.
TILiLBT, petit trait de plume : EeyU
d'u mout,naupausi quu tillet.hAU. Faute
d'un mot, je pose un petit trait deplume.
— , point) signe de poncti^ation : tl.tUlet
minin sueui mayaurtiu. 8BL Un tout petit
point sur un t majuscule.
TUCBALOU, dans pey., nomde chien
couraat.
XIMBRB, timbre — , ecu d'armoiries)
Un petit feume en que ere lo timbre de lae
armes de Foix e de Beam. e. A. (Jean de
NavaiUes avait la tSte couverte d*) un pe^
tit heaume marqu^ aux armes de Foix et
de Beam. — En £r. « timbre, terme de
blason ; c'est le casque, le cimier, la oou-«
ronne, le ofaapeau de cardinal, etc., qui
surmonte Tecu. »
Timbre ; par ce mot oa d^i«rna^t an^
ciennement un certain nombre de pea^ux
de martres, une soixantaiae- En 1533, k
Oloron, on payait (douane) : Per timbre de
martres subelines, vingt-cinq sols morJaasf
per timbre de martres deu pays, dovJze sols
morlaas, P. B. Pour soixante peaux de
msrtres zibelines, vingt-cinq sous de Mor*
laas; pour soixante peaux de martres du
pays, douze sous de Morlaas. '
TIliPLEGUB, Templegue, fern, (pll
de la jambe),j arret: Ccitpabe h temple^
que, Qu'ire Um senhou deJamac, CAV. (Cef
iui-li) coupait le jarret, c'etait le seigneuf
de Jamac. Bande hort de la timplegpAi
TIN
NAV. Bande fort le jarret. Mas Omf^mes
dedeiuuaa (dejua) sonafflaquides:vt^^es
genoux sont affaiblis par le jeAae.
TINDA, tintar. — Boutz tindcmte, voix
sonore.
TINDAIjH, tintement.— , sonority.
TINE (Oloron). id^ fixe.
TINS (Bay.), tenir : Seguit douyarme
qui'S Hn^be a Vescart, lao. Suivi da jar-
dinier qui se tenait ^T^art.— Voy. 7*1,2,
Tiene,
Tinel, tinel : Cascun sie prest lo bm
maytiiau tinel. H. a. Que chacun soitpr&t
de bon matin au tinel (au tinel du chAtew
de Moncade, k Orthez). — Cf. Lirrel
DicL^ « tinel » ; — L. d. s., DicOonnaire
langued,'fr,, a tinel », tonrelle, doiOoo;
— BOQUBFORT, Gloss., V tinel », Mtel, mti-
son d*un grand.
TINENT,Bonnant, qui a an son algti,
qui rend un son clair: Lou flahut Hnent,
Le flageolet sonnant (le son aigu da fla-
geolet).
TINBTE, f^m., petit encrifl^ de p«-
che, encrier avec ^tui pour les plumes :
voy. Oalamaa. — Dans le Ronergue, v ti*
nitO. i> VAT88., Diet.
TIN OLA; mdme signification qoe
Tringla. '
TINOLAT, soufflet, gifle. -- Voy.
Tringla.
TINHS, 7V^' teignet U g(m<ilt....
taut pelat de la tinhe. F. Past, Un ^arQon
tout peld de la teigne (sans cheveux par
Veffet de la teigne).—, Rale des plantes :
La tinhe au Ui, N. lab. La teigne atlin.
— , cuscute, plante parasite ; cuseuta en-
ropcea. — Terre, Giterre; Binht, ThAe.
PROV. — En fr., « qui terre a, guerre a »;
la secohde partie de notre proverbej.<«"vi-
Rue, teigne », se disaitbien avaitt llnfes-
^station des vi^es par ToTdidiii *et le
phyllo xAra. On dit aussi tenke, tegne.
TINHSHXTSy Ttgnehus (vers le La-
vedan), masc., chauve-souris : Payermi
dab u core dus alotz^ puixs u muf. Jfthadi
lou Unhehus, lac. Mesurtfnt ^itjntftaot}
avec un corps deux idlerons, pms on mu-
seau, il fit nattre (il crda) la chauve-sotris.
TINHOUS, Tignous, teigneox i on dit
aussi tenhous, tegnous ; vby. Orehireiiit.
Tinh a : voy. Apertins.
TINOuB (pioron), qui a nne id^ file;
voy. Tine, 1.
Tlnsj mdme signif. que Entins. .
TINT, Tit, T^^teint, manifere.d^.tein-
dre : Drap bou Hnt, drap b<Jii tenif. — , co-
lons du visage : Lo teii[Q de $fk visa^
b^t. SAL. Le teint de son beau visage.' fh
dans DESP« '
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TIB
TINT A, temdre. — , colorier: F<^-
riauB (be^rimu).,., Untatz, art. Des vi-
traax colories.
TINTE, teintore. — , dans un texte,
ABT., colons. — , encre: No hab4Hnta ni
paper per meter en ecriut bar. 11 n'avait
encre nipapier poor mettre en ecrit.
TINTS, TmUet teioturier : L'oetaudeu
tinke, DfiN. La maison du teinturier. —
V oy. Tin twri.
TINT Arm , teintore, en mauvaise part.
TINTIBYNB, lubie; yoy. TintirinHne,
TIN-TIN, onomatopee, tintement ; son
de sonnette, de grelot; son argentin. —
Avec le verbe ha, faire, ha Hn-Un, reson-
ner :Xou briulou qt§e hi tm-tin. pet. Le
violon r^onne.
TIN-TI-RIN-TIN, onomatopee, masc,
sonnerie de sonnette. — Dans un vieux
refrain populaire, c'est le nom d'un gar-
deur d'oies: Ttn-H-rin-^ que goardahe
las auques, Tin-H-rin^Hn nou las goarde
pasmey, pb.b. «Tin-ti-nn-tin>» gardaitles
oies, « Tin<ti-rin-tin » ne les garde plus .
TINTHUNTINB, terme familier, idi^e
folle, Inbie. Avec le verbe habi, avoir,
haU la Uniiri ntme, Stre toqu^.
TINTURB, teinture.
TINTURtt, Tinturie, teintuiier; voy.
PcwUagtUs. — L*arrhi linhiri. DrcT. Le
misseau de la teinturerie (iiMorlaas).
TINTUHERIB, teinturerie. — An-
toine de Bourbon et Jeanne d'Albret pos-
sedaient k Nay une teinturerie ; ils deman-
daient^en 15^ (9n)ai), anx jurats de Lou-
vie-Juson de foumir le bois ndcessaire
pour le service de cette teinturerie, la
Unhtperlo servicy de nosire tmhirerie. —
Voy. Oram, hiam., 2« edit., p. 121 .
TIG, au lieu de Qui-o; voy. ce mot.
TIO, jusqu*& : Tio mte sien pagaiz, lbtt.
ORTH. Jusqu*^ ce qu us soient payes. Tio
dare (Ho adare), IB. Jusqu'ii ce moment,
jasqu*^ present. — Tio au lieu de quia,
apherftse de rfingtiio.— Voy. Dinque.
TIQUBTE, billet, avertissement pour
le payement de Timpdt : La tiquete treme^
tuae per lo recehedor, aroh. L'avertisse-
raent en voy e parle receveur. — , billet de
logement : Auren halheU ticquetes efeyt
lo^ctr certan nomhre de gens de guerre. IB.
lis auraient donn^ des billets de logement
et fait loger certain nombre de gens de
goerre.
Tip ; voy. 21, 2.
TIRA, Tlraf , Tkirdr, tirer : Du$
hoeus tiraniz caar. r. B. Deux boeufs tirant
char. — Tire d'aqui tout so qui aueras op,
I. Q. Tire de \k tout ce dont tn auras he*
soin. — Tira aygue, puiseT de Teau. —
TIR
319
Nou^m Hrets pas tout. Ne m*enlevez pas
tout (ne me d^pouillez pas). — Quoant ha-
betz Urat deus boeus f (Combien avez-vous
tir6 des bosufs (combien avez-vous vendu
vos boeufs) ? — Nou n'ha pas boulut tira
arrS 11 n'en a voulu rien rabattre (il n'a
voulu faire aucun rabais). — Lo eamii,..
qui thira en Ossau, dict. Le chemin qui
conduit dans la vall^ d'Ossau. — Tiratz
en-dabant. Allezen avant. — Tiracatsus,
gagner le haut. — De quinepart e Hrenf
De quel c6t^ vont-ils ? — Qui tau eamii
tira. PS. (Gelui) qui sxiit iel chemin. Tolz
ensemps miran lor cami, bar. Tous ensem-
ble suivirent leur chemin. — , r^f. s'en
aller: S'en thiran a trebes la barte. tb. lis
8*en alldrent k travers le bois . — TVrc-
t*em de dabant. Retire -toi de devant moi
I (sors de ma presence) . — THra-s delor a
une part H. s. 11 se mit d'un e6te (k Tecart)
d'eux. — Tiran se los Judeus arrer. ib.
Les Juifs se mirent arri^re (les Jnifs re-
culdrent).— Los homis s*en an a iirar ad
autre senhor. Les hommes ont (la faculty)
de se retirer par-devant un autre seigneur
(de recourir k un autre seigneur) . — Tire-
j m'y, que t'y (in (tire-m*y,je fy tire), di-
j sent les enfants jonant aux bilfes, lorsque
Tun avec sa boule doit dioquer <5eile de
Tautre.
TIRADB : voy. Tirat.
TIRADOU, Tirador, tiroir: Fens
lo tirador de la taule. ARCH. Dans le ti-
roir de la table.
TIRADOU, Tirador, qtd tire, ani-
mal de trait : Boeus tiradons qui bate au
labouradge, N. past. Boeufi de trait oui
allez au labourage. Lo boeu tirador aeu
jun. couT. 8. Le bceuf tirant sous le joug.
— , tireur, celui qui tire nne arme k feu»
celui qui lance une fldche, etc. -^ Ttra-
doure de cartes, tireuse de cartes . — Voy .
Tiredou.
TIRANTj entrait, pi^ce prinoipale
d'un comble.
TIRANT A, locution prepositive,
ve rs : T irant a I'houstau, vers la maison.
TIRASSA, Tirasseya, fr4q.y tiraiUet'.
TIRAT, participe pass^ de h'ra, tircr.
— . subst. masc, trarte, ce que Ton par-
court de chemin sans s'arr^ter: Arriba
d'u tirat, Arriver d*une traite. — , jet, por-
ter ^ ti thrat depSyre* A un jet depierre.
— On dit Hussi tirade, fto .
TIRB. branche de vigne que Ton laisse
pour les nouvelles ponsses;
TIRB, dans la locution adverbiale de
<trc, que Ton ecrit deHre; voy, ce mot. —
En fran^ais : « Relisez la pi^ce tout d'one
tire. >» TOLTAIRB.
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320
TIS
TIRfi, terme de jeux d'eofa^ts^ . ^ ;
Tendroit ou il faut se placer pour jouer,
Tendroit qu'il faut atteindre. — U hfroy
tirS, se dit du lieu od Ton trouve d'habi-
tude, au rendez-vous, uneaimable et jolie
personne.
TIRE-GAMES; voy. Came,
TIRE-GERGIiE (tire-cercle), tiretoire,
outil de tonnelier : Ung tiraaercle e ung
peirelh de mordaches, i^RCH. Un tiretoire et
une paire de tenailles .
TIRE-CORDE (tire-corde), corde ten-
due : Penent en tire-cord^. N. lab. Pendant
comme une corde tendue. En fr., « une
corde qui tire » est une corde tendue extr^
mement ferme.
TIREDOU, fern., tiredoure (Orthe?);
mdme signif . que Tiradou, — Xow* Ure-
dous, k Salies, etaient les hommes charges
d'extraire Teau de la fontaine salee. — >
Voy. Trey$U.
TIRE-PBU(tire-cheveu) : Ha au tir^
peu (faire au tire-cheveuj^ se prendre aux
cheveux.
TIRE-PUNT, tiers-point, lime de
forme triangulaire, dont on se sert pour
aiguiser les dents de scie .*
TIRARE, action de tirer; avec le
verb ha, faire, se dit particuli^rement de
I'aide que Ton prdte avec des attelages,
lorsqu'il y a un charroi k faire par quelque
chemin montueux. — Voy. Corde.
TIREROU, outil de tonnelier.
TIRET, masc; TIRETE> feni., ti-
roir: JFkmraa laus tiretz, forcer les tiroirs.
Berbaus... que-h boeyten las tiretes. lbti\
OBTH« (Les gardes-ohampetrea, en voub
dressantdes) proems- verba.ux,vous vident
les tiroirs. Lous arditotz au houndz de la
tirete, P. Les petits liards dans le tiroii*.
Tauie carrade ab ea tirete, clau e sar-
raJhe.AKCB. Table carree avec son tiroir,
la clef et la serrure.
TISADURE, f^m., le bois pour chauf-
fer le four.
TISB (Oloron), fem,, charbon do
menue branche, rebut de charbon.
TISOU, tison. Coue-Hsota; \oy. Marie-
brcuoc. — Tisau (Ossau), gros raoroeau
de bois de chauffage.
TI80UGA, tisonner; tisouqueya^ ne
faire que tisonner.
TISOUGADOU, fern,, iisoucadours;
on dit aussi tisoucayre, masc. et f(^«;
voy, le suivant.
TISOU0U&, fem tisouquere, tiaon-
neur, personne qui tisonne.
TISOUQUETA, Tisauqu^a; voy
Tisouea, t
TISOUQUETATRE, roaac. et fepi^;
celui, celle qui ne fait que tisonner.
TISNft, Tisner. Haseramd; Htmire,
c< tisserandie. » Tiwierot, iimnetaiBr dim.:
Que lo8 ttsners tiencan lors pues Hen pules
et O0mplide$. abch. Que lea tiBaeraads
tiennent leura peignes (bien justes et
complete) parfaitement garnis. — A ia
PortS'Nabe, autani dauseres Ooum de tU-
nis» D.B. A la Porte-Neuve, oatant d'oi-
ttleurs que de tisseranda. — Voy, Autmre.
-*- Lous tisnts d'Arros. IB. Lea tisferands
.d'Arros. Aujourd'bui, lea aeam dB ce vil-
lage abandonnent genenuenieTit nmius-
trie du tissage pour Texploitatian des
carri6res. — Voy. Fegrk. — Lou% iUne-
rotz de Coarraze. ib. Expression de dedain
pour Tanciennd industiie dea habitants de
cette localite. De grandes usiaes ont nem-
plac^ les metiers primitiCi des ^i»U lis-
serands d'autrefois, iimi&roiz.
TISNERALHE^fen^M grand nomke
de tisserands ; terme de mepria.
TISNfiRK.; voy. T%9nL
TISTE, corbeiUe : Tiste da pomes, pe-
r6<.P.R. Corbeille depommes, de poires.
— On dit m^hammeni des filles de la
commune de JuranQon : Isos gou^ates de
Yuransou Pauaen la tiste 4a btbe lou pik-
tou. D. B. Les jeunee filles de JuranQon
deposent la corbeille pour alien botro du
vin. — Voy. Pintour^
T I S T E RAD E (voy. iUthre\ one
pleine corbeille de. . .
TISTERAT (de Usteti voy. ce oaot),
un pldn panier de . . .
TISTERATRE ; m4me aigmficatioii
que T'tsterL
TISTARE, corbeille. Tieiereia, UsU-
rote, dim. TisUrasse, aug.
TISTERfi, vannier, qui fait, qui vend
des corbeilles, des paaiera. Tiat^ria de
NarcaeUt. D. B. Vanniers de Narc^slet.
Plac^ pr^s du Gave qui longe la pariie
basse de cette commune, les habitants
trouvent aur des terrains humides Fosier
n^cessaire k leor industhe. — Voy. Tis-
ierayre.
TISTlbX, panier. Tietm-et, tisterin^tia-
terot, tisterou, dim. Tiaierae, aug. Porlabfi
aua aegadora en un iiatet a ^iawarw s.s, II
portait dans un panier le diner aux mois-
sonneura. — Arridj UatU! laa Mguea^
sovn modures. paov. Kis, panier I les
tigues sent rehires. — Voy, Higu€*
TIST*ST-G0UYE, panier dea laa-
noeuvres.
TIT A, ^pier en ne montraiit^iM le
haut de la t^te pour ne pas etre ^ipiungu.
— Cf. i< teat^ha », dans i.. d. s.. Diet,
langued. -Jr, — Voy. TitSt^, . * . .
TITA (Bay .}, teter : Ap^i^pm ag^Ht
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fOl
per A» bine iUa. LAO. (Lea brebis) appel-
lent tes agaeaux pourvemr lea t^ter.
TITE(Bay.), niamelle: Lwu agniitta
U (i te. LA &. Les agneanx k la mamelfe .
TITftTZ, Tet^, 3Ri<«« ; avec le Terbe
Aa, faire, ha tU^ ; m^me sigpQtficatioD
aue Tita, 1 : N'anem pas de trahH, . .,
Ninute Benricou que-ns hi fates, nav.
N^allons pas de travers, Notre eker Henii
nous e{ue. TeUs, v. Pn$t.
Titolli« THovlh, titre : PUat scribo
un tUolh e pcMsa lo sober lo cap de Jhesu-
Xrkt H.B. Flhite ^tTivit ime inscription
et la ^t mettre au-de6sus de la t^e de
JesitB-Chriet.— Ab quin tihUlf^ ni dret. . .
poBsedeoohi, axgb. b. Avec qoel titre et
droit ils posB^dent (1« terrain.) Focession
ab Uteih de d^ ai». F.B. Posse'sftion de
dix ana avec titre. No podin nwstrar
negtm Hki^. abch. lis ne pen vent mon-
trer aaoan titre.
TIUIjA; tiula rasade, dans lam., boire
rasade. — &i fr. pop., « difller tin verre de
Tin.*
TUT-TTU ; voy. Phhpitt.
Tlxner; m^me signif. qne Tisn^.
TO (Mont.), adj. possessif, mase. ^t
fen., tom, ta : To pay, to moff, ton p^ro.
ta m^re. — , tien : Tout lou me co (coo)
Qu*ey to. eAB. Tout raon cceur est tien
(toQtmon CGBureat h tei). — Voy. Toun, 2.
TO; voy. Tro.
To* ; voy. Toun, 2.
Toallie, linge de table: Onta-e ttne
ioalhe, .. e comensa a knar loe pees a mos
disiples. H. s. (Jesus) de ceignifr d'un
HogD, et se ttAt k laver les pied» de ses
disciples. — Voy. Tdhalhe.
TOC, toucher. Au k>c, au toucher. —
Drop de toe, drap sollde, qui a du corps.
— , toop de battant de cloche, son de eht-
cbe : Congregatz au toe de la campane. s .
B. (Les habitants ) assemble au son de
la cloche. A hore de vetpree, los 6enhs de
Seni~P. d'Ortes toquin un toe ben lone. H. A.
A rheure des vdpres, que les cloches de
Saint-Pierre d'Ortbez touchent un coup
bieii loag (aotinent bien lentemeni).
TOO~A-TOC ; m^me sigtiification que
Toque-tomcant,
TOG ]>B, tout pr^, joignant : IV dett
eastit, joignant le chAteau. En lopati, toe
de una eouine. bar. Dans la cour, tou-
chant la cuisine.
Toe; Toy. Towii, 2.
Tehe; voy. Tour.
TOROTT ; m^me signification quo
Cohou.
TOHOiJ, onomatopee, cri du chat-
hoast, ^ hibou.
Toiar ; voy. Touyaa .
TON
321
TOIiB ; pour significr qu'uu mets pst
trop sal^, on dit: 8alat count tole. — e fi-
nal se pronon^ant comme un o doux, et
par la substitution de / 4 r^ assez fire-
qaente dans nos idiomes, iole est peut-
Stre le m^me que toro^ centauree amdre,
dans le Gers ; t&ro, aconit k fleur jaune,
napel, dans le Languedoc. — Apr^s avoir
inaiqu^ diverses significations du motfcVo,
L. D. s. ajoute dans Diet, langued.-fr,: « 11
paraSt qu on a donn^ en general le nom
de toro aux plantes en qui on a soup-
^onn^ une quality malfaisante, dont il fal-
loit se defier.C*est probablement en suite
de cette id4e defavorable que, pour expri-
mer ramertume de quelque chose, on ait :
ama couvw la t&ro, amer comme fiel.>»
TO LB, terme familier, employ^ avec
les verbes ha, faire : ti^, tenir ; ha tole, tiS
tole, faire, tenir compagnie k quelqu'un,
lui « donner la replique >», faire ce qull
fait ; d'oA la signification de faire tetfi,
tenir tftte : Ta-m ha drin de tole. Ah! ja-
mey, Marion, Jou n^iy bist toun pariou !
NAV. (Quand je bois, le soir,} pour me te-
nir tftte, ah! jamais, Marion, jc n'ai vu
ta pareiile! Qui de lege ou d' escribe,., sq,-
boussen tU tole, F. Fast. (II y a peu (fe-
coliers) qui pour lire et ecnre sauraient
tenir t^te {k mon fils).
"J^OIiH, Toulh (Bay.), poisson, rovis-
sette ou chien de mer. CH.— Breton, « toql. »>
LB GONIDEC, DtCt^^
Tollement , masc, action d*enlever,
d'Oter. — '- Ihllement de subsidis. arch.
Suppression de subsides.
Toller, ToHlr, enlever, 6ter : Lo pla-
gos tal suhsidi toller, arch. Qu'il lui plut
de supprimer tel subside. — Per tolUr las
ambiguitatz. 8. J. Pour qu'il n*y ait pas
d'ambiguites. — Voy. Tore.
Tolos&a (touloesain), monnaie d\inc'
valeur inferieure k celle du sou : En duts
sac6lesfraTixs....j tolosas e baquetes. arch.
(On trouva) dans deux sacoches des
francs, des « toulousains » et des v ba-
quettes.)) — Voy. Baquete et Tosa,
Tomballiat, coup par Teffet d'unc
chute : Dessus Urns calhaus de ian[t] gran
tombalhat. F. Egl, 11 donna un si grand
coup en tombant sur les caiUoux. (Ca-
Ihaus, dCf tombalhat, sont Merits dans le
i/Niiey par erreur, caiUaux, dee, tombail-
lat.)
Tombament, chute, arch.
Toinbar;voy. Toumba.
TombaraQ; meme signification que
ToumbcMTOd .
Toikerer (de toneg, tonet, tonneau),
tonnelier, l. o.; so^ .TouneM.
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322
TOR
Too ; voy. Tour,
Too, adj. possessif ; ancieDne forme de
tou ; voy. Toun, 2.
Toqaaa ; voy. Toficaa.
TOQUE, pave : Die de toque, jour de
pave; jour oCi louvrier toucbe, re9oit le
salaire du travail de la semaine ou du
mois '; la pave est pour lui comme uoe
cc sainte » qui lui vient en aide ; il lappelle
SetUe-Toque. — uSainte-Touche>>, la fin
du mois. . . la fin de la quinzaine. . . A.
DKLVAU, Lang, verte,
TOQUE, Toncade, Um. sing.^bestiaux
Que Ton conduit, particuli6rement ceux que
1 on conduit k la montagne : Qu'ey, . . en
julhet, quoand arribe la toque, F. LAB.C'est
en luiflet, lorsque arrivent les bestiaux
conduits k la montagne. — En fr. « une
touche de boeufs », un troupeau de boeufs
gras qu'on am^ne au marcb^.
TOQUEMENT; voy. Toucament,
TOQUE-SENH, Toquessenh, tocsin:
Mandar los parropians, .. ab toqueesenh.
couT. s. Convoquer les paroissiena au son
de la cloche. — Voy. Orde, 1.
TOQUE-TOUCANT, tr^-rapproche,
en se touchant, cdte-&-cote. On dit aussi
Toc-a-toc,
TOR (Mont), masc, gel^e, forte ge-
1^; voy. Tourrade,
Tor; voy. Tour.
Toradge ; mtoe signification que Tor-
radge.
Torb, trouble : Las causes no arman"
cossen en torb, pUyt, debat, aroh. Que les
cboses ne restassent pas en trouble, pro*
c68, debat.— \ oy, Destorb, Destarber,
Torbar, troubler : Que vosire cor no
sie torbat. H. s. Que votre coeur ne soit
pas trouble.
TORCHE ; voy, Torchoo,
TORGHE-LOR6E; se dit lorsque Ton
fait bombance.
Torcbo6« masc, torcbe, fiambeau. A
la cer^monie fun^bre en l*honneur d'Ar-
cbambaud, on alluroa par centaines tor-
ches^ torchoos, siris (ciris), des torches et
des cierges. On ne pent dire d'une ma-
ni^re exacte en quoi le torchoo differait de
la torche.
TORCLE, fern., linge tortilla, en forme
de tampon, pour nettoyer la va^sselle.
TORGLOU, masc; m^me signification
que le precedent.
TORE, Topep, enlever, 6ter, retirer,
voler : Aqueg qui loprenera lo deu tore tot
se que 7ia. F, b. Celui ^ui le prendra (qui
arrStera le voleur, larcm en main) lui doit
enlever tout ce quMl a. Ung rqsm qui son
frayave torul. IB. Un chevaJ que son fr^re
TOB
avait vol^. Toro la garbe. bar. U prit [mh
leva) les gerbes. — Lo me gay negun no
vospoyre tore. h. 8. Nul ne vous pourrait
ravir ma joie. — Malguet, a qui sent Pee
abe torude I'aurelha. IB. Malchus,^ qui
taint Pierre avait coupe Toreille, — Arri
noU'Spot tore aus oeUU de la Bertat, puy.
Rien ne peut s'enlever (Stre cach^) aai
yeux de la V^rit4. — Voy. Toller.
Toper ; voy. Torrer,
Topop ; mtoe significatioQ que Tort.
Topn; voy. Toum.
ToPD, environ, vers : Tom la kora de
mieya noeyt. bar. Vers Theure de minnit.
Topn, bien de lignage, droit de lignage:
Jo domam terra per torn. p. b. Je deniaode
terre par retrait lignager.
Topnep, Topnia, lignager, retrayaat :
^0 podin tore lo torn ou tomiu. p. b. Ob
ne peut enlever le bien de lignage au li-
gnager. Tomer, dans le mAme texte.
Topo; voy. Tore.
Toponat, lambris. — , mouloreronde:
Los toronatz e las entalhaduras Dent h
temple era richementbit. PB, Les moulures
et lee cisdures dont le temple Mait riche-
ment beau.
TORR, masc. , gel^. On ^rit aussi tor.
Topp ; voy. Tour.
Toppadge, Toradge, emprisonnement
dans nne tour. — , droit de ge61e, — Anc.
fr. « torage », terme de coutume, ce que
les prisonniers payaient au ge^lier de la
tour oili ils etaient enferm^s.
Toppdle; voy. Tourele.
Toppep, TopeP, gardien d'une tour,
d*une prison, ge6lier : Torer de la torms-
tellane. arch. Gardien de la tour du cha-
teau . — Anc. fr. « tourier », terme de cou-
tume, ge61ier. — Cf. « touri^re », soeur
qui dans un oouvent fait Toffioe de por-
tiere. .
Toppop, culre, faire cuire: Poth^
torrer lor paa. arch. Qu'ils pussent faire
cuire leur pain .
TORSE, Topsep, tordre. Toursovy.
tQurcouy, je tordis : Que-^n iourcouy la ntA-
chere. KAV. Je roe tordis la m4choire.
Tiwrsut, tour<fut, tordu'«— Sens (or«& (sens
tordre), tout droit : Sens torse fiu soo hi-
latye tire. v. bat. Tout droit il va, vers son
village.—, forcer le sens : Torse lassatticiti
serjpiures. F. Egl. Forcer le sens des
Saintes Ventures.
TORT, tort, dommage, preiudice,
TORT, tors : Sedejoixe o {oris. P. b.
Soie floche ou torse. — , tortu, qui n'Mt
pas droit. Ana de tort, Aller de travcrs.
— Qu'ha cargat de tort PR. b* acharw
de travers. Ivrogne qui, sous le poi^s oa
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TOS
vin, fait des zigzags. — Tarty tortueux :
Sec lo tort camn, ps. (Le mdchant) suit le
cbemin tortaeux. — La gent male t torta.
IB. La gent m^cbante et tortueuse. — U
homi tort, un homme boiteux. Lou tort, le
boiteux; la torte, la boiteuse. Lou tort qui
noupoude bouiya-sqt^ dab Vescasse. v. bat.
Le boiteux qui ne pouvait se bouger (jn'a-
vec r^basse. — Nou y^ha nat tort qui twu
iy dretse, pb. h. II n'y a aucuu boiteux
^lli ne s*y dresse, qui n'y arrive tout droit;
il ne serait pas decent dlndiquer id le
ut. ) — On appelle torte, boiteuse, une
jeune fille qui a eu le malbeur de eboir
hors du cbemin de la vertu. Ce nom lui
vient de ce que, par Teffet gromssant de
sa cbute, elle a une d^marcbe peu assu-
re : Que tourteye^ dit-on, elle ooite. —
Voy. estaloade au mot Estaloat — Enig-
mes: Torte, galitorte, Qtu paste per debat
la porte; Ha mey de poU au hasaa Qu'au
caaf— Leu talos.vu, B. En se tordantet
se repliant, il passe sous la porte ; 11 a
plus de peur du coq que du cbien ? Le ver
de terre. ( Dans galitorte, le prefixe gali
renforce la signincation de torte.)'-Torte,
torte, oun ba^tu f — Oap-pelat, que-t JU a
tu f Tant qui torte seriy, Mey que tu cour-
reriy. — L'ayguee lou cdlkau. Tortueuse,
tortueuse- o^ vas-tn ?— T^te-pel^, qu'est-
ce que cela te fait? Quelque tortueuse que
je sois, plus que toi je courrai. — L'eau
et le caillou .
Tort«lar ; voy. Tourteya .
TORTIPli, au lieu de TorHpee,ho\'
teux.
Torture ; voy. Tourture.
Torturer, celui qui torturait. — Dans
F. B., horn torturer, bomme meurtrier; lo
torhurer, le meurtrier.
Torad, au lieu de torut, participe pass^
de Tore.
TOS, masc, auge. — Qulia bou tot. pr.
B. (n a bonne auge;) il est bien nourri.
Se dit d*un gaillard dont on admire Tem-
bbnpoint. ^^Lou toe de las /about. NAV.
L^au^e des favours, (oii, d'apres le cban-
sonnier, certains electeurs s'engraissaient).
— Tosset, dim., dans un texte de 1385.
AUCE.—Tos saledeTf IB., vaisseau de bois
pour saler.
Tosa, dans bab , monnaie de minime
valeur; peut-6tre « denier tolza. »— « Un
tousan », d'astbos. — Voy. Tolosaa,
To8-fonll]|, sorte de baquet servant k
eDtonner le vin : Ung tot-fonilh pet metre
lobu alas pipes, arch. Un «< baquet-en-
tonnoir >» pour mettre le vin dans les fu-
tallies. — t Voy. ffoujdlh,
Tosii ; m^me signif . que Tausii.
TOt
323
T08SS, fem.; voy. Tot.
TOSTA(Bay.), griller, cuire aufour:
Pan tottat, pain grille. Pere totle, poire
cuite au four. lao. ( Totte, syncope de tot-
tade. Urn. de tottat.) — Voy. Toutta,
TOTCHOU (Mont.), baton; voy.
Grounh.—Eap, {Arag.) « tocbo », barre,
pi^ce de bois ronde.
TOU; voy. Toun, 2.
TOUBAG, tabac: Qu'ey audit gran
brounitere Soil toubac e las naritz. lam.
J'ai entendu grand bruit (de chansons )
sur le tabac et les narines. — , vermou-
lure, pondre qui sort des trous faits par
les vers aux arbres et qui ressemble k du
tabac : U hau touhat, tout plee de toubac.
(Bruges). Un b6tre ^t6t^, tout plein de
vermoulure. — Toulnicas, au sens pejo-
ratif ; on se moque de ceux qui se bour-
rent le nez de tabac, en disant : Toubac,
Umbacas; La tanoque au naz, Tabac, vilain
tabac ; la roupie au nez.
TOtTBACA, priser, prendre du tabac
par le nez ; voy. Toubaqueya,
TOUBAGAS ; voy. Toubac.
TOUBAGOUS, de tabac : Naz tou-
bacousy nez plein de tabac, barbouill^ de
tabac. — Esquilhot toubacous, noix v^-
reuse. — Voy. Toubac.
T0UBAQU£RB, TabaquSre, taba-
ti^. — Naz de toubaquSre (voy. Naz),
Nez detabati6re.— Oamhia de tabaqu&e.
N. lab. Changer de tabati^re. Se dit des
gens qui, par int^rdt, cbangent de senti-
ment, de conduite, selon les circonstan-
ces. — (lis peu vent « avoir bon nez »; ils
n'ont pas de delicatesse morale.) — Yan
de iMhre qu'habS , u pore. Per la coude
qu'ett tierU hort; Aquiu qtChabi la touba-
quire, OH. P. Jean de Lib^re avait un
Sore, par la queue il le tenait fort ; \k
avait la tabati^re.— (Ce Jean de Lib^ie
est le Jan de Nibelo ou Jan de Nivello de
la chanson languedocienne ; cf. Eev, des
I, rom., 1876, p. 283-84; mistral. Diet,
au mot « Boufarello. »)
TOUBAQtnSROT, masc, dim. du
precedent ; Orb soun toubaquerot, y qu*en
suce ue prese. nav. 11 ouvre sa petite taba-
ti^re et il en aspire une prise. Ou dit
aussi toub aquerotCf f^m .
TOtTBAQXTETA, Tabaqueya, frdq.
de Toubaca. — Tabaqutya amasse, n.
LAEL Priser ensemble ; au f!g., en pari ant
de personnes que reunit la conformity des
gotits, entre lesquelles existe un com-
merce d'id^es, de sentiments ; « chacun
foumit de son fonds et profite de celui
d*autrui. »
TOUGA, Tocar, toucher. Toqui, je
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324
TOU
touche ; toquen, ils touchefit: itmctM, je
touchais; ioucart^ ii toochfra. Toque
la mamte, Cfuirmante brumets, ToqM& ia
manete A totm terbidou. dgsp. Toucbe la
main, charmante brunette, touche la main
k ton serviteur. Pour signiAer « aflaire
faite, march^ conclu », on dil ioqv^ ina«,
touche (dans la) main, toucckto maa, tou-
chez (dans la) main. — Toqm^pt si games!
Touches-y situoses ! d.b. C'^tadt^ dit*on^
la fi^re devise de Gaston-Phcebua ; il ne
laissa jamais braver impunement la defi
qu'elle exprime. Qui toca las mies ve$tp-
duresf H.s. Qui a touche mon v^tement?
— Tomca Ion bestiaa, toucher le hetail, le
conduire Taiguilladc k la main. ^- Touca
dines (toucher des deniersX recevoir de
Targent. — Touca^ terme de chasse : Act
qu'ha toucat (elle a touche ici), il y a ici
trace de la b^te.— TotKa^ toucher, emou-
voir: ArrS nau-p toucahe. Rien ne vous
emouvait. — , interesser, conoerner: Per*
sone a ^i ioca4se lo negoci. r. B. (8'il y
avait quelque) peraonne que Tatfctite ecu*
cem4t. — , sonner : Touca ¥<ik4-maria,
sonner Tangelus. Dtsptues laa (we-marias
son tocodes lo vespre, f.h. Depuia que les
u ave-maria » sontsoones le soir (defMiis
que Tangelus a et^ sonn^ lesoir). Fe to^
car SOS trompes e inshrnnentc. a. a. 11 fit
sonner ses trompes et (tout) ses instru^
menta.
TOUCAA, Tocaa, tocaa» sauioon-
neau: u Les petits somon^aux que Ton
uomme toquaas sur les lieux. >» mmku^,
Hist, de Biam,^.2^i,
TOUG ADS, action de toucher „ -*-
Toiicade de maa, poignee de maia : Que^
dan toucades de maa. Ils se doiU)onA(ils
echangent) des poignees de main.-^, cou^;
Si-m nes arrebira hu irouix de Vagulhadet
Bee t'en aplegaras quauque bere ioucade,
F. Past, Si tu me fais retonmer Tsi tu me
fais lever) le gros bout de raiguillade, tu
en recueilleras (tu en recevras) quelque
beau coup . — Quine toucade I'han dai /
Quelle fi'ottee on lui a doi^n^e I -^ Tou-
cade; voy. Toque, 2.
TOUCADlfii, que Ton peut, que Ton
doit toucher. — JDans le langage fami-
lier, gouyate toucadere, beau brin de fiUe,
jeune personne a£petiasaBjte«.
TOUGAJ>EHS, aiguillade pour pi*
quer les boeufs.
TOUGADOU, fern, toucadoure, celui,
celle qui touche, — , celui, celle qui con-
duit, qui pique lea bceufs. — Toy,cadou,
toucheur^ ceiui qui conduit la 0que / voy.
ce mot, 2.
TOUGADURAT, se dii dw ]^mn qui
TOD
en a touchd un autre daaa le fowt: Fma
totKodurat, pain qui a nne baisure.
TOUG ADURB, f4m . , effst da coo-
tact de deux choses.-^, babure do paiiL
TOUCAMfiMT, TOOUBmNT, at-
tonchement, contact. — Pour sigtriflar
que Ton metiait quelqa'un en* pOMessbn
d'une makon, oa Ini faisait loucher U
veETou de la pofte ; tneier en p999essm
per toquement dm borrolh de im pork:
texte de 1516. arch.
TOnCANT, tou<Aant; W^. Toq^e-
UmccuU,
TOUGANT, fern, toueants, tonchtnt,
touohante, qui toache 1* cttnr, qui komi,
TOUGASSft, qui a la mauTaise k^
tade de toucher, le « touohe-ii*toiit. n
Toucaseeyaifre, mug. , cefaii, celle qui tri-
pote ; vov. le suivant.
TOUGASSBYA, fr^. 6e Tfmea,im-
chtf trap, « tripoter, loucker k> tort et a
trarers, aux choaes et aiix geaa^ ^
TOUGAS6BTATRB ; voy. Ttm-
easae,
TOUGHA, terme familier, priser, pren-
dre du tabae par le oez.
TOUGHB, terme £amilier, forte p#ise
de tabac.
TOUGHIN (Mont.), naareassiB.
TOUGOU (Mont)^ neige qui se pvmd
et reate soue le sabot da marcheur.
TOUDB; Yoy. Toure.
TOUB; voy. Toun,2.
TOU6B, Toye; m^me sipHfieaibo
que Touys,
TOUONA, Tounha, cogner. — , hwr-
ter. — \oj. Enkmnha.
TOUONB, Tounhejem.y ooa^,.bo«e.
TOUGNOIJB, TounhoU, bosatfu— , fpros
\)ki^ avec des fruits . -*-, meta tfl^8ok«rd.
TOUGNUT, Temk^t, deSome tu
bosse. — U tougnut, un individu hMitd*e-
paulee.
TOUHA (Bruges), etSter ua ai^ie;
voy, Tohou,
TOUHBT; m^iBie signifieatiofi q^e
Tohou,
TOUI-H; voy. Tolh,
TOUIIBA, Tombar, tomber: Qiu
laspumes deufqec deus ostiuM cremats »
tombassen suus las bordes. archw Que- kt
flamm^hes de Tinoendie dee iaaiaoAf fi^
tombaasent pa« sur Us granger «
TOUMBAli^BLAT,. TOUlftBA-
MBNT; v.oy« Tombalhat; T^mhameal,
TOUMBAROU, Tomb(^aa, ftoffibc-^
reau : Fowta marU a ioumbarot^ Perter
de lamame^ tomb^reaux; Un earbM 4$
tombaroU ab le timoo. arch. Une otOBs^
de tombereau aTec le tioKm. On dmit
aussi tombarau.
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TOU
TOUBKBAROTJIfATRE ; voj. le sui-
?ant.
T0tM£lAR6tJIi£, tombelicr, ch^-
retier qui conduit un tombereau.
TOtTMBAROUIiSTA, tratosport^r
dans on tombereau .
TOUMBB, Tombe, tombe.
TOtTmBfiU, ToinMUy tombeau. B^th
un teite, art., Umh^ sjrionyme de ^^-
pulcre. ,
TOtJN, Ton, ton : ffaui tcmn; hant
ton, ton dlevj§. — Rdspovnou.,, dab uritoti
depnidom. ^. Egl. II repondit sur un tqh
(ieprud'homme (avec graritd).— Prvneu
gran toun, prendre un grand ton ; habe
here de toun, avoir beaucoup de ton, se di-
sent des personnes dont la raise est trop
elegante. la toilette trop codtglife, pour
leur condition.
TOtJN, TOU, To, Too, fto. td, t&ue,
loa.toe, taa; a^. possessif, ton, tal: Toun
ifrhidaa, ton serviteur; toun amie, tori a'flii
Toun, fdm., devant un mot commen^flfnt
par uhe voyelle ou h muette : Toun amne,
ioakme ; on disait anciennement ta afdme.
To fMont.), masc. et fto.: To pay, ton
pere; to may, ta mSr^. Lort iou, la tone, le
tien, Ik tienne, signiilent anssi ton, ta :
/vOM ton fray, ton fr^re; la tone nor, ta •
stfiur. Tou, to, tien : Aquet qu'tif iou. Cfe- '
lui-li est tien (est k toi). To ea lo mort,
H. s. Tien est le mort (Fenfent mort est I^
tien). Lo too poble. IB. Ton peuple. Los
too« oelhs. IB. Tea yeux. La tda via, ta
voie ; la toe gloria, ta gloire ; la tua animal
ta vife'. H. 8.
TOtJNE, Tone, tonnelle.-^, toxmelle,
filet 4 prendre des perdrix : PrenerperdU
ab tonHes (tones), p. r.(I1 etait d^ftndu de)
prend re d^ perdrix avec des tonnelles.
TOtJNB, Tone, tonne, grrande fataill6f :
^a pomada sh bessa per defflaut ds la tona.
couT. 8. Le cidre se rdparid'pstr ddfautde
la tonne.
TOUNK, Toner, tondre. Tounut,
tondu. *- Qu'em praubes lous pastous, Y
tounuts autaa raz que lous noustes moutous:
NAV. Nous sommes pauvres, (nous), les
pasteurs, et tondus aussi ras que nos
moutons. — Toftne las abelhes. n. lab.
Ch&trer la rache.
TOUNBDOTJ, Tonedor, tondeur:
Smokdor deforces de tonedor. arch. Emou-
leur de ciseaux de ioBTdeur. Dans DfiN.,
retonedor, arretanedbr.
TOUNIBUB, toniielier; voy. Toners.
TOUNBBllA, tonner : Cent, qmate^
hingts oanom cduntre tu tounerraben. v.
Bat. Cent qvftltre-vingts canons contre toi
tonnaient.
TOUB II
TOU
846
TOUKJBHRSTA, fir^. dn pr^^ent :
Laspensades sus lasquoausyou iy taiit de
hops touneireyat, Sttftir. Leif pens^es sur
lesqi^eHes j'ai tant de foie tonne.
TOTJN^T, Touneyt, Tottet, Tonegr*
tonneau : Tot^na plee de bit, Tenneaii plein
devin. Boeytem,, . lous totmdj^te. KAV. Vi-
dons les tonneaox. Tonet, dans cout. s.
Toneg ab beuratffe, Dibf . Un tonneau plein
de boisson.
TOX7NHA , TOUNHB ; voy . Tougna,
Tougnle,
TOUNHOLB , TOUNHUT ; m^mt
signification que Tougnoh, Tougnut,
TOUPI, ToHpii, T^ii, pot de teWe.
Toupiot, dim. Toupias, aug. Hica iou toui-
jrii au hdec. Mettre le pot au fen. Per ga^
rir loS eaxttUs, prenetz hun (un) topy nau
ho (o) bielh, e botatti hy sabia e maiorOna
e de totas bonas gerbas e mia (mieya)
pinta de bit roge, efetz lofott bori,,, akch.
Pour gn^rir le mal des grosses dents,
prenez un pot neuf ou vieux, mettez-j
sange, maijolaine, toutes bonnes herbes
et demi-pinte de vin rouge ; faites-le fort
bouilfo (Cf. Gram, b4am,, 2* <5dit.,
p. 1 18). — La garie au ioupi. La poule au
pot .— Toupis de Oaros, Doutze per (rente
soos, D. B. Pots de Garos, douz6 pour
trent^ sous. La fabrication des pots de
terre fist Tindustrie particulidre du vil-
lage de Garos. Au prix fix4 pour cette po-
terie, on voit qu'elle ne se distingue ni
par la quality de la matiere, ni par Tart
aveclequel elle est travaillee . — Le pro*
verbe fr. « bdte comme un pot » a pour
equivalent dans notre pays nau coum u
toupi de Oaros, neuf (niais, sot) comme
impot de Garos. — , bassin: Modbsera lo
topiide man lavamen^t']. PS. Moab serale
bassin de moa ablution (le bassin o^ je
melaverai). — Toupi de hum, Un pot (plein)
de fum^e ; de vaines promesses, des illu-
sions. — Bente de toupi, ventre de pot Le
« ventfu» de B^ranger; abdomen protu-
berant, toujours avide de copieuses re-
fections. — Toupi malau (pot malade) ,
tftte f^lee. — Toupirpoudat, pot cassd. Au
sens dufr. « vieux meuble >», denomina-
tion populaire appliqu^e mechamment k
un vieillard, k une personne impotente,
inutile. To soy topii podat, PS. Je suis ppt
cass4. Psaume xxxiii, 13 : « Factus sum
tanquam vas pecditum. » — Ha toupiis,
PR. B. (Faire des pots). Etre mort; un
pot cass^ et un cr&ne ont quelque analo-
gie. Ouncou ! puixsque Mtz dounc (atpis,
Boste hereti que ditz tant pis I nav. Cher
oncle, puisque vous ^tes mort, votre hd-
ritier dit taut pis I
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326 TOU^
TOUPIABE, f^m . , plein un gros pot ;
voy. Toupie,
TOUPIAT, plein un pot ; voy. Toupi.
TOUPIE, fern., grand pot de terre oCi
Ton met, pour les conserver, la graisse,
les salaisons.-* Hica-sgreix a iaa toupies.
PROV. Mettre de la graisse dans ses pots;
s'approvisionner, 6tre pr^voyant, ou « faire
ses choux gras. » — Toupioie, dim. Tou-
piasse, aug.
TOUPI&, Topler, potier. Dans d^n.,
topiere, femme qui faisait, qui vendait des
pots de terre. ,
TOUPII; voy. Toupi,
TOUQUBT,se dit d'un chien de
meute ; low caas touquetz, les meilleurs
chiens d'une meute, les « clefs de meute »:
Lou c^bi, dous ccuis touquetz, Coum u glas,
enten lou kourbari. K. lab. Le cerf entend,
comme un glas, le hourvari (les aboie-
ments) dela meute.
TOUQUBTBS, fem. plur., petits at-
touchements, leger contact. — Avec le
verbe ha, faire, ha touquetes, s'approcher.
TOUR, TooP,(anc. tor, iorr, too,to?io),
tour: La grane tour deu cast^t. La grande
tour du ch&teau. Meter en la torr. bar. En-
fermer dans la tour. Au foniz de la toor,
F. B. Au fond de la tour (dans la basse-
fosse). Es la too qui-ns goarde e qui'n$
crob. PS. II est la tour qui nous garde et
nous couvre. Sus la toho petite, bar. Sur
la petite tour (anc. chateau de Coarraze).
TOUBAQUE (Garlin),buse commune;
voy. Toure.
TOURGEDOU, Torcedor, tordeur ;
tourcedoure, celle qui tord.
TOURCOUY ; Je tordis.
TOURGUBE, Toursude, fem. <3e Tour-
cut,* voy. ce mot. — , subst., torsion.
TOURGUT, Toursut; participe pass^
de torse, tordre,
TOURD, masc, grive. — Lat. a tur-
dus.» — Lous iourdz de Yuransou, D. b.
Les grives de Juran^on. On attribue & la
qualite des raisins le goilit delicat que Ton
trouve aux grives engraissees dans les
vignes deJuran^on. Tourd pouralhe, helle
giive, grasse comme si elie avait ete nour-
rie k la voli^re (jpouralhl), Tourd eapanhoU,
grive espagnole, le mauvis. « II arrive en
grandes bandes vers le commencement du
mois de novembre , aux premieres attein-
tes du froid.» palassou.
TOURDOULH(Bay.), travouil. —
Voy. Cousseye,
TOURBOULHA(Bay.}, travouiller,
mettre le fil en dcheveau.
TOURE, buse, oiseau de proie. On dit
aussi toude, tome.
TOU
TOURJILE, Ton*61e, tourelle.
TOURN, Torn (du lat. « toraus »),
tour, mouvement circulaire; promenade
de courte dur^; circuit, circonference.—
U maynatye deu toum (un enfant du tour),
un enfant de I'hospice. — Dus toms per
filar. ARCH. Deux rouets pour filer. —
Ung torn de corau qui seriper Jhebar pey-
iuraus. IB. Une ch6vre de ch^ne qui sert
pour soulever les poutres. — , instrument
de supplice servant peut-^tre & la stran-
gulation au moyen d'un tourniquet: In-
strumentz de ftrr abhominables, cum V'H
frees e toms, per meter en prison e a nort
las gentz; 1398. arch. Instruments de fer
abominables, comme sont freins (chatnes)
et « tours », pour mettre les gens en pri-
son et k mort.
TOURNA, Tomar, toumer. — re-
venir : Que s'en ane e nou toume pas. QuH
8*en aille et ne revienne pas. Sens covnget
partit, Qt^ toume sens embit. VROV. Parti
sans cong^, il revient sans invitation; voy.
Counget, — , rendre, restituer : Nou tovmf
pas so qui I'han prestat. 11 ne rend pas ce
qu*on lui a prfite. Restituir e tomar. bab.
Kestituer et rendre. Que tome laolhe im}*
doble. H. 8. Qu'il rende la brebis au qua-
druple. — Si toumabetz las causes oun
iren. Si vous remettiez les cboaea (k la
place) od elles etaient. Toma ton cooid
en la guayna. h. 8. Remets ton epee dans
le fourreau. — , ramener: Tomefenfcad
ab sa may en terre de Judea. is. Ram^ne
Tenfant et sa m^re dans le pays de Judee.
— Lo tome aus seps, bar. 11 le remit aux
fers, — L'angel toma Abacuth en sa terra.
H. 8. L*ange reporta Habacuc en son pap.
— , donner de retour (compensation dan?
un echange): Quoant me toumaU ^ Coi^-
bien de retour me donnez-vous? — Tourm
mounede, donner la monnaie d'un loais.
d*un ecu, d*un franc. — , traduire: Torm
lo ebrayc en grech. h. s. 11 traduisit I'he-
breu (les livres hebreux) en grec. — , chan-
ger : Toma Vaygua en vii. ib. (Aux noces
de Cana, Jdsus-Christ) cbangea Teaa o.
vin. — , se changer: Tristessa tomara fs
alegrie. IB. La tristesse se changers tii
joie. — Touma-8, revenir, au sens 06 Tod
dit en fr. « cela revient au mdme » : Tcul
blat que-s toume harie. prov. Tout ble re-
vient k farine. « L*un vaut Tautre.)* — »
riposter, repousser vivement one iiyure,
un coup, etc.: Toume-t a qui- f ha covJui-
teyat. Riposte (de souffletsj k celui qui t'a
soufflete. — (Que TEvangile nous le pa>
donnel) — Que-s toume f De quoi re-
tourne-t-il? Que se passe-t-il? — Au jec,
quelle est la couleur retoumde? — Tounta-
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TOU
$'y, y tevesajt, au 96ns de faife ce qua Ton
a <M9i fait: Que fo$ $aby de no «'t tomar
j»2iM»^6A]i.Qu il flit sage (qu'il prtt garde)
de n'y plus revenir. — h'tn touma ou
Umwit'^^m, se retirer, s en retouruer :
TQma-4'tn^ H. &« RetLre-toi« retoarne dans
tamaison.
TOURNADOU) Tomador, celuiqui
tounie. — , celui qui rend, celui qui doit
rettiUier.
TOURNS, monnaie d'un louis, d'uo
^cOy d'un franc. ^-, retour, compensation
dans un echange. — , retoume, carte que
Ton retoorae ^ qui determine Tatout. —
Voj. TowmM.
TOURNJIi, Tom^r, toumeur, qui fait
des ouvrages au tour. On dit aussi taur-
imr, du fr. « toumeur. »
TOUBNA, ToroAe* masc., division
d*aD champ, sole. D'ordinaire, les terres
labourables sent divis^s en trois soles,
Umrnes: Tune pour lefroment, Pautre pour
le mais, Tautre en jach^e. En la pesse de
krre m ha due tomees, AROU. Dans la pi^ce
de terre il j a denx soles, — , carreau de
jardin. — , lextremit^ du sillon oil le la-
boureur fait toumer les bcsnls. — , allee,
bordure de champ, de vigne.
TOUBNK-GORS; dans la valine
d'Ossau, apr^s un enterrement, on revient
k la maison mortuaire pour reciter une
pri^re; c*est le toume-cars.
TOURNS-BOT, retoqr de dot, droit
de retrait d'une dot, retour de la dot aux
heritiers de T^poux mort sans posterite.
TOURNEJA ; mdme signification que
Toumeya.
TOURNAIiIS; yoy, Pa$8eli$.
TOURNES, Tornes, fern, plur.,
retour, compensation dans un ^change :
Ave pagcU de tomee per la mee halence de
Voetau, AACH. ( Ce qu'il) avait paje de
sonite pour la plus-value de la maison.
— Voy. Toume.
TOURN&S, Tornte, toumois (an-
cienne monnaie) : Liure toumese, livre
toumoise. Ung tomes de las miflor de lis,
▲BCH. Un toumois des douze fieurs de lis.
TOURNEY, Topney, toumoi: Lo
rocii quiportave I'omi qui ere armatde Var-
ies deu tomey. H. a. Le cheval qui portait
lliomme qui etait arme des armes du tour-
noi.— Voy. Toum^ament,
TOURNEYA, Tourn^a, Tornejap,
toumer. Dans f. EgL, avec sej pronom :
De sajortune leu {leu) se tomeja I'arrode.
La roue de sa fortune touma vite. Afey
rede que Um benlQ larrode se toumeige
(kmmege). ib. Plus rapide que le vent, la
roue (dtt moulin) ^uraoie.— , r6der. —
TOU
327
Dans PS., avec on complement direct (faire
le tour de) environner : Tomeiat m'a deus
caas la trouppa.,. La troupe des chiens m'a
environn^. — La clara luiz dont.,. es tor-
neiat. ib. L eclatante lumi^re dont tu es en-
veloppe.
T OURNB TAMSNT, Torneya-
ment, toumoiement. — , toumoi: Mossen
lo vescQmpie deu far torneyament a Casteg-
Geloa. F. B. Mgr le vicomte doit faire tour-
noi k Gastet-Gelos (ancienne residence
des vicomtes d'Ossau).
TOURNIU, Tomia, celui qui exerce
le retrait successoral; voy. Tomer,
TOURNS, dans la locution a ioums a
hours; voy. Bours.
TOUROUMBOLE, trombone : Quin
hourbari/,, Clarinetes, Hmhales e touroum-
boles ! LETT. ORTH. Quel hourvari I Cla-
rinettes, timbales et trombones.
TOUROUMBOLES,fem. plur., sorte
de bouillie, pd,te de farine de mais ; voy .
Broge. On dit k Eysus : JEhns tourounibo'
les soun clares; Pren ei quoartau, Boutey
harie e hique-y sau. La bouillie estclaire;
prends le quartaut (le sac), mets-y (a la
bouillie) de la farine et mets-y du sel.
TOUROUN ; voy. Turou,
TOUROUNGE , Touronge, fem., ce-
drat, gros citron: Cargue de iouronges,
miugraneSf limoos. p. B. Charge de c^-
drats, grenades, limons. — Esp. a to-
ro^ja. »
TOURRA, geler. Que torre, il g^le ;
que tourrabey il gelait. Despuixs tourra.
PBY. (Depuis geler), depuis qu'il g61e,
depuis qull a gele, depuis Thiver. — Si
nou torre per la Cayre, Paa ni bi% iwu y-
ha goayre, prov. S il ne g^le par la Chaire
Qe jour de la f^te de la Cljaire de Saint-
Pierre), il n'y a gu^re de pain ni de vin .
(Jour de la fete de la Chaire de Saint-
Pierre — Rome — , 18 Janvier ; jour de
la fSte de la Chaire de Saint-Pierre —
Antioche — , 22 fevrier. — Amourous
tourrat. lbtt. orth. Amoureux transi.
TOURRABE, gelee, congelation de
la rosee, grand froid qui glace Teau:
IQuoand) I hibhr hi trop aou bourreu Dah
la tourrade e la neu. n. lab. Quand Thi-
ver fait trop du bourreau (est trop cruel)
avec la gelee et la neige. Que hasse lour^
rode ou calou. Per dessus tout bole VAmou,
DESP. Qu'il fasse gelee ou chaleur, par-
dessus tout vole I Amour . — Lou darrb
de heure. La garie s'emporte la tourrade
aupie. PBOV. Le dernier (jour) de fevrier,
la poule emporte la gelee a son pied. Ge-
neralement, d6s la fin de feviier, les grands
froids sont passes.— Au mSme sens : « A
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328
?0I?
la Saintfe-AgathlB'(51^vii6r)', Teau dfeftcteid
le petit chemin. » llBitd dans le canton de
Fribourg. Bomanictf vt, pp. T7, 89.
TOURRAT ;■ voy. Tomra. -^, torr^-
&e : Pditkt tourrat; pllte de farine de ilife^s
torrefiee. — Voy. Paste- tourrade.
TOURRBTE, Torrete, tourelle :
Crohirla iorfeta de la vit (bit), art. Coti-
vrir la tourelle de reScalififr (lA' totirelle
otx est rescalief).
TOtJRRIX, masc;, 66upe k I'oi^nbn,
soupe a Tail. — V6t. Ohliat (plbS usite).
TOTJRROtJEH^ glace, verglafi: Lou
me tourroulk s'Mf foundiit. lam. Ma ^lace
s'est fbndue. _
TOURROUM-BOtlRROTJM, oYio-
matopee, brdnle-bas, an sens de boole-
versement. ffa tourroum-bourroum, ren-
verser, briser. — Dans CAV., le cardinal
de Richelieu est ainsi quallfie : Cardinal
de tourroitm-bourroum . — On dit atissi
Sourroum-bourroum .
TOURS Bl>OU; voy. Tourctdott,
TOURSOUGAU, soache, trortc d'dr*
bre avec les racines. — , uil ittdivldtf de
conformation irr^gnli^re.
TOURSUBS, Tourcude^iCft^iOtL. — ,
entorse.
TOURTB,tourte, p&t6, gfos p^^ ftour
repas de f^tes, aux villages.
TOURTE, mdme signification q\le
Tourth-e.
TOURTKRAYRE, qui fait, qlii 4^d
des tourtHz, tourteaux ; voy. TowrtM.
TOURTfiRE, tourterelle, |
TOURTto,tourteau, sortede giteau: j
Tourtkt de Morlaas. d. b. Espece de pain
moUet et de gateau. Au retour du marchy*
de Morlaas, on ne manquait jamais d'ap*
porter quelques tourteiz pour les enT^ts.
TOURTfiT, masc, pi6ce de boid en
demi-cercle, qui surmonte la qa^nmiflle
appeld Hourcere ; voy. ce mot. Canavlou
(Ossau) a la m^me signification que Tour-
tit; voy. aussi Armet.
TOURTETA, Tourt^a, Tortelar,
boiter. — (Ossauj, se dit de la fa^on dont
marchent certaines personnes embarras-
sdes; voy. Tort., 2. — Mas camas torteian.
PS. Mes jambes clochent.
TOURTIMAGH, terme de moquerie
par lequel on designe un boiteux.
TOURTOUS (Vifc-Bilh), masc. plur.,
cordes avec lesquelles on rattache an char
la perche etendue au-dessus da tas de foin
ou de paillequ'il porte.
TOURTtJGUB, Tariugue, tOrtue.
TOURTURB, Torture, torture,
g^ne, souffi'ance excessive. — , torture,
tourment que Ton faisait souffrir aux ac-
TOltJ
aisds, par ordre de justice, poor les obli-
ger k confbsser la v^rite : Prod^dtgin a
gwition e tdrture inhmMMmeni. «. K lis
prooMaBi (its mettent) iiakumaiiieBKnt a
la question €t k 1a torture.
TOU8, tour: Maehmie 4>u#^ AMvaise
toox.
TOUSE ; m^Me siginfU. qftte^ Tma-e.
TOU8SBYA; voy* Ibumi.
TOUSSETAYRS, tousseuf, im^
seuse; <ielai, ceile qui tOBsse BouveBt.
TOUS8I, tousser. ToHssepa, i(ms$^,
inehoatif et fr^quentatif-.
TOnS8IDB ; Yoyi le euitvittt;
TOUSSIT, masc, Tou$Me,(€iai., ac-
tion de touBser; bmit que oaase la toux,
tout : SangloMU, tou$sH$ . p. Bgl. Hoqueo,
toux.
T0TJS80U ; voy. Tie.
TOUSTAi TMtM, tbtk I m-ht Urn-
ta(yoy. A-ueate). Flak-lft r6thr (fnis rtkir
Toie). Tostat h debenmin^at. h. d. llftde-
vaient le manger (I'agneaa) rOti.— Vov.
Tosta.
TOUBTABR, tranobe de paftn ou de
« mature m r6tie.
TOUSTABBRB, TMtaddr^, rdtie-
soire.
TOU8TBMP9, Tostemp#, toojours.
Tu$temps(Btif.). Gardahe Ufgtetnpe^ h To-
hemagU. H. si (Josru^) gardait tDQjours le
Tabernacle.
TaOT-AR»,' t«>ut k l%Bure.'
T0tJT-DO%r,' presque,' k peine, to«t
juste : Ta-n dis^ v^ mfyvti tokkt-^oy, que-^m
bey. CAV. Pour en dtro un wf6t, tout juste,
je les vois. — (Orthez), k rinstant.
TOUTB8 (toutes) ; dans la locutioD
a las toutes av«o le verbe eeta, ^tre : E$ta
a las toutes, ^tre a bout de reesoureM ; »
dtre a toute exti*emitd.
TOUTB8BETZ, aue. T^tatbets,
toutefois.
TOUT-B8CAS, en toot cat, -tout an
plus : Maun noum, ma renotrmmie, N^u^p
podin tout-eseas serbi que de parade. aiW.
Mon nom, ma renommee, ne petivent toot
au plus vouft servif que de motttre.— Dans
le Rouergue : « Taut escas, tant sok peu,
uu peu, k peine . » IJict. de vayss. <]ftfi a vo
}k utt mot basque escoB, avec ^pai^gtie —
Dans le Gers, Toutiscfis, tant soit peu.
TOUT JABfES, Toute jamesy voy.
James.
TOtlTOUGK, Tbtitofm^ (Osaau), en-
fant g&te: Toutounh de la counirade. sad.
Enfant gat^ de ia contree. — Cf. dans 4
Miral Moundi, Toulouse, 1781; « ttmst&n >»,
mignon, fanfan, poupon.
Tout-Poderoos-; voy. Ponderous.
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TOT
To ttt-Po tent ; Toy. Fatetti.
TMIOTJ, de mdme,'tDut de'm^ma^ ita«-
pendaot; n^aDiBoins. Tmitu eoum, d^m^^
que: ToHtu coum ^umA Mfikfe pas a >tt
d'ahi tout, si nou m'aheB^ i^ntu arr4 S€ §o
qui-m das nau-m pat piadze. si no%ht das
ht-msdieh. nc. De mSme qa'il ne le cufft-
rait pas d'avoir tout, si tu ne m*«vaMi, de
mtoe rien de ce que ta toe donnes ne
peat me plaira^ si ta ne te donnes pas toi>
tndHie.
TOUTYOUR (Bay,), toegours.
TOCTAA, Toyap, terrain -olos dans
lequel on laiase crottre rajodo, la fbug^ne
etantres plaotes spontanee« dont on se
sert poor la oompositioD des fiuoiers* j .
BKRQERBT.— • Notre Touyaa est le «toiaf )>,
improprement defuu par LUCHiUitB « en-
droitoA setrouvela tuye (foug6re).» Re^
cuml detex tesde I'anc. dial, gasocm, p. 198.
TGCYAGU&, qui ost au miiieu d^
Umyaas* Sobriquet des habitants du viU
lags de Balanaun : Touyapuh de Bahti^
smk. ]>. B. 11 y a dans ee village beaocoup
de Umyaas, »^ Voy. Brans.
T0UYB5»Toye, Tau^e, ajonc marin,
uleoD europcRus, plante heriss^ d'epiaes.
PALASSOu (Mhn, p(mr sertrir A Vfrnt, nod,
de$ Pfr.), Aqtun n&uif/^ m nmmeni ni
tnilhi,ines arrS mt^ qitfiA9titye4 brane.pm-
Li il n'y a ni fromeiii «i millet, mais rien
pins ou'ajono ethruy^e.-^Estaquan (ss-
tooan) lo rods a une toya. bkb. lis atta^
ch^ent le obeval a une touffe d'sjoncs.-^
Sou am pas trop usa la haus, si bolin que
<mpe la touys* PET. U ne faut pas trop user
la £aux, si Ton veut qn'elle coupe Fajomr.
Se dai proverbialemesit au sens de « Qui
veut v(^ager loin manage sa monture. *-
Qu'ey coumitmyes, p. II est codame igoncs.
In iadividu qui a un caract^re desagrea*
ble, pea conunode. En fr. « herisson », f ^
dans le langage pop. « un cnn », il epit
comme uh orin. —^ Dans son Diet,, hom-
NORAT dit: « Toif/a; Jasmin, qui emploie
te mot, lui donne pour equivalent fr, ihuie, ,
qui nest pas fran^is.M — « Tot^agape-
iita, nom toulousain du gen§t anglican.-r
Bsp. « tojo », esp^ce de gendt sauvi^e.
—Voy. LiTTB^, Diet, « thuie », et au isitp,
Ktuie.M
TOUTOT, fern, tauyots, dim. du sjlm*
vant.
TOV (Moat.)> fern, toys, pelit garQon.
petite fille. — , jeane gaiv)n» jeune nlle ; U
hit tsy, on bean gara, Frssque teye. P. Uae
fralche jeuoe ille. Toys d'Aa^, d. b» i.es
beaux gars du village d'Aas. -^ Lou toy,
dans la plaine, signifie le montaxnard, le
pasieur: B'hahe r€dO¥ iou inyiUfi hoec
TRA
329
haa mieye bite, ski. Lc pasieu)* avait bien
caiapn (de dire),: le (eu vautmoltie vie.—
Gf. -<c Toza. . . » mabgabrok. FiUe^te. -—
<c Touse de belle fa^on », dans j&Ajh dk
NBiTYiLLfl. Jeune fille de belle fa^on. —
Dans Ch, Or, alb,, edit. iP. U^ybh, « li
tos, las tozas.w
Toyaa, Toyar; m^me signification
que Touyaa.
Toye; voy. Touye.
TO YE, fem. de Toy; voy. ce mot.
TliAy jeu d'enfants ; avee le verbe ka,
faire« ha au tra, jouer aux quatre coins .
TRABA, entraver, mettre des entra-
ves : Traba lou chihau. Entraver le che-
val. — Mettre obstacle, barrer : Varanlie,
au sou Jiialat, que-u traba lota camii, f.
LAB. L'araignee avec son filet (ses fils) lui
barra le cbemin.— Mey pressat, mey tra-
bat, FBOV. Plus presad, plus ew^6tre(Plus
on se presse, plus on s'embarrasse) . —
Lengui'trabat, qui ne peut pas ariiculer,
qui ne peut dire mot.
TRA3ABS; voy Tramade.
THtABAD^, masc, enrayure, ce qui
sort a enrayer les roues d'un char; lous
eselops, les sabots, les deux pieces de bois
courbes du trabadi,
TRABALH; voy. THbalh,
TRABALHA, TRABALB^LDOU ;
voy. Tribalka, Tribalhadou,
TBABALHOUS, masc, les cordes
(]ui dans un metier k tisser sont entre la
Usse et les pedales .
T^lA^ATfiN (qui met des entroves),
g^nai^t, tourmentant, tracassler: Aquel
quey trabatin !„, Dab et nou y-ha mouyen
d*habi drii} de repaus. nay. Celui-lA est
tourmentant ! Avec lui, il n y a pas moyeu
d*avoir un pen de repos.
TRAJQiATilSS, Trabateutz, chevrons,
combl^. Aus irabatkSi sous le toit. — Aus
trabates d'u ceu plaa oaut, nav. Au haut
d'un ciel bien chaud.— « Trabatel », so-
Uve, a<>lLveau. l. p. a,, Dict^ JJa/ngMed^^r,
TRAJft^) entrave, les entraves': iou
chibau qfi'ha la trabe, Xe cheval a les
entrayes.
TBAJ^tS, Trover (VioBilh},travers;
voy. Tr4bM*
TRABESSA, Trauesm (Vic-Bilh),
traverser,
TR^A^SSAJDS, Traueasade (Vic-
Bilh), l;ravfrsee.
TRA9ESSETA, aller, marcher de
travers.
TRABUG, TRABUCA ; voy, Im-
bue, Trebuca,
TRABlQGADEi; mSm^ signification
que Trebucade,
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330
TRA
TRAG, trac, allure du cheval, du mu*
let. — , trace, pisle des bStes. — Qu'eda
86 perguen, tout a trac (hum en caminant
lo limcui, PS. Qu'ils se perdent (se consu-
raent), comme le lima^on (se fond) en che-
minant. — « Quand la limace au dos qui
porte sa maison Laisse un trac sur lea
. fleurs. . . RONSARD.
TRAGANAR, tracassier, turbulent,
vaurien. — Cf. portugais, « traquinas »,
turbulent, tapageur.
TRAGASSA, tracasser : L'esberitpas-
serou tracasse passkre dens I'herhete,
MET. Le petulant moineau tracasse sa
femelle dans Therbe naissante.
TRAGH AM AND, fern . trachamande,
tracassier, brouillon, personne indiscrete
dontles commerages coramettent les gens
les uns avec les autres : Preserhatsi^-me...
d^aquetz homis trachamans. IM. Preservez-
moi de ces hommes tracassiers. On dit
aussi truckemand. — Dans d'astros, » tra-
chamant, truchomen », interpr^te.
TRACH A M A NDBRIE , tracasserie,
commerage. On dit aussi trciehamaindis,
masc.
TRAGHAMANDEYA, faire, dire
des commerages.
TRACHAMANDIS ; voy. Tracha-
manderie,
TRACT A, Tractar, traiter: La$
causes qui enter mi,, . e vos,,, fonpar-
lades e tractades enhhc d'Ortes. (Collec-
tion DOAT, V. 214, f^32). Les choses dont
il fut parU et traite entre vous et moi au
lieu d'Orthez. On dit aussi actuellement
tratta, treta, — Dans H. 8., Iractar mau
centre, (traiter mal contre), desservir
quelqu'un.
TRACTAMENT, Tretament, traite-
ment. — , arrangement apr^s contestation
et discussion : Per tractament e composi-
tion. ARCH. Par arrangement et composi-
tion.
TRAGTAT, traite, participe pass^ de
tracta, traiter. — , subst.: Traciat qui fa
feit enter los reys de France e d'Anglaterre
(Collection doat, p. 214, f^ 32). Traite
qui fut fait entre les rois de France et
d'Angleterre . — Actuellement on dit aussi
tretat,
Tracti, traits. Esser en tractis, dtre en
conventions, traiter : Eg e lo baron eren
en tractis, bar. Lui et le baron avaient
traits ; (il y avait en entre eux des con-
ventions).
TRADI, Tradir, TraM, trahir: Un
de vos autes me tradira, H.s. Un de vous
autres me trahira. Ha tradit Judas lo
FUhde I'omi, IB. Judas a trahi le Fils de
I'homme.
TRA
TRADITIOU, Tradition, livrai«0D.
action de livrer, de mettreen possession:
Tradition de las pessas ineantades, r. h.
Mise en possession des pieces (de terre)
vendues k Tencan,
TRABUSI, tradoire.— ', tradoire, citer
devant iin tribunal: Per tradusi-n,,,, a
Vinquisitiou. F. Egl, Pour le traduire de-
vant rinquisition.
TRAFIGANT, marchand, commer-
Qant: Marchands trafiquants (traficant)
de sau. P. B. Les marchands faisant le
commerce du sel. — (En 1653, ils dt&ieDt
tenus de vendre le sac de sel k 22 sous \]i
toumois k Salies, Orthez et Navarreax).
TRAFIOUB, f^m., trafic, commerce:
L'art de irafique de marchandises. m. o.
L'exercice da commerce des marchandi-
ses.
TRAFIQUA ; m^me significatioD que
Traficant, — Un couplet popolaire donue
aux marchands de laine de Sainte-Co-
lomme la qualification de trc^fiquh. A ee^
taine dpoque, un chemin devait dtre ou-
vert sur le territoire de leur commune.
Les travauz projet^s ne fnrent point exe-
cute. On s'en r^jouit, parce qu*on poa-
vait ainsi continuer k ramasser snr les
ronces des sentiers dtroits les brins de
laine que les troupeaux y laissaient en
passant : Bee soun eountentz, lous trafiqwt,
Que lou camii nou*s hasse, Ta que lesgout
deus pUixs Caye sus las saques. Us sont
bien contents, les marchands de laioe,
que le chemin ne se fasse point, i^n que
ce qui pend aux haies tombe (soit mis)
dans les sacs, lis savent maintenant, saos
doute, qu'il est plus profitable d* avoir uo
chemin oue de ramasser quelqaes brins
de laine le long des buissons. D. b.
TRA6EDIB, tragedie. — , syno-
nyme de paatowrafe (voy. ce mot),pito de
7 th44tre joa^ dans les villages par les
pay sans. — L'anei^ tragecUe d'ArUgve-
louiaa, Pancienne tragedie ( da village
d*Artigueloutan ; Lapastourcded'ArHgrtt-
loutaa, la pastorale d'Artigaelontan. d.
B, II est probable que c'^tait one senle et
mSme pi4ce de th^tre : nous n'en avons
trouv^ d 'autres traces que ce double titre
avec rindication de deux morceaux chan-
tee, — « Noel sur Fair de la Fa^touraU
d* Artigueloutaa : Adieu done tyran Antio-
cus ; — No6l sur Tair de Vcmeiemne troff-
die ctArtigueloutaa: Notre general vain-
queur.w hbnri d'andichon, NoeUehoisit-^
sur les airs les plus agrSables, les plus am-
nus et les plus m vogue dans la provwct
I du BSam,
j TRAGIDOU (Ortiiez) ; voy. TVaydw.
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TRA
TRA6INA, Traglnar, voitorer,
transporter des marchandises ; voj. Tray-
nar, — Esp. « traginar. »
TRAGINfi, Traginer, Treyiner,
voiturier. dbn. Tragmerg qui carreyen vin,
oil, etc. F. N. Voituriers qui charroient
vin, huile, etc.— Esp. « traginero.»
TRA60U, coup, gorg^e : A cade cou-
plet, hou tragou de bit, F. lab. Apr^s cha-
que couplet, bon coup de vin. — Esp.
« trago . »•
TRAHA, tirer, au sens p^joratif :
D'oun a trdhat so qui-ha f D'oii a-t-il tir^
ce qu'il a. — , tricher.
TRAHI ; voy. Tradi
TRAHISOn, Trahition; m6jne si-
gnification que TrayHou,
Trahut, tribut : Lo trahutqui la terra
d*Espanhafaze a Roma, h. s. Le tribut
qoe le pays d'Espagne faisait (pajait) k
Rome.
TRALH, masc., suite de marques de
pas : Si quauqu'u hoii camina sus lou
me tralh, IM. Si quelqu'un veut cheminer
surmes pas. Trad. deTev. s. ¥ATH.,xvi,
24. « Si quelqu'un veut venir apr^s moi.»
— , trainee.
TRAIjHE ; voy. Tralhou,
TRAIjHES, traces de personnes ou
d'animaux. — Voy. Re^se.
TRALiHOlI, Tralho, morceau (de
bois) : Cincq tralhos petHz per far pies de
taule, ARCH. Cin(^ petits morceaux de bois
pour faire des pieds de table. — Tralhe,
tranche longue et ^paisse : Dues iraUies
de cam, deux tranches de viande.
TRAM A, Atrama, tramer : Ung aunet
de Hi tramat d'estope, arch. Une pi6ce de
toile de lin tram^e (de fil) d'etoupe. Una
tabatha goamida de Hi e atramaae de es-
topa. IB. Une serviette garnie (ourdie) de
lin et tram^e d'etoupe. — , tresser.
TRAMADE, au lieu de trabade (m
pour 6/ voy. ci-dessus, p. 35), trav^, es-
pace entre deux poutres d'un plancher.
TRABIALH, filet (a mailles).— Voy.
Atrafnalha,
TBAMALHA, tramer . — , former une
intrigue, des menses secretes.
TRAMALHATRE, celui qui trame.
— , celui qui manigance.
Trames, prefixe, au deU : Trames ay-
9^t nom de maison, devenu nom de fa-
mille. Dans DfiN. Trames- Auguoe, au deli
de Teau. — Voy. Tree, 3.
TRABCtSS, participe passe du verbe
Tramete,
TRAMETE, Trameter (voy. Tre-
mete)j transmettre. Trametou, trametoun,
anc. tramelo, trameton, il transmit, ils trans-
TIU
331
mirent. Trames, transmis. — , envoyer.
8ie trames un sentorer, . . abch. pp. Qu*un
pMerin seit envoy 6 {k Jerusalem).
TRAMOUNTANE ; voy. Tremoniane,
TRANGA ; m^me signification que
Trenca,
TRANCHET, tranchet.
TRANGHOU, Tranchoo, tranchoir:
Tranchoos de fust, arch. Des tranchoirs
de bois.
TRAN6ABE, f^m., branle de cloche,
son de cloche. Avec le verbe tocar, tou-
cher: Tocar trangades, mettre la cloche
en branle.
TRANGrOn, masc.espdce de danse
(Ossau), que Ton appelle aussi Branle ;
voy. ce mot.
TRANGUET; mSme signification que
le precedent.
TRANQUE; voy. Trinque-Tranque,
Transbayular, porter hors de : Afeyt
iransbayular de la may son or ni argent,
ABOH. 11 a fait porter hors de la maison
or et argent. — Lat. « bajulare » et
fc trans.»
TRANSI, transir, — , ref. : De met se
son iransiiz, PS. Ils ont et^ saisis de peur.
— Transi, d^faillir : Mon anime a fort gran
desii, Evee,pauc s'enfalh, a transiiApres
tas salas tan\fy ondradas, PS. Mon 4me a
fort grand desir, et vient, pen s'en faut, k
defaillir aprds tes parvis si magnifiques.
Texte latin ; « Concupiscit, et deficit anima
meain atria Domini. » ps. Lxxxin.
Transigir; voy. le suivant.
TRANSIJA, Transigir, transiger: Per
transigir e arcordar, arch. Pour transiger
et faire accord.
TRANSPOURTA, Transportar,
transporter.—, emmener: Toron lo rocii,
e aqueg transportan au casteg. bar. Ils pri-
rent de force le cheval et Temmen^rent au
chateau. — Voy. Traspourta,
Translat ; voy. Treslat.
TRANSLATA, Translatar, trans-
later. — , transcrire: Aqueste carta trans-
late, e mon senhauy pause, f. B.J'ai trans-
ciit cette charte, et j'y ai appose mon
seing.
TRAP (au lieu de drap)^ tenture: Ijos
traps e las tentes sien tenudes, R. Que les
tentures et les tentes soient tendues. —
Cf. anglais « trapping », decoration, ten-
ture. — Esp. et port. « trapo.w
TRAPAIifi (Accous, Oforon), h&bleur
commeun bateleur, un charlatan.
TRAPE, trappe: Trape de la torr,
BAB. (Trappe de la tour), basse-fosse. —
EfUra dehens la trappe. F. Egl, (Entrer
dans la trappe), 6tre mis en prison.
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332
TRA
TRAPI, Traupi, piedner. — , fouler
auxpieds.— Voy. TV^.t.
TRAQUB, fern.) assemblage, danf .t^e^fte
lociUion; (Je traque de cerdes. Xip^ J?MLM^*
de cercles (de banique).
TRAQUE ;voy. Traquete,
TRAQUl^ (Mont.), gros bAton.
Traqaet, masc, arquobuse k roi^et :
Blassade en son front,,, de una plague mor-
tal de traquet AiiCR. Blessee an front d'uae
plaie mortelle (d'an coup raortel) d'a;*que-
buse.
TBAQUETE, dans la locution. e«to
d'ue iraquete, ^tre d'une taille, d'une ^ure
(^tre de mSme taille, de m^me allure), aller
bien ensemble. — Eata de nUme iraque
(Bay.), 6tre dem^me force, lag.
TRAS; mSme signification que Tratk:
Tant que Vamistouse anherete Seguira lou
tras deu pastou, h. pell. Tant que Tai-
mante « orebiette » suivra pas k pas le
pasteur.— , bruit de pas : Auditz lou if as
deu chibaU, nay. Entendez le bruit 4es
pas des chevaux.
TRASMETE, transmettre ; voy. JVa-
7nete,
TRASPOURTA; voy. Trespourta,
TRASSE, fern.; ra^me significa^tion
que Satig.
TRASTOU (Bay.), obje^ incomn^o(Jf ,
gSnant. Le mot s*applique aussi aux per-
sonnes. lag.
TRATOU (Bay.), affaire, lag.
TRATTA; voy. Tracta,
TRAU (lat. « trabs »), poutre : Fentz
la horde ave sept trau9 tongues de tilh,
AROB. Dans la gran&^e, il y avait sept l9n-
gues poutres de tilleul. — , la pi6ce au-
dessus du pressoir et d^oi^ part la vis de
pression. C'est dans f. n. la trau de \rolh
(du pressoir).
TRAU, pressoir, ? (voy. le pr^c^dent) ;
Meter losfruutz en la trau e horde de Ton-
•tau, ARCH. Mettre les fruits dans le pres-
soir et grange de la maison .
TRAUG, masc, trouee. — , trou, re-
traite cachee : Hens lors traucs de met $e
son iransitz, Ps. lis ont 6te saisis de ^eur
dans leurs retraites cacliees. — 2Vau^.(^t,
trau^uet, dim. Traucas, aug.
TAAUGA, trouer, percer : M'an trau-
cat las mads, PS.Ils m*ontperc^ les mains.
— Traucat de plouye, tpa^sperc4 paf la
pluie.
T^RAUGABE, troupe, une troupe.
TRAUGAS, TRAUCOT ; voy. Trauc,
TR^U£S, TRAUflSSA ; voy. Tra-
bes, Trabessa,
TRAUESSADjB ; m^m^ eignificatic^n
que Trahessade.
TRA
TRAUOUSN, Trogueii, Trogu4, gou-
jbn. Minye-irauguem deJulhac, DAMapge-
goujons de Juillacq. Ce sobriquet a deux
sens ; on ne peut indiquer celui qu*il faiit
admettre comme le seul vrai. Les gens ^^
la commune de Juillacq ont-ils un gout
marqvie pour le goujon ? Se laissent-ils fa-
cilement tromper ? — En fr.,' «< faire avaler
le jgoujon » signifie duper. Lou iroguen qm
bien rega, N. lab. Le goujon qui vieut
frayer. Troites (troytes), troguens, arrtbf-
dan$. y. ji, Truites, goujons, vairons. —
Voy. Trouguen,
TRAUPI; voy. Trapi.
TRAUQUE-BLASSE (troue-besace);
d^omination par laquelle on d^sigoe le
plus effront^ des voleurs, celui qui vole au
pauvre son morceau de pain .
TiRAUQUE-GAMlIS (troMe-che-
mins), chiendent.
TRAUQUE-lfURALHB (troue-mu-
raille) ; voy. Euganautalhe,
TRAUQUE-PEDOULH (tronc pou\
terme de mepris par lequel on designe les
tailjeurs, les « couturiers. » Diseren que
souy un bet trauque-pedoulh, n. PAST. (Je
ne veux pas 6tre tailleur), on dirait que je
suis un « troue-pou.» -* Allusion $iux |>i-
qtlres que le « couturier » fait avec Tai-
guille.
TRAUQUE-SAG (troue-sac), folk
avoine, avena sterilis.
TRAUQUE-S£:GU£S (troue-haies);
m^me signification que Passe- Segues »
TRAUQUET ; voy. Trauc.
TRAtjQUET ; employe au m^me sens
que Trauque-pedoulh ,
Traydoo; voy. Traydou,
TraydoricI, masc, trahison : UsanU]
de traydorici. P8. Usant de trahison (les
gens devenus infideles\ — Voy. Traytiou.
— Dans le Miral Moundi, Toulouse, 1781,
« traydourici », traitre.
TKATBOU, Tray dor, traitre; tray-
doure, Iraydore, traitresse. Dans ps.,locoo
traydoo (le coeur traitre), la perfidie. —
Voy. Tragidou, (pour traydou),
TRAYNA, Trajmar, trainer.— mal-
mener: Traynan talement las baques que
mofin, ARCft. m. lis malmen^re^ iaot les
vacbes, qu'elles moururent.
Traynar, dans un texte, A^(3*» con-
traction de traginar, transporter «ps ^^'
chandises.
TRAYNfi; voy. Treyni,
TRAYTEMENT, trattreusfBinpnt.
TRAYTIOU, Tray8ion,Trayt{9^,
trahisoa: Aucider a trausum, h. a Tuer
par thahiso^. Apers de traytio^ dehant lo
senhor. f. b. (Celui qui) accuse de trahi-
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TRE
SOB derant le seigneur. O^ns f. h., i3^«-
paid^ tradition, accus^ de trahisoD. ^tm-
hisou se dit ausai ; daas p. Pa^t, {OAuvais
tour, vilain tour joue k quelqu'un.
TRAYTI, fern, troj/iie, adj., de tr^t-
tre, perfide : Tene Vaurelhe a las ir<wi^es
,fiaterks, IM. Tendre Toreille aux perfides
flatteries.
TB^B£S, Trabis, travers : A irabes
camps, k travers champs. A trehia de, au
travers de. Dc freft^, de travers — Tant
de long cum de trebis. arch. Autaat de long
que de travers fde large) .
TREBHSSA, Trabessa, Trebe9«ar,
traverser: Trebessa lou Gabe, traverser le
Gave. — Trebessa hoec e aygue. IM. Passer
parTeau et par le feu. — Lo camii qui
trebesse h Font-Long, ARCH. o. Le oh^iin
qui traverse le Pont-Long.— , labourer en
travers .
TBEBESSABE ; mSme significatioa
que* Trabessade .
TREBESSfi, Trebesser, traversier :
Ponto irebessers, arch. Fonts travewiOTs-
Trebessd, Trebesser, traversip : U^e
cosne ab son trebesser, arch. Une coua^tte
avec son traversin.
TREBESSfiTRE (Bay.);.voj. \e
precedent.
TRE BUG, Trabuc, masc, chos^ q(x
Ton choppe . — , encombre : Sens not tre-
buc arriberan, lac. lis arriveront a^im
encombre. — De trebuc no seran dangey-
roos, P8. lis ne seront pas en danger de
choppement (rien ne peut les renvers^r).
— Trebuc, morceau de viande sal^, le
plussouvent une cuisse d'oie, que Top fait
cuire dans la spupe : La garbure e lou tre-
buc, D. B. La cuill^re que Ton remue dans
le pot oil la garbure (voy, ce mot) est pre-
paree choppe contre le morceau de sale
qu'on J a mis ; c'est le trebuc. — , sorte de
piege, trappe, trou fait en terre : Mens lo
trebuc de cap ed donne, PS. Qu'il donne cic
tAte (qu*il tombe t^te-bas) dans la trappe.
TREBUGA^rro^uoa, trebucher, cnop-
per ; peut s'em plover avec un compUoaent
(lirecjl. IVtfZm^tti/je trebuche. — , tomber:
ffenslo clot... Trebucara lo qui Va heyt.
PS. Dans la fosse tombera celui qui Va
faite. — Trebuca n*ey pas cade. pr. h. Tro-
bucher n'est pas tomber. Faillir sans 6tre
coupable. Mais trop souvent: Autant bau
rode que trebuca. IB. (Autant vaut tomber
que tr^bucher). En fr., xvi«8. : « C*est tout
iin d$ choir ou de tresbucher. » l. r. I)?<:
UPjGY, Prot7.
TaSBtrCAIDiE, Trahucade, fem., trer
buchement : Nou cau pas de grans trebu-
coda ta Ao-u cade, im . 11 ne faut paa de
TBE
aac
grand^ trebuchements poor la /iuie Xoin-
her. JD[ue trehucade me Ties Utdi $0^ 9nus.
MES. D'un trebucbemen^ tu Qoa fis toQober
sur le museau .
TREBULAT (Orthez),:tartiTjfe«t.
T]^EGHAGU£S, travdi»0d,.adYer6it^:
Esprabatzper las trechagues^ IH. EprawJ^
par d^s traverses, par lad^f^Dp^^.
Tl^lEDOS, pliant, siege : £n,lo^r oni
Moss, estara, aye un tredos negne, tm drop
debag e davant, negre, ab dus coeh^ ne^
gres, e qtte Moss, este-n i tot sol, H. A. Dans
le choeur (de Td^lise), oCiae ticbdraMgr.
qu*il y ait un pliant noir, avec drap noir
(tapis) dessous et devant, avec deux coivs-
sins ^oi^s, et que Mgr 9'y tie&ne tout aeul.
— Daiiis JRevue d'Aquitaine, l^fiO, tredos
a ete traduit par « siege k dossier. »
TRflDZATJi Treitzau, TrecU^, .trei-
zi^me. Ob dit aiyourd'hui plus fr^q. tred-
zieme.
TREDZE, TreUfS, ireize.
TREDZlil^E, Tretziema; voy. Tred-
zau.
TJ^EGE, Treye, Xreger, Tre^fer, ti-
rer: Los trego de serbitut. n. 8. II les
tira de servitude. Lo chivau,.. nolqtreira
pas de dangee, ps. Le cheval ne ieitirera
pas de danger. — Trege los oelhs. i.^?*. H
arrachait les yeux* -^ Au hicUai la treyt.
PS. U Pa tir6 vera 4e filet (il Ta attire
dans le piege). -* Treyrn host. F. b. U
m^nera 1 «host. » — , dtitoumer; Pro-
bedit fio jLrega I'aygua dfi son cours. F. J9.
Pourru qu^il ne detourne paa Teau de bod
cours. — , extraire: Trege marlcu IB. l^x-
traire de la marne. — , de£richer: Treyer
e acampir la terre, arch. b. Defricb^runc
terre et en faire un champ. Tr^er, 4s i^
le m^me texte. — Treyer prab^f .Yoy.
Tr^t, I .
Tregedor, Treyer , qui extri»it. -r-,
carrier: firassers treyedors de peure,
ART. Manoeuvres et carriers . — , ipollec-
teur, celui qui recueillait TimpM, les tail-
les. Dans p. R., on trouve goardes e tr^e-
dours, gardes-boursiers ct coUecteurs;
goarde e collectour-de talhes, garde-bour-
sieret coUecteur de tailles.^roaiY^^r^d-
dours e autres admimstradours dims do-
ners publics. IB. Gardes-boursier;!, coU
lecteurs et autres admin is trateurs dc-s
deniers publics.
TREGINE, voitune ; voy. Tragma.
TREGIN&, Treyioer ; mdme signifi-
cation que Tragine.
Trejer ; m^me signification que Trege .
TUJEldS; voy. Terlis.
T^fiMBX«A, trembler ; voy. Tremboui»^
Tremfiula.
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334
TRE
TREMtBLAMENT, tremblemeni
TREMBLOU, fern. , tremblement : Ga-
hat d'ue grane irembhu. Saisi d*un grand
tremblement.
TRBMBLOUTETA, trembloter.
TREMBOUIjA, trembler : Ere treni-
boulabe, EUe tremblait.
TRBBIBTE, Tpemeter(voy. Tramete,
TraameU), transmettre.— Tremete laco-
nexensa, dans ps., donner la connaissance
de. — , enyojer: Los que no tremeton a las
honors, H. A. Ceux qui n'envoy^rent (per-
sonne pour assister) aux funerailles. Tre-
meto cercar, tremeto mandar, dans bar., LI
envoya chercher, il envoya oixlonner. Tre
metere un homi, H.s. J^enverrai un homme.
— , lancer : Tremeto une peyre, IB. (David)
lan^a une pierre — , renvoyer: Tremeto
en Jerusalem losfilhs d Israel, is. II ren-
voya k Jerusalem lea enfants d' Israel. —
Tremeter per, suivi d*un nom de personne
ou d'un pronom personnel, envoy er cher-
cher, faire venir: Tremeio per Dries . h.s.
(David) fit venir Uries. David tremeto per
ere eprenco la molher. ip. David Tenvoya
chercher ( Bethsabee ) et la prit pour
femme. — Mdme sigoofication de « man-
dar per » dans unexemple cit^par rayn.,
Lex., IT, p. 503.
Tremidre ; voy. Termiire.
Tremontane, Tramountane^ tramon-
tane. — Bentde iremontane. F.Egl. Vent
de tramontane, fo lie. Esia gahatper lou
bent de tramountane. Etre saisi par le
vent de tramontane, (deventr fou.) — En
fr., c*est « perdre la tramontane », se
troubler, ne plus savoir oii Ton en est.
TREMOUGE, Tremoge, tr^mie : De
la tremoge cat la mil {Vamilh) e lou rou-
meni. F. Egl. De la trdmie tombe le mil-
let et le froment.
TRBMOULA, Tremolar, trembler :
Tremoli, je tremble ; tremoulabe, il trem-
blait. Per mons peceats to tremoli, PS. Je
tremble pour mes n^ch^s. — La hielhe
tremoulabe. La vieille tremblait. — Voy.
le mot Sarcladd,
TREMOULfi, Tremoulet (Vic-Bilh),
tremble, esp^ce de peuplier.
TRBMOULttRE, Tremol6re, fern.,
tremblement: Tremolere e man agut an
com a la hemne en mavnadan. PS. lis ont
eu tremblement et mal aigu comme en a
la fenmie en enfantant.
TREMOULET ; voy. Tremoule,
TREMOULETE, f^m., l^ger trem-
blement.
TRE MP A, tremper. — Trempat per
quoate soos (trempe pour quatre sous);
celui k qui Ton trempe tous les jours de la
soupe pour quatre sous.
TRE
TREMPE (e doucement ferm^, trempe.
Esta trempe, dtre tout mouilM : Que seram
toutz de sudou trempee coum la soupe. bebm.
(En montant par la valine de Josaphat),
nous serons tous d^gouttants de sueur,
tremp^s comme des soupes .
TREMPES (e de es sonne comme o
doux), Um,, Quatre-Temps : Las iiii* trem-
pesdeseieme. bnq. I^s Quatre-Temps de
•eptembre. — Voy. Tempoures
TRENA, tresser, natter. — Trena hu
milhocj r^unir des epis de ma'is, en faire
comme des glanes.
TRENGA, Trencar, Tranca, tran-
cher, rompre, briser : Trenca dinqu*a la
radix (rootte^. IM. Mettre la cogn^ k la
racine. — Trencaben xv brasses de mw.
H. 8. On abattait quinze brasses de mur.
— No^ trencan las coexes, IB. On nelui
rompit pas les jambes. — Trenca sas ves-
tidvres. IB. 11 dechira ses vStements. —
Trencar la patz. . f. B. Rompre lapaix.
TRENCADE (Ossau), cloison.
TRENGADOU, Trencador, Tren-
quedor, celui qui tranche, rompt, brise.—
Trencador de la patz. f. b. Violateur de
la paix. — , celui qui tranche une difficulte,
arbitre : Sus lo compromes lo con»dk deu
pays eUgeixs per k'enquedor Moss, de TarU.
ARCH. Sur le compromis, le conseil dn pays
choisit pour arbitre Mgr de Tarbes. —
Dans D.-o. « trenquador », au mot « Tran-
cador », arbitre.
TRENCAMBNT, ms^c, action de
trancher, de rompre, de briser, — Lo trtn-
oamen[t'] delapat9,v,B, Lsl rupture de la
paix. — , action de trancher une difficoltc,
decision d'arbitre definitive. — Voy. le
precedent — Cf. Tadverbe, anc. fr., « train-
chiemant, decisivement, absolument, daus
D.-o., au mot « Trencator.»
TRENCANT.tranchant: Glavitren'
quan (trencant). P3. Glaive tranchant.
Trencapau (tranche-pieu), ?, coin, in-
strument de fer dont on se sert pour fen-
dre du bois, ? Un trencapau nau, aserat
dosser (acerat d'acer), per servir aM rt-
parationde lapaxere deu molin, arch. I'd
coin neuf, garni d*acier, pour servir a la
reparation de la digue du moulin?
TRENGASOUS, Trenoasoos, trsn
chdes, douleurs dentrailles fort aigne?:
De trencasoos toutas pleas Sentibi Ja*
mias arreas, PS. Je sentais mes reins tout
pleins (tourmentes) de douleurs aigu§s.
TRBNGOT, petit morceau: Lo gku
ietta (jete) Com st trencotz d'aute cause ere^
PS. 11 jette la glace comme si c'etait de
petits morceaux d*autre chose.
TRENE, tresse, natte. — Trent rff
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TOE
milhoc, sortede glaned'^pis denials; voy.
TVena.
TKBNGITB, Trenque, serpe k Tnaagd
des toDneliera. ,
TREN OXJIIiHA ; mdme Bignifieaiion
que Tringutreya,
TRENI, resonner, retentir. — Voy.
Reteni, Retr€ni*
TRENQtTB; voy. Trengue.
Trenqaedor; oanlme signification que
Trencad&u,
TRBNQUBT, Trtn^^et, jeu de panme
dans les villages dn pays basque. F. R.
TRENS, Trentff, parcelle, morceau.
Trens de Urre, parcelle de terre : Ey vmut
nng trentM de terre. F. B. J'ai vendn tinepar-
celle de terre, une pi^ce de terre, Trens
de cam, ASOH. M . Un morceau de viande.
TRENTAU, Trental, trenti^me : Lo
trental d*oetohre, 1547. arch. Le trentitoie
Qour) d'octobre. On dit aujonrd^hni plus
frequemment trentihne,
TR ENTB, t rente .
TRBNTIta, un trentain, nombre de
trente messes pour un d^fant. — , swviee
fnn^raire c6Wbr^ trente jours aprto le d6-
c6s.— D.-o. « trentenum.n
TRENTENARI, trentenaire. — ,
Bubst., trentain ; voy. le precedent.
TRENTENAT, masc, trentaine, nom
bre de trente ou environ.
TRENTBNE, trentaine ; voy. le pre-
cedent.
TRENTlfiUfE; voy. Treniam,
TRENTZ; m^me signif. que Ttene,
TREPA, Trepar» tr^pigner. — Lo
trepaba la creature en lo bentre, h. b. La
creature remnait dans son ventre.— D.-c.,
au mot « Trepare ; treper ou ventre sa
mere.»
TREPfiB, Treper, tr^ed, ustensile
de cuisine. Dans arch. m. Ung trepees, un
tr^pied. Un crimalh de fer e «m treper.
abch. Une cr^mailUre de fer et un tre-
pied.
TREPETA, Trep^a (freq. de Trepa),
danser : BouUtx eabe si trepeye en mesuref
Stu hue puriietz espiatg-le houlega^ lam.
Voulez-vons savoir si elle danse eo me-
sore ? Sur la pointe des pieds voyei-la
voltiger.
TREPETlS, terme de jeu, jouenr qui
a trois points. Avec le veroe gaha, pren-
dre : Gaha eoU trepete, prendre Tavantage
Rur le joueur qui a d^ji trois points.
TREPI, pi^tiner. — , fouler aux pieds :
Nou trepihempas menhe lou reseda, I'ulhet,. .
LAlf. Nous ne foulions pas moins le re-
seda, roeillet...— Voy. Trapi, Traupi.
Trer, tirer. — JVer Vam^dMme. L. o.
TRE
335
Prendre la « sur-dime.w ■— Voy. Trege,
Treyer,
TRES, trois.
Tres. tr^s, devant un adj. marquait le
superlatif : Tres poitqnt setiior Mossmhor
Gcksion, ARCH. Tr^s-puissantseigneurMgr
Gaston. — On ne rencontre des superla-
tifs ainsi formes que dans le style des
f^rotocoles et dans les cahiers des Eiate
arch.) r^dig^K, k partir de la moiti^ du
XVI* s., par des bommes plus ou moins
habitues k parler fr., comme devait Tdtre
A. de Salettes, le traducteur des Psaumes,
oil Ton trouve paraitUa irewertadera, pa-
role trfes-v^ridique.
Tres, pr^fixe, au deli : Tres-Arriu (au
delk du cours d*eau), nom de maison, d^n.,
devenu nom de famille, Tresarriu. — Voy.
Trames.
TRBSANA, d^erir, secber sur place.
— La hoelke tresanade. sac. Lafleur des-
s^h^e.
TRBSAU, Treaal, troisi^me.
TRE8GA, tresser: Dm bouquetz de
laaireseade. n. lab. Deux bouquets (boup-
pes) de laine tress^. — Voy. Triica,
TRESGAYRAN ; mdme signification
que Triseayran,
TRESLA8; voy. Treslay.
Treslat (an lieu de trasktt pourirafi«'
kU), mascy traneeriptioiit oopie : Treslat
die carte, arch. o. Transcription de charte,
copie de titre, d'acte notarie ; voy. Trans-
lata. — Esp. <( traslado », double, copie
faite mot k mot sur Toriginal .
TRESLAT, dans la locution au tree-
lay, vite : ArrilM au treslay. nav, Arriver
vite. Segui au treslay, suivre quelqu'un qui
va vite.
TRESMUDA, transporter, changer
de place. — , transmuer, transformer : Zro-
raiori tresmudat en gleyse. v. bat. L'ora-
toire transforme en ^glise.
TRBfiOfOSTTA, passer la nuit sans
dormir — , courir de nuit.
TRESNOSTTAT, qui a passe la miit
sans dormir. — , avec le mot bii, \ixi : BU
tretnoeytat Nou bau pas hinat, PR. B. Vin
frelat^ (?) on vin « pass^ » (qui a perdu
sa foree)nd vant eas de la piquette. —
Of. esp. « trasnocnado », qui a passe la
nuit; au fig., fl^lri, fan4.
TRB8NOEYTE, nuit passee, veille
prolongee, action de passer la unit.
TRB8PAS, trepas. cout. 8.
TRESPASSA, trepasser : Lo trespas-
sat. F. h. Le trepasse.
Traspassameat, trepas : Melon a la
torture... ana de vite a trespassammLa. n.
On mit (la pretendue sorci^re) k la tor-
ture ; elle alia de vie k trepas.
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336
TRft
TKE8POURTA, Tnupowrta, trans-
porter; voy. Transpourta.
TRESQUILHA, abattre trok qolYles;
Voy. Quilhe.
TRBSQUIIiHBTjCoup da jea de
quittee ; voy. Quilhe,
Tfl-ESSUD A, Tresstua ( Vic-Biih ),
transfer, toe subiteroent en moUmtr par
Feffet d'une peur ou d'un mal reel, buw
exceeinvement. — * Dane ps., tresmjida de
honta, an sens de ron^ir de honte.
TRES&UDOU, Tressusou (Vk-Bilh),
tranepirskion, moiteur (voy.le pr^c^debti:
forte aueur.— - La tre»mdou deu prawbe qid
tribalhe, nav. Les sueuifs da pauTce qui
travaiHe.
Trestant, adj.: Goadanha trestania
terra que no era estat manai, H. 8. II oon^
quitune plus grande otendue de pays^u'il
ne lui avait ete .command^ (d'en «ou-
mettre).
TRET; voy. Tr^t, 2.
TRBTA, TRBTAMBITT; on
dit SLXiBHUretta, tr&ttament; voy, Deatia.'
TRBTAT, Trettat,'yffy. Traoiat,
f RBTZAU, TRETZB ; voy. Tred*
zau, Tredae,
TRlfeU, tr^e, plante. — D'aiprda uoe
superstition (valUe de Baretous), deft tre-
iles ^et^s dans le b^itier iempAcheni los
sorcieres venues k la naesse de soriir' de
I'^glise.
TRBU-BB ; voy. Triube.
TPeyedor ; voy. Tregedor,
Treyer, Tresnt^e ; mdme sigdMeatioa
que Trege,
TRBTN£I, Trayni (Saiies), eftp^oe de
seau, avec lequel on puisait Feaa daa;
la fontaine salee. — Voy. Tiredou,
TRAYT, participe pfessd de Trege,
treye. — Las persones qui son demon hos-
tau.„ nopodin esser ireytz prabas per rAi.
L. B. Les personnes qui sont dematxkai-
son ne peuvent ^tre produites (preaeut^es
comme) temoina pour inoi.
TRBTT, subst., trait, touteanne qui
est lanc^e, javelot, dard, fieche. — Auag
treyt e m»^ de baleste. dict. A une por^ee
ot demie d'arbal^fce. — , eordes ou longes
de cuir avec leequelles les b^s tireat :
Treytz on las oapretee se Hren. r. Dea tNiits
avec lesquels^onlthre les chanettas. -— ,
ligne d'un dessin. -*, lin^amento dn vi-
sage. — , fait, action. — On dit aujour-
d*hui freq. trH par imititioa de la pro-
nonoiation fran^se.
Tr^yte, dans la locution lr^<e.<2a>v
mes, AKOH., usage dVmesy pert 4'&*flaAs.
Tp^^e. perception, neeouyrerae«t A»
denifers: Treyte founme. P. b. Perception
des douanea.
TRl
TRAtTB, traitre: Uuh cop ireUe
(treyte), I'abe birat de Vaute part. F. Egt
D*iiH';eo«ip trftitre, il Tavatt jtourn^ de
rautr e c6t^, i l Tavait renveoee.
VBBYTti:, maac., tefce nowrettooient
defrich^e.
TRBYTIA, d^fricber.-^,faire xm la-
bour, donner une fa^on^ 1^ ierre.
TRB YM S ; voy. le suarazit.
TRBimD, defriohement, lerre dd-
frichde: Caseunpotfar,., trey^m,fonmix
en loe hereme comu^... iemenare euUiir
de Umte condition de grain ooor. 8. X^kactm
peut £aire dea defrieh^ments, des dcobu^
get diM^B les vaoaots oommunauK. . . y s^
mer et rdeolter des grains de toqleaorte.
Lemar loeirey^kis t^erttt per lo een^tut co-
jnun. IB. Laiaaer les terrains defricbes in-
verts pour ie sernoe comjnttn. (Bn per-
mettont k des partiouliefe <ie defiuej^
des pordons de tertaiae commuaaox, on
stipulait pour le public le inaintie« du
droit de libre passage).-*^ Voy. Fhrme^.
munrrURB . £dm., d^frichement ;
— , tepreBouveilement di^chee.
Treytnrm^ fern., pwt d'annes, waa^
d*armes : Que loforM^ervai en tre^tu^
d'armee, ABca. Que le For soit observe
au Bujet da port^ de ruaage des arpoes.
TRB¥TURfi, traitre ; ireiture$j tmi-
tres. dans p. Egl,
TRBTTURI . teaitre ; emfdeye wmtw
adverbe dans f. b., negar treyiuri, aier
en trattre, traltreusen^QBt.
TRIA, Triar, tiier, chojajr : Cemi frr-
ti«n^... plaa triatz aoelh, f* QeAt homines
de pied bien tri^ a I'^l ^kmn att^tiwie^
meai examm^), cent hommea d^eUte.
TOUADOU, Trlft^or, ^ tfieur. n^ qui
fait le triage. Dans r., iriador, cairn
qui cfaoiait loe setveaisi,' voy. le t>r^dadoaL
TIMAQUB, theriaque.
Tpib ; voy. Trip, 1 .
TRIBALH, TUtihalhy tuavaiU -r^,
souffrances : Dehens mon coo crex lo 9iafi>
Lo trihaik y mulUpliqud. t9# X>«QB fi^on
coeur epoit le m*U lea souftiUkGei y a^
fuigineiit^es. — , ooAteataiiieA, qunmlle :
Onff imni ha tribeUh ab a^lre «...4f« met
en dOt di due prodonUe. v. Bu. Un Mofo^
a contestation avec un autre et se mi^i^
soumet) k la d^ctsion de deov prod'bopt-
mes. Sober eontetU e triketlk g^» atoentifffr
lor. LIT. uoumt d'ossau. Au sHJetr de con-
testation et qaerelle qae (Im Oaaaloiy pt
les gens de Pan) avaieat entre esfv —
Voy. Trubalh.
TRIBALHA, Traba^, qCrUM^lMtir,
trav&aiier : ifof^ fninya. Hart pK^fathfi.ittL
B. Bien Bcuuif#ff| biea tra.vaiUer, — ^ Da^s
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♦Ml
le R6crergU€S:'«'QuoiMi lobentfe'eft deju,
lou bras noun j6uo gayre », quan#l(^'5r^*
tre est'& jeun, lebfas^raanciQe d6 v^^iieur
pour Fonvrtige. vatss. Diet. On' lit daws
« Eat-il waS qti& c^x qui ne Aa!ilg:^t pas
beaucoup ne aoni pas robustes au tra-
vail? » — tc'Qui veult av<Ji^b<)n sdrvi-
tear, il le fa^it ni>um>i » lj it D^ tWCY,
Prw. — {?*<«& «f«l6o/A«n a TrWtifi.,. m.
Pea(d'hoinffl«») 8*appliquent k niooHr. . .
— , ponrsuivrey oofttraindre, tOarmentef :
PerM^meno l^.puique tiihcdhat, F. B. Que
personne ne ptiisee le poursuivre. Lo pay
t la ma^ WM 8ie iribaihai €d^ d^ poffeir per
lor, IB. Qoe le p^re et la mere ne soient
pas contpaints de payer pour eut (ponr
leurs fils). No deben eHar ^wats ne tri-
halhatz per lo senhor, couT. s. lis ne doi^
vent dtre- veiee ni tonrmentes pap le sei-
gneur. — , peiner : Semi iriiiUhabe en
morir, H. s. Saiil peinait k m^urir, — Vov.
Trubalka.
TEUBUIiA, TrUmlar, eauser de la
tribulation, tourmenter, accablef: An him
que kibulat eri) Lo Senhoo io em'queri
(cerqueri), Ps. Au jour oA j*M^8 tour^
mentis, je efkerdMi le Beigneur. Logprau-
bes eosmes tribidaie e deetruf/Hs deu he de
Borfforber.Ai^H.LeB pauvres srouriils (vae^
saux) dn lieu ^ BougarbaT) ^erases, d^
truits.
TRXBUX^ATIOU, thbufotio^.
THIBULiOSSI, tra<^aS) ce qui dom»e
de Unquietude. -
^ TRIGOUTA, tricoter. — ; se dit 4e
r^ae qm va &m trot; vot. TriquB-traque,
TRICOITTATRS , ceiut , eelte qui
tricote, triooteuFy tricoteose: Trieouia^e
ou hieladowre. N. lab. Tricotdfuser oix fi-
leuae*
TRIGOUTBTA, Mqiietkta«tf de Tri-
couta.
TRICSTRAG, trietracv— DatiB r. BffL,
raeous de trii^ae (tHe^rac), de« raisdns
de brioole. Eb fr., n aller par brioo^ee »,
c'est <c user de moyetis d^oum^s^; »
TRII> AT, Tridou, masc.^ grive, l^draine.
Sobriquet des gens dtr village de-Masea^
ras : Tridatz deMaecarae. Sont-ils, comme
la draine, d'un oaract^e farouche et rus^ ?
I>e dioton aiirait41 platdt quelque chose
du sens de Terpressionfr. « soul comme
one grive ? » 11 faut peut-dtre dire d'eux
ce que tousskhel a ^t de la grive dans
son Uvre, le Monde dee OiseaiK» ^ « La
grive aime le vin ; raais , atten^ons un
eu, tous les honndtes gens aussi aiment
le vin. Jean^acques prouve mdmb ttds-
bien que cette passion-lit est Tindice dee
TRt
M7
r.
coeui'8 francs et droits et des anies sensi-
bles . Or, d' aimer le vin k en boire jvi^-
qa'k perdre la raison et Tusage de ses
jambes, la distance est tces-grande, et la
grive ne la franchit jamais. Elle en prend
qnelquefois plus qu elle n'en peat porter,
je ne dis pasle contraire, mais c'est pour
se refaire de longs jeiines ; etmitle fois je
Tai rencontree pompette; ivre morte, ja-
mais. »
TRIDS, espdce de grive, turdue draina,
la draine, u dont le cri d'inqui^tude est
tre, tre, » palassou.
TRIBOU ; m4me signif. que TridcU.
TRIB, fto., triage, choil.
TRIGA, tarder : C&urre bau coume
Vayre, Nou trigar^ goayre, You bau leu
towma. NOBL.Je vais courir (leger) comttie
Tair ; je ne tarderai gu^e, je vms vite re-
venir. — , r6f. , s'attarder: Anem,mar-
chctte, bee^ trigatz hhre ; Marchatz, Nomte-
Donep'atend. v. bat. Allons, marche^vous
vous attardez beaucoup ; marches, Notre-
Dame vous attend. Adichatz, d$nqu*a don-
tnaa, . . Are nou-m pouch mey triga, Que
seri trop eridade, DESP. Adieu, jusqu'i de-
main ; maintenant je ne me puis plus at-
tarder, je serais trop grondee.
TRIGOnSSBTA, faire des ti*aites,
des courses. — Voy. Trigve,2.
TRIOUB, f^m., retard : Sentz taU tri-
gue provedesquen en so deseue, aroh. Sans
tout retard qu'ils pourvoient k ce dessus
(sans aucun retard qu'ils pourvoient aux
choses ci-dessus).
Trifpie, traite, ce que Ton parcourt de
chemin sans s'arrfiter : La longue trigne
deue homie e chibdh. ARCti. La tongue
traite des hommes et des chevaux.
TRII ; a toutes les acceptions du fr.
train. — Mia tau trii, dans Ps. , mener tel
train.
TiiXN^A; voy. Tringa.
TiElIMtSOUGNA (Bay.), poisson, gi-
relle occifanique. darr.
TRUl€FA, Trtnca, trinquer : Tringuem
ue rasade Au gran Sent-Bebkiaf P. la^.
Trinquont (buvons) rasade au grahd
Saint- Vivien ! (F6te de la commune de
Bfte^le).
TRINGABB, action de trinquer; avec
le verbe ha, faire, ka tringade, choquer
les verres ayant de boire ; hem iringade,
cboquons les verres, buvons.
TRINGAIiHBTA, sooner k petits
coups repet^t Ldu^eequirous trmgalheyen,
les grelots sonnent. — Quin sou taa da
tringalheye inquau chi / Gar. Quel son si
clair tinte jusqu*au ciel ; (Quel tintement
d*un son si clair a'^l^e jusqu'au ciel \)
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338
TRI
TRINGATB(A8pe, Baretous); m^me
signification que Tringade.
TRINGLi, tintement, son. Au prumi
tringl. SBi . Au premier tintement
TRINGIjA. tinter, sonner: Mounede
iringlante, monnaie sonnante, « esp^ces
sonnantes. » — , usite aussi pour signifier
Tringa, trinquer.
TRINGIifiT, groupe de danseurs et
de danseuses : Apariatz-pe , hilhotet, Enta
ana dansa,.. La Daunine deu Pintre, La
blounde de Howquet, La brune de Jere-
mie, Toufss en u (ringlet, D. B. Appr^tez-
vous, jeunes fillea, k alier danser... La
Daunine du Peintre, la blonde de Hour-
quet, la brune de Jer^mie, toutes en un
groupe. — , mdme signification que Trin-
qttet.
THIN GO LB (Mont.), grosse son-
naille.
TRINGUBRETA, Triiiquereya ;
mdme signification que Tringalheya.
TRINGUEROU(Mont.), masc, son*
'naille, petite sonnaiUe.
TRINITAT, trinity : Enter Pasquei
6 la TrinUat, U cop ou ante lou Gahe ey
desbourdat, (Artix). prov. Entre Piques
et la Trinite, une fois ou autre le Gave
est debord^.
THINQUERETA; voy. Trmguereya,
TRINQUET, pas de danse. — , m^me
signification que TringleU — Esp. (^ro^.)*
« trincar », sauter, gambader.
TRINQUET; voy. Trenquet,
TRINQUE-TRANQUE (onomato-
p^}, les coups de marteau du forgeron :
Lou matii dabant jom, bow awiitz trin-
que-tranque. N. past. Le matin, avant
jour, vous entendez (chez le forgeron)
« trinque-tranque. » — Cf. esp. « tri^-
tras », plim-plam.
Trip, Trib, masc, tribu: J?o»it deu tript
de Benyamin. h. 8. Homme dela tribu de
Bemamin. Los mayoravks de toUt loe trips.
IB. Les anciens de toutes les tribus.
TRIP, intestin. Trip-pudent {pvLant),
le gros intestin . — , boudin ; trip-pourqii^,
gros boudin, que Ton conserve plus long-
temps que les autres.
TRIPASSALHE, tripaille. — Voy.
Bascou.
TRIPASSd:, qui est friand de gras-
doubles, qui en mange beauconp. Sobri-
quet des gens de la commune de Nousty :
Tripaesls de Nousty, — Dans le ddfp. de
la Seine, arr. de Sceauc : « Les freasuriers
de Chattenay. >» — En Gascog^e, on dit
aussi des gens de Masseube, arr. de Mi-
rande : MasseubSs tripaesis, blad^, 0>n-
tes etprov, popukUres, etc.
TRIPA88ILHE, tripaiHe. -r- Voy.
BOBOOU.
TRIPE, tripe. Las tripes, les entrail-
les. — Ha de coo tripes, (Faire du c<&ur
entrailles), mettre du coeur au ventre.—
Tripee de Diu I (Salies). Juron qui est
P^quivalent grossier de « ventrebleu m
pour « ventre de Dieu. »• — , boudin:
Gentz dab geni», E tripes dab moustoi'di.
pBov. Gens avec gens, et boudins avec
de la moutarde. Se dit au sens 4e Tanciea
proverbe fr.: c< L'en doit estre tous pers en
compaignie » ; ce que Lafontaine a tra-
duit ainsi: « Ne nouB aaaocions qu'avec-
que nos egaux.» — Auplur.»^i«<,gra8-
doubles. Hc^s u bente de tripes se (faii'e
ua ventre de gras-doubles), manger tr^-
copieusement des gras-doubles. — Voy.
Tripasse,
TRIP&, Triper, dans dAn., tripier.
— , ventro, pansard : U gros tr^, f.
Past. (Le commandant etait) ua gros
ventru. Gette qualification eat ainsi es-
prim^e dans le mSme texte : gros. tripe
d'Amboise (?)
TRIPE-HART (farcL quant a la
panse), un ventru.
TRIPET ; voy. le suivant.
TRIPOU, Tr^et, dim. de irijpc, boa-
din: DigtBi coum tripous, doigts oomme
petits bondins, doigts gonfles par des en-
gelures. — Tripou, petit homme repkt.
TRIPO.UIiHB, tripaiUe» amas de
boyaux.-*, bedaine.
TRIP - POURQU& , TRIP - PU -
DENT; voy. Trip, 2,
TRIPUT, ventru : Lous caarpautsiri'
puiz e packocsu.,. lstt. OBfrH. Les ora-
pauds ventruB et lourds... — Hieu trip»t,
fil quin^est pas nni.
TRIQUET, petit train, petite allore;
voy. Trique^iriquet,
TRIQUE-TRAQUE , oaomatop^e ,
trot de r4ne : L'asou, bou mar<^iur, Tri-
cote.., soun balmt trique^troque. hkR*
L'ine, bon maroheur, va son vailUot trot
( « tric-trac >• ). Villon » dit {Ardur dt
Bagti,): «I1 alloit son beau ptis trictrac."
— Voy. UTTBfi, Diet.
TRIQUE-TRIQUET, oiM»natopee,
nom que Ton donne a T&ne dont le pas
fait entendre cotnme un « trto-trac *
TRI8GA, tressar, croisert f&ire du
traillis.— -, faire des cbassez-croises, des
entredutts, danser : Si ba$ a la balitde.*.
Abise, au mens quoand trieques, Abiss^f^
que risques De-t da Vesculwai. aAC Si tu
vas au bal, prends garde, du moins en
faisantdes entrechats, prenda. garde, car
tu risques de tomber aur lei<lein^«
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TBI
TRISGAT, treillis, giillage.
TRISGATTE, treilUs, treillage :
(Jounire lou gihre e km biscaut.,, hem u
lT%9€atye. lam. Centre le givre et le vent
chaud (pour preserver la fleur), faisons
un treillage.
TRISGATRAN, Tres^^yran, plante
et fleur, mille-pertuis, hypericum perfora-
turn. — On en fait des « croix de la Saint-
Jean »; voy . Oroutz, — Les sommit^s fleuries
du triscapran, macerees dans de Fhuile,
sont employes pour hiter la dcatrUation
des blessures. — ^Dans le Rouergue, « tres-
cran >» et « trescalan, tre&colan. » — Voy.
VAT88., DicLj oli Ton trouve cette expli-
cation, qu'il faut prendre pour ce qu'elle
pent valoir : Tresoolan signifle que le jour
passe k travers. — o. dk sbrees avait
mieux dit du mille-pertuis qu'il etait ainsi
aopele, « parce que, regardant ses feuilles
& la lueur du soleil, semblent estre percees
de plusieurs petits trous. — On lit dans
le Diet. Langued.-fr, de L. D, s., au mot
Trascalan .*« Les feuilles du mille-pertuis,
vues k travers le jour, paroissent percees
de plusieurs petits trous qui ne sont au-
tres que des glandes transparentes qui
contiennent Thuile essentiellede la plante,
dont elles font toute la vertu et la rendent
odorante ; en esp., trascala, passer k tra-
vers. » (Nous n avons pas trouve le verbe
trascala dans le Diet. Espag.-Jr, de Mar-
tinez-Lopez et F. Maurel ; u donne iras^
color, filtrer une liqueur. ) Au mot Tres-
eokm, de m^me sigmfioation que trascalan, j
L. D. 8. s^oute: « Les gens de la campagne
de certains cantons de no tre province cueil-
lent la graine de cette plante It la Saint-
Jean ; ils la font passer trois fois par les
flammes du feu qu'on fait au meme jour
on Thonneur de ce saint, en disant it cha-
que fois k voix haute : Sen Jhan la grdno.
Cela fait, ils forment des croix des bran-
ches de cette plante et de sa graine, qu'ils
attachent siux portes de leur maison, k
celles de la bergerie. de Tetable, etc.,
comme un pr^servatif contre toute sorte
de malice . Ainsi Ton peut dire que le
mot trescalan de cette ceremonie, appa-
remment trSs-andenne, vient du latin ter
et du grec calein, api>eler trois fois, pnis-
qu'on invoque en pareil nombre saint Jean
par ces mots laS^ Jhon la gdno (grdno),
Ott la grdno, » — Voila les choses etran-
ges que peuvent dire les amateurs de trop
savcmtss Etymologies, ceux qui veulent
decoQvrir dans nos idiomes des vestiges
du grec beaucoup plus qu'il n'y en a.
Trist ; voy. le suivant.
TRISTE, triste. Tristet, iristot, dim
TRO
339
Tristas, aug. Triste,... I'alepenente. 9* (Le
coq blessej, triste, Taile pendante. Esser
trist. H. s. Etre attriste. — Triste frounhe.
F. Past. (Triste refrognement), laide mine
refrognee .
TRISTESSE, tristesse : Uey sera la
tristessa deus hlatz. h. s. Ce sera aujour-
d'hui la destruction des bles.
TRISTOU, Tristor, tristesse, deuil :
Aquere letre de tristou. Cette lettre de tris-
tesse. L'endomaa se fasen las honors de
Mossen de grant tristor e de grant dolor.
H. A. Lelendemain se faisaient les fune-
railles de Mgr avec grand deuil et grande
douleur.
Trlube, Treuhe,treve ; triuhes, pluriel :
Danar triubes. H. s. Accorder une trSve.
TRO, apher^se de Entro; on dit aussi
to^ j usque. TVo dowmoa, jusqu'i, demain.
To labetz, quine misers! F. lab. Jusqu'a-
lors, quelle misere I
Trobar, Trobador ; voy. Trouha,
Trouhadou,
TROBE, trouvaille : Ha boune trobe.
NAv. ( Faire bonne trouvaille ), avoir une
bonne aubaine. De trobes, plur., de trou-
vaille, de bonne aubaine. — Voy. Trou-
badure.
TROETE; voy. le suivant.
TROEYTE, Troete, Trot^e, truite :
Troeytes de VOuaou, de Vaygue blanque e
de Vaygue nere. D. B. Truites de I'Ouzon,
de Teau blanche et de Teau noire. On lit
dans MABCA, Hist, de Biam : « Un peu au-
dessus de la forge de Louvier (Louvie), en
Ossau, aboutissent trois dioceses: colui
de Tarbes, par les montagnes de Lavedan;
celoi de Lascar (Lescar), par celles d'As-
son, et celui d'Oloron, par celles d'Ossau,
en sorte que les trois ev^ques pourix)ient
estre assis, chacun en son diocese, k Ten-
tour d'une table, qui pourroit estre mise
sur la largeur d'un petit ruisseau. En ce
m4me endroit, il y a un torrent dont Teau
est extrSmement blanche, ayant k Toppo-
site un autre torrent qui a son eau noire;
lesquels produisent des truites chacun dc
sa oouleur, se meslent ensemble et entrant
dans Loson (rO'uzon) . » Pescar cabos^ trot-
tes, troguens. F. N. P^her chabots, truites,
goujons.
TROOUE (Bay,, Salies), TROGUEN;
mSme signification que Trattguen.
Troite; voy. Troeyte.
Troix;voy. Trouix.
Trolh, Trolbar ; mSme signification
que Troiilh, Troulha.
Trompie, petite enceinte de menuise-
rie, tambour, k Tentr^e d*une salle, d'une
chambre. On lit dans un texte(1572) re-
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340
TRO
latif k la reparation tfiine maison (Joe
Jeanne d'Albret possedait k Nay : P&J^dir
la trompie qui respon a une petite (/uodf*'
(laroba. art. Achever le tambour qui r4-
pond (k Tentree) d'une petite garde robe.
TrooS, foudre, coups de tonnerre :
Troos, relambres, peyre eploya. H. s Coups
de tonnerre, eclairs, gr^le et pliie . — Ex-
clamation proven^ale: « Tron de Vdrf »
TROP, adv., trop. — Ancienuemerit,
trop potent, tr^s-puissant. Trops, tropei,
plusieurs : Tropes autres particles, plusieurs
autres parties ; una o tropas filhas. F. B .
Une ou plusieurs filles. Aquegs son testi-
monis e frops d'autres, IB. Ceux-li sont t&
moins et plusieurs autres. Aujourd'hui
m^me, on s'exprime ainsi : Trops que di-
sin, pour signiner trop de gens disent, ou
plusieurs disent.
TROS, tron^on, morceau. Trousse^,
troiMsin, troussot, dim. Troussas, aug. r V
tros de paa, un morceau de pain. l>us tros
de terre, deux pieces de terre. U trot de
camp, un lopin de champ. Ung tros de pa-
per, AUCH. Un morceau de papier. Lou
inendre troussot ni de mousquilh Ni de ber-
miot. Le moindre petit morceau ni de mou-
cheron ni de vermisseau. U tros de cainit.
Un bout de chehiin. — Tout d'u tros, tout
d*une pi6ce, roide. — A tros e a trens, par
pieces et rnorceaux. Avec le verbe ha,
laire, ha tros e micotz, rompre en tout pfe-
tits morceaux. PS. — Bee crey qu'en Ha-
ram de betz tros! v. Past. Je crois que nous
en ferpns de beaux morceaux ! par ironic,
au sens de : je crois oue nous aliens faire
de la bonne besogne! — Sabe las cause u
tros, savoir les choses un peu, k peu pl*»^fe'!
— Bit tros loenh, beau morceau (de c'he-
min), loin, se dit pour signilier fort loin.
Expressions de mepris ou d'injure; Tros
d'aooucaty raauvais avocat; tros d'arri^
(personne qui vaut) moins que rien; tros
d'escoubassoii (morceau de balayure), sale
rebut, fumier; ti-os de hemne, femme trfes-
petite; tros d*homi, myrmidon; tros de
moussu, monsieur manque, faux monsieur ;
tros dep^nut (morceau de pendn), coquin,
voleur, raeurtrier. — Cat. « tros.w
Troter ; en parlant de la robe d'un
cheval, troter, peu negre, R., truit^, poil
noir.— Troite, truite.
TROtJBA, Trobar, tronver: Xoii
trobe pas so qui c^que. U ne trouve pas ce
qu'il cberche. Digaiz-lou oun at troubera.
Dites-lui oii il le trouvera. No te trobavem
(trobabem). H. 8. Nous ne te trouvions
pas. Troban los adromitz. v. B. lis les trou-
verent endormis. On dit aussi atrouba, anc.
atrobar.
tRO
TROUBABfi, trouvable.
TROtJBADOU, Trobadof, fern.
troubadoure, celul, celle qui trouve. — .
troubadour: Lo trobador diitAmautd'Sn'
Hi, R. Le troubadour appele Amaud d'An-
tin. ^alies.)
TROtJBADURE, trouvaille. De fro«-
badure, au plur. de troubadures, se dit de
ce qui vient sans que Ton y comptat, <fe ce
qui est comme fortuitemcnt trouve. —
Yoj, Trobe.
TROUBLA, Troblar, troubler.
TROtJBIiAMENT , Troblament,
dans PS., trouble.
TROUBLE, TroblcJ, trouble — , op-
position, empfichement: Augun trobU m
empachament. arcit. Quelque trouble (op-
position) et emp^chement. — Advienjvtz
los trobles en lo pays, M. 0. Les troubles
(religieux) survenus dans le pays (xvi«8.).
TROUGH; voy. Trouix,
TROUGNOG; mdme signification que
Trounhoc,
TROUGUHN, goiyon; on' dit aussi
troUguen, — Vov. Trauguen^ trogue,
TROUIX, f touch, Trolx, trognon :
TVouix de caulet, trognon de chou. Yw^
troixs de cau ow caular. nftx. II y avait des
trognons de choux au jardin. — Voy. Pele-
trouix. — Lou trouix d^ Vagulhade. p. Past.
Le gros bout de raiguiliade. Lou trouir
de Vescoube. lktt. orth. Le gros bout du
manche de balai .
TROULH, Trolh, pressoir: La be-
renhe au troulh. La vendange dans Ic
pressoir. Maisoos, borda, trolh, r, e. Mai-
sons, grange, pressoir. Pialar lapomaen
lo trolh. ARCH. Broyer les pommes dans le
pressoir (faire le cidre). — honnorat, dans
son Diet., s'est tromp^ en traduisant notre
&olh par « principale maison, ?, fosse, ? »
— Voy. Truil, truilh,
TROUIiHA, Trolhar, fouler, pres-
ser la vendange. — , fouler aux pieds.
TROULHADE, action de fbuler, de
presser la vendange. — , quantite de rai-
sins contenue dans le pressoir.
TROUMPA, Trompar, tromper.
TROUMPADOU, Trompador, fem.
troumpadoure, trompeur, trorapeuse.
TROUMPAYRB, masc. et fem., cc-
lui, celle qui trompe.
TROUMPE, tromperie.
TROUMPE, Trompe, trompe, tnjA
d'airainpOur sonner: A boutz de troumpe;
dans P. H., a votz (botz) de trompa, a son
de trompe. Quant audissen las soes from-
pes e instutmentz. H. s. Quand ils enten-
draient sea trompes et (autres) instru-
ments. En ani la trompe. g. A. (Que la
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TRO
trompd aille), qu'on le fasse savoir k son
de trompe. — , crieur public: Lasirompas
de Saul cridaban coda die que.., H. s. Les
crieure de Saiil criaient chaqtie jour que...
TROUMPB (Sames}, clapet d^^cluse.
TROUMPB-BATIiET (trompe-va-
let), variety de poire. — Cf. honnobat,
Diet, <(troumpa-cassaire», trompe-chas-
eeur, « troumpa-pastre », trompe-pAtre.
TROUMPETA, trompeter.— , divul-
guer. — Troumpeteya, freq .
TROUMPETATRB, trompette, qui
Sonne de la trompette. — , qui divolgue.
TROUMPETE, Trompete, trom-
pette. — , celui qui joue de la trompette:
Ung rocix a la trompete den conte. B. (On
donna) un cheval au trompette dn comte.
TROUMPETETA; voy. Troumpeta.
TROUMPETETATRB. qui trom-
pette mai ou trop. — , qui va partout
divulguant.
TROUMPIU, trompeur, qui a Tap-
parence trompeuse ; faux, qui affecte des
sentiments qu'il n'a pas.
TROUMPOUS, trompeur, d^cevant.
TROUN C, Tr onc, tronc.
TROUNCXJT, Troungut, qui a tronc,
qui a un fort tronc. Arhe plaa trouncut,
arbre ^ont le tronc est bien formd, arbre
quia un fort tronc.
TROUNET (Aspe), petit tas de cho-
ses superposees. — Avec le verbe ha,
faire ; ha aus trormetz, jeu d'enfants su-
perposer des noix,des noisettes, etc., en
forme de petite pyramide, et les renverser
en tirant aessus d'une certaine distance.
TROUNGUE, Trounque, souche, bas
de tronc d* arbre avec les racines.
TROUNOUfiRB, Trounqu^e, f6m . ,
lieu oik Ton a laiss4 des trounguesj troun-
que$,
TROUNGUT ; voy Trouncut,
TROUNHOG, Traugnoe; se dit dece
qui est comme un trognon.— Utrounhoc,
une personne grosse et courte, trapue et
« mal toum^. » Trounhoucot, trounhou-
^et, dim. Trounhoucas, aug.
TROUNQUE , TROUNQUftRB ;
voy. Traunffue, Trounguire,
TROUPBRET, trouperin, irouperot,
dim. du smvant.
TROUPiT, Tropet, troupeau;
Quoand Urn troupH ey recattat, Adiu lous
goeyt. . . DE8P. Quand le troupeau est ren-
tre, adieu les peines (les inquietudes).
No9 em lo troppet (tropet) de son sarralh .
PS. Nous sommes le troupeau de son ber-
cail. Troupetz d'ahounde, Des troupeaux
nombreux. —, assemblage, paquet: Ung
tropeidelii ligat. arch. Un paquet de linlid.
TOME II
TRO
341
TROUPETE (petite troupe), employe
comme dim. de trmipit, troupeau. r.LAB.
— Voy. Moulhe.
TROUPtinr, TROUP* YT (Orthez);
m^me signification que Troupit,
TROU8SA, Trossar, trousser.Tros-
sat e ligat, bar. attach^ et li^
TROUSSAOERB, bande, lien plat et
large dont on se sert pour un pansement,
ou pour emmailloter un enfant.
TROUSSB, Trosse, tronsse, assem-
blage de choses li^es ensemble. — Dues
irosses de palhe, abch. Deux bottes de
paille. — , etui, carquois : Une baleste ab
sa trosse gamide de trSyts. IB. Un arc
avec son ^tui garni de traits. — , garni-
ture de cuir du sabot.— Powrte en troitsse.
r^orter en croupe. — Ba, faire, ou youga
ue trousse, jouerun mauvais tour. — Voy.
Coumpte-trousse,
TROUSSE-PBTB (Aspe); uetrmisse-
pete, une etourdie, une filie sans juge-
ment.— Rapprocbement curieox: En fr.
M contre-petterie, basard [>ar lequel une ou
plusieurs lettres interverties dans la pro-
nonciation forment un nouveau sens, son-
vent fort ridicule, comme lorsone, dans
une trag^die, un actenr s'dcria : Trompez,
sonnettes, pour: Sonnez, trompettes. >»
UTTKfi, Diet,
TROUSSBROUj maillot, langes dont
on enveloppe un petit enfant, lam.
TROUSSET ; dim. de Tros.
TROUSSftU, trousseau. — , bouquet:
U trousshi de briuletes. DBSP. Un bouquet
de violettes.
TROUS8ETA (de tros, tron^on, mor-
ceau), mettreen morceaux.
TROUSSIIiHOU, superdim. de tros,
morceau : Prenaquest troitssUhou. N . past.
Prends ce tout petit morceau.
TROUS6IN, TR0U880T, dim. de
tros; voy. Trousset, Tfoussilhou,
TROUTA, Trotar, trotter, aller le
trot. BAR. — , courir, aller ^k et \k, p.
Egl, — ffa trouta la saume, faire trotter
r&nesse. — Voy. Saume,
TROUTADE, trotte : Ue houne Irou-
tade, une bonne trotte, un espace de ohe-
rain assez long.
TROUTII ; vov. Bent-Trou^i,
T ROUTE, Trouge, Truye, Troye,
truie : Trouye pourcer^e, truie qui a des
petJts, truie suit^. Pore, truve e bitonn.
I. s. Pore, truie et pourceau. Troys prenhe.
CODT. 8. Truio nleine. Solar pores o troies,
CH. d'orth. Saler des pores ou des truies.
Pore troya saubadge. F. H. Pore on truie-
sauvage ; sanglier m&le ou femelle ; pore
o troya sanglar. P. b.
22
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342
TRTJ
Troye, truie, engin de guerre : Causes
necessaris a porUir une iroye^ une bride,
manguineus. R. Choses nccessaires pour
porter une truie, une bride, des mangon-
neaux. — « A lendemain la truie que ame-
nde et acharriee iU avoient fut levee au
plus pr^s qu'ils purent de Bergerac (1377),
qui grandement ebahic ceux de la ville. »
FKOisSART, II, 7. « Lequel engin etolt de
telle ordonnance que il jetoit pierree de
faix ; et se pouvoient bien cent hommes
d'armes ordonuer dedans, et en appro-
chant assaillir la ville. » id., ii,5.«Mont^
sur chassis et galets, ajouie M. VioUet-
le-Duc, Diet, d'archiiec,, viil, p. 418, cet
engin prqjetait des pierres contre les rein-
parts ennemis, tout en approchant du pied
des murs ; il n'avaic pas besoiii d'etre sou-
tenu par des mangonneaux de position, et,
arrivd contre le renipart, les soldats qui
le remplissaient se Jetaient sur le parapet
et sapaient en meme temps la base de la
niuraille.» Dans rabelais, « tru^e. »
TRUBALH, TRUBAIiHA (vers les
Landes); voy. Trihalh, Trihalha,
Trube, tr^ve : Estant enpaizo en truhe.
F. B. Etant en paix ou en trdve.
Trubds, treteau : Une taule redonde e
dus trubes, arch. Une table ronde et deux
treteaux.
TRUBtiiS; meme signification que
Trabisy Trebks.
TRUBES S A (vers les Landes), tra-
verser.
Trubesse, escabelle, petit siege de
bois sur trois pieds: Trubesses e d'autres
hrudelhs. arch. Des escabelles et autres
ustensileb.
TRUBESSBT. TnfpwM^(A8pe), petit
dscabeau sur trois pieds.
THUG, Trut, coup, battement: M'ha-
betz briscU de truacs doulourous, im. Vous
m'avez rompu de coups douloureux. Dab
aqxietz trucxs bouA loum'alebaretz, V.FasL
A vec ces coups vous me Testropieriez. Titi Iz
■ e imtatz (au lieu de trucxs e paUzcxs)^ coups
et battements. — Trues deniartet, PS.Coups
de marteau. — True de campane (coup de
cloche), son: Au perme true que la cam-
pane embie. dar. Au premier son que la
cloche envoie (fait entendre). True d'Ave-
Marie (coup d'Ave-Marie), I'angelus :Sus
Paube, nau sonan nat trucq d^Ave-Marie,
F. EgL A Taube, on ne sonna point Tan-
gel us. True d'esquere, desp. (Coup de
sonnaille), son de clochette. — True sus
lungU (coup sur I'ongle), tout de suite.
— A SetU'Luc, lou true / voy. Paloumere.
— Tnic de la gahe; voy. Guhe.
TRUG (Ossau), masc, grosse son-
TRU
naille de brebis : Lous pastous agamk,
jMirtifz de gran matiade, Peu bi^ut de Ian
grans trucxs sounen lur arribad^. F. lab.
Les pasteurs empresses, paitis de grand
matin, par le bruit de leui's grandes sou-
nailles (des grandes sonnailles de leurs
brebis) sonnent leur arrivee.
TRI7GA, frapper, battre : Truealz-mt
sus la rie, trucatz-me sus lou cap, m. Frap-
pez-moi sur le dos, frappez-moi sur la
t^te. Truca a la porte, Frapper a la porte.
Truca de las maas, dans ps., battre des
mains, applaudir. — Truca de iesperov
(frapper de 1 eperon), piquer des deux.
— De pou que nou truques contre lapeyrt.
PS. De peur que tu ne heurtes contre b
pieiTe. — , ref., se batti'e, se donner des
coups. — ,.se heurter, s'eutrechoquer :
Quoand lo noeyt ha tenut sas teles Ann tra-
bates d'u ceu plaa caui^ Ta que nou-s tru-
quen leu esteUs, Bee cau qu'ousjogue quam-
que saut lou briulounayre de la-haut! s\Y.
Quand la nuit a tendu ses toiles (voiles )
au comble dun ciel bien chaud, pour quf
les etoiles ne s'entre-choquent point, il faut
bien que leur ioue quelque air de danse ie
violoniste de li-haut ! — Voy. Britdou-
nayre.
TRUGADOU, « frappeur >>, celui qui
frappe, qui bat. Ti*ucadoure, fern.
TRUCALHA; freq. de Truca.
TRUGASS&, TRUGASSATRE,
« frappeur » d'habitude, querelleur, ba-
tailleur.
TRUGAT, frappe, battu. — Lou tru-
cat, le battu, le vaincu.
TRUGHAMAND, tracassier, celui
qui invente des « cancans » et rapports
de malins propos pour brouiller les geoB
les uns avec les autres . — Alteration du
sens du fr. « trucheman.n
TRUCHE;voy. Trachamande.
TRUGHETA; meme signification que
Trachamandeya .
TRUGHIS; voy. Trachamandu .
TRUGOU (vers le Lavedan), sonnaille
ayant la forme d'un pot renverse et qui
rend un son sourd. c. — Voy. Tiuc,2,
TRUFADOU, fern, trufadoure; vov.
lesuivant.
TRUFANOti:, fern, tni^aitdert, mo-
queur : Qui ditz aco de sa boutz trt^'andere!
PET. Qui dit cela de sa voix moqueusef ii
trufandere, trufande/ A moqueuse, mo-
queur I — Voy. les charmauts Debis Guf-
cons (Devis Gascons) d'l. i> allies, p. 147.
TRUFAND&G ; voy. le precedent : ,
Lou>s huganautz trtclen noustes mysttrii ]
Dab termis trtifandecxs. f. E^l, Les hu-
guenots parlent de nos mysteres en termes
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TBU
moqaears. — TrufandeCy farfadet, latin
qiii 8*en prenait, sans trop de mdchancet^,
aux femmes et aux fiUes, particali^ement
a celles de la campagne, lorsqu'elles de-
vaient petnr; aussi, de peur qu'& cause
de lui la p&te ne fut mai faite, disaient-
elles en nnissant la pri^re da soir : Que
Trufandic se biengue esbrigalha Lou naz
$M ma parte, Si ey toque. H. B. Ball, de la
^cUti des sciefices, etc., de Pau, 1874.
Que le farfadet se vienne briser le nez
centre ma porte, s'il y toucho.
TRUFANDISE, moquorie, plaisan-
terie : Jhifandises apart, serm, Plaisante-
ries k part.
TRUFANfBG, comme trufandkc, mo-
qaeur : Lou mousquit trufanbc que-u lexa
miey crebat. r. LAB. Le moucheron mo-
({ueur le laissa(lais8a le Uod) moitie crave.
TRUFA-S, se raoauer : Mou$su, que-p
truffatss d^jou, NAV. Monsieur, vous vous
inoquez de moi.
TRUFATRB; mdme signification que
TrufanSc.
TRUPB, moquerie, raillerie : B'^ la
gran trufe aquere. P. Past, Celle-li est
bien la grande moquerie. A trufes, par
moquerie, par raillerie. Trfifes iwu tt'ufes.
Qu on se moque ou non.
TRUFilC, f^m. tru/eque, moqueur,
railleur : La gent ktusenquera e truffequa
[trufeque). PS. La gent medisante et mo-
queuse.
TRUFSRIB ; m^me signification que
Trufandise.
TRUFE-TRUFANT, en semoquant.
— Langaedocien « trufo-trufan », sans
faire semblant de rien. l. d. s., Diet.
TRUHftRB (Biarritz) ; voy. Tihoure .
Trail, Traill ; mSme signification que
Troulh,
TRUNB; voy. Atnine,
TRUPESSET; mSme signification
que Trubesset.
TRUQUE-BIGTZ, dans la locution a
tiuque-digtz (k frappe-doiets), de toutes
ses forces . — Prenent laSetx la hoeyte a
ii'uque-digtz, lag. Prenant alors la fuite
♦le toutes ses forces {k toutes jambes) . —
Voy. Truques,
TRUQUa-JOUIiHS; voy. Truque-
Youlhs ,
TRUQUE-L'Y-TRUQUB, k coups
redoubles : JTy acabaley dessus, e truque-
ty-truque sua I'aubarde, que s'apoutyem
fiita la heste d'Orthez, lktt. orth. Je my
mis k cheval dessus (je montai sur Tine),
et, sur le blit, frappant de qk, frappant de
14, nous alUmes k la f^te d'Orthez.
TRUQUEtM ART&RS f asit^ comme
TUB
343
exclamation au sens de « frappe-fort ! »
— Lou caa de Truque-JfarUre.., Le chieu
de M Frappe-Martere » ; voy. Caa, 1.
TRUQUB-MEUC; voy. Melic.
TRUQUES, dans la locution a tru-
ques de, k force de : Mara qu'ou coundusex
a la mourt A truques de cops de tambour,
NAY. Mars le conduit (m^ne le conscrit) a
la mort a force de (k grands) coups de
tambour. A truques d'urdUz, k force d'ai'-
gent — A truques de, au risque de : A
truques d'insinne houlie. LAM. A u risque de
(faire une) insigne folie.
TRUQUESES, Turqueses, tenailles.
TRUQUB-TAUIii, desoeuvre, fi&-
neur ; celui qui n'avant rien k faire, ou ne
voulant rien faire, s amuse k frapper, &*tM;a,
sur les tables. On dit en fr. dans le m^mc
sens,(cbattre Testrade.^ ^, tapageur, pi-
lierde cabaret. — Lous truquetauUs de la
bales. BOB. Les fianeurs de la vallee (d'Os-
sau).
TRUQUE-YOUIiHS, Truque-joulhs,
(frappe-genoux), celui qui est cagneux .
TRUT; voy. True, I.
TRUYE; meme signif. que Trouye.
TU, tu : Despuixs qui tu frequ&ntes La
yent de coundiliou. dksp. Depuis oue tu
frequentes les gens de condition. Bos-tu
qu'hayam per u maynalye Lou sort hu-
rous f NOBL. Veux-tu que nous ayons pour
un enfant le sort heureux? — , precede
d'une preposition, toi, complement indi-
rect : Pren ta tu, prends pour toi. So qui-t
dau, a tu, ce que je te donne, i toi. — Ha
tu per tu (faire toi pour toi), avoir r^pUque
a tout ; repondre avec humeur k des per-
sonnes, sans la deference, sans le respect
qui leur sont dus.
Taa, iSkiLa tua cmima, h.s. Ton &me,
ta vie.
TUA, Tear, Tuba, Tuda, tuer:
Miatz lou bet^ gras e tuatz-lou, Anienez
le veau gras et tuez-le. Tuba (Labastide-
Clairence). Si aucuTies crabas se trobeu.,.
donant damnadge, ,, es permes de tudar
une. CODT. 8. Si quelques ch^vres sont
trouvees (dans un enclos), causant du
dommage, il estpermis d'en tuer une, (en
la laissant sur place, sans pouvoir Tern-
porter). Tout home qui tude autre, deu es-
tar cowleTnnat a Jiaber la teste copade. IB .
Tout homme qui (sans ^tre dans le cas de
legitime defense) tue autrui, doit Stre con-
damne k avoir la tdte coupee. — Tua lou
hoec, couvrir le feu; dans un texte, aecu.,
tuar lo/oec.
Tuba, ?. En la tuba boeyta ung ymadge
de Sanct Johan Baptists, de la loncor de
quoate paunts. art. Dana la niebe (?; vide,
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344
TUM
line statae de saint Jean-Baptiste (sera
plac^e), de la longueur (haute) de quatix)
empans.
TUBA; voy. Tua, tuer.
TUG, tertre. coteau, mont : Pens tucxs
de Canaries, lag. Sur lea hauteurs de Ca-
naries. DoU8 bos, dous tucoas la berte raube.
I. SALLBs. Des bois, des monts la robe
verte.
Tachaa, ? Ung manto de cordelhat de
tuohaa negre, arch. Un manteau de « cor-
delat »>... ..uoir.
TUCOU , tertre . mont : La hugade
Qui-t bi tene seu tucoii. desp. La lessive (le
linge lessive), que je te vis tendre sur le
tertre. JITa pausat dessus mons hautz tu-
quoous (tucoiis). PS. II m'a pose sur mes
nauts monts (il m'a fait tenir debout sur
mes lieux haut eieves). Texte latin :« Su-
per excelsa statuens me, » ps. xvii.—
Hauls monts e hautz tuquoous (tucoiis) Son
per neuri sarris e cabiroous (cabiroils). IB.
Hauts monts et hautes cimes sont pour
noarrir isards et chamois.
TUCOULET, dim. du precedent.
TUDA, Tudap; voy. Tua, tuer.
TUD^T, au lieu de ttUit; memo si-
gnification que Tutou, 2.
TUE-GAPERAA ; voy. Caperaa, 2.
TUfiU ; voy. Tuyhi,
TUFFA, faire le toupet: coiffer: fri-
ser les cheveux sur le devant de la tete .
Tuff at, q^ui a le toupet frise, qui estisoiflfe.
— , se dit aussi de I'oiseau huppe.
TUFFB, fem., toupet. — , huppe.
TUHEHETA (Big.), agacer, tracas-
ser, pouBser k bout.
Tuir (lat. « tueri »), d^fendre, prote-
ger; dans un texte, arch. o.
Tuition, defense, protection : Los de
Coarrase eren estar deben de la tuition e
saubegarde de la regine. bar. Les (geus)
de Goarraze etaient etdoivent rester sous
la protection et la sauvegarde do la
reine.
TUMA, frapper de la come: Touns
superbes moutous^ Despuixs en sa, Nou s'a-
prochen deus mes Qu'entaus iuma. DSSP.
Tes superbes mo uton8,depuL8 longtemps,
ne s'approchent des miens que pour les
frapper de la come. — , heurter de la t4te:
En. eammant, cap baix, que s'en ba iuma
lou moulU. PR. B. En cheminant,t^ bais-
sde, (le cure) s'en va heurter de la Ute
lemeunier.-^, ref., cesser, se heurter la
tdte Tun centre Tautre ; se dit des mou-
tons, des ch^vres, etc. CraJbes qui-s tu-
men, deschdvras qui cossent.
TUMADE, fem., ooup de come, ac-
tion de cesser : La tumade n'ey pas qu'au
TUB
bras, LETT. ORTH. Le coup de come (de ia
vache) n'estqu'au bras.
TUMADOUy qui frappe de la come,
qui eosse.
TUMAHUS ; voy. Tumehus,
TUMARRBYA, ^tre tumarrou; par-
ler, agir en tumarrou,'^, d^apres a, m^me
signification que Tumeya,
TUMARROU, un individu d*un ca-
ractAre brusque, revSche.
TUMASSA, fem. tumasshre; se dit da
bcBuf, de la vache qui, d'habitode, par
vice, frappent de la come. — , en parUnt
des personnes, se dit des gdns dangereux.
TUMATRE, masc. et fem.; voy. le
precedent.
Tumbres, t^n^bres : Per lot h nu»
/on fey tes tumbres, H. s. Dana le monde
entier furent faites ten^bres (le monde eo*
tier fut couvert de ten^bres) .
TUME, coup de come, suction de cos-
ser. Avec le verbe ha, faire, ha a la tume,
se dit des b4tes qui cossent. — , au fig.,
grans nubles,,, que Jiasin a la turns, r.
Egl. De gros nuages s'eatre-choquaieat.
TUM&G, fem. tum^que ^ m^me signi-
fication que Tumasse; on dit aussi tiUMfi.
T U M E H U 6 » Tumahus, un iudi vida
d'humeur sombre, de mine farouche .
TUMENETE (Ossau), cheminee:
DefM lou hameu las tumeneyes D^a que
parechin huma, sac. Dans le hameau deja
les chemin^es paraissent fumer.
TUM£<RE, TUMERIE, fem., com-
bat de b^tes k come.
TUMETA, inchoatif de Tuma. Les
agneaux qui jouent, front contre front,
tumeyen , — Voy. Tumarreya .
TUMIU, fem. iumibe; voy. Tumec.
TUMULTE, daos a. 8. tumult, tu-
multe.
Tumultuar, agiter, soulever : To-
guar (tocar) arrepic de campome per
tumultuar lopoble, arch. Sonnerla cloche
a coups pr^pites pour soulever le peu-
ple.
TUQUE, hauteur, montagne. Tuque-
Rouge; voy. Malh, 2.
Turbar, troubler autrui dans son
droit, dans sa possession : Turbar ei muh
lestar, aroh. o. Troubler et molester. ^
Voy. Torbar,
Tarbe, trouble, opposition ; voy. le
precedent : Lo turbe e impediment abch. a
L'opposition et empdchement. — Voy.
Torb, .
TURIiA, Ghurla, terme de cabaret,
boire.
TUALE, billeves^e. — ^, 8*emploie an
mSme sens que Ckwle ; voy. ca mot.
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TUB
TURMSNDA (Aspe) ; voy. Tur-
merUa,
TURMBNOIU; m^me signification
q ue Tur mentiu.
TlTBMJBNTf tourment : Las richesses
deu mmmde Nou hen que da iurment. drsp.
Les richesses du monde ne font que don-
ncr tourment. — , torture: Turment qui
tie arumpemeni de core. bat. Torture qui
soit « rompement » de corps.
TURMBNTA, Turmentar, tour-
menter : Sec lo praubet, lo turmente e lo
hat. PS. (he mechant) poursuit le pau-
vret (Tafflige), le tourmente et Taccable.
— Talement lo hirmenta que benguo quasy
a punt de mart, bar. II le tortura tene-
ment qu'il vint presque k point de mort.
-^ Turm enda (Aspe).
TURICBNTIU, Turmendiu (Aspe),
tosrmentant.
TUROU, tertre, monticule, motte de
terre ronde et pointue. — Turou deu$
i/ouroiif (Arthez; Lay-Lamidou), redoute
des Maures.
TUROUNCOUI-KT; voy. le sui-
vant.
TUROUNET. masc, TUROU-
NBTE, fem., dim. de Tvrau, Superdim.
tu ronnco ulei ,
TURQUBBE, tm'quoise, p7«rre pre-
cieuse ; on dit aussi piyre turquese, pierre
turquoise.
TURQUBSES; voy. Truqueees.
TUS, TUSC, fourre : Dehene lou tue
de la brauxigue. N. lab. Dans le fourre
de la broussaille . — Qu'ey demoure au tusc
herede Uhes, Faute d'eeia caseadee. pr.b.
II reste au fourre beaucoup de li^vres,
faute d*avoir ete chasses. — Voy. L^be,
— Miabe de tusc en tusc per pixe las flou^
retes Deu petit sarpouret e deus arrouma-
nis. N. PAST li menait (les brebis) dans
les touifes d'herbes pour paitre les ten-
dres fleurs du petit serpolet et des roma-
rins.
TUSGA ; se dit des plantes, au meme
sens que Mata, 2.
TUSQUB, 7\»8te, toufife, assemblage
de plantes, d'arbustes, de branches : Tus-
q^ de bencilhs (voy. Arrot)^ touffe de
branches. Limac estuyat au miey d'ue tiiste
de Umyes. c. B. Une limace cachee au mi-
lieu d'une touffe d'ajoncs. Ave suus lo
niey une grane tuste dejunc. arch. o. 11 y
avaitau milieu une grande touffe dejoncs.
Tusqttete, tuitete, dim. La medixe tusquete,..
Que-us serbeix de couckete, lam. La m^rae
touffe (le mdme petit tas de bruydres) leur
sert de couchette. La tusteie qu'ha lou sou
i*id, E lou nid la soue coade, SEI. Chaque
TUT
345
touffe a son nid, et chaque nid sa couvee.
TUST, choc, beurt; voy. le suivant.
TUSTA, frapper, heurter: Tustabe a
la parte, ilfrappait a laporte. Tustasseya,
freq. — Cat. « tusta.j*
TUSTAOE, fem. ; mSme signification
que Tust.
TUSTA6SBTA, Tusiase^'a ;' roj .
Tusta.
TUSTE; voy. Tu*?^.
TUSTEBIPS (vers les Landes; Bay.),
toujours : Per ayma, per bebe e per hate,
Etz tustemps cousins d'Henric quaatef i .
SALLBS. Pour aimer, pour boire et pour
battre, 4tefi-vous toujours cousin8(du B^ar-
nais), d'Henri iv ?
Tut, tons. BAY. — Voy. Quirusene.
TUTA, corner, sonner du cor, de la
corne, de la trompe : Praube rey, laung-
temps que tuteras. pby. Pauvre roi (voy .
Arius)y longtemps tu oorneras. X<n« ^t/r-
que tttiabe, nav. Le porcher comait. —
Uautl gouyatx, tutatz hart: Bibe la Itepu-
bliquel oav. Haut (aliens) I gardens, criez
fort : Vive la Republique 1
TUTAA, Tutan, petit hibou,et, dans
quelques localites (Ossau), crapaud ; ils
ont k pen pr^s le m^me cri. Quoand ei tu-
taa tute en heurij Qu'habem I'hibir darre,
PBov. Quand le hibou se fait entendre en
fevrier, nous avons Thiver derri^re. L'hiver
sera long.— Dans le Lavedan (H.-Pyr.) :
Quand et choc cante en herebe, Bo^, reple-
gue-t et palhe. Quand la chouette chante
ea fevrier, bouvier, mdnage la paille. La
r^colte sera tardire ou insuffisante. o.
TUTAJDE, actiott de sonner de la come.
— , son de la corne. Lia tutade, les sons
prolong^s de la come ; on dit aussi la tn-
tere, Dans tons les charivaris, on entend
la tutade, la tutere.
TUTANE, grosse gufipequi bourdonne
fort : Per sue lasflous. Dab dus corns coum
dus agulhous. La tutane, a mantilhe grise,
Que-s jangle coum ue marquise, N. lab .
(Se plaisant) au-dessus des fleurs, avec
deux comes comme deux aiguillons, la
gudpe, k mantille grise,, prend ses aises
comme une marquise .
TUTE, come pour sonner. Tute pour-
qukre, come avec laquelle sonne le por-
cher pour rassembler les pores .
TUTE, tani^re, caverne : Tutete, tutote,
dim. Tutcuse, aug. La boup.,. au desert
hi sa tute, f. Egl. Le renard dans les lieux
deserts fait sa tani^re. La tute de I'otu. La
caverne de Tours. — Voy. Entuta,
TUT &RE;voy. Tutade,
TUTfiRE ; dans la locution a la tu-
tire, retire dans la taniere, dans la ca-
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346
TUT
verne. On dit proverbialement : Sourelh
lie Candelere^ Quarante dies Vous a la in-
ter e, Soleil de la Chandeleur, Tours (reste)
naarante jours dans lacaveme.— « Quand
1 our^ met ce jouM& sa patte k la fen^tre,
il la retire pour quarante jours.MPBRRoN.
Cf. Homania, vi, pp. 77, 89.
TXJTBRBYA, faire entendre des « tu-
tu »; se dit de Toiseleur qui, par des « tu-
tu » reputes, veat faire venir les oiseaux
vers le pi^ge.
TUTBT; voy. Tutou, 2.
TXJTEYA, Tateja, tutoyer: BV/r-
ridij quoand tu Serious me bouseyes ;... Cap
a cap quoand me tuteyea. NAV. Je ris bien,
quand s6rieusement tumedis«vous »,t^te
k t^te, quand tu me tutoies.
TUTBYAYRB, Tutejayrey qui a la
mauvaise habitude de tutoyer, qui est
d^une familiarite inconvenante.
TUTftYT ; voy. Tutou, 2 .
Tatoradi^, masc, tutelle, autorite
de tuteur : Cum tutor d'Amauton e per
nomdeu tutoradge. arch. (Agissant) comme
tuteur d'Amauton et au nom de Tautorite
de tuteur.
Tatoresse; voy. le suivant,
TUTOU, Tutor, tuteur : Pat/riis e /«-
tou8. CAT. Parrains et tuteurs. Tutors e
admimslradort de menors. tout. 8. Tu-
teurs et administrateurs (des biens) de
mineurs. Tutoresse, tutricz, tutrice : Mag-
dnlene, princesse de Viane, tutoresse de
Frances Febus; 1476. arch. Madeleine,
TYO
princesse de Vismne, tutrice de Pran^is-
Phoebus. Vescomtesae de Beam, tnayetu'
tricz; 1343. IB. La vicomtesse (souve-
raine) de Beam, m6re et tutrice.
TUTOU, TuUt, Tuthjt (Orthez). Ta-
dH, goulot de cruche. Jeanneton, qui avail
cass^ sa cruche, ^tait beude de $oun ta-
tou, NAV., veuve de son godot. Taa sou-
bent ba la bane ta la hount. Qua la perfo
lou tutSt Vy demore. sunt. La cruche vi
si Bouvent k la fontaine qu'^ la fia le gou-
lot y reste. — Lou tut&yt de la guiroH-
jleye, 8Ki. Le calice de la giroflee. — Etz
tutous de Gurmemou.D. B. D'apr^s ce die-
ton, les gens du village de Gurmenc^u
seraient des amateurs du goulot (de la
bo uteille ) .
TUTOU, masc, TUTE, fern., sorte
de trompe de sureau, conie pour sonner:
Dab tutous aquestes bingt sounayres, cav.
Ces vingt « musiciens »» avec des comes.
— Voy. Tuta et Tuts, 1 .
Tutricz; voy. Tutou, 1.
TUYAA; voy. Touyaa.
TUYilU, Tueu, tuyau: Dues semi-
neyes en ung tuyeu. art. Deux cheminees
en un tuyau. Lhevar tots los tueus de la*
chemineyes. IB. Lever tons les tuyaux des
cheminees.'
TYBFJG (Salies); prononc. t-yepl*:
m^me signification que Chepic.
TYOUP (Casteide-Candau), pronoQs:.
t-youp; voy. Choupou, Tehoupou.
u
u
Un'a jamais le son de Tufran^ais dans
« un )» et « parfum ));il so prononce comme
dans « une » et « humeur. » — June, ^onc;
punt, point; hum, fumee.
u final est fort : Escu, obscur ; madu,
mur; segu, stir, etc. Dans les textes an-
ciens, on trouve ces mots suivis de la con-
sonnne r des primitifs latins « obscurus,
maturus, securus, etc. » On les 6crivait
aussi escuUf maduu, seguu.
u redouble se prononce comme un seul
u fort : Fruut, fruit ; Juw, joug. Lat. « fruc-
tus, jugum.')>
Dans un trds-grand nombre de mots,
Tm des primitifs latins est devenu ou: —
Couni, comme ; boulountat, volonte : oum-
bre, ombre ; roumpe, rompre, etc. — Lat.
« Cum, voluntatem, umbra, rumpere, etc-«
Les consonnes latines b, v, se vocali-
sant avec a, e, t, nous ont donn^ les di|ih-
thongues au, eu, iu : — Havre, forgeron ;
seu, suif; biu, vif. Lat. « faber, sebum,
vivus. »
Dans Ic corps et k la fin des mots, ii %
souvent pris la place des consonnes l^ U.
qui sont dans les primitifs latins apr^s les
voyelles a, e, i, o. Ainsi al, el, il, ol, des
mots latins, sont en b^amais au, eu, ht, w
oil : — Sau, sel ; metau, metal ; peu, poil :
Jidcu, fiddle ; meu, miel : hilhoU, rnl^al,
Lat. , (c sal, metallum , pilus, fidelis, melle,
filiolus. »
Les diph thongues au, eu, eu,tu, ou, se,
prononcent a-ott, e-ou, ^^ou, i-ou, o-ou 'a,
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UEL
347
e, i, 0, forte, ou faible). — Cf. Gram, beam.,
2«edit, pp. 30-33,36-48.
U, UN, Un^, un : U pastou malhurous
Segut au pie (Tu hau. r)F.8P. Un pastr»nr
malheureux assis au pied d'un hetre. En
lo miey de la biele ah^ un lac plee d'aygue.
H. s. Au milieu de la ville, \\ y avait un
lac pleind eau funeflaque). Horn los lauda
ung prodom cavaler en Auberni. F. B. On
leup vanta un prud'homrae chevalier en
Auvergne. Ue, une, une : Ue pinte deu
rottye, serm. Une pinte du ro«ge(de vin
rouge). Unepipe de bit qui abe a tebeme.
BAR. Une pipe de vin qu*il avait k debiter
(voy. Tabeme). Au lieu de ue, une, on dit
k Bay. ibe. — De ung, foi-me ancienne de
u, vn, sent venus ugn, gn, trfts-frequem-
ment employes aujourd*hui devant ante,
autre : Ugn-aute homi, ugn-aute kemne ; on
dit aussi gn-aute komi, gn-aute hemne, un
antra homrae, une autre femme. — Au
pi Uriel, us, uns, ues, unes, certains, certai-
nes, dee : Hs homiSf certains hommes, ues
gentz, cei-taines gens, des gens. Unes ar-
detites pregaries. cat. Des prieres ferven-
tes. — , une paire : Prenco Bemat d'Es-
palungue un arnes de came, de coyxe e uns
goantelelz. R. Bernard d'Eipalungue prit
une armure de jambes, de cuisses et uiie
paire de gantelets. Unes gretes {grebes) a
Bematy senherd' Abides. ib. (On donna) une
paire de jambitjres k Bernard, seigneur
d*Abido8. — Ue, une, sans ^tre suivi d*un
subst. : Que m'en ha het/t ue. 11 m*en a fait
une, il m'a fait pi6ce, il m'a tromp^*. Que
t'en goardabe ve. 11 t'en gardait une (il te
gardait rancune, il voulait prendre sa re-
vanche). — Nou-n hre diable Vu, p. II ne
r^tait pas certes du tout. ( L u tient lieu
d'un adjectif precedemment employ^ ). —
— Us quoantz, cTus quoantz, certains, il y
en a qui : Us quoantz dis'in, certains di-
scnt. — Ad-ue (lat. « ad unam »), inti-
mement : Quoand Calvi nou poudou dab
eds uni'S ad-ue. F. Egl. Quand Calvin ne
put avec eux s'unir intimcment. — , sans
in^galites, sans asp^rit^s : Camii tout ad-
ue . Chemin tout uni.
U, plur. us, encUtique, le, les : L'abesque
eu (elo) cap'itol an possedid aced molin.
L. 0. L'^vpque et le chapitre (de Bayonne)
out possed^ ce moulin. Arcordat enter lo
senhor eus (e los) Ossales. f. b. II y a eu
accord entre le fieigneur de Beam et les
Ossalois. — , le, les, pronoms : iSi-t* bou-
letz, si vous le voulez (si vous voulez cet
objet). Qui-ufaraf h. r. Qui le fera? — ,
lui, leup : N^escoute pas lou qui-u parle. II
n'^oute pas celui qui lui parle. Tremeto-
us a diser. h. s. II lenr envoya dire. — Voy.
Lou, hme.
UBACH, Ubag (vers Bareges), nord,
c6i6 oppose k Carassou, k Soular; voy. ces
roots. — « Uba, ubac », le revers d'une
montagne, ou le cdte expose au nord. l.
D. s Diet. Langued.'fr.
UBERT, participe passe dit verbe
UM.
ITBEHTAMENTZ, Oubertamentz, ou-
vertement^
UBERTURE, ouverture: Me fesfsen
uberiure deus hostaus e graers. arch. Que
Ton me fit ouverture des (que Ton m'ou-
vrlt) maisons et greniers . — Procedir a
uberture deu testament. IB. Proceder a Vow-
verture du testament. — La uberture deus
Estatz.XB, L*ouverture des Etats de Beam.
UBRI, Ubpip (voy. Oubri), ouvrir.
Ubert, ouvert: Eds an ubert lore gorjas.
PS. lis ont ouvert leur gueule (contre moi).
Maas ubertes. F. b. Mains ouvertes. — Vi
los ceu8 ubertz. h. s. II vit les cieux on-
verts.
Ucar, crier, citer k comparaitre devant
les juges en criant^ son de trompe le nom
de celui qui doit Hre jug«?: Si Vomicidi no
ere en la viele . lo senhor lofe uq uar 'ucar). »^. b .
Si ITiomicide n'est point dans la localite,
le seigneur le fait crier. Captionar lo wr-
qnat (ucat). s. J. Saisir celui qui a et<^
cite enjustice k son de trompe. — , crier
a ban, bannir: Lo fasiatz ucquar (ucar) c
forbandir de tout lo pays. 8. J. Que vous
lefassiez bannir. expulser de tout le pays.
— , s'enquerir k son de trompe: Bolo que
fos cridat e ucat si y ave ptnm... de For-
cade; 1357. arch. II voulut qu'il fdt crio,
demand^ a son de trompe. s'il y avait he-
ritier de Fourcade. — Appeler : Terre e ceu
uquara (ucara) Per judicaa sonpoble. rs.
(Dieu) appellera les cieux et la terre pour
juger son peuple. — Voy. Uque,2.
Uche, huche, coffre : Dromibe sus une
uche. bar. 11 dormnit sur uije huche. Une
ucke en que blad es. arch Un coffre oix
il y a du ble. Uckot, dim.: Dus uchotz, m ,
deux petits coffres, deux petitcs huchcs .
— Voy. Fuche.
UGHti, Ucher, huijsier : Luscat, urher
de la erampede Mossenhor. arch. Luscat,
hnissier de la chambre de Monseigneur.
— , officier de justice: A I'uche deu Con-
selh per star anat intimar... ib. A Thui--
sier du Conseil Csalaire de Thuissier) pour
^tre all4 intimer... — Voy. ffussie.
Uohet (huis). porte: ffanssatz^ous,
etemaus uchetz, Eentrara lo Bey de glori.
P8. Haussezvous, portes eternelles, et le
Roi de gloire entrera.
Uoque; voy. Uque, 2.
i Uelh, oeil: Garda de ban uelh. h. s.
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UNG
II regarda de bon ceil. — Voy. Odh.
Uey, aujourd'hui: Aquest dia de uey,
H. 8. Cejour d'aujourd'hui. — Voy. Hoey.
UPPERT, offert; voy. OUffri.
UG^jA, beugler. — , aboyer tr^s-fort :
Loua cassadous que canten la fanfare, E
hue canhotz (ca^nolz) uglen, fbTi Les chas-
seurs sonnent la fanfare, et les chiens
aboient tr6s-fort.
UGLADOU, qui beugle. — , qui aboie
tr^s-fort.
UGLAMENT, beuglcnient.— , aboie-
ment.
iJGLET;voy. le precedent. — Quins
ugletzf Quin caUiahari! pey. Quelle con-
fusion de grands cris! Quel charivari!
UGNy un, devant aute, autre : Hasa-
nhet. Que tienes la place D'ugn ante auset
plus gran que tu, nav. Petit coq (le coq du
drapeau, le Coq Gaulois), tu tiens la place
d'un autre oiseau plus grand que toi.
UGNB ; voy. Unhe,
UGNET, UGNOU; mSme significa-
tion que Unhet, Unhou,
Uidor ; voy. Utor,
UJOU, myrtille ; L'Estibere,,, carcade
d'arragues y (Tt^'oue. v. lab. La montagne
Estib^re chargee de fraises et de myrtilles.
— Voy. Auyou, 1.
UliHADE; mdme signification que
Oelhade, 1.
UliHET, (Billet, petit trou pour passer
un lacet. — , fleur: Lou reseda, fulJiet,
LAH. Le reseda, Toeillet.
ULHETA, faire des oeillets. j
ULIaA, UliliET (Orthez), m^me si-
gnification Que Ugla, Uglel.
Ultim, ulti^me : Ultim testament e dar-
rhre voluntat. art. « Ulti^me testament et
demi^re volenti.
UNGIiADE ; mdme signification 'que
Uhglade.
UNCL.K; voy. Ungle.
UNDA, UNDAMI; mSme significa-
tion que Unta, Untami,
UNDIS ; voy. Untis.
Ung ; voy. cT, 2.
UNGLADE, Unclade, marque, em-
preinte d*ongle. — , coup d'ongle, ^grati-
gnare, griffade.
UNGLADE, Unclade, engine.
UNGIiE, Uncle, Ouncle, fern., ongle :
Dab las ungles deus piees que p'escorjen
las cames. K. past. Avec les ongles des
pieds vous ^corchent les jambes. Dllheu,
plaa s'arrayant, que-s rougnabe las oun-
gles. BOR. Peut-^tre, en se chaufTant au
soleil) il se rognait les ongles. — Un di-
recteur des vivres, en 1737, ecrivait k
Tabb^ Tristan, cure de Gan : « Que m'an
UNI
Mytlas uncles taa braques. On m'a fait les
ongles si courts, {qWk peine puis-ie me
gratter quand une puce m*a mordu.) » —
bclata la sang per lo som de sas uncles.
BAB. Le sang eclata par le bout de sos
ongles. — , mesure^de longueur: Clcaude
quoate uncles, ARCH. Clous de quatre^ on-
gles.
UNGLET, ^querre 4 onglet
UNGLOU, onglon.
UNGIiOU, masc, pellicule qui se
souUve k la partie inferieure de Tongle.
UNGLOU S, qui adhere fortement
comme Tongle au doigt. U esquilhot un-
glous, une noix dont il n*est pas facile
d^ouvrir, de detacher T^cale. — 6n ne peut
arracher les deniers (Fargent) k Tavare :
aussi dit-on qu'il a lous dmis unglous ; il
est u dur k la desserre. »
UNGLUT, qui a les ongles longs.—,
qui est crochu.
UNHE, Ugne, oindre. — Voy. Unio,
UNHET, Ugnet, masc, articulation
des doigts:^et«« ungnets (unhetz) de mouns
digtz Jwusse pourtcU la marque* ¥, Egl.
Des articulations de mes doigts il aurait
porte la marque.
UNHOU, Ugnou; mSme signification
que le precedent.
UNI, Unir, unir. — ref.: Cahi nou
poudou dab eds uni-s ad-ue, v. Egl, Cal-
vin ne put avec eux s'unir intimement.
UNIBERSAU, Unlbersal, univer-
sel ; Mnibersau, masc. et fem. Unwersau
heretera, F. b. Heriti^re universelle. —
Conselh universal, ABT. Le conseil com>
munal, le conseil de la communaute de
Monein. — La terre universala, PS. La
terre universelle (runivers).
U[NIBERS£iIi ; se ditfr^q. aujourd*hui
au lieu de Unibersau.
UNIBERSITAT, University: Tautz
anciens camarades d'escole. , . Qui m'haiem
bist quinze ansa I'UnibersUat. NAV. Tous
anciens camarades d'^ole, qui m^avaient
vu quinze ans k TUniversite. Graduat em
Universitatfamouse, 0. h. Gradue (ay ant
pris ses grades) dans une Universite re-
nommee. — , communaute, habitants d'une
localite qui ont mSmes charges, mSmcs
droits : Universitat deu loc de Uant; 1467.
ART. La communaute de Gan (cant, de
Pau- Quest).
UNIDAMENT, UNIDEMENTZ ,
uniment. — , conjointement: Toutzumda-
ment, de lor bon grot e vokmtat, on consti-
tuitper lors sindicxs, s. b. Tous coiyoin-
tement, de leur bon gre et volonte, oDt
constitue pour leurs syndics. . .
Unlo, onetion, sacre : La secunda km-
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UQU
mo (nnio) de David. H. 8. Le second sa-
cre de David. {Unto est pour wnhio, pro*
none v^grdo ; cf. lat. « unctionem ; un-
gere.»)
UNIOU, Unioo, union : Vive (hihe)
enpatz e en union, oat. Yivre en paix et
en union. Biuran en bone union, aboh. m.
lis vivront en bonne union.
Unqoes, jamais ; dans l.o., uneques.
UNTA, Unda, Untar, oindre, grais-
uer: Arrode urUade qu'en baremielhe. pr.
H. Quand la roue est graiss^e, elle en
tourne mieux. Say de pore per untar la$
arrodes. R. Oing pour graisser les roues. —
Undem plaa la marmite. F. lab. Graissons
bien la marmite ; ayons bon pot au feu,
ayons bonne cuisine.—- La$ kemnes «'ufi-
ten. . . dehat lous bras e las eschhres. pey.
Les femmes se frottent (d'onguent) sous
Ifts bras, aux aisselles. — Unta-e dab oli
de chemient. PR. b. S'oindre d*huile de sar-
ment. Boire au moment du depart, pren-
dre des forces au moment du travail. Kn
fp. wfairejambes de vin.)) — Unta, oin-
dre, sacrer : Untan a Saul per rey. h. s.
lis oignircnt Satil pour roi. Uuntat, Foint
du Seigneur : A son uniat Diu per sa gra-
da A oalhat adjuiori. Pf;. A son oint Dieu
par sa grkce a donne aide. — , embaumer :
Enguoentzper untar lo cosde Jhesu-Xrist.
u. 8. Des parfums pour embaumer le corps
de Jdsus.
UNTA MI, Undami, oing, graisse
ponr graisser les roues. — , onguent:
L*untam% deus sourci^, rvntami deu sa-
bat, PIT. L'onguent des sorciers, Ton-
guent du sabbat Dab aquetuntami, avec
cet onguent, las hemnes s*unien debat lous
bras e las escJUres, e qtte partin tout dret
catsus las chemineyes, id., les femmes se
frottent sous les bras,, aux aisselles, c^
partent tout droit par le haut des che-
minees (pour aller an sabbat). — L em-
ploi des onguents que Ton croyait propres
a prodoire des metamorphoses n*etait pas
inconnu des anciens. Apulee (I'Anector)
fail voir Pamphile, la sorci6re, prenant
certaine pommade dans une botte ; elle
s en frotte longtemps la paume des mains,
et s'en enduit le corps de la plante des
pieds k la racine des cheveux; soudain
elle imprime une secousse k toute sa per-
sonne. . . Elle est chang^e en hibou.
UNTIS, Undis, oing, cambouis.
Uque, ?, piece d'armure: Prenco Pey-
ran deu Frayxou bassinet e uque. R. Pey-
ran du Fr6ne prit un bassinet et. . . t
Uqae, cri^e, citation en justice a son
de trompe : Tals personadges, . . no com-
paren, abanta se lemn meter en la ucque
USA
349
(uque) . 8. J. Telles personnes ne compa-
raissent pas avant de se laisser mettre a
la criee (avant de se laisser citer k son
de trompe). — , publication : Z>*or{i^iia9^ce
sie publicade ab botz de trompe cufh se an
acostumat far las uques e preconisaUons .
F. B. Que Tordonnance soit publiee & son
de trompe, ainsiqu'on a coutume de faite
les publications et promulgations.
URAA, masc., folle avoine : L'uraa
machant, au camp mesclat, Lou bou rou-
mentques'haminjat, F. lab. (in^dit). La
mauvaise folle avoine a mange le bon
froment, auquel elle etait mdlee dans le
champ.
UHAS. dans J. bbrqkrbt, avoine fol •
lette ; arena fatua ; voj. le precedent
Urdelhes, ustensiles en general : Cn
ostau. . . en que ave lar caute e tropes ur-
delhes. DEN. Une maison oi!i il j avait
foyer chaud et plusieurs ustensiles. — .
nippes : Pelhes e autres urdeth^-s . IB. Des
hardeset autres nippes. — Dans le Rouer-
gue {Arch,, 1538); « Ordilhas », usten-
siles et vaisselle . — Linges, hardes, nip-
pes. » VAY88., Diet
URLA, hurler: Com los caas urlaran.
PS. lis aboieront coinme les chiens. —
Cf. Ugla, UUa,
UHP, masc; URPE, fem., griffe:
Las de chuca sous urps, Vours bouhu mi-
nya m^. lao. Las de lecher ses griffcs,
Fours voulut manger du raiel. Dab I'urpe
e dab la dent. F. lab. (Le lion se dechiro)
avec la griffe, avec la dent. — L*esparhi
quC'S eouneix a I'urpe. PR. «. A la griffe
on connalt 1 epervier. En fr. « A Tongle
on connatt le lion . »
Uf^PA, griffer, donner un coup de
griffe, saisir avec la griffe.
URPADE,fem.; URPAT, masc,
griffade .
URPE;..voy. Urp.
URZOXJ, orgelet. — Cf. eap. « or-
zuelo. »
US, enclitique ; voy. U, plur. us.
Us fsubstitue k bs tenant lieu de bous),
vous : Mostre-us los dretzderey. h. 8. Je
vous ai montre les. droits d'un roi. Pro-
metem a uo«... queus (que-us) siambon
seiynor ; 1258. arch. Nous vous proniet-
tons que nous vous serous bon seigneur.
— De tels exemples sont rares dans notre
idiome .
USA, Usar, user, faire usage, se ser-
vir : Lo pays de Sole use deus pees e mem ■
res deu for deMorlaas. conr. s Le pays
de Soule fait usage des poids et mesures
^tablis par le for de Morlaas. — Negun
judge en la cort no deu usar de malesse . F
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350
USA
B. Nul juge en la conr ne doit user de
ressentiment. — Lo deffenedor usas deus
dies acostumatz. iB. Que le defendeur usAt
des jours Cd^lais) accoutumes. — , avoir
coutume : Los Jud us uzen de minyar lo
paa azyme. h. s. Les Juifs ont coutume
de manger le pain azyme . — Los perso-
iiadge^ qui usahen de la mala art de po-
soarie, s. B. Les personnes qui se livraient
habituellement aux funestes pratiques de
la sorcellerie. — A Vvsat eacostumat. ib.
Selon I'us et coutume. — Ltty qui es usai
dearmas. h. s. Lui qui a Thabitude des
armes. Ostatz tot asso . . . no-n so usat, IB.
Otez-moi tout ceci (ces armes)... je n*en
ai pas I'usage. — Usar ah sa molner. IB^
Avoir des rapports conjugaux. — Exercer:
Demora aqui usan sa comition, 8. B. II
resta la exer^ant sa charge. — D^t^rio-
rer : Nou cau pas trop usa la haus. Si ho-
lin que coupe la touye. pry. 11 ne faut pas
trop user la faux, si Ton veut qu'elle
coupe Tajonc. Cette expression prover-
biale est employee au sens de « Qui veut
voyager loin menage sa monture. »
USADGE;voy. Usatye,
USADGfi, Usatye, usager.
USADIS, subst.; meme signification
que Usadure.
XJSADIS, adj., d'usage, dont on se
sert comme ustensile: Los roctis e las egoes
deputatz a portar las bitualhes o las
causes usadisses. LI v. rougr d'ossau. Les
chevaux et les juments destines k porter
les vivres ou les choses d'usage (les us-
tensiles).
XJSADOXJ, Usayre, qui use, qui dete-
riore.
USADURE, usure, deterioration d*une
chose par suite d'un long usage..On dit
SLUsai usadis, masc.
USANCE, droit d'user, jouissance :
Totz dretz e usances, arch. Tous droits et
jouissances.
US AT, us^, deteriore par I'usage.
Usadet, usadot, dim. — , usite, qui est en
usage : Coum es usat, comme c'est I'u-
sage.
USATYAT, Ihatjat, qui connait Tu-
sage (les usages du monde), qui ne man-
que pas au devoir de les observer.
USATYE, Usadge, usage, coutume:
A cade hilatye, Soun usatye. prov. A cha-
que village, son usage. — « Autant de
villes, autant de guises." i.. r. de lincy ,
Prov . — Segond los. . . anticx usadges de
Beam. F. B. Selon les antiaues usages de
Beam . — , emploi que 1 on fait d'une
chose, action de se servir d'une chose :
Combertir a sons usctdges, bar. Disposer
USU
pour son propre usage de certaines cho-
ses d'autrui. — Usatye, se dit des choses
qui durent longtemps : Drap d*usatye,dm^
d'un « bon user. » — Usadges, moenrs :
Lofilh, sino esde maus usadges, p. b. Le
fils, s'il n*est pas de mauvaises mceurs.
USAT Yfi ; mSme signification que
Usadgh .
USAYRE ; voy. Uscuiou.
USGLA, passer un corps sur la flam me
de mani^re a brdler duvet, soies, polls.
Lorsqu'un poulet a ete plum^, on 1 mck,
on le passe sur la fiamme qui en bHile le
duvet. — U bastou usclat, un b4toa passe
au four pour ^tre durci . — , roussir: Lok
peu, la harbe usclatzper lou hose de I'iher,
Au beds qui n'hauri counegut Lucifer f?Ki.
Lib poll, labarbe roussisparle feu de I'en-
fer, k le voir qui n'aurait reconnu Luci-
fer? — , brdler: Quoand bin lous heretxcxt
que-us y hasdn uscla. F. Egl. Quand.les
h^retiques virent qu'on les y faisait btn-
ler.
USGLADIS; voy. Usclat.
USGLADURE, action de passer sur
la fiamme (voy. Uscla). — , brulAre qui
produit le roussi .
USGLA.T, participe pass6 de Usek.
— Lous tarrh usclatz. N. LAB. Les cotcaui
brAles (par le soleil). — , subst. , le ronssi.
Senti Vusclat, sentir le roussi. Uscladis:
meme signif .
USSAU; voy. Ossau.
USTENSILHE. (voy. Ostensilke),
ustensile. Dans F. H., ustencilhas; m^me
signification que le suivaut.
Ustilhes, fern., instruments, ustensi-
les : Totes las ustilhes de camps cwm «»
arrascles, aretz, coudres ; 1354. arch. Tons
les instruments aratoires, comme soot
berses, charrues, centres. — , vwssclle.
— ^, linges. — Cf. D.-c. (au mot Hustili-
mentum) « hostillemens d'ostel. . . qoatre
tabliers, trois touailles, six escuelles d'es-
tain. »
USTRI, huttre : Ue centened'usfrii.
Une centaine d'huitres.
Usafract ; voy. Usufruul.
Usuflc*actar, avoir rusufruit, jouir de
Tusufruit. GOUT. 8. Dans un texte tie
1449, ARCH., usufructuar,
Usafructaar; voy. le precedent.
USUPRUGTUARI, usufruitier : Vol
lo testayre que Amaudine sie itsufruciuan
de sons bees. akcb. Le testateur veut que
Amaudine soit usufruitiftre de ses biens.
USUPRUUT , Usu/rut , usufruit : Lo
usufrut de la mieytat. COUT. s. L'usufruii
de la moiti^ (des biens). Lo ust^rvct dea^
bees. F. H. L'usufniit des biens.
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UTO
ITSURftB, Usurer, osurier: L'um-
ree^dans PS., {I'usurier), I'avai-e, Perjuri,
uiurer, eoccomwyat. P. B. Parfure, uBurier,
excommunie. On dit aiyourd'hui freq.toi*-
riiJCdufr.).
TTBURlii; voy.le precedent.
U8URPA, XJsnrpar, usurper.
USUHPADOU, Usurpador, usur-
pateur: Usurpador de la jurtdiciion deu
prince, bar. Usurpateur de la juridiction
da prince.
UTILE, Util, utile : Cawea here uti-
U», Des choses tr^s-utiles.
UTILITAT, utilite.
UTIS, outil . *— Lous utis, les ustensi-
les que le pasteur emporte kla. montagne*
lorsquHl y va passer I'et^ : PoBttms car-
cate de lurs utis. F. LAB. Les pasteurs char-
f^es de leurs ustensiles (les vases pour le
ai^, le chandron, etc.).—, Tinstrument du
m^n^trier. — ,le tambourin. — ^ lisse du
metier k tisser. — Aquetz utis que soun
lous cinq sens, BOR. Ce sont les organes
des cinq sens . — Fraube utis ! Pauvre
outil! Expression de mepris k Tadrease
de Vindividuqui fait peu,est presqueinu-
tile. On dit aussi, au m^me sens, Uros d^u-
Us! Morceau d'outill — Voy. Tros.
Utor, Uidor, octobre : Utor, Van
H occ xoviii ; dans un texte,ABCH. Octo-
bre, Tan 1398. Sofo feit a Baione, lo di-
lunsvesprede sent Sy man e Jude... xxvii dies
passae dou mes d'uidor. L. 0. Ceci fut fait
k Bayonne, le lundi veille de la Sain t Simon.
UZB
351
et Jade, 27 jours passes du mois d'octo-
bre (1259).
UZERTE; dans la plaine de Nay, on
donne ce nom a une eau dont les effets-
sont desastreux pour les recoltes. — Chose
sing^li^re 1 on signala les ravages de cette
eau dans le cahier des griefs, 14 mai 1789 :
« Les habitants d'Angais, disait-on, eprou-
vent presque toutes les annees, et notam-
ment celle-ci, un fl^au dont il y a peu
d'exemples. C*est une eau tr^s-claire et
tr^s-limpide, vulgairement appelee Vuzerte,
qui prend sa s'ource au-dessus du village,
dans la plaine superieure du c6t^ du bois,
qui empoisonne enti^rement les fruits de
toute espece, nUllocq, bl6, lin, herbe, le-
gumes dans les jardins oii elle vient; et,
dans les endroits ou elle croupit I'espace
de deux ou trois mois, elle les rend telle-
ment sees et arldes, qu'on ne pent plus y
esp^rer de recoltes de quelques annees ;
m6me elle ruine tout k I'heure celle qui
est pendante. Elle se montre, cette Vuzerte,
les mois d'avril, mai, juin, c'est-4-dire au
moment oCi la rdcolte donne les plus belles
esperances. Elle cause des maladies mor-
telles aux hommes et aux aniraaux; si le
betail en est abreuve, elle en calcine les
entrailles, etil en p^rit.» — Les habitants
d'Angais ont k red outer encore de nos
jours les ravages causes par Tinvasion de
Vuzerte. — Voy. Ind^pendant des Basses^
Pyr., 13 mai 1879.
Anciennement, let consonnes t> et &
s'employaient Tune pour Tautre ; voy. 1. 1,
p. 76. Oq se servait de ces deux lettres
pour une seule et meme prononciation,
celle du h. — Ontrouve done au B les mots
que Ton pent voir, dans les textes, com-
men^ant par un v. lei, nous n'avons qu'a
en reproduire quelques-uns, ajoutes a
d'autres omis sous le B .
Vaa, Baa, vain.— ^n vaa, ps., en vain.
Vaca, Vaque, Baque, vache. — Cri
d'Ossau : Ussau e Beam, vive la vaca /
Ossau et Beam, vive la vache I Voy. Os-
9au. — Vive la vaque! Voy. Viver.
Vacaraa; voy. Bacaraa.
Vada, Bada, bayer.
Vacpttnau, Baganau, vain : Los vaga-
VAL
naus. P8. Les hommes vains. — En va-
ganau. ib. En vain.
Vac^t, masc. sing., lo vagal, les va-
gues, les ondes : Apadsat sia lo vagal, ps.
Que les ondes soient apaisees.
Val, Bal, vallee: Las rals... losmons
(montz). PS. Les vallees... les monts.
Valeder, Valedor, Valence ; voy .
BcUeder, Baledor, Balence.
Valent, Balent, vaiilant — Los valcns.
PS. Les personnes distinguees.
Valentise; voy. Balentise.
Valer, Bale, valoir. — , aider, proteger.
Valeros, Baleros, fern, valerom; ou
disait d'une caution solvable qu elle etait
valerosa. F. H. — Cf. esp. « valeroso »,
efficace.
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352
VER
Valicioos, Balicioui, valable : Testi-
moni valkioos, P. B. Temoin valable .
Vanitat, Banitat, vanity : Pluus leu-
gees que vanitat pura. PS. Plus legers que
la vanite pure (que la vanite mSme) .
Vantarie, Bantarie, vanterie : De lor
vanlaria Tu t'arrideras. PS. Tu te moque-
ras de leur vanterie .
Vaqae, Baque; voy. Vaca et Viver.
Vaqaer, vacher; voy. Baque,
Varlet, dans enq., Barlet dans R.;
meme signification que Baylet.
Vasalh, Basalh, vassal, sujet, dans h.
8.; dans le mtoetexte, valet.
Veci, voici. ps.
Vecxar; voy. Besca,
Vedar, Vedat ; mdme signification que
Beda, Bedat,
Vede, Beude, veuve: Femne vede es.
ENQ. £lle est femme veuve.
Vedoatge, veuvage ; voy. Beudadge.
Vedoe, fern, du suivant.
Vedou, veuf ; vedoe, veuve ; voy. Beu-
dou et Beude, 1 .
Veet, voit : Lo monja no-m veet. h. s.
Le monde ne me voit plus. — Voy. Bede.
Vegade, Begade, lois : Per la prumera
vegada... per la segonda vegada, p. h.
Pour la premiere fois, pour la deuxidme
fois.
Vela, dans ps., \oi\k,
Venasoo, Benasou, venaison . — Dretz
deusenhor.,, suuslas venasoospresas. F. H.,
p. 141. Droits du seigneur surlegibier pris
(chevreuils ou sangliers tues). — Voy. Se-
mer.
Veneer, Bince, vaincre : Si lo vend.
H. 8. Si je le vaincs. Veneer la batalha,
gagner la bataille : Los Philistcs agon
vencut la hatalha. IB. (Lorsque) les Phi-
listins eurent gagne la bataille. — Qu'eds
no m'anin vensen, ps. (Quils n'aillent pas
me vainquant), qu'ils ne dominent pas en
moi.
Vender, vendre: Desmes vendudes.
COUT. s. Dimes vendues. — Yoy. Bene,
Vendition; voy. Bendition.
Veniadoo ; voy Benjadou .
Ventable, Bentable, vendable. — Me-
sure ventable, enq. Mesure qui a cours
pour la vente .
Veps; voy. Bet, Beps.
Ver, Ber; voy. le suivant
Veray, Beray, vrai: Ver ditz, dansF.
B. II dit vrai. Beraya crotz de Diu, IB. La
vraie croix de Dieu.
Vermi, dans ps.; voy. Bhmi,
Vertent; voy. Ber tent,
Veptz, preposition, vers : Thiran (U-
rant) vertz sa mayson, BAB. AUant vers sa
maison.
VIN
Vescoms, Veaconte, Vescontesse,
dans F. B.; voy. Bisooumie,
Vesiadge, dans F. h . , qualite de « voi-
sin » ; voy. Besiadge,
Vespra; mSme signif. que Vesprs.
Vesprau, Brespau, du soir. —-iSacri-
/ique (sa/rifici) veaprau, h. 8. Sacrifice du
soir (I'agneau que Ton sacrifiait le soir).
Dans texte latin, ps. oil, 2, « sacrificiom
vespertinum.w — Voy. Brespau,
Vespre, Vespra, veille, le jour prece-
dent: La vespra de la Pentaeo^, F. H
La veille de la Pentect^te. Dihms, vespre
de Sent-Symon, L. o. Lundi, veille de la
^Saint-Simon. — Voy. Brispe, 2.
Vestfr, BesH, vdtir. — Mon sacveslit
tu desligas, ps. Tu detaches le sac dont je
ra'etais couvert. — , subst., vSteroent: Lon
vestirs destrugir los he (destrugire los). H
s. Je leur consumerai leurs vdtemeots.
Vet, Yoici, voilii, quand on s'adresse a
un seul ; voy. Bet, Beps,
Vetz, fois : IT auras ires veiz rensgat.
H. 8. Tu m'auras renie trois fois.— Voy.
Betz,
Vic, Vicari ; voy. Bic, Bxcari,
Vidoetat ; voy. Bidoeiat.
Vie. Bie, voie, chemin; voie, moyen.
— Vie de deuer, L. 0. Chemin de servi-
tude. — Viesdefkyt bar. Voies de fait.
Viep, venir : Yiere a vos. h. s. Je vien-
drai A vous. Vier contra David, IB. Venir
(marcher) contre David. — Voy. Bii.
Vilaa, abject : Los plus vilaas.,. gar-
soos. PS. Les plus abjects gar^ons (les
plus abjects des fils des hommes).
Vilania, vilenie; voy. BUcmie, — ,
bourbe : De hangue e vilania, ps. (11 m'a
retire) de la fange et de la bourbe.
Vilh, dans textes bay.; voy. Bilh,
Vilipendii, vilipendement, mepris : Ik
vilipendii e menhs pretz, arch. En vilipen-
dement et mepris. — Cf. « vilipendement » ;
LITTEE, Diet. — Voy. Bilipemdi.
Viltat, vilet^. — , mepris. — , (action
faite au m^pns du bien), mefalt : Algtaa
deu loc d'Arros u4an de vilktte e ciMos inhor-
mes, ARCH. Quelques (gens) du lieu d'Ar-
ros usent de (commettent des) mefaits et
choses enormes (revoltantes).
Vincl€tment, Binclament, action de
« vincler » ( voy. le suivant ), etat de ce
qui est « vincl^ » ; dans F. N. — « Vincle-
ment ]>, dans un» arr^t de la Cour d'appel
de Pau, 30 avril 1838.
Vinclar, Binclar, terme de jurispru-
dence « vincler », lier, rendre indisponi-
ble : VinclaUt per lospactes de maridadge.
F. N. (Biens) vincles par les pactes de
manage. — Le jurisoonsoIteifOuiaTy iui9
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VIS
868 lefODs de Droit fran^ais (dici^es k
rUniveraite de Pau, 1775-86), em^lovait
(reqaemment le verbe vincler ; on lit dans
868 manuscrits : — « Biens vincles p?ir
UD6 institution contractuelle » ; ^ «< la
coutame vincle entidrement cette sorte de
biens. » Un arrSt de la Cour de cassation,
13 nov. 1844, rejeiant le pourvoi form^
centre un arr^t de la Cour de Pau, 1 1 mai
1 843, emploie les mots <c biens vincles. i>
DaUoi, 1845, iv, 158. — Nous devons ces
renseignements a Tobligeance de mm. de
BORDBMAyB d'ab^b, conseiller honoraire
k la Gour de Pau, et lasserbb, ancien hk-
tonnier de Tordre des avocats . — UTTRi
n a pas « Vincler » dans son Diet. ; mais il
a reieve dans le SuppUment le mot c Vin-
culo » ; c'est, dit-il, un « ancien terme de
droit, encore usite en Belgique »; il s*ap-
plique 4 ce « qui n'est possede que sous
certaines obligations. » *
Vingle ; voy . Bincle.
Violadoo, Blouladau, violateur, qui
violeles droits, les lois. «-, qui fait vio-
lence k une femme.
Vintaner ; voj. Bina toner,
Violar, Bioula, violer: Semiteri wo-
lat. r. B. — Voy. Cemitiri.
Violent (aujourd*hui bioulent)^ violent:
L'aarraubadoo violen[t\, PS. Le ravisseur
violent.
Vipa ; voy. Bire, 1 .
Virar, tourner : Vira la care enta eres.
H. 8. 11 tourna le visage (il se tourna) vers
elles. — Voy. Bira.
Viron ; voy. Biroun et Miroun.
Viptut, Bertut,wertu.^Sederaala dex-
tra (de la) virtut de Diu, h. s. 11 sera as-
sis k la droite de la puissance de Dieu.
Viaio (onditaujourd'hui iwtou), vision:
En visio de sompm. H. 8. En songe. Vin
visio de angels, ib. (lis virent vision), ils
ont vu des anges.
Visitador, ^i«>^a<iou^visiteur. — , qui
est charge d'examiner, d'inspecter, de v4-
vuz
363
rifier: Los visitadors, abt. Les experts.
Viiuperar, outrager: Eds fan vitu-
perat, ps. Eux t'ont outrage.
VitupArl, ouirsLgeiL'aveaperadeputay
posoere, e plusors antes vituperis. arch. 11
Vavaitappelee p , sorci^re, et (lui avait
adress^) plusieurs autres outrages.
Viiaperosament, outrageusement. —
Lo detengxto vituperosament tota la noeyt.
BAR. II le d^tint indignement toute lanuit.
Vivep, Bibe, vivre : Jo vivi^ e bos vi'
vetz. H. 8. Je vis, et vous vivez. Quoant
vibe (vibe), ib. Quand il vivait. — Beam!
vive la vaque ! Beam ! Vive la vache 1 TLe-
gende autour du sceau des publications
de la Sociite des Bibliophiles du Bkim.)
Vodar ; voy . Bouda : Vodahen se a la
ydola, H. s. lis se vouaient a I'idole. —
Vodat, dans fs., destine, reserve.
Toladge, Bouladge, volage : Causes
voladges, ps. Choses passag^res, biens de
peu de duree.
Volatumi ; voy. Boulatumi, *
Volee, vouloir, voXoniQ: Bou9olee, P3.,
bon vouloir.
Volenterosamentz , Boulenterousa-
menu, volontairement : Jo Gaston, . . au'
tregi volenterosomentz, F. b. Moi, Gaston,
j'octroye (ceci) volontairement.
Volep, verbe et subst, vouloir; voy.
Boule, BouU,
Volontari, Boulountari, volontaire :
Baylet volontari, ps . Valet (serviteur) de
bonne volonte.
Volanters, volon tiers.
Voluntat ; voy. Boulountat,
Vot, Bot, voeu: Mons vot» heytz a ton
haunoo, PS. Mes voeux faits en ton hon-
neur.
Voine, dans un texte, ARCH, c, an lieu
de bodne; voy. ce mot.
Votz ; mdme signification que BoutM,
Vudz; voy. le suivant.
Vu«, Vudz, voix. — Voy. MalehoiM et
Bout».
X
La conionne a;, telle qu'elle est ariicu*
lee dans le mot fran^ais « fixe », se fait
entendre dans le nom de commune Artix
et dans Miwe (pays de), qui confine avec
le Beam. M4me articulation dans les
moti : Examina, examiner ; exerdc, exer-
cioe; ea^, sortir; bexa, vexer; exUh, exil.
On dit auasi (influence de l*ecriture et
de la prononciation ir, de ex) : — A mav
demtre, k main droite ; expert, expert ; ex-
pleyt, exploit; expausa, exposer ; mais on
entend plus aouvent et Ton ^crit comme
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354 X
on prononce : Deatrau (cogn^), etpert,
espleyt, espattsa,
Dans les noma de localites, Berenx, Be-
rerenx, Navarrenx, Ossenx, on prononce
indifferemment comme si la finale etait
cs on « : — BerM-cs, Beren-s, etc.
Anciennement, x, au commencement
de quelques mots, (-Yris/ et Xristiaa excep-
tes), sonnait ch,
Xy ix, chuintent k la fin et dans le corps
d'un tr^s-grand nombre de mots : Medix,
mSme ; b<ixa, baisser : caxau, grosse dent ;
counexe, connaitre; Fouix, (comte de) Foix ;
prononcez : Medich, bacha, carhau, cowne-
chsj Fouch. Vi de ix, apres a, 6, u, ne se
fait pas entendre; on^critco^a^ ou coeixe^
et Ton prononce coeche, cuisse. Les noms
de communes Baleix, Baudreix, Leduix^
Loubix, Mirepeix, Soeix et Azereix (H.-
J*yr.), sont dans laprononciation Balech,
Baudrech, Leduch, Loubich, Mirepech,
Soeoh, Azerech, — (ch, chuintant, est bien
moins frequent que x^ ix, dans les bons
testes bearnais ; il ne se trouve presque
jamais k la fin des mots).
Dans les finales, «, apr^s x, ix, n'en
modifie nuUement 1 articulation ; on ecrit
indifieremment, sans que la prononciation
soit changee, medix et medixs, mSme,
despux, despuix, despuix^, depuis.
x,xs, a la fin des mots, apr^ e, son-
nent comme b: — L<m» locxs, les lienx:
lousplecxs, les plis, etc.; pron. loe$, pUa.
— Cf. Gram. b^am. , 2« edit. , pp. 9499
et 174-78.
Xarre, Xarrite, noms de commu-
nes ; aujourd'hai Charre, CharriU.
Xaupediners. ?, celui qui recaeiilait
Timpdt, collecteur? Lo xaupedinart lo
debe dar de contejffmat; 1533. arch. U
collecteur ? lai devait de r^glement de
compte.
Xeti, Seti, si^ge : A nor au xeti, abch
AUer au si^ge (du chiteau de Navailles)
Xetz, apher^se de Exetz, ixete; actuel
lement chetz (Orthez), sans.
Xlxaate, Sixante (chichante), soi
Xante: Xixante dus floriis d*aw ; 1447
AUCH. Soixante-deux florins, d'or.
Xrist; dansH.s. Jhesu-Xrist, Jdsus
Christ.
Xristiaa, chretien : TeMimani e» vali
cioosy sol que sie xristkta e de bonafama
F.B. Temoin est valable, seulement qa'il
soit (pourvu qu*il soit) chrdtien et de
bonne reputation.—, Cagot: TrmUe xris-
tiaaa. ib. Trente Cagots. — Voy. C*r«*-
tiaa, 1, 2.
Xoau, dans bar., au lieu de /^v;
voy. Choau et Suau.
Y; voy. G, J. — y n*est autre que la
voyelle t, au commencement des mots de-
vant une consonne, a la fin des mots, et
entre deux communes: Ydroo, Ygon, Mo-
my,nomsdeconsonnes(anjourd'hui,/rfrou,
Tgou, Moumy, Idron, Igon, Momy) ; hy-
2)(mthecatj hypotheque.
On trouve des exemples d'y employe
pour deux i : — Besy, oyj payry, au lieu
de besii, voisin; 6ft, vin ; payrii, parrain.
Au commencement des mots, loi-squ'il
est suivi d'une voyelle, y forme avec cettc
voyelle une diphthongue, oCi il a le son
d'uni « mouille », pourrait-on dire. C'est
lo son qu'onentend dans le mot« Bayon-
tie. )> — C'est Tarticulation de y anglais
dans yes ; c'est le son du^ allemand dans
Jude, Jacob; c'est le son que rend la pre-
miere syllabe dans «yatagan. »> Prononcez
de mSme les mots bearnais : Yae, gite ;
yelaits. jaloux ; yoc, jeu; yunc, jonc. —
Cette prononciation de y est caractcris-
tique du parler de Pan et des environs,
Lescar except^. — Dans les mots qui pre-
cedent et leurs analogues, y ne doit ms
^tre consid^re comme voyelle: car,s'iiest
prec^d^ d'un mot finissant par une voyelk,
il ne fait pas elider devant lui cette
voyelle finale ; ainsi Ton dit : Lou yoc, le
jeu ; lou yunc, le jonc, et non pas Tyoc,
I'yunc, ce qui aurait lieu si Vy grec son-
nait comme la voyelle i.
Lorsque notre y, dans le corps de?
mots, est precede d'une consonne. il U
fait articuler assez fortement, et il forme
avec la voyelle suivante une diphthoogoe,
oi!i il a encore le son « mouilm w, doni
nous venons de parler: Minya, maoger;
prononcez, mimihya ; la demi^re syllabe
de miiui'ya eonne comme celle qui temine
(1 alleluia. »
A la fin des mots, ou dans le corps das
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Yak
355
mots, apr^s une voyelle, y n'a jamais le
son aigu de Vi. D&ns/rai/, iv^re) paysaa,
paysan ; heyre, verre ; heroy, joli ; plouye,
pluie, y forme, avec la voyelle simple ou
compos^e qui le precede, une diphthongue
dont le son « mouille » est celui qu'on
entend dans les syllabes analogues des
mots « Blaye, th^idre, goyave. »
y entre deux voyelles a ce m^me son :
Ayuda, aider ; puya, monter; embeye, en-
vie. Dans ce cas, il forme diphthongue
avec la voyelle qui le precede : Ay-uda,
puy-a, emhey-e ; mais, s'il est precede
d'une diphthongue, il s'ajoute dans la
prononciation k la syllabe qui le suit:
Gauyous, joyeux; leuy^, leger ; prononcez
gau-yotu, leu-yd.
On ne trouve que peu d^exemples (fau-
tifs, croyons-nous,) de i substitu^ k y
dans les diphthongues ya, ye, yo, yu. On
ne doit pas ecrire non plus at, ei, oi, out,
uxy au lieu de ay, ey, oy, ouy, uy. — Cf.
Oram. hiam,,2^ edit., pp.34 et 48-51.
Voir par G, J, les mots qui pourraient
commencer par Y.
Y, la lettre y. — Au sens de la locu-
tion populaire « bien ficele », habille
avecsoin^ «tir^ k quatre^pingles», on dit
tirat coum bit y greCy tir^ comme un bel
V grec; dans f. Past,, VApouticayrCy
I'Apothicaire, estrepresente Sujffisentcoum
hit gat, quoand sas barbas alogue, Tirat
coum bit y grec, plee de sentous de drogue,
soffisant comme un chat quand il lisse
ses moustaches, tire comme bel y grec,
plein de senteurs de drogues.
Y^ pronom, lui. leur (a lui, a elle^ k
eux, k elles): Pourtatz,,, so prumere
raube, ye hicats lory, par. (Accous). Por-
tezsa premiere robe,et mettez-la lui. Mey
oum bed lovsamicxs, mey own s'y estaqxte.
GR AH. Plus on volt les amis, plus on s*at-
tache k eux. Mana que lay amiassen, h. s.
il commanda qu'il.<^ la lui amenassent. Au
lieudey, lui, leur, on trouve i,At^^y, dans
les textes anciens. — y, tenant lieu de
at, le, cela : N'at sabin pas, que-m y dise-
ram (que-us at diseram). Us ne savent
pas cela, nous le leur dirons (nous leur
tlirons cela). — , complement indirect:
Presate-p'f/, appliquez-vous k cela . — Voy .
»ou8 I le pronom i, y.
Y, adverbe, y : Si plau, nou-y bau. S'il
pleut» j^ n'y vais pas. JE^ntro que jo y ant,
U.S. Jusqu k ce que j y aille. Quand hy
unan, IB. Quand ils y all^rent (hy pour
y; voy. le precedent). — Voy. Ey, adv.
Y, coigonction, et: on dit aussi ye.
Ces formea sont particuliAres au beamais
dela region oloronaise et des hautes vnl-
lees; y, quemploient aussi respagnol et
le Catalan, n'est qu'une transformation
de la conjoncion piimitive e, fPoui* la
substitution deike dans beaucoup demots,
cf. Gram, beam., 2« edit., p. 7-8). Mourtz
y biusltskv, Morts et vivants! Ministres
y gentius, bottrges y sabates. f. Egl. Mi-
nistres et nobles, bourgeois et cordon-
niers. Porta tz... so prumere raube, ye
hicatz la-y. pak. (Accous). Portez sa pre-
miere robe, et mettez-Ia lui. — « Plusieurs
textes du Limousin et du Perigord, de-
puis le xii« jusqu'au xvi« si^cle. offrent
i (y) qui ne servait quedevant les voyelles,
plus particulierement devant a, Cette...
forme se rencontre tr<^8-frequemmentdans
Gerard de Rossillon. On la trouve aussi
plusieurs fois dans les Joy as del gay sa-
ber et dans d'autres textes languedociens
moins recents. » chabanbau, Gramtnaire
limousine, — i pour e releve dans Ch.
Cr, alb,, P. METER.
YA I voy . Ja !
YAf YA! signifient comme Ja/ Ja!
assez! assez!
Yalif hanap, vase, coupe: Un yob
d'argent, ARCH. Un hanap d'argent. — Voy
Hiap, lap.
YAGUT, gtte: dans P.O.: iSi aqui nut
e dia ave yagut, S'il avait gite 1^ une nuit
et un lour. Dans f.b., edit. Mazure et
Hatoulet, j<wu/. — Voy. Jose,
YALOU. YALOUS ; meme significa-
tion que Jeiou, Jelous, Gflous,
YAHBETE, Jambete, piece de char-
pente du chevron a la faiti(Te.
YAMBOXJ, jambon : Sala yambous
(voy. Salat)f saler des jambons. Yamboun
(vers les Landes) : Oeus au yamboun des
oeufs au jambon.
YAMES, YAMEY; voy. James,
Jamey.
YAN, FoAan, Jian, Jean. Yanin, Yanot,
Yanou, dim. — Yan de France queparelx,
PROV. Jean de France paratt. Se dit pour
signifier que le soleil (qui etait cache) luit.
— Voy. bent Yan, saint Jean.
YAJNGE, dans un texte, bay.; meme
signification que Il'iasse.
YAN-GROUQUET (Jean quicroque).
Dans les contes que Ton dit aux enfants,
c'est le nom que Ton donne a un person -
nage mechant, cruel: « croque-mitaine. »»
— C'^tait aussi la denomination par la-
quelle on designait le bourreau. p.
YAN DE POXJPEBII (Jean de lette-
via), un amateur de « la dive bouteille. •>
— Dans la basse Bretagne, a Jean-Leche-
Verre. » l.-f. bauv^, Prov,
YANE DE MINYE-PIiAA (Jeanne
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356
YAU
de mange-bien). psy. Une gaillarde de
bon app^tit.
TAN-L^AUQUfii Jean gardeur d'oies.
Un d^aoBuvr^, un musard. — Voy. Auque,
YAN-L*AYSIT, Jean Taise. Uindo-
lent, rami des oBuvres faites ;— « monsieur
sans-g^ne. »
TAN-LIRB, Jan-Uri, un candide,
un niais. (Au lieu de lire, liri, on dit aussi
ZM' ) . Liri serait-il \k le nom du lis ? —
Les Proyen^auz donnent le nom de « Ian
VamMo, Tamande, k 1 Imbecile ; dans la
basse BretagnOi Jean-Panais s^gnifie
Jean bdte.
TAN-PINSAA (Jean-pinson), un
Jean- Jean.
TANSBBfl ; voj. Jansemi,
YAN-TRANGLB, un degingand^.—
Trangou, tranguet, sont les noms d'une
esp^ce de danse.
Taque, Yaqnes ; mSme signification
que Jaque, Jctques.
TA QUE, Ta gut, Ja gut, puisque :
Ya qui coumbaten dab tant dardou. IM.
Puisqu'ils combattent avec tant d'ardeur.
TARDII, TARDINfi ; mdme signi-
fication que Jardii, Jardini,
TARDINETA, Jartfttw/a, jardiner.
TAR60EYA,j argonner : Ycergoe-
yant.,,Ba hourrigue-hourrague (voy. ce
mot). F. Paat. Jargonnant u son cnara-
bia. »
TARZINft ; voy. Jardine.
TAS; mSme signification que Ja$.
TASB, g6sir; voy. Jase, — Act yas,
ci-git. — Lat « hie jacet. »
T-A-SER, de hi4 a «er, prononc. ycuser
( r muette ), hier au soir, nier soir.
TASILHA; voy. Jasilha.
TA8SB, TASSIB ; voy. Jasse, Jassie,
YASUT, couch^: Yasut sus I'edre-
doun, LAG. Gouche sur Tedredon. — Cf
Yagut,
TAUBftLB (Orthez), «jouvencelle»,
jeune fille : YaubiU qui e u bou partit.
JeuDe fille qui est un riche parti .
TAUBBT ; voy. Jaubet
TAUNA (mot basque), monsieur, dans
ce proverbe: « Si sefior, ba vauna », out
mou$8u, Qu*ey tout m. pr. b. Que Ton dise
« oui, monsieur », en espagnol (sefior), en
basque (yauna), en b^amais (moiwiu), les
mots different, mais le sens est le m6me;
« c'est tout un. » — En fr. « c'est blanc
bonnet ou bonnet blanc. » — Comme yauna
^tait tris-fr^quemraent employe par des
gens de service venus du pays basque en
B6am, un yauna, une yauna, dans le Ian-
gage populaire, signifient un Basque, une
asquaise. — Dabquinsoenh Yauna m'tn-
YEN
gourmentibef P. Avec quel soin Yamia (la
B asquaise^ la cuisini^re) m'affiiandait !
TAUST A8SE (Bay . ) ; voy. le suivant.
YAUSTB (Bay.), g^nisse. — Yaus-
tasse, aug., injure k Tadresse d'one femme.
— Cf. Yote.
Tchegoar, dans cour. s.; m^me signi-
fication que Exegoa, Etchegoa.
Tdola,idole : AdorahenUu ydoku. H.s.
On adorait les idoles.
YdPie ; voy. Hydrie,
TB ; mdme signification qoe y conjonc-
tion
TBGHB; voy. Yexe.
YBGA (Mont.), jument: Yegasprade-
ras. Jument dans les prds.— Voy. Egue,
Jhgue-
Tec^assd ; mSme signification que
Egoasser, Jegoasser. — Yegasside Bar-
iris Yeta Urn com au diable, Quoand d'et
nou bouloun mes ■ Le gardeur de juments
de Bartr^s jeta son cor au diable, qaand
les gens nc voulurent plus de lui. Se dit,
dans le canton de Pontacq, k Tadresse
des individus qui affectent dedaigneuse-
sement de ne vouloir plus ce qu'ils savent
devoir leur dtre retire. — « lis sont trop
verts et bons pour des goujats.>» — (Bar-
trds est nne localite des H.-Pyr.,non loin
de Pontacq.)
TBGO ASSfi ; voy. le precedent.
TBLADB, TBLADURB; voy. Ge
lade, Ghladure.— Arrey nou bixa, dab la.
yelade, Unpetit beyre cTArmagnac. i. sal-
lbs. Rien ne vaut, avec la gelee (qoaud
il fait froid), un petit verre d^Armagnac.
TEME (Orthez), resine : Candeles (U
yeme, chandelles de resine. Hyime. i . s.—
Yoj.Geme.
TBNDRB, gendre: Amietai de yen-
dre, Sourelh de deeembre, pb. h. Amitie
de gendre, soleil de deeembre. En fr.
« Amitie de gendre, soleil d'hiver. » G.
MBimiBR. — Voy. Gendre.
TBNB, engendrer; forme primitive
yenhe, yegne; lat. « gignere. » — Voy.
Yenut.
TBNEROnS, Oeneroue, giaireni:
L'animaui yeneroue e tarrihk. o. B. LV
nimal g^n^renx et terrible (le lion).
TBNIBB, gencive.
TBNOU, TBI^OULH, Oenou, Ge-
nolh, genou : De yenoue, k genonx. Tow-
nem-se mete a yenoulhe, sbrm. Remet*
tons-nous k genoux.
YBNSE ; voy. Gence, Gen9or.
TENT, Gent, gent ; la yeni, les gens.
TENT, fem. yente, gentille : D'aiUf^a
yense (yente) pastouroulete, Quibouyamei/
tant amourous t sophib. D'aussi gentille
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YOT
« pastourelle m, qui fat jamais si amou-
re ux i
YBNTOU, Gentou, les gens : Yentou
dabyentou deurega, lac. Gens avec gens
doiventfrayer. «Ne nous associons qu'a-
vecque nos egaux.»
YBNUT (de yene ; vor. ce mot), en-
gendr^ : Anem toutz amasse, A trahes la
glace, Bede u Diu yenut, nobl. Allons tous
ensemble, k travers la glace (la gel^e),
voir un Dieu engendr^.
Yer ; voy. Oer.
TlilRBE, TBRBUT ; mfime signifi-
fication que Gh'he, Gerbut ; Herbe^ Her-
but,
YARBE-SAXJ (Mont.)— herbe-sel— ,
esp^ce d'oseille.
YERBUT; voy. Yhbe.
YlfcRE ; la yire, d'oti a Bay. Vayere,
le lierre ; voy. Ay he,
YERME (Aspe), hier.
YlfiRME, Ghme, O^rm, germe :
Yirmes de langou. Lku, Des germes de
langueur.
TEStTS, Jem, J^sus: DeYaus remi-
raiz la may, v. bat. De Jesus contemplez
la m6r e. Jesu-Xrist, h. s.
YET, Jetrjet Dans un conte (pb. bA
I'Abesque elou MoulU,VQ\^f^e demande
au meunier : De quey lapregoundou de la
mar t De mioi (quelle) est la profondeur
de la mer r Le meunier repond : D^u yet
depiyre, D'un jet de pierre.-* Habd lou
yet ^avoir le jet vers), avoir le penchant,
i'habitude •
YETA ; voy. G^to, Jeta.
YETE-BARRB, Jete-barre ; avec le
verbe ha, faire, ha au yete-barre, jeu,
8*exercer k jeter la barre.
YBXE, Yeche, sortir, naitre; Stre
issu; voy. Jessi,
Y&y f mtoe exclamation que Jiy !
YlfiiTRS, Giyre, Eiiyre, lierre. La
yeyre. p. Le lierre.
YIYBT,jai8.
YIGK>T, Gigot, gigot : U yigot d'au-
Ihe marinete. o. B. Un gigot de brebis
eograiss^.
Yo; voy. You.
YOA I m^me signification que Joa !
YOC , Joe, jeu. — Yoc de Varratou,
jeu du petit rat, de la souris , jeu d'en-
zants.
YOBN, YOBNBSSB, YOBNTUT;
voy. Joen, Joenesse, Joentut.
Y OTB , jeune vache qui n'a pas en-
core porte. Cf. Yauste. — , vache: Yates
out an harthe de Ura ou de neuri. c. b .
Des vaches qui sont harass6es de tirer ou
de nourrir.
TOMB II
YUN
357
YOU, Yo, je ; voy. Jou,
YOUGA, Jouga, jouer. Yogue, joue ;
yougatz, jouez.
YOUYADOU, YOUGAYRB; voy.
Jougadou, Jougayre,
YOU I, Joui, jouir : Qu'ab^ youit, e
heyt brousside pendent u temps, lbtt.
OBTH. lis avaient joui et fait tapage (men^
grand train) pendant un temps.
YOUISSBNCE, Jouissence, iouis'
sance.
YOULH, Joulh, genon : Lou Ore-p^e
sou youlh, Le tire-pied sur le genou (du
cordonnier),
YOULHUT, qui a de gros genoux.
YOUNG, Jounc; voy. Yunc,
YOUNGAA, terrain mar^cageux, ter-
rain k joncs .
YOUR (la Bastide-Clairence), jour.
Mi-your, midi. — Voy. Jour,
YOURNADE, YOURNAU; mdme
signification que Joumade, Joumau.
YOU-T-Y-BAU ; voy. Jou-t-y-bcm.
YOYB, Joye, joie : Toutes las pastou-
retes,,. dab yoye dansaben. jul. Toutes
les « pastourelies » dansaient avec joie.
YOYES; las yoyes, les joyaux de
noce, le cadeau nuptial.— Voy. Joyaus.
Ypothicayre, dans un texte, bay.,
apothicaire.
YUDIU, Juif ; voy. Judiu,
YUETE, fem., petit joug.
YULiHBS ; voy. Julhe,
YUMPA, Jumpa, bercer, balancer:
Yumpahe au dindoU, viaN. (La nourrice)
ber^ait Venfant ; voy. DindoU, — De loun-
gues canabh'es se jumpen, nav. De longs
roseaux se balancent. — La campane
yumpade, LAM. La cloche balance (mise
en mouvement).
YUBftPADERE, Jumpadere, balan-
goire, escarpolette . — Le basque a
« yurapa » (probablement d'origine bear-
naise) .
YUMPADOU, Jumpadou, celui qui
berce, qui balance ; fem. yumpadoure,
jumpadoure,
YUNA , Juna, jeAner ; voy. Dejua,
Deyoa.
YUNC, Yung, Younc, June, jonc :
Graulhetes, bee p'aymi here: Bite que datz
au yunc coum lous gritchous au treu. SEI.
Petites grenouilles, je vous aime beau-
coup ; vous donnez vie au jonc (vous ani-
mez le jonc), comme les sauterelles le tr6-
fle des prairies. — Agusa yungs pou petit
cap (Orthez). Aiguiser des joncs par le
petit bout Se dit proverbialement pour
s*occuper de choses inutiles, perdre son
temps.
23
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358
YUB
YUNCA, Junca, joncher ; voy. Jun-
cade, Juncat .
YUNG ARRAS (Big.), terrain oii
croissent les joncs ; voy. Juncaa*
YUNCBE; voy. Juncee.
YUNCBRAYRB, femme qui fait,
qui veud des yuncees.
YUNGUB (vers Bareges) ; m^me si-
gnification que Yauste, Yote,
YUNQUfi/ voy. Junquh au mot Jtin-
caa,
YUNQUETB, Junquet^y fem., flacon
garni de jonc.
YUNT, joint ^ De pee yunt ; dans
NAV. de pie junt, a pieds joints, d'un
saut. ^
YUNT ABB ^ YDNTB; voy. Jun-
iade,Junte. . .
YUNTB (vers Bareges), quantite de
fourrage que contient Tespace enlre deux
chevrons de la charpente de la grange.
On dit \k proverbialement de ceux cjui
« mangent leur foin en herbe » : Qut-s
peix la punte, Se peix l<i yunte. Qui pait
(mange) la pointe (n'a pas de fourrage
k mettre en grange).
YUPITfiRI, dans p., au lieu de Ju -
m7er*; voy. cemot. rr
YURA, Jwra J urer : Yura coum u 1 ti-
diu, Jurer comme un Juif. Fee yurade,
foi juree.
YURADOU, YURAMENT; voy.
Juradou, Jurament..
YURANSOU, Juransou, Juransoo,
Jurangon, nom d^ commune tout pr6s de
Pau: Lasoue Muse b'ey gaymante ; Que
s'ey nevride a Yuramou, Sous poiz qu'ha
tousUmps ue cante, E n'escoun pas lou sou
cuyou, SEI. Sa Muse (celle de Navarrot)
est bien charmante ; elle a ete nounie a
Juran^n ; sur les Uvres elle a toujours
une chanson , et elle ne cache pas sa
gourde (elle offre toujours k boire). — Lou
yuransou, lejuran^on, le vin de Juran^on,
YXl
le plus renomme des cms du B^amtloic
yuransou desllgue laparaule, Coum at did
lou Cansoi. PEY. Le juran^ou d^lie la pa-
role, comme le disait le Chansonnier (Na-
varrot). Yuransoun (Bay. et Lande8):P«-
le gotchere e le cansoun, Lou Beames qu'a
yuransoun. I. SALLE8. Pour la chire Ue et
la chanson, le Beamais a du juran^on —
C'^tait Tun des vins favoris du BMrnaii,
le « diable k quatre », le Vert-Galant. —
it Le vin si militaire de Jurangon. »> Let-
ires du mar^chal bosqubt. — On lit dans
la Berne viticoU, Pau, 1B75: « 11 a un
caract^re original qui le distingue des
autres vins. C'est bien \k le produit qui
donne la chaleur k la t^te, le brillant aux
yeux, la saillie k la langue. Avec lui,
pendant que toutes les facultes intellec-
tuelles s exercent merveilleusement, le
corps est plus souple et plus agile, I'es-
tomac plus 16ger, les forces sontplusgran-
des. B. DEJBRNON. ^
YUS, /««, jus: Uahesau yus (Ortl^esi,
des haricote au jus (d'un gigot de mou-
ton).— Lou bou yus, lam. Le bon jus, le
bon vin.
YUSANT (Bay.), jusant.
YUSTB, YUSTEMENT; yoj.Jufte,
Justamentz,
YUSTICI ; voy. Justid.
YUTYA. YUTYAMENT; voj.
Judja, Judjanuntz.
Yutye ; voy. Judge .
YU, Yuu, k jeun t Yu o disnat; 1344.
ARCH. A jeun ou ayant dine.
Y U U , joug : Yuu de nouguL Le joug
des bcBufs est fait de boie de noyer. —
Voy. Juu. — Yuu, Juuy fleau, verge qui
supporte le plateau d'une balance : Vng
juu defer per pesar. abch. Un fl^au de fer
pour peser.
YXBBBRNA; mtoe signification que
Exiiibema,
Yxll, Yxole; voy. Exilh, Exole.
Z se met, dans un grand nombre de
mots, au lieu de s, entre deux voyelles :
Bezii, besii, voisin j cazau, casau, jardin ;
plazsj plase, plaire ; ceze, cese, pois chi-
chc ; loze, lose, ardoise, etc.
Dans plusieurs localites du Beam, z est
substitue au d etymologique : J?e«e, voir;
beutte, veuve ; creze, croire ; lauxete, aloaette.
Lat. « videre, vidua, credere, alauda. »
— Voy. S.
z, a la suite de i, d, est plus souvent
que s la caract^ristique du pluriel dans
les noms et dans les verbes k la deuxi^me
personne : Troupktz, troupeaux ; nidz, nids-
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ZEL
APhabetB adyudade. v. bat. Vous m*avez
aid^. Vietz e contemplate las mervelhas,
PS. Venez et contemplez lea merveilles.
Vo$ ont (on) nos miatz f H. A. OCi nous
menez-vousT Qu6 homisetzvotf h.s. Quels
bommes dtes-vous. Nosfasadz dar; 1253.
AROH. Que vous nous fassiez donner.
Cette desinence verbale, oil z, en son-
nant doucement, affaiblit plus ou moins
le t, se fait entendre dans le plus grand
nombre des communes appartenant aux
cantons (arr. de Pau) de Montaner, de
Lembeje, de Garlin, de Morlaas et dans
une partie du canton de Nay vers la mon-
tagne. Mdme prononciation k Orthez, Ar-
thez et Salies. Presque partout ailleurs
(particuli^rement k Pau), on n*entend que
le t fort. Mais dans Tarr. d'Oloron TvalUes
d'Ossau, d'Aspe et de Baretous), la desi-
nence verbale tz est prononcee tch, ou
simplement 8:Pourtatch, au lieu de ^nmr-
tatz, portez ; hies aci (Laruns), au lieu de
hietz aci, venez ici. — M. Luchaire a re-
marque que, dans le parler de Sauveterre-
de-B^arn (arr. d*Orthez), t et tz ^taient
supprim^s par la rapidity de la prononcia-
tion: Datz-me, dat-me, sont Ik da-me,
donnez-moi. Etudes 9ur le$ idiomes fyri-
niens, p. 257. — Pour plus d*exactitude,
il faut dire que le t est Ik tr^s-peu sensi-
ble.— Cf. Gram, biam., 2« edit, p. 92-94.
ZftDE; Yoj.Izede,
ZELAT, z^le.
ZtiLE, zdle ; zel, dans PS.: L'ttrdenlt]
zel, le zdle ardent.
ZOU
359
ZIG^2SAG, zig-zag. — Lou zig-zag qu'ey
Uu dat, SERM. Le « zig-zag » est vite
donn^ (le coup allant et venant est vite
donn^). — Dans le Did., k la suite des
OBuvres de goudblin : « Zigo-zago, le bruit
qu*un coup fait allant et venant. »
ZIPPA (Oloron), terme du jeu de to-
ton. Le gagnant zippe prend Tenjeu, em-
porte tout, rafle.— Au fig., famili^rement :
Nou p'anetz ha zippa las quilhes, n'allez
pas vous faire emporter les quilles (n'al-
tez pas vous faire rompre les jambes).
MT, masc, 2UTE, f^m.; voy. Site.
ZOUNZATNE, Zounziyne, vielle : Ue
madamiselete qui youyahe de la zounzayne
sou piano (Orthez). Une petite mademoi-
selle qui pouait de la vielle sur le piano
(qui jouait mal du piano). — Voy. Soun-
siyne.
ZOIJN-ZOUN, onomatop^e, son de la
vielle. — , dans des refrains \Aupourtau
de Sent-GruilifPrisde I'espitau^ Que y-habe
ue bielhe Qui droumibe dab lou hau, Zoun,
zoun, zoun! Maridem la bielhe, Zoun, zoun,
zoun! Mandem-la dounc! pr. b. Au por-
tail de Saint-Gilles (Orthez), pres de rh6-
pital, il y avait une ^deille qui oormait avec
le forgeron, zon, zon, zon I Marions la
vieille, zon, zon, zon I Marions-la done !
— Chant de nourrice pour endormir Ten-
f ant : 2kmn ! zoun ! Bmi, beni, bhd ! Zoun
zoun ! Bent, bhii, dounc I Zon, zon, viens,
viens. . . . ! Zon, zon, viens done ! (2ioun,
zoun, peut-6tre au lieu de soum soum;
voy. Soum, somme, sommeil.)
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SUPPLEMENT
DU
DICTIONNAIRE BEARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
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SUPPLEMENT
DU
DICTIONNAffiE BfiARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
(Les lettres d,, 8«, signifient; au Dictionnair^j ati Supplement.)
'ABI
ABANDIT (dii ahatUs), nommd aupa-
ravant, ci-dessns, susdit ; dans textes anc,
abandiit, abandict.
ABAN-DIU (avant-Dieu), precurseur:
Sent Yon, I'Aban-Diu, i. sallbs. Saint
Jean, le precurseur de J^sus-Christ.
ABEBSRADB; voj. Abeuradt, au
mot Abeuradge, ci-dessous.
ABERTISSIOXJ, f^m., avertisse-
ment.
ABESOUNHAT, Abe$ougnat, beso-
gneux : Lous peiUz, Ions abesougnats, c.
fi. Les petits, les besoi^eux (le pauvre
monde ).
ABJeSURADGE,^ beuratye» abren-
vage. On dit aussi Abeberade (Aspe), et, k
Louvie-Juson (Ossau), abeurade, fem.
Abifi^eat, abig^at, enlevement de be-
tail : Abigeat sera cometut en desraubanlt]
aolhas en nombre de detz, pores en nombre de
cinq,..^ egoe ou pouriuj un boeu, anoulh
ou baque, ou dus asos. v. N. Abigeat sera
commis en volant des brebis au nombre de
dix, des pores au nombre de cinq, une
jument ou un poulain, nn boeuf, un jenne
boeuf ou une vache, ou deux Anes. — Esp.
« abigeato. » — Cf. LrrniA, Diet.: u Abi-
g^t. »
AOO
ABIENGnDE;mtoe significatron
que Biengude, D.
ABI6NET (Ortbez), beignet.
Ablroer, dans texte, Bat., avironnier.
B. DUcfiBfi, Rw,de BSam,}\x\VL,'^^y 1885.
ABIROU, Abiroun (Bay.), aviron.
ABISAMENT; voy. ce mot, D. — ,
avertissement, avis, conseil iRmerciende
las bones paraales e abisamentt. arch. lis
remercient des bonnes paroles et avertis-
sements. Rev. de Bkim, oct-dec. 1885;
texte publie par M. L. Cadier.
Aboloatee, heritage patrimonial; voy.
Abolari. — &. esp., « abolo » et « abo-
lengo. »
A B R B S P fi; mdme signification que
Bresp^, D.
ABSTINENCE, Abstinencte, ab-
stinence. — , abstention. — Voy. Pati, s.
AGATAT, cantonn4 : Acatatz Hon en
las bakes e lous bosexs e Urns rocxs, bob.
( Les Ossalois) furent can tonnes ( se can-
tonndrent) dans les vallees (au milieu des)
bois et des roches. — Voy. Acaia, d.
AGOUMOXJDA, accommoder: Au^
ret» chie de queha de so qui p'acoumode,
IM. Vous vous mettriez pen en peine de
ce qui vous accommode .
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364
AFP
AGBROLB (Aspe), feoille et fleur de
Vcicerotile; voy. le suivant
AGBROULifi (Aspe), sorte de violier.
— Voy., D., Preganda.
AGHAMI (vers Peyrehorade) ; mfime
signification que Exami, Eschami.
AGOUMPABABLiB , Acompara-
ble, comparable : Nade obre ausomparabk
No 68,,.. a las que heytes tu as. ps. Aucune
cBuvre n'est (et ne sera jamais) compara-
ble k celles que tu as faites.
AG OUST A; voy. ce mot, D. — A
Vacoustant^ au contact.
AGQUISI, Acquisir; vov. Aquisi, D.
Acqaisido ; mime signification que le
suivant.
AGQUISIDOU, acqu^reur; acquisido
dans F. H.
AGRUQUERA (Monein), mettre en
cruque, en tas.
Actelar, aujourd'hai Atela, atteler :
Boeus actelatz en caar. F. B. Boeufs atteles
an char.
Actoo, agent : ConsHtuit sons qsrians e
herays procururs, actoos, gestoos. arch. 11
a constitue ses s^lrs et vrais procureurs,
agents, charges d*affaire. — , mdme si-
gnification que Actor, D.
ADBBNEMBNT, avenement : Noet
(nohet) adbenement arch. Nouvel avene-
ment.
ADBBRSARI, adrersaire.
Adbooage, assistance d^vooat: Los
advocatz per chascune comparition e advo^
cage en comes de la Chanceierie haberan
dues targes. — Voy. VEsUl de Naoaare.
Les avocats, pour chaque comparutioQ. et
assistance en causes de la Chancellerie,
aurontdeux <c targes. »
ADB6A (diriger vers), habituer A,
former, instruire : Adega a la bertiU. m .
Former k la vertu, instruire aux bonnes
moenrs.
Adiament, masc, dans f. n., fixation
de jour? — df. esp. anc. a adiamiento.»
AD JUDIGADOU, Adjudioador,
qui doit 6tre adjuge.
Adormir. eodonnir : Vi^nep aus disi-
pies, e troba los adormitg.n. s. (Jesus) vint
aux diaoiplee^ et il les trouva endormis .
— Yoj.Adrottmi.
ADRBSSA, dresser k, instruire, for-
mer : Adressa qtumque joen aboucat. En
lou sitUant las Uys. F. Past. Former quel-
queJeune avocat, en lui aifflant (aerinant)
les lois. — , conduire : Las natioos adres-
smnis. PS. Tu conduiras les nations,
AdvertB, dans un texte^ s. b.; vqj.
Adbers,
Affan ; dans p. b. , ^dit Maziii^ et Ha-
ALG
toulet, p. 159, traduit par travail. — Gf.
D.-c. « ahan», poena, labor.
AFFANGALAT ; voy. Fangahus, d.
AFFITA, AfAtar (de file, borne, li-
mite), delimiter, bomer : Qimiis deus be-
datz deben esta affUatz e extermiatx. v. B .
Lies chemins des defens doivent dtre deli-
mit^s et homes .
AFFLUI, Aflaip, affiuer. Ajluam, u.
o., lis ou elles affluent, — "VtUes afimnies
de gens. IB. Villes oil les gens affluent.
AFFROUNTUR, trompeur: AqwsU
soun affrounturs y descuberts fausaris
(faussaris). F. Egl. Ceux-1& sont trom-
peurs et manifestes faussaires.
AOBNOUIjHA-S ; voy. le suivant.
AOBOLHA-S. s'agenouiller : Da-^
banlf] Diu nous ageolhsm. ps. Devant Diea
agenouillons^nous . — Voy. D., Afotdka-s,
et Agelhua-Sy oili agelhoem a ^t^ mis, par
erreur, au lieu de ageolhem.
AORAT, dans PS . , au lieu de grot, d.
AGXJILE (Mont.), aigle.
AGUSADERB, pierre pour aigmser.
AGXJSAYRB, « aiguiseur.»
AHANA, Ahanar, aspirer k ; desirer
I vivement f. n. — Voy. AkaM, D.
I AHAROT, masc, dim. deAhaa, d.;
affaire, petite affaire.
AHIDBNGB, confiance: Premau d$
lur trop grane (ihidence. im. A cause de
leur trop grande confitoce (en eux-mS-
mes).
AHIRA; voy. ce mot, d,— , commu-
niquer un mal par le contact o.
AHIROU, hargneux. — Sobriquet des
gens de Baud^an (H*-Pyr.): Ahirous de
Baudean, lea hargneux de Baud^an. D£-
JBANNB, Romania, t. xii.
AHOA ; mdme aignif. que Ahoala, P.
AHOUP (Orthez), repas : Balha
ahoups, donner des repas. — , repas, apr^
funerailles, dans la maison mortoaire.
Aididre, aisselle. bat. — Voy. Es-
cJUre.
Ajesilhar, dans texte abch. b. ; mSme
signification que Jasilha.
ALAUBE (vers Pyrehorade), albuette.
— Voy. D., Laudete,
Alegar, declarer: Quipassa marchoM'
diss... e ne alegue menhs que no nea^ f.b.
Qui passe marcbandise et en declare (au
peage) moins qu'il n*en a.
AIjBP; voy. ce mot, d. — (Orthex),
avec le verbe Iheba, lever, Iheba u aim,
imaginer et ]^ropager une fauase nouveUe
en vue de nuire.
ALGAClETAy crier, pousser des hur-
lements : ^enoon anilhani e algareifont
cum a enemicxs. aech. m. lis vinrent je-
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AMB
taat i»9 olameerft) pounomt des Irarld-
ments, comme des eoneous. — Esp., nal-
garear. »
ATJMAN, im.paresseux, un insou-
ciant, au dire de bobpcu — ?
Aiogayre, dans couT. s., qui a pris k
loyer.
ALOXJBATA (Aspe ; de httbai, petite
mettle de foin,D.),mettr8eiipetite8 ooeules.
AliOUGA, pour A huca ; voy. ce mot> D.
ALOUMB (vera les Landes), orme.
AM, dans p. M. (au lieu de Aaii>,hame-
^n) : Late e am (gaule et hame^on), la
ligoepourp^cher.
AMAGA-S (Casteide-Candao), se met-
tre (vivre) en eoooubinage. — De I'homiue
et de la femme vivant aiosi, on dit pro-
Terbialement : Trouif€ n'ey pas pore* Mes
que^t $emhlm fort. Truie n est pas pore,
mais ils se ressemblent fort. — Em proven-
^ : « Que vieu em^ sa chaupiasso, pore
e trueio.M j. roumamllb, lia Enterra-Chin,
p. 42. Qui vit avec sa maitresse, troie et
et pore— Cf. Macorref s. Afacorrou, d.
AMAGAT (au lieu de amagai, de
Amaga; voy. ce mot, d.), menace de,
expose ^, qui a k eraiadre : 8erm amacatz
dsperde.., lbtt. obth. Ils aeraient expo-
ses k perdre, ils auraient k craindre de
perdre (leur argent).
AMADOU ; m^coe signif. que Ayma-
don, D.
Amar, aimer; voy. Ayma, d.
AMAREMSNT, am^rement. ~
Flora. . . amarement, H.s. II pleura am^-
rement.
AMAROUS, amer. ^-, mauvais : De
male granhe Yeocin frutz amarous.'Vieti ,
De mauvaise graine sortent mauvais
fraitg. — ParqiAeamarouse. lam. La cmelle
Parque.
Amat, aim^: A nostre amatP. Bemat
de Giestae. dim. A notre aime P. Bernard
de Festas. Ckar-amat. PS. Bien-aimd.
Laepuncelku (puncelas) amadae, IB. Lcs
vierges aimees.
AMAUGUA, Amavgneo, outre (et
noQ crucae comme il a et^ dit; voy. ce
mot, D.) : Com I'amauguee penut a la hu-
mera. ps. (Je suis devenu) comme Toutre
pendue k la fumee.
AMAYNA-S, s'orienter (au ^g,). lag.
AMATTIA. Stre matinal, se lever
matin, ^>artir de bonne heure. On dit
proverbialement : Tout n*ey pas d'amaytift,
Sy cau trouba a Vhore, lac. Tout n est
pas de 86 lever matin, il faut s y trouver
a Theure. — « Rien ne sert de courir, il
faut partir k point. » la fontaimb.
Amtetxabdor ; voy. le suivant
ANN
365
AMBAS8AJDOU, ambasaadevr. Am-
baitBodor, dans Collect, doat, v. 214, M 6.
AMELLfi, AMBLLOU; voy., ci-
dessous, AmeifiU, AmerUou,
AMENDRI,amoindrir.— iim€iu;2ri sae
prudous. LAM. All^erses peines. — Voy.
Prudou.
AMBNIii, AMKNLOU (Big.),
amandier, amande^
AMBRAT (Mont.), masc, p4te pour
les animaux, faite avec de la fianne de
mais. DKJBANNB, Bomania, t xii.
AMBTGHA, appiivoiser ; rendre do-
cile; yoj.Mieche.
AMIRA, admirer.
AMNB; voy. Ame, d. — On jure:
L'amne deu core / Vkvae du corps I
AMOUNCBIiAyAmonsalar, amon-
celer : Lo pertreyt qui ere amonedlat au
desus lo pent. aroh. Les materiaux qui
etaient amonceles en amont du pont
AMOUROXJSIB, f«m., mal d* amour:
Hilhe, quoandey preee d'amourousie, N'a-
bise pas mey enla que deu nasi. sent.
Fille, qBand elle est prise du mal d*a-
raour, n'avise plus an delA du nez ( « ne
voit pas plus loin que son noz » ).
AMOURRBDAT; voy. le suivant.
AMOURRETAT, maladie desb^tes
de resp6ce ovine, tournis ; voy. Amour-
rou, D,
AMPOULrBTB, dans F. Past, petite
fiole ; voy. , ix, Ampole.
ABCUBIiA; mdme signification que
Mubla, D.
ANAYA, (de nay, D.), mettre le foin
sur une m^me ligne.
ANG ; voy. Banc, D.
▲ NB.GA; m4me signification que
Negoy 1.
ANIDA-S, s'en aller au nid, se met-
tre au nid. — , se mettre au lit.
ANILHA; voy. Hamlha, D., et AU
gareyoy s.
ANILHBT, cri, clamour : S'y entenoa
soubent anilhete, ooum ire k^fetst I'kabitude
aue mowUanhardz qui descendin picoura
las planes, bob. On entendit souvent des
clamours, comme c'etait alors lliabitude
aux montagnards, quand ils descendaient
k la picor^ dans les plaines. — Voy.
Haniihet, D.
ANIMAXJ, Animaut, animal: L'ani-
maut yenerous e tarrible qui mentaben lou
liou. c.b. L'animal g^n^reux et terrible
que Ton nommele lion.
Anime ; voy. Arne,
ANNUIiliA, annuler: Revocanlt],
atmullan[t'] tatz autres testaments* art.
R^voqnant, annulant tous autret testa-
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366
APR
ments. Lo nmlwr e la cori, . . . annullen
lojudyat. abch. Le seigneur et la cour
annulent le jugement.
ANNULLADOXJ, Annnllador, qui
doit ^tre annule : Actes annulladora, arch.
Actes devant 6tre annol^s.
ANTIQUE ; voy. Antic, D.
Antiqaissime, tr6s-ancien : Prosapie
noble antiquissime, arch. Famille noble
tr^s-ancienne.
Apadoir {apado^r) ; voy. Padoir.
APAPXJGHAT (Orthez), nippe.
AparoeUament, dans f. n.; mtoe
signification que Aparcelement, D.
Aparer, apparoir. p.r. — Voy. Ap-
parer,
A PARES; mdme signification que
Empares.
APARI, Aparir, apparattre : Aparin
gran eompanha de angels. H . s. Des anges,
en grande troupe, apparurent.
APARIA, accoupier. — L'amou lous
aparia. L'amour les unit (fit d^eux un
couple d'amants). — , appareiller, assor-
tir. — Aparia-e, s'associer; voy. Paria-s.
— Aparia las letree, ^peler.
APARIAT (voy. Aparia), d. — ffhte
apariade, lam. Grande fftte.
APASTBNGA, Apastenoar ; voy .
Pastenca,
APEDANHA; voy. ce mot, d. —
Apedenha-B (se dit des personaes), se
rendre, se transporter : De pay scuts u gran
cahau Leu s'apedanhe entau biladge, H.
PELL. Une grande troupe de paysans se
rend vite au village.
APBUURA; mdme signification que
Pejura, D. — Bo$u aptjurat, bceuf en
mauvais ^tat, boeuf surmen^ .
APEJURIR; voy. le urecedent.
APET (vers le Lavedan), repas de
midi. — Voy. d., ApMx.
APLAXJDI, Plaudi, applaudir.
APLAUDIMENT, Plaudiment, ap-
plaudissement .
APOSTEMB; voy. Pousteme, D.
APOUPAT, qui est k la mamelle (pou-
pe) . Apoupadet, dim . : L'ankerete. . . fresc
apoupctdete, bei. La « brebiette » fpalche-
ment k la mamelle (qui commence k peine
k t^ter.
Approbatori ; voy. ci-dessous, Aprou-
batori.
APRBGIA, Apreciar, apprecier,
priser, ^valuer, Juger.
APREGIADOU, Aprecf ador, appr^-
ciateur; qui prise, evalue: juge. Eshgir
ung sobiraa disedor, apreciador, abch.
Elire un souverain arbitre, juge,
APRBIiHA (v«n les Landes), con^^
traction 46 Aparelha; voy.D.
ARM
APRIBAU8A, apprivoiser : rabdkt •
apribau9ade ou saubadge, n. lab. LV
beille apprivois^e ou sauvage .
APROXJBA, Aprobar, approuver.
APROXJRADOXJ, Aprobador, ap-
probateur^
APROUBATIOXJ, AprobaUon, ap*
probation .
APROXJBATORI, approuvatif . Ap-
probatori dsmB Collect. DOAT, V. 214, 16.
APROUPRIAT, rendu propre, net.
— L'amne sane e pkta aproupriade, n.
L'&me gu^rie et biea poring.
Aquilonien ; dans m . o . , ayre aqmlo-
nien, vent d*ouest
Aratiqoe, ? ; loe humide e ara^qw.
M.o. Lieu humide et. . .
ARBEG, masc . , action d^^pier, deguet-
ter; voy. d,, Arbeca. — , attente.
ARBITRA, Arbitrar, arbitrer, re-
gler en qualite d*arbitre, juger. — Lo$
officiers de jusHcie arbUraran las penes.,,
p.R. Les officiers de justice d^cideront
des peines (fixeront les peines).
ARBOBYT, coureon. SBi. Argoei/t,
2, D.
ARGAXJ, ?, esp^e de sarrau, ? : Bus
arcaus naus de lit, aroh. M. Deux sar-
raux ?, neufs de lin. — Of. « Argaa »;
L.D.s. Diet, langued.'fr,
ARGOdi, qui tire Tare, chasseur. — ,
archer, officier subalterne de police.
ARGOXJLiBT, arc-en-ciel : Arconkidet
brespeCBstveioMB). L'arc-en-ciel du soir.—
Voy. Jespe,
Area, sable : La maa no a plus d*area.
??, La raer n*a pas plus de sable que...;
(il y a moins de sable dans la mer
que. .)
ARE-MEDIX, Are-MeUx^tovLt k cette
heure, k Tinstant m6me. — Lat., « bora
met ipsa >»
ARGANHE, nargue . — Voy . D. ,ilfrfr
guinheS'Arreganhes,
AR60BTT, dans la locution eerra
d*argoeyt (Orthez), chercher querelle:
voy. Maucuta. — Cf. Argoeyt, 1 ..
ARGOEYTE-PAS, dans f . N . ; m^me
signification que Argoeyte-camiis ,
Argatr, arguer. o.h.
AR 6X1 1 ROT, morc^au de soucbe
d'arbre : Chens arguirotz iCiy croumpatm
dite, 8EI. J*ai achet4 un lot (de bob de
chauffage) sans morceaux de aouche.
ARMADURE, Armedure, armnre:
Armatsf e abilhatz de dibers ames e arme-
dures. bar. Bquip^s et arm^s de divers
hamais et armnres.
ARlffBGA (Laruns), imiter par mo-
querie, singer, contrefaire qnelqirnn.
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ABR
ARMEDURB ; voj. Armadure.
Araioinbrar, se ressouvenir : Armdni'
bre4 plaa lapromessa, PS. Qu'il te reason-
Tienne bien de la promesse.
ARMOTBS, fern, plur.; s^emploie
commesynonjnoQe de Broge, Escautou; voy,
C68 mots.
Arms, membre : Mona arms engoere
eran a haa, PS. Mes membres ^taient en-
core k faire (je n'etais pas encore form^).
— Cf. lat. « armus. »
A R N A B JB S, marchand forain. Low
amabis, les forains qui courent les villes,
leg campagnes, les marches, pour ache-
ter du bl4, des haricots. — Gens difficiles,
si le mot par lequel on les d^signe nous
est venu du Lauguedoc. On lit dans le
Diet. langued.'Jr, de l. D. 8.: « Amav^,
argalou, en lat. paliurtis / arbrisseau dont
le port ext^rieur diflfere pen du jujubier ;
leors fleurs sont les m^mes ; sa tige est
h^riss^e de deux sortes de piquants. De 1^
on donne le nom d*amav£f k un horn me
d*ane humeur difficile, acari^tre, h^riss^
de difficult^s. »
ARNART (vers les Landes), renard.
ARNBOAlfBNT, dans H. past.; voj.
Ameg^, Ameguet, D.
ARPA, saisir avec les griffes . — , saisir
vivement. Dans c. b., Ayarpa,
A R P B, griffe, serre des oiseaux de
proie, patte de certains quadrupfedes. —
Voy. D., Urp, Urpe, — Lo cap de I'trnz
e una arpa ; la t^te et une patte de Tours.
— Dans la Monographte de Saint-Savin de
Lavedan, p. 119, harpe (au lieu de arpe)
a et^ mal traduit par « quartier de Tours.))
— Voy. Semer, D.
ARRAJBASSAA ; voy. Rabassaa, d.
ARRADA (« araser »), passer le rou-
leau, arrebole, sur une mesure, afin que ce
dont elle est remplie (froment, orge, etc.)
n*en exc^de pas les bords.ifesure arradade
e rase, dans F. N., signifie mesure rase.
ARRAMADGB, Ramadge, ramage,
— , branchage, feuillage, representation
de branehes, de feuilles : A cascun esfrem
ung beu aramadge am que mostra la forme
qui an balhade, art. Chaque c6te (de la
porte sera om^ d* ) un beau feuillage, ainsi
que l*indique le dessin que Ton a remis .
ARRAMOUND (Raymond). — Pour
signifierqu'une chose est de premiere qua-
lit^, qu'eile est tr^s-bonne, tr6s-belle, on
dit qu'elle est deu coumte Arramound, du
comte Raymond, — Cette locution pro-
vient-elle de quelque sonvenir loin tain
des fameox comtes de Toulouse?
ARRANOOULH A; voy. Rangou-
Iha, D.
ARR
367
A RR A SB Bj Rctsi, rasoir : Esmolut
arrasee qui hlassa. PS. (Ta langue est
comme un ) rasoir affile qui blesse.
Arranbadoo dans PS.; voy. Arrau-
badou.
Arran be ; v oy. Rauhe,
ARRAUYIT, enrag^. — , en fureur.
ARRAY ADIU, Arrayediu; voy. Ar-
rayoU.^Las hitz a Varrayadiu, les vignes
(sur les coUines) expos^es au soleil.
ARRBBBDAA, Arrehedan;m^TaQ
signification que Rebedaa.
ARRBBENB, Arrervendre, reven-
dre; voy. Rebene, d.
ARRBBERDI, ARRBBBRDIT;
voy. Reberdi, Reberdit.
ARRBBIRADB, Rebirade, action de
retoumer, de s*en retourner ; avec le verbe
preney prendre, prene VarreHrade, s'en re-
toumer.
ARRBBOTJHIA-S; yoj,Rebouhxa-s,
ARRBBOUMBB ; voy. Arreboumba,
Arreboundi, D.
ARREGARDfi,f6m. Arrecardhe;
voy. Record^.
ARRBGURA, Arrecarar ; mdme
signification que Becura,
ARRBGXJSSA, Arregussa (voy. Ar-
ctusa), remonter, relever, retrousser :
Lou sourelh tout dous Arrecusse au bit
soum deus malhs blanexs lankurede, a.m.
Le soleil tout doucement fait remonter au
sommet des monts blancs la neige froide
(la neige fond, il n'en reste plus qu*au
sommet des plus hautes montagnes).
ARHBDISB, Redise, redire.
ARRBDIT, redit. — , subst;, redite:
Per aquet dit e arredit Nou lecherey de
biene. Pour ce dit et cette redite, je ne
laisserai pas de venir. — Mal compris par
o.'M,,Litt^aiurepopulaire, etc,, p. 445:
« contredit. »
ARRBF0T7NDB, refondre.— Arre-
founde-8, se transformer, changer de ma-
ni^res, de caract^re.
ARRBFRBSQUI, dans IM . , voy. D. ,
Rrfresqui.
ARRB6ALISSI ; m^me signification
que Regalissiy D.
ARRB60BYTA ; voy. Argoeyta, d.
ARRB6UIGHA-S, se rebiffer; voy.
Arreeussa, d. — Enigme dont lou crtTnalh,
la crdmailldre, est le mot: U houmiot,
Bielhot, bielhot. Qui s'arreguiche lou pot f
PB. B. Un petit homme, vieillot, vieillot,
qui reldve la l^vre ?
ARRBGXJILHA ; voy. ReguUha, 8.
ARRBOXJIIiHA; m^me signification
que Reguil M, p.
ARRBGUILHtOlB; Reguilhk^, s.
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368
ARR
AaREGUSSA ; voj. Arrem$sa.
AHHEHEE (arritsre-foin), regain ;
voy. D., Arredalh,
Arrellioament, action de percer de
coups de dard : Arrelhoamentz e coopz de
lances, Liv. rougb d'ossau. Coups de dard
et coups de lance. — Voy. le suivant.
ArrelhoeyaP) percer de coups de dard :
Fen corre lo hoeu e lo lanceyan e arre-
Ihoeyan au lone de las carreres. liv. rouge
d'ossau. (Les Ossalois) firent courir le
boeuf et le percdrent de coups de lance
et de coups de dard le long des rues (de
Pau).— Cf. ArralhoOj fl6che .
ARREMANDA; voy. Remanda,^ s!
ARREMB^S ; mSme signif. ({weRe.n
hU, D.— Tout a Varrenibks. IM. vice-vert^.'i.
— adj.: Camiis arremhez. PS. Les chemliis
tortueux, les chemins des mechants. —
L'homifausetarrembes. ib. L'homme faux
et pervers. — , subst.: Los arrembes, lu.,
les pervers.
ARREMIRA; voy. Remira, D.
ARRBMOULINET (Orthez) ; vav.
Arremoulxi,T).
Arrendador; mSme signification qnc
Rendador, D.
ARRENDAMENT; voy. Rendamenf.
ARREN6ADE, ARRENGUE ;voy.
Rengad€,Rengue, D.
ARRE-PAY,aTeul. — Lous arr4-pai/s,
les aieux, les ancStres.
ARRft-PAT-GRAN* (arridre-grand-
p^re), bisaieul .
ARREQUASTE, requite : La arrc-.
queste que lo senhor de Laos fase au Se-
nhor. F. B. La requfite que le seigneur de
Laas faisait au seigneur (souverain). —
Voy. ReqtUste, D.
ARRESSEMBIiA, Ressembla, res-
sembler.
ARRESTA, arr^ter.
ARRESTIU, qui s'arrfite par habi-
tude, par vice : Cfhibau arrestiu, cbeval
r^f.
ARRETARDA, Retarda,— Voy. Li-
ny e, P.
ARRETINTA ; voy. ReUnta, 8.
ARRETO(Salie8),instruo^nt en bots
dont on se servait poor enlever le sel de-
Fose au fond de la chaudi^re d'oik^ par
efiet de Tebullition^ Teau sal^ aetait
evaporee.
ARRIBAN, ARRIBANTA; voy.D.,
Riban, Ribanta,
ARR I BE; mdme aignification que
Ribe, D.
ARRIBENTADE (vers le Uvedan),
d^clivit^. LAC.
ABRIBBRAA, R^teroa; wfyo^ %i-
gnficatioQ que Riberi, d.
ATE
ARRIBiai! ; voy. d., Eib^e.
Arromper, dans texte, abch. m.; aiigiDe
signification que Roumpe, d.
ARROXJLLA; m^me ftignification
que Roulla^ l« 2, d.
ARROUS, f^.ofroUMe, roux, ronsse;
voy. D., Rous, 2.
ARROUSSEG ; voy. ce mot. — (Or-
thez) » traineau.
ARROUSSEGADE, action de trai-
ner. — , avec le verbe da, donner, da m
a/rroHSHgads, battre quelqa'un, lui « don-
ner une roulee. >» — , trainer quelqu^un
dans la boue; au fif^,
ARR0ITSSBGA*S» se trainer, mar-
cher p^niblement : Que sarroussegue, eakt-
dit, hart de man. ski. 11 se tratne, k bout
de forces, accabl^ de mal. — Voy. Ar-
roussega, d.
ARRXTH^QUE (Mont.), fern., coup
de temps mauvais, dans la belle saison. c.
ARSEG (Orthez), ardeur.
ARSEGOUS (Orthez), ardent.
Artreit, Artriyt, reproehe ; dans texte
BAY.
Artpeitar, Arfx^ytar, reprocher. bat.
— Voy., pour ce mot et le precedent, a.
GIRT (bibliothdque de FEeole des hautes
etudes), ^tabUssements de Rouen, t. ii,
p. 22.
Arnmpemont; mdme signification que
Roumpement.
ASSROU; voy. ce mot, d. On dit
aussi aseroU.
ASPERTA, Asperja^ asperger : La
hosse qu'a^aeryan toutz dab aygue-eenhade^
G. BAT. To^s aspergdreut la fosse avec de
Teau b^nite.
ASSADOURA, rassaner; voy. Sa-
doura,
. ASS& ; mSme signification que Se, I .
ASSEGURADBMENT ; voy. Asse-
guradament, — Ligar assegwademefU, dans
BAR., bien lier pour plus de silrete.
ASSftS, assez : Si no em asses de terra
per labora, lo senhor los en deu balha. F.
H. S'ils n'ont pas assez de terre k labou-
rer, le seigneur leur en doit donner.
ASSIETADE ; voy. Sietade,
ASSOUGIANGE, association, en mau-
vaise part : Assouciance de yenlz ahcaniatz.
LETT. ORTH. Association de gens affames.
ASSOUMA (Orthez), r^fl^chir, penser.
Astoo, Austoo dans p. H.; mdme si-
gnification que Austour.
ASTUT, ^lanc4,— (Orthez), fort.
Atal; yoj.Atau,i>,
Atant omn, aussi longtemps que,
dans f. B.
ATELA;voy. ci-deaBus, Actelar.
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AUN
ATENTIOUNAT, attentionn^.—
Esta €Uentiaunat a... IM. S'appliquer k^
avoir soin de. . .
ATBNTIXJ, Attentiu, attentif : Sie at-
tmtiu a bien entender, o. H. Qu*il soit at-
tentif k bien entendre.
ATOXJRMBB A, enrouler : U seip
atovrmerat dehem las hranquei, lbtt. obth.
Un serpent enrouU dans les branches .
ATRiSYT, attrait : Aus atreytz d'ue
yoene pastoure Moun praube coo s'ey em-
beicat, DXSP. Aux attraits d'une jeune ber-
gdre mon paavre coeur s'est laiss^ pren-
dre.
ATROXJPA, attrooper: Com movs-
qnitz cUrtmpatz hem Urns chais (chays). r.
Egl, Attroupes comme des moucnerons
dans les chais.
ATROUPERA ; mSme signification
que le precedent.
ATTENUATIU, attenuant dans
Estil,.. de Navarre.
AUBATB; voy. d., Aumate,
AUBBDISSBNGE, obeissance. n.
LAB.
AUBBDISSBNT, ob^issant. N. lab.
AUBEYA, Aubeja; voy. D. — , poin-
dre, cozximeiicer k parattre en parlant du
jour.
AUBRA; voy. Oubri, d.
AUCa niar rA : voy. Aumenta,
AUGIGirr, participe passe de Aucide,
tuer : Audgut d*u cop a*espade. im. Tne
d'un coup d'ep^e.
AXJDB (Ossau), an lien de ante, autre.
AUBLHE (Baretous), brebis: Ere
hirre de lae auelkee, Les sonnailles -des
brebis.
AUGURIB (Orthez), conjecture .
AUIiHBRIB, masc sing., les bre-
bis : Cledat de Vaulherie. PS. L^ pare des
brebU.
AULHIMI ; voy. Othimi, d.
AUMBNTA, Aucmenta, augmenter :
Lou debey aumente ma doulou, p. lab.
L'ennui augoiente ma douleur.
AUMJtMTAMBNT ; voy. Avcmenta-
ment.
AUNADGE, Atinatye, aunage. Au-
nadge de draps.oovT. s. Aunage de draps.
— Nou y-ka pas larye aunatye. 11 nV n
pas large aunage. Se dit proverbialement
au tent de Texpression fr. : « il n'y a ricn
k ftire », il n'y a pas de profit k faire .
AUNBT; voy. D.-— (Big.), Vaunet.hi
toiledt lin.
AYU
369
AimOy toile de Un : Una limso d'auno,
BAT. Un drap de lit de toile de lin.
Aaqaet ?> sorte de filasse ? ; on en
faisait des torchons : Tres tabalhoos d'au-
quel. ARCH. M. Trois torchons de filasse.
— Cf. ArcouUj D,
AURAjn^ETE* hirondeUe; voy« Au-
ranlele .
AURELHUT; voy. d.— , ^ oreillet-
tes : Pentres aurelhudes. bay. Des vases
k boire k oreillettes ; d*apr^s L. coutube,
Rev, de Gascogne, mai 1886, p. 237.
AUSILHOU, oisillon : dfay desoulade,
que t'han raubat- Urns atuilhous I NAY. Mdre
desolee (pauvre hirondelIe)» on t*a ravi
tea oisillons.
Aastoo ; voy. Asfoo, s .
AUTOU ; mdme signification que Ou-
tou,B.
ATARPA; voy. Arpa, d-dessus.
AYAY, que j'aie : Ayayfeit saber. Ps.
Quej'aie fait savoir. Autrea formes: a/yey,
ATDE; voy. d. -— , aide p^cuniaire,
subside.
ATGUE-NiiU (eau-neige), neige qui
fond.
ATGUB-SAU; voy. Sau, D.
AYOUIA. ; mtoe signif. que Alaula.
AYRA, Ayrar» aerer. — Ayrat se
dit d*un lieu bien expose, oCi il y a bon
air: Xoc bien ayrat, M. o., a pour syno-
ny me (m ^me teste) loc en bon ayre.
AYRE, air; voy. D. — Ayre aperat
aquilonien, autem^nt h vent de mar, u . o.
Le vent appel^ « aquilonien ». autrement
le vent de mer. Se disait k Orthez pour le
vent d*ouest,
AYRE, aire, nid d'oLseau deproie. p. n.
AYSATf aisa, qui est k son aise, dans
Taisance : La gent aysade PS. Les gens
aises, les gens qui sont dans Faience
AYSfi, Aysie, inasc, aise, commoditd:
Ta I'aysie sou (Orthe*;, pour sa commo-
dite, pour se mettre k Taise.
AYSIDEMENT, aistoent, facile-
ment, commodement : Plus aysidement,
ART. Plus conunqddment.
AYSlfi; voy. ci-dessus, -4y<^ .
AYTORI, contraction d*ck(;tt tori; voy.
ce mot.
AYUDENT, aidant, secourable: Presta
maa ayvdente, IM., prAter main aidante,
tendre une main secourable.
AYUT, dans v. bat., appui, protec-
tion, faveur.
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B
BAQ
Babiert, dans un texte bat.; d^apr^s
M. E. Duc^re, ce serait un « petit gor-
gerin. » — La « gorgerette » etait la
ni^ce de I'annure qui protegeait la gorge,
le cou. — Cf. « bavi^re », dans Littre.
Diet. (SuppUment).
BABILiHET, masc, mSche de ctian-
delle; voy. Babi, Babit,D.
BAGNABJ: ; voy . Banhh-e, s .
BAGNOL, maladroit, gauche, sot
BAHURLA, agir, parler comme un
hahurU ; voy. ce mot, D.
BAHURLEYA, Bakurlefay freq. du
precedent.
BAIjEROS; voy. Valeros, D.
BALtiU ! vite !
BAOUENAU; en baguenau bat , en
vain. — Voy. Baganau, D.
BAIGHET, Baisset; voy. D.,Baxet.
BALADE, danse: Ana a la halade.
SAO. Allep k la danse, aller au bal. — Voy.
Baladii, D.
BALOAR ; se dit comma hoular; voy.
Cauisesy D. — Cf . <* balouard », gu^tres,
gros bas sans semelle, de paysan. l.d.s.,
Diet langued.-fr.
BALUHART (h muette), masc, le-
v6e, Elevation de terre; usite du cdte dUrt,
oti il y a des bas-fonds, bartes, terrains
exposes aux inondations.
BAMBANT, Bambaa (Orthez),
flamban t (feu) . — Voy . A bam ba, d .
BANDA-S, se mettre en bande, en
troupe, s'attrouper: Centre los boos ban-
datz ela van. PS. (Les m^chants) vont en
bande contre les bons
BAND AT, k bandes, garni de bandes;
se dit d*une ^toffe, d^un vdtement.
BANHARB, Bagn^e ; avec le verbe
habi, avoir, ?iab4 la banhh'e (Arthez),
« avoir de la propension au bain », aimer
k 86 baigner, k 6&e dans Teau. Lous guitz
han la bavMre, les canards aiment k se
mettre k Teau.
BANITAT ; voy. VaniUU.
BANOU ; mdme signification que Ba-
net.
BANTARIE ; voy. Yantarxe, D .
BANTATRE, vantard.
Bantz ; en bante, en vain : Jurats en
bantz, F.B. Des jurements en vain.
BAQUERIS, masc. sing., les vaches,
les troupeaux de vacbes : Lor baqueris,
lor olhimi . ps . Leurs troupeaux de va-
ches, leurs brebis. — Voy. Baqxterie, D.
BAY
BARAM (ce qui tourae, roale dani
Tesprit ; de bara, tourner), preoccupation :
Aco-m da baram, cela me donne prdoc-
cupation ; mon esprit recherche ce que
cela peut fitre. — , avec le verbe ha, faire.
ha liiram, rJLc, avoir le desir immodere
de posseder quelque chose.
BARANA ; voy . d., Baranar. — , tour-
ner, rouler.
BARANE, Barana (Mont), barriere
fermant un passage, bejeaske, BonKoua,
t. XII. — Of., « bara », fermer. l.d.s.,
Diet, langued.-fr.
BARBASANE, f§m , serpent, lac.
BARBOLE ( Orthez) ; voy. Guiiare, d.
BARBOn-DE-LUTZ (Orthez), ver
luisant.
BARGLOU, Barcloun (vera Peyre*
horade), barreau : Lous barclouns de I'et-
caU. I. SALLBS. Les echelons.
BARELHES, fem. plur., gaulis.
BARIBOUNDES; voy. Bariconm-
bes. — Ber iucs e bariboundss . i sajjlbs.
Par raonts et precipices.
BAROULiA (voy. Bara, D.), tour-
ner, rouler: L'ardounetroumaiycu Barott-
labf. cadut. SEI. Le fromage rondelet,
tombe, roulait .
BAvaao ; Banon, dans textee, bat.,
berceau.— Voy. Berseu, BersoU, D,
Bas^art, ?. Dans Tancien couvent dee
Jacobins, ot devait Stre etabli le college
d'Orthez (1564), il y avait lodgU comodes...
crampes, sales, graes, serres (ceren), esta-
bles, bassarts,. . . M .0., logis commodes,
chambres, sailes, greniers, celliere, eta-
bles, « bassars.v...
BASSIX, Bassin, bassin: Dui bas-
sins d'argent sobredcmraia. ABGH. Deox
bassins d argent surdor^s.
BASTE, vaste : Baste tmmrf . xbt.
Levaste univers.
BASTOU (Orthez); voy. D., ilto-
tou.
BAUGHIGAIJIE (voy. Bawchie];
se dit de gens ou de choses de pea de va-
leur. Toute aquere bauchicalhe, tons ces
vauriens, toutes ces choses qoi ne valeot
rien.
BAUSSE (Arudy), personne gaoobe,
sotte, bdte. — Cf. esp. <c baosan >», niais,
niaise, sot, sotte.
BAYETE, etoffe de laine, sorte de
flanelle. -- <c II a et^ etabli depoia pea
{k Nay) une manufacture de bajette qoi
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BIL
371
r^ossit assez bien, et oette aorte d*^ffe
se vend en Espagne et k Bayonne.» Mi-
moire mz. de rintendant lbbrbt. — Le
Diet, esp,-fr, de MM. Martinez-Loper et
F. Maurel traduit « bayeta >» par o bavet-
te. » Gelui-ci ne se trouve pa» aana littr A,
Diet,
BAYLiINSSytr^douceacaresBeSy'vov.
Bay lade, d.
BAYSA, Baysar, baiser: Queaqueg
qui eg bay$areprencoa$en. Hv s.Qu'ila pris-
sent celui que lui (Judas) baiserait. En
oay$an (hayeant) ha tradit Judas lo Filh
de Vomi, ib. En baisant (par un baiser),
Judas a trabi le Fils de Tbomme.
BATSATybaiseryUnbaiser'.Lou hayiat
de reeouncUtatiou, iH. Le baiser de recon-
ciliation .
BEA17, d^apr^s bobdbu, sig^nifierait un
paresseux, un insouciant . — ?— Cf. Bauese,
ci-des8U8 .
Bedance (hede, voir), vue» presence :
Jurcur en bedence de,,. L. B. Jurer en pre-
sence de. . .
BBLrHfi^B, veillee, longue veill^e.
BENASOXJ ; voy. Veneuoo, D.
BENDHBSQUB ; voy.ce mot, d.— ,
pi^e de lard de la poi trine du pore ; h et
iii permutant, mendresque se ait aussi:
Mendresques e yambout (Orthez). Pieces
delard et jambons.
BBNJADOU, Benyadou, vengeui*.
Sauvadoo.., men veniadoo, PS. Sauveur..
mon vengeur.
BENTRADB; voy. ce mot, d. — ,
« ventr^e », copieuse refection, ffa^a ue
berUrade (ae faire une veotr^e), empUr sa
panse.
BBRAMBNT, bellement, jaliment:
Berament pingourlat. Joliment diapr6, —
Voy. D., Bilinent,
Berdnc, sorte de lame d'ep4e tr^-d^-
11^ ; dans Finventaine d'un armorier :
Dues doteenes de berduxs, bat. Deux dou-
zaines de lames d^^p^e. — Cf. esp. « ver-
dugo », d'apr^s l. oooturb, Bevue de Qas-
cogne, mai 1886, p. 242.
Ber^^entine, brigandine, ancienne
armure, espdce de corselet de fer : Tree
bergtieniines, une espade, une dague. bat.
Trois brigandines, une ^p^e, «ne dague.
BftRMS, ver ; voy. d., B^mi, — So-
briquet den gens de la valine de Campan
(H.-Pjr.):Benne$ de Campan, dejeakhk,
Romania, t, xil.
BERMIALHE, Urn. sing., grande
quantite de vers, les vers.
BERYEA& (Orthez), changeant, in-
constant
BBSIiGUBE, besaigue. Dana un texte
landais, 1268, publie par p. m«T£B, bese-
guda, — Voy. d., Besagut,
BESIADE, f^m., voisinage. — , rela-
tions entre voisins : Ne hcuin pas trop
malebedade, o. B. lis ne faisaientpas trop
mauvais voisinage; ils vivaient en assez
bona voisins,
BESIBLE (Vic-Bilb), visible.
BBTARE ( Yic-Bilh) ; m^me significa-
tion que Bitare, d.
Bete, raie, rayure ; vay. Betat.
Betoa, ^cheveau, partie de VAsse; voy.
ce mot. Doudze betous a I'asse. L'eche-
veau asse est form^ de deuze echeveaux,
betous,
Bea, pour Bet»; voy. ce mot, d.
Biarse, ? (chemin), passage, mauvais
passage, ?
Bicinitat, voisinage. — , relations en-
tre voisins : Biuran en bone union., . e bi-
cinitat, ARCH. M. Ils vivront en bonne
union... et en bonnes relations comme
voisins.
BIDA(Mont.), au lieu de Bidare; \oy,
ce mot, D.
BIBJblX, Bid^k, radis.— Cf. Bisiix, d.
BIDELHA. (vers Peyrehorade), se f a-
ner, se fl^trir, se dessdcher ; se^dit parti-
culi^rement du malts.
BIBOR, masc, arbre, esp^ce d'aulne.
BIENHASENGE, bienfaisance: Bas-
C0U9, Oascouns, BeartUs, Ne soun pas ri-
ches de dines, Mes qu'an tustemps en suf-
fisence Quauqu* ardii per la bienhasence ,
I. SALLBS. Basques, Gascons, Beamais, ne
sont pas riches d'argent, mais ils ont bien
toujours « quelques sous » pour la bien-
faisance
BIENHASENT,'bienfaisant.
BI6A (vera les Landes), troquer. —
Dans le Diet, langued,'fr* de L. o. s., biga,
a troquer, ^changer, troquer but^a but. »
On dit aussi en fr. <« biguer une carte ou
la changer. i»
Bilaa, Bilhan, maac. sing., depen-
dances d'une villa, Dans la commune de
Lons, pr^s de Lescar, un domaine porte
encore aujourd'hui le nom de Bilaa ; on
a rdeemment decouvert des mosaiques
tout a c6te. Ce Bilaa devait hire une d^-
pendance d'un domaine plus considera-
ble. (Rectifier en ce sens ce qui en a ete
dit dans d. b., p. 124). — Hostau e lauc
(loc) ah SOS apertiences e ab tot son bi-
than^ ABOH. Maison et domaine avec ses
appartenances et avec toutea sea depen-
dances.
BILHA, aerrer k Taide d^s bilhes ;
voy. oe mot. Bilha lou ccuir, serrer, prea-
aer sur le char la paille, le fotn, etc.
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372
BO
Bilban; voy. Bilaa, ci-desBus.
BUiHES, deu^t chevilles de boia ou de
fer qui servent k faire touraer una mani-
velle derri^re le char poor y earouler le
c&ble avec lequel on serre labahut on le
perchene; vay. ces mots.
BIL.IPENDI, dans F. EgL vHipen-
der.— Voy. VUipendii,
BINBTES» fern, plur., d'un usage
plus frequent que Binete ; voy. ce mot.
BIOTTIiA, BIOULADOU ; voy. Vio-
lar, Violador.
BIOULBNGE, Violensa, violence :
Nou y-hapreeou Qu'et noufor$e dab biou-
lence, dbsp. 11 n'y a pas de prison que lui
(qu'il) ne force avec violence. La violmsa
de la gmt terqua, PS. La violence de la
nation cruelle.
BIOUIiENT; voy. Ftofen<.
BIRAGUB (Mont.); mSme significa-
tion que Irague, D.
BIHEPIiEG (toume-pli), tournant :
Au bireplec d*u bosc, o. B. Au tournant
d*un bois.
BISGAUT ; voy. d. — , deg&t produit
sur les feuilles par la pluie et le soleil,
qui, en ^t^, pendant la m6me journ^e, se
succ^dent altemativement lac.
BISIOU, BISITADOU ; voy. VMo,
Visitador,
BITE (Aspe), action de venir : lies e
bites, all^s et venues. — Voy. les verbes
i, ir, aller ; bi, bir, venir.
BITE BE BORNE; lorsque Ton
creuse un fosse le long du fonds du voi-
sin, on est tenu de laisser une distance
intermddiaire entre le bord du fosse et le
champ limitrophe. A Morlaas et aux en-
virons, cet intervalle reserve est la bite de
la borne. -— On Tappelait dans d'autres
pays marge, reparation, berge ou ripare .
ottcuBTO-JOANY, Ecc. de» usages locaux,
etc.; Pan, Vignancour, 1868, p. 26.
BIT-TOUTU, de m6me; bU^-toutu
ooum, de m^me que ; voy. Touiu-bit, ».
BITUPERA, BITUPfiRI; voy. D*,
Vituperar, Vituperi,
Bin D*AQUETi dans nav., sorte de
juron, oil biu tient lieu de Ditt, Dieu ;
d'aquet signifie de celui-lii.
Blanqaeydor; voy. le suivant
B Li AN QUID on, Blanqneydor,
"blanchisseur; blatiquidoure» blanqueytlore,
blanehisseuse : Une pece de drap de Un qui
cs a le blanqueydore, bay. Une pi6oe de
drap de lin qui est k la blanchisseuse.
Bluet, bleu : L'un pa[r] tanades e Vau^
tre bluet, arch. (Deux paires de chausses),
l*une de couleur de tan, Tautre bleue.
BO, il ott elle veut (vers le haut de Nay,
Bay.)
BOU
BOGABARAT, ? Lo borate hoeaha-
rat. ARCH. Le fosse et Tavant-fossd ? —
Cf. D.-c., « bocata », munimenti species.
Boilhon; voy. ci-dessous, J3o££x>^ 1.
BOLE, boule : Bola de burri (Mont.),
bonle de heurre. viirKANiS[R,JRom6tfda, t.xii,
Bolhe, ? Dans un texte, arch., ekret de
bolhe, droit de marque? — €f. It.,<« b^lko,
timbre. — Enfr., « bouille », terme d*ad-
ministration ancienne, marqueque lee corn-
mis mettaient k cbaque pi^e dMtoffe d^
clarde au bureau des fermes. littb^, Z>ie<.
Bolhoo, Boilhon (Bay.), godi^n, or-
nement d'orf^vrerie. — ^ ornement ttuUe
sur des moulures(menuiserie). — Voy. Bo-
Ihoat,
Bolhoo, dans r., par arenr, an lien de
bilhoo; voy. Bilhou.
BOLOU ; VOY. D. — Lou dus de bolou
(le deux de boule), coup dajeu de qoilles.
La boule est lancde de la quille de Tun
des angles k celle du milieu. Pour que le
coup soit bon, il faut one le jooeur n*a-
batte avec le bolou que deux quilles, celk
de Tangle et celle du milieu. —Voy. Qui-
Ihe, D.
BORNE ; voy. Bite de borne, s.
BOT7GADB. bouch^: A pUe houeads,
k bouchepleine.
BOUGNE ; voy. Bomhe, d.
BOUGNOGUE (Orthez), Bounhogm.
boBselure.
BOUHABERB (de bouha^ sooffler;,
trompette, — Voy. d., Tute^ 1.
BOUHATftRE, dans n. lab., trou en
terre, taupini^re. ■ — Voy. Boukoire, v.
BOULENTARIMENT, BMOounta-
riment, volontairement : Defeit ifiiyi) m
boulentariment, oat. De fait m voieBtaire-
ment.
BOULENTBROUSAMISNTZ; voy.
Volenterosameniz,
BOULOUNTARI ; voy. Vohnimri.
BOULOUNTARIMENT;voy. Bou^
lentariment,
BOUNHOGUB; voy. d-dessus, Ban-
gnogue. _
BOUPILHlTRE, fern., lieu od il y a
des renards; voy. BoupaUrt.,
BOURIMBNT, masc., ebnllition.—
Bouriment-de sang; vo^. Sisng, d.
BOURIT ; mdme significadon q^e le
pr^c^dent. — , terme de saline (Sali^),
bouillon, r^vaporation de Teau sal^ par
Taction du feu.
BOURIT, bouilli) viande qoi a stnri
k faire du bouillon.
BOURRAT ; voy. ce mot. — Bomr-
rode, fern. , coup brusque.
BOURRI (vers les Landes), ja toq
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BRI
drab. — Voy. d., Boule, vouloir ; vorren,
ils voudraient. Bourri, von'en, contract.
debouleri, houleren,
BOURRIS-BOURRAS ( Vic-Bilh ),
avec precipitation.
BOURRUTOU (vers la Chalosse ) ;
mfime signification que Gourlup, d.
BOUSGASSfi; voy. ce mot, d. — ,
bdcheron.
BOUTARRB (Escur^s), fem., vase
de terre de forme analogue a celle d'une
gourde. — Lorsqu*on vient de construire
une maison, 11 est d'usage d'ench4sser
avec du mortier, k Tune des pointes du
toit, une houtarre remplie d'eau benite ; on
croit que la maison sera ainsi preservee
de tout p^ril.
BOY ; voy. d., Boy, i. — , bois, for^t :
Au boy qu'ey la berdure, Lou beroy mees
d'abriu, CH. p. Au bois est la verdure, le
joli mois d'avril.
BBAGnE, herbe abondante qui croit
avec vigueur : La brague pousse, N. lab,
Llierbe pousse abondante, vigoureuse.
BRAM^RE.fem. sing., les brai-
ments. — La bramere de las baques, les
beuglemcnts des vaches. — , les braille-
ments .
BRANG, masc; branquet, dim. —
Voy. D., Branque.
BRANQUfiU; voy. D. — , terme de
viticulture, branche atlachee au-dessus
de la croutz ; voy. ce mot.
BRANQUE YA, terme de viticulture,
attacher les bi'anqueus; voy. le prece-
dent.
BRAS A; vojr. Estama-Brasa, D.
Bregant, brigand : La pilherie . . .
sie punide. , . elos bregantz sien proseguitz,
ABCH.Quelapilleriesoit punie, auelesbri-
gands soient poursuivis. — Voy. Ber-
gam, D.
BR£QU£RE, sing., breches, frac-
tures k UQ instrument tranchant.
BRINGHOU, BRINGOU, grappil-
lon. — , brin.
BREjQUEIYA, ebrecher.*— , en tamer.
BRIULEYA (voy. Briula), couler
rapidement, bruire, murmurer en cou-
lant: Lou Gabe qui briuleye, E FAdou qui
houleye- Se hen Vaniou, Cadu dab aa can-
sou, V. LKSPY. Le Gave qui bruit, coti-
lant k flots rapides, et TAdour qui folatre
(par ses meandres), se font Tamour, cha-
cua avec sa chanson . — Lou Gabe briu-
leye ckartnantes cansous, o. b. Le Gave
fait eatendrCy en bruissant, de cbarmaii-
tes chansons •
BUY
373
BROGALiHES, brocalhes de boys.
BAT. Chapelets de bois ; dans le mdme
texte, pater nostres de hmie,
BROBLiH( vers Bareges); m4me signi-
fication que Desbede, d .
BROUGA, fl^urir, en parlant de Fau-
b^pine. — On dit proverbialement : Quoand
lou broc es broque, Lou caa hoii que trote ;
Quoand lou broc ey broucat, Lou caa hoiX
qu'ha troutat. Quand I'aubepine (se fleu-
rit) fleurit, le chien enrage trotte ; quand
Taubepine est fieurie (apr6s la floraison
de Taub^pine), le chien enrage a trotte
(ne trotte plus). — Dans les Prov, recueil-
lis en Armagnac, BLAofi : « Quant lou broc
blanc broto, Lou can hoi que troto. >>
{broto, bourgeonne).
BROUGHAMI, Broutchami, charme,
ensorcellement.
BROUNBA; mdme signification que
Brouni, d.
BROUNIT, masc. ; mSme signification
que Broumtere, D.
BROUSSATYE; voy,D.,Broche(p.-o.
« brossa »), hallier.
BROUSTOU, masc, branche avec
bourgeons ; voy. D., Brousiet.
BROUTGH, fern. 5route^ (Baretous),
sorcier, sorci^re; voy. Broux,D.
BROUTGHAMI; voy. Brouchami.
BRUGHAGUE, Bruxague, brous-
saille, la broussaille, les broussailles ;
voy. BrucJiagaa, d.
BRUNAGUE, plante, bugrane.
BRUSQUET, petit vin ; voy. Lam-
brusquet; Esquisse-braguete.
BRUSQUETADE (Bruges), ribote
avec du Brusquet,
BRUXAGUE ;.voy. Bruchague.
Budoos, Budos; mSme signification
que le suivant.
BUDOU, esp^ce de peuplier : Plantar
bemes (bems), budos e laures. arch.
Planter d§s aulues, peupliers et lauriers.
BURGA, dans n.lab., mSme signif.
que ^ruca, D.
BURRE ; voy. Burri.
BURREU, poisson, la lyre ; trigla
lyra,
BURRI (Mont.), beurre.
BUSBYT (Arthez), masc, graine de
lin non detach^ de la plante.
BUYT, BUYTA (Orthez; vera
Bayonne) ; mSme signification que Boeyt,
Baeyta, v .
24
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CAB
GABALII, mSme signification que
Caharii, D.
GABALiTTMl, masc. sing.: lou caha-
lumi, les bStes de I'esp^ce chevaline.
CABANE; voy. ce mot, D. — , an-
ciennement, dans les stations thermales
(Eaux-Bonnes, Eaux-Chaudes, etc.), ha-
bitation pour loger les baigneurs : Despux
horn 6e sera metut e lodyat en las cabaneSf
quant bien s'en holren anar au bout de
quoate a s'lncq (cinq) Joms, sera tiengut
paguar integrement cum si lo agosse guoar-
dat per detz joms. D6s que Ton se sera
mis et logd dans nne des cabanes, quand
bien mSme on voudrait s*en aller au bout
de quatre ou cinq jours, on sera tenu de
payer int^gralement comme si on Vettt
gardee pendant dix jours. Rhglement pour
la saison therm., Eaux-Chaudes, 1572;
dans le Bull, de la SoeiiU des sc, lett. et
arts de Pau, 1871-72. — Les premieres
habitations de Salies etaient las cahanes
de Salies, — Cabane de la sau; voy. Sau,
GABAN& ; voy. Cabaner, d.— , logeur,
proprietaire ou fermier de cabane aux
stations thermales; voy. le mot prece-
dent.
Gabasset, Capasset; dans textes bay.,
1518, cabasset, petite casque. Cabas, dans
H. A., 1414.
GABAU ; voy. ce mot, D. — , troupe de
gens : De paysaas u gran cabau. H. pell.
Une grande troupe de paysans .
CAB&; voy. Cabee, 1, 2, ci-dessous.
GABEDEKES, f^m. plur.; m^me si-
gnification que CabacU, D. — De quelqu'un
que Ton vilipende, on dit : N'ey pas bou
ta cabederes. II n'est pas bon pour tortile
Ion.
Cabee, OabS, taureau ou b^ier qui
marche en tdte du troupeau. maroa, ffisi.
de Biam,
Gabee, Cabi, dans la locution dUia/ienge
cabee; dimanche qui precede le mercre(ti
des Cendres. Les anciens auteurs des of-
fices ecclesiastiqnes Tappel lent Z>t>mtmca
in capite Quadragesimm. marca, Hi6t. de
Bdam, (Rectifier en ce sens ce qui a ete
dit au mot Caber, d. i, p. 137.)
GABELH; voy. ce mot. — , 8*emploi«
au pluriel, cabelks, pour signifier les pous-
ses d'une vari^te de roseille des pr^s.
GABELH^OIE, arSte fafti^re; voy.
Cerimane.
GABBS8AA (vers Bargee), le haoi
d*un champ .
CAM
CABESSAU; voy. CaUaM,j),
Gablls; voy. Chaoiis,
GABIROATTE, terme de charpen-
terie, les chevrons, la charpente.
GABOL.B, GABOLHE, terme fami-
lier, t^te.
GAGARAGA ! onomatop6e, cri du coq ;
Coquerico ! — Lou cacaraca, terme enfan-
tin, le coq — Cacaraca f — Qu'hasiu
hasaaf — Redau p^e. — Be-u te cauha
enso deu cur^. — Noh gausipas, — Qu
Vhas panatf — U sac de blat, — Oun
Vhas pourtatf — Au marcat. — Quoant
n'has Hratf — U escut. — Saute, coucut!
(Voy. PR. B., p. 98). Coquerico ! — Qu'as-
tu, coq? — Froid au pied. — Va te le
chauffbp chez le cure. — Je n'ose pas. —
Que lui as-tu void? — Un sac de ble.
— *OCi Tas-tu porte? — Au marchd. —
Combien en as-tu retire? — Un ecu.—
Saute, coucou I
GAGARAGA (Baretous), coquelicot.
Gadlri, chaise, bay. — Voy. Cadiire.
GAOAHLITE ; mdme significatioo que
Cagalhete, D .
GAGNti ; voy. Canhi, ci-dessous.
GA60T; voy. d. — , ce mot, d'aprte
BORDEU, aurait ltd employ^ pour signifier
unparesseux, ud insouciant. — ?
GAJAM, paresseux, un cagnard.
GALAMANDRB (Aspe), etoffe dont
le tissu est rayd de poil de chtivre. — Of.
esp., « calamaco », dtoffe de laine lus-
tree; — fV., « calmande.» LiTTRfi, Did.
Galamar; voy., ci-dessous, Qntmet
et Calamaa, D.
GAMAT, GAlfUTJambd.— Voy.,
dans PB. B., p. 95, Tdnigme relative 4 la
vigne et k la grappe de raisin.
GAMO0; voy. d. — Notre camou se-
rait le mdme que le cambou des Cevennes. '
On lit dans le Diet, tangued.-fr,, au mot |
Chambou: « Dans une contrde aussi ra- j
boteuse et aussi herissde de montagnei»
escarpdes que les Cevennes. les champs en
plaine, pour si petits qu'ils fussent, ont ete
regardes de tout temps comme tr^s-pre-
cieux, noa-seulement parce qu'ils y sont
rares et qu*on les cultive avec moins de
peine, mais encore parce aue les pluies t
ont entrain^ la graisse aes colunes, et
qtitls sont par \k susceptibles des plus
riches cultures. On les a appelds ancieo-
nement oambou ou bon champ, par oppo-
sition k oelui dee eoteaox bien plus ^tat-
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CAP
dus et bien moins fertiles. Ducaoge, au
mot cambo, rapporte un passage d'un an-
cien titre, od ron donne k ce terme une
signification approchante : Cambo (terra
arabilis quam rustici cambonam vocant) ;
c'est-a-dire que eJumbou est une terre en
culture ou en labour. » l. d. 8. — Camou,
d abord nom de terrain, est dev^nu ensuite
nora de maison, nom de famille. — Un
vaillant soldat, natif de Sarranee (valine
d'Aspe), en a fait un nom glorieux pour
le Beam . — Yoy. le gAnkbal camou, Es-
gui8se biographique par le general Bal-
land, 1868, et le MoniUur de VArnUej U-
vrier 1868.
GAMPANHE, campagne. — , au plur.,
la$ campanhes (Montaner), la plaine, par
opposition k las cosies, les coteaux.
GAMUT ; voy. ci-dessus, Camat,
CAMPIGH; voy. Ocmpit, D. — , un pa-
resseux, un insouciant, au dire de bobobu.
GAMUGHBT (Mont.), peloton defil.
GANDBLA; voy. D.— CcmdeUde la
hount (Salies), chandelier de fer de la fon-
taine ; « barre de fer k laquelle on atta-
chait, la nuit, une grosse torche pour
eclairer le bassin. » Guide des Baigneurs
dans Salies, 1883.
GANDELETE ; au plur. cemdeletes,
dans LETT. oRTH,, cabrioies, pirouettes.
— Voy. Coronele, B.
GANE (Urt), fissure, crevasse, dans un
Baluhart; voy. ce mot, 8.
GANH&, Oagne; yoy. d.— , tidy. Trot
canhi, trot de chien .
GANTERETA (voy. CaiU^e, ix), sl-
ier par le bord d*un champ, d'un foss^ :
Que canter eye u pleix rouye e negre d'a-
moures, sBi. 11 longe une haie rouge et
noire dc mAres.
GANTOUREYA, chantonner, c. B.
CAP ; voy. d. — , capitale: Jerusalem
que ere cap deu regne de Judea. H. 8. Je-
rusalem qui 6tait la capitale du royaume
de Juda.
Gapa, grossi^re ^tofie de laine : « On
fabriquait k Pontacq des ^toffes appelees
cap<M, dont on fait des capes pour Tusage
des paJLsans du pais et des provinces voi-
sines. » Mdinotre ms. de Pintendant LB-
BRET.
CAP-CtJRT, t6te nue. — Tausii cap-
curt. SEI. Un taussin (t^te nue) dcim^. —
Voy. D., Cur,
GAPELH (Aspe); voy. Cabelh, d.
GAP^BT ; voy. ce mot. — (vers la Cha-
losse), b6ret. — (H.*Pyr.), capuchon de
la Ckipe.
CAPIXCXRB; voy. d.— , p.-6., capi-
tation, taxe par Mie {eapde msre).
OAR
876
Gapsao, ?, marmite, ? : v oapsaus de
fere un treper, aboh. Oinq marmites? de
fer et un trepied.
GAPUGH (tdte), bout, sommet, cime:
Lou capuch de Varbe, La cime de l*arbre.
Oapuyt (Ortiiei). Lou capuyt dou digt. Le
boutdu doigt.
GAPUGHOXJ, capuchon, v^tement de
femme ; pardessus de grenadine, double
de ser^e rouge, en forme de sac ouvert
de deux c6t^8, dans )a longueur et k Tune
des extr^mit^s ; les femmes s'en envelop-
pent de la t^te aux pieds, le visage res-
tant, en partie, decouvert. Autrefois, et
Ju8qu^4 ces demiers temps, k la ville
comme a la campagne, il n*y avait pas
de fenune qui n'edt son capuehou; c*^tait
le vStement de rigueur pour aller au con-
fessionnal et aux enterrements. — Cer-
taines mauvaises langnes ont pr^lendu
que des femmes s'enveloppaient aussi du
capuchon pour aller, « k 1 heure du ber-
ger », par des chemins qui ne menaient
pas k r^glise. Quoand plaa soubent fen
bos amankndade, Dah V^ traydou, Dehens
deu capuchou, Orey que bos ha toutu coum
he la hade, Qttw bou sarra, Enta mielhe
charma, p. lab. Quand bien souvent tn
t'en vas, d'un air trompeur, envelopp^
de ton capuchon, je crois que tu veux faire
de mSme que fait la fee, qui se serre (se
cache) pour mieux charmer. — Capuchim,
v^tement d^homme, de tr^s-gros drap de
laine: Paysaas,., hens capuchous arrou'
merate. H. pbll. Des paysans blottis(Be
serrant) dans leurs capuchons.
GAPUIjAT; mdme signification que
Capurat; voy. D.
GAPUYT; voy, ci-dessus, Capuch,
GAQUITE (Ossau), f^m., morveau :
Grane caquite dens lounaz. A. sac. Qrand
morveau dans le nez.
GARBOUJLHAA, sing., charbons
bri^lants.
Garoalh, Garealbe, 4tui k filches,
carquois. bay. — Esp., « carcaza.w
GARGOIjB, ^cale : De nox la mendre
C€trcole, I. SALLBS. La moindre ^oale de
noix.
GARGOUNBT (Lescun) ; mdme si-
gnification que Garioulet, d.
Gardenqae, ?, laine cardie, ? : Une
banne plene de coton o cardenque. aboh.
Une courte-pointe (pleine) gamie de co-
ton ou de laine cardee ?
GARI6NOUS (vers lee Landes), ten-
dre, affectueux, caressant. — Cf. esp.,
« caricioso.»
GARILiHOU, carillon : PerUmt sen-
ten lou ocurilhau, oar. Partout e^nteod le
carillon (des cloches).
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376
CAS
GARITZ (Big.), bogue, enveloppe pi-
qtiante de la chataigne.
CARNAGH, masc, terme de tanneur,
echarnure.
GARNAB6E, Camatye; voy. ce mot.
— , carnage, massacre, tuerie: Rauyom,
a trabh lou carnatje. MEY. (Le Cantabre)
furieux, a travers le carnage.
GARNIROT (vers les Landes),char-
donneret : Lou bet nid de camiroiz . i .
SA.LLES. Le joli nidde chardonnerets.
GAROIilS, couriis. — Cf. milanais,
caroli; LiTTRE, Diet., au mot « Cour-
lieu. »
GARRAGA, crier, jacasser ; se dit de
la pie et du coq de bruy6re. — Voy. d.,
CJarrasqtieya ,
GARRA DE PIGUB, Carre de pigice,
gomme que aecrdtent des arbres a fruits,
tels que le cerisier, le prunier, etc. On dit
aussi maurg de pigue ou mouquire de pi-
ffue, morve de pie. — ?
Garraler; voy. le suivant.
Garrau, ? ; on ^sait pomade ds carrau,
ARCH., cidre de : pagar la carrau de
pomade, IB., payer la de cidre — De
carrau on avait carro/er, adj.: Pipes car-
raleres de pomade blose, IB., pipes (gran-
des futailles) de cidre pur,
GARR£i, il faudrait ; voy. Cale, d.
GARRE DE PIGUE; voy. ci-des-
sus, Carra de pigue.
GARROTE, carotte: Carrotea de Sent
Yan Daren tout Van. PROV. Garottes de
Saint-Jean durent toute I'annee. L'epoque
de la Saint-Jean est particuli^rement fa-
vorable pour le semis des carottes.
GARRUGHA, hisser: Carrucha lou
hee. Hisser le foin dans le grenier.
GARRUGHE, poulie au moyen de la-
quelle on hisse. — Cf. esp., « garrucha.w
Garter ; voy. Qu>arlii, d .
Gasadure (Mont.), redevance de fro-
mage.
GASGANDti ; m^me signification que
Ca8canU,D.
GASGANDBYA (Aape) ; voyez Cas-
canteya. — Cascandeya las aurelhes, IM.
(Souiller les oreilles), faire entendre des
propos qui blessent la pudeur.
GASGARBT (Oloron), masc. sing.,
pierres ou noix superposees ; les enfants,
pour iouer, en font comme de petites py-
ramides ; le jeu consiste k les renverser
k coups de pierre ou de noix, qu'ils Ian-
cent d'une certaine distance, jffa att« ^a-
loutous (faire aux petites piles) aignifie
aussi jouer au cascaret.
Gasge, dans textes ba.y.; «mot em-
ploye dans le sens de meuble. » s. duc6b£.
CAU
Dues casges dunes'] husches. Cet exemple,
cite par M. Ducere {Eev. de Bdam, oct-
dec. 1885), indique la vraie signification
de casge; c*etait une « huche », un coffre.
CJasge est le m^rae que Caxe, D., coffre.
GASSADOU, Gassadour, qui doit
4tre casse, annule: Actes cassadours. p.b.
Des actes qui doivent Stre casses.
Gassament, action de chasser, droit
de chasse ; Pescamentz, cassamenti. arch.
P^cbes, chasses.
Gasse, dans textes, bay,, au lieu de
caxe, casserole : Une grosse casse de coeyre.
Une grande casserole de cuivre. — Voy.
D., Caxe.
GASSE-GAAS (chasse-chiens) ; dans
la Chalosse, on appelle casse-cans les gens
charges de faire les invitations pour les
manages et qui, les jours de noces, font
office de commissaires . » J. de lapobtk-
RIE.
GASSOUNADE, cassonade. — Ea
Voelh de cassounade, faire les yeux doux.
Gasteroo, garnisaire ? Lo hayU de
Luc. . . paiisa iiii casteroos en (Vostau de
Codure), per so car Juhan, filh deudiii he,
no ave Uyrnat los ihiansers aw senhor.
ARCH. Le baile de Lucq-de-Beam etablit
quatre gamisaires? dans la maison de
Coudure, parce que Jean, fils dudit lieu,
n'avait point rendu les otages au seigneur.
GATABE, fern, sing., mets, des mets:
Defort boune caiabe a toutrepHx quey'ha
(Orthez). II y a a tout repas de forts bons
mets. — , se dit aussi des legumes, des
fruits, que les gens de la campag^e ven-
dent aux marches .
GATABE, fern. , esp6ce de char, char
decouvert ; voy. D., Catau.
GATARROU, Gatarro, catan-he.—
Descendut un catarro sua las genols. u. o.
(Une humeur catarrhale descendue), un
rhumatisme venu aux genoux.
GATARROUS, Gatarros, catarrhal.
— , catarrheux : Debengutz malaus e ca-
tarros. u. o. Devenus malades, catarrheux.
— , ot Ton est sujet aux catarrhes : iFV«f,
humide, mal saa e caiarros per los en/ans,
IB. (Lieu) froid, humide, malsain, ou les
enfants sent sqjets aux catarrhes.
Gaub, chauve.
Gaules, ?, quilles ? Joe de caules a lot
beuer e minyar. M. B. Jeu de quilles ? k
tout boire et manger (jouer aux qoilles
toute la depense faite au cabaret) .
Gausat, motive : Son tengutz de far
lors inventaris, resonaiz e causata, de las...
pegas deus proces. F. H. (Les avocats) sont
tenuB de faire^ raisonnes et motiv^a, leors
inventaires des pieces du proces.
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CHA
GAUSIADE, eau de chaux : BoBtiases
mbes, hlanques de la purmhre cauaiade.
c. B. Des b^tisscs neuves, blanches de la
premiere eau de chaux.
CAXJSSETti, Gausseter, chausse-
tier : Cdusseters e autres meatieraus, P. B.
Chaussetiers et autres gens de metier.
CAUTIU, qui se tient sur ses gardes,
defiant, circonspect, prudent.
CAUTIBEMENT, avec circonspec-
tion, prudemment.
GATGHB; voy. Quexe.
Gay re, chaire ; voj. Cadi^e et Tourra4
Gayro^re, Gayroo ; mSme significa-
tion que Quoayroire, Quoayre.
GEIiBBRADOU, qui doit ^tre c^l^-
br^.
Gendat ; mSme signification que Sen^
dat
Geps ; voy. Seps,
GERGLA. cercler, garnir de cercles.
CERGLiE, cercle : Un aercle (cercU)
daurat de color de polpre apart juste deu
aorelh, h. s Un cercle couleur d'or et de
pourpre apparut pr^s (autour) du soleil.
GERGLE (Aspe), f^m., etable : La
cercle deua moutoua. L*etable des moutons.
GBR£<, Gerer, cirier, ouvrief qui tra-
vaille la cire. — Mouaque-cerSre, Tabeille.
Gervitz, Servitz, dans h. s., tdte :
Aqueatpohle ea de dure aervltz. Ce peuple
est de fete dure fee peuple est incorrigi-
ble). — « Populus durse cervicis es. »
BIBLE, Exod,, XXX.1II.
GESGAA, GESGAS; voy. Seacaa.
GESQUB; voy. Seaque,
CltlJ, ciel; voy. ce mot. — , air: La
lole deu ceu, la lole qui hole, lac. La
fleur de Tair, la fleur qui vole (le papil-
lon).
Gearre ; voy . Seurre .
Ghabiis, GabDs, ustensile de cui-
sine? Trea paua e un chabiia per toatar.
ARCH. Trois pieux (trois broches) et un
pour rOtir. Lo crimalh, un pau de
/er, un cabiia. IB. La cremaill^re, une
broche de fer, un — Voy . Chebiia,
ci-dessous .
GHAGABOXJ, GHAGADURE; m^me
signification que Sacadou, Sacadure, D.
GHACAT ; voy. Sacat, s.
GHANGHE ; mSme signification que
Sanche, D, — , mesure de capacity: 5 li-
tres.
GHANGHOT, masc, dim. du pr^cd-
dent — , ecuelle de bois ou de fer-blanc,
o\i le pasteur, k son repas, prend le lait.
GHANGRE (chancre, ?). — Changre
d'homi ! Jlilh deu changre ! Se disent
(Ossau) comme pour signifier; Diable
CHE
377
d'homme I Fils du diable I — Pet de pe-
rinnef homi changre, itz d'Oaaau, Coup
de tonnerre ! diable d'homme, vous Stes
d^Ossau. — Tels seraient, dit-on, les
premiers mots que s'adressent deux pas-
teurs des montagnes d'Ossau, lorsqu*ils
se rencontrent dans la plaine. — Voy.
Sagre, S.
GHAPOLE ; voy. Pole, Sapole,D.
GHAQUE-DIGT (Bay.), Saque-digt,
(pique-doigt), ,pois8on, tracbine vive.
DARR.
GHARAMAQUE (Big.), une femme
ddsordonn^, malpropre. c.
GHARMANT, charmant. Chairman-
tin, charmantot, charmantou^ dim. Char-
mantaay aug.
GHARMATORI, charme, enchante-
ment.
GHARPANTERIE, charpenterie. — ,
metier de charpentier : Bibre ab lor offici
de charpanterie. M. B. (Les Cagots de-
vaient) vivre de leur metier de charpen-
terie
GHARPANTlft; voy. Carpenter,
charpentier. — U charpantie d'eatoupe,
PR.B. On demande a quelqu'un de ^uel
sexe est I'enfant d*une femme qui vient
d'accoucher: « Un charpentier d'^toupe**,
r^pond-il, lorsque c'est une fille ; c est^
A-dire une future « flleuse. »
GHARRISGLA, chanter comme la
Charriscle ; voy. ce mot. — Se dit du chant
^clatant de tout oiseau.
GHARRISGLE; voy. D.;tarin.
GHARRUSGIjAT ; mdme significa-
tion que Chctrruacley D.
GHASPA; mSme signification que
Chaapa et Gnaapa, D. — Parla coum qui
chaspe eacautou, parler comme qui remue
dans la bouche de la pate ; avoir un emp&-
tement de la langue, de la voix.
GHAUQUfi ; voy. Sauqu^, D.
GHAURE (vers A sson) ; m^me signif.
que Eachaurhf,
GHAURETADE, action de Eachau-
reya-a / voy. ce mot, d.
Ghanssine ?, sauci^re ? ChMa chauih
ainea platea e duea aurelhudea d'eatainh .
BAY. Six sauci^res ? plates et deux k
oreillettes d'etain. — Voy. Fauchine, 8.
Ghebiis; voy. Chabiia, ci-de8sus;dans
un texte, arch . , un chelnia defer.
GHEMA, voter en suivant unecourbe;
se dit des oiseaux, lorsque, pour moins
de fatigue, ils suivent une courbe en vo-
lant. LAC.
GHEMXJGA (Mont.), sangloter.
GHERISGLA (vers les Landes) ;
m^me signification que Charriaela,
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378
CLA
GHBRISGLiE ; voy. Charriscle.
GHEUQUE ; voy. Escheu.
GHIBAL£i, fern, chihalere, chevalier,
« chevali^re », titre de noblesse, — Bielhe
chibalire, vieille «chevali6re ». la viJle de
Pau : Bile de nouste Ilenric, tu, bielhe chiba-
Ure, Siee a I' estrange Umstemps hopxtalhre,
NAV. Villedenotre Henri,toi vieille ucheva-
li^re», sois toujours hospitaliere pour lea
strangers.
GHIBAUfi ; voy. le precedent.
CHIIS (Bay.), six.
GHIRMENT (vers Peyrehorade ) ;
m^me signification que Cherment,- voy.
Serment, D.
GHISTOXJ (Casteide-Candau) ; m^me
signification ({iieSistou, d.
GHIUMA;voy. Chuma, d.— , pleur-
nicher, geindre.
GHOG (Mont.); voy. Chot, D.
GHOQUB, socque, ancienne chaussure
de femme : Leu choques grotimires de las
defantes mayranes. lbtt. orth. Les soc-
ques grossieres des defuntes aieules.
GHOUFLE ; voy. Joujle,
GHOUP, Tyoup (Cast^de-Candau ;
prononc. t-youp), arbre, esp^ce de trem-
ble.-^ Voy., D. Choupou,
GHRBSTIANTAT (de chresHaa,
Chretien), chretient^. — , christian! sme. sal.
GHHISTIAA, Chretien; voy. Chres-
iiaa, 1.
GHUGA ; voy. Suca,
CHUQUE-PfiYRB (suce-pierre), es-
p^ce de sangsue qu'on trouve dans les pe-
tits cours d'eau, toujours sur des pierres.
CHUQUETE8, feuilles , bouts de
plante que Ton suce.
GHURXjA, terme de cabaret, boire ;
on dit aussi turla, D.
GHURULiUG. (Big., environs de Ba-
gn^res), oiseau, le verdier. o.
Gibilisar, « civiliser », rendre civile
une mati^re criminelle : Procez criminal
civilisat, s. J. Affaire criminelle rendue
civile.
GINGIiA, cingler, fouetter avec quel-
que chose de pliant ; donner les 6trivi6res .
GINGLADB, action de cingler, coup
de fouet , claque (coup) .
CINGIjATE (Aspe); voy. le precedent
GINTE ; voy. ce mot, d.— Ctnie d'es-
pade (ceinture d'^pee), ceinturon.
GIRGOUNGIT, Gircumcls, circon-
cis : Aque»t menhs credent, no circumcis.
H. • s. (Le g^ant Goliath), ce m^creant,
non circoncis.
circamcis; voy. le precedent.
GLABE, dans la locution dretdeclabe,
droit de maitre : Sm so qui biu Vkomi bo
COM
dret de clabe, lac. Sur ce qui vit (aur ious
les ^tres), Thomme veut droit de maitre.
— P.-^. de clau, clef.
GLAB£RE, cloutidre. B. DUC^a^, Bee.
de fl^m., juill.-sept. 1885.
CLAGA (Orthez), terme familier, man-
ger; d'oi clacament;yoj, ci-dessous, Cla-
quement.
GLAQUE ; se dit au lieu de Esclaque;
voy. ce mot, d.
CLAQUE (Bay.), coquille de mer.
GLAQUEMBNT (Orthez), Clwwneni,
« gueuleton » , grand gala. — Voy. d.,
Cracade.
Glariflcar, glorifier : Ckatifique ton,
Filh, per que ton Filh pulque cic^Jie€ur(a)
tu. H, 8. Glorifie ton Fils, pour que ton
Fik puisse te glorifier.
GLARISSI ; voy. Esclarissi, o.
GLINHA, Cligna, cligner.
GUNHADE, CUgnade, fern., eligae-
ment.-*-, coup d'oeil ; voy. Hou, i>.
GLOUGA, pondre : Si le clouqtie n'abe
cloucat f I. SALLBS ( Auriez-vons des oeufs),
si la poule n'avait pas pondu ?
GLOUGHETA, tenir k I'aided'uB cro-
chet, petit croc. — , agrafer. — , fenner.
GLOUQUET, masc, place ou la
poule couve. — , les poussins r^unis au-
tour de la {clouque) poule-m^i'e. — Ao
^^,y un tout petit coin, -^i un tout petk
groupe.
GL.UGHET (Orthez); voy. d., Clouxet,
Clovchef .
GLiUGHETA (Orthez); voy. ci-des-
sus, Clottcketa. — Portee cluchetades. c.
B. Portes bien fermees.
GOARESME; voy. d. — Lou ooon
resme deue pay$aas, Le car4me des pay>
sans. Dds le mois de septembre, les pro-
visions, dans les maisons de la campa-
gne, sont presque epuis^es ; on les me-
nage parcimonieusement jusqu'an mois
de decembre,oi!i Ton fait celles de Tannee
qui va commencer.
Coart, au lieu de qvoart; voy. Quart, d.
GOESGOU, triste, deplaisant : Lou
coescou bre u- au^hus. lac. Le deplaisant
^tait un chat-huant.
GOEXOT; voy. Coexe. d.
GOETGA, crier ; se dit des oiseaax
pns au pi^ge ou blesses, qui se d^bat-
tent.
GOHE ; voy. ce mot, d. — , s^emploie
au sens de Berret, 2, d.
Gombeniensa , convention. Combt'
nienaae matrimonidls . abt. Conventions
matrimoniales. — Voy. d., Combenenm,
(Jombenee,
Gombient, convenable : Aifocar per
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cou
loguer combUnt. v. B. (L'avooat est tenu
de) plaider moyennant salaire convena-
ble. Doni aus prodomis de Morlaas hones
e combientes cosfume$» ib. Je donne aux
prud'hommes de Morlaas bonnes et con-
venables coutumes (1200, 1220).
Ciominar, menacer. bab.
Gonsegoir ; voy. ce mot. — , suivre,
se conformer k\ voy. d., PUc,
Gontader, Gontador ; voy. Coump-
kuU, Coumptadou, s.
Gonteniion, contestation : Las con-
tmtions judyar, p. b. Juger les contesta-
tions.
Gontinent, dans la locution adver-
biale de continent, bar., incontinent
Ganvalidar ; voy. Coumbalida, s.
Corau, (( couralin », bateau : Cargat
ennau o en corau, bat. Cargaison de na-
vire ou de « couralin . »
Gorb^a, Courbht, D. corbeau, tenne
d*architecture. — Voy. taulemeiU,i>,
GORON£LB (colonnellc), nom de
« vache de course » ; voy. Escartur, 8.
La Coron^le que he ha ue troupe de can-
deletes au Hahas, LETT. obth. La Colo-
nelle frappe « Tecarteur » Habas et loi j
fait faire plusieurs pirouettes.
Gorretor, courtier : Si augun dehat ha
entre lo benedor e lo compredoTy lo corretor
no sera credut de negune cause, mas deu
meis pretz e deu meinchs tant solementss, bay.
S'il y a quelque contestation entre le ven-
deur et 1 acheteur, le courtier ne sera cru
en rien sauf seulement en ce qui a rap-
port au plus ou moins du prix.
Gorretare, f^m.y courtage.— . remise
perdue par le courtier. Corretor.,. deupre-
ner de corretwres... de hesH dodze diners.
BAY. Le courtier doit prendre pour cour-
tage (d'achat) de bSte douze deniers.
Corsadge, ce qui est du corps : Aucun
dret a cause de la persons e deu corsadge
deus manans.,, codt. s. (Dans le pays de
Soule, nul n*a) aucun droit sur la per-
sonne et le corps des habitants. — lis sont
tous francs e defranque condition^ ib., ils
sont tous francs et de franche condition.
GOH-TROUSSADE (Mont), nom de
brebis (celle dont les comes sont roulees
autour de Toreille). c.
GOSTASSOU (vers Bareges) , c6te
oppose a Carassou ; voy . ce mot.
COSTE, c6te. — , penchant de colline.
--Las castes (Montaner), les coteaux ; par
opposition a las cximpanhes, la plaine.
Gote, cotte, jupe : Une cote roge de
nieye grane (miugrane). art. Une jupe
rouge de grenade.
GOUBA (Mont.)i coucher, se coucher.
COU
379
Abantz lou sou coubat. Avant le soleil cou-
chi(avantle coucher du soleil). Soucou-
bant, soleil couchant. — Voy. Couga, D.
GOUBE (Mont.), couche. Coube nou-
biau, couche nuptiale.
GOUB^S, desordonne : Per qu'a ta yent
nou Uches tribulossis, Nou sies coubis. sent.
A£n qu'A tes gens (k ta famille) tu ne
laisses pas des tracas^ ne sois point des-
ordonne.
GOUGHGOUGHBTA (Orthez), chu-
choter : So qui couchcoucheyabe a las au-
Iheres de las maynades. c. b. Ce qu'il chu-
chotait aux oreiUes des fiUettes.
GOUGHETE, Gochete, couchette :
Une cochete goamide de cosne. ART. Une
couchette garnie de (avec une) couette.
GOUDE-FLOtJX, k la queue flexible :
Coude-floux e peu rous. ski. ( Le chat),
queue flexible et poil roux.
GOUDE-L'Y-GOUDE, k la queue leu
leu.
GOUDE-L^T-SfiGUE ; voy, le prece-
dent. Ue nublade de broussalous, de bres-
pes e d'abelkes en coude-l'y sigue. c. b.
Des nuees de frelons, de guepes et d a-
beilles k la queue leu leu.
GOUDRASSfi, Godrasser, qui fait
des douves, des cercles;voy. Coudre,J).
GOUGE ; voy. Couye, s.
GOUHURE?, sMccloix'^ Mey que la
bouque de Vabelhe Hen couhure de so de
mielhe. n. lab. (Les insectes qui sur les
fleurs), plus que la bouche de Tabeille,
font succion ae (sucent) ce qu^il y a de
meilleur.
GO IT LED]!:, conduit, canal ^troit
tuyau.^ A Salies, « un conduit nomm^
couledi. . . permettait de vider en par tie
la fontaine, lorsque le (ruisseau) Saleys,
dans ses crues, venait la remplir. II ser-
vait quelquefois k deverser les eaux plu-
viales, qii on enlevait avant Textraction de
Teau sal^e. » On appelait aussi couledS,
k Salies, une « espece de cube, ouvert a
la partie superieure, ^vase au milieu,
dans lequel on versait I'eau, qu'un petit
conduit faisait tomber dans le dulii. »
Voy. cemot.
GOULOUM, Golom, pigeon ; voy. d.
— CoIoMs d'Inde. On entretenait dans
lesjardins du chateau de Pau, des pigeons
de cette espece ; il est dit, dans un « compte
de depenses », que Chantelle, maitre jar-
dinier d'Henri IV, a achete quatre quar-
tauts de millet pour la nourriture deus
coloms d'Inde. arch. — Voy. dans buffon:
« gros pigeon couronne des Indes », ap-
pele aussi « faisan couronne des Indes. »
Un autre pigeon est appele « pigeon brun
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380
CX)U
des Indes orientales ; il est de la rn^me
grosseurgue notre pigeon biset,et, comme
il n'en diff^re que par les couleurs, on
peut le regarder comme une variete pro-
duite par I'influence du climat. II est re-
marquable en ce que ses yeux sont en-
toures d'une peau d'un beau bleu, denuee
de plumes, et qu*il reUve souvent et su-
bitement sa queue, sans cependant I'eta-
ler comme le pigeon-paon. >*
GOUMBALIDA, Gonvalidar, vali-
der un acte. f.h.
COUMB; voy. d. — , vallon vers le
haut des montagnes. — Voy. Sarrat, s.
GOUMPARITIOU, Gomparition,
comparution.
GOUMPLANHTE, Coumplagnte,
complain te. Dans ps.a. complaingta. —
Voy. Complanhe,
GOUMPTA, Counda (Mont.), comp-
ter.
GOUMPTADfi, GOI7MPTADOU,
anc. contader, contador, qui doit 6tre
compt^, k compter, abt.
GOIJNDA, GOUNDE (Mont.), comp-
ter, compte.
GOIJNDUISE ; voy. Coundusi, s.
GOUNDUITE, Coundute, conduite:
Lou camhiament de coundute, lU.Le chan-
gement de conduite.
GOUNDUSI, Gondusir, conduire.
GOIJNDUTE ; mdme signification
que Counduite, ci-dessus.
GOUNQUISTADOU , conquerant :
Lou gran counquistadou . v . bat. Le grand
conquerant (Charlemagne).
GOUNSTITUA, Gonstituir, consti-
tuer. — Constituit en senectut. arch. En
etat de vieillesse.
GOUNSTRENGE,contrainte: Enemtc
de toute counsirence, DESP. Ennemi de
toute contrainte. — Voy. ci-des3ous, Coun-
trente.
GOUNTfiST, masc, contestation :
Lous countestz de familhe, v. bat. Les con-
testations de famille (affaires de famille).
GOUNTRADISE, Gontradiser,
contredire. — Contraditz a Cezar, h. s.
n est contre Cesar.
GOU NTR EDISE ; voy. le precedent.
GOtTNTRENTE, contrainte.— Powr-
turs de countrente. nav. Les porteurs de
contrainte (les agents du fisc). — Voy.
Counstrence, ci-dessus.
GOUNTRE-ESPOtJS(contre-epoux),
celni qui accompagne Pepoux, gar^on de
noce : Tout a Uu que-m carra bede : Yilet
hlanc, cinte de sede, Beste blue e berret nan !
I . SALLES. Bient6t il faudra me voir : gilet
blanc, ceinture de soie, veste bleue et
COU
b^ret neuf! — Countre-etpouse (contre-
epouse), celle qui accompagne Tepoasec,
fille d'honneur.
Goupan, coupable. bat.
GOUPEGAP, cassement de t^te ; au
plur. coupecaps.
GOUBADE, Courada (Mont), f&oa.,
petit vallon. deje\nne, Romania, t xii.
GOURBELHOU ( Salies ), masc,
sorte de corbeille ; « mesure type qui ser-
vait a la vente du sel. Le courbelhou con-
ten ait cinq conques, c*est-i-dire un hec-
tolitre. »
GOURD ADE, action de corder. — ,
cordee. — Courdades de ceps ; voy. Ejh
eourda.
GOIJRDILHOn, masc, forte ficelle,
sorte de cordonnet de chanvre. La m^che
d'un fouet est de courdilhou .
GOURNADOIJ, Coumai/re, celui qui
Sonne du cor, de la come,
GOURNET, Gornet, cornet : Oomet
d'escriptory. bay. Comet, encrier portatif.
Dans le m^me texte, comet a pour syno-
nyme calamar; voy. Calamaa, D.
GOIJRNETE, coraette, ancienne coif-
fure de femme.
G OUR NUT, Gornut, corau : La$
baquas comudas. PS. Les vachcs comues,
— La lue coumude. Les croissants de la
lune.
GOURPIOU, croupion : Courpiont de
garie. c. B. Des croupions de poule. —
Voy. Currou, d .
GOURRETA; voy. d. —Benrie quoaU
a Pau qu'es bincut, Me$ en Gaecougne qu'a
biscut, E soubent, chens sabre ni casque,
Que courreyabe en PMs Basque, i. sallbs.
Henri IV est venu (est ne) a Pau, mais il
a vecu en Gascogne, et souvent, sans sa-
bre ni casque, il « couraillait » par le pays
basque.
GOURRIOLE. longue file de gens en
marche, ribambelle: A grans courrioks
Qu'arriben. H. pell. lis arrivent en gran-
des files.
GOURRIULE; avec le verbe habi,
avoir, habi la courriule, ^tre continuelle-
ment en course. — Voy. d., Courriu.
GOUSGOUTE, cuscute, plante pa-
rasite .
GOUSINETE, soupe aux herbes ; po-
tage que Ton fait avec des blettes, da cer-
feuil, des mauves, de Toseille et des cpi-
nards baches; on Tappelle aussi'toii/)^ d$
cousinetes.
G0USINETE8 ; voy. le pr^^dent
GOUT, GOT, coyer; voy. Covp,Cop,ii,
GOUTER£:iiES (01oron),cos5e3ten-
dres des haricots dans lesquelles les grains
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CTJG
Bont^ peine formes. — Rouergue, « cou-
telo ») gousse^siliquedes haricots, vayss.,
Diet — « Coutel », L D. 8., Diet. Ian-
gued.-fr,
COUTTJRADGK, Coturadge, rede-
vance pour culture? Pag^an ung dier de co-
turadge, ARCH. lis payent un denier de re-
devance pour culture. — Voy. Cot/^rf, d.
COUYB, Couge (Mont.), nom de bre-
bia ; celle qui n'a pas de comes, c. —
(Ossau), femelle du chevreuil.
COUTIjAA (vallee de Bareges), gtte
des bergers et de leurs troupeaux dans
les montagnes. ramond. — Voy. D., Cu-
jalaa, Ouyalaa.
COYG, cou; voy. Coif 2. — Coyg de
hique (Salies), piquet fixe qui tient la bar-
ri^re d'un champ.
Coyxot;voy. Coexe, d.
GRAMPADE, chambree. M. o.
CRAQUE-PRUBS (craque-prunes),
sobriquet des tailleurs, des couturiers. —
Enfr. « pique-prunes. » a. delvkxj, iMng.
verie,
CREMADE (Mont.), ^tendue de mon-
tagne o^ Ton a mis le feu aux genets et
aux bruy^res, afin que Therbe y croisse. c.
Cridis; dans texte, bat., expausar in
cridis, mettre en vente k Tencan. — ^Voy.
Oride.
Grobicap ; voy. Cobri-cap.
GROIJIiH (Mont. ); mdme significa-
tion que Coelh, Colh.
GROUSADB, f^m., GROUSAU,
masc. (verslesLandes); voy. d., Croutzat.
GRtJGHfi, croc o<i Ton accroche les
viandes : Au so crucJU «o de mey bou. f.
LAB. (II avait) k son croc les meilleures
ehoses.
GRUGIFIA, Gmcificar, crucifier:
Ditz Pilot : « Lo vostre rey crucificare P »
H. 8. Pilate dit : « Crucifierai-je votre roi ?»
Les Juifs avaient cri6 : Orucifique-u ! Oru-
cifique-u / IB. Crucifie-le ! crucifie-le !
GRX7I>A6NA, d^manger. — , ronger,
tourmenter : Lou heu ous crudagne loucoo.
LBTT. OBTH. Le fiel lenr ronge le coeur.
GRUDA6NE, d^mangeaison. — , tour-
ment ; voy. le pr^c^dent.
GRI7M, nuage.— Voy. Encruma-s, d.
GRUQUE (Monein), fem., amas, tas :
Ue crvque de p^yrts, un tas de pierres.
OnCARROT, moucheron : Da casae
au cucarrot qui hrouneix. A. M. (L'oiseau)
donne la chasse au moucheron qui bour-
donne.
Gugt ; voy. Cue, Cug ; Cuehetz, d. ; k rec-
tifier d*apr68ce qui suit : Ily avait k Salies
quatre puits , appartenant au domaine
royal, et qui s'appelaient Cugtz dou Rey.
CUS
381
Deux de ces puits donnaient de Teau sal^
qui produisait du sel, mais inf^rieur en
quality, au dire des anciens, k celui prove-
nant de la fbntaine sal^e. . . lis etaient aflfer-
mes, et les fermiers, se disant substitues aux
droits du roi, suscit^rent toute sorted*en-
nuis aux habitants de Salies... On sait
d*une mani^re certaine que ces puits sont
en communication avec la source qui pro-
duit la fontaine, de mani^re ou'en les vi-
dant, on vide celle-ci. » Ghiide des Bai-
gneurs dans Salies; 1883.
GULETA, CuUja, agiter la croupe. — ,
ruer.
GUIiTURE, culture. — , ancienne-
ment terre cultivee, champ. 11 avait pour
synonyme Couture ; voy. ce mot, D . Dans
le mdme texte, c.s., p. 120, ontrouvela
couture de FontaereSj culture deFoniaeres,
terram de Fontaeres, pour la designation
d'une seule et m^me terre.
GUNJAD6E ; voy. le suivant.
CUNYATYB, dunjadge, droit d'ap-
pui sur certains fosses qui s^parent les
heritages (voy. Cunye, ci-dcssous) ; les
proprietaires qui usent du eunyaiye sont
obliges de cooperer pour un tiers aux
fraie de curage et d*entretien des fosses.
ORCDBTO-JOANT, Rec, des usages locauw,'<
Pan, Vignancour, 1868.
CUNYE, Cunge; voy. ce mot, D. — -,
barrage fixe au bout de certains fods^
pour emp^cher les bestiaux de s'intro-
duire d'un champ dans un autre. Ce bar-
rage est compose de quatre ou cinq pieux
verticalement enfonces dans le sol et re-
tenus, par le haut, k Taide d'une traverse
mortais^e. orcurto-JoaNT, Rec. des usa-
ges locaux, etc.; Pau, Vignancour, 1868.
GUP: voy. Coup, d.
CURADOU, Curadop (voy. Vura-
fott), curateur ; curadoure, euradore, cura-
trice : Curadore, de Cathalina. . . re-
gina de Navarre. Document b^arnais,
Rev. des I. rom., fev. 1882, p. 54. (Ma-
deleine, princesse de Viane), curatrice
de Catherine, reine de Navarre.
GURAULE (Arthejs), couleuvre. —
Voy. Quiratde, D.
GURBETRAT, surcharge ?, couvert ?
Berd gazoun curheyrat de fious. ariel.
Vert gazon couvert de fleurs,
GTni£S; voy. Mounyes, s.
GURTAGUE (Landes, cant, de Ga-
barret), fem., champignon v^neneux .
GUSTODE (Ossnu>, personnage, per-
sonne importante : Bisque, bisque hung-
temps nouste sapient custodef f.lab. Vive,
vive longtemps notre savant president !
— , se dit, par moquerie, de Tindividu
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382
GUY
qui prend des airs de gravite et se donne
line importance qu*il ne saarait avoir. On
prononce aussi custodou (ou final tr^s-fai-
ble).
GUTAIjAA ; voy. d. — Dans la com-
mune de Meillon, une pidce de terre, na-
CUY
tore de taillis, porte le nom de Cwfoia,
— Cf. D.. Cttjolar, boia. bay.
CUYfiU (val. d'Azun, H.-Pyr.);
m6me signification que Cuyalaa, Oujor
laa, D.
D
PEB
DACHA; voy. ci-dessous, Daxa,
DABilSELADS ; voy. le suivant.
DAMISALE (Buzy), fem.,hanneton.
— DamUelade, grande quantite de han-
netons : L'an de la damiseladej L'an de la
roumendade, Annee de « hannetonnee »,
ann^ d'abondance de froment. — Voy.
Eicarbalk^e, Roumentere, d.
BAMNATIOU, Dampnatlon, dam-
nation. — , condamnation.H. 8.
DAN6&, Danyi, danger. — Voy.
Douny^, s.
DANGEROUS, Danyerom, Dangey-
roo8, dangereux. — , expose au danger:
De irebuc no seran dangeyroos. p8. Us ne
seront pas en danger de trebucher.
DANSAYRE, danseur, le plus sou-
vent au sens pejoratif .
DARRERADGES, arrerages, p. r.
DAUIT (Mont.), vite, tr6s-promp-
tement. dbjbann s , i^omama, t. xii.
DAUNE-B&RE (dame belle) ; voy. D.
Ce mot est ici rappele pour Tindication
de Tetym. latine bella, belle. — Cf. diez
cit^ par LiTTafi, Diet,, au mot « Belette.»
DAXA, Dacha (Orthez, vers les Lan-
des); m^me signification que Dexa, De-
cha, D.
DEBEDE, Debase (Ossau), fem,, de-
fens ; voy. Debeda, d.
. DEBSS8A ( Bessa , d . ) i verser , re-
pandre.
DEBOT, devot : Quauques debate ban
ta maytines. H. psll. Quelques devots
vont k matines.
DEBOTAMENT, devotement : Pre-
gar Diu debotament. art. Prior Dieu avec
devotion.
DEBOUGAT, r^pandu : Cfaacde milh
deboucat* Un sac de millet i^pandu; (ce
qui fermait Touverture du sac, la bouque,
a ^te 6te, enleve, de), — Cf. dejkannb,
Rotncmia, t xii .
DEP
DEBOUTIOU, devotion ; dans a&t.,
devotion .
Decebable, decevant : Paraulas...
decebablee, disc. cl. Paroles deeevantes.
Decisori, terme de jurisp., decisoire,
qui termine toute contestation : JuraaurU
decisori, s. J.Serment decisoire.
DEFENDEMENT, ma»c., defense,
action de defendre en justice, l. b.
Defention; voy. d. — DefeiUion deu
pays. ARCH. La defense du pays.
DEGNA; voy. Denhck, s.
DEHfiT; voy. ce mot. — , parfaitement,
tr6s-bien : Qu'at sey... dehet. F. PwiL Je
le sais tr^s-bien . — Avec le verbe h^$,
se faire, impers. , ha-s dehet, tarder,
souhaiter vivement: Se^-t haei dehet det
cambia. F. Pa9t. 11 te tardait de te chan-
ger (de changer de linge).
Dejectioo, fern . ; dans PS . a . , abaisse-
ment, au fig.
DELI; voy. D. — , fondre, liqu6fier.— ,
s'opuiser, diminuer.
Deliberar, delivrer: Tu deliveraras lo
800 poble de las maas de soos eaewticx.
H. 6. Tu delivreras son peuple des mains
de ses ennemis .
DEMERIT, d^merite*-* Perde la vUe
per son detnerit, s. b. (Une femme en dan-
ger de) perdre la vie pour ce qu'elle avait
fait de mal.
DE-MIET, milieu : Per de-muAf hu
hoelhaiye, JUL. Au milieu ^u feuillage.
DEMINGA (vers TArmagnac), dimi-
nuer. — Voy. Mingar, d.
Dengon, quelque, quelqu*ua. bab. —
Voy. Degu.
DBNHA, Degna, Denhar, daigner :
A penas lo denhaben guoardar. H. 8. lis
daignaient k peine le regarder. — Voy.
D., Ghrandous.
DEPARTUdLENT, depart ABCS.
Depositation, consignation, depdi.
coUT. s. — Voy. Deposit,
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DB8
BBPOURTAT, der^^: Depourtat
(a minya. iM. Interoperant dans le man-
ger. — Cf. substfr. « Jeportement », con-
duite irreguli^re.
DESABIAT (ddvie), d^traqa^.
Desabience, mesaventure, mauvais
succ^B : De$ahience de matrimord. cour.
s. Dissolution de mariage (mort de Tun
des conjoints).
DB8ABHOUMI, tirer du sommeil, re-
veiller.
DE8AGUIS; voy. D. — , dommage,
prejudice, m. o.
DESAHX7MA, « desenfumer. » — . (T
de$ahumai, un u vilain d4cra8se.»
DBSALURAT, de mauvaise allure,
d^gingand^.
DESAKANTA (Vic-Bilh), faire aux
vignobles le premier labour (fin mars). — ,
d&hausser les plantes .
Desanar ; m^me signification que De-
$abU, D. — Desanar, mourir (aller, anar,
de vie i trepas).
DESAPITE ; jeu d'enfants, oui con-
siste k renverser avec une bille aes sous
dresses et distants Tun de Tautre. Avec
le verbe ha, faire, ha au de8apite,}o\ier k
ce jeu.
i>SSASSBCA, desalterer. ~, r^f . :
Ana desasseca-s a la hount, lett. obth.
Aller se ddsalterer k la fontaine.
DESAUBRAT, desoeuvre.
DESAUBAT (Orthez) ; mdme signifi-
cation que Eschaurat, d.
DESATERG, manque de soins. sbi .
DESBARRAIiHAT (hors du harralh;
voy. oe mot) ; au fig., sans retenue, sans
regie, detraqu^.
DSSBASTA, d^vaster. Cf. Desgasta,
an mot Desgast, D.
DESBASTADOU, Desbastadoo,
devastateur: Desbastadoos dms hladad-
ge$, p. N. Devastateurs des bles. Cf. Z>e-
goastadou, D.
DS8BERGOUNHAT , Desbergou-
gnat, ^hont^. m. — Voy. Bergounhe, d.
DSSBESTITZ, masc. plur.,depouil-
les.
Desbotar ; voy. d. — , decouvrir, rom-
pre ce qui est au-desaus, ce qui couvre.
DBSB0UHILHA, d^terrer en fouil-
lant : Dine deshouhilhat, oun la rougne De
rXqtd'U mareahe ha hiyt ue griffougne.
8BI. Una monnaie deterree oCi la rouille
a fait an « griffonnage » de I'X qui la
marquait.
l>ESGAMPOnRR A , d^camper, se
retirer pr^pitamment.
DBSGAPUGHOA, 6ter le capnchon;
voy. Caputhfm, 6.
DES
38d
DBSGATABAT (Orthez), d^oriente,
deconoert^, trouble.
BB6CHUCAT (sans sac, tuc, cAtic),
sec. — L'oelh lou mey deschucaL lam.
L'odille plus sec.
DBSGLiUG, masc, action d'6ter ce
qui couvre les yeux; voy. Deicluca, D. —
Au descluc, lam. , au r^veil ; voy. Clue, d.
DESGLUGHA (Orthez), decrocher.
Descorrer ; mdme sigiiification que
Discorrer, 8.
DBSGRASSA, dto^asaer, d^graisser.
DBSGRASSAD0E, D6$cras$atf/e, de-
crassement, degraissage.
DESGRASSADOU, celui qui de-
crasse, degraisseur. — DesorasKLdou de
laa, laveur de laine.
DESORAS8ATYB ; voy. Deecroi-
sadge,
DESGOUDA ; m^me signification que
Escouda, D.
DESGUBBRT, decouvert: Lo$ teytz
deu» hoataus no iien deseuberto. aroh. Que
les toitsdes maisons ne soientpas d^cou-
verts . — , manifeate : Affrouniur$ e des-
cubertz fausMoris, f. EgL Trompeurs et
manifestos faussaires.
Descntir, discuter. f. h. On dit au-
jourd'hui discuta.
DESmNGOUS (Orthez), difficile pour
le manger; voy. Eslincmw, D. — , d^dai-
gneuz.
DESEMBARBA,ooaper la barbe.— ,
aufig., d^crasser, tirer de la roture. De-
sembarba-'S, se d^crasser, sortir de la ro-
ture.— Cf. la location fr. « savonneite k
vilain. »
DESBMBOUSGA (de bosc, bois), d^
bucher, sortir du bois: Ulauf de$embous'
cat, 6BL Un loup sorti du bois.
DRSEMPARA, Desemparar, d^-
semparer. — , abandonner: Senkor, si tolz
te desemparan,jo no-t desemparare ja nuB-
temps, H. 8. Seigneur, si tons t*abandon-
nent, moije ne t'abandonnerai jamais.
DESBN6RABA, debourber, tirer de
la bourbe, tirer une personne ou une chose
de la boue, de la fhnge.-*- D^Bengraba^s,
se tirer dim bourbier.^ Dumgraba'^ de
la» penes, de lae dimltMe, IM. Foir lea pei-
nes, les dooleurs.
Deaertation, terme de jnrispr., d^sis-
tement d'appel. s. j. — Voy. Desert, D.
Desfloar, 6t6r de terre ce qui y est
fiche : Pau desficat. f. b. Un pieu 6te de
terre.
DESGANSOUIiAT, participe pass^
de Desgansoula, D. — , se dit des peraon-
nes: desordonn^, d^r^gl^, dissolu.
DES6A8AI«HA, rompre un dieptel.
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384
DES
gasalhe. — , au fig., terme familier, n'dtre
plus en bon accord, cesser d'etre uni.
DESGELADB; meme signification
que Desyelade,
DESGOURPI, delasser, 6ter de las-
situde. — Deigourpi Vesquie. lktt. oeth.
Rendre flexible Tepine doreale endolorie.
DESHALBN (Orthez), manque d'ha«
leine, asthme.
DESHfiTTB; voy. D. — , destruction,
dans P8.
DESHOEIiHEDi (Mont.)> masc;
m^me signification que Esperouqu^e^ d.
Desmandar, contremander. — , d^
noncer un traite, arch.; texte public par
M. L. Cadier dans Rev, de BSam, oct.-
dec. 1885, p. 442.
DESMOUDERAT, immodere : PoU
desmouderade. IM. Crainte immoderee.
DESNIBU, masc, fonte naturelle de la
neige .
DESO (Ossaii), masc, desolation : Diu !
quin deso, quin chegri I Lou me pay qu'han
h^t peri / Dieu ! quelle desolation, quel
chagrin I lis out fait perir mon p6i*e. ch. p.
Bulletin de la Societe des sc,, leU. et arts de
Pau, 1843.
DESOUBLIGA, d^sobliger.
DESOUBLIGA, oublier.
BE80URD0UNAT, desordonne . —
L'amou deaourdoimaL im. L'amour dero-
Despartide (voy. Despariit)^ separa-
tion. — , dissolution de societe.
Despartir-se (voy. Desparti)j s© 86-
parer : 8e an a deepartir. v, b. (Mari et
femme qui) ont a se separer. — Voy. d.,
Acomniar,
DESP£iGH, action de despecha-e, se
d^pdcher. Dab despech, en h4te . — L'Adou
$'eecoulantdab despich, i. sallbs. L'Adour
coulant (en hAte) k flots rapides.
DESPELOUCA ; voy. EspeUmea, d.
DESPELOUGADE ; mSme significa-
tion que Esperoucade .
Despetit, dans f. b., au lieu de Espe-
Ut, D.
DESPOUBLA, Despoblar; voy.
Despubla. — , ravager.
DBSPOUBLiABOIJ, Despobladoo,
qui depeuple. — , ravageur : Despobladoos
de camps, vignes,., F. n. Ravageurs de
champs, de vignes .
DESPROUBEDI , d^pourvoir. Des-
proubedit, depourvu.
DESQUILiHA; voy. D. — Desquilha
affronntwries,' LETT, orth, Debiter des men-
songes k tort et k travers .
DESRAUBADOU, dans F. n. Des-
raobadoo; voy. Baubadou, d.
DIG
DESROUTAT, rompu : T&unet des-
routat per I'un cap. bat. Tonneau rompn
par un bout (un tonneau defonce). — Voy.
D , Desrounta
DESSANNA, saigner a blanc. — Des-
«annfl-«^ perdre tout son sang.
DESSENA; voy. D. — L'aheuranltl
d'tm vii qui I'a tout dessenat. PS. L'abreu-
vant d'un vin qui I'a toutetourdi.
Desseneder, ? ; dans un texte, arch. :
Pejie dessenedere; il s'agit d'une amende
d'un pot de vin, pefie deun lot de bii, au
profit de Tassemblee des jurats, apUca-
cadere e dessenedere a la companhie deus
juratz. — En 1464 (11 juin^, les jurats
d'Ossau avaient anrdte que 1 on etait pas-
sible de cette amende, aux seances des
Jurades, lorsqu'on interrompait ou pre-
nait la parole hors de son tour. — Voy.
D. B., p. 119.
DESSERBIGI; voy. ce mot. — , em-
ploye aussi au sens de service.
DESTAGA; m4me signification que
Desestaca, D.
DESTARIjAGA; voy. Estcuralaca.
DESTERRA , deterrer. — , relever
la terre d'un champ, reraettre vers le haut
la terre descendue vers le bas .
DCSTORR, degel. — Voy. DesUmr-
rade.
DBSTOURNIU; plus frequemment
Estoumiu ; voy. s.
DESTRESSE ; voy. ce mot. — , de-
tresse ; voy . Martyriement, D .
DESTRIBUA, distribuer.
DESTRIBUADOU, distributeur. On
dit aussi destribuidou, de Tanc. dtsb-i-
buir,
Destrusiment, masc, destruction,
demolition ; dans un ancien te^teydestrusi'
meat de hosiauSy demolition de maisons.
DE8TUTA, faire sortii* de la tute;
voy. ce mot, d.
DESTEIjA, Desgela, degeler.
DESTELADE, Desgelade, degel. —
Qu'ey biengude la desyelade, E lou me
tourroulh ey foundut. lam. Le degel est
venu, et ma glace s'est fondue.
Deterrar, detoumer : Deterrar totes
persones de si abominablss actions, s. b.
Detoumer toutes personnes d'actions si
abominablea . — Lat. « deterrere . »
DIABIiE, diable. Diablouiot, (UaUou-
tou, dim.
DIABLOUTAIiHB, f4m. sing., tes
de petits diables, les diables. — Voy.
Neboudalhe, D.
DIBERTISSENGE, divertissement,
rejouissance.
DIGTIOU, Diction, diction. — , mot:
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DIS
DicUona monosyllabas. f. h. Mots d une
seule sjllfeibe, des monosyllabes.
Di^te, DieUe, f^m., espace d*un jour,
voyage (bas-latin dxeia, de dies, jour ; voy .
LITTRB, Diet.). — , vacation, espace de
temps que les gens de loi consacrent k
une affaire hors du lieu de leur residence,
honoraires pour vacations: Qucmd Vad-
voceU ou proeuraire general tribalheran
fore lo eiedge, haberan quoate francs boT'
dales per dietU, — ^Voy. L'EsHl de la Chan-
ceUrie de Navarre. Quand Favocat ou le
procureur g^ndral travailieront hors da
siege (du tribunal), ils auront quatre francs
par vacation. Salaris-de las diettes sien
taxats, s. J. Que les salaires des vacations
(les honoraires pour vacations) soient
tax^s . — Les m^decins, pour visite aux
malades hors du lieu de leur residence,
etaieot taxes k ires francs hordales per
jom, e la mieytat per mieye diette, p. N.,
trois francs bordelais par jour, et moitid
pour demi-joum^e.
Biette; voy. le precedent.
Dilayar, remettre de delai en delai,
diff(6rer, retarder. f. n. — Voy. DUayant
Bilayement (voy. le pr^c^dent), de-
lai, retard, f. n.
Dinerau, denier, poidsen orou en ar-
gent, dont les essayeurs se servent pour
verifier le titre des metaux. Pees d'or e d'ar-
gent.... eschegoatz ab lou dinerau de las
Monedes de Sa Maiestat. p. r. (Les jurats
des villes auront aes) poids d'or et d*ar-
gent ^talonnes (comme conformes) au de-
nier des Monnaies de Sa Msgestd. — Bap .
« dineral. »
BINEROLE ; voy. d. — Dinerole de
labote. LBTT. OBTH. C*arne pour le vote,
Tume Elector ale.
DINGOULETA (Orthez), balancer.
— Dingouleya-s ; mSne signification que
Dindouleyd'S, n.
Blscorrer, parcourir: Seran tengutz,
chacun mees, discorrer los pcergaas. 8 . J .
( Les procureurs de district ) seront tenus
d'en parcourir, chaque mois, les quartiers
DUL
385
(afin d*y exercer une surveillance pour le
bon ordre et le respect des lois).
Discussion, discussion, examen
d'une question; discussion, f. h. — , con-
testation.
DISGUTA, Discutir, discuter; voy.
ci'dessus, Descutir.
DISE;voy. d. — , subst., dire. Lous
disss, les on-dit.
DI6TRIBUA,anoiennement disiri"
buir; voy. D.
DISTRIBUADOU; voy. Destri^
buadou, 8.
Bite ; vov. ce mot, 2, d. — Croumpa ue
dite; voy. Arguirot, 8.
DOB LA; indme signification que
Doula.
DOBLATRB, DOELHATRS, qui
fait des douves, tonnelier.
DOELlfii (Bay.^; voy. le precedent.
Dotalissi (de la dot); pelhes dotaUtsis.
ABCH. Nippes one Ton donnait k une jetine
fille lorsqu'on la mariait>
DOUNTftt danger: Siata tawBtemps
au moument dou douny^ cauraigous. o. b.
Soyez toujours courageux i^u nK^ment du
danger. — Arris qui nou parle ckens dou-
nye, que lou qui ayme a carats. IM. Per-
sonne ne parte sans danger^ que celui qui
aime a se taire (celui qui aime k se taire
peut seul parler sans erainte).
Dressedor, dressoir : Ung dressedor.,.
ab sons dus armaris. BAY. Un dressoir a?ec
ses deux armoires.
Dreyteyar, comparattre en justice,
pour poursuivre une action oa y def^dre.
Dreyteyar, c'^tait far dret e prener dretj
BAY., faire droit et prendre droit.
DULtll (Salies), reservoir pour Teau
tiree de la fontaine salde. — « DuUi, du
latin doUum, tonneau »; c^est ce que dit
Tauteur du Guide des Baigneurs dans /So-
Ues, 1883. — L'afflrmation est bien tran-
chante. 11 j aurait peut-dtre k rapprocher
dulii, que 1 on en tend prononcer dulhs, des
mots aoele, doelhe, douve. — « Donve »,
en fr., a signifiew reservoir. « Cf. dibZi
cit^ par LiTTRfi, Diet.
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E
EMP
ECHEHBUGADE; m^me significa-
tion qne Eschehucode, d .
EGHEHBUG A-S, tomber : En echer-
bucant'se que s'ha brisat lou cap. im. En
tombant il s'est casse la t^te. — Voy. Es-
cherbuca-s:
EMBARANI ; voy. Emhanma, D. —
L'un et Tantre se disent aUssi poiir signi-
fier etourdir quelqu'un, Fimportuner, lai
« tourner la tlte.'> Esla emharcmat, habS
lou cap embaranit, dtre etourdi, avoir la
tAte toum^ ; — avoir le vertige, ne sa-
voir plus gu6re ni ce que Ton fait, ni ce
que 1 on dit.
EMBERIU, grincheux. p. — Cf. esp.
M berrinche », colore, d^pit, surtout en
parlant des enfants.
BMBiSRS ; voy. Embis, D.— (Ossau),
le c6te oppose au Gofrastouj voy. ce mot.
EMBB6IBLE (Yic-Bilh), invisible.
EMBOIJGA, adresser la pai^le : Que
Vembouque..,, escoutatz, escoutatz/ sei. II
lui adresse la parole (fable du Renard et
du Corbeau), ecoutez, ecoutez !
EMBOURRASSA, emmaillotter. —
Voy. Bourr(M8et6, dim. de Bowrasse.
SMBRAGA, tourner court, prendre
la traverse pour raccourcir son chemin ;
voy. Embra^, 2.
IBICBROUQUIGHA ; voy. EmbroU'
quissa, d.
EMBROUQUIS, masc. sing. , les
piqilres d'epifies.
EMBROXJQUI-S ; mdme signification
que embroitca-8 ; voy. Embrouoa, D.
ElCMIAi emmener : Banit de France,
Ucop de bent que-u s'emmia, F. lab. Banni
de France, un coup de vent (se Temmena)
I'emporta.
BMPAGHAMBNT; voy. Empache-
ment,
Empenh ; mSme signification que Penh,
D. — Voy. Empenha, d.
EMPENSAT, Pensat, pensif : Que-8
mousqueye Ions malhs, e qu'armugue em-
pensat. ski. (Le boeuf) se chasse (avec la
queuej les mouches des flancs, et rumine
« tout pensif. »
Emperade?, imperiale?, jeu de car-
tes : Jocxs de cartes de Vemperade. bay.
— Cf. Emperadou,
BMPIMPASSAT ; voy. Empimpar-
rat, D.— , convert, plein, charg^ ; mais ce
qui couvre ne saurait plaire, est mauvais,
ENC
nuisible ; d'un jat^din couvertde fleurs, on
ne dit pas t< casau empimpassai defUms;
mais un champ oii il y a des cfaardons «n
grande quantity est u camp empimpassat
decardous,
Emplegue, Empleyte, emplette: Si
augun es a Tholose o a Montpesler. .. e es
pregat per augun que sie en Baione qu'ou
porti augune empleyte... bat. Si quelqu^on
^tant k Toulouse ouk Montpellierest prie
par quelqn'un qui est a Bayonne de lui
porter quelque emplette. . .
EMPOuVaRNI, remplip de fa^on
qu'il y ait comble : Boune garbef kms
graes que-s ban empouyai*ni de roumemt.
LKTT. ORTH. Bonne gerbe (abondante
moisson) I les greniers vont ^tre combles
de froment. (Dans le texte imprimd, em-
pouyarmi.)
EBCPRIMA ; voy. Imprimir, s.
EMPRIMADOIJ, imprimeur: Ouhrh
emprimadous p. labrouchb. Ouvriers im-
primeurs. Rev, des Basses-PyrMSes.
EMPRIMERIE, imprimerie : A
Bayoune, De Vemprimerie de Paul Faumt
Duhard. A Bayonne, de rimprimerie de
Paul Fauvet Duhard, 1776.
EN AYR A (de ayre, air), sookver,
mettre en Tair.
ENATRBTA-S, s'^lever haut ; sedit
particuli^rement des plantcs, des tiges.
— , se donnerde Pair.
ENGAMUGHERA (Mont.), peloton-
ner, mettre en camuchet, en peloton.
ENGAPUGHOA, encapuchonner. En-
eapuchoa-s, s'encapuchonner ; se dii de la
femme qui se couvre de son capuckon ;
voy. CapuchoUi 8.
ENGARGA, charger, surcharger. —
Encarga ue cause a, imputer une chose a
quelqu'un, 6aire peser sur quelqu'un la
responsabilite d'une chose. — Enoarga-s
ue cause, s'imputer une chose: Encargatz-
pe lou pecat. im. (Prenez lepech^ k votre
charge,) reconnaissez que le peche vieot
de vous.
ENGAUYA, mettre en cage. — , em-
prisonner. '
ENGATA ; m^me signification que le
precedent ; dans nav. escaya, par erreur,
au lieu de encaya,
ENGHUGA ; voy. Eschuca, d.— , epui-
ser : Aquet maynad que se p*a enckitcade.
c. Get enfant (se vous a ^puisee) ; eel
enfant vous a epuis^e en t^tant
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ENG
Encommandar , dans ps. — Voy.
Acoumanda, Comanar.
BNGOUNTRE (Orthez), terme de
pajsan, d'empiriqae ; mal aa doigt cause
par un sortilege : La chatique, rencoun-
tre, Vemhrac. lett. orth. La sciatique,
le mal au doigt, rasthme.
BNCOURDA, Encordar, accorder,
mettre des instruments au m^me ton : En-
corda harpes, psalterione, h\iB luihs. ,. p.
Egl, Accorder lesharpes, les psalt^rions,
les luths .
ENGOURNA, encorner : Las era-
bea encomen en-darri. (Lea ch^vres en-
cornenten arri6re), les comes des ch^vres
poQSsent en arri^re.
EN-DE-MIET ; mdme signification
que Enter-de-miey ,
BNDBUTA, endetter. — Endeuta-s,
s'endetter. On dit proverbialement : Qui
proumet, que 9'endeute. — Voj. Proumete.
ENDURA; voy. ce mot.— Endura-s
d€ (supporter la privation de), se priver:
Endura-a de hiiy dans F. Past., se priver
de vin.
Enferm, infirme: L'emferm (enferm)
H Iheba $aa efort. H. s. L* infirme se leva,
gueri, fort.
ENFIiAMBA, flamber, flambojer. — ,
enflammer. — Enfiamha-B, s'enflammer,
8*irriter : S'enflamba... contre son heretat
PS. lis se mit en grande colore contre son
heritage.
ENFRAGTOU , Enft*actor , celui
qui enfreint. — Enfractor deu jurament,
celui qui viole son serment.
ENGANAT ; enganade de tnau, se dit
d'une personne qui ne pent plus contenir
une peine qu'elle ^prouve. — Voy. Poisxes
hiarnaises ; Pau, E. Vignancour, 1827,
p. 238.
BNGARRAGHI-S, s*acharner.— En-
garrachit, irrite, furieux .
ENGENH, engin. — , dans r., machine
de guerre. — Voy. Ingen, s.
Engin, genie, esprit, finesse, ruse : Las
ars e engins de lafemnes. disc. ol. Les ar-
tifices et les ruses des femmes.
Engoan; voy. ce mot, — A Vengoau
de, dans un texte, arch.: Tiran plusors
tretftz de baleste a Vengoau de Vostau e
portes dequeg . llslanc^rentplusieurs traits
d'arbalete directement? contre la maison
et les portes d'« icelle . »
BNGOURGOUGIT, dans F. GASC,
saisi par le froid, engourdi.
ENGOURGrOIJSSIDB , disposition
visible a Tattendhssement et an& larmes.
Po4$ie8 bSamaises ; Pau, E. Vignancour,
1827, p. 231 . — Engourgoussi'S, d.
ENT
387
ENGK)nRMBNTI ; mdme significa-
tion que Engourmandi.
ENGRIPIA-S, se d^piter. — Engri-
piat, irrite, furieux.
Enguan; voy. Engan.
ENGIJISERA; voy. d. — , avaler
avec effort : Enguisera laa du lou paa de
munitiou. F. Past, Avaler avec peine le
pain de munition si dur.
BNHAGNA (Bay.); voy. Enhanga,
D. et Hagne, 8.
ENHARDI, Bnhardir, enhardir. — ,
ref. , s'enhardir. Dans un texte, bat., s'en
y ardiren (tm^se) pour s'y enhaifrliren, s'y
enhardiraient
ENHESTI, mettre en f^te.—, habiller,
parer poiy» une fftte.
ENILHA (0rthe2) ; m4me significa-
tion que Hanilka, d.
ENLOUQUI-S, devenir blet; voy.
Loc, 2, D.
ENLUGUERNA, dans nav.; mdme
signification que Enhtgama.
ENSENHE, Ensegne, enieigne (de
marchand, d'hdtelier, etc.).— Voy. Po-
tence, s.
* ENSENHE, Ensegne, enseigne, offi-
cier : Capitaines, ensegnes, sar^eans (ear-
janiz) . p.R. Capitaines, enseignes, ser-
gents.
ENSOUBAGA, mettre au Souhac;
voy. ce mot, d. — Dans lett. orth..
sega au miey de la plane ensaubaeade (?j
Scier les bles au milieu de la plaine « con-
verte de soleil (?). »
ENSOUGA; voy. D. — , coflunencer
avec la charrue un travail de labour.
ENSOUQUE, sillon, particuli^rement
celui qui est fait pour la pomme de terre.
BNTBRGAMA(Salies), « entre-join-
dre » les jambes. Se dit de man et femme
qui ne font pas « lit k part, n
ENTBRGOETT; voy. le suivant.
ENTERGOSE, cuire k demi, ^tonr-
dir la viande ; entercoegt, cuit k demi.
ENTIRANDA, terme de viticulture,
disposer entre les vignes des baguettes
qui les joignent Tune k Tautre; la tire
(voy. D.) de chaque vigne est liee k ces
baguettes. — , terme de charpenterie,
mettre un tirant, pidce de bois ou de fer,
qui emp^che F^cartement d*une char-
pente.
ENTOUNHAT, Entougnat, participe
passe de Entounha, D.— -, se dit aussi
comme synonyma de Tougnut,
ENTOUPIA, mettre dans des totipies;
voy. Toupie.
BNTRBGOEYT , ENTREGOfiB ;
voy. Entereoeyt, Entercose, 8.
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388
ESB
BNTRBSSG, k moiti^see.
ENTRETENEMENT, entretien,
maintien, conservation. couT. s. — Voj.
Bedat, D.
ENTRETIENE, enlretenir ; voy.
EnterHe, 2.
ENTRETIENEMENT, entretien, ce
qui est necessaire pour les besoins de la
vie : Provisions necessarisa Ventretienement.
M.o. Les provisions necessaires pour I'en-
tretien. — Voy. Entertmement .
ENTUHAT (Arthez), — k touflfe dres-
see. — , fier, hagard, farouche.
ERT, h-t (Orthez ; vers Peyrehorade),
air : Per rayoeni, nat ert nou bau L'ert de
Gascounhe! i. sallks. Pour rajeunir, au-
cun air ne vaut Fair de Gascogne !
ERTEYA (Orthez; de^^, air), a^rer.
— Erteya-s, se donner de I'air, prendre
Fair : Enta-s drin erteya que hkn ue sour-
tide. Pour prendre un peu Fair, ils font
une sortie (ils sortent).
ESBAHAULiAT, un paresseux, un
insouciant, au dire de bordbu ? — Voy.
D., Esbaranat.
ESBAUBI, charmer, ravir, transpor-
ter d'admiration. lam.
ESBAUSI-S, s'ebahir : Sony esbausit,
je suis ebahi.
ESBENTA ; voy. D. — , flairer : De
loenh, lou renard que Vhdbi esbeniat (^Or-
thez). De loin, le renard Favait flaire,
(avait flaire le fromage). — Cap esbentat,
MEY. Tete eventee ; un etourdi, un suffi-
sant.
ESBENTALH , eventaii : Esbentalh
a mile coulous. M. lab. (La queue du
paon), eventaii k mille couleurs.
ESBIiOUS ; voy. ci-dessous, Eshrous.
ESBOUHILiHA {bouhou, taupe), sou-
lever, remuer de la terre pour chercher.
— , fureter.
ESBOURNAIjH (Gelos), masc, pe-
tite charrue pour labours dans lesjardins.
ESBOURROA-S (Mont.), se vider
completement. dbjbannb, Romania, t. xii.
ESB RE A (Arthez), enlever la vive
ar^te.
ESBRENGILHA, mettre en brins;
se dit particulierement des branches.
ESBREQUERA, ebrecher un instru-
ment tranchant. Esbreca, D.
ESBRISA, briser : La earn esbrisade
per VafJUetiou, IM. La chair affaiblie par
Faffliction.
ESBROUS , Eeblous (Orthez), de-
muni, depourvu.
ES BRO USE (Arthez), fern., jeune
pampre : Audita pkta la pro$e amourouse
I)e las hades e ae la hount, E de I'aurey
BSO
e de Vesbrouse. SBi. Eooutez bien la cau-
serie anioureuse et des fees et de la fon-
taine, et de la brise avec le pampre.
ESBRUSE, f^m., sorte de gros mar-
teau de bois dont on se sert pour dreger,
pour detacher la graine de lin. — Avoir
un gros pied se ditproverbialement: Uabe
lou pec fit coum ue esbrusej avoir le pied
fln comme un marteau k dreger.
ESBRUS^IRE; mdme significatioa
que le precedent.
ESBUSERA (Ai'thez), dreger le lin;
voy. Buseyt, 8., et Esbrusera, d.
E8ca£&nhoo, Scaffinhoo, dans un
texte, AHCH., reseau pour les cheveux.
— , coiffe de femme. Actuellement (vers
le Gers), escoujioun, partie de la coiffe,—
Cf. esp. « escofia, escofion. »
ESGALANAT, un paresseuz, on in-
souciant. BORDED. — ?
ESGALHOU (du landais escalhoun)^
bticheron. «< C'est le nom particulier des
fendeurs de bois de pin. » ch. — Voy.
Escalh, Escalhoun, D.
ESGALIBAUT, sale. n. lab.
ESCAMARLA-S, se disloquer, se
d(Smettre les jambes, las carnes. — Voy.
Escamarla. D.
ESC AM AT; voy. Escama, D. — ,
subst., I'escamat, Vescamade, Festropie,
Festropiee (des jambes).
ESGANE-BAQUE (egorge-vache),
bugrane, Vononis spinosa.
ESGANE-GRABE ; voy, Loup, s.
ESGANTERA; meme signification
que Escanta, D.
ESCANTILH (Orthez), echantillon,
montre. — , espece, sorte, qualite : &ents
d'aquet escantilh, des gens de cette es-
pdce.
ESGAPUGHOT(Bay.), ch., compar-
timeut en planches, reserve pour F^ui-
page, a Farri^re de lix galupe; voy. ce
mot, D.
ESGAPUT YOT (Oi thez), recoin, petit
reduit, cache tte.
ESGAHBELHAT; voy. ci-dessous,
Escarrabelhat.
ESGARBUTA (Orthez), tisonner. —
Voy. ce mot. d.
ESGARBUTADE (Orthez), action de
tisonner.
ESGARLATINE, etoffe de laine
rouge ; dans LiVTRty Diet,, « ecarlatin. »
— Les capuchons ^taient doablas d*e«-
carlatine. ~ Voy. Capuchou^ s.
ESGARNA; voy. d.— , terme detan-
neur, ^chamer.
ESGARNETA, freq. aug.de Escami
2. D. — , grimacer.
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ESC
ESGARPIBX ; mdme signification
que Escarpieule,
E8GARHASELHAT; voy. D.,
Eicarrabelha, «- Escarrabelha-t, se de-
gourdir, s'^veiller, prendre de la viva-
cite,devenir alerte, gai.— Escarrabelhat,
eyeiir^, vif, alerte, gai. E$carrabelhadet,
dim. Gouifatetes escarrabelhadetes. pey.
Fillettes vives, alertes .
BSGARHALH (Ortbez), reste ; voy.
Ekcarrad'ts, D ,
ESGARTy ^cart; voy., ci-dessous,
E$cariur,
ESGARTA, ^carter.—, se ditde VEa-
eartur ; voy. le suivant
ESdARTUH : dans les Landes et i
Orthez, let lours de f^te locale, ii y a des
« courses de vaches. » L'escartur est un
gars bien decouple oui attaque, excite l.-i
vache; quand elle lond sur iui, il evite
par on ^rt d'etre frappe par elle. II f.iut
it ce jeu beaucoup d'adresse, d'agilite et
de force; il n'est pas sans peril : Las ba-
ques que hulaben ; qus bi tutna dus ou Ires
esearturs, lbtt. orth. Les vaches se pre-
cipitaient t^te basse ; je (les) vis frapper
de la come deax on trois « eearteurs. »
ESGATA; voy. Encaya/S.
S8GHALABATE; voy. Esehala-
bate-s, D.
ESGHALABATUT (celui dont les
ailes ne vont plas), ext^nu^, qui a
epuise ses forces k trop se mouvoir : Es-
cluUabatui coum u yoen parpalhaU Qui
deeap a la lutz toumeye equi-s baprme.
PBY. N'en pouvant plus comme un jeune
papillon qui tournoie autour de la lumiere
et va se prendre.
BscliMsetat, terme de monnaie, arch. :
echarset^, defaut d'une pi^ce; echars, ce
qui manque k Taloi dune pi^ce. — C(.
LITTRK, Diet,
E8CHEHBIG (Ossau), pr^ipice.
BSGHERBIGAT (Orthez), masc,
dislocation, luxation d*un noembre. —
Voy. D., Escherbigade .
BSGHftU ; voy. ce mot, d, — La per-
che autour de laquelle etait entassee la
ramee pour les feux de la Saint-Jean
^tait « surmontee d'one couronne faite
en partie de fleurs de surean (eschhi) . —
L*^orce de sureau reduite en poudre ser-
vait k la preparation d*un onguent pour
la goerison des brtilures. » Memorial des
Pyr^n4es, 22 juin 1882.
ESCHUNTA (Orthez), affrayer.
ESGIaAGARAT : u esclacarat d'ar-
ride, un grand eclat de rire.
ESGLAPIGHOT; voy. Esclofm-
chot, D.
TOME II
ESG
389
BSGUkYRA, ^dairer, r^pandre de la
olarte ; voy. D. — L'homi esclayrat per
I'amou de Diu. ih. L^homme que Tamour
de Dieu Claire.
ESGLEP4YT(Arthez); voy. £«-
erip^, D.
ESGIJGA (Orthez) ; m^me significa-
tion que Escrica, D.
ESGUNO, piege pour prendre des
oiseaux; sorte d'e<crtf?^^;celui-oi est por-
tatif ; Tautre est fixe sur la haie, surPar-
brisseau.
Bsoobilh, masc. , dpoussette ; voy. D. ,
Escaubilh,
ESGOUBADB, f^m., coup de balai.
— Da ue escoubade, donner un coup de
balai, se defaire, se debarrasser de cei -
taines gens.
BSGOUBILHETE, petite epoussette.
— , dans Rev, des Basses-PyrhUes, la
goutte, le petit verre d'eau-de-vie, qui
nettoie le gosier. h.-btcuevbrrt (pays
d'Orthe).
ESGOUFIOXJ, Escoufiouti; voy. Es-
caffinhoo, s.
BSGOULIA, instruire. — Voy. Es-
cauliatye, D. — Dans une fable imitee de
La Fontaine, le Renard dit au Corbeau :
Escaulia que-b houy. SBi. Je veux vous
donner une le^on.
BSGOURCft ; voy. Pic-escourci, D.
ESGOUT ; voy. ce mot, D. — Avec le
verbe habi, avoir, habd escout, prater To-
reille a quelqu'un, le laisser parler sans
Tinterrompre, I'ecouter patiemment. —
Hayatz escout, signifie, selon les cas, ecou-
tez-moi ; ne soyez pas impatient ; atten-
dez.— De la menagere qui a fait ses pro-
visions pour Tannee, on dit quka esoout,
elle n'a pas k s'inquieter, elle peut atten-
dre. — Habi mey de hami que d'escout
(avoir plus de faim qu*envie d'^couter).
— « Ventre affame n*a pis d*oreilles. »
BSGRBMI-S; voy., ci-dessous, Es-
gremi'S .
ESGRftPI; voy. ce mot,D. — (celui
2ui se meut lentement comma la salaman-
re), un indolent, un paresseux. bordeu.
Escripto, dans f.n.; mtoe signif.
que Escribedou, D.
EseripWri; voy. Escritoli,
ESDEBUHI-S; d'oii le suivant.
ESDEBURIT, fern, esdeburide, qui
se dep^che, tres-diligent : Las hades e»-
deburides. c.B. Les fees trds-diligcntes .
Voy. Esdeburck-s, d.
ESFOURSADURE ; voy. Foursa-
dure.
BSGAT, ce qui egaie : A Vfsgay deu
sou, Aux rayons du soleil qui ^gayeut.
?5
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390
ESP
ES6ATA, egaver : Loub auserouB ma-
tie$, de sou tout esgayatz. a.m. Les petito
oiseaux matineux, de soleil tout egayes.
ES6LAHICH (Ossau), masc, petite
eclaboussure .
Esgoardament, egard : Agut esgoav'
dament a, . . f.b. Eu egard k. . .
ESGOUT; voy . d. — L 'esgout deus plUx,
le « dugout » des haies, s'est dit pour les
brins de laine qui pendent aux ronces des
haies le long desquelles sont pass^es des
brebis. — Voy. Trafique.
£S6REMI'S(8'efforcer du gosier pour
cracher), faire le bruit que cause Teffprt
pour re Jeter une mati^re muqueuse ob-
struantle gosier. Escremi-s, nav.
ESGREBilT, masc, action d'esgre*
mi'S; voy. le precedent. — , gemisse-
ment concentre . — Voy. Poesies biamai-
$68; Pau, E. Vignancour, p. 131 .
E8HIBA, Eshiua (Arthez), effiler. —
Voy. Eiu, fil
ESLABASSAT (dike). — , defralchi,
decolore.— , d^fait.
ESLAGANHA; ^oy. lesuivant.
ESIiAGANHA, Esiagagna (de laga-
nhe, D. chassie); 6ter la chassie des yeux.
Eslacanha, eslacagna (Baretous).
ESLAMPRE, Eclair; voy. Eslam-
brec, D.
ESLARRA.glisser. Eslarra-s, se
laisser aller, tomber : Qui n'esbite pcu las
petites f antes, . . . s'eslarre poc a poc dens
lasmayes. IM. Quiconque n'^vite pas les
petites fautes, tombe peu k peu dans les
plus grandes. — Voy. Larra, Eslurra,j>.
ESLiENGOAT, Eslencoat, bavard, qui
parle sans retenue, qui divulgue tout.
ES LENTA; mSme signification que
Eslmca, Eslenga, D.
ESLOUGHADE, (voy. Enloucha),
vesse.
ESLOXJ-HIGUE (fleur-figue), varidt^
de figue ; grosse figue h^tive, aqueuse.
ESMIRAGLA, emerveiller.
ESMIRATGUL ; mdme signification
que le precedent, n.lab.
ESMOURDAGHA, pincer avec les
mourdaches; voy. ce mot. — Au fig*,
donne rune forte correction. — En fr.,
< moucher quelqu'un, Tattraper, lui don-
ner une correction. » a.dblvau, Lcmg,
verte.
ESMOIJRGAGHA;m6m6 8ignif. que
le pr6c6dent.
ESNATA, defaire les naySy eteodre
(^k et Ik le foin. —Voy. Nay, D.
ESPADOT (Bay.), glaj'eul: Loua w-
padotzdou marescalye* ariel. Les glaleuls
du marais. — Cf. esp. « espadafia. »
ESP
ESPANHOULETA, faire FEs^-
gnol, parler, agir en Gspagnol.
ESPANTA; voy. D.— , eAnver.
BSPANTOU, frayeur.
ESPARENTA^ ; mtoe signification
que Desparenta,
BSPARRABBRA-8; voy. Etpar-
ra'S,
ESPARRABISSA, froisser, ehiffbii'
ner. — , ddchirer, mettre en lambeaux.
ESPARRABOULAT; voy. Espar-
boulat, D.
ESPARRIGA (Mont.), ^parpiiler.-
Voy. Esparriscla.
ESPATAGAT; dans lett. orth., «
espataeat d'arride, un grand Matde rire.
— Voy. Espatracla et Patac, D. ; Escla-
carat, 8.
ESPAUMA, epouvanter: Lous de
Lesca cadhi touts spaumats (espaumatz).
F. Egl. Les (gens) de Lesear tombaient
tout epouvantes (par les eclairs et la fou-
dre).
ESPBLHOUNDRA, chtffonaer, de-
chirer les vdtements. — Voy. d., Espt-
Ihandrat.
ESPBLI, eclore, en parlant de fleors.
Espeli'S, 8*^panouir.
ESPERDIGIA, gaspiller, dissiper
son bien dans le ddsordre, depenser folle-
ment.
ESPERDIGIADOXJ, qui gaspille,
dissipateur.
E8PERLITA; voy. ce mot, D. —
Esperlita Um, Sharper de la laine.
DBJBAKNK, Romania^ t. xii.
ESPEROUTA (Ossau), remuer, grat-
ter ; se dit des animaux qui remuent la
terre avec leurs pieds, des poules qui la
grattent avec leurs ongles.
ESPBRT, Expert ; voy . SperL
ESPI-BLANGA (Mont.), aub^pine.
ESPIG ; Voy. d.— , epi.— , glane.
ESPIGA (Aspe, Baretous), glaoer ;
voy. Espiga, d.
Espicadoa ; voy. Espigadou,
ESPIGHOURLAT, fan^, Jaoni,
(couleur de pissat. |7ta;, pick).
ESPIGUE, fern., glane.
ESPINE, epine; peu usite. — Male
esuine te pique I PR. B. Mauvaise epine
te pique 1 — C'est Tequivalent afTaibu du
« Que le mau lubec vouo trousque ! » im-
precation qui revient souvent dans Rabe-
belais et qui est familiere aux Languedo-
ciens.
Espone, Bsponer, r^pondre comme
defendeur : Auri a espone en loc de son
fRori^ BAY. (La femme) aurait k repondre
pour son mari.
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EU
391
Bapost, D^poQse co^uiie dofeadeur.
BSPOUGUftRG,(ver8 les Landes);
m^me sigoification que Esperouqu^rej d.
ESPOUNE; voy. d.— (Ossau), ex-
cavation profonde, precipice.
ESPREGATOHI (Vic-Bilh.); voy.
E^nrgatori, D.
iSsproar, ^prouver : To te mandi que
tu lo$ ssproes tots, disc, cl. Je te com-
mande que tu les ^prouves to us (je veux
que tu eprouves toua tes amis) .
ESPUNHA, Espugna (de punk, pugn,
poing), couper le poignet
ESQIJERET, masc., clochette; voy.
Esquire, D.
Esquia : voy. Esquie, — Esquia deu
drap ; voy. Liure, D .
Esquibanc?, banc ? Ung esquibanc de
hoc, ARCH. Unbanc? de hiStre. — CL D.-c.
« archibancum. »
Estaaque-sanc (etancbe-sang) ; voy.
ESTAUBI (Orthez); ra^me significa-
^on (^ixe Estauiia. ^ E$taubi-$y sq ga-
raotir, se preserver de : Estaubi^s dou sou.
LETT. ORTH. Se preserver (de la chaleur)
du soleil.
Estay; voy. Stay, 8.
ESTEMBJLA, euiever la lisi^re d'une
etoffe.
ESTERILE, ESTERIUTAT; voy.
Steril, Steril^tat, d,
ES'^IRA de, action d'etirer, de s*eti-
rer. — iJstirs (Bay. )^ masc ♦, tension des
neifs.
KSTIRS; voy, Estirade, ci-dessus.
B8TORTE, <« eatorse, n-^Ala gran
parte. La gran estorte. pro v. — • Voy.
Porte, D.
ESTOtTRMENTIT, ebranl6, trou-
ble, etourdi par un coup violent, par une
forte conmmotion.
ESTOURNA; mdme signification que
Destouma, d.
ESTOURNIU, renversable; voy. ci-
dessus, Destoumiu.
ESTOIRNIU, un individu leger, in-
considere, « un ^toumeau.» — , unpares-
seux, un insouciant, au dire de bobdeu. ?
— On dit aussi EstoumioU,
ESTREM£, fern., estrimh'e, qui est
k Textremite, au bout.
ESTREPI, Estrepir, fouler, ecraser
sous les pieds.
ESTROXJIXA, Estroucha ;\oy, ce
mot. — , ^tron^onner. — Eatrouixa lou
caulet, effeuiller un chou, n*y laisser que
le trognon.
ESTRUI (Instrut, D.), instruire: Ditz
lo dicipleau mestre: plan me abetz e$truit.
DISC. CL. Le disciple dit au maitre : vous
m'avez bien instruit.
Estuch (Estut, D.), etui. — (Artbez),
lieu oA Ton s'est retii-^, oii Ton se trouve
bien.
ESTUJA; voy. Estuya. — (mettre
dans r^tui), rengamer: Estuja Vespade,
F. Fast, Rengatner T^p^e.
Etchanla ! mot de refrain : Hup-la,
Tra la, tra la! Y eLchanla! nav. Chan-
son des Laires, laveuses de laine.
EU (vers les Landes); mSme signif.
que Oeu.
F
FAD
FACSHB; voy. d.— , danstextes, bay.,
« ceioture de flls ^or ou d*argent avec
des ornaments ou des garnitures en mdme
ra^tal. » B. DUC^Rfe, Eev. de B6am, juil.-
sept. 18^.
Fademal; voy. le suivant.
Faderae , compagnie , association ,
confrerie. — De \k, fademalsy membres
dela confrerie : Biens appartins avsfa-
demals, biens appartenant aux membres
dela confrerie. — Syndics fadernals, syn-
dics de la confrerie.— F¥aiu, frAre, mem-
bre de la confrerie. — Faderne, particu-
li^rement employ^ pour signifier la mai-
FAD
son oi!i se r^unissait la confrerie : Touts
assemhlats dedens la faderne. Tons as-
sembles dans la maison de la confrerie.
— Les citations qui precedent sont tiroes
des « Statuts de la faderne de Juncalas »,
village voisin de Lourdes. L'auteur de
VEistoire du Droit dans les PyrinSes
n'ayaotrien compris au mot /acf«nw, Tex-
plique ainsi, p. 498: « Evidemment iltire
son Etymologic d'une expression du Nord,
father, fader (pAre?). » — Cf. esp . « her •
raandad. » — « Le pout de la Faderne »,
commune de Sault-de-Naralhes. dict.
Peut-dtre y avait-il eu li, jadis, une /a-
dem4.
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392
FLO
Falsar, trahir. — Voy. Faus, d..
trattre. — Dans Tune des pretenduee
« Chartes de Mont-de-Marsan » : Fee de
Lohamter, che unque n'an faUaL Foi des
Lobaaner (vicomtet) de Marsan, comtes
de Big;orre), qui n'ont jamais trahi. Bulle-
tin de la Sociite des sc, lett. et oris de
Pau, ann^e 1843.
FARAMAND, (em . faramande (Or-
thez), diseur, diseuse desomettes; celui,
celle dont les compliments sont hypocri-
tes. — Cf. esp. « fararaallon. »
Fanchine ?, petit vase servant k met-
tre de la moutarde ? Tres fauchines T de
mostarde, bay. Trois moutardiers. — Au
lieu defattchines, p.-6. sauchines, chaussines,
(saucilres). — Cf. esp. salserapara lamos-
tcLza, moutardier. — Voy. Chaussine, 8.
FAUTRIGOUS (Bay.), convert de
boue. — Voy. Haudricotis, s.
FEBIjE, faible. Feblin, feblot,feblou,
dim. FeblaSj aug.
F£BL£SSE, faiblesse; on dit aussi
febletat etfeblou.
FEBLI, faiblir.
FEBLOXJ; voy., ci-dessus, Feble et
Feblesse .
Fedessos, Fedexoos, dans anciens
testes (pays de Bigorre), juridiction sei-
gneuriale. — , redevance de justiciable k
seigneur ayant juridiction. — Voy. Fay-
midret, n.
FELtlPfiU, Filiphi, terme de char-
pentier, liteau .
Fermalhes, Fremalhes, fian^ailles ;
voy. D., Fermaty fiancer.
FERRA6US; se dit, comme en fran-
^ais « un d^mon », pour signifier batail-
leur impetueux, ardent, violent.
Feschine, fascine, arch.
FIER]^, masc, excessive jQert^ ; la
vanite exageree qui a pour objet la toi-
lette, le luxe.
FILIP&U; voy. Feliphi, ci-dessus.
Fimi; voy. Himi, D.
FLAGHE, ilaque.
FJLINGUE, noussine. — Voy. D.,
Flisque, Flinca, Flinga.
FLOG (Nay) ; certaines ventes de bd-
tes poar la boucherie se font k la condi-
tion que le boucherreservera pour le ven-
deur le foie, les poumons, d autres par*
ties internes ; cela s'appelle r^server lou
floe.
FLOG, au lieu de Flot, flot : Yames ne
bedoun taa terrible coumbat: Lou sang a
Jlocxsque chourroute. lag. Jamais on ne
vit si terrible combat: le sang coale k
flots.
FLOURADE, temps de la fleur, flo-
FBI
ralson : Per la flourade, a la floraia^n,
pendant la floraison.
FLOURETA; voy. d. — , effleurer,
toucher leg^rement : Non houre pas,.,
quefloureye, SEI. II ne foule pas, il ef -
neura.
FORGAT, Forquat; voy. HourcaU D.
Formentade; voy. RoumerUade, D.
— « Cens annuel vulgairement appele
Formentade. » — Voy. Enquite de VannU
1300 9w Us revenus. . . du <am,U de St-
gorre; publ. par a. balkncie; Paris,
Champion, 1884, p. 74. — d.-c. € for-
mentada. >»
FORTIFIGABIENT, masc, fortifi-
cation, travaux de fortification.
FOURANE; voy. Forane, D.
FOIJRASTAA (Orthez), bois, for^t.
FOUTIROLE, terme familier, baga-
telle, chose ou propos futile.
Francau, voy. d. — « Le droit dc
francau 6ta.it une redevance que le« Ques-
taux affranchis payaient au Prince pour
acqu^rir sa protection centre le tort ou
IsL force de leurs seigneurs. — Ainsi les
habitants d*Arudy, soumis k la directe
particuli^re du seiffneur de Donmy et
par lui affranchis, cnerch^rent leur sao-
vegarde dans la protection du Prince de
B^arn, par un acte de 1220, et se sou-
mirent k lui payer un droit k raison de
cette protection. Le Censier de Pan et
plusieurs autres monuments supposent
ce m^me contrat entre le souverain
et des tenanciers soumis k la directe
et justice des sei^eurs de Mirepeix,
Bourdette, Baleix, Serres-CastetctBaint-
Castin. » mourot, £tude biographigue,
par Emile gabet, p. 29; Pan, impf. Ve-
ronese, 1859.
Fremalhes; voy. ci-dessus, Ferma-
lhes.
FRINESTA, ^tre, se tenir k la fe-
n^tre : Madame frinestade (voy.jRayrefe,
8.), madame qui est toujours a la fen#-
tre.
FRIPA, manger goulAmentt Lou re-
nard/ripe tout. P. oasc. Lerenard mange
tout (le dr61e eut lappe le (out en un
moment. » — Cf. UTTRfi, Dlct.^'i I'ri-
per. »
FRIPOALHE, fern, sing., grand
nombre de fripons ; la frxpoalhe, les fri-
pons.
FRIPOUNA, friponner.
FRIPOUNABE, fi-iponnerie.
FRIPOUNALHE, mdme signlf. qa«
Fripoalhe.
FRIPOTJNEYA, Fripoun^a, hire le
fripon, agir en fripon.
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FU8
FRXmTATORI, FRUSTHATORI,
frastratoire ; dans PS. et F. h. — Voj.
Fiutra, D.
Puo, Pttg, feu: Au fuc ardrcDiSG.CL,
Brtler aa feu. — , feu, maiscm. — Voy.
Hoec, D.
FoKatge, dans texte, abch . ; mdme
signi^ation que Foegadge.
Fartador, voleur; voy. Fwt, Fur-
tar, D.
FUSADK, fus^e : Tira foiodei, lancer
des fusees .
FUS
393
FUST; voy. D., Hust. — , b&ton :
Jhesu-Xrut dixs ... « Ab armes e ah fust
etz exitz prener me cum a layroo . » h . s .
J^sus-Christ dit : « Vous 6tes sortis avrc
des armes et des bfttons pour me prendre
comme un larron. » — , immeuble; voy.
D,, Liurament.
FUST-BIU, dans textes, arch.; voy.
D., HuBt'hiu.
GAM
Gabardine, fern., « gaban », caban,
eap^ de oasaque : Unt gabardine de mo-
rat, BAT. Un caban de»drap noiritre.—
Cf. esp. « gabardina. »
GABIAU, masc, ternie familier, avar
loire. — (Orthez) : Au bic de eou gahiau
tieni u biyt rouma^e, (Le corbeau) au
bout de son bee tenait on beau fromac^e.
GAD JADUREy gageure, eujeu, dans
T, fl.
OAHBRADB, f^m. , )e contenu dune
cuill^e k pot ; ue gaherade, une pleine
eniil^e. — Voy. Oahe, d.
GAHOULHB; mal traduit, d.; a la
mtoie signidcaUon que Gfaholhe.
GAUL (Bay.), boire k longs traiU.
— Cf « Galet, D. ; bebe de gdUt.
GALAPINA, avaler; se dit de Tindl-
vidn qu*on appelle tt galapia,\xn glouton.
— Voy. ci-dessous, Qalujnno,.
GALBM ; d apr^s bobbbu, ce mot si-
gnifierait un paresseuz, un inisouoiant, — ?
GALBTB, concavity de bois ou do ro-
seao. 8orte de cannette d'une aource, d'un
filet d*eau. n. lab.
GAI«HB fArthez), sorte de cap^K^ine,
anneau qui fixe au maache la lame de la
faux.
GAXiHfiHB (Arthez), galle de chSne.
GAUBAUT (Saint-M4dard), un bar-
gneox, un brouillon) un individu sans
consideration. -«» Cf« « galiman n, un po-
lisaoo, UB b^litre. l. d. 8. Diet, tanr
gued.'jfr.
GAUFi, masc.f bouohe, oelle du
glouton. — Gf* languied. «.gatefre »» un
goinfre.
GAJLUP|NA(Orthe»},a¥alertout, d6-
vorer.
OAMAGHB, sorte de groise gui&tre,
GAS
anc. fr. u gamache. » — (Arthez), mor-
ceau de cuir ou d'^toffe fort epaisse dont
on enveloppe ses jambes lorsque Ton va
faucher I'ajonc, ^ touye,
GAMBUL, terme enfantln, mettre en
pieces un cerf-volant ; voy Gamble, d.
GARBAIATS (reste de gerbes), do-
bris d'epis battus renfermant encore quel-
qims grains.
GARBfiRE. meule de gerbes.-p, les
gerbes, la mbisson. — Voy. Garbe, d .
GARGANET, gosier.
GARIB ASTE (vers le Lavedan), n6fle.
GARISOU, Garison, gu^rison: Ay-
gues propies per la garison de gents pal-
moniqueSf hepatiques , > . M. 0. Des eaux
efficaces pour la guerison de gens pui-
monlques. hepatiques. . .
GARLAlffiRE, gorge, gosier; se dit
pardculi^rement en parlant du grand bu-
veur, du grand mangeur.
GAROHE (vers TArmagnac), vesce.
— Cf. esp. « algarroba. » — Pxjous sa-
douiz. garohes amares. Pigeons repus,
vesces amares. blad^ , Prov, et Dev'inettes
pop., etc, — « Le pigeon saoul trouveles
cerises amares. » l.-b. dk lincy, Prov. —
Au mSme sens : Quoand Vasou ey hart de
bren, Lou roument que sab a la besse,
PB. H. Quand I'&ne est repu, le froment a
saveur de vesce. — Dans V Armaria prouv,,
1868, « quand lei pouerc soun sadou, lei
cereio soun amaro. » Quand les pores
sont repus, lea cerises sontamdres. — Voy.
Romama, vi, p. 109.
GAROUPIOU ; voy. GaroupioU, d.
GARRUGH, ? C.B., garouage. ?
GASPUjH (Orthez) ; aveo le verbe
gaha, prendre, gaha u gaspilK « toe
daaslesvignesn.— Voy. Oaspe, d.
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394
GIL
GATOA ; voy. d.— La gate ha galea.
La chatte va chatter. Se dit proverbiale-
mentpoursignifier qullfaut prendre garde,
3u'il y a lieu de se garer de quelqu'un ou
e quelque chose . — L^expression date de
Tepoque du BSamais. On lit dans la No-
tice hist, sur la ville de NSrac, par M.
Villeneuve-Bargemont: « Un soldat gas-
con qui servait dans le parti de la Ligue,
aper^ut du haut d'un rempart de La F^re,
dont le roi de Navarre faisait le siege
ri596), ce prince qui, pour relever les forti-
fications, ^tait place surune mine&laquelle
on allait mettre le feu. II s*ecria alors :
MoulU de las tous de Barbaste, pren garde
a la gate que ha gatoa I Meunier des tours
de Barbaste, prends garde k la chatte qui
va faire des petits 1 Henri se retira pomp-
tement Un instant apr^y Texplosion eut
lieu. » — A Nerac, on appelle Tours de
Barbaste quatre tours d*inegale hauteur
reliees par un corps de logis, qui se dres-
sent sur la rive droite de la Gelise ; il j
a \k un moulin dont le B4amais se di-
sait le meunier : Henri iv a signe quelques-
unes de ses lettres missives : le Meunier
de Barbaste, — Dans son recit, M. Ville-
neuve-Bargemont parle d'w une mine k la-
quelle on allait mettre le feu » ; notus
croyoBS plut6t que, par ces mots, la gate
que ha gatoa, la chatte va chatter, le sol-
dat gascon avertissait le roi de Navarre
qu'on allait lancer des projectiles avec la
gate, « la chatte », macnine de guerre. —
Voy. la Guirlande des Marguerites; Ne-
rac, Ludovic Durey, 1876, p. 104.
GAT-LOUP(chat-loup3, dans f.lab.,
esp^ce de chat sauvage.
QAUBB, ?, courte ^pee,? dans p. Past,
— Cf. anc. fr. « gavelet », demi-glaive.
D.-c, « gaverlotus. »
OAUTETA, ouvrir la bouche ( gaute,
D.), avoir la bouche ouverte, 6tre bou-
che b^ante. — Quoand Pasques marseye,
Cemithi gauteye, pbov. Quand(lejour de)
P&aues est en mars, le cimeti^re est beant.
— Voy. Pasques, D.
6ATB, geai femelle : Haut ! tridou,
dou castanh JU hoeye la gage, N. lab.
AUons ! draine, fais fuir le geai du ch&-
taignier.
GATOUS ; m^me signification que
Gauyoust d.
GEGOASSft ; voy. Yegoass^.
Gener, Ger, au lieu dejener,jer; voy.
Janer, D.
GfiiRBS-SAU; voy. ff^he-Sau, B,
Glbess^re, dans tezte, bat.; voy.
Qeinsser.
GILET ; m^me sigmfieation qae . Ft-
Ui^B.
GOV
Glser ; voy. Guiser, 8.
GIURA; se ditdu givre qui s'nttache
aux arbres, aux buissons ; geler.
GLABIAU (Orihez), masc, grosse
dent.
GLANDrilRB, abondance de glands :
An de glandire, An de paloumhre. pb.b.
L''annee oil la glandee est abondante, il
vient beaucoup de palombes. — Voy.
Hartire, D.
GLORIA-S, se glorifier, dtre fier, ti-
rer vanite d*une chose.
GIjOUGH- GLOUGH , onomatop^e :
lou glouch-glouch, le ^oussement, le en
de la poule. Gloutck-gUmtch. N. lab.
GLUGH, flaque. i; .lab, Lou glaeh est.
dans lelit d'un ruisseau, la flaque que le
courant ne traverse pas.
GNASPADQU, Gnaspadou fOrthet).
m&cheur. — Gran gnaspadou, grand man-
geur.
Goadanber, de gain, de profit; tot.
Goadanh et Mieygdadanher, d.
GOALHAH (Ossau); m^me eigmf.
que Boular dans la location eauoses de
boular ; voy. Causses, d.
Gobernance, f^m., gouverneDDent :
La gobemance deu pays. arch. La gou-
vemement du pays .
GOELH ; voy. Oelh, d.— , Se dit aassi
k Salies : Lou goelh de la hount, la aource
de la fontaine (saUe) .
Goernar, dans textes,BAT., au lieu de
gobemar ; voy. Gouhema,
GORYE, Gorge; Gorja, gorge. (Tottr-
gete (voy. ci^dessons), dim. Gouryasse.
gourjasse, aug. — Eds an uhett hrs gor-
JaSf PS. lis on t ouvert leur gtieule (e6abe
moi).
GOUDALB; voy. d.— (Bay.), « d6-
layure » de son ou de farine dm d^l^^n
pour les pores .
GOUHA (Mont), moniller, voy. ^GMhi,
D. — Paa m hii gouhat. dbjkaknb, Rrmu^
nia, t. XII. Pain trempd dans da viv.
GOXJJSiOt'BTBy Gcuryeie] dfai. de
Gorye, ci-dessus. La gaurgete de let con*
dkyte, la jolie petite gorge de la bergeron-
nette. — Voy. Saliguet D.
GOURIjIN (Biarrite), poi«8on, le per-
lon.
GOURMANDBYA, goarmander:
Mestreya en totU temps, gcurmamdeya Um
puble, DAB. Faire le maitre en tout temps,
gourmander le peu[^.
GOUTBREYA; Yoy. ce mot d. — ,
d^goutter. — 8i mars n&u mai^^ki^
Toute mees de Van gouiereyen, PROV. ^
mars n*a pas ses gibouldes, tous \ii moia'<le
ran d^outte&t (il pleat tons les noir de
rann^).
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GUE
Gontlls, dans un texte, aroh., d^si-
gne deax pics servant de limites.
GRADAIJB(Mont. \Um,, plat; voy.
Gradalou,
GRADALfi (Arens; H.-Pjr), celui
qui fait la qu^te k Teglise; voy. D.,
Tiedou fie pUU,
Graffl. crochet ? : Correra de le parte de
Sent Leon entro le eadeye doupont Mayor,
ab lo grafi passatper le league, bay. (Le
difiaxnateur) courra de la porte de Saint-
Leon jusqu'& « la chafne » du pont Mayou,
le crochet passe par la langue. — Cf.
LiTTBJi. Diet., « agrafe. »
GRAHUS (vers rArroagrnac), masc;
mdme signification que Chrehe, d.
GRAMAT, plaqu^, metal reconvert
d une feuille d*or.
Graaesse, grandeur. — , enormite: Le
firanesse dou mau diit, bat. L*enormit^ de
la diffamation.
Granet, grenat, pierre precieuse : Ung
anet d'or ab ung granet bay. Un anneau
d'oravec un grenat.
GRANISSA , GRAmSSE ( vers
TArmagnac), gresiller, gresil.
GRANIU; se dit d'un champ, d'nne
terre fertile en bid: Camp graniu, terre
granibe,
Grebllhe. ? Une gresilhe, phis une gre-
bilhe, abch. Un gril, plus nne passoire ?
— Cf. esp. « crebillo », petit crible.
GBSNGHXNT-GRENGHANT,
onomatopde, imitation du cri du grillon :
La griekaule, grenchint-grenchant, pren la
paraule, n. lab. Le grillon, « gnllonni-
sant u, prend la parole.
GBIGNB;voy. d.— , avecleverbe
metes, se mettre ; meies en grigne, se fk-
cher.^
GRXTGHA, terme de cabaret, boire
avec exc^s .
GRIUAIJaBS, miettes. dbjeannb ,
Romania^ t xil.
Gnart, masc, garde: Prener.,. lo
gnart e gobemance deu page, arch . Pren-
dre la garde et le gouvernement du pays.
GUSHUS; voy. d., Gahue, Chtihue,
GUS
396
— Gukhue blane (Ossau), Teffraie. Ghe-
hue de lasaurelhes (oreillee), hibou com-
mun, moyen due. Gu^hus de ku palou-
mes, chouette, la hulotte.
GUBRGUERITfi,plante, ?.dan8 ces
rimes popalaires (Baretous): Ere guer-
guerite, Hite, hiie; Er oeih-d'auUt Q*ey
fori b^t; Ere terre detz cardoue, Nou la
benies, nou la dous. La a gnerguerite, Hite,
hite n ? ; le myosotis est tr^s-beau ; la terre
des chardons que tu ne la vendes pas,
one tu ne la donnes point . — Voy . Car-
aou,
Guian, de Gnyenne ; dans textes, bat.,
monnaie de Guyenne. — D.-c. « Guia-
nensis, vel Guiennensis Moneta. »
GUIGNORRB ; voy. ci^dessous,
Guinhorre.
GUItiHBM (Biarritz), cormoran. ch.
GUIMBBLBS, terme de charpentier,
pieces de bois, jambes : pieces de bois
dressees pour lever le mouton : Siege pes-
»e$ de Jktste de abet per servir a far Ian
guimbeles per Hrar lo malk-mouton. arch.
Six pieces de bois de sapin pour dresser
la charpente servant a lever le mouton.
GUINHOHRB, Guignorre, dans cette
expression du lanprasre familier, trivial,
iira la guhhorre • — Voy . Trima, 8 .
GtJISfiH, ?, cuisinier, ? (Guieer doit
dtre le mot qui est ecrit gieer dans un
texte,BAY., /?er. de Biam,oct.-d6c. 1885:
Petri lo giser, Pierre le cuisinier,?) — Cf.
esp. « guisador, giiisandero », cuisinier.
GULH, GULHBT, juin, juillet ; vov.
Yulh, Yulhet, 8.
GUMBETB, ? Due cotegs ab lore gay-
nes e gumbetee, arch. m. Deux couteaux
avec leurs gatnes et. . . .
Gnoardar; voy. Goarda, d.
GURROBT ; voy. le suivant.
GURROU (au lien de Ourrou, d.K
croupion. Gurroet, dim. Sou gurroei api-
tat. SBi. (Le renard) droit sur son der-
ri6re.
GUSETA, gueuser, gueusailler : Lou
praube qui gueeye. nav. I^ pauvre qui
gueusaille.
H
HAG
HABBTB. HABOTB, dim. de
Babe, D^. -
HAGH; mtoe signification que Haych,
HAG
Hacher; voy. d. — , portefaix, audire
de E. DUOftRift, Rev. de BAirn, oct.-dec.
1885, p. 403.-?
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396
HAU
HA con, terme de m^pris, vilaio;
voy. Hucou, D.
HABAIiOn (Mont.),fils de hade, fee ;
dans Romania, t. xii ; dejbannb.
HADB ; voy. d. — Qu'ire pou temps de
las Jiades, Tout ser^ en s'apleaant tau Iheyt,
la daune de case qu'habe iabieament de
hicaupielotdelit ius la taule; qu'aluqu^he
u Jioec bamhau a la chemineye, que de-
ch^be la candele dbitade a la barbole; e,
a VaubeUf en se Ihebant, lou matii, lou Hi
que-s troubebe hxelaU e lou dehens escou-
oat dinque la houmhre. Temps humus e
beroy tnbalh ; qu'h'e lou de las hades esde-
burides f c.b. C'etaitau temps des fees.
Chaque soir, avant de s'en aller au lit» la
maitresse de maison avait la precaution
de mettre an paquet de lin snr la table ;
elle allumait un bon feu k la chemin^e,
elle laissait la cbandelle (de r^sine) allii-
mee au chandelier, et, le matin au point
du jour, lorsqu^elle se levait. elle trouvait
le lin tout fiU et rint^rieur de la maison
balaye jusqu^au fournil. Temps beureux
et joli travail ; c'^tait celui des fdes dili-
gentes !
HAGNA, de Hagne, D. (Bay.), salir
de fange.
HAGNft, HAG»70n»(BKy.); ^o7-
Hangue, Hangous, D.
HAI.A ; voy. d,^ Bale! hale! (Pey-
rehorade, Bay.). File! file! (va-t-en,
va-t-en !).
HANGASSA (Ossau) , salir de fange.
Hemgasseya, aug.
HANGASSOUS ; m^me signification
que Hangous, D.
HAHIAT; voy. d. — , farine de mals
bouilHe, melang^e avee du kit. dejbanne,
Romania, t. xii.
HARPIIiH (Orthez), masc. sing.;
terme familier, les jupes. — Voy. d.,
HarpUhot,
H.MibetSon(ffaubaryootT>.), hauber-
geon (petit baubert), sorte d'ancienne
cuirasae, cotte de mailles.— Hauberjon,
dans lee citations qui sutvent, nepeut Stre j
cela : Ung sayon de sarge negre ab son
hauberfon. bay. Un sayon de serge noire
avec son « haubergeon. * Ung Juiuberjon
de drap blancq e ung sayon bandat a ban-
des de satin negre. IB. Un « haubergeon »
de drap blanc et un sayon garni de bandes
de satin noir.
H AUDREY, masc. , terre d^tremp^,
boue. — Voy. ffaudrec, d.
HAUDBXTA^ aalir dA bo4ie.
HAUDRIOOUS, oa il y a de la boue.
— , sali de boue.
BAUNIy honnir.^, m^priser : Hauni
HOU
rutile, ayma lou hit. f.oabc^ Hapmer
I'utile, aimer le beau.— Dans la foxtainb:
« Nous faisons cas du beau, nous laapri*
sons Tutile. »
HAYOUS (vers Argel6a»H.-Pyr.),noix.
HBLECAT ; voy. Ahelecat, d.
HEMBLE, femelle. — Las hemUes
(Orthez), lesfemraes. — Esp. « hembra.>>
HEMI, la femme, lea ^oames : Dab
hemi nou he bou^quoand ey en rouganhere,
lac. Avec la femme « il ne fait pas boa»f
quand elle est de mauvaise humeur. —
Voy. ffimi et Femie, p.
HENARGLE ; voy. d — JUu h^mer-
cles de la mounianhe. c B. Les Centes de
lamontagne.
HENIIjHA (vers les Landes); voy.
Hanxlha, D.
HERAUT, sauvage. lac. — Voy. d.,
fferastie, b^te sauvage.
HftRBE-GAA (herbe-chien), eip^ce
de chiendent dont les obians maagentles
feuilles.
HfiRBE-SAU; voy. Y^be^^mu.
HERRETE (vers TArmagnac), aer-
pette.
HESQUIM, HESQXntZ (Orthez).
que nous fassions, que vous Daasies.
HfcYT; voy. d., Heyi, 1. — , tcni-
toire d*un village, d'un hameau.
HILAYRE; m^me signification que
Hialadou, hialadoure, D.
HIL£rb (vers les Laodta)^ r^nmon
de fileuses .
HILOUS ; m^me signification que Ei-
louse,Ti,
HIQUE; voy. d. — Coyf de kiqme
(coyg, cou). Piquet ^J.^ qui ticnt la bar-
ri^re d*un champ. Guide de^ Baigneurs
dansSalies, 1883.
HIS, dard de serpent* d'abeille.— , pi-
qi\re de serpent, a abeille : Dous miu
qu*ha Vabelhe.., Mes cousent lou his.
I. SALLBs. L*abeille a doux miel, inais
la piqiire cuisante.
HISSE-LY'-HISSE (k pique ici, i
pique \k); se dit d essaims d'abeillea, de
mouches, piquant de tons c6te8.
HISSET, masc. ; voy. Hissade, D.
Horn, orme: PUmiat horns, arch.
Planter des ormes. — Voy. Oum, Om»
, Hospltalarie (maison hospitalidre),
faidpital. F.B.
HOU-BIRAT, un paresseux, an in-
souciant, au dire de bordeu ? ^ Voy.
D., Bire-HoU,
HOULAS, f^. JiQulame, ^not fon,
grande foUe; voy, le suivant.
HOUJLASTRAS, an 4B4ivi4a Mi«
foUtre; fern, hotdastrasse. - *
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HUB
H0ULI9TRAN; mdme gignif. que
le precedent ;mom8 usit^.
HOUNDRALH(0rthez),ina8C., boule
de papier 8ur laauelle, en devidant, oo
forme le peloton de fil, de laine, etc.
HOUNE, fondre, assaillir : Bienin
houne sus noue, nav. (Lea ennenus) ve-
naientfondre sur nous. — Voy £loim%,D,
HOUNIMENT, voy d.— , gouffre:
Ha la capihoune au miey dou houniment
d'Abet. o.B. Faire la cabriole au milieu
du fse precipiter dans le) gouffre d*Abet.
(Leseaui du Gave toutpr^de Bellocq.)
HOUNSOT (ArthezJ, residu, lie.
HOUNT; voy. d. — Coum la hount
de salut, etc, Comme la fontaiue de salut,
etc. — « On appelle/oniotne de ialut une
fosse oCi Ton recueille les eaux pluvia-
les. » BLADfe, Prov, et Devinettes, pop,
recueil, dansl'Armagnac,.,
HOUHGA, fourcher
HOURGADET, fourchet; voy. D.,
Pedita^e.
HOUBGAT, Horoat, fourchu : Ung
martea horquat (horcai) . BAT. Un mar-
teau lourcfau (qui a deux pointes a Tun
des bouts).
HOUS (Mont.), gorge ^troite et pro-
fonde entre deux montagnes.
Housoot, ?, ^toffe de couleur brune ?
p.R, — Cf. esp. M hosco », brun, couleur
de tan.
HOUSPITAL&, hospitalier: Siee a
I'estrange towtemps kouspitalere . nav.
(Ville de Pau), sois toujours hospitalidre
pour Tetranger.
Hnbetl, Huhety, dans textes, bat. Rev,
deBiam, 1885 (Etudes sur la vie privee
bayonnaise, au commencement du xvi«
si^le), « comette des femmes de moyenne
condition ; vieux fr., kuve, huvet. >» e.
ouG^Rfi. — On trouve dans D.-c, au mot
« huvata, une huvette cm capeline, une hu-
vette ou coiffette, » — Mais, dans les m6-
mes textes, bat., ce mot ne pouvaat ^re
interpr^t^ en ce sens, M. E. Ducere, Ghs-
«afre, p. 403, Bev, de Biam, 1885, n'a
HYE
.S97
plus traduit huheti ; le mot est snivi d'nn
point d'interrogation. — H^iheti aignifiait
peut-Stre ciel de lit : LKiit ab eon huhetf/,
un lit avec son ciel de lit. Les cuberie$ de
hubeiiy iB.f devaient ^tre les garnitures
du ciel de lit (po^es, rideaux). — Cf.
dans LnTBi, Did., au mot u Ciel: Les
dels, poisles et daix qui estoient avec les
rideaux et tour de lict. »
HUGONAUDAJiHE ; voy Hf^ga'
nautalhe, D. — « Vieille formulette centre
les protestants » ; d'apr4s blad^ : Hugo-
naudalhe, Traug^ue-muralhe, La corde au
cot, N*es pae trop. Huguenaudaille, troue-
muraille, la corde au col, ce n'est pas
trop. Pron, et Demnettespop.recueiL dam
VArmagnac, . .
Halb, au lieu de ulh, oeil : Btder ah
los huOie corporaus. bat. Voir de sea pio-
presyeux.
HUMER& (Bay.], fumier des rues.
— Voy. Hemi, Hemtr^, 0.
Hamil, humble : Hwml preguedor de
/>itf. ARCH. Humble (serviteur)priant Dieu.
— Voy. Humiu, d.
UumOUS, heureux : Hurous per la
resou qui-8 guide en toute came I met.
Heureux celui qui en toute, chose ae guide
(est guide) pai* la raison.
HUROUS AMENT, heureusement.
HUHUMIAU, de b^te sauvage. —
Dans SEi., eacoutet Kurumiau, le sac k
pr ovisi ons du renard.
HUSE (Arthez), grosse vis de bois,
pi ^ce d e pressoir.
HUSET, fuseau: Lou hUu dou huut,
1.8. Le fil du fuseau.
HUSTELH, HUSTILH (Arthez),
masc, baguette aux deux bouts de la
C ousseye ; voy. ce mot, D.
HUTIIjH, guilledou : Courre lou hu-
tilh^ 1.8. Courir le guilledou.
HUTIIjHA; voy. le precedent; cou-
rir leguilledou,
HUTILHiS, libertin, d^r^gle dansses
moeurs; fem. hutiUiere.— Cf Eitilhe,D.
HTEME ; voy. Yeme.
IHO
IBORI, dans xra texte, bat., ybori,
i voire : PmiemoitBe de ybori, gros grains
de chapelet d'ivoire. — Voy. Eholi, d.
ICRUGA ; voy^ lechuga. s.
IHOUG (voy. Ahoue, d.)i convoi fu-
n^brt.
1MB
I LLUMINA, ilkminer. — Lou m>o
qui'iu iUwmme, pb. Le soleil qui nous
Claire.
Imbadimeiit, agression : Peltge$,ruh>
tm, imbadimenU. arcb. Querelles, rixea»
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398
TNG
agressions. — Voy. d., EmhetdimeiU.
Imbestir; mdme signification que ^m-
besti^ D.
Imprlmir, imprimer: Imprimtz per
estar rendutz notoris. T. r. ( Lea r^gie-
mcnts oat ^t6 ) imprimis pour 4tre rendus
notoires. On dit aujourd^hui emprima.
IMPURBTAT, ImpHTxtai, tmpurete.
— , impudicite. met.
IN A (Aspe)f a partir de. depuis : De
pouquet ina. ( Depuis petit ), depuis I'en-
fance.
Incendiaa, incendiaire.
Inclii (lat. « incllnis » ), incline. —
Jolha incliis, jwan pau$an[t\ lors mcuu
dextres suus los evcmgelis. arch. Les ge-
noux fl^chis, ils jurerent posant leurs
mains droites sur les evangiles.
INGOUNSTENT, inconstant. — Quin
houlat^e,rinc(»M$tente/ f.lab. Commeelle
volette, rinconstante (bergeronnette)t
INDESSBPARABLEMENT, inse-
parableraent : Estacatz-me a bone indesse-
parablemenL IM. Attachez-moi (unissez-
moi)4.you8 inseparablement.
locution, « indition », taxe extraordi-
naire : Impontions, inditions ni auires car-
guee. ABCH. Impositions, taxes extraordi-
naires et autres charges. — Lat. « indic-
tionem. »
INGEN (voj. EngenK 8.), engin. — ,
sorte de buffet portatif : Jou Vem ^ bitt... .
qui pourtotben ingeru, Penutz cabbat deu
180
cot coum bitz chUXiys armarU, DdKm$ 2ot-
quoaus kabe lilogs extrowrdinaris. Qui U-
chahen bedi per arditz on dini*. fowdk-
viLLLK.J*en at bien vu (de ces pelerins
allemands) qui portaient des « buffets ».
pendos au cou comme de petite^ armoi-
res, dans lesquels il j avait des figurines
au*ils laissaient voir pour des liards on
des deniers.
INLUMINA; mSme signification que
Illumina, ci-dessus.
Inobadient, dans disc, ol., inhobe-
dient, d^sobeissant.
INORMB, Inormif ^norme.— C5w*ia-
hormea (inormes)y dans un texte, arch.,
des ^normit^s, des choses r^voltantes.
Inso,? abode, inso^ caetanhee. f. n.
Aroine,.. . chitaignes. — Cf. d., Indowiy
mats.
INSURTA, insulter.
INSURTADOU, insulteur.
IN8URTB, insulte.
INTBRLINBA, interligner: Iwtfu-
meni interlineat. F. H. Instrument (acte
notari^; interligne.
IRO, roasc, petite roeule de foin: J
Ttro douspradcbOB qu'embaume ladalhade.
N. LAB. A la petite meule dans les pres le
foin Fau ch^ e mbaume.
ISANHfi. Isagn^, masc. , irascibility.
Voy. D., hank,
ISC HUG A; mSme signification qoe
Eschuca, Eschuga, D.
JAS
JANGLA-S, dans N. lab., prendre
aises, se pr^lasser.
J ARGUE (Arthez), fern,, grabat: Ue
be$tiote qui B^e$tablexx hens bs9jargue$, N .
LAB. Une petite b4ie qui s^^tablit dans les
grabats.
JASPE, JA8PI Jaspe : Ung tineid'or
a5 un jaspe grabat bay. Un anneati d*:or
avec un jaspe engrav^. Ung ckapeletde
jaspe, IB. Un chapelet de jaspe. — Dans
un « Inventaire ». 1521, des bteiis neu-
bles et immeubles, causes mobles e immo-
ble*, ayant apparten^^ un apothicaice de
Bayonne, on trouve design^ un objet en
jaspe et argent, Vettanque-tanc, T^tai^He-
sang, ou jaspi d'estcmque'Sane enchas^at
d'argeni, — Qu*etait-C6 qne cet obget?
Dans qnel cas et eomment s*«n serrait-
on ? Y a^t-il errenr dans le texte et ne sv-
JOU
rait-il 14 question que de << jaspe sanguin ?*»
— Dans LiTTRK, Diet., « un gobelet de
jaspe roige (rouge) garny d*argent. ,*» pb
LABORDE, Emaux,
JOUGLA rPortet],ma9C., la qu^te c^e
Ton fait k la nn du repas aur noces vd-
lageoises. La personne qui qu^te pour les
gens de la cuisine fait le tour de la tabler
pr^sentant un plat aur lequel on %mis, au
milieu de fleurs, un beau fruit enrubaone^
Chansons et quolibets vont leur train. La
qu^te faite, le fruit est offert au convie qui
a ete le plus genereux.
JOUGUETE; voy. le suivant
JOUGUINADBTE, feWgeUt W.
petit amusement. Las Jougtunaaete$^m^
amusettes des - amoureux. Aveb le^ver^
Aa^ faire, on dit aussi^ an oa^^ sensj ^
jougueiei, haJouguine$, ' '^
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JUN
JOUGtJINE, JOUINB; voy. lepf^
Meat. — A bielhes nUnes, Nodes jouine9.
A vieilles mines* DuUes pbisanteries .
BLADi, Prov, €t Dwinettei pop, recueil,
dans rArmagnac,
JULH, juin («t non jaillet, d.); voy.
Gh^ et Yulk, B.
JUMBA (Osiau); voy. Yumpa, d.
JUMBETA (Ossau) ; voy. le prece-
dent. — , chanceler.
JX7NB, Yune, jeAne (voy. Juni, d.).
JU8
399
Lou yune dens Vestoumac, i. salle.s. Le
jeCine dans Testomac (restomac ajeun).
JURAT, participe pass^ dejura, jiirer.
^, jurement, senrient: Juraiz en baniz.
F. B. Des serments en vain.
JUSTIFIA, Justiflcar^ justifler.
JUSTIFIGATIOU, justification.
JUSTIFICATIU, jnatificatif: Fetftz
juBt\ficatiw. Faits justificatifs. EstU de
Nararrt.
LAU
LABE ; voy. D.— A la lobe, en par-
lant de Tenfant qui vient de nallre ; tra-
duit par lac: « au berceau. » — (?) Ena
lahe, dans les langes. o.
LAG A, couvrir un tprrain de lagunes,
rendre marecageux. — Esp. « alagar. »
LAG AS (Bay.), moll usque, le calmar
vulgaire. CH.
LA6ET (vers TArmagnac), au lieu de
eelaget; voy. Eslayet.
Lieiich; voy. Laych, s.
Lalzar; voy. LcuMy d.
LAMBROT (vers les Landes), fruit
de la lamhruBquey vigne sauvage .
LAMPOUNA, Lampouma, bavarder,
parler sans discemement, rapporter ce
qu'ilfaudraittaire: Cause entenuae..,lam'
pouma nou la cau. sbnt. II ne faut point
rapporter (certaines) choses entendues.
L'AN, LA-N, contraction de Vaoun,
de la oun, \k oii.
JuANGEYA, Lanceyar, f rapper de
la lance, blesser k coups de lance, uv.
BOUGE d'ossau. — Voy. Lanceya, d.
LANGHIRB, terme de mepria : Gfran
lanchire^ un grand flandrin.
LANBESGOTZ ; sobriquet des babi*
tants des Landes . — Voy . jLcmusatui, D .
LARET, IiAROU, dim. de Zar,
Lari, D.
1jATB;vov. v.— Pescar ablate earn.
r.K. Pftcher k la ligne ; (am pour ham, ba-
me^on). — Expausar envente a la late e
au plus disent arch. Exposer en vente k
Tencan et au plus offrant. — Cf.^ lal.
w sub hastavendi», 5tre vendukl'etican.
Ijatltatioii, dans f. h., action dese
tenir cachd.
LATOtJ, gluau; voy. Lafeie, d.
Laurlsta 9 Uns anolha lamisia jpeu
vermeHha. aboh . Une g^niate. .... poil
LI(}
roux. — Faut-il raltacherlotfmta k Fesp.
« lore », brun? Dans ce cas, I'anolha lau-
rista p€u vermelha serait une g^nisse de
poil roux brun,
Laych, Latc^, legs : Lapehs.,. en
obres pietedoses, Bat. Legs pour oeuvres
pies.^ Voy. LaixoTy au mot Laxa, d.
LAYROESSE, larronnesse.
Ii AYROtJNOT, dim . de Layrou, lar-
ron; c'estlew volereau » doLA fontainb:
a Mai prend aux volereaux de faire les
voleurs. »
LEGIOtJ, Legioo, Ll^rio, I^on:
T^emetare mes de xii ligios de angels, h.s.
11 enverrait plus de douze legions d'an-
ges.
LEN, baleine: La sous len empestade,
0. B . Son baleine empest^.
L*BN D'AN (le en un an), Tan d*a-
pr^s, Tann^e suivante.
LENHE, Legne; roj. D. — Dret de
punk e lenhe (SsiWeB). Droit d'une poignee
(de sel) et d'une b^cbe, que pr61evait le
seigneur sur certaines maisons, tootes
les fois qu^on y fabriouait du sel .
LlBK'PftE (G^los), dans la loeu^o
a Ven-pke (en Ion pee, au pied, k la me-
sure oe), auur^s de, en comparaison de.
LJiRE, f^., chemhi dtroit.
liETAGKIS; vo^. le strivarrt.
liETANIS, litanies; on dit au«si le^
tagnis; voy. Latanis, D.
LHBYT, lit; voy. d. *-, table inf6-
rieure du pressoir,' qui re^oit la vendange.
Lhittjit: Cubertes de IhiUs. Bir. D«8
coovertures de lit.—- Voy. Lheyt, D.
lilBBS, feuiiret, troisl^me estomae
des ruminants.
Lie; voy. Patterie, D.
Ligancia ; voy. le ^uivant.
LIgesse, «rligence », devoir de rfaomtaM
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400
LOG
lige : Segrament e ligesse en que son ten-
gutz envertz to rey. , . arch. Le serment
et le devoit" dliommes liges auJtquels ils
sont tenus envers le roi . — Uev. 3e Biam^
oct.-dec. 1885, p. 443; texte public par
M. L. Cadier. — D.-c. « ligensia ». sacra-
mentam fidelita6s quo vas$alus domino
BMonlligalur, — Ligancia, dans un texte.
Bulletin de la SociSte de9 sc, leiU et arts
dePau, 1843.
liigio; voy. Legion, ci-dessus.
lilgnadfer, lignager: Retr^yt lignad-
ger. P.R. Retraitlignager.
L I Ij OT ; voy . D . — . flgarine ; voy.
Ingen, s.
liinadyau, de lignage: Heretadge U^
nadyau. bat. Bien patrimonial.
LIPADE, ? — Apr6s avoir dit que les
grenouilles couvrent d*ordures le soliveau
(le poi) qui leur est tomb^ du ciel, on
ajoute : Chaquibe lou dau Ba lipade. Cha-
cunelui donne(luit^moigne) moquerie et
m6^TiB? Fables deLa Fontaine en twa^fa*-
corM/(variantes). J. Vinson; Paris, Mai-
sonneuve, 1881.
liOCten ; m^me signification que Loc^
tientj loctenent; voy. D.
L0E
LOUBAS, aug. de loup^ loup.
LOXJBfiHE (Soumoulou), fem. sing. ,
les environs, leg lieux circonvoisins dans
ime certaine 6tendue : De toute la lonb^e
que hieiiin aU marcat de ISoumoulou. De
toute la contree environnante on vient an
marche de Soumoulou.
LOUP: voy. d. — Loup rouye. dans
im conte : Lou Loup rouye d'Escane Crahe !
Arrey quaquetz motz anounsatz, Chacun
tic oiibert damourabe, Tout trembtaf\L e
lous pens dressatz. i. salles. I,e Loup
rouge d*Egorge-Chfevre ! Rien que ces
raoU annonc^s, chacun reatait boache
beante, tout tremblant, et les cheveax
dresses .
IjUAN, masc. , lueur qui pr^c^de fap-
parition de la lune.
LUftC; voy. D. — , signifierait an?si
an paresseux, un insouciant, d^aprds bob-
DWJ.— ?
LIJttHB, clart^ de la lune sur Tfaori-
zon.
Lueniqae, ? hypocondriaaue, ? Cro-
r\9on de gentg palmoniques, hepatiquei,
lueniques. M. 0. Gu^rison de gens pol-
ifloniques, h^patiques, hypocotidriaqucs ?
M
MAN
MABB;voy. D. — Mabe-s^ se mou-
voir. — Cdrboos de hoec om bi pertoui se
mabe. P8 On vit tomber partout des
charbons de feu. — Mabe-s au baia, IB.,
baisser, s'affaiblir.
IfAGABJiSUli, maquerelle. Maoare-
iate, dim. Marearelasse, aug.
MAGARfiU, maqu^reau. Macarelot,
dim. Maetmlas, aug.
MAQOHHB, femme de mauvaise vie.
— Voy. Maeorrou,
MAGQURHfiy masc, mauvaise vie.
Maiorie, Jl£c^ie; voy. Mayorie.
MAIaHGUN (BiarriUj, goeland. ch.
MANDIIjH(Bay.).manteaude grosae
^offe de laine, de couleup noire ou brune,
d^nne f oitoe originalei iTusage des pay-
eaaa* oh. ht mimdilh a un capuchon et
estfenda sur les cdtes.
KANDRIIjHB; mdme signifioation
q«# Mucorre, ci-dassus.
MANIOANGB, manigance. — . en
bonne part, rdglev regime, ordre : La oa-
seme m Um cownbeni. . . N'han pas faa
ju9te mamgance* n* lab. La caserne ni le
MAR
convent n'ont un aussi bon ordre (que la
ruche).
HANSEN ; voy. d. On dit aussi maen-
aan de Yuransou (Juran^o^).
MANTBLINB, petite mante, man-
tille, mantelet: Une mantelins d^ drop
mescle, bat. Un mantelet dedrap» me
lange. » (Dans le texte, meschet par er-
reur, au lieu de mescle).
MANTSHU, maint: Despuixs man'
terus ans. o.b. Depuis maintes anuses,—
Voy. Mantu, Mantr'un^ D,,
MANTET, masc, table superieore
du pressoir, sur laqoeHe repptQ la^risi.
MANTRU, fern, mantrue (vers Pc^y-
rehorade) ; voy , Mantent^ ci- desstta . ■ ,■
MARCADJfe, « marquoir 'S d ; c*est
rinstrument aratoire qu'on appelle ei|.fr.
« rayonneur. »
X ARESG AD6B> ifar6S(;(^y«, oiffe-
cage.
MAR6ANHB, Margagne (Arthez),
niche, mftlice, par mepri^;. i^^.^liffp-
nhe, 8.
MARIN BTB ; aulke marmeie. e.B.—
Voy. Marins, D.
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MAT
Harlote, dans texte, bat.^ e&p^ce de
vfitement^— Cf. esp. « marlota », caban
znilitaire k capuchonque les Maures d'Bs-
pagoe portaient par-dessus Tarmure *
HABREGU£ (A8soD),vieiUe brebis.
MARKET (Mont.); mSme signif, que
Marrou, D.
MARHOC ; voy, D, — , charnur^. —
Lou marroc deu bras, bras muaculeu^,
?ui a des muscles tr^s appareuts et tr^s-
brts.— 9 gros morceau de viande.
HARROG, adj., use, casse par le
travail ou par Tige.
HARSSCESCA, 4tre ei^ mara, daos
le mois de mars, — \oy, ' Fesca, D.
MARSETA ; m^me significatioQ que
le precedent ; voj. GauUya, s.
MARSIIjHOU, dim. de Mars, xx^lts;
nsite daus ce prov. des paysans, od il
signifie particuu^rement les deruiers jours
(\\i mois qui sont les plus mauvais: Ben-
aye Diu I mars ni marsilhou Nou m'han
jtris baque ni beUrou. Beni soit Dieu!
mars ae m'apris ni vache» ni petit yeau.
MARTEjiforire^marte^jnartre: ifar-
tres subtlines. p.B. Martres zibelines.
HARTII (aulieu ^emarstii\ de mars,
du mois de mars. — Voy, Peta, D.
Martinet (livre de chroniques) ; Mar-
tinet d'OrtlUs, Vaneien registre de la ville
d'Orthez. ^ Cf. D.-c. « martiniana :
chronicon Martini Poloni, idem qui Mar-
tinulus dicitur. ., et MarHneUus »; —
ft unum librum qui dicitur MartineUus. »
— Faut-il rattacner k ce mot, en ne le
prenant pas dans son acception particu-
H^e, le nom du registre beamais, Mar-
tinet dOrthis, qui fut, peut-on dire, le
u Kvrc des chroniques » de cette ville?
MARTINET, martinet, gros mar-
teau de forge mu par un courant d'eau,
forge k martinet: Martinet de Secula,
DKJT. La forge (commune dlgon) II y
avait k Pau une de ces forges a Textr^-
mit^de la place, camp hatalher, au-dessous
du chateau : Martinet hastU au /oris deu
camp hatalTier. arch.
MARTINET, martinet, esp'^ce de
fouet.
MARTINETATRB, qui donne des
coups de martinet, fouetteur.
MARTINETETA, donner des coups
de martinet, fouetter.
Martro; mdme signification que ITar-
teror, Marterou^ D,
MATGBA (Baretourf),' travailler, ^re
a la peine, k la fatigue.7- Cf . esp. « ma-
char », battre , broyer, pfler. '
MATGHDC, amas confus de choses.
Matchoucas, aug^.
MAY
401
MAU-GOUPE ; da mau-coupe, ha
mau-coupe; mSme signification que da
coupe, ha coupe f' voy. Coupe, 2, D.
^ MAUPISEDOUy Maudisedor, me-
disant. — , difiamateur. bay. — Voy.
Graffif s.
HAtJDIT, Maadiit, masc, m^di-
sance.-T, diffamation. bay, — Voy. Gra-
nesse, s.
MAUELALA! (Ossau) ; exclamation
par laquelle ou exprime son propre tort
ou le tort d^autrui, dans les cas oti il y a
eu inattention, etourderie, negligence, ou-
bli. — , malepeste! — Voy. d.
BiAUHASED£; voy. d. — , doit §tre
expUqu,<6 ainai: lieu (champ, pre, etc^) ou
il peut etre fait et, par extension ^ ou il
est fait (du mal), deg^, devastation.
. MAUTOtJ, Mautoo, mouton, bay.
MAY, m^re ; voy. d. — La ma^, la
terre (nourrice des hommesj: Beyram lou
sou descluclas, E la may flouca-s de
brouste. ssul^ous verrons le soleil se de-
voiler (briller de tous ses rayons), et la i
terre se parer des pousses fleuries.
Mayade; voy. d. — On lit dans un ms.
de la fin du si^cle dernier, que M. lassebbe,
anc. b4tonnier de TOrdre des avocats, a
bien voulu nous communiquer : « On Uve
encore dans le B^arn sur le Vin vendu en
detail un droit appele mayade, Ce droit
varie suivant le titre de concession. C*est
un droit anciennement dd au souverain
dans plusieurs villes de la province, et qui
a ete declare domanial par les arrets de
la Chambre des Comptes de Navarre,
l^uis XIII rendit un Edit, en r632, ap-
pele Patentee de Castelnaudary, du lieu
01^ il fut donn^, par leouel il permit anx
conimunaut^s de prenare ce droit k titre
d mfdodation^ pour en emoloyer le produit
k acquitter les charges locales. La {>lu-
part des villes de la province s*en rendi*
rent adjudicataires en vertu de divers ar-
rets de la mSme Chambre des C«omptes,
et elles jouissenl de ce droit, qui fotme
Tunique revenu pour subvenir A leurs be-
soins. — Ces droits varient dans les dif-
ferentes villes et commun antes de la pro-
vince. On Uve depuis 40 s. par barrique
jusqu'^ 15 et 18 1., et ce que porgoit le
domaine, augmentant ce droit d'un tiers
en sus, le rend tr^-on^reux dans un pays
oil Ton consomme beaucoup de vin, paice
que Ton y en l^ve beaucoup. » mouroI'.
MAYADE, pluie da mois de Inai:
L'aygue dou Gabe a lasesou de Uis maya-
des, c. B. L'eau (la crue) du Gave a la
sa»on des pluies. — Lou pount bielh
d'Orthez qui ne s'eypas yamey esmabxit de
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402
MEN
las mayades qm-ou passen debayt, (Bit.
d*un Journal d'Orthez). Le rieux pone
d'Orthez qui ii*a jamais 4t^ ^branU par les
crues (du Gave, auraois de mai). aui pas-
sent sous lui. — EroM plouyassei aemay,
(Mont.) Les grandes pluies de mai. Le
mois de mai est tr^s-pluvieux dans les
Pyrenees, et y amdne tonjours nn refroL-
dissement sensible dans la tempera-
ture, 0.
MATBNDOU, celui qui donne le
plus. LAC. — , celui qni a la primaut^.
Mayorie, Majone, Afaiorie, dans un
texte, ART., dignity capitulaire, celle de
capellan maior, L.-o., chapetain majear.
MATTIBS ; voy. Maytmes, d.
Melstd, mattre. abt. — Voj. AtisU. D.
MBLttn ; voy. ci-dessous, MiUu,
MBLiqtJ&RB (Montaut), fdm. ;
mdme signification que Truque-melic, d.
Melle, amande: Cargtie de melles.
p. B. (Droit d'entr^e pour) charge d'aman-
des.
MBM&RB (Arthez), premitk'e pousse
de Tajonc.
ICBNAT, men^.— (Orthez), qui apris
le bras de ; auplur. menatz, se donnant le
bras : Toutz menatz e propis coum entau
nouhtau. lett. orth. Tous se donnant
le bras et propres (par^s) comme pour la
noce.
MBNDRBSQUB; voy. BendrtM-
que, 8.
MBNGAR; voy. Menyar, ci-des-
sous.
Menou; voy. Menor, o.,momdre.-^
D'aprds la tradition, iiy a eu ^ Pau deux
ch&teaux . On appelle OasUt-Menou la de-
meure seigneurlaie qui aurait^t^ cons truite
blen longtemps avant celle qtii porte, de-
puis la naissance du Biamais, le nom de
ch&teau d'Henii iv. On raconte que la
construction de OasUt-Menou reraonte an
X* si^cle. (i Ce chateau, qui a subsists du-
rant quelques slides, fut remplac^ par un
autre plus grand et plus beau, b&ti t pen
de distance. » palassou. — Rien n^^ta^
blit que cela ne puisse paa dtre exact.
Mais ce qu'oa ne doit pas admettre comme
vrai, c'eat que le seigneur qui fit con-
siruire le premier chateau de Pau Tait
nomme Coistit-Menou pour signifier, com-
me on le dit, que c'etait le u chateau mi-
goon », le ch&teau de « plaisance », celui
oii u Ton ne venait que pour des divertis-
sements. » On a fort divdgu4 k ce siy^t.
Un auteur qui a plus d'imagination que
de respect pour la verity historique ^cri-
vait tout r^cemment : « Au Castet-Menou
se rendaient les brillantes cavalcades, les
HIE
gentes demoiselles sur lears blanches ha-
quenees, les chevaliers sur ieurs hauu
dex triers. » La phrase serai t assex jolie,
quoique commune; mais, dans Tespice,
comme on dit au palais, elle eat bieb pen
sens^e.^ Quesignifie done CasUt-Menouf
Cette denomination doit dater de Tepo-
que, oii, tout prte da ch&teau primitif, on
en construisit un pku grand, oelui ^ui
devait dtre le u moult bei chastel » done
parie Froissart ; Tautre, on ce q« en
restait, ne fut alors que le Oa$teg menor,
le ch&teau plus petit, CasUt-Menou.
Menyar, Mengar {Afinya, d.), man-
ger : Jo ey menyat la earn, e ty laikat hi
Of. DI80. CL. J*al mang^ la viande etj ai
laias4 les os. DaUB le m^me texte, a men-
gat, il a mang^.
IOBRIjOT, dkn. de MMs, Aerie. Mer-
loutot, merloutou, superdim.
ICBRQUILHOUS, de m^ttrt^tLue
merquUhouse se dit du changement de
Inne qui a lieu un meroredi. — Yoy- Sen-
hou, D.
Mdste, voy. d.^^ Mates d^ bai (Ossan),
maitres de bai; eeux qui, dans loi bals,
duig^nt les danses.
MBTBDOU, qui peat ^tre, qui doit
dtre mis: dans un texte, arcb., meteder,
qui peut ^tre ^tabli, impost (an sojet d'uoe
« aide p^cuniaire » que le soaveraiD de-
mandait).
Me tax, Metech, m^me : Lo metex
Tneiste. art. Le m^me maftre.
MBYTADA; voy, Mieytadd et SierU,
MIASa ANT, mena^ant^ a^j . : Boktz
miaasante, voix mena^ante.
MIGHfi (Orthez), fern, michere, d4-
pourvu, necessiteux : Za d^eUhe miehere,
Cantadoure a Sent- Yan, a Sm-Jfaustphu-
rassire. ski. La cigale n^cessiteuse, dian-
teuse k la Scunt-Jean, pleureuse k U Saint-
Faust.
MI COT, tout petit morceau; voyez
Tro8, D. • •
Midiaumenta (aa mHitiida joae% ec
plan joor : Nwytaummitt o midioBUments,
BAY. Nuitamment ou en pleinjonr.
MI-DOUTZBNB (mieye-ddutMem),
demi-douzaine.
Miejaa. f4m., terre entre limites, terrt
fentz los tennis, arch. — Voy. Mieyaa. D.
MIBTA (Arthez), bout de CourAlie qui
attache Fun it Tautre les deux b^ons du
fiean pour battre le bU.
Mieye-n^ane, grenade, ^toffe : Une
cote roge de mieye-grane. art. Une jupe
rouge de grenade. — Voy. d,, Mhigrane.
MIBTBRE (Ardiez), ligne de division
entre deux soles d'un champ .
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MON
MILB-PATES, mille-pieds, insecte:
Lorn mUe-patsi poumpant lou chuc de Ve$h-
lou freaque, n.lab. Le mille-pieds upom-
pant » le sac de la flear frafc&e.
Milealme: voj. o. — Ea Gascogne
(Lectoure), « Tadoptioiida style du le' Jan-
vier avait eu lieu le 23 Janvier 1565, juate
UQ an aprda la promulgation de Tedit de
Charles ix. farfoubu, archiviste du Gers.
— Voy Arehiw8 de Lwtout; par p. deoi-
LHBT. (Publication des Arch%ve$ hut, de
la QoMOogne,)
MULJBO (Orihez), plut6t, de prefe-
r^ce; voy. MeyUu, D.
MILHADB ; voy. Milka, D. — , mdme
signification que Milhaeouy D. — Bas-Ar-
magnac), esp^ee particuli^e de millet.
Rev, de Gascogne, t xxi, p. 484.
MILH-AMOUROU; voy. Milh-Mou^
rou,
MILHOUQn&RE ; voy. D,— ^lahoul-
que sorgho ou grand millet.
Milot (au Ben de miloc, mx'loc\ mi-
lieu : Ung tappis ah ung lys au milot. bay.
Un tapis avec un lis an milten.
Mi-lot, mesure de capacite pour les
liquides (demi-lot) ; voy. Lot, l^D. — Dans
testes, BAT., my lot, milot, vase de cette
contenance , ?
MINOSTT (vers Peyrehorade), mi-
ndt; voy. Mieiyenoeyt,
MINTATIU, mangeable, qui peut se
manger sans d^go<!it, que Pon aime a
manger.
MIS, contraction de miee (vers la Cha-
losse) : Lae mie ammis, mes amours .
MISS£; voy. d. — Misee amassade
(messe amassee), messe qui est payee
avec le produit d'une coUecte faite dans la
commune.— lfM#e» a bingt eooe la boutelhe.
Messes k vingt sous la bouteille. Bom-
bsnce que font certains heritiers, sans au-
cun pieux souvenir des morts done ils ont
recueilli la riche succession.
MIIJTALHE ; voy. Miudadge, v. On
dit aussi Aliutalhi; voy. Mimkdhe,
MOJLBDET; ung moledey de pebe,
BAY., un moulin k poivre ; voy. d., JJou-
led4, Moulinet,
Moler, meuleau, ? Far loe molers deu
molin, ARCH. Faire les meuleaux ? du
moulin.
Mondaa; voy. d., Moundaa. — Los
mondaas, les gens du monde : Deliura-m
Dtquede mondaas, qui cuten Qu'en terre ee
lor part,,, PS. Delivre-moi de ces gens du
monde qui pensent qu'en terre est leur
part (qu'en cette vie est leur partage, leur
bien) .
Monge ; vey. d., Mounge, — ; robe de
MOU
403
I moine: Ramanet ab une moHoe blanque
j veetit, ABCfl. Ramonet v^tu d*une robe
I blanche demoine^
j Morai (par erreur, morrat), etoffe,
. drapiie couleur tr^s-foncee, presque noire :
I Une gabardine de morat, bat. On caban
( de drap noir&tre. — Cf. esp. « morado >s
! de couleur de millre; « moracho », violet
] trds-£once, presque noir. — d.-c. « pan-
i nus moratus » (drap noir, noir&tre). —
I Dans Rev, de Biam^ oct.-d^c. 1^B5, on a
I cru que morat signifiait « moire. » En li-
! sant dans uttr^ Tetym. de « moire », on
I voit qu'entre « moire » et morat il n'y a
; rien de commun quant k la signification .
! More, Morete, dim. (mtre) ?, sorie
I d'omement ? i/bres d'argent; moretee dar^
I gent, bay. — Dans D.-c^, « morena » est
j traduit par <« morenne », gland (omamenti
genus) : k Une petite bourse de soye, gar-
nie de petites morennes ousonnettea d*ar*
gent.»
Morrat; voy. ci-dessus, Morat,
MOUFFULNS, Urn,; pain mollet:
Ha drin de boune roste dao uc coque de
mou//kfne^ lbtt. obth. Faire un peu de
bonne r6de avec un g&teau de pain mol-
let (avec du pain mollet).
MOULHUDB (de moulhe, iraire),
action de traire ; quantite de lait que Ton
vient de tirer.
MOUNBINE, nom de femme : Peyrot
e Moundine, un couple assorti ; se dit en
mauvaise part. — Voy. d., Peyrot.
MOUNTSS (mounge, moine), masc.
plur., « Tasphod^ aux blanches iieurs
disposees par etages, qui ressemblent k
une procession de moines. On les appelle
aussi CureSj cnr^. » c.
MOUP, p.-^. au lieu de mouc, lumi-
gnon. — Ooulou de movp, couleur de lu-
mignon ; sombre : Lou ecu bad ooulou de
moupf Qu'ey Vhore enter caa e hup. N. lab.
I Le ciel devient sombre, c'est Tbeure entre
I chien et loup .
MOUQUERISTE, f^m., petit mou-
. choir de poche, petit mouchoird 'enfant.
> MOUQUIHB DE PIGUE ; voyez
j Carra depigue, 8,
I MOUKALETE, esp^ce de fauvette.
I — Cf. LiiTRlL, Diet,, « Morlette . »
MOUHDE, ifarc20^ mordre : Mourde-s
lou digt, DESP. Se mordre le doigt.
MOURG, MOURGUE, morve ; voy .
le mot Mourgoue, o .
MOURG DE PIGUE ; voy. a., CaiTa
de pigue.
MOURN AGOT (Laaseube) ; m^me si-
i gnication que boumaeot; voy. Boumac, d.
; Mouvrla, morion. — Da lou movrriu.
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404
MUD
donner le morion, punir uii soldafc. On
donnait le morion en ohargeant la iAte du
soldat du morion, casque pesant qui Tin-
commodait beaucoup. Lou den Um monr-
riu y iabee I'estrapade, F. Peat, On lui
donna le morion et aussi Tefltfapade .
MOUSGA (voy. Mouscalha, D.), emeu-
cher. ffa mottsca hu mayram (faire ^mou-
cher le b^tail), le tenir, k Theure de la
pins forte chaleur, dans un lieu o^ il soit
moins tourment^ par les mouches.
MOUSTOUS; voy. d.— (Orthez), se
dit des personnes qui sont de bonne, de
facile composition.
MOUSTRE; voy. Mustre, d.
MOUTGHfi ; voy. 0. — , temps plu-
vieux.
MUOE; voy. Jkftt<, D., muet. — La
Mude (Salies), la Muette ; j9rai»^ Mwltl
Cette pauvre Muette ^tait la fontaine sa-
l^e. Par la cupidity et les injustices des
uns, par les detournements et la fraude
des autres, les « park-prenants » d'eau
(voy. Counde-de-Sauce) furent bien sou-
vent \6b6b dans leurs droits aux profits
qn'il 7 avait k tirer de la (oniAine.Prauhe
MU8
Mude! u Que de choses elle dirait, si elle
pouvait parler! » €hiide des Baigneun dam
Salies, 1883.
MUGUE ; voy. D.— (Escnrdai)', ta^me
signification que i/ofe/D.
Mai, mulet: Mul mula, Altctr. tJn
mulet ou une mule. — Voy. Mule, '
MUSGADtNE (Mont.), nom debrebis
(k t^temigno nne). c.
MUS-BSGRUG; m^me BignificAtlon
que Mus'Bec,
MUSETA ; voy. d. — , rertuer le ma-
seati : U arrat qui mueeydbe hens las hi-
nercles. c. B. Un rat qui remuait le muBeaa
dans les fentes. — Le Loup accusant
TAgneau de tronbler sa boisson (fable
imit^e de la fontainb), lui dit: La me
lourdeyes, Y museyes, Pedereyres. SEi. Tu
me la saHs, tn y mets ton nrasean et tes
pieds .
MUSItT (Arthez) ; voy. Musiu,D,
MUSOU, qui fait la mine, la moue,
boudeur. — ffoec musoil, SEI. Un feu qui
ne fiambe point, qui s'^eint,m^,}( Ume
feu . )) ,
N
NEF
N ABOUT (Orthez, vers Peyrehorade),
au lieu de nehout, neveu.
Nantiqaes, ? La gran corde de nauti-
ques, R. La grande corde de. . .
NBBA, voy. D. — Pour signifier quil
neige ( sur les montagnes d'Ossau), on
dit proverbialement : Vssau que plume las
auques. Ossati plume les oies. Variante :
Au cku qv^ plumen las auques. Au ciel on
plume les oies. — Cf. (les Littiratures
populaires), P. SEBiLtoT, Haute- Br etagne,
p. 374: « V*14 cor la petite bonne femme
qui plume ses hou&s » ; il y a aussi une
variante : « V*li saint Nicolas Qui plume
ses hou&s. )>
NEGI; voy. Nesd,'D. Neciot, dim.\^-
ciaSf aug.— D'apr6s bordeu, neci aurait
et^ employe pour signifier un pareaseux ,
un insouciant ; c'est une erreur, croyons-
nous.
Neforia, action atroce. — Voy. le sui-
vant.
Nefaor, brigand qm pille, briile et tue.
— On trotrve ce mot et le pr^c^dent dans
Tune des pr^tendnes « Chartes de Mont-
NjfcU
de-Marsan. » Bulletin de la Sod^ da
«c., lettres et arts de Pau, 1843. — Esp.
et. port. '« nefario », adj., criniinel/'sce-
lerat. — Lat. « nefarius. » '
NECrHA, noircir. CastMnegral deliuii.
I. SALLES. ChAteaU noir de fam^e.
NEGUE; voy. Negre^ n. NuUes ne-
gues. P8. Nuees noirear.
NAu ; voy. D.— !1 jr a li cette ^nlgme
'relative k lanhi, la neige : Daune^deNi^-
balheSf Pertout hore sus et Gccbi "i^ftiftw..
toJaM^af Dame de'Navailles, partoul ex-
cepte snr le (cours du) Gave etend des .
serviettes de table? — Devlnette analo- '
gue dans laBresse: « Madama de sellat
faigue, Pritd-me t^trh sert^ieid, Quecreve
tdque r^^ua .' Madame de Tautre c6tede
i'eau, pr6tez-moi votre serviette, qui cou-
Vre tout, sauf Teau? — La neige. » Revue
des Traditions populaxTes^ 18^, p. 20;
Paris, Mai^onneuve fr. et Ch. Leclerc.—
'«Uie catise, Que pertout se paitt«Jl(^%Bs
la ma Se gause.pas pansa. ** tTfle chofle'
qui partout se pose, mais sur lattier n'bs^
se poser. ftLUpi*, Prov, e^' JWbtiSWH^^.
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NOR
recueii, daru VArmagnac.'^ « Pertout me
pausi, Sur ia ma nou gausi. » id. Fartout
je me pose, aur ia mer je n*ose. — Catalo-
gne, HILA Y FOMTANALS ; ROQUE-FBRRIER.
NlSlfii (Vic-Bilh), qui est de nid, qui
a niche.
Nonal, oeuvi^me : Lo nonal deu mees.
M. o. Le neuvi^me Qour) du mois.
Nord-homs, les NormandsrZo* Nord-
hom$ in Aquitania vengoren^ lo permey de
aprill, .. Lto vingt do mess, las ciutatz de
Benama et Ilurum in duas turbas ripue-
ron. Lee Normanda vinrent en Aquitaine
le premier avril(841)...Le vingt du mois,
ils assaillirent en deux troupes les cites
de Benama et dllurum (Beam et Olo-
xur
405
ron). bulletin de la SociiU des sc, lei*
tree et arts do Pau, 1843, p. 300.
NOUBIJBTAT, noblesse.—, avec le
verbe.da, donner; da noti^^to^, ennoblir.
NOUGETB, dim. de Nouoe, noce : Lou
ser de la noucete, Tovt so qui^p plasera .
OH. p. Le soir de la noce, tout ce qu'il
vous plaira.
NOUMBRADIr, enumeration, de-
nombrement de choses.
NUBLADE, fern., nuage epnis et
noir : Ue nublade de broussalous , de hrh-
pes e d'abelhes, c. B. Des nuees de frelons,
de gu^pes et d'abeilles .
Nuytaomentz, dans texte, bay. ; voy.
Noei/taumentz, d.
ORG
Objectin, d'objection, obiect^ : Feytz
objecUiLS. Faits objectes. Estilde Navarre.
Obseqates, obs^ques : Las honors, ob-
sequies e Juneralkis. art. Les Tderaiers)
honneurs, obs^ques et fundrailles.
Occnrrir, arriver inopin^ment, sur-
venir: L<u necessitatz que los poyren oc-
cnrrir, M. 0. Les necessit^s qui leur pour-
raient survenir.
OBU-NXBAU; voy. Nidau, d.
OICBNANGB, f^m.; au plur., hom-
mages, devoirs de civilit^s. — Voy. Ome-
nadge, D.
Ordii (voy. Hoerdi), orge : Ung raser
d^ordii, ARCH. Une mesure d'orge .
ORENYAT, orange, de la couleur de
Torange : Sede.,» rotge e orenyade. bay.
Sole rouge et orangee.
Ortoo, ? Carque dortoos fiis. p. R.
(Droit d'entr^e pour une) charge... de
fins.
Orgulh : voy. Ourgulh . — Ton podee
suus I'orgulh de la gran maa s^esten, PS.
Ton pouvoir s*etend ftu as puissance) sur
Televation des flots ae la grande mer.
OUY
OstUbat,outilie.— Ostilhatzdeforsse
d'oi'mes. arch. m. Munis de beau coup
d'armes. — Vieux fr. « hostilher », dans
D.-c, au mot hostilimentum : 'cjiostillez
d*espees . »
OUBERTAMfiNTZ ; voy . Uberta-
mentz,
OUNGLE; voy. Ungle, d. Las oun-
gles, les ongles.
OUROtJNYE, agaric oronge. a. ma-
NBSCAU. Agaricus aurantiacus, -^ Fausse
ourounye, id., agaric mouchel».
OUSftT, OusH, m6me signification
que Ausit. — Onset deras penes ( Mont. ),
oiseau des rocs, le grimpereau des mu-
railles. o.
OUTOU, OaUm, Autou, autcur: ron-
ton qui rigie tout dens soun baste unibers.
MEY. L'Auteur qui r6gle tout dans son
vas te un ivers .
OtrrOtJRITAT, Oatowrito^, autoritd.
— Voy. Autouritat, D.
OUTAMI, Oujamif voy. o. Aujami,
Oiiyami.
PAC
Pabesgae, fern., bay. Mdme significa-
tion que Pabisj D. — ^ Anc. fr. « paves-
che >», dans D.-c, au mot « Pav6sium.»
FACTE, Pacti ; voy, PaU, s.
TOIifill
PAD
PADftRB, P(wfen«/ voy. d.— (Salies),
synonyme de caut^e, chaudi&re : Padene
en laquoau se fe la sau, F. H. La chau-
diSre dans laquelle se fait le sel. — Dans
26
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40G
PAM
LiTTR^, Diet., a po^lo, nom donb^,' dans
DOS salines de TEst, k une vaste chaudidre
servant i Tevaporation du liquide avant
qu'on le mette dans les cristallisoirs. »
PADERfi. — A Salies, les fabricants
de sel etaicnt tenus de donner certaine
mesure de millet d'abord, de mai's plus
tard, au seigneur d*Audaux,qui avait seul
le droit de fondre les chaudi^res, pad^-
res, dont on se servait pour la fabrication
du sel. M Cette redevance, appelee milhe
jpoe/^r^.futensuite convertie en une somme
de 1,500 livres, qui a et6 payee par la cor-
poration des fabricants de sel jusqu en
1793. EUe fut alors abandonnee par les
descendants du marouis de Gassion, qui
Tavait achet^e de la famille de Saint-Ge-
nest, seigneur d^Audaux. » Guide des Bai-
gneurs dans Salies, 1883.
PADZA; voy. Apadza, D.
PAG AT HE, payeur (se dit le plus
souvent du mauvais payeur). — Voy. Pa-
gadou,
PAIjETE, dim. de Pale, pelle. — ,
« sorte d'instrument servant k retirer le
poisson hors de Teau. » e. duckr^. Pa^
lete per treyer peich. bat.
PALHADE; voy. cemot, d. —La pa-
Ihade, les gerbes etendues sur Taire pour
le battage: Maniueflou saubadge, en abriu
deshelhade, ., ,De soun darri bouquet au-
loure lapathade. N. LAB. Mainte fleur sau-
vage, en avril r^veillee (eclose), de son
dernier bouquet embaume les gerbes eten-
dues sur Taire.
PALL A (Ortbez), au lieu de parla,
parler. — Pour le changement de r en /
(Orthez), voy. Gram, biam., 2« ^dit, p. 86.
Pallemalh ; voy. le suivant.
Palmalh, ? On trouve fr^quemment
ce mot dans les u comptes de i entretien
du pare du chateau de Pau. » arch. On
^cnvail aussi paramalh, pallemalhj part-
malh. — Pausar iaules au palmdlh, —
<c Reparations necessaires aux palissades
de Valine du pare..., dresser et attacher
les tables (pausar taules) du pallemalh le
long delad. all^e. « ib. — Taules signifie
peut-fitre \k « planches. » — On appelait
mails des allies oA Ton se livrait au jeu
du m^ail. — Dans le Rouergue, palama.
— It. palktmaglio. vaybs., Diet.
Palmonlqae , pulmonique : Garison
de gents palmoniques. M. o. Gu^rison de
gens pulmoniques.
PALOT (Bay.), masc, barre de gou-
vernail d'un bateau, ch.
PAMPARRE ; voy. ce mot, d.— , be-
daine: Zos tripes soun heytes ta-s minya,
plegnam-se tapamparre (Orthez). Les bou-
PA8
dins sont faits pour 6tre manges, emplU-
sons-nous la bedaine.
PAMS, masc. plur.; meme significa-
tion q\xeLibes, s.
PANNE, <c panne » : Une borde latade
de panne, arch. Une grange lattee (ecu*
verte) de « panne.» — D.-c. « panna», li-
gnum quadratum. . .
PANSUT, pansu : Qu'hayatz suber-
mentou e lou bente pojisut. n. past. Qoe
vous ayez double menton et le ventre
pansu.
Papeflgao, bonnet k oreilles, ? : Ung
pap^guo bandat de balers, bay. Un bon-
net k oreilles ? avec bandes de velours.
— Of. esp. « papahigo », oreille d'un bon-
net qu'on tire sur les joues .
PARABOLE, parabole.— , dans f.
lab., conte.
' Paramalh; voy. ci-dessus, Pahnalh.
PARGTTI ATI , masc . , la basse-cour ,
ce qui est dans la basse-cour; voy. Per-
guie, D. — , les environs, le voisinag*
d*une maison .
PARLADOU, ParMou (Orthez), par-
leur. Parlayre^ grand parleur, celai qui
parle k tort et k travers.
PARLALHA, parler longtemps, k
tort et k travers.
PARLATORI ; voy. d. — , debat, dis-
cussion sur une decision a prendre. — ,
bavardage .
PARLATRE, PARLEDOU; voy.
Parladou, ci-dessus.
PARPALHA (voy. Parpalheya, D.)^
papillonner: Lous galam que parpatkaben
autour d'ere. i. sallks. Les gal ants pa*
pillonnaient autour d'elle.
PARPALHOUNA (Bay.); voy. le
precedent.
PARROQTTB (vers les Landes), pa-
roisse. — Voy. d. ParroquicM, Parr^*
quie,
Parso^re, fem., cheptel: Quoaie W-
ques en parsoere. bay. Quatre Vftohefe A
cheptel.— Voy. Parsoer, d.
Partmalh ; mdme signification <fat
Palmalh, ci-dessus.
PAS; voy. d. — Pas det c» (valt^
d'Aspe, Issaux et Lourdios) ; sentief sur
un roc tr^s-escarpe. Les contrebaodiel^
dit-on, ne franchiesaient ce pas^agw ti^-
dangereux, k c6t4 d'un profond pr^ipieit,
qu'en se tratnant sur le derri^re.
PASS A ; voy. to. ^ tamiaeir; vim
Passadi, ci-dessous. — , terme ^'agtioolv
ture: passa lou milkoc, donner plus cTtttte
faQon aux champs de mais .
PASSAD£, Passede^ (9kf.% taftUs:
Passedey a harie, tamis I'farine.
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PAU
PASSADBRB, ustensile de cmaiiie;
on dit aussi passoiref du fr. « passoire. »
Passadg^yre, Passatg^re, fein.,
« petit navire d'un faible tonnage faisant,
au moyen k^e, la traverse de Bavonne
h Capbreton. » k. duc^re , Rev. de BSam,
oct.-dec. 1885. Le pa$9adgeyre va per
passadge de Capbreton a Baione o de
Baxone a Capbreton. bat. La paesaighre
faisait d'autres traverses : Qui per terre
eonpretz cPanar en senior o en marcadeyrte
e sonprestat per puyar sum los rossina e en
le pastalgere. IB. Ceux qui sont pr^ts k
aller, par terre, en pdlerinage ou en voyage
pour faire trafic, et sont p^ts k DU)nter k
cheval ou en passatgire. — Voy., pour les
citations qui pr^c^dent, ^^i^iM hi$t. sur
la ville de Bayonm. balasqub et dulau-
BBN8, t. II, pp. 678, 661 .
PASSAI>JANT,PaMa<yan4 passant:
le passant : Pilhat ed es estat de toutz
los passadjans, PS. Lui a eU pille par tous
les passants.
Passatgdre; voy. ci-dessus, Passad-
geyre.
PASSATTANT ; m^me signification
que Passadjant, ci-dessus.
PASSBDfi (Ortbez); voy. d., Pas-
sadS, 1 . Dans c . b , passederet, dim .
PASSSDBT ; voy. Passade, s.
PASSERITZ; voy. d.— « L'undes
nageurs saisit Pautre paries epaules^Ten-
fence dans Teau et le fait pasiser entre
ses jambes de Tautre c6te; celui-ci, en re-
paraissant sur Teau, saisit k son tour de
la mdme fagon le premier nageur, et le
fait aussi plonger et passer entre ses
jambes. » CH .
PATACAU ; kigue dewxtacau, grosse
figue blancbe, commune, plus aqueuse que
sacr^e. On dit proverbialement: Hxgues
de patacau, Afif^ant quoate, e cagant nau.
PAT AT; mSme signification que Pa-
lac, D.
Pater nostres, Patemostes^ paten6-
tres, cbapelet : Cheis doteenes de paier
nostres, BAT. Six douzaines de cbapelets.
— , ^ros grain d'un cbapelet sui* lequel
on dit le Pater: Ah hs paiemostes de
jfbori, IB. (Un cbapelet de corail) avec les
gros grains d'ivoire.
Pati (au lieu de pacti, lat. « pactio-
nem »), pacte, convention, traite ; dans
un texte, arch., publie par M. L Gadier,
Rev. de Biam, oct-d^Q. 1885: Degtm no
prengue pati ni abstinencie de guerre.
Qa^aucon ne prenne (ne oonsente) traits
ni abstention de guerre.
Paumade, palissade, ? : Conkibuir au
barralh. . ,pauinade, clauson. abch. Con-
PEL
407
tribuer k la fermeture, palissade ?, fortifi-
cation.
Paumdle, drap de paumele; dans
texte, ARCH., drap sem^ de points res-
semblantides grains d*orge(« paumelle »,
espdce d'orge). — D.-c. « pannus de pal-
mela», granis ordeacis, ut videtur, iuter-
tinctus.
PAtJSADOtJ, Pausedou (Ortbez), qui
pent dtre. qui doit 6tre pose; dans un
texte, AROH.,j?aM«e^r, qui pent 4tre im-
post (au sujet d'une « aide p^uniaire >»
que le souverain demandait).
PAUSATHE, poseur. — , celui qui
prend des airs avantaeeux.
Pansedey, dressoir. bay.
PAUSEDOU, Pausedor; voy. ci-
dessus, Pausadou.
PAUSOTB, dim. de Pause, D.— , au
plur., pausotes, loisirs. — Pausoles d'u
Ossalis. Ponies bearnaises, f. db la-
BORDK : Pau, impr. A. Ar^as, 1886.
pftC ; voy. D.— Ce mot n'a pu signifier
un paresseux, un insouciant, quoi qu^en
ait dit BORDEU.
Pecey ader e, fem . , , d^pegoir : Dues
peceyaderes de cosine, arch. Deux depe-
^oirs de cuisine.
Pechar, payer une amende; voy. le
suivant.
Peche, amende: PeeTte de sets soos.
ARCH . Amende de six sous. — D.-o. pecha,
emend a ; p^Aar, ab bispanico j9«cAar, sol-
vere. »
PEDBRBYA, remuer les pieds. -^
Pedereya Vaygue, sei . , troubler Teau en
y remnant les pieds; voy. Museya, s.
P£B-H0UGHUT (Artbez), qui a la
pointe des pieds en dedans.
PEGOU, dim., Pegoutot, superdim.
de Pec; voy. ce mot d. — II a ^t^ dit que
pegou signifiait un paresseux, un insou-
ciant ; c'est une erreur.
PBGUi^ voy. D. — , avec le verbe
habif avoir, habi lou peguh de, c'estc dtre
fou de, avoir une passion, une affection,
un godt tr^s-ppononce pour... », avoir
un engouement outr^, qui rend imbecile,
« bdte. »
PEGUBRBYA, PEOUEHIB ; voy.
Pegueya, Peguesse,i>.
PEGUEHOT ; mSme signification que
Pegoutot; voy. Pegou, ci-dessus.
PEGUBTAT, imb^cillit^.
PELHADGE, PELHAGB, masc.
sing. (voy. Pelhe, D.), les hardes, le linge,
Ips nippes.
PBLHATTB ; voy. le precedent.
PBU&(OrthezXterme dem^pri8,bdre;
gamement, individu de mauvaise vie.
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408
PIA
PELOY, un paresseux, un insouciant,
au dire de bordeu. ? — Voy. le prece-
dent.
PELUHE; m^me signification que
PENALHE (de Penalh, D.), f^m.
sing., les gueux, les deguenilles , la ra-
caille.
PENDARD ; voy. D. — , se dit du
paresseux, du desceuvre, de Toisif : Ue
autant lede e pendarde coum las antes
even balentese heroyes. c. b. (11 y en avail)
une aussi laide et paresseuse que lea au-
tresetaient diligenies et jolies. — C'est
en cc sens qu'il y a peut-etre lieu d'inter-
preter le dicton : Pendardotz de Bassi-
Ikou, D.
PENDARD £i, masc, paresse, de-
sceuvrement, oisivete : Lou pendarde
qui-ou tiejUa I'oumprete dous esquilhouUs.
o.B. L'oisivete (le far-niente) qui le rete-
nait sous I'ombrage des noyers.
Pentre^ fem., dans textes, bat., pu-
blics par M. E. Ducere, Rev. de BSam,
oct.-dec. 1885: Pentres aurelhudes, vases
k boiie a ore'iWetteSy pentres pkUes, ^cuel-
les plates ; d'apr^s l. couture, Rev. de
Gascogne, mai 1886, p. 237. Dans les
memes textes, Pentres a redondes. f
PERGAN, PERCANDA; voy. D.,
Preganda, Pregandi,
PERGANDfi ; voy. Pregandi,
PERGAMI; voy. Pargam, D. — ia
pergamia, la charte ; laspergamis, les char-
les. Bulletin de la SocUU des sc, lett. et
arts de Pau, 1843.
PERP&; voy. D. — Au perpi bru-
chagut d'u taumi. SEi. Au pied (entour^)
de broussailles d*un taussin.
PERSEC ; voy. Prexec, D.
PESGATRE-OUIROU; voy. d.,
Gruilhem- Pescayre.
PESQUEDOU. pecheur; employe
communement, k Orthez, au lieu de Pes-
cadou; vuy. ce mot, D.
PETGHOUTiS, mcgissiei-: au sens
d^favorable : Petchoutks d'Aimdy, megis-
siers d'Arudy.
PETOLE, ampoule, lett. orth. On
dit aussi petoihe,
PEYRII, PEYRIN, silex, pierre k
fusil. — Saa coum lou peyrin (Aspe).
PROV. Sain comme le silex.
PIADE (vers le Lavedan), blessuie
aux doigts du pied par suite de heurt. —
Cf. « p^irado », dans Diet. Langiied,-fr,
deL D. s.
PIALOUTOU, dim. de Piaht, D. —
Ha aus plaloutous ; voy. Cascaret, s . ,
Trounet, d.
PIX
PIAUG, PIAUQUE, 1. 8., en mau-
vaise part, au lieu de Pioc, P toque; voy.
ces mots, d.
PIC-BLU (pic-bleu), oiseau; voy. Pi-
que-pore, ci-dessoua.
Pichepot, vase de nmt, « pot qu'en
chambre on demande. » bay. — Dans le
Rouergue, « pichie. » vayss., Diet,
PIGHORRE ; voy. Pixorre, 8.
PIGAA, £em.pigane, pie, blanc et
noir : La canhe pigane, 8£i. La chienne
pie. —Voy. D., Pigou, Piguete,
PIGOU, f^m. pigole, (Ossau) ; m^me
signification que Pigalhat.
PIGUE, fem. , poisson, bars commnn.
— Avec ce mot s'expliqne parfaitement
le proverbe ni pigue,ni auset; voy. Peix, p.
PIJOU, PIJOUNft; voy. Piyou,
Piyouni, 8.
PILADEY, pilon : Ung morteg de me-
tan ah son pilaaey. bay. Un mortier de
m^tal avec son pilon .
PINASSOT, masc, petite pinasse,
b&timent de charge k voiles et a rames,
dans textes, bat.
PINGETE, pincette. —, ? Saget ab sa
pincete. arch. pp. Le sceau avec sa. ..
Pintaa , ? Uhg pomer pintaa. abch .
Un pommier...
PINTOU; voy. d. — U pmUm de
haure (une chopine de forgeron), un litre
de vin.
PIPARDlfi, grand fumeur, n cnlot-
taur de pipes . »
PIQUEDIS (Orthez), Taction de pio-
cher, de remuer avec la piocbe; le travail
fatigant du piocheur aux champs
PIQUE-PORG (Ossau), oiseau, 1ft
sittelle torche^pot. On Tappelle aussi
PiC'blu,
PIQUE-PORT (val. d'AzuB, H.-Pyr.),
etourneau de passage, c.
PIROG, PIROT (Montaut), bogue,
enveloppe piquante de la chataigne.
PIROUGA, piquer; voy. le precedent
PISTOULET; voy. d. — A cops de
pistouletg de Sorde (Orthez). A coups d«
nistolets de Sorde ; a coups de pierres. —
(Les pierres du Gave.) •< Le monasters
de Saint-Jean-de-Sorde eat b4ti an bord
du rivage du Gave dOloion. >»
Pitarrer, vendeur de cidre. La rue
des Pitarrers; baY. Rev. de ^^omJuilL*
sept. 1885. — Voy. Pitarra-s, D.
PITGH£ ; m^me signif. que Pityi,
PITRE (Orthez), tei-me farailier: Ss
n'Jiabetz pas lou pitre, si vous n'avez pas
le sou, si vous n'avez pas de Targent, si
vous n^^tes pas riche,
PIXORRE, Pichorre, £m^ ^cole-
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PLU
meat abondant d*uriQe . «- A pixorres, se
dit de Teaii qui jailiit rapide, abondantef
de feates, de crevasses : Sourdbe aygue a
pixorres de toutes las hen^rcles de la moun-
ianke. c. b. L'eau jaillissait « k dots » de
toutes les fentes ^e la montagae.
PIYOU, Pmu, pigeon. Piyoune, Pi-
joune, pigeon femelle.
PIYOUNft, PijouiU, pigeonnier, co-
lombier.
PIYOUNBYA, voler comma le pi-
geon.
PIjAPITOA, tachetor, tnarquer de
petites taches.
PLiAPITOTJ, masc, petite tache. —
Pour ce mot et le precedent, voy. Plap,
Plapa, D.
Platoo; voY. Platou, d. — , petite pla-
que de m^tal? Une cinte en que es la ho-
cktf set ptatoos. arch. Une ceinture oil est
la boucle, sept petites plaques? — Cf.
D.-c. au mot Plata, « Plateinnes d'ar-
gent k mettre dessoubz clous de cein-
ture. »
PIjEBETB, pl6be : Si grans, si pie-
beye. F. OASO. Soit les grands, soit la
pl^be.
PLiEGHADE; voy. ci-dessous, Plei-
xade.
PLBGA ; voy. d. — (Bernadetz), lier
les gerbes ; — , engranger la rdcolte .
Plegnedis; hanc pleguedis, tauleple-
gnedisse, bk-v. Voy. D., Phgadis.
PLEIXADE, Pleekade, ran gee d'ar-
btiates en haie : Ue plechade d'aurons,
c. B. Une rang^e de noifeetiers en haie.
Pleqae, f^m. (pli de papier), enve-
loppd. ?
Pllcat, masc . , Pliqae. fem. ; mdme
signification que le precedent. ?
Plomade, plombee, fi^che aim^ de
plomb. — , massue gamie de plomb.
Plomar, plomber, garni r de plomb.
Plomlon, Plomyon ; Yoy . Plumion, ci-
deesous .
PLiOUMBA, plomber, mettre, appli-
qner du plomb .
Ploumion, Ploumyan; voy. Plumion,
ci-des8ou8.
PLiOUROTJS, pleureux, qui va pleu-
rer, qui est en larmes. — On dit, corame
pronostic de pluie, en parlant de la lune :
Lue plourouse .
Plomion, Plumyon, masc. sing., sorte
de couette, couette servant de couvertnre
de lit, ? : Dues horrasses, unj plumion.
BAY. Deux couvertures de laine, une
couette. Quoixte dobertures de plumion, iB.
Quatre couvertures faites de plumes. Une
petiie cohertttre de plumion de har$$o. IB.
PRE
409
Une petite couette de berceau (le coussin
carre garni de plumes qui sert k emmail-
lotter les enfants au berceau). On trojive
dans les mdmes testes plomion et plo-
myon, ploumion et ploumygn .
Porqueyre, pique, 4pieu pour la chaste
du sanglier. bay. — DansD.-o., au mot
« porcairata : Deux Navarrois portana en
leurs mains deux porpuieres ou' espiez . »
PORTEESGLOPS (prononc. port'-
esclops, porte-sabots), paysan ; c'est le mot
de la pitie ou du dedain.
Porter ; voy. Pourtadou, d.— , portcur
de mandements, officier de justice: Hvs-
siers ou porters differesquen execuiar los
mandamentz. f. n. Huissiers ou porteurs
(qui) diff(§reraient d'ex^cutor les mande-
ments (arrets de justice).
POSTET (vers Bareges, H -Pyr.),
guichet de confessionnal.— Voy. d. Poste.
Potence, potence, le fer qui sert a
suspendre une enseigne : Une enseinhe ab
sa potence d'ostallerie. bay. Une enseigne
d'h6tellerie avec sa potence .
Potequin, petit pot : Ung potequin de
coeyre per cauha aygue. bay. Un petit pot
de cuivre pour faire chauffer I'eau (une
bouilloire). — Cf. esp. « potecillo »,dim.
de « pote », pot.
POULIDE, nom de vache .
POULID^, morceau de basane on de
di*ap dont la personne qui devide a Tin-
dex enveloppe ; avec le poulidd, on lisse
le fil et Ton ne pent avoir d'incision au
doigt
POULI6A (Orthez), mettre hpouU-
gue, tenir k Taide de la pouligue ; voy. le
suivant. — , au fig., traiter quelqu'un ri-
goureusement, le mater.
POUIilGTJE (Orthez), morceau de
longe de licol pass^ sur la langue du che-
val en guise de mors.
POULINGK)Y (Orthez), dindon ; voy.
Pouloy, D.
POULtlNGUE , dinde ; dim. poulin-
guete (Orthez), jeune dinde.
P0T7MPA, pomper. — , sucer: Poum-
pant lou ckuc de Veshlou fresque. >-. lab.
(L*insecte) « pompant » le sue de la fleur
frafche.
POURGHINALE, polichinelle.
POURROULH (Nay), amateur d'oi-
seaux, celui qui se plait k en elever.
POUS-HORES,f^m. plur., Fangelus,
dans LAC.
POUSTATJ(vers Peyrehorade), masc,
travee d'etable? Pasten (pastenc) au pous-
tou. I. 8ALLB8. Fourrage aux trav^es de
Tetable? — Cf. D.-a «postea».
PREGHARE, faciUt^ de parole pour
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410
PRO
la predication : S'ha drin prechire, Que-u
haram cure* A. M. Si (ce gargon) a un peu
de facilite de parole^ nous le ferons cur^.
Predit ; mtoe signification que A ban*
ditj 8.
, PREGANDlSiRE, PreganUre, action
de preganda, d. — , magie. v. bat.
PHEMAU (Mont.)t agneau d'un an ;
on dit SLuasi primau (Bareges, H.-Pyr.).
Presonadge (de presou, presoo, pri-
son). Torradge e presonadge; voy. Tor-
radge, d.
PRIMAU ; voy. Premau, ci-dessus.
PROG (vers les Landes), ^pi de ma'is
^grain^.
Proo; voy. i>.<tProu, 1. A hen e aproo,
ARCH. A bien et k profit.
PROSE, prose. — , canserie : Hem
drin de prose (faisons un peu de prose),
causons un peu, faisons la « causette.» —
Auditz plaa la proae amourouse De las ha-
PDT
dea edela hount. sei. Ecoutez bien la can-
serie amoureuse des f^es et de la fontaine.
Prosecte, poursuite, action en justice;
voy. D., Proseguir.
PROUBi, masc, la ponssidre, la
couche de poussi^re.
Proveniment (Proh€niment),^Todmt,
revenu.
PRUDil, Prtt5^ (Vic-Bilh), masc;
m^me signification que Prudh'e, D.
PUNH, Ptign ; voy. d. — Dret de punk
e lenJie. Quarante-deux maisons deSalies
etaient sujettes au « droit de poign^e et
de bAche . » Chaque fois que Ton y faisait
dn sel, les seigneurs de Saint-Martin et
de Saint- Vincent pr^levaient sur ces mai-
sons une bdche lenhe et une poign^,
punh, de sel.
PUTNAGHB (Orthez) ; voy. D. Pur-
nacJie, Pusnache,
Q
QUI
Quartanl, masc, mesure pour les
liquides : Unumquartaul de pomade, c. s.
Un « quartaut » de cidre. — Cf. « cartai-
rolo », un quartaut de vin, on la qua-
tri^me partie d'un muid. l. d. 8., Diet.
langned,'fr,
QUE S'AT BEYE ! (Qu^il se le voie),
locution fort usitee au sens de u advienne
que pourral » — Que s'at heyeni (Qu'ils
se le voient) ; qu'ils s'arrangent comme
il leur plaira, ou comme ils pourront! On
dit a us si 8' at beye I — S*at hey en !
QUIJLH, apocope de QuiUiou, 2. d.
U quilh depaa, un quignon.
QUIL.HE; voy. d. Quilhete, quilhote,
dim. Quilhasee, aug.
Qailhe, laize, largeur d*etoff'e entre
les deux lisi^res : Limso de dikes quHhes.
BAT. Un drap de lit de deux laizes.
QUI
QUILH£RE, Um. sing., les quillea.
— , jeux de quilles. — TaufUmpa a la
quilh^e, tou jours k jouer aux quiJles-
QUIRAULAT, fern, qviraulade,' per-
sonne qui a une m^cliante lang^. sfii. —
Voy. Quiraule, d.
QUITADOU, Quitedou (Orthez), ^ui
est sujet k quitter; un inconstant, un vo-
lage,
QUITAYRE ; se dit en plus mauvai«e
part que le prudent, — , un vlicheuf.*
A. DBLVAU, Lang, verie, — (Dans le Bul-
letin de la SocieU des sc^ UU. et arts <le
Pau, 1880, p. 228: « QuUtaire^ Quitayre.
deserteur, defroque. » QuiUaire ne ae trouve
pnA dans le texte ms.; on aorait dil lira
le mot qui y est ecrit, quisiaire {qui9Ui^fr€)g
qu^teur.)
R
RAJ .
RABLE, r&ble : ffa-s hayla lous ra-
bies, se faire donner une « frottee. »
RAJOENI; voy. Rayoeni, ci-des-
80U8,
RAM
Ramassaa. « La plupart des drt^tt
de Francau (voy. ce mot, 8.) ^taient pi^-
bles en cochons, appeles ^omtnuntoetft
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BAY
porcx3-rama$8au8, tandis que toutes les
autres red^vances ^taient payees en de-
niers ou en grains. M. Mourot suppose
qu'on voulut conserver par \k le souvenir
de ravilissement de Tancien etat des ques-
taux (voy. Questau, d.), en les assujet-
tissant k payer la Queste avec les ani-
maux les plus vils. » mourot, ^tude bio-
graphknie, par Em. garbt, avocat ; Pau,
impr. Veronese, 1859. — La supposition
de Mourot n*est gu^re fondee : Le « por-
cagiam, tributum ex porcis » (voy. d.-c.)
existait dans les pays oi!i il n^y avait point
de Queriaux, — On disait^rc ramctssau,
pore de troupeau (arramat) envoye dans
les bois, par opposition k pore casaler,
Eorc domestique, tenu dans Venclos. —
6 pore ramassau 6tait di\ par le proprie-
taire cl'u arramat de porc$t que o.-c. ap-
pelle une <t porcherie de pourceaulx, » —
On lit dans leMimoire, ms. de Tlntendant
libbkt: « Le droit de pourceaux ramas-
saux consiste au dixi^me des pourceaux
que doivent certaines maisons, lorsqu'on
y fait des nourritures de ces sortes de bes-
tiaux.)> — Ce droit ^tait afferme. En 1650,
on percevait « la somme de 80 livres pour
Tafferme des pourceaux ramassaux.n arch.
• BASOUNADA, fern, rasounadere,
raisonneur, raisonneuse j voy. Rasouna-
dou, D.
RATIFIGATORI, ratificatif: Letres
roHficatoris, des lettretf ratificatives. (Col-
lect IKVAT, V. 214, f 16).
RATETE, ^toffe Araie8,^toffe^ raioR
rouges ou bleues.
RATOEN^I, Rc^oeni, rajeunii*: Per
rayoeni, not Mnou bau Uert de Gaecott*
nhel I. BALLES. Pour rajeunir, aucun air
ne vant Tair de Gascogne!
RA7RETE ; voy. Rayret, d.-— Va-
riante : Rayrete, pouquete, amigue deus
Baretous, Quoant bouUtz d'aquetz capons t
— Madams frinsskxde, p. . . deus quoaU
eantomj Queioe Uures que halen enta bous.
Jeone Aspoise, amie des (gens de) Bare-
tons, combien vonlez-vonade ces chapons ?
— Madame « toujours 41a fen^tre », p. . .
des quatre cantons, quatre livres pour
vons. — Dans le Rouecgue, « une cita-
dine pour se moauer d'une jeune pay-
sanne qui portait du peral (fromage gras),
lui disait: Diosfilh de mas, Que Umt tiros
dobont cdume detrds, Quont bendes toun
peral graS ? Dis, fille de hameau, qui tant
tires devant que derri^re, combien vends-
tu ton fromage gras? — La paysanne pi-
(luee repondit : E iu, filho de bilo, M6wre
a'enguilo, Boutal de fenesiro, Souldrds
de U^ch, leu bende moun peral Cinq soiu e
RBH
411
miech. VAYSS., Diet, Et toi, fille de ville,
museau d'anguille, qui es toujours k la
fendtre, « sale paillasse », je vends mon
fromage gras cinq sous et demi. — {BouU
drds de liech ; litt^ralement, fange de lit.)
REBAOE, Arrebade, renaltre ; re-
f>ousser ; redevenir. — On dit proverbia-
ement d'un individu versatile : Despuixs
^ Sent'Bamabe, Lou eoueut bad esparb^;
Despuixs Sent'Luc, L'esparbh rebad cou^
cut. Depuis la Saint- Bamab^, le coucou
devient ^pervier; depuis la Saint- Luc.
r^pervier redevient coucou.
REBIRADE ; mSme signification que
Arrebirade, 8.
REBO£iHE (Mont.), bourrasque. c.
REBOULE (Arthez); mtoe signif.
que Arrebole, D.
REBOUMBIT, contre-conp. — Voy.
Arreboumba, d.
REGATTE; voy. Arreeapt, d. — .
ffabiubou recatte, avoir une bonne place;
Stre bien dtabli, bien case.
Recordence, ? dans un texte, arch.
— Cf. D.-c. « recordium », arbitrium, Ju-
dicium ; c recordum », inqnisitio jnridica
per testes de re aliqua dubia.
i Recubrar, dans m. c; m4me signif .
que le suivant.
Recnbrir, recouvrer : Recubrir los
gadges. m. o. Toncber les gages.
REDISE, redire : Que-b disi e redisi,
ou Que-b die e redic^ je vous dis et redis.
REDITB, redite, repetition d*une
cbose d^j^ dite;voy. Rerdite, ci-dessous.
RBOAUSSI, Arregalissi ; voy. D. —
ArregaUsse (Orthez). — ffa-t arregalisse
de (se faire de Teau de reglisse de. . .),
se contenter de. . . : Que cau que-s Jiesquim
arregalisse dous ristes dauihou lbtt.
ORTH . II faut Que nous nous contentions
des restes d*aiueurs (nous n'avons « pour
tout potage » que les restes d'ailleurs).
REGANHERE, Regagnire, mauvaise
hnmeur : Dab hemi nou JU bou, quoand ey
en reganh^e. lac. Avec la femme « il ne
fait pas bon », quand elle est de mau-
vaise humeur. — Voy. Arreganha, Ar»
rouganh* — Cf. esp. « regafiion », gron-
deur, de mauvais humeur.
REGUILHA, Arreguilka, avoir le
frisson, le tremblement cause par le froid
qui pr^de la fi^vre.
REGUILHftRE, Urn.; m^me signif.
que ReguilM, D .
Regal a, r^g ler. p.h.
REHOUTYA, Rehoutfa, b4cher de
nouveftu, « rebdcber » : Rehoutya las bitz
en may. c Rebdcber » les vignes en mai.
— Yqy, Rou^a, D.
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RKY
RSJLAURA, labourer de nouveau.
Remalio, froid (ou Ton e enrhoiDe) :
Loc remalicq, . . inal saa. u. o. Un lieu
froid, malsain. Loc remalicq ^ ccUarrotu, hu-
mide, IB. Un lieu froid, ou Ton est sujet
aux catarrhes, humide.
REMANDA, Arremanda; quand on
a d^pec^ le pore tu^ pour la provision dc
Tannee, ou le remcmae, on donne certaine
forme aux divers morceaux.
RBMUDA; voy. ce mot, d. — , trans-
ferer : Lo college es estcU remudat a Or-
thez, H.o. Le college aet6 transfere (de
Lescar) k Orthez.
RBPASSA, Rerpassar, repasser.
PasBcuM e rerpassans. abch. Geux qui pas-
sent et repassent
RBPfiT (Orthez), masc . , redite : Tous-
tempa lou tnediw r^t Toujours les m^-
mes redites. — , retrain : dante lou repel
biames: Quoant de larme^ me eoeieu aquetz
adiuif LBTT. OBTH. Chanie le refrain bear-
nais (de dbsp.): Combien de larmes me
content ces adieux I
Reratga«(apher6ae d^aireradges; voy.
ce mot, 8.); Tree arte de reratge$, bay.
Trois ans d'arrerages.
Rerdite, redite : Nofara rerditas im-
perHnenUu e superflues. f.h. (L'avocat) ne
fera redites non pertinentes et supei-flues.
Voj. Redite, ci-oessus,
Rerpassar; voj. JRepassa, s.
RES£:Y, rasoir: Dne peyre a qfilajr
lo8 reseys. BAY. Une pierre pour affiler
les rasoirs. — Voy. RcuS, d,
Respost, r^pondu: No voe evreapost.
Je ne vous ai pas repondu. (Coll. doat,
v. 214).
RETINTA, Arretinta, reteindre.
REUNBXE, Reuneche, reunir; on dit
aussi reuni; (prononc, re-uneche, re-uni),
RET; voy. d. — , nom de plus d'un
BUT
mont de nos Pyrenees ; on remarqiie oae
la cime du mont appele Rey (roi) Od-
passe celle des monts contigud.
RIBAN; vov. D. — , avec le verbe
habi, avoir, Jiaoi lou riban (avoir leru-
ban), Temporter. — En fr., Lang, verte,
« avoir le pompon. »
RIBERAA, Arriberaa ; mdme sigaif.
que Riberl, d.
RIESTE (Ossau), an lieu de frie^
fen^tre. — Voy. Frineete, d .
RXSGA, RISGLA, risquer. Risdas,
se risquer.
Rollar; vov. Roulla,2j d. — , insciire
au rdle(une afi^re iplaider). ArrouHajJ),
ROQUB; voy, d. — , amas de cailloux
calcairea k Narcastet. palassou. Merm-
res pour aervir a I'hiet. naturelU dee Pvr*,
p. 110.
ROUGAIjHE, f^m. sing.y tt^csetro-
chers : Darri la roucalhe. F. lab Derri^
les rochers.
ROTJGHfi, rocher : Lous rouehcs, les
rochers. F. lab.
ROTJD&RE, rotule.
ROtJMERA; m^me •ignificatioa^^ue
Arroumera, d.
ROUMIGUE ; voy. Arroumigue, D.
ROUNTti (Orthezj; se dit d'uu drap
grossier. — , un individu brutal
ROUQUILHOU, rogaton, rcste d«
viande. RoufuUIioun(Ba.y,) :,0s de pou-
letz, OS deptyouns, Touts especi de rou-
quilhouns. F. OA80. Os de pqulet^. os de
pigeons, toute esp^ce de rogatons,
RtJGLE; voy. d. — Rugle I au counte
en hare, F. Fast, Diable ! je ne fet^i
(je ne dirai) le conte.
RtJTE, au lieu defrute, fem. siDg„
fruits, les fruits: Quoant, d^ rtUe figs om
tou berge! N. lab. Que de h'uits tu as/LiK
ton verger!
s
SAG
SAGADGE, Sacatye, saccago.
8AGADGE, Sacatye. sing., grande
quantite de sacs, les sacs.
SAjCAT, Chacat, coup de pointe : A sa-
catZf k coups de pointe. — , en enfongant
^ et \k lepee, le sabre ; aller jusqu au
profo^d : A sacata, a toutpregoun ana. lac.
— Voj^ Saca, d.
8AQ4TYE ; voy. ci-dessus, Sacadg^
1,2.
SAG
SAFRAA, safran: QiMtotttB kan k$
barbes, De coulou de sofran, loumgues ccs»
bh-es garbes, fondevju-II. (i>fls *vtienns
allemands,allanti Saint-Jaequea de Catt^
postelle), qui tons on t des barber dsfiO^*
leur de sc^rtn, longues comme dos-fcr^.
SAFRAN AT, safrane, ou ily adq
safran, qui a couleur de safrasu . ,
Sagate, ^toffe, burette, bure fine^BiT*
— Cf. esp. « sa,yaldte. » . .
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8BM
SAGRB; hUk de pM de sa^'e, fiU ^^
peau du diable ; locution uisit^ au deXk de
rejrehorade (Landes), ot hivernaient les
pasteurs d'Ossaa. Cf . Changre, 9.
SAMAU (Salies), vase en bois d^une
contenance de 92 litres, dont on se servait
pour tirer Teau de la fontaine salee. On
i*appelait ausai trayn^, trepte.
SAN6UILHA (Baj.)> sautiller.
SARRAT, 8ARROT (Mont.), masc,
eminence. On appelle sarratz, $arrotz, les
deux 6minence8 entre leaqnelles, vers le
haut des montagnes, se ti*ouve une coume,
nn Tallon.
SA QUE TU, dans lac; par cettc
locution, on d^fie (^uelqu'un, on lui de-
dare qu'on n« le croit pas en etat de fsire
une chose.
S'AT BEYE! voy. Que $'at heye! 8.
SAUMST, terme de viticulture, pieu
fiche en terre ; au bout sup^rieur, qui est
fourchu, sont attachees les brancnettes
^*ower dont se sert Touvrier qui lie les
vignes.
SAUMBTE, dim. de Saume, D.
SAUMETES (Mont), Urn. plur.,
crochets pour transporter le foin a dos
d^homme.
SAUMBTA (pour aounieya, de soum,
soromet), ^tre an sommet, avoir le dessua,
dominer, TempOrter : La bertat saumeye
toutes causes, lac. La v6rit6 doraine toutes
choses (a toujours le dessns).
Sannelh, songe : Se leua, cum si era
totespauentat deu sauneilh (sannelh). disc.
CL. 11 se leva, comme s'il etait tout epou-
vante du songe. — Voy. iiauney, d.
Saanelhar, dans disc, cl., sauneilhdr,
songe r.
SAUTB-C!RABlbRE, jeu d^enfants;
Sattte-craboty d.
SAUTBYA ; voy. d. , Sautiqueya,
SATES, dans les locations da a sayes,
donner k Feasai, prene a sayes, prendre k
Tessai. — Voy. Say. 1, D.
SGHIT (Big.), oiseau, le bruant. c.
Searrose : voy . Siarrose, ci-dessous.
SE60T (Big.), masc, haie.
See^redan, secretaire: Searedau de la
eiutai. Le secretaire de la cfte ( retenant
la eharte). Ekilletin de la BoeUU des sc,
ktt,ietan$de Pan, 1843.
SftGUB-NOUBAU (Arthez), ^glan-
tler. — Voy. S^gue-Noubiau, d.
SBIjHOU, BtUon. N. LAB.
Semer ; voy. p. — On lit dans VInt>en^
tdire dsi Archives des Base^-Pyr., t. IV,
p. 407 : « AfBAvetnent dn bois de Coarraze
p6r Gaston de Poix, en favear des habi-
tants de Montaut, sous la redevance de
BIG
413
6 fr. et de la hure de tous ies eangUers
qu'ils prendraient. » II y a 1^ une erreur ,
il n'est pas question de hure dans le texte
b^amais, oCi il est dit que les habitants de
Montaut ^taient tenus d'apporter au sei-
gneur le « cimier » de chaque sanglier,
eren tengutz de portar h semer de cascun
eanglar. ARCH. Les habitants de Montaut
avaient pris-SO ou 40 sangliers, sans lui
payer ancun « cimier », abenprees xxxoxl
sangktrs, sentz lo pagar degun semer.
SENNft (Mont.); contraction de Se-
goun^, D.
SBNTE GIGILE, sainte Cecile : Per
Sente-Geile, qu'estouy de daquement ( Or-
thez). Pour Sainte-C^cile (le jour de la
Sainte-C^ile), je fus de gala.
SENT GABRItiSU, saint Gabriel:
Uanjou sent Gahrieu, p. EgU L'ange saint
Gabriel.
SENT 6ILI, sent Guilt, saint Gilles.
SENT HAUST. saint Faust: Canta-
doure a Sent-Yan, a Sent-Haust plouras-
sire, 8EI. (Lacigale), chanteuse ^ la Saint-
Jean, pleureuse k la Saint- Faust.
SENTIDE; voy. d. — , flair : Sentide
dade, 8Bi . (Flair donn^), apr^s avoir flaire.
SENT PAU, saint Paul ; dans F. FgL,
sainct Pau. au lieu de sent Pau; voy. ci-
dessons, Soufteteya,
SENT-PLOURE-MIQUES ( saint -
pleure-miches), un pleurard. — , un pleure-
mis^re.
SENT THOUMAS, saint Thomas.
Sent Thoume (Aspe).
SERBIETE , serviette . — Serbietou,
masc, petite serviette d'enfant k table.
Serole; voy. Cercle, 1, 2, s.
Serer ; mfime signification que Ce-
rhr, s.
Setina?, dans nn texte, arch.; m^me
signiflc., peut-^tre, (^q Setea, D.
SOT7IT ; voy. d., Esguit.
SI (Bay.), soit (conjonction) : Si tun,
si Vaut, soit Tun, soit Fautre.— Voy. le
mot Sie, 2, d.
Siarrose, Searrose, ? fdm . , abch. o . ,
monticule. ?
SIAI7ME ; voy. Psaume, D., psaume:
Que cantabe siaumes, quoand ere en lou
malhur (Orthez). Elle (la reine Jeanne)
chantait des psaumes qnand eUe ^tait
dans le malheur.
SIATTMlB (Aspe), psantier.
SIAUMEYA (Aspe), psalmodier.
SIBANT; m^me signincation que Su-
bant, D. — , aupr^s de, en comparaison de...
SIOJLA, Siglar, cingler, naviguer :
Naupre$t$ per siglar, bat. Navire prAt k
cingler, — Anc, fir. « sigler, singler. »
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414
SOU
SIGOUND ; voy. Segound, d.
SINGULARAMENT, singulis-
rement, particuli^rement.
SIOtJ> plur. sious (Bay.), sur le, sur
les.
Sirbentadge , masc, domesticite,
condition de airbent, sirbenU, valet, ser-
vante. Sirbentatge, ba.y.
Soberprese, surprise.
Soletari ; voy. Soulitari, ci-dessous.
SOUFIjETEYA , Soufleteja; voy. ce
mot, D. — , raal traduit par « souffler », dans
le Bulletin de la Societi des sc, lett, et
arts de Pan, 1880, p. 230, ce qui montre
que Ton n'a rien compris au passage,
p. 121, oii le mot se trouve: II y a li Vanjo
de Sathanqui 80uben[t\ a Sainct-Pau sou-
fletefabe t<in [t] , F. Egl, L'ange de Satan
qui soufflecait tant saint Paul, u Angelus
SatanaQ qui me colaphizet.» Epist. ii, ad
Corinth., 12,7.
SOULITARI, Soletari, solitaire :
Loc soletari en que gentz no aguos. bat.
Un lieu solitaire, (un lieu) oCi il n'y exit
personne.
SOUMENGE (Bay.), semence.
SOUMEYA ; voy. Saumeya, 8.
SOUPE-TARD ( Soupe-tard , Orthez),
I'ogre a vide de chair humaine.
SOtJRIGA; se dit dn chat, prendre
des souris. o. b. — Anc. fr. u soriser »,
chasser aux souris. « On ne doibt pas en-
sns
seigner le chat k soriser. l. b. de likcy,
Prov. «
SOURIT-GAUSE , chauve- souris :
Souritz-causes esbarrides au mieg d'u bhft
sou, LRTT. oBTH. Chauves-souris ^arees
au milieu d'un beau soleil.
SOURROUNDE,? secouement, ? : Ei
la sourrounde Ta ha cade Varrous. gab .
II fait le secouement (il secone Parbre) ?
pour faire tomber la ros^ (dont les feuil-
ies sont chargees).
SOUSTRA; voy. d. — Stmsira lous
esclops, mettre de la paille ou da foin
dans les sabots.
Stay, Estay, etai, grosse corde. B.—
Esp. « estay. »
Subernomi, sumom. bat.— Voy. Su-
bemoum, d.
STJEU, sur le ; sueus, sur les
StJRIOtJS ; mSme signification qiie
Serious,
8 USM AG (Orthez), subst. et adj.;
f^m. susmaque; voy. Sousmac, Sousma-
que, D
SUSPEGTIOU, Saspection, f^.,
soup^on : Aquere Cagoutalhe, gent de sns-
peetiou. bim. p. Ces Cagots, gens de soup-
9on (gens suspects). Nulh no te aura eu
suspection d'aquest maufeyi. Disc. cl. Nul
ne te soup^onnera d'avoir commis ce m4-
fait.
T
TAL
TABARDEYA ; voy. D. — , tambou-
riner, r^clamer au son du tambour une
chose perdue. Pour signifier que Pobjet
perdu a ^te reclame en vain, on dit cora-
munement qu'on Pa fait tabardeya per u
mut a toutz lous sourdz, tambouriner par
un muet t tous les sourds.
TABARDOU ( Aspe ) , masc. , veste
de gros drap que portent les campagnards
— Esp. M tabardo. »>
Tabolau, notaire. Bull, de la Soc,
du sc, lett, et arts de Pau, 1843.
TAIjOSSE (Orthez), f6m,;picala ta-
hsscy piocher dans les champs. — Voy.
Talos, D.
Talor,? Garbes de talur hastart, beg,
boo e marchand ; 1334. abch. Gerbes
de beau, bon et marchand (de
bon d^bit).
TAN
TAMPILHAT (Arthez), qui est sans
cesse en mouvement ; « tamptlhat, se iit
d'un enfant remnant. — En preeou, qn'ef
u tampilhat. N. lab. (L'ecureuil dans sa-
cage), en prison, n*est jamais en repos.
Taner ; voy. Tan^^ d . — « De in<H€«i-
dino in quo preparantur coria, quod vul—
galiter vocatur batan taner. * — Voy.
EnquHe de Vannee 1300 sur les revenue^,
du comti de Bigorre, publ. par o. balbn*'
ciE ; Paris, Champion, 1884, p. 49. — Ge
moulin, baton taner, « in quo preparttitor-
coria {oik les cuirs sont apprSt^s »>, a-t-oi^
dit), n'etait qu'un « moalin k tan.-i* *— Of.
D.-c. « Molendinum; molendinwn haian^
num quo panni densantur (le moulin <k
foulon)..., yelguemei corUeee .. tmndm-
tur » (le moulin a tan). Les mots « coria
preparantur » de V£inquH» oiA abs^Si-
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i
TER
meat la mSme signification que cenx de
D.-O. « quernei cortices tunduntur. » —
Corium, en latin, sig^ifiait « cuir») et tout
ensemble « ecorce d'arbre >> ( cortex, coT'
Hcis); voy. quicherat et dweluy, Diet,
lat,'fr.
TARDOSSB, petite chambre, rddoit,
dans 8BI.
TAULi (AspeJ, carreau de jardin.
TAtJIjEnrA, diviser un jardin en car-
reaux.
TAULOT (Vic-Bilh), masc, pi^ce de
la Gabesse, charrue : le taulot rejette par
c6te la terre soulevee.
TAURETA , exciter un taureau, un
boeuf ou une vache .
TEGOARE, petite plaine, plateau, en
pays de collines, de montagnes.
TEHEG(A6pe), masc, mauvaise toux,
toux B^che.
TEHBQUEYA, toussailler ; voy. le
pr^c^dent.
TELETE, dim. de tele, toile. — Te-
lete deu hente (ventre), le p^toine.
TEMEROUS, timord ; voy. Teme-
rue, D.
TEMPOURADE; voy. d. — , saison.
T£MPDURATJ(Aspe), masc; mdme
signification que le precedent.
Temptation (Tentatiou, T),\ tentation :
Velhatz (belhatz) e preguatz, per que no
intretz en temptation. H. s. Veillez et priez,
pour que vous n'entriez pas en tentation.
TENiSBRE (Aspe), peine, affliction :
Laienibrede la fciO^smis^res de la vie.
TENftBRES, tendbres.— Voy. Turn-
bres, D.
TENEBROUS, Tenebroos, ten^-
breux : En loee tenebroos tu m^embarras,
PS. Tu m*as enferme dans des lieux tene-
breux.
TENELH (Arthez, Orthez), lieu oH
le soleil darde ses rayons. — , les rayons,
Tardeur duplein soleil. — Cf. d., Tenelka
et Tenelhe.
TENBLHA, dtre tendu, tr6s-tendu :
lapeyt dou bente qu'ou tefielhebe coum u
tabard, c. B. (11 avait tant mange, que)
lapeau du ventre Ini etait tendue comme
nn tambour. {Tenelkebe au lieu de tene-
iAa6«,voy.D., t i,p. 1 . ) — , tourmenter :
La hami tenelhe. nav. La faim tourmente
(le malbeurenx).
TENIIiHET ; voy. Tenelh, ci-dessus :
Au tenilhet deu sou, aux rayons du plein
soleil.
TBRG; voy. d.— (Aspe), tenace, opi-
ni4tre.
TBRMIAtJ, fern, termiale, qui indi-
que, qui marque la borne, la limite ; se
TBS
415
dit d'un arbre, d'une pierre, etc. Arbe ter-
miau, peyre termiale .
TERMlfiRE ; voy. D. — (Aspe), la
place dela borne d'un cham|:f.
TERRfi, masc, fosse: Hica au terrd,
raettre dans la fosse, enterrer.
TERRE-HBMS, Terre-fems (terre-
fumier), terreau.
TERRE -MAT (terre-m^re) ; se dit
de la terre oii est venue une pi ante, d*oii
on tire la plante pour la transplanter.
TERREYA; on dit des champs clair-
semes, hue camps terreyen: ils laissent
voir la terre, la terre y parait.
TESGUT, tiss4.
Tesmoing ( Temoenh, d.), temoin : Adge
de cinquoajUe e quoate one, memory de qua-
rante tesmoings, M. o. (Jean de Borde-
nave), &ge de cinquante-quatre ans, sou-
venir de quarante (ans comme) temoin. —
Voy. au mot Memori, d., ce qui a 6t4 dit
au sujet de la formule etat de. .. kge de,
memori de... souvenir de. — D*aprds une
excellence publication qni vient de parat-
tre {V University protestante du BSam, Do-
cuments in^d. du xvi« si^cle, par. adrikn
PLANTfi, mairedela ville d 'Orthez), les mots
memori de.,, souvenir de, k la suite de
ceux qui indiquaient T^ge du temoin, ne
se rapporteraient pas au nombre d^annees
auquel pouvait remonter le souvenir dn
temoin; ils signifieraient que le temoin,
&g^ de tant d'ann^es, ddposait non-seule-
ment en son nom, mais au nom de tant de
personnes dont il avait lui-m^me recueilli
les t^moignages. Ainsi, dans les textes re-
latifs k VUnwersiU protestante, un temoin,
p. 114, &ge de 48 ans, a memory de trenie
dnq tesmoings prodtmtz ; un autre, p. 124,
kge de 54 ans, a memori de soixante tes-
moings. En presence de ces deux exem-
ples, les'seuls qui aient 4t6 citds jusqu'a
ce jour, nous accepterions Texplication de
M. A. Plante. Mais nous croyonsque, sur
ces deux poiAts, il y a erreur dans le re-
gistre oil se trouvent les textes publics
par lui. Dans aucun des documents tr^s-
nombreux, relatifs k des enqudtes, que
nous avons eu k examiner, nous n'avons
trouve la moindre trace d'une prescription
qui aurait chargd les commissaires en-
qudteurs de proceder de cette fa^on k
raudition des t^moins appel^s par eux.
La chose est trop importante pour qu'on
e^t omis d'en faire une mention formelle
et precise dans les proc^s-verbaux des
enqufites. — Ainsi, k la fin de I'enquMe
pnbli^e par M. A. Plants, on precise que
ti^eize temoins ont et^ entendus, en la pre-
senile inqum^anson estate audits lo nombre
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416
TIE
de tredsie tesmoings. Sur le texte m^me de
I'enqu^te, en calculant, d'aprds la donnee
de M. Plants, le nombre de temoins pour
lesquels ces ireize auraient depose, oci voit
qu'ils auraient parl6 au nom deqitatre-cent-
trente-huit personnes. On ne saurait ad-
mettre qu'il fAt possible de ne rien dire de
faits pareils dans les proc^s-verbaux d'en-
quotes .
TESTfiRE (Aspe), fern., petit vase de
terre de forme allongee, contenant de
I'huile k brtiler.
TEULAT, qui a au visage une mar-
que de couleur rouge ou vineuse, signe de
naissance. Teulade, fem.
TEULiAD£<, lieu oi!i Ton marque les
brebis, lesmoutons; voy. d., Teula, 2.
TEULADOU, celui qui marque les
brebis, les moutons.
TEIJLE, couleur faite avec de la san-
guine; les brebis. les moutons, sont mar-
ques sar le dos d'une raie de teule. — Le
jour oti Ton teint de cette fa^on les betes
est un jour de rejouissance : La heste (la
fSte) de la teule.
Texture, texture. — Texture deu pro-
cez, 8. J. (La contexture du proems), le
dossier, la liasse de pieces relatives i une
mdme affaire.
Teys, dans textes, bay., recusation de
temoins. Cf. Teysar^ D.
Then (Vic-Bilh), masc, etendue de
terrain, pi6ce de terre (lande et bois-tail-
lis). Thenot, dim.
Thescut, Thiescut, ? Dus garde-
minyars dauraiz a thescuta gamitz. arch.
Deux garde-manger dores a... garuis. Un
thiescut d'a/rgentdawrat, ib. Un... d'argent
dor^.
Thiederes; voy. TiedS, ci-dessous.
Thiencie ; mSme signification que Tin-
gude, BAT. — Voy. B.
Tl4, f^m. tiere (Aspe), tendre ; voyez
Tegnif tegnere, d.
TIEDB, qui sert k tenir,<[ue Ton pent,
que Ton doit tenir. — Dans un texte, art.,
thiederes (Uederes), cordes ou chaines de
pont-levis.
Tiedey, ustensile de menage: Ung pe-
tit Uedey de begrea. bay. Un petit ustensile
pour tenir les verres, oil Ton met les ver-
res. — Get ustensile etait de bois, tiedey
de/uste, IB.; c*6tait un objet fait par un
inenuisier, tiedey de beyres de menuiserie,
IB. 11 y a done errenr dans la definition
suivante : « Tiedey, sorte de petit panier
contenant plusieurs verres a boire.» Rev,
de Bktm, oct.-d^c. 1885, p. 408.
TIENSE ; voy. Tience, d. - , consis-
tance, solidite } Paret S^ f^'^ if^ ^^^^
TIT
tiense (Orthez). Parol qui n*a aucune soU-
dite
TIESGtJT; ra^me signification que
Tescut, 8.
TIGNAHUS, voy. Tinltshus, d.
TIHOURC ; voy.' D. — (A^spe), tisoa-
nier, pour attiser lefeu du four.
TIHOUHGA (Aspe), attiser le feu da
four ; voy. le precedent.
TIHOURGATE (Aspe), action d'at-
tiser le feu du four. — , coup de tUhOturc
assent k quelqu'un.
TILHUT (Orthez) ; voy. Tilhous, d.
TIND£ : voy. Tinte, ci-de&sous.
TINGLE (Arthez, Orthez), bride de
cuir pour bordure de la Gansole, d.
TINGUOE ; voy. ci-dessous, TmguL
TINGUDE (Bay.); voy. Tetigude,
Tiengude, d. — , garde, tu telle: Ttngitde
dou8 emfantz e de lors beys. bay. Garde
des enfanta (mineurs) et de leors biens
(apr^s deeds des parents).
TINGUETE (Aape), petite tache, pe-
tit d^faut.
TIN GUT, fem. tingude, participe
pass^, tenu, tenue : Nou sera tingude
d'esponer pou marit. bat. (La femme) ne
sera pas tenue de repondre pour le man.
TINOU, facilite acquise par Thabi-
tude, routine. — Esp. « tino. »
TINTt, Tindi, encrier. — Voy. d.,
Tinte, encre.
TINTIRLEYA, tinter : La campane
tintirleye, h. fell. La cloche tinte.
Tiqaetar, ? Tiquetar testimonis, dan*
Estil .., de Navarre, assigner des te -
moins.?
TIRADE, action de tirer, tirage. Avec
le verbe da, donner, da ue Iiorte tirade,
tirer fortement.
TIRAD£, Doste ot se met le chasseur
pour tirer aur le g^bier.
TIRAD£, qui pent 4tre« qui doit Hre
TIRAMENT, tiraillement .
TIRANT; voy. d. — , pitjce de boi«
ou de fer pour empdcher T^cartement
d'une charpente, de deux raurs, etc.
TIRANT, adj., qui a de la tension,
qui est fort tendu, raide.
TIRE ; voy.D. — , pousse de plants,
d'arbre ; tige. — , baguette avec laquelle
on joint des vignes Tune k Tautre. —
Voy. Entiranda, 8.
TIRE, fem,, tirage.
TIRE,longue piece de bois qu'un at-
telage « tire. »
TITE ! appel affectueux, tite! tiiBi
Petite! Petite!
TIT LA (Aspe), marquer une lettre
d'un point; d^un accent.
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TOU
TITLiE, point sur Yi, accent, eigne
qui modifie le son des Toyelles. — Esp.
« tilde. »
TITOU, prenom ; dim. de Baptistou,
Baptiste.
TITOT7; mtoe signification que Tu-
tou,2, D.
TITULADB , titre , qualite , d^omi-
nation : c Baylet de crampe y> esiou ma H-
tulade, P. « Valet de chambre » fut ma
denomination.
TOQUES-ENSSNHES (Aspe), dans
la locution da (donner) toques-ensenhes,
donner k entendre, faire allusion.
Tornadot, dans f. h.; mdme signifi-
cation que Toume-dot, D.
Tomarie, Um,\ mSme signification
que Tom, 3.
Tornere, Tomera, f^m. de Tomer, D.
Torrate, dans un texte, art., au lieu
de torrete; voy. D., Tourrete.
TOTYOTJ (Bedous) ; voy. Totchou,
TOUGATiS, masc.TOUCATERE,
fern. , petit b&ton, branche, baguette, dont
les enfants se servaient, dans les ^coles,
pour toucher (touca) les lettres, lorsqu*ils
apprenaient a ^peler.
TOU6NE, TVwn^e (Lescun), fern.,
pain grossier , noir, fait avec de la faiine
d'orge . — Cf . D . , TougnoU.
TOUNBTE, tonte, action de tondro,
temps oik Ton tend les troupeaux; au plur.
per touneies, k Tepoque de la tonte.
TOXTNHE; voy, ci-dessus, Tougnc,
TOXTNTADE, parole, action de Toun-
tou ; voy. ci-dessous.
TOXTNTERIB, niaiserie, balourdise,
badauderie.
TOUNTEYA, etre iountou, pailer,
agir comme un tountou ; voy. le suivant.
TOUNTOU (Aspe), niuis. badaud,
balourd. Tountounet, iountounot, dim.
Tountounas, aug. — Esp. « tonto. »
TOUPI, Toupii ; voy. D. — L'unique
formalite du manage entre Bohemiens
(pays Basque) consiste k briser un pot:
U hielh toupi qu*oii8 eert de curi, de nou-
tari. NAV. Un vieux pot leur sert de curd,
de notaire.
TOUQUET-Y-TOUQUBT ; se dit
lorsqu'on fait un ^change ; u donnant
donnant. » (Aspe.)
TOURDOULH : voy. d.— , tmvouil;
embleme de la menag^re (au del^ de Pey-
rehorade. Landes), d'apr^s une legende :
Lou diable qu'a pou dou tourdoulh. i. sal-
LES. I^ diable a peur da travouil. Se dit
pour Bignifier que le travail pr^erve la
mdnag^re de tentation.
TOURN, sorte de gros faseau doQt se
TRA
417
servaient les pasteurs qui filaient de la
laine en gardant leurs troupeaux.
TOURNADB, Tornade.toumee.— ,
retour: L'anade e la toumade, L^aller et
le retoiur: A la tomade, ajuita-s tote la
gent, h. s. Au retour (de Saul), tout le
peuple s'ass^mbla.
TOURNES ; voy. d. — , represailles :
L<u toumes soun pa» defendudes, prov.
Les represailles ne sent pas defendues.
BLADfi, Prov. et Devinettes pop, rec. dann
I'Armagnac,.. Cf. touma-^, riposter,
etc., au mot Touma,D,
TOURNIOLE, fern. , toumoiement de
tSte, etourdissement.
TOURRlb (Mont), brouillard froid,
qui s'etend sur le sol et y depose du gi-
vre, c.
TOURRBYNOU (Lescun), fern.,
viande bouillie au pot ; voy. Tourroun,
ci-dessous.
TOURRINA (Orthez), cuisiner ; sens
pdjoratif.
TOURROULHA(Th^ze), geler, gla-
cer ; voy. Tourroulh, d.
TOURROUMBEYA (Mont ), ten-
ner, c.
TOURROUN (Aspe), masc, pot au
feu ; viande bouillie au pot.
TOURSUT (de Torse, v.), tordu.— ,
retors : Toureut coum u Cagot (voy. Ca-
got, D.), retors comme un Cagot. — « Re-
tors comme un pr^tre normand.MP.sfieiL-
LOT, Prov. pop. en Ilaute-Bretagne ,
TOURTftRB(Aspe),rotuIe.— , sorte
de toton. — , coche au bout du fuseau
pour retordre le fil.— , fuseau pour retor-
dre le fil. — Esp. « tortera », coche.
TOURTUOU&RB , Tortuira^re ,
fem., bassin, reservoir pour des tortucs,
tourtugues ; il y en avait un « dans le pe-
tit pare » (au bas dn pare du chateau de
Pau) : Une tortuguere fens lo petit pare,
dans un texte, arch.
TOURULEYA, tortiller, tordre a
plusieurs tours, c.
TOUSSUT(Aspe), entdte. —Esp.
(Arag.) « tozudo. »
TOUT-ODTRE, dans la locution a
tout outre, k tout risque, k travers tous
les obstacles.
TOUTU-BIT, au lieu de hit-touta
(voy. D., Bit, 3), de mdrae: Baylen toutu-
bit coum moussequen, si at cau. SBI. (Les
gens d'Ossau) caressent de m^me qu'ils
mordent, s'il le faut.
TOY; voy. d. — , petit: U gran, u
toy, un grand, un petit (objet).
TRABATBNT; voy. Trabatin, d.-,
remnant, toi\)0or8 en mouvement: Quin
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418
TBB
e^ berqfe e trahoMnte, Qwn b&ulcU^€, Fin-
counstente.,,/ F. Lab. Qu^elle est jolie et
remuante (la bergeronnette), comme elle
Yolette, rinconstante...!
TRABBRET (Aspe), petit foret ; voy.
ci-detsous, Trabetch.
TRABERSAA, instrument aratoire,
sorte de buttoir.
TRAB£TGH (Aspe), foret ; voy. Tror
beret,
TRALHA (de Tralh, d.), laisser
trace. Trdlheya, freq. et aug. du prece-
dent.
TRAPALE YA ( voy. Trapcde , d . ) ,
faire le charlatan, le bateleur, hAbler. —
Esp. « trapulear », bavarder.
TRAPAIJS, masc., charlatanerie ,
h^blerie.
TRAQUi; voy. d. — , b&toa dont on
^e sert pour les marches par les monta-
gnes. — Hem drinjouga, si poudem, lous
iraquSe Dinque plaa Segouni. p. lab. Fai-
sons un pea jouer, si nous pouvons, les
gros bitons jusqu'au plateau Segoune
(mettons-nouB en marche et t^chons d'ar-
river au . . • . )
TRAS ; voy. Tris, ci-dessous.
TRAUG ; voy. d : Lou$ irattcs deus
fielats de peaque, p. B. Les mailles des fi-
lets pour la pdche.
Traydoresse, traitresse ; voy. Tray-
dou, Tray dor, D.
TRAYDOURAMENTZ, traitreuse-
ment.
TRAYTB , adj . , traftre , traitresse :
Trayte race, F. Past. Race traitresse.
Treber, Trener, ezpedier, faire la
copie d'un acte notarie. ? Carte pergude,
une bet» treute, lo notari no pot m deu re/-
far ni treber ante betz a le sole requeste de
parthide qui Vaura perguda, bay. Acte
perdu, une fois expedi^, le notaire ne
pent ni doit le refaire et ezpedier une au-
tre fois a la requ6te seule de la partie qui
Taura perdu.
TREBINA-S (Aspe), se fatiguer, s'e-
puiser a la peine. — , s'affliger, 6tre ac-
cable de peines. — Une personne qui a
hu coo trebinat, a le coeur brise de dou-
leur.
TRBGHA6A (voy. Trechague,T>.),
chagriner, affliger, rendre malheureux. — ,
ref., s'affliger, se d ^soler.
TREGHAGUfi, masc. singulier, les
afflictions, les traverses.
TREGTA, dans F. Egl.; m^me signi-
fication que Tracta, d.
TREGULfi ; voy. TricuU, 8.
Tredille, ? dans textes bay.; mSme
signification, p.-d., que TViM^^ ci-dessous.
TRB
TRBGINA (Ossmi); rof. Twa^ian, d.
— , courir, aller d'un lieu k un autre, gi
et Ik.
TRBGINE, action de voiturer, trans-
f)ort de marchandises . — , courses d*ua
ieu k un autre, de^, delk,
TREGIN£ ; voy. Tragini, D. — , con-
j reiir, qui va d un lieu k un autre, ^etU.
TRBGN AG A (Aspe) , enlever les toilea
I d'araign^e.
I TREGNAGADE, grande quantity de
j toiles d'araignde que Ton a enlev^s.
TREGNAGOUS, adj., oa il y a beaa-
f coup d'araignees, de toiles d'araignee.
j TREGNAQUB, araignee.— , toile
d'araignee.
TREGNAQU£RE, fern, sing., les
araign^es.— >, les toiles d'araignee.
TRBGNAQUIS, masc. sing.; mSme
signification que le precedent.
TRELHE, treille : L'arrasim,., seque
sus la trelhe. p. lab. Le raisin stehe sur la
treille. — Voy, TriUie, ci-dessous.
TRBMOUL£,tremblement; voy. Tre-
mouUret D.
TRBMOULENT, tremblant *
TRBM PANHB, 2Vempa^Ffie; plttia
douce, qui vient fort a propos « tremper «
la terre. pluie bienfaisante.
TRENGADE, Treneate TAspe), tran-
ch^e. »- Trencates de bente ^trancnees de
ventre), douleurs d'entraiiles fort aiffu^.
TRENGUIROLB; voy. Tnng^, d.
TRENGUIROtJ ; m&me signification
que Tringuerou.
TRENGUIROUUbRB, tintement dt
sonnettes, de sonnailles.
TRENQUB-DIGT ( tranche-doigt ) ;
voy. CoupC'digt, d.
TRESGA. voy. D. — (Aspe), treilla-
ger, treillisser.
TRB 8 GAT; voy. Triscat, Trisea-
tye, D.
TRESHUMBLA, 6tre le tr^humble
servitenr de. On dit, k Orthez, avec plus
de malice que de verity : Treshumbleu es-
tranges e hotwen lous Biarnes, (Aujour-
d'hui, k Pau, beaucoup trop de gens) sont
les tr^s-humbles serviteurs des etrangers
et foulent (meprisent) les B^msds. Petit
R^mbUcain des ^OM.-Pyr., 30 mars 1884.
TRESNOEYT, pleinenuit: Sus la
tresnoeyt. f . lab. En pleine nuit
TRBSPUNT, terme de coutorier, de
couturidre; arri^re-point, piqiire sur tme
etoffe.
TRBSPUNT A (voy. le pr^cWent),
contre-pointer, piquer, faire des arri^re*
points sur une etoffe. — It. c traptfntir^. »
TRBUGUB ; m4me ftignification que
Treube, Triube, D.
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TRI
TRBTTIADOn (voy. Treytia, d),
d^fricheur.
TRIBUNAU, tribunal.
TRIBTJTARI, tributaire: De toun
ourbieian quey tributari. N Av. (Le paysan)
est tributaire de ton orvietan (tu d^bites
ta drogue au paysan).
TRIG A (Aspe); mdme signification
que TViga, d.
TRICOT, gros b^ton: Ha youga lou
tricot CH. P. Faire jouerle gros bfl^ton. —
En fr. « tricot », terme familier, b&ton
gros et court.
TRIGULfi (Aspe) ; on dit aussi ire-
cule, au lieu de Irip-culi; voy. ce mot, s .
TRILHE, treille, c. b. — Voy. ci-
dessus, tredille (tredilhe) . — Trilhe et tre-
dilhe, au sens de « treilhia; trilhata vinea»,
dans D.-o.
TRIMA, peiner, se fatiguer, dtre toii-
jours au travail, k la peine : Que tritnam...
en crebantde rcyte. Lett. orth. Nous som-
mes au travail, k la peine, ere van t de mi-
s^re.
TRIMAD6E, Trimatye, travail peni-
ble, continuel, excessif. Avec le verbe esta,
6tre, egia au trimadge, « travailler comme
un galerien » ; on dit au mSme sens trima
la galere, on tira la guinhorre,
THING ADE ; m^me signification que
Tringadej D.
TRINGADOtJ (de trinca, d.), celui
qui trinque ; fern, trincadoure,
TRINQUETE, action de trinquer.
— Avec le verbe ha, faire, ha trinquetes ;
locution d*ami8 qui buvottent, qui sont
« pom pettes. »
TRIP-GULfii f Aspe) ; m^me significa-
tion que Trip-pudent; voy. Trip, 2, d.
"miPB ; voy. D. — , panse : Lou renard
TRU
419
redoun de la tripe, o. B. Le renard rond
de la panse (le ventre plein).
TRIS, dans la locution de trie ou de
tras, de par-ci ou de par-l&. — , d'one fa-
9on ou d*autre.
TROA (Mont), tonner. Troue^ il tonne ;
^oa^^il tonnait.
TROADE, Troate (Aspe), fern, sing.,
coups de tonnerre.
TROAT, participe pass^ de TVoa, ton-
ner. — , subst., coup de tonnerre.
TROATE ; voy. Troade, ci-dessus .
TROC, masc, TROQUB, f6m., troc,
ecbange .
Trosset, ballot, paquet de marchan-
dises : Lo marcader emoie trosset per men'
oper terre. bay. Le marchand envoie bal-
lot par mer ou par terre.
TROU (rroo«, D.), tonnerre: Pet de
trou! Coup de tonnerre! — Voy. Pert-
clej D.
TROtJBADi: ; voy. d.— Aller en tel
lieu, se tenir en tel endroit, avec Tinten-
tion d'y 6tre rencontre, trouve par celui
qui cherche, c'est has troubadi (se faire
trouvable) .
TROTJBliRE; mdme signification
que Troubadwe.
TROUGA, Trocar, troquer.
TR0U6E; voy. Trouye, D.
TROUPBRADE, f^m. sing., la trou-
perade, les troupeaux. — , grande quan-
tite de choses, grand nombre de person-
nes.
Truqne (au lieu de troque; voy. Troc,
ci-dessus), echange:Za« truquesde blad.,.
am horns de terrcu d'Armagnac, (Bulletin
de la SociHi des sc, lett et arts de Pan,
1843, p. 306. Les ecbangea de ble avec
les hommes d*Armagnac.
U
UFP
niferte, offrande : La uferte de totes
causes, Vendomaa de lafeste de Martheror.
ARCH. L'off'rande de toutes choses, le lende-
main de la fSte de la Toussaint. — Voy.
O., Auff&rte, Offerte,
Ui&ir, offrir. — Voy. Offerir, d.
UNG
XTFLA, enfler ; d*uQ usaffo moins fre-
quent que Esla, Enla^ IsJa; voy. ^ces
mots.
Unglumi, enclume. bay. •* Voy. En-
gludi, Englumi, d.
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VUL
Vendeinha {Bendenha\ veadaDger :
Vn home qui <ina vendeinha, disc. cl. Un
homme qui alia vendanger. — Voy. Be-
renha, d.
Ventilhar, terme de jurisprudence,
ven tiler : Cattsa qui se ventilha en la cort.
F. H. Cause qui se ventile (qui est discu-
t^e) devant la cour. — Cf. LirrRE, Diet,,
c< ventilerw, 2.
Vestiture (Bestidures, d.). — La ves-
titure deuB 08. disc. cl. La viande qui cou-
vre les os.
Veziad, dans l. o., communaute, les
gens d'une paroisse; vojez Besiat, Be-
8iau,D.
Vulgar, vulgaire : Pleyteyatz en len-
gage vulgar, s. J. Plaidoyers en langue
vulgaire. — Voy. Pleyteyat, D.— M« Ar-
naud de Bordenave fut Tavocat qui, le
premier, plaida en fran^ais au parlement
de Navarre. — Plaidoyera de Me arnaud
VUL
DE BORDEN .WE; Paris, Francois Targa,
1641 . — Voici ce qu'il disait de sa « lan-
gue du berceau », comme il Tappelait :
« Le Beam ne connaissait d*autre langue
que celle du pays: c'etait en cette langue
que tons actes etaient con^us dans notrc
Conseil, c'etait en cette langue que Ton
demandait et rendait la justice. L'usage,
au reste, qui en etait si universel, Tavait
tellement polie et cultiv^e surtout dans le
Palais, que j'ose dire avecliberte au*apr6s
la langue purement fran'^aise, il n y a au-
cun d^entre tons les autres idiomes du
royaume qui lui fdt comparable en la pro-
priety des termes tr^s-significatifs, en la
brievet^ de la phrase, en la bont^ de
Taccent, et en plusieurs autres agrements
qui peuvent douner de l*estime a un Ian-
gage. » — Un Avocat beamais ( 1625-1628);
v. LESPY, Pau, impr. Veronese.
YIG
TAHPE (Orthez); voyez Arpe, s. —
Dab laayarpes a garrauche8,c. b. (En fai-
sant des) ^gratignures avec les ongles.
YASMI, Yansemif Jamemi, Yasmin,
jasmin : Un bouquet de yasmin. i, salles.
Un bouquet de jasmin.
YAUNK, Jaune, jaune. Yaunet, yau-
not, dim. Yaunas, aug. Yaune coum u sa-
fraa. Jaune comme un (comme du) safran.
YAUNI, Jawm, jaimir.
Ybopi ; voy. Ibori, s .
YEMIQA; mSme signification que Ge-
mica, D.
YENDAHME, gendarme: Uyendarme
qui't hiquerd hens uepreaou.Q. B. Un gen-
darme qui te mettrait dans une prison.
YftRBE-LADE (Mont.); voy. Las-
tOU, D.
YIG ANT, Gigant, geant : Que loupt'e-
YUN
nen per un yiganlt']. P. QAflO. (11 etait si
grand) qu'on le prend pour un geant.
YILET, Gilet, gilet : Yilet blanc, cinU
de aede. i, ballbs. (Portant) gilet blanc,
ceinture de soie. Las besies, , . lous glletz.
F. LAB. Les vestes, les gilets.
YISGLA (vers Peyrehorade) ; meme
signification que Chiscla, D.
YU LH, jum-; voy. le suivant.
YULHET, Julhet,V., juillet : A yulk
e a yulhet, Deche la hemme e lou eaulei;
A seteme, Toume-us prene. prov. En juin
et juillet, laisse la femme et le chou ; en
septembre, reprends-les. — Voyez (TnlA,
Gulhet, s.
YUNE, jedne : Lous dies de yune, c.B.
Les jours de jedne. — Voyez June^ s.;
Juni, D.
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ZIU
Zin ZIU! onomatop^, bruit one
fait entendre la cigale : N'enienetz paslou
cascareyt de la cigdUie qui cante, VesUu,
esiu/yade hem las hoelhes dom arbous, . .
Ziu I ziu/,., Praubine, cante toustempSfen
t'eeperrecant, lou beyt temps, lou sou, la
Iwtz e la colon, Ziu I aiu! lbtt. orth.
Vous n^entendez pas le « bruit » de la ci-
gale qui cbante, Tet^, caoh^ parmi lea
ZIU
feuillea des arbre8...2^f</ jnu/ Pauvrette,
chante toujours, sans ty dpargner, le
beau temps, le soleil, la lumi^re et la
chaleur. Ziu /ziu/ — (En fesperrecant,
sans t'y epargner ; litteralement, en te de-
chirant). — Dans Jasmin, Papil., ir, 55:
Aquel poulit Zigo / Ziou/ Ziou ! De las
sautiquayros cigalof, Ce ^oh. Zigue/ Ziu/
Ziu/ des sautillantes cigales.
27
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ADDITIONS
AMA
ABIBA, aviver; ariver Ufea, aviver
UDe couleur. — Voy. d., Fancien verbe
Abibar,
ABIBATTB, terme de teintureiie,
bain de bois de campSche pour remonter
en teinture sur petit fonds d'indigo. —
Passa a Vabibatye, passer k « I'avivage »,
se dit das etoffes que Ton nettoie, que
Ton « rafrafchit. *
ABROUNQUI; voy. d., Ahrounci,
— S'abrounquech (s^ahrounqueix) u mous-
tre arrauyous, gab. (D'Allemagne) s'e-
lance, fond, un monstre furieux.
ABTJTGLB (Orthez), aveugle.— Voy.
A bugle, d.
AGGBPTAT, au lieu de exceptat, ex-
cepte.
AGJLiEPA-S, se tapir: Aclepat debat
las gouteres. F. lab. Tapi sous les gout-
ti^res Tsous le toit).
AHASTIA; mSme signification que
Enhastia, d.
AHAtTTA, Clever, hausser.
AHITOAT (Orthez) , meticuleux, —
indecis.
AlilTRAT, qui a de Tallure. — U
gouyat plaa alurat, un gar^on de bonne
allure , un gar^on bien decouple. — PUm
alurade, (une personne) de bonne fa^on.
— Voy. 8., Desalurat,
AMADURA, Tmirir, JIdadura, D.
AMAT'T ; m^me signification que Em*
malt.
ARR
AMASSAT (Amassa, D.)y subst., ce
que Ton a amassd ; I'amahat, les Econo-
mies.
AMATIA; voy. AmayUa, 8.
AMISTADOUS. dans LAG.; moins
usite que AmxsUnu,
AMISTOTJSA, Stre amtsUms, faire
Vamistous; voy. ce mot, D. ^, m^rae si-
gnification que Amigalha.
APATSA, dans un Noel (Recueil p.
DABBICADES), au lieu de Apadza, apaiser.
APATSANA-S, se faire paysao. On
dit aussi empaysana-s,
APLEGA'S ; voy . Aplega-s, 2, D . —
Aplega-8 tau Iheyt, s*en aller au lit.
Aprese, dans p. b., synonyme de in-
quisition, information ; voy . Aprisie,
ARBAYETBS(Ossau), long filet dont
on se sert pour la p^che des truites.
ARG£U, arceau. — Uarchi de las sH
coulous (des sept couleurs). N. lab. L^arc-
en-ciel. — Voy Arcoulan, d., Arcoulet,8.
ARIQUE; voy. d. — , avec le verbe
segouti, secouer, segouU las ariqnes a, se
dit au sens de « secouer les puces » k
quelqu'un, le battre. — Segouti- s plaa las
ariques (se secouer bien les ch^nevottes),
6tre leste et vif a la danse.
ARLiTJGUEJA (Ossau), Arlugueya;
mdme signification que Lugreyaj d.
ARREBRENHA (de Brenha, D.),
grappiller.
ARREBRENHATRE, grappilleur.
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424
ABB
ARREGAHA; mSme signification que
Eegaha, ci-dessous.
ABIiEUQA(Eeliga, D.)* Her, relier,
avec force.— Hau arreUgat (Ossau), h^-
tre k tiges rapprocheeS) entre-croisees.
ARRBNARD (Lavedan), renard. ^
Voy. Renard, d., Amart, s,
ARRBNGOUNTRA ; voy., ci-des-
sous, Rencountra,
ARRBSTOURE ; mdme signification
que Restoure, ci-dessous.
ARRET (Big.), racine.
Arrib^yre, dans textes, bay., pi^ce
de terre avec rigoles. — Voy. Arroulhe,
ARRIGA ; voy. Arriga, 1, d. — , cou-
ler : Aney sxts lou Pouni nau hede arriga
lou Gabe. D. laforb. J'allai surie Pont
neuf (d'Orthez) voir couler le Gave.
ATB
ARROBYTA, dans kav., au lieu de
Argoeyta, d.
ARROUNDISSBMBNT, arrondis-
sement. — Euphemisme: Recebe ucop de
pee a Varroundis$ement, recevoir an coup
de pied sur (ce qui est de forme ronde).
ARROUSSiB, Arrossier (Ossau),
gardeur de chevaux sur la montagne. —
Voy. D., Arroeii,
ARTISAA, artisan, d. — , artiste;
voy, ci-dessous, Rencountra,
ASSOUBLETA, SoubUya, assouplir.
— , flechir, attendrir. lam,
ATRAPB-PfiC , « attrape-nigaud i>,
dans viGN.
ATRIGA; mSme signification que
Triga, d. — M'atrigue, il me tarde.
B
BEU
BABBTA, Bab^'a (Babassa, D.), ha-
ver,
BALANDRAN ; voy. d. — , Cf . lan-
guedocien « balandra (se) », se balancer
a une balangoire. L. d. s. Diet. — Pr6s
d'Argel^s, H.-Pyr.,un rocher branlant
est designe. . . sous le nom de balandrau,
J.-B. NOULBT {Mimoires de la SociSU ar-
ch^logique du midi de la France, t. x.
BARATE; voy. d. — , avec le verbe
Aa,faire, ha borate (Ossau), contracter la
double union appel^e aussi crougoum, d.
— Ce renseignement m*a ete donne par
M. J. lamajqnSre, avocat, anc. bAtonnier.
BARRICAYRE, qui fait des barri-
ques, tonnelier.
BATIjET; voy. D. — , mfime signif.
que Plot, ci-dessous.
BE (Mont.), apocope de Bede, Beder,
D., voir: Bieiz me be, venez me voir. —
Cf, esp. t ver. »
Beronbe, Berogne, vendange: cf, Be-
ronkar, d, — Voy. ci-dessous, Brounhe,
BETERAA (Mont.), petit pare pour
les veaux.
BETERII (de Betkt, veau), dans P. R. ,
cuir de veau.
BEUSETE (Orthez), etoffe de laine
et coton pour vetement de femme. Beu-
dete, D. ^11 a ete dit, par erreur, dans
le journal Courrier de Salies, que la beu^
Bete est une etoffe u fort epaisse et fort
lourde » ; voy. ci-dessous, Espessierie.
Bob
BIROtJLA, dans pbT,; fr^q., Btrou-
leya; voy. D.
BISTB, entrevue, rencontre concer-
l^e, D. — « A Sallient (Salient), Ossalois
et gens deja vallee de Thene (Espa-
gne) se voyaient, se r^unissaient en con-
ventions appelees hisiae (bistes) pour H-
gler et determiner la propriety des mon-
tagnes . . . , leur usage, et la maniere de
concilier les difi^^rends que devaient na-
turellement faire nattre entre deux tribus
limitrophes et pastorales des confronU-
tions souvent Equivoques et to uj ours con-
test's. » Notice hist et gicgr.; Vallee
d'Ossau; ms, par maqendie.
BLET, masc, blette, plante poU-
gdre. — , pris comme terme de compari-
son : Nou bau pas u hUt, ^a ne vaut pas
une blette.
BOAIiAGE ; voy. le suivant.
BOARAGE (par le changement freo.
de I en r), au lieu de boala^e, service de
gardeur de Boalhe^ D.
BOIitJME, voy. ci-dessous, Botthme.
Bordar ; voy. Bourdar, ci-dessous.
BOUGA ; voy. d. — , avoir la vogue:
Tau qui bougabe hid, bitare ey deibroum-
bat. GAR , Tel qui avait la vogue hier, a
Pinstant est oubliE.
BOUIiATETA^ voleter; dans f.UB.,
b^ulat^a,
BOUIitJME; voy. Fo^m, d-dessous.
Bourdar, Bordar (vers le pays bas-
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BBE
Sue), metairie. — Voy. Borde, 1, D. —
tasquG, « bordaria », m^taver.
BOIJRRADE; voy. Bourrat, s. —
Ue hourrade de plouye, une forte averse .
BOUHRB; voy. iSourr*, ci-dessous .
BOXTRROULH (Orthez) tcrme de tis-
seraad, noeud, asperity du fil
BOURROULiHAT; sq dit du fil qui
n'dBt pas lisse.
BOTTRRULHUT (Orthez); m^me si-
gnification que le pp6c^dent. Voy. d.,
Boumigat,
BOUSSE, bourse, D. — , terme de
chasse: Ca$se a las Ubesah cordes eboua-
868. p.B. Chasse aux lidvres avec cordes
et bourses.
BOUTBC ; voy. d. — adj., ^moussd. Cf.
D., Boug.
BREGA, frotter pour nettoyer. — ,
froisscr des ^pis.
BUS
425
Briolet, violet; voy. Briulet, D.
BROUN fvers les Landes), 3epers.
du sing. pres. indicatif de Brouni, d.
BROUNGUT ; voy. Brouncuf, D .
BROUNHA, Srouiffw (Peyrehorade),
contraction de herounha;\oj. Berenha et
Beronhar, D^ yendanger.
BROUNHE, contraction de heronhe;
m6me signification que Berenht, D.
BROUNIDOU, fern, hrounidotire,
qui bourdonne, qui bruit — , qui resonno,
qui rete ntit
BROUNIMENT; voy . d. , Brounxthre,
et Brounit, s.
BROUSTIG (Bay.), masc, ronce
dessech^e, broussaille.
BUSOQUB, buse, oiseau de proie. —
Voy. D., Busoc, 1.
CAP
CABAL, GAYAJL; voy. le soivant
GABAXJ ; voy. s. et d. — , espece de
p^cule, nomm^ commun^ment Cabal >
MOUROT, TraiU des Ugitimes. Devant les
tribunaux, depuis qu'on ne plaide plus en
beamaisy cabal, caval, se disent au lieu
de cabau pour signifier Tavoir, consistant
la plupart du temps en betail, que les fils
de faDulle,des cadets, vi van t dans )a comr
pagnie du p^, acqui^rent dans la mai-
son paternelle. « Les cabaux sont reputes
biens profectices, c'est-ii-dire provenir
des biens du p6re. » mourot. « Les pro-
duits des cabaux. » ArrSt de la cour de
Pau, 7 Janvier 1852. « Caval, consistant
en b^tail nourri sur le bien du p^re de
famUle. » Jugement du tribunal civil de
Pau, 22 juillet 1886. (Note fournie par
M. Lasserre, anc.bAtonnier de I'Ordre des
avocats.)
GABIRANHB; voy. o. — (Asson),
pie-gridche»
GAME-ROUTE, geranium robertin.
GAN-IiHEBA {cant, bord ; Iheba, le-
ver), bas culer .
GAPBYT (Arihez), chaperon, piece
de cuir qui couvre les deux bouts par
lesquels le manche et la verge du fleau k
battre le ble sont attaches I'un k I'au-
tre avec la tnieifa (voy. ce mot, s.)
GAPIROUNA, GAPIROUNE ;
meme signification que Capihouna, Ca-
pihoune.
CHE
GABATWENX (de cara, taire), ^tat
d'une personne qui se tait On trouve dans
on ancien texte : Empausar silencie e ca-
ramenty imposer silence et mutisme (im-
poser on silence absolu). •— Languedo-
cien, w calamen », silence. L. d.s., Diet.
GARASGATRE, GARASCLE,
dans D. B., au lieu de Carrascayrej Car-
rascls, D.
GASAL^n^lE ( Big. )) fern.; m6me si-
gnific. que casalaa, D.
GARMALH ; mdme signification que
CramaUier, Crimalh,
GASGARET, GA8GARETT (Or-
thez), masc., cr^celle. —> JLou cascarevt
de la cigalhe, le bruit aigre que la cigale
fait entendre. — Voy. Ziu-Ziu I s.
GASSE-HAMI ; meme signification
que Mate-hami, d.
GASTANHB D'AMA,marrond^Inde,
D. — Dans le Ronergue, cost6gno de mot'
rou, fruit du marronnier. vayss., Diet,
GATOURA (Montaut, Nay), mendier,
porter la besace.
GATOURATRE, mendiant.
GATOURE, mendicite.
GHABE, oiseau, la corneille, d. — ,
le choquart.
GHANGUE, fern.; mSme signification
que Chang, D.
GHEBIGHOU, fromage k vers.
GHESQUE ; se dit au m^me sens que
Cesque, s., Sesque, d.
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426
COU
GHIBALBRIE, Caboderie, d.—,
chevalerie, Tordre des chevaliers, lam.
GHIBOURI (Salles), maac, sorte de
farandole.
CHJJCA'D'EiRE, Sucadere, action de
sucer, — , chose que Ton suce. — , tetin,
tetine.*- La chucadere de la may,\B, ma-
melle de la m^re.
CHUQUBTE, CHUQUINE, action
de su^oter. — Ayma la chvquete, aimer i
boire, k siroter du vin.
GHURLETE, CHURLUQUBTB.
action de Churla; voy. Turkic D.— Ayma
lachurleU ou churlvquete, aimer k boire.
Celui qui airae la churlete est souvent
plus que « pompette. »
GLACASSIS, caquetage, caqueta,
propos malins sur le corapte d*autrui. —
Voy. Claca, Clacassi, d.
GLIG (Orthez), qui n'a plus rien, qui
est'sansressources. — Ne serait-cepas
jdue contraction de culit, avec le change-
ment de t final en c ? — Voy. d., Cult.
GLIG-GIiAG, onomatopee, bruit sec,
eclatant ; le claquement des mains, le cla-
quement du fouet.
GLUGHA, chgnetiClucha lous goeUis,
c.B. Fermer les yeux k demi.
GLUQUBS ; voy . D . , Cluquet.^^Ana
a cluques, aller les yeux fermes.
Gontray ; se trouve dans un tarif de
droits d*entrie pour marchandises venant
d'Espagne, p. b. Car gut de contray d'Es-
panhe. Charge de drap d'Espagne. — Esp.
« Ck>ntray »,drap de Courtrai; —(argot),
drap fin.
Gosedor, Gostdure; voy. Cousedou,
Cousedure, ci-dessous.
Goser; voy. Cause, D.
GOUDB, queue, D. ^-^ Ana-s'en la
coude au cu, s^en aller honteux, confus,
« serrant la queue. >» — On dit en fr. « il
B*en est retoum^ honteusement la queue
entre les jambes. »
GOUDB-PAJLHOUS; voy. Palhe, ci-
dessous.
GOUIiAG, masc. , alose ; Coula, d. —
(Bay.), cri de marchande de poisson, et,
dans certains cas, obsc^nit^ de poissarde :
Au b^t coulae I Le coude e lou cap, Lou
mieyper arrey I H. etchevbrry. A la belle
alose ! La queue et la tSte, le milieu pour
rien 1 — Voy. Rev, dee Base.-Pyr,, juil.
1886.
GOULBTTOU; voy. D., Coullectou-
GOURRIULB ; voy. 8.—, course ra-
pide. Gaha la courriule (Orthez), prendre
sa course, se mettre i courir avec la plus
grande vitesse.
GOURTAU (Big.), masc, bergerie.
CUB
GOUSBDOn, Urn, cousedoure, anc.
Cosedor, couturier; cotedore,QQMixa\ktt,
GOUSBDURB, anc. Coeedure, cou-
ture, ouvrage de couture. — Voy. Cou$-
twre, D.
GOUSSETETj corselet; voy. lesui-
vant.
GOUSSOU, dim. de Con, anc. Coot,
corps.
GRAGADOU, croqueur.
GRIDAUfiRB, elameur.
GRIN-GRIN, onomatopee, bruit ai-
gre de cordes d'instruments . — Trufpu,
cigale, Truque de Vale! Dou sou gauyoas
tambourin, Remounte lou toun crin-crin!
L. 8ALLBS. Frappe, cigale, frappe de Taile!
Du soleil joyeux tambourin, remonte tou
crin-crini — « Dans Targot des bour-
geois, crin-crin, violon de barriere,)* k.
DRLy kVy Lang, verte.
GROUSBLHBS, Crouseilles, nom de
commune.— BU de Oroueelhee ; voy. Bit.
GRU; voy. le suivant.
GRUkL (Chui^Z, D.); cru, dansLAM.:
Perfide e cf*u maynat. (Amour), perfide et
cruel enfant.
GRUSBRAT (Baretous), au lieu de
Crugerat, D.
GU-BANHADA, Cu'bagnadi (voy.
Cu-hanha-Sf D.), baquet, baignoire, pour
bain de siege.
Gu-banhar, Cu-baqnar, donner la
« cale mouillee. » Ce chitiment, inflige
aux femmes de mauvaise vie, consistait i
les laisser tomber plusieurs fois dans
I'eau. Las damiseles cu-banhades, les de-
moiselles « rafraichies. » — A Oloron,
elles <c ^taient enfermees dans une esp^
de cage qu*on plongeait k diverses repri-
ses dans la riviere k Taide d*une poalie
riv^ k Tun des parapets du Pont Mar-
cadet (sur la Gave d'Ossau). On y vojait
encore, il y a quelques ann^s, I'instm-
ment qui servait k ces immersions. » du-
GBNNE, Panorama historique, etc.; Pao,
Vignancour, 1847.
Gu-banhedey , Ou-bagnedey fBaj.}.
masc. (II y avait k Bayonne, sur le pout
Panecau, une cage de fer avec une fl^be
pour plonger dans Teau les filles liberti-
nes CNStait le cu-bagnedey. La cag*?
dtait peinte en noir, et la fi^che ou balao-
cieren rouge. » CH.
GU-BLANG, oiseau, cul-blanc, le
motteux. — Cu'blancxSy sobriquet doDne
aux gens d*Orthez par ceux de Salies.
Voici quelle en est, dit-on, Torigine. En
1830. de violentes querelles avaient^late,
k Salies, au sujet du Counde-de-Sauct
(voy. D.). II y eut tumulte, soul^vement
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CUB
popnlaire, r^olte contre Tatitorite mnni-
cipale. « Paris s'est donne ud roi, dat u
ret/, ciiait-on» noas voulons nous donner
QQ maire, diP^ng u mayre ! » II fallut one
le bataillon de la garde nationale d*Or-
thez y all&t pour le retablissement de
Tordre. « L*emeute » ayant 6te reprimee
sans coup ferir, Dieu merci, on s egaya
sur la tenue des u pacifieateurs » : ils por-
taient Thabit a basques, relevees sur les
cdt^s, et le pantaloQ blanc ; on les appela
motteux, cti-^tofM;a;«.-~ Enfr., aussi, des
noms d*oiseau furent appliques par de-
rision aux soldats-citoyens « d'antan. »
I^ garde-national, « r^ractaire au cos-
tume d'ordonnance», 6tait un hUet. A Pa-
ris, on appelait senn$ les gardes natio-
naux de certaines compagnies qui avaient
CUR
427
des epaulettes et des parements jaunes.
« Le marechal Lobaa leur avait donne ce
nom. Un jonr de revue, dans la cour des
Tuileries, ils etaient en train d*executer k
faux un mouyement commande ; le mare-
chal s'ecria : « Fermez done les grilles,
tous ces 9erin$ vont s'envoierl » Aujour-
d*hui, le « pioupiou », dans le langage po-
pulaire, est le cul rouge (rouge-queue),
par allusion aupantalon garance.
GULiHBBA; voy. d. — , basculer: U
pouni qui cuUiebe, nav. Chans* inedile,
Un pont (une passerelle) qui fait la bas-
cule.
GU-LiIS (Big.), singe.— Voy. d., Cu-
pelade,
GURADB (Big.), fern., sillon.
D
DBG
DALHBNS {Da%UeM)\ voy. PartUhe,
ci-dessous, et Dalh, d.
DANSB-A-L'OUMPHE (danse-i-
Tombre) ; se dit d*un sournois (Orthez).
DEBANA (Vic-BUh, vers FArma-
gnac), devider.
DEBANADft (VicBilh, vers TArma-
gnac), devidoir; on dit aussi debanadere,
rem . — Bsp. a devanadera » ; cf. cat. u da-
banell . »
DSBREMBA; m^me signification
que Desbremba, d.
DSBRBMBB, oubli; voy. d,, Dei'
broumhe.
De^pan ; voy. d. — Degam, « delegues
du tiers-etat. mdbjauboaim. — Certai-
nement, par ces trois mots, M. de Jaur-
gain n'a pas voulu exprimer ce qu'etaient
les degans dans Torganisation des servi-
ces publics au pays de Soule. 11 en parle
au sujet de Telection d'Arnaud d*0'ihenart
comme syndic du tiers-etat, en 1623.
Cette Election fut contestee ; on pretendait
qu*elle avait et^ faite par six paysans rus-
tiques et ignorants; a c'etaient, dit M. de
Jaurgain, les d^gans du pays, c'est-^-dire
les del^gu^ du tiers-etat. » M. L. Couture,
Rev. de Oaseogne, juil. 1886, p. 334, trouve
que ces degam furent, dans cette oircon-
stance, fort <c maltraites.» On ne le peut
dire avec certitude. Amaud d'Oihenart, le
syndic du tiers-^tat de Soule, constatait,
k Taasemblee generate des Etats, le 2
juillet 1628, Tincapacite de certains de-
DES
gtns: « II arrive iouvent, disait-il, qu*il y
a dea degam du tout incapables. — Voy .
dans Texcellente Biograpkie d' Amaud
d'C^Aenor^parde JAURGAIN, Rev.de Biara,
avril-juin 1885, pp. 172 et 181.
DESALOUD JA, Desalodyar, ddlo-
ger. On dit aussi deslow^a, dedoutya,
DBSGHIFFHA, mettre en pieces, n.;
se dit au lieu de Eschiffra, ci-dessous .
DBSGOBTFA, d^coiffer ;deicou^a se
dit aussi.
DESCOUHA (voy. Couha, D.) ; mSme
signification q ue l e precedent.
DESSNGOURALA; voyez Descou-
rala, D.
DESENCOURDA; mdme significa-
tion que Descourda.
DESENLUSI , desillusionner.
DESGK>UFFI ; dans lam., Roubi des-
aouffibe sa pene, Robin exhalait sa dou-
leur.— Voy. Ghuffi, d. ; tjfouhi-s ue cause.
DESGREIXA, Desgrecha, degrais-
ser.
DESLAUDA, Deslaudar, decrler.
DESIiAUSA (Vic-Bilh) ; meme signi-
fication que le precedent.
DESMENTI, dement'u*. — Desmentls,
se d^mentir. — , terme de construction,
ne pas garder sa solidity, son arrange-
ment : La paret qu'i-s desmen. Ps. La pa-
rol qui se dement.
DESMENTIT, dementi: Un desmentit
au nas Icus auri dat. F. Egl.3% leur aurais
donne un dementi au nez.
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428
DIN
DESQUISSA (Esquiasa, d.), d^hi-
rer. — Voy. Gansom b^maiaes, 3® edit.,
p. 110; Pau, impr. de E. Vignancour,
1866.
DINGOUDA-S, se balancer. Yoj« d.,
Dingue-dangtie.
DSA
DISQTTiRA (Big.), corbmJle.
DOUIiENGE, souffrance. — , doleance.
— ^ tristesse, affliction : Esgaya la dou-
knce, A. M. J^ghjer la tristesae.
DRABB (Big.) ; voy. Trabe, d.
E
ESQ
ELCiGUT (au lieu de e$legut; vojr. D.,
Eslege), elu. — , saint: Sentoug d'elegut,
V. BAT. Senteurs de saint . — En fr. , « odeur
de saintet^. »
EMPAYSAJf A^S ; voj*, eirdessus^
Apaymna-s,
EMPLOURA, implorer: Emplourant
8ounaf/ut, v. bat. Implorant son appui.
EMPLOURADOU, f^m. empUmrar-
doure, celui, celle qui implore.
EMPUTA-S (voy. Puya, D.), s'enle-
ver, 8*^lever.
ENGAMISOULA, mettre la cami-
sole.
ENOOUGIy adoucir. — , edulcorer,
ENGOUSTA, mettre en go(it.— En-
gousta-s, se mettre en goAt, dtre en gott,
prendre godt k,
ENLiUSIT, reluisant, brillant . — "Voy.
Enliisi, D.
ENQtnfiJTet les derives enquiefa, en-
quieU, se disent au lieu de inquiH, in-
quieta, inquieU, D.
E SBICHARRIAT ( Louvie-Jnson ),
abattu, defait, k la suite d'une debauche.
ESBOUIiATA-S, secouer ses ailes;
se dit des volatiles : Lous guitz s'esboula-
ten, les canards (sur Feau) secouent leurs
ailes.
E8GAHIT (Ossau); mSme significa-
tion que Escas, 1, D. — Dans le Rouer-
gue, escofit, trop juste, ^trique. vatss.,
Diet.
ESGALOT, marchepied. — Escalate,
dim. d'Escale, D., petite ^chelle.
ESGANEDOU (Orthez) ; mdme signi-
fication que Escamdou, D.
ESCARNIMBNT; voy. d., Es-
cami, 1.
ESCHARRANGA(Baretous), d^chi-
queter.
ESGHIFFRA, deohirer : EscMffra lou
linye, decbirer le liuge (en le lavant). —
Voy. Deschiffra, ci-dessus.
ESGIiOUPETE (environs d'Artbez),
fern., cadenas.
ESQ
ESGOUDE-GAAS (Orthez), terme de
mepris (ecoue-chiens), « boh^me », ecor-
niileur. li'escoude-ccuu est celui qu*on ap-
pelle k OloTon pelaguit ; voy. d.
B8GRILHA (Baretous)^ ecaler, ^ces-
ser. — Escrilha-s, se dit des personnes
qui « se defont », qui perdent leurs forces.
— Voy. D., Desglara,
Esoui^OByt; mSme signification que
Esquiugtueyt, ci-deBs«us.
ES-DRET, a Ves-dret, au droit de
(placer une chose au .droit d*une autre).
ESMAIaADIT, maudit.
B8PANTATRB, qui cause de F^b-
vante.
B8PARPALHA-S. s'^panouir, en
parlant des fleurs. Voy. EsparpeUha, P.
BSPBRNIGA-S (voy. Espemica, j>.\
s'^plucher.— , se picoter, slrriter mutuei-
lement. — , se battre: SourdcU qui dab
l*enemica'espemique, pey. Le soldat qui
se bat (qui est aux prises) avec Ten-
nemi.
BSPESSIERIE; voy. d., Especieru
(de especie, epice), epicene. — Tout ro-
cenmient, un journal, le (Jourrier'de SaUtif
a public un document du xvi" sifecle (tarif
des droits d'entree) oii se trouvent let
mots cargue d^espessierie , charge (sac on
ballot) d'epicerie. On a traduit e^pessierie
par « ^toffes grossi^res >» ; ce qui est ac-
compagn^ d'une note non raoins etrange
que la traduction: « Espessierie, deespes,
epais ; lainages du pays^etoffes fortepais-
ses et fort lourdes, connues de nos jours
sous le nom b^msus de beOzettes » —
Voy. ci-dessus, Beusete, — •» Espesses »,
anc. fr., signifiait Apices. LTTTRfi, Diet.,
au mot « Epice. »
Esplingou, masc, pointe d'^pingle.
— Esplingous, des coups d*epin^c.
ESQUERULH (Big), grelot. Esqne-
rulhot, esquerulhou, dim. Voy. d., Esquirott .
EsqalugHOBjt. Eseuguayt, guet, sur-
veillance de nuit et de jour aux fortifica-
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EST
tionsy pour se d^fendre dee surprises ;
avec le verbe favt faire : Far gueytz e
esquiugtugytz de noeytz e de jams. arch. —
D.-c. au mot Esquigueyta : « custodire
castrum gueytis et esquiguejUs. »
— Voy. Gueyt, ci-dessous.
ESQUIS8ADB, dechirure; voy. Eb-
^tttf, E$qui3$a, D.
ESTABOURDIT, ebahi. On lit dans
une lettre de Bordeu k sou p^re, 29 mars
1754 : « Helvetius a dit des biens ^ton-
nans de moi k roccaaion de ma thtee.
(Test cette thdse qui me paroit avoir re-
veille les esprits de Versailles ; ils
sont tous rest^s ettdbourdi$ par cetle
grosse thtee >» (Bordeu ^crit esta^
bourdU; o*4tait, chezlui, — Izeste, vallee
d'Ossau. — -, la prononciatioii d*Mtahottr-
dt(2, — Voy. proQonciation detz, d., t. u,
p. ?59). — Cf. a estabournit », ebloui,
etourdi ; dans Miral Maundi, Toulouse,
1781 ; dans jasmin, Fa^illotos, ii, 193.
EST
429
ESTAFIGNOUS ; voy . ci-dessous,
Estoufifwtu.
Estalhantz, ciseaux, d . — Enigma :
Coexe countre ooext^ La caHlhe uu miey ?
— Lous estalhantz, Cuisse contre cuisse,
la cheville au milieu ? — Les ciseaux.
ESTANDINE (Louvie-Juson),chauve-
souris.
EST B N EN GE; m^me signification
que Estenude, d.
ESTfiRE, copeau, d. — En parlant
des personnes, d'aquere estere signifie « de
cette esp^ce, de cet acabit » : D<ih fri-
pou8 de semblahle estere, Nou dise arri
qu'ey lou mey cowrt. houro. Avec des fri-
pons « de cet acabit », ne rien dire est le
plus court.
ESTOUFINOUS (Big.), delicat, dif-
ficile k satisfaire. — Voy. d., EiUncous,
ESTOURNEPET, masc, dans Tex-
pression populaire ha Vestoumepet, faire
la culbute.
FIN
FAUTHEG (Ortiliez), masc, boue.
Voy. ^.audrec, D. Haudrey, Eattdricom, s.
FEE-MENTI, renier sa foi ; U fee-
meruit, un renegat.
FERIOUS; se dit communement au
lieu de/urums, furieux, etc., d.
Fermance Tesaliere ; celui qui exer-
9ait la charge de fermance vesaliere con-
voquait les paroissiens pour Tasaemblee
des Etats du pays, comme pour les as-
semblees communales (voy. d.) — « II
4tait aussi tenu de rccouvrer les cotisa-
tions ordinaires et extraordinaires de sa
paroisse » ; d*apr6s M. de j\uroain, Itiv,
de B6am, avril-juin 1885, p. 181.
FINAIJT, nom de chien de chasse, P.
— « On raconte qu*un cure de village,
amateur passionne de la chasse, avait un
chien excellent nomme Finaut. . . Un di-
manche, pendant qu*il disait la messe,
une meute vint k passer k c6te de Teglise,
a la poursuite du li^vre, et par ses aboie-
FUT
ments troubla le service divin. M. le cur^
allait dire Dominus vobiscum. Apres avoir
prononc^ ces mots, il s'arrdta pour de-
mander k voix basse au sacristain: Finaut
yest-il? — Oui, Monsieur le cur4. —
Aquere qu'ey fichude, celui-Iii (le li6vre)
est fichu! » PBT.
Fustamis, ?, choses en bois, objets de
bois ? Cargue de fustamis, dua diners
morlaas . P. R. (Droit d'entree pour) charj^e
d*objets de bois servant k Tusage de la
table. Cf. D.-c. au mot Fustaillia : « fus-
talle, pro vase ligneo ad menssd usum » :
il y a li une citation analogue k la ndtre :
« Pour chascune haXe de fustaUe. . ,, vj.
den. » — On a cru {Coui*rier de Salies)
que les fustamis ^taient des « fagots » ;
c^est une erreur.
Futalhe, futaille, barrique, tonneau.
— Enlat coum ue fatalhe (enfle comme
une barrique), se dit pro verbialement pour
signifier « bouffi d'orgueil. »
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GOB
GARATLE (Aspe), cboquart, cor-
beau de montagne.
GAUDENGE, r^jouissance, gaiety.
A.M. — Voy. D., la signification qu*avait
ce mot, anciennement.
GEGILHES ; voy. D. A rectifier ainsi :
fern, plur., fumier qu*on a 6t^ d'une Sta-
ble ; 8 emploie avec le verbe ha, faire ; ha
las gegilhes, Oter la liti^re de Tetable.
GoByt; voy. Goeyt, D., et Guei/t, ci-
dessous.
Goeytar ; voy. Goeyta, D.
Gorrinis ; voy . Gourrine, 1,d. — « La
populace qui a toujours regarde les scien-
ces comme gorrinis^ on comme le germe
des faineants et des vauriens. » Dans un
ms., sans nom d'auteur, trouv^ k Oloron
GUI
en 1842, par M. Couaraze de Laa. Ce
ms., intitule le Restaurateur de la gloire
des Gots, est tout k I'honneur des Cagots.
GBAPAITT ; voy. Orapauf, d.
GRATUSA, etriller.
GRATUSB, etrille.
GUBYT ; mdme signification que Goeyt,
D. Le guet aux fortifications se disuit
gueyt e esquigueyt ; voy. ci-dessus, Es-
quiugumyt.
GUEYTA ; voy. Goeyta, D. — Dans
NAV., gueyte! gueyte! (guette! guette!),
au sens de : (ayons ou ayez) « Toeil au
guet. »
GUILHOtJ (Louvie-Juson) j u guilhou
depaa; voy. Quilhou, 2, D.
H
HOU
HIGOUNAUT;"voy. Higanaut, D.
HIROUNGLE ; mSme signification
que HiroungUte.
HOUNGUlfiSRE (Big.), foug^re.
Hourc, dim. Hourquet, bois, petit
bois ; voy. D., Fore,
HUC
HOURMADGB, Hourmatye ( Lave-
dan), fromage ; se dit aussi dans le de-
partement du Gers. — Voy. Roumadge, d .
HOURMBNT(Big.); voy. Roument, d.
HUGHOLE (vers TArmagnac); voy.
D., Exole, Eschole.
IMP
IMPIPAUTA ; m^me signification
que Empipauti,
IMPLtOURA, implorer. On dit aussi
Emploura .
IMPLOURADOU ; voy. ci-dessus,
Emphuradou,
IBP
Inobedlence ; dans un texte, asch.,
d^sob^issance .
Inobedient (voy. s.), d^sobeissant,
rebelle : Oompellir cascun inobedient.
ARCH. Contraindre chaque rebelle.
IRPE ; moins usite que Urpe, D .
J UN
JUNT (Yunt, D., participe passe de
Junhe), joint. — , subst., le jomt. Jun-
fet, Tuntet, dim. — Pour signifier avoir
tout juste dequoi pourvoir k ses besoins,
on dit, avec le verbe ha^ faire; kajuntetf
joindre les deux bouts.
JUN
JUNTETES, Yuntetes, Um. plur. ;
avec le verbe ha, faire; hajuntetes Qoin-
dre), raettre bout k bout, rapprocher et
reunir de petites portions de choses.— ,
joindre les deux bouts; voy. le precedent
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LIL
liAGOTT (Orthez); mfime significa-
tion que Lagot, d.
LANGUISOU, fern., etat de langueur,
alanguissement.
LAQUK, flaque ; voy. Lague, au mot
Lctgot, D.
LASSIBRE, f^m., lacs, lacet pour
prendre du ^bier.
LAUSA (Vic-Bilh) ; voy. D., Lauda,
LE6A6NE, LEGAONOUS (Big.);
voy. Laganhe, Lagankous, d.
LIBERATOU, liberateur ; liberadou
sedit aussi.
LILOTB (Mont.), pAquerette.
£jILOXnrAT,parsem^ dep&querettes.
LOU
LISE-GOtJRNETA ; voy. d . , Lis, 2.
— Dans un Noel (Recueil, P. darric.v-
DES, p. 16),LfW est, par erreur, un subsr.
employ^ comme sujet.
LiOGMOTIBE (ce mot est de v. bat.,
1864), locomotive : Dues locmotihes, AV-
gres coum dus moustres diher . Deux loco-
motives, noires comme deux monstrcs
d'enfer. Nouste-Dame de Bughse (poe-
sie qui obtint le rameau d*olivier au con-
cours de la SocUU arehSologique, etc., de
Beziers, 18^).
LOGOU (Mont.),fou, simple, credule ;
Toy. le suivant.
XiOUCAS, aug. de 2oooc»."^Eap.<( loco. »
M
MAX
MAGALULE (Louvie-Juson) , fern.,
baie da buis .
MAGRIIiHOT, Magrilhou, superdim.
de Magre, D.
MAHOU; voy. D. — C'est Tceillet dit
*< de Mahon»; Dianthus caryophyllua,..,
Toeillet des fleuristes.
MAXiHXTQIJE (Malhoqtte, 1 , d . }, sorte
de mailloche avec laquelle les enfants
jouent, le Vendredi-Saint: Tun frappe avec
sa mailloche sur celle de l^autre, succes-
sivement, jusqu'i ce que Tune des deux
soitbrisee. Truque malhuque, diatni-iiSf
Pasques i'ajusque! Frappe mailloche, que
P&ques te rajuste ! — (ajusque de ajusca
pour {yustd). — Dans le Houergue, « mo-
luco », mail, mailloche. vayss., Diet.
MANTOIJIiA ; m^n^e signification
que ulman/otf^^ d.
Marsescade ; voy. d. Cest plut6t
Tancien fr. « mar^aiche »; dans d.-o.
marceackia : c< Martium seu tnmestre fru-
mentum, quod Martio mense seritur. »
MARSBSGADE (temps de mars), gi-
boul^e de mars.
MAXERASSE, Maeherasse ; yoy, le
Buivant.
MAXERETE, MacJierete, dim. de
Maxhre, D. On dit aussi maxerine, maxe-
rote . — Maxerasse, aug*.
MAXEROT, Jfachei'ot, petit maxe-
raa ; voy. ce mot, d.
MOU
MAXEROTE; mSme signification
que Maxerete, ci-dessus.
MENGH-OURDIT (moins-ourdi),
terme de tissage. — , subst.: U couUlhou
de mench'Ourdit {Orthez) y un cotillon d e-
toffe leg6re. — U menchrourdit, un indi-
vidu malingre.
MESGADURE ( vers Peyrehorade) ;
voy. Mascadure, Masquedure, d .
MESTATRIE (yoy. d., Meterie), se
trouve dans une lettre d'Henri IV, 8 avril
1585.— Voy. Gram. b4am., 2« ^dit.,
p. 126.
Moneder, monnayeur, dans p. r. Le
moneder ^tait le mSme que le meste de las
monedes; voy. D., Mounede,
MONPEZAT, Monpezat, nom de
commune.— Bit de Monpezat; voy. J5w,D.
MOUGHICOU ; voy. d. — Chez les
Basques, le mutckico est une « danse
lente et grave, dont le pas est tr^s-com-
plexe et tr^- difficile. » j. Vinson, Us
Basques et le Pays basque: Paris, L.
Cerf, 1882, p. 87.
MOUFARD (Bay.), maflu.
MOUNAQUi! (Orthez), eff^min^, qui
est devenu, par ses habitudes, semblable
k une femme. — Voy. Mownaque.
. MOUQUB-NAZ ^Peyrehorade), mou-
choir de poche. — Voy. Mouque-naz (so-
briquet). D.
MOUROOUSALHE (de Moxmjom,
D.), des morveux, tas de mon-cux.
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432
MOU
MOURMEG (Orthez), engourdi.— ,
incapable.
MOUROU ; voy. D. — , avec le subst.
peu, poil, peu mourou, se dit de la robe
du cheval; voy. Moreu, d.
MOURTEBADE (de mourte, mor-
tier), fern. , melange epais de choses dont
on a fait un mets. La mourterade (Baretous)
est une i^paisse omelette oii Ton a mis en
quantite lard, piments, oignons. — Les
MUS
mets de cette esp^ce sont des mate-
hami, D.
MOURRUT(voy. Mourre, d.), refro-
gne. — , boudeor, maassade.
M0U8GAR, chasse-moaches ; petit
filet appliaue sur le devant de la t^te du
betail.— Voy. Momcalh, d.
MUS-DB-Ii&BE, espece de pomme,
D.; « capendu », d'apr6s j. bergkbet.
N
NAZ
NAZARETH; par la locution pro-
verbiale Mouasu de Nazareth, Monsieur
de Nazareth, on se moque de Tindividu
qui a un long nez. Tout pr^s de Bayonne,
deux endroits s'appellent u Nazareth , le
Boucau » ; Nazareth n'ey paa loehh dou
Boucau, Nazareth n'est pas loin du Bou-
NUY
cau (le nez touche la bouche), se dit
comme variante de Moussu de Nazareth.
— Voy. Mev, des Ba$9,-Pyr., juil. 1886.
NOUBIETE, dim. de Nohi, d,, fian-
cee, epousee. On dit aussi noubiote,
Nuytomalmens, nuitamment.
GEL
OEBEROLE (Ossau), f<^m., ovaire ;
dans une lettre de bordbu. — Voy. Oehe-
rire. D.
OELH-DBT-CU (Aspe), « ceil du
OUN
rectum. » — En fr. « troufignon. » a.
DELVAU, Lang, verte.
OUNDADB.ondee.— , dans n. la.b.,
pluie tombee abondarament, eau de pluie.
PAR
PALHE, paille, D. — Pour signifier
« s'en retourner honteusement la queue
entre les jambes », on dit touma-a'en dab
la palhe au ou,-^ De 14 I'adj. coude-pa^
Ihous, SEi., « serrant la queue. » — Fa-
bles de La Fontaine en vers gascons ; Va-
rianf^, etc,; J. vinson, p. 14.
PAPILHOAT, qui a couleurs de pa-
vilion.
PARABAS! dans NAV., patatras!
PARAULfi, h&bleur. Paroule (Or-
tboz).
Partance ; voy. le suivant.
PAR
PARTILHE ; voy. d.-* 11 e«t d'asage
en B^am, et d'usage tr^s-ancien, que les
biens communaux soient partagi^s, pour
Texploitation des foug^res et des ajoncs,
entre les habitants de la commune : le
lot ^chu k chaque chef de famille s*ap-
pelle partilhe,partole, anc. partance. « La
jouissance de ces parcelles est et a tou-
jours ^te pr^caire; la commune couserve
la pi*opriete du sol, et, apr^s la coupe des
foug^res et ^oncs, les bestiaux vont ps-
cager librement sur le terrain communal."
LASSERRE, avocat. — tt Chaque usager
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qni exploile exclasivement sa parioU ou
portioD, peut la vendre, ceder ou echan-
ger» 8An8 que pour cela I'acqm^reur, le
cessionnaire , l^chaDgiste , puisse ^tre
consid^^ autrement que eonmie ii8ager.)>
Arrdt de la cour de Pau, 28 aotit 18^.—
u Le droit de coupe, appel^ partoU en
B^am. » Jugement du tribunal de Pau,
22 Juillet 1858. — « Les lots de ces ter-
rains (communauz) echus a chaque p^re
de famiile ont conserve jusqu^^ nos jours
les noma de partUhe8, partoles, daillens
(€Uilhens),,.i^ Jugement du tiibunal d'O-
loron, 11 ttvrier 1857.
PARTOIiB ; V07. le precedent.
PARTOLISTB, terme par lequel on
designe auiourd'hui, devant les tribunaux,
Pusager d une partole,
PARTOULiSi^ nom b^amais du|>arto-
liBte.
PASTBIj, dans P. R., pastel, employe
autrefois pour teintures, en B^am, comme
partout ailleura. — Ce mot n'est ici relev^
que parce que, tout r^cemment, dans le
journal Courrierde Salies (tarif des droits
d'entree, )533), on a oru que pastel 4ta.it
le mdme mot que pastel, esp^ce de galette
de farine de mais cuite sur les cbarbons.
PATSBROU; voy. le suivant. .
PATZEROU^ Patzeroo; memo si-
gnification que Paizer, Paaer, d. — Voy.
aussi Patzerie,
PELENCH (Orthez) ; ce mot a ete
employ^ recemment pour signifier le quar-
tier des tanneurs ; voy. d., Pelayn,
PSRMATIiES I dim . permaylotes !
(vers les Landes), au lieu de permaylei !
— Voy. D,jPer-maI
PUS
433
PBRPBLH (0B8au),masc.,paupi^re.
Perpere et Perpet, d.
PSRUG ; voy. d. — petite partie de
chose quelconque. — if peruc de frebe
(Orthez). Un peu de fi^vre.
PETROT (Bay.), panier : Au Peyrot
flourit: Au panier fleuri (enseigne d'hd-
tellerie). — Voy. Peyrou, D.
PIGAT, masc, se dit au m^me sens
c^e pigate, fern.; D., Pigate, 2.
PIOT (Casteide-Candau), masc, che-
ville de support k Textrdmite d'un timon
dechar abaissd. On Tappelle haylet (va-
let) k Caubios-Loos.
PIXB-PRIM, Piche^m; voy. D.,
Pixe-courdetea et Prim, 2.
PIiANGUT, participe pass^ du verbe
Planhe, Plagne^ d.
PLOURATRB, pleurard.
PORTET, nom ae commune. — Bii
de Portet; voy. D., Bit,
POSSOM (alteration de prosom, pro-
dom, prud'homme), pos^, s^rieux, sage; se
dit commun^ment, aujourd'hui, par rail-
lerie.
POUTGHIGOT (on dit aussi t)ou(c^t-
iet), gousset, petite poche. — Voy. d.,
outchot, Poutchic,
POUTINEYA, baisotter : En te pou-
tineyatU lous oelhs e la bouquete, lam. En
te baisottant les yeux et la bouchette.
PRESIG, PRESIGA, et autres deri-
ves, se disent (Vic-Bilh) au lieu de Pre-
dic, Predica, etc., D.
PUSTAG (Orthez), bouton croAteux k
la peau.
Pou
R
REG
RBGBU, il re^oit; voy. Recehe, d.
— , subst., recepiss^: Lous notaris rece-
beran lae demandes efaran chens au-
cun salari un receu. P. R. Les notaires
recevront les demandes et feront sans au-
cun salaire un r^cepiss^. — Receu n'est
la, peut-^tre, que le mot fr, « receu », an-
cienne graphic, au lieu de « re^u. »
Recalbide; voy. n. — A rectifier con^me
soit : banlieue, territoire dans le voisinage
et sous la dependance d'une locality for-
tifi^. La reculhide de la clauson deLagor.
ART. La banlieue de la fortification de
REG
Lagor. Au xiv* sidcle, la reculhide d*0-
loron comprenait vingt-deux villages :
Busiet, Ogeu, Herr^re, Escou, Escout,
Precilhon, Go6s, Estialesc, Estos, Le-
duixs, Berdetz, Poey, Sauc^de, Lurbe, Ey-
sus, Soeixs, Bidos, Asasp, Arros, Gurmen-
90D, Anhos, Legagnon ; c'6taient les via-
Urs cirounistantz de la reculhide, arch.
Les gens de ces vialers (villages depen-
dants, villages de banlieue) etaienttenus
de travailler aux fortifications de la ville,
enfortir, et de faire le guet, far guceytz e
eequiuguceytn , Au mot reculhi^ s'ajoutait
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434
BEK
d*ordtnaird Id mot retreyU, Let g«t)9 de
la banlieue etaient las geniz de la recu-
Ikide e retreyU, oa dejuv>9 (sous) la re-
ireyie e recutkide.-^ On se r^uaissait (re-
cuth'xde), on se retirait (retreyte), dans la
localite fortifiee (la elauson), pour tra-
vailler, pour se difendre en commun.
REGAHA^ Arregaha, reprendre, res-
saisir.
RENGOUNTRA, Arrencountra (voy.
Eficountra, D.), rencontrer. — , attraper,
exprimer, rendre avec exactitude: Nat
artima... Nou I'ha poudnde arrencoun-
tra. — V. BAT. Auoun artiste ne I'a pu
reproduire ( n'a pu attraper sa ressem-
blance).
ROtI
RS8G, frais. Retquet, reiqueU, dim.
— Voy. Frese, d.
RESTOURB, Arrestoure; ra^me si-
gnification que Raslowe, d.
RBTRIBTTB; voy. d. — . Voy. ci-
dessus, MemUhide,
RIBOUN-RIBiTNE; voy. d. -,
k tort et a travers.
ROUNFLA, ROUNFUBT; m^me
signification que Arrotmgla, Arraunglet,
ROSTE, dans la locution a Untie ro$ie
(vers la Chalosse), pour tout aller, i tout
usage.
ROUSTIT-DB-CAA (r6ti-de-Ghien) ;
populairement au sens de correction ma-
nuelle. — , coups de b&ton.
s
SOP
SABARC (Saharcou, D.),savate: So-
barcxs despariatz. sei. Savates d^pareil-
lees.
SABOIJREJANT (Vic-Bilh), savou-
reui.
SASOft (Vic-Bilh), de saison {sasou),
qui ne vient qu'i certaine saison — , qui
ne dure qu'un temps, peu de temps .
SAUPIGA; voy. d.
SAUPIGA, saupoudrer, poudrer: Sau-
picatz de harie. P. Poudr^s de farine.
SAUTIGA ; voy. le frcquentatif Sau-
tiqueya, D.
SAUTIGATRB, sautillant: Lou grit
Bauticayrey le grillon sautillant.
SENTIGOUS; voy. d. — , pointilleux.
SERLITES (Louvie-Juson), fieurs du
noisetier. — Voy. CharlUes.
SOPBNDBNT, cependant. P. B.
sue
Sostapranh (Sotranh, D.),*sonterrain:
Une maison ah son sostarrainh {sostar-
rank), bay. Une maison avec sa cave.
SOSTERRAA, adj., souterrain : Cb-
peres soaterranes. V. bat. Des chapelles
souterraines.
Soto, masc, cave: Uiie tone.., ausoto.
BAY. Une tonne k la cave. — Voy. Sotou. d.
SOUBLETA ; a la mdme signification
que Assoubleya, ci-dessus.
SOtJCA (Mont.); voy. Souqiie, 1, D.
SOURRB; employ^ dans la locutioQ
de sourre ou de bourre, par rapport a la
quantite plut6t qii'k la qualite des mets;
celui qui se nourrit de n'importe quoi, s'll
a le ventre plein, dit : de eourre ou (k
bourre lou benteplee,
SUGADERE; voyez C^auiere, ci-
dessus.
TOU
TAPATTA, faire du tapage.
TAYT, bourgeon, vign. — , par exten-
sion, pousse; voy. d.
Torniste; voy. Tbwrnwte, ci-dessous.
TOUMBIRA (Ossau), tomber en
toumant, rouler.
TOUQUEDOU (Orthez); mdme si-
gnification que Toucadou, d.
TRA
TOURNISTE, Tormite, qui a droit
de retraitde dot.
TRAGASSIS, tracas. — , tracasaerie.
TRAGHURDISE, chicane, contesta-
tion de mauvaise foi.
TRAGNAIRE (Arudy), fern., endroit
fraye par le bois pr^cipit^ du hant d'uoe
montagne.
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TBB
TRAQUBNAU (Bay.), traquenard,
sortede danse.
TRAULiHA, fouler; voy. D.j Trauiha.
THAUQUBr-PBDOnijH, tailleur, D.
— « Pique-poux, dans Target des fau-
bouriens, qui ont voulu faire une allusion
au mouvement de ratguille sur Tetoffe. »
A. DBLTAU, Lang, verte,
TRENQUBT, Trinquet; voy. D. —
On lit dans le$ Basques et U Pays Bas-
qu€,j,YiNBOKf Paris, L. Cerf, 1882, p. 103 :
« Le trinquet se joue dans une salle rec-
tangulaire ordinairement couverte. Chaho
dit que la r^gle de ce jeu consiste k faire
passer cbaque fois la paume par-Kiessus
une corde tendue k la hauteur de quatre
TRU
435
pieds, au milieu d'un carr^ ^troit, dont
les angles rendent la direction de la balle
fort inr^guli^re et obligent les joueurs k
lutter centre ces difficultes r^umes par la
Srecision du coup d'oeil, par la souplesse
es mouvements et la promptitude des
coups, en ^vitant de se heurter et de 8*em-
barrasser les uns les autres.))
TRttTTE, traite, ce que Ton parcourt
de chemin sans s*arr6ter : Far une ireyle
plus longue, p. b. Faire une traite plus
tongue.
TRUGAMENT, Truquement, frappe-
ment, battement : Ihicamentdefnaas,hsit'
tement de mains.
VOL
Vialer (voyez Reculhide, ci-dessus),
village de banlieue. — Voy. BiaU, d.
Volam (Bolum), auj. Bolume,Boulume,
volume. — , livre rehe ou broche : Cin^
VOL
quoal volum deus EsiahlimeTits. P. B. Cin-
qui^me volume des Etablissements. —
Voy. Establiment, D.
YES
YBSTOU (Orthez), fleur jaune du ge-
n^t. — Voy. D., Geste, Gestaa.
YUN
YUNTBT, YXJNTETBS; voy. ci-
dessus, «^un<, Juntetes,
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CORRECTIONS
T. I
Pages.
Corr-
Pages.
Oorr.
2.
Avaleur
Avaleurs.
81.
Bandoule
BandouU.
5.
Aheroere
Aberoere,
82.
(appliquers
(appliquer).
du Beam.
6.
Bience
Abience.
—
du. Beam
_
de prix
de paix.
86.
m*osn^e
mosnere.
10.
Acapurar
Abbengue; Ab-
Acapura.
87.
non debebam
non (lebebant .
14.
A dbengu€;A dbentz.
88.
barreyade
barreyat.
bentz
89.
Baste, Baster
Baste, Basted.
21.
derniers
deniers.
—
integramein
inlegrament.
27.
manU
mante.
—
les draps: Ba-
les drape . — Ba-
31.
L'u"
L'u
tana
tana.
33.
quin e8petagle !
peau d'agaeau:
quin biit spectacle !
93.
(Vice-Bilh)
(VicBilh).
—
peau d'agneau.—
94.
ribere, Vouma-
ribere Vourwiment.
Feu
Peu,
ment
—
Si Yos non
Sic vos non.
—
que ly beyratz
que Vy beyrdtz.
34.
Anguede
Angueie.
— .
de bien
du bien.
35.
Apaarde
Aparade,
95.
Ha- sbef cries
ffa-s be/erieh.
36.
Appellation /
Apellation ; ApeU
97.
Benite
BeniU.
Appellatori
latori.
99.
coudelou
coude lou. '
37.
Afoupera
Apoupera.
100.
dreytures
dreyiurees.
38,
lo mayram
Ipu mayram.
—
berret
b^ret.
41.
tausin
taussin.
101.
vii-
vigi-
43.
deux sous
un sou.
102.
dequerre
dequere
—
formule
formulee.
—
BespCy Brespe
Bespe, Brespe,
52.
repletion
repletion.
104.
en train de pai>
en train de parler
53.
Armugue-sacs
AfTnugasacs.
tir
55.
Ar teste
Arieste.
^-
Biu
B^,
59.
cemiteri
cimeieri.
106.
La molii
Lo molii.
60.
Corraze
Qui.
—
dafaut Toutz
defaut : Toutz cor-
62.
Coarraze.
corrompuiz :
romputz son.
63.
milhous
mielhous.
son
68.
Jou b
Jou-b.
107.
Sa bi, sa
Sa-bi, sa-
70.
aulhetes. hes.
aulhetes. desp.
108
, Lobilhoo d'abe
Lo bilhoo d'abet.
-.
Au moU'tou
Au moutou.
111
. ab visar
ab visar-
—
Tons vestimentz
Tans vestimenlz.
113
. Baubetat
Seubetat.
—
(quens)
(que-ns).
115
. ala bit
a la bit.
76.
Comment dela
Commentaire de la.
-.
voy. Bane
voj. Bourrasse ;
79.
— Balee
TOMli: II
Balee.
ChaJon.
t>8
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438
PagtiS.
Corr.
117.
s'etendre
s'etendre
119.
Boulade; m^me
Bouladi ; m^me
120.
doumaa bera
doumaa hera.
121.
Bourdibe (Ha-
Bourdibe. (Ha-
rispe)
rispe).
122.
signifie 11
signifie : il
Bourrulhut
Bourroulhut
124.
Onnepeutvoir
On ne peut avoir
—
dusbarquiisdu8
du8 barquiis, dus
126.
Balais
Balai |
_
tisonne : Minero tisonne. — Minero \
—
Hoursere
HouTcere,
129.
au sens de
Avoir
au sens de : avoir
132.
mugir: N'enie-
mugir. — N'ente-
noun
noun
_
Qu'en ba eoum
Qu'en ba count
—
brusque brutal
brusque, brutal
esl ^u d*acord
es 15u d'acord.
—
on eu parle
on en parle.
136.
la cabalaris
la cabalerie
-—
prendra voe
prendra vos.
137.
Seigneur
seigneur
138.
cheville
chevilles
—
Groses
Grosses
139.
ventre: Ha
ventre . — Ha
140.
Acceptai
Acceptat ( excep -
tat)
Acheter
141.
Ac'hetez
143.
cam^odade
came podade
145.
las alas
Us ales
146.
Saint-Faustin
Saint-Faust.
—
Canturet
Canteret
150.
Capnegrou
Cap-negrou
152.
Cap'pesae
vendes pas que,
tu
bas devisage
Cap-pesse
vendes pas, qiie tu
153.
bas de visage
i— .
Camesii
Carmesii
155,
faire le gue
faire le guet
157.
reconaissance
reconnaissance
160.
cassouruiz
ca^sourrutz
—
cimcti^re
cimeti^re
161
Catsous, Catsoui
CatsoU, Cdtsous,
—
Eesent la
Hesent le
165.
minya capoiis
minya capous
166.
Commissaris
Comissaris,
—
sere arhs
sercar los
171.
(r&me)
(rane)
178.
le proces
le proems
179.
NoU'Uy-hapus
Nou-ny-ha pas tau
tau clot xau
clot deu caxau
J80.
yeux : CUica
yeux. — Cluca
~"
coaresme-enr
traut
coaresme-enirant
182.
male coyte
male cotyte
183.
cultiv^e
cultive
admimsrador
administrador.
184
concahes defor-
concaches de for'
ment
ment
rngcs.
— maubat concept
185. los canolers
187. quisiran
188. L'asseube
191. Percargue
192. Ardoum
— convolar a w-
gotid
194. Borexs
197. Cuntrarietai
199. N'kabenicoo
— Co rbasse
201. Courrede
— ABCH
202. coume u Sent-
— deu bede. pr.
203. joyador e iaber-
ner
204. lure
— Lesjuratz
206 Quey-ha mey
207. despuies
21 1 . no sabe-ratz
212. Celuiquin*ajme
219. hetzp'en
225. dqfoaras
226. diigtz
227. chiatique
229. desventens
232. abandoune
233. jusitci
236. laerde draper
— ecarteler
238 se redtmer
239. cherchant for-
tune.
240. Ditjaus
245. cau kab^
247. Sabaie, de sab-
bat
249. sonela
250. gardien
— j^g^ ^^ Beam
261 . Voy. sla
262. Irin
269. Escarboade
270. Quern tirey
271 . Las gotiyatas
272. eschaurellade
273. eboulemen
277. seguen
279. « grapille »
281. Yxin
282 lo esmoluras
284. des fils maries
288. noix; Perde-s
290. Esfacade
296. Gourrines
299. eforagetade
302. tcinoin l^gal
Oonr.
maubat concepte
los conolers
qui seran
Lasseube.
Per cargue
Ardoun
convolar a segond
Borexs
Countrarietat
N*habe m coo
Courbasse
Courrede,
ARCH.
coum u Senl-
deu bede, pr.h.
jogador e tebemer
jurat
Les jui-ats
Quey-ha mey
despuixs.
no saberatz
Celui quiD*aime
hetz-p*en
d^oaras
digtz
chatique
desvesiens
abandonne
justici
laer e draper
ecaler
se redimer
cherchent fortune
Dityaus
cau Tiabi
Sabati, de sabbat
soue la
ffardeur
^udge de Beam
Voy. Isla
drin
Escarhoadi
Que-m tirey
Las gouyates
eschaurelhade
eboulement.
seguen
M grappille. »
Yexin
las esmoluras
des fils manias.
noix. — Perd^-a
Esiacadi
Gourrink,
eforagetade.
temoin.
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4391
Pages.
304. Jecau
315. fontz
318. Hi^tre
■319. FruU, adj.
323. GahadeMoon-
tenu
— Guelm^
324. —hafz, Galhat,
Galhatz
— il vadrait
— P. P «<
329. Gazamjem.
— lavoier^sonne
333. crescrit
334. GesBxr, Gexir
335. Gitar
340. femrae^gage
34 (341). oA il y a
trae mare qui
CJorr.
Je cau,
fonts
Fruti, adj.
Gahctde, le con-
tenu.
Galhat, Galhaie.
il voudrait.
F. Past.
Gazalhe, fdm.
la voix r^onne
creacit
Gessi^ Gexkr
Gita
femme k gages
(h!i il y a une mare,
qui
Pages.
344. la fleur, la
grappe
348. loB 809m$s
350 Guirounoeu
351. GtumeysdtJUt
354. eautes
— fortifiaations
361. la riehesM
362. au lieu ha
366. fferieste; yoy.
BUstre
369. fil defer; Were
— Hi^tre
— Arridytigtetf
374. cada matson
376. 710 Vondram
389. lasenteixcie
400. /nus
— deu jung
Corr.
la fleur de la.
grappe
los sosmes
Guiroundhk
Qusmegs defiu
e antes
fortificatioDs
la richesse
au lieu de ha
Herieste ; voy .
Iliestre .
fil de fer, At^e..
Hiestre
Arrid, tisUt!
cada maison .
no I'ondran
la sentencf'e
Iuu8
deujun.
T. II
Pages.
9, (allangai)
11. Ealardadare
18. herdecampahne
19. Lescuar
— lou lc$i
29. reculees (a
— preshyteri
30. tellefa^on
31. Flouch^Es'
louch
— FloucJia—Ea-
loucha
36. voy. p. 77
38. Magris
39. taa beroye$
malaudes
44. Manye-hroye
46. Marcade^ mar-
quoir
— Mar (h muette)
50. guerlr
56. ma^heras es-
clata
— voy. May, 3
57. June
59. hilh — am
60. floureiaa
— mensti ninrnn-
dise
62. Adiu, que-i 808
— tu nou I'ha-
Corr. Pages,
(alaagui) 65.
Enlardadere. 69
herde campanhe
Lescar
loulesi 72
reculees se 76.
preshyteri 78
telle fa^on. 80
FUmch ; Eslouch 86.
Floucha; Eslou^
cha. 90.
voy. 1. 1, p. 77. 93
Magres
taa birea malatt-
des
Minye-broye, 100,
MarcadS, rayon- 107.
neur
Mar (r muette) 122.
guerir. 124.
macheras eslatz, 131.
132.
voy. May, privi- 133.
lege. 138.
jeune
hilh cau 148.
flouretes
menti ni meins •
dise. 149.
Adiu, que-t sa-
tu nou Vhas
point faiie
anc. metu, mete
sobrenon
t He-t pee
Sauteriquiye
les chapitrcs
Arrecatteg
meunier, Si lo
M088UOU
meubles: Mu-
blant
Varray a Paeque
le bouhomme
netttoyer
Lefr. i
sous neuigratz
Propris coum
ala padire
san cresme
prenaran
torchis : Etz
chaqne
ey hit
bist an tau
lospedlhos
renunculus
pergnaut homi t
cadou, Y long-
Feme
Ha perpita
Perque, pour-
quoi
Corr.
point fait
anc. metu, meto,
sobrenom .
ffi-t pie.
Sauteriqueye .
les chapitres.
arrecattey
meunier : Si lo
Moussuou
meubles. — Mu-
blant
I'array a Pasqiies
le bonhomme
nettoyer
Le fr. a.
sous neurigatz
Propis coum
a la padire .
sant cresme.
preneran
torchis. — Etz
chaque
ey hhft
bisfun tau.
los pedolhs
ranunculus
per gn-aut homi f
cadou, Y loung^
Phme.
Ba perpil a
Perqui, pourquoi
Digitized by LjOOQ IC
440
Pages.
150. Sonfroy
154. nes fiUes
158. piyreh te
159. Del van
160. Les enfants
crient : Pi-
hoii !
161. P. s.
162. plut6t par la
brebis .
163. tern he cade
164. F. Pas,
169. Pante
1 75 . Sorwie aqtiel
176. perlouperlous
— oblat Pau For
de
178. « pulletpum >»,
poulain
180. Triste coum lou
Fount-Long
182. Lou maynatdiri
184. Casta-uhe
191. PredicoU.
198. Prosmar
200. Qnin temps
208. gus minyi
213. tecou
226. Lo renard
228. et uger
229. Remembrar,
Remembrar
233. /ey< Vinquosie
— voy. Sanr^r
234. son santuaire
Corr. Pages.
son fray 257.
fiUes 260.
piyrebate, 267.
Del van .
les enfants crient: 274 .
Piquekou / 275.
285.
PS. 3P1 .
plutdt que la bre- —
bis. 306.
te m he cade 324 .
F. Past. —
Plante 340.
don vie aquel 347.
per lou, per lous , 353-
Poblat au For de 357 .
358.
puletra, poledra, 365.
pouliche 369.
Triste coum lou 366.
Pount-Loung. 370 .
Lou maynadin. 377.
Casta-nhe
Predicole. 383.
Prosmaa, Prosmar 388 .
Quin temps 390.
que minyi 391 .
^cott. 392.
Lou renard
et juger. 401 .
Remembra , fi«- 405.
membrar 406 .
/ey^ I'inqueste 409 .
voj. Sanrim 418.
son sanctuaire
un serrure
aug. Lasseubetat
airs prop, du
Charlosse
le vers-luisant
redevanee
« telerana »
De bet tulh
en berceau
(tout) ses
UUmo
Sabelascauseu
Hs homis
Exercic
Voy. Jour
foin en herbe
Griestas. DIM.
att^nuant dan^
Apedenha-s
voy. Ghiitare
C ha spa et
Onaspa
dissolu.
Habi lou p^c
donne rune
Estoimiu
Gnaspadou (Or-
thez)
<( livrc des
Pabes, D.
tmais
porpuieres
araignee {pas-
sim)
Corr.
ime serrure.
auj. Lasseubetat
airspop. du Bkun,
Chalosse
le ver luisant.
redevanee .
« telaraua* »
De bet taUi
au berceau
(tous) ses
lo timoo
Sabe las causes u
Us homis
Exercici
Voy. Journ
bien en herbe
Giestcu, DBN.
attenuajoit, dans
Apedanha-s
voy. Guitarre
Chasca et Gnas^
dissola. — , mine.
Habi lou pie
donner une
Estcurmu
Gnaspedou (Or-
thez)
« iivre des
Pabis, D.
tamis
porquieres
araignees
FIN DU DEUXIEME ET DERWIER VOLUME
^
i
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