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Full text of "dictionnaire bearnais"

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DICTIONNAIBE 

BEARNAIS 

ANCIEN ET MQDERNE 



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DICTIONNAIRE 



BfiARNAIS 



ANCIEN ET MODERNE 



PAR 



V. LESPY ET P. RAYMOND 



» V^tu^o ^^^ patois. . . peut ^clairer 
I^bistoire des aulres idiomes neo-latins. » 

J.-J. AMPERE. 



TOME PREMIER 




MONTPELLIER 
IMPRIMBRIE CENTRALS DU MIDI 

(HAliELIN FRERES) 
1887 



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AU PAYS DE BEARN 

Lu de souns hilhotz 
Qui laymen lou mey. 

V. LliSPY. 




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AVERTISSEMENT 



I 



J'avais commence le DictionnsLire b^amais ancien et modeme 
avec la coUaboration de mon excellent ami, feu Paul Raymond. 
Priv6, depuis prfes de dix ans, du secours et de Taide que je trou- 
Tais dans son grand savbir, j'ai continue laborieusement Poeuvre 
airjourd'hui tennin^e. EUe devait 6tre notre oeuvre commune ; je 
la public sign6e de nos deux noms. 

En 1876, ce qui se rapporte k la leltre A 6tait achev6. Nous 
adressftmes cette partie de notre travail i M. le Ministre de l*In- 
straction publique, en le priant de vouloir bien la soumettre k 
Texamen du Comit4 des travaux historiques (Section d'histoire et 
de philologie). Le rapport suivant de M. Paul Meyer fut public 
dans la Revue des SociiUs savantes, t. iv, p. 141 : 

« M. Paul Raymond, archiviste du d^partement des Basses- 
Pyr^ntes, et M. Lespy , I'auteur d'une Grammaire b^amaise jus- 
tement appr6ci6e des savants, ont entrepris la composition d'un 
Uictionnaire biamais ancien etmoderne. D^sireux de donner k 
leur travail toutes les ameliorations dont il est susceptible (ce sent 
les expressions mfimes de leur lettre d'envoi), ils ont adress6 au 
ministftre la lettre A de ce Dictionnaire, appelant sur ce specimen 
les observations du Comity. 

» J'ai examine avec soin cette premifere lettre, qui ne laisse pas 



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VI 

d'etre un morceau fort 6tendu,et j'ai rapports de cette lecture 
Timpression la plus favorable. Le Dictionnaire b4arnais est bien 
ce que doit 6tre un ouvrage de ce genre. Ce n'est pas , comme 
trop souvent, un pr6texte k des rech^rches aventur6es sur T^ty- 
mologie des mots et leur histoire. Les sens des mots m'ont paru 
convenablement classes, les explications sont pr6cises et exactes. 
Les exemples arrivent k propos , en nombre suffisant et sans 
exc6s. 

» La notation des sons est une des difficult^s les plus grandes 
que pr6sente toute 6tude d'un patois. A prendre les choses dans 
leur rigoureuse exactitude, il faut mfime dire que cette difBcult6 
ne pent jamais 6tre surmont^e ; car nos vingt-cinq lettres etleurs 
combinaisons , employees par un Fran§ais, ne peuvent servir k 
exprimer clairement que les sons existant en frangais. D6s qu'on 
cherche k les appliquer k des sons qui nous manquent, on s'im- 
ppse Tobligation de cr^er tout un syst6me, et Ton s'aperQoit qu'il 
est malais^ d'6tablir clairement aux yeux du lecteur la valeur de 
chaque lettre. Pour le b6arnais, une circonstance heureuse r^duit 
notablement la difficult^. Get idiome n'a pas, sans doute, une 
orthographe arrfet^e , qui est la propri6t6 exclusive des langues 
ay ant une existence officielle ; mais il a du moins des traditions 
orthographiques , puisque, k la difference de tous les patois de 
notre pays, il n'a pas cess6 d'etre 6crit depuis le xiii* sidcle jus- 
qu'^ notre 6poque. Le lexicographe n'a done qvCk se conformer k 
ces traditions orthographiques, sauf k les r^gulariser et k leur 
iairesubir les faibles modifications qu'exigeP^tatactuel de Tidiome, 
etat qui ne peut avoir 6prouv6 depuis le dernier si6cle de bien 
notables alterations. C*est ce que MM. Lespy et Raymond m'ont 
paru avoir fait, ayant du reste soin de distinguer nettement aux 
yeux les mots ou formes recueillis dans les textes, d*avec ceux 
ou celles qu'a fournis Tusage contemporain. 

» En somme, il ne m'a pas paru qu'il y eiit aucune critique g6* 
n^rale de quelque importance k presenter aux auteurs du Diction- 
naire besLvnais. Sur nombre de points isol6s, on pourrait propo- 
ser de petites modifications : ici un autre classement des sens; \k 
une nouvelle interpretation ; ailleurs indiquer un rapprochement, 
ou au conirairo dosapprouver la citation d'un livre ou d'una opi- 



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YII 

nioD saius valeur. Ce son! Ik des details qui m'ont sugg^r^ un 
assez grand nomhre de remarques, dont il me parait d*autant plus 
inutile d'entretenir le Comity,, que Fouvrage auquel elles se rap- 
portent est encore in6dit et mfime en voie de correction. Je joins 
done ces remarques au sp^cimei^ qui devra 6tre renvoy6 par les 
soins du minist^re ^ MM. Lespy et Raymond. » 

La lettre A, corrig^e conform^ment aux indications de M. Paul 
Meyer, ce maltre si auloris6, a servi de type pour la redaction de 
lout le reste du Dictionnaire biamais ancien et modei^ne. 



II 



Avant nous, d'autres avaient aussi entrepris de r6unir en corps 
d'ouvrage les mots de notre idiome. MM. Hatoulet etPicot avaient 
rassembl6 des mat6riaux pour la composition d'un Dictionnaire 
b^amais. 

II reste de M. Picot, avou6, un Vocabulaire manuscrit, dont la 
Preface fut imprim6e dans le Bulletin de la Society des sciences^ 
lettres et arts de Pau, ann^e 1842. Dans cette Preface et dans ce 
Kocabuiaire, que Tun des fils de.M. Picot nous a tr6s-obligeam- 
ment communique, on trouve les qualit^s qui distinguaient Tesprit 
de Tauteur et la mesure de la connaissance qu'il avait de notre 
idiome. 

M. Hatoulet, ancien avou6, biblioth^caire de la ville de Pau de 
1848 i 1865, avait pr6par6 un Vocabulaire du vieux langage b^ar- 
nais. Apr6s son d6c6s (oct. 1868), ce vocabulaire ms. fut adress6 k 
lamairie; on demandait^ notre municipality d'en faire Tacquisition 
pour la biblioth^que de la ville. Le travail de M. Hatoulet fut sou- 
mis k Texamen d*une commission nomm^e par M. le Maire. Elle 
6tait compos6e de MM. Manescau, Paul Raymond et V. Lespy. — 
M. Manescau, ancien maire, en fut le president, et P. Raymond, 
le rapporteur.—' Le « Vocabulaire du vieux langage b^amais » fut 
examine avec le soin le plus attentif. Sur Tavis 6mis par la commis- 



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VIII 

sion,conform6mentaux conclusions du rapport que Paul Raymond 
avait tr6s-bien motive, la municipality n'accueillit point la demande 
qui lui avait 6t6 faite. Le manuscrit fut rendu it M"* V* Hatoulet. 
8*il existe encore, on ignore oCi Ton pourrait le trouver. 

MM. Picot et Hatoulet m^ritent qu'on leur soit reconnaissant de 
cequ'ils essayferent de faire, de ce qu'ils firent en rassemblant des 
mots de notre idiome. Mais, sachant ce qu'est le Kocabulaire de 
de Tun et ce qu'^tait le Voc&bulaire de Tautre, on est en droit d'a- 
jouter que MM, Hatoulet et Picot n*avaient pas la notion exacte de 
ce que doit 6tre un travail de lexicographie, et que, par Tinsuffi- 
sance des ^l^ments dont ils disposaient^ ils ne connurent point des 
milliers de mots quMl y avait k recueillir pour la composition d'un 
Dictionnaire bi&mais ancien et moderne. 



HI 



Comme Ta dit M. Paul Meyer, notre ouvrage « n'est pas un pr6- 
texte k des recherches aventur^es sur F^tymologie des mots et 
leur histoire. » — Nous ne pouvions suivre, dans des « fanlaisies 
philologiques », les imitateurs de Manage, qui tirait le mot rat du 
latin miis, pr^tendant qu'on avait dft dire d'abord mus, puis mU" 
ratus, puis ratus, enfin rat*. — Les etymologies que le latin nous 
aurait fournies sont trop g6n6ralement connues pour que nous eus- 
sions k les reproduire toutes dans notre travail. II n*en a 6t6 rappel^ 
qu'un certain nombre, en y ajoutant celles qui servent k montrer 
par quelles transformations nos mots sont venus du latin. Quant au 
grec, c'est k peine s'il en est question, mais pour nier plutdt que 
pour affirmer ce que d*autres ont dit k ce sujet. 

II fut un temps oil Ton assignait une origine grecque k un tr6s- 
grand nombre de nos vocables. Au commencement de ce si6cle, un 
m^decin distingu6, homme tr6s-instruit, le docteur J. Bergeret, 
6crivait : « Uras, nom b^amais de Tavoine foUette, paralt venir 
du mot grec ou7'a, qui signifie queue ; sans doute k cause de ses 

* A. Brachet, Diet, ^tymologique de la langue Jran^ise, p. xii; Paris, J. Hetz«l. 



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IX 

longues ariste^s. i) II ajoutait: « Nous avons dans notice idiome une 
infinite de mots terminus en os, en a, en ein, dont les uns sont pu- 
rement grecs et les autres d^riv6s dti grec : G4los signifle ris; An- 
go8, vase ; Lagos^ li6vre ; Larunx, gorge ; Auga^ pour Auge, vive 
lumi^re. Euros vient 6videmment de boros, vorace; Bournos, de 
bounos, colline ; Nay^ de naiein, habiter, ou de neo, je nage, ou jd 
file; Monein, de monoein, r6duire k un ou laisser seal ; P4qu, de 
patio, je cesse d*agir, sans doute parce que les premiers qui se 
fix^rent h Pau 6taient las de mener une vie errante. Cette multi- 
tude de noms grecs et la facility av^c laquelle on peuttraduire cette 
langue en b^arnais semblent prouver que les Grecs ont 6t6 les 
premiers habitants de cette contr6e ; qu'ils entrdrent dans TOc^an 
par le d^troit de Gibraltar, et qu'ils rangferent la c6te d'Espagne 
jasqu'& Bayonne. Le nom de cette dernifere ville indique tr6s- 
clairement le passage de la colonie dans cet endroit, soit qu'on le 
fasse venir de 6aino, je marche, soit qu'on le tire de baion (herma), 
petite rade ou petit port*. » 

En signalant chez nous des etymologies si 6tranges, le docteur 
J. Bergeret ne faisait qu'imiter ce qui se pratiquait ailleurs depuis 
longtemps. Onne savaitpas, ou Ton avait oubli4 que « les Gallo- 
Romains et les Grecs ne furent jamais en contact '. » Usant de 
proc^^s absurdes, on s'attachait k montrer qu'il y avait du grec, 
beaucoup de grec, par filiation directe, dans Tensemble des mots 
appartenant aux langues romane, «aux idiomes n6o-latins. Pour 
rfen citer qu'un exemple : Tabb^ de Sauvages {Dictionnaire Ian- 
guedocien-frangais) imaginait que le verbe ocaXeS/, appeler, se trou- 
vait dans trascalan, qui est le nom languedocien du mille-pertuis. 
— Voy. Diotionnaire b4arnai$f t. ii, p. 339. 

Bien que la science ait fait justice de pareilles « aberrations Eru- 
dites », des hommes de savoir, attard^s ouobstin^s, y pers6v6rent 



« J. Bergeret, Flar$ des Bas$e$'PyrSfhie$, 1. 1, p. 84; Pau, impr. de P. Veronese, 
an XI de la R^ublique.— La graphic dea origines grecqaes, ci-deasua, est ceUe de 
Bergeret — Pour les noms de lieux en os (GSlos, Lagos, etc.), voy. Grammairebiar- 
mMUe, 2« ^t, p. 184-94 (Toponymie du B^arn). 

' « La aeale ?Ule qui eilt pu nous mettre en rapport aveo Tidiome grec, MarseiUe , 
colonie phoc^eune, fut de bonne heure absorbee par les Romains, etle greo originaire 
7 c^da vite la place au latin. » A. Brachet, Diet Hymologique, p. XLii. 



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encore aujourd*hui; ce sont les p6cheurs endurcis de la philologie. 
On regrette d* avoir k designer parmi eux Tauteur du Dictionnaire 
patois-frangais de lAveyron : il rapproche le mot « tufo (hure, — 
huppe), de tu^o;, fiert6, orgueil, parce que, dit-il, Torgueii apparalt 
dans r^l^vation de la t6te, le redressement des oreilles, des poils, 
des plumes, etc. » — Voy. « Touffe », Littr6, Diet. ; A. Brachet, 
Diet. 4tymologique. 



IV 

Dans le Dictionnaire bdairnaia ancien et moderne, on trouvera, 
k la suite de plusieurs de nos vocables, des mots Catalans, espa- 
gnols, portugais, languedociens, etc.: — Cajcau, cachau (catalgn, 
caixal), grosse dent; flaunhac, flaugnac (espagnol, falagiXefio)^ 
doux, caressant; mane, (portugais, maninho)^ inf^cond, sterile, 
parlant des femelles ; triscayran (languedocien, fra^caian ou tres- 
colan), mille-pertuis ; talaraque (espagnol, feJarafia), toile d'arai- 
gn^e;a6amba (italien, avvampkre), s'enflammer, brCder; poudre, 
poutre (espagnol, podraj ancien frangais, poultre), pouliche *. — II 
ne faut voir 1^, dans la tr6s-grande g6n(5ralit6 des cas, rien qui ait 
trait M'6tymologie. Parces rapprochements, nous navons voulu, 
le plus souvent, qu'indiquer des comparaisons k faire. S'il y a des 
ressemblances entrenos mots etceux d'autres idiomes, c'est quails 
ont une origine commune ; ce n'est point parce qu'ils precedent les 
uns des autres. En d'autres termes, tel mot b^arnais, gascon, ne 
provient pas plus de son similaire Catalan, par exemple, que celui- 
ci ne tire son origine deson similaire b^amais, gascon. 



J*avais dit (Grammaire bearnaise, 2* 6dit., p. i) que Tidiome 
b^arnais est « un dialecte de la langue d'oc. » D'apr^s ce qui a 6t6 

* Bas-latin, puletra, poledra (voy. Littr^, Diet. , au mot « Poutre »), et non « pul- 
letrum », poulain, qui est, par erreur, dans le Diet biamais, t. n, p. 178. — Dans 
D.-c, on trouve « puUitrus», poulain. 



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XI 

icrit dans ces demiers temps, le b^arnais serait « un dialecte de 
la langue gasconne », probablement le gascon pur^ vers les mort" 
tagnes, dont il est parl6 dans les Essais: <f II y abien, an dessus 
de nous, vers les montaignes, vn Gascon pur, que ie treuue singu- 
lierement beau, et desirerois le sgauoir; car c'est un langage bref, 
si^ifiant et press6, et, a la v6rit6, vn langage masle et militaire 
plus que nul autre que i'entende *. » — On avait pr^tendu aussi 
qu'Henri rv 6tait Gascon ; mais, dans Thistoire, il est et restera 
toujours le B4amais. — Va done pour notre idiome « dialecte du 
gascon. » D*autant mieux qu'en faisant du b^arnais un « cadet de 
Gascogne » , on ne Ta point d^sh^rit^; on lui a assign^ Tune des 
meilleures parts du domaine patrimonial. <c Le domaine gascon, dit 
M. Lucbaire, embrasse cette partie de la Prance nettement d6ter- 
min^e qui est comprise entre le cours de la Garonne, les Pyr^n6es 
et l*0c6an... Le b^arnais est le type de tons les patois qui se par- 
lent dans la partie sud-ouest du domaine gascon : k ce dialecte 
sont unis en effet, par des liens 6vidents, ceux des Landes et du 
Bigorre. » {Etudes sur les idiomes pyr4n4en8y pp. 194 et 2r49.) 
Dansun autre de sesouvrages, M. Lucbaire ajoute que les idiomes 
Gascons doivent « se ramener k deux types principaux; celui de la 
region du sud-ouest ou bdarnais, appellation justifi^e par la richesse 
el Fimportance de la litt^rature du B6arn, et celui de la region de 
I est ou armagnac. » Voy. Recueil de textes de Vancien dialecte 
gsiscon, p. XIV. Sous reserve de ces explications, le b^arnais pent 
^treconsid6r6 comme c un dialecte du gascon )»; k ce titre, iln'est 
pliis qu'un cc sous-dialecte de la langue d oc. » 



VI 



En recueillant les mots que le Dictionnaire Marnais ancien et 
rnodeme devait contenir, je ne pouvais laisser de c6t6 ceux qui 
ne sont n6tres qu'i moiti6. Par ses parties extremes, le B6arn 

* Montaigne, Essais, n, 17; (Texte original de 1580.,., publiepar MM. Dezei- 
ineria et Barckhausen ; Bordeaux, F^ret, 18 2J>.— On lit dans le mtoe texte : « Le 
Baron de Caapene, en Chalosse, et moy, auons en commun le droit de patronage 



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XII 

touche aux pays de Bigorre et d'Armagaac,- k la Cbalo89e» aux 
Landes, k la Basse-Navarre, h la Soule; il est tout pr6s du La^ 
bourd. De Ik, sur noa confius, des melanges de vocables, des va- 
riautes de mots, oil il y avait k prendre, puisque tout cela est en 
usage chez nous, tout pr6s de nos voisins. Cost ce que j'ai fait, 
ayant soin d'indiquer la provenance de ce qui ne nous appartient 
pas en propre. 

Dansle lexique du B^arn mfime, j'ai dd noterplu^ d'une parti- 
cularity. Tel mot est de la plaine, tel autre de la montagne. Les 
valines d'Aspe , de Bareious et d'Ossau, dans Tarrondissement 
d'Oloron, ont des mots et des formes de mots qui sent propres k 
chacune d'elles, sans qu'il soit absolument exact de dire comme 
Tb^ophile de Bordeu, vers 1750, que le langage d'Aspe est stran- 
ger pour un Ossalois*. La prononciation de certains vocables n'est 
pas, dans Tarrondissement d'Orthez, la m6me que dans Tarron- 
dissementde Pau. Ici et Ik, elle diff6re quelqqefois de canton k 
canton limitrophes. Un m6me objet n'a pas le mfime nom dans 
deux communes qui se touchent. Ces particularit6s ont 6t6 mar- 
quees dans le Dictionnaire par les indications que foumissent les 
noms de valines, de cantons, de localit^s (villages et villes), mis 
entre parentheses k la suite des vocables. Mais je dois falre re- 
marquer qu'en assignant k tel mot tel lieu d'origine, je n'ai pas 
entendu dire que ce mot n'est usit6 que \k; dans beaucoup de oas, 
le nom de ce lieu indique plutdt le centre autour duquel a cours le 
mot, dans un rayon d'une 6tendue plus ou moins grande. 



VII 

Deux sortes de caract6res (sauf quelques erreurs qui ont pu 
Schapper) ont 4i6 employees pour « distinguer nettement aux 

d'vn benefice qui est de grande estendue, au pied de nos montaignes, qui se nomme 
Lahontan. » Eisais, n, 37. — Lahontan, commune des Basses- Pyrenees, air. d'Orthez, 
cant, de Salies. Dans Fors de Beam, Lafoniaa. — Cf., dans le Dictionnaire b^amais, 
t.i, p. 329,, le passage relatif au « langage gascon, vera les montagnes », extrait de 
TeditioB des Essais public par J.-V. Leclerc. 

* Leitres sur les fkiux minH-ales du BSarn, p. 101. Pau, Vignancour, 1833. 



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XIU 

yeax » les mots da b^arnais moderne d^avec ceux de Tancien b^ar- 
nais. Ainsi, ABOXTGAT, avocat, DISB, dire, sont modernes; 
Abooaty Diser^ sont ancienjs. » BBNARD^ Renat, R$ynard, 
sont trois formes du m6me mot, actuellement usit^es. 

Au commencement de cbaque lettre. Ay B^ etc., sont r^sumi^es 
lesr^les de la Grammaire bdarnaise relatives i laprononciation, 

Dans les expUoations qui suivent les mots^d^ux signes (tiret 
avec ou sans virgule — , — ) indiquent un changement d'accaption 
oa Tacception figur6e, un rapprochement, une comparaison. 

On remarquera plus d*une discordance grapbique entre les 
mots mig en yedette et ceux qui se trouvent imm^diatement aprfes 
dans les exemples extraits d'anciens textes: RBDSMPTIOU 
(a?ec t), redempcion (avec c), rachat, redemption ; RSMtiSDI 
(accent grave), remedi (sans accent), remade. Cela provient de ce 
que j'ai reproduit les exemples tels que les textes anciens me les 
ont foumis ; tandis que, pour r^criture des mots mis en vedette, 
J6 me suis conform^ aux traditions orthographiques dont parle 
M. Paul Meyer dans son rapport (ci-dessus, p. vi), traditions 
qoi avaient 6i6 r^gularisdes dans la Grammaire beamaise *. 



VIII 



Les exemples cit^s ne montrent pas seulement les acceptions 
des mots qu'ils suivent: autantque cela a^t^ possible, ilsont ^t^ 
particulidrement choisis pour rappeler en mfime temps ce qui a 
rapport ji i'histoire, aux institutions, aux moeurs et coutumes du 
B^m; il y en a qui contiennent des renseignements etdea details 
wrieux ; ceux qui ont trait aux croyances, k des usages, aux tra- 
diiioos populaires, k des superstitions, ne pouvaient 6tre oubli^s. 
D en a etd pris aussi un fort grand nombre dans les recueils de 
proverbes et de dictons o(i Tesprit b^arnais est mis en relief par 
de« originalit^s de langage, ce qui a donnS lieu h des rapproche- 



' Premiere Edition, Paa, Veronese, 1858. - Ouvrage qui obtint une meation de 
llmtitat (Academic des inscriptions et belles-lettres; Goncoars de linguistique, 1859}. 



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XIV 

ments par^miologiques, h des comparaisons entre nos proverbes et 
ceux d'autres pays. Chaque exemple est suivi d'une traduction lit- 
t6rale, aceompagn^e, quand il y a lieu k correction, d'un Equivalent 
qui s'Eloigne un peu du texte. 

Ainsi, par le choix des citations, il y aura peut-6tre dans le Die- 
tionnaire quelque int^rfit de lecture pour ceux qui, une fois ou 
autre, voudront bien y jeter les yeux. — En voici quelques speci- 
mens : 



DEQUfi (de quoi), avoir, bien, for- 
tune. — II est de tradition populaire dans 
nos montagaes ^ue la jeune filie, pour 
avoir un man qui ait beaute et richesse, 
adresse k saint Jean cette pri^re: Sent 
Jan, datz-m'u bH Jan! Que ate bHegran, 
Qu'hage u hH dequS Ta que-m haste bibe 
sens ha r4! Saint Jean, donnez-moi un 
beau Jean ! Qu'il soit beau et grand, qu'il 
ait un bel avoir pour qu'il me fasse vivre 
sans rien faire ! 

(Voy., an mot MaridA, mSme tradition 
dans les Landes, pays de Gosse : Bdre 
maynade, Pregue sent Fan Que, dens la- 
node, A town galant Sis maridcide, i. SAL- 
LKS. Rev. des J?a««. -Pyr., juillet 1884. 
Bellejeuneiiile,prie saint Jean one, dans 
Tannee, tu sois mariee k ton galant.) 

MALH(flancdemontagne), montagne: 
Ausoumdeus 7?ia^^^n^... A.M.Laneige 
au sommet des montagnes. . . — Malh- 
Abore, Malh-Rouy, dict.* Ces montagnes 
appartiennent aux communes de Bedous, 
de Lees-Atbas et de Lescun. MaXh-Abore 
est la montagne des h^ires Qiabourey he- 
tre) ; Malh-Rouye^i lemdme mot que Tu- 
que-Rouge, qui est, dans les H.-Pyr., le nom 
d* « une montagne (tuque) ot les bergers 
prennent une ocre qu'its eipplojent II mar- 
quer leurs moutons.)) c. — Le nom d'une 
de DOS montagnes du pays Basque, Mal- 
gor, semble identique au Malh-Houy baar- 
nais. HUMBOLDT (Kec^«rc^e«, etc., ch. xvii) 
a relev^ le radical eusk&rien mal dans des 
mo^s signifiant « colline » ou « roide, es- 
carpe », et Ton sait que, dans la langue 
des Basques^ gorri signifie rouge. 

RENARD, Renat, Reynard, renard : 
Baxatz-pe (bachatz-pe) , garies, lou renard 
que baprecha. prov. Baissez-vous (des- 



cendez), poules, le renard va pr^cber. Se 
dit lorsqu'on se doute que quelqu'un veut 
faire un coup de finesse, « jouer un tour 
de renard. » C'est la peut-^tre ce qui resle 
d'un conte qui avait probablement pour ti- 
tre: Lou Renard predlcadou, Le Renard 
pr^cbeur. — Dans la Basse-Bretagne, on 
dit aussi proverbialement : « Le renard 
qui pr^cbe aux poules. )»l.-p. sauvI^, Prop. 

— Une sculpture du moyen &ge, dans une 
cathedrale (celle de Strasbourg, croyons- 
noufl), re|>resente un « renard, vAtu en 
moiue, qui pr^cbe des poules. » — Un pro- 
pri^taire madr^ (c'6tait un procureur ge- 
neral pros la cour de Pan), affectant de ne 
rien entendre a une affaire qu'il traitait 
avec un de ses fermiers, lui disait : Jou nou 
souy qu'ue b^sti, }e ne suis qu'une b^te. 

— Nani, Moussu, r^pondit le paysan qui 
n'etait pas dupe, si lou boun Diu p'habi 
boulut na b^ti, bous haurS hiyt renard. 
Non, Monsieur, si lebon Dieu avait voulu 
vous faire b§te, il vous aurait fait renard. 

TURANSOU, Juranaou, Juransoo, 

Juran^on, nom de commune tout pr^s de 
Pau : La soue Muse b*ey gaymante; Que 
s'ey neuride a Yuransou, Sous potts qu'ha 
toustemps ue cante, E n'escown pas lou sou 
cuyou. SBi. Sa Muse (celle de Navarrot) est 
bien cbarmante; elle a ^t4 nounrie k Ju- 
ran^on; sur les I^ntcs elle atoujours une 
cbanson, et elle ne cacbe pas sa gourde 
(elle offre toujours k boire). — Lou yu- 
ransou , lejuran^on^le vin de Juran^on, le 
plus renomme des cms du Beam : Lou 
yuransou desligue laparaule, Coum at dis^ 
lou Cansoe. pby. Le juran^on delie la pa- 
role, comme le disait le Chansonnier (Na- 
varrot). Yuransoun (Bay. et Landes) : Per 
le gotchere e le cansoun, lou Bearnes qu'a 
yuransoun, i. sallbs. Pour la ch^re lie et 



» "Mtil-Abore; Mail-Rouy» (orthographe fran^aise). 



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Ucfaaason, le Beamaia a du juran^on. — 
C'etaii Tuu des vins favoris au B^maia, 
le««diable k quatre *>, le Vert-Galant, — 
r Le via ft milUaire de Juran^on. » Let- 
^ du marechal bosqobt. — On lit dans 
U Revue viHcole^ Pau, 1875 : k II a un 
cincture original qui le distingue des 
tatres vins. C'est bien la le produit qui 



XV 

donne la chaleur k la tSte^ le brillant aus 
yeux, la saillie k la langue. Avec lui, 
pendant que toutes les facultes intellec- 
tuelles s'exercent merveilleusement, le 
corps est plus souple et plus agile, I'es- 
tomao plus leger, les forces sont plus 
grandes.)' b. dejebnon. 



IX 



Les sources ot ont 6i6 puis6es les citations sont indiqu6es le 
plassouvent par des lettres initiales denoms dauteurs, de titres 
delivres, par des abr6viations de mots ; mais je n*ai marqu6 Hi dans 
^elle partie d'ouvrage ni dans quelle liasse d* archives les exem- 
pies avaient 6t6 pris. Ayant i compter avec plus d'une difficult^ 
poor ne pas teop charger la composition typographique dans cha* 
que article, je n'ai pu suivre la m^thode employee par Raynouard 
etLittr6. 

En procddant plus simplement pour T indication des sources, je 
me suis conform^ h ce qu'ont pratiqu6 dans leurs Dictionnsiires 
des lexicographes qui ne sont pas sans autorit^, MM. Bescherelle, 
C. Alexandre, Quicherat et Daveluy. 

Jene me suis d^parti de cetterfegle que dans certains cas excep- 
lionnels, lorsqu'il m'a sembld qu il 6tait absolument n^cessaire de 
Jonner le plus de precision possible. 



A lafin du t. II se Irouve un SupplSment suivi d' Additions ; il 
conlient des mots rencontres tout derni6rement ou regus de divers 
rtWs pendant que Touvrage ^tait sous la presse. II y en a mfime 
qaelques-uns de ceux du Dictionnaire, que j'ai dft reprendre pour 
yajouterde nouvelles ou plus exactes interpretations. 

On sait qu' « il n'y a point de lexique absolument complet*. » Ce- 

^ C Alexandre, DicUonnaire greo-fran^is, p. in. — « Le vocabtilaire d'une langue 



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XVI 

lui-ci ne peut avoir une quality qui manque k tous les autres. 
J'ai fait tous mes efforts pour qu'il en eftt quelqu'une de celles qui 
distinguent les bons ouvrages du mfime genre. Si j*y avais r^ussi, 
ii me serait peut-fetre permis d'esp6rer que le Dictionnaire bear- 
nais ne sera pas sans quelque utility pour T^tude des idiomes ro- 
manSj k c6t6 des grands Dictionnaires de G. Azals et de F. Mis- 
tral*, ft L'^tude des patois , disait M. Amp6re, peut 6clairer 

rtiistoire des autres idiomes n^o*latins.i> 



XI 



Ces explications donn6es, il me reste k remeroier les pei'sonnes 
qui ont pris part k notre travail. II faut tout d'abord faire mention 
de M. Ed. Gaucherand, qui fut archiviste-adjoint des Basses-Py- 
r6n6e8. Du concours qu'il prfita JiPaul Raymond, pour la redaction 
de VInventaire des Archives ddpartementales^ nous sent venus 
des mots tir^ de nos anciens documents. J'ajoute mon t^moignage 
de reconnaissance k celui qui lui fut rendu par Paul Raymond, au 
t. Ill, p. 6, de VInventaire des Archives. J'ai eu divers correspon- 
dants dans tous les cantons du B^arn; je leur suis tr^s-oblig^ de la 
bonne volenti avec laquelle ils m'ont adress^ des communications 
et des notes fort utiles. Poi^r m'acquitter plus particuli^rement en- 
vers ceux k qui le Dictionnaire hdarnais doit le plus* je nommerai : 
— M. le docteur Doassans, qui, avec une obligeance parfaite, m'a 
indiqu6 les noms de beaucoup de plantes; — MM. J. Lamaign6re 
et Lasserre, avocats, que j'ai sou vent consult^s pour avoir Texplica- 
tion vraie d* anciens termes de jurisprudence; — M. Tabb^ Bidache, 
qui a bien voulu reviser sur plus d'un texte T^criture et la signifi- 
cation des mots. — MM. Eug. Larroque et Tabb^ Poulide m*ont 

vivante n^est jamais clos; ce qui n'emp^che pas qu'un dictionnaire fait avec soin ne 
soit, chaque fois qu*on TarrAte, une oeuvro suffisamment definitive pour rendre service 
a la langue et au leoteur. ^ Littra, SuppUfnent, Additions , p. 353. 

* G. Azais, Dictionnaire des idiomes remans du midi de la France; PariS) Maison- 
neuve et O*. — F. Mistral, Dictionnaire provengal-franqais, embrassant les divers 
dialectes de la langue d'oc; Paris, H. Champion. — Je dois citer aussi le Dictionnaire 
patois'ft'angais de I'Atfeyron, par TabW Vayssier; Rodez, veuve Carrdre. 



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XVIl 

fourni, Tun sur le parler d*Orthez, I'autre sur celui de la valine 
d'Aspe, des renseignements qui m'ont 6i6 extrfemement pr6cieux. 
— Je ne saurais enfin laisser sans mention MM. Hamelin fr6res, de 
Montpellier, qui ont donn6 tant de soins k 1' impression de noire 
liTre. 

J'ai eu d'autres auxiliaires, et des meilleurs, et des plus d6vou6s : 
ce sont MM. las souscripteurs. 

lis me sont venus du B^arn, la petite patrie que nous aimons 
toBsautant que la grande; j'en ai trouv6 parmi les hdtes qu'atti- 
rent et retiennent chez nous le renom et le charme de ce pays, 
« cette terra b^nie du ciel, oti la vie est si douce, Tair si pur *. » 

MM. les souscripteurs voudront bien agr^er I'expression de ma 
vive gratitude : par leurs suffrages, ils ont honor6 notre travail ; 
par leur lib^ralit^, ils ont rendu possible la publication du Diction- 
naire heamais. 

Pau, 19 aoAt 1886. 

V. Lespy. 



' Armand Marrast. — NaHonal, }m\\ei 1846. 



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NOHS DES SOUSGRIPTEUBS 



AU 



DIOXIONNAIRE lai&AFlNAie 



ANGIEN ET MODERNE 



Lb Consbil g^n^ral des Bassbs-Pyk^nbbs. 

Le Consbil municipal de Pau . 

M. Henri BacquAs, receveur principal des Douanes (Paris). 

M. Barberkn, ancien president du Tribunal d'Olorou-Sainte-Marie. 

M. Emile de Bary. 

M. le prince de B^arn. 

M. Adolphe Bbhrrns. 

M. Bbrqbrot, banquier (Pau). 

M. Paul BoUDBRON, vice-consul du i'Uruguay k Oloron-Sainte-Marie. 

M« Fabien Candau. 

M. Tabbe Cazal^, cure-archipr^tre de Pau. 

M. le general baron Chazal. 

M. le prince de Clermont- Tonnbrrb. 

M. le docteur Cogomblks, maire de Bruges. 

M. Eugene Daguerrb. 

M. le docteur Dbpaul, membre de TAcadetnie de medecine. 

M. Frederic Domn adieu, president de la Maintenance de Languedoc. 

M. Jacques Drake del Castillo. 

M. le docteur DuBOufi, membre correspondant de TAcademie de medecine. 

M"** Th^phile Dufau. 

M. Paul DiTFAU. 

M. Charles Dufouroq. 

M. Auguste DuRAND, conseiller general dee Basses-Pjrrenees. 

M. Tabbe Florence, sup^rieurdu Petit Seminaire d'Oloron-Sainte-Maiie. . 

M. !^mile Ginot, 

Earl of HowTH. 

M. Louis La Cazb, s^nateur des Basses-Pjr^n^es. 

M. Jacques La Cazb, conseiller general des Basses-Pjrenees . 

M. le docteur Lacoste, adjoint au maire de Pau. 



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XX 



M. Arthur Lafont, ancien conseiller g^n^ral des Basses-Pv rentes. 

Mgr Lamazod, ev^que de Limoges. 

M. Henri Lamottb b^Ivcamps, conseiller g^n^ral des Basse$-Pvrenee8. 

M. Laplacktte. 

M. Eugene Larroquk, banquier (Orthez) . 

M. Fabien Larrouy. 

M. Louis LAREODy (d'Orion). 

M. A. de La8Ssnc£, membre du conseil municipal de Pau. 

M. le baron de Laussat, ancien repr^sentant des Basses- Pyr^n^s. 

M. Laviellr, ancien president du Tribunal d*Orthez. 

M"*A. Lavignollb. 

M. H. Lavignollb, ancien conseiller general des Basses-Pyrenees. 

M. Lespiadlt, professeur & la Faculte des sciences de Bordeaux. 

M. Jules de Lbstapis, ancien seaaieur des Batses- Pyrenees. 

M. Henri de Lbstahis, ancien conseiller general des Basses-Pjr^n^es. 

M. le comte Louis de Lupp^, depute des Basses-Pyrenees. 

M. le docteur Manbs, medecin honoraire de THospice de Pau. 

M.J. Mbllo de Cadaval. 

M. Auguste PficouL, archiviste-pal^ographe . 

M. Albert Piche, ancien conseiller de prefecture. 

M. Jules Pisson-Abbadib, conseiller g^n^ral des Basses- Pyrenees. 

M. Adrien Plant^, maire d'Orthez. 

M. Edouard PoMH^. 

M. le docteur Pohier, conseiller general des Basses Pyr^n^es. 

M. Arthur Post. 

M. Rbnouard, tresorier-payeur general des Basses- Pyr^n^s. 

M. Rbvbil, ancien senateur. 

M. Rigoulbt, notaire. 

M. le comte G. de Roqubtte-Buisson, tresorier-payeur general des Pyr. 

OrientaUs. 
M . Henri de Salbttes . 
M. Gustave Schlumbergbr, de Tlnstitut. 
M. Sbrbat. 

M. Louis Sers, membre du conseil municipal de Pau. 
M. Francois SoULfi, avoue pr6s la Cour d'appel de Pau. 
M. J. Stewart. 

M. Tabb^ Tbkrbs, cur^-doyen de Lescar. 
M. Jules Thore. 
M. de Yermoloff, ancien conseiller general des Basses- Py r^n^es . 



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EXPLICATION DES ABREVIATIONS 



INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 



All. — Allegort'e, dans a Extrait de la relation de ce qui s'est pass^ k Pan 
a iarriv^e de M- le due de Guiche et de M. le comte de Gramont, son 
frere. » Juillet 1768, de I'impr. P. Daumon, inapr. du Roi... forc4. 

A. M. — Antonin Montaut, poesies bearnaises, Revue des Basses- Pyrenees. 

i. MANESCAU. — Notes sur diverses especes de champignons ; Pau, E. Vignan- 
coar, 1865. 

AKwcHON (Henry d'), cur^-archipr^tre de Lembeje (xviu* si^le), Noels 
ekoisis, composes sur les airs les plus agreables et les plus en vogue dans 
la province du Beam. — La Chasse aux palombes; C.-E. V.T. (V.Lespy); 
Pau, libr. Ribaut, 1875. 

Arag. — Aragon. 

ARCH. — Archives des Basses^PyrMes. 

ARCH. B. — Archives (commune de Bescat). 

AKCH. M. — Archives (commune de Montaut). 

ARCH. 0. — Archives d'Ossau, Liore Rouge d'Ossau, 

iRCB, P. — Archives (ville de Pau). 

AHCH. pp. Achives (Pampelune). 

ARIEL. — Voy., ci-dessous, larrebat. 

Am. prouv, — Armanaprouvengau (Almanach proven§al). 

ART.— Artistes en Biam avant le xvm* si^cle (textes b^arnais), Paul Raj- 
mond ; Pau, libr. Ribaut, 1874. 

A. 8AC. — L'abb^ Gaston-Sacaze, cur^ d'Aste-B6on {Chanson inedite), 

Aug. — Augmentatif. 

Auj. — Aujourd'hui. 

BAR. — Baron bSamais au quinzitoe si^ole (textes b^arnais) -, V, Lespy et 



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XXII 

p. Raymond; publication de la Socidtd des bibliophiles du Bdam, 1878. 
Bay. — Bayonne. 
BAY. — Archives (ville de Bayonne) ; textes dans Etudes historiques sur la 

ville de Bayonne, par Balasque et Dulaurens; dans Bevue de Bdam...y ar- 
ticles de M. E. Duc^r^. 
Big.— Pays de Bigorre. 

BIT.— Bitaub^; dans Poesies bearnaises; Pan, E. Vignancour, editeur, 1827. 
BON. -« Bonnecaze; dans Poesies bearnaises ; Pau, E. Vignancour, editeur, 

1827. 
BOR. — Th. de Bordeu, Hommage a la Vallee d'Ossau (prose et vers, lous 

Truquetaules)y a la suite du 1. 1, Hecherches sur les maladies chroniques, etc.; 

Paris, Ruault, libr., 1775. — Poesies bearnaises; Pau,E. Vignancour, 1827. 
Bull, de la Soc, des sc, lett. et arts. — Bulletin de la Society des sciences, 

lettres et arts de Pau. 
c. — Cordier, Etude sur le dialecte de Lavedan; Bagn^res, imp. Cazenave, 

1878. 
CAT. — Catechisme a I'usadge deu diocese dAulourou (Catdchisme k Tusage 

du diocdse d'Oloron) Chez Supervielle, marchand ^ Oleron (Oloron), 

1788. 
Cat. — Catalan . 

CAV. — Cavalcade {Cabalcade de Caritat) ; Oloron, impr. Marque, 1880. 
c. B. — Contes beamais, dans un journal de Pau, le Petit B4publicain. 
CH. — Ch&teauneuf (avocat, anc. maire de Bayonne), ms. 
Chal.^- Chalosse. 
CH. BAY. — Chanson de Bayonne. 
Ch, Cr. Alb. — Chanson de la Croisade contre les Albigeois; Paul Meyer; 

publication de la Societe de I'Histoire de France, 1875. 
CH. ORTH. — (Charte d'Orthez) ; R^glement relatif h, la boucherie ; 1270. 
CH. p. — Chanson populaire. , 
CH. PR. — Chanson protestante: Chanson en langue beamaise du temps de 

Jeanne d'Albret; Independant des Basses-Pyrenees, 11 no v. 1868. 
c. M. — Cartulaire de Monein. 

c.-M. — CE-M. — Cenac-Moncaut, Liliirature populaire de la Gascogne*.* 
et du Beam; Paris, E. Dentu, 1868. 
couT. s. — Coutumes de Souk, edit, de 1692 ; Pau, J. Dupoux, impr. et 

libraire. 
c. s. — Cartulaire de I'abbaye de Saint-Jean-de-Sorde, public par Paul Ray- 
mond; Paris, Dumoulin, 1873. 
D. — Dictionnaire beai^nais ancien et modeme. 
DAR. — Darriohon, Perqu4 lou rey-petit*... (Pourquoi le roitelet....); Pau, 

impr. Tonnet, 1881. 



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XXIII 
DARR.— Darracq (de Bayonne), liste ms. de noms de poissons. 
D. B. — Dktons du pays de Beam, V. Lespy ; Pau, Ribaut, libr.-6dit., 1875. 
D.c— Du Cange. 
DEN.— Denombrement des maisons de la vicomt4 de Beam (Beam sous Gaston- 

PlMBbus); Paul Raymond; Pau, libr. Ribaut, 1873. 
MSP. — Despourrins (voy. Poesies beafmaises; Pau, E. Vignancour, editeur, 

1827). 
MST. — (Poesies b^arnaises par) Destrade. — Voy. Dictionnaire bearnats, 

t.i,p. 249. 
l>kt, — Dictionnaire. 
mcf.^Diciionnaire topographique des Basses-Pyrenees; Paul Raymond ; Paris' 

Impr. imp., 1863. 
Dk(,etym. — Dictionnaire etymologique. 
dkt, L. D. 8. — Dictionnaire languedoden-frangais de Tabb^ de Sauvages ; 

Nismes, Gaude... libr., 1785. 
Dim.— Diminutif. 
wsc. CL. — Discipline de Clergie; Pierre Alpbonse. Manuscrit de la Biblio- 

tb^que nationale de Madrid. — (II sera trds-prochainement public par 

V. Lespy.) 
HQ.— Enquete sur les serfs du B4arn, xiv® siecle ; P. Raymond. Bulletin de 

la Society des sciences, lettres et arts de Pau, 1877-78; Pau, Ribaut, 1878. 
Esp. — Espagnol. 
EttiL,. — Estil de la Chancelerie de Navarre, a la suite des Pors et Coutu- 

mesde Navarre. 
E/y«.— Etym. — Etymologie. 
F.B. — Fors de B4am, publics — 1842 — par MM. Mazure et Hatoulet ; 

Pao, Vignancour. 
^.Egl.-^ Eglogues de Fondeville ; Dialogues sur le Calvinisme (six dglogues). 

Manuscrit de la Biblioth^que de la ville de Pau. Voy. Grammaire bear- 
noise, 2« ^dit., p. 123, 3i7, 344. 
y.GAsc. — Fables gasconnes. Fables causides de La Fontaine en bers gas- 

couns; Bayonne, P. Fauvet-Dubart, 1776. — Variantes du texte primitif 

wrune copie dat^e de 1767, par J. Vinson ; Paris, Maisonneuve, 1881. 
p. ORTH. — Fables, dans le journal d'Orthez, leMercure, 
F. H. — Fors de Henri II {Fors de Beam; publication faite par ordre de 

Henri n, roi de Navarre), 
p. LAB.— Fabien de Laborde, Pausotesd'u Os^ate; Pau, impr. A. ArSas, 1886. 
— Chansons inedites, 

F.N.— Fors et coutumes du royaume de Navarre. 
F.o. — For d'Oloron, la Poblatton d'Oloron texte public par Tabbe Bi- 

dache; Pau, Ribaut, 1881. 



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XXIV 

F. Past.-^ Pondeville, Pastorale {La Pastourale deu Paysaa, en quoate actes, 
La Pastorale du Paysan en quatre actes); Pau, J,-P. Vignancour, 1767. 
Pau,libr. Ribaut, 1885. 

Fr. — Francais. 

F. R.— Frederic Rivares^ Chansons et Airs populavres du Beam, 2® 4dit.; Pau. 
Veronese, 1868. 

Fr^q. — Fr^quemment ou fr^quentatif. 

GAR. — Garet, cur^-doyen de Salies, Noels; — Henric iv; — Chanson ine- 

dite. 
GAS. — Qassion (Sonnet: Quoand Babourit. , .)-, voy. Poesies biamaiseSy 

p. 190; Pau, E. Vignancour, ^diteur, 1827. 

G. BAT. — Guillaume de Bataille, Las Haunous de Gastou-Pkebus, Les Hon- 
neurs de Gaston-Phoebus ; Pau, Vignancour, 1871. 

gloss. — Glossaire. 

GRAM. — Gram. b4am. — Grammaire biamaise ; V. Lespy, 2* ^dit.; Paris, 
Maisonneuve et Cie, libr.-^dit., 1880. , 

H. — Hatoulet, dans Po4sies bSamaises; Pan, impr. Vignancour, 1860. 

H. A. — Les Honneurs d'Archambaud (document b^arnais du xve siecle» pu- 
blic par V. Lespy), Bevue d'Aquitaine, 1860. 

H. B. — Hilarion Barthety, Pratiques de Sorcelkrie ; Bulletin de la SociHe 
des sciences, lettres et arts de Pau, 1874. 

Histoire du Droit dans les Pyrenees ;G.-B, de Lagreze ; Paris, Impr. imp., 1867. 

HOURC. — Hourcastrem^ , Aventures de Messire Anselme ; Paris, Lemierre, 
179B. Dans cet ouvrage se trouvent « trois fables bearnaises imit^es de 
La Fontaine et du Becueil (1776) ^crit dans k dialecte des environs de 
Bayonne. » Voir Bevue des Bibliophiles, Sauveterre-de-Guyenne, Jean 
ChoUet, 1879; articles : Julien Vinson et V. Lespy. 

H. PELL. — Henri Pellisson (de la valine de Baretous). 

H. s. — Histoire sainte^ d'apr^s un manuscrit bearnais du xv* si^cle ; V. 
Lespy et Paul Raymond; publication de la Societides bibliophiles du Beaim, 
1876-77. — Voir Bevue des Langues romanes, 1877, article : C. Chabaneau, 
et Bevue de Gascogne, 1877, article : L^once Couture. 

IB. — Ibidem^ 

ID. — Idem. 

I. G. — (?); (voy. sonnet sign^ i. g., dsLiis Histoire des comtes de Foix, B^arn^ 
etc., par Olhagaray). 

IM. — Vlmitatiou de Jesu-Chrit traduside en beames (Imitation de J.-Ch. 

traduite en bdarnais), par Tabb^ P. Lamaysouette ; 2e edit.; Pau, Vignan- 
cour, 1872. 

I. s. — Isidore Salles, Debis gascouns (Devis gascons); Paris, Louis Hago- 
nis, ^dit., 1885. 



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XXV 

It. — Italien. 

J. B1R6ERET. — FloTC des B osscs- Pyrenees ,' Pau, impr. P. Veronese, an xi 

delaR^publique. 
J. DBBELA.— Commentaire de la CoHtume de Soule; ma^ tr6s-pr^cieux de 

la Biblioth^que de M. G. B. de Lagr^ze. 
J. DB LAPORTERiB, — Vieilles Coutumes de la Chalosse (Une noce de pajsans); 

S. Serres; Saint-Sever (Landes), 1885. 
jou. — Laurent Joubert, Erreurs populaires ; Bov^ezMHy 1570. (Voir GEu- 

xft$ completes d^Ambroise Pare, collationn^es, etc., par J.-P. Malgaigne, 

m, p. 666; Paris, Bailli^re, 1841). 
JUL. — A. Julien, dans Poesies bdamaises; Pau, E. Vignancour, ^diteur, 

1827. 
uc. ~ Lacontre, U reclam de mountanhe, 1870; Fables, 1880. (Parlerde 

Naj et des environs vers le Lavedan.) 
UFONT. Fab, — La Fontaine, Fables. 
UG. — Lagrav^re (de Bayonne), Poesies en gascoun;Bei.joniie, impp. V* La- 

maign^re, 1865. 
UM. — Lamolere, dans Poesies biarnatses; Pau, E. Vignancoar, dditeur, 

1827. 
Lang. veru. — Langue verte (a. dblvad). 
L&ngued. — Languedocien. 

URRBBAT. — Poesies gosconnis ; Bayonne impr. Lesp6s, 1868. — Oes poe- 
sies, avant d'etre recueillies en volume, avaient ^t6 publi^es, croyons- 

noos^ dans an journal de Bayonne, V Ariel. 
Lat.— Latin. 

L CUR. Ds s. PALATB. ^ Lacumo de Sainte-Palaye. 
L. D. s. — L'abb6 de Sauvages, Dictionnaire languedocien- fran^ais, 
L E. -^ Leys de tEmperador (Lois de TEmpereur) ; articles extraits, soit du 

code de Theodose le Jeune, soit de cclui de Justinien. Voy. Revue d'Aqui- 

taine, t. v, 1861 ; Hatoulet, biblioth(5caire de la ville de Pau. 
LTTT. ORTH. — Lcttrcs d'Orthcz, dans le journal le ^fercure dOrlhez. 
uv. RouoB d'ossau. — Livrc Rouge cTOssau. {Archives des B asses- Pyrdnees.) 
i.o.-^Livre dOr de Cayenne (textesgasconsdu xiue sidcle, publics par Tabb^ 

Bidache) ; Pau, libr. Ribaut, 1882. 
WCHAIRB. — Etudes sur les idiomes pyrineens. — Recueil de textes de tan- 

cien dialecte gascon; Paris, Maisonneuve et C*«, 1879, 1881. 
>U2.— Mazure, Histoire du B4am etdu pays basque.,, idiome, po^sie natio- 

nale ; Pau, Vignancour, 1839. 
^'^.— Mceurs Warwa/ses (textes b^arnais, 1335-1550); Paul Raymond; Pau, 

Ribaut, 1873. 



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XXVI 

MBNJ. — L'abb^ Menjoulet, Chronique du diocese et du pays d'Oloron; Olo- 

ron, Marque, impr., 1864-69. — Chronique de Betharram; Pau, Vignan- 

cour, 1843. — Chronique de Sarrance; Oloron, Lacaze, 1859. 
MBRC. d'orth. — Journal le Mercure d'Orthez. 
MBS.-— De Mespl6s, dans Poesies bearnatses ; Pau, E. Vignancour, ^ditcur, 

1827. 
MET. — Mejniel, La Nayade de la fontaine de Bordeu aux .Eaux- Bonnes ; 

Pau, Tonnet, 1811. 
M. o. — Martinet d'Orthez. Le « Martinet, qui est le vdri table registre de la 

presente ville (Orthez), ou tous les arrets et autres choses importantes 

s*enregistrent. » — Voj. t University protestante du Beam, documents 

inddits du xvi® si^cle, par Adrien Plants, maire de la ville d'Orthez; Pau, 

libr. Ribaut, 1886. 
Mont. — Montague (parler de la montagne; vers la montagne). 
NAV. — Navarrot, Chansons de X. Navarrot, publides par V. Lespy ; Pau, 

impr. Veronese, 1868. 
N. LAB. — Narcisse Laborde, poesies publides dans le journal le Mercure 

d'Orthez et dans la Revue des Basses-Pyienees ; quelques poesies in^dites. 
NofiL. — Noels choisis,,,. ; Henry d'Andichon (xvm* siecle). — Noels fran- 

pais, bearnais.,.,; Pau, Vignancour, 1865. — Noeb beamais, etc., publics 

par P. Barricades ; Pau, V<^ Vignancour, 1874, 
N.PAST. Nouvelle Pastorale {Nabere Pastourale bearnese) ;Pau, libr. Ribaut, 

1881. 
0. H. — Ordonnances de Henri II, roi de Navarre, sur la direction de. la jus- 
tice ; Pau, Isaac Desbaratz, 1716. 
p. — Picot, Vocabulaire,ms. — Dans Poesies beamaises ; Pau,E. Vignancour, 

editeur, 1827. — Montagnard des Pyrenees (journal de Pau), 1838.-39. 
PALASSOu. — M^moires pour servir a VHistoire naturelle des Py rinses ; Pau, 

impr. Vignancour, 1815. 
PAR. — Parabole de FEnfant prodigue, versions bearnaises (Accous, Ara- 

mitz, Arzacq, Bielle, etc.), dans Luchaire, Etudes sur les idiomes pyre- 

niens), 
P.-^. — Peut-^tre. 

PERRiN* — Dans Poesies beamaises; Pau, E. Vignancour, Editeur, 1827. 
PEY. — Peyret (Alexis), Countes bearnes, Contes bdarnais; Concepcion del 

Uruguay, 1870. 
PETR. — Peyre (Auguste), podsies bdarnaises, Revue des Basses- Pyrenees. 

— Lou Bouquet de Sent Nicoulas (chanson inedite). 
Port. — Portugais. 
p. R. — Privileges et r^glements {Compilation d'auguns priviledges, etc.); 

Orthez, Jacques Rouyer, 1676. 



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XXVII 

PR. B. — Proverbes du pays de Biam, Enigmes et Conies populaires ; V. 
Lespj ; publication de la Society pour F^iude des langues romanes; Paris, 
MaisonneuYe, 1876. 
PR. H. — Proverbes beamais recueillis par Hatoulet et Picot (publics par G . 

Brunet) ; Paris, Harold, 1862. 
PROv. — Proverbe. 

PS. — Psaume. — Los Psalmes de David en rima bemesa (Les Psaumes tra- 
duits en b^arnais), par Arnaud de Salette ; Orthez, Louis Rabier, 1583. 
— Les cent premiers psaumes de cette traduction ont ^t^ r^imprim^s k 
Pau ; publication en deux volumes, avec notes eiglossatres, sous lestitres: 
Ung flouqueiot, etc . ; Segond flouquetot, etc . ; Tabbd Bidache ; Pau, libr. Ri- 
baut, 1878, 1880. 
PS. A. — Psaume (argument, explication sommaire). 

PUT. — Puyoo (rabb6 de), Lous Gentius de Beaton ou Itebe de Vabe Puyoo 
(Les Nobles du B^arn ou R^ve de Tabbe Pujoo); N. T. (V. Lespj) ; Pau, 
libr; Ribaut, 1879. 
R. — Bdies de [armee de Gaston- PhcebuSy 1376-1378 ; Paul Raymond ; Bor- 
deaux, impr. Gounouilhou, 1872. 
RATN. — Rajnouard. 
RAYN. Lex, — Rajnouard, Lexique, 
Btv, de Beam, — Revue de Beam, Navarre et Landes; Paris, rue de Vaugi- 

rard, 53. 
Jlev.de Gasc. — Bevue de Gascogne ; knoh^ G. Foix, imprimeur. 
Bev. des Bas-Pyr, — Bevue des Basses- Pyrenees et des Landes; Paris, rue 

de Vaugirard, 53. 
Rev, des L rom.— Bevue des langues romanes; Montpellier. 
RIM. P. — (Bimes populaires); chansons sur les Cagots. Histoire des races mau* 

ditesy par Fr. Michel; Paris, Franck, 1847. 
Romania, Recueil.., langues et litteralure romanes; Paris, P. Vieweg. 
s.— Supplement du Dictionnaire beamais ancien et modeme, 
uc. — Gaston-Sacaze, Chansons inedttes; — poesies, dans Chants du Beam, 

etc., par F. Gouaraze de Laa; Tarbes, Telmon, 1861. 
SAL. — Salette (Arnaud de). 
s. B. — Sorcieres dans le B4am (textes beamais, 1393-1672) ; V. Lespy ; Pau, 

libr. Ribaut, 1875. 
SKI. — Seignor, poesies in^dites. 
SRST.— Lou Catounety Sentences; dans Poe'stes beamaises; Pau, E. Vignan- 

cour, ^diteur, 1827. 
8ER.— S^rurier (le y'lcomie), V Instruction primaire.,.. en Beam (textes b^ar- 
nais); Pau, libr. Ribaut, 1874. 



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XXVIII 

SERM. — Sertmn du cur4 de Biderm (xviiTe si^cle), C.-E. V. T. (V. Lespj); 
Pau, libr. Ribaut^ 1«73. 

s. GAS. — Sonnet , (president de Gassion). Voj. Grammait^ beamam; 2® (§dit., 
pp. 127, 504. 

s. J. — Siil de lajusttcy deupays de Beam (Code de procedure du pays de 
Beam). — Publie, publicat, en 1564, par ordre de la reine Jeanne. 

SOPHIE. — Podsies b^amaises de Hatoulet; dans Cansotis beafmaiseSf 3e ^dit.; 
Pau, Vignancour, 1866. — Montagnard des Pyrenees, journal de Pau, 
1838-39.— Voy. lllmtrations du B€am;Y. Lespy, pp. 68-71 ; Pau, Vero- 
nese, 1856. 

SUP. — Superbie-Cazalet, dans Poesies bearnaises; Pau, E. Vignancour, edi- 
teur, 1827. — (Le public attribuait la redaction d'un journal, la Ctrcu- 
laire des Pyrenees, paraissant k Pau en 1770, a M. Cazalet, aussi vers^ 
dans la litt^rature que c^l^bre avocat. palassou, Memoires, etc., p. 268). 

Sup. — Supplement. 

Superdim. — Superdiminutif. 

T. — h" Almanack dous Paysans (Henri de Las Teul^rbs; pseudonyme); St- 
Sever, impr. Serres. 

vAYss. — L*abbd Vayssier, Dictionnaire patois-frangais de I'Aveyron, publie 
par la Societe des lettres, sciences et arts de I'Aveyron ; Rodez, V® Car- 
r6re, 1870. 

V. BAT — Vincent de Bataille. La Capere de Betharram (LaChapelle de Be- 
tharram, poeme couronnd, en 1839, par la Societe archeologique deB(^ziers; 
traduit en vers francais par G. Azais) ; voy. Poesies bearnaises, Pau, Vi- 
gnancour, I860.— A la glori de Piefre-Paul Biquet ; — La Capere de 
Lourdes; ces compositions se trouvent dans les Cansous biamaises^ 3® 6dit. ; 
Pau, Vignancour, 1860. — Lou Balou de VOusse (le Vallon de TOusse), dans 
la Revue beamaise et pyreneenne, 1863. — Nouste-Dame de Buglose; Pau, 
Vignancour, 1866. (On lit dans le Rapport sur le Concours de 1865, — So- 
ciete archeologique de Beziers : « Vous avez d^cernd le ramean d'olivier a 
M. de Bataille, de Pontacq, auteur de la pi6ce qui a pour titre : Nouste- 
Dame de Buglose, C'est un poeme legendaire, ecrit dans cette langue ner- 
veuse et fiere du Beam qui vous a deja apporte ici tant de beaux vers. ») 

viGN. — Vignancour; dans Poesies bearnaises ;F em ^ Vignancour, editeur, 
1827; — second volume, Pau, impr. Vignancour, 1860; — Cansous bear' 
naises, 3« edit. ; Pau, impr. Vignancour, 1866. 

V. L.— V. Lespy. 



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DICTIONNAIRE 

BfiARNAIS 



ANCIEN ET MODERNE 



A, Tojellc; elle est doublee ^ la fia de 
certains mots: Aberaa, noisette; paa, pain; 
ma, sain. Dans ces mots, aa se pronon- 
cent comme s*il n y avait qu'un a, pre- 
nant un peu le son nasal qui rappelfe la 
lettre n des primitifs latins: « Avellana, 
papem, sanus. » Le double a est aussi si- 
§mificatif de la chute de r etymologique : 
Autaa, autel; paa, paire; « altare, par, 
pariA. rt 

a final est fort au present de Tinfinitif 
des verbis de la premiere conjugaison : 
Da, donner; Uga, lier, etc. Anciennement 
cette terminaison de Tinfinitif etait suivie, 
taof de tr^s-rares exceptions, de la con- 
sonne etymologique r: Dar, Ugar; en la- 
tin* dare, ligare. » Dans la traduction des 
P$fiuwMM, d'Arnaud de Salettes, et dans 
qaelqaes autres testes plus anciens ou 
a one epoque conteraporaine, ces infinitifs 
lont termines par deux a, qui se pronon- 
cent comme un seul a fort : Cantaa, espe- 
raa, chanter, esperer. 

II T avait dans Tancien b^amais un a 
final dont le son dtait peu sensible ; il est 
aojoardTiai rernplace par un e; voy. E. 
On disait planta, plante: terra, terre; es- 
<«m, obscure; cantaha, il chantait, enap- 
poyant trts-peu sur To. Les mots de cette 
••p^ce se prononcent encore ainsi dans 



quelques localites, particuli^rement dans 
la partie montagneusedu Beam. — L'om- 
bra de tonala sania, PS. On ecrirait aujour- 
d'hui : L'oumhre de toun ale sante. L'ombre 
de ton aile sainte. Pren d'aquet escribaa 
la plunia vertadera i. 0.{la plume berfa- 
dere). Prends de cet ecrivain la plume ve- 
ridique. Ligabas, aujourd'hui ; ligabes, tu 
liais. 

a des suffixes adou, adi, devient e ( Or* 
thez, Bayonne) : Aeu8edoa,l/ibouredou,pre' 
diquedou, au lieu do acusadou, labouradou, 
predlcadou, accusateur, laboureur, predi- 
cateur. La, on dit aussi: arresim, arreditz, 
raisin, racine. et non arrasim, arraditz, 

M^me cbangement(vers le pays de Cha- 
losse, Saint-Sever, Landes) aux terminai- 
sons des verbes de la premiere conjugai- 
son, imparfait de I'indicatif: Aymebe, ad- 
mirebe, au lieu de aymabe, admirabe, il 
aimait, il admirait : Un troupetde moutouns 
qui d'arri ne manqu^be, E qu'un can dous 
mey hortz couutre lorn loups goardebe.,. T. 
Un troupeau de moutons qui ne manquait 
de rien, et qu'un chien des plus forts gar- 
dait... 

La dipbthongue au se prononce en ap- 
puyant fortement sur Ya : Clau, clou; lau- 
da, louer; Pau, Pau {cla-ou, la-ouda, 
Pa-ou); Vu (on) a un son tout particulier, 



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'2 A A 

bien morns fort que celuL tie Vu en italien, 
enespa^ol. 

Dans les syllabes pdnuUi^mes, a Gst 
fort qnand la finale a un son pen sensible : 
Cinipanfi, cloche ; pregiri, pri^re. 

Cf. Grammnire hiarmihe, V Lospy, 2* 
e'Uion, 18S0, pages 1-4, 37,80.3 45 (note). 

On trouve la prosthoso do IV/ dins nn 
certain nombre de mots commo off^a id, 
glmd; amoure, mi\re, fruit du mtirier; 
acouatenta, con tenter. 

a prect^ ie la consonne r redonblee de- 
vant les mots provenant.de primitifscom- 
men^ant par r: Arrame, rame: lat. ramus, 
brancbe; arrauyoun, rauyom; lat. rabiomx, 
enrage; arrode.rodc.; lat.ro/fi, roue. Aussi, 
pour beaucoup de mots commen^int par 
le prefixe AR, renvoyons-nous a cos m6- 
mes mots commen^aut par la lettre ety- 
mologique R. 

A, pronom; voy. At. 
. A, terminaison du futur, 3^ person, du 
sing., separee de Tinfinitif par un pronom : 
Mostrar V08 a {vos mostrara). U. s. Vous 
montrera. ( Dans le texte, ha pour a.) — 
L'ancien bearnais avait, comme d'autres 
dialectes remans, des futurs et des condi- 
tionnels ainsi « decomposes. » L'infinitif 
etait separe de la terminaison par un ou 
deux pronom s : La cortdar I'ya (I'y dara). 
F. B. La cour le lui donnera. On trouve 
de nombreux exemples de futurs et de 
conditionnels « decomposes » dans les i?^- 
cits d'Histaire saiiite comme dins les Cou- 
(vmes de Bxyonne — Cf. Paul Meyer : 
M Notice sur Guil. de la Barre>>, R'imie ds 
Gascogne, t. ix, p. 45, et Recits d'llistoire 
minte, V. Lespy et Paul Raymond, t. i, 
p. xvin, 203-4. 

A, preposition, a; tr^s-frequcmment ad 
' devant une voyelle: Datz a toutz, nou detz 
ad aqtiet soul. Donnez k tons, ne donnez 
pas k celui-li seul. — , chez : Pattsan a une 
reudfi. H. 8. lis s*arrdt6rent (log^rent) chez 
une veuve. — , vers : A tu io Ihebi ma teste. 
PS. Vers toi je l^ve ma tete. — , centre : 
Si cooteg.., trey om a son enemie. F. B. Si 
Ton tire couteau contre son ennemi. — , 
devant, en presence de : Qn<int los mesad- 
gees fon a Saul. h. s. Quand les messa- 
gers furent en presence de Saiil.— , pour: 
Lis ohras,.. (id adohar o a plantar, F. B. 
Les oeuvres (les travaux que je ferai") pour 
ameliorer f la terre) ou pour planter. — , 
par: Aueider a traytion. h. s Tuor par 
trahison. — , sur: La emende que sie feyte 
a segrement dea claver. v. B. Que la n^pa- 
radon soit faite sur le serment du tr^so- 
rier. 

AA (Ossau), cercle de bois oi\ Ton met 



ABA 

Io fromago ]>our le « former » : BuVne-m 
er aa, que-y hiqui et roumadge. Donne-moi 
la « forme », que J y mette le fromage. — 
Esp. «aro», cercle, cerceau. 

Ab, avec: voy. Dib. — , ^hez, de: Ar- 
naut.., est I costttrer ah Berdot de Bemadot 
a Sauhiiterre. ENQ. Armud reste coutu- 
rier chez Bordot de Bernadot k S mve- 
terre. Guilheii eMa haqierar ah ta besiau 
d", Burgiroie. IB. G'lillaume reste vacher 
de la communnute de Burgaronne. 

Ab, depuis : Boaries ab anticq bastides. 
ARCH. B. Bouveries depuis (temps) ancien 
baties. — ,de, designant le lieu d'origlne: 
Jozep ab Arumthias. H. 8. Joseph d'Ari- 
mathie. 

Abaa, aTeule : Ac hare audita sa ahan 
e a N. son on^le. arch. U I'avait oui(dire) 
k son aieule et ^ N. son oncle 

ABA.CADA, inscrire sur le r61e des 
bacades; voy. ce mot. 

ABADESSE, abbesse, abbesse laT- 
que : Daune ahadesse... bienetz m'aurousta. 
KAV. Dame abbesse, venez chanter vos 
couplets a mes funerailles. L'abadesse d'O- 
rion Tits. L'abbesse laique d'Orion. 

Abadie, monastere: Mounge, couma- 
hat, Lou toum de Vabadie que sab. PROV. 
Moine, comme abbe, sait le tour du mo- 
nastere. Le proverbe proven^al est plus 
explicite: «. . .saup t6uti li vici de Taba- 
dio.» MISTRAL, Diet. — , abbaye laique: 
Bernat de Vabadie de Leren, c. s. Bernard 
de I'abbaye de Leren. — Ce mot est devenu 
un nom de personne tr6s- frequent: Aba- 
die, Abbadie, Dabadie, Labadic. 
• Abadiole, petite abbaye; dependence 
d'une abbaye. — A Bielle, \\ place publi- 
que oil se tenaient les assemblees popu- 
l aires s'appelait la Badiole (Vabadioh), 
C'etait un emplacement dependant primi- 
tivement de Tabbaye : La place commune 
apperade la Badiole {V Abadiole). D. B. La 
place publique appelee I'Abadiole. Voy. 
Hourhari . 

ABALA, avaler : Quen abalarc coum 
gay cerises. PR. b. II en avalerait autant 
qu'un geai de cerises . S'appliquo k cclui 
qui est plus que friand d'une chose. — 
En fr. « II en mangerait autant qu*un ev^- 
oueen pouiTait benir. » oudix, CuriosU. 

^^ 

ABAIj\T>On, ABAIiEDOn, ava- 
leur : Abaledous de earn crude. LETT. ORTH. 
Avalour de viande crue. 

ABALUT, perche qui maintient le 
fourrage sur les chars : Sarra la corde au 
cap de Vahalat Serrer la corde au bout de 
la perche. — Jete-abalut, jeu. Ha aujete- 
abalutj faire (jouer) au « jette-perche. » 



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ABA 

ABAMBA, s'enflammer, biniler, au 
fig.: Abamben deu hoec de la caritat. IM. 
lis brulent du feu de la charite. Aham- 
Ukt, ardent, fervent. — It. «awampare. » 

ABANGETES, avances, au sens de 
iireuii^res demarches auprds de quelqu'un. 
Le diminutif in<lique qu'on les fait peu a 
jieu avec des menagen)eiits, avec une dou- 
ceur calcu lee pour aiusi dire. Aussi faut- 
ii semefier de ceux qui hen alancetes, font 
fees) petites avances — Ha ahancetes, en 
l>arlant d'une fille, signifie anticiper le 
manage, « emprunter un pain sur la four- 
nec. » Esp. « ha hecho Pascua antes de 
Itamos », elle a fait Pdques avant Ra- 
meaux. 

ABANdlT, qui avance, qui se h^te ; 
»e dit aussi de ce qui aiTive vite, se fait 
nte. 

ABANS; \oy. Abantz. 

ABANSA, Abansar, avaneer. — , 
faire des progr^s : Abansa quatique drin 
en mielhe. im. Avaneer quelque peu dans 
lebien. — , faire croitrc : Lo bcstiar deu 
fjardar t avansar et profeilar. auch . II 
doit garder le bdtail, le faire croltre et 
profiler. — , prendre par avance, au prea- 
mble : Sepusca abansar la part, . . ela 
mettr la ond lo sera vist. ib. Qu'il puisse 
prendre par avance sa part (sa legitime) 
et la mettre od il lui sera vu (oii bon lui 
scmblfira^ . 

ABANT; vov. Abaniz. 

ABANT- A-SER , avant-hier soir. 

ABANTATTE, avantage.—D^ «??«/?- 
f'itye,de plus : Lo detietic^uo per lo termi de 
'^ijoms.^.e de abantadye lo baiha garde. 
U\i. II le tint Taux fei*s) pendant six jours 
*'t de plus lui donna garde (le fit surveil- 
ler par des gardes ) . 

Abant-bras, brassard : Ames de ca- 
^tt de coyxe e avant-bras. B. Armures de 
jambe et de cuisse (jambards etcuissards) 
et brassards. 

ABANT-Gfi; voy. Abantz-hiL 

ABANT-HfiYT (avant-fait), milri 
ayantle temps, precoce, h^tif. — Uabant- 
^, on jenne presomptueux. 

ABANTZ, avant: Temoenhs de Jos- 
^, qu'arriben tres dies abantz rassir/na- 
^*o«. D. B. Temoins de Josbaig, ils arri- 
venttrois jours avant Tassignation. Se dit 
Je tous les mauvais temoins. Abantz lo 
J<ndela8 honors, H. A. Avant le jour des 
iwnnears, du service fundbre. — , bieutot: 
Otm abaiU audiratz, u. s. Comme vous 
latendrez bientoi. — , dorenavant: Fatz 
oAm</ D. b. Faix dorenavant! Depuis le 
«w sikle les habitants de la vaflee de 
^wtous et ceux de la vallee de Roncal 



ABA 3 

(Espagne) rep^tent cinq fois ce cri lors- 
que, chaque anuee, ils renouvellent la paix 
qu'ils avaient couclue apres une qucrelle 
sanglante. marca. Hist, de Biam. — , en 
avaut! Gaston-Phoebus avait pour devise 
Feb(.is ahant! Phoebus en avant! « Febus 
abant ! Febus abant ! »» mig. del vekms. 
— ^1 Vahant, a Tavenir. — Dequi abant, 
dcaai abant; voy. Aqid, Aci. 

ABANTZ -Hl£, ABANT -G£, a- 
vant-hicr. 

ABA RC AXiHS, liens avec lesqucls on 
rattache a la jambe la chaussure abarqtte. 

ABAR£, masc, avarice sordide. 

ABARGUERA (Vic-Bilh, vers le 
Gers et les H.-Pyr.), parquer des trou- 
peaux de brebis dans un champ pour le 
fumer. Le pare, bargxierou, est foi-m^ par 
des bargueres, claies portatives. On les de- 
blace en les portant successivement dans 
le champ "d'un point k un autre, de sorte 

3u'il puisse 6tre fume dans toute son eten- 
ue. 

ABARQUE, chaussure comme en por- 
tent les Kspagnols, qui out le m^me mot 
pour la nommer, « abarca. » Elle est faitc 
de cuir grossier et se rattache au bas de 
la jambe avec des liens. 

ABARQU£i, celui qui fait des abar- 
qu€8. — Etz abarques de Laruns, D. B. On 
qualifiait aiusi les habitants de Laruns, 
parce qu'il y avait parmi eux de nombreux 
fabricants d'aharques, ou parce quils por- 
taient la meme chaussure que les Es])a- 
gnols. Ce sobriquet s'emploie au sens de- 
favorable de «savetiers. » 

ABARRETA; ABARRETADIS, 
voy. Banrga , Barregadis. 

ABARTA, amasser le foin avec le 
rdteau, barge, pour le mettre en meules. 

ABASTA, Abastar, sulfire : Paga- 
ran toutz despens tant que lor bien abas- 
tara. s. B. Us paieiont tous ddpens tant 
que leur bien (y) suffira. Si no y abasia la 
casa, que pagiie la biele. akch. Si la mai- 
son (du particulier) n'y suffit, que le vil- 
lage paie. — Nou Vabaste la pet. La peau 
ue lui suffit plus (il ne tient plus dans sa 
peau); se dit dun embonpoint excessif. 

ABASTA ; meme signification que 
Basta. 

ABASTOA, faire de petites meules de 
la fougere fauchee. 

ABASTOU, petite meule de fougere 
fauchee. 

AJBAT, abbe : Los avesques e abatz db 
lor 8 mitres aus caps. H. A. Les evdques et 
abbes avec leurs mitres sur la tete. — , 
abbe laique. — Bonn jour, Moussu, Vahat 
d'Aspe que-b salude. PR. B. Bonjour, Mon- 



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4 ABE 

sleur, Tabb^ d*Aspe vous salue. Se dit pour 
faire remarquer k quelqu*un, qui n*a pas 
I'air de s*en apercevoir, qu'on lui fait une 
poUtesse. Ahadot, dim. — Beaucoup de fa- 
milies en Beam poitent le nom de Labat. 

ABATAMENT, abattement, affaiblis- 
sement des forces physiques ou morales. 
— , action d'abattre, de detruire : An pro- 
mes au dit jom haber acabat per integre la 
demolition eabatament, art. lis ontpromis 
d*avoir au jour fixe completement acheve 
la demolition et destruction (de I'eglise). 
— , depreciation : L'abaiament e descrida- 
ment de las monedes. arch. La deprecia- 
tion et le decri des monnaies. 

ABATE, Abater, abattre : Abate 
lou8 arbes, Abattre les arbres. Que degun 
no pasque abater casso, ARCH. Que nul ne 
puisse abattre ch^ne. — , ddprecier: Las 
monedes no pusquen star abatudes ni bilho- 
nades. IB. Que les monnaies ne puissent 
6tre depreciees ni alterees. 

ABAXA, abaisser: La barbole abai- 
xade. Jou. Le poil abaisse. — , rabattre: 
Abaxan hrs superbis caquetz. PS. Rabat- 
tant leur superbe caquet. Abaxa-s, s'a- 
baisser : Hautes bee soun hautes, Mes s'aba- 
xaran.cn, P-(Ces montagnes) sont hautes, 
bien hautes, mais elles s'abaisseront. — , 
se consumer: Mans os s', ,. abachan. PS. 
Mes 03 se consument. 

ABATOUS, baies demyrtille. c. 

Ab de (a obs de), pour: Drap ab de fe 
una rauba. art. Drap pour faire une robe. 
Noprenguesde las lorsfilhes molhers ab de 
tonsfilhs, H. 8. Ne prends parmi leurs fil- 
les des femmes pour tes fils. On disait 
aussi ob de. 

. ABEGA (Orthez), ^cimer: Abeca lou 
milhoc, Enlever le bout, la pointe, bic, du 
mais . 

ABECHE ; voy. ffabi. 

ABEDAA, forSt de sapins, abetz. 

Abee de pees, marchandise : Carque 
d'abee de pees, arch. Charge de marchan- 
dise. — D.-c. « averium ponderis. » 

ABBLHA, Abelhar, ouiller, ajouter 
du vin de meme qualite k celui qui a di- 
minue dans les futs, dans les vaisseaux 
vinaires : Lou paysaa que Vabelke, y qu'ey 
toustemps enperce. nav. Le paysan ouille 
(ma gourde), et elle est toujours en perce. 
Un lot de bit per avelhar. arch. Uu pot de 
vin pour ouiller. — Abelhatz, ouillez, dit- 
on k table ; buvez et ayez toujours votre 
verre plein. Auelha (Vic-Bilh). 

ABBLHADIS, ouillage, action d'ouil- 
ler; le vin pour ouiller. — Mete abelhadis, 
mettre de Touillage. — , k table, c*est ne 
laisser jamais son verre & moitie plein. 
Auelhadis (Vic-Bilh). 



ABE 

ABELHADURE ; m^me signif. que 
le precedent ; aboelhadure se disait aussi. 
ARCH. .4 we/Aadure (Vic-Bilh). 

ABELHE, abeille : A laflou ba tons- 
temps I'abelhe. PR. B. A la fleur va toujours 
Tabeille. —, ruche : Bender la abelha ab to 
profieyt. cout.s. (Qui trouye abeilles dans 
la propriety d'autrui et les prend sera puni 
d'amende et contraint de) rendre la ruche 
avec le profit (quil en aura retire). 

ABELH£« Abelher, ruche : Lou brou- 
niteri de I'abelhi. Le bourdonnement de la 
ruche.^axa a Prodine un abelher dab las 
abeUies. arch. 11 laissa k Prodine une ru- 
che avec les abeilles. — Descapela Unas 
abelhes, Decouvrir les ruches. Dans oer- 
taines localit^s du Vic-Bilh, notamment k 
Escures, il est d'usage de decouvrir les 
ruches de la maison oS une personne vient 
de mourir ; elles res tent d^couvertes jus- 
qu'aprds Ten tenement. 

Abelher, dans d£n., ^leveurd abeilles. 

AB£-MARIA, ave-maria; angelus : 
Despuxs las ave-marias son tocades lo ves- 
pre, F. H. Depuis que les ave sont touches 
(sonnes), le soir (depuis que Tangelus a 
et6 Sonne, le soir). 

ABENI, voy. Abi^, subst. 

ABENID&, 

ABENIDOU, Abenldor, qui doit 
avenir, futur : En temps abenidor, arch. 
Au temps k venir. Trap grand salud esabe- 
nidore, H. s. Tr^s grand salut doit avenir. 

ABENTURA, avenlurer. — , ref., s'ex- 
poser : No vulhes abenturar ab aqueremala 
causa, H. s. Renonce a t'exposer k ce dan- 
ger. 

ABENTURAT, aventure. — Benahen- 
turat, bien aventurd, heureux : Si ag «a- 
betz, ven abenturatz seretz, si afaseta, h. s. 
Si vous savez cela, vous serez bien heu- 
reux si vous le faites. 

ABENTURE, Benture, aventure: 
Si perabenture losjuratz no poden saber.., 
F. B. Si par aventure los jurats ne peuvent 
savoir... Si per venture lo senhor no fast 
thier las causes, IB. Si par aventure le 
seigneur ne faisait tenir les choses. — , 
chance : Anatz en boneabenture, H. s. Allez 
en bonne chance. — , chance heureuse ou 
malheureuse : Fo s'abenture que ad aquet 
termi no ago conquistat IB. 11 eut la male- 
chance de n'avoir pas conquis au terme 
fixe. Fo sa abenture que acaba so que s bole. 
IB. 11 eut la bonne chance d'achever ce 
quil voulait. — A miey poadanh e a mieye 
benture, A moitie profit et perte. Bestiar 
que tiey.. a miey guadanh eta mieye ben- 
ture, ARCH. Betail quil tient k moitie pro- 
fit et perte. — , profit Avenir, revenu ; L09 



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ABB 

int que eg ha... a Lancia, e auires aben- 
tmt$, IB. Les cens qu'il a (per^oit) a Lan- 
neplaa, et autres revenus. 

ABENTURfi, aventurier. — , 6gaT6: 
Jou demourabi pec coum bet abenturi. F. 
Pa$t. Je demcurais sot comme un (homme) 
egare. 

ABERAA, AURAA, noisette: Qui 
cargtte met dedeatz defave, de hauraa, pa- 
^i lapunkera, F. B. Qui met dedans ^fait 
eDtrer) charge de f^ves, de noisettes, paie 
une poigoee. — Tafini de craca toutz bos- 
ki aberaa9, NAV. Four finir Ae cy'oquer 
Uot«s V08 noisettes. (Pour epuiser vos 
dcraieres ressources.) — Que craque abe- 
rm». \\ croque des noisettes. Se dit aussi 
prorerbialement d'un horame a qui I'on 
{kit grand plaisir par les choses qu'on lui 
rapporte, ou qui se delecte a faire certains 
rdcits. — En fr. « 11 boit du lait- » 

Al>erament, verification: Carta de 
aberament o de segrament, f. b. Acte de 
Terification ou de serment. 

ABBRANH&(Vic-6ilh), noisetier.— , 
H^ (lante de noisetiers. 

Aberar, reconnaitre vrai, certifier : Ere 
pratdepagar tant cum eg n'ausare aberar 
M maa e sa boque, ARCU. 11 etait pt-et a 
pajer autanC que lui (le demandeur) ose- 
raitcertifier (qu'il lui etait dii, par serment) 
demain et de bouche. 

Aberat, certification. 

Aberedor, qui doit reconnaitre, cer- 
tifier : Mon hereter aberedor de nws encar^ 
tamen$ e de mosdeutes, AECH. Mon heiider 
qni doit reconnaitre mes engagements no- 
taries et mes detces. 

ABEROERJB; ne s'emploie que dans 
la locution la 4^t abero^re, la dent avec 
laquelle on casse la noisetto, aberaa; « la 
deot canine » 

ABEROU. Aberoo, noise tier : Au ras 
d*ue malUre Cintade d'ciberou, de saus, de 
anabert. SEi. Au bord d'une marnidre en- 
looree de noisetiers, de sureaux, de ro- 
aeaox. Leuyires coum lou poup, ciuglantes 
flwwi Vaurau, ID. (Les jeunes filles) lege- 
res comme la b41e, flcxibles comme le 
(comme la branche du) noise tier. D'aze- 
rtm, aurou..,podeH talhar. ARCH. De I'era- 
ble, du noisetier... ils pouvaient couper. 
La$ boscqs, au temps passat, solenstargoar- 
»iU de cassog, haus, aberoos. IB. Les bois, 
aa temps passe, etaient d 'ordinaire gam is 
jteaples) de chines, de hStres, de noi- 
letkn. 

Abert, ouvertement, d'une fa^on pa- 
tcate: Coneguda causa sia tots temps e 
•iart w. 0. Soit chose connue toujours 
4*iuie £iaf on patente. 



ABE 5 

ABERTI, Adbertir, avertir: Qtii 
aberteix nou boiipas mau. Qui avertit ne 
veut pas (faire) du mal. Las gens deus Es- 
tatz son estatz adcertitz. p. u. Les gens des 
Ktats ont ete avertis — , rdf., s'aperce- 
voir: Que degun no s'en adberiis, bar. Que 
personne ne s'en aper^dt (ne s'en doutat). 

ABERTISSIOU, avertissement: Z'o- 
bertissiou que lou boun Diu embie. CE.-M, 
L'avertissement que le bon Dieu envoie. 

ABESGAT, EBESCAT, ev^che. 

ABESQUE, EBESQUE, evdque: Qui 
ha lou poude de da lou sacrament de la con- 
firmatiouf — L'abesque soulet, CAT. Qui a 
le pouvoir de donner le sacrement de la 
confirmation? — L'evdque seul. Lo sen- 
hor,., apere los avesques e hs fc assietar a 
ca^cun de sons costatz, F. b. Le seigneur 
(de Beam) appelle les ev6ques et les fait 
asseoir k chacun de ses cdtes. Evesque 
d'Oloron, arch, ifev^que d'Oloron. — , 
grand-pretre : Cayffas qui ereavesque, H. 8. 
Caiphe qui ^tait grand-prStre — Pintat 
coum u abesque. proy. Qui a bu comme un 
^veque. — Abescot, dim. : B., diit abescot, 
dAbos, ARCH. B., sumomme le petit ^v6- 
que, d'Abos. 

ABET, sapin : Que-m couchi de cous" 
tume sus I'abet ou lou pii. F. LAB. Je me 
couche d'orclinaire sur le sapin ou le pin. 
Dues arques, la une de corau e Vaute d'a^ 
bet, ARCH. Deux coffres, I'un de chSne et 
I'autie de sapin. — Vers les plus hautes 
cimes qui dominentles Eaux-Chaudes, un 
quartier porte le nomd'«Abe8,»o6«te,6a- 
pins. PAi.ASSOu; Mim.pour servir a VHist, 
nat. des Bass. 'Pyr. 

ABETA, passer le fil k Taiguille : Que 
sey, quoand abetatz Las gulhes, n'etz pas. 
Queries. NAV. (Couturi6res), je sais que, 
lorsque vous passez le fil k I'aiguille, vous 
n'etes point louches. 

ABETOLE (Ossau), fem. , jeune sapin. 

ABEUDA, ABEUDI, rendre veuf, 
veuve — Abeuda-s, abeudi-s, devenir veuf, 
veuve: Despuixs, s*ere abeudade; lous 
amicxs la counsoulin, p. Depuis, elle etait 
devenue veuve; les amis la consoUrent. 

ABEURA, abreuver: L'abeuran, . . . 
D'un rii qui I'a tout dessenat P8. L'abreu- 
vant d'un vin qui lui a 6te tout sens. 
Abeura lou bestiaa, faire boire le bdtail. 

ABEURAD&, Abeuredee, Abea- 
rador, abreuvoir: Senhalar las entrades 
e abeuredees utils, arch. Marquer les en- 
trees et les abreuvoirs d'usage (dans un 
p&turage). Exir e tomar ab lor besthiar,.. 
per totz locxs e per los aveuradors acos^ 
tumatz, LiVRE BOUG£ d'ossau. (Que les 
Ossalois puissent) sortir et retourner avec 



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C ABI 

leur betailpar tous lieux et paries abreu- 
voirs accoutumes. 

ABET, ennui: L'aymable houlie Qu'a- 
caase noeyt e die lous. . . aheys, JUL. L'ai- 
mable foiie chasse nuit et jour les ennuis. 

ABETA, Abeyar, ennuyer: Man 
temps abeye. Mauvais temps ennuie. Abeyat 
soy de tribalhar e de eseriver. arch. Je suis 
ennuye de travailler et d'ecrire. 

ABEYii, continuite d'ennui: Nous 
pot bira I'abeyd 11 ne peut detourner de 
soi I'ennui (chasser le long ennui). Cf 
Gram,, 2«ed., p. 270. 

AB£TID, ennuveux: L'abeyiu debhk. 
L'ennuyeux bavardage. Cause abeyibe. 
Chose ennuyeuse 

ABIA, Abiar, mettre sur la voie , 
bie; envoyer : Lou bcun Diu.,., dens lou 
boeyt able L'hauroungle aus alous bias, 
LAC. Le bon Dieu dans le vide (les airs), 
envoieThirondelle aux petites ailes bleues. 
M'abie baptisar h. 8. 11 m'a envoye (pour) 
baptiser. — Abia^s, s'acheminer, se din- 
ger vers, tendre ^ : Cap la may sou du 
hoo u saye s'abiabe. lac. Vers la maison 
d'un fou un sage se dirigeait. Abia-stau 
cdu. IM. Tendre au (royaume du) ciel. 

ABIADE, ^lan, essor. Gaha Vabiade 
8U8, s'elancer : Que gahe Vabiade sus un 
parpalhoun. ariel. (La linotte) s^elance 
Burun papillon. 

Abiament. mission, venue : Lo abia- 
ment de Jhesu-Xrist. H. 8. La venue de 
Jesus-Christ. — D.-c. « aviamentum. » 

Abibar, terme de « Coutumes », faire 
foecviu « feu allumant » : Aver jasilhe e 
padoent efoec abivar, arch. Avoir (droit 
de) gite, pacage et(de) faire « feu allu- 
mant. *• Dixon que, de in am en sa, si a 
avivat tres ostaus. Dts. lis dirent, que, 
depuis trois ans, 11 y a (dans la localite) 
trois « feux allumauts » (de plus qu'au- 
paravant); c*est-i-dire trois maisons, tres 
hostaus, pay ant fouage. 

ABl£, Abler, advenir : Si mau-parat 
abie ou abiebe. Si un mauvais cas adve- 
nait Tot melhurament que, ., ypot abler. 
arch. Toute amelorioration qui y peut ad- 
venir, 

ABlfi^ ABENI, subst., avenir : Lia- 
ble qui dens lou ciu leyi per noustes pi-in- 
ces ! G. bat. L'avenir que dans le ciel je 
lis pour nos princes . Pountac, nou-t cau 
paspoii que I'adbie tedtsmoumbre. v. bat. 
Pontac, il ne te faut point peur(tu n*as pas 
k craindre) que Tavenir t'oublie. — Pon- 
tac, lieu d'origine du general Barbanegre, 
Theroique defenseurd'Huningue. — Coun- 
tant sus Diu, countant sus I'abeni, pey. 
Comptant sur Dieu, comptant sur ravenir. 



ABI 

Ableder. Abiedelri k venir, futur. 
ABIEDOU, Abiedor, Adviedor; 

meme signif. que le precedent. 

ABIENCE, Abienssa, convention, 
arrangement : Lo senhor 'prm thianssers 
ab que las partidas fassan ablnssa de 
patz. F. B Le seigneur prend des gages en- 
core que les parties fassent aiTangemenc 
de prix. 

ABIENE, Abiener, arriver, advenir : 
Tout so qui abienera. Toutce qui advien- 
dra. Asso tor abicnco per lo peccat. H, s. 
Ceci leur adviut k cause du peche. 

ABIENE, subst. , avenir : Miellie bibe 
a I'abieue, cat. ^Prendre la resolution) de 
mieux vivre a 1 avenii-. 

ABIENE-S, Abiener-se, convenir, 
s*entendre, se niettie daccord : Caitulhe 
efripous s'abienin ta mau ha. ('anaille et 
fripons s'entendent pour mal faire. Nos 
nos em abiencuz ab losjitraze ab los pro- 
homes d (htes. CH. d'orth. Nous nous 
sommes mis d^accord avec les jurats et 
avec les prud'hommes d'Orthez. A b au- 
trey de lar abat s'abiencoren amigattmeits. 
ARCH. Avec Tautoiisation de leur abbe, 
ils s'accorderaient a Tamiable-. 

ABILHOA (Ossau); se dit d'une piece 
de bois que Ton coupe d'un arbre. A bilhoa 
u abet, Couper d'un sapin une piece dont 
on a besoin. Vt>y. Bilhou, 

ABINATA/ aviner, imbiber de vin : 
Abinatem lous toimeiz. Avinons les ton- 
ueaux. — Abinata-Sy s 'aviner, s'enivrer. 

Abinent, avenant; conveuable: Lexen 
los melhors e plusabineniz. arch, lis lais- 
sent les meilleurs et plus convenables. — 
A rabinent, a Tavenant : Lxxviii parelhs 
deboeus, cars a I'abinent R. Soixante-dix- 
huit paires de bceufs, des chars a I'avenant. 

ABIRA, detourner. Abira-s (detour- 
ner de soi), se garantir : iSabeiz so qui ha- 
sin ta sabira lou red f cav. Savez-vous 
ce qu'ils faisaient pour se garantir du 
froid? Voy, Bira, 

ABISA, Abisar. apercevoir : A pene 
r^ abisai, A peine l*ai-je aper^u. — , op- 
pose a counence, connaitre: Sou-p councxi 
pas, que p'abisi. Je ne vous connais pas. 
je vous avise (je vous ai aper^u quelque- 
fois). — , donner connaissance : L'avesqve 
d'Oloron disera lo 2)redic, e sie avisat de 
ia vite e gi ans honors que Moss, a agut en 
son temps. H. A. L'eveque d'Olorou pro- 
noncera I'oraison fun6bre, et qu'il soit 
avise (qu'on lui donne connaissance) de 
la vie et des grands honneurs que Mgr (le 
comte de Foix) a eus en son temps. — , 
obseiTer : Abisassen ben quenkes bfsonhes 
menabe, bar. Qu'ils observassent bien de 



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Ar.t, 

uwlles affaires il s'occupait. — Ablsa-s, 
8 Aviscr, prendre prarde. A Bizanos, qu'ey 
pre* de Pan ; Ahine-t-y , quey prh cle 
(ve. n. B. A Bizanos. c'est pres de Pau ; 
prends ^arde, c'est pr^s de la maison. Lea 
Dabitaots de Pan exnrimaient ainsi qifil 
V avait a se mefier de leurs proches voi- 
•'ias, les gpns de Bizanos. — , ne pas man- 
o!ier de : Se abisassen .. que a sson retom 
h amurtU^n. bar Qu'ils ne manquas- 
iPDtpasa son retour de le mettre k mort. 

ABISAMENT. avisement. — , atten- 
tion, vigilance : Aumenfa en hourtalesse 
ff alimment countre toutes las tentatiouB 
DL Augmenter en force et vigilance con- 
tre toates les tentations. — , indication, 
ooQaaissance : Vahisement de les cottstu- 
met BAT. La connaissance des Coutumen. 

ABISMB, abfme. — Deu cin enlro 
alUme (du ciel jusqu'a rabirae), de fond 
ea comble : An cromp«ide la maison, . . . 
<^i eel entro abisme, CH. d'orth. lis ont 
achete la maison de fond en comble. 

ABI8SA, abimer, detruire, miner : 
Ahiaat per lou perigle. Detruit par la 
foudre. 

ABITA, allumer : A bita lou hoec, la 
ftvideU. Allumer le fen, la chandelle. — 
Xm fry quin hoec en you s'abite. GAR. Je 
HP sais quel feu en moi s'allurae. 

ABITALHA, Abltalhar, subsister: 
Qt la maynade no s'a^uos de que abifa- 
^Vir ni de que vwe, arch. Que la famille 
aedt |ns de quoi subsister, de quoi vivre. 
Voy. Bitalhe. 

ABITALHBS. tr^s-menu bois pour 
aDomer ou raviver le feu. Abitalhetes. 
<fim. : Hoegnrct d'abitalhetes. Neurit de 
^^rtyalieles, Bfistii de pedassous, Aquet ha 
*ret grans doalous. PR. B. (Avoir) petit feu 
ivire avec des branchettes, nourri (so 
uoanir) de miettes, (otre) v6tu de mor- 
■*?Mx rapieces, c'est avoir trois grandes 
•ioulenrs. Voy. Ahita. 

AbUli, AJ>itin, qui vient des a'ieuls 
M <le« aieux: Vasts trone avitii, ps. Le 
Q^Vaa de vos aieux. Los biens papoaus e 
'^Vwi.... aquetz quiprovienen,... deu pay 
•wiwrf OH may grandfy ou de plus haul de- 
y^t. GOUT. s. Les biens « papoagers et 
andas » (sont) ceux qui proviennent du 
f?Rind-p6re ou de la grand mere, ou de 
;parefits k un) pkis haut degre. 

ABLIDA, emblaver, ensemencer un 
<!^»«ap de bl^. — , accabler de coups ; lep 
«op8 tombcnt en gi*ande quantite, comme 
le bU qa'on jette pour rensemencement. 
— Ih fatiyue abladatz. LAO. (Les chas- 
wwi) accables de fatigue. Abladat de 
fr&€- Excdde de fi^vre. 



A no 7 

ABLANI, ecanguer le lin. 

ABLANIDOU, qui ecangue le lin. Las 
ablanidoures, les femmes qui ocanguent 
le lin. 

ABLANOU, petite pluie. 

ABOA, Aboar, avouer. — , approu- 
ver. A laudat, ahoat, ratlfficai las causes 
conthengudes. arch. II a loue, approuve. 
ratifie les choses contenues (le contenu). 

Abocadure, acte, service d'avocat : 
Los trihalhs (e) ahocadures qui avefeytzper 
sa niolher stan en preson. Aucn Les demar- 
ches et actes d'avocat qu'il avait faits 
pour sa femme etant en prison. 

Abocar, exercer la profession d'avo- 
cat, pi aider: Si avocar no vol, h senhor lo 
pot deffener que no avoqui per dus ans en 
sa cort, F. B. S'il ne veut pas plaider, le 
seigneur peut lui defendre d'exercer pen- 
dant deux ans la profession d'avocat en 
sa cour. 

Aboelhadnre; voy. Abelhadure. 

Abolari, qui vient des aieux : La gen- 
tilesse es de abolari e de papoadge, arch. 
Le fief noble provient des aieux et des 
aieuls. 

Abondant (d') ; voy. A houndance. 

ABOR, automne : Pastous, I'abor qu'ey 
arribat; lou bosc en dejtoulatiou s'e rebestit 
d'aute coulou. .sac. Pasteurs, Tautomne 
est arrive; le bois dans la desolation a 
pris une autre couleur. 

Aborsion, avortement, fausse couche: 
Deuqual batement Franceze se ere affolade 
e bengude a aborsion. arch. Par ces coups, 
Frangoise avait ete blessee et etait venue 
a (avoir fait) fausse couche. 

ABOUGASSETA, avocasser.— , al- 
ler d'un avocat k un autre, consulter ce- 
lui-ci, celui-1^; c'est le fait du mauvais 
pi aide ur. 

ABOUCAT, Abocat, avocat: Lous 
aboucatz, sabetz, . . . Que parlerin d^tz ans 
sens escoupi, pry. Les avocats, vous ( le ) 
savez, . . . parleraient dix ans sans cra- 
cher. Dar avocat a partide, F. B.Donner 
avocat k la partie. Los advocatz deduziran 
hs dretz de partides, resecades toutes super- 
flues paraules o.h. Les avocats d^duiront 
(^tabliront) les droits des parties, toutes 
paroles superflues retranchees ( coupant 
court k toutes paroles superflues) Abou^ 
catot, dim., mauvais petit avocat. — Qu^- 
y escoupeix coum u ahoucat sus u escut de 
seix livres. pr. b. II y crache (dessus) com- 
me un avocat sur un ecu de six livres. On 
le dit de quiconque convoite une chose, 
a hkte d'accepter ce qu'on lui offre. — En 
fr. « Toujours ouvert comme la gibeci^re 
d'un avocat. » — « Je n'aurais non plus 



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pitie d'elle qu'un avocat d'un cscii. » L. R. 
DK lincy; Prov. 

ABOUGATE, Adbocade, avocatc, 
celle qui intercede : Advocade ds totz hs 
praubes peccadors, arch. (La Ste Vierge), 
I'avocate de tous les pauvres pecheurs. 

ABOUGLA, boucler. — , j^arnir, orner 
de boucles : Soulierotz abouclatz, chapeu 
dab gran riban CAV. (lis ont) petits sou- 
liers garnis de boucles, chapeau avec grand 
rub an. 

ABOUU, Abolir, abolir — Ciutat 
aholida PS. Cite detruitc, rasee. 

ABOUNDA, Abondar, Abandar, 
abonder, avoir ou ^tre en grande quan- 
tite ; Lou bii n'abounde pas haugan. Le vin 
n*abonde pas cette an nee. Noble homt Ber- 
nat, senhor de Sente-Cohme, abondant en 
beg. BAR. Noble homrae Bernard, seigneur 
de Sainte-Colomme, abondant de biens. 
— , suffire : Mosire nos lo Pay, e abonde nos. 
H. 8. (Seigneur), montre-nous le P6re, et 
cela nous suf fit. No loa abundare a coda 
un un petit, IB. (Cela; ne suffiraitpas (pour 
en donner) k chacun un peu. — , durer, 
suffire longtemps: IT^e manque, chic a- 
bounde. PR. b. Beauco up manque (vient h 
raanquer), peu dure. Des gen^ qui ont 
beaucoup depensent sans compter et se 
ruinent, tandis qxe ceux qui ne poss^dent 
que peu de chose en sont menagers et le 
conservent. — , avancer de I'argent: Ca^- 
cun se retiey e absti-en de abondar e supHr 
aus qui han necessitate, arch. Chacun se 
retientet s'abstient d'avancer etsuppleer 
(fournir) a ceux qui ont besoin. 

ABOUNOANGE, Abundanci, abon- 
d&nee : L'aboundance que bien de la bran- 
que. PROV. L'abondance vient de la branche. 
Annee de fruits, annee d'abondance: 
La quarte betz per sober abundanci. arch. 
ha. quatri6rae fois par surabondance. — 
D'abondance, d' abondant, de plus. 

ABOUNDE, Abonde, Abnnda, a- 
bon dance : Nou son james kartz deu bee 
dequeste monde, E qu'en desiren mey tant 
plus nhan en abonde, F. Egl. Ha ne sont 
jamais rassasi^s des biens de ce monde, 
et ils en d^sirent d'autant plus qu'ils en 
ont en plus grande abondance. — , suffi- 
sance, ce qui suffit: Ha feyt habonde se- 
gond foo de Morlaas. F. B. 11 a fait suffi- 
sance Til s'est mis en r^gle) selon le for 
de Morlaas. — A mayor abunda de pene. 
BAR Par surcroir de peine . 

ABOUNO£i, surcroitde ce qui est suf- 
fisant: Repara tout.., dab abound^ m. 
Heparer (retablir) toutes choses (non-seu- 
lement comme elles ^taient ), mais beau- 
coup mieux. Cf. Gram.y 2© ^d., p. 271 . 



At^tl 

ABOUNDOnS, Abondoos, abon^ 
dant .— A boundous en resoulutious. IM. Pre- 
nant tr^s-souvent de bonnes resolutions. 
— , suffisant: Fermansa abondose. F. H. 
Caution suffisante. 

ABOUNDOUSEMENT, AboDdo- 
sexnent, abondamment. — , suffisamraent: 
Aqiiero qui provar no poyra abondozemenf. 
ARCH. Ce qu'il ne pourra prouver suffisam- 
raent 

ABOURRI, lancer avec force: Que-tt 
moumbrera loungtemps dous tru<xr.s qui Va- 
bourriji. SEi. ( L'Africain ) se souviendra 
longtemps des coups que tu lui langasavec 
(tant de) force.— Gouyate Myte y toute ar- 
mads la Republlque qu'abourri. NAV. (Ja- 
dis la France) lan^a avec force (enfanta) 
la Republique, fiUe faite et tout armee. 
Abourri-8, sejeterimpetueusement: Cam 
e bayletz s'abourrin soUpariou. lac Chiens 
et valets se jet^rent sur le couple. — Ni- 
colas Cop s'abourri de precha. F. Egl. Ni- 
colas Cop se lan^a h pr^cher. 

ABOURRIDE, elan, impetuosite: 
Prenetz Vabourride. pey. Prenez Telan 
(elancez-vous vivement). Sautd'abourride. 
Saut d'elan. 

ABOURRUGAT, qui a beaucoup de 
bourrugues, vermes. — Esta abourrugai 
de. . .,^tre couvert de. . .Las castes e las 
planes Abourrugades soun de troupits, dt 
cabanes. lam. Les coteaux et les plaines 
sont couverts de troupeaux, de cabanes. 

Ab que, bien que; Ab que per am no 
degosse. F. B.(Le seigneur a droit de pren- 
dre I'amende), bien que pour autre chose 
il ne diit pas (la prendre). 

ABRAGA, Abracar, abreger, rac- 
courcir, tronquer: Abraquar.. . totes pley- 
tesies. arch. Abreger toutes plaidoiries. 
La cana per sa bielhessa era abracada.r.B. 
La canne (mesnre) par vetust^ etait rac- 
courcie. Un boeu qui a lo com abracat, 
ARCH, Un boeuf qui a la corne tronquee. — 
Tantost que la tours^, quauque cop Vahra' 
cabe. F. Egl. Tantdt if la tordait (detour- 
nait la Sainte Ecrifiure de son sens), quel- 
quefois il la tronquait. — , trancher, met- 
tre fin: Per aqui cau. . . qu'aqtteste punt 
abraques. ID. Par I^, il faut trancher ce 
point (cette question), — Enparlant, hung 
camii s'abraque. lac En devisant, long 
chemin s'accourcit. Les Basques disent: 
« Un compagnon dc voyage qui est beau 
parleur sert de monture en chemin. » oi- 
HENART. En proven^al : « Quand sias p6r 
camin, un brave cambarado vau mai qu'un 
b^u carrosso » En fr. « Compagnon bien 
parlant vaut en chemin chariot branlant »; 
ce que P. Syrus avait dit ainsi : « Comes 
facundus pro vehiculo est in via, » 



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■!«pr 



ABR 

ABRAGAD&, qui doit ou qui peut Stre 
raccourci. 

ABRAGADIS, ce que Ton a coupe 
d'ane chose pour la raccouf cir. 

ABRANLI, ebranler. — , mettre en 
moavement) en branle. Lengue trop abran- 
lide, LAK . Langue trop pressee de parler. 

ABRASA, embraser : Auditz-tne, BU- 
jjepure^,, Abrasatz^me cUu pur amou, 
V. BAT.Ecoutez-moi, Viergepure.... Em- 
brasex-moi du pur amour. 

ABRASSA, Abrassar, serrer avec 
les deux bras. — , prendre : Pourretz iant 
que un homy ne pot abrassar ab las dues 
tuuu, ARCH. Des porreaux tant qu un 
homme en peut prendre Avec les deux 
nuuns. — , attacher les bras ii quelque 
chose: Abrassat ab un estdloo.BkU. (Ay ant) 
les bras attaches k un pilier. — Abras- 
*<•«. s'embrasser, se presser dans les bras 
Tan de Tautre : Que-ns abrassem au phe 
de la mountanhe. PKY. Nous nous embras- 
saines &u pied de la montagne . 

ABRA8SADE, fern., embrassement 
Abrasmdek, dim. — Cat. m abrassada »; 
* abrassadeta . » 

ABRASSAT, brassee, ce que peuvent 
coatenir les deux bras : U abrassat de hee 
tan chibau. Une brassee de foin pour le 
cheval. — , embrassade : Dab potz, dab 
ahnnatz^ id que larecebou, F. £^L Avec 
des baisers, avec des embrassades, il la 
rev*at (raccueillit). 

ABRENA ; voy. Brena, 

ABREUTA, Abreviar, abreger: 
Per abreciar materie, de present comet e 
d^ptUeperson costat,,., — AKCU. Pour abre- 
ger Taffaire, d^s k present il commet et 
depute de son C()te.... 

Abrenye, abreg^ : Sec se I'abreuye 
deia testimonis produsitz, arch . Suit Ta- 
brege (des depositions) des t^moins pro- 
doitB. 

ABRIU, April, avril : Coum las flou- 
ntuPoHssenaumeesd'abriu. DBSP.Comme 
let fleura poussent au mois d'avril. Lo 
ivm /oTB d'april, art. Le 18 d'avril. — 
En abriu, Xou lexes laa (a prene ^/m. prov. 
En avril, ne laisse (vStements de) laine 
li«»ar prendre (ceux de) fil. En mees d'a- 
^rinEra baque hiu Pera segue ou perarriu, 
Esibiu, mau biu PROV. Aumois d'avril, 
It vacbe vit par ( le long de ) la haie ou 
par k /le long du) ruisseau, et si elle vit, 
n»al elle vit. — Abriu que he la flou^ 
Mtafquenha I'hau^nfiu. PR. H. Avril fait la 
fleor, mai en a l*bonneur. — A Sent-Mi- 
T*^ La legt de baque puye au ceu ; Au 
■law d'ahriu; Que baxe coum u arriu. PR. 
B. A la Saint-Michel, le lait de vache 



ABU 9 

monte au ciel ; au mois d avril, il des- 
cend comme une riviere. La pauvrete de 
I'hiver, les richesses du printemps. 

ABRIULiET, petit poisson au ventre 
roux, au dos violet: Lous abriuletz^ Bente 
rous, e rie briuletz, N. lab. 

ABROUGA, Abrocar ( de broque, 
fausset), mettre en perce : Abrouquem 
aquere pipe de bit, Mettons en perce cette 
pipe de vin. Dabant de abroquar lo bin, 
sera tengut de lo far tastar. ahoh, Avant 
de mettre le vin en perce, il sera tenu de 
le faire goAter. — , rapprocher, metti'e 
bout k bout : Naz a naz que-s troben abrou- 
catz. PBY. Nez k nez ils se trouvent rap- 
proches. — d.-c. « abrocare. » 

ABROUNGI, lancer avec force. 

ABROUNGIDB, action de lancer 
avec force . 

Absentament, absence : A cause de 
lor absentament, laspobles de lor questali- 
tat se perden, arch. A cause de leur ab- 
sence (de Tabsence des serfs), les mai- 
sons soumises au servage se perden t. 

ABSOLBE, Absolber, absoudre : 
Quoand escoumuniat tu seras, Hb-t-en ab- 
solbe proumptament. oat. Quand tu seras 
excommunie, fais-toi absoudre prompte- 
ment. La cort,., la absolb. s. b. La cour 
absout (I'accusee). — , pardonner : Son 
pay, que Diu absohn, fe crem^r,,, une ape- 
rade Allemane, IB. Sonpdre, que Dieu lui 
pardonne, fit briiler une (femme) appelee 
Allemane (accusee de sortilege). — , de- 
charger d'une obligation p^cuniaire : Wi- 
Ihem a quiiat, assoot e alargat a B. eG., 
son pay e may . aroh. Guillaume a tenu • 
quittes, a decharge et affranchi (liber^) B. 
et GS, ses pdre et m^re. — , afEranchir : As- 
sout de ligam de servitMt, enq. Affranchi 
de tout lieu de servitude. 

Absolbedor, qui doit ou peut ^tre ab- 
sous : Quant factor no praba, lo reu deu 
benir absolbedor. s. B. Quand le poursui- 
vant ne prouve (ne fait point la preuve), 
I'accuse doit otre absous. 

ABSOLUDBMENT, ABSOULU- 
DAMENT, absolument. Causes qiii-m 
soun absoludementnecessaris, iM. Descho- 
ses qui me sont absolument n^cessaires . 
Es absouludiunent necessari de recebe la 
counfirmatiou f o.vT. Eat-il absolument 
niicessaire de recevoir la confirmation ? 

ABSTIENE-S, Se abstener, 8*abs- 
tenir : Sentz se abstener et departir, arch. 
Sans 8*abstenir et se departir. 

ABUGLADOU, qui aveugle, obscur- 
citla raison: Passious abugladoures. Pas- 
sions qui aveuglent. 

ABUGLAMENT, aveuglement : Es- 

2 



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10 



ACA 



clayratz-me dms moun abuglanient. IM. 
Eclairez-moi dans mon aveuglemeut. 

ABUGLE, aveugle : Dab chibaus aim- 
gles Oun cad hens Varroulhe, prov. Avec 
des chevaux aveuglcs on tombe dans le 
fosse. « Quand Taveugle porte la ban- 
ni6re, Mai poor «eux qui marchent der- 
riere. L. R. db lin'CY ; Prov, 

ABUGUfii, aveuglement, cecite mo- 
rale, obscurcissement dela raison. 

ABUGIjI-S, s'aveugler, se faire illu- 
sion : U prouprietari abuglit de drin de 
riche. LETT. ORTH. Un propria taire aveu- 
gle d'lin peu de richesse. 

Abulhar, recevoir une bulle: Cum 
que encoeres no abe abulhat, dise que eg. . . 
exseptave la mongie vacante. arch. Bien 
qu '11 n'eAt pas encore regude bulle, il disait 
quHl prenait la place de moine vacante . 

ABURGUERA (Aspe), mettre le 
foin en meules. — (Vic-Bilb), terme de vi- 
ticulture, reunir les pampres a Taide de 
liens. 

ABUSIOU, abus. — , ce qni abase, 
trompe, 

ABUSIU, abuseur, qui trompe. 

ABUSrU, qui s*amu8e : Gouye ahu^ 
sibe. Servante qui perd son temps. 

ABUSOG, plus frequemment busoc : 
personne qui musarde. 

AG; voy. At. 

AC ABA, Acabar, achever : Lou 
caunte,,.. nou p^acabarey, F. P(tst. Je ne 
vous achdverai pas leconte. Cant la nUsse 
fo acabade H. a. Quand la messe fut 
achevde. — Lo me gay acabat. H. 8. Ma 
joie achevee, complete (la plenitude dema 
joie). 

AGABALA, mettre k cheval : Han 
heyt btene u mumety Puixs Vhan acabalat 
dessus, P. lis ont fait venir un Anon, puis 
lis ont mis (rhomme) dessus . 

ACABALAT, qui est k cheval : Aca- 
balatz 8U8 grans manyes d'escaube, PEY. A 
cheval sur de grands manches de balai. 
Acabaral sus las nubias. PS. A cheval sur 
les nues. 

A-GABALiHES, k califourchon; assis 
comme k cheval, jambe dega, jambedel^ 

ACABALHES, fin d*un travail et re- 
jouissance k cette occasion : A las aca- 
bathes, la barrigue sera abroucade. Pour 
la rdjouissance, apr^s le travail fini, la 
barrique sera mise en perce . 

AGABABIENT, achevement : Miar 
ad acabament lo maridadge. arch. Mener 
k achevement (condure) le mariage. — 
Haber acabament, avoir fin, perir, dispa- 
raitre : Dab lor rassa auran acabament. PS. 
(Les m^chants) avec leur race periront. 



ACA 

ACABANA, Acabanar, construire 
des cabanes dans les pslturages ety ras- 
ter : Averjasilhe e padoent, e acabanar. 
ARCH . Avoir droit de gite, de depaissance 
et de faire cabane. 

ACABARAT ; voy. Acabalat. 

ACABE, AGAPE (Aspe) ; voy. Cabe. 

AGABlii, achevement complet. 

ACAGANHA-S, s'acagnarder ; pren- 
dre des habitudes de canaille. 

AGALHABA, lapider : Lou pople irat 
I'acalhaba. Le peuple irrite le lapida. — 
Camii acalhabat. Chemin couvert de pier- 
res. 

Acampir , convertir une terre en 
champ : Vi treyer e acampir lad. terre aus 
baccaras deu setihou de Bescat e laurar 
acquere ab lous boeus deu senhou. arch. b. 
II vit les domestiques du seigneur de Bes- 
cat d^fricher et convertir en champ ladite 
terre, et la labourer avec les boeufs du 
seigneur. Terres acampides ho (a) acam- 
pir. L. 0. Terres cultivees ou k cultiver. 

AGAPE ; voy. Acabe. 

AGAPERA, AGAPURAR, couvrir; 
combler : Ayreye I'estandard de negre am- 
perat. g. hat. L'^tendard flotte couvert 
de noir. Repara tout. . . a mesure acapu- 
rade. iM. Keparer tout k mesure comble : 
(retablir toutes choses non-seulement 
comme elles etaient,mais infiniment mieux 
et encore au deli.) . 

Acaptar, payer redevance : Faurgues, 
loquiacaple aVobre de Sente-Marie. l. o. 
Forgues, celuiquipaye redevance k la fa- 
brique de Sainte-Marie. 

Acaptar, obtenir par gdice: Ab nwl- 
tas pregarias e humiliansas acapteron.. . 
ARCH. Avec beauooup de pridres et d'ac- 
tes de soumission ils obtinrent par gr4ce. . . 
— Esp. ancien, « acaptar », mendier. 

Acaptionar; voy. CapHonar. 

AGAPURAR; voy. Acapera, 

AGARA, Acarar, mettre face k {sLce, 
confronter: Acarar Amandine de Lestele 
ab auguns los testimonis. ARCH. Confronter 
Amaudine de Lestelie avec quelques te- 
moins. 

AGARATIOU, Acaration, confron- 
tation : Inhibit aus judges de res exigir 
per mean de loit ticcarations deus testimonis. 
P. R. II est interdit aux juges de rien exi- 
ger pour les confrontations des temoins. 
AGARRETA; voy. Carreya. 
AGASA, Acasar, caser, marier : 
Oouynte acasade. Fille casee, mariee. — , 
Etablirmaison, case, s'dtablir: Poderde.., 
habitar, poblar e acasar p^tot on loplayra. 
KNQ. Pouvoir (faculte) d'habiter,. con- 
struire et s'etablir partout oil il lui plaira. 



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ACE 

Acam-», se arasar, se caser, se marier : 
S'ere acamde en Vostau de Echacan, IB 
Hie s'etait mariee k la maison ( chez ) 
Efcbacon. Loquoau se hiengo ac<isar enl'os- 
Ion die... ib. Lequel vint se marier chez... 

AGAS8A, Acaasar, Eloigner, chas- 
aer: Iku hup que-h biekerey goarda. — 
L<w me Pigou que-u me bien acasaa, BIT. 
Da loop je viendrai vous garder. — Mod 

T Pigou » ( le chien ) vient Teloigner de 
moi. L'ayTnable houlie Qu/cLcasse , . . lous 
nhefft. JUL. L'aimable folie chanse les en- 
Bois.— , poursaivre, pers^cuter : Ooarda-m 
d^u* qui m'acfussan, ps. Protege-moi centre 
ceox qui me poursuivent. 

AGATA, baisser, caler, au sens de ra- 
battre de ses pretentions, c^der : Quoand 
paif brotaieix a case, toutz acaten, Quand 
(lej p^re gronde k la maison, tous calent. 
-, couvrir, cacher: La boup hab^ acatat 
la garie au base debat hoelhes. Le renard 
arait cache la poule au bois sous (des) 
feoilles. Acata-s, s'humilier. — , se cou- 
vrir, se cacher : Acata^s debat I'aprigue, 
Se cacher sous la couverture, s'enfoncer 
an lit. 

ACATADGEyCe dent on se couvre au 
lit: Dab iant d'acatadge noupoudetz habe 
red. Atcc tant de choses qui vous cou- 
vrent, tous ne pouvez avoir froid, 

Acer; voy. AcU, 

AGSBA, U-haut, l^bas, plus loin: 
Aeera, Hkre, JUre loenh, au Bernataa, Qae 
y4a « trounc. PR. B. Lii-haut, bien, bien 
loin, au B ernataa, il y a un tnmc. 

AOIRAT, ac^, d'acier, garni d*a- 
oer: Pics ctsseratz per darigar peyre, R. 
Pics acer fa pour arracher les pierres. 

ACERB; voy. Acet. 

AGERO, cela, ce qui est plus loin : 
Balhaiz-m'asso^goardatZ'p* acero. Donnez- 
moi ceci, gardez-vous cela, 

ACAS, efts, abri : Darr^ loit pmube 
(yisd'ufortdesmantouhtt. v. bat. Derri6re 
lepauvre abri d'un fort demantele. Nejut- 
ntre barrar lafarguoa affi/a en aquere po- 
d<tt$etk demorar au ces. arch. Reparer et 
ffliner la forge afin, que I'on pAt j i^stcr 
iTabri. 

AG3BSSA, abriter, mettre k Tabri de 
la pluie. Acessa s, s'abriter: En he nou 
ymdotm are^aa-s. Nulle part ils ne purent 
»*abrit^r. 

ACET, Asseiz, ce, cet ; montre les 
•Kjets eloignes : Acet libe-, ce livre; acere 
*i«/f, cette table. — , celui-la, celle-la : 
Acet ty loH me. Celui-la est le mien. Es- 
pwtt acere. Regardez celle-l&. Asse'uts 
<2ntfftfoaiia losAspesauranfeyt clam ley au 
f- B. Ceaxla contre lesquels les Aspois 
Aoront r^lame legalement. 



AGO 



11 



Aceysaar, donner k cens : Affiusar e 
aceyssar terres. enq. Donner des terres k 
fief et a cens . 

AGHB, aisselle : Lou chaphi debat I'a- 
che. F. EgL Le chapeau sous Taisselle, 
(le chapeau sous le bras.) 

Achd; voy. Aci^, 

Achel, Achera; voy. Aquet. 

AGHERBUGA-8, tomber dans un 
precipice. 

AGHIGA, diminuer, rendre moindre de 
dimension, de quantity, dHntensite. 

AGHIQUETA, d^chiqueter. 

ACHOALiA-S, se calmer. — , se recon- 
forter : Apres s'esta drin achoalais, aqueytz 
cassedous, . . LETT. orth. Apr6s s'^tre un 
peu reconfortes, ces chasseurs.... 

ACI, ACIU (Orthez), ASSI, ici. La 
prep, dct contract^e avec cwai, forme dessi, 
d'ici : Partescam dessi, H. s. Partons d'ici. 
Dessi abant, dor^navant: Dessi abani no 
pecquetz. IB. Dor^navant nep^hez pas. 

AGIBADA, donner Tavoine ^manger: 
Anem ! acibade, que bam parti. Aliens ! 
donne Tavoine (aux chevaux), nous aliens 
partir.— , assaisonner, relever, donner un 
gout plus piquant: Ue roustideplaa oct- 
badaae de boune ay gue-de-bite. LETT, ORTR, 
Une rdtie bien relev^e de bonne eau-de- 
vie. — Qu'ha trop acibadat, 11 a pris trop 
d'avoine. Se dit proverbialement de celui 
qui a trop bu. 

AGl£ , acier: Coutit d'acii. Cbuteau 
d*acier. Baleste d'acer. arch. Arbaldte d*a- 
cier. Ung aneg d'acM. IB. Un anneau d'a- 
cier. 

AGin, \ky au loin. MSme signification 
que acera; mais, entreces deuxadverbes, 
U y a cette difi<§rence que acera montre 
un lieu plus eloign^, moins determine. — 
Aciu (Orthez), ici. 

AGIaAPA, ecraser : De la serp aclape 
lou cap,,. Du serpent il ecrasa la tdte. 
— Lou besiat de Belloune En aclapant po- 
plea e natious. LAM. L'enfant cheri de Bel- 
lone en ecrasant peoples et nations. A- 
clajxit de paiarxa. Accable de coHps. — 
Aclapat debat tetre, enfoui, enterre. 

AGLiOUGA-S, s'accroupir comme la 
clouque, la poule : L'ausere s'acloucant A^ 
raubedab Valete. LAC. L'oiseau s'accroupis- 
sant fit robe de sa petite aile (etendit en 
rond ses ailes). 

AGO, cela : Aprh a/^o, beyatz sicau esta 
trop prouse. pey. Apr^s cela (ce que je 
viens de dire), voyez s'il faut 6tre trop 
apprivoisee (facile) Aco ne diff^re de acero 
que parce que Tobjet qu'il montre est plus 
rapprochd. 

Acometer, commettre : Peccatqui ale 



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12 



AGO 



acometut. bab. P6ch6 qu*il avait commis . 

Acometer, attac^uer, assaillir : L'un 
acomet a Vautre depalaures. f. b. L'un at- 
taque l*autre en paroles. — Esp. « acome- 
ter», assaillir, insulter. 

Acomniar, repudier, renvoyer sa fem- 
me: Si^ ung homife maridage ah una fern- 
na, e apres se an a despartir, la hora que 
Va acompniade, a deufar ah son doLv.B. Si 
un homme contracte manage avec une 
femme, et qu'ensuite ils aient k se sepa- 
rer, le mari, lorsqu'il a r^pudie sa femme, 
le doit faire avec sa dot (doit lui rendre 
sa dot). 

Aoomodar, apprSter : Platine de 
couyreper. , . a>comodar los Unges, arch. 
Plaque de cuivre pour appr^ter le linge. 

Acomniar, Aooxnoular, accumuler, 
entasser : Mai sus mal acomulan. bab. Ac- 
cumulant mefait sur mefait. Aug cantons 
de la gUyse eren acomoulatz, F. Egl. Dans 
les coins de I'eglise ils etaient entasses. 
— Lo tot acomulat ensemhle monte la some 
de sedze centz. . . livres, art. Le tout addi- 
tionne ensemble monte k la somme de seize 
cents liATes. 

AGORD ; mSme signif. que Arcord. 

Acordadementz ; vo j.^ rcordadenientz 

Acostat, collateral : Sons prosmantz o 
acostatz, bay. Ses proches parents ou (ses) 
collat^raux . 

Acosselh ; dans cette bcution peracos- 
selh de, k dessein de, en vue de : Sien datz 
a duesfilhes de. , , ma cozia per acosselh de 
maritz coda c florins, arch. pp. Soicnt don- 
nes aux deux filles de ma cousine, en vue 
de maris (pourleur manage), cent florins k 
chacune. 

AGOT, ce qui sert k caler. Esta d'acot, 
F. Egl, Etre fixe, solide . 

AGOUGARRI-S, contracter des ha- 
bitudes de vaurien, devenir vaurien. 

AGOUGOULA, couvrir, abriter, pre- 
server : Per I'acoucoula dehens l<m nid se 
place. A. M. (L'oiseau) se place dans le nid 
pour couvrir (le petit qui n'a pas encore 
des plumes). — Esp. « acogoliar », cou- 
vrir les plantes delicates pour les preser- 
ver des injures du temps . 

AGOUGOULA-S, s'accroupir, se blot- 
tir: Oun s'ire acoucoulat, la ru>eyt, taplaa 
droumi. NAV. Oii il s'etait blotti, la nuit, 
pour bien dormir. — It. « accoccolarsi.w 
Port, « acocorar-se . » 

AGOUDIIiHA, poursuivrede tr^s- 
pr^s (touchant presque la coude, queue) : 
La boup acoudilhade peus caas. Le renard 
poursuivi de tr6s-pr6s paries chiens. 

AGOULiA-S; yoy. Acoura-s, 

AGOUMANA, communiquer, trans- 



ACO 

mettre un mal : Ams ccuis n'eypa^ la range 
acoumanade Que quoand nat arraujous lous 
da quauque naicade. f. Egl. La rage n'est 
communiquee aux chiens que lorsque quel- 
que ( chien ) enrage leur donne quelque 
morsure. Voj. Gnacade. 

AGOUMAND A, Acoxnanar, confier 
en dep6t, remettre en garde : Moussen Sa- 
letes. .. toute I'acomanda Ausjuratz, en lous 
dant ordi de la goarda. f. Egl. Mgr Salet- 
tes confia en depdt aux jurats toate ( la 
d^pouille de la cathedrale de Lescar), en 
leur donnant ordre de la garder. Lo comU 
deFoixs racpmana Berardine,daune de Va- 
badie de Morenxs. art. Le comte de Foil 
lui remit en garde Bernardine, dame de 
I'abbaye (abbesse laique) de Mourenx. 
Voy. Comanar, 

AGOUMPANHA, Acompanhar, 
accompagner : Acompanliat de xxv compa- 
nhoos o plus qui . . . abe mandat lo com- 
panhassen. s. b. Accompagne de vingt- 
cinq compagnons ou plus, k qui il avait 
ordonne qu'ils Taccompagnassent. — 
Acompanfiar-se, faire socidte, s'associer: 
Cam sefossen acompanhatz a besonkarper 
lo castet. ART. Comme ils s^etaient associes 
pour travailler au ch&teau. 

AGOUMPARA, Acomparar, com- 
parer. — Acoumpara'S, adomparar-se, se 
comparer, ^tre compare : Qui a tu, SerJioo, 
8*acomparaa merita. ,. ..* PS. Qui merite, 
Seigneur, d*6tre compare k toi? 

AGOUNORT, ferme resolution. 

AGOUNOURTA, fortifier, consoler. 
Voy. Conortar. Acownourta-s , s^encoura- 
ger, prendre une ferme resolution. 

AGOUNOURTii, encouragement 
pour une ferme resolution. 

AGOUNTENTA, contenter,satisfaire. 
Acountenta-Sf se contenter. 

AGOURA-S, AGOULA-S, avoir une 
hemorrhagic, mourir. c. 

AGOURDA, Accordar, accorder: 
Los quoate conselhers deniandatz . ..no po- 
den ni deben estar accordatz. s. B. Les qua- 
tre conseillers demandes no peuvent ni 
doivent §tre accordes. — Cantatz, cantat 
toutzD*a(i^ordantavotz(boutz).F8. Chantez, 
chantea tous d'accordante voix {k Tunis- 
son). — Mo7i amic accordat. En qui io-m 
soy hidat. ib. Mon ami accord^ (qui avait 
la paix avec moi), en qui je me suis fie. 
yoy,Arcourda,Arcordar, mettre d' accord . 

AGOUSTA, accoster. — , etre k cote, 
accompagner : Yvan de Foux lou j)ernU 
qu'en aiiabe. , . y soun fray Vacoustabe. 0. 
BAT. (A ces obs6ques) Ivan de Foix allait 
(marchait) le premier (au rang des affli- 
g^s), et son frere etait k son cdte. 



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ACR 

AGOnSTITMA, Acostninar, accou- 
tomer. — A Vacoustamat, Comme c*est la 
contume, ITiabitude, Tusage. Haher acos- 
tnutt, avoir pour habitude ; avoir pour 
charge habituelle : Los qui an acostumat 
diioquar lo$ senhs. H. A. Ceux qui out pour 
cWge habituelle de toucher (sonDer; les 
cloches. 

AGOUSTUMANGE, coutume, habi- 
tude. A Vacoustumance. CJomme c'est de 
cootume, d^usage habituel. 

ACOUTA, caler. Voy. Gouta.—, fixer, 
attacher, au fig : En tu soun acouiadts mas 
ioyw, mocnw places. DBSP. En toi sent fix^es 
mes^oies, mes plaisirs. — Dans le texte 
pabhe par M. Vignancour, Fodsies hiar- 
nams, 1827, ctcoustades, par erreur. 

ACODTA, et^ter un arbre : Trouncxs 
anntats tottmen ha 6o«.n.lab. Troncs et^- 
tes rerieuBent k faire bois (repoussent des 
branches). Se dit proverbialement apr^s 
ime perte, pour exprimer Tespoir qu elle 
wrareparee. — Esp. « acotar. » 

AGOUTAD^, qui doit Stre^t^te: Lous 
ttrhetacoutad^. Les arbres qu'il faut ete- 
ler. Yo y.Cota di, 

AGOUTRA, Acotrar, v^tir: Que los 
ndvoeatz ($ien) acoutratz de hahilhementz 
hto(U$tes e honestes. o. H. Que les avocats 
(devant les juges ) soient vdtus d'habille- 
inents modestes et convenables. — , mu- 
nir: Jfaeste Pierris sera tiengut de acotrar 
GralMm de totz ahUhamentz, ARCH. Maitre 
Pienissera tenu de muoir Gratien de toute 
sorte dliabits . — , r^parer, fortifier: Z>ea- 
pmae de oefft (xrditzper haver acotrat lopont. 
IB, Depense de huit liards pour avoir, r^- 
pare le pont. 

AGOUTRABURE , Acotrednre , 
accoutrement — , reparation : Pagat a N., 
tarroLher^ acotredures en la mrralha de Ves- 
roia. ABCH. Pay^ i N., serrurier, (pour) re- 
paratioBS k la serrure de Tecole. 

AGOUTKAMEMT , Acotremeni , 
vAtement : Drape gros qui serven a far ca- 
pat, Kapulee e autres cuxmtramentz, ARCH . 
r>rap8 gros qui servent k faire des capes, 
•Ici scapulaires et autres vdtements. Pro- 
ivte resHtuir la maieon, , . . mobles. . » en- 
«mpi ah ice acoh'ementz.^Kr.(Si sa femme 
voiait k dcceder), il promit de restituer 
U maisoD, les meubles et tout ensemble 
les y^tements. — , reparation, fortifica- 
ti^m: Fosse (fase) baslimeniz e acotramentz 
'B fo casteg. BAB. H faisait des construc- 
tions et des travaux de fortification au 
ch&teau. 

AGRKXSMBNT, accroissement, 
Pigmentation : Per acre.rement de sa pre- 
t^mle.ABcn. Pour augmentation de sapr^- 
t>ende. Voy. Crexement. 



ADA 



13 



AGROtJPILHOA-S, s'accroupir, se 
mettre a croupilhous, « k croppetons », 
comme disait Villon, Regrets de la belle 
Heaulmiere: « Pauvres vieilles..., assises 
bas, k croppetons. » 

Acten, bien que: Acten sie stat ucat ni 
for a bandit, F. B. feien qu*il ait et^ crie (ap- 
pel^ k comparattre) et banni. 

Actender, faire attention, tenir compte: 
No curantz ni actendente de las renuncia- 
tions ni segrament qui auran prestat. f. n . 
N'ayant souci et ne tenant compte de leurs 
renonciations et du serment qu'ils auront 
prete. 

Actor, poursuivant, demandeur en jus- 
tice : L* actor domana la ferradure de lx 
pees d^arrossii, Aucn. Le poursuivant de- 
mande (le prix de) la ferrure de soixante 
pieds de cneval. Quant I'actot no praba, 
lo reu deu benir absolbedor, s. B. Quand le 
demandeur ne fait point lapreuve, Taccuse 
doit ^tre absous. — « Onus probandi in- 
cumbit actori »; est un brocard du droit 
remain. 

Actorgar, in tenter une action en jus- 
tice. 

AGTUAU, actuel : L'ouriginau e lous 
actuaus, CAT. (Le pech^) originel et les 
(pdches) actuels. On trouve actuU dans le 
m6me texte . 

AGUSADOU, AGUSEDOU (Orthez), 
accusateur. 

AGUSAMENT, AGUSEHENT, ac- 
cusation : Nou m*en Tietz Vacusament. Ne 
m'en faites pas Taccusation (ne m'accusez 
point de cela) . L'axmsement es de murtri, 
BAY. L*accusation est de meurtre. 

Acnsatori, qui accuse. Libel acusa- 
tori, r^quisitoire : La intention deu libel 
aruzatori no se praba sufficientmentz , s. b. 
LHntention du requisitoire (Faccusation) 
n*est pas suffisamment prouVde. 

AD; voy. A, proposition. 

ADAGA, ADAGOA, arroser; arroser 
les terres. — Adagoa la barrique, rincer la 
barrique. — , mfiler de Teau au vin d'une 
barrique : Ere plau la barrique adagoade. 
F. Fast, II y avait beaucoup d'eau dans le 
vin de la barrique. — Adagoa lou Hi, rouir 
le Un. 

AD A RE 5 maintenant: Aoun soun 
adare toutz aquets doucUrusf IM. Oii sont 
maintenant tons ces doctcurs? Voy. Are, 

ADARRERA, mettre en arri6re.-4 dar- 
rera-s, se mettre en arri6re, s'arriOrer ; 
s'attarder. 

ADARROUND, Pun apr^s Pautre, 
indistinctement ( en suivant le rond ) , 
sans choisir ; k la ronde : Soubenis de la 
bitepassade, Debant mouns oelhs que cour- 



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14 AD6 

retz adarround, pey. Souvenirs de la vie 
passde, devant mes yeux vous courez k la 
file. Ow'«y sayessede iwu pas crede adar- 
round tout 80 qui-ns disin. IM. C'est sagesse 
de ne pas croire indistinctement tout ce 
qu'on nous dit, N'ere pas question d'autz 
hingt Ugues adarround, v. bat. II n'etait 
pas question d'autre chose vingt lieues k 
la ronde. Voy. Arround. 

ADARTA, pousser, inciter, soUiciter : 
.... m'adarte De da-^ de bielhs papes ou 
quauque hielhe carte. P. Past. (Mon fils, 
quand il est oisif), me sollicite de lui don- 
ner (k lire) de vieux papiers ou quelque 
vieille charte. 

ADAYGA, Adaygar, arroser : Dab 
soenh adayga Varhoulei. Avec soin arroser 
Tarbuste . Lous hiaas adaygatz, Les prai- 
ries arros^es. — , couvrir d'eau : Lou Qahe 
esmalit qu'haH adaygat hus camps. Le 
Gave furieux avait convert les champs de 
ses eaux. 

ADAYSE (ad ayse), k Taise, ais^ment, 
facilement. 

ABBBNGUE (vers les H.-Pyr.), ave- 
nir.— L'adbengu£, Tavenir. 

ABBENTZi plur., kyeni : Lou pru- 
mer dimenge deus Adventz. cat. Le pre- 
mier dimanche de I'Avent. 

ADBERS, envers, contre : Johan de 
Navalhes, castelan de Pau, disent contre e 
advers de Bertran de La Barthe. arch. 
Jean de Navailles, chlLtelain de Pau,disant 
envers et contre Bertrand de La Barthe. 

Adbertenee, attention: Ab diligence 
e advertense, arch. p. (Lire) avec soin et 
attention. 

Adbertir (lat. avertere), detourner, 
^carter, Eloigner, au fig. : Si Diu permete 
desabiencos, so que Dius adoertk ! arch. Si 
Dieu permettait qu'il « desavint » (du ma- 
nage), ce que Dieu d^toume I 

ADBl4;voy. ^&i^. 

Adbocar, evoquer: Advocar a la cort 
certane pleytesie. arch. Evoquer k la cour 
certain proems. — d.-g. « advocare », 5. 

Adbocation, designation d'offtce d'un 
avocat : Si lo advocat recusa preiie la dita 
advocation, f. H. Si I'avocat refuse d'ac- 
cepter ladite designation d'office . 

Addasir, amener, conduire : Los corps 
epersones de. . . . menata e addusiiz en lo 
castet de Pau. ARCH. Les corps et person- 
nes de. . . men^s et conduits au chateau 
de Pau. 

A-DE-BOU, tout de bon, fermement, 
avec courage : Chmina a-de-bou de4;ap a 
Diu. IM. Marcher avec courage vers Dieu 
(dans les voies de Dieu). 

ADiSy k rinstant, incontinent : Lo 



ADI 

senhor doni ades die de cort. F. B. Que le 
seigneur donne k Tinstant lour de cour 
( fixe le jour de la tenue de la cour ) — , 
recemment. naguSre: Ad^ la renoumade 
Apera Bordeu henh de Pau. SUP. Nagu6re 
la renommee appela Bordeu loin de Pau. 
Ades hre nascude. enq. EUe etait nee re- 
cemment. 

ADE8G, masc; voy. Adescade. 

ADESCA, nourrir : Touteadescade Au 
me larS, T'h emboulade Ta gn-aut poure. 
DBSP. Parfaitement nourrie 4 mon foyer, 
tu t'es envolee vers un autre juchoir. 

ADESGADE, ADESG, nourriture; 
becquee : Lapraube yent d'adesc e d'auyou 
libre. LAc. La pauvre gent n*ayant plus 
ni nourriture ni douce chaleur. A penf 
louspraubins desbesaiz d*adeseade. id. A 
peine les pauvrets (oisillons) sevres de la 
becquee. 

Adesmar, croire : Adesman que fore 
guaride. H. s. (La femme s'approcha de 
Jesus, toucha les franges de son v^te- 
ment), croyant qu'elle serait gu^rie. — , 
ranger, mettre au rang de : -46 las man- 
batz adesmat. is. ( 11 a ^te ) mis au rang 
des iniques. 

Adhlbidor; employ 4 aufem. adhibi' 
dore avec le mot fee, foi, signifie qui doit 
ou pent 4tre ajout^e : No esser adhibidore 
fee. ARCH. N'y avoir pas k ajouter foi. 

Adhlrir-se ( adherer, approuver ), se 
soumettre : Ad aqueres no s'adiiixen ni s'i 
estrenhen. ART. A ces (peines prevoes) ila 
ne se soumettent ni ne s'astreignent. 

ADIGHATZ ( a Diu siafz, k Dieu 
soyez ), adieu; s'emploie lorsqu'on s'a- 
dresse k plusieurs, ou k quelqu'un que 
Ton ne tutoie point : Adichatz, mouns pa- 
rents I Adwhatss, mas amous! bor. Adieu, 
mes parents ! Adieu, mes amours ! Ange, 
a Diu siatz ! Jou bau sauta, bau courre 
biste; Ange, a Diu siatz! NOSl. Ange, 
adieu I Je vais sauter, je vais courir vite ; 
ange, adieu I 

Adierar (convertir en deniers, diets, 
en argent), vendre : Sien feytes celebrar 
cinquoante misses de soos beys e causes, la 
om conexera que sos beys pusquen estar 
adieratz, arch. Que cinquante messes 
soient celebrees {k payer) de ses biens et 
choses, 1^ oCi Ton jugera que ses biens 
peuvent 6tre vendus. 

Adipisir, acqu^rir : Prener e adipisir 
lapocession. arch. Prendre et acqu^rir la 
possession. 

ADlRJi, chagrin, tristesse, et particu- 
li^rement peine d'amour : Perqu4 Janine 
ha Vadir^ f — Lou pastou s'en ey anai. 
Pourquoi Jeannette a-t-elle du chagrin V 
Le pasteur est parti. 



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ADM 

ADISSIATZ (Bay.); voy. Adkhatz, 

ADIU, ADIUGUES, adieu : Adiu, la 
hire Margoutou . dbsp . Adieu , la belle 
MATgot. Adiugues dounc, hrumie, mas 
omiMt! HAv. Adieu done, brunette, mes 
amours! 

ADJUDIGA, adjuger: La cort adju- 
dique ,..a Veiicaridor. COUT. s. La cour 
adjuge a rencherisseur. 

ADJUDIGAMENT, adjudication : 
Tadilioii e adjiidicament de heretadge. 
^DT. 8. Ven te et adjudication d'un bien. 

ADJUNT, adjoint, celui qui est joint 
aun autre pourTaider : Lo commissari no 
jam augune procedure sens Vassistency de 
Ml (u^utU. s. J.|Le commissaire (pour uue 
eaquete) ne fera aucun acte de proce- 
dure s ans P assistance de son adjoint. 

ADJUTORI, aide, assistance, se- 
c urs : Datz-me drin d'adjutori, Donnez- 
moi un peu d*aide. Per conselh e adjutori 
dt mom baroos de Beam, F. B. Avec le 
wDseil et Ta ide de mes barons de Beam. 

ADIONISTRA, Administrar, ad- 
mimstrer. — , elever, dinger en quality 
de maitre : No aye a tenir magister en sa 
MOfton, smo que per adminislrar tant sola- 
mentx sons it^aniz, ser. Qu'il n*ait ii tenir 
tm « magister » dans sa maison, sinon 
poor clever seulement ses enfants. — , 
fi»umir : Lo suppliant lo aure administrat 
laduptnse, s. b. Le suppliant lui aurait 
foami ladepense. — Administrar prompte 
iutiei. IB. Rendre prompte justice. 

ADMINISTRATIOn, Adminis- 
tration, administration. — , soins et di- 
rection de mattre k I'egard d'^l^ve, d'ap- 
prenti : Promelon de donar a meste Na- 
^ per la administration de Johanicot 
iiU^*/oriis. ART. lis promirent de donner 
i maitre Noel (oaenuisier) quatre florins 
pour apprendre son metier k Jeannot et 
lentretenir. 

ADMOUNSSTA, Amonestar, ad- 
monester. — , avertir, donner avertisse- 
meot, am qn^il faut payer : Car au termi 
^'ombetUat no pagan, lo companhoo las fe 
^mmestar. bab. Comme au terrae con- 
Tena ils ne pay^rent point, le compa- 
gnoB les fit avertir (qu ils devaient s ac- 
\^t\et)Apres que eg aura amonestataqueg 
H^iaara prees lopresL F. B. Apr6s qu'il 
jora averti celui qui aura pris le pr^t (le 
debiteurj. — , assigner : AmonesHn Vomi- 
'>*, siesen Beam, per ix dies. ib. Qu'on 
^?ne le meurtiier, s'il est en B^am, k 
■wif jours. — , consciller, recommander : 
*idaime4tan[t] toutz fideus de Venseguii, 
^' A. Hecommandant k tous les fiddles 
''- le soivre (de suivre son exemple). 



ADO 



15 



Adomprar, couvrir d'ombre, au fig. : 
La vertutde I'Altistne ie adomprara,n, 8. 
La vertu du Tres-Haut te couvrira de son 
ombre. — rayn. « adumbrar, ombrager », 
au sens propre. 

Adorgar, accorder : Noas los adorgua 
aquero. H. s. Nahas leur accord a eel a. 
Adorgar-se, se conformer : Lo senhor ditz, 
equesHadorguelacort. F. B. Le seigneur 
dit. et que la cour s'y conforme. 

ADOT(Bay.), dot: Lauyeyres eren las 
adotz ; Pourtant un yarzini per yendre 
ques presente, lag. Leg^res etaient les 
dots ; pourtant un jardinier se presente 
pour gendre. 

ADOIJB, Adob, repai'ation : En los 
murs/alhen certz adohz, abt. Aux murs, 
il faut (faire) certaines reparations . 

ADOUB, la viande avec laquelle on 
assaisonne le potage . 

ADOIJBA, Adobar, reparer, remet- 
tre en bon 6tat : Adobar la glisie de Sent- 
Johan de Pardies, ART. Reparer T^glise 
de Saint-Jean de Pardies (Monein). — , 
reparer (un dommage) : Lo hie que adohi 
la malafeyla. F. B. (Si celui qui a commis 
le mefait ne pent payer) que le « vie >» 
repare le dommage. Adobi lo tort e la 
ley. IB. Qu'il repare le tort et (paye) Ta- 
mende. — , tanner : Coers de baqtie ben 
adobatz. r. Cuirs do vache bien tannes. 
— , vanner les grains. 

ADOUBA, mettre du lard, de la 
viande dansle potage pour Tassaisonner: 
Ija baque y lou moutou Uadoubaben lou 
boulhou, F. lAB. La vache et le moutou 
assaisonnaient le bouillon, ffe Iheba la ba- 
lente enta aluca Umkoece adouba lou toupi, 
LETT. ORTH. 11 fait Icvcr la vaillante (me- 
nag^re) pour allumer le feu et assaisonner 
le pot. 

ADOUBAD^, qui doit Stre vannd : 
Lou blat adoubadi. Lebl6 qu'il faut vanner. 

ADOtJBADIS, ce qui tombe des grains 
vannes : Jeta Vadoubadisa lasgaries. Je- 
ter le rebut du grain aux poules. 

ADOUB ADOn, Adobador, repa- 
rateur, qui refait, raccommode. Adobedor 
(Bay.), 

ADOUBADOU, vanneur. 

ADOUNAT (Ossau), celui qui s'est 
fixe dans une maison, qui s'y est donne ; 
il est consid^rd comme faisant partie de 
la famille. 

ADOUNG, Adonc, dans F. EgLy 
ainsi done. 

AD OUR A, Adorar, adorer. — , 
prier : Ana autre vetz adorar. u. s. (Je- 
sus) alia prier encore une fois, 

ADOUHAMENT, Adorament, ado- 



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16 



ADU 



ration : L'adoramentdelorsdius.u, s. L'a- 
do ration de leurs dieux. 

ADOURN AfOrner: L'autaa hou odour- 
iiat dimadges, L*autel fut oni6 d'images. 
Voy. Ourtui, 

ADOUTA, Adotar, deter : Maridar 
e adottar segond los biens. art. Marier 
(les filles) et les doter selon les moyens . 
Voy. Douta. 

ADOUTZENA, reunir, ranger par 
douzaines. 

Adqaisir ; voy . A quisi . 

ADRESSA, Adressar, diriger, fairc 
marcher : Adressa-m en ta vertat. PS. (Sei- 
gneur Dieu), fais-moi marcher selon ta ve- 
rite . En la terre, o Diu propici, Las natioos 
adresseras. IB. Sur la terre, 6 Dieu propice, 
tu dirigeras les nations. 

ADRET, adroit : ffahd la maa chic 
adrete. Avoir la main pen adroite. Etre 
maladroit. 

Adreu (ad reu), coaccuse, complice : 
Plagadors e lors adreua, arch. Ceux qui 
ont fait des blessures et leurs complices. 

ADROUMI, Adromir, endormir : 
En cantant, la may adroumeix lou mayna- 
din. En chantant, la m6re endort le petit 
enfant. Quant fan la, anan loa (enfantz) 
beder, e troban los. adromitz. F. B. Quand 
ils furent 14, ils alUrent voir les enfants, 
et ils les trouv6rent endorrais. — Adrou- 
mit, endormi, lent, sans energie : Tant 
adroumit ta prega, IM. Si lent pour prier. 

ADROIJMIIjHE, poisson de la plus 
petite esp6ce : Hurous si pot a lafamilhe 
Pourta lou plat d'ue adroumilhe, n. lab. 
(A midi, le p^cheur k la ligne est) heu- 
reux s'il pent k sa famille porter un plat 
(de quoi faire un plat) d'nn tout petit pois- 
son. 

ADROUMILiHOn , ce qui endort, 
sommeil: Da I'adroumilhou (donnev ce qui 
endort), endormir : Dan I'adroumilhou a 
las mays desbelhades. N. past. fLes sor- 
ci^res) endorment les m6res eveillees (qui 
voudraient se tenir eveillees). Prene Va- 
droumilkou. S'endormir. — , t^te : Lou bit 
da sus Vadroumilhou, Le vin donne sur 
la t^te (porte k la t^te). — Aus reys da 
sus I'adroumilhou, nav. Aux rois donne 
sur la tete (mets-les dans Fimpossibilite 
de faire quoi que ce soit) . 

ADUE (ad ue) ; voy. U, 

ADUIiTtiiRI, adult^re : L'aduUeri que 
Mariete, sa molher, ave commes ab lo noble 
baron, M. B. L^adult^re que Mariette, sa 
femme, avait commis avec le noble baron. 
Prees en adultery, sia mascle, ofemela, toutz 
dus deben corre la vila e estar affuetatz i^er 
lo executoo de la hauta justicia. f. h PHs 



AFF 

en adult^re, soit homme ou femme, tons 
deux doivent courir par la localite et 6tre 
fouettes par Texecuteur de la haute jus- 
tice. — Perjuris y layrous, palhardz et adul- 
teris. F. EgL Parjures et larrons, paillards 
et adult^res. 

Afemeyar, fumer la terre : Si botes 
habuerit, ibit arare semel in anna et afe- 
ineiar, c. s. S'il a des boeufs, il ira labou- 
rer une fois Tan et fumer la terre. Voy. 
Hemeya, 

Affar; Yoy,Ahaa, 

Affar, dans plusieurs de nos textes, 
propriety rurale, domaine. — d.-c. « affa- 
rium. )> 

AFP ATT, ornement, parure ; ajuste- 
ment de femme. 

APPATTA, Affaytar, orner, parer: 
Lexaj>er affaytar. , . I'autar de Nostre Done 
deu cajntol deu mostier de Luc, arch. II 
laissa ( fit un legs ) pour orner Tautel de 
Notre- Dame du chapitre du monastdre de 
Lucq. — D. 0. « affaitare », 2. 

APPERMA, Affermar, affermer, 
donner ou prendre k ferme. — Affermar- 
sCj se lower, engager ses services moyen- 
nant salaire, k certaines conditions : Jo- 
hannicot de Lamayson (ha) afermat sime- 
dix, son propri cors e sa persons ab Nodal 
Quere (menusayre), art. Jeannot de La- 
maison s'est loue lui-m^me, son corps et 
sa personne, k 'Noel Qu6re, menuisier. 
Carta de homi qui se afferme ab capdegper 
aprener mesthier, F. B. Charte (acta nota- 
rie) d'homme qui se loue k un maitre pour 
apprendre metier. 

Affermament, engagement, obliga- 
tion par laquelle on s'engage : Fermances 
de Johan de algun affermament, abch. Cau- 
tions de Jean pour certain engagement 

Affermar ; voy . Affirma , 

APPERME, action d'affermer, « af- 
fermage » : Las affermes de las baylies e 
notaries, p. R. Les affermages des charges 
de baile et de notaire. 

Affiction, affichage : Afjiction de la 
copia deu mandament, , . enla porta de sa 
mayson. F. H. Affichage de la copie du 
mandement sur la porte de sa maison. 

APPIDANGE, APPIDBNGB, con- 
fiance, assurance : L'arrepoi que-ns difz 
dab affidence: Ayde-t, moun homi, e Diu 
que t'aydara, vign. Le proverbe nous dit 
avec assurance: Aide-toi, raon homme, et 
Dieut'aidera. 

Affldar, assurer, mettre sous la foi, 
sous la garantie d'un assurement: Si an- 
gun homi menasse autre, lo senhor requerit 
dsu affidar lo menassat. F. B. Si un homme 
en menace un autre, le seigneur requis 



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AFF 

doit ((aire) assurer le menace. — <c Le sei- 
gneur ordonnait k celui qui avait menace 
d'assurer le plaignant, par acte public et 
Dotarie, contre toute violence qu il pour- 
rait exercer contre lui. » 

AFFEDAT, attach^, fidMe: E'entrou- 
harats mantu gtii-fc seran a/Jidatz.TXJY. Voxis 
en trouverez plus d'un qui vous seront at- 
taches. 

AFFIDSNGE; yoy , Affidaivce , 

Afflder, subst., assurement, garantie: 
Ijotrencamentdeuaffider. F. B. La rupture 
4e Tassurement. Voj.Affidar. 

Afflgir, fixer, attacher ' afficher : Las 
jtreseni^ seran publicades e inseritfes en un 
fnhUtt de/ust qui sera affigit devant laporte 
tk la maiMm vielhe deu net/ en la «r^».ARCH. 
Les prescntes (le present r^glement des 
Haui-Chaudes) seront publiees et mises 
dans UQ tableau de bois qui sera affiche 
defant la porte (i Tentr^e) de la maison 
vieilledu Roi, sous I'auvent. — D.-c. c<af- 
fixire. >» 

Af&i, parent par alliance : Los cotise- 
lher$ qui geran prochans parentz, affiis ou 
aliatz de las partides pleyteyantes , seran 
teuguis h diser e declarar. o. H. Les con- 
seillers qui seront proclies parents, ou pa- 
rents par alliance des parties pi aidant, 
«eronttenus de le dire et declarer . 

AFFn, afin : Affii que y pusquen ha^ 
fitter. ABCH. Afin qu'ils j puissent habi- 
ler. 

AFFINA, AffiiiaF,Tendre pointu, ni- 
guiser : A Johan de Belloc per aiinar log 
jmLA, usoos, ARCH. A Jean de Belloc pour 
sigmser les pieuz, quatre sous . 

AfBiiltat^ parente par alliance : La 
hona amicis^ e affinitat que de lone temps 
kabe ah Guixamaud de Frontinho. arch. 
La bonne amiti^ et Talliance de famille 
'l<ie depuis longues annees il avait avec 
<raichamaud de Rontignon. 

AFFIRMA, AFFBRMAR, affir- 
raer: Segont que affemian, arch. Comme 
ill affirment. Lo quau berger dig e afermi 
?« eompram, L. o. Lequel verger je dis et 
affir me que a ous achetdmes.Voy. Fermar. 

AFFIUSA, Afflvar, donncr ou pren- 
dre ichirjre de payer \%fiu, une redevance 
finale : Las terres e herms afiusatz per 
few amAotts. P. R. Les terres et vacants 
donnes k redevance par les seigneurs . Af- 
nm.., a navel fiu. ARCH. II donna k nou- 
*^le redevance. Bemat hahe afiusat de la 
Ja«« CataVma une borie. bar. Bernard a- 
vait ftis k redevance de Madame Cathe- 
rine one metairie. — Que-ns bouUs, . . Af- 
*««, 9i poudH,louns b^s, NAV. Tu voulais 
noQs donner k redevance, si tu le pouvais, 



AFF 



17 



tes vers (Tu voulais, en nous lisant tes 
vers, nous engager k souscrire pour les 
frais d'impression) . 

Affiasament, action de donner ou de 
prendre k fiu, redevance feodale ; cens : 
Tant que aguo ajustat audit afiusainentdus 
pars de capons, bar. (Le baron de Goar- 
raze retint Barthelemy de Puyoo en prison) 
jusqu'ii ce qu'il eiit ajout^ au cens fixe 
deux paires de chapons. 

AFFLAQUI, affaiblir, engourdir, e- 
nerver : Lou . . . droumilhou, De mourn sens 
afflaquitz prene poussessiou. PUT. Le som- 
mcil, de mes sens cngourdis prenait pos- 
session. De la bre£ afflaquide esbelha la 
^fertut. MEY. De la fibre engourdie reveil- 
ler la vertu . 

Aini^r. 

AFFLilYA, affliger : Et que soulatye la 
niisere, Que counaolelous affliyaiz, GAR. Lui 
soulage la mis6re, il console les affliges. 
Per I'affligit, per lo praube qui plora, PS . 
Pour Taffiige, pour le pauvre qui pleure. 
— Quoan en son Iheit offligit se veyra. IB. 
Quand il se verra ^ccabld de maladie dans 
son lit. 

Affolar, blesser: Ba%ue camapodade 
afolade. arch. Vache(qui a) la jambe 
cassee ou blessee. — , endommager: Mu- 
Iha e affola. . . la carta, IB. II mouilla et 
endommagea le titre. — , grever: Lo pays 
en damore affolat o deshonorat, IB. Le pays 
en demeure greve ou deshonore. 

Afforat, public : La carrhre afforade . 
La rue publique. Lo senhor o son bayle 
thienin cort en loc afforat. f. b. Le seigneur 
ou son baile tiennent cour en lieu public. 

Afforesta ; voy. Forestar, 

AFFORESTAMENT, droit d'usage 
dans les for^ts : Loquoal aforestament loe 
an fey t... aujom de Sent-Martii. arch. o. 
Lequel droit d'usage dans les fordts on 
leur a fait (consentir) dece moment au jour 
de la Saint-Martin. 

AFFRANQUI, Affiranquir^ aff^an- 
ebir: Anatz dounc affranqui bit, lenhe, 
anhH, chardine. nav. Allez done affranchir 
(des droits d'octroi) vin, hois, agneau, sar- 
dine . Que vorren dor los questaus per que 
no8 los affranquissem. enq. Ce que vou- 
draient donner les serfs pour que nous les 
affranchissions . 

AFFRANQUIMENT, AFFRAN- 
QUISSAMENT, affranchissement: DHz 
floriis dera a Moss, per Vaffranquiment de 
si medix, deu-s ertfans e de I'ostau. BNQ. E^le 
donnera dix florins k Mgr pour Taffran- 
chissement de soi-meme, des enfants ot 
du domaine. ii fioriis per I'affranquissa- 
ment de sii medix. IB. Deux florins pour 
I'affranchissement de soi-m6me. 



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18 



AFU 



AGA 



APFRATRA, associer a une confre- 
rie. — Affrayra-B, faire society avec, s'as- 
socier : S'affrayra dab gena de son esclop. 
F. EgL II nt societe avec des gens de son 
sabot (de son esp^ce, avec ses egaux} . 

AFFRAYREMENT , association : 
Arnaud de Lalanne a nietut de son costat 
en lo afrayrement las peces seguentes.kKcn, 
Arnaud de Lalanne a mis de son c6te, dans 
l^association, les pieces suivantes (les biens 
dont la designation suit). 

Affiront, partie contigue : Que homis de 
Pau los hlatz qui an semiatsi otre la Ossere 
enta I'afron ne puscan Ihebar seguramentz. 
Liv. ROUQE d'ossau. Que les gens de Pau 
puissent en toute sikete recoller les bles 
qu ils ont semes au dela de TOuss^re, sur 
la partie (du terrain) contigue (a ce cours 
d'eau). 

Affront; voy. Arront, 

AFFROUNT, Affront, affront. Ha 
affrount, faire affront, insulter, outrager. 
— , salir : Lous caas, en credent d'esta sou 
palhat, que las y hen affrount, lett. orth. 
(Les femmes portent auiourd'hui des robes 
si trainantes, que) les cniens, croyant dtre 
sur le tas de paille, les leur salissent. 

AFFROUNTA, tromper : Abise-t-y, 
que-t negui si m'affrountes. gram. Prends- 
y garde, je te noie si tu me trompes. 

AFFROUNTA, Aflirontar, confron- 
ter, en parlant d'un immeuble : Laquau 
terre afronte ah terre de B, de Maribaig, 
ARCH. Laquelle terre coufronte k terre de 
B. de Maribaig. — d.-c « affrontare. » 

AFFROUNTAMENT , Afl!ronta- 
ment, confrontant: Un trenz de terre ab 
iotz sons dretz, devers, aparihiences e affron- 
iameniz, aroh. Une pidce de terre avec 
tous ses droits, servitudes, dependances 
ct confrontants . 

AFFROUNTATIOU, Affronta- 
tion, confrontant, ce qui confronte. 

AFFROUNTBRIE, AFFROUN- 
TURIE, tromperie, mensonge : AutatU 
de perpaus, autant d'affrounturies. lett. 
ORTH. Autant de propos, autant de men- 
songes. 

AFFRUTA, Afllractar, faire pro- 
duire des fruits , cultiver : Emjxichat de 
passa en sa pesse per Vaffructar e desaf- 
fniciar, arch. b. Empeche de passer par 
sa pi^ce (de terre), pour la cultiver et en 
retirer les fruits. 

AFFRUTAT, charge de fruit : Beroy 
count u brouyt affrutat de pesquh'e, SEi. Joli 
comme une pousse de prober chargee dc 
fruit. 

AFUSTA, emonder : Arhe afustatAv- 
bre dont on a. coupe les branches. — Afus- 
ta upau, Faire un pieu. 



Ag; voy. At. 

Agachin, esp^ce de guerite, ouvrage 
de fortification : Sien feyts dus agackius 
deu portau in fore; que sien cubertz per 
deffenssar lo he, si besonk ere ; AnT. Que 
deux guerites soient construites en avant 
du pont, qu'elles soient couvertes pour de- 
fendre le lieu (rabbaye de Lucq), sibesoia 
etait. Cf. Ch, Cr. Alb,, ed. Paul Meyer, i: 
« agait aguet, embuscade; agacil, p.209.» 
— Agacil doit ^tre de ra^me signification 
que notre agachiu. En languedocien (Nar- 
bonne), « agacha », regarder. Eev, des I. 
roin,, sept. 1882, p. 136. 

AGABJA^ Agadyar, prendre a ga- 
ges. Agadja-s, se mettre k gages. Esta 
agadjat, Hve k gages : , , . , es aguadyat 
per i^e empleguar a tales obres, ART. ... est 
k gages pour s'employer k telles reuvres. 

AG ALA, boire avidement. Voy. le 
substantif galet, employe dans la locution 
hebe de galet, boire tout d'un trait. 

AGAJLtii (du c6t6 de TArmagnac), sil- 
lon pour Tecoulement des eaux. u Dans les 
plaines emblavees, on trace, de cinq k six 
metres de distance, des agaUs, sillons pa- 
ralleles, entre lesquels les terres sont re- 
levees en dos d'4ne. Ces terres ainsi rele- 
vees s'appellent jassides . » 

AGANA, fortifier, conforter: EnUmt 
que m'acounientar^y de la fee, aganat per 
hu8 exemples deus Sentz, IM. Cepeudant je 
me •ontenterai de la foi (je marcheraidans 
la foi), fortifie par les exemples des Saints. 
Counsoulat y aganat que s'abandoun^ a la 
boulentat de Diu, IB. Console et conforte, 
il s'abandonna a la volonte de Dieu.— , 
exciter: La supreme bountat, . . qui t'agam 
dab tant d'ardou, IB. La supreme bonte... 
qui t'excite avec tantd'ardeur. 

AGANfi, force, ce qui conforte: Trobe 
ialament d'aganS dens Urn goust qui ha ia 
las tribulatious, IM. II trouve tellement de 
force dans le goAt qu'il a pour les tribu- 
lations. En lat. « In tantum confortatur 
•X afiectu tribulationis » ; ii, 12. 

AGANipfi, appetit glouton. — , ex- 
cessive inclination vers un objet. 

AGANIT, avide, afiame, glouton : 
Que-s yetaben soils platz, Aquiu, coum aga- 
nitz. p. Ils se jetaient sur des plats, 14, 
comme des afiam^s. Toustemps benteaganit. 
Toujours ventre avide. — Touta agamtz, 
tous affames (ardents a la curee ; au sens 
pr. et au sens fig . ) 

AGARB A, mettre en gerbe : Quant au 
ynniadge qui sepague sus lovs camps, aquet 
sera agar bat dabant lou transport. P. R. 
Quant au ble qui se paye (dont la dime se 
paye) sur les champs, il sera mis en ger- 
bes avant le transport. 



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AGL 

AOARRA, accrocher : L'aykre. . ,Au 
fotnu t€Wfow agarratU.hAQ. Le lierre tou- 
jours accroche au chSne.— Esp. « agar- 
rar.w 

AOARSB (Ossau), corneille. 

AGAS8E, pie : Que-s semblen coum lou 
foitnU e ragasse, PR. B. lis se ressemblent 
comme le coucou et la pie. Margot Vagas- 
ie, Quoand plau que casse ; Quoand M bet 
tfmpn, Que-g cure las dentz, D. B. Margot la 
pie, quand il pleut, chasse ; quand il fait 
heao temps, elle se cure les dents . 

Agasser, esp^ce de gu^rite, ouvrage 
de fortification : Lkssus hpau, ung agasser 
ab arqueres dejus part ART. Sur la palis* 
side \k Oloron), nne gaerite avec archil- 
res dessous (k jour dans la partie infe- 
rieore). — d.-c. « aguasserium.)) 

AOAU, GAIT, canal de moulin : La 
ayau bielhe e canau antique qui es enter lo 
P(mt-L<mc 6 Vaygue deu Luy. dict. Les 
mots ainau antique et agau hielhe desi- 
iraent le mSme anden canal entre le Pont- 
Long et la riviere Luy-de B^arn. Lo fe 
Btatar a la gau de son molii, bar. II le fit 
meoer au canal de son moulin. Za« gaus e 
rireret deu pays. P. R. Les canaux et rivie- 
res da pays . 

AGBIJSnA-S, s'agenouiller : Secau 
tiene agelhuoL CAT. II faut se tenir age- 
noaille. Dabani Diu nous agelhoem, PS. 
Derant Dieu agenouillons-nous. 

Agensament, augmentation de dot: 
Aufasent deus pacies de maridadge, ly es- 
fm prometutz la same de cent frames per 
igen$ament. art. Au faisant (k la passa- 
tion) du contrat de manage lui fut pro- 
mise la somme de cent francs pour aug- 
mentation de dot. — D.-c. « agentiamen- 
tdtn.n 

Agerbadyar; mtoe signif. que Her- 
ludffa. 

AGI, ATI, Aglr, agir. — Se agexs, 
il s'agit: Lo negoci de que se agexs, arch. 
Laffaire dont il s'agit. 

A6INB; voy. Ay sine. 

A6I8. proced^, mani^re d'agir ; se 
prend d ordinaire enmauvaise part: Bos- 
tf-fogts, vos mauvais proc^des. 

A6ITA, Ac^tar, agiter.— , ddbattre : 
Proeesfeyt e agitat per dabant la cort, s. B. 
Proc^ fait et d^battu par-devant la cour. 

A6LANA-S, se detacher, (tomber 
comme les glands). 

A6LAND; voy. Glands 

A6LAPA; m^me signif. que Ghpa ^ 

A6LB, aigle : Unid d'agle. v. bat. In 
oid d'aigle. Agle nou s'abourreix sus moua- 
7W. PR. b. Aigle ne fond sur mouche. Fin 
prov. (f S'esjamai viat leioun faire la casse 



AGR 



19 



i Ubre.)> On n'a jamais vu lion fairo la 
chasse aux li^vres . 

AGL£:TSE; voy. GUyse. 

AGLOUT (Ossau), avalanche : Terri- 
ble coum lous agloutz, De mourtz y de he- 
ritz craubibe la campanhe. o bat. Terrible 
comme les avalanches, il couvrait les 
champs de morts et de blesses . 

AGOALiHA, rendre tmi, niveler. — 
(Bay.), ouiller. — Aolhes agoalhades. Bre- 
bis dont les dents sont egales ; elles ont 
plus de trois ans.Voy. buffon. Agoalha-s, 
se convenir. ^tre sur uu pied d'egalite 
avec . . . . : Si ere lo caas que no-s podosse 
agualhar ab mxm hereter. arch. Si le cas 
etait (s'il arrivait) qu*il ne piit se convenir 
avec monheritier. — d.-c. « cequalare.» 

AGOR (Baretous). Voy. Abor. 

A^ot; rarement employe en Beam, ce 
mot est venu du pays basque: « Agotesw, 
les Cagots. 

AGOURRETA (Baretous), annoncer 
Tautomne; se dit du temps. 

AGOURRUDA-S, se pelotonner, s'ac- 
croupir. — Agourrudat, mal plie, mal 
tourne. 

AGOUST, Agost^ aot\t : Lo prumer 
jom d'agost. arch. Le premier jour d'aoilt. 
\'oy. Aou^t, Oust. 

AGRADA, Agradar, agreer : 
M0U88U, boste mesttey per ma fee, nou trCa- 
grada. F. Past. Monsieur, votfe metier, 
par ma foi, ne m*agree point. A maeste 
Ramon no agrade lo penhs. arch. A mal- 
tre Raimond n'agree pas le gage. Agra- 
da-Sy se plaire en un lieu, s y trouver avec 
agrement : Hemne saye a case s'agrade. 
Femme sage se platt & la maison. — , se 
plaire r^ciproquement : Qu^ s'agradin e 
que-s prengoun. lis se plurent et se pri- 
rent (contract^rent mariage). — Cat. 
« agradar. » 

AGRADABIjB, agreable, qui plait. 
— , bon : Aver ferm e agradable. ARCH. 
Avoir (tenir pour) fenne et bon. — , qui 
est de bon gre : De agradable voluntat. . . 
autreia. F. o. 11 octroya de volonte de 
bon gre. 

AGRADAMENT, agrement, ce qui 
plait, ce qui est agr^able. — , approbation, 
consentement : Agradament depay e may. 
Consentement de p^re et m6re. 

Agrader, qui est de bon gre. Ab 
agradere voluntat. arch. Avec volonte de 
bon grd. 

AGRADILiHA-S, s clever, grimper : 
Que ifi^eri agradilhal au htc d'u cassott. 
LETT. orth. J'avais grimpe au bout (au 
haut) d'un ch^ne. 

AGRADIU, capable de plaire, qui 
peut plaire . 



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20 



AGU 



Af^raer, vinaigre : Barriquotz per te- 
nir a{fraer e mostarde, arch. Barils pour 
tenir vinaigre et moutarde. Voy. Agrm. 

A6RAM (Yic-Bilh), AGRAMEN, 
panic dactyle, chiendent, gramen caninum 
arveme. Voy. Passe-hies, Trauque-camii . 
On donne aussi le nom diagram au fro- 
ment rampant, triticumrepens. 

AGRAPA, accrocher, arr^ter en pi- 
quant : Lou broc quipeupee I'agrape dbsp. 
L'dpine qui par le pied I'accroche. 

AGRAS, verjus. — , vinaigre: Un pi- 
]>nt de agras. arch. Un baril de vinaigre. 
Voy. Agraer. — D.-c. « agrascum. » 

AGRE, aigre. — , mechant, cruel : 
Tout lo man m'es agre. PS. Tout le monde 
est mechant pour moi. 

AGREMENT, aigrement. — , rigou- 
reusement, cruellemeut : Plus agremeiU 
deure esser estat punit. arch, 11 auraitdii 
avoir ete puni (il y aurait eu k punir) plus 
rigoureusement. Agrement e de multipU- 
cat^picxs lo8 piquan. bar. lis les pei'c6- 
rcnt cruellement de plusieurs coups. 

AGREOti, qui est de houx, agreu, 
qui tient du houx : Badut qu'ey Veslayeyt 
d'ue cau8 agreoere. SEi. Le fleau (pour 
battre le ble) est ne (a ete tir^) d une 
souche de houx. 

Agrer, agreu, champart, droit sur 
les terres : Prenguen las desmes e agrers. 
arch. Qu*ils prennent les dimes et cham- 
parts. Agreu cum desme. IB. Champart 
comme dime. — D.-c. « Agraherium. » 

AGREU, houx : Au cabelh clabat, ea- 
laget d'agreu. PROV. A I'epi ferm6, fleau 
de houx. En fr.: c< A dur asne dur aguil- 
lon. » L. R. DE LINCY ; Prov. — AgreuUt 
agreulin, dim. : Loubouix, VagrmUt, Au- 
pi'€8 de Vabet, Souletz que hen la guerre. 
sac. Le buis, le petit houx, aupr^s du sa- 
pin, se*uls font la guerre (resistent k Tau- 
tomne, qui d^pouille les arbres de leurs 
feuilles). 

AGREUIiAA, Agrealar, lieu plants 
de houx. 

Agreayar, grever, leser : Gutmamaud 
de Claus tenent se deu tot agrevyat. arch . 
Guicharnaud du Clos se tenant pour lese 
du tout. Voy. Greuya. 

AGROLE, AGREOLE, cerise acide, 
griotte. 

Aguade, maree (en riviere voisine de 
la mer) : Quantum unus de piecatoribus, cut 
melius piscando contigerat, in unamcumqus 
aguade diet habuerat; 1136-47. c. s. (Qui- 
conque etait convaincu d'avoir d<5rob^ une 
barque de p^che devait payer au proprie- 
taire des dommages et in tenets) evalu(5s 
d'apr^s la p6che faite (dans TAdour) aux 



AGU 

deux marees dechaque jour par le prehear 
(d'Urt) le plus favorise. balasque et Dt- 
LAURENS ; Etud, hisioriques sur la mile de 
Bayonne. 

Agae ; voy. Aygue, 

Ag ger ; mSme signif. que AyguL 

AGUfiRE, filet d*eau pour arroser les 
pres. c. 

AGUISSA, exciter ; se dit en parlant 
des chiens et m4me des personnes qu'on 
excite au combat ou qu'on irrite. 

AGUIiHADE , aiguillade , gaule a 
pointe de fer pour piquer les boeufs : L'a- 
gulhade a la maa ta touca Vatelatye. pet. 
L'aiguillade a la main pour toucher I'at- 
telage. — La mame M pourta I'agulhade 
d'arycuL PR. B. La marne fait porter I'ai- 
guillade d'argent (on gagne k bien culU- 
ver ses terres). — Nou soun pas paysaas 
toutz lous qui porten agulhade, pr. h. Ne 
sont point paysans tons ceux qui portent 
Taiguillade. « Sous une meschante cappe 
se trouve souvent le bon facteur. » oihe- 
nart; Proi) . basques. Par oontre : « Ne 
sont pas tous chevalers ki sour cheval 
mountent. ?> l. r. de lincy ; Prov. — On 
dit : Trop punxe Vagulhadey PR. B., trop 
point I'aiguillade ; au sens de : C'est trop 
fort, c'est trop poignant ; il en cuit trop. 
— Jouga de I'agulhade, Jouer de I'aiguil- 
lade. S'en servir comme d'unb&ton ; frap- 
per du gros bout. 

Agulhataiie; voy^ gulheterie. 

AGULHE, GULHE, aiguille : Esta- 
catz coum hiu dab agulhe. N. lab. Atta- 
ches comme fil avec aiguille. CousturSre 
niaridade, Agulhe espuntade. PR. B. Cou- 
turi^re mariee, aiguille epoint^e. Quoand 
abetatz las gulhes n^iz pas guh'les. nav. 
(Vous, les couturieres,) quand vous enfi- 
iez les aiguilles, vous n'^tes point loa- 
ches. — Semia aguUies. Semer des aiguil- 
les ; faire un travail inutile , ne rien faire 
qui vaille. — Las agulhes d'Ancye. D. b. 
Les aiguilles d'Anoye. Par ce dicton, on 
se moque des habitants de cette com- 
mune, qui passent pour avoir jadis essaye 
de faire pousser dans leurs champs des 
aiguilles comme du ble. — , fldche, aiguille 
de clocher: Los nmestes fusters anprome- 
tutde far la agulhe de la glisie parrochiak 
de Nay. art. Les maitres charpentiers 
ont promis de faire la fl6che de T^glise 
paroissiale de Nay. Finide que seraladite 
agulhe, y meteran la crotz. IB. La fl^he 
achevee, ils y mettront la croix . 

AGUIiHE, AGULHA, demoiselle, 
insecte : Diuf lou beroy deshabilhi Donnt 
lou chx besteix Vagulhe ! N. lab Dieu ! le 
joli vetement dont le ciel rev^t la demoi- 
selle I 



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AHA 

AGULHfi, ouvrier qui fait des ai- 
guilles. 

AGIJIiH&, aiguillier, etui a aiguilles : 
L'agulhe d'arrouH, L'aiguillier fait de bois 
de rosier. 

AGULH ETB , aiguillette. 

AGULHSTft, Agalheter, aigulllet- 
tier: Se colloca per aprener lo qffici de 
agnlMeter. arch, II se pla^a pourappren- 
drelem^tier d'aiguillettier. — d.-c. « Agui- 
letarius », au root « aguileta. » 

AGUIjHBTERIS, metier d'aiguillet- 
ticr: Aprener lo offici de Vagulhatarie , 
ABCH. Apprendre le mdtier d'aiguillettier. 
— D.-r. « Agniletaria. » 

AGULHOA, aiguillonner, toucher le 
b^iil avec Taiguillon. — , stimuler. 

AGULHOADE, coup d'aiguillon : B^, 
Rcuget! H nou bos Vagulhoade. Va, Rou- 
get! si tn ne veux le coup d'aiguillon. 

AGUIjHOn, aiguillon.— Quoandjou 
parti, lou me coo que aaynabe Tout hour a- 
datdecrueU agulhous, P. lab. Quand je 
partis, mon coeur saignait tout percd de 
cmels aiguillons. 

AGU8A, Agiuar, aiguiser : La Bel- 
gupu y la Poulounhe Agusen la haus, lou 
hfdoM. HAY. LaBelgique etla Pologne 
(sooleT^s) aiguisent la faux, le haut-vo- 
Uot. — ..las lengues agusades Son atau 

fom coteU puntutz, PS les langues 

aignis^ ( les mauvaises langues ) sont 
comnte deti couteaux pointus. 

AGUT, aigu : Treitz agutz, PS. Traits 

dards) aigus. — , prompt, empress^ : De 

parti Urns permis parescon plus agutz, p. 

Egl. De partir les premiers iis parurent 

plos empress^. 

AHA ! ha ha ! cri de mepris, d*outrage: 
Los qui contre mi . . . Dmn alia ! aha ! P3 . 
Ceux qui contre moi . . . disent ha ha I ha 
ba! 

^WA A^ Aflkr, affaire : Si dahe en lous 
oMaoM taus obis a la gent. F. Past, S'il don- 
niit dans les affaires de tels avis aux gens. 
Qwt'yabise lou qui haye ahaas Dab lous 
9»aquinhous de morlaas. D. B. Qu*il y 
prenne garde celui qui aura (des) affaires 
tvec les maquignons de Morlaas. Gram 
»^tt$ d'altaas de Nahas. IB. Les grands 
roaitres d'affaires do Nabaf*. Par ce dicton 
on 86 moque des gens de la comm. de Na- 
ba«; ils eeraient, comme ceux dont parle 
\fi Fabuliste, des gens toujours empresses 
Qui « s'introduisent dans les affaires. Hi 
font partout les necessaires. » Detengutz.., 
m antrts importans affars, P. r. He ten us 
pour d'autres affaires importantes . Dans 
BAR . et dans s . B., on trouve affer, afferes, 
motsfran^aisub^arnises. » 



AHI 



21 



AH AMI A, affamer : Coum loubes aha- 
iniades Au darr^ deu praube moutou, PEY. 
Commes louves affamdes apr6s (poursui- 
vant) le pauvre mouton . 

AHAMlfi, avidite, gloutonnerie. — 
Courres dab trop d'ahami^ ta las counsoula- 
tious. IM. Tu cours vers (tu recherohes) 
les consolations aVec trop d'aviditd* 

AHANA-S, se peiner, se fatiguer. — 
D.-c. au mot M ahenagium »; — « ahan », 
poena, labor. . . 

AHAN£, avidite; desir ardent : U es- 
pirituelahane, IM. Une spirituelle (sainte) 
avidite. L'ahan^ deus dinis. L'avidit^ des 
derniers (la cupidite) . 

AHAlN^i, adj., avide, cupide: Ue aha- 
nhre (Oloron). Unefemme cupide. 

AHARAT, AHERAT, affaii'^. 

AHARDI. enhardir : Nou-m senti node 
bertut qui m'y pousque ahardi , IM. (Com- 
ment oserai-je venir ?) Je ne sens en moi 
aucune vertu (rien de bien) qui m'y puisse 
enhardir. 

AHEIXA, surcharger, mettre uMix, 
une forte charge sur. — Ue henine ahei- 
xade.Une femme chargee d*embonpoint. — 
Aheixa-s, pliersous le faix, s'affaisser. 

AHEIiEGAT, dissipe, sans retenue : 
N'aymes pas trop la hemne ahelecade. sent. 
N'aime pas trop la femme dissipde. 

AHERAT ; voy* Aharat. 

AHIALA, AHIEIiA, affiler. Ahialii 
la dalhe, Donner le fil k la faux. Diu son 
espada ahielara. PS. Dieu affilera son epee. 

AHIAXiOU, subst. masc. , pierre k ai- 
guiser la faux. Voy. AhiekuU, 

AHIDE , confiance : S'abandousie tout 
a Diu dab ahide, IM. U s'abandonne tout 
k Dieu avec confiance. En esbalans entre 
la poii e V ahide, IB. En balance (flottant) 
entre la peur et la confiance. Qui tant de 
c<^s habetz troumpat Vahide Deu caperna, 
deu sounadou, RUP. (Vous) qui tant de fois 
avez trompe la confiance ( Fatten te ) du 
pretre, du sonneur. 

AHIELADJfc, qui sert k affiler. Phjre 
aJiieladere. La pierre avec laquelle les fau- 
cheurs affilent la faux . 

AHI6E, ajuster, joindre: Qui perd ii 
cop I'agine de la maa, N'ahige plus ni lou 
temps ni la pause. SENT. Qui perd une fois 
I'occasion de la main, ne jomt plus ni le 
temps, ni le moment (qui laisse une fois 
echapper roccasion ne la retrouve plus). 
Dansletexte public en 1827, Po^s. biar- 
naises, Pau, p. 208, il y a parcrreur n'a- 
bigue, 

AHIIiHA, prendre, reconnattre pour 
flls, hilh, adopter: U maynatye qui hahen 
ahilhat, Un enfant quils avaicnt adopte. 



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22 



AHO 



Hahh dhilhat los enfam d'Abraham, PS. A. 
II avait ( Dieu avait ) reconnu pour ses 
fils les enfants d'Abraham. — Attribiieri 
quelqu'un la paternity d'un enfant. 

AHIRA, mettre, ajust^r, affubler : Quin 
lets pe pouyretz, en u cop, ahiraf F. Past, 
Comment pourriez-vous k la fois les met- 
tre (vous mettre les bottes) ? — Aprh te 
m'ahiran u gubisalh de cosaque. ID. Ensuite 
on te m'affubla d'une guenille dc casaaue. 

AHISGA, exciter, faire enrager. Voy. 
Aguissa, 

AHITOU (Aite, borne), faux angle 
d'une pidce de terre. — , anciennement, 
dans le pays d*Aire et lieux circonvoisins, 
petite propriete detachee d'une plus gran- 
de, cap-casau, 

AHLiE ; voy. Arle . 

AHOA! cri pour faire peur. 

AHOADOU, eelui qui, k la chasse aux 
bisets, crie ahoal pour leur faire peur. 
d'andiohon; Chasse aitx pahmhes . 

AHOATjA, AHOLA, crier pour faire 
peur. 

AHOAXiH, volee d'oiseaux, d'insec- 
tes : Oun ires dounc, prauhe hauringlete, A 
cassa I'ahoalh deus mousquilhsf nav. Oii 
etais-tu done, pauvre kirondelle, k chas- 
ser la volee des moucherons ? — , troupe, 
multitude : Tout I'ahoalh de las gouyate- 
tes. PEY. Toute la troupe des jeunes filles. 
Coumbouca Valhoalh deus aham'tatz. nav. 
Convoquer la multitude des affames. 

AHOEGA,AHOE6A, mettre en feu, 
Jwec, enflammer, embraser. — U hH sou- 
relh d'estiu hien ahoega tas planes, a ay » Un 
beau soleil d'et^ vient embraser tes plai- 
nes. — N'ahoegui pas taa Uu, que-m cmi 
drin de lezi. MEY. Je n'enflamme pas sivite, 
il me faut un peu de loisir (de temps). 
De-s cerca tribalh soun toustemps ajioecata. 
(Des gens qui) sont totyours enflammes 
du d^sir de chercher du travail . 

AHOEGADE, feu qui s'allumc, s'en- 
ilamme.-^ Quoaiid de Vamou tout prenou 
I'ahoegade. lac. Quand de I'amour tout prit 
(sen tit) les premiers feux. 

AHOEYTA, mettre en fuite: Ahoey- 
tatz las males besties. IM; Mettez en fuite 
les m^chantes b^tes . 

Ahoey te ! ( a hoeyte ! k fuite ! ), cri 
pour exciter contre; sus! sus! Sus ruau- 
nasecs, ahoey ta! PS Aux malfaiteurs, sus ! 
sus! Voy. Ahutef 

AHOU! m^me signif. que Ahoaf 

AHOUG, ent^rrement, cortege fun6- 
bre : De Sent-Pi la campane alanguide, De 
I'ahouc, « loungs tocxs, mercabe la sourtide. 
Q. BAT. De ( ri^glise de ) Saint-Pierre, la 
cloche gemissante marquait par ses longs 
coups la sortie du cortege fun^bre. 



AHC 

AHOUIiA (Mont), enfler. 

AHOUNA, Ahonar, enfoncer.— 
dessensatz. . . d'esta tant ahouiiatz enso de 
la terre I IM. insenses, d'etre si plonges 
dans les choses de la terre (si ^pris des 
choses do la terre) ! 

AHOUNDA (Aspe), frequenter; sedit 
des mauvaises frequentations . 

AHOUNDRA-S, s'effbndrer. 

A HOUNDS A ; mSme signif. que 
Ahmma. 

AHOUNI, repandre. — , depenser, dis- 
siper: Qu'ahotmi tout lou smm bey, par.; 
Labastide-Clairence, ( L'enfant prodigue ) 
dissipa tout son bien. 

AHOURASTA (Mont.), envoyer le 
betail au pacage. Voy. Ahouris et Affo- 
resta . 

AHOURG A, enfourcher : Que lou dw- 
ble dab souns apis Ahourque toutz lous or- 
card^, NAV. Que le diable avec ses engins 
eufourche tous les revendeurs de bU (les 
accapareups) . 

AHOURGADAT, fourchu : Lou pk 
ahourcadat. F. lab. Le Pic de Midi(088au). 
« La plus haute montagne d^Ossau est 
nommee le Pic de Midi, ou de las tres se- 
rous, c'est-i-dire des trois soeurs, d'autant 
plus qu'il y a trois pointes. ...» maroa, 
Hist, de Biam. « La plus haute montagne 
(d'Ossau) qu*on nomme les Jumelles, A 
cause qu'elle se s^pare par le haut en for- 
me de fourche.)) de thou; Mimoires. 

AHOUR&S (Mont.), masc, foret, pa- 
cage dans les bois. 

AHIJ! cri pour exciter les chiens k la 
chasse. Voy. Ahute, 

AHUETA, Affuetar, fouetter: Ah»e' 
ta drin lou mey coupable, NAV. Fouetter 
im peu (I'enfant) le plus coupable. Deben... 
esiar affuetaiz per lo executoo de la hauta 
jmticia. F. H. lis doivent ^trefouettes par 
I'ex^cuteur de la haute justice. 

AHUM f AHUM ! La veille de Noel, 
k Oloron, des enfants parcourent les rues, 
un petit panier k la main, on criantt^lAuw.' 
Ahum! Ahumalhef Poumes y c€istanhes! 
Bouharocf Coc, cod Poumes y esquilhotz! 
D. B. De presque toutes les maisons, par- 
ticuli^remcnt de celles oii il y a des en- 
fants encore au berceau, on jette auxpetits 
coureurs qui r^p^tent ces cris des pom- 
mes, des chkisAgn^^^ poumes y castanhes: 
des noix, esquilhotz. On [iretend que cet 
usage provient d'une ancienne supersti- 
tion consistant k croire que des sorci^res 
chercheraient k penetrer dans des maisons, 
la nuit' de Noel, pour enlever les toutpe- 
tits enfants ou leur « jeter des sorts. » On 
est persuade qu'elles s'eloignent aux cria 
de Ahum! Ahum! Ahum<ilhe! etc. 



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AJU 

AHUMA, enfamer. — , ennuyer, im- 
portaner: Bl-t'en, nou m'ahumes, Va-t'en, 
D6 m*ennuie pas. — Ahuniat, terme de me- 
pris : Tautz aquetz ahumatz. . . Qui n'han 
per lout $aH qu*u harbare lengadge. mey. 
Tons ces « enfumes » qui n'ont pour tout 
savoir qu'iin barbctre langage. — U ahu^ 
mat, ue ahumade* Celui, celle, qui n^ont 
plos la fraicheur de la jeunesse. — Ahu- 
matt de PotUiac. Sobnquet dcs gODs de 
Pontiacq. Etz ahumatz a'Athas, D. B. Les 
■ eafomes » d'Athas. Le village de ce nom, 
adoese k la montagne, est souvent enve- 
iopp^ d'epais brouillards. Peut-^tre j a-t-il 
dins ce sobriquet le souvenir d'un incen- 
<he du xvi« si^cle. Quelques localit^s voi- 
sines d'Athas furent brm^es pendant les 
guerres de religion. 

AHUM ATjHW, subst., la fumee avec 
son effet incommode et les traces qu elle 
Uisse. — , cri; voy. Ahum. 

AHURBI (Bay.), harceler; 

AHURGUI, poursuivre, chasser: Gou- 
Itide e /ripoune ae pigue. Tout lou mounde 
tpte i'ahmrgueix, n. lab. Goulue et friponne 
depie.tout le monde te poursuit.te chasse. 

AHUTEf (a kute, hoeyte, fuite ), cri 
det chasseurs pour exciter les chiens: Ta- 
vautl Tayaut! (Jassadou8,hitzahute! pey. 
Ttjautl Tajaut! Chasseurs faites ahute! 
;excitei les chiens par le cri: ahute! k la 
poorsoite!). Voy. Ahoeyte. 

AJBRGAJra, soigneux, qui met de 
I'ordre, qui apporte du soin dans ce qu'il 
flit: Daunete ajergante, N. lab. Maitresse 
demaison soigneuse. Voy. Ayerga. 

AJOIJ; Toy. Ayoii, 

AJOURNA, AiUornar, assigner, ci- 
ter k jour &s.e : Adjomar lo$ testimonis a 
^ cort. COPT . 8. Citer les temoins k la cour. 

AJOURNAMBNT, AcU ornament, 
asngnatioQ, citation ^ jour fixe : Adjoma- 
tneniz feytz a domicUi. oout. s. Assigoa- 
uont hxtea a. domicile . 

AJUBA, AJndar, aider: Petitz y 
yroiu, qu'im rays; que debeni ajuda-8,y\y. 
PebtB et grands, nous sommes freres ; 
m>a* devona nous aider. — Senlz se poder 
'ijudar de menihre que ago9. bar. Sans pou- 
voir s'aider ( se servir ) de membre qu'il 
*«U d auc un de ses membres).Voy.^y</a. 

AJUDADOU, AJndador : aide, ce- 
loiqai aide: Fe tyudador e cooselhador lo 
'ftpema d'Oue, arch. II fit Tdesigna pom) 
iideel conseiiler le cur6 d Os. Voy. Ay- 
fhdou. 

AJadament, assistance: Te daram, 
*eg(m aa ley, ajudamen. CH. pb. Nous te 
^lomierons assistance, selon sa loi (la loi 
•iellieu}. 



ALA 



23 



AJT7DB, aide, secours : Bit-atau que-s 
dahen ajude, L'u nou has^ sens Z awfe.NAV. 
Tout ainsi ils se donnaient aide, I'un ne 
faisait (rien) sans I'autre. vi scutz son ba- 
Ihatz a Mossen lo comteper ajude oh defar 
lo casteg. arch. Six ecus sont donnes k 
Mgr le comte pour aide (pour I'aider) k 
b&tir le ch&teau.Voy. Ayude. 

AJOULHA-S, AJULHOA-S, sage- 
nouiller. 

AJUNA, AJUNE, attacher au joug, 
atteler. 

AJUSTA, AJnstar, ajouter : Ajtista 
quauqttes autes penitenrks. CAT. Ajouter 
(luelques autres penitences. — , recueillir: 
\f a pomade de mos debers ajust<ide.F.oM on 
cidre recueilli do mes redevances. — , at- 
tcindre, venir : Ajustaras au mont de Nos- 
tre Senhor, h. 8. Tu viendras au mont de 
Notre Seigneur. — , rdf., avec ou sans pro- 
nom, s approcher, se rassembler : Ajusta-s 
a luy, IB. (Daniel) s'approcha de lui. Vi 
gran gent ajustar. IB. 11 vit une grande foule 
se rassembler. — CkmaumentzM.B. S'unir 
chamellement. 

AJustade, reunion, assemblee : An 
conferit enter lor sus las ajustades qui ae 
fen. ARCH, lis ont confere entre eux au su- 
jet des reunions qui se font (des assem- 
blees qui se tiennent). 

AJU8TAJIENT, ce aui a ^t^ ajout<^. 
— , assemblee : Dabant t'ajustament deu 
poble de Israel, h. s. Devant Tassemblee 
du peuple d'Israel. — Ajustament. M. b. 
Union charnelle. 

Al, Als; voy. Au, atis. 

Alaa, alan, gros chien, dogue: Lox 
inaserers aven acostumat thier caas alaas 
perprener las baques. arch. Les bouchers 
avaient coutume de tenir de gros chiens 
pour saisir les vaches. — Esp. ualano. » 

AIjABETZ, Alasbetz; \oy.Labetz. 

AXiABIA, unir la terre, en oter les ine- 
galites, en y passant un rouleau, c 

ATjABIADA, rouleau dont on se sert 
pour unir un terrain. 

ALiANDA, ouvrir grandement, a deux 
battants. — , d^ployer, Staler. 

ALiANEA, porter de la laine: Aiau 
bous nou ta bous aluneatz aueUies. lac. Tra- 
duit de Virgile : « Sic vos nou vobis vel- 
lera fertis oves. » 

ALANGUI, languir. — La campane 
alanguide. Q. bat. La cloche gemissante. 

ALiARGA, Alargar, lAcher, deli- 
vrer, mettre en liberte : Alarga lou bestia. 
Lacher le betail (pour le conduire au pa- 
turagc): Tholomeus alargua totz los Judius 
qui eren catius en Egipte. u. s. Ptolemee 
uiit en liberte tous les Juifs qui dtaient 



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24 



ALE 



captifs en Egypte.— , elargir, ^tendre : 
Per aqu£^t siahtiment no entenin estrenher 
ni alargar. . . F. B. Par cet etablissement 
(par cette ordonnance), on n'entend point 
restreindre ni etendre (lea droits). — , ac- 
quitter. decharger : Lo caperaa podos dis- 
tribuir, o dar, o quitar, o alarguar. arch. 
Que le prStre pidt distribuer, ou donner, 
ou acquitter, ou decharger. 

ALARGAMENT, ^argissement, de- 
livrance, action de mettre en liberte. — , 
extension. — , d^charge, quittance: Dm- 
quoau alargament e quitament Peyroh re- 
queri carte, ARCH. De laquelle decharge 
et quittance Peyroulon requit acte. 

ALARGUE-QUIIiHET(A8pe): Qu'ha 
ras cames d'alargue-quilhet, il a les iambes 
d'« alargue-quilhet », se dit d'un homme 
qui marche tr^s vite. — Akirgiie-quilJietf 
Alargue-quilhet! Signal de depart donne 
par Satan au cheval qui emportait les sor- 
ci^res au sabbat. 

AIjATA-S) se dilater, s'^tendre : La 
nuhle s'alatabe mis la pene, Le nuage s'e- 
tendait sur la montagne . 

AliATEJA, ALETEYA, mouvoir, 
agiter les ailes : Parpalho parpalheye, Sus 
la rose aleteye. lac. Papillon papillonne, 
sur la rose agite ses ailes. 

Alaucit, 

Alaassat, vacant, lieu qui a ^te aban- 
donne : Lo he de Forcade ere laus e ave^ 
estat alausat en torn de x ans. ARCH. Le 
lieu de Fourcade etait vacant et avait 
ete abandonne (depuis) dix ans environ. 
Auguns ostatis alai^itz loncx temps ha, IB. 
Quelques maisons vacantes depuis long- 
teraps. Voy. Laus. 

AlchQubide ; dans le pays de Soule, 
on distinguait trois sortes de chemins : lo 
camii reau, le cliemin du roi; h carnii de 
la garhe ou de las campittihesj le chemin 
de la moisson ou. des campagnes, et lo 
alchouhide, qui es per montar los bestiars 
au port de la montanhe e per menar au 
mercatde Mauleon, tout. s. L' « alchou- 
bide » est le chemin pour (faire) monter 
le betail aux ports de la montagne et pour 
le mener au raarche de Mauleon. — Baaq. 
«alch », radical exprimant I'idee de hau- 
teur, d'elevation ; « bide », voie, chemin. 

Alcan; voy.Augu, 

ALE, aile : Triste, alebatf Vale penente. 
H. (Le coq) triste, blesse, I'aile pen- 
dante. — , pan d'un votement : Lheban 
Vale deu mantou M^vz. lis levtjrent le pan 
du manteau. — Ha ale, faire aile, se dit 
des plantes, des arbustcs, dont les bran- 
ches s'etendent trop. — Alete, alotCy alou, 
dim. Ha Valete, faire I'aile, courtiser, ca- 



ALE 

resser; se dit du coq qui ponrsiiit la 
poule, du papillon qui caresse la fleur: 
Lou parpalhoii que-u pouyri ha Valete, H. 
Le papillon pourrait lui faire I'aile (ca- 
resser la fleur de son aile). UhauroungU 
aus alous blus, lac. L'hirondelle aux pe- 
tites ailes bleues. 

AJLEB ; Yoy. Alep. 

AJLEBA, Alebar, blesser, estropier : 
Dab aquetz tmcxs bou9 Ixm m'alebaretz. F, 
Pa^t. Avec ces coups vous me Testropie- 
riez. Amautolo here alebat en un dit de la 
maa deztre. arch. Arnauton etait cstro- 
pie d'un doigt de la main droite. — Deus 
tr^tz d'ue btunete Moun coo s'ey alebat, 
DESP. Par les traits d'une brunette men 
coeur a ete blesse. 

ALEBABUREjfractured'un membre. 

ALEGA, allecher : Quep neuritz de 
V arsenic deuplasi j quep'y alecatz. sebm. 
Vous vous nourrissez de Tarsenic du 
plaisir; vous vous y alldchez. 

ALEGRA, ALEGRI, Alefiprar, 
mettre en allegresse, rejouir. Eras se- 
ran. , , toutas alegradas. ps. Elles seront 
toutes rejouies. — , ref., dtre en alle- 
gresse, se rejouir : Si amabetz a «ii, vos 
alegraretz en totz locx . H . s. Si vous m'ai- 
miez, vous vous rejouiriez en tous lieux. 
En bous que malegrirey tout Urn die, IM. 
En vous je me rejouirai tout le jour. La 
yustes s'alegraran, Ps. Les justes se re- 
jouiront. 

Alegrance, allegresse : Cantiq dale- 
grance. ps. a. Cantique d'allegresse. 

AJL&GRE, joyeux. — Prometo pagar 
en boo bestiar 8a[a] e legre. arch. 11 pro- 
mit de payer en bon betail sain et dispos. 

AJLEGRIE, allegresse, joie : Qrnnd 
los d Israel tornassen {toman s'en) ab gran 
alegrie. u. s. Quand le peuple d'lsrael 
s'en retourna avec grande allegresse. 

ALEMANDE, danse, air de danse: 
Adiu clarous e guitarres. Flutes, tambou- 
ris, briulous, Aleniandes e fanfarres, sac. 
Adieu hautbois et gjiitarcs , fliites , tain- 
bourins, violons, danses et fanfares. 

ALENGAT, qui a de la langue, ba- 
vard. 

AIjENGUI, languir, ^tre dans unetat 
d'abattement, de faiblesse. — , souifrir 
d'un desrr, avoir envie de le satisfaire : 
BayleSf beguesj lansoivj gentz toustempt 
alenguitz Au darre deu bou bii . F. Past. 
Bailes, viguiers « lansotz » (officiers de 
justice), gens toujours alter^s de bon 
vin. Alengui-s, s'affaiblir, deperir : De 
Michele lou fnvy sere fort alengtiit, P. 
Le fr6re de Michelle s'etait fort affaibli 
(deperissait). 



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ALH 

ALKP, AIjBB, fracture, p€ttB d*un 
membre : En pens per alep de yi9 sooe de 
Moriaoi, p.- b. Soub peine, poor membre 
biiAe,de six cents sous de Alorlaas. AUp 
e$ dit membre podat, e no espodaiei 8*en 
pot tavir deu mestier dont ee. r. h. On ap- 
pelle «alep» un membre bris^,et il n'est 
pas brise&i Ton pent s*en servir pour Tetat 
doot on est (pour Tetat, pour le metier 
qoe Ton ezerce). 

ALSRB, le dessous de la saillie d'un 
toiL Lot aleree, les vides entre les che- 
vrons. 

ALBUYJLAleuyap,alleger.^/eMya-«, 
sejustifier: Actuat puaquefanar e iamar 
«Vw. ...per alevtyar seen lobie deu de- 
fn^. ABCB. Que Faccuse (d^homicide) 
poisse aller et retoumer siir (en sArete), 
poor sejoatifier dans le « vie » du d^funt 
— D.- c. it a lleviare. » 

ALEUYAMSNT, AJerlament, al- 
l«geinent — , soulagement : Bailha-m de 
^iiUtrment Un prompt alemament. Ps. 
DomoHBoi de man toarment un prompt 
aopja gement 

ALBUYI, AliEUTBRI, alleger : 
Nou t'kas pas aleuyerit lou heix, im. Tu 
ne t'as point allege le fardeau (tu ne f es 
point, tu n'as point allege ton fardeau). 
Per am m'aleuyi, saub boste correction, U 
coquet ions budetz de paa de munitiou. F. 
i*a»^ Pour aller malinger, sauf votre res- 
pect, on pea les bojaux du pain de muni- 
tion. 

ALBTA-S, s'^tendre, rester couche 
dc tout son long : Dessue Vherbe fiouride 
A ^esi s'aieyabe ah le panse arrotmdide. 
uo. Sor llierbe fleurie k I'abe il s'eten- 
diit sTec la panse arrondie. 

ALBTB, allee ; corridor : Las aleyes 
fawn fort beroy espelades, N. past. Les 
slices (du jaPdin) seront fort joUment pe- 
iees (ratiss^es). Pasimentar las aleyes de 
1m ion, ART. Paver les corridors des tours 
(da cbiteau). 

Alejer; se tronve dans un ms. des 

ALjfcYTA, allaiter : Las popas qui no 
o^f^an. H. 8. Les mamelles qui n*ont pas 
iliait^. ^ 

ALH, ail : Per tins earque d'alh, miey 
dmee. P. r. Pour une charge d*ail, (on 
paye) demi-denier. 8aa conm Valh. Sain 
comme TaiL Cabos dcdk (tdte d'ail), I'en- 
s«mble des gousses dont se compose 
loignon de cette plante. i rocii alh e 
^»agrB. a. Un cheval (de robe) ail et vi- 
ft«gre(teinte alliacee). « Act qu'ey Valh », 
^ la cebe. prov. Ici est Tail, disait 
loignon. Usite au sens de « la pelle se 



AU 



25 



moque dufourgon » ; a L*un asne appelle 
I'autre roigneux. » l. r. db lincy; Prov. 

— En basque : « Le hibou dit k, la pie 
« grosse tdte.w oihjbnart. — En proven^ al: 
« Lo peyrol mascaro la sartan. » Le chau- 
dron salit la po61e. — Aquiu qu'ey Valh, 
PR. B. L^est i*ail S'emploie au lieu de : 
Voil4 ce qui piaue, ce qui est cuisant ; 
voila le mal, la (Ufficulte. — En languedo- 
cien : « Aco*8 le pic. > ooudblin. € Aco's 
aqni lou pic dela dalho.» Rev. des I. ram., 
VI, p. 119. 

ALHA, piquer d'ail : U tros de boeu 
alhai. Un morceau de boeuf pique d'aii. 

ALHADB, action defrotter d*ail quel- 
que chose ; morceau de pain frott^ d'ail. 

— « frottee w, vol^e de coups. 
Alheugue ; voy. Aolheugue. 
ALH£TTA(de Iheyt, lit), alitor. — 

Alheytat ou en presou, Que-s sab si I'amic 
ey bou. PR. H. Alite ou en prison, on sait 
si Tami estbon. C'est dans Vadversit^ que 
Ton connait ses vrais amis. 

Alheytar, Arllieyt»r (de Iheyte, 
choix), choisir, avoir le choix : Lo def en- 
dent en batalha alheytara las armas. v. H. 
Le defendant en bataille (le provoque en 
combat judiciaire) aura le ehoix des ar- 
mes. La menor deu partir e la mayor 
alheytar. p. b. (Des soeure qui n'ont pas 
de fr^re doivent partager un bien de li- 
guage par egales parts) ; la plus jeune 
doit faire les parts et Tfiiinee choisir. — 
se, se faire une part en choisissant : Ni- 
colau se pusque alheytar de la, jomade de 
terre de tote la terre senUade. arob. Que 
Nicolau puisse prendre pour sa part, au 
choix, un arpent de terre de toute la terre 
endemenc^e. Aqui ontP.de Marque s'ar- 
IheyUxra ab la fans, IB. L4o\3i P. de Mar- 
que choisira sa part avec la faux (pour 
mucher) . On lit dans un autre texte : Se 
pusque alheytar.... ab la fans la que sera 
segader. IB. Qu'il puisse choisir sa part 
avec la faux (pour faucher), 1^ o\!i Ton de- 
vra faucher. 

ALHOUS, Alhors, ailleurs : Cerquem 
alhous. Cherchons ailleurs. Milepersones 
iantde Beam que de alhors. s. B. Mille 
persounes tant de Beam que d'ailleurs. 

AUGATBS, petites pmces avec les- 
quelles on plie le fil de fer ou d'autre me- 
tal pour la confection des chapelets, etc. 

AIiIGOT, ragout fait avec des abattis 
de voiaille. 

ALIENA, Alienar, aliener, vendre : 
Bener e alienar. F. B. Vendre et aliener 

ALIENAMENT, alienation, vente : 
Bente & alienament. arch, Vente et alie- 
nation. 3 



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26 



ALO 



ALU 



AlilGARDOUS (Aspe), framboises 
des montagnes. 

AUNJA, Alinjar, munir de linge: 
Agne de B. sera apelhade e alir^ade..,. 
ARCH . Anne de B . sera nippee et munie 
de linge. 

AUROT, aileron : Poutadge d'alirotz, 
Potage oil Ion a fait bouillir des ailerons 
de volaille. 

AJLISA, lisser, rendre lisse : En s'ali- 
sant loupeu, nav. En se lissant les che- 
veux. 

AlilTRAT, eveill^, vif liSatttaTi/, birou- 
leyarU, desgourdit, alitrat lag. (Un arle- 
quin) sautant, toumant en tout sens, de- 
gourdi, eveille. 

Aliurement, allivrement : L'ordo- 
nance feife per Moss, sue los aliurementz a 
pagar la^ talhes communes, oiN. L*ordon- 
nance faite par Mgr ( le comte de Foix ) 
sur la quote-part k payer pour les tailles 
communales. 
AIjLEGA, Allegar, alleguer. 
Allefi^at, subst., alUgu^: Lo libel e 
autres allegatz per dabant la cort exibiiz. 
8. 6. L'acte d'accusation et autres allegues 
produits devant la cour. 

Allegatori, qui contient des allega- 
tions : Per vertut de nostre mandement al- 
legatori. f. b. En vertu de notre mande- 
ment (ordonnance) contenant les allega- 
tions . 

ALIiETRAT, lettre, instruit : Lous 
qui soun mey alletrats que nous, lktt.orth. 
Ceux qui sent plus instruits que nous. 

Alleyador, arbitre : Domani de nabeg 
autres alleyadors. arch. Je demande de 
nouveau d*autres arbitres. 

Alligar, attacher: L'attestation deus 
jurats si alligade. s. B. L'attestation des 
jurats ci-attachee. 

ALLORE (a la hore), tant6t, bient6t. 
Voy. hare (EnT), 

Almiar, equiper: Prometo acotrar e 
almyar de acotrementz de corps e de Iheyt 
honesiam^nlt, art. 11 promit de la munir et 
equiper de v^tements de corps et (d'effets) 
de lit convenablement. 

Alodi^e, loge, logement : Luy entra en 
la preaente mayson e alodge, per haber la 
servitud de ung coster qui es contigu aujocq 
de paume, art. 11 entra dans la presente 
maison et logementpour avoir Tusage d'un 
appcntis contigu au jeu de paume. 

Alo4Jar, Alodyar; yoy,Alouca. — , 
loger. 

ALOENHA, Aloenhap, Eloigner: 
Latcd^)os a Diu qui no a de mi praubet a- 
loenhada sa pietat, PS. Louanges k Dieu, 
qui de moi pauvret n*a point ^loignd sa 
pitie. 



AIjOSE; voy. Lose, 
ALOT (Bay), esp^ce de thon . 
AIjOUGA, Alogar, mettre en lien, 
loc, placer, disposer, ranger : Dues taules 
aloucades, quine du constat, quine de Faute. 
iM. Deux tables placees des deux c6t4s. 
Tune ici, Tautre la. Quoand ha susla tauU 
ahugat so qui-u platz, F. Past, Quand il a 
sur la table place ce qui lui plait. Coum bit 
gat quoand sas barbes alogue. id. Comme 
un chat quand il range (lisse) ses mousta- 
ches, lauta suusfauta aloga desuus eds. 
PS. Mets sur eux (impute-leur) faute sur 
faute. 

AIjOUBJA, Alodyar, loger, resider: 
liO loc sant on ta glori alodya, PS. Le lieu 
saint ou ta gloire reside. — , placer: Dus 
homis qui ahdgen las gens qui vendran a 
las honors, e que nulh no sie alodyat sino 
per lor maa. H. a. ( 11 y aura ) deux hotn- 
mes qui placeront les gens qui viendront 
au service fun^bre, et nul ne sera place 
que par eux . 

AIiOUDJAMENT , Alodyament, 
logement, demeure : La terra auras per 
ton alodyament. PS. Tu auras la terre pour 
ta demeure. 

ALOUIiA (tenir, rechauffer sous I'aile, 
ale)j dodelincr : Sus lurs blancs couchinetz 
que-t sentis aloulat, nav. Sur leurs blancs 
coussinets tu te sentis dodeline. 

AIjOUNGA, Alongar, al longer, pro- 
longer: Camii aloungat ou alouncat. Che- 
min allong^. Sino que fosse h caas bolas' 
sen prorrogar e alongar, arch. A moiiis 
que ne fdt le cas oil ils voudraient proro- 
ger et prolonger. Si acfaze, lo pleyt se n 
aloncare, p. b. S'il le faisait, le proems en 
serait prolonge. — , en viticulture ( Vic- 
Bilh), c'est a 1 aide d'un b&ton joindre deux 
sarmentsd'unevigne k une autre. 

AliOUNGADfi, AJLOUNGADfi, ce 
qui sert k allonger. — , le b&ton dont on 
se sert pour joindre deux sarments. Voy. 
Alcunga. 

AliOUNGABIENT, Aloncament , 
allongement, prolongement, prolongation: 
Sentz tot aloncament dedesfoeyta,v,B.Ssins 
toute prolongation de delai. 

Altisme, Tr6s-Haut: La vertut de I'Al- 
tisme. H. 8. La vertu du Ti'ds-Haut. 

Altre; voj.Aute, 

ALUGA, Alncar, aluga, alugar, al- 
lumer : Dues torches alucades en saas mans. 
BAR. Deux torches allumees dans ses 
mains. Si augunepersone may 800 airi des- 
feyte arrerfase o foec y ahtcabe. v. B. Si 
quelque personne reb&tissait une maison 
ainsi d^truite ou y allumait feu ( sans la 
volonte du seigneur). jPoecaZu^aTi^. abch. 



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AHA 

Fen allumant (m&ison payant Timpdt ap- 
pel^ fotgadge, affouage. De touns char- 
mmlz oeihous La clareyante flame Aluca 
im moun ame Lous hoecxs kta dangerous. 
DBSP. De tea yeux charmants la vive flam- 
mealiama dans mon coear des feox si 
d&Dgereax. 

iiiide, Lade, basane : Moneda demo- 
rada en une bossa de cUude, aroh. Monnaie 
reitee dans iine bourse de basane. En 
dues tacoles de hide franxs dobles, tolosas 
i baqueies, IB. Dans deux saooches de ba- 
sane des francs doubles, des toulousains 
et des « baquettes » (petite monnaie b^ar^ 
naiie). 

Am, ayec : Anar am nosfore la terre. 
ft. AUer arec nous hors du pays . 

AMA, amer: Fruui ama» Fruit amer. 
Am8 reproches amas et que^s deu pre 
pttra.im, Aux reproches amers il doit 
w preparer. Aumoynaa en hami amara. 
n. Mendier en faim am^re (mendier son 
pain). 

AmaMt, pr^t, dispose k faire : Lo sabe 
ttmt amabit, H. s. (Eliab, Mre aine de 
Darid) le savait tr^- dispose k faire ( ce 
9a il arait dit : qu*il combattrait contre Go- 
natb). — Le ms. h. s. porte amabit, et le 
texte imprime amalit, reproduit au Glos- 
mt, t. II, p. 305. Amahi semble proce- 
derou Atre une alteration de amarvitz. 
Voir ce mot dans Bemie de Gascogne, ix, 
p. 77; Paul Meyer, Glossaire de Gfuillaume 
<kla Barre, 

AMADt, Amader, qui fait aimer, qui 
excite k Tamour: Augunes poudres eren 
amsderes per far venir las filhes efempnes 
a sa devotion, s. B. CertEunes poudres 
etaient excitantes k Tamour pour faire 
▼enir les fiUes et les femmes k sa d^vo- 
tioa. 

AXAGA ; r^unir : Dens sa couroune 
omagara Dab Ions lirisfrancis cadenes de 
Sa6irre. G. bat. II reunira dans sa cou- 
roone les lys de France et les chaines de 
Nararre.— Esp. « amanojar », faire des 
faiseeaux. 

AMAGAy faire signe de menace ; me- 
nacer. Cop amagat N'ey pas plaa daL pr . 
B. Coup dont on a menace n^est pas bien 
donn^. « Veux-tu te venger? Tais-toi. » 
— , dissimuler. cacher. 

AXAGADB ( A li' )i en cachette, k 
la derobee : Lou diu damou, A Vamagade, 
fp ia clinhade Dab soun arquet, h. Le dieu 
d'amonr, k la d^rob^e, vous a visee avec 
ton petit arc . 

AMAGABBBCENTZ, clandestine- 
oaent : Amagademens e cautdose, , . fe or- 
d«ar e e»crive tm paper qui se dise esser 



AMA 



21 



testament arch. Clan des tinement et cau- 
teleusement elle fit disposer et ecrire un 
papier (ecrire des dispositions sur un pa- 
pier) que Ton disait Stre un testament. 

AMATiHA, reunir des mailles ^cbap- 
p^es ; faire des mailles, tricoter. 

AMAJJGA-S, s'irriter. — Lou sou 
s'ajnaligue, ga.r. Le soleil s*irrite (est trop 
ardent). 

AMANEYA-S (faire vite un travail 
de main, maa)y se b&ter, se preparer dili- 
gemment : Amaneyemrse de t^ixe. H4tons- 
nous de tisser. La haut, sa-m digouyjou, 
quauqu'arr4 8*amaneye* nay. L^-haut, ce 
me dis-je, quelque chose se prepare dili- 
gemment. 

AMAIVTA, couvrir d*une mante, d*un 
manteau : Boeus amarUatz, Boeufs con- 
verts de la manUf voy. ce mot. Aus Frays 
Fredicadous las pareUs amantades descus- 
sous, de draps d'or, G. bat. Aux Freres 
PrScheurs les murs converts d^^cussons, 
de draps d'or. — (Vic-Bilh), donneraux vi- 
gnobles la deuxi^me fa^on; chausser les 
vignes 

AMANTOIJIiA, envelopper d*un 
manteau. — D*u mantou blu de chi lous 
picxs que fam^antoulen, NA.Y. D'un manteau 
bleu de ciel les montagnes t'enveloppent. 

AMARE, plante de lafamille des cbi- 
coracees, picris. 

AMABEJA, avoir de Tamertume. 

AMAROU, amertume. — Cambtatz- 
m'en amarou tout so de la terre. IM. Con- 
vertissez pour moi en amertume toutes 
les ckoses de la terre. — , chagrin : Fer- 
qui nhas-tu tant d' amarou Fer toun ay^ 
madouf dbsp. Pourquoi as-tu tant d'amer- 
tumepour (causes-tu tant de chagrin k) ton 
amant. 

AMAROUSSE (Vic-Bilh), camomille 
k fleurs blanches . 

AMARBA, Amarrar, reunir, ras- 
sembler: TaIhar,probanhar, ligar,fodyar, 
amarrar, bareytar la binhe. aroh. Tailler, 
provigner, lier, bdcher, rasj^fembler (les 
pampres), fa^onner la vigne. — , embras- 
ser: Amarratouie sciencie. iv.. Embrasser 
toute science. 

AliARRADGE, action de reunir, de 
rassembler. — A Oloron, on dit d'une 
jeune fille de taille elancee (aste, lance) 
et de formes bien tourn^es : Que y-ha asts 
e amarradge, 11 y a oii se tenir, o\i prendre. 

AMAS, amas. — , reunion, assemblee : 
En la gleysa de Sent Bibiaa de Biele, loc 
acostumat de far lors amas. ARCH. Dans 
I'eglise de Saint- Vivien de Bielle, lieu 
accoutume {oik ils ont coutume) de faire 
leurs reunions (de tenir leursassemblees). 



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28 



AMA 



— , action d*entaB8er : L'amas ds Varyent 
e de las richessea, IM. Llamas de Targent 
et des richesses. 

AMASSA, Amassar, reunir, assem- 
bler: AberU lousjuraiz d'amasm lou eou- 
mun. F. Past, Avertir les jurats d'assem* 
bier la commtuiaut^. Qus amassas[s']en 
gran companhie. H. 8. Qu'ils assemblas- 
sent grande troupe degens. — , amasser, 
accumuler: Lofe Diu gr€ieU que amasse 
deus bees de la terre, F. b. Dieu lui fait la 
gr4ce d'amasser des biens de la terre. 
Ama^sa loufruut, faire la r^colte du fruit. 
Amassa flouretes, cueillir des fleurs: You 
i'amassi flouretes, 8a -H m'ayda. dbsp. 
Pour toijecueille des fleurs, viens m*aider. 
Amassa cahau, mettre du bien en reserve, 
se faire un avoir, « faire magot.» ^— , ra- 
masser, releyer ce qui est k terre: Amas- 
sem so qui ey cadut. Ramassons ce qui est 
tombe. Amassa lusmi, amassa set. Ga- 
gner faim, gagner soif, passer longtemps 
sans manger, sans boire, avoir faim, avoir 
soif. QuS'S soutt datz a la boutelhe, Y 
qu'han amassat gran set. F. lab. lis se 
8ont adonn^s it la bouteille, et iU ont 
« amasse » grande soif. » Qui a bu, boira. » 
— Amassa-s, amassar-se, s^assembler: La 
cort de Beam se amassa lashetz a Pan. f. 
B. La cour de Bearn s'assembla alors k 
Pau. — , s'unir en mariage: N'^e pas ta 
troumpa, mesper lou maridaiye: Que bou- 
loum amassa-ns, P. Ce n'^tait point pour 
tromper, mais pour le mariage : nous vou- 
Idmesnoos unir.— -, ramasser, recueillir, 
se procurer: L'arroumigue . . . . Dab lous 
p^, las maas e lous digtz, S'amassabe de 
que bibe. houro. La fourmi, avec les pieds, 
les mains et les doigts^ ramassait de quoi 
vivre. — S'en amassa, mendier: Louprau- 
bas que s'en <imasse peus biladges, Le mal- 
heureux mendie par les villages. — Dans 
le proverbe suivant, s'en amassa signifie 
ramasser, relever ce qui est k terre : Nou 
s'en amassari pas ta pa{ja. pr. b. (II est 
si mauvaitf payeur qu ) ii ne se baisserait 
pas pour ramasser de quoi payer (ses det- 
tes). 

AMASSADIS, amas, raroassis. 

AMASSADISt adj.: Us bergams de 
sourdatz,canalhe amassadisse. v. Past. Des 
vauriens de soldats, ramassis de canaille. 

AMASSADOU, Amassador, amas- 
seur: Amassadou de bren, barreyadou de 
harie. PR. H. Amasseur de son, dissipa- 
teur de farine. Economic sordide et pro- 
digality ruineuse chez le mSme individu. 
— , qu^teur: Amassador de las animes de 
purgatori. ARCfl. QuSteur pour les 4mes 
du purgatoire. 



AMB 

AMASSE, ensemble: Couraiye, lous 
mes rays, marchem amasse. m. Courage, 
mes fr^res, marchons ensemble. Lo se- 
nhor de Coarraze e lo senhor de Mauleon 
amasse portan ojferir lo ^mbre. B. A. Le 
seigneur de Coarraze et le seigneur de 
Mauleon ensemble port^rent le casque 
pour Toffrir. Zai major copide Us gemt here 

Sere) amasse en la glisie parojnau. abch. 
^e plus grand nombre des gent ^tiient 
ensemble dans Teglise paroissiale. 

Amassioo, accouplement : Nustempt 
no aguamassio camau... abaquegs que... 
m'an acusade. M. B. Jamais je n'ai eu (f^t) 
accouplement chamel avec ceux que Ton 
m*a accusde (d'avoir eus pour* amants). 

AMATAGHA, AMATATGHA, 
mettre en paquet, en tas. 

AMATIA, AMATTIA, Atre mati- 
nal : JV^ pas tout d^amay^, trouba s*y 
cau a Vhore. lac. Ce n'est pas tout d'etre 
matinal (de partir de bon matin) , 11 faut 
s'y trouver k I'heure. 

AMATIGA, Amatigar , calaMr,apai- 
B&vi Satree malenconie.., bolos amaitgar. 
M. B. Qu'il voul6t calmer sa colore et son 
ressentiment. — Dans nn vieux texte on 
trouve ameHgar (amatigar) lo pronunsiat. 
Temp^rer (la rigueur de) la sentence. 

AMAnOU£, cruche: Abants quewm 
hoeUie lou nougui. Que t'eslaras coumu 
amaugud. sac. Avant que ne pousse feuil- 
les le noyer, tu seras enflee f rebondie) 
comme uue cruche. (U s*agit aune gros- 
sesse.) Per cargue de vm, miey dmer ntor- 
laa; e si se ports sus cot en amaugui on 
pegaa, miey diner, p. B. ( Droit d'entree) 
pour charge de vin, demi-denier; etai on 
porte (le vin) sur le cou en cruche ou pot, 
demi-denier. — Cf. D.-c. « ama»,2, 3. 

AMATNADAT, qui a des enfants: 
Tout cap de mayson maridat ou a maridar, 
amayncuiat ou sens maynatyes. D. B, Tout 
chef de maison marie ou k marier, ayant 
des enfants ou n*en ayant pas. Luy a dues 
germanes maridades e amaynadades. art. 
Lui a deux soeurs marines et ayant des 
enfants . 

AMATRA, donner nn petit k nourrir 
k une autre m^re que la sienne : U bete- 
rou amayrai. Un petit veau prive de sa 
m6re et mis aupr6s d'une autre pour ^tre 
allaite . 

AMAYRIT, se dit d'un enfant qui 
est toujours, qui vent toujours ^tre aux 
bras de sa mere, avec sa m^re. 

AMBREG, rapide, vif : Hoec amhrec. 
Feu trop vif. Deus foudres lous ambrecxs 
eslamatz. f. Egl. Des tonnerres les vifs 
flairs.—, susceptible, prompt 4 s'irriter, 



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ABIB 

k prafedre feu* Homi amhree. Homme qui 
te&porte vite. — , prompt: Iau gouyee 
hiwn u leque-t toelk ambrec. ssi. Les 
86rTUifte« enrent tine prompte deception. 
^j raide; m^chant : Bissi que n*ey pa$ tant 
anbreque la carriu/ n. Past. Certes le 
cbemin n'est pas si raide ! Jjou hai ambrec 
ley rmdtU pieiadou^* lam. Le sort mau- 
vais t'est rendu pitojable (est devenu 
Bieilleiir.) 

Ambs, deux ensemble : Linhadge de lor 
ambamtt m engendrat, arch. Lignee des 
d«Qxn6e et engendree. Tenent sas ambes 
mmuna lo Ube. iB. (Mgr le comte) tenant 
s€8 deux mains siir le livre Leyau heret 
de 2of OHM... engendrat. IB. Legitime be- 
nder d'eux deux engendre. Lo maridadge 
ma la$ pariides prometon. IB. Les deux 
parties promirent (s'engag^rent pour) le 
mtfisge. 

AMBURS, arbrisseau des haies : 
Dom coisotM boulatz ia sous b^me, De 
tambwe ta sue la lole. SBi. Des cbdnes 
Toks sur les aulnes, deTarbuste sauvage 
Mr ia flenr. 

AMB, AMBiE, A&lme, Ame : Lapratt- 
hoU mUteba 9oun ame A la qui $ap nous- 
k$ douloms. V. BAT. La pauvrette eleva 
101 ime vers Celle qui sait nos douleurs. 
r« iriite$»e movrtau en son amne, oat. 
Une tristesse mortelle en son &mt. Mon 
nime asetde Dtu, PS. Mon Ame a soif de 
Dieu. 

AMKLHURA, Amelhnrar, am^ 
liorer: Cktdapartida sepot amelhurar sas 
roMM. F B. Cheque partie peut am^liorer 
setmorens. — , bietientretenir: Losquaus 
pens 6alkard deu amelhurar e profeitar. 
^tCB. Lesquels pores Oaillard doit bien en- 
tre tenr et fjaire p rofiter . 

A WBL h UJtiAMBNT, amelioration. 

AMBIXBA, faire du miel : Atau bous 
■(Ml ta bous amelleatz abelhes. lag. Tra- 
doit de Virgile : « Sic vos non vobis mel- 
liBcaUs apes.)> 

AMEVA, Amenar, amener: Toiz los 
■oyoroM qui bulhen amenar besthiars; 
l!279. ABCH. 0. Tous les pasteurs chefs 
qai Toudront amener des bestiaux. — , em- 
mcner : Si nulhe persons la amane (amene), 
^ de/aies{s]en. abt. Si quelque pMersonne 
I'eiM nenai t, qu'ils la defendissent. 

ration : Sens degun amermament. akch. 
Sub aocune diminution. — , reste d'un 
coiDpte, reliquat: Pagat los amermas de la 
darrerspague, IB. Paye le reliquat du der- 
aierpajement. 

Amermar, diminuer: Per conselh de 
kctri y puaque ho» odQbar e prsater e 



AMI 



29 



amermar, F. B. Par decision de la cour, 
qu'on J puisse r^parer (suppleer)^ aug- 
menter et diminuer. 

AmesoradementB, moder^ment: Zo« 
notaris ayen amesuradsmentz. F. B. Que les 
notaires aient (salaire) mod^r^ment. 

AMETA, AMEDA, mettre en tas ; 
mettre le foin fauch^ en petites meules 
dans les pres. 

Amfk^acte ( anfractaosit^ ), terme de 
procedure, difnculte. detour: Per evitar 
tot amfracte e circuit de pleyt. arch. Pour 
eviter tout detour et circuit de proems 

AMI A, Amiar, amener, conduire : 
Lou segoun deu tourney amiahe Varroussi, 
Q. BAT. Le second amenait le cheval du 
tournoi. Amiar lo bestiarau marcat. arch. 
Conduire le b^tail au marche. — , faire 
venir, tirer: Orions sab de loenh amia sa 
noublesse. put. Orions sait faire venir de 
loin sa noblesse . 

AMIC, ami : Amic de cadu, Amic de 
negu. pb. h. Ami dechacun, Ami d'aucun. 
u Amy de plusieurs, amy de nuUy . >» gab. 
MEURIBR, xvie s. Lous amicxs, Espis se- 
miaia e clas sourtitz. pr. h. Les amis, ^pais 
semes et clair sortis. La Fontaine a dit : 
ftChacun se dit ami... Rien n'est plus 
commun que ce nom, Rien n*est plus rare 
que la chose. » Alheytat ou en presouj 
Que-s sab si Vamic ey bou. ib. Alite ou en 
prison, on sait si Tami est bon. « Ai be- 
soing veit Tum ki est amis.>» Prov. del 
Vilain, — Amiguet, amiguin, amigot, ami- 
gou, dim.; amigas, aug., bon gros ami. 
Per de Navalhes, diit Vamigot. R. Pierre 
de Navailles, dit le petit ami. Alerte, alerte, 
amigous ! Lous Mourous soun pr^ de nous. 
(Bulletin de la Soc. des sciendes, lettres et 
arts de Pau, 1843.) Alerte, alerte, chers 
amis! Les Maures sont pr^s de nous. — 
Amigue, amie: Qu'habetz resou, mey ca- 
ratshp^, m'amigue. pet. Vous avez raison, 
mais taisez-vous, m'amie (mon amie). Es 
vostre aqueste enfant, amigue f h. s. (Une 
femme dit k la Vierge :) Est-il v6tre, cet 
enfant, amie? — Amiguete, amiguine, ami- 
gote, dim. — Mic, migue, sont d'un emploi 
tr^s-frequent : Au pourS tien-te hort, lou 
me mic. NAV. Sur le perchoir tiens-toi 
fort, mon ami. Diu bous ayde, migue! Dieu 
vous aide (bonjour), amie I M6me aphe- 
r^se pour les dim. etaug. migot, etc., mi- 
gas; miguete, etc. 

Amicitie, Amiolssl, amitie: Patz e 
amicitie. ARCH. M. Paix et amitie. La bona 
amicissi que de lone temps habe ah Gui- 
xamaud de Frontinhoo. arch. La bonne 
amitie qu'il avait depuis longtemps avec 
Guichamaud de Rontignon. 



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30 



AMI 



AMIGABIjE, BrmMeiAmigableconi' 
posicion. arch. Composition amiable. 

AJIIGABUSMENT, amiablement: 
Arbitral declarat amigahlementz. arch. 
Arbitrage declare amiablement. 

AMI6ALHA, caresser, faire un ami : 
Au he d'amigalha Piguete doussamentz. o. 
Au lieu de caresser Piguette doucement. 
Yentz de senhou, Nou y-ha qui eus s^ami- 
galhe. lac. Gens (valets) de seigneur, il 
n'y en a pas qui puisse s'en faire des amis. 
Qui hii amigalha-a et Pigou Qu*ey u lay- 
rou. Qui vient se faire un ami du « Pigou » 
(chien de garde du troupeau) est un lar- 
ron. Proverbe de la montagne k Tadresse 
du ravisseur qui vise la berg^re plutdt 
que les brebis. Amigalhors, devenir amis: 
Que s'amigalhan de rney en mey. Lett. 
ORTH. lis devinrent de plus en plus amis. 

Amiganoe, accord amiable : Per ami- 
gance sien datz xxx sooa morlaas. arch . 
0. Par acaord amiable soient donnes trente 
sous de Morlaas. 

Amigaoments, amicalement. Dans 
un texte de 1268: S'ahiencoren amigau- 
mentz. lis s'aceorderaient amicalement. 

Amilh; voy. Milk, 

AMTTiHA (Bay.), amadouer: You que 
8^ damoura prh dim miste E Vamilha.., 
LAQ. Moi, je sais rester pr^s du maftre et 
Tamadouer. Voy. Amigalha, 

AMIROA, Amiroar, environner, 
envelopper : Loa tauratz m*an en grana 
multttuaa Amiroat, PS. Les taureaux en 
grande multitude m'ont environn^. Las 
grans doloosdemortm'amiroaban. IB. Les 
gran des douleurs m^enveloppaientde mort. 
Voy. Armiroa. 

AMISTANGE, amiti^: Qui en touta 
amistansa ffase dab mi sademonransa. PS. 
( Celui ) qui en toute amiti^ faisait avec 
moi sa demeure (vivait avec moi) . 

AMTSTAT, amiti^: Entre gat eper- 
ditz ey rare Vamistat, lac. Entre chat et 
perdrix rare estTamiti^. Amistat degran, 
bent de cu, Qu'ey tout u. prov. Amiti^ de 
grand, ventde c. ., c'est tout un. — , al- 
liance : Tabernagle de amistat H. 8. Ta- 
bernacle d'alliance. Garde-t que (yustes 
ta amistat ab lor. IB. Garde-toi de faire 
alliance avec eux (avec les Chananeens, 
etc.). 

AMISTOnS, Amistoos, aimable, 
gracieux, affectueux: La mey beroye e la 
mey amistouse, pby. La plus jolie et la 
plus aimable. Mustran[t] se amistoos de ung 
cascwi. bar. Se montrant gracieux i re- 
gard de chacun. Amistouset, amistousin, 
amistousot, amistousou, dim . 

^UHISTOUSBYA, caresser, donncr 



AMO 

des marques d^affection; on est plus doux 
encore que lorsqu'on ne fait que amiga- 
lha; woj. ce mot. 

Amober, Eloigner : Ostar e amover 
rimpediment AROH. 0. Oter et Eloigner 
Tempdchement. 

Amoreyar, s'arranger amiablement : 
Lo deutor amoreye deu termi, F. B. Le debi- 
teur s'arrange amiablement sur le terme. 

Amorir, tuer: Ditz Biotque Goathar- 
dine ab I' art de poeserie e faytilhcaries a 
amort a Grassiote, sa sor. s. b. Biot dit 
que Gaiilardine avec ses mal^fices et sor- 
tileges a tud (fait mourir) Graciette, sa 
soeur. 

Amortisit, qui est de mainmorte, sou- 
mis au droit appele « amortissement»:Ter- 
rador e bosc amortisitz. Terrain et bois de 
mainmorte. Revue des L rom,, f^y. 1882, 
p. 55 (document beamais). 

AMOn, Amoo, Amor, amour: La 
tendresse e Pamou Qui f^ pourtatz. dbsp. 
La tendresse et Tamour que je t*ai portes. 
Lafr^be de Vamou tourmente la joenesse, 
MBT. La fi^vre de Tamour tourmente la 
jeunesse. — Amou m senhourieNou boUn 
pas coumpanhie, PR. H. Amour ni seigneu- 
rie ne veulentcompagnie. — , amitie,paix: 
Junatas posa sa amoo en David, h. 8. Jo- 
natbas mit son amitie en David. Saluz e 
amors, arch. Salut et amiti^. Hy posara 
sa amor. H. s. II fera sa paix avec eux. 
— Amourete, amourine, dim., amourette. 
A CO nou'S tien que per amouretes. Cela ne 
tient que par amourettes Se dit prover- 
bialement de ce qui tient k peine, « de ce 
(^ui ne tient que par un fil »,au88i pea so- 
lide qu'une amourette. — , chores amourst 
bien-aim4e : Ossau, mas amouretes ! Ossau, 
jou m'en y bau / ch. P. Ossau, mes chores 
amours! Ossau, je m'y en vaisi Douce 
amourine, Perque ifChas-tu tant damarou 
Per toun aymadou f debp. Douce bien-ai- 
mee, pourquoi as-tu tant d'amertume pour 
(causes-tu tant de cbagrin k) ton amant? 

AMOUGHOUCA, AMOUTGHOU- 
GA, diminuerl'etendue, la grosseur d'une 
chose. — Amouchouca-s, se tapir: Que 
s'^e amouchoueat darriloupUix.il s^^tait 
tapi derri^re la haie. 

AMOULETE; voy. Moulete. 

AMOULLA, AMOULLIGA, mou- 
ler. — , arrondir: AmouUa candeUs d'ar- 
rous^, LBTT. ORTH. Faire des chandelles 
de r^sine, (les rouler sous la main ).— 
Si s'harisse, amoullicat, Si he doumau qu'ey 
atacat. n. lab. Si le (h^risson) se h^risse, 
arrondi, s'il fait du mal, (c'est) qu'il est 
attaque. 

AMOUNHOUGAy mettre en peloton, 



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AMO 

en bonle, en bloc, sans aacon ordre. 
AMOUNTANHA, Amontanhar, 

condaire et garder lea bestiaux sur la 
montagne : Rendera aquet hestiar per lo 
amor canonlanhar. ARCH. II livrera ce bd- 
tail pour que Pon aille le conduire et gar- 
der it la montagne. 

AMOUH, engourdi par le froid, gele: 
Pie$ amours. Pieds gelds. Mcuuamourrea, 
Mjins gelees. 

AMOURS* mtare : Am^t neurit d'a- 
tmmret. Oiseau nourri de miires . — L*u- 
q%e$egouteix loupUix, EVaute amasae las 
amoures. PB. B. L'un secoue la haie, et 
liutre ramasse les miires. En proven^al: 
" Coulau bat lou bouissoun, e T6ni pren 
h Ubre.» Dans le Livre du Voir^it de 
Gmllaume de Machaut : « Amis, vous bat^ 
tez les boissons Dont autres ont les oisi- 
loas.» — Port. «amora.» 

AMOURfi; voj. Mouri, oiseau. 

AMOUREJA, AMOURETA,cueil- 
lirdes milres, aller le long des haies man- 
ger desmdres. 

AMOUREJA, AMOURBYA, faire 
TuDour: Qui peyrouteye,A7noureye, PR. B. 
Qui lance des petites pierres, fait Tamour. 
Allasion aox agaceries que se font les 
Affiants.— Catal. » Qui tira pedretas, Tira 
amoretas.)) — Amour^'a-s, s'enamourer. 

AMOUROUS, Amoroos, amoureux, 
amant: L'amourous sab legi dens Voelh de 
k pasioure, mky. L'amant sait lire dans 
ioeil de la berg^re. — , amiable, volon- 
tairc: Lo smhor. . . no deu prener persons 
per deute amoroos.,. F. B. Le seigneur. . . 
ne doit arr6ter personne pour dette vo- 
ioataire. . . Quant homi da patz amorosa, 
n. Quand un bomme donne la paix volon- 
uire (donne volontairement la paix). 

AMOUROUSAMENTZ, Amorose- 
Bents, amoureusement. — , amiablement: 
Prometon totz ensemz e sencles amorose- 
meut:. ARCH. lis promirent tous ensemble 
etchacon en particulier amiablement. 

AMOUROnSA-S, s'amouracher. 

AMOUROUSETA, faire Tamoureux: 
Sut las herbeies que-sprouseyen, E IJUu hH 
drm amouronseyen. N. LAB. Sur les her- 
bettes Us prennent leurs aises et peut-Stre 
font un petit pea les amoureux. 

AMOURRlfe, engourdissement : Que-^ 
flesembarroMse de ramourri, e qu'ey cam- 
biat en u homi nabet. IM. II est depouilld 
de ton engourdissement et change en un 
Doavd homme. 

AMOURRI, engourdir: Lou coo de 
Fkomi que demoure amourrit. IM. Le cceur 
*ie lliomme reste engourdi (est insensi- 
ble). 



AMU 



31 



AMOURROn, Amor ; au feminin, 
amourre, amore; se dit des b^tes de Tes- 
p^ce ovine atteintes du toumis : Las au- 
Uies hurouses. Si amourres non soun «i. . . 
guiterouses. n.past. Les brebis heureuses, 
si elles ne sont pas atteintes du toumis 
ni gottreuses. En qiias que escorxasa au- 
gun moton malau o amor. arch. En cas 
qu'il ecorcb&t quelque mouton malade ou 
atteint du toumis. — Esp. « modorra)), 
toumis . 

AMOURTI, Amortir, amortir, etein- 
dre. — Que hi mau amourti lou hoec d'ue 
bielhe borde. II fait mal amortir le feu d'une 
vieille grange (il n'est pas facile d'etein* 
dre le feu qui a pris a une vieille grange). 
Se dit proverbialement au jeune hommo 
qui prend femme Ag^e de vive allure. — , 
faner, fletrir: Com I herbs ab sa verdura 
Toutz amortitz en terra oaderan, PS. Com- 
me I'herbe avec sa verdure (comme I'herbe 
verte), ils tomberont par terre tout fldtris. 

AMPUS, ample, large: De long e dam- 
pie, arch. De long etde large. — Cum eg 
no-n aguos ample memorie. bar. Comme il 
n'en avait pas un complet souvenir. 

AMPIjEMENTZ, largement. — » co- 
pieusement : Aqui mingan e begon ample- 
mentz a lor plaser. h. a. Ui ils mang^rent 
et burent copieusement k leur plaisir. 

AMPLOU, Ainplor, ampleur, lar- 
geur. 

Ampole, fiole: Ampoles goarnides de 
aygues e medicinas arch. Fioles remplies 
d eaux et de remddes. Samuel prenco une 
ampole de oli. h. s. Samuel prit une fiole 
d*huile. — Ampoleta, dim.: Pren une am- 
poleta de oli. ib. Prends une petite fiole 
d'buile . 

Ajoqs; voy. Ambs. 

AlfUIiHtiC, repas de relevailles . 

AJDQ^rtiment, tuerie, massacre : Gran 
amurtiment deus Espaignols e Bourguignous 
aus dus assautz, arch. Grand massacre 
des Espagnols et Bourguignons aux deux 
assauts (de Sauveterre-de-Beam par les 
Boldats de Charles-Quint). 

AMURTRI, Amortir, tuer: Lo ru- 
gle amurtri Bernat. P. R. La foudre tua 
Bemard. Ha concebut, . ,de amurtir Men^ 
volet. BAR. II a conQU (le projet) de tuer 
Menjoulet. 

AlcnSTRA, Amustrar, montrer, 
enseigner: Amustre a priba lous sens, im. 
(La grice) enseigne i reprimer les sens. 
Lo prometo amustrar lo sson mestier. arch. 
11 promit de lui enseigner son metier. 

AMUXA, Amuzar, montrer: Per 
terre qu'ey lou/ruut, Qu'ou se sap amucha, 
Rav. Le firuit est par terre, il sait nous le 



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32 



ANA 



montrer. Hem amuehat taunt d^ard^m. im . 
lis ont montre tant d*ardeiir. A quauques- 
u8 que m*amuchi sens eeclaU ib. A quelques- 
UQS je me montre sans ^clat. — , ensei- 
gner : Nou eau pas amuoha A hilh de guxte 
de nada. PR. H. II ne faut pas enseigner 
a fils de cane k nager. « 11 ne faut pas en- 
seigner les poissons k nager. » gab meu- 
RIER, xvi« 8. Voy . Mvoia, 

AN, an : Bisite de aenhou, Dab ue Van 
qu'enyhaprou. PR. B. Visite de seigneur, 
avec une (dans) Taimee il y en a assez . 
Une aolhe a/npaasade, OOUT. s. Une brebis 
(par un) an passee ; une brebis d*un k 
deux ans. 

An, terminaison da futur, Z^ pers. du 
plur., s^paree de Tinfinitif par un pro- 
nom: Serhir Van (serhiran Zo). H. s. Le 
serviront. Voy. A, terminaison, etc. 

ANA, Anar, aller. Ban, has, ha, ham, 
batz, han ; je vais, tu vas, il va, etc. Du 
c6te de Nay, vers la montagne, hoy, je 
vais. Bi, va; anem, a/natz, allons, aUez. 
Aney, anis, an^; Vallai, tu alias, il alia; 
hay, U alia, dans les vallees d'Aspe et de 
Baretous. Aner^, anerky, ou anvr^, ardrky, 
j'irai. Les temps composes prennent Tau- 
xiliaire esia, Stre : Sony anat ou anode, je 
suis all^ ou allee ; mais on trouve agon 
anatz, h. s. ils « eurent » alle. Ancienne- 
ment onor servait d'auxiliaire : Lo beguer 
de Pardies ha entrar a Vhostau, e ha pre- 
ner lo crimalh, e ha^ meter a Bone en la 
maa, D. B. Le viguier de Pardies entra 
dans la maison, prit la cremailldre et la 
mit dans la main de Bonne. Ba awxr, ha 
hen% (il va aller, il va venir), signifiaient 
« il alia, il vint » : Vi&nco Moss, e va anar 
d'ont estave en/ore. H. A. M^r vint et alia 
bors de la place oii il ^tait. Ba beni lo 
bastart d'Estibayre, bar. Vint le b4tard 
d'Estibayre. Le verbe anar precedant un 
participe present, en faisait un mode per- 
sonnel : £'un va brasseyan. bnq. L^un va 
travaillant (travaille) de ses bras. Que 
touta gent fani laudan. PS. Que toute na- 
tion aillete louant (te loue). — En anar 
n% en tomar, p. B. En allant et en re- 
tournant {k Taller et an retour). Anar 
a Vaygue, aller puiser de Teau: Masipes 
qui anaben a Vaygua. H. s. Jeunes filles 
qui allaient puiser de I'eau. Anar ama- 
rit, BffQ. Aller k ( prendre) man. Anar a 
Tnolher, IB. Aller k (pi'endre) femme. Ana 
a Diu, ART. II alia a Dieu (il mourut). 
I rocii qui ba peril. B. Un cbeval qui va 
( compte ) pour deux . En ani la trompe 
lo dibees per la bide. H. A. Que la trompe 
en aille (en avertisse) le vendredi par la 
ville. Uh sayo de drop raye miey anat. 



AND 

ARCH. Un sayon de drap rouge k moitie 
alle (nsd). 

ANADE, annee: Nou pagabena laj^ 
de Vanade. Us ne payaient point k la fin 
de Tannee. 

ANADE , action d'aller. Taller : La- 
node e la toumade, L'aller et le retour.— 
Voyage, campagne, expMtion: SiefeyU 
une anode a Moss. SentJacme. arch. Soit 
fait un vovage vers Mgr Saint Jacoues 
(que Ton lasse on p^lerinage k Saint-Jac- 
ques de Compostelle). Condempnation de 
Moss per lit saumers que-s reiengon en la 
anode de Comenge. r. Condamnation de 
Tprononc^e par) Mgr pour quatre bfites 
ae somme que Ton retint ('€[ui ne fdrent 
pas foumies) lors de Texpeaition de Gom- 
minges. Nos ahem guoadanhat mes trahut 
ah de Roma que deguus antes no fen en 
tree anodes. H. B. Nous avons acquis pour 
Rome (en une seule campagne) plus de 
tributs que ne Tout fait aucuns autresdans 
trois expeditions. 

Anadnre, marcbe: Eosihenfora de las 
baigs, anadure de i die. 9. B. lis sortaieDt 
( faisaient ) bors des vallees une joura^e 
de marcbe. — , Tuser, service: Berretes- 
pelat danadure. Beret pele par Tuser. 

Aneegsor, anc^tre: End* aredencion 
de totz sons defalhimente e de sons succes- 
sors e de sons aneessors. arch. Pour rachat 
de toutes ses fautes et (de celles) de ses 
successeurs et de ses ancdtres. 

Anciaa, ancien : Es foor anciaa. F. b. 
G'est un fort ancien. 
^ Anoiaaemens , anciennement : Ag 
auen acostumad ancianemens. L. o. 11b 
avaient cela accoutume ( c^^tait la cou- 
tume) anciennement. 

AnciaiietatjAnciaiiitat, anciennete. 
De anciamtat. l. o. De toute anciennete, 
depuis un temps immemorial. 

Andami, Endami, facult^ de se mou- 
voir : Son andami pergut e son parlor, e de 
tote regie de rason destermiat. arch. La fa- 
culte de se mouvoir perdue (pour lui, aiDsi 
que) son parler, mis bors de toute r^le 
de raison (incapable de raisonner) — , 
cbemin de ronde : L'endami... qui esdela 
cosine entro a la tor deu com. art. Le che- 
min de ronde qui est (va ) de la cuisine 
jusqu'k la tour du coin.-—, cbemin prati- 
que sur le baut d'un mur, d'une fortifica- 
tion : Svs hs corbeus sie pintsat un tauk- 
meni doble en que sie Vendamy. arch. p. 
Sur les corbeaux soit pos^ un entablement 
double oil sera le cbemin. — Esp. uan- 
damio »; — port. « andaime «, tour du mur 
sur lequel on pent marcber. 

ANDOULHAA, boyau de pore dent 
on se sert pour faire les andouilles. 



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ANXQA; mSrae signif. que Nega. 

Anage, annee : En I'anege, e no a gayr 
ms. BAR. En cette (ia presente) fiimee, et 
il o'j a guere (il j a peu de joursj. 

AJVEUL, mettre un anneau, des an- 
Deaux; annaler, arranger en anneaox. — 
De iru mee$ en irei mees anelatz en cadene. 
F. EgL De trois en trois mois anneles en 
chaine (se suivant comme les anneaiix 
done chaine) . 

ANSRA; inline signif. que Anela 

A NifcR K, petit anneau, bague. 

ANSRfi, annulaire; voy. Digt. 

ANESGOU, Aaescooy agneau dun 
an. 

ANB8QUS, Anesea, brebis d'on an: 
Deu bet troupU de mas anesques Aqttere 
hm ire la fiou, OBSP. Du beau troupeau 
demes jeunes brebia celle-l^ etait lafieur. 
Ill eonocK de froment e i anesca. arch. 
iRedeTance de) trois conques de froment 
et d'aoe jeune brebis. — Aneequete, dim . : 
Qw€md baacen ia las arrib^es Las cmes- 
qiteia, lous moutous. nay. Lorsque descen- 
dent dans les plaines les brebiettes, les 
moatons. 

ANET, anneau: AneU de cadene. An- 
netax de chaine.— , bague: Anet dour 
ob umpeifrepreciose.Rev. de Ga$c.; 1874. 
Use bague d or avec une pierre precieuse. 
~, an pL, bracelet : La corona e los anete, 
H. 8. La couronne et le bracelet. (Le bra- 
celet etait forme de trois ou quatre tours 
(aaneaux) massifs d'or ou de bronze, sc- 
ion le rang et le pouvoir. ) 

ANG8, Angel, ange : Ange deu c^, 
ptm espetagUf ifOBL. Ange du ciel, quel 
spectacle! Quant Herodesfo mort, bienco 
Ttmgd a Josteph, e. 8. Lorsque Herode fut 
mort, range vint (se presenta) a Joseph. 
— Jki^far vingi angels de peiHe stature, 
ART. U doit fsire vingt anges de petite 
ttatore. Voy. Af^ou, 

AH6fti:.E, ANTftLE, anguiUe: 
(M>oiul la hoelhe deu bim ey coum lau- 
rrMe du arrat, I'angile que sort deu hou- 
ruL PRov. Quand la feuille de Taulne est 
cDmme Toreille d'un rat, ranguille sort 
du troa. On commence k pdcher Tanguille 
lorsque point la feuille de Taulne. Qui tien 
^aifjfile per la coude e la hemne per la f4e, 
Poldise que nou tien arri, PROV. Quitient 
1 lognille par la queue et la femme par la 
f<4, [leut dire qu'il ne tient rien. — Ancien 

pfov.fran^ , XIII* ai^e: « Qui tient Tan- 

goille par la cue, il ne Ta mie. » — Mada- 

mimU, Ooude d'angele ; JBoste marit, Coude 

de guit. Mademoiselle, queue d'anguille ; 

▼oire man, queue de canard. Cela se dit 

a Vadrease des jeuoas filles qui font les 

pincees. 



ANI 



33 



Angelloan, angelique, qui vient de 
range : La angelicau aumonicio. ARcn. 
L'avertissement de Tange. 

ANGJiLiUS ; voy. Anyilus. 

ANGLtiiS, Anglais: L'un (deus ires 
rociis) fo dat a un sender angles. R. Ti'im 
des trois chevaux fat donne k un ^cuyer 
anglais. — Un manteg de drap roge angles. 
ARCH. Un manteau de.drap rouge anglais. 

ANGLOUS, Anglos, anguleux.— , se 
dit des lieux, des terrains anfractueux. 

Angos (?) ; voy. Augaa. 

ANGrOSSE, oronge. 

Angaete, piege : Las anguetes deus 
lops e las cordes de las anguetes. arch. Les 
pieges des loops et les cordes des pi^ges. 
Voy. Anquede. 

ANGURRA, ARROnSTA, a dans 
la langue du pays (vail. d'Aspe) signi- 
fient pleurer, gemir.» palassou; Observ. 
pour servir d I'Ifist, etc., de la vallie d'A epe. 

ANHERA, agneler. 

ANHERATRB, celui qui vend de la 
vian de d'a gneau. 

AEfHiRE, jeune brebis : 5i-m trouha- 
betz ranhire. Que la-m-mietz au cledat, 
I ESP. Si vous me trouviez la brebis, me- 
nez-la-moi au hercsM,-^ A nherete, anherine, 
anherote, dim. : Entertant Vanherete que-m 
bi4pana la sau. F. lab. Cependant la bre- 
biette vient rae voler le sel. Tat loup er' 
anhkre. PROV. Pour le loup la jeune bre- 
bis. A Tadresse de la jeune fiUe que guette 
lelibertin. 

ANHERfiRE,8e dit de la brebis m^re: 
Quoate aolhes anhereres e ung viaar. arch. 
Quatre brebis (ayant des agneaux) m^res 
et un belier. 

ANHERII,peaud agneau: Peua/nherii, 
poil d'agneau ; se dit de Tindividu qui a 
les cheveux frises. 

ANH£iT, agneau : Crabot du mees, 
Anhet de tree. PR. H. Chevreau d'un mois, 
agneau de trois. Ce sent les meilleurs 
pour la table. Angneg per Fascoe, si Va, e 
si no n'a, garie. EtiQ. (11 doit donner) un 
agneau k Paques, s'il Ta, et s'il n'en a pas, 
une poule. Anheret, anhertn, anheroU anhe- 
rou, dim. : Lou loup degore Lous anherous 
Tendres coum bous. H. Le loup devore les 
agnelets tendres comme vous. 

ANHIBE, gencive. 

ANIDA; voy. Nida. 

AinDETA, faire un nid : Atau bous 
nou ta bous anideyata ausetz. lac. Traduit 
de Virgile : « Si vos non vobis nidificatis 
aves. » 

ANINA, dodeliner pour faire dormir : 
Tau coum la may anine u maynat au ber- 
soil. QAR. De m^me que la m^re dodcline 



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34 



ANO 



un enfant an berceau. Dans le patois de 
la Creuse (dialecte de Test ou auvergnat), 
i< gnind, nink », bercer. Revue des I. ro- 
man^.^t. VI, 1881, p. 285. 

ANINB; voy. Nine. 

ANIPA, nipper. 

ANJOI7, ANTOn, ange : Ere es un 
anjou 8U9 la terre. cat. Elle est un ange 
sur la terre. Lou mhte deus anyous, Lou 
rey deus arcanyous, Anoeyt qu'ey bculut. 
NOEL. Le maitre des anges, le roi des 
archanges, cettenuitest ue.'^Anjoukt, 
anJouUn, anjoulot, anjoulou, dim. Voy. 
Atige. 

ANTU (qui va), actif. U chibau aniu, 
Un cheval qui va to uj ours bon train. — ... 
/a poste naoire a las fayssous anibes, Es- 
lengant coum u treyt sus soun camii de hh-. 
V. BAT. (C'est) la poste nouvelle aux vives 
allures, glissant comme un trait sur son 
chemin de fer. 

AN N A n : Za mey gran Mste annau . 
GAB. La plus grande fdte annuelle.-^ £n- 
nau se dit au lieu d'annau; il est invaria- 
ble : Au Bic-BUh soun Blaxou, Germe- 
naud e lou Sau; Passatz etz, que-y soun das 
coum las Jiestes-ennau, PUT.AuVic-Bilhsont 
(les nobles) Blachon, Germenaud et Us- 
sau ; Eux passes (ceux-l& mis de c6te), 
les autres y sont clairs (en petit nombre) 
comme les fStes solennelles. — Cf. pr. b. 
page 41. 

Anmeye, a^n^e : L'anneyemil cinq centz 
oeytante un. ?. R. L'annee mil cinq cent 
quatre- vingt-un. Voy. Anode, 1, Anege. 

ANNTJ AIjEMENT, Annuaiimentz, 
annuellement : Ckmnfessa-s annualement. 
cAT.Se confesser annuellement. Pa^yaran- 
nuaumenta. arch. Payer annuellement. 

ANOETT, ANETT, cette nuit : Lou 
rey deus arcanyous Anoeyt qu'ey baduty 
NOEL. Le roi des archanges cette nuit est 
ne. Aneyt que Mn carbou. p.b. Cette nuit 
on fait du charbon. 

ANOBYTA, Anoejrtar, passer la 
nuit : Dret dejaser ni anoeytar. arcu. o. 
Droit de gtter, de passer la nuit. 

ANOULH, Anolh, jeune boeuf : De 
tons pares lo gras bouc ni Vanolh, PS. De 
tes pares le bouc gras et le jeune boeuf. 
Anolh qui sera tersoo a Paschoe. arch. 
Jeune boeuf qui sera de trois ans k Pi- 
ques. 

ANOULHE, Anolhe, jeune vache. 
S'emploie aussi comme adjectif: Ue baque 
anolhe qui sera doblera a Paschoe. arch. 
Une jeune vache qui aura deux ans h. 
PAques. — Anoulhete, anoulhote, dim.: Es- 
queratz Uu la plus bire anoulhete . p. lab. 
Mettezvite la sonnaille & la plus belle g^- 
nisse. 



ANY 

ANOUIiHARE, AiioUi^re;seditde 
lajeune vache qui n'a pasvele: Dues ha- 
ques, la une beterh'e et rauteanolhere.AJtcn. 
Deux vaches, Tune avec son veau et Tau- 
tre n*ayant jamais veU. 

ANOnSALI-S, se d^labrer : Lou ha- 
san s'ere anousalit. T. Le coq (en voliAre) 
s'etait delabre. — II deperissait : le grand 
air luimanouait. — N'y a-t-il pasliquel- 
que chose de la forme et du sens du mot 
« nostalgie »? 

ANQUE, hanche : Edz biren Taste au 
hoec dab Vanque deu crabot. N. past. lis 
toument la broche au feu avec la hanche 
(le quartier) de chevreau. 

ANQUEDE, ANQUETE, crochet: 
rhame^on au bout de la ligne du p^cheur : 
Ue anquede empalant bermiol ou sauterek. 
lac. Un crochet empalant vermisseau ou 
sauterelle. Abala Vanquete, avaler Thame- 
^on (se laissertromper). — Voy. Anguede. 

Ante, ^v^nement. Males antes, mal- 
heurs, maux : Punitious de mourt y maU» 
antes, p. Egl. (L'Ecriture Sainte rapporte 
qu'^ la suite de profanations d'objets sa- 
cr4s, Dieu avait mflige de grandes) puni- 
tions de mort et (d 'autres) maux.— Esp. 
« andanza », « malandanza. » 

Antic, antique : Instrumentzantict. F. H. 
Documents tr6s-anciens . Unlibe ojn^ deti 
senhor. R. Un vieux regis tre du seigneur. 
Antic homi, vieillard : antiq homi de la etat 
de Lxxx ans. enq. Vieillard de I'&ge de 

^uatre-vingts ans . La costume antique, p.b. 
.'antique coutume.-46 antic, depnis temps 
ancien : Boaries ab anticq y even bastides, 
arch. b. Des bouveries depuis temps an- 
cien y etaient b&ties. — Employ^ comme 
substantif : Sons antix. enq. See anc^tres. 

ANmS, chantier; voy. Entins. 

Antipassat, anterieur : Lo segrament 
per los senhorsantipassatede Beamprestat. 
ARCH. Le serment pr^td par les seigneurs 
anterieurs de B^am. 

ANTIQUEMENTZ, anciennement : 
Lo Senhor ac ordena antiquemenUt. P.B. 
Le Seigneur ordonna cela ancienne- 
ment^ 

ANTIQnrrAT, anciennet^ : An cos- 
tamat de antiquitat. arch. lis ont accou- 
tume (ils ont coutume) d'anciennetd. 

Antz, Ans, mais. 

Antsque, avant que. 

ANnftliUS, angelus : Lous dusattyeius 
dOusse. D. b. Les deux angelus d'Ousse 
Dans cette commune, on sonnait Tange- 
lus ordinaire d'abord, et puis, d'une ma- 
ni^re difP^rente, I'angelus pour les Ca- 
gets, toujours et partout m^prisds . 

AoUie ; yoy. Aulhe, 



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' ; voy. Aulhe. 

Aolhaoi^e , bois : Quant lo filh de 
Mott le compte de Fochs qui are es nasco, 
hmam auguns homis de Beam e anan en 
laolheugue de Masse-Pedolh en un arble 
qui ere faus, den tree pixs en seinJiau de 
erotz e en disen : Ghiston de Beam, Oas- 
ton de Beam, OaeUm de Beam, per tree 
betz; 1372. ABCH. Lorsque naquit le fils 
<ie Mgr le comte de Foix qui est mainte- 
naflt(actael), qaelqaes hommes duBearn 
Tinrait et Us aildrent au bois de «< Masse- 
Pedolh » pr^ d'un arbre qui etait un h4- 
tre ; lis donndrent trois coups (firent trois 
entailles) eo eigne de croix et en disant : 
Gaston de Bearn, Gaston de Bearn, Gas- 
toa de B^am, par trois fois.— Peut-^tre 
faodrait-il alheugue au lieu d'aolheugue. — 
Ltlbeague, nom de famille. 

Aolhil ; voj. Aulhii . 

Aolhors ; mSme signif. que Alhous, 

AOUN; voy. Oun, 

AOX78T, Aost, aot^t : La Sancte-Ma- 
ned*ao$t, BNQ. La Sainte-Marie d'aoi!it. 
VoT. Agouet, Oust. 

APACHAUNA, manier avec malpro- 
pret^. 

APACHURGA ; m4me significat que 
Apoiiwa. 

ApAdolr ; voy. Padoir, 

APABZA, apaiser, calmer, soulager : 
Quanque goute qui m'apadtse drin la net. 
Of. Qoelque goutte(d*eau) qui soulage un 
pea ma soif. 

APAOA, Apagar, apaiser : Bi lo Bes- 
comte vole lot lors castegs prener per lore 
delietee, $ie irat o apagat, a lug las dehen 
Ttder. w. B. Si le Vicomte voulait leur pren- 
dre leurs ch&teaux k cause de leurs de* 
lies, qail soitirrite ou apaisd, ils doivent 
!«• itti remettre. Voy. Paga, 

APAIjETA; Yoj.Paleya. 

APARA, saisir en Tair une chose 
Uacee ou qui tombe. — , soutenir : Apcb- 
rm4ou, ta que nou cadie. Soutenons-le, 
pourqu'il ne tombe point. Apara-s, s'ap- 
pojer quand on est sur le point de tom- 
ber. 

APAARDE, etalage, faste : You 
?v'tMfr««m.... eene aparaded'haunous, IM. 
i'mstnuB sans faste d honneur8(sans faste 
ni vaine gloire). 

A|iarador, celui qui est charge de pre- 
puer : Vo$ numdam que, aperatz los apara- 
don deu9 earticleSy vo9 emfqrmetz, d6n. Nous 
Toitt mandons que, ayant appel^ ceux qui 
doivent pr^arer les articles (les rdles), 
Tout informiez. 

APARCXLAf ApareelUtr, donner 
la l^time: No podera aparsellar lors 



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35 



enfantz run plus que Vauire. ABT. II ne 
pourra donner k Tun de leurs enfants plus 
de legitime qu'& Fautre. 

APARGEIiEMENT,partage de 
bien, fixation de legitime. 

APAREIjH, appareil. — , ce qui est 
necessaire au pr^tre pour officier ; Que 
viencon ah lors appareils.... ; que egs esion 
apparelhatz cum si aven cantat misse, ah 
hrs crosses en las Tnaas. H. A Que (les 
prelats) viennent avec leurs omements..., 
quails soient revStus de leurs omements 
comme s'ils avaient chants la messe, avec 
leurs crosses en main. — , assemblage de 
mat^riaux de construction : Uaparelh qui 
sera necessari per far la obra, cum espeyre 
de talk, sable, etc, art. Les mat^aux qui 
seront n^cessaires pour la construction, 
comme sont ( tels que) pieiTe de taille^ 
sable, etc. 

APAREIjHA, Aparelhar, appareil- 
ler, assortir. — , preparer, appr^ter : La 
gloria queahe aparelhade, H. s. La gloire 
que ( Dieu) avait preparee. Or holhs que 
aparelhem de minyar aqueste Pascoa f ib. 
OA veux-tu que nous (t') appr^tions k man- 
ger la P^ue? Gassie Fort debet arar, 
aparelar, carreiar, xii« s. c. 8. Gassie Fort 
doit labourer, preparer (la terre), char- 
royer. 

APARELHAMBNT, preparation : 
Aparelhament de hiandes ah de la Pa^- 
coe. H. 8. Preparation de mete pour la Pa- 
que. 

APARELHAT, pr^t : Lo me esperit 
es aparelhat, H. 8. Mon esprit estprdt. Lo 
senhor estan aparelhat de dar advocat . . . 
p. B. Le seigneur ^tant prdt k donner avo- 

cat — , muni, equipe : Siatz a Mor- 

laas ah totes las gentz d'armes qui aver 
puscatz, plaa aparelhatz. B.Que vous soyez 
k Morlaas avec tous les hommes d'armes 
que vous puissiez avoir, bien equipes. Que 
egs eston aparelhatz cum si aven cantat 
misse, H. a. Que (les prdlats) soient rev6- 
tus de leurs omements, comme s'ils avaient 
chants la messe. 

APARENTEMENT,manifestement : 
Nulhs horns no argue maysan aparent ni 
escuserement. f. b. Que nul homme ne brAIe 
maison manifestement ou clandestine- 
ment. {Aparent est pour apareniement ; 
lorsque deux adverbes en ment se sui- 
vaient,run des deux perdait le suffixe.) 

APARI, Apaxdr, advenir, ^cheoir : 
Sscoutaz, si bous platz, so qui m'en apart. 
p. Past. Ecoutez. s'il vous plait, ce qui 
m'en advint. Que sa part de guarhe qui 
au diit loc aparira, lo sien iiencutz de dar 
en guarhe. abch. Que la part de gerbes 



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36 



APA 



qui audit lieu 4cherra, on soit tenu de la 
lui donner en gerbes. 

APARIA, Apariar, preparer, dispo- 
ser, arranger : Ramon de BaycuU, coman- 
day, haveapariat (Vautar), M. B. Raimond 
do Bayaut, commandeur, avait dispose 
Tautel. Aparia-Si apariar^Be, se preparer, 
se disposer k : Aparia que-ns y cau dab 
Boenh. IM. II faut nous j preparer avec 
9oin. Aparia-te iu, tres vets en Van, dabani 
mi ah la toe oferta.u. s. Dispose-toi (sois 
pp6t), trois fois Tan, (k comparaltre) de- 
van t moi avec ton offrande. 

Apartament, part de bien, la legi- 
time : Guwaudet de Palete, de BisanoB, 
deu dor a Bonfilh quoarante florui per rcb- 
Bon de apartament oBb ase maridar, arch. 
Giraudetde Palette, de Bizanos, doit don- 
ner ^Bon filsquarante florins commepart 
de sa legitime pour se marier. 

Apartar (faire det paita), doter : Cent 
boos de Morlaas eien thiencutz de dor e 
de pagar ah d*apartar soob enfantu, arch. 
Qu ils soient tenus de donner et de payer 
cent sous de Morlaas pour faire la part des 
enfants. — , mettre k part, tirer k Vecart : 
Moyeen aparta lo Tahemagle fora de la 
oBt. H. 8. Moise mit le Tabernacle k Te- 
cart hoi's du camp. 

Aparthier ; voy . Apartiene. 

APARTIENCES, Apertlenees, ap- 
partenances, d^pendances: Uh trentat de 
terre ab,,, (bob) aparthimceB, arch. Une 
pi^ce de terre avec ses dependances. La 
Boe terre ab totes bob entrades, exides e per- 
thience^, IB. Sa terre avec toutes ses en- 
trees, issues etappartenances. 

APARTIENE, Aparthier, Aper- 
tier, appartenir, 6tre la propri^ti^ de. — , 
concerner, convenir: En tant qtuint pot ni 
dcu ni a luy toque ni apertien, abch. Au- 
tant ou'il le pent, le doit, (autant que 
ccla) le touche et conceme. La inBtruc^ 
ton deuB infantz de la vila de Pontae, tant 
en moralitat que en Bciensa e en chantraria e 
en antes cauBee aparthenenteB aus enfantz. 
R^R. L'instruction des enfants de la ville de 
Pontacq, tant en moralite qu*en savoir, en 
exercice de chant et en autres choses qui 
conviennent au^ enfants. 

Apartimeat, separation : Far aparU^ 
nimt de vite ; faire separation de vie, faire 
mourir. Sapies que Nostre SenJiorfara a 
Venfant apartiment de vite. H. s. (Nathan 
d'lt k David) Sache que Notre-Seigneur va 
faire mourir Tenfant (qui t*est n^ de Beth- 
sabee). 

APASTBNCA; m^me signif. que PaB- 
tenca. 

APASTISSA; voj. PastisBa, 



APE 

APASTURA, doniier la pHture ! ijotM 
auBerouB Diu apaskire, K\xx, petits deeoi- 
seaux Dieu donne la p&ture. Apastura las 
auques e Urns guitz. Engraisser les oies et 
les canards. 

APATftRSS (Aspe), d^vidoir. 

APAU8A , Apaosar , apposer. — 
TouBtemps Vaboucat aus escriutz ley apause. 
F. Past, Toiiyours Tavocat applique loi aux 
^nts (applique des textes de loi it cequll 
soutient dans ses m^inoires). Apau$ar 
teetament, faiTB testament : P«r IT., estan 
en Ba bone memorie, apausa »on teBtcanent, 
L. 0. Pierre W., ^tant en bonne memoire, 
fit son testament. 

APft ; voy. Ap^ix, 

AP&, engin a pointe : Que lou diabk 
dab Bouns ap^ Ahourque touist lous arcar- 
diB. NAV. Que le diable avec ses engins 
enfourche tous les revendeurs de ble. 
L'api flisqueyant . LAG . L'eng^ flexible 
(la ligne du pdcheur). ^— I^oub apis, les 
instruments aratoires en general. 

APEDANBCA,faire arriver le gros bois 
abattu sur la montagne au lieu d'oii il 
est transportable. Se dit auesi des fagots 
que Ton porte hors du bois oix ils ont ete 
faits jusqu'aux chart sor lesquels ils doi- 
ventltremis. 

APEDA8SA ; voy. Pedassa, 

AP faX, APA, repas. 

APAIXE ; voy. PMxe. 

APEIiHA. APBLHAR, vStir, nip- 
per : Sera apelhade e alir^ade aben esguart 
au loc d'ont sort arqh. (Anne de B.) sera 
nipple et munie de linge, ayant egard a 
(en rapport avec les moyens de) la maison 
d'oli elle sort. Lou gui taa beroy apelhe 
lou bruxoet. bbi. Celuiquisijolimentpare 
le buissonnet. 

APELHOUTA; m4me significat que 
Apelha. 

Appellation , appel d'un jngement : 
EecoB de la appellation deu BerAor e Ba 
cort, arch. Recours d'appel au seigneur 
et ^sacour. 

APPBLLATORI, d'appel :Pn>ce« 
apellatori. couT. s. Acte d'appel. Dans 
d autres textes, libhi apdlatori, 

Apendis, dependances : Xa ma^fson de 
Sente- Christine ab boob apendis, arch. 0. 
La maison de Sainte-Christine avec ses 
dependances. 

APERA, Aperar,appeler.— »appeler 
en justice, accuser : Si hom apere ad autre 
de traytion, F. B. Si Ton accuse un autre de 
trahison. Apera-B, faire appel, en appeler: 
Lasfemnes qtuint f on condamnades se ape- 
raben e cridabenjtuticie. S» 1. Lee f^mues 
(de pretendues sorci^es), quand ellea fu- 



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APL 

ranteoDdanm^s (k 6tre bhil^es), en appe- 
Uientet criaient justice. 

APBRGBBB, aperceroir.— -Estoop^r- 
e^t, avoir coxmaiBsance^ fttre au coorant : 
Qu'irem drin apercehutz de bo qui s'ypat- 
take. Nous dtions un pea au courant (k ce 
qui s'j passaiL 

ApiertiM* ; voy . Apartiene . 

Apertins, appartenancea, dependan- 
ces : ji empemad. . .tot lo deamau d'll^i^. . . 
ab tog $0$ apertim hor que ssim, L. o. II 
ft engage toute la dimeiie d'Estiej, avec 
toates ses ddpendancea oix. qu'elles soient. 
LodeaetMU a'&iiei ah tots sons Unhs, IB. 
La dimehe d'Esti^ avec toutes ses depea- 
daaces. 

APS8SA.DIS, action de rapi^cer ; ee 
arec qnoi l*on rapidee; ce qui est rapi^. 

APftU, appel d'unjugement: L'apphi 
\*tTa biemjud^cU e mcM operat F. B. L'ap- 
pd viendra (il sera declare en appel) bien 
JQge et mal ^pele. 

APftU, appeaa : La euyole oun ey Va- 
^. La cage oil est Tappeaa. 

APIAUL, APISI^, emptier. 

APICSOAT, crocha : Lous digtz api^ 
toQte, sc L esd oigts erochus. 

APIBIX>UTAy mSme significat. que 
ijnala. 

APIGATA, mettre le fbin fauch^ en 
petites meulea dans ies prds. 

APITA, dresser, faire tenir, fixer de* 
boot, droit — ^pt^Juoli^ au fig. : Apt- 
^ade sou pmaicU dou liri. ir. lab. Jucma 
■Qrlapomte da lys. 

APITSBA, placer sur on lieu elev^. 
^Apitera-^, an &g.y se jocher. 

APLANA, unir, dter les inegalites, 
raidre ^gal. 

APLKft A , A plegar,ras8embler: Apis- 
9ar en los herms trops e plusors greys 
d'aolhss Abch. Rassembler dans les va- 
canta plosieurs troupeaux de brebijB. — , 
recacilJir.^ — Bee t'en. aplegaras quauque 
hht toueade. w. Past. Tu en recevras quel- 
que beau coup. — LHu sab si s'enhaiwusse 
f^egtU bet capeifiD. Dieu sait si (riyro- 
gnesse) en eiit avale belle quantite (eiit 
avftie grande quantite de vin I) Voy. Plega. 

APLBQA-8, se reunir: A la bouque 
^hosc.,.. Etz s'iren aplegatz, lac. A la 
b-^acbe (i Tentree) d'un bois ils s'etaient 
reams. 

APIiSGA-S, se retirer, rentrer : En 
(fapUgant deu marcat. £n se retirant du 
■urtbe. Lou rey Artus que s'oplegue au 
f«stiL m. Le roi Artbus rentre au cb&- 
teaa. 

APUGADA, AjpUMdar, 

APUGADOn, ApUcador, applica- 



AtO 



87 



I 



ble» qui doit dtre paye: Marax d'argerU 
aplicaders, a Moss, lo comte* abch. ( Vingt) 
marcs d^argent qui doivent etre payes a 
Mgr le comte (de Foix). Dus marcx d'ar- 
gent apliccidors la mieytai a la fabrique 
de la gltsie.,. e I'aute mieytata Peyrot de 
Lacars, m. b. Deux marcs d'argent appli- 
cables la moitie k la fabrique de TegUse 
et Tautre k Pierre Lacare. 

APIjOUMBA» mettre d^aplomb. 

APIiOUMBA-S, s'enfoncer. 

Apoderiment, action de s'emparer, 
de saisir, arrestation. 

Apoderir-se, s'emparer, arr^ter : Lo 
bayle se apoderi deu cots e persons de rnests 
Amaud d'Oliber* abt. Le baile s'emparii 
de la personne (arr^ta) Arnaud d'Ohver. 

Apostoli, pape: Per manament eper 
astout del apostoli Irmocen^ quarto (In- 
nocentiiquarti).!.. 0. Parmandement et par 
autonsation du pape Innocent qaatre. — 
Anc. fr. «apo3toile.» 

AP08T0U, Apostol, ap6tre: Lous 
bienhurous apostoua sent Pe e sent Paul . 
CAT. Les bienbeureux apdtres saint Pierre 
et saint Paul. Lafestede sentJacme, apos- 
tol. ABCH. La f&te de saint Jacques, ap^tre. 
— Minya dab lous apostous, PB. B. Manger 
avec les apdtres. Se servir, pour manger, 
de « la fourcbette dAdam. » 

APOUUNGAjparer d'affiquets.^ixm- 
linga-s, se mettre des affiquets, se parer : 
BM'es, ia la danse, ApouUngatz-pe drin 
dabanse. nay. Belles, pour la danse, pa- 
rez-vouB im peu d*avance. 

AFOUPERA, donner la poupe, la 
mamelle: Monte bierje qui-us apouperdbe, 
MAT. Mainte vierge (mainte m^re comma 
la Vierge) qui leur donnait la mamelle.-^ 
Lou sap que puye equ'apouph'e Varbou.. . . 
N. LAB. La seve monte et nourrit Tarbre . 

APOUPETA, APOUPITOA, pren- 
dre le sein, en parlant des nourrissons . 

APOURALA-S, APOURIGA-S; 
mdme signif. que Apoura-s. — Apouricai 
sus I'aubarde. Montt^ sur le b4t. — Apoii- 
rica-s se dit aussi des poussins, pouricxs, 
qui sereunissent autour, sous Taile de ia 
poule-m^re. 

APOURA-S^ se retirer ^upour^, per- 
cboir. — Apouraty juche, percb^ : Qu'hrc 
apourat sus la branque. v. bat. U et it 
percbe sur la brancbe. 

APOUTIGAYRE, apotbicaire. Ban 
mey ana tau boulanyi que ta Vapouticayre, 
PB. B. II vaut mieux aller cbez le bou- 
langer que cbez Tapotbicaire. — Le pro v. 
cevenol, Rev, des I. rom., vi, dit :« Vau mei 
an^ ' 1 mouli qu'al medeci. » 11 vaut mieux 
aller au moulijn qu'au m^decin. 



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38 



APR 



APOUTIGAYRERIE, phanna- 
cie, officine, laboratoire d^apothicaire : Jti- 
dicatz-me .. A VapouHcayrerie, nav. Indi- 
quez-moi la pharmacie. 

APOUTTA y partir : Ha apoutya lou 
pastourot dab lo mayram enia la pechense, 
LBTT. oBTH. Faira partir le pastoureau 
avec leb^taii pour ie p^turage. ApouU^a-i, 
partir, se retirer : Que s'h'e apoudjat per 
ana compari. F. Egl. II etait parti pour 
aller comparaitre fdevant les juges). Qvke 
s'apouiyaben Uu am tnarcat, lis ae reti- 
raient vite du marche. 

Apparer, apparoir : Aixi que disen ap- 
parer per cartes publiques, ARCH. Ainsi 
qulls disent apparoir par actes publics. 
Segont que apart en carte feyte per maeste 
P. Fa88amat,notari. IB. Comme il appert 
de Facte fait par mattreP. Passamat, no- 
taire. 

APPARBXB, apparattre : Aus escla- 
macxs de souns oelhous qu'appareizl lou 
Diu jelous, NAY. Aux eclairs de ses yeux 
apparaissait (on reconnaissait) le Dieu ja- 
loux. 

APBADA, mettre une terre en nature 
de prairie : Un trens de terre apradade en 
lo terratori de Pontac, aroh. Une pi^ce de 
terre mise en nature de pre sur le terri- 
toire de Pontacq. 

APRE0OUNDI, approf ondir, creuser 
plus profondement : Qu apregoundeix lou 
putz. II creuse le puits plus profond. — , 
examiner de pr6s : Apregormdiaqutree ques 
tiomdifficiles, IM. Approfondir ces questions 
difficiles. 

APREME, Apremar, presser, exer- 
cfer une pression : Tie-us axi apremutz tote 
dies, quenegun no ausabaexirde laost, H. s. 
(Goliath) les tenait ainsi chaque jour sous 
une telle pression (de crainte), qu'aucun 
(d'Israel) n'osait sortir du camp. Aquest 
menhs credent,., apremera aixi la nostre 
gent ! IB. Ce mecreant opprimera-t-il ainsi 
notre nation ! 

APRfiNE, Aprener, apprendre : Di- 
gues me quinhes letres volhs que aprenque. 
H . 8. Dis-moi quelles lettres tu veux qu'il 
apprenne. — Qui autourde caa s'esta,Apren 
a layra, PR. H. Quiautour do chien se tient 
apprend k aboyer. 

APRENB, communiquer, transmettre 
une maladie, un mal . Aprene-s, se com- 
muniquer : Qui s'apren aus troupite, count 
aus caas JU la rauge. F. Egl, (La clavelee) 
qui se communique aux troupeaux, comme 
aux chien s fait la rage (comme la rage 
aux chiens). 

APRENEOIS, aubst.; voy. Aprentis. 

APRENBDIS, adj., qui segagne, con- 



APB 

tagieux: Maus aprenedis . F. EgL Maux 
contagieux . 

Aprenedissadge; voy. Aprentissadge. 

APRENBNT(Vic Bilh), masc, pre- 
snre. 

APRENTIS, Aprendis, apprenti : 
Aprendis en lo offici de sarte. arch. Ap- 
prenti pour le metier de tailleur. Sirbente 
e aprenedisse de techer tabalhoos, IB. Ser- 
vante et apprentie pour tisser des tor- 
chons. — disciple : L'aprenUs ney pat 
meg gran que lou qui ensenhe. IM. Le disci- 
ple n'est pas plus grand qae celui qui 
instmit (n est pas au-<lessus du maltre). 
— Jadis, on consid^rait T^tat de maitre 
d*^cole, comme un metier, et non comme 
une profession. En 1485, Amaud de Car- 
dole, de Pau, et Douce, sa femme, roulant 
faire de leur fils un regent, lo remirent a 
Gaston de P^condou pour qu'il le prepa- 
r&t, meton per aprenedis; ils le mirent chez 
lui comme apprenti. Pour prix deTinstruc- 
tion qu'if allait recevoir, le garQon devait 
servir k toute heure son mattre pendant 
deux ans, servir a totes hores. A cette con- 
dition, celui-ci s'engageait k lui montrer, 
mostrary et a le preparer k montrer, /or a 
mosirar, la lecture et Tecriture. II devait 
le rendre capable d'etre maitre de lecture 
et d*6cntuTey loreder perlegidorescribaa. 
Yoy.s^R. pourle texte^mais non pour les 
explications. 

APRENTISSADGE, Aprenedis- 
sadge, apprentissage : Tant per sa de»' 
pense, aprenedissadge, habilhamentz que au- 
tes causes, arch. Tant pour sa depense, ap- 
prentissage, habillements, que pour autres 
choses. 

APRAS, apr^s. Apr^ de, apr^ : Lo 
diluus apres de las Jumors. h. a. Le lundi 
apr^s les honneurs ( apr^s le service fu- 
n6bre)t — , aupr^s de : Diss que lo an rom- 
put vng ceriis apres de sa may son. ARCH. 
11 disait qu^on lui avait rompu un cerisier 
aupr^ de samaison. Per apris^ dans bar., 
ensuite. 

APRAS-DISNA, Apr«8-disiiar, 
apr6s-dlner : L'apres-disnar los petltjs pro- 
ciz. 0. h. Sous Henri II, les juges tenaient 
audience, le matin, de sept k dix heures, 
et I'apr^s-diner, de deux & cinq. Ces au- 
diences post prandium pouvant dtre pe- 
nibles pour les magistrats et p^rilleuses 
pour les plaideurs, le Vieux roi, aussi ma- 
linqueprevoyant, avait sagement ordonn^ 
que, I'apres-disnary Tapr^s-diner, on ne ju- 
gerait que los peUtz procSz, les petites af- 
faire s. 

APRAS - DISNADE , apr^s- diner : 
Quoand on (habon) un chicquet jasai I'd- 



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APK 

prh-ditnade. r. Egl. Quand on eut un 
peujas^ rapr^s-diner. 
APRSSIABOn, Apresiador ( qui 

apprtcie, estime), juge : EsUgir ung so- 
Inna disedor, apresiador, arch. Cboisir un 
arbitre sooverain, juge. 

APRSSIAR, estimer : Fo apresiat a 
la tome de xini $€utz,ja8sief9$ de mayor va- 
lor. BAB. (Le cheval) fut eatim^quatorze 
ecus, bien qu'il fUtde plua grande raleur. 
APRBSOUNA, Apresonar, empri- 
soDoer : Lo dethU apreeonai. bar. II le de- 
tenait empriaonn^. 

APRSSOUNADOU, Apreaona- 
dar, celoi qui emprisonne : Lo apresona- 
dorallegave que eg ignorave que lo prees 
fime de Lescar. abch. o. Celui qui avait 
empriaonn^ ignorait que (rhomme) pris Mt 
de Lescar, 

APRESOUNAJCENT, Apresona- 
Bent, emprisonnement : Far apresone- 
menL BAB. (Faire emprisonnement), d^- 
tenir. 

A P R E S S A, approcher. Apr e sua -s, 
s'approcher : Toutz que e'aprissen de la 
touie. PEY. Tous a'approclient de la table. 
APRBSSA, Apressar, presser. de- 
mander instanunent : Sie estat apresaat e 
ntpplkai eseer elegiiz, . . gentz de conselh deu 
MiiAor. ABCH. Qu'il ait et^ demand^ in- 
stamment et suppli^ (ju^ii soit choisi des 
gens da conseil du seigneur. 

APRICy abri : Lou can, faute d'apric 
melMou, En un hourat de caseou que-s me- 
km. LAO. Le chien, faute d'abri meiUeur, 
semit dana un trou de ch^ne. 

APRI6A, couvrir pour garantir du 
froid , etc. , pour cacher : Apriguem du 
maiUou Um qui ha red. Gouvrons d un man 
teta celui qui a froid. Lou praube qu'ey 
aarf, a^rigaiz'hu. Le pauvre est nu, cou- 
nei-le- Egccuaa e apriga lours defautz. 
CAT. Excuser et tenir caches leurs defauts. 
—Lae kemnes de Meymc Que^desapriguen 
lou cu ta s'apriga Urn cap, D. B. Les fern- 
met de Mejrac decouvrent leur derri^re 
poor se couvrir la tftte. Allusion k la cou- 
tome des femmes de la campagne qui, 
surprises par une ond^, abritent leur t&te 
et leurs epaulea en se faisant de leur robe 

un abri gut generis. 

APRI6UE, PRIGUE, couvei*ture de 
lit Desha las aprigues, nay. Defaire les 
coorertures ( defaire le lit ). Lo sie dade 
I prigue e ill capsseres . ABCH. Qu il lui 
fioit donn^ une couverture et trois mate- 
Us. Tu, b^4r€R debat Vaprigue. pby. Toi, 
Ta-t'en son s la couverture (va te coucher). 
APRIGUi, PRIGUA, ce qui couvre 
le lit, lea couvertures : L'auyamiot hens 



AQU 



39 



Um prigu^, HahiU.,, N. LAB. L'in8eote(la 
pnnaise) habite dans les couvertures. 

APBJMA (prim, mince), amincir. 

Aprisie, en(juSte : Los maestes expertz 
prencon formarve, aprisie e information, 
ABCH. Les maltres experts prirent (suivi- 
rent) lea formalites, renquSte etTmfor- 
mation. -— D.-c. « aprisia. » 

Aprob, apr^s : Lo dimartz aprob Sent- 
Martii. F. B. Le dimanche aprSs la Saint- 
Martin. 

Aprofleytar, Profeytar, profiter. 
— , servir, 6tre utile : La fuste pican en 
plusors pesses per maneyre que no podos. . . . 
aprojieytar, ABCH. M. lis coup^rent en plu- 
sieurs morceaux le bois (de la construc- 
tion d^molie) de mani^re qu*il ne pHt plus 
servir. — , prospdrer : Lo bestiar deu gar- 
dar.., e profeiiUtr, arch. II doit garder le 
betail et le faire prosperer. 

Apropiar-se, s'approcber : Judas se 
apropria a Jkesu^Xrist H. s. Judas s'ap- 
procha de J^sus-Cbiist. — D.-c. « appro- 
piare. » 

APROUBANHA, provigner; multi- 
plier : Que la bit aproubagne ! nav. Que la 
vigne multipHe I 

APROUBBDI, pourvoir, approviaion- 
ner : Bouhemtolz que la nature Aproube- 
detx de masquedure. N. lab. Petits bobc- 
miens que la nature pourvoit de meta . 

APRnSGALH,APRUSGAT,« trom 
pe-la-faim n, crodton, petit morceau de 
pain, ou autre menue cnose k manger. 

APUNTA, pointer, dinger vers un 
point : Lou qui gaki la lunete. . . . que la 
poudera apunta decap Farts e Versalhes . 
LETT. OKTH. Cclui qui preudra la lunette 
(d*approche) pourra la pointer vers Paris 
et Versailles. 

Apuntament , appointement , terme 
d^ancienne pratique; decision, jugement. 

Apnntar, appointor, terme d'ancienne 
pratique ; decider, juger : Per lo senescaut 

e sa coft ere estat apuntat esser con' 

demnador. abch. rar le senechal et sa 
cour il avait etejuge qu'il devait 4tre con- 
damn^. 

Aquel; voy. Aquet, 

AQUERO, cela : Lexem tout aquero a 
part,ebienem au noustefeyt* sjsrm. Lais- 
sons tout cela k part, et venons a notre 
fait. Voy. Aco, 

AQUESTE, Aquest, adj. et pron., 
ce, cet, celui-ci: Aqueste libe. Ce livre 
(que Ton touche, qui est tout prds), aqueste 
taule, cette table. — Ve final d'aqueste, 
masc, est doucement ferme; celui da- 
$t<6<A^,fem., seprononcecomme un o doux. 
M'artiencu aquest deber, F. o. Je retins pour 



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40 



AM 



moi ce droit. Aqueata cuUat. IB. Cettocile. 
— Aqu48te qu'ey naMre, celle-ei est nou> 
velle ; se dit proverbialemex^ pour signi- 
fier : Voici du nouveau. 

AQUET, Aqaeg, adj. et pron., ce, 
oet, celui-U : Aguet homi, aquere hemnt. 
Get homme, cette femme. Quin s'apirm 
aquet, aquere f CJomment s'appellent celui* 
\k^ cell6-l&? En aqueg temps. H. 8. Bn ce 
temp844. En aqueU temps, quand Cental 
era senhor de Beam. f. o. En ces temps o<!i 
Centulle ^tait seigneur de B4am. Achels 
qui a^o anfeit; 1259. ARCH. Ceaz qui ont 
fait eeci. Achera seynhoria que vos vulhati 
prener; 1253. id. Cette sei^neurie que voos 
voudriez prendre.il ^u^cJ^ ouo^t^ftrA (A spe, 
Ossau), fiqueyt (Orthoz). — Au sens de 
'* gafe-toi de cette chose », on dit prover- 
bialement : Bire-t aquere. Toume (d^ 
toume de) toi celle-li-. Aquere qu'ey na- 
here. Cette chose-l^ est nouyelle ( Voiiii du 
nouveau). 

AQUI (Ortkez), Qui, ici : Bienetz aqui. 
Venez ici. Resussitat es, no es qui. h. s. 
(Jeeus) est ressuscit^, ii nest pas ici. Dans 
\q texte imprime, h . 8 . , nous avons mis 
aqui au lieu de qui du ms. Qui est rare ; on 
en trouve quelques ezemplesdans le di^n. 

Aqaif \k ; voy. Aquiu. 

AQI7ISI, Adquislr, acquerir : Pre- 
mou d'aquisi la grade. IM. Pour aqudrir la 
gr4ce. Toist los bees attquisHe^ o (ad) adqui- 
sir enfen e Henguenper mieyes. ABOH. Qu'ils 
aient et tiennent par moiU^ to us les biens 
acquis ou k acquerir. 

Aquisit, acquet : Sus los acquisttz son 
2)agades las funeralhes. cour. s. Sur les 
acquets sont payees les fun^railles. 

AQUIU, Aqui, 14 ; Hen£ las cqut^es 
de I'ikh'. . . . Aquiu, en coumpanhie deus de* 
mourn.... SERM. Dans les chaadieres de 
Tenfer... La, en compagnie desd^ons... 
Se transporta en lo loc de Luc e aqui du- 
mora. s. B. II se transporta an lieu de Lucq 
et resta \h. Voy. Adu. 

AR ; voy. Et, ere. 

Ara, autel: lo tr encore lors aras. h s. 
Je briserai leurs autels. 

ARA, ARAS ; voy. Et, ere 
' Araderie, querelle : Abe araderie ah 
luys. AROH. II avait querelle avec lui. 

ARAM, arome, senteur : L'aram.... 
dou ioSj dou casau/dou pradaa. N. lab. La 
senteur du bois, du jardin, de la prairie. 
L'aram daus cadabres. id. Les odeurs des 
cadavres. 

ARABIA, roussir. — Greix aramat, 
graisse qui aTodeurduroussi. — Aramat, 
rouge: De sang dou frount au mentoun 
aramat. T. Rouge de sang du front au 
men ton. 



aab 

ARAlfHAT, toile d'araign^ : Beehi- 
gues plenhes de proube e d'aranhatz per 
dessus, LETT. OBTB. Yessies pleines par 
dessus(convertes) de poussi^re et de toiles 
d*araign^e.— 2^ noeyi qu'ere hire, lou eeu 
estelat, chetz not aranhat. IB. La nuit etait 
belle, le ciel ^toil4, sans aacime toile 
d'araignde (sans le plus leger nuage). 

ARANHB, araign^ : Uu hielai our- 
dint la malhe L'aranhe enhaser e matU. 
N. LAB. D'on filet ourdissantla maillt,ra- 
raignee va soir et matin . 

ARANHOU, prunellier : U pUix de 
siffues e d'aranhous, Une haie de ronces 
et de prunelliers. — , prunelle: Ta qui 
n'haprues, lout ararihous soun boius. PR. b. 
Poor celui qui n'a point de prunes, lea 
prunelles sont bonnes. Ba fr. : « A d^aut 
de grives, on se contente de merles, n Les 
Basqaes disent : u 11 vautmieux manger 
du pain de son que de n'en manger pat 

du tout. OIHBHART. 

ARANHOU, filet pour la chasse det 
petits oiseaux sur les bales ; ils s^y pren- 
nent comme les mouches dans une toile 
d araignee, araaahe. 

ARANHOUS, odil y adesaraign^. 
Loc aranhcus, crampe aranhouse, lieu, 
chambre oii il y a des toiles d*araign^. 

Arar, labourer : Crassie Fort debet arar, 
carreiar : xiie s. o. 8. Classie Fort doit la- 
bourer, charroyer. 

Aratoii, aratoire : Boeus arakms. 
GOUT. s. Boeufs de labour. 

ARAUC, jondnelle : Lou maretcatgt 
d'arauc flourit. ARIEL. Lemarecage fleuri 
de joncinelles. 

ARBACAA, petit serpent, orvet. 

A R B A J A , arrSter , d^toumer. Voy. 
Arbeya-s, 

ARBALtBSTfi , arbal^trier. — Lou 
maynaiye arbalestS. DESP. L'enfant arba- 
l^trier (FAmour). 

ARBAROT (Aspe),tumulte d*une mul- 
titude agit^e. — Esp. «alboroto. » 

ARBAROUTA,ameuter,excitardatu- 
multe. Arbarouia-s, s'ameuter, faire grand 
tapage. — Esp. « alborolar. » 

ARBE, ARBOU (Orthez), arbre : Sus 
I'u deus arbes de la Plante Ue cigale ft- 
niante... hourc. Sur I'un des arbres de la 
« Planter ime cigale faineante... Tant 
qu'y habera hoelhss aus arbous, arrasims 
a las bitz, fruutz sus las arrames. LETT. 
OBTH. Tant qu'il y aura feuilles aux arbres. 
raisins aux vignes, fruits sur les branches. 
ArbUs mesckes e sauhadges. bar. Arbres 
frui tiers et sauvages. Arboulet, arboulin, 
arhoulot, arbovhuy dim. 

ARBBCA, ^ier, gnetter : La lue qui 



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AfiC 

iy»eu arbeque. K. LAB. La lane qui ^pie 
rob8CQrite(qtu guette dans robscurite). — 
Arbeea n'a jamais en le sens de « mormu- 
rer, maagreer »» qui lui a ete donn4 dans 
on recueil de mots bearnais . 

Arbelha-Cave, fdve avec sa cosse : 
Milk, (o-belhafave, akch. Millet, fdve avec 
Ml coase. — p.-c. « arbeglos ; faba arbe- 
gla.» 

AaBETA-S, 8*^carter, s'^garer: La 
comloumbepwa campt »i «'Qf drin arbeyade, 
ux. Si par les champs la eolombe s'est 
napeaecart^. 

Arbiirador, adj., qui doit dtre fix^, 
regie par Tarbitre, par le juge : Fene ar- 
biindore, peine k determiner par le juge. 

▲RBiniADOU, Arbitrador, subs., 
trbitre : Los arbiiradora dixon e pronun- 
dan. AMcm. Les arbitres dirent et pronon- 
Cerent. 

ARBITRARIy d'arbitre, arbiti*al : 
SaUoiee arbitrarie. aboh. Sentence arbi- 
trate. 

ArUtraty snbst., arbitrage : Arbitrat 
dedtarU amigcd)iementz, ABCH. Arbitrage 
declare amiablement. 

Arble; voj. Arbe, 

Aflde-niort, mort-bois: No auzaven 
podar tansii m oMtre arble mart, abch. lis 
D^osaient couper tausin ni autre mort-bois. 
— Dans D.-0., au mot « boscns-mortuus : 
Mort-bob,commede sauz, marsauz, boons, 
foodre, espine, geneste, trembles et fres- 

068. » 

Arboednre, fem., enfouissement : La$ 
rtrhoeitirtM deu beitiar qui se e$ mort en la 
praaU ville. ABCH. P. L'enfonissement du 
betail qoi est mort &x la prdsente ville. 

ARBOU; voY. Arbe, 

ARBOni^is, arboriculteur : Qu'm 
ftmA ha, you, taa yoen arboule, y et de 
praube bimgude f in . (pr^ace). Que pou- 
vais-je en faire (de ce petit arbre), moi, 
$1 jenne arboriculteur, et lui de si pauvre 
Teftae? 

Arbeyr, enfouir: Haber arboyt ung 
cna qvti abe demorat mort algunsjome sua 
la rue, ABCH. P. Avoir enfoui un chien qui 
<;tatt restd mort quelques jours sur la rue. 

Arcaboser; voy. Arquebusi. 

Areabot, fripon, coquin: Berkxinet Vave 
aperade pomere, ctreabote, jlbcu. Bertrand 
IsTsitappelee sorci^re, coquine. — D.-c, 
to mot « arlotns > donne « arquabot. » 

ABCAIjHXTT, ARQUBIjHETT, 
arque Ikeyi, coffre lit^, ch&lit, bois de lit 
«9 forme de coffre, ht: Uarealheyt own 
ia*praubes ffouyates droutnin, 8BI. Le lit 
<« dorment les pauvres filles. — d.-c. « ar- 
cakctus. » 



ARC 



41 



ARGAMA, refaire la partie inferieure 
d'un bas use. — D.-c. « recamare », au 
sens de broder. 

ARGAMA , attacber : Dab u riban 
que-u m'arcami. P. Fast Avec un ruban, 
je me Tattachai (je m'attacbai le cbapeau). 

Arcangel, 

ARGANTOU, archange : Lou irUsU 
devs anyous, lou rey deus arcanyous, noel. 
Le maitre des anges, le roi des archan- 
ges. Recomande sa anime a Varcangel sent 
Miquiu, ABCH. II recommande son ^mc k 
Tarchange saint Michel . 

ARGARDA, ARGARDBTA, revcn- 
dre du ble, des fruits. 

ARGARDAYRB , 

ARGARDft, Arcardeir, revcndeur 
de ble, de fruits: Arcardis, amassurs de 
graas, Deus marcatz pe cassen coum caas/ 
NAV. Bevendeurs, amasseurs de grains, 
(que les femmes) vous chassent des mar- 
ches comme des chiens ! — Varcard^ passo 
souvent pour un accapareur. — Arcardeire. 
L. o. Revendeuse. 

ARGARBBYA; voy. Arcarda, 

ARGASOIjB, pi^ge pour prendre de 
petits oiseaux : U mouri pris a Varcasole, 
Un m<\rier pris au pi^ge. 

ARGA8T, reproche: Atau densmouns 
arcastz you harSy tout leuyi, lao. Ainsi 
dans mes reprocnes je ferai tout l^gdrc- 
ment (je ne m'appesantirai pas) . 

ARGASTA, reprocher : Si-<nls bouUiz 
arcasta quauques moumeniz passate Dens 
aquere langou,., mby. Si vous vouliez 
leur reprocher (aux femmes) quelques mo- 
ments passes dans cette langueur... — 
D.-o. « recastenare. » 

Arceber; voy. Recebe, 

Arcent; voy. Arciut. 

ARGHBBBSQUB, archev^que: L'a- 
besquede Batons en B. qui puys fo arci- 
besque de Auhx, L. o. L*dvdque de Bayonne 
en B., qui depuis fut archevdque d^Auch. 

ARGHIBANG; vov. Arquebanc, 

Archldiagne, arcnidiacre : Ghiillem 
Jordan, calonge de Baione e archidiagne 
de Bastan. l. o. Guillaume Jordan, cha- 
noine de Bayonne, archidiacre de Bastan. 

Archidiagonat, archidiacon^ : L'ar- 
cidiagonat d'Aspa ; 1249. DICT. L'archidia- 
cone d'Aspe. 

ARGBUPR£STB, archiprStre: L'os- 
tau de Varcipreste. DfiN. La maison de I'ar- 
chipr^tre. 

Archills, Archleus, archives. 

Arcint, Arciot (lat. receptum, avec 
le pr^fixe bdarnais ar), redevance fdodale, 
droit de logement, particulidrement cclui 
que percevaient les ^vdques : Debent dare 

4 



L 



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42 



ARC 



arciut episcopo; xiii« si^c.c. s. lis doivent 
donner le logement (ou payer Tequiva- 
lent) k I'ev^que. Arceut, 1217; dans marga, 
HisLde BSam (bulle d'Innocent iii). Horn 
apere ceys ondrat, arciut, e austor, e espar- 
ver, e laiice. . . F. B. On appelle cens no- 
ble, « arciut », et autour, et ^pervier, et 
lance . . . Les traducteurs des f. b. ajou- 
iont: « L'arciut, aussi bien que Tautour, 

Tepervier, et autres devoirs dus 

a chaque av^nement de seignear, ^tait 
le cens, ou la charge sous laquelle on 
donnait une terre ou un fief k foi et hom- 
mage.w Us ontditaussi, p.l39, que Varciut, 
droit de logement pour I ^vdque, dtait ana- 
logue k celui d'aubergade que percevaient 
Ics seigneurs s^culiers. Mais on trouve 
Varciot (arciut) et I'aubergade per^us par 
le mSme seigneur s6culier : Per Varciot 
deu senhor. . . x diners morlaas e une ga- 
rie. , .; x\iii dies d'aubergade. ENQ., p. 16. 
Four r« arciut >» du seigneur dix deniers 
de Morlaas . . . ; dix-huit deniers de Mor- 
laas pour !*« alberge.» — , toute sorte de 
cens, de redevance: Si ung homi domana 
arciut ad autre, v, B. Si un homme (un 
individu quelconque) demande redevance 
k un autre. 

Arclutarie, dans cm., terre tenue 
par un Arciut^; voy. ce mot. 

Arciatde, dans o. m ., soumis k la re- 
devance « arciut. >• 

ARGOBIiH, accueil. 

ARGOELHE, Arooelher, accueil- 
lir, recevoir : YarcoelM laus estrartyh, o. 
BAT. n y accueillait les strangers (Gast. 
Phoebus accueillait les strangers dans son 
ch&teau de Moncade, k Orthez.) Pregan 
nos que nos los arcoelkossem eus herms. 
ARCH. Nous priant que nous les re^ussions 
dans les vacants (p&turages). — , aller au 
devant de ^uelqu un, en signe d'honneur, 
pour luifaire bon accueil: Si deArag&n 
n'y biey, que augunes gens de ben los anen 
nrcoelher^ H. A. Si Ton vient d'Aragon (si 
des personnages de TAragon viennent au 
service fun6bre d'Archambaud), que des 
gens de quality aillent k leur rencontre. 
(^e no I'arcoelgossen en Roma, h. s. Qu'on 
ne Ic re^ut point (qu'on ne re^ut point 
(iCsaren triomphe) k Rome.—, recevoir, 
defendre ; Serb-me d'un/ort roc qui m'ar- 
coelha. PS. Sers-moi de forte roche (de 
forteresse) ^ui me re^oive (me d^fende) . 
— , recueillir : Mon sort hurous m'a tabee 
heyt arcoelhe De Vheretat lo plus bH e lo 
mklhe. IB. Mon sort heureux m'a fait re- 
cueillir le plus beau et le meilleur de 
rheritage ( la plus belle et la meilleure 
part). 



ARC 

ARGOELHBBOU, qui fait accueil, 
qui s'empresse d'accueilur. — , celui qui 
pour un manage va chercher la fianc^. 
-^ Eseribassis arcoelhedous de fumbiles. 
LETT. ORTH. Ecrivassiers qui s^empres- 
sent d'accueiliir des nouvelles (joumalis- 
tes k Vsffdt de nouvelles). 

ARGOEIjHBNSB , accueil, r^p- 
tion: Albret, lou sou pay bou, que-u he 
gran arcoelhense. vign. Albret, son bon 
p^re, lui fit grand accueil. Que tn'kan dit 
que tarcoelhense h'e esiade hire hire, LBTT. 
ORTH. On m'a dit que la reception avait 
6t6 tr^s-belle. 

ARGOBliHUDB ; mSme signif. que 
Arcoelhense. 

ARGORD, accord: Bibe d'arcord dab 
las persounes brabes e douces. or. Vivre 
d'accord avec les personnes bonnet et 
douces.—, arbitrage: Far arcord de be- 
ziis. F. B. Faire arbitrage de voisins. 

Areordadements, d'un commun ac- 
cord : Stabli lo senhor e la cort ctrcorda- 
dementz. F. B. Lc seigneur et la cour eta- 
blirent d'un commun accord. Los homi* 
d'Asson e los honUs digon unidementt e 
arcordademens. . . esUiegon iii** bans homis. 
ABcn. Les gens d'Asson et les gens d'Igon 
d'un commun accord elurent tirois prud'- 
hommes. 

Aroordar; voy. Arcourda. 

Arcordar (du lat. recordari; avec or, 
pr^fixe b^amais, arrecordar, par syncope 
arcordar)^ se souvenir : No arcorden pat 
cum jo los tregu de la servitut. u. 8. lis 
ne se souviennent pas que je les ai tires 
de la servitude. — , impers. : Arcorda li 
deu fust. IB. 11 lui souvmt du bois.— , se 
reconnaitre, reprendreses sens: Ants que 
lo geguoant se arcordas. IB. Avant que lc 
g^ant (Goliath frapp^ au front) se recon- 
ntlt. 

ARCOUULN, arc-en-ciel : L'aroouUtn 
de la matiade Tire lou boe de la laurade, 
PROV. L'arc-en-ciel de la mating tire lc 
bouvier du labourage (tire le laboureur 
du champ). 

ARCOULE, Areola, filasse moins 
grossiSre que Tdtoupe , toile de cette fi- 
lasse: Ung sacot bielh darcole. AECH. I'n 
vieux petit sac de toile de filasae. 

ARGOURDA, Arcordar, roettre 
d 'accord. — , se, 6tre d'aecord: Asso out 
despentz deus hahUa/ntz, aixi que enter lor 
se arcordan, s. B. Ceci (sera fait) aux de- 
pens des habitants, ainsi ou'entre eux ils 
sent d'aecord.—, s'aecorder k dire: Si 
arcorden totz los autes euvangelisies. h. s. 
Tons les autres ^vang^listes a'accordcnt 
k dire (avec saint Jean). 



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ARD 

ARGU8SA, ARGUSSA (Orthez), re- 
nwnter, relever, retrousser. 

ARDB, Arder, brdler: Lou coumte 
que manda que ires liuree 'de cere Ardous^ 
KneRla JUite ouh taut Foux lou benSre, 
o. BAT. he comte ordonna que trois livrea 
de cire brdlassent en la fite oCi (chaque 
snnee) tout le comt^ de Foix le vdn^re. 
Ik arden o en dettruym. F. b. En bnilant 
OQ en demolissant (la maison]. Argon, R., 
bnil^nt. Argoren, H. 8., brdleraient. As, ^ 
Dfai., brAl^.^ — Hhi arde lou mousguet de 
k guerre cibile, NAV. lis font pardr le 
mousquet de la guerre civile. 

Ardar, syncope de arreder, rendre : Los 
kotladges arderan en poder deus Aspees. 
V. B. Da rendront lea otages au pouvoir 
des Aspois. 

ARDFT, Hard (notre ardit valait le si- 
xi^me d'un sou) : A u ardit qu'ey Voeu, 
Met que cau habe^. prov. L*oeuf est k un 
liard, mais il faut Tavoir (il faut avoir le 
iiard ponr acheter I'oBuf). Ainai parlent 
ccox qoi n'ont point de quoi acheter, 
in*me ee qui eat it baa prix. Mey nete que 
tardit, NAV. Plua propre que le Hard (lui- 
wnt, pour dtre paaae de nudn en mam) . 
Agai9 kun ardit o due depebe, e lopyelatz. 
QtAM. Ajez on Iiard ou deux depoivre, 
etlepilez. — , aomme, argent: ifas ar- 
dUzf Aa-tu de Targent? Hende auprau- 
hot tardit qui Fhan tirat. nav. Rendre au 
paovre le pea d'argent qu'on lui a aoutire. 
Vardit n'a pctrent ni amic, PR. h. L'argent 
n'a parent ni ami. — Qu'ha credit count 
"OKI de Boulhou: En proumetent cinq ar- 
dOt, Norn croumparS pas u soo de iripou, 
D. B. 11 a du credit comme M. de Bouil- 
loo : Ea promettant cinq liarda, il n'ach^- 
teiait paa pour deux aoua de boudin. A 
I'tdreaae des gena k qui Ton dirait ail- 
leors: « Credit est mort.» — Dana l. r. 
M luct, Phn;., on lit:«( Conunande M. le 
te de BocdDon, Oi!^ peraonne ne fait rai- 
•ott »;— « Quoi I je reaaembleM. de Bouil- 
1^ : qnand je commande peraonne ne 
booge. >» 

ARpiTBYA,recevoir, gagner, amaa- 
»€rde Targent aou par aou, hard par hard. 
ARDITOT, dim. de ardit; ne a'em 
ploie paa seulement pour aignifier tout 
petit hard ; au pluriel, il a le aena de peu 
<f argent: Sarra-s hus arditoiz, Serrer le 
pen d'argent que Ton a. 

ARDOUUL-S, se chauffer fortement : 
Au tourelh que s^ardolen lous malhs. n . 
UB. (Lea boBufs paisaent), au aoleil ila se 
chtuffent lea flancs. Du lizard gris, tou- 
^OTB au aoleil, onditqu'il eat ardoulat. 
AROOUN, Ardon, rond : Ardoun 



ARG 



43 



coum la pistole, nav. Rond comme la pis- 
tole. David prenco son dohle e meto y v 
peyres ardoties. h. s. David prit sa besace 
et y mit cinq picn'cs rondes. 

ARDOUNE, ARDOUNI) arrondir. 
Ardounis, s'arrondir, prendre de Tem- 
bonpoini. 

ARDOUNET (dim. de ardoun); va- 
ricte de raisin, k petits grains de forme 
parfaitement rondc. 

ARE, ARES, maintenant: Bostespe- 
catz are que soun countatz. pey. Vos p4- 
ches maintenant sont comptcs. Dixon que 
an pa>gat entro adare... dkn. lis dirent 
quails ont payd jusqu'A present... Entrou 
are. L. o. D'ares-en-abant, dare-en-la, do- 
renavant : D'are-en la que bouy dounc que 
tiengatz u garsou, P. Je veux done que 
dorii^avant vous teniez un gargon (vous 
ayez un .domes tique). \oj. Adare, 
AREGUE ; voy . Arese. 
AREIiHE, petite charrue : Utie ara- 
sere e une arelhe, arch. Un « buttoir » et 
une petite charrue. 

ARELiHE, sillon : U camp laurat 
qu'Iia mens d'arelkes, H. Un champ la- 
boure k moins de aillona. 

Arene, sable : Arene e terratage ob de 
far teule, art. Sable et terre pour faire 
des briques. 

ARESE. AREGUE (Oloron), courti- 
lidre, taupe-grillon. 

ARET, charrue : Ung aret ab lo borne 
e codre, arch. Une charrue avec le soc 
et le coutre. 

AREU (Ossau), mdme significat. que 
Agreu. 
ARGABESA, gresiller. 
ARGABESE, grdsil. 
ARGANSA, disposer, ranger: Soun 
bielh habit m'argansa, P. II m'ajusta son 
vieil habit. Argansa-s, se placer k son 
aise. 

ARGAUDI-S, ser^jouir : En Diu s'ar- 
gaudira, ps. II se r^jouira en Dieu. 

ARGENT, arffent : Jou pensi que 
moun hilh ganheri cnic d'argent. f. Past. 
Je pense que mon fils gagnerait peu d'ar- 
gent. — Lous Bearnes soun sua V autre 
gent^ Coum I'or es sus Targent, tall, des 
RKAUX, Historiettes. Les Beamaissont aux 
autres gens, comme Tor est k Targent. 
— Les Beamais de ce temps-li avaient 
peut-Stre bonne opinion d'eux-m^mcs ; 
mais il n'estpas k croire qu*ils Taient ja- 
mais foimule ainsi; c'est trop « gascon. >» 
Tallemant des Reaux, s'il fut vonu en 
Beam avec son pro verbenarquois,y aurait 
certainement trouve de la monnaie de sa 
pi^ce. 



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44 



Aur 



ARGENTAT, plaque d'argent.— , qui 
a de I'argeat : Qui ney argentat, Goayre 
iVamicxs rika trouhat. pro v. Qui n*a poiat 
d'argent, n*a trouve gu^re d'arais. — , 
blaac comme Targent : Miralha-s ha de- 
hetis Vaygue argentade. 8. gas. II va se 
mirer dans I'onde argentee. 

ARGENT-BIU, vif-argent : XL Ubres 
tf argent viu, a mieyflorii la litre, B. Qua- 
rante-livres de vif-argent, k un demi-flo- 
rin la livre. 

Arg^enter, « argentier », banquier : 
L'ostau d*Amaut, argenter, dkn. La mai- 
son d'Arnaud, banquier {k Oloron). 

AHGENTIU, qui tient k Targent. On 
dit proverbialement : Argentiu, Judiu. Qui 
tient k Targent, Juif 

ARGOEYT, AHGUETT, guct : La 
Renoumade aus ers qui semblube a far- 
goeyt. MEY. La renommoe qui pemblait au 
guct dans les airs. — , guct-apcns, em- 
buche : Si augun fase argoeyt ad autre 
F. B. Si quelqu'un tendait embflche k un 
autre. Se melon en argueyt per lo camii 
(VOrtes, ARCH. Us se mirent en embuscade 
sur le chemin d'Orthez. 

ARGOETT, terme de viticulture, 
courso^ d'attente 

ARGOETTA, Argoeytar, guetter, 
6tre a Taffiit : Quargoeytahe la lehe au 
bet esguit deu .die, viqn. 11 dtait k Taffilt 
du li6vre au lever du jour. L'argoeyten 
coum M lou gat de la souritz. i.ett. orth, 
lis le guettent comme fait le chat pour 
la souris. — , se mettre en embuscade, 
tendre des embiiches : Per embadir, ar- 
goeytar ni mal far. arch. Pour attaquer, 
tendre des embtlches et mal faire. 

ARGOETTB-GAMIIS ; celui qui se 
met en embuscade pr^s des chemins pour 
voler les passants. 

ARGOKYTB-PINTOUS (voy, pin- 
tou)f qui est k I'affdt d'occasions pour 
boire aux d^pens d'autrui. — Sobriquet 
des habitants de la commune de Vialer : 
Argoeyte-pintous de Vialer. d. b. 

ARGUMfiU (Bay.)» aigre-doux. 

ARI, brAler : Sous alous art. lac. (Le 
papillon) briila ses petites ailes. Vov. 
Arit. 

ARIGAT, ARIGADB, noms de boenf, 
de vache, dont Us comes sent relevdes. 

ARIES (Mont.), fdm., crochets pour 
transporter le foin k dos d'homme nors 
des prairies tellement inclin^es qu*on ne 
pent point se servir de b6tes de somme. 
— Bas-breton « an », lien, attache; « ari- 
cin », attacher. littrA, au mot o Hart. » 

ARI<:STE (Mont.), fen6tre. 

ARIOUS, arbouse, fruit de I'arbou- 
sier, uva ursi. 



ARM 

ARIQUE, Um.f menu brin d*^corce 
qui tombe du lin que Ton teille; la ch^- 
nevotte du chanvre. Ariquete, dim. -— Des 
choses de nulle valeur on dit: Nou bau 
pas dues ariques, Ca ne vaut pas deui 
ch^nevottes. — A tout que trobe ariques. 
PROv. II trouve k tout de menus brins 
d'dcorce de lin; c*est-4-dire II trouve dans 
lout a reprendre, k critiquer ; « il trouve 
des poils' aux oeufs. » 

ARISTOA (Orthez, Oarlin), gayer; 
se dit particuli^rement des boeofs. 

ARIT, dessdch^, sterile : Floe arit, 
bouquet dess6ch^ ; lime aride, lande ate* 
rile. Voy. Art. 

ARJETA, rejeter. — A tu^ Senhoo... 
Mon anima touta s'atjeita. PS. Vers toi, 
Seigneur, se rejette toute mon &me. 

ARLADURB, point rong^ par la 
mite. 

ARIjA-S, se dit des etofTes oil la mite 
se met Drap arlat. Drap « mite. » 

ARIiB, AHIiE (vers la Chalosse), 
mite : Onarrant pertout coum ?ien las ah- 
les. N. LAB. Rongeant partout comme font 
les mites. 

Arlheytar ; \oj.Alheytar. 

ARMA, Armar, armer. — , porter les 
armes, faire le service militaire : Totz hn 
homiSypaubres o ricx, abtes per armar, sien 
a Morfaas, armatz odesarmatz. R. Que tous 
les hommes, pauvres ou riches, aptcs a 
porter les armes, soient (r^unis) k Mor- 
laas, arm^ ou d^sarmes. 

Armader (syncope de arremader pour 
remader)^ rester : Si l* homicide arm^ads en 

la terre deu senhor.^. f. b. Si rhorai- 

cide restait sur la terre du seigneur (et 
que les parents du mort pussent le tucr...). 
So qui armaire a pagar. arch. Ce qui res- 
terail k payer. Si... armaatlinhadge. P. B. 
S'il reste lign^e (s'il reste des enfants). 
Voy. Arma/ner et Remader. 

ARMANDfiT, melange de restes, 
6pluchures : U armandey qui minyaben lavs 
porcxs. PAR. Labastide'Clairence. Un me- 
lange d'epluchures que mangeaient les 
pores. 

Armaner (sync, de arremaner pour 
remaner), rester : Armancon tot lo poble 
d Israel en poder de Samttel, u. 8. Tout le 
peuple d' Israel resta au pouvoir de Sa- 
muel. Armancora, IB., restera. Arman- 
quenper custodir la viela. p. B. (Qu'ily ait 
des hommes qui) restentpour garder la lo- 
cality. Un an ave que (I'hostau) ere armas 
laus.. D^N. II y avaitun an que la maison 
dtait restee abandonn(5e. Voy. Armader. 

ARMARI, ARRBICARI (Bay.), ar- 
moire; armari, masc.; arremari, fera.: 



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ABM 

Hfttt ibe arremari, Dans une armoire. — 
Lo armari dm Corpus, ART. Le taber- 
nacle, la petite armoire but Taatel oi!i est 
enferme le saint ciboire. 

Armater, troupeau de gros b^tail: 
Une bime de armaier scapade. abch. Une 
radie de deux ans ^chapp^ du troupeau. 

Annatost, Armatricx, craneauin, 
instrument en fer pour bander Tarbai^te: 
Tse arbalesire ah armatoBt, arch. Une 
arbal^te avec cranequin. Lo retomar la 
hakitre e ung arnuUriass. IB. Lui rendre 
Tarfoalete et un cranequin. — Esp. « ar- 
matoste.M 

Aimte, Armer, armurier. II y en a 
(k Dombreux exemplos dans le d£n. 

ARMBRA, faire des liens de bran- 
ches tordoes; retenir, attacher une chose 
tTec de s lie ns de cette sorte. 

ARMftRB, fern., lien, attache, an- 
neau de bois pliant, de branche tordue : 
TaSutr hensWu. ah de cordes e armires . 
AiCH. Conper des branches flexibles pour 
(en faire des cordes) des attaches et an- 
neanx.— Armerou, masc , dim. On tient 
one barridre fermee avec une armdre, un 
iumeao de bois tordu. Le jambon, le lard, 
sont saspendos au plancher avec des or-* 
menme. — Las armires, les attaches qui 
retiennent les vaches k ratable devant la 
maogeoire. 

ARMXT, pi^ea cironlaire de la partie 
sop^rieare d*une quenouille. 

ARMIALADB (Pardies ; Monein ) ; 
mdme signil que Moulade, 

ABlQIiHOn, petit anneau de bois 
pliant 

ABMIROA, toumojer: Uahoalh at- 
mxnanL dous mousquilhetz au sou. bbi. 
L*essaim des moucherons toumoyant au 
soleil. Voy. Amiroa, 

Aniiltaa,Aniiit^: voj.Hermiiadge. 

Armitan, Armite; voy. Hermite, 

Armndawifes, vdriJScateurs des poids 
etmesnres.— Dans les localites oil ils 
de?aient fonctionner, ils dtaient, chaque 
ann6e, le !•«• avril, d^signes par les ju- 
rtts. Declaration de la comm. d'Arudy, 
1681.— Esp. M almutazaf.M — D.-c. « Mos- 
tasapbus . » 

ABMUOA, ruminer: Que-s mousqueye 
loHs malhs e qu*armugue. SB I. (Le boeuf) 
66 ehasse (avec la queue) les mouches des 
flanct et rumine . — Lou hoeu armugue, le 
Ueof rumine, se dit communement d'un 
convive coinpldtement repu . 

ARMUOAXiH. ce que les betes ru- 
DQBent: Se senimt hlaudade aus malhs, 
Brame ejete Urns armugcdhs. N. lab. (La 
t>^) se sentant contoaionnee aux flancs, 
beogie et rejette ce qu'elle rumine. 



ARN 



45 



Armugasacs, Armogassacx (Bcs- 
cat); m^me signif. que Armudasafes, 

ARMULHOUS, humide, mouillc de 
pleurs : Perqu'han Voelh ammlhous y lou 
coo claberatf Q. BAT. Pourquoi ont-ils Tooil 
en pleura et le coeur perc4 (navrej ? 

ARMUR]£i, Amarer, armurier: De- 
note armurer. DfiN. Denot, armurier. Le 
mdme texte donne aussi armer. 

ARNADURE ; ARNA-S (mots dcf^ 
environs de Monein); voy. Arladure; Ar- 
ias. 

Aman, deterioration produite par les 
mites : P&r nom d^amau ni d'usure. arcu. 
Pour cause de deterioration par les mites 
etpourusure. — Dans D.-c, au mot « ar- 
natus. . .; pannum amatum vel vetiistate 
consumptum.» 

ARNAUT, nom du chat, chat: Ar- 
naui malaearous que la seg. , . coude-floux 
epeu rous. SEi. Le chatA mine refrognde, 
queue flexible et poil roux, la suit (suit 
la vieille femme).— , ceil grand oUvert, 
cBil brillant. Nou-m hetz lusi trop lous ar- 
nautg, NAV. Ne me faites pas trop luire 
les gros yeux (ne me faites pas trop les 
gros yeux). ffa lusi I'amaut, faire luire 
Toeil, signifie aussi faireToeil, jouer dola 
prunelle. 

ARNB (Monein) a la mSme signif. que 
Arle. 

ARNEO, ARNEGUET, juron, blas- 
pheme : HabS toustemps Vameg a la bou- 
que. Avoir toujours le blaspheme k la 
bouche. Debouy supourta critz, ameguetz... 
p. Je dus supporter cris, jurons. . . 

ARN EGA, jurer, blasphemer : Lou 
rey Arius amegant e Jurant. pey. Le roi 
Artur blasphemant et jurant. L'aute sus 
Boun kourcat amegant dab furie, lac. L'au- 
tre sur sa fourche jurant avec furie . 

ARNEGADOU, blasphem ateur : Ar- 
negadous de Diu coum betz bielhs carrates. 
V. Past. Jurant le nom de Dieu (blasphe- 
mateurs) comme de vieux charretiers. 

ARNEGUET; voy. Ameg. 

ARNEIiH, rein ; rognon. 

ARNfiS, Amees, harnachement , 
cquipement, armure : Deu torney amiabe 
I'arroussii dab I'amis tout sanc^. o. bat. 
11 menait le cheval du tounioi avec le har- 
nachement complet. Johan de Navalhes, 
beg home e joen, ere tot armat de ames 
blanc, e dessus I'amees portavc vestide une 
cote d'armes. H. A. Jean de Navailles, bel 
homme et jeune, etait equipe d'une ar- 
mure blanche, et sur I'armure il portait 
une cotto d*armes. Ames de came e de 
coyxe. K. Armures de jambe et de cuisse 
(jambards, cuissards).— , instrument ara- 



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40 



ARP 



toire: Totz amees necessaris a labor de 
camps. ARCH. To us les instrumentB neces- 
saires au labourage des champs. 

AKNOPI, terme de m^pns, au sens 
d'avorton, 

AROG, excroissance sur un tronc d'ar- 
bre. — , souche dess^ch^e. — , se dit d*un 
vieillard casse : Uhielh aroc, un vieux de- 
crepit. .. 

AROU, groupe, grand nombre, ensem- 
ble confus de personnes et de choses : 
Que a'assegoun, toutes en hH aroil (hum u 
troupkt d'aucatz qui mien ta la bile. pey. 
EUes s'assirent, toutes en groupe confus 
comme un troupeaud'oisonsque Ton m6nc 
^ la ville. L*u sus Vaute sourtim en aroil 
de la crampe. NAV. L'un sur I'autre en 
troupe confuse nous sortimes de la cham- 
bre. 

AROUNTA, traire les vaches. c. 

ARPAGHA, saisir et serrer forte- 
ment. 

ARP ACHAT, action de saisir et ser- 
rer fortement. 

ARPADB; voy. Arpat. 

ARPADOU, ravisseur: Se met en 
croupe dab sounarpadou. o.-M. EUe se met 
en croupe avec son ravisseur. 

ARPARA ; mdme signif . que Apara, 

ARPA8 (Mont.), touffe d^herbes gros- 
sidres sur des terrains mar^cageux. 

ARPAST, p&t(5e; nourriture d'en- 
graissement pour la volaille, pour les 
boBufs, etc. S'haben hu repaus, ton restC' 
li6 tranquile E Varpast drin coussutf N. 
LAB. Si (mes boeufs) avaient le repos, le 
ratelier tranquille etla nourriture un peu 
« cossue»I — Bous bitous a Varpast, nav. 
Bons pourceaux k Tengrais . 

AI^ASTA, nourrirpour Tengraisse- 
ment, gorger. 

ARPAT, masc, -4 rpo^^ fern., coup 
de griffe ; autant que les griffes peuvent 
saisir ; ce que la main peut saisir vivement 
d'un coup. 

ARPATETA, agir des pieds, des 
mains, gravir rapid ement en s aidant des 
pieds et des mains : Peu soumet deus rocxs, 
crabot, qu'arpateyabe. vign. Par le som- 
met des rocs, (comme un) chevreau, il 
gravissait. — Entertant. . . deu p^ qu'ar- 
patejaben. NAv. En attendant (que Ton se 
mit k table) ils trepignaient. 

ARPATBTADE, action des pieds et 
des mains faite k la fois, avec quelque ef- 
fort. 
ARPEGA, herser. 
ARPfiGUE, herse. 

ARPENT, arpent, ancienne mesure 
agraire; I'arpent (38 ares) contenait 144 
escatz; voy. ce mot. 



ARQ 

ARPBTA, saisir avec la griffe.— , 
tourmenter : Lou ckagrii qui m'arpeye.c.-u. 
Le chagrin qui me tourmente. 

ARPI, morpion. 

ARPIAA, qui donne des coups de 
S^riffe. qui saisit avec les griffes. 

ARPITA, respirer, prendre quelque 
rel&che : Nou-m Uxen arpita. Ils ne me 
laissent pas respirer, ils ne me laissent 
pas un instant de repos. 

ARPOBTA, saisir avec les griffes. 
— , saisir vivement: Dehens u berd gazou 
bermt'de'lutz clareye; U aapou qui lou bi 
si Uu nou Varpoeye, lac. Dans un vert ga- 
zon un ver luisant brille ; un crapaud qui 
le vit aus8it6t le saisit. 

ARPXJNTZ ; Esta aus arpuntz, Stre au 
dernier moment, quand on est saisipar la 
mort : Aqueyta$ou que-s saube, E you touy 
aus arpuntz, SEi. Get 4ne se sauve, et moi 
je suis k mon dernier moment; (dans La 
Fontaine : « Ce mulet. . . . du combat se 
retire, Et moi j'^ tombe et j'y p^ris.« ) 

ARPUT, qui a des griffes. 

ARQUE, coffre: Une arque de corau 
noguer. abch. Un coffre de chdne ou de 
noyer. — , banique: BoeytemUu ar(^, 
lous touneytz. nav. Vidons les barriques, 
les tonneaux. — Argue deu caa (Vic-Bilh), 
le corps, la carcasse du char.— L'arque 
de amistat. h. s. L*Arche d'alliance. 

ARQUEBANG, coffire qui sert de 
banc; il est plac^ sous la chemin^e; il 
contient d* ordinaire la provision de sel. 
Un arquebanc d'abet. abch. Un coffre- 
banc de sapin — Ung archibanc qui a en 
la glisie per tier lo vestiment. IB. On cof- 
fre-banc qui est dans T^gUse pour conte- 
nir les vfitements (chasubles, etc.).— n.-c. 
« archibancus . » 

ARQUEBUS^, Arcaboser, arquc- 
busier, armurier.-^-, soldat arme d'one 
arquebuse. — , chasseur: L'arquebus^ lou 
da lou cop moriau, 8. GAS. Le chasseur lui 
donne (donne au chevreuil) le coup mor- 
tel. 

ARQUEIiHETT ; voy. ArcalheiyU 

Arqner, archer : Fo mandat. .,, que 
aus serventz arquers mandassen que ayen 
bassinetz. B. II fut ordonne que Pon com- 
manddt aux soldats archers d'avoir des 
bassinets. 

ARQUftRE (Ossau), petite fen^tre, 
lucame.— , anciennement, archi^re, meur- 
tri^re : Dessus lopau ung agasser. ,,ab ar- 
queres. abt. Au- dessus de la palissade 
une gudrite avec archi^res. 

ARQITET, dim. de arc, arc : Lou din 
d'Amou Dab soun arquet, H. Le dieu d'A- 
mour avec son petit arc. 



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ABB 

ARQUST ; arquet de la brupade, ar^ 
fn^ de la matUuie ; arc-en-ciel du soir, 
arc-en-ciel da matin. 

AURA, masc., rainette: L'arra tout 
jpmfim, tout grace. Que lou labouredou 
amat$e; Hens bautelhe qu'ou hapausa.JH. 
LAB. La rainette toate delicate, tuute de 
gr&ee, qae le labooreur prend ; dans une 
booteille U la met.— Si boU ha bit, Varra 
Em hoMt que ba, Mes at descend que pla^ 
ions. PBor. S*il vent faire beau, la rai- 
nette Ya en haut (dans la bouteiUe) ; mais 
si elle descend, il pleuvra. 

ARRABA8SAT, convert de raves : 
AtS(U arrabassai. D. B. Sobriquet appli- 
qui an village d'Assat. On v cultivait 
cette plante abondamment, ou Ton y avait 
peat4tie le m^me appetit qu'en Auver- 
goe : € Li roeilleur mangeurs de rabes 
sont en Auvergne.* l.r. dbunct, Prov. 

ARRABA8S&, qui cultive les raves, 
Qoi 8*en nourrit : Arrabass^ de Prexac. 
oobriquet dea gens de Prechacq-Josbaig. 
« Les Savoyards se Invent de nuit pour 
manger dea raves. »l.b. db lincy, Prov. 

ARRABB, Robe, rave. Oun nou pot 
tira somg due arrabe, pbov. On ne peut 
ta& da sang d*une rave. 

ARRABIG8; voy. Arrasiet. 

ARRABUCSHE, rave sauvage : Se- 
mia nmmetU e Iheba arrabuches. lbtt. 
OBTH. Semer da froment et rdcolter des 
raves sanvages. 

Arimdie t; vo y. Arrasiet. 

ARRADITZ, Raditz, racine : Los qui 
oa I'arradia en lo Liban. P8. Les (cddres) 
qui ont lenrs racines sur le Liban. Lou 
ostsott que s'ey deecaussat, las arreditz que 
foretxm. lbtt. obtb. Le chSne s^est de- 
chaosse. Ids racines paraissent. — , cep : 
Jo so Varraditz, e vos etz los sermentz, u . 
8. Je sois le cep, vous Stes les sarments. 
— Dequei mau quauque arradita y reste. 
J. Egl. De ce mal il y reste quelque ra- 
ctae. — Habi raditz ou arraditz a la terre, 
avoir dea racines en terre, se dit prover- 
bialement,au sens de« avoir des biens au 
aoleil», Stre riche proprietaire foncier: 
Lorn qui n'kapas, coum oous, arraditz a la 
tare HAY. Ceiui qui n'a pas, comme vous, 
des racines en terre. 

ARBAFBN (Oloron), ARRAFOU, 
radis. Arrafoulet^ dim.: TenJUres coum ar- 
ra/ouUts. lbtt. OBTH. ( Des jeunes filles 
sax jooes) tendres comme de petits radis. 

ARRAFIAT, Bafiat (Vic-Bilb), va- 
riete de cepage. 

ARRAFOU; voy. Arrqfen. 

ai^haqaa^ masc, fraisidit; terrain 
plante de fraisiers. 



ABB 



47 



I 



ARRAGUB, fraise.— De Varrague a 
la mesple. Que troubaras qui-t neureixqne; 
D'aquiu enla Que t'en cau cerca. PR. b. 
De la fraise k la ndfle (de la saison des 
fraises k celle des ndfles), tu trouveras 
qui te nourhsse ; de Ik en avant, il faftt 
ten chercher. Durant la belle saison ius- 
qu'aux premiers froids, on a de quoi don- 
ner; il n'en va pas toujours de mdme 
pendant Thiver. — Coel^ Varrague. ib. 
Cueillir la fraise, prendre ce qu'il j a d'ex- 
cellent,de meilleur. Navarrot cbantaitau 
depart d'une belle epous^: Quep'han rabit 
I'haunou d'Ossau; Qn-aute maa que lap ha 
coelhudeL'arraguedeuboste casau.On. vous 
a ravi (celle qui ^tait) Thonneur d'Ossau; 
une main etrangere vous a cueilli la fraise 
de votre jardin. 

ARRAGUlb, fraisier.— Eicala maa 
aus arramUs. Mettre la main aux fraisiers. 
Ce que font des amoureux trop entrepre- 
nants. Les deux « fraisiers » dont il est 
question dans cette locution proverbialo 
n'ont cbacun qu'une « fraise » ; elle s*ap- 
pelle en fran^is « tetin. » 

ARRALH, ARRAY, rais, rayon de 
roue : A Varoder de reste d*arays de ar- 
rodes. abch. (II est dil) au charron pour 
reste (du prix) de rayons de roue. 

ARRALHE, fragment de bt!lcbe. 

ARRATjHArE, ravin profond: La 
plouge en eschagatz cabhat de I'arralhh-e 
Arrounce lous calhaus. sac. La pluie par 
torrents lance (fait rouler) avec violence 
les pierres k travers le ravin. 

ARRALH^S, masc. , ARRAJLHfi- 
RES, blocs qui s*^croulent des monta- 
gnes ; amas, trainee de rocbes. c. 

Arralhoo, fl^che: L'arralhoo qui-s va 
maben E volan suus lo dia, ps. La Heche 
qui se meut et vole le jour. Ha une baleste 
aacer, . . e tree aralhoos. arch. 11 a une 
arbal^te d'acier et trois traits. — d.-c. 
M raillo . M 

ARRAM, Ham, rameau : Gn-aut ar- 
ram que lustra, v. bat. (Sur votre autel) 
un autre rameau ( un rameau d^or ) bril- 
lera. Fa^en h las gentz. . . cami de lors 
raubes e deus arrams, u. s. Les gens lui 
faisaient chemin (couvraient son cbemin) 
de leurs manteaux et de rameaux. — Di- 
mercxs de Ramps. F. B. Mercredi des Ra- 
meaux. Lo dilu^ apres Arramjis* Lc lundi 
apr^sles Rameaux. 

ARRAMA, ramer, soutenir avec des 
branches : Arrama lous ceses. Raraer les 
pois. 

ARRAMAT, masc, ramee. 

ARRAMAT, grand nombre, trou- 
peau, foule : En de grans arramatz lous 



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48 



ABB 



pobles han courrut, G. BAT. En grandes 
foules les peuples sont accoarus. L'arra' 
mat deua macham. PS. Le grand nombre 
des m^chants. Aolhas escampades de Var- 
ramat. H. B. Brebis du trcwpeau disper- 
st^s. Si horn orompa artamai de porcz. F. 
B. Si Ton achate troupeau de pores. 

AHRAME, JRame, branche: Tantqu'y 
habera. • . hoelhea aus arbous... fruuts sus 
Jm arrames, lett. orth. Tant qii'il y aura 
feuilles aux arbres, fruits sur les bran- 
ches. Paauiper coda arrama xxii diers, 
F. B. Qu*il paye pour chaque branche (cou- 
pee) vingt-deux deniers. Arratnete, arra- 
mote, dim. . 

ARRANG, qui cloche, boiteux par 
accident : Ycm de Libhte haM tree chibatts, 
U darranc e I'aute malau. . . en. p. Jean 
de Lib^re avait trois chevaux, Tun boi- 
tant, Tautre malade. — Ce « Jean de Li- 
b^re » est le « Jean de Nivelle » de la chan- 
son fran^aise. Voy. pr. b., p. 83. 

Arrancurant; voy. Rencurant, 

Arrancarar; voy. Rencurc^e, 

Arrancare : mdme signif. que Ren^ 
cure, 

Arrancurous; voy. Rencuroue. 

ARRANGOULH, mSme signif. que 
Rangoulh. 

ARRANQUBTA, clocher, boiter. 

ARRAPA, grimper. 

ARRAPA, prendre, saisir vivement, 
enlever, rafler: D'oun eyf — De Minye- 
quoand-n'ha, Arrape-quoand-pot, PR. B. 
D'ou est-il? — De Mange quand il en a, 
rafle quand il peut. Se dit d'un vaurien, 
d'un vagabond, qui n'a ni feu ni lieu. 

ARRAPADB, fem., ce qui est pris, 
vivement saisi, enleve; rafle. 

ARRAPB-QUOAND-POT, subst.: 
U arrape-quoandrpot. Un voleur k toute 
occasion. 

ARRAS, ras, plein jusqu'au bord: 
Sbvcq quoartaus de milk arras, aroh. Cinq 
« quartauts » de millet ras (mesure rase). 
Ue hount toustempe arrase e subercouland^. 
IM. Une fontaine toujours pleine et cou- 
lant par-dessus (les bords) . — , rez : Des- 
molir totes las muralhes entro arraas de 
terre, art. D^molir toutes les murailles 
jusqu'au rez de terre. 

ARRASA, Arrasar, combler: Re- 
conego esser iengut arrasar la fosse qui es 
en lo Pont-Long. arch. II reconnut qu'il 
etait tenu de combler la fosse (I'excava- 
tion) qui est au Pont-Long. — , demolir, 
abattre tout k fait, mettreaurez dc terre. 
— nivcler, rendre un plan uni. — Chibau 
arrasat, cheval qui ne marque plus ; les 
creux de ses dents ne paraissent plus. 



ABB 

ARRASCXA, Arrasclar, herser, 
sarcler : Ni arrctudar ni Urar no las f am. 
ARCH. 11 ne les fera (il n'emploiera les ju- 
ments) ni a herser, ni k tirer (le char). 

ARRASGIiB, Rascle, herse, sarcloir: 
Codre, rasele e roaere. arch. Ooutre, herse 
et « buttoir . » — Act que y-ha irop de mh- 
tes, Disl lou karri debat I'arraacle. PR. B. 
Ici il y a trop de maitres, disait le cra- 
paud sous le (sous les pointes du) sar- 
cloir. — Prov. moins b^amais que nous 
ne Tavions cru d'abord ; il se trouve dans 
les Anc, Prov, Ms., xiii® s. « A deables 
tant de maistres, diat 11 crapos k la her- 
se. » L. r. db linct, Prov, — On estbien 
malheureux, et Ton ne peut qu'^tre acca- 
ble, lorsqu^on est sous le pouvoir de phe 
d'un maitre. On dit au m^me sens, mais 
Texpression est bien moims energiqoe: 
Caa de dues cabanes. Era coue que-u pen. 
Chien de deux cabanes, la queue lui pend. 
Chez les Basques : f< Le ehien qui est a 
deux maitres a sa mangeaille plac^ \ym 
haut. N 

ARRASGIiBT, masc, petite herse 
pour le mais. 

Arrase^ Base, mesure de longucar ; 
0°*,46 : Lo camii reau nau arrases d'es- 
jKici au pays de Sole, ootJT. s. I^e chemin 
du roi (doit avoir) au pays de Soule neuf 
« arrases » d'espace (de largeur). — D. 
c. « rasa », 4. 

Arraad -Arraser, ancienne mesure 
de capacity ; 42 litres : Ung arraser o das 
{de milk, de segle, etc.) p. B. Un « arras^ » 
ou deux de millet, de seigle, etc.xv <vr- 
rasees de boo graa. arch. Quinze « arra- 
ses )) de bon grain. D.-o. « raseria, rase- 
rium. » 

ARRAStii, plein, comble : Quecauque 
heuri Lhie lou barat arras^. PR. H. 11 faut 
que fevrier laisse le fosse comble. « Fe- 
vrier doit remplir les fosses. > Ckdenckier 
des Laboureurs ; 1618. 

Arrasement, dessus d'un mur : L'a- 
rasement de la muralhe que se fosse de h 
peyre plate, art. Que le dessus de la mu- 
ral He solt fait de pierre plate. 

ARRAS l^RB, Ras^e, instrument 
aratolre pour blner, sorte de buttoir : Une 
arasere e une arelhe. arch. Un « buttoir » 
et une petite charrue. Godre,' rasele e ror 
sere, IB. Ooutre, herse et « buttoir. » Ar- 
raserot, dim. 

ARRASIET, patience sauvage, m- 
mex acutus ; on Tappelle aussi arrabics, 
sarrasls. J. BfiROKRET. 

ARRASIM, Rasim, raisin : Quin s'en 
arrid debat la hoelhe L'arra>sim passat a 
I'eslou / NAV. Comme il rit sous la feuille, 



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ARR 

le raiein passe en fleur ! (quelle belle ap- 
pareuce de vendanges prochaines !) L'ar- 
roMM Wi pot madurar. H. s. Le raisin ne 
fieat roArir. Si lo 9enh&r hanexs hsfruuiss.. . 
ntim, blot o poma. F. B. Si le seigneur 
satsit les fruits, raisin, ble on pomnie. — 
Ammm gourmand, raisin (de) gourmand, 
raifin sncre, raisin de table. 

ARRASIMAT,rai8ine. « On prepare 
cette eonfitore en faisant cnire da motit 
aT«ede8 pommes, des poires, des coings 
oa des citromllesy avec ou sans addition 
de Sucre on demiel. » J. bergerrt. Arra- 
sitmi m$» u trog de paa, SBRif. Du raising 
(etenda) snr on morcean de pain. 

ARRASm DBGOULINDRB, gro- 
talle. 

ARRA8PA; voy. Easpa, 

ARRA8PE, iZo^, ritpe, grosselime: 
Dues armspes de fer. arch. Deux rftpes 
«ie fer. 

ARRASOU : voy . Resou. 

ARRASOUNABUSMBNTZ ; voy. 
RaomablemenUi, 

Airast, arret, arrestation : Lo manda 
Vartrut. BAR. 11 le fit arrSter. Tenir saup 
(trrasU rester en prison, ne point s'eva- 
•ier : Lo/e obligor..., de thenir $aup orast 
tnhloe de Ckvnu:. IB. II le fit s'obliger 
i ne point s'^vader dn lieu de Claracq (oil 
il etait detenu). Voy. Arreei. 

Arrastament, arrestation : So que 
^eo€ far an unhor sober I'arwtament de 
Km eoo$. ARCH. Ce qu*il devait faire (de- 
vait payw*) au seigneur pour I'arrestation 
•ie sa personne. 

Armatefs; voy. Arrestet. 

Arraste^, cr^neau : Far los araetegs 
m Im muralhee de la dutat d'Oloron. art . 
Faire les crtoeanx aux roui's de la villc 
•TOIoron. 

ARRASTirr, ARRBSTAT,rateau. 
Til nuteg d efer. A Bxm . Un r&teau de fer. 

ARRASTJBT, ARRSSTfiT, echine 
deporc. 

ARRASTOURAA ; voy. Rastouraa, 

ARRA8TOURB ; voy. Baetoure. 

ARRAT , rat : Quauques arratz de 
}ihu OMM graie. nav. Quelques rats de plus 
aax greniers. Acouirar la coulomere per 
goardar que lo$ aratz no y entren. ARcn. 
Amnger le colombier pour emp^her que 
1^5 rata n'y entrcnt. — Mey de gata, Mey 
iTarrats. PROV Plus de chats, plus de rats. 
C^rtaines affaires vont d'autant plus mal, 
qQ*il y a plus de gens qui 8*en occupent. 
— Ea'proven^al, « 1 'a tropde b^atiquese 
I atak>n, pdr que lou viage vague bdn. i> 
i-^niAKiLLE^ Fau i' ana, p. 16. 11 y a troi» 
-ie bHes k Tattelage, pour que le charroi 



ARR 



40 



aille bien. U hurgui de palhe-n'ha jamey 
esghxxat Nat arrat. Un tas de paille n'a 
jamais ^crase aucun rat. « Aise comme 
un rat en paille. » I^e prov. bearnais se 
dit parfois au sujet d'une petite femme en 
possession d'un mari de forte corpulence. 
— Arratet, arraiin, arratot, arratou, 
dim. 

ARRATA,prendre des rats : Tau coum 
las gates Soun t'arrata, Tau las gouyates 
^oun ta troumpa. DESP. Comme les chat- 
tes sent pour prendre des rats, de m6me 
les jeunes filles sont pour tromper. 

ARRAT AIjHfi, quantite de rats ; les 
rats, « le peuple sounquois. » 

ARRATE,rate, femelle du rat: Droumi 
tau qu'carrates. SEi. Dormir comme des ra- 
tes. Enfr. « comme des marmottes. » 

ARRATfi , masc. , rati^re : Qu'haH 
mautenutl'arrati. lktt. orth. Ilavaitmal 
tendu la ratidre. Que s'ey gahat A I'arrate. 
PROV. II 8*est pris k la rati^re (au piege 
qu'il avait tendu k un autre). 

ARRAT£«, adj., aui prend des rats : 
Canhot arratz. Petit chien qui prend des 
rats. — , qui est du genre du rat : liace 
arret^re. LXQ. Rape des rats. 

ARRATET, voy. Arrat. — Las gou- 
yatefes, a la danse, qu'han Varratet qui- 
Otis M tie-tac. kav. Les jeunes filles, a la 
danse, ont le petit rat (le coeur) qui leur 
fait tic-tac (qui leur bat vivement). 

ARRAUBA; voy. Bauba. 

ARRAUBADOU; voy. Rauhadou. 

ARRAUBADURE, action de voler ; 
vol, larcin. 

ARRAUBARIB, vol : Si lo mauf ac- 
tor ah la arrauharie pot entrar en la terre 
d'Ossau, en autre die pot bier seguramentz 
dabant lo vescomte. r. B. Si le malfaiteur 
peut entrer en la terre d'Ossau avec lo 
vol, il peut se presenter le len domain en 
toute sArete devant le vicomte. 

ARRAUBASSlfe; voy. Raubassd. 

Arraubatori ; mSme signif. que Rau- 
batori. 

ARRAUG, rauque, enrou4. 

ARRAUGA-S, s^enrouer. 

ARRAULH^, ravin profond, preci- 
pice. 

ARRAUQITK, enrouemeut. 

ARRAUT. rot; Sanglautz, toussitz, ar- 
rautz. F. Egl. Hoquets, toux, rots. 

ARRA UTA , roter. 

ARRA UTE ; voy. Rauye. 

ARRAUTETA , ^tre en rage ; faire 
rage : Lou qui nou houlei/e Quoand ey pou- 
rii, Qu'arrauyeye quand ey roussii. PROV. 
Celui quine s'amusc quand il estpoulain, 
fait rago (Jtiand il est roussin. 



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50 



ABR 



ARRAUTOUS ; voy. Rauyous. 

ARRAY; xnSme signif. que Arralh. 

ARRAY, rayon de soleu : Quoand y 
joguen deu sou Urns arrays, nav, Lorsque 
(dans la plaine d'Oloron) joaent (brillent) 
les rayons du soleil. A I'auyou de I'array 
Maniue JUm saubadge en abriu desbelhade. 
N. LAB. Mainte fleur sauvage ^veilldc (n^) 
en avril k la douce chaleur des rayons du 
soleil. 

ARRAYA, rayonner. Oun arraye, que 
s'y bed, Ou il rayonne, il se voit. Locution 
proverbiale au sens de « rien de cache ; 
cartes sur table. » — , faire s^her au so- 
leil : Arrayem la bugade, Faisons secher 
au soleil la lessive (le linge lessiv^). Ar- 
raya-Sf se chauffer au soleil : U gran ta- 
tay qui s'arraye au gran sou. nav. Un 
grand boh^mien qui se chauffe au grand 
soleil. AnaU-p'arraya lou cu. L'^quivalent 
fran^ais plus decent : u Laissez-moi tran- 
quille, allez vous promener. » 

ARRAY ADE, rayonnement du soleil, 
particuli^rement lorsqu*il rayonne par 
intermittence. Array ode blanque, Plouye 
nou manque, pro v. Blanc rayonnement 
du soleil, pluie ne manque ( presage la 
pluie) . 

ARRAYOU, ARRAYO, rayonne- 
ment de soleil : L'arrayouquehissabe.}HAy. 
Le rayonnement du soleil dardait. — , lieu 
^o^aire, chauff<S par le soleil : Pinnant 
coum lous moutous qui ban ta Varrayou. 
ID. Sautant comme les moutons qui vont 
se chauffer au soleil. Au cla dous array os 
que-t plaUs. N. LAB. Tu te plais au clair 
(k la clarte) des endroits chauffes par le 
soleil. 

ARR^i, ARRBY (Orthez, Bayonne), 
rien, chose : Habetz arri f Avez-vous 
(quelque) chose V No vulh que morie per 
arri, H. 8. Je ne veux qu'il meure pour 
chose (quelconque) ; pour rien je ne veux 
qu'il meure. Arrei no si artengo. L. o. II 
ne se retint chose (ne se reserva rien).—, 
bien : Obliga totes sas arres mobles e no 
THobles. IB. 11 engagea tous ses biens meu- 
bles et non meubles. Arrey-au, arrey-aus^ 
rien autre chose. Voy. Re. 

ARRi, Arrer, arri^re. 

ARREBASTI, reb&tir : Arrebastin 
Voratoriy tresmudat engUyse betUu. v. bat. 
On reb&tit Toratoire, transforme bient6t 
en ^glise. 

ARREBBNDI-S, se revolter : Tous- 
temps arrebenditz... Hin arde lou mous- 
quet de la guerre cibile. nav. Toiyours re- 
voltes, ils font partir les mousquets de la 
guerre civile. 

ARRSBBRA, fatiguer, harasser, ex- 



ARR 

ceder : Lou besUa arreberat per detz dies 
de tribalh. lbtt. o. Le betail excede de 
fatigue par dix jours de travail. 

AHRB B BSTI, i2eZ^ri,rev$tir. ilr- 
rebesUt de nau. Rev^tu de neof (dliabits 
neufs). — Que sera toustemps u pedodh 
arrebestit, pr. b. II sera tovgours un pou 
revStu. Une personne de basse condition 
qui, devenue riche, fait de rembarras. 
Dans le Rouergue : « Pes6ul rebengut », 
gueux revitu, homme sort! de uMre. 
VAYSS., Diet. 

Arrebiqnet, carillonneur: Miguel de 
Lembeya, arrebiquet de Lurbe, abch. Mi- 
chel de Lembeye, carillonneur de Lurbe. 
— , p.-dtre, men^trier. — Esp.« repique*, 
carillon. « repicadorJ)>, carulonneur. — 
En fr. « rebec », violon k trois cordes. 

ARREBIRA, Rebira, retoumer. At- 
rebira-s, se retourner. Nou t'arrebires a 
qui nou't he mem, Ne te retoume point 
centre celui qui ne te fait pas mat. 

ARREBIRfiRI, dchappatoire, faox- 
fuyant. 

ARRS BIREYA, toumeren tout 
sens. A rrebireya-s^ se tourner et se retour- 
ner. 

ARREBIROU, ourlet. — , detour. 

ARR BBTi A PIS,, mince copeau. 

ARRBBOLE, rouleau de bois pour 
araser une mesure de grains. 

ARRBBOT, Rebot, rabot : Quoakar- 
rebotz, ab lorsfoelhes. arch. Quatrerabots 
avec leurs feuilles (lames). Arreboutet. 
reboutet, dim. : Unefoelhe d'un petU rebo- 
tet. IB. Une lame d'un petit rabot. 

ARRBBOT, Rebot, galet: Tote peyre 
coayre, arrebot, caussie, sable, art. Touto 
pierre de taille, galet, chaux, sable ( ne- 
cessaires pour la construction k faire). 
Prendre peyre, rebot,calhau... en toutz ks 
locxs ond s'en trobera au phtus commode. 
IB. (II sera permis au maitre ma^on de) 
prendre de la pierre, des galets, des cail- 
toux... en tous lieux o4 il en trouverale 
plus commodement. 

ARRBBOUGA, revenir k la bouche : 
se dit des aliments dont le go^t remonte. 

ARREBOtJHI , Rebouhi , rebours : 
Enda nou pas ha a I'arrebouhi, lktt. o. 
Pourne pas faire au rebours. Quefentren 
a rebouhi. nav. Ils y entrent k rebours 
(k reculons) . 

ARRBBOUHIJBG, iZ^ou^t^, re- 
bours, revSche, pen traitable: Que la hey 
rebouhieque e defort Ud bisatye, P. Je la 
fis (repr^sentai) rev^che et d*un fort laid 
visage, ^rre&ou^i^c coum uecrabe. Capri- 
cieux comme une ch^vre. 

ARRBBOUM, action de rebondir ; 



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ABB 

repereussioD, echo : Qui diia aco f -^Qu'ey 
farrebcwndilheu. PBY. Qui dit cela? — 
(Test Techo, peut-^tre. 

ARRBBOUMBA, revenir par Teffet 
de 1ft repotMiBsion , revenir par contre- 
coup, rcjaUlir : Qu^ey sw etqui arreboum- 
hara tout 9o qui htasque ou qui digue, IM. 
C'est sor lui que rejaillira tout ce qull 
fasse oa qa*il mse (tout ce qu'il aura fait 
oudit). 

ARRSBOX7NDI, rebondir. — , r^per- 
cater : U sou fie campane Arrehoundit pes 
ayrtt dere kme. H. PELL. Un coup de clo- 
che repercut^ par les airs (I'air} de la 
laade. 

ARRBBOURI; voy. Rebouri, 

ARREBOUTA, Arrebotar, rabo- 
ter: Aqueg soler arrebotatper la part de 
haz, ABCH. Ce plancher rabote par la part 
*id bas (par dessous). 

ARRBBRBG (avorton),per8onn6 ch^ 
ti?e, mal faite. Nou siee d'aquetz qu'es- 
pouserat ue mare, Unarrebrec, mesqu'aye 
force argenL SBNT. Ne sois point de ceux 
qui epouseraieDt une mul^tresse, ou un 
avortoQ, ponrvu quil ait de Targent. 

A F RIP''^''* iciw ** A J grappiller, cueillir 
les petites grappes laissees par les ven- 
dftngeurs. 

ARRKBRBNHAYRE, grappilleur; 
celui, celle qui grappille. 

ARRSG (Vic-BiUi), sillon. — , foss^ : 
Eatro Varrec deu soo medix berger. abch. 
Jinqu'aa fosse de son propre verger. — , 
niiweau: Larrecq aperat de Rochet, dict. 
Le ruisseau appeU Rassiet. — , ravin ; les 
l^eDs d^Aste et Been tenaient leurs as- 
sanblees dans un ravin : Congregatz he ju- 
rati, vesme e havitantz,. .d'Aste e Beon en 
Varec aperat Esteite, loc acostumat defav 
hnaseemblades, 8. B. Les jurats, voisins 
et habitants d'Aste et B^on, reunis dans le 
rtTin appele Estejte, lieu accouturoe de 
faiie (od ils ont coutume de tenir) leurs 
aitemblees. 

AH' B ip nA , repiquer , transplanter : 
Cdes cmrecades. Oignons repiqu^s. 

/^H1iief!AHTeT.iTA ; ge dit de la plante 
o^Tepi se refait, se forme de nouveau. — 
Lou wialau s'arrecabelhabe, Le malade se 
relusait, prenait des forces. 

ARREGABfi, propre 4 etre plante de 
U fa^n qu'indique le verbe Arreca, Se 
dit des plants d'oignons, de choux, etc. 

ARRJBCSAPT, ce que Ton a mis en 
ria&rwe, provision. 

ARRSG ATT A, Arrecaptar, Re- 
'^Ukij recaeiilir, serrer, mettre k couvert: 
Ma horde arrecattey dekene u moucadou. p. 
Je serrai mes hardes dans un mouchoir. 



ABB 



61 



Lousfruuiz Berdolet deu arecaptar. abch. 
Berdolet doit recueillir les fruits. — Ar- 
recatia-8, recaUa-a, se caser, se marier. 

ARR B GAT TAD O U, Arrecapta- 
dor, celui qui re^oit, accueille ; celui qui 
serre, met k couvert, en lieu sur. — , re- 
celeur : L'arecaptador dou layroici es en 
coupe cum lo layron, bay. Le receleur du 
vol est coupable comme le voleur. 

ARREGEBB ; voy. Recebe, 

ARRBGHAU, archal. Hieue d^arrc- 
chau. NAV. Fils d'archal. 

Arrecolter (oii Ton fait des recoltes), 
champ cultive. Tree arecolters. c. 8. Trois 
champs. 

ARREGOUMAND A, recommander : 
Perdou, H jou p'arrecoumandi Quauques 
miserables bereetz. nav. Pardon, sijevous 
recommande quelques miserables versets 
(couplets). 

ARRBGOUNBXB, Arreoonexer, 
reconnaitre : Lou maynadou arrecouneix 
ea may. Le petit enfant reconnait sa mdre. 
— Nob , en Gaston, arreconexem que. . . . 
ABCH. Nous, en Gaston, reconnaissons 
que.... 

ARRBGOUTI ; voy. RecouH. 

ARREGUSSA (Oloron), repousser ; 
resister. -4rrect««a-», se rebiflfer.Voy,-4r- 
cussa, 

ARREDA, refroidir. — Arredas, avoir 
moins d'ardeur, se relkcher : Nou p'en cau 
pas iiene segu,ta nou pas arreda-p. m. II 
ne faut pas vous en tenir sAr (avoir trop 
de confiance), de peur de vous reldcher. 
Voy. Arredi. 

ARRBDAIiH, regain : L'hiber qu'ha 
tout pres dinqu' 0U8 miutz arredalks. N, 
LAB. L'hiver a tout pris,jusqu'aux menus 
regains. 

ARREDALHA, faucher le regain. 

Arredemer ; voy. Redeme. 

Arredemption ; voy. Redemptiou. 

Arreder, Reder, rend re : AcJiel castel 
eke vos iiez de nos, nos arredatz. arch. 
Que vous nous rendiez ce chateau que vous 
tenez de nous. Dau e arredi ma anime a 
Diu. IB. Je donne et rends mon kme a 
Dieu. Aya redut lo layroyci. F. d. Qu'il ait 
rendu le larcin (la chose volee).Vov. -4 rrfcr. 

ArredeBme, dans l. c, dime perdue 
outre la dezme, dime ordinaire. — d.-c. 
« redecima ; decima pars decimse. » 

ARR&DGE, bardeau, ais mince et 
court dont on se sert pour couvrir les mai- 
sons : Lous arritges deus teytz hon enlhe- 

batz p. Egl. Les bardeaux des toits 

furent enleves. . . . Lo teyt laixera cubert 
darrexe dehau. arch. 11 laissera le toit 
couvert de bardeaux de h4tre. Arretge de 
corau, IB. Bardeau de ch^ne. 



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52 ARR 

ARRBDI, refroidir. — Si moun coo 
s'ey brigue arredit. gar. Si mon coeur a 'est 
uu peu refroidi. Voj. Arreda. 

ARREDITZ; voy. Arradits. 

Arredoc^es, environs, alentours: /Ir- 
recurar I'ester dou moulin e gitar la terre 
eu brag saela per les arredogues de Vester. 
h. o. Recurer le canal du moalin et jeter 
la terre et la vase <ik et 1^ par les envi- 
rons. S'employait au sing. : Anauen... per 
Varredogue dou hnnid com per camin co- 
munau. iB. On allait par les environs du 
canal comme par an chemin public. — En 
esp. « alrededores », signifie aussi alen- 
tours, environs. 

ARR£B, ARRETB (Orthez), sing., 
fem., les reins, dos : Nostes arreas estreUis 
Deliams de iu preparatz. PS. Nos reins 
ctroits f serrcSs) de liens par toi pr^paren . 
Voy . Ree, Rie . 

Arrefector; voy. Refector, 

ARRBFBNDB, scie qui sert k debi- 
ter les plancbes d'une certaine ^paisseur. 

ARRBOANH.ARRBGANHA; 
voy. Arrouganh, Arrouganha, 

ARRBGANHA, grogner, t^moigner 
du m^contentement par des murmures : 
Uarreganha n'haberen pas talent, f. Past. 
( Mattresse , valet, servante ) n'auraient 
pas envie de grogner. 

ARRBGANHBS ; voy. Arreguinhes. 

Arreg^lau, regulier, en parlant de re- 
ligieux : Lexa .in. aoos a las .iii. croffaries 
arreglaus. abch. II legua trois sous aux 
trois confreries r^gulidres. 

ARRBGIiOU, Arreg^loo, masc, li- 
gne tiree avec la r^gle sur le papier, sur 
le parchemin: Eu .nil. arregloo condant 
deius en svs. arch. A la quatri^me ligne 
comptant de bas en haut. 

ARRBGOULA , rassasier ; remplir 
d'aliments jusqu'^ satiety, jusqu'i faire 
regorger; de \k le sens de degoAt dans 
cctte expression proverbiale : Qu'en sovy 
arregoulat coum de mique eslouride. J 'en 
suis d^goOtd comme de mirhe moisie . — 
Aquere marchandise dount s'han arregou- 
latz. LETT. ORTH. Cetto marchandise dont 
on nous a d^godtds. L'oelh n'eu pas arre- 
goulat de so qui bed, im. li'oeil nest ja- 
mais) rassasie de ce qu'il voit (de voir) . 
Arregole Vamne. iB.Satisfaitcompl^temcnt 
Tame. — Le participe passe arregoulat 
a pour dim. arregouhdet: Arregouladete 
d'auyamis e de mousquilhous. N. lab. Ras- 
sasiee d'insectes, de moucherons. 

ARRBGOUIiilRB , repletion d'ali- 
ments : Quine arregouUre , Quxne bonne 
chh-e ! F. lab. Quelle repletion, quelle 
bonne ch6re ! — , surabondance, dans ce 



ARB 

souhaitde nouvel an: Moun amistat que-h 
desire ue arregouUre de santat, de prous^ 
peritat,per aqueste an e d'autes JUre, hire} 
Mon amitie vous souhaite une surabon- 
dance de sante, de prosperity, pour cetto 
annde et beau coup, beaucoup d aatres ! 

ARRBGUI , faire manger et boire, 
traire le bctail, tons ces soins r^unis. c. 

ARRBGUINHA, regarder de traverg, 
du coin de i'oeil. 

ARREGUINHBS- ARRBGA- 
NHBS ; location d'enfant, qui signifie : 
Regarde, regarde, tu n*aB pas, tu n'auras 
pas de ce que j'ai. 

ARRBGUINNA, Regoinna, ruer. 
— , regimber. 

ARRBGUINNBT, RegiOnnet, 
ruade. 

ARRBHA, Arrerfiar, refaire : Ar- 
reha soun acte de couniritiou. cat. Refaire 
son acte de contrition. Fossen feites totts 
carthcs... e arrerfeites cum mestier sera, 
ARCH. Que toutes les chartes f assent fai- 
tes et refaites comme il sera besoin. 

ARRB-H&STB; voy. H^te. 

ARRBHBT, galette : Drin d'arrthet 
ou de mesture, Soubent sens node fnasea- 
dure. BAG. Un pea de galette ou de «■ me- 
ture », souvent sans autre mets. Voy. 
Mascadure, 

ARRfi-HILH, Rerfilh, petit-fils : 
Aci qu'ey Varre-hilh deu nouste gran Sen- 
ric. Inscription de la statue de Loais xiv 
que les Etats de Beam fireut ^riger ^ Pau, 
1688-97. Voici lepetit-fils de notre g^rand 
Henri. — Lous arri-hUhs, retfilhs, les des- 
cendants, les arri^re-neveox : A tors rer- 
filhs efilhes ne deura membrar. bar. A lours 
fils etfilles (k leurs arri^re-neveux) il de- 
vra en souvenir.— Arr^ hilh deMagrei. 
Terme injurieux k Tadresse d'un pro tes- 
tant. Voy. Magret. 

ARRBLODGB, Relodge,ma8c. ,hor- 
loge : Arredge per crobir I'escole e lo par- 
lau deu relodge. arch. Bardeaux pour cou- 
vrir I'ecole et le portail de I'horfoge. 

ARRBMAA (arre maa, arri^re main), 
loin, k r<§cart : Nou-p tiengate u soul nunt- 
ment Arremaa de soun assistence. lam . Ne 
vous tenez pas un seul moment loin de 
son assistance. 

ARRBMANGA, retrousser, relever. 

ARRBMARI ; voy. Amuiri. 

ARRBMA-S, se ranger de cdte, sc 
retirer, se garer. 

ARRBMA-S, Arremar-se, se louer, 
engager ses services moyennant aalaire : 
Denot autreya esserse arrematab' Amau- 
tuc de FargueSf costurer. Denot recounut 
s'dtre mis au service d'Amaud de Parg'ues, 
tailleur. 



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ARE 

ABRXMBNTI, mentir de nouveau, 
mendr avec persistance ; a'ajoute souvent 
i tnenti, mentir, pour marquer r^nonnit^ 
do mensoDge : Care-t, crapauie, qu'en a» 
maOit e arrenientit. sbbm. Tais-toi, dr6- 
lesse, tu en as menti et menti avec la 
demi^ impudence. 

ARRKliiiijiA-a6, errements; marche 
d'une affaire : Reprener los arrementz de- 
qmmpomnuUes. s. B. Reprendre le cours 
deoesponrsmtas. 

ABRBMIROA-S, se retourner, faire 
demi-toar: Plaa n*habi sahut m'arremi' 
roffl. p. Pa$i. (A rexercice) je n'avais pas 
bieo su faire demi-tour. 

ARRBMOULATRB, Remou- 
lajre, emouleur, gagne-petit. — Ques'y 
hk coun u arremoulayre. pbov. U s'y fait 
(il est actif au travail) comme un ^mou- 
leur. L'^monleur travaille du pied et dea 
deux mains : avec le pied, il met en mouve- 
mentla roue qui fait toumer lameule, et, 
etk m^me temps, avec les deux mains, il 
passe et repasse sur la meulc Ics couteaux 
fit les dseaux. En prov., « inquiet coume 
on amoalaire» se dit de quelqu*un qui 
remiie sans cesse. mistbal. Diet, 

ARRSICOUIJI, remous, toumoie- 
ment d'eau. — , moulinet: Grans nubles 
»m Lesea hasen I'arremoulii. F. EgL De 
gros noages au-dessus de Lescar fai- 
uient le moulinet (toumoyaieut rapide 
ment). 

Arremnde - sacs ; mSme signif. que 
Amugue-sacf. 

ARRSM170A, comme armuga, rami- 
ner. — , marmotter. 

ARRSNI>A, Arrendar, donner k 
fenne. — , prendre k ferme. 

ARRENDADOU, Arrendador, 
fennier. Voy - Rendedar, 
Arrendament, ferme, bail. 
Arrende, Bende, rente. 
ARREN6A, ranger: DeuspopUs Vaa- 
temkioida Aura& a I'entom arrengada, Ps. 
L'usembl^ des peoples sera rang^c k 
lentovr. 
ARR BNGU B, Rengue, rang^e. 
ARRSNILHA, Renilhor, hennir. — , 
cn». 

ARRENU^HET, RenHhet , hennisso- 
©cat. — , cri des montagnards : L'arre- 
'ittei de Valegrtue Mesclat au sou deu tarn- 
f'OarU, NAV. Les cris de Tallegresse mel(?8 
iQ son du tambonrin. 

ARRBPALHA, refaire un toit de 
paille. 

ARRSPARA, Repara, rdparer. 

ARRSPASTA ; voy. Arpasta. 

ARRSPfiE ( arri6re-pied ) , retroit, 



ARE 



53 



mouvement en arri^re. — Nou y-ha mau 
taa doulent coum Varrep^e d'akide. lam. II 
n*y a mal si douloureux que le retrait de 
confiance (que d'etre de^u quand on croyait 
ponvoir compter sur quelque chose). 

ARREPENTI-S, se repentir; voy. 
Repend'x-s, Pendi-s, 

A R R E PI G, carillon ; battement de 
cloches k coups precipites : Toquar arre- 
pic de campane ptr tumtdtuar lo poble, 
ARCH. Sonner la cloche a coups precipites 
pour soulever le peuple. Tal repic de cam- 
pane. IB. Tel battement de cloche. 

ARREPIXA, uriner k faible jet.—, 
d^border : Si lo haxit trap plee arrepiche . 
p. Past. Si le vaisseau trop plein deborde. 

ARREPIiEG, repli. 

ARREPLEGA, replier.— , plier en 
sens contraire. Arreplega-s, se replier. — 
Quoand mepouderey arreplega tout en hous. 
iM. Quand pourrai-je me replier (me ro- 
cueillir) tout en vous. 

ARREPOfi, ARREPOURfi, pro- 
verbe : A rrepois de Beam, D. B. Prover- 
bes du Beam. L'arrepoi que-ns diiz dab 
affidence, . . viqn. Le proverbe nous dit 
avec assurance. Broumhaiz-pe soubent d'a^ 
queste arrepoure. m, Souvenez-vous sou- 
vent de ce proverbe. 

ARREPUNT, arri6re-point. 

ARREQUE, ligne creus^e pour plan- 
ter. Voy. Arreca,-^, sillon. 

ARRERADGES, arr^rages, ce qui 
est dd, ce qui est ^chu d'un revenu, d'uiie 
rente.—, arridr^: Reprener en dtligence 
los arreradges deus proces. , . . comensatz. 
3. B. Reprendre en (toute) diligence Tar- 
rier^ des proems commences (reprendre 
et poursuivre les proems interrompus). 

ARRERAU ; m^me signif. que Dar- 
rerau. 

Arrerescriber , ^crire, lorsqu'on a 
^crit plus d'une fois : Lo comissari arre- 
rescrico ante letre. arch. Le commissaire 
^crivit autre lettre (une troisi^me, une 
quatridme lettre). 

ARRfiS. quelqu'nn: Arr^ atsaberif 
FEY. Quelqu'un le saurait-il? Si jo die 
qu'arres m'a feyt, . . arraubarie. F. B. Si 
je dis que quelgu'un m*a fait un vol. — 
Dans les propositions negatives, nul, per- 
Sonne : Arres n'ha bist quoand souy ea- 
dude. V. BAT. Personne n'a vu quand je 
suis tombee. 

ARRESA (Mont.) ; m6me signif. quo 
Rese; voy. ce mot. 

ARRESGA, rincer. — Arresca-s lou 
hounilh. PROV. Se rincer I'entonnoir. Boi re 
un coup, se rafraichir. Dans la Langue 
vertey « rincer le fusil ou le tube.)) alf. 



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54 



ABR 



DELVAU, Diet. — On dit d'un joueur aui 
a vite perdu son argent: Qu'ei/ estat Uu 
arrescat. H a ete vite rinc^. En fr., Zaw- 
gue verte, « vite nettoy^ . >» 

ARRESGADB, «nncee», action de 
rincer. — , vol^e de coups. — , au jeu, 
« nettoyage » ; voy. Arresca. 

ARRESGBJBB, Ee$cribe, 6cnre de 
nouveau. Voy. Arrerescriber. 

ARRE8ERA, reseda. 

Arresoar, plaider. — Cort arresoant, 
cour devant laquelle on plaide: So/ofeii 
islogs en la cort arrezoant. L. 0. Ceci fut 
fait sur-le-champ en la cour « stance te- 
nante. » 

Arresoau, raisonnable : Conegen que 
arrezoau eauze domanaue. l. o. lis recon- 
nurent qu*il demandait chose raisonna- 
ble. 

ARRBSPOUNB, Arresponer, r^- 
pondre : Que lo deffenedor arre$pono8 au 
principau . F. B. Que le d^fendeur repon- 
dit au principal. Voy. Asponer. 

ARRBSSAUT, action de sauter de 
nouveau : Ha u arresmut. Faire un se- 
cond saut. — , soubresaut, sursaut. 

ARRlfeSSAUT, saut en arri6re, arr^. 

ARRESSAUTA, sauter de nouveau. 
— , tressaillir, eprouver une agitation vive 
ctpassag^re. 

ARRJBSSAUTA, sauter en arridre, 
arre. 

ARRBSSBG, realgar, sulfure rouge 
d'arsenic, auiourdliui arsenic sulfur^ rou- 
ge : Deffenauta toutz apoticayres d'uiar 
de causee vive, poudre darreeeec e autes 
causes venimouses. P. R. 11 est defend u k 
tous apothicaires de faire usage de chaux 
vive, de poudre de realgar et d autres sub- 
stances veneneuses. — d. c. uresegale.» 

ARRESSl^G, sciure de bois . 

ARRESSEGA, Ressega, scier : iiii. 
homis per aresegar fuste. R. Quatre hom- 
mes pour scier du bois . 

ARRESSBGADOU , ARRESSE- 
GAYRE,scieur : Suda coum arressegayre. 
Suer comme un scieur de long. 

ARRESSlfeGUE, Resshgue, scie : Ar- 
rese^gue fendente. arch. Scie k refendre. 
Balhara une destrau, une ressdgue, IB* II 
donnera une hache, une scie . 

ARRESSEGUI, reprendre, revoir un 
ouvrage, un travail, en suivre tous les 
points, tous les details, pour s'assurer que 
rien n'y manque, qu*il est bien fait. 

Arressort, terme de juridiction (deu- 
xidme ressort), appel: Anin per arreeeort 
a la cort deMorlaas, arch. Qu'ils aillent 
en appel k la cour de Morlaas . 

ARRESSUSGITA , ressusciter : Et 



ARB 

me hilh,.. ey arressuscitat , par. 4. Aceous. 
Mon fils est ressuscit^. 

ARR&ST, arrSt — , arrestation, de- 
tention : Aquet qui ha romput I'arrest de 
sapersone. oouT. s. Celui qui a rompu 
Tarrestation de sa personne (qui s'est 
evade de la prison oil il ^tait detenu). Ar- 
rest podat, IB. Detention rompue (dvasion 
de prison). Voy. Arrast. 

ARRftSTB, Rhte, fern., reste d'une 
Bomme : Sie tremes a Navarrot I'arrestede 
Vargent deu cordami, R. Que le reste de 
I'argent des cordages soitenvoydiNavar- 
rot. Las restes que los caperaas de I'a- 
bescat d'Oloron deben dor. IB. Les restes 
que les cures de Tovdche d'Oloron doivent 
donner (payei^. 

ARRBSTuT, Restet, ar^tier, pidce de 
charpente. — D. c. « areata. » 

ARRE8TIU, qui s*arrSte, r^tif. 

ARRET AliH, masc, retaille, partic, 
morceau qu*on retranche d'une chose en 
la fa^onnant. — Arretalhs deu pele-porc. 
Menus morceaux du pore quand il a ete 
d^pece . 

ARRET ALHA, faire ded retailles-y-, 
ch&trer. — , circoncire. Arretalhat, qm a 
et6 ch&trd. — , eunuque. — , Juif. 

ARRET ARDA,/2etor<ia^tarder: Li- 
nye pausat, marii arretardat, pro v. linge 
pose (prepare), mari retard^. Le trousseau 
fait, le maria ge m anque. 

ARRBTEYTA, Arreteytar, refairc 
un toit : L'ostau de Domec arreteytai df 
nau, DfiN. La maisonde Domec oil letoit 
est refait de neuf (vient d'etre refait]. Le 
texte porte par erreur aretreytal . 

ARRETIENE ; voy. Artieane, 

Arretonedor ; voy. Tounedou. 

ARRBTOURNA, Arrertoniar, 
restituer : Las causes. . . . age arrertoma- 
des. BAY. (II restera enferme au chAteaa 
jusqu'i ce qu') il ait restitu^ les choses 
(sousti'aites). 

Arretrege, Arretreyo?, retirer. — , 
r6f . : La mayson on se sera arretreyt P. b. 
La maisoit otii (Fhomidde) se sera retire. 
An baMit ung petit caufader per se retre- 
ger, e aqui se sont retreytz. arch. lis ont 
construit un petit chauflfoir pour se reti- 
rer, et ils s*y sont retires. 

Arretreytar ; voy. Arreteyta. 

ARRETROUBA,retrouver: Ere per- 
gut e etch qu'ey arre^oubat. par. Accous. 
(Mon fils) etait perdu et il est retrouve. 

ARREUU-S, se refroidir : De tcurm 
la yoentut a ma sang arreulide, v. bat. 
(Je ne vous demanderai pas) de rcndre(la 
chaleur de) la jeunesse & mon sang re- 
froidi. 



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r 



ARR 

ARRIBALHOU, ruisselet : Reus hey 
tma a I'ayguete D'acetz arribalhous. maz. 
Je les fis ailer k Teau de ces ruisselets. 
ARRIBANB, Ribane, mince tranche 
depaioi de « meture », soupe : ffa-s dehens 
uktrriiorribanei dab mique. P. Past Se 
faire dans une terrine una soupe avec de 
la mkhe. — , ce aae la varlope d^tache 
dv IxM, i forme ae ruban. 
ARRIBE, Ribe, rive. 
ARRIBftRB, Ribire, riviere: Pescar 
akutg/lubi$e ribhres deupays. P. B. P^ 
cher en tons coars d*eau et rivieres du 
pAjs. — . plaine : Quoond boxen ta las ar- 
fihirts Las anesqtietes, lous mouUms, nay. 
Lofsqoe descendent vers les plaines les 
brebis, les moutons. Ribere de Lescar. 
Dicr. La plaine de Lescar. Arribire-La' 
9saik. IB. La plaine arrosde par le La- 
goin. 
ARRIBST, ARRIBfiU ; YoyArriu. 
Arrie, riche... Cum Vabesque.., t Var^ 
Miagne ahon fe^ arric lo log de Sente 
Marie de Ifaier, L. o. Lorsque I'^v^que et 
rarchidiacre eurent fait riche (eurent en - 
nchi) le lieu de Sainte-Marie-de-Mayer. 
Voy. Rie. 

ARRIGOUQUBT (ricochet), sautil- 
lenwit, gambade, cabnole:^tf brut de 
larrktrnquet de Vaygue. nav. Au bruit du 
Motillement de Teau. Seu tucou M cent ar- 
rktrnfaetz, 8. GAS. (Lechevreuil) sur le ter- 
tre hit cent cabrioles. 

ARRIGOUQUBTA, sautiller, gam- 
bader , cabrioler. 

ARRIBB, ARRISB (Vic-Bilh), rire: 
A Chnstiaa quiploure, Judiuqui arrid, 
n. B. A Chretien qui pleure, Juif (est ce- 
lai) qui rit. — Arride-s, se rire, se mo- 
'joer : Se m'arriden de so qui cause ma 
wmkm, vioM. lis se rient de ce qui cause 
ma dooleur. La gent se arrigo de luy. h. 
■• Les gcM se rirent de lui. — S'en ar- 
ridt, sourire : Que s'en arrid, la may ten" 
drty La wwy i^tdre s*en arrid. v . bat. Elle 
•offit, la tendre m^re, la tendre mSre sou- 
nt,Qus m'etpia drin eque s'en arrigou, P. 
Snemeregardaun peu et sourit. — Quin 
im arrid debat la hoelheL'arrasimpassat 
n tttlou I NAV. Comme il rit sous la ieuille, 
le raisin passe en fleur ! (Qaelles riantes 
promesaes pour les prochaines vendan- 
gea!) 

ABRIBS, ARRISB, subst., rire, 
aourire: Perqui taa daus arrise .' v. bat. 
Hoarquot si doux sourire ? Ha Farride deu 
f^u. PR. B. Faire le rire du chien. Que Ton 
pc^one garde : « il montre les dents. » 
PicHra etz arrises der an passat cord. 
Pleorer les rires (ses plaisirs) de Tan 



ABR 



55 



pa8s6. Arridoulet, arrisoulet, arrisoulin, 
arrisoulot, arrisouioUt dim . Toutes dessus 
lauspotz habhi I'arrisoulet. p. Toutes sur 
les l^vres avaientlecharmant sourire. Ea 
caresses e arridouletz. lett. orth. Faire 
des caresses et des sourires. 

ARRIBB-PBOAn (rire de sot, de 
niais); fou rire; arrispegau se dit aussi : 
Quand Varrispegau sestou passat. lett. 
OBTH. Quand le fou rire fut pass^. 

ARRIB ; voy. R4e. 

ARRIJBROn (01oron),mnletier d'Es- 
pagne : Saute de toun mulct, arrierou t 
NAV. Saute deton mulet, muletier. — Esp. 
« arriero. » 

ARRIBSTE (Ossau), fendtre. Arries- 
touy masc, dim. Voy. ArUste. 

ARRIOA, arroser. — Arrigatz moun 
coo de la reus deu ceu. IM. Arrosez mon 
coeur de la ros^e du ciel. 

ARRI6A ; voy. Arringa. 

ARRIOOLB , rigole : Habki diseorde 
sus u barat ou ue arrigole, lbtt. orth. 11b 
avaient diseorde (iis dtaient en discussion) 
au si:yetd*un fosse ou d'une rigole. 

ARRIGUB-PBU farrache-cheveu) ; 
unem^gdre: GuirauteaArrigu&peu. DiN. 
Giraude d'arrach e-chev eu. 

ARRI6nB-PftTRB(arrache-pierre), 
adonis des champs. 

ARRIM, appui, support, soutien. — 
Habi u bou arrim, avoir un bon appui, 
un bon protecteur. 

ARRIICA, appuyer, soutenir. Arri- 
ma-s, s'appuyer. 

ARRIBCADOB, action d*appuyer, de 
soutenir; ce qui appuie, ce qui soutient. 
— Que y-ha aste e arrimcidge {loc. d'Olo- 
ron). II y a lance et appui. Se dit d'une 
femme de taille dlanc^ et de corps vigou- 
reux. Voy. Amarradge. 

ARRINGOA, placer dans un recoin, 
abriter : Tu plaa nSs arrtncoade. . . Coum 
ue Sente dawrade En sown buyau. nav. 
Tu en es bien abrit^ comme une sainte 
dorde (la statue d*une sainte) dans sa ni- 
che.— Esp. « arrinconar. »• 

ARRINGA, ARRIGA, d^raciner. 
— , arracher : Puixsqu'is arringade au tre- 
pas. V. BAT. Puisque tu es arrach^ k la 
mort. 

Arriote ; voy. Riote. 

ARRIPOUSTA, riposter. 

Arriqne896, richesse : Per embeie de 
I'arriquesse. L. o. Parenvie de la richesse. 

ARRIS, subst, rire: V arris auspotz. 
LBTT. ORTH. Le rire aux I6vres. 

ARRISB ; voy. Arride, verb. 

ARRISB; voy. Arride, subst. 

ARRI80ULBNT, souriant. 



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56 



ABE 



ARRISPEGAU; voj. Arride-jngau, 

ARHIU, Riu, riviere, ruisseau : Qu'^e 
deya segude au bord deu gran arriu, v. bat. 
EUe etait dej^ assise sur le bord de la 
grande riviere. Deu domandar log hostad- 
geSf a I'arriu qui es aperat Too. v. B. (Si le 
Vicomte veut entrer en Aspe,) il doit, au 
ruisseau qui est appel^ Too, demander des 
otages. — Arribet, arribeu, dim. Prenent 
lafresque au loung deus arribetz. 8. GAS. 
Prenant le frais le long des peCits ruis- 
seaux. Unepesse de terre qui cor{fronte ab 
lo aribeus. arch. Une pi6ce de terre qui 
confronte au ruisseau. 

ARROG, Roc, roc : L'arroc bcUut de la 
gran bentouUre. sent. Lc roc battu par 
le grand vent. Lo pialar sera fandat aus 
lo rocq. AET. La pile (du pont) sera fondee 
surle roc. 

Arrocil; voy. Eoussii. 

ARRODE, Mode, roue : Falh uparelhs 
d'arodes. R. II faut dix paires de roues. 
Arrodeuntade qu'en bare mielhe. PR. H. 
Roue (si elle est) ointe en roule uiieux. 
En fr.u chariot engraisse et oingt A char- 
ner est mieux en point. » L. b. dm lincy, 
Prov, 

ARROST, ARROEYT, bruit, ru- 
meur, tapage : N'entene arri dt tout Far- 
roet deu nwunde. IM. Ne rien entendre de 
toutie bruit du monde. Arribe I'arroeyt 
De las can$ou8, hms critz y las disputes. 
NAV. Arrivent le bruit des chansons, les 
cris et les disputes. Voy. Arrui, 

Arromivaa; voy. Moumiu. 

ARROQUE, Roqu€, rocbe. 

Arrosayre, Rousari, rosaire : Cktvers 
de I'Arosayre de Nostre Done de Semper 
d'Ortes. ART. Tresoriers (de la confrdrie) 
du Rosaire de Notre-Dame (de 1 eglise) 
de Saint-Pierre d'Orthez. 

ARROSE, Rose, rose: Floucat d'ar- 
roses, ayant un bouquet de roses ; cou- 
ronn^ de roses. Mysteriouse arrose. v.bat. 
« Rosa mystica. » Rose mystique. Arrou- 
sete, dim. Au berduri Jou m'en entri, Tres 
arrousetes y irowie.CH.P.Aujardinj'entrai, 
trois charmantes petites roses j*y trouvai. 

Arrosine ; voy. Arrousie. 

Arrot, noeud, bosse d Texterieur d'un 
arbre, saillie d'oii poussent des branches: 
Quant prenen lo bensilh nau aven a lesxar 
I' arrot vielh a la tusque orprenen lo nau. 
Anoii. p. Quand ila prenaient (coupaient) 
la branche nouvelle, ils avaient k laisser 
le vieux noeud k la touffe oi!i ils prenaient 
la branche nouvelle. Voy. Aroc. 

ARROU, herbe longue, ronde, avec 
une seule cannelure, trds-pointue, extrd- 
moment dure et piquante, lorsqu'elle est 



ARR 

do Tan passe. Se tronv^e k de certai&es 
hauteurs, c. 

ARROUDA, r6der.-*, faire la roue, 
se pavaner. 

ARROUDA, ARROUDE, ronger. 
— , faire deperir: Lou temps qui-nsarr ode. 
F. LAB. Le temps qui nous fait deperir.—, 
croquer, au fig . : Que las haberi toutes ar- 
rouaudes dab u graa de sau. lett. obth. 
Je les aurais toutes croqueen avec un 
grain de sel (au sel). Oils arroude de cent 
poutous, NAV. Elle let croquait de cent 
baisers. 

ARROUDABE, trace que laissc la 
roue ; orni^re. 

ARROUDE ; voy. Arrouda, 2. 

ARROUDfi, Arroder, charron: Ber- 
dolet de Cassanave, arroder, de Lamidou. 
M. B. Berdoulet de Casenave, charron, de 
Lamidou. 

ARROUDET, Arrodet, roue de 
moulin : L'aygue dub bigou sus Iqus arro- 
detz cad. v. Egl. L'eau tombe avec force 
sur les roues. Lo arodet debaig lo rnoUi* 
BAR. La roue sous le moulin. 

ARROUDETE, dim. de arrode, roue. 

— Pres de sas pouretes L'aut touma ha 
mile arroudetes. h. Pr6s de ses poulettes 
Tautre (coq) revint faire mille petits tours. 

— Dans La Fontaine: uAutour de la 
poule s'en revint faire le coquet. » 

ARROUDEYA, Roudeya, r6der, fairo 
la ronde : Toustemps arroudeye, cercant a 
qui deboura^ lu. II r6de toujours, chcr- 
chant quelqu'un k devorer. Quoand Ra- 
bourit, la noeyt, per case abani roude^ . 
GAS. Quand (le chien) Rabourit fait sa 
ronde en avant de la maison. 

ARROUGANH, ARREGANH, cc- 
lui qui murmure, « marronne », se plaint, 
cherche querelle. 

ARROUGANHA, Arreganha (Or- 
thez), ronger : Os arrougankat. Os ronge. 

— Ue bielhe arrouganhade. Une vicule 
decharnee. — Arrouganha-s quauqu'u. 
« Se ronger quelqu'un »; le tourmenter, 
ne pas lui laisser un instant de repos par 
rincessante repetition des mdmos plain- 
tes, des memes exigences.— Qtie Lasar- 
rouganJie. 11 « se la ronge »; se dit d*un 
nourrisson dont TalJaitement epuise la 
mdre. — Arrouganha, murmurer, <tmar- 
ronner.» 

ARROUGANHADOU, ARROU- 
GANHA YRE, qui ronge, qui ne fait que 
ronger. — , qui murmure, « marronne »» 
qui est toiyours a murmurer, k « marron 
ner. » 

ARROUGANH&RE, action do ron- 
ger.— L'arrouganJi^eauscaxaus. Lemal 



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ARR 

qu'on eproQve lorsqu'on souffro dos gros- 
ses dents. 

ARROUOANHBTA , ne faire que 
ronger, ronger exc6ssivement.<— > Lou ser- 
l^eni de Vembeye Lous coos arrauganheye , 
J. Le serpent de Ten vie rongo les coeurs. 

ARROULH, rable, ustensile pour re- 
rauer la braise, les charbons au four, pour 
retirer le pain da four. 

ARROUIjH, ce qui est entrain^, roule: 
LoHt amnUhs de Vaygade, Ce qui est en- 
traind, rould par I'inondation. 

ARROULiHA, remuer, pousser et re- 
p«)asser la braise, les charbons dans le 
four. 

hJRKOTJUBJLy entrainer, faire rouler 
irec force: Lovs calhaus qui lou Oabe 
arroulhe. Les cailloux que le Gave en- 
traine. — ArrouUia'S, s ecrouler, rouler 
eotombant avec fracas : La lit s'arroulhe 
<k la mountanhe . L'avalancbe roule avec 
fracas (du haut) de la montagne. 

ARROUX4HADE, ce que Ton fait 
aTecFarrotiM^le r&ble. — , action de re- 
l>jus«er: Qu'h-es a Mazagran, arroulhade 
immourtau ! SBI. Tu ^tais k Mazagrsm, oii 
I'eoDemi fut repoussd par un fait d*armes 
immortel. 

ARROULiHB, Arrolhe, Arralhe, 
ri^le, omidre profonde, fosse, canal: 
>'* bouUbi cade hens ue arroulhe, que hi- 
*pteri chibatis ahugles a In carrete. LETT. 
f'BTH. Sije voulais tomber dans romidre, 
dins le fossd, je mettrais des chevaux 
a?eugle« k la charrette. Las arrolhes deus 
Wow. oouT. 8. Les canaux des moulins. 
Ffi arruille {arruVie) enter lo son berger e 
ft^iuere me. l. o. II fit (creuser une) rigole 
♦*ntre son verger et ce chemin. Arrulhe 
ifioie qui bene ne entrie au, . . ester. IB. 
[ (Jn ne doit creuser ) rigole ouverte qui 
boive ou entre au canal (qui prenne de 
Ic&Q dans le canal du monlin).— , pi^ce 
ic terre ( ordinairement verger ) limitee 
jar one rigole ou des rigoles : In V arruille 
...noi auepomer pktntadnegun. IB. Dans 
U pi^oe de terre liniitee par une rigole ou 
le^ rigolos, il n'j avait aucuu pommier 
I'lant^. — Voy. Arrulhar, — On pay ait 
UQ cens pour une arruille, six denier s, 
-/mme pour un casau, douze deniers. On 
Ut dans notre texte qu'anciennement, aux 
oarirons de Bayonne, du c6t^ de Muhale, 
il n y avait aucun verger, mais que tout 
<H.iit marais, no % aue nuil berger, am ere 
tfit palu. Les arruilles devaient Hre des 
mergers conqxiis sur le marais, palu, oh 
1 oQ avait pratique des rigoles. Ce qui lo 
^t croirc, c'est Texemple : In Varruille 
«> { OMC pomer plantud, joint a cclui qui 



ARR 



57 



se trouve au mot ArruUutr: Faze arru'd- 
lar per pomers plantar. 

ARROUIXA, Arrollar, enr61cr, 
inscrire au r61e. 

ARROUIC^, faire une arroume ; voy. 
ce mot. Arrouma u camp, Clore un champ 
d'une arroume. 

ARROUMANI ; voy. Roumani . 

ARROUMB (Aspe, Ossau), sorte de 
muraille s^che, cl6ture grossi^rement faitc 
avec des pierres superposees sans aucun 
ciment. 

ARROUMSG, ARROUMET, ronco 
basse. — , framboisier sauvage. 

ARROUMBG, lambin, trainard. 

ARROUMBGA, ruminer. — , r^pcter 
rabacher : Nou bienipas hoey p'arroumega 
aqueres granea pensades, SBRH. Je ne vicns 
pas aujourd'hui vous rabacher ces gran des 
pens^es. — d.-c. « rumigare. » 

ARROUMEGADB, tas de ronces.— 
Ha Varroumegade^ disposer les ronces; se 
dit, dans la vallee d'Aspe, lorsque arrive 
dans un village, un jour de noce, une ma- 
rine venant d'une autre paroisse. Arrdtee 
k Tentree du village par larroumegade, la 
noce ne pent passer outre qu'apr6a des 
pourparlers fort plaisants et Tacquitte- 
ment d'un droit, ce qui sert k TamusemcDt 
des gardens qui le pergoivent. 

ARROUMBGA-S, se prendre aux 
ronces, arroumecs; se dit particuU6rement 
des b^tes de Tespdce ovine . 

ARROUMERA, r^unir, arrondir.— , 
tourner etretoumer. Arroumera-s, se ra- 
masser, se blottir, Arroumerat coum u 
golitz. PB. B. Pelotonn^ comme un rouge- 
gorge . Pendant I'hiver, le pauvre petit oi- 
seau frileux se ramasse en forme.de boule. 

ARROUMtiiRS, detour : Sens arrou- 
mere, A iau bous que seratz franc e sincere , 
viGN. Sans detour, ainsi vous serez franc 
et sincdre. 

ARROUMBRfi (qui ne fait que tour- 
ner sur place), qui n'avance pas, qui lam- 
bine. Oouyat arroumere, gouyate arroume^ 
rhre. 

ARROUBUGA (aller et venir comme 
la fouroii, arrownigue),-^, muser, perdre 
son temps k des riens. 

ARROUBUGADE, fourmilidre. 

ARROXTMIGUB, fourmi : Pendent 
aquet temps Varroumigue, Plus saye e deu 
tribfdh amigue. nouRc. Pendant ce temps 
la fourmi, plus sageet du travail amie. — 
Ck>t d'arroumigue (cou de fourmi), defaut 
du fil, petite asperito: Torsen lous mey 
ledz cotz d'arroumigue . ski. (Les servan- 
tcs filcuses) tordent le fil le plus defec- 
tueux,ou ily a Ic plus de petites asp^rites. 



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58 



ABB 



ARROUMIGUlfiS, fourmilidre. 
ARROUMIGOXT ; voy. Roumigou . 
ARROUMIXT; voy. Roumiu. 
ARROUNA, Rouna, murmurer» gron- 
der : Quoand rounara lou bent. Quand 
grondera le vent. — Lou gat arroune pres 
deu Jioec. Lechat<c ronronne » pr^s du 
feu. 

ARROUNAT, ARROUNET, mur- 
mure, grondement : L*arraunal de Fau' 
radge. Le grondement de Torage. L'ar- 
rounet deu gat. Le « ronron » da chat. 

ARROUNGA, ARROUNGLA, ron- 
fler. — D. c. « runcare », 2. 

ARROUNGILH, pli, froncement ; 
ride.— It. « ronciglio », croc,graffe, cro- 
chet. 

ARROUNCILH A , froncer, froisser, 
chiffonner ; rider. La bielhe au mus ar^ 
rouncilhat. La vieille au museau (au vi- 
sage) ride. Las arrauncUhades. Les vieil- 
les femmes. — It. « arroncigliare », re- 
courber. 

ARROUNGIjA; voy. Arrowica. 

ARROUNGIiAT, ARROUNGLST, 
ronflement ; l*un, arrounclat, plus fort que 
Tautre, arrounckt. 

ARROUND, adj. ; voy. Round. 

ARROUND, Arrond, autour, dans 
Ic voisinage, iinmddiatement apr^s : Ar^ 
rotmd de Marterou, SBi. Autour de (vers) la 
Toussaint. Un ostau deu tenhor de Diisee ; 
ante ontau aront dequeg. DfiN. Une maison 
du seigneur de Diusse ; one autre imme- 
diatement apr^s celle-l^ — , k la file, in- 
distinctement : Anauen au molin per tola 
lo8 vergers arront ont ae bolen, L. o. lis 
allaient au mouliii (en passant) par tous 
les vergers indistinctement oi ils vou- 
laient. Pertot afront ont ae bolen. IB. Par- 
tout indistinctement od ils voulaient. Voy. 
Adarround. 

ARROUNDA (Mont.), traire une 
vache. 

ARROUNDOULBYA ; voy. Roun- 
douleya. 

ARROUNGLA, Roungla, ronfler. 

ARROUNGLBT, Rounglet , ronfle- 
ment : Quin arroungleU Quel fort dclat de 
voix! 

ARROnNOOnLH;ARROnN- 
GOUIjHA; voy. Roungoulh, Roungoulha. 

ARROUNHA , Rounha, rouiller.— 
Arrounha-8, serouiller. 

ARROXTlifHE, Rounhe, rouille. 

ARROUNHES (Bay.), copeauK de 
mcnuisier. 

ARROUNHOUS, Rounhous, TOuiiU : 
L'eepade arrounhouse de gale. F. Past. 
L'epeerouillde de gale (rongoe de rouille). 



A&K 

Un/er de lance ronhos e vieUi. arch. Un 
fer de lance rouille et vieux. L*habilhure 
blanque que badou drm arrounhouse. lbtt. 
OBTH. Le vdtement blanc devint un peu 
terni (perdit son lustre). 

ARROUNS, action de lancer quel- 
que chose avec force ; chose violemment 
lancee. 

ARROUNS A, RoBsar, lancer avcc 
force, porter un coup violent: Lous fros... 
arrounsi soil cap die Vhomi. LAa II lan^a 
les morceaux sur la tdte de Thomme. L'a 
ronsat un frond cop de tihorcq sus son cap. 
ABCH. II lui a assene un grand coup d'^pieu 
sur la tSte. Arrounsa-s, se jeter violem- 
ment sur : Sus la periUtz... Arrauyous 
s'arrounsi. lac. Sur la perdrix (le chat) 
furieux sejeta. 

ARROUPA, habiller. — En esp. « ar- 
ropar. »— - Dans h. s., robes, hardes. 

ARROUS, Arroos, Ros, rosde : La 
flou deuprintempspribade de Varrous. met. 
La fleur (d^^rit) priv^ de la ros^ du 
printemps. Lous arrous deu printemps Ta 
las heroes balen hems. n. lab. Les rosees 
du printemps pour les herbes valent du fu- 
mier. Arroos no y cados. h. 8. Que larosdo 
n'y tomb&t point (sur les monts de Qel- 
boe). Aco ney qu*arrous. Cela n'est que 
de la rosde. Locution proverbiale au eens 
de « Cela est peu de chose. »<— PMxe a 
Varrous. Paitre k la ros^e. Se dit pour 
signifier que celui qui « va en garouag^ >», 
qui « court le guilledon », s'expose k ga- 
gner certaine maladie. — , anciennemcnt, 
eau courante pour Fabreuvement des bes - 
tiaux ; Haberpadoent de dense d'arroos, ou 
de ros ede dent, signifiait Avoir droit de 
faire paitre et d*abreuver le betail . Jastir 
que deus temps egs agossen padoens de iaih, 
de dalh, de dens, d'arroos e de jasilhe. 
ARCH, fiien que dans les temps (autrefois) 
ils eussent droit de coupe, defauchage, de 
depaissance, d'abreuvement, de gite. Let* 
gentz de Nay ab lore besHars ayen talh, 
dalh, ejasilhe, e atente de ros ede dent, ib. 
Que les gens de Nay aient droit de coupe, 
de fauchage, de gite et d*acc^s d'abreuve- 
ment et depaissance pour leurs bestiaux. 

ARROUSA, arroser : L'arriu de ZHu 
plee d*aygue arrousa Epreparalous blatz. 
P8. Le ruisseau de Dieu plein d*eau anx>se 
et prepare (fait croftre) les bids. — , uni- 
personnel ; se dit de la ros^ qui torn bo. 
Si nou^'plau, que-y arrouse. prov. S'il 
n*y pleut, ily tombe de la rosee. S'il n > a 
pas beaucoup k prendro, k gagner, if y 
a toujours quelque chose dont on profi te . 
Quoand plau soU cur^, Qu* arrouse sou he^ 
cart . PR . H . Dans le Rouergue, on dit : 



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™"^ 



ABB 

■ Qaand uloii sul eurat, Degousto sal bi- 
eari. » «Qiiand la pluie tombe eur le cure, 
eile rejaiUitBurle vicaire. » yayss., JDicL 

ABBGUSAJ^MyRousade, rosee : Un Hri 
hlane Tout puniUhat d'arrousade. ARIEL. 
Uo lis blanc tout perle de rosee. 

ABROUSAT : Se dit du b^tail qui a 
pAcage dans la rosee. 

ARROUSft, Eouii, rosier : Au cenU- 
teri de Smi-Grai, Bit arrousijou qu'ey 
ptankUf N'gypas de roses ni deflous, Mes 
9it'iy de lannes y de pious, mbnj. Au ci- 
meti^ de Saint-Grat (Oloron) j^'ai plants 
OD rosier ; il n^est pomt de roses ni de 
flrars, mais de larmes et de pleurs. — Ar- 
nmterou, dim. 

ARROUSAB, ARROU8IB, rdsine : 
Aput empkgdbe eaus^, Laut brase e Vaut 
orrtmie, TiGN. Celai-1& emplojait de la 
chaax, I'autre de la cendre et Tautre de 
U r^e. AvMuUa eandeUs d'arrousie. 
LiTT. oiTH. Faire des chandelles de re- 
nne. Pegumie e arosine e stope, H. s. (Un 
melange de) poix, de rdsine et d'^toupe. 

ARROUSSBAYRB , o r^sinier » , 
marchand de r^sine : Lous a/rrouserayres 
de lot Lanes. Lea « r^siniers » (da ddp.) 
dasLandes. 

ABBOUSSBG, ce que Ton traine. — , 
on an£ut que Ton a de la peine k faire 
ioivre. — » ee qui traine, une salet^. — , 
pefBonne mal teaue. — , filet pour la p6- 
cbe: Cabbat lous brius iraywibe I'arroussec. 
noi. Le long dea oourants il trainait le 
filet. — En fr. c trainasse » est un filet 
d oiaeleor. — , A la montagne, travail des 
geos qui tratnent le bois : Die d'arroussec, 
joor ou Ton fait ce travail. Ana a Varrous- 
tec. Aller tirer le bois de la for^t en le 
traioaat Voy. Moussee. 

ARR0U8SBGA, trainer, entrainer : 
Lot arroHSsegueH sus las carrhres. lett. 
otTH. Elles les trainent (leurs robes) sur 
lea rees. Arraussegant ealhaus e piteraus, 
PET. (L'eau d^bord^e) entrainant pierres 
etpoQtres.— Ue arroussegade de caas e 
^9^1^, Une trains de cbiens et de chats ; 
one goorgandine. 

ARROUSTA ; voy. Angurra. 

ARROUT ( Vic-Bilh) , Rout, Root, 
ronpu: L*are sera rout. PS. L*arc sera 
rwnJHi. — Lopaubre Bemat, bielh e roos 
(ml). BIB. Le pauvre Bernard, vieux, 
caasc. —, d^ait, mis en deroute, dans PS. : 
BotfmEndor. D^aits k Endor. 

ARROUT, Arroy, rouge : Aube ar- 
nwqfe. Bent ou pkmye. PR. h. Aube rouge, 
TfeiU oja pluie. « De rouge matinde, Laide 
^espree. >» l. b. ds linoy. Arcenic aroy, 
1. Anenic rouge. ^, terme de blason, 



ABS 



59 



gueules : Las baques de Beam en camp 
d'arrouy... o. bat. Les vaches de Bearn 
sur champ de gueules. Voy. Rouy. 

AHHOUTET, ARROUTETE; 
V. Eouyet,^^Eouyete. 

ARROUTOUS, dans F. lab. ; memo 
signif. que Arrauyoue. 

ARHUA, ranger, mettre les choses les 
unes k la suite des autres, comme sont 
les maisons le long des rues : Milhoc ar- 
ruat. Mais align^ ; le mais dont les pieds 
sont en longues lignes dans les champs. 
Lou milhoc qu'arrue,^ se dit du mais lors- 
qu*aux premieres pomtes on aper^oit les 
ranges qu*il forme . 

ARRUDI, voy. Rude. 

ARRUB, Rue, rue: Los hostaus de- 
querearrue. ABCH. Les maisons decette 
rue* — ,rang6e d*arbres, de plantes, en li- 
gne droite. En arrue, en droite ligne . 

ARRUBLAT, hdriss^; se dit des oi- 
seaus dont la c rdte, la huppe, se dresse. 

ARRUHAQUB (Mont.), fem., ou- 
ragan. 

ARRUIIXAR; voy. ArrvXhar. 

ARRUILiIjB; voy. Arroulhe. 

ARRUtiHAR , creuser une rigole, 
desrigoles. — , limiter. oar une rigole ou 
des rigoles une pidce de terre pour 6tre 
cultivee : Domana-u per que le (terre) faze 
arruillar Qxrrulhar) per pomers plantar, 
oper quePh. o. II lui demanda ponrquoi^ 
il faisait limiter par desrigoles cette terre; * 
(si c*^tait) pour planter des pommiers, ou 
pour quoi r 

ARRUMPBMENT; voj. Rumpement. 

ARRUT, Armit, d'oA arroet, arroeyt; 
voy. ces mots. La troumpete guerriere y 
Varrutdeueanou. gab. La trompette guer- 
riere et le bruit du canon. Hens la ciutat 
d'Or^ez perque y-ha tant d'arrutf G. bat. 
Dans la ville d'Orthez nonrquoi tant de 
bruit (de mouvement, ae foule)? Quant 
audi Varruit de la gent, demana que ere 
aquero. H. 8. Quand il entendit le bruit 
de la fonle, il demanda ce que c'^tait Mia 
grand arrut, Mener (faire) grand tapage. 
— De lengue double, Arrut e trouble, pb. h. 
De langue double, querelle et trouble. — 
En ft. « De langue double maint trouble 

». L. B. DE LINCY *, PrOV. 

ARSENIC, arsenic : xii Ubresde arce- 
nic aroy, a ufloriis la libre. B. Douze livres 
dVsenic rouge, k deux florins lalivre. — 
Que-b neuritz de I'arsenic deu plasi. sebm. 
Vous vous nourrissez de Tarsenic du plaisir. 

Arsle, Assie, incendle : Ossales pa- 
gum a homis de Pau per las tales oper las 
arssies o per los maus qui feyt los avert ; 
1277. LiVBE ROUGE d'ossau. Que les Os- 



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60 



ART 



salois payent ftux gons dc Pau pour los 
degats, pour les incendies, pour (tous) lea 
maux qu'ils leur aTaient faits. — D.-c. 
« arsina. » 

Arsara, cmbrasement: En une grane 
arsura defoec, arch. Dans un grand em- 
brasement. — D.-c. « arsura. » 

ART, art.— pratique : Pernmadges qui 
usahen de la mala art de posoarie. s. B. 
Personnes qui usaient de (se livraient aux) 
mauvaises pratiques de la sorcellerie. 

Artadementz, insidieusement : Ar- 
tad^mentz e machinadementz s'en ban los 
demorar aus marcatz. aech. lis vont in- 
sidieusement, dans de mauvais desseins, 
les attendre aux marches, v.-c. « arta ». 

ARTEMISE, armoise, artemisia vul- 
garis. On dit conmiunement a Oloron : Si 
ra hemtie sah^ ra bertut der'artemise, Qu'en 
hauri entre pet y camise. Si la femme sa- 
vait la vertu de Tarmoise, elle en aurait 
entre peau et chemise. — « Artemis, nom 
de Diane en grec, secourait les femmes 
dans leurs maladies ; de \k le nom de la 
plante qui passait pour Stre utile dans ces 
affections. » LiTTRfe, Diet. 

Arthier ; voy. Artiene, 

Articuladements, distinctement, ar- 
ticle par article : Une cedule qui fo aqui 
medixs exhibide..* e de mot a mot « liite )> 
articuladements, ART. Un acte notarie qui 
Ik mSme fut exhibe et lu mot k mot dis- 
*tincteraent. Aixi quese sea articladement, 
ARCH. Ainsi qu'il suit article par article. 

ARTIENE, Artier, retenir : No las 
poyretz arthier, H. s. Vous ne les pourriez 
retenir. — , ref. , se reserver : Me artkiencu 
asso. F. 0. Je me suis reserve ceci. Voy . 
Arretiene, 

ArUgan, terre d^rich^e : Cascun pot 
far second la costume molin, artigau, ca- 
bane e borde en sa propri terre, si no fepre- 
judici,.. GOUT. 8. Chacun pent faire, salon 
lacoutume, moulin, d^frichement, ca< 
bane, grange, sur sa propre terre, s*il ne 
cause prejudice (s'il ne nuit k aucun droit 
commun ou particulier). 

ARTIOUE, pre. 

ARTILHATRE, artilleur : Johan de 
CoUmhe, artilhayre. arch. Jean de Colo- 
gne, artilleur. 

ARTISAA, artisan, ouvrier : Qui neu 
riri VEstat, sin^bre Vartisaa, Lou petit mar' 
chandot e lou praube paysaa f nav. Qu- 
nourrirait TEtat, si ce n'est Tartisan, lei 
petit marchand et le pauvre paysan ? 

ARTUS. La legende du fabuleux roi 
breton est aussi populaire dans le Beam 
que dans beau coup d'autres provinces de 
France: Autaa loungtemps lou mounde 



ASO 

durera, Autaa loungtemps Artus que cos- 
sera. pey. Aussi longtemps^ue durera lo 
monde, aussi longtemps Artur chassera. 
Bey -Artus, roi Artur, dans plusieurs dc 
nos localites, est aussi le Juif-Errant 

AS; voy. Et, ere. 

Am ; voy. Arde, 

As, AtSfterminaisons du fntur, 2* pers. 
du sing, et du plur., separees de Vinfini- 
tif par un pronom : Sperar m'as (sperara9 
me). H. 8. Tu m'attendras. Lexar m'atz 
(Lexarats-me). IB. Vous me laisserez. 
Voy. A, terminaison, etc. 

Ascender, monter, s'eleyer : Si los k- 
gatz ascendexen entro la soma de due cent 
francs. V. h. Si les legs montent jusqu'a 
la somme de deux cents francs. 

ASGLA, fendre lebois. — D.-c. « as- 
clare. » 

ASGLE, morceau de bois fendu, eclat 
— Ascle d^alh, gousse d*ail. 

ASCLET, petit paquet de lin pr^t a 
etre fil4 : Ere ha poii que la gouje a bits 
cLScletzTypane.Y. Peat. Elle (lamaitresse 
de la maison) a peur que la servante ne 
lui derobe(lelin),abeaux petits paquets. 

ASE (Orthez) ; voy. Asou. • 

ASEROU, erable : Aserou, aurou, es- 
piaub.... e de tot arble menmt, arch. Era- 
ble, noisetier, aubepine et de tout arbrc 
de petite esp6ce. 

ASO ADEj&nerie. — ,prom€nade, course 
de r^ne, dans la locution ha Vasoade, ()ui 
a le mdme sens que ha courre I'asouy fairc 
courir T&ne. On ridiculisait ainsi publi- 
quement un mari qui s'^tait laiss^ battrc 
par sa femme : Enta ha detire I'asoade 
Qu'han htyt biene u saumet; puixs Vhan 
acabalat Dessus coum u mounard, dab In 
care birade Deu constat de la coude, e que 
I'an passeyat, Lou cap coeyfat d'ue cohe 
esquissade, E dablafilouse au constat, v. 
Pour faire « I'asouade » (au mari battu), 
on a vlte fait venir un dne ; puis on a mis 
(le pauvre homme) k cheval, dessus, 
comme un singe, le visage tourn^ du cote 
de la queue, et on Ta promene la t6te 
coiff^e d'une comette dechiree et la que- 
nouille au c6te. — Un pareil usage exis- 
tait dans le bas Limousin ; voy . Rev. de* 
I. rom., 1880, t. iv, p. 80. — € Monter 
r^ne », enfr., signifiait faire banaueroute. 
II etait d'usage, au xvie si^cle» aans plu- 
sieurs provinces, de faire monter le ban- 
queroutier sur undnc, la t^tetournee vers 
la queue, et de le promener ainsi par les 
rues de la ville. l. r.db lincy, Prov. — Ha 
Vasoade signifie aussi jouer k quelqu'un 
un tour de mauvais plaisant : Per ha 
m'en Vasoade ensemble coumphut^. v. 



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ASP 

Pati. lis complot^rcnt ensemble de me 
iouer an mauvais tour. 

ASO£, anier ; mdme signif. queAaoule. 

ASOU, Asoo, knei L'asou..., tricote 
pjM baUiU triqus-traque* LAC. L'4ne va 
5on vaiUant trot « tric-trac. » Ue moun- 
ture d'emprount... VoM dau nouste moulU. 
LKTT.ORTH. Une monturc d'emprunt, P4ne 
de notre meunier. De tote hestie qui ant 
t% Espanhe, de tot aeoo, d$i8 diner s...¥. B. 
(Le vicointe de Bearn a un viguier en 
Aspe qui doit percevoir) pour toute bete 
albnt en Espagne, pour tout ane, deux 
deniers.... — Farci Vasou. Remplir la 
panae. — Dim . Aioulet, asoulin, asoulot, 
ttimiou, l^on. K\x^.A8oula8i gros kae, — , 
une bonne bete d'homme. provkrbbs : A 
qui asou ka, asouque he bou presta . A qui 
aue a, « il fait bon » prater kne. Prdter k 
qni peut rendre ; k qui Ton pent emprun- 
wr. « On ne pr^te qu'aux riches. » Tout 
amu qui pete que^sf.,, de la carque. Tout 
one qui p^te sef... de la charge. Le mot 
de Mazarin est plus decent : « lis chan- 
tent, ils pajeront » Qtie s'y enten coum u 
(utm a gaha calles . 11 s^y entend comme 
uo ine it prendre des cailles. En fr. « A 
qaoi Tous Stes stylS comme un S,ne k 
joaer du flageolet. » L. B. de lincy, Prov, 
Lc%e de Monsegur croumpen hue asous ta 
S'tsta segutz. d. b. Les (gens) de Monse- 
inir ach^tent les anes pour 8*asseoir sur 
eox. On le disait pour ajouter par raille- 
rie: Harri, toutz duel Lou mey asou qu'ey 
demts. £n avant, tous deux I le plus ane 
estdessos. 

ASOUIjfi, anier. Asoulh de Castet. D. 
B. Les gens du village de Castet ont tous 
des attelages d'anes, dont ils se servent 
poor les travaux des champs, et surtout 
i»oar le transport du charbon qu'ils vont 
rendre dans les marches. Mais il y a dans 
ce sobriquet A'asoules (}ui leur est donne 
one pointe d'ironie, qui semble signifier 
on pea M Telles bStes, tels maftres. » 

A8PB, Aspe, vallee d*Aspe. — Aspaf 
' Ormn ! Aspe ! et Ossau 1 Cii de guerre, 
HI* 8. PAUL METEli, Romania, li. 

ASPtSS, Aspois, de la valine d'Aspe: 
I-OM Aspies, en courrent a Varmadej Se 
^^oumbm de toun pay y de sa triple eepade. 
^iv. Les Aspois, en courant k I'arm^e, 
»e BOQvinrent de ton pdre et de ses trois 
tpees. Aspeetf cade u bau mey que tres. D. 
B Agpois, chacun vaut plus que trois. — 
Les gens de la vallee d'Aspe sont, k bon 
'toil, fiers de ce dicton ; en voici Torigine. 
Vers 1674, Pierre Despourrins, d'Accous, 
''hcf-ljeu de la vallee, eut a se defendre 
^»atre trois Espagnols. Aprds avoir tue 



ASS 



61 



Tun, blesse I'autrc et desarme le troi- 
sieme, il emporta leurs epees. « Louis xiv 
voulut que le souvenir de ce vaillant com- 
bat fut couserve par Taddition de trois 
epees k Tecusson des Despourrins. » f. 
RiVARBS. On voit cet ecusson grave sur 
la porte d'entree de la maison oil naquit 
le poete Despourrins, dont les pasteurs 
aiment tant k redire encore les charmants 
couplets. 

ASPJEG; mSme signif. que Espic. 

Aspiction, vue, examen: Ayxi que 
appar per aspiction deu compromes. AUCii. 
Aiiisi qu'il appert k la vue du compromis. 

A8PIRADE, aspiration . — , absorp- 
tion ; drainage. 

Asponer, Arresponer, rtipondre: Los 
comissaris asponon e dixon, arch. Les com- 
missaires r^pondirent et dirent. 

ASPRB, grosse branche garnie de pi- 
cots, fichee en terre a c6td de la cabano 
du pasteur sur la montagne ; il y sus- 
pend ses ustensiles.— Dans le cant, de 
Th6ze, k Astis notamment, on appelle as- 
pres les branches avec lesquelles on rame 
les pois, les haricots, etc. 

A8PRE, GHASPRE, dpre : La chas- 
pre cotidounke. mey. Le coing kpre, — Com- 
plices dignea de tot' aspre punition, s. b. 
Complices dignes de tout rigoureux cha- 
timent. Palaura tant aspra. H. 8. Parole 
si dure. 

ASPRfi, ASPROU, saveur S,pre. 

ASSABE, Assaber, savoir : Aco hou 
histe assahut. Cela fut vite su. CentuUo lo 
pluBJoenSf corns de Bigorra, fetz assaber, 
ARCH. Centull^ le jeune, comte de Bigorre, 
fit savoir. 

Assabensar, avertir, informer, fairc 
savoir : Si Von lexa son gran au molin per 
moler, deu assabensar au moliner. cout. s. 
Si Ton laisse son grain au moulin pour 
(le faire) moudre, on doit (en) avertir Ic 
meunier. 

Assabudementz, notoirement : En 
carrera forcuda assalmdementz biencutz. 
p. B. Notoirement venus sur la voie pu- 
blique. 

AS8ADOURA; mSme signif. que Sa- 
doura. 

Assaltameni ; voy. Assaut. 

ASSASIA, Assasiar, rassasierM 8(7- 
ziatss soUf dixs Jhesu-Xrist aus disiples ; 
coelhetz aquet relheu. H. s. lis sont rassa- 
sies, dit Jesus-Christ aux disciples ; re- 
cueillez ces restes (du repas). — , ref. se 
rassasier: Aquere gent mynyan e s'asa- 
zian. in. Ces gens mang^rent et se ras- 
sasieront. 

Assatz, assez. 



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62 



ASS 



ASSAUBA-S, 86 sauver : Coum u ccui 
lebre que s'assauhe autaUu, P. Comme un 
chien levrier il sc sauve aussitot. 

ASSAUNA-S, 8*a8S0upir, dormir. — 
La daune Dount Voelhjamey plaa ne s'as- 
mune. N. l^b. La maitresse (de la maison) 
dont jamais roeil ne s'assoupit bien. 

ASSAUT, ASSAUTEMBNT, as- 
saut, action d'assaillir, attaqae violente : 
Atantz cum sian en lo assautement, atantz 
cum n't aura coda ung pagui per TasmiU 
... F. B. (Si des gens entrent vioremment 
dans one maison), sinombreuz qu'ils soient 
dans Tattaque, que chacun d*eut, autant 
qu'il 7 en aura, paye pour cette attaque.. 
Segurs de tot asaaltament de mats homes. 
ARCH. Garantis contre toute attaque vio- 
lente de mauvahes gens. 

ASSAUTA, AsttEtutar, attaquer, as- 
saillir : Tot homi qui assautara la mayeon 
de son vesii pagui, . . F. b. Que touthom- 
me qui assaillira la maison de son voisin 
paje (dix-huit sous au maStre de la mai- 
son). — , saillir, enparlantdes animaux. 

ASSAY, essai : Hiiz acipruml I'assay 
de so qui pouderalz aprU* im. Faites ici 
d'abord Tessai de ce que vous pourrez 
faire ensuite. — Far hs ensays per bater 
la monede, abch. Faire les essais pour 
battre la monnaie. 

A8SAYA, essajer. — Lo senkor de 
Coarassa lo ahe asayat que lo bolosse ha- 

Ihar sa filha, BAB. Le s^gneur de 

Corraze I'avait essaje poor qu'il vouldt 
( avait essaj^ d'obtenir que le pdre vou- 
lOt) lui livrer sa fiUe. Essays mdounc sens 
pou, tu heyras ma hertut hey. Essaye-moi 
sans peur, tu verras ma vertu. Yoy. Saya, 

ASSATADOU ; m^me signif . que Es- 
sayadou, 

A8SB, fern., ^heveau: Dues assas de 
fiu, ARCH. Deux ^heveaux de fil. — , le 
lin mis k la quenouille pour Stre file : 
Leasee de Mela, n. lab. Le lin que Ton 
file. Assete, dim.: Quoaranie assetes defiu 
de Hi e stopa. aroh. Quarante petits eche- 
veaux de fil de lin et d'etoupe . — So qui 
n'ey pas a Fasse, que^ trobe au cendi. PR. 
u. Ge qui n'est pas ^recheveause trouve 
k la centaine (au fil qui lie Techeveau) . 
Ce que Ton n*a pas d un cote se trouve 
d'un autre. — Nou-m paghes ara to asse. 
PROV. (Mont.) Ne me mesure point k ton 
echeveau ( « & ton aune » ) . 

ASSEGA, assecher, mettre k sec: As- 
seca lou bantu. Mettre k sec le canal du 
moulin. — , rendre altere: Apres que tu 
las assecada, L'enrichis amplement, ps. 
Apr^s que tuFas rendue alteree (laterre), 
tu Tenrichis amplement. . 



ASS 

ASSiiOB ; voy. Sede, asseoir. 

ASSEOURA, Assegurar, assurer : 
Lo ssenhor en Gaston los a aseguratz per 
la triube. Liv. RouGB d'ossau. Le seigneur 
Gaston les a assures par la tr^ve. — E 
m'at asseguratzt Me le certifiez-vous ? — 
Assegura lou teyt, Gonsolider le toit. 

ASSEGURADAMENT, assure- 
ment : Ey u feyt merbelkous assegurcuia- 
ment. v. bat. C est un fait merv^eux as- 
sur^ment. 

ASSBGURANGE, assurance: Ifwo- 
qua la misericorcUa de Diu, . . en iau asse- 
gurance.,. PS. A. II invoqua la misericorde 
de Dieu avec une telle assurance. . • En 
gran libertat e assegurence, IM. ^ grande 
liberie et assurance. 

ASSBGURATIOU, garantie: Quide- 
mande credit^ deu asseguraUou. n. past. 
Qui demande credit doit (une) garantie. 
— , consolidation : ReparaMon e aseigura- 
Hon deu teyt de la glisie, art. Reparation 
et consolidation du toit de T^lise. 

ASSBGURENGE; voy. Assegurance, 

Assegorer, assurance : Ades tuee- 
guri e doni perpetuau assegurer ah caria... 
F. B. A Tinstantj 'assure et donne perpd- 
tuelle assurance par aote public (qu*il ne 
sera fait aucun mal). Dans un ms. d«s 
F. B., ie subs, assegurer est ainsi defini : 
« alias sauvaguarda,n 

ASSBIXE, suffire : Assech (asaeixj de 
crede. . . oat. II suffit de croire. . . 

ASSEMAU ; voy. Semau, 

Assemlar ; voy. Semia, 

Assentir, consentir, acquiescer: No 
assentive la supjplicaiion uv. bottqs d'os- 
8AU. II n'acquies^t point k la supplique. 
— , r^f.j se soumettre par assentiment, 
consentir: No s'assenUve que son nusrU 
podos thir en son ostau negune femne per 
concubine. M. B. EUe ne consentait point 
(elle ne donnait point son assentiment ii 
ce) que son mari piLt tenir dans sa mai- 
son aucune femme pour concubine. 

Asserir, terme de jurisp., articnler : 
Partida qui aura asserit probara sons car- 
tigles. 8TIL. La partie qui aura articule 
des fait 3 les prouvera. 

Assertion, terme dejurisp. /articula- 
tion de faits : Fara son assertion au siedge 
and la causa es pendente, btil. II fera son 
articulation de faits au si^ge ( devant le 
tribunal) oi!i la cause est pendante. 

ASSETIA, Assetiar, asseoir: As- 
««^iate-&ou<. Asseyez-vous. Lo senhor apere 
los avesques e los fe assetiar a eascun dc 
sens costatz. F. b. Le seigneur appelle les 
ev^ques ( de Lescar et d'Oloron ) et les 
fait asseoir k ses c6t^8. Cort osseHude, 



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ASS 

to^ assise ( « cour d'assises n ) : Lo 
hagk de Moni^Beyau en quel temps thient 
tort (Mdiade, AECH. Le baile de Monre- 
jeaa en ce temps tenant cour assise. 

Aasetlar, assi^ger : Asseiiaben casteg, 
LIT. louGE D*ossA.u. Ils ossi^geaient un 
cUteao. Acetia lo Nabucodonozor en Jhe- 
maiem. H. s. Nabuchodonosor Tassidgea 
(Sededas) k Jerusalem. 

Aatetiiat, situ^: Los hex religios, . . 
QUtaatzfort la tare de Beam. arch. Les 
nuDsone religieuses situ^s hors la terre 
deBearn. 
A8SI; voy. ^ct. 
Awlg ; m toe signif. que Arsii, 
ASBSWTAj asseoir : Hits-km assieia, 
Fiites-le asseoir. — Soun casUt assietat 
m\iroede nwwi^anhe. v. bat. Son ch&- 
teaa assis sur un rocher. 

ASSUBTE, SUte, assiette : Nou-ns ha- 
^foslcmg^i ia cambia las aseietes. nav. 
Oq oe 0008 faisait pas languir pour chan- 
^ let assiettes. Eios da ue sertiete. . . Da 
^hft ve tiete, N. past. Veux-tu donner 
ane senriette... Donne aussi une assiette. 
AS8I6TA, Assistir, assister. — , ai- 
■^er, secourir ; seconder : Mandam... vous 
fMk, asmtir, re^pectar e konorar a las 
ff^gndes d'Estat», P. B. Mandons (k tons 
aos offiders et sujets) de vous obeir, se- 
conder, respecter et honorer k la tenue 
iieiEtats. 

AS80, Ajrsso, ceci : Aco qu'ey erUa tu, 
^(tm qu'e^ ta you. viqn. Cela est pour 
t^, mais ced est pour moi. Asso sera au- 
^''^deaMguns. F. B. Ceci sera entendu de 
'^^^^fitA-xmz.Adayssoperfrau ni deception 
'tJumit ABCH. A ceci amen^ par fraude 
et troroperie. 

ASSOBB ( Ossan), conduire les trou- 
P«aax i la montagne : Uassohe la moun- 
^«"*« Qu*etf arribai lou temps ; Can quita 
^ (xtrnpanke. Can segui loupriniemps. p. 
LiB. Le temps de conduire les troupeaux 
» la montagne est arrive ; il faut quitter 
» pUine, il faut suivre le printemps. 

AaiolQtloa, acqnittement : Paguement 
'K fcw desmes e assoiucion d^aqueres, arch. 
fp- Pajement des dimes et acquittemcnt 
jgcei (dimes ). 

. A880UBAGA, mettre k Tabri, garden 
^ rabri : Asstmbaquem la flou coum cau, 
Bvm4ou tout doumatye. lam. Abritons 
u fleor comme il faut, preservons-Ia de 
t at dommage (de toute atteinte).— Sw^rc 
*"« milkouM reys qu*assoubaca soun noum, , 
'j^^- (Henri iv) a mis son nom (« au tem- 
[* de Mtooire » ) parmi ceux des meil- 

AS90UGA, mettre en sillon. 



AST 



63 



A880ULA, Assolar, mettre rez de 
terre : Darrocan la horde e totalement as- 
solan, aroh. m. lis demolirent la grange 
completement rez de terre. 

ASSOXJIiBLHA ; meme signif. que 
Assourelha. 

ASSOUMEIiHA, endormir: Haul/ 
Haul! Peyrot, desbelhe-tf Qu'ey so qui fas- 
soumelkef noel. Debout I Debout ! Pierre, 
r^veille-toi ! Qu*est-ce qui t'endort (te tient 
endormi) ? 

ASSOUMBRA, amonceler. 

ASSOUPI, Assonpir, assoupir. — 
Asoupir lofoec. arch. Eteindre le feu. 

ASSOURBLHA, exposer au soleil : 
Assourelka lou hee. Faner, staler au soleil, 
toumer et retourner le foin, lUe, pour le 
faire sdcher. — Assourelha-s, se chauffer au 
soleil. 

ASSOURIAGA (Asi)e), frapper avec 
un fouet. — Esp. « zurriagar », fouetter. 

ASSOURRIAGADB (Aspe), vol^e de 
coups de fouet. — , violent acc^s de mal. 

A880URR0ULHA ( Aspe ) , pour- 
suivre k coups de pierres, sourroulkes ; 
voy. ce mot. 

Assont, autorisation, consentement ab- 
solu : Per manament e per assoutden'Ar- 
reman W. abesque deBaxona. L. o. Par 
roandement et par Tautorisation de en 
Raymond, ^vdque de Bayonne. 

ASSOUTADAT , Assootadat , do- 
mestique gagd: Assoiuadat despuixs Mar- 
terou. Gage depuis laToussaint. Lo senhor 
en Chston afeit aumosne aus asootadats 
qui son en la maysoo de Mieyfaget. arch . 
Le seigneur Qaston a fait aumdne aux 
gens k gages (jui sont k la maison (hos- 
pitali^re) de Mifaget. 

A8SUMA, Assmnir, assumer : Assu- 
mir e prener sus sy h care de une ple^te^ 
sie. ARCH. Assumer et 'prendre sur soi la 
charge d'un procds. 

Astat, masc, hampe: Un grand astat 
de lanse no i pode trobar fonts, arch. Une 
grande hampe de lance n*y pouvait trou- 
ver fond (n*cn pouvait trouver le fond). 

ASTB, pieu, hampe, broche : Carque 
Pastes de lances. P. R. Charge de hampes 
de lances. E^z biren Vaste au hoec dab 
Vanque deu crabot. n. past, lis toument 
la broche au feu avec le quartier du che- 
vreau.— Qui hire Vaste Nou-n taste PR. H. 
Qui toume la broche n'en tAte (ne tato 
point de ce qu'il fait r6tir). Aux uns toute 
ia peine, aux autres tout le profit. — , ti- 
mon d'un char: A Vaste j au bioicoustut,.. 
Ta puya hus cataus nhan pas besounh de 
corde.JH. lad..\u timon.surle petit chemin 
montueux, (mes boeufs) n*ont pas besoin 



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64 



AT 



de corde (attelage de renfort) pour monter 
(trainer en haut) les chars . 

Aster, fabricant de hampes de lances; 
dans d6n . 

ASTISSAL.HE, les gens de la com- 
mune d'Astis ; se preud en mauvaise part. 
Les gens d'Auriac, leurs voisins, en que- 
relle aveceux, diaaiieiii : A siissalhe, Pique 
la palhe; Deu pedoulh que hen tc^lhe, 
Deu brcu/uen que hen present. D. b. Me- 
prisable population d'Astis, elle se nour- 
rit de paille, fait bonne ch^re de poux et 
fait present de dartres. Voy. Auriaoalhe, 

ASTRENHE, Astrenher, astrein- 
dre, contraindi'c : Las gentz que la bulhen 
astrenher a no haver servidors sim a egs 
plttaentz. arch. Que les gens veuillent 
I'astreindre k n'avoir pour serviteurs que 
ceux qui leur plairaient. 

Astreyer, cbntraindre : No astret (as- 
treytjj forssat, seducit. arch. Non con- 
traint, forcd, seduit. 

ASTRUG, adrdit; voy. Mau-astruc. 

ASTRU6UE8SE, adresse; industrie; 
dans F. B. 

ASUR, Asul, azur : Pintar las y ma- 
ges e menusarie deu retaule de or e asur e 
autres colors riches . ART . Peindre les ima- 
ges et la menuiserie du retable d'or et 
d'azur et d'autres riches couleurs . Cordel- 
hat azul, arch. Grosse 6tamine bleue. 

AT; voy. Et, ere. 

AT, AC, EC, Ag, A, cela,le(pronom) : 
Qui n'at bed, n'at pod crede. NOEL. Qui 
ne voit cela. ne le peut croire. Quand ag 
audin los Judeus. H. a. Quand les Juifs 
entendirent cela. Jo ag se. IB. Je le sais. 
Ac faze; acfara. v. B. 11 faisait cela; ilie 
fera. Siaffe. H. s. S'il fait cela. Les exem- 
ples qui precedent montrent aue ag^ ac 
80 pla^aient devrant une voyelle comme 
devant uneconsonne.- Dans 1 exemple sui- 
vant, le seul que nous ayons trouvd pour 
CO cas, ac est r^duit k c : Si no-^/e[n]. 
p. B. p. 56. Si on ne lefait. Les auteurs 
des Etudes hist, sur la ville de Bayonnet 
MM . Balasque et Dulaurens, qui ont pu- 
blic, au torn. II, le texte des Caatumes de 
Bayonne, n'auraient pas dO, croyons-nous, 
laisser le pronom a<7 joint au verbe, comme 
dans a(7avc, p. 615, au lieu de ag ave, il 
I'avait. Actuellement a ne se dit jamais 
au lieu de ac; celui-ci, usit^ encore au 
Vic-Bilh, Testailleurs beaucoup moins que 
at, qui se trouve ad dans les textes an- 

cicns : Lo hayle i ad aoe Tnetut. den. 

Lo baile y avait mis cela. Lo ad a jyro- 
me.t. s. B. 11 le lui apromis. Ac, at, sont 
ec dans la region d'Orthez: Prenetz-ec. 
IVenoz le (prenez cela). Onle disait aussi 



ATA 

anciennement : Fondo heg (ec) tot amassa. 
H. 8. II fondit cela tout ensemble. — Le 
pronom ac, avec ses formes di verses, est 
toujours complement : Ha pres aco, nou 
Vat dabi pas. 11 a pris cela, je ne le lui 
donnais pas, Aquegs qui bist ac auren. 
M. B. Ceux qui auraient vu cela. Per de- 
nuriciar los ac.u. A. Pour leur annoncer 
cela. — 11 tient lieu d'un adjectif ou d'un 
participe precedemment employes :Lo lx*c 
de Casenave es laus, e ad ere quant lo pru- 
mer foegadge s'escrico. DEN. La maison 
de Casenave etait abandonnde, et Tetait 
quand le premier r61e des feux fut ecrit. 
— Ce meme pronom tient lieu aussi d'unc 
proposition tout enti^re : Son courrous... 
S'alucara au temps qu'on no s'ac pense. 
PS. Son courroux s'allumera au temps 
qu'on ne le pense. — Ac aurait ete em- 
ploye pour signifier « que » ; on en ren- 
contre quelques exemples : So ac nonohg- 
tant. BAR. Ce que nonobatatit. 

Atabee, aussi bien : Los prumers Jilhs, 
atabee de homis cum de hesties. H. s. Lea 
premiers fils (les premiers-nes), aussi bien 
des hommes que des b^tes. Voy. Autu- 
bee. 

ATALUSA, taluter : Bastir unes k- 
trines a I'wn canto..., fey tes a guise de tor- 
rela gentiumentz atalusade. ART. Batirdes 
latrines k Pun coin (k Pun des angles de 
la maison), en forme de tourelle bien ta- 
lutee (avec talus convenable). 

AT AN HE ; m^me signific. que 
Tanhe. 

AT ANT, a<y. ; voy. Autant, Atant. 

Atant, adv., autant, tant. — Atant e 
quanta tant et plus : Entre en hostoM for- 
civements e vHey ti^eut atant e quant. F. B. 
(Si Pon pretend que) j'entrai Qe suisentrej 
ae force dans une maison et que j'en ai 
enleve tant et plus.— ^ toni quant, quant ^ 
pour ce qui est de :Far e ordenar las cau- 
ses ordenaderes efazederes atant quant a 
vos aparihiera. IB . Faire et ordonner les 
choses qui doivent etre ordonn^es et fai- 
tes quant k ce qu'il vous appartiendra . 

ATAPA, boucher, former. 

Atapaac ; voy. Tapoc. 

ATAPIT, qui est tasse : Per dessus lou 
sou^ atapit La coudi-covdkyne qu*ey fiere. 
N. LAB. Sur le sillon tasse la bergeronnettc 
(hochequeue) est fi6re . 

Atargament, attaque : Peleges,riote<, 
imbadimentz e atargaments. arch. Quc- 
relles, rixes, agressions, attaques. — Esp. 
anc. " atacamiento », attaque. 

ATAU, tel : Es obligat fidance per atau 
envers atau so crededor. v. B. 11 est oblige 
(comme) caution pour tel envers tel sou 



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ATE 

oreancier. Francx son, e per a tans se son 
Hnieuize mantengutz, bnq. Us sent francs, 
et pour (els se sont teAus et maintenus. 
Aren aquutes e autres diverses. . . a saber 
akui e ataus. F. b. lis avaienfc ces (rede- 
Tincesjet autres diverses, k savoir telles 
ettelles. 

ATAU, ainsi : Atau parlahe.u cA)p, Ya- 
nttte la Gtstresse. pby. Ainsi parlait, une 
foii^ Jeaiue la Gestresse. Assoes atau sta^ 
Hit, Lnr. ROUOE d'o8sa.u. Ceci e^t ainsi 
ecabii. Atau qu'ana toustemps peu moun : 
Pfrdoumt I'esparhe epuni lou couloum, pb. 
H. 11 en alia loujours ainsi par le monde: 
fjardonner lepervier et punir le pigeon. 

— Telle n etait point, d apr^ Virgile, la 
oofltome des Romains : « Parcere subjec- 
ts et debellare superbos . » — A tau cottm, 
d« m^ine que : Atim count la rose nabere 
Ess atiir€, embaumant layre de tout cous- 
tat. V. BAT. De m^me que la rose nou- 
Telk Doos attire, embaumant Pair de tout 
cvVi-^ Atau atau, comme ci, comme ^a - 
i^baf — Atau atau. Comment va-t-il? 

— Comme ci, comme ^a ; ni bien ni mal. 
ATAULA-S, 8 attabler. 

ATGH! interj., au moment subitd'une 
>«Jsation douloureuse : Atchy atch, atchf 
(^'tM copdagulhau / N. lab. Atch, atch, 
atch I Quel coup d'aiguillon ! 

ATELADft, court-bouton ; cheville 
fiefer |>our atteler les boeufs; elle traverse 
1*' lK)Bt du timon, qu elle tient attach^ 
u joug. Voj. Moulade, — Dans uttr6, 

• wart-bouton , pi6ce de Tattelage des 
b*fiufe *, ce qui n'expliquepas grand chose. 
U IHet. portugais de 80Uz.v pinto dit 
Ueo mieux : « cavilha con que prendem 
0^ bois na poota do timao >», cheville 
i^ec Uqaelle nous atiachons les boeufs h 
^ P ^"*^ ^" timon. 

ATENDBI, attendrir: Crnj>ra< d^Jierhe 
*wriif, Fresque e per I'arrous atendride. 
r "t. Un prod'herbe fleurie, fralche etat- 
t "M Jrie par l a rosee. 

ATSNHE, Atenher, atteindre. — 
'^vtomi habem atenffut Vadye de discre- 
**"«.CAT. Quand nous sommes parvenus 

* i age de raison. — , surprendre : Si per 
uUjtttre Vomi de Pau atenh lo besthiur en 
k hie. Liv. BOUQB D ossAU. Si par aven- 
hre lliomme de Pau surprend le be tail 
lir le dommage (qu'il fait). 

AtOBtar, tenter; attenter: No agossen 
\*Atrar aumolU per moler, cum,,, attemp- 
'•*nfar; M. B. (Que les Cagots) n'eus- 

i>t pu k entrer au moulin pour faire 

^4re, comme lis tentaient de le faire. 

^ iroir 4roit d'acc^ en un lieu pour y 
paitre le b^tail : An usat e acosiu- 



ATO 



65 



mat aqu'i atentar, ialJuir o ayasHhar a tofe 
lor voluntat. arch, lis ont use et accou- 
tume (ils ont d'usage et coutume) droit 
d accds 14 pour y faire paitre leur betail, 
couper du bois et giter k leur volonte. 

Atente, fem., droit d'acc^s pour pa- 
cage : Las besiaus d'Asson et d'lgon y an 
e y debin aber atente e padoense e jasiihe 
ab lor propri bestiar, arch. Les commu- 
nes d'Asson et d'lgon y ont et y doivent 
avoir droit de pacage, de depaissance et 
de gtte pour leur betail. 

Atentar, qui a droit d'acc^s pour le 
pacage : An dret e facultat de carnakir 
aus noattenters. arch. lis ont le droit et 
la faculte de saisir le betail de ceux qui 
n'ont pas droit d'acc^s pour le pacage. 

Atentor, qui porte atteinte, assail- 
lant: Enfore-getan e streman totz de la 
mayson atemptors e ocupadors. arch. En 
repoussant et jetant hors de la maison 
tons assaillants et occupants. 

ATBRRA, terrasser, renverser p<nr 
terre. — -4<e/Trt-«, s'^crouler: Ere dopte... 
que iot Vostau no se aterras, so qu^ sera 
gran dampnatge. art. II y avait k crain- 
dre que toute la maison ne s'ecrouhit, ce 
qui serait un grand dommage. 

Aterradge, enterrement, inhumation : 
Pagar Vaterradge e sepulture de son fray. 
p. u. Payer Tinhumation, la sepulture de 
son fr^re. 

Atestatori, subst., attestation, certi- 
ficat, temoignage donne par dcrit : Appar 
per Vattestatory si alligat, art. U appert 
du certificat ci-attach6. 

ATINOU (Aspe), dexterite, habilete : 
Prene Vatmou. Prendre la dexterite (de- 
venir adroit dans une chose). Z)a Vatinou 
a u aprentis, Donner Tadresse k un ap- 
prenti (le bien initier au metier). — L'a- 
thwH detz ahaas, L'entente des affaires. 
— Esp. « atinadamente », habilement; 
« atino », routine. 

ATISADOU, Atisador, attiseur : 
Laflamacrema totz losatisadors esirbetitz 
deuforn, u. s. La flamme brtila tous les 
attiseurs servants du four. 

ATISOUGA, tisonner. 

ATGB, ATYB,'Age: Quoand habem 
atengut Vadge de dlscretiou, cat. Quand 
nous avons atteint I'&ge de raison. — 
En I'atye mieyance, Lourde qu'ere la clau 
De Beam, de Blgorre^yde Frayicey d'Es- 
imnhe, v. bat. Au moyen ^ge, Lourdes 
ctait la clef de Beam, de Bigorrc, et do 
France et d'Espagne. 

Atomat (Bay.), nrocureur,quia pou- 
voir d'agir au nom d'un autre. 

Atornance (Bay.), procuration. 

6 



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66 



ATR 



ATOUCAt toucher. — Daiz-me es bees 
qtii se m'aloquen. par. Accous. Donnez- 
moi les biens qui se me toucheut (Don- 
nez-moi les biens que je dois avoir pour 
ma part). 

ATOURGLiA, entortiller. — , attacher 
fortement: Per plaa qui la Tiemne es de 
cure, L'homi qu'ey trop e trop disiriyt; Ni 
dou8 l^ngatye niparure Nou Vatorclenpas 
goayre auf^L lam. Pour bien que la fem- 
me se donne (prenne) soin, I'homme est 
trop et trop distrait ; ni doux langage, ni 
parure ne I'attachent gu^re fortement au 
fait (ne le tiennent fortement attache k 
ses engagements). 

ATOURBTA, Stre constamment au- 
tour de quelqu'un, Tentourer de soins. c. 

Atrama ; voy. 2Vama. 

ATBAMAIjHA, (prendre dans des 
mailles ), enlacer : L'amou dount m'has 
atramalhat. lam. L'amour ou tu me tiens 
enlace. 

ATRAPOT (petite trappe), pi^ge. 

ATRAS, amas de choses sans valeur, 
ramas : Crabes de Goust, baques de Listo, 
hemmes de Gabas, prauhe atras. D. B. Ch6- 
vres de Goust, vaches de Listo, femmes 
de Gabas, triste ramas . — , embarras : 
. Qu'aney courre la bile, estounat, a taut pas, 
De bede tant de yentz, de maysous e d'atras. 
p. J'allai courir la ville, etonn^, k tout 
pas, de voir tant de gens, de maisons, 
d'embarras. 

ATRASSA, ramasser ; procurer, faire 
avoir ( non sans peine ), venir k avoir, 
trouver : Quin a atrassat la dot la la hillef 
Comment a-t-il ramass^ (de quoi donner) 
la dot k sa fille ? Atrassaiz-hu quauques 
dinis. Procurez-lui quelques sous (quel- 
que SLrgent).Albret, tou saye Albret, aqutu 
que s'adressa, E dens u bilatyot, boune que 
tatrassa, viGN. (Henri II, roi de Navarre, 
voulait pour son petit-fils, le BSamais, 
une nourrice de la campagne); Albret, le 
sage Albret, s'adressa 1^, et dans un petit 
village, il en trouva une bonne. — , se 
prend ordinairement en mauvaise part : 
Etz s'haben atrassat dus ou tres coun'etes, 
F. Fast. lis s'etaient procure deux ou trois 
courtiers. — Atrassa-s", se r^unir ; se dit de 
gens meprisables. 

ATREBIMENT, hardiesse. 

ATREBI-S, se hasarder, oser : Qui 
s'atrebiri d'aproucha? IM. Qui oserait ap- 
procher? 

ATREBIT, hardi, vif, pr4t k : Sies 
dounc atrebita coumbate, si bos bince. IM. 
Sois done pr6t a combattre, si tu veux 
vaincre. naquestejoenesse atrebide PerquS 
retienes tant rardouf nav. De cette vive 



AUB 

leunesse pourquoi retiens-tu si longtemps 
rardeui*? — Cat. « atrevit.)) 

Atrempance, temperance. — , mode- 
ration, vertu. 

Atrempar, mitiger, temperer: Amieg 
article mitigam e atrempam, arch. Nous 
mitigeons et temp^rons cet article. 

ATRBTTA ; voy. Tr^ta. 

ATROGEMBNT, atrocement— . par 
mechancetd, en malfaiteur : Picar abroce 
ment, darrocar ou porgar per far secar, 
casso, tausin, fage, . . . couT. s. Entailler 
par mechancete, deraciner ou ^corcer, 
pour les faire secher, chdne, taussin, h^ 
tre. 

ATROUBA, Atrobar; voy. Trwha 

ATROUPERA, attrouper, rassein- 
bler. 

ATRUNE, TRtTNE, outil : Lm hi- 
jau de las atrunes. La niche ou les char- 
pentiers, les Ibrgerons, etc., mettentlears 
outils. — , objet d'^quipement militaire: 
Cade sourdat d^bi prene sa irune d'espadt 
y de mousquet, F. Past, Chaque soldat 
devait prendre son equipement d'epee et 
de mousquet. 

ATUGA, accabler : Que ta colera sa- 
luque E terriblement las atuque, PS. Que 
ta colore s'allume et les accable terrible- 
ment. 

ATUTA-S, se retirer dans la tamire, 
dans la caverne . — , s'enfermer,8e cacher. 

ATZ ; voy. Et, ere . 

Atz; voy. As, Atz, terminaisons, etc. 

An ; voy. Aur, 

AU, AUS, Al, Als, au, aux. 

AUBAA,aubier : Paxet de aubaa.AfiCn. 
Echalas d'aubier. d.-o. « albara », i. 

AUBADE, aubade. — (Ossau), chant 
du soir apr^s la danse. 

AUBADERE, t^tards d'aubier : V 
gantchou hieyrut d'aubadere. SEi. Un chicot 
d*aubier convert de lierre. 

Anbarar; voy. Aubarran, 

AUBARDA, b^ter, mettre le b&t, la 
selle, sur I'ane, sur le mulet, surle cheval. 

AUBARDAT, subst, masc, charge 
de coups : Da u aubardat, Donner une 
charge de coups ; accabler de coups. 

AUBARDE, fem., bat : Quiy-ey he^\ 
coum I'asou a I'aubarde. PROV. II y est fait 
(habitue) comme un ane au bat {k porter 
le bat). — Habi-n ue b^e aubarde. En 
avoir une belle charge ; avoir un lourd far- 
deau. Aubardou, masc, dim. — Esp. « al- 
barda. » 

AUBARDA, AUBARDATRE, fa- 
bricant, marchand d'aub<»rdes; bonrrelier. 

AUBAREDE, AUBREDE (Bay.), 
plant d^aubiers : Per debat Vaubrede, a 



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AUB 

kaberslesflaus^Larriu musiqueye. aribl. 
Soas les aabiers, k travers les ileurs , le 
rmsseao fait entendre sa musique ( sa 
chanson). Voy. Auhadere. 

Aabflirraii, quittance : Un aubarran, 
eteriut en espcmhol, autreyatper Berthomiu 
de Roqne, crededor. aroh. tJne quittance, 
ecrite en espagnol, donnee par Barth^ie- 
mjdeRoque, cr^ancier. — Aubarar (Bay.) ; 
voy Revue dee Base^-Pyr. et dee Landee, 
jaavier 1883, p. 6. — d.-c. « albaranum. » 

AUBE, aube. (Joum aube se haei. v. bat. 
Comme I'aube se faisait (comnae le jour 
commen^t k poindre). Aube deu die, cre- 
poscale, clarte qui precede le lever du so- 
\ti\ ; aube deu serondela noeyf, crepiisnule. 
clarte qui suit le coucher du soleil : Losnau- 
leesfUbendemora a las nausdespux I'auba 
deujom de matin entro I'auba de la noeyt. 
p. H. Les bateliers doivent rester aux bacs 
depois le point du jour jusqu'au crepus- 
eule du soir. — Aubete, dim.: You b'M sou 
kieouUt a Vaubete deu die. mes. Moi, j'e- 
taii 8ur le petit tertre au petit point du 
iour. Soa (souna) I'aube ou I aubete. Sonner 
raogelus. — , levant, orient : BS deu ecu- 
rkant enta I'aubete, nav. Va du couchant k 
iorient 

AUBSBI, Obedir, obeir : Ayma nauste 
pay, mmsie may et lour obedi. cat. Aimer 
Dotre pere, notre mere et leur obeir. Nob 
fokm obedir a lors pregaries. arch. Nous 
voalons obdir (acceder) k leurs pri^res. 
Avec an complement sans proposition : 
Boh obedir les sees pregaries. L. 0. II vou- 
lut acceder k ses pri^res. 

AOBEDIBNCaS, Obedience, Obeis- 
sance : Lous mes estatz Ad aires soun qua 
Din noti deben aubedience. Q. BAT. Mes 
etate a nul, si ce n'est k Dieu, ne doivent 
obeissance. Totz nostes officiers e sosmes 
roi presHn hobedienee. r. Que tons nos 
uIGeiers et vassaox vous prdtent obeis- 
sauce. 

AU BEB, AU BEB O (oui bien oui), 
otti, ooi : JSy bertat, Curit Au bee o, moun 
Diu. SBRM. E»t-ce (la) verite. Cure ? Oui, 
•»ni, mon Dieu. Voy. Obee. 

AUBALiB (embellie), beau temps, le 
temps heureux, les beaux jours : Mes que 
Aim km moumentoun bafini Vaub^le. ViGN. 
Mais vieat le moipent ou finit le temps 
benreux (ou les beaux jours sont passes). 

AUBBR6A, Auber^ar, bdberger, 
loger: HosUtus qui son deputatz ad at&er' 
gar lot pelegriis. F. b. Maisons qui sont 
<iettiDeea a heberger les p^lerins. Que nulhs 
Ao» NO aubergui en hospitau ni en armita 
foreivemeniB. ib. Que nul homme ne loge 
ie force en hdpital ou hermitage. 



AUG 



07 



AUBBROADE, sejour a Tauberge, 
gite. — B'habem bist mantu malau Enta 
la darrh'e aubergade Ha lou darr^ pinnet, 
SUP. Nous avons vu plus d*un malade vers 
le dernier gtte faire le dernier saut. — , 
anciennement, gite, logement dd au sei- 
gneur : Lo ssenhor ha aubergade. . . ab ith 
escvder,or deu haber aubergade . F. b. Le 
seigneur a droit de logement avec un 
dcuyer, \k oix il a droit de gite. — , « al- 
berguc >>, redevance, somme payee pour 
rachat du droit de gite : Sans de Minbiele. . . 
fedevers au senhor... xviii morlaas d'auber- 
gade. bnq. Sans de Minvielle fait devoirs 
(paye de redevances) au seigneur. . . dix- 
huit deniers de Morlaas d'« albergne. « 

Aabergadoo, collecteur de i'ualber- 
gue », redevance payee au seigneur pour 
rachat du droit de gite : Los aubergadoos 
bienen coelker las aubergadee. arch. Les 
coUecteurs viennent percevoir les « al- 
bergues. » 

AUBETA, chanter des aubades : Boys 
€ pradetz oun souU d'aubeya. lam. Bos^ 
quets et prairies oix ( Timarette ) avait 
coutume de chanter des aubades. 

AUBI, pi^ce de bois creusee, usten- 
sile servant pour les salaisons : Ung aubi 
per salarcam, arch. Une « auge » pour 
saler la viande. — d.-c. « albius. » 

AUBISGOU, masc, raelique (festnca 
coerulea). On en faitde petits balais, f»it- 
coubeiz d'aubiscou.-^ Lou pays deus aubls- 
cous. D. B. Le pays des m^liques. Une 
partie du canton de Morlaas est ainsi de- 
signee, parce que le sol en est pen fertile. 

AUBOUR, poisson, espdce de cyprin, 
vaudoise. 

AUBREDE; voy. Aubarede. 

AUBRI, Obiir, ouvrir : Qti'auhurey 
las portes de la presou. iM. J'ouvrirai les 
portes de la prison. Si en lo3 barris no se 
poden defener, qtie los sien thiencutz de 
obrir la mota. Liv. rouge d'ossau. S'ils 
ne peuvent se defendre dans leurs retren- 
chements, qu'ils soient tenus de leur ou- 
vrir Ic chateau. 

AUBRISTE, bonne nouvelle: Lous 
tabardz a grans trucxs ne publican Van- 
brisie. Les tambours k grands coups en 
publi^rent la nouvelle. — , etrenne pour 
une bonne nouvelle. Que chic se-in Juir^. 
Vaubriste brigue care. F. Past. L'etrenne 
k donner por cette bonne nouvelle se fe- 
rait pour moi (me serait) peu, pas du 
tout ch6re. De aubristes balna dues pesses 
d'aur. BAR. Pour etrennes de la bonne 
nouvelle il donna deux pieces dor. — 
Esp. c( albricias.» 

AUGAT, oison. Au plur., troupe d'oies, 



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68 



AUD 



Ics oies : Couni w troupH d'aucatz qui mien 
ta la bile, pey. Comme une troupe d'oies 
que Ton m^ne a la ville. Desme d'au- 
quatz se pague entro Sent-Johan. P. B. 
Dime d'oies se paje jusqu*ii la Saint-Jean. 

— Lengue d'attcat.FR.B. Langue d'oison. 
Personne importune par son brujant ba- 
vardage. 

AUCiATB, oie, ordinairement la pon- 
deuse: A Sente-Agate, Toque I'oeua Van- 
cate; Si nou Vha, He-la tausia, PR. B. A 
la Sainte-Agathe, touche si Toie a Toeuf; 
si elle ne Ta pas, fais-la rotir. — Proven- 
cal : « A Santo Aneto, Taston ri6u a Tau- 
queto.w MISTRAL, Diet, 

AUGIDB, Ancider, tuer: Bous autz 
ktz doui\c pagah per aucide la gentf F. 
Past, Vous autres (m^decins), 6tes-vous 
done payes pour tuer les gens ? La cort 
labetzfetz lo aucider, v. B. La cour alors 
le fit tuer. Aucigo lo serp, enq. II tua le 
serpent. Cent trente n'hahetz aucit en. p. 
Bullet, de la Soc. dea Sciences, Lett, et 
Arts dsPau, 1843. Vous en aveztue cent 
trente. Cridant encontra luy, per semlansa 
daucir. ARCH. Criant contre lui, par sem- 
blant de (comme s'ils voulaient) le tuer. 

Aacir ; voy. Aucide, 

AUGMENTAMENT, augmentation: 
Carte de aucmentament de some. arch. 
Acte notarie d augmentation de somme. 

— D.-c. « augmentamentum . » 
AUGUPA, Ocupar, occuper. 
AUGUPADOU, Ocapador, occu- 
pant. 

AUDE (Bay.), chez. 

Andcjaa, assistant, celui qui assiste 
un pr^tre officiant : . . . . deus rectous y de 
lous audejaas. F. Egl. ( Les huguenots 
contrefont, aux jours des Rogations, les 
manidres des porte-croix, des sacristains 
et surtout) des cures et de leurs assis- 
tants. 

AUDI, Audir, entendre, ou'ir, ecou- 
ter : Tu qui has audit So qui tant de cops 
m'hah^ dit. desp. Toi- qui as entendu ce 
que tant de fois il ra'avait dit. So es de 
crudel audir. s. B. C'est horrible a ouir. 
Tot homi qui es de hertat aut la mia ^;a- 
laura. H. s. Tout homme qui est de la ve- 
rite ecoute ma parole. A I'audi (a TouTr^ 
en en tend ant: A Vaudi dequeyt sou e de- 
quere Jlahute. LETT. ORTn. En entendant 
ce son et cette fliltc. 

AUDIDE, ouie : Arcenmm hahe fine 
I'audid^. PKY. Arcencam avait I'ouie fine. 

AUDIDOU, Andidor, auditcur : 
Trops de autres, rededors e audidors. F. B. 
Beauconp d'autres, temoins oculaires et 
auditeurs.— Pes de Sanct-Marti, audi- 



AUF 

dor de comptes de las finances deus Bey e 
Regina. art. Pierre de Saint-Martin au- 
diteur des comptes des finances des Hoi 
et Reine. 

AUDI£NGE> Audienci, audience, 
reunion de juges assembles pour juger: 
Dijaus.,, comparesquin per davant nostre 
audienci la on sie en Beam. arch. Qu'ils 
comparaissent jeudi a notre audience, ou 
qu'elle soit ( se tienne ) en Beam. — au- 
dition : La audiensa deus testimonis, 8. B. 
L' audition des temoins. 

AUDITIOU, Andition, audition de 
temoignages: Losjuratzquivacaranalcu 
auditions contre los posoers e las posoeres. 
S.B. Les jurats qui vaqueront k I'audition 
des temoins contre les sorciers et les sor- 
ci^res. On disait far las auditions, faire 
les auditions, entendre les temoignages. 
Audorc, approbation, autorisation : 
Fen juratz ah audorc deus pohles, F. B. On 
^tablit des jurats avec Tapprobation des 
peuples. Terra crompade ah autorc deu 
senlwr. ib. Terre ache tee avec autorisa- 
tion du seigneur. 

Aadorgar, approuver : Lo senhor los 
deu far audorgar la patz. v. B. Le sei- 
gneur leur doit faire approuver lapaix. 
— D.-C. « autorgare . » 

AUELHA, AUEL.HABIS, Anellifl^ 
dure ; voy. Ahelha, Ahelkadis, AheUia- 
dure, 

AUERAA (Vic-Bilh) ; m^me signif. 
que A heraa , 

AUEROU (Vic-Bilh); m6me signif. 
que Aherou. 

AUFFENSA, Offender, offender : 
Jou souy mnrrit de hous habi auffenmi. 
IM. Je suis fache de vous avoir offense. 
Ledesses qui poden offender lo senhor. 
arch Des vilenies qui peuvent ofienser 
le seigneur. 

AUFFENSE, Offense, offense. Jon b 
demandi Vauffense. Locution elliptiqiie au 
sens de : pardon, si je vous offense. IIous- 
setz bous cap de pore/ jou- b demandi Vauf- 
fense. p. Past. Fussiez-vous t^te de pore I 
je vous demande (pardon pour) 1 offense. 
AUFFERTB, Offerte, offrande : lo 
no-t volh dise arrS de las auffertas . ps. Je 
ne te veux lien dire de tes offrandes. 
Aparia-te iu tres vcfz, en Ian, dafxtnt mi 
at la toe ofcrta. h. s. Prepare-toi, ti-ois 
fois I'an, {k comparaitre) devant nioi ave.^ 
ton offrande. — , offre de prix k un encan : 
Aquet terradour demourat en darrere dtie 
e offerte. arch. Ce ten»ain rest^ (adjuge) 
sur la derniere enchere, dernier prix of- 
fert. 
AUFFERTOU, cadeau; se dit par 



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AUG 

derision . Qu'oils M hosie aufert(m, que sie 
bklk ou naw f NAV. Que leur fait voire ca- 
iieau, qu'il soit vieux ou neuf ? 
AUKF lCa ; voy. C^fici. 
AUFFIGlis ; voy. Oaffic'e, 
AUFFRI ; voy. AuJieri. 
AUFOROE/besace, mot particulie- 
remcnt usite dans la partie du Beam li- 
mitrophe dc FEspagne. — Esp. « alforja.w 
AUGAA^Augar, « terrain qui ne pro- 
diritqoedcs carets. » J. bergerbt (Caret, 
plante , ne se trouve pas dans littr6 ; 
il a carex et renvoie k laicbe. bksche- 
RILLE donne caret, dont la definition dif- 
f'-re de celle du carex de Littre). Pour 
Bergeret, Vaugaa est un terrain inculte, 
qull distingue du iouyaa, ou croit I'ajonc, 
et du heugcui, oil il n*y a que de lafoug^re. 
Lo$ dona... padcence en totz sons herms e 
(rvgas. ARCH. x. II leur donna droit de de- 
paissance dans tous ses vacants et terrcs 
incaltes. (Au lieu d^augas, on lit dans le 
teste angos, qui nous semble 6tre une er- 
rear). Aqueg trens de terre e augar qui 
flirn. ARCH. Cette pi6ce de terre et ma- 
rais qu'ils avaient. 

AUGAN, HOtJGAN (hoc anno), 
celteann^ : Lou In Ihehataugan. F.Past. 
Le lin recolte cette annee. Losamees que 
Host, lofe ongan (oiigan) balhara Mor- 
^00$. R. Les ^uipements que Mgr lui a 
fail donner cette ann^e k Morlaas. Tout 
d'augnn, toute cette annee. 
Angoe ; voy. Augue. 
Angoebees ; voy. Ayguebees. 
Aagoer, mar^cage; Herms, augoers, 
^*o$tadges. abch. Vacants, marecages, 
boil. 

AUGTT, Aaipm, Alcan, adj. et pron., 
qnelque, quelqu'un. 

Aogae, Angoe, eau : Goiers defuste 
fptegetm Vaugoe... sue lo taluu. art. Gout- 
tiires de bois qui jettent Feau sur le ta- 
5'». — Confronian ah augoe aperade lo 
Oen..., IB. Confrontant au cours d*eau 
*»pp€le le Geu. — Fo trohatpegar ah au- 
$oe. d4x. II y fut trouve une c ruche avec 
'JeTeau. Locasau d* Augue- Caute, c. s. 
Le domaine d'Eau-Chaude . 

AUGUE, herbe de terrain mareca- 

^wx: No ave dalhade tote Verhe o augue. 

AECH. n n'avait pas fauche toute Therbe, 

I?«« joncs »- — Esp. « aulaga ». — Lat. 

alga n, mousse. 

Aiignellac, jonc : Bener erhe, feus, 
'^^gyflac e toy«. arch. Vendre herbe8,fou- 
-'^res. joncs et ajoncs. 

AUGUIT ( pris de Louvie-Juson ) , 
•^rooillard du matin au-des?us des terrains 
niarecageux. 



AUL 



69 



AUGUNEMENT, de quelque fagon, 
en quelque sorte. 

AUHBRENTE,Offerente,offrande : 
Que detoutas tas auherenies Se soucienga. 
PS. Que de toutes tes offrandes (le Sei- 
gneur) se souvienne. Oferentes plasentes a 
Diu. H. s. Offrandes agreables k Dieu. 

AUHERI, Anf/erir, offrir : Bouleri 
auheri-m a hous de tout moun coo. IM. Je 
voudrais m'offrir k vous de tout mon coeur. 
Lo senhor de Andotihs e lo senhor de Les- 
cun prencon lo hassinet e lo anan auferir. 
H. A.Le seigneur d'Andoinsetle seigneur 
de Lescun prirent le casque et alI6rent 
I'offrir. You p'avffri dounc ma bSre arra- 
mat, v. BAT. Je vous offre done mon beau 
rameau. Livratz au plus offrent. gout. 8. 
(Les biens vendus k I'encan) sont livres 
au plus offrant. Ana offerir Vespadea Va- 
hesque.n. a. II alia offiirTep^e k Tev^que. 

AUJAMI, insecte, oiseau, b^tc quel- 
conque. -4 M/awio<, dim. B^-t'en, triste au- 
jamiot, pudentis de la terre. F. lab. Va-t'en, 
chetif insecte, excrement de la terre. Au- 
jamias, aug. 

AUJAMIALHE, grande quantito 
d'aujamis; les aujamis . 

AULAN (Bay.), mSme signif. que 
Aheraa. 

AUIjE, mauvais : Se irohe a tot jom 
aules pagadors e bons malhebadors. F. e. 
II se trouve toujours de mauvais payeurs 
et de bons emprunteurs. Aides femm^. 
H. s. Mauvaises femmes. Aule suspition . 
M. B. Mauvais soupgon. Aule teule. art. 
Mauvaise tuile. — , avare : Txratz del' aide 
e nou deupfauhe. prov. Tirez de I'avare 
et non du pauvre. 

AULEMENT, m^cliamment : Aule- 
ment, en la present cort, a aperat esperjuri 
a maeste Ramon, arch. Dans la presente 
cour, il a mechamment appele parjure mal- 
tre Raymond. 

AUIiESSE, m^chancete. — , avarice. 

AUIiHADE , troupeau de brebis , les 
brebis : Adichat^, dinqu'a doumaa Que-m hi- 
retzplaa Vaulhade. MES. Adieu, jusqu'a de- 
main gardez bien mes brebis. 

AULHE , OULHE, biebis : Pastou 
danhetz, d'aulkes e de moutous. N. past. 
Pasteur d'agneaux, de brebis et de raou- 
tons. Tas oiilhes dah las mies nou-s denhen 
plus mescla. desp. Tes brebis aux mienncs 
ne daignent plus se m^ler. Vieticon Voos e 
lo leon e prencon las aolhas. h. s. Vinrent 
Tours et le lion et ils saisirent des brebis. 
Om deu prener xn® oulhes e lo marr. F. B. 
On doit prendre douze brebis et le belier. 
Sieis vinqtz aolhes e lomarro. couT. s. Six 
vingts brebis ct le belier. — Aolha so 



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70 



AUL 



trouvd dans une « charte landaise » de 
1268 ou 1269. padl meter, Bom. in, p. 
463 et suiv. Cf. Ricits d'Hist. sainte en 
bSarn., n, Gloss., p. 307. — Aulhete, au- 
Ihinej aulhote, dim. : Pexetz, pexetz, arihe" 
rous; Pexetz, mas aulhetes. MRS. Paissez, 
paissez, petits agneaux ; paiseez, mes bre- 
biettes. — proverbkb : Da r aulJie sens era 
laa. Donner la brebis sans la laine. « Don- 
neret retenir ne vaut. » Authe entecade. 
Loenh de Vaulhade. Brebis malade, loin 
du troupeau.« line faut qu'une brebis ga- 
leuse pour g&ter un troupeau. » l. r. de 
LINCY, Prov. — Era may deras oiilhes n'ey 
jHis mourte. La m^re des brebis n'est pas 
morte. Se dit parmi les pasteurs de toute 
perte qui est reparable. Au mou-tcu, L'es- 
quirou;A I'aulhete, L'esquirete, Au mouton, 
la sonnette; k la petite brebis, la clo- 
chette. « A petit mercier, petit panier » ; 
« Petit queu, petit pot et petit feu. » L. R. 
DK LINCY, Prov. — En lat., « parvum parva 
decent. » 

AULHA, OULHA, berger : Quin ha 
Vaulhade, aulIU, quin ha Vaulhade fcE.F, 
Comment va le troupeau, berger, comment 
va le troupeau ? Toutz lous tendres pastous, 
lous naunchalentz oillhis, ques Uiehin au- 
taleu terribles fusllhes. nav. Tous les ten- 
dres pasteurs, les noncbalants bergers, sc 
leverent aussitdt terribles fusiliers... Aol- 
keen qui passen ni repassen. P. R. Bergers 
oui passent et repassent (en descendant 
de la montagne et y retournant). 

AULHERADE (Vic-Bilh), charrue en 
bois k une oreille. 

AUIiHERE ; voj. Aurelhe. 

AULHJBRE, gardeuse de brebis, ber- 
g6re. 

AULHEROU ; voy. Aurelhou, 

AULHEROUS ; voy. Aurelhous. 

AULHII, AOLHII, d'esp^ce ovine : 
Bendition de hesHaa aulhii. arch. Vente 
de betes ovines. Gasaihe mieytadei'e de bes- 
tiar aolhii. IB. Cheptel k moitie de b^tes 
ovines. 

AUIiHOUS, Anlhos ; mSme signif. 
que Alhous. 

AUIiOU, odeur : La brittle te flouride, 
qui nou-s doutta jamey de sas aulous, lam. 
La violette fleuriequi ne sut jamais qu'elle 
a un doux parfum. 

AUL OUR A, ileurer, exbaler une 
odeur : Mantae flou aulourabe au casau. 
Mainte fleurembaumaitlejardin. 

AUIiOURADS, exhalaison, parfum. 

AUIiOURAT, qui a de Todeur. — , 
qui sent mauvais : Dous cadahres biste au- 
lourafZf L'aram poudere mia la peste, N. 
LAB. Des cadavres qui sentent vite, I'odeur 
pourrait produire la peste. 



AUQ 

AUIiOUREJA, exhaler une bonne 
odeur : Tous vestimentz de musquet aulo- 
rejan. Ps. Tes vStements exbalent le par- 
fum du muse. 

Anmanis, les mani^res, Text^rieur de 
quelqu'un : Contrahen las aumanis... Deus 
porte-croutz...d€us sacrisiaas. (Les hugue- 
nots) contrefont les mani^res des porte- 
croix, des sacristains. — Cf. esp. wade- 
man », geste, air, mine. 

AUBiATE (Nay), orme champStre. 

AUMEy Um., ormeau. 

Aumonicio, avertissement : La ange- 
licau ammonicio. AROH. L avertissement de 
range. 

Anmosne ; voy. Aumouyne. 

AUMOUNitt, Anmosner, aum6nier: 
Fray Bernard... monge aumosner deu mos- 
tier de Luc. M. B. Fr6re Bernard, moine 
aum^nier de Tabbaye de Lucq. 

AUMOUNIttRE, AnmosnUre, 
aum6ni6re: Uneaumosnere daurade, ab ha- 
ques e harres. arch. Une aum6ni6re do- 
ree, avec Tecusson) vaches et barres (va- 
ches et pals, armes de Beam et de Foix). 

AUMOUYNE, Aumoyne, aumdne: 
Estan a Vaumouyne. En ^tre a raum6ne 
(6tre r^duit k demander Taumdne.) Lai 
aumoynes de la capere de Sente QuiAerie' 
ARCH. Les aumdnes de la chapelle dc 
Sainte- Quiterie. No a res que doni a Mos^., 
de aumosnes viu, enq. II n'a rien k donner 
k Mgr (pour son affranchissement), car il 
vit d aum6nes. 

Aamoynar, mendier : Viat no ey h 
iuste reietiat, Ni aumoynaa sons hilhs. ps. 
Je n'ai point ru le juste rejete ni ses fils 
mendier. 

AUNABES, douleurs de couches. 

AUNET, piece de toile de huit aunes : 
Ung aunet de drop de Hi prim. ARCH. Une 
pidce de huit aunes de toile de lin fin. 

AUNETE, paquet d'ascletz de lin ou 
d'etoupe; voy. jlac/e/. 

AUPINIOU, Opinioo, opinion : Sou- 
bent iwuste aupiniou e nouste sens ques 
{quens) troumpen. IM. Souvent notre opinion 
etnotresens nous trompent. Sabude laop- 
pinioo deus Tres-Esiatz. arch. Connuc 
I'opinion des Trois-Etats . 

AUQUE, Anca, oie: Tin-ti-rin-Hnque 
goardabe las auques, Tin-H-rin-iin nou /o^ 
goarde pas mey. CH. p. « Tin-ti-rin-tin >» 
gardait les oies, « Tin-ti-rin-tin » ne lew 
garde plus. Un tros de terre opera t Jo camp 
de las aucas. arch. Une pi^ce de terre ap- 
pelee le champ des oies (k Bizanos). — 
AuqueU, auquine, aucote, dim.: (hum Vau- 
que halhe, comme Toie de la crAte, se dit 
proverbialement au sens depas dutout:-^^? 



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AUR 

Snaf'^Ccmmrauque halhe.n A-t-il desde- 
niere (de Targent)? — Comme Toie de la 
cr§te. n u Charge d*argent comme un era- 
paud de plames. » l. b. de lincy ; Prov. 
On raille les gens de Saint-Gladie en di- 
$sJii:A Sent^urladie, las auques se banhen 
per ccmmpankie.D, B. A Saint-Gladie, les 
oiesse baignent par compagnie. Les gens 
a qui Ton applique cette locution seraient 
traites en fr.de « moutons de Panurge. » 
LorMjae, venant des montagnes d'Ossau, 
U neige tombe k gros flocons, on dit dans 
lescampagnes deMonein : Ossau que plume 
lai auques, Ossau plume les oies . — Uca- 
nel dituque, Un tuyau d^oie ; une plume 
d oie pour ecrire. — Yacoulei de las auques 
Pontacq). Jacqnelin des oies; un niais, un 
imbecile. 

AUQUA, AXJQUtiRE, gardeur, gar- 
deuaed'oies. — JanTauque. Jean gardeur 
d'oies; terme de derision, de mepris. 

AUQUE.B&RE 4*^ie-belle), celle 
qoelon garde pour la ponte : A la Cande- 
Urt, Toque lou cu a Vauquehere; si Voeu 
fum ha, que fhabera, pb. b. A la Chande* 
lenr, touche le « croupion » k Toie-belle ; 
si^e n*a Toeuf, elle I'aura bient6t. 

AUQUI, couvrir; se dit du jars s'ac- 
couplant avec Toie. 

AUQUIROXJ, tout petit oison. — 
Quoandlahoelkedouhigui E coumla pate 
d€ Fauquirou, que cau ha lou hrespe E lou 
6r«Q>ero«. PBOv.Quand lafeuille du figuier 
est comme la patte de Toison, il faut faire 
Ic godter et le petit goiiter. Alors les jour- 
nees sent dei4 longues; le temps estvenu 
oa les trarailleurs, dans les champs, doi- 
vent faire on repas, bresp^, dim. bresperouy 
eotre le diner et le souper. « Quand les 
feailles se montrent, sur le chevrefeuille , 
gnmdes comme les oreilles d'ui^e souris, 
U seconde collation doit dtre sur le sen- 
tier. » L.-P. SAUVfi; Prov. de la basse Bre- 
tagne, 

Aiir, Ao, or : Balha dues pesses d^aur. 
Uk. II donna deux pieces d'or. De valou 
ie dets nule escutz dau. F. Egl. De valeur 
de dix mille ecus d'or. D'autoutbrocat. db 
salbttes. (Son v^tement) tout broche d'or.- 
Grtn auTj grande somme ; Den gran aur. 
B. 8. Us dbnn^rent (aux gardes du sdpul- 
cre) one grande somme. 

AUIULA; \ojez,,Aberaa. 

AUBADGB, OURADOE, orage. 

AURANIJbLE;voj. Hauraidele, 

Anreile; voy. Aurelhe, 

AURBIjHAA, paire d'oreilles. — , To- 
reille et le ponrtour. 

AURSLHAT, AURELHTTT, qui a 
de longues oreilles. Moussenhe Vaurethut » 



AUB 



71 



8EI. Monseigneur aux longues oreilles: 
r^ne. 

AURELHE, AUIiHERE, oreille \Lo 
balhare sus sas aurelhes. bar. 11 lui donne- 
rait sur les oreilles. Nouste reyqu'ey coeyf^ 
fat d'aulheres de bourrique, nav. Notre roi 
est coifr«5 d'oreilles d'4ne. Bener las gogs e 
lasaureiles. ch.obth. Vendre lelard ducou 
et les oreilles (du pore). 

AURELHA, Aurelher, oreiller : Ung 
aurelM e ung capsie. arch. Un oreiller et 
un matelas • 

AURELHE-DB-GRABE (oreille de 
ch6vre), mauvaise herbe desires; plantago 
media. 

AURELHE-DE-SOURITZ (oreille 
de souris), plante ; voy. Casse^auye. 

A17RELHETE, oreillette. ^ , petite 
feuille qui se voit recourbee au sommet 
des beaux epis de mais encore verts. 

AURELHOU, AULHEROU, ver- 
soir, oreille de la charrue. 

AURELHOUS, AULHEROUS , 
oreillons, inflammation des glandes voisi* 
nes de ToreilFe. 

AURELiHUT ; voy. Aurelhat, 

AURESOU, Oratioo,oraison, pridre : 
Auresou de la misse deu 16© dimenche aprh 
la Pentecouste, IM. Oraison de la messe du 
seizi^me dimanche apr^s la Pentec6te. 
Sant Pee estabe en oraUoo, car Vabe rene- 
gat. H. 8. Saint Pierre ^tait en pri^re, car 
il Tavait renie. 

AURET, vent, souffle, brise : L'aurey 
qui houUye au miey de las hoelhetes. SEI . 
La brise qui fol&tre au milieu des (k tra- 
vers les) tendres feuilles. 

AURETA, souffler, venter. 

AURT A.C A TiHE , les gens de la com- 
mune d'Auriac. Dans leurs (juerelles avec 
leurs voisins les gens d'Astis, ils s'attri- 
buent sur eux une insolente sup^riorite: 
Auriacalhe de bous garsous, Astissalhe lous 
lou-garous ; Auriacalhe de bounes gouyes, 
Astissalhe las cap-de-trouyes ; Auriacalhe 
de bous linsoils, Astissalhe d'escoubassoiis. 
D. b. Les gens d'Auriac (sont) de bons 
gar^ons^ ceux d'Astis des loups-garous ; k 
Auriac (sont) de bonnes servantes, k As- 
tis des t4tes-de-truie ; les gens d'Auriac 
(couchent dans) de bons draps, ceux d'As- 
tis sur des balayures. 

AURIBATT (oreille-bas) , pore : Au 
miey dous auribaytz, Sous terrh cassour- 
ruiz, enter Orthez e Baytz. SEi. Au milieu 
des pores, sur les hauteurs couvertes de 
chenes. entre Orthez et Baigts. 

AURINA, Anrinar, uriner : Art 
liurar deu testament, Bertranet aurinave . 
ARCH. Au livrer du (en livrant le) testa- 



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72 



AUS 



ment, Bertranet urinait. (II s'agit d'un 
idiot). 

AURIOU, OXTRIOtr, loriot : Quoand 
Voiiriou chlulahe sous hxguh. 8Ei. Quand 
le loriot sifflait sur les figuiers. On ap- 
pelle les gens de Rebenac Jovs aurious de 
Rehenac. D. B. — Dans la Provence, « far 
I'aariol », faire le loriot, signifie : faire 
le bouffon, le niais; le fin, le dissimiil^. 
HONNORAT ; Dict. — Tout cela pouvait^tre 
applique au caract^pe des gens de Rebe- 
nac. 

AUROT, AUROST, chant funebre : 
Plouradoures lougades Qus digoun de I'au- 
rost las cantes desoulades. a. bat. Pleureu- 
ses k gages dirent de V « aurost » les cou- 
plets dholes. Aurostz d'Aspe, D. B. C'est 
dans la vallee d'Aspe, particuli^rement, 
que desfemmes, de nos jours encore, font 
entendre des chants de leur composition 
pendant les ceremonies funebres. « 11 y 
on a d'attendrissants, dit M. I'abbe Men- 
joulet; d'autres, au contraire, sont de na- 
ture a exciter le rire par un cachet de 
fausse doulcur et certains li-propos d'une 
finesse remarquable. » Chronique du dio- 
cese et du pays d'Oloron. 

AUROU ; voy. Aherou. 

AUROUSTA, chanter r« aurost »: 
Dnune ahadesse, ah! bienetz m'aurousta . 
NAV. Dame abbesse, ah ! venez me chanter 
r « aurost w ( venezchanter vos couplets 
a mes funerailles). 

AUROUSTADE, action de. chanter 
V aurost. 

AURUGUE , chenille, insecte ram- 
pant. — Esp. « oruga. » 

AURUGUE, leg6rete, inconsistance, 
irreflexion : folic. 

AURUOUfi, etourdi: un ^vente : Aco 
hou manquament d'u p^c, d'u aurugw. 
BOR. Cela fut manquement d'un sot, d'un 
evcnte. 

AURUGUE YA, agir en etourdi, 
conime un fou. 

AUS, AUT ; voy. Ante. 

AUS A, Ausar, oser: Ausijurar ah 
.1. testimoiii que lo hestiar geixs de mon 
pare. F. B. J'ose jureravec un temoin que 
le b^tail sort de mon pare. Voy. Gausa. 

AUSANGE (Aspe), hardiesse. 

Ausardementz, audacicu&ement. f.b. 

Ansart, ose, hardi : Nulhs horn de ma 
terra sia tan ausart que camhi argent a nulhs 
horn daffora la terra. F. n. Que nul homme 
de ma terre ne soit si ose que de changer 
de Tar gen I k un Stranger. 

Ausel^; voy. Av^ere. 

AUSERALHE, grand nombre d'oi- 
seaux; les oiseaux : De Vauseralhe etz lou 



AUS 

phenix. hourc. Des oiseaux vous ^es le 
ph^nix. 

AUSARE , femelle d'oiseaa (« oiselle » ' : 
Enia lu primebSre, Nou seram emp^ccUz de 
trouba gn-aute aM«^e.LAC.Pour le prin- 
temps nous ne serons pas empSch^s de trou- 
ver une autre « oiselle. » — Appeler une 
jeune fille ausere, ce n'est point faire son 
eloge. — Heretere, Cap d'aus^e. pbov. He- 
ritilre, t^te d'« oiselle. wOn appelle^*- 
teret en Beam, la fille unique d'une maison. 
I^ proverbe leur reproche d'etre vaines de 
la dot qu'elles doivent avoir, et, pour cela, 
de selaisseraller ^des caprices quichan- 
gent comme tourne la tete d'un oiseaa. 
Elles passent aussi pour n'^tre pas tr^s- 
commodes en menage. On lit dans la So- 
cUie hiamaise au dlx-huitihne siecle, p.79 : 
<cM'^® Darret, heriti^re, tr^s-bien faite, tr^- 
bienelevee, etoitleplus riche parti quil 
y eM en Beam ; mais, par la raison pre- 
cisement qu'eu^ est heritiere, et qu elle 
Test , dit-on, beaucoup de la maniere du 
Beam, c'est-it-dire qu'elle voudra maitri- 
ser, elle ne fera toujours coucher son mari 
sur des roses. » 

AUSERfi, Ausel6, oiseleur : Maudii 
sie Tausere qui de toun nid lous te Ure ! 
NAV. Maudit soit Toiscleur qui de ton nid 
te les tira (qui t'enleva tes petils du nid). 
AuseU. DfiN. — A la Forte-Nabe, antant 
d'auserh Churn de tisn^. D B. A la Porte- 
Neuve , autant d*oiseleurs que de tisse- 
rands. Se dit d'un quartier de Pau habite 
autrefois par des tisserands, tous oiseleurs. 
A chaque fen^tre eclairant un de leui-s 
metiers, on voyait appendues des cages oii 
gazouillaient linottes , chardonnerets et 
verdiers. 

AUSERft; se dit d'un cheval : Chibau 
auser^, cheval sur Toeil; le mouvement, le 
vol d'un oiseau I'effrayent. 

AUSERETA, ^tre amateur d'oi- 
seaux. — , muser. 

AUSERUMI, vilains oiseaux, les oi- 
seaux nuisibles : Aquere gourmandaUte 
d'auserumi . LETT. orth. Ces voraces de 
vilains oiseaux. 

AUSfiT, AUSfiTGH, Ansegjoiseau: 
UausHdeplaa mechant augure Qu'ey aquei 
negre de courbas. nav. L'oiseau de bien 
mauvais augure, c'est ce noir de corbeau. 
Elosausetz bolan, H.s. Etles oiseaux vole- 
rent.L'ostau deucasedorfcassedorjd'ausegs. 
DEN. La maison du chasseur d'oiseaux.— , 
a Tecarte, jeu de cartes, le roi : ^i bire 
lou se2>t, ha VausH. Qui retoume le sept, 
a Toiseau (leroi). — Auseret,auser\n^aMM- 
rot, auserou, dim. Auserilhet, auserilhin, 
auserilhot, auserilhou, superdim. Auseras, 
aug., gros vilain oiseau. 



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AUT 

AUStT-BLXJ ( oiseau-bleu }, martin* 
prehear. 

AUSlta-GREPAUT, engoul event, 
crapaud-volant. Ausei/ch-erepauU. n.lab. 

AUSSAXJBBS: voy. Osmleea. 

kJJSTBjSLutreiParlem susaustesptmctz. 
p. EgL Parlons sur d'autres -points. Vov. 
Auk. 

AXJ8TOIJR, Austor, autour, oiseau 
<ie chasse : Nulh horn no pani oeus d'aus- 
tor. f. D.Qae nul homme ne vole des oeufs 
d'aatoar. A mude de senhor de Beam t/n 
nnstor. ABCH. Au changement de seigneur 
dii Beam ( on donnait) un autour. — Per 
i<eiU-Urbaaj Austouren maa. pr . h . Vers la 
Saifit-Urbain, autour 4 la main. Ancienpro- 
Terbe des chasseurs a P^pervier. 

AUTA, AUTAA, Antar, autel : Lou 
mUfacramenideVauta. cat. I>e saint sacri- 
^deVBJiie\,Davantl'aniardeMo$s€nSent 
Astonide Nabarrenxjura... M. B. II jura 
^eraot Tautel de Mgr Saint Antoine de 
NaTarrenx. — Cet autel ^tait speciale- 
iientconsacr^aux serments dans des qnes- 
tJoDs d*adalt^re. — B^e coum rautaa de 
Caubm. pBOv . Belle (paree) comme Tautel 
de Caabios. Se dit d^une femme aux bril- 
lints atonrs.En fr. « Elleest par^e comme 
tu) aatel du jeudi saint. » Qu'ha heyt la 
'jihf9e,que he Vauta. II a fait Teglise, qu'il 
^aste I'antel. II faut terminer ce que Ton a 
'ommence. « Qnandon afaittrente, ilfaut 
fiiretrente et nn»; traduitdufribourgeois. 
En it « chi f^ sei f6 sette. » Romania^ vi. 

AUTAA, autan : Bent d'autaa,plouye 
'^otfiiuia.FBOV.Ventd'autan, pluie demain. 

AUTAA; voj. Autanty adv. 

AUT ANT, adj. : Autantz d'amicxs qui 
pciuraiz habt.. Autant d'amis que vous 
[ uissiez avoir. Portant CL 8cutz e autantes 
'^^ttraut. F . B . Portant cent cinquante ^cus 
"-t notant de baches. 

AUTANT, AUTAA, adv., autant, 
aissi. 

AUTABSS, aussi bien, egalement : 
^j* qui de la mart seran eatatz companhoos 
ttrti mOabee traydors.v. b. Que ceux qui 
a'jpont ete complices du meurtre soient 
f-galeroent trait res. Voy. Atahee. 

AUTALlftU, aussi t6t. 

AUTAMENTZ,AnTBl£i:NTZ9 au- 
irpinent. 

AUTANT, Atant, aussi nombreux : 
AtrntU homia cum y entraran, p B. Aussi 
liombrcux que soient les hommes qui en- 
ireroat. Lhtet brasseres per ung hraasery 
tiaaia cum ne bulhen, art. (II sera foumi) 
*Kix ourri^res pour un ouvrier, en aussi 
^nad Bombre que Ton voudra. 
Asti4;»muc ; voy. Tapoc. 



ACT 



73 



AUTAPIiAA, Aufauplaa, aussi bien, 
egalement : Lmis Cagotz ds Bielesegure, 
Si-U8 manque paa, Que minyen meMure A a- 
faa plaa. D. B. Les Cagots de Viellese- 
guro, s'il leur manque du pain, mange'nt 
de la meture » aussi bien. « L'appotit ct 
la faim ne trou vent jamais mauvais])ain.» 

AUTA-SPftR (Bay.) ; voy. EspSr. 

AUTB, AUTRE, Altre, adj . et pron., 
aulre : L'aute hesii. L*autre voisin. L'avte 
jnaysou. L'autre maison. Prenetz Vu ou 
l'aute, Prenez Tun ou l'autre. Que la. car- 
nicerie d'Orfess sie 2)er tots temps mes en a. 
log en Borg Bieil e en autre log en Bore 
Nau. CH. 0. Que la boucherie d'Orthez 
soit toujours d^sormais en un endroit au 
Bourg-Vieux et en un autre au Bourg- 
Neuf, Ahde sons altres amies, arch. Pour 
ses aulres amis. — On dit aussi auti, aut, 
autre : Bous autis, vous autres ; I'aut cop, 
l'autre fois. — Aut n'a jamais signitie 
« atours », comme onl'apretendu dans le 
Bulletin de U Soeietd des sc., lett. et arts 
de Pau (1880). — Autz, autre chose; sens 
aus, sans autre chose ; peraus, pour au- 
tre chose : N'^e pas questiou d^autz bingt 
legues adarrovnd. v. bat. II n'etait pas 
question d' autre chose iringt heues k la 
ronde. Balhatz-m'aco sens aus. Donnez- 
moi cela sans autre chose. Ab que jm* 
aus no degosse. F. B. Bien que pour autre 
chose (le seigneur) ne dAt pas (prendre 
I'amende). 

AUTEDEMENT, AUTADE- 
MENTZ, autrement. 

AUTESBETZ, autrefois : mi® arnes 
d'omi d'armes auiesbetz enipauzatsper Mos- 
senhor a la besiau de Salies. R. Quatre 
armures d'hommes d'armes autrefois im- 
posees par Mgr (Gast. -Phoebus) k la com- 
munaute de Salies. 

AUTESGOPS, autrefois. 

AUTI ; voy. Aute, 

AUTORC ; voy. Audorc. 

AUTOUR, Antom : Autour d'ere me 
balaiwi. NAV. Autour d'elle je me balance. 
Ung arcalheyt ab h marcliapee tot autorn. 
ARCH. Un ch&Iit avec le marche-pied tout 
autour. 

AUTOURITAT, Anctoritat, auto- 
rite. — , octroi : Per autoritat dequeste 
carte. ARCH. Par octroi de cette charte. — , 
autorisation : Seis licence e auctoritat deu 
senhor. IB. Sans permission et autorisa- 
tion du seigneur. 

Autrey, octroi, concession : L'autrey 
de la dilation e termi autrey at per la 
mayor part. v. B. L'octroi du delai, da terme 
accorde par la majeure partie (des crdan- 
ciers). 



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74 



AYD 



Aatrey, Autruy, d'autrui : Prat, 
vinhe, ou autre mrralh autrey, COUT. s. 
Pre, vigne ou autre enclos d'autrui. Frees 
en adulteri ah I'autruy mother, F. B. Sur- 
pris en adult^re avec la femme d'autrui . 

AUTRETA, Autreyar, octroy er, 
conceder : Si mielhors/ors no-us autreia- 
ha. F. 0. S'il ne leur octroy ait de meilleurs 
fors. Que me aatregea saber gobemar lo 
too poble. H. 8. Que tu m^accorde de 
savoir gouverner ton peuple. Caperan 
pot rasonar en sertz caas autreyatz en 
dret. F.B. Pretre pent plaider en certains 
cas admis en droit. — , ref., s'entendre, 
se mettre d'accord : Se autreyan los pobles 
perquejuratz sabutz losfessen losjudya- 
mentz. ib. Les peuples s'accorddrent pour 
que des jurats connns leur rendiss^nt la 
justice. 

Autreyament, consentement : Xoguaw 
laudament e autreyament fe, arch. Appro- 
bation et consentement qu'il fit (donna). 

AUTZ ; voy. Ante. 

AUYOIJ (Ossau), myrtille, airelle; vac- 
cinium myrtilus. ..Voy. Ujou, 

AUYOU, OUYOU, rayonnement de 
calorique, douce chaleur : A Vauyou d'a- 
quet hoec aymahle. lam. A la douce cha- 
leur de ce feu charmant. Ue auyou de 
sourelh. Un^faible rayon de soleil. 

AUYOU, Auyol, aieul : Es en po- 
der de pay o de son auyou, v. b. II est en 
la puissance du p^re ou de son aieul. 
Ramonde de Durban, sa avyole (auyole) 
ARCH. Raimonde de Durban. son aieule. — 
Aujous,v.EgL AievLJ,f anc^tres. 

AUTOURADE, OUTOURADE, de- 
gagement de chaleur, douce chaleur : Lar^, 
f/ue m'arrelih dub la tone auyourade. SEi . 
Foyer, tu me refais avec ta douce chaleur. 
— , rayon de soleil : L'aute casse a las 
auyourades, Uaute oubri de las. escurades. 
N. LAB. L'un chasse aux rayons du soleil, 
Tautre ouvrier des obscurites (des nuits) . 

AXAT (Baretous), sorte de hoyau. — 
Esp. « azadon. » 

AXiiHE (Ossau), fern., plat circu- 
laire, dans lequel on confectionne le fro- 
mage. 

ATAGA, coucher : Lous caas ayaquen 
las bitz en courrent, lbtt. orth. Les chiens 
en courant couchent les vignes. — , re- 
poser : T'ayaca lou cap sou qu'ha reyte cTu 
valhau. SEI. Pour reposer la tete, il a man- 
que d'un (il n'a pas un) caillou. — , ref. 
se coucher, se mettre au lit, s^^tendre. 

ATAS8A-S, se retirer au gite ; se 
coucher. 

AYD A, Aydar, aider: Aydats-me 
drin, si-pplatz, a suslheba la tele. puy. Ai- 



AYG 

dez-moi un peu, s'il yens plait, k soulever 
la toile (le voile). Y Vaytant a mounta : 
« Merci,M6u$8u Matheu. » NAv. Et Taidaot 
k monter ( a cheval, il lui dit : ) « Merci, 
Monsieur Mathieu. » Los testimonis dew- 
quoaus lo senhor de Domesanh se bol aydar. 
ARCH. Les t^moins dont le seigneur de 
Dom^zain se veut aider. Diu bous ayde ! 
Dieu vons aide ; locution employ^ au sens 
de « boiyour. » Voy. Ajuda, 

AYD ADOU , Aydador, aide, celui 
qui aide : Mon Diu, mon aydadoo, Tu « 
mon Sauvadoo. P8. Mon Dieu, mon aide, tu 
es mon Sauveur. Voy. Aiudadou, 

A YDE , Eyde , aide , secours : Sem 
boste ayde qu'^ pergude. V. bat. Sans vo- 
tre secours j'etais perdue. Per rason deu 
dot e eydes deu matrimoni. arch. Pour rai- 
son de la dot et (comme) aide pour le ma- 
nage. — Drin dayde h^ granplasi, pb. h. 
Un peu d'aide fait grand plaisir. 

AY4, AYEY ! Aie ! Ayl / may ! B'ey 
gran chagrii ! PR. b. Aie ! mdre ! j'ai bien 
grand chagrin I Ayky ! que-m deshalete. 
SKI. AYe ! (la misdre) m'etouffe. 

AY6RE (Bay.), lierre : Uayh^.,, A\t 
cassou touyour agarrade, lag. Le lierre au 
ch^nc toujours accroch^. La voy. a de 
I'art. la a fait corps avec y^e/ailleurs 
yh/re, hieyre ; lat. « hedera. » 

AYEROA, ajuster, arranger, dispo- 
ser, accommoder. Ayeryadet, dim. de ayer- 
gat, participe passe : B'is bire, si dis^ lou 
gibre a laflourete Atau ayergadete, lac. Tu 
es bien belle, disait le givre k la fleurette 
ainsi bien placee. 

AYOAB&ES ; mSme signif. que Ay- 
guebies. 

AYGADE, crue d'eau; ondee, pluie 
abondante : Siuk, mouli^, Vaygade arrihe 
pR.B.Siffle, meunier, Tond^e arrive. Se dit 
au sens de : Soyez content, voici une au- 
baine. — Lorsqu'un moulin chdme Pete, 
faute d'eau, une pluie abondante r«jouit le 
meunier. 

AYGAROLE ; voy. Aygassh-e, 

AYOASS&, Aygasser, evier : Fara 
un aygasser ond sera ordenat arch. II fera 
un ^vier oi!i il sera ordonne (& la place qui 
sera indiquee). 

AYOAS8B, porteur, vendeur d'eau. 
L'aygasskrey la porteuse d*eau. — Aygas- 
s^ de Bounes. D. B. Sobri(}uet des habitants 
de la station thermale d Eaux-Bonnes.— 
C'est ainsi qu'au temps de Mondor, les en- 
vieux du c^kbre charlatan, qui s^enrichis- 
sait avec ses philtres et son elixir, pr^ten- 
daient qu*il d^bitait la Seine en nacons, 
et ne Tappelaient que « marchand d*eau 
claire. » if va sans dire que cerapp«)che- 



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AYG 

ment ne porte que sur les mots u marcliand 
d eau claire » et aygassh. 

AYGASSftRE, ATOAROIiE, fern , 
merle d'eau), le cingie ; cinclus meruki 

ATGASSBTA, manier frequemment 
lean, avec exc6s, et, par suite, la repan- 
dre autour desoi. 

AY6ASSUT, aqueux . 

AYGAT,ama8 d'eau, d^bordement, 
deluge : Toutas las chalabastadas De ton 
a^goL PS. Toutes les averses de ton deluge. 
^Deu8maehan$ los aygatz m'esbariaban. 
IB. Des torrents de mechants m*^pouvan- 
talent. 

AT6UE, Ague, eau : Balent coutn 
Vttygue deu harai. PROV. Vaillant (actif, 
tS) comme Teau du foss^. Un individu pa- 
resseux, inerte, « qui ne remue pas plus 
iju'unc borne. » Lo de ague-cauie. c. 8. Lo 
(domaine) d'Eau-Chaude. — Ayguete, dim.; 
vof . ce mot — Aygasse, aug. : Ue aygasse 
ffevranhouse. SBi. Une vilaine eau noir^tre. 
— Aygues-Bounes, Aygues-CauteSj Eaux- 
Boones, EauX'Chaudes. Etablissements 
thennaux des Basses-Pyrenees. Zflway^ti^a 
de Varquebusade. D. B. Les eaux de Tarque- 
hiisade. Denomination des Eaux-Bonnes ; 
d'apr^s M. le comte d'Angosse, elle date de 
U guerison des blessures de plusieurs sei- 
jneurs beamais, qui, ay ant suivi Henri ii, 
roi de Navarre, k la bataille de Pavie, en 
1526, avaient ^te gravement atteints de 
coops d'arquebuse. L'aygue dt sent Yan. 
r. B. L*eaa de saint Jean. Dans la com- 
mane d*Arrien, qui a pour patron saint 
Jean-Baptiste, se trouve une fontaine dont 
on croit reau efficace pour la guerison des 
I-laies, particulidrement la nuit, veille de 
U Saint-Jean. L'aygue de Gan. IB. L'eau 
He Gan. Ce bourg avait une source dont 
Bordeu avait signals les vertus curatives ; 
aajourd'hui elle est presque completement 
ibaadonn^. Le dicton ne rappelle point 
I'efficacite de cette eau; il nest qu'une 
utii^irase et d^signe le vin gen^reux que 
prodoisent les vignobles de Oan. Yacoulet 
df la$ aygues. IB. Jac^uelin des eaux. Ex- 
pression de d^dain usitee a Pontacq. 

AYGUlft (Bay.), masc, amas d*eau 
dofman te, m are. 

AYGUA, Ai^er, ^vier : Prene lou tar- 
'*w a Vaygui, Prendre la cruche k Tevier. 
Pffred'agner rom/wcie. ARCH. Pierre d*evier 
brisee 

AYGUEBtSES, Augoebees, sur les 
Li-jotagnes, ligne de partage des eaux. — , 
^ertant, coteau : Bailhe-m tern phse, Ou 
laJkMn faygneh^e»» ou da-m lou castanhet. 
5. PAST. Donne-moi telle pi6c6 (de terre), 
J donne-moi le coteau ou la cMtaigne- 



AYO 



75 



raie. — , Taulementenque «ie... I'augoebees. 
ARCH. p. Un entablement oii sera le che- 
neau. 

AYGUE-DE-NOOUE, brou de noix 
(liqueur). 

AYGUE-UROT (eau d'aileron, ali- 
rot)^ bouillon clair, tr6s-leger. 

AYGUfiRE, aigui^re : Dues ayguei'es 
daurades, ARCH. Deux aiguidres dorees. 

ATOUE-ROUS, AYGUE-ROS, ro- 
s^e : Flore, per de miey la prade, Dens 
I'aygue^ous se refresqnelr, JUL. Flore, au 
milieu de la prairie, se rafraichit dans la 
rosee. Arregoulatz-jie (Faygue-ros Decap a 
las hranes sabrouses. set. Rassasiez-vous 
de rosee sur les bruy6res savoureuses. 

AYGUE-SENHADB, eau benite : La 
hosse qu'asperyan toutz dab aygue-senhade. 
G. BAT. Tous aspergerent la fosse avecde 
Feau benite. 

AYGUE-SENHA, b^itier. 

ATOUETB (dim. de aygue, eau), ruis- 
seau : Coum I'ayguete qui cour cabbat las 
arriberes. met. Comme le ruisseau qui court 
k travers la plaine. Une aygueta aperaila 
Castaede, pict. Un ruisseau appele Cas- 
tede : c^cs de Busy et d'Ogeu. Dans la 
chanson attribuee a Gast.-Phoebus (Aque- 
resmontanhes),\e mot ayguete ue pent etre 
pris au sens propre de dim.: Pasateri I'ay- 
guete senspoUde-m negu, Je passerais Teau 
sans peur de me noyer. 

ATHA, Amar, aimer : Tu qui-t plases 
au caressa. Per so qui you Vaymabt, desp. 
Toi qui te plaisais k le caresser, parce que 
je Taimais. Que vos ametz lo un a Vautp. 
H. s. Aimez-vous I'un I'autre. Aqueg que 
m'ame, sera amat deu me Pay, IB. Celui 
qui m'aime, .sera aime de mon P6re. 

ATMADOU, amaut : A Faymadou 
j)rousefilhete, A Ut filhete uaymadou,KA\. 
A Tamant douce fillette, a la fiUette un 
amant. 

ATNAT, aine: Que Vaynatde la coade 
Porte la deque y Tesperou ! nav. Que Tatne 
de la couvee porte la cr^te et Teperon ! 
Se dit proverbialement pour souhaiter que 
le premier -ne d*une famille soit un gar- 
9on. Uaynat de Parbayse, D. B. L'aine 
de Parbayse. C'est le titre que prend le 
village d'Abos, auquel appartenait le ter- 
ritoire de la commune actuelle de Par- 
bayse, 

ATNE, Ane: You ey poii que Vayne Sus 
Venfant desgayne Quoauque cop de pee. 
NOEL. J'ai peur que Vkne ne desserre pui- 
I'enfant quelque coup de pied. Toquan los 
aynes. arch. Mcnant les Anes. — Aynot. 
aynote, dim., &non, petite inesse. 

ATOASSAlRB, fern., myrtille. c. 



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76 



AYS 



AYOU, aieul : Lofilh e la filhu qui son 
en poder deu pay e de la may o de I'ayoii . 
V. B. Le fils et la fille qui sont eii la puis- 
sance de pere et de m6re ou d'aieul. — 
AjoUs. F. Egl. Aieux, anc^tres. 

ATRE, air : So qui pa^selcoum Vayre. 
iM. Ce qui passe comme Tair. Hilh de la 
Ubertat, deu sourelh, deu gran ay re. NAV. 
Fils de la liberte, du^soleil, du grand air. 
— La estelle... estate mes baxa entre Vayre 
e la terra. H. 8. L'etoile se tenait plus basse 
(etait plus has) entre le ciel et la terre. — 
L'ayre qui cai^siula^Td\ha balha la leyt a 
la baque Gayole. lac. L'air qu'il faut sif- 
fler pour que lajvache Gayole donne son 
lait. — Ayret, ayroulet, ayroulin, ayroulot, 
ayroulou, dim. 

ATRETfi, m^me signif. que Herete. 

ATRETA, aerer. — , soulever, enlever: 
Lou branle tant ayreyant F. lab. Lebranle 
(danse d'Ossau) si enlevant. — , flotter : 
Ayreye Vestandard de ne^e acaperat, q. 
BAT. L'etendard convert de noir flotte. 

ATRIAU, masc: » La maison, dit 
J.deBela dans son Comment delacoutume 
de Soule, coraprend Vayriau et ses depen- 
dances.)) Cf. D.-c. « aeriale. » 

ATROUIjBT (dim. de ayre, air), ze- 
phir : Mentre lous ayrouletz henflouri dus 
jmniemps, v. bat. Pendant que les ze- 
phirs firent fleurir deux printemps. 

ATSIE, masc, etat d aise, bien-Stre, 
commodites de la vie, joie : Lous plash, 
lous aysies, las hesies. lett. obth. Les 
plaisirs, le bien-dtre, les fetes. 

ATSINA, aider, rendre une chose fa- 
cile k faire . 



AZE 

ATSINB, Aysina, facilite, occasion 

! favorable : Guarda Judas aysina cum los 

y liuras, H. s. Judas regarda (chercha) une 

occasion favorablepour le leurlivrer(pour 

livrer Jesus aux Juifs). Yoy.Agine, 

AYSIT, aise, facile, (jui est sans dif- 
ficulte; qui est complaisant, qui n'eat 
pas difficile sur le choix des personnes et 
des choses : Arresiat lou f Paraule ayside. 
PEY. Arretez-lel Parole aisee (c'est facile 
k dire). Laglkysequ'ey ay side: Qu'atgak 
tout. ID. L'eglise n'est pas difficile : elle 
j>rend tout. — Jan Vaysit. Jean I'ais^. L'in- 
dolent ou « Monsieur sans-g^ne )> ; Tarai 
des oeuvres faites. 

ATSO ; voy. Asso. 

A YTA ; voy. Ayda, 

A YUD A ; voy. Ajuda. 

ATUDADOU, Ayadador,,aide, ce- 
lui qui aide. Aiudedor. AUCU.Yoy. Ajuda- 
dou. 

ATUDE, aide, secours : Que courri 
tau barbcj que biengue da-ns ayude. p. Je 
cours chez le barbier (pour) qu'il vienne 
nous donner aide. Aiude e bon cosselh re- 
queritz los doneran segon lor saber, arch . 
Aide et bon conseil requis ils leur donne- 
rontselon leur savoir. Voy. Ajude. 

ATUIjHA-S. s'agenouiller.^ v. bat. 

AYUSTA; AYUSTAMKNT; voy. 
Ajusta, Ajustament. 

AZEDAT, aigri.— ,agace. 

AZET, acide. — , serre : Nhayatz Ions 
dinh tant azetz. nav. N'ayez pas les de- 
niers si serres (soyez genlreux). — Port . 
« azedo. » 



B 



Anciennement^ le b etle v s'employaient 
Tun pour Tautre. On lit dans les m^mes 
jiages bener ett?«7j«r,vendre; vesii et besti, 
voisin ; bi% et vii, vin ; provar et probar, 
prouver. Que Ton se servit, en ecrivant, 
du b ou du V, la prononciation etait la 
mSme: le v sous la plume etait le b sur les 
Idvres ; aussi le b a-t-il definitivement pr^- 
valu : A boucat, avocat ; bene, vendre ; ber- 
tat, verite; pribat, prive. Le v ne s'est 
conserve que dans Tecriture de quelques 
noms propres : Louvie, Navailles, Naxmr- 
rot ;'on prononce^ Loub'ie, Nabalhes, Na- 
barrot; il ne pent ^tre ecrit aujourd'hui 
que dans des mots fran^ais bkimises, 

b, dans plusieurs mots, tient lieu du p 
des primitifs latins : Abelhe, abeille; abriuj 



avril ; cahe, contenir ; cebe, oignon ; crabe, 
ch^vre ; Ube, li^vre ; hube, louve ; nebouU 
neveu; recebe, recevoir. Les primitifs latins 
sont : « Apicula, aprilis, capere, cepa, ca- 
pra, leporem, lupa, nepotem,. recipere. » 
b, t?, des primitifs latins deviennent fre- 
quemment «, qui forme avec les voyelles 
qui precedent les diphthongues au, eu, hi 
(prononc. a-ou, e-ou, i-ou ; a, e, i, forts ; 
ou faible). Mots latins : « Clavus, faber^ 
debet, sebum, libra, vivus » ; mots bear- 
nais : Clau, clou; Tiaure, forgeron; deu. il 
doit; seu, suif ; liure, une livre; biu, vif. 
Les mots qui suivent : habi, avoir ; bebe- 
dou, buveur ; cibade, avoine, sont, dans plu- 
sieurs localites (du Vic-Bilh, notamment), 
?uiu4, beuedou, ciuase* 



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BAC 

b est quelquefois remplace par g (vers 
le pays de Chalosse) : Goumi, vomir ; ne^ 
gmU nevea; au lieu de boumi, nehotU, Vers 
la montagne : Agar, pour ahcr, automne. 

Aa h noai est souvent substitute la 
forte ji : Sap, au lieu de sab / il sait, de 
¥ihe; savoir, saup, au lieu de $<xuh, sauf. 
TteuetZ'p' aquiu pour Henttz-V aqum (tk- 
neix'bous aquiu), tenez-vous 14. Cf. Gram. 
A*im.,2eed., p. 53-58,46. 

Le c, se pronon^nt toujours h, n'a et^ 
riiaintenn, ci-dessotis, que dans des cita- 
tions de textes oil il se trouvait. 

B, pronom enclitique, vous : Que-b 
Uukri plaa mete en aanse. NAV. Je vous 
vmdrais bien mettre en danse. Voy. Bous, 

BAA, vain : Bolon tal absolution/be inite, 
J*me. caJuade. M. B. lis voulurent que cette 
a!>solation filkt non avenue, vaine, cassee. 
^ft baa. en vain : En vaa casHgat soy esiat 
?^ En vain j*ai ete ch&tie. 

BABA8SA, baver. 

BABASSK, bave : Uoelh ardent, plee 
(if hahoise. p. LAB. (Le lion), Toeil ardent, 
plcin de bare. — Dans la Fontaine, « Le 
•fiadrnp^e ecume, et son ceil dtincelle. » 

BABASSOUS, baveux. 

BABAIJ. — On dit d'un homme fort 
'"lii^qa^il est un babau. — Pourles enfants, 
1* batoH est le croque-mitaine. Vov. Bar- 
i^yBarbou, — Dans le Rouergue, « bo- 

tao, » VAY8S., i>tC<. 

BABEROU, masc, bavette. 

BABI (Oloron), BABTAT.ft, masc, 
meche de chandelle de r^sine. 

BABTT.HARDA, babiller : Lor ten- 
goa MnlhardKi-s bouta. PS. Leur langue 
if^ met i babiller. 

BABIT (Montaut) ; m^me signif. que 
Bain. 

Baca ; voy. Baque. 

BAfiABBS, troupeau de vaches; les 
nches. -^Bacades bibes, les troupeaux : 

Ustroupeaux appeles vulgairemeut dans 
^ ptTs bacades vires »; 1774. ktats dk 
wiM.— , taxe pour le droit de pacage : 
^^md nou pouyrem paga las darr^es bd- 
''«&». KAT. Quand nous ne poarrions 
iiTcrles demiers droits de depaissance. 
-Poor cette taxe, un boeuf, une vache, 
m cheval, comptent pour une bacade cha- 
in ; dix brebis ou dix ch^vres payent une 
'»»Mrf«. Vov. Abacada, 

BAGAIJLA (Pau), BAGARAU (Olo- 
r n', csp^ce de chou qui s'ouvre, se dd- 
il-fu? en Ipngues et larges feiiillcs. 

BacaraJtf soumis, qui est en etat de 
*ij^on : Los esierlos no han adobai (pcut- 
tre adboai) fotztemps de star baearaaH. 
f i. Lespuines n'ont pas consenti d'etre 
'-jjours soumis. — Voy. Baque, 



BAD 77 

BACH ; voy. Bag, Baig, 2. 

BACH ; voy. Baix. 

BAGHA , BAGHAbB; voy. Baxa , 
Baxade. 

Bachaler, bachelier : Maeste Guilhem 
Amaud^ bachaler en decretz. c. M. Matti*e 
Guillaume, bachelier en decrets (en droit). 

BAGHB: voy. Baxe. 

BAGHftT, BAGHftTGH ( Ossau ), 
vaisseau, vase; bateau, navire. Voyoz 
Bax^L 

BAGHETGH (Baretous); mSme si- 
gnif. que Coupet, Coutchet. 

Bacon, salaison : Bacon, Jiun dier. 
BAT. (Droit de magasinage) salaison, un 
denier. Dans balasqur et dulauren^', 
Etud, hist, swr la ville de Bayonne, ii, 
076, le mot bcKon est suivi d'un point d'iji- 
terrogation. II y a 1& sans doute inadver- 
tance. — D.-c. « baco f>, porcus saginatus, 
ustulatus et salitus. Adde : Mncmorue ba- 
connee, salita et exsiccata. » 

Baca, vide : Jo requeri,..que me ayes a 
lexar (las escolasjfranques evacues, sftR. Je 
requiers que tu aies ^ me laisserPecole li- 
bre et vide. 

BADA , bayer. — , suivi d'un comple- 
ment direct, adinii-er niaisement : Las gentz 
badant sas paraules. I^s gens admirant 
niaisement ses paroles. Souns amicxsque-u 
baden.Ses amis radmirent(bouche b^ante). 

BADALHA, bailler. 

BADAIiHATRE, bailleur, qui bailie 
sou vent. 

BADAIiHBT (Orthez); m6me signif. 
que le suivant. 

BADAIiHOil, b&illement : Lou bada- 
Ihoii nou pot menii : si n'ha hami que boii 
droumi . PR h. Lebdillementnepeut mentir: 
s'il n'afaim,ilveut dorrair. — Esp., meme 
proverbe. — Bibe de croutz y badalhqus. 
PR. B.Vivre de croix et baill'ements.ECi-c 
oisif, paresseux, ne faire queb&iller.L'ex- 
plication que nous avons donnee dans ric. 
B . , p .40, est erronde. La locution croutz y 
badalhoUs, croix et b&illements, vient de 
« Tusage qui existait, au moycn ^ge. de 
faire le sigiie de la croix etde dire : «I)icu 
vous beni8se»,kchaquebaillement, commo 
^ chaqueetemuement.»A.CHERUEL, Diet, 
des Institutions, etc. 

BADALHOU, bMllon; museliere. 

BADAXiOG, vide. Voy. Bouharoc. — . 
insignifiant : Dis^ quire apoucrif ou quire 
hadaloc. F. EgL 11 disait que(le texte) etait 
apocryphe ou qu'il etait msignifiant. 

BADATRE, badaud; celui qui ne fait 
que baver, « baver aux comeilles.)) 

BADE, BASE (Vic-BUh), Bader. 
naitre, pousser, crottro, dcvcnir: 2^« dius 



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78 



BAG 



(le temps jmssat, coum lou hilh de Marie, 
Si toutz nou hadkn pas en quauque escude- 
rie. NAY. Si les dieax du temps passe ne 
naissaient pas tous, comme le fils de Ma- 
lie, dans quelque etable. Quin M hade las 
herhes. ID. Comment (le soleil)faitpou88er 
les herbes . He Vaygtie hade hit per son 
permi miracle, v.Egl.ll fit Teaudevenir vin 
pour son premier miracle. Lo maeste hado 
irat. H.B. Le mattredevint iwitQ.Losfruutz 
que Diu dare a hader, akce. Les fruits que 
Dieu donnerait i(ferait) pousser. Hayr^^ 
IB., nattrait, pousserait^aJiw/, ha^ut, hayut, 
ne, devenu. 

BADBNGE, naissance ; venue, crois- 
sance. 

BABINE (Mont), fern. , vase en m^tal 
pour transporter le lait. o. 

Badiole; voj.Ahadwle, 

BADIU,qui pousse, croit avec vigueur: 
Gouyat badiu, gar^on de vigoureuse crois- 
sance ; arrame hadihe, branche de pousse 
vigoureuse. 

BADOUNG (Bay.), or done. 

BADUDB, venue, croissance: Arhes 
de houne hadude . Arbres de bonne (de belle) 
venue. 

BADUT, cru, produit : Lo hii deu ha- 
dut de la hinhe. arch. Le vin du produit 
de la vigne.On dit en fr. « le cru de Tan- 
nee »; I'M hadut d'aqueste an. 

Bag, Baig, Baix, vallee : Las hags 
d'Ossau, d^Aspe, de Bareioos, H.A.Les val- 
lees d'Ossau, d*Aspe, de Baretous.Dans 
les vieux textes, kis Bags, las Baixcs, les 
trois vallees. Joshaig, Joshag, P. B. Vallee 
du Joos (riviere). Larhaig, Larhag. dict. 
Vallee du Laa, anc. iar ( ruisseau ). — , 
bois: La Baig, bois, coram. d'Agnos; Baig 
de Geupf bois de Geup, comm. de Castet- 
bon et d'Audaux.ifi. 

Bag, Baig, Baixs, bas : Bentre en 
hag. BAB. Ventre en bas (k plat ventre).^« 
haixs de la may son. IB. Au bas de lamai- 
^on.En hat, en bas ; d^hat {de hat), des- 
sous. On dit aussi en hack, dshatch ( Os- 
sau ), en hayt (Orthez). 

BAGA, Bagar, avoir le temps : Iletz 
aco, si-h hague. Faites cela, si vous en avez 
le temps. No li ha^a de 6ier. aboh. II n 'a 
pas le temps de venir. 

BAOA, subst., oisivete : La nature 
qu'ayme lou haga e Imt repaus deucors.JM. 
La nature aime Toisivete et le repos du 
corps. 

BAGAMOUND, Baguebond, vaga- 
bond: Lousjuratzfaranpunition deus.,. ha- 
guehonds. P. R. Les jurats punirontles va- 
gabonds. 

BAGAMOUNDBTA, vagabonder. 



BAL 

BAGANAU, BAGnBNAtJT(BayOi 
vain : Dah los vaganatts Hania iavies no 
m'a plagut. PS. II ne m'a jamais pla de 
banter les (liomme8)vains . — , oisif : Esta-s 
toutz haganaus a case. r. Past. Se tenir 
tous oistfs k la maison. — En haganau, en 
vain : En haganau que ni'esganurri enta-p 
coo'transi. SKBM.En vain jem'egosille pour 
vous transir le coeur. — Baguenaut(Biiy.), 
vaurien. 

BAGANAtJDETA, baguenauder. 
BAGANT, oisif : Quim hagantz lorn 
paysaas,per Sent-Guirouns : que-s cauham 
enpelant castanhes e que dehisam quauque 
drin. LETT. ORTH. (Par ce mauvais hiver; 
nous sommes oisifs les paysans de Saint- 
Girons : nous nous chauifons en eplucLant 
des chataignes et nous devisons quelque 
pen. 

BAGATTB (Bay.), terme injurieux: 
vagabond, chenapan. — Esp. « bagaje», 
bSte de somme. 
Bagaebdnd ; voy. Bagamound, 
BAHIDE {Bee y-ha hide, il y a con- 
fiance); sans doute, certainement. Gemot 
est d'un emploi tr^s-frequcnt dans le par- 
lerd' Orthez. 

BAHURL&, hurluberlu : Si quauqve 
estremhiade goustahe u hahurle. lam. Si 
quelque egaree agreait un hurluberlu. 
BAHUTGH (Baretous), bi6re,cercueil. 
Baisset (Bay.) ; voy. Baxet. 
BAIX, bas qui couvre la jambe. A hi 
cames qu'han las filhes Bachs de hiu e (k 
coutou, F. LAB. Les fiUes ont aux jambes 
bas de fil et de coton. — Enigme : P^« 
dehore, peu dehens / Lhehe la camt^ hique 
Vy dehens .'^Poil dehors, poil dedans ; l^ve 
la jambe, mets-l'y dedans ? — Lebas. 
Baixs;..voy. Bag, 2. 
BAJOiJ ; mSme signif. que Bayou, 
BAJOULA, envelopper de langes : 
Toute en pious lous payriis que Van hajou- 
lade. NAV. Les parrains ont enveloppe de 
langes (I'enfant) tout en pleurs. — , enve- 
lopper : ffejis u miey mantou bajotilat. id. 
Enveloppe d'une moitie de manteau. 

BAL, BAIi£B, vallee: Aquereshau- 
tes mountines oumbratfen nouste hal, bor. 
Ces hautes mentagnes ombragent notre 
vallee (d'Ossau) . La haUe e sas besies cru- 
sades houn..,, cadue per son arriu hiene^'l 
deu soum . id . La vallee (d'Ossau) et ses 
voisines furent creusees chacune par son 
cours d'eau venant du haut (des montn- 
gnesV — La halie signifie particuliere- 
merit la vallee d'Ossau ; elle prime cellos 
d'Aspe et de Baretous. Si Ton demands a 
un pasteur d'oii il est, et qu'il r^ponde fie- 
rement : De la halde, on peut etre assure 



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BAL 



BAL 



79 



qa'il est dOssau . arch., las haU, ies trois 
rillees : Ossau, Aspe et Baretous. 

BALADU, danseur : Hautl cuH, nou 
troumpei Vahide DeuM baladiis, deu souna- 
dou, NAV. Haut (allons !) curd (chante vite 
TolBce aujoDrd'hui), ne trompe point Pat- 
tente des dansears, du xnendtner. (Dans 
les villages , on danse aprds y^pres.) 

BALAGUlfe, adj . Bent haiague. Vent 
da sad. ve nt d^E spagne. 

BALAGUfiRE, subst. fern.; m^me 
aignif . que bent balagtU, Nos paysans di- 
sent proyerbialement : Balagu^e Nous 
wmjames de sequdre. Vent du midi ne 
meort jamais de sdcheresse. — II souffle 
d'abora du sud au sud-est, et puis du sud- 
oaest, cliarge des vapeurs de I'Ocean ; 
c est ce vent du sud-ouest qui am^ne la 
plttie dans les Pyrenees, c. — Bouhe ha- 
laguhre, madure milhouquere. pbov. (Au) 
iojiSHe da yent du sud, milrit le mais. — 
Balaguires, averses : MuUiat coum u guit 
dejuerei granes balagueres, lbtt. orth. 
Mouille comme un canard par ces gran- 
des ayerses. 

Balahaa, ?, dans ps. xxxvii. Le texte 
bdn, P$, 36, porte : « Tota die misere- 
tor, et commodat >» Le juste est emu de 
pide tout le jour, et il pr^te. liO traduc- 
tear bdanuus dit : (J'ai vu le juste) tout 
ion exer^aa la ekaritat, Balahaa ^ prestaa, 

toat le jour exercer la chants , 

pr&ter. — Balahaa ne peut signifier 1^ 
« £fdre grand commerce, ndgoce », parce 
qoe ce sens n*est indique par rien,ni dans 
les mots, ni dans lldee du texte traduit. 
On ne saurait done admettre ce qui en a 
fte dit dans le Gloss., k la suite de la re- 
impression des cinquante premiers Psau- 
»« en bdamais: ting Flouquetot, etc. ; 
Pan. 1878. 

BALANBRAN, BAXANDRfi, qui 
a da laissar-aller, qui est sans tenue. — , 
mauvais sujet* 

BATiANS, balancement. — En halans, 
en eqoilibre. 

BAUS (Vic-BUh), Basle, f. Egl., en- 
▼eloppe du grain de h\6 . 

BALE, ar^te, os de poisson. 

BALE , Baler , valoir : Quoant hau 
neof Combien vaut cela? Nou halin arri, 
lU ne valent rien. Au dela de Nay, vers 
Uffiontagne, boU, vaut. Que bolore plus, 
BAR. II vaudrait mieux. — Balori, baleri, 
mfane signif. — , aider, proteger : Jhesu- 
^^nstf hal-mef H. s. Jdsus Christ, prot^ge- 
»oi! — Se baler, se bien porter : Seniz se 
poder baler, bar. Sans qu'il pilt se bien 
porter. 

Baleder, yalable : Donation.,., no re- 



vocable jmes valedere. Aucn, Donation non 
revocable,'mais valable. 

Baledo'r, auxiliaire, allie : Aus amicx 
e baledors de Mossenhor. r. Aux amis et 
allies de MonseigneurfGaston-Phcebus). 
Seguin se los baledors de Mossenhor qui no 
son soossosmes. IB. Suivent(les noms)deH 
auxiliaires qui ne sont point ses vassaux. 

BAXiJSiB ; voy. Bat, 

Baleia ; mSme signif. que BaUrn, 

Baleiad, baleineau : La dezme de la ba- 
leia o dou baleiad.,, auport de Beiarriz, 
L. 0. La dime de la baleine ou du baleineau 
au port de Biarritz. — Port. « baleato. » 

BALENGE, value : v floriis pagan , , . 
per la menhs baUnce d'un rossii que-us fo 
empausat. R. II paydrent cinq florins pour 
la moins-value d'un cheval qui leur avait 
ete impose. 

Balence, gens attaches comme auxi- 
liaires au parti de quelqu'un : Esser de fa 
balence e dela sequele aeu rey de France , 
ARCH, [fctre du corps d' auxiliaires et des 
partisans du roi de France. 

BAU6*NE, Baleia, baleine : Tu as sa- 
but las balenas atenhe, E tors forts caps en 
brigalhas metut. PS. Tu as su atteindre lea 
baleines, et tu as mis en menus morceaux 
leurs grosses t^tes. La dezme de tota la ba- 
leia o dou baleiad. , . . au p&rt de Beiarriz. 
L. 0. (11 avait donne k F^glise de Bayonne) 
la dime des baleines ou baleineaux (qu'il 
devait avoir) au port de Biarritz. — I^rou 
loungtemps amusatz a la baUne, P. Vous 
vous 4tes assez longtemps amuses k la ba- 
leine. Dans les veillees oii villageois et vil- 
lageoises sont reunit ta Vesperouqu^e pour 
depouiller le mais, le travail fini, on joue 
« i la baleine. » L'un des gargons va se rou- 
lant sous l&peroque, la depouille du mais, 
et re^oit ou donne force tapes, aux cris de 
la balene passe ! la baleine passe ! — Port. 
« balea. >> 

BAXiENT, vaillant, actif, diligent: A 
tu, Juskpf balent cassayre / nav. A toi, Jo- 
seph, chasseur diligent. — Gabe balent, que 
potz coula, Toutu coum tu tout que s'en bn , 
F. LAB. Gave rapide, tu peux couler; de 
m^me que toi tout s*en va (s'ecoule). — 
BaUnt coum I'aygue deu barat, prov. (Un 
indolent, un paresseux, un individu inerte) 
qui ne remue pas plus que Teau du fosse. 
— , considerable : ^Se deu proar ab lo mes 
balent homi. F.B. (La chose) se doit prouver 
avec I'homme le plus considerable. — , fort, 
puissant : Lo Diu d* Israel es qui ren Tout 
soulet son poble valen. PS. Le Dieu d' Israel 
est (celui) qui rend, tout seul, son peuple 
puissant. 

BALENTAMENT, vaillamment.— , 



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80 



BAL 



avec activite, avec ardeur. — , avec force: 
Se dressa valentanient. PS. II se dresse avec 
force. 

BALBNTISB,BALENTISSE, vail- 
lance. — , activite, ardeur au travail. — , se- 
cours : Augunes balentuates e servicis qui 
habefeytau seigrwur de Beam. abch. Quel- 
qucs secours, des services qu'ii avait i*en- 
dus au seigneur de Beam. — , grand fait : 
Totlo ftwn tas vahntisas vanta, PS. Tout le 
monde loue tes grands faits. 

BAIiBS <BN), en vain. 

BAL.BSTE, BALESTRE, arbaUte ; 
arc pour lancer des filches : La nmyson.., 
seize a ung treyt e miey de baleste. DICT., au 
mot « Saint-Saudens. » La maison sise k 
une portee et demie d'arbalete. — , engin 
pour prendi'e les taupes. — , une personne 
degingandee. 

BALESTfiE, Balester, arbaletrier: 
Du8 cens companhous halestees menatz per 
qxioate capitaynea. arch. Deux cents cora- 
pagnons arbaletriers menes par quatre ca- 
pituines. Meter aus en armes los halesUra, 
IB. Lever en armes les arbaldtriers. 

BAIiBSTRA, lancer avec Tarbal^te ; 
tendre Tare, tirer de Tare. 

BALESTRADOU, arbaletrier; qui 
tire de Tare. 

BALESTROU, aorte de petit arc, pe- 
tit engin pour prendre les taupes: Si gra- 
tes de I'ungle e dou naz, Au balestrou que-t 
gaheras. n. lab. Si tu grattes avec I'ongle 
et le nez, tu te prendras au petit arc. 

Balet, galerie: Johan prometo quefara 
ung halet en la may son de Biaixs. abch. 
Jeun promit defaire une galerie k la mai- 
son de Biaix. — d.-c. « baletum. » 

BAIiHA, Balhar, donner, remettre : 
Nou balhabe so qui deb^. II ne donnait pas 
ce qu'il devait. Balhar la some de quoale 
centz scutz. ART. Remettre la somme de 
(juatre cents (5cus. Gouyate qui pren, que-s 
balhe ou que-s ben, PR. H. Jeune fille qui 
prend, se donne ou se vend. « Feraine 
qui prend, elle se vend...)> l. r. de lincv. 
Balhar iaygue au moUi. bar. Lachor 
I'eau au moulin ; lever I'ecluse. — , f/ap- 
per : Lo balha de ung candeler defust sus 
son insadge, IB. II le frappa au visage avec 
un chandelier de bois (it lui donna nu vi- 
sage un coup de. . . .) 

BALHADOU, Balhador, qui doit 
vtre donn^, qui pent Hre donne, remis : 
Fermanses balhadoras. s. B. Cautions qui 
doivent dtre donnees. 

BALHARG, BAL.HART, seigle : Lo 
balhart e lo milh batut. arch. Le seigle et 
le millet battu. — D.-c. « bailhargia. » 

BALIGIOUS, Balicloos, valable. 



BAN 

Ballos, mSme signif. que le precedent : 
Le bente sera baliose. bay. La vente sera 
valable. 

BAL.Ii£U, BELIiiSU, BATlJnj, 
BBT-Ij&U, bient6t : Arribatz balltu. Ar- 
rivez bientfit. Qu'hayey tna place Dab tu 
belUu Au ceu. qar. Que Taie ma place 
avec toi bientot au Ciel. Batleu n'ey pas 
encoere. PR. h. Bient6t neat pas encore. 
« Promettre et tenir sont deux. » Per estaa 
bet-Uu escorchatz. ps. (Nous aommes re- 
gardes comrae des moutons abandonnes) 
pour ^tre bientot ecorch^s. 

Baloos; voy. Behus, 

BALOU, vallon : Pastous dequestes 
frescs balous. F. lab. Pasteurs de cesfrais 
vallons . 

BALOU, Balor, valeur. — Mes valor. 
F. B. Plus-value. 

Balsmar , Blasmar , embaumer : 
Balsman lo. H. 8. lis embaum^rent le corps 
de J .-C. Le texte ms. porte blasman, 

BAIiUDE, BATAUIjB, c&ble pour 
attacher la perche qui maintient le four- 
rage sur le char. 

BAIjUT A y Balatar , bluter : Farie 
baluiade. BAY. Farine blutee. 

BALUXfi, Balutet, blutoir : Farif 
balntadeab balutet miyau. BAY. Farine blu- 
tee avec blutoir moven. Balutet tpes. IB. 
Blutoir epais. 

BAM, nous allona. Ebamf Allons- 
nous? V<»y. Ana. 

BAM f voyons ! Bam, bam ! sus quiu 
tatay pourteres toun suffradge f nav. Vo joos, 
voyons ! sur quel bohdmien porterais-tu 
ton suffrage? — De bede, beye, voir, beyaui, 
voyons; on dit aussi biam, d*oii ham. 

Bambau, fouet k plusieurs branches 
garnies de plomb au bout? : A ccuxs au- 
gunde lor fes plague ab arc, bambau plo- 
made. arch. o. Au cas oi!i quelqu'im d eux 
ferait blessure avec arc ou fouet plombe. 

BAMBOLE; employe dans cette lo- 
cution : ha a la bambole, faire, agir avec 
insouciance, k la leg6re, « k la je m'en 
moque » : Jou cranhi que bous autz. heiz 
tout a la bambole. F. Past. Je crains que 
vous autres fassiez tout a la leg^e. 

Ban, saisie- arret : Domana ban sober 
las causes deu deutor. F. B. (Le creancier) 
demande saisie-arrSt des choses du d^bi- 
teur. L'usage etait de mettre une crois 
sur la chose saisie : Pausar en seinhau de 
ban une crotz. bay. 

BANALfiRBS, choses vaines, sor- 
nettes : L'ausere que se t'en arrid, Couni 
si cantabes banaUres, nav. L'oiseleur se 
rit de toi, comme si tu chantais des sor- 
nettes. 



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BAN 

BAMASTRADB, U contenu d*une 
manne. 

BAKASTRB, maime^ long panier : 
Une bamstre de beyres. p. r. Une manne 
;j»lane)de verrea. — L'iadividu qu'on ap- 
pelle hamutre est un flandrin. 

BANG, BANQUB, banc, banquette: 
Lo HMkor chu aver aparelhatz hancxs o 
^^nqitet, F. B. Le seigneur (de Beam) doit 
avoir defl bancs et des banquettes prepa- 
res (pour la tenue de la Oort major, la 
coor touYeraine). — Bancot, banaot, dim . : 
Eh com del bangot ( Baretous). Au bout 
da banc qui est au coin du feu . — Voy . 

BAVGABES, fern. , les cdtes d*un 
oteciera tiuer. 

Bmcaa, garniture de banc, de ban- 
(joette: Bancxs o banque$» . ./e pctrar de 
h(oioaug, r. B. Bancs et banquettes ( que 
^ seigneur de Beam) fait orner de gar- 
nitures. 

BANGAU (Mont.)> large bande d'e- 
tofle de laine rajee, bleu, blanc et rouge, 
406 ies femmes portent en bandoulidre, 
ie I epaule droite sous le bras gauche, et 
dias laqoelle elles tiennent les petits en- 
'•lou, lorsqn^elles ont a faire une mar- 
<heouimouvoir leurs bras pour quelque 
tra?ail. c. 

BANDAIjOnSITAT, acte de ban- 
•i^ulier, bandauU, brigandage : Bandahu- 
'ifab, murires e larr<missi8. v. Egl. Bri- 
c^Bdtges, meurtres et larcins. 

BANDS, bande. — , plate-bande : Las 
l>a9deg deus liris geniiueameniz ftaurides . 
>ri8T. Les plates-bandes des lis joliment 
rienries. 

BANDftRS, BandMe, bannidre.-— , 
gens ran^ sous une banni^re : troupe, 
ci)apagnie, parti: Star de lor handele, 
A&CH. Etre de leur parti; faire cause com- 
aaoe arec eux. 

Baadlment, saisie : Lo hayle qui a 
ftUlo bandiment, . . he presente verUables 
f'B pUu of rent. CODT. s. Le baile qui a fait 
ia saisie (des biens) les met en vente au 
Aog offirant. 

Baadiment, bannissement. 

Baadir, saisir, faire une saisie : Que lo 
^rtdedar hayefeyt bandir. . . los biena im- 
jf^oUet deu debitor, couT. 8. Que le cr^an- 
ner ait fait saisir les biens immeubles du 
Afbiteur. 

Baadir, bannir : Lo bandit . . a cer- 
im tempi, si ^ien. . ,, lo dit temps es redo- 
tirf. cocT. s. Si le banni pour un certain 
t«np8 rerient (ayant le terrae), le temps 
^ son bauDissement) est double. 

BAHBITALHE, race de bandits; les 
btndits. 



BAN 



81 



Ba]ido,parti,union depersonnes contre 
d'autres: En Ossau ave dus bandos, abch. 
Dans la valine d'Ossau, il y avait deux 
partis. En 1398, le seigneur de B^on etait 
le chef de Tun ; il occupait le chateau de 
Castetgelos : Cum en Ossau ave dus bandos 
e lo caeteg de Casteg-gdos thienque lo se- 
nhor de Bern. iB. De ce ch&teau, qui arait 
ete jadis la residence des vicomtes d'Os- 
sau. il reste encore aujourd'hui debout 
quelques mines; comm. de Gastet. 

BANDOMB, BANBOUME, Yen- 
d6me; on appelle de ce nom, dans la 
vallee d'Aspe, un homme bmtal. — En 
Espagne, pour faire taire un enfant oui 
crie, on le menace de «Vend6me» : u CaUe- 
te, muchacho, Vendome es a la puerta.» 

BANDOUIjB, vagabond, mauvais su- 
jet. Bandoul^e, « gourgandiiie . » — Esp. 
« bandolero », brigand, voleur de grand 
chemin. — En fr., on appelait primitive* 
ment « bandouliers » les vagabonds espa- 
gnols qui occupaient les ports ou pas- 
sages des Pjr^ees et d^valisaient les 
voyageurs. On a, par extension, appliqu^ 
ce nom k tous les soldats mercenaires 
qui, aux xvi« et XYn** si6cles, servaient 
dans les vieilles bandes. ch^ruel. Diet, • 
des Inst., etc., de la France. — Dans les 
vallees d'Aspe et d'Ossau, on traitait de 
Bandoules les gens du Lavedan. 

BANDOUJLETA, vagabonder, vivre 
en mauvais sujet. 

BANDOULlNIS, mauvaise vie, vie 
de vagabond, de mauvais siget. 

BANDOUME; voy. Bandome, 

BANE, cmche : Taa soubeni ba la bane 
ta la hount. Qua laperfii lou tutet Vy de- 
mure, SENT. La crucne va si souvent a la 
fontaine, qu'^ la fin le goulot y reste. — 
(Vic-Bilh), mesure de capacite : 20 litres. 

BAN&BE, banni^re: L'espade de Fe- 
bus, Vescut e la banh'e. G. bat. L'epee de 
Oaston-Phoebus, Tdp^ et la banni^re. 

BAN£RE, vanne de moulin. 

BANET, BANEYTGH (Ossau), re- 
glisse des montagnes ; trifolium alpinum. 

BANGrOT; voy. Banc. 

BANH, bain: Lous banks dAygues- 
Cautes, L'etablissement thermal d'Eaux- 
Chaudes. 

BANHA, baigner: Bar^at, banhade, 
banhate (Baretous), baigne, baignee. Ba- 
nhadet, banhadeie, dim. Tant s'y sounba- 
nhadetes Pendent dus ou tree mees. CH. r. 
(Les trois colombes) s'y sont tant bai- 
gnees pendant deux ou trois mois. 

BANHADE, action de baigner, de se 
baigner. 

BANHADOU, BANHEDOU, 



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d2 BAP 

baigneur, qui se baigne ; qui sertdans les 
bains publics . Qu'atendem lous banhedous 
qui deben JiabS besounh de-s fresqueya dab 
aquestes calous, LETT. ORTH. Nous atten- 
dons les baigueurs qui doivent avoir be- 
soin de se rafraichir par ces chaleurs. 
B^e banhadoure, nav. Belle baigneuse. 
Bania; voy. Banne. 
Banibar; mdme signif. que Bantu. 
Banidor, celui au nom de qui se fai- 
sait une saisie- arret, bay. 
Banir, mettre saisie-arr^t. f. b. 
BANITADOUS, vaniteux : Sot e ba- 
nitadous, Qualitaiz qui tustemps marchen 
de coumpanhie. lag. Sot et vaniteux, qua- 
lites qui toujours marchent de compa- 

gnie. 

BANIU, Banibar, canal de moulin: 
Lo bantu deus moliis, DICT. Le canal des 
moulins. Mudar I'agau e banibar. arch. 
Changer (de place) la conduite d'eau et 
le canal. 

BANNK, courte-pointe : Une banne... 
plene de coton. arch. Une courte-pointe 
gamie de coton. Une bania. . .forrade de 
cotoo. re. Une courte-pointe doublec de co- 
ton. — Bannote, dim, — Esp. « banova », 
•couverture de lit. 

Bannde/qui fait des courtes-pointes : 
Maeste J. de Pelat, bannee, habitant a Pau. 
ARCH. Maltre J. de Pelat, qui fait des 
courtes-pointes, habitant k Pau. 

BANQUET, dim. de banc, banc. -— , 
marche-pied: De tons pies lo banquet. P8. 
(Assieds-toi k ma droite, jusqu'a ce que 
j*aie mis tes ennemispour)le marche-pied 
de tes pieds. 

BANTA, vanter. Banta-s, se vanter: 
A las phfres medixs nou fen anes bania, 
NAV. Aux pierresmemes n'ailles point t'en 
vanter. 

BANTADOn, qui vante , flatteur : 
Que debetz cranhe lous jiousoes bantadous. 
viGN. Vous devez craindre les empoison- 
neurs flatteurs . — , qui se vante, qui a de 
la vantpi*!!^ 

BANTAGLORI (Vic-Bilh); un van- 
tard, un glorieux. 

Bantar, avancer, mettre en avant, pro- 
poser comme vrai, produire : Admetuiz a 
proar so que avem bantat. arch. Admis k 
prouver ce que nous avons avanc^. Si lo 
domanador, . . no bante testimonis. F. B. Si 
le demandeur ne produit point de temoins. 
BAPTISB£AIT, baptismal.— Besiis 
de son he babtismau. Liv. nouGE d'ossau. 
Voisins de son lieu de bapt^me. 

Baptisme, bapt^me : Lou perme lou 
baptisme. p. Egl. Le premier (sacrement) 
le baptdme. 



&AQ 

BAQUE, Baca, vache : Baque bare- 
toune (voy. Baretou), vache de la vallee 
de Baretous. Baqae beterire, vache qui a 
v^le, qui est suivie du betet, de son veau. 
Baque prenh o betriere. M. B. Vache pleine 
ou suivie de son veau. Viva la vaca ! Vive 
la vache ! cri du Beam. — Baquete, baquine, 
bacote^ dim. Bacasse, grande vilaine va- 
che. Ckip de baque, t^te de vache ; insulte. 

— Adiu sa baque beterere. nav. Adieu sa 
vache k veau. On le dit proverbialement 
de celui qui a perdu ce qu il exploitait, ce 
dont il tirait un profit continuel, « sa va- 
che k lait. » — Quoand la baque leqve, 
L'endoumaa arrS nou seque. PROV. Quand 
la vache l^che, le lendemain rien ne s^he. 
Le suintement des murs, des parois oCile- 
che la vache, est un indice de pluie pro- 
chaine. Qu'ha bou pee la baque. prov. La 
vache a bon pied. Les affaires vont bien: 
on n'a pas k se gdner pour la ddpense. 
M^me proverbe en fran^ais ; mais, d'apres 
Bescherelle, Dict.j onn'enferait qu^une ap- 
plication particuli^re ; il pretend que« cela 
se dit par corruption de « la vache a bon 
pis », quand on plaide centre quelqu'un 
qui a de quoi payer les frais. — Da la bcu^e. 
Donner la vache ; appliquer sur Tepaule 
d'un condamne un fer chaud representant 
une vache ; infliger la peine infamante de 
la « marque . » Las vaques qui hu rey IJi 
da... ajamey. P. Egl. Les vaches que le 
roi fait donner (appliquers pour toujours; 
( « la marque indel^bile ») — Las baques 
de Beam. Les armoiries du. Beam :« d'or 
k deux vaches passant de gueules, accor- 
n^es, accolees et clarin^es d*azur. « 

BAQUfi, Baquerar, vacher : Bllz 
baqu^s de Bilhhres. D. B. Beaux vachers 
de Bilh^rcs. Ce village a des troupeaux de 
vaches en plus grand nombre que les 
communes voisines, et ses pasteurs sent 
plus beaux que les autres. « Formosi pe- 
coris custos, formosior ipse. >» virg. Dans 
une lettre de Henri iv : Lo filh deu vaquer 
qui goarde noste bestiar. ARCH. o. Le fils 
du vacher qui garde notre betail. Momcoi 
baquerar deu caperan. R. Monicot vacher 
du cure. Dar a Amaut, son vacaraa, per 
resia de sa sotada. arch. Donner k Ar- 
naudjson vacher, pour restede ses gages. 

— Bacaraa, baqueraa^ baquerar, domes- 
tique, celui qui sert i gages. — Voy. Ba- 
caraa. 

BAQUBRIE, Baqaerisse, trou- 
peau de vaches, les vaches ; La baquerie 
oaxe de la Tnountanhe, sac. Les troupeaux 
de vaches descendent de la montagne. 
Sera advertit de retirar sa baquerisst deu 
terrador de... arch. 11 sera averti .d'avoir 



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BAR 

a faire retirer sea vaches du territoire 
de.... 

BAQUERII, Baquii, despece bo- 
vine. 

BAQUBTB, dim. de haque^ vache.—, 
monnaie ; le quart de Yardit, Hard ; elle 
etait marquee de petites vaches : So qui 
boM mile sos daran per cent baqueUs. N. 
PAST. Ce qui vaut mille sous, on le don- 
nera pour cent « baquettes. » Sarra la ha- 
quet€ ; faire des epargnes, ^tre avare. U 
tarre-la-baquetej un serre-liard, un pince- 
maille. 

BAQUII ; voy. Baqueriu 

BARA, toumer : Arrode$ qui barahen 
Mff btste que la dou ganhe-petit, lbtt. 
uRTH. De« roues qui toum&ieDt plus vite 
que cclle du gagne-petit. Arrode untade 
quen bare mielhe. PR. H. (Quand la) roue 
eat graisa^, elle en tourae mieux. 

RARACA (Aspe), for^t dpaisse ; mon- 
tigoe couverte de broussailles servant de 
repaire aux h^tea sauvages. 

BARADAy Baradar, creuser un 
fosse, entourer d'un fosse : Auie camp e 
mrat tot baradat, art. Un autre champ 
etenclos tout entoure d*un fosse. 

Baradat. subst., espace entour^ de 
fostea. L'ostauqui es fens los baradatz, 
D^N. La maison qui est dans Tenceinte. 

BARADA (de bara, tourner), pidce 
d'an char, le lisoir. 

BARAD fi, qui creuse des fosses : 
Umya caum u barade. prov. Manger 
comme un ouvrierqui creuse des fosses. 

Baralke, quereue : Bee cr6y qu'hren 
foubent en de granes baralhes, w. EgL Je 
croia bien quails etaient souvent en gran- 
ges qoerelles (lorsqu il fallait partager...) 

RARATiHOUS, Baralhoos, querel- 
leur : Femne baralhoae o maudizent, bay. 
Fefome querelleuse ou m^disante. 

BARAN (Mont.), halo : Baran det sou; 
haran dera lue. Halo du soleil ; halo de la 
lone. On en tire des pronostics pour le 
temps : Baran det sou Gouheix era capa 
*letpattOH. Halo du soleil trempe la cape 
du DAsteur. Baran dera lue sequera lague. 
Halo de la lune s^che la flaque. « Quand 
on eercle se forme autour du soleil ou de 
li lane, signe d'une pluie prochaine. » (Ille- 
et-Vdaine, Meurthe). « Quand le rond (cer- 
cle autour de la lune) est pres, la pluie est 
Un. » (Yonne). Prot?, et Diet, agricoles 
de France, 

Baranar, arrondir : Baranar une mole, 
UCH. Arrondir une meule. 

BARANKT, dim. de baran. ~, sap- 
plique k une petite personne rondelette, k 
ooehoulotte. nav. 



BAR 



83 



BARANETA, tourner, se mouvoir en 
rond ; freq. de bara. 

BARAT, fosse, ffeur^ deu lexa lou bo- 
rat arrase, PR. H. Fevrier doit laisser le 
fosse comble. — , canal de moulin : Bi 
aced barad dou molin arrecurar. L. 0. II 
vit r^urer ce canal du moulin. 

Barat,masc.) Baratarie, fem., trom- 
perie : Las exceptions de frau, dol, engan, 
barat.ARCR. Les exceptions defraude, dol, 
fourberie, tromperie. Frau, baraiarie, IB. 
Fraude, tromperie. 

BARATA, Baratar, echanger : Si 
nulhs horn,,,, barate o crompe may son o 
terre, F. B. Si quelque homme echange ou 
achate maison ou terre. 

Baratarie ; voy. Barat, 2. 

BARATATRB, adj., trompeur: Gent 
baralayre, PB. Gens trompeurs. 

BARATB, fem., echange, troc. 

BARATBJA, Baratejar, tromper: 
Tu haexs lo qui holeia E barateja, ps. Tu 
hais celui qui fait le mal et trompe. 

BARAU, BAROtJ, filet adapte &une 
roue, dont on se sert pour lap^che du sau- 
mon. 

BARAUIi^ , BAROUIiA, fennier 
d'une p^cherie k barau, 

BARBAIjOO, insecte : Lou barbaloo 
bentut. LAC. L'insecte ventru (I'araign^e). 

BARBAU; voy. BarboU, 

BARBfi, Barber, barbier, chiiur- 
gien : Barbe barbi-barbant nou serey de 
I'aute an, n. past. Barbier « barbilianl » 
je ne serai Tautre annde. Autaa plaa qte 
natbarbeeque-u tira lou broc deu /jce.BlT. 
Aussi bien qu'aucun chirurgien il lui tira 
Tdpine dupied. Grossiot de Samata^ barber 
de Lascar. R. Gassiot de Samata , barbier 
de Lescar. 

BARBBGUJE (barbe-citrouille, barbe 
rousse), un croque-mitaine dans les con- 
tes enfantins : Ni-t Ph-e^Tanouqu^, ni-t 
defunt Barbecuje, Nou m'han hhjt sus lou 
cap, coum tu, Iheba louspeus, nav. (De la 
peur que tu me faisais, vieux Larinc, je 
me souviens) ; ni le « P6re-Roupie », ni 
le defunt Barbe-Citroiiille, ne m'ont ja- 
mais, comme toi, fait dresser les cheveux 
sur la tete. — Larincq, en 1267, Ariitc, 
DICT. Bois fort etendu appar tenant jadis 
en grande par tie aux comm. d'Oloron et de 
Monein. L'imagination populaire en avait 
fait la demeure d'un monstre epouvanta- 
blc, ce que rappellent les vers de Navar- 
rot. Un quartier de ce bois porte le nom 
de Seubemale, Sauveraale, « Silva mala.w 

Barbeiedor, dans l. o.; mtoesignif. 
que Barbe, 

Barberie, ^tat de barbier, dc chirur- 



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84 



BAR 



gien : Aprener lo mestier de barberie, abch. 
Apprendre T^tat de barbier. 

BARBETA, barbifier. Barheya-$, se 
faire la barbe. 

BARBI-BARBANT; voy. Barb^, 

BARBIGHOT, masc, barbiche. 

BARBOLE, fern., polls follets. --, 
dans jou., les polls du pubis ; on dit aussi 
barbichot. 

BABBOIiE) fern., dim. de barbou. 

Barbole, fem., gond : Dues bartabe- 
res, tres barboles defer, abch. Deux pen- 
tures, trois gonds de fer. 

Barbole,..nom de vache. arch. 

BARBOU, cloporte. — U barbou, un 
vilain, un sot. 

BARGAL.HOU8, les batons qui gar- 
nissent les c6tes d'un char. 

BARD , boue ; terre detreD)pee pour 
faire le torchis. 

BARDINA, etendre le bard, couvrir 
de terre detrempee, barbouiller de teiTe. 

BARDOUGH (Aspe), sale. — , qui a 
le visage sale, qui mange et bolt malpro- 
prement. 

BARDOUGHETA (Aspe), salir. — 
Bardoucheya ue cause^ manier salement 
une chose. — Bardoucheya-s, se salir le 
visage, manger malproprement. 

Bare, vare, mesure de longueur, dans 
F. N. — Esp. u vara. » 

BARE-BIRE ; voy. Bire-Bare, 

BAREGOU, BAROGOU, masc; on 
dit aussi 

BAREQUE, BAROQUE, (Aspe). 
fern., espece de fourgon, long b^ton i 
bout recourbe dont on se sert p6ur r^ler 
le four, ramasser les cendres.— Baroque 
(Oloron), nom du jeu appeld ailleurs Tas- 
iourres; voy. ce mot. 

BARET, BARETA ; voy. Bareyi, 
Bareyta, 

BARETOU, Baretoo, de la vallee 
de Baretous. Lous BareUms. Les gens de 
cette vallee. Los Bareioos se abiencon ab 
Guilhem-Eamon de Moncade, p. b. Les 
gens de Baretous s*accorddrent avec Guil- 
laume Raimond de Moncade. Baque bar 
reUnme, Vache de Baretous. — On lit dans 
un rapport de M. Eug. Gayot, Tun des mai- 
tres de la Soci^tS d'agriculture de France : 
« La race baretoune a son siege dans la 
vallee de Baretous, et les indigenes Tap- 
^eWent Bar eiou/ne. Nous voudrions que Ton 
orthographi&t ainsi la denomination offi- 
cielle que lui ontvalu ses mdrites. La race 
baretoune est & I'esp^ce du bceuf ce que 
le cheval arabe est k I'espdce chevaline. 
Elle a une physionomle charm ante, et elle 
est belle dans toutes ses formes, un peii 



BAR 

exigues, mais bien ensemble. Elle est alerte 
et vivante ; chea elle, Taction vitale est 
energique et concentree. Elle reunite cer- 
tain degre les trois aptitudes de Tesp^ce : 
travail, lait et viande. Ceux qui la pos- 
sMent exaltent sans doute un peu ses 
qualites ; mais, en en rabattant, on trouve 
encore une incontestable valeur. » — 
BareUms, Barre-tout D. B. Lorsqu*aux 
Etats de Beam, i la fin du xvii« si^cle, 
11 fut question de designer le lieu oii se- 
rait placee une statue de Louis xrv, les 
deputes de Baretous r^clam^rentl^honneur 
de la posseder ; lis disaient k Tappui de 
leur pretention, qu'lls avaient totyours 
u barre » le passage aux invasions de I'Es- 
pagne, ce qu'attestalt le nom de Barre- 
tout qui avait ete donne k leur vallee. 
La philologie ne pent accepter cette etj- 
raologie si flatteuse pour le patriotisme 
des indigenes de Baretous. 

BARfiU, espdce de d^vidoir.Enigme : 
Quoate damiseles qui tou^temps oourrin E 
jamey nou s*atenhenf — £ou bareu, Quatre 
demoiselles qui courent toujours et j amais 
ne s'atteignent ? — Le devidoir. — Cat. 
u dabanell » ; enigme analogue. 

BARBYT, BARET, terre becbee ou 
labouree. 

BARETTA, BARETA, donnerune 
fa^on, faire des labours k une terre : Que 
bareyti pregoun, viQN. Je donne une fa9on 
profonde. Bareytar la binhe. arch. Din- 
ner une fa^on k la vigne. 

BAROA, Bargar» teillerle hn: Une 
bargue per bar gar Un, ARCH. Une broie 
pour teiller le Un. 

BARGADE ; meme slgnlf. que Bar- 
guere, 

BARGADfi ; support de la bargue ; 
voy. ce mot. 

BAROADOURE, fille, femme qui 
teille le lin. 

BARGUE, broie, instrument pour teil- 
ler le lin. — Ue bargue, « caquet bon-bec . >» 
Lengue de bargue; mdme signif. 

BARGUfiRE, action de teiller le lin. 
— Jours oili Ton teille : Fer barguere. Pen- 
dant les jours oil Ton teille. — , lieu oil 
sont les broies, 01^ se fait le teillage: Lous 
sSrs, toumantde las barguSres, P. Les soirs, 
(vous) retirant des lieux oi!i vous aviez 
teille le lin. — Harterede barguere, Bkfre 
de teillage. Le lin teille, on fait un co- ' 
pieux repas. — Quine bargu^e ! Quel ta- 
page assourdissant ! Quel bruyant bavar- 
dage I 

BARGUftRES; voy. Abarguera. 

BARGUEROU9 P^^i^ ^^ brebis dans | 
un champ. Voy. Abargufiru. 



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BAB 

BARIA, varier.— , d^raisonner. ffomi 
bariai, homme dont les idees n ont pas de 
suite. 

BARIGABE, fondri^re, ravin: L'u 
hau la baricahe droum, L'aute d'u roc f^a- 
pikausoum. N. LAB. L'un dortdansle ra- 
vin, rautrese.juche an sommet d*im roc. 

BARIGOiJ; voy. BarricoU, 

BARIGOUMBSS (Lasseube), fern . 
phr., pentes raides vers de profonds ra- 
vins. 

BARIGOTJTRYA, ronler, ne faire 
que tourner, toumer en tout sens. 

BARINGOIiB ; m^me jeu que Tas- 
towres; voy. ce mot. 

BABINGOTTIjSYA, Jouer k la harm- 
cok. 

BARIOtl, versatile; vov. Baria. 

Barlet ; mSme signif . que Baylet, 

BARI«IG-B ARLiOG ; un bavard qui 
'i bat la breloqne » : Bos te cara, harlie- 
hnrloc, Qvkhas la houque coum u esclop ! 
CH. p. Veux-tu te taire, « barlic-barloc », 
tu as la {>ouche comme un sabot. 

Bamer, banneret : Totz los haroos^gen- 
tm, domengers e bamers de Beam, r. Tous 
les barons, nobles, vassaux nobles et ban- 
nerets du Bdam. 

BAROCSOU, BAROQUB; voy. Bar 
ret OH, Bareque. 

Baroesse, baronne; voy. Baton. 

Baroniqne, buire, vase k mettre des 
liqueurs (?) : vi lasses dawades, ah la ba- 
raaique. ABCH. Six tasses dories, avec la 
buire. 

BAROU, Baroo, baron: Hahilhatz 
u boston, Qu*haura Fer du harou. PR. H. 
Habillez nn b&ton, il aura Fair d'un ba- 
ron. « Robe refait raoult rhomrae. » l. r. 
Dg UNCY. Prov. — Lo senhor apere los ba- 
roos. F. B. Le seigneur appelle les barons 
fles douze barons de Beam qui si^geaient 
en « Cour Majour », tribunal suplrieur). 
Baroesse, baronne: Las baroesses e antes do- 
nes. H. A. Les baronnes et autres dames. — 
Dans H. s., baroo, homme: Aparescan totz 
It* baroos dabarUmi. Que tout m&le paraisse 
devtnt moi.-» BIBLE, Exode, « omne mas- 
cnlinum.n 

BAROiJ; vov. Barau. 

BAROUCA,*freq. BAROUQUETA, 
se servir de.la baroque; voy. Bareque, 

BAROnii£; voy. Baravle. 

BAROUS, malpropre. — Barons, Ba- 
rovse, noms de bo?uf, de vache, de pelage 
roassatre. — Esp. «barroso.rt 

BARQUII, soufflet de forge ou d'or- 
gies: Coum u barquii moun Arcencam roun- 
iahle. PET. Mod Arcencam ( personnage 
d*an conte) ronflait comme un soufflet de 
forge. Voy. Boutigue. 



BAR 



85 



BARRA, Barrar, fermer, clore: Lou 
boun Diu que-m barre la bouque. serm. 
Le bon Dieu me ferme la bouche. La ung 
las maas barrades, v. B. L'un ( avait ) les 
mains ferm^es. Laquoal terre prometo , . . 
barrar, arch. Lequel terrain il promit de 
clore. — , retenir, arrSter: Barrar Vaygue 
per pescar. bar. Arr^ter Teau pour pficher. 
— Barra lou bestia, Faire rentrer le be- 
tail, Tenfermer k Tetable. En parlant d'un 
bouvier en route, d'un pasteur de troupeau 
transhumant, Oun barre f signifie Ot. s'ar- 
r^te-t-il, oii tient-il ses b^tes pendant la 
nuit? 

BARRAGAA ( bouracan ) , sorte de 
gros camelot, epaisse etoffe de laine. 

BARRADE, volee de coups de « bar- 
re », de coups de gros b&ton. 

BARRAD&, Barrader, masc, bar- 
ri6re, cl6ture. — , fermoir: Ung iros de 
barrader d argent, arch. Un morceau de 
fermoir d'argent. — , bouchoir, bois qui 
sert k fermer la bouche d*un four, oil on 
le plaque avec de la bouse. 

BARRABERE, barri^re. — Las bar- 
raderes deu moulii. Les vannes du mou- 
lin — Voy. Corral. 

BARRADURE, fermeture, cldture: 
M Qui joue avec de faux des, si la chose 
peut se prouver clairement, soit mis au 
pilori, et qu'il encoure la peine de six sols 
Morlaas auprofieyt e barradura de la viella, 
F. B., au profit et pour la fermeture de la 
localite . » 

BARRALH, clos, terrain cultive et 
entoure d'une cl6ture : Si aucunes crabas se 
troben en au<mn barralh, donarU damnadge 
en vinhe. .. ouau phntebroc . couT . s. Si des 
ch^vresse trouvent dans quelque clos fai- 
sant deg4t aux vignes ou k la haie vive. 
— , fermeture, palissade : Barralh de la 
t?i^.F.H. Fermeture dela ville. Barralh de 
castig.EfiQ. Palissade de chateau. 

BARRALHA) fermer, clore. 

BARRALHE, cloture : Barralhes de 
l?aM« . Cl6tures depieux.— (Baretous),haie. 

BARRAMENT, action de fermer, de 
clore. — , cl6ture : Barrament de camp. 
bar. C16ture de champ. 

BARRANGOU, barreau de chaise ou 
d'^chelle. 

BARRANGAU, ravin . — Esp . « bar 
rancal. » 

BARRAU, baril.— d.-c. « barrale. » 
Esp.« barral », vase de la contenance de 
25 lit. environ. 

BARRE, barre debois, de fer: Loujete- 
barre, le jeu oil Ton s'exerce a jeter la 
barre. Barre dtftt hoec, barre dufeu ; barre 
de fer qui va d'unchenet i Vautre et retient 



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86 



BAR 



lea bAches. — Barrete,barrme,harrote, dim.; 
harrasse, aug. — Barre deu cot, barre du 
cou : les vertebres cervicales. — Barre, 
droit de barri^re, droit de passage : Los de 
Campfranc no cessen de exigir la porte; Ma- 
dame €8 deliberade de cantinuar la barre. 
ARCH. Les gens de Canfranc (fronti^re d'Es- 
pagne) ne cessentde reclamer la porte(ou- 
verte, I'entree en franchise) ; Madame (la 
rogente Madeleine) est resolile k mainte- 
nir la barre (les droits d'entr^e). — , barre 
d'un tribunal : Se pot diser e aeclarar a le 
barre. bay. Se pent dire et declarer a la 
barre. — ,terme de blason, pal : Une au- 
m'osnere daurade,ab baquese barres. kRcn. 
Une aum6ni6re doree, avec vaches et pals 
(armes de Beam et de Foix). 

BARRlii, pi^ce de bois qui sert de le- 
vier. 

BARRE DEU COT; voy. Barre. 

Barr6e, Barrer, barreaude grille, de 
barii^re, en bois ou en fer : Un barrohat 
deferr. . . ungpunh dela un barrer a Vautre. 
ART. Une grille en fer, dont les barreaux 
seront k un poing Tun de Tautre. Qxioate 
foelhas de liri a cascun fearrec. IB. Quatre 
feuilles (fleurs) de lis k chaque barreau . 

BARRE JA, BARRSTA, Bar- 
reyar, Barriar , repandre , disperser : 
Aygue barreyade . Eau r^pandue. Et bar- 
reye sue moun cam it A brasaatz lasjlouretes. 
dksp. II repand sur mon chemin les fleurs 
k brassees. Deunuoau la hoelhe, . . no-s bar- 
reje. PS. (L*arbre)dont les feuilles ne tom- 
bent pas en se dispersant. Assautan, em- 
badin, barian [barreyan) lo grey. c. M. Us 
attaqu^rent, assaillirent. dispers^rent le 
troupcau. — L^Amou, . .barreje aounspott- 
tou8. F. LAB. L'Amour repand ses baisers. 

— Bii barreyat nou baupas aygue, PR. H. 
Vin etendu (d'eau) ne vaut pas de I'eau. 

— Barreya soun caftaw. Dissiper son bien. 

— Barreya-s lou maynatye. Faire fausse 
couche. Dans le Did, ila suite desoeuvres 
de Goudelin, « barrejaw, mdler, brouiller. 

BARREJADIS ; BARREJADOU; 
voy. Barreyadis, Barreyadou. 

Barrejar, Barreyar, saisir, confis- 
quer : Lo boeu torut e bareyat (barreyat), 
G.M.Le boeuf enlev6 etconfisque.— , vio- 
ler : Si augun hami a barreyade puncele.., 
F.B. Si unnomme a viol^ jeuneille... — , 
Jeter qk et \k , detruire : Barreiar lo pets. 
BAY. Jeter le poisson (confisque pour avoir 
et^ mis en vente en contravention de I'or- 
donnance municipale; 1256) . — D.-c. « bar- 
reiare »; mal compris. M. Paul Meyer en 
a fait la remarque dans Ch. Cr. Alb. 

BARRE JE, BARRETES ( A ) ; se 
dit de ce qui est repandu, disperse, jeteqk 



BAR 

etl&, ^pleines mains, engrande quantite, 
p^le-mele. Los M hoegea barreje, PS.U les 
fait fuir en les dispersant p^le-mSle. 

BARRE-PANADE ( barre-volee ), 
sorte de « furet >», jeu qui consiste a se 
passer Tun k Tautre un objet quelconqae, 
de telle fagon qu'il ^chappe a la personnc 
qui doitle saisir. — Aufig., dans unconte, 
lou rey Artus,\e roi Arthur, ne sachant de 
quel c6te pent ^tre alle le li6vre qu'il pom- 
suit, s'ecrie: Au Diu-bibant, quine barre- 
panadel pey. Au Dieu-vivant, quelle barre- 
voUe ! 

BARRJIRE, barri^re. La barrire deu 
camp. La barri^re (qui ferme I'entree) du 
champ. 

BARRETE, dim. de barre. — ,ligne 
tir^e sous un ecrit.: Quoate pstaus escriutz 
dejus la barrete. dSn. Quatre maisonsin- 
scrites sous la petite ligne tiree ( a la fin 
d'une premiere liste). 

BARRETE, ch&ssis de vi trail, for log 
beyriaus e barretas dequetz, arch. Faire les 
vitraux et les chassis de ceux-1^ ( de ces 
vitraux ). 

BARRET, action de repandre, de dis- 
perser, Jeter qk et li, p61e-mMe . — , prise, 
capture. Domanda a probar lo barey {bar- 
rey). cm. -11 demande iprouverla capture 
(du boeuf). 

BARREYA; voy. Barreja. 

BARREYADIS, BARRE YIS, ce 
qui est verse, repandu. — ,cequi est abattu, 
disperse k travers champs, apres un vio- 
lent orage. — ffa barreyis de soun bee. 
« Faire liti^re de son bien, » 
BARREYADOU,BARREYAYRE. 
celui qui verse, qui repand. — Barreya- 
dou de hariCf amassaaou de bren. PR. h. 
Qui repand la farine et amasse le sou. 
Dans le Dict,dc Tabbe de Sauvages, au 
mot Bren ;« Destrechaubren e largh' a la 
farino»; menager des bouts de chandelle, 
ou celui qui donne la farineet vend le son. 
Lesiner sur les petites choses et negliger 
les grandes. 

BARREYES; voy . Barreje. 

BARREYIS, m^me signif . que Bar- 
reyadis, 

BARRI, espace clos, enceinte fortifiee. 
Yoy, Mote. 

BARRICOT, BARRICOU, baiil : 
Bit tant aymade ! Que-t yuram peu barr'i- 
cot. ,, LAM. Yigne tantaim^e, nous teju- 
rons par le baril (de boii*eton jus i longs 
traits). Que s'amassaben, coum mousquUhs, 
prh du barricou. SKI. lis se reunissaient, 
comme des moucherons, pr^s d'un baiil. 
— jBarrico^Jeune personne rondelette, une 
boulotte. NAV, 



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BAR 



BAR 



87 



BARBIGOtJ, BARICOU, fort biton, 
^urdin. — , houlette: Lo barricoou dant 
ki oUvu tiraba. SAL. La houlette dont il 
gardait ;dont il se servait pour garder) 
ks brebis. 

BARRIGOIJIjfiS; sobriauet des gens 
d'Asson, dont les voisins reaoutaient les 
cojps de trique, barricou. 

BARRIQI7E, Barrioa, barrique: 
P^la, barricas e cubes granes, ARCH. Pi- 
pes, barriques et grandes cuves. — Poumf 
Pohm! La barrique quey boeyte, E lous 
'iniits oun $ounf Pam I Pam I La barrique 
Ml vide et Targent ou est-il? Ce n'est pas 
tout de boire, il fant payer. 
BairiOf Barribe, baril, petite barri- 
que: Une barrive Ii barrius. ABCH. 

Coe petite barrique. . . Deux barils. 

Barroa, baton suspendu en travert an 
CO 1 des betes, pour les empScher de pas- 
ser par certains endroits : Tout pore ca* 
Mlfr deu portar la barroa au cot, CX)UT. 8. 
Tmt pore domes tique doit porter au cou 
ia j>edte barre. 

Barroat, grille, barri6re : Deufar un 
Ixtrrohat (barroai) deferr en la glisie. . . 
dabani Tavior de sent Laurens.JL&T, 11 doit 
faire une grille en fer dans Teglise, devant 
I'a.jtel de saint Laurent. 
BARROT, un fort b4ton, unpen court 
BARROTZ, rouleaux d'un metier k 
lisser. 

BARROU, tuile pour la construction 
•ies chemin^s. 

BARROULBT, petit barreau: Bi^ 
tf sutpene aus barrouUtz De Vimpieiadouse 
tnjfole NAT. (Pauvre hirondelle) va te sus- 
pendre aux petits barreaux dela cage im- 
f'itoyable (impitoyablement fermee pour 
retenir tes petits). 

BARROULH, BARROULHA; 
memesignif. que Bourroulh; Bourroulha, 
BARROtJLHE, BOURROIJIiHE, 
2T08se branche de fagot. — ,long gros b&- 
lon : ffasi brouni $a gran barroulhe, NAV. 
U faiaaitr^sonner (il brandissait) son long 

et gros bAton. 

BARROULUUT ; voy. BourrulhuL 
BARRUAC, BARRUfiE, egare, er- 
rant : Caa barrulc, chien errant. 

BARTABERA, gamir de pentures : 
^^ arque de corau, . . 'sarralhade e barta- 
bfrade,ab sa clau. ARCH.Un coffre de chdne 
earni de pentures, de serrure avec sa clef. 
BARTABIBRlB, Bertabere, pen- 
tiire : Claus ta la$ bartabires. Clous pour 
les pentures. Tant bertaveres que cabilhes 
7w teraa necessaries, aech. Tant pentures 
q« chevilles Qui seront n^cessaires . — 
-'.-c. tf bartavella, vertevella.» 



BARTE, lando et bois : Non debebam 
paduentiam habere in bartam ; 1119-30. 
c. s. lis ne devaient pas avoir droit de de- 
paissance dans la lande et bois. — , bois 
taillis ; A trebis la barte de Angays. bar. 
A travers le bois d'Angais. — , bas-fond, 
terrain expose k des inondations . — Bar- 
tete,d'im.;Bartas,m^8C.^Barta8se,fera.,si\ig. 

BARTEC (Aspe), jeune hStre que Ton 
coupe pour le cbauffage ; longue buche de 
jeune bdtre. 

BARTOLIS, bistoquet, b^tonnet, ter- 
me de jeu d'enfant: Ha au bartolis. Faire 
(jouer) au .bistoquet. .^ 

BARTOiJ, BERTOU, verveux, filet 
pour la p6che. Pels de bertaudz, bay. Pois- 
son de (que Ton prend avec les) verveux. 
— Lat. « vertebolum. » 

BARTOULHE, femin. , BAR- 
TOULiHS, masc. plur., lande et bois; 
halliers. 

BARTA) amasser le foin avec le fau- 
chet. 

BARTE, fauchet, r4teau k dents de 
bois pour amasser le foin. 

Basalh, voy. Bassalh. 

Basalique, distribution d'argent aux 
ecclesiastiques apres une c^remonie fun6- 
bre: Ananfar la bccsalique aus caper aas, 
religioo^,..; coda un caper aa prenc un flo- 
rin,,, e lo8 abesques sengles scuts, h. a. On 
alia faire (on fit) la distribution d'argent 
aux pr^tres, aux religieux...; chaque pr^- 
tre prit un florin, les ev^ques eurent cba- 
cun un ecu. 

BASGA, inquieter. Basca-s, se soucicr, 
se mettre en peine de : Sens que vasca-s 
seboulhen d'aute cause, f. Egl. (Au Ciel, 
les Saints se reposentdans la contempla- 
tion de Dieu), sans qu'ils veuillent sesou; 
cier d'autre cbose. — Esp. « bascar » , 
dtre dans I'anxiete. Voy. Basque, 1. 

BASGOAT, pays basque : U mousm 
dou Bascoat, LETT. orth. iJn monsieur du 
pays basque. 

BASGOU, Basco, Basque, du pays 
basque : Beames e Bascou que s'entenin 
en jougant deuflascou, PR. B. B^arnais et 
Basque s'entendent en jouant du flacon {k 
la condition toutefois qu'ils ne s'echauiT- 
fent pas trop k ce jeu). Lo Basco de Sent- 
Pelay. R. Le Basque de Saint-Palais. Si 
sabi parla bascou, NAV. Si je savais par- 
ler basque. — En Bascous, en Bascos. 
Cbez les Basques, dans le pays basque: 
Un rociifoprestat a Sanchot per anar en 
Bascos, R. Un cheval fut pr6te k Sanchot 
pour aller au pays basque. — Au temps 
oil rtvalites et haines entre voisins; de lo- 
calite k localite, de contree a contree, se 



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83 



BAS 



traduisaient en rimes et sobriquets, les 
B^arnais disaient des Basques : Bascou, 
Riscourascou, La cabilhe aw c, Jamey nou 
badera mousm, Bascjue, ricqueracque, la 
cheville au c, jamais ne deviendra mon- 
sieur. Voy. D. B., p. 75. On s*insultait an 
sujet d'app^tit, de mangeaille : Bascou, 
carriscou^ carrascou, Minye Urns oeus de 
Pascou, E si nou^n has prou, Minye lous 
oeus de Marterou. PR. B. Basque, « carris- 
que, carrasque », mange les oeufs de Pi- 
ques, et, si tu n'en a pas assez, mange les 
oeufs de la Toussaint. Bascourrilhe, has- 
courralhe, Tripassilhe, tripassalke, Lou li- 
mac a la tdbaihe, Lou carcolh au toupii, 
Ta esdeyoa doumaamatii, Racaillede Bas- 
ques, tripaille, le lima^on k la serviette 
(sur la table), I'escargot au pot, pour de- 
jeuner demain matin. Les Basques ripos- 
taient en beamais « euskarise n : Biamest 
Tripask-es, Cent cabales minyeris, James 
nou t'arregouleris, Beamais, beaucoupde 
boyaux,tumangerais cent juments. jamais 
tu ne te rassasierais. Beames, Tripak- 
es ; Tripa-bai, iripakoik-es, PR. B . Beamais 
n^a pas de boyaux ; il a des boyaux, mais 
il n a pas de quoi les remplir. — 11 ne 
faut prendre cette traduction que pour 
ce qu elle pent valoir. 

BASGOURRALHE, BASGOUR- 
RIIjHE ; voy. Bascou, 

BASGOURREJA ; se dit des Bas- 
ques qui, en parlant une autre langue que 
la leur, y m4ient des mots, des inflexions, 
des tours de V « euskara. » lis se trom- 
pent, par exemple, surlardgle d'accord, 
sur r^uliance des mots. Les Beamais, se 
moquant d*eux k ce sujet, leur font dire : 
Bii coupatf boutelhe barreyade; m. k. m.: 
.Vincass^, bouteille repandue ; aulieu de : 
Bouteille cassde, vin r^pandu. Cette rail- 
lerie k Tadresse des Basques est devenue 
un proverbe d*application g^nerale, au 
sens de : « Prenore marte pour renard. 

BASGOTES, fern., paniers attaches 
a un b&t et qui pendent des deux c6tes. 
Ue bascoye, un de ces paniers. 

BASE; voy. Bade. 

BASILS, esp^ce de marjolaine. 
- BASIiB; voy. Bale, T. 

BASHE, baume : Si Vuntdbande basme. 
P8. S'ils Toignaient (oignaient ma t^te) 
de baume. 

BASQUE, inquietude : Arr6 nou-m 
hasi basque, r. Past, Rien ne me faisait 
inquietude (rien ne m'inquietait). Voy. le 
verbe Basca, — Bsp. « basca. » 

BASQUE, Basquaise, fille. femme du 
pays basque : Dab u campich laquay b^e 
Basque qu'arribe. f. Past. Avec un hk- 



BAS 

tard de laquais arrive belle (une) Bas- 
quaise. Marioie aperade la Basque, abch. 
Mariette appelee la Basquaise. On dit au- 
jourd'hui communement Basqueie, dim. : 
A micxs, que souy Basquete^ T qu*hf cent 
amourous D. B. Amis, je suis Basquaise, 
et j'ai cent amoureux. La beroye Basquete, 
Brune, Voelh dous e biu, fresque e <hin 
grassoutete, P. La jolie Basquaise, brune, 
T'oeil vif et doux, fratche, un pen gras- 
souillette. Las Basquetes soun besUdts de 
la pH deu diable. D. B. Les Basquaises 
sont vStues dela peau du diable. « EIIps 
deviennent sorci^res et endiabl^es.... Ct* 
sont des Eves qui seduisent volontiers les 
enfants d'Adam . » p. db lancrk. Tab. de 
VInconsi, des D4mons. 

BASQUETE ; voy. le precedent. 

BASSALH (Aspe), Basalh, valet. 
Bassalhel, dim. : Uhou bassalhet.Vn bon 
petit valet. — , sujet : Seram iotz rasalhs e 
serbentz. h. p. Nous serous tons sujetset 
serviteurs.-Ba«o/^ de Vemperador. ib. Vas- 
sal de Tempereur. 

BASSETE; m^me signif. que Bascoye. 

BASSIE (Aspe, Baretous), fern., pe- 
trin ; coffpeoii Tonplonge dans I'eau bouil- 
lante, pour le peler, le pore que Ton vient 
de tuer. 

BASSIOT (Baretous), masc. , auge 
des pores. 

BASSIU, BASSIBE, antenois, an- 
tenoise ; agneau, brebis, de Tannee pre- 
cedente. — Tout pr6s de Louvie-Juson. 
on dit d*un man et d'une femme qui scut 
separ^s : que ken bassibe, L'id^e de separa- 
tion appliquee au mot bcusibe vient peut- 
6tre de ce fait : les bergers tiennent les 
antenoises separees des brebis pleines. 

BASSOU (Aspe), sorte de vase a 
boire : U bassou de bii, Un « verre » de 
vin. — Bassoulet, dim. 

BAST, hkt de b^te de somme. Bas- 
tine, fem., dim. 

BASTA, b&ter, mettre leb&t surl'Sne, 
sur le mulet. 

BASTA, faufiler, coudre a longs 
points. BoAteya, aug. 

BASTAA, enclo8(?): Terre e bastaa 
ont sole haver vinhe e borde, art. Terre et 
enclos ? oii il y avait vigne et grange- 
Dans L.-o. DB B. PALATE « baste », eoclos. 
— Bastanau, lande, comm. de Maspie- 
Lalonqudre-Juillac. dict. 

BASTANAOUE (Aspe), carotte, 
plante potag^re. Bibe de hastanegues, Vi- 
vre chicheraent. — Lat « pastinacaD, pa- 
nais. — Voy. Pastanagre. 

BASTARD, bitard. 

BASTARDAIiHE, race de batards. 



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BAT 

W bitards : Basiardalhe, Nade parenia^ 
Qke. PBOV. Bitards, point de parents. 

BASTABBUMI, famiile de b&tards; 
illiance entre Mtards. 

BASTB (Vio-Bilh), mSine signif. que 

ToWf€. 

BASTB, faofilnre. Ue baste de hieu. 
Une longueur de fil, une aiguill^e. 

BASTS, Baater, b&tier, fabricant, 
marchand de bAte ; bourrelier : Per son 
BUfiier aprener de haster, arch. Pour Bon 
meiier apprendre (celui) de bfi.tier. 

BA8TETA ; voy. Basia, 2. 

BASTI, Bastir, b&tir. — . former: 
Loi., . eoradges de toutz ensemble a bas- 
tit. P8. II a forme les ccBurs de tons en- 
jcmWe. — Basii « Hst^t Faire la mon- 
iiim d'on panier. — , planter : Paps basUt 
de qnas90$ (eassos). arch. Pays plants de 
cbkes. — Ed demottra tout mud e basii 
Ifdefronhe- P. EgL II resta tout muet et 
fitlaide mine refrogn^. 

Bastide.lien retrancbe^avec domaine 
rnvironnant et groupes d'habitations die- 
K'lnin^ : Autreyam aus poblants e besiis 
tklanestenavere basiidede LestelU; 1335. 
AitCH. Nous octrojons aux habitants et 
voisins de notre nouvelle « bastide » de 
I^tdle. Voy. Poblant et BesH, Aujour- 
iliai Quelques hameaux portent le nom de 
Battide, La Bastide ; voy. dict.— Cf . D. - 
c. <r bastia, bastida. n 

BAffmran. «< bitisseur >», celui qui 
■jidt, qui fait b Atir. 

BA8TINB ; Toy. Bast. 

Bastioii, b&tisse, ma^onnerie : Far vne 

i»mlhe e aquere basHon integrametn 

km. ARCH. (11 avait promis de) faire une 
monulle et cette magonnerie enti^rement 
boQoe. 

BA8TOADB, bastonnade. 

BA8TOIJ, Bastoo, b&ton : Nm y-ha 
nwew (hum la deu bastou. PR. H. 11 n'y a 
r&isoDcomme celle du b&ton. « La raison 
'h plus fort est toujours la meilleure.w 
u FONT. Dus homes, ab sengles bastoos, 
T^efasenfar loc ala gent. H. A.Que deux 
bommesy chacon avec un bAton, fassent 
f«re plac« aux gens. — Lous bastous. 
Us b &tona ; la constellation d'Orion . 

BASUT) ne; de Base; voy. Bade. 

Bat; voy. Bag, 2. 

BATADi, BATEDlfi: (Orthcz), bat- 
» -ir.— , le bois sur lequel on bat le linge. 
<^ Tappelle au«si tautot. 

BATADI6TZ, BATEBIOTZ, pa- 
naris. 

BATADOU, BATBDOU (Orthez), 
batteor de bU, de lin . 

BATAIaA, parler a tort et k travers . 



BAT 



89 



BATALiSRB, BATAUB, bavar- 
dage. — Lous mleniours de las malUres Que 
reteneixin de bataUres. N. lab. Les alen- 
tours des mami^res retentissent deva- 
carmes Tretentissent des coassements des 
grenouiUes). 

BATAIjH, battant de cloche, de son- 
naille.— r, dans des documents, arch, o., 
synonyme de bide, Iocalit^,village, comme 
en fr. « clocher » se prend pour paroisse : 
Los locxs e batalhs seguentz. Les lieux et 
villages suivants. Ayen atenie a ters batalh. 
IB. Qu'ils aient acc^s pour la depaissance 
jusqu'au troisi^me village. — prov. A cade 
esquire soun batalh (et non baicmt, PR. B.) 
A chaque sonnaille son battant. II faut 
bien assortir les cboses. En fV. « A tel pot, 
tel cm\ler.)> Esquire sens batalh. Sonnaille 
sans battant. Une chose dont on ne peut 
se servir. 8e ditaussi d*im indlvidu: « une 
nullity. » Batalh, bonne langue, langue 
bien pendue. 

BATAIjHA, sonner la cloche, copter, 
carillonner. Voy. Esquire-batalhade. 

BATALHA, Batalhar, batailler.-^, 
combattre : Batalhar ab los Philistees. h. 
s. Combattre avec les Philistins. — , se 
battre (combat singulier) : ^ato/Aar ab 
mi. IB. (S*il y a parmi vous quelqu'un qui 
veuille) se battre avec moi. — , conduire 
la guerre: Batalhara pernos. ib. (Un roi 
nous gouvernera et) conduira nos guerres. 

BATALHABE, coups de cloche, ca- 
rillon. — , tapage, grand bruit: Yaquihes 
batalhade De ma simple amistat. lam. Puis- 
que tu fais grand bruit de ma simple ami- 
ti4 (puisque tu vas rep4tant partout que 
je t'aime). 

BATALHADOU, Batalhadoo, ba- 
tailleur. — , combattant. — Mons batalha- 
doos. P8. Ceux qui me combattent, mes 
ennemis. 

BATAXHfi, batailleur, qui aime a 
contester; querelleur, qui provoque aux 
rixes oii s'echangent des coups. 

BATALH E, Batalher, de ba- 
taille : Bays bafalhks. Fr6res de bataille, 
freres d'armes. Lo camp batalher. arch. 
Le « champ clos.>» C'est la place, au-des- 
sous du chateau de Pau, ot se livraient les 
combats judiciaires. Hoec batalhi, grand 
feu, feu bien flambant. 

BATAIiHEROUS ( Aspe ), guer- 
royeur, belliqueux, martial. 

BATAIilS; voy. Batalhre. 
' BATAIjUH, qui parle k tort et k tra- 
vers. 

BATAN, moulin k foulon ; machine 
qui sort a fouler les draps. 

BAT ANA, fouler les Avdi^^'.Batanalou 



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BAT 



co^, fouler lecuip(rouer de coups). L&u coo 
que-m halaiiahe. Le coeur me battait avec 
force. 

BATANE (Vic-Bilb), fanon, peau qui 
pend sous la gorge du boeuf . — Dans le 
Rouergue, « boldono.w vayss. Diet, 

"BiLTASli^i fouloD, artisan qui foule 
les draps. 

BATGHILHfi (Aspe), qui parle beau- 
coup, rapporte des comm^rages: Hemne 
hakhilhire, femme bavarde k I'exc^s, une 
comm^re. — Esp. « bacbiller. » 

BATGHILHETA, ne faire que bavar- 
der bors de propos ; medire . 

BATGHILHIS, bavardage, comme- 
rages. 

BATE , Bater , battre : Homiferit o 
hatut. F. B. Homme frappe ou battu. — , 
battre le ble, d^piquer. — Batut, usit^, 
employe : Lo hemes pauc hatut en versiji- 
catura. sax. Le beamais ( Tidiome bear- 
nais ) peu employe en versification. 

BATEDfi, BATEDOU; voy. Bata- 
de, Batadou. 

BATE JA, BATETAr baptiser : Jou 
te bapteji, . . cat. Je te baptise. Bateyem- 
lou d'aygue de bite. nav. Baptisons-le avec 
de I'eau-de-vie. Unefilhe, no es hateyade^ 
a VI dies. enq. Une enfant, (qui) n*est pas 
baptisee ; elle a six jours. 

Batement, action de frapper, coups : 
Butement en sa persone. BAR. Coups qu'il 
av.iit re^us. 

Batent; voy. Linhe. 

BATTRE, batterie, querelle oil Ton 
se bat. — , battage du ble, *du lin. 

BATESMAU, baptismal : Fountz ha- 
tesmausy aygue hatesmale. Fonts baptis- 
maux, eau baptismale. 

BATETA; voy. Bateja. 

BATETES, fem. plur., repas apr^s 
la ceremonie d'un bapt^me. Voy. Batia- 

BATEYOtJ, BATIOU, ceremonie du 
bapteme. 

BATIA; voy. Batlsa. 

BATIALHES, f^m. plur., repas du 
jour d'un bapteme. Voy. Bateyes. 

Batilhes, coups : Forses, hatilhes.BkSi. 
Violences et coups (le faisaient crier). 

BATIOU; memo signif. que BateyoU, 

BATISA, BATIA, Baptisar, bap- 
tiser: Volo esser haptisat. U.S. II voulut 
etre baptise. — Que cau esta hatiatd^fresc. 
II faut 6tre baptise de frais. Locution pro- 
verbiale. employee dans les circonstances 
ou Von dit en fran^ais « Pour y tenir, pour 
supporter cela, il faudrait dtre un ange.» 
Pees de hatia, pieds de baptiser (du bap- 
teme), pieds nus. 



BAX 

BATISSES (Ossau), fem. plur., re- 
sidu du beurre. 

BATISTARI, adj., baptistaire. — , 
subst., baptistere. — Emeiiha lou batis- 
tart. Montrer ses nudites. 
BATIifiU; voy. Balleu. 
BATSARRE, fem., BATSARHt, 
masc, tapage, bagarre: Entenetz dounc 
la terrible hatsarre! CAV. Entendez done 
la terrible tapage 1 Hens quaugue balsam 
Que m'haberen cot-poudat. p. Dans quel- 
que bagarre on m'aurait rompu lecou.^So 
que y-ha de mey saa, Debant lou batsarre, 
qu'ey dou lexa passa. lktt. orth. Ce qu'il 
y a de plus sain (de plus sage), devant 
la bagarre, c'est de la laisser passer. 

Ban, qui a la balzane, maraue blanche 
que Littr^ definit ainsi: «Tacne blanche 
circulaire, entourant, en forme de ceinture, 
une partie plus ou moins large de Textre- 
mite des membres chezle cheval»: Rocii 
moreu, estelcU dahant, pees baus. B. Cheval 
brun, etoile devant, qui a des marques blao- 
ches aux pieds. — « La balzane seule des 
deux pieos, dit 0. de Serres, est bonne 
marque, maisavec Tdtoile au front se rend 
meilleure.i* 
BAU, je vais; voy. Ana. 
BAUG, BEUG, qui a les mains en- 
gourdies par le froid. 

BAU-GHIG, BAU-ARRft(vaut-p€u) 
vaurien. 

BAUDEMENTZ, joyeosement; bar- 
diment. 

BAUDEMENTZ, BAUDADE- 

MBNTZ, en vain, inutilement. — Es]>. 

« baldiamente »; port. « baldadamente. »> 

BAUMB, plante, esp^e d'armoise; 

baume du coq. 

Bansie, fourberie : Frau, engan, ban- 
sie. ARCH. Fraude, tromperie, fourberie. 
— D.-c. «bau8ia.» 

BAXA, Bazar, baisser. — , descon- 
dre : Quoand bachen ta las arriberes Lai 
anesqueies, lous moutous. nav. Quand des- 
cendent vers les plaines les brebis, les 
moutons. — , se d^tourner : Baxar boi aiz 
(bos haxaratz) tantost e exiratz de la via. 
H. s.Vous vous detoumerez bientdt et vous 
sortirez de la voie (oii je vous ai present 
de marcher). 

BAXADE, descente, action de des- 
cendre; pente. 

B AXE , rabais ; diminution de pnx, 
baisse : Diu que-ns goarde.de la hache de 
heur^yde lapujedemay ! pro v. Que Dieu 
nous garde de la baisse de fevrier et de 
la hausse de mai ! Baisse et hausse du 
prix des grains. — Prometo dar en baxt 
de la some v liures cade an. arch. II pro- , 



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BAY 

mit de donner en diminution de la somme 
duel cinq livres par an. 

BAZBRATHB, fabricant,vendeurde 
vaisse lle. 

BAXtRE, Taisselle: Neteya la baxh'e. 
NetU)yer lavaisselle. Baixhe defustyfi'ei- 
Uah, d'argent H. A.Vaisselle de bois, d'^ 
taio. d'argent. Vebi en baxere d'argent deu 
Temple. H. s. II buvait dans les vases d'ar- 
jeot du Temple. — Praubes tant qui lou 
bcnu Dm botUhe,Mes la bachSre netef PR. 
B. Paayres tant que le bon Dieu voudra, 
Ui^ii la vaisselle nette. Pauvre, mais hon- 
n-^te. « Qaelqoe pauvret^ qu'il ait, il tient 
53 vaisselle nette. » l. r. de ltncy, Prov, 

— Ligue ! Ligue I Bax^e de Chalosse ! 
La • vaisselle >» du pays de Chalosse ne 
ievait pas ^ire de bonne quality; le pro- 
verbe se dit en mauvaise part, au sens de 

- qoi se ressemble s* assemble . n 
BAXBRfi, espdce de dressoir pour la 

Tii^selle^ 

BAXiBT, BAIXftT, vase, vaissean 
\^aire: Dttt que hique la saue benedictiou 
(Vfvtt trobe bachitz boeytz. im. Dieu met ses 
(.eoedictions \k oil il trouTe des vases vi- 
des. Abroear aucuu baixet de bin, arch. 
Mettre en perce qnelquepi^e de vin.— , 
batein, navire: Aquet beroy bachetqui na- 
Um km hart. CAV. Ce joli bateau qui na- 
me I'qui va) si bien. Perdere lo peis eu 
''t'Vtt. BAT. (Le pecheur qui porterait ou 
uLdrait da poisson ailleurs qu'au lieu 
itiennine) perdrait le poisson et le bateau. 
Amn ab batched. L. 0. lis alldrent en ba- 
tcin. 

Bass; voj. Bag, 2. 

BAT, il nait; il devient. Voy. Baye. 

Bayar, bailer, danser: Que no agossen 
I ftaiar ni dansar ab los . . besine ni be^ 
ots. M. B. Que ( les Cagots ^ n eussent h 
l*aiier ni danser avec les voisins et voisi- 
^^<. — Esp. tt bailar.)) Pour la cbute de 
•'. ^^liar, beamais, « bailar » esoagnol, cf. 
► bmdidre » fran^ais et « bailadeira » por- 
:igais. 

BAYARD ( Orthez ), bard, petite ci- 
\iere pour porter du fumier, etc. — Bas- 
pe * bavarta, » salaberby, Diet. En fr., 

bajart'. » Voy. LiTTRfi, Diet. 

BAYARI>, bai: Un rocii bayard, R. 
I Q cbeval bai. Bayard clar, bayard escur, 
a. Bjii clair, bai brun. Une facaneye ba- 
T^rde. IB. Une haquen^ baie. 

BATAUIA; voy. Balude. 

BATAUIJBS, carre long, forme de 
i Jitre barres de bois places sur un cbar 

BATS ( Aape, Oloron), adv., passe, 
Kit, je Taceorde, jy consens. — Esp. 

vaya.r 



BAY 



91 



BATE ; mdmc signif. que Bade. 

BATETB, f^m., lange de laine. 

BATLA, frotter doucement, caresser : 
Tant-pis »-6 grilhen lous rabies. En sourti 
de-u8 pe bayla. lam. Tant pis s*ils vous 
grillent les r&bles (le dos) en venant de 
vons les (le) frotter doucement (caresser). 
— Bayleya, frea. : Deu cap de sas aletes... 
Las mhy bhres flowrei/es Elayleyabe soubent. 
J. Du bout de ses ailes (le zepbir) cares- 
sait souvent les plus belles fleurs. — Bay- 
la dab lou bastou. Donner une frottoe ^ 
coups de b4ton. 

BAT LAG, longue et forte gaule : 
Pou/rtant ma camise penude en u bay lac. 
F. Past, Portant ma chemise suspendue 
au bout d*une gaule. 

BATIjADB, doux frottement, action 
de passer doucement la main. — , frottee 
k coups de b4ton. 

BATTiS, huissier : Paurturs de coun- 
trente y bayles ambulantz. NAV. Porteurs 
de contrainte et huissiers ambulants. — . 
baile, officier de justice seigneuriale: Gas- 
ton per la gracia de Diu, etc,, au bayle de 
Pauy salutz, F. B. Gaston, par la grkce de 
Dieu, etc., au baile de Pau, salut. Voili 
le baile du seigneur souverain. 11 y en 
avait d'un ordre inf^eur : le baile de cba- 
que « vie » (voy, ce mot), le baile de pa- 
roisse. 

BATIifiRE, BOTL&RB, cris des 
pasteurs ; couplets chant^s sur un ton 
tratnant , par lesquels ils se rdpondent 
d'une montagneil autre. — ,mu8ique dis • 
cordante ; Hashi, en cantant a mescU, gran 
boylhre. F. Egl. Ils faisaient, enchantant 
confondus pSle-m^e, une musique foit 
discordante. — Du pluriel boyUres ou bofj- 
leras, comme on dit dans quelques loca- 
lites, par une transposition de syllabes, 
Fondeville a fait peut-^tre leraboys. Voy. 
ce mot. 

BATLET, BETLET (La Bastide 
Clairence), valet : De bayletz e servenies. 
couT. s. (Gages) de valets et servantes. 
Baylet en offici. r. H. Valet en m(^tier (ap- 
prenti). Baylet de lebiees. R. Valet de le- 
vriers(de8 chiens de Ga8ton-Phoebu8).Dans 
le meme texte : Barletz de lebiees. 

BATliETA; voy. Bayla. 

Bayliadi^e, Baylie, bailliage, res- 
sort de la juridiction d'un baile : Quaniz 
questans nostres ha en cade bailiadge. enq. 
(Sachez) combien de nos serfs il y a dans 
chaque bailliage.La baylie^ nostre deSau- 
baterra. arch. Notre bailliage de Sauve- 
terre. 

Baylia, bailliage: La fidance deu esser 
deu bayliu on lo qui-s deffen es poblat. F. 



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92 



BEA 



6. La caution doit Stre da bailliage oi!^ ce- 
lui qui se defend est etabli. Bayliu ^tait 
BynoDvme de hayliadge; dans le texte 
d'oii est tire Texemple qui precede, on lit 
que, certain cas echeant, la caution pou- 
vait dtre d*auiTe hayliadgey d*un autre 
bailliage. ^, baile: [Lo) senhor mayor de 
Beam. . . . totz 9<m8 officters e baylius. id. 
Le seigneur souverain de B^am, tons ses 
officiers et bailes. 

BAYOLHi, longue lisi^re servant k 
emmaillotter un enfant. 

BAYOU (Aspe), venin, particuli^re- 
mentcelui du crapaud. — Qu'ey toutbayou, 
11 est tout venin. 8e ditd'une personne qui a 
un mauvais caract^re . 

BAYOU, maillot, langes dont on en- 
veloppe un petit enfant: Au hr^, Umsdeu 
paysaa qu'han au mens u bayou, nav. Au 
berceau, les (enfants) du pajsan ont au 
moins des langes. 

BAYOULA, emmaillotter un enfant. 
— Voy. MaU'bayoulat, 

BAYUT, ne; de Baye; voy. Bade. 

BE, pronom enclitique : Caratz-be, plus 
Bouvent caratz-pe Taisez-vous.Voy.Bot/*. 

Bfi, va: B^-t'en, va-t'en. Les bouviers 
crient pour faire avancer leursbdtes : Be, 
hou, b^ ! Va, boeuf, va I 

Bealde, Beel6e, vendable ; usit^ pour 
la vente: QuoartoMS debeg froment. ., bea- 
lees a la mesure d'Ortes, arch. Des ouar- 
tauts de beau (bon) froment vendables k 
la mesure d*Orthez. Quarteroos de froment 
a la mesure beelere, IB. Des quarterons 
de froment k la mesure usitee pour la 
vente. 

BEARNES, BIARNBS, BERNES, 
Beamais; qui est du B^am,qui conceme le 
Beam : Countes biames. pey. Contes b^ar- 
nais.Caw«oti« beamesee. ChtniBons bearnai- 
ses.Edparla lo bemee. sal. II parle le 
beamais. Lenguoa bemesa. id. Langue 
b^amaise . Bescomte deue Beamees arch. 
Vicomte des B^&mais. Noitre Dame Biemef 
Notre Dame de Beam ! Cri de guerre des 
comtes de Foix, souverains de Beam. — 
D.-c, XI* dissertation. — prov. Beamee 
feau e courtes. Beamais fiddle et courtois. 
L'amour-propro indigene est convaincu 
que la malignite et 1 envie ont fait k ce 
dicton la variante : Bea/mes faus e courtes. 
Bdamais faux et courtois. Si les Bearnais 
sont k bon droit glorieux d*avoir eu un 
compatriote tel qu'Henri IV, qui fut, 
comme Ta dit un jour M. Thiers, le plus 
aimable des hommes et le plus profond 
des politiques, il faut bicn , s'il est per- 
mis de I'ecrire, (^u'ils en portent aussi la 
peine : c'est k lui, croyons-nous, que fut 



BEA 

d^abord appliqu^e la variante peu flat- 
teuse du drcton, parce qu'on le vit, dans 
son desir de plaire a tout le monde, mon- 
trer les qualit^s les plus charmantes de 
I'esprit et prodiguer des promesses qu'il 
ne lant pas toujours. Qu^amra mauper km 
Bearnes, Quoand lous kilhs parlaranfran- 
ces. II ira mal pour les Beamais, quand 
les fils (leurs fits) parlerontfranQais. On a 
attribue ce proverbe k Henri IV, sans re- 
fl^chir que ce prince avait trop de bon 
sens pour condamner ainsi Toeuvre politi- 
que k laq^uelle il avait concouru en grand 
roi : Tunite de la France. 2/a«« Bearm 
eont su I'autre gent Comme Vor es su Tar- 
gent, Les Beamais sont aux autres gens 
comme Tor est it Targent. Tallemant des 
R^aux a citd ce dicton dans ses HUto- 
rieties, en ajoutant que « les Beamais se 
ressentent du voisinage des Espagnols, 
et qu'ils ont plusieurs proverbes qui font 
assez voir la bonne opinion quils ont 
d'eux-mdmes. » II ne faut point jureraue 
dee Beamais n*ont pas eu la pensee quils 
^taient supMeurs aux « autres gens » ; 
mais on pent affirmer qu'aucun d eox n'a 
jamais ete assez « grand d^Espagne » 
pour Texprimer k la fa^on de Tallemant 
des R^aux, qui a tird, On ne sait doii, 
son m^chant proverbe en mauvais bear- 
nais. Qu'ey u Beames , C*est un Beamais. 
Se dit commun^ment en Bigorre de qui- 
conque s*entend k d^battre le prix des 
cboses dans les marches. En parlant ainsi 
pour 6tremalins, les gens de Bigorre sem- 
blent ignorer que « les bons comptes font 
les bons amis )>, et« que nul n'aura bon 
raarcbd s*il ne le demande. » U Beamu 
qu'ha lou dret de e'y touma due cops, Un 
Beamais a le droit d*y revenir (de sepro; 
noncer) deux fois. II ressemblerait ainsi 
au Normand, qui « a son dit et son d^it.» 
On sait « qu*il dtait autrefois d'usage legal 
en Normandie qu'on accordftt vingt-oua- 
tre beures aux parties contractantes d'un 
acte quelconque, pour confirmer ou r^trac- 
ter leurs conventions.*) Gfran merois. Pa- 
guede Blames, Grand merci, pave de B^- 
nais. On retrouve encore lli le souvenir 
d'Henri IV, qui ne payait ses meilleurs 
serviteurs oue de mots pleins de recon- 
nai8sanc<». l^u Beames qu'ey praUbe, mci 
nou cap'baxe. Le Beamais est pamTe, 
mais il ne baisse pas (il n'a pas k baisser} 
la t^te. On lit dans un article de VAlh^m 
pyrirUen, 1841 : u Que nos bergers se gar- 
dent de deserter, dans leur contact avec Te- 
tranger, les honorables traditions de lenrs 
p^res ! Que nouB ne soyons plus attristes, 
en entendant quemanqer sans bonte un 



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BfiC 

fttUiou aa vojrageur qui passe ! « Le Bdar- 
ub est pauvre, mais 11 est fier. » Que les 
fill de la montanie n'oublient pas ce vieil 
idage ! » Xou Biame$ ha tau coustume : 
Qvamdqf plaa que-s mude, Le Bearnais a 
telle coutume : Quand il est bien (quelque 
put), il change (de place). Fa^n cour- 
toUe de dire aux gens : Je ne suis pas 
bien chez voas, je vais aillears. 

BSBB, BBUB (Yic-Bilh), Beber, 
ho]ie:Bebiam a la co^ nabdre! kav. 
Bqvoos a la couvee noavelle (au nouveau- 
aej! BeW (accent sur IV), ie bois ; bebi 
accent sur Ti), je buvais; beboussen, quails 
bossent Portasten en que begoseen. u. b. 
(Ju'ils portassent en quoi ils bussent (o^ 
;I$ posseut boire). Has bebuif As-tu bu ? 
^Mni ago begut. H. s. Qnand il eut bu. 
Lo donera a mh^ar e a beure. M. B. Lui 
Jvtonera 4 manger et k boire. 

BSBEDOn.BEUEI>On(Vice-Bilh}, 
Bebadoo, buveur : Bebedou, cantadou, 
?BOT. Bureur, chanteur. « Qui boit, 
:luiite. » — Dela mng deus gras boucs 
^ittfdoo, PS. Buveur du sang des boucs 
eras. 

BlBENfi. BSBERfi (Aspe), breu- 
rage,eaa etson, qu'on donne aux pores. 

BEBBTliB (Aspe), abreuvoir. 

BIBUBS, action de boire ; gorg^e de 
iiqoide. On dit aussi begude, qui est dans 
Kabelais. 

Bee, Beg ; yoj. Bet, Beps, 

BtC, bee. Becot, becou, bequet, bequin, 
^. — Jouga deu bee, Jouer du bee ; se 
d«feadre yiTem^ity avoir la parole mor- 
<iaate.— , bout, extr^mit^, sommet. — 
Bequtj HAV., boot de la mamelle. 

BSGABB, becquee. — , coup de bee. 

BBGABB, becasse : A Sent-Miqueu, 
La beeade cad deu ceu. PROV. A la Saint- 
Michel, la becasse tombe du ciel. D^s le 
^ s^tembre, la becasse ne tarde pas k 
veoir.— £a beeade au nas, la roupie, la 
^oatte qui pend au nez. 

BBGARI ; voj. Bicari. 

Becart, beccard, jeune saumon. Abe 
pwai M bequart en lo Gabe, bab. 11 avail 
\!^^ un beccard dans le Gave. Saumoo 
{«eor. r. H. Saumon beccard. Nulhs home 
» pe9que beeari ab foxe. F. b. Que nul 
^iWUDe ne p^che saumon avee coque. 

BfCKRIT, (animal) qui a la croupe 
nal c onfor m^, en pointe. 

BIGHI, veaser : Bechi caum u chicou, 
Cest le nee plus ultr4 de Tincongruite ; 
^ CkicouM^ VOJ. le mot suivant, passent 
>>w en^tre exceasivement coutumiers . 

HlfiHTnOU, vesseur. — Bechidou 
^EtpmAe. Celui qui se laiase aller trop 



BED 



93 



librement k Tabus du n leve peditum », 
comme les Chicous; c*est le nom que Ton 
donne en Beam aux gens du populaire 
d*Espagne. 

BSCHIB, vesse. 

BECHI6US, BEGHIQUE, vessie. 

— , ampoule, tumeur. — Bechiquete, dim. 
Lat. « vesica. » 

BEGUDIS, sauvagerie ; voy. le sui- 
vant. 

BSGUT, lippu« qui a la bouche dif- 
forme pai* le developpement de I'une des 
l^vres, qui a la bouche contoumee : Lid 
coum u becut. Laid comme un lippu ; et 
non comme un « loup-garou », ainsi qu'il 
a ete dit dans fb. b., p. 51. Le becut n'est 
pas nonplus une « esp^ce deCy elope »; 
Foie. biam,; Pau, 1827; p. 118.— Bectti, 
becude; homme, femme qui vivent dans 
risolement, qui fuient toute soci^te, 
comme s'ils avaient k cacher une hideuse 
laideur. jB€Ciite,vilaines gens : N'arresten 
jHulou sou.,, aqueytz &ecute. lbtt. orth. 
Cesvilaines gens n'arrdtent pas le soleil. 
— Becuda», masc, becudasse, fem., aug; 

— Dans le Rouergue a becut », lippu. — 
Port. « bei^udo. » 

Bed, Bet, Beet, defense, prohibition; 
difficulty, opposition : Fer beano sag bo- 
ion laischar. l. 0. Par (suite de la) defense 
ils ne le voulurent laisser ; (bien qu on 
ieur e<lt d^fendu de jeter de la vase dans 
le verger, ils ne voulurent cesser de le 
faire). Nulhe querelheobetqueaugun/assa, 
F. B. (Pour) nulle querelle ou difficulte 
que quelqu'un fasse (soul^ve). Fer lo veet 
ae la penhere que deu aver la ley, IB. Pour 
Topposition (que Ton a faite) k la saisie, 
(le seigneur) doit avoir Tamende. 

BE DA, Bedar, defendre, prohiber : 
Bedg^ben Um bosc, lis mettaient le bois en 
defens.^o-n deu esserbedade la mesure, 
F. B. (Nul homme ne doit payer droit d en- 
tree pour le bl^quil porte sur le cou, ni 
pour f6ves, noix, de quelque mani^re qu'ii 
les porte) ; la mesure n'en doit ^tre pro- 
hibee, il ne doit pas y avoir de prohibi- 
tion quant k la mesure. ^ac^ar la penhere. 
IB. EmpScher, faire opposition k la saisie. 

— Voy. Cam-bedar. 

BEDAlA, Bedaler, agent commu- 
nal charge de la garde des terrains mis 
en defens. — , opposant : Lo vedaler de la 
penhere. F. b. L opposant & la saisie. 

Bedament, empdchement : Fer frau 
per enganfen,., oedamentz e cessamentz 
de cort. F. B. Par fraude ou par trompe- 
)ie ils font (causent) empdchements et 
cessations de cour (empdchcnt, arretent 
Texercice de la justice. 



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94 



BED 



BBDAN, BBBANH, fermoirde char- 
pentier, ciseau pour faire des entailles, 
des mortaisee. — Port. « bedame. » 

BE2DAT, participe, mil en defens : 
Bosc bedcU. Bois mis en defens. Temps be- 
dot. Temps pendant lequel des bois, des 
pacagesysont mis end4tenB.Arbe8 bedatai. 
Arbres reserves.—, subBt.,lieu mis en de- 
fens : Entra hens km bedat. Entrer dans 
le lieu mis en defens. ^e<fa< &oa2er, defens 
« destine pour Tentretien des boeufs. » J. 
• DB BELA. Lo8 vedats boaUn de Sola,,, per 
lo entreteMment de Vombreire deus betUara 
en temps d'estiu. cour. 8. Les defens de 
Soule pour « I'entretenement de I'umbrage 
des bestails ea temps d'este.» J. de bela . 
— Au depart d'une jeune et belle mariee 
de la montagne, Navarrot chantait: 
Qu'^ bist parti ta la ribSre,Voumament de 
nouste bedat. J'ai vu partir pour la plaine 
I'ornement de notre village, de notre can- 
ton. 

BBDE, defense d'introduire du betail, 
pour un temps determine, dans certains 
pacages : Temps de bede. Temps pendant 
lequel bois et pacages sont en defens. 
Dura la beda entrojom de Nadau. arch. 
La defense dure jusqu'au jour de Noel. — 
La bede, le lieu mis en defens : Picar en 
la bede. IB. Couper (du bois) dans le defens. 

Bede; voy. Beude, 

BEDE , BESE ( Vic-Bilb ) , Beder , 
voir : Bedi (ace. surl e), je vois ; bedi (ace. 
sur I't) ou bed^bi, je voyais. Quoand hu hi 
ou bedouy, Quand je le vis. Nou I'han be- 
dut, plus freq. bist. On ne I'a pas vu. Anan 
los beder F. B. lis all^rent les voir. Ond lo 
sera vist. arch. OCi il lui sera vu (ou bon 
lui semblera). Ha cases bistes, Faire mai- 
sons vues (s'entre-visiter); au sens particu- 
licr indique au substantS Biste. — Au lieu 
de bede, bese, on emploie aussi beyre, beye. 
Dans NAV. : Qttc ly beyratz tout biupintrat. 
Vous Vy verrez peint tout vivant. Bey en a 
oelh. R. Qu'ils voient k oeil (qu'ils voient 
de leurs yeux). Bibiam e beyam. Vivons el 
voyons ; « qui vivra verra. » On dit fr^- 
quemment biam pour beyam, voyons ; d'oii 
la forme contracte bam, et, par le change- 
ment de b en m, mam, qui est fort usite : 
Mam, prenetz I'abourride. pey. Voyons, 
prenez I'^lan (dlancez-vous). 

BEDEDOU , Bededor , qui voit, iA- 
moin oculaire : De so/on audtdors e bede- 
dors. L. o. De ceci furent temoins (ceci 
ouirent et virent; . Vededors e audidors. F. B. 

BED£iRE , BED£IT ; m^me signif . 
que Betere, Betet. 

Bedoage, Bedoe; voy. Beudadge ; 
Beude, 



BEE 

BBDOUOUB , femin . , gouet ; forte 
serpe ^ long manche. 
BBDOULH, BBDOUT, Bedoy, 

haut- volant : La Belgique y la Poulounhe 
Qu'agusen la haus, lou bedoulh. nav. La 
Belgique et la Pologne (soulevees) ai- 
guisent la faux, le haut-volant. Bedot/ie 
destratis, b. Haut-volants et baches. 

BEDOnLHBTB,faucilleiloDg 
manche. 

BBDOURAA, masc. , boulaie. A Se- 
vignacq-Loub^, cant, de Th^ze, unepi^ce 
de terre, nature de picture, s^appelle Be- 
doura; c'^tait jadis nne boulaie. 

BBDOUB.BT, masc, BEDOU- 
RBDB, fem. ; mdme signif. que le pi-e- 
ced. La Bedourede, fief, comm. d'Oithcz, 
cr6e en 1618. dict. — Noms de famille; 
Bedoura, Bedouret, Betouret. 

BBDOUT, BEDOUTGH (Ossau), 
BETOURE (Lys-Sainte-Colomroe),fem., 
bouleau. A S6m^ac ( Vic-Bilh ), unepro- 
priete portait, en 1772, le nom de Aushe- 
doutz, Aux bouleaox.— Lat. « betula (be- 
tuUa). » On a dit que I'acc. nluriel <« betnl- 
las » a dd donner le nom de lieu Bedmi 
dans la valine d*Aspe ; mais, en 1128,B^ 
dous etait Bedosse (marca, Hist, de Beam. 
p. 421). DICT. La philologie ne sanraitti- 
rer Bedosse de « betuUas. » Cf. Revue d' 
Gascogne, t. xxili, pag.366 ; balbncib et 

L. COUTURE. 

BEDOUY ; voy. Bedoulh. 

BEDOUY, je vis ; passe def. de bede. 
voir. 

BBB,BEY(Orthez, Bay.). Ben. 
subst , bien : Bees mobles. f. h. Biens 
meubles. Bees sedentz, IB. Biens immeu- 
bles. Lous bees de Mous de Gassiou, Les 
proprietes deM.de Gassion. EUesetaient 
fort etendues. De 1^ le proverbe, aujour- 
d'hui encore tr^s-usitejal'adresse d'undis- 
sipateur : Que-s minyarS Urns bees de Mows 
de Gassiou.W mangeraitles biens deM.de 
Gassion. Obliga son cars e sos beis. M. B* 
II engagea son corps (sa personne) et 
ses biens. Los baroos no lo bolen bee. bar. 
Les barons ne lui voulaient pas de bien. 
Homes de ben. H . a. Personnages de qua- 
lite. Dise toutbeede Vu e pas mau deVauif. 
PROV. Dire tout bien de Tun et pas (dej 
mal dc I'autre. « On doithonorer les gens 
de bien et supporter les fols. » h. bs- 
TIENNK. « Honore les grands, ne mepriso 
les petits. » i.. r. de. lincy, Prov. 

BEE, Ben, adv., bien : Beeparler, ps., 
qui parle bien. Son pay qui es benpraube. 
BAR. Son p^re qui est bien pauvrc. 

BEE, expletif ; precede le verbc dans 
les propositions affirmatives, comme que; 
, voy. ce mot. 



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BEG 

BAX, BBYE (Orthez), veine. 
BftB, MfiE, mot imitatif du belement: 
Ea hie on mee, faire « bd » ou <t md », b6- 

te r 

BBK-BOULUT ( bien-voulu ), 4 qui 
Ton Teut da bieo, que Ton aime : Ta gent 
hei-mtlmda. PS. La gent que tu aimes, les 
tiais. 

BBBFATTOU, Beefitytor, bienfai- 
teor : Soo$ autetamicse heefaytoos, abch. 
Ses tutres amis et bienfaiteurs. Voj. Bien- 
ke^Um, 

BSB-HATT, bienfait :Mau m*an ren- 
(kttperiobee-fieyt. PS. On m*a rendu lemal 
pour le bienfait. 

Bee-parler, qui parle bien : Qui de (on 
non es hee-^arlera, Ps. (La gent) qui est 
bienparlant (qui parle bien) de ton nom, 
BXXS, de bessa, verser, r^pandre; voy. 
led mots juxtaposes Bees-ik-sang, Aygrie- 
hm. 

BBBS-DB-SANG, effusion de sang : 
LfyB jvdicadoB per los jvratz en plagas, 
hei-de-Bong.F.B, Amendes prononc^es par 
les jurats pourplaies, (blessures avec) ef- 
fusion de sang. 
Beet ; voy. Bed. 

BKFA (Aspe), bemer, se moquer, tour- 
DPr en dension : Befahen la gent. On se 
moqoaitdes gens. — Esp. « befar «, nar- 
ffoer. It. « beffare », bemer. 

B&PB, BEFERIB, niche, moquerie. 
Ba '$hef tries de quauqu'u . Se faire de qucl- 
qu'nn un objet de ris^. 
BSFE, masc . ; voy . Befon. 
BBFBTA, avoir une sorte de blase- 
njent: prononcer mal les s. 

BIFOIJ, BlfcFB, qui a un defaut de 
proQonciation pour les e. 

Begmde, fois : Excusatx-me per la he • 
gode. H. Excusez-moi pour cette fois. — , 
t<wr, rang successif : Si no pot aher be- 
gade de moler, deu Uxor son gran... aVen- 
demon. coiST. s. Sll ne pent avoir tour de 
moadre fs'il ne peut fau^ moudre k son 
tour), ii doit laisser son grain (au moulin) 
ja9qa*aa lendemain. Xa %aff« . bar . Cette 
fojs-U, alors.^ti^n^f de begades. IB. Cer- 
taines fois, quelquefois. 

Begmde, B^pades, pouvoirs, droit 
i]agir pour un autre, d'exercer Tautorit^ 
d'on autre : Peu nom e en begade deu sen- 
A^f.c.ii.Au nom et avec les pouvoirs du 
wigneur. A vos cometem nostres begades. 
f.B Nous vous commettons nos pouvoirs. 
Begante, Beganer, habitant d'un 
village : Los abatz de Juranson haben (au 
»ott) begade franque dabanttotz antes be- 
9wesdeuloe. arch. Les abbes de Juranson 
wiient au moulin tour franc ( passaient 



BEL 



95 



pour faire moudre leurs grains) avant tons 
les autres habitants du lieu. — , adj.; Boer 
beganer. IB. Bouvier communal, gardien 
des bestiaux du village. 

Begarau, Begaerau, banlieue, par- 
tic ulierementcelle de Navarrenx: Gruixar- 
naud de Cazamaior, scindicq de la begarau 
de Navarrenx. art. Guichamaut de Case- 
major, syndic de la banlieue de Navarrenx. 
Lo begueraude Navarrencxs. f.b. La ban- 
lieue de Navarrenx, LoouZa begaraucom- 
prenait presque toutes les communes du 
canton actuel de Navarrenx, arr. d'Orthez. 
Ce n'etait done pas autour de Tenceinte 
fortifiee de Navarrenx, « une ville ouverte 
qui portait le nom de Bigarrau », comme 
on la pretendu dans la Revue de Gasc . , 
t.xxii, pag.278. 

Begarie, viguerie, circonscription ter- 
ritoriale oA un beguer, viguier, exer^ait sa 
juridiction : La begarie de Pau, ta begarie 
de Monenh. F.B. LsLvigMerie dePau, la vi- 
guerie de Monein. 

Begarin, droit du viguier. — Employe 
quelquefois au sens de Begarie. 

BEGU, qui a la l^vre superieure rele- 
v^e ; se dit particuli6rement du mulct. — 
Voy. Becut. 

Beguer, viguier : Lo beguer deu manor 
au maufaytor a dret. f.b. Le viguier doit 
mander le malfaiteur en justice. 

Begueran; vojr. Begarau. 

Begueraa, qui est pour le viguier : Con- 
caches desivade begueraus . BNQ.(Redevance 
de) mesures d'avoine pour le viguier. 

BfiHI; mdme signif. que Begu. 

Bel; voy. Beu. 

B61; voy. B^t. 

BELA, se dit du mais dont la cime, 
Tombelle se forme : Bit temps tau milhoc 
qui b^le. Beau temps pour lemais oii Tom- 
belle se forme. 

BELA, voiler, couvrir d'un voile. 

BELA, MELA, bSler. 

BELE, voile de navire : Qui nabigue 
taa hortsens belesysensbise. cay. {B&tesLu) 
qui navigue (qui va) si bien sans voiles et 
sans vent. Unenauab dues beles. arch. 
Une barque avec deux voiles. 

B&LE, ombelle du mais : Las bdles en 
eshlou qu'embaumen.K. lab. Les ombelles 
en fleur embaument. 

Belement, doucement : Parlan[t] be- 
lemens ab aquegs qui anaven ahluy h . a . 
SVntretenant doucement avec ceux qui al- 
laient avec lui. 

BELET, belement. Voy. Bee, Mee. 

BELHA, Belhar, veiller: A I'Hespi- 
tau-^Orioun,L'uque beUie, I'aute droum. 
D.B. A L'H6pital-d'Orion, I'un veille, Tau- 



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96 



BEN 



tre dort. Jadis il y avait la, sur la route 
de Saint-Jacque8-de-Gompo8telle,une Com- 
manderie qui donnait et le jour et la nuit 
asile k des pterins. Sien tkiencutz de be- 
Ihar une noeyt.kRCU , Qu'ils soient tenus de 
veiller une nuit. 

BKLMAI}Kyyei\\4e.^B€lhadedepla8e, 
maliau depene, IM. Yeillee deplaisir, ma- 
tinee de peine. 

BBLHADOU, veilleur.Xcu belhadou- 
res.Les femmes quiveillent un malade. 

BEIjHATJEIS, qui a Thabitude de veil- 
ler, de se coucher tard. 

BEIiH£U, BILHilU, peut-dtre. 

BEIXftU; m^me signif. que Balleu. 

Beloos; voy. Belous. 

BELOUND (Aspe), desordonne. 

BEJLOUNBETA, vivre dans le desor- 
dre. 

BSLOUR2SAT , veloute : Les ineyes 
pates helourzades A lee berdes hoelhea ga- 
hades. arikl. Mes pattes veloutees accro- 
chees aux vertes leuilles. 

BELOUS, Beloos, velours: Moussus 
hestitz de belous, CAV. Messieurs vetus de 
velours. Une cinta,,. de bcdoos (beloos) 

roge. ARCH. Une ceintureu de velours 

rouge. 

Ben; voy. Bee, subst. et adv. 

Bena, cours, taux: Quoant aus despens 
. . . seguiran la vena e rit deus hezils deu 
loc de Laruns. s. B. Quant aux depens, ils 
suivront le taux et Tusage des voisins du 
lieu de Laruns. 

BENADI, BENADISS; participe 
passe benadU, benasit; m6mc signif. quo 
Benedi, Benedise. 

BENALETE, BENALEJE, aven- 
ture; accident, malheur: D'aqueres bena- 
leyes L'atye qu-oiis ha lirat de segu las em- 
bsyes. NAV. De ces aventures I'age certai- 
neraent leur a 6te Tenvie. De met qui toutz 
aben de quauque benaleje, P. Egl. ( lis se 
mirent b. trembler) de la crainte que tons 
avaient de quelque malheur. 

BENABJT; mSme signif. que Benerit. 

BENARIT, bon rejoui : Bee la-ns dan 
bere a nous antes benaritz... LAM. On nous 
la donne belle k nous autres bons rejouis 
(en nous entretenant d'autres choses'que 
de chansons k boire). 

BENASIT; voy. Benadi. 

BEN-ATE, employe dans cette locu- 
tion: Ben-aye Diul Bien ait Dieu (beni 
soit Dieu) ! Prou loung temps a, ben-aye 
D'lU ! qu'aqueres hautes mountines oumbrat- 
Jen nauste bal. bor. II y a bien longtemps, 
b^ni soit Dieu ! que ces hautes montagnes 
ombragent no tre vallee (d'Ossau). 

PBNBENOUDE, bienvenue: La ben- 



BEN 

vefngude de Moasenhor Henric. abch. La 
bienvenue de Mgr Henri. 

BENGEDOU, Bencedor, vainqueur, 
qui gagne un proc6s: Per la baste ayud^ 
lous meyfebles soun bencedous. v. bat. Par 
votreaide, les plus faibles sontvainqueurs. 
— Tot vencut en cort pagui los despeniz au 
bencedor. v. B. Que tout vaincu en cour 
(tout perdant en justice) paye les d^peus 
au vamqueur (au gagnant). 

Bencer; voy. Bince. 

BENGILiH, branche flexible, lien de 
bois pliant; avec un bencilh on serre un 
fagot: Talhar bemilhs ab de cordes e arme- 
res. ARCH. Couper des branches flexibles 
pour liens et attaches.— U bencilh, coum 
u bencilh, en parlant des personnes, sigoi- 
fient souple, flexible, resistant, qui piie 
et ne rompt pas : Quere coum u bencilh, e 
goalhard coum u tau, vign. 11 4tait soupje 
comme une branche dont on fait im lien 
et fort comme un taureau. 

BENGIIjHA, tordre une branche pour 
en faire un lien; serrer avec une branche 
tordue. 

BENDA; voy. Benta, 2. 

BENDATfi ; mSme significat. que Ben- 
tade. 

BSNDE, BBNTB, vente : La bente 
sera baliose, bay. La vente sera valable. 
Vente de noblesse. P. R. Vente de terre no- 
ble. 

Bender; voy. Bene, 

BENDESGA, BENDESQUK; voy. 
Bentesca, Bentesque, 

Bendition, vente : Vendition e adju- 
d'lcament de Vheretadge. ooUT. s. Vente et 
adjudication de la propri^te. Venditum de 
terra. F. h. Vente de terre. 

BBNBOUIiETA; mSme signif. que 
Beniouleya. 

BENDRESQUE, gros ventre, tri- 
paille : Que ta gran bendresque^Per laportA 
deu bente, en arretalhs te gesque! F. Past 
Que ta grande tripaille, par la porte du 
venire, te sorte en morceaux. 

BENE, BENDB, Bener, Bender, 
vendre : Que-ns benerem la saliere y la 
cape. NAV. Nous nous vendrions las^^re 
et la cape. Drei de primessa «o se pot 
vende. F. H. Droit d'ainesse ne se peut 
vendre. Cam a bener. ch. obth. Viande a 
vendre. Bender las cams segont lo crit de 
Morluas. arch. Vendre les viandes selon 
la criee de Morlaas. Benouy, F. B. Vem, 
je vendis. 

BBNSDI, BENEDISE, Benediser, 
benir. Paa benedit ou benadit. Pain benit. 
UDiu benadit. F. Egl. Un Dieu boni.P*'* 
te laudaa e benedise. Ps. Pour te loner et 



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BEN 

benir. Prtnco deu paa e benedisco lo. H. s. 

II prit do pain et le b^nit. Venedite es tu 
mterkumolhers. IB. Tu es b^nie entre les 
femmes. — Benedisent, benissant. Dans 
F. B., ed. Mazore et Hatouiet, iaula be- 
mdi9(mt a et^ tradait c( sur la sanction de 
I'aotel.A Cette locution se trouve aussi dans 
c I., et, comme dans f. b., au sujet de te- 
moins qui ont k deposer. 

Benediilt, « benoit >», charge dans une 

' egKsedessoinsmat^rielsducuUe : L'ostau 

i% hemdiU, "oty. La maison du « benoit. » 

Benedlite, «« benoite > : La henediiU 
dt SeiU'Per. Diw. La « benoite » de Saint- 
Pierre (d'Orthez). « Une femme qulls ap- 
peilentlaBen^itcfe garnitTauteLblanchit 
n accommode les nappes, bailie lesfrezes 
aox petits Saincts qui sont sur Tautel, etc. 
p n LAKCRB. La benazita, arch. La « be- 
cotte. » 

B1NKDI8B; voj. Benedi. 

BSNBDIT, niais, benSt : Praube be- 
via, qtm $e truffen de tu/ Pauvre niais, 
c(m»De on se moque de toi 1 

BBNBDOn, Benedor, Yendeur. Ve- 
*fd6. F. H. Silo benedor domane cm crom- 
ppdor... F. B. Si le vendeur demande k 
Tacbeteur. . . Debat ha entre lo benedor e 
to eompredor. bat. II y a debat entre le 
vendeur et Tacheteur. 

Benefldat, b^n^ficier, qui a nn b6n^- 
fice ecdeaiastique : Prebenders e beneficiatz 
« ias gUsies dOloron, arch. Pr^bendiers 
et ben^dera dea eglises d*01oron. Bene/- 
linaten le glUie kathedrau, BAY. B^neficier 
<ie Teglise cath^rale. 

BaffSRIT (Bay.), BBNARTT, orto- 
^. — (environs de Pau), petit oiseau de 
passage, esp^ce de m(irier. 

BBJfOUB; voy. Biene. 

Benl, Benlr, venir : A vist bent au cos- 
f*3 »»^ honU. BAB. 11 a vu venir au ch4- 
tean qq homme. Eg fe los venir, H. s. 11 les 
fit ^&ur.^Bendm (de bemra), viendra: Lo 
SoHiEsperit bendra sober tu» IB. Le Saint- 
tspntjurvicndra en toi. Voy. Biene, 

BmiAU, veniel: Lou pecat mourtau 
f ^ peeat beniau. CAT. Le peche mortel 
etlep^^ vdniel. 

Beniboleiit, bienveillant. — , avec qui 
i oa a de bonnes relations : Los amicxs e 
*^wAt>&«|j de Bertran, bar. Les amis de 
i^^rtrand et les personnesaveclesquelles il 
arait de bonnes relations ( lui fournirent 
li tomme que le seigneur de Coarraze exi- 
•*etitde lui). Dans Ch. Crois. alb., ed. P. 
^er,p. ^1, « amies e bevolens », amis 
^partisans. 

BKNIDJS, k venir: Pens eagles benid4s 
in t o w t reapettat. e. bat. Par les si^cles k 
Teidr qu'il denoeare respects . 



BEN 



97 



BBNIGNE, benin. Vostre benigne ofjici. 
BAR. Vos bons devoirs. 

BBNIONBMBNT, b^nignement, avec 
bont^ : Se acorderan benignement e dou- 
cement, o. H. lis se mettront d'accord avec 
bont^, avec douceur. 

BENIONITAT, b^nignit^; miseri- 
corde: Tas gracis e benignitatz. PS. Tes gra- 
ces et mis^ricordes. 

BENIT&, b^nitier: Isops e beniUs. r. 
Eg I. Aspersoirs et bdnitiers . 

BBNJA, BBNJATIU; voy. Benya, 
Benyatiu. 

BENJBNCB; mdme signif. que Ben- 
yence. 

BBNT, vent : Lou bent, dab sous bou- 
lietz, At segoutibe tout. F. Egl. Le vent, 
avec ses souffles, secouait tout.— ^en^ 
plouye, vent qui souffle charge de menue 
pluie. Bent de bau (Bay.), vent d'ouest. — 
Birat s'es lou bent, ifinete, Birat s'es de 
I'autre est/rem. pr. b. Le vent a toumd, Ni- 
nette; il atoum^ de Tautre c6t^.0n chan- 
tait ce refrain a Orthez, auxvi« si6cle, lors- 
que Tarride, chef de I'arm^e catholique, 
entra dans cette ville. Dans le Rouergue, 
on dit aussi ubenta del bent que biro»^ 
pour signifier : changer de sentiment, de 
conduite, selon le vent de Topinion et des 
circonstances. vayss., Dict^Si-u houra- 
daben lou bente, qu'en sourtiri bent pen- 
dent tree dies.PROV. Si on lui trouait le 
ventre, il en sortirait du vent pendant trois 
jours. Se dit d'un « bouffi d^orgueil. » — 
Bent de c, pet : Amistat de gran, bent de 
c, Qu'ey tout u. P. h. Amiti^ de grand (et) 
pet, c'est tout un. Novry-ha bentpescayre 
Ni cassayre. prov. 11 n'y a vent p^cheur ni 
chasseur. En temps de vent, on ne prend 
ni gibier ni poisson. 

BENT A, venter, faire du vent. 

BENTA, BENDA (Aspe), vanner. 

BENTABLB, vendable. Mesure ben- 
table, mesure dont on se scrt pour la vente 
dans les marches. Tira bentable, mettre 
en vente: A ires sos lou pich^ que-u me tire 
bentable. F. Past. A trois sous le double 
litre il me le tire vendable (il me le met 
en vente), 

BBNTADE, bouffee, souffle de vent. 

BENTADfi, BENDATft (Aspe), 
place propice pour vanner le bl6. 

BENTE; voy. Bende. 

BENTE, Bentre, ventre.— Bente de 
betH, intestins de veau. On en fait un mats 
comme des « gras-doubles.>» — Bente de 
toupii. Ventre de pot; se dit de Tindividu 
qu'on appelle en fr. « un ventru.)) — Bente 
estacat. Ventre attache ; I'abdomeA d'un 
o meurt-de-faim »; il est si plat quil sem- 

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98 



BEN 



ble attach^ (colle) ^Tepine dorsale. — 
Bente de loup, ventre de loup ; ventre af- 
fame. — Bente hart, houque arridenteNeU' 
tre plein, bouche riante. En fr. « Bonne 
ch^re fait le coeur lie . » l. b. de linct, 
Frov. Chez les Arabes: «Quand Testomac^ 
est satisfait, la t^te chante.» P. db cas- 
TBLLANB, Souvenirs de la vie mil. en A/r. 

— Ha~8 u bente d'arride, se faire un ven- 
tre de lire. « Rire k ventre d6boutonnd.» 
— , sein : Conceberaa en ton venire, h. s . 
Tu coneevras en ton s ein. 

BENTB-BOBYT ( ventre- vide ), qui 
n'a rien mange : U bente-boeyt, Un affame. 
Arribatz bente-boeyt e bisadge arrident. 
NAV. Arrivez dispose i bien manger et vi- 
sage riant. 

BENTE - BOEYTA ( ventre-vider ), 
eventrer : N'ha prou de humet nou beqtte 
henU'boeytade, lac. La becasse dventr^e 
n'a pas, non, assez de fumet. 

BENTESGA, BENDBSGA, venter, 
lorsque le vent est accompagn^ de neige. 

— Bentesqueya, fr^q. 
BSNTESGOUS, BENDBSGOUS, 

venteux et neigeux tout ensemble: Temp$ 
benteacous, Saison tout ensemble venteuse 
et neigeuse. — Bentisquerous, freq.: Et 
Soumportbentisqtierous, Le(col de) Somport 
oii les tourbillons de vent et de neige sont 
frequents. 

BBNTESQUE, BENDESQUE, coup 
de vent accompagn^ de neige. 

BSNTESQUETA ; voy. Bentesca, 

BENTISQUEROUS ; mSme signif . 
que Bentescous, 

BENTOULftRE, vent continu; les 
vents: L'arroc batut per la gran bentouUre, 
SENT. Le roc battu par les grands vents. 

BENTOULETA, BENDOULETA, 
faire du vent ; venter par intermittences, 
sans violence — , flotter au gre du vent : 
Lou bent que bentouleye , Laa temps que 
boU Gambia; Atau qu'e de gouyates Qui-s 
bolin marwia. PROV. Le vent vente (souffle), 
le temps veut changer ; (il en est) ainsi de 
certaines jeunes filTes qui veulent se ma- 
rier. On dit en fr., dans un sens plus g^n^ 
ral: Temps, vent, femme, fortune, Toument 
et changent conmie lune. » l. b. de unoy, 
Prov. 

BENTOURRE, ventre, panse : Si-m 
pUe la bentourre. nav. S'il nous remplit le 
ventre. 

BENTOURRUT, ventru, pansu. 

BENTOUS, BENDOUS, venteux, 
d'oii vientle vent: Serre-Bendouse, mont., 
vail, de Baretous. Le col de Bendous, vail. 
d'Aspe. 

BENT-PLOUT, vent charge de brui- 
ne ; on dit aussi Bent-plouye. 



BBB 

BENTRADE, port^e, le nombre des 
petits que les femelles des animaux met- 
tent bas. — , couche, enfantement: Hare 
agut de sea molher due enfoM en une ben- 
trade. F.' B. II avait eu de sa femme deux 
enfants d'une seule couche. — La ventrade 
de, .. <i88i cum son frays e sors, bay. Fr6- 
res et soeurs d'un mdme ventre. — Voy. 
LiTTRfi, Diet, au mot <c consanguin.» 

BENTREOADB ; mSme signif. que 
le precedent. 

BE NTUR E ; voy. Abeniure. 

BENTUT, ventru : Lou barbaloo ben- 
tut. LAO. L'insecte ventru (raraign^e). 

BENYA, Benjar, venger : Qui-s voou 
veniaa de nous. PS. (L'enneim) qui veut sc 
venger de nous. 

BENTATIU, BENJATIU,vindica- 
tit 

BENTBNGE, BENJBNGE, 
vengeance. 

Beps ; voy. Bet, Beps. 

BftQUE, becasse : N'ha prou dehmet 
nou bique bente-boeytade, lac. La becasse 
eventre e n*a pas assez de fumet. 

BEQUETA, becqueter.— Bequeteya, 
freq. 

Bdr, vrai, la verite : Per aquetz santz 
ver ditz. F. b. (Je jure) par ces saints qu'il 
dit vrai. 

BERAT, vrai : Las acUous dvm beray 
chrestiaa. cat. Les actions d'un vrai Chre- 
tien. Dabant Vautar..., e la sente beraye 
Crotz, M. B. Devant Tautel et la sainte 
vraie Croix. 

BERBAU, proc^s-verbal : Lous gar- 
des hashi plabe berbaus eou praube 

mounde. Lett. orth. Les gardes (cham- 
p^tres) faisaient pleuvoir des proces-ver- 
baux sur le pauvre monde. 

BERBfiE, verveine. — « Les bonnes 
femmes Temploient en topique, comoie 
remade r^solutif propre k dissiper les tu- 
meurs de la rate. » J . bbbgbrbt . 

Berbiari; voy. Brebiari. 

BERBIT, BREBIT, brebis: Souki 
susla mountanhe^ Au miey de mas berbitz. 
F. LAa Seul sur la montagne, au milieu 
de mes brebis. — , ouaille : Qui tradiUi lai 
brebitz qui p'a dat Nouste-Seigne. F. Egl. 
(Yous) qui trahissez lesouailfes que vous 
a donnees Notre-Seigneur. 

BERD, vert: Sua la berde heuguere, 
Aupr^s de sa beryere, A. j. Sur la verte 
fougeraie, aupres de sa berg^re. Drapbert 
ob deus cassedors. r. (Foumiture) de drap 
vert pour le vStement des chasseurs. 

BERDAUSE, f^m., bruant. 

BERDAUSE ; voy. Berdhue. 

BBRDAUSJi, Berdanser, chasseur 



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BER 

debraants. Berdauserse trouve. dans DiftN. 

Berdesqae, endroit ^leve, lieu d*ob- 
senration . Dans le dI^n . , nom propre de 
personne. — D.-o, « verde8ca.» 

BBRDBT, vert-de-gris. — Ft* coum 
Itrdet, PR. B. Fin comme vert-de-gris. 
Se dit de Tindividu dont « les finesses sont 
coQsnes de fil b]anc.» C'est par erreur 
qnil a et^ donn^ dans les pr. b. une au- 
tre explication dece proverbe. 

BSRDSTJfi, esp^ de champignon ; 
nutula virescens. On appelle aussi herdete 
roronge aigae verte, amanita viridis, aga- 
rkuM phauoides, champignon dit reine- 
Tcrte. ^ 

BERDKTA, verdoyer : Quoand bey la 
prade ^i berdeye, N. lab. Quand je vois 
lapraine quiverdoie. — , croitre: Que lo$ 
macharu verdeien coum I'herbe,,. PS. Que 
les mechants crotssent comme I'herbe.... 
— Lat. « Cum exorti fuerint sicut foe- 
nom.. » 

BBRDIGOir, BBRDUGOir, ver- 
tige: Tous drapeletst^A TAnglis que dan 
berdigous. NAV. Tes drapeaux k TAnglais 
donnent des vertiges . — , lubie : Habe ber- 
dugofiU au cap. Avoir des lubies. 

BBRBIUSE, BERDAUSE: ces 
roots, 06 le radical Wr signifie vrai, ne 
sont usites, probablement comme anti- 
phrase, que dans la formule par laquelle 
on commence d'ordinaire le recit d'un 
conte : Ue cause berdtuse, berdause. 

BBRDOn, verdier. — L'expression 
proverbiale ha coa Uu berdou, faire eouver 
le verdier, signifie faire attendre long- 
temps. Qu*hf coat hu berdou, J'ai couv^ le 
Teroier. € J*ai fait, pied de grue. >» 

BER DUGOU; voy. Berdigou. 

BERDURA , joncher, couvrir d'her- 
bcs, de branchages. — , repandre qk et li; 
depenscr, dissiper, manger: Quand habou 
tout berdurat. par. La BasHde-Clairence . 
Qaand (l*enfant prodigue) eut mang^ tout 
son bien. — En tr. « manger son hU en 
herbe. n 

BERBUR&, jardin : Au berdurhjou 
»« enir^j Tree arroueetes m*y trcmbh. CH. 
P. Dans le jardin j'entrai,trois petites ro- 
Besjjr trouvai. 

BSRB-BOUNE, reine des abeilles, 
abeiUe : Ue bire-boune Iragadepous hums 
d*m pradovlh pingourlat SEI. line abeille 
€nivree des parfums d'un pre ^maille (de 
fleurs). 

BERiSE, venin, poison : A la coudelou 
herie. prov. A la queue le venin. Qu'ey 
lo9 berie qui goasiel'aygue nete. VET, C'est 
le poison qui gate (corrompt) Teau pure. 

BBRSMIOU8, venimeux. 



BER 



99 



BERENHA, Berenhar, vendanger: 
En berenhani la binhe, ARcn.vEn vendan- 
geant la vigne. — Brenha, heronha, sont 
usites aussi : Marie la p^gue, qui prlste lou 
Hstit e beronhe ta terre, Marie I'idiote, qui 
pr^te son panier et vendange (met le rai- 
sin) par terre. On le disait d*une ferame ap- 
pelle « la foUe de Viellesegure », cant, de 
Lagor, arr. d'Orthez. L'expression est de- 
puis longtemps proverbiale k Tadresse des 
gens qui. par trop de bont^ et sans ^u'on 
leur en tienne aucun compte, ont mis au 
service d*autrui ce qui leur ^tait k eux-m6- 
mes fort necessaire. 

BERENHADA, qui doit Stre, qui pent 
dtre vendang^. 

BERENHADOU, vendangeur. Las 
berenhadoures, les vendangeuses. 

BERENHE, BRENHE, vendange : 
Per herenhes. En temps de vendange. /m- 
pattsa,... Um boujusde la brenhe. NAv. 
Imposer le bon jus de la vendange. Ferias 
de messions o verenJias. F. H.|Yacances (au 
temps) des moissons ou des vendanges. 

Berenhd, vignoble : Planta binhes y 
beretih^, p. Egl, (Noe) planta vignes et 
vignobles . 

BERENHOUS, m^me signif. que Be- 
remious. 

Berga, garde : Meter son corps, beys,.,, 
juus la berga e preson. •. B. Mettre son 
corps, biens, sous la garde et prison (met- 
tre ses biens sous garde et sa personne 
en prison). — d.-c. « berga. » 

BEROAM, dr61e, mauvais sujet: Lou 
hasaa s'arridi de bou prou De bede deu ber- 
gam la pou. hourc. Le coq riait de bon 
profit (d aise) de voir la peurdu drdle (du 
renard).— Esp. « bergante », coquin, im- 
pudent vaurien. 

BERGAT(Chal.), forte verge, b&ton. 

BEROfi, BERT^, Berger, verger: 
Vergers en temps de pomadere. couT. s. 
Vergers au temps de la recolte des pom 
mes. Lo casau plantat de verger joenese- 
miat, d6n . L'enclos plante de jeunes ar- 
bres fruitiers et seme. Bergeret, bergerot, 
bergerou, dim. 

BERO&, BERT&, berger : Bere be^ 
ryere toute en pious Atau cantabe sas dou~ 
ious : Moun bet bery^ qu'ire arribat Per 
tiene sa proumesse.... de8P. Belle berg^re 
toute en pleurs, ainsi chantait ses peines : 
Mon beau berger etait arrive pour tenir sa 
promesse. — Bergeret, bergerot, bergerou; 
Bergerete, bergerote, dim. 

BERGERETE-DE-NOEYT (berge- 
rette de nuit), petit papillonblanc. des. 

BEROINAU; virginal. 

BERGOUNHEy Bergonhe, honte, 



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100 



BER 



confusion : N'hayatz pas bergounhe de serhi 
lou8 autz per amou de Jem -Christ, IM. 
N'ayez pas de honte de servir les autres 
pour I'amour de J.-Ch. — , timidite, pu- 
deur : La bengounhe d'ue maynade. La ti- 
midity, la pudeur d'une jeune fille. — , in- 
jure : Gran damnage e bergonha. abch. 
Grand dommage et injure. — Las her- 
gounhes, les parties sexuelles ; en esp. on 
dit « las pudendas. » 

BERGOUNHOUS, honteux, confus: 
Ta demanda que-m plaa may bergounhous. 
NAV. Pour demander (qu6mander) nous 
sommes bien plus honteux.— , qui a de la 
timidite, de la pudeur : PlvrS bergounhous 
qu'u mayruitye. P. Plus timide qu'un en- 
fant. — Lou sou bergounhous. nav. Le so- 
leil qui semble n'oser parattre. 

BBROUE, Veri^a, verge, baguette. 
— , fouet de fleau, verge qui bat le ble. — , 
anc. mesure de longueur (aunej: Liures, 
canes, bergues (dreytures) . F. B.Livres, Can- 
nes, verges, justes. Fausse mesure, liure, 
cana, vergua, IB. Fausse mesure, livre, 
canne, verge. 

BERGUILHOU, masc. , baguette qui 
sert k retenir la pi^ce dans un metier k 
tisser. 

BEBJM, venin : Auyamis sens berim, 
N. LAB. Petits ^tres sans venin. 

BERIMOUS, venimeux : Hissou be^ 
rimous coum la dent Dou caa que la rauye 
destraque. N. lab. Dard (de la vip6re) ve- 
nimeux comme la dent au chien que la 
rage emporte. 

Beringalh, sorte de vase ; peut-Stre 
la cuvette appelee verri^re : Un beringalh 
dauratx>er los cantz. arch. Une verri^re ? 
doree par les bords. 

BERINGLETE (Ossau), hirondelle 

BERIT, apb^r^se d'esberit ; voy. ce 
mot. 

BERMELH, rouge : Pipes de bit que 
blanc que bermelh, abch. Pipes de vin, 
soit blanc, soit rouge. Perditz vermelha, 
F. B. Perdrix rouge . 

BERMEIjH , BERMELHE ; noms 
de boBuf, de vache, peu bermelh, au poil 
ronx. 

BERMI, vcr. — Bermiot, dim, Bermias, 
ang. 

BERMIABURE, vermoulure. 

B£!RMI-DE-LiUTZ , ver-luisant : A 
Vescu dous bruxous hoelhutz Clareye lou 
b^rmi'de-luts. N. lab. A I'obscur fau milieu 
obscur) des buissons feuillus brille le ver- 
luisant. 

BERMlfiRE , les vers ; indisposition 
des enfants causee par les vers. — Qu'ha 
drin de bermi^e. 11 a un peu d'ivresse. 



BER 

BERMIOUS, qui a des vers; en par- 
Ian t des fruits, v^reux. 

B]6«RN , aulne, verne : Espiaub, bem, 
faus. ARCH. Aub^pine, aulne, h^tres. 

BERNATAA , BERNBT , masc. , 
BERNEDE, f^m., aulnaie. — Noma de 
famille. 

BERNAT-PUDBNT (Bemard- 
puant), la punaise des bois. — Termede 
mepris k Tadresse de^ « muscadins » in- 
supportables, des importants qae Ton ne 
pent sentir : U Bemat-pudent, « un puant » 

BERNES ; mSme signif. que Bearnet. 

BERNET , BERNEDE ; voy. Ber- 
nataa. , 

BERNIG, minutieux, tatillon, sus- 
ceptible . 

Beronhar, Beronhader; dans tin 
texte, ARCH.; mSme signif. que Berenka, 
Berenhadi, 

BEROU, beaute. 

BEROY, BROT (Bay.), loU: Bou- 
qu>es resquetes, taa beroys odhous, nav. 
Bouches fraSches , si jolis yeux. Diu I la 
beroye maynadete. pey. Dieu I la jolie fil- 
lette. — Berouyet, berouyin, berouyot. dim.; 
Berouyinetf berouyinin, berouymot, super- 
dim . ; Berouyas, berouyctssas, aug. 

BEROTEMENT, BROTEMENT 
(Bay.), joliment. 

BERRAT , verrat : Sixante pores e lo 
verrat. couT. s. Soixante pores etle verrat 

BERRET, beret ; coiffure des Bear- 
nais et des Basques, gdn^ralement de cou- 
leur bleue ou marron fonc^. lis sont tri- 
cot^s, foul6s, k Nay, 401oron. Lou berret 
suoii coustat, a la maa hu bastoUy nav. 
Le b^ret sur le c6t6 (sur Toreille), le hk- 
ton k la main. Qu^aymi m^y moun berret 
Tout espelat. Que noupas lauplus bit Cha- 
peu bourdat. DKSP. J'aime mieux mon b^ 
ret tout pele que le plus beau chapeaa 
bord^ (galonne).— C*est k tort qu'il a ete 
dit, MISTRAL, Diet, que « les montagnards 
gascons portent le beret bleu, etles Bear- 
nais le beret blanc— Da sus lou berret. 
Donner sur le berret; se dit du vin qui 
porte k la t^te . Berret de boeu, beret de 
boeuf.La coiffure d*un « Sganarelle » ; dans 
F. Egl. 

BERRET, masc, BBRRETEYfeoi., 
coecum du pore 

BERRETADE, coup de beret; salut 
fait en 6tant le beret — , un plein beret. 

BERRET^, BERRETATRE, qui 
fait, qui vend des berets. 

BERRI, saillir; se dit de Faccouple- 
ment du verrat et de latruie. — Ay! Ay! 
pourcera n'ey par berri. PR. B. Intraduiai- 
ble en fran9ai8. « Parturire non est coire.» 



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BER 

— n Skagit de la truie et du verrat. Mais 
le proverbe s*applique aux per&onnes 
quont mises en peiae des liens qui n'e- 
taient pas ceux du manage. En proven- 
gal: Plesi d^amour Fenis en plour.» Plai- 
sir d'amonrfinit en pleurs. Belhade depla- 
iij vfoHau de pene. IM. Veillee de plaisir, 
auUinee de peine. — En lat. : « Lseta vii- 
lia serotina triste mane facit . » 

BSRRIAT, pourceau. — Parlantdes 
fiU des decteurs censitaires repus, Na- 
varrot disait : L<ms boste* berriatz aoun me- 
taU m gtualhe, Vos « nourrissoDS » sent 
mis en cheptel. 

BbRROU ; mSme signif. que Ber- 
mL 

BBRSAU, BERSOU, berceau : Je- 
9tu, lou Messie, Tout aymahle au her$iu, 
KQEL. Jesus, le Messie, tout aimable au 
bereeau. Sua Urn sou, Sms bersou, Lou cap 
sutuealhau, IB. Sur le sol, sans bercenu, 
la t^te sur un caillou. Voy. Bres. — Cat. 
dbressol. » 

BSRSIFICATURE, versification : Lo 
bente$ fauc batut en versificatura. sal. Le 
bearaais peu battu (employe) en versifi- 
cation. 

BertaMre ; vov. Bartabere. 

BBRTAD£, Bertader, veritable, 
veridique : Tout so qui ditz n'ey ^jo^ &er- 
UidL Tout ce qu'il dit n'est pas veritable. 
Prek d'aquet escribaa la pluma vertadera. 
L G. Prends de cet ^crivain la plume ve- 
ridique. La beriat bertadere. nav. La vraie 
verity. 

BSRTABfiREMSNTZ , veritable- 
ment : Conegon veriaderementz que jo exi de 
tu, H. 8. lis ont connu veritablement que 
je suis sorti de toi. 

BBRTAT, verite: Si-t die la bertat, 
Ch qu'aymi moun pays, . . y mey la li- 
hertat, KAV. Si je te dis la verite (vieil Olo- 
ron), c'est aue j'aime mon pays . . . et da- 
rantage laliberte. 

BERTATy adi., vrai: Ey dit bertatf 
SAV.Ai-Je dit vrai? Las causes susdites cof- 
fetsar cum a banes, leyah e bertades. arch. 
Coofesser (reconnaitre) les choses susdi- 
tes comma bonnes, justes et vraies. 

Bert and ; voy. Bartou. 

BJBUTK (Ossau), brebis que Ton en- 
graisse. 

Bar tent, terme de procedure, en 
COOTS : La pleyiesie veriente en la cort deu 
HnesefuU, abch. Le proems en cours de- 
Taot la cour_ du senechal. 

BSRTOij;voy. Bartou. 

BBRTROn(de Bertranou, dim. de 
Batran, Bertrand). Bertrou d'Estialesc, 
0. B. Locution proverbiale: un imbecile. 



BES 



101 



un « Jocrisse.» C'est le titre d*un conte 
analogue k ceux qui ont cours en Gasco- 
gne et en Provence : Joan lou pec, Jean 
rimbecile ; Tout lou nesci, Toni le niais. 
— Estialescq, commune de Tarr. d*01oron. 

BBRTUT, BIRTUT, vertu : Que 

souy Jlac en bertut. IM. Je suis fai- 

ble en vertu (ma vertu est imparfaite ). 
— , propriety, efficacite : Per la bertut de 
Vuntami. pet. Par la vertu de I'onguent 
(magique). Qu*ey coum la hount de salut: 
Quoarid plau^ qu'ha birtut, prov. C'est 
eomme la fontaiue de salut : quand il pleut, 
elle a quelque vertu. —, force, puissance : 
Tu as nenut la maa per ta vertut. Ps. Tu 
as fendula mer par ta force. 

BBRYSi; voy. BergS, 1, 2. 

BBRYBROU, petit oiseau de Tesp^ce 
des becfi gues. On Tappelle aussi Mousquiti, 

BBSAGUT, masc, besaigue. 

BESG, BES, BISG (Orthez), BICH 
(Bay.), glu: Lous bieUis cardinatz nou-s 
Uxen pas gaha ad aqueyt bisc. lbtt. orth. 
Les vieux chardonnerets ne se laissent 
pas prendre a cette glu. 

Bescoms, Bescomtesse ; voy . Bis- 
coumte. 

Bescomtat, masc, vicomte : Lo ves^ 
comtat de Beam. arch. La vicomte de 
B^arn. Le souverain de B^am etait lo bes- 
comte deus Seamees. IB. Le vicomte des 
Bearnais. 

BESIA, g&ter, entreteuir les faibles- 
ses, les defauts de quelqu'un par trop de 
douceur, de comjilaisance ; cajoler, etre 
aux petits soins. U besiat^ un enfant gd,te. 
Lou besiqt de Belloune. lam. L'enfant cheri 
de Bellone. Castet-Besiat, Chateau-Cheri. 
Un lieu deretraite, un « Buen- Retire » de 
la reine Jeanne, construit sous les ombra- 
ges du pare de Pau. On en voyait encore 
qnelques mines au commencement de ce 
si^cle. Israel. . . son poble besiat, PS. Is- 
rael, son peuple pr^fere. 

BESLAJ>£, BESIADIS, tout ce qui 
gate ; les cajoleries, les petits soins. 

BESIADEMENTZ , avec des g£lte- 
ries, avec des cajoleries. 

BESIADEYA, freq. de Besia; voy. 
ce mot. — Que la pouyratz e de fious e 
d'oumpretes Hurousament baiUu besiadeya. 
LAM. Vous la pourrez de fleurs et d'om- 
brage heureusement bient6t la « cajoler.)) 
— Ceci n*estqu*une traduction d^fectueuse 
de ce qui est, en bearnais, charmant, de 
fralcbe delicatesse. 

BBSIAI>6E,voi6inage, les voisins. — , 
la qualite, les droits de besii ; voy c^ mot. 

BESIADIS; mSme signif. que Besiadi, 

BBSIADURB, gaterie, complaisan- 



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102 



6ES 



ces, petitssoins : Que-u ne pouyrem ha re- 
penti, En lou dant mens de besiadure . lam . 
Nous Ten pourhons faire repentir, en lui 
donnant moins de complaisances. 

Besialer, communal : Loforn beaialer 
se thien dm senhor, arch. Le four commu- 
nal se tient(pour le compte) du seigneur. 

BESIAT, le voisinage; les voisins. — , 
communaute : Los hahitans de la presenie 
ville, hesiat e terrador dequerre. arch . Les 
habitants de la pr^sente ville, communaut^ 
et territoire d'« icelle . » 

BE8IAU, voisinage, les voisins. — 
« Faut-il marnerun champ, transporter une 
coupe de bois, etc.: on a recours au be^ 
aiau.Tons les voisins r^unissent leurs bras , 
leurs attelages, et la besogne est gaiment 
enlev^e.)) f. r. Prendre ainsi part k un tra- 
vail fait en commun par les voisins pour un 
voisin, se dlt ?ia ue besiau, u besiau, faire 
un voisinage. — , communaut^ : Xa besiau 
d'Artes. P.B. La communaut^ d'Arthez. — 
La vesiau, reunion des trois communes 
Cette-Eygun, Etsaut et Urdos pour Tex- 
ploitation des montagnes . dict. 

Besiau, adj., qui appartient k la com- 
munaut^, qui est pour Tusage de la commu- 
naut^. Abeurader besiau, 1 abreuvoir pour 
les bestiaux de la communaute. 

BESIAUMENTZ, en voisin, de voisin 
k voisin. — , en communaut'd : Congregate 
besiaumerUz, arch. Assembles en commu- 
naute. /So /o/ei< beziaument per dauarU toz 
lo8 parropiam. L.o.Ceei fut fait en com- 
munaute par-devant toutes les gens de la 
paroisse. 

Besiaus, droits que Ton avait k payer 
en qualite de besiiy «voisin»; voy. ce mot. 

Besiautat, quality, droit de « voisin », 
besii (voy. ce mot) : JRmunciement que aU' 
gun fasse de ssa vesiautat, bat . Renoncia- 
tion (jue quelqu'un ferait de sa qualite de 
•voisin. » 

BBSII, Besin, voisin, qui est proche: 
L0CX8 besiis de Pau, lieux voisins de Pau. 
La besie, la voisine.— Que bau mey u besii 
Qu*u cotwii. PROV. Voisin vautmieux que cou- 
sin. « Mieulx vaut prochain amy que long 
parent(parent eloign4).»L.R. de LiNCT,Prot?. 
— , membre de la commune; u ^tre besii, 
voisin, disent Mazure et Hatoulet, c'^tait 
poss^der le«ju8 civitatis.«Onn'etaitpoint 
besii par cela seul qu*on 4tSdtpoblant (voy. 
ce mot), propri^taire et domicilii dans une 
locality : Si ung homi sirani crompa may son 

a Morlaas, noes vesii, ab que leys,ta- 

Ikes e besiaus pagas e agos pagades, f. b. 
Si un homme Stranger achate maison k 
Morlaas , . . . . il n*est pas voisin, encore 
qu'ilpaye et qu'il ait pay^ amendes, tailles 



BES 

et droits de voisinage. On naissait voisin, 
ou Ton etait reqw en cette quality : Tout 
filh de vesin es vesin, e Vestrange si se ma' 
ride ab hereierafilha d€ vesin, . . F. H. Tout 
fils de voisin est voisin, et Tdtranger <)ui 
se marie avec une h^riti^re fille de voisin. 
Get etranger n*etait tenu qn'k prdter ser- 
ment de « voisinage. » L'dtranger se ma- 
riant avec ^le de « voisin » qui n'etait pas 
h^ritidre, etait astreint k d'autres forma- 
lit^s, segon la costuma e loc don volera esta 
vesin, selon la coutume et le lieu d'o\!i il 
voudra 6tre voisin. «Le droit de reception 
pour le « voisinage » dans la ville de Pau 
etait de 500 livres pour les bourgeois et 
de 50 livres pour les paysans . » A la qua- 
lite de uvoisinn otaient attaches des droits: 
ceux de coupe dans les bois, de soutrage 
dans les vacants, de d^paisaance pour 
les bestiaux sur certaines montagnes. Les 
wvoisins)) s'assemblaient pour traitcr des 
affaires de la communaute : Los beaiis de 
Beost e Bages esiantz assemblaiz e congre- 
gatzfens lor maison comune, s. B. Les voi- 
sins de Beost et Bag^s ^tant assembles et 
reunis dans leur maison commune. 

BESOUNH, Besonli, besoin : Ehan- 
ris besounh de bebe u cop . nav. Tu auras 
besoin de boire un coup. Y a besonh exx 
conques defroment, H. a. II y a besoin de 
cent vingt conques de froment. 

BESOUNHA, Besonhar, travailler 
Johan, . . deu pays de Normandie, . . . beso- 
nhant a Pau, a press a fasende lasfhrra- 
dures de las portes. arch .Jean . . . du pays 
de Normandie, travaillant k Pau, a prisi 
fa^on ( 8 'est charge de faire) les femires 
des portes de la ville. — , faire son affaire 
de quelqu'un, le tuer : Apres que agossan 
besonhat de MenyouleL bar. Apr^s qu'ils 
auraient fait leur affaire ( quails auraient 
tu6 ) Menjoul et. 

BESOUNHE, Besonhe, besogne, 
travail : Au caas. . ,no compUran affar(a 
far) la besonhaaujom de Sent Johan, akt. 
Au cas oii ils n'ach^veront pas de faire le 
travail pour le jour de la Saint-Jean. 

BfiSPE, BRESPfi, gu^pe : LouJm- 
sou delabhpe,VsL\gm\lon de la gudpe.Las 
brespes, lous taboos y boussaUms. f. Egi 
Les gu^pes, les taons et frelons . 

BESSA, Bessar, verser, repandre: 
Lou qui bapt^e deu bessa oyguenaturale... 
cat. Celui qui baptise doit verser de Teau 
naturelle. » , .Si la pomade se bessaperdrf- 
/out de la tona, cour. 8. Si le cidre serdpand 
par defaut du tonneau. 

BfiSSE, vesce : Irague, besse,uraa,v, 
Egl. Ivraie, vesce, avoine foUette. 

BBSSOA, enfanter des jumeaiix.-<-, 
mettre bas une double portde. 



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p~^l™l- 



BES 

BU80n, jumeau : Rays hessous, frd- 
Ksjomeaax. 

BISTB, veste. — Bestepigalhadeivesie 
tachet^ comme le plumage de la pie): ha- 
bit d'Arlequin. — Bestoty masc, bestote, 
Um,y dim. 

Btsn, Bestie, bSte iQuoand las his- 
tit. . . jouti au hH prls de nous. P. ( Nous 
siffloQs moiBs fort ) quand les bStes sont 
toatpr^s de nous Tote besiie quiani en Es- 
ptmke,,,eavaig, mule , assoo , egoe. F. b. 
Toote b^te qui aille (passe) en Espagne, 
cheral, mule, 4ne, jument. Bestxote, dim. 
Batiasse, aug. — , b^te, sot, imbecile : A 
gmtUtH hit joe. D.B.A gent b^te beau jeu. 
-Aaz innocents les mams pleines.»Ot^A^ 
m«chantha dab histis.vvL. B.ll faitmalfaire 
arec (des gens) bdtes; iln*est pas bon d*a- 
Toir affaire k des imbeciles, u Mieux vaut 
que parler k un sot, donner fleur de fro- 
ment au pourceau. » SAuv£, Prov. de la 
baste Breiagne. 

BBSTIf Bestir, vStir : Ens hera toutz 
ht^ de negre coum cur^. NAV . 11 nous fera 
toua v^tir de noir comme des cur^s. La 
ha^ra e caussera.u . B . II la v^tira et cbaus- 
sera. Fe-u bestir une raube blanque, H. 8. 
Q toi fit v^tir une robe blanche. No bestiba 
smo un Unseu. iB. II n'avait pour vStement 
qa'on linceul. — Las Basqueles soun bes- 
tides de la pH deu diable. D. B. Les Bas- 
quaises sont v^tues de la peau du diable; 
voj. Basque , 1. — Vestir, subst. : Lors 
cestirs. H. 8. Leurs vStements. 

BSSTIAA, Bestiar, betail, les ani- 
maox domestiques: Goarda h besttaa.Qar" 
def le betail.Xo< bestiaas... dedicatz au la- 
ftonu^.F.H.Lesb^tes destinies au labou- 
rage. BesUaa menut, com son moutoos, ao- 
lias, pores o crabes, IB. Menu bdtail, com- 
me sent moutons, brebis, pores, ch6vres. 
Morkdhe de bestiars. cout. s. Epizootie. 

Bestiarle, abrutissement : La vanitat 
tbeiAianadeus riches, sal. La vanity etlV 
bratissement des riches 

BBBTIDURBS, vStements : Qut.toca 
hu mies vestiduresf H . 8. Qui a touche mon 
vetement ? Eg ab sa molher corren exetz 
hesOdures. 7. B. Lui et sa femme courent 
sans T^tements. 

Bastie; voy. Bisii, 

BBSTUk, acte de b^te, d'imbecile : En- 
tenha-u I'aprentissatye, A tu-t semhleri bes- 
^. P.L^ enseigner Taprentissage te sem- 
Wa^itjitoi, acte de sot. 

BKSTI JfiSSB, b^tise, sdttise. 

BBSnSTA, faire ou dire des bStises, 
des a ottjaea . 

BSSmOENT, vdtement: Lo despu- 
A^ de toU io»9 besimentz. abch. m. lis 



BET 



103 



le d^pouill^rent de tons ses vfitements. 
BfiSTIMENT, BESTIAMENT, U- 

tement. 

Bestir-se, se presenter, se constituer : 
Au termi soberdiit se bestira, arch. Au 
terme susdit, 11 se constituera. Si los hos- 
tadges no-s vestiven Auloron lo ixft« die. 
F. B. Si les otages ne se presentaient pas 
k Oloron le neuvi^me jour, — Le texte 
imprime porte par erreur, p. 244, vestuien. 

BBSnS, vetement : Toun nau bestis. 
F. Past. Ton vetement neuf, tes habits 
neufs. 

Bet; mSme signif. que Bed. 

BET (Ossau), crochet dont se servent 
les pasteurs pour tricoter. 

B£T, B&TGH (Aspe, Ossau), 
BftYT, BftYTCH (Orthez), Beg, 
Bel, Ben, beau : BH homi, bh^e hemne, 
bel homme, belle femme. Bet enfant, h. 
s. Beau gar^on. Beg o lee. bar. Beau ou 
mauvais (temps). La regine abe parit un 
beu prince, arch. La reine avait enfantd 
un beau prince. Cams beles e neptes (netes). 
CH. d'orth. Viandes belles et nettes. — 
Ce qui, moralement ou mat^riellement 
parlant, ^tait ou devait ^tre net, pur, sans 
aucun defaut, on le qualifiait de bit e netp, 
ou de bet, boo, e nete. Jesus dit k ses dis- 
ciples : Vos etzja betz e netes per rasoo de 
mas palaures. H. 8. Vous ^tes d^ji. nets et 
purs k cause de mes paroles. Maeste Pierris 
deu far Vobradge bet, boo e nete. art. Mal- 
tre Pierris doit faire Touvrage sans au- 
cune imperfection. — , adj. ind^fini, un, 
une, certain, certaine : Bit die, un jour, 
bh'e noeyt, une nuit; a betz cops, certaines 
fois. BH die qui habiplabut. Un jour qu'il 
avait plu. Bet u, bkre ue nat boulerin, 11 
y en a plus d*un, il y en a plus d'une qui 
ne vouaraient pas cela. U bH nou arr^, 
presque rien, rien. — Tant beyt ! Tantfloc ! 
Se dit proverbialement (Orthez) de ce qui 
n'est que parade, ostentation. 

Bet, Beps, voici, voil&; bet, quand on 
s^adresse k un seul, beps, k plusieurs. Beth 
soquidemora de mstre mynyar. H. s. Voici 
ce qui resta de notre repas. Femne, vet 
ton filh. IB. Femme, voili, ton fils. Brc te, 
beg te, ib.; m6me signification. Beps lo rey 
qui exi dabant vos. IB. Voici le roi qui sor- 
tit (marcha) devant vous. Vos veps, ib., 
m§me signification. 

Betat, veine, ray^;par ext.par^, garni: 
Ung manto roge betat de ribans de sede. 
ARCH. Un manteau rouge garni de rubans 
de soie. — Esp : « vetado >», veind, en par- 
lant du bois, des pierres. 

BfiT-GRANG; exclamation de sur- 
prise, lorsque Ton voit ou que Ton entend 



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104 



BET 



dire une chose extraordinaire (en ce sens, 
peut-4tre, que cette chose d^passe d'un 
« fort crane » la mesure qu*elle aurait, si 
elle n*6tait pas exager^) . — Bet-crane f 
s'emploie aussi pour sigpifier « belle pro- 
messe ! »» si belle, que Ton doute qu'elle 
soit tenue : E la Juue, Ht-cranc! que de- 
moure au bet blanc, NAV . Et la halle, belle 
promesse ! Elle demeure en blanc ; ^on ne 
' la construit pas). Dans Tancien fr., le mot 
« cran » signifiait promesse. l.-c.db s.- 

PALAYB. 

BBTE, fil, brin de lin; d'otabeta, verbe; 
voy. ce mot. Une cosne deviii betee. abch. 
Une couette (matelas de plumes) d'etoffe 
rayee, dont chaque rayure contient huit 
fils.— PEOV,: Qu*ala boune bete, v. U a le 
bon fil. Le voila en train de partir, il ne 
8*arrStera pas de si t6t. II va, comme dit 
Ma,th. Regnier, « De propos en propos et 
de fil en esguille. » — Bete s*ajoute k la 
negation pourlarenforcer : Nou-nha bete. 
II n'en a pas fil, un brin, du tout. Nou bede 
bete, Ne voir goutte. Bete a bete, peu a 
peu. — Cf . « veta » de P. Cardinal, que 
rayn., Lexique, iv, p. 11, a traduit par 
« vetille. » M. Brachet, Diet, Etym,, dit 
que « vetille » est venu du piemontais « ve- 
tilia. » 

BETERA, v^ler. — Quoand MarUi be- 
Uri. PROV.Quand Martin (le boeuf) v^lera. 
En fr., pour signifier jamais : « Quand les 
noules auront des dents. » Esp.« Cuando 
la salsichacomer^ al gato »; quand la sau- 
cisse mangera lechat Lat. «ad calendas 
grsecas. » 

BETERAU ; se dit de la vache qui est 
pr6s de v61er : Baque beterau. 

BETtiSRB, BEDtiSRE (Mont.), fern, 
de betet, bedU, veau. La beUre bimeye. La 
genisse aura bient6t deux ans. — Beterete, 
beterine, beteroie, dim. 

BETERfi, Betererdans d^n., vede- 
let, patre qui soigne les veaux. 

BETEBERE; voy. Baque. 

BETtiST, BEDtiST (Aramitz), BE- 
TfiTGH (Aspe, Ossau), BETETT et 
BETiYTCH (Orthez), Beteg, veau: 
Lo betet. h. s. Le Veau d'or. — prov.: 
Chagrina-a coum u betit qui poupe. Se 
chagriner comme un veau qui t^te. « Plus 
aise qa*un pourceau en Fauge. )> l. r. de 
LiNCY, Prov. — Baque poumpouse, beUi 
cagarous. Vache magnifique, veau « foi- 
reux. » Dans H. estienne : « Une bonne 
verge porte bien aucunes fois un mauvais 
sion. » — Beterin, beierot, beteroUf dim. 

BftT-HtiSYT, beau fait, action de va- 
leur : De b^tz-hiytz ab Dm nous haram, 
PS. Nous ferons avec (le secours de) Dieu 
des actions de valeor. , 



B£U 

BBTUBBBTES (Orthez), dim. de 
betUu, dans un tout petit instant. 

BET-LJSU ; voy. BaUeu. 

BETOURE: voy. Bedoui. 

Betridre ; m^me signification que Be- 
terhre; voy. ce mot. 

BETZ, fois: Ue betz, dues betz, une fois, 
deux fois. 

Ben, Bel, voile : A Noste Done de Luc 
un beu de coto, a Sente Catalitie deu he un 
beu de Hi, arch. (11 laissa) k Notre-Darae 
de Lucq un voile de coton, k Sainte-Ca- 
therine du (m^me) lieu un voile de lin. 
Lo bel deu Temple, , , se feno d'vn cap a 
Vautre, H. 8. Le voile du temple sefendit 
d'un bout k I'autre. 

BEU (Bay.); voy. Boeu, 

BEU, 3* pers. du singulier du present 
de I'indicatit, il boit ; 2« pers. imper., 
bois. 

Bta; voy. Bet. 

Beucop, beaucoup : Beucop de hega- 
des, bar. Beaucoup de fois. 

BEUDADGE, BEX7DOADGE, Be- 
doa^e, veuvage : Estan com bone femm 
en son bedoage, art. Hcstant comme bonne 
femme dans son veuvage. 

BEUDE. BEUSE (Vic-Bilh), Bedoe, 
veuve : Pausan a une veude. h. s. lis lo- 
g6rent chez une veuve. La praube heuse. 
ARCH. La pauvre veuve. Si ung homi pren 
vedoe molher, F. B. Si un homme prend 
une veuve pour femme. Femme veae et. 
ENQ. Elle est femme veuve. 

BEUDE, BEUDETE (veuve, petite 
veuve), scabieuse, fleur. 

BEUDETE, etofie de demi-deuil. 

BEUDOADGE ; voy. Beudadge , 

BEUDOU, veuf.Jtfarw/arftf dab u beu- 
dou, Mariee avec un veuf. 

BEUE ; voy. Bebe. 

BEUET (Big.), ivre. 

BEUQUE ; se dit d*une piece de bois 
d^formee. 

BEURADGE, breuvage.^, boisson: 
Toneg ab beuratge, den. Tonneau avecci- 
dre ou vin. NuUie tale qui-u fosse en bUit, 
ni en beuradge ni en cam. F. B. Aucun dom- 
mage qu'il lui fasse en bl^, breuvage, 
chair (dans les bWs, les vins ou cidres, 
les troupeaux). 

BEURAYMfi, qui va en pelerinage k 
Betharram, lieu de devotion : La qui toutz 
ans lous Beuraymis aph'C. V. bat . CeUe (la 
Vierge) qui tons les ans appelle (attire) 
les p^lenns k Betharram. 

BEURE ; voy. Bebe, 

BEUSE ; mdme signif. que Beude, 

BEUTAT, beauts : Sies toute sembla- 
ble Uamistat y beutat. F. LAB. Sois toute 



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BIA 

sembUble d*Amitie et de beaute (que ton 
amide egale ta b eaute).. 

BEXAt BEXAR, vexer iNo los vecxi, 
perinrbU fd mol^sti. abch. Que je ne lea 
vexe, trouble, ni moleste. 

iSBYJs ; voy. Bie, veine. 

BSYE; mime signif. qjaeBede, Bese, 

BSYL ET ; voy. BayUt 

BETRB, verre : Une carque de gohe- 
Idz de bi^e. B. a. Une charge de gobe- 
lets de verre. Datz-me u heyre de bit . Don- 
oez-moi un verre de vin. 

BETR E ; voy. Bede, Bese. 

BSTRSDE, fern., sorte d*ustensile oO 
ronmetles verres. 

BKYlU fcRE, verrerie. 

BETRIAU, Beyran, verri6re, vi- 
tnul: Farquoate veyriaus en quoate grans 
fmuU*. ART. Faire quatre verri^res pour 
qaatre grandes fen^tres . Per pausar los 
'■^ynuw. IB. (Garnitures necessaires aux 
fe o^tres) p our poser les vitraux . 

BBYRIATRE, vitrier. 

Beyrle, m^me signif . c^ue Boyrie ; voy. 
ce mot C^est aujourd*hui le nom d'une 
commune, cant, de Lescar. 

BETRdB, Bejrier, verrier : Johan 
^ppar, veyrier, dm.orant a Bayone, art. 
Jean Appar, (peintre) verrier, demeurant, 
a Bayonne. 

BEYRINE, vitrine : Lo carps precioos 
reDht estant dentz une petite heyrine, abch. 
M. Lb corps precieux de Dieu fla sainte 
Lostie) etant dans une petite vitrine. 

BI, Bir ; voy. BU, Bier. 

BIJL, Biar, cheminer, marcher : Bia 
'ncQumpanhie. LAC. Cheminer en compa- 
^ie. Las beras puncelas Apres era viaran. 
^' Les belles jeunes filles marcheront 
apres elle {k la suite de la fille du roi).— , 
veair: Quoanviare terre-tremble, IB, Quand 
vendrait tremblement de terre. 

BIABGE , BIATTE , voyage.— , 
'riMport, charge : Pourta u biatye de bou- 
•e^hes. Porter une charge de bouteilles. 
"^e dit proverbialement au sens de mar- 
• W lentement, avec precaution . — , ex- 
•edition, entreprise de guerre : Lo btadge 
fit Cimenge. R. L'expedition de Commin- 

BialTore ; voy. Biahore, 
. KAGB 6t BIATGE (Aspe) ; m^me 
signiC que Biadge. — Estapet biage (dtre 
fOTToyagc), battre la campagne, derai- 
nnner. 

Blagre ; voy. Binagre. 

BIAHORE , BialTore , grand cri : 
Tftni d'nguris e de biahorcu, Nous ente- 
«f^ a touiat hcras, Ps. Nous entendons 
i toQte heore tant d*injures et de grands 



BIB 



105 



crls (centre nous). — Cri d'alarme, appel 
au secoUrs ; cri de detresse : L'estoumac 
que-m cridabe : Biahore ! nav. L'estomac 
me criait : Au secours! Biaffora, ajuda ! 
BAB. Au secours, aide I Biaffora, la force! 
IB. Au secours, la force ! — Far btaffore, 
dans les ceremonies fun^bres, c'etait faire 
(pousser) des cris de douleur : Cridan los 
baroos e autres biaffore de Moss. H. A. (Au 
service fun6bre en Thonneur d'Archam- 
baud) les barons et autres criaient ubi- 
hore » pour Mgr. — « Bihore » se trouve 
dans les Essais, u, 37, de Montaigne : 
« Nous avons beau crier « Bihore », c'est 
bien pour nous enrouer. . . . 

BIAHORE-HORSE, cri de detresse : 
Bee s*y de quauque cop de bilhot e bee s'y 
entenou soubent biahare-horses. BOB. II s'y 
donna quelque coup de gros b&ton et Ton 
y entendit souvent des cris de detresse. 
Voy. au precedent : Biaffora, la force ! 

BIAJA (Aspe, Ossau), BIATJA (Ba- 
retous), voyager. Voy. Biatya. 

BIAJADOU, BIATJADOU, voya- 
geur. 

Bialaa, voy. Bielaa. 

BIALtii, Bialer, hameau ; ne designe 
plus aujourd'hui que les hameaux de cer- 
taines communes, dict., aux mots « Biale, 
Viale, Bastide.» 

BIAM ; mdme signif. que Bam, 2. 

Biandant, voyageur : Si arres emba- 
dibe a negun biandant. F. B. Si quelqu'un 
(dans les chemins) assaillait quelque voya- 
geur. ffomi biandant. IB Un stranger. 

Biande, vivres : Dar biandas a Vanar 
e au tomar. P. b. (Quand les Ossalois vont 
k Tost, le seigneur doit leur) donner des 
vivres a Taller et au retour. 

BIANDE, pain fait d'un melange de 
farine de mais et.de froraent ou de ble noir: 
Aco n'ey pas biande, cela n'est pas pain 
noir, se dit commun^ment au sens de Voila 
qui est un bon manger. 

BIANDtiiRE (Ossau), planche qui est 
suspendue au plancher par les deux bouts 
et sur laquelle on place le pain, 

BIARNES ; voy. Beames. 

BIASSE, besace : Pourta la biasse. 
Porter la besace. Etre pauvre, mendier son 
pain. 

BIAT JADOn,BIATTADOn, BI A- 
TYEDOU (Orthez); m^me signif. que 
Biajadou . 

BIATYA, BIATYBYA, voyager. 
Voy. Biaja. 

BIATYE, BIAYGE ; mtoe signif. 
que Biadge, Biage. 

BIBALJi, m^che d'etoupe de la chan- 
delle de resine ; voy. Babi, Babit. 



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106 



BIO 



BIBALHB, menu brin de bois pour 
allumer le feu : Sens hoec ni nade bibalhe. 
NOEL. Sans feu ni aucun brin de bois. — 
Aumiey d'amourotises hibalhes, lam. Au 
milieu d*objets inflammables. 

BIBANT ? voy . Diu-bibant ! 

Bibaron. On lit dans un texte de 1539, 
ARCH., que le droit de ** prelibation » qu'au- 
rait exerce le seigneur de Bizanos avait 
et^ convert! en un tribut : Les vassaux, 
hs sosmes, dit ce texte, sont tenus, toutes 
les fois que se font des epousailles, de por- 
ter et remettre au seigneur, dans sa mai- 
son... un chapon, une epaule de mouton, 
deux pains ou un gateau et duos scudelas 
de bibarou, deux ecuelles d*une « esp^ce 
de bouillie »; c*est ainsi que Ton a traduit 
dans une << declaration » en fran^ais, de 
1674, relative k un fait analogue. Bibarou 
nous semble une forme alteree d'un mot 
se rapportant 4 biberagium, ce qui etait, 
comme on le voit dans D.-c, « le vin du 
marche », celui aue Ton donnait en sus 
d'un marche conciu pour quelque objet. 
Voy. D. B., p. 126-27. 

BIBB (Bay.); mSme signif. que Bue, 

BIBE, BIURE, Biber, vivre : Bibi 
(accent sur la premiere syllabe), je vis ; 
bibi (accent sur Vi final) ou bibebi, je vi- 
vais. Que biberi, que crey, de-b bede. Sens 
paa, ni bit. nav. Je vivrais, je crois, (rien 
que) de vous voir, sans pain ni vin. Lou 
cure que biu de la messe. ID. Le cure vit 
de la messe. Bibou, biscou, anc. visco, il 
vecut. Que bibie ou que bisque, qu*il vive. 
Bihiam ou biscam, vivons. Tant qui bibera 
ou biura, tant qu'il vivra. Bibut ou 6w- 
cu(, vecu. 

BIB£i, Biber, vivier : Moly deu Bi- 
bee. DiCT. Le moulin du vivier. Ce mou- 
lin tirait son nom du vivier des ev^ques 
de Lescar . La molii deu Biver. ib . 

BIBOS ? BIBOSTES ! voy. Diu-H- 
bant! 

BIG, vie , division du pays de B^am: 
Bics delimitatz per Mossen Gaston, bes- 
conte de Beam, F. b. Vies delimit^s par 
Mgr Gaston, vicomte de B^arn (xiii* s.). 
Le pays ^tait alors divise en quinze vies. 
Les valines d'Aspe et d'Ossau n'etaient 
point comprises dans cette division ; elles 
formaient, chacune, un vie « complet » : 
Aspe, Ossau, sengles bics complitz. ib. Plus 
tard, la vallee d'Aspe fut divis^e en deux 
vies : Vic de haut, vie de baix, Vic d'en 
hant, vie d'en bas. — , lieu : Lous bics de 
haut houn lous pemUs quhomis poubUn . 
bob. (Dans la vallee d'Ossau) les lieux 
d*en haut furentles premiers que les hom- 
mes peupldrent — , quartier de commune. 



BID 

hameau : Lo vicde Tics, dict. Ylo8,k- 
meau de la commune de Gan. — , quar- 
tier de ville : Toustemps pregaben \uiu a 
las gUises deus bics, Sustoui aSent^uUaa. 
F. Egl. Toujours on priait Dieu dans les 
eglises des quartiers, surtout k (celle de) 
Saint-Julien. II est question des quartiers 
de la ville de Lescar. 

Bicalhe; voy. Bitalhe. 

BIGARI, BEGARI, vicaire : Quoand 
plau soil cure, qu'arrouse soil becart. pr. h. 
Quand il pleut sur le cur^, il tombe de la 
ros^e-sur le vicaire. Dans le Kouergue : 
« Quand plod sul cur4t, deg6u8ta sul bi- 
cari.» yayss. Dict Quand la pluie tombe 
sur le cure, elle rejaillit sur le vicaire.— , 
viguier: Lo vescompte a vicari en Aspa. ?. 
B. Le vicomte (de Bearn) a vicaire (vi- 
guier), dans la vallee d'Aspe. Ce vicari 
(viguier), n'etait point un btguer, viguier 
d'ordre inferieur ; il representait dans la 
valine d'Aspe Tautorite du vicomte sou- 
verain, tancUs que le viguier, beguer,rik' 
taitqu'un officier de justice. 

BIG-BILHOU, du Vic -Bilh ; voy. Bi- 
tou, 

BIGHOn, masc, papillote : Si man- 
que de bichous, nou manque pas de Umpet. 
LETT. OBTH. S'il manquo de papillotes, il 
ne manque pas de toupet. — Bichous, mor- 
ceaux de papier dont on garnit les c6tes 
et la queue d'un cerf- volant ( jouet d'en- 
fant), pour qu'il se maintienne droit lors- 
ou'il est enleve par le vent : Lous cerpcHtz 
ae cere . . . per dejaut de bichous etUa ha Ta- 
ploumb.,.. hha la capihoune. IB. Les cerfs- 
volants, faute de morceaux de papier (eu 
forme de papillotes) pour faire 1 aplomb 
(pour le maintenir d'aplomb), font la ca- 
briole. 

BICI, vice, d^faut Touts corromputz: son 
ensemble en lor bici, PS. lis sont tous en- 
semble corrompus dans leurs vices. Lo 
vici de la cause benude . F. B. Le defaut de 
la chose vendue. 

BIGIA, vicier, g^ter, corrompre. — 
U biciai, un enfant gate. 

BICIOUS, Bicioos, vicieux: Unrom 
bicioos, F. B. Un cheval vicieux. 

BIGTORI, BITTORI, Bictoria, 
victoire : La biUori.,,, de Valmy ta Jem- 
mapes. NAV. La victoire, de Valmy 4 Jem- 
mapes. Assegurat de la victori, sal. As- 
sure de la victoire. Diu d*Israel,.,. ie dom 
victoria / H . s. Que le Dieu d'Israel te 
donne la victoire ! 

Bictnan, pour laconsommation. Cause 
victuau. BAT. Chose (marchandise) pour 
la consommation, denree. 

BIDALHBTE (Orthez), fil d% la lao- 



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BIE 

gne : La mariouUre que Vhahe plaa cou' 
pat la hidalhete. La sage-femme lui avait 
bteo coape le fil delalang^e. Se dit pro- 
Yefbialement de toute personne « qui a la 
Ungoe bien pendue. » 

BIDARB ; vor. Biiare. 

BIDAUBB (Vic-Bilh), BIDAUGUB; 
aksoe signif. que Bitaube . 

BIDSLHB, pas de vis d'une grosse 
bri^c— fOrthei), boudin, ressort forme 
d'ane apiraie de fil de fer. 

Bidoetat, yiduit^, veuvage : TenerU sa 
tidoitatkmeitemeni.AKT. Tenant son veu- 
va^ bonndtement (viyant en veuve hon- 
aet«). 

BOEf Bia,chemin, voie, rue : Au crout- 
ai d've He. viGN. A la crois^e d*un che- 
xio. Los muchaba la tfia. sal. II leur mon- 
tnit la voie. La hie dehat, la hie dessus. 
Roe en has , rue au-dessus ; rue basse , 
ne haute. Denominations de deux rues du 
\-ieil Oloron. A Pau, un chemin sVppelait 
hiedeu Bascou, chemin du Basque; c*est 
iijoard*hui la « rue Bie du Basque » : 
t^3arquoi de hie a-t-on fait hi^ / et, si Ton 
savait ce que signifie hie, pourquoi Ta- 
t-on fait pr^der du mot « rue? » — Voy. 
BirowttH, CboHMoio.— , lice : Enirem en 
hk. Eiht y harit cadu per due. lam. En- 
troQs en lice, en nous y faisant (en faisant 
i^s efforte) chacun pour deux. — , voie, 
Hi-jyen : Moey de precha que-m hedi hie . 
SAv. Aojourdliui je me vols le moyen de 
^re^r Qe suis en voie de pr^cher). 

Bit, BI, Bier, Bir, venir : Sa hi, sa 
^fe.Vicns ici, venez ici. Un homi qui disse 
'dm) hie de fort lo corUe. bar. Un homme 
4ii disait vemr de la part du comte. Bieys, 
9. 1, ta viens. Biebe, il venait. Dicmenge 
i'^omar bierU, B. Dimanche prochain ve- 
aint H^ hi et beUtch, par. Accoue. Fai- 
[«f«nrle veau. No hira (ira) ni hiera, 
v/ora irfd bir ar escoet arch. II n'ira ni 
^^«»^, il ne fera aller ni venir secrete - 
nieat 

BI«Ua flat, a yillanus »), vilain, rotu- 
rier. Dans 1 art. da f. o., d'oCi cemot est 
lire, il est dit que, pour vendre une terre, 
a Ifi rendeur etait roturier, si ere hielaa, 
il denit avoir Tautorisation de « son sei- 
gneur N, du seigneur du lieu oil ^tait la 
terre k vendre, et que, si le vendeur ^tait 
'lievalier (noble), si ere cauver, il lui fal- 
Isit I'tttorisation du « vicomte », du sei- 
;raev souverain de Beam. Dans F. B., 
'iiL Mazareet Hatoulet, hialaa, au lieu 
'> Mm, a ete traduit, au mSme article, 
pV" habitant de village. » M. Luchaire, 
^»^detexUs, eic.,n, 141, dit que 6i«/aa 
egmfiedaucetexte « nabitant de laville.» 



BIE 



107 



Ni Tune ni Tautre de ces traductions du 
mot hielaa, hialaa, ne concordent avcc le 
sens de I'article du F. o., ou Ton voit net- 
tement que hielaa est oppose k cauver, non 
parce qu'il est « habitant de la ville ou 
d*un village », mais parce qu'il est d'au- 
tre condition ; \k sont vises des vendeurs 
de condition sociale diff^rente, le vendeur 
roturier et le vendeur noble . II n'est pas 
possible d'admettre que, dans cet article 
du F. 0., le cauver ^tait oppose au hielaa, 
uniquement parce que celui-ci ^tait « ha- 
bitant de village ou de la ville. » Est-ce 
quele cauver ne se trouvaitpas aussi « dans 
la ville ou au village ? » 

Bidle, locality, village, bourg, ville. — , 

aujourd'hui nom de commune. « Bielle », 

* ancien chef-lieu de la vallee d'Ossau. C'e- 

tait une « villa » romaine, comme I'attes- 

tent les mosaiques qu'ony a decouvertes. 

BIEL.H, BILH (Bay.), vieux : Toiitz 
8oun bielhsycrowitz. NAV. Tous sont vieux 
et casses. Un hil/i renard..,. s'^e hhftpre- 
diquedou.LkQ. Un vieux renard s'etait fait 
pricheur. Samuel, tuesja vielh. H. s. Sa- 
muel, tu es deji vieux. — Bielh coum lou 
pountd'Orthez. D. B. Vieux comme le pont 
d'Orthez (contemporain probablement de 
la ville, dont Vexistence est constatee d^s 
le x« siAcle). La hielhe que-e mourihe e 
qu'aprene. PROV. La vieille se mourait et 
apprenait. « On apprend toujours quelque 
chose en vieillissant . » 

BIELiHA, masc, etat de vieillesse. 
— , v^tust^. — , les vieilles gens. 

BIELHESSE, vieillesse. — vetusto : 
La cana pe>' sa bielhessa rogude, F. B. La 
canne (mesure) rognde par vetusto. 

BIELiHlSTA, commencer de vieillir ; 
paraltre vieux. 

BIELHUMI, masc, vieillesse; ce qui 
est vieux, laid de decrepitude. 

Bien, bien, propriety, heritage : Los 
hienspapoaux e avitins, COUT. s. Les biens 
venantde IVieul, des a'ieux.Voy. Bee. 

BIENE, BINE (Bay.), Biener, ve- 
nir : Bienetz me coumoula. dksp. Venez 
me consoler. Bin, il vient ; bin, viens; hi- 
nibi, je venais. On dit aussi biengue, ben- 
gue (Vic-Bilh), venir. Bengatz doumaa, 
venez demain. Biengoun, hiencon, F. B.,ils 
vinrent. Bieni ( avec I'accent sur I'e), je 
viens; bieni (avec Taccent sur Xi) ou hie- 
nebi, je venais. — Biengue d'oun bien- 
gue, vienne d'oii vienne. Se dit proverbia- 
lement des choses que Ton prend de toute 
main, de toute provenance, sans y regar- 
der de pr^s, a tout hasard : Hayam bii, 
biengue d'oun biengue, BON. Ayons du vin, 
vienne d'oii vienne. — Vienco sober ere. 



L 



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108 



BII 



BKQ. (Mariette de Laut-Mason avait eu 
deux fils de Pierre de Castarrain qui) etait 
venu sur elle. — Dans rayn., Lex., iv, 
p. 543: «tener sobina», tenir (une femme) 
renvers^o. 

BIENGUDE, venue, arrivee: A la bien- 
gude deu marquis de Vilars, s. B. A la ve- 
nue du marquis de Villars. — II avait 
envahi le Bearn, 1592-93, k la t^te d'une 
armee de la Ligue. Hist, des troubles sur- 
venus en B^arn, t. ii. — , croissance: L'ar- 
boulet... depraube biengtide. IM, (preface). 
Le petit arbre. . . de pauvre croissance. 

BIENHtiiYT, bienfait: Beneditentoutz 
lou8 sous bienheytz. IM. B^ni dans tous ses 
bienfaits. 

BIENHfiTTOU, bienfaiteur. Voy. 
Beefaytou, 

BI&RGB, BliiRTE, Berges, vierge, 
la Vierge : La gloriouse Bi^rge Marie, cat. 
La glorieuse Vierge Marie. Bierye, que 
p'oubrir^ nioun coo. v. bat. Vierge, je vous 
ouvrirai mon coeur ! La verges ave nom 
Maria, h. s. La Vierge avait nom Marie. 

— Toy. Cousseye, Lh/t. 
Bierne ; voy. Bearnes. 
BIETDASOU, viedaze (visage d*ane). 

— Sobriquet des gens de la commune de 
Bentayou : Bietdasous de Bentayou. 

BIGAA ( Vic-Bilh), bois, lieu plante 
d'arbres, oii Von taille le rondin, la bigue, 
bois de chauffage. 

BIGAUD£rE, chSvrefeuille. 

BIGjOU, Biff or, vigueur: Ta plaa 
sauta datZ'Se bigou. PEY.Pour bien sauter, 
donnez-nous de la vigueur. — Per vigor 
dequeres letres. v. B. Par vigueur de ces 
lettres (de convocation). 

BIGOURDAA, Begordan, du pays 
de Bigorre : Bigourdaa, Piri que caa. D. 
B. « Bigorrais «, pire que chien. C'est la 
reponse que les Bearnais font aux gens 
de Bigorre, qui leur disent mechamment : 
Blames, faus e 'courtes, Bearnais faux et 
courtois. L'ostau en que demore une femne 
begordane. den. La maison oix demeure une 
femme « bigorraise. » 

BIGUE, pi6ce de bois. — , passerelle 
(Aspe), pont (Arudy).— Lenhe de bigue, 
« rondin, » bois de chauffage. — , bois de 
la Croix: Aqueremgue,preswosfust. h. s. 
Cette pi^ce de bois, precieux bois. — d.-c. 
« biga.» 

BII, Bin, bi, vin : Lou bii qu'ap^re la 
cansou. nav. Le vin appelle la chanson. 
« Qui boit, chante.)) Las espies deu paa 
e deu vin. cat. Les esp^ces du pain et du 
vin. Per tot lo mees de may que vene mo vi. 
F. 0. Pendant tout le mois de mai que je 
vende mon vin. Lous bits de Juransou, de 



BIL 

Gan, deMonenh, Lesvins de Jurangon. de 
Gan, de Monein (vins des meilleurs ci-us 
du B^arn). Boucoum lou bii de Gaye. v. 
B. Bon comme le vin de Gaye. Le viff pro- 
duit par un tout petit vignoble de ce nom 
(territoire de Gan) est de la quality la 
plus exquise. On a dit qu'il etait toiyours 
reserve pour la table des souverains de 
Bearn, et qu\< il avait eu Thonneur dhu- 
mecter les Idvres d'Henri IV, le jour de sa 
naissance.M doqennb, Panorama de Pan. 
Le Vic-Bilh a aussi des vins excellents : 
Deu bit de Poriit, u coupet; Lou de Mon- 
pezai, Hurrupat; Deu de Crouselhes, Pe- 
tite boutelhe. D. B. (On boit) du vin de Por- 
tet une petite coupe ; celui de Monpezat 
(doit Stre) sirote ; de celui de Crouseilles 
(on boit) une petite bouteille. 

BII-BOnRRET,vin nouveaur^n 
hurrupant hort bii-bourret. nav. En degus- 
tant fort du vin nouveau. Voy. Bourret. 

BILADGE, BUiATYE, BIJLAGE, 
village: A la histe de toun bilatye. desp. 
A la fdte de ton village. Toutz lovs sour- 

datz passaben peu biladge. F. Past. 

Tous les soldats passaient par le village. 
Joene pastouroulete deu bilage la flou. f. 
lab. Jeune pastourelle, la fleur du village. 
— Cade bilatye Ha soun lengatye. PROV. 
Chaque village a son langage. « Autant 
de villes, autant de guises.)* l.b dblinct, 
Prov, 

BILANIE, vilenie : M'kan dit granas 
vilanies. PS. (Mes ennemis) m'ont dit de 
grandes vilenies. 

BILifiN, vilain; desagr^able, laid.—, 
d^shonndte, mechant. — Bilenas, aug. 

BILH ; voy. Bielh. 

BILHACOU ( Bay ), vieux : Lou bi- 
Ihacou renard. lag. Le vieux renard. S'em- 
ploie aussi comme substantif. 

BILHET, billet. — Bilhetou, dim. 

BILHETE, passavant.— , re^u, quit- 
tance : Dar bilhete de sso qui pres aura, 
ARCH. Donner re^u de ce qu'il aura pris. 

BIIiHETOU, dim. de Bilhet ;dskns 
LETT. ortHm bulletin de vote. 

BTLOtU; voy. Bclheu. 

Bilhonar, alterer les monnaies : Que 
las monedes no pusquen estar abatudes 
ni bilhonades, arch. Que les monnaies ne 
puissent Stre depreciees ni alterees. 

BIL HOT, gros baton; un gourdin: 
S'y ds quauque cop de bilhot e bee s'y en- 
tenou soubent biahore-horses , bob. H s'y 
donna quelque coup de gros gourdin, et 
Ton entendit souvent des cris de detresse. 

BILHOU, Bilhoo, piece de bois plus 
ou moins longue; selon le besoin, on equar- 
rit le bilkou, on le scie : Lo bilhoo aahe 



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BIN 

em que a n posts, B. La pi^e de sapin oCi 
il y a (dont on peut faire) sis planches. 
Le texte porte bolhoo. Voy. A bilhoa, 

BIMAT, jeune taureau. Voy Bime. 

BIMBAlARK ; usite dans cette ex- 
preasioQ : Embia tafere btmhaUre, envoyer 
les gens se promener. Ta fere bimbctlere, 
Touts, ioutz debaren clue a chic, NAV. (Que 
les rois), pour aller se promener, tous, 
tons deecendent pen a peu (aue tous les 
rois. Tun apr^sl'autre.descenoent dutr6ne 
et soient envoy^s se promener). 

BIM £, genisse : Aime tersole, G^nisse 
de trois ans. Bima doblera, ABCH. Genisse 
de deux ana. — Port. « bimo *», adj., qui 
a deux ans. 

BIMftRB , fem. ; BIMBRA , masc. , 
oseraie. 

BIMjsyA; se dit d'une genisse. Voy. 
Bethre, 

BIMI, osier, branche d*osier, lien 
d'osier. — Bimis, verges : Ah vimis to via- 
rty Ion peccatz visitaa PS. Je viendrai visi- 
ter leurs pech^s avec des verges (je vien- 
drai les cn&tieravec des verges pour leurs 
crimes). 

BUOADB (Chal.), nasse (engin de 
pfehe) faite d'osier. 

BImUtr, oseraie, saussaie : Pou bimiar. 
L. o. Pour Toseraie (dix-huit deniers de 
cens). 

BINAGRB, BiajB^:^, Bit agre, vi- 
naigre : Aygue dab hinagre. Eau avec du 
vinaigre. Un hiap de vii agre. H. s. Un 
vase plein de vinaigre. — Quoand tout eeri 
hmagre ! PR. B. Quand tout serait vinaigre I 
s'emploie au sens de « ce n'est pas la mer 
a boire. »> — Roem alh e biagre. R. Un che- 
val'ail et vinaigre (couleur de la robe). 

Binat, nuLsc . , piquette : Bit treanoeytat 
Xou baupas binat, PR. H. Vin « passe » 
(qui a perdu sa force) ne vaut pas de la 
piquette. 

BINATlfe, marchand de vin en gros, 
foumisseur de vin : Ckmm lousJudius, n'ka- 
Aew, nous autes, Nat Jesu-Chrit ta binat^. 
PET. Comme les Juifs, nous n'avons, nous 
aulres, pour foumisseur de vin. aucun Je- 
sos-Christ (aux noces de Cana). — , agent 
des droits r^unisqui visite les caves, « rat- 
de-cave »» : Mouaera.,, Vardou deus bina- 
tes. XAV. Mod^rer Tardeur (le trop de z6le) 
des rats-de-cave. » 

BIHATft, vinaire: Ung toneg, dues 
hotges biiuUeres. arch. Un tonneau, deux 
cuves vinaires. — Voy. Os-binat^, 

Binau; voy. Binhau. 

BINGB, Bencer, vaincre : Sies dounc 
airebit a coumbate, si bos bince. IM. Sois 
doncprSt k combattre, si tu veux vaincre. 



BIN 



109 



Qui batera ah autre, si vincut n-es, vi soos. 
F. B. Qui (se) battra avec un autre, s'ilen 
est vaincu, (pay era] six sous. Lexaben se 
benser. h. 8. lis se laissaient vaincre. Que-m 
benque. IB. Qu'il me vainque. Se lo vend, 
IB. Si je le vaincs. 

Bincle, liens ; employe dans la locu- 
tion : La Vingle SerU-Per, COUT. s La (f ^te 
de) Saint- Pierre-^s-liens. 

Bine ; voy. Binhe. 

BINS ; mSme signif. que Biene, 

BINBTB, oseille, plante potag^re. 

BINGT, vingt: Quoate-bingtz, quatre- 
vingts. — Qu'^e quoate-bingtz-nau f . . . 
Aquet soul cop au mens qu*estou representat. 

NAV. Qu'^tait 89 ? Cette seule fois au 

moins (le peuple) fut represents. 

Bingtal; voy. Bingtau. 

Bingtaaeir ,*^ Bingtener , « vingtai - 
nier », chef d'une escouade de vingt hom- 
mes : VintaTiers deus serventz aquegx qui 
semblaran plus sufficients, r. (Gaston Phoe- 
bus recommande aux capitaines de ses 
compagnies de nommer) chefs d'escouade 
de vingt hommes de pied ceux qui (leur) 
sembleront les plus capables. Los binte- 
ners, IB . 

BINOTAU, Bingtal, vingtidme : Lo 
vintaldejener prosmarpassat, art. Le ving- 
tieme (jom*) de Janvier dcrni<&rement passe. 

Bingt-e-dns ; se disait d unc etoffe 
d'Espagne k chaine de 2,200 fils: Uiie 
raube negre de vingt-e-dus de Saragosse . 
ARCH. Une robe d'Stoffe de Saragosse k 
chatne de 2,200 fils. — Esp « veintido- 
seno. » 

BINGTBNAT, masc . , vingtaine, en- 
viron une vingtaine. 

Biiigt-e-qiiatri6me ; se disait d'un 
drap d*Espagne k chafne de 2,400 fils : 
Drap negre vingtre-quatrieme de Saragosse. 
ARCH. Drap noir de Saragosse k chaine de 
2,400 fils. — Esp. « veinticuatreno. » 

BINHAU, Binau, vignoble : Binha- 
let, Binhalou, dim. — Noms de famille : 
Duvignau, Vignau, Vignalet, Vignalou. 

BINHB, Bine, vi^ne, vignoble : La 
binhe de Chiye (voy. Bit). Le vignoble de 
Gaye. ii s. per le bine. l. o. Deux sous 
(de cens) pour la vigne. prov. La poii que 
goarde la binhe. La \wA\r garde la vigne. 

BINHi,Binher,vigneron: Louperm^ 
deus vignes. F. Egl. ( Noe fut ) le premier 
des vignerons. L'ostau d'Amaut, vinher 
de Moss. DKN. La maison d'Amaud, vigne- 
ron de Mgr ( Gaston- Phoebus). — Tr^s- 
freq. comme nom de famille : VignS, Vi- 
gner. 

BINHB -BBRTfi, vignoble- verger, 
plant de vignes et d'arbres fniitiers : au 
pied de chaque arbre, une vigne. 



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no 



BIR 



BINOGHBf le vin, le mauvais vin: Nou 
da que hinoche. II ne donne que du mau- 
vais vin . — , le mauvais effet du vin: Fous- 
sat per la hinoche, nav. Pousse par le vin. 

BlOCf tique. 

BIOQUE, nourriture: Aquere grane 
may qui helhe, Coum la bioqus qu'aus da 
la jfelhe, n. lab. Cette grande m6re qui 
veille (!a nature) leur donne le v^tement 
comme la nourriture . — , bouche. 

BIOT, dim. de bie, chemin : Caminant 
per lou8 petitz biota. N. LAB. Cheminant par 
Ics petifs chemins, les petits sentiers. 

BIPERALHE, race de vipdres ; les 
vipdres. 

BIRA, Birar , tourner : Bira lou cap. 
Tourner la tete, au sens propre et au hg, 
Trop hirari la rode. v. Egl. La roue tour- 
nerait trop. Locution proverbiale signi- 
fiant: on irait, nous irions trop loin. — Au 
jeu, bira Urn rey, re tourner le roi. — , dd- 
tourner, Eloigner, chasser : Bire-t aquere. 
PB. B. Detourne de toi celle-U (cette chose- 
\k)\ gore-toi, si tu peux. -Bi>em-«e a^t4««fe. 
Detournons denous celle-ci; Tritons ce 
coup. Birar deu camii totes persones qui 

seniz licencie dens besins volos- 

sen passar. arch. D^ tourner du chemin 
( faire rebrousser chemin k ) toutes per- 
sonnes qui, sans la permission des voi- 
sins, voudraient passer. Bira lou hup. 
Chasser le loup. Bira lou bestia. N. past. 
Garder le betail (on le detourne des lieux 
oix il n*est pas permis qu'il aille). Bira 
u betet. Ch4trer un veau; I'expression vient 
de la fa^on dont Foperation se fait.—, 
traduire: Birern tout en league de Labourd. 
nav. II traduira tout en langue de Labourd 
(du pays de Labourd, partie du pays bas- 
que). Psaumes viratz per Bese ouper Ma- 
roth. F. Egl. Les Psaumes traduits par 
Beze ou par Marot. — Bira-s, se tourner. 
Bira-s de cu. Tourner le dos. — , se pre- 
server, se garantir: Quin pe birabetz lou 
redt Comment vous garantissiez-vous du 
froid? Que s*at bire plaa. Les affaires lui 
vont bien. Cure, quin te las has birades dab 
aqueste paropi f serm. Cure, comment te 
les as-tu tourn^es avec cette paroisse (com- 
ment t'en es-tu tire avec tes paroissiens)? 
— Que-8 bire f (Au jeu), de quoi retourne- 
t-il? quelle est la couleur retoumee? — 
Bira de boeus en baques. pbov. Tourner 
de bceufs en vaches. « Prendre des ves- 
sies pour des lanternes, » ou « marte pour 
renard . » Dans Horace : a Mutat quactata 
rotundis.)) 

BIBADE, tournant de chemin: L*o8' 
iau en la birade deu camii. diSn. La mai- 
son au detour du chemin. 



BIB 

BIRAHENT, BIREMBNT ; uaite 
particulidrement dans cette locutil>n, bira- 
mentz de cap, choses qui toument dans la 
t^te, tracas, inquietudes, soucis. 

BIRAT , dans la locution u hirat de 
maa, un tour de main. 

Biratoo (vireton), trait : Los biratoos 
. . . plaa enastatz. n. Les traits bien em- 
manches. 

Bire, fl^che, dard : Tas viras son...,, 
agudas. Ps. Tes filches sont aigues. 

BIREf BIRES, retoume : Pique de 
bire ou de bires (pique de retourne), pique 
est la couleur retournee. — Bire, jeu de 
pile ou face: Hem a bire. Faisons Qouons) 
k pile ou face. 

BIRE -BARB (Orthez), girouette, 
homme changeant ; celui qui « toume- 
roule » comme une girouette. i/a touttemps 
bire-bare, bare-bire. Faire sans cesse la 
girouette ; tourner au moindre Tent, tom- 
ber au moindre choc. « Aujourd'hui dans 
un casque, etdemain dans un froc.» 

BIREBARQUII, vilebrequin. 

BIRE-BERRET ( tourne-beret ) : tf 
bire-berret, pu. b., une chose tr6s-faci!e a 
faire. Au gran bire-berretf (Au grand 
tourne-b^ret ! ), juron qui tient lieu d'un 
plus energique, comme en fr. « fichtre! » 
ou « sac-a-papier 1 n gram. 

BIRE - GOUDET ( toume-queue ) : 
Cambia a tout bire-coudet. pr. b. Changer 
k tout tourne-q^ueue; aussi frequemment 
que certains animaux remuent fa queue. 
En fr. dc Tourner k tout vent, comme une 
girouette. > 

BIRE-COULHOU (Lagor, Labour- 
cade), culbute. 

BIRE-DEBAYT, BIRE-DES8US 
(Orthez), tourne-dessous, tourne-dessus, 
sens dessus dessous. 

BIRE-HOU (toume-fou) ; un homme 
sans jugement, une tSte folle. 

Bire-raste (Orthez), toume-pieu, ce- 
lui qui tourne la broche. Voy. Aste. 

BIREMENT; voy. Birameni. 

BIRE-PAU (Bav.), toume-pieu, qui 
tourne la broche: L un educata le cousine 
Per bire-pau... f. qabc. L'un eleve (dresse) 
k la cuisme pour tourne-broche. 

BIRE-PET (toume-peau) ; quelqu*un 
qui est desagreable, agagant, qui tour- 
mente. 

BIRE-PUNHET; voy. Punhet. 

BIROU, ustensile de bois servant it 
retourner ce qui cuit sur le feu. 

BIROU; voy. Biroun. 

BIROULET, tour, petit tour: Enu 
biroulet demaa. En un petit tour de main. 
— , pirouette: Ha lou biroulet hem las cau- 



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BIS 

Ure$ de Viher, sbbm. Faire la pirouette 
(tomber) dans les chaudidres de Tenfer. 
Ha lou darrl hircmUL Faire le dernier tour; 
mourir. — Bire, Birou, M lou biroulet 
lout de hou, D. B. Toume, Biron, fais le 
tour tout de bon. Se dit des gens de la 
commone de Biron, qui seraient d'une ex- 
cessive mobility. Beranger chantait: € N* 
saut* point-z a demi, Paillass' mon ami.> 
C*est aussi peuMtre ce que signifie le so- 
briquet des habitants de Sauveterre: Lous 
birauiete de Saubaterre. 

BIROULET, esp^ce de fermeture de 
porte, de volet: un tout petit morceau de 
bois fixe par un clou, de mani^re cepen- 
dant qu*il puisse facilement bira, toumer: 
De laporte autaliu birant lou biroulet. NAY. 
De la porte aussitdt toumant le petit mor- 
ceau ah bois qui la tenait fermee. — , piege, 
esp^e de tourniquet : Au biroulet qu'han 
gahat lou loup, ... PR. b. Au pi^ge on a 
pris le loup . 

BIROULSYA, toumer et retourner: 
Cadu deus komis moureiz, . . que la birou- 
leye. pit. Giacun des hommes noirs la 
toume et retoume. — Noupas lexers &i- 
rouleya per tout bent de paraule. IM. Ne 
point selaisser toumer etretoumer k tout 
Tent de parole. 

BIROUN, Biron, environ : Biroun 
de dets e oeyt, f. Egl. Environ dix-huit. 
Viron sieys an$ son pcusate, abt. Environ 
■ix ans sont passes. 

BIROUNB8B : La tne vironese. Dior. 
Le chemin qui mdne &la commune de Bi- 
ron. 

BISADURE, effet de la bise; ger^ure. 

BISAN, jet de flamme de la bouche 
da four. 

BI8ANA, roussir : Un fer trop chaud 
hisaae, roussit le linge que Ton repasse. 

Bisarme^guisarmeyhache k deux tran- 
chants : Ab la$ e$pade$ nudes e,., ab visar 
met. M . o. Avec les ^p^s nues et avec des 
goiaarmes. 

BI8AT ; se dit de ce que la bise a at« 
teint: Potsbisatz. L^vres gerc^es. 

BISATCjLB, ^tourdissement, berlue : 
Lou bisatgle se-m passe, que toumi cap ay^ 
sit. LAM. L'^tpurdissement me passe, je re- 
viens t^te aisee (ma t^te est d^gag^e). 

BISGALfiRB ; voj. Bisque, Bisquire. 

BI8GAMBI, change, ^change. Yoy. 
Camhi, — D.'C, « biscambium.» 

BlflTiAMBIA, BiBcambiar, chan- 
ger, Changer. Voj. Gambia . — d.-c. « bis- 
carobiare », permutare, ut Cambiare, 

BI8CAIJT,coup de vent chaud qui des- 
B^he les plan tes. 

BI8CAUTAT, dessech^, hr^iU par un 
coap de vent chaud. 



BIS 



111 



BISGLE, c6t^ d'un toit, en biais, obli- 
que : Vy que sue lo teyt, e au biscle qui tire 
a Lespielle, y ave foecq. arch. II vit que 
sur le toit, et du c6t4 qui tire vers (fait 
face k) Lespielle, il y avait du feu . 

BISGORN, dans les locutions en biS" 
com, de biscom, de travers . Espia en bis- 
com, LAM., guinha de biscom, nav., re- 
garder de travers. 

BISGOUDET , petit chien , k queue 
courte. 

BISCOUMTE, Bescomte, Bea- 
coms, vicomte Quant lo vescompte entrara 
en Aspa. P. B. Quand le vicomte (souve- 
rain de Beam) entrera en Aspe. Dans la 
Charte de Soule, 1252, ontrouveie«ca«te, 
bescumte, bescoms. — Bescomtesse, B., \\' 
comtesse. 

BISGOUNBAU, Biscondan, vicom- 
tal. Lou Biscoundau (Oloron), chemin par 
lequel, en contournant les debris des rem- 
parts, on monte jusqu'i Tendroit oii fut 
to Biscondau, le chateau du vicomte (sou- 
verain de Beam). 

BISE, bise. — , Aquilon : Tu as creat 
la bise e lo miey iom. ps. Tu as cr^^ I'A- 
quilon et le Midi. 

BIS&GLE , lissoir, outil de cordon- 
nier. 

BISiilX, mercuriale annuelle; brassica 
campestris. — , (plaine de Nay), toute mau- 
vaise her be. 

BI8&S, bissextile : An de bishs. Ann^e 
bissextile. Diu nous goarde de Van de bi- 
sis, De Fan abant ou de Van apres.vn, H. 
Dieu nous garde de I'annee bissextile, de 
Fan avant ou de Tan apr^s. 

BISITA, Biaitar, visiter.^, exami- 
ner : Visitades las informatious. 8. B. Les 
informations examinees. 

BISQUE, BISQU<»E,fem.,faltage. 
-^Quoand y-ha Me dinqu'aus trabat^s, que 
y^ha hibhr d'mqu'a la bisque, prov. Lors- 
qu'il y a du foin jusqu'aux combles, il y a 
hiver jusqu'au faitage. Si le foin est abon- 
dant, lluver sera rigoureux. — ,toit : Oran 
hum pareix tabic au soum de las Hsqu^es. 
N. PAST. Grande fumee paralt aussi au haut 
des toits. 

BIS-RET, vice-roi : Lou cardinal bis- 
rey sus aquero qu'arribe, f. Egl. Sur ces 
entrefaites arrive le cardinal vice-roi. 

BISSft (bee sey, je sais bien, j'ai la cer- 
titude), sans doute, certes : Bissi que n'ey 
pas tant ambrequela carrtu/N. PAST. Certes 
le chemin n'est pas si raide! bis8^,nou 
bissi. Qui certes, uon sans doute. On dit 
aussi trds-frequemment: Bissdqui-^f bissS 
que nou. 

BIST; voy. Bede, Bese, 



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112 



BIT 



BISTANPIjUTE,flageolet.Voy. Tam- 
bourii. 

BISTE, vue. — Las biates, entrevue : 
Anar a las vistes deus reys de Fransa e de 
Anglaterra en Picardie. arch. (Henri II. 
roi de Navarre, con vie i)aller aTentrevue 
des rois de France et d'Angleterre en Pi- 
cardie. — Lou die de las bistes. Le jour 
oil se voient> dans la maison de la jenne 
fiUe, un jeune homme et une jeune fille 
que Ton aprojete d'unir en manage. Avoir 
cette entrevue se dit ha bistes, faire vues. 
Voy. Bede, voir. — , ouverture d'une mai- 
son par laquelle on voit : Per las bistes e 
fenestres, arch. Four les ouvertureset fe- 
nStres 

BISTE, BISTEMENTZ, vite, vite- 
ment : Hetz biste. Faites vite. Qite biengue 
bistementz. n. past. Qu'il vienne vitement. 

Bistor, celui qui voit, t^moin oculaire : 
D'aqtiest segrameniforon bistors e audidors 
e testimoms. arch. De ce serment furent 
temoins (voyantet entendant). 

BISTOUHNA, tordre, — Voy., au mot 
Bira, I'expression Bira u beUt. 

BISTOURTlA:, bistortier, rouleau de 
bois avec lequel les pei-tissiers ^tendent, 
pressent la p4te : Maquerous prestitz pens 
oistourties* NA v.Macarons petris par (avec) 
les bistortiers. 

BIT, vigne, cep, pied de vigne: Las 
bitz de la binhe. ARCH. Les vignes du vi- 
gnoble. 

BIT, BITZ, vis, pi^ce de bois, de md- 
tal, cannelee en spirale. — , cordon ombili- 
cal. — , escalier a vis : Cobrir la torreta de 
la vit e y far dues autres marches defuste. 
ART. Couvrir la tourelle de I'escalier et 
faire k celui-ci deux autres marches de 
bois. 

BIT, pr^fixe qui renforce dans le sens 
de la precision la signification des mots 
auxquels il est joint: Bit-are, bit^tau.bit- 
coum, bit-debant. Voy. ces mots. 

BITAOGE , les vignes. — , cequia 
rapport k la vigne ; le travail que Ton fait 
aux vignes. 

BITAIjHE, Bioaihe, vivres, denr^es, 
tout ce dont vivent,se nourrissent, hommes 
et b^tes : Auques, garies, moutoos, crahes, 
earn salade, fees, civades, bits e autres bi- 
ialhes, arch. Oies, poules, moutons, ch6- 
vres, yiande salee, foin, avoine, vin et au- 
tres vivres et denrees. Laurat o autre tn- 
calhe. BAT. Cereales ou autres denrees. 
Voy. Bitualhe. 

BIT-ARE , BITARE , juste k cette 
heure, tout k Theure, k ce moment-ci. 

BIT-ATAU, iuste ainsi. 

BITAU, viable : Sus la rUu, Bey deu 



BIT 

chi, sens hoec ni node bibalhe, Quin etz baus 
bitaufvoEL. Sur la neige, Roi du ciel, sans 
feu ni bilichette Tpour en allumer), comment 
^tes-vons viable (comment 4tes-vous en 
vie)? 

BITAUBB, vigne sativage, clematite 
des haies, clematis vitalba; on dit aussi 
bitaugue (Nay) : Bitaugue ditzabit... you 
rum dau not rasim. lac. La vigne sanva^e 
dit k la vigne : Je ne donne aucun raisin. 
Voy. Bidaube. 

iBITGHARE, BITGHAROTBS 
(Ossau); mdme sig. que BITARB. 

BIT-GOUM, juste comme, tout comme: 
La praube bal^ Que cambie hit-coum lou 
temps, p. lab. La pauvre valine change 
tout comme le temps . 

BIT-OEBANT, juste devant. 

BITE, vie. A bite. F. b. Pour la vie. •— 
Dar vite, donner vie, nourrir : Qui-u davits 
per Diu. enq. Qui le nourrit pour (I'amour 
de) Dieu, par charite. Vite necessari. F. B. 
Aliments n^cessaires. Vita conbient. IB. 
Subsistance convenable. — Bite^bitante. 
La vie durant. — Hab4 nau bites coum lous 
gatz PROV. Avoir neuf vies comme les 
chats. « Avoir la vie dure. » 

BITOU, pourceau, jeune truie. Bitous 
d'Arthes. d. b. Pourceaux d'Arthez. 11 se 
fait, au marche qui se tient dans ce chef- 
lieu de canton, un commerce considerable 
de petits cochons. G'est pour cela que les 
haljitants d'Arthez sent d^sign^s abusi- 
vement sous cette denomination. — On dit 
des gens du Vic-Bilh : Bic-Bilkotis, bout 
bitous. IB. Gens du Vic-Bilh, bona. . . vi- 
vants. Ue bitoune, une luronne, une dr6- 
lesse. 

BITOU, petite virole de sureau avec 
laquelle on nxe les gluaux au bout des 
branches . 

BITRAYRE, vitrier. 

BITTORI; m4me signif <}ue Bietori. 

BITUALiHE, victuaille, vivres : Paa, 
bit, bitualhe. F. EgL Pain, vin, victuaille. 
Los rociis e las egoes deputatz... a por- 
tar las bitualhes o las causes usadisses. Li v . 
ROUQB D'ossAU.Les chevauxet les juments 
destines k porter les vivres oa les choses 
d'usage.Voy, Bitalhe. 

BITZ; voy. Bit, 2. 

BITZBGUES , f^m. plur. , zigzag.— 
Lous oelhs que-mbin bitzigues. p. Les ycux 
me font zigzagQ'ai uneblouis8ement).ixw 
cames que-m hinbitz^ues, n>. Les jambes 
me flageolent). — Bitz^ues et parpalhous, 
PR. B. Choses Idg^res, de peu de valeur, 
des riens. Dans cette. locution proverbiale, 
parpalhous signifie « f)apillons. » L^expli- 
cation de bitzegues indiqa^e dans PR. B.tte 



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BLA 

daii pas dtre consid^ree comme exacte. — 
DaaisleDict.^k la suite desoeuvres deGou- 
deliit, a bitsega »,bifier, griffonner. 

BrU, vif, qui est en vie : Sent Berthou- 
miu, Qu'oii pelan tout bin. NAV. Saint Bar- 
thelemy, on le pela tout vivant. Mariole 
bir^ entant. s. B. Mariette ^tant en vie. — , 
Tif qui a de la vivacite,de la vigueur. — . 
anime, brillant. — Bins dm Haut-de-Gan 
e mourtz de La Sau6«to^ Vivants du Haut- 
de-Ganet morts de Lasseubetat.Ce die ton 
rappelle un usage tr^s-ancien. Le village 
de Lassenbetat est limitrophe du Haut-de- 
6an, quartier fort etendu de la commune 
de ce Qom. Les gens de Lasseubetat se ma- 
'rient et font des bapt^mes au Haut-de- 
Gan, biuM deu Haut-de-Oan , vivants du 
Haut>de Gan ; mais ils veulent que leurs 
morts soiententerrdsa I^sseubetat^mourte 
de L a Se ubetat, 

B IUL A, violier. 

BIUIjBT; BiniiETB; m^me signif . 
que Briulei, Briulete. 

B TULi BTA, voy. BriuleU. 

BIURE; mSme signif. que ^i2»e,Bi2)er. 

BTDRES, vivres : Pcui, bit, caruy peixs 
e autres hivres.s. B, Pain, viande,pois8on 
et autres vivres. 

BULBA,Blabar, meurtrir, contu^ion- 
ner. Blabat, contusionne avec tache livide: 
Infant nascut maquat, hlavat e cap podat. 
ABCH. Enfant n^ meurtri, livide, tfete cou- 
pee. 

Bladade. les bles sur pied : Los Oasa- 
lef poequen pexer per Pont Lone sentz tale 
ffar de bladade e de planters, hiv. rouge 
d^ossau. Que les Ossstiois puissent (faire) 
paitre par le Pont-Long sans faire degat 
dans les bles et les plantations. 

BULOft, march and de ble. 

BULDft, Blader, adj., quiproduit du 
bl^. Camp bUuU, terre bladhe. Champ, 
tecre qui prod uisent du ble. — , pourle fro- 
naent: Dues moles, tune milhkre, Vautre bla- 
dire. arch. Deux meules. Tune pour le mil- 
let, I'autre pour le froment. 

BLANGOUS, BliANGOUS , blan- 
chAtre : Tourtere au plumadge blancous. 
Tourterelle au plumage blanchatre. 

Bland, doucereux pour tromper : Ab 
hlandes palaures, bar. Avec des paroles 
doucereuses. ' 

BULNOAMB, Blanc-madame, variete 
de vigne et raisin de cette vigne : Que t'aymi 
eoum I'ausere ay me la brabe bit. La blan- 
dame,.. &Bi.Je t'aime comme Voiselle aime 
Texcellente vigne. la <« blanc-madame. » 
Lous blandames deLagor, Les« blanc*ma^ 
dame » (delicieuz raisins) de Lagor. 
BLANOUINOnS,BLANQUINOnS 



BLA 



113 



blanch&tre; qui tire moins sur le blanc que 
ce qui est Blangous; voy. ce mot. 

BliANQUBJA; voy. Blanqueya. 

Blanquet, etofie delaine blanche : Au- 
tre lane que fine en cordelhatz, blanquetz . 
arch. (Que Ton n'emploie) autre laine que 
de la fine en «cordelacs et blanquets. »Un 
goneg de bon blanquet. iB. Un manteau de 
bonne dtofie de laine blanche. 

BLANQUET, nom de boeuf, tire de la 
couleur du pelage. Voy. Rouget. 

BLANQOBTE, sorte de ch4taigne, 
petite, de bonne qualite. 

BLANQnETA,BLANQnEJA, 
avoir une clarte blanchissante : Uaube blan- 
gueye. pbt. L*aube a sa clarte blanchis- 
sante. — , se detacher en blanc ; Entre lous 
pleixs blanqueye ue maysou, id. Au milieu 
des hales se detache en blanc une maison . 

BLANQUINOUS; yoy. Blanguinous. 

BLASA-S, BLASI-S,s'user, en par- 
lant des draps : Linsous d'estope blasitz, 
LinsoUs de Hi blasatz. arch. Draps de lit 
d*eioupe uses. Draps de lit de lin us^s. 

BLASMA, Biasmar, blamer. — , ou- 
trager : Emtro quin temps te biasmar a ton 
enemicf PS'. Jusqu'ii quel temps t'outragera 
ton ennemi ? 

Biasmar; T07. Balsmar. 

BliASPHE jiA, Blasphemar, blas- 
phemer : Quirenegarao blasphemaraDiu,.. 
F. B. qui reniera ou blasphemera Dieu. 

BLASPHEMADOU, Blasphema- 
dor, h\ELsphemsite\ir,Blasph^nadoos,F.E. 
BlaspTiemadors e renegadors de Diu.F. B. 
Blasphemateurs et renieurs de Dieu. 

BLASPH£IMI, masc. et fem , Blas- 
phemie, fern., blasph^e. Zra blasphemi, 
F.B. Blasphemies que ditzdeDiu. H. s.Les 
blasphemes qu'il dit centre Dieu. 

Blassa, blesser : Jassie que no blassi 
aucunement lo qui vol blassa. covt. S.Bien 
qu'il ne blesse aucunement celui qu'ilveut 
blesser. 

Blasaador, qui a blesse : Lo blassat 
ne lo blassador,quand son adjornaiz,no son 
recebutz per procuraire . gout . 8 . Le bless^ 
et celui qui a blesse, quand ils sont cites, 
ne sont point re^us (ne peuventdtre repre- 
sentes) par procureur. 

Blassedure, blessure : Enfantz en se 
esbatent sefen aucune blassedure, COUT. 8. 
Des enfants en s'^battant se font quelque 
blessure. 

BliAT, ble, froment. — , seigle : Lhe- 
baras milh e blat e force de roument.. n. 
PAST.Tu r^colteras millet et seigle et force 
froment. — , champ de ble, de seigle : Blat, 
prat, vinhe ou autre sarralh. GOUT. 8. Champ 
de ble, de seigle, pre, vignoble ou autre 

9 



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114 



BOA 



enclos .— , pain : U hkt croustet de hlat. 
NAv. Un beau croAton de pain. Bou tros 
a 80un hilhoii Deu hlat de la mayrie. id. 
(Donner) asonfilleulbon morceau du pain 
de la marraine. Etre prodigue dubien d'au- 
trui. Anc. fr. « D'ottrequir large curreie.» 

L. R. DK LINCY, Prov. 

BLAT-MOUROU, ble noir, sarrasin. 

BLiAU, adj., bleu. — , subst., masc, 
contusion ; (k la suite de certaines con- 
tusions, la peau prend une teinte bleue, li- 
vide) : Quoand la douche dab soun oli Me 
reboumbe sus lou blau. nav. Quand la dou- 
che avec son huile (son eau onctueuse) 
me rebondit sur la contusion. Enfantz en 
se esbatent sefen aucune blassedure ou blau. 
couT. s. Des enfants en s'ebattant se font 
quelque blessure ou contusion. 

BLiAUDA, meurtrir, contusionner. — 
Se sentint blaudade aus malhs, Brame e 
jete lous amiugalhs. N. lab. (La bdte) se 
sentant bless^e aux flancs, beugle et re- 
jette ce qu'elle rumine. 

BLESSETA, bl^ser. 

BLESSOU, BLBSSOUS, qui bldse. 

BLiETCHOU, qui b^gaye. 

BlilNGA (Big.), courber, pencher. 

BliOUND, blond, — Blounde d'Egitte, 
Blonde d'Egypte. Locution proverbiale 
(Salies) ; une personne trop brune. 

BLiOUS, Bloos, pur, sans melange. 
Bti blous. Vin pur. Aygue blouse. Eau sans 
vin. Milh bloos. arch. Millet sans melange 
d'aucun autre grain. Pomade blose, ip. Ci- 
dre pur. 

BIiU, bleu, — Qu'eyfii lou hlu quoand 
vjou destinte a la bugade. prov. Le bleu est 
tin (de bonne qualite), quand il ne deteint 
pas k la lessive. Se dit des personnes et 
des choses. A I'epreuve, on connatt si elles 
sont bonnes. 

BOALAA, Boalar, etendue de terrain 
r^servee pour le pacage des boeufs : Pre- 
nen un trens deparsan... per boalar ah deu 
besiiar de labour, arch. b. lis prennent un 
morceau de ce quartier (une partie de ce 
terrain) pour lieu reserve aux b^tes de la- 
bour. Aquetparsan evoala. ib. Ce quartier 
et lieu reserve pour le pacage des boeufs. 

BOAIiA, Baalar, mettre un terrain, 
un bois, en defens : Los homis d'Asson vo- 
len far bualar lor bosc. arch. Les gens 
d'Asson veulent faire mettre en defens leur 
bois. 

BOALifif Boaler, garde des p4tu ra- 
ges ; autrefois officier communal, charg^ 
de veiller aux bedes et de percevoir les 
boalires. Voy. ces mots. — On lit dans une 
« declaration » de la communaut^ d*A- 
rudy, 1681 , que les boaters etaient ^lus 



BOD 

chaque ann^, le premier jour d'avril, en 
mdme temps que les jurats, et qu'ils de- 
vaient « veiller aux hedes et percevoir lea 
boaUres. » Un texte de 1T75, a*rch. b., 
porte que chaque habitant, ison tour, etait 
tenu a accepter les fonctions de boaler, 
Ailleurs on trouve bualer, 

Boaler, adj.; voy. Bedat. 

BOALERA, saisir des bestiaux dans 
des p^turages en defens. 

BOALtiiRE, Bual6re, amende en- 
courue pour infraction k la bede, Voy. ce 
mot. 

BOALiHE, troupeau de boeufs, de va- 
ches, appartenant k divers, gard^ par un 
pasteur commun : Eg ere boer beganer e 
goardave la boalhe de Bielejranque. arch. 
11 etait bouvier communal et gardait le 
troupeau des boeufs et vaches de Ville- 
franque. 

BOARAU, masc, bouverie, e table : 
Lou sou bris hhft {Temprount au palhat dou 
boarau, SEi. Son berceau (le berceau de 
Tenfantde Marie) fait d'emprunt(empruntej 
k la liti^re de Tetable. 

Boarie, Boerie, Borie, bouverie, eta- 
ble. — , metairie : L*om pren boarias en 
laboradge. F. n. On prend des m^tairies en 
labourage (k ferme). La hoeria... lexa la- 
bor ar e semiar demilh. BAR. 11 laissa labou- 
rer la metairie et y semer du millet. Btrrie, 
boria, dans le m4me texte. 

Boarier, Boerier, metayer ; Se col- 
locan per boarier e boariere. arch. lis se 
plac6rent comrae metayer et metay^re. 
Boerier. diSn. Voy. Bowy^, Bouryhi. 

BOATB: (Vic-Bilh), marchand de 
boeufs . 

Bocabant, Touverture de la grange 
par oCi Ton fail entrer le fourrage. Lo bo- 
cavant de la borde, ARCH. L'ouverture de la 
grange pour le fourrage. Voy. Boucau, 2. 

Bodes, cuirsdeboucs: Bodes, xiidiers. 
B.\Y. (Droit de magasinage) cuirs de boucs, 
douze deniers. — d.-c. « bogina » ; cetrgua 
i( boginarum, charge de cuirs de boucs. r> 

— Esp. « bode », bouc. 
Bodge ; voy. Boudge. 

Bodge, masc, vouge, ^pieu: Desbotar 
lo cerer ab ung bodge, ARCH. Enfoncer le 
collier avec un epieu. 

Bodges, fern, plur., ? : Uames de came 
e de coyxe, lo bassinet, um abant-bras.... t 
las bodges, R. L'armure de jambe et de 
cuisse, le bassinet, des brassards et les.... 

— p. RAYMOND, dans V Introduction des R., 
a traduit bodges par « bouclier. « 

Bodne, borne : A la gran maa sas bod- 
nas asmetut, PS. Tu as mis des bornesii 
lagrande mer. Cf. d.-o. ubondula; bonna, 
2. )) .Vnc fr, « bonde. » 



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BOE 

Bodyata, petite cuve; Due$ hodyata 
rompwie$. arch. Deux petites cuves bri- 
sks. Voy. Boudge. 

BOfi, Boer, bouvier, qui conduit, qui 
^rde les boeufs : Carreyar (laspeyres) au 
eeuUg d'Ortes ah los boes de Luc, aet . 
(Fairej charrier les pierres au chateau 
d'Orthez par les bouviers de Lucq. Lo 
hoer,porquer, egoasser, sepagaran.., arch. 
I^ gardeur de boeufs, le porcber, le gar- 
deur de jumeats, seront pay^s... Boeret, 
itoerci, petit vacher ; boerete, hoerote, pe- 
tite vacn^re. 

Boerle ; BoeHer ; voy. Boarie, Boa- 
rier, 

BOET, jeune boeuf. — , nom de boeuf. 

Boet ; voy. Boeyt, 

BOSU, BBU (Bay.), Bneu, boeuf : 
Boeus qui labouren cm camp, N. past. Des 
boeufs qui labourent au champ. Baques 
e beus qu'ha tout panat. LAG. Vaches et 
boeufs, il a tout vole. Cade baque e cade 
bueu qui $eran benuz. CH. d'orth. Cha- 

2ue vache etchaque boeuf qui seront ven- 
VLS. Be/ bou, b^f Ysl\ boeuf, va ! cri des 
bouvier* pour presser leurs boeufs ; (bou, 
contraction de boeu. gram. ) . — Berret 
de boeu, beret de boeuf; les cornes; voy. 
Berret. — Lou boeu qu'armugue. PRO v. 
Le boeuf rumine. Se dit d'un convive repu. 
— Bira de boeus en baques, tourner de 
boeufs en vaches ; expression prover- 
biale au sens de « prendre marte pour re- 
nard. » 

BOEYRA, BOUTRA, mettre, trai- 
ner dans la boue : Per sous-mediace tra- 
eat, boeyrat lac. Par les siens mSmes 
traque, tratne dans la boue. Boeyra-e, 
boujfra^s, se vautrer: A la gourgue lous 
poreze que-s ban bouyra, pby. Au cloaque 
les pores vont se vautrer. 

BOBTT, Boet, vide : Boeytz coum 
itriuloue. NAV. Vides comme des violons. 
Bente-boeyt, Voy. cemot. — , sans charge : 
Pasear franquement bestiar boeit e carcat. 
cx)UT. s. (On pent faire) passer franche- 
ment (sans payer peage) betail sans charge 
et charge. Ab eaumetz hoetz e cargatz. 
ARCH. Avec 4non8 sans charge et charges. 

BOEYTA, Boeytar, vider : Boeytem 
las arques, lous touneytz, nay. Vidons les 
barriques, les tonneaux. — Pendent la oey- 
iene loprocez no se boeytera, s j . Pendant 
la huitaine le proems ne se videra point. 

BOETTABLB, qui doit se vider. — 
Causes boey tables sur locamp. o. h. Cau- 
wes ' pro ems) qu'ilfaut vider sur-le-champ. 

BOSTTANGB , action de vider. — 
Sera differide la boeytance dequet(procez), 
8. J. On different de vider ce proems. 



BOR 



115 



BOBYTB, boite. Boey tine, dim.: Ar- 
recattat kens aqueres boey tines, sei. (Soi- 
gneusement) serre dans ces petites boites. 

BOETTIU, qui se vide ; qui dig6re 
trop vite. Se dit particuli^rement des b^- 
tes qui mangent beaucoup et n'engrais- 
sent point. 

Boffoeire, trou, fuite d'eau : Biprener 
le terre dou berger per sarrar les bofoeires, 
L.. o. II vit prendre de la terre du verger 
pour boucher les trous (les fuites d'eau 
du canal du moulin). 

BOOUE, force : Qu'^ rendut la bogue 
ala bit, viGN. (Par cette culture) j*ai rendu 
la force k la vigne. 

BO;SI, Boy, d'esp^ce bovine : Bestiar 
bohi ; bestiar boy. arch. Betail d'esp^ce 
bovine. Caps de bistis boyes, IB. TStes de 
b^tes d'esp^ce bovine. 

Boilhon, vehicule, sorte de voiture ?: 
Si unes persones ban en un boilhon, e me- 
ten augun soletari que ani per la carrere 
deffentz lo boilhon.,., bay. Si des person- 
nes vont dans une voiture, et qu'elles met- 
tent dans la voiture quelqu'un allant seul 
par le chemin, (si Tune d'elles le tue, et 
que Ton ne sache point par qui il a et^ 
tu^, toutes ces personnes seront punies 
de mort) . 

BOLE-MARIE; meme significat. que 
Boule-marie, 

Bolhoat, orn^ de godrons (omements 
tailles sur des moulures ) : Une taule r«- 
donde bolhoade, arch. Une table ronde or- 
nee de godrons. 

Boloart, boulevard, bar. Dans d'au- 
tres textes, art., boluart, bolvart, 

BOLOU, masc, grosse boule de bois 
pour le jeu de quilles. — , bol, coupe. 

BOMB; mSme signif. que Bourne, 

Bo-n ; VOY. Bou-n, 

Boqaau? Volejurar sii boquau sober 
santz, ENQ. II voulait jurer de sa bouche 
sur les saints (evangiles). Le texte est 
peut-6tre fautif : sii boquau, au lieu de sa 
boque. La locution^wrar sa boque etait fort 
usit^e. 
* Borasse; voy. Bane. 

Borbe, gros fin, filasse : Pentiar borbe, 
arch. Peigner de la filasse. 

Borc« Bord, b&tard : Cnefilhe deu mo- 
Her de Gant Fave redut un enfant bore, , , , 
have jurat que ere son. ART. Une fiUe du 
meunier de Gan lui avait rendu un enfant 
batard; elle avait jurd qu'il ^tait k lui. 
Amautoo, bore d'Osse, et, dans le mSme 
texte, Amautoo, hordat d'Osse, R. Aniau- 
ton, batard d'Ousse. Amaud-Ouilhem de , 
Beam, fray bort de Mossen en Oaston.u.o, 
Amaud-Quillaume de B4am, fr^re b&tard 



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116 



BOR 



de Mgr en Qaston. Borde, bsltardd : Ma^ 
riane, fllhe de Oalhardine, es horde, enq . 
Marianne, fiUe de Gaillardine, est b&tarde. 
On trouve auiourdliui ce mot dans pigote 
hourde, variole b&tarde, varicelle. Bourde 
s'emploie seul au m^me sens. Voy. ce mot. 

Bordat ; voy. le precedent. 

BORDB, grange : Pohlar la boria (ant 
de hostau cum de borda. bar. BAtir (sur) 
la m^tairie tant une maison qu'une grange. 
— , ferme, metairie; d'oii Bourdi; voy. 
ce mot. 

Borde, « travail », sorte de dais : Sie 
feyte au cor de la glisie.., ur\£ horde, hien 
gro8ne e faute, e tote negre, e cavilhade per 
dessuus e per dejuus, H. A. Qu'il soit fait 
au choeur de Teglise un k travail », gros 
et haut ( de grosses et haiites pieces de 
bois }, tout noir, cheville par-dessus et 
par-dessous. — 11 s'agit ici des honneurs 
fun^bres, 1414, d'Archambaud, comte de 
Foix, souverain de Beam. Cf. froissard, 
Ohseques du comte de Flandre, ou se trouve 
le mot u travail » d^signant ce qui est ici 
appele horde. 

Borde ; voy. Bore, Bord, 

Bordeyrie, b&tardise. bay. 

Bordoo, meneau ? Une frineste ah ung 
hordoo au miey. arch. Une fen^tre avec 
un meneau au milieu.— , ornement de me- 
nuiserie; en 1520, un ratable, dansTeglise 
de Monein, avait, entre autres ornements, 
quoate bordoos e seys corones. art. Quatre 
u bordons » et six couronnes. 

Borg, Bore, «bourg)). lieu fortifi^ ; 
Lo bore dOsmranh ; en 1256, « Castrum 
de Osaranho. » Dior. Aujourd'hui, com- 
mune d'Osserain. Es uscuige per los mi 
borcxs de Beam,. F. b. 11 est d'usage pour 
les quatre « bourgs » du B^arn. Morlaas 
Oloron, Orthez, Sauveterre, ^taient les 
quatre a places » principales du pays. Pour 
indiquer qu'une maison ou des maisons 
se trouvaient dans Tenceinte fortifi^e, on 
disait : fentz lo horc;fentz lo casteg ; fentz 
la force, d^n. Les quatre « bourgs » jouis- 
saient d'exemptions et de franchises ; de 
14, pour le mot borgee, homme de bourg, 
la signification d'bomme franc. 

Borg^et, dim. de Borg, enceinte for- 
tifi^e de peu d'etendue : L'ostau de La 
Garde, fentz lo horguet, den. La maison de 
La Garde, dans la petite enceinte fortifi^e. 
Lo borguet d'Ossencx. DiCT. Aujourd'hui 
commune d'Ossenx. En 1385, il n'y avait 
que neuf maisons. 

Borie ; voy. Boarie. 

BORNI, borgne: InquiH coum u gat 
bomi. PBov. Inquiet comme un chat bor- 
gne. — Poutadge bomi, maigre potage, 



BOT 

(yii il n'y a point de mu*que de graiase, 
ttdes yeux.i — , subst, bourgeon irregu- 
lier d'une plante. — , borne qui n'est pas 
apparente, qui est sous terre. — Briscan 
hjrni, le mariage, jeude cartes, joue d'une 
fa^on particuli^re ; k ce jeu, ha ana lou 
hcrni, faire aller le borgne, c'est, comme 
on dit en fran^., au whist, c faire jouer le 
mort.> 

Borombeja; voy. Bourroumbeya. 

Borsagals, brodequin, sorte de cuir: 
UnepH de borsaguis roge, arch. Une peau 
(cuir) brodequin rouge. — Esp. « borce- 
gui.» Voy. LiTTRfi, au mot « brodequin. » 

Borses, Borzes; m4me significat. que 
Bourgds. 

BOS ; voy. Bosc; Boste. 

BOSG, BOS, bois, for^t: (Joum las 
hoelhes deu bosc de Pau. d. b. Comme les 
feuilles du bois de Pau. On le dit prover- 
bialement pour signifier des quantites in- 
nombrables. Au bosc, oun beamey de hoe- 
Ihes que d'arbes. PR. B. Dana la for^t, on 
voit plus de feuilles que d'arbres.On trouve 
dans le monde plus de tetes leg^res que 
d'esprits rassis, « plus de fous que de sa- 
ges. » Qu'ha cinq ales e cinq os, E naupot 
boula tau host IB. Elle a cinq ailes et cina 
OS, et elle ne pent voler vers le boisf 
Enigme relative k landfle. Las hoelhades 
Dount louprintemps besteix lou bos. n. lab. 
Les feuillees dont le printemps revdt le 
bois. — , bois de construction; Prometo 
dar hose e carrey. art. 11 promit de lui 
foumir bois et charrois. 

Boscadge, Boscaty e; voy.jB()ZM- 
cadge. 

Bosqueya'r; m4me signif. que Botis- 
queya. 

BOSTE, Bostre, adj., des deux g., 
votre : Boste pay, boste tnay, votre p6re, vo- 
tre m^re. Entro ayatz bostre conde. r. Jus- 
qu'^ ce Que V0U8 ayez votre compte. Z^ou 
boste, la boste, mdme signification. — , pro- 
nom : Aquere may sou qu'ey mey grane que 
la boste. Cette maison est plus grande que 
la votre. Aquet chihau ey boste f Ce che- 
val est-il votre {k vous)? — A boste, de 
boste, chez vous, de chez vous : Anaiz a 
hosle, Allez chez vous ; Partitz de boste, 
Partez de chez vous. 11 y a dans ces lo- 
cutions Tellipse du mot ca«e, demeure, mai- 
son ; a boste case, de boste case. Une femme 
parlant k une autre du mai'i de celle-ci, 
dit: Lou boste, Le v6tre (votre homme). — 
Bos (Bay.), masc: Bos coo, Votre coeur; 
Au bos touim, A votre tour. 

BOT, voeu: Hari hot de serhi sa ma- 
jestat jelouse. F. Egl. ( Le peuple ) ferai^ 
vceu de servir sa majeste jalouse. Neglija 



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BOU 

UmM wiz. CAT. (II nous defend de) negli- 
ger les voeux. 
Bot; Bote; voy. Bout; Boute. 
Botabau ; boutoir ; outil de mar^chal. 
BOTE, fern., vote; Ana enta la bote ta 
Juca u hUhetou oun y hahl escribtU « oui.i 
LETT. ORTH. AllcF au vote pour mettre 
(dans I'ume) un petit billet (un bulletin) 
oi!i il J avait ecrit oui. 

Bote, Boota, voilte : Las clous de totes 
las botes seran de peyra forte, art. Les 
clefs de toutes les vo<]kte8 seront de pierre 
forte. Una boota en la glisie de Pontac db 
una crotz. iB. Une voOte k IMglise de Pon- 
tacq avec (surmont^e d') uDe croix. 

BotUharie, echansonnerie. b. BoI^- 
Ihierie, IB. 
Botilhe; mSmesignif. que Boutelhe. 
Botilh^, Botllher, bouteiller, offi- 
cier de table ; officier charge du service 
des vins chez le seigneur: Los botilhers 
faran lo marcat deus t^ins, ab Vavis deus 
jttrate. F. H. Les bouteillers feront le mar- 
che des vins (les acb6teront) avec I'avis 
des juratz. 

Botoy, habitation rnstique et petite 
proprieti mrale ; se disait aussi de la per- 
sonne occupant cette habitation, tenant 
ceCte petite propri^te. — Botoy est employe 
dans couT. s. plus freouemment qu'ail- 
lears. —Affranquiment de botby, ilii*« soos 
Morlaas. P. B. Affranchissement de « petit 
tenancier»,quatresousdeMorlaas. — Dans 
ridiome du Rouergue, « botut » signifie 
'chalet, maison isolee.VAYss., Diet. — Bas- 
que, « botoy », inf§rieur. — Le commen- 
tateor de la Coutume de Soule, J. de bela, 
rattache (k tort selon nous) le mot « botoy » 
au vocable &ot0^ basque et espagnol, «vo- 
tam » en latin, voeu, serment, promesse. 
« Les botoys,ajoute-t-il,avaientieurs mai- 
sons et famille dans le fonds d'un autre, 
Bous certaines conventions vouees et ju- 
ries. » — Voy. CasaUe; Casau, 1. 

Botoy ^, tenancier d'un botoy; voy. ce 
mot : Los francs e botoyees francs, arch. 
Les hommes francs et les tenanciers de 
« bot oy > f rancs. 

BOTUM, bitume : De colou de botum. 
F. Egl, (Des nuages) de couleur de bi- 
came. 

BOU, BOUN, Boo, Bon, bon : Bou 
paa. Bon pain. Bounefie. Bonne iox.Boun 
amic. Bon ami. Quests deu essei" bon senhor, 
e edz a Uty bons homis. F. B. II doit leur 
^tre bon seigneur et eux k lui bons sujets. 
Dans PS., lo Boo, le Juste. — Boo, epith^te 
d'omement : Boos homis, h. s. Des per- 
soonages. Bone ciutat. IB. Une « bonne 
Tille.»— Dans les comptes de la commune 



BOU 



117 



de Laruns, arch., le « doit et avoir », les 
recetteset les depenses sontindiquees par 
ces mots : Abem de boo, Nous avons de 
bon (recettes), Abemde inau. Nous avons 
de mal ( depenses). — Qui nou-n ha det 
sou, nou-n ha det bou. prov. Qui n'en a pas 
du sien, n'en a pas du bon. Se dit du fri- 
pon enrichi et du » geai pare des plumes 
du paon. » 

BOU ( TANT DE ) ! tant de bon, au 
sens du lat. « utinam », plaise k Dieu ! 
pltit au Ciel ! Tant de bou qu'en badoussi 
mey dbisati IH. Y\<kt k Dieu que j en de- 
vinsse plus avis^. 

BOU, subst., atout(la bonne carte au 
jeu) : Lou rey deu bou. Le roi d'atout. 
M^te deu bou. Maitre en atout. 

BOU ; voy. Boeu. 

BOUBBOUSES (A), k foison.-^Dans 
le Diet. , a la suite des oeuvres de Gou- 
delin, « boubbouso, a la boutbouso », i la 
volee, k Tetourdie. 

BOUBBT, Bobet, bouvet, outil de 
tonnelier : Ung bouet per far gargos de tO' 
neig. AROH. Un bouvet pour faire rainures 
de tonneau. Voy. Gargou. 

BOUBIT, esse, cheville ou crochet de 
fer en forme de S, que Ton met au bout 
de Tessieu pour emp^cher les roues de 
s'^carter. 

BOUG, Boc, bouc : Satan en houc re- 
presentat. N. past. Satan represente ea 
bouc. De craba o de boc, nieaalha. F. B. 
Pour chdvre ou bouc ( on paye ) une me- 
daille. 

BOUGA, verser ; se dit des bles que la 
pluie ou le vent couche k terre. — , plier, 
se soumettre : Ed y calou pourtant aus 
Cathoulicqs bouca. F. Egl. II fallut cepen- 
dant aux Catholiques sV soumettre ( il fal- 
lut cependant que les Catholiques se sou- 
missent k Tedit de la reine Jeanne ). — 
On a pr^tendu, Bulletin de la SocUU des 
Sc,, Lett, et Arts de Pau, que 6ouoa/dans 
Tex. ci-dessus, signifiait « mander, faire 
savoir »; c'est un contre-sens. — Bouoa-s, 
se vautrer, s^etendre, se rouler. Dans les 
PS., booca-s. — M. DEL vbrms : « Pores 
bolcatz al fangas », pores vautres dans le 
bourbier. 

BOUGADE, bouchee; becquee. 

BOUGADIS (de bouca, verser); bl^ 
vers^, foin couche, par le vent, par la pluie. 
— La place dans les bl^s, dans les prai- 
ries, oii Ton s*est etendu, oii Ton s'est 
couche. 

BOUGADOU (Bay.); mSme signif. 
que Bouquiu. 

BOUGARDOU, bouquetin, bouc des 
rochers. 



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lis 



BOU 



BOUGAU, Bocau, masc, embou- 
chure d\in cours d*eau : L'aygue deu ho- 
can, ARCH. L*eau de Pembouchure. — Le 
« Boucau », pr6s de Bayonne, tire son nom 
de rembouchure de I'Adour, ouverte en 
1578. DiCT. 

BOUCAU, BOUQU£f masc, ouver- 
ture au plancher d'une etable, d'une ecu- 
rie ; le fourrage k disiribuer aux b^tes est 
jete par cette ouverture. 

BOUGHAQUES (Baretous), branches 
de buis, houix, ou branches de laurier, de 
houx, que Ton fait benir le dimanche des 
Rameaux. 

BOUGHE, BOULiHE, boite en fonte 
enchissee au bout d'un moyeu pour em- 
p^cher que I'essieu ne Tuse. 

B0UGH£T ; voy. Bouixet 

BOUGHT, BOUCHIT (Juran^on). 
Vari^te de cepage: le pineau. 

BOUGHORLE, ampoule, cloche sous 
r^piderme. 

BOUGHOURLA-S, se lever en forme 
d^ampoule. 

BOUGHOUBXiAT, oCi il y a des am- 
poules, qui a des ampoules. 

BOUGH, morceau pour la bouche. U 
houcii de paa, Un morceau de pain. — , 
morceau quelconque : De heuguh'e, dehosc, 
nou beneratz boucii. nav. De fougeraie, de 
bois. vous ne vendrez morceau. 

BOUGU]k, Bocler. bouclier: Ab kis 
espades nudes e ab los boclers, M. o. Avec 
les ep^es nues et avec les boucliers. 

BOU-COUMPTE (A-). a bon compte, 
subst., bonmarch^ : L'a-bou-coumpte que-s 
tourne*€a. PR. h. Le bon marche sc toume 
(revient) cher.« Bon marchies traict argent 
de borse. » l. r. de lincy, Prov, 

BOUDA, Bodar, vouer, consacrer. — , 
faire des voeux : Vodatz, e vostes votz reii- 
detz A voste Diu. PS. Vouez et rendez vos 
voeux k votre Dieu. 

B0UD£, Bodde, beurre : Pluus doos 
que bod^e, ps. Plus doux que beurre. 

BOUOER^, masc, baratte. 

BOUDBROU, beurrier. Bouderous de 
BeoBt. 0. B. Sobriquet des gens de Beost. 

BOUDOE, BOUTTE, Bodge, cu- 
vier, cuve: Boudge ta la bugade. Cuvier 
pour la lessive. Ung toneg, dues botges bi- 
natures, arch. Un tonneau, deux cuves vi- 
naires . 

BOUDGET, BOUTYET, masc, dim. 
de boudge, petite cuve ; baquet. 

BOUDJA. BOUTYA. Botjar, bou- 
ger : Lou castH de Mouncade n*ha boutyat 
de place, D. b. Le ch&teau de Moncade n'a 
pas boug6 de place. Se dit avec ironie, 
pour rassurer, au sujet d*un ^venement 



BOU 

dont on s^alarme plus que de raison . De 
ce chateau, qui fut k Orthez la demeure 
des souverains bearnais, il ne reste au- 
lourd'hui que la fidre tour de Moncade ; on 
Vappelle encore loucasUt, le chAteau. t/o- 
mes no bod'mra de place, PS. Jamais il ne 
bougera de place. 

BOUFFA, manger avec exc^s, s'em- 
piffrer. 

BOUG (Orthez), ^mousse, ^breche; se 
dit des outils. — Esp. « boto », emousse, 
sans pointe. — AUemand : «butze, butzen », 
qui signifie quelque chose d emouss^, d'ob- 
tus. LiTTR^t au mot « Bosse. » 

BOUGA, voguer. — , s'^tendre, se ra- 
mifier, en parlant des vegetaux. — ,courir: 
Aquet brut, un tempsot, per act bougara, F. 
Egl, Ce bruit, un peu de temps, par ici 
courra. 

BOUGLiB, Bocle, boucle : Une cinta 
en que es la bocla. arch. Une ceinture ou 
est la boucle. 

BOUHA, Bohar, souffler: . . ,d'oun 
bouhabe lou bent, D'oi soufflait le vent. 
Sons haynoos cuta vence en bohan. PS. II 
s'imagine (qu*il peut) vaincre ses ennemis 
en soufflant. Bouhe! souffle ! Cfn dit bouhe ! 
bouhef a celui que Ton d^fie de faire ce 
qu'il dit, k celui dont on n econte pas les 
paroles. En fr. « Chante ! chante ! » PR, b. 

BOUHADE, bouffee, souffle : Deu 
bent d'hibhr que semble la bouhade. PET. 
(Ce bruit) semble ^tre le souffle du vent 
d'hiver. 

BOUHADfi, soufflet pour le feu . * 

BOUHARADE, BOUHARLABE, 
fern., coup de vent suivi de giboulee, d*a- 
verse : Bouharades de mars c. Giboulees 
de mars. Tu qui de boukarladas Aba^ 
mons mau-volens. pa. Toi qui de coups de 
vent abats mes ennemis.. 

BOUHAROG , ( oii le ver a souffle ) , 
vereux : Esquilhotz bouharocxs. Noix ve- 
reuses. Ignourentz y caps -bouharocxs. 
NAV. (Les robins) ignorants et t^tes creu- 
ses. 

BOUHAT, souffle, grand souffle: Mey 
bistequ'ubouhatde bent. LETT. ORTH. Plus 
vite qu'un coup de vent Hoey etz bouhatz, 
Doumaa etzpixatz. prov. Aujourdliui les 
grands souffles, demain les «* pissats » (les 
averses). « Apres le vent, la pluie. » 

BOUHAT, souffle. — satisfait, fier : 
Homis bktz, lusentZf bouhatz. H. pell. (Au 
sortir de la messe, par un beau jour de 
Noel, on voyait par centaines, en habits 
de f6te)des bommes beaux luisants, fiers. 

BOUHA YRE , souffleur , qui souffle 
souvent, qui souffle fort : Hort-bouhayre , 
N. LAB. Fort souffleur ; le vent violent du 
nord. 



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BOU 

B OUHR -BARQtJII, soufflet de forge. 

BOUHE-BRAC, qui souffle court, qui 
a coorte haleine, eBsouffle, asthmatique : 
2V^rf» pas bouhe-bracxs ta puyapeua sen- 
d^. NAV. lis nVtaieat point essguffles pour 
gra\'ir par les senders. 

BOUH^aU, Boh^me, Bohemien ; va- 
gabond de la race de ceux qu'on appelle 
ailleurs « Egyptiens, Zingaris. » Les Bo- 
hemiens ont longtemps infeste le pays 
basque, qui n'en est pas encore comple- 
tement debarrasse. On donne en Beam le 
nom de bauhemi au vaurien qui a tons les 
vices, au vagabond qui vit de rapines. — 
Ets bouhhnis dAramitz, d. B. Les bohe- 
miena d'Aramitz. Ce ch^f-lieu de la vallee 
de Baretous confine au pays basque ; il a 
dil otre souvent frequente par les Bohe- 
miens qui venaient de \k, Ce contact au- 
rait eie facheux pour la reputation d'Ara- 
mitz. On dit en fr. « Vivre comme un Bo- 
h^me. » Drfense de lodjar ni administrar au- 
cune neuritut au$ Bouhimk. P. R. Defense de 
loger et de donner quelque nourriture aux 
Bohemiens. Les Etats de Navarre avaient 
inscrit dans leurs « r^glements » des pei- 
nes contre les faineants et debauches qui 
auraient commerce avec les Bohemiennes. 

BOUH&RE, taupiniere, taupinde, pe- 
tit amas de terre qu a souleve le bouhou, 
la tau pe. 

BOUHfiKLB, bulle de savon.— souf- 
fle, beignet 

BOIJHET, souffle : Lou bent, dab sons 
bouhetz. At segouUble tout. F. Egl. Le vent 
avec ses souffles secouait tout. Coum u 
bouheld'komi qui'S ba mouri. pey. Comme 
un souffle d'bomme cjui va mourir. — Lous 
bouhetz cU Za^.Sobiiquetdes gens de Lay. 

BOUHIGUS, vessie. — Trosde bou- 
higue. Morceau^e vessie. Llndividu que 
1 on insulte ainsi n'a ni energie, ni force, 
ni valeuf quelconque. 

BOUHOAYRE, preneur de taupes. 

BOUHOfiRE ; mdme signif . que Bou- 
here. — . taupi^re, engin pour prendre des 
taapes : L'arquet de la bouhohre. Le petit 
arc d e det ente de Tengin. 

BOUHOU, Bohoo, masc, taupe : 
Quoate arditz per chascun bohoo. arch. 
(Donner) quatre liards pour chaque taupe 
(prise) . 

BOUIX, Boix, buis: Darreus haus, 
darrhis houixs. mby. Derriere les h^tres, 
derri^re les buis. Tres mates de boix. arch. 
Trois fagot s de buis. 

BOUTSA, essuyer: Qui Ihaye cos- 
eami, que-u se houixe. sbrm . Qui I'ait sale, 
86 ressoie. « Qui se sent morveux, se 
monche. » — Bouixa la rit dab ue ser- 



BOU 



119 



biete de mesple. pr. b. Essuyer le dos avec 
une serviette de neflier. Battre k coups de 
b^ton. « Donner une fpottee.)> 

B0UIX£T, Boix^t, boisseau: Ave 
prestat un boixet de milk, arch II avait 
prete un boisseau de millet. — Paraulen 
phgues a bouixetz, pr. b. Paroles sottes a 
boisseaiix. Que de gens parlent de tout 
et ne savent hen ! 

BOUIXOUS, Boxoos, oCi il y a du 
buis, beaucoup de buis.— Bouchous. dict. 
Nom d'une montagne, comm. de Laruns, 
pr^s de Brousset. 

BOULA, Bolar, voler : Be-n, praube 
may, y boUy bole... NAV. Va, pauvre m6re 
(pauvre hirondelle), et vole, vole. Los au- 
setz bolan. H. s. Les oiseaux volerent. 

BOULABE , volee, vol d'un oiseau, 
d'un insecte. — Bouladeie, dim.: Lou pur- 
palhou Dens sa league bouladete, F. lab. 
Le papillon dans son leger petit vol. — , 
volee, coups de b&ton. 

BOUJLADE, m^me signif. que Bou- 
lant. 

BOULADlS, precipice : Ma sole leuyere 
Bafrisant lacanUre iJu bouladi. L\c. Mon 
pied leger va frisant le bord d'un preci- 
pice : — Esp., « voladero.)) 

BOULAD6E, BOULiATYE,volage. 

BOULANT (volant), petit morceau de 
bois rond, plat, perce par le milieu d'un 
ou plusieurs trous ; flottant sur Teau que 
Ton porte dans la herrade (voy. ce mot) , 
il empeche I'eau de se repandre par-des- 
SUR les bords. 

BOULAR ; voy. Causses. 

BOULASSETA, voleter. 

BOULAT, vol, etendue et longueur du 
vol qu un oiseau fait en une fois. — U bou- 
lat de bent. Une poussee de vent. 

BOULATOO, insecte volant (aile)?: 
You nousoy bermini boulatoo^ lac. Je ne 
suis ver ni insecte aile. ? 

BOULATOtJ (Nay), petit poisson, es- 
p6ce de cyprin, 

BOULATUMI, Bolatuml, volatile : 
Pouralhes e autres volatumis. P. R. Volail- 
les et autres volatiles. Deus montz la vo- 
latumi. PS. Les oiseaux des montagnes. 

BOULE, Boler, vouloir: Bouy, bos, 
6ow, je veux, tu veux, il veut. Boulouy, 
je voulus ; houlou, anc. bolo, voh, il vou- 
lut Boule, boulen, ilvoulait, ils'voulaient; 
on dit aussi Boulebit bouUben. Boulera, 
il voudra. Bouleren, ils voudraient. Que 
vorren dar los questaus. enq. (Sachez) ce 
que voudraient donner les serfs (pour 
leur affranchissement). J)ans n. s., vulh, 
je veux. No vuUiatz, ne veuillez pas. Qiie 
boUf que veux-tu? Dans l. o., Bull, je 



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120 



BOU 



veux. Bolo, hohn, il voulut, ila voulurent. 
Vorran, ils voudront. Vorre, il voudrait. 
Boira, borra. BAY., il voudra. 

BOULii, Boler, subst., vouloir, vo- 
lonte: Sens nouste boule. Sans notre vo- 
lonte. Agon a ffar nostre voter, H. s. Us 
eurent k faire notre volont^. Unitz de un 
voter e corage. abch. Unis de Volonte et 
de cceur. 

BOXJLiEDfi, qui se fait vouloir, qui se 
fait desirer. 

BOULEGA ; voy. Boutuga, 

BOULiKJA,voIeter: Qu'ey bUttoupar- 
palhou En boulejant caressa cade flou. F. 
LAB. J'ai vu le papillonen voletant cares- 
ser chaque fleur. 

BOUliB-MARIE (Vole-Marie), coc- 
cinelle, insecte appele vulgairement petite 
b^te du bon Dieu, bdte k la Vierge, bete 
k Martin : Disetz-me, bona, boule-mariey 
Si doumaa bera beroy die. N. lab. Dites- 
moi, vous, coccinelle, si demain il fera 
joli jour (si le jour de demain sera beau). 
Dans la valine d'Ossau, les enfants chan- 
tent : Bole, bole, mounguiraut; Si botes, 
botes, Doumaa que kera bet die de caut. 
Vole, vole, coccinelle ; si tu voles, voles, 
demain il fera une belle journ^e de chaud 
(de chaleur). Mounguiraut estil une cor- 
ruption de « bolo-guiraut » dans I'idiome 
du Tarn? « Bolo, bolo-guiraut, Ke dema 
fara caut. » gaby. Diet, 

BOULENTAT; mSme siguif. que 
Boulountat. 

BOUliHE ; voy. Boughe. 

BOULHIB, BOULHIDE (Bay.), 
bouillie: Mlnya froM/Zitdg^mangerdela bouil- 
lie ; locution proverbiale au sens de Tex- 
pression fran^aise « boire du lait » : Qu'es 
minya boulhide Que de troumpa hu troum- 
pedou, F GAPC. C'est manger de la bouil- 
lie (c'est double plaisir) que de tromper le 
trompeur. 

BOULHOfi, de boulhou, bouiljon, po- 
tage: Au mieydie Iwulhoi, A Vhore oun 
destal^ tou boe. N. lab. A midi, quand le po- 
tage est prSt, k Theure ou d^telle le bou- 
vier. 

BOULOUNTAT, Bolantat; on dit 
aussi boulentat, volonte : Male boulountat, 
mauvaise volonte. Per male votuntat. F. b. 
Par malice 

BOULUGA, BOULEGA (Orthez), 
vol tiger: Boulegasus tous puntetz, a Voum- 
bre,., 8BI. Voltiger surlapointedes pieds, 
k Fombre. — , avecun complement direct, 
faire voltiger : La hole banitat que-us ftcm- 
legue lou cat, puy. La folle vanity leur fait 
voltiger (leur toume) la t^te. 

BOUMAGUB, centaur^e ; fausse sea- 
bieuse. J 



BOU 

BOUME, BOUMEN ( Aflpe), BOME 
( Baretous), soc : Ung caret ab lo borne e co- 
dre, ABCH. Une charrue avec le soc et k 
coutre. 

BOUMI, GOUMI (Chal.), vomir. 

BOU-N(6oa« en), vousen: Tou bou-n 
pregui, amigue, oubritz. HOUBC. Je vous en 
prie, amie, ouvrez. Bo-n thieratz a content, 
B. Vous vous tiendrez pour satisfait : (Le 
texte imprime a, par erreur, bou au lieu 
de bo-n), 

BOUNEMENTZ, Bonementz, bon- 
nement. — , de bonne foi — , facilement: 
Aquere carta no se podos bonament legir, 
ARCH. (Craignant que) ce titre ne se p6t 
facilement lire. . 

BOUNET-BE-GURfi (bonnet-de- 
cure), esp^ce de pomme ; calville. 

BOUNETE, sorte de bonnet ; se dit 
particulierement d'une coiffure d'enfant. 
— Doutze boutelhes de bit dou bxelh, coey- 
fades cfue bounete rouye sus lou boussou. 
LETT. ORTH. Douzc boutcilles de vin, du 
vieux, coiffees d'un petit bonnet rouge sur 
le bouchon. 

BOUNHE, bosse produite par un coup, 
tumeur. 

BOUNIFACB ; un individu bonasse. 

BOUNIQUERIE,BOUNISSE, 
(Bay.), bonne chose, friandise : Lou des- 
sert arribat, quoant de bouniqueries ! nav. 
Le dessert ariive (servi), que de friandi- 
ses I Engrenhs, bounisses, per lou sown 
hilh. LAG. uMignotises », friandises, pour 
son fils. 

BOUNOA, mettre le bondon k una 
barrique, k un tonneau : U homi bounoat. 
Homme ferm^ (secret), celui qui « se de- 
boutonne » rarement. 

BOUNOU, bondon — PUe dinquau 
bounou, Pleinjusqu'au l)ondon. Plein jos- 
qu'i la gorge. — Que s'haperdut lou bou- 
nou. PB. b. 11 a perdu son bondon. II a an 
flux de ventre ; et aussi « II a peur.» 

BOUP, renard : La boup.s.. au desert 
hi sa tute.v. tlgl. Le renard au desert (dans 
un lieu desert) fait sa tani^re. 

BOUPATfiRE, BOUP&RE, renar- 
di^re. — La BoupcU^e. dict. Nom d'une 
ferme dans la comm. de Lalonouete. Las 
Boup^es, IB. Ecart, comm. d'Os-Marsil- 
lon. 

BOUQUE, Boqoe, Boca, bonche : 
Bouques resquetes, Taa beroys oelkous. nav. 
(Jeunes fiUes quiavez)bouchessifralche8, 
si jolis douxyeux. — Bouquete, bouquine, 
boucote, dim. Boucasse , aug. — Jura sa 
maa e sa boque. f.b. Jurer de main et de 
bouche. Menassabe lo ju^e per leUre e de 
boca. BAB. II mena^ait lejuge par lettreet 



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BOU 

de bouche (par ecrit et de vive voix). A 
la houque aru hose. A Tentr^e «l*nn bois. 
A houque de noeyt, A TeDtree de la Duit. 

— Cat. «boca de nit.>» — prov.: C^p^ ! 
Gospel B'esitt de boune houque; Que-t pre- 
me» tout, y pouret y clouque. Gourmand ! 
gourmand I tu es de bien bonne bouche ; 
tu prends tout, et le poulet et la poule 
m^re. Celui qui prend femme et Tenfant 
iiygitime qu'elle a. « 11 a pris la vache et 
leveau. » l. r .pe lincty, Prov, 

BOUQUliB; m^me signif . que Boucau,2. 

BOUQtJI, saillir; se dit de I'accouple- 
met du bouc et de la ch^vre. 

BOUQUUiHA-S, se vautrer, s'eten- 
dre, se rouler.Voy. Bouca, Brums. 

BOUQuilJ , qui a bonne bouche, qui 
n est pas difBcile pour la nourriture ; se 
dit particuli^rement des betes. 

BOX7RDALJLT, Bordalat, hameau. 

BOURBALfi, Bordaler, metayer. 

— habitant d'un hameau ;c'est la que sont 
Ics hordes f granges, fermes. 

BOUBlDE, varicelle : « Plusieurs per- 
sonnes confondent la varicelle, bourde, 
avec la petite verole. » Armualre desBass.- 
Pyr., 1§23, p 143. Voy. Bore; Pigote. 

BOIJRI>£i, Border, metayer : Uostau 
en que denwre son horder.DES. La maison 
od demeure son metayer. 

BOURDI»frapper. Abourdant TEspa- 
nhoA d la puntedeu sabre,.. Bourdibe (Ha- 
rispe), abordant TEspagnol k la pointe du 
sabre, frappait. — It. « bordare. » 

BOURDIUfBordia, maison de ferme, 
fame : A pres molher au hordiu de Poey- 
domenge. enq. II a pris femme a la ferme 
de Poeydomenge. 

BOURDOU, Bordon, baton de mon- 
tagne: Ung hordon/errcUper I'un cap . arch . 
Un b^ton ferre pac un bout. — , b&ton de 
pdlerin.Dans la commune de Feas dtait 
jadis an oratoire de saint Vigne, ot Ton 
allait en p^lerinage. On ne saurait affir- 
m^qae le dicton : Etz bourdons de Hiaae, 
\es bourdons de Feas, en conserve le sou- 
venir. Voy. Bordoo. 

BOUBJB, boule. — Bourete, dim.: Bou- 
retssd'agreu, petites boules (baies) de houx. 
— (Monein), jeu; voy. Tastottrres, 

BOUBBT^ brouet. 

BOURO&S, BOURTfiS, Borg^Bj 
bourgeois : Bourg^, mestieraus e oubris. 
lOE. Bourg^eois, artisans et ouvriers. Ba- 
rons . genHus-homis , borgSs, o autres gentz 
riekes e poteniss. F. H. Barons, gentilshom- 
mes, bourgeois, ou autres gens riches et 
poiflsants. Bor$es, horses, se trouvent dans 
r. B. et L. o. — Prinjitivement, le « bour- 
fems N dtait Thomme d'un bourg, homi de 



BOU 



121 



horc, F . B. ; il ^tait assimil^ k Vhomme franc; 
il avait les m^mes franchises quele noble. 
\oj.Borg. 

BOURI, Borir, bouillir. — Voy. Arre- 
botiri. — De cottlere Arcenram botiribe PET. 
Arcencam bouillait de colore. Pctste-bou- 
ride; voy. ce mot. 

BOUHID^, levain. Coum drinde bou- 
rtdi Uu la paste hn toumade. BOR.Comme 
un peu (trop) de levain a tourn^ la p&te. 
Quha pres bourid^. PR. B. Elle a pris du 
levain. En fr. pop., on ditde lajeunefiUe 
qui se trouve dans ce cas fAcheux : « Le 
tablier 16ve.)> 

BOURIE , Borie , mSme signif. que 
Boarie. 

BOUHLE, BOUHLEQUE, BOIJR- 
LilNGUE, effilure. Bottrle, Bourleque, se 
joignent k la negation pour la renforcer : 
Nou-n iy bourle.Jen'en ai effilure Cjen'en 
ai pas un brin). Quoand en nouste bite nou 
pareix pas encode bourleque de la sentetat 
heritable. IM. Lorsque dans notre vie (con- 
duite) ne parait encore la moindre marque 
de veritable saintete — Bestit de bourlin- 
gruM. V6tude guenilles. 

BOURLEQUE, BOURUNGUE; 
voy. Bourle. 

BOURNAG, bout d'homme ; un petit 
dr61e, un gamin. — Bovmacot, dim. 

BOURG A, bourgeonner. Branque bou- 
roade, branche oii il y a des bourgeons. 

BOUROB; voy. Boubit. 

BOUROU, bourgeon : Ausarbes se hhi 
e branques e 6owroti».BOR.Aux arbres se 
font (poussent) bourgeons et branches. — 
Bourou d^abriu que i>l^ lou barriut E lou 
de may que pUe lou chay. PR. H. Bourgeon 
d*avril remplit le baril, et celui de mai 
remplit le chai. 

BOURRASSE (Baretous), Borrasse, 
couverture delaine: DuesbomissesdeMon- 
tori, I'unedoble, I'autre simple, kncn. Deux 
couverturesde laine deMontori (fabriquees 
k Montori\ Tune double, I'autre simple. 

BOURRASSil, Borrasser, fabricant 
de couvertures de laine ; et non « bourre- 
lier », comme il a ete traduit dans f.b. 

BOURRA8SETE, laoge, morceau 
d^^toffe de laine qui sert d emmaillotter les 
petits enfants : Leh^re hourrassete Qui eu 
hire lou red. noel. Un bon petit lange qui 
le garantisse du froid. 

BOURRAT, coup, gorgee : Bebe u bou 
hourrat de bit. Boire un bon coup de vin. — 
Lance hum a bourraiz. ariel. (La pipe) 
lance de la fumee k bouffees. 

BOURREGUE, jeune brebis. — Esp. 
« borrego, borrega », agneau d'un k deux 
ans. 



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122 



BOU 



BOURRET, capiteux : Qtie loujuran- 
sou bourret Hoey nou-ns depas sus lou ber- 
ret, NAV. Que le (vin de) Juran^on capi- 
teux ne nous donne pas aujourd'hui sur 
le b6ret (ne nous ^chauffe pas la t^te). 
Voy. Bii-bourret. 

BOURRETE, ^toffe de laine, moUe- 
ton. 

BOURR^iny bourreau : Fon bruslades 
per un bourreu qui lo senhor de Meritein se 
logua, s. B. (Cinq sorci^res) furent brdlees 
par un bourreau, que le seigneur de Me- 
ritein se loua(prit k ses gages); 1536. — 
ffa dou bourreu (faire du bourreau), etre 
cruel : ( Quoand) I'hib^ M trop dou bour^ 
r^u, N. LAB. Quandl'hiver est trop cruel. 

BOURRIGA, « baudouiner », faire 
Tacte du baudet. 

BOURRIGOU, BOURRIQUE (Or- 
thez), baudet: La qui n'hahabutdeu bour- 
ricou, Nou-n boiipaa mey deu chibau.PR, a. 
Celle qui en a eu du baudet, n'en veut plus 
du cheval. — Bourricot, bourriquet, dim. 
Bourricas, aug. 

BOURRIGOU (Baretous) ; meme si- 
gnif. ({ue MouTidulh, 2. 

BOURRIGUE-BOURRAGUE; voy. 
Hourrigue-Hourrague. 

BOURRIQUE, masc. ; voy. Bourri- 
cou, 1. — , fem., bouirique. — Bourriquete, 
bourricote, dim. Bourricasse, aug. 

BOURROU, estomac du pore. — En 
parlant d un homme, Qu'ha lou bourrou 
pUe, signifie II est gorg^. 

BOURROULH, BARROULH, Bor- 
rolh, verrou : Sena bourroulh taupraube. 
D. B. Sans verrou pour le pauvre. Inscrip- 
tion grav^e sur une pierre de la porte prin- 
cipale du chateau de Castetis. — Les Trou- 
badours recommandaient aux seigneurs 
d avoir « gent ostau, ses porta e ses clau . » 
iiAYN., Lex., v. 43. — Los borrolhs e portes 
deu casteg. bab. Les verrous et portes du 
chateau. jOure coum u barroulh. nav. (J'ai 
la jambe) dure comme un verrou. 

BOURROULHA, BARROULHA, 
verrouiller, fermer au verrou. 

BOURROULHE ; voy. Barroulhe, 

BOURRUIjHUT, qui a de grosses 
branches ; se dit d*un fagot. 

BOURROUMBB, onomatopee, jeu 
d^enf ant, qui consiste k produire un bruis- 
sement en faisant toumoyer avec force un 
morceau de bois attach^ k une corde. 

BOURROUMBETA, Borombeja, 
toumoyer avec bruit : La moule borom- 
beje. F. EgL La meule tournoie avec bruit. 
— Bourroumbeyat, ballott^ : U nabiu sens 
goubim bourroumbeyat foci, t'aquiu, IM. 
Ud navire sans gouvemail ballotte par-ci, 
par-li. 



BOU 

BOURRUOAT, convert de vemiee. 
— , raboteux. U kieu bourrugat, un fil qui 
n'est pas lisse. 

BOURRUGOUS, mSme signif . que le 
precedent : L'escorce tantost liase e tantott 
bourrugouse, lag. L'^corce tantdt lisse et 
tant6t raboteuse. 

BOURRUGUE, verrue. 

BOURRUGUEYA, produire des as- 
perites, n*6tre pas uni, lisse. 

BOURRUGUT, noeud au fil : Lous 
bourrugutz deu hieu. Les asperit^s du fih 

BOURS (Nay); usite seulement dans 
cette locution : A toums a bours, poursi- 
gnifier qu'une chose est faite k la bite, 
mal faite, qu'elle est torchee. 

BOURYJS:, terme de cordonnier, re- 
taille de cuir. 

B0URT£, BOURTtOlE; metayer, 
metay^re. — Nabet boury^ ban ue yelade. 
PR H. Nouveau metayer vaut une gelee. 
Voy. Boarier. 

BOURYENT, adj., bouillant : Seran 
ahounatz dens la pegue bouryente . IM. Us 
seront plonges dans la poix bouillante. 

BOUS, Bos, vous: Diu bans ayde. 
Dieu vous aide. C'est le salut beamais. No 
vulhatz rey sus vos, H. s. Ne veuillez pas 
roi (qu'un roi r^gne) sur vous. Bous^qui 
m'haoetz entenude. v. BAT. Vous, qui m'avez 
entendue. Bs tient lieu de boxuf, comple- 
ment; il est uni au monosyllabe qui le 
precede : Si-be aprigue, S'il vous couvre. 
lO'bs volh racontaa. PS. Je veux vous ra- 
conter. Dans notre idiome, on ne trouve 
que de rares exemples de us substitu^ k 
is, comme dans: Alosire-us los dretz de rey. 
H. 8. Je vous ai montre les droits d'un 
roi. Bou'ti, bo-n^sont pour bousen, bos en. 
Le pronom botts est souvent represents par 
b devant une lettre douce ou une liquide, 
p devant une forte : Que-b bouleri plaa 
mete en danse, nav. Je voudrais bien vous 
mettre en danse; Nou^ cau pas cranhe, 
V. BAT. 11 ne vous faut point craindre. 
Suivi d'un mot qui commence par une 
voyelle, p se dStache du monosyllabe qui 
precede : Arres, coum aci,yameynoup'ay' 
mera, viqn. Personne, comme ici, jamais 
ne vous aimera. Lou counte, la/eeljwt 
nou p'oAiabarey. F. Past. Le conte, mafoi! 
je ne vous ach^verai point. Be, pe^ se met- 
tent aussi pour bous : (Jaratx-be, carathpe, 
Taisez-vous. Quin pe pourtatz f Comment 
vous portpz -vous? lis se transforment en 
ep, eb : Diu ep ayude, eb goard^ de mau. 
Dieu vous aide, vous garde demal. Apris 
uninfinitif, b, p, tiennent la place du birns : 
Que bienerey trouba-b Uu. Je viendrai vous 
trouver bient6t. Que bi&ngouy cerca-p. Je 



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BOU 

Tins Tous chercher. Cf. gram., 2* M., 
pp. 277-80. 

BOI7SCADGE, BOUSGATYE. bo- 
cage : Hauleya hens lou bouicatye, p. Fo- 
lAtrer dans le bocage. — , bois, fordt : 
Goardar los boscadgeSf herems,.. gout. s. 
Garderles bois,le8(terpain8jvacant3. En 
lo boscaiye nefaranforns de causee. ARCE.a, 
Dans la for^t, ils ne feront fours a chaux. 

BOI7SGARRAA, taillis fourre. v. bat. 

BOUSGASSft. Boscasser. garde fo- 
reatier: Tengutdeanarjurarau boscasser, 
ABCH. Tenu d'aller jorer devant le garde 
fores tier. 

B OU 8 E T A, user du pronom bous, 
voos, en parlant k quelqu*un : B'arridi, 
qwoand tu Serious me bouseyes ; . . . . Cap a 
fopquoand me tateyes. nav. Je ris bien, 
qaand serieosement tu me dis « vous ».., 
t!^te k t^te quand tu me tutoies. Que ba 
wtctH, quoandpay bcuseye, PR . H. Ca va mal, 
quand le p^re dit ik son fils ou k sa fiUe) 
vous (au lien de tuj. 

BOUSIGUE (VioBilh), terre inculte, 
terre k broussailles, ronceraie. Au plur., 
bronssailles et ronces. 

BOUSQXTfi, bi!^cberon : QiMttque triste 
arhoulet Mespresat peu bousque... debt. 
Quelque triste petit arbre meprise (d^dai- 
gne) par le bdcheron — , adj., qui s^- 
joume dans ies bois : Palounte bousquere, 
Palombe s^joumant dans Ies bois, 

BOU8QXTBYA, Bosqoeyar, faire 
travail de bAcheron : Bosqueyar u casso, 
ebrancber un ch^ne abattu. Per haver dar- 
rocat e basqueyat quoate cassos, arch. ( Ar- 
boet, cagot, re^ut dix francs) pour avoir 
abattu et ebrancb^ quatre chines. Seran 
hosqueyatz a despentz de Maignie, abt. 
';Lcs arbres necessaires pour Ies travaux 
de construction) seront pris, ebranch^s, 
dans la for^t aux depens de Maignier. 

BOUSSAfboncher. Boussa-s las anrel- 
hes. Seboucber lesoreilies.^u boussat, vin 
boucb^, vin fin; celui qui est dans des bou- 
teilles bien bouchees, cachet^es. Bebedeu 
kmstat. Boire du bon vin. 

BOUSSALOft, adj. forme de baussa- 
iou, frelon : La brounith'e Dou tabaa, de 
la mousque-bire e de Varmade boussahh'e, 
!>(. LAB. Le bonrdonnement du taon, de la 
grosse mouche et de Tarmee des frelons. 

BOI7SSALOfiRE»retraite, nid de 
firelons. 

BOUSSAIjOXT, frelon. — U boussa- 
hu, u n in dividu qui grommelle toujours. 

BOUS8B , Bossa, bourse : Plea la 
bousse, Remplir la bourse. Une bossa de 
akde, ABCH. Une bourse de basane. — 
Bousseie, houssine, boussote, dim. 



BOU 



123 



BOUSSOU, bouchon : So qui-m desU- 
gue la paraule Qu'ey lou darri tnu: deu 
boussou, NAV. Ce qui me delie la parole, 
c'est le dernier coup du bouchon (de la 
bouteille d^bouchee) . 

BOUSSUT, bossu. 

BOUT, masc. ; BOUTE, fem. ; Bot, 
Bote, outre, peau de bouc en forme de 
sac : Ung bot per tenir oli. arc&. Une ou- 
tre pourcontenir de I'huile. Bender en bar- 
riques, boutas ejlasquee. IB. Vendre (du vin) 
en barriques, outres et flacons Bouhat 
coum u bout. Souffle (gonfle) comme une 
outre ; se dit d'un homme orgueilleux ; 
d'un homme en grande colere. — Esp.>» 
bota ». Voy. uxTRfi « Botte », 3. 

BOUTA, Botar, mettre, placer, eta- 
blir : Que-m boute au coo drin de sacaritat. 
V. BAT. Qu'elle (la Vierge) me mette dans 
le coeur un peu de sa charity. Me a botat 
cum rey. H. s. (La maison de Juda) m*a 
^tabli roi — L*imp^ratif fcowfe^ mets; bon- 
tatz, mettez, suit frequemment Ies propo- 
sitions qui expriment une demande, une 
pri6re : Da-m aco. boute, Donne-moi cela, 
mets; Aydaiz-me, boutatz, Aidez-moi, met- 
tez. Boute, boutatz J mets, mettez. sont evi- 
demment, dans ce cas, des propositions 
elliptiques : Da-m aco, boute, Donne-moi 
cela, mets (de la bonne volonte k me le 
donner). Boute, boutatz sont significatifs 
de « Je t'en prie, je vous en prie ». gram. 
— Bouto, boutas, d'apr^s mistral. Diet., 
ont une tout autre signification en pro ven- 
ial. 

BOUTA, Botar, pousser, chasser : 
Qu'ey miste de bouta lous caas dehore. 
PROV. 11 est maltre de pousser dehors (de 
chasser) Ies chiens. Un pauvre maitre de 
maison qui s'est laisse enlever toute au- 
torite ; ii ne pent plus que chasser Ies 
chiens du logis. 

BOUTADE, Botade, pouss^e : M'ha- 
bes dai grana botada. Per me ha prene 
trebu^ada. PS. Tu m'avais donn^ grande 
poussee pour me faire prendre chute (pour 
me faire tomber). 

BOUT-BOUSES ; voy. Boubbouses. 

BOUTE ; mSme signif. que Bote, 2. 

BOUTEC,bouderie, mauvaise humeur. 
Haboutec, faire la mine, bonder. — Bou- 
tec nou dinne. PROV. Bouderie ne dine. 
« Bonder contre son ventre. » 

BOUTELHA, Botilhar; mettre du 
vin en bouteilles. Voy. Emboutelha. — , 
servir (du vin) de la bouteille, verser k 
boire : Camabal qu'ey arribat, BouteUie, 
boutelhe, Carnabal qu'ey arribat, Boutelhe, 
gouyatf CH. p. Carnaval est arrive, verse 
du vin, verse du vin; Carnaval est arrive, 
verse du vin, gar^on. 



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124 



BOY 



BOtJTELHABOU, qui met du via en 
bouteilles. — , qui verse k boire. 

BOUTELHE, Botilhe.bouteille. 

BOUTET, masc, petite outre ; s'em- 
ploie comme synonyme de harricot, baril : 
Oun nou pot habi ra herrnie briagtie e-t (e 
et) bii en boutet pro v. On ne peut voir la 
femme ivre et le vin au baril. 

BOUTIGUE. Botig^e, boutique.— 
BoutiguetCy houtigote, dim. — La houtigue 
deu8 paysaas^ la boutique des paysans, 
lea champs. Botiga dipoticaire. F. H.Of- 
ficine d'apothicaire. — , forge: Ferra de 
la botigue,.. un engludi^ dus barquiis dus 
martege. arch. Ou tillage de la forge... une 
enclume, deux soufflets, deux marteaux. 

BOUTOA, boutonner. 

BOnTO£:iEi£, boutonni^re. 

BOUTOU, Botoo, bouton: Botoos 
d'argeni. ARCH. Boutons d'argent. Jan^ 
Petit que has^ boutous ; No-iis hae^ pa^ 
grans, Mes que-us has^ bom. pro v. Jean- 
Petit faisait des boutons ; il ne les faisait 
Eas grands, mais il les faisait bons.«Qua- 
te vaut mieux que quantite . » 

BO UTR B ; m4me signif. que Butre. 

BOUT YE ; voy. Boudge, 

BOUTZ, BUTZ (Bay.), Botz, voix : 
B^e boutz. Belle voix. — Boutzete, boutzine, 
boutzote, dim, Boufzasse, aug: lo-trenderey 
Laudooe a votz Ihebada. PS. Je te rendrai 
des actions de graces k haute voix. Botz 
efama, 8. b. Voix publique. bruit public. 

BOUTA, Boyar, travailler avec des 
boeufs, labourer : Bouye hort, si bos coelhe. 
Laboure fort (bien), si tu veux r^olter. 
Los bergers boyar ires betz. arcb. Labou- 
rer trois fois les vergers. Debet boiar et 
omne opus servile facere. c. s. 11 doit la~ 
boureret faire toute oeuvre servile. 

BOUTADURE, Boyadare, labou- 
rage : Que no fos thiencude de pagar boya- 
dure. ARCH . Qu'elle ne filt point tenue de 
payer labourage. 

BOUYRA; mSme signif. que Boeyra. 

BOUTHE; voy. Butre, 

BOY, bois : Tros de boy agut. Morceau 
de bois pointu. Boys, pieces de bois dont 
une chose est faite : Puya sus hits chibaus 
de boys qui toumeyaben au houndz de las 
Platanes. Lett, orth, Montersurles che- 
vaux de bois qui toumoyaient au fond (de 
la promenade) des Platanes. 

Boy; mSme signif. que Boki. 

BOY, je vais ; voj. Ana, 

BO YES, aises, loisirs : Prenesas boyes, 
da-s boyes. Prendre ses aises, se donner 
dee loisirs. 

BOYIitlRE, BOUYLfiRE ; m^me 
signif. que BayUre, 



BRA 

Boyrac, carquois : Huroos ciqtietz qui 
ds tons treytz Lots boyracs plaa goamitz 
auran. PS. Heureux ceux qui de tes traits 
auront leurs carquois bien gamis.^* Dans 
GOUDBLiN, « bouyrac », outre k huile. 

Boyrie, bouverie. — , metairie; voy. 
Boarie. 

BRABE, brave. — , bon: Brabe mounde 
Bonnes gens. Las habes e fenoulhs e Urns 
brabes mehus, N. past. Les f^ves et fe- 
nouils et les bons melons — Brabouki, 
braboulin, braboulot, braboulou, dim. Bra- 
boulas, aug., bonasse, bon diable. — , 
beau, qui a la beauts morale: Deu rey la 
hilhe en tout brabe es dehens. ps. La fille 
du roi en tout est belle intdrieurement (a 
-toute la beaute morale]. 

Brabement, bravement. — , avec 
bont^ . — , avec all^gresse : Eras haran 
I'entrada bravement. PS. EUes feront Ten- 
tree (elles entreront au palais du roi) avec 
all^gresse. 

BRABEYA, Brabelar, braver ; in- 
sulter: L'homi hoouqui braveia. PS. L*hom- 
me fou fie mechant) qui insulte. 

BRAG, court: Die mey brae qu'u mou- 
ment. l\m. Jour plus court qu*un moment 
Talhe braque, F. Past. Taille courte. Boeu 
hung e chibau brae, Que Uren Vhomi deu 
barat. PR. H. Boeuflongetcheval court ti- 
rent Thomme du foss^. 

Brag, vase, bourbe: Arrecurar e gitar 
h brag en sa e en la. L. 0. Recurer (le ca- 
nal du moulin) et jeter la vase de^it, dell 

BRAGA, Bragar, faire le fier, se 
pavaner : Bragant mey qu'u Cagot nou bra- 
gue en heste etmau. v. Past. Faisant le fier 
plus qu'un Cagot ne le fait en jour de f^te 
solennelle. — Le sens general de ce vers, 
souvent r^pet^ comme un proverbe, est fa- 
cile k saisir; mais il n^est gu^re possible 
d'en pr^ciser la signification particuH^re. 
Pour quel motif les Cagots, ces parias 
du B^am, avaient-ils sujet de montrer 
quelque fierte les jours oil TEglise cel6- 
bre ses grandes fites? Leur semblait-il 
qu'ils ^taient alors moins « maudits » que 
de coutume? En ces jours, y aurait-^il ea. 
k leur^gard, comme une « trdve de Dieu »? 
Ou bien, dans ces solennit^s, mieux vdtus 
que d 'ordinaire, oubliaient-ils leur mis^ 
rable condition et le temoignaient-ils par 
un contentement qui ressemblait & de la 
fierte ? Point d'histoire ou trait de moears, 
il ne serait pas sans intdrdt d*dtre fix^ sur 
I'origine de ce proverbe. On sait que les 
Cagots etaient obliges de porter sur leurs 
habits, en eigne d Wamie, une patte d'oit 
ou de canard ; ils en etaient pent^tre dis- 
penses les jours de f&te solennelle.— Le 



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BRA 

proverbe fir., « Pare comme un bourreau 
qid est de Ute, ou qui fait see P^ues », 
▼lent de ce qae le bourreau etait force au- 
trement de porter 8ur son v4tement la mar- 
qne de ses fonctions, un glaive, une echelle 
ou une potence ; mais il lui etait permis 
de quitter ce v^tementle jour de P4ques, 
ou bien encore le jour oCi il communiait ; 
aoquel cas il avait grand soin de se parer. 
L. B. DK LLNCY, Prov., u, p. 614. — Los 
piane$ qui tant brciguen, bob. Les plaines 
si bellee, si fibres de leur fertilite. En lor 
rey hraguen los qui son Hilhs natius de 
SioA. PS. Que les fils de Sion s egayeat en 
ieur roi. 

Bnt^adge, droit de « prelibation i> ; 

tribut pare en Change de ce droit : 

Jms^ rendes, blatz, graas, bragadges. arch. 
(Noble Auger de Gajrosse avait veudu 
tous ces droits seigneuriaux), cens, rentes, 
bles, grains et tributs pajes en echange 
du droit de « prelibation . » 

BRAGADISB , forfanterie, fanfaron- 
nade. 

Brm^aris; on appelait de ce nom des 
maisons du village d'Aas, au norabre de 
neuf^ ou le seigneur de Louvie-Soubiron 
poorait, les jours d'epousailles, exercer 
le droit de u prelibation »: Se nomenUn, en 
commm-parlar e de tof antiquitat, los hra- 
guaris de Lobier. arch. Se nomment, en 
commun-dire et de toute antiquite, les 
M Bra^ahs » de Louvie. Daos un texte de 
1539, il est fait mention de ce droit, com- 
me ajant ete converti en tribut. Voj. Bi- 
haroti* 

Brafposar, embourber : Bi. ,. arrecu- 

rar aeed barad dou moulin e-n passa 

dt sa e de la s-i bragosa lo[8] pets e las 
eames, L o. II vit rdcurer ce canal du mou- 
lio. . • . et en passant de^a, del^ (sur les 
cdtes'i, il ay embourba les pieds et les 
jambes. 

BRAOUii, pis, mamelle de vache, de 
chdvre, etc : Per darr^ Que y-ha brague. 
ntov. Par derriire, il y a araas de nua- 
gea. La pluie no tardera pas k tomber. 
Lhrr^, en beamais, signine Tones t. Les 
noages amonceles k Touest sont gros de 
ploie, comme le pis de la vache, u brague » 
eat plein de lait. 

BRAGU&N, esp^ce de dartre. Les 
gens d*Auriac insultent leurs voisins du 
village d'Astis en disant qu'ils n'ont que 
des dartres k donner : Deu braguen que 
hen presetU.D.B. 

Brasner, ceinturon, baudrier: [Ves]- 
imaUz e s&n arc. . . son braguer. H. s. (Jo- 
lathasy fils de Saiil, donna k David) ses 
T^tements, son arc, son ceinturon. 



BRA 



125 



BRAOUES, braies: Las moulhes que 
sahhi tieche, . . capes, brogues, berretz.BOR. 
Les femmes savaient tisser ( les etoffes 
pour faire des) capes, braies, berets. — 
N'ha pas brogues netes. prov. II n'a pas 
les braies propres. Se dit d*un individu de 
mauvaise reputation. Le prov. fr. « Sor- 
tir d'une affaire les braies nettes » sigoi- 
fie : s'en tirer sans nul dommage. L. R. de 
LiNCY, Prov. 

BRAGUETE, braguette. — , u droit 
du seigneur w : Jelous de sou bou dret, De 
sou dret de broguete, sac Jaloux de son 
bon droit, de son « droit du seigneur. » 

BRAM, BRAMET, braiment ; se dit 
de Tane et d autres animaux : Lou bram 
de Vasou ; Urns brametz de la boque. Le cri 
de r&ne; les cris de la vache. 

BRAMA, braire; beugler. — Dans les 
PS., bramaa brutalement, rugir. — Quoand 
lou Gabe, en hramant, ditz adiu a las penes 
V. BAT. Quand le Gave, en mugissant, dit 
adieu aux rochers. 

BR AM APE, action de braire, de beu- 
gler. — , son de trompe dans les chariva- 
ris; huees. 

BRAMAPERE, sorte de trompe faite 
d'ecorce d'arbre ; come pour sonner ; on 
s'en sert dans les charivaris. Qui diable 
kauri hiyt pis Dab . bramaderes y toupis. 
NAV. Qui diable aurait fait pis (plus de ta- 
page) avec trompes et pots. — , se dit de 
la bouche d'un braillard. 

BR AMADOU, qui brait, qui beugle. 
— , gueulard. Voy. iramayre. 

BRAMA-PAA, BRAME-PAA(crie- 
pain), celui qui ciie pour avoir du pain. — 
tin domaine pres de Pontacq porte ie nom 
de Brome-paa. On lit dans le Ghss, de 
M. le comte Jaubert : « Brame-pain, qui 
crie la faim, ou il n y a pas de quoi man- 
ger; — nom d'un domaine pr6s Pougues 
(Ni^vre) ; — localite auprds de Marseille; 
— Lez-Aubigny (Cher) . » 

BRAMAYRE. qui brait, qui beugle 
avec exces. — , braillard. 

BRAME-HAMI, BRAME-HA- 
MEN (Aspe), un meurt-de-faim, — , ce- 
lui qui crie to uj ours mis^re, 

BRAMET, mSme signif. que Bram. 

BRAME-TOUPI, instrument que Ton 
fait retentir dans les charivaris. — , un in- 
dividu qui a une grosse voix desagr^able. 

BRANAA, Branar, terrain convert 
de bruy^res, de brandes. 

BRANASS^, qui est au milieu des 
bruy6res. Voy. Brane, 

BRANGADE, branches reunies, tas 
de branches ; on ralentit le oours d'une 
eau, on Tanete avec une brancade. 



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126 



BftA 



BRAN COT, petit rameau. 

BRANGUT, branchu, qui a beaucoup 
de branches. 

BRANDOU, Brandoo, brandon: Per 
hrandoos e torches hinjt boos. arch. Pour 
brandoDs et torches vingt sous. Towto 
no^t un hrandt)o he lusii. PS. (Pour con- 
duire son peuple, Dieu) toute la nuit fit 
luire une colonne de feu. 

BRAJ^E, bruy^re, brande : La hrane 
enflou qu'ha mensd'ahelhes. H. Labruy6re 
en fleurs a moins d'abeilles. Escoube de 
hrane. Balais de bruj^re. « Les balais k 
(long) manche, qui servent dans les ma- 
nages, sont faits avec les rameaux de la 
bruy^re cendrde ou de la bruyere pour- 
pr^e, assujpttis avec des tiges de ronce.» 
J. BERQERKT. — Lous de la hrane. D. B. 
Les (gens) de la bruyere. Sobriquet des 
habitants de Balansun, village entoure de 
terres incultes, debruy^res. Lous hrana^- 
sis, les gens de la bruyere. Qu'ei/ dr'm de 
la hrane, PEOV. 11 est un peu de la bruy6re. 
Se ditd'un homme peu intelligent, de rude 
ecorce. 

BRANlSi, m^rae signif. que Branass^ . 

— Non loin d*Arthez, au milieu des bruy6- 
res, se trouvait la pauvre demeure d'une 
vieille femme appelde la Branere, que Ton 
accusait de pratiouer la sorcellerie. 

BRANBTE (Orthez), fem., thym. 

BRANGUI, BRANQUI ; voy. Hour- 
sere. 

BRANLE, BRANLOU,sortede 
danse; les gens d'Ossauy excellent. « Fil- 
les et gardens se tiennent par la main et 
ex^utenten chantant diverses evolutions, 
accompagnees de cris et de sauts . Le dan- 
seur le plus leste est place k la tete du 
« branle », et chacun imite de son mieux 
les preuves qu'il donne de sa force et de 
son agilite. » f. r. , Chansons et airs pop. 
du Biam. — Lous hranlous, soirees oil Ton 
chante et Ton danse. 

B RAN L ETA, branler, chanceler : 
Com los hriacs, branleian. ps Com me les 
(hommes) ivres, ils chancellent. 

BRANLOU; voy. Branle. — , oscil- 
lation de la cloche. L<zs campanes nou den 
nat branlou ni nat toe. F. Erjl. Les cloches 
ne fupent pas mises en mouvement, ne 
donn^rent aucun coup (les cloches ne son- 
n^rent point). 

BRANOU (Dognen) ; m6me signif. 
que Branete, 

BRANQUE, BRANGUE, branche. 

— Branquete^ brancote, branquine, bran- 
gume, dim. Brancasse, brangasse^ aug. 

BRANQU&RB, BRANGUaRE, 
f^m., branchage; tas de branches. 



I 



BHA 

BRANQmkU) rameau plante en terre 
et garni de gluaux. Ha la casse a^ brai^ 
quhi. Faire la chasse a la glu. 

BRANQUI, m^me signiL que Brangui 

BRAQUET, dans la denomination Fi- 
guet-braquet ; voy ce mot. 

BRAQUETE, nom de vache de petite 
taille. c. 

BRAS, bras.— Brasset, brassin, brassot, 
brassou., dim.: Qutn te sarrabe lous bras- 
sous, DB6P. Oomme il te serrait tes jolis 
petits bras. — Brassas, aug. 

BR AS APE, eau oi!t Ton a fait bouillir 
des cendres et donton se sert pour nettoyer. 
lossiver. 

BRASE, braise, <;endre : Brase eanU; 
brase molhade. D^N . Braise chaude ; braise 
mouillee. Ilassa brasa, PS. Qu'il fasse (re- 
duire en) cendres. Yent de Coarraze, De 
hoec e de In'ose^ d. b. Gens de Coarraze, 
de feu et de braise. Us n'ontqu'un « feo de 
paille » ; d'autres pretendent qu'ils sont 
u chauds com me braise. » 

BRASfi, BRASI, brasier/Z^^TiA^... 
lous brasis humous, F. B^L De Tenfer les 
brasiers fumeux. 

BRAS^RE, fem.,endroit, coin ouTon 
met la cendre retiree du foyer. 

Brasero, chauffeur de cuisine: ...bra- 
sero quifo per lo servici de la cosine de la 
regine. arch. (Jean du Pont) qui fut chauf- 
feur pour le service de la cuisine de la 
reine. 

BRASI ; m^e signif. que Brasi. 

BRASOG, les cendres du foyer ; tas 
de cendres. — L'hoerdi au bra^oc,... Lev 
roument au hagnoc. pb. h. (11 faut semer) | 
I'orge en terre meuble comme cendres..., j 
le froment en terrain boueux (mou). — ' 
Voy. Marie-brasoc . 

BRASOUQU^, Brasoquer, qui re- 
mue la cendre, qui ne quitte pas le coin 
du feu, qui tisonne : Minero brasoque. i. 
a. Mineur cendreux. — , qui achete de 
la cendre pour la revendre aux agricul- 
teur«. — Sobriquet des paysans d'Andoins: 
Lous brasouques d^Andonhs. D. B. Dans ce 
village, les terres sont humides ; on y fait, 
plus qu'ailleurs, usage de la cendre, brase, 
pour les amender. Dans rOrne. arr. d'Ar- 
gentan, « Les cendiillons de Courteille » ; 
ils faisaient un commerce de cendres trds- 
considerable. can el, Bias. pop. de la Nor- 
mandie. 

BRASOUQUETA, remuer la cendre, 
ne pas quitter le coin du feu, ti«onner. 

BRASOUS, cendreux, qui est couveit, 
plein de cendre. — , cendr^, qui est de 
couleur de cendre. 

BRA8SA, Brassar, brasser. — , tra- 



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BRE 

m&ty aa fig.: Ta lenyoa tromparioB hraua, 
PS. Ta langue trame des tromperies (des 
m^hancetes). 

BRABSAT, masc, brassee. Barreya 
Jimreias a bra$satz. DESP. Repandre des 
dears a brassees. A tout hrtusat, lett. 
OBTH. A toute brassee (chaque fois que 
le dansear prend dans ses bras la dan- 
sense). 

BRASSADGE, travail des bras, me- 
tier de manoeavre: De son brassatge viu, 
Diof, II vit du travail de ses bras. 

BRA8SB <A LA) ; se dit de la m^re 
qd porte son petit enfant entre ses bras, 
sor ses bras. 

Brasse, travail des bras : Viven de lor 
brasse, knq. lis vivent du travail de leurs 
bras. 

BRABSfi, Brasser, qui travaille des 
bras, manoeuvre : Peramaut brasser au cas- 
ta d'Ortes eper antes locx per gadanhar sa 
rite. EKQ. Pierre-Arnaud manoeuvre au ch&- 
teaud'Orthez et dans d'autres lieux pour 
gagner sa vie. Condor deu CasaliSy ques- 
lave, es a Betloc brassee IB. Condor du 
Casalis, (fille) serve, est i Belloc travail- 
lant de ses bras. Pour certains travaux, 
lea entrepreneurs avaient la faculte d em- 
ployer deux femmes au lieu d*un homme : 
II brassies per I brasser, art. 

BRA8S£ITA,Brasseyar, travailler 
de ses bras : ^ ii frays, I'un va brassei/an 
..., I'autre a XX ans, ayxi medix es browser, 
SHQ. II a deux fr^res , Tun va (en divers 
lieux) travaillant de ses bras, I'autre a 
fingt ans, il est aussi manoeuvre. 

BRASSBTA, nager en levant et eten- 
dant les bras 1 un apr^s Tautre. 

BRASSOLE, avant-train d'un char. 

BRAU, jeune boeuf : Une hime e un brau 
dobUs. ARCH. Une genisse et un boeuf de 
deux ans. — d.-c. « bravus. » 

BRAUTOUS. barbouille, sale. 

Brebet, registre : No as-tu pas. ,., o 
Diuy enroUada Mapene en ton brevet f PS. 
N'as-tu pas enr61e (^crit), 6 Dieu, mes pei- 
nes dans ton registre? 

Brebetar, terme de procedure, d^- 
pottiller, faire Texamen : Lo conselh^ sera 
k»gutde brebetar lo procez e en far rapport 
/««te lo termi de oeytjoms. 8. J. Le conseil- 
ler sera tenu de d^pouiller le proems et 
deo faire rapport dans huit jours. 

BRBBIARI, Berbiari, breviaire : 
Q(i*hadounca leyesounbrebiarif PEY.Qu'a- 
t-ii d<^nc k lire son breviaire ?5reriari de 
f^^eraa. p r. Breviaire de cure. Unber- 
wi de pergami. arch. Un breviaire de 
parchemin. 

Brebit; voy. Berbit. 



BRE 



127 



BRBBITAT, bri^vet^ : Per nianiere de 
brebitat ey ometut. . . arch. Pour mani^re 
de brievete Tpour abreger), j'ai omis... 

BRjfefi^ nbre : Lou principe subtil qui 
ba dens las ar teres... De la bree ajlaquide 
esbelha la bertut. mey. Le principe subtil 
qui va dans les art^res reveiller la vertu 
de la fibre engourdie. 

BREGUE, BREGA, bruit, querelle, 
discorde : Deliurat m*as deu poble plee de 
brega. PS. Tu m'as delivre du peuple plein 
de discorde (tu m'as delivre des seditions 
du peuple). Ago un jom en la ciutat de 
Roma gran bregue e pelege. h. s. II y eut un 
jour en la ville de Rome grande querelle 
et dispute. 

BREMBA-S, se souvenir : Me brem 
barhf toustemps deus pratz de Hounta- 
lade. lac. Je me souviendrai toujours des 
pres de Hontalade. » — , unipersonnel : 
Nou-m brembe.W ne me souv»ent pas. Voy . 
Broumba, 

BREN, son, partie la plus grossi^re 
du ble moulu : Loupaa deu nobi qu'ey de 
bren, Lou de la nobi de roument. CH. P. Le 
pain du fiancd est de son, celui de la fian- 
cee, de froment. La dotde la jeune femme 
apporte I'aisance dans lamaison du mari. 
« La fille n'est que pour enrichir les mai- 
sons estranges (etrang^res). » l. r. db 
LINCY, Prov. — mey de bren que de harie, 
PR. B. Plus de son que defarine. Plus de 
mauvaises qualites que de bonnes. S'em- 
ploie aussi a Padresse des gens qui don- 
nent « plus de sauce que de poisson. » — , 
p4ture pour les chiens : Lo bren ad canes 
comitis. AiiCH. La pature pour les chiens 
du comte. — D.-c. « canum cibus; canum 
venaticorum pastus , idem quod Brenna- 
gium. » 

BRENA(As8on), prendre le goAter, le 
repas du milieu du jour. — Cat. « bren&. » 

BRENADE, eau de son, bren, prepa- 
ree pour un lavage , ou comme breuvage 
pour les chevaux, pour les pores. 

BRENHA, BRENHE ; yoj.Berenha, 
Berenhe. 

BREQUE, breche. 

BBJiS, berceau :Au brks de Venfantde 
Marie. NAV. Au berceau de lenfant de Ma- 
rie. Lou br^ de nouste Henric. D. B. Le 
berceau de notre Henri. L'ecaille de tor- 
tue ou fut berce Henri iv. 

BRESGOU, masc; BRESQUE,fem., 
rayon de miel, gaufre : Boste paraule mey 
douce que la men e lou brescou. IM. Votre 
parole plus douce que le miel et le gaufre 
(en lat. « super met et favum. ») 

BRESPADE, « v^ree », le vSpre, le 
soir, la fin du jour : Sie lou matii, sie la 



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128 



BRI 



hrespade, A quipiulerky ma cansouf nav 
Soit le matin, soit le soir, k qui piaulerai- 
je (chanterai-je) ma chanson? 

BRESPALH, BHESPALHA; m^me 
sign, que Brespej ^Brespeya. 

BRESPAROiJ, espece de raisin d'ex- 
cellente qualit(§ ; la guepe, brespe, le re- 
cherche- 

BRESPAU, lesoir, la fin du jour: Jtt 
brespau laude I'oubre, e au rruitii Vkoste. 
PR. H. « Au vespre loue Touvrier, et au 
matin I'ostelier. ml. r. de lincy, Prov, 

BR£SPE , « le vepre », le soir : Lou 
hrkspcj si lou die hoii ha place a la noeyt. 

F. LAB. Le soir, quand lejour veut faire 
place k la nuit. 

BRJISPE, Bespre, veille, lejour pr<^- 
cedent : La brespe d'aquet gran coumbat. 

G. BAT. La veille de ce grand combat. Z)a- 
des a Morlaasdisapte bespre de Pentecosta. 
ARCH. Donnees a Morlaas ( le ) samedi, 
veille de la PentecCte. 

BR^iSPE: meme signif. que Bespe. 

BRESPE, Besprer, goilter, repas 
entre le diner et le souper : A Sent-Mi' 
quiu, lou brespe mounle au ceu. PR. B. A la 
Saint-Michel, le goiiter monte au ciel. Les 
journees etant courtes, il n j a plus de re- 
pas entre le diner et le souper. Meme prov. 
dansle Houergue.VAYss., Z>ir<. L'hiverap- 
proche ; aussi dit-on en fr. « A la Saint - 
Michel, la chaleur remonte au ciel. » Pa- 
gara per jorn ix arditz e lo resprer. arch. 
II payera (aux ouvriers) neuf liards par 
jour et (leur donnera) le godter. — Brespe- 
rot, bresperou, dim 

BRESPERADE, soiree, demi^re 
partie du jour. 

BR^iSPES. Bespres, les v^pres : A 
hore de respres, los senhs de Sent P, d'Or- 
testoquin... H. A. Quk I'heure des v^pres 
les cloches de Saint-Pierre d'Orthez son- 
nent. . . 

BRESPETA, goiiter, faire le repas 
entre le diner et le souper. 

BRESQUE: voy. Brescou. 

BRESSA, bercer, remuer le berceau 
d'un enfant pour Tendormir. 

BRET, b6gue. 

BR£U, adj., bref: Breujusticie sie re- 
dude a las partides. F.B. Que br6ve jus- 
tice soit rendues aux parties. Brebejusti- 
cie . c . M. — , adv., vite : Tant breu ere mort. 
n,s. 11 etait mort si vite. 

BREUMENTZ, bri^vement ; Breu- 
mentz, sentz pley teste. F. b Bri^vement, 
sans plaidoirie. 

BRIAG, ivre : Pec coum u briac . PR . B. 
Sot comme un (homme) ivre. « B^te com- 
me un pot. » Boute boeyte, coumay bria- 



BRI 

ytie. Outre vide, comm^re ivre. — Lat. 
« ebriacus . » pladte . 

BRIAG AU; voy. Ouliat, 

BRIAGUA, masc, BRIAGUE8SE, 

fem., ebriete, ivresse: Lou briagui que 
he parla. L'ebriete fait parler ; Thomme 
ivre n'a point de secret. De briaguessa su 
endrotnit. ps. 11 s'estendormi d'ivresse.— 
(Bay.), Briagui, adj., qui aThabitude de 
s'enivrer. 

BRIAGU^IRE, BRIAGirfiYRE 
( Bay.), ivrognerie: Briaguere d'enterra- 
ment, D.B. Ivrognerie d'enterrement. Au 
XVII® si^cle, par ordre deMgr de Gassion. 
ovequc d'Oloron, les recteurs et vicaires 
durent « publier aux pr6nes de leurs egli- 
ses defense de faire, au retour des enter- 
rements et services de bout d'an, grands 
festins et depenses qui ne servent qu'a 
miner les families et k leur causer force 
deplaisirs.)) Les Basques ont aussi un pro- 
verbe qui signifie: « l*e mort k la fosse, 
les vivants a la saoulee.» oihenart. 

BRIAGUESSE; voy. Briagu^. 

BRIBE NT, courant, en parlant de 
I'eau : Aquere ayguete, Y iaa bribente y taa 
clarete. Qui ba banha lousp^ de Pau. v. 
BAT. Cette eau, et si courante et si lim- 
pide. Qui va baigner les pieds de Pau. A 
I'aygue douce nou-b hidetz, A la bribente 
que-b bedetz. PR. h. A Teau douce (dor- | 
mante ) ne vous fiez, k Teau courante vous 
voyez. En fr. « Aigue coie Ne la croye », 
xiii* 8.; «I/eau donnant Vaut pis que Teau 
courant », xv* s. l.r.de lincy, JProu.— , 
subst.: Lou.bribent, le courant de I'eau. 

BRIBET, le courant et le murmure 
du courant de I'eau : Lou bribey de lay- 
guete. lac. Le murmure de leau courante. 

BRIBETA, se dit du courant de I'eau 
et du murmure qu'il produit: L'aygueieqw 
bribeye. Le ruisselet dont le courant mur- 
mure. 

Bride, machine de guerre k lancer des 
pierres : Pese la corde lonque de las brides, 
II quintaus e x libres. R. Que la corde lon- 
gue des « brides » p6se deux ouintaux et 
dix livres. — Cf. littre, « bricole » et « bri- 
dole . » 

Brider, attache au service de la « bri- 
de » : Los brider s suppUquen esser prate- 
ditz d'arners, . . R. Les hommes attaches 
au service de la « bride » supplieut d'<^tre 
pourvus d'armures. . . 

BRIGAIjH, brin, menue partie dequel- 
que chose. Brigalhet, brigcUhin, brigalhot, 
brigalhou, dim. A brigaUietz, brin k brin, 
par petits raorceaux. 

BRIGALHE, fern., brin, menue par- 
celle. Mete en brigalhes, mettre en menus 



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morceanXy briser, casser : Lots caps en 
hrigalkas metut PS Tu as casse leurs t^- 
tes(l6s t^tes des baleines). — , se joint k 
la negation pour la renforcer: Node hri- 
galhe ajou que nou m'aymabe, P. Pcist II 
ne m'aimait pas, moi, du lout. Voy. Bri- 
galkele. 

BRIGAI«HiiRB, miette: Nou m'ka 
Itatai que brigalhires, if ne m*a laisse que 
desmiettes. 

BRIGAXiHBTB, dim. de brigalhe, 
nuette: Eoegeret cTabitalhetes, Neurit de 
fnigalheies, BestU de pedaseous, Aquet ha 
tm gnms doulous, PR. B . (Avoir) petit feu 
tvive ayec des branchettes, ne se nounir 
que de miettes, (^tre) vStu de petits mor- 
eeaax rapines, celui-l^ a ( c est avoir ) 
trois grandes douleurs S'applique aux 
malheareux d^nues de tout. — Bibe de 
brigaiketes. PROV. Vivre de miettes. Se dit 
de Tavare. 

BRIGUB, pas du tout: Ma may nou 
n'aymeri hrigue NAV. Ma m6re ne m'ai- 
merait pas du tout. CIUc ou hrigue, peu ou 
pas da tout : Nou Hren que chic ou brigue 
de frwU de lur tribalh. IH. lis ne tirent 
que pea ou pas du tout de fruit de l.eur 
travul. 

BRIOG (Bay.), vautour. 

BRIOUS (Asson), fern., gr^ friable, 
decoulear jaun&tre, exploit^ aux environs 
de cette commune. 

BRISADOIJ, Brisador, briseur. — , 
nolateur: Brissador (brisador) desaube- 
garde*, bar. Violateur de sauvegardes . 

BRI8GAN, masc; BRISQUE, f^m., 
mariage, jeu de cartes. Voy. Bomi, 

BMSQXJK, chevron, galon pos^ en 
angle sor la manche gauche pour marquer 
les aon^es de 8er\'ice des militaires : Sou 
brag dous anciens la brisque, N. lab. Le 
chevron sur le bras des anciens (soldats). 

BRISQUST, susceptible, qui se pi- 
qae, s'ofiense pour la moindre des cno- 
ses. 

BRIU, vif, courant, rapide ; se dit de 
Teao. Lou Gabe taa briu. Le Gave si ta- 
yHde.Aygue bribe, Eau vive, eau courante. 
— , subst : Lou briu de Vaygue, Le cou- 
rant rapide de Teau. Cabbat hm brius . 
viON. I>e long des courants rapides. L'ay- 
guete en petitz brius, . .lam. L'eau en pe- 
tits courants rapides. — , le bruit de Teau 
qui coule : Losfiuvis an Myt audi lor briu. 
n. Les fleuves ont fait entendre le grand 
broit de leurs eaux. — , vivacity, agilite : 
Dah quim briu toutz daneaben aquet saut, 
H. PELL. Avec quelle vivacite tous dan- 
iaicpt ce u saut.>» 

BRIUIiA, couler rapidement : Aygue 



BRO 



129 



qui briule n*ha pas Urn. n. lab. Eau qui 
coule rapidement n*a point de limon . 

BHIULET, BIUJLBT, violet : Lhie 
a sa nebode efilhole une raube briulete,kVi'V. 
Elle laisse a sa ni^ce et filleule une robe 
violette. Taus colos come roge,pers, viulet 
. . .REV. DE GA80. XXIII, p. 14. Telles cou- 
leurs que rouge, pers, violet. 

BRIULETB, BIULETE, violette : 
Uflouquet de biuletes. Un petit bouquet de 
violettes. Las briuletes deu ceniittri, pb. b. 
Les violettes du cimeti^re. Les premiers 
cheveux blancs. Lou dimenje deras briule- 
tes, IB. Le dimanche des violettes. Le deu- 
xi^me dimanche de car^me (Oloron). Ce 
jour-la, il est d'usage que les jeunes filles 
des communes voisines viennent en grand 
nombre danser a la ville. 

BHIULETli:, BIULETfi, BRIU- 
liOUT^, masc, la touffe d'herbes qui 
porte des violettes . 

BRIUliOATRE ; voy. Briulounayre, 

BRIUIiOU, violon : Mounenchous, 
Gays e lurous, Hayam cansous E briulous. 
D . B . Gens de Monein, gais et lurons, ayons 
des chansons et des violons. Lou briur 
lou deus caas. Le violon des chiens ; le ba- 
ton. 

B RinLOnNATRE,BHinLO- 
ATRE, joueur de violon. — , qui met 
en mouvement: Lou briulounayre de la 
haut, NAV. Celui qui li-haut met (les as- 
tres) en mouvement « Qui torquet sidera 
mundi.»viRQ. 

BRIULOUTfi ; voy. Briulete. 

BROG, epine. — , haie d'aubepine. — , 
buisson. — E[abS u broc aupee, avoir une 
^pine au pied, se dit proverbialement au 
sens de Avoir un souci, une inquietude. 
N'ey pas ad aquet p^ qui ha lou broc . Ce 
n'est pas k ce pied qu'il a Tepine. Ce n'est 
pas Ik ce qui le soucie ; ce n'est pas la que 
«Ie b^tle blesse.» 

Broohe, f^m., petit bois, hallier: Lo 
fear qui es de la broche en bag qui ba enta 
la font. ARCH. Le pr^ qui est au-dessous 
du petit bois qui va (qui s'etend) vers la 
fontaine.— D.-c. «brossa.D 

BROGE, BROYE, p&te de farine de 
mais ; on la mange ordinairement avec du 
lait; mets tr^s-commun dans les campa- 
gnes du B^arn : Coum habkm coustumat la 
doussou de la broge. F. Past. Comme nous 
etions habitues a la douceur de la «brove.)> 
L^te Ityte broge a culh4plee. D. b. Lait 
et lait et « broye » k cuiller pleine. La tra- 
dition rapporte qu'au moment d'aller pren- 
dre leur repas, les gens de Lescar chan- 
tonnaient ces paroles ; elles avaient ete 
adapt^s k une sonnerie qui, chaque jour 

10 



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130 



BRO 



a I'heure de midi, se faisait entendre d'un 
clocheton eleve anciennement au-dessus 
de la sacristie de la cathedrale. On fai- 
sait aussi de la « broye » avec de la fa- 
rine de millet : A tau btbhi de leyt e de broye 
de milh noustes pay - bous, bor. Ainsi vi- 
vaient de lait et de p&te de farine de mil- 
let nos grands-p^res (nos aieux). — Au 
plup. l€ts broges (Baretous) : Aco JU la pit a 
la broye. PR. b. Cela fait la peau& la pHte. 
Voil^ qui complete I'affaire; c'est bien 
reussi. La « broye » n'est arriv^ au meil- 
leur degre de cuisson que lorsque la peau 
y est bien faite . 

BROQUE, broche, aiguille pour ti'ico- 
ter: Une broque de torn. arch. Leferpointu 
adapts i un tour, k la machine pour fa^on- 
ner en rond bois et m^taux . — , cheville 
pour fermer le Jrou fait k une barrique 
avec un foret: Bener a la broque. IB. Ven- 
dre (du vin) au detail. On tire la cheville 
chaque fois que Ton vend. Voy. Brou- 
quet. — La^ broques, les attaches a la par- 
tie superieure du collier que portent les 
boeufs, les vaches : Qu'haura Vesquire de 
metaii E la canaule de couruu Dab las bro- 
ques d'arrechau. f. r. (La vache) aura la 
grosse sonnette de cuivre et le collier de 
ch^ne avec les attaches de fil d'archal. 

Broqu6e, Broquer, bouclier: Lo bro- 
quee tu m'as dat. ps. Tu m'as donne le 
bouclier ( de ta protection ). Gentz arma- 
des ab lances . . . espades, broquers. arch . 
Gens armes de lances, d*epees, de bou- 
cliers . 

BROS, char ^deux roues. Dans un ar- 
ticle, P. R., on voit que le droit d'entree 
d'une pi^ce de vin dffferait selon qu'elle 
etait transportee en bros, sur un char k 
deux roues, ou sui* un caar a quoate arro- 
des, char a quatre roues. Un bros de leine. 
c. s. Un char (une charretee) de bois.— 
D. c. wbrocius, brozius. » 

Brossau, charretier, par ot pent pas- 
ser le bros, le char. Lo camii brossau maior. 
CM. Le grand chemin charretier. 

BROUGA, Brocar, brocher: Mantet 
brocat d'aur.ps. Manteau broche d'or. — , 
tricoter: Brouca berretz, Tricoter desr be- 
rets. 

BROtJCiAA, lieu rempli d'dpine8,buis- 
son. 

BROUCADB, piqilred'epine. 

BROUCADE, broches : Un ourdiner 
ab sa broucade, arch. Un ourdissoir avec 
ses broches. 

BROUGHAIjOtJ ( Ossau, Oloron ) ; 
mSme signif. que Boussalou, 

BROUGHB; voy. Bronx. 

BROUGHIGtJE; voy. Brouxigu^. 



BRO 

BROUJASSft, BROUTASSA, qui 

se nourrit, qui aime isenourrirde broge; 
voy. ce mot: Lous broujass^ de Lescar, 
D. B. Les mangeurs de « broye » de Les- 
car. Se dit comme ailleurs les « Normands 
boulieux, ainsi nommes k cause des Bas- 
Normands, qui mangent force bouillie. » 
M. DB BRIEDX, Orig.de cout. anciennes. 

BROUM BA-S, se souvenir: Se broum- 
bin de toun pay y desa triple espade. NAV. 
lis se souvinrent de ton p^re et de ses 
troisep^s. — ,unipersonnel: Que4broumbe. 
Qu'il te souvienne.Voy. Bremba, 

BROUNG, noeud de branche. — Sens 
nat brounc. Sans auqun noeud ; se dit des 
choses et des hommes, au sens de: sans 
difficulte, d'un caract^re egal . 

BROUNGHIS. froncis dans une cou- 
ture qui devrait 6tre unie. 

BROUNGUT, noueux; se dit du bois. 

BROUNHE, bosse, contusion : E bos 
a tout prepaus que cerque plague e brou- 
nhsf NAV. Veux-tu qu'4 tout propos il 
cherche plaie et bosse. 

BROUNI, Bronir, bonrdonner, 
bruire : Audint brouni lou tounerre.VAV. 
Entendant gronder le tonnerre. He brouni 
sa paraule. pby. ( Le pr^dicateur ) fait re- 
tentirsa parole. — , rugir : Los Uoos qui 
bronexin. PS. Les lions qui rugissent. 

BROUNIDE, Bronide, bruit, bruis- 
sement, grondement : Lofoecqfase grand 
bronide. ARCH. Le feu ( les flammes ) fai- 
saient grand bruit. 

BROUNITlSSRE . f^m. ; BROUNI- 
TiSRI, raasc, bourdonnement, un bruit 
fort, prolonge : La grane brounit^e Dou 
tabaa, de la mousquebere. N. lab. Le grand 
bourdonnement du taon, de la grosse mou- 
che Lou brotinitiri deus tabardz. Le rou- 
lement des tambours. Qu*ey audit gran 
brounitere Soil toubac. lam. J'ai entendu 
grand bruit sur le tabac. Ce qui rent 
dire, dans le texte d'oil est tird cet exem- 
ple: On a trop bruyamment chante le ta- 
bac. 

BROtJNSIDE» BROtJSSIDE. 
Brosside, bruit de ce qui est pousse, 
lancd avec force; par extens., elan im- 
p^tueux. — , bruit de la grdle qui tonabe; 
mugissement du vent : La brousside dou 
ciuj le dechatnement du ciel, les vents 
dechaines: Quoand la brousside dou c^* 
Hique lou bos en pepiatje. N. LAB. Quand les 
vents dechaines mettentlebois en trouble. 
Miara brossidu aula grana Que hi lo luxut 
Liban. P8. (Une poignee de froment sem^ 
dans la terre. . ., son fruit) m^nera aussi 
grand bruit que fait le haut Liban (md- 
nera du bruit comme les arbres du Libaii\ 



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BUG 

Ha brousMe, faire da bruit, du tapage, par 
Ic train, \e genre de vie que Ton m6ne. 
Qn^kab^ yauU, e JUyt brousside pendent u 
iemp$. LBTT. OBTH. ( Ces dissipateurs ) 
avaient joui et fait tapage pendant quel- 
qoe temps. 

BROXTQUBT, Broquet, fau88et,che- 
ville poor boucher le trou fait k la bar- 
rique avec le foret : Ttene lou brouquet, 
tenir le fausset, vendre da vin au detail : 
Lo qui tiendfx^ lo hroquet en son nom. arch. 
Celui qui vendra du vin au detail en son 
nom (pour son compte). Voy. Brogue. — 
rBOV. Gambia de brouquet, changer de 
faasset, de vin; se dit pour toute esp^ce 
de changement, lorsqu on est las ou me- 
content d'une chose. Sarra lou brouquet, 
seirer le fausset; employ^ au sens de « en 
Toili assez » , « arr^tons les frais.n — Voy. 
Sarre-brouquet, — Hilhot deu brouquet, 
Toustempa a set. Enfant du fausset, il a 
toQJours soif. « Chien de chasse, chasse 
derace.» 

BROUQUISSOU, BROUQUI- 
GHOU. espdce de champignon comes- 
tible qui vient dans les pres : hydnum re- 
pandum, bydne sinue. A. manbscau . 

BROtJSSIDE; m^me signif. que 
Brtnms'uie. 

BROUSSOIiE (Ossau), Brossole, 
petit char k deux roues. — ( Juran^on ), 
espto de traineau. 

BROU8TA, brouter : Aoun era craha 
ibe brousta, Et crabot broustara. pbov. OCi 
la cb6vre allait brouter, le chevreau brou- 
tera. 

BROUSTASSUT, oui a beaucoup de 
broutilles. — , convert de taillis touffus: 
Ixms terris brousiassutz. pet. Les coteaux 
eoaverts de taillis touffus. 

BROUST A YRE , qui broute : Lou 
hroustayre Ditz au roundouleyayre , . .lac. 
Celui qui broute (risard) dit au r6deur (au 
rautour). 

BROUSTB, jet d arbre, pousse; bran- 
che. 

BROUSTBT, petite branche garnie 
^ pousses. — Broustetz, petits arbustes; 
broossailles . 

, BROUSTETAIiHB, fagot de brou- 
tilleSf de menues branches sSches. 

BROUSTKYETA, brouter ; freq . de 
Bnmgta. 

BROUT, BROITTT (Orthez), bour- 
geon, pousse : A la prime, broutz aus ar- 
t«. Au printemps, bourgeons aux arbres, 
Beroy coumu brouyt affrutat depesquh'e. 
sn. Joli comme une pousse de p^cher 
cWgee de fruit. 

BROUTA, bourgeonner, pousser: Ja 



BRr 



131 



brouten lous poumes, D^j4 bourgeonnent, 
poussent les pommiers. — Au fig.: Lou 
peu. . . housse tournat brouta. v. Past. Le 
poil aurait pu repousser. 

BROUTOU, masc, semotte, pousse 
de chou ^t6t^. Soupe de broutous. Soupe 
de semottes. Broutous dab mounyetes , Se- 
mottes avec haricots. On en fait ainsi une 
salade. 

BROUX, Broi^, sorcier : Lou broux 
nou bo presta sa bergue ni soun libe. lag. 
Le sorcier ne veut prater sa baguette ni 
son livre. Las brouchesau peurous pey. 
Les sorci^res au poil roux. Johanet de Ca- 
saus, Juliane, sa rnoUier e Joane, safilhe, 
eren broigs, broches, s. B. Jeannet de Ca- 
saux, Julienne, s& femme, et Jeanne, sa 
fille, ^taient sorcier, sorci^res. — Eras 
brouxes d'Ojeu. D. b. Les sorci6res d'O- 
geu. Les environs de cette commune, ou 
Ton ne voit que landes desertes et bruy^ 
res st^riles, semblaient plus propices que 
tout autre lieu pour les reunions noctur- 
nes et les rondes fantastiques du sabbat. 
— Cat. u bruixa)), sorci6re. Esp. « bruja. » 
Dans le comt^ de Foix, « bruesche. » La 
Bulgarie estpleine de legendes de «brod- 
nica », sorci^res. Melusine, p. 11. Paris, 
Viaut, 1877. 

BROUXIS,BROnXERIS,sortil^ge. 
— , ce qui a rapport aux sorciers, aux sor- 
ci^res . 

BROUXIGUB, BROUGHIGUE, 
broussailles. 

BROUXOU, bouchon (rameau, en- 
seigne de cabaret) : Lous cabaretz nhan 
pas brouchou coum per nouste. lktt. obth. 
Les cabarets (k Bordeaux) n*ont pas de 
bouchon comme chez nous. 

BROUTASSlS ; voy. BroujassL 

BROUTlSiRE, eau trouble, boueuse ; 
tout liquide trop ^pais. 

BROT, BROTEMENT ; voy. Be- 
roy, Beroyement. 

BROT^ : m^me signif. aue Broge. 

BRUCA, bouiller ; fouilier k travers 
les souches avec une perche, brugue; bat- 
tre Teau pour la p^che : Bruca las grau- 
Ihes. PEY. Battre les fosses pour faire taire 
les grenouilles. Sens y pensa I'Amou que 
bruque. lam Sans que Ton y pense, I'A- 
mour fouille (vient fouilier au coeur) . — 
Bruca las amoures aus pUixs. Fouilier les 
haies pour en avoir les mures. 

BRUGHAGAA BRUXAGAA, lieu 
rempli de broussailles. 

BRUCaERI. BRUXERI, ^teule , 
chaume: Nat tros de brucheripeu miey deus 
camps. PEY. Aucun morceau de chaume 
au milieu des champs . 



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132 



BRU 



BRUGHOG, BRUGHOU; voj. 
Bruxoc. 

BRUGOtr, BRUGOLB ; vov. Bruque. 

BRUDELiHS ; m4me signif. que Ur 
delhes. 

BRUET, BRUHET, qui a mauvais 
caract^re, susceptible, irascible. 

BRUOLA, BRULHA (Mont.), beu- 
gler. mugir : N'entenoun u tau hruut, ni 
brugla tau tounerre. SAC. (Jamais) on n'en- 
tendit un tel bruit, ni gronder un tei ton- 
nerre. 

BRUGLA-S (Bay.), se soulever : 
Quent se hrugle dab I'ouragan En hurlant. 
ARIEL. Quand (I'onde) ae soul^ve avec 
I'ouragan en hurlant. — It. « brogliare. » 

BRUGLET, beuglement, mugisse- 
ment ; voy. Buglet 

BRUHOAA ; jmSme signif. que Bru- 
choc. 

BRULHA ; voy. Brugla, 

BRUIXA; voy. Brusla. 

BRULLOn, furoncle ; pustule. 

BRUM, masc, vapeur, brouillard, 
nuage. 

BRUMA, faire du brouillard : Que ha 
mau (a las hitz quoand brume. 11 va mal 
pour les vignes quand il fait brouillard. 

BRUMALHOU , petit amas de va - 
peurs, petit nuage: U brumalhou permt bus 
la cime deus mountz. sac. Un petit amas 
de vapeurs suspendu k la cime des monta. 

BRUME, vapeur dans Tair, nuage, 
brouillard : Qu'en ha eoum la brume. 11 va 
comme la vapeur dans I'air.Se dit d'un in- 
dividu « qui va, court, vole.» Las brumes 
qu'om bed per lous bentz amassa. F. EgL 
Les nuages que Ton voit par les vents ras- 
sembler. Brume-nere, nuage noir. Brume- 
baxey brouillard-bas, brume- terrh'e, brouil- 
lard a la suiface du sol. Ce sont d'epais 
brouillards,les plus mauvais ; dans F.Egl.^ 
au fig., brume debarcU jhromllsLTd de fosse, 
pour signifier que de mauvais jours (pour 
les Huguenots) ^taieut proches. Brume 
carcouUre, limaquire, brouillard qui fait 
sortir les escargols, carcolhs,les limaQons, 
limacxs. pro v.: N'ha pas poU a la brume. 
II n a point peur du brouillard. Se dit d'un 
homme hardi, de oelui « qui n'a pas froid 
aux yeux. » Noum biengatz ha brume. Ne 
venez pas me faire du brouillard. Vous 
me fatiguez, vous m'importunez. 

BRUMERB, fern., temps nuageux, 
temps de brouillard. 

BRUMET, maec. ; m4me signif. que 
le precedent. — , bruine. 

BRU|4EYA,commencer il faire brouil- 
lard ; se charger de vapeurs. — , bruiner. 

BRUNETE, fine ^toffe de laine : Une 



BRU 

gone forrade de brunete negre. arch. Une 
jupe doublee de « brunette >• noire. 

BRXJQUEa)erche; d'oCi le verbe bruea; 
voy. ce mot. Jua bruque de Sent-Jan. La 
perche de la Saint-Jean. C'est la perche 
dressee au milieu du bois entass^ pour le 
feu dejoie. Ce jour-lii,jadis, dansplusieurs 
localites, quand le feu etait pr^ de s'e- 
teindre, il y avait grande rivalit^ parmi 
les jeunes gens pour enlever la bnique; 
c'etait un honneur d avoir pu remporter 
chez soi. Le vainqueur etait proclam^ 
brucoii. On raconte qu'une fois, k Lescar, 
une jeune fille osa entrer en lice, et que 
ses efforts eurent un heureux succ^s ; elle 
fut la brucole. 

BRUQUE (Mont.), nom de vache ; 
celle dont les comes sont dressees en 
avant. o. 

BRUQUfiRE (debruca;woj. ce mot), 
nom de chienne: Une canhe aperade Brv- 
quere, arch. Une chienne appelee « Bru- 
qu6re. » 

BRUSA-S, s'dtendre, se rouler; Asi\ 
que s'ey brusat I'asou, Ici T^ne s'est roule. 

BRUSLA, Braslar, brdler : Qui 
passe per Izeste sens esta criHcat, Pot pasta 
per I'ilUr sens esta bruslat. D. B Qui passe 
par le (village d') Izeste sans 6lre cri- 
tique , pent passer par Tenfer sans ^tre 
brdle. Lasfemnesfon bruslades s. B. Les j 
femmes furent brAlees. En 1536, Jean de 
Meritein fit briller k Nabas cinq femmea 
que Ton avait accusees de sorcellerie — 
Que-u se truslen las causses. prov. Ses 
chausses lui bnllent. S applique k celui 
dont la fiancee devient la lemme d*un au- 
tre. Dans la basse Bretagne, on dit dun 
pr^tendu econduit : u On lui a fait ses 
chausses avant ses bas.^ sauv^. 

BRUTAIjBMENT. brutalemeat — , 
en vraie b^te. Voy. Brama. 

BRUTOUS, brusQ ue . brutal : Nou ties 
pasfachouSt brutous, oiUn. sent. Ne sois 
pas p romp t k te f4cher, brusque, vilaia. 

BRUUT, bruit, tapage. — , querelle : 
Bruut de canalhe,hoec de palhe, PR. b. 
Querelle de canaille, feu de paille. En 
proven^alia La canaio esl ^u d*acord.>» 
Cerca de bruut, chercher querelle. Pla^a 
feyta en bruut e riota. F. H. Plaie faite 
dans une querelle, une rixe. — , rumeur : 
Qu'en y ha bruut. II y en a rumeur, on eu 
parle. — , renom ; Quand personadge con- 
demnat obtien remission, es restitutt en ton 
brut, fame e renom. 8. J. Loraqu'une per- 
sonne condamnee obtient remission, elle 
est retablie dans son renom et sa boanc 
reputation . 

BRUXOG,BRUXOU,Bnixoo,Bni- 



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BUL 

buiBSon: L'esberit passerou Au re- 
hat du bruchoc escauhat per lou sou, meV. 
Lepetolant moineau k Tabri d*un buisson 
recnauffe parle soleil. Lasflous deu bru- 
ekou, DESP. Les fleurs du buisson. Jeta 
MM los bruchoos son vestimerU. CH . PR. II 
jeta sur les buissons son v^tement. Per 
camps per bruxoos. arch. Par champs et 
par buissons. Cau tira au bruxou Qui cou- 
oreix lou layrou. prov. II faut tirer sur le 
buisson qui couvre le larron. Ne pas epar- 
gner ceux qui prot«gent des ennemis. 

BS, pron. enclitique; voy. Bous. 

Bnaler, Bnaldre ; mSme signif. que 
BoaU, BoaUre. 

BUDAT,BX7DfiYT et BUDfi YTGH 
(Orthez), BUDfiTGH (Ossau), boyau. 
Budet pansard, Le gros intestin. 

BUB , BIBE ( Bay.), etincelle : Las 
hues que-m caden dessus en s'estupant. lbtt. 
ORTH. Les etincelles me tombaient dessus 
en s'^teigpiant. Cf . D. c. « bibete. » 

Baea ; Yoy . Boeu . 

BUOADA, lessiver : Linge bugadat, 
lingc lessive. — De quelqu'un qui est bien 
mi 8, pare, qui « a du linge », on dit qu*il 
est plaa bugadaL 

BUOADE, «buee)>, lessive. — , linge 
lessiy^ : La bugade quv4 hi tene seu tucoU. 
Dksp. Le linge que je te vis tendre sur le 
tertre. JFVequentar, en Idbant bugade o ha- 
xere, ah las autres labadores deu loc. M. B. 
(II ^tait interdit aux femmes des Cagots) 
de se m^ler, en lavant linge lessiv^ ou 
vaisselle, avec les autres lavandi^res du 
Heo. i\rotf destinterS pas a la bugade. prov. 
Ne deteindrait pas k la lessive. Une chose 
d*excellente quality ; une personne parfai- 
tement siire. 

' BUGADfi, i<buandier», blanchisseur. 
Sobriquet des gens de Bizanos : Bugade 
de Bizanos, Une grande partic du linge de 
Pau se blanchit dans ce village. Uostau 
de Casaus en que demore Guiraute, buga- 
dirt. Dts. La maison de Casaux o^ de- 
meore Griraudef blanchisseuse. 

BUOADdSlB, fern., cuvier. Dans un 
texte, ARCH., Bugaderoia, dim. 

Bogaler, buandier : Lo bugualer sera 
ohUgat defar coular Vaygue, . . arch. Le 
boandier sera oblig^ de faire couler Teau... 

Bngalerie, buanderie : Vaffenne de la 
hmgalerie. ARCH. La ferme de la buanderie. 

BUOIjBT, beuglement, mugissement: 
A Tarrut deu tounerre Bingt taures mes- 
cUm lurs bugletz. v. bat. Au bruit du ton- 
nerre vingt tanreaux m^lent leurs beu- 
glements. 

BUJAU; m^me signif. que Buyau. 

Bnllie, buUe: Muxar lasoulhes, arch. 
Montrer (presenter) les bulles. 



BUS 



133 



Buliiiftre, contusions : Plague e huUiere 
qui ave sus son cors, arch. Plaie et contu- 
sions qull avait sur son corps. 

BXTRAT, masc.,bure, etoffe grossi^re 
de laine : Deu burat dinqu'a Vhermine. 
LAM. De la bure jusqu'& Thermine. 

Burta, espdce de bure, bureau : 2V'em- 
plegue autre lane que fine en pardtlhos e 
bureus. arch. 11 nemploie d'autre lainc 
que de la fine pour les « pardillons » et 
bureaux. Voy. Pardilho, — Esp. « buriel », 
drap rouss&tre. Port. « burel », bure. 

BXTR^in} bureau : Mete sus lo burht, 
mettre sur le bureau, s'occuper d*une af- 
faire. Los procez ^importance seran metutz 
sus lo bureu de matii; I'apr^-disnar, lospe- 
Utz procez, o. h. I>es proems d'importance 
seront mis sur le bureau le matin ; Tapr^s- 
midi, les petits proc6s. Henri ii, le grand- 
p^re du Biamais, avait ainsi r^gl^ que les 
juges ne s^occuperaient point dwaires 
importantes aux audiences dc Vapr^-dis- 
noTi « post prandium. » 

BUHGUii, meule de paille : Burgue 
n*ha jamey esglaxat Nat arrat. prov. Meule 
de paille n*a jamais ^crase aucun rat. 
« Aise comme un rat en paille. » Cade at- 
rat en soun burgu^. prov. Chaque rat en 
sa meule de paille. Chacun chez soi. — 
Cf. D.-c. au mot « berga, barge. » 

BURGtJBRAA (Baretous), masc, 
perche autour de laquelle est entass^e la 
paille du hurgui. 

BURGUET, cabane portative du ber- 
ger, dans les champs o^ les brebis sont 
parquees la nuit pour les fumer. Voy. 
Abargu&'a, 

BURGUET, p^te de farine de mais 
faite avec du bouillon de garbure ; voy . 
ce mot. 

BURIiA (vers la Chalosse] ; mSme sig. 
que Brusla, 

BURRAYRE, beurrier, marchand de 
beurre. Lous burrayres, les beurriers. On 
appelait ainsi, au si^cle dernier et dans 
les premieres annees de notre si^cle, des 
gens d*0s8un (H.-Pyr.),qui parcouraient 
nos contr^es comme rouhers, marchands 
de beurre et aussi de fruits sees tir^s du 
Languedoc et de la Provence. Memoires 
sur la SociiU bktmaise au dix-huiUhne 
siicle. 

Bursar, lancer des traits : Ung agas- 
ser. , , . ab arqueres d^us. . . afin que horn 
ne pusque bursar, art. Une Ichauguette 
avec archi6res au-dessous, afin que Pon 
en pnisse (par lesquelles on puisse) lancer 
des traits. — D.-c. « burdeare ». 

BUSGALH, petit morceau de bois sec; 

BUSGALiHES) f^m.,menu bois sec 
tombe des arbres. 



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134 



BUS 



BUSGALiHA, ramasser au bois de 
menues branches arches. 

BUSBROG, terme de m^pris; sobriquet 
des gens de Buzy: Buserocxs de Buzy, 

BUSOG, milan. 

BUS DC; meme sii^if. que Ahusoc. 

BUSOUQUETA, muser, perdre son 
temps a des riens . 

BUSQUB, BUSQUETE, f^m.; BUS- 
QUBT, masc, menu bois. 

BUSQUETA, ramasser du menu bois. 

BUTADE, choc, heurt: Lous um dan 
cops de cap, e lotis antes butades. N. past. 
Les uns donnent des coups de Ute et les 
autres (d'autres) heurts. 

BUTE, fern., but : Muchant a toutz Urns 
reys e la hute e la mire. SAL Montrant k 
tons les rois et le but et le point de mire. 



BUT 

BUTRB, BOUTRB, B0X7TTRS» 

vautour : Autour d'u sarri qui broustabe 
Lou butre u cop roundoaleyabe. LAC. Au- 
tour d'un isard qui broutait, le vautour 
une fois r6dait. 

BUYAU, BUJAU, niche ; trou dans 
un mur pour serrer les outils : Couni ue 
Sente daurade En soun buyau. NAV. Comme 
une sainte dor^e (comme la statue doreo 
d'une sainte) dans sa niche. Minero bra- 
soqu^, arronga-m au bujau Tonspicz e tons 
martetz,,. i. g. Mineur cendreux , jette- 
moi dans ta cachette tes pics et tes mar- 
teaux. 

BUTZ, voix : Butz arrauque, LAG. Voix 
rauque. Enfaute butz, bay. A haute voix. 
Voy. Boutz. 



C. devant une lettre quelconque, a Tex- 
ception de e, i, h, ou k la fin des mots, pro- 
duit Tarticulation du k fran^ais : Caritat, 
charity ; coste, c6te; escu, obscur; claba, 
fermer k cle ; crampe, chambre ; amic, ami ; 
loCi lieu ; plec, pli ; bosc, bois, foret. 

c avec A a ie son de k dans Christy Je- 
sus-Christ ; ckrestiaa, chretien ; cHrestiaa, 
cagot ; chor, choeur, et dans choree, chorer, 
enchor. Voy. ces mots. 

Le groupe de lettres qu remplace le c 
devant les voyelles «, i: Abraca, raccour- 
cir; abraquem, raccourcissons ;abraquif}e 
raccourcis. Les exemples dec devant t pro- 
duisant Tarticulation de qu ou de k sont 
tr^s-rares : Jacinote de Casenave, knq. Jac- 
quinotte de Casenave. Un filh aperat Ja- 
cinot. IB. Un fils appele Jacquinot. 

Au feminin de quelques adjectifs ter- 
minus par c au masculin, on trouve gu : 
Amic, ami, amigue, Um . ; briac, ivre, bria- 
gue. fem. Dans quelques autres, il y a in- 
differemment^e* ou qu : Blanc, blanc, blaji- 
gue ou blanque, blanche. 

c est sifflant devant les voyelles e, i : 
Cere, cire ; aucidey tuer ; cebe, oignon ; ex- 
bade, avoine "; c^6i, cerf ;cinto, ceindre. 

9, devant les voyelles a, o, u, ne figurait, 
sauf des exceptions infiniment rares, dans 
aucun des textes b^amais Merits en dehors 
de Tinfluence du fran^ais ; on ecrivait s, 
ss, au lieu de 9. De mSme on trouvera ci- 
dessous, cowTWtffwa, commencer ;a«^,ceci 
Juransou, Juran^on, etc., et non, confor- 



CAA 

moment k Tusage fran^ais, coumen^a, oco, 
Jurangou. etc. — Cf. Gram, biam., 2*ed., 
p. 63, 65, 91. 

C, pour ac ; voy. At, Ac. 

GA, chej', qui est d'un prix elev^ : L'a- 
bou'Coumpte que-s toume ca. PR. H. Le bon 
marche revient cher. — Ancien fr. : « Bon 
marchies traict argent de borse. » L. b. db 
LiNCY, Prov. 

G AA, CAN, GANHE, chien, chienne: 
Deus caas courrentz cranh chic la clapi- 
teye. s. gas. Des chiens courants il craint 
peu les aboiements. Un bit can depastou, 
LAO. Un beau chien de pasteur. Degun no 
fera correr los canse lebrezper losfromens. 
P.N. Personne ne fera courir les chiens 
de chasse, les levriers, dans les froments. 
Com los caas urlaran. PS. lis aboieront 
comme les chiens — Canhet^can]i%n,canhot^ 
canhoUf dim . ; canhoutet, canhoutin, canhou- 
tot, canhoutou, superdim . ; canhas, canhas- 
sas, aug. : canhasse, vilaine chienne. — ffa 
Varride deu caa. PB. B. Faire le rire du 
chien. Que Ton prenne garde, « il montre 
les dents.)) Lou caa de Truque-Marth'e que 
respoun quoand arr^s nou I'qpere. IB. Le 
chien de « Frappe-Mart6re n repond lors- 
que personne ne Tappelle. Les mauvais 
temoins sont toujours empresses de dire 
plus de choses qu'on ne leur en demande. 
Truque-Marth-e, Frappe-Mart^re, appli- 
que au mauvais t^mom, rappelle le « pro 
verbe de Salomon », xxv, 18, « L'homme 
qui porte un faux t^moignage contre son 



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CAA 

prochain est un u marteaa. » Bene a cam 
de eaa, pb. b. Yendre k (an prix de) chair 
de chien. Vendre k vil prix. pour rien. 
« Char lie fbonne chair) de chien Ne vault 
rien. » L. R. DE LiucY, Prov,^^ Cousii ger- 
maa De nouste caa, D. B. Cousin germain 
de notre chien. Expression de mdpris k 
Tadreese des Cagots. Se disait aussi des 
gens qui se targuaient de noble origine. A 
Saint-Bertrand-de-Comminges (H.-Gar.) : 
Nobles det koundz detassemau, c. Nobles 
dn fond de la cuve, de Tauge. Magre coum 
%$ came de eaa. Maigre comme une jambe 
de chien. Deu temps qui Urns caaspourta- 
hem perruqttee e las mumee coumetes, Du 
temps Que les chiens portaient des perm- 
ques et les inesses des cornettes. Au mdme 
sens que « Du temps que les b^tes par- 
laieni. » Lou qui deu c. deu eaa s'amoureye 
Ques'en he ue guiroufleye, PR. H. Celui qui 
dac. du chien B*enamoure s'en fait une 
giroflee. « Fussiex-vons aussi noire que 
lamdre. vous Stes blanche pour qui vous 
aime. »» SAUvfi^ Prov, de la Baes.-Breta- 
§ne. « Quiconque aime une grenouille en 
fait one Diane. » p. pbrnt, Prov. chinois. 
« 11 n>8t nulle laide amour. » L. R. db 
LIHCT, Pror. — Lous caas hhi caas, Y lous 
gatz hh^ gatz, pb. b. Les chiens font des 
chiens, et les chats font des chats. « Tel 
p^re, tel fils. » En proven^al : <c Li chi fan 
pas de cat. » Les chiens ne font pas des 
chats. Dans le Rouergue : «Lous loups foi!l 
pas d*oni^ls. » vatss., Diet Les loups ne 
font pas des agneaux. « Quelle est la pie, 
teUe est son petit. » oihenart, Prov. 
ha»q. — Habi la canke. Avoir la chienne 
(n'avoir aucune en vie de travailler). En 
fr.: « ca^nard)>, faineant ; « cagnardise », 
faineantise. 

GAA ; m^me signif . que Caar, 

CAJLj outil de tonnelier, tiretoire; « tire- 
cercle. » — Dans littr^, « chassoir. » 

CAAR, CAA (Vic-BUh), char : Caar a 
quoate arrodes. p. B. Char k quatre roues. 
Dans les ps., chariot de guerre: Met hs 
coat dehene lo hoec, {L*Eternel rompt les 
arcs, brise les hallebardes et) met les cha- 
riots dans le feu ( et brille les chariots . ) 
Ok (eeu) per vntar los cars, r. Du suif 
pour oindre les chars (les roues des chars). 
Ucaar de tenhe, Une charret^e de bois de 
chauffage. 

CAAS, cas : Si lou caas ere que. . . Si 
le cas etait que. . . (s'il arrivait que . . . ) . 
(has estou, par cas il fut (il arriva que. . . ). 
—A eaaSf en ca€ts, dans le cas oi!i : A caas 
lo supplicani no eomparesque.. F. N. Dans 
le cas oii le suppliant (demandenr en jus- 
lice) ne comparaitrait pas. • 



CAB 



135 



Gaater ; voy. CarraU. 

CSaba, Gapa, f^m., panier: Cabas de 
hergue de saligue. arch. Paniers de bran- 
ches d'osier. Coelgon ne xii capos plenas. 
H. 8. lis en recueillirent douze paniers 
pleins. 

GABA, mettre le fond k une barrique, 
k un tonneau. 

CABAD£,masc.,GABBDBTRB 
(Orthez, Bay.), f^m., le tortillon de linge 
ou de paille oue Ton met sur la tSte pour 
porter un fardeau. 

GabacT, Gabalg, Gabalh, Canal, 
cheval : Arnauton dArroscaa. . . menave 
lo cabag deu dol. H. A. (Aux honneurs fu- 
n6bres d*Archambaud) , Arnauton d'Ar- 
roscaa menait le cheval du deuil. De tote 
bestie qui ani en Espanhe, de cavaig, mule, 
cusoo, egoe. P. B. (Droit de passage) pour 
toute bSte qui aille en Espagne, cheval, 
mule, 4ne, jiiment (deux deniers de Mor- 
laas et medaille). Ferradors de cabalhs H. 
8. Marechaux, artisans qui ferrent les che- 
vaux. Ciuade ad caual del compie. arch . 
(Redevance d') avoine pour le cheval du 
comte. Voy. Chibau. 

GabacT, chevalet : Une clede, ung cabag 
per bater la lane. arch. Une claie, un che- 
valet pour battre la laine . 

Gabal, complet, parfait. — , franc, loyal: 
Prometem., a uos que-us siam bon seynhor 
e dreid e cabal, arch. (Nous en Gaston), 
nous promettons k vous (A. 0. de Gra- 
mont) que nous vous serous bon seigneur 
et droit et loyal. Acte de 1253. public 
par M. Luchaire, Recueil de textes, etc, / 
Maisonneuve, Paris, 1881. Dans le Gloss, 
k la suite : « cabal, riche, puissant » ; mal 
compris. Bon seynhor e dreid e cabal cor- 
respond trds exactement k ce qui est ail- 
leurs Bon senhor dreyturer e leyau. — Port. 
c< cabal », complet, parfait ; franc, sincere. 

Gabalcar; m^me signif. que Cabauga. 

CABATjE, jument : Donar a las caba- 
les estalons qui nou ayen sieys pams de 
haut. p. R. (11 etait defendu aux commu- 
naut^s et aux particuliers) de donner aux 
juments des etalons qui n'auraient pas six 
empans de haut. — Cabalete, cabaline, ca- 
bahte, dim. Cabalasse, aug. — In suite k une 
femme : Cap de cabale, tXte de jument. 

GABALfi, Gabaler, cavalier.—, che- 
valier : Tremeto due cabalers que poblassen 
bone ciutat h. 8. II envova deux cnevaliers 
pour fonder une bonne (une grande) ville. 
Horn los lauda ung prodom cavaler enAu- 
bemi. F. B. On leur vantaun prud*homme 
chevalier (qui ^tait) en Auvergne. Voy. 
Cab^. 

Gabaler, bien conditionn^ : Coers de 



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126 



CAB 



hoeus e haques booa, marchantsi, cahalen, 
ARCH. Des euirs de boeufs et vaches, bona, 
marchands, bien conditionnes. — Esp. « ca- 
bal )'), au fig., parfait, accompli. 

Gabaler ; voy. Cdbau, 

Gabaldre, portiere ; brebis, vache qui 
porte ou est en 4ge de porter des petits. 
Denegan que las aolhes fossen cabaleres 
ARCH. M. Us ni6rent quo lea brebis (voices) 
fussent portieres. 

GABALERIE, GABAI^ARIB. ca- 
valerie : Los uns pausara en la cabalaris 
da sa may son. . . H. s. (Le roi prendra voe 
fils, et) mettra les uns dans la cavaleria 
de sa maisoD (parmi ses geos k cheval). 

Gabalgada, Gabalgar; voy. Cabau- 
gade, Cabauga. 

Gabalh, mdme signif. que Cabag, 

Gabalhi capital. — Employe quelque- 
fois au sens de cabau; voy, ce mot. 

GABALHES ; voy. A-Cabalhes, 

GABALlfi, cavalier. 

GABAIjI£<RE, danseuae dans un qua- 
drille: Lous gouyatz que pitneten. . , ., la 
pipe a la bouque, cketz delicatesse enta la 
cabaliere. LETT. orth. Les gar^ons sau- 
tent, la pipe k la bouche, (chacuu) sans 
politesse pour sa danseuse. 

GABANE, GAPANE (Baretoua), ca- 
bane. Cabanot, masc. (dans enq.). caba- 
nete, cabanote, dim. — La cabane or fen la 
sau. D^N. La saline de Salies, en 1385. — 
Cabane de abelhes, ruche : Qui trobe ca- 
bane de abelhes a mel en autrey heretadge 
e la pren, sera punit de emmende. COUT. s. 
Qui trouve ruche d'abeilles k miel dans la 
propriete d'autrui et la prend, sera puni 
d'amende. — Cabane de societal, cabane oCi 
« logent socialement » les pasteurs de 
troupeaux reunis. j. de BELA^au mot « Ca- 
baniers. » Tout gremi de bestiar, . , . qui 
fey cabane de societal. . . . couT. 8. « Tout 
troupeau de bestail de la terre de Soule 
qu'on assemble, selon le droit de societe 
et corapagnie, en une cabane... Cecy sen- 
tend des brebis, ch^vres et vaches qu'on 
assemble et associe entre des pasteurs a 
condicion de porter les charges du bestail 
qu'on y m^ne, les mesler en un et par en- 
semble le laict qu'on en retire dus fois le 
jour, de faire d'iceluy des fromages, . . . 
et faicts qu'ils seront, de les repartir se- 
lon les convencions des parties, fesquellea 
ou leurs agents et bestail, a'assemblent 
en une compagnie ou troupeau pour leur 
retraite nocturne, couche et giste et autres 
affeires opportuns. » J. de bela. 

Gabaner, « cabanier » : Lasocietat 
deus cabaners, cout. s. « Cabaniera sont 
commun^ment dita .ceux qui logent socia- 



CAB 

lement en une cabane. » J. de bsla. Yoy. 
le mot pr^^dent. 

Gabarta , chevalet : Un cabariu de 
fuste per pentiar kme. arch. Un chevalet 
de bois pour peigner la laine. 

G ABARII, de Tespece chevaline : Bes- 
liars baquiisecabariis, arch. B&tes de I'ea- 
p6ce bovine et de Tesp^ce chevaline. 

GABAHHfi ( tete arri^re, cap curi ), 
ouest : Decap aus bouscarraas, aus JUrms 
de cabarre, v. bat. Vera lea taillia fourres 
etles terres vaguesde I'oueat. Voy. Darrh. 

Gabas, cabasset, petit casque: Un ear 
boA defer ab unegarlande de plumes, H. a. 
Un cabasset de fer avec une guirlande de 
plumes (entour^ de plumes). 

Gabat, Gabaig, noeudaufil. 

GABATGH (Baretoua), eap^ce de 
chevalet, de forme concave, aur lequel on 
met le petrin. 

GABAU, avoir, ce que Ton posaSde, 
bien, fortune: Philippe medixs y met de 
soun cabau, nav. Louis- Philippe mSme y 
met de son avoir. ( Travaux de restaura- 
tion faits au chateau de Pau.) Loe em- 
barcxs que lo filh, estan en poder deu pay, 
fe, e minyan son cabau. F. B. Lea dettes que 
le fils contracta, etant aoua Tautorite du 
p6rp, et mangeant son bien .— Ha ccUmu, 
faire p^cule. — , «produit», veau, pou- 
lain : La baque e soun cabau. La vache et 
son veau. — , betail : S'en soun baxatz ta 
Pau, Per ha phie lur cabau. CH. p. ("Lea 
Osaalois) sont descendus vera Pau (dans 
lea landea du Pont-l^ng) pour faire ptu- 
tre leur betail . — Cabau e companhie, as- 
sociation de pasteurs qui ont r^uni leurs 
troupesMXi^Lo cabau e companhie durera 
per lo, .. spazi de quoate ans. arch. L 'as- 
sociation des pasteurs, troupeaux reunis, 
durera I'espace de quatreans.— Cabakr, 
qui a du cabau, de I'avoir. Voy.« Une charte 
landaiae » , publiee par M. Paul Meyer; 
Itom>ania, in, p. 433. — D.-c. « capitak », 
4, et « capitalium », 1 . 

CABAUGA, GABAUGA, Cabal- 
gar, Cabalcar, chevaucher. — , mooter 
un cheval : Passar, . . en cabaucanU gout. 
s. Paaaer monte aur un cheval. Medixs 
lo cavauga. R. (Jean d'Abadie, d'Aramicz, 
fournit un cheval) ; lui-mSme lo moota. 
Vi cabalcar aquest homi en uncusoo, H. s. 
Je via cet homme monte aur un 4ne. ~-, 
faire une incursion, k cheval, en pays en- 
nemi : Anan cavalgar en Armanhac. R. 
lis all^rent chevaucher (guerroyer)eu At- 
magnac . Cabeugar. bat. 

CABAU CADE, CABAU6ADS, 
Gabalgada, chevauchee. — , service k 
cheval envera le seigneur. Les hommea 



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CaB 

de la ville d'Oloron ne devaient snivre le 
seigneur de Beam en arm^e, en chevan- 
ehee» que dans certaines circonstancoB d^ 
terminees : Qtie los homis dequeste ciutatno 
lo seguien en ost ni en cawdgada ... F o . 
— , incursion hostile : Si yo die que aires 
m'afeyt cabaucade, o penhere, o arrauha- 
rie... F. B. Si je dts que quelqu'un m'a fait 
chevanchee, ou saisie, ou vol . . . Cabeu- 
gads. BAT. 

CABAUGADOU , Gabaagnedor , 
dievanchenr, cavalcadour : Bertran, ca- 
wmguedor de Veecuderie. arch. Bertrand, 
cavalcadonr de T^urie ( ecujer charade 
la surveillance des chevaux du prince). 

CABAnGADUAB, Gabalcadare, 
inonture : Ab lora campanhoos e ab tors 
eabamgaduras, F. B. ( Le seigneur doit de- 
frayer ceux qu*il aura mandes k la cour) 
ainsi que leurs compagnons et leurs mon- 
tores. 

GABBAT, Gabbas (tSte bas, cc^ 
bat), vers, en descendant: Cabbat la ri-- 
i^. Vers la plaine, en suivant laplaine. 
A la cabhatf a la cahbayt (Orthez\ En des- 
cendant; en aval. De la part de cabbat, 
du cdte du nord, vers le nord . Voy . Catsus, 
— On trouve des exemples de capbat, 
eapbaig . Voy. B€ig, Baig . 

CABB, Acape (Aspe), Gaber, Stre 
contenu : Toutes las poumes nou caberan 
pets dens la tiste, Toutes les pommes ne 
seront pas contenues dans la corbeille. 
Boms qui dens toutz lous cbus nou paudetz 
aeape. IM . Vous qui dans les cieux ne pou- 
vez ^tre contenu. Ydries de phyre en que 
cab^ en cascune enlom de une saumade. H. 
3. Des vases de pierre dans chacun des- 
quels etait contenue une mesure environ. 
CABIB; vov. Oabi. 
GABIBG, chat-huant : Cabecxs cP Arete, 
D. B. Sobriquet des habitants d'Arette. — 
Dans Tarrond. de Rouen, on disait « les 
Hoants de Sahur )> ; on aurait voulu ex- 
primer ainsi qu'il y avait parmi eux un 
certain nombre de gens ay ant une predi- 
lection marquee pour les expeditions noc- 
turnes. » oanbl. Bias, pop, de la Norman- 
die. 
GABEDBTRB; voy. Cabadi, 
GABliB, Gaber, Gaaver (de co^- 
ler\ chevalier: Gentius, . . e cabies. bob. 
Nobles et chevaliers. Si ung caver ha dret 
t leg sober homis. F. B. Si un chevalier a 
droit et loi ( a juridiction ) sur des hom- 
roee. Dans la « charte du pays de Soule », 
Bomamiaj v, pp. 371-72, cauver et caver; 
dans L. o. cauuer, — Le « caver », dans 
Tordre de la noblesse, venait apr^s le « ba- 
ron • etle Krufiebaron)). — Voy. f. b., art. 



CAB 



137 



10 et 11 du i< For g^n^al », cavaler et 
caver employes Tun pour Tautre. 

GABELH, epi de bl^, de main, etc.— 
Cahelhet, cabelhin, cabelhot, cabelhou, dim. 
CabelhaSfSkUg. — Aucabelhclabat, eslayet 
d'agriu. peov. A I'epi ferme (dont les grains 
tiennent fort), fleau de houx. « A dur4ne, 
dur aguillon. » l. r. de lincy, Prov. — 
Si nou y-ha cabelhs au gra^, Nou-y ban 
arratz ni souritz. prov. S'il n'y a point des 
epis au grenier, les rats et les souris n'y 
vont pas. — En patois des Ardennes: u Les 
ei qui n'ont pas d^argent n'ont ni peure 
des larons.» Rev, des l.rom,, sept. 1878, 
p. 70. 

GABBLHA, se dit de la plante oCi se 
forme T^pi. Lou blat cabelhabe. L'^pi se 
formal t au bl^. Qaeba mau ta la rovmen- 
dade, Si may nou la Uxe coMlJiade pb. h. 
Ga va mal pour la r^colte du froment, si 
mai ne laisse pas les ^pis formes. La plane 
cabelhade N. lab. La plaine couverte de 
froments aux ^pis formes. 

GABBLIBTZ (Baretous; dim. plur. 
de cabelh), lavande. 

GABEL90LE (G^los), f^m , epi 
d'herbe (a foin) . 

GABBLHUT, qui a un epi fort. 

GABBN, GOBEN (Baretous), ruche: 
Cabend'abelhes a miu, F. N. Ruche d'abeil- 

I AQ ^ rriiel 

GABfiQUB, GATfiQUE (Orthez), 
chouette : Jo resembli la sauvadge Cabe- 
que deu verd boscadge, PS. Je resserable a 
la chouette sauvage du vert bocage. — 
Las cayeques trop ledes enta peca. LETT. 
ORTH. Les chouettes ( certaines femraes ) 
trop laides pour (pouvoir) pecher. — On 
dit aussi Chabeque, ChebSque. 

Gaber, Gabe, Gauve, k la suite du 
mot dimenge, signifie premier dimanche de 
car^me: (hda an, per digmenge caver, arch. 
Chaque annee, le premier dimanche de ca- 
rfime. D'aqui a digmenge cauve prosmar 
bient, IB. D'ici au premier dimanche de ca- 
r^me proche venant (prochain). Une garie 
per digmenge cave. bnq. (II donnera au 
Seigneur) une poule le premier dimanche 
de car^me. 

GAB&RQIJE, fondn^re. pbt. 

GAB£S, devant de chemise, jabot 
— Bhre esplingue tau cabis! PR. B. Belle 
epingle pour le jabot. Locution usitee (Or- 
thez), lorsquHl arrive k quelqu'un un avan- 
tage inattendu.— , sein, I'exterieur de la 
poitrine : Lou tou cabis Qu'ey beroy coum 
u brouyt ajffrutat de pesqu^e. SBI. Ton sein 
est joli comme unepousse de pdcher char- 
ge de fruit. 

GABBSSAU, torsion. Voy. Cabad^. 



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138 



CAB 



Cabesse, t^te ; dans la locution ca^ 
besse de moro, « cape de more »: Dus ro- 
cii8. Fun grisoo, cabesse de moro. r. Deux 
chevaux, Tun tirant sur le gris, cape de 
more . ^^ « On appelle « cape de more » 
une t^te de cheval end^rement noire, 
quelle que soit du reste la couleur de la 
robe.M 

CABESSE (Vic-Bilh), charrue dent 
les diverses pieces sont : la relhe, la si- 
gue, lou teniblou, la courbe, las esmagues; 
voj. ces mots. 

GABESTRA, mettre le licol. 

GABESTRAYBE, qui fait, qui vend 
des licols : Cabestrayres de Boelh, D. B. La 
malice populaire donne k ce dicton le sens 
de : Gens de Boeil, mauvais marchands de 
licols. 

CABfiSTRE, licol . — Gaha-s au ca- 
bestre (Ossau), se prendre au (saisir le) 
licol. Voler des b^tes, chevaux, juments, 
dans les pacages. 

Gabeugar, Gabene^de ; mSme si- 
gnif. que Cabattca, Cabaucade, 

GABILAT, GABILI.AT; voy. Ga- 
bilat, Gabillat, 

GAB I L HA, Gabilhar, cheviller: 
Une borde. . . cavilhade per dessuus e per 
d^uus, H. A. Un « travail » cheville par- 
dessus et par-dessons.— Voy. Borde, 

GABILHAA, Gabilhar, cheville du 
pied : Plague feyte en la came pres lo cabi- 
Ikar, ARCH. Plaie faite a la jambe pr^s de 
la cheville du pied. 

GABILHE, che\\i\e,'-'Cabilhete,cabi- 
Ihoie, dim. Cabilkasse, aug. 

GABILHfi, Gabilhod, pour la che- 
ville : Tarabeg cavilhee, arch. Grande ta- 
ri^re pour (trous de) cheville. Taretz ca- 
vilhoers, IB. Groses taii^res pour (trous 
de) cheville. 

GABILHOU, chevillon, petit bout de 
bois : Ha au cabilhou. Faire Qouer) au bou- 
chon. 

GABILHOU, petite cheville de sucre. 
La mey gourmande Que-s pren cabilhous'. 
NAV. Laplus gourmande se prend (prend) 
des chevilles de sucre. On dit aussi cabi- 
IheteSj fem. 

GABILLAT; voy. Cabilat 

GABINET, armoire : Cabinet de nou- 
gui. Armoire de noyer. Lou cabinet plie 
de linge . L*armoire pleine de linge. C est 
Torgueil de la bonne menag^rebeamaise. 
— , buffet : Embita dou cabinet enla, prov. 
Inviter du buffet. Chez les gens oi!i les in- 
vitations partent de \k, il y a loin du buf- 
fet k la table. 

GABIRA NHE ( Ossau); f^m., torcol. 

GABIROATYE, masc, charpente ; 
Tassemblage des chevrons. 



CAB 

GABIROLB ; voy. Cabiroti, chevreuil. 
— Cabirole, cabriole. 

GABIROLE, nom de vache, celle qui 
a les comes en spirale. c, 

GABIROU, Gabiroo, chevron, pi^ce 
de bois equarrie, etc.; Ma maysou N'ey 
prou haute enta tu D'u cabirou. desp. Ma 
maison n'est pas assez haute pour toid'un 
chevron, v. saumades de cabiroos.'R, Cinq 
charges de chevrons. 

GABIROU, Gabiroo, chevreuil : Lou 
cabirou per boundz y garimbeiz, 8. gas. 
Le chevreuil par bonds et gambades. Ca- 
btroos, sarys e crabes saubadges. aech. Che- 
vreuils, isards et ch^vres sauvages. Cb- 
&troZe,femelle.. du chevreuil. ps. 

GABIROU nvL'Ute.Pee-descaus, cabi- 
rou, queu lexaben ana. viqn. On le laissait 
ailer nu-pieds, nu-t^te. 

CABIROULETA ; cabrioler. 

GABOLE (Orthez), t^te de clou.— Ne 
aabe de quin cap ha cabole. prov. Ne savoir 
a quel bout faire la t^te. ' 

GABOS, chabot, petit poisson^ grosse 
t^te. — , t^tard, petit de la grenouille ou 
du crapaud. — Sobriquet applique aux ha- 
bitants du village d'Ance : CaboB d'Ance. 
D. B. — « Les cabots deBuel », Eure, arr. 
d'Evreux. canel, Bias. pop. de la Nor- 
mandie. 

GABOS, masc, mauvaise plante dans 
les pres ; ceniaurea nigra . 

GABOS D'ALH, tete d*ail ; plusieurs 
gousses . ascles ou pbrnesj reunies sous une 
seule enveloppe. 

GABOSSE,grosset^te; mauvaise tSte. 
Vov. Gaboussut. — , t4te de clou. 

GABOULOT, GABOULOU; voy. 
Cap. 

GABOUNHAT, masc; GABOU- 
NHADE, fem. , coup k la t^te produisant 
une tumeur, bounhe. 

CABOURRUT,GAPOURRUT 
(Aspe), ent^te: La marque de Vourgulhous 
e deu capourrut. IM. La marque de For- 
gueilleux et de Tent^te. (Nepas vouloir se 
rendre aux sentiments des autres, quand 
la raison et Toccasion le demandent, 
c*est une marque d'orgueil et d'opinii- 
tret4), 

GABOUSSETA,Gabo88eJar, bran- 
ler la tSte, faire des hochements de tSte 
en signe de mepris.—- , accompagn^ d*UD 
complement direct : Se pren a nos cabos- 
sejaa. PS. (Le peuple) semet ahocherla 
tSte en mepris de nous . 

GABOUSSUT, qui a grosse Ute : 
Lous caboussutade Baliros. D . B. Les (gens 
k) t^te grosse de Baliros . 

GABUGHOLE, petite tSte. — (Mo- 



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CAD 

nttn), t^te d*agneau, dont on fait un meU: 
fflea la eabucXole au Umpii, Mettre la t^te 
d'agneaii au pot. 
CACATJQUB, GAUQUB, chatouil- 

GAGHAULDB, GAGHAU ; voy. Co- 
xalade, Caxau. 

CA CHE ; voy. Caxe. 

CACHE, esp^ce de coupe de bois ou 
de m^tal k laquelle est adapte un tube 
de mdme mati^re. A c6t^ ou au-dessus de 
toute kerrade,ferrade, o^ Ton tient Teau 
pour boire, se trouve une cache. On dit 
aossi Ccuihete, 

CACHITjAS (Big.}, masc, dents des 
aoimaux. 

C A D ABRE,Cadab6r, cadavre: L'a- 
rtan dous cadabres, N. lab. La senteur 
(lea odeo rs) d ea cadavres. 

CADDirr* GADDfiTE, cadet, ca- 
dette : Sounfray cadtUt, Son fr^re cadet 
Las parOdes que lous eadditz e caddites,,. 
haaran reiiraU P. R. Les parts que les ca- 
dets et cadettes auront retirees. Cadde- 
ftM, eaddetot, eaddetou, dim. Cddd^t, Cad- 
detou, Bont emplov^s comme prenoms. — 
Quine cadd^ / Quelle luronne ! Lou caddit 
de la hiaU (Vic-Bilh), le cadet de la f^te. 
C*e8t le dimanche qui suit celui oi!l I'on a 
c^ebrd la fSte locale ; ce jour-l^, il y af&te 
encore. 

CADE, chaque : Cade die, cade noeyt. 
Chaque jour, cnaque nuit. On trouve des 
exemples de cctda die, cada noeyt, 

CAI>E, CASE, GATE, GATRE, Ga- 
d«r, tomber : Cad, cay, il tombe ; cadou, 
cayou, cado dans H. 8., il tomba ; caderem, 
coMtrem, cayrem, nous tomberions ; cadut, 
easut, cayul, torabe. — , echoir: Cad a Va- 
beeque e au capiio, l. o. (La preemption) 
echet k T^v^que et au cbapitre. 

Cadedor; voy. Mal-Oatdedor, 

Gadelheyt, chilit : L'ostau,,., en que 
are cadelhetzabpelhe. d^n. La maisonoi!! 
il J avait des ch41its avec efiets de literie. 

Cadence, dans l. o., devolution. 

CADBNE, CADETE (Orthez), Ga- 
dea, chaine: Garrotaa de cadeas, Ps. Ga- 
rotter de chaines. — , enceinte, limites : 
Fora de la eadena de la viela. P. B. Hors 
de Fenceinte de la localite. De las leys 
majors, los juratz judyen, present lo sene- 
chal.dente lorscadenas, ib. Des amendes 
majeures, les jurats en decident, present 
le senechal, dans leur limites (dans les 
limites de leur juridiction). — , terre, 
champ, enclos : Si lo demandant no esfon- 
dat depttrau e cadene, ou liens mobles, 
deu balkar caution. couT. s. Le deman- 
denr, B*il n a point d'immeuble (maison, 



CAG 



189 



terre) ou des biens meubles, doit foumir 
caution. Voy. Piturau, 

GADBRA(Ossau), chienner. 

CADET (Ossau), petit chien. 

CADIERAYRE, chaisier. — , celui, 
celle qui loue les chaises k I'eglise. 

GADlfiRE,GATfiRE. Gayre, 
chaise. Voy. Retreyt. — , chaire : Aqueste 
cadi^e de oertat, sbrm. Cette chaire de v^- 
rit^. IHlus d'avant la cayre Sent-Per. M. 
b. Lundi avant (le jour de la f^te de) la 
chaire Saint-Pierre. 

CADIS, ^tofie de laine, fabriquee an- 
ciennement dans la ville de Nay : Cadis 
de Nay. d. b. Nou caiupas coupa cadis mey 
que nou-n podin cause, peov. 11 ne faut 
pas tailler de Petoffe plus qu'on n*en pent 
coudre. Dans le canton de Fribourg, on 
dit : « II ne faut pas ourdir plus qu'on ne 
peut tramer. » Cf. Flamenca,y. 1068: «As- 
satz ordis c*ora que tesca. » Romania, ti, 
p. 112. 

CADRA,Gadrar, carrer: Unecapera 
... de longor de tree canes e mieya e de 
amplor autant, affin que sie cadrade. abt. 
Une chapel le ( qui aura ) trois Cannes et 
demie de longueur et autant de largeur, 
afin qu'elle soit carree. 

CADU, Cada ungj chacun. 

CADUDE, chute. — Soubent en coump- 
tant de ha bit saut, Gun nou hi qu'ue ca- 
dude PR. H. Souvent en comptant faire un 
beau saut, on ne fait qu'une chute. — « Qui 
plus haut monte qu 'il ne doit, De plus haut 
chiet Qu'il ne voudroit. » Au xiii* s., «Tex 
cuide haut monter qui tuinbe. » l.r. de 
LlNCY, Frov. — , faute, peche. PS. 

GAGA, chier, se decnarger le ventre. 
— Cagasseya. frdq. — Caga dab la mi^tat 
deu cu. Ne faire les choses qak moiti^; 
lesiner. 

GAGADE, cacade, d^charge de ven- 
tre : Ila ue cagade Faire une cacade ; avoir 
un mauvaissucc^s. 

GAGADERE , f^m. sing. , latrines ; 
on dit aussi Cagatori, sing, masc . 

GAGADOU, chieur. 

GAGADURE, chiasse. 

GAGA LET , chiure : Qui Uxe a cade 
passet, Ucagaletf — L'aguUie. PR. b Qui 
laisse, k chaque petit pas, une chiure? — 
L'aiguille. (Les traces des petits points de 
Taiguille.) 

GAGAIiHETE, GAGAIJTE, crotte 
de lapin, de brebis, etc. : Coum crabe, ca- 
galhetes. pr. b. Comme ch6vre des crottes. 
Se dit par ddrision de tout ce qui se pro- 
duit en grand nombre et n'a point de va- 
leur.On dit aussi (Orthez) Coum crabe ca- 
guUhes. 



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140 



CAG 



CSAOAROUS, qui va par bas fr^uem- 
ment. — , bren«ux. — On traite de caga- 
rous celui qu*oii appelle ea fran^ais « un 
raorveux. » — Baque poumpousty heUt ca- 
garous, PB. B. Vache magnifique, veau 
« foireux. » C'eat la coatre-partie de «Bon 
sang ne pent mentir», ou, comme a dit 
Horace: « Fortes creantur fortibus. » Voy. 
Bern. 

GAGASSATRB, GAGABSOUS, ce- 
lui qui ne fait qu aller k la selle. — , un 
poltron. 

GAGATORI; voy. Cagadere. 

GAGrOT, homme d'une caste reput^e 
infime. — Oigoutett cagoutin, cagoutot, ca- 
goutou, dim, Cagouias, aug.^ Le mot Ca- 
got ne vient pas, comme on Ta pretendu, 
de ccui Goth, chien de Goth. II n'existe dans 
Tidiome bearnais que depuis le xvi* si^- 
cle ; on ne le rdncontre point dans les tex- 
tes anterieurs & cette epoque; un seul 
acte de 1488 mentionne un personnage 
qui est appele, tant6t « Cagot », tant6t 
« Gezitain . » Voir Congrh scientifijue de 
France, xxxix* session. Jusqu'i la fin du 
XV* si^le, les malheureux auxquels on a 
donn^ le nom de Gagotz dtaient toujours 
appeles Orestiaas, Chrestiaas, Christiaas, 
II n*est done pas possible d'admettre que 
le souvenir des Goths, envahisseurs de 
notre pays, souvenir aui ne s'etait point 
conserve par un mot dans le langage po- 
pulaire, s y soit introduit, k partli* de 1500 
seulement, pour designer la caste que Ton 
aurait consideree depuis si longtemps 
comme tirant d*eux son engine. — Cagotz 
nou porteran mantous, botes ni armes.p.fL. 
Les Cagots ne porteront manteaux, bottes 
ni armes . Cagot, nou cau te hanta D'ana 
debant Vautaa. rim. p Cagot, il ne faut 
pas te vanter d'aller devant Tautel. Voy. 
Cagouterie. — Accuses de degradation 
physique et morale, les Cagots ne pou- 
vaient contracter des alliances en dehors 
de leur caste. Us se marialent entre eux, 
et chaque noce dtait le sujet de couplets 
satiriques, dont quelques-uns subsistent 
encore comme a die tons » : A Bedous, lou 
bou biladge, Cagotz soun toutz ; Lou cagot 
ey de Sarrance, La cagote de Bedous. d. b. 
A Bedous, le bon village, tous sont Ca- 
gots ; le Cagot est de Sarrance, la Cagote 
de Bedous. (Sarrance et Bedous sont au- 
jourd'hui deux communes distinctes.) Au 
mepris qui ne cessait de les poursuivre, 
les Cagots rdpondaient avec Taccent d*une 
sage etgaie philosophie: Encode que Ca- 
gotz aiam, Nou nous en dam; Toutx em 
hilhsdeupay Adam, houbc. Bien que nous 
soyons Cagots, nous ne nous en dcmnons 



CAG 

(souci); tous nous sommes fils du pksre 
Adam. — Un preverbe fran^ais disait: 
«Tous (tous les hommes) furent deEve 
etd'Adam.w l.b.db lincy, Prov, — Voy. 
Braga, Chrestiaa, Uabachie. — Les Ca- 
gots etaient presque tous charpentiers ; 
11 leur etait interdit de tenir du betail, de 
labourer, tenir bestiars,far laborctdge; ils 
devaient vivre de leur metier de charpea- 
terie, bibre ab lor offici de charpanterie. M. 
b. De la le proverbe : Au Cagot la gouttre. 
Chez le Cagot la gouttidre. Au sens de 
Tadage fran^ais : « Les cordonniers sont 
souvent les plus mal chausses.» Deu peu 
rouye e deu Cagot saube-t si potz. vk. b. 
De ( Thomme qui a les ) cheveux roux et 
du Cagot, sauve-toi si tu peux. « Entre 
poil roux et m^chancete il^ a de grands 
rapports.)) l. r. dk lincy, Prov, — Towr- 
sut coum u CagoL Tordu (re tors) comme 
un Cagot. « Une longue persecution fait 
devier le caract^re, c est CC' qui a pu et 
da arriver aux Cagots. » c. 

Gacrotaria; voy. Cagouterie, 

GAGOUTALHB,fem.; GAGOTJTA- 
TTB, masc, race de Cagots, les Cagots: 
Aquere Ca^gotUalhe, gentdesnspectiou.mn. 
p. Ces Cagots, gens suspects. Saludat de 
tout cadu, Aeceptai de Cagoutatye. IB. Sa- 
lu^ de tous et de chacun, except^ des Ca- 
gots. 

GAGOUTBRIE, Gafpotarie, les Ca- 
gots : Rhasaquiulagran Cagouterie. RiM. 
p. Tu as \k la grande reunion des Cagots. 
— , maison des Cagots : GUsias, Espitaus 
e Cagotarias, r. h. Egllses. hdpitaux et 
maisons de Cagots (ne doivent point payer 
de « taille. » ) — , place des Cagots dans 
un coin de Teglise; Cagot, que te haran 
ranja A la cagoterie. rim. p. Cagot, (ta 
n'iras ni pr^s de Tautel, ni k la sacristie), 
on te fera ranger dans le coin des Cagots. 

GAGOUTIS, masc, nature, ^tat, con- 
dition de cagot. 

CAGUE-BfiRMIS, chie des vers; 
I'individu qui lesine sordidement. — En 
proven^al « cago-prim. )) C'est tout aussi 
menu « prim » one des vers, b^rmis. — Le» 
habitants du village de Samsons sont trai- 
t^s de cague-b^rmis ; ce qui est explique 
dans D. b. de cette fa^on erron^e : « oo- 
briquet tire de la therapeutioue locale ; 
usage tr^s-frdquent des vermifuges » 

GAGUE-DIABLBS; voy. ATmye- 
Sentz, 

GAGUE-HABES; sobriquet des gens 
de Pardies (Monein), oii Ton mangerait, 
parait-il, beaucoup de f^ves, hahes, 

GAGUARE , flux de ventre, ddvoie- 
ment. 



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CAL 

GAOUUiHB; voy. Cagalhete, 

GAHURA-S, se vermouler: Tausii 
eahurat. c. M. Un taussin vermoulu. Voy. 
Qu€ra-$, — Port « carunchar-se.w 

Gairiuir (corr. Qnrumi), curure: No 
gtiiatsen aquere terre ni aqued cairiuir ( cu- 
rumi). L. 0. Qu'ils ne jetassent point (dans 
le verger) cette terre ni cette curure (du 
canal du moulin). 

GAIaAM , chalumeau: Siula deu calam, 
T.yPast. Siffler (jouer) du chalumeau. 

GATiAMA A, etui k plumes adapts i 
on encrier portatif. 

GATiAMRT, petit encrier de poche. 

GATiANQUiEB, ^tat de langueur. ^ 
Caianque d'esprit. IM. Faiblesse de Tes- 
prit. 

G A Ti A NQUE YA, n'avoir pas la moin- 
dre energie, Stre dans un etat de lan- 
gueur. 

GAI«E, Caler, falloir: Nou cau; no 
col, dans f. b., il ne faut pas ; caU, caUbe, 
il fallait; quoand calou parti, quand il fal- 
Int pardr; caleri, carr^ (Orthez), il fau- 
drait; on dit aussi calow4. 

C A TiBNDRETE , espdce d'alouette : 
^t $era lou messadghf La calendrete ou 
itsparbif CH. p. Qui sera le messager? 
La petite alouette ou Tepervier? 

GAIaSY, petit vase de fer-blanc oil Ton 
met uoe meche et de Phuile pour servir 
de lampe. 

CALHA, cailler. 

GAIiHABATU, charivari. 

GAT«HABft, qui est plein de cailloux, 
qui est au milieu des cailloux. — Sobri- 
quet des gens de la commune d'Bspoey : 
Lous calhabis d'Eapoey, D. B. II y a dans 
toute fetendue de cette localite une grande 
qoautite de pierres routes, ealhaus, par- 
mi lesqnelles il s'en trouve de fort gros- 
ses. Ces dep6t8 paraissent avoir ^t^ for- 
mes, aprte la periode glaciaire, par les 
grands cours d'eau sortant des valines de 
la chaine pyreneenne, et qui sillonnaient 
alors les plaines inf<§rieures. 

CATiHABftRB, Urn., tasdecailloux. 
— , quartiers de roches. Une montagne, 
commune d*Arudy, pofte le nom de Ca^ 
Ikabere. niCT. 

CATiHADB, f^m ; GALHET, masc, 
caille, liut caille. Le pasteur d'Aspe ou 
d'Ossau qui en debite, crie : Oroumba ca- 
Iketf Qui bou calhade / Achetez du caille! 
Qai veut du cailld? — Minya calhade, 
niaQg<?r du caille, faire une chose agrea- 
ble, avoir un doux plaisir: Qu'ey minya 
tdUkode quede-t touca low bras, iiss. C est 
manger du caille (c*est un doux plaisir) 
que de te toucher les bras. Las hithou- 



CAL 



141 



teUs de Maslac Que 8*habin kept calhade; 
Trop de presure s'y haben boutatj Que-us 
habi dat mau d'esioumac. La calhade/ d. 
B. Les jeunes filles de Maslacq avaient 
fait du caille ; elles y avaient mis trop de 

f»resure, il leur avait donn^mal d'estomac, 
e caille! 

CAIiHAU, CAiWon, -^ Calhabet, calha- 
bot, dim. — Joe deu calhau. F. Past. Jeu 
du caillou ; voy, Pousse-calhau, — Le lit du 
Gave de Pau est tr^s-caillouteux ; on dit 
de quiconque « ne voit pas plus loin que 
son nez » : Nou broubari pas ealhaus au 
Gabe, D. B. 11 ne trouverait pas des cail- 
loux dans le Qtive. — , rocher, quat-tier de 
roche: Lo calhau de Tebeme. dict. Ro- 
cher, commune de Buzy. Darri du gran 
calhau que s'ire poustat Loustau. f. lab. 
Derridre un grand quartier de roche s'e- 
tait poste Loustau (guettant roups). 

CAIiHAU -ROUS AT, caillot-rosat, 
esp^ce de poire. — Notre calhau-rousat 
donne raison k Littre pour son etymoJogie 
de « caillot-rosat. » 

CALHfi, qui vend du caille. 

GALHET ; m^me signif . que (Jalhade. 

GAIjHET, d^bitant de viande, agneau 
ouporc frais. La commune de Ben^jac en 
fournit plus .que d'autres locality : Lous 
calhetz de Benejac. D. b. On dit proverbia- 
lement : Lusent coum u calhei, pour signi- 
fier (^u'on ne reluit pas de propretd. — 
(Oloi-on). viande de pore frais. 

GAJLHOUTIS, eailloutage. 

GAIilGI, Galicx,Galitz, calice : Pa- 
tenes y calicis. f. Egl. Patdnes et calicos. 
Liura lo calitz e elaus de la glisie. abch . 
11 livra le calice et les clefs de Teglise. 
Passe de mi aqitest calicx, H. s. ( 8'il se 
pent), que ce calice passe loin de moi. Des- 
aryentat coum hu calici de Bissanos. D. b. 
Desargente comme le calice de Bizanos. 
II ^tait du metal le plus commun, et d or- 
dinaire fort mal argents. Le proverbe s'ap- 
plique k Pindividu dont la situation finan- 
ci^re n'est rien moins que brillante. 

GAU0UE ; m^me signif. que Caca^ 
Uque, 

GAUTRE, fem.;GALITRfi, masc, 
canaille, tas de canaille, d^ vauriens . 

GALL AT, caiileteau : Beroy cdllat ! 
Joli caiileteau ! Comme on dit en fr., en 
parlant de quelqu*un « Le bean merle ! » 
ou « Joli moineau ! » 

GALLE, caille : Oun a hu nid la calle, 
Own ha lou nid t cu. p. OCi a le nid la 
caille, oil a-t-elle le nid ? 

GALLINHOU, ligneul, fil cire et 
poiss^ des cordonniers. 

GALUURB ; voy. Caplwre, 



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142 



CAM 



Galoni, amende k laquelle ^tait con- 
damne celui qui avait temerairement en- 
gage un ppocds. BAY. — Voy. Coloni , 

GALiOU, Galoo, Galor, chaleur. — 
Calourete. dim. Calourasse, aug. — ffa las 
calous, las calouretes, faire les chaleurs, les 
doucea chaleurs; chauffer le lit; expres- 
sion de la plus teudre intimite. 

GAIiOUMNIATOU, Galomniatoo, 
Lo8 cahmnicUoos seranpunitz, f. n. Les ca- 
lomniateurs sferont punis. 

GALOUN6E, Galon^e, chanoine : 
L'ahesque, calonges e prebenders dOloron, 
ARCH. L'ev^que, les chanoines et preben- 
diers d'Oloron. — Canounge, Canonge, plus 
conformes k retjmologie latine, sent tout 
aussi usites. 

GALOUNGIB, GANOUNGIE. 
Galongie, Ganongie, «chanoinie », ca- 
nonicat, fonction de chanoine : CalongUa 
seran renplldes de persones deu pays. P. R. 
Les fonctions de chanoines seront rem* 
plies par fseront donnees a) des personnes 
du pays. Las canongies dm capital de Fau. 
Les « chanoinies » du chapitre de Fau. — 
En 1551, Jacques de Foix, ev^que de Les- 
car, avait 4ng6 Teglise Saint-Martin de 
Fi\i en collegiale, desservie par un abbe 
ayant rang d'ev^que, assiste de chanoines. 

GALOURADE , chaleur dujour: 
Atende Vescurade MeyUa que de sourti dab 
la gran calourade dak. Attendre I'obscu- 
rite (de la nuit) plut6t que de sortir par 
la grande chaleur (du jour).^ter;?^/, jete- 
m ta calourade, debt. Eterneljette surmoi 
quelqu*un de tes rayons. — , bouffee de 
chaleur. 

GALOT, bell&tre. 

Gals, holier : i molto e i cals ; dans le 
m^me texte, i moton e i cals. arch. (Re- 
devance d') un mouton et d*un b^lier. — 
D.-c. « calnerius. >» 

GAMADE, enjamb^e. — , gambade : 
Haran sautz e camadas. PS. lis feront des 
sauts et gambades . — , trajet : Loungue 
caynade, long trajet. Haue camade. Faire 
une demarche. 

GAMALfiS ; employe dans cette lo- 
cution : Arrecoumandas a Nousie-Dnme 
de Camales. PR. B. Se recommander k No- 
tre-Dame de « Camales. » Se sauver, s'en- 
fuir,confier son salut ksea jambes, carries, 

GAMALHfiGUE, relevailles. — 
Lheba, lever. Esp. «cama», lit, couche. 

GAMALIGA, mettre la jarretiere : 
Quoand Vhayatz pregade E pkta camaH- 
gaUe. H. Quand vous Taurez priee (la fian- 
cee) etquevous luiaurez bien mis la jar- 
reti^re. 

GAMAUGUE, GAMBUGUE (Or- 



CAM 

thez), iaiTeti^re : ffa la camaligue. pr. b. 
Faire la jarretiere ; « donner le croc-en- 
jambe » ; — renverser les desseins de 
quelqu'un. — Catal. u camalliga, lliga- 
cama.» 

Gamalon, esp^ce de toile : Dus da- 
bantaus , Vun de camalon brioleL arch. 
Deux tabliers, Tun de toile violette. — 
Esp. « camanonca », toile pour les dou- 
blures d'habits. * 

GAMARXifi, quia les jambes longues, 
minces : Moussu, gran camarli, magras... 
p. Monsieur, aux longues jambes, d'une 
excessive maigreur . . . 

GAMAU, baton ou petite barre de fer 
que Ion passe entre les tendons et les os 
aux jambes de derri^re d*un animal pour 
le suspendre, lorsqu'on veut le depecer 

GAMBALiHOU , jambon : Lous trot 
de cambalhou e la poure farcide. N. past. 
Les morceaux de jambon et la poule far- 
cie. 

GAMBE, chanvre: Per cargue de camhe, 
un sol morlaa P . n . (Droit d'entreej pour 
charge de chanvre, un sou de Morlaa.s. 

GAMBI, masc. sing.; GAMBIES, 
f^m.plur., troc,echange. — Cambi,cheinge: 
Cambi de reyaus. p. R. Change de mon- 
naies espagnoles. 

GAMBIA Gambiar. changer : Cam- 
bia de serbidou. desp. Changer de servi- 
teurs. — , troquer,echanger.— , changer 
les monnaies. — prov; JJa coum las broiuDes 
d'ArbuSj Qui cambien de camise lou dilkus. 
Faire comme les sorci^res d'Arbua, qui 
changent de chemise le lundi. Agir cen- 
tre Tusage commun. Losjuratz se oambia- 
ran de dus en dus ans, P. R. Les jurats se- 
ront changes de deux en deux ans. 

G AMBIADOU, changeant. — , ^han- 
giste. — , changeur. 

GAMBIAMENT, cbangement : Lou 
cambiament de sa^ amous. desp. Le cban- 
gement de ses amours. 

Gambre ; voy. Crampe. 

GAME, jambe. — Gamete^ camote, dim. 
Camasse, aug. — Plegatz la came. Pliez 
la jambe; usit^ dans le canton de Salies 
pour signifier : Asseyez-vous . — ffoeyea 
tire-cames. Fuir k « tire-jambes >», k tou- 
tes jambes. ffa cameUs. Faire petites jam- 
bes. Se dit de Tenfantqui commence k 
marcher. Mey granet, quoand cametes hasi. 
nav. Un tout petit peu plus grand, quand 
(I'enfant) commen^ait a marcher. — Les 
enfants chantent, a la fin de leurs jeux : 
Qui s'en boti tourna, came de pinsaa ? 
Nou pas you, came de berdou. Qui veut 
se retirer, jambe de pinson ? Pas moi, 
jambe de verdier.— Qu'ha came dinqu'au 



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CAM 

youlh, PB. B. U a de la jambe jusqu'aa 
genou. Se dit de quelqu'un dont oa exa- 
g^re les qualites, mais qui n*a rieQ de plus 
que les autres. — Las canies deu cloquer. 
ART. Les jambes dd clocher ; les pieds 
da clocher ; uq clocher elevd sur deux 
pieds. Came d'arhle. bat. Jambe d'arbre ; 
an pied d'arbre. — Came de padh'e, queue 
de po^le: Una padere camepodade. arch. 
Une podle queue coupee.— -inwa de came. 
B. Annore de jambe, jambards. Dans 
ce m^me texte, came e coeixe, sans dtre 
precedes dn mot amSs, signifient jam- 
bards, cuissards. 

GAMB-COUPBT, qui a les jambes 
arquees. 

GAMS-GRUBB, (qui mange la) jambe 
croe ; un croquemitaine. 

GAME-LOUNG (long de jambe); Tin- 
divida qu'on appelle en fr. « un echaias. » 

GAMS-TORT, boiteux. 

CAM^SIT, chameau : Camius corredors. 
H. 9. Chameaux coureurs, dromadaires. 

GAMIAU, chenet. n. past. 

GAMII, Gamin, chemin. — Caminot, 
dim. Camku, caminas, aug. — Camii-nau 
(chemin neuf), grande route. Les grandes 
routes actuelles du Bdam furent ouvertes, 
aa si^le dernier, par Imtendant d'Etigny. 
Depuis cette ^poque, chacune d'elles porte 
le nom de camii-nau. Anciennement il y 
avait tres eamiis biscondaus^ trois chemins 
Ticomtaux. DiCT. C'etaient les trois grands 
chemins qui allaient de Sault-de-Navail- 
les k Osserain ; de Luc-Armau k Somport 
TAspe); de Saint-Pe (H.-Pyr.) k Biusail- 
let (Ossau) Camii Eomiu, lo camin Sent- 
Jacme, iB. Le chemin des p^lerins, ro- 
flMM, le chemin de Saint Jacques-de-Com- 
poitelle Camiis deu rey. Camiis deu se- 
nhor, chemins du roi, chemins du seigneur ; 
les grands chemins. Camii sali^. oict. 
Le chemin qui conduisait de Tarbes (H.- 
Pyr.) iSalies. Lo camii Morlaes. IB. Tout 
chemin conduisant k Morlaas. et particu- 
hirement celui de Nay k Morlaas. Camii 
de la pcudge, camii de la serre, iB. Che- 
min de la hauteur; tout chemin qui suit 
les hauteurs. Camii reau, cout. s. Chemin 
royal. CamU de la garhe oxx. de las cam- 
panhes. IB. Chemin de la moisson ou des 
campagnes; chenlin pour I'exploitation ru- 
rale. Voy. Clargues, Pountagu68 ,— Camii 
de las brauxes. dict. Chemin des sorcid- 
res (comm.d' Asson) . Camiide SenP^Taques. 
Chemin de Saint-Jacques ; la Voie lactee. 
^ Se dit aussi en fr. 

GAMINA, Gaminar, chemineri-mar- 
dier: Aquel qui camine dret Ps. Celui qui 
marchc droit (qui marche dans la droi- 
ture). 



CAM 



143 



GAMINATRB, qui chemine^mar- 
cheur : Gran caminayre, bon marcheur . 
Lous caminayres, les agents voyers.— , les 
ouvriers, les employes, les agents des che- 
mins de fer. 

GAMISE. chemise. — Camiseie, cami- 
sote, dim. — Mete en camise. Mettre en che- 
mise, ne laisser a quelqu'un que sa chemi- 
se : Son estatz raubatz e metutz en camises. 
ARCH. (Les gens de Beam qui sont alles 
k la guerre en Navarre) ont ^ pilles; on ne 
leur a laisseque la chemise.1512. — Amicxs 
coumpet e camise prov. Amis comme peau 
et chemise. Unis de la plus etroite amiti^. 
Quauquarri bee y'ha,Q\ioandla camise au 
cu «'e«to. PR. B. Pour que la chemise secolle 
quelque part, il faut bien qu*il soit reste l^ 
de la CO lie... « Sans le c, la chemise ne 
serait breneuse. » le gai, Petite Encycl. 
des proverbes, 

GAMISOLE, sorte de vStement, sar- 
rau, esp^ce de blouse longue. large, que 
portaient les gens de la campagne. 11 y en 
avail de bleues et de blanches; on mettait 
oelles-ci le dimancbe particuli^rement; on 
n'envoit presque plus aujourd'hui.» p. b. 

GAMMARTfiTT, GAMMAR- 
Tft YCH, petit poisson, esp6ce de cha- 
bot; on Tappelle aussi mar%^. Queue min- 
ce, Ute grosse; il ala forme d'unmarteau. 

— Cap, tfite; martet, marteau. 

' GAMO£iSE,esp^cedepomme,calville. 

— Esp . « camuesa. » 
GAMOT, jambonneau. 
GAMOU, terrain fertile voisin du Gave. 

<( On voit rarement des campagnes qui 
montrent plus de fecondite que les bords 
du gave d'Oloron, surtouC dans certaines 
parlies voisines de la riviere et qu*on ap- 
pelle camousf les eaux ont depos^ sur ce 
terrain, d^uneorigine plus recente, une es- 
p^ce de vase, contenant beaucoup de sub- 
stance calcaire. propre sans doute a favo- 
riser la vegetation.)* palassou, Mim,pour 
servir a V Hist. not. desFyr,, pag. 82. 

GAMP, champ : Camp de blat, champ 
de ble . Lo camp. . . ha barrat, bar .11a clos 
le champ. — , lieu de combat : Salhi au 
camp. H. s. (David) s'elan^a vers le lieu 
du combat. Qzf« armatz entrin en lo camp 
entramps.F. B. Que (les deux adversaires) 
armes entrent ensemble dans le champ 
cloByoy. Batalke, 2. — , terme de blason : 
Lo cam ere par tit de negreet de rotge. h.a. 
Le champ etait mi-parti noir et rouge. 

Gamp, armee : Quoand un gran camp 
viareper me combate. PS.Qua.nd une grande 
armee viendrait pour combattre centre 
moi. 

GAMPANAA ( Baretous ), Gampa- 



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144 



CAN 



Dariy docher : Au campanari dela gline 
de Pontac. art.Au clocnerde T^glise de 
Pontacq. 

GAMPANB , cloche : Au toe de lor 
campana, 8. B. THeunis) au son de leur clo- 
che. — , sonnaille: Sa btetz oiilhes e mouious 
Dab la gran campane. viON. Venez, brebis 
et moutons, avec la grande sonnaille. 

GAMPANtii, sonneur, celui qui sonne 
lea cloches. 

GAMPAN£i, Gampaner, clocher. 

GAMPAN£:,Gampaner,ma8C.,cham- 
bridre, ustensile de manage. 

GAMPANETE, jacinthe. 

GAMPANETA, sonner la cloche. 

GAMPANHE,campagne. — ,laplaine, 
par opposition k la montagne : D'assobe 
la mountanhe qu'ey arribat lou temps; Cau 
quita la campanhe,,. v. lab. Le temps est 
arrive de conduirelestroupeaux k la mon- 
tagne; il faut Quitter la plaine. Chmii de 
las garbes o\i ae las campanhes gout. s. 
Chemin des gerbes ou des champs (chemin 
pour les travaux des champs). 

GAMPAROLE, GAMPEROLE, aga- 
ric comestible, a. manicscau. Agaricits edu- 
Itsoxy campestris, 

GAMPAROiJ, agaric couleuvr^ ; aga- 
ricus jtrocems ou colubrinus. 

GAMPAROUIifiS, sobriquet donne 
aux gens du village d'Auiions. 

GAMPtiSSTRE, champStre.^^ucam- 
pkstre, k la campagne : A la bile, au campus- 
tre, Quoand es baylet serbetx fidUemerU, 
SENT. A la ville, k la campagne, quand tu 
es valet, sers fid^lement. — Campestre, 
terre vague: Los camps.,, tomin campestre 
e herm commu. abph. o. Que les champs 
Tapr^s avoir ete cultives pendant un temps 
determine) redeviennent terres vagues et 
pacages communs. 

GAMPET, camp^che: Carquede cam- 
pet P. B. Charge de campSche. 

Gampir; voj. Acampir. 

GAMPIT, GAMPIGH, enfant trouv^ 
(dans les champs), b4tard : Dab u cam- 
pich laquay bkre Basque qu*arribe . F . Past. 
Avec un b^tard laquais arrive une Bas- 
quaise. — LiTTRfi, Diet. : « Champi; mot 
duPoitou, de TAngoumois, de laSaintonge 
et du Berry. » — 11 faut ajouter qu'il est 
aussi du Beam. 

GAMUSADE, farce, vilain tour joud 
k quelqu un : La-t hen plaa bh-e la camu- 
sade, p. Past. On te la fit bien belle, la 
farce (on te joua un bien vilain tour). 

GAN;voy. Cba, 1. 

Gana, mesure de liauide : Una cana de 
hii. H. 8. Un barillet ae vin. — D. - c. 
« canna », 4. — Dans littrA, « diane », 
au mot « canette », 2. 



CAN 

GANABARE, GANBBiSRB ( Or- 

thez, Bay ), fern., roseau : De lounguew ea- 
nabires Sejumpen autaUu dab lurshoelkes 
leujires. nav. De longs roseaux se balan- 
ceot aussitdt avec lenrs feuilled leg^res. — 
Canaberou. masc; canaberote, f^m., dim. 
— En yentz qu'en canabtres, Nou-s he pas 
beyt h0a, qab. En gens (pas plus) qu'en 
roseaux, il ne fait pas beau se fier (ae fier 
k certaines gens n est pas plus sdr que de 
s'appuyer sur des roseaux). — On appelle 
canab^e une personne longue et mince. En 
fr. «une perche.))— Cbo de canah^e.CcBnr 
de roseau. Voy. Coo. 

GANALHE, GANALHIS, masc, la 
canaille. — Lou canaUU, la marmaille. 

GANARlfi (Monein), oiseleur. 

GANAU, masc. etf^m.. canal. — Cbfia- 
loi,dim. — Assi langueix VagricuUure Fctute 
d'u praube canalot. v. bat. lei languit Ta- 
griculture, faute d*un pauvre petit canal . 
Las canaus de las maas. PS. Le fond des 
mers. 

Ganaa, coulisse : Las canaus on coren 
lasferedures. B."Les coulisses ot courent 
(gliasent) les pieces de fer(d*une machine 
de guerre). 

GANAUIiE, GANOUIiB, collier de 
bois que Ton met aux boBufs, aux vaches, 
et auquel est suspendue une sonnaille. 

GANAULfi. GANAULOU, qui fait 
des canauUs ,\jQ^ bergers de Belesten ex- 
cellent dans ce genre de travail; de \k le 
sobriquet Canaulous de Belesten. D. B. 

GANAULOU (Ossau), piece recourbee 
sous laquelle on passe la laine au haut 
de la quenouille. 

Ganceller, chancel ier ixscutza Mos- 
sen lo canceller. ARCE. . o. Dix 6c\ib k Mgr le 
chancel ler 

GANGJBT, GANGfiTT, ridelle. Lout 
cancetz, les deux c6t^8 d*un char. 

GANGILHOUS. masc, les baguettes 
qui forment les ridelles. 

GANDALB : La sirCf la bride, lout 
esperousi Condole qu'ey mourt, courrem-y 
toutzf PR.B.La selle, la bride, les ^perons! 
Candale est mort^ courons-y tons (courons 
k son enterrement). — Ce Candale, pour 
Tenterrement duquel on s'apprdte k partir 
avec joie, en chantant, n'est autre, proba- 
blement, que le « Candelias » Catalan : « A 
qui enterran? A Candelas. » Qui enterre- 
t-on ? Candelas . Rev. des I. rom., jaovier 
1874. C'est une allusion au conte si connu 
de Tenterrementdu chasseur par le gibier. 
En Catalogue , on appelle ce chasseur 
« Candelas », du nom d*un cei6l>ne bandit 

GANDAROLB; voy. Caniarole. 

GANDAU, pente, versant, c6te d*une 



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CAN 

montagne, d'an coteau : Tot dret lo can- 
dau e apguebees. arch. o. (Suivant) tout 
droit la pente, le versant. 

CANDB; Yoy. Gande. 

GANDBJA, faire raffermirpr^s dufeu 
ies bords, eantz, da fromage 

GAin>EIjAYRB, fabricant de chan- 
delles. 

GANDBIiB, chandelle : Candeles de 
teu, chandelles de suif. — Candelete,cand€' 
hie, dim. Candelasse, aug. — Mete a la 
camdele, mettre aux ench^res. A Vestinctde 
la candele, P. B. (Adjudication) a Textinc- 
tion des feux. Paga tree sooe e brusla can- 
dele per tree liuree, pro v. Payer trois sous 
et bhdder de la chandelle pour trois livres. 
Ardent pour jouir, chiche pour payer. 

GANDEU:, Gandeler, chandelier : 
Torches negres,,. en lors candelers. H. A. 
Des torches noires aux chandeliers. 

GANBELftRE, GANDELA:, Chan- 
deleur : Sourelh de CandeUre, Quarante 
dies I'oue a la tutere. pbov. Soleil de la 
Chandeleur, I'ours (reste) quarante jours 
dans la caveme. S'il fait beau le jour de 
la Chandeleur, Thiver dure encore qua- 
rante jours. Hoey T^eur^, Doumaa CameU. 
Aujourd'hui fevrier, demain la Chande- 
leur (2 fevrier). 

GANDELOU, petit cierge : Tiene lou 
eandelau, Ta'ntra a la glori deu Senhou. 
PR. B. Tenir le petit cierge, pour entrer 
dans la gloire du Seigneur. Candelous de 
crietau, H. pbll. Les petits cierges de cris- 
ta! ; les gla^ons qui pendent des toits. 

GANBBLOU, Gandeloo, Gandelor, 
Chandeleur: Lafeste de la Candeloo. art. 
La f^^te de la Chandeleur. A la Candelor 
proimar vient. abch. A la Chandeleur pro- 
chainement venant. Voy. Cdndelere. 

CANDIAyGANDIE; m^mesignif. 
qae Ckijuie, 

GANDUjH, masc, lampe defer-blanc, 
k crochet, pour 6tre suspendue. — Esp . 
• candil. » 

Cane. Gana, canne, ancienne mesure 
de longueur (huit empans; 1 m6tre 856) : 
Qtu thiera fausee mesure, Uure, cana . . . 
daraau Senhor vi soos morlaas. F. b. Qui 
tiendra fausses mesures, livre, canne... 
payera au seigneur six sous morlaas. Une 
cone de drap. R. Une « canne » de drap . 

GAN£, eiroit conduit par od passe Teau 
qui fait mouvoir le rouet d'un moulin. — , 
venelle. Cure-can^, vidangeur. 

GANE DEU GOT, canal de la respi- 
rition, trachee-art^re. D'oule vcrbee«ca;wi, 
egorger. 

GANBRA, s'emplumer; se dit de Toi- 
sean qui fait ses plumes, sur qui les plu- 



CAN 



145 



mes poussent : AtisH pris quoand cane* 
rabe. Oiseau pris quand les plumes lui 
poussaient. Voy. Canet, 1. — , atteindre 
I'dge de puberty. — Dan^ le Diet,, k la 
suite des USuvres de Goudelin, « canela » 
se dit du hU loI:^qu'il se forme en tuyau. 

GANERA, bobiner; voy. Canet, 2. 

GANERft, metier pour divider le Rl 
sur les canetz. 

GANET, GANEYT (Orthez), tuyau, 
boutcreuxde la plume des oiseaux: Flumes 
de caneyt tirades de las alas done aucaiz, 
LETTB. OBTH. Tuyaux de plume (pour 
ecrire) tires des ailes des oies. Nou bau 
pas u canet de seys au soo. P. Ne vaut pas 
un tuyau de plume dc six au sou. line 
chose dont on ne fait aucun cas. 

GANET, masc, canette, espSce de bo- 
bine, morceau de petit roseau charge de 
iil, qui se met dans la navette. 

GANET, chalumeau lAusou d'u loung 
canet L'han h^t la serenade, noel. Au son 
d*un long chalumeau, on lui a fait(donn^) 
la serenade. 

GANBTE,f^m., tuyau de fontaine. 

Ganete, canette, vase ayant un bee : 
Dues pintes e iii canetes, las dues d'estanh 
e la une de coyre, arch. Deux pintes et 
trois canettes, (dont) les deux d etain et 
Tune de cuivre, 

GANBTA, Ganeyar, mesurer k la 
canne : A feyt caneyar las muralhes deu 
jardin. abch. 11 a fait mesurer les mu- 
railles du jardin. — , faire d'habitude, cou- 
ramment, comme qui mesure : Tele de Hi 
nou s'en y caneya que Umngtemps apres, bob. 
Dela tojle de lin,ilne s*en fit que loug- 
temps apr^s. De bous boussiis aquiu nou 
s'y caneje. F. Egl, Lk il ne se fait point 
de bons morceaux, ( \k il n y a point de 
bonne cuisine ). 

Ganesrament, mesurage k la canne : 
Lo caneyament de las muralhes. abch . Le 
mesurage des murailles. 

GANFRE, Gamfore, camphre : Cam- 
fore a .nil, francx la libre. B. Camphre k 
quatre francs la livre. 

GANGRJiNE, gangrene. — , terme in- 
jurieux, mauvais drdle, gamement : Hilhs 
de quauque diable/ Gangrenes! lktt. 
OBTU. Fils de quelque diable ! Garnements! 

GANHADB, troupe de chiens; les 
chiens. 

GANHfi, chenil. — , lieu mal tenu, lo- 
gement sale. 

GANHOUTA, chienner. 

GANHOtJTADE, portee de lachienne. 
— , une famille nombreuse, en mauvaise 
part. 

GANHOUTfi, se dit, par plaisanterie, 

11 



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146 



CAN 



du p^re d'une nombreuse « gdniture. » 

GANIQUB, boule, bille. 

Ganohdre, embrasure pour tirer le ca- 
non : Ung holoari ah, . . arqueres e cano- 
Jieres, bar. Un boulevard (au chlLteau de 
Coarraze) avec archi^reset embrasures. — 
MONTLUc, M^m., I. 289, «' canonoi^re. » 

Ganonade, poudre k canon : Salpetre, 
canonade blanqt^,n, Salpetre, poudre k ca- 
non blanche. 

Ganon^ue, canonique : Lo dret canon- 
gue e civil. ARCH. pp. Le droit canonique 
et civil. 

GANOU, Ganoo, canon : Engenha e 
canoos. R. Engins (de guerre) et canons . 
Las pobres am canoos qui fen mesthier, IB. 
Les poudres qui sontnecessaires pour les 
canons. 

GANOUNfi, Ganoner, canonnier : 
Disin las canoners que no^ troberaia ds 
bon sino a Barsalone. R. Les canonniers 
disent que vous n'en trouverez de bon 
(ne trouverez de bon mercure) qu'^ Bar- 
celone. 

GANOUNGE, Ganonge; voy. Ca- 
lounge, Calonge, 

GANOUNGIB, Ganoogie; mSmesi- 
gnif. que CaUmngie, Calongie. 

GANSOAYRE, GANSOfi ; voj. Can- 
sounayre. 

GANSOU, Gansoo, chanson : Las can- 
sous de NavarroL Les chansons de Navar- 
ro f. — Cansoete, cansounete, dim. — , hymne : 
Cantatz une cansoo nabera A Diu melo- 
diosamen. PS. Chantez un nouvel hymne k 
Dieu m^lodieusement. Ha-s cansou de.,,^ 
se faire chanson de..., se rire, se moauer: 
L'enemic no a nada rasoo De-s haa de mi 
cansoo. IB. L'ennemi n^a aucune raison de 
se rire de moi. Dans le texte latin :« Non 
gaudebit inimicus mens super me. » 

GANSOUNAYRE, GANSOAYRE, 
GANSOfi, chansonnier : Lou cansoi d'O- 
lourou. PEY. (Navarrot), le chansonnier 
d'Oloron. 

GANT, chant : Sabeta quauque cant de 
pastousf CAV. Savez-vous quelque chant 
de pasteurs? 

GANT, champ (et mieux, chant, comme 
Littro le demande avec raison), cot^, bord: 
Fausa ne teule de cant. Poser une tuile 
de champ. Dus bassins db hs cantz dau- 
rati. ARCH. Deux bassins aux bords do- 
res, lo erija de la hosse au hH cant. ps. 
J'etais dejii tout au bord de la fosse. De 
cantz, par c6te . 

GANTA, Gantar, chanter: Cantem 
Nadau, pr. b. Chan tons Noel. Cantaben 
aqueste cansoon, h. s. ( Les jeunes filles ) 
chantaient cette chanson. I^'ey pas atau 



CAG 

Qui cante P^bidau. prov. Ce n'est pas 
ainsi que chante Pierre de Bidau. Au sens 
de : On ne Tentend pas ainsi ; on est d'un 
autre avis. ^ En proven9al, « Li Carme 
canton pas com lis Agustin. » mistral, 
Diet. Les Cannes ne chantent pas comme 
les Augustins. 

GANTADGBy chant d*ensemble; 
chants d'^glise : Lous canten a la gUyse a 
I'hore deu cantadge. F. Egl. lis les chan- 
tent (les Psaumes) k Teglise k I'heure du 
chant. Cantadges deus mortz. ib. Chants 
des morts. 

GANTADOU, GANTATRE, chan- 
teur: Lou rey deus cantadous. nav. (Je- 
liote), le roi des chanteurs. — , qui fait des 
chants, des compositions en vers: Lous 
cantayres de bile. id. Les chanteurs cita- 
dins ( Hourcastreme, Mespl^s, Bitaube, 
Fondeville). — Cantadoure a Seni-Yan, a 
Sent-Haust plourassire. sel (La cigale) 
chanteuse a la Saint-Jean, pleureuse k la 
Saint- Faustin. 

GANTAROLE, GANDAROLE(Ba- 
retous), sing, fem., chants reputes. — , 
chants qui d^plaisent. 

GANTASSfi, qui ne fait que chanter, 
qui incommode par ses chants. 

GANTAS8BTA, trop chanter, mal 
chanter. 

GANTE, chant, chanson : Aiaufini sa 
cante Lou malkurous pastou. dbsp. Ainsi 
finit sa chanson Ip pasteur malheureux. 
Las cantes d'Ossau. Les chants d'Ossau. 
Lou pays de las cantes; c'est ainsi que les 
habitants des Landes designent le pays 
de Beam, le pays des chansons. F. R. — , 
cantique : Cantatz a Diu nabera canta, i^. 
Chante z & D ieu un nouveau cantique. 

GANTft, coin. Voy. Cantou. 

GANTftRE, GANTfiTRE, (Bay.), 
petite allee, sentier, au bord d'un champ, 
d'un fossd. 

GANTERETA; mSme signif. que 
Cantasseya. 

GANTERIE; chants d'ensembic: 
Fausses las canteries. . . quoand canten ha- 
saas que canten las garies. p. Egl. Faux 
(sont) les chants oCi chantent les poules 
quand les coqs chantent. 

GANTEROLE ; voy. Cantarole. 

Gantet, cantique : Escrisco Moysen un 
cantet. H. s. Moi'se ^crivit un cantique. 

GANTET, chanteau : U cantet de paa. 
Un morceau de pain.— Ckmturet, un petit 
chanteau. 

GANTET A, chantonner. 

GANTETS, chants d'ensemble, f. 
Egl.; se prend d'ordinaire en mauvaise 
part. 



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CAP 

GANTILHAT, masc, chanlatte, 
terme de couvreor ; chevron pos^ de m^me 
sens que les lattes et qui soutient les der- 
ni^res tuiles. 

GANTIQUB, Gantic, cantique: 
Lo cantiq nupUal de Jesus-Christ e ae sa 
Oleosa, PS. A. Le cantique nuptial de Je- 
sus-Christ et de son Eglise. 

GANTOU, Canton, Cantoo, canton. 
^, coin : Bastir unee letrines a Vun canton 
de rostau. art. Construire des latrines k 
Tun des coins de la maison. Due cantoos 
de peyre de talk. arch. Deux angles ( de 
maison) de pierre de taille. — , coin de rue : 
Per Umtz lous quoairehourqa e cantons de 
Lesca, v. Egl. Par tous les carrefours et 
coins de rue de Lescar: 

GANTOXTRLBTA; mdme signif. que 
Canlasseya, 

GAP, GAT, masc, tdte. — Caboulot, 
caboulou, dim. — Cap baix, tSte baiss^e. 
Cap en $us, haut la tdte. La banitat que-us 
bouUffuelou cat, pot. La vanite leur toume 
la i&te,Loucap que-u hume coum u toupii de 
casicmhes. PR. B. La tSte lui fume comme 
UD pot de ch&taignes (oCi Ton fait bouillir 
des chdtaignes). Un evapore. De cap a pie. 
De pied en cap. Cap de baque, t^te de va- 
che ; insulte. Cap de coucure (voy. Cou- 
cure), tdte leg^re, t^te vide. Cap de cour- 
baSf t^te de corbeau ; un individu de mau- 
vaise mine. Cap de cuye, tSte de citrouille, 
un chauve, une grosse t^te d'imb^cile. 
Cap dEspanhou, tSte d'Espagnol, tSte de 
mmet. Cap de marrou, t^te de belier ; un 
boumi, un grossier, toujours prdt k frap- 
per. Cap de mesture {voy, Mesture)y grosse 
i^te, tSte commune. Cap de toupii, t^te de 
pot; une vilaine tSte. — Cap-baix, un 
homme en dessous, un soumois. Cap-bi- 
rat, t^tc k I'envers, un ecervele. Cap-bou- 
haroc, t^te creuse ; un ignorant. Cap-hens, 
on hoomie en dedans, personne dissimu- 
lee. Ccnhhore, Ute-horBy physionomie ou- 
verte. Cap-pelat, un chauve. — , bout: Au 
cap dtus digtz, au bout des doigts.Xow cap 
d^ pount. Le bout du pont. — « Notre- 
Dame etait une eglise de devotion de- 
diee k la Sainte-Yierge, laquelle ^toit au 
bout du pont du Gave, en ailant vers Ju- 
ranson, k laquelle les femmes en travail 
avoient accoustume de se vouer, et, en leur 
travail, lar^clamer, dont elles ^toient sou- 
verainement assiatees et delivrees heureu- 
sement. » On sait oue, dans les douleurs 
de Tenfantement, Jeanne d'Albret, m^re 
d' Henri IV, chanta « ce motet en langue 
biamoise » : Nosire-Donedeucap deupont.,. 
Notre-Damedu boutdu pont... Au cap de 
trm (ties. Au bout de trois jours. -*, mat- 



CAP 



147 



tre : Ckim tot marit sie e deye esser cap e se- 
nhor dessamolher.ARCU. Comme tout mari 
est et doit dtre mattre et seigneur de sa 
femme. — , chef, point, article: Serantengutz 
los notaris. . . escriber los caps epuntz prin- 
cipaus de las allegations, s. J. Les notaires 
seront tenus d'dcrire les chefs, les points 
principaux des allegations. — , pr^l^ve- 
ment : Lo cap s'ent&nd de dotze dinies un 
dinie. IB. Lepr^ldvements'entendde douze 
deniers un denier. — Cap suit ou precede 
la negation pour la renforcer : Nou-n y-ha 
cap, il n'y en a pas du tout. Cap nou-n 
haboUf il n'en eut rien (pas le plus petit 
bout). Sens cap de paa, sans le moindre 
morceau de pain, sans pain. 

GAP, proposition, vers: Cap la may sou 
du hoo u saye s*abiabe. lac. Vers la mai- 
son d*un fou un sage se dirigeait. — Voy. 
Decap. 

Gapa; mdme signif. que Caba, 1. 

GAPADGE, GAPATTE, usitO dans 
cette locution: Nou poude Ura capadge 
de.,.y nepouvoir rientirer de...,nepouyoir 
venir k bout de...— - Dans cette locution, 
le mot capadge ou capatye rappelle-t-il la 
« capitation, imp6t personnel etabli par 
les empereurs romains et que Louis XIV 
rOtablit >» ? Nous ne le pensons pas. Ca- 
padge se rapporte plutdt k « chavaigne, 
chevaigne, sorte de corvee ou de rede- 
vance d'argent pour cette corv6e. — Voy. 
D.-c. <c capatgium, capagium, capitagium.» 

GAPANE; voy. Uabane, 

GAP ATROU , GAPIROU (bas-lat. , 
capiro), Gapayron , chaperon : Los ju- 
ratz,,. haberan capairons defin drap rouge, 
F. H. Les jurats auront des chaperons de 
fin drap rouge. Etz capirous que boxen, 
D. B. Les chaperons descendent. Se disait 
autrefois des officiers municipaux aliant 
du haut de Sainte-Marie vers Oloron. — 
Mantes negres e capayrons de gros drap per 
aquegs qui yran apres lo dot, h. a. Des man- 
teaux noirs et des chaperons de gros drap 
pour ceux qui suivront le deuil. 

GAPS AT, Gapbais; voy. Cabbat, 
Cahbag, 

GAP-BAXA, baisser la tSte, en signe 
de honte, de deshonneur : Lou Beames 
qu'ey praube, mes noucap-baxe, \oy,Bear- 
nes, 

GAP-BIRA, renverser, mettre le haut 
en bas. — , tourner la t^te: Paraxdes qui-in 
cap-bireiK Paroles qui me tournent la t6te. 

Gapbolt, chevet d'eglise ? : CapboH 
de gliesia de Cera, arch., b, 368, f* 5. Le 
chevet de Teglise de C^re (H.-Pyr.). — 
D.-c.u caput voltum; idem, ut opinor, quod 
supra caputium, 2.> De « caputium, 2 », il 



I 



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148 



CAP 



y a renvoi k « capitium, 2; pars sedis sa- 
crse quse vulgo Presbyterium dicitur. » — 
Dans Luchaire, RecuexldetexUs,etc.^^, 143, 
M capbolt », esp^ce de redevance. — d.-c. 
nous semble plus pr^s de Texactitude que 
M. Luchaire. 

Cap-Casau, maison, propri^t^ princi- 
pale ; maison et propriety oix se tenait le 
chef de famille, et qui, dans Its succes- 
sions, appartenait k Fain^ des enfant s. Un 
so, detz diers, en descarc deu cap^ccLsau e 
Jiereiadge. aech. Un sou, dix deniers, en 
decharge de (pour exonerer) la maison 
principale et le fond8(y attenant).Voy. iMr, 
GAP-GOHOU; voy. Cohou. 
GAP-GOURDOU, grosse aiguille, 
passe-lacet. 

Gap-Grimalh, chef de maison ; dans 
le principe, celui en la main duquel on a 
mis la cremaill^re, lo erimalk, en signe de 
prise de possession de la maison et des 
dependances. — Voy. Crimalh. 

Gapdal ; mSme signif. que Capdau. 
GAP-D'AN, bout de Tan.— L<m hau- 
nous de cap-d'an, Les honneurs du bout de 
Tan ; service pour un defunt, un an aprds 
son dec^s . — Lou cap de dus ans se dit 
pour le service fun^bre celebr^ au bout de 
deux ans. 

Gap-d*arrec, dans c. m, source de 
cours d'eau, cours d'eaupr6s de la source. 
Voy. Arrec. — D.-c. « capdaqua ; caput 
aquae, au mot « caput, » 3. 

Gapdau, chef: Capdau de la est. H. s. 
(Joab)!chef de VsLTm^e.Archambaud, cap- 
dal de Bug, et, dans le m6me texte de 1398, 
capdau de Bug. ARCH. Archambaud, « cap- 
tal » de Buch. — Voy. Captau, 

GAP-DE-GAT, tete-de-chat, caillou 
que les masons nomment ainsi k cause 
de sa forme arrondie. 

Gapd^, Gapd^i^, chef: Capdet d^us 
filhs d' Israel, h. s. Chef des enfants d'ls- 
rael . Que-us deu dar capdeigs ung de soos 
baroos ah sa companhe. P. B. (Lorsque le 
seigneur reunit les hommes de « Tost »), 
il doit leur donner pour chefs un de ses 
barons avec ses compagnons. — , patron, 
mattre : Homi qui se afferme ah capdegper 
aprener mesthier. IB. Homme qui se loue 
(se place) chez un maitre pour apprendre 
metier. 

Gap-d'homi, question d'etat; qualitc 
de personne. Dans une note d'un ms. des 
F . B , cap d'homi es de servitut o de fran- 
quesse, question d'etat est de servitude ou 
de franchise ; il s'agit d'^tablir si une per- 
sonne est serve ou franche (libre). Defontz 
de terre e de cap-d'homi, se deujudyar lo 
qui'S deffen en son vie. p. b. (Dans les ques- 



CAP 

tions) de fends de terre et de qualite de 
personne, celui qui se defend doit Stre 
jug6 en son vie. 

GAP^D'HOSTAU, chef de maison: 
Prestar lo jurament de fideUtat a totz e 
chasctins caps-d'ostaus. arch. Prfiter le ser* 
ment de fidelite aux chefs de maison, k 
tons et k chacnn. 

Gapdulh, chef-lien: Biele, capdulh 
d'Ossau. Bielle, chef -lieu (autrefois) de la 
vallee d'Ossau. 

GAPE, fem., GAPtiTT, masc, cape, 
manteau k capuohon d'^toffe trds-epaisse 
de laine blanche ou brune, dont se cou- 
vrent les pasteurs de nos montagnes : Ni 
per bet ni per led, Nou Uxe$ la cape ni lou 
brespi. prov. Ni par beau ni*par laid 
(temps) , ne laisse la cape ni le gouter . 
« Et par pluie et par bel doit remporter 
sa chape.» l. r. db lincy, Prov. — Quand 
la lue cambie en hit, Tres dies apres pren 
lau capet. pr. b. Quand la lune change en 
beau (par un beau temps), trois jours apres 
prends la cape (il pleut). — Dans Rabe- 
lais, Pant. , « cappe de Biart » ; Margue- 
rite de Valois, Hept,, prologue, « bonnes 
cappes de Beam.» — , chape: Bate la cape 
de I'abesque. prov. Batlre la chape de Te- 
v^que. Prendre une peine inutile ; faire de 
vains efforts. — En fr. « Se battre de la 
chape k levSque » ; se disputer k qui ap- 
partiendra une chose qui n est et ne pent 
Itre k aucun de ceux qui y pre ten dent. L. 
R. DE lincy, Prov. 

Gapeline, capeline, morion, pot de fer, 
sorte de casque : Ah capelines aus caps. 
M. o. Avec capelines aux t^tes. 

Gapellaii,Gaperaii,chapelain: Capel- 
Ian hi aquere medische glisie. l. o. Chape- 
lain dans cette mdme eglise (de Bayonne). 
Lo caperan. IB. Le chapelain majeur. — 
Voy. Caperaa. 

GAPB-MISSAU, chape: Coate ha- 
ques betereres, en loc d'aumogne, per far 
une cape-missau. m. b. f Promesse de don- 
der il Arnaud de Navailles, abb6 de I^ucq), 
quatre vaches ayant vele, au lieu d'au- 
mdne, pour acheter une chape. 

Gape-mouse (cape de moine), man- 
teau gris k capuchon . 

GAPE-PLUVIALiB, pluvial, grande 
chape : Stolef cape-pluviale. arch m . ^^tole, 
pluvial. 

GAPERA, couvrir. Capera la magsou, 
faire la toiture de la maison. Capera hu 
hoec, couvrir le feu. 

GAPERAA, Caperan, prStre, cure : 
Loscaperaas de VespHau cF Orion, K. Les 
pretrcs de I'hopital d'Orion.Xo caperan de 
Bisanos ; I'arcipreste de Both. IB. Le cure 



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CAP 

dc Bizanos; Tarchiprdtre de Boeil. — Ca- 
peyranot^ dim. Voy. Capellan. — On ap- 
p«Ile caperaa le verqui vient dans les ce- 
rises, ver blanc, k tSte noire ; c^est, dans 
rimagination populaire, le cur^, caperaa, 
coifTe et en surplis. p. 

CAPERAA ; terme bas, employe 
comme synonyme de pedotdh, pou. Par 
le sobriquet de tue-caperaas on traite de 
pouilleux les habitants de la commune 
de Lussagnet : Tue-caperaas de Luesa- 
nhet. D. 6. Ces braves gens n'ont jamais tu4 
que des h6tes incommodes de la tdte, cap, 

CAPftRB, chaoelle: La caphe de Be- 
tharram. La chapelle de B^tharram. Lieu 
d'antique devotion. — Caper ete, caperote, 
dim. 

GAP-BSTADGE, etage au-dessus du 
rez-de-chaussee. En totz loa ostaus ave 
cap-estatges, dbn. Dans toutes les maisons 
il y avait un etage au-dessus du rez-de- 
chaassee. 

GAPftT ; voy. Cape, Chapeu, 

GAPftT, contenance, quantite : Diu 
gab 9i s'en hahousse aplegat hH capet. F. 
Past. Dieu sait si (rivrognesse) en etlt 
aval^ belle quantity (grande quantity de 
vin). 

CAPETE (Baretous) ; mdme aignif. 
que Cabadi. 

CAP-E-TOUT ! locution exclama- 
tive, tdte et tout ! S'emploie pour renfor- 
c^r, pour exag^rer ce que Ton dit — En 
frangais^dans le langage populaire : « et 
lepoucel » 

GAP-HORE ; voy. Cap, — , locution 
adverbiale, au loin: S'en ban ente cap-hore 
Houruca lous terris, lao. lis s*en vont 
au loin fouiller les hauteurs. 

GAPIHOUNA, sauter, tSte bas, et re- 
tomber sur ses pieds ; cabrioler : Es aple- 
gue en braunint quoand lou $ou capihoune. 
8BI. ( L'abeille ) se retire en bourdonnant 
qnaad le soleil fait la cabriole (se cou- 
che). 

CAPIHOUNE, sautperilleux; ca- 
briole: Que h€ui cent cavihounes, Cent e cent 
arricotiquetz. nav. II faisait cent cabrio- 
les, cent et cent bonds. 

GAPn, mauvaise tSte, mutin. 

CAPIROn; voy. Capayrou, 

CAPIT, masc, partie la plus grossi^re 
de Tetoupe : A la luta de la cana^le, Lou 
eapU que semble sede, pbov^ A la lumidre 
dela chandelle, Tetoupelaplus grossi^re 
eemble soie. -^ En fr. « A la <^andelle, 
la ch^vre semble demoiselle. » l. r. db 
UHCT, Prov. 

CAPITAA, Gapitani, capitaine: 
Quauqu€ capitaa de Varmade, F. Peat. 



CAP 



149 



Quelque capitaine de Tarm^e. Voy. Capi- 
thhi'. 

Gapitanie, commandement de capi- 
taine, de chef de compagnie : Metatz vin- 
toners deus serventz aquegx qui vos sembla- 
ran plus sufficientz per govemar. , . . dejus 
vostre capitanie, R. Mettez (pour) vingtai- 
niers (chef d'escouade) des homraes de 
pied ceux qui vous sembleront les plus 
capables de conduire les autres sous vo- 
tre commandement de capitaine. 

GAPITAU, adj. etsubst., capital: Mon 
enemic capitau. Ps. Mon grand ennemi, 
mon ennemi mortal. 

GAPIT&NI, Gapitani, Gapitayne, 
capitaine, chef d'une compagnie : Lou ca- 
pithii quepi*echabe. NAV. Le capitaine pr6- 
chait. — (En 93, dans la vallee d'Aspe, 
le cure Mainvielle s'etait bravement mis 
& la tSte de ses paroissiens pour repous- 
ser I'invasion des Espagnols.) — Cent ser- 
ventz : capitane Vidau de Bord^Ttave, 

R. Cent hommes de pied (ayant pour) ca- 
pitaine Vidal de Bordenave. — , comman- 
dant de ch&teau : Los capitaines deus cas- 
titz de Beam, v. H. Les commandants des 
ch&teaux de Beam. — , chef, general: 
Dahen termi au capitayne de la ost per 
conquerir. h. s. On nxait au chef de 1 ar- 
mee un terme pour conquerir. (II fallait 
que, dans un terme donne, il eAtvaincu.) 

Gapit^t, chapiteau. — , corbeau, pierre 
en saillie : Pausera los capites necessaris 
per los pieyturaus, arch. II posera les pier- 
res en saillie necessaires pour (soutenir) 
les poutres . On trouve dans un autre texte: 
tres capitotz de peyre. 

Gapito, Capitol, chapitre, division 
d'un livre, d'un texte de lois, de « coutu- 
raes T>: Cum diit esenlo capito dessus, bat. 
Comme il est dit au chapitre (des coutu- 
mes) ci-dessus. — , chapitre, assemblee 
de chanoines: L'abesque eu capito dele gli- 
zie de Baione, L. o. L*^v6que et le chapi- 
tre de Teglise de Bayonne. Lo scindic deu 
capitoldeLescar. arch. Le syndic du cha- 
pitre de Lescar. 

Gapitot ; voy . Cajpit^t. 

Gapitulis, recapitulation ; h. s. Dans 
le texte ms. capitilus, 

CAPIAT, CAPIABE, nom deboeuf, 
de vache. — Lat. « caput latum. ]> 

Capita, gros cable : Pese h capleu 
dus quintaus, . . r. Que le gros c4ble ''de 
la machine de guerre) p6se deux quiii- 
taux . . . 

Capley, pr^Uvement fait sur une 
amende majeure, au profit du baile de la 
localite k laquelle appartient celui qui a 
ete condamne : Captey es sieys soos mot - 



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150 



CAP 



laaa per cascune ley mqjowr. P. E. Le pr^- 
Idvement est de sIk sous de Morlaas sur 
chaque amende majeure. 

CAPUURB, GATUURE, GAL- 
lilURE, droit d*uQ sou pour livre. 

Gap-madste, chef-maitre, chef d'ou- 
vriers , directeur de travaux : « Jean de 
Foix nomme Berduquet de Carsusan, bour- 
geois de Navarrenx, cap-maeste (direc- 
teurjde tous les travaux &faire en Bdarn.» 
p. RAYMOND, Invent, des Arch., iv, p. 372. 

Gap-mahlu, camaieu : Un cap-mahiu 
gamitd'aw. arch. Un camaieu garni d*or. 

Gapmalli, camail, armure ; partie su- 
perieure d*une cotte de mailles, qui pou- 
vait se rabattre sur la t^te comme un ca- 
puchon: Greues et capmalh. r. Armures de 
jambes et camail. 

GAPMAS, GAMMAS (Ossau), bout: 
Cammas de la paxhre. Bout de la digue. 

GAP-ICATSOAU, chef de maison. 

GAP-ICATSOU, Gap-masoo, habi- 
tation, propri^te principale; m^me signif. 
que Cap-casau, — D.-c. « capmansium », 
domus ipsa prsecipua, quae pertinet ad pri- 
mogenitum) vel in qua habitat caput fa- 
mili88.» 

GAP-MfiSTE; mdme signif. que Cap- 
nuUste, 

GAPNBGROU, jonc champStre. J. 

BBRGBRBT. 

GAPOA, chaponner. 

GAPOU, GapoOi chapon: Larden lous 
capons, N. PAST. (Les cuisiniers) lardent 
les chapons. Dm pan de capoos, cascun 
an, BAB. (Redevance de) deux paires de 
chapons, chaque ann^e. Si ey u capou, 
que-u pelaram; Sieyu haaaa, que-u goar- 
daram, CH. p. (On chante un jour de noce:) 
Si c*est un chapon, nous le p^lerons (plu- 
merons); si c'est un coq, nous le garde- 
rons. Mounia hasaa e debara capou, prov. 
Monter coq et descendre chapon. Vives de- 
monstrations, effets nuls. -- En fr . « Grand 
vanteur, petit faiseur. » En proven^l: 
« Jamai cat miaulaire fugu^ bon cas- 
saire.» — On dit des gens de la commune 
de Momy: Capons de Momy, D. b. Ces 
chapons n'ont rien de commun avec ceux 
a duMans.» 

GAPOU, pomme cuite : Bisadge de ca- 
pon. Vistige de pomme cuite (ride). 

GAP-PB8SE, boutd'une pi^e de 
drap, d'une pi6ce de toile. 

GAP-POuJN'1% bout de pont: Sou cap- 
pount d'ne aygue escuranhouse, sei. Au 
bout d'un pont sur une eau noir&tre. 

GAPSA, couper k ^querre une pi^ce de 
bois. 

CAPSB, ch4sse: La copse, .... lUyte 



CAP 

d'argen y d'or. ¥.Egl. La ch^sse faite d'ar- 
gent et d'or. 

Gapser ; yoy. Cats^, 1 . 

Gapseter, service fun^bre, sept jours 
aprds le deeds : Volo que sas honors, exe- 
ques, funeralhes, capseter, cap d'an, cap de 
dus antz, sien feytz honestament, arch. 11 
voulut que ses honneurs, obsdques, fune- 
railles, service du septi^me jour, du bout 
de Fan et de deux ans, fussent faits con- 
venablement. 

Gapsoo, Gapsoft, lods etventes, droit 
paj^ au seigneur sur le prix de vente d'un 
bien dependant de sa seigneurie: Los no- 
tarisfaran registre dens capsoos. F. n. Les 
notaires feront (tiendront) registre des 
lods et ventes On affermait ce droit: De/- 
fendut aus notaris destar fermiers deus 
dretzdeus capsoos, P. r. II est defendu aux 
notaires d^Stre fermiers des lods et ven- 
tes. 

Gapsoter, receveur des lods et ventes; 
fermier de ce droit; voy, le mot precedent. 

Gapsus, oreiller : Une grosse male per 
portar lacosne e lo capsus de Afossenhor. r. 
Une grosse mallepour porter la couette et 
Tereiller de Monseigneur. 

GAPSUS; voy. Uatsus. 

Gaptalat, dans un texte de 1411, 
ARCH., le captalat de Buch. 

Gaptalessa; Isabel, captalessa de 
Buch, ARCH. Isabelle, suzeraine du capta- 
lat de Buch. 

Gaptau, captal : A rchambaud, comte, 
vesconUe e captau. arch. A rchambaud, 
comte (de Foix), vicomte (de B^am), cap- 
tal (de Buch). Voy. Capdau, 

Gaptibar, r^duire en captivite : Los 
Jilhs d' Israel /on captivatz . h. s. Les en- 
fants dlsrael furent reduits en captivite. 

Gaptibayre, qui emmdne captif : Lor 
a rendut hee-volens Lors captivayres, ps. 
11 leur a rendu bienveillants ceux qui les 
avaient emmenes captifs. 

Gaptience, conduite : Quar don Gou- 
saluo hone capHence no ao, escomir^a-n e 
geta-u de Sente Marie de Mater, l. o . Com- 
me don Gonzalve n'eut pas une bonne con- 
duite, (Fev^que de Bayonne) Texcommu- 
nia et le chassa de Sainte-Marie de Mayer. 
— Dans Ch, Cr, Alb,, 6dit. Paul Meyer, 
« captenensa.)) 

Gaption, prise de corps, arrestation : 
Caption de persones. p. r. Arrestation de 
personnes. Gzpfton ni detention, bar. Ar- 
restation et detention. 

Gaptionament ; mSme signif. que le 
precedent: CapOonament de persones en 
materis ctviles. F. N. Prise de corps en ma- 
tidre civile. 



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CAR 

Gaptioiiar, AcapUonar, arrdter, sai- 
sir ct retenir prisonnier: Fo capsionade. . . 
Marine dtu Gaharret 8. B. Marianne du 
Uabarret fat arr^tee. Johanine es acaptio- 
node, . . 8UU9 crim de posoere, IB. Jeanne 
est arrStee sor accusation de (comme pr^ 
Tdnue d*6tre) sorciere. 

GAPnUy GATIU, captif : Menahe 
iotz los liomis. . . capUu$ en Sirie. H. s. II 
emmenait tons les hommes (le people d*Is- 
rael) captif en Syrie. Los Judius qui eren 
caiius en Egipte, IB. Les Juifs qui etaient 
captifs en Egypte. 

GAPUIjSiT, petit capuchon de laine 
blanche on rouge que portent les femmes 
de la campagne, et particuli^rement celles 
des haute^ vallees. « Les Ossaloises por- 
tent nn capulet de drap ecarlate doubid de 
sole de m^rae couleur; chez les plus ri- 
ches et les plus coquettes, la doublure est 
damassee. La pointe du capulet est rabat- 
tue le plus sou vent en am^re, au lieu de 
menacer le ciel comme dans la coiffure 
des femmes des Hautes-Pyrenees. Le ca- 
pulet, ainsi modifie, pose de plat sur la 
tete et donne plus de caract^re k la fi- 
gure. » AD. MOBEAU, Pau, Eaux-Bofines. 

GAPURAT, huppe, qui a une huppe 
sur la t^te. 

CSAPURB , huppe. — ChpuretejCajmrine, 
capurote, ^m.Capurasset aug. 

CAR; voy.Oswr. 

GAR, cher, aime : Cars cousiis. Barons, 
Nobles e auires gentz deus tres Estatz.v.vt.. 
CherB cousins, Barons, Nobles et autres 
gens des trois E tats. CAar-ama^. PS. Bien- 
aime. 

Gar, comme : Car abe prees aute cami 

,falhin de lo trobar. bar. Comme il 

avait pris un autre chemin, ils manqud- 
rent de le trouver (ils ne purent le trou- 
ver). — , que: Per so quar no te h'obavem, 
H. s. (Ton p6re et moi, nous sommes tris- 
tes), parce que nous ne te trouvions pas. 

GAR A, Garar, taire : Las granolhas 
far earar. arch. (Au xii® s . , les manants 
devaient)faire taire les grenouilles. — r^., 
se taire: Care-t, tais-toi; caratz-pe, taisez- 
vous. Lou qui ha de que-s cara. Ha de que 
parla . PBOV. Celui qui a de quoi se taire, a 
de quoi parler. « Tacitumite, de congnois- 
snnce est symbole. » rabelats. — Goey- 
taiz-^ de I homi qui'S care Coum deu caa 
quinou layre. PBov.Gardez-vous de Thomme 
qui se tait comme du chien qui n'aboie pas. 

GARAGOU ; s'emploie en mauvaise 
part pour designer un Espagnol. Du mot 
obsc4ne carajo, les Espagnols out fait une 
sorte de juron d'un emploi tr^s-fr^quent 
dans leur langage familier. De 1^ notre 



CAR 



161 



denomination huscaracous, les Espagnols. 
— « A Beziers, le mot caracous signifie 
des Gitanos qui frequentent les marches 
de cette ville..., ot ils font le commerce 
des dues.... Leur langage est le Catalan 
corrompu. Ils tirent probablement leup 
nom de la petite lie d'Espagne appelee 
kt Caraca, dans la province de Seville . » 
G. AZAi's, Diet, des idiomes romansdu midi 
de la France. M. Azais a eu raison de ne 
rien affirmerau sujetde cette Strange ety- 
mologic. 

GARADEMBNT, tacitement. 

Garaderet , monnaie espagnole : iiii 
caraderetsde Castilha. arch. — Esp. « cal- 
derilla », monnaie de billon qui vaut 2» 4 
ou 8 maravedis. 

Garal; mdme signif. que Carral. 

GARAMBOLE ; usite dans cette lo- 
cution : De tounis en caramboles, de tours 
en detours. Se dit autant de celui qui amuse 
que de celui qui friponne. 

GARAMENT; voy. Carementz. 

GARASSOU (care a sou, face au so- 
leil ) : Au carassou, au midi. Etz caras- 
sous de Bescat, d. b. La commune de Bes- 
cat etant mieux situ^e que d'autres pour 
recevoir les rayona du soleil,les habitants 
ne negligent point d'en profiter k certains 
moments de la journ^e, lis « font les le- 
zards. » Ce qui a ^t^ dit de carassous, D. 
B., au lieu de crassous, crasseux, est une 
erreur. 

GAR AT, qui se tait par discretion ou 
par prudence. Que la lengue stesse carade. 
BAR. Que la langue setint coite. — , taci- 
tume. 

GARATAGHE, masque de carton. — , 
faux visage, hypocrisie: Fauz carataches 
de brabes homis, qu'etz cadutz.LVTT. orth. 
Faux visages de bons hommes, vous Stes 
tombes. 

GARATAGHOU, gros visage aux 
joues rebondies. 

GARBOADE, charbonn^e, griblette, 
pore frais grille : La carboade que hume. 
NAV. La griblette fume. Le jour du pele- 
porc, oil Ton tue le pore, on mange, on 
distribue des carboades. On dit k Oloron. 
Carboade princesse tat qui aymen et mey ; 
carboade gourmande ta moussu cure ; car- 
boade de sept OS tara cousinere. Griblette 
de premiere qualite pour celui que Ton 
aimele plus; griblette delicate pour mon- 
sieur le cure ; griblette de sept os ponr 
la cuisini^re. 

GARBOAYRE , GARBOft , char- 
bonnier, qui fait, qui vend ducharbon. 
Sobriquet des gens de Cast^t et de Mire- 
p6ix. Carbons de Cast^t, Carboes d^ Mira- 
peix, D. B. 



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162 



CAR 



GARBOA ; voy. le precedent. — , adj., 
oii il y a du charbon. La Qommune de 
Serres-Cast6t, non loin de Morlaas, s'ap- 
pelait en 1379 Serres-Carhoeres ; voy. dict. 
<t Le general Serviez, prefet des Basses- 
Pyrenees, 1801, ay ant fait rechercher s'il y 
avait des veines de houille dans le depar- 
tement, on decouvrit des indices de char- 
bon de terre aux environs de Morlaas. » 
PALASsou, Mim. pour servir A Vhist. nat. 
des Pyrenies.^. 471. 

GAHBOERE, fern., lieu ou Ton fait 
le charbon, four a charbon. — , foumaise: 
Ny pluus ny inenhs los bruslaras Qu'une 
ardenta carboera, PS. Tu les bnlleras ni 
plus ni raoins qu'une foumaise ardente. 

GARB0£RE, ponce, petit sachet 
plein de charbon en poudre pour calquer 
un dessin. 

G ARBOU, Garbon, Garboo, char- 
bon : Arthes-d'Assou, hhr e carbou, D. B. 
Arthez-d'Asson, fer et charbon. Se disait 
de I'usine bien connue dans le pays sous 
le nom de « Forges d'Angosse.w Carguede 
carbom de la terre. P. R. Charge de char- 
bons de terre. Form carboos touizrogea. ps. 
Force charbons tout rouges. — , charbon, 
maladie des c^reales. — pb. B.iHa carbou 
Nou h^ cap deshaunou. Faire du charbon 
ne fait nui deshonneur. « II n'y a point 
de sot metier » ; metier honn^tement pra- 
tique, bien entendu . 

GARBOUNETA, charbonner ; noir- 
cir avec du charbon. — , remuer les char- 
bons, au sens de « tisonner. » 

GARG, GARG, masc, charge, de- 
voir, fon'ction : Ad asso veder e far ay en 
care lo rector d'Orthes e menister de la Tri- 
nitat, H. A. Que de ceci voir et faire aient 
charge (a I'execution de ceci devront veil- 
ler) le recteur d'Orthez et le « ministre >> 
de la Trinite . Madame en son advenement 
e reception de son carg. p. r. A Pav^ne- 
ment de Madame, k la reception de sa 
charge. (Madeleine, princesse de Vianne, 
chargee de la r^gence pendant la mino- 
rite de son fils, Fran9oi8-Phoebus). — Voy. 
Assume. 

GARGA ; voy. Carga, 

Garcader, qui pent Stre charge : Lo 
earcader de la berenhe, arch. Ce qui pent 
Hre charge de la vendange. 

Garcan, collier : Tomeiaiz son (d'or- 
gulhj com d'un carquan. PS. lis sont envi- 
ronnes d*orgueiI comme d'un collier (I'or- 
gueil les environne comme un collier). 

GARGAN (Ossau, Baretous) ; m^me 
signif . que Pourtadere ; voy. ce mot . 

GARGAN ; se dit du cheval et aussi 
d'un homrae, d'une femme, au sens de 



CAR 

rosse, vieille rosse, mechante b4te, crea- 
ture (personne) insupportable. 

Garce, prison : £n pene de carce per- 
petuau. p. B. Sous peine de prison perpe- 
tuelle . — , fosse : Meton lo en una carce en 
que abe vii leoos, h. s. lis le mirent (Da- 
niel) dans une fosse o^ il y avait sept 
lions. 

Garcerau, geolier : Amaut Ouilhesn 
qui es carseraut (carcerau), exq. Amaud 
Guillaume qui est ge61ier. 

GARGOETT, GARGOET, aigreiirs, 
rapports que causent les aliments mal di- 
gdres. 

GARGOLH, escargot. — Enigrne: 
Uhoumiot, Qui s'emporte sa may sou darrS 
deu cot P — Lou carcolh. PR. B. Un petit 
homme qui emporte sa maison derridre le 
cou? — L'escargot. 

GARGOUIjfi, adj., ce qui estde I'es- 
cargot ; oii il y a des escargots. — Voy. 
Brume. 
GARGUIiA, Garcular, calculer. 
GARDA, Gardar, carder. — Que Than 
cardat la laa. On lui a carde la laine ; on 
Fa battu. on I'a pris aux cheveux ; « on lui 
a donn^ une peign^e . » 

GARDADOU, GARDATRE, car- 
deur : Cardayres de Clarac. D. B. Les car- 
deurs de Clarac (Nay). 

GARDfi, Garder ; mSme signif. que 
le precedent. — , qui fait, qui vend des 
cardes. 

Gar deader; voy. Car diode. 
Gardenau ; m^me signif. que CarcU- 
Thau. 

GARDI, GARDINE, phardonneret, 
mAle et femelle. Voy. Cardinat. 

GARDIA, faire des rainures et des 
languettes aux planches qui doivent ^tro 
ench^ssees Tune dans Tautre pour former 
un plancher. Voy. Femele, Mascle. 

GARDIAD£, Gardeader, bouvet, 
outil de charpentier ; il sert a cardia; voy. 
ce mot. Un gros cardeader per far solers. 
AROH. Un gros bouvet pour faire des plan- 
chers. 

GARDINAT, chardonneret. — Appli- 
que k une personne, il a le sens de la lo- 
cution fr. « fine mouche. » 

GARDINAU, cardinal, prince de TE- 
glise. 

GARDINETA, imiter le chant du 
chardonneret. — Que-m cardineyatz /Que 
me chantez-vous \k. 

GARDOU , chardon ; on dit prover- 
bialement, dans la vallee de Baretous : Ik^e 
terre detz cardous, Nou la benies, nou la 
dous. La terre des chardons, que tu ne la 
vendes pas que, tu ne la doimes point. 



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CAR 

On ne pent id vendre , ni donner la terre 
od poussent les chardons : personne n^en 
vcat 

G^RS, visage, figure, face de rhomme : 
Eicopm lo a la care. H. s. lis lai crache- 
rent aa visage. Cbr^-ef re/, droit de visage ; 
figure ouverte. Care-baix, has devisage ; fi- 
gure basse. Male care, mauvaise mine. 
Core de ladre, face de ladre ; insulte (1384). 
Qxre Chaste, visage d'hAte. au sens de bon 
accneil. L'expression est vieille, et la 
chose existe toujours en Beam, oix vien- 
nent tant de visiteurs, k Pan et dans les 
stations thermales, Eaux-Bonnes, Eaux- 
Chaudes. Care a care, face a face ; dans 
H.8., ms., care e care. Lorsqu*on joue k 
V pile on face » avec deux gros sous Ian - 
ces en Fair, care e care signifient que les 
deux sous sent tombes face dessus. On a 
gagne.— Voy.Xi8. 

GARBMENTZ, GARAMENT, 
cheranent, k un prix ^lev^ : Filhes, que 
axmmpaizVoli carementz. Filles,vou9 ache^ 
tez rhuile chdrement. Citation de d*andi- 
chon; NOEL, XXXI. Nou befidtran cams e 
rins plus carament aus estrangers qu'aus 
\Mtans deu loc. P. B. On ne vendra point 
mndes et vins aux Strangers plus ch^- 
rement qa*aux habitants de la localite. 

Garent, depourvu : Carentz de toutz 
bieni moubles e sedentz, arch (Bernard de 
Lirriu et Marguerite du Malet) depour- 
?U8 de tous biens meubles et immeubles . 

GARBSTIE, cherte. Fondeville, dans 
iei EgL, a employ^ caristis au pluriel : 
Tout aben en commu, dab bou temps y ca- 
rk^. lis avaient tout en commun, avec le 
boa temps et les cherts (aux temps oil 
tout est i bon marche comme aux jours 
ou tout est cher). 

GARSSTIOUS, GARESTIXJ, qui 
vend cher. 

CARETE (Big.), fem., masque, faux 
riaage dont on se couvre la figure. 

GAR6A« GARGA, Garf^r, Gar- 
cap, charger : Qu'ha cargat a Madiraa 
D. B. 11 a charge k Madiran. On allait du 
B^am k Madiran, comm. des H.-Pyr., 
arrond. de Tarbes, prendre des charge - 
ments de via. D^tournee de sa significa- 
tion premiere, la locution s'emploie pro- 
Tcrbialement pour dire qu'un nomme a 
trop bu. qu'il est ivre. Homi ab saum^ car- 
^t. F. H. Homme avec bdte de somme 
chargee. Com una carqua,,. Qui trop pese, 
Eds me carquan tan e tan, PS. Comme une 
charge qui trop p^e, ils m'accablent tant 
et plus. Cbrca Ta^ot^. Charger Vkne, « Haro 
lor le bandet ! v 

CAR6AMENT, Garcament, char- 



CAR 



168 



gement, action de charger; ce dont on 
charge un char, un bateau, etc. 

GARGUE, GARQUE, charge, ce que 
porte un homme, un cheval, etc. : Per car- 
gue de paper blanc, un sol morlaa. P. R. 
(Droit d'entree) pour une charge de pa- 
pier blanc, un sou de Morlaas. Une carque 
de gobeletz de beyre. H. A. Une charge de 
gobelets de verre. Cdrguade pomada, f. 
B. Charge de cidre. Dessuus Diu ta ear- 
qua reietta, E secous ed te balhara. PS. Re- 
jette ta charge sur Dieu, et il te donnera 
secours (il te soulagera). 

GARITADOUS, charitable : Unhomi 
fort caritadous, qui-s Jiesibe adoura de tout 
lou besiatye, lag. Un homme fort charita- 
ble, qui se faisait adorer de tout le voisi- 
nage. 

GARITAT, charite. — , aum^nes : 
Laxi V cents florins d'aur a la caHtat de 
Vospitau d'Arroncesvaus.AKcn.TT:3e laisse 
cinq cents florins d'or pour les aumdnes 
de rh6pital de Roncevaux. 

GARITATIU, charitable, qui aime k 
faire I'aumdne, de bonnes ceuyreBiIIemrie 
caritatibe, Femme charitable. Dans c. 8., 
1119-36 : probissima mulur et karitativa, 

Gariv^ent? (cardme-venant), car^me- 
prenant? Devers a Moss.,,, sengles garies 
per Nadau e per Pascoe, ii diners morlaas 
per Garivenh (Carivent, f). knq. Redevan- 
ces ^Mgr... deux poules, une a Noel, une 
k Piques, deux deniers de Morlaas kCn- 
rdme-prenant? 

Garline; joint au mot/mr«, livre, mon- 
naie : Sus pene de detz liures carlines. f. n. 
Sous peine (d'une amende] de dix livrcs 
« carlines. » — Esp. « carlin », monnaie 
du temps de Charles-Quint 

Gamesii, couleur rouge, pourpre : Las 
ymages prometo pintar de bon or, asur e 
carmesi, art. II promit de peindre les sta- 
tues de bon or, d'azur et de pourpre. — 
D.-c. « carmesinus. » 

GARN, chdir, viande : Lous dibies, cam 
nou minjaras. CAT. Les vendredis, chair tu 
ne mangeras. Far cam a bener. CH. d'orth. 
Faire de la viande k vendre (mettre de la 
viande en vente). On dit encore aujour- 
d*hui ha betM, faire du veau (vendre du 
veau). — CametSjCaminejCamote, dim. D'un 
homme ivre, incapable d'articuler un mot, 
on dit : Nou pot dise carnine. L*aug. car- 
nasse signifie grande quantite de viande ; 
viande degoAtante. Dans f. b., cam est 
employe au sens de troupeaux: Tale en 
blcui ni en beuradge ni en cam. (Le sei- 
gneur ne doit aucune indemnite) pour dom- 
mage dans les bles, les vinset cidres, les 
troupeaux. 



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154 



CAR 



GARNABAL, carnaval. Dans ces 
jours de rejouissance, on chante : Oamor 
hal qu'ey arribat, Boutelhe, boutelhef Car- 
nabal qu'ey amhaty Boutelhe, houtelke, 
gouyat! Carnaval est arrive, verse k boire ! 
Carnaval est arrive, verse k boire, verse 
k boire, gar^on ! — , personne accoutree . 

GARNABAIiADE, mascarade ; tout 
divertissement grotesque. 

CARNABALETA, se livrer aux plai- 
sirs, aux rejouissances du carnaval. 

Garnacer, boucher : B. de Labatud, 
camacer. L. o. B. de Labatnt, boucher. 

Garnaceyrie, boucherie. — , quartier 
de la boucherie: A le camaceirie, l. o. Au 
quartier de la boucherie.— Cameceirie, IB. 

GARNADGE, viande en general : Lou 
cambalhou e lard, e tout Vaute carnadge. 
N. PAST. Le jambon et le lard, et toute 
Tautre viande (qui a ete mangee) . — Se 
prend ordinairement en mauvaise part. 

GARNADURE, carnation. 

Gamal ; voy. Camau, 1 , 2, 3. 

GARNALA, Garnalar, faire une 
saisie de bdtail ; voy. Camau, 1 . Lo senhor 
mayor pot camalar tot die.F.B. (Dans cer- 
tains pacages) le seigneur souverain pent 
faire saisie de b^tail chaque jour (en tout 
temps). — , employe avec un nom de per- 
sonne pour complement direct : Ha carna- 
lat son besii. II a saisi du betail k son voi- 
sin. — , au passif : Bestiaa qui carreja sau, 
vitualhas.,. no pot esta camalat, f. h. Be- 
tail qui transporte sel, vivres ne peut 

^tre saisi. Qui passara pewt camiis deus 
bedatz ab bestiaas, si mau no y f^, no deu 
esta camalat. IB. Quiconque passera par 
les chemins des d^fens avec du betail, s'il 
n'y fait pas du ddg4t, ne doit pas 6tre « car- 
nale » (ne doit pas subir saisie de betail). 

Gamaladge, viande en general : Cum 
per tot lo pays agogse gran sterilitat de car- 
naladges, talement que no pode aver linot 
de cam de porcq.., arch. Comme il y avait 
par tout le pays grande disette de vian- 
des, tellement qu'on ne pouvait avoir le 
moindre morceau de viande de pore... Far 
sas provisions. . . depaa, bii, camaladge . IB . 
Faire ses provisions de pain, vin, vian- 
des. 

Garnaladge, droit sur la vente des 
viandes. — , saisie de betail.—, droit de 
saisie de betail. — , redevance. — Voy. 
Camau f 2. 

GARNAIiADOU, Gamalador, ce- 
lui qui fait ou a fait une saisie de betail : 
La mieyiat deu camau sia tomat per l-o 
camalador. F. B. Que la moitie du betail 
saisi soit rendue par Thomme qui Fa saisi. 
— , officier du seigneur charge de perce- 



CAR 

voir la redevance appelee camau; voy. ce 
mot: Lo vesconte ha carnalador en A spa 
e claver. IB. Le vicomte (de Beam) a dans 
la valine d'Aspe un receveur des «< car- 
naus » et un tresorier. Le texte ajoute : 
Lo carnalador d^u domandar los camaws 
e lo claver los sees (cees). L*un doit de- 
mander les redevances d'animaux et Tau- 
tre les cens. 

GARNALAlfENT, subst.; voy. Car- 
nau, 1. 

GARNAILAMENTZ, GARNAU- 
MENTZ, charnellement . 

GARNALAT, subst., celui k qui du 
betail a ete saisi: Lo camalat autreya que 
lo camau es estatfeyt en aqueg loc, mes que 
eg ya padoent, f. b. Celui a (jui on a saisi 
du betail accorde que la saisie a etd faitc 
en ce lieu (au lieu indique), mais (il sou- 
tient) qu'il y adroit de depaissance. 

GARNALft, se dit d'un lieu oix Ton a 
le droit de faire saisie de betail : Lo9 qui 
han camps camales, deben aquetz hcnrrar. 
p. H. Ceux qui ont des champs ou Ton a 
lo droit de faire saisie de betail doivent 
les clore. 

Garnaler, fournisseur de viande : Los 
camalers,maserers. arch. Les fournisseurs 
de viande, les bouchers . 

GARNAU, Garnal, saisie de betail 
surpris dans des lieux ou il ne pouvait al- 
ler paitre : Aqu^ qui lo camau aura fey t 
digue dabarU lo senhor e la cort en quenh 
loc es estat feyt lo camau. F. B. Que celui 
qui aura fait la saisie de betail di»e devant 
le seigneur et la cour en quel lieu a ete 
faite la saisie. Dans un texte, arch., tah 
camals e penheres, telles saisies de betail 
et wpignorations. » — , droit de saisir le 
betail: Si no y-ha senhau. No y-ha camau. 
PRov. S'il n*y a point de signe (que le be- 
tail ne peut aller paitre en tel lieu), il n*y 
a pas droit de saisie. — , la bSte, ou Ics 
b^tes saisies : Lo senhor fassa dor a ma- 
Ihebar lo camau, si biu es. F. B.Que le sei- 
gneur fasse donner mainlevee de la bdte 
saisie, si elle est en vie. Camau de oulkes 
es que om deu prener xii oulhes e lo nmar. 
IB. ( Pour une ) saisie de brebis, on doit 

f)rendre douze brebis et le holier. — Dans 
e pays de Soule, on devait garder trois 
jours la b^te saisie, la deu horn tenir entro 
au ters die / ce terme pass^, si elle n*avait 
pas ^te reclam^e, rachetee, redemide, on 
pouvait aucider e distribuir, la tuer et la 
distribuer (en distribuer la viande, ram), 
Cela s'appelait lo camalament. II fallait 
Tassistance de deux t^moins: Es neeessari 
que en tal camalament. . . sien due homis. 
GOUT, s.— On lit dans le Oommentaire de 



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CAR 

la eouiume du pays de Souk : « Le camau 
est prinse de bastes pour les tuer ou con- 

vertir en son proffict ; il y a et se 

troare carnau de joar et camau de nuict, 
carnan.rache table pour du grain, et car- 
naa irrachetable pour rien, carnau recou- 
Trable dans certain temps, et camau qui, 
aprte certain terme expire, ne pent estre 
retire . . . . Le camaleur (camatador) crie 
par trois diverses fois devers les cost^s, 
avant et arri^re. . . . Camau, camau, car^ 
nau, afin que si le maistre de la beste car- 
nalee, ou quelque autre qui pourrait Ten 
adyertir, estoit aux avenues de ce lieu-1^, 
s^acke qu'il ne perd pas le sien par fraude 
d^autruy . » J. db bbla . 

Camau, Carnal, redevance, celle 
que D. -c. definit ainsi : « tributum ex ani- 
malibus », au mot «camalagium. » Lo 
eoMou deu Baradat, , . de camau viii diers 
a Nadau, viii diers a Pascoe. abch. Le 
domaine rural du Baradat (paye pour) re- 
devance d'animaux huit deniers & la Noel, 
bait deniers k Piques. Carnal, dans marca, 
p. 381. 

CARNAU, Carnal, cbarnel: Obres 
camau$. M. B. (Euvres charaelles. Ajuste- 
merit carnal, H. 8. Union cbarnelle. — , de 
chair, de creature humaine : Oelhs camaus. 
IB. Des yeux de creature humaine. 
Caman; mSme signif. que CarraUi 3. 
CARNAUMENTZ; voy. Cama- 
laments. 

Cam - bedar ( viande-d^fendre ), ca- 
r^me : Lo dissapte d'avant carn-redar.v.B, 
Le samedi avant le car^me . 
CARNA; m4me signif. que Camus. 
Cameceyrle ; voy . Camaceyrie . 
Cam6s, creneaux : Los quifassen (fa- 
sen) lo goeytfaut aus cames, bar. Ceux qui 
faisaient le guet en haut aux creneaux . 

CARNICfi , qui aime la viande, qui 
mange beaucoup de viande. 

Gamicer, boucher : Camicers. . . .de- 
rin aportar las cams ses tote orredece.CH. 
d'obth. Les bouchers doivent apporter 
les viandes sans malproprete quelconque 
(d'ane nett ete p arfaite) . 

GARNIUuiE, se disait de la livre k 
laquelle, il ny a pas longtemps encore, 
se pesait la viande: Liure camiss^e.C'e- 
tait on poids de 28 onces. — D.-c. a libra 
eamasseria . » 

Caraieerie, boucherie: Cum a Orthess 
fosse eamicerie en molts lo^s, ch. d^obth. 
Comme k Orthez il y avait boucherie en 
plosiears endroits. 

GARNI8SAYRB. camassier. — , em- 
ploye qaelquefois comme synonyme de 
On%iee, 



CAR 



155 



GARNUS rOssau), CARNfi, masc, 
mauvaise vianae. — , plaie puante. — , cha- 
rogne. 

CARNUT, chamu : Pesques carnudes. 
Pdches k belle et bonne pulpe . 

Garonhade ; voy. Carronhade . 

CAROP, bogue, enveloppe piquante 
de la ch&taigne. 

CARPAUT (Orthez); GARPAUTA- 
LHB; m^me signif. que Crapaut, Cra- 
pautalhe. 

Carpenter, charpentier: Tot mestie- 

ran o carpenter arch. Tout artisan, 

charpentier, . . 

GARPIA, peigner le lin. — , « don- 
ner k quelqu un une peignee », tirer, ar- 
racher les cheveux. — Voy. Escarpia. 

CARQUE ; voy . Cargue . 

Carral, charroi, corvde : Deu gay tar e 
a carral anar, arch. II doit faire le gue 
et aller au charroi. 

Carraladge, dans un texte duxm<> s., 
arch.; meme signif. aue le precedent. 

GARRANH,gronaeur,qui gi'ommelle. 
— Port. « carrancudo », qui est de mau- 
vaise humeur, bourru. 

CARRANHA, gronder, grommeler. 

Carraqne, monnaie : 10 carraques (30 
liv.); «Salairede I'lnventaire des regis- 
tres de la ville de Pau. » 

CARRASGL ATRE, GARRAS- 
GAYRE, qui fait des cr^celles ; qui fait 
bruire une crecelle.^ La confection des 
crecelles etait, dit-on, une Industrie des 
habitants de Buziet : Lous carrascayres df 
Buziet. D. B. Peut-^tre aussi le sobriquet 
leur vient-il de ce qu*ils auraient ^te des 
derniers k pratiquer Tantique usage de 
faire bruire la crecelle, la carrasque, ks 
jours de la semaine sainte durant lesquels 
les cloches ne sonnent point. 

GARRASGLE, GARRASQXTE, cre- 
celle. — , jouet d'enfant. 

CARRASGOU, GARRISGOU, voy. 
Bascou» 

GARRASQUETA, faire bmire une 
crecelle.-^, jacasser : Margot que carras- 
queye. peyr. Margot (la pie) jacasse. 

GARRATfi, G ARRETS, Garreter, 
Gaater, charretier : Amegadous de Diu 
coum Utz hielks carrat^s. f. Past, ( Dos 
gens) jurant le nom de Dieu comme cer- 
tains vieux charretiers. Carreiis de Ger, 
I). B. Les charretiers de Ger. Places sur 
la limite qui separe, k Test, les Basses des 
Hautes-Pyrenees, les habitants de la com- 
mune de Ger ont fait pendant longtemps, 
avec leurs chars, le transport des mar- 
chandises d'un d^partement a Tautre. Car- 
I ratees qui se bebin lo vin o meten aigua, . . 



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156 



OAR 



au8 hachet*. . . Btan punitz coin a defurt. 
F . H . Que les charre tiers qui boivent le vin 
ou mettent de Teau dans les vaisseaux 
soient punis comme (coupables) de vol. 
La horde en que demoren las. carrates de 
Mossenhor. diSn. La grange oil demeurent 
les charretiers de Mgr. Dans enq., caater. 

GARBATJiRE , fern., chemin tracd 
par le passage des chars entre les champs, 
dans les landes, dans les bois. — , orni6re. 

Garrau, oCi passent les chars : Lo ca- 
mii quarrau qui hiey de Scendetz. arch. o. 
Le chemin oix passent les chars, qui vient 
de Sendetz. 

Garrau, sou de Morlaas, appel^ aussi 
Carnau. Voy. D. -c. aux mots (Jamaus, 
Carraus . 

GARREJA; vov. Carreya. 

GARRiiRE, GARRATRE (Bay.), 
chemin, rue. — (hrrerete, carrerote, fem., 
carrerot, masc, dim. — Carrera forade. F. 
B. Chemin foule (chemin public, voie pu- 
blique). Nou cau paa espia a la carrire, 
Mes a la catsire, prov. II ne faut pas re- 
garder k la rue, mais au matelas ( chez 
soi). Se dit au sens du proven^al : « Gau 
de carr6re, doulou d'oustau.w Joie sur la 
rue, douleur 41a maison. 

GARRET (Vic-Bilh), chariot, tombe- 
rcau . 

GARRET ADE, charretee. 

GARRETE, charrette, char : ffica 
chibaus abugles a la carrete. Lett, orth . 
Mettre des chevaux aveugles k la char- 
rette. Dues carretfis pusquen passar, 

I'une en anant, I'autre en tomant. COUT. s. 
(Le chemin doit «^tre assez large pour que) 
deux chars puissenty passer (sans encom- 
bre) I'un en allant, I'autre en retoumant. 
Carreta d'aur, char de triomphe : Tregen 
vne carreta d'aur, e puyahen I'i e meton lo 
en tail manerie en la ciutat, H. s. On tirait 
un char (resplendissant) d'or et on y ele- 
vait (le triomphateur), et on le mettait 
ainsi ( on le faisait entier ainsi ) dans la 
ville . 

GARRETfi; mSme signit. que Car- 
rati. 

GARRETETA, faire des charrois, 
voiturer. 

GARRET, masc; Garreye, fem., 
charroi : Carreys de Mats e vins en temps 
de berenhes e de garbes pouderan estarfeyts 
en jour de Dimenche. . . .p. R. Charrois de 
bles et vins en temps de vendanges et de 
moissons ponrront ^tre faits le jour de di- 
manche. En carreys ne en autres manobres 
no son tengutz de anar, cout. s. 11b ne sont 
tenus d*aller aux charrois ni a d'autres 
manoeuvres (corv^es). Umm bovem ad car- 



CAR 

ret semel in anno; 1105-19. c. s. Ua boeuf 
pour charroi une fois Tan. Duspars e miey 
de boeus.,. per far lors carreyes. art. Deux 
paires et demie de bceufs pour faire leurs 
charrois. Dans le meme texte, las carreyes, 
les charrois. — Oun ey km rey, Qu'ey lou 
Carrey. PR. B. Oil est le roi est le chirroi. 
On a pretendu que cela signifiait « OCi est 
le roi, il y a grand mouvement, tout y 
abonde. » vign. C'est une erreur. Un ar- 
ticle des Priviliges et Reglements du pays 
de B4am indique d'une fa9on fort claire 
comment il faut entendre ce proverbe. U 
y est dit qu'au sujet des reparations n6- 
cessaires pour les chateaux, edifices, jar- 
dins du roi, les charrois, hs carreys, se- 
ront commandes sur une etendue de deux 
lieues autour des endroits oil les repara- 
tions devront se faire. . . Aucune commu- 
nautat nou poudera se redimir deusdita car- 
reys. Aucune communaute ne pourra se 
racheter de ces charrois. 

GARRET; poumes de carrey; espece 
de pommes rouges. 

GARRETA, GARREJA, Gar- 
reyar, charrier, charroyer. On trouve 
carreiar, acarreiar, dans c. s. Carreta de 
dret. SAL. Mener droit son char (se bien 
conduire). — De I'homme qui s'aban- 
donne k Dieu, il est dit dans un ps. (xxi, 
XXII ) : A Diu remet ... e carreta Touts 
sous dhaas. — Son frvut en sa sasoo car- 
reja. PS. (L'arbre qui) porte son fruit en 
sa saison. — Qarreya-s, carr^a-s, ^tre 
porte sur un char, dans une voiture. — 
D'ambre e d'aloes quoan dessuus tu-s car- 
rejan. PS. (De tes v^tements, ce n'est qu') 
ambre et alo^s quand ils se portent (sont 
portes) sur toi. 

GARRETADOU, Garreyador, 
charroyeur : No podin treger tal peyre o 
fuste ab carrey adors de auie loc. aroh. On 
ne pent tirer (faire transporter) telle pierre 
ou tel bois par des charroyeurs d'un autre 
lieu. 

Garreye; voy. Carrey, 1. 

Garreyedor, dans den.; mSme signif. 
que Carreyadou. 

GARRIBE (Orthez), fem., petit che- 
min creux. 

GARRINGA, grincer : Eds an heyl 
lors dens carriJiquaa Contre mi. PS. lis ont 
fait grincer leurs dents contre moi. 

GARRIOIiE (Vic-Bilh), brouette a 
bras. 

GARRIOT, dim. de canr, char, cha- 
riot. Le carrioutet, carrioutin, carr'ioutot, 
est un petit chariot. 

Garriu, f^m., chemin: AfucTiara sascar- 
rius Au qui praubetat endura. PS. (L*Eter- 



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CAR 

nel) enseignera lea chemins (sa voie) k 
celui qui endure pauvret^. 

GARROGHE, fern., carrosse : Ente- 
vte brouni la carroche, NAv. Entendez 
bruire le carrosse. Si toutz lous Cagotz 
ahen ffoloehes, HerM autant de rouit count 
6mq eeiUz carroches, MM. p. Si tous les 
Cagots avaient des galoches, ils feraient 
autant de bruit que cinq cents carrosses. 

GAJIROIjE (Ossau), boule de chdne. 

Carronhade, cadavre: Sa carro' 
ukade. . . fo8 metude a sepulture ecclesias- 
ti^e. ABCH. Que son cadavre fut mis en 
•^pulture eccl^iastique. Sa caronhade ate 
tosterrade. IB. Que son cadavre soit en- 
ten^. 

GARROU, Garron^Garro, caron, 
meteil, melange de froment et de seigle. 

GARROU (Bay.), chariot. 

Garmad^, convoi, suite de chars 
pour transport : Far locami au carruadge . 
B, Paire (d^blajer) le chemin pour le con- 
ToL FasseH $egwr los carruaages necessa- 
ris. IB. ( Que les mattres des engins de 
guerre, maestes deus engenhs) fassent sui- 
vre lea chars necessaires pour le trans- 
port. — Eap . « camiaje. » Quantite de voi- 
turea r^nnies pour un voyage. 

Garmcbe, Garache, courroie d'ar- 
bal^te. 

GARRUGHiS, maac, les suspen- 
sions de la lisse dans un metier k tisser. 

GARRUSSA (Bay.), se dit d'une pidce 
debois charri^, dont le bout, qui est hors 
da char, trafne par terre. 

Gartabon, outil de tonnelier. — Esp. 
■ cartabon i, guerre de charpentier, bi- 
veao. 

Gartalari, notaire : W. d'Estiuaus, car- 
taJaripohleiau de la ciptad de Baione. L. o. 
W. d'Estivaux, notaire public de la ville 
de Bayonne.Voy. Cartulari, 

GARTS, Gharta, Gartre, charte : 
La carta antique per lo senhor, F. B. La 
charte antique (octroy^e) par le seigneur, 
— , titre de creance, acte notarie : Si la 
damananofase ah carte de fiotari, iB. S'il 
ne faisait la demande avec titre de notaire. 
Cartre, dana l.o. — Carte de grade, titre 
pour T^mere : Orompar fands de terra. . . 
ab eharta de gracia ou pacte de rachapt, 
F. K. Acheter fonds de terre avec (en si- 
gnant au vendeur) titre pour r^mere ou 
pacte de rachat. — , abecedaire : Carte de 
apreuer los JUhotz. ARCH. Ab^c<5daire pour 
apprendre k lire aux petits enfants. En 
c€ sens, lesp. a « cartiJla. » — , lettre : 
Carte a Bordeu. SUP. Lettre (adressee) k 
Bordeu. Deu coo soviet ma carte ey lou 
lengatye, id. Du coeur eeul ma lettre est 
le iangage. 



CAS 



157 



Gartel, acte, titre; ^crit portant re- 
connaissance de : No mustra carte ni car- 
tel. ENQ. II ne montra titre ni reconais- 
sance. No-l den carte n% cartel de reco- 
nexense ni de franquesse, IB. On ne lui 
donna ni acte, titre d'afranchissement, ni 
reconnaissance (de la somme re^ue pour 
raffranchissement). 

GartipM, ^crit, acte, dans un texte. 
ARCH. (Comptes de Saint-Faust). — Esp. 
anc. « cartapel », ddit affiche. 

Gartre ; mSme significat. que Carte, 
charte, titre de creance. 

Gartulari, chartrier; registre de no- 
taire. — , notaire. Voy. Cartalari, 

Garache; voy. Carruche. 

GAS; voy. daas. 

GASA, GASA-S; mSme signific. que 
Acasa, Accua-s. 

GASAB£, vStement de femme; ca- 
raco. 

Gasade, maison, famille : A qui no 
podi cancebe... Balha.,, gran casade. PS. 
A ( la femme ) qui ne pouvait concevoir, 
il donne nombreuse famille. Ha casade 
(faire habitation), demeurer,habiter iL'os- 
tau on iuJUs ccuada. PS. La maison oil tu 
habites. Un loc or ka casades de Philis- 
tes. H. s. Un lieu oi^ sont des postes de 
Philistins (des Philistins reums sur di- 
vers points). D.-c. « casata.w 

Gasal, domaine rural, dans c. s.; 1 105- 
19. — Casaled, dim. IB. — Voy. Casau^ 1. 

GASALAA, Tenclos autour de la mai- 
son, case, terres en nature de labour. 

Gasaiadge, roture, villenage, condi- 
tion de celui <jui etait roturier, vilain : 
Eren soos homts de cars e de casaladge. 
ARCH. Us ^taient ses hommes de corps et 
de villenage ( ils lui appartenaient comme 
serfs ). — , redevance, devoir, charge im- 
posee au roturier, au vilain. Dans une De- 
claration de la communauti d'Arudy de 
1681, on lit que, « pour une maison. hien 
que possidde noblement, on pay ait un quar- 
tal de millet de casalage, un sestier au 
cure et un autre k la fabrique. » C'dtait, 
dit le texte, « une maison casaUre.^y — Voy. 
le mot suivant. 

GASAIj&E, Gasaler, paysan ; an- 
ciennement, celui qui occupait, exploitait 
un casau, voy. cemot, 1; roturier, vilain : 
Los casalers questaus e los francs. ARCH. 
Les roturiers serfs et les francs (ceux de 
condition libre). Les individus tenant des 
casaus sont toujours appeMs, dans c. s, 
« rustici. villani » : Sauctus Johannes habet 
in... Carresse vii villanos tenentes singulos 
casales. Saint-Jean de Sorde a k Carresse 
septvilains tenant chacun un ccua^. L'^nu< 



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158 



CAS 



meration des casaus que Saint-Jean de 
Sorde poss^de k Saint-Cricq est pr^c^d^e 
de ces mots : Si quis scire aesiderat Sane- 
tus-Joharmes in Sen-Cric quot rusticos ha- 
heat.... — , adj. « maison casalbre », mai- 
son pour laquelle on payait redevance de 
roture. — Voy. Casaladge, Ca8au,\\Botoy, 
Gasaler ; dans couT. s., pore casaler, 
pore domestique : Tout pore casaler deu 
portar la barroa au cot. IB. Tout pore do- 
mestique doit porter au ecu le collier (qui 
Tempeche de pen^trer dans les parties de 
Tenclos oi!i il lerait des deg&ts). 
CASALICOft, casanier. 
Gasalique ; baques casaliques. couT. 
s. « Sont dites (ainsi) les vaches qu'on 
norrit d'ordinaire non pour le labourage 
ou autre sendee en la maison, ains k nn 
d'en retirer du laict pour les proffict et 
utility de la famille ; estant icelles bestes, 
comme domestiques, dites ainsi par deri- 
vaison du mot case. » J. de bbla. 

CASAIilQUA ; mSme signif. que ca 
salicoi . — Voy . Coutourliu . 

Gasamatta, casemate : A fela casa- 
matia...fleu castet. art. II a fait la case- 
mate du chateau. 

GASAQUII, Gasquin, casaquin, vSte- 
ment de femme: Ung casaqui de stamenhe 
(d'estamenhe) hlueforrat de cordelhat hlanc 
d-Oloroo. ARCH. Un casaquin d'etamine 
bleue double de « cordelat » blanc d'Olo- 
ron. Dans un autre texte, IB., casquin, 

Gasau, Gasal, domaine rural ; maison 
et terres qui en dependaient. — D.-c. « ca- 
sale ; casa scilicet cum certa agri por- 
tione. » — , le plus souvent, terre occup^e, 
exploitee, par un « roturier, un vilain » ; 
voy. Camlee. Dans c. 8., il est question 
de terres conc^deeSyjuxta conununem men- 
suram casalium villanorum de Beamio. La 
contenance du casau, en Beam, ^tait de 
dix hectares environ, arch. E, 317, f» 29, 
v°. Les redevances imposees k celui qui 
occupait, exploitait un casaUy etaient appe- 
lees 10 casaladge : froment, scigle, avoine, 
cidre, poules, pores, deniers de Morlaas. 
11 y avait des casatis qui etaient tenus pour 
ces redevances et, de plus, « en villenage », 
c*e8t-i-dire k charge de rendre au seigneur 
les services des vilains, des serfs, tote obre- 
rie, sicut rusticus domino; omne opus ser- 
vile.., femeiar, sarclar,sfgar, etc. c.s. Char- 
rier les fumiers, sarcler, scier (les bids), 
etc. — CJasau, Casal, roturier, vilain : Lo 
casauForsans e Ssance, ssa moler, dat unam 
concam frumenti, etc. c. s. Le roturier For- 
sans et Sance, sa femme, donnent une con- 
que de froment, etc. Omnes rusHci sire los 
casas (casals). le. — Voy. Casalee, Botoy. 



OAS 

GASAUJardin : La rose deu casauki- 
betz ey fresque y here. gar. La rose du 
jardin alors est fraiche et belle. En u ca- 
sau pUe deflouretesy Qtte recauntrey u cop 
plaa hhre fiou. PET. Dans un jardm plcin 
de fleurettes, je rencontrai une fois bicn 
belle fleur. Lo casau deu casteg de JPau. 
BAR. Le jardin du chateau de Pau. 

GASAUS, « plaques de gazon qui ser- 
vent de pd,turages aux isards sur les som- 
mets.» o'^DE BouiLLfi; Guide Jam, 

GASGABERA, gamir de grelots : 
Une horse cascaherade de cascabeigtz d'ar- 
gent. arch. Une bourse gamie (ornee) de 
grelots d'argent. 

GASGABKT,GA8GABEYT, grelot. 
— ^Voy. le mot qui precede. 

GASGANT, malpropre, sale : Qui sie 
cascant, que-s houixe, prov. Qui soit sale, 
s'essuie. « Qui se sent morveux, se mou- 
che. » — Gascons de Lucarri. D. B. D'apr^s 
ce dicton, les gens de la commune de Luc- 
carrd n^auraient pas toujours su que la 
propret^ est une vertu. — Cascantetp petit 
sale. Cascantas, aug. 

GASGANTfi, GA8GANTIS, masc, 
malproprete. — , ordure. 

GASGANTETA, salir : Touie aquere 
escoumirye Qui cascanteye e qui se-t tninje 
Las prouhisious e lou linje. N. lab. Toute 
cette maudite engeance qui salit et te 
mange les provisions et le linge. 

GASGU, GASGUU, Gascon, adj. et 
pronom, chaque, chacun. En cascune sa- 
soo. PS. En chaque saison. Eoeaminar tes- 
timonis cascun per si. F. B. Examiner (in- 
terroger)les temoins chacun en particulier. 

GASE, habitation, lieu ouTondemeure, 
maison. — Caseie, catote, dim. — A case, 
k la maison ; de case, de la maison : Queri 
soulet a case e que m*y credi meste, P. J*etais 
seul chez moi (fils unique de la maison) 
et je m'y croyais le maitre. Quin lexey lous 
de case. id. (Je veux vous raconter) com- 
ment je quittai les (gens) de la maison 
(ma famille). Mian lo a coze de Annas. 
H. s. On Tcmmena k la maison de (chez) 
Anne. — Ha cases histes; voy. Bede, JBese. 
— Case, casete, Que-m cauhi la camete: 
Aus autz lares, Nou-m pouix cauha lous 
phes. PR. H. Chez moi, mon petit chez-moi, 
je me chauffe la jambe ; aux autrea foj-ers, 
je ne puis me chauflfer les pieds. N^ey pas 
a case. 11 n'est pas chez soi. Locution pro- 
verbiale usit^e pour signifier que quel- 
qu'un n'est pas a son aise, qu*« il est dans 
ses petits souliers. » 

Gasefondz, domicile d'origine : Lo deb- 
tor deu estar adjomat.... en la jnaison de 
sa habitation si en a, autrement m son ca- 



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CAS 

9efofUz, couT. 8. Le debiteur doit 6 fare as- 
signe dans la maison oil il demeure, s'il 
eoa. sinon dans son domicile d'origine. 

GASARB (Ossau), fern., sac pour por- 
ter les fromages. 

GASQUBTB, fauvette k tSte noire. 

Casqnin; voy. CasctquiL 

GASSA, Gassar, chasser, expulser, 
ecarter : voy. Acaasa, — , chasser le gibier : 
Autcui loungtemps lou mounde durera, Aw- 
taa loungtemps Artus que cassera. pet. 
Aossi longtemps le monde durera, aussi 
longtemps le (roi) Arthur chassera. Per- 
meM CMS habitans deu present pays de cas- 
tor en las montanhes d'Ossau, Aspe e Ba- 
retous . P . B . Permis aux habitants du 
present pays de chasser dans les monta- 
gnes d*Ossau, d^Aspe et de Baretous. — , 

poursuivre : De Venemic e deus qui-m 

catsaban. Me deliura. PS. De Tennemi et de 
ceox qui me poursuiyaient, il me delivra. 
Lo senhor lo deu cassar e destrenker,,. F. b. 
Le seigneur doit poursuivre (cet homme) 
cile contraindre... — Cassar a, chercher 
i, s'efibrcer de : Cassan a m'ostaa Vamne. 
PS. (Les mechants) s'efforcent de m'dter 
Tame (la vie). 

GASSADOU, CASSBDOU (Orthez, 
Bay.), Gassador, Gassedor, chasseur : 
Lou ausadou.,., Quilhat que-u bedou tout 
dret. F. LAB. Le chasseur le vit(vit Fours) 
deboHt tout droit. Drap bert ob deus cos- 
eedors, R. Drap vert pour (le v^tement) des 
chasseurs (de Gaston-Phoebus). Cassadors, 
<iaDs le m^me texte. L'ostau deu casedor 
d'aasegs . D^N. La maison du chasseur d'oi- 
seaux. 

Gassanhe, chSnaie. — Noms de fa- 
mille: Cassagne, Lacassagne. 

GA8SAY11B, chasseur : A tu, Jusep, 
balint cassayre.,, Qu*anis gaha louUp au 
jas. >AV. A toi, Joseph, vaillant chasseur... 
to alias prendre le li^vre au gite. Ckxs- 
uhfre, pescayre, bebedou, yougadou, nou hin 
boune maysou, PBOV. Chasseur, p^cheur, 
bmeur, joueur, ne font bonne maison. 
A^oif han James bist cassayre ni pescayre 
de links Croumpa camps ni binhe, c . On 
n'a jamais vu chasseur ni pScheur k la 
Ugne acheter champs ni vigne. En pro- 
venial: « Jamais cassaire a nourri soun 
paire.nJamais chasseur n'a nourn son p6re. 
« La chasse am^ne la besace. » Romania^ 
n,p. 111. 

GA8SB, chasse : Peyroutou s'en b'a la 
casse, Taut soulet, sens coumpanhou... En 
credent gaha la Ube^ Que gaha lou lebrau- 
tott. CH. P. Petit Pierre s'en va k la chasse, 
tout seulet, sans compagnon... Encroyant 
prendre le lidvre, il prit le levraut. Casse 



CAS 



159 



de la lebe, de las perditz. enq. Chasse au 
li^vre, aux perdrix. 

GASSB ; voy. Cassou, 

GASSB-MOUSQTJES , chasse-mou- 
ches. Denomination par laquelle, k I'epo- 
Que des troubles religieux, les huguenots 
d^signaient les catholiques ; allusion aux 
mouvements du bras pour faire des si- 
gnes de croix : Edz nous nomen labetz casse- 
mousques a toutz. F. Egl. (Lorsque les hu- 
guenots voient que nous, cathoUques, nous 
laisons des signes de croix), ils nous trai- 
tent tous alors de chasse-mouches. — Cf. 
d'Astros, Poesies gasconneSy i, pp. 276-77. 

GASSE-RAUTE (Vic-BUh), « chasse- 
rage», plante dont le nomindique Pusage 
qu en font les guerisseurs de village. — 
\ oy, Aurelhe-de-souritz. 

GASSEROLE, casserole. — Casserou- 
lete, casserouliney casseroulote, dim. Casse- 
roulasse, au g.— XoM peu a la casseroulete . 
Les cheveux taill^s ras en rond de casse- 
role. 

Gassiaa, chdnaie : Los terradors a cas- 
siaas, tausiaas. arch. Les terrains k che- 
naies et plantes de taussins. 

Gassle, Gassi^re ; m^me signif. que 
le precedent. 

GASSIOIiE (Josbaig), fem., jeune 
chdne. 

GASSOU, GASSB, Gassoo, chdne. 
— Cassoulet,cas8oulot, dim. Cassoulas, aug. 
— A toustemps day lous cassous que-s se- 
5M«n.PR.B. A toujours donner(des glands), 
les chines se sichent. On le dit, pour re- 
fuser, aux personnes qui demandent en- 
core aprds avoir deji beaucoup re^u. Vers 
la Chauosse : Lou casse lou mey hort que-s 
seque. Le chSne le plus fort se sdche(finit 
par s^cher) . La cort deus cassoos dEscu- 
res. F. B. La cour des chines d'Escur^s. 
Dans cette commune, au xui« si^cle, on 
rendait la justice sous des chines, comme 
Louis IX & Vincennes . — Nomsde famille: 
Cassou, Ducasse, Ducassou.— Lous cas- 
sous deus Cagotz. d. b. Les chines des 
Cagots.u On appelle ainsi, communement, 
un morceau de terre, k cdte du cimetiere 
d'Argelos , par oix passaient autrefois 
les Cagots de ce village pour entrer k V& 
glise par une porte qui leur etait parti- 
culi6re.» fr.michel. Hist, des races mau- 
dites . 

GASSOULAT, ch^naie k taillis. — 
Nom de famille. 

GASSOUIjET, bois de chines de haute 
futaie. — Nom de famille. 

GASSOURRAA, masc, GAS- 
80I7RRE, f^m., lieu plants de chines. 

GASSOURRE, Gassorre , fem., 



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160 



CAS 



cheiie, ch^ne de haute futaie : Ue arrame 
de la cassourre. v. bat. Une branche du 
chene. Seniz romper degune cassorre ni cas- 
tanh. ARCH. Sans rompre aucun ch^ne ni 
ch^taignier. 

GASSOURRBTE ; mSme sigiiif. que 
Cldhetine, — Voy. Clabete, 

GASSOTTRRUT ; se dit des lieux o^ 
il y a des chines en quantite : Lotis terrh 
cassourutz enter Orthez e Baytz. ski. Les 
hauteurs couvertes de chines entre Orthez 
et Baigts. 

GASTANH, chUtaignier. — Noms de 
farnille : Castaing, Ducastaing, P^cas- 
taing. 

GASTANH, adj. ch^tain : Reconego 
tier a gascUhe un boeu castanh, arch. 11 
reconnut tenir k cheptel un boeuf chatain. 

Gastanh, nom de boeuf. Voy. Castan- 
hine, 

GASTANHA, gauler les ch&taignes : 
Qu?ui costanhat. PR. B. II a recoltd les 
chatiignes. 11 ne lui reste plus rien k faire, 
ou il a tout depens^. La recolte des cha- 
taigues est la derni^re de toutes. Pour la 
faire, on frappe les branches du chAtai- 
gniera coups redoubles, jusqu'4ce qu*il ne 
reste plus de fruits sur Tarbre. — Si nou 
y-ere pas anat, nou e'at kaberi pas costa- 
nhat. PROV. S'il n'y etait pas alid, il n'au- 
rait pas eu cette ch&taigne. Se dit apr^s 
une mesaventure, comine en fr. populaire : 
u 11 a attrape la prune, faliait pas qu'il y 
aille. » 

GASTANHADOU, celuiqui gaule les 
chataignes. 

GASTANHAT (Vic-Bilh), masc; 
m^me signif. que Castanhere. 

GASTANHATRE, qui aime les cha- 
taignes, qui se noun-it de chataignes. 

GASTANHE, chdtaigne.— -Ca«tonAiH«, 
castanhete, castanhote, dim. Castanhoulhie, 
castanhoulete, castanhoulotet superdim. — 
Lou houn Diu castanhes da A qui nou las 
, se sap pela, PR. B. Le bon Dieu donne des 
chataignes k qui ne sait se les peler. Un 
homme qui est incapable de tirer parti de 
ce qu'il a. « 11 ne sait pas son pain man- 
ger. » OUDIN, Curios, fr. « Etre comme 
Tabb^ Rognonet, Qui de sa soutane ne put 
faire un bonnet. » l. r. de linc3Y, Prov. — 
Aco neypas pourga castanhes, PR. B. Cela 
n'est pad eplucher des chataignes. Se dit 
pour ce qui n'est point aise k faire. Dans 
L. CDR DE 8.-PALAYE, « Cela u'est pas pe- 
ler chasteignes, » pour signifier Ce n'est 
pas \k s'amuser de choses frivoles. Hist, 
du Th6at.fr. ,^ 161. 

GASTANHB D'AICA, f^m., marron 
d'lnde. 

GASTANHftRE, ch^taigneraieittail- 



CAS 

lis : Ana ta las castanhh*es,TR.B. Aller aux 
chataigneraies. Etre enseveli. On le disait 
k Pau anciennement ; le cimcti^re etait tout 
prds des chlltaigneraies du ch&teau (au- 
jourd'hui la Haute- Plante). 

GASTANHET, masc, ch&taigneraie 
k fruit. 

GASTANHINE, GASTANHOI^, 
noms de vaches ; Cdstanhine, la vacbe fa- 
vorite : Castanhine, la qui tant bau .... 
Quhaura I'esquire de metau. v. B. « Cas- 
tagnine » , celle qui vaut tant, aura la 
grande sonnaille de metal (de cuivre). 

GASTANHOUIjETZ ; sobiiquet des 
gens de Mesplede : Castanhouletz de Mes- 
plede. D.B. Les nombreui chataigniers qu'il 
y a dans ce village ne produisent que de 
petites ch&taignes, castanhouletes ; a oil le 
mot Castanhouletz pour designer, par mo- 
querie, les habitants du lieu. 

Gastel ; voy. CastH, 

Gastelaa, Gastelan . Gastellan , 
ch&telain, commandant d*un chateau : Lo 
castellan ou capitaine de Mauleon, qui e$ 
comis per lo rey. COUT. s. Le ch&telain ou 
capitaine de Mauleon, qui est commis par 
le roi. 11 etait, au nom du roi, le souve- 
rain iuge dans le pays de Soule ; il presi- 
dait la cour de Licharre avec Tassistance 
de dix « potestats . >» — Les tours des cha- 
teaux servaient de prisons ; les casielaas 
etaient les gardiens -chefs de ces prisons : 
Los capitaines deus castitzreceberan e goar- 
daranMelement lous presonners. P. r. Les 
(ch&telains) capitaines des chA-teaux re- 
cevrontet garderont fidMementles prison- 
niers. Mandat aus castelaas e lours locU- 
nents e geauliers de lechar en libertat lous 
detenguts per petite delictes ou per deute 
civil. IB. 11 est ordonne aux ch&telains, 
Aleurs lieutenants, aux gedliers, de lais- 
ser en liberty (dans les prisons) les dete- 
nus pourpetits ddlits ou pour dette civile. 

Gastelaa, adj., de ch&teau : Pierre de 
Forcade, jaulier en las presons castelanes 
de la present vile. 8. B. Pierre de Forcade, 
gedlier aux prisons du chateau de la pr6- 
sente ville. Tours castelanes,?. vt. Les tours 
des ch&teaux, les prisons. 

Gastella, Gastellaa; mSme signif. 
que Castera, 

Gastellanie, ch4tellenie, etendue du 
territoire soumis k la juridiction d'un chA- 
telain : Castellanie de S^ Joan, F. N. La 
chdtelleuie de Saint-Jean-Pied-de-Port. 

Gastera, Gasteraa, Gasterar, Gas- 
teras, ancien camp romain ou motte feo- 
dale ; lieu presentant des vestiges de tra- 
vaux de defense. — d.-c. « castellare », 1. 

GASTARE ; Toy. Dic-Dac. 



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CAT 

GA8TBRSTA, aller (en vilMgiature) 
de chateau eo chateau. 

GASTfiT,GAST£TT(Oithez), Gas- 
tel, chiteau : Qu*affmi mey Ttwun pastou- 
rei,.. Quenou pas boste castet, Quonnd ser^ 
cent cops mey bet. oh. p. J'aime plus mon 
petit berger que voire ch4teau, quand il 
serait centfois plus beau. En plenere cort 
CA lo casUg de Fau. f. b. En cour ple- 
nidre au chiteau de Pau . Sy augu de sos 
casteU de Beam Vote torud. F. o. S'il lui 
avait enleve (pris) quelqu'un de ses cha- 
teaux de Beam. — , village, bourg : Un 
casteg qui diain Afiuxus, H. 8. Un bourg 
qa*on appelle Emmaiis. — Casted, dans 
c. 8., motte feodale, 1105-19. — Quin'ha 
hist Um casitt de Pau, Jamey n*ha bistan*e 
de tau. Qui n'a vu le chateau de Pau, ja- 
mais n'avu rien depareil. On disait egale- 
ment en Bourgogne : * II n'est ville senon 
Dijon »; et dans Seine-et-Marne: « 11 n'est 
chateau tel que Provins. » l. r. de lincy, 
Pror. Dans la Provence : « Qui a vist Pa- 
ris, B noun a vist Cassis, A r^n vist. » Qui 
a vu Paris, et n'a point vu Tie magnifique 
panorama de) Cassis, n'a nen vu. 

G A S T I G , correction , ch&timent : 
Quoand serSn penes e casUgs, que cau que-m 
hassien goy. IM. Quand m^me ce seraient 
peines et chatiments, il faut qu'ils me fas- 
sent joie (il faut que je lea regoive avec 
joie). 

GASTIGA, Gastigar, ch^tier ; corri- 
ger * Jozephjcastlgue tonfilh. H. S.Joseph, 
corrige ton fils. 

GASTIGADE, correction, r^pri- 
mande, ch&timent. 

GASTIQUS-HOU (^h^tie fou), le hk- 
ton, lorsqu on en fait usage dans certai- 
nes circonstances: «« Martin-bdton accourt, 
Vkne change de ton. » la font.; Fab. No- 
tre castiguehou se dit aussi du temps, au 
sens de : u Le temps est un grand maitre.» 

Gastigui, dans PS., reprimande, cha- 
timent. 

Gastifi^uiri, ch4timent : Sie feyt pro- 
ce$ au degut, e punition e castiguiri. arch . 
Qu'il soitfait procds, comme c'estdd, pour 
qu'il y ait punition et chMiment. 

Gasaal, fortuit, accidentel : llomictdi 
casual no paga ley au senhor. F. u. Ho- 
micide accidentel (involontaire) ne paje 
pas d'amende au seigneur. 

Gasoalement, fortuitement, acciden- 
tellemeut : Qui ditz ha feit Ihomicidi ca- 
suaUment, proba ac deu. F. H. Qui dit 
jqu') il a commis Thomicide accidentel- 
lement (involontairement), doit le prou- 
ver. 

GAT; voy. Cap. 



CAT 



161 



GATA; m^me signif. que Acata. — 
Cata-s, s'humilier. — , se coucher. 

GATAU (Orthez), le corps, la princi- 
pale partie d'un char. — , le char : Ta puya 
lous rataus n*han pas besottnh de corde. 
N. LAB. (Mes boeut's) pour raonter (pour 
faire monter par les cotes) les chars n'ont 
pas besoin de corde ( d'attelage de ren- 
fort). 

GATGH, masc, callositc, durillon. 

GATGHETE (Baretous), fern., petit 
escabeau. 

GATGHOURRA TPau); employe au 
sens do mentir, dont il aflfaiblit la signi- 
fic.ition. — Dans le Diet., k la suite des 
OEuvres de Go a del id, « cachoun-a. » 

GATHEDRAU, cathedrale : Despu- 
Ihad^ hou toute la cathedrcu. F. Egl. Touto 
la cathedrale (de Lescar) fut depouillee. 
Glisie kathedrau de Nosire-Done de Baione. 
BAY. L'dglise cathedrale deNotre-Dame de 
Bayonne. 

Gatlu ; mdmc signif. que Captin. 

GATIilURE; voy. Capliure. 

GATSAU, GATSft; Cats^ ou d^U^au 
de Nadau, la grosse bAche que Ton met 
au feu la nuit de Noel. Reunie autour du 
foyer, la famille chante : Cantem Nadau, 
maynades; Cantem Nadau au com dm 
hoed Minyem quauques iroles, Bebiam bet 
goutct! PR. B. Chantons Noel, enfants; 
chantons Noel au coin du feu! Mangeous 
quelques ch^taignes r6ties, buvons uiio 
bonne petite goutte. 

GATStil, Gapser, matelas : Sus catsi 
heyt de plume Nou saberi droumi, f. lab. 
Sur matelas fait de plume, je ne saurais 
dormir. Mourn sourdatz me trucan labetz 
coum u capse . F.Past, Mes soldats me frap- 
p6rent alors comme un matelas (comme 
on bat un matelas) . — , oreiller : Tree cap- 
sees ab los trebessees. ARCH.Trois oreillers 
avec les tr&yersins.Capsser aurelher. IB. Un 
coussin oreiller. 

GATStii, GATSEROU, coussin carrc 
garni de plumes, qui sort a emraaillotter 
les petits enfants : Iloey M sixante u an 
yuste, Que-u troussan au catserou.v. 11 fait 
(il y a) aujourd'hui juste soixante un ans 
qu'on le troussa dans le petit coussin de 
plumes. Quoand ^e au catserou, Quand il 
etait au berceau. 

GATSfiRE, fern , matelas de plume ; 
voy. Carrhe. 

GATSOiJS, GATSOUS; voy. le 
suivant. 

GATSUS, GAPSU8 (Bay.), en haut, 
vers le haut : Qu'arpantabe catsus la coste 
de Cardesse. nav. 11 arpentait vers ( il 
montait ) la cdte de Cardesse. Hesent la 

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162 



CAU 



lyrcmenade Capsus Peyrehorade. CH. P. Fai- 
saut la promenade vers Peyrehorade. ( II 
faut remonter 1' Adour). Lo camii a la cap- 
sus. ARCH. 0. Le chemin vers le haut (le 
chemin par oil Ton monte). — Per catsus, 
vers le haut, vers les Pyrenees, vers le sud; 
en amont. De cabbat a catsits, du nord au 
sud ; d'aval en amont. — CatsoU, Catsoiis, 
contraction de catsus, avec lou, lous, le, 
les. 

GATTURQUE ; voy. Coiiurque. 

Can, fem., ravin. — , ruisseau qui coule 
dans un ravin. 

CAU, eau de prdsure. — Dans le d^- 
partement du Tarn, u caulade », caille. 
GABY, Diet. 

CAU; m^me signif. que CauUt, 

GAUBET,GAUBINE, noms de boeuf, 
de vache. Dans quelques localites, vers le 
Gers, Caubei est le boeuf attele k gauche. 

GAUG£RE, cr^pe : Ue padei-ade de 
cauceres. line po^l^e de crapes. 

Gaufader, Gaufadge; voy. Cauhadi, 
Cauhadge. 

GAUHA, Gaufar, chauffer. — , se 
chauffer: Sent Pee estabe caufan. H.8. Saint 
Pierre ^tait (\k) se chauffant. — , brAler : 
Lous qui nou d^smen plaa a Vinfir cauha' 
ran. N. past. Ceux qui ne payent pas la 
dime exactement bri^leront en enfer. Lou 
diable que cauhe lou koum. prov. Le dia- 
ble chauffe le four. Se dit de toute pas- 
sion violente, et, particuli^rement, « c'est 
Venus tout enti^re k sa proie attachee. » 

G A U H A D fi, Gaufader, chauffoir ; 
foyer : Audibi tout deu pke deu cahad4. F. 
Past. J'entendais tout du pied (d'aupr^s) 
du foyer. — , cabane : An bastit ung petit 
caufaderper se retreger. arch. Us ont con- 
struit une petite cabane pour s'y retirer. 

GAUHADGE, Gaufadge;chauffage. 

GAUHADOU, chauffeur; chaufour- 
nier. 

GAUHE-PANSE (Vic-Bilh), contre- 
ccBur, plaque du fond d'une chemin^e. — 
Dans le departement du Tarn, « calfo- 
panso. GARY, Diet. 

Gaular, terrain plants de choux, jar- 
din : L'ostau de Serres, que y ave caus en 
lo caular. dkn. La maison de Serres, il y 
avait des chonx au jardin. 

GAUIjET, GAU, chou : Bounes hern- 
netes Qui^s benin lous cauletz Ta croumpa 
sau epebe. CH. p. Les bonnes femmelettes 
(tl'Aressy et de Meillon) qui vendent leurs 
choux pour acheter sel et poivre. Habeiz- 
bous minyat cau, Per reba tauf noel. 
Avez-vous mange du chou, pour r^ver 
ainsi?Cati« e poos au casau. d^n. Des 
choux et des porreaux au jardin. Cauletz 



CAU 

de Donhen. D. B. Choux de Dognen. Au- 
cune locality, dans les environs, n'en pro- 
duitni de plus beaux ni de meilleurs. Lou 
qui ha peoe que s'en met aus cauletz. pb 
H. Celui qui a du poivre en met k ses 
choux. « Ce n'est pas tout que des choux, 
il faut encore de la graisse. » L. r. de 
UNCY, Prov. 

GAULETATRE, GAUIiETlfe, qui 
mange beaucoup de choux ; ijui les cultive 
en grande quantity. — Sobriquet des ha- 
bitants du village de Meillon : (Jauleiayrei 
de Melhou. d. r. 

GAULET D'ASOU, chou d'&ne; la 
bardane. 

GAULBTE, plant de chou, leune tige 
que Ton plante : Arreca las cawfete*. Plan- 
ter les choux. Voy. Arreca. 

GAIJLETE, seneve des champs. 

GAULETA ; voy. Cauletayre. 

GAUJOIjE ; mSme signif. que CayoU. 

GAUMAS, GAUMAS, chaleur acca- 
blante : Fatigue, red, gaumas, et sahh tout 
pati. viGN. Fatigue, froid, chaleur acca- 
blante, lui savait tout souffrir. — , fluide 
^lectrique. Uaustesprenhs de caumat, de 
colou de botum. F. Egl. D'autres (nuages) 
gros de fluide ^lectrique, de couleur de 
(noirs comme du) bitume. 

GAUPI, GOUPI (Cloron), reraplir, 
combler, donner en surabondance : Lou 
mey beroy petit causou, Caupit de gracietes. 
LAM. La plus loHe petite nllette, comblee 
(petrie) de graces. 

GAUS, fem., tronc d'arbre : Romp Ua 
cedres a la caus. PS. (La voix du Seigneur) 
j rompt les c^res 'au tronc. — , souche 
j d*une famille : TouUs lous qui-han aquet 
noum nou soun pas de la caus, puy. Tous 
ceux qui ont ce (noble) nom ne sont pas 
de la (bonne) souche. Qu'ey a la caus. PR. 
B. II est (il se tient) au tronc. 11 est sou- 
tenu , appuye ; il est avec les forts , les 
puissants. — Esp. « Quien a buen arbol 
ee arrima, Buena sombra le cobija. » crb- 
YANTds, Don Quick. Qui s'appuie k bon 
arbre, bonne ombre le couvre. 

GAUSE, cause. Causote, dim. — , chose: 
Causa panada o perduda. F. H. Chose vo- 
Ue ou perdue. — , motif. Qui tien homi 
sens causa pagara au detengut,. ib. Qui 
detient un homme sans motif payera au 
detenu ... — , bien : Las causes deu pay e 
de la may. V. B. Les biens du p6re et de la 
m6re. Causa sedenta. F. H. Immeuble.— 
OrieSj Grand cose es ! Orthez, grand chose 
est ! Dicton cit^ par Tallemant des Reaux, 
dans le chapitre de ses Eistariettes, ou il 
a voulu m^dire des Beamsda.Woy.Bearnes. 
Pris en bonne part, ce dicton peut rappe- 



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CAU 

ler que, vers la fin du xiv* siecle, il y avait 
k Orthei one coiir splendide, oil « Jean 
Froissart trouva une .hospitality magni- 
fique et de beaux recits pour sa plume 
d'imaiortel chroniqueur. Gas ton- Phoebus j 
jetait alora autour de lui tons les rayons 
de gloire, dont ce brillant surnom etait 
rembl^me. » m azure, Hist du Biam, 

CAUSAE, Gausea, Gaussie, chaux: 
Teule, sable e cauiea, art. Tuile, sable et 
chaux. Peyra de talk, sable, caosseaa, IB. 
Pierre de taiile, sable, chaux. Arrebot 
cau9sie, sable. IB. Galet, chaux, sable.— 
Causee de Montaut, Sable e peyres deu Gabe 
ban haut. D. B. Chaux de Montaut, sable 
et pierres du Gave vont haut. La chaux 
qui se fait dans la commune de Montaut 
est employee pour beaucoup de construc- 
tions, avec le sable et les pierres que Ton 
tire du Gave. 

Gaus^me, sender battu : Lo cami qui 
tire per la causeme,., au boscq de Gelos, 
ABCH. Le chemin qui conduit par le sen- 
tier au bois de Gelos. 

GAUSETS, petite belette : Mesfidaiz- 
pe de la causete. La bestiote mus-gauyoii- 
seie. . . Dentagtide coum u couteych. n. lab. 
Mefiez-yous de la petite belette, la petite 
bete, jolie de museau, ala dent aigue comme 
(lapointe d') un couteau. 

GAUSI, Gausir, choisir: Gran bee 
sere Vhaunou d*esta causit per bous, nav. 
Bien grand serait I'honneur d'etre choisi 
par soxxs. Etchausira d'esta talhur ou coum- 
passayre. P. Past. 11 choisira d'etre tailleur 
ou arpenteur. 

GAUSIA, chauler. 

GAUSIAYRB, chaufournier, qui fait, 
qui vend de la chaux. 

GAUSIDlG:, qui est k choisir. 

GAUSIIiHOET, GAUSILHOU, 
masc, toute petite chose, — , s 'applique, 
au fig., k une mignonnette, k une jolie 
petite personne. Voy. Causou. 

GAUSIT, subst, choix: A lo causit 
de prener lo bestiar.,, ou lo pretz. COUT. S. 
11 a le choix de prendre le be tail ou le 
prix. De cinq crabas quy a, en Uxe a son 
nebot las dues e lo chausit dequeres. s. B. 
De cinq ch^vres qu elle a, (la testatrice) 
en laisse deux k son neveu et le choix de 
celles-l&. Lo causit d'Israel. Ps. Les gens 
d elite d*lsrael. 

GAUSOU, masc, fillette : Lou mey 
beroy petit causou, Caupit de gracietes. . . . 
LAM. La plus jolie petite fillette petrie de 
channantes grdces... Causilhou, dim. 

GAUSSA, Gaussar, chausser: Cum 
si ere sapropri molher spozade, la bestira 
€ caussera. M. B. II la vetira et chaussera, 



CAU 



163 



comme si elle etait sa propre femme 
epousee. Causse, ditzom, sabatous de toun 
pi^e. SENT. Chausse, dit-on, souliers de ton 
pied. M Ne nous associons qu*avecques 
nos egaux. » 

GAUSSADE, chaussee, chemin, rue : 
La caussade qui tire de Sent-Pee de Gleres 
a Sent-Pee d'Ortes. dict. Le chemin qui 
conduit de Saint-Pe de Gi^res (H.-Fyr.) k 
Orthez La caussade. Tune des rues J'Olu- 
ron. 

GAUSSADURE, chaussure. 

GAUSSE, has : La came que la camse 
aprigue. N. lab. La jambe que le bas cou- 
vre. Voy. Gausses. — , les chausses : La 
moulhe nou t'haye la causse PB. B. Que la 
femme ne fait pas (ne te prenne point) les 
chausses. Sois le maltre chez toi ; que ta 
femme « ne porte pas la culotte. » 

GAUSSE- HA; voy. Gausses. 

GAUSSERI, se dit du bois de la caus, 
du tronc de Tarbre, particuli^rement d'un 
jeune tronc . 

GAUSSES, fern., esp^ce de gu6tres, 
de bas sans pieds, en vieux fr. « gama- 
ches '>, que portent les gens de la mon- 
tagne ; Gausses de boular, bas d'homme ; 
causses de gansoiiy bas de femme ; ils sont 
serres sur le cou-de-pied ; les autre», ceux 
de boular, sont un peu bouffants. You nou 
bey pas qu'hayata que causses e culotes. 
p. PcLSt. Je ne vois pas que vous ayez que 
chausses et culottes. Causses d'estames. 
ID. Bas (d'etamine) de tricot de laine. — 
Gausse'ha , faire-chausse , tricoter : La 
daune quaere a case e decap causse-ha. sei. 
La maitresse etait k la maison occupee a 
tricoter. Que-^ se bruslen las causses prov. 
Les chausses lui brAlent (ses chausses 
brAlent). S 'applique k celui dont la fian- 
cee devient la femme d'un autre. 

GAUSSUiHES, dim. de causses; se 
dit particuli^rement des bas que portent 
les femmes : Au loc de pourta caussillies. 
Present de quauque pa^tou, A las cames 
qu'han lasfilhes Baixs de hiu e de coutou. 
p. LAB. Au lieu de porter (comme jadis) 
des bas de laine, cadeau de quelque pas- 
teur, (aiyourd'hui) les filles (d'Ossau; ont 
aux jambes des bas de fil et de coton. 

GAUT, chaud : Toutcaut! Tout caut ! 
Tout chaud I Tout chaud I cii des marchan- 
des de ch^taignes (Pau). Aygues-Cautes, 
Aygues'Caudes, Eaux-Chaudes ; station 
thermale des Basses-Pyrenees fOssau). 
— , chaleur : Caut, ni bent, ni ploge no y 
entren. R. Que la chaleur, ni le vent, ni la 
pluie, n'y pendtrent . 

GAUTB, GAUD£ (Ossau), Gauter, 
chaudron. Cauterou, dim — Lo cauUe de 



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164 



CAX 



mon lavament. PS. Le bassin oil je me la- 
verai. Plabe a cautts. Pleuvoir k chau- 
di'ons (versus) ; « pleuvoir k torrents. » 

GAUT^IHE, CAUTBIRBR ; voy. 
CauU re, Ca uteri, 

GAUTALE, fausset^ : James nopensan 
que cautela, Ps. Jamais ils ne pensent que 
faussete. — chicane : Evasions e cauteles ah 
que podossen anar au conirari, arch. m. 
Kchappatoires et chicanes avec lesquelles 
ils pussent aller contre (les droits de leurs 
adversaires). 

GAUTBIiOUS, GantelooB, ruse, 
trompeur. Potz cauteloos. PS. L^vres trom- 
peuses. 

GAUTBRABE, Ganderade, fern., 
contenu d*un chaudron, un plein chaudron. 

GAnT&RE,GAnDftRE, chaudi^re : 
S'ey leyt a la caucUre, Que-m truffi de Var* 
gent. F. LAB. Si j'ai du lait k lachaudi^re, 
je me moque de Fargent. Las cauth-es.,.. 
jyercoser la cam. H. a. Les chaudi^res pour 
(faire) cuire la viande. On dit, k Bayonne, 
« cau Uire » {caut^e), 

GAUTBR]i:,GAX7DERfi, Gantarar, 
Gauderer, chaudronnier : ^ mieyes, coum 
lous cauteris, PR. B. A moitie, comme les 
chaudronniers. Se dit au sujet d'un par- 
tage fait ou k faire en deux parts egales. 
On prdtend que les chaudronniers, des Au- 
vergnats qui parcouraient le pays, exa- 
geraient toujours le prix de leur travail, 
et qu'en fin de compte ils le r^duisaient 
de moitie. A Mondoo» cauderer, per una can- 
deray ungscut. arch. A Mondon, chaudron- 
nier, pour nne chaudi^re, un ecu. In I'ar- 
rue dous cauteirers. h. o. Dans la rue des 
chaudronniers . 

GAUTERETA, terme de cuisine, se 
sei'vir souvent du chaudron. 

Gauteroo, dim. de CauU. 

GAUTEROU ; voy. Chute. — , petit be- 
nitier : Noustes cauterous, xsops.,. F. Egl. 
Nos petits benitiers et goupillons. 

Gauaer: voy. Cahee, 1. 

GAUTE , cage : Ne houleyis trop per 
aciu; A la frineste has hist la cauye f N. 
LAB. (Chardonneret), ne foldtre pas trop 
par ici ; as-tu vu la cage (suspendue) k la 
fendtre? Ta m'escapa Icenh de la cauye, 
Goaritz, goaritz^ cames... id. Pour (que je 
puisse ) ra'echapper de la cage ( de ma 
chambre), guerissez, guerissez, mes jam- 
bes... 

GAUTOLE ; m^me signif. que Cuyole. 

GAXALiADE, fem., coup de grosse 
dent. 

GAXARRI, Cacharri, masc , surdent. 

GAXAUy masc, grosse dent, molaire : 
Hasen plaa trihalha lous cachaus. F. Egl, 



CAY 

Ils faisaient bien travailler les molaires 
(ils avaient bon app^tit). Nou-n y-ha pas 
tau clot deu caxau. PR. b. 11 n*y en a pas 
pour le creux de la grosse dent. «II n'en a 
pas pour sa dent creuse. » l. r. db lincy. 
Tin caaxiu es memhre de ley CL soos. v. b. 
Une grosse dent est membre d'amende 
de 150 sous. L*article du For ajoutequ'il 
n*en cot^tait pas une plus grosse amende 
pour avoir, d un coup, fait sauter k quel- 
qu*un toutes les molaires : Si dus o totz en 
ung coop ne gete, ham es quitis ah CL. soos. 

— Que-m h^tz arride lous caataus, PR. B. 
Vous me faites rire les grosses dents. Au 
sens de « Vous me faites crever de rire. » 
On le dit aussi sur le ton de Tincr^dulit^, 
pour signifier : mVous me la donnez belle.)) 
— Dans les locutions suivantes, caxaundi 
point sa signification propre : Caxa^u de 
mule,ij^iQ de mule. Insulte a Padresse d*un 
Cagot. Hist, des races maud., fr. michel. 

— Caxau de guit,iJ^tQ de canard; se dit 
d*un menteur: Boste cara, caxau de guit! De 
so qui-has dit h4e n'has mentit. Veux-tu te 
taire, tSte de canard 1 En ce que tu as dit, 
tu as bien menti. (Couplet d^une chanson 
populaire d'Ossau ; chanson de noce, ot^ 
chacun des invites dit son mot, le plus sou- 
vent peu delicat, a Tadresse des jeunes 
epoux et de leurs compagnons). — La plus 
forte des tours qui faisaient anciennement 
partie des fortifications de la ville de Les- 
car s'appelait lou caxau de Lescar. D. B. — 
Cat. « caixal ». 

GAXE, coffre. — Caxet, Caxov, dim. 

GAXE, casserole : Tres cachas, lasdves 
de coeyre. arch. Trois casseroles, les deux 
de cuivre. Une caxe de coeyre epadere. ib. 
Une casserole de cuivre et une po^le. 

GAXILAS ; voy. Cachilas. 

GAXOU (Vic-Bilh), petit coffre au coin 
du foyer. 

GATAQUE ; mdme signif. que Cahe- 
que. 

GAYiJRE ; voy. Cadi^e. 

GAYMANT, GAYMANTA ; voy. 
Oaymant; Gay mania. 

GATOIiAR; voy. Coyolar. 

GATOLE, GAUTOLE , cage . Ca- 
jole, Cuyole, Cajole, se disent aussi : Lous 
mbrlous en cujole. F. Past, Les merles en 
cage. — , Barrouletz de la cayole. N.vv. Les 
petits barreaux de la cage. — , prison: 
ilica Calvi hens la caujole. F. Egl. Mettre 
(Jaivin en prison. ITa sourU Barram de ca- 
jole. IB. Faire sortir Barran de prison. 

GATOULA, cajoler. — Cayoulas. se 
flatter : L'homi de soun talent trop hH cop 
es cayole. lac. L'horame de son talent trop 
de fois se fiatte. 



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JP t 



OEL 

Gayrar, ^uarrir ; Oabirooa cayratz. r. 
Chevrons equari-is.Voy. Coayra, 

Gayre : voy. (Jadlert, 

Cayreforc; mSme signif. que Coayra- 
hourc. 

GATTIBft^ embarras, gSne, pauvrete, 
mis^re : Tire-m de caytihi. lam. Tire-moi 
d embarras. Lou caytib^ que Id courre la 
bielhe.FR,fi,lj& mis^re fait courir la vieille. 
K Besoigne fait vieille trotter. » l. b. db 
LiNCY, Prov. 

GATTIU, ch^tif, pauvre, miserable : 
Parental oaytius bergounhe nou JUn, sent. 
Parents pauvres ne font honte, Los cay- 
tiuB ton debat ta sauvagoarda. PS. Les mal- 
heureux sont sous ta sauvegarde. 

CA YTOU 8, cauteleux, rus^. lag. 

GAYXjs ; voy. Quixe. 

CKBAA, terrain od Ton a plants des 
oigoons. 

GEBASSft, qui cultive les oignons, 

3ui 8*en nourrit. Sobriquet des habitants 
e Caste tpugon. Lous cebassis de Castet- 
pugou. D. B. 

GSBB, oignon : uAci qu'ey Valh>y , disc 
la cebe, pbov. « Ici est Tail », disait Toi- 
gnon. Uait^ au sens de « la pelle se moque 
dafourgon. » Voy. Alh. 

GeCy Geg, aveugle : Estabe un ceg pres 
lo eami queren, h. s. Un aveugle se tenait 
mendiant pr^ du chemin. No nasco sec. 
IB. 11 n*est point nd aveugle. 

GBGUTB, cigue : Aquere cecute de 
hemme. Cette cigue de femme. Locution 
proverbiale, qui signifie « cette mechante 
lemme. » 

Cede, registre de notaire: Zos/ura/^... 
encas de deces deusnoUms„.procediran a 
Tifweniari de las cedes. P. R. Les jurats, au 
dec^ des notaires, procederont k Tinven- 
taire des registres. 

Gedolat, signification, terme de pro- 
cedure: Aprob divers cedulatzfeytz per cos- 
ame de las partides, aucb, Aprds diverses 
significations faites par chacune des par- 
ties. 

Gednle, acte notarie. — , reconnais- 
sance, 4critpar lequel onreconnait devoir... 
Lacedula qui lo abefeyt deus xiiii scutz, 
BAR. La reconnaissance qu*il lui avait faite 
des quatorze dens. 

GBLA., Gelar, cacher: Armaricelade. 
LAO. Armoire cachde. Ny ky dissimulat... 
nycelat... Ps. Je n'ai point dissimuld... ni 
cachd... 

GBLEBRA, Gelebrar, celebrer. — , 
tenir une assemblee : Assemblade de las 
fjeHM deus ires EstcUz.., celebrade en la vile 
cfe Pau, p. B. Assemblee des gens des trois 
EtatB tenne dans la ville de Pau. Amas- 



GEN 



165 



I 



satz e congregatz, . . . per celebrar conselh 
universal, art. ( Les gens de Monein) as- 
sembles et reunis pour tenir conseil com- 
munal. 

Geldste, bleu de ciel : Raube de cor- 
deUiat d'Espanhe celeste. ARcn. Robe de 
« cordelat » d'Espagne bleu de ciel. 

Celestial, Celestiaa, celeste, du ciel : 
Rey celestial. H. s. Roi du ciel. Regne ce- 
lestiau. IB. Royaume celeste. 

CEMENTERI ; voy. Cemiteri. 

GEMITfiRI, CIMBTlSlRI, cimeti^re : 
Lo semiteri es violat. f.b. (Si j'ai une fosse, 
et que mon voisin my veuille de force met- 
tre un corps mort. ...), le cimeti^re est 
viold. Au cimet^i de Sent Grat Bit ar- 
rousijou qu'^plantat. L'abbd menjoulet, 
Ckronique du dioche d'Oloron. Au cime- 
ti^re de Saint-Grat j'ai plante un rosier. 
Cemetiteri deus Miqueletz, Cimeti^re des 
Miquelets (des Espagnols). Monticule de 
20 ^ 25 metres de longueur sur 4 de large, 
forme d'un amas de grosses pierres ; il se 
trouve au col de Suscousse, oCi les gens 
de la vallee de Baretous avaient inflige 
une sanglante d^faite k des habitants de 
la vallee de Roncal (Esp ague). Voy. Revue 
des Basses 'Pyr., aotlt 1883, p. 381. — 
Nouste curi qu'ey ruinai : Soun cemiteri 
qu'ey u prat. pbov. Notre cure est mine : 
son cimeti^re est un pre. La terre n'y est 
pas remu^e pour des enterrements; Therbe 
y pousse. Leu briuUtes deu cemiUri, Les 
violettes du cimeti^re ; premiers chevenx 
blancs. CemitM de capous, Cimeti^re de 
chapons. Abdomen preeminent de cure. 
Cette denomination aate probablement de 
Tepoque superstitieuse oil avait cours le 
proverbe : Brouxes e lou-garous Aus cures 
hen minya capous. Sorci^res et loups-ga- 
rousaux curls font manger des chapons. 

GBNDfi, CENDENHti, masc, cen- 
taine, fil qui lie un echeveau.Voy.i4«/»e. 

Gendrat, reduit en cendres : En lo he 
de Busieg fon cremaiz e scendratz.,,, dus 
boosostaus, abch. Dans le lieu de Busiet 
furent brdl^es et reduites en cendres deux 
bonnes maisons. 

Censelier, Censier, censier: Lo se- 
nhor censelier , COUT. 8. Le seigneur k qui 
etait dd le cens. Dans le mdme texte : ^e- 
nhor censier, 

GBNSUAn, censier: Libre censuau. 
cx)UT. 8. Livre censier ; registre oix etaicnt 
inscrits les cens et rentes dus au seigneur. 

CENT, cent. Tree centz bingt. Trois 
cent vingt. Los cent-pars. bay. Les cent- 
pairs. Voy. Centeye. 

GENTBNAT, masc , environ une cen- 
taine. 



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166 



CER 



GENTENE, une centaine. 

Genteye (centaine), corps municipal 
de Bayonne, compose decent-partz (pars), 
cent-pairs. « Le college connu sous le nom 
de maire et cent-pctirs. . . etait, dans son 
entier, un corps judiciaire.n BALASQUEet 
DULAURENS, Etwl. histor . 8ur la ville de 
Bayonne. — En cortper dauant lo may re 
eu8 cent-partz (jmrs). bay. En cour par-de- 
vant le maire et les cent -pairs. II n'etait 
pas absolument necessaire que les « cent- 
pairs )) fussent tous reunis pour consti- 
tuerle conseil, la centeye. II suffisait qu'il 
y en eiH cinquante, sous la pi*esidence du 
maire : Lo mayre.. . pot far. .. ah h dous 
cent purtz (pars) e ah si medixs centeye de- 
gude. IB. 

GEP, champignon, bolet comestible. 
— PROV.: Petit cmim u cep. Petit comme 
un champignon. L*individu qu'on appelle 
en fran^ais « un nabot. » Qite hi coum lous 
ceps: Que bad mechant en bade hielh, II 
fait comme les champignons : il devient 
mauvais en devenant vieux. Un vieillard 
inquiet. 

GEPASS&, mangeur ou vendeur de 
champignons. — Cepassh rfg Lee. d. b. 
Sur plusieurs points incultes de la com- 
mune de Lee poussent plus abondamment 
.qu'ailleurs des champignons, que les ha- 
bitants recherchent avec soin. 

GEPfiRE, grande quantite de cham- 
pignons, les champignons. An de cepere. 
An de mis^re. PROV. Annee de beaucoup 
de champignons, annee de mis^re. 

GEP-NEGRE, champignon, bolet 
bronze. Boletus cereus. 

GERBAT, cerveau, cervelle. 

G&RBI, cerf . Com lo cerviassecat brama 
Apres las ay (fas. P8. Comme le cerf altere 
brame aprds les eaux. Pagua horn de serbi 
e de cabirou lo coarter dret darrer. T. b. 
On paye le quartier droit de derriere du 
cerf et du chevreuil. (Redevance du chas- 
seur au seigneur). 

GERC (Orthez), cercle. — Cerpent de- 
c^c, cerf volant, jouet d'enfant. Voy. Cer- 
pent. 

GERGA, Gercar, chercher, recher- 
cher : Udouctou p'ey cercat, Jiomi de gran 
science. F. Past. Je vous ai cherche un 
docteur, homme de grande science. Com- 
mhmns deputatz per lo senhor a sere arias 
niif'Mfiws* eNQ. Commissaires deputes par 
k> .seigneur pour rechercher les questaux 
fim *5<?rf3). 

GERGADOU , GBRGATRE , cher- 
vhQm\ (\rrayre se prend, d'ordinairo, en 
m:invai>^o |iart. 

Gepc^lorar, avertir, informer : Sa mo- 



CER 

Iher . . eerciorade per mi notari juus scriut 
deu dret d^ las ypotecas. F. B. Sa femme. . . 
aver tie de son droit des hypotheques par 
moi notaire, soussigne. 

GERGOUTBYA,freq. de cerca, cher- 
cher partout en curieux, fureter. 

GERGOUTETATRB, chercheur, qui 
cherche partout en curieux, fureteur. 

Gercuit ; voy. Cerquit, 

GERE, cire : La cere benedite, o. bat. 
La cire benite (les cierges). Lo gran saget 
pendent ah cere rouge, p. R. Le grand sceau 
pendant en cire rouge. Com au hoec la ce- 
ra-s hon. PS. Comme au feu la cire se fond. 
iiiV'^ pasiegs de ssere, R. Quatre pains de 
cire. 

Gerer, cellier ; Quant troberan vin ma- 
culat en las serers. arch. Quand ils trou- 
veront du vin frelat^ dans les celliers. — , 
dans DiN., petite habitation. — , etable : 
Lo serer deus boeus. arch. L'etable des 
boeufs. 

Geriis; mdme signif. one Cerisl, 

GERIMANEy fem., le haut du toit, 
Tar^te faiti^re. 

GBRISA, cueillir les cerises. 

GERISB, cerise. Cerises de coo de ga- 
rie. Cerises de coeur de poule. Les mdmes 
que celles dont 0. de Serres a dit : « Coeurs 
sont assez grosses, poinctues et fendues, 
ainsi dites k cause de leurs figures res- 
semblant, et en leur chair et en leur noiau, 
aucunement le coeur d'une creature hu- 
maine. » — Ha coum quiescoude cerises. 
PR. B. Faire comme qui detache des queues 
de cerise ; (faire une chose sans aacun ef- 
fort, avec la plus grande facilite). 

GBRISfi, Geriis, cerisier : Dise que lo 
an romzmt ung ceriis apres de sa may son, 
ARCH, il disait qu'on lui avait rompu un 
cerisier aupr6s de sa maison. 

GERISOUIi£i, mangeur de cerises. 
Sobriquet des habitants d'Andrein : Lous 
cerisouUs d'Andrein. D. b. II v a dans cette 
commune de nombreuses plantations de 
cerisiers. — mistral, dans son Diet., cite 
le sobriquet beamais, tire des d. b., en 
lui donnant une signification qu'il n*a point 
chez nous, « mangeurs d'azeroles. » 

GERNE, bluter : Enta ceme la harie, 
Ah! jamey, Afariou, Jou n*ey hist toun pa- 
riou. NAV. Pour bluter la farine, ah ! ja- 
mais, Mariette, je n'ai vu ta pareille. 

GERNEDfi, blutoir. 

GERNELHE (Mont.), etendue circn- 
laire de neige ; banc de neige, glacier, c. 

GERPENT, cerf- volant, jouet d'en- 
fant. A Orthez, on I'appelle cerpent-de-cerc 
(de cercle), bien qu'il ne soit pas au juste 
de forme circulaire. 



L 



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n 



CES 

GBRQUB, recherche. — , recensement: 
Aquest libe es de la serque deusfoecs de 
Beam, DfiN. Ce livfe (ce registre) est ce- 
lui du receasement des feux de Bearn . 

Garqnit, circuit, enceinte: Enirassen 
en lo serquit deu mostier de Luc e de lano 
parHssen tan eniro ahen reparat lofort. aet. 
Qa'ils entrassent dans 1 enceinte du mo- 
nast^re de Lucq-de-Beam et n'en sortis- 
sent ja8<][u*4 ce quails eussent rdpare les 
fortifications. II faudrait Serine cercuH, 
Voy. Qrcuir. 

Cert, certain, indubitable : No a cause 
en lo mimde pluus certe que la mart. aut. 
II n'y a pas chose au monde plus certaine 
que la mort. — , fixe : Au cert die de la 
jtste de la Sente-Marie de seteme. tb. (lis 
pajeront) au jour fixe de la f6te de Sainte- 
Mane de septembre. — , qui a la certitude 
de : La cart no es serte quantes betz talan. 
F. B. La cour n'est pas certaine du nom- 
bre de fois que Ton a devaste. — De cert, 
avec certitude: Quant ag sabo de sert. H. s. 
Quant il le sut avec certitude. 

GBRTAN, Gertaa, certain ; qui est 
de fait : A establit verai e certaa eenhor, 
ARCH. II a etabli vrai seigneur de fait. — , 
certain, quelque : Reseguar sertans fustz 
qui sosiimi[in] tot Vostau. art. Scier cer- 
tains bois (certaines pieces de bois) qui 
soutiennent toute la maison. Adjudar de 
far sertane obre de peyre. IB. Aider a faire 
certaine oeuvre Tconstruction) de pierre. 

Gertar, certiner: Sie certatper losju- 
ratz, r. B. Que (le fait] soit certifie par les 
jurats. 

GERTEMENT, certainemeuit. sdre- 
ment : Las letres sien balhades sertament. 
AftCH. Que les lettres soient remises sd- 
rement. 

GERTIFIGA, Gertlficar, certifier. 
— , avertir, informer : Lo successor certif- 
icatde tot son dret. f.b. Le successeur averti 
de tout son droit. 

CiS; Yoy. Aces, — , auvent : Un tabUu 
defust c^ffigit davant la parte de la may son' 
vielhe dm Rey en lo sees, arch. Un tableau 
de bois affiche devant la porte {k Ten tree) 
de la maison vieille du Roi, sous Tauvent. 

CiS, cesse, repit : N'hayatz pas ces d'a- 
paria-p a coumbate. IM. N*ayez point de 
cesse de vous preparer k combattre. Sens 
nat eh, sans aucun repit, sans tr^ve ni re- 
pos. 

Gasat, dans h.s., 1. 1, p. 128, au sens 
du lat. « csesus » , coupe ; — tue : Son 
pay e sa may eren ja mortz e cesatss. Son 
p^ et sa mdre avaient peri par le fer. 

GSSE, petit pois : Lous ceses eslouritz. 
.X. PAST. Les petits pois en fieur. Cargue 



CkY 



167 



de fave ou cese,P, R. Charge de f6ves ou 
de petits pois. C^«^^ epresques de Monenh. 
D.B. Petits poisetp^ches de Monein.Cette 
commune a ete toujours renomm^e pour 
son horticulture. Places la sur un sol pri- 
vilegie, lescultivateurs obtiennent, comrae 

f^rimeurs, des legumes et des fruits pour 
esquels le march^ de Pau leur oifre un 
debouchd trds-lucratif.— Qu'Aaftete a res- 
poune ad acof Ni kabes ni ceses. PR. b. 
Qu'avez-vous k repondre k cela? Ni feves 
ni petits pois. Rien qui vaille. — Cese de 
flou, (pois de fieur), pois de senteur. 

GESEBIGA, gresiller. 

CESERICADE,fem., gresillement. Las 
cesericades, les giboulees. 

GESERIQUES, fern, plur., gresil. 

GESERIQUETA, fr^q.de Ceserica. 

CESS A, Cessar, cesser. — , s'abstenir, 
refuser : An cessat comparir, jassie degu- 
dement y fossen stats mandatz. art. lis se 
sont abstenus de comparaltre, bien qu'ils 
eussent et^ mandesen due forme. — ,n'^tre . 
pas: So que cessabe, bar. Ce qui n'^tait pas. 
Lo senhor de Coarrasay cessan cause juste 
e resonabk, ha concebut en hodi (odi) tots 
los besins, IB. Le seigneur de Coarraze, 
n'etant (sans) motif juste, raisonnhble, a 
pris en haine tous les voisins. Se cessan 
de lorsparlas. IB. lis cess6rent leur entre- 
tien. 

GESSA]lCENT,masc., cessation: Per 
enganfen, . . bedamentz e cessamentz de cort . 
F.B. Par tromperie ils font (causent) em- 
p^chements et cessations de cour (ils em- 
pdchent, arr^tent I'exercice de la justice). 

G£«U, ciel : Aus trabat^tz deu ciu.,,. 
quin liren las esteles. nav. Au comble Tau 
plus haut) du ciel comment roulent les 
itoiles . J)eu cht entro abisme . oh . d'orth . 
Du ciel jusqu'a Tabime. Se disait au sens 
de la locution fr. « de fond en comble » 

Geys, moyen dilatoire, ^chappatoire : 
Malas desfoeytas e mauvatz ceys. F. B.( Op- 
poser) de mauvaises d^faites, de mauvais 
moyensdilatoires. — , excuse : Si lo mur- 
ter. . .pode mostrar ceys leyau que no era 
podut fei«r.iB.Si le meurtrier pouvait raon- 
trer excuse legitime qu'il n'avait pu venir 
(pouvait jus tifier qu'il avait ^td empdche 
de comparaltre). 

Ceys , cens, irap6t paye au seigneur 
pour une terre que Ton tenait de lui. — Ceys 
ondrat,' F. B., cens noble; uc'etait lecens 
qu'on payait pour le fief tenu k foi et hom- 
mage.)) Celui qui payait ce cens etaittenu, 
a chaque changementde seigneur, de faire 
hommage de fer de lance, ^pervier, autour, 
gants, etc., homenadge de fer de langa, 
esparb^, austor, goans, etc, F. B. 



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168 



CHA 



Geysaler^Geyaaii, « censitaire »,qui 
tenait une terre k cens, ceys, qui ^tait tri- 
butaire du cens et de certaines redevances 
k payer au seigneur pour une terre qu'il 
tenait de lui.Ily avait des « censitaires)) 
de condition serve, cei/aausequestaus (voy. 
ce mot); les autres etaient moins asser>'is 
que les questaus, Ams\^ kV&vt 194 desF.B., 
p. 74, on volt qu'une femme de Garos ven- 
dait trois hommes « censitaires » et seifs, 
bejie III** homis ceyaam e questaua; raais k 
Tart. 209, p.79,il estditque, si le seigneur 
veut soumettre le «cenBitaire» k des cho- 
ses auxquelles il n'a pas ete soumis, si lo 
senhor vol aosmetcr lo cey setter en so quesos- 
metHtnoesestat,\e wcensitairew s'adressera 
au baile et ne se laissera pas ddpouiller de 
sa franchise sans connaissance de cause, 
sentz conexence de dret nos laxi desexir de 
la franquesse. Une femme non affranchie, 
femna ceysave e questave, f.b., art. 219, 
pag.82. 

Geyaaar (de ceys, i), binder.—, ref., 
se soustraire k une obligation : Obligan loa 
teulers, Vunper I'aute, e quascun per lo tot, 
e si que I'un no-s pusque ceyssar. ...rd al- 
legar que ah sa partfos quitis menhs deu 
tot, ART. Les tuilier8(qui s etaient charges 
de fournir les tuiles n^cessaires pour les 
travaux au chateau de Pau, 1375) s'en- 
gag^rent Pun pour I'autre, et chacunpour 
le tout, de maniere que Tun ne pi^t pas se 
soustraire (k Tobligation de la fourniture 
totale) ni alleguer qu avec 8apart(qu'ayant 
fourni sa part), il mt quitte du tout 

Gey«8au;Jm^me signif. que Ceysaler. 

GHABB (Ossau) ; mSme signif. que 
Courbassine, 

GHAB£:QUE,GHEB£QUE,chouette : 
Que cuiqueyes toun criitmourtau,chaheque; 
la bielhe qui-s cauhe^ hens lou hoe^ jete u 
punk de sau, n. lab. Tu fais entendre ton 
cri mortel, chouette; la vieille femme qui 
Re chauife jette dans le feu une poignee 
de sel. On croit que le cri de la chouette 
est un presage de mort ; vain presage, si 
Ton a pu Jeter au feu une poignee de sel. 

GHAG, masc, petite flaque d'eau 

GHAG, masc, piqilre : Choc d'agulhadey 
coup de pointe d aiguillade. Lou chac de 
la gabarre. N. lab. La piqiire du gros ajonc. 

GHAGA, GHAGADE ; mSme signif. 
que iSaca, Sdcade. 

GHAFFRE (Chal., Bay.), sobriquet. 

GHAGATZ, se dit par apher^se au lieu 
d'eschagatz, Voy.ce mot. 

GHAGRINOUS, qui se chagrine, me- 
content, tristc. 

GH ALAB AST ADE, forte averse: 
Toulas las chalabastadas De ton aigat,,. 



CHA 

PS. Toutes les vagues de tea •auz (ont 
passe sur moi) . 

GHALANT£, batelier d'un uchaland)), 
bateau plat, sur l*Adour et la Nive. 

GHAUBA, GHALIBE; mSme signif. 
que Saliba, Salibe, 

GHAUBARBOUN (Bay.), grand ba- 
teau de transport : Lou bos nas e lou bos 
tnenioun Que/ormeran chalibardoun. lag. 
Votre nez et votre menton formeront ba- 
teau. 

Ghalon, Ghaloo, dessus de lit, esp^ce 
de courte-pointe : Ung chalon a meneyrtdt 
borasse, arch. Une courte-pointe en guise 
de couverture de laine. Une coane pUe de 
pluma ab un chaloo, iB.Une couette remplie 
de plume avec une courte-pointe. 

GHALOUSSENG, du pays de Gha- 
losse. Lou chalousaenc; une vari^te de ce- 
page blanc tire de la Chalosse. 
GHAIiUM, terme d'ivrogne, le vin.Voy. 
le mot suivant. 

GHALUMA, boire en aspirant le vin 
par le trou de la barrique, k Faide d'un 
tuyau, calamus; par extension, boire avec 
exc^s. 

GHAIiUMBTB, fem., petit chalameau : 
Ta ma beryh-e esla ma chalumete, H. (Je 
vais) pour ma bergere enfler men petitcha- 
lumeau. 

GHAMANOOT (Bay.)» Tos du jam- 
bon. 

GHAMARRB, blouse de paysan : 
Que-m hiquey las culotes e la chamarre dous 
dimenyes.L&TT.OBTU.Jeme mis les culottes 
et la blouse des dimanches. 

GHAM-DIU (Sang-de-Diu) I ,]uvon. 

Ghandarigog, Cagot. Dans VEitt. des 
races maud,, P . michel: Cham^DiuI Si kabe 
feyt nat Chanderigog/ Sang-Dieu I Si quel- 
que Cagot avait fait (ce mauvaii coup) ! 

GHANG, GHANG, saut sur un pied. 
— Changuet, Chanquet, dim. 

GHAN6A, GHANGA, aller k cloche- 
pied, boiter. 
* GHANGATRE,qui saute snr un pied. 

GHAN6UE-P&E, masc, marelle, leu 
d'enfants quiconsiste iipousser, k cloche- 
pied, un palet entre les lignes tracdes sur 
le sol. 

GHAN6UE-PftE-DB-SAUT , saut 
de deux pas et d'un bond. 

GHANGUBS, echasses. 

GHAN6UET-GHAN6UET, clopin- 
clopant. 

GHANGUILHA (Bay.); m^me signif. 
que Changa. 

GHANTRERIB, GHANTRARIA. 
CO qui concerne I'office de chantre; chant 
d*eglise, plain-chant. On lit dans un do- 



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CHA 

cument relatif k Tecole de Pontacq, 1 535: 
Aaoper la imtructhn deus infanta... tant 
en m/iraUtat que en seiema e en chantraria. 
sttL. Ceci pour I'mstruction des enfants, 
tant en moralite qu'en science et plain- 
chant. — , chant: Cantatzuna cansoo na- 
bera A Diu jnelodiosamen; La chantraria 
tia bera... vs. Chantez un nouvel hymne 
aDieu melodieusement; que le chant soit 
bean... 

GHAPAUT, celui dont la parole va 
comme le « clapotage » de Teau, un ba- 
rard. 

GHAPAUTETA, parler k tort ct k 
tra?ers, bararder. 

GHAPATJTfi, GHAPAUTIS, GHA- 
POUnS, bavardage. 

GHAPBIjBTATRE, fabricant, ven- 
dear de chapelets. Sobriquet de« gens de 
Lestelle : (jhap€letayre9 de Lestele. « L af- 
fluence des p^leiins [k Bethari'am), dans 
les fetes de la Vierge et de la Sain te Croix, 
contribue k Taisance des habitants dn vil- 
lage de Lestelle et d^une troupe de petits 
niarchands qui ^talent des joujous d'en- 
fant et tout ce qui sert 4 nourrir la piete 
<ia people. » Le p. mirassom, barnabite, 
BUL de$ trou h, du Biam. 

GHAPAU, Gap^, Gapeg, chapenu : 
Qua^mi mey moan berret Tout espelat Que 
nottpa* Umplus bit Chapeubourdat.DEsr. 
J'aime mieux mon beret tout pel6 que le 
plus beau chapeau borde. Seys caperj e 
^eieatM.ARCH. Sans chapeau et d^chausse 
'no-t^te et nu-pieds). Ckapiu bourdat Nou 
nob totutemps bou cap pr. b. Chapeau 
borde ne couvre pas toujours bonne t6te. 
" Belle tete, mais de cervelle point — >» 
" Jaoregui a son pourpoint couvert de 
palons, mais le dedans n'est qu'etoupe. » 

WHENART, PrOV. 

GHAPOURLA, GHAPOURIiADE; 

voy. E^hapourla, Eschajwurlade . 

GHARABAT ; usite dans la locution 
Pimpim-Chambay, \ oy. Pimpim. 

GHAR-AMAT; voy. Car, 2. 

GHARGU; avecleverbe Aa, faire:ifa 
'karcH^ m^priser. 

GHARDINE , Escfuirdine, sardine : 
Cargue de ckardinea, liarengs, angHes. p.r 
ri)roit d'entr^ pour) charge de sardines, 
harengs, angnilles. 

GHARPIT, Eschardit (qui n'a pasde 
hanMesse), timide : Chardit, de bH chi- 
Vfet ed abouri gausat. F. Egl. Pas hardi, 
bienpeuil aurait ose. — , dans le Dirt, a 
la suite des a3uvre8 de Goudelin : u 'a garde, 
b'oserait, 

GHARUTBS, GHBRUTBS, fern, 
plur. , chaton, assemblage de fleurs de 



CHA 



169 



' certains arbres; fleurs du chAtaignier, du 
veme 

GHARNEOOU, m^tis — (Vic-Bilb), 
terme de mepris. 

GHAROG, trace d'un liquide repandu, 
de Teau repandue sur un plancher. — Ap- 
plique k une personne, ce mot a le sens 
dc « souillon.» pr.b. 

GHAROUQUfi, GHAROUQUARE, 
celui, celle qui remue, repand de I'eau. 
Voy. le suivant. 

GH AROUQUETA; mSme signific. 
que Aygasseya; se prend en plus mau- 
vaise part. 

GHARRASPB ; mSme signific. que 
Chaepre, Aspre. 

GHARRE (Bay.), grSle, sans corps, 
sansconsistance : Quoque souritz fort char- 
re. LAG. Quelque pauvre petite souris. — 
Liou charrot, le pauvret . 

GHARRISGAUDE (Ossau); voy. 
Charrisclaute. 

Gharrisclat, chant de Charriscle; voy. 
ce mot. — Charrisclaiz darride, de grands 
eclats de lire. 

GHARRISGLAUTE, chauve-souris. 

GHARRISGLE, fern., esp^ce de se- 
rin. 

GHARRUSGLE ('Mont),ma8c., pluie, 
grele et vent, avec eclairs et tonnerre. — 
Et charruBcU, la foudre. 

GHAS (Bay.), faix, tas. — , grande 
qoantite, grand nombre: Un chas de broyes 
cantes, Un grand nombre de jolies chan- 
sons. 

GHAlSGA, rancher. — Can que parle 
tovstemps, e nou sap so qui ckasque.v.Past, 
11 faut qu*il parle toujours, et il ne sait ce 
qu*il m4chonne. 

GHASGIjA, couper du bois par ^lats. 

GHASGLE, fern., eclat de bois. 

GHASGU, chacun : Chascu prene pan, 
behe hit. F. Egl. Chacun prenait du pain, 
buvait le vin. 

GHASPRE ; voy .Charraspe, Aspre. 

GHATIQUE, sciatique : Lafrebe, lu» 
esquinances, la chatique. LETT. ORTH. (Les 
eaux de Saint-Girons guerissent ) la fi6- 
vre, I'esquinancie, la sciatique. 

CHAUGHINfi, qui fait de mauvaise^ 
sauces; gargotier. 

GHAUGHINIS, gargote, mauvaisc 
cuisine. 

GHAUGHOIiE (Bay.), action de 
ti'cmper son pain dans un verre oCi il y a 
du vin ou tout autre liquide. 

GHAUGHOUN ( Bay ), minutieux, 
tatillon. 

Ghaufete, bassinoire: l/ue chaufete d: 
metau. arch. Une bassinoire de metal . 



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170 



CHE 



GHAnSI;GHAUSIT; voy. Causi, 
Causit. 

GHAT, chai, batiment, partie de b4- 
timent au ras du sol, ou on loge le vin, 
I'eau -de-vie : Sm agleises que soun lous 
chaia y las covsines. v. EgL Ses eglises 
(les eglises de Saint-Pansard, le saint de 
la goinfrerie) sont les chais et les cuisi- 
nes. 

Ghe; voy.Qw^, pronom. 

GH£« f GHA f , inteij . , pour chasser la 
volaille: Ch^! Che f sourtitz dequiu, diahle 
depouncalhes, N. past. « Che! Ch^! » Sor- 
tez de 1^, endiablees volailles. 

Ghebenses, provisions : Bins, autres 
I'ivres e cTiehemses. ARCH.Vins. autres vi- 
vres et provisions . Voy . Chehir . 

GHBB&QUE ; m^me signif. que Cha- 
Mque. 

Ghebir, pourvoir : Disnan los caperaas 
,,.au casttg, honfon hen e honoraplementz 
penssatz e chebitz. H. A. Les pr^tres din6- 
rent au chateau, oil ils furent bien et ho- 
norablement traites et pourvus de tout. 
Sirhentz chebitz de coda y florins e amees e 
saumer. arch. Servants pourvus, chacun, 
de cinq florins, d'armure et d'une b^te de 
somme , 

GHEMIGAT, ext^nue : Chemical de 
hami. ARIEL. Extenue de faim. — It.« sce- 
raare », dirainuer; « scemato », extenue. 

GHEMINAU( vers la Chalosse), che- 
net : Lous p^s sous cheminaus, pr^s dou 
hoec. Les pieds sur les chenets, pr6s du 
feu . — D . -c . « chiminale . >> 

GHBMINlbTB, GHIMIN^TE, cbe- 
min^e: Totz los tueus (tuyeus) de las che- 
mineyes. art. Tons les tuyaux des chemi- 
nees. Quoate chimineyes ah mantegs depeyre 
talhade. IB. Quatre chemin^es avec man- 
teaux de pierre taillee.On t^crivait aussi 
semineye . — A, Oloron qu'y ha u tros de 
carrhe Qu'y ha autant de Cagotzcoum de 
chemineyes. rim. p. A Oloron il y a un mor- 
ceau de rue oii il y a autant de'Cagots que 
de cheminees. 

GHENILHE, redingote. Moussus y-ha 
here A qui per chenilhe carri la «^c.prov. 
II y a beaucoup de messieurs k qui, au 
lieu de redingote, il faudrait la selle (le 
b&t). 

GHENITRE (Bay.), avare: Un bray 
sarre'Tardit, un chenitre. lag. Un vrai 
serre-liard, un avare. 

GHBNS; m^me signif. que Sens. 

GHEPIG, TYEPIG (Salies), souci, 
inquietude. — Soupic (Bay.). 

GHERIMOAT; voy. le suivant. 

GHERIMOUS, Serimous, masc, ef- 
fondrilles du lard apr^s qu'il a et6 fondu ; 



CHI 

en « fran^ais )> du B^am : « graisserona.n 
Pour en faire un mets, on en extrait tout 
ce qu'il pent y avoir encore de graisse, en 
les tordant dans un linge par petites mas- 
ses allongees, que Ton presse ensuite fo^ 
tement entre deux bois, las espremederet. 
— Dans F. EgL, au sens de petits mor- 
ceaux de lard tailles : ialhat en serimaus, 
— Cherimoat se dit de ce qui est ratatine. 

GHERLITA, eclater en gouttelettes ; 
se dit de la graisse en ebullition. 

GHKRTJTES, gouttelettes qui ecla- 
tent de la graisse en Ebullition . 

GHERUTES; voy. CharliUs. 

GHERMENT, GHERMBNTA;vo7. 
Sermenty Sermenta, 

GHERUB, cherubin, ange de la pre- 
miere hidrarcbie : Sus un Cherub volaha 
haut montat, PS. Sur un cherubin (I'Eter- 
nel) volaithaut monte. 

GHE8, GHETZ (Orthez), sans. 

GH*TRE (Bay.), chetif, pidtre: Chi- 
tre santat Une pi^tre sante. 

GHET8, GHBTSAU ; m^me signif. 
que SeySj Seysau, 

G H I B A li £ , cavalier : Lous chtbaUi 
qu'eren a sounscoustatz. pby. Les gendar- 
mes a cheval etaient k ses c6t^. — Lou 
chihaU, les chevaux : Audttz lou tras dm 
chibaU. nav. Entendez le bruit des pas des 
chevaux. — , chevalier, titre de noblesse: 
No^ mentahhn que moussou chihaU, P.Oa 
ne Tappelait que monsieur le chevalier. 

GHIBAU, Ghibal , cheval : La jn- 
ratz no preneran auguns chibaus deus no- 
bles, p. r. Les jurats ne prendront point 
des chevaux des nobles. (Interdiction de 
« r^quisitionuer » les chevaux des nobles.) 
Lo chivau, per tant qui valha. No h treka 
pas de dang^, PS. Le cheval, pour tant 
qu'il vaille (si vaillant qu'il soit), ne le ti- 
rera pas du da'nger. Yana a chibaL bab. 
11 y alia k chevsA.Woy.Cabag, Cabaig. 

Ghlbanchar, courrier: Dus scutz n 
Goalhart, chibauchur, per las nobelas qui 
porta de Madame 2aprinc6M6.ASCH.P.Deux 
ecus ( donnas ) k Gaillard, courrier, pour 
les nouvelles qu*il a port^es de madame 
la princesse. 

GHIBAUGADB, cavalerie : La dd- 
vaugada de Diu es De rnngt mile anges, PS. 
La cavaleiie de Dieu est de vingt mille 
anges . 

GHIBAU6UBTA, chevaucher: ^' 
taben la case enta chibaugueya per lous 
marcatz. lett.orth. Ils quittaient la mai- 
son pour chevaucher dans les marches 
(pour aller k cheval courir les marches). 

GHIBBTBTA; YOj.Chibiieya, 

GHIBIT-GHIBIT, chuchotement. 



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i 



CHI 

CHIBITETA, GHIBBTETA, 

chuchoter. — , produire un son chuintant 
prolong^ : Sabs^ t'dbeura Mouret, quin cau 
ciibde^ f LAC, Sais-tn, pour falre boire 
(lame) Mouret, comment 11 faut « chuin- 

GHIBOT, m^me signif. que Cibot 

CHIC, petit : Los v ( saunters ) ehics e 
los V gros. B. Les cinq (chevaux) sommiers 
pedta et les cinq gros. Part hhe chique, 
Tr^petite part. QuoaU pipes grosses e 
Tin ddcoB, ABCH. Quatre pipes (vaisseaux 
vioaires) grosses et huit petites. — Chicot 
ckiquei, dim.; chicoutet, chicoutin, chicou- 
tot, sQperdim. — Chicx, quelques hommes, 
peu de gens, peu de person nes : Chicx tri- 
haUten a mouri, . . IM. Peu dTiommes s*ap- 
pliqaent k mourir. . . — , adv., peu : Chic 
'k fntut, peu de fruit. Chic a chic, petit k 
f-etit. peu a peu. — Qui refuse lou chic que 
f>erd lou here, PROV. Qui refuse le peu perd 
le beaucoup. « On hasarde de perdre en 
voolant trop gagner. Gardez-vous de nen 
dedaigner. » 

CHIGA ; voy. Chiquet, 

GHIGH ANGLE, fern., petit lizard 
pris. Gr(u eoum ue chichangle. PR. B. Gras 
comme un lezard. C^est I'equivalent de 
maigre comme un clou. » Dans le Rouer- 
(Tue: tfS^mblo lino engrdlo ». 11 ou elle 
ressemble k nn petit lezard gris.Voy. Sin- 
ifr auOu ie, 

GHIGHANTE, Sixante, soixante. 

GHIGOXJ, se dit d'un Espagnol ; lous 
Chieous, les Espagnols, en mauvaise pai*t. 
— Chk oUf Bechidou; voj. ce mot. 

CHICOT, petit : Lous grans dab lous 
(icois(chicoys), F. Egl, Les grands avec 
leapetits. 

CHTliihiJBYJS ; m^me signif. que Che- 

CHni OURRlT, ratatine. 

GHIK, petit. Lou chin, la chine, le pe- 
tit garden, la petite fiUe. — Chinety chinin, 
fkmol^ chinou, dim. La forme chinete, fern. 
•ie ckinet, est devenue un orenom de femme 
■isite particulidrement 4 la campagne. •— 
Daos le patois de la Flandre, « min quin » 
t^ignifie mon petit, mot de tendresse, comme 
♦-n b^araais lou me chin, 

CHIKGHA. sentir, dans la locution : 
Aw pmtde chincha quauqu'u, quauqu*arr^, 
Ne pouvoir sentir quelqu'un,quelque chose ; 
avoir de la repugnance pour une personne, 
t o cff one chose. 

CHINGHBPARRE (Bay.), esp^ce de 
:-t**ange, petite, tr^s-maigre. 

GHINGHOnS (Oloron), meme signif. 
tj't ** Cher imous. 

CHINGARRB, mince tranche de lard 



CHO 



171 



frite ou grillee. — Basque, « chingar », 
lard. 

GHINGIiOU (Big.), masc, branche 
de saule, toute branche flexible. 

GHINIGOU ; m^me signification que 
Senigou, 

GHIQUET; voy. Chic. — , dimin. de 
Chicou. On appelle chica, chiquete, une fil- 
lette espagnole. Chiquete de Canfranc, D. 
B. Fillette de Camfranc (Espagne). Se dit, 
k Oloron, pour designer une jeune fille qui 
meconnalt la vertu. 

GHIRA, tirer les cheveux, prendre 
quelqu'un aux cheveux, par pincees, en 
secouant vivement. 

GHIRADE, f^m ; GHIHAT ou CHI- 
RET, masc, action de tirer les cheveux 
comme il est indiou^ ou mot Chira, Par 
leu, des enfants k la file se pincent ainsi, 
Tun Tautre, aux cheveux, disant: Chiret, 
chiretf Chire-m ad aquet. « Chiret, chiret ! » 
Tire-moi les cheveux k celui-la. 

CHIRPOUS (Bay.), sale, crasseux. 

CHISCLA, eclater : U array dou sou- 
relh sou miralh Nou M pas chiscla tantde 
bues. N. LAB. Les rayons du soleil sur le 
miroir ne font par eclater autant d'^tincel- 
les. La terre chiscle de houratz. . . id. La 
terre eclate de trous. (La terre s'^l^ve des 
trous creuses par les taupes). — , petil- 
ler, comme lafnture. — , faire entendre des 
oris per^ants, aigus. 

CHISCLADE, f^m.,p^tillement. — , 
cris aigus prolonges. 

CHISCIiE, echarde, eclat de hois qui 
est entre dans la chair. 

CHISCLET, cii pergant. — Dans Ch, 
Crois. Alb., edit. Paul Meyer, « ciscles », 
cri per^ant ; « ciscletz », dim. 

CHISCIiOU, coouatre; Troumpem-se . 
medixs de pouretes ; rfou siam ni chisclovs 
ni capous, NAY. Trompons-nous m^me de 
poulettes ; ne soyons ni coqu&tres ni cha- 
pons — Esp. « gallociclan. »» 

CHIT ! interj. pour appeler ; « St ! » 
— Navarrot a employ^ chit au sens de le- 
ger souffle : Per tu, bent de Sarrance, Ni 
bent dEsquit, D'Espanhe ni de France, 
Nou-the nat cAi^ Pour toi (village d'Ousse, 
si bien abrite), vent de Sarrance, ni vent 
d'Esquit, d'Espagne ou de France, ne te 
font « chit »> (n ont le moindre souffle). 

CHITA, appeler par un chit, « St ! » 
— , parler has, souffler a peine les mots. 

CHITOU (Bay.), doucement, sans 
bruit. 

CHIUIiA, CHIUIiET, CHIULE- 
TATRE ; voy. Siula, Siulet. Siuletayre, 

CHO I interj. pour ralentir Tallure trop 
vive d'une monture, pour Tarr^ter: Hilho- 



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172 



CHO 



tes de Oan, a quoant Vaglandt — Sarr't! 
en dahant! E-bs houletz niaridaf — Cho! 
La / D. B. Jeunes filles de Gan, k com- 
bien les glands ? — Harri ! en avant ! Vou- 
lez-vous vous marier ? — Cho / Li ! — Les 
jeunes filles de la commune de Gan n'en- 
trent en propos avec les jeunes hommes 
que pour le bon motif. Si on leur adresse 
la parole, lorsqu*elles vont au marche 
vendre des glands, elle repondent seulc- 
ment par le mot qui excite leur monture k 
aller vite : ffarri! Mais, si on leur parle 
de mariage, elles retiennent ou arr^tent 
leur b^te, en disant Cho ! Elles sont pru- 
dentes. . . Cette prudence suffit-elle pour 
prot^ger efficacement leur vertu?— ;Sbtt- 
hent bau mey dise Cho f que Barri ! pro v. 
Souvent il vaut mieux dire « Cho ! » que 
« Harri! >» Au sens de « Qui veut voyager 
loin manage sa monture. » 

GHOALiA, plus frequemment Achoala 
(Orthez), calmer, faire cesser Tagitation, 
particuli^rement celle qui provient d'un 
effarement. — Ach^Mla-s, se d^lasser, se 
reconforter. Voy. ce mot. 

GHOALJGOT, GHOALOT, sans le 
moindre bruit, tout doucettement. 

GHOALIGOUS, qui ne fait pas de 
bruit, qui va tout doux. 

GHO ALINES, dans la locution ha 
choalines, faire, aller doucement, sans 
bruit : Chut! hem choalines; soun poiiru- 
quines. SEI. Chut ! ne faisons aucun bruit ; 
(les petites grenouilles) sont peureuscs. 

GHOAU ; voy . Suau . 

GHO 'MOT (Bay.) ; se dit au sens de 
tais-toi ; taisez-vous. 

GHOQUE ; voy. Chuquine. 

GHOR, GOR, chceur, partie d'une 
eglise oil se chante Toffice : Sie feyte au 
cor de la glisie deus Frays Predicadors une 
horde. H. A. Qu'un « travail » soit fait (eleve) 
au choeur do I'eglise des Fr^res Precheurs 
(d'Orthez). Voy. Borde, 2. 

Ghorde, Gorer, chantre, qui chante 
en choeur ou au chceur : Seran tas laudoos 
celehrades Per los chorees. PS. Tes louan- 
ges seront c^lebrees par des chantres en 
choeur. — , chantre, dignite capitulaire : 
Lo corer de Lescar, r. Le chantre de Les- 
car. 

GHORIjE, comme Bouchorle, ampoule. 

GHOT, oiseau nocturne, petit due. 

GHOU ! interj. pour faire taire : Chou / 
lou bounDiu que-m harre la bouque. SERM. 
Chut I le bon Dieu me ferme la bouche. — 
Nou y-ha jamey nat hou ! hou / Que ny 
haye u chou! chou! PR. B. 11 ny a jamais 
de oh I oh! Qu'il ny ait un chut! chut! 11 
y a toujours quelque chose k taire dans ce 



CHO. 

que Ton admire le plus. « La perfection 
n'est pas de ce monde. » 
GHOUP, mouille, tremp^ . ^, ivre. 
GHOUPA, GHOUPI, mouiller, trcm- 
per dans I'eau. — Choupa-s, choupi-s, se 
mouiller. — , s'enivrer. 

GHOUP ATORI, masc, mouillure.— . 
ivresse. 

GHOUPOn, TGHOUPOTJ, espece 
de peuplier; populus nigra, 
GHOURD, Sourd, sourd. 
GHOURIjA; mdme signif. que^oii- 
chourla, 

GHOURRA, couler en bruissant.^ II 
y a dans le pays basque et en Bearn des 
ruisseaux dont les noms proviennentdela 
mSme racine que ce verbe : « Chorrota, 
Chirrita », arrondissement de Mauleon; 
« Chourdine », arr. d'Oloron. 

GHOURRE, fontaine, eau jaillissaiite: 
La Ihft e lou meu coulaben a grans chow- 
res, p. Egl. Le lait et le miel coulaieDt 
k grands flots. 

GHOtTRRIAGADB, GHOURRU 
QUE, averse. 

GHOURRISGAUDB ; mdme signif. 
que Charrisclaute, Charriscaude . 

GHOURROT, filet d eau qui sourd ; 
source jaillissante. 

GHOURROUTA, ruisseler, couler en 
murmurant : Lou rigoulet chourrote entrt- 
miey de la prade, Le ruisselet va murmu- 
rant k travers la prairie. 

GHOURROUTB, pluie qui bruit, qui 
tombe avec force: Quepoud^ cade la chour- 
route, Deplabe quepoud^ houni. . . . pby. 
La pluie violente pouvait tomber, il pou- 
vait pleuvoir ^torrents, (rienne ai'arretait). 
GHOUT! interj. pour retenir la b^ie 
impatiente de partir : Si lou minisieri,. . pt 
he: C/iouy! Chouy! Nous autz que-b heram: 
Houy ! NAV. (Electeurs censitaires), si le 
minist^re vous fait (dit):(i Chouy I Chouy !• 
nous autres, nous vous ferons (dirons) : 
« Houy ! » (Si le ministere veut vous re- 
tenir, nous autres nous vous chasserons. 
Voy. Houy ! 

CHOTNE, fem., « choine », petit pain 
long, pain blanc et delicat : HaM chayne. 
p. Avoir du choine. Avoir plus que le ne- 
cessaire, 6tre dans Taisance. Tel n'est pas 
le cas de celui qui « a mangd son choine le 
premier, » lac. de s. palate. — Xhoyne 
de Morlaa^. Espdce de pain tout en croiltf 
dont on fait tremper les morceaux dans 
le pot-au-feu. Choyne de Morlaas, hH de 
Juransou, Hemned'Olourou, Que hen houm 
maysou. CroAte de Morlaas, vin de Juran- 
9011, fcnimo d'Oloron, font bonne mai- 
son. — On sait que Menage pretend que 



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CHR 

*■' choine » serait du pain de « chanoine. » 
GHRS8MS ; on dit que le parrain et 
U marraine donnent le « chrome », dan 
lou ekresme, k leur filleul, ce aui signifie 
<jae le nouyeau-ne aura les quaJitds ou Ics 
defaats de ceox qui ront tenu sur les fonts 
de baptSme. 

CHRBSTIAA, GHRI8TIAA, chr^ 
den: Las prineipales b^rtutz deu chrestiaa 
....CAT. Les prineipales vertus du Chre- 
tien. Ditz esser, . . . fidel Christiana, s. B. 
Cette femme) dit 6tre fidMe chretienne. 
Gkrestlaa, Gresiiaa, Ghrestlan, 
ancicnnement, Cagot: Ramon, chrestiande 
Momor. M. B, Raymond, Cagot de Mou- 
nioar. Trente Xrtsiiaaa. F. B. Trente Ca- 
irots.(ll fallait le t^moignage de trente 
Cagots pour tenir lieu du t^moignage de 
sept personnes franches.)— Dans le Z>^- 
nfij^ement des maisans de la vicomt^ de 
Beam, en 1385, commune par commune, 
00 troave le plus souvent k la fin de la 
liste des roaisons d'une commune: lo Cre»- 
tm, le Cagot; ce qui signifierait, suivant 
Faol Raymond, la maison du Cagot. «En 
WMnl, dit41, il n*y en a qu*une seule par 
commune. Ces maisons ne sont pas indi- 
4Qees par des noms propres, mais seule- 
iDent par le mot Crestiaa, qui doit s en- 
tendre de tonte la famille du paria. » Nous 
o^yons gue, dans ce document, lo Ores- 
^ sigmfie plut^t le quartier oil etaient 
lea maisons des Cagots. Aucune de ces 
iniiwns n'ayant k payer « I'affouage >», 
J ny en avait aucune a inscrire sur le 
0«nimbrement, qui ^tait fait pour etablir 
c« quechaque commune devait « d'affoua- 
^. » Un « ecart », quartier ^loigne de 
la commune de Cosledaa- Lube- Boast, 
s'appelle encore aujourd'hui lou Chres- 
fiaa. DICT. (Le quartier des Cagots.) Bien 
'loedans le DSnomhrement (pour commune 
•ie Lucq-de-Bdam), on ne trouve inscrit 
'iwfc CJ-wtioa, on voit dans un autre texte 
''e 1391, ABT., Peyrolet, crestiaa de Luc 
* t Bmhlet, crestiaa de Luc. Cela 'prouve 
aussi que lo Crestiaa, dans le Dinombr^ 
''^ ne saurait signifier « le Cagot »; par 
^<i mot, il faut done entendre le quartier 
^^ Etaient les maisons des Cagots. — 
Ces parias du B^am etaient presque tons 
charpentiers; voy. le mot CagoLEn 1371, 
Gaston-Pbcebus traite avec des Cagots 
P<"ir des travaux de charpenterie a faire 
^J chiteau de Montaner: Los crestiaas 
' ^UgoHfar totes las obres defuste qui se- 
^ liecmaris au casteg de Montaner, arch. 
U« Cagots s'oblig^rent de faire tous les 
tfaranx de bois qui seront n^cessaires 
I*w le chateau de Montaner. lis ont un 



CIB 



173 



procureur ( charge d'affaires ) : Peyrolet, 
chrestiaa de Luc, s'obliga a Berdolet, chres- 
tiaa de Luc, cum procurador deus ci'estiaaH 
de las obres deu casteg de Montaner. art. 
Peyro let, Cagot de Lucq, s'engage {k payer 
la somme de...) ^Berdolet, Cagot de Lucq, 
comme procureur des Cagots (chai'g^s) des 
travaux du chateau de Montaner. 

Ghrestianarie , qui se trouve dans 
F. B., est traduit par Uagotaria dans F. u. 
Voy. ce mot. 

Ghrestiantat, Ghrestianetat; m^^- 
me signif. que Cagotaria, Cagoutalhe : Pet/- 
rolety senherde la erestiantat de Luc. art. 
Peyrolet, chef des Cagots de Lucq. — , 
^tat, condition de Cagot: Domandar I'au- 

moyne en reronexense de lor chrestia- 

netat.M.v. (Les Cagots etaient obliges de) 
demander raum6ne, en reconnaissance 
de leur condition de Cagots (pour qu'il 
flit ainsi reconnu par eux qu'ils etaient Ca- 
gote). 

CHUG; voy. Sue. 

GHUGHURSTA,murmurer; gazouil- 
ler : Roussinhou, qu'ks u instrument Dount 
lou soUy taplase a Varrose, Chuchureye Ven- 
cantcTnent. n. lab. Rossignol,tn es un ins- 
trument dont le son, pour plaire k la rose, 
murmure (produit par le gazouillis) I'cn- 
chantement. 

GHUGOUS; meme signif. que Sucous. 

GHTTMA, TGHUMA, suinter : Ue le- 
nhe qui chunie, une bAche d'eu Taction du 
feu fait sortir I'humidit^. 

GHUQUBTE ; voy. Suquete. 

GHUQUINE ( environs de Nay ), li- 
notte. C^M6 (Bay.). 

GHURLE, gouttelette; s'emploie pour 
signifier qu'on n'a lien d'une chose, ou 
qu'elle n'existe pas: Churle de libertat ou 
chic. NAV. (Le premier Empire nous donna 
de la gloire; mais) point de liberte ou pen. 

Ghurrador, Scnrador, corroyeur : 
Johan Babu. . . deu pays d'Agenes, chvr- 
rador haviiant a Oloron. arch. Jean Babu 
du pays d'Agen, corroyeur k Oloron. — 
Scurador, R. 

Ghnrrar, corroyer : Coers . . . adobntz 
churratz. arch. Cuirs appr^t^s ou cor- 
royes . 

GHUSMA, TGHUSMA; mdme signi- 
fie. que Chuma. 

Gi, ici, en ce moment, en ce temps oil 
nous sommes : Enter si e lojom de capdan 
prosmar venent. art. Entre ( ce moment ) 
ci et le jour de bout d'an prochainement 
venant, (d'ici au premier jour de Tan pro- 
chain). De si e deya. IB. D'ores et deja. 

GIBADAA, champ d'avoine.^ C'est 
une superstition que » pour se guerir de la 



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174 



CIB 



gale, il faat, le matin de la St-Jean-Bap- 
tiste, avant le lever du soleil, se prome- 
ner tout nu dans un champ d'avoine, en 
repetant plusieurs fois : Neteye-m hort, 
fresc arrous. . ,de laprudere, Tant turmen- 
table misere, Boulhe-m plaa deabarrassa 

Hens aqueste cibada H. B. Nettoie-moi 

bien, fraicherosee... dela demangeaison, 
si tourmentante misere, veuille bien me 
debarrasser dans ce champ d'avoine. 

Gibadance, redevance d'avoine: La 
Marcad^, de civadanse ill quariaus en aoBt. 
ARCH.LaMarcade (donne) pour redevance 
d'avoine trois quartauts en aoAt. — Cf.D.- 
c. « civadagium.» 

GIBADB, avoine: Lo senhorno deu 
haver shade de la honor de sons cavers. F. b. 
Le seigneur ne doit pas avoir (redevance 
d') avoine du domaine de ses chevaliers . 
Quatuor concas frumetiti, ii civade; 1060. 
c.s. Quatre conques de froment, deux d'a- 
voine . Las gouyates e las cibades, Oun Diu 
boii s'en ban semiades. prov. Les jeunes 
filles et les avoines, (Ml Dieu veut s'en 
vont eemees . On s^me I'avoine en la dis- 
persant; par le mariage, les filles vont (;k 
et 1^. Dans Romania, vi, « Les filles etles 
chevaux ne savent pas o\x sera leur de- 
raeure.>» Prov, fribourgeois . — La cibade 
de Mr, I'avoine de fer; I'eperon: Que-u 
sab bou, coum au ch'ibau la cibade de hh*. 
PR. B. II y trouve bon goQt, comme le che- 
val k I'avoine de fer. Cela lui est aussi 
agreableque I'eperon au cheval. Que mi- 
nye cibade. prov. II mange de Tavoine; il 
se delecte. En fr. « 11 boit du lait.)> 

GIBADfi, cofFre pour I'avoine. — Enig- 
me: Quoate pees ha Dab ue ale, Enoujwt 
ana Ta la halef — Lou cibade. PR. B. II a 
quatre pieds avec une aile (le couvercle), 
et il ne peut aller a la halle? — Le cof- 
fre oCi Ton met Tavoine. — Cf. d.-c. « ci- 
vaderium.)) 

GIBAD^RE, GIUAS&RE(Vic- 
Bilh), terre oix. d'ordinaire on s6me de I'a- 
voine . 

GIBADIIiHE, poudre d'ellebore. De 
quelqu'un qui eternue beaucoup, on dit 
qu'on lui a donne de la cibadilhe. 

GIB£RES ( Vic-BUh ), femin. plur.; 
m^me signif. que Pourtadere. 

GIBOT, GHIBOT (Orthez), masc, 
toupie. — Ciboutet, ciboutin, ciboutot, dim. 
Ha ana de clbot en cousseye. PRov. Faire 
aller de toupie en travouil. Faire aller, 
meuer quelqu'un comme on veut; il tourne, 
va 5a et la, suivant la volonte, le caprice 
d'auti'ui. — Cibot, petite personne, ronde- 
lette, to ty ours en mouvement. 

GIBOUTETAy toumer comme une 



CIN 

toupie. D*un homme que 6a femme «mene 
par le bout du nez », on dit proverbiale- 
ment : Que-u M cibouteya, elle le fait tour- 
ner comme une toupie. 

GIGOT ; m^me signif. que Chicoy. 

GIl^TE, GifiRJE, cierge. En bon 
beamais, Ciri, 

Cigala podanaa, sauterelle : Qgahi( 
podanaas vengon. PS. Les sauterelles via- 
rent. La cigala podanaa (de podar, tailler, 
couper) est le criquet, « insecte du genre 
acridion, qui, sous le nom abusifde saute- 
relle, ravage souvent de vastes etendues 
de pays . » ltttr^. Diet. 

GIGAIjE, Cigalhe, cigale : Am cms- 
talatz de Gan, oun cante la ci^a^.NAV.Sur 
les coteaux de Gan, oii chante la cigale.— 
Cigalhete, cigalhine, cigalhote, dim.— (plai- 
ne de Nay), hanneton. — EscotUe-cigaihei. 
D. B. Ecoute-cigales. Sobriquet des gens 
de la commune de Gerderest; des flaneur?, 
sans doute ; il a dA leur arriver, comme a 
rimprevoyante chante use du Fabuliste,de 
se trouver « fort d^pourvus » aux mauvais 
jours. 

GIGALH&RE, grande quantite de ci- 
gales.— (plaine de Nay), « hannetonnee.» 
Voy. Roumentere. 

GIGAIiHOU, petit homme, maigrelet, 
chetif. 

GIM, masc, cime, bout de branche, 
bout d'arbre : L'esquirot au dm de le bran- 
gue.LAO.L'ecureuil sur la cime de labrac- 
che. Hoey qu'ey lou toum dous cims. sa. 
Aujourd'hui c'est le tour des cimes d'ar- 
bres (il faut mettre le bois au feu; il faat 
se chauffer) . 

GIMETiBRI; \oy . Cemiteri . 

CINDRE, masc, I'affection que la me- 
decine appelle « zona » (ceinture). 

GINGLANT, flexible : Leuyerts coum 
lou poup, cinalatiies coum I'aurou. SEI. 
(Les jeunes filles) leg^res comme la bale, 
flexibles comme le (la branche du) noise- 
tier. 

GINQUANTE,GINQUOANTE. 

cinquante . 

GINQUANTENE, cinquantaine.— Di- 
vision des feux, des maisons« d'une com- 
munaute : Las vi sinquantenes de la besiofi 
d'Oloron, R. Les six cinquantaines de h 
communaute d'Oloron (les feux, les maj- 
sons, de la communaute d'Oloron divibe* 
en six cinquantaines). 

GINQUET, masc. ; petite pidce de dii 
centimes, en bronze argente, portant I'ini- 
tiale N surmont^ d'une couronne. Frap- 
pee sous Napoldon I*', cette monnaie a eu 
cours jusqu*en 1847. 

GINQUET, employ^ yulgairement 



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CIR 



CIS 



175 



comme sYnonyme de couhat, soufflet; coup 
do plat de la main sur la joue, oil il laisse 
U marque des cinq doigts. 

GINQUOANTBTA (compter jusqu'^ 
cinquaQte), chercher des detours, tergi- 
vcrser : Nou cinquoanieye pas; « II n'j va 
pi8 par quatre cbemins.» 

GINQUOAU, GINQUAU, Ginqaal, 
dn^oidme: Lo sinqual article, bar. Le cin- 
qoieoie article. La sinquahe ekU. H. s. Le 
cinqoitoe &ge. 

GINTA,GINDA, ceindre: Cintattu 
»'a« de fanas per cambate. ps. Tu m'as 
ceint de forces pour combattre. — , ref. : 
Cmia^ une toalna. H- s. 11 se ceignit d'un 

linge. Qntatz-pe mey hort lous melicxs 

!iAT. Ceignez*vous plus fort les nombrils 
(serrez-vouB fort le ventre aiyourd'hui; 
no us dlner ons demain). 

GINTB, GINDB, ceinture. CinU de 
laa, cinie de *ede. Ceinture, longue bande 
(i etoffe de laine ou de soie, assez large, 
qoe Beamais et Basques se mettent au- 
toor du corps pour serrer la taille, dont 
elle fait plusieurs fois le tour. — , ceinture, 
ruban : Une cinta de haloes (heloos) roge, 
iBce. Une ceinture de velours rouge. 
Onteie, cintote, dim. — Cintasse, aug. — , 
k milieu du corps : Tout nud de la cinte 
enquio sue las eschires, F. EgL Tout nu de 
U ceinture aux aisselles. — No deupenhe- 
rarrauba de corps ni de Iheyt, eslant en 
Iheyt ni en sinte. F. B. ( Le seigneur ) ne 
doit saisir hardes de corps ni de lit, (gar- 
Qissant le lit ou etant sur la personne). — 
Cmte d'arc. ARCH. Courroie d'arbal^te. 
— GtUe de lard, Morceau de lard coupe en 
long. 

Glptadan, Giptat; mdme signif. que 
CiMiadaa, Ciutat. 

Gtrcostants ; voy. Circumstantz . 

dronir, environner : Eds man circuit 
en colera.FS, lis m'ont environn^ en colore. 
Voy. C ercuU , CerquU, 

GIRGUMBSSII, circonvoisin. 

Girciumdat, entoure : Los kabitans de 
Sole, . . circundatg e clos entre los reaumes 
tie Navarra, de Aragon e pays de Beam. 
oouT. 8. Les habitants de la Soule entou- 
res et renfermes entre les royaumes de 
Navarre, d' Aragon et le pays de Bearn. 

Ctrcpmstantg , Gircoatantz , cir- 
convoisin s : Las besiaus de Lanecaube e 
den Bieler de Tamos ab los circumstantz, 
t Lescommunautes de Lannecaube et du 
Vlaler de Tamos avec les oirconvoisins . 
Lo$ bordalats circostantz de que que ssien. 
AST. Les hameaux oirconvoisins, de quel- 
qoc c6te qu'ils soient. 

GIRIy cierge : Torches, . ,e siris redons. 



H. A. Des torches... et des cierges ronds. 
Voy. (Mrye, 

Girmanadg^e, Girminadg^e, ccns des 
maisons : Aques son los seis deus cirma- 
nadges deus canonges de Sancte Marie de 
^aione. L.o.Ceux-cisont les cens des mai- 
sons des (les cens des maisons dus aux) 
chanoines de Sainte-Marie de Bayonne. 
Lo sirmanadge de totz tos ostaus qui son 
deffens la clauson son deu s^hor. akce. Le 
cens de toutes les maisons qui sont dans 
Tenceinte sont du seigneur (appartiennent 
au seigneur) . — Les cirminadges, F . B . , 
^taient pay^s pour raison des ^talages 
places dans la rue du seigneur : Pague 
nom los cirminadgea per rason deus taulers 
qui sedin en la carrere deu senhor, — Cf. 
D.-o. « cirmanagium, cirimanagium . » 

Gise, imp6t sur les boissons : A arren- 
dat la cize deus bits e de pomades, arch . 
II a afTerm^ rimp6t sur les vins et le ci- 
dre. — u Accise, taxe levee en Angleterre 

sur les boissons » LixTRfi, Diet, Elle 

etait aussi lev^e en Beam, comme I'indi • 

?ue Texemple ci-dessus, tire d'un texte de 
397. Dans un autre document de 1331, 
on voit que le seigneur avait octroye aux 
jurats d'une communaute le droit de lever 
cette taxe : Avem autreyat, , , que pusquen 
far size. Nous avons octroye qu'ils puis- 
sent faire Hever) accise.— Esp. « sisa », 
imp6t sur les boissons ; sur les denr^es . 
— Bas-latin, « accisia », qui, d'apr^s d.-c, 
est pour assisia ou assessio, assiette de 
rimp6t. Mais littr£ croit a: qu'on ne pent 
pas ne pas tenir compte de la forme du 
mot accise; il dit q\i accisia vient plutdt de 
accidere, couper, tailler, et signiSe taille; 
de a^^ ky et ciders pour ccsdere, couper. » 
En s'exprimant ainsi, LiTTRfi ne voit que 
I'orthographe du mot « accise », et 1 ety- 
mologic qu'il indique lui semble regulidre. 
Mais, en bearnais, on trouve size aussi 
souvent que cize; Tespagnol a a sisa », et 
Fit. « assisa. » 11 y a done, croyons-nous, 
k s'en tenir k Tetymologie indiquee par 
D.-c, « accisia pour assisia. . . assiette de 
rimpdt.M 

Gis^r, fermier de la cise, de rimp6t sur 
les boissons: Ilan agut sentencie en lor fa- 
vor contre tals cizers. arch, lis ont eu une 
sentence en leur faveur contre de tels 
feiiniers. — Esp. « sisero.» 

GISftU, ciseau : Stuy en loqual a quoate 
rasors, peyra e siseus, arch. Un ^tui dans 
lequel il y a quatre rasoirs, une pierre et 
des ciseaux. 

Gist^rn, cahier: Far religar los cis- 
terns originals deus., , statutz deus Estatz, 
ARCH. Faire relier les cahiers originaux 



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176 



CLA 



des statute des Etats. — Nous croyons 
qu'il faudrait ecrire sistem (aix feuilles); 
comme en espagnol le « cuaderao » est le 
cahier de quatre feuilles d 'impression Tune 
dans Tautre. 

Gitatori, subst. masc, citation en jus- 
tice : Los citiitoris contre ha homicidis, si 
son en Beam, deben esta per naujoms. P. 
H. Les citations en justice contre ie^ ho- 
micides, s'ils sont en Bdarn, doivent ^tre 
pour neuf jours. 

GITOIiE; usite dans cette locution 
proverbiale : Canta courn ue citofe. P. Chan- 
ter comme une « citole »; chanter fort bien. 
— D.-r. « citola », sorte d'instrument de 
musique. 

Gitre, esp^ce de petite cruche: Une 
aire jdene d'aygue.B, s. Une cruche pleine 
d'eau. — Lat. « chytra »; mot d'origine 
grecque. Elle etait d'argile rouge, sans or- 
nement ou peinture.Voy. Diet, des antiq. 
romaines; A. RICH., trad. Cheniel. 

GITROU, citron. — , un homme d'hu- 
meur inqui^te, aigre dans ses propos. A 
Oloron, un proprietaire interdisait 1 avant- 
pas de sa maison k une femme de la cam 
pagne, qui s'y etait installee pour vendre 
des legumes; blessee de la vivacite de ses 
paroles, elle lui dit : Quin citrou / Si ca- 
detz at GahCf bee seri tout Umounade ! 
GRAM. Quel citron ( vous 6tes)I Si vous 
tombiez dans le Gave, il serait tout limo- 
nade ! 

GIUASE ; GIUASARE ( Vic-Bilh ) ; 
voy. Cibade, Ctbadere. 

Giutadaa, Gipiadan (Bay.), habitant 
d'une cit6; celui qui jouit la du droit de 
cite, citoyen : Lo vescoms lo deu defene 
assi cum so ciutada. F. o. (Si un etranger, 
venu k Oloron pour s'y etablir, et y ayant 
sejoume un an et un jour sans plainte de 
son seigneur, est ensuite reclame) le vi- 
comte de Beam le doit defendre comme 
son citoyen. Privilegi de le comunie que en 
Johan d'Angleterre de aus ciptadans de 
Jiaione, Privilege de commune que en Jean 
d'Angleterre donna (1215) aux habitants 
deBayonne. 

CIUTAT. Gipdat (Bay.), citd : Totz 
lo8 homis de la ciutat de Le8car...agon ab 
lo8 Ossalee grangoerre. li v. rouge d'ossau. 
Tons les hommes de la cite de Lescar eu- 
rent grande guerre avec les Ossalois.Tote 
los habitadors dequesta ciutat fen dret en 
via wa[a].F.o.Tous les habitants de cette 
cile (de la cite d'Oloron) font droit en ma 
main (sont mes j usticiables). Nostres pi'o- 
domes en la ciptat de Bayone. bay. Nos 
prud'hommes en la cite de Bayonne. 

GliA, GtiAA, Glar, clair, brillant.— 



CLA 

Claret, clarin, clarot, dim . — Cla de he, 
clair de lune. Au cla deu die (au clair du 
jour), k la brillante clart^ du soleil. A 
ma clara notici. PS. A ma connaissance 
c ertaine . — Cla coum Basques e Pent?- 
couste. P. Clair comme P&ques et Pente- 
c6te (qui n'ont lieu qu'une fois dans 1 an- 
nee). Se dit de ce qui est peu fourni, d'un 
tissu, par exemple. En fr. « II n'y a pas 
quatre fils.w — L*abbe Puyoo, parlant du 
petit nombre de vrais nobles dans le Vic- 
Bilh, sVxprime ainsi: Qu'ey sounclas coum 
las kestes-ennau. Us y sont clairs comme 
(ils n'y eont pas plus nombreux que) les 
fetes solennelles (au nombre de quatre 
dans Tannee). 

GliABA, former k cle, mettre sous 
cle. On raconte qu'un magistrat d'Oloron 
allait, jadis, en transport de justice, ac- 
compagne du greffier et d'un huissier. Un 
paysan vers la maison duquel ils sem- 
blaient se diriger, les ayant apergua da 
seuil de sa porte, appela vite sa femme et 
lui dit : Bedz aquet mounde f Lou prumer 
qu'ey Vucli^y clabe Varmari ; lou segound 
qu'ey I'escribaa, clabe lou chay ; e Vault 
qu'ey loujudje, clabe las gouyes. D.B.Vois- 
tu ces gens-l4? Le premier est Thuissier, 
ferme I'armoire k cle; le second est le 
greffier, ferme le chai k cle; et Tautre est 
le juge, mets sous cle les servantes. — 
Claba, mettre la pierre qui ferme la voftte, 
la cle de votlite. — Lou coo clabat. Le cceur 
serre . 

GLABARIE ; voy. Cldbene, 2. 

Glaber, tresorier ; Lo vescompte ha. . 
en Aspa ctoer.F3.Le vicomte (de Beam) 
a dans (la vallee d') Aspe un tresorier.—, 
trefiorier d'une maison de religieux, d'un 
etablissement hospitalier, d'une fabrique 
( eglise ) : Claver de la mayson de Vordi 
o de Vespitau. IB. Tresorier d6 la maison 
de I'ordre religieux ou de I'hdpital. Dans 
L. 0., chevecier, dignite capitulaire. — , 
porte-cles (anc. fr. « clavier ») : Sent Pee, 
apostol e disciple de nostre senkor Jesku- 
Aristy e claver deu regne celestiau de Pa- 
radis. arch. Saint Pierre, ap6tre et disci- 
ple de Notre-Seigneur J.-C, et porte-cles 
au royaume celeste du Paradis. 

GliABBRA, Glaberar, clouer: Le- 
ban lo las maas^ e las hy claberan. H s. 
( Les Juifs ) lui lev^rent les mains et les 
lui clou^rent. 

G li A B E R A D E, clouage, action de 
clouer. — , piqAre : La serp. . . plante la 
claberade De soun cop de hissou. N. MB. 
Le serpent plante (fait) la piq(!lre de son 
coup de dard. 

GLABER&RE, fem., outil pour faire 
des clous. 



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CLA 

CT.ABERI (Vic-Bilh), violier, giro- 
flee de mursulle. 

CLABERIB, enclos : Per las ribSres, 
par las claberies, per hus bedatz e per las 
mautUanhes. BOR. (Troupeaux, paissez en 
Uberte) par les plaines, par lea enclos et 
lesdefens, par les montagnes. 

GLABfiRIB (Monem),GULBARIE , 
variete de c^page, raisin blanc d'excel- 
lente esp^ce. 

GULBST, clou de girofle : Blangue 
cfmm u elabet. Blanche comme un clou de 
girofle ; une personne trop brune. 

GLABBTE, CLABBTINB JaUenne, 
esp6ce de giroflee: Lou bouquet miey mourt 
de lasclabetes, n. lab. Le bouquet moiti^ 
mort (presque fletri) des juliennes. 

GL AB B TO U, cloutier, crui fait, qui 
?ead des clous. Clabetousde Uaphis, 1>.B, 
Clouders de Capbis. La fabrication des 
cloQs etait Tindustriedesgensdela com- 
mune de Capbis, voisine des forges d'An- 
gosse (Arthez-d'Asson). 

GLABIT-CIiABOT (Nay) ; locution 
asit^ au sens de « n, i, ni, c'est fini. » 

GLA.BI7GHB, gros clou. . 

GLAGA, claquer. — , faire craquer : 
Que danseri sous oeus chetz lous claca . Elle 
danserut sur les oeufs sans les faire cra- 
Quer. — , bavarder. Clacassa, Clacasseya, 



CLA 



177 



GLAGASS&, brujant bavard, grand 
bavard. 

GlaAM, masc., publication : Tau clam 
aus catkoulicqs de,„ grans alarmes. F. Egl. 
( On fit publier dans tout Lescar que les 
haguenots eussent k scanner); cette publi- 
cation donna de vivos alarmes aux catho- 
liques. — , anciennement, requite, plainte 
eo justice : Totes sempmanes, unjom y age 
cori ordkiari deu bayle,si dams o pleytz 
y a. r. b. Toutes les semaines, quit j ait 
on jour cour ordinaire du baile, s'il j a 
requites ou proems. On disait aussi cla- 
vwr. Voy. CUtmou. 

GLAMA, Glamar, crier.—-, appeler : 
Qaoand m*enteni elama, nav. Quand je 
m'entends appeler. — , qualifier : Michel 
de Bedous garrouti lou ctamabe, id. Saint 
Michel ( patron) de Bedous qualifiait de 
« garrottier » (son voisin, le patron d*Ac- 
coua, saint Martin). — , invoquer : Clamare 
contra lor lo ceu e la terra. H. 8. J'invo- 
querai contre eux le ciel et la terre. — , 
avec ou sans le pronom ref . , se plaindre 
n jastice: Siyo me clami de miassas que 
ht^ mefe, P. B. Si ie me plains de me- 
naces que Ton m'a mites. Mom se clame 
de arraubarie. IB. On se plaint de vol . 

Qamant, subst, le plaignant, le re- 



querant: Thier qort ordinari deus clamantz 
e autres pleyteyantz. v. b. Tenir cour ordi- 
naire pour les requerants et autres plai- 
deurs. 

GliAMOU, Glamoo, Glamor, cla- 
mour. — , requite : Hi que la clamoo de 
mons potz Entro tas aurelhas atenga, PS. 
(Seigneur), fais que la requdte de mes Id- 
vres atteigne (parvienne k) tes oreilles. 
— , plainte en justice : Feyte la clam^ 
au iayle, F. B. (11 en avait) fait sa plainte 
au baUe. 

GliAPIT, glapissement, aboiement. 

GIiAPITA, glapir, aboyer. — Clapi- 
teya, Mq. 

GIjAPITBTB, glapissements, aboie- 
ments : Deus caas courrentz cranh chic la 
clapiteye. 8. gas. Des chiens courants il 
craint peu les aboiements. 

GliAQUBT, claquet. latte qui bat sur 
la tremie d'un moulin : Mey qu'u claquet 
qui moul. Sens se poude arresta, que par- 
labe tout soul. nav. (Sa langue allant) plus 
vite qu'un claquet qui moud, sans pou- 
voir s*arr4ter, il parlait tout seul. Lengue 
de claquet, langue de (qui va comme un) 
claquet. 

GLAQUETA, se dit du mouvement 
du claquet, de ce qui ve Comme un cla- 
quet. — , bavarder. — Claqueteya, fr6q. 

GLARA6X7&S. de Clarac : Lo cami 
Claragues ; lo grant camii .... Clergues . 
DiOT. Le chemin qiii, traversant Asson et 
Igon, conduisait k Clarac; il servait de 
limite aux comm. de Nav et d'Asson. 

GLARAMENT, GLARBMENTZ, 
clairement : No vos ey plus clarament res- 
post. ARCH. Je ne vous ai plus clairement 
repondu. 

GliARAMINE, clarinette : Clara- 
mines, clarous ou de quauque eslayutef 
F. Past. (Jouez-vous) de la clarinette, du 
hautbois ou de quelque fl<ite? 

GliARESSBjGIiARESSI, eclaircie. 

GLARBT, vin clairet : Claret de 
Lagor. Vin clairet de Lagor. 11 etait re- 
nomme dans le pays. Pendant les trou- 
bles religieux, xvi« s.. Luxe, Tun des chefs 
de Tarm^e cathojique, ^crivait au capi- 
taine basque Eliceiry qii*« en peu de jours 
il s'asseuroit qu'ils boiroient du bon vin 
clairet de Lagor, et cela sur le lieu mesme . » 
N. DE BORDEN AVE, Hist. de B6am et Na- 
varre, 

GLiARBTAT, clart^. — , gloire : Jo 
los dau la claretat que tu-m dist. H . s . Je 
leur donne la gloire (jue tu m'as donn^e . 

GIjARETB, eclaire, chelidoine ma- 
jeure, c^^uiomum majus. — Voy. Clary e, 
Claria. 

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178 



CLA 



GLARETA, coramencer k luire ; s'e- 
claircir ; briller : L'aubete que pareix, lou 
die que clareye, dar. L'aube parait, le 
jour commence k luire. 

GLARETANT, brillant : Coum lou 
sou clareyante qu'^re. desp. Comme le so- 
leil, elle etait brillante.— , eclatant : ^- 
piatz lous clureyants exemples deus sents 
Pays, IM. Regardez les exemples ecla- 
tants (les grands exemples) des saints 
Peres . 

Glargn^s; camii Clargues, DiCT.,che- 
min de Clarac. Voy. Claragues, 

GLiARI, bautbois iLousclaris que soun 
biengutz Tada-t Vauhade. desp. Les baut- 
bois sont venus pour te donner Taubade. 
Voy . Clarou, 2. 

Glaria; voy. Clary e. 

GLAROU^ Glaro, clarte ; lueur, lu- 
rai^re eclatante : U lugraa de gran cla- 
rou Que^us anounce lou Saubadou. mobl. 
Due etoile d un vif eclat leur annonce le 
Sauveur. Combien fosse gran claro de la 
lune. ARCH. Bien que fut grande la clarte 
de la lun^ (bien qu'il fit grand clair de 
lune). 

GIjAROU, Glaroo, bautbois des pas- 
teurs ; « instrument k ancbe, fait de bois 
de bStre, long de quinze centimetres en- 
viron et perce de six trous. » f. rivarAs. 
— , trompette, clairon, Sourdata e mate- 
lotz, troumpetes e clarous, qu'im ioutz sus 
loupountl LETT.oRTH.Soldats et matelots, 
trompettes et clairons. nous sommcs tous 
aur le pont ! Los claroos e trompetas so^ 
nen. ps. Que les clairons etles trompettes 
sonneat. 

GliARTE (Baretous), ESGLARTE, 
Glaria : mdme signif . que Clarete, 

GLAU, cloMiCUiusdepasse-porte^OXow^ 
de « passe-porte » ; clous k grosse t4te 
rives aux portes. — , croc: Bisita lous 
claus. F. Past, Visiter les crocs ; voir s'il 
y a des provisions aux crocs . 

GIjAU, cl^ : Clau de sarralhe, cle de 
serrure . Barrat a clau, ferme a cl^ . Des- 
sus toutz qu'ha la clau. dbsp. Sur tous il a 
la clef; (il I'emporte sur tous.) L'expres- 
sion est proverbiale. — Dans La Curne 
de Sainte-Palaye, Diet., « avoir la clef », 
gouverner. — Les chasseurs appellent 
« cles de meute » les meilleurs chiens, 
ceux qui conduisent les autres.— /Se^orwi 
la clau de Lescar, arch. Conformdment 
k ce qui se pratique it Lescar. A la clau 
preme. A presser la clef; k la fin, en der- 
nier Ijeu. En pro venial, « bouta la clau 
(mettre la cle), terminer. » mistral, Diet. 

Glaa; la clau d'Anoye; circonscription 
qui avait pour chef-lieu Anoye, et dont 



CLE 

faisaient partie Maspie, Juillac et Lion. 
DicT. La clau de Miossens, IB., circon- 
scription de Miossens ; elle comprenait 
Miossens, Carr^re et Lanusse. 

GLAUDI, Glaadir, Glauder, clore, 
fermer : Clauder de mur. arch. Clore de 
mur. — , cldturer, clore, terminer une 
chose : Nou parlem dequero, mes enta Ihi 
claudi. ... F. Egl. Ne parlous point de 
cela, mais pour vite cl6turer (sur le fait 

de ),1j0 procez sera claudit en drecL 

a. J. Le proces sera clos en droit (les 
debats du proofs seront clos). 

GIjAlTHIGANT(clou-fichant), un en- 
trant, un individu trop entrant. 

GLAUS, clos : Lo fe meter en preson 
clause, BAR. II le fit mettre en prison close 
(il le tint etroitement enferm^). Procez 
claus en drect. s. j. — Voy. Claudi. — Jj) 
claus, Tinterieur : lames dehens lo claus 
De ma maysoo no tornarey. PS . Jamais je 
ne retoumerai dans I'interieur de mamai- 
son. 

Glanson, fermeture, fortification : En- 
fortir las clausons de Beam. art. Ren- 
forcer les fortifications du Beam. 

Glauaion, cl6ture; action de clore, de 
terminer une chose. Lo procea claus m 
drect.,, Apres ladite clausion. s. J. Le 
proems (sera) clos en droit (les debats du 
proems seront clos)... Apr^s cette cid- 
ture. — , conclusions, demandes des par- 
ties : Fem inhibition aus advocatz de far 
aucune clausion temerary. o. B. Nous fai- 
sons defense aux avocats de presenter des 
conclusions t^meraires. 

GLAUSTRAU, Granstan, claustral: 
Prior claustrau. arch. Prieur de cloftre. 
Fray G, de Poey, monge e prior erautUm 
de Luc. IB. Fr6re G. de Poey, moine et 
prieur du cloitre de Lucq. 

GLAUSTRE, Grauste, f^m., clof- 
tre: Iia claustre deus Frays Predicadors. 
H. A. Le cloitre des Fr6res Pr^cheurs(d'Or- 
thez). Los monges fasentz combent en los 
bancx de la crauste deu mostyer. arch. Les 
moines tenant assemblee sur les bancs da 
cloitre dumonast^re. 

GLAUSULE , clause : Clausula ex- 
trey te de testament. F. H. Clause extraite 
d'un testament. 

Glausare, cl6ture ; enceinte fortifiee: 
La clausure deu casteg, arch. L'enceinte 
du ch&teau. 

GLEGOU, testicule : Qui si medix se 
creste, Lous clecous se Uxe. pro v. Qui soi- 
mtoe se ch4tre, se laisse les testicules. 
« On n'a gu6re de mal volontaire. oihb- 
NART, Prov, basques. En effet, d'aprds un 
ancien proverbe fran^ais, « il n'y a quale 



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CLU 

fol qui se couppe de son consteau. h. es- 
nBMNB. — « Qui se mordra se va lechant.» 

L. R. DB LINCT, PrOV. 

GLEGOU (Lucq-de-Bearn), coq. 

CLEDAT, GLETAT (BaretousJ, pare, 
c16tare faite de claies, cledes^ ot 1 on en- 
ferme les brebis, lea moutons : Las mies 
oulketes Ton Urabi deu cUdat, desp. Je 
tirais (faisais sortir) du pare mes brebiet- 
tes. QfMnqw loup ed ha hist a I'erUoum 
deu cledat, N. past. II a vu quelque loup an- 
tour da pare. — , troupeau.-^ D'hereticqs 
se ke Uugran cledat. p. Egl. (Calvin, k Ge- 
n^e), se fitviteun grand troupeau d'h^- 
retiques. 

GLEDE, elaie. — , barri^re de ehamp. 
— , cividre : Lo .... portan sur une cleda 
'verts sanuty son. bar. lis Temport^rent sur 
one ciTi^re vers sa maison. 

GLEDOU, mase.; hus cledous, les 
cities que Ton met sur les c6tes d'un 
char.^ 

GUbX ; mSme signif.que Cr^ix, 

GLEMBNSI, clemence ; aete de cld- 
mence : A las clemensis pensa Que tostem 
pratieat as, PS. Pense aux actes de cl^ 
tneace que ta as toujoors pratiques. 

GLEPA, rester, demeurer caeh^: E 
q}i,*ana loenh dequi clepa duran un jnes . F . 
Egl. (Calvin sortit seer^tement de Paris) 
et alia rester cach^ un mois loin de Ik, 

GLEQUE, cr^te, la crSte du coq: 
Qf^ha la deque trop rougete, nav. II a la 
ci^te trop « rongette. » Da sus la deque. 
Donner sur la er^te. Loeution proverbiale 
qui a le mSme sens, que « donner sur le 
nex iouelqu'un.)) Que Vaynat de la coade 
Porte la deque e Vesperou I PR. b. Que 
I'aine de la eouvee porte la er^te et Tdpe- 
roo! Qa'il naisse un garden I Souhait & la 
jeune femme qui va devenir m^re. nav. 

Clergu^s ; voy. Claraguis. 

derzie, Glerzie, f^m., clerg^ : Con- 
rauefeite per Mossen Vahesque per sa der- 
ae. R. Convention faite par Mgr I'ev^- 
qae pour son clerg^. La glerzie de I'ahes- 
catdeLescar, IB. Le clergede Tev^ch^ de 
Lcscar. 

C LET 16: RE, GUTfiRE, fente au 
pUncher, aux portes, — Clithres, les in- 
terstices dans le tissu du corps : En glis- 
Mntfinament a trabers Icls cUUres. mey. 
(La Nalade des Eaux- Bonnes dit : Je 
porte avec douceur la chaleur de mon 
baume preeieux), en glissant finement k 
travers le tissu du corps. 

Qoqaer; voy. CUmcM. 

CLOT, trou, creux dans la terre ; fosse. 
--Cloutet, doutin, doutot, dim, Cloutas, 
vi%. — Mey leu lou dot que la despense. 



CLU 



179 



PR. B.Plut6tla fosse Que la d^pense.« II ne 
vaut pas le pain qu il mange . » L. r. de 
LiNCi, Prov, — Nou-n y-ha pus tau dot 
xau. IB. II n'y en a pas pour le creux de 
deu cala grosse dent. En fr.« II n'en a pas 
pour la dent creuse.M — Clot au mentou, 
fossette au menton. 

GLOT (trou), nom de Tune des trois 
principales sources des Eaux-Chaudes : 
Lou Rey, lou Clot, I'Esquireie, Que-m hitz 
sourti betea bete Toutz mounspecatz.iiAy.Le 
« Roi », le « Trou», la « Clocbette », vous 
faites sortir pen k peu tons mes pech^s... 

GLOTEjfem., creux dans la terre, fosse. 
— , fossette, creux que les enfants font en 
terre pour jouer k qui y fera entrer le plus 
de noix, de billes, etc. : Ha a la dote. Faire 
( jouer) k la fossette. 

GLOUGHA, Cloquer, Claquer, clo- 
cher: Lo cloquer de la glisie on los senhs 
esta[r]an. art. Le clocher de 1 eglise oix 
seront les cloches. Tombatz deu cluquer. 
ARCH. Tomb^s du clocher : Sus lou douche 
que y-ha uprat. PR. B. Sur le clocher il y 
a un pr^. On montre,enparlant ainsi, que 
Ton n'est pas dupe d'un mensonge que 
Ton vient d'entendre. « A menteur, men- 
teur et demi. » 

GLOUP T onomatopee du bruit produit 
par un corps tombant dans Teau. Cloup 1 
d*u saut qu'ey au houndz deu dot. GRAM. 
(( Cloup ! » d'un saut (la grenouille) est au 
fond du trou. 

GLOnQnE,« poussinidre », poule qui a 
des poussins. — Clouquete, douquine, clou- 
cote, dim. Cloucas8e,SiUg., unevieillepoule- 
mere. — Sente Clouque. La poule est si 
bonne mdre, que Timagination populaire 
Fa comme sanctifide ; on en fait le sym- 
bole de ce qui protege et fait croitre : 
Sente Clouque que las liara bade ! dit-on 
des semences que Ton vient de mettre en 
terre. Sainte Poule les prot^gera, les fera 
germer! — Basq. «croca.)) Esp.« clueca.» 

GLOUQUE, Glouquete, constella- 
tion, les Pleiades : Acere lutz iaa dare. 
La Clouquete, lous Bastous..., noel. Cette 
lumi^re si brillante, des Pleiades, d'Orion. 

GLOUQUti, trepied, siege tr^s-eleve 
{cloquer, clocher), oCi se tiennent, pour la 
chasse aux palombes, eeux des chasseurs 
qui sont charges, en observant la direc- 
tion du vol de CCS o'seaux, d'agir par oris 
et signaux de mani^re qu'ils viennent vers 
les filets. 

GLUG, GLUQUBT, dans ces locu- 
tions : Ha u due, Ha u cluquet, Faire un 
somme ; Que men bau au due, Je vais 
dormir. 

GLTJGA, fermer les yeui ; bander les 



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180 



COA 



yeux : Cluca la candele, lou hoec. 6tein- 
dre la chandelle, le feu. Lou sou que-s 
clucdhe. Le soleil se couchait. — Les en- 
fants allumant un fea, pour Teteindre 
anssitot, disent : Cluquet, cluquet ! hire la 
palhe I Cluquet y cluquet, cluque lou hoec ! 
« Cluquet, cluquet » , tourne (eloigne) la 
paille I « Cluquet, cluquet)), Steins le feu ! 

CLUCA (Bay.), gober : Un gat-pitoch, 
arrauyoxis cassedou, clucabe Mtz lapins e 
perditz, lag. Un chatsauvage, enrage chas- 
seur, avalait maints lapins etperdnx. 

GLUCASSE, fern., doigtier, linge 
dont on revet un doigt malade. 

CLUQUET; voy. Clue. 

CLUQUET, masc. sing. ; CLUQUES, 
fem. plur., jeu d'enfants : Ha au cluquet 
ou rt cluque, faire (jouer) k colin-mail- 
lard. 

COA, Coar, couver : La horde ond ave 
metuthis aucques per coar. arch. La grange 
oii il avait mis les oies pour couver. — 
Coalou herdau; Ha coa lou herdou. Voy. 
Berdou. 

COA ! COA ! — II y a, 4 cdte de la 
chapelle de Betharram, unetablissement 
qui fut pendant plusieurs annees, au com- 
mencement de notre si6cle, le seminaire 
dudioc6se de Bayonne. Dans les environs, 
lorsqu'on voyait passer, en longues files, 
les jeunes levites allant k la promenade, 
les enfants de la campagne les appelaient 
Courhaixs de Betliarram , en imitant le 
croassement des corbeaux, courhaixs, 
par les oris de Coa ! Coa I 

COADE, couvee ; les poussins d*une 
couvee : La coade adroumide dehayt Vale 
de la may. lktt. orth. La couvee endor- 
mie sous I'aile de la mere. 

COADIS (de coue, queue), masc. : Coa- 
dis de akrpf peau de serpent, celle qu'il 
laisse quand il a fait peau neuve. — « Phal- 
lus impudicus.)) 

Coadjutor, Cogitor, aide -notaire , 
substitut de notaire : Pes de ForsSans, 
notari coatjutor de maestre Johan Merser, 
notarideLarhag. M. b. Pierre de Forsans, 
substitut de notaire de mattre Jean Mer- 
cer, notaire de Larbaig.Pierra de la Peyre, 
cogitor de..,. notari. 8. B. Pierre de Lapeyre, 
substitut de notaire. 

COADOU (« couveur ))), I'enfant qui, 
ayant perdu au jeu toutes ses billes, reste 
Ik regardant jouer les autres. 

COADOURE, couveuse, poule qui 
couve. 

COAQU&RE, f^m. sing., les oris re- 
petes des grenouilles, des corbeaux, Coal 
Coa! 

COAQUETA, coasser et croasser. 



COG 

COAQUETATRE, subst et adj., qui 
coasse, qui croasse. 

Coarasete, Coarasola : La vie Coa- 
rasete; la via Coarasola. dict. Le chemin 
de Coarraze. 

COARESME, car^me : Lo dyaus de 
miey-coaresme. ART. Le jeudi de mi-car^me. 
Qui ha deute a Pasqties pagadou, Trobe 
lint coaresme court, prov. Qui a dette paya- 
ble k Pulques, trouve le cardme court. 

COARESME -ENTRANT, carSme- 
prenant : Lo digiaus davant coaresme^n- 
traut.v. H. Le jeudi avant car^me-prenant. 

COARROU, couard. 

Coarter;voy. Quartie, 

COAYRA, Quoayrar, ^qaarrir. — 
Ung comptador de fuste quoayrat. arch. 
Uncomptoir de bois carre. Voy. — Cayrar.' 

COATRAHOURC , carrefour ; dans 
F. Egl. — Voy. Quoayrehourc. 

Coayram, cuir prepare: Tot lo coayram 
qui/aran, so es lo[s] coers de hoeus edeba- 
ques. ARCH. Tout le cuir qu'ils feront (pri- 
pareront), c'est-^-dire les cuirs de boeufs 
et de vaches. — d.-c. « coriamen. » 

COATRE, pan, c6t^ d'un ouvrage de 
ma^onnerie, de menuiserie : La torr sera 
talhade a vi coayres. aroh. La tour sera it 
six pans . 

COBE, chou cab us. 

Cobe, caverne : Une cohe en que abe 
dragoos. H. s. Une caverne oA il y avait 
des dragons. Voy. Quebe. 

Gobedessa, convoitise, cupidite : Los 
prenco cobedessa,epre7ienpreta deusjudya- 
nientz quifasen. H. s. 11 leur prit cupidite 
(en proie k la cupidite) , ils prenaient de 
I'argent pour les jugements qu'ils ren- 
daient. 

Coberte, dissimulation, frauds, dans 
L. 0. Cuberte. bat. 

Cobertoo ; voy. Coubertou, 

Cobeseyar, convoiter : Vi Versahe...^ 
e coheseya la. H. s. f David) aper^ut Beth- 
sabee... et la convoita. 

Cobridor ; voy. Croubidou. 

Cobri-cap (couvre-t^te), coiffare. 

Cobriment, pretexte : No pot esser ne- 
gat lo daun au senhor per cobriment de 
patz que fosfeyte enter las partidas. F. B. 
Le dommage ne pent Stre nie au seigneur 
sous pretexte de paix qui aural t ete faite 
entre les parties. 

Cobrir ; voy. Croubi . 

Coc, Cog, cuisinier : Lheba-s lo cog, e 
aporta une espalla. H. s. Le cuisinier se 
leva et apporta (servitj une epaule. Lo 
coc prees jentz I'ostal de la cosine, arch . 
Le cuisinier pris dans la maison de (dans 
la maison oi^ etait) la cuisine. 



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COB 

COC, COC ! cris. — Voy. Ahum t 
COGH ; m^me signif. que Cot, Coyt, 
COA, Goer, cair : Coi de semlle. nav. 
Coir de semelle. Coers de baque ben ado- 
batz, R. Coirs de vache bienpr^par^s. Cuys 
de hoeus o de baquea. bat. Cuirs de boeufs 
oode vaches. 

GOABE, ^closion, actioD d'^clore, de 
sortir de Toeuf. — Dans une chanson faite 
iloccasionde la naissance prochaine d*un 
eofant : Bebiam a la co^be nabere, A la 
jcene pousteritcU I Buvons k la naissance 
prochaine, a lajeunepost^rite! 

GOBLH(vers la Chalosse), Golh, 
masc., quenouille : Colhs carcatz d*estoup€. 
Dfai. Quenouilles chargees d*etoupe — Ar- 
round lou coelh lou hiu, Arround lou hiu 
km hut. PBOV. A lasuite de (tenant k) la que- 
Dooille le fil, k la suite au fil le fuseau. 
Se dit des choses qui se suivent, se tien- 
nent Tone k Tautre, de celles qu*il faut 
faire en suivant, sans interversion. ~ Lat. 
a colacula », dim. de « colus.» 

GOEI«HB, Coelher, cueillir, recueil- 
Ur,r^colter: TuquecoelhousVarraguefres- 
q%e, Jardmi, sens cragne Varrous. nay. Tu 
caeillis la fraise fratche, Jardinier, sans 
craindre la ros^e. Coelhetz aquet relheu . 
H. 8. Recueillez ces restes (du repas). Coel- 
g<m. IB. lis (les) recueillirent. Que homig 
de Pau pusquem setniar e coelher. liy. 
ROUGE D 088AU. Que les hommes de Pau 
pmssent (y) semer et r^colter. — Coelher 
dier$, r. B. Recouvrer de Tangent. Si ung 
hmi deu coelher deute de eon brassadge. IB. 
Siun homme doit recouvrer dette (salaire) 
da travail de ses bras. — , prendre, tirer 
do hois d'une for^t, pour une construction 
OQ pour tout autre usage : Deu aver coe- 
Ihude lafuste dequi au die de la Sente-Ma- 
rte. ABT. (Le maitre-charpenti^r) doit avoir 

Eris dans la fordt le bois d'ici au jour de 
iSainte-Marie. — , querir : Tremetou lo a 
coelher, H. 8. 11 Tenvoya qudrir. (Isale en- 
Toya querir le plus jeune de ses enfants, 
qui gardait les brebis). Embie coelher he 
Bfttooe qui db hiy son aliatz. r. II envoie 
qnerir les Bretons qui sont alli^ avec lui. 
-Voy. CuUUr. 

GOKIjHBBA , qni pent Stre ou doit 
^tre coeilli, rdcolt^, recouvr^. 

GOENH, Gonh, coin, angle. — , instru- 
ment de fer pour fendrc du bois. — , coin 
de monnaie : Deu conh de Tolosa. arch. 
Dncoin (de la monnaie) de Toulouse. Diers 
daw. , . .deu prumer coynh. iB. Deniers 
d'or du premier coin. 

Goeiihat,rempli jusque dans les coins, 
coewfe; dans les PS., coigiiat. Le raechant 
a la bouche pleine de maledictions; 



coi: 181 

Coignade ed ade maledictioo Sa bouque. 

GOBNHBRIT ; voy. Cunherit. 

GOENHTA-S, se charger d^afEaires ; 
affecter d'etre affaire. — , s'empresser : De 
m'exaudi coenta-t.... PS. Empresse-toi de 
m'exaucer. 

COENHTAT,affaire,pre8sd : Coenhtat 
coum lou coucut au mees de may. pb. b. 
Presse comme le coucou au mois de mai. 
Get oiseau est alors en quSte de nids de 
rouges-gorges et de fauM^ttes pour y de- 
poser ses oeufs. Lous us h'encointatz e lous 
autes tardius. F. Egl. Les uns etaient pres- 
ses et les autres lents. 

GOSNHTE, Gohente Goyte, occu- 
pation, affaire ; besoin : Carcat de coenh- 
tes. Charge d'affaires. Los molierse las au- 
tres gens qui coite auen au molin. L. 0. 
Les meuniers et autres gens qui avaient 
affaire (avaient besoin d'aller) au mouUn. 
Qu*^ ue coenhte. J*ai une affaire pres- 
sante. En touta coenta. PS. En toute nS,te. 
Homi en coenhies. Homme qui est dans 
des embarras. — , ndcessite naturelle : Ha 
las coenhtes. Faire ses besoins. Si augun 
deus baroos ave coenhte de nature, se pot 
Ihevarper anar la deliurar, e apres y tome 
seder. F. b. Si (en sdance de la cour) 
quelqu*un des barons a besoin naturel, il 
pent se lever pour aller le delivrer (y sa- 
tisfaire), et ensuite il retoume s*asseoir. 
Cade bente Ha sa coenhte. prov. Chaque 
ventre^ son besoin. Bossuet a dit : «Nous 
sommes tous assujettis aux mSmes ne- 
cessit^s naturelles. » Le proverbe b^amais 
signifie que nous les subissons, chacun, 
differemment. 

GOENHTETA, Stre occupd d'affaires 
pressantes : Pet hound» deus bousquetzhu 
coucut que coenhteye. PBYB. Parle fond des 
bosquets le coucou est en affaire press^. 
« II voltige dans les bois ; ne se bomant 
pas k s'emparer des nids strangers, il y 
fait sa ponte. » palassou. 

GOER, pidce de bois taillee en biseau, 
qui supporte la sabli^re. 

Goer ; voy. Coi. 

G0£:RE, faucon ? — « On appelle Sou 
Cou^e {ea coire) tout le quartier qui est 
au-dessus de Ph6tel de France, aux Eaux- 
Chaudes. » Guide Jam.— Eu co^e signi- 
fie « au Coere » ; Pauteur se trompe done 
lorsqu'il donne ensuite k ce quartier de 
montagnes le nom de la Couhre. 11 faudrait 
dire « le Cou^re. » II ajoute que les vip6- 
res y fourmillent; « elles sortent aux pre- 
miers rayons de chaleur, et il faudrait des 
nuees daigles Jean-le- Blanc, /afco bra- 
chydactylus Wolf., pour transformer la 
CotUre en une promenade praticable en 



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182 



COE 



plein midi. Get oiseau les avale, la tSte la 
premiere, apr^s la leur avoir bris^e, et 
(I'on) a troiive jusqu'i troia de ces reptiles 
dans Testomac d'un seul JeaD-le-Blanc. 
Vous pouvez vous expliquer maintenant 
pourquoi Von. voit presque constamment 
des oiseaux de proie dessiner leurs spira- 
les dans Ics rotondes d'dou Coudre [deu 
Coere)^ qui en patois veut dire faucon.» 
{Gaz. d'Eaux-Chaudes, 23 juillet 1882.) 
Cette signification du mot coere,que Tau- 
teur de Texcellent Guide Jam, M. le comte 
R. de Bouille, a recueillie, est-elleexacte? 
Nous ne saurions le dire. De ce coh^ des 
Eaux-Chaudes nous ne pouvons que rap- 
procher les mots espagnols « c6troM,ju- 
choir oil se repose I'oiseau de proie ; « ce- 
trero », fauconnerie, chasse k Toiseau de 
proie. 
GOBHT (Ossau), nu. Voy. Cwrt, 
Goertion, coercition : Rigttor, coertion, 
A.RCH. Rigueur, coercition. 

GOEXE, Gojrxe, cuisse; dans H. s., 
jambe : Trencan las coexes aus layros. lis 
rompirentles jambes des deux voleurs (cru- 
cifies k droite et k gauche de Jesus-Christ). 

— Coexete, coexine, coexote, f^m . ; coexoty 
masC) dim. Coexaste, augm. — Ames de 
coyxe. R. Armure de cuisse ; cuissards. 
Coexty sans le mot ames, mSme significa- 
tion : Armat sino de coexe. IB. Arme sauf 
de cuissards. Los coexotz, los eoyxotz. IB. 
Les cuissards. — Amicx de la coexe, vb,b. 
Amis de la cuisse. (Honni soit qui mal j 
pense)! Ce sont les emprunteurs, les amis 
de la poche d'autrui. La culotte des mon- 
tagnards a sur chaque cuisse une vaste 
poche. 

GOEXUT, qui a de grosses cuisses. 

Goey, qui, complement : No sab diss a 
coeyfo liurat. R. 11 ne sait dire k qui (le 
cheval) fut livrd. 

GOEYFA ; voy. Couha. 

GOETFE, coifEe, ajustement de t^te k 
Tusage des femmes. — Navarrot a fait du 
chdteau de Pau comme un ajustement que 
la ville porte sur sa t6te : YPau que-ns ap- 
pareixs, la haut. . . oun se sourelhe, Dab soun 
Castet qui sh't coum de coeyfe a la bielhe. 
Et la ville de Pau nous apparait, li-haut... 
ou elle se chauffe au soleil, avec son cha- 
teau qui sert comme de coiife a la vieille 
(ooiffe de f^te solennelle, coiffe de parure.) 

— Voy. Cohe. 
COBYQUBYA, coasser: Lanoeyi 

oun coeyqueye I'arra, n. lab. La nuit oii 
coasse larainette (sera belle et douce pour 
les personnes et pour les fruits). 

GOBYRB, GOUYRE, Goyre, cuivre: 
Per cargue de couyre, plom, ou autre me- 



COL 

tau. p. R. (Droit d'entr^) pour charge de 
cuivre, plomb ou autre metal. Fonilh de 
coyre oUer. jlrch. Entonnoir de cuivre pour 
I'huile. 

COBYT, cuit: Teule coeyte, art., tuile 
cuite. Umau coeyL PR. B. Un mal cuit. Un 
homme qui a un mauvais caract^re. 

COEYTE, cuisson, cuite : Arrabes de 
male coyte. Raves de mauvaise cuisson 
(que la cuisson laisse dures). 

GOEYTIU, qui mollit vite par la cms- 
son : Mouvjetes coeytibes. Haricots qui sont 
de cuite prompte. 

Goffi&s ; voy. Confis. 

Coft*ayrer, Grofarer, Groherer, 
adj., qui est d*une confr^rie : La Sale co- 
frayrere en que demote lo maeste de Vescole. 
D^. La salle de la confr^rie oil demeure 
le mattre d'ecole. La sale croherere en que 
demore Conderete d'Aneroo, iB. La salle de 
la confr^rie ot demeure Conderette d'Ane- 
ron. Lo verger crofiarer, r. B. Le verger de 
la confrerie. 

Gog ; voy. Coe, Cot, 

Gogar; einploye comme subitantif : ou 
eogar, Voy. Uouca. 

Gogitor ; mSme signif. que Chaefjulor. 

Gogiiom,Gognomi(8urnom), pr^nom : 
Escriber integrement,,. los noms e cognomt 
de las partidas. s. J. Ecrire integralement 
les noms et prenoms des parties. Dans oa 
autre texte, arch., Declarar per nomis e 
eognomiSfYoivQ coniaitre par noms et pre- 
noms. 

COGK>n , coagulum , substance qui cause 
la coagulation du lait. 

GOHE, Colfe, cornette, sorte de coif- 
fure de femme, particuli^rement de pay- 
sanne en Beam : Lou cap coeyfat d'ue coke 
esquissade, F, La t^ie coififee d une comette 
dechiree. Ung guoant ab une coffe de iele, 
ARCH. Un gant et une comette de toile. 
— Voy. Coeyfe. 

Gohente ; mSme signif. que Coenkte, 

Golione; voy. Couhoune, 

GOHOU, TOHoU, tStard, arbre etSte. 
— , se dit aussi d'un boeuf ecomd. — Cap- 
cohou, nu-t^te. Ete cohous d'Asasp. D. B. 
La malignite donne ce sobriquet aux gens 
de la commune d'Asasp,commes*ilsavaient 
quelque difibrmite, quelque laideur phy- 
sique. Les habitants d*Escures sont aussi 
traites de cohous. 

Goig; mSmc signif. que Cotf2. 

Goignat, dans PS., au lieu de coenkat; 
voy. ce mot. 

Goite ; voy . Coenhie, 

Goladis; porte coladisse, art., porte 
k herse glissant dans des rainures prati- 
qu^es aux parois des murailles. — D.-c. 
« coladissus. . . . porta coladissa. » 



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COM 

Ck>le, Goler, cultiver ; participe pass^ 
coU, coat. On trouve dans des textes an- 
ciena eolt, fi# colt, (terrain) cultivee non 
cultive; herms e cooiz, r. o., terres incul- 
tes ( les vacants ) et terres cultiv^es. — , 
honorer, rdverer, adorer: No colas, no pas. 
Si met tie mi as, Nad diu de dehora, PS. 
N*adore, non, si tu as crainte de moi, au- 
con diea de dehors (etranger). 

Golende, fdte que Ton ne pent se dis- 
penser de celebrer, f6te solennelle : No-s 
pot far que tote la sempmane sie occupade 
de fates solempnes o de coletides. p. b. II ne 
se pent faire que toute la semaine soit oc- 

Xde (soit prise par des) fdtes solen- 
. — Les mots o de colendes ne sont, 
dans le texte, que Texplication de festes 
tolempnes, fStes solennelles. Les traduc- 
teurs des f. b., ne Tayant pas ainsi com- 
pris, ont vu dans colendes des « fdtes des 
saints. « — Mais voici colendes, sans 6tre 
pree^4 defestes solempnes, dans un texte 
des A&CH . : Los dimenges e antes festes co- 
lendes. Les dimanehes et autres fStes so- 
lennelles. 

Golera-8, se courroucer. ps. Colerat, 
comrouce : Segnoo. . .quoan seras colerat, 
u. Seigneur, (ne me ch&tie point,) quand 
to seras courrouce. 

Golgar-se, se coucher : Quant se col- 
gan, pregan a Diu. h. s. Quand ils se cou- 
ch^rent, ils pri6rent Dieu.Voy. Cimca. 

GoUi; voy. Coelh. 

GoUecte, retribution scolaire : Doman- 
dar per jusHcie totes coliectes e interesses 
dekuscolas, sfiR.Demander en justice tou- 
tes les' retributions et profits de I'^cole . 
Quant aus enfantz qui viendran de deffore, 
pagaran las coliectes au regent. ib. Quant 
am enfants qui viendront du dehors (qui 
ne seront pas de la commune), ils paie- 
ront les retributions au maitre d'ecole. 

Colloid, GoUoqni, louage: Collogui 
de maiton, pratz o vxnhas. F. h. Louage de 
maisons, pres ou vignes . 

Colon! « Galonies, reparation p^cu- 
niaire d'un meurtre. 

Golpe, faute : Si la eolpe es premeramentz 
dm marit, F. B. Si la faute est premiere- 
went du mari. Lotota colpa deu senhor de 
Coarrase, bab. Le tout par la faute du sei- 
gneur de Coarraze. — Voy. Ompe. 

Goltv' participe passe de Cole. 

CSOM; joj.Coum. 

Gomanador, commandeur (de Tordre 
de Malte) : Lo comanador de Vespitau de 
Lespianb. f.b. Le commandeur de I'hdpi- 
tal de Lespiau (dans la commune de Bou- 
girber) . — Voy . Comanday . 

Conianar, Gomandar, recommandrr 



COM 



183 



remettre en «commande», confieren de- 
pdt: Senhor, en las toes maas comandi lo 
meesperit, H. 8. Seigneur, je remets en tea 
mains mon esprit. On disait aussi aconia- 
war. Voy. Acoumanda. — , recevoir en de- 
p6t ; Si ung homi comane dierades e no las 
vol reder, . . F. B. Si un homme re^oit des 
denrees en « commande », en dep6t et ne 
veut point les rendre. . . 

Gomandator, « commandataire », ce- 
lui qui a la « commande », Tadministra- 
tion d'une abbaye : Amaniu de Lebret, car- 
dinal, comandator, adminisrador perpe" 
pual de labadie de Luc, abch. Amanieu 
d*Albret, cardinal, « commandataire » et 
administrateur perpetuel de Tabbaye de 
Lucq. — Voy. Cheruel, Diet, hist, des In- 
stU., etc, 

Comanday, commandeur : L'espitau 
quy lo comanday de Cauhy thien. dict., 
au mot « Caubin. » L'h6pital que tient le 
commandeur de Caubin. 11 y avait Ik une 
anciennecommanderie deTordre de Malte. 
Voy . Comanador, 

Gomande, commanderie, benefice de 
I'ordre de Malte ou de Sain t-Jean-de- Je- 
rusalem. 11 y en avait plusieurs en Bearn; 
le nom en est reste k une commune du 
cant, de Lasseube : « la Commande » {la 
Comande); k un hameau de rH6pital-d'0- 
rion, « la Commande. » lly a dans la com- 
mune d'Anoye un moulin qu'on appolle lou 
moulii de la Comande; il dependait de la 
commanderie de Malte de Caubin et Mor- 
laas. DICT. 

Gomande, Gomane, anc. fr. » com- 
mande », garde, dep6t: Diers decomana, 
F. B. Deniers de commande; dep6t d'ar- 
gent. Meder la comana. IB. Rendre le de- 
p6t. Los vos balhy en comande. bar. Je 
vous les donne en garde (je mets les gens 
de Coarraze sous votre garde). 

Gomandr, depositaire : La comane de- 
ven tomar e pagar cum a ley aus comaners. 
ARCH . lis devaient rendre et payer le de- 
p6t comme de loyaux depositaires . 

Gomarqne : Besti esbarride qui tome 
entaus adherens e comarques on sera estade 
neuride, couT. s. « (Bstdicte) beate esga- 
ree celle qui retourne vers les quartiers 
oCi elle aura ete norrie. » j. de bela. On 
voit que pour le conmientateur de la Cout. 
de Smle, les mots los adherens e comarques 
signifient « les quartiers. » — Voy. Mar' 
que, — Esp. if comarca », contree, terri- 
toire. 

Gombenense, 

Gombense, convention : Chartadecon- 
venensas nuUrimoniaus, F. H. Acte de con- 
ventions matrimoniales (contrat de ma- 



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184 



COM 



visige) . Convense feite ah Mossen I'abeaque. 
R. Convention faite avec Mgr Tev^que (de 
Lescar). 

Gombent, assemblee : Los manges fa- 
sentz combent en los bancx de la crauste. 
ARCH. Les moines tenant assemblee Bur 
les bancs du cloitre . 

Gombemt; \oy, Coumbent, 1.2. 

Gombersar, nabiter : Lo tabernacle. . . 
on kabe Umguemen conversaL PS. Le taber- 
nacle oil il avait longtemps habitd. 

Gombersation, conduite (vie et 
moeurs) : Dues beresfilhes e de honesta com- 
bersation, bar. Deux belles fiUes de bonne 
conduite. Home perverSjde male bite e con- 
versation. IB. Homme pervers, de mauvai- 
ses vie et moeurs. — Dans c. s., « in mo- 
rum conversatione honesta. » — ulpibn, 
« conversari », se conduire, se comporter. 

Gombienc^, mSme signif. que Combe- 
nense, Combense. — , alliance: Jofareune 
combience a viste de totz. H. s. (Le Seigneur 
dlt aux Israelites : ) Je ferai, k la vue de 
tons, alliance (avec vous) . 

Gombier, falloir: Si marit combiey 
tomar la dote. F. B. S'il faut cme le mari 
restitue la dot, Cumvee Jhesu-Arisi resus- 
sitar, H. 8. II fallait que J^sus-Christ res- 
suscitit. 

Gombinent, suffisant: Aquetz testimo- 
nis no eren comb'mens, h. s. Ces temoigna- 
ges n*^taient pas suffisants. 

Gomdal, du comte : Lo casal de Baylac 
es comdal. arch. Le domaine de Bajlac 
est du comte. 

Gomerc; voy. Coumh'c, 

Gomercagpe, double alliance entre 
deux families : Pactes de maridage per vie 
de comercage son estatz feyiz, arch. Ac - 
cords de mariage pour voie de (pour une) 
double alliance ont ^t^f aits. Voy. Cbtim^c. 

Gometedor, qui commet, qui a corn- 
mis, coupable: Chmetedor deptusors autes 
exces. bar. Coupable de plusieurs autres 
exc^s . 

Gominar, Gommlnar, menacer. bar. 

Gommination. menace : Autres len- 
gadges e comminations.BAR.iydMtPw (mau- 
vais) propos et menaces. 

Gompanhar ; voy. Acoumpanha. 

Gomparir, comparoir, comparaitre : 
An cessat comparer, jassie degudementz y 
fossen statz mandatz, art. lis se sont abs- 
tenus de comparaitre, bien qu'ils eussent 
M mandes en due forme. Comparit, ib. , 
comparu.Voy. Coumparexe, 

Gompelllp, contraindre, forcer: Ha 
compelUt e compelleix aus bordalees a pa- 
gar.., bar. II a contraint et il force les 
metayers k payer. 



CON 

Gomplanhe, plainte: Avem agudes 
multiplicades complanhes e supHcations.BAR. 
Nous avons eu (re^u) de tr^s-nombrenses 
plaintes et supplications. — Dans PS. A., 
complaingta, complainte. 

Gomplanher-se, se plaindre : La path 
bre gent no se gausen complanher. abch. 
Les pauvres gens n'osent se plaindre. JEr« 
estat complangut, iB. On s'etaii plaint. 

Gomplidementz ; voyez CoumpUde- 
mentz. 

Gomplidor,Gomplir, Gomplit; voy. 
Ooumplidou, Coumpli, CoumpUt, 

Gomposidor, arbitre, qui fait qae des 
contendants entrent en composition, qui 
rdgle un differend. 

Gomposiment, composition, accom- 
modement : Amigable composiment, arch. 
Amiable composition. 

Gomposir, regler un difff^rend : Arbi- 
trar,pronuniiar.,, amigablement componr, 
ARCH. Arbitrer, prononcer... regler 4 IV 
miable. 

Gomprador, Gomprar ; voy. Oroum- 
padou, Croumpa. 

Gompromes, compromis : Apxiqueap- 
par per aspiction deu compromes, arch. 
Ainsi qu*il appert k la vue du compromis. 

Gomproinis8ari,compromissaire,jage 
choisi par compromis : ArbiireSf judges 
compromissaris. arch. Arbitres, juges choi-" 
sis par compromis. 

Gomptador, comptoir : Ung comptador 
de fasie. arch. Un comptoir d© bois. — 
D.-c. « computatorium; ^ 

Corns ; voy. CowmU, 

Gomanle, monde, gens : Ben fo anat 
gran partide deu petit comunie, H. A. II 
s'dtait retire une grande partie du petit 
monde. 

Gomon-parlar , commun-dire, un die- 
ton ; ce que Montaigne appelait « le mot 
qui est de tout temps en la bouche du peu- 
ple » : Nomenten en comun-parlar los bra- 
guaris de Lobier. D. B. On les nomme en 
commun-dire les « bragaris » de Louvie. 
— Voy. Bragaris, 

Goncache, mesure pour les grains (5 li- 
tres) ; dans enq. : concave* deforment, con- 
caches de milh, 11 a ete dit, par erreur, 
Glossavre de I'enq., boisseaux. Voy. Quar- 
taa, 

Goncepte, dessein : Lor maubai con- 
cept meter a exeqution, bar. Mettre k exe- 
cution leur mauvais dessein. 

Goncladldor,qui doit^tre conclu(dans 
une affaire judiciaire) : De dret, for, cos- 
tume., es demandador e concludidor. bar. 
En droit, (selon le) for et la coutume, il 
doit dtre demandd et conda. 



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CON 

Gonde-flnar, Goiide-fliiat;yo7. 

(humpte, 

Qon6ignei conforme k ce qui est m^- 
rit^y qui est legitimement dii : Recehut lo 
mandement ah I'honor e reverense condigne. 
sIr. Le mandement (fut) re^u avec Thon- 
oeor et le respect l^gitimement dus. Pu- 
idtkn condigne. 8. B. Chatiment merite, un 
JQste ch&timent. 

Ck>iidir, disposer, se disait des disposi- 
tions testameutaipes : A feyt e condit son 
Mm testament, abt. II a fait et dispose 
80D dernier testament. 

Ck>ndactor, locataire : Lo qui logne sa 
nmtoR no pot meter deffore lo conductor da- 
vant lo termi de la location sie finit. couT. 
8. Celui qui loue sa maison ne peat met- 
tre dehors le locataire avant que le terme 
de la location soit fini. 

Conegnde, Gonogade, connaissance, 
chose dont un tribunal connatt : De totes 
lot conegudes que horn es bencut en cort, . . 
7. B. De toutes les connaissances (de cour) 
»ur lesquelles on est vaincu. Provar a co- 
mgude de la cort. IB. Prouver k connais- 
sance de la cour ( par-devant la cour ) . 
A toitra medixa conoguda. arch. A votre 
m^rne connaissance. — , enqudte : Lo maire 
nodeufar,.. conegude, saber conegude. bay, 
Le maire ne doit faire enqu^te, sur-en- 
' qu^te. 

Gonfds, Goff^s, aveu : Responer a nee 
a confes, F. B. Repondre par negation 
ou par aveu (par non ou par oui). -4 nee o 
acoffes. IB. 

Confds, Goffifts, convaincu, reconnu 
oonpable : Fos traydor conegut,proat, cof- 
fts. r. B. Qu'il Mt I'econnu traitre, prouve, 
oonvaincn . 

Gonfldar, avoir confiance. Confidarde, 
attendre de quelqu un avec confiance. Fa- 
•ate ayxi que de bos confidant, uv. rouge 
D*ossAU. Que vous fassiez ainsi que nous 
attendons de vous avec confiance. 

Gongregar, assembler, reunir : Los 
hezUs de Beost e Bages assemhlatz e congre- 
gatzfens lor maison comune. s. b. Les «voi- 
sins » de Beost et Bages assembles et reu- 
nis dans leur maison commune. 

Gonh; conh de bestiar, tdte de betail: 
Lo semiteri o herbe dequet es stade balhade 
a Pees, de Lescar, a la charge de no y me- 
ter que ung ckibal ne autre conh de bestiar. 
4HCH. L'herbe du cimetiere a et^ donnee a 
Ptes, de Lescar, k la charge de n'y met- 
tre (pour paitre) qu'un cheval et aucune 
autre tSte de betail. 

Goojimct, conjoint. — , rapproch^ par 
la parente : Per la mort de Bertranet, a 
Desirane, cum a la plus conjuncte persone. 



CON 



J85 



se exspectaven los bees. arch. Par la mort 
de Bertrand, les biens dtaient reserves 
(devaient appartenir) k Desir^e, comme la 
plus proche parente.il io boo m'es d'esta 
conjunct a Diu. PS. II m'est bon (mon bien 
est) d'etre uni k Dieu (d'approcher de 
Dieu). 

Gonnibir, conniver : Aquetgs qui con- 
nihiran..,, seran forgetaiz de lor charya, 
s.B. Ceux qui conniveront... seront reje- 
t4s (destitu^s) de leur charge. 

Gonoler (peut-6tre pour Canaler\ con- 
duit: Entreprengon defar los canolers deu 
molin. ARCH. lis entreprirent de faire les 
conduits du moulin . 

Gonortar, fortifier, consoler. Chnortar 
se, se consoler . — David. . . . defunan, e fasen 
en terre e no-s volo conortar, h. 8. David 
(resta) jeAnant, couchd sur la terre, et ne 
voulut se (laisser) consoler. Voy. Acou- 
nourta, 

Gonqnedor, dans d^n., nom de per- 
Sonne. (Fabricant de conques?) 

Gonseguir, obtenir: James enmendano 
ne hapodut conseguir. bar. Jamais il n*en 
a pu obtenir reparation. 

Gonsenhor, « comaltre », qui a avec 
d'autres, dans une maison, sur une pro- 
priety, la quality, le droit de maitre : Los 
filhs ejilhas, hereto e hereteras, maridatz,,. 
sercm feita consenhors ah lors pays e mays 
proprietaris de las maisons, bees. . . F . n. Les 
fils et filles, heritiersetheriti6res,maries, 
seront faits (deviendront) « comattres » 
avec leurs p6reset m^res proprietaires des 
maisons, biens, etc. 

Gonsonant, s'harmonisant : Pintar lo 
retaule, . . .de or e asur e autres colors riches 
consonantes a la besonhe . art . Peindre le 
retable d'or et d'azur et d'autres riches 
couleurs s'harmonisant avec Toeuvre. — 
Yoj.Cossonant, 

Gonsuetudinari, coutumier, institu^ 
par la coutume : Les heretees e successors 
consuetitdinaris deus bees avitins. F. N. Les 
heritiers et successeurs coutumiers des 
biens d'aieuls. 

Gonsuetut, coutume: De dret,for, con- 
suetut. ., es permetut, Liv. rouge d'ossau, 
C'est permis en droit, for et coutume. 

Gonsumir, consumer : Consumits nous 
^ en pauo d'espaci, Ps. Nous sommes 
consumes en peu de temps . 

Gonte, grain de chapelet : Une corde de 
conies de coralh feitz coum olibes..,ab dues 
crotz. ARCH. Une corde (un chapelet) de 
grains de corail faits comme olives avec 
deux croix. — Voy. Coumpti, 

Gontd ; m6me signif. que Coumpte, 

Gontend, contestation: Contend fey t so- 



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186 



COO 



ber lo padoent f.b. Contestation faite eur 
le pacage (relative au droit de pacage). 

Gontendent, contendant : Los conten- 
dentz en la corU arch. Les contendants de 
vant la cour. 

Gontener (lat. « contendere » ), ^tre 
en contestation, en debat : Si dus ordeners 

conteniUf que ams ac prohin f.b. Si 

deux temoins de testament oral ont con- 
testation (sur le contenu du testament), 
que tons les deux prouvent (aient k faire 
la preuve que...). 

Gontience; voy. Ckmntenence, 

Gontrahent, contractant: Notari le- 
gira... en presence deu* contrahens e deus 
testimonis, F. n. Lc notaire lira (Facte) en 
presence des contractants et des temoins. 
Fartides contrahentes, IB. Parties contrac- 
tantes. 

Gontrahir, contracter. arch . 

Gontrast, opposition, empechement : 
Posquen aqui laborar sees tot contrast de 
Ossales, Liv. rouge d'ossau. (Que les gens 
de Pau) puissent labourer 1^ (entre Pau 
et rOuss6re) sans tout (aucun) empeche- 
ment des Ossalois. 

Gontrastar, Gontrestar, s'opposer, 
mettre empechement. — , combattre, re- 
pousser : Saul exi ah sa ost per contrestar. 
H. s. Saiil sortit avec son armee pour 
combattre (les Philistins). Traps qui a Diu 
contrastaben. ib. Beaucoup (de ceux) qui 
repoussaient Dieu. 

Gontrajrre ; m^me signif. que Contra- 
hir, 

GOO, Cor, coeur. Coo de canabere, cceur 
de roseau, coeur leger. Coo de canabhre : 
Quoand te bey, que t'aymi h^e / Quoand 
nou'i bey, Nou-y peitsi mey. PR. B. Coeur 
de roseau ( le coeur leger dit ) : Quand 
je te vois, je t'aime beaucoup ; quand je 
ne te vois point, je n'y pense plus. « Loing 
de Toeil, loing du coeur. » L. r. de lincy, 
Prov. Ainsi traduit en Bearnais : Loenh 
de Voelh, loenh deu coo. pr.h. Dans le Lexi- 
que, IV, de Raynouard, pag. 354: « Cor 
oblida qu'uelhs nove.» peyrols. — Coo 
d'escheu, coeur de (moelle de) sureau, coeur 
Qui re9oit aisement une impression. — 
Coo despitau, coeur d'h6pital, coeur banal . 
Pour signifier coeur dur, coeur insensible, 
on dit: coo de metau, coeur de m^tal; coo 
de hac, coeur de h^tre; coo d'os de prexec, 
coeur de noyau de pavie. — yoy. Courade. 
— Courichot, courichou, courilhot, dim . ; 
Lou mey praube courilhot qu'^e clabat, 
LErr. ORTH.Mon pauvre petit coeur etait 
serre.— coo I coeur! ( Salies ). Mon 
cheri! Mon tr^s-cher! 

COOS; voy. Corsy Cours, 



COQ 

Coot, masc, coudee: Ave vi cootzde 
lone e un paum mes. h. b. (Goliath) avail 
de long (Itait haut de) six couddes et un 
empan de plus . — , mesure de trois em- 
pans etdemi: Uncootde tres paums e miey. 
F. H. Une mesure de trois empans et 
demi. — , fem., dans le meme texte; une 
plaie qui avait plus de duos cootz etait 
majeure: Plagua lejau es dita, si pasta 
duos cootz, etait done Ik' une mesure de 
quatre k huit centimetres. La mesure de 
la « plaie majeure >• est figuree par des 
traits dlmprimerie dans les editions ^ 
GOUT. B.; efle est de quatre centimetfes. 
Le texte des f. b., edit. Mazure et Uatou- 
let, porte : Si la plague passa dues croUt, 
ce qui a ete traduit« Si la blessure depasse 
deux croix.)) Erreur de texte, erreur de 
traduction; tout cela disparalt en substi- 
tuant cootz, qui est le vrai mot, k crots, 
le^on evidemment fautive . 

Goot ; participe passe du verbe CoU, 
cultiver. 

Gooteg, Gootet, Gotet; voy. Coutet. 

Goot^re, Gooterer; meme signif . que 
Cautere, Cauteri, 

GOO-TRANSI, transirle coeur: Qu'iy 
bH ha brouni la paraule de Diu; en baga- 
nauque m'esganurri enta~p coo-transi. seku, 
J'ai beau faire retentir la parole de Dieu; 
en vain je m egosille pour vous transir le 
coeur. 

GOP ; voy. Coup. 

GOP, GOT (Orthez), Coop, coup: 
U cop de destrau, un coup de cognee. La 
cay^ue a cotz de pate, LETT. orth. La 
chouette k coups de patte. Loferi tau coop 
de I'espiut. F. B. II le frappa d'un tel coup 
d'epieu. Cot de chiulet. Coup de sifilet. 
— , fois; Cade cop, chaque ibis; a betz 
cops, quelquefois; h^re cops, bien des fois; 
autescops, autrefois. 

GOP, Coop, quantite : Ha feyt gran 
coop de ferradures, BAR. (Le forgeron) a 
fail une grande quantite de ferrures. Falh 
gran cop de pales e de fo8sers,.,R. II faut 
une grande quantite de pelles et de hoyaux. 

Copio, Gopia, Gopi, grande quantite, 
grand nombre: Aqui ave gran copie de fee. 
H.s. II y avait la une grande quantite de 
foin. En la glisie paropiau, la hore que mes 
copia de gens y aya. F. B. Dans Teglise pa- 
roissiale, k I'heure ou il y a le plus grand 
nombre de personnes. £a maior ccpi de 
la gerU. arch. Le plus grand nombre des 
gens . 

GOQUB, gdteau: Tu no as demandat 
Auffertas de boeus gras, Ni coquas..,, PS. 
Tu n'as point demande des offrandes do 
boeufs gras, ni des gateaux. Coque caute 



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COR 

y burrefresc, La bite deus (hsalee$, F. Ri- 
ykxk&. Galette chaude et beurre frais, 
(toIU) la vie des Ossaiois. — D'une chose 
que 1 on a aplatie, on dit heyte en coque, 
iaite en gateau, reduite k la forme de ga- 
lea t.—iV(>w m'myenpas la coque Toutz lous 
qui hen au houm. PR. B. Ne mangent pas 
le giteau tons ceux qui font (qui ont petri 
et mis la p4te) au four. S'applique aux 
personnes qui ont pris de la peine pour 
rieo.— II est d'usage en B^am, toutes les 
fois que Ton fait la foumee, d*y mettre une 
eap6ce de gateau, coqite, que Ton se par- 
tage imm^diatement apr^ la cuisson. — 
* A celui qui a sa paste au four on don- 
nerade8ontourteau.»L.R.DB lincy, Pror. 
— Cat. « coca. » En Flandre, on appelle 
« coque » un g4teau fait de farine dllajee 
arec du lait. En AUemag^e, u kouken » si - 
gnifie pILtisserie. 

Cop; voy. Cho, 

COR; mSme signif. que Chor. 

Gorbelh, caisse, corps dechar: Un 
wrbelh dt tombarou ah lo timoo. arch. Une 
caisse de tombereau avec le timon. 

Gordami, cordage; dans r., ^ la suite 
des mots lo cordami, le cordage, se trou- 
Tent: carde lonque, corde longue; corde 
groise, corde grosse ; Vestay, I'etai, etc. 

CORDE, corde; voy. le precedent. — , 
tttelage de renfort: T^apuya lous cataus 
n'han pas besounh de corde, N. lab. (Mes 
boeufs} pour monter (pour faire monter 
par les cdtes) les chars n'ont pas besoin 
de corde (d'attelage de renfort). Ha corde, 
faire corde, aider avec un attelage de ren- 
fort Qu'il J ait un ou plusieurs attela- 
gea de renfort, Texpression est la mdme. 
~ Cord€ de Icta. pr. b. Corde de laine. Se 
dit d*un homme faible, sans caract^re. — 
Corde de cehes, glane d'oignons 

Cordedor, qui tient la corde pour I'ar- 
pentsge des terres. bar. 

Corer; voy. Choree, 

CORN, masc; GORNE, fem., come : 
Un boeu qui ha lo com abracat. arch. Un 
bceuf qui a la come tronqude. Moysen..,. 
abedus corns en lo front, h. s. Moise avait 
au front deux comes. — Come, b^tes k 
come: Los pastous comuns de come. akce. 
B. Les pasteurs communaux des bdtes k 
come. — Coum Urns corns de la baqtte.VROV. 
(Cela parait) comme les comes de la va- 
che. En fr., « comme le nez au milieu du 
viaage.» — Proverbe hindou: « La parole 
d'un grand homme ressemble aux defen- 
•es d'un eldphant.» Journ, des Debate, 21 
janv* 1876. — , cor pour sonner : Aperatz 
ai lo com. arch. Appeles au son du cor. 

CORN, coin : Qu'lretz au com deu hoec. 



COR 



187 



NAV.Vous 4tiezau coindu f6u..^u8 quoate 
corns, aux quatre coins. •^Coumet, dim. — 
\oy. Coum^, . 

Cornat, dans f. n., monnaie. — Esp. 
« cornado «, anc. monnaie de la valeur de 
cinq maravedis, primitivement, et de deux 
et demi, ensuite. 

CORNEBOUQUI, v. Egl, cornet k 
bouquin, et non « cornemuse » comme il 
a 6t6 dit dans le Bull, de la SocUt^ des sc, 
lett. et arts de Pau. 

GORPORAU, corporel : Pens corpo- 
rale, v, Egl. Peine corporelle. Fenes cor- 
poraus e pecuniaus, F. B. Peines corporel- 
le» et pecuniaires. 

CORPORAUMENTZ, corporel- 
lement: Avangelis deDiutocatz corporau- 
mentz, y, b. Les ^vangiles de Dieu touches 
corporellement ( de leurs mains droites 
nues). 

Gorpore, F^te-Dieu: Pagadors... a la 
feste de Corpora, arch. (Deniers) payables 
k la F6te-Dieu. 

GORPS; vov.Cbr*, Coos, corps. 

Gorral, enclos pratiqud dans une ri- 
viere pour y prendre du poisson: Pescar 
ab esparbies, barrad^es e corrals, F. n. Pr- 
ober avec des eperviers, (dans des) enclos. 

— Barraderes (de barre, voy. ce mot), 
claies formant la cl6ture dans la riviere. 

— Esp. « corral.* 

Gopredere, poulie, (?): Far totes las 
correderes qui siran mesthier en los portaus, 
ART. Faire tputes les poulies qui seront 
necessaires pour les portes. Se trouve dans 
un texte relatif k la reparation des ponts- 
levis de Lagor. 

Gorrot, Gorroc, haine: Cum corrot,.. 
fos enter Am.de Binhes, d'Oyeu, e Am, de 
Correyes, deu medix loc, M. B. Comme il 
serait ( comme il devrait y avoir ) haine 
entre Arn. de Vignes, d'Ogeu, et Am. de 
CouiTeges, du mdme lieu. Per amor o per 
corroc. ARCH. Par amour ou par haine. — 
Voy. Encorrotir, 

GORS, GORPS, Goos, corps : Cors e 
bees. R. Corps et biens. Malaude de son 
corps. 8. B. (Une femme) malade de son 
corps. Que-u compellis per prenementde coos 
e de bees. art. Qu'il le contraignlt par 
prise de coi'ps et (saisie) de biens. Que 
los Estats se transportin en corps vers Ma- 
dame, s. B. Que les Etats se transportent 
en corps vers Madame (aupr^s de la re- 
gen te, Catherine, soeur d'Henri IV). La 
causa.,, fossa en cos, a la voluntat deu se- 
nhor. F. B. Que la chose soit ( remise ) en 
nature, k la volonte du seigneur. 

Gortie, Gortine, f^m., rideau: Cor* 
thies de Hi. arch. m. Des rideaux de lin : 



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188 



COS 



Los ceu8 tu tends aixi qu'una cortina. pb. 
Tu ^tends les cieux comme un voile. — 
Voy. Encourtina, 

COSE, Goser, cuire : Las cauteres. . . 
per cose la cam. H. A. Les chaudi6res pour 
(faire) cuire la viande. No coses h crahit 
en la ley\t\ de sa may. H. s. Ne cuis (ne 
fais point cuire) le chevreau dans le lait 
de sa m^re. Fomper coser son paa,A.ucE. 
Le four pour (faire) cuire son pain. — Voj. 
CoeyL 

Gosol, consul : Marcelh, cosol de Roma. 
H. 8. Marcellus, consul de Rome. 
Gosole ; voy. CossoU. 
Gosorii (lat. « consobrinus » ), cousin : 
Lots parentz, de qui a cosorii,..v.B. Leurs 
parents de \k k cousin (jusqu'au degre de 
cousin). 

GoBsable, coTirant, qui a cours, usuel: 
Monede cossahle. art. Monnaie courante. 
Mesure cossahle, bnq. Mesure usuelle (pour 
le froment, pour le millet) ^ 

GOSSE (P^dehourat, pr^s de Louvie- 
Juson); mSme signif. que Cache, 2. 

Gosselli, Gosselhar; voy. Counselh, 
Counselha. 

Gosselhador, Gosselher; voy. Coun- 
selhadou, CounseUU, 

Gossent, consentant : Lo cosserU o lot 
cossentz, F. b. Le consentant ou les con- 
sentantz. Fe meter (en la carse) los qui 
fon cossens que Daniel y entras. H. •. (Le 
roi) fait jeter dans la fosse aux lions ceux 
qui furent consentants (qui avaient ^t^ d'a- 
vis) que Daniel y entrit. 

Gosser, officier dans nne ceremonie fu- 
n^bre (?) : Sie ordenat ont exiran los cossers 
qui portaran leu armes nifaran lo doL H. 
A. II sera regl^ oi^ sortiront les personnes 
aui porteront les armes et m^neront le 
aeuil. 
Gosso; voy. Coussou, 
Gossole, Gosole, dans f. b.; deuil, fu- 
nerailles; v^tements de deuil. 

Gossonant, conforme : Las causes Jus- 
tes, rasonabUs, a dret e rasoo cossonantes. 
ARCH. Les choses justes, raisonnables, 
conformes an droit et k la raison. — Voy. 
Consonant, 
GOST, coAt; voy. Coust, 
G O S T A G A B A T, plantain k feuilles 
larges, k sept costesy nervures ; plantago 
major. 

GOSTE, c6te, chemin montueux : Au 
cap de la coste, Au bout de la c6te. Coste 
peyrouse. Cote pierreuse. — , c6te, os : Se 
podo. une coste. bar. 11 se brisa une c6te. 
— , nervure, filet saillant qui parcourt la 
surface d^une feuille. 
GOSTS, preposition, k cdte de : Ostau 



COT 

coste la glisia. d£n. Maison k cdt^ de Y^ 
glise. 

GOSTE-BLANQUE (c6te-blanche). 
« Le Gave Beamais est s^pare du Gave 
d'Oloron par une chalne de coteaux, com- 
poses en cjuelques endroits de bancs in- 
clines de pierres calcaires blanches, com- 
pactes..., comme on Tobserve k Coste- 
blanque de Lassenbe.... » palassou. 
Gostes, fem. plur,, frais, depens. 

Gostumat, accoutume : Monsenhaucos- 
tumat hi pause. M. B. J*y apposai (aubas 
de Tacte notarie] mon sceau accoutume 
(le sceau dont j'ai coutume de me servir). 
Voy. Acoustuma. 

Gostamd, Gostmner, vers^ dans la 
connaissance des coutumes (droit coutu- 
mier) : Agut concelhab savis clercx, efo- 
riates costume dm pays de Beam. s. B. 
Ay ant eu conseil (apr^s en avoir ddlib^re) 
avec de savants clercs etavec deshommes 
verses dans la connoissance des fors et 
coutumes du pays de Beam. 

Gostarer, « couturier », oavrier en 
couture, dans enq. 

GOT ; voy. Cop, 2. 

GOT, GOYT(Orthez), GOGH (Ossau). 
Goigp, Gog;, cou : Sac de castanhe portat 
a cap ou cot. p. R. Sac de chdtaigaes porte 
sur la tete ou le cou. Lenha qui homi ni 
femna tregva a coch. F. b. Bois qu'homme 
ou femme emporte (de la for^t) aur le 
cou. /Sac que om porti au coig, IB. Sac que 
Ton porte sur le cou. Lenha que horn trey 
a cog. IB. Du bois qu*on emporte sor le 
cou. — Cot de guirot, cou de jars ; per- 
sonne qui a un cou long. Cot-loungs de JSe- 
meac . D . b . Sobriquet des gens de la com- 
mune de Sem^ac. — , passage dtroit, col 
de montagne. 

Gotad^, qui doit ^tre ^tSte : La casta,.. 
devers lo Gabe, ond a quauques quassos 
cotades per far caufadge, arch. p. Le co- 
teau vers le Gave (le versant sud du pare 
de Pau) oCi il y a quelques chines qui 
doivent ^tre et^tes pour faire chauffage 
(pour le chauffage)).— Voy. AcoutaM. 

Gote-fardie, cotte-harcHe, sorte de vS- 
tement du xv« siecle : Cote-fardie de drap 
anglees arch. Une cotte-hardie de drap an- 
glais. — LiTTnfi, au mot « Cotte. » 

Goterer; voy. Cbufer^. 

GOT-HIGAT, qui a le cou (-fiche) 
dans les epaules, qui a le cou court. 

Gotisar, etablir une taxe: Cotisar 3 liu. 
4 s. sus chaque barrique de vin qui se ven- 
dere au menut, P. r. Etablir une taxe de 
trois livres six sous poiur chaque barri- 
que de vin qui se vendrait au detail. 

Gotise, taxe : Fagueran las talhes de 



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cou 

bees rurals segtUn las cotises deus juratx, 
f. B. On payera les tallies pour les.biens 
niraux suivant la taxe des jurats. 

GOT'POUDA, rompre le cou : Hens 
([dauque batsarre que m'haber^ eot-pou- 
dat. p. Dans quelque bagarre on m'aurait 
rompu \QQO\x,^Cot-pouda-s, se rompre le 
cou; se tuer : Bi,.. coinpouda-t per aquiu. 
51 V. Va te tuer par \k» 

COT-TORSE, tordre le cou : Que Vhan 
col-toursut. On lui a tordu le cou. 

GOTTURQUE, GATTURQUE, 
fem., torcol. 

GOUBARD, consLTd:Arribedounc, nou 
tie$ coubard, p. LA.B. Arrive done (avance)., 
ne sois point couard. — Coubardas, aug. 
— Esp. « cobardo. » 

GOUBARDETA; GOUBARDIS, 
maac., couarder, couardise. 

GOUBERTAMENTS, Guber- 
tamentz, a mots converts : No parlare 
cubertamentz, H. s. Je ne parlerai pas k 
mots converts. Cubertementy dans bab.: 
Cubtrtement donata entener. (Qu'il ait), k 
mots converts, donne k entendre. 

GOUB&RTE, Guberte, couverture : 
Qmbirte de laa, couverture de laine. Una 
cuberie de Iheyt betade. arch. Une cou- 
verture de lit bordee. ^, couvercle : Une 
cops daurade ah une margaride a la cu- 
herU. IB. Une coupe doree avec une mar- 
picrite an couvercle. 

GOUBERTERE, fem., couvercle. 

GOUBERTIS, Gubertis, couvercle. 
— , toiture : Far lo cuberUis de la glisie 
de Nostra-Dama. art. Faire la toiture de 
leglise de Notre-Dame. 

GOUBBRTOU^Gobertoo, masc, 
coorte-pointe : ii cobertoos de ssarge ber- 
t^eOis €,i,d4 cedi (sede)forrat, arch. Deux 
coartes-pointes de serge rouge et une dou- 
ble de sole. 

GOUBIjET, fiche de metal. 

GOUBOT (Vic-Bilh) ; m^me signif . 
qae Cougoi. 

GOUGy dans les mots Juxtaposes oelh- 
coue, Bou-couc, — Vpy. Oelh, Sou, 

GOUGA, GOIJGA (Montaut), Gocap, 
Gogar, Googar, coucher. se coucher : 
Ko y agossen a damorar, habitar, ni co- 
car, iRcn. QuUls n'eussent&y demeurer, 
hibiter, ni coucher. Lhebant e cogant, Se 
levant et secouchant, — , domicilie. Manes- 
iniw Ihevant e cogant en la baslide, ib. Ar- 
tisan domicilii dans la « bastide >• (de 
Bruges ). Lhevant o coogant. F. B.-^Cogar, 
tabst: La noeyt^ aucogar, IB. Lanuit, au 
coucher (du soleil). — Voy. Colgar. 

GOUGARRALHB, les vauriens, les 
goeux ; tas de vauriens, de gueux. 



COU 



189 



GOUGARRETA, avoir des habitudes 
de vaurien, mener une vie de gueux. 

GOUGARROU, vaurien, gueux, 

GOUGARRUMI, masc, vie, habitudes 
de vauiien, de gueux. — S'emploie aussi 
comme synonyme de Coucarralhe. 

GOUGASSA (de coque, gateau), pdtis- 
sier, revendeur de gateaux . — , qui mange 
beaucoup de gateaux : Coucassis de Nay 
D. B. C'etait une industrie de beaucoup de 
gens de Nay d aller revendre de la patis- 
serie dans les villages voisins, les jours 
de fSte patronalei 

GOUGHA ; mSme signif. ^ue Couca. 

GOUGHII, Goohil, coussm : Un drap 
debag e davant, negre, ab ii cochiis negres, 
h.a. (Dansle choeur, oii se tiendra Mgr., 
il y aura un sidge k dossier) avec un drap 
noir dessous et devant et avec deux cous- 
sins noirs. Reliyouses de Sent-Augustii, 
Dus caps sus u couch'U, PR. B. Keligieuses 
de Saint- Augustin, deux t^tessurun cous- 
sin. On le dit des jeunes filles que Ton ne 
suppose point bien sinc^res dans le desir 
qu elles ont exprimd de renoncer au ma- 
nage pour se faire « soeurs. » Dans le Li- 
mousin: « Relejdso de Sent-Francei, DouA 
t^ta sur un chabei.>) Religieusede Saint- 
Frangois, deux tStes sur un chevet. Rev, 
des lang. rom., viii, pag. 422. 

GOUGHIN&RE, fem.,oreiller. 

GOUGOUT; voy. Coucut, 

GOUGUDA, coucouer, coucouler (lat. 
c< cuculare t>)\ se dit du cri du coucou, cou- 
cut, 

GOUGUG A, Gouquagar, cocufier: 
Unafemna qui couquaga (coucuga) son mo' 
rit per lo conseilh de sa nvay. discipline db 
CLERGiE (Conte d*) une femme qui cocufia 
son mari par le conseil de sa mere. 

GOUGURB, galle de ch^ne. — Voy. 
Cap de coucwre, ., 

GOUGUROUS, masc. plur., convol- 
vulus septum, liseron des hates, j . bbbgb- 

RET. 

GOUGUT, GOUGOUT, coucou: 
Coenhtat coum lou coucut au mees de may, 
PR. B. Presse comme le coucou au mois 
de mai. II est en qudte d'un nid qui n'est 
pas le sien pour y deposer ses oeufs. — 
Inutile d'expliquer raliegorie du couplet 
populaire : Si toutz lous coucutz Pourtaben 
sounetes, Haren meg de brut Que mile troum- 
petes. Chut ! has-tu entemit Canta lou cou- 
cut f PR. B. Si tons les « coucous » por- 
taient sonnettes, ils feraient plus de bruit 
que mille trompettes. Chut! as-tu entendu 
chanter le « coucou ? » II y a dans la Rev, 
des lang, rom„ iv, pag. 575, une version 
languedocienne de ce couplet. On en trouve 



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190 



COU 



une autre en fran^ais dans une chanson 
repandue dans I'armee vers 1 849 : « Si les 
« C0UC0U3 » portaient tons des sonnettes, 
D'un bout k Taut' de notre bataillou, Au 
command'ment de relever la t^te, On en- 
tendrait un joli carillon : Drin, drin, drin, 

etc. » 

GOUGUT, GOUGOUT, Gocug, Go- 
cut, cocu : Mesclatz se hasen coucoutz. . . 
F.-£J^^.Melesfvivantdans la proraiscuite) 
ils se faisaient cocus. Que-sgnrde Goalhar- 
det que no sie cocut. M. B. Que Gaillardet 
prenne garde qu'il ne soit cocu. La mo- 
Iherfe cocut au marit. F. B. La femme fait 
le mari cocu. — Coucudas, auj^. 

GOUGUT (Vic-Bilh), narcisse sauvage, 
faux narcisse, commun dans les bois et les 
prairies; vulgairement, en fr.,« fleur de 
coucou. » 

GOUCUTKREYA, coucouler. — , au 
sens de chanter : Mes et arri que coucu- 
tereya A tout branquet paraule mensoun- 
gire,.. LAC. Mais lui rienqiie{nefaisaitque) 
chanter sur toute petite branche parole 
mensongere. 

GOUD, coude : Ay deu cot^ Ay deu 
coud, Deu pee J deujoulh! n.vv. (J,e souffre) 
Ahi du COU, ahi du coude, du pied, du ge- 
nou! 

GOUDAIX, morceau de pore, pris de 
la queue, coude. 

GOUD - ARROUY ( Ossau ) ; mSme 
signif. que Coude-rouy . 

GOUDE, GOUE, Goa, queue: La care 
birade Deu constat de la couae . P.(L'homme 
raonte sur un 4ne), le visage tourne du 
c6t6 de la queue. Une baque... coa basse, 
ARCH. Une vache (ayant la) queue basse. 

GOUDA, arri^re-train d'un char. 

GOUDEHALHOU, masc, petite m4- 
sange hupp^e, k longue queue. — Coude- 
halhous de Narcastet. Les gens du bas de 
Narcastetsontainsi dedaigneusement qua- 
lifies par ceux du haut du village 

GOUDENE; meme signif. que Coutye 

GOUDE-PRIM, qui a mince queue. 

GOUDE-ROUY, GOUD-ARROUY 
(Ossau), rouge-queue. 

GOUDET, GOUDOT (chien, cheval), 
k qui Ton a coupe la queue : Soun bidet 
coudot. NAV. Son petit cheval, son bidet k 
courte queue . Deu pen rous, de la hemne 
barbude e deu caa coudot j Saube-t, sipotz. 
pRov. De rhomme au poll roux, de la 
femme barbue et du chien courtaud, sauve- 
toi, si tu peux. Dans le Rouergue: « A 
barbo roujo e o co courti noli te fieri, » 
VAYSS., Diet. A barbe rouge et a chien 
courtaud, ne fy fie pas, 

GOUD ETA, faire aller, remuer la 



COU 

Queue en parlant d'un animal. ^, (signi- 
ncation obscene); voy. Coudiu. 

GOUD^TTE, bergeronnette. 

GOUBIGH-GOUDAGH (Bay), petit 
chardon quis'accroche aux v^tements des 
passants, sur lesquels les enfants se font 
unjeu de le jeter. 

GOUDI-GOUDiSTNE, hocheqaene. 
Iavandi6re, bergeronnette. 

GOIJDIQ, masc , queue de cheveux. 

GOUDIQUETA (Bay.); mdme signif. 
que Coudeya. 

GOUDIU, GOUDILHOUtCoureurde 
filles. — Sobriquet des gens d'Ogeu : Eis 
coudius ou coudilhous d'Ogeu. D. B. — a Li 
garsilleor de Roam (Rouen). » l. R. Dl 

UNCY. 

GOUDOUNHATy masc . , confiture de 
coing. 

GOnDO'DNHE,fem., coing : La chat- 
pre coudounhe. MET. Le coing apre. — , con- 
fiture de coing. On dit aussi GaudoutOn. 
— Voy. ce mot. 

GOUDOUNHii, cognassier. 

GOIJDRA, terme de labourage, fendre 
la terre avec le coutre. 

GOUDRE , Godre, Goodre , coutre : 
Ung aret ab h borne e codre. kUCE. Une 
charrue avec le soc et le coutre. — (Vic- 
Bilh), outil de tonnelier pour fendre le bois 
qui doit servir k faire des douves : Ha une 
doladere e un coodre. IB. 11 a une doloire 
etun coudre. 

GOUDROGH (Serres-Cast^t), masc, 
mauvaise pousse de vigne : Nou brouste 
pas arrede bou, sounquecoudrochducoum 
soulibe^Ypoulit Ihiu coum loiH:ardou.TEJ. 
(Le chevreau venu k la vigne apr^s tous 
les autres) ne broute rien de bon, sinon 
pousse dure comme solive et lisse peut- 
4tre comme un chardon, 

G0UE-NID£, le dernier ^clos de la 
couvee. 

GOUGA;voy. Couca, 

GOUGOT, GOUBOT, (Vic-Bilh), t^ 
tard, ch^ne etk^ . 

GOUGOUM,cornichon, petit concora- 
bre : Cougoums au binagre, lktt. orth. 
Comichons (confits) dans le vinaigre. 

GOUHA, coiffer : May-boune de blanc 
couhade.Qrsind merecoiffee d^une comette 
blanche. — Voy. Cohe. 

GOUHAT, soufflet, gifle : Dous meys 
digtz batz t'lra due couhatz. fab. orth. De 
mes doigts vous allez tirer ( de ma main 
vous allez recevoir) deux soufflets. — Cou- 
hatet, couhatln, couhatot, dim. 

GOUHAT ETA, souffleter, gifler : 
CouhcUeyat, de rowy que Vamantolen, S£i. 
(Aprds Tavoir) soufflete, ils le couvrent 
d*un manteau rouge. 



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cou 

OOUHATBTADB, f^m . , sing . , souf- 
flets appliques coup sur coup. 

GOUHSSSA, confeeser. Couhessa-Sy se 
confesser : Jos couh^se tahee la heste de 
Aa<2em.N.PAST. De plus ( mafemme ) se 
confesse aussi la fSte de Noel. 

G0UH£SSE, confession : Ana a eou- 
khie, Aller a confesse. 

GOUHBT, satan, diable, d^mon : Eytz 
nTum I'ourigine que deu demoun de couhet. 
RM.p.Eux (les Cagots)n'ont Torigine (ne 
tirentleurorigine) quedu demon de satan. 
Erm sapt&itz cmtant que nat couhet. pey. 
Ilsetaient savants autant qu'aucun demon. 
On dit en fr. « avoir 4e Tesprit en diable>s 
avoir iufiniment d'eeprit. — Per la pet de 
amket! Par la peau du diable I — Le seul 
mot poavant serapporter k couhet, satan, 
est Tespagnol <( conechar », suborner, cor- 
rompre. 

COUHETB, dim. de cohe, coiffe d'en- 
fant 

GOUHOUNE, Gohone, confondre 
qoelqu un, le rendre confus, le couvrir de 
honte. — , 6tre confus : Deguna personna 
Qui stolen en ta pietat. No deu crerfne que 
coAoiia.PS. Aucune personne qui s^attend 
(qui a confiance) en ta piti^,nedoit crain- 
dre qu elle soit confuse. — , ^tre confondu: 
Qm totUz los macham cohonan . IB . Q ue tous 
les mechants soient confondus. 

GOnL,ecoulement.Dan«i leVic-Bilh,on 
appelle bit deu coul le vin qui coule de la 
cuve oik Ton a mis le raisin qui n'a pas ^te 
presse. 

GOULAy GOULAG, Golac, alose : 
Percargue de saumon ou coulac . P . R . (Droit 
d'entr^) pour charge de saumon ou d*a- 
loae.Dans 0.8.(1072-1105) il estquestion 
dedonnercomme redevance duos colacas, 
deox aloses. On a cru que c'etait Ik une 
redevance de deux poules, clouques, Voy. 
c. 8.,^d. P. Raymond, et Eecueil de textes, 
Lnchaire. — Basq. « colaca. » 

GOULAM ENT, ecoulement : Coula- 
meiUaboundousde larmes . IM. Abondance 
de larmes . 

GOULfi ; le vulgaire donne ce nom k 
ce qu'il croitetre une affection de la rate. 

Gooledou, adorateur : Couledoua de 
fam dius, d'idoles. . . F. EgL Adorateurs de 
£wi dieux, d'idoles. Dans le texte impri- 
^,bouledous, par erreur, au lieu de cou- 
kim. — Voy. Cole. 

GOaLBRA-S, GOULERAT; voy. 
Coleras^ colerat. 

GOOIjEROUS, coldre, irascible. 

COULHOU, Goihon, Golhoo, teati- 
cale iQttoand bedde beta coulhous, Que ditss 
9v'<y tt marrou, pb. b. Quand il volt de 



OOU 



191 



beaux testicules, ildit quec*estun belier. 
On se moque ainsi de quelquun qui veut 
faire lliabile homme sans Tetre.Enfr., oil 
Ton brave moins rhonndtete, on dit : «De- 
vin de Montmartre, qui devine les f^s 
quand elles sont venues. Far certa ope- 
ration. , ,en las partides genitores, en lo es- 
treman un colhon m.b. (Pierre Du Poey, 
medecin d'Angoul^me, se chargeade) faire 
certaine operation aux parties geni tales 
(de Sansolet Polon, d'Oloron), en lui en- 
levant un testicule.Dans VInventaire, Ar- 
chives, Bass.'Pyr., t. vi, p. 412 : v Jean 
Dortiis, medecin de colhoos. » 

GOULHOU DE GAT ( testicule de 
chat), orpin blanc; sedum album. 

GOULINDRE; arrasims de coulindre 
(rtiisins de groseille), des gjoseilles. 

GOULINDROUS ( Vic-Bilh.), plur. ; 
mdme signif. que le precedent. 

GOULLEGTOU, Gollector, percep- 
teur. 

GOTJLLOUGA, Gollocar, placer, 
mettre. — , caser, ^tablir. — ^ placer un ca- 
pital, le mettre a inter^t. — , ref., se caser, 
s'etablir. — ,se placer: Se collocan per boa-, 
rier e boari^e. arch. lis se placdrent com- 
me metayer et met ay ere. 

GOUIiOU, GOIiOU, Color, couleur. 
— Jus color de prest. bar. Sous couleur de 
pr^t. Juus color de ignoransa, F. H. Sous 
pretexte d'ignorance. 

GOULOUM, Golom, pigeon : Lou cou- 
roucoucou deu douloum. Le roucoulement 
du pigeon. Qu'akts portessi com locolomi 
PS. Que je portasse des ailes comme le pi- 
geon. — PROv.: Perdouna Vesparbe e puni 
lou couloum. Pardonner k I'epervier et pu- 
nirle pigeon. « Les petits sont sujets aux 
lois et les grands en font k leur guise. » 
L. R. DE LiNCY. La Fontaine a dit : « Ou 
la gu4pe a passe le moucheron demeure.» 
— ^re que potz fiula (siula) etz couloums. 
Maintenant tu peux ( t'amuser a ) siffler 
les pigeons, c. Se dit k ceux qui se trou- 
vent k raise apr^s un bon repas. 

GOUIiOUM, GOULOUMB, Golom, 
Golome; noms de boeuf, de vache. 

GOULOUMB, GOULOUMBE, co- 
lombe: Pourtant Varramete a Varche, la 
couloume. v. bat. La colombe portant la 
petite branche dans I'arche. Qui-m dara 
ales, count a la couloumbe f i&f. Qui me 
donnera des ailes, comme k la colombe? 
— Couloumete, dim. 

GOUIiOUM^i, colombier, pigeonnier: 
Deffendut a tout personadge rural de bas- 
tir couloumes. P. R. (11 est) defend u ^ tout 
individu rural ( k tout roturier ) de b^tir 
pigeonniers. 



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192 



COU 



GOTTLOUMiiRE, Goalom^re, f^m.; 
mdmesignif. que le precedent. — Voy. Ar- 
rat, 

COULOU-MUDA, changer de cou- 
leur; se dit particulidrement du ble, quand 
il commence k jaunir. 

GOULOURA, Golorar, colorer, co- 
lorier. — , dissimuler : Per colorar son coos, 
BAR. Pour dissimuler son cas. 

GOUM, GOM (Bay.), Gum, comme : 
Ardoum coumh. pistole, nav. Rond comme 
la pistole. Com at pensate. lag. Comme 
vous le pensez. Lo senhor pot far de mi 
cum de layroo. F. b. Le seigneur pent faire 
de moi comme d'un larron (peut me trai- 
ter comme un larron). — , comment: Cum 
pot esser asso .' h. s. Comment ceci peut-il 
dtre? — , quand, lorsque: Cum naveg se- 
nh&r en la terred'Ossau en^rara. f.b. Quand 
le nouveau seigneur entrera dans la terre 
d'Ossau. — , aprds un comparatif d'ega- 
lit^, que: Au mounds nou y-ha natpastou 
Taa malhurous coum you. desp.Au monde 
il n'y a aucun pasteur aussi malheureux 
que moi. U homi tau coum bous, Un hom- 
me tel que vous. 

GOUMANDE, GOUMANB, m^me 
signif. que Comande, Comane, 

GOUMAT, Gomay, marraine, nour- 
rice, comm^re. — Coumayrete, coumayrote, 
dim. 

GOUMBATE,Gombater,combattre. 

GOUMBE, vallee. — , ravin. Voy. Ba- 
ricoumbes. 

GOUMBENT, Gombent, convent : 
Lo conbent deus frays predicadors. F. B. 
Le couvent des fr^res pr^cheurs (d'Or- 
thez). 

GOUMBENT, Gombent, conven- 
tion, accord : Pactese conbentz. bak. Pac- 
tea et conventions. Fo convent enter lor. 
ART. II y eut convention entre eux. Doni... 
tau conbent. F. o. Je donne telle conven- 
tion. 

GOUMBENTA, Gombentar, faire 
des conventions, convenir. — Voy. Encom- 
bentar, 

GOUMBESII, circonvoisin : Lous 
locxs coumbesiis. v. bat. Les lieux circon-: 
voisins. 

GOUMBIDA, Gombidar, convier: 
Toutz coumbidatz Enso de mous de Lous . 
p. Tons (les deputes des Etats) convies 
chez Monsieur de Lons. Fe seder Saul... 
en lo mielhor hcdetotz los autes conhidat^. 
H. s. II fit asseoir Saul k la meilleure place 
entre les convies. 

GOUMBIjS, GOUMBIENE, Gom- 
bier, convenir. — GuilJiem Bernard deu 
dar vita conbient, F. B. Guillaume Bernard 



COU 

doit donner {k sa femme) subsistance cob- 
venabie. 

GOUMBIT, Gombit, festin : Qwn 
dous e agradabk coumbit ! IM, Quel doai 
et agreable festin ! Sole far grans festa 
e combltz, H. A. (Le comte Archambaud) 
avait coutume de faire gran des f^tes et 
festin s. 

GOUMBOUGA, Gonvocar, convo- 
quer : Quoand calhe coumbouca VahoaJk 
deus ahamiatz, nav. Qnand il faudra con- 
voquer la multitude des afiames. — , ap- 
peler : Cum Bertrand lo agos convoeat per 
davant la cort. arch. Comme Bertrand Ta- 
vait appele devant la cour. 

GOUMBOULA, Gonvolar, convo- 
ler : Francine vole convolar a segoudma- 
trimoni. arch. Francine voulait convoler. 

GOUMB, Gom6,colline, monticule. ^ 
Coumete, dim., m^melon : Sue aqueste cotf- 
mete.... Tu, brilhante rousetefSLC.S\}fC6 
petit mamelon (qui fa done transportee), 
toi, brillante petite rose ? 

GOUMENSA, Gomensar, commen- 
cer. 

GOUMENSAMENT, Gomensa- 
ment, commencement. 

GOUM^SHG, Gomerc ; mSme signif. 
que Crougoum, — Voy. Comercage. 

GOUMBTE, Gometer, commettre: 
Los exceSf crtms e delictes... cometutz per 
lo senhor de Coarrase. bar. Les exc6s, 
crimes et delits commis par le seigneur 
de Coarraze. 

GOUMII, Gomii, cumin : Carque 
de comii. P. n. (Droit d'entree pour une) 
charge de cumin. 

GOUMISSARI, Gomissari, com- 
missaire : Comissari deputat per la senhore 
regine de Nabarra. s. B. Commissaire de- 
pute par la souveraine reine de Navarre. 

GOUMODE, commode. —, en bon etat: 
Tau milhoc la terre ey coumode. N. lab. 
(En ce moment), la terre est en bon ^tat 
pour lema'is. 

GOUMPANAD6E, 

GOUMPANATE (Aspe), ce que Ton 
mange avcc le pain. On dit communiment: 
A Bedous, lou hou bilaye, Paa e bite coum- 
panaye. A Bedous, le bon village, pain et 
vin et de quoi manger avec le pain. — It. 
M compandtica.w 

GOUIiIPANHE, Gompanhe, suite, 
ceux qui suivent, accompagnent quelqu'un 
par honneur on pour sou service. — Ua 
companhe, mes gens : Mayson desfeyte per 
ma companhej v. b. Maison d^truite par 
mes gens . — Companhest gens rassembles, 
multitude : Jhesu-Xrist predicabe a unes 
companhes. H.s. Jesus-Christ pr&chait de- 
vant une multitude. 



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cou 

GOUMPANfllE, Companhie, com- 
pagnie. — , societe de pasteurs, associa- 
tion: Lo cabau e companhie durera per lo,.. 
fpazi d«f quoate an$. AiiCH. L'association 
<ies pasteurs ayant reuni leurs troupeaux 
durera Tespace de quatre ans . Compagnie 
de wechage (Ossau). Accord entre des g^ens 
deiocalites voisines pour que leurs trou- 
peaux puissant pattre librement sur les ter- 
rains des uns et des autres ; on disait aussi 
compagnie en pachence. arch. b. Compa- 
gm en pachence. . . accord de pecker los uns 
$u$ lous autres franquemens. IB. Litt^rale- 
raent: accord de paJtre franchement (li- 
brement) les uns sur les autres. 

GOUMPANHOU, Gompanhoo, 
Gompanh, compagnon : Son companhoo, 
lo bordat de Jferitenh. R. Son compagnon, 
lebitard de Meritein. — , associe : Com- 
panhoos en Varrendament de la notarie. 
AECH. Associes pour la ferme de la « no- 
tairie. » — . qui est de la suite de : Meten 
en eseriut iotz los haxoos, gentius ah quantz 
eompanynhs hieran.n.Qn ils inscriventles 
barons (et autres) nobles, avec combien 
de gens de leur suite ils viendront. — , 
complice : Los qui de la mort seran estatz 
companhoos, sien autahee traydors. F. B. 
Qoe ceux qui auront dte complices du 
meartre soient egalement (tenus pour) 
traltres. 

GOUMPAREXB, Gomparexe, 
comparaltre : Si lo citat no comparexs au 
jorn de la assignation, s. J. Si le cite (ce- 
lui oni a ^te cite en justice) ne comparait 
pas le jour de I'assignation. Par^ida* com- 
pareschen, IB. Les parties comparaissent. 
Comparesque, IB. Qu'il comparaisse. — 
Voy Comparir. 

GOUMPAROIiB, GOUMPAROU- 
LiS ; voy. Camparole, CamparouUs. 

GOUICPARTIR, Gompartir, parta- 
ker: Que lo bestiaa sie compariit. arch . 
Qne le betail soit partag^. 

G0UMPA8SATRE, arpenteur : Et 
c^ansira d'esta talhur ou coumpassayre. F. 
Past, II choisira d*6tre tailleur ou arpen- 
teur. 

GOUMPAT, Gompay, compare, 
ptfrain. — , mot de derision : Que heUs 
coam loHscoumpays de Boast, Que semiatz 
agulhes. D. B.Yous faites comme les com- 
p^ de Boast, vous semez des aiguilles; 
c'est-i-dire vous ne faites rien qui vaille, 
TOO* perdez votre temps et votre peine. 

GOUMPAT-SBGUIDOU (comp^re- 
wirant), gar^on de noce. 

GOIJMPL ASE, Gomplaser, com- 
plaire: Persones a lasquoaus lo senkor a bo- 
^complaser. ABCH. Personnes auxquelles 
le seigneur a voulu complaire. 



COU 



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GOXTMPLASENGE, complaisance. 

GOUMPLETES, complies :Sus VJiore 
de completes. V. Egl. Surlheurede com- 
plies . 

GOUMPLI, Gomplir, accomplir.— , 
remplir: Que la peg de pergami fossa touta 
eomplida en scriptura. F. H. Que la peau 
de parchemin fdt toute remplie d'ecriture 
(ii fallait ^crire d'un bout k Tautre sur la 
leuille de parchemin). — , completer: A 
complir ii arnes . R . Deux ^quipements a 
completer. 

GOUMPUDEMENTZ, GompUde- 
mentz, d'une manidre accomplie, com- 
pUtement, integralement. 

GOUMPLIDOU, Gomplidor, chargd 
d'accomplir, d'ex^cuter. — On trouve fre- 
quemment leBmotsfermances e eomplidors, 
qui signifient des cautions et garants (qui 
payeront au besoin). 

GOUMPIilT^ Gomplit, accompli, 
parfait: Unjom complit. bar. Unjour en- 
tier. .4 m€« complit.B.. Equipement com- 
plet. Coumplit coum u coutilhoude s^pt Us. 
PROv. Parfait comme une jupe de sept lai- 
zes. Se dit des choses qui ne laissent rien 
k desirer, des personnes auxquelles il ne 
manque aucune qualite. 

GOUMPORT, Gomport, reparation, 
indemnite : Fon autreyatz au loc e besiis 
d'Autaviele per comport de crema e arsie 
fexie per los Bascoos e Spanhols, xxi scutz. 
ARCH. Vingte tun ecus furent accordesau 
lieu et aux « voisins » d*Autevielle pour 
' indemnile du bnllement et incendie fait 
par las Basques et Espagnols . 

GOUMPORTE, Gomporte, vanne. 
— , tablier de pont-levis : Lo pont ah la 
comports que-spusque Ihevare baxar, art. 
Le pont avec le tablier qui se puisse lever 
et baisser 

GOUMPTE, GOUNDE (Mont), 
Gompte, Gonte, compte : Per conte, au 
nombre de : Fon per conte oxLiiii milie. 
H. s. Ils furent au nombre de cent qua- 
rante-quatre mille. — Voy. Counde-de-sauce. 
— Arri que sie de coumpte ha. Rien qui 
soit de compte faire (rien dont il y ait ii 
tenir compte) . 

GOUMPTfi. GOUNDi! (Aspe), 
Gont6, chapelet (avec lequel on « compte » 
des avi et des « pater »): Prenetz los con" 
dees... E pregatz Dlu. ch pr. Prenez les 
chapelets et priez Dieu. Rousaris y conUs, 
F.Egl. Rosaireset chapelets. — Voy. Conde. 

GOUMPTE-FINA, Gonde-finar, 
arr^ter un compte, faire un r^glement de 
comptes : Fo conde-finat enter Menauton.,, 
€ mi, Johanet. arch. R^glement de com- 
ptes fut fait entre Menauton et moi, Jean- 
not. 

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COU 



GOUMPTE-FINAT, Gonde-finat 

(compte arr^te), r^glement de comptes : 
Fo monairat un conde-fjinat ond Johane 
de PiiSj de Bisanos, es dehitore. arch. II 
fut montr^ un reglement de comi)tes, oii 
Jeanne de Piis, de Bizanos, est debitrice. 

GOUMPTE-TROUSSE, dans F. 
Past.f compte, mauvais compte. 

GOUMPTETA. freq. de Coumpta, 
compter, calculer. — It. « conteggiare. » 

GOUMPTETADOU, Coumpteyayre, 
qui ne fait que compter, calculateur. 

GOIJMTAT, Gomptat, comte : Com- 
ptad de Begorre. arch. Comte de Bigorre. 

GOUMTE, Gomte, Goms, comte: Cen- 
tol, vescomt^' de Beam e comte de Begorre. 
F. 0. Centulle, vicomte de Beam et comte 
de Bigorre. Lo corns Simon mana lo bes- 
coms de Soula, charts de soule. Le comte 
(de Leicester) Simon manda le vicomte de 
Soule. 

GOUMU, Gomun, commun. — , qui 
poss^de en commun, qui est sous le regime 
de la communaut^ : Homi e/emne comuns 
en biens en so que porten Vuna I'autre. coUT. 
8. Homme et femmes possddant en com- 
mun ce qu'ils apportent Tun k I'autre (en 
mariage). — , accessible, bienveillant pour 
tous, affable : Daun^ gayhdsente e coumune. 
F. mvARfis. Maitressede maison gracieuse 
et affable pour tous. — , vulgaire, sans dis- 
tinction. — CoumunaSt SiUg.Coumu coummi- 
tue e broye. Commun comme miche et pate 
de farine de mais. — Voj. Afiqtie, Broge. 

Goumu, leconseil de lacommunaute(le 
conseil municipal) : Aberti lous juratz d'a' 
massa lou coumu, F. Past. Avertir les ju- 
rats d'assembler le conseil communal. 

GOUBiU-DISE, « commun-dire », die- 
ton. — , derision : Nous no servim,a vertat 
disej A las gens que d'un commuu-dise, PS. 
Nous ne servons, k vrai dire, aux nations 
que de derision. — Voy. CJoumu-parla, 

GOUMUNAIi, Gomunal, communal: 
Comunal cosseill d'Ortess. CH. orth. Le 
conseil communal d'Orthez. — Voy. Cou- 
munau. 

GOUMUNAMENTZ, Comvnamenh, 
communement: A audit diser comunamentz. 
BAR. II a oui dire communement. — Era^ 
debin partir comunementz. F. B. Elles (les 
soBurs) doivent partager egalement. 

GOUMUNAU, Gomonau, commun: 
Lousdebhcoumunaus. IM . Les devoirs com- 
muns. P(xa comunau. f. Egl. Pain ordi- 
naire. Mousques comunaus. IB. Mouches 
communes. — , communal : L'oum coumu- 
nau. LAM. L'ormeau communal (sous lequel 
s'assemblaient jadis les jurats). — Voy. 
CoumunaL 



COU 

GOUMUNAUS, Gomimaas, les com- 
munaux ; bois, paeages, qui appartiennent 
k une commune, a des communes : Lot 
comunaus de Ossau e de Pau, uv. rocgb 
d^ossau. Les communaux d 'Ossau et de 
Pau. 

GOUMUNAUTAT , Gomanaatfit, 
communaute; anciennement, moins em- 
ploye que Besiautat; voy. cemot. 

GOUMUNE, Gomuni, commune: 
Borexs, baigs e comunis de Beam. v. B. 
Bourgs, vallees et communes du Beam. 
Los homis de comunUs manatz ab armes. R. 
Les hommes des communes mandes (de 
venir) en armes. — Voy. Comunie. 

GOUMU-PARLA, Gomun-parlar, 
« commun-dire », dicton, ce que Montai- 
gne appelait « le mot qui estde tout temps 
en la bouche du peuple » : Se nomenkfi, 
en comun-parlar e de tot' antiquitat, lot 
bragaris de Lobier. arch. lis se nomment, 
en commun-dire, et de toute antiquite, lea 
«Bragaris» de Louvie — Voy. Coumu-iUu. 

GOUNGEBE, Gonceber, concevoir: 
Era concebou deu Sent-Esprit. cat. Elle 
con^ut du Saint-Esprit. Conceberas en Um 
ventre. H. s. Tu concevras en ton sein.-, 
comprendre: Councebetz so qui^b disi. Com- 
prenez ce que je vous dis. — Conceber en 
odl, prendre en haine : Ha concebiU en hodi 
totehs habitantzdsu loc. bar. (Le seigneur 
de Coarraze) a pris en haine tous les ha- 
bitants de la localite. 

GOUNGEDA, Goncedir, conceder: 
Letre d'estat concedide o a concedir. arcb. 
Lettre d'etat conced^e ou k conceder. 

GOUNGLUDI, Goncludir, conclure: 
TnanUre de concludir. arch. Manidre de 
conclure. — Voy. Concludidor, 

GOUNGORDI, Goncordi. concorde: 
La concordi se fe de la regine e deu senhor 
de Narbone. bar. La bonne intelligence 
s'etablit entre la reine (de Navarre) et le 
seigneur de Narbonne. — Concordie^ arch, 
b., accord, arrangement, traite. 

GOUNGOURDA, Gonoordar, con- 
corder. — .traiter, r^gler: Potestat (de) con- 
cordar lo negoci. ARCH. Pouvoir de ^gler 
Taffaire. 

GOUNDAMNA, Gondampnar, con- 
damner. On trouve aussi condempnar, — 
Condampnador, bar., qui doit ^tre con- 
damne. 

GOUNDE-DE-SAUGE ( Salies), Ic 
compte d*eau 8alee(lat. « salsa »). C etait 
Texpression par laquelle on designait com- 
munement la part d eau salee qu*avait le 
droit de prendre chacun d«8 proprietaires 
de la fontaine salee, /ow< saliere. On lit 
dans le reglement de 1587 : Tout Cap de 



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mapon.,. tire lou conde de sauce. Tout chef 
de maisoQ tire le corapte d'eau salee. II 
Ta ea pendant longtemps, k ce sujett de 
Dombreuses contestations, des querelles. 
De la ce proverbe a Tadresse de gens di- 
vises, se disputant : Que s^enienin coum 
loHs Salies sus lou counde-de-sauce. lis s'en 
teadent comme les gens de Salies sur le 
compted'eau salee. — Voy. Coumpte, 

GOUNB ; se dit au lieu de Cousnef 2. 

GOUNEGUII, Goneflrner, 

COUNEXB, Gonexer, Gonoixer, 
connaitre : Kou-p counexi pas, quep'abisi, 
Je ne vous connais pas, je vous avise (je 
vous ai seulement aper^u quelquefois) . 
Quino-u counegue que-u se croumpe. PR. 
B. Qui no le connaisse pas, se Tachete, 
Ens'exprimant uinsi au suietde quelqu*un. 
on donne k entendre qu il n*a point les 
bonnes qualites que d'autres lui pre tent. 
CouMgou, consgOf conogo, F. 0., il connut 
Conmegut, conegut, conogut, connu.— , con- 
naitre une femme, avoir avec elle un com- 
merce charnel : Conexer camalmentz . bar. 

GOUNEXENSE, Conexense, Com- 
dense, connaissance : Tout lou mounde 
faeig per reha counexense. NAV. Tout le 
mmde finit par refaire connaissance. Ed 
ao etmochense, L. 0. II eut connaissance 
que... 

GOUNEXENT, Conexent, masc, con- 
naissance, personne avec laquelle on a 
des relations : No lo troban ah lors co^ 
nexens e parens. H. s. (Joseph et Marie, 
cherchant dans Jerusalem Tenfant Jesus,) 
ne le trouvdrent point chez leurs connais- 
sances et parents. — Esser conexent de 
.^tre connaissant de), connaitre : Dlsiple 
qui ere conexent de I'avesque. IB. (A.vec 
saint Pierre se trouvait un autre) disciple 
qui connaissait le grand-pr^tre. 

GOUNFEDERA, Gonfederar, corn- 
mercer, entretenir des relations, se lier : 
Qmfederan... ah los hesins e mustran se 
amiitoos de ung cascun. bar. Se liant avec 
les voisins et se montrant gracieux k re- 
gard dechacun 

GOUNFESSA, Goffessar, confesser, 
aTouer. A pagat^ si cum ere medixe coffessa, 
KXQ. Elle a paje, ainsi qu'elle-mdme Ta 
confesse. — , entendre en confession. 
Qntnfessas, Couhessa-s, se confesser, de- 
clarer ses pdchesa un pr^tre : Nou-s coun- 
fesse pas tout die, prov. II ne se confesse 
pas tous les jours. Au sens de : Mefiez- 
tous de lui, il a plus d'un mefait k se re- 
procher ; il est capable d'en commettre 
beaucoup d autres. — Voy. Cofihessa. 

G0UNFESSADOU,Goiife88or, con- 
fetseur : Lous counfessadous nou-p hhn 



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touma Vargent? f. Pa>st. Les confessears 
ne vous font-ils pas rendre Targent? Lo 
rector de Gant, son confessor. ARcn. Lerec- 
teur (le cure) de Gan, son confesseur. 

GOUNFORT, Gonfort, assistance, 
secours : No-n pot aber degun confort, aju- 
de, bar. II n'en peut avoir aucune assis- 
tance, aide. Dlu t'amie confort e ie sos- 
tengue. PS. Que Dieu t*am6ne (t'envoie de 
Sion) secours et qu'il te soutienne. Ayde 
e confort, IB. Aide et secours. 

GOUNFOURTA, Gonfortar, aider, 
secourir. PS. 

GOUNFRAY, Gonfray, 

GOUNFRATRE, Gofk»erer, con- 
frere, raerabre d'une confrerie. DfiN. De la 
le nom de famille assezcommun en Beam : 
Crohari. Voy. Cofrayrer. — Auiourd'hui, 
Counfrayre designe le membre d'une con- 
frerie plus particuli^rement que Counfray, 
qui s'applique au membre d une corpora- 
tion, soit professionnelle, soit litteraire, 
etc. : U poite, u gourmand, lou me coun- 
fray Pico. NAV. Un poete, un gourmand, 
mon confrere Picot. 

GOUNFRATRIE, Confrayrie, con- 
frerie : Caperaas,. ., de la confrayrie de 
Moss, Sent P, H. A. Prdtres de la confre- 
rie de Mgr. Saint Pierre. On disait aussi 
Orofayrie, Croffarie. — Croffaries arre- 
glaus. arch. Confreries rdguTi^res (d'or- 
dres religieux). 

GOUNGALE (Lescar), f^m., mesure 
pour les grains : deux boisseaux. 

GOUNGALET (Oloron), masc, Gon- 
galet, mesure pour les grains, un bois- * 
seau : No-npodo aber ung congualeU bar. 
II ne put en avoir un boisseau (un bdis- 
seau de millet). 

GOUNGET, Counyet, Gonget, cong^: 
Sens counjet partit, que toume sens embit. 
PROV. Parti sans cong^, il revient sans 
invitation. Personne ou chose donton fait 
pen de cas, auxquelles on ne tient point. 
Ce qui vaet vient sans que Ton s'en pr^oc- 
cupe. 

GOUNGUE; voy. Counque, 

GOUNSERIT; mSme signif.que Cun- 
herit, Coenherit. 

GOUNHET, Gunhet, Goynhet, ru- 
che d'abeilles 

GOUNHET (Vic-Bilh), vari^te de rai- 
sin blanc. 

GOUNILH, Gonilh, lapin : Pitz de 
conilhs. P. R. Peaux de lapins. Los horatz 
deus conilhs lu colloquas, o Senhor Diu, 
hens las duras arroquas. P8. Seigneur Dieu, 
tu places les trous des lapins dans les 
durs rochers (Par toi, les rochers sont la 
demeure des lapins). 



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COnNJfiSTRE (Mont), neige amon- 
cel^e par le vent. c. 
GOUNQUE, Goungue, Gonqae,me- 

sure de capacite (de 30 a 40 litres) : Con- 
ques de froment per far paa. H. A. (Cent 
vingt) congues de froment pour faire du 
pain. — (Vic-Bilh), vingt-cinq litres. La 
barrique contient 12 conques (300 litres). 
— Conquete^ dim. : Cinq sacs de sau conte- 
nentz vingt e cinq conquetes. P. R. Cinq sacs 
de sel contenant vingt-cinq petites con- 
ques. 

GOUNQUERI, Gonquerir, soumet- 
tre : Daben termi au capitayn^ de la ost 
jyer conquerir [la probende rebelle) . H. s. 
On fixait au chef de Tarmoe un temps 
pour soumettre la province rebelle. 

GOUNQUESTA, Gonquestar ; 
m^me signif.que le precedent. — , acque- 
rir. 

GOUNQUE STE, Gonqueste, con- 
qu^te. — , acquit : 3farit e molher...poden 
aispausar de lors conques tes.CoJJT. s. Marl 
et femme peuvent disposer de leurs ac- 
quets. B'lendeconqueste.iB. Les acquets. 

GOUNQUISTA,Gonquistar, conque- 
rir. — , avec un complement direct de per- 
sonne, vaincre, avoir Tavantage sur: Qui 
conquista^ aquet geyuoant.vi. 8. Qui vain- 
craitce geant fGoliath). — , acquerir (faire 
des acquets): Ilomi efemne comuns... en so 
qui conquisten durant lo maridage. CODT.s. 
Homme et femme communs (sous le re- 
gime de la communaute)pour ce qu'ils ac- 
quiirent durant le mariage. 

GOUNSGIENGE , Gonscience, con- 
science : Qui ha counscience<, quet/gus. pr. 
B. Qui a de la conscience est giieux. La 
bonne foi ne m^ne pas k la fortune : on 
voit tant de fripons qui se sont fait de bel- 
les rentes. Mais, gr^ce k Dieu! il y aura 
toujours plus de gens qui pref^reront I'hon- 
n^iete, si pauvre quelle soit, k la richesse 
mal acquise, quoi qu'en dise le proverbe 
fr. : « Honneste povrete est cl6re semee » 
L. R. DE LINCY. — . reconuaissauce, ^crit 
par lequel on reconnatt que Ton a re^u 
quelque chose : No-n a holutfar conscien- 
sa. BAR. II n'a pas voulu en faire recon- 
naissance (il n'a pas voulu faire une re- 
connaissance des objets qui lui avaient ^te 
foumis). 

GOQNSELH, Conselh, anc. Cosselh, 
conscil. — , assemblde convoquee pour 
deliberer ; reunion de juges qui si^gent en- 
semble. 

GOUNSELHA. Conselkar, anc. Cosse- 
Ihar, conseiller. — , ref., prendre conseil 
desoi, deliberer entre soi : Qui-s counselhe 
tout soul, Tout soul qut s'en pendez. pr. H. 



COD 

Qui prend conseil de soi tout seal, ton- 
seul s'en repent. Z)emanan vii dies per cm 
selhar se beder si agoren aiude deus de h- 
rael. H. s. (Les habitants neJab6s)demaii- 
d6rent sopt jours pour deliberer entre cux 
et voir s'ils auraient secours de ceux (du 
peuple) d'lsrael. 

GOUNSELHADOU, Gonselhador, 
anc. Cosselhador, conseil, personnedonton 
prend conseil; conseilleur, qui conseille, 
qui donne des conseils : Ajudador e cot- 
selhador. arch. Aide et conseilleur. 

G0UNSELH£, ConselUe, anc. Coss^ 
Iher, conseil, conseiller; jtfge, magistral 

GOUNSENTI , Gonsentir, — con- 
sentir. — Consentient, d'accord avec '.Noi- 
tres habitants qui eren intelligens e consen- 

tiens son anatz trobar Moss. dAlbret. 

AKcn. Nos habitants, qui etaient d'intelli- 
gence et d'accord avec Mgr d'Albret.soiit 
alles le trouver. 

GOUNSENTIMENT , CossenHment , 
consentement : A b autrey e cossentimeiU de 
Marie, sa molher. arch. Avec autorisadon 
et consentement de Marie, sa femme. 

GOUNSERBA, Gonserbar, conscr- 
ver. 

GOUNSERBATORI , Conserbatori , 
conservatoire : Nost£ roc conservatori. Ps. 
Le rocher de notre salut. 

GOUNSIGNA.Gonslgnar, consigner 

GOUNSISTORI, Gonslstoriy coosis- 
toire. — , conseil du roi : Notart en to con- 
cistory deu r^.ARCH. Notaire au conseil 
du roi (de Navarre) . 

GOUNSOULA, Gonsolur, consoler. 

GOUNSOULATIOU , consolation : 
Bous soul que-m poudetz da counsoulatiou. 
IM. Vous seul pouvez me donner consola- 
tion. 

GOUSOUNLATIU, qui console, qui 
souticnt : Me recebo ta maa consolatxva. PS. 
Ta main secourable me re^ut. 

GOUNSOULft, ce qui console, grandft 
consolation : Demanda counsouU e soula- 
tyament. IM. Demander consolation et sou- 
lagement. 

GOUNSTRENGE^ contrainte : Em- 
mic de toute counsirence. desp. Ennemi de 
toute contrainte. 

GOUNSTRENHB, Gonstrenher , 
Costrenher, contraindre : Lo senhor e sons 
officiers no deben constrenher degun haU- 
tant deu pays. . .couT s.Le seigneur etses 
officiers ne doivent contraindre aucun ha- 
bitant du pays. 

. GOUNSTRET, Gonstret, participe 
passe du precedent : Esconstretde render. 
COUT. 8. 11 est contraint de rendre. 

GOUNSUL, consul; voy. Cossol — , 



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cou 

syndic : An coruHtuit lcr$ consuls e vrocu- 
ndors...s. B.Ils ontconstitud (pour)leurs 
syndics et procureurs. Ces consuls eprocu- 
radors etaient charges par Tassemblee des 
gens de Beost et Hages de poursuivre en 
justice les sorciers ei sorcieres. 

GOUNSUIjTA, Gonsultar, consul- 
ter. 

GOUNSUIjTE, Gonsulte , consulta- 
tion. Ha counsulte» faire consultation, con- 
suiter. Counsulte de medecisy reunion de 
medecins appeles pour deliberer sur Tetat 
d'on malade. 

COUNTEjConte : Countes 6iam^«.Con- 
tes beamais. Lou counte de las hrouxes 
'hrwchss), PKY. Le coDte des sorcieres. — 
Voy. CounUrilhot. 

COUNTENDlGS , Contents, tenitoire 
indivis entre deux communes, sujet k con- 
testation. — Voj. Contend, 

COUNTENENGE, Gontience, con- 
tenance : Lou sac de sau serade contience 
(U cinq conquetes. P. B. Le sac de sel sera 
de la contenance de cinq petites conques. 

GOUNTENT, Gontent, content, sa- 
liifait : Lou plus bet senhou, Dab soun 
nryeiU^Nou baupas loupastouQui bin coun- 
tesl. DESP. Le plus beau (le plus grand) 
seigneur avec son argent, ne vaut pas le 
paatenr qui vit content. Nosfaram deuers 
ootmmamere que bo-n thieratz a content 
a. Nous ferons envers vous en sorte que 
vons voos en tiendrez pour salisfait. 

GOUNTBNTA, Gontentar, con ten- 
ter.— & maZ contentar de, etre mecontent 
de : En se mal contentant de la regvia, 
BAB. Etant mecontent de la reine. — Coun- 
teste, satisfaire, payer : Si lo debitor no 
cofdente au crededor, COUT. s. Si le debiteur 
ne satisfait point le creancier. 

G0X7NTENT& , contentement ; lou 
arnntentej la plenitude du contentement. 

GOXJNTERUiHOT (de counte, conte), 
petit conte : Peus riches ey you heyt este 
fiwUerilhot ? lac. Pour les riches ai-je 
fait ce petit conte ? 

COUNTIENGE; mSme signif. que 
C&UKtenence. — ,teneur : Segont la forme e 
ftmiience. arch. Selon la forme et teneur 

GOUNTIENE, Gontier, Gonther, 
cootenir. — Countien, coTitiey, il contient ; 
Countienaue, contiengue, qu'il contienne ; 
cmther berlat , bar., contenir la verite. 
C<Mntiengut, contengut, contenu. — , subst., 
le contenu, la teneur : Lo contengut deus 
articles. IB. La teneur des articles (pre- 

les). 
GOUNTINUA, Gontinuar, conti- 

Duer. 
GOUNTINUADEMENT, continuel- 



COU 



197 



lement : Los maus qui.., conthinuadement 
se cometen. 8. b. Les maux qui continuelle- 
ment se commettent. 

GOUNTINUAUMENTZ, Continuau- 
mentz ; meme signif. que le precedent. 

GOUNTRADICTIOU, Contradic- 
tion, Contr edition^ contradiction. — , de- 
fense, opposition : Sens contredition ni em- 
pediment, ARCH. B. Sans defense ni emp6- 
chement. 

GOUNTRARI, Contrari, contraire. 
— , subst., ennemi : Lo gran criit de mon 
conirari.TS. Le grand cri (le grand bruit) 
de mon ennemi. 

GUNTRARIETAT, Contranetat, 
contraric^te. — , difficulte, contestation : 
Per la lecture de las phses las contrarie- 
iatz demoicraran Ihebades. p. r. (Les pro- 
ems dont) par la lecture des pieces les dif- 
ficultes (seront et) resteront levees. 

GOUNTRARIOUS , Gontrarioos . 
contrariant, qui est enclin a contrarier, k 
faire opposition. — ,mauvais : Sas vies son 
bones e las nostres contrar loses. H. s. Ses 
voies sont bonnes et les n6tres mauvaiscF. 

GOUNTRAST, GOUNTRASTA ; 
voy. Contrast, Contrastar, 

GOUNTRAYRE, contracter : De he- 
tat {etat) de contrayre matrimoni. arch. 
En age de contracter mariage. — Voy. 
Contrahir. 

GOUNTRE, Contre, centre. Le plus 
souvent suivi de la preposition de, de, sans 
que la signification en soitchangee : Coun- 
tre de bous, centre vous. — Countreu, coun- 
treus (contraction pour countre lou, countre 
lous), centre le, centre les: Countreu pUix, 
centre la haie. Lo mau que contreus autz 
prepare. PS. Lemalqu'il prepare centre les 
autres.— Towf aw countre, m. Dans un sens 
contraire. 

GOUNTRE-BARAT, «contre-fo8se>>, 
double fossd : Los baratz e contre-baratz 
de la biele. ARCH. Les fosses et doubles 
fosses de la viile. 

GOUNTREBERSE, Controbercie, 
centre verse ; contestation: /Si au^wn^/^y^, 
controbercie y erenfeyfz. arch. Si aucun de- 
bat, (aucune) contestation y etaient f aits. 

GOUNTREGARRE , contrecarre : 
Aus cathouUcs volen ha contrecarre. F.EgL 
(Les huguenots) voulaient faire contre- 
carre aux catholiques. 

GOUNTREU ; voy. Countre, 

COUNTRIBUA, Gontribuir, con- 
tribuer, payer une part d'imp6t : Losfe 
contribuir lofiu, bar. II leur fait payer le 
cens. — , contribuer k^ aider, cooperer. 

COUNTROUBA, Gontrobar, con- 
trouver, suivi d'un infinitif : Ha controbut 



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198 



COU 



de perckar las terres. bar. II a controuve 
de percher les terres ( il a invente une 
fausse perche pour mesnrer les terres). 

COUNYET ; voy. Counget. 

COUP, CUP, COP, coyer, etui de bois 
o\i les faiicheurs tieniient la pierre dont 
lis se servent pour aiguiser la faux. 

COUPA, couper; on Temploie aussi au 
sens de casser ; Boutelhe coupade, bou- 
teille cassee. 

COUP ABLE, Coopable, Colpable, 
coupable : Procedir contre los colpdbles. 
ABCH. Proceder contre les coupables. 

GOUPADERES, terme de jeu ; les 
cartes dont on sert pour couper. 

COUPADOU, Coupadoo, coupeur. 
— ,dans F. N., qui taille, coupe des arbres: 
Estrema au coupadoo los instrumentz, en- 
lever (confisquer) les outils k celui qui, 
par mechancete, avait coup^ un arbre au 
pied. 

COUPARROUS. Coparros, coupe- 
rose: Unsacq mieypleede coparros. ARCH. 
Un sac k moitie plein de couperose. 

GOUPASSETA, tailler en menus 
morceaux, dechiqueter. 

COUPE, coupe, action de couper : Los 
instrumentz ah losquaus habe feyta la 
coupe.., F. N. Les outils avec lesquels il 
avait fait la coupe (il avait coupe Varbre 
au pied). — Voy. Coupadou. 

COUPE, COULPE, Coope. Colpe, 
faute: Si ney pas cantat plaa^ a jou la 
coupe. NAV. Si je n'ai pas bien chante, k 
moi la faute. Per ma coulpe. cat. Par ma 
faute. BaUias coopa a V enfant de ta may, 
PS. Tu donnes la faute k (tu accuses injus- 
tement) I'enfant de ta m^re. Si la colpe es 
premeramentz deu marit. F. B. Si la faute 
estprerai^rement du mari. Sees colpe. h. s. 
Sans peche. — Da la coupe, ha coupe 
(donner la faute, faire faute), reprocher k, 
iniputer la faute k : Nou-m cau da la coupe, 
il ne faut pas me reprocher. N'ey pas ad 
etz qui-n cau ha coupe. IM. Ce n'est pas 
k eux qu'il faut en imputer la faute. 

COUPE, Cope, coupe, vase k boire : 
Dues copes daurades. arch. Deux coupes 
dories. 

COUPE-DIGT (coupe-doigt), serri- 
come. — , chenille de la pomme de terre. 

COUPE-PLUM (Aspe). canif. 

COUPET ; m^me signif. que Cache , 
Cosse. 

COUPET-COUPET, dans nay. ; un 
enfant qui, commen^ant 4 marcher, se hate 
a tout petits pas, va coupet-coupet. 

COUPET -D'AGLAND, cupule du 
gland. 

COUPETEYA, vider le coupef; voy. 



COU 

ce mot ; gobelotter : Coupe ley em amassc 
CH. p. Gobelottons ensemble. 

COUP IC HOT, dim. de cop, coup: 
Bebe u coupichot. Boire un petit coup. 

COUPI ( Oloron ) ; m6me signif. qne 
Caupi, coiipi. 

Coup-salid, boite k sel. 

COUQUETE, dim. de coque, g&teau 
(Aspe) : Oeus en couquete, opufs fnts. 

COUQUII, coquin. — Couqvinot, cov- 
quiot, dim. — Couquial, couquinas, aug. 

COUQUINADE, coquinerie. 

COUR, CoPt, cour, tribunal : La cour 
mq/oM. NAV. La cour d'appel de Pau. Cour 
majour, cort maior ou mayor ^ F.B., tribunal 
superieur, cour souveraine. Elle de>'int 
ensuite le « conseil souverain de Beam», 
dont Louis xiir, en 1620, fit le « parle- 
ment de Navarre. » Quand le vicomte de 
Beam voulait tenir cort mayor, il convo- 
quait les ev^ques de Lescar et d'Oloron 
et les « douze barons. « Voy. dans f. b., 
edit. Mazure et Hatoulet, p. 258: « Ma- 
niere de mander a la cour. » — Thier cort 
una hetz la sempmana. IB. Tenir cour une 
fois la semaine. — 11 y avait des tribunaux 
d'un ordre moins eleve qui portaient aussi 
le nom de cour : La cort deu senescal. BaB. 
La cour du senecbal. Dans plusieurs lo- 
calites, le baile et les jurats siegeaient 
pour juger ; on trouve dans nos testes an- 
ciens cort de Borgarber, cortde Nabas, cort 
de Salies, etc., cour de Bougarber, de Na- 
bas, de Salies, etc. C'etaient les court* ;>^ 
danes, P. r., lestribunaux d'ordre inferieur. 
A Escur^s, au xiii« si^cle, on rendait In 
justice sous des chines : La cort deus ca$- 
soos d'Escurees. f. b. La cour des chines 
d'Escur^s. La cour dEslayou. dict. Cetto 
cour, mentionnee en 1343, comprenaitdans 
sa juridiction une vingtaine de communes 
environnantes et mdme I'eveque de Lescar. 
— Le pays de Soule avait sa cour de Li- 
charre, cort de Lixarre. couT. s. Elle etait 
composee du chdtelain de Mauleon, des dix 
potestats (yoy. ce mot) etdes gentilshommes 
propri^taires. Lo noguer de Lixaire\ 13i^5. 
DICT. Lieu d'assemblee judiciaire sousun 
noyer. Dans des cas extraordinaires, on 
as.semblait les trois Etats; ils formaient/a 
cort d'ordre (ordej, ainsi nommee parco 
que la convocation etait faite aubattement 
aes cloches k toute volee, ab toquessenli d'or- 
dre (orde). 

COUR. basse-cour, cour destin^e aux 
ecui'ies, aux etables : Bhe cour de bestiaa. 
Belle cour de betail ; le betail dun riche 
paysau. — , bercail : Tout so qui eyala covr 
quey deu marrou. PR. B. Tout ce qui est 
au bercail est du belier. Dans le Kouer- 



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cou 

goe : « Tout ce que nays dins Ion jp^gue 
es del porgossi^. » vayss., Diet. Tout ce 
qui nait dans le pare est du maitre du 
pare, tt Qui que saille nostre jument, le 
poulain en est nostre. » L. r. db lincy, 
Prov, — « Is pater est quem.... nuptiae de- 
monstrant. ». 

GOURA (Mont), collier k clochette 
poor les veaux et les bStes de somme. c. 

— Voj. Courebe, 

GOURADE, Gorade, poumon : 
Vherhe sabre qu'ous ba rafresqui las coura- 
de$, N. LAB. L'herbe savoureuse va leur ra- 
fraichir les poumons. La courade Rend 
I'hmi Imguissent si-n ey brigue entecade. 
JUt. Le poumon rend Thomme languis* 
stnt, pour peu qu*il soit Us6, — , foie : La 
corade ave gttat, p. b. II avait jetd le foie 
(da pore).—, fressure ; anc. fr. « coree, 
cour^ » ; c*est le coeur, le foie, la rate, 
les poumons, soitdu mouton, soit du veau. 
CH. NODIEB. — IThabi ni coo ni courade, 
PE.B. N'avoir ni coeur ni c cor^e ». C'est- 
t-dire, selon le cas, manquer de coeur ou 
n'tvoir pas de pitie, et quelquefois, tout 
ensemble, 6tre sans courage et sans com- 
miseration. 

€iOUIlAJ>£i, qui vend des fressures ; 
mtngcur de fressure : Couradh de Mou- 
mtmr. d. b. On pretend que, par avarice 
plut6t que par godt. les paysans du vil- 
lage de Moumour faisaient bonne chSre de 
fressures. 

GOURADOE. Couratye, Coradge, 
courage : Lou hoec de soun couradge, Qui-u 
hauabe, rauyouSy a trab^s lou carnadge. 
MET. Le feu de son courage, qui le lan- 
^tjfurieux,^ travers le carnage. — , coeur: 
lot... coradges de toutz ensemble a bastitz. 
P8. 11 a forme les coeurs de tous ensemble, 
lot homts de Israel exin totz de un corage 
ede une boluntat. H.s. Les hommes d'Is- 
rael sortirent tous de m^me coeur, de mSme 
▼obnte. 

COURADJOUS, CouratyouSf Coura- 
joMM, courageux. 

COURAIiH, Goralh, collier: Ung co- 
ralk d'argent. abch. Un collier d'argent. 

— Esp. « collar. >» 

GOURALUT (de courau, chAne), li- 
gneux, dur ; se dit des legumes, des fruits 
qui ent des fibres ligneuses . 

GOimAS (Ossau), collier de bois pour 
les vaches . — Voy . Ooura . 

GOURATYE, COURATYOUS;voy. 
Qfuradge, Couradjous. 

GOURAU; voy. Courrau, 

GOURAU, Gorau, ch^ne: En bramant 
Ucrouxi lous couraus. PEY. (Le ventd'hi- 
ver), en mugissant, fait craquer et rompt 



COU 



199 



les chines. Corau e fau, bay. Chdne et 
h6tre. — , coeur de ch^ne. 

GOURAU, Corau, cordial, affectueux. 
Qui vient du coeur : lo ami ton ostau d'af- 
jectioo corau, Ps. J'aime ta maison d'affec- 
tion cordiale. — , prefere : Sion per sonstii 
corau, IB. (II a pris) Sion pour son sidge 
prefere. 

GOURB, courbe : Courb anabi, PS. 
J'allais com'be... (comme celui qui m6ne- 
rait deuil pour sa m^re). La gen[t] courbe 
e toute arrouta, IB. (11 redresse) ceux qui 
sont courb^s et tout casses. 

GOURB AGH ; voy. Courbas. 

GOURBAGHAT. — GOURBA- 
GHETB.Voy. Courbaxat,— Courbaxete. 

GOURBAGHINE ; meme signif. que 
Courbassine, 

GOURB AS, Churbaix, corbeau : Aquet 
negre de courbas. nav. Ce noir corbeau. 
Lous courbachs, Negres labetz, adare que 
soun gris. pey. Les corbeaux, noirs alors, 
maintenant sont gris. prov.:^ lacoaquere 
detz courbas, Pren la cape si t'en bos. Aux 
croassements repetes des corbeaux, prends 
la cape si tu t'en vas (si tu te mets en che- 
min). On dit ailleurs : « Lorsque le pi vert 
crie, il annonce la pluie. » Tatz courbas 
Ere aulhe poeyride nou pud j;a«. Pour les 
corbeaux, la brebis pourrie ne pue point. 
S'applique k ceux qui recherchent la sa- 
tisfaction d'ignobles appetits. » Les cor- 
beaux vont k la charogne. » oihenart, 
Prov. basq, — Labe-t, labe-t, courbas. Ja- 
mes blanc nou baderas. Lave-toi, lave-toi, 
corbeau, jamais blanc tu ne deviendras. 
Proverbe hindou : « On a beau laver le 
charbon, il ne blanchira pas. » Lous cour- 
baizs de Betharram. D.B.Les corbeaux de 
Betharram . Voy. Coa ! Coa ! — Courbaxot, 
dim.: Axis courbaxotz qui cridan. PS. (11 
donne la p^ture ) aux petits des corbeaux 
qui orient. 

GO^RBASSE (Orthez), femelle du 
corbeau. 

GOURBASS6, chasseur de corbeaux. 

— , qui tient du corbeau, qui ressemble au 
corbeau. — On en a fait le sobriquet des 
gens d'Urdos : Courbassh d'Urdos. d. b. 
En fr . : « Noir, glouton, comme un cor- 
beau. » — « Nourris un corbeau, il te cr6- 
vera Toeil. » 

GOURBASSINE (Ossau), corneille. 

GOURBAXAT, Courbachat, courbe 
par Tage. 

GOURB AXETE, Courbachete; mSme 
signif. que Courbassine. 

GOURBE (Vic-Bilh), pi6ce surlaouelle 
est montee la charrue appelee cabesse. 

— Voy. ce mot. 



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200 



ecu 



GOURB^U; m^me signif. que Corhht. 

GOURBUT, « courbu », espdce de ce- 
page, variete de raisin rouge. 

GOURGUL.H (Aspe), recoquillement: 
Metes de ccurculh, se mettre en recoquil- 
lement pour une « sauterie » en rond qui 
s'appelle courculhou. 

GOURGULHOU ; des femmes, les vd- 
tements ramasses autour des jambes, et, 
accroupies, sautent en rond, chantant Au 
courculhou I au courculhou! — Voy. Croupir 
Ihou. 

COURDA, serrer avec une corde, avec 
des cordes. Prim-courda, serrer de paa- 
ni^re k amincir. — Ue prim-courdade, une 
jeune fille a la taille fine k force d'etre 
serree. 

GOURD ADOXJ, Gordador, cordier. 
Cordador se trouve dans le Cariulaire de 
Morlaas. 

GOURDAMI; voy. Cordami. 

GOURDATRE, 

GOURDE:, Gorder;mSme signif. 
que Courdadou. Dans l. o., Corder, nom 
de personne. 

GOURDEDOU ; voy. Cordedor. 

COURDELHAT,Gordelhat, masc, 
^toffe de laine : Bestit de courdelha^ dab 
ue camisole, vign. V6tu de « cordelat », 
avec une blouse. — littr6, DicU^ cordelat, 
etoffe de laine g^ossi^re. — Esp. « corde- 
Ihate », grosse etamine. — Mais nous 
avions du <* cordelat » de laine fine : Au- 
cun ne mete autre lane que fine en corde- 
Ihatz. ARCH. Qu'aucun ne mette (emploie) 
d'autre laine que de la fine pour les « cor- 
de latz ». Une raube de cordelhat dEspanhe 
perxs. IB. Une robe de « cordelat » pers. 
Cordelhat blanc, cordelhat celeste. IB. « Cor- 
delat » blanc, bleu de ciel. 

GOURDET, Gordet, Gordeg, cor- 
deau : Pausan cordetz au lone de la mu- 
ralhe. arch, lis pos^rent des cordeaux le 
long de la muraille. A cordeg payeran. IB. 
Mesurant, alignant au cordeau. 

GOURDETE. dim. de corde, corde- 
lette.— -Voy. Pixe-courdetes, 

GOURDETA, mesurer, aligner au 
cordeau. — , se dit de ce qui est par ran- 
gees, en droite ligne : Milhoc qui courdeye, 
mais qui s'aligne (celui dont on aper^oit, 
aux premieres pointes, les rang^es qu'il 
forme). — , fournir, conduire un attelage 
de renfort. — Voy. Corde. 

GOURDOAM, Cordoam, cuir prepare 
pour en faire des chaussures. 

GOURDOU, Gordoo, cordon : Une 
sinte (cinte) e .i. cordoo. arch. Une cein- 
ture et un cordon. 

GOURDOXJNI6, cordonnier. pbov. : 



COU 

Tout homi qui danse , D'arre n*dbomse; 
Que-s descoutz lous souli^s : Pratique taw 
courdounies. Tout homme qui danse, de 
rien n'avance; il decoud ses souliers: pra- 
tique (ouvrage) pour les cordonniers. — 
u Qui bien chante et qui bien danse, Fait 
un metier qui peu avance. « l. r. de unci. 
— Si lou diable he u bou paa de souUh, 
Nou cau pas dise qu'ey u bou eourdounU. 
Si le diable fait une bonne uaire de sou- 
liers, il ne faut pas dire qu il est un bon 
cordounier. Au sens de <« une fois nest 
pas coutume. » Courdounies nou hin mur- 
ralhe. Cordonniers ne font des murs. Pour 
signifier : « Chacun ne doit faire que son 
metier. y^Courdouni^, courlzde dines. Cor- 
donniers, courts de deniers. Jeu de mots 
qui ne vaut ni plus ni moins que celui 
qui a ete fait en fr. : « Les fabricants de 
chaussure s'appellent cordonniers, parce 
qu'ils donnent des cors. » 

GOURDOUNliJ; voy. Crahe-d'aygue. 

GOUREBE, Gorebe, fem., collier de 
bois pour attacher le betail k I'e table : Juw 
pesans e corebas plegadas. PS. Jougs pe- 
sants et colliers p loves. — Voy. Coura, 

GOURILHOT ; voy. Coo. 

GOXJRNA, Gornar, sonner de la 
come, de la trompe. — , bourdonner dans 
les oreilles : Lo deuen cornar las aurelhes. 
M. B. Les oreilles devaient lui corner. 

GOURNALA , G0URN£ , coin de 
terre ; angle d'un champ. 

GOURNALfiRE, Cbma2ere, comi^re : 
Massonerie ab une comalera. abch. Une 
magonnerie (une construction) avec une 
cornidre. 

GOURNALUT, comu ; A Venhourva 
qu€'S hdn lous paas coumalutz. PR. H. A 
Tentourner se font les pains cornus. En fr. 
« A Tenfourner (on) fait les pains cornus.- 
L. R. DK LINCY, Prov. Le plus difficile est 
de bien commencer une cnose. 

GOURNARD, cornard : Bau mey esta 
coumard quahugle. PR. H. 11 vaut mieus 
etre cornard qu'aveugle. — Le seigneur de 
Rebenac avait pour armes « ecartele d'ar- 
gent k deux ceifs ram^s, elances, Tun sur 
I'autre, etc. » Sceau de 1681. arch. Cela 
dutjadis donnerlieu k une mauvaise plai- 
santerie k Tegard du seigneur de cette lo- 
calite; elle est devenue la locution pro- 
veibiale dont on fait aujourd'hui une ap- 
plication aux habitants de Rebenac : Covar- 
nardz de Rebenac. D. B. 

GOURNATE (Aspe). Coumade, fem., 
coup de come. 

GOURN&; voy, Cournale.-^, coin du 
feu : Au coume lou pay-bou dab lou chin 
SU8 lous joulhs. Au coin du feu le grand- 



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cou 

pere avec le tout petit enfant sur les ge- 
noux. 

COURNfiRE, Comkre, encoignure : 
DwM comeres de part dahant de peyre ta^ 
Ukode. ARCH. Les deux encoignures du de- 
vant ( de la construction ) en pierre de 
taille. 

GOURNARE , lea comes ; employe 
dans cette locution proverbiale : Bertran 
ds la counUre. Bertrand des comes ; un 
man trompe ; celui qui est coiffe d'un ber- 
retde boeu^ beret de boeuf. —yo^.Berret. 

COURNET, dim. de corny coin : Per 
Unt$ corns y coumetz, nav. Par les coins 
et recoins. 

GOURNETA, pousser des comes. — , 
donner des coups de corne. — , toucher, 
effleurer de la come. 

COURNET ATE (Aspe), Coumeyade; 
m^me signif. que Coumate, Coumade. 

COXJRNIE. forme des comes d'un 
boeuf,d*une vache, d'un mouton,d*une ch^ 
vre: Ue baque de beroye cournie, une vache 
aox jolies comes, dont les comes sont 
bien venues. 

COUROUCOUCOU,onomatopee,rou- 
coulement des pigeons, des tourterelles : 
La Hmrtere, . ,dat souns cofiroucoucous . T. 
La tourterelle avec ses roiicoulements. 

GOUROUGOUQUETA, roucouler. 

GOUROUNA, Coronar, couronner. 

GOUROUNE , Corone , couronne : 
Bty, sens habS la eouroune.,, PR. B. Roi, 
sans avoir la couronne. — , tonsure : Pre- 
9ttT corone e entrar enreligion. ABCH. Pren- 
dre tonsuie (se faire tonsurer) et entrer 
en religion. 

roURPOURAU, COURPOXJRAU- 
MENTZ: voy. Corjxtrau ; Corporaumentz, 

GOURRATfi ; voy. CourreU. 

GOURRAXJ, Courauj pare, bercail : 
A^ucourrau, adiu cabane / SAC Adieu 
bercail, adieu cabane ! Caresse nou-n y-ha 
^ade Que n'habounse au courau. desp. De 
caresse il n'y en avait aucune que (la bre- 
bis preferee) n'eiit au bercail. — Esp. « cor- 
ral », basse-cour. 

GOURRB , Correp , courir : Anem, 
courreqtte cau. PKY. Allons^il faut courir. 
loiM Asp4s en courrent a Tarmade. NW. 
Us Aspois en courant a Tarmee. Cour 
^te; coursvit*. — Anciennement, r ne se 
proDon^ait pas.— Coo (cou), Senhou Diu, 
per m'ayuda. PS. «yOurs, Seigneur Dieu, 
f>oar m'aider. Courre Sagorre e Magorre. 
PR. B. « Courir la pretentaine » , ou ban- 
ter des lieux suspects. A Orthoz, on dit 
<^vrre Sagorre, Magorre e lou Monnt-de- 
.l/ar«aa (*M out de-Marsan). Sagorre e Ma- 
gorre, employes sans le verbe, signitient 



COU 



201 



assemblage de gens de mauvaise vie. Ces 
mots peuvent rappeler notre verbe gourri, 
vagabonder; le subst. proven^al « gour- 
rin», ribaud; respagnol«gorron)),libertin, 
debauche. Serai t-ce trop de dire qu'ils 
peuvent rappeler aussi « Sodome et Go- 
morrhe « ? 

COURRECnOU, Correction, cor- 
rection. — , direction : Lo melon juus sa 
correction per dessi a dus antz a mostrar. . 
de legir e scriber, arch, lis le mirent sous 
sa direction pour d'ici k deux ans lui mon- 
trer k lire et k 6crire. 

C0URRED£, masc, COURRE- 
DERE, fern., machine a roulettes, ou 
un tout petit enfant, soutenu par-dessous 
les aisselles, et les pieds a terre, apprend k 
faire les premiers pas. 

C0URRED£, COURREDIS ; voy. 
Las. 

COURREDOU, Corredor, coureur, 
courrier : Joan de Casamaior prometo de 
bien... exercir la charge de corredor en la 
ciutat d'Oloron. arch. Jean de Casamajor 
promit de bien exercer la charge de cour- 
rier en la ville d'Oloron. — Voy. Camku. 

COURREGE ; voy. Courrey, Courreye. 

GOURREJA, Corregir, corriger. — , 
punir : Corregir lo merent. arch. Punir lo 
meiitant (le coupable). — "Voy. Courriya. 

COURRENT , Corrent , courant : 
Deu8 caas courrentz cranh chic la clapiteye. 
s. GAS. Des chiens courants il craint pen 
les aboiements . — , 4 la hate : Anan cor- 
ren. h. s. lis all^rent k la hate. 

COURRETAJDGE , Corretadge , 
courtage : Jus pretexte de corretadge nou 
sera feyte degune imposition. P. B. Sous 
pretexte de courtage, aucuneimpositionne 
sera e tab lie. 

COURRETA, coureur, » batteur » dc 
pave, mauvais sujet 

COURRET&, Courretier, courtier : 
Marchands en libertat de se servir de cour- 
retier s. P. R. Les marchands en liberto 
(sont libres) de se servir de courtiers. — , 
racoleur : S'habH atrassat dus ou trescour- 
retes. F. Past. (Pour la levee des soldats, 
les officiers du roi} s'etaient procure deux 
ou trois racoleurs. — On dit aussi Cour- 
rat^. 

COURREY, masc, courroie : Lou 
courrey encoede tau. F. R. La courroie en 
cuir de taureau. — CourreySy languettes 
decuirqui tiennentla verge attachee au 
nianche du fleau pour battre le ble. 

GOURRETA (frdq. de courre, courir), 
battre le pave. 

COURREYE, Courrege, Correj e , 
courroie.—, langue de terre, champ etfoit 
et long. 



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202 



cou 



GOURRETOLE, fern.; se dit de ce 
qui est long, etroit. 

GOURRISSIS, courses continuelles. 

COURRIU, coureur : Autaa courriu 
coum hou lou pore de Sent-Antoni. P. EgL 
Aussi coureur que fut le pore de Saint- 
Antoine. 

GOURRITA, com'ger : Que cau 

courriya nousle coundute. IM. 11 faut cor- 
riger notre conduite. — Voy. Couireja, 

G0URR0£L, corridor. 

GOURROUMA, confirmer, confererle 
sacrement de confirmation : Enaenhat Imis 
kauri quing I'ahesque courroume, F. Egl, 
Je leur aurais appris comment Vev^que con- 
firme. 

GOURRUDB, Gorrade, course. — 
ChurrudeU. dim. — , incursion k main ar- 
m^e. ABCH. M. -^^e prompta corruda, PS. 
Promptement. 

GOURRUMADGE,masc., confirma- 
tion (sacrement de) : Si creden edz.,., en 
lou8 sept sacramens, Au baptisme permi, 
despuixs au courruma^ge. F. Egl. S'iis 
croient, eux, aux sept sacrements, au bap- 
t4me d*abord, puis k la confirmation. 

GOURS, GOUS, Gors, Goos, cours : 
Cknu devs arrius. PS. Cours des rividres. 
Locora de Vaygue, arch. Le cours de Teau. 
Segont lo coos de la luna, H. s. D'apr^s le 
cours de la lune. La mensonya aura ecus. 
PS. Le mensonge aura cours. Monede 
qui ahousse cours, P. B. Monnaie qui eut 
cours. 

GOURSE, COUSSE, course : Chas- 
cuu pren la cousse. PS. Chacun prend la 
course. 

GOURSti (Baretous)\ mSme signif. que 
Bariu, 

GOURStii, Gorser, coursier, cheval de 
toumoi ou de batailie : Corser halhat a 
mossenPer de Bearnfo presat ii« floriis. 
R. Un coursier donne a Mgr Pierre de 
B^arn fut estime deux cents florins. 

GOURT, Gort, court : Ha de court, 
faire court. Un lone e los autres cortz, h. s. 
Un (morceau de bois) long et les autres 
courts. Que las peix courtes, PR. B. 11 les 
pait (il pait les herbes) courtes. S'appli- 
que k tout individu dont les affaires vont 
mal, qui est dans la g^ne. 

GOURTELiH (Baretous), masc, eta- 
ble k boeufs, loge a cochons. 

GOURTIE, courtine de lit Yoy, Corlie. 

GOURTILH (OssauJ, compartiment de 
la grange ou Ton met le cheval. 

GOURTINET, etroit morceau d'etoffe 
tendu au bord de la tablette d*une chemi- 
nee. 

GOUSGOUI^HAN; voy. le suivant. 



COU 

GOUSGOULHE, gousse,co88e.— »co- 
quille : (Jar gat de deutes coume u Sent-Ja- 
ques de couscoulhes. prov. Charge de dettes 
comme un p^lerin de coquilles. — Cous- 
coulhans de Liou. D. B. Sobriquet des gens 
du village de Lion, qui serait une injure et 
ferait d'eux des vauriens vivant aux depens 
d'autrui, comme tant de faux p^lerins qui 
parcouraicnt les campagnes. 

GOUSGOULHES (Aspe), f^m., petits 
grumeaux qui restent dans la poele quand 
on fait des crapes; on les appelle aussi 
Couscouroulhes. 

GOtJSGRIT, consent : Quoandlou cou- 
scrit haiala guerre, nay. Quand le consent 
va (part) pour la guerre. 

GOUSB, Goser, coudre: Linsoua a 
couse. Draps de lit a coudre. Une cape de 
drap de Eebenacq cosude honestament. arch. 
Une cape de drap de Reb^nac bien cousue. 
N'ha pas lous potz cousutz. 11 ou elle n'a 
pas les l^vres cousues. Se dit proverbia- 
fement d'un bavard, d'une bavarde. 

GOUSENT, Gosent, cuisant: Ploo co- 
sent, PS. Pleur cuisant (larmes am^res). 

GOUSII, Gosin, cousin. Cousie, anc. 
cosie, cousine. — Omsiot, cousiote, petit 
cousin, petite cousine. Voy. CbtwioMtott.— 
Cousiotes de Pentecouste. P. Petites cousi- 
nes de Pentec6te; des parentes qu'on ne 
voyait qu'une fois Tan. On appelle aujou^ 
d'hui bisites de cousiotes de Pentecouste les 
visites qui se font de loin en loin. 

GOUSINE, Gosine, cuisine : La boune 
cousine Hi bade Vhomigras mey que la me- 
dtcine, N. past. La bonne cuisine fait de- 
venir I'homme gras plus que la medecine. 
— Lieu oil Ton apprfite les aliments : En 
lo pati, toe de una cossine (cosine), bar. 
Dans la cour, touchant (pr6s d") une cui- 
sine. 

GOUSINJi, Gosiner, cuisinier; Qmi- 
fUre,co8inere, cuisini^re : Per hus cousinh, 
eds lardenlous capous,,, N. past. Quant aux 
cuisiniers, ils lardent leschapons... Cou- 
sine de Lourde, que harte deu beds. PR. 
Cuisinier de Lourdes, il degoAte de le voir. 
Dans le Recueil o\x se trouve ce proverbc. 
il est suivi de cette note : « Lourdes en Bi- 
gorre. Les habitants de cette ville etaient 
renommes autrefois pour leur malproprcte, 
ce qui avait donne lieu k ce dicton ; peut- 
^tre n'etait-ce qu'un jeu de mots : Umrd^ 
lourde, signifiant sale, malpropre.... » — 
Chusinire de I'andoulhe, parente de la pus. 
prov. Cuisini^re de Tandouille, parente du 
gros intestin. En fr. «< une graUlon ; Ma- 
rie- graillon. » 

GOUSIOUTOU, superdim. de Cousji, 
cousin. CousiouioM de Mouhous. D. b. Petits 



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cou 

coQBins de Mouhous. G etaient, dans la 
commune de Mouhous, des Cagots. Ceux- 
ci, de village k village, se traitaient de 
« cousins. » On lit dans I'Histoire des races 
maudites: « Le nom de Cagot etant inju- 
rieox, on comprend que les malheureux 
anxquels on le donnait n'en fissent pas 
usage quand ils avaient k designer des in- 
dividus de leur caste ; ils employaient le 
mot coushij sans doute parce que, forces 
de s'allier entre eux. ils etaient tous pa- 
rents k un degrd plus ou moins rapproch^.» 
ra^MiCHEL.— Dans le Moniteur du 16 oct. 
1858, M. Ernest Desjardins dit que « Ton 
a retrouv^ quelquefois Torigine des popu- 
lations dans ces mots injurieux d^pourvus 
de sens apparent, et qu'on se renvoie de 
yille en ville, de bourgade en bourgade ; 
il ajoute que les cousiots des Landes ne 
Bont autres que les Cocosates de Cesar. » 
Onvoudrait pouvoir, sur ce dernier point, 
accepter comme tout k fait juste la sa- 
vante explication de M. Desjardins. Mais 
on salt qu'il y eut dans les Landes beau- 
couD de Cagots. 11 semble done tr^s-pro- 
bable, sinon certain, que la ddnominaiion 
de cousiots, petits cousins, repandue parmi 
les habitants de cette contree, est la mdme 
que celle de cousiis, cousiotz, cousioutous, 
qui avaient cours en Beam pour designer 
les individus de la caste maudite. 

GOUSNE, Gosne, couette, matelas de 
plumes : Cue cosne nave ah la plume per la 
empknar. abt. Une couette neuve avec la 
olume pour la remplir. Ce mot que M.Paul 
Merer a releve dans une «charte landaise»> 
de 1268 ou 1269,enlefaisant suivred'un?, 
se trouve dans F. B., p. 101 : Lo marit, 
joyador e tabemer, met a mau lapelhe deu 
Iheift., .; are venut la cosne de sa molher, 
Le mari, joueur et habitue de taverne, met 
i mal les effets du lit...; il avait vendu 
la couette de sa femme. Dans ps., i/a 
fotne e tout mon Iheyt, ma couette et tout 
mon lit. — Cf. Romania y in, p. 441 , eiRev. 
detirom., 1875, t.viii,p. 21, ouM.Alart 
a cberche k cxpliquer ce que pouvait si- 
gnifier cosna, cosne, par le Catalan « es- 
cauna », banc garni d'un dossier, ou plu- 
tfit par « colga de fust », boiserie de lit. 

COUSNB, GOUNE, champignon, 
agaric eleve. a. manescaU. Agaricuspro^ 
cerus ou colubrinus. 

COUSPfiG, coquille de noix. 

COUSQUILHE;m^mesignif. que 
Couscoulhe, 

• Coaaseran, Cousserou, Cosseroo, me- 
suredecapacite (un peu plus qu'un decali- 
tre), parti culi^rement en usage k Saint- 
Jean-Pied-de-Port, Saint-Palais et Garris: 



COU 



203 



Miey cosserou de milh.n^Q. Demi « cos- 
seron » de millet. 

GOUSS&RE (Aspe), vase de bois od 
les bergers mettent le lait de leurs trou- 
peaux. 

GOUSSETA, travomller, mettre da fll 
en echeveaux . 

GOUSSETADOXJ, au fern. Ccusseyor 
dourey celui. celle qui travouille. 

GOUSSETE, Uosseye,iem,^ devidoir 

Sour mettre le fil en Echeveaux . C'est un 
4ton d e 0,50, traverse, au-dessus de la 
poign^e et k Tautre bout, par deux petites 
baguettes en croix. — BUrye de ccusseye, 
p. Jeune fille de conduite Equivoque; elle 
va et vient, de 9a, de li, comme le fil lors- 
qu'on le met en ^cheveau avec le tra- 
vouil, la cousseye, 

GOUSSETE, Cosseye, Urn , pidce de 
moulin, cylindre perpendiculairei la tre- 
mie, garni de lames sur lesquelles frappe 
le claquet. 

GOUSSIBA , Gossirar , chercher : 
Cociran lo e no lo troban. H. 8. (Joseph et 
Marie a Jerusalem) cherch^rent Jesus 
et ne le trouv^rent point. Los qui mon 
amna cossiran, ps. (Jeux qui cherchent 
(poursuivent) mon kme. — Gouyate cous- 
sirade, fille recherchee, celle qui ade nom- 
breux poursuivants. — , aller chercher quel- 
qu'un, le prendre en passant : Si batz ala 
corsse doumaa, coussiratz-me, quey-aniram 
amasse. gram. Si vous allez k la chasse 
demain, venez me chercher ( me prendre 
enpassantj, nous irons ensemble. — Dans 
un conte, le meunier dit au renard : Ne-rti 
biengues coussira las garies. Ne viens pas 
rechercher mes poules . Navarro t se piai- 
gnait, un jour, d avoir ete, dans une voi- 
ture, place de telle fa^on que la bise, di- 
sait-il, « pouvait au bout du nez me vi- 
siter trop souvent », poudi peu cap deii 
nas coussira-m trop soubent, 

GOUSSIRA, Gossirar, considerer, 
examiner : Cossiran los perilhs de la mart, 
ART. Considerant les perils de la mort. 
Cossirat lo tribalh. P. B. Le travail exa- 
mine. 

GOUSSIRA, Gossirar, Stre inquiet, 
soucieux : Comensan se a guoardar oelh e 
oelh, e cossiran de qval dise. H . 8. (Lorsque 
J.-C. ditises disciples qu*und'euxle tra- 
hirait, ceux-ci) commenc6rent k se regar- 
der Tun Tautre, et ils etaient soacieux (in- 
certains) de qui il parlait. 

GOUSSIRE, recherche ; n*est usit^ 
que dans les locutions esta en coussire, 
ana en coussire, dtre en recherche, aller k 
la recherche . 

GOUSSIRE, inquietude, sonci. 



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201 



COU 



COUSSOU, Gos8oa,Gosso (consul), 
jure, officier municipal ; notable d'une 
commune : Lous cotissous s'amassin. F. 
Past. luGs juratz s'assemblerent. Diu bous 
ayde, moussu lou cossou, que-b saludi. NAV. 
Dieu vous aide (bonjour), monsieur le no- 
table, je vous salue. Los juratz, cossos, e 
comunautat de Laruns. arcii. Les jurats, 
officiers municipaux et coramunaute de 
Laruns . 

GOUSSITRE, payement en nature ; se 
dit particuli^rement de Tabonnement que 
Ton paye ainsi au medecin. 

GOUSSUT, cossu, riche : L'arpastcous- 
sut. N. LAB. La nourriture abondante et de 
bonne qualite. 

GOUST, Go8t, coilt, ce que coiite une 
chose. Au plur. : Prometon pagar totz cotz 
(costz). ART. lis promirent de payer tout 
ce que couteraient les choses. — A lor 
cost IB. A leur cout (a leur depens). 

GOnSTAf Gostar, couter : Ctnq soos 
cottstahen lous esclops, ch. p. Cinq sous 
coiitaient les sabots. Quoant de larmes me 
costen aquetz adius / desp. Combien de 
larmes me coiJltent ces adieux ! 

Goiistadfi^e, G08tadse,frais, depens: 
Stan reparatz... deus coustadges e despen- 
ses. p. R. Qu ils soient indemnises des 
frais etdepenses. 

GOUSTALAT,coteau: Auscoustalatz 
de Gan oun cante la cigale, nav. Aux co- 
teauz de Gan ot. chante la cigale. Bienetz 
totUz deus mountz e de las planes, Deus 
coustalatz, deus camps... fey. Venez to us 
des monts et des plaines, des coteaux, 
des champs. 

G O U S T & . Goster, appentis. petite 
habitation attenante a une plus grande : 
L'ostau de Guillemo ; lo coster apres de- 
queg en que demore une nebode. den. La 
maison de Guillemon ; apr^s elle, I'appen- 
tis o^ demeure une niSce. 

GOUST&, Goster, adj., qui est^ c6te, 
qui se tient a cote. 

COUSTET, Coustou, raidillon : Au 
saum deu coustet. N. past. Au haut du rai- 
dillon. 

GOUSTBTB, c6telette de mouton. de 
veau, etc.: Haboussi-you toutz lous escutz 
qui u caa lexere per ue coustete! pro v. 
Eusse-je tous les ecus qu'un chien laisse- 
rait pour une cotelette f 

GOUSTOU, Gostoo ; voy. Coustet.^, 
escarpe : Lo costoo deu barat dedentz no 
sie pas ta naut que toros la viste de las 
frenestes, quant lo pau y sie metut; 1375. 
ART. Que Tescarpe au-dessus du fosse 
ne soit pas si haute qu'elle enl^ve la vue 
(qu'ellQ em^.^che de voir) des fen^tres, 



COU 

quand la palissade y sera etablie. Costoo 
aec/ente,rescarpe; costoo defore,\sL contres- 
carpe. 

GOUSTOU, raasc. , partie de cote- 
lette de pore conservee en salaison. 

GOUSTOUS, couteux. 

GOUSTUMAT ; voy. Costumat. 

GOUSTUME,Gostame, coutume.— , 
legislation provinciale:Za costume de Sole, 
Lacoutume de Soule. La generau costume 
de Beam. F. a. La coutume generate de 
Beai-n Segond costume loncadementz obser- 
vade. IB. Selon la coutume depuis long- 
temps observee. 

G0USTUM£E ; voy. Costurner. 

GOUSTURE, Costure, couture. 
Coustures, ouvrages de couture : Debedar 

onze SOS per costures. arch. 11 devait 

donner (payer) onze sous pour des ouvra- 
ges de couture. — Ha estira las coustures. 
dans F Eg I. , faire etirer les coutures, tor- 
turer, ecarteler. 

GOUSTURS ; voy. Costurer. 

GOUSTURfiRE/couturiere : Cousta- 
rere fade, Loungue punter ode. prov. Cou- 
turi^re fade, longs points. Couturi^re co- 
quette travaille mal. CousturSre niaridade, 
Agulke espuntade. PR. B. Couturieremariee, 
aiguille epointee. 

GOUSTUT , montueux : Biol coustui. 
Petit chemin montueux. 

GOUT, coude : Ay deu cot, ay deu cout, 
Deup^, d^ujoulh /.. Ay deperfouti nav. 
Ahi I du COU, ahi ! du coude, du pied, du 
genou I Ahi de partout ! 

GOUT (Ossau), mesure de longueur; 
demi-aune; 0, 57. — D'apr^s f. n., le che- 
min royal devait avoir neuf « couts », un 
peu plus de cinq metres, de largeur, lo ca- 
mii real sera de nau coutz de largo. — Voy. 
Coot, 

GOUT, coin : Estuyatz en u cout dus ou 
treschiuletayres...lMTT. ORTH. Caches dans 
un coin deux ou troissiffleurs... 

GOUT ; voy. Coutz, 

GOUT A, Gotar, caler, mettre da- 
plomb, fixer : Ucaar coutat.Mn char dont 
les roues sont enfoncees dans une or- 
ni^re. 

GOUTAN ; dans un jeu d'enfants, on 
dit : De coutin, de coutan, etc. — Voy. Digt. 

GOUTGHET ; mdme signif. que Cache, 
Cosse, 

GOUTEGAN (En), dans Hii^T., en ca- 
chette, k la derobee. 

GOUTELIU, se dit vers la Chalosse ; 
voy. Coutourliu. 

GOUTENE, fern., agaric marbre. 

GOUTENE, couenne ; voy. Coutye, 

GOUTfiRE, fern., gros couteau de cui- 



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ecu 

sine. — Port. « cutela », couperet de bou- 
cher. 

GOUTSBJi, Coterer, coutelier. 

COUTERBJYA,joueravec un couteau. 
— frapper du couteau. 

CO UTAT, COUTftYT et COU- 
TfiYGH (Orthez), couteau. Les formes 
anc. soQt cooteg,cooUt, cotet. — , dpee : So 
uooteg, so es assaber la espade. H. S. Son 
couteau. c'est-i-dire I'ep^e. Feriram de 
cotet f IB. Frapperons-nous de Tep^e ? — 
Couterin, couterot, couterou,d\m. (Jouteras, 
contelas. 

GOni*IIiHO£:, qui aime le cotillon, 
coureur de femmes. 

GOUTILHOn, cotillon, jupon: Ucou- 
iilhou de sept les. Un cotillon de sept laizes. 
Un cotillon fait avec plus d'etoffe ou'il 
n'en faut pour qu'il soit coraplet. Voy. 
Coumplit, — Que ha mau u coutilhou, Quoand 
la may e la hilhe I'han bou. prov. Un j upon 
va mal, quand la m6re et la fille Tont bon 
(Qoand il sert k la m^re aussi bien qu'^ la 
fille). Cela se prend en mauvaise part, au- 
tant pour Tune que pour I'autre, et parti- 
culierement pour la m6re, qui est la plus 
coapable. 

COUTIN ; VOY. Coutan. 

COUTISA, Cotisar, imposer, etablir 
une taxe : Cotisar 3. I'm. 4. s. sus chaque 
barrique de vin qui se venderi au menut. 
p R. Imposer trois livres quatre sous, sur 
chaque barrique de vin qui se vendrait au 
detail. ^ 

GOUnSB, Gotise, imposition, taxe ; 
cotisation: Renderan compte de xxiv francs 
prohengutz de xinecoutisefeyte per la comune. 
ARCH, lis rendront compte de (la somme 
de) vingt-quatre francs provenus d'une co- 
tisation faite par la commune. 

COUTOA ; voy. le suivant. 

COUTOU (Aspe), coude. Coutoa, cou- 
doyer, heurter du coude. 

COUTOU, Gotoo, coton : dans un 
texte de 1479, un heu de coto,ARCH. , un voile 
de coton. 

GOUTOURLIU, cochevis. C'est aussi 
le nom de la petite alouette huppee. lulu. 
« Dans le dep. des Bass.- Pyr., dit Palas- 
8oa, et dans plusieurs parties de la Gas- 
cogne, on ne distingue pas cette alouette 
du cochevis... . Les oiseaux de cette esp6ce 
wjoument pendant Thiver en Beam ; ils 
fr^uentent les champs pierreux, les che- 
mins et les jardins ; on les appelle contour- 
^ cumllques »> (qui se tiennent pr6s des 
coses, des lieux habites). — Lou couiourliu 
q^'U cante piurpiu. prov. I^ cochevis lui 
chante « piu-piu. » Un desir qui demande 
satisfaction, et parliculi^remet au sens du 



COY 



205 



proverbe de la basse Bretagne : « La pie 
lui pince Toreille » ; c'est-i-dire, elle meurt 
d'envie de se marier. SAUv6. — Coutourliu, 
sifflet pour appeler les cochevis. 

GO u THE, Gootre; voy. Coudre. 

GOUTROULH (Lagor), grappillon 
laisseparles vendangeurs.— Coutroulhett 
dim. 

COUTURE, dans un acte du xii« si^- 
cle, o. 8., terre cultivee. — Voy. Coot, 2. 

COUTYB, Coutene, couenne : De hoste 
lardqu'em las De n'esta que la coutie, (cou- 
tye). NAV. Nous sommes las de n'^tre que 
la couenne de votre lard. 

COUTYft, couenneux. — , terme de me- 
pris : Etz coutyh d'Anhos. D. B. Les couen- 
neux d*Agnos. En fr., Diet, de la langue 
verte, « couenne, subst. etadj., signifie: 
imbecile, niais, homme sans energie. » A. 

DELVAU. 

GOUTZ, Gootz ; anciennement p4tu- 
rages ceints de homes servant de cl6tu- 
res. — Esp. « coto. » — Aujourd*hui, lou 
Cout est un hameau de la commune de Sa- 
i lies ; los cootz, en 1442. Lous coutz sont 
des landes appartenant aux comm. de Bos- 
darros, deSaint-Abitetde Pardies.uCoutz- 
Dedans)) et u Coutz- Dehors », ham. de la 
commune d'Asson. dict. 

GOUYA, Covja (Ossau), Goyar, ton- 
dre, couper de pr^s la laine, le poil, les 
cheveux. 

GOUTADOU, Coujadou (Ossau), ton- 
deur. 

GOUTtii. Dans les stations thermales 
des Pyrenees, les baigneurs retardataires, 
les gens des campagnes, qui viennent k 
Tarri^re-saison, sontappeles Couyes. Gens 
^conomes par habitude volontaire ou for- 
c6e, ils emportaient, et il y en a encore au- 
jourd'hui qui emportent de chez eux, dans 
des corbeilles, coyes, les provisions neces- 
saires pour la duree de leur sejour aux 
stations de Bagn6res-de-Bigorre, de Cau- 
terets,des Eaux-Bonnesetdes Eaux-Chau- 
des. 

GOUYfiRE, Coujere (Ossau), tonte. 

GOUTBT, froment dont les ^pis ne 
sont pas gamis de barbes. 

GOUYRE ; voy. Coeyre. 

GOTAIjAR,mot de la Coutume de Sou- 
le; on dit aujourd'hui plus communtoent 
Cayolar; cabane sur la montagne, avec un 
pare pOur faire giter le troupeau et un p&- 
turage d'une certaine etendue pour le nour- 
nv.Woy.Cujalaa — Le commentateurde la 
Coutume de Soule fait dei ivcr le mot Coya- 
lar du latin ou du bearnais ; cela est fort 
sujet k contestation: « Ce mot denve, dit-il, 
soit du latin «caula», prins par les an- 



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206 



COY 



les anciens pour un receptacle mesme de 
brebis, et a telle interpretacion ou explica- 
cion et intelligence en Soule et es pais cir- 
convoysins, oiles coyalarsquisontesmon- 
tagnes souveraines serventpour le repaire 
des brebis et autre bestail qu'onyraeneet 
garde ; ou bien derive cest mot coyalar du 
bearnais coya^ qui signifie tondre, et Coya 
la demontre le tondre en certain endroit, 
fesants auquel la retraite d'eux et de leur 
bestail, les pasteurs y tondent leur bes- 
tail k laine. Et ja(joit les ports (des mon- 
tagnes) soient publics de leur nature, tou- 
tesfois plusieurs pereones particulidres 
ont en iceux des coyalars qui leur apar- 
tienentprivativementa tous autres en pro- 
priete, come quelque autre pidce de terre 
qu'ils s^auroient avoir, excepte que le droit 
qu'on a esct coyalars.... n'est que seule- 
ment en certaine saison de Tannee. Aussy 
y a-t-il une observance en ceste matiere 
de coyalars telle, au'un coyalar ne peut 
pas estre de si grande estendue qu'on vou- 
droit se Tapproprier. Ains peuvent ^tre 
seulement de Tespace ou distance du jest 
d'une hache, s^avoir est, qu'un home se 
mettant au milieu du lieu qu'il constitue, 
faict ou diet coyalar, tenant une hache ou 
cognac en main, gete icelle hache, a ca- 
tre divers ^lans, devers les catre endroits 
du monde dudict coyalar en croix. De ma- 
ni^re que, selon ce precede, I'estendue du- 
dict coyalar ne contiendra plus de circon- 
ferance que le comprins en rond des pla- 
ces des chutes de ladicte hache en ladicte 
circonvallacion. »J. debela. Aujourd'hui, 
les proprietaires des cayolars pretendent 
« (\\xk la possession de la cabane et du 
pare se rattachent des droits d'usage au 
pacageet au bois dans le perim^tre, assez 
etendu, pareouru par les troupeaux. A en 
croire les proprietaires de ces etablisse- 
ments, en Soule, c'est Tensemble de ces 
droits, de propriete pour la cabane et le 
pare, et d'usage pour le tenement oCi pa- 
turent les troupeaux, qui constitue le cayo - 
lar. » M^ PRADBT-BALLADE, avocat du bar- 
reau de Saint- Palais; Nouvelles Conclu- 
sions pour le pays de Soule; Cour d'appel de 
Pau, 1880. 

Goyar; voy. Couya. 

Coye, panier, corbeille. arch. m. Dans 
un texte de 1354, arch., cuye, — Voy. 
Bascoyes. 

Coyer, vannier : Berdolet deu coyer, 
his. Berdolet du vannier. 

COYFB ; m^me signif. que Coeyfe . 
Voy. aussi Cohe, 

Goynhet ; voy. Counhet, 1 . 

Goyre. — Goyte. Voy. Couyre, Coeyre, 
— Chenhte. 



CRA 

Goytibar, cultiver: Tcrres... coylita- 
dese a coytihar, arch. Terres cultivees et 
k cultiver. 

GRABAMASSE, gresil, grSle : Pey- 
ras ven^o e crabamasses plabe. PS. II vint 
a pleuvoir pierres (gr^lesl et gresils. — 
Dans I'idiome de Saint-Gaudens, « mas- 
sacrabo », gresil; « massacraba », gre- 
siller. 

GRABAROLE (Mont.), plante pre- 
feree de la ch6vre, crahe, k fleur large, de 
couleur jaune vif. c. 

GRABE, GRAPE, ch^vre. — Crabetf, 
crabote, dim.: Coum la crahehela crabofe. 
PRov. Comrae la ch^vre fait la chevretie. 
« Au train de la mere la fille . » l. r. db 
LiiNCY. U pet de crahe au miey deu bosc, 
Un pet de chevre au milieu d'un boia. 
Une chose m'eprisable, qui ne vaut pas « le 
pet d'un ane mort. » bkscherellk. Diet. 

GRAB£i, Graber, chevrier. Crahere, 
chevri^re. — Craherot, craberoie, dim. 

G R A B &, od passent les chevres : 
Fount crahk, pont des chevres. 

GRABE-D*AYGUE (ch6vre d'eaii) ; 
insecte (jue Ton appelle aussi Courdouni^, 
cordonnier. Les insectes de cette esp6ce 
sent en grand nombre pendant Tete surla 
surface des eaux dormantes,et memedes 
rivieres et des ruisseaux. besoherellb, 
« gerris. » 

G R AB &RE S, maquereaux, taches 
de rongeur aux jambes lorsque Ton s'est 
chauffe de trop pr6s . Pour signifier que 
I'hiver est tr6s-rigoureux,le8 montagnards 
disent, par un jeu de mots : Quey-ha mey 
de crahkres a las cames que deliore cro' 
5««. II y a plus de maquereaux aux jambes 
que de chevres dehors. — Esp. «cabril- 
las. » 

GRABESTE: mSme signif. que.Gi- 
hestre. 

GRABII, « caprin », de chdvre : Ores- 
ton crabii . ARCH. B. Petit de chdvre.— Voy. 
Creston. 

Grabit, chevreau : No coses lo crabU. 
H. s. Ne fais pas cuire le chevreau. — d.- 
c. « capritus. » 

GRABOT, chevreau : Aolhe, crahe. 
anhet o crabot. arch. o. Brebis, chevre, 
agneau ou chevreau. Crabot d'u meet, 
anhit de ires, PR. h. Chevreau d'un mois. 
agneau de trois. Ce sent les meilleurs pour 
la table. Quoand a las bitx la crabe saute, 
Lou crabot quey saute tabee. PEY. Quand 
aux vignes la ch6vre saute, le chevreau 
y saute aussi. « Quand la chi^vre saute 
au chou, Le chevreau y saute itou. » l. R. 
DE LiNCY. — Ua I'oelh de crabot, Faire 
I'oeil de chevreau; en fr., Texpression po- 



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CRA 

pulaire « tourner de Toeil » signifie aussi 
raoarir. — Quha minyat crahot, pr. b. II a 
manffd du chevreau. Celui aui ne tient pas 
ea place ; rhomme sautiliant. Lou qui 
%ha pas crabes e hen crabot,Tlra d'oun lou 
potf PR. B. Celui qui n'a point de ch6vres 
et vend du chevreau, d'ou a-t-il pu le ti- 
rer ? Un homme qui a des ressources de 
provenance suspecte. Le proverbe proven- 
gal analogue est plus explicite : « As ges 
d abiho e vendes m^u? Sies un laire, Mi- 
qu6u. » Armana prouvengau, 1860.Tu n*as 
point d'abeilles et tu vends du miel? Tu 
esun larron, Michel. — Saute-crabot, saute- 
chevreau, espdce de « cheval fondu », jeu 
d'enfants dans lecjuel I'un saute par-des- 
sus plusieurs, qui se tiennent k la suite 
I'un de I'autre, le corps flechi. 

Grabotii, peau de chevreau : Goantz 
de crahotii, ARCH. Gants de peau de che- 
vreau. 

Grabou, Graboo, peau de ch^vre: 
Carque de craboo8,crabotn8 o anheriis. P.n. 
(Droit d'entree pour une) charge de peaux 
de ch^vres, de peaux de chevreaux ou d*a- 
gneaux. 

GRAGA, craquer. — , croquer. — Que 
craque aberaas. PR. B. II croque des noi- 
settes. Celui dont on dit en fr., lorsqu'il 
raconte ou qu'il ecoute ce qui plait a sa 
mechancete, « II boit du lait.» — Que s'ha 
cracai toutz lous aberaas, prov. II a croque 
toQte!$ ses noisettes. II a mange tout son 
bien; il ne lui reste plus rien. 

GRAGADE, bruit de ce qui craque. 
— ,action de croquer ; repas « gueuleton.» 

GRAGNS. GREONE ; voy. Oranhe. 

GRAGNENGE, GREGNENGE ; 
m^me signif. que Cranhence. 

Gramalher, Cremalker, masc, cre- 
mailUre. — , foyer : L'enquest deu far au 
cramailher de I'ostau, ba.y. (Si celui qui 
doit^tre cite i comparattre devant le 
maire ne se trouve pas chez lui, I'huis- 
sier) doit faire la citation devant le foyer 
de la maison (en presence de temoins) . 
— Vov. CrlmaUi. 

GRAMPE, GRAMBE, Gambre, 
chambre. — Crampete, crampote, f^m . , 
crompot, masc, dim. — Orampasse, aug. — 
Crampe de las hades, chambre des fees ; 
dans plusieurs localit»^8, souterrain que 
Ion croyait habitd par des fees. 

Gramper, valet de chambre : Rcms- 
»»fto, cramper, B Roussillon, valet de 
chambre (du comte de Medine). 

CRANG, sciatique: Quoantz de peca- 
dmsjou goareixideu crane / mey . Combien 
de p^heurs je gueris de la sciatique 1 — 
Dans les campagnes, « on compte guerir 



CRA 



207 



de ce mal, en se faisant traiter par un 
homme qui I'a deja eu. II fait coucher le 
malade a plat ventre sur le lit, et, apr^s 
s'Stre muni d'un baton, il passe neuf fois 
sur lui, en posant tr6s-leg6rement le pied 
sur le point douloureux. Chaque fois le 
malade doit dire : Gnau fse dttz lou nouste 
gat, Sustout despuies qui-m souy plegat ; 
Mes desplega you-m bouleri, Passe-m des- 
sus enta-m goari. u. B. « Miaou ! » dit notre 
chat, surtout depuis que je suis courbe ; 
mais je voudrais me redresser, passe sur 
moi pour me guerir. » 

GRANG; voy. Bit-crane f 

GRANHE, GRENHE, craindre : 
Nou-p cau pas cranlie Que m'en desdigue 
lou me pay. V. bat. II ne vous faut pas 
craindre que mon p6re me dedise. Jou nou 
cragni node bengence nav. Je ne crains au- 
cune vengeance. 

GRANHENGE, GRENHENGE, 
crainte. 

GRANTE; voy. Quarante. 

GRAPAUT, GARPAUT, crapaud.^ 
Crapautet, crapautot, crapautou, dim. — 
Crapautas, aug. Lous carpautz triputz,,, 
sautaben sus lasheus. Lett. orth. Les era- 
pauds ventrus sautaient sur les fougeres. 
Crapaut e bibe, PR. B. Crapaud et vivre. 
Au sensoi!iLa Fontaine a dit : ((Qu'on me 
rende impotent, Cul-de-jat te , goutteux, 
manchot, pourvu qu'en somme Je vive,c'est 
assez, je suis plus que content. » — «Miex 
voil vivre et sofrir les colx (coups), Que 
feorir por avoir repos nRoman de Lancelot, 
cit. dans l.r. delincy. — « Debilem facito 
manu, Debilem pede, coxa... Vita dum su- 
perest, bene est. » m^c^ne, dans Sen^que, 
Ep. CI. — Cade crapaut Hi soun saut, prov. 
Chaqiie crapaud fait son saut. Chacun agit 
k sa fa^on .Anciennement, on disait en fr., 
pour exprimer le d^faut de subordination 
dans le gouvemement.oComme en la danse 
descrapauds chascun veut estre maistre.» 
L.-c. DE s.-PALAYE. — Crapaut, Crepaut, 
homme sale et laid. ^, dr61e, polisson. 
Crapaute, crepaute, petite fille insuppor- 
table. — , dr61esse : Care-t, crepaute, qu'en 
has rnenttt e arrementit. serm. Tais-toi, dr6- 
lesse, tu en as menti et menti avec la der- 
nidre impudence. 

GRAPAXJTALHE, GARPAUTA - 
LHE, les crapauds : Aqueste crapautalhe, 
ces dr61es, ces polissons. 

GRAPE ; voy. Crabe, 

Grapi, chevron : Un crapi de maysoo. 
H. 8. Un chevron de maison. — , «0n trouve 
capriones pour chevrons dans les Closes de 
Cassel, qui remontent au huitieme 8idcle.» 
BRACHBT, Diet, itymohgique , 



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208 



CRE 



CRASGAXiHA, faire craquer, casser, 
rompre, quand il n*y a que quelqucs frag- 
ments detaches de Tobjet casse. 

GRASSUT, casseux, couvert de 
crasse : V pelhot crassut N. lab. Un v4te- 
ment crasseux. 

Graustaa, Crauste; voy. CJaustrau, 
Claustre. 

GRBA, Grear^ creer. — nommer, eta- 
blir : Juratz e cort de Nahas creaiz jer lo 
senhor de Meritein. s. B. Les jurats et cour 
de Nabas etablis par le seigneur de Meri- 
tein. 

GRBADOXJ; voy. Creatou, 

GREAT, Creadey creature : Qu'in mau 
creat ! Quelle mauvaise creature ( quel 
mauvais sujet) ! Que t'en arridz, Lcuyere 
e lYuiUne creade ! lam. Tu t'en ris (tu ris 
de moi , leg6re et maligne creature. 

GREATOU, Creadon, Greater, Crea- 
teur : 3fon Creatou, nouste Creadon, cat. 
Mon Createur.notre Cveateur. Recoumanda 
an anime a Diu lou pay, lo Creator. ARCH. 
11 rccommanda son ime k Dieu le p^re, le 
Croateur. 

GREATURE, creature. — , enfant : 
Sie maridade... per que prestament, au bon 
plaser de Diu, haye creaturas. P. R. (Que 
lajeune souveraine de Beam) soitmariee, 
pour que promptement, au bon plaisir de 
Dieu, elle ait des enfants. — , creation, en- 
semble des choses et des 6tres crees : 
Diu, I'ouhri suprhne qui nha lexat arre 
sms ourdi dens la soue creature. IM. Dieu, 
I'artisan supreme qui n'a rien laisse sans 
ordre dans sa creation. 

GREDE, GRBSE (Vic-Bilh), Gre- 
der, croire. Credouy, cresouy, cregouy (de 
rreye), je cms. Credou, cresou, creyou. 
cregoUy anc. crego, il crut. Credut, cresut, 
creguU cru. — Crede s'en (s'en croire), 6tre 
fier, avoir de soi une haute opinion : Que 
s'en cred hhre. II est tr6s-fier. 

GREDEDOU, Grededor, creancier : 
Si lo debitor no contente au crededor. COUT 
s. Si le debiteur ne satisfait point le crean- 
cier. Lo thesaurer sera creditor e lo pays de- 
bitor. ARCH. Le tresorier sera creancier et 
le pays debiteur. 

Credence, caution, garant. — Les tra- 
ducteurs des f. b., edit. Mazure et Hatou- 
let, pretendent, p. 148, quece mot signi- 
fiait « la caution donn^eau seigneur dans 
les cas de batailles privies, pour lesquel- 
les le seigneur prenait des cautions, des 
otages. )> Mais credence est employe au 
sens de caution dans des textes, l. o., 
BAY., notamment, oCi il ne s'agit que de 
pr6ts et d'engagements, sans qu'il y ait 
lieu k aucune bataille privee. 

GRBDBNGE,GREDBNGI,croyaDcc: 



CRE 

Gent chens fee ni credence. F. Egl Geat 
sans foi ni croyance. Per tan sacrament 
edz n'aben pascredenci. IB. Pour un telsa- 
crement ils n'avaient pas croyance. 

Gredeiiceirie,cautionnement, acte par 
lequel la caution, le garant s*obligent. 

L. 0. 

Greditor: voy. Crededou. 

GREDUIilTAT, ciedulite. — ,cr^nce: 
Dequeres es... creduUtat pubUque per totlo 
paiis. BAR. Deces (choses) est creance pn- 
blique dans tout le pays. 

GR£:IX , GL6iX , GRESG , coqoe 
d'oeuf, de noix. — Au cresc medix, lou sort 
perfide Soun agnlhou me he senti. nay. 
bans la coque m^me (quand j'etais dans 
le sein de ma mere), le sort pei-fide me fit 
sentir son aiguillon. Qu*ha encoerelou creix 
au cu. 11 a encore la coque attachee... Se 
dit du jeune presomptueux ; enfr.: « Qui 
lui tordroit le nez, il en sortirait encore da 

laict. w L. R. DE LINCY. 

Grema, Greme, brulement, incendie : 
Cremae arsiefeite per los Bascoos e Spa-- 
nhols. ARCH. Brtilement et incendie fait 
par les Basques et les Espagnols. 

GREMA, oindre du saint chrome. — 
Cremat, saint : Patron cremat deu bourg 
de Luc. NAV. Saint patron du bourg de 
Lucq. 

GREMA, Gremar, bri^ler, embraser: 
De met desta crematz toutz bins. P. Egi. 
De crainte d'6tre bnlles tout vifs. Si la 
boste presencie em... cremabe entierement... 
IM. Si votre presence m'embrasait entie- 
rement. 

GREMADURE,brCklement : Lo damp- 
nadgp. que ave prees de la cremadure dt 
son bestiar. arch. Le dommage qu'il avait 
pris par (que lui avait fait ^prouver) le 
brOlement de son b^tail. 

Gremalher, dans un texte , arch., 
mdrae signif. que Cramalher, 

G RENTE, crainte. Fausse crenUt 
fausse crainte, respect humain. 

GRBNTOUS, craintif, timide. — Cren- 
touset, crentousin, crentousot, dim. — Cren- 
tousas, aug. 

GRENTOUSAMBNT,craintivement, 
timidement. On dit aussi Orentousementz . 

GREPAUT. GREPAUTALHB; 
m6me signif. que Crapaut, Crapautalhe. 

GREPAUTA, subst., les crapauds. 
— , adj.; voy. Auset. 

GREPAUT^SRE, fern., pied-de-veau. 
le gouet; arum maculatum. 

GRESG ; m^me signif. que Creix. 

GRESE ; voy. Cr&de, 

GRESEG, brillure ; effet de ce qui a 
et6 saisi par le feu, qui est trop cuit. — , 
peine, souci. 



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ORE 

GRSSBGA, brdler ; voj. le precedent. 
— , inqni^ter, chagriner. 

GR£SED£ ( Vic-Bilh) : croyable, qui 
p€ut ou doit ^tre cm. 

GRESMA, GRESMADURE; mSme 
signif. que Crema, 3 ; Cremadure, — , rous- 
sir ; actioQ de roussir. — , carameliser ; 
caramel sur la creme. 

GRBSMS, chrome : Olis y sanct cresme. 
r. Egl, Les huiles et le saint chrome. 
Chreme. ib. 

GRBSPfiRB,fem.,GRESPiT, 
mac., crtpe. La crespere est plus grande 
etplo9 mioce que le cresjpH. On dit aussi 
Cntpere, CruspH, 

Crest; crest depeu de crahe, arch, b.; 
mfime signif. que creston crabii, — Voj. 
Oreskm. 

GRESTA, GRESTAR, chatrer: 
Crestar toutz lous pourins qui a lodge de 
det c oeyt mtes nou seran au dela de cinq 
pami .p. B. (11 estordonne de) chitrer tous 
les poolains qui a Tigededix-huit mois ne 
seront pas au del^ (n'auront pas plus) de 
cinq empans. — Voy. Clecou, 

GRESTA, ecremer, 6ter la crdme du 
bit— Voj. d'esie, i. 

G REST ADO U, cMtreur. Sobriquet 
(ict habitants d'Ogeu ; Crestadom d'Ogeu, 
- Voy. SiuUt, 

GRSSTADURE, castration. — , ci- 
catrice de la castration. 

GRESTAMBiRE, caillebotte ^masse 
de lait caille. Castambere (Aspe). 

GRESTAYRE ; m§me signif. que 
Crestadou. 

GRSSTE, cr^me, la croAte qui se forme 
sar le lait apr^s qu il a 6te bouilli. 

GRESTE, cr^te ; voy. Creste^ouy. 

GRESTS-GRITZ (cbatre-grillons), 
an avare. 

GRESTB-MOUSQUIT, cbdtre- 
moacheron. L'avorton suffisant, un bout 
dliomme qui se donne Fair de savoir et de 
poQvoir tout faire. 

GRESTE-ROUT (rouge k la cr^te): 
^ eraU-rouy, le coq. 

Cfcstlaa; voy. cAr6«/taa, 2. 

Greston, cbevreau : (Jam d*aolhe per 
fornde moHton, cam de crabe per creston. 
FX. (II etait defendu de vendre) viande de 
brettts pour viande de mouton, viande 
de ch^vre pour (viande de) chevreau. 
(^^tston, cbevreau, se trouve dans CH. d'or- 
TB.J270. — Peut-6tre ce mot s'employait- 
.1 pour designer le petit d'unanimal quel- 
•^onque ; dans arch. b. , pour signifier che- 
Treau, on trouve creston crabii. — Cf. 
if.-c. M Cresta, pro por cello w au mot 
« Creston. » 



CRI 



209 



GREXE, Graxer, croitre.Oe^ou/, c\ii. 
— , augmenter : Crexer o mermar. arch. 
Augmenter ou diminuer. — , donner des 
produits, en parlant des animaux : Si ere 
to caas que las egoes crescossen... Liv. rouge 
d'ossau. Si le cas etait (s'il arrivait)que les 
juments donnassent des produits. — Un 
domaine, dans la commune de G^los, pr6s 
de Pau, a le nom de Tout-y-croit tot y 
creix; il futdonn6 par Jeanne d'Albret k 
Amaud de Cazaux, son medecin. — Hart- 
de-crexe ; voy. Hart-de-bade. 

GRSXEMENTf Creixament, ac- 
croissement, action de croitre. — , aug- 
mentation. — Voy. Acrexement. 

GREXENSE, croissance. 

GREXENT, participe present de crexe. 
— , subst., masc, tumeur ; clou, furoncle. 

GREXS, croit, augmentation du be- 
tail par la naissance des petits : Lo crexs 
qui d'aqueras (egoas) salhira. liv. rouge 
d'ossau. Le croit qui sortira (proviendra) 
de ces juments. 

GRIDA, Gridar, crier : A tu cridi. 
PS. Je crie vers toi. — , invoquer : Eds 
te cridan. IB. lis t mvoqu^rent, — , gron- 
der, reprimander : Que-ns ba crida : NoiMfis 
cau pas mey retarda. nav. (Notre m^re) 
va nous gronder, il ne faut plus nous at- 
tarder. — Meme sens en fr.; dans Mo- 
liere, Ec. d£S fern. , v, 4, « Pourquoi me 
criez-vous?» — publier, faire des crimes : 
Cridar qui volos crompar. arch. Publier 
qui voudrait acheter. 

GRIDARIE, cris de supplication : Ma 
pregari e ma cridarie. PS. Ma pridre et 
mes supplications. 

GRIDASS^i, criailleur : Tant dt cri- 
dasses, pretendulz ouratous. nav. Tant de 
criailleurs, pretendus orateurs. 

GRIDASSERIE, criaillerie. — Cri- 
dasseries... countre d£ las garies. N. past. 
Les criailleries contre les poules (les cris 
pour chasser des jardins les poules). 

GRIDASSETA, criailler. 

GRIDASSETATRE, a la m6me 
signif. que Cridass^, et se prend en plus 
mauvaise part 

GRIDE, criee ; crieur public : La cride 
per far las cri^ de incans. s. J. Le crieur 
pour faire les criees aux encans. 

GRIDfiRB, sing, fem., ens, plaintes 
prolongees. 

G RI DORI , clameur: Sonanatz ab 
gran cridory trdbar Moss. dAlbret. arch. 
lis sontalles avec grande clameur trouver 
Mgr d'Albret. — , cris de supplication : 
Preste I'aureUie a la cridori E pregari . . . 
PS. PrSte Toreille auz cris suppliants et 
h. la pridre. 

15 



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210 



CRI 



G R I D O U , fem., cri, supplication : 
L'amma mia trisfet Ihebe sa cridou. PS. 
Vers toi mon ame tidste el6ve son cri. 

GRIIT, GRIT, cri : Volhas a man criit 
entene. PS. Que tu veuillcs entendre mon 
cri. Criit e hiaffora. F. B. Cri et appel an 
secoure. Criit deu kasaa, cri du coq. Hore 
deu criit deu hasaa. pro v. Hors du cri 
da coq. Loin du logis ; et, aussi, loin du 
maitre. « La pire chose qui puisse arri- 
ver k un fermier, c'est d'entcndre le coq 
do son maitre. >» sauvA, Prov. de la basse 
liretagne ; Si\ec cette note : « Le cultiva- 
teur breton redoute la surveillance, et 
celle-ci le menace d'autant plus que la 
maison du maitre est plus rapprochee de 
la sienne. » Tout cela est en B^arn aussi 
vrai qu*en Bretagne. Chez nous, Esta hore 
deu criit deu hasaa, c'est 6tre k Tabri des 
reproches. — Notre criit deu hasaa rap- 
pelle la locution fr. « le vol du chapon », 
qui signifiait certaine etendue de terre au- 
tour du manoir feodal. — Criit ^ criee : Ben- 
der las cams segont lo criit de Morlaas. 
ARCH. Vendre les viandcs conformement ^ 
la criee de Morlaas. Dues hemnes qui hen 
aus criitz. Deuxfemmes qui font aux cris 
(qui se disputent). Jldtz-me u criit,qu'arri' 
ier<2'y.Faites-moi un cri(appelez-moi), j'ar- 
riverai. Ha ami lou criit, faire aller le cri 
(I'Opandre la nouvelle). 

Grim; voy. Crime. 

GRIMALH, masc, cr^maill^re. — 
Voy. Cramalher, — Aujourd'hui, remettre 
la clef iquelqu'un, c est lui signifier qu'il 
est maitre de la maison. Jadis, en Beam, 
on n'etait maitre vpossesseur) de la maison 
que lorsqu'on avait eu en main la cremail- 
lere. On disait proverbialement : Et cri- 
malh qu'ey et mestedera may sou. D. B. L'us- 
tensile cremaillere est maitre de la mai- 
son. Dans un texte, arch:, document de 
1345, on trouve que le viguier de Pardies 
fut charge de mettre Bonne de Besiau, de 
Monein, en possession du lieu d'Acer; 
Tordre portait : en senhau dequere que-u ne 
liuras lo crinudh e li pausas e li metos en la 
maa, qu'en signe de cette (mise en posses- 
sion), il lui livi'at la cremailUre et la lui 
\}oskt et mit dans la main. De la Texpres- 
sion ancienne ra/>-crma/A, chef de maison. 
— Fin fr., «pendre la cremaillere)) signifie 
donner un repas pour celebrer son instal- 
lation dans un nouveau logement. NV a- 
t-il pas dans I'origine de cette expression 
quelque chose qui se rapporte k I'ancien 
usage bearnais qui vient d ^tre rappele? — 
Ha u pic au crimalh. PR. b. Faire un cran 
k la cremailldre. On dit en fr., « faire une 
croix k la cheminee », lorsque Ton a k 



CRO 

constater une chose peu ordinaire.— Eni- 
gmes relatives a la cremaillere : A nouttf 
que y-ha u gouyat Qui ha lou pot arrehiratf 
Lou crimalh. Chez nous il y a un gartjon 
qui a la I6vre retroussee ? La cremaillere. 
C Crimalh est du genre masculin en bear- 
nais). U houmiot, Bielhot, biclhot. Qui ar- 
reguichelou potf Un petit homme, vieil- 
lot, vieillot, qui reUve la levre. PR. B. 

GRIMB, Grim, crime, d^lit : Crimti 
execrables. bar. Crimes ex^crables. Crim 
capitau. P. Egl, Crime capital. Crim fla- 
grant . F. H . Flagrant d^lit. 

GRIMINAU, criminel. — , subst. : 
Aquetz criminaus coumensan de rougi.H. 
PAST. Ces criminels commencerent k ron- 

S'^^' ... 

GRIMINOUS, Griminoos, cnminel. 

— , subst.: Far loproces au^ criminoos.s. B. 

Faire le proc6s aux (juger les) criminels. 

GRIQIJB, en vie, aesir : Diumegoar^ 
quenou-mgahe la crique.,, P. Pcw^Dieu 
me garde que Fenvie ne me prennede... 

GRISGOXT, GRISTOXT; employe dans 
cette locution populaire Z>a lou criscou,on 
loucristouj Donner le coup de gr&ce. N'est- 
ce pas ainsi que serait grossierement rap- 
pel(5e Tapplication des saintes huilesdans 
le sacrement de Textreme onction? 

GRIST ALLES, crotltes laiteuses au 
visage des enfahts. 

G RIS T A XT , cristal : Une gran cope 
de cristau gamide d'aur. kB.CB. . Une gptnde 
coupe de cristal garnie d'or. Hens lou eris- 
tau daquere ayguete, Ytaa hribente, y taa 
claretCy Qui ba banha lous pees de Pau ! 
V. BAT. (Quelle eharmante fleur se mire) 
au cristal de cette eau, et si rapide, et si 
limpide, qui va baignerles pieds dePau! 

GRISTERI.clystere: PouHngme 
cristeris. p Past. Potions et clysterea. 

GRISTOU; voy. Ci-iscou. 

CSRIT; voy. Criit. 

Grocar, enlever, arracher ( prendre i 
croc, comme ditVillehardouin, cxvi, pour 
tirer hors) : De ton loc ed te croquara.TS. 
II t'arrachera de ton lieu (de ta tente).En 
lat., « Evellet te et emigrabit te de taier- 
naculo tuo. » 

GROGH (Bay . ),coque d'oeuf .— ,noyaD 
de fruit. 

Gpoerer, Grofarer ; voy. Counfrayre, 
Cofrayrer. 

Grofayrie, Groffarie; mSme sigaif. 
que Counfrayne. 

Groherer ; voy . Cofrayrer. 

Grombador, au lieu de Crompadcr; 
voy. Croumpadou. 

Groqaet, crochet lAyen xx croquets oh 
de la crampe de Mosser^Mr.n. Qu'ils aient 



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i 



CRO 

yinfirt crochets poar la chambre de Mgr. 

— Voy. Orouchet, Cfrouxet. 

GROS, coque d'oeuf : La panquest, 
D'oeu-mdau ha cura lou cros. n. lab. La 
belette va vider la coque de roeuf au nid. 

— Voy. la signif. particuli6re de Oeu-ni^ 

Grosea, Groseya; voy. Croiseya. 

Crosillioo, croisilloQ : QuocUe /fines- 
Us,,, ah log crosilhoos. abch. Quatre fen6- 
tres avec les croisillons . 

Grossific; voy. Crussific, 

GROTCHE ( Baretous), crosse . 

Grotseya, fenetre en crotz, en croix : 
MttU Manaud de Mirasso, peyrer,,. ha 
/qrf pntz de far una crotseya au com de 
la glisie de Sanct-Pee d*Oloron. art. Mal- 
tre Menaud de Mirassor, ma^on, a fait 
prix pour faire une fenfire au coin de 
i eglise Saint-Pierre d*Oloron. Unefrineste 
(Tosepa en la part deu sorelh levant, IB. 
Uoe fenetre du c6te du soleil levant. Fri- 
negtejf croseas de teule, arch. Des fenfitres 
en tuile. 

GROUBI, Grobir, Gobrir, couvrir: 
Croubihen lous ieyts de palhe. lis cou- 
vraient les toits de paille./o crohimafacL 
PS. Je couvre ma face. — , couvrir, prote- 
^T : La too qui-ns croh. IB. La tour qui 
Doas couvre. Couhert, cvhert, convert. — , 
dissimule : Lor coradge es fans e cuhert, 
iB.Leur coeur est faux, dissimul^. 

GROUBIGAP; voy. Cohricap. 

GROUBIDOU, Gobridor, couvreur, 
qaicoQvreles maisons. Crohidoude palhe. 
ABca. Couvreur de paille. Cohridor, COUT. 

GROnGHSNT,GROnGHET, 
GROUGHI ; mSme signif. que Crouxent, 
Croiixet, Cronxi. 

GROUGOUM, GROUHOUM, dou- 
ble union entre deux families par le ma- 
nage de fr^re etsoeur appartenant k Tune 
avec soBuret fr6re appartenant k Fautre. 
Cette double union s'appelle aussi Cou- 
were 

GROUMPA, Grompar, Gomprar; 
CroujHba (Aspe, Ossau) : Jou croumhard 
^flascou De bou hii de Juransou, sac. 
J'ach^terai un flacon de vin de Jurangon. 
Marchand courtes, Croumpe a quoate e ben 
atres. pr. b. Marchand courtois achate k 
qaitre et vend k trois. Un marchand qui 
M montre « courtois » au point de vendre 
moins cher qu'il n*achete n'est qu'un im- 
becile ou un fripon. La terre que compra. 
L 0. La terre qu'il acheta. 

GROUMPADOU, Grompador, 
Cnmmhadou, Cromhador,Compredor, ache- 
tear :Lo henedor domane au crompador, F. b. 



CRO 



211 






Levendeur demande a Tacheteur. Xo ^gte 
qui es eitat accordat enter lo crombad<yrelo 
venedor, CoxjT, s. Le prix sur lequel il y a 
eu accord entre I'acheteur et le vendeur. 
Debat ha entre lo henedor et lo compre- 
dor. bay. 11 y a ddbat entre le vendeur et 
Tacheteur. 

GROUMPE, Grompe, f^m., achat : 
Contra^tz de crompe de blatz en herbe. P. R. 
Contrat d'achat de bles en herbe. 

G R O UP I L H O U, croupeton. Voy. 
Acroupilhoas-s, — Aus croupilhous, k 
croupetona, jeu qui consiste k sauter dans 
une situation accroupie : A la belhade, 
Oun yougahem aue croupilhous, lam. A la 
veillee, oil nous jouions k croupetons. 
— Voy. Courculhou. 

GROUSPUiH (Baretous), cupule de 
gland. 

GROUSTB, Groste, croilte. Crouste- 
Ihebat, pain dont la croute est lev^e. Vous 
ferey ung tau pastis que vous no sabe-ratz 
rompre la croste. arch. Je vous ferai un 
tel p^te, que vous n'en saurez rompre la 
croAte. Jean ii, d'Armagnac, au prince de 
Galles a Bordeaux, vers 1363. — «Je vous 
baillerai ce que vous ne mangerez pas. » 
OUDIN, Curiositis franqaises. — ,ecorce : 
Prener la terce part de la crosta deu tau- 
sin per far tan. covT, s. Prendre le tiers de 
Tecorce du taussin pour faire du tan. 

GROUSTET, GROUSTOU, 
crouton : Lou moustii que-y distingue u bit 
croustet de blat, NAV. Le matin y distingue 
un beau crouton (de pain) de froment— 
Voy. Blat. ^ 

GROUSTEYA, croustiller. 

GROUSTOUS, croustillant, qui cro- 
que comme la create. 

GROUSTUT, qui a de la croiite ; pain 
dont la croiite est dure. — , qui a de F^- 
corce; arbre dont Pecorce est 6paisse. 

GROUTZ,Grotz, Groz,croix. — Orout- 
zete,Croutzinej Croutzote, dim. — Croutza^se, 
aug. — L'arbe de la croutz, p. Egl. L'arbre 
de la croix. Finide la agulhe, y meteran la 
crotz, ART. La fl^che (du clocher) achevde, 
onymettrala croix. Lafesta de la senta 
Croz. AKCR, La ffite de la Sainte Croix. De 
la croutz nou cau ha hastou, pro v. De la 
croix il ne faut point faire baton. « J^sus- 
Christ, dit saint Augustin, n'a rien fait 
par force, mais tout par persuasion.» De 
vera relig. — Esta-n a la croutz, en ^tre 
k la croix, a Vabc (precede d'une croix 
dans le petit livre pour apprendre ilire). 
Dans LiTTR^, Diet., au mot Croix, voy. 
« Croix de par Dieu, croix de parJdsus, 
alphabet. ...» — Croutz de palhe 1 Croix 
de paille I sorte de juron dont la forme 



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212 



CRO 



a dd Stre saggeree par Tidee de ne pas 
mettre la sainte croix dans une locution 
irreverencieiise : Jou-m hau Iheba, E si 
t'en hantes, croutz de palhe ! nobl. Je vais 
me lever, et si tu t'en vantes (et si tu as 
h t'en vanter), croix de paille (je veux 
^tre pendu) ! — Da croutz de palhe, don- 
ner croix de paille : on ne sait au juste ce 
que peut eignifier cette expression : De- 
moure-m aquiu drin, ejou-t dau croutz de 
palhe, Si jou nou-t hau bet-leu ha cambia 
de batalhe. P. Past. (Tu viens de me mal- 
traiter avec ton fleurct), attends-moi \k un 
pen, et ie te donne croix de paille, si je 
ne te fais bientot changer de bataille. — 
Mettre une croix de paille k la porte d'une 
maison, c'etait, croyait-on, se garantir cen- 
tre les malefices d'une sorci6re qui Tha- 
hitaii: Abi metutlecroutzde palhe A le porte 
dele Marioun.L\Q. J'avais mis une croix 
de paille ^la porte de la (sorci^re) Marion. 

— Croutz de Sent-Yan, croix de Saint- 
Jean. Des croix de fleurs que Ton attache 
aux portes des maisons, le jour de la 
Saint-Jean. — Bibe de croutz y hadalhoils, 
PR. B. Vivre de croix et baillements. Etre 
oisif, paresseux, ne faii*e que bailler. Voy. 
Badalhoii. — Croutz e pilles, « croix et 
pile » , pile ou face. — Ila-y las croutz j y 
faire les croix, renoncer k une chose pour 
to uj ours. — Ha Ices croutz j faire les croix ; 
c'est, en viticulture, attacher horizontale- 
ment en croix sur chaque cep, k 1,70 
environ, deux bdtons de chataignier oil se 
lie le bois reserve pour les pousses de 
Tannee. 

CROUTZ A, croiser. — , biffer. — , 
terme de viticulture ; voy. au precedent : 
Ha l<is croufZy faire les croix. 

CROUTZAT, masc, croisee, endroit 
ou se croisent les chemins : Prds du terre, 
soil croutzat d'ue bie. viqn. Pr6s d'un co- 
teau, k la croisee d'un chemin. 

GROUXENT, croquant, qui craque 
so as la dent. 

GROUXENT, espdce de cepage ; va- 
riete de raisin blanc. 

GROUXET, GROUGHET, Gloxet, 

— dans un texte, arcu., crochet. — Voy. 
Clouchet. Croquet 

GROUXI, ployer en faisant craquer : 
En bramant hi crourhi lous couraus. PEY. 
(Le vent d'hiver) en mugissant ploie et 
fait cpaquer les chdnes, — rompre : Ba- 
lestas crochidas, PS. Arcs rompus. Crouxity 
casse par I'age : Toutz soun oielhs y crou- 
X tz, nav. Tous (ces personnages, main- 
tenant) sont vieux et casses. — Ha crouxl 
u pot, faire un baiser dont on entend le 
bruit : Qae-u ne he crouchi dus soil miey 



CRO 

de la bouquete, p. 11 lui en fit craquer deux 
sur le milieu de la bouche. — Ch. Cr.Alh. 
« croissir, croichir », craquer, se briser. 

— Esp. «crujir», craquer en parlantdu 
bois. 

GROUXIDB, action de plover en fai- 
sant craquer. — , endroit ou la rupture 
avec craquement a eu lieu. — , courbature. 

— Esp. « crujido », craquement du bois. 
GROUXIDERE, f em., cartilage. 
GRUBA, Grabar, Gubrar, recou- 

vrer, rentrer en possession : Deuie crubat, 
Dette recouvrde. Lospeinhs no d^u cubrar. 
L. 0. II ne doit recouvrer les gages. — , 
percevoir: CrubaV impost. Percevoir Tim- 
p6t. — , reprendre \SiAmautuc bolcrubar 
sa molher. arch. Si Amautuc veut repren- 
dre sa femme. 

GRUBAD£ ; voy. Cruhadou, 2. 

GRUBADOU, Grabador, celuiqm 
recouvre, pergoit. — Machant pagadcu. 
Bou crubadou. prov. Mauvais payeur, bon 
« recouvreur. » Celui qui n ajme point a 
payer ses dettes ne supporte pas qu on ne 
s'acquitte point envers lui. 

GRUBADOU, Grobador, qui doit 
6tre recouvre, per^u iLeys mayors.., cru- 
badoras per los hayle et jurats. F. H. Amen- 
des majeures qui doivent fitre per^ues par 
le baile et par les jurats. 

GRUD, cru; voy. Came-crude. 

Grud^l ; voy. Crudeu. 

GRUDELAMENT, cruellement : Gii- 
delamentm'opressa. PS. 11 m'opprime cruel- 
lement. 

GRUDELITAT, cruaute : La crvde- 
lUat de sons enemies, Ps. A. La cruaute de 
ses ennemis. 

Graddn, Grad^l, cruel. — , devorant: 
Leoos crudeus. PS. Les lions devorants. So 
es de crudel audir. s. B. C'est cruel (hor- 
rible) k ouir. 

GRUE, produits d'une propriete : TotiU 
persone de Sole esfranque de vender sa crw. 
GOVT. s. Toute personne de Soule eat libre 
de vendre ses produits. 

GRU6ERAT, garni, rempli avec une 
extreme abondance : Lou ceu tout cruge' 
rat d'esteles. F. EgL Le ciel tout couvert 
d'etoiles. 

G R U S O tr (creuset), lampion ; petite 
lampe que Ton accroche : Uf^ crusou de 
letou efer. arch. Une petite lampe de lai- 
ton et fer. 

GRUSP£RE, GRUSP£T; voy. Cr^s- 
perCy Crespet. 

GRUSSIFIG, Grossific, crucifix : Un 
crussific de Nostre Senhor, art. Un cru- 
cifix de Notre Seigneur. Lo retaule Seu 
crossific. IB. Le ratable du (od est le) cru- 
cifix. 



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CUG 

CRUTGHET, crochet, croc : Pouletz, 
pouhysj anheiz... Au crutchet taut jour ar- 
ribiben, T. Poulet, dindons, agneaux, au 
croc chaque jour arrivaient 

CU, cul : Bira-s de cu, tourner le dos. 
Lhebchs de CU en 8m. Se lever de mau- 
vaise humeur. — Mete ue harrique de cu en 
iut. Vider une barrique ; (Lorsqu'elle est 

Tid^e, on la dresse sur un des bouts.) 

Voy. Arrat/a. — w Cadu que sat sap.,,. » 
AtOH dish lou qui lou cu cousut habe. PR. B. 
Chacun le sait pour soi... » Ainsi parlait 
ceJiri qui avait le cul cousu. Personne ne 
daroile ses intirmit^s cachees. — Qu'au- 
qu'arri bee yha, Quoand la camise au cu 
sata, IB. Pour que la chemise se colle.... 
•jQclque part, il faut bien mi'il soit reste 
li quelque chose. En fr. « bans le cul la 
chemise ne serait breneuse.»— Culet/cu- 
Un, culot, culou, dim. — Culas, culassas, 
aug. 

CU-BANHA-S, prendre un bain de 
siege. 

Gnbdrte, couvercle ; Un goheu,.. ah 
me point 9m la cuberte,, abch. Un gobe- 
let avec une pomme sur le couvercle. — ^ 
refuge, asile : Diu, ma cuberte erondela. 
PS. Dien, mon asile et bouclier. — Voy. 
Couberte, Coberte. 

GoMrtement, Gobertis ; voy. Cou- 
Jq^tePiffl^, Coubertis 

CUBET, masc, esp^ce de cuvette qui 
re^it le lait qu'on vient de traire. — Voy. 
Scache, 
Gnbrar ; m^me signif. que Cruba. 
Cue, Ga^, nom de la source d'eau sa- 
j lee de Salies-de-B^am ; il y avait lo gros 
ca^et lopetUcug, — Voy. Cuchetz. 
CUGAT, dim. de Cuque ; voy. ce mot. 
Cachetz, source d*eau salee de Sa- 
lies-de-Beam : Arrendament deus cuchetz. 
^MH. Ferm age de la fontaine salee. 
CUCURUGA,crier; se dit du coqiLou 
j JflMa cucurucabe la bictori. Le coq criait 
I Jdumtait) la victoire. 
I CU-DA,toumer le dos. — En latin « ter- 
g gp da re. » 

CUE (lat. « cunaB »), berceau : Leu ha- 
<^ Ihaben plaa hadai a la cue. F. Egl. 
Us fiJes Tavaient bien fee (done) au ber- 
«aa.— On a pr^tendu, dans le Bulletin 
^JaSocieU des sc., lett. et arts de Pau, 
iwO,p.211,quec«<«etaitp. cuheoucouhel 
« quil signmait « coiffe » ! ! — Esp. 
< CQoa.A 

Cig; voy. Cue. 

CU-GLAJPS ; grossi^re plaisanterie 

dapajsan k qui Ton parle du dieu Escu- 

1 ^: Qui eg aquet diu Cu-glape? Bha lou 

^ ^o^maquiu, nou sey par qui Vy de, P. 



CUJ 



213 



Pas<. Quel est ce dieu « Cu-glapei^^ 11 a 
Ik un bien vilain nom, je ne sais qui le lui 
donna. — Se dit par insulte de quelqu'u'n 
qui mange d'une mani^re malpropre. — 
Voy. Glapa, 

Gui, qui, lequel, laquelle (complex 
ment : Le glizie de Sen Vincens de Tar- 
7108 en cui parropie aquest peins es, l. o. 
L'eghse de Saint- Vincent de Tamos dans 
laquelle paroisse est ce gage (ce bien en- 
gage). 

GUIG, cri de certains oiseaux.— Hi-u 
passa hu darri cuic, nav. Fais-lui pas- 
ser (fais pousser au dindon) son dernier 
cri. 

GUIQUEYA, crier, en parlant de cer- 
tains oiseaux. — Voy. Chabeque, 

GUJALAA, GUYATiAA, « certaine 
partie de terrain que Ton destine k servir 
de pare pour la nuit aux troupeaux errants 
sur la montagne.» palassou. iSi m'entenin 
a siula. Las oUlhes de la pens Bachen tau 
cujalaa, f. lab. Si elles m'entendent sif- 
fler, les brebis descendent de la monta- 
gne vers le pare. Bestia que I'om Hen ckas- 
cune noegt au pare o cuyalaa. F. N. (pare 
o cuyalaa, mdme signification). Bdtes que 
Ton tient chaque nuit auparc. — , cabane 
du Dasteur tout pr6s du pare : Au cujalaa, 
Dao broge e lard cau passa. F. lab. Dana 
la cabane (sur la montagne) il faut passer 
avec (se contenter de) « broye » et lard. 
-7 Voy. Coyalar, ou se trouve Petymolo- 
gie hasardee: « Coy a la, tondre la.» mis- 
tral, Dict.^ sans etre plus exact, a mieux 
dit : « Cuiala parait compose des mots 
bearnais couia, tondre, et la, laine.» On 
est ^j.e sur la valeur de ces etymologies, 
quand on sait que la tonte des moutons 
et des brebis ne se fait pas aux cuyalaas. 
GUJE, Gaye, citrouille, variete de la 
courge : Adam nou he fames ni cujes ni 
mehus. n. past. Adam nefit (ne cultiva) ja- 
mais ni citrouilles ni melons. — Da cuye, 
donner de la citrouille ; s'emploie pour si- 
gnifier repvoyer quelqu'un sans lui accor- 
derce qu'il demande. — Quipanecuje, lou 
diable que-u s'en arrit, prov. Qui vole ci- 
trouille, le diable se rit de lui. « Un vo- 
leur vole », en ce sens qu'ayant cru voler 
gros, il n*a enleve qu'une chose de peu 
de valeur. — Cap de cuye ; voy. Cap. — 
Fat coum ue cuye. Fat comme une ci- 
trouille (qui etale sa pause luisante et re- 
bondie). — Cugede hum, Citrouille (pi eine) 
de fum^e ; grosse t6te d'imbecile. — GOU- 
DELIN, « coujo. » 
Gujete; voy. Cayefe, 1, 2. 
Gujolar, dans l. c, partie de foret en 
defend ? Cf. Pour cette signif. du mot cw- 



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214 



CUL 



jolar, le t. ii, p. 464, dea Etudes hist, sur 
la ville d4 Bayonne; J. balasque et dulau- 
RENS. — Voy. Coy alar. 
GUJOLE ; voy. Cuyole, 
GUJOU; m^me signif. que Cuyou. 
GU JOUIiAYRE , Cuyoulayre, fabri- 
cant de cages. 

GULASSAT, masc; GUJLASSADE, 
fem., coup, chute sur le derri^re. 

GULH£, Gnlher ; mSme signif. que 
Culhere. 

GULHEBA, lever le derri^re. — , vi- 
der une bouteille : Nou manqueran pas de 
pratiques Taus culkeba mantusflacous.^kY, 
(Le jour de la fete locale, les gens d'Ac- 
cous) ne manqueront pas de pratiques pour 
leur vider maints flacons. 
GULHEBET, made. 
GULHEBETA, ruer: Lous sowrciesque 
pinnaben, Lous demouns que culhebetaben, 
PEY. (Au sabbat) les sorciers sautaient, 
les demons « ruaient. » 

GULHERE, fern.; GULHl^, Galher, 
masc, cuiller, cuill^re : Dues culheres dau- 
rades. arch. Deux cuilleres dorees. Leyt 
e leyte broge a ctdhS plee. D. B. Lait et lait 
et « broye » k cuiller pleine. Refrain chante 
k Lescar par les personnes qui allaient 
prendre leur repas, k I'heure de midi. Ca- 
Ihers d'argent. arch. Des cuillers d'argent. 
Una curelhe d'argent. IB. Une cuilUre d'ar- 
gent. — Culheretej culherine.culherote, fem.; 
culherotyculherou, masc, dim. — Ckilherasse, 
aug. 
GULHERADE, cuilleree. 
GULHEROU, fabricant de cuilleres. 
GULHETE, cueillette, recolte: Apris 
la culheie deusfruutz. p. r. Aprds la re- 
colte des fruits (de la terre). 

GULHI, Gnlhir, cueillir, recolter: 
Semenar e culhir de Unite condition de gran. 
coDT. 8. Semer et recolter des grains de 
toute sorte. 

GULHIDE, recolte : Lo fruut qui es 
en lo camp per aquests culhide. arch. Le 
produit du champ pour cette recolte (pour 
la recolte prochaine). 

GULI, depouiller, gagner au jeu a 
quelqu'un tout ce qu'il a : Sijogues, que-t 
culiran. Si tu joues, on te depouillera. 
Qu'ey u culit. C'est un depouille; il a tout 
perdu au jeu. — Peut-^trefaut-il voir dans 
cull, adit, des formes de culhi, culhit, cueil- 
lir, cueilli. On dit metaphoriquement : u 
komi culit, un homme cueilli, comme on 
dit au sens propre « un champ mois8onne.» 
— L'enfant qui vient de gagner k Tun de 
ses camarades toutes ses billes, toutes ses 
noix. etc., lui chante: Culit f Culit! La 
parre sou teyt. Cueilli? Cueilli ! La mesange 
sur le toit. 



CUM 

GULTIBA, Gnltibar, cultiver : Eia 
cultivatz ayan herba e pastenc .P.O. Qu^aux 
(terrains) cultives ils aient herbe et patu- 
rage (pour leurs b^tes). 

Gum ; voy. Count, 

Gum a, Gom a, comme, en qualite de: 
Dixo que luy, cum a bayle de Fau, man- 
dare e exequtare. bar. II dit que lui, comme 
bayle de Pau, manderait et executerait. 
Fe au senhor de^ver8...cuma queslau .KS(i. 
II paye au seigneur redevances... comme 
serf. Augerot, de Garlii, e Senaprener, cum 
a comissaris, los ac mandan. R. Augerot, de 
Garlin, et Senaprener, en qualite de com- 
missaires, le leur ordonn^rent. Far znafo- 
luntad com a daune. L.o. Faire ma volonte 
comme maitresse de maison. — Dansces 
exemples et dans un trds-grand nombre 
d'autres analogues, Ton ne saurait voir 
dans cum a une alteration de la conjonc- 
tion « cuma, coma. » Cum a sent deui 
mots distincts ; chacun a sa fonction : 
cum, conjonction, unissant deux proposi- 
tions ; a, preposition, precedant un com- 
plement, seule partie exprimee d'unmem- 
bre de phrase elliptique : Accusade cuma 
posoere. s. B. Une femrae accusee comme 
(on accuse) k une sorci^re. Etz exitz pre- 
ner me cum a layroo. H. s. Vous ^tes sords 
pour me prendre comme (on prend) k ud 
larron.(En bearnais, de m^me qu'entout 
autre dialecte de langue romane, le com- 
plement direct des verbes actifs est biec 
souventpr^c^de de la preposition a.) Dans 
d*autres idiomes, on trouve le meme em- 
ploi de com a : « Los metec a I'espaza 
com a bilans.)) mig. del verms. II les passa 
au fil de Tepee comme (on j passe) k des 
vilains. « Ffuig los amor com a' gent re- 
pro vada. » Comedia de la Gloria d'atnor • 
L'amourleshait comme (il haitj k des re- 
prouves. « Dir no volgui, ans calli com a 
pedra.)) IB. Je ne voulus point parler, mais 
je demeurai muet comme (il est naturel) 
k une pierre. En presence de cet emploi 
de cum a, com a, il y auraitpeut-6tre a re- 
voir si, dans les exemples suivants, il n'j 
aurait pas cum a, com a, au lieu de « cuma, 
coma » : — « leu los faria pendre cuma 
lavro.»(rcr. deRo&nllon. « Qui agues eels 
vilas penduz coma layron. » Ch. Cr.Alh- 
(tVoslos prezetz de nuech comalayro. » p- 
HEYER, Eecueil, p. 131. Dansce mmeEf- 
cueil de iexies, p. 183, M.Paul Meyer a re- 
produit des articles des F. B., ou il a c^'i 
devoir ecrire, — ce qui est une erreur, — 
cuma borges au lieu de cum a barges de 
Tedit. Mazure et Hatoulet. 

GUMUL, Gomul, cnmul.^ En cumnl 
en tout : Some montante en cumulsept cent: 



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CUR 

oeyiante oeyt francxs. art, Somme mon- 
taht en tout (k) sept cent quatre-vingt-huit 
francs. Monte en comul la some de cin- 
quoante francxs. s^R. (Ce qui) monte en 
toot a la somme de cinquante francs. 

GUNGE; voy. Cunye. 

GUNHAT, Cuiihadey beau-fr^re, belle- 
soeur. Dans enq., Pierre-Arnaud Dufau, 
parlant d'un frere de safemme, un fray 
de $a molher, le designe ainsi : lo cunhat, 
le beau-frere. 

GUNHERIT, Coenherit, excess! ve- 
mentrempUQ usque dans lea coins, cunhs, 
toaiks). 

CUNJA, Cunyaj garpir de cunges, cu- 
tyes, un barrage, une digue. 

CUNYE, Cunge, pi^ce de bois d'un bar- 
rage, d*une digue ; elle est percee de trous 
paro4passentdes pieux, des piquets, que 
Ton enfonce dans le sol sous 1 eau. Arres- 
segareforadarcunges, arch. Scier et trouer 
des pieces de bois pour une digue. 

GU-PEIiADBy dans la denomination 
mtnme cu-^ladej guenon. 

GU-PESE, grande traverse k la partie 
saperieure d'une barri^re ; elle fait pi voter 
la barri^re par le poids de Tune de ses ex- 
tremites. 

GUPOIiE, trous se-queue. 

GUQUE, blatte, insecte plat et noira- 
tpe des recoins obscurs. — , fcmme qui se 
tient cachee et vit en sauvage. — Esp. 
«cuca », chenille ; « mala cuca », mecbant 
homme . — prov. N'esta ni cuque ni ausit. 
Netreni blatte nioiseau. Cade cuque ay me 
mm cucat. Cbaque blatte aime sa « geni- 
ture. » Dans La Fontaine, au sujet des,pe- 
lito du hibou :.... « on trouve son sembla- 
ble Beau, bien fait et sur tons aimable. » 

CUR, Curt, nu : Eren eurtz e tentatzper 
hudiable. N. past. (Adam et Eve) etaient 
noset tenths par le diable. L'auserou tout 
cvrt. A. M. L'oiseau sans plumes. Cur de 
tout coum u mendiant. n. lab. Denue de 
toutcomme un mendiant. 

GURA, GURA-S, avoir cure, se sou- 
cier: James no y a curat venir. P. R. Ja- 
mais il n*a eu cure d'y venir. No se cura de 
lo Ugir. bar. II ne se soucia point de le 
li re. 

GURA, Garar, curer, ^curer : Cura- 
hmUmputz. lis curaient lepuits. — , net- 
toyer, fourbir: La gouyecure lou cautL La 
s'ervante fourbit le chaudron. — , ronger : 
l/m de Lichos curen lous as. D. B. Les 
(gens) de Lichos rongent les os. Expres- 
sion de mepris par allusion aux Cagots 
L' se trouvaient dans cette commune. — 
watt que-u cure. I^ mal le ronge. 
GURADGE, Curatye, curage, action 

de curer. 



CUR 



215 



GURADIS, masc, curure, produit du 
curage. 

GURADOU, Gnrador, qui a le soin, 
la conduitede...: Ung hon pastor e curador 
de anim,as, arch. Un bon pasteur, un (prd- 
tr.e) qui conduit bien les limes. 

Curat, pourvu de cure ; se disait d'un 
benefice ecclesiastique : Beiieffici de glhie 
curat ni xetz cure. arch. pp. Benefice d'e- 
glise avec cure ou sans cure. 

GURATOU, Gurator, curateur : En- 
fantz de adge de quatorze ans jiroi^edilz de 
curator. couT. s. Des enfants de Ykge de 
quatorze ans pourvus d'un curateur. 

GURATYE; mdme signif. que Curadge. 

GURAYRE, cureur. 

GURE, soin : Per plaa qui la hemne es 
de cure, L'homi qu'ey trop e trop distrdyt. 
lam. Pour bien que lafemme se donne soin 
(prenne soin), I'homme est trop et trop dis- 
trait. De tons praubes ed aura cure, PS. 
De tes pauvres il aura soin. 

GURE (Baretous), curage; fourbissure : 
Ni per lahe ni per cure, Si nou hii de na- 
ture. PROV. Ni par lavage, ni par fourbis- 
sure, si 9a nevientpas de nature. Au sens 
du proverbe hindou : « On a beau laver le 
charbon, il ne blanchira pas ». 

GUR^, cure : Lou cur% biude la messe, 
De la punhdre biu Martii. NAV. Le cure vit 
de la messe, Martin (le meunier) vit de la 
mouture. Enfr., d'aprds saint Paul, • Ki 
autel sert, d'autel doibt vivre. ». l. r. dr 
LINCY. — Lou curh nou ditz pas dus cops la 
misse. PR. B. Le cur6 ne dit pas deux fois 
la messe. — « Non bis in idem. « — Lou 
sermou deu cure de Bideren. Le sermon du 
cur6 de Bideren. Voy. Sermou. — Lou beyre 
deu airk d'Escoub^. D. B. Un tr6s-grand 
verre. Le verre du cure d'Escoub^s, dit la 
tradition, etait une esp^ce de coupe d'Her- 
cule, que le cure n'oubliait point chez lui 
lorsqu'il allait diner chez ses confreres. — 
A Paris, pour designer une grande bou- 
teille, on employait cette expression : (c La 
burette du curd de Vaugirard. « oudin, 
CuriositSs fr. 

GURE-BOUTELHES (vide-bou- 
teilles), grand buveur, ivrogne. Dans N. 
PAST., Jacob traite son fils Gad de cure- 
boutelhes. 

GURE-GAN£ ; voy. Can^. 

GUREIiHE; mtoe signif. que Culhere . 

GURE-MESPLES(vide-n6fles), man- 
geur de nefles. Les habitants de la com- 
mune d'Espechede sont appeles par leurs 
voisins Cure-mesples. D. B. 

GURE-METAU (cure-marmite), grand 
mangeur, glouton. 

GURE-P£E (decrotteur) , valet de la 
plus infime condition. CAv. 



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216 



CUS 



CURB-PIENTI(nettoie-peigne); Un^ 
curorpienti depeu, ABCH. Un « nettoie-pei- 
gne » de poll (de crin), une brosse a pei- 
gne. 

GURETGH (Baretous), crible; voy. 
QuireL 

Garial, Guriau, procureur, avoud: 
Mahte Pees de Baylere, de la bile d'Ortes, 
curial e patrocinant en la present cort. bar. 
Maitre Pierre de Bajlere, d'Orthez, avoue, 
agent de plaideurs, pr6s le tribunal de cette 
ville. Avocatz e curials. p. B. Avocats et 
avoues. Totz los curiaus de la cortde Mos- 
senhor lo senescauc de Beam. arch. To us 
les procureurs de la cour de Mgr le sene- 
chal de Beam. 

GUROLIS, un avare; il racle et « re- 
cure » pour avoir le plus possible, pour ne 
laisser rien perdre. 

GU-ROOY ; mfime signif. que Coud- 
arrouy. 

GU-ROUYES, sobriquet des gens de 
Morlaas : Cu-rouyes de Morlaas. i). b. A 
une epoque eloignde, dont la tradition ne 
peut preciscr la date, une rencontre aurait 
eu lieu entre des habitants de Pau et des 
Morlanais. Ceux-ciportaientdes vetements 
k rayures diverses, ou le rouge tranchait 
du c6te qu'ils pr(^senterent k Tennemi en 
tournant le dos. Les vainqueurs s'ecri^- 
rent: Lous cu-rouyes s'assaubeu I Les c- 
rouges se sauvent ! Les fuyards repondi- 
rent par cette insulte a Tadresse des Pa- 
lois : Pousse-cus de Pau. Cela rappelle la 
rcponse du soldat que Ton raillait d'avoir 
re^u une blessure ou n'en re^oivent point 
ceux qui font face a I'ennemi :« Les laches, 
dit-il, nefrappentquepar deriiere. » 

GURROU, croupion. — , svicrum: Cade 
soil currou. Tomher sur le sacrum. — Voy. 
Escurroa-s, 

GURT ; voy. Cur. 

GURT, courtaud, cheval, chien k qui 
Ton a coupe la queue : Saumer curt. R. 
Un cheval de somme courtaud. 

GURUMI, curure ; correction propo- 
s^e au lieu de Cairiuir, dans L. o. — Voy. 
ce mot. 

GU-SENTI ; en fran^ais decent, pres- 
sentir, chercher k decouvrir, k sender ; es- 
pionner. 



CUY 

CUSPfiT, CUSPftTCH (Ossau), cu- 
pule de gland. 

GUSSA, terme du jeu de billes. L'en- 
fant qui cusse est celui qui chasse d'un 
coup de sa bille celle du camarade avec 
lequel il joue. — , eloigner, congedier. 

GUSSE, coup de bille sur ime autre. 
Voy. le precedent. — Da la cusse, eloigner, 
congedier. 

GUSSOAT, charan^onne ; vermoulu. 

GUSSOU, charan^on. 

GUSTODIE, custode : Ung crossifie... 
la custodie. art. Un crucifix.... la custode. 

Gustodir, garder- Armanquen per cw- 
todlr la hiele. v. B. (Que des hommes) res- 
tent pour garder la localite. 

GUTA, Gutar , avec ou sans le pronom 
reflechi, penser, s'imaginer : Augum eu- 
ten... H. s. 11 y en a qui pensent... Tau$t 
cuta tm aute aus las prene. Qui s'i pren. 
CH. PR. Tel s'imagine prendre un autre 
aux lacs, qui s y prend. « Tel, comme dit 
Merlin, cuide engeigner autrui. Qui sou- 
vent s'engeigne lui-meme. a la fontaihb. 
Cuies te tu que autre diu sia. H s. Te pen- 
ses-tu (t'imagines-tu)qu'un autre dieusoit. 
Sa-mcuti. F. B. Ce pense-je (ce me sem- 
ble)^ 

GUYALAA; voy. Cujalaa, 

GUTASSE, aug. de Cuye, citrouille. 
— jlache : Los ave aperatz cuias[s]e8 efaus- 
saris. ARCH. II les avait appelds laches et 
faussaires. 

GXJYE ; voy. Coye. 

GUYE ; meme signif. que Cvje. 

GUYfi, terrain seme de graines de ci- 
trouille. 

GUYETE, Gujete (Ossau), citrouille. 

GUYETE, Gujete; bulle, globule: 
Cuyetes de hum, lam. Petites bulles de fu- 
mde. 

GUYOU, Cujou, gourde : Si hous ha- 
hetz set, qu*ky aci moun cuyou . nav. Si 
voua avez soif, j'ai ici ma gourde. Que 
sab bebe au cuyou, gab. II sait boire a la 
gourde. Expression proverbiale employee 
au sens de « 11 sait en prendre ou il y en 
a.» — Voy. Mouquercuyou. 

GUYOULAYRE ; voy. Cvjoulayre. 

Guys ; m6me signif. que Cois, plur. du 
subst. Coe; voy. ce mot. 



1 



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D 



DAB 

D final, apr^s une voyelle, sonne comme 
la forte t Ainsi, caud, chaud; nidj md^noud, 
noead; nud^ nu ; red, froid, seprononcent 
eaut, 7^ nout, nut, ret. — d est complete- 
ment muet dans les adjectifs crud, cru; 
Ud, laid. 

d esc muet k la fin des mots, lorsqo'il 
est precede des consonnes w^ r:Arc&rd, 
accord; hlound, blond; lard, \dirdL\pregound, 
profond; round , rend; segound, second ; 
#«irrf, sourd, tourd, giive. 

Daus le corps' des mots, d a remplace 
le t des primitifs latins tels que « acuta, 
catena, maturus, moneta, mutare, rota, 
salutare: »; Agude, aigue ; cadme, chaine; 
inadu, m^T',mounede, monnaie; muda, chan- 
ger; rode, roue ; saluda^ saluer. Ce chan- 
gement a lieu au feminin de tous les par- 
ticipes passes : Atidide, entendue, de au- 
dit ; — benude. Vendue, de henut ; — li- 
gade, liee, de ligat;'^ en latin : « audita, 
vendita, ligata. » — Cf . Gramm, beam., 
*> edit., p. 72-74. 

DA, Dar, donner. Dau, je donne; dan, 
ils donnent. Dey, je donnai; (Un^ lis don- 
nerent. Dau, imper., donne. Qu€ dey, que 
je donne ; que den, qu'ils donnent . (^ue 
deui, que je donnasse ; que dessen, qu'ils 
donna^sent. Tu-m dht. h. s. tu me don- 
nas ; dy, F. 0. je donnai. (Lat. « dedi, 
dedisti. »J — Acceplions diverses : De Jo 
abia lansa per lo costal. H. s. II le frappa 
dun coup de lance au c6te. — Diu dara 
troo8. IB. Dieu fera tonner. — Da-s'en (s'en 
donner), en avoir souci : Encohre que Ca- 
not gianij Nou nous en dam; Toutz bn hilhs 
dettpay Adam. d. b. Quoique nous soyons 
Cagots, nous n'en avons souci ; tous nous 
sommes fils du p^re Adam. No-n-s (no en 
u) de arre, H. s 11 ne s'en donna rien 
.Saul n'eut aucun souci du mepris de cer- 
taines gens). — Dau ! Tdonne), va, fais ! 
Dat2-lou, datZ'lou ! Allez, allez, conti- 
noez ! — Da cabbat, aller par en bas. Per 
oun dan f Par ou vont-ils ? — Henri 1 V 
ecrivait, 22 avril 1597 : « Si d'adventure 
yous ^tes k Boulogne, donnes (venez) 
jasqu a Paris. » — Lo camii qui da enta 
Morlaas. DiCT. Le chemin qui va vers (qui 
conduit i)Morlaa8.Z>ew deu clarou, Pou- 
rtie qu'at coumande. H. Jouons du haut- 
^is, Poulette le commande. On dit en 
fr.« donner du cor. » — Dar daun. m. b. 
Donner (causer) da dommage, faire tort. 

DAB, Ab, avec : Diu que boii que-ns 
pnstem ajude,.,;IIem, coum hasd Simoun 



DAB 



dab Jude. nav. Dieu veut que nous nous 
prdtions aide...;.faisons comme faisait Si- 
mon avec Jude. Ab toutz plasees e dab touta 
alegria. PS. Avec tous plaisirs et avec 
toute allegresse. Aquegs homisab lors com- 
panhoos. F. B. Ces hommes avec leurs com- 
pagnons. Ab n'est presque plus usit^ que 
dans le bearnais de la montagne. Vers la 
Chalosse, dat. 

DABANBAU (Aspe); m^me signif. 
que Dabantau, 2. 

DABAND^Rfi: (Aspe),pi6ce de mous- 
seline dont la marraine couvre Fenfant 
qu'elle tient devant les fonts baptismaux. 

— « Celuy qui craint d'adorer la statue 
d'un sainct, si elle est sans deuantidre. » 

MONTAIGNE. 

DABANT, DEBANT, devant, adv. et 
prep. : Tienetz-pe dabant. Tenez-vous de- 
vsintAnatz dabant you. Allez devant moi. 
Dabant de, meme signification que dabant, 
prep.: Dabant de la maytou, devant la mai- 
son. — , avant, anterieurement: DabantMo- 
sen Gaston... usaben. F. B. Avant Mgr Gas 
ton, on avait usage. — De dabant, aupara- 
vant, anterieurement: Cum de dnbant nus- 
temps plus no ere aparescude. H. 8. (L'^toile 
des Mages ne reparut jamais plus,) tout 
comme auparavant elle n'etait jamais ap- 
parue. — Dabant, levant, est : De la part de 
dabant, d\x c6te du levant. — Eslourenties- 
Dabant , nom d'une commune k Test par 
rapport k Eslourenties-Darri{kVoue^t).-~ 
. Cf.GRAM. 2« edit., p. 410-11. 

DABANT- A-SER ; m6me signif. que 
Abant-a-ser. 

DABANTAU, fronton : Lo davaniau 
de la porte dessuus las armes de Moss. art. 
Le fronton au-dessus de la porte aux ar- 
mes de Mgr. — , facade: Far coster en lo 
davantaui de la borde. ABCH. Faire un ap- 
pentis k la facade de la grange. 

DABANTAU, Debantau, Dama^ndau, 
tablier , grand tablier que les femmes por- 
tent k cheval. — Dans le centre de la 
France, on dit un « devanteau. d — « Elle 
mit son deuanteau sur sa t^te. » rabelais. 

— Esp. « devantal. » 
DABANTlliE , qui marche devant , 

qui est en t^te : Dabantee los muchaba la 
via. sal. Marchant en t^te, il leurmon- 
trait la voie. 

DABANTEyA, Debanteya, marcher 
devant, mener : AulJiee, qui... dabanteias 
Joseph com arram^tz... PS. Berger, qui 
m^nes (la tribu de) Joseph comme un 



L_ 



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218 



DAL 



troupeau. — , marcher devant un attelage 
pour le guider. 

DABANT-G& (Ossau), DABANT- 
Hl£, avant-hier : Las saumes que dabant- 
geer pergttst, h. s. Les ^.nesses que tu per- 
dis avant-hier. — Voy. Abant-gi, Abanta- 
hi4. 

DAGUE, dague. — Voy. le suivant. 

D AGUE J A, daguer, frapper de la da- 
gue. — Ce mot et celui qui precede se 
trouvent dans f. JEgl. avec les formes de- 
fectueuses dage, dag^a, 

DALH, droit de f aucher : Talk e dalh, 
p. B ; ce qui est ainsi explique, vol diser 
que lo talk sie obs a lors maysons e a lors 
autres teytz, bordes e trolhs, e clausures de 
lors castegs, e de boque et de dent a lors 
propis bestiars. Droit de couper et faucher 
veut dire que le droit de couper a lieu 
pour le besoin de leurs maisons (des mai- 
sons des particuliers] et de leurs autres 
toits, granges, pressoirs, et fermetures de 
leurs chateaux, et (droit de faucher) pour 
la bouche et la dent de leurs propres bes- 
tiaux. 

DAIiHA, Dalhar, faucher: Queho^ 
mis de Pau pusqusn dalhar cum an acostU" 
mat. Liv. ROUGE d'ossau. Que les hommes 
de Pau puissent faucher (au Pont- Long) 
commeils en ont coutume. — Voy. Dalhire. 

DAIiHADE, fern., foin fauche : Qu'em- 
baume la dalhade. N. lab. (Dans les prai- 
ries) le foin fauche embaume. 

DALHADfi, bon a faucher, qui doit 
^tre ou pent 6tre fauche 

DAIiHADi, endroit oii Ton fauche. 

DALHADOU, Dalhayre, DalM, fau- 
cheuT : Babe dalJUs. PR. b. Avoir des fau- 
cheurs pour la fenaison. Avoir uno affaire 
qu'on ne pent remettre i un autre mo- 
ment. 11 n'y a pas un instant a perdre, lors- 
qu'on fait les foins, de peur d un change- 
ment de temps. 

DALHADURE, fauchage, travail de 
faucheur. Debe . . . ires sos per reste de da- 
Ihadures, arch. 11 devait trois sous pour 
reste de fauchage. 

DALHATRE; voy. Dalhadou, 

DALHE, faux ; dans des textes, arch., 
dalhe sostrere, faux pour le « soutrage » 
(ajoncs et foug6res); dalhe feassere, faux 
pour le foin. 

DALHE, action de faucher. 

DALiH£, Dalher ; m^me signif. que 
Dalhadou, Dalhayre. 

DALHfi (Baretous), masc, sauterelle 
it longues pattes. 

DALHERE, temps de la fauchaison : 
Qu'ere per dalh^re. C etait au temps de la 
fauchaison. On dit aussi, au m5me sens, 
avec le verbe, per dalha. 



DAM 

DALHOT (Baretous), masc, faux 
pour couper la foug^re, I'ajonc. 

DAM, masc, damnation : Qu*ey U 
pene deu dam f La qui souffrechen lorn 
damnaiz,,, cat. Qu'est-ce que la peine 
de la damnation ? C'est celle que souffrent 
les damn^s... — Dans f. EgL, a lour dam, 
k leur detriment ; dam est ik pour damn.^ 
Voy. ce mot. 

DAMAN DA ; mSme signif. que De- 
manda^ domandar, 

DAMANDAU; voy. Dabantau,2, 

DAMIS£LE, demoiselle : Las dam- 
stlesy Lurs flous y lurs hieus d'arrechau. 
NAv. Les demoiselles, leurs fleurs et leurs 
fils d'archal. Damiselete, damiseline, da- 
miselote, dim. 

DAMISEIiETA, faire la demoiselle; 
c'est, pour une jeune fille, negliger le 
travail, s'occuper de toilette. — , recher- 
cher la societe des demoiselles. 

DAMISEIjOT, Damiselou, garden de 
complexion delicate, aux allures de de- 
moiselle . 

DAMN, Dam, Daum, Dann, dom- 
mage, tort : Sentz damn. F. B. Sans dom- 
mage. Emendar totz daumz, art. Iteparer 
tons dommages. On trouve frequemment 
daun, — Dar daun, u. b. Faire tort, cau- 
ser prejudice. Tener, thier daun^ causer 
dommage : No y tengon daun, h. s. (Les 
ennemis venus pour attaquer Jerusalem) 
n y causdrent point de dommage. No-m 
thiera dann arren que digui, F. B. Rien 
que je dise ne me fera tort — Dans Ch. 
Or, Alb.y « dan tener», m6me significa- 
tion. — liAu pour a devant n(daun pour 
dan) se presente specialement dans le 
Rouergue et rappelle la forme identique 
roumanche (aungel, braunca), » dibz. i, 
2« fasc, p. 362. — Dans Tancien fr., 
blaunche, haunche, pour blanche, hanche: 
« Desouz chemise blaunche. Ad meinte 
brune haunche. » l. r. de lincy, Prov. 

DAMNAD6E, Damnayge (Aspe), 
dommage, deg4t: Crabasdonantdamnadge 
en vinhe. cout. s. Des chevres faisant de 
d^gat aux vignes. 

DAMNAMENT, condamnation : La 
prumera penhera es en dampnam^ntdeu debi- 
tor . F. B. La premiere saisie est en con- 
damnation (est faite aux frais) du debi- 
teur. — , damnation : Vos its au camii de 
damnament, CH. PR. Vous Stes sur le che- 
min de la damnation. En dampnament de 
lors antes, v. B. A la damnation de leurs 
kmes. 

DAMNA-S, se damner. 

DAMN AT, damne . — , infernal, au fig.: 
Meter son dampnat concepte a es^ution. 



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DAN 

BAR. Mettre k ex^ution son infernal pro- 
jet. 

DAMNATTA, endommager, faiire du 
degat, faire tort. — , maltraiter, abimer: 
Bato e damnadya Johan. bar. 11 battit et 
abima Jean. 

DAMNATTADOXT , Damnatya- 
dor, qdi cause du dommage, qui fait tort 

DAM N ATT E; m^me signif. que 
damnadge, 

DAMNATTOUS , Bamnatyoos , 
dommageable , prejudiciable : Dampnat- 
j/ooi a Uis artlgues. arch. m. Dommagea- 
ble aux prairies. Trop dampmidyoos au 
lenhor. F. B. Trop prejudiciable au sei- 
gneur. 

DAMNAYGE ; voy. Damnadge, 

DAMNIFICAR, causer du dommage, 
prejudicier. — , Stre endommage : Bestiar,., 
$e perd ou damnifique per mala goarde.,. 
couT. s. Betail se perd ou est endommage 
par mauvaise garde. — Esp. « damnin- 
car », nuire i, 14ser gravement les in te- 
rete de. 

DAMNIFICAT, qui a^prouveun dom- 
mage : Satisfar a ung cascun particular 
damnifficat ARCH. M. Satisfaire k (indem- 
niser) chaque particulier qui a eprouve un 
dommage. 

Damore, voy. Demoure, 

DAMOURA, DAMOUR£;meme si- 
gnif. que Denioura, Demoure. 

Dann ; voy. Damn. 

DANSA, Dansar, danser: A Arance, 
Tout que-y danse. d. B. A Aranco tout 
danse. La population de cette commune 
passe pour 6tre plus « danceresse » que 
toute autre. — Les habitants des Andelys 
(Eure) sont signal^s aussi par un dicton 
comme amateurs de la danse : « Danseux 
d'Andelys. » canel, Bias, pop, de la Nor- 
mindie, — Que los crestiaas no agossen a 
dansar ah los auires besins. M. B. Que les 
Cagots n'eussent pas h (il etait interdit 
aox Cagots de) danser avec les autres voi- 
sins. — Yan-Petit que danse. Dab lou pie 
que danse, Dab lou pee, dab lou digt, A tau 
dawe Yan-Petit. Jean-Petit danse. avec 
le pied il danse, avec le pied, avec le doigt, 
ainsi danse Jean - Petit . — C'est plut6t 
anjeu qu'une danse. On forme uneronde, 
au milieu de laquelle se tient un cban- 
teur arm^ d'une baguette de coudner, 
longue et flexible. La premiere reprise se 
<ianse comme un hranle voy, ce mot); mais 
k la secondc, celui qui est au milieu dit 
wul: Dab lou pie, dab lou digt, et, sur ces 
mots, les danseurs sont obliges de frap- 
per la terre en mesure avec la partie du 
corps qui est designee, et de se relever 



DAR 



219 



lestement pour executer one pirouette sur 
les demiers mots de Tair : A tau danse Yanr 
Petit. F. RiVARfis, Chansons et airs pop. du 
Biam. 

D ANSADOU, D ANSEDOU (Orthez, 
Bay.), danseur. 

Dardemer, racheter.— , ref., se redi- 
mer : Se dardemer e pagar h deute, bar. 
Se redimer (de Texcommunication ) et 
payer la dette. Dardemut m'en suy e pa- 
gatz los ey. F. B. Je m en suis redime et je 
les ai payes. 

D'ARE -EN-LA; D'ARES-EN- 
ABANT ; voy. Are, Ares, 

DARRE, Darrer, dernier: Feit aOr- 
tes, lo darrer jom de feurer. ENQ. Fait 4 
Orthez, le dernier jour de fevrier (1355). 
— , adv. : Darrer deffunt, bar. Dernidre- 
ment decide. 

DARRfi, Darrer, derri^re, adv. et 
prep.: Esta-s darri. Se tenir derri^re. 
Pourta darre lou casau. Porter derriere le 
jardin. — Darrede, m^me signification que 
darr^ prep. : Troubat darre de la borde, 
Trouve derriere la grange. — DarrH, dar- 
rhis (contraction pour darre lou, darrh 
lous\ derriere le, derridre les: Darrhus 
haus, darrius bouixs. mey. Derriere les h6- 
tres, derriere les buis. — En darre, der- 
riere, en arri^re. Avec le verbe Jia-s, se 
faire, has endarri, se reculer : Moussus, 
hitzp'en darrk, NAV. Messieurs, reculez- 
vous. — Au darre de signifie apr6s, imme- 
diatementapr^s, et non « au derriere de » : 
Nou bouy pas bebe au darri de hous. Je ne 
veux pas boire (au meme verre) immedia- 
temen t aprds vous . ZZafte tou«tewip« ou ctorre . 
Avoir toujours aux trousses. Btene au darrS 
de... Venir imm^diatement apr^s. Anaau 
darre de... AUer, marcher immediatement 
apres ; poursuivre de ses assiduit^s : Quin 
bos au darre deu tambourinayre I NAV. 
Comme tu suis le tambourineur (comme tu 
le poursuis de tes assiduites) I — Darre, 
couchant, ouest : De la part de darrS, du 
c6te du couchant. — Eslourenties^Darri , 
nom de commune k I'ouest par rapport k 
EslourentieS'Dabant (k lest). — Cf. gram. 
2" edit., p. 410-11. —Voy. Braguh. 

DARR^IRAMENT , demi^rement ; 
on dit aussi darrerementz. 

DARRERAU, derridre, ce qui est 
derridre : Lo- darrerau de toutz sons m^u- 
rolens. PS. A. (Le Seigneur a frappd) tous 
ses adversaircs par derridre. — , fortifica- 
tion en anidre de la partie avancee, fron- 
tau. Dans les quatre bourgs de Beam, tot 
homi, tout homme, chaque habitant, de- 
vait barrar son darrerau de linhe, fermer 
avec des pieux une partie de la fortifica- 



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220 



DAT 



tion en arridre ; cette partie de fortification 
dont il avait, pour ainsi dire, Tentretien en 
bon ^tat, 6tait son darrerau, Dans f. B., 
edit. M azure et Hatoulet, p. 187, les tra- 
ducteurs ont donn^ k son darrerau le sens 
de « le derri6re de sa maison. » D'apr6s 
le contexte de Tarticle, il ne semble pas 
que cela soit parfaitement exact. — Dar- 
reraus, terrains ^loignes des habitations. 

BARRJIREMENTZ ; voy. Darr^a- 
ment. 

DARR^SRES (EN); m4me signif. que 
Darrerie (En). 

Darrer-fead (arri^re-feudataire), ar- 
ri^re-vassal : Cascune hestie deus boeus, ha- 
ques, de rosiis e de egoas, qui no sera deu 
rey d'Anglaterra, ode nos Gaston, o dt nos- 
tres feuds o darrer-feuds ; 1279. Liv. rouge 
d'ossau. Chaque b^te des boeufs, vaches, 
chevaux, juments, qui ne seradu roi d'An- 
gleterre, ou de nous Gaston, ou de nos 
vassaux ou arri^re-vassaux. 

Darrerie (En), en dernier lieu, ilafin : 
En la prumerie lo mielhor hii een la dar- 
rerie lo qui no es tant boo. h. s. (On sert) 
premierement le meilleur vin, et k la fin 
celui qui n*est pas aussi bon. 

BARRBROU, derri^re d*une coiffure 
de femme ; particulierement cheveux ajou- 
t^s au chignon. 

DARRl:n,D ARRlbUS; voy. Darre, 2. 

DARRIGA, Darrlgar, deraciner.— , 
arracher: Piczperdarigar (darrigar) pey- 
res. R. Des pics pour arracher des pierres. 
Praubes fideus que Diu a darrigatz aus 
persecutadoos. PS. a.. Pauvres fideles que 
Dieu a arrach^s aux persdcuteurs. — Voy. 
Desarrica, 

DARRI6AD£, qui pent 6tre, qui doit 
5tre deracine, arrache. 

DARROUGA, Darrocar, arracher, 
abattre, demolir : Darrocar arbre frutpor- 
tant, cx)UT. 8. Arracher, abattre arbre por- 
tant fruit. Darrocan la borde e totalement 
assolan. abch. m. lis demolirent la grange 
completement rez de terre. — Voy. Desar- 
rouca. 

DARROUGAMENT, Darroca- 
ment, action d^arracher, d'abattre ; demo- 
lition. 

DARROULH, ^croulement : Lou dar- 
roulh deus rocxs. lac. L'ecroulement des 
rocs. 

DART, dard : Si ab punte de dart fe- 
reix augun. F. B. S'ilfrappe (blesse) quel- 
qu'un avec la pointe d'un dard. 

DAT, d^ k J oner : Qui joga ab faus 
datz... P. B. Qui joue avec de faux des.... 

DAT, participe pass^ du verbe Da, 
DAT ; voy. Dah, 



DE 

Danm, Dann; m6me signif. que Damn, 
Dann. 

DAUNE, Done, mattresse de maison: 
Daune gayhasente. F. R. Maltresse de mai- 
son avenante, gracieuse. Sus sa daum a 
los oelhs la sirvente. PS. La servante a les 
yeux sur sa maitresse. Prenco uno done 
de VEspifau d' Orion cum a posobre. 8. B. 
II prit (fit arreter) une maltresse de mai- 
son de rH6pital d'Orion comme sorci^re. 
— , dame : Daune abadesse, nav. Dame 
abbesse. Las grans dones qui vieran a las 
honors, H. A. Les grandes dames qui vien- 
dront aux honneurs (fun^bres d 'Archam- 
baud). Nostre Done, H. 8. Notre-Dame. 
Done, es vostre aqusst enfant f IB. Dame, 
cet enfant (Jesus) est k vous ? — DoMuete, 
daunine, daunote, dim. On donne le nom 
de Daunine ou Daunote k une fille unique 
ou am^e. — La prumere la saunie. La st- 
gounde la daune. prov. La premiere la- 
nesse, la seconde la maitresse. Se ditlors- 
qu'un veufqui avait malmen^ sa premiere 
^mme en a pris une seconde qui le do- 
mine. Variante : A laprumh-e las doubus, 
A la segounde lous poutous. PR. H. A la 
premiere les douleurs, k la seconde les 
doux baisers. — Port. « dona», mahresse 
de maison. 

DAUNE-B£RE, belette. 

DAUNE J A ; voy. Dauncya, 

Daunet, Dauneg, damoiseau, jeune 
gentilhomme qui n'etait pas encore cheva- 
lier : En Gualhard de Faurgues, dauneg. 
ARcn. En Gaillard des Forges, damoiseau. 

DAUNETA, Dauv^a, faire la mai- 
tresse 4e maison : Nore, nou dauneyes. 
Bru, n'empi^te pas sur Tautorite de la 
belle-mdre. 

DAURA, Danrar, dorer. 

DAURADOU, Daurador, doreur. 
Dans L. 0. nom propre, Daurador, Dau- 
redor. 

DAURADURE, dorure : En vertut de 
la pintadure e dauradure...anpromes... pa- 
gar la soma denabanta/rancxs, ART. Pour 
ie peinture et dorure, ils ont promis de 
payer quatre-vingt-dix francs. 

DAURAT, dore. — , de couleur d'or : 
Un sercle daurat de color de polpre. H. s. 
Un cercle de couleur d'or et de pourpre. 
Ung rocii peu daurat. B. Un cheval poil 
dore (alezan dore). 

DE, il donnd ; voy. Da, 

DE, preposition, de. — , suivi d'un in- 
finitif, a parfois des acceptions particu- 
li6res : Lou beyre de bebe, le verre dont 
on se sert pour boire. Croumpa lou pore 
de pelu. Acheter le pore que Ton va tuer 
(pour la provision do Tannic). Asse de hie- 



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DEB 

li. s. LAB. Le lin que Ton va filer ou que 
Ton file. — De devant les noms propres 
nlndiquaitpas la noblesse. Cette particule 
k la suite des pr^noms exprimait rorigine 
toat simplement ; et, par reffet de Thabi- 
tade, elle restait devant les noms quand 
led prenoms etaient supprimes. C'est un 
usage encore g^neralement repandu dans 
le pays. Cf. qram., 2e ^dit., p. 182-83. 

DSBAGHEMENT; meme signif. que 
Debaxament, 

Debag, Oebaig, Debaixs; voj. De- 

DEBANG&, devancier. — , plur., an- 
otoes: Lours Jielhs debancis on niedixe 
eredence, P. E(/L Leurs vieux anc^tres eu- 
rrat m§me croyance. 

DSBANDAU, montant de devant dans 
an moulin, celui qui soutient la tr^mie. 

OEBANT, DEB ANT AU; mSme si- 
gnif. que Dabant, DahantaUf 2. 

DEBANTBTA; vov. Dabanieya. — , 
^tre hatif : La flou qui las auts debanteye. 
uc. La fleur qui est plus hative que les 
latres. 

DEBAR' A, Debarar^ devaler, des- 
ccndre: Debars, amic, que you t'embra$8i. 
HOOBC. (Le renard dit au coq) : Descends, 
ami, que je t'embrasse. Vi deharar Nostre- 
Senhor en la nubia, H. s. (Moise) vit des- 
cendre Notre-Seigneur dans la nuee. — , 
tirer son origine: Heret de lors.,. engen- 
drai, debarant, AKCH. Un heritier d'eux en- 
geodre, descendant. 

DEBARADK? descente : La^ debara- 
fia, des pentes raides sur des coteaux. 
Afres la mountade Bien la debarade. PR. 
H. Apr^s la montee vient la descente. 
•1 Chaque mont a son vallon. » gab. mbu- 

ilEB, XVIe s. 

OEBAT; voy. Dekaut, 

DEBAT, DEBATGH (Ossau), DE- 
BAYT (Orthez), sous, dessous, prep, et 
t<l7.: Ettuyatdebat lou teyt. Cache sous le 
Wit.— Debal'des8U8, dessous-dessus (sens 
dessas dessous) Debat de, mdme signif. 
qie debat, prep.: Cerca debat de la taule, 
chercher sous la table. Ung coxi debag, 
Bii. ^ II se mit sur un banc, ayant ) un 
c3Q8sm dessous. Debaig lo molii, IB. Sous 
le mouUn. — Debat, nord : De la part de 
debat, du c6te du nord. Ponson-Debat, nom 
dane commune au nord par rapport a 
Pofm>t^Des8U8 (au sud). — Cf. gram., 
2, edit., p. 410-11. 

DEB A T B, Debater, debattre. — , 
ilans BAB., causer, s'entretenir. 

BEBAXAMENT, Debachement (de 
icBo, haeha, baisser), abaissement, di- 
uu^n, deduction : En debaxement de 



DEB 



221 



la8 (alhes, abch. En deduction des tailles. 

DBBB,DEnE (Vic-Bilh), Deber, 
devoir. Debi, debes, d&u; je dois, tu dois, 
il doit. Au lieu de debes, on dit aussi deus, 
tu dois ; deut (Orthez) pour deu, il doit. 
Z>e&t (accent sur g), je dois; (ieJt (ace. surij 
ou debebi, je devais. Dey, f. b., je dois. 
Deberey, deurey, je devrai; Deberi, devri, 
je devrais ; degora, h. s., il devrait.Z>6- 
bouy, degouu, je dus. Debie (accent sur la 
premiere syllabe), deye, H-. s ,qu'il doive. 
Deboussi, degoussi ou degossi, que je dusse; 
Degues.^ IB., qu'il di\t. Debut, degtU, d6. 

DEBBDA, Debedar; mSme signif. 
que Beda,Bedar, Dans f. 0., Dues scubas 
debedades, en lasquals no deben casso ni 
fag darrocar. Deux for^ts mises en defens, 
dans lesquelles on ne doit abattre chSne 
ni hStre. 

DEBfiE, DEU£E (Vic-Bilh), Deber, 
Deaer, subst, devoir : He taa pkta soun 
debee, F. Egl. II fit si bien son devoir. — , 
devoir feodal, redevance : Fededevers,,. 
BNQ. II fait de (il paye, il donne comme) 
redevances. ,,Vi e pomada de rnos debers 
F. o. Vin et cidre (provenant) de mes re- 
devances. Dans le mSme texte : devedz. — 
Vie de deuer. L. o. Chemin de servitude. 
— , au plur., devoirs, hommages, hon- 
neurs fun^bres. 

DEBB JA ; voy. Debeya, 

DEBBNGUE ; m^me signif. que De- 
biene, Debine, 

BEBfiRGE : voy. Deberse. 

DEBERGUDE, digestion. 

DEBERS , vers : Eren biencutz debers 
luy, BAR. lis etaient venus vers lui. 

DEB^IRSE , Debh-ge, Debh^e, digd- 
rer : Tout que glape dens sa gautCy E qu'at 
debers autaa plaa quu ^uiro^ FEY. Elle 
met tout avidement dans sa g^ande bou- 
cbe, et le dig^re aussi bien qu'un jars. — 
A CauterSs qu'at aneiz debirse, Allez le 
digerer k Cauterets. Proverbe cite par 
Bordeu, dans I'une de ses Lettres d M^*de 
Sorberio, <c Nos anciens Bearnais, dit le 
ceUbre medecin, avaient recours aux eaux 
de Cauterets, et ils ont sans doute donne 
naissance au proverbe dont on se sert 
encore aujourd hui. Mais on ne sait pas 
bien quel est le sens dans lequel on doit 
le prendre; il parait ironique.Je crois qu'il 
Test reellement et que 1' ironie ne tombe 
pas sur la nature de Teau, mais qu'elle in- 
dique combien il etait difficile de se trans- 
porter sur les lieux, il y avait en effet des 
cbemins afiVeux que 1 on a rendus tr^s- 
praticables; defa^on qu*on ne pent gu^re 
dorenavant se servir de ce proverbe.» Ces 
lignes ecrited par Bordeu sont datees de 



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222 



DEB 



1746.Avaiit lui, un autre medecin, J.-F. 
de Borie, s'^tait exprime ainsi au sujet 
du m§me proverbe ; « Je crois qu'on doit 
en inferer que les eaux de Cauterez etoient 
ancieanement ea tr^s-grande reputation 
et qu'elles passoient d^s lors pour sto- 
machales, ce qui est en efiet une de leurs 
qualites essentielles, car je ne saurois me 
persuader qu il ett dans sa naissance cet 
air d'imprecation qu'on lui donne aujour- 
d'hui. » Eecherches des eaux de Cauterez. 
Tarbes, Mathieu Roquemaurel, 1714. — 
Cf . D' C. Robert; Maladies utSrines,,., 
traitement par Useaux de Cauferet8;P avis, 
G. Masson, 6dit., 1882, p. 1-4. 

DEBERTI, DIBBRTI, distraire, r^- 
creer. Diberti-s, s' sunnier : Diberti-sy ha 
boune ch^re, Quey nouste bite. pey^ Nous 
amuser et faire boone ck^re, c'est notre 
vie. 

DBBfiRZB; voy. Debdrse, 

DBBBT, ennui : Lou debey aumente ma 
doulou. F. LAB. L'ennui augmente ma don- 
leur. — Yoy.Abey. 

DEBEYA, Deb^'a, ennuyer. Debey as , 
Debeja-s, s'ennuyer: En y pensant, cent 
cops ylus que-m debeyi. F. LAB . En y pen- 
sant, centfois plusje ra'ennuie. vlci nou-s 
debeyen pas here : Diberti-s y ha boune 
chere, Qu'ey nouste bite. PEY.Ici onne s'en- 
nuie pas beaucoup : nous amuser et faire 
bonne ch6re, c*est notre vie. — Yoy. Abeya. 

DEBBTB; DEBETIU; mSmesignif. 
que Abeye, Abeyiu. 

Debidiment, separement : Tant con- 
junctament que debidiment. art. Tant con- 
jointementque separement. ^Yoj,Dibidi- 
dementz. 

DEBIENB, D^Jirte (Bay.),devenir : 
Que debiS ou debien f Que devient-il ? De- 
bengue se dit aussi Debienut, debincut, de- 
bengut, devenu : Debincut hort e bH. lag. 
Devenu fort eihQ9.\x.L'Etemau€radeben' 
gutmau.vs, L'Eternel ctait devenu irrite. 

DEBII, devin : Com ere miey debit, 
Ilomi heresensat e defort bone teste.T.Egl. 
Comme il etait k moitie devin, homme 
tr6s-sens6 et de fort bonne tete. 

DEBINA, deviner. 

DEBINADOU,DEBINATRB, de- 
vineur, qui a la pretention de deviner. 

DEBINB; woj.Debiene. 

DBBIRA, tourner, mettre dessus le 
dessous. — Debira ou Debira-s, au jeu : 
Que dehire ou que-s debire f De quoi re- 
tourne-t-il, quelle est la couleur retour- 
n^e? — Au fig. : N'ey pas lout cop qui 
s'en debire D'uparelh rey... nav. Ce n'est 
pas k tout coup qu'il retourne d'uu roi 
pareil...(On ne voit pas beaucoup de rois 
tels qu 'Henri IV.) 



DEC 

DBBIS, devis. conversation familiSre : 
Quoantzn'y-ha qui-s soun pergutz per u trap 
gran deUs ! nav. Combien y en a-t-il qui se 
sontpcrdus par un trop grand devis (pour 
avoir trop parle) ! — Debiset, dim.: Lou 
debiset de las maynades. Le charmant de- 
vis des fillettes. 

DEBIS, devis, etat d^taille de travaux 
projetes. 

DEBISA^ deviser, causer, s'entretenir 
famili^rement. — Debisant, causcur, qui 
aime ^parler. 

DBBISADOU; mtoe signif. que De- 
bisant. II a pour dim. Debisadouret. 

DBBISAMBNT, discount qu^on tient 
dans la conversation. 

DBBISAT, Deuisat, indique en detail 
(Debts, 2), expiiqu^ : Assi com de siis et 
deuisat. L. 0. Ainsi qu'il est explique ci- 
dessus. Diuisat, dans le meme texte. 

DBBISAYRB, qui cause volon tiers et, 
trop. 

DBBIS^i, entretien prolonge ; dehlses, 
entretiens frequents. 

DEBISETE,fem.;DBBISETIS 
raasc, caquetage. 

DEBISBTA, freq. de Debisa. 

DEBISOLB , bavardage k tort et a 
travers : Tant-jns quoand la debisole He 
mdbe potz danyerous. LAM. Tant pisquand 
le bavardage fait mouvoir levres dange- 
reuses. 

DEBITOU, Debitor, Debtor, Dea- 
tor, debiteur. Debitoure, debitore, debi- 
trice : Fo monstrat un conde-ffinat and Jo- 
hane... es debitore. ARCH. II fut montr^ un 
reglementde coraptes oii Jeanne... est de- 
bitrice. 

DBBOURA, Degora, devorer: Lo leoo 
qui-m voii>^ tout devoraa. PS. Le lion qui me 
veut tout devorer. Locaa qui no regoarda 
qua-m degoraa. iB.Le chien qui ne regarde 
qu'4 me devorer. — ^^pour b ; voy. ci-des- 
sus, p. 77. 

BBBOUSIGA: voy. Esbousiga. 

Debtor ; m^me signif. que Deutor; voj. 
Debitou. 

DEBUT ; voy. Debe et Degut. 

D£G, Deg.limite. — , etendue de plains 
ou de montagne, limitee : Cadu a eoun d^c 
disent les pasteurs d'Aspe, Chacun dans 
son quartier de montagne. A Ortess dengt 
hs degs de la biele. en. d'orth. A Orthez, 
dans les limites (dans I'etendue ) de la \ille. 
Los hostadges no dehin passar los decx$ 
d'Oloron. F. b. Les ota^es ne doivent pas 
depasser les limites d'Oloron. — D.-c.« de- 
cus. » 

DECADE, Decader, Descade, P. b., 
dechoir. — Es decadut de son dret, F. B. II 
est ddchu de son droit. 



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DED 

DBGADIMENT, masc.;DEGA 
DUBS, fern., declin, decadence, ruine. 

— , d^cheance. 

DEGAP, vers : Deeap case. Vers la mai- 
son. — Decap a, meme signification. On 
ecrit aassi de cap a: — De cap a tu soy, 
Mariou. DESP. Vers toi je suis (tourne^, 
Marion. — Decap suivi d'un infinitif signi- 
fie occupe a : La daune qu'ere a case e de- 
cap causse-ha. SEI. La mattresse de la mai- 
son etait au logis et occupee k faire da bas 
(i tricoter). 

DEC ASS A, repousser ; destituer : Que 
la favoo no-m decasse, PS. Que ta faveur 
ae me repousse point. Aquetgsseran decas- 
tatzdelor charya, S. B. Ceux-li seront des- 
titues de leur charge. 

DEGEBE, Deceber, decevoir. 

DSGEBEDOU, Decebedoo, Irom- 
peur: Tudeceus I'homidecebedoo.FS. Tu de- 
9oi8 Thorame trorapeur. 

Decedip, deceder; Aquet qui es decedit, 
testatau intestat. cout. s. Celui qui est de- 
cede, ayant fait ou sans aroir fait testa- 
ment. 

DEGEPTIOXT, Deception, trompe- 
rie: Ad ayssoperfrau ni deception amenat. 
ARCH. A ceci amene par fraude et trom- 
perie. 

DEGHA ; voy. Dexa, 

DBCnCAL, decimable. Frutz decimals, 
produits sujets k la dime, les dtmes : An 
(trendat las frutz decimals, bar. II ont pris 
a ferme les dimes. 

Decimarl, Desmari, masc, dfmerie, 
etendue d'un territoire surlequel on avait 
droit de percevoir la dime : Lo senhor deu 
decitnari ont demore lo senhor deu bestiar, 
pren... la mieytat de la desme deus anhetz, 
crdbotz,,, COUT. s. Le seigneur de la dfme- 
rie ou demeure le proprietaire du betail 
prend la moiti^ de la dime des agneaux, 
chevreaux. 

Dedme, dtme : Recehedours de las de- 
ciTOM. p. R. Receveurs des dimes. 

DBGIiARADEMENTZ, d une ma- 
niire certaine, positivement : Tot decla- 
rademeniz no Vac audi diser. bar. II ne le 
lui entendit pas dire positivement. 

DEGO (contraction de de 04:0), de cela. 

Decolpar, disculper. — , ref.: Comen- 
ffin a decolpar si midix. h. s. (Jesus-Christ 
arant dit a ses disciples : « L'un de vous 
metrahira », ils furent attristes et) ils se 
mirent. chacun, k se disculper. 

Dedens; voy. Dehens. 

DE-D-HORE, de bonne heure : Que 
Ik oumbre de-d-hore lou nas, Le nez fait 
ombre de bonne heure. Ainsi dit-on com- 
munement k la campagne pour signifier : 



DEF 



223 



le soleil descend vite, les journees sent 
courtes. 

Dedicar, dedier, eonsacrer.— , desti- 
ner : Bestiaa dedicat au laboradge. F. n. 
Betail destine au labourage. 
Dednsir, deduire, etablirparle raison- 
nement : Los advocaiz deduziran los dretz 
de partides. 0. H. Les avocats dtabliront 
les droits des parties. 

DEFAXjHI, faire defaut, manquer. 

DEFALHIMENT, Des/alhiment, de- 
faillance, le manque de, faute : Per deffa- 
Ihiment de bees no podepagar, arch. Faute 
de biens il ne pouvait payer. — , faute, pe- 
che : Volut no as per los desfalhimens oblor 
tioo. PS. Tu n'as pas voulu d'oblation pour 
le pechd. 

DEFAMA, diffamer. 

DEFAME, infAme. 

DEFAUTE ; m^me signif . que Defalhi- 
ment, 

DEFENDE, Defender, Defener, 
defendre: Tals personadges se bolossen de- 
fender per justide. arch. Que telles per- 
sonnes voulussent se defendre en justice. 
No s'en posque defener .VR. Qu*il ne puisse 
s'en defendre. Lo vescoms lo deu defene. 
F. 0. Le vicomte le doit defendre. 

Defenedor, d^fendeur : Lo defenedor 
se pot aperaracort mayor, f.b. Le defen- 
deur peuten appeler en cour souveraine. 

Defensar, defendre : Dus agachius.,. 
cubertz per deffemar lo loc. ,. art. Deux 
guerites couvertes pour defendre le lieu. 
ifa persona ed defensa Deu qui m'assalhii 
pensa. rs. II defend ma personne centre ce- 
lui qui pense (vent) m'assaillir. 

Defention, defense en justice: Audides 
las deffentions en lo pleyt, f. b. Ouies les 
defenses dans le proems. 

DEFIDA, Defldar, defier : Tot homi 
qui ay a deffidat. F. B. Tout homme qui ait 
deiie. 

DEFIDAT, ddfi : Goerre e deffidatz. 
Defis et guerre. 

Defloration, 

DEFIiOREMENT, deflorement, de- 
floration, action d'enlever la virginite : 
Lo dcffiorement de son punseladge ARcn, 
Dans M. B. , dejloral'f on :Biamiu\ne de La- 
borde ayant et6 seduiteparJean du Gauser. 
le senechal d'Oloron (1550 condamna ce 
dernier k payer h sa victime, per recom- 
pense de la defloration, cinquante ecus pe- 
tits et une vache pleine ou avec son veau, 
cinquoante escuiz pctitz et une baque prenh 
o betriere. 

DEFOURAIiHA, sortir precipitam- 
ment, decamper, deguerpir. 

Degaa, Degan, chef d'un « canton n 



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224 



DEG 



dans le pays de Soule. Voy. Degaerie,— 
II etait aussi officier de justice : Los gen- 
tiushomis son adjomatz tant solament per 
lo8 bayles e messadges , e no dehcn estar 
adjomatz per los degaas. couT. s. Les 
gentilshommes sont assignes seulement 
par les bailes et messagers, ils ne peuvent 
dtre assignes par les « degans. » — uDe- 
gan est appele en droit comman le doyen 
d'une societe ou censors de dix hommes . 
Et est probable que ce pais (de Soule), en 
son etablissement, fut reparti en dixaines 
de parroisses, ou de personnes aboutis- 
santes a sept degans, chascun de sa con- 
gregation ou association en pasturages 
du bestail ou autres affeires k eux co- 
muns...}) J. DE BELA. On appelait aussi 
degan le gardien chef des troupeaux sur 
la montagne : Lo degan. so es lo mayorau 
de la cadane. Voy. Cabane, et Majorau. — 
D.-c, au mot « Deguarius, « mentionne 
degan pris dans coux. s. mais il ne cite 
rien du texte, ou Ton voit que notre de- 
gan ne repond nullement ^ la definition 
Qu'il a donnee de « deguarius », d'apr^s 
a autres documents. 

Degaerie, fonction du degaa. — , divi- 
sion du pays de Soule ; il y en avait sept ; 
chacune d'elles avait pour chef un degaa, 
Au lieu de degaerie, on disait aussi vie, 
comme en Beam : Las gens de cascune de- 
gaerie debin eslegir degan. . . lo primierjorn 
de may en cascun an. coux. 8. Les gens de 
chaque « canton » doivent elire ie « de- 
gan », chaque annee, le premier jour de 
mai. — Le « degan » elu etait oblige d'ac- 
cepter la charge ; s'il refusait sans motif 
legitime, il etait tenu de « payer un boeuf » 
par chaque jour que le « canton » restait 
sans « degan yy.pagar un boeuper cascun 
die que lo vie demora sens degan. ib. 

Degar, ^riger, au sens de changer le 
caract^re d'une chose, la transformer en 
une autre d'un ordre plus eleve : Rectorie 
degade en abadie. La cure paroissiale (de 
Pau) ^rigee en abbaye (en collegiale). 
— Voy. Canoungie. — Cf. D.-c.« deganare, 
permutare. » 

Degarentir, decharger quelqu'un dc 
la responsabilite qui lui incombait pour 
avoir engage sesbiens comme gar ant. ARCH. 

Degastar ; voy. Degoasta, 

Deglosir ; meme signif. que Desglousi. 

DEGOAST, dommage, dcgat, devas- 
tation. 

DE60ASTA, Degoastar, Degastar, 
gater, endommager, devaster. — , ref.: Que 
lo moble,. no-s degoaste. bay. Que les biens 
meubles ne se perdent(ne soient dissipes). 
Sons bees se degasten, f. b. Ses biens se 
perdent. 



DEH 

DEGOASTABOU , De^oastedor , 

qui cause du dommage, du degat, qui de- 
vaste. — , dissipateur : Qu^nt lo pay sera 
degoastedor. bay. Quand le p^re sera dis- 
sipateur (du bien des mineurs). 

DEGrORA ; voy. Deboura. 

D e g o r ar, decoller: Fe degorar dm 
filJis. H. s. (Nabuchodonosor) fit decoller 
deux Ills (de Sedecias). — , abattre pour la 
boucherie; par extension, d^biter : SoberUe 
prometo no degorar aticun mouton ni oulhe 
tant a Laruns que Aigues-Cautes, ABCH. 
Supervie promit de ne debitor aucun mou- 
ton ni brebis tant k Laruns qu'A Eaux- 
Chaudes, 

DEGR£iU (de grief, de greu, de peine): 
La mendre fatigue que Vey degr^u, IM. La 
moindre fatigue t'est penible. Jou hey qua 
chacu bee I'ey here dsgreu.., f. Past. Je vois 
qu'a chacun il est bien pdnible (de partir 
de ce pays). Aco nou-m k^ degreu. Cela nc 
me fait pas regret (je ne regrette pas cela). 

DEGU, Degun, adj. et pron., quelque, 
quelqu'un. 

DEGUDAMENT, Degudemeni, du- 
ment: Pees degudament estalonaix. F. B. 
Poids dument etalonnes. 

DEGUENS (Vic-Bilh); m^me signif. 
que Dehens. 

Degan; woj.Degu, 

DEGUT, Debut, participe pass^ dc 
Qebe, devoir: Dretsalordegutz, f. h. Droits 
a eux dus. Au degut, dilmenfc, convenable- 
ment : No lo tractaba au degut, bar. (La 
reine) ne le traitait pas convenablement, 
selon ce qui lui etait dd. 

DEHAUT, haut-de-chausses: Las mm- 
Ihis saben tieche capes e dehautz e debatz, 
bor. Les femraes savaient tisser (pour leui s 
maris) capes et hauts-de-chausses et has, 

DEHfi, avec le verbe ha, faire, dans F. 
Past., convenir, au sens de dtre convena- 
ble, exp(idient: Be-u se har4 dehe De nou 
bebe lou bii tout blous. II lui conviendrait 
bien de ne pas boire (il faudrait bien qu'ellc 
ne but pas) le vin tout pur. 

DEHENS, Dedens, Defens, adv. et 
prep., dans, dedans. Dehens de, meme si- 
gnification que dehens, prep. — Tau dehenjt 
coum dehore. PROV. Tel dedans que dehors. 
Etre aufond tel que Ton est en apparence. 
« Gaston- Phoebus s'entretenaitun jour,4 
Bordeaux, avec le prince de Galles, mai- 
tre de TAquitaine. Le souverain de Bearn 
portait un raanteau parseme de fleurs de 
lis. Les yeux fixes sur ces embl^mes, le 
prince anglais lui dit: Vous tenez done 
toujours pour le roi de France? — Oui, 
repondit Gaston, et, montrant le dessous 
de son v^tement, qui ^tait aussi brode de 



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DEL 

fleors de lis, il ajouta u en son biarnois » : 
Tau 8Wf dedena cum deforce, 3 e ne me mon- 
tre pas autre que je ne suis. > D. B. En fr. 
on ait des gens vertueux en apparence et 
qd, au fond,8ont des m^chants: «Tout 
biancs au dehors, tout noirs au dedans. » 
— « Tourterelle dehors, dedans corbeau». 
OIHBNJLRT, Prov. bosq. « Rev^tir la peau 
de Tagneau et avoir le coeur du loup. » P. 
FKBHY, Pror. chinais, 

D BHfc r, adv., vite. 

DEHIEXJ, DEHIU {de hieu, de fil), k 
la file, sans discontinuer : L'homi deu be- 
Ihadehiu. n.lab. L'homme doit veiller sans 
discontinuer. 

DEHORE, BEFORE, adv. et pr^p*., 
dehors. Dthare de, mSme signification que 
<Wbrtf, pr^p.: Dentz los mure e de/oras.v. o. 
Dans lis murs et dehors. On trouve aussi 
daffora, — Voyez Dehens, 

DEJA, DESJA, Deya, Desya, d^j&. 
—De si e desja, s. J. « D'ores et d^j^ », 
dorenavant. 

DBJOA, jeihier : Lotisjouma mandatz 
dojoaras E Um coaresme entiirement. cat. 
Les jours commandes tu jeiineras, et le 
carSme enti^rement — Voy. Dejua. 

Dfjotz, adv. et pr^p., sous, dessous: 
D^'otz la viele de Sorde. o. 6. Sous le vil- 
lage de Sorde. 

DEJUA, DETOA, jeihier:/oc2e- 
juabi,.. PS. Je jetinais. — Voy. Dejoa. 

DEJUADOU, D^uadoure, jedneur, 
jeiineuse. 

DEJUNI, jeOne : Las pregaries, lous 
d^jwis, las aumoeynes, cat. Les pridres, 
les jeilnes, les aum6nes. 

Dejiis, Dejaus, adv. et prep., sous, 
deiBous. — Yoy. D^otz, 

DEJUIJ, DBYUU, k jeun. 

Del, article contract^ pour de lo, du . 

DlIA-GJfe, DEUL-Hl£, avant-hier. 

DBIiA (Ossau), masc, salet^ tombee 
dans un liquide. 

DELSRET, soif au fig., d^sir immo- 
der^, anxieux : Lou deleret qui-m desole . 
UH.Le desir anxieux qui metourmente. 

DEL ETA (aller de delai en delai), 
diflercr, prolonger. — Voy. LHlayant.. 

DBLHlfirU^ DiUUu : mdme signif. que 

DELI, d^irer, languir par Teffet d*un 
d^ir, ddp6rir : La M deli, las aygues a 
ia b(mque, gas. II la fait languir, reau k 
la bouche. Met auren de dely, p. EgL Us 
Mwient crainte de d^perir ( s'il leur fal- 
laituevivre que de contemplation). Deli-s 
<^amom. Se consumer d'amour. 

DBUBERA, d^lib^rer. Delibera-s de, 
»e resoudre i, pi'endre la resolution de : 



DEM 



225 



lo-m delibhide Vaydaa.vs. Je suis r^aolu 
k Taider. 

DELIBERADEMENT, ^prds deU- 
beration . — , delib^r^ment. 

DELIGATESSE, d^licatesse.— , po- 
litesse : Cheta delicatesse enta la cabaliire. 
LETT. ORTH. (Chacun des danseurs, la pipe 
k la bouche), sans politesse pour sa dan- 
seuse. 

DEUGATfiU (Aspe), difficile pour le 
manger. — , scrupuleux. 

• DELICATETA (Aspe), faire le diffi- 
cile; ^tre scrupuleux. 

DELICT, Delicte, delit, crime. 

DELINQITEMENT, delit. -, faute : 
Berdolet pardone a sa molher,,. lo delin- 
quementfeyt contre luy. M. b. Berdolet ac- 
corde a sa femme (infid^le) le pardon de 
toute la faute qu'elle a commise k son 
6gard. 

Delinquir^ d^linquer, commettre un 
d^lit : Adjomament feitz aus domicilis.,. 
dequetz qui an delinquit, COUT. 8. Citations 
en justice faites aux domiciles de ceux 
qui ont commis d^lit. Si lo delinquent no 
a domicili en la terre de Sole. IB. Si le de- 
linquant n'a point domicile au pays de 
Soule. — , faillir, p^cher: Guirautine a 
falhit e delinquit de son cors, m.b. Girau- 
dine a failli et p^che de son corps (trom- 
pant son mari). 

DELIURA, Deliurar, delivrer. — , 
livrer, remettre entre les mains : No sera 
deliurat aus talens De sons grans mau-vo- 
lens, PS. 11 ne sera point livre aux desirs 
(au gre) de ses grands ennemis. 

DELIURAMENT, d^livrance : Plor- 
cia-t, o Diu, me daa deliuramenti ps. Qu'il 
teplaise, 6 Dieu, de me donner delivrancei 
— , action de livrer a. 

DELIURANGE, delivrance; dans ps., 
deliuransa. 

DELOUGAy ddfaire, rompre une loca- 
tion. 

DELOUGA,DELOU6ADnRE;voy. 
Desalouga, Desalougadure. 

DELOUNGUETA, difiorer, trainer en 
longueur. 

Dels, article contracte pour de los, des. 

Delubi, 

DELUDGE, deluge: Qui,dabant lo de- 
ludge, abhi hiyt en nabiu . F. EgL (L'arche) 
qu'avant le deluge ils avaient faite en 
(forme de)navire. S'a^sietaba suoii deluvj, 
PS. (Dieu ) presidait sur le ddluge. Tern- 
peste e gran diluvi. iB.Tempdte et grand 
deluge. Pergutperlodilubi,H,s, (Le genre 
humain) perdu par le deluge. 

Demanar,demander.Z>emanar de, s'in- 
former de, interroger: Demana a Jhesu^ 

16 



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226 



DEM 



Xristde ssoos disiples.B, 8. 11 interrogea 
J.-C. touchant sea disciples. 

DEMAND A, Demandar, Damanda, 
demander: Oubtiengou so qui damandabe, 
iM. 11 obtint ce qu'il demandait. — Dc 
manda-s'm (s'en demander), mendier : Lou 
praube qui s'en demande. Le pauvre qui 
raendie. Nobles, curis, bourgis, toutz que 
pen demandatz, nav. Nobles, cures, bour- 
geois, tous vous meudiez. — Yoj. Daman- 
da ; Domandar, 

DEMANDADE, fressure d'agneau. 

DEMAND ADOU,Demandador,de- 

raandeur. 

DEMANDATRE, soUiciteur qui im- 
portune parses demandea trop frdquentes. 

Demenat, marche, le developpement 
d'une affaire : Vist lo demenat etotlo dis- 
cos deuproces. s. B. Vu la marche et tout 
le cours du proems. 

DEMIA, mener, gouverner, dinger : 
Lous qui'S Uxen demia per las incUnatims. 
IM. Ceux qui se laissent mener par les in- 
clinations (qui s'abandonnent k la sen- 
sualite). 

DEMIADOU, meneur. 

Demorant; voy. Demourant. 

DEMOUBA, Demopar, Damoura, 
dcmeurer, rester. — , attendre : Demou- 
raben sa biengude. cat. Us attendaient sa 
.venue.—, attendre, 6tre reserve: Tienetz- 
pe prist.,, U tau sort que-b demoure, gar. 
Tenez-vous pr6t...Un tel sort vous attend. 

DEMOURANCE, Demorance, de- 
mcure, habitation, domicile : Maysons... 
ond an acostumatfar lor demorance, OOUT. 
8 . Maisons oik ils ont accoutume (ils ont 
coutume) de faire leur demeure. luus lo 
sant teit on tapuchansa Hi d^moransa. P8. 
Sous le toit saint o\i ta puissance fait de- 
meure. — Demora dentz Vaygue plus deYi 
Jiores .. per laqual demorance marfandi... 
BAR. (Arnaudine) resta dans Teau plus de 
six heures...,parlaquelle « demeure » elle 
fut transie. 

D E M O UR AN T , Demorant, subst. ; 
dans PS., lo demorant, le reste. 

DEMOI7RE,DAMOURE,Damore, 
demeure. — , attente, retard : La coenhte 
fossi tres hastade, que la damore podosse 
portar damnadge. COUT. 8. Que raflfaire fiit 
si pressee que le retard pAt porter preju- 
dice.— A la demoure, k I'affftt (pour atten- 
dre le gibier). 

• DEMOURET (Aspe), devidoir. — 
Usite aussi dans la Haute-Garonne (Saint- 
Gaudens). 

DEMOUSTRA, Demostrar,demon- 
trer: Se demostra trop orgulhoos, F. b. 11 
se montra trop orgueilleux. 



DEN 

DENDEIjHE (Aspe), lentille.— ,tache 
de rousseur sur la peau. 

DENDELHOUS, qui a des tacbes de 
rousseur sur la peau. 

DENEGA, Denegar, denier, nier: 
Si ac denegue, e no ax; podin proar. F. b. 
S'il le nie (si Taccus^niele fait), etqu'on 
lie puisse le prouver. — Voy, Demega. 

DENBGADOU, qui nie, qui est tou- 
jours prdt k nier. 

DENETA, Deneyar, nettoyer: D( 
toU ordure deneyar, arch. Nettoyer (le 
chemin) de toute ordure. Lo pan que sie 
deneyat.,. y sienpodades totes las segues. 
ART. Que la palissade (du monast^re de 
Lucq) soit nettoyee, que toutes les ron- 
cesy soient coupees. — , cribler (le grain). 

DENEYADE, nettoyage. — , « cri- 
blage )». — , r&cl^e. lbtt. orth, 

DENOU, masc, denegation, dementi. 
Da lou denou (donner le reniement), re- 
nier : Au gran sourelh biengoun da lou de- 
nou. NAV. lis vinrent renier le grand soleii 
(les belles promesses de juillet 1836). 

DENOUNCIA, Denunciar, d^non- 
cer, faire savoir: Anave denunciar a loi 
gens,., que Vendoman sefasen las honon. 
H. A. 11 allait denoncer aux gens quelc 
lendemain se faisaient les honneurs (avait 
lieu le service fun^bre). — , denoncer, dc- 
ferer en justice, faire une delation. 

DENOUNGIADOU, Denanciador, 
denonciateur. 

DENOUNGIAMENT , DeAnncia- 
ment, d^nonciation, declaration.—, ac- 
cusation, delation. 

DENQUE, DENQUIO, mSme signif. 
que Dinque, Dinquio. 

DENS, Dentz, dans : Dentz los nwrs 
e deforas, F. o. Dans les murs et dehors. 

DENT, dent : Dab las dentz elm 
diigtz, HOURC. Avec les dents et les doigts. 
— Dentine, d^ntote, dim. Dentasse, aug. — 
Quand les premieres dents tombent aui 
ieunes enfants, on les leur fait jeter sous le 
lit, et ils disent : Dent de souritss I Qu'en 
dau ue de las bielhes, ta que m'en tovmea^ 
de las nabes.PR, B. Dent de souris ! Jen 
donne une des vieilles, pour que j 'en aie en 
retour une des neuves. — La dent qu'ha 
talent, IB. La dent a (bonne) volonte. Ce 
c'estpas Tappetit qui manque. — Dretdt 
dent (droit de dent), droit de pacage. 

D E N T A , Denteya, faire ses dents : 
Quoand dentabe lou maynadin, Quand le 
petit enfant faisait ses dents. 

DENTADE, coup de dent, morsure : 
Dechatz-m'y da quauque dimiade, HO0RC. 
Laissez-moi y donner quelque coup de dent 
(laissez-moi mordre k voire fromage}. 



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f 



DEP 

Dentec, dentaire ; joint au mot palat, 
palais, partie superieure du dedans de la 
bonche : Ma lengoa tee au mepalat den- 
tee. PS. Ma langae tient k mon palais. 

Denthel, cr^neau : ReparametU... deue 
denthe ls. abt. Reparation des cr^neanx. 
DKNTBYA; voy. Denta, 

DENTOUS, masc. , se dit particuli^re- 
ment des dents oeilidres des boenfs. 

DBNUDA, denuder. — , d^pouiller 
completement. 

DEPARTI, Departir, departir, par- 
tiger. — , distinguer, discemer : Depar- 
tir male bee.B. 8. (Accordez-moi, dit Sa- 
lomon au Seigneur,) de distinguer le bien 
du mal. — , rcf., se d6partir: Que no-s 
deparque dequetpunt.F. B. Qu'il ne se d^- 
parte de ce point. (Deparque, syncope de 
dfparteeque) . 

DEPARTIMENT, partage : An heyt 
lout lo departiment De to qu'eda poesedi- 
^m. PS. Ont fait tout le partage de tout ce 
qulls possedaient 

DEPATI, p&tir : Si nou-n dehhn pas 
d^U, Que-u ne pauyrem ha repenti : lam. 
Si nous n'en devions point p&tir, nous 
Ten pourrions faire repentir. 

DEPLIGA, expliquer; se dit de celui 
qui expose, demontre avec une parfaite 
clarte, de maniere k dtre tr6s-bien com- 
pris. 

DEP OR T, retard iCondamnar cJiens 
aucun deport, P. R. Condamner sans aucun 
retard. 

DEPORTAR-SE, 8'amuser:L'«w/an< 
Jkesus se deportabe ah dautres. H. s. L*en- 
fant J^sus 8*amusait(un jour) avec d'au- 
tres. 

DEPOSIT, dep6t, consignation : Feyt 
lo deposit,,,, seran aperaie crededoos. F. h. 
La consignation faite, les creanciers se- 
ront appeles. 

DEPOSIT AR, mettre en d^pdt, consi- 
gner : D^posiiara la soma en aur o aryent. 
P. H. II consignera la somme en or ou en 
argent 

DEPUIX, D ESPUIXS, 2>^puc^, 
Despuch, depuis : La capere despuixs esiou 
fort renoumade.Y. bat. La chapelle (de Be- 
tharram), depuis, fut trds-renommee. Des- 
puixs en sa. Depuis lors. Z)£irpuir^ qui, 
depuis que : Despuixs qui tufrequentes La 
gfit de eounditiou : DB8P. Depuis que tu 
frequcntes la gent de condition. 

DEPUTA, Deputar, deputer, en- 
voyer : Comissari deputat en feyt de oosoe- 
rw. 8. B. Commissaire depute (aux fins de 
poursuites) pour faits de sorcellerie. 

DEPUTAD AMBNT , d'une maniere 
^eiDeputadamentprometon xzxta diners. 



DES 



227 



H. 8. Ilspromirent fixement trente deniers 
(Les Juiis fixerent a trente deniers le prix 
de la trahison de Judas). 

Depntar, fixer, determiner : Jom depu- 
tat. F. B. Jour §bie. Loc deputat. o. h. Lieu 
determine. — , destiner : Hostaus qui son 
deputatz ad aubergar los pelegriis, F. B. 
Maisons qui sont destinees k logerles p^- 
lerins. — L.-c. de s. palaye, « depputer, 
destiner. » 

DEQUfi (de quoi), avoir, bien, for- 
tune. — II est de tradition populaire dans 
nos montagnes (jue la jeune fiUe, pour 
avoir un mari qui ait beaute et richesse, 
adresse k saint Jean cette pri^re : Sent 
Jan, datz-m'u hbt Jan ! Que sie bM e gran, 
Qu'kage u bH dequi Ta que-m hasie bibe 
sens ha ri ! Saint Jean, donnez-moi un 
beau Jean I Qu'il soit beau et grand, c[u'il 
ait un bel avoir pour qu*il me fasse vivre 
sans rien faire I 

DEQUERE (contraction diQdeaqu^e), 
de celle-U. 

DEQUERO (contraction de de aque- 
ro), de cela. 

BEQUEST, DEQUESTE (contrac- 
tion de de aquest, de aqueste), de celui-ci, 
de celle-ci. 

DEQUET (contraction de de aquet), 
de celui-l&. 

DEQUI,DEQIjrD (deaqui, deaquiu), 
d'ici, de Ik, se rapportant k I'espace et au 
temps: Tiratz-pedequiu, Tirez-vous del^; 
eloignez-vous. Dequi a tree dies, h. s. A 
trois jours de Ik, Dequi en la, dequiu en la, 
De ce point 1^, depuis lors, ensuite. 

DEQUI-ABANT, k partir de cet en- 
droit, k partir de ce moment, k Tavenir: 
Dequi abant guarda Judas aysina.., h, s. 
A partir de ce moment, Judas chercba 
I'occasion... 
DEQUIU; voj. Dequi. 
DER, DERA, DERAS; voy. Et, 1. 
DERRIGA; m6me signif. que Dar- 
riga, Desarriga. 

DERROUGA, renverser, detruire; 
voy. Darrouca, — , deranger, troubler: 
Derroque tout.., dab souns prepaus, nav. 
(Ce personnage) trouble tout^avec ses pro- 
pos. 

DERROUNTA, DERROUTA, ren- 
verser, mettre en deroute, bouleverser. — , 
romp re : La chiaiique que-m derrounie trop 
soubent. lett. orth. La sciatique me romp t 
trop souvent. — Ancien fr. u derout, dc- 
ront », rompu, disperse ; lat. « diruptus. » 
LrTTB^, Diet, 
BBS; VOJ, Et, 1. 

DESABANSA, devancer.— , dans P9., 
avoir Pavantage sur, I'emporter, 



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228 



DES 



DESABANSA (Aspe), ne pas avan- 
cer, ne pas gagner, ne pas faire de pro- 
gr^s. 

DESABEJA, Desaheya, desennuyer. 
Desah^a-s, Desaheya-s, se desennuyer. 

DESABETj « desennui. » 

DESABETA; m^me signif. que De- 
sabeja, 

DESABET&, DESABETIS, ce qui 
desennuie, cessation de Fennui. 

DESABETIU, chose ou personne qui 
desennuie. 

DESABIAMENT , Desahiement, m^- 
saventure, mauvais succds, malheur. 

DESABIft, DESABIENE, mesave- 
nir, mesarriver, toumer k mal. Desahengue 
se dit aussi : En cos deu maridadge desa- 
vengos, ART. En cas qu il m^savtnt du ma- 
nage. Apres que lo matrimoni sera desha- 
biencut, F. B. Apr6s que le mariage sera 
Venn k mal (sera dissous). 

DESABIEMENT ; voy. DesahiamenL 

DESABIENE ; mSme signif. que De- 
sahU. 

DESABIENE-S, ne plus Htq d'ac- 
cord, se desunir: Sise desabienen x>er colpa 
de run de Vautre, F. b. Si (mari et femme) 
se d^sunissent par la faute de Tud ou de 
I'autre. — Esp. « ^esavenir se >», se brouil- 
ler, cesser d'etre en bonne intelligence. 

DESAGOUSTUMA, masc, d<^sacoou- 
tumance. 

DESAFFATTA, deparer, 6ter ce qui 
pare. — Voy. Affayt. 

Desaftructar, retirer les fruits d\m 
bien, d'une terre; les posseder, en jouir: 
Empachat de passa en aapesse per Vaffruc- 
tare desaffructar. arch.b. Emp^che de pas- 
ser par sa pi6ce (de terre) pour la cultiver 
et en retirer les fruits. 

DBSAGRADA , d^sagr^r. Desagra- 
dant, adj., deplaisant. 

DESAGHADAy degrader, endomma- 
ger : L'ArriuzS que t'ha desagradat. D. b. 
L'Arriuze t'a endommag^. — Le deborde- 
ment du ruisseau rArriuz^,eiivahi8santle 
bourg de Laruns, y a plus d'une fois caus^ 
de grands d^gats. 

DESAGRABABLE, d^sagreable. 

Desagradabletat, d^sagrement. — , 
mecontentement : Per nulhe desagrahleiat 
no la ferira. M. b. II ne la frappera pour 
aucun mecontentement (qu'elle pourrait lui 
causer). 

DESAGHADAMENT; m6me signif. 
que le precedent. 

DESAGITIS, mechanceie, mauvais 
trait, mefait: Qui desagum fara fore los 
decxs deu marcat*. F. b. Qui commettra 
mefait en dehors des limites du march^ 



DfiS 

(en payera les amendes accoulumees, se- 
lon le cas). 

DESAHAMIAT, qui est assouvi. 

DESAULT, DESALATAT, qui n a 
pas d'ailes, qui ne pent plus mouvoir les 
ailes. 

DESALOUGA, Delouga, disloqaer, 
demettre, luxer. 

DESAIiOUGADUHE, Dehugadure, 
luxation. 

DESAPITA (faire tomber du piton), 
renverser, jeter has. 

Desapoderir, dessaisir, d^posseder. 
— , rdf . : Se desapoderi de tot son dretMiCU. 
II se dessaisit ae tons ses droits. 

DESAPB.IGA, Z>€«pri^a, decou- 
vrir, 6ter ce qui couvre, cache, garantit 
(couvertures de lit, toiles, manteaux): Des- 
priga-s, se d^couvrir : Se despriga un »wn- 
tet, H. 8. II se decouvrit d*un manteau. 

DESARGORTjdesaccord: Nulhdem- 
cort no age enter los sons, abch. Qo'il n> 
ait aucun desaccord entre les siens. 

DESARDITAT, qui n*a pas d'argent, 
qui est sans le sou. — Voy. Ardit. 

DESARICA, faire tomber las ariqua, 
les menus brins d^^corce du lin. 

DESARMERA, 6ter le lien, Tattacbe, 
Tanneau de bois. — Voy. Armire. 

DESARRAJiA, ^brancher : Ucassou 
desarranat, Un ch^ne dont on a coup^ les 
branches. 

DBSARRICA, Desarriga, deraciner: 
Nou pas desarriga-u, mes dab soenh / a- 
dayga. IM. (preface). 11 nefaut pas le de- 
raciner (deraciner Parbrisseau), mais (il 
faut) avec soin Tarroser. Si desarriga- 
bem tout an u bici. IM. Si chaque annee 
nous d^racinions (nous nous corrigions d) 
un vice. — Voy. Darriga, 

DESARRIGUE-POURRET, (arra- 
che-porreau), jeu : des enfants, assis k la 
file, se tiennent Tun Taulre ; lejeu consiste 
k detacher celui qui est en t^te en le tiraDt 
par )es poignets. 

DESARROUGA, abattre, demolir: 
Desarrocar e desmolir totes las muralhes. 
ART. Abattre et demolir toutes les murail- 
les. — Voy. Darrouca. 

DESASTRUG, Dasastrut, desas- 
treux. — Far desastruc, faire arriver un 
desastre k quelqu'un : Si here (ere) par- 
labe, fere far desasirut lo senhor de Coa- 
rassa. bar. Si elle parlait, elle ferait ar- 
river un desastre au seigneur de Coarraze 
(elle lui ferait infliger le plus grand chiti- 
ment). 

DESATOURMERA, derouler: La 
sirp u tant per tant Jiourade sera histe des- 
atourmerade, N. LAB.Le serpent un tant 
8oit peu fouie sera vite d^rould. 



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DES 

DBSAUBBDI, Duohedir, d^sob^ir. 

DSSAUBSDIENC^; JDesobedience , 
d^sob^issance. 

DBSBAGA-S, se reposer, se mettre k 
rtise. DesbagcUt desoccup^. — Aquet rey 
debeifcU, Quoand de la Pompadour Ire drin 
deihagat, hav. Ce roi ennuy^ ( Louis xv), 
lorsqoe de la Pompadour il ^tait un peu 
debarrass^. 

Desba^ninar, degatner : Desbaguina 
$afpada, ABOH. II degatna son ^p^e. 

DBSBARAIiHA, Stre en contestation, 
en querelle. 

DBSBARATAjrenverser^bouleTerser, 
detruire de fond en comble: PilJia e des- 
harata lo Temple. H. 8 II pilla et ddtruisit 
k temple de fond en comble. Desbaratan 
lo9 efen ne gran mortalha. IB. lis defirent 
lea (ennemis) et en firent un grand car- 
nage.— Sarralhe desbaratade, serrure d^ 
mandbalee. — U de^baratat, un detraqu^. 

DESBARATADGE, d^route. — ,bou- 
lerersement. 

DESBARRA, defaire une cl6ture : 
rkiharra lou camp. Enlever la cldture du 
champ. — , mettre en liberty ce qui ^tait 
knsi^'.Detibarra lou caa. Ddfermerlechicn. 

DESBARTABERA, enlever la bar- 
Uihht, la penture. 

DE8BASTA, debater. 

DESBASTA, defaire une (c faufilure », 
des^nfiler une aiguille. 

DESBASTIT, se dit d'un lieu, d'une 
place ot il n'y a point de b&timent, de 
conitmction : Las pla^s qui demoraren 
dttbastides dedens la vile. art. Les places 
^\m resteraient sans constructions dans la 
Tille. 

DBSBATIA, debaptiser. — Ila des' 
^itia(faire debaptiser), tourmenter, trou- 
bler, faire perdre le sens. 

DESBSBA, rendre au libre parcours 
in terrain en defens. — Voy. Beda. 

DBSBEDE, lev^e de la bede, de Tin- 
tcrdiction d'un pacage. 

DSSBEIjH, r^veil. 

DBSBSLHA, r^veiller. Desbelha-s, se 
reveiller: Tou-m' desbelhi quoand ere. l\m. 
Jemer^veille enm^me temps qu*elle. 

DBSBENGIUBLA, detacher, desser- 
fw ce qui est li^ avec un bencilh; voy. ce 
niot.— , d^assembler, d^raantibuler. 

DBSBENGUE ; m^me signif. que De- 
*<ihmgue. — Voy. DesabU. 

DBSBSNTURAT, malheurcux, <^ui 
^"a i raventore, sans savoir ce qu'il fait, 
desordonn^. 

BXSBKMTUKE, infortune, malheur. 

DSSBERCK)I7NHAT, qui est sans 
▼ergogne, ^hont^. 



DES 



229 



DE8BERGOUNH ATAMENTZ , 

sans vergogne. 

DESBESA, sevrer: Quoand ey qui 
souU marchera. . . , qui sera desbesadef nav. 
Quand est-ce que (1 enfant) marchera seule., 
(quand) sera-t-elle sevr^e ? — It. « svez- 
zire. » 

DESBESADA, qui peut dtre, qui doit 
Stre sevre. 

DESBESTI, DESBESTIR, d^vStir. 
Desbesti-s, se d^vdtir. — , se dessaisir de 
ce que Ton poss6de : Los benedors se son 
desoestilz. arch. Les vendeurs se sont des- 
saisis. Si medische e toe los sos desventens. . . 
L. o.(La donatrice) elle-mSme et tons les 
siens se d6vStant(se dessaisissant.) 

DESBIA, Desbiar, d^vier, detoumer: 
Per aquet barat Vaygue desbiade deu son 
molii. ARCH. Par ce fosse I'eau detoumee 
de son moulin. — U desbiat, un d^voye. 

DESBUSi, Desbier ; mdme signif. que 
DesabU. 

DE8BIG0URI, 6ter la vigueur, amol- 
lir. — , r^f., perdre toute ^nergie, s'amol- 
lir. 

Desbiolar, faire cesser, faire dispara!- 
treune profanation : Lo semiteri es biolat, 
e James no-s pot desbiolar entro lo cors sie 
desopeUte ireyt deu semiteri. f. b. Le cime- 
tidre estviole (par une inhumation faite k 
la suite de violences), et la profanation ne 
peut cesser jusqu'i ce que le corps soit 
exhume ettir^ hors du cimeti6re. 

DESBIRGINA, d^puceler : Z'a^e des- 
birginade, engrossade. arch. 11 Tavait de- 
pucelee, engross^e. 

Desbossar , ddcouvrir.— , r^f. : Se des- 
bossa e mostra son visage, bar. II se decou- 
vrit (baissa le capuchon qui couvrait sa 
tSte) et montra son visage. 

Desbotar, enfoncer : Fe desbotar Var- 
que. BAR. II fit enfoncer le coffre. 

DESBOUGAMENT , manque de re- 
tenue, grossi^retd dans les propos. 

DESBOUGAT, mal cmbouche, qui 

{)arlegrossi6rement. — Esp.« desbocado)>, 
icencieux dans ses discours. 

DESBOUG ATAMENTZ, avecgros- 
siferete dans les propos. 

DESBOX7SSA, deboucber, 6ter ce qui 
bouche, le boussou, bouchon : Boutelhe des- 
boussade. Bouteille d^bouchee. 

DESBOnSSA,tirer de la bourse, 
bousse, d^bourser. 

DESBOUSSICA, d^bourser ; se dit de 
celui qui n'aime pas k denouer les cordons 
de la bourse. 

DESBOUTELHA,vider une bouteille. 
— , decanter. 

DBSBOUTOA, d^boutonner. 



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230 



DES 



DBSBRE]IIBA,DBSBREMBADE; 

voy. Desbroumha, Deshrounibade, 

DESBREMBfi; mdme signif . que 
DeshroumhL 

DBSBROUMBA, Desmoumhra, ou- 
blier: Com m'as deimombratf PS. Comment 
* m'as-tu oubli^ ? — , unipersonnel : Que-m 
desbroumhe, 11 ne me souvient pas. — Au 
desbroumbat ( h. I'oubli^ ) , quand on n*y 
pense plus : Au desbroumbat que-t yoerihe- 
ran, lam. Quand tu n y penseras plus, ils 
te joindront. — Voy. Desmemoura-a. 

DESBROUMB A DE , Desbrembade, 
fern., oubli. 

DESBROUMBATRE, oublieux, qui 
a rhabitude, le d^faut d'oublier. 

DESBROUMBE, f^m. ; m6me signif. 
que Deabroumbade. 

DESBROUMBfi, oubli habituel, perte 
de m^moire. 

DESBROUMBE-IiARfi (oublie- 
foyer), qui fait oublier le fover ; s'emploie 
subst. : Quin desbroumbe-lar^ n'ey aquet 
pays de yoye ! lam. Quel oublie-foyer est 
ce pays de joie (comme cet heureux pays 
fail tout oublier, m^me le foyer domes- 
tique 1). 

DESBROUXI, Desembrouixi, d^sen- 
sorceler. — Voy. Brouche, 

DESGABA, d^foncer. — Voy. Caba. 

DESCABALGA, Descabaaga, des- 
cendre de cheval: Descabauga de son rocii, 
BAR. 11 descendit de son cbeval. Quant fo 
descabalgat, arc^. Quand il fut descendu 
de cheval. 

DESCABELHA, Descapelha (Aspe), 
enlever lou cabelh, Tepi. 

DESCABESTRA, Desencabestra, de- 
licoter, 6ter le licou. — U descabestrat, qui 
va comme « un cheval ^chapp^. » 

DESGABILHA, « d^cheviller », 6ter 
les chevilles quilient les pieces debois. 

DE SGABOUSSA, Descapoussa 
(Aspe), enlever la t^te d*un clou, et gene- 
ralement tout gros bout. 

DBSGAJDE; voy. Decade. 

DESGADENA, dechafner. 

DESG AGOUTI, faire perdre la qua- 
lit^ de Gagot : Lou marit aescagouteix la 
hemne. Le mari fait perdre k la femme la 
quality de Cagote. 

DESG A MA T JGA, 6ter la camdligue, 
la Jarre ti6re. 

DESGAMBIA, ^changer de Fargent. 

DESGAMISAT, qui est sans chemise; 
un « couche-tout-nu »; un gueux. — Esp. 
« descamisado. » 

DESGAPELA, DESGAPERA, de- 
couvrir : Descapela lous abelMs, Decouvrir 
les ruches. — Voy. AbelM, 



DES 

DESCAPELHA; voy. Descdbelha 

DESGAPEROULA, ^tSter, 

DESGAPOUSSA; mdme signif. que 
Descaboussa. 

DESGARAT (Aspe), effront^. — Esp. 
« descarado. » 

DESGARAT , dans les locutions a» 
descarat, ai descarat (Mont.), avec effron- 
terie. 

DESGARATAMENTZ(Aspe),effron- 
t^ment. 

DESGARG, masc, Descargue, fern., 
d^charge; liberation, exoneration. 

DESGARGA, Descarga, decharger.— 
rdf., se decharger; se liberer, s'exon^rer. 

DESGARGAD£, Descargad6, lieu 
pour ddcharger. 

DESGARCAMENT, Descairgameni, 
dechargement. — , decharge, soulagement: 
En descargament de sa anxme, arch. Pour 
le soulagement de son d,me. 

DESGARJB, effronterie. 

DESGARETA (Aspe), d^masquer. 

DESGAUS, d^chaux, nu-pieds : Quo- 
and lous bedz, . . Arricouca, descaus, coin- 
roils, BEi. Quand tules vois (les enfant^) 
cabrioler, nu-pieds, t^te nue. Monge de$- 
cans, p. Egl. Carme d^chaux. Anar dei- 
caus enter las gens dm he. m. b. (II etait 
interdit aux Cagots d') aller nu-pieds 
parmi les gens de la localite. 

DESGAUSSA, dechausser.— , 6ter la 
« gamache », la causse (voy. cemot): Pm 
garde a la causse, nou la t'haye la moulke; 
Car u soul cop sit descausse, Yamey fiou-y 
toumes lou pee. bon. Prends garde a ton 
has, que ta femme ne Tait point ; car, si 
une seule fois elle te I'dte, jamais plus tu 
n*y passeras le pied. La moulM nou i'hayt 
la causse^ PR. B., se dit au sens de » Ne 
laisse pas ta femme porter les culottes ». 
— Nou-s descausse pas (a mend. prov. II 
ne se dechausse pas pour mentir. II meot 
avec la plus grande facilite. — Ue desecm- 
sade (une dechauss^e), une fiUe qui a 
failli. 

DESGERA, 6ter la cire, cere; chitrer 
les ruches, descera lous cabens (Aspe). — 
Esp. « descerar. » 

DESGERBERA (6ter la cerveUe], 
rompre la t^te. 

DESGHIFFRA, d^chiffrer.^, mettre 
en pieces. 

DESGHUDA, r^veiller, tirer du som- 
meil. Deschuda-s, se T^yeiiler : Quin pl(tf^ 
de-sd€Schuda,sourelh,Diu d^or, ta tsaktda! 
N. LAB. Quel plaisir de se reveiller, soleil, 
dieu d*or, pour te saluer ! 

DESGINDRA, gudrirdu « zona >s faire 
disparaitre cette affection. — Voy. CMre- 



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DBS 

DESGLABA, 2>e8c^«<a (Vic-Bilh), ou- 
vnr avec la c\6:Desclabatz laporU. Ou- 
vrez la porte ferm^e k cl^. 

DKSGL ABBRA, Desclauera (Vic- 
Bilh) dMouer. 

DB8GULBBTA (Aspe); mSme signif. 
qae le pr^c^dent. 

DESGLAUA, DBSGL AUERA; voy . 
Deaelaha, desclabera. 

DBSGIjOnSSI, ^grener :De las nuhlea 
la grele desclousside. F. Egl, La grdle ^gre- 
nee des nuages. — Voy. Desgloitsi . 

DBSGIjTJGA, 6t6r k quelqu un le ban- 
deaa qu^on lui a mis sur les yeux. 

DBSGLUGHA (Orthez), Desclutcha 
(Aspe), decrocher. 

DBSGOBTT (qui n'a rien de cuit), de- 
pourva d'aliments. 

DBSGOUBBRTAMBNT; voy. Des- 
cubertament , 

DESGOUHA, decoiflfer. 

DESGOUMPANHAT (Aspe), qui n'a 
plusde compagne, veuf. Desooumpanhade, 
veuve. — , depareill^. 

DBSGOUNBXE, Descounegue, m^con- 
Daltre : You que souy la Bertat. . . Toutz 
mTuuidescounegude. PUY.Jesuis la V^rit^... 
Toug m*ODt meconnue. 

DBSGOrrNFOURTAMBNT,2>^co»- 
f&rtament, manque d'appui, abattement. 

DBSGOUNFOURTAT, Descmfortat, 
sansappui^ abattu. 

DBSGOI7NHORT(Aspe), decourage- 
ment, abattement. 

DBSGOUNHOITRTA-S (Aspe), se 
d^urager, se laisser abattre . 

DESGOUNSOULfi (ce dont on ne pent 
6tre console), desolation extreme. 

DE8GOTJTA, d^caler : Descouta hu 
fcroi, degager le char dont les roues sont 
enfonc^s dans une orni^re. 

DBSGOURAIiA, Desencourala, faire 
perdre la s^ve k du bois sci^, en'^le laissant 
quelque temps dans Teau. 

DESGOURDA, Desencourda, dter les 
cordes. — , delacer. 

DESGOTJRRBDEJ^m., courant 
d'eau. 

DBSGRIDAMENT, d^cri de mon- 
naies: L'abatiement e descridament de las 
fi^onedes. arch. La depreciation et le d^cri 
des monnaies. 

DESGRirr, d^cri : You fan^^ mete 

01 descrut, LAH. J'irai te mettre en d^cri. 

DESGROnBI,Descrobir, decouvrir: 

Lat ie^ts deus hostaus no sien descuheriz, 

ABCH. Que les toits des maisons ne soient 

pas decouverts. Descro^ mons oeZ^5.PS.De- 

coavre (dessille) mes yeux. 
I>68eabertament, ouvertement : Que 



DES 



231 



descuhertament aye dyt, bab. Qu'il ait dit 
ouvertement. 

DescocaPy d^voiler (?), 6ter le voile, 
au sens propre.— Zo descucar, le devoile- 
ment (?) : Lo descuquar e deytorar, aquero 
es a ordenar . H. a. (Quant au) ddvoile- 
ment et aux lamentations, eel a est k re- 
gler (il est k r^gler s'il y en aura). 11 s'a- 
git ici de Taction des pleureuses dans une 
ceremoniefun6bre. — Descucar semble 6tre 
une alteration de desclucar; on dit Urns 
oelhs clucatz, les yeux bandes; desclucaiz- 
me, d^couvrez-moi les yeux . — Ordenat 
que lasfemnes se descucassen e que fassen 
grans critz e grans dots per Moss. id. 11 fut 
ordonne que les femmes se devoileraient 
et feraient de grans oris, de grandes lamen- 
tations pour Mgr. — Yoy. Deytorar, Deyto- 
r adores . 

DESGUS, dans les locutions au deseus, 
at deseus (Mont.) , en cachette . 

DESGUSA, denoncer, accuser. 

DBSGUSADOU, denonciateur. 

DESGUSATRE, qui a I'habitude de 
denoncer, d'accuser. 

DESEG (interruption de suite ; segui, 
suivre), separation. En d««e^, separement, 

DESEGA, s^parer. Voy. le precedent. 

DESEMBARGA,Desembarffar,de- 
gager, retirer, affranchir, ce qui a ete en- 
gage. — , ref., se liberer. 

DESEMBELOUPA, Desembalo- 
par, enlever ce qui enveloppe. — , debar- 
rasser, d^livrer : JLo prophete . . . demanda 
d'enesta desembalopat, PS. A. Le prophete 
demande d'en etre ddlivre (d'etre delivrc 
des mechants). 

DESEMBEREA, 6ter le bereey venin. 

DESEMBESGA, degluer. — Desem- 
bescas, se tirer d'une affaire o\i Ton s*etait 
laisse prendre. 

DESEMBETA,6terledesir dequelque 
chose, en faire passer Tenvie, Vembeye. 

DESEMBRIAGA, dessodler. 

DESEMBROUIXI; mSme signif. que 
Desbrouxi. 

DESEMBROUTGHA (Aspe) ; voy. 
Desbroux\, 

DESEMPAA, DESPAA, impair. En 
desempaa, en nombre impair. — Yoj.Des- 
paa. 

DESEMPAGHA, Desempatcha 
(Aspe), degager,debarra8ser,deiivrer: De 
laz qui-m son preparatz Ed desempacha 
mas camas, PS. Des lacs qui me sont pre- 
pares (des pieges qui me sont tendus) il 
degage mes jambes. 

DESEMPARAULA-Sy se degager, 
retirer sa parole. 

DESEMPATGHA; voy. Desempacha, 



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232 



DES 



DESBMPBNSAT,qai ne pense k rien, 

DESEMPUIXS; mdme signif. que De- 
puix, Despuixs. 

DBSENGABESTHA; voy. Descahea- 
tra, 

DBSENGABLOA^desserrer an c4ble, 
dter le cUble. 

DESENGLOUTA, retirer d*im trou, 
clot, d'une fosse. 

DESBNCUSA^excaser: Que sabetssplaa 
desencusa hoste coundute e da-u heroye cou- 
lou. IM. Vous savez bien excuser votre 
conduite et lui donner belle couleur. 

DESENGUSE, excuse: Accepta las de- 
BencuseB deus antes, im. Accepter les excu- 
ses des autres. Leira de desencuse. gout. 
8. Lettre d'excuse. No hadesencuse. F. b. 
II n'a pas d^excuse. 

DESENDEMOUNA, exerciser. 

DESENGA YN A; voy . Desgayna . 

DESENHOURATA, Deshourata, ti- 
rer du trou, hovrat, faire sortir du trou. 

DES^NHOU.RNA, d^foumer. —, 
termebas, accoucher. 

DESENLA; toj. Desesla. 

DESENSOURGIERA, d^sensorce- 
ler. 

DESENTBNUT (Oloron), qui n'a pas 
d'entende ment , imb^ile. 

DESENTBRRA, deterrer^ exhumer. 

DESERT, desert. — , terme de jurisp., 
abandonne: L'apU es tengutper desert gout. 
8. L'appel ( du jugement ) est tenu pour 
abandoun^. 

DESE SLA, D esenla, desenfler. 

DESENTUTA; voy. Destuta, 

DESESTAGA, d^iaoheTiDesestacat de 
toute crecUure, im. Detache de toute crea- 
ture. 

DESESTIMA, mesestimer. — Desesti- 
ma-s de, ne pas trouver digne de soi, d^- 
dai^ner deiDem'aiuda no-s desistima. P8. 
(Si le Seigneur) ne d^daigne pas de m* ai- 
der. 

DESBSTIME , mauvaise opinion que 
I'on a dequelqu'un. 

DESESTIMA, masc, aug. du ptec4* 
dent. 

DESESTRUG, gauche, maladroit.—, 
d^sordonnd. 

DESESTRTJGUfi, masc, DESES- 
TRUGUESSE, f^m., gaucherie, mala- 
dresse: Enta-tpunideu tou desestragrU, rim. 
p. Pour te punir de ta maladresse. — , d^sor- 
dre, manque d'arrangement. 

DESEXIR; yoy. Dessesi, 

DESFALHIMENT; Yoj,Defalhment, 

DESFLISGA, lever le loquet.2>ea/^oa 
la porte, Ouvr^r la porte . 

DESFUQUETA (deflisquet, loquetj ; 
mdme signif. que le precedent. 



DES 

DBSFIiOUGA, 6ter, ^everloufloc, 
le bouquet, les fleurs, les rubans. 

DESFIjOURA, d^fleurir. De^flmn-t 
perdre ses fleurs. 

DESFLOURATRE,qui d^eurit, qui 
6te les fleurs. — , s*emploie pour signifien 
qui efieuille les fleurs . 

Desfoeger, fuir, ^viter un jugement, 
dans p. B . — Voy . i>i^t«^«r . 

Desfoeyte, fuite. — , delai : Asso senU 
nulha des/oeyta. P. B. (Cautionner) ccci 
sans nul d^lai 

DESFOUR NIT (Aspe), depourvu. 

DESFO UHT UNA, causer la perte da 
bien, de la fortune, ruiner. 

DESFOURTUNE, malheur, perta de 
bien, de fortune. 

DESFOURUTUNfi, etat de malheur 
complet, ruine absolue. 

DES FREDA, Deshereda (Mont.), re- 
froidir. 

DESFRUT, produits d'un bien, d'one 
terre; possession, jouissance- de ses pro- 
duits. 

DESFRUTA; mdme signif. que Dsta/- 
fructar, 

DE8GAHA, d^prendre, detacher, se- 
parer: DesgaJuUst-lous, que ?iSn au Ure^mu, 
S^parez-les, ils font au tire-cheveu (ilsse 
sent pris aux cheveux). 

DESGANAT ( Aspe ), d^oi^te, suis 
app^tit. — , qui est sans ardeur pour le 
travail, qui n'a pas d'entrain. — Esp. 
« desganado. » 

DESGANfi, grand degoM, manque ab- 
solu d'app^tit. 

DESGANSOULA, dter la gansole, U 
garniture de cuir d'un sabot. 

DESGAST,DESGASTA; m^me si- 
gnif. qaQDegoast, DegoaMa, 

DESGAYNA, Desengayna, d^^ner: 
Desengayna son espade, arch. II degafna 
son^p^e. — , l&cher, desserrer: Tcueypw 
que Vayne sus Venfant desgayne Quauque 
cop de pee, nobl. J'ai peur que r&nesor 
Tenfant ne desserre quelque coup de pied. 

DESGLARA, ^grener : Desglara Urn 
milhocEgceneT le mais.-^ Desglara pa- 
raules, d^goiser. — D'une personne qui (se 
d^fait) s'amargrit, on dit: que-s desglare.'^ 

La nMi sus las penes d'Ossau, Manlu 

cop hee s*ey desglarade.BUF.La, neige, «ur 
les montagnes d'Ossau, plus dune fois 
s'est detach^e. s'est fondue. Qciin sa honti 
se desglare I Gomme sa voix fait des rou- 
lades (quelle suite moduli de tons) ! — 
Desglara-s d'arride, Rire aux eclats. 

DESGLARADfi, qui doit dtre egrene. 

J>BSGJu ARAHOVyDesglaradoure, 
f^m.,qui^gr^ne. 



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DES 

DBSOLOUSI^Desglosir, ^grener.— , 
fondre, se diesoudre: Masforsas desglose- 
arm cai» cera au hoec. PS. Mes forces fon- 
dent comme la cire au feu. Com lo greix 
deiu anJUtz desglosida Sera lor forta, IB, 
Leur force sera fondue comme la graisse 
dM agneaux.Voy. Descloussi, 

DBSGOAST; — voy. Degoaat, 

DBS6ROA, ^grener. 

DBSORUIiHOA, enlever, ^eraser les 
grameaux. 

DESHA, Desfttr, d^faire. De^hkyt, de- 
Cut: Lous us hin, Lous autssdeskkn. prov. 
Les uns font, les autres d^font. — , d^- 
troire, andantir: Sus liuf., deshasam toute 
a^fueste gent. PS. Sus vite 1 an^antissons 
toute cette gent. 

DSSHABILHli, vdtement : IHu, lou 
haroy deshabilhe Dount lou cH besteix Va- 
gMk ! N.LAB. Dieu, le ioli vdtement dont 
ledel rerdt la demoiselle. — Woj.Agulhe, 

DESHAUBTA, dterVhaleine, etouffer: 
Ayegf que-m deshalete / SEI. Ate ! (lami- 
6^re) m*etouffe. 

DBSELALELA, ecrSter, 6ter, arracher 
la crtte : Abantz d'estrangla lous liasaas, 
9u*ous caloure deshalha epariatya-s las ha- 
MM. LBTT. ORTH. (Un jeuue corbeau disait 
qu*)avant d'^tranglerles coqs, il faudrait 
let 4crtter et se partager leurs crates . 

DBSHARIS8A, rabattre les polls, les 
plumes herissees. — Desharissa-s , cesser 
d'etre h^riss^: Lou moustii .. que-s deshor 
nssabe, LAM . Le m&tin cessait d*Stre he- 
riss^ (d^ qu'il voyait la charmante ber- 

DSSHAUNOTJ, Deshonor, deshon- 
near : Ha carhou Nou he cap deshaunou, 
PR. B. Faire du charbon ne fait nul deshon- 
Bcur. « II n*y a point de sot metier. » — , 
oatrage : En meinhs pretz e deshonor de la 
jutUci. BAR. Au m^pris et k Toutrage de 
ia justice . 

DBSHSREDA; voy. Desfreda, 

Desheret, desh^rence, dtat d'une suc- 
cession sans h^tier: Bier a desheret auch . 
Venir k (tomber en) desherence. 

DBSHBRBTA, desheriter. 

DBSHK RRA , d^ferrer. 

DBSEDfiaYTE, d^faite : Deshiyte deu 
marcat, fin du marche (les gens qui ^talent 
▼enus au marchd se retirent). — , excuse, 
pretexte. 

DBSHIDA-S, se d^fier, manquer de 
confiance. P8. 

DBSHOUNBRA, Deshondrar, d^^s- 
honorer, outrager. — Deshoundra signifie 
wjourdTiui, plus particulidrement, outra- 

^n— ©nleverce qui orne^ deparer, souil- 



DES 



233 



£' 



DESHOUNDRfi, outrage; — , action 
de deparer, souillure . 

DES HOU RATA; voy. Desenhourata. 

DBSHUROUS, malheureux : Tropdes- 
hurous retourf hourc. Trop malheureux 
retour ! 

DE8JA; yoj.D^a, 

DESJT7NHE, Desyunhe, detacher les 
bceufs du joug; juu, yuu, d^teler. 

DESJUNTA, disjoindre deux choses 
adapt^s Tune k Tautre. — Voy. Desyoenhe, 
Desyunia. 

DESJUNTE, Desyunte, action de d^te- 
ler les boeufs . 

DESLENOOAT (dont la lan^e n a 
point de retenue), m^disant, grossier. 

DjjJSLEYAU, deloyal: Fo mau rey e 
tropfaus e desleyau. h. s. (Sedecias) fut 
mauvais roi, faux et deloyal . 

DESLIGA, Desligar, d^lier. 

DESLIGUE, action de delier : Plahe a 
desligue de chu, Pleuvoir k rupture de ciel. 
— Dieu ouvrit les cataractes du ciel. mas- 
8ILL0N . Diu que he plahe a desligue de chi. 

DESLIURA , DESUURANGE ; 
m6me signif. que Deliura, Deliurance. 

DESLOUT JA, DESLOUTTA, delo- 

DESBIA, payer la dime : Lous qui nou 
dhmen pjaa a Vinf^ cauharan, n. past. 
Ceux qui ne payent pas la dime exacte- 
ment brflleront en enfer. — , prelever la 
dime: Coum senhous e caperaas. Per Ions 
souUs d^smen lous graas. N. LAB. Comme 
les seigneurs et les cur^s, dans les greniers 
ils prel^vent la dime. 

DESMANDENGA, DESMANEGA, 

DESMANENGA, demancher. — , 
disloquer, demantibuler. — U desmanden- 
gat(Orihez), un d^gingand^.— Esp. « des- 
mangar ». demancher. 

DESMANTOULA, 6ter le manteau. 
— , demanteler: Darr^ lou prauhe ach d'u 
fort desmantoulat . v. BAT. Derridrele pau- 
vre abri dun fort d^mantele. 

Desmarl ; voy. Decimari. 
^ DESMARlDA, ddmarier. — Dans 
Texemple suivant, il est question d*une 
femme que son mari avait abandonnde: 
Es demorade desmaridade. bar. EWe est 
rest^e sans mari, priv^e dc son mari. 

Desmarie; voy. Desmerie. 

DESMASSOUNA, d^faire la ma^on- 
nerie, d^molir. 

Desmateriat, detraqu^:£7re enpi- 
piadge, desmateriat e fore de tote rason. 
ARCH. II etait en derangement, detraqudet 
hors de toute raison. 

Desman, masc, dans l. o., dimerie; 
les dimes levies sur un domaine. 



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234 



DES 



DESBIATRA, separer un enfant de 
sa mere : Adiu ta may, toun cloucki, ta 
mountanhe !.,,Ah! b'haher^s gran poU de-t 
bede desmayrat ! nav. Adieu ta mere, ton 
clocher, ta montagne ! . . Ah ! tu aurais 
grand 'peur de te voir priv6 de ta m^re I 

DASME, dime : Pagar fidelament las 
dhmes atis pastous de la Gliyse. cat. 
Payer fid^lement les dimes aux pasteurs 
de rEglisc . 

DESMfi) collecteur des dtmes. 

DESMBMOURA-Sf ne pas se souve- 
nir, perdre lamemoire. Voy. Destiioumbra, 

DESMEMOUHAT. quin'a pas de me- 
moire, oublieux. — Esp. « desmemorado.» 

Dasmerie, dimerie, territoire oi^ la 
dime est due: Las desmes e desnieries qui 
no son deu patrimoni de la Gleyse. . . poden 
estar vendudes, coQT. 8. Les dimes et di- 
meries qui ne sont pas da patrimoine de 
TEglise peuvent 6tre vendues. — Dans l. 
o., Dezniarie. 

DESMESURE, fem., defaut de me- 
sure, exc^s. Dans p. B., exc^s d'une taxe. 

DESMEUSSAT; voy. Esmeussat. 

DESMOULHERAT , qui n'a pas de 
femme, moulIU, celibataire; qui a perdu 
safemme, veuf. 

DESMOUMBRA, Desmombrar ; 
m^me signif. que Deshroumha. — Voy, 
Desmemoura-s . 

DESMOUNBDA, prendre de la mon- 
naie d*une pi^ce d*or ou d'argent. 

DESNATA, defaire les nays, etendre 
le foin . — Voy . Nays . 

DESNEBA, fondre, en parlant de la 
neu, la neige . 

DESNEBADE, fonte de la neige. 

DESNEGA, denier, nier. — , renier: 
Deus sous nou sera desnegat. nav. II ne 
sera point renie des siens. — \oy. Denega. 

DESNIDA, d^nicher. — , trouver, dd- 
couvrir une chose cachcJe . 

DESNIDADOU, d^nicheur. — qui sait 
chercher, decouvrir. 

DESNOUDA, De^nodar, denouer. 

DESNOUDADfi, masc, articulation, 
jointure des os : Trouba lou desnoudad^, 
trouver le joint. 

DESOBEDI, Desobedir, Desaubedi, 
d^sob^ir. 

D E S O B B DIB N G E, Desaubedience: 
Las desobediencies que los de Sent-Pee fa- 
sen a la regine. arch. m. Les d^sobeis- 
sauces que les (gens) de Saint-P^ faisaient 
k la reine. 

DESOULA, Desolar, desoler.— , ra- 
vager. 

DESOULAT, d^8ole,qui a une grande 
affliction. — , ravage, abandonne : Ciutai 



DES 

dessolada (desolada). F. o. Villa abandon- 
nee (depeupl^e). 

DESOULti, cequi desole extrSme- 
mentjla plus grande desolation. — , 1 aban^ 
don complet. 

DESOURDI, desordre. 

DESOURDIAT, desordonne: Hmm 
desourdiade. Femme qui ne met aucun or- 
dre dans son manage. 

DESPAA, impair: Paa despaa, pair 
impair. — Voy. Desempa/i, 

DESPAGHEBA (Aspe); m^me signif. 
que Desempacha. — Peut-dtre despacheba 
est-il pour despucheba. — Voy. Pucheu, 
Puxeu. 

DESPAIiHA, depailler.— Despalhas, 
se tirer d*un embarras otl Ton se trouve, 
se debrouiller. 

DBSPARENTA (quitter ses parents), 
mourir: Qui de-d-hore dente, De-d-horedet- 
parente. prov. Qui de bonne heure fait ses 
dents, de bonne heure quitte ses parents. 

DESPARENTAT, qui est sans pa- 
rents . 

DESPART, dans la locution^ despart, 
de c6te, a Tecart. — It. « in disparte. » 

DESPARTI, separer. 

DESPARTIT, masc. , separation; an- 
cien fr. « departie. » — , au plur , adieax 
au moment de la separation : Aus dts- 
partitz soun las doulous. prov. Aux adieux 
du depart, de la separation, sont les 
chagrins . — On attribue k Henri IV la 
chanson Charmante Gabrielle: « Cruelle 
departie, Malheureux jour ! Que ne suis-je 
sans vie ou sans amour I » — « Au d^par- 
tir sont les douleur3.» o. mburibr, xvie s. 

DESPARIA, depareiller, desaccou- 
pler. 

DESPATRIA, Despatidar, expa- 

trier : Los a feltz desmUriar fora ds 

Beam. bar. II les a mit expatrier loin du 
Beam. 

DESPAUSA, Despaasar, deposcr. 
— , deposer, destituer: Diu qui despausa 
Saill. H. 8. Dieu qui deposa Saul. Despau- 
sat re de son regne. IB. Je Tai destitue de 
sa royaute. — Dispausar, dans p. B. 

DESPATSANA, d^grossir, civiliser. 
— C'est chose facile en Beam, oi lou pay- 
saa, le paysan. n'ha de groussi^ que lapc- 
Ihe, n*a de grossier que le v^tement. 

DESPENE, d^pendre, detacher ce qui 
est pendu. 

DESPENE, depenser: Quoant hahetz 
despenutf Combien avez-vous d^pens^? 

DESPENEDOU, d^pensier, qui aime 
la ddpense. 

DESPENSA, Despensar, depenser. 
— , payer des depens : Pleyteiar e despen- 



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I 



DES 

9ar. ARCH. Plaider et payer des d^pens. 

DSSPENSE, depense: Mey Uu lou 
clot que la despense, PROV. Piutdt la fosse 
qae la depense. Se dit de celui qui « ne 
vaat pas le pain qu*il mange. » 

Despenser, 

DESPBNSlfi, depensier, charge du 
soin de la depense: Amaud-GuUhem , , , 
de$penser de la cosine de la regine de Na- 
varre, AROH. Amaud-Guillaume... depen- 
ftier de la caisine de la reine de Navarre . 

Desperation, ddsespoir. Total despe- 
ration, resolution extreme: Aquere no-s 
holo meter a total desperation, bar. Cette 
(femme) ne voulutpas s'abandonner k com- 
plet desespoir {k une resolution extreme]. 

DBSPERBEDI, Desprehedi, depour- 
Yoir. 

DESPIETCAspe). 

DESPIETT, ddpit : Ha despieyt, faire 
nargue. 

DB£PIETTA, Despieta (Aspe), d^pi- 
ter, narguer. — Despieyta-s^ Despieta-s, se 
depiter. 

DESPIETTADOU, Despieytadoo, 
qui nargue, qui m^prise : BlaspJiemadooa 
e detpieytadoos de Diu . F. n . Blasphema- 
teurs et contempteurs de Dieu. 

li'RS'Pl'EYTOVB, Despietous,'DeS' 
pieytoos, qui cause du depit; qui nargue. 
— , qui est fait par depit, qui est fait pour 
narguer. 

DE SPIE TTOUSAMENT, Des- 
pietousament, par depit, avec depit ; pour 
narguer. 

DBSPIIXA, renverser : U caar deh^e 
despiUat. Un char de foin renverse. 

DESPITA; m^me signif que Desapita. 

DBSPULPA, detacher, enlever lous 
phps, les taches. 

DBSPIjASE, Despladze, Desplaser, 
ddplaire. Despldgou, desplago, il d^pliit. 
Lorn mes pecatz que-m despladzen, im. 
Mas p^ch^s me deplaisent. 

DBSPLASJB, Desplaser, deplaisir, 
mecontenteme nt. 

DBSPIiASENT, deplaisant. — , md- 
content: Monss. de Mimsens,.. desplasent 
de la preee de la ville per Vemperadour. 
ARCH. Mgr. de Miossens m^content de la 

friae de la ville (Sauveterre-de-B^am) par 
empereur (Charles-Quint). 
DBSPIjEGA , Desple^ar , d^plier , 
deployer: Si ta la giterre Soun drapelet ey 
detpUgat. nay. Si pour la guerre son dra- 
peauest d^ploy^. Ensenhes desplegatz eu 
Tont-Lony, F.B. (Les Ossalois sont venus 
en armes), enseignes deployees, sur le Pont- 
Long. 

DBSPLOI7MA, faire perdre Taplomb. 
— >, n'dtre pas d'aplomb. I 



DES 



235 



Despoblar; voy. Despubla. 

Despoderar; voy. Despoudera, 

Despodestir, d^posslder, dessaisir, 
d^nantir. — , ref. , se dessaisir d'une pos- 
session, d*un droit. 

DESPOUGHIGA (tirer de la poche), 
famili^rement, payer. 

DESPOUDERA, Despoderar, 6ter 
le pouvoir. — , d^poss^der. — Despoderat, 
qui est sans pouvoir) qui est sans vigueur : 
Soy hh/t a I homi semblahle, Despoderat e 
miserable. PS. Je suis devenu semblftble k 
I'homme qui n*a plus de vigueur et (qui 
est) miserable. 

DESPOUDESTI ; voy. Despodestir, 

DESPOUPA, Despopar, d^shabitaer 
de la mamelle, la poupe, sevrer: Lous 
anhetz soun despoupatz. desp. Les agneaux 
ne tdtent plus. 

DESPRIGA; voy. Desapriga, 

DESPROUFIETA (Aspe), Desprou- 
fieyta, ne pas profiter, ne pas faire de pro- 
gr6s, ne pas gagner, au sens de ne pas ac- 
qudrir des avantages, des qualit^s. 

DESPUBLA, Despoblar, depeupler: 
dutat qui ere despohlade, v. B. Ville qui 
dtait depeuplee. 

DESPUGH, DBSPUIXS; voy. De- 
puix. 

DESPULHA,DeBpiilhar, d^pouiller: 
Lo despulJUn de totz sons hestimentz. arch. 
M. lis le d^pouill^rent de tons ses v^te- 
ments. 

DESPUIjHADOU, spoliateur. 

DESPULHE, d^pouille, butin: Despu- 
Ike per los ds Casteiiis feyte. ARCH . Butin 
fait par les (gens) de Cast^tis. — Far la 
despulhe. oour. 8. Deposseder, 6ter k quel- 
qu'un,par suite d'actes judiciaires, la pos- 
session d'un bien. — Yoy, Livrament. 

Despotar, d^truire, andantir : La bes- 
tia bruta Laquoau per mort de toutz puntz 
se desputa. ps. La bSte brute qui par la 
mort est compl^tement detruite. — , dter, 
effacer: Tu los es toutz vengut desputaa. in. 
Tu es venu les effacer tous (effacer tons 
mes p^ches). Desputa-los de ton libe de vita. 
IB. Efface-les (efface les m^chants) de ton 
livre de vie. — Lat. « deputare », couper, 
tailler. 

DESQUIIjHA, d^quiller, abattre, ren- 
verser ce qui est debout. — , ^grener le 
mais. Faire tomber (signif. du pr^fixe des) 
les grains de T^pi qui a la forme d'une pe- 
tite quilhe. On s'explique moins bienTex- 
pression deaquilha tas castanhes, ecaler les 
ch&taignes, les faire sortir dela bogiie. 

DESQUILHADfi, qui doit Stre dgrend, 
que Ton a k ^grener, k ecaler. 

DESQUILHADOU, celui qui ^grdne. 



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236 



DES 



dcale. — Desquilhadoure, fem. ; au fig., ne 
se prend pas en bonne part. 

Desquinze, subst, quinzaine, au sens 
de la locution: Lo desquinze de Pascoa. 
Liv. ROUQE d'ossau. Laquinzaineaprds Pi- 
ques. Dequi au desquinze de Marteror. IB. 
D'ici k la quinzaine apr^s la Toussaint. 

DESRAUBA; m^me signif. que Ar- 
rauba, Rauba . 

DESREDA; voy. Desfreda, 

DESROUNTA, Desrontar; mSme 
signif. que Derrounta. 

DESRUI, Desruir, miner, abattre, 
detruire, demolir. 

DESSA {de sa)y de^a. de ce c6te-ci. 
Dessat dessa de, prep : Dessa la maysou, 
dessa de lamaysou. De ce c6te-ci de la mai- 
son. 

DESSAPA, se dit des v^g^taux lors- 
qu'est suspendue la circulation de la sdve. 
DeApuioas dessapa (depuis la sdve ne pas 
raonter), pour signifier depuis le commen- 
cement de rhiver: IThf despuixs dessapa,.. 
lou praubS se m'arroud. SEi. Je n'ai (nen), 
depuis le commencement de I'liiver... la 
mis6re se me ronge (me ronge). 

DESSARRA, desserrer. — , retirer 
une chose dulieu silr oi!iell6avait ete mise, 
ou elle avait ete serr^e. 

DESSARRAMENT, action de des- 
serrer. 

DESSASI ; mdme signif. que Dessesi. 

DESSEGA, dessdcher: Desecade (des- 
se^ade) de son mau. H. s. Dessechee de 
son mal (guerison de la femme qui avait 
un flux de sang). 

DESSENA, faire perdre le sens, la rai- 
son. PS. — Voj. Des^ensa. 

Dessenhoriment, manque de respect: 
Dessenhorimentz e enjuris.,, ad auguns of' 
ficiers deu senhor de Beam. arch. Man- 
ques de respect, offenses k Tegard de quel- 
ques officiers du seigneur de Beam. — , 
Action de meconnattre la quality de sei- 
gneur, la qualite de maltre. 

Dessenhorir, d^poss^der: Despulhate 
dessejihoritdeu dot. arch. Depouilleet d^- 
possedd de la dot. 

DESSENSA, ^tourdir, faire perdre le 
sons. Dessensat/iTi^etis^. Dessensiat. dksp. 
La rend dessenseade lam. (Ce pressenti- 
ment) la rend folle. 

DESSENS£, manque de bon sens, in- 
sanity. 

DESSENSEAT, DESSENSIAT; 
voy. Dessensa. 

DESSENTIT (Aspe), qui n'a aucun 
sentiment, endurci. 

DESSEPARA, s^parer. — Dessepara-s, 
se s^parer : Nou permetiatzpas que-m des- 



DES 

« 

separi de boM, lu. Ne permettez pas que 
que je me separe de vous. — , separer do 
corps et de biens. 

DESSEPARATIOU, separation. », 
separation de corps et de biens. 

DESSERA, desseller. 

DBSSERBIGI, ce qui est contraire au 
service, mauvais office, prejudice :I»'«a^- 
cicy de la justicye cessere au dessermci dt 
SaMajestat. 8. B. L'exercice de la justice 
cesseraitau prejudice de Sa Majeste. E$- 
ser en desservici de la regina . bar. Etre en 
mauvais office pour la reine (nuire aux in- 
t^rSts de la reine). 

DESSBRBIENT, servant. — , homroe 
servant pour les travaux d*un metier, d*une 
industrie : Los desservientz au mestier (dt 
laer de draper J. arch. Les servants au me- 
tier de « lainier », de drapier. 

DESSESI, Desexir, dessaisir, d^ 
pouiller: No-a laxi desexir de la franquesse. 
F. B. Quil ne se laisse pas depouiller de 
la franchise. 

DESSEU, DESSEUS; voy. Dessus. 

DESSI (accent sur la premiere syllabe). 
queje donnasse. 

DESSI (accent sur la demidre syllabe; 
de assi), d'ici: Partescam dessi. h. s. Par- 
tons d'ici.X>e««i a miey abriu. r. D'ici k mi- 
avril. 

DESSI -ABANT, k partir de cet en- 
droit en avant; dorenavant : Desst-abant no 
pecquetz. H. s. Dordnavant ne pechez pas. 

DESSOiJ, DESSOUS; voy. Dessus. 

DESSOUSTRA, enlever lou soustre, 
la liti^re. 

DESSUS, sur, dessus, pr^p. et adv. : 
Dessus lou banc, sur le banc. Debat-dessus, 
dessous-dessus (sens dessus dessous). — 
Dessus de, mdme signification que de^us, 
preposition. Z>6««eu, desseus^ dessoii^ dessous, 
contr. pour dessus lou, dessus lous, sur le, 
sur les; Si Vhabetz bistdesseu tucou. desp. 
Si vous Taviez vu sur le tertre. Dessoiis 
teyiz, sur les toits. — Dessus, sud: De la 
part de dessus, du c6te du sud. — Ponson- 
Dessus, nom d'une commune au sud, par 
rapport k Ponson-Debat (au nord). — Cf. 
GRAM., 2« edit., p.4 10-11. 

DESTALA, d^teler : Au micydie,..y a 
Vhore oun destale lou boL N. lab. A midi, 
k I'heure oCi detelle le bouvier. Soun Ubres, 
destalatz de dus mees de tribalh. id. (Les 
bceufs) sont libres, de teles de deux raois 
de travail (ils ne seront pas, de deux mois, 
mis sous le joug). 

DESTALENTA, faire passer Ten vie 
de quelque chose, contenter, satisfaire. 

DESTANOUGA, Estanouca, oter V6- 
cale, la tanoque, ^carteler des noiz. 



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DES 

DESTARROUGA, briser les mottcs 
dc terre. 

Destart, tort, dommage, prejudice : 
Emendar damns, destarz, costes. arch. Re- 
parer dommages, torts, cotits (depens). 
Goardi de dam e de destartz. f. b. (Qu'on 
le) garantisse de dommage et prejudice. — 
Mazure et Hatoulet ont donnd k destartz 
la signification de « destruction. » 

DESTBCA, 6ter lateque, la cosse : 
Ce$e$ destecats, pois ^cosses. 

DESTSGHB ; voy. Destexe. 

DBSTEIMPLA (Aspe), de temple, 
tempe; tournerla tSte k quelqu'un : U des- 
tfmpiat, un extravagant. 

DEST£:NE, ddtendre : Destene la ha 
gade, recueillir, rassembler le linge lessive 
que Ton avait tendu et suspendu pour le 
faire archer. 

DESTENHB, ^teindre: Ea destegne, 
PS., faire mourir. 

DBSTERMENA; voj. Desturmcna. 

DESTESIllIIAT(mi8hors des termes, 
des limites): De tote regie de rason dester- 
miat ARCH. Etant hofs de toute r6gle de 
raison (incapable de raisonner, n'ayant 
plus sa raison). 

DESTJSXE, defaire ce qui est tissd 
— Employe au ^g, dans PS. : Los nootz 
deu$os se-m,,. destexin. Les nceuds demes 
08 se d^font 

DESTINTA, d^teindre.— Qu'eyfiilou 
blu,quoandnou destinte a la hug ode. prov. 
Le bleu eat fin (de bonne quality), quand 
il De d^teint pas & la lessive. Se dit des 
cboses et des personnes: k Teprcuve, on 
connatt si elles sont bonnes, si elles sont 
siires. 

DESTITA (Bay.), sevrer. — Esp. 
•* destetar. » 

DESTORB (Aspe), Destorber, trou- 
ble, embarras : Nulh desiorher ni empedi- 
metU ney/aran. Us n'y feront (mettront) 
aacun trouble ni empdchement. 

DSSTORSE, detordre. 

D E S T O IT R (renversement), revers, 
malhear, (Aspe). 

DESTOURBA, Destorbar,trou- 
bler, d^ranger : Destourhat heem'hahetzare 
quoand aa^bi. F. Past. Vous m'avez in- 
terrompu main tenant quand j'achevais 
(mon recit). 

DESTOURBADOU, qui trouble, qui 
derange: Destourhadou de histes, trouble- 
fttes. 

» DESTOURNA, renverser: Ott«-i* froa- 
hen, lou matii, Destoumat d'arr^ d'u pii . 
f. LAB. Onle trouva (on trouva Tours), le 
matin, renversd derri^re un pin. 

DBSTOIJRRA, d^geler. — , cesser 
de geler, cesser d'etre geld. 



DES 



237 



DESTOURRADE, Urn., degel. 

OESTOURTEUGA, ddsen tor tiller. 

DESTRAB A , desentraver. — Que-m 
souy destrabat, J'ai rompu les liens, je 
suis libre. 

DESTRAU, hache, cognee.— De«/ra- 
kte,dim, Dem dab la destrau a la raditz. 
IM. Donnons (frappons) avecla cogpiee^ la 
racine. ^o«»er«, bedoys edrestausfdestraus). 
R. Hoyaux, haut-volants et baches. Ue he- 
nude coum u pic destrau (pic de destrau), 
Une fente comme une entaille de hache. 
Ha coum au hose dab la destrau. prov. 
Faire comme au bois avec la cognde. Se 
dit au sens de « tailler en plein drap. » 

DESTRENHE, Destrenherv con- 
traindre : Deu destrenher en totes sas cau- 
ses entro que dret ne pusquefar au clamant. 
F. B. (Le seigneur) doit contraindre (le 
meurtrier) dans tous ses biens jusqu'4 ce 
qu'il puisse faire droit k la partie plai- 
gnante. Destrencos, IB., qu'il contraignit. 
Ni deu esser destret. ib. (Que nul homme 
de la ville nesoittenu d'alleren Espagne 
par mandement du seigneur), et ilne doit 
pas y 6tre contraint. — Destret pour des- 
trengut, destrencut, formes reguli^res du 
participe passe. 

Bestresse, contrainte: Pata qui per 
force o destresse es dade, no ha valor, f. 
B. La paix qui par force ou contrainte est 
donnee n'a point valeur. 

Destret ; voy. Destrenhe. 

DESTRET, masc, contrainte, vio- 
lence : No pusquefar nulh destret ni pen- 
here, arch. Qu'il ne puisse faire aucune 
contrainte ni saisie. — (Aspe), convulsions 
d'un moribond. 

DESTRIG, DESTRIG, masc, ur- 
gence ; un cas pressant, un travail, une 
affaire qu'on ne peut retarder. 

DESTRIGA, presser; se dit de ce qui 
doit ^tre fait sans aucun retard : JIaut ! 
quejdestrigue, Jete Vaprigue, Cour y hi dise 
a moun cousii.. nav. Haut (aliens) ! 5a 
presse, jette la couverture (sors du lit), 
cours et va dire k mon cousm... 

Destructioos, rmneux : Jocxs desho- 
nestz e destructioos. arch. Jeux d^shonnStes 
et ruineux. 

Destrae^er/ Destmgir, 

DESTRUSI, ddtruire : Sa-bi destrusii 
(as partidas. PS.JViens 9a detruire tes ad- 
versaires. — Destruut, detmit: Dosmachans 
destruutz te muchara. ib. 11 te montrera 
les mechants detruits. Destruger los qui 
son deshobedientz. H. s. Detruire ceux qui 
sont ddsobeissants . Lors vestirs destmgir 
los he. IB. Je leur consumerai leurs v^te- 
ments. (Destrugir los he, futur ddcomposd 
pour los destrugir 6.) 



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238 



DEX 



Destrnt, masc, destruction, mine: En 
destrut de hostre dret, arch. En perte de 
votre droit. 

DESTURMENA, Destermena (Aspe), 
exceder, importuner, tourmenter. 

DESTA ; voy. Deja, 

DESTESSIDB, issue, expedient, fa- 
con de se tirer d'affaire. 

DESTOENHE, DE STUNT A, 
meme signif. que Desjun ta. 

DESYUNHB , DBSYUNTB ; voy. 
Desjunhe, Desjunte. 

DBT : voy. Et, ere, 1. 

Detenidor, mSme signif. que Deten- 
tou. 

DETENIMENT, detention, bar. 

DETENTOU, Detentor, detenteur : 
lllicitz detentars. arch. Detenteurs sans 
droit. 

Determination, decision, jugement. 
— Voy. Difference, 

DETl£| Detier, detenir: Trops han 
feyi meteor e dethier en los castegs e presons. 
ARCH. On a fait mettre et detenir plusieurs 
(personnes) dans les chateaux et prisons. 

DETIENE ; m^me signif. que le pre- 
cedent. 

DBTIRB, tout de suite : Detire he 
parti messadges enta Pan, P. Egl, (Cathe- 
rine) tout de suite fit partir des messagers 
pour Pau. — De hhre-tire, tout aussitOt : 
Quoand bien deus camps, De bdre-Hre ha 
lege hens lous pergams. f. Past, (Mon fils) 
quand il revient des champs, tout aussi- 
lot s'en va lire dans les parchemins. 

DETZ;voy. Et, ere, 1. 

DfiTZ, dix. 

D4TZAU, Detzal, dixi^me : Lou deir 
zal d'octobre. P. R. Le dixitoe d'octobre 
(le dixoctobre 1619^. 

DfiTZlfiME, dixi^me. — , la dime : 
Danau domne lod^tzieme, n.past. lis don- 
nent au seigneur la dime. 

Deu, Deus ; voy. Diu. 

DEU) DEUS, contract de de hu, de 
hus, du, des. 

DEU, Deaer; voy. Dehe, DehSe. 

Deuisat ; mSme signif. que DehisaU 

DEUTE, masc, dette : Se dardemer e 
pagarlo deute, bar. Se r^dlmer et payer 
la dette. 

Dentor ; m^me signif. que Debitou. 

DEXA, Decha, laisser, abandonner : 
Las hilhotes deu cantou Qu'han dexat lou 
coutilhou, F. LAB. Les fiUettes du canton 
ont abandonnd le cotillon. (EUes ne sont 
plus vStues k la mode de leurs m6res). 

Dexs: voy. D^. 

DEXTRB, qui est k droite : Lo qui 
baa la part dextre, f. b. Celui qui va du 
c6t^ droit. 



DIB 

Dey, contraction de Jeii (accent 8orr«), 
je dois. — Voy. Debe, 

DET, premiere personne du pasa^ de- 
fini du verbe da, je donnai. Que dey, prem. 
pers. du pr^s. du sabj., que je donne. 

DBT A ; voy. Deja. 

DBTOA ; mSme signif. que D^oa et 
D^ua, 

Deytoradores, pleureuses dans les 
ceremonies fun^bres : Ordenat es que y 
agosse deytoradores e las femnes se descu- 
cassen e quefassen gram critz e grans dols. 
H.B. 11 fut regld qu*il y aurait des pleu- 
reuses, que ces femmes se devoileraient 
(peut-^tre decMreraient leurs voiles), pous- 
seraient des cris, faisant de grandea de- 
monstrations de deuil. — « Chez les Re- 
mains, on voyait dans lea fun^railles une 
troupe de femmes pleuramt, frappant do 
pied, s'arrachant les cheveux et donnant 
tous les signes exterieurs de la douleurla 
plusvive et la plus profonde.wCH. dkzo- 
BRY, Rome au Steele d' Augusts. 

Desrtorar, se livrer ^ des lamentations; 
lo deytarar, pris subst., les lamentationB: 
Lo descuqvur e deytorar, aquero es a orde- 
nar si n'i aura, H. a. (Quant au) d^voile- 
ment et (aux) lamentations, il est k regler 
s*il y en aura. Voy. Descucar. — L'exemple 
qui pr^cdde est tire des Honneurs d'Ar- 
chambaud, document relatif k un service 
funebre, k Orthez (1414), en I'honneurde 
ce comte de Foix, souverain de Beam. 
Voy. Eevue d'Aquitaine, 1860. Nous di- 
sioDs la, dans une note, que nous aviona 
vainement cherche ailleurs le mot deytorar. 
Nous Savons aujourd'hui qu'il y a dans 
les Evangiles en basque de Li^arrague, 
15Ti< « Eressiz cantatu drauQuegu, eta 
eztu^ue deithorei'ic eguin. » S, Math,, xi, 
v. 17. Nous vous avons chante des airs lu- 
gubres. et vous ne vous ^tes point lamen- 
tes.— M. Van Eys, dans son « Dictionnaire 
basque-fran^ais », donne Dei^Aore, lamen- 
tation pour les morts, et DeithoratUy temoi- 
gner du regret k la mort de quelqu'un. 

DBYUU ; voy. D^uu, 

Di, je donnai, dans F. o. ; voy. Da, La 
forme actuelle est dey. 

DIA, pour Die, jour. 

Diagne, dans L. o. ; voy. le suivant, 

DIAGUE, DIAQUB, diacve iMisse 
ab diague e subdiague; Misse ab diaque e 
subdiaque. ARCH. Messe ( chantee ) avec 
diacre et sous-diacre. 

DIASTRE, diable, dans les locutions 
Diastre ! Diable ! Diastre d^homif Diable 
d'homme ! Que diastre ha ! Que diable 
faire ! 

DIB&BS, DIU£a!S (Yic-Bilh), DI- 



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Die 

BBNDRBS, yendredi : Lous dibSes cam 
wni minjaras, cat. Les vendredis chair tu 
ne mangeras. Lo dimerxs e lo dibendres, a 
dues hares aprismieyjom, 0. H. (Lea con- 
seillers tiendront audience) le mercredi et 
le vendredi, k deux heures apr^s midi. — 
JUd coum loupecatdeu dibies, prov. Laid 
comme le peche du vendredi. Ce qu'il y a 
de plus affreux. — « Qui bout lessive le 
vendredi Fait cuire le sang de Notre Sau- 
Yeur. » SAXTvi, Prov. de la basse Breta- 
gne. 

DlBtRB, DIXj4RS(Vic-Bilh), divers. 

DIBERTI ; mSme signif. que Deberti . 

DIBBRTISSENGE, fern., divertisse- 
ment, amusement. Las dibertissenceSf les 
rejouissances. 

DIBES;voy. Dus. 

Dibididementz, s^parement : Cascun 
dequetz condampnatz divididementz . arch . 
Chacun de ceux-l^condamnes s^par^ment. 
— Voy. DebidimenL 

Di]>ididor, divisible, qui doit etre di- 
vise. 

Dibidir, diviser : Los termis qui dibi- 
drnnh terrador. liv. rooqe d'ossau. Les 
termes (bomes) qui divisent le terrain. 

DIBII, DiDin, divin. 

DIBINAU, Dibiaal, divin : Per au- 
dirlo divinau of/ki. ARCH. Pour entendre 
I'office divin. Tant de dret dimnal cum hu- 
majud, IB. Tant de droit divin que (de droit) 
humain. 

DIBISA, diviser. — Voy. Dibidir. 

Dibit, debit, mani6re de parler. — , 
bruit, nouvelle: Hens la cour de Mome andbe 
lou dibit,. F. Egl, A la cour de Rome cou- 
rait le bruit que... 

Diborse, f^m., divorce. — Dissension 
entre parents, amis: Enter safame e en- 
fans no aye degune divorsa, pleyt ni debat. 
ART. Qu'entre sa femme et ses enfants il 
n'y ait aucune dissension, proems ni debat. 

DIG-DAG ; se trouve dans la formule 
saivante: Une, midune, mitrene, miclau, 
Sanceie, pourrete, castSre, Chibauy Beyre, 
wyre, madame lichee, Flic-flac^ Tout die- 
doc. PR. B. Ces mots, dont la plupart ne 
signifient rien aujourd'hui, et qui par con- 
sequent, dans leur ensemble, ne peuvent 
avoir aucun sens pour nous, se disent dans 
on groupe d'enfants ranges en cercle pour 
jouer k un jeu convenu, et cdrrespondent 
ittfi, deux, troiSy etc. jusqu'^ seize. L'un 
des enfants les dit en toucnant, k cbaque 
mot, ses camarades Tun aprds Tautre; ce- 
lai 8or lequel tombe le mot dac, sort du 
cercle et commence le jeu. — Une, midune, 
mitrene, miclau servent de refrain dans une 
channante chanson qu'a recemment pu- 



DIF 



239 



bliee la Revue des Basses-Pyrin, ; Paris, 
Louis Hugonis; Le cante dou bielhpastou, 
la chanson du vieux pasteur: A pee hus 
uns e lous autza chibau, — Une, midune, mi- 
trene, miclau! — Cerquen fourtune, — Mi- 
dune I — Troubaque cau, — Miclau I i.sal- 
LEs. Les uns k pied et les autres k che- 
val, Une, midune, etc., cherchant fortune, 
Midune; il faut (la) trouver, Miclau I — 
Le journal I'IntermMiaire, 1866, col. 116, 
donne « une formule pour tirer k qui le 
sera », offrant quelque analogic avec la 
notre: « Un, mi-deux, mi-trois, mi-clos, 
Serba, be, babe, cano, Mettez de I'eau 
dans la chapelle, etc. )> 

Dicernir, juger : Requerent... pronun^ 
ciar, dicernir e declarar. arch. Requ^rant... 
(de) prononcer, juger et declarer. 

DIGHU, DIXU; passe defini du verbe 
Disc . 

Dicmenge; voy. Dimenche. 

DIDALE, DITAIiE (Aspe) ; voy. le 
suivant. 

DIDAU, DITAU (Aspe), d^ k coudre. 
— Didalet, didalin, dtdalot, diJalou, dim. 
Didalas, aug. — Dans la vallee d*Aspe, 
ditau est le de perce aux deux extremites, 
et ditale celui qui n'a qu'une ouverture. 

DIE, jour : Lou die, lous dies, le jour, 
les jours. Dies, sing., dans plusieurs locu- 
tions : Ey dies ? Est-iljour ? ^ Eslourenties 
Que-s Iheben quoand cy dies. D. B. A Es- 
lourenties, on se 16ve quand il est jour. 
On traite ainsi de paresseux les gens de 
cette commune. Si no fore eiiquoeres (en- 
coires) dies. bar. S'il n'etait pas encore 
♦jour. — , d^lai : Lo deffenedor na XL* dies 
de die. f. b. Le defendeur a quarante 
jours de delai. Dies expleytatz, ib. Delais 
passes (que Ton a exploites, dont on a 
use). — Dies, age : Homi de mons dies. IB. 
Homme de mon 4ge, 

Dl£i, Di6e, Dier; voy. Din^. 

Dierade,prix d'une chose par deniers : 
Dus centz dierades depaa. h. s. Deux cents 
deniers de pain. Dans c. s., dinerates de 
came. — D. c. « Denariata panis. Dena- 
riata carnium ». — « La dinerada del pa» ; 
dans un texte Catalan de 1311. Rev. des 
I. rom, mai 1877, p. 177. 

Dierade, denr^e, Si ung homi comane 
dierades e no las vol reder... F. b. Si un 
homme a depCt de denrees et qu'il ne 
veuille pas les rendre.. 

DIFFERENGE, DIFFERENGIE, 
difference. ^, diff^rend : Avenremeiut la 
determination de las di/erencies aus egre- 
gis senhors... ARCH. lis avaient remis le 
jugement des differends aux nobles sei- 
gneurs... 



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240 



DIG 



DIPPICULTAT, difficulte. 

Diffinir, juger : La sentende per la- 
quoalese8tat...€lifinite declaraU arch. La 
sentence par laquelle il a 4t^ jug^ et de- 
clare. 

DIPPINITIU, d^finitif : Iteservan to 
judgement dijyinitiu a la Crampe crimi- 
nate. 8. B. R^servant le iugement ddfini* 
tif k la Chambre crimineUe. 

DiffUger, Diffuge, dans F. b., fuir (ju- 
gement), faire defaut. — Voy. Desfoeger. 

Diinigi, subterfuge : Evitar nialesses e 
diffugis. P. B. Eviter (dans les proc6s) ma- 
lices et subterfuges. 

Digans, Digiaas ; voy. Ditjam. 

DIGNE, digne. — Voy. Dinne. 

DIGNEMENTZ, dignement. — , jus- 
tement : Nos dignementz prenem aquesta 
Ttiort. H. s. Nous subisdons justement cette 
niort. 

DIGOUY, digous, digou ;^edia, tu dis, 
il dit ; pass^ d^fini du verbe Dise. 

DIGT, doigt : Toticat dab las maas, 
arrebiratdab lous digtz. jou. (Nous avons) 
touchd avec les mains, retourn^ avec les 
doigts. Digt anere, I'annulaire ; digt mi- 
nin, le petit doigt; digt pos^ le pouce. Lou 
sown deus digtz. bar. Le boutdes doigts. — 
Lou digt sens uncle. Le doigt sans ongle 
{il cdzzo) ; m^me locution en pro venial. 
MISTRAL^ Diet. — Dlgtet, digtin, digtot, 
digtou, dim. Digtas, aug. — Beroyes pa- 
raulines, mechantz digtous. prov. Jolies pe- 
tites paroles, mauvais petits doigts. S'ap- 
plique aux gens qui ne mettent pas leurs 
acles d'accord avec leurs paroles, qui par- 
lent bien mais agissent mal. Les Basques 
ont un prov. analogue, qui a 4te traduit en 
cspagnol : « Palabras hermosas, cosas las 
no. » Prov. d'oihbnart ; edit. F. Michel, 
appendice, p. 257. En fr. « Paroles d'an- 
getot, Ongles de diablot. » a. mbubier, 
XVI* 8. Trad, en beamais dans PR. H. : Pa- 
raules d'anyoulou, Urpes den diable. — 
Qu*en da coum lou digt e qu'en pren coum 
lou bras. IB. II en donne comme le doigt 
et en prend comme le bras. Ceiui qui, par 
^goisme, se fait la plus grande, la meil- 
leure pail: au pr^jumce d'autrui. — Voy. 
dans PR. B., p. 87, « jeux d'enfants », aus 
digtz, aux doigts : Decoutin, de coutan, etc. 

DIGTADB, trace, empreinte du doigt. 

Digt-poos, pouce : Pergut wng de sos 
ditz-poos de la maa. arch. (II avait) perdu 
un de ses pouces de la main. — Voy. Digt; 
Pougaa. 

DIGUE, DOGIJE; un jeu d'enfants 
consiste k pousser dans une fossette une 
bille en quatre coups de doigt, en disant : 
Digue — Dogue ^ Sdbat — Au sac. Au 



DIM 

lieu de — Sdbat ^ Au sac, on dit ausd 
— Sabaiole — A la sacole. 

DIGUE-MENBIU (?, dise, dire; 
menti, 7nendi,mentir) s'emploie (AspeJ pour 
signifier donnant a entendre. Parlabe di- 
gue-mendiu qu^habi hkyi aco. II parlait don- 
nant k entendre que j'avais fait cela. 

Diit, participe pass^ du verbe Dise. 

Diit, masc, decision arbitrale : Judya- 
ment ni diiti, sifermat no es en maa de mr- 
hor, no ha valor. F. B. Jugement ni decision 
arbitrale n'ont valeur, s'ils ne sent cau- 
tionnes en main du seigneur. 

DUto ; voy. Dite, 2. 

DIJAUS ; mSme signif. que Dityatu. 

Dilation, fdm., ddlai: Donar dikUione 
termi per v aniz. F. B. Donner ddlai et terme 
pour cinq ans. 

DII4AT; m^me signif. que le precedent: 
Un solet dilag de oeytene. 8. J. Un seuUe- 
lai de huitaine. 

Dilayant, qui remet une affaire de de- 
lai en dSlai: Lous refusans ou diJayant. ?. 
R. Ceuxqui refusentou difiirent de..Judr 
ges dilayantz. bar. Juges differant de pou^ 
suivre. 

Dilection, affection, amiti^: Biuran^ 
bone union, patz, dilection. arch. m. lis vi- 
vront en bonne union, paix, affection. 

DIIiET (Aspe), dim. de Diu:LouBcun- 
Dilet, le petit Bon-Dieu. 

DILHxin; mSme signif. que BeUU», 
Bilheu. 

DILiHUUS, Diluus, Diluns, lundi. Di- 
Ihuus sabat^. Lundi que les ouvriers pas- 
sent d'ordinaire sans travailler. Dihmi 
vespre de Sent Symon e Jude, L. 0. Lundi 
veille de Saint Simon et Jude. 

DILIGENT, Diliyent, diligent 

DIIilGENTA-S, Diliyenia-s, se pres- 
ser, dtre diligent. 

DILIGENTEMENTZ,i>t7^«nie7na)te, 
diligemment, avec soin : Ben e diUgefUe- 
ment visitat, ponderat. arch. 0. (Tout) bien 
et avec soin examind, pesd. 

DIIiUBI ; voy . Delu dge . 

DIIiUNS, DILUUS; mSme signif. qoe 
Dilhuus. 

DIMARS, DIMARTZ, mardi. 

DIMENGHE, DIMENJE, Dimenye, 
Dicmenge, dimanche: Lousdimenchcsmesse 
audiras. OAT. Les dimanches messe tu en- 
tendras. Lou dimenje deras briuletes. Le 
dimanche des violettes. — Voy. Briulete." 
Lo dicmenge apres la festa de ^«en^*o». 
ARCH. Le dimanche aprds la fdte de 1' As- 
cension. 

DIMfiRS, DIM^IRCXS, DIME- 
CRES, mercredi: Lo dimercxs apres de la 
feste de Nadau arch. Lemercrem aprds la 



) 



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DIS 

fete de No§l. Lodimercles (dimecres) apres 
de lafuta de Senia Croz. IB. Le mercredi 
apr^ la fete de la Sainte Croix. 

DIN-DIN-BIN) onomatopee, « tin-tin- 
tin »: Tct$ aurelhes Audeixin mey lou cart- 
Ibou deu din^dtn-dm de las boutelhes Que 
deu dm-dou deu soadou, NAV. Tes oreilles 
entendent plus le carillon du « tin-tin-tinw 
des bouteiUes que du « din-dou » du son- 
near des cloches. 

DINDOU, DIN-DOU, balancement 
dn berceau ; ^^ — berceau. 

lUN-DOij, onomatopee, le tintement 
<\& la cloche : La campane p'apere... E Ven- 
Uueis, din-dou f GAB. La cloche vous ap- 
.)elle... L*entendez-vous, « din-dou?» 
* DINDOULETA, dodeliner, bercer. 

DINDOULETA-S, dandiner. 

DIN£:, DIN£:b, Diner, Di6, Di^e, 
Dier, denier, — somme, argent: Sercan 
^cfrcan) hs dinees. bar. lis cherchdrent la 
Mmme (ils se procur^rent la somme de 
y)iiante ^cus). Si un homi deu d<ir dier 8 
(id autre, P. B. Si un homme doit de I'ar- 
jreat a un autre. Dinees comuns delas vi' 
la$. F. H. Les finances municipales. Ha- 
Uh dines f Avez-vous de I'argent. HahS 
?<>u< din^ unglous, (Avoir Fargent attach^ 
comme Tongle au doigt), se dessaisir avec 
t)€ine de son argent, « ^tre dur ^ la des- 
serre. » Unglous, adj.de ungle, ongle. 

DINEHOIiE, tire-lire. 

DING^-S, boiter, se pencherd*un c6te 
et de I'autre en marchant 

DINGUE-DANGUB ( oscillation ) : 
Qu'en ba dingue-dangue. 11 va (il marche) 
penchant le corps d'un c6te et d'autre. 

DINNA; mSme signif. que Disna. 

DINNE; c'est lafreq. prononciation de 
Digne. 

DINQUE, DJNQVlO^xisqneiDemou- 
ratdinquedoumaa. Restezjusqu'^ demain. 
Hojfam bii Dinqu'au matii. BON. Ayons 
4i vin jusqu'au matin. Dinquoii, din' 
^tA», contract, de dinque lou, dinque lous. 
Ob dit dinqu'au matii, dinque lou malii, 
<%Wtt matii, ^ jusqu*au matin. 

DINQUOU, Dinquous ; \oj , le pre- 
cedent. 

Biocesa, fern., diocese : Fors e costu- 
niodela diocesa de Senie-Marie d'Oloron. 
ARCH. Fors et coutumes du diocese de 
S^te-Marie d'Oloron. 

Diimir; dans un texte, arch., m6me 
■ignif. que Desrui. 

IHscordance, discorde: Enemistances, 
^Kordances o peleges. F. B. Inimities, dis- 
corded on querelles. 
BISGORDI, DISGORDIE, discorde. 
BUcorar, courir, s'ecouler : Discorutz 



DIS 



241 



sept o oeyt ans, arch. Sept ou huit ana 
^eoules. 

Discort,masc.;mdme signification que 
Discordi : Discort e malavolencte ere enter 
N. et N. ARCH. Discorde et sentiment d*a- 
version exiatait entre N. et N. 

Discos, conrs (d*une affaire); voy. De- 
menat 

DISGRfiT, discret. 

Discret ; ^ualificatif honoiifique : Los 
honorables e dtscrets maeste Maurii e maeste 
G, Aramon de Beylauc, judges de Beam, 
ART. Les honorables et « trds-distingues » 
mattre Maurin et maitre G. Raymond de 
Belloc, juges de Beam. — Cf. d.-c, « dis- 
cretus. » 

DI8GRETAMENT, discr^tement — , 
dans P3., avec intelligence, avec sagesse. 

DISGRETIOU, discretion.—, discer- 
nement, raison : Quoand habem atengut 
Vadge de discretiou. cat. Quand nous avons 
atteint 1 age de raison. 

DISS, Diser, dire. — Die, disi (accent 
sor la premiere syllabe), je dis. Disi (ac- 
cent snr la dernidre syllabe) ou disM, je 
disais. Digouy, dixu (dichu),^e dis ; lat. 
« dixi. » Digoun, dixoun, anc. dixon, ils 
dirent. B'en digoum de grises, nav. Nous 
en dimes de grises. Libes ah de dizer las 
kores e la misse, abch. livres pour dire 
les heures et la messe. — Dise a la bents 
(dire k la vente), ench^rir, mettre une en- 
chere. Voy. Dite, 2. — , appeler: Jonovos 
disere hasalhs. H. s. Je ne vous appellerai 
(plus) serviteurs. Jo vos die amicx, IB. Je 
vous appelleamis. — Diser mau, reprendre, 
reprocher : L'autre lavroo dise mau a son 
companhs, IB. L'autre larron reprenait son 
compagnon. 

DISEDOU, Disedor, diseur, celui qui 
dit. — Dans les actes publics, la locution 
los disedors signifiait les contractants . 
(lis disaient k quelles conditions ils con- 
tractaient). — , arbitre: Los disedors, audi- 
des las arasoosde coda part, dixon,,, arch. 
Les arbitres, ouies les raisons de chaque 
partie, dirent (d^clar^rent)... 

DISFOURTUNE, Disfortnna , in- 
fortune: Aquero lousfaUii causa gran dis- 
fortune. F. Egl. Cela leur faillit causer 
grande infortune. 

DISNA, Disn&r, diner : Portahe aus 
segadors en un tistet a disnar, h. s. U por- 
tait dans un panier le diner aux moisson- 
neurs. — Disnat, qui a dine: Defuu o disnat 
ARCH. A jeun ou ayant dine. 

DISNAA. le diner: Qtu lo jom de la 
sepulture tot capera^a aya lo disnaa, arch . 
Que le jour de la sepulture tout cur6 ait le 
diner. 

17 



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242 



DIT 



DISPAUSA, Dispaasar, disposer: 
Dispausa de souru bees. Disposer de ses 
biens. 

Dispaasar, d^poser, destituer: Dis- 
pausat dejudye. F. B. (Le seigneui- de Mi- 
repeix) fut deposd (destitu^ de ses fonc- 
tioDs) de juge. 

Dispergir, dispenser : Los besUars eren 
estatz dispergitz en plusors locxs, arch. M. 
lies bestiaux avaient 6te disperses en plu- 
sieors lieux. 

DI8SATTE, Dissapte, samedi: Lo 
dissapte davarU lojom de las honors, h.a. 
Le samedi avant le lour des honneurs (le 
jour du service fon^bre). 

BISSENSIAT; voy. Dessenseai. 

Dissentioo^ dissentiment, disaccord : 
Ago gran discentioo enter los euvangelistes, 
H. 8. II J eat grand disaccord entre les 
^vangelistes. 

Disseptar-se, se disputer. — , uniper- 
sonnel : Se disseptave.. . en cort mayor en- 
ter lo senJior de Miucentz e de Domii. abch. 
II se disputait (il y avait dispute) en cour 
souveraine entre le seigneur de Miussens 
et (celui) de Domi. 

Distrager, 

DISTRAHI, distraire, ddtoomer : 
De serbi Diu.,, nou houssen distrahitz, F. 
Egl, Qu'ils ne fussent point detoum^s de 
servir Dieu. No poyre bener ni distrager, 
ARCH. II ne pourrait vendre ni distraire. 

DISTRIBUA; voy. Distribmr, 

DISTRIBUADOU, Bistribnedor, 
distributeur. 

Bistribuir, distribuer : Lo thesaur de 
Febus sedktribui. arch. Le tr^sor de Gas- 
ton-Phoebus se distribua (fut distribu^). 

BIT; mdme signif . que Diit, — Lou dit, 
Fon-dit: Qu^ey Urn dit que,. . C'est I'on-dit 
que. 

BITALE, BITAUjvoy. DidaU; Di- 
dau, 

BITE, f^m., le dire, ce qui se dit: Si-s 
(si-ns) en bam a la dite. lam. Si nous nous 
en allons (si nous nous en rapportons) k 
ce qui se dit. 

BITE, BUTE enchdre : Aquet terra- 
dor demourat en darrire diite. arch. Ce ter- 
rain reste (adjuge) sur la demi^re en- 
cn^re 

BITYAUS. BIGAUS, BIJAUS, 
jeudi : Lo dyaus de miey-coaresme . art . 
Le jeudi de la mi-cardme. Lo digiaus da- 
vant coaresme-entrant . F. h. Le jeudi avant 
car^me-entrsjii. Asso /of eyt digaus davant 
Sent Luc. m. b. Ceci fut fait jeudi avant 



DIU 

Saint-Luc. Dityaus de las coumays.?.hu^ 
des comm^res. Le jeudi avant le jeudi- 
gras. II etait d'usage fort ancien que, ce 
jour-li, de vieilles voisines se reunissent 
pour manger des crdpes; et ce n'^tait pas 
sans boire. 
Bin, tr^s-rarementBias, Bien, Dent, 
Dieu : Diu bous ayde, Dieu vous aide. Bon- 
jour, s&lxit.DiU'bibant ! Au Diu bihant! 
Dieu vivant, au Dieu vivant ! — BibaiU 
est le mot fran^is ci vivant », prononce 
k la beamaise. II faudrait dire bilent, 
participe present de bibe, vivre. — Dio 
viven, Ps. — Dans VHistoire des troubles 
survenus en B^am, I'abbe Poeydavant 
dit oue « la reine Jeanne, ^tant li la Ro- 
chelle, rendit une ordonnance concemant 
la mani^re de prater serment en justice. 
De temps immemorial, on y avait precede, 
en Beam, en mettant la main sur lacroix 
et le missel. En 1569, on abolit cette for- 
mality, qui fut remplacee par celle de le- 
ver la main et de jurer au Dieu vheant, 
formule qui, selon les apparences et I'ob- 
servation des auteurs, fit naitre lliabitude 
desjurements, qui,depuis cette 4poque,de- 
vinrent si frequents en Beam. » Au nm 
de Diu vivent, p. r. Au nom deDieu vivant. 
Per Diu viuf h. s. Par Dieu vivanti — 
« Vers la fin du r6gne de Louis xiv , Fun 
des Gassion eut Tagr^ment de lever nn 
regiment de son nom; il le forma presque 
en entier de Beamois, et, comme leur ser- 
ment favori est Au Diu bibanti on Tavoit 
surnomm^ assez plaisamment le regiment 
des Au Diu bibant. » La SociiU bSamam 
au dix'huititme sikle, p. 242. — Au lieu 
du juron Diu bibant! on dit aussi BihasU! 
Lejuronaplus d'energie lorsqu'on ditDou- 
ble Diu'bibant ! Le frequent usage en a 
fait Double-bard ! Les formes Diu-bihos / 
Diu-bibostes ! sont moins irr^v^rencieuses. 
'-' (Japde Diu I T6te de Dieu ! Pourne 
pas mettre le nom de Dieu dans un juron, 
on dit, en alterant la prononciation: Oip 
de Biu ! Cap de biou ! (Bay.), comme en 
fr. « corbleu » pour corps de Dieu. — Per 
Diu ! s'emploie pour donner de la force A 
une affirmation.— «-i4 Diu mc dau I ou D?tt 
7W€ dau ! A Dieu j e me donne ! En fr. , 
« Mon Dieu I » A Diu m£ dauj quine gdere 
D'esta mottssu ta ha Vamou ! if av. A DicQ 
je me donne (mon Dieu!), quelle galore 
d'etre monsieur pour faire 1 amour ! /?<» 
m^ dau! b'han cambiat hire Las bieUies mo- 
des d'Ossau ! F. LAB. Mon Dieu ! les vieil- 
les modes d'Ossau ont bien change ! — 
On jurait Per lo cap de Diu ! bar. Par la 
tSte de Dieu I Sus lo cors de Diu / R. Sur 



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DOfe 

Ic corps de Dieu ! Cham-Diu et Samhiu ! 
se diflent an lieu de Sang de Diu, Sang 
de Dieal Dm-Mestka ! Dieu-Messieara 1 
est bwnplas faibleet ne s^explique gu^re. 
Tripet de Diu ! usiW dans le canton de Sa- 
lies plus qu^ailieurs, est Tdquivalent gros- 
sier de « Ventrebleu » pour « Ventre de 
Diea M !— Dm hee. F. B. d'est bien. Ben-aye 
Dk! voy. Ben-aye. 

DIU-BIBA NTt v oy. Diu. 

BlUteS, DITJARS ; voy. Dibies, Di- 
hm, 

Biolsat; voy. DehisaL 

DIZU, Dichu; pass^ d^fini du verbe 

DO (Mont), deuil.— Voy. DoU. 
DO; voy. Douna, Donor. 
DOARI, douaire: Lo doari de Condo- 
nnequiesde sincquoante floriis. ARCH. Le 
^•aaire de Condorine, qui estde cinquante 
Soring. 

Doatin, Donatia (lat « donativum »), 
hn gracienx, concession octroy^e par le 
seigneur: De a lor aquest doatiu. F. o. II 
h^T donna (octroya) cette concession. 
Dona a lor aquest donatiu. F. B. 11 leur 
doana (octroya) cette concession. — Port 
* douativo. » 

Doblar; voy. Douhla. 
Doblar, renverser, abattre : Aven iri- 
Ixilhaia darrocar e doblar las cassos. ARCH. 
lis avaient travaill^ k arracher et abattre 
les chines.— D.-c. c doblare... hum! ster- 
aere.» 

Doble, double, monnaie: Deu dar la 
vmede detz dohles. arch. II doit donner la 
' somme de dix doubles. Doblas de Beam 
I ^ cmq tholosas. IB. Doubles de B^arn (cha- 
I cob) de cinq « toulousains. » Dobles de 
hji coKune de. iiii. arditz. IB. Doubles de 
ni ebacun de quatre liards. 
Dible, generation : Guardes la miseri- 
Mil en miih dobles. H. 8. Tu gardes la 
pitiljttquen mille generations. 
Mle, adj. ; voy. Double. 
Mder, masc, sacoche : Prenco son do- 
^T^tnuio y ypeyres ardones. h. s. (Da- 
rid) prit sa sacoche et y mit cinq pierres 
rwdit.— D. -0. « doblerius. » 

DtUer, adj., de deux ans : Une eguoe 
dnUerve I porii. Une jument de deux ans 
^ tm poulain. 

IV^loar, dans un texte, arch. : Aven 

^MkiU a darrocar e dobloar los cassos. 

-Voy. Doblar, 2. 

Bobio8;voy. Douttous. 

DOliLB, douve : Oun nou pot ha bar- 

f^ nabes Dab dories bielkes. prov. On 



DOM 



243 



ne peutfaire desbarriques neuves avecde 
vieilles douves. Au sens de : « Vieille mai- 
son k reparer, C'est toujours k recommen- 
cer. » Q. MEURIER, XVI* s. — Prim de doile, 
mince de douve, se dit d'un bomme tr^s- 
susceptible, facile k blesser: « il a Pepi- 
derme sensible. » Cette denomination s'ap- 
plique aussi k celui qui fait mince depense, 
k un avare. 

Doelhe, dans un texte, arch., mSme 
signif. que le precedent 

Dol; voy. Doil. 

BOIiE-S, se douloir; souffrir, se plain- 
dre d'un mal ; etre en deuil, dans Tafflic- 
tion: Quand m'en doli. nav. Quand jjen 
souffre (quand je souffre de mon mal). Pon 
guarili e saas totz quans dolens eren. PS. 
lis furent gueris et en bonne sante, tons 
ceux qui etaient souffrants. 

Doley t, tonneau : Doleytz, pipesTbar- 
ricas. ARCH. Tonneaux, pipes, barriques. 
— D.-c. « doliatum. »> 

Doloser, masc, doloire. 

Dolositat, tromperie: Fraus e dolosi- 
tate de tropes gentz malicioses. f. b. Frau- 
des ettrompeiies debeaucoup de mechan- 
tes gens. 

Doloyroos, Doloyrosament ; mSme 
signif. que Doulourous, Doulourousament. 

D01£ADGE, DOMATTE, dommage. 

Domana; voy. Domane, 

Domanador, demandeur (quilntente 
une action en justice) : Lo domanador da 
fidance de dret F. b. Le demandeur donne 
caution de droit (consigne) . 

Domanar, demander, redamer: Do- 
manabe a Mossen Bertrand de Lossii une 
abadie. F. B. II redamait (en justice) k 
Mgr Bertrand de Lussy une abbaye. 

Domandador, qui doit etre demande 
(en justice): De dret, for, costume... es do- 
mandador. BAR. En droit, (selon le) for et 
la coutume, il doit etre demande. 

Domandar, demander: Dom^ndar Vau- 
moyne. m. b. Demander TaumAne. — Voy. 
Dem/mda. 

Domane, Domana, demande: Si la 
domana nofase ab carte de notari. F. B. 
S*il ne faisait la demande (en justice) avec 
titre de notaire. 

DOMANI, Domayna, domaine; dans 
p. R., domani, domaynedeurey. Domaine 
du roi. 

DOMBG, chateau et domaine du « do- 
menger » : Lo senhor deu domec d'Araus. 
F. B. Le seigneur du « domec » d^Araux. 
— Nom de mmille. 

Domenser, ecuyer, noble du qunt. i«^ine 



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244 



DOT 



degr^; au-dessus de lui, dans Tordre de la 
noblesse, ^taientle baron, leniffe-baron et 
le caver, cavaUr, chevalier: Tot domenger 
se deujudyar per las carte deua cavalers. 
p. B. c< Tout domenger » doit ^tre jug4 par 
les cours des chevaliers. — II a ete dit, k 
tort, dans la traduction des F. 6., edit. Ma- 
zure et Hatoulet, p. 24 , que le « domen- 
ger » etait « un gentilhomme du second 
degr^. » — Nom de famille. 

Domei^ adore, Domenyadare,fem., 
le fief que tenait le « domenger. » — Voy . 
Dojnec. — , propriety noble: Domenjadure 
de caver. F. B. JPropriet^ noble de cheva- 
lier. 

DOBCINfi(Serres-Gast^t), maitre d'e- 
cole. — Esp. « ddmine. » 

Domne, maitre, seigneur: Dan au 
domne lou cUtzieme. n. past. lis donnent 
au seigneur le dixi6me(la dime). 

Donar, donner : Los dona padoensa a 
Soeixs. F. B. II leur donna droit de depais- 
sance k Soeix. Mayors franquesses los do- 
nassa. IB. Qu'il leur donnILt de plus gran- 
des franchises. Doni daunau plagat. ib. 
Qu*il don ne (reparation pourle) dommage 
au blesse. Dans p. o, ao, qu*il donne. — 
Actuellement, do (Ossau), doy (haul de 
Nay), je donne: Lou mejou que-b do, sac. 
Je vous donne le mien (mon coeur) . — Do, 
doy, sont des formes contractes de doni,^e 
donne. — Voy. Douna, 

Donatia ; m^me signif. que Doatiu, 

Done; voy. Daune. 

Bonz^l, damoiseau, ^cuyer: En B. 
Guilhem, senhor de Lussenket, domel. m.b. 
En B. Guillaume, seigneur de Lussagnet, 
damoiseau. 

DONZELOU; mSme signif. que Doun- 
zelou, 

Doptance, doute. — , crainte: Per dop- 
tance de la furi deu senhor de Coarrase, 
BAR. Par crainte de (redoutant) la fureur 
du seigneur de Coarraze. 

Doptar,Dopte, Doptoos; voyJ>ow<to, 
Doutte, Douttous. 

DORS, DOS, dos.— , effets, vetements: 
Prometo accoutrar de dors, Iheyt e taule 
Joane; saver es dedors: une rauhe negre de 
vingt e dus de Saragosse, etc. arch. II pro- 
mit de munir Jeanne de vetements, d'effets 
de literie et de linge de table; savoir, de 
vetements : une robe de « vingt-deux » de 
Saragosse. Voy. Bingt-edus. — , dos d'un 
titre : Certifiquetz en lo dors de las presen- 
fes. p. B. Que vous certifiiez au dos des pre- 
sentes. 

DOT, masc; DOTS, fern., dot: Dea 
dot, ta-s Tnarida, qu'han Ua hhft Vimbentari. 
NAY. Dela dot, poor semarier, ils ont vite 



DOU 

faitrinventaire. Las dotes deuspays e mqfs. 
p. B. Les dots des p^res et m^res. Eg k 
maridare epagare lo dot bar. 11 la marie- 
rait et payerait la dot — AtgourdTmi, dol 
est le plus souvent du f^m. 

DotAdge, masc , donation poor ma- 
nage.— D.-c. « dotalitium, donatio prop- 
ter nuptias.» 

DOU, (Ortbez), contraction de de hn 
(de \e), du. Au pluriel, dom pour de bus (de 
les), aes. 

DOU, Doo, don: Lo doo aufreyat..a 
Moss. Vabesque de Lascar, arch. Le doD 
accorde k Mgr T^v^ue de Lescar. 

DOU; troisi^me personne irregulJ6redu 
pres. de Findicatif et du pr^s. du subjonc- 
tif du verbe Downa. (Test aussi la trois. 
pers. du passe d^fini douy, dous, dou,ie 
donnai, tu donnas, il donna. 

DOU; le mSme que Dou, 1 , sauf la pro- 
nonciation. Au plur. dous. Vo est fort et 
Vu Sonne ou faible. 

DOU, Dol, deuil : Prenetz lou doiZ. pet. 
Prenez le deuil (soyez en deuil). Aque^ 
qui yran apres lo dol. H. a. Ceux qui ironi 
aprds le deuil (ceux qui, au service fun^bre, 
i suivront les personnes en tdte du cortege. 
Grans critz e grans dole. ib. De grand? 
oris et de grandes demonstrations de deuil. 

— Pour signifier que Ton regrette quel- 
qu'un ou quelque chose, que Ton plaint 
quelqu'un, qu*on a pitie de lui, on dit Ha 
doil, Faire aeuil, en donnant pour sujet aa 
verbe ka le nom de la personne ou de la 
chose que Ton plaint, que Ton regrette : 
Lou praubot em M dou, Je plains cepaa- 
vret,j'ai ]^'\tie delm.L'anesquetepergudf ev 
has^ doii. Ilregrettait labrebiette perdue. 

— Qu'ey de doU ha, (il est de faire deuil) 
il est i regretter, il est regrettable : Bj 
de doii ha Que n'haye fayma Lou coo dm 
mey facile. P. LAB. 11 est bien regrettable 
qu'elle n'ait point pour aimer le coeur im 
peu plus facile. — Prene dou de, prendre 
deuil de, compatir k : Nad no-s presenta 
Qui prengue doou deu gran mau qai-m Utr- 
menia. PS. Personne ne se presente q«i 
compatisse au grand mal qui me tear- 
mente. 

DOUBLA, Doblar, doubler.^, plier, 
courber : Ed me doubla, Entaierra com fff- 
rout. PS. II (le mal qui m'accable) me courbe 
vers la terre comme rompu. 

DOUBIiE, Doble. double.—, de deux 
ans : Une bime e un brau dobles. arch. Une 
genisse etun boeuf de deux ans. — QuoaU 
doble, au quadruple: Que tome Vaolka lUi'* 
doble. H. 8. Qu il rende la brebis aa qua~ 
druple. 



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DOU 

DOUBIJb, f^m. douhUre; vo j. Dobler, 2. 

D0UBLB6A, plier, courber : Et da- 
hoMiDiuiouleique doublega la Uate, 6. bat. 
Lui devant Dien seul coarba la tdte. JDou- 
hkgue loujouUi, pile le genou. 

DOUBTB ; m^me signif. que Doutte. 

DOUGTOU, BOGTOn, Doctor, doc- 
tear: U douctou p'iy cercat, homi de gran 
iciatce.f.Past.Je voua ai cherchd un 
docteor, homme de grande science. Trente 
abetques... ab hire de doctous. F. Egl. (A.u 
coUoque de Poissj se trouvaient plus de) 
irenta ev^ues avec un grand nombre de 
dodeors en iheoiogie, Maeste J. Navarro, 
doctor enmedecine. arch. Maitre J. Na- 
nira, docteor en m^decine . 

DOUOAU (Baretous), carcan, sorte 
de eollier de bois qu'on met aux cochons 
poor les emp^cher de se frayer passage k 
trafers les haies. — Esp. « dogsa », corde 
flu'oD attache an cou des chevauz, des con- 
ttom^s au supplice. 

DOUIiA, Dolar, doler; faire des doh- 
Is, doaves. 

DOULADi (Tic-Bilh), Dolader, 
ma8c., 

DOULADBRE, Doladere, fdm., do- 
knie. 

DOUUSNT, adj.,souffirant:iVbtf y-ha 
noi toa doulent,,,,hk}iL, II ny a mal si 
•ooffrant... — , triste, afflige; avec leverbe 
A«, faire, Aa dolent, affliger quelqu*un. — 
Voy. Dol es. 

DOTTIjEMTEMENT, plain tivement, 
d'an ton plaintif, d*une voix plaintive. 

Donlh, au plur. doulkx, dans un texte, 
AiCH. ; mdme signification que Doil, 2. 

DOULOU, Dolor, douleur. 

DOULOUNTE J A, DOXTLOUN- 
nTA» chanter des paroles de deuil dans 
fci coDvois fun^ raires. — Voy. Aurost, 

]X>niX>I7ROnS, Doloyroos, dou- 
Inreux. 

MUIiOUROUS AMENT, Doloyro- 
IMent, douloureusement. 

$iOI7MAA, Domaa,demain. ffoey n'ey 
pioumaa, Aujourd'hui n'estpas demain. 
» fit proverbialement pour signifier que 
•On Tiens vaut mieux que deux Tu Tau- 
m»,oaque« promettreettenir sent deux. » 
J9SNy,fiotf doumaa, Cau habi Vobre en num. 

iW.Aujourd'hui, non demain,il faut avoir 

P««?re en main. Ne dites point :« Ade- 

vin les affaires 8^rieuses.» 

Bo U M A D G E, Doumatye ; mdme 

lip if. qu e Domadge, Domatge. 
DOiniESTIQnE, Domestic, do- 

■•tiqae : Auguns deus besins o lors do- 

•Ifa anaban serquar (cercar) vin. abch. 

Wques-uns des voisins ou leors do- 



DOU 



245 



mestiques allaient chercherduvin.Z>om6«- 
Hques dm Reg. P. B. Domestiques du roi 

DOUMICILI, Domicili, domicile. 

DOUN ; voy. DoU, Doo. 

DOUN, troisidme personne du plur.de 
Doug, pass^ d^fini du verbe Douna, 

DOUN A, anc. Donar, donner; peu 
usit^. — Voy. Do, Dog, Don, 3 ; Doun, 2 ; 
DousH, Doug. 

DOUNATARI, Donatari, donataire. 

DOUNATRE, donneur, qui aime k 
donner, gen^reux. 

DOUNG, Doncz, done. — Edounci 
locution d'un usage tr^s-fr^quent an sens 
de « Eh bien I o 

DOUNDA, DOUNDfiNE, DOUN- 
DINE, DOUNDOUN; mots employes 
dans des refrains de chansons, notamment 
dans les couplets attribu^s 4 Gaston Phoe- 
bus : Aqueres mounimes Qui tant autes 
son, etc. Ces montagnes qui sont si hau- 
tes, etc. 

DOUNOUES, DOUNQUES ; mSme 
signif. que^cmnc. 

DOUNZtiSIiE, la principale compagne 
de la mari^, demoiselle dlionneur. — , 
fille dont on parle Idg^rement 

DOUNZELOU, Donzelou, garden de 
noce, gallon d'honneur, choisi pour met- 
tre la ceinture ou la jarretiere de la ma- 
ride. — , se dit quelquefois au sens de Dc^ 
miseUm. 

DOXTRfiC, pr^oce, h&tif, qui se dd- 
veloppe de bonne heure. — , empress^: 
Tac dour^ tau repaus, tant endamrat tau 
tribalh. IM. Si empress^ pourle repos (de 
se reposer), si arrierd pour le travail ( si 
lent k travailler). 

DOURMIDE, DOURMIDfi, 
DOURMIDOU; voy. Droumide, Drou- 
midi, Droumidou. 

DOURNE (MonL), cruche. — Port. 
« doma », cuvede vendange. — Esp.cc dor- 
nillo », auge. — , ecuelle de bois. 

DOURN6 (Mont.), dvier. 

DOUS ; voy. Dou, 1. 

DOUS, doux. — Doussei, doussm, doua- 
sot, dim.^Bedous, B'eg dous ! D. B. Bedous 
est bien doux. II n'v a de vrai dans cette 
etymologic de pure mntaisie que le charme 
du site au milieu duquel la commune de 
Bedous etend les plus fraiches et les plus 
luxuriantes prairies de la vallee d'Aspe. 
Bedous, decompose en Vey dous, pour lui 
faire signifier « bien doux », rappelle Td- 
^mologie burlesque de la province de 
Beauce, dans Rabelais : « Quoy voyant 
Gargantua y print plaisir bien grand. . . ., 
et dist a ses gens : ue trouve beau'Ce, Dont 
feut appeie ce pays la Beauce. » 



L 



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246 



DOY 



Don 8, denxitoe jpers. da sing, de 
Douy, pass^ defini de Downa, donner. — , 
deuxidme pers. du sing, du pres. du subj . 
— Voy. Cardou, 

DOiJS; voy. Doiij 1. 

DOUSSAS, aug. de Tadjectif Z>otM ; 
doucetoe. 

DOUSSETE, doucette, la na&che po- 
tag^re. 

DOUSSETES, DOUSSINES, s'em- 
ploient comme adv.; doucement, doucet- 
tement 

DOUSSETA, traiter avec douceur. 

DOUSSI, dousses, dousse, oue 1e don- 
nasse, que tu donnasses, qu'il donn&t. 
Formes contract pour dotmassijdoimasaes, 
dounasse. 

DOUSSINE, doucine, rabot dont le 
menuisier se sert pour pousser des mou- 
lures. — Foussa la doussine, pousser la 
doucine, locution proverbiale au sens de 
travailler sans effort, avec mollesse, et, 
par extension, ne rien faire, fl4ner. 

DOUSSINES; voy. Douasetes, 

DOUSSOU, douceur : Trap de dotissou 
n'ey paa franchise. PROV. Trop de Tune trop 
grande) douceur n'est point franchise. « A 
Teau qui dort ne te fie . » 

BOUTA, Dotar, doter. 

DOUTTA, Doptar, douter : Que horn 
no pusque doptar. arch. Que Ton ne puisse 
douter. No doptes lo centre de nulhe ree, 
H. 8. Ne mets pas en doute (la puissance 
de Dieu) en quoi que ce soiL — Doptar, 
craindre, redouter. 

DOUTTE, Doabte, Dopte, doute. — 
Dopte, crainte. Es dopte^ ire doptejUest, 
il ^tait crainte (il y a, il y avait k crain- 
dre ) : Ere dopte que I'ostau no se aterras. 
ART. II y avait k craindre que la maison 
ne s'ecroulfit. Los douhtes de la mort. PS. 
Les terreurs de la mort. — Yoj.Doptance. 

DOUTTOUS, Doptoos, douteux : 
Cause doptose e escure. arch. Chose dou- 
teuse et obscure. 

D O U T Z A U , Doatzal, Dodzal, 
douzidme.On dit aujourd'hui plus sou vent 
DoiUss Ume . 

DOUTZE, Dotze, Dodze, douze. 

DOUTZENAT, masc, douzaine, en- 
viron une douzaine. 

DOUTZENE, Dodzene, Dosene, 
douzaine*: iii dodzenes desaleres. R. Trois 
douzaines de salidres. 

DOUTZIl^E; voy. Doutzau. 

DOUY, pass6 defini de Douna, donner; 
la forme reguli^e serait douney, dounds, 
doun&i je donnai^ tu donnas, il donna; par 
contraction, douy, dous, dou. 

DOY ; voy. Donar, 



DRE 

DRA6IER, dragicr, drageoir : Un 
dragier grant, e2attra<.ARCH.Un granddra- 
geoir, dor^. 

DRA60U, masc, faux pour faucher 
le foin. 

DRAP, drap : Capayrons de gros drap. 
H. A. Des chaperons de gros drap. xxvii 
canes de drap bert.,. ob deus cassedors. b. 
Vingt-sept Cannes de drap vert pour (les 
vStements) des chasseurs TdeGaston- 
Phoebus). — , toile : Drap d estope, drap 
de Hi. IB. ToUe d'^toupe, toile de Un. — , 
vHement iLexin are totz lors nobles draps. 
H. s. Qu'ils laissent maintenanttous leurs 
nobles v^tements (qulls 6 tent leurs be&ax 
omements). 

DRAP£i, Draper, drapier, fabricant, 
roarchand de drap. Dans le Cartulc^e de 
Morlaas, xii« s. : Domus Calueti, draper. 
La maison de Caubet, drapier. 

Draperie, les draps; manufaetare. 
En 1560, Antoine de Bourbon et Jeanne 
d'Albret ^crivent qu'ils se proposent it 
meter la draperie de Nay enire las maa$ 
deus marchans deu pays, D. B., de mettre 
leur manufacture de draps de Nay entn 
les mains des marchands du pays. 
DRAPfiU, drapeau : Qu*haboun u dra- 
phjt; qu'ou caU Uene haut, y gu'en halm% 
la talhe. nav. lis eurent un drapeaa ; il 
f allait le tenir haut, et ils en eurent 1& 
taille (ils en eurent la force). — Drapekt, 
drapelin, drapelot, dim. Drapelas, aug. 

DRAP£iYRE (Bay.), coiffure desfem- 
mes de la campagne. 

DRASGA, ecraser le raisin dans une 
cuve. 

DRASQUE, la cave oii Ton ecrase le 
raisin. 

DRA YET, grain, drag^. 

DRESQUE, r^sidu du miel ; a ausa 
la m^me signif. que Bresque, Brescou.\o]. 
ces mots. 
DRESSA,Dres8ar, dresser, ^.adres* 
ser : A tu soletio dressi ma requests. P&A 
toi seul j'adresse ma requite. — , relever: 
Sa-bi-m dressaa. iB.{Seigneur) ^i viensme 
relever. — , assurer : Ed a aressat mota 
pas. IB. Lui a assure mes pas. — , reparer 
im dommage : Dressi la malefeyts. F. B. 
Qu'il r^pare (le dommage cause par ) le 
mefait 
DRET , DREYT (Orthez, Bay.), subst, 
droit. — , justice : Lo beguer deu mamr 
au maufaytor a dret...v.B. Leviguierdoit 
mander le malfaiteur en justice. — Far 
dret e ley en la maa.. IB. Faire droit etloi 
(amende) en la main de, c*est-&-dire ^tre 
sous la juridiction de. Fugir de dret e de 
ley, IB. Fuir de droit et de loi (amende), 
c*est-4-dire decliner la juridiction de... 



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DRO 

DRST9 DRBYT(Orthez, Ba^.)> *^J-» 
droit, qui n'est pas de travers ; qui est de- 
bout; oppose k gauche. — , juste, Equita- 
ble. — Tira de dret (tirer de droit), viser 
juste; aller par le droit chemin, suivre la 
bonne voie. 

Dretadfi^e, droit k faire valoir : Molher 
no ha dretatge en los bees.,., p. b. Femme 
n*a pas droit k faire valoir sur les biens 
'qoe mari et femme ont gagn^s, sile mari 
ne hii en donne pas de plein gre dans son 
testament). — , redevance : Renunciam a 
toiintatgee a tot homenatge, ehq. Nous 
re&ODfons k toute redevance et k tout 



DRU 



247 



DRBTURE, droiture, ^uitE : Deu 
noR edhara iudjamen En dretura certana- 
iML PS. D fera jugement du (il Jugera le) 
immde avec ^uit^ certainement. 

DR EYT; vo y. Dret. 

DREYTITIUBiE , Dreytnrer, droit , 
equitable : Noes dreyiurer loDiu d* Israel 
p't despausa S(tul„, H. s. Iln'estpas Equi- 
table le Dieu dlsrael qui a destitue Saul 
(de la rojaute, et Fa laissEe k David dont 
le pEche a 6t6 plus grave yie celui de 
SafilJ. — , conforme au droit. — , juste, 
legal: Que tMenqtten drey turie pees, F. B. 
Quails tiennent poids juste, lEgal. 

DRETTURERAMENTZ^ confor- 
m&ient au droit : Judyara ah lor drey- 
iareramenlz, p. b. II jugera avec euxcon- 
formEment au droit. 

Dreytnrie, le droit, Fequite. 

DBIN, peu : Lou temps arm s'ire enre- 
HtMOXiBO. Le temps s'etait un peu refroidi. 
L'ammmigue qu'ey hit drin chiche, id. La 
fouimi est un peu chiche. — Drinet, drinot^ 
drimm,^diiLl)rinoutet,drinoutot, superdim. 

DROGUE, drogue. — Anaala drogue, 
■Uerii la maraude: Que s'en han ta la dra- 
pe. HAV. (Nos enfants, enfants des bohd- 
wasas) s'en vont k la maraude. 

UROLLB, dr61e. — , subst, dr61e. — 
IhaUet, drouUin,droullot, dim. Droullas, 
*^— iJdroUe, un petit gar^on; ue drolle, 
Wenfant. Lous drolles, les enfants. 

firomii (lo), le dormir, le sommeil. — 
y(n.Droumi, 

DROnOUET, droguet, esp^ce de drap : 
I^n^guet de Nay. D. b. Droguet de Nay 
(ttmqu^ k Nay). 

OROUIXAT, BROITIXATE, mau- 
W dr61e, dr61esse. La droullasse est plus 
■Wwdse que la droullate, 

IkROULLATAUOE, les drdles, les 
ftfinons. 
I BROULLATEJA, DROUULA- 
I VTA, £aire le drdle, la drdlesse ; polis- 



DROUMI, Dromir, Dormir, dormir: 
Lhxe-m droumi; Nou-m hiengues trouhla 
la cerbele, nobl. Laisse-moi dormir; ne 
viens pas me troubler la cervelle. Lheha-s 
de dormir, H. 8. II se leva de dormir (ne 
pouvant dormir, il se leva). Dromir a son 
plaser ah las nohias la prumera noeyt 
ARCH. (Le seigneur de Bizanos dtait en 
droit, ere en dret, de] dormir k son plaisir 
avec les epousees la premiere nuit. De 
met que ma prauha persona No dromia lo 
dromii de mart. PS. De peur que mapauvre 
personne ne dorme le sommeil de mort 
Santz qui dormihen enDiu, H. 8. Des saints 
qui etaient endormis en Dieu (qui dor- 
maient du sommeil de la mort). 

DROITMIDE, Dourmide, fern., somme. 
Ha ue droumide, faire un somme. 

BROUMIDlB , DourmidS, lieu ot Ton 
dort; chambre k coucher, dortoir. 

'D^OTJMIDOVfDourmidoUy dormeur; 
droumidoure, dormeuse. Ladroumidourete. 
La jolie petite dormeuse. 

DROUMIIiH^i, disposition k dormir ; 
sommeil : Que-u gaha lou droumilJU, pet. 
Le sommeil le prit.On dit aussi la drou- 
milhire, 

DROUMILHOU; voy. Adroumilhou; 
assoupissement , sommeil. — Hahi lou 
droumilhou,fivoir envie de dormir. Lou drou- 
milhou deu cihot. Se dit de la toupie, c»- 
hot, lorsqu'elle tourne sur sa pointe avec 
tant de rapidite qu'elle semble comme im- 
mobile. 

BROUMILHOnS, qui est porte au 
sommeil, dormeur : Si soun droumilhous. 
La Uyt qu'en ey cause. CH. P. Si (les Ossa- 
lois) sont dormeurs, le lait en est cause... 
Sus Urns teytz cad lou seree droumilhous. 
PET. ( La nuit a tendu ses voiles ;) sur les 
toits tombe le serein « endormant. » — 
Droumilhousetfdroumilhousou, dim. : Touns 
oelhins soun encoire drowmilhousous, p. lab. 
Tes iolis yeux sont encore k demi fermes 
par le sommeil . 

DROUMin, dormant: Aygue drou- 
m%he,Q2M dormante. 

DRUGH ; m^me signif. que Druse. 

Drude, maitresse (amante) : Lo casteg 
de Morenx en que demore la drude deu here 
de Betat. di&n. Le chateau de Mourenx oil 
demeure la maitresse du b&tard de Betat. 
— Dans Ch. Or, alb,, ddit. Paul Meyer, 
« drut », ami priv^. 

DRUSC,DRUCH(Vic-Bilh), marcde 
raisin. 

DRUSCA, tailler le marc de raisin 
pour le presser. 

BRUSQUES, tranches de pAte que 
Ton faitfrire. 



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248 



DUR 



DU, DUU, Dnr, dur : Aquest pohle es 
de dure servitz (cervitz). h. s. Ce peuple est 
de dure t^te (est incorrigible). 

DUG, due. — , chef: De tu exira loduc 
qui gobemara h me poble d' Israel, h. s. 
De toi sortira le chef qui gouvernera mon 
peuple d'Israel. 

BUGAT, Dngat, duche : Lou ducat 
de Ferrare, P. Egl, Le duche de Ferrare. 
Notari public ea tot h dugat de Chiiayne, 
ARCH. 0. Notaire public dans tout le du- 
ch^ de Guienne . 

DUQUESSB, Daqnessa, duchesse: 
Cathaline duquessa de Nemors . abch . Ca- 
therine duchesse de Nemours. 

DURA, Dnrar, durer: Autaa loung- 
temps lou mounde durera. pey. Aussi long- 
temps le monde durera. 

DURADB, duree. Esta de durade, 
§tre de duree, durer. 



DUS 

DURAD£, Dnrader, qui doitdorer, 
durable: Patz duradere. Azcu, Paix dura- 
ble. 

DURESSE , durete. — , insensibilite. 

— Duresaaj dans H. 8., I'indocilite. 
DUS, deux : Dus homis, dues hemnes. 

Deux hommes, deux {emmes. Feiiloseiihor 
dus am, F. B. On le fit seigneur deux ans. 

— Fondeville, dans ses Egl., ecrit fre- 
quemment deus au lieu de dus, comma on 
^crivait de son temps en frangais : « J'ai 
creu )), au lieu de J ai cru. Deus pour(fw 
n'a jamais exists en bearnais . — Dihcs est, 
k Bayonne, le f^m. de dus. 

DUSAU (Aspe), Dnsal, 

DUSlfilllE , deuxi^me : Prene lou du- 
sieme. Prendre le deuxi^me. — 11 aetedit 
k tort, dans la Gram, beamaise, oue d»- 
sihne ne s'employait qu'^ la suite aun ad- 
jecdf numeral cardinal. 



E 



E, suivi de m ou de n, n'a jamais leson 
de Ve fran^ais dans « embarras, en tier » ; 
on le prononce comme dans » emettre, 
enum^rer. » Ainsi emplea, remplir ; dent, 
dent, se prononcent emplea, dint. — Seul, 
le nom propre Henric fait exception : on 
&itHanric, 

Au commencement et dans le corps des 
mots, Ve ferme neporte aucun accent: e^wi- 
tat, 6quit6; eboli, ivoire; berdet, vert-de- 
gris; oesc, glu. L'e ouvert est marque de 
Taccent grave: im, nous sommes; arrestet, 
r^teau; bem, verne; landres, chendts. 

e sans accent, dans le corps des mots, 
pent avoir le son d'un o tres-faible; 1<* 
dans quelques desinences verbales, can- 
tabes (cantabos), tu chantais ; 2^ dans un 
grand nombre d'adverbes de manidre, cla- 
rementz {claromentz), clairement; 3^ dans 
des mots juxtaposes : Peyresblaivques (Pey- 
rosblanquos\ — nom propre, — Pierres blan- 
ches. 

Ve sans accent, dans certaines terminai- 
sons verbales, est doucement ferm^ : benes, 
tu vends. II sonne un peu plus fort que Ye 
muet fran^ais, mais beaucoup moins que 
Tcferm^. 

e final est ouvert, ferme, doucement 
ferme, ou il a le son d'un o tr^s-afifaibli . 

e final ouvert est marque d'un accent 
grave : e«par&^, ^pervier; teld, metier kila- 
ser. 



e final ferme est surmont^ de Taccent 
aigu : labadi, lavoir; bourid^, levain. 

L> final des monosyllabes est gdnera- 
lement ferme: de, me, te; de, moi,toi; iln'j 
a done a marquer d'un accent que ceoi 
dont Ve est ouvert (accent grave) : he, de 
ha, faire, il fit ; he, du mtoe verbe, il fait. 

e final doucement ferme ne porte aucun 
accent ; c'est celui qui termine des sub- 
stantifs du genre masculin, des adjectifs qui 
n'ont qu'une terminaison pour les deui 
genres et quelques desinences verbales : 
beyre, verre; aymxible, aimable; cmride, rire. 
Sans 6tre tout k fait muet, Cet e final est si 
peu sensible qu'il forme une rime feminine. 
Dans le bearnais d'Orthez, il est un peu 
plus fort que dans celui de Pau ; il sonne 
comme la vojelle compos^e «u fr., un peu 
adoucie. 

Ve final qui se prononce comme un o 
doux est celui qui remplacel'ades primitifs 
latins, dans les noms et adjectifs du genre 
ft^minin et dans des terminaisons verba- 
les : ale, aile, lat. « ala »; escure, obscuie, 
lat. « obscuraw ; cante, chante, lat. «canta.>' 
Ondit, en appuyantsur lapenulti^me eten 
laissant tomber faiblement la voix sur o: 
al-o, escur-o, cant-o , 

Cet o doux, que nous pronongons sans 
r^ciire, est aujourd'hui generalement eni- 
ployd dans les ecrits des Proven^aox, 



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E 

des Langnedociens et des Gascons. II ne 
figundt dans I'^criture d*aucun des anciens 
dialectes romans : la ^tjmologique en te- 
nftit lieu. Dans les vieux textes bearnais, 
IV etait assez sou vent substitue kVa des 
primitifs latins ; dans f. c, on trouve terra 
et tare, terre ; causa et cause, chose. La 
est ^rit presque toujours ^ la fin des mots, 
dans la traduction desPsaumes par Arnaud 
deSalettes, 1583. On n'en entendplus au- 
jourdliui le.son peu sensible que dans 
aoelques localites deshautes vallees. Dans 
Itoture, il est toujours, ainsi qu*il Tetait 
wiifent autrefois, represente par e, se 
proDongant comme o tr^s-adouci. Seul, 
croyons-nous, un versificateur d'Oloron, 
F. Destrade, qui ne saurait faire autorite, 
aecritde notre temps escolo, patrio, etc., 
aa lieu de escole, patrie, etc. 

« est substitue k Ya 6tymologique (Or- 
thez, vers les Landes et Bayonne) dans 
lea suffixes adou, adS, et aux terminaisons 
de rimparfait de Tindicatif (verbes de la 
premiere conjugaison) :pourtedou, porteur; 
fcwrtebe, il portait. — Voy.ci-dessus, p. 1. 

Deux e, i la fin des mots, se prononcent 
comme un e seul : hecy bien ; fee^ foi ; pie, 
pied. Les deux c se prononcent separement 
dans les noms et adjectifs provenant de 
primitifs latins termines en a; le premier 
t est alors surmonte de Taccent aigu : hie, 
vane ; tsirie, etrenne, lat «vena, strena » ; 
onprononce H-o, estri-o. L'adjectif mas- 
coimplee, plein, est monosyllabe; le femi- 
mpUet dissyllabe, ^i^-o^ lat. « plena. » 

La diphthongue eu se prononce en ap- 
pnyant sur Ye: seuhe, for^t; chi, ciel ; peu, 
cheveu ; nht, neige (se-ouhcy cS-ou, pe^ou, 
ne-m); Yu (ou) a un son particulier, bien 
moins fort que celui de Yu en italien, en 
espagnoL — Gf. Gram, biam., 2» edit., 
p. 4-18, 36. 

B, 3e pers. du singulier, present de 
findicatif du verbe Esta, 1. 

B, terminaison du futur, I'* pers. du 
i ingulier, separ^e de Tinfinitif par un pro- 
1 Bom : Diser vos e (vos disere). H. 8. Je vous 
dim. 

B, conjonction, et. On se sert aussi de 
■ la forme tt ; on doit lui preferer e, qui etait 
don frequent usage autrefois et que I'on 
wnploie aujourd'hui dans tous les idiomes 
<ia domaine roman.— Cf. Gram, beam., 2« 
^t p. 75, note. 

B, interrogatif : E hos a ioutprepaus 
P^cerque plague e brounhe f nav. Veux-tu 
^'atout propos il cherche plaie et bosse? 
fi Mes.., per dela la Garoune ?.. v. bat. 
Vois-tu par deli la Garonne ?.. 

B, cxpletif, d'un usage frequent devant 



EFF 



249 



les verbes : Quoand rey Artus e 9one la 
fanfare, pet. Quand le roi Arthur sonne 
la fanfare. Coum lous pouriquetz e siguin 
la garie. nav. Comme les poussins suivent 
la poule, 

EB, vous, complement direct et indi- 
rect. — Voy. Bous. 

Eba^nar, d^gatner: Ab gran furor 
e malicie evagina sa spade, a^ce, Avec 
grande fureur et malice il d^gaina son 
epee. 

EBANG£3J, EBANGIU, masc. et 
fem., evangile : Jura aus santz Euangelis. 
M. B. II jura sur les saints Evangiles. Es- 
criutz aehens las evangilis. F. Egl, Des 
ecrits (des choses ecrites) dans les evan- 
giles. Euvangeli, dans H. s. 

EBANGELISTE.EBANGILISTE, 
evangeliste : Los quoate Euvangelistes, H. 
s. Les quatre Evangelistes. 

EBASIOU, EBASION, Evasion. — , 
echappatoire, subterfuge : Evasions e cavr 
teles. ABCH. M. Subterfuges et chicanes. 

EBESGAT; mSme signif. que Abescat. 

EBOLI^ ivoire : Ab sa harpa d'eboli e 
suus sa doussa lyra. PS. Avec sa harpe 
d'ivoire et sur sa douce (son harmonieuse) 
lyre. 

EBRAHIC, EBRIU; voy. Hebrahic, 
Hebriu. 

EG (Orthez;Vic-Bilh),pronom,le, cela: 
Uitz-eCy faites-le. — Voy. At^ 2. 

EGH ; voy. Eix. 

EGHARLITE, GHARUTE, fem., 
noeud que le tisserand fait en tordant deui 
bouts de fil r^unis. 

EGHlSSBE, eclisse, ustensile en bois, 
esp^ce de plat lond dont se sei-vent les 
pasteurs pour faire egoutter le fromage. 
— Esp. « encella. » 

ED; voy. Et, 2. 

EDIFIGA, Ediflcar, batir : Lo loc de 
Catner ediffica un senhor de Beam a la 
requeste de Ut done de Camer que ere sa 
bone amigue. arch. Un seigneur de Beai*n 
bdtit le lieu (la maison) de Gamer a la re- 
quite de la dame de Gamer, qui etait s a 
bonne amie, 

EDIFIGI. edifice : LouscasUtz, edificis 
e jardins deu Bey. p. R. Les ch&teaux, edi- 
fices et jardins du Roi. 

Effant, enfant : Es effant petit, enq. 
G'est un petit enfant. 

EFPfiYT, Effloyt, efiet. 

Efficacie, efficacite : Lo report de ju- 
rat aye tante efficacie e probance cum carte 
de cartulari. arch. Que le rapport d'un 
jurat ait autant d'efficacite et prefive (pro- 
duise mfime effet et fasse mdme preuve) 
que Tacte d'un notaire. 



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250 



ELI 



Eflleyt; voy. Effeyt. 

Effors&r ; mSme signification que Ea- 
foursa. 

Elft*ontitat, effronterie : Ah gran ef- 
frontitat e proterbitat. ARCH. Avec grande 
effronterie et impudence. 

Eg ; voy. Et, 2. 

EGAIi, Egalament ; voy. Engoau; 
Engoalment. 

EG^iU, masc, aiguille du sapin. c. 

Eglisi, Eglisie, eglise : Las eglisies e 
cemiteris. P. r. Les eglises et les cimeti6- 
res. Eglisi, IB. 

Egoa, Bgoe, jument. — Lat. « equa. » 
— Voy. Egm, Gegoa, Yegue, 

Egoas, subst. sing., Vegoas, I'esp^ce 
chevaline ; employe dans PS. avec lo ha- 
queris et rolhimi, qui signifient les b^tes 
de I'espdce bovine, de Tespdce ovine. 

Egoasser (de egoa, egue, jument), gar- 
dien dejuments. — \oy, Gegoa88er,Y^a88i. 

Egregi, qualificatif honorifique : Egregi 
meste Bemat de Balher, jxige de Beam. 
ART. Honorable mattre Bernard de Bailler, 
juge de Beam. 

Egt ; voy. Et, 2. 

EGUE, Egoe, jument \Azoo e egoe. p. 
B. Ane et jument. — Voy. Egoa, Gegoa, 
Yegue, 

Big, Eigd ; mSme signification que 
El, 2. 

EIX, Ech, essieu. 

Eizede, Eixide ; voy. Ezide, Ixide. 

EL, ELS, contraction de la conjonc- 
tion e, et, avec I'article lo, las, le, les : Lo 
maire el cosseiUi els prodomis, bay. Le maire 
et le conseil et les prud'hommes. Las au- 
reiles els pees* CH. d*orth. Les oreilles et 
les pieds. 

ELARGI,Elargir, ^largir. — ,mettre 
hors de prison. — , ne plus detenir : Lo 
hayle deufar elargir lapenhera, F. H. Le 
baile doit faire dlargir la saisie (le b^tail 
saisi). — Woj. Eslargi, Eslaryi.. 

Elebament, masc, elevation : Lo ele- 
bament de las mies maas. h. s. L'elevation 
de mes mains. 

ELEGTIOn> Election, election: Lou 
fruut de las elections, NAv. Le fruit des 
Elections (les faveurs que les d^put^s font 
obtenir apr^s les elections). La election... 
per vie de scrutim. arch. L'election par 
voie de scrutin. 

ELEGTOU, ^lecteur : Qui JU lous de- 
putatzf Que soun lous electous. nav. Qui 
fait les deputes ? Ce sont les ^lecteurs. Au 
sens de : tela ^lecteurs, tels de{)ut43. 

Elagidor, qui pent ^tre, qui doit <Stre 
choisi : Jom eligidor. arch. Jour k choisir. 

Elicidor, qui peut dtre, qui doit dtre 



EMB 

tir^, d^uit : Conclusions deu present libel 
elictdores, bar. Conclusions qui peuvent 
Stre tirees du present acte d'accusation. 

Elicir, tirer, deduire : Conclusions qm 
deu present proces se poyran elicir. bar. 
Conclusions qui du present debat se pour- 
ront tirer. — Lat. « elicere. » 

Elider, dans un texte, arch., infirmer, 
annuler. — Lat. « elidere*. 

ELLA, ELLABURE; Yoj.Esla, Es- 
ladure. 

ELLUA, ELLUti ; mSme significa- 
tion que Enlua, Enlue. 

ELS ; voy. El. 

EM, pronom de la premiere personne, 
me, moi, complement direct et indirect. 

EM ; nous somraes. Voy. Esta, 1. 

EMBAGHA ; mdme signification que 
Embaxa. 

EMBADI, Embadir, envahir : Si av- 
gun homi emhadiba la cort. f.b. Si quelque 
homme envahissait la cour. — . attaquer 
k main armde : Si arres embadioe a negm 
hiandant. IB. Si quelqu'un assaillait quel- 
que voyageur. 

EMBADIDOU, Embadidor, enva- 
hisseur, assaillant. 

ElfBADIMENT, envahissement, at- 
taque k main arm^e. 

EMBAHURLA, ennuyer, assommer. 
C'est le fait du BdhurU; voy. ce mot. 

EMBALES, en vain. On dit aussi a 
Vendehales. 

EMBAN, EMBANG, auvent : ^tal. 
Behat lousembans. Sous les auvents, sous 
la halle, k la halle. Quoandpassi debat lous 
embans, Lous cousiis e lous marchandi 
Que'm hen b^e sivlouUre. RiM.P.Quand je 
passe sous les auvents (a la halle), les 
cousins et les marchands me fontde beaux 
sifflets (me sifflent fort). 

EMBARANA (de bara, toumer), ci^ 
convenir. 

Embarat, fosse, terme de fortifications, 
avant-foss^, contre-foss^ . — Voy. BaraL 

EMBARC, embarras. empSchement. 
— , engagement, dette : Destrenher a Gvi- 
Ihem entroo que tot I'embarcfos pagai. f.b. 
Contraindre (poursuivre) Guillaume jus- 
qu'^ ce que tout Tengagement soit paye. 
Paguar totz los deutes e embarcx. arch. (11 
promit de) payer toutes les dettes et les 



EMBARDINA ; mSme signi£ que 
Bardina. 

EMBARGA, Embargar, mettre ob- 
stacle, emp6cher : No embargaran a la 
franquesse de la atente. arch. lis ne met- 
tront pas obstacle k la franchise du pa- 
cage (au libre acc^s da pacage). 



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EMB 

KMBARGUA, Embar^ar, obsta- 
cle, emp6chement 

EMBARRA, Embarrar, enfermer : 
Enlocs tenebroos iu m'emharras. PS. Tu m'as 
enfenne dans des lieux tenebreux. ^t en 
augun casieg era embarrat. F. B. S'il etait 
enfenne dans quelque ch&teau. — , envi- 
ronner : Embarrat per eds... com dabelhas, 
PS. Environne par eax comme d'abeilles. 

BHBARRE, ElfBARRI, cl6ture ; 
lieu oik Pon enfenne. — , etable. — Esta a 
Vemharri, 6tre en prison. 

KMB A RTOUIiA, prendre avec Ten- 
gin de p^che appele bartoii. — , saisir, ap- 
pr&ender : L(ms JucUua assassiis, au sou- 
cwctembartoUn. SEI. Les Juifs assassins, 
an coacber du soleil, Tapprebendent. 

Smbasor ; dans f. h., envasor; m^me 
signif. que Embadidou. 

EMBASSIA, mettre dans la bassie. 
— Yoy. ce mot. 

EHBASTA; mSme signif. qxieBasta, 2. 

EMBAI7ME, baume iDouscoum Fern- 
baume, Doux comme le baume. 

BMB A X A, Embacha, faire baisser, 
decroltre. — , apaiser, calmer. 

EHBEBB-S, s'imboire, s'imbiber. 

BMBE JA, EMBEJE, EMBE- 
JOUS; v oy. E mbeya,Embeye, Embeyom. 

EMBENTARI, se dit au lieu d^Im- 
hentari; voy. ce mot. 

EMBERBEQUIT, dbabi : Emberbe- 
quit debant aquet gauyous bisadge. nav. 
Ebahidevant cejoyeux(cbarmant) visage. 
Emberbequitcoum u aucat. PROV. Reste la 
boQcbe ouverte comme un oison. 

EHBEREA, EMBERIA (de beree, 
Tcnin), envenimer : Faraulas embereadas. 
P8. Discours empoisonnes. 

EHBItRGA, tenne de tissage, enver- 
ger^ croiser les fils d'une partie ourdie. 

EMBBRGAMI, envergeure, action 
d'en verger : Louaperchous de V ember gami, 
Les lattes qui servent k Tenvergeure. 

EHBERGOUNHI , Embergonhir, 
faire honle, rendi-e confus :Za« gensqui-ns 
mlm mau Dabant nous as envergoignidas, 
PS. Tu as rendu confus devant nous ceux 
(pi nous veulent du mal. 

EMBERGOUNHIMENT, Ember- 
goahlment, bonte, confusion, d^sbon- 
neor. 

XMBEROUYI (de beroy, joli), enjo- 
liver. Emberouyi'S, devenir plus joli. — 
Temps emberouyit, temps embelli. 

ntBteS; voy. Embes, 

XMBftRS, Embert, fimbertz, pre- 
position, en vers. 

niBERSA, employer. — Lat « in- 
lersari. » — Voy. EnmSrs, Enmersar. 



EMB 



251 



EHBiS, Embkrs, c6t^ oppos^ k Ten- 
droit: Que boil bira... toutdeVembh.iik:7. 
11 veut toumer tout de Venvers (mettre 
tout k I'envers). On dit hu d'embes, u 
d'emb^ (le d'envers, un d'envers), Tenvers, 
im envers : Per bet qui sie loudrap, qu'ha 
toustemps u d'emb^, PR. H. Pour beau que 
soit le drap, il a toujours un envers. — 
« Toute mddaille a son revers. » 

Bmbesadie, ?, mal^fice,? Castigue ton 
filh, qui tropes embesadiesfe.E.s. Corrige 
ton fils, quifait baucoup demal. — Ancien 
fr. « enveisure », tromperie ; « enveiser »>, 
tromper. 

EMBESGA, engluer. Embesca-s, s'en- 
gluer. — , au fig., se laisser prendre iPer 
ladoussou la hemne s'embesca, mby. Par 
la douceur la femme se laissa prendre. 
Aus atriytz dueyoenepastoure Mounpraube 
coo s'ey embescat. dksp. Aux attraits d'une 
jeune bergdremonpauvre cceur s*estlaiss4 
prendre. 

EMBESTI, Embestir, investir, met- 
tre en possession. 

EMBEUCA-S, se d^former. — Voy. 
Beuque, 

EMBEUDA, Empeuta, greffer, enter. 
— Embeuda-s Urn digL Se couper le doigt. 
se faire une entaille au doigt. — Bas-lat. 
« impotare. » 

EMBEUDl; memo signif. que-4fteiw/t. 

ElfBEUT , Empeut, masc. , greffe, 
ente. — Bas-lat« impotus. » 

EMBETA, Emb^a, envier : Lembeye, 
toutl'embeye. d.b. Lembeye,tout(lemonde) 
I'envie, lui porte envie. « La petite ville de 
Lembeye, que, les habitants disent pour- 
tant par raillerie estre laplus grande ville 
du monde, i cause que Lembeye {fembeye) 
signifie I'envie.)) marca, Hist.du Biam. 
A ce dicton trop presomptueux on rdpon- 
dait par celui-ci, qui estmalveillant :icm- 
beye tout embeye, Lembeye envie tout. 

EM BETE, Emb^e, envie : D'awi-y 
nat d'eds na pas embeje, F. Egl Aucun 
d'eux n'a envie d'y aller. — Lo machan., 
d'embeja Hara carrinquaa sas dens, vs. Le 
mecbant, d'envie fera grincer ses dents. — 
Las gentz nos an embeye.n, s. Les gens ont 
de Tanimosit^ centre nous. — , au plur., 




BMBETOnS,Embey oos^ Emb^ous, 
envieux, jaloux ; ennemi. 

EMBIA. Embiar, envoyer. JSmftia-n 
(en envoyer), faire sortir : A I'hore d'en 
embia ou dembia-n hu besiiaa. A Fbeure 
de faire sortir le bdtail (de Tenvoyer au 
p&turage). Quiperditz hermelhaprenera e 



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252 



EMB 



EMB 



no la-n emhiara, P. B. Qui prendra perdrix 
rouge et ne la lS,chera point fpayera six 
Sous d'amende). Embia-n u gouyat, en- 
voyer un garden chercher fortune. Em- 
hia-n ue gouyate, marier une fiUe. Embia-n 
lous ardit3, depenser son argent k tort et 
a travers. 

EMBIELHI, env'reilYir. Embielhi'8, 
s'envieillir, devenir vieux : De pliius en 
pluus 8'envielhiban mous os, PS. De plus en 
plus mes OS se consumaient. 

EMBINAGRA, vinaigrer. — , aigrir, 
irriter. — , ref., devenir aigre. — , s'aigrir, 
s'irriter. 

EMBIRA, toumer, tordre. Dans f. 
Egl.j envira, dont on a fort mal indique la 
signification ; dans le Bulletin de la SocUU 
des 8C., lett. et arts de Pau. 

EMBIRLA, eblouir. — ,tenter, seduire. 

EMBISATGLA, EMBISEGGLA, 
Eblouir. — , charmer, fasciner. 

ElfBIT , masc, invitation : U iant 
amistous embit. im. Une si aimable invi- 
tation. 

ElfBIT A, inviter : A MorlaaSf Que 
t'embiten, quoand fen bos, D. B. A Morlaas, 
on t*invite lorsque tu t'en vas. u Couvit de 
MounpelU, Couvidd a I'escalU. » On vous 
invite k Montpellier, lorsque vous etes sur 
Tescalier (lorsque vous sortez). Rev. des 
L rom, 

EMBITADOU, celui qui invite ; au 
fem. embitadoure. 

EMBLANQUI, blanchir: Gouyates 
€7nblanquide8,]e\ines filles v^tues de blanc. 
— Emblanqui'8, se blanchir. — , devenir 
blanc. — , p^ir. 

EMBOBE, emblaver : Habetz embou^ 
but f Avez-vous fait le ble ? 

Emborider; dans un texte, arch., 
taule emborridere {embaridere), table pour 
le levain, ot. Ton prepare le levain, la 
p4te aigrie. — Voy. Bouridi. 

Emborrar, ? ; voy. Embo88ar. 

Emboscar-se ; voy. Embu8ca-8. 

Embossar, ? (peut-Stre au lieu d'em- 
borrar)j carder : Dusparelhs de cardes per 
embossar los drops, arch. Deux p aires de 
cardes pour carder les draps. — Esp. « em- 
borrar », drousser la laine. 

EMBOUBE ; mSme signif. que Em- 
bobe, 

EMBOUBED^, champ qui pent etre, 
qui doit etre emblave. 

EMBOUHEMIA (rendre bohemien), 
encanailler. — , g^ter, corrompre. 

EMBOULEGA, emporter a la volee : 
Lou Gabe, a I'arrauyouse alure, Que la 
s'emboulegue. v. bat. Le Gave, a la fu- 
rieuse allure, Temporte (emporte la jeune 
fille tombee dans ses eaux). 



BUBOURDA (de borde, grange), en- 
granger, 

EMBOURRASSA, emmaillotter. 
Voy. Bourrasse ; Bourrassete, — Embour- 
rassa-s, se couvrir, en parlant du temps. 

EMBOUSSIGA, embourser. 

EMBOUSSICATRE , qui met en 
bourse, qui met de I'argenten reserve.—, 
un avare. 

ElfBOUTfi (Big.), masc. (peut-Stre 
contraction d' Emboubedi; Yoy. cemot),ja- 
ch6re, celle qu'on laboure pour etre em- 
blavee : Laura lous emboutis. Labourer 
les jachdres. 

ElfBOUTEGAT, de mauvaise hu- 
meur ; Mus emboutecat, mine refrognee. 

EMBOUTELiHA, mettre du via dans 
des bouteilles. 

E MBO U T u MAT, sombre par mau- 
vaise humeur. 

ElfBRAG, asthme : La fribe, las «- 
quinances e Vembrac, lett. obth. (Les 
eauxde Saint-Girons guerissent)lafi6vre, 
I'esquinancie et Tasthme. — Voy. Bouhe- 
brae. 

EMBRAG. EMBRAGAT, sentier de 
traverse que Ton suit pour raccourcir son 
chemin (et non « hallier, buisson?»; mis- 
tral, Diet) : Per lous embracatz. Sen ba 
dret a I'arrec oun sous boeus soun entraiz. 
N. PAST. Par les sentiers qui raccourcis- 
sent, il va droit au chemin creux oil ses 
boeufs sont en trds . 

EMBRAQUfiRE, f^m.; mSme signit 
que le precedent. 

EMBREGA, ebrecher. 

EMBRLAGA, enivrer. — Voy. Briac. 

EMBRIAGUE, plante dont le sue 
enivre ; lacluca Flumieri. 

EMBRIDA, brider. 

EMBROUGA, embrocher. — , piquer 
avec une epine : Male espine t'haye picat I 
Per toustemps sies embroucat ! desp. Que 
mauvaise epine t'ait pique ! Pour toujours 
sois pique (de cette (5pine).— Voy. Brogue ; 
Broc, — Embrouca-s, se piquer aux epines, 
aux buissons. 

EMBROUCADtTRE, piqAre d'epine. 

EMBROUGHI ; voy. Embrouxi, 

EMBROUQUISSA , f ermer avec du 
broc, avec des branches d*epilies, une ou- 
verture, un passage pratique dans unehaie, 
dans la cl6ture d'un chanip . 

EMBROUTGHA (Aspe) ; voy. le sui- 
vant. 

EMBROUXI, Embroucki, ensorceler: 
Bielhasse, m'has embrouxit la maynad^. Af- 
freuse vieille, tu m*as ensorcele Tenfact (tu 
as Jeter un sort sur ma fiUe). — Esp. « em- 
brujar. » 



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BMP 

SMBRUMA) embrumer: Temps em- 
hrumat, temps brumeux. Care embrumade. 
Visage sombre. Graas emhrumatz, Grains 
gates par la brume. — Embruma-s, s'as- 
sombrir, s'obscurcir: iforw...o«/A« emhru- 
maiz s'en van de malenconia. PS. Mes yeiix 
s'obscurcissent par I'affliction. — Em- 
hnma, mettre de la confusion, de Tobscu- 
rit^. — , ( empdcher de voir la verite), 
enjfiler.^ Esp. « embromar. » 

SMBUSGA-S, Emboscar-se, s'em- 
busquer, se tenir aux embdches : Aus bor- 
ddatz s'embosqtia. Ps. II se tient aux em- 
hUches dans les hameaux. 

EMENDA, Enmendar, r^parer un 
dommage, indemniser, payer une amende. 
—, b^nMcier: Uarr^ no-nas emendat. ps. 
Tu n'en as beneficie de rien (tu n'^n as re- 
tire nul profit). — Emenda-8, se corrigor, 
s'amender. — Emenda, dans PS., purifier: 
Quinpoderan emendua losjoens Tots lors 
camiis .* Comment les jeunes pourront-ils 
rendre pures toutes leurs voies ? 

EMENDE, Enmende, reparation d*un 
dommage, indemnity ; amende . 

EMMAIiAUDI-S, devenir, tomber 
malade. Emynalaudit, qui est en maladie : 
Marianne esta en case emmalaudide , enq. 
Marianne reste k la maison en etat de ma- 
ladie. 

EMMATiT, Esmali, rendre m^cbant, 
irriter : Per emmali louco de la priticesse . 
F. Egl, Pour irriter le cceur de laprincesse 
(de la reine Jeanne). Lou boun Diu qu'ey 
here esmalit. sebm. Le bon Dieu est fort 
irrite. 

RMMATiTrJA, Esmalicia; mSme si- 
gnif. que le precedent. 

EMMAT.TCIADE, Etmaliciade, m^- 
diancete k laquelle on se laisse aller, irri- 
tation provoqu^. — Las emmaliciades 
(Oloron), les menaces du temps, menaces 
d'orage. II est de croyance populaire qu'on 
lea conjure en allumant un cierge benit. 

EMMAYRIT (de jnay, mdre) ; se dit 
d*un enfant qui veut toujours d'tre avec sa 
naere, qui est « comme attachd k ses ju- 
pes. » 

EMOUIiUMENT, Emolimient,emo- 
lanjent, profit : Los emolumentz de la terre, 
ce que 1 on tire de la terre, les produits 
do sol. ZfO emolument de la penhere. arch. 
itLe produit de la saisie. Esmolumentz 
denpeadge. P. r. Produits du p^age. 

Bmpachar, mettre dans Tembarras, 
inquititer: Fo sercade (cercade) e empa- 
cwd« per medixe cause, enq. Elle fut re- 
cfeerchde et inauietee pour le mdme motif. 
^No s'empacn€tr de, se garder de : i^ew- 
^f^aa lors maukeitz no fempaches, PS. 



EMP 



253 



Garde-toi d'envier leurs m^faits (ne sois 
point jaloux de ceux qui s'adonnent k la 
perversite). 

EMPAGHEBA (Aspe) , embarrasser, 
encombrer. 

EMPAGHEMENT,empSchement: 
Luyfar augun treble ni empachement. arch. 
Lui faire quelque trouble ou empfichement. 
— Voy. Empatch. 

EBIPADZAMENT , apaisement, pa- 
cification, paix : Carta d^empadsament de 
clerc a lee, F. B. Charte de paix de clerc k 
laique. 

EMPALiHA, empailler, garnit* de 
paille. Esclops empalhatz. Sabots rembour- 
res de paille. 

EMPALHADOU, EMPALHATRE, 
empailleur, couvreur, qui couvre de paille 
les toits. 

Empar, garanti, preserve: Empar de 
camau. f. b. (Je dois avoir mon betail) 
pr^serv^ de « carnal. » — Voy. Camau. 

EliPARA, Emparar ; mSme signif. 
que A para. — ; proteger, garantir, preser- 
ver : Et tout soul autes cops empara ta cam- 
panhe. v. bat. Lui tout seul (le cbateau- 
fort de Lourdes) autrefois protegeait la 
campagne. Son manteng^tz e emparatz de 
pescar . p. R. lis sont maintenus, garantis 
(dans le droit qu'ils ont) de p^cher. 

Emparador, Emparedor, qui pro- 
tege, garantit, preserve. 

Emparador, qui a pris, qui s'est em- 
pare. 

EMPARAIjA (Aspe, Baretous), met- 
tre dans la, parau. — Voy. ce mot. 

Einparance,protection, garantie, pre- 
servation. 

Emparar, prendre, s'emparer : Lo loc 
de Precilhoo/o laus... Amaut d'Eccheverse 
Fa emparat per soo. enq. Le domaine de 
Pr^cillon fut abandonne (il y a quinze 
ans); Arnaud d'Etchevers Ta pris pour 
sien. 

EMPARAULA, Emparanlar, faire 
des conventions verbales : A emparaulat 
per mar'it. ENQ. Elle est engagee de pa- 
role pour mari (elle est fiancee k). — ray- 
NOUARD, Lex. IV, « emparaular », appren- 
dre, informer. 

EMPARENTA-S, s'apparenter. 

EMP ARES, barres avec lesquelles on 
porte les grands cuviers pleins. 

EMPASTA (faire la pate), petrir. — , 
empater. 

EMPATGH, EMPAYT(Orthez), em- 
pachement, embarras : Estreme-i, que-m 
his empayt. SEi. Mets-toi k Pecart, tu me 
fais obstacle (tu me gSnes). Sens nat em» 
patx y passaran. PS. lis y passeront sans 
aucun empachement 



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254 



EMP 



EMPATGHA, Bmpachar, empd- 
cher, embarrasser. 

BMPATGHX7GA; mSme signif. que 
le precedent 

EMPAURI, causer de la peur. — , 
rendre peureux. — ref., devenir peureux; 
avoir peur. 

EMPAUSA ; voy. Impauaa. — , char- 
ger, au sens d^accoser: Xa< causes qui 
aquetz testimonis te empcmsen. H. s. Les 
choses do nt ce s temoins te chargent. 

EMPAUTA (Aspe), frotter, recouvrir 
de bouse. 

EMPEGGADIT, endurci dans le p^- 
che, impenitent: Los machans empecca- 
ditz, PS. Les mechants endurcis dans le 
peche. 

EMPEGHA, Empeohar ; mdme si- 
gnif. que Empatcka, 

Empediment ; voj. Impediment 

Empedir, empScher : Empedex que lo 
machan veia. PS. Emp^chequele mechant 
ne Yoie. — Voy. Impedir. 

EMPEDOULHA-S , EMPEDOU- 
LHI-S, devenir pouilleux : Si en Espanhe 
1x18, T'einpedoulharas. prov. Si tu vas en 
Espagne, tu deviendraspouilleux.JSJwipc- 
doulhit, Gouvert de poux. 

EMPE6A, enduire de pegue, poix, 
empoiaser. — Empega-s, se laisser prendre 
dans des liens, dans des affaires, dont on 
se tire difficilement. 

EMPEGAT, poisseux. 

EMPEGUI (de pec, niais, sot), ab^tir. 

EMPENAT {Aepene, peine, chagrin), 
peine, attriste, soucieux. 

EMPENAT, se dit du b^tail embar- 
rass^ dans les rochers, las penes, Ce n'est 
pas quelquefois sans peril ^ue le pasteur 
parvient k retirer ses brebis, sas oulhes 
empenades, du fond des pentes abruptes ou 
elles se sent engag^es. 

EMPENHA, Empenhar, mettre en 
gage : Empenhahe las tabalhes, baji. 11 
mettait en gage son linge de table. 

Empenhador, qui prend en gage. 

Empenhatori, engagement, action de 
mettre en gage : La carte de V empenhatori. 
ARCH. L*acte ecrit (le titre) de I'engage- 
ment. 

EMPERADOU, Emperador, Impe- 
radar, empereur: La prese de la vile per 
Vemperadourf rey catolic. arch. La prise 
de la ville (Sauveterre-de-Beam, 1523) 
par I'empereur, roi catholique (Charles- 
Quint). Herodes... horsalh de I' emperador 
Thiberius. H. s. Herode vassal de I'empe- 
rour Tibere. — Voy. Emperur, 

Emperi, empire : Los emperis e pluus 
puchantz reaum^s. ps. a. Les empires et 



EMP 

les plus puissants royaumes. — , pouvoir, 
r^gne : Ton emperi es immortau, P8. Ton 
r^gne est un r^gne immortel (de tous les 
slides). 

Emperi ; yoy. Meri. 

EMPBRIAU, imperial. Johan de 
Puyoos, notari etnperiau. ABCH. Jean de 
Puyoo, notaire imperial. 

EMPERIGIiAT; se ditdu temps qui 
menace de tonne rre, perigle, 

EMPERLAT, perle, orne de perlea. 

Empero, Pero, mais, cependant. 

EMPEROULA (Montaut) , faire le 
noeud coulant k la sedade. — Voy. cemot. 

EMPERXTR, mot fran^ais « bear- 
nis^ », empereur : L'emperur de Nay, J>. 
B. L'empereur de Nay. On emploie com- 
munement cette expression pour designer 
un « toque » d^ gloire militaire. On app^ 
lait ainsi, il y a une cinquantaine d'an- 
nees, un malheureux k qui les fum^s de 
la gloire, et surtout celles du vin, avaient 
fait presque perdre la raison. II residait 
habituellement dans les environs de Nay. 
On le voyait souvent dans cette ville, et 
k Pau, les jours de raarche, ^talant des 
guenilles en guise de manteau imperial, 
et la poitrine chamarree de rubans et de 
aquincailleriew; il n'avait de pourpreqae 
sur la trogne. D*une voix que I'ivresse 
avait enrouee, il criait, rep^tait des com- 
mandements militaires. — Voj,Emperad(m. 

EMP£S, EMP£ES, empois : Coh 
passade per I'empees. nav. Coiffe passee 
par Tempois (empes^e). 

BMPESA, empeser. 

EMPETEGA, empStrer. Empetegas, 
s'emp^trer. 

EMPETRAR ; mdme signif. que Im- 
petrar, 

EMPEUT, EMPEUTA ; voy. Em- 
beut. EmbeuUa. 

EMPETRA, empierrer : Nasse em- 
peyrade, barrage empierr^, oCi Ton a em- 
pile des pierres, phfres, 

EMPIEIiA, empiler. 

EMPIERS, EMPIETS;mSme si- 
gnif. que Empreys, 

EMPIMPARRAT, BMPIMPAS- 
SAT, barbouille, souilU. 

EMPIPAUTI, salir. On appelle les 
habitants d'Auga lous empipautttz d'oU, 
D. B. On faisait dans cette commune dtf 
rhuile, oli, de graine de lin. 

EMPIiAGA, blesser, faire des blessu- 
res : Tout emplagat, tout convert de plaies . 
— It. « impiag&re. » 

EMPLEA, Emplia, Emplena, emplir, 
remplir. EmpUya se dit aussi : Emfleia 
de bous bouciis sa pause. v,Egl. Emplir sa 



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EMP 

panse de bons morceaux. Emplitz aqueres 
ydriet d*aygva. H. 8. Remplissez d'eau 
ces vases. Emplitz est encore usite kOt- 
tbez. Vient-il dJeniplir, estrce une contrac- 
tion ^'empUatof Dans an texte de 1586, 
AIT. : La phime per la emplenar. La plume 
poor la remplir (pour remplir la couette). 

nCPLiEG, emploi. — Causes d'emplec, 
LETT. oRTH. Choses d'emploi (choses uti- 
les). 

B H P I4 B 6 A, employer. Emplega-s, 
B'employer. — , trouver parti, se marier. 

IMPI«ENA ; V07. tlmplea, 

EMPLETA, EMPLIA, Emplir ; 
yoy. Emplea. 

EHPLOnYI-S, se dit du temps qui 
deYientpluvieux. Temps emplouyit, temps 
plavieux. 

EHPLUICAGHA, emplumer, couvrir 
de pinmes. — , mettre on plumet, des plu- 
metBiSourdatsiemplumacJuitz. Soldatspor- 
tant plamets. 

SMPODSRIT, dans PS., devenu pnis- 
sant. 

EHPOX7BBSTI, Bmpodestir, nan- 
tir, mettre en possession. 

BMPOXJNGHA, poindre, piquer. Em- 
pouncha u pau\ enfoncer un pieu. 

EHPOITNDA; voy. Empounta. 

BMPOUNDAYRE, celui qui dresse 
on echafaudage. 

'EXPOUJXT.Empont, ^chafaud sur le- 
quel on travaille k ime construction : Lo 
tenhor sera tengut de fomir,., cledes, en- 
pcmU eautresfusiadges, abch. Le seigneur 
sera tenu de fonmir (tout ce qui sera n^- 
cessaire pour la construction) dales, echa- 
fauds et autres bois. ImpoTiiz per far la 
imttonarie. IB. Echafaud pour faire la ma* 
(onnerie. 

EHPOUNTA, Empounda, Bmpon- 
tap, echafauder : Los juratz balheran. . . • 
ftifre cUtathfCauseOy sable.,, fuste per en- 
Mor^ ART. Les jurats foumiront pierres 
ietaille, chaux, sable... bois pour ^cha- 
^kr. Delivrar en plassa tola fusta per 
iffoiUare claus.peyra, sahle,... IB. Livrer 
■wplace tout bois (n^ssaire) pour echa- 
wer, et clous, pierre, sable.... — , ele- 
^'.Aquet bet mounument Que lorn brabes 
4<p& empounden a ta glori, nav. Ce 
Waa monument que les braves Aspois 
^nmi k ta gloire. 

KKPOUNTAMENT, Emponta- 
■ant , echafaudage : Sevan tenguiz los 
^kUw fomir de claus, plom, fer, per far 
m empouniamentz, art. Les syndics se- 
•it tenus de foumir clous, plomb, fer, 
|>v Cure les ^chafaudages. 

XHPOTJBA (depoure, poule), enj6- 



EMP 



256 



ler. — « Poule, poulette », sont en fr. 
des termes de caresse. — Voy. Engatina, 
Engaria. 

EMPOURQUI, salir, rendre sale: 
Aygue empourquide. cav. Eau bourbeuse. 

— Esp. « emporcar. » 
EMPOUSOA, empoisonner. 
EMPOUSOADOU, empoisonneur. 
EMPOUSTEMIA-S; se ditd'uneplaie 

oil il se fait du pus, pousteme. 

EMPOUTEGAT, hypoth^qu^.— , ma- 
lade, impotent. 

EMPBADI, convertir un champ en 
prairie. — Esp. « empradizarse », 6tre con- 
vert! en prairie, se couvrir d'herbe propre 
au paturage. 

^ EMPRAUBI, appauvrir. Empraubi-s, 
s'appauvrir. 

EMPREGOUNI, approfondir, creuser 
plus avant. 

Emprener, entreprendre : On ha em- 
prees de anar, arch. Oil il a entrepris dial- 
ler. 

EMPRENHA, Emprenhar, engros- 
ser: La enprenha de un filh. h: 8. II la 
rendit grosse d'un fils. La Ut s'emprenhe. 
La vigne est pr^s d'entrer en vegetation. 

— Dans PLiNE, « prsegnans arbor. » 
EMPRBNHADE, b^te pleine, femme 

grosse. 

EMPRENHABfi, qui a un principe 
f^condant. Les eaux d'une source (Eaux- 
Chaudes, Ossau) sontappel^s lasempre- 
nhaderes. D. B. On a reconnu qu'elles ^taient 
efficaces centre la sterilite. 

Emprese, entreprise. 

Empreys, Empiers, Empieys, en- 
corbellement, construction en saillie por- 
tant sur des pierres superposees oue I'on 
■appelle corbeaux : L*empreys on los den- 
telhs se pausaran. arch. p. L'encorbelle- 
mentoili serontles creneaux. Dans le m4me 
texte : Los empiers e los dentelhs^ L*encor- 
bellement et les creneaux. 

EMPRIMATYE, impression (terme 
d^imprimerie): L'emprtTnatye a boumarcat 
dous bilhetz de la louterie. lktt. orth. 
L*impression k bon marche des billets de 
la loterie. 

EMPUBENTI, empuantir. — , g^ter 
corrompre. Empudenti-Sf empudesti-s, de- 
venir puant — , se gdter, se corrompre :Nou 
p'anetz empudesti d'aquere gent, N *alle z pas 
vous g4ter (au contact) de ces gens-li. 

EMPUDENTIMENT, empuantisse- 
ment. — , infection, corruption. 
EMPUDESTI,EMPnDESTIMENT; 
m^me signif. que les deux precedents. 

EMPUTANI-S, EMPUTARRI-S, 
s'acoquiner avec des femmes de mauvaise 






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256 



ENA 



vie ; vivre avec une femme de mauvais lieu. 
— Se corrompre. — It. t imputtanire. » 

En, au fem., ena, particule employee 
pour designer Thomme , la femme noble : 
Mossen en Gaston. F. B. Mgr en Gaston. 
On mettait n' devant une voyelle : Mossen 
nAmaut'Guilhem de Beam. art. Mgr en 
Arnaud-Guillaume de Beam. — Na, ne, 
tenaient lieu de ena : La religiose ne sor 
Estevenie de Mente, ahbadesse. . . IB. La 
aoeur religieuse ne Stephanie de Mente, 
abbesse. .. 

EN, pronom, en, de lui, d'elle, deux, 
d'elles, de cela. Aprds un monosvllabe ter- 
mine par une voyelle simple ou composee, 
et devant un verbe commen^ant par une 
consonne, en est represente par n: Tan 
perde la memorij Abale toun secret, nav. 
Pour en perdre la m^moire, avale ton se- 
cret. Yamey nou-n troubaras U iav coum ' 
you* DESP. Jamais tu n'en trouveras un 
tel que moi . — Ne, n', tiennent lieu de en : 
A cassat tropes hetz perdiiz . .,.e quant ne 
prene las portave a Moss. enq. II a chasse 
plusieurs fois dea perdnx, et combien il en 
prenait (autant qu'il en prenait), il les 
portait k Mgr. (C est par erreur qu'en ci- 
tant cet exemple dans la Gram, b^maise, 
nous avons traduit^uanf par quand). Atant 
ne haura a demandar. f. B. On dit aujour- 
d'hui : Autant n'haura a demanda. Autant 
il en aura k demander — , n pour en, k la 
suite d'un imp^ratif au sing. : Oroumpe-n, 
ach^tes-en; ne, si Timperatif est au plur., 
Croumpatz-ne, achetez-en — It. « compra 
ne, coraprate ne. » — . n, ne, apr^s un infi- 
nitif: Bos prene-n f Veux-tu en prendre ? 
Begla las toues actious e nou pas esta-ne lou 
serbidou. IM. (II faut) regler tes actions et 
ne pas en ^tre le serviteur. — Cf. gram., 
2" edit., p. 300-1. 

EN, prep., en, dans. — , sur: Bengon 
en uns cameos corredors. H. 8. lis vinrent 
sur des chameaux coureurs (months sur 
des dromadairesj. Ung homife segrament 
fn autar. f. b. Un homme fait serment sur 
I'autel. — , comme, en quality de : Begun 
no deu estar recebut en bayle . . que no sapia 
legir e escriber. F. H. Nul ne doit ^tre re^u 
en qualite de baile, s'il ne sait lire et ^crire. 

avec le present de rmfinitif au lieu du 

participe present : En courre, en courant. 
En infortir lo castH. bar. En fortifiant le 
chateau. En plantar. F. B. En plantant. 

EN, ENA (Mont.), preposition-article, 
dans le, dans la, au, &la : En houstau, dans 
la maison ; ena bile, dans la ville ; en digt; 
au doigt; ensp^es, aux pieds. 

ENAMISTOUSA, rendre ami, amie, 
doux ami, douce amie. Enaniistousa-s. Se 
prendre d'amitie, de tendre ami tie. 



ENC 

ENASTA, Enastar(dea«^,ham^e): 
Biratoos plaa enastatz. R.Viretons (traits) 
bien emmanches. 

EN BAGANAU; voy. Baganau. 

BNCABESTBA, Encrabesta, enche- 
v6trer, mettre le chev^tre, le licou. 

ENGABLA, mettre le c&ble, serrer le 
c4ble. 

ENGABOURRI-S, s'ent^ter. 

ENGADENA, Encadenar, encbai- 
ner: Une cope daurade ab ires griff os enea- 
denatz au p^. arch. Une coupe dor^ avec 
trois griffons enchatnes au pied. 

ENGAGOUTI, donner la quality de 
cagot : Etporc encagouteix era trouye.VKOV. 
Le pore rend cagot la truicLe m4le trans- 
met son indignite de race. c. — Voy. Dei- 
cagouti, 

ENGAIiHABA (de calhau , caiUoo), 
empiler des cailloux ; <( caillouter », garnir 
un chemin de cailloux. 

ENGAIiOURI; mSme signif . que £s- 
calouri. 

ENGAMAT, jambe : Plaa encamai 
bien jambe, qui a la jambe bien faite. 

ENGAMINA. SLcheminer. Encamina-s, 
s'acheminer, se mettre en chemin. 

ENGANAUIiA, mettre k la vache li 
canauley le collier ; voy.ce mot. — B'et 
beroy encaTiaulat / YoxiQ ^tes bienjoliment 
cravate ! 

ENGANHARDI-S, devenir faineant: 
Encanharditz, chetzhami de tribalha.ixn. 
ORTH. Devenus faineants, sans faim (sans 
aucune envie) de travailler . 

ENGANT,/7M?a7i/, encan lApres laprew 
deus bees mobles, losincantz sefaran. r. h. 
Apr^s lasaisie des biens meubles, les en- 
cans se feront. L'enquant (Vencant) (kv$ 
biensimmobles. oouT. s, L*encan des biens 
immeubles. 

ENGANTA, Incanta, mettre li Tencan, 
vendre aux ench6res. 

ENGANTA, enchanter, charmer. 

ENG ANTADOU, ENG ANTATRE, 
enchanteur, charmeur : La votz de Vencan- 
tayre. PS. La voix de I'enchanteur. 

ENGAPISTRA-S (Aspe), s'enteter, 
s'obstiner. — , se coiffer de quelqu^un, de 
quelque chose. 

ENGAPRIGIA-S, s'opiniAtrer, s'en- 
t^ter. — Esp. « encaprichar-se. » 

Encaptibar , reduire en captivite : En- 
captiva hsJudeus. H. s. II r^duisit les Juifs 
en captivite. 

BNGARA, Encarar (de care, visage), 
envisager, regarder en face, fixer ses re- 
gards sur. — , ajuster, viser : L'arc ienut 
Vencarara. PS. (Avec) Tare tendu il Tajus- 
tera au visage. 



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ENO 

SNGARAT (Aspe), enclin, porte k. 

ENGARG,masc., charge, imputation, 
accasatioD. 

ENGARGA, ENGAR6A , charger, 
faire peser sur, imputer : Quoand met/ fen 
aaren encctrgat. IM. Quand on iurait fait 
peser sur toi plus de choses. La fauta 
qued ma encarcada, PS. Lafaute qu'il m'a 
imputee. 

ENGARGERA, Encarcerir, incar- 
^r.—Encarceride per lamalaudie. arch. 
(Forcement) retenue par la maladie. 

KBTGARE, ENGARES; mdme signif. 
qne Encoe, Encode, 

BNGARI, Enoarir, encherir. 

SNGARIDOU, Encaridor, encheris- 
seor: Lo darrer encaridor deu portar lo de- 
potit de sa preparance. cour. s. Le dernier 
encherisseur doit porter le d6p6t de son 
ofire (consigner la somme offer te). 

ENGAKNABAIiA(decania5a/, car- 
Mval), masquer, accoutrer. 

ENCARREYA, charger des objets sur 
m char , les emporter. — Lou aiable se 
t'enearreye I Le aiable t'emporte ! 

Bncartament, Bncartement , re- 
daction de charte ; conventions dcrites, 
acte notarie : Thier lapatz segond los en- 
cortementz, F. B. Tenir la paix selon les 
conventions ecrites. — Voy. Aberedor. 

Encartar, reconnattre par charte, par 
acte notarie : Gaston, senhor de Beam, los 
doxLhtyat e encartat.., arch. Gaston, sei- 
gneur de Beam, leur a octroy^ et reconau 
par charte... 

ENGATAlilNA-S (Aspe), se mettre 
a grande colore. 

SNGAUJOITIjA, encager : Per plaa 

. 9w tie encaxtjoulatf En presou qu'ey, N. 

: UB. Pour bien qu'il soit encage (quelque 

jolieque soit la cage, caujole, de 1 ecu- 

»ol), il est en prison. 

KNGAUSADOU, qui est cause de... 

DGAUSE, cause : Tout aco qu'ey Ven- 
^8 de yelousies, IM. Tout cela est la 
^■te de jalousies. Hahe I'encause de 
fwir la cause de), passer pour 6tre la 
eoBede. 

nCAUSEA, ENGAUSIA, chauler, 
'^pittdre de la chaux : Gaha peixs hens 
^9m encausiat. Prendre du poisson dans 
l»nvi^re oil Ton a jete de la chaux. 

BICAUYA; mime signif. que Encau- 

_ nCEBAT (Nay ; de cebe, oignon) ; 
^ fcitd'tin homme bien plante, bien tourne. 
IRGENS, Encees, encens : Portan 
^Ki(encees),portan am-. H. s. (Les Ma- 
M port^rent de Tencens, port6rent de 



ENO 



267 



Enchor, Encor, choeur, partie de Pe- 
glise oSx se chante Toffice : Lo liberer en 
lo encor, art. Le lutrin dans le choeur. — 
Fmr V encor enlaglisie de Mossenh. sent Vin- 
centz de Luc. IB. (Noel Quere et Barthe- 
lemy Jossas, menuisiers, s'engagM'ent a) 
faire les stalles du choeur de Teglise Saint- 
Vincent-de-Lucq de B^am. 

ENGLiABA, enclouer. — Lou coo tout 
enclabaty En quitant ma mestresse, desp. 
Le coeur tout perc6, en quittant ma mai- 
tresse. 

ENGIiAUSTRA.Enclanstrar, clot- 
trer, enfermer dans un cloitre. — , enfer- 
mer : Lo cors precioos de Diu estant dents 
une petite beyrine... enclaustrat. arch. m. 
Le corps precieux de Dieu (la sainte hos- 
tie) etant enferme dans une petite vitiine. 

ENGIiOUTA (de clot, trou), mettre, 
enfoncer dans un trou. — , r^f., s enfoncer : 
Quoand lou cap sou couchii se-m pause. 
Que s'y enclote. N. lab. Quand ma t^te se 
pose sur le coussin, elle s*y enfonce. — 
U loc encloutat, un lieu enfonce, bas. 

ENCLUMI ; voy. Englumi. 

ENGO£, ENG0£RE, ENQUIRE, 
encore : Si tu bos encoL pey. Si tu veux 
encore. Encode que Cagotz siam. rim. p. 
Encore que (bien que) nous soyons Ca- 
gots. Parla nou s'en mbhjames audit en- 
quere. F. Egl. On n'en avait pas encore 
entendu parler. 

Encombentar, convenir, faire des con- 
ventions : A enconventatmarit Gruillemot, 
ENQ. Elle a conventions faites avec Guil- 
lemot pour mari. Nos em encombentatz a 
bona fee. arch. Nous sommes convenus 
(nous avons fait ces conventions) de bonne 
foi. 

Encor ; voy. Enchor, 

Encorrement , cas d*encourir une 
peine. — , application d'une peine. — Voy. 
Encourre. 

Encorrotir, hair : Lo mon encorrotexs 
(vos) . . . prumer ha encorrotit mi. H. s. Le 
monde vous hait... il m'a ha'i'le premier. 

Encors, dans un texte des arch, o , 
amende encourue. 

ENGOUIiERI-S, se mettre en colore. 

ENGOUNTRA, Encontrar, rencon- 
trer lEncontraras tres homis. h. s. (Au pied 
du mont Thabor), tu rencontreras trois 
hommes. 

ENGOUNTRE, rencontre. 

ENGOUNTRE, Encontre, centre. 
Encountre de^ m^me signification. 

ENGOUPE, inculpation. 

ENGOURDA, ENGORDA, entourer 
de corde. — , mettre la corde a un arc ; le 
bander. — , mettre en corde : Encourda 

18 



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258 



END 



las cebes, faire des glanes d'oignons. Ceps 
encourdatz, morceanx de champignons 
dont on a fait comme una corde en pas- 
sant un gros fil k travers chacun d'eux. 
C'est ainsi qu'on les fait secher, pour 6tre 
ensuite employes comme un excellent as- 
saisonnement de sauces. 

ENCOURRE, Encorrer, encounr. 
— Voy, Encorrement. 

ENGOURREDOU, Encorredor , 
qui peut 6tre, qui doit 6tre encouru : En 
pene de dus marcx dargentper luy encorre- 
dors, H. B. Sous peine de deux marcs d'ar- 
gent qui doivent Stre encourus par lui. 

ENGOURTINA (Aspe), garnir de ri- 
deaux : Orampe y Uieyt encourtinatz de nau, 
Ghambre et lit gamis de rideaux neufs. 

ENGRABESTA; voy. Encahestra. 

ENCROUGAT, courbature, qui a une 
lassitude douloureuse de tous les mem- 
bres : Que-s coucha sus Vtte hore, que-s sen- 
Hbe encroucat. P. II se coucha vers une 
heure, il se sentait endolori de tous les 
membres . — Ue cause encroucade, une chose 
racornie. 

ENCRUMA-S, ENGRUMI-S, s'as- 
sombrir; se ditparticuli^rementdu temps, 
se couvrir de nuages. 

ENGULPA, Encolpar, inculper. 

Encartio, dans un texte, arch., peine 
encourue. 

ENGUSA, accuser, imputer : Nou sky 
pas quin sepodin Iheba las causes qui m'en- 
cusen, Je ne sais pas comment peuvent 
dtre levees (inventees) les choses que Ton 
m'impute. 

ENGXJSE, accusation, imputation: Que 
m'en dan Vencuse. On m'en donneTimputa- 
tion (on m'impute cela). 

ENGUSADOU, celui qui accuse, qui 
impute. 

ENDA ; voy. Enta, 

EN-DABANT, en avant. Ha-s en-da- 
bant (se faire en avant), avancer : Si-s hhn 
irop en-dadant, « moussus, Mtz-p' cn- 
darre. » nav. (Le president dit aux avo- 
cats), s'ils avancent trop, « messieurs, 
reciilez. » 

Endami ; meme signif. que Andami, 

ENDAMISEIiA-S, se mettre en de- 
moiselle; se donner Failure, le ton de 
demoiselle. 

EN-DARR£, en arridre. ffa-s en- 
darri (se faire en arriere), reculer. Voy. 
En-dahant. 
END ARRERA-S, end ARRERI-S, 
s*arnerer, rester en arriere, ^tre en re- 
tard. 

ENDARRERAT, END ARRERIT, 
arriere, qui est en retard, lent : Endarre- 



rat tau tribalh, IM. Lent pour le travsdl (a 
travailler). 

ENDEBALJSS (A L'), en vain : Fk 
pas recehut la soue amne a Vendebales. iM. 
11 n*a pas re^u son &me en vain. — Voj. 
,tkibaies. 

Endebenir, Indebenir, 

ENDEBIBNE, Endebiener, adve- 
nir, arriver. Endebiengut, Endebengut, ad- 
venu, arriv6. Los caas qui s'en poden wufe- 
benir. abch. Les cas qui en peuvent adve- 
nir. 

ENDEBINA, deviner. 

ENDEBINALhE , chose k deviner. 
Las endebinalkes, les enigmes. 

ENDE6NA ; voy. Endigna, 

Endejom ; voy. Uendejom. 

ENDEMAA, ENDEMATII; toj. 
L'endemaa, L'endematii, 

ENDEMOUNIA, Endemonar, faire 
entrer le diable dans le corps de quelau'un. 
Endemouniat, poss^de du d^mon. Ende- 
manade ere. H. s. (Cette femme) ^taitpos- 
sedde du demon. 

ENDESGA (Orthez) ; mSme signif. que 
Adesca. 

Endeoilhat ; voy. EnduUiat. 

ENDI6NA, ENDEGNA, indigner. 
Endigna-s, Endegna-s, s'indigner, se met- 
tre en colore. — , s'envenimer en pariant 
d'un mal, d*une plaie. — On dit aussi En- 
dinna, Endinna-s . 

Endignansa, indignity : Las endi- 
gnansas d'aquest embodiment, arch. Les 
indignit^s de cette attaque. 

ENDIGNE^ indigne. On dit aussi En- 
dinne. 

ENDINNA, ENDINNE ; m^me si- 
gnif. que Endigna , Endigne. 

ENDOIi, masc, souffrance, douleor. 
Voy. Doles. 

ENDORT,Hien de bois. 

ENDOS, ENDOST, abri qui protege 
centime le vent, centre le soleil. 

ENDOUM, amas, volume: Arrouse- 
roUf I'endoum de tas Tioelhetes Bee Vestuya 
soubent a Voelh deu sou. lam. Channant 
rosier, Tamas de tes petites feuilles la ca- 
cha bien souvent k I'oeil du soleil (tes 
feuilles Tabritdrent des rayons du soleil). 

ENDOUMAA; voy. L'endoumaa. 

ENDOUSTA, abriter centre le venU 
centre Tardeurdu soleil. L'arbeoun VauUy 
s'endoste lou nid. L'arbre oil Toiseau s'a- 
brite le nid (abiite sen nid). 

Endrac, mal, ^\dA%:Lapestaouquoau- 
que endrac. PS. A. La peste eu quelque au- 
tre mal. 

ENDRET, endroit: En aquet endret 
Hemic hou eslhebat, viqn. En ce lieu Henri 
fut ^leve. 



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ENP 

KNDROU6A, empoiaonner les eaux, 
y Jeter de la chaux pour prendre du pois- 
6on, getar en las aiguas drogues, cavsie,,, 
perprena-lottspeix.v, B. — Peix endrou- 
gat, poisson 6tourdi, endormi par le poi- 
son, peix esUmrditper las drogues, IB. — 
BhU coum upeix endrougat, PB. B. BSte 
comme an poisson dtourdi par le poison. 

Endnlhat. aflfligd : Es ben endeuilhade 
(emklkade) Madame de las gentz que la 
Mhenastrenher,,, arch. Madame est Men 
affligeede ce que les gens veulentrastrein- 
dre (i n^avoir pour serviteurs que ceux qui 
kar plai raie nt). 

ENDURA, Endurar, endurer. — 
Damnadges einteres,.. endurar, art. Sup- 
porter les dommages-inter^ts. 

ENDURI, endurcir. PS. 

SNDURIMSNT, endurcissement. 

BNEMIG, ecnemi: La crudelitat de 
toM enemies, PS . La cruaut6 de ses enne- 
mis. Biepguen segwrsde totz enemicxs. F. b. 
Qu'ilfl viennent sdrs de tous ennemis. 

Enemistance, inimitie : Enemtstances, 
di$eordances peleges. F. B. Inimiti^s, dis- 
cordes on querelles. 

Enemlstat; m6me signif. que le pre- 
cedent 

ENFADA, d^godter.— ref., se degoA- 
tar.— Voy. le suivant 

ENFADI, se dit de TefEet desagreable 
produit par la fadeur, par le degotit d'un 
meta, d one boisson : E si nat he recu- 
hde,D'aygue blouse, peu delit, Qu'haye lou 
tot en/adit. lam. Et si aucun fait reculade 
(refuse de boire le bon vin), ou'il ait au go- 
«er, pource d^lit, la fadeur de Teau claire 
(sans vin). 

ENFAMIIiHA-S, s'allier a une fa- 
milie. Mau er\familhat, mesallie* 

ENFANT, fern. En/ante, enfant. En- 
fantet, enfantin, enfantot, eiifantou, dim. 
Enfanias, aug. L'enfantoo praubet Qu'om 
fl desbesat, Ps. Le pauvre petit enfant que 
Ton a sevre. — , gar^on, jeune fille : Trap 
kt errant, h. 8. (David ^tait) fort beau 
g«r9on.— Voy. Effant, Infaiit, 

ENFANTA, Bnfantar, enfanter : 
Awe, es vostre aquest enfant? — Amigue, 
jo lo enfantey. h. 8. Dame, cet enfant est- 
ilT^tre? — Amie, je I'ai enfante. 

SNFANTADURE, enfantemcnt. 
Voy. Iftfantadure. 

SnfermePjinfinnier : Monge e enfermer 
* Lw. ABCH. Moine et infirmier de Tab- 
l)»ye de Lucq- de-Beam. 

Snfesir, infester. — Chaolhas.., toutas 
^t crampon enfesin. PS. Des grenouilles 
ttfe stferen t toutes les chambres. 

BNFJUAYRA, fleurer bon. 



ENG 



259 



BNFLAYRAT, qui fleure bon, qui 
exhale une douce odeur. Enflayradet^ dim. 

Enfortir; voy. Enhourti, Infortir, 

fiNFLOURA, gamir, parer, orner de 
fleurs. 

ENFOURMA, ENFOURMA-S ; 
mime signif. que Infourma, Infourma-s, 

ENFREDI (Aspe); mdme signif. que 
Enredi. 

ENF REDIM ENT, refroidissement. 

ENFRUUTZ, les fruits, les produits 
d'un bien. 

ENFURIA, rendrefurieux. Enfuria-s, 
se mettre en fureur. 

ENGABLA. (Mont.), mettre en gabie, 
en cage. 

ENCAD JA, Engatya, engager. 

ENGAUNA, eiy61er. — Voy. Enga- 
ria, Empoura. 

ENGAUNATRE , enj61eur . Dans 
LETT. ORTH., engaUnur. 

ENGAN, Enganh, tromperie : Per en- 
ganfen bedamentz e cessamentz de cort, v. 
B. Par tromperie, ils font empdchements et 
cessations de cour (ils emp^chent, arrd- 
tent Texercice de la justice). 

ENGANA, Enganar, tromper : En- 
guana (engane) la gent ab sa palaure, H. 
s. 11 trompe la nation avec ses paroles. 

ENGANADOU, Enganador, trom- 
peur, seducteur. 

Engane, fl^che darbaUte? : Balestre 
qu'aye IV* o Hi doizenes de enganes. art. 
Arbal^te qui ait (une arbal6te avec) deux 
ou trois douzaines de ileches. 

ENGANH ; voy. Engan, 

ENGARBETA, engerber.— , enlever 
les gerbes. 

ENGARIA (de garie, poule), enj61er. 
— Voy. Empoura. 

ENGARIiANDA, enguirlander. 

ENGARIxA-S (Mont), s*embourber. 

ENGATTA ; mSme signification que 
Engadja. 

ENGAYNAT, jambe : Chibau plaa 
engaynat. Cheval bien conforme des jam- 
bes. — Voy. Gayne, 

ENGENBRA, Engendrar, engen- 
drer : Los infantz qui Diu donara a pro- 
crear e engendrar. arch. Les enfants que 
Dieu donnera k procr^er et engendrer. 

ENGENBRAMENT, dans H. s., ac- 
tion d'engendrer, generation. 

ENGIiACHA(Vic-Bilh),ENGLAHA 
(Big.) ; m6me signif. que Esglacha, 

Englndi, 

"ENGlAJVJtEncIumtfmsLSC, enclume : 
Un engludi, dus barquiis, dus martegs. 
ARCH. Une enclume, deux soufflets, deux 
marteaux. 



L^. 



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260 



ENG 



ENGOAIiH (Salies), fagot d'^chalas. 

EN60ALHARDI, rendre gaillard; 
sain, dispos, vigoureux. Engoalhardis, 
redevenir gaillard, reprendre de la force, 
de la vigueur. 

ENGOAN, cette annee. Voy. Haugan. 

ENGOAU, ^gal : Enguoaus a las au- 
tea gentz. H. s. Egaux aux autres nations. 

— A I'engoau, a Tdgal de : A Vengoauy 
Diu pietadooSy De ton nom son tas laudoos. 
PS. Dieu mis^ricordieox, tes louanges sont 
k Tegal de ton nom (tel qu'est ton nom, 
telle est ta louange). 

ENGOAUMBNTZ, ^galement : Lo 
ric cum au praube engoaumentz. F. B. (11 
jiigera) le riche comme le pauvre dgale- 
ment. 

ENGOEIX, Engoech, masc, angoidse. 

ENGOEIXA, Engoecha,'Ejx§;oeiiLaT, 
angoisser. Engoeixa-s, 6tre pris d'angoisse. 
Dixo tantes deparaules doloyroses que Ma- 
done se engoeixa e ana a terre. H. A. II dit 
des paroles si tristes, que Madame fut prise 
d'angoisse et alia k terre (tomba en de- 
faillance). 

ENGOENT, ENGUENT, onguent , 
essence parfumde, medicament: Lou gran 
enguent qui meten a tovJtz maus. F. Egl. 
Le grand rem6de qu'ils emploient pour tons 
les maux. Lou dous engoent^ qui abetz lechat 
esparti sus bostes pdes sacrdtz. IM. Le doux 
onguent que vous avez laisse repandre sur 
vos saints pieds. Enguoentz per untar lo 
€08 de Jhesu-Xrist. h. s. Des parfumspour 
oindre (pour embaumer) le corps de J.-C. 

— Freta eiz os Dab engoent det bos (Mont). 
PROV. Frotter les os avec onguent du bois. 
Battre a coups de baton. En fr., dans le 
langage populaire, « donner une frottee 
a quelqu'un. » En anglais : « To rub a 
man down with an oaken towel », frot- 
ter avec une serviette de ch6ne. — Voy. 
Mesple, 

ENGOUIiA, ENGOULI, engloutir : 
La terra engoula Dathan. PS. La terre en- 
gloutit Dathan. — ,manger gloutonnement. 

ENGOURGA, Engorgar (de gour- 
pue, araas d'eau), engorger, obstruer : 
Tounerre deu matli Engourgue hu moulii. 
pROV. Tonnerre (oragej du matin engorge 
le moulin. — , au fig. : Arr^ nou-mpot mey 
engourga la, nine. lam. Rien ne pent plus 
remplir mes yeux de larmes, — , ref., s'en- 
gorger, ^tre engorge : Que jo perdi Vay- 
gua o la mol'ii s'en engorgui. F. B. Que je 
3erde Teau ou que le moulin (mon mou- 
in) soit engorge. — , s'embourber. 

ENGOURGAMENT, Engorga- 
ment, engorgement, obstruction : Engor- 
gamens de aygue. couT. s. G^ne d'ecoule- 



fi 



ENH 

ment par une trop grande quimtitB d'ean. 

ENGOURGAT, Engorgat (de 
gourg, gouffre), enfonc^ : Engorgat soy en 
fort pregona nanga, PS. Je suis enfonce 
dans une fange fort profonde. 

ENGOURGOUSSI-S, se dit des jeux 
qui se remplissent de larmes : Lous oelh$ 
engourgoussiiz. NAV. Les yenx pleins de 
larmes. 

ENGOURMANDI , affiriander. - , 
ref., devenir friand. 

ENGOURRINI-S, contracter des ha- 
bitudes de fain^antise, de manvuse vie. 

ENGOURRIT, couru, rechercW, en 
vogue ; dans F. Egl.y en parlant de Cal- 
vin rappel^ k Geneve. 

ENGRABA (de grabe, bone), em- 
bouer. Engrabassa, aug. 

ENGRABftRE, fern., cequi emboue, 
Tetat de ce qui est emboue* 

ENGRANHA, grener, monter €d 
graine. — , engrosser. 

ENGREA, mettre au grenier, at* groi. 

ENGR&IX, Engrechf engrais. 

ENGREIXA, Engrecha, engr^dsser: 
Las auques engreia:ades, les oies engrais- 
s^es. Deu plus bet rom^it... T'engrexe e 
te ressasia, PS. II t'engraisse et te rassa- 
sie du plus beau froment 

ENGREIXAMENT, Engrechament, 
engraissement. 

ENGRENH (Bay.), « mignotise»,pe- 
tits soins, caresses : Afaytz, mgrenhi, 
bounisses, Per hu soun hilk n'dren de trop, 
LAG. Affiquets, « mignotises », friandises, 
pour son fils n'^taient de trop. 

ENGRENHA (Bay.), mignoter, dor- 
loter. 

ENGROUSSA, Engrossar, engros- 
ser : L'abe desbirginade, engrossade. ABCH. 
II I'avait depucelee, engrossee. 

ENGUENT ; voy. Engoent. 

ENGUISGA, ENGUIXA, Enguicha. 
Enguissa, exciter : Mqus deu Liou Qu'en- 
guiscabe hu mousquitou. F. lab. Monsieur 
du Lion excitait le moucheron. Caa engui- 
chat, Chien excite {k se battre, k mordre). 
— Esp. « eng^izgar. » 

ENGUISERA (de guis^, gesier), gor- 
ger des canards, des oies pour les engrais- 
ser. 

ENGULHA, enfiler, mettre le fil a 
Vagulhe, k Taiguille. 

ENHANGA, mettre dans la fang«; 
liangue, embourber. — ,r^f., se souiller de 
fange, s'embourber. 

ENHARIA, enfariner : La maa qui 
p'eriharie hu mus. nav. La main qui vous 
enfarine le museau (qui vous nourrit). 
Allusion aux pores k Tengrais. 



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EHL 

SNHASTIA, d^goi^ter; inspirer du 
degodt, de la repugnance, de I'aversion. 

ENHAYLA (de hayle, vent da sud), 
exciter, agiter: Beatiaa enhaylat, c. De- 
tail agite. 

ENHEIXA, Enhecha, mettre en faix, 
^/faire des fagots. 

ENHERRIA, ENH£RTA, mettre 
anxfers. — , mettre les entraves de fer aux 
jambes d'un cheval. 

ENHfiRTES, entraves de fer cj^ue Ton 
met aux jambes d'un cheval pour 1 emp^- 
eiier de s'eloigner du lieu o^ on Ta mis 
paitre. 

ENHOEUSAT, feuillu : U hose enho- 
dhatfUn bois feuillu. Voy. Jloelhe. 

ENHOULiEYA, rendre fou, enrag^ : 
Qu'enkouleye soun enemic, F. lab. (Le mou- 
cheron, par ses piqtlres,) met en rage son 
ennemi. 

ENHOURATA, mettre, enfoncer (fans 
an trou, hourat 

BNHOURGA, enfourcher. — Voy. 
ffourque, Ahourca, 

ENHOURNA, enfourner : A Vert- 
hottmaque-s hhi louspcLoa coumalutz, pr.h. 
Enfr.w i Tenfoumer fait les pains cornus.)) 
Pfw. rwr., xin« s. — Gouyaie qui ha trop 
Iha mhoumat, se dit d'une jeune fille qui a 
aoticip^ le manage. En fr. « elle a em- 
pnmte un pain sur la fournee. » 

ENHOURNADE, action d'enfourner, 
foaniee. 
ENHOURNADOU, celui quienfourne; 
fern, enhoumadoure. 

ENHOURNE-PAA, masc, pelle ser- 
vant k enfourner le pain. 

ENHOURTI, Enfortir, fortifier, don- 
D€f de la force : Quin tourne enhaurti to 
foubratje, N. LAB. Comme (le sommoil) 
donne de nouvelles forces pour I'ouvrage 
(poor le travail). — , entourer de fortifica- 
tions. — , renforcer: En/ortir las clausom 
4e Beam. ABT. Renforcer les fortifications 
t ijeam . — Voy. Infortir. 

ENIHAGA ; voy. Iraga. — , empoison- 
aer, corrompre, pervertir : De sas errous 
tnragalagent. F. Egl. De ses erreurs em- 
poisooner les gens. 

EN J AXIL A, enj61er : Cesar que-ns 
ajwla per proumesses* bob. Cesar nous 
«nj61a par des promesses. 

EN JBIjO USI, rendre jaloux. 

ENJURIABLB, ENJURIE ; voy. 
h ^m^ le, Injuri. 

ENLA, ESLlA, enfler. — Enlat coum 
■e futalhe , enfl^ comme une barrique 
(Iwiffi d'orgueil).— Tama beryere eslama 
dahmete. H. (Je vws) pour ma bergSre 
«sfler mon petit chalomeaa. — Voy. £sla. 



ENM 



261 



ENIiA, EN IjA, de ce cdte-l&. D*aci 
enla, k partir d*ici. D'are-en-la, dor^na- 
vant. — Ha-s enla (se faire de ce c6t6-la), 
se reculer. — Voy. He-te-m enla. 

ENIiADURE ; mdme signif . que Es- 
ladure. 

ENLAMBREG, ENLAME, se di- 
sent vers la Chalosse; mdme signif. que 
Eslambrec, Eslame. 

ENLANGUI-S, s'alanguir, s^afi^aiblir, 
deperir. 

ENliARDADERE, lardoire: Urn en- 
lardadere defer, arch. Une lardoire de 
fer. 

EN-L'HORE, tant6t, bientot. On dit 
aussi Allore; voy. ce mot. 

ENLOG (En he) , en lieu, quelque 
part : Si hatz enloc, si vous allez quelque 
part. Nou Than trouhat enloc. On ne I'a 
trouv^ nulle part. — Henri IV ecrivait en 
1593: « Vraiment ma venue etoit neces- 
saire en ce pays, si elle le fut jamais en 
lieu.)) 

ENIiOUBATA, fasciner, ensorceler. 
— Le loup-garou dtait I'esprit malin, le 
sorcier. 

ENIiOUGHA, Ucher, reUcher, deten- 
dre. — Enloucha la tripe (Orthez), rela- 
cher le boyau, peter. — , se decharger le 
ventre. — Voy. Esloecka, Esloucha. 

ENIiOURDA, salir. Enlourdasseija , 
aug. On dit aussi Enlourdi. 

ENLUA, Ellua, etourdir, causer une 
sorte d e ver tige. 

ENLUfi, ElM, etourdissement, sorte 
de vertige. 

ENIiUGARNA, eblouir : Qui espie la 
majestat sera enlugamat per la glori. im . 
Qui regarde (celui qui voudra penetrer) 
la majesty (de Dieu) sera ebloui de sa 
gloire. On dit aussi Eslugama. 

ENLiUSERNA; mSme signif. que le 
precedent. 

ENLiUSI, faire luire. — , illusionner; 
troraper, seduire. — , blanchir les murs. 

ENLUSIDOU, qui illusionne ; qui 
trompe, s^duit. 

Enlasiment, action de faire luire.—, 
blanchiment des murs: L'enlusiment de 
dentz part de tote la obre e lo perhocament 
de part defore. abt. Le blanchiment de 
toute I'oeuvre Tdes murs) du c6te de de- 
dans et le cr^pissage du c6te de dehors. — 
Esp, « enlucimiento. » 

ENLtUSQUI, rendre louche. — Lat. 
« luscus », louche, dont les yeux ont une 
direction differente. — , eblouir. 

Enmendar, Enmende ; voy. Enienda, 
Emende. 

Enmdrs, qu*il faudrait ^crire emmers 



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262 



ENS 



ENS 



pour embers de embersa (voy. ce mot), em- 
ploi, occupation: Toutbeaiu,. quifara e 
thiera enmers de vende vii, arch. Tout voi- 
sin qui fera et tieudra emploi de vendre 
du vin (qui s'emploiera k vendre duvin). 
— Voy. le suivant. 

Enmersar (Emmersaripouremheraar), 
employer: Tote lafuste enmermra. art. 
11 emploiera tout le bois (Guillemet de 
Tartoin emploiera pour la construction de 
Teglise de Lahourcade tout le bois quilui 
aura ete fourni par les fabriciens). Voy. 
Emhersa. — Les consonnes b, m, m, b, per- 
mutent frequemment dans nos idiomes. 
Embersa, employer, se dit k Saint-Gaudens ; 
Emmersa, au mdme sens, se trouve dans 

CrOUDELIN. 

ENNAU ;-Voy. Annau, 

E N N B G R I , noircir . Ennegri-s, se 
noircir, devenir noir. Lou tempas'ennegreix. 
Le temps s assombrit. 

BN-PIiEE, en plein, completement, 
parfaitement : Hurouses en plee las au- 
relhes qui escouten,. . IM. Heureuses parfai- 
tement les oreilles qui ecoutent (ce que la 
verite leur enseigne...). 

Enquant, Enqaanta ; mSme signif. 
que Eiicant, Encanta, 1. 

ENQUIRE; voy. Encoh-e. 

Enqaest, masc, citation k comparat- 
tre devant le maire. bay. 

ENQUfiSTE,enqu^te.--Voy./n^we«^6. 

ENQUIO, jusque : Tout nud de la cinte 
enquio sue las escMres. F. EgL Tout nu de 
la ceinture jusqu'aux aisselles. Entio se 
dit aussi : Enti'a, enti'are (Bay.), jusqu'a, 
jusqu'i present. 

ENHAMEIiA, orner de rameaux, de 
guirlandes. 

BNRATJAT ; voy. Enraujat. 

ENRAUGA, enrouer. Enrauca-s; 
mdme signif. que Arrauca-s, Enrauqui-s. 

ENRAUJAT, BNRAUYAT, Enrat- 
jat, enrag^. 

ENRAUQUI-S ; voy. Arrauca-s, 

ENRBDI, refroidir.— , ref. : Lou temps 
Irin s'kreenredit, hourc. Le temps s'etait 
un pen refroidi. — Voy. Enfredi. 

ENRIBANTA, enrubanner. 

BNROULIiA, EHFoUar, enrOler. No 
aS'tupas... enrollada Mapene en ton bre- 
vet f PS. N'as-tu pas (mon Dieu) inscrit 
ma peine dans ton registre? 

ENRUGK^LlAT (de rugle, tonnerre, 
foudre), emport^, violent, ^in enrugglat f 
Quel endiable I 

ENS, pronom pluriel de la premiere per- 
sonne ; voy. Nous. 

ENS, Hens.dsLns. 

BNSA, BN SA, de ce c6td-ci. lUtz- 



p*ensa (faites-vons de ce c6t^-ci) , appro- 
chez. — Despuixs lotmgtempsen sa. Depois 
longtemps jusqu'ici, jusqu au jour ou Ton 
est. 

ENS AB ATA (mettre en etat d'allerau 
sabbat), ensorceler. 

BNSACA, BNSAGOXJIiA, ensacher. 

BNSAFRANAT, safrand, couleur de 
safran : Au bet esguitde Vaube ensafranade, 
s. GAS. Au beau lever de Taube safranee. 

ENSAIiADB; mSme signif. que iSa- 
lade. 

ENSAN6UI , tacher de sang, ensan- 
glanter. 

ENSARRA, enserrer. — , serrer forte- 
ment ; attacher avec de forts liens, garrot- 
ter : Ensarratz. . . aus JUes (hirs) denioran. 
PS. Garrottes, lis demeurent .aux fers. 

ENSAY, ENSATADOU; voy. At- 
say, Essayadou. 

ENSEGASSADE(de^^e, ronce), d^ 
chirure, ^gratignure que Ton se fait ades 
ronces. 

BNSE6ASSA-S, se prendre, se d^ 
chirer, s'^gratigner k des ronces. 

ENSBGUI, Bnseg^uip, poursuivre.— 
Lat. « insequi. »> — , suivre, imiter: Norn- 
segui punct la rebellioo deus anciens Israe- 
litas. PS. A. (Exhortation k) ne point imiter 
larevolte des anciens Israelites. Emegui-i, 
Emeguir-se, s'ensuivre. 

ENSEMS, ENSBICPS. ensemble: 
Examinar cascun per si eno pas ensemps. 
F. B. Examiner (interroger les t^moins) 
chacun en particulier et non tous ensem' 
ble. 

ENSENRA^ enseigner, instruire: Im- 
porte fort que nous siam ensenhatz. n. past. 
II importe fort que nous soyons instnrits. 
A promes d'ensenhar lous enfans e enfantes. 
s^R. II a promis d'instruire les gar^ons et 
les fiUes. — , montrer, indiquer: Lou Ut- 
graa ni'ensenhe la piste, noel. L'^toile me 
montre la piste (le chemin). — Enaehka la 
hirre. « Montrer les dents. » 

ENSENHAMENT, enseignement.— 
Dans untexte, arch., apprentissage. 

Ensenhorir, rendre seigneur, rendre 
mattre. — , ref., se faire seigneur, maitre: 
Ensenhorir s'a (s'ensenhorira) de bos. H. 8. 
II se fera votre maitre. — Sepot ensenho- 
rir deufoec. iB. II pent se rendre mattre 
du feu (mattriser le feu). 
ENSENSAT, insens^. 
ENSETAT, qui a soif, set; alt^rd.— , 
dess^che. 

ENSO DE, chez: Ooumbidatz'enso de 
MousdeLous. P. (Les deputes aux Etats) 
convi^s chez Monsieur (le marquis) de 
Lons. Ensoii, chez le, ensoiU, chez les: 



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ENT 

Anatz ensou hesii. Allez chez le voisin. — 
Proven^I, « enco ».— Dans le Rouergue, 
a ocouo, oco ». 
Bnsolt, pour InsoU; yoj. Insoult. 
Ensopelir, ensevelir: EnsopeUt, PS., 
enseveli. 

SNSOOGA (de sauc, sillon), faire des 
siUons, labourer. 
SNSOX7RGIERA, ensorceler. 
SNSOURBIjHA. exposer aux rayons 
dusoleil. Ensourelhatj expose au soleil. 
— , qui a une insolation, un « coup de so- 
leil. » 

ENSOTJRIiLHADB, rayonnement du 
wleil; action dece rayonnement.—, inso- 
latioD, « coup de soleil. » 

ENSUDOTTRIT, qui est en sueur, cou- 
vert de sueur : Ensudouritz, mesjamey gour- 
pttz. LBTT. OBTH. Couverts de sueur, mais 
jamais harasses. 

ENSUS, EN SITS, en haut. A Vensus, 
aa-dessus. 

ENT A, ENTAD devant une voyelle ; 
on dit ausai nta, ntadj et ta, tody pour : Aco 
qu'ey enta iu, mes asso qu'ey ta you. viGN. 
Cela est pour toi, mais ceci est pour moi . 
— , kj vers : Courre rUa la bile. Uourir a la 
fille. Ananrne enta Jabes. H. s. lis s'en 
all^rent vers Jab^s. — , dans: TorTiatz enta 
voitres maysoos. IB. Retournez dans vos 
maisons. — , pour, a cause de : Agos com- 
pacio e merser enta Diu, IB. Tu as eu com- 
passion et merci k cause de Dieu. Enda, 
miad, meme signif. ^ Cette preposition, 
contract^e avec Tarticle lou, urns, le, les, 
prodoit entau, entaus; tau, iaus; endau, 
aidaui, ou entoU, entoUs, enUm, eniom (Or- 
thcz). Exin de Egipte eidau desert, h. s. 
IU Bortirent d'Egypte pour (aller dans) le 
desert. Puya entaus ecus. IB. II monta aux 
deux. 

BNT A T<H K DURE , entaille, entail- 
lore. — , ciselure : Los toronatz e las enta- 
Ikadttras Dont lo temple era richement bet. 
n. Les moulures et les ciselures dont le 
tuple ^tait richement beau. 

SNTAMENA, Bntemenar, alterer : 
Lo m que jo venere que no sie entemenat. 
F. B. Que le vin que je vendrai ne soit pas 
altere. 

KNTANT, cependant: Entantque m'a- 
toMndadarey de la fee. IM. Cependant je 
me contenterai de la foi. Entant qui, pen- 
dant que : Entant qui houleye, L'arquebus^ 
Ion da lou cop mourtau. 8. gas. Pendant 
ja'il (le chevreuil) folatre, le chasseur le 
fappe d'un coup mortel. L'entant qui, 
infeme signification : L'entant qu'autour deu 
^owrt tout lou bilatye pUmre. gar. Pen- 
dant qu'aatour du mort tout le village 
pUore, — Voy. Entertant, 



ENT 



263 



ENTASGA, mettre entas, accumuler: 
So qui serbeix n'eypas d'amassa e d'entasca. 
IM. Ce qui sert, cen'est point d^amasser, 
d*accumuler. 

BNTAU, ENTAUS; voy. Enta. 

ENT AULA, attabler.— , r6f., s'atta- 
bier. — , faire festin. 

ENTE (Bay) ; mSme signif. que Enta. 

ENTEG, masc . , humeur peccante , par- 
ticulierement maladie des betes de I'esp^ce 
ovine. — L'entec de Calvi. F. Egl. Ce qu'a- 
vait de pernicieux la doctrine de Calvin. 

ENTEGAT, atteint d'un mal interieur ; 
se dit particuli6rement des b^tes de I'es- 
p6ce ovine rendues malades par la rosee. 

— Oillhes entccades de taa gran mau. serm. 
Ouailles atteintes d'un si grand mal. 

ENTEGRAMENT, integralement . 
Entirademens . l. o. 

Entemenar; Voy. Entamena. 

ENTENALiHE, grande pince de fer. 

ENTENG, ENTENG, soutien, etai. 

ENTENDEMENT, entendement.— , 
au pi Uriel: Per ouvrir las entendeniens de 
las gens deu Conseil. P. B. Pour faire com- 
prendre aux gens du ConseiL — Voy. En- 
tenement. 

ENTENE, ENTENER, entendre.—, 
savoir: Eg no ag etUene. H. s. II ne le sa- 
vait pas.—, comprendre, connaltre : Fe los 
entener lo djretderey. IB. Fais-leur connat- 
tre les droits d'un roi.— , avoir I'intention, 
le dessein : Eg ne ahe entenut defar tres. 
IB. II avait le dessein d*en faire trois (trois 
constructions), .^i^ene-«, s'entendre, se 
comprendre, 6tre d* accord. Qvs-ns entene- 
ram. nav. Nous nous entendi*ons. Entene 
9'y, s*y entendre, dtre habile dans une 
chose. 

ENTENEDOU, entendeur : Bou ente- 
nedou Dab mieyeparaule n'ha prou. pbov. 
Bon entendeur k demi-parole en a assez 
(ente nd k demi-mot). 

ENTENEMENT, entendement : Sane 
de entenement. abch. Saine d'entendement 
(d'esprit). — , intention, dessein : Ab ente- 
nement defar alguna nhalicia. H. s. Avec 
I'intention de faire quelque mauvaise chose. 

— Voy. Entendement. 
ENTENENGE, connaissance des cho- 

ses, experience : Jo so enfant (sees) ente^ 
nence. H. s. Je suis un enfant sans expe- 
rience^ 

ENTENTE, entente. D'una ententa . 
PS. Avec accord. — , intention, volonte : 
Las gentz de bone ententa. IB. Les gens de 
bonne intention, de bonne volenti. Deu 
haa deu bee no age ententa. IB. (Que per- 
sonne) n'ait volenti de lui faire du bien. 

Entente, action inten tee en justice : Es 



L 



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264 



ENT 



estat pronunciat la entente de Florete esser 
sufficientement fondade, arch. 11 a ete pro- 
nonce que Taction intent^e par Florette 
estsuffisamment fondee. 

ENTKNUT,entendu, intelligent : Ta\a] 
entenut filh has. H. 8. Tu as un fils si in- 
telligent. 

ENTEPRENE, BNTEPRESB;voj. 
Enterprene, Enterprese. 

ENTER, entre : Enter las bonnes mays, 
tu la mielhe de toutes. gar. Entre les bon- 
nes meres, toi la meilleure de toutes. — Voy. 
Entre. 

Enterames, Enteramps; voy. En- 
trams. 

Enterant ; m^me signific. que Enter- 
tant, 

ENTERBIUS ; voy. Entrehius. 

ENTER-DE-MIET, au milieu ; dans 
I'intervalle d'une chose k une autre : En- 
ter-de-miey de las countredanses ,lett. obth. 
Dans rintervalle d'une contredanse ^I'au- 
tre. — Voy. Entre-miey, 

ENTERMESCLA, Entremescla, en- 
tremeler. 

ENTERPAUSA, Enterpausar, in- 
terposer iPersoneenterpatLsade, arch. Per- 
sonne interposee. 

ENTERPRENE, Entreprene, Ente- 
prene, entreprendre : L'ouvradge qu'ente- 
prens. PS. L ouvrage que tu entreprends. 
Moussu, qu'itz tropentreprenent. nav. Mon- 
sieur, vous ^tre trop entreprenant. 

ENTERPRESE, Entreprese, Ente- 
prese, entreprise. 

£NTERQU£, un mal dont la cause 
est inconnue. 

ENTERSEGAT, dessech^. 

Entert, entretien, travail d'entretien 
d'une terre, d'une propriete : Totz melhu- 
rers que eg fes,., en plantes, en marladz e 
enter tz. arch. Toutes ameliorations que 
lui a faites... en plantations, mamages et 
(autres) travaux d'entretien. 

ENTERTANT, Enterant, cepen- 
dant, pendant cela: Entertant sa filhefo 
morte. H. s. Cependant sa fille dtait morte. 
Entertant qui, pendant que. A Vintertant, 
en attendant, pendaint ce temps-1^. On dit 
dM^siEntretanttaVeniretant.^-^oy.Entant. 

ENTERTENEMENT, INTERTE- 
NIMENT, entretien, ce qu'il faut pour 
maintenir une chose enetat: Entertenement 
de las escoles. sfiR. Entretien de I'^cole. 
{Las escoles ne signifiait pas toujours en 
beamais « les ^coles »J. — , ce qm est ne- 
cessaire pour les besoms de la vie : Los 
dona de I'argent,,, per lor intertheniment. 
bar. 11 leur donna de Targent pour leur 
entretien. 



I 



ENT 
Entertenir, Enterther ; voy. Enfer- 

ENTERTl£, entretien. Voy. Entert, 
Entertenement. 

ENTERTI^, ENTERTIENE, en- 

tretenir : Si eg la entertihe (entertU) aizi 
que abe promes, bar. Si lui I'entretenait, 
ainsi qu il I'avait promis. No abe de que 
se enterther. la. II n'avait pas de quoi s'en- 
tretenir (pourvoir aux besoins de sa vie). 
No haven de que entertenir los bestiarg. 
ARCH. H. lis n'avaient pas de quoi entre- 
tenir fnourrir) le betail. — , tenir, accom- 
plir : Palaure entertenguda. PS. Parole te- 
nue, promesse accomplie. 

ENTBRTOUGA, toucher ^ peine, par 
mdgarde. 

ENTERTOUGADE, action de tou- 
cher k peine, fr61ement accidentel. 

ENTINA, ranger les barriques, les 
tonneaux sur les chantiers dans un ch^i. 

ENTINS, TINS, chantiers ; lorn en- 
tins, les morceaux de bois sur lesquels on 
place dans un chai les barriques, les ton- 
neaux : Lo bin sera descargat en la maison. 
sue los tins. arch. Le vin sera d^chargc a 
lamai8on,sur les chantiers, — Voy. Antiit. 

ENTIO; voy. Enquio. 

Entirademens ; mSme signif. que£R- 
tegrament. 

ENTITULA., Entitollar. intituler, 
— , nommer : Fepoblar Saragossa e lafe 
entitollar de sons nomis. h. s. 11 fit fonder 
Saragosse et la fit nommer de ses (deux) 
noms. — « Csesarea Augusta. » 

ENTOn, ENTOUS ; Entou, Entoui; 
voy. Enta. 

ENTOUNA, entonner, remplir de vin 
un tonneau. 

ENT0UNAD£, entonnoir, espdce de 
baquet dont le fond, au milieu, est peree 
d'un trou auquel s'adapte un tuyau, par 
oil coule le vin que Ton verse dans le ton- 
neau. 

ENTOUNERRAT, qui menace de 
tonnerre, orageux. 

ENTOUNHA, emplir en enfon^ant, 
en pressant. Entounha-s, se bourrer, man- 
ger avec exc^s. 

ENTOURGLA, tor tiller, natter. 

ENTOURN, Entorn, autour: Ene- 
micxqui an entom. H. s. Les ennemis qifils 
ont autour. Entom deu mostier de Lu<. 
ARCH. Autour du monast^re de Lucq-de- 
Beam. — , environ, k pen pr^s: Passatt 
dus ans o entom. IB. Deux ans passes ou 
environ. — , subst. : Upaysaa... loumeri- 
che deus entoums. o. B. Un paysan le plus 
riche des alentours. 

BNTOURTBLIGA, entortiller. 



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ENT 

BNTRA, Entrar, Tnirar, entrer: Que 
armatz entrin en lo camp, F. B. Qu'ils en- 
trent armes dans le champ-clos. Entrar 
suivi d'aD complement qui n'est ni un nom 
de tien, ni un nom de chose : Enira Daniel 
an dragon. H. s. Daniel entra dans le lieu 
oa etait le dragon. Despuixsque los Magos 
hUran a Jhesu-XrisU IB. D6s que les Ma- 
ges furent entres dans la maison oCi ^tait 
Jesus-Christ. 
K NTR ABERSA, mettre en travers. 
ENTRADE, Intrade, entree: Eras 
iflwm Ventrade. Ps. Elles feront leur en- 
tfec.— , droit d'entree : La soma de XIX 
teutz d'inirade. BAB. La somme de dix- 
neof ^cus d'entree. — , commencement : 
La temoo de Diu. ,, Es de sapiensa Ven- 
trade, ps. La crainte de Dieu est le com- 
mencement de la sagesse. — D'enirade, 
! d'entree, tout d'abord : David canta din- 
i trade. IB. D avid c hanta tout d abord. 
; ENTRAHI7RT, heurt de personnes, 
d« cbosea qui se rencontrent : Elargir Ven- 
trade deu pent de Sente-Marie dOhron e 
mtar I'entrakurt deus anans e venens, arch . 
Elargir Tentr^ du pont de Sainte-Marie 
d'Oloron et ^viter le heurt entre les allants 
et Tenants. 

Entrament, introduction dans un lieu 
poar pnse de possession : Lo meto en po- 
cession per enirament e passeyament deu tot. 
AfiCH. II le mit en possession par introduc- 
tioD et passage partout (en le faisant en- 
trer et passer partout). 

ENTRAMETE, Entrameter, entre- 
mettre. Entramete-s, s'entremettre : Lo 
prince no se^ pot entrameter, arch. Le 
prmce ne s'en pent entremettre (ne pent 
aentremettre pour eel a). 

ENTRAMS, Entramps, les deux en- 
■mble, (lat « inter ambos ») : Guxlhemot 
; i» Oassou e Per de Bayart, enteramps, un 
I nm. R. Guillemot du Cassou et Pierre de 
' Biyart (foumiront), k eux deux, un che- 
«1. Que armatz entrin en lo camp entramps . 
r. B. Que les deux adversaires entrent en- 
: Mnble armes dans le champ-clos. Ente- 
\ row marit e mother . knq. Les deux en- 
semble man et femme. Enterames esian 
A ease. IB. Les deux (filles) restent k la 
Btti soD. — Voy. Ams, Amhs. 
SHTRANT ; voy. Intrant, 
Sntrat. subst. masc, entree : Los en- 
fc rtr e egt te. abch. Les entrees et issues. 
ENTRE, entre : Clos entre los reaumes 
A Havarra, de Aragon e pays de Beam. 
COOT. 8. (Les habitants de la Soule) enfer- 
•M entre les royaumes de Navarre, d'A- 
tt gon et l e ps^s de Beam. — Yoj. Enter. 
ENTREBSDS, entrevoir. Entrehist, 
flUrevu. 



ERE 



265 



ENTREBISTE. subst., entrevue. 

ENTREBIXJS, Enterbius, partie des 
intestins des agneaux entre les ns. — Dans 
le Diet, k la suite des oeuvres de Goude- 
lin, « entrebie » fraise d*un pore ou autre 
animal. 

EntrefiToart, outil de tonnelier. 

ENTREMA6RAT; se dit du lard 
m616 de maigre. 

ENTREMESGIaA; voy. Entermescla, 

ENTREM ETE ; mSme signif . que En- 
tramete. 

ENTRE-MI (Bay.). 

ENTRE-MIET, ENTRE -MET ; 
entre, au milieu de, k travers le milieu. 

ENTREPRENE, ENTREPRESE; 
m^nie signif. que Enterprene, Enterprese. 

ENTRETANT ; voy. Entertant, 

ENTRO, Entroa, jusque . Entro Tar- 
riu, jusqu'^ la riviere. Entrou lo molin. 
L. 0. Jusqu'au moulin. Entrou, entrous, 
pour entro lou, entro lous, jusqu*au, jus- 
qu*aux : Deu Ih^ban la terre aperara Entrou 
soO'Cooq. PS. 11 appellera la terre du le- 
vant jusqu'au soleil couchant. — Entro, 
conjonction, jusqu'4 ce que: Entro pagat 
agen. Liv. rouqb d*ossau. Jusqu'^ ce qu'ils 
aientpay^. — Woj.Tro, To.^, 

ENTROU, BNTROUS; voy. le 
precedent. 

ENTUTA, mettre, cacher dans une 
tute, tani^re, caverne. Entuta-s, se retirer, 
se tenir dans la tani^re, dans la caverne. 
Si hS sourelh a la Candelere, L*owrs entutat 
que phure ; Quarante dies d'hiber que y-ka 
encoSre. PROV. S'il fait soleil k la Chande- 
leur, Pours retir^ dans sa caverne pleure; 
il y a encore quarante jours d'hiver. 

ENYASSA, enchisser. 

ENYASSE, rainure oix Ton ench4sse. 

ENTASSURE, ench&ssure. 

EP, vous, complement direct et indi- 
rect ; voy. Bous. 

Epistole, lettre : Renuncien los deutors 
au beneffici de la epistole « divi Adriani. » 
p. B. Lesdebiteurs renoncent au benefice 
de la lettre divi Adriani. 

EQUITAT, equity. 

ER; voy. Ei, I. 

fiR, air ; se dit aujourd'hui communo- 
ment au lieu du vrai mot ayre. 

ERA, ERAS; ERE, ERES; voy. 
Et, 1, 2. 

£RE, Era, aire : Lo milh/o batut e Ian- 
sat sue la era. bar. Le millet fut battu et 
lance sur I'aire. 

fiRE ; voy. Esta, I . 

Eregir, eriger, elever : Frometo lo se- 
gond stage eregir. ARCH, il promit d*elever 
le second ^tage. 



L 



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266 



ESB 



fiRES, ilRl: voj. Esta^ 1. 

ERIJA, ERITA ; meme signification 
que Eregir, 

ES; voy. Ety \. 

ES, pronom reflechi : Lou qui de tout 
68 truffahe. pey. Celui qui de tout se mo- 
quait. Si Vu es banTie, Vaute es mulhe. N. 
LAB. Si Tun se baigne, Tautre se mouilie. 

— Voy./Se. 

ES» 3« pers. du singulier, present de 
Tindicatif da verbe Esta, 6tre. 

Bs, terminaison du present condition- 
nel, 2« pers. du singulier, sdpar^e de I'in- 
finitif par un ou deux pronoms : Perder 
t'es (perderes te). H. s. Tu te perdrais. 

£S; yoj.Esta, 1. 

ESBAGA-S, se donner du loisir. U 
eshagat, un desoeuvr^. 

ESBAJA-S, baisser, d^croitre, s'affai- 
blir. Une chose qui a fut du bruit dans le 
monde et dont, apr^s quelque temps, on 

n'entendra plus parler: Aqu^t brut 

s'eshajara. F. Egl. — Esp. « bajar. » 

ESBARANAT, detraque, etourdi, 
extravagant. 

ESBAR6E, Esbarye, peur, frayeur. 

ESBARG£, Esharyi, ce qui fait peur, 
cause de la frayeur. — , grande frayeur. 

ESBARGIU, Esbaryiu, qui cause de 
la peur, de la frayeur. — , sujet k la peur, 
ombrageux : Chibau eshargiu, cheval om- 
brageux. 

ESBARJA, Esharpa, faire peur, ef- 
frayer : Sens que nat dangd nou Fesbarge. 
p. LAB. Sans qu'un danger I'effraye. Mou- 
tou8, oiiUiis, esbaryatz, que s'escounin. pey. 
Moutons, bergers, effrayes, se cachent. 

— Lospobles de met tremblen daban ed... 
Terra e'en esbdrge. P8. Que les peuples 
tremblent de crainte devant lui... Que la 
terre en soit ^branlee d'^pouvante. 

ESBARLU^G, ^gare, dont Tesprit 
s'egare : ffomi esbarluic, homme k tete 
folle. 

ESBARRI, Esbarrir, egarer : De- 
gune bhti esbarride no pot eeser camau. 
couT. 8. Aucune b^te egaree ne peut 6tre 
Baisie. — Voy. Camau. — Esbarritz aus 
desertz, Ps. Errants au desert. — , ref : 
Qui n'ha plourat la charmante anesquete 
Qui s'esbarreix de soun fidhh Figou I F. 
LAB. Qui n'a pleure la charmante brebiette 
qui s'egare (qui est egaree loin) de son 
fidMe « Pigou. » 

ESBARRISGIiA. ESBARRIS- 
GL£RE ; voy. Esparriscla, Esparrieclere, 

ESBARTA, ESBARTE, ESBA- 
RTi . BSBARTIU ; voy. Eabarja , 
Esbarge, EsbargS, Esbargiu. 

ESBASTA, debater. 



ESB 

BSBATE-S, s'ebattre. 

ESBATOUHI, stupefier. EibatoukU^ 
tomber en defaillance sous le coup de la 
stupeur, d'un grand effroi. 

BSBATOUS, qui aime k sebattre, 
folitre : L'esbaiouM laudete, lah. V-a- 
louette fol4tre. 

BSBEGA (voy. Bee), ecimer ; se dit 
particuli^rement du mai's. 

BSBBNGILHA,tordre comme un lien 
de bois, bencilh. 

ESBBNTA, eventer. 

ESBBNTADURE, fern., event. 

ESBBNTRA, BSBBNTRE6A, 
^ventrer. — , vider une volaille. 

ESBERI, eveiller, rendre gai, vif 
(comme un ^merillon). — , r^.: Esberitz- 
pe, maynadeal a. m. Eveillez-vous, jeunes 
filles (voici le printemps, soyez vivea et 
gales, jeunes filles I ). 

BSBERIT, ^merillonne, eveille. vif, 
gai : Esberit coum jamey hasaa de Sent- 
Martii, viGN. Eveille comme (ne le fut) 
jamais le coq de Saint-Martin (la huppe). 
— Lous esberitz de Pau, D. B, Les eme- 
rillonnes de Pau. Jeunesse vive, alerte, 
aimable, qui animait de sa joie les f&tes 
de village : Quhan embitat tout lou bila- 
tye ; De Pau medixs qu'ey soun lous esbe- 
ritz, PEY. On a invite tout le village ; les 
emerillonnds de Pau y sent aussi. — 5e- 
rit, fem., beride, pour esberit, esberid^. 

BSBERXiIU, masc, id^e folle. 

ESBBRUUT, l^ger, etourdi, incon- 
sid^re. 

ESBERROG (Aspe), effort de 
Thomme qui vomit avec bruit. 

BSBERROUGA-S (Aspe), s'efforcer 
de vomir, vomir avec bruit. — , se dit d'une 
personne dont la parole est embarrass^. 

ESBIELHA, s^parer du troupeau les 
bStes trop vieilles, s'en defaire et les rem- 
placer par de plus jeunes. 

ESBITA, Ebitar, eviter : Esbite la 
discitssiou sus las causes trop hauies,,. lu. 
Eviter les discussions sur les choses trop 
hautes... Evitar tote molestation, abcs. 
Eviter toute vexation. — , garer, abriter: 
L'hh-be dou bent Vesbite, aribl. L'herbe 
la gare du vent (Fherbe abrite la fleur 
centre le vent). 

ESBITANGE, modique subsistance, 
de quoi vivoter. Voy. le suivant. 

ESBITA-S (de bite, vie), subsisteravec 
peine, vivoter. 

ESBLiASI-S, sefaner, sefletrir.i^^tf^ 
esblasides, fleurs Retries. Louspoiz esbh- 
sitz. NAV. Les l^vres blames. Bit esblasit. 
lam. Du vin si vieux qull a perdu sa ecu- 
leur. — Longeyres sbhuides. ABCH. Des 
serviettes usees. 



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ESB 

BSBLASMI, blSmir. EshUzitni-g, se fa- 
ner, se fl^trir : Lou Uri qui s'ere esblaa- 
ffut UM . Le lis qui s'^tait fan4. 

BSBOEDIS, qni s'ebonle. — Contrac- 
tion de esbounedis. — Voy. EsbomU. 

SSBOUHA, essouMer. — , r^f. s'es- 
souffler, perdre haleine. 

I8B0ni«ASSETA-S, s'effaroucher ; 
8e dit de la volaille, des oiseaux. 

I8BOUNI, Esbonir, ebouler.— , r^f., 
s'ebouler. — , tomber et s'enfoncer. — 
Qwoand la noeyt s'esbouneix, a. m. Quand 
la noit tombe. 

BS B OXJNI MENT, Esbonlment, 
eboalement : Si venibe augun gros esboni- 
nmtde monkmks. aroh. S'il venait(6'il y 
arait) qnelqoe gros Eboalement de monta- 
gne. 

BSBOURUL, ESBOURIilNGA , 
« effilocher », mettre eneffilocbes. Eaube 
fsbwrlade ou esbourlingade. Robe dont le 
baa, d^ait, use. dechir^, s'en va en effilo- 
ch«s. — Voy. Bourle, Bourlingue. 

BSBOURRA, effiler, defaire un tissu, 
une etoffe, fil k fil. Esbourra-s, sWfiler. — 
Lm canet qui s^esbourrcy est une bobine 
trop chargee qui se d^fait. 

B8BOURRISSA, brouiller, emmSler 
do fil. — , ebouriffer. 

SSBOUSIGA, 6ter les bousigues ; voy. 
cemot; ddfricher. 

B8BRANA, d^frieher un ten*ain cou- 
vert de branes, brandes, bruy^res. 

B8BRANLA, ESBRANUE, Ebran- 
ler. 

BSBRASADlfii, sorte de fourgon, long 
baton dont on se sert pour retirer dufour 
la braise, hrcue, les charbons. — Voy. Es- 
hnuadi. 
BSBRA8SA, casser les bras. 
SSBREGA, Ebr^cher un instrument 
ttaochant. — , diminuer, rogner. 

B8BREGADURE, br^cbe, fracture 
k in instrument tranchant — , diminution, 
ttqu'on retranche. 

BSBRlGATiHA , mettre en menus 
■oreeaux : Com topits los esbrigalharas, 
n, Tu les mettras en pieces comme des 
^otL-^Esta esbrigalhat, etre rompu, ac- 
eabld. — Esbrigalhat de patacxs, roue de 
coaps. 

KBRIGALHS, menus morceaux, 
miettes. 

B8BROUJA, Esliroaya, reduire en 
pAte, hroge, brage ; on le dit, par exemple, 

C' les pommes de terre, lorsqu*on en 
comme une Epaisse puree. 
ISBROUNCA, ESBROUNGA, Es- 
ItoMigar (de brounc, noeud de branche), 
Acancher : Esbrongar e neteyar lous cos- 



BSG 



267 



80118. ARCH. Ebrancher et nettoyer les 
cbSnes. 

BSBROUNGADURE, Esbronga- 
dnre, Ebranchement ; Emondes. 

ESBROXJNGIDE, f^m., elan, mouve- 
ment pour s'dlancer. — Voy. Abrouncide, 
Browmde, 

Et^BROUNGI-S, s'elancer d'un mou- 
vement imp^tueux. — Voy. Abrounci. 

ESBROUSTA, enlever les pousses 
d'arbre. — Voy. Brouste. 

ESBROUTA; m6me signif. que Es- 
brouja, 

ESBRUSA (Montaut), briser, reduire 
en miettes. 

ESBRUSAD£ (Vic-Bilh), voy. pour 
la signif. Esbrasadi, dont il est peut-6tre 
une alteration. 

ESBRUSADIS, action de briser, d'e- 
mietter ; les miettes. 

ESBRUSERA, serancer, diviser la 
filasse du lin.— (Vic-Bilb), dr^ger, faire 
tomber la graine de lin. 

ESBRUStiiRB, action de serancer, de 
dr^ger. — , s^ran, s^ran^oir. 

ESBURGUE (Montaut), galette faite 
des restes de la p&te du petrin, auxquels 
on ajoute de la farine, du lait et des anis. 

ESBURRIA, ecr^mer. 

ESGABEULTRE; voy. EscabeU. 

ESCiABtiiLE, escabeau, escabelle : 
L*e8cabUe own 8e 8^, la paUui88e oun s'a- 
droum, nav. L'escabeau oii (le pauvrc) 
s^assied, la paillasse oi^ il dort. 

ESGABEIitii, EscabelayrCy qui fait des 
escabeaux. 

ESGABEIi&RE, femme chargee dans 
les eglises du service des escabeaux. 

ESGABELHA, 6ter Tepi, cabelh. 

ESGABESTRA; mdme signif. que 
Descabestra. 

ESGAB£:T, ESGABfiTGH (Aspe), 
Escabeu, escabeau : Seder en un escaoeu. 
H. s. (II le fit) asseoir sur un escabeau. 
(Le ms. porte escabu), 

ESGABOT (Ossau), fraction de trou- 
peau, de dix k vingt-cinq vaches, brebis, 
cb6vres. 

ESGABOUSSA, Escapoussa, (Aspc), 
et^ter. — , decapiter. — Esp. « descabe- 
zar »• — It. « scapezzare. i> 

ESGABOUTA-S (Ossau), se dit des 
b^tes qui s'ecartent par troupe de Varra- 
mat, du troupeau. — Voy- EscaboL 

ESGABOUTfi, possesseur d'un petit 
troupeau, escabot, 

ESGAGHAIiA ; voy. Escaxala, 

ESGADE, ESGATE, Escader, Es- 
cayer, dchoir, Stre devolu par le sort : 
Arr4 de bou nott-m pot e$cade. Rien de 



1 



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268 



ESC 



bon ne peut m'^choir. — , arriver, sefaire, 
avoir lieu; escade-s se dit aussi en ce sens : 
Lou t^mi escadou ou s^escadou a Sent- 
Afartii. Le terme ^chut k la Saint-Martin. 
A thmis escadutz, arch. A termes ^chus. 
— Escade, v. aotif. r^ussir une chose, la 
bien faire. — , viser juste, atteindre : Au 
segound cop Vescadou, F. lab. Au second 
coup (de fusil) il Tatteignit (le chasseur 
atteignit Tours). Escade s'y, avoir la bonne 
chance. 

ESGADENGE, ^ch^ance. — , profit 
casuel. — , chance. — , reussite. — Esp. 
« escaencia. » 

ESGAGASSA-S, faire dans ses chaus- 
ses. — It. « scacazzare », foirer. 

ESGAIiABARDA, renverser, briser, 
fracasser. — , vaincre,- (avoir le dessus), 
accabler, ecraser. 

ESGAIaABRA; m4me signif. que le 
precedent. — Cat. « escalabrd. » 

ESGAXANGIT, d^bile, d'une sant^ 
chancelante, malingre. 

ESGALiE, Scale, ^helle. Escalete, 
escalate, dim. Escalasse, aug. — Ha Vesca- 
lete, ha escaletes, faire la courte ^chelle.-— 
Escaletes, inegalit^s dans la coupe des 
cheveux, dans la tonte. 

ESGAIj£, Escaler, Scalde, escalier: 
Au cap de VescaU. Au haut de I'escalier. 
Dm scalees (escalers) ah depuyar au segont 
soler, ARCH. Deux escaliers pour monter au 
second ^tage. 
ESGALETE ; voy. Escale. 
ESGAXiH, dclat de bois. 
ESGALHA, ^cailler, — , fendre, rom 
pre en eclats. 

ESGAIiHE, ^caille. — , dclat, fragment 
d'un corps dur. 
ESGAIiHOUN (Bay.), bilcheron, 
ESGAIilHOUR, Esgalihour, mariage 
entpe b&tards. 
ESGAIiOU, Echelon. 
ESGAIjOURI, r^chauffer. — , ranimer. 
ESGAIiOURIDB, action de rechauf- 
fer, de ranimer. — , la chaleurqui rechauffe, 
ranime. Avec le verbe pren^, prendre : 
Prene ue escalouride, se r^chauffer. 

ESGAMA, rompre les jambes. — , ref., 
se rompre les jambes. — Escamat, ampute 
d'une jambe, des deux jambes. — , impo- 
tent, prive du mouvement des jambes. — 
Escama lou camp de milhoc, arracher du 
sol les tiges du mais. 
ESGAlCARIiA (Bay.), ^carteler. 
ESGAMARLiAT, qui a les jambes ar- 
qudea. Dans Vffist des troubles religieux, 
par le P. Mirasson, barnabite, p. 83 ; 
« escamarlat d^signe un homme qui ^ar- 
git les jambes en marchant >» — Voy. Es- 
carlambat. 



ESC 

ESGAMBI, echange. — , cession. Le 
seigneur de Laxague, l^guant pourrmsti- 
tution d'une pr^bende toutes les dimes de 
la paroisse dlrissari, pr^voit dans son tes- 
tament le cas ot cet « ^change » des di- 
mes pour une prebende, cette cession, ne 
pourrait avoir lieu, resoambifeitsuslolocq 
d'Irissary tomasse per nulh. arch. pp. 

Bscampar, repaudre : Escampa lac^A- 
dre per lo soil, h. s. II r^pandit la cendre 
sur le sol. 

BSGAMPARRAT, ^loigne, ecarte ; 
se dit des maisons Isoldes, loin de tout ?oi- 
sinage.— ii Vescamparrat, loin, aTecart, 
oil 1 on ne pent 6tre vu, oil Ton ne veut 
etre vu. 

BSGAMUS, masc, bourre de hn lais- 
see sur la quenouille. 

BSGABfUSSA, achever de filer la que- 
nouille. 

BSGANA, dgorger. — , rdf., s*entr%or- 
ger : Nou s'escanen pas peus heretadge*. 
NAV. lis ne s'entr'dgorgent pas pour de^ 
heritages. — A I'escanat {k 1 egorge), «ie 
couteau sur la gorge. » 

BSGANADOU, ESGANAYRE, 
egorgeur de pores. 

BSGANAT&, mauvais lieu, un coupe- 
gorge. 

bsgang£tz, bsgang&ytz, 

masc, traverses superieures des ridelles. 

BSGANDA ; voy. Escania. 

ESGANDALB, Escandal, Esciui- 
dol, scandale : Escandal no s'yfes u. a. 
Que scandale ne s'y fasse point. Dans le 
mSme texte, escandal, 

ESGANDALISA, BscandoliMr, 
scandaliser : No siatz escandolisaiz. H. s. 
Ne soyez pas scandalises. 

ESGANDALOUS, scandaleux. - S« 
dit des personnes comme des choses : ifox 
dat aus seignours evesques de Lascar e Olo- 
ron de punir lous rectours e caperaas qui ft 
trouven scandalous; 1560. P. b. II est or- 
donneaux seigneurs dvSques de Lescaret 
d'Oloron de punir les recteurs et cures qui 
se trouvent scandaleux (dont la vie cause 
du scandale). 

ESGANDIIiH, masc, diminution 
d'une meule de moulin par le repiquage. 

Escandol, Escandolisar ; voy. Ei- 
candale, EscandaUsa, 

ESGANB-GLOUQUE (6gorge-poule), 
housson ; ruscus aculeaius, 

ESGANOULHB, fern., oignon qui a 
germd. 

BSGANTA, Escanda (de cant, bord, 
angle), casser une chose aux bords, au^ 
angles, — , entamer : U paa esccmteU, un 
pain dont on a coupe le preoiier morceau. 



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sac 

^Imhasiou, trahisou..*. la France escan- 
tade/LETT. ORTH. Invasion, trahison... la 
France mutilee. 

SSCSAP, masc, issue : Los escapsdeu 
pat dangeffros de la mart PS. I..es issues 
da pas dangereux de la mort (les issues de 
la mort). — Ha bet escap (faire belle issue; 
r^happer belle), se tirer d*un p^ril, T^vi- 
ter : De^ perde la vite edyhi bitescap. r. 
EgL II echappa bien d'y perdre la vie. 

I8GAPA, Bacapar, ^chapper. Esca- 
foie e$ noste amna com I'auset. ps. Notre 
imeest ^happde comme Toiseau. — Silo 
UsHar s'escape. couT. 8. Si le betail s'e- 
ckappe. 

ESCAPADE, action de s'^chapper, 
faite prompte. — , echappee. escapade. — 
-L'avoir belle escapade» (r^chapper belle) 
86 trouve dans les teUres dllenrilV. Cette 
expression ne vient pas des Espagnols, 
comme Ta pretendu M. Jung dans son li- 
ne, Henri TVicrxvain; elle est bearnaise; 
rien n'indique que nous I'ayons empruntee 
aax Espagnols. Henri IV Tavait apprise k 
Coarraze ou k Pau. 

ESCAP ATORI, echappatoire, subter- 
fuge. 

BSCAPB, action de s*ecbapper, fuite. 

ESCAPITA, Escapitar, decapiter : 
f«-u etcapitar. h. s. II le fit decapiter 
(DaTid fit decapiter le soldat qui avait 
acheve Saul). 

ESCAPOUSSA; m^me signif. que 
Etcahoussa. 

B8CAPSA (de capse, chdsse, mettre 
bore de la chsUse), dechasser, qu*il fau- 
drait ecrire dech&sser, tirer hors, faire 
wrtir. — , exprimer, dire, enoncer : Dab 
^te escapga La pensade qui pot per lou 
ff^poBta. r. Egl, Avec h&te exprimer la 
pwsee qui pent passer par la i^e.Aquetz 
■wfe dou$sament escapsi. F. Fast. Je dis 
tts mots doucement. 

WCAPSA, Escapsar (de cap, tete, 
W), decapiter : Herodes fe escapsar a 
^Johan. H. 8. H^rodefit decapiter saint 
^. — , enlever le bout superieur d'une 
dko»e. 

, B8CAPSE (de escapsa, 1 ; action de 
tirer hors), adresse, dext^rite : Gens de 
f^lf descapse. F. Egl. Gens de force et 
d'adiisse. 

E8CAPTB, fruit, legume mal venu. 

ESGAPULB, scapulaire ii Tusage des 
jj^ de la campagne, pi^ce d'etoffe fen- 
Jk ijour passer la t^te et qui retorabe 
Jpqu'aux pieds par devant et par der- 
•fct : Estreman, . . dnq capes, quoate sea- 
j^ A BCH. M.Us enlev6rent cmq capes, 
^^ scapulaires. — , cape militaire : Far 



KSC 



269 



dus ceniz scapules per los du$ centz homis. 
ARCH . Faire deux cents capes pour les deux 
cents hommes. 
ESCARABISSE, dcrevisse. 
ESGARBAIiH, hanneton. Escarba- 
Ihet, escarbalhin, escarbalhot, escarbalhou, 
dim. Escarbalhas, aug. — Les dim. se 
disent de petits enfants qui ont de la viva- 
cite, d'hommes de petite taille, actifs, re- 
mnants. — Escarbalhetde lamiemay,teT' 
mes de tendresse d'une mere k son tout 
petit enfant. 

E8GARBALH-DE-CORNBS, ceif- 
volant, scarab^e. 

ESGARBAIiHfiRE, grande quantity 
de hannetons, les hannetons, la « hanne- 
tonnee » : L^an de Vescarbalh^e, L'an de 
la misire. PR. H. L*an des hannetons, l'an 
de la mis^re. On dit ailleurs tout le con- 
traire : « Annee de scarabees, annee de 
ble. » Frov. de la Basse- Br etagne. On 
trouve dans les Frov. et DicUms agricolee 
de la France : « Annee de hanneton, 
Annee de grenaison. » — « Pour avoir 
une bonne annde, il faut qu'elle soit bien 
hannetonnee. » — Grande hannetonnee, 
Grande pomm^e. » — Voy. Roumentere. 

ESGARBELHE, ESGARBIELHE 
(Aspe), masc, panais. 

ESCARBOADE, Scarboader, sorte 
de fourgon, long b4lon dont on se sert 
pour remuer les charbons, carbous, pour 
les re tirer du four: Tres ou quoate barras 
de bemper nefarscarboaders. arch. Trois 
ou quatre barres de veme pour en faire 
des « fourgons. » 

E S C A R B OUL H (Aspe), charbon 
brtilant. 

ESGARBOtJTILH, sing., les char- 
bons retires du four apres quUl a ete 
chaufie. 

ESCARBOUTILHA, remuer les cht^r- 
bons au four. 

ESGARBUTA; m§me signif. que le 
precedent. 

ESGARGAXH (Aspe), eclat de rire. 
Escarcalhet, masc. ; escarcalhete, fern. , dim . 
ESCARC ATjH a , ^carquilier. — Es- 
carcalhat (Bay.), bancroche. — A Bayoune 
y 'ha hades qui hhi lusi taus clinhades, que 
lous mes harditz sourdatz s'en beden es- 
carcalhatz. aribl. A Bayonne, il y a des 
f^es qui font briller de tels regards, que 
les plus hardis soldats s'en voientderoutes 
(en sent tout decontenances). 

ESCARGALHA-S ( Aspe }, rire aux 
eclats. — Voy. Escarcalh, 

ESGARGASSAT, accroupi sous la 
charge, ecras^ : Cargat deh^, escargassat 
de pod, PR. H. Charge de fer, ^crase de 
peur. 



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270 



fisc 



BSGARGOLH, escargot. — Au sens 
des locutions fr., « pour rien au monde, 
pour un empire », on disait communement: 
Quhaurhn bet que crida : Escargolh, dre la 
lance, Assi qu'ey lou rey de France! Que 
respouneri ckets m'esmabe: Que s'y estoul 
On aurait beau crier: Escargot, tire la 
lance (la come), voici le roi de France ! 
Je r^pondrai sans m'emouvoir : Quil y 
restef— Voy. Carcolh. 

BSGARLAMBAT. — Pendant les 
troubles religieux du B^arn, XVI* si6cle, 
on appelait escarlambatz les individus qui 
tenaient^ deux partis ^la fois. lis avaient 
une jambe (un pied) dans chacun des deux 
camps. — Voy. Lscamarlat. — Aujour- 
d'hui, en proven^al, un « escambarla » est 
en politique un « jus te-mi lieu. » Dans Fau 
i'ana, p. 14 : « M an di que si^u un escam- 
barla... ni rato ni auc^u.» j. rodmanille. 
lis m'ont dit que je suis un « juste-milieu)) ... 
ni rat, ni oiseau. 

ESGARLATE, fern., fenouil de Flo- 
rence, anethum foBniculum, — « Les habi- 
tants de la campagne, persuades que cette 
plante a le pouvoir de chasser miraculeu- 
sement les demons et les sorciers, la cul- 
tivent religieusement dans leurs jardins, 
la font benir la veille de la Saint-Jean et 
la suspendent aux toits de leurs edifices. » 
J. BEBGERET. — , esp6ce d'armoise ; artemi- 
sia abrotamum, — Esp. (Estramadure) 
« escarlata », mouron. 

ESGARNA, dechamer, enlever de la 
chair, ecorcher, faire une dechirure k la 
peau. — Qu'ey tout escamat, il est tout 
amaigri. Quin escamat ! Quelsquelette ! 

ESGARNADURE, ecorchure, enle- 
vement de chair, endroit oil la chair est 
en levee. 

ESGARNI, masc, singerie, imitation 
ridicule, moquerie, offense. 

ESGARNI, Bscarnir, singer, contre- 
faire, imiter par moquerie. — , mepriser : 
Lo too poble no escamexs a ^. H. s. Ce 
n'est pas toi que ton peuple meprise. — , 
offenser: Escamiratss lo per las obres de 
vostres mala]8. IB. Vous Voffenserez par 
les oeuvres de vos mains. — , blasphemer : 
Fist escamir aus enemicx lo nom de Diu . 
IB. Tu as fait blasphemer par les ennemis 
le nom de Dieu. 

ESCARNIDOU, qui singe, qui contre- 
fait, imite par moquerie. Escamidoure, 
fern. 

ESCARP, ESGARP, separe, divise. 
Terre escarpe, terre raeuble. — Paa esgarp 
(Oloron), pain bien leve, bien fait. — Digtz 
escarps, doigts qui s'ecartent facilement. 
— Escarp ta las cartes (Orthez), adroit k 
manier les cartes. 



fiSC 

BSCSARPI, BSCSARPIA (echarper, 
diviser certaines mati^res en les battant 
ou en les cardant, littb^), dem^ler, pei- 
gner la laine, le Un. — Escarpi lou pen, 
« donner une peignee », battre, prendre 
aux cheveux. — Esp. « escarpiar », decbi- 
rer; « escarpidor », demfiloir. 

ESCARPIADB, dans la locution da 
ue escarpiade, « donner une peign^. q 
^- Voy. le pr^c^dent 

ESCARPII, escarpin: Un parelh di 
mules e escarpiis, arch. Une paire de mu- 
les et escarpins, 

ESGABPINA (se servir de TeBcar- 
pin), courir, se sauver : Qttem ^ey fota 
soulUs, ta mielhe escarpina, P. J'dtai mes 
souliers pour mieux courir. 

ESGARRA, racier, ^curer, nettoyer 
un plat, un vase, en enlever par petites 
parties ce qui etait rest6 du contenu. — 
En fr. populaire « nettoyer, torcher un 
plat. >» — U escarrat, un mdividu qui n'a 
plus le sou. On dit en fr. « il est nettoye*, 
il a tout perdu au jeu, on Ta vole. — Bas- 
que « karraka », raclure. 

BSGARRABBLHA, rendre eveille, 
gai, vif. — U esearrabelhat, \m luron. 

BSGARRABILHB8, f^m. plur., 
plante, faux cresson. sbi. 

BSGARRADIS, masc, ESGARRA- 
DURE, fern., raclure; petites parties ep- 
levees en raclant, en ^curant. — Voy. £»- 
carra, 

ESGARRAliA (Ossau), BSGAR- 
RAMIGA, mettre k califourchon.— Esp. 
« a escarramanchones )>, k califourcbon. 

BSGARRANGHfi, « l^sineur. » -« 
marchandeur, qui debat jusqu'^lexc^lfi 
prix des choses. Escarranchas, aug. 

ESGARRANGHBYA, lesiner. -, 
marchander. — Voy. le precedent. 

BSGARRASPA, Esgarraspa, racier, 
aplanir, lisser. — Voy. le suivant. 

BSGARRASPET, Esgarraspety plan« 
k queue, outil dont le tonnelier se sert 
pour aplanir, lisser le bois k Imt^rieur des 
barriques. 

ESGARRE ; mdme signif . que Escav 
radis. — Ha escarrCy dans F. EgL, toe 
rafle. 

ESGARRE, mslchefer. 

ESGARRE-NID (r^ure-nid). 

ESGARRE-SAG (recure-sac), le de^ 
nier ne, I'enfant de la vieillesse. C'est 1« 
« culpot. » — « Le dernier oeuf eclos pro- 
duit le culpot, toujours plus pesant et 
moins gaillard que les autres poussin*. 
Dans toutes les mchees,et notammenichex 
les pies, il y a un culpot. Dans la famille 
humaine, le dernier-n^, le bexyamin des 



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grandes villes, prend Bouvent le nom de 
culpot On le dit toujours plus court et plus 
trapu que ses alnes ». Bulletin de la So- 
eUii Utt, etc., des Deux-S^vres (1874). 

BSGARROULHA, BSGAR< 
ROUSfiA, dreger, sdparer la graine de 
lin d avec ses tiges. — , est aussi employ^ 
au sens de Esbrueera. — Voy. ce mot. 

BSGARTADURB, ^cart, entorse de 
I'articulation des membres anterieurs du 
boeuf, du cheval, accompagn^e de claudi- 

CttiOQ. 

ESGAS (Aspe), court, en petite quan- 
^ie^^Raube escasse, robe ^triqu^e. — Esp. 
"cseaso. » 

ESGAS ; voy. Tout-Escaa. 

SS G A S S A A, qui qudte, mendiant : 
hmpraubet escMScuis, Lous orbs e lous 
tottrdatz qui-han pergudes las maas. N. 
Past. Les pauvres mendiants, les aveu- 
gles et les soldats quiont perdu les mains. 
— Basque, « eske, eskatze ^, qudte, de- 
mandc. Of. Van Eys, Diet 

SSGASSE, eohasse, b^quille : Lou 
tort qui nou pinuU boutya-s que dab Ves- 
aute, V. BAT. Le boiteux qui ne pouvait se 
bouger qu'avec la bequille. — Au mouyt 
mirt Vescasse. prov. Au (sol) mou entre 
lechasse.— Les Basques disent : « Dans 
one teire molle, il est facile de faire im 
grand trou ».— « Tant plus lebois est mol, 
Unt plus ver s'y enfonce. » 

Escat, ancienne mesure agraire; k peu 
pT^ le quart de Fare. Dans un « papier- 
tcrrier » de la commune de Semeac(1772), 
ou trouve que « Tarpent » (38 ares) ^tait 
de 144 escats. 

■SGATA, ^cailler, enleverles ^cailles. 

BSGATB, faille de poisson. 

I8GATSA, agencer, accommoder, 
mettre en bon 6tat. — Drin escatsat y mey 
$nmet, Quoand cametes hasS. NAV. ( L'en- 
^t) un peu form^ et plus grandelet, 

Cd il commen^ait k marcher. — Voy 
5. 

KGAUBA ; voy. Escauta, 

BSGAUGE, maladie contagieuse des 
Wtes del'esp^ce ovine. — , au fig., dans f. 
^l, doctrine pemicieuse. 

K8GAUHA, Escaufar, echaufEer. 

ESGAUUJB, dchaufifement. 

iSGAUHB-IiHETT ( ^chauffe-lit ), 
Mac., bassinoire : Ung escaufalheict de 
wqpre. ARCH. Une bassinoire de cuivre. 

SSCAUHETE, Escaufete, chauffe- 
wttc : Escaufetes, carbous. F. Past. Chauf- 
ittttes, charbons. 

BGAUHURA, ecbauffer : Escauhu- 
Mpen bit, ^chauffe par le vin. — , ref.^ 
'tthauffer, s'animer, s^emporter. 



£80 



211 



Bscaniii, ^chevin. l. o. Esqueuin, bat. 

Escaninadge, Esqueuinadge, ^chevi- 
nage, fonction d'echevin ; conseil, reunion 
d'echevins : Lo maire els esqueuins sedent 
en esqueuinadge. BAT. Le maire etles eche- 
vins si^geant en echevinage. 

ESGAUIiA ( Vic-Bilh), b^cher la vigne. 
— Voy. Houchvne, 

BSGAtJTA, ESGAX7DA, ecbauder. 
— , ref., s'^chauder, se bniUer k un liquide 
tr^-chaud. 

BSGAUTADURE, brdlure.— Voy. le 
pr^c^dent 

ESCAUTOfi, qui se nourrit, qui aime 
& se nourhr d^escautous. Voy. lemotsui- 
vant. On appelle les habitants d'Espiute 
lousescautoesd^EspitUe. — Voy. Brot^asse. 

ESGAUTOU, ESGAUTOUN (Bay.), 
cuiller^e de broge, p4te de farine de mais; 
c'est un «^chaude»«tti generis. — , 8*em- 
ploie comme synonyme de broge. 

ESCAUTOUNE (Bay.), marchand de 
bouillie. 

ESGAXALA, Escachala (de caaauy 
molaire), arracher les grosses dents. — 
U escachalat (Big.), un ^dente. 

ESGAT, coupon, reste d'une pi6ce d*^ 
toffe : Escay de drap, un diner,..; pessede 
drap integre^ cinq diners... P. E. Pour un 
coupon de drap (on paye d*entree) un de- 
nier; pour une pi6ce entidre, cinq deniers. 

ESGATE; voy. Escade. 

ESGAYRA-S, ESGATRI-S, s ar- 
ranger, se disposer d'une mani^re gra- 
cieuse : Quoand la bedhm, assi tout s' escay- 
ribe. LAM. Quand nous la voyions,ici tout 
semblait se disposer d'une mani4re gra« 
cieuse. 

ESGAYRAT, gracieux, doux.— ,bien- 
faisant. 

ESGAYRE, ^querre. 

ESGHABANA, faire passer et repas- 
ser, secouer, 4 Teau vive le linge lessiv^ 
et lavd. 
ESGHABANIT, qui est dans Tabatte- 
ment, morfondu : Las gouyatas emblan- 
guides, doulentes, eschabanides... pet. Les 
jeunes filles piles , attrist^es , morfon- 
dues... 

ESGHA6AT , torrent de pluie : La 
plcuge en eschagatz. sac. La pluie ( qui 
tombe) k torrents. — Voy. Chagat. 

ESGHAGATA, pleuvoir k torrents. 

ESGHAGOA; voy. Eschegoa. 

ESGHAGK)AMENT, dans P. B., eta- 
lonnage des poids et mesures. 

ESGHAIjA, couper les ailes. — Ues- 
chalat, un homme abattu, qui est sans 
force. On dit aussi Eschalatat 

ESGHAIiABAT; m^e signif. que 
Eschagat. 



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1 



272 



BSC 



ESC 



ESGHALABATB-S, agiter vivement 
les ailes; s 'agiter. 

ESGHALABATEYA ; mSme signif . 
qneEschagata. 

ESGHALAGAS, abattis d'eau.torrent 
de plui e : Lous eschalagas de Sent-Bamabi, 
Les torrents de pluie de Saint-Barnabe. 
ESGHAIjAGASSA,pleuvoir k torrents. 

ESGHAIiANGAT, ehanchd. — , ba- 
rasse, ext^nue. 

ESGHALATAT; voy. Eschala. 

ESGHALETA, baleter, respirer avec 
peine. 

ESGHAUBA ; voy. Chaliba, Saliba. 
— , humecter de salivele lin que Ton file; 
De s*as8eca la lengue enia eschaliba lou 
In, Ve8toupe.,.c. B. (De bos iours, les jeu- 
nes filies ne filent pbis; elles craignent ) 
de se secher la langue pour bumecter de 
salive le lin, letoupe. .. — , laver les echo- 
veaux de fil reccmment fil^ ; on eu ote 
ainsi la salive. 

ESGHALIBE; mSme signif. que Cha- 
libey Salibe. 

E8GHAMAN6AT, ^cloppd. 

ESGHAMI.ESGHAMIA, ESGHE- 
MIA; voy. Exami, Examia, Exemia. 

ESGHAMOUSTATj se dit du bois 
qui a perdu de son humidite : U keix es- 
chamottstatj un fagot i moitie sec. 

ESGHAPOURLiA, passer a une der- 
ni^re eau le linge lessive, lave. — Escha- 
pourla-8, se laver k grande eau. 

ESGHAPOURIiADE, lavage k 
grande eau. 

ESGHAQXJETA, diminuer, amoindrir. 
— Eschaqueta-s, se fatiguer^ I'exces, s*ex- 
tenuer de fatigue. 

ESGHARDIAT, masc, anguille de 
mer. 

ESGHARDINE; mdme signif. que 
Ckardine. 

ESGHARDINES ; esp^ce de foug^re 
croissant le long des murs ; asplenium tri- 
comanea. 

ESCHABPILHA, mettreen cbarpie. 
— , d^chirer. 

ESGHABAAMA (de arrame, bran- 
cbe), ebrancher. 

ESGHARBAMADE, f4m., ebran- 
chement, brancbage. 

ESGHARRAPIA, ^gratigner. 

ESGHARRAPIABE, ^gratignure. 

ESGHARRASPE, ^pre ^la langue. 
— Voy. Charraspej A spre. 

ESCHARRB,taupe-grillon : Louspiu- 
pius de la parte E Urn gri-gri de Vescharre. 
SEi. Les « piu-piu » de la mesange et le 
tt cri-cri » de la taupe- grillon. 

ESGHARRISGLA, eclater en gout- 



telettes ; se dit d'un liquide en ebuUitioB. 

ESGHARRISGIiAT ; mSme signif. 
que Charrisclat. 

ESGHARTIG, Exartic, essartement. 
— , bondage. 

ESGHARTIGA, Exartigar, esear- 
ter, defricber : Prometo eocarUgar e cuUi- 
bar, ARCH. 11 promit de defricber etdecul- 
tiver (cette pi^ce de terre).— , emonder. 

ESGHARTI6ADE, EicarHgad^Jm., 
action d essarter. — , action d'emonder. 

ESGHASGLA, briser, faire sautereo 
Eclats. 

ESGHAURAT^^vapore, extravagant. 

— Cf. LiTTBfi, « essorer », du bas-Iatin 
« exaurare », prendre le vent « S'esso- 
rer», se ditde I'oiseau qui s'ecarte et re- 
vient difficilement sur le poing...; terme 
de fauconnerie. » 

ESCHAURELHA, Ezanrelhar, 
essoriller, couper les oreilles ; bretauder 
un cbeval : Unrocii exaurelhat, r. Unche- 
val bretaude. — , tirer les oreilles. 

ESCHAUBELHADE, action d^esso- 
riller, de bretauder. — , action de tirer les 
oreilles. Avec le verbe da, donner, daut 
eschaurellude, tirer les oreilles a quelqu'un. 

ESGHAURJfilY (Aspe), air frais. 

ESGHAUREYA-S, prendre le frab. 

— Voy. le precedent. 

ESCHAY, reste.— , reste de nourri- 
ture : Regala-s deus eschays deus porGU. 
IM. (J'ai vu ceux qui mangeaient le pain 
desanges) se r^galer desrestes despoiu^ 
ceaux (faii*e leurs delices de la nourriture 
des pourceaux). 

ESGHEBfiU, echeve&ii.L'esckebeu est 
beaucoup plus petit et a beaucoup moins 
de fil que Vasse, Voy. ce mot 

ESGHEBUGA, trdbucber. 

ESGHEBUGADE, action de treba- 
cber; cbute. 

ESGHE60A, EscJiagoa, Exegoa, par- 
tager, egaliser les lots dans un partage. 
— , etalonner : Los juraiz eschegoaran loi 
punhires deus molins, p. R. Les jurats eta- 
lonneront les mesures des moulius (les 
mes\iresT^o\xr\&moutaTe).Lousp€esemettt- 
res deu pays seran eschagoatz axis pees e me- 
sures deMorUms, IB. Les poids et mesures 
du pays seront etalonnes (comme confor- 
mes) aux poids et mesures de Morlaaa. - 
Lat. « exsequare. » 

ESGHEMA (Aspe). ESGHEMIA; 
voy. Ej-amia. 

ESGHEMEN (Aspe), mSme signif. 
que Eschami, Exami. 

ESGHEN, masc, absintbe; arUmim 
absinthium, 

ESGHBinrA, depourvoir. 



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ESC 

ESGHENTE, d^pourvii, qui manque 
dc. — Qttoand lous bedz, dohs e de cure es- 
(knye»,arritouca. SEi. Quand tu les vois 
(les mfants) , exempts de besoins et de 
soucis, cabrioler, 

ESCHERBIGA, tomber dc haut, tom- 
ber dans un pr^ipice. 

ESCHERBIGADE, action de choir 
d'on lieu ^eve. — Voy. le precedent. 

ESGHEHBUGA-S; mdmesignif. que 
Atherhiica'S. 

ESGH^RE, aisselle : Nud de la cinte 
iaqvo sus las eMchhes, F. EgL Nu de la 
ceintarejusqu'aux aisselles. 

SSCHERINGA, seringuer. 

ESCHERINGUE, seringue. 

ESCHERMENT, ESGHERMEN- 
Tk\yoy.€hermmt, Sermmt, Chermenta, 
Sermenta. 

ESGHEROU, masc, partie de che- 
mise, coin de la manche, sous Taisselle, 
I (fchhe, 

ESGHERUGA, essanger, savonner 
etfrotter, decrasser le linge dans de I'eau 
arant de le mettre k la lessive. 

ESGHERXJGADE, action d'essanger. 

- Voy. le precedent. 

ESGH£U, CHEUQUE, Bureau. — 
Gno d'escheu, cceur de sureau, se dit, au 
fig., pour signifier un cceur tendre. — An- 
cien fr. « seu ; » usite encore en Norman- 
die, dans ris6re et dans la Meurthe. 

ESGHIBERNA ; ESGHIBERNIU; 
\oj. Exhibemat Exhiberniu. 

^GHIFFRA, dechirer : Faj^es qu'en 
«c^/re a hkix. N. lab. Des papiers (la 
wuris) en dechire k tas (des tas). 

SSGHIROUNA, tirer les cheveux. 

- VoT. C%tra, Chiret 
ESGHISGLA, faire eclater dubois. 
ESGHISGL.E,echarde. 
BSGHOADIS (Ossau), ^boulis, amas 

^matieres eboul^es. 

1SCH0LE, ESGHOT;m6me signif. 
p£«>/#. Exot. 

IBGHOXJ (Ossau), Exoo, ^boulement 

- Voy. Exoo, 
ISGHOULET; mSme signif. que 

Emkt, — Voy. Exot. 

KSGHOURBA (de orb, aveugle), ren- 
^ weugle. 

ISGHOURDA, ESGHOURDI, as- 
Mwfir : Pendent Vestiu dab sa camou Es- 
^^ftrdabetoutlou canton, HOURC. Pendant 
Tile, a?ec sa chanson (la cigale) assour- 
•wattout le canton. Tau musique qu'ous 
^Amrdeix lasaulheres, lett. orth. Telle 
^ >jjael eur assourdit les oreilles. 
wCHOURBfiRE, f^m., bruit assour- 
oittnt. 



ESC 



273 



ESGHOURDI ; voy. Eschourda. 

ESG HOURRE ; mSme signif. que 
Chourre. 

ESGHOURROULH, 4boulemen, 
ecroulement. 

ESGHOURROULHA, ebonler, 
crouler. — Voy. Essourroulha-s. 

ESGHUG, ESGHUT, sans sue ; sec, 
qui n'a point d'hnmidit6,^ Pot-esckuc, 16- 
vre s^che ; se dit, au ffg. , d'une personne 
k la mine s^che, desobligeante, pen affa- 
ble. 

ESG HUG A, Eschuga, Exaga, 6ter 
le sue. — , dessecher, rendre sec ce qui 
^tait humide : Quoaiid las mars se hon re- 
tirades e las planes esckucades. bor. Quand 
les mers se furent retirees et les plaines 
dessechees — , essuyer; voy. Exuga. 

ESGHUGUfi, masc, ESGHU- 
GU£RE, fem., secheresse. — , froideur, 
froid accueil, indifference. 

ESGHUMA, faire degoutter, secher k 
demi du linge, un v^tement, etc. — Voy. 
Chuma. , 

ESGHUT ; voy. Eschuc, 

ESGLABE, Esclau, esclave : Nou 
seras esclabe d'arre, iM. Tu ne seras esclave 
de rien. Joseph benut per esclau, P8. Jo- 
seph vendu pour (6tre) esclave. 

ESGLABINE (Aspe), fem., briquet 
pour tirer du feu d'un caillou. 

ESGLAGA, eclabousser. 

ESGLiAM, echo. On dit aussi Reclam. 
— ^Voy. ce mot. 

ESGLAMAT, ESGLAMET (Aspe), 
masc, exclamation. Esclamet est moins 
fort qvi'esclainat. 

ESGLAPUGHOT, masc, cassette, 
tirelire : Phelippe medixs haur6 poii que 
Guizot Oil metousse embargo sus soun es- 
clapuchot. NAV. Louis-Philippe m^me au- 
rait peur que Guizot lui mit embargo sur 
sa cassette. — Voy. EscUpot. 

ESGLAQUE, dclaboussure. 

ESGLAREJA,ESGLARETA, 
eclairer : L'astre deu ciu pertout qu'escla- 
rejabe, sac. L'astre du ciel rdpandait par- 
tout sa lumi^re. 

ESGL ARI, eclaircir. — Esclari lou 
linge, passer le Unge lav6 k la demidre 
eau. 

ESGLARISSI, partie de tissu oil les 
fils ne sont pas bien serres ; partie de 
champ oil les bles sont clair-semes. 

ESGLATGHA (Aspe); m^me signif. 
que Esglacha, Esglaxa, 

ESGLATGHATE, ESGLATGHA- 
TURE (Aspe); voy. Esglachade, Esgla^ 
chadure, 

ESGLARTE ; voy. Clarye. 

19 



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274 



ESC 



E solan ; mSme signif. que Esclabe. 

ESGIiAUSE, ^clus^e, quantite d'eau 
qui coule pendant que T^cluse reste ou- 
verte : Aqtiere gran esclause qui dehens lou 
moulii tout aqu^t turment cause. F. EgL 
Cette grande dclus^e qui dans le moulin 
cause tout ce tourment (tout ce grand 
mouvement). 

ESGIiAXJSERADE, quantity d'eau 
retenue par recluse. 

ESGIiAYRA, eclairer. 

ESGLATRE, eclair : Que-s foundou 
coum Vesclayre. nav. U se fondit (il dis- 
parut) comme I'eclair. 

ESGLET;mdme.8ignif. que AscUt.^ , 
petit enfant ch^tif. 

ESGLETA, mettre le lin en esclet ou 
asclet. 

Esclin, Esclinh ; voy. Escrii. 

ESGUPOT, masc; mSme signif. que 
Esclapuchot. — , bolte k clous du char- 
pentier. 

ESGIiOP, ESGIiOT (Baretous) , sa- 
bot. Lou nas de Vesclop, le nez (la pointe 
recourbee) du sabot; lou naset, dim. de 
nas, le bout de cette pointe. — Affrayra-s 
dab gem de son esclop. F. EgL Faire so- 
ciety avec gens de son sabot (de son es- 
p^ce). — PROV. : Bisti coum u esclop, Bdte 
comme un sabot. En fr. pop., « b^te comme 
ses pieds. » Droumi coum u esclop. Dormir 
comme un sabot. « Dormir comme une sou- 
che. i>y^^Qu'ey esclop dou soup^, C'est sa- 
bot de son pied. Voili qui lui convient; 
« 9a le chausse. » Enfr., « il a bien trouve 
chaussure k son pied >» , signifie : il a ren- 
contre qui lui pent r^sister. oudin, Cu- 
rios, fr, 

ESGLiOPE, fern., sabot dans lequel on 
met une chaussure de cuir. 

ESGLOUPADE, empreinte de sabot. 

ESGLOUPA, Escloper, sabotier: Es- 
cloupdre, marchande de sabots. 

ESGLOUPfiREjf^m., banc sur lequel 
travaille le sabotier. — Voy. Escloupe, 

ESGLOUPETE, fern., petit sabot, 
sabot defemme. 

ESGLOXJPETA, saboter, faire du 
bruit avec ses sabots. 

ESGOARTERA , Esquoarterar , 
ecarteler : Se melon a cridar totz en une 
hotz que f OS esquoarterat lo traydor. arch. 
M. lis se mirent k crier tons d'une voix 
que le traitre fut ecartele. 

ESGOAY ; m6me signif. que Escayre. 

Escoladge; voy. Escouliatye, 

Escolan , dans l. 0., dcoltoe, cha- 
noine charge de la direction des ecoles. 

ESGOLE, Scola, dcole. L'ostau en que 
demore lo maeste descole, D^. La maison 



ESC 

oi!i demeure le mattre d'ecole. Lot eseoks 
(les classes de I'ecole), I'ecole. On disait 
m6iffeTemmenimaeste d'escole, magisUrde 
las scolaSy maitre d'ecole; los qui ban a 
Vescole ou a las escoles, ceux qui vont i 
Tdcole. 

Esconedera, Esconetera ; mSmesi- 
gnif. que Escounatire, 

Escoryar; m^me signif. que Escow- 
cha, 

ESGOSE, cuire, causer une douleur 
brAlante : De s*escauta qu'escotz. De s'e- 
chauder il cuit. Lou red escousent, le froid 
cuisant. 

ESGOSE-S (Aspe), s'ouvrir a (^^ 
qu*un, lui decouvrir sa pensee. — Esp. 
« descoser se » (se decoudre), trop parler. 

ESGOST, cach^ : Soos tarias, escotz {e» 
costz) e mumfestes. art. Ses torts, caches 
et manifestes. Ere disipU de Jhesu'Xmt, 
pero escost. H. s. II ^tait disciple de J.-C, 
mais cachd (en secret). -^-iS» escost, a Va- 
cost, ou ar escost, en secret, clandestine- 
ment : Nulhe ree no dixu en escost. IB. Je 
n'ai rien dit en secret. Ir ni bir arrescoti 
{ar escost), aech. AUerni venir clandesti- 
nement. — Pour ar dans ar escost, voy. Et, 
ere, 1, 

ESGOSTEMENTZy en secret, clan- 
destinement : Escosiementz ni publiqtu. m. 
B. Clandestinement ni en public. Eomiqui 
mor deplaga scostementz. F. B. Unhomme 
qui meurt de blessure clandestinement {de 
blessure faite en guet-apens). 

ESGOT, ^cot, ce que chacun paye pour 
une ddpense faite en common. — IVe»^J 
a I'escot (se tenir i r^cot), contribuer pour 
sa part. — Ha escot dab (faire ^cot avec), 
vivre, avoir un commerce habituel avee 
qnelqu'un. 

ESGOUBA, balayer. 

ESGOUBADIS, Escouhedis (OrM> 
masc, balayure. 

ESCOUBAI>OU,J5:«coM6edott(Orthcz), 
balayeur; au.fem., Escoubadoure, Esc(f^ 
bedoure, 

ESGOUBADURE, fern.; m^mesignif. 
que Escoubadis. 

ESGOUBASSOtr, masc, balayure, le 
tas des choses balayees. — Tros aesctfu- 
bassou, morceau de balayure, expression 
du m^pris le plus insultant. 

ESGOUBAT, participe passe de E»- 
couba, s^emploie comme subst. (Orthez). 
au sens du precedent. 

ESGOUBE, fem., balai. Escouhei. 
masc, dim. Escoubasse^ femin., aug. Es- 
coubet d'aubiscous, balai (fait) de meliques. 
Escoube de brane, balai (fait) de bniy^re. 
— Voy. Brane, 



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ESC 

SSGOnBJii,Escobee,qui fait, qui vend 
des balais. 

ESCOXJBILH (Bay.), brosse. 

ESGOUBILHA (Bay.}, brosser. 

ESGOUDA, « ecouer », couper la 
queue : Caa escoudat, chien a queue cou- 
pee. — detacher la queue : Escouda censes, 
— Vojr. Cerise. 

BSGOUDIGAT ( Bay. ), k qui on a 
coap^ la queue, ecourte. 

BSGOUGOUTA- (Vic-Bilh), Escogo- 
tar, ecimer, et^ter un arbre ; couper les 
branches poussees au caugoi^ au t^tard, k 
Farbre et6te. 

SSGOUHA, ^cimer, etiter un arbre. 

SSGOni«A, ecouler, s'ecouler. 

ESGOnULDIS, reste d'un liquide au 
fond d'un vaae ; il en coule (11 en est verse) 
goutte k goutte. — Voj. Escoulet 

ESGOULiEDTJRE, fern. ; mSme signif. 
que Coule, 

ESGOULERA-S, ^tre atteint du mal 
appele couU; voj. ce mot. Que badou sec 
coum Fesque e mey herd que la hieyre,,, Que 
hn ana lou brut que s'ere escoulerat, P. II 
devint sec comme Tamadou et plus vert 
que le lierre... On fit courir le bruit qu'il 
avait le « coul^. » 

SSGOUL.ET, masc, gouttelette ; lous 
ttcouUtz, les demi^res gouttes d'un liqui- 
de. lam. ^-Esta-n aus escouletz (en ^tre aux 
derni^res gouttes), avoir bu jusqu'a la lie. 

ESGOULIATTE, Escoladge, fre- 
quentation de Tecole, instruction. — , re- 
tribution scolaire: Pierre de Bisquey 

den erubar plusors somes d'escoladges. seb. 
Pierre de Bisquey ( wecrivain et maiti'e de 
chiffres » d*Oloron) doit recouvrer plu- 
sieurs sommes de retributions scolaires. 

ESGOULIERIS, sing., les enfants qui 
▼ont a I'ecole. 

ESGOUMBIT, repas, pique-nique. 

WCOJJMINJAf Escouminya, Exco- 
■ingar, excommunier, anathematiser : 

tl^abesque eu pusque excomingar, F, B. 
lev^que le puisse excommunier. Ma- 
pi coum u escouminjat. Maigre comme un 
uathematise; se dit d'un individu qui d^- 
^rit, dout les membres se dess^chent. 
*iO(mmin;a< signifie aussi convert de ver- 
Bine, devore par la vermine. — Voy. Es- 
ctmmittje, 

SSGOXnONJADOU, celui qui ex- 
cwnmunie, qui anathematise. Escoumiri' 
>»*» (Aspe). 

ISGOUMINJE, Esoomenge, Ex- 
••■inge, excommunication, anatheme : 
*W en sentencie d'escomenge* s. b. Mis en 
•ftteuce d'excommunication (frappe d*ex- 
toniunication)«Pa<^a u escouminje, payer 



ESC 



276 



un anatheme. D'apr^s une superstition 
repandue anciennement dans la valine 
d'Aspe et ailleurs, pour se venger d'un 
ennemi, pour le reduire & I'impuissance de 
nuire, il suffisait de faire prononcer cen- 
tre lui Vescouminie, dont Tenet devait 4tre, 
croyait-on, le deperissement de la per- 
sonne anathematisee. Le prStre, en surplis, 
portant I'etole et la chappe noires, r^ci- 
tait douze series d'impr^cations k la lu- 
miere de douze cierges de cire noire, 
qu*on eteignait Tun aprds I'autre. — Escou- 
minje, engeance, vermine. — Voy. Cos- 
canteya. 

ESGOtJMINTA; voy. Escoumir^a. 

ESGOUNATl^RE, EscouneUrCy ca- 
che , cachette , lieu retire , cache : Au 
hose m'en hau dens hhre escounatSre, v,Past. 
Au bois je m'en vais dans un endroit bien 
cache. L'escounetere de la boup, le terrie, 
du renard. Esta a Vesconetera, dans PS.r 
se tenir cache. 

ESGOX7NDE (Bay.), 

ESCOUNE, Esconer, cacher, receler: 
Bous etz beritablament lou Diu escounut. 
iM.Vous 6tes veritablement le Dieu cache. 

— Escon ta care a mas iniquitatz, PS.(Ca- 
che ton visage k mes iniquites), d^tourne 
ton visage de mes iniquitds. — JEscounde-s^ 
Escoune-s, se cacher. 

ESGOUNEDOU, qui cache; rec^leur. 
Escounetou (A&pe),Escounedoureprabade, 
Receleuse averee. 

ESGOUNETfeRE ; voy. Escounatire. 

ESGOUNJURA, conjurer. — , exer- 
ciser, 

ESGOUNTJURAYRE, qui conjure; qui 
exorcise. 

ESGOUN-P&YRE (cache-pierre), jeu 
d'enfants. 

ESGOUNUDE; voy. Escounut, 

ESGOUNUDEMBNTZ , Esconn- 
dementz,' secr^tement, en cachette. — 
Dans H. 8., esconud^meniz signifie par un 
ordre secret : L'as feyt nwrir esoonude^ 
mentz, Tu Tas fait p^rir (tu as fait perir 
Urie) par un ordre secret. 

ESGOUNXJT, participe pass^ de \ff«- 
coune, — A I'escounut fan cach^), en ca- 
chette ; on dit aussi a Vescounude, 

ESGOUPETIE (Ossau), salive, era- 
chat. 

ESGOXJPI, Escopir, cracher : Quepar^ 
lerhn ditz ans sens escoupi. pbt. (Les avo- 
cats) parleraient dix ans sans cracher.^, 
Souiller de crachats : Sera escopit e ferit, 
H. s. 11 sera souille de crachats et frappe. 

— Voy. Sermons limousins, dans Recueil, 
P. Meyer, « Fescupiro », ils le sOuill^- 
rent de crachats. — Que-y escoupeisa coum 



l^. 



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276 



ESC 



u ahoucat sub u escut de seix liures. PR. B. 
11 y crache (dessus) comme un avocat sur 
un ecu de six livres. Voy. Aboucat. — 
Qu'escoupeix loenh. II crache loin. Un 
homme fler, hautain; 11 tient les gens k 
distance. <( 11 crache fort loin et U eter- 
nue fort haut .» la bruy^re. 

ESGOUPIT, Escopit, crachat. 

ESG0UPIT£, crachoir. 

£SG0UPIT£RE, action frequente de 
cracher. — En parlant d'une femme, qu'ha 
Vescoupitere^ elle est grosse. 

ESGOURGHA, Escorxar, Scorcher: 
^0 poderafar escorxar motoo. arch. 11 ne 
pourra faire ecorcher raouton. — , ecor- 
cer : Qui casso escorckara. v. b. Celui qui 
ecorcera chene. — On trouve aussi scor- 
gaVy scorjar. 

ESGOURGHADOU, BSGOUR- 
GHA YRE, ^corcheur. 

ESGOURI-S, se moisir. 

ESGOXJRNA, ecorner. 

ESGOURRE , cours d'eaa, ruisseau, 
torrent : On la Uyt y Urn meu coulahen a 
grans chourres. . . . per arrius, per escourres . 
v,Egl. (Le pays) oii coulaient le lait etle 
miel k grands flots, en rivieres, en tor- 
rents . — , deversoir.— Ze^courre, ruisseau: 
commune de Lescar.Dicr. Lescorreix , 
ruisseau ; comm. de Mifaget. ib. — Las- 
coure, Lescorre, canal derive du Gave de 
Pau, de Narcastet k Gelos : Lascare deu 
Gnabe, ib. 

ESGOURRE, ^couler, s'^couler. — 
Lou temps escourrut, le temps ecoule. — 
Homi escourrut, homme sans argent. 

ESGOURRBDIS, coulant, qui coule 
ais^ment 

ESGO'URRIBANDE (Aspe), tlux de 
ventre. — Esp. u escurribanda. » 

ESGOURRIMENT, ecoulement. — , 
g^ne, p^nuried'argent. — Yoy. Escourre, 2. 

ESGOUSENT, Escosent, cuisant, 
qui cause une douleur aigue : Chacxs es- 
cousentz. n. lab. Piqdres cuisantes. — Voy. 
Cousent, 

ESGOUSOU, cuisson, douleur vive et 
piquante : Ha hdyt passa Vescousou deus 
grans redz. s. gas. (Quand le prin temps) 
a fait passer la cuisson des graUds froids 
(a chasse le froid cuisant). — Adroumi las 
escousoiis. Endormir (calmer) les vives pei- 
nes, les chagrins cuisants. 

ESGOUSURE; m(Sme signif. que le 
precedent. 

ESGOUT, masc, dcoute. A Vescout, 
aus escoutz, k I'^coute, aux ecoutes : Lous 
qui soiin a Vescout Eecebei'an au coo gran 
plague dequet mout. F. Egl. Ceux qui sont 
k recoute(aux dcoutes) recevront au coeur 



ESC 

une profonde blessure de ce mot. DiVih 
h-e aus escoutz, hourc. Feut-^tre ^tait-il 
aux ecoutes. 

ESGOUT A, ecouter. — Escoutesxplm, 
ecoute s'il pleut, se dit au sens de « at- 
tends-moi sous I'orme. » 

ESGOUTGHA (Aspe) ; voy . Escoulya. 

ESGOUTE-GIGALHES ; voy. a- 
gale. 

ESGOUTB-PLOUYE, dans Texpres- 
sion moulii d'escoute-phuye, moulin d'e- 
coute-pluie, celui qui ne pent moudre faute 
d'eau ; on y ecoute s'il tombe de la pluie, 
afin de profiter, pour le mettre en mouve- 
ment, de la premiere qui tombe. — Dans 
le departement de Tlndre (supplement da 
Glossaire du Centre) ^ il y a un « moulin-de- 
courte-pluie. )> — « Un ^coute-pluie », s€ 
ditproverbialement d*unIhomme faible, in- 
decis. » L. R. DE LINCY, Prov. 

ESGOUTOURA, Escotorar, ecor- 
cer : Qui escotorasse cassoperfar tan, arch. 
Qui ecorcerait ch^ne pour faire du tan. 

ESGOUTYA, Escoutcha, 6ter la eon- 
tye, la couenne. 

ESGRABAT (Mont.), escarbot. 

ESGREX, ESGREIX, Escrech, 
ce qui a crd; produit agricole. — , excrois- 
sance. — , prolongement d'une construc- 
tion. 

ESGREIXE,^«crec^;voy. Excrexer, 

ESGREMA, ecremer. 

ESGREMADOU, qui ecr^me; au fern., 
escremadoure. 

ESGREMADURE, cr^me enlev^e da 
lait. 

ESGREP&T ; voy. EscripH. 

ESGR£PI, ESGRIPI, masc.) sala- 
mandre : Diu boulhe que nat n'estripi La 
coudejaune de I'escripi. N. lab. Dieu veuilk 
que nul n*ecrase la queue jaune de lasa- 
lamandre. — , scorpion: Qu^ey coum ua- 
crept PR. B. II est comme un scorpion. Un 
tout petit homme m^chant. 

ESGRESTA, ecremer, enlever h 
creste, I'esp^ce de crdme, la crodte de cou- 
leurjaunatre qui se forme k la surface do 
lait bouilli, lorsqu'on Ta laiss^ refroidir. 

ESGRESTA, ecrdter, enlever la cresk, 
la Crete des poulets, des coqs. 

ESGRESTADOU, qui ecrdme, aa 
sens de Escresta, 1. 

ESGRESTADOU, qui ecr^te. 

ESGRESTADURE, cr^me, cresU, en- 
levee du lait. — Voy. Escresta, 1. 

ESGRIBAA, ^crivain : Pren d'aquit 
escribaa la pluma vertadera. i. Q. Prends 
de cet ecrivain la plume v^ridique. L'sscri- 
baa no ere notari public. F, B. L'^rivain 
n'^tait pas notaire public. 



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£80 

ESGRIBB, ESGRIUE (Vic-Bilh), 
Etcriber, Scriber, ecrire: You t'escribere, 
Dfu hounda de VAlemanhe. desp. Je t'e- 
crirai du fond de TAllemagne. Escribouy, 
aoc escriscu, j'ecrivis ; escriboUj escrisco, 
il ecrivit. EscriberS, escriherhf, escriurey, 
j'ecrirai. Escribut, escriutj ecrit. 

ESGRIBEDOU, EscrUDedoo, ecri- 
vain: Un prompt escribedoo, PS. Un ecri- 
rain diligent. 

BSGRICA, parer, requinquer : Escri- 
cetxcoumendie de nouce. oar. Requinques 
coaimeen jour de noce. Escrkadet, nav., 
dia. du participe passe escricat. 

SSCRII, ecrin: Las bagues, escriis. 
AfiCB. Les bagues, las ecrins. On trouve 
etciin, tsclmk, 

BSGRIPlST, Esa^epH, « casse-pied », 
iege oil les petits oiseaux sont pris par 
les p&ttes. — , piege : Barran hou dounc 
oiau gdhat a Vescrepet. P. EgL Barran fut 
done ainsi pris au piege. 

ESGRIPI ; voy. Escrepi, 

Escripture ; mdme signif. que Escri- 
ture, 

Escriscu. j'eerivis ; escrisco, il 6crivit. 
—Voy. Escribe. 

BSGIUTORI, ESGRITOLI, masc, 
^ritoire iZm plume sus I'aurelhe, ausdigtz 
Urns escritoris. F. Past La plume sur To- 
reillc, aux doigts les ecritores. 

E8GRITURE, Escripture, ecriture. 
'-' Las escriptures deus advocatz. s. J. Les 
memoiresdesavocats. — jl'Ecriture sainte : 
Ciasquu d'eds a son cap Vescriture expli- 
cobe, r. EgL Chacun d'eux a sa tete (a sa 
guise) expliquait TEcriture sainte. 

E8GRIUT, subst., 6crit: En aqueste 
ttcriui. Dans cet 6crit. 

SSGROUSTA, ecrofiter. 

ESCRUTA, Escrutar, scruter — , 
fkt&er un scrutin. 

BSGRUTADOU, Eserutador, scruta- 
^miPerscrutadorsfon deputatz. arch. 
fcforent d^put^s pour(^tre) scrutateurs. 

tSGRUTII, Scrutii, Escrutin, scru- 
hiAu scruHi que passabe a Vunanimitut. 
■iT.(Le depute) passaitau scrutin a I'u- 
■fflimit^. La election,., per vie de scrutin. 
ABtm. L*election par voie de scrutin. 

SSGU, Escar, obscur : La noeyt es- 
tmt. La nuit obcure. — Rocii bayart scur. 
t Un cheval bai brun. — (Jarte un petit es- 
^nde legir. ABCu.Charte un peu obscure 
iBre (d'une lecture difficile). — L'escu, 
towurit^. A Vescu, dans Tobscurite, dans 
hit^Q^bres. — Goardais-pe de Lescu mey 
fB de l'escu. D. b. Gardez-vous de Les- 

to plus que de robscurite. Ce dicton, 

^pHqa4 aux gens do la commune de Loe- 



ESC 



277 



cun, n*est pas un vain jeu de mots. » Le 
village porte une physionomie des plus 
4pres. Environn^ d une haute ceinture de 
pics, la vue est circonscrite de tons cotes 
par leurs epaisses murailles. C*est un 
cachet k ciel ouvert. Les raoeurs des ha- 
bitants sont en harmonic avec cesitesau- 
vage. 9 DUOENNR, Relation hist, lue k la 
SocUti des sc, lett. et arts de Pau; 1842- 
43. — Voy. Estujayre, 

ESGUDlfe, Escuder, ecuyer : Arriba 
la princesse, Seguide de gentiusj marmtres, 
escudes. p. EgL La princesse arriva, sui- 
vie de nobles, de ministres, d'ecuyers. 
Noble escuder en Bemadon de Oerderest. 
M. B. Noble ecuyer en Bernadou de Ger- 
derest. — Norn de faraille, Lescude. 

ESGUDELADE, ecuellee. 

BSCJJiy&ljBjecueWe.Escudelete, escu- 
deline, escudelote, dim. Escudelasse, aug 

ESGUDEHIE, ecurie. 

ESGUIiA, ddfoncer : Ue barrique escu- 
lade. Une barrique dont on a ote lefond. 

— Escula u sac. Rompre le fond d'unsac, 
Touvrir par le fond. — On dit d'un de- 
pensier, ou de celui qui n*a plus d'argent 
dans sa poche, dans sa bourse : Qu' ha 
la poche, la bousse esculade. 

£SGIJLiARRA(Aspe), eculer, en par- 
lant de la chaussure. 

ESGULASSADE, fern., ESGULAS- 
SAT, masc, chute sur le derri^re . Avec 
le verbe da-s, se donner, da-s Vesculassat, 
tomber sur le derri^re : Si bas a la ba- 
lade... Abise, au mens quoand trisques, 
Abise. 'car que risques De-t da Vesculassai. 
SAC. Si tu vas au bal, prends garde, du 
moins en faisant des entrechats, prends 
garde, car tu risques de tomber surle der- 
ri^re. 

ESGULASSA-S,, tomber sur le der- 
ri^re. 

ESGULASSAT; woj.Esctilassade. 

ESGUMA, ecumer : Quoand sas aigas 
corrossades escumar^n. PS. Quand ses eaux 
courroucees ecumeraient. — , 6ter Tecume. 

— Voy. Esgrama. 

ESCUNG (PER), par hasard : Que-u 
shguen senhous per escunc amassatz. cav. 
Des seigneurs le suivent par hasard as- 
sembles. 

ESCUNSOA (Escussoa) , greffer en 
ecusson. 

ESGT7NSOADE (Escussoade), greffe 
en ecusson. 

ESGUNSOU (E8cu88ou)y masc. ; m^me 
signif. que Ic precedent. 

ESGURADE, commencement de la 
nuit, obBcunteiLanoeytal'escurade. PS. 
La nuit dans robscurite. 



L 



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278 



BSO 



BSGURABOU, qui se rembrunit en 
signe de m^contentement, qui se refrogne. 
— Voy. Escura-s, 

Escnralitat, obscurity, manque de 
clart^ dans une affaire. 

ESGURANHOUS, sombre, noir^tre, 
ohscnr : Aygue escuranhotiae, SEi. Eau noi- 
rfitre (profonde) . 
ESGURA-S, s'obscurcir. — , se rembru- 
niren signe de mecontentement, serefro- 
gner, bouder. 

ESGURAT, obscurci, noir :Noeyt escu- 
rade, nuit noire. — , qui a la mine refro- 
gn^e. — , un avare. 

ESGURETAT, obscurity, f. Egl, 

ESGURI, obscurcir — , r^f. : Deu sou 
la lutzqtie s'escureix. F. LAB. La lumi6re 
du soleil s' obscurci t. Lo sorelk se escuri, 
H. s. Le soleil s'obscurcit. 

ESGUROUS; mSme signif. que Esct*- 
ranhous, 

ESGURROA-S, voy. CurroUj se rom- 
pre le sacrum. 

ESGURTA, ecourter, couperla queue. 

ESGUS, voy. EscusL — Ad escus, se- 
crete ment, k la derobee. — Esp. « d ex- 
cuso. » 

ESGUSA, Escusar, excuser.— ,ref. : 
Escusatz-meper la hegade. h. Excusez-moi 
pour cette fois. Auguns nobles s'embian 
escusar. arch. Quelques nobles envoye- 
rent (pour) s'excuser. On dit aussi excusa, 

ESGUSADlfe, excusable. 

ESGUSADOU, EscQsador, qui ex- 
cuse. — , defenseur en justice. — Port, 
u escusador », dans les deux sens. 

Escasation, excuse : Lors leyaus es- 
eusatioTis. arch. Leurs legitimes excuses. 

ESGXJSE ; mAme signif. que le prece- 
dent* On dit aussi excuse. 

ESGUS£, ESGUSfiG, cach^, 
dissimule, sournois. — Caa escusic, chien 
quimord sans aboyer. Dans F.N.,escttsero. 
— Esp. « que muerde d excuso. » 

ESGUSE-PET (Bay.), rapporteur. 

ESGUSfiREMENTZ, secr^tement, d 
la derobee : Scttzerementz ni mam/este, f. 
B. Secr^tement ou d decouvert. 

ESGUSSOU, Escassoo, ^cusson: 
Grans escussoos, cascunde unfoelh de pa- 
per, de las armes de Moss. H. A. De grands 
^cussons, chacun d'un feuillet de papier, 
aux armes de Mgr. Escusson, dans le m6me 
texte. — Voy. JEscunsou, 

ESGUT, Escag, ecu, boijclier : Por- 
taha escug defeer. H. s. (Goliath) portait 
un bouclier de fer. — , pidcc de monnaie, 
particulidrement celle qui valait trois 
francs. On dit encore communement: ci^te 
^cutz, dix ecus, trente francs ; cent escutSy 



ESQ 

cent ecus, trois cents francs. Dans lea vieux 
textes : Escutzde boo e defii aur. Ecuad'or 
bon et fin. Scutz de Morlaas. Ecus de 
Morlaas. 

ESDARREA, ESDARRIA, erein- 
ter, rompre ou fouler les reins. 

ESDEBURA-S, se ddpScher, se ha- 
ter : Per la coelhe ere s'esdebure. v. bat. 
Pour la cueillir, elle se dep^che (elle a 
hdte de cueillir lafleur). 

Esdegament, Esdegar(dec2^;voy. 
ce mot), bornage, borner. 

ESDENTA, edenter, enlever les dents, 
faire perdre les dents. — , r^f., s'edenter, 
perdre ses dents. 

ESDEJOA, Esdeyoa, ddjeuner, faire 
le repas du matin. — , subst, le dejeuner, 
le repas du matin. 

Esdiit; voy. Esdit, 

ESDISE-S, Esdiser-se, sejustifier: 
Si lo layc domana au clerc, lo clerc seesdi- 
sera sa maa e sa boque. F. B. Si le laique 
reclame au clerc..., le clerc se justifiera 
(par sermentj de main etde bouche. AqueU 
{aquet) de qui horn aure mala sospieyta, qw 
se esdigue.., IB. Que celui centre qui on 
aurait un mauvais soupgon se justifie. 

ESDIT, Esdiit, justification^ preuve: 
Far esdit a... faire justification d..., sejus- 
tifier a regard de quelqu'un. Es a enkn- 
der esdit que no es copaole, sabent ne con' 
sentent, de so que es accusat. coot. s. Jus- 
tification est d entendre (justification s'en- 
tend) qu'il n'est point coupable, sachant 
ni consentant, de ce dont il est accuse. 
Aqueres probes e esdiitz que sienfeyi^a 
Afarlaas. Liv. rougk d'ossau. Que ces 

Sreuves et justifications soient faites a 
[orlaas. 

ESDOUBI, ^quarrir. 

ESDOUREGA-S , se rouler : La ^ 
au yas s'esdouregue. Le li^vre au gite'se 
roule. 

ESDRIBA-S (Big.), s'arracher. 

ESFORT. effort. 

ESFOURSA, EfTorsar, forcer, rom- 
pre avec violence, prendre de vive fore* : 
Effbrsan un autre corps de garde qui ire au 
portau de haul. arch. lis forcdrent un au- 
tre corps de garde qui ^tait au portail de 
haut (du haut de la ville). — Voy. Foursa. 
— Esfoursa-Sy s'effbrcer. 

E S F RU T A , Esftmtar, retirer les 
fruits, les produits d'un bien, jouir d*un 
bien : Pusquen laborar, es/nttar e prener 
totz los frutz. ARCH. Qu'ils puissent labou- 
rer, retirer les fruits et prendre tons les 
produits. 

ESGALAUGHIT, Esgalouckit, qui est 
de travers, d^form^, contrefait. 



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ESG 

SS6ALIH0UR ; voy. Escalihour. 

ESGAIiOUGHIT ; mdme signif. que 
Esgalauchit, 

ES6ANDI, ebraser^ elargir une baie; 
rouverture d*une fen^tre, d'une porte. 

BSGANDIMBNT, ebrasement. 

ESGANIGLA, criailler avec force. 

— Voy. le soiyant. 
SS6ANI6LET, cri du pore qu'on Ian- 

gueye ou que T on egorge. 

SSGANURRA-S, s^egosiller : Qu^ 
hH ka brauni la paraule de Diu ; en baga- 

wmque m'esganurri serm. J'ai beau 

faire retentir la parole de Dieu ; en vain 
jemMgosille. 

E86ARD, ES60ARD, ^gard : A 
kdei rasous aboussen nat esgoard. F. Egl. 
(Sao8 qu') ils eussent aucun ^gard k de 
telles raisons. 

Bsgardar ; voy. Esgoardar, 

ESGARGALAS, ESGARGOU- 
LA-Sf se debraiiler, se d^couvrir la poi- 
trine d'une mani^re inconvenante. 

BS6ARGALAT, BSGARGOU- 
LAT, debraille. — Un tonneau oi!i manque 
le gargou, la rainure qui sert k retenir le 
fond, est esgargalat ou esgargoulat 

BSGARISSA, ebouriffer : Quoandjou 
^pensi, lous pens se m'esgarissen, serm. 
Qaand j'y pense, mes cheveux 8*6bourif- 
fent 

BSGARRAMn.HA (Gelos), faire au 
▼isage avec Tongle une leg^re blessure, 
egratigDer. 

BSGARRAMILHE (Gelos), coup 
d*ongle au visage, ^gratignure. 

XSOARRAPETA, grimper rapide- 
ment. — , courir a Vesgarrapete, 

ESGARRAPETE. Dans plusieurs 
Gommunes, au sortir de Teglise, apr^s un 
hapt^me, il est d'usage de jeter 4.es sous, 
des Doix, des ch&taignes. Des enfants, des 
ptttTfes, courent apr^s ces objets; cha- 
wns'efforce d*en ramasser, d'en prendre, 
*nipa, le plus possible ; on crie alors a 
^itgarrapete ! — rareille chose a lieu dans 
fttrtres contr^es. On lit dans le Vocabu- 
iwe du Haut'Maine^ au mot « grapille»: 
Joter de Targent ou autre chose a la grap- 
pDe, c'est jeter ces objets k la foule qui 
Mrae deesus, comme aux baptSmes, etc. 

— « Gribouillette, objet quelconque lance 
Aft milieu d'enfants, qui se bousculent 
poe s'en emparer. Jeter une chose k la 
{ribooillette, la lancer un peu au hasard.» 
A. DtLVAU. — Voy. Garrapete. 

18GARRAPI A; ESGARRA- 
HADE;voy. Esgarraupia, Esgarrath 

B86ARRASPA, ESGARRAS- 



ESG 



279 



PET ; m^me signif. que Escarraspa, Es- 
carrasptt. 

ESGARRAUGHA, egratigner. 

ESGARRAUGHE>, egratignure. 

ESGARRAUPIA, Esgarrapia, egra- 
tigner, faire de nombreuses egratignures. 

ESGARRAUPIADE, Esgarra- 
piade, Egratignure, forte egratignure ; des 
Egratignures. 

ESGARROA-S (Aspe), s'ecorcher 
la cheville interne du pied ; ce qui arrive 
particuli^rement aux pasteurs chausses 
de gros sabots, lorsque, dans une marche 
precipitee, ils ont d'un pied heurte lautre. 
Se dit aussi des animaux dont les jambes 
mal conformEes s'entre-choquent dans la 
marche : ils s'entre-taillent. 

ESGARROATE (Aspe), blessure k la 
cheville interne du pied. — , entretaillure. 

ESGASALHA, retirer de Uz gasalhe, 
d'un cheptel: -4 noZA sgazalhat [esgazalhat). 
ARCH. Jeune boeuf retire du cheptel. 

ESGAUDI, Esgaudir, rejouir: Jo 
viere vos alegrar e esgaudir. h. s. Je vien- 
drai vous mettre en allegresse et vous re- 
jouir. — , rEf., se mettre en joie, se re- 
jouir. 

ESGAUTIRA-S (Aspe), b^Uer. — 
Voy. Gaute, 

ESGERBA) 6ter Therbe, gh-be; ra- 
tisser. 

ESGLAGHA, ESGLAFA ; mdme si- 
gnif. q\ie Esglaxa. 

ESGLAGHADE, ESGLAGHA- 
DURE; voy. EsgUixade^ Esglaxadure. 

ESGLANA, faire tomber les glands, 
faire la glandee. 

ESGLAS, masc , frayeur qui glace. 

ESGLASIA, Esglasaa, glacer de 
frayeur : D'esmarrocxs tout autour qu'at 
esgJasse. F. lab. (Le lion) par ses rugisse- 
ments le glace tout (glace tout) de frayeur 
k Tenviron. 

E S G li A X A , Esglacha, ecraser : La . 
bestiote.,, que lo pie esglache. N. lab. La 
petite bEte que le pied Ecrase. — « Qui 
vouloit tuer premier le serpent il li devoit 
esquacher le chief. » joinville. 

ESGLAXADE, Exglaxate (Aspe)^ 
action d*Ecraser; etat de ce qui est EcrasE. 

ESGLAXADURE, Esglaxature 
(Aspe) ; m^rae signif. que le precedent. 

ESGlaEBA, labourer en travers pour 
rompre les sillons. 

ESGOAL; m^me signif. queEgal, 

ESGOALA, Esgoalar, egaliser. — 
Pan pagat e esgoalat sus tot lo pays de 
Beam, F. h. Pain paye par contribution 
levee sur tout le pays de Beam. 

ESGOARD ; voy. Esgard. 



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280 ESG 

BSGOARDA R, Esgaardar, Es- 
gardar, regarder, considerer ; apprecier, 
avoir egard. 

Esgoardador, Esguardador, qui 

regarde, consid^re ; qui apprecie, a egard. 

ES60ARRA, ravager, deteriorer : 
Lou sap puye e qu'apoupire L'arbou per 
Vhihh esaoarrat. N. lab. La seve monte et 
nourrit 1 arbre par I'hiver ravage. 

E S G O A R R £, qui ravage, qui dete- 
riore : La gent esgoarrere De caulet, de 
poume de terre. N. lab. La gent qui ravage 
le chou, la pomme de terre. 

ESGOUT, Esgot, egout, gouttiSre. 

— Esgoutz de la tempesta, PS. Les cata« 
ractes du cieL 

ESGrOUTA, Esgotar, egoutter. — , 
faire ecouler: Un caner de teule.., suns la 
muralhe., per sgotar I'ayga. arch. CJn con- 
duit de tuiles sur la muraille pour faire 
ecouler Teau. 

ESGOUTADii, ^gouttoir. — , echaux, 
rigole pour Tecoulement des eaux. 

ESGrOUTADURE, egoutture. 

ESGOUTURA, egoutter. — , dans IM. 
ref., 8 'ecouler. 

ESGRABA, 6ter la grabe, la boue, 
lavase, curer lEsgrahar lo feaneiar. arch. 
Curer le canal du moulin. 

ESGRAMA, (de esgrame, ^cume), 
ecumer . J5J«<7rM77ia (Bay . ). 

ESGRAMADE, qui doit Stre ecum6, 

— , qui sert k ^cumer : Ue gake esgra- 

madere. ARCH.Une cuiller servant 4 6ter 

Tecume. 

ESGRAMADERE (01oroD),ecumoire. 

— Voy. le precedent. 
ESGRAME, ec\xme.E8grume(BsLy.). 
ESGRIMA-S, se battre : Dab lansas 

s'esgrima. PS. (L'armee qui) sebatavecdes 
lances. 

ESGRXJMOUS (Bay.), ecumeux. 

Esguardar, Esguardador; yoj.Es- 
goardar, Esgoardador, 

ESGUIN (Aspe), Esguimet, dim. — 
Voy. Esguit. 

ESGUINSA, eclater, briller : Las pur- 
nes dibiTies qui Vesguinsaben de las nines, 
NAV. Les etincelles divines qui lui ecla- 
taient des pupilles (des yeux). — Voy. le 
suivant. 

ESGUISTA, poindre , commencer a 
paraitre. — , sortir,jaillir. — , eclater, bril- 
ler : Quoand lapoudre au bassinet esguiste. 
F.Pa«f.Quand lapoudre eclateau bassinet. 

ESGUIT, action de poindre, de sortir, 
de jaillir. Coelhetz la flou a V esguit de 
Vaubete, h. Cueillez la fieur k la pre- 
miere clart^ de I'aube. Vesbatouse lau- 
dete, Abantz I'esguit deu sou, Gourgueye 



ESL 

soun amou, lam. Lft foUtre aloaette, 
avant le lever du soleil, cbante son amour. 
L* esguit de I'aygue^ le jaillissement de 
I'eau. 

Eshilhar; voy. Exilha 

ESHIiOU (de^, fleur); voy. Eslou. 
(h aspiree apres es substitu^ kf etymolo- 
glque ; caracteristique du parler des lo- 
calites limitrophes de la Chalosse). 

ESHOELHA, efEeuiller. 

ESI (Bay), aise. 

ESIiA ; voyez Enla, Isla, Participe 
passe, eslat; dim. esladet. — Quoan saz oi- 
gas corrossadas,., eslaren. PS. Quand ses 
eaux courroucees enfleraient ( s'eleve- 
raient). 

ESLADURE, enflure. 

ESLAGET; meme signif . que Eslayet. 

ESLiAM , masc, petite flamme. — U 
eslam d'aquet amou teiuire,ui, Une etin- 
celle de ce tendre amour. 

ESIiAMA, flamber, enflammer : Eitz 
eslaina Urn hoec, Faites que du feu s'e- 
I6ve la flamme. Eslama-s, s'enflammer, 
Lou hoec que s*eslame. Du feu a'eleve la 
flamme. 
£SLAMAG,ESIiAMAT, flambee,vive 
flamme, — , eclair : Deusfoudres,., lo^s 
ambrecqs eslamatz. F. Egl. Des tonnerres 
les vifs Eclairs. — Aus eslamacxs de sotas 
oelhous. NAV. AuX feux de ses yeux. 

ESLAMBREG, Eslambret^ Enkm- 
hreCf eclair : Lou plasi mey nou dure qui 
Veslambret, F. lab.Lc plaisir ne dure pas 
plus (Ion gtemps)que I'eclair. Courrtc(mm. 
Veslambrec, viON . 11 courait comma I'e- 
clair. 

ESLAMBRECADE, fern., feu d'e- 
clair : Las eslambrecades qui mourin an- 
taa Uu qu'eres son alucades.v, Egl. L^ 
feux d'^clairs qui meurent ( s'eteigneflt| 
aussit6t qu'ils sent allumes. 

ESLAMBREGUE JA j eclairer, faire 
des eclairs. 

ESLAMBREGUE JE, jet d'eclairs, 
dans PS. 

ESLAME, flamme : La votz de Diujeta 
koecs, eslamas e eslambrecxs. PS. La voix 
deDieuiette des feux, desflammesetdes 
eclairs. Eshlame (vers la Chalosse). 

ESIiAMETA, flamber, Jeter flamme: 
U hoec toustemps eslameyant e quijamey 
nouflaque, IM. Un feutoujours flambant 
et qui jamais ne faiblit (ne s'eteint). — 
Debouiiou eslameyande), iB. Une devotion 
fervente. 

ESLAMPAY (Mont.), eclair. 
ESLANSADE, Eslansate (Aspe), fem.; 
voy. Eslansat. Dim., Eslansadete, esla»- 
cete. 



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ESL 

tSLANSA-8) s elancer : Au poude- 
ootjou que m'eslansi. NAV. Je m'elance k 
me rompre le cou (je me precipite). 

ESLANSAT, elancemeat, action des'e- 
lancer.—, douleur subite, aigue. — Voy. 
Eilataade, 

ESLAQUIt affaiblir, epuiser. — , ref., 
I'affaiblir, s 'epuiser, etreepuise. Upraube 
(slaquit de hami, Un pauvre qui tombe 
dmaaition. 

ESLAR6I, 6SLARYI; voy. Elargi. 

ESLASA-S/se douner duloisir, lase; 
se ddasser : Jamemin a moun lar^ s'eslase. 
SAF. (Le poete) Jasmin k mon foyer se de- 
lasse. 

ESLASSI-S, se faner, se fletrir : Soil 
m$i 9'ey eslasside. lam. (La fleur) sur le 
rosier s est fletrie. 

ESLAYBT, ESLATETGH (Ossau), 
FUyeg, Flayet, fleau pour battre le ble : 
Au cahelh clabat, eslayei d'agreu pro v. A 
1 epi ferme, fleau de hpux. En fr. : « A dur 
isne dar aguillon. » l. R. de lincy, Prov, 

ESLAYRA (Big. ; syncope de eslayera), 
frapper k coups redoubles (comme avec 
tinfleaa, eslayet). 

ISLATUTE, flate : Suys I'eslaiute 
Knnom diguan, Qu'au tembarii lo benedi- 
guan. ps. Quails disent (louent) son nom 
sur la fldte, qu'ils le benissent but le tam- 
bourin. 

SSL£bs (Vic-Bilh), fern, plur., sorte 
de traioeau. 

ESLE6E, Eeleye, Bsleger, 

ESLEGI, Eslegir, elire, choisir : La 
narque deus esUgutz, IH. La marque des 
elas. TaU eslegitz e recebtUz, p. r. Tels 
elas et re^us. La comuna eslegira depu- 
kUz, r, H. La commune elira des deputes. 
Eskgu, tslhegu, H. s., j'ai elu. Los hamis 
i'armes e*lheytz. B. Les hommes d'armes 
dkoisis. 

BSLENA, essouffler, mettre hors d'ha- 
Vine : Lou praube lauradou cad a terre 
timat OAR. Le pauvre laboureur tombe 
pirterre essouffle. 

I8LENC, glissant: Tot camii eslenc. 
ft. Tout chemin glissant. 

S8LENGA, Eslenga, glisser : Lou p^ 
frnFfilengueyquecad, v. bat. Le pied iui 
gliese et elle tombe. 

I8LENGAJ>B) Eslmgade, glissade. 

SSLBTE,Esleyer, Ealheyer ; m^me 
HBiL que Estege,E8legi, 

B8LIBIAGA, enlever les limagons. 

ISUNGOUS, delicat, difficile.—, fan- 
**qtte, bizarre. 

IBLINSA (Aspe), glisser. 

tSLINSATfi,masc.,ESIiINSA- 

tlRB, Um,f glissoire. 



ESL 



281 



ESUNSETB, petite glissoire. 

ESLiITA, glisser : Lou haxlt eslite sus 
Vaygue. Le bateau glisse sur Teau. 

ESLIUPA-S, sMchapper.-— Xott«/r<;- 
dom esliupaiz deu cot de PhiloumUe. lam. 
Les fredons echappes sans effort du gosier 
de Philom^e. 

ESLOECHA(A3pe), reUcher, delacer; 
voy. Enloucha, Eshucha, — Eshecha-a 
o .., s'ouvrir k quelqu'un, Iui d^couvrir sa 
pensee, un secret, une peine. 

ESLOU, ESHLOU(verslaChalosseS 
fleur: AbeUtes, bous boulaiz I'eatiu sus las 
eslous. N. PAST. Abeilles, vous volez I'ete 
sur les fleurs. L'eshloujresque, blanqueau 
poume, rose a la pesque, n. lab. La fraiclie 
fleur, blanche au pommier, rose au p^cher, 
Yxin lous brocxs perm4 que las eslous. pe. 
B. Les Opines sorteut avant les fleurs. Sou- 
vent on n'arrive k la joie qu'apr^s des pei- 
nes. « Nulle rose sans epines. » — , efflo- 
rescence, le veloute de certains fruits : 
Propi count Veslou de la pere, prov. Pro- 
pre (frais, net, delicat) comme le veloute 
de la poire. — , moisissure. — Pour h apr^s 
es, voy. Eshjou . 

ESLOUGH, Uche, peu serre. 

ESLOUGHA, 14cher, detendre, dessei^ 
rer — Voy. Enloucha, Esloecha, 

ESLOU-HI6UE (fleur-figue). Ague 
precoce. 

ESL0UN6A, allonger. 

ESLOURA, enlever T efflorescence, le 
veloute de certains fruits, d^florer. 

ESLOURADE, fleur de foin. 

ESI4OURI, Eslorir, fleurir: L'ay- 
gttete esloureix lous pratz, boil La petite 
eau fleurit (les ruisselets font fleurir) les 
pres. Lous ceses eslouritz n. past. Les pois 
fleuris. L'herba qui sum lo maHi vercleia e 
esloreix. ps. L'berbe qui le matin verdit et 
fleurit. — , avoir de I'efflorescence, se dit 
de certains fruits. — , moisir : MtqueesUm- 
ride. lam. Miche moisie. 

ESLOURIDURE, ESLOURIT, moi- 
sissure, le moisi. 

ESLOUROUNG, furoncle. 

ESLUA, ESLUt: ; mSme signif. que 
Enlua, Enlui, 

ESLUGARNA ; voy. Enlugama. 

ESLUR, masc, ESLURRES (Bare- 
tous), fem. plur., -avalanche. 

ESIjURRA, glisser : Coum la neu le- 
xera-s'y eslurra. NAV. Comme la neige lais- 
sons-nousy glisser. — Eslurra- s, s'ebou- 
ler, s'effondrer. 

ESLURRADE, glissade. 

ESLURRAB£, masc, ESLURRA- 
DERE, fem., glissoire ; chemin fraye par 
Tavalanche, par les arbres que Ton fait 
glisser du haut de la montagne. 



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282 ESM 

ESLURRftC, glissant. 

ESMABB, dmoavoir: Estaunat, esma- 
but, Qu'ha tantplourat SAC. Etonne, ^mu, 
il a tant pleurd. — Diu estan esmabut a pie- 
tat. PS. A. Dieu etant ^mu k piti^ (touchy 
de commiseration). 

ESMAGESOA, Esmayesca, Sma- 
gescar, terme de viticulture, pincer la 
vigne : Probanhar, ligar e smagescar. 
ARCH. Provigner, Her et pincer la vigne. 

ESMAGRA, 6ter le gras de certaines 
parties du pore pour n'avoir que le maigre. 

ESMAGRAT, f^m. esmcigrade, per- 
Sonne maigre, tr^s-maigre. 

ESMAGUE (ViC'Bilh), manche, poi- 
gnee : las esma^gues, les deux poignees de 
la charrue, cabesse* — ^Voy. ce mot. 

ESMALH, email. — Voy. le suivant. 

ESMALHA, Esmalhar, emailler : 
Emnalhat de divers esmaUis, arch. Emailie 
de divers ^maux. 

ESMALHA, disloquer les hanches. 
Esmalha-s, se dehancher. — Voy. Malh, 

ESMAU, ESMAIilGIA, ESB£A- 
IjIGIADE ; yoy. Emmali, Emmalicia, Em- 
maliciade, . 

ESMANGIjA (demancher), dislo- 
quer, desarticuler. 

E SM AR RO G (Ossau), mugissement 
du taureau ; se dit aussi du cri des autres 
animaux : De critss e d'esmarroxcs tout aw- 
tov/r qu*at esglasse, F. lab. De cris et de 
rugissements (le lion) tout k Tentour glace 
d'epouvante. 

ESMARROnGA(08sau), mugir: 
Lou taure qu'esmarroque, F. la.b. Le tau- 
reau mugit. 

ESB£ATAGA, ESBiATUGA, acca- 
bler de coups. 

ESMATESGA ; voy. Esmagesca. 

ESM EM BR A, Esmembrar, de- 
membrer. 

ESMENTOAT, qui n*a pas, qui a peu 
de menton. 

ESMERA, purifier. Esmera-s, s^^clair- 
cir, se dit du temps qui se met au beau. 

ESMERDOUSA, nettoyer un nour- 
risson. 

BSMERI ; ESMERIT ; mdme signif. 
que Esberi, Esberit, 

ESMERUGA, gratter, detacher des 
parcelles. 

ESMERUGAYRE, qui gratte, qui 
detache des parcelles. 

ESMEUSSAT, derate.— Voy. M^sse. 

ESMIEJA, ESMIETA, diviser par 
le milieu. 

E8MIGOUTA, dans PS., mettre en 
pieces, en petits morceaux. 

ESBCIUSS A (de nUut, menu), emietter. 



ESP 

ESMIUSSAT; plus frequemmeat 
Miussat. — Voy. ce mot 

ESMOIiUMBNT; mSme signif. que 
Emoulument 

ESMOUGA, broyer. 

ESMOniiATRE, emouleur, gagne- 
petit. — Voy. Arremoulayre, 

ESMOUIjE, Eamole, meule k emou- 
dre, k aiguiser : Esmole obdeesmole, abch. 
Meule k emoudre. 

ESMOUIjE, Esmole, emoudre. Voy. 
le precedent (7 coutH qu'esmoul Vaute. 
PR. H. Un couteau emoud Tautre. Enfr., 
XVI* s.: « L'un cousteau aguyse Taultre. » 

BOVILLI. 

ESMOULEDfi, instrument qui sert k 
aiguiser. 

ESMOULEDOU, Smoledor, mdme 
signif. que Esmoulayre. Dans un texte, 
ARCH., smoledor deforces de tonedor, emou- 
leur de ciseaux de tondeur. 

ESMOULURE, Esmolare, moa- 
lure : A trues d« martH An desheyt ioutas 
lo esmoluras, PS. A coups de marteau ils 
ont defait (brise) toutes les moulures. 

ESMOURDETZ, masc, 

ESMOURGAGHES (Vic-Bilh),fem., 
pinces de bois pour ramasser les chAtai- 
gnes enveloppees de la bogue. 

ESMOUSTA, ESMOUSTEGA, 
ecraser: D'u couhat que t'esmousti, D'un 
soufflet je faplatis la face. — Yoj.Esnwsa. 

ES MOU TGHA, emousser. 

ESMUDI, EsmuU, rendre muet, re- 
duire quelqu'un k n'avoir rien k dire, rien 
k repondre, k rester sans parole; etonner, 
deconcerter, interdire. 

ESMUSA (de mus, museau; mine), de- 
figurer, gitter la figure. — Voy. Esmoutia, 

ESMUTI(Aspe, Bare tons ); voy. £$- 
mudi, 

ESNASA, couper le nez. Esnasc^s^ le 
casser le nez. -» Aram,,, qui esnase, N. 
LAB. Odeur qui prend au nez. 
ESNASERA ; mdme signif. que le pre- 
cedent. 

E S N I N O A , enlever le bout d'une 
plante. — Voy. Nine, 2. 

ESPABENT , masc, epouvante. — , 
epouvantail pour les oiseaux. — Voy. Es- 
pabente. 

B8PABENTA , epouvanter : Lo po- 
ble fo tot espabentat, H. s. (Le tonnerre 
gronda, les eclairs brilldrent)^ le peuple 
tut tout epouvante. 

ESPABENT ABLE, epouvantable. 

ESPABENTE, epouvante : Qran es- 
pabente, F. Egl, Grande epouvante. — Voy. 
Espabent, 

B8PAGI, Espasi, Bspasli, espace 



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ESP 

— , terme, delai : Sept diez d'espazii, H. s. 
Un delai de sept jours. 

ESPADE, ESPASE(Vic-Bilh), ^p^e: 
Que tots los homis de Luc ayen espade e 
pabees. arch. Que tous les hommes de 
Lucq aient ep^e et bouclier. — Espade 
deu pore, b&ton suspendu au cou du pore. 
— Voy. Barroa, Tarab^le, 

SSPAIiHADOU 9 Espalhador, ^ui 
retire la paille de Taire oix le bid a ete 
battu : Los despentz deus batedors e espa- 
Vudors, ARCH. Les depens (le salaire) des 
balteurs et de ceux qui ont retire la 
paille. 

ESPALLA, dpauler, disloquer Tepaule. 
— , appuyer contre Tdpaule . — Espalla-s, 
sc demettre Tepaule. 

ESPALLiADURE, distension violente 
i I'epaule des tendons, des ligaments de 
Tarticulation ; luxation de I'epaule. 
I ESPALLE, epaule : La plague qui eg 
! ave a Vespalle, arch. La blessure qu'U 
arait k I'epaule. Lo cog aporta une espalla, 
H. 8. Le cuisiniei* apporta une dpaule ( de 
moaton). 

ESPALIjOT, masc, eclancbe de l)orc 
frais. 

ESPALIiUT, fort d^epaules, qui a de 
fortes epaules. 

ESPANA-S (de paruif voler, derober), 
86 derober : En m'espana deus autz peus 
camiis. F. Past. En me ddrobant des au- 
tres par les chemins. — A Vespanat, k la 
derobee. 

ESPANBfiRIiES (Montaut), pan- 
ti^res. 
I ESPANHOULADE, ESPAN- 
HO U L E H I E, action, habitude d'Es- 
pagnol. 

ESPANTA, causer de Papprdhension, 
de la crainte : Lou mendre tribalk qu^es- 
pcmte. iM. (Quand Thomme commence k 
lerel&cher), la moindre peine donne de 
Vioprehension (il craint le plus petit tra- 



ESPARAIiASSA-S^se dit de ce qui a 

des feuilles et comme des ailes, de ce qui 
8'epanouit, s'ouvre largement. 

ESPARANH, masc, epargne : ffitz 
oparanhs, Quoandloumalhur s'arroudlous 
Sanks! n. lab. Faites des epargnes (peut- 
ott faire des epargnes), quand le malheur 
ronge les gains (quand il faut depenser 
dans le malheur ce que Ton avait gagne)! 
- Yoy. Espranh, 

ESPARBft, Esparber, ^pervier : 
(M sera lou messadgif La calendrete ou 
fwperW .* CH. p. Qui sera le messager? La 
|8tite alouette ou Tdpervier? Que horn no 
f^ otus d'austor ni d'esparver, F. »■. Que 



ESP 283 

Pon ne vole oeufs d'autour ni d'^pervier,— 
De Vesparhinou cranhipas lou true. sup. De 
Tepervier je ne crains pas le coup (je ne 
crains pas la mort). — , filet de p^clae. 

ESPARB&TRE (Bay.), filet pour la 
chasse aux petits oiseaux : En hoeyent de 
les esparMyres Cahbat les prades, les can' 
th/res. ARIEL. (La linotte) en fuyant loin 
des filets k travjers les prairies, les sen- 
tiers. 

ESPARBOUIjAT,efirarouche; se 
dit des oiseaux : Pendent que lous ausitz 
hoeyin esparboulatz. lag. Pendant que les 
oiseaux fuienteffarouch^s. — , ^tourdi. 

ESPARGATE, sandale : Hab4 lou 
diabU a I'espargate; locution proverbiale 
qui s'emploie au sens de « avoir le diable 
au corps. » 

ESPARPALHA, deployer, ouvrir, 
^tendre : Lou paxm la plume esparpalhe, 
Esbentalh a mile coulous. N. lab. Le paon 
deploie ses plumes, ^ventail k mille cou- 
leurs. 

ESPARPILHA, ^parpiller, disperser 
9a et \k : Com prouba au vent los ey espar- 
pilhatz. PS. Je les ai disperses comme 
poussi^re au vent. 

ESP ARRRABANA-S, tomber en s*^- 
parpillant, choir en s*ecarquillant ; s'eta- 
ler, s'etendre, se debrailler. 

ESPARRA-S, choir avec fracas : Que 
s'ey esparrat. Patatras, le voili par terre. 

ESPARRAT, fracas, grand bruit : 
Deperigle.,. grans esparratz. P. EgL Les 
grands coups, le fracas du tonnerre. 

ESPARRISGLiA, Esbarriscla, ^par- 
piller. — ,ref., se disperser : De metj loenh 
de Paris s'anen esparriscla, F. Egl. De 
crainte (d'etre brAles, les h^retiques), loin 
de Paris all6rent se disperser. 

ESPARRISGL&RE , EsbarriscUre, 
eparpillement. • 

ESPARROU, barreau de chaise, bar- 
reau d'echelle. — (Ossau), balustre de ga- 
lerie. 

ESP ART A, disperser: Lou hup la 
m'haura espartade, n. past. Le loup me 
Taura dispersee (aura disperse la troupe 
de mes brebis ). — , ^carter, Eloigner, re- 
jeter : No-m tiengas espariat Deus dous 
regards de ta fact. PS. Ne me tiens pas 
ecarte des doux regards de ta face (ne 
me rejette point de devant ta face). 

ESPARTENHE,chau8sure l^g^re et 
souple; elle est faite de cordes. Jouga de 
Fespartegne. nav. Joner de V « espartei- 
gne », danser. — Esp.« espartena », chaus- 
sure faite de sparte. — Cat. « espardenya.* 

ESPARTI, Espartir, ^carter, sepa- 
rer : Tiene-s hts cornea espariides. Se tenir 



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L^ 



284 

les jambes ^cartees. AbarUz que sie espar- 
tide la cort f. b. Avant que la cour soit 
separee (se separe) . — , disperser : Los os 
eapartira.FS. II dispersera les os. — , re- 
pandre : Lou dous engoent qui Jiabetst lexat 
esparti sus boates pees. IM. L'onguent pre- 
cieux que vous avez laissd repandre sur 
vos pieds. — , ref., se separer : Se spartin, 
BAR. lis se separ^reat. — , s'etendre : La 
caritat que s'aluque e que s^esparleix. IM. 
La charite s^enflamme et s'6tend. 

ESPARTILHE, separation. — , 
faille : « On nomme Espartilhe la faille qui 
separe Gourzy de Montcouyes et forme la 
gorge de Balour. » Guide Jam, 

ESPATERNA-S, tomber k la ren- 
verse, s'etendre de son long. — Voy. Pa- 
temes, 

ESPATRACLA, dans une imitation 
de la fable le Meunier, son Fils et VAne 
(Orthez) : U reyent qu'ous bedou; d'arride 
espatracla, Un regent les vit (vit le meu- 
nier et son fils portant Vkne); il pouffa de 
rire. 

ESPAUME, trouble, Amotion, frayeur. 

E S P A U R I, Espaurir, faire peur, 
eflfrayer. — , ref., avoir peur, s'effrayer, 
6tre saisi de frayeur. 

Espeoiar, mettre en pieces, briser. — 
ref.: Las ey doles... specian [se] totes, H. s. 
Les idoles ( tomb^rent k terre ) et se bri- 
serent toutes. — Voy. Espessa, 

ESPEGLAU, special. Poder especiau. 
ABCH. Pouvoir special: Grade speciau, 
Liv. BouGB d'ossau. Grslce speciale. 

ESPEGIAUMENTZ, specialement. 

ESPEGIE, Espici, dans un texte, 
ARCH., espetie, 6pice. — Voy. le suivant. 

Especier, Espetier, masc, botte k epi- 
ces: tin espetier per tenir espeUe, arch. Une 
boite pour contenir des epices. 

ESPEGlfiRE, petite machine k mani- 
velle pour moudre les epices. — Voy. Mou- 
linet, 

ESPECIERIE, epicene : Per cargue,,. 
espessierie, quinquilharie, un diner, p. r . 
(Droit d'entr^e) pour charge d'epicerie, de 
quincaillerie, un denier 

ESPECIFIGA, Expecificar dans P. R., 
specifier. 

ESPEDASSA, mettre en pieces, en 
lambeaux. — Cat. « espedassd. » 

ESPEDERAT; se dit particulidre- 
meut des boeufs, des b^tes de trait, qui, 
par suite de douleurs, de blessures aux 
pieds,, marchent dlMcilement ou ne peu- 
vent marcher. 

ESPEDOULHA, Espedolhar , 
epouiller. — , nettoyer les ceps de vigne, 
en enlever les mousses, nids k vennine : 



ESP 

PaaetraTf ligar, foder. , . espedolhar e few 
totes las obres necessaris a tat binhe. arch. 
Echalasser, lier, b^cher, nettoyer et faire 
tons les travaux necessaires a la vigne. 

ESPEIiA, peler, 6ter le poil : (^'aymi 
mey moun berret Tout espelat Que nou pas 
lou plus bH ChapSu bourdat. desp. J'aime 
mieux mon beret tout pele que le plus 
beau chapeau borde. — , enlever la peau, 
ecorcher. — Espelassa^ aug. 

ESPELADURE, fem., poil dte, peau 
enlevee; endroitoili le poil, la peau. ont et^ 
enleves ; ecorchure. — Eapetassade, aug. 

ESPELA6ASSA, arracher les che- 
veux, ecorcher, faire des dechirures a la 
peau. Celui qui dans une rixe est espela- 
gassat, a les cheveux arraches, le visage 
(^corche, les vetements dechires. 

ESPEUL6ASSADE, fem., ESPE- 
LAGASSAT, masc, action d^arracher 
les cheveux, d'ecorcher, de dechirer. — Voy. 
le precedent.— Avec les verbes da, recebe, 
donner, recevoir une forte reprimande. 

ESPELASSA ; voy. Espela, 

ESPELASSADE ; voy. Espeladure. 

ESPELHANDRAT, qui a les vete- 
ments, la pelhe, dechires en haillons. On 
dit aussi espelhoundrat, deguenill^. 

ESPELOUGA, ESPELOUGADOU; 
voy. Esperouca, Esperoucadou , 

ESPELiOUQUERE; voy. Espem- 
quire. 

ESPELUGA; mSme signif. que Espe- 
ruca, 

ESPELUNG (Aspe), masc. , ESPE- 
LUNGUE, fem., autre, grotte. — Lat. 
« spelunca. » 

ESPELiUSA, 6ter la pehse, la pous- 
sidre duveteuse qui se detache des filsmft- 
ri^s, travaiUes. 

ESPENALHA, mettre en haillons : ^ 
espenalhat, un depenaille. 

ESPfiR (Bay.), bient6t : Auia-spir, 
aussi tdt. 

ESPERA, Esperar, esperer, atten- 
dre : Sperar m'as (me [speraraa) vii dies. 
H. s. Tu m'attendras sept jours. 

ESPERISSA, ESPRISSA(Baj.), 
ecorcher, enlever la peau . 

ESPERISSADE, SSPRISSADE 
(Bay.), action d*ecorcher, d'enlever la 
peau. 

ESPERIT, esprit: En las toes maoi 
comandi lomeesperit. h. s. (Seigneur, mon 
P6re), je remets en tes mains mon esprit. 

ESPERLITA, broyer en tout petits 
morceaux. c. 

ESPERJURA^S, se parjurer. 

ESPERJURI, subst. et adj., per- 
jure. 



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ESP 

S8PERNAB ATE-S, tomber les pieds 
en Fair, s'agiter convalsivement. 

BSPBRNIG, masc, action de gratter 
la terre. — , terre grattee. 

BSPERNIGA, gratter la terre ; se dit 
de la ponle, des animaux qui remuent la 
terre avec leurs ongles. — , eplucher, au 

fig. 
ESPERNIGADOU/ESPBRNIGAY- 

RK, qui gratte la terre. — , ^plucheur, au 

fig- 

ESPEROA (Aspe), defricher un ter- 
ram. — Voy. Ptroaa, 

I8PEROA, eperonner. 

ESPEROU, dperon, ergot: La sere, 
la bnde^ Urns esperous. La selle, la bride, 
lesepcroDS. Que I'aynat de la coade parte 
la deque e Vesperou / Que Tatne de la cou- 
Teeporte lacr^teet Tergot! —Voy. Cle- 
7«.— Uexpression sarra Vesperou, terrer 
leperon, se trouve dans p. Egl., ausens 
de presser vivement, « serrer le bouton. » 

SSPEROUGA. Espelouca (Vic-Bilh), 
depooiller le mais. 

ESPBROUGADE ; m^me significa- 
tion que Esperonquere. 

BSPEROUGADOU , Espeloucadou 
nTic-Bilh), qui d^pouille le mais. Au fern., 
i^tperoucadoure, Espehfucadoure. On dit 
Juwfii Esperoucayre , Espeloucayre , dee 
deux genres. 

E 8 P E R O U Q U ft R B,^spe/on(7tt(^6 
(Vic-Bilh'), action de depouiller le mais, 
reunion de personnes qui d^pouillent le 
mais. 

E8PERREG, masc, decMrure d'e- 
toffe. 

E8PERREGA, dechirer une ^toffe : 
Tovtesperrecat, tout d6chir^(les v^tements 
tontdechires). 

E8PERREMA, dechirer le sol par 
tm mouvement pr^cipite des pieds : Soun 
«*Aitt blajic esperreme la terre. pbt. Son 
Aeval blanc dechire le sol dans sa course 
i^etoeuse. 

18PERUGA, Espeluca; mtoe signif. 
9^Peraca, — , examiner, sender, scruter: 
^ Diu juste, qui vas cercaa Los coos e los 
^f^caa.vB. Toi, Bieu juste, quivascher- 
^(qui 8crutes)lescoeurs etles sondes. 

ESPBRUGATRE ; voy. Perucayre, 

ESPKS, epais. 

E8PE8SA, couper en morceaux, d^- 
?^»r. — Voy. Especiar. 

ESPESSADOU, celui qui dep^ce. 

E8PE8SERIE ; mdme signif. que Es- 

tSPESSOU, Espessor, ^paisseur: 
*• nuralhes d'espessor cascune de dus 
ARCH. Let murailles chacune de 



ESP 



285 



deux empans d^^paisseur. La muralhe de 
la spessor quifara besonh. IB. La muraille 
de I'epaisseur qui fera besoin (qui sera n^- 
cessaire). 

ESPESSOUTA, d^pecer en menus 
morceaux. 

Espetie, Espetier; voy. Especie, Es- 
pecier, 

Espetit, temoin. On trouve dans une 
note d'un exemplaire des F. B. cette defi- 
nition : Espetit es testimoni de Vestat dequet 
qui jurar deu o se purgar, « Espetit » est 
temoin de Tetat de celui qui doit jurer ou 
se justifier. 

ESPETRA, enlever les pierres. 

ESPIA, Espiar, regarder: Espiem 
aquiu, regardons 1^. Espiatz plaa so qui 
hin, Kegardez bien (faites bien attention 
i) ce qu'ils font.— ^ Lo tot lien spiat e caU 
culat. ARCH. Le tout bien considere et cal- 
cule. — Umau espial est un bom me « mal 
vu », qui est m^sestime. — Espia-s, regar- 
der i, prendre garde k : Diu a so que hem 
no s'espia. PS. (Les mdchants disent:) 
Dieu ne prend point garde k ce que nous 
faisons. — Espia-s enta, regarder vers 
quelqu^un , mettre sa confiance en lui : 
Aquedzquienta tus*€spian. PS. (Seigneur), 
ceux qui se confient en toi. 

ESPIADURE, Spiadare, action de 
regarder, surveillance, guet. 

ESPIAXJB, masc, aub^pine : Auron, 
senguini, espiauh, hem. arch. Noisetier, 
nerprun, aubepine, verne. 

ESPIG, masc, lavande; lavandula 
spica. 

Espicar , designer particuli^rement : 
A h sieys homis de PaUj los quoaus lo doma- 
nador lo espicara, juri sober santz ab tres. 
Liv. ROUGE D*ossAU. (Que le defendeur) 
jure sur les saints (^vangiles) avec trois 
("temoins) des six bommes de Pau que le 
demandeur lui d^signera particulidrement. 

ESPIGASSA, percer, blesser avec une 
arme pointue. — , becqueter, donner des 
coups de bee. — , taillader, bacber. — Esp. 
« espichar. » — Cat. espicas8&.» 

Espicayre, apothicaire. <r L'apothi- 
caire nommant ses drogues species, non 
pas des drogues en general, mais des 
drogues particuli^res et specialeSj I'italien 
nomme lapotbicaire speziale, » LlTTRfi, 
Z)ic/., au mot a Epice.» 

ESPIGERIE ; m6me signif. que Es- 

pecierie. 

ESPIGHOURRA-S, ne pouvoir se re- 
tenir de pisser, pisser dans ses culottes. 

ESPIGI; voy. Especie, 

ESPIGI^iRE ; mSme signif. que Es- 
pecUre. 



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286 



ESP 



ESPlfiRB, trouble de la vue, fixite du 
regard : Pegue semhlabe e qu'hah^ res- 
pite. PEY. EUe semblaitidiote, elle avail 
le regard fixe. 

ESPI6A, glaner: Qui nou pot gar- 
heya, que s'acountente d^espiga.VRoy, Qui 
ne peut moissonner, qu'il se contente de 
glaner. 

ESPIGADOU, glaneur, javeleur. 

ESPII, aubepine, arbrisseau. — Espiuy 
dans G. Bedout, Lou parterre gascoun, dial, 
auscitain : La branque deu peri sur Vespin 
empeutade. Labranche dupoirier surl'au- 
bepine en tee. — Cf. Rev, des Lrom,y aout 
1882, p. 97. 

ESPINGETES, pincettes. — Games 
d'espincetes. Jambes de pincettes; longues 
jambes fluettes. 

Espiot; m^me signif. que Espiut 

ESPIRAIiH, regard, ouverture d'^- 
gout : Curare neteyarlousespiralhs. arch. 
Curer et nettoyerles regards. 

Espirar, dtre inspire : Saul espirant 
per Dlu. H. 8. Saiil inspire de Dieu. 

ESPIRITUAU; voy. Spirituau. 

Espitaldr, hospitalier, de Tordre re- 
ligieux des hospitaliers : Espitalers no par 
garan talhas, F. H.Les hospitalier^ ne 
paveront pas de tailles. 

ESPITAU) h6pital: L'eBviiau deus 
malau8.T>t^. L'hdpital des malades. Asso 
fo feyt a Vespitau d' Orion dabant Nostre 
Donede martz,. v. B. Oeci fut fait k Yhd- 

fital d*Orion avant Notre-Dame de mars 
1255). — Coo d'espitauy cceur d'hfipital, 
coBur banal , ouvert k tout le monde. — 
Voy. Hospitau. 

ESPIUT, Espiot, epieu : Lo fer't tau 
coop de I'espiut. F. B. II le frappa(d*un3 tel 
coup d'epieu . 

ESPLATISSA, aplatir. 

ESPIiATISSADE, aplatissement. 

ESPLEIXA, Esplecha^ emonder lous 
pUix^ les haies; enlever les ronces : Ea- 
plechar lous canals e environs deus arrius, 
p. R.Enlever les ronces des bords des ca- 
naux et des ruisseaux. 

EXPLiEIXADE , Esplechade, emon- 
dage des haies, abattis de ronces. 

ESPLENG(Vic-Bilh); m§me signif. que 
EscripH, 

ESPLENB, fern., baton aplati par un 
bout avec lequel on tourne, quand on la 
fait cuire, la pdte appelee broge, 

ESPLEYT, Expleyt, exploit.—, ac- 
tion d'exploiter des biens, des terres. — , 
produits d'un bien, jouissance de ces pro- 
duits : Lo pay ave autreyat spleyt acostu- 
mata soosfilhs sober la terre. F. b. Le p^re 
avait accord^ 4 ses fils la jouissance ac- 



< 



ESP 

coutum^ 8ur une terre. — , realisation : 
Deus desiis,,, ed te dara Vexpleyt. P8. Des 
desii*s il te donnera la realisation (il ac- 
complira tes desirs). — , acte dliuissier. 
— Voy. Espleyta. 

ESPLEYTA, Ezpleytar, exploiter. 
— , exploiter des bois, des terres : Lo bo$c 
pusquen expleytar. arch. Qu'ils puissent 
exploiter le bois. — , user: Un parelhde 
caussesroyes miey spleytades, IB. Une paire 
de chausses rouges a moitie usees.— Dans 
F. B., dies expleytatz, delais passes (delais 
dont on a use). — , faire, accomplir : Las 
mervelhas qu'as expleyiades Toutes seran 
per mi contadas. PS. Les merveilles que ta 
as accomplies seront toutes racontees par 
moi. — , faire un exploit d'huissier. Ez- 
pleyta quavquu, signifier a auelqu*un un 
exploit d'huissier: Touts expteyts,.. H fa- 
ran ond lou personadge qui convien expk^- 
tar fe ordinariment son habitation, P. b. 
Tous exploits seront faits \k oil Tindividu 
k qui il faut les signifier fait d^ordinaire 
son habitation. 

ESPLINGA, epingler, ficher une ^pin- 
gle, des epingles, attacher avec une epin- 
gle, avec des epingles. 

ESPL.INGADE, piqdre d'epingle, 
coup d'epingle, ^gratignure faite avec une 
epingle. 

ESPLINGUE, epingle. 

ESPLINGUfi, Esplinguer, ^toi i 
epingles. 

ESPLINGXJET, jeu d'epinglos; on 
pousse altemativement deux Epingles Tune 
vers I'autre, jusqu'4 ce qu'elles se croisent. 

Espoenha ; voy. Espunhe, 

Esporlar, payer au seigneur Y « es- 
porle. )> — Cf. D.-c. « sporlare. » 

Esporle, acte par lequel un vassal n- 
connaissait le droit de son seigneur, rele- 
vance payee en reconnaissance de ce droit 
— Cf. D.-c. « sporta, 2. » 

ESPOULIA; voy. ExpoUar. 

ESPOULINGA; mdme signif. que 
Apoulinga, 

ESPOUNE, Espone, colline, versant 

ESPOnNE,ESPOnN]fi:RE, bordda 
lit, du c6te de la ruelle. — Lat. n sponda», 
bord du lit. 

ESPOUNSA, Esponsar, gratter, 
raturer : Carta sponsade o interlinhade, F.B. 
Titre gratte ou interligne. 

ESPOUNSET, masc. , brosse ahabits, 
epoussette. 

ESPOUNSETA, brosser, ^pousseter: 
Serbi d'estrilhe enta espounseta Urns asous 
dou moulii, lbtt. orth. Servir d'^Ue 
pour epousseter les anes du moulin. 

ESPOUNSETE, Sponseta; m^e 
signif. que Espoumet, 



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ESP 

BSPOUNTAA , Spontaa, spontan^ : 
De lor bon grot e spontane volufUat, Liv. 
ROUGi d'ossau. De leur bon gr6 et vo- 
loQte spontanee. 

ESPOUPA, ^puiser la mamelle. — 
Ta-s hartade Uytnou cauespoupa I'aulhe. 
PBOV. Pour se rassasier de lait, il ne faut 
pas epuiser la brebis. Pour vouloir trop 
tflt^tre riche « ne tuez pas votre poule aux 
aufs d'or. » — Voy. Poupe. 

ESPOUR6ABES (vers la Chalosse), 
feoLplur.; meme signif. ({mq Esperouquk'e. 

— \oy. Pourga, 
ESPOURTABERES, fern, plur., ci- 

fiire. 

SSPOUS, Espoos, epoux: La faran 
pnnerper marit eper espoos, arch. On lui 
fera prendre pour man et pour epoux. 
Etpouse, Espose, epouse : Prenera per mo- 
tta* ever spoze. M. B. II prendra (Amadine) 
pour femme et pour Spouse. 

E8POT7SA, Esposar, ^pouser: La 
tpotara en facie de Bancte mayre Glisie, M. B. 
llTepousera i la face de sainte m^re FE- 
giise. 

ISPOUSAIilCIE, Esposalici, ma- 
nage, ^pousailles : Los setJiors de Biaanos 
m dret de dromir ah las noUas la prumere 
9oeytde las eposaliciis, ARCH. Les seigneurs 
de Bizanos ont droit de dormir avec les 
epous^es la premiere nuit des ^pousailles. 

- Cf. D. B., p. 125 et 193.— EspousaH- 
etf, presents de noces. 

KSPOUSAU, d'epoux, d'epouse. — , 
luiptial: Crampe eepousau, Ps. Chambre 
B<q)tiale. 

WPOUTI-S, s'affaisser. 

SSPRABA, eprouver.— (Orthez), es- 
Mjer : Espraba de goarda laa houtz dou 
ttmp$ poisaL Essayer de garder les voix 
(wflrages) du temps pass^. 

SSPRABE, ^preuve.: Uamic qui de- 
^t»t fiddle en ioutea ku esprabes, m. Un 
«u qui reste fiddle dans toutes les epreu- 
^7" Que douy a gran eeprabe.K, lab. 
*|«U8 k grande ^preuve (dans un grand 
Ibarras). 

, 18PRANH, masc.epargne. — ,briUe- 
W^brOle-tout 

S8PRANHA, epargner. 

K8PRE6ATORI ; m4me signif. que 
^9»gatori. 

jntPREllA-S, s'efforcer; s'appliquer, 
«wailler it une chose avec effort 

■BPREME, presser, exprimer. — Es- 
JJJ*^, s'efforcer quand on a de la peine 
•«e ses besoins. 

BBPRSMEDERES^pedales, marches 
•ja^deritisser. 

S^ fern. plur. , us- 



ESQ 



287 



tensile de bois, en forme de compas, dont 
on se seit pour presser les cherimous. — 
Voy. ce mot. 

i:SPREliUDE, epreinte; eepremute 
(Aspe).— Voy. le suivant. 

ESPRKMESOU, efforts pour faire ses 
besoins. 
ESPHENSE, Epreinte, tranchee. 
ESPRISSA, ESPRISSADE; voy. 
Esperisea, Esperissade. 

ESPROUBET, Esprobet, masc. , 
eprouvette. \ 

ESPRUZEROADURE; voy. CouU. 
— Dans une pratique superstitieuse k la- 
quelle on a recours pour la guerison de ce 
mal, on dit : Que lou boun Diu boulhe que 

goareixque de Vespruzeroadure Coum 

la may de Diu he de aoun enfantaduref 
Que le bon Dieu veuille que ( le nom du 
malade) gu^rissede cette affection, comme 
la m^re de Dieu de son enfantement. — 
Bulletin de la SociiU dee ec. lett, et arte de 
Pau, 1874. 

ESPUDI, Eeputi, avoir en d^godt; re- 
pousser, rejeter avecd^goAt une personne 
ou une chose. 

ESPUGA, ^pucer : — Qu 'aymeri mey 
espuga gatz . p. J'aimerais mieux epucer des 
chats. Se dit lorsqu'on est fatigue , en- 
nuye, du trop d'attention qu^exige une 
besogne. 

ESPUNHE (Aspe), Espoenha, pierre 
poreuse, 

ESPUNTA, epointer : Coueturk-e ma- 
ridade, agulhe espuntade, PR. B. Couturi^re 
mariee, aiguille ^point^e. 

ESPURGATORI, PURGATORI, 
purgatoire : Las penes de I'ihhr ou de Vespur- 
gatori, ilf . Les peines de Tenfer ou du pur- 
gatoire. — Las animes de purgatori, aroh. 
Les £lmes du purgatoire. — Ea bede Ves- 
purgatori, faire yoir le purgatoire, se dit 
communement au sens de inqui^ter, cau- 
ser des peines. 

Espurgatorier, quSteur pour les kmea 
du purgatoire ; Espurgatorier e amassador 
de las animes de purgatori. 

ESPURNA, lancer des etincelles : Es- 
pumalheya^ fr^q., p^tiller, en parlant du 
feu. 

ESPURNAGHA, 6ter las pumaches, 
les punaises. 

ESPURNAJLH, masc, ESPURNA- 
LHfiRE, fern., petillement du feu qui 
jette des etincelles. 

ESPURNE, etincelle. 

ESPUTI, (Aspe); mSme signification 
que Espudi, 

ESPURNALHEYA; voy. Espuma. 

ESQUAY, ^querre; voy. Eicayre, Es- 
coay. 



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288 



ESQ 



ESQUE. amadou, vieuxlingebruld dont 
on se sert comme d'amadou : Sec coum 
I'esque. P. Sec comme I'amadoii. — Esp. 
«yesca)), amadou. — Dans le dialecte ca- 
talan-roussillonnais, on dit : « Aixut com 
una esca », sec comme de I'amadou. Rev, 
des Lrom.y t. vi, 1881. 

ESQU£LE, Esquerle, ^charde : Lexa 
Vesquete au digt, laisser I'echarde au doigt 
(de quelqu'un), se dit au sens de laisser 
quelqu'un dans la peine, ne pas le se- 
courir. 

ESQUlfeR, gauche : A maa drete y a 
maa esquerre qu'habetz enemicxs. im. A 
main droite et k main gauche, vous avez 
des ennemis. — , qui va par les voies obli- 
ques ; Poble irop esquer e mauhat. H. s. 
Peupletr^s-oblique(impie) et mauvais. — 
KAYN. « esquerran », recalcitrant. 

ESQUERA, ESQUJSHE; voy. Es- 
quira. Esquire, 

ESQUERRfi, gaucher, qui se sert de 
la main gauche au lieu de la droite. 

ESQUfiRLE; voy. Esquile. 

ESQUERRETAT , obliouite.— ,obli- 
quite de conduite : Per orgulk, per esquer- 
retat, ah entenament defar alguna malicia, 
H. s.Parorgueil, par obliquity, avecledes- 
sein de faire quelque mauvaise chose 

ESQUERRUT, gauchi, qui est de- 
form6. 

ESQUftS(Mont.), masc, herbe k trois 
faces, dont Tune est concave, c. • 

Esqaeuin, Esqueuinadge ; vov. Es- 
cauin, Escauinculge . 

ESQUI (Bay.) ; m6me signification que 
Esquie, 

ESQUIASSA, echiner. 

ESQUIAU, adj., de Tepine dorsale. 
— , subst., echinde, quartier du dos du 
cochon. 

ESQXJIBA, Esqaibar,esquiver, evi- 
ter. — ,proteger,preserver: Esquivar taper- 
8one e las causae deupupilh. arch. Prot^- 
ger la personne et preserver les choses 
les biens) du pupille. 

ESQUIE, Esqaine, ^chine, dos : Para 
Vesquiey lett. orth. Presenter le dos, se 
laisser charger de coups sur le dos. Las 
aureiles els pees e las esquines. CH. d'orth. 
Les oreilles et les pieds et les ^chines. 
— , arete d'une colline : La esquie de Mon- 
dran. arch. La colline (du village) de 
Mondran. 

ESQUILHOT, masc, noix ; Perds-s 
Urns esquilhotz. Perdre ses noix. Avoir un 
« flux » de pets. 

ESQUILHOUTfi, noyer, arbre qui 
porte lous esquilhotz, les noix. 

ESQUILHOUT^iRB, abondance de 
noix. 



ESQ 

ESQUINANGES, f^m. plur., esqui- 
nailcie : Lou mau de cap, hu man de^tm- 
mac, lafrkhe, las esquinances, lett. orth. 
Le mal de t^te, le mal d'estomac, la fievre, 
Tesquinancie. 

ESQUIRA, Esquera, E8qutroa,me\^ 
la sonnaille au cou d'une brebis, d'une va- 
che, etc.: Esqueratz Ihi la plus hhre arum- 
Ihete. F. LAB. Mettez vite la sonnaille aa 
cou de la plus belle g^nisse. — Qu'eyhouU 
esquira lou gat. C'est vouloir mettre la 
sonnaille au chat. « La difficnlte fut d'at- 
tacher le grelot. » — Esquira, faire grand 
bruit d'une chose, la publier partont 

ESQUIRABALH (Ossau); mSme si- 
gnif. que Escarhalh, 

ESQUIRAT, Esquerat, E»quiroai,({m 
a la sonnaille au cou : Las haques ah lous 
coytzesquiroatz. SEi. Les vaches avec les 
sonnaiUes au cou. 

ESQXJIRATRE ; voy. Esquire. 

ESQUIRE, Esquh'e, clochette, son- 
naille : Las anesquetes, lous moutous, qu'en 
han au brut de las esqu^ee, nav. Les bre- 
bis, les moutons, vont au bruit des clochet- 
tes. — A cade esquire soun haialh, PR. B. 
A chaque clochette son battant En fr.wA 
tel pot, tel cuiller. » Esquire sens hakHk 
Clochette sans battant. Se dit proverbia- 
lement de ce qui est incomplet, de toute 
chose dont on ne peut se servir, et aussi 
pour designer I'individu qu'on appelle en 
fr. « une nuUite. » — Dans la Rouergue: 
(( Be sons bestial, compono sons boUi. » 
Biens fonds sans betail, cloche sans bat- 
tant — En proven^al (traduit des Penseu 
d'une Peine ; Elisabeth de Roumanie, car- 
men sylva) : « Un oustau s^nso enfant es 
uno campano s^nso matau. » Une maison 
sans enfants est une cloche sans battant 
Rev. des I. rom., sept. 1883, p. 147. 

ESQUIRE (Bay.), crevette. 

ESQUIRfi, ESQUIRATRS, fabri- 
cant, marchand de sonnailles. 

ESQUIRE - BATALHADE {do- 
chette frapp^ du battant), personne qoi 
fait du fracas, quiva tambour-battant — 
\oy. Batalha, 1. 

ESQUIRETE; dim. d' Esquire, i. — , 
nom de Tune des sources des Eaux-Chau- 
des. 

ESQUIROA, ESQUIROAT; voy. 
Esquira, Esquirat. 

ESQUIROIiE, la g^nisse (^ui porte la 
sonnaille. — ,jeune personne qui se fait re- 
marquer par sa fierte. 

ESQUIROU, Esquiroo, petite son- 
nette, grelot. .. 

ESQUIROU, ESQUIRO, ecureuil : 
L'esquiro d'arram en branquete Stmie, dab 
la coude en troumpete ; Que diseren u ause- 



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EST 

rou, Tant ey pimparU e lauyerou. n. lab. 
L'^areuil, de ram6au en branchette saute, 
avec la queue en trompette; on dirait un 
petit oiseau, tant il.est pimpant et leger. 
Oa Tappelle aussi gat-esquiroU, chat-^cu- 
renil. Esquiroulet, eaquiroulin^ esquiroulot^ 
dim. 

BSQTJIROX7, masc, bulle de savon, 
bolle d'air qui s'eleve de Teau. 

E8QTJI8, d^chirure k un vStement, k 
Qoe ^toffe ; accroc. 

SSQUISSA, dechirer ; voy. le prece- 
dent 

SSQUISSE-BRAGUETfi (dechire- 
braies), tr^s-petit vin : la denomination 
signifie qu'il est fort diuretique. — Dans 
I'argot des ouvriers de Paris, ».pichenet»», 
petit vin de barriere agreable. 

Esqaoarterar; voj. Escoartera. 

ESREA; meme signif. que Esdarrea, 
Esdarria. 

ESSAY, ESSAYA ; voy. Assay, As- 
taya.— Voy. Soya. 

ESSAYA O on, Essayador. es- 
Mveur : Johan d'Andonhs, essayador de la 
monsde de Morlaas. arch. Jean d'Andoins, 
essayeor de la monnaie de Morlaas. — Voy. 
Sayador. 

fisse, existence : Aus qui dehin esse 
vrtne, PS. A ceux qui doivent prendre 
I'existence (aux generations futures). — , 
etat, condition : Si losenhor en persona no 
^ los EstatZy deu deputa locteneni de tal 
tm € dignitatf que sia honor au senhor, 
f. H. Si le seigneur sou verain ne tient pas 
les Etats en personne, il doit deputer un 
lieatenant de telle condition et dignite, 
qa il soit honneur (qu'il fasse honneur) au 
seigDCur. — Provencal (Avignon et les 
txrrds du Rh6ne), « esse », etat, maniere 
d'etre d'une personne. Bev. des I. rom.y 
iepi. 1883, p. 120. 

SSSSNGI. Essence. — , letre, Texis- 
tece : Dahant Diu nous ageolhem Qui Ves- 
md nous a haUiada. PS. Agenouillons- 
iMsdevant Dieu, qui nous a donne I'etre. 

Isser, etre : Volem essersegond las au- 
^gentz, H. s. Nous voulons etre comme 
W autres nations. No pot esser negat lo 
^am au senhor, p. D. Le dommage ne pent 
*trenieau Seigneur. — Voy Esta, 1; Este. 

XSSOUBIA, ecimer ; se dit particuUe- 
fwn^nt du mais. — Voy. Abeca. 

ISSOUaROULHA-S (sen aller en 
fBvroulhes; voy. ce mot), secrouier. 

KSTA, Estar, etre : 8ouy, suy, soy, so, 
i^suis; is, tu es; ey, il est; au lieu de 
% on disait es, e, usites aijgourd'hui dans 

Kques cantons : Aoun e et lo hilh f 
«). Oaest ton fib?— ilco n'esquebouta 



EST 



289 



hu temps en baganau. i. g. Cela n'est que 
me ttre (employer) le temps en vain. — Soum 
et plus freouemment em, nous sommes : 
Tau pensade que-ns coumbU. quoand soum 
tristes, tau aute^ quoand ^m countentz dens 
louSenhou, IM. Telle pensee nous platt, 
quand nous sommes tiistes, et telle autre, 
quand nous sommes contents dans le Sei- 
gneur (quand nous sommes dans les joies 
de Dieu). J^£r, vous etes; sotm, anc. son, 
ils sent, i^ri, eres, ^e, j'etais, tu etais, il 
etait. — Va du primitif latin se trouve dans 
1 'ancien bearnais : Si (tugun era en sa terre, 
F. B. Si quelqu'un etait en sa terre. Estey, 
estes, este (e ferme), je fus, tu fus, il fut ; 
on dit aussi estouy, estous^ estou ou houy, 
houSf hou; anciennement, fo, il fut;/o/i, 
ils furent. L'iraparfait du subjonctif se for- 
mant du passe defini, on SLqu''estes8i, qu'es- 
toussiy que houssiy que je fusse ; qu^ hous- 
setZy anc. fossetz^ que vous fussiez. Hon- 
reny seraient, troisieme personne du pluriel 
du pres. conditionnel hourly je serais, em- 
ploye aujourd'hui moins souvent que es- 
touri, estoures, estoure, ou esteri, esteres, 
estere, ouseri, seres,sere,}e serais, etc. — Le 
participe passe estate ete, est variable : Lous 
homis soun estatz troumpatz. Les hommes 
ont ete trompes. Soun estatz, sont ete (ont 
ete); le verbe esta se sert d'auxiliaire k 
lui-meme. — On trouve quelques exemples 
de Tauxiliaire habe, avoir, precedant le 
verbe substantif: Lo praube notari ha es- 
tat abscent. bar. Le pauvre notaire a ete 
absent. Dans F. B., agos estat, qu'il etit ete. 

— Voy. Esser, Este, 

ESTA, Estar, rester, demeurer : Este 
aqui Moysen XL dies, H. s. MoTse demeura 
ik quarante jours. 11 suit le verbe lexa, 
laisser, dans des locutions comme celles- 
ci : Lexe-m esta, laisse-moi en repos. Da- 
vid repond a Saiil, qui le dissuadait de se 
battre avec Goliath : Lexe tu estar. ib. 
Laisse-moi tranquille ( laisse-moi faire ). 

— Esta, esta-s, se tenir, rester : Estatz- 
p'aci, tenez-vous(restez) ici. — , se retenir, 
s'arr6ter, s'empecher : Per Vescurade n'es- 
tern de parti, nobl. A cause de Tobscurite, 
ne nous arretons pas de partir ( k cause 
de la nuit, ne differons pas de partir). Pe- 
cat irey ma fee, quoand de parla t'estabes. 
F Past, C'etail peche, ma foi, quand tu 
t'anetais de parler(que tu te ttnsses sans 
parler). Noupoud^esta de ploura, IM. lis 
ne pouvaient s'arreter ( s'empecher ) de 
pleurer. — A nou sesta. PR. b. A ne pas 
s'arreter. On designe ainsi proverbiale- 
ment la maison dont les gens sont tres- 
actifs, travaillent sans cesse. 

BSTABANAT, etourdi, ecerveie. — 
Port. « estabanado. » 20 



L 



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290 



EST 



ESTABANI, ^tourdir, causer du trou- 
ble. — , ref., etre etourdi, s'evanouir, per- 
dre connaissance. 

ESTABLA (Orthez), mettre k Tetable, 
k I'ecurie. 

E STABLE, etable; ecurie : 1 rocti 
grisoo de Johan d'Abidos.., es en I'estable 
de Mossenhor. r. Un cheval griaon de Jean 
d'Abidos... est a I'ecurie de Mgr. 

Establerie ; meme signif que le pre- 
cedent ; d6n. Dans h, a., stabler ie, 

ESTABLiI, Establir, etablir : Es es- 
tat establit e autreytt f. b. II a ^te etabli 
et octroye. Las costumes per los ancestres 
establides. IB. Les coutumes etablies par 
les anc^tres. 

ESTABLilMENT, ^tablissement. — , 
ordonnance, r^glement: Establiment que 
Vevesquede Lascar sie deupays; 1488. P.R. 
Ordonnance que I'ev^que de Lescar soit 
(originaire) du pays de Beam. — , au plu- 
riel, recueil d'ordonnances, der^glements, 
de coutumes : Au prumer libe deus Esta- 
blimentZj lo rey Frances-Phebus accorde... 
IB. Au premier livre des Etablissements, 
le roi Francois-Phoebus accorde. . . — En 
fr, t< les Etablissements de saint- Louis. » 

Estac ? Voy. Estanc. 

ESTAGA, Estacar, attacher. Esta- 
qui, j 'attache. Estaquem-lou sarrat. Atta- 
chons-le serre (fortj. 

EST ACAD J, collier pour attacher le 
betail. 

ESTAGADIS, qui s'attache, gluant. 

ESTADOE, Estatye, Estage, etage: 
La obre prometo haberfeyte, so es los dus 
stodges dequi a lafeste de Marteror, arch. 
11 promit d'avoir acheve Toeuvre (la con- 
struction), c'est-i-dire les deux etages d'ici 
k la fSte de la Toussaint. Voy. Cap-Es- 
iadge. — , habitation, demeure: Estaba cas- 
cun en la porta de son estage. H. s. Chacun 
se ten ait k la porte de sa demeure {k Ten- 
tree de sa tente). 

ESTADGfi, Estatyk; Estadger, ha- 
bitant, locataire. 

ESTADI, dessecher, fletrir, faner. — , 
ref., se dessecher, se faner. — U homi es- 
tadit, un homme k bout de forces, epuisc. 
— Voy. Estari. 

ESTADJANT, Estatyant, habitant, 
locataire : A maut. . . , estadjant d'A bos. R . 
Arnaud..., habitant d'Abos. 

Estag^aner, locataire ; dans f. b., sta- 
ganer, 

ESTAGE ; voy. Estadge. 

ESTAHANI-S, se degodter, dtrede- 
gotlte d'une chose. 

ESTAIN6 ; voy. Estanh. 

ESTAIjH, troupeau : Qu'en 9ou/n esfalh 



EST 

besHcui tacat se bienque mete, p. Egl (Ja- 
mais pasteur ne doit vouloir) quen son 
troupeau, betail malade se vienne mettre. 

— Moussus lous aboucatz. Qui, quocmd 
soun en estalh, criden coum betz aucatz . ?. 
Past. Messieurs les avocats, qui, lorsqu'ils 
sont en troupe, crient comme de beaux 
oisons. (Mai traduit dans vign., Pomti 
bdamaiseSj t. ii, p. 265.) 

ESTALHANTA, couper avec des ci- 
seaux : Toutz lous potz estalhanta, Qui an 
plasSe a tant e tantflattaa. PS. Coupe toutes 
les Idvres qui ont plaisir ^ tant et tant flat- 
ter. 

ESTALHANTZ, ciseaux: DuspareVis 
d'estalhans per estiahar (estalhar) la lam. 
ARCH. Deux paires de ciseaux pour couper 
la laine. 

Estalhar; mSme signif. que Estalhania. 

— Voir k Estalhant une citation oii, par 
erreur sans doute, estiahar a ete ecrit au 
lieu d'estalhar. 

ESTALiHUGA, couper en morceaux. 

— Yoj.Talhuc. 

ESTALiOAT, sans talon. — Estahade, 
fille qui a failli. — En fr.. « avoir les ta- 
lons courts », se dit de toute femme ou fllle 
qui ne sait pas defendre assez vigoureuse- 
ment son honneur et qui succombe aise- 
ment. a. delvau, Langue verte. 

ESl^AIiOU, Estaloo, pilier; etai, 
^tan^on. — Ung estalon de Iheyt. bar. Ud 
montant de lit. 

ESTAMA, Estamar, etamer. 

ESTAMA-BRASA ! cri des cbau- 
dronniers nomades. — Descendus des mon- 
tagnes de I'Auvergne dans le midi de la 
France, ils parcourent nos contrees, cher- 
chant du travail de village en village. 
« Ouvriers incomparables, dit M. L. Pi- 
guier dans son livre V Homme primitif,''^ 
n'ont pas leur egal pour rapiecer et dtamer 
les vases de fer-blanc, de fer battu ou de 
tole ; mais la fonte et le moulage, voila 
leur triomphe. C'est k eux que la mena- 
g6re va porter sa vieille vaisselle d'etain 
pour la voir renaitre en un nouvel usten- 
sile brillant et poli. » — Dans I'idiome do 
Rouergue, obrasa (abrasa) a la m^mc si- 
gnification que estama : etamer. 

ESTAMA BRASAYRE, chaudron- 
nier ambulant. 

ESTAMADOU, ^tameur. 

•ESTAMADURE, action d'etamer.— , 
etamure, ^tain pour etamer. 

ESTAMATRE ; m6me signif. que 
Estaniadou, Estama-brasayre. 

ESTAMBfiLE, fem.jlait bouillipour 
faire du caille. 

ESTAME, Estami, laine, fil delaine : 



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EST 

Lot c(ms$e$ dtstames* v. Past, Les chau6- 
ses de laine. Estajni tie lanafine, arch. 
Fil de laine fine.— Esp. « estambre »», fil 
tors de laine fine. 

Estamenhe, etamine, ^toffe de laine: 
Ung casaqui de stdmenhe (cPestamenhe) 
bim, ARCH. Un casaquin d'^tamine bleue. 
EstameDt, etat» situation. — Ton haul 
egtament. PS. Ta haute condition, ton ele- 
vation sublime (en parlant de Dieu). 
Bstami ; voj. Estame. 
BBtami, etain : Dus saliers d'estamy. 
AfiCR. Deux s&lidres d'etain. 
ESTAMOURRI, ahurir : Que plabe 

tomtemps,.,. la yeni qu'eren iristes e 

kmi2 eitamourritz dequeyt delatye. lktt. 
OBTH. Upleuvait toujours, les gens etaient 
triates ettout ahuris par ce deluge. — Voy. 
BliUjaTamousi. 

Estano, suivi des mots fust, bois, 
phfre, pierre; estanc defusi, poteau; estanc 
de petpre, pilier. Les mesures de longueur 
(vare, verge, aune) etaient fixees, mar- 
qoeea, dans les marches, sur des poteaux, 
SOT des piliers, afin que chacun pAt veri- 
fier celles dont se servaient les marchands : 
Bare e hergue affigides,.. en estancq defust 
(Rt de p^e en las places deus marcatz. F. 
5.— Peut-6tre le vrai mot est-il estacf Cf. 
D-c. (c estaqua. » 
SSTANGA ; voy. Estanga. 
ESTANG, masc, action de s'arrSter, 
tempg d^arrdt, halte : Nou podou hens 
BMrn ha goayre long estang, P. Egl. II 
ne put guere en Beam faire une longue 
lulie.— ^Sf'cfw estang, Ps. Sans disconlinuite. 
— Esianguet, dim. : A Vestanguet, ensei- 
gnc d auberge. 

ISTANGA, Estanca, arrSter, empe- 

tW d'avancer. — , ref., s'arr^ter en che- 

■m, s'arr^ter lorsqu'on travaille, lors- 

ft'oB parle. 

BSTANGUET ; a Vestanguet; voy. 

IBTANGTJETE (A L.'), en observa- 
in, au guet. 

I8TANH, etain : Plomb, estanh. P. R. 
ftanb, etain. Estaing, la. 

X8TANOUGA, dter la tanoque, Tecale 
ieinoix. 

ISTANQUET , ESTANQUETE ; 
■4me signif. que Eitangnet, Estangtiete, 

BSTANT, etai : Ne soun pas niey d'a- 

tvih lous estantz de la horde,*, N. lab. 
etais de la grange ne sont pas plus 
iWomb (que mes boeufs sur leurs pieds). 
Si la may son darrocar, exceptat trey tz las 
ilMs. f . B. II doit demolir la maison, ex- 
< |teles etais retires. 
IBTAPI (Aspe), enlever la tapi, la 
■>|e qui s^est attachee aux sabots. 



EST 



291 



ESTAQUE, attache, lien : Ohrira las 
portal ah esiaques. F. B. II ouvrira les por- 
tes (il tiendra les portes ouvertefs) avec 
des attaches. — Hahe ue trop gran estaque 
per las richesses. cat. Avoir une trop 
grande attache pour les richesses (6tre trop 
attache aux richesses). 

ESTARAIiAGA, Estarlaca, 6ter las 
taralaques, les toiles d'araignee.Z>e«torZaca 
est employe souvent aum^me sens, Destar- 
laca ujiacout 6ter les toiles d'arai^ee d'un 
flacon, retirer un vieux flacon de vm du cel- 
lier oCl il etait convert de toiles d*araignee : 
Cadu^ ta hesta la jounwde, que destarla- 
que sounflacou. nav. Chacun, pourf^ter la 
journee (le jour de la fSte locale), 6te les 
toiles d'araignee de son flacon (sert un fla- 
con de son vin le plus vieux). 

ESTARAL.AGAD&, J?ator2aca^, 
tdte de loup, long balai pour enlever les 
toiles d'araignee. 

ESTARI, tanr : La hoelhe estaride. 
LAG. La feuille dessechee. — Voy. Estadi, 

ESTARLAGA, ESTARLAGADfi: 
voy. Estaralaca, Estaralacade. 

ESTARRAMOUSI, Estramousi, 
etourdir, troubler; etonn^r, ahurir. — Voy. 
Estaniourri. 

ESTARROUGA, 6motter. 

ESTAT, etat, situation, mani^re d'etre 
d'une personne, d'une chose ; condition, 
profession. — Estatz, les Etats du pays de 
Beam :Las gentzdeus Estatz. Les gens des 
Etats; la noblesse, le clergd etles deputes 
du tiers (les deputes des bourgs, villes, 
comuumes et vallees d'Ossau, d'Aspe et 
de Baretousj. 

ESTATIOU, station: Caph-es... au- 
iaas destatiou, F. Egl, Chapelles... autels 
de station. 

ESTATUA, Estatuir, statuer : Es 
estatuit que lous carreys seran pagatz, p. r. 
11 est status que les charrois serontpay^s 
(a raison dun franc bordelais par lieue). 
SuppUquen las gens deus Estatz placie sta- 
Uiir {estatuir).,, arch. Les gens des Etats 
supplient qu il plaise ( au souverain ) sta- 
tuer... 

ESTATUT, statut : Seguient lous sta^ 
lutz {estatutz) e costumes. P. R. Suivant les 
statuts etcoutumes. So que escontre lofor 
e estatutz. arch. Ce qui est centre le for 
et les statuts. 

ESTATYANT; mtoe signif. que 
Estadjant, 

ESTATTE , ESTATT& ; voy. Es- 
tadge, Estadg^, 

ESTAUBI, ^pargne, economie : .Bou n^ 
estauhi he cabau, PROV. Bonne ^pargne 
fait richesse. 



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292 



EST 



ESTAXJBIA, manager, epargner, 
ecoQomiser : Estaubia lou bit. f. Past. 
Manager le vin. Qui ta notices noinn coum- 
bie, Lou present m*estaubie. prov. Qui aux 
noces {k la noce) ne me convie, le present 
ra'epargne. Uestaubiat, masc, i'epargne, 
reconomie : Lou purmi estaubiat Qu'ey Urn 
purme ganhat. PR. h. La premiere epargne 
est le premier gain. 

ESTAUNET, Estaaneg, Staunet, 
tr^teau, pi^ce de bois longue et dtroite, 
portde sur qiiatre pieds, pour soutenir des 
tables: Tanks ab estaunetz. arch. Tables 
avec treteaux. Estauset, Staudet, mSme 
signif. 

EST A YOU (Ossau), noeud de sapin, 
partie fort serr^eet fort dure, qui se trouve 
dans rint^rieur de la tige ; lorsque Tarbre 
est sec, Yestayou s'en d^tache : c'est une 
esp^e de cheville r^sineuse ; on Tallume 
etTon s'en sert pour Teolairage. 

ESTAYRE, desoeuvr^. — , qui n'a pas 
k travailler pour vivre ; rentier: Beroy mes- 
tUqueyUm d'estayre enta quipoi Jia-u ana. 
PR. H. Joli metier est celui de d^soeuvr^ 
pour celui qui pent le faire aller. 

ESTE (particuli^rement usite aujour- 
d'hui vers les Hautes- Pyrenees), ce, cet, 
cette ; celui-ci, celle -ci : Este bers que you 
t'hy gadiat. lag. Ce vers (cette poesie) que 
je t'ai d^die. En este praube terre. id. Sur 
cette pauvre terre. Nulhs horn d'esta biela 
no dm far d/retfora las portals, f. b. Nul 
homme de cette ville ne doit faire droit 
(comparattre en justice) hors des portes. 

SSTE(Vic.-Bilh, vers les Hautes-Pyr. 
et TArmagnac), 6tre : Pren-louper so qui 
pot este; Nou JU mau, si non hi bee. BON. 
Prends-le (mon conseil) pour ce qu'il peut 
6tre : il ne fait pas du mal, s'il ne fait pas 
du bien. — Voy. Esta, 1 ; Esser, 

ESTB6NE; voy. Estenhe. 

ESTBULT, ^toile. — , qui a etoile en 
t^te ; se dit du cheval, du boeuf : Rocii 
stelat. R. Cheval qui a etoile en tSte. 

BSTELiE, Etoile: Au ceu... liren las 
estelas. nav. Au firmament roulent les etoi- 
les. Estelete, estelote, dim. — , etoile en 
tdte, etoile, marque blanche et particu- 
li^re des robes fonc^es, existant au front 
du cheval et du boeuf: Ung pory peu ne^ 
gre, une estele a la testa, arch. Un poulain 
poil noir, une etoile en tSte. 

BSTEMBLA, 6ter la lisi^re d'une 
^toffe. 

BSTEMBLADURE, lisidre enlevee 
d*une ^toffe. 

ESTBNAIiHA (tenailler), tenir, ar- 
racher avec des tenailles. 

ESTENAIiHES, tenaiUes. 



EST 

E STB N DUDE; mSme signif. que 
Estenude. 

ESTENE, Extender, etendre. Et- 
tene-s, se extender y s. B., s'etendre. 

ESTENHE, Estegne, eteindre. EsU- 
nhut, estegnut, estengut, eteint. — Voy. Es- 
tinct. 

ESTENILHA-S, s'^tendre, s'allon- 
ger, s'^tirer. 

ESTENUDE, etendue, superfide. 
Estendude, dans P. r. ; estendude deu ier- 
ritori, etendue du territoire. 

Ester, canal (ou le flux et reflux se 
fait sentir) : Arrecurar tester dou molin 
L. 0. Recurer le canal du moulin. Le terre 
eu brag de Vester dou molin. IB. La terre et 
la vase (retiree) du canal du moulin. Ce 
moulin etait celui de« Muhale », situeaui 
environs deBayonne,jadis mar^cageax.— 
Esp. « estero », cours d'eau oii le flux et 
reflux se fait sentir. 

ESTERA, ^clisser : Jou caminabi cbtt 
coum si houssi esterat. f. Past. Je chemi- 
nais (je marchais) droit comme si je fosse 
(j'eusse ete) eclisse. 

ESTiUElE, f^m., copeau: Lou qui-s 
boulhe cauha, que-s parte esteres. prov. Ce- 
lui qui voudra se chaufler, qu'il i4)porte 
des copeaux . — On dit de Pavare : Qae 
hari upeu en quoate cabirous, Eque-scav- 
hari dab las est^es. 11 ferait quatre che- 
vrons d'un cheveu, etil se chaufferaitavec 
les copeaux. En fr. « il tondrait un ceof. » 
^Voy.Hu^t. 

ESTER LINE, poussi^re qui tombe 
d'une chandelle de resine. 

Esterlo, garden, cadet, puine : FWa 
esterlos. enq. Fils cadets. 

ESTERMIA, Extermiar, Stermiar, 
ARCH., bomer: Camiis deus bedatz <Ma 
esta ajffitatz eextermiatz. f. h. Les cheioiK 
des dcfens doivent dtre delimites et bonier 

ESTERMLAlMENT, Extermiameid, 
homage. 

BBtermiSLtioii, Extenniatum, Stermia- 
tion, ARCH. , m^me signif. quele precedent 

ESTERNUG, Esternuguet, eterau- 
ment. 

ESTERNU6A, etemuer. 

ESTERNUGADOU, Estemuga^e, 
qui 4ternue, qui eternue souvent 

ESTERNUGATORI, poudre stemu- 
tatoire. 

ESTERNUGAYRE ; voy. Esternu- 
gadou. 

Esters, outre, en sua, hors, excepte, ' 
dans textes. arch. 

ESTE RUG, masc, souche pour le 
chauflage. 

ESTE YT, ESTfiYTGH, qui sest de- 



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EST 

tachede la bogue, ch&taigne iPeracere cob^ 
tankke Esteytch que y-ha chetz harissou. 
Dans cette chAtaigneraie, il y a des ch&tai- 
gnessans herisson (sans bogue, sans enve- 
loppe piquante). Inscriptioii grav^e sur 
une pierre de la porte principale d'une cbar- 
mante villa r^cemment construito k Artix 
SOT an terrain qui etait jadis une ch&taigne- 
raie. 
Bsiiahar; voy. Estalhar. 
BSTIBA, Estibar, pasaer T^te; se 
ditdes troupeaux que Ton conduit, T^te, 
series montagnes: Latupctstours passen e 
TtfOMen, tant anant esHbar a las nKmingnes 
qudescendentdequeres.?. R. (Sont exempts 
de peage) les pasteurs (qui) passent et re- 
passent, tant en allant avec leurs bestiaux 
passer Tete sur les montagnes qu'en des- 
cendant d^icelles. — £n fr. a estiver les 
bestes. » oudin, Diet. — Lat. « aestivare.w 
B8TIBATRE, metivier, moissonneur. 
ESTIBS, nom gen^rique des monta- 

; gnes d*une zone intermediaire oil les trou- 
peaux font une station d'ete, en attendant 
Tepoque oil ils pourront se rendre auT p&- 
turages superieurs. c. — Estib^Cf Estihete, 
Doms de aeux montagnes qui appartien- 
Dat, Tune k Laruns et Tautre k Asson. 
B8TIBB, sole, particulidrement celle 
ou Ton doit semer du bid : Las esUhes lau- 
ndet. K. LAB. Les terres (oil Ton s^mera 

. da ble) labourees. 

ISTIBBMBNT,sdjour des troupeaux, 

■ Tet^, BUT lea montagnes. uv. bouqb d'os- 

SkV, 

IBSTIBENC, BSTIBENT,qm estde 
Fete, qui appartient k Tete. — , sensible 
i la chaleur, dprouvd par la chaleur de 
im 
\ BSTIBftHE ; yoy. EsUbe, I. 
i BTIBBT, BSTIBBTB; voy. EsUu, 

^ &tt6, I. 

I I8TIG. astiyastic, dont se servent les 
t ttidcmniers pour lisser certaines parties 
? ilsoulier. — Notre mot confirme ce que 
I ik littre de Tdfyraologie de « astic. » — 
^QfAa-s lous estiexs, Se chauffer les iam- 
kii. Cette locution populaire vient de ce 

^iVesUcent fait le plus souventd'un tibia 
cheval. 

I8TIG-BSTAG, aussit^t apres, sans 
>itard : Dab Merlii, de Baurdeu que part 
«*»-€itac. F. Egl. Avec Merlin, de Bor- 
^ttax (Calvin\ part sans retard. — On a 
Pitendu (Bulletin de la SociiU des sc. . 
ta. a arte de Pau) que cette locution 
linrbiale aignifiait « dtroitement attache, 
^ dessus, bras dessous. » Elle n*a ce 
\ ai dans Texemple dej^ cite, ni dans 
iki qui suit, tire du m^me texte : Lou car^ 



BST 



293 



filKn 



dinal bis-rey sua aquero qu'arribe, .., Pukes, 
tout estic-estac..,, Lou manistre Barran en 
presou he hica, Le cardinal vioe-roi sur ces 
entrefaites arrive, puis tout aussitdt il fait 
me tire en prison le ministre Barran. 

BSTI66LAT, STI66LAT, dtince- 
lant: A lanoeyt lamey estigglade que y-ha 
mens d^ lugraas peu c^... sophib. A la 
nuit la plus dtincelante il y a moins d'e- 
toiles par le ciel. Lances e dartz deu JUr 
lou mey siigglaL lac. (A ses yeux brillent) 
lances et dards du fer le plus etincelant. — 
Aquere aygue aboundante autant coum es- 
tigglade, V. BAT. Cette eau abondante au- 
tant que limpide. 

Estil, Stil, rdglement , procedure , 
forme, mani6re de proc^der en justice : 
Tacxar. . . segunt I'esHl, costumaae la cort, 
s. B. Taxer selon le r^glement, la cou- 
tume de la cour. Procedir,.. au coutengut 
deu for, stil e ordonances, IB. Proceder 
(coniorm^ment) au contenu du for, du r^- 
glement et des ordonnances. Stil de la jus- 
Hey deu pays de Beam. Code de procedure 
du pays de Beam(publie en 1564, imprime 
k Orthez en 1663. R^impression de 1716; 
Pau, Isaac Desbaratz). 

ESTIMA, Extimar. estimer. 

ESTIMBOURRB, mSl^ de combat- 
tants acham^s, gens ou b^tes. 

ESTIMB, Extima, estime. — , estima- 
tion : Une bere baqua que bale a simple ex- 
tima nil** scuiz. bar. One belle vache qui 
valait k simple estimation quatre ecus. 

Estinct, masc, extinction : A I'estin 
(esUnct^ de la candele. P. R. (Adiudication) 
k Fextinction de la chandelle (k I'extinc- 
tion des feux). 

ESTIPE, mancheron dela charrue. — , 
pied-droit d'une barri^re de champ. 

ESTIRA, ^tirer. — , tirer a soi. 

ESTIRASSA , ESTIRASSEYA , 
aug., fr^q. du precedent 

ESTIRB, subst., action d'^tirer.— , tor- 
ture : Coum u malhurous coundamnat a 
I'esHre. lag. Comme un malheureux con- 
damne k la torture. 

ESTIRECOUSSETA,J?«fire^otiM<ya, 
^tirer, de^, delk, comme on fait aller la 
cousseye, le travouil. 

ESTIROA (Vic-Bilh), tracer les esti- 
rous; voy. le suivant. 

ESTIROUS rVic-Bilh), masc, lignea 
trachea dans un cnamp oii Ton va semer du 
ble; on se guide sur ces lignes pourfaire 
Tensemencement 

ESTIRPA, Estirpar, extirper : Coey- 
tivar {coytivar)^ estirpar,.* arch. Cultiver, 
extirper... — Madame,,, vol saver,., cum 
se aure a governor, a extirparsemblantz in- 



V 



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294 



EST 



jusHcies, s. B. Madame (la regente Made- 
leine, princesse de Viane)yeut savoir (des 
Etats) comment elle aurait k se gouver- 
ner pour extirper de semblables injustices 
(pour mettre un tenne aux abus, aux cou- 
pables exc^s commis danslapoursuite des 
personnes accusees de sorcellerie). 

ESTIXJ, ete : Durant VesHUy dab sa can- 
sou, Eschourdahe tout lou cantou. hourc. 
(La cigale) durant Tete, avec sa chanson, 
assourdissait toutle canton. Ahelhes, hous 
houlatz, I'estiu, sw las eslous. N. past. 
Abeilles, vous volez, Tete, sur les fleurs. 
Se comencera Vaudience, en temps d'estiu, a 
sept hores, s. J. L'audience (de la cour) 
commencera, pendant la saison d*ete, a 
sept heures. — Estibet, dim. L'estibet de 
Sent'Martii. Le petit ete de la Saint-Mar- 
tin. Les beaux jours du commencement de 
novembre. 

ESTOG, etau : L*estrenh dens soun estoc, 
LAM. 11 I'etreint dans son etau. — Voy. 
littr6, Diet, au mot « ^tau » ; Etym. 

ESTOG, masc, souche, origine : Que 
soun de houn estoc, PUY. lis sont (nobles) 
de bonne souche. 

ESTOFE, etoffe : Inhibit a ioutz lous 
habitantz deu pays de se servir dautres es- 
tofes de laa que aqueres qui se fabriquen 
fens lou ressort deu Parlenient; 1667. p. r. 
11 est defendu a tous les habitants du pays 
de se servir d'autres ^toffes de laine que 
celles qui se fabriquent dans le ressort du 
Parlement, — , aupluriel, materiel, mate- 
riaux de construction : Lo senhor sera ten- 
gut defomir.,, totes estophes {estofes), peyra 
morte e totes autres causes necessaris, cledes, 
empontz e autres fustadges. art. Le sei- 
gneur sera tenu de fournir tous les mate- 
riaux, pierre morte et toutes autres cho- 
ses necessaires, claies, dchafaudages et 
autres bois. — Cf. uttr6, Diet,, «etoffe8», 
materiel d'imprimerie 

ESTOLE, ^tole : Suberpdix, stole (es- 
tole). ARCH. M. Surplis, etole. 

Estoner, rester, attendre: Que esloni 
aqui, H. s. Qu'il reste 1^ (quele livre de la 
Loi reste a cdt^ de Tarche d'alliance) Le 
texte porte par erreur estono, mal explique 
dans les Recits dhist. sainte, t. i, p. 210. 
Que aquet stoni ( estoni ) ung an fore de 
Beam. f. b. Que celui-U reste un an hors 
du Beam. 

Estorsader, qui commet des extor- 
sions, exacteur: Des Pans, thesaurer de 
Beam, estorsader, arch. Despaux, treso- 
rier de Beam, exacteur. 

Sstorse, entorse. — , lutte, au fig.: 
Sourdat de la cansou, prepare-t a Vestorse, 
jfAY, Soldat dela chanson fjeune chanteur), 



EST 

prepare-toi k la lutte. ffa a las ettorses 
(faire k la lutte), se dit de deux individus 
qui se prennent k bras-le-corps, k qui sera 
renverse. 

E8TORSE, Estorser, tordre. 

ESTOUMAG, Estomac, estomac.— 
Arque de Vestomac, F. EgL Coffre de I'es- 
tomac), la poitrine. — , coeur : loporH «- 
criite au miey De Vestomac ta ley. P8. Je 
porte ecrite ta loi au milieu de mon coeor. 

ESTOUliAGA, soulever Testomac 

ESTOUMAQUfi. souUvementd'esto- 
mac ; d^goAt. — , ennui. 

ESTOUMBE (Aspe), fern., malheur. 

ESTOUPE, Estope, ^toupe: Draf 
d'estoupe. P. R. Drap (toile) d etoupe. / 
aune de drap d'estope. R. Une aune de 
drap (de toile) d'etoupe : — Nou Uxes I'a- 
Umpeprh deustisous, Ni kts gouyates prk 
deus garsous, PR. H. Ne laisse I'etoape 
pr^s des tisons, ni les Biles prds des ga^ 
90ns. En fr., xvie s. : Nj les etoupes 
proches aux tisons, Ny moins les filles 
pr^s les barons. » oab. mburier. 

BSTOUPUT, comme I'^toupe. 

ESTOURBEHA, troubler, mettre en 
d^sordre ; m^ler en parlant du fil. 

ESTOURGA; anciennement ExUrr- 
quir; voy. cemot. 

ESTOURGUDE, torsion. 

ESTOURNE-GU, masc, chute sarle 
derri^re. 

ESTOURNfiT , BSTOIJRNfiU , 
^touraeau : Lous estoum^tz Baden magm 
a troup^tz. pROv. Les etoumeaux derien- 
nent maigres a troupeaux. — Dans la basse 
Bretagne : o Ce qui fait que les etourneaux 
sont maigres, c est qu'ils sont beaucoup 
sur peu. 

ESTOURNUGALH ; m^me signif. 
que le precedent. — Variante du proverbe 
ci-dessus: Lous estoumugalhs a troupa 
Nou baden pas gras. PR. B. 

ESTOURROUGA; mSme signif. que 
B^tarrouca, 

ESTOURSEDURfi, entorse. 

ESTRABIA, Estrembia, mettre hors, 
loin de la voie, egarer. — 17 uirabiatf « 
esirembiat, un extravagant. 

ESTRA6NAGA; voy. Estranhaea. 

ESTRAMOUSI ; mSme signif. que£«- 
tarramousi, Estamourri. 

ESTRANGE, Estranh, Siranh,etnn' 
ger : Nul bestiar estranger. oout. 8. Aucon 
be tail etranger. Adorar dius esiranhs. H. 8. 
Adorer des dieux etrangers. — , etrange : 
Nou troubetzpas estranh si de sojou debiti. 
N . PAST. Ne trouvez pas etrange si je de- 
vise de ceci. — , subst : Nou handeran las 
cams e vine plus carament aus estrangers 



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EST 

qu'aus habitants dm loc. p. r. (Bouchers 
et cabaretiera) ne vendront pas la viande 
ct le vin aux etrangers plus cher qu'aux 
habitants dela localite. 

ESTRANGLA, Estrangrlar, etran- 
gler : Deffendut. . . de crompar blaten herhe, 
a pene deu foetper la prumere vegade^ e 
d'atar pendutz e estranglatz per la segonide; 
1563. P. B. Defendu (a tous les sujets du 
roi) d*acheter bl^ en herbe, sous peine du 
foaet pour la premiere fois, et d'etre pen- 
das, etrangles pour la seconde. 

ESTRANGLADfi, qui etrangle. Noud 
estranglad^. Nceud coulant. Le noeud de 
lapotence. 

ESTRANGIiE, masc. et fern., saisis- 
sement d'effroi : Ta-m reJia,,, de moun pe- 
Ht estrangle. nav. Pour me refaire (me re- 
mettre) de mon petit efFroi. Enta-mremete 
dequere grane estrangle. Lett, oeth . Pour 
me remettre de ce grand effroi . 

ESTRANGOULA ; mdme signif. que 
Estrangla. 

Estranh ; voy Estrange. 

liSTRANHAGA (Aspe); mSme signif. 
que Estaralaca, 

ESTREA, ^trenner: Que-b beni mas 
cansoetes, Bietz m'estrea. nav. Je vous 
vends mes chansonnettes, venez m'^tren- 
ner. 

ESTR£E, dtrenne : Tietz moun estrSe; 
Si la-m prenetz, que la-m daratz. nav. Te- 
nez mon ^trenne ; si vous me la prenez, 
vous me la donnerez (vous me donnerez 
la v6tre). 

ESTREGE-S, Estreye-s, Estreger- 
«•, se retirer, faire retraite : Lo geguoant 
« bolo estreger. h. s. Le g^ant (Goliath) 
voulat se retirer. 

ESTREGNE; E8TREGNE- 
DERES; voy. Estrenhe, Estrenhederes, 

ESTREGN£MENT;ESTRE- 
GN U D E ; voy. Estrenhem^ent, Estren- 
hide. 

Estreloge, dans h. 8.', astrologue. 

BSTREM, c6te : Ha-s per Vestrem (se 
fiure par le c6te), se mettre par c6te. La 
dausire o I'autre estrem de la glisie. H. a. 
Le cloitre ou I'autre c6te de I'eglise. — , 
extremite, bout: Los estrems de la terra. 
PS. Les extrdmites de la terre. 

BSTREMA, Extremar, mettre de 
oftte, par c6te. — , 6ter, enlever : Los es- 
kma las terres. bar. II leur enleva les 
terres. Toro e extrema. IB. 11 prit et enleva 
(lea gerbes). — Estremarejo deu me libre. 
B, s. J'efTacerai de mon livre (celui qui 
•ira peche contre moi). 

SSTREMAUS, masc. plur., parties 
^ignees, parties incultes des proprietes 

pnv^, ne servant que de pacages. c. 



EST 



295 



ESTREMBIA; mdme signification que 
Estrabia. 

ESTREMBIRA, mettre Tendroit k 
Ten vers. 

Estremer, lat^raL — , qui est au loin, 
k I'extremite. 

ESTBEMOULETE, tremblement de 
peur, de frayeur. 

ESTREMOULI, trembler par un sai- 
sissemcnt de peur, de frayeur. 

ESTRENGUDE, Estrenhude , 
4treinte, action par laquelle on ^treint, on 
serre. 

ESTRENHADERES ; voy. Estrenhe- 
deres. 

ESTRENHE, Estregne, Estrenhlr, 
^treindre : L'esirenh dens soun estoc. lam. 
II Tetreint dans son ^tau. — , astreindre : 
Aye poder de compellir e d'estreynhir au 
senhor de Lassague a tenir e complir,... 
ARCH. pp. (Que Tev^que de Dax) ait pou- 
voir de forcer et d'astreindre le seigneur 
de Laxague k tenir et accomplir... 

ESTRENHEDERES, Estregnederes; 
m^me signif. que Espremederes, 2. 

ESTRENHEMENT , Estregnemeni, 
masc, action d'etreindre, de serrer: Es- 
trenhement de corda en sons ditz. bar. Ser- 
rement de corde k ses doigts. 

ESTRENHUDE, Esiregnude; voy. 
Estrengude. 

ESTRET, etroit. — , serre : io meto 
los grilhoos ben estretz. bar. 11 lui mit les 
grillons bien serres. Voy. Grilhoo, — Te- 
nir los presones no plus larges m plus es- 
tretz. F. H. Tenir les prisonniers ni plus 
au large, ni plus a Petroit. Lo detenguo 
/(yrt estret. BAR. II le detint fort etroit 
(etroitement). Tu qui as tirat rna persona 
de Vestret. PS. Toi qui as retire ma per- 
sonne de Tetroitftoi qui m'as misau large, 
quand j'etais k 1 etroit). 

ESTHETE, etreinte : Estretes de ten- 
dresse. c. B. Des etreintes de tendresse. 

ESTRETEMENT, etroitement. — , 
expressement : Estretement manda. bar. 
II ordonna expressement. 

ESTRETI, retrecir. 

ESTRETE-S ; voy. Estrege-s. 

ESTR^YTE, f^m., mouvement pro- 
duit par une surprise violente, par un sai- 
sissement de peur. Avec le verbe da, don- 
ner, da Vestrhfte, surprendre, occAsionner 
un saisissement de peur. — Henri IV n'a- 
vaitpas oublid cette expression b^arnaise; 
elle se trouve dans son fran^ais. U 6cri- 
vait. le 28 novembre 1590, au due de Ne- 
vers : « Nous avons resolu de partir de- 
main du matin et nous trouver au rendez- 
vous..., et li, avcc tous les gens de 



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29e 



EST 



guerre et arquebusiers k cheyal, essayer 
de donner quelque estrette aux eiinemis.» 

ESTRILHA, etriller. 

ESTRILiHADE, action ct'etriller:i>a 
ue estrilkade, donner une rAclee. 

ESTRILHE, etrille. 

ESTRIPA, etnper. — , ecraser : Qtie 
nat n'estripi La coudejaune de I'escripi. N. 
LAB. Qu'aucun n ecrase la queue jaune de 
la salamandre. — Estripa-a dans la locu- 
tion estripa-s de courre, se crever de cou- 
rir. — En fr. populaire, « aller k ^tripe- 
cheval », c'est presser excessivement un 
cheval. LiTrafi, Diet. 

ESTRIU, Striub, ^trier : AThas Uyt 
perde lous esiriua. ryAv.Tu m^as fait perdre 
les etriers. Striubs de aere. arch. Etriers 
de selle. 

ESTROS, maladroit, malhabile : Deu 
me mau I'esiros nou-mpot goari. nav. De 
mon roal le malhabile ne peut me guerir. 

ESTROSSEMENT, maladroitement, 
d'une fa^on malhabile. 

ESTROUIX, Esirouchj coupe net. — 
Tout estrouix, locution adverbiale, aus- 
8it6t. 

ESTROUIXA, Esiroucha, couT^er net 

ESTROUNGA, ESTROU- 
NHOUGA, etrongonner. 

ESTROUSSfi (Aspe), masc, mala- 
dresse ; voy. Estros, 

ESTRUMENT; mSme signification 
que Instrument, 

ESTRUQUESES, petitespinces. 

ESTRUS, endroit ot Ton serre, oii Pon 
cache une chose. 

ESTRUSSA, serrer, mettre en lieu 
sdr ; ranger : l^ad estrussa las taules de la 
ley que he ue argue de huste. IM. (Moise) 
fit une arche de bois pour (y) mettre les 
tables de la loi. Cause estrussadey chose 
qu'on a mise sous clef, ou qui est rangee 
k sa place. 

ESTRUSSE-ARDITZ, serre-liards, 
un avare. 

ESTUGH ; mSme signif que Estut, 

ESTUDETA ; voy. Estudia. 

ESTUDI, ^tude : Las estudis de las le- 
tres, Les ^tudesTretude) des lettres. Voy. 
Gourrines, — Une porte ,,., per entrar en 
restudi, ARCH. Une porte pour entrer dans 
Tetude. 

ESTUDIA, Studiar, Estudeya, etu- 
dier : Auri estudeyat ditz ans dens las esco- 
les. IM. II aurait etudie dix ans dans les 
^coles. 

ESTITHA (Aspe), faire explosion. 

ESTUHET (Aspe), masc, explosion. 
— , grand cri. 

ESTUJA, ESTUJASSOU; voy. Es- 
tuya; Estuyassau. 



BT 

ESTUJATRE, Esiuyayre, receleur. 
Les gens de Lescun etaient mal fames; 
on les appelait : Estujayres de Leicu^Te- 
celeurs de Lescun (extreme frontiere de 
France du cote de TAragon). — LesAra- 
bes disaient de Mascara : «J'avais conduit 
des prisonniers dans les murs de Mascara; 
ils ont trouve un refuge dans les mai- 
sons. » V. B^RARD) Indicateur geniral de 
VAlg^ie. — Voy. Escu. 

ESTUJET, lieu oCiTon cache quelque 
chose, o^ Ton se cache, ou s'abritent les 
amoureux. .. 

ESTUJOU; voy. Estuyou. 

ESTUPA, ^touffer, eteindre. 

ESTURMENT; meme signification 
que Instrument, 

ESTUT, etui, gaine: Que boutan^chas- 
cu dehens Vestut, hus calicissacratz. r.Egl. 
Ils mirent, chacun dans son etui, les ca- 
lices s&cvis. Estut per souncoutet. PUY.Une 
gaine pour son couteau. 

ESTUTERA, ESTUTOA, enlcver, 
casser le iuiit, le tutou; voy. ces mots. 

ESTUYA, Estuyar, Estuja . cacher: 
ffens lou sarre-cap, anem-s (anem-ns) es- 
tuya lou cap. nav. Dans le serre-tSte, al- 
Ions nous cacher la tSte. Lo testayre bo- 
Iha la carte a... sa may, que la sUtyas. 
ARCH. Le testateur remit racte(testameD- 
taire) k sa mdre, pour qu'elle le cachat. 

ESTUYASSoij, EstujassoU. 

ESTUYOU, EstujoU, masc, cache, 
cachette : Tremoulaben de pou que Vanes- 
sen irouba hens aquet estujoU. P. Egl. Ub 
tremblaient de peur qu*on all&t le trouver 
dans cette cachette. — Ha a Vestuyassou, 
faire (jouer) k cache-cache. Ha aus esta- 
yot^(Orthez); m^me signif. 

ET, ERE, article, le, la, usit^ vers la 
montagneet& lamontagne. A Nay et dam 
la partie sud de ce canton, k Oloron et 
dans les cantons d*Arudy, de Laruns. 
d'Accous et d'Aramitz, on emploie et, le, 
ere, la, etz, eres, les. Le feminin ere, eres, 
se prononce le plus souvent era, eras. — 
Et sou^le soleil, era lue, la lune ; etz pas- 
tons, les pasteurs, eras baques, les Yaches. 
— Et, le, se change en er devnnt une 
voyelle ou h muette : er aulhe, le berger, 
er homi, I'homme. A la suite d'un mot 
termine par une voyelle, Tarticle feminin 
era est ra : on dit gaha ra crabe, prendre 
la ch^vre; dans ce cas, il se trouve rednit 
k r, quand le mot suivant commence par 
une voyelle : Dar (da era)aulhe sens era 
laa. PROV. Donner la brebis sans la laine. 
En fr. « donner et retenir ne vaut j* — 
Ete, les, devient es : les chiens, etz ou es 
caas. — Et, etz, le, les, avec les preposi- 



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ET 

tions a, de, forment at, au; aiz, aus; det, 
du; detz, des : at hilh, au fils ; atz nehoutZy 
aux neveux ; det ray, du fr^re ; detz cousiis, 
des cousins. Atz, detz, se prononcent sou- 
Tent as, des; on dita« neboutz, aux neveux: 
d^ eousiiSj des cousins. — Les formes 
contractes at, au ; atz ou a«, aux ; det, du; 
detzoudes, des, sontaufeminin: ara, ara«, 
a la, aux; dera, deras, de la, des : atputZy 
au puiis, ara kount, k la fontainc; atz ou 
(w eaperaas, aux cures, ara« gUyses, aux 
eglises; dg/ courhas, du corbeau; dera p"^t^, 
£ la pie; detz ou d^ brums^ des nuages ; 
dfr« mountanhes, des montagnes. — Les 
prepositions to^ apherese de enta, pour 
vere, per, par, se contractent aussi avec 
I'article, et, era, le, la; ce qui produit tat, 
tara, pet, pera : ainsi, tat cap signifie pour 
la t&te: tara came, pour lajambe; petpays, 
par le pays ; pera niu, par la neige. Au 
pluriel, tatz ou tas, taras, pour les; petzoM 
pes, peras,psir les. — II a ete dit ci-dessus 
ijue rarticle simple ety le, se change en er 
<Kvant une voyelle ou h muette. Le m^me 
changement a lieu en pareil cas pour les 
articles composes at, det, etc. : Da at pa- 
rent, or amic, donner au parent, k Tami ; 
pet camii, par le chemin; per arriu, par le 
niisseau. Dans un texte de 1334, arch., 
or escost, clandestinement. Le ms. porte 
par erveuT drrescost. Voy. Escost. — M.Lu- 
ohaire, Etudes sur les idiomes pyr^eens, 
p. 229, a constate I'emploi de 1 article et 
dans le langagedes habitants de la mon- 
tagne, depuis le Beam jusqu'^ TAri^ge. 
M. Roque-Ferrier (i?€r. <iw I, rom., octo- 
bre 1879, p. 114) a presents k la reunion 
des Societies savantes a la Sorbonne un 
memoire tr^s-int^ressant, oti il est de- 
DWDtre d*une fa^on irrefutable que Tar- 
ude «/ represente Tancien article e^, re- 
ler^par liaynouard dans les oeuvres des 
tkoobadours et contests par F. Diez dans 
uGrammaire des langues romanes, — Et, 
•^k, la, s'emploient comme pronoms de- 
••stratifs : Et bee det pay. \e bien du 

C; etdet hilh, le (celui) du fils; eras hi- 
dor 'arribere, les fiUes de la plaine ; 
om dera mountanhe, les ( celles ) de la 
■ootagne. 

BT, ETCH (Ossau, Aspe), EYGH, 

Itt (Orthez), Eg, Egt, Eig, Etg, il 

W; ere, era, fern. Et se tien saub. 8 gas. 

Higtient pour sauf (il se croit en sArete). 

Ai hren toutz coumbidaiz. P. lis etaient 

eonvids. Ere s'esdebure. v. bat. Elle 

ttp^be. Autalhi eres arriben. Aussit6t 

arrivent. Habetz besounh det, d'ere f 

rTous besoin de lui, d'elle ? Vira la 

€Kla eres, H. 8. 11 tourna le visage 



EU 



297 



" mm 



vers elles. Reconcilia-s ab eigd. cat. Se 
reconcilier avec lui. Eg los tremeto H.s. II 
les envoya. Eg sabe. bar. Lui savait. Egs 
responon. H. s. lis repondirent. EgtzVag 
dixon. IB. Us lui dirent cela. Ed, quelque- 
fois dans F. B. pour et; tr^s- frequent dans 
PS. et dans F. Egl. II est employe la aussi 
comrne pronom indetermine: edfalh, PS., 
il faut. 

ET, pronom de la deuxieme personne, 
te, toi, compl. direct et indirect. — Voy. Te. 

ET ; voy. E, conjonction. 

Etat, kge : Arnaut de Pica, jurat deu 
he d'Asson, de etat de XLiil antz, bar. 
Arnaud de Pica, jurat d'Asson, de I'^ge 
de quarante trois ans. Estan mendre de etat. 
ARCH. Etant (moindre d'dge) mineur. Es 
menordehetat (etat). IB. 11 est mineur.— 
Dans les depositions ecrites, pour indiquer 
que les temoins ne pouvaient deposer que 
de ce qu'ils avaient vu ou entendu depuis 
i'^ge de quinze ans, on employait la for- 
mule eiatde.. kge de, viemoriede... souve- 
nir de : Etat de cinquoante ans, memorie de 
irente-cinq ans. arch. b. Age de cinquante 
ans, souvenir de trente-cinq ans. Anitq 
homide la etat de Lxxx ans» ENQ.Vieillard 
de quatre-vingts ans. 

ETCH;voy. J5;/, 2. 

Eternal, Eternau, Eternal, eternel : 
Anatz au hoec eternau. cat. Allez au feu 
eternel. Eternal memorie. arch. o. Memoire 
eternelle. Xa 6t7e eternele.c/iT. La vie eter- 
nelle. — L' Eternau... era debengut mau, 
PS. L*Etemel etait devenu irrite. 

Eternalementz, etemellement. 

ETERN&L, ETERNfiLEMENT; 
voy. Eternal, Eternalementz. 

ETEHNITAT, eternite. 

Ethnic, pa'ien : Tout es plee d'injideus e 
ethniqs. PS. A. Tout est plein d'infid^leset 
paVens. 

ETIQUETE, etiquette. — , billet de 
logement: Deffendut aus jurats... lodjar 
per etiquete... las gens de guerre en las may- 
sons nobles; 1582. p. R. 11 estddfendu aux 
jurats de faire loger par billets les gens 
de guerre dans les maisons nobles. — An- 
cien fr. « etiquet. » — Voy. littr^. 

ETZ, article et pronom pluriel; voy. 
Et, 1, 2. 

fiTZ ; 2« pers. du pluriel du present de 
Tindicadf; voy.£'«to, 1. 

EU, pronom. le, lui (k lui, k elle). Au 
phir., €U8, les, masc, leur (a eux, k elles) : 
Digatz qui eu demande. Dites qui le de- 
mande. Jou qui eus ey neuritz. Moi qui les 
ai nourris. Si eu platz de biene. S il lui 
plait de venir. Qui eus de ajude f Qui leur 
donna aide ? — CTe b^e bourrassete Qui 



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298 



BXA 



eu hire loured, noel. Un beau (bon) petit 
lange qui le garantisse du froid. Que nat 
homi eu8 ne poudousse absolbe. F. Egl. (lis 
ne crurent) qu'aucun homme les en pAt 
absoudre. Au plus leu que poyra ens deu 
far dret. ¥. b. Le plus tot quil pourra il 
leur doitfaire droit. ^\oj.0u,ous,0u, oUs, 

EU, au plur. eus, contraction de la pre- 
position en etde Tarticle Imij lotis, anc. lo, 
los, le, les : Eu mtey deu poble. H. s. Au mi- 
lieu du peuple. Enaenhe desplegat eu Pont- 
Long. F. B. Enseignes deployees sur le 
Pont-Long. De-us padoence eus herms e em 
coots. F. 0. II leur donna pacage aux lan- 
des et aux terres cultes. 

Eu, au plur. eus, contraction de la 
conjonction e avec lo, los, article : Uahes- 
que eu capito. L. o. L'ev^que et le chapi- 
tre. Enter lo senhor eus Ossalees, F. B. (II 
y a eu accord) entre le seigneur et les Os- 
salois. 

Eafn^e, dans couT. s.; mSme signif. 
que Egue. 

EUS; \oj.Eu, 1, 2, 3. 

Euvang^li, Euvangeliste, dans h. 
8., m^me signif. que EbangUi, Ebangeliste. 

Exactiu, exigeant, trop exigeant : 
Officiers exactius e rigoroos. arch. Dcs of- 
ficiers trop exigeants etrigoureux. 

EXAGTOU, Exactor, exacteur. Dans 
p. R., Fermiers punits count exactours. Fer- 
miers punis comme exacteurs. 

Examentz, ^galement, de mSme; f. o. 
On trouve quelquefois Exement, fchementz. 

EXAMI, Eschamiy IXAMI, Ichami 
(Bay.), essaim: Quin exami d'abelhes ha 
jamey poudut passa per act. serm. Quel 
essaim d'abeilles a jamais pu passer par 
ici. — Un ichami de bloundz maynatyes. 
AKIRL. Un essaim de blonds enfants. — 
Cat. « exam. » — Lat. « examen, inis. » 

EXAMIA, Eschamia, essaimer, sortir 
en essaim, enparlantdes abeilles. — , faire 
sortir les abeilles pour pouvoir r^colter le 
miel ; recolter le miel. — , reunir en es- 
saim. — Exemia., dans F. Egl., au sujet 
des ministres que Calvin envoya de tout 
c6te : Lous manistres hee (he) eschemia. II 
fit sortir les ministres (il depecha de nom- 
breux ministres). 

EXAMINA, Examinar, examiner. 
— , interroger ( des temoins ) : Fon, apres 
segranientf examinatz los testimonis. bar. 
Les temoins, apr6s avoir pr^te serment, 
furentinterroges. Dans le texte ms., exe- 
minats. — , affiner : Com I'argent om exa- 
mina. PS. (Tu nous as eprouves, tu nous 
as affines, examinatz) comme on affine 
Targent. 

Examination, examen. — Dans s. b. 



EXE 

« visite » du corps des persomies accu- 
s^es de sorcellerie. Un medecin etait (jom- 
mis pour rechercher sur leurs membres 
les traces des marques du demon. — , in- 
terrogatoire : Examination deus testimoni*. 
IB. Interrogatoire des temoins. Le teite 
porte exemination. 

EXAHTIG, EXARTIGADB ; voj 
Eschartic, Eschartigad^. 

Exartigar ; voy. Eschartiga. 

EXAUHELH ADE , Exanrelhar ; 
voy. Eschaurelhade , Eschaurelha. 

EXGEDA, Excedir dans P. r., ex- 
c^der. 

EXGEPTA, Exceptar, excepter. Ex- 
C€/?<a^, participe et preposition, excepte.— 
Exceptar se, se degager : No se excepta.... 
la promesse. bar. II ne se degagea point 
de la promesse. 

EXGEPTIOU) Exception, excep- 
tion. 

EXGESSIU, excessif. — Cors excesm 
de la monede. arch. Cours force de la 
monnaie. 

Excogitar, m^diter de... PS. 

Excomingar, Excominge; voj.Es- 
couminjay Escouminje. 

Excrexer, Excreche, Escreche, croitro, 
provenir, en parlant des produits du sol. 
Marchandises feytes e excrescudes en lo 
pays. P. R. Les marchandises fabriquees 
ou pro venues dans le pays. Escrescudt^ se 
trouve presque a la m^me page. Dtfendiii 
de vender fens lo pays de Beam aucun r« 
excrescutforedequet; 1667. IB. (Du premier 
jour d'octobre au premier jour de mai, fl 
etait) defendu de vendre dans le pays de 
Beam aucun vin provenu d'un cm hors 
de ce pays. 

EXGUSA, EXGUSE; voy. Escm* 
Escuse. 

EXEBERNIU; m^me signif. que£!rf>^ 
bemiu. 

Exec, partage, egalisation, action d'i- 
galiser les lots dans un partage. — Voy. 
Exegar. 

EXEGUTA, Executar, executcr J 
Tant de jorns cum auratz a demorar per 
excequtar {executar) las causes, r. Autant 
de jours que vous aurez a rester pour ex^ 
cuter les choses (ordonnees). Executor 
a..., BAR., signifier desjugementa execu^ 
toiresi... 

EXEGUTIOU , Execution , execu- 
tion : Metatz a excequtlon [execution) la$ 
causes dejus escriutes. R. Mettez k execu- 
tion les choses ci-dessous ecrites. 

EXEGUTOU, Executor, ex^cuteurJ 
Fuetatper lo executS de lajusticia. F. e. 
Fouette par Texecuteur de la (haute) jus- 



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EXH 

tice. Excequtor (executor) del testamenL 
ARCH. Execateur testamentaire. 

Exegar, 

EXE60A, Exegoar ; mSme signif. 
(jae Elsclugoa, Eschagoa. 

Exeguir {Exseguir), executer, accom- 
pHriBolemque exeguiatz (exseguiatz) aus 
inpentz de la terre. R. Nous voulons que 
Tous ex^cutiez (nos ordres) aux ddpens 
(des gens) du pays. — Lat. « Exsequi. ]» 

Exement; mdme signification queExa- 
ment. 

EXBMIA, Eschemia; voy. Examia, 

Exemina, Exemination; voy. Exa- 
mm, Examination. 

EXEMPT A, exempter. — , delivrer : 
I Dtlamaa deu machani m'exempta. PS. De- 
lirre-moi de la main du mechant. 

EXEMPTIOU, Exemption, exemp- 
tioD : Las exemptions e franquesses. p. r. 
Lea exemptions et franchises ^de peages). 

Exeques. obs^ques : Assigni per 

far las exeques e onors... arch. pp. J'as- 
signe pour faire mes obs^ques et honneurs 
f'lnebres. 

EXERGIGI, Exercit, exercice : Stant 
loreyde Navarre en lo excercit (exercit) de 
k goerre, arch. Le roi de Navarre etant 
dans rexercice de la guerre. 

Exercir, 

EXERSA, Exersar, exercer : Exer- 
tar actes spirituaus e temporaus. p. r. 
Exercer des actes spiritueis et temporels. 
Eurcir sa comiiiou. 8. b. Exercer (s'ac- 
^tter de) sa commission. 

Exetz , Ixetz, hors : Jo sere en luy ; 
Sfutfarafruut, exetz de mi no poyre. H. 
I Je serai en lui (en celui qui sera attache 
imon P^re); il portera du fruit; hors de 
aoi il ne (le) pooirait. — , sans : Ixetz con- 
htk. F. B. Sans contestation. Dans ledit. 

Ettore et Hatoulet, exetz, Actuellement 

l*(Orthez). 

IXHIBA ; voy. Exhibir. 

tXHIBERNA. Eschihemay hivemer, 

fcahumer, se dit des troupeaux qui sont 

Urtiits habituelleraent d'une region dans 

tntre pour y pdturer ; Bestiars que 

.__» en Prance per eschivernar. p. r. 

Jtefl que Ton conduit en France pour 

sr. « En France », c'etait hors du 

.c'est-i-diredans les landes de Bor- 

fcix, dans la Chalosse, en Armagnac : 

" qtU tremetinpastengar, troupeaux 

envoie paturer en las lanes de 

Chalosse, Armagnac, IB. 

ERNIU, Eschibemiu.Exeber- 

o\i le b^tail hiverne : Bestiaa qui 

toma deus exivemius. F. H. Betail 

tux p&tarages dliiver ou en revient 

leot ^ixe saisi). 



EXP 



299 



Exhibir, Exibir, exhiber, produire, 
repr^senter en justice. 

EXIJA, Exiya, Exiglr, exiger : Es 
defendut de rees exigir deus habitans deus 
pays. P. R. 11 est di^fendu de rien exiger 
des habitants. du pays (pour le passage 
du betail transhumant). 

EXILiH, exil ; on trouve dans un texte 
de 1443, ARCH., yriL 

EXILHA, E8hilliar,exiler: eshilhade 
eforagetade de tot lo pays. s. b. (Elle sera) 
exil^e, rejetee hors de tout le pays. 

Eximir, exempter : Avem afranquit e 
eximU...f afranquim e eximim. uv. rouge 
d'osrau. Nous avons affranchi et exempte, 
nous affranchissons et exemptons. 

Exid (Exit), masc. 

Exide, issue, sortie ; dans un texte de 
1360. arch., «ta;irf«.— Voy. Ixide. 

Exir, sortir : Madone no deu exit de la 
cramps, h. a. Madame ne doit pas sortir 
de la chambre. Los de Israel exiven per 
bathdlhar. E . 8. Les (troupes) d'lsrael 
sortaient pour combattre (contre les Phi- 
lip tins). 

EXITA; voy. Exija, 

EXOIjE, Eschole, herminette, outil de 
sabotier, de charpenticr : Une exole per far 
sclops (esclops). ARCH. Une herminette 
pour faire des sabots. Oxole, Yxole, ont la 
mdme signification. 

Exoo. Eschou, dboulement : Acofrar un 
exoo qui se abefeyt au camii. arch. « Re- 
parer » un eboulement qui s'etait fait au 
chemin. 

EXOT, Eschot, masc, essette. Exou- 
let, Eschoulet, dim. 

EXPAUSA, Expausar, exposer. 

EXPEGIFIGA; m^me signific. que 
Especifica. 

EXPEDIA, Expedir, expedier : Ex- 
pedir las letres missives necessaris per la 
convocation deus Estatz, p.r. Expedier les 
lettres missives necessaires pour la con- 
vocation des Etats. 

Expediement, d'une fa^on expeditive, 
au plus t6t: Que expediement sie feyte de- 
claration. ARCH. Qu'au plus t6t soit faite 
la declaration. 

Expensar, depenser : Los coniendentz 
en la cort ay en expensat gran ren de lors 
sustancies e bees. arch. Les con tend ants 
devant la cour (les plaideurs) ont d^pens^ 
grande chose (une grande partie) de leurs 
moyens de subsistance et de leurs biens. 

EXPERIMENT, essai, tentative, 
epreuve, experience, ps. 

Explesrt, Expleytar : voy. Espleyt, 
Espleyta. 

Expoliar, spolier : Cum las gentz deu 



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300 



EXT 



pay 8 sien esiatz expoliatz. arch. Oomme 
lea gens du pays ont ete spolies. On dit 
actuellement espouUa. 

EXPRESSA, exprimer. — , dire, de- 
terminer, specifier: Causes dessus part con- 
tewjudes e expressades. art. Les choses ci- 
dessuB contenues et specifiees. Caas des- 
8US expressatz. F. B. Les cas ci-dessus de- 
termines. 

EXPRESS AJCBNT , Expreftsement , 
expressement. — , expr^s, a dessein : Qui 
bote denoeitz expr easement.. . hestia au blat 
prat, vinhe ou autre sarralh autrey...G0i5T . 
8. Qui met, la nuit, k dessein, du betail 
dans le champ de ble, la prairie, la vigne 
ou autre clos d'autrui (paye au proprie- 
taire douze livres pour chaque t^te de be- 
tail et le deg4t apr^s estimation par ex- 
pert). 

EXPRIMA, Exprimir, exprimer, 
enoncer : Exprimir per escriut lous grhi- 
ges. F. H. Exprimer par ecrit les griefs. 

Exse§^uir; voy. Exeguir. 

Exspeotar-se (pour signif. et ezem- 
pie); voy. Conjunct. 

Extender; voy. Estene, 

EXTENSIBEMENTZ, avec ^tendue, 
longuement : Causes plus extensivementz de- 
clarades. arch. Choses plus longuement 
d^clarees (enonc^es). 

Extermiar; voy. Estermia. 



BYX 

Extermiament, Extermiatioii; voy. 
EstermlamerU, Estermiation. 

Extima; Extimar; meme signil que 
Estime, EsHmu, 

Extorquir, extorquer : Lo ponier de 
Pau se efforse de extorquir... arch. Le 
peager du pont de Pau s'efforce d'extor- 
quer... — .Voy. Estourca. 

EXTRA JUDICIAU, extrajudiciaire: 
Los despensjudiciaus e extrajudiciaus. f.h. 
Lesdepensjudiciaires etextrajudiciaires. 

Exugar, Eschuga, essuyer : Exuguaba 
los y ah aquere toalka. H. s. II les leures- 
suyait (il leur easuyait les pieds ) avec ce 
linge. — Voy. Eschuca. 

EY, il est; \oy.Esta, 1. 

E Y, adv., y : Si plau, nou ey hau ou 
n'ey hau. S'il pleut, je n'y vais pas. Qu4)and 
jou ey pensi, lous peus se vi'esgarissen, 
SERM. Quand j y pense, mes cheveux s e- 
bouriffent. Noey a plus filh ne filhe. enq. 
11 n'y a plus file ni fiUe (dans cette mai- 
son ). 

EYCH; voy. J^:^, 2. 

EYDE ; m^me signif. que Ayde, — , 
Johan, eyde de cosine, arch. Jean, aide de 
cuisine. 

EYT; voy. Et,%, 

Eyxegoar, Ychegoar. dan.«? cout. s.^ 
m^me signif. que Exegoa, Eschegoa- 



F 

F s^articule comme en fran^ais : Faus, 
faux ; faute, faute; foursa, forcer; fraude, 
fraude. Cette consonne etaitsouventdou- 
bl^e dans le corps des mots: Beneffici, 
ediffici, umffruut, benefice, edifice, usu- 
fruit. — C etait aussi Tusage en fran^ais 
jusqu'au xvi® si^cle. 

Anciennement,/figuraitdan8 un grand 
nombre de mots, oii elle a ete reinplacee 
ensuitepar A aspiree : i^ar, faire;/attr,for- 
geron;/ewn«, femme;/cyi, fait; /oec, feu ; 
orthographe plus conforme a T^tymologie 
que celle de nos jours : ha, haure, hemne, 
h^t, hoec; en latin: «facere, faber, femina, 
factum, focus >» — Voir H. 

Riu, hieu, fil ; hiala, filer ; hialai^ filet 
pour la p^he ou la chasse ; hial^e, thie, 
petite pi6ce de fer que Ton met au bout du 
fuseau, a'ont pu faire perdre la lettre du 



FA 

primitif latin « filum » kfilouse, quenouiBe; 
on dit aussi hialouse. — h se trouve dm 
hort, fort, lat. « fortis »; dans hide, con- 
fiance, lat. « fides »; et/s'est conservee 
dans force, fee, force, foi. 

On dit encore foundz de terre, fonds de 
terre, en m6me temps que lou houndz, le 
fond; lat. « fundus. » 

La consonne/ des primitifs latins est 
completement disparue dans quelques de- 
rives bearnais : Arrague, fraise; arroumi- 
gue, fourmi; eslou, fleur; eslourounc, furon- 
cle ; ray, frdre ; red, froid ; rixmi, rechou, 
Mne ; roumatye, from age ; roument, fr*>- 
ment. Lat. u fraga, formica, florem, f«i- 
runculus, fratrem, frigidus, fraxinus, for- 
maticum, frumentum. » 

FA, mot enfantin : ffa (faire) loufr,^ 
dit de I'evacuation alvine. Faf s^emploie 



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FAC 

mme inteijection au sens de « salet^ ! » 

Fabir, Faborir ; voj. Fahouri. 

FABOU, Favour, Favor, faveur, 
irotection: Justici e noufabou, justice et 
ion faveur. En favour de madame laprin- 
VwK Catherine, P. R. En faveur de madame 
laprincesse Catherine. Vo8 donin socos, 
•jawr e ajude, arch. Qu'iis vous donnent 
secoars*, protection et aide. 

FABOUIU, FABOURISA, Fabir, 
Fabmrj favo riser, 5tre en faveur de ; pro- 
ber: Laspersounes las mey fabourisades. 
M. Les personnes les plus favorisees.Drei 
^farortixs las femnes. ARCH. Droit qui 
iMt en faveur des femmes. Quoand Diu bou 
mpohUfabouri. p. Egl. Quand Dieu veut 
jsroteger son peuple. Afabit los murUes, 
*iR. II a pris les meurtriers sous sa pro- 
tection. 

Facaneye ; voy. Haqueneye. 

FACE, FAGI, Facie, face: Sa blounde 
fad. DBSP. Sa blonde face. No escones ia 
Wi. PS. Ne cache point ta face. Habem 
Made gracia dabant la toe facie, h. 8. 
K'oQs avona trouve grace devant ta face. 
•- En facie de, devant: En facie de sancte 

ayre GUsie. M. B. Devant sainte m6re TE- 

Facerie, dans p. N., p&turages com- 
uns entro plusieurs villages. — Esp. 
|Nav.) « faceria. » 
FAGHA, Faehar. f^cher, causer de 
peine, irriter : Aco-m fache. Cela me f&- 
he. Payfachat. P6re irrit6. — , r^f., s'ir- 
iter: Xou-b facheGi. Ne vous irritez pas. 
86 brouiller : Trop amicrs ta-sfacha. 
rop amis pour se brouiller. — , s'attrister, 
uffrir : Man coo deu mau tant se facha . 
i. Men coeur souffre tant du mal. — , se 
jr, renoncer k: Los golutz no-s fa- 
de lor desH. IB . Les voraces ne se 
erent pas de leur desir (I^es He- 
, dans le desert, rassasies de la 
lie que bieu avait fait pleuvoir snr 
ne perdirent pas Tenvie d'en manger 
re. Ps. 78.) 
FAGHARIE, FAGHBRIE, coUre : 
dab facherie: Parler avec colore . 
brouille, querelle : Nade facharit en- 
Aucune brouille entre eux . Granas 
Aumiey d'era... vey, PS. Jevois 
gracdes querelles au milieu d elle (en 
*" * — , vexation : Fraudes efacheries 
los collecUmfs aportan. p. R. Fraudes 
vexitions qu'apporteat (que font) les 
ipieurs des taxes. — , peine, affliction: 
da plus grana facharia, Mons ves- 
„ partitzedz an, P8 Pour me cau- 
one plus grande aMiction, ils se sont 
l^vtage mes vdtements. 



?AL 



301 



FAGHE (Mont.), ceinture k raies bleues 
et noires. c. 

FAGHOUS, facheux. — , qui se f&che, 
prompt k se facher : No sies pas fachous, 
bruUms, bilen. sknt. Ne sois pas prompt^ 
te facher, brutal, vilain. 

FAGI, Facie; voy. Face. 

Facinoroos, criminel k Texc^s : Fact- 
noroos crims. BAR. Crimes atroces. 

Faction, action de faire; sedisaitpour 
un testament, pour une enqu^te : Faction 
deu testament, faction de Venqueste. F. H, 
— , fa^on, confection; art., textes relatifs 
k des constructions k faire aux fortifica- 
tions de Navarrenx. 

FAGTOU, Factoo, Factor, facteur, 
agent, commis : Los factors o servidors 
de cascun niarchant. arch. Les facteurs 
ou serviteurs de chaque marchand. — , 
createur : Factoo de tout lo num. Ps. Le 
Createur de I'univers. 

Facture, fom., compose : Sap plaa 
quinhe ey noste factum, ps. (Dieu) sait bien 
quel est notre compose (de quoi nous som- 
mes faits). 

FADARIE, fadaise. 

FADfi,masc. ,fatuit^. — ,recherche dans 
la toilette. 

FADESSE, fatuite, sottise: Oumn'ey 
bed goayre recouti Que fadesse, qu'imper- 
Hnence. LAM. On n'y voit gu6re aboutir 
que sottise, qu'impertinence. 

FADETA, montrer dela fatuity, faire 
le fat. 

FADETA, gater par des complaisan- 
ces, par des flatteries ; courtiser : nilhotes 
fadeyades autant coum n'^ you. lam. Fil- 
lettes courtisees autant que je Tetais , 
moi. 

FAD! ! FADO ! ; voy. Fat, 

FADOU, fadeur, se dit de ce qui man- 
que de piquant, de ce qui estinsignifiant: 
N'aymi pas la fadoudaquetz phcx langou- 
rous. MBY. Je n*aime point la fadeur de ces 
sots langoureux. 

FADOULH (Bay.), fat. 

FADRINE. fille ou femme de mau- 
vaise vie; c'est le nom donn^ par Tun des 
personnages des Eglogues de Fondeville 
k la femme que prit Calvin, laquelle faisait 
profession : De ha I'homi comartper gran 
devotioUf de cocufier son mari par grande 
devotion . Dans la comm. de Lee, il y avait, 
en 1385, une maison designee ainsi : L'os- 
taude lafadrine. D^N. — Cat. « fadrin », 
gargon, compagnon, ouvrier; fern. « fa- 
drin e. » 

FAG, dans P.O.; voy. Hac. 

Fague, Faque ; voy. Eaque, • 

FAIjHI, Falhir, manquer, faire d*« 



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302 



FAM 



faut : Falhin "blames dens xii empauzatz. 
R. Manquent six armures des douze im- 
pos^es. — , disparaitre : Com son edz es- 
tatz destrusitz En un moment e sonjalhitz f 
PS. Comment ont-ils et^ detruits en un 
moment et sonl-ils disparus? — Aufalhit 
deu die. IB. A la chute du jour. — S'en 
falhi, s'en falloir : No s'en a goayre falhit. 
IB. II ne s'en est gu6re fallu. 

Falhiment, defaut^ manque : Si fa- 
Ihim^entya, tote la biele que suplesque. ab,ce. 
S'il y a manque, que toute lalocalite sup- 
plee. 

Falhir, falloir : Falhira inserir procu- 
ration. F. H. II faudra iu8erer(une) pro- 
curation. Sy falh anar defore. s. B. S'il 
faut aller dehors. A Timp . de Vind. falhibe, 
4* conj., et falhi, 3® conj.: Falhibe eg lo 
prestos la som^, bar, II fallait au'il lui pr^- 
t4t la somme. Aubedi que falhe. F . Egl, 
II fallait obeir. 

FALIiET (Mont.), jupe, cotillon. — 
Esp. « faldellin », cotillon. 

Falme, Falmene, instrument de tor- 
ture: Instrumentz defer que aperabefal- 
menes ...... Los instrumentz aperatzfalmes. 

ARCH. Instruments de fer qu'il appelait 
< falmenes ».... Les instruments appeles 

« falmes. » — En rapprochant ce mot 
de Feume, qui signifie neaume, on peut 
croire que/a/me designait unesorte de cas- 
que, le « morion. » On sait qu'un des ch4- 
timents corporels d'autrefois consistait k 
charger la tdte du delinquant d'un gros et 
pesant morion ou casque. 

FAME, Fama, bruit, reputation : De 
quefofamaper toteaquere terre. H. s. De 
quoi il fut bruit dans tout ce pays. Tot 
teyer.,, de bona fam^. F. B. Tout temoin 
legal... de bonne reputation. — Botz e 
famapublique. bar. Voix publique, bruit 
public. Avec le verbe c2ar donner, darfame, 
diffamer: Losparentz m'^n accusadeedat 
m'enfame. M. b. Les parents m'ont accu- 
s^e (de cela) et m'en ont diffamee. 

Fame, famine: Ave trop gran fame. 
H. s. II y avait (dans Jerusalem) une trds- 
grande famine . — Voy. Hami. 

FAMILHE, famille, tons ceux d'un 
m^me sang. — , les enfants: Qu'ey lou 
debi deus pays destabli lurs familhes. nav. 
C'est le devoir des p^res d'etablir leurs 
enfants. — Familhote, familhete, dim.: A 
tout marit da familhete . ID. A tout mari 
donne petite famille. — , tons ceux d'une 
m^me race: Tapoudeproutetja toute Ifi gran 
familhe. id.. Pour pouvoirproteger toute la 
grande famille (la nation). 
« Familiar, qui est de la famille, de la 
maison, qui sert dans une maison, domes- 



FAR 

tique : Las vesiies de lor s familiars, arch. 
Les betes des gens de leur maison. — , ce- 
lui avec qui Ton vit habituellement, ami : 
Ung de sons pluus familiars, PS. A. Un de 
ses plus familiers. 

FAMILilE, sing, fern., gens d'ane mai- 
son, serviteurs, domestiques: GoaJhard 
ab sa familhe efamilie demore, . . ARCH. 
Gaillard avec sa famille et ses serviteurs 
demeure... 

FAMOUS, Famoos, fameux : Empe- 
rur fam^ms en cent batalhes. nav. Empe- 
reur fameux en cent batailles.— , en mau- 
vaise part : Layroos famoos, v, H. InsigOM 
voleurs. — Recusations famose$, 8. J. Re- 
cusations (de juges) difTami^toires. 

FANfiGUB Toioron; ; afanegue, ifoi- 
son . — Esp. « a tanegadas. » 
FANGALE, fnngale. 
FANGAIiOUS, qui a la fringale; af- 
fame, insatiable. 
FACTOR ; voy. Hautou, 
Faque, Fague; m^me significatioD 
que Hague, 
Far, faire ; voy. Ha, 1 . 
FARAMBOLE, farandole , c danse 
provenyale » littr6, Diet, Dans notre 
farambole, les derniers jours du camaval, 
des personnes, se tenant par la main en 
longue file, se mettent en mouvement et 
vont s'enroulant et se deroulant k plusieurs 
reprises; elles chantent: A la faramhoU 
qui ba, Qui bien, qui bole; A lafarambole 
Qui bien, qui bole, qui ba. A la farandole 
qui va, qui vient, qui vole; ala farandolequi 
vient, qui vole, qui va. 

FARAMBOLE, piege oi!i se prenneat 
par les pattes les petits oiseaux. 

FARAMBOUIjETA, danser lafarao- 
dole. 

FARAMBOUIiETATRE, cehi 
celle qui danse la farandole. 

FARGI, farcir : Lous iros de cambaUiw 
e la pourefarcide, N. past. Les morceaox 
de jambon et la poule farcie. Du participe 
passe farcit on fait le dim. farcidet, qui 
s'emploie aufig. : Quip*ha taa beroyfar- 
cidetef nav. Qui vous a si j oilmen t farcie? 
(il 'sagit de Tembonpoint dune grossesse). 
FARCIMOUS, Farcimoos, qui ale 
farcin: Dusrociis, Vunfarcimoos, R.Deax 
chevaux, Tun ayant le farcin.. . 

Fargarlsse, Hargarisse, « forgeage »: 
Aprener lo mistier defargarisse. arch. Ap- 
prendre le metier de « forgeage » (le me- 
tier de forgeron). 
Fargoarie; voy. Hargoarie. 
Fargoe, Fargue, forge, voy. Favr- 
gue, Hargue, 
Fargoer, Forgner, forgeron: L'oitan 



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FAU 

de Amaut, fargoer, DfiN. La maison d*Ar- 
naud, forgeron. Forguer, dans le meme 
texte. 

FARIBOULiET, freluquet: Faribou- 
kk, farihoulote, person ne legdre, frivole. 
Farihoulas, fariooulas8e, aug. 
FARIBOITL.ETA, faire le freluquet. 
Farier; voy. Haric, 
PAHLABICA, falsifier. — Dans le 
Diet, a la suite des oeuvres de Goudelin, 
'» fariabic », frelaterie, « farlabica », fre- 
later. 
FARl4lNGU£RES, FARLINGUE- 
RISS, fanfreluches. 

FARRAGUILHES (Aspe) , vanteries. 
— Esp.a farrago », raraas de paroles inu- 
tiJes. 

FARRAGUIIiHETA (Aspe), se 

vanter, se donner de rimportance. 

Fasaa-Cantant ; voy. Hasaa-cant. 

Faseder , Fasedor , Fasedoar ; 

meme signification que Hasede. Dans 

fiBT.fObrefasedore mlaglisie. CEuvre (tra- 

vaux) & faire k Teglise (de Sainte-Claire). 

. Faseade ; voy. Hasende. 

FIlT, sot, presomptueux : Taus faiz 

tencens ey tcusiemps hou. hourc. Pour les 

sots, Tencens est toujours bon. Fadot, 

dim. : Cride dab la troumpete toum expleytz, 

hanitous fadot. LAM. Divulgue a son de 

trompette tes exploits, vaniteux petit fat. 

— , recherche dans sa toilette : Coustur^e 

fade, Loungue punterade. PROV. Couturi6re 

qui a le gout de la parure (fait de) longs 

, points (travaille mal). A ce mot se ratta- 

chent les formes fadi,fado, usitees dans 

; cette location proverbiale : Fadi ! Fado 1 

c'mq at soo. PR. B. Fat ! Fat I cinq pour 

UQ sou. S' applique k toute personne qui 

n'a d autre « valeur » que celle d'une toi- 

l^ le plus souvent ridicule par trop de 

Tedierohe. Cade fat ha soungoust, las fa- 

4t qu'en han dm. PROV. Chaque fat a son 

|i4t, les fades en ont deux. 

iiu; voy. Hoc, Hau. 

fkuMu, de robe fauve : Dus rocm, 

l^mfaubeu, I'aute griis, r. Deux chevaux, 

rmi de robe fauve, I'autre g^is. Faubeu 

««r. IB. Fauve obscur ( fonce ). Faubet, 

'■ dan. : Un rocii faubet, ib. Un cheval de 

eooleor tirant sur le fauve. — Voy. Hau- 

■ hdk. 

: Faaciquet, masc, petite poche. ? : 
y Vtabosm de alude ond a dusjauciquetz. 
*KH, Une bourse de basane oii il y a 
^x petites poches. — Patois du Tarn, 
« falcet », gousset, petite poche. qary, 
2fe. 

Faaconer, fauconnier : A ung fau- 
^0^^ deu sejihor fo raubatunro$8in. arch. 



FAY 



303 



A un fauconnier du seigneur fut vole un 
cheval. 

FAUCOU, Faucon, faucon : Meg es- 
berit que nat faucou. desp. Plus eveille 
qu'aucun faucon. Per chascun aiistou, fau- 
con, p. R. Pour chaque autour, faucon. 

Faur, forgeron; voy. Far goer, Haure, 
Hau, 2. 

Fauresse; voy. Hauresse. 

Fanrgue, Faurie, forge. On disait 
aussi Fargoe. 

Faus ; voy. Haus. 

FAUS, adj. faux: Fauatestimoniadge. 
F. B. Faux temoignage. — , mechant : Jheiu- 
Xrist fo prees per los faus Judeus, H. s. 
Jesus-Christ fut pris par les mechants 
Juifs. — Faus contra lo rey. IB. Traitre 
envers le roi. 

Faus-bedoy, faucille k long manche. 
— Voy. Haussilhe. 

FAUSSARI, faussaire : Eg los ave 
aperatz fausaris. arch. II les avait appe- 
les faussaires. 

FAUSSETAT, faussete. — , falsifica- 
tion, alteration en mati^re d'^criture : Qui 
procura faussetatz de coniractes o autras 
scripturas perdera lo punh. F. H. Qui fait 
alterations de contrats ou autres ecritures 
perdra le poignet. 

FAUSSIFIGA, falsifier : Qui faussi- 
ficara letres reaus,,, gout. 8. Qui falsi- 
fiera lettres-royaux (sera d^capite). 

Faussorie, falsification, faux : Tote 
error de condes, de dol, fausorie, engan, 
j arch. Toute erreur de comptes, dol, faux, 
tromperie. 

Faut ; voy. Haut. 

FAUTA, Fautar, manquer, commet- 
tre un manquement : Sens que de mon cos- 
tat en res contre edz ayay fautat, PS. Sans 
que de inon c6te en rien je leur ai man- 
que. S'en fauta, manquer, faire defaut : 
Sens qu'arrS sen fauta. IB. Sans que rien 
manque; c'est-a-dire compl^tement. 

FAUTE, faute. — , manque. — , defaut, 
vice, maladie, en parlant des animaux : 
Si bien faute d'amourretat. arch, d'asson 
S'il arrive (auxbrebis) maladie detournis. 

Fautesse , Fautor ; voy. Hautesse , 
Hautou, ^ 

Faymldret, juridiction seigneuriale : 
Los de Borgarber... no (pbedeixen) au sen- 
horde Gairosse exceptat en lo feit deu fay- 
midret. arch. Les (gens) de Bougarber... 
n'obeissent au seigneur de Gayrosse qu'en 
fait de j uridiction. — A Tart. 1 1 des f. b., on 

voit que/ar dret e ley en la maa de , 

faire droit et loi en la main de..., signi- 
fiait ^tre justiciable de. — , redevance de. 
i justiciable k seigneur ayant juridiction : 



I 

L 



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304 



FED 



Lo vescomte.,. fe donation de tot lofaymi- 
dret de la bay lie d'Arraus. arch. Le vi- 
comte... fit donation de toate redevance 
poiirjuridiction dans le bailliage d'Araux. 

Fayot, petit faix : Ung fayot d'es- 
toupe, R. Un paquet d'etoupe. Unfayotde 
fee. IB. Une botte de foin. 

F A Y S S O U, Faysson, fa^on : Que 
m'arranjatz defayssou que nh/ni rime ni 
resou. NAV. Vous m'arrangez de (telle) 
fa^on que je n'ai ni rime, ni raison. Pro- 
cedesque.,, en la medixe faysson. arch. 
Qu'il proc^de de la m6me la^on. — La 
faysson deus chapayroos. arch. La fagon 
des chaperons. — Ca.de hilatye, soun len- 
gaiye\ Cade may sou, sa fayssou. prov. 
Chaque village (a) son langage ; chaque 
maison, sa fa^on. On ditenfran^ais, dans 
lemdme sens iwChaque pays ses sabots»; 
ou bien : «Autant de villes autant de gui- 
ses. » 

FATSSOUN]^ , qui fait des fa^ons, 
qui a des mani^res affectees, ceremo- 
nieuses. 

Faytilharia, Faytilherle, sortilege, 
mal^fice : Bertrana... sabedora deus crims 
de pozoeria e faytilharia. s. B. Bertrande... 
sachant (commettre) les crimes de sorcel- 
lerie et malefice. — Cf. d.-g. « factura » ; 
— « failure, faicturerie. » 

Faytilher, qui op^re des malefices : 
Posoer e faytilher, s. B. Sorcier operant 
des malefices. Bertrana... pozoera e fay- 
Hlhera. iB. Bertrande... sorci^re, operant 
des malefices. — Voy. HiUlhe. 

Faytilherle ; voy. Faytilharia, 

Fear, pre. Fearet, fearot, dim. — Voy. 
Heaa, 

Feassere. Voy. Dalhe. 

FEAU, f^al : Bearnesfeau e courtes. 
D. B. B^amais feal et courtois. On dit que 
la malignity de nos voisins du pays de 
Bigorre a fait prevaloir cette alteration : 
Beamesfaus e courtes. Bearnais faux et 
courtois. i^^a fovLvfeaua se trouve dans 
ane chanson de Navarrot : Per feyt de 
mounde plaa courtes, Jecau lexa lou^ Biar- 
nes, Toutz fbus, leyaus, a lous entene. En 
fait de gens bien courtois, il faut laisser 
les Bearnais, tons feaux et loyaux, a les 
entendre. — Voy. Beames. 

Febre, Febros; voy. Fr^be, Frebous. 

Fedautad, dans Gharte de Soule, 1252, 
f^aute, fidelity : Jura-bs... fedautad. II 
vous jura fidelity. 

FEDEXOU, Fedechou, Fedexor, 
agent communal : Congregatz fens lor mai- 
son conmne au man de lorfedexor. 8. B. As- 
sembles dans leur maison commune sur 
convocation de leur officier municipal. Lo 



. FEN 

fedexor toque seix trangadeslacampoMafin 
que lorn ane a la sepulture, arch. L'agent 
communal met six fois la cloche en branle 
pour que Ton aille a la sepulture, abch. 

— Esp. « fiel egecutoD), officier munici- 
pal. 

FEE, foi :La gent sens fee ni ley. nav. 
Les gens sans foini loi.^ bona fee. xvlce. 
De bonne foi . S'employait au pluriel : De- 
ben prometer per las hrs fees. p. b. Ik 
doivent promettre sur leur foi. — A lafeel 
H. s. Ma foil On dit aujourd'hui : La fee, 
la foi! Per ma fee, par ma foi I Mafee,m% 
foi ! La malice populaire reproche aui 
gens de Bielle de repeter k tout propos : 
ma fee, ma foi! D'oun etz gouyatt — jDe 
Laruns, si-p platz. Y bous,aulhef — Dt 
Biele, ma fee ! D. B. D'oCi ^tes-vous, gar- 
5on? — De Laruns, s'il vous plait. Etvous, 
berger ? — De Bielle, ma foi 1 Comme si 
per ma fee! engageait beaucoup trop cer- 
tains Bearnais, ils disent per nia!,<ie 
qu'ils defigurent davantage en disantper- 
mayletf — , fidelite : Qui tien VanyiUpfr 
la coude e la hemne per la fee. Que pot dm 
que nou tien arre. PR. H.Qui tient I'an- 
guille par la queue et la femme par li 
fidelite, pent dire qu'il ne tient rien. En 
fr., xiii<>s.: « Qui tient Tanguille par h 
cue, il ne I'a mie. » 

FEE-HASENT (A8pe),qui fait foi en 
justice. 

Feer; voy. Her. 

Femar, Hemaj fumer les champs. — 
Voy. le mot suivant. 

FEMASOU, Femason, action defa- 
mer les terres. Dans la vallee d'Ossau, il 
etait d*usage que, de la Saint- Michel de 
septembre ilia Saint-Andre, chacunlaisiil 
pattre et giter dans ses terres, pour te 
fumer, des troupeaux de b^tes ovinesip- 
partenant k autrui, besOar aulhii esln»- 
gerperfenmr sas terres. arch. b. C'estce 
qu'dn appelait lo temps de lafemoMon ouib 
fenuuous. IB. Le temps dela wfumaisons; 
des « fumaisons. » 

Femelar; voy. Hemeya. 

FEMALE, FUMAlE, femelle. -. 
femme : Bkre funUle! Belle femme! Qu 
pergou sa female Nouste brabe Arceneam. 
PEY. Notre brave Arcencam perdit m 
femme. — , fille : Un filh mascte e vMJt- 
mele. enq. (Ils ont) un garyon et une fille. 
— , terme de charpeoterie. — Voj.Masek- 

Femle, femelle : Mascles efemies aBCH. 
( Males etfemelles ) hommes et femmes. 
gardens et fiUes. — Voy. Himi, 

Fen; voy. Hee. 

Fen, ils nrent; on dit aujourd'hui hm* 

— Voy. JTa; ane. /or, fairs. 



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PEN 

Feiiar(de/en^ foin),faner.— , fenaison: 
EuMCuliivatz herba epastenc... see dam- 
pnage dt tne$ e defenar. F. 0. (Qu'ils aient 
pourleurs troupeaux) surles terrains cul- 
tivds herbe et p^ture... sans dommage 
pour la moisson et la fenaison.— Voy.Z/eya. 

PENDENT, qui fend : Arressigue/en- 
dente. arch. Scie k refendre. 

FEND£:RE (?), outil pour fendre ?, 
5cie k refendre?: c'est le mot qu'il faut, 
croyoDs-nous, substituer k/oundire dans 
s. PACT. : Cadenatz, estalhantz, founeUres, 
esimdha. Cadenas, ciseaux, scies (?), te- 
ntilles. 

FSNESTRAD6B, FENBSTRE ; 
To j. Frines iadge, Frineste, 

PSNHE, Finger, feindre, simuler : Pe- 
Ugry^t no fictes , F. H. De vrais pterins . 
O ariefincte. F. B. Titre simuld. 

FENHTB, Finhte, feinte : Sens nulhe 
jinhU nifaute. ART. Sans nulle feinte ni 
defaut (manque). 

FENI, FINI, Finir, achever, finir: 
Qve cau.. feni nouste ceremounie. pey. 11 
faut achever notre cer^monie. Tout lou 
nmnde feneix per reha counexense . nav . | 
Toatlemondemiitparrefaireconnaissance. 
Qfioondftniraetounsmespretz.DESF. Quand j 
mettras-tu fin k tes mepris? jLa gauyou qui 
Mufineixjamey, IM. La joie eternelle. 

PENIANT, faineant: Nous autz qui 
tieurim iausnidz defeniantz. nav. Nous au- 
tres qui nourrissons telles nichees de fai- 
neants. Ue cigcUe feniante, Durant Vestiu, 
dab $a cansou, Escnourdabe tout lou cantou, 
HOUBC. Une cigale faineante, durant Tetd, 
<^ sa chanson assourdissait tout le canton. 
FflwofU coum u gat homi, prov. Faineant 
comme un chat borgne. — Feniantz de 
Sonmonlou, d. b Faineants de Soumoulou. 
Ea ce village, k mi-route de Pau k Tar- 
^ etait un relais de poste tres-frequente. 
^ pietons et les cnarretiers all ant de 
fiBideces villesi Fautre y faisaient halte. 
Hy trait de nombreux cabarets. De ik, 
Cwwe jour, pour la population de Sou- 
'^winou, des habitudes de curiosity et des 
<»Btaets i^cheux qui la d^toumaient du 
tnrail. 

VKNIANTft, habitude, exc^s de fai- 
B^tise. 

; FINIANTB YA, faire le faineant, 

I •TOdes habitudes de faineant. 

INOULH, fenouil ; on dit aussi Fe- 
■■fletf, fern. — C'^tait une croyance po- 
F«^ que les sorciers ne pouvaient pd- 
**frer dans les maisons oil il y avait du fe- 
^.Sipassapeu hourat, a noeyt, nat sour- 
^ fefi, ui-t piaa send, fenoulh, e cCentra 
^a^^ami pifu. Si, passer par le trou, cette 



FEB 



305 



nuit, quelqne sorcierveut fais-toi biensen- 
tir, fenouil, et d*entrer il aura peur. h. b. 

FENOULiHBT, gobe-mouches , oi- 
seau. 

FENOIJIiHSTB; voy, Fenoulh, 

Fens, FentB; mSme signif* que Hens . 

Fentrade, entree; Fentrar, entrer : 
Fentrade o ychide, bat. Entree ou sortie. 
Fentren o ycheft. IB. lis entrent ou sor- 
tent. 

Feret, ^tai, pi^e de bois pour soutenir 
une construction : Una feret ae sedze arra- 
zes de longor. abch. Un ^i de seize « ar- 
rases » de longueur. 

Feretar, dtayer, porter, soutenir. 

Ferete, petite foire ou petite f^rie. Les 
foires se tenaient les jours de fSte. 

F&RI; mSme signification que Ferie, 

VEiBlATy feiie: Los Joms feriatz, f.h. 
Les jours f^ri^s. 

Feride; voy. Feriment, 

FERIE, Feria, Fdri, ferie, jour de 
repos, vacances: Se balheran fericut . f. h. 
Se donneront furies (on vaquera). Lasfe- 
ris de garbes e de berenhes, F. B . Les va- 
cances {k r^poque) de la moisson et des 
vendanges. 

Ferlment, masc. , Feride, fem, coup, 
blessure: Plaguss,ferimentz arch. Plaies, 
blessures. Ferides, plagues, arch. m. Bles- 
sures, plaies. 

Ferlr ; voy. fferi. 

Ferm; m^me signif. que Ferme, 

FERMA, Fermar, termer. 

Fermar, donner caution, consigner des 
gages : Lo senhor lo pot prener e thierprees 
entroo que /emit, F. B. Le seigneur le pent 
prendre et tenir prisonnier jusqu'i ce qu'il 
donne caution. — Batalhafermada daoant 
lo senhor, IB. Bataille pour laquelle il y a 
des engagements pris devant le seigneur. 

— Au mot Qredence, caution, il a ete dit 
que le seigneur, dans les cas de batailles 
privees, prenait des cautions, des otages. 

— Fermar dret, fermar a dret, affirmer en 
justice.—, fiancer: Maritfermat e sposat, 
M. B. Mari fiance, Spouse. Donation qui ma- 
ritfe a sa mother . . . despuixs sonfermatz 
per marit e mother. L. E. Donation que le 
mari a faite k sa femme depuis qu'ils sont 
fiances pour mari et femrae, — d.-c.« fir- 
mare », 7. 

FERMADTJRE, fermeture. — . palis- 
sade: Servitut d^ talh.,. se entend per..,fer- 
maduras de castetz. f. h. Droit de coupe., 
(dans les bois) s'eotend pour palissades de 
chateaux. 

FBRMAIiH, fermoir: Ung fermalh 
d'aur esmalhat. arch. Un fermoir d'or 
^maille. 

21 



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306 



PER 



FBRMAMBNTZ, fermement: Oredon 
fermamentz en luy, H. s. lU crurent fer- 
mement en lui. — Voy. Ferments, 

Fermance, caution: No intrara fer- 
mance a negune persone per degun deute. 
ARCH. 11 n'entrera caution depersonne quel- 
conque pour aucune dette. Fermances, ga- 
ranties. 

Fermancerie, cautionnement : Eg deu 
dar per fermanserie de son fray.., arch. II 
doit donner pour cautionnement de son 
fr^re... 

Fermanee vesaHere, officier de pa- 
roisse, agent communal: il convoquait les 
paroissiens pour les assemblies de la com- 
munaute {besiau, vesiau): — Las ferman- 
ces vesalieres dehen mandar los parropians 
de laparropie, (X)UT. s. — M. I'abb^ P. 
Haristoy, dans ses Recherches hist, sur le 
pays basque, dit au sujet ^es fermances ve- 
saliires: « Dans chaque paroisse (de la 
Soule), il y avait un chef de maison qui 
^tait comme la caution universelle du lieu. 
Remplissant k la fois les fonctions d'huis- 
sier, de surveillant, de mande-commun, 
etc., en beaucoup de cas, il repondait des 
faits et gestes de ses covoisins ou copa- 
roissiens. Cette charge si remarquable etait 
h^reditaire et 6^ apj^^ait fermanee vesaliire 
ou caution paroissiale^et en basque so-egui- 
lea (surveillant). » 

FBRMK, Ferm, ferme : Son coradge 
esferm, PS. Son cceur est ferme. — , stable, 
bon: Aqo aiaz per ferm. arch. Ayez ceci 
pour stable. Si ha laudat e ha agut per 
ferm, v. B. S*il a approuv^ (la chose) et 
qu'il Tait tenue pour bonne. — , stir, as- 
sure : Los baroos sontferms de lors des- 
pentz. IB. Les barons sont assures des dd- 
pens (qu'ils ont faits pour tenir cour) . — , 
employe comme subst. : Esferm de bente 
de terre, IB. 11 est caution pour vente de 
terre. Lo senhor deu prener ferme de defora 
la viela. IB. Le seigneur doit accepter cau- 
tion en dehors de lacommunaute.— Em- 
ploy^ comme adverbe: Tietsi ferme, Tenez 
ferm^, 

Fermedore, affirmation en justice: 
Meto-us die de fermedure, L, o. (Le maire) 
leur assignajour pour venir affirmer en jus- 
tice. 

Fermentz, stlrement : Demanatz fer- 
mentz de V enfant. H . 8.' Informez-vous sA- 
rement de I'enfant. — Voy. Fermamentz, 

Fermesse^ force, valeur d'un acte: Per 
mayor fermesse que acjura, arch. Pour 
plus grande force (pour confirmer davan- 
tage), il le jura. VoJo que aquest testament 
aye fermesse e perpetual balor, IB. 11 vou- 
lut que ce testament eQt force et perpe- 



FEU 

tuelle valeur. — , v^rit6, dans PS.; Ny ey 
dissimulat Tas bontatz, ny celai Ta fer- 
messe, . . Jc n'ai point dissimule tes bontes 
nicele ta verity... 

FERMETAT, fermete. — , fofce, va- 
leur d'un acte : A mayor fermetad. abch. 
Pour plus grande force, 

Ferrador, Ferredor, celui qui tra- 
vaille le fer : Ferradors de sas armesede 
soos cabalhs, H. 8. Ses armuriers et ses 
marechaux-ferrants. 

Fer r adore, Ferredure; voy. Herra- 
dure, 

FERRALiHE; voy. Herralhe, — Au 
plur, outils, particuli6rement instruments 
aratoires: Nou sabetzpas chausi bosUsfer- 
ralhes, cav. (Pay sans,) vous ne savez pas 
choisir vos instruments aratoires. 

FERRAMENT,ustensile, outil defer: 
Hanpilhat aur, argent,,,, bestidures efer- 
ramentz. arch, lis ontpille or, argent,... 
v^tements et ustensiles. Lous ferraiMntz 
qui soun necessaris a lour mestier. P. B. Les 
outils de fer qui sont necessaires (aux Ca- 
gots) pour leur metier (de charpentiers). 

Ferran, gris de fer. L'unferran e I'auii 
bayart. R. L'un (des chevaux) gris de fer 
et Tautre bai. — Voy. Herran, 

Ferrarie, Ferrerie, Ferrh-e, forge, 
usine : La ferrarie deu capitaine Incampt. 
DICT. La forge du capitaine Incamps (les 
forges d'Asson, les forges d*Ango8se).Xa 
ferrerie de Lobie, arch . La forge de Loa- 
vie. Prometon au senhor de Lobier defar 
la f err ere, iB. lis promirent au Seigneur 
de Louvie de faire la forge. i 

Ferre-blanque, fer-blanc: Vwt h»- 
teme defoelhe de ferre-blanque, arch. L'W 
lanteme de feuille de fer-blanc. 

Ferredor, Ferredure ; m^me sign 
que Ferrador, Ferradure. 

Ferrdre, Ferrerie ; voy. Ferrarit 

FERROU, masc, farouch, tr^ein- 
camat. 

FBSILH, fusil : d'oii Fesilha, fusilier ; 
Fesilhade, fusillade, coups de fusil ; Fm-^ 
Ihe, fusilier. Ce sont les mots de la campa 
gne: dans les villes, on dit fusilh,fiuiM 
fusilhade^ fusilhi. 

Festivitat, celebration defǤte: Qwxtn^ 
festivttat Israel haapensa. PS. Quand Is 
rael pense faii*e (se dispose k la) c^iebrai 
tion d*une f^te. 

Fetor, infection: Fetor dens retreat 
arch. L*infection des latrines.— Voy. -i^^' 
dou. — Lat. « foetor. » 

F6u, fiel; voy.jff^. 

Fdu ; voy. Feau. 

Fend, feudataire, vassal : Cascmt bei 
tie deus boeus, baques, de resits e de egoo{ 



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1 



FID 

qui no sera deu rey d'Anglaterra, o denos 
Gaston, o de nostres fmds. Liv. bougb 
DossAU. Chaque bfite, des bceufs, vaches, 
chevaux, jaments, qui ne sera du roi d'An- 
gleterre, ou de nous Gaston, ou de nos 
vassaax. 

Feadal, qui paje cens au seigneur : 
Horn franc,*, home feudal, cx)DT. s. 
Homme qui n'est tenu^ aucune redevance, 
homme qui paje cens. Lo senhor dejiu met 
li ban en la causa a luy feuddle, IB. Le 
seigneur de fief met le ban sur la chose 
401 lui paye cens (pour laquelle on est 
teiwde lui payer cens). — Les maisons 
feadales etaient des maisons nobles, celles 
aaxqaelles le cens ^tait dA. 

Fengaa, Feugar, masc, fougeraie. 
- Voy. Heugaa, 

Fengade, Heugade, coupe de feus, de 
foug^res. — Voy. Heue, 

Fenme, heaume : Poriave en lo cap un 
peiilfeume. u. a. II portait sur la tete un 
{>etit heaume. 

Fey; voy. Hee, 

Feyre ; mdme signification que Here. 

Feys, botte (assemblage de plusieurs 
choses de mSme nature liees ensemble) : 
Feys dejunc, feys de palhe. arch. Botte de 
joncs, botte de palhe.— Voy.Fo6tflj«, HHx, 

FfiYT, subst, fait Voy. Heyt, 2, Lous 
fiytz, les faits. De Barran tout lou feyt 
ijnourahe. F. Egl, 11 ignorait tout le fait 
de Barran. — Per vies defhyt. bar. Par 
Toies de fait — Def^t, de fait, effective- 
^lii,— Feyt d'orgulh; feyt de sang, — Voy. 
Ottrgulh, Sang. 

W, je fis ; voy. Ea, anc./ar, faire. 

Fi%la8se ; voy. Filasse, 

FIARBTAT ; m^me signification que 
Fiertat. 

Fibater, Fivater, Fivatee, ^eff^, 
fa tient k fief, censitaire : Totz sons fiba- 
te. BAB. Tous ses censitaires. Los fiva- 
^*fivateres devinpagar e dar coda an. 
OBLLes censitaires (hommes et femmes) 
Wwit payer et donner chaque annee. 
O^itenhe los fivaters a paga los fius de- 
f'k, f. H. Contraindre les censitaires a 
^jer les cens dus. 

Fidaace, caution : Qui auddera ofe- 

fvafidansse. abch. Qui tuera ou frappera 

**rtion. — , gage : No dehin esser dades 

I Aineet. f. b. Ne doivent pas ^tre donnes 

' ^ gages. 

Mancerie, engagement de caution : 
IV hfidancerie que eg ere thiencut abch. 
P« Tengagement de caution oil il ^tait 
**w (qu'U avait contracte). Quito per totz- 
**p« de tote aquere fidansarie, IB. II le 
^ quitte pour toujours de tous ces en- 
g*geient8 de caution. 



PII 



307 



FID&LB, FlJ>iaa,FidMt, fidMe: You 
serky toun serhidou fiddle. Je serai ton 
serviteur fiddle. Une berg^re appelle son 
chien fdel Pigou. DESP.FidMe Pigou.£rf 
los serafideu, e apres egs debinjurar que-u 
seran fidels. F. b. II leur sera fidele, et 
ensuite euxdoiventjurer quails lui seront 
fiddles. Als sons amatz e feels; 1280. arch. 
A ses aimes et fiddles. . 

FIDfiUSMENTZ, Fideumentz, fidd- 
lement : Lo camii goeyten fdeumentz. f. b. 
Qu'ils gardent fiddlement le chemin. 

FIDEJLITAT, Fideltat, Fideutat, fi- 
ddlit^ : Ab serment defideutat. abch. Avec 
serment de fidelity. Prometo obediensa e 
fiseltat. IB. II promit obeissance et fidelite. 

Fiddu. Fidemnentz, Fldeutat ; 
voy. FicUle, Fidilementz, Fidelitat. 

FI^R, fier, orgueilleux : Gerque-m u 
mey brabe houmi, MeypouUt e menhsfikr. 
NAv. Cherche-moi un plus brave homme, 
plus poli et moins fier. Fi^ coum u hasaa 
delahalhe. pbov. Fier commeun coq (I'est) 
de sa crdte. — , bon, brave : Fiere yent 
Beamese, p. Bons Bearnais. Mey fier qui 
yamey nat sourdaU pey. Plus brave que 
jamais aucun soldat. ^^ Fier homi, fiere 
fumble. Super be homme, superbe femme. 
— La maafiera. PS. La mer terrible. 

FIEREYA, faire le fier.—, reprendre 
ses forces aprds une maladie. 

FIERTAT, Fiaretaty fierte. 

Fieu ; voy. Hiu, 

FIGNOUJLA, « fignoler », raf finer, 
mettre de la recherche dans sa toilette. 

FIGNOUJLATRE, qui a^fignole. » 

Figue ; mdme signification que Hidge. 

Fi§^ae ; voy. Higue, 

FIGURATRE, qui fait, <]ui vend des 
images. — , figuriste, celui qui coule, qui 
vend des figures en pl4tre. 

FIGURE, figure, visage. JF'i^rtirinfi, 
figurote, dim. Figurasse, aug. — Dab sa 
triste figure E lous oelhs a I'endarri, De 
Morlaas qu'ey lou mey Ud, CH. p. Avec sa 
triste figure et les yeux en arridre ( de 
travers), ilest leplus laid de Morlaas.—, 
forme :Fe„ figures de ausetz. H. s . 11 fit des 
formes d'oiseaux. — Senhs figure de pro- 
c^.s.B. Sans forme de procds.Dans arch. 
M.: Cessant tote figure de judici^ ou sens 
auguna figure judicial, sans aucune forme 
de p roods. 

FII, subst., fin : En la fii deu mees. A 
la fin du mois. Patz es fii de tot mau. 
ARCH. Paix est fin de tout mal. — ,decds : 
A sa darrere fii, arch. A sa dernidre fin 
(a son deeds). — , but : No sab a quenhes 
fits fosse. BAR. II ne sait k quelles fins il 
faisait (cela). ^ A la fii, enfin : A la fii 



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308 



FIN 



que t*han hicat dehore. MAY. Enfin ils font 
mis dehors. Dans f. Egl., on trouve : a 
lasfiis. 

PII, adj., fin: Cargue de drapsjiis. p.r. 
Charge de draps fins. — Qu'ey fi\ lou blu 
quoand nou destinte. PROV. Le bleu est de 
bonne quality quand il ne d^teint pas — 
Oredetz esiaprou fiis enta debina tout, mby. 
Vous croyez dtre assez fins (habiles) pour 
tout deviner. Fine coum la paqutse, pry . 
Fine (rusee) comme la belette. — Fii coum 
ue laa de pore, PR. B. Fin comme une laine 
(soie) de pore. Se dit de celui qui a des 
malices grossidres, « des finesses cousues 
avec du fil blanc. » Au m^me sens: Fii 
coum berdet. Fin comme vert-de-gi is. — 
Voy. Berdet. 

FIITE; voy. Fite, 

FIIiASSEyFIALASSEjfiiasse: Car- 
que defialasse, p. R. Charge de filasse. 

Filat; voy. Hialat. 

FIIiOUSE, quenouille : Dechatz-me 
purm^ drin carga la filouse. pey. Laissez- 
moi d'abord charger un peu la quenouille. 
n dit aussi hialouse. — Cat. « filosa. » 

Fimbries , franges : Fimbriep de las 
veMidures. u. s. Les franges du vetement 
— « Fimbriam vestimenti. » Evang, s. m, 
IX, 20 

FINA, faire le fin, user de finesses. 
Finasseya, aug., finasser, user de mau- 
vaises finesses. 

FINA, Finar, finir, terminer (anc. 
fr. « finer ») : A los deepens miar, perse- 
guir e finar la pleyt, arch. A leurs depens 
mener, poursuivre et terminer le proems. 
— , financer, finir une affaire, terminer un 
differend moyennant argent, payer: Lo de- 
tenguo.,. entro lo aguofiinai la some de tres 
scutz. BAR. 11 lui tint lies grillons aux 
doigts) iusqu'i ce qu'il edt finance la 
somme de trois ^cus. — Contefinat, p. h. 
Compte r^gle, arr^te. — Finar sons joms, 
finir ses jours, finar, sans complement, 
deceder: Inconihinent que la damefo morte 
e ago finatsonsjorms. bar. Immediatement 
apr^s que la dame fut raorte. Sifinabe sees 
heret. arch. S'il dec^dait sans heritier. 

FINANCE, finance. — , frais: Cascun 
bayle fossa scriber,., las finances aniz que 
lo bayle no fossa dret, F. B. Que chaque 
baile fasse ^crire les frais avant qu*il ne 
fasse droit — , ran^on : Meter a finance . 
bar. Mettre a ran^on. Au mieyan de la- 
quoal finance es stat relacxat. ib. Moyen- 
nant cette ran^on il a dte mis en liberte. 

FIN AS, aug. de fii, finaud, qui a une 
finesse dontilfaut se defier. En plusmau- 
vaise part, finassas. 

FINASSEYA; voy. Fina, L 



PIU 

Finan, final. Fiifinau, fin finale. 

FINAUT, nom de chien de chasse. 
Finautque sent, mes qu*ey bielh... pet. Fi- 
naut sent, mais il est vieux. 

Finedor, qui met k ran^on: PiOiedor 
eftnedor. bar. Pillard et ran^onneur. 

FINE (liA), locution euphemi<)ue qui 
tient lieu au nom de la mati^re fecaleiiSi 
s'habousse Urn mus hhythema de la fine. r. 
Past. S'il se fdt fait fumer le museau avec 
de « la fine. » 

FINESSE, finesse.—, esp^ce d'&cn- 
pet; voy. ce mot. 

Finger, Finhte; mdme significatioD 
que Fenhe, Fenhte. 

FINI; voy. Feni. 

FIOUB, fiole. Fiulete, dim. 

Fique (fiche), pieu fiche: En camwi 
clote metut une fique. arch. Dans chaque 
trou (on a) mis un pieu. — Voy. Hiqiu. 

Fiacan, fiscal, du fisc: £o procunr 
fiscau. ARCH. Le procureur fiscal (officier 
de justice en affaires du fisc). 

Fisician, medecin : Maeste Ramon de 
la Puyade, fiziciojn de Pardies. ABCH.Mai- 
tre Raymond de la Puyade, medecin (ie 
Pardies. — Ch. Or. olb., edit P. MEYER. 
»« feziciaire.)>— Esp. « fisico. » 

FISS£iU, fouine, putdis: Pudentfisih. 
SET. Puante fouine. 

Fist, dans h. s., tu fis, tu as fait. - 
Voy. Escami, 2. 

Fitaa, adj., se dit de ce qui sert^e 
homes : Peyresfitanes s^^ientes de iermt- 
F. N. Pierres de homage servant de ter- 
mes. 

Fite, Fiite, borne, limite ; domaine : 
Meter fites. arch. m. Poser des homes. I« 
fiite aperade Pausesac. Le domaine appel' 
Pose-Sac. Commune d'Osserain.. . C'etiH 
la limite du Beam, du pays de Mise ^ 
dela Soule. Dicr. Dans c. 8. (actedelU^ 
39) : Fita qua vocatur Beitlog. Le dom»w 

aui est appele Belloc. — Noma de faroille. 
'efitte, Fittes, Laffite, Lahite. — Esp- 
« hita », borne. — It. u fitto », ferme,nie- 
tairie. 

Fiu; voy. Htu, 

Fiu, fief, cens: Accepit terram infm; 
1119-36. c. 8. 11 re?ut une terreenM 
k cens. Fe devers au senhor n morlamdi 
fius per Nadau. enq. 11 doit payer au sei- 
gneur deux morlaas de cens a Noel. P(f 
tresjomades de terrefaze tres diers dejiaf- 
F. b. Pour trois arpents de ten'e il pajait 
trois deniers de cens. 

FIULA (Mont.), siffler : Fiuh elz m- 
fottm«. Siffler les pigeons. — Voy. Qmlmn. 

FIUIiATRE (Mont), siffleur. 

Fiosal, k qui le cens est dd: Senhcf 



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FLA 

fuual, ART. Seigneur percevant le cens . 
DansooUT. s,, feudal est employ^ avec la 
m^me signification. 

Piiel; Flzeutat; voy. Fiddle, FideLi- 
tat 

FLABUTE; voy. Flute, 

FLAG, faible, ianguissant. Flacot, 
im.Flacas, aug. Plus edz bous purgaran, 
pluibousJiin badeflcuj. n. past. Plus ils 
vous purgeront, plus ils vous feront deve- 
nir faible. — Flac en heriui, IM. Faible en 
vertn. — Esp. « flaco. » 

FLAGA, faiblir ; n'avoir plus de res- 
sort, d'activite : A la mendre re^istenci 
kca, A la moindre resistance faiblir. — 
r hec toMtemps eslameyant e qui jamey 
wufiaque, IM. Unfeu qui toujours fiumbe 
ei jamais ne va s^^teignant. — Voy. Fla- 

FLAGEIjIjA, Flagellar, flageller: 
Prumer Fago fey t flagellar, H. 8. D'abord 
il I avait fait flageller. 

FLAGRANT, flagrant — Crimfla- 
gratU. F. H. Flagrant delit. 

FLAHX7T, flageolet. 

FLAHUTE ; voy. Flute, 

FLAJOULET, FJLATOULET, fla- 
geolet, espdce de fliite : Auprumi sou deu 
iajcukt, NAY. Au premier son du flageolet. 

FLAME, Flama, flamme : Loue oelhn 
imtz roujes de las flames. N. past. Les 
jeux tout rouges par Tefiet des flammes. 
P^ya la flama.,, suus lo fom. H. 8. La 
damme monta au-dessus de la fournaise. 
—Voy. Eslam. 

FLAMAND; on qualifie ainsi quel- 
qu un dont on a mauvaise opinion : Beye-m 
loM^amandz De Lyoimes, si-n soun sourtita 
di bous marchandz ! NAV. Vois-moi les fla- 
ffltndsde Lyonnais (insurrection de 1834), 
Tils en sont sortis bons marchands (s'ils 
t'ea sont bien trouv^s ! ) Get exemple est 
ire d'an dialogue politique dont Tun des 
pavmnages, celui (jui parle ici, est un 
efcetwr « juste-niilieu » du rdgne de 
lifHBs-Philippe. 

FLAMBSU, nom de chien de chasse : 
^hmheu que se-h met a layra, pby. Flam- 
^ se met k aboyer. 

FLAMBOURADE, exhalaison, odeur 
vat exhale : Laflambouradedeu ycmsemi, 
U parfum qu^exbale le jasmin. 

n<AMBOURETA, exhaler : Briu- 
to € muguets flamboureyen, Violettes et 
■ngoets exhalent des parfums. 

VLANDIT, epanoui, qui a de Teclat : 

0»» u casauflanditj plane de Scmbaterre, 
Piftms mt'es pingourlade. SEI. Comrae un 
jirdin eclatant, plaine de Sauveterre, tu 
es^maillee de fleurs. 



FLA 



309 



FLANDRES ; <m dit en Flandres, 
dans les Flandres, pour signifier fort loin. 

FIiAQUfi,masc., FLAQT7£:RE,fem., 
etat d'inertie. 

FLAQUESSE, FlaAQUBTAT, af- 
faiblissement, faiblesse. -— Esp. « fla- 
queaa. » 

FIjAQUETA, faiblir, aller avec peine : 
La$ ales que-u flaqueyen, dar. Ses ailes 
ne vont plus qu'avec peine. Voy. Flaca. — 
Esp. « flaquear. » 

FIjASCOU, Fiasco, Flasquo, fla- 
con, grosse bouteille gamie de joncs ou 
d'osiers : Beames e Bascou que s'entenin 
en jougant deu flascou. d. b. Bearnais et 
Basque s'entendent en jouant du flacon. 
Fiascos dauratss, feytz cum a cuyes, arch. 
Flacons dores, faits comme des courges. 
Ung flasquo de beyre cuberi ab palhe. ib. 
Une grosse bouteille couverte (garnie) de 
paille. 

Flasque, f^m., sorte de flacon, grosse 
bouteille : Bin au pixi, bote^ o flasque. 
ARCH. (Vendre du) vin au « pichet », 4 
I'outre ou k la bouteille. 

FLASQUET, masc.jFLASQUETE, 
f^m., flasque, poire k poudre : Aco soun 
flasquetz,.. enta bouta la poudre deus maus- 
quetz. F. Past Ce sont des flasques pour 
y mettre la poudre des mousquets. La 
poudre de saflasquete que I'ha dat lou cop 
mourtau, F. Lab. La poudre de sa flasque 
lui a donnd le coup mortel. 

Flassade; voy. FUchad^. 

FIaATATHE, flatteur, qui loue avec 
exageration : Lofiflatayres qui hen a V en- 
torn de Saul, Ps. a. Les flatteurs qui etaient 
autour de Saiil. 

FIjATEGATS£iS, flagomeur. — 
(Aspe), paresseux. 

FIjAUNHAG, doux, caressant : Lou 
flaunJiac droumilhou. PUT. Le doux som- 
meil. — , flatteur, flagomeur : Toutflaunhac 
biu avs deepens deu qui Vescoute. hourc. 
Tout flatteur vit aux ddpens de celui qui 
I'ecoute. — Indolent, faineant : Nou pas en 
reyflaunhac mes en brabe sourdat, viqn. 
Non pas en roi faineant, mais en brave 
soldat. — Esp. « fala^efio. » 

FLAUNHAQUB, masc, FLAUN- 
HAQUERIE, fem., c4linerie. —, indo- 
lence, paresse. 

FliAUNHAQUETA, verbe actif, cfi- 
liner. — , verbe n., faire I'indolent, dtre non- 
chalant. 

FLAUNHAQUIS, masc; m^me si- 
gnif. que Flaunhaqui. 

FLiAUTAYRE; mSme signification 
que Flutayre. 

FLAUTE ; voy. Flahute, Flute, 



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310 



FLI 



FLO 






Flaye^Tr Flayet, anciennes formes de 
Eslayet. 

FLAYOUUBST; yoj.Flajoulet. 

FIjATRA, FIjAYREYA, fleurer. 

PLAYRBYADE,FLAYROU, ex- 
halaison ( agreable ou mauvaise ) : D^tte 
flayreyade Toutz lous oeus que goasta. lac. 
D'une exbalaison il g&ta tous les oeufs. 

FliEGHADE, FUxade, Flassade, 
couverture de lit : Lechetz parti catsi, fle- 
chude. NAV. Laissez partir (emporter) ma- 
telas, couverture. Lheyt goamit..., dune 
flassade, come e aurelher. art. Lit garni 
d'une couverture, d^une couette et d'un 
oreiller.P^/A^ de lheyt : duesflexades, I'une 
d'Espanhe^ VautedeMaulion^K^CE. Effets 
de lit: deux couvertures, Tune d'Espagne, 
Tautre de Mauleon. 

FLEMINA, FLEMINADE; voy. 
Fulmina, Fulminade. 

FlifiU, fleau, malheur; tout ce qui est 
nuisible, funeste : Glourifia-s sens rasou 
qu'ey u fleu pernicious. IM. Se glorifier 
sans raison (la vaine gloire) est une peste 
mortelle. 

FIjEXADE ; voy. Flechade. 

FLIBOT (Bay.), sorte de navire mar- 
chand. 

Fllca, claquer : Siatz diligentz ahaUu 
flicaa Las maas e cantaa. Ps. Soyez dili- 
gents k faire vite claquer les mains (i cla- 
quer des mains) et k chanter. 

FUG-FLAG ; voy. DicDac. 

FUGOUTEYA, -P%ottteya,6tre flexi- 
ble. — , flotter, ondoyer. 

FUGOUTIS; m^me ^signif. que Fli- 
gouteix. 

FUGOUTAT, coup de I'eau, du flot 
qui vient se briser. 

FUGOUTEIX, mouvement de Teau, 
agitation des flots : Nabiu hourroumhe- 
yat.., per loufligouteix de la mar. I'm. Na- 
vire ballott^ par I'agitation de la mer. 

FIjINGA, Flinga, Flisca, Frinca, cin- 
gler, frapper: Que-u peflincarhy. skbm. Je 
vous le frapperai (k grands coups de ma 
houlette pastorale). — Dans F. Egl.^ on 
trouve la singulidre expression las y flisca, 
pour signifier : il s'empressa de partir. 

FlilNGADE, Flingade,Fli8cade,Frin- 
carfe, action decingler, coup que Ton donne 
avec une houssine, avec un fouet. 

FUSGA; voy. Flisqueta. 

FlilSGA, FlilSGADE; mSme signif. 
que Flinca, Flincade. 

FUSGOU - FLASGOU, cahin-caca. 
— Que parle Jliscou'flascou. 11 parle a tort 
et k travers . 

FUSQUE, FrinquCj houssine. 

FUSQUET, loquet. Flisquetot, flis- 
qttetoUf dim. Flisquetas, aug. 



FUSQUBTA, FLISGA, fermer an 
loquet : Hahetz flisquetat la porte f Avcz- 
vous ferme au loquet la porte ? Voy. Dei- 
flisca. — Flisca-Sy s*enfermer : Dens k 
crampe s'ana flisca. V. lab. 11 alia s'en- 
fermer dans la chambre, la porte fermee 
au loquet. 

FLISQUETEYA, mouvoir le loquet 
le faire jouer, vivement, k plusieurs re- 
prises. 

FlilSQITEYA, plier, 6tre flexible: 
L^api flisqueyant. lac. L*engin flexible 
(la ligne du pficheur). 

FLIT; voy. Frit. 

FliOG, bouquet, couronne de fleurs, 
touffe de rubans; houppe de fils delaine, 
de soie. Flouquet, flouquetin, flouqueiof, 
flouquetou, dim. Flouquetas, aug. — T 
hoeu heytentaufloe. ski. Unbocuf fait pour 
la couronne de fleurs ( un bcBuf magni- 
fique). — Dans les concours agricolcs, on 
couronne de fleurs les boeufs primes. — 
Tira loufloc. N. lab. Tirer (gagner) la 
couronne de fleurs. Se dit des boeufs pri- 
mes aux concours agricoles. — Tant bhji! 
Tantfloc ! (Orthez). Si beau ! Si pompon! \ 
au sens de : quelle parade ! quelle osten- ' 
tation ! 

Floix ; m^me sign, que Flouck. 

Floos; voy. Flus. 

FLORE. La locution i^^erf« Castilkf. 
Flore de Castille, est usitee a Oloron pour 
designer une femme qui n'a point Thonne- 
tete desmoeurs.D. B.On dit aussiti^ Flm, 
une Flore. Dans le Rouergue, « Floro •', 
jeune personne coquette, qui se pare avec 
vanity, qui a des pretentions k la beaute. 
VAY8S., Diet. — N'y a-t-il pas liunsoo- 
venir tout romain, celui que Villon rap- 
pelaitdans sa ballade des Neiges d'axiBHiJ 
« Flora, la belle Romaine ? » On saitqD*il 
y eut k Rome plusieurs courtisanes de ce 
nom. 

FLOU, Floo, Flor, fleur : A lap^ 
ha toustemps I'ahelhe. PR. B. A la fleur va 
toujours Tabeille. Floo de pradarias. PS. 
Fleur des prairies. Las xuflorsde lis. abch. 
Les douze fleurs de lis. Flourete,flour'mc, 
flourotCf dim. 

FliOUGA, parerd'un bouquet, detouf- 
fes de rubans^ de houppes de soie, etc: Ta 
bou8 nous autes qu^^mfloucades. PEY. Poor 
vous nous sommes parees de fleurs et de 
rubans. ^^Apr^ lou heflouca VetpalU dm 
lie caut. F. Egl. Ensuite il lefit marqueri 
I'epauleavec unfer chaud. — Yoj. Floura. 

FLOITGH, Flouix, Floix, floche, l&che 
(qui n'est pas serre) : Drap flouch. Drap 
dont les fils ne sont pas serres. Sede 
floixe o forte, p. R. Soie flocheou torse.—. 



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FLO 

faible, sans fermet^ : L'homiJUmch. .. .quite 
8a reMtlutiou.iM.Vhomme faible change 
de resolution. Persoune flouche la resista. 
IB. Personne sans fennetd pour r^sister. 

— Esp. « flojo. » 

FLOUGHA, se detendre, se desser- 
rer ; Noudqvi haflouckat Noeud qui s'est 
desserre. — , faiblir, nepas tenirfenne: 
Lou qui pren ue horte resoulutiou biS sou- 
bent a floucha. IM. Celui qui prend une 
ferine resolution vient souvent k faiblir. 

— Esp. « flojear. » 
FLOUGHEBIENTZ, 14chement, mol- 

lement — Esp . « flojamente. » 

FLOUGHERE, fern., relachement : 
Fbuckere de benie, relachement de ventre, 
diwrhee. 

FLOU-DE-QUIRAniiE (Baretous), 
fieur de couleuvre. — , la fleur du lise- 
ruQ des haies. 

FLOUIX, Floix ; voy. FUmch. 

FLOUQUET; voy. Floc.LeB gens de 
la commune d'Aste sont appeles Flou- 
quetz; sobriauet charmant, s'il a le sens 
du refrain de la chanson fr. « que c'est 
on vrai bouquet de fleurs. » — Flouquete 
( petite touf& de barbe au menton ), nom 
de ch^vre. 

FLOURA, parer de fleurs : L'espalle 
loujlouran Dab tauflou qui nou cad ni nou 
passe not an. p. Egl, On lui marqua Te- 
paale d'one fleur qui ne tombe ni ne passe 
ancane ann^e (jamais). Le fer rouge que 
Too appliquait sur T^paule du condamn^ 
k la peme infamante de la marque y lais- 
salt fempreinte de la « vache » de Beam 
et de la « fleur de lis » de France. De li 
lemploi des verbeu Jloura,Jlouca, poursi- 
gnifier marquer. 

FLOITRET, tissu de filoselle, plat, 
mince, ^troit, dont on se sert pour des 
bordures. Liguete, flour et! Grides petits 
merciers ambulant s. —Voy. Liguete, 

FLOURETA, pousser des fleurs, 
ifoir r^lat des fleurs, 6tre emaille de 
fleurs. — Aller de fleur en fleur : Lou brou- 
wment qui hi Vabelhe enfloureyant, lam. 
Le boordonnement que fait Tabeille en al- 
Unt de fleur en fleur. 

FLOUR! ; voy. Fluri. 

FLOYNE, se dit d'une chose molle, 
flasque. — , terme de m^pris, femme in- 
dolcnte. 

FLUBI, cours d*eau: Loflubide VOs- 
«» ARCH. Le torrent de TOuson (affluent 
da Gave de Pau). — , flux : Femme que abe 
oyntjluvi de sang. H . s. Femme qui avait 
eo an flux de sang. 

Flair, couler : Far fiuir Vaygue neces- 
^ per la molende. arch. Faire couler 
I'eau n^cessaire pour la mouture. 



FOE 



311 



FliUMINA, FLUMINADE; voy. 
Fulmina, Fulminade, 

FliURETES, au lieu deflouretes; voy. 
Flou. — Moussu, puixsque benetz fluretes . 
Habetz mouneded'uarditf nav. Monsieur, 
puisque vous vendez des fleurettes, avez- 
vous de la monnaie d'un Hard ? 

FLURI, Flouri, Florir, fleurir : Bius 
que flureix. F. LAB. ( La montagne de ) 
Bins fleurit. Toutas plantar... floriran. PS. 
Toutes plantesfleuriront. — PagaraPascoe 
fluride. arch. Payer i P&ques fleuries. — , 
prosperer: U estat flurit, desp. Un etat 
heureux. Que lasgentz A mau haa diligentz 
Floresquen.,. PS. Que les gens prompts k 
mal faire prospdrent... 

FLU8, Flnx, flux, ecoulement: La 
vite sie unflux perpetual e une rivere la- 
quoale on ne descen James dues begades. 
p. R. La vie est un flux perpetuel, une ri- 
viere que Ton pe descend jamais deux fois. 
— Dans un texte de 1402, arch. : Floos 
de la gotere, Teau qui s*^coule de la gout 
ti^re. 

FLUTAYRE, joueur de flAte : Tres ou 
quoate flutayres.., Puixdus ou tres Paga- 
ninis, En tout ditz ou doudae youyayres. 
CAV. Trois ou quatre joueurs de fldtes..., 
puis deux ou trois Paganinis, en tout dix 
ou douze musiciens. 

F'LVTB, Flabute, Flahute, Flaute, 
flute : Au loenh qu'entenin la musique. Flu- 
tes, briulous... PEY. Au loin on en tend la 
musique, fliltes, violons. Jougatz, flabutes 
y briulous. nay. Jouez, flQtes et violons. 
Cargue de flautes. p. b. Charge de fltites . 
Tout flutes egambiletz, PROV.Tout fldtes et 
gibelets. Se dit d'un homme qui veut faire 
ses embarras. vign. 

FLUTETA, fltlter, jouer de la fltite. 
— , au sens de chanter, employ^ famili6- 
rement : Coum si fluteyaben, comme s'ils 
flt!^taient (on ne les ecoute pas plus que 
s'ils chantaient). 

Fo, il fut, il alia.— Qui /o, qui fut, de- 
cide, d^c^d^e. 

Fodier, terrassier : Fodiers,., ab pales 
efossers. R. Des terrassiers avec des pelles 
et des houes. 

Foec, Hoec; voy. le suivant. 

Foegadge, fouage, taxe impos^e par 
f eux, foecxs, maisons : Dixon qae aben pa- 
gat lofoegatgeper Tmxfoecs vius. d^n. lis 
dirent qu'ils avaient paye le fouage pour 
vingt-neuf feux allumants. 

Foegadger, receveur du fouage, de 
rimp6t des feux: Maeste Guirautd'Agoez 
foegadger. d^n. MaStre Giraut d'Ago^s. 
receveur du fouage. Au lieu de foegadger, 
on trouve dans le m6me texte recebedor 
deu foegadge. 



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312 



FOR 



Foeizs, botte(a88emblag6 de plusieurs 
choses de mSme nature li^es ensemble) : 
Ung foeixsde fen o de palha, F. B. Une 
botte de foin ou de paille. Voy. Feys, ffeix, 

Foelh, feuillet : Unfoelhde paper. H. a. 
Un feuillet de papier. — Vov. Hoelh, 

Foer ; mSme signif . que For. 

FOlbROUS, dans NAV., les « fueros », 
privileges, lois et coutumes des provinces 
du nord de I'Espagne. 

FOBT, Faet, fouet : Lou petou deu 
foet. La m^che du fouet. — , correction in- 
fligee k un enfant : Da loufoet au droullat. 
Donner le fouet au petit dr61e. — , chati- 
ment: A pene deu fuel. F. h. Sous peine 
du fouet. Mendicantzvalid^s,., deben hahe 
lo fuel. IB. Mendiants valides... doivent 
subir le fouet. — Voy. Huet. 

FOET A, donner des coups de fouet: 
Foeta lou chibau, fouetter le cheval. — , 
faire claquer le fouet : Estatz-pe de/oeta, 
que-ns eschourdatz. Gessez de faire ciaquer 
le fouet, vous nous assourdissez — , eor- 
riger : Maynatye foetat per hahe mentit, 
enfant fouett^ pour avoir menti. — , infli- 
ger un ch&timent : Layroo sera fuetat per 
lo executoo de lajusHcia. F. H. Larron sera 
fouette pSLf Texecuteur de la justice. — 
Voy. Hueta. 

FOFONE (Oloron), poupee, 

Fogacet, masc, daus r., dim. de fo- 
gace; voy. Fougasse, Hougacet. 

FOGADGB ; mdme signilj^ation que 
Foegadge. dSn. 

FON, lis furent, ils alUrent. 

FONTADGB, revenu d'une fontaine : 
Amaudde Forbet, rendador deu.fontadge 
de Saliee. arch. Amaud de Forbet, fer- 
mier du revenu de la fontaine de Salies. 

Foo, Foor; voy. For. 

Fope, sorte de tunique serree ; dans un 
texte, arch. — Esp. «hopa » 

Fopelande ; voy. Houpalande. 

FOR, Foor, Foo, dans f. o. Foer. « II 
me semble, dit Marca, p. 345, que cette 
diction de /or est prise pour signifierles 
privileges des communaut^s et ce qui con- 
ceme le droit public. » C*etait aussi la loi 
selon laquelle on Jugeait anciennement. 
Fore de Beam. Ancienne legislation bear- 
naise. Es for anciaa. P. B. C'est (de) for 
ancien. iVo las vote ikier en foos. ib. 11 
ne les voulut tenir en fors. Getat defoor. 
IB. Jete hors de for (mis bors la loi). Ju- 
ratz e cart deu for de Aforlaaa de Salies. 
8. B. Jurats et cour de Salies jugeant se- 
lon le for de Morlaas. Pagar lo foo de 
Bedat. f. b. Payer I'amende fix^e par le 
for au titre de «bois prohibd», Bedat. — 
Le codeb^arnais comprend : \^ le For ge- 



FOR 

n^ral, autrement appeld vieux For, qm 
regis sait toute la nation ; 2^ le For de 
MorlaaB, legislation parall^le, analogue, 
mais dans laquelle se trouvent etablies 
diverses exceptions au For general, privi- 
leges particuliers des habitants de Morlaas 
et des cites et bourgs qui etaient associes, 
sous le rapport des fors et coutumes, k la 
communaute politioue de cette ville an- 
cienne; 3° le For d'0loron(1080)et ceuxdes 
trois vallees, Ossau, Aspe, Baretous. Voy. 
VIntrod. des Fors de BSam traduits par 
Mazure et Hatoulet 

Forade, dans la locution carrire fo- 
rode, voie publique. — Voy. Haura. 

Foragetar, For§^etar, jeter hors, 
expulser: L'anforegetada e eshilhada.6. B. 
Ils I'ont expulsee et exilee. — , destiluer: 
Seran forgetatz de lor charya. ib. Ils se- 
ront destitues de leur charge. 

Forane, Fourane, douane, taxc per- 
due k I'entree et k la sortie des marchan- 
dises, des bestiaux : Declaration deus dretz 
de la forane. P. R. Declaration des droits 
de douane. Fourane nou se pa^uera per ku 
marchandises estrangeres qui se debiten en 
lo pays. IB. Douane ne sera payee ponr 
les marchandises etrang^res qui se debi- 
tent dans le pays. Fourane de las mar- 
cha ndises qui passen en Espanhe e dEs- 
panhe en France. IB. Taxe des marchan- 
dises qui passent en Espagne et d'Espa- 
gne en France. 

Foraner, Fonraner, fermier de la 
douane : Foraners nou exigeran... que Urns 
dretz contiengutz en la declaration de la 
reyne Joane. P. R. Fermiers de la douane 
n'exigeront. .. que les droits contenus dans 
la declaration de la reine Jeanne. Foura- 
ners nou arresteran lous marchandz deu 
pays sens letre de Justicie. IB. Fermiers de 
la douane n'arreteronf point les marchands 
du pays sans lettre (mandat)de justice. 

Foranhar, forer; dans un texte de 
1570, ART., oii il est question d'un puits 
communal k creuser (Pau). 

Forastadge, Forestadge^ usage des 
bois (droit d'usage) : vi diers morlaas 
per forestadge. arch. Six deniers morlaas 
pour usage des bois. Herbadge e fores- 
tadge. IB. Paturage et usage des bois. 

Forastar, Forestar^ avoir droit d'u- 
sage dans les forSts, faire pacager dans 
les bois : Lopavelofilk .. pusquen fores- 
tar en totz los ooscxs. arch. Que le p^re 
et le fils... puissent avoir droit d'usage 
dans tous les bois. 

Foraster ; voy. Forester, Forest; 
FourasUj 1. 

Forbandir ; voy. Horebandi. 



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FOR 

Fore, bois, lieu plants d'arbres, et 
pardculi^rement de phdnes. Voy. Forcade, 
Le village de HourSy dan* une contree 
anciennement couverte de bois, s'appe- 
lait Forcxs; 1385. Dans la commune d 0- 
loron-Sainte-Marie, un bois porte le nom 
de Hource, dict., et lo hose (le bois) de 
BaigS'Gran est la Hourquete de Bay- 
gran. IB. Forc-Castanh, Dfix., bois de chil- 
taigniers, ch&taigneraie.Forc-Crartec, IB., 
bois- taillis. ^ Voy. Garrier, 

Foroade, bois de cbSnes : Quant a^'us- 
Ptras a la forcade qui es aupee deu mont 
de Tabor, H. 8. Quand tu seras arrive au 
bois de chenes qui est au pied du mont 
Thabord. — Lahourcade, nom d^une com- 
mune. 11 y avait \k, anciennement, un bois 
de chines : c'etait La forcade (la forcade) 
dePcadieSfle bois de chines de Pardies. 
FORGE, Forsa, force, vigueur : Abe 
forsa en Itis maaaper XL Tiomis. H. s. (Go- 
liatli) avait dans les mains autant deforce 
que quarante hommes. — Homi deforza; 
nil* s. ABOH. Homme de force, manoeu- 
vre. — , force, puissance : Laudaa jo los 
eetf Laforse deu rey, PS. Je les vois louer 
la puissance du roi. — , violence : Per 
fona e mal son grat lofe ohllgar. bar. Par 
force, centre son gre, il le fit s'obliger ^... 
Fona, hatilhes. ib. Violences, coups. — , 
lieu, enceinte fortifi^e : L'osiau dens la 
fwee de Guilhemo deu Clerc, den. La mai- 
sondans Tenceinte fortifiee de G. du Clerc. 
— jvaleur, signification: La forsa de VA. 
B.8. La signifiation de lalettre A. 

Forces, ciseaux pour tondre : Smoledor 
di forces de tonedor, arch. Emouleur de 
ciseaux de tondeur. 

Fore, hors : Despatriarfora de Beam, 
BAE. Expatrier hors (loin) du Beam. Fore 
de Umte rason. ARCH. Hors de toute raisbn 
(ayant perdu toute raison). — , Fore lo 
imhor viu, BNQ. 11 vit hors du seigneur; il 
Best plus sous la sujetion du seigneur. 
"En fore, dehors. 

Forebotar, mettre hors, expulser : 

TaUofficiers exactius e rigoros sienfore- 

fctetj. ARCH. Que tels officiers trop exi- 

geants et rigoureux soient expulses. 

Forestadge ; mSme signif. que Foras- 

Forestar, Afforesta; voy. Forastar. 

Forester, 

FORBSTIlfi:, Foraster, garde fores- 
tier: Lou /are«/i^ countre etque berbalise. 
KA'. Le garde forestier verbalise contre 
Im. Loforaster prend vi diers morlaas per 
!»Qstodge. arch. Le garde forestier prend 
ftx deniers morlaas pour usage des bois. 
iniottf de Poey, forester deus herms deu 



FOR 



313 



senhor. itj. Arnaud de Poey, garde fores- 
tier des terres incultes (des bois) du sei- 
gneur. — Foraster, qui adroitd'usage dans 
des bois. 

FORFftYT, Fort-feyt, Forefeyt, 
forfait : Si per degum de las partides se 
comete forefeyt, homicidi. arch. Si par au- 
cune des parties 4tait commis forfait, ho- 
micide. — , mefait, action coupable : Exac- 
tions, fortz-feytz e greuyes ib. Exactions, 
mefaits et prejudices. Negun forefeyt no 
es trohat en luy.u, s. 11 ne se trouve cou- 
pable d*aucun mefait. — D.-c. cforefac- 
tum», crime, delit. 

Forga ; voy. Horgue. 

Forguer;mSme signification que Far- 
goer, 

Foriste, commentateur de For (voy. 
ce mot), jurisconsulte : Savis clercxs efo- 
rtstes% 8. b. Savants clercs et jurisconsul- 
tes. 

FORJE, besace ; le long sac k deux 
pochesqu'ont sur I'epaule les paysans 
bearnais et basques dans les marcnes, 

Formage, h.s.; voy. Roumadge, 

Formarie, sing, fern., formalites: Los 
maestres expertz prencon formarie, aprisie 
e information, arch. Les maitres experts 
prirent (suivirent> les formalites, Ten- 
qu6te et Finformation. 

FORME, FOIJRME, Forma, forme. 
Da fourme, IM. Donner forme (former). 
Dues taules a forma de las prumeras, H. s. 
Deux tables de m^me forme que les pre- 
mieres. — , dessin : A cascun estrem ung 
beu aramudge... aixi que mostra la forma 
qui an balhada. art. Chaque c5te (de l.i 
porte sera orne d') un beau feuillage, ainsi 
que rindique le dessin que Ton a remis. 
Menusarie segont la plate forma que lo 
meste d'obras a balhade. IB. Menuiseric 
conforme au plan que le maitre d'oeuvrss 
a^donn^. — , teneur d*un acte : Segont de la 
forma que es escriuta enter lor e nos. ARCH. 
Selon la teneur de I'acte qui est ecrit 
(pass^) entre eux et nous. — , mani^rc, 
genre : La forme de viver de nostes con- 
selh^es, P. H. La mani6re de vivre (le genre 
de vie) de nos conseillers. — , fabrication : 
Aquero medixs es establit de la forma de la 
sau que deus moliis, F. B. La meme chose 
est etablie pour la fabrication du sel que 
pour ce que Ton fait dans les moulins. 

Ferment, froment ; woy. Roument. 

Formete, arcade, partie superieurc 
d'uue fen^tre ogivale ou de plein cintre: 
Debt far en laformeta desus lo beriau la 
image de la Vergen Maria... Je dois faire 
dans Tarcade au-dessus du vi trail Timage 
de la Vierge Marie. — Voy. Revue de 
Gascognej t xxiii,'p. 15. 



L. 



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314 



FOS 



FORMX7LARI, formulaire. — , dans 
les PS., exemple : Tu Vas a james consa- 
crat Per estaaformulari,., Tu I'as k jamais 
consacre pour 6tre I'exemple... 

Fom ; voy. ffoum, 

Fomat, ecobuage; terrain mis en cul- 
ture apr6s Ecobuage, operation qui con- 
siste h enlever la couche superficielle et k 
hruler sur place les herbes, les racines 
qu'elle renferme (fomj four) : Caacun pot 
far,., fomatz en toe herems comuns.,, se- 
menar e culhir de toute condition de gran. 
coDT. 8. Chacun pent faire des a fornats » 
sur (mettre en culture) des portions de 
vacants communaux... y semer etrecolter 
des grains de toute sorte. Noeapermes de 
harrar de plante-hroc tals fomaiz. IB. 11 
n*est point permis de clore de haie vive 
ces terrains mis en culture aprds Eco- 
buage. 

Fornd, Forner, fournier : Lo fome 
d^ufom en que-s cosera (lo pan), bay. Le 
fournier du four oi sera cuit le pain. Esta 
forner ab Moss. enq. 11 est fournier de 
Monseigneur. L'ostau de Johane, fomere, 
d6n. Lamaison de Jeanne, fourni^re. For- 
netjre (Bay.). 

Fornitat; voy. Foumiment, 

Forquie ; voy. Hourquie, 

Forradge, fourrure, doublure : Ung 
grinUu de cordelhatforrat de bonforratge, 
ARCH. Un v^tement (?^ de «cordelat » dou- 
ble d'une bonne doublure. — Voy. Grimm. 

Forradnre ; voy. Fourrure, 

Forrarie, Forrerie, service du four- 
rier : Saumersalaforrarie. R. (II faut deux) 
betes de somme pour le service du four- 
rier. 

Forper, Forree; voy. FourriL 

Forsia, qui force, qui violente. — , 
subst., homme violent, oppresseur : La 
maa deuforsiu, PS. La main de I'oppres- 
seur. 

Forssadementz bay., avec violence. 

Fort-f)Etzedor, qui emploie la force, 
malfaiteur : Los menutz pobles... fen sein- 
hor per abate los fortz-fazedors. BAY. LfCs 
petits peuples... firent seigneur pour abat- 
tre les hommes de violence, les malfai- 
teurs. 

Fortmentz^fortement]: Mamdamfort- 
mentz a iotz nostres bayles. F. B. Nous man- 
dons fortement ^^tous nosbailes. 

Fob, qu'il fAt. 

Fossar, masc, sepulture de famille, et 
non « une fosse », comme I'ont mal com- 
])tis los editeurs des f. b., p. 199, dont 
nous avons leproduitla traduction au mot 
Cemiteri. — Esp. « fosar », cimetidre. 

Fo8se,Fo8Ben, qu'ilfiit, quUls fussent. 



FOU 

FOUDBRli (Aspe), fourreau. — It. 
«fodero.» Voy. littb6, Diet., <(Fourreau»; 
Etym. 

FOUDRBYA, foudroyer.— , temp&ter. 

FOUG-ASSE, Fogassa, fouace, ga- 
lette : Dus paas o una fogassa, arch. (11 
devait porter) deux pains ou une fouace. 
Portaue lesfogaces e le pomade aus ohrers, 
L. 0. 11 portait les fouaces et le cidre aux 
ouvriers. Dans une charte de 964, citee 
par MARCA : foguaces duas, — Esp. « ho- 
gaza », pain de grosse farine pour les 
paysans. — D.-c. « focacia. » 

FOULADURB, f oulure, blessure 
d'une partie foul6e. — Voy. Infaniadwe 

Foalat, bless^, fourbu : Chibaus fou- 
latz. p. R. Chevaux blesses, {que Ton a 
rendus) fourbus. 

Foale, vexation : Foules e mingeries te 
fen, juus coulour de jusiicy^ per laus ofji- 
ciers e ministres d*aquere. P. R. Vexations 
et « grugeries » sont faites, au nom de la 
justice, par ses officiers et ses ministres. 

FOUNGlfi, foncier, propria taire fon- 
cier : Founci^s de Buzy, D. b. Les riches 
propria taires de la plaine fertile oik s'e- 
tend la commune de Buzy. 

FOUNDA, Fondar, Fundar, fon- 
der. Hortfounda, Asseoir une construc- 
tion sur de solides fondements. Fondar d^ 
peyre lopialar. art. Faire de pierreslefon- 
dement de la pile (du pont). Fundar mw- 
raUie, ARCH. Faire le fondement de la mu- 
raille. — , appuyer de preuves : ZXxw- 
mentz... mustratz a fondar la domande. F. 
b. Documents.... montres pour fonder li 
demande. — Founda-Sj f sire fond surquel- 
qu'un, s*en faire un ferme appui : Tm 
Uu.., qui't sies foundat en et. IM. Aussi- 
t6t... que tu auras fait fond sur lui. 

FOUNDAT, Fondat, qui a de quo! 
rdpondre : Si lo demandant no esfondai d* 
pitrau..., deu balhar caution, gout. s. Si 
le demandeur ne poss^de point dimmeu- 
ble..., il doit foumir caution. — , profond. 
savant : Maestes fondatz en Vart. , H. f- 
Maitres profonds dans I'art... 

FOUNDB, Fonder, fondre:5rt 
founde lou ploumb, Faire fondre leplorob. 
Fondo heg tot amassa. H. s. (Poix, resine, 
^toupe) il fondit cela tout ensemble.— Vo v. 
ffoune, Hone, Foner, 

FOUNDfiRB (?) ; voy. Fendere. 

FOUNDZ, Fontz, fonds : Boufoundz, 
bon fonds. Domana de cap d'homi o d^ 
fontz de terre, F. b. Demande de qualite de 
personne ou de fonds de terre. — , somme 
d'argent: Que bas recebefoundz de la M^- 
cibih, NAv. Tu vas recevoir des fonds de 
la liste civile. 



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FOU 

FOUNDZ(A), k fond. 

FOUNSA, foncer, donner de I'argent, 
foarnir des fonds. 

FOUNTE, Fonde, fonte : Reyauspor- 
tote alas monedes.. . e metutz a la fonde. 
p. B. Reaox port^s k la Monnaie et mis k 
la fonte. 

F0UNT5B, Fontz, fontz: Fountz de 
la^a, fonts de baptiser, fonts baptismaux. 

FOURASTfi, Foraster; Yoy. Four- 
roiti, 

FOURGIBBMENTZ , Forciba- 
ments, forcement, par violence. Entra 
fowcibemenU, Entrer de force. NuUis homi 
no tuiberffui en hospitau ni en armita.„/or- 
cwameatz,., f. b. Que nul homme ne loge 
forcement en h6pital on hermitage... 

FOURCIU ; mSme signif . que Forsiu, 

FOURfiS (Aspe), endroit incalte, sau- 
vage. 

FOURME; voy. Forme. 

Foamet, Fomet (dim. de Fom; voy. 
ffown), four ou Ton fait secher le lin avant 
de le teiller. 

FOURNIMENT, FOURNITURB, 
Fomimeni^ Fomitut, foumiture: Falhin vi 
ames aufomiment devs xu ames empau- 
$atz. B. Manquent six armures k la four- 
niture des douze impos^es. Lui ave feyt 
augunes fomiiutz, ARCH. II lui avait fait 
. quelques fournitures. 

FOURRA, Forrar, fourrer, garnir 
de fourrure. — , doubler : Una rauba for- 
rada de sarya. abch. Une robe doublee de 
serge. — , gamir, renforcer: La obre de 
peyre... sieforrade demur. IB. Que I'oeu- 
vre de pierre soit gamie de mur. 

FOURRASTA; m^me signification 
que Forastar. — , fourrager. 

FOURRASTAA, terrain inculte, buis- 
sonneux. 

FOURRASTlS!, FourasU, qui a le 
droit de faire pacager dans le bois . — , 
qui fourrage. 

FOXJRRAST&, Fouraste, fourre: par- 
tie de bois tr^s-foumie d'arbres, de brous- 

sailles. 
FOURRlfi, Fopree, Fopper, four- 

rier: Quand lo senhor volanar deffore, lo 
forrer s'en ba.,, arch. Quand le seigneur 

veut partir . le fourrier s'en va. . . (en avant). 

Qmand se preneran lodgis per forrees. . . 

F. H. Quand les logements se prendront 

(seront faits) par fourriers... 
FOURROU (Vic-Bilh), porteur de 

contraintes — Dans le Dict.,k la suite des 

ceuvres de Goudelin, « fourrous », sergents 

ou gardes des Capitouls. 
FOURRURE, Forradure, fourrure : 

^anteg de drap angles fiiforrat de forra- 



FOX 



315 



dure. ARCH. Un manteau de drap anglais 
fin garni de fourrure. — , doublure. 

FOURSA, Fopsar, forcer, contraiu- 
dre, violenter: Contractefeyipermeieforssa 
es convalidat si lo forssat per despuxs li- 
heralement y consent. F. H . Contrat sous- 
crit par crainte et violence est valide si le 
(contractant) force donne ensuite son li- 
bre consentement. Haforsat e forsa a Be- 
neirix sinquoante joms qui lo ha servit ah 
sons boeus e carr. bar. 11 a force et force 
Benetrix (a ne pas reclamer le salaire de) 
cinquante jours pendant lesquels il Ta servi 
avec ses boeufs etson char. Gouyatefour- 
sade. Filleviol^e. 

FOURSADE, derangement d*un res- 
sort; lesion produite par un effort; entorse. 
— Voy. Foursadure. 

FOURSADOU, Forsador, qui use 
de force, de violence: Lo forsador deu es- 
tar condemnatper loforfeyt. couT. s. Celui 
qui a use de force doit^tre condamne pour 
son acte coupable. 

FOURSADURE, etat de cc qui a ^t^ 
force, demantibule. — , effort, incommodite 
resultant d'unetrop forte tension des mus- 
cles. — Voy. Foursade, 

FOURSOUS, Fopsoos. qui tient for- 
tement : Espade fovrsouse. Epee que Ton 
ne degatne qu'avec effort. — , qui use de 
violence: La gentforsose. PS.Les gens vio- 
lents. 

FOUSSAT, Fossat , fosse : L'arriu 

qui vien deusfossatz de la vile arch. Lc 

' ruisseau qui vient des fosses de la ville . 

I Une sale forte avent foussatz a maneyrede 
castet, IB Unemaison fortifiee ayant fosses 
comme un chateau. 

FOUTGHES, fichtre! Exclamation 
employee au lieu d'une plus energique, 
pour marquer Tetonnement , la colore . 
Foutc hetes f Foutchines! dim. 

F0UT£SE, terme familier, bagatelle. 
Foutesote, dim. 

FOUTIMASSA, baguenauder.— , g4- 
cher. Foutimasseya, freq. 

FOUTIMASSAT, g^che.— , qui n*est 
pas dispos : Souy tout foutimassat, je ne 
me trouve pas bien. 

FOU y ROUS, foireux.— , terme d'in- 
sulte: Loungue-mhissej fouyrous. T.Past, 
Longue-rate, foireux. 

Foxe, substance employee pour enivrer 
le poisson et le prendre facilement; « co- 
que du levant », d'apr^s Mazure et Hatou- 
let : Nulhs horn no pesque becart ab foxe . 
F. B. Que nul homme ne p^che saumoii 
(beccard) avec « coque. » — On apretendu 
pe, par cet article des F. B., il etait de- 
endu de « prendre saumon becard en 



a. 



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316 



FRA 



fosse. » — Ahfoxe, en fosse !II — ^46 si- 
gnifie avec et non « en » ; traduire foxe 
par « fosse >», c'est, d'unefa?onfort etrange 
pour le sens, abuser d'une similitude de 
sons entre deux mots. — Voy. Conf^ence 
des Ooutume^ du ressort du Parlement. . . 
(Ms. de la Biblioth. de la coup de Pau), 
p. 381. 

FRAGTIOU, Fraction, fraction.—, 
effraction : Layrons . . ab fraction de cof- 
fres, portes, . . p. R.Voleurs avec effraction 
de coffres, pontes. . . 

FRAGILITAT, fragility.— En favor 
de las femne.8 per lafragilitat de lor nature, 
F. B. (Le benefice du Senatus-consulte 
Velleien) en faveur des femmes, a cause 
de la faiblesse de leur nature. 

Fralr; voy. Fray. 

FRANC, franc. — , franc, libre : Son 
frny ere franc affranquitper lo senhor. enq. 
Son frdre etait franc affranchi parle sei- 
gneur. Usar de totes bones conditions de 
homis etfemnes francx. IB. Jouir de tous 
les avantages dhommesetferames francs. 

Francadge, prix, indemnite d'affran- 
ohissement, redevance pour affranchisse- 
ment : Pagar lofrancadge totztemps. arch. 
Payer to uj ours la redevance d'affranchis- 
sement. — Voy. Francau. 

Franc-alo, franc-alleu : En Beam, 
cum s'le de franc-alo.,. arch. En Beam, 
comme il est de franc-alleu. 

F RAN GAM E N T Z, Franquementz, 
franchement. — ,en franchise, sans payer: 
Los homis d^Asson posquen entrar franque- 
mentz. arch. Que les hommes d'Asson 
puissent entrer sans payer. — , sans dom- 
mages : Relacxade francament. s. B. Re- 
laxee indemne. 

Fran can, masc, indemnite d'affran- 
chissement, redevance payee au seigneur 
par le sujet affranchi : vi diers morlaas 
tirft'tmcau que Sphanefaze. arch. Six de- 
hlrr^ raorlaas pour (redevance d') affran- 
I'hissement que Stephan payait. — Voy. 
Franeadge. 

FRANG-GARRfiU : jeu ou Ton jette 
eji Iriir unepi^ce de monnaie pour qu'elle 
relunibo sur lepave, sur un carreau mar- 
qud ; Ic gagnant est celui dont la piece est 
tombee le plus pres du carreau. 

FRANCES, Fran^ais : Hayes lou coo 
Franeeif. NAV. Aie le coeur (de) Frangais. 
— , lan^"ue fran^aise: Jou nou shy ni nou 
botfff hn lou counte en frances. F. Past, Je 
no srii:i ni ne veux faire (dire) le conte en 
frnnoais. 

FHANGIMAND; se dit en mauvaise 
pal t, fnin^ais : Cred-me^ lexem... la lengue 
francimande. F. Past. (3rois-moi, laissons 



FRA 

de cdte la langue frangaise. -«, subst: 
Lheu darr^ la paretquauque granfranci- 
mand ens escoute. NAV. Feut-^tre der- 
riere la cloison quelque grand mauvais 
«francisant» nous ecoute. Autrefois, on 
appelait ainsi particuli^rement ceux qui. 
affectant de dedaigner le bearnais, ne par- 
hiient qu'un mauvais francais. 

FRANGIMANDALHE, les mauvais 
" f rs.ridsfi.iits )) 

FRAN GIMAN DE TA, affecter de 
parler frangais, parler un mauvais fran- 
gais. 

FRANQUEMENTZ ; voy. Franca- 
mentz . 

Franqae89e,franchise,immanite : Sau- 
hatz en lors livertatz e franquesses. F. B. 
Maintenus en leurs libertes et franchises. 
— ,liberte, independance : Defci^ soun ser- 
bidou, atau perd safranquesse, N. past. II 
devient son serviteur, it perd ainsi son 
independance. — , affranchissement. deli- 
vranee : Charte defranquesse. enq. Charts 
d'affranchis semen t. Diu dara a son pohle 
franquessa. PS. Dieu donnera delivrancc k 
(delivrera) son peuple. 

Franquetat, franchise, immunite : 
Poples. . . poblatz . . a franquetatz. BAT. 
Peuples... etablis... avec des franchises. 

Franqoiu, seigneurie a laquelle il ap- 
partient d'exercer la justice : S% ung komi 
franc se met en monfranquiu,... entro exit 
s'en sie, fara dret en ma man... F. B. Si un 
horame se met en ma seigneurie, tant qu'il 
n'en sera pas sorti, il fera droit en ma 
main (il sera raon justiciable) 

Fratet, Frated; Fratre ; voy. Fray. 

Frau, Fraude, Fraus, fiaude: Cometer 
degunfrau nidol. F. H. Ne commetire au- 
cune fraude nidol. Bente feyte a fraus de 
mi, F. B. Vente faite en fraude contre 
moi. Engan e frauds y son au miey. PS. 
Tromperie et fraude y sont au milieu. 

FRAUD A, Fraudar, Fraudir, 
frauder, tromper : No pusque fraudar ni 
2)rejudiciar. arch. Qu'il ne puisse tromper 
ni prejudicier. Frauditz en aquet arcord. 
ARCH. M. Trompes dans cet arrangement 

FRAUDE; voy. Frau. 

FRAUDULENT, frauduleux : Diby 
fraudulent. ¥. H. Delai frauduleux. — ,per- 
Mc'.Ed trompe, ed es fort fraudulent PS. 
11 trompc ; il est fort perfide. 

FRAUS ; voy. Frau. 

FRAY, Ray, Frair, Fratre, fr^re : 
Quin crebe-coo nhjpasyou^lous mes frays. 
6ERM. Quel cr^ve-ccBur n'ai-je pas, mes 
freres. Petitz y grans quern rays, que de- 
dem ajuda-s, nav. Petits et grands nous 
sommes freres, nous devons nous aider. 



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PRE 

A uger tfAgramont e Bernadnostres frain, 
ABCH. Auger de Gramont et Bernard nos 
freres. Fray de poupe, fr6re de lait. Voy. 
Poape. — Fratet, Frayret, Frayrin, Fray- 
rot, Frayrou, dim. Le premier se trouve 
dan3 a s.^fjrated. — Voy. Frayrou. 

FRATA, Frayar, frayer; se dit des 
{joissons qnand les mSies passent sur les 
(Bofs ^mis par les femelles : Despuixs lou 
prumer d'octohre entro hmprunier dejener, 
tempi auquoau lous peixs frayen. p. b. De- 
pois le I*' octobre jusqii'au 1» Janvier, 
temps oi les poissons fraient. Fray a dab, 
frayeravec, banter: Grouyates, noufrayetz 
dab lous gouyatz, Jeunes filles, ne hantez 
point les gar^ons. 

FRATA, Frayar, defrayer : Seran 
tengutz de losfrayar de iotas somes e des- 
pens. 8. B. lis seront tenus de les de- 
frayer de toutes sommes et depens. — 
La meytat de la some etautres... fomides 
efrayades per la crompe, arch. La moi- 
tie de la somme et autres (depenses) four- 
nies et payees en frais pour 1 achat. 

FRA Y RA, i^rayreya, fraternise r : 
FUre yentBeamese, Que poudem lioeyDab 
la gent Bourdalese, Frayra sens goey. p. 
Bonnes gens du Beam, nous pouvons au- 
jourd'hui fratemisergaiementavec les Bor- 
delais. 

Frayresqne, parente de fr6re et sceur : 
Succession.,, descendude ad augun quifos 
dou grau en juus d*aquerefrayresque. bay. 
Succession descendue (^chueji quelqu'un 
qui fftt du degr^ de parente inferienr a ce- 
lui de fr^re et soeur. — Frayresque, dans le 
mSme document, signifie aussi : partage 
de biens entre frdres. 

FRAYREYA; mtoe Signification, 
que Frayra. 

FRAYROU, dim. de fray, fr^re, si- 
enifie particuH^rement fr6re de lait. — 
Voy. Poupe. 

FRBBABE, acc^s de fi^vre ; echau- 
boulure qui vient k la I6vre apr^s one fi6- 
ire. — , feu d*amour : Ucoo hounitper taa 
malefrebade. P. lab. Un coeur abimd par 
on si violent amour. 

FRJiBE, Febre, fi6vre : La pigote, 
fot» sarrampic. La fribe la mey hicade... 
DESP. La variole, la rougeole, la fi^vre la 
plus fichee (tenace). — Lafrebe de I'amou 
^urmente la joenesse. mby. La fi6vre del'a- 
naour tourmente la jeunesse. — Frebe deu 
^>oeu, quoand ey hart que tremble, pro v. 
(Uala) fi^vre duboeuf ; quand il est repu, 
il tremble. Dans les Adages fr. du xvi'' s. 
on trouve : « II a la fievre de veau ; il 
tremble quand il est saoul ». 

FHEBOUS, Febros, fievreux.— , ma- 



PRE 



317 



lade de la fievre : So que far no pode, cum 
fossa febros. bab. Ce qu'il ne pouvait faire, 
parce qu'il avait la ffevre. — Potz frehous, 
fevres echaubo\ilees, qui ont des echau- 
boulures caus^es par la fievre. Maas f re- 
bouses, mains qui ont la chaleur que donne 
la fi6vre. 

FRBGHINE, mou de boeuf. de moii- 
ton, etc. : Lafrechme de betet, le mou de 
veau. 

FRED; voy. Bed. 

FREDI, refroidir; voy. Arredi. 

Free (lat. « frenum )>,frein; lien, atta- 
che), sorte de chalne : Instrumentz deferr 
abhoMvnables, cum son frees e toms, per 
meter en preson e a mort las gentz ; 1 398. 
ARCH. Instruments de fer abominables, 
comme sont chaJnes et « tours » pour met- 
tre les gens en prison eta mort. — Voy. 
Tom. 

FREGA, FREGADE ; voy. Bega, 
Begade. 

FREM, FREMETAT; mSme signif. 
que ^erm, ^erm>etat. 

Frener, labricant de freins, de mors : 
L'ostau de Grentiu, frener. diSn. La maison 
de Gentieu, fabricant de mors. 

FRBNBSTE ; voy. ^rineste. 

FREQUENTA, Frequentar, fre- 
quenter : Despuixs qui tufrequentes La gent 
de cimnditiou, desp. Depuis que tu fre- 
qtientes la gent de condition. — , aller sou- 
vent dans un lieu : Desert soul frequentat 
deus sarrisy deus ous. F. lab. Desert que 
frequentent, seuis, les isards et les ours. 
— , se trouver, s'entretenir avec : g^re- 
quentar en lavan bugade o baxere ao las 
autes lavadores. M. B. (11 etait defendu aux 
Cagots) de se trouver, de s'entretenir, en 
lavant lessive ou vaisselle, avec les autres 
laveuses. Cam age frequentat plusors be- 
gades ab lo (senhor) de Coarassa. bar. 
Comme il s'etait trouvd plusieurs fois avec 
le seigneur de Coarraze. 

FREQUENTADOU, celui qui fre- 
quente. Au f6m., frequentadoure. 

FRESG, adj. frais. Frescot,frescou. 
fresquet, fresquin, dim. Frescoune rousefe 
(Baretous), fraiche petite rose. Herbe res- 
quete (fresqnete), herbe fratche. La beroye 
maynadete, oelh esberit, bouque resquete 
ifresquete). pey. La jolie fillette, ceil 
eveille, bouche frafche FrescaSy aug. — , 
no u veau, recent : Fresca laudoo per mi 
cantada totz losjoms te sera. PS. Nouvelle 
louange par moi tons les jours te sera 
chantee. — , adv., recemment : Maynat tout 
fresc badut. pey. Enfant tout recemment 
n4. Terre fresc markule. arch. Teire re- 
cemment mamde. 



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318 



FRI 



FUESG, masc, Freaquejem.^ frais, la 
fraicheur : Prenent lafresque au limng deus 
aiTibetz. s. gas. Prenant le frais le long 
des ruisseaux. 

FRESGAMENT, Fresquemmt, fral- 
cheraent. — , recemment: Com la neufres- 
cament deu cku tombade, PS. Comme la 
neige qui vient de tomber du ciel. 

FRESGOU, fraicheur : De la rose na- 
here ere habe la frescou. De la rose nou- 
velle (qui vient d'eclore) elle avait la frai- 
cheur. 

FRESGURE, fraicheur, air frais, 
agreable. — , froid leg^rement piquant. 

FRESQUE, FRESQUBMENT ; 
m^me signif. que Fresc, 2 ; FrescamenL 

FRESQUE YA,rafraIchir, rendre frais, 
donner de la fraicheur. — Ha-8 fresqueya 
per lou rasSy se faire barbifier : Que -a hasse, 
gn-aute cop^fresqueya la maxh'e...per lou 
rase, pby. Qu'il se fasse, une autre fois, 
rafraichir lajoue (le menton)... par le ra- 
soir. — Voy. Refresqui. 

Fressa; voy. Resse. 

FRETA, frotter, frictionner, oindre. 
— battre: Dab... bimis... lou hS freta sa 
gale. P. Egl. Avec des branches d'osier il 
lui fit frictionner sa gale. Freta etz os dab 
engoent det bos, prov. Frotter les os avec 
de I'onguent du bois (avec un bAton). Voy. 
Engoent. — Freta-s, s'enduire : Que-s fre- 
taben dab gr^ y souye. CAV. lis s'endui- 
saient (la peau) de graisse et de suie. 

FRETADE, action de frotter, d'oin- 
dre. — Frottee, volee, grand nombre de 
coups. 

FRETADOU, FRETABOURE, ce- 
lui, celle qui frotte. 

Frezo; voy. Rixou, 

Frey, frein, mors : Sere e frey, bay. 
Selle et frein. 

FRIESTE ; mSme signification que 
Frineste. — Voy. Hiestre. 

Frigiditat (refroidissement), manque 
de force, impuissance : Si lo matrimony se 
separaba... per vici de frigiditat. p. n. Si 
le manage se separait (etait rompu) pour 
cause d*impuissance. — En lat. « frigent 
vires », les forces sont glacees. 

FRINGA, FRINGADE,FRmQnE; 
voy. Flinca, Flincade, Flisque. 

FRINESTADGE, Frinestatye, Fre- 
nestadge, fenetrage (les joursj : Losfre- 
nestadges dabante darrer, so es quoatefri- 
nestes dabant... arch. Les jours devant et 
derridre, soit quatre fen^tres devant... 

FRINESTATRE, qui se tient sou- 
vent k la fen^tre. 

FRINESTE, Freneste, Fenestre, 
Frieste, fen^tre : Quoate frinestes dabant 



FRI 

Quatre fen^tres (sur le) devant. Fortes e 
frenestes. art. Portes etfen^tres. Las vis- 
tes efenestres. arch. Les vuesetfen^tres. 
Une frieste crozade. art. Une fenStre croi- 
B^e. Frinestote^friesiete , dim. :Si en la gU- 
sie a mestierfriestetes. arch. S'il faut de 
petites fenetres k I'eglise. — On rapporte 
que, lorsque la ville d'Or^ez eut ete prise 
par Mongommery, chef des troupes de 
Jeanne d'Albret, des pr^tres furent jetes 
dans le Gave par une fen^tre de la tour 
du pont; cette fenStre est appelee la 
frineste dous caperaas, D. B. La fen^tre des 
pretres. Le P. Mirasson, barnabite^ dit 
qu' « il ne faut pas croire les tradidoiis 
populaires d'apr^s lesquelles la reine 
Jeanne faisait precipiter tous les ecclesias- 
tiques dans le Gave qui passe k Orthez. » 
Iiist. des troubles du Biam. 

FRINESTETA, se tenir souvent ^ la 
fen^tre. 

FRINESTOT, FRINESTOU, Fri- 
nestoo, masc, petite fenfire: Cabbat un 
frinestou s'en ire debarat. P. Egl, 11 etait 
descendu en passant par une petite fe- 
n^tre. — , lucarne; chassis qui en ferme 
Touverture : Ung frinesioo per lo meter au 
galatas. arch. Un chassis pour le mettre 
a la lucarne du galetas. Las henercUs don 
frinestot d€ la maysouote, lktt. orth. Les 
fentes de la petite fenStre de la maison- 
nette. 

FRINGA, chercher a plaire ; faire I'a- 
mour. 

FRINGALH, bariolage, vStement de 
couleurs varices. 

FRINGAIiHA, parer dediverses cou- 
leurs : Deflous e defruutz lous arbesfrin- 
galhatz . lam . Les arbres pares de fleurs el 
de fruits aux couleurs varices. 

FRINGATRE, amoureux, galantin. 

FRINGUES, caresses. 

FRIPOU, fripon : Fripou coum era 
neyt, PROV. Trompeur comme la nuit. — , 
malin, eveille : Gouyates d'Olourou, quhan 
lou pee Ihte y Voelh fripou. d. b. Jeunes 
filles d'Oloron ont le pied leste et I'oeil 
fripon. — Fripoat, fripounet, dim . Fripoa»t 
fripounaSi aug. — Entre fripous node ca- 
nalhe. prov. Entre fripons point de ca- 
naille. « Les loups ne se mangent pas 
entre eux.>» 

FRIPOUNETA, agir en fripon, ^tre 
fourbe. voleur dans les transactions. 

FRISA, friser : FeusfrUatz. Cheveiix 
frises. Frisadet, dim., legerement, geuti- 
ment friscv nav. — L'Amoucoum bhre au- 
rounglete, Quefrisabe la maysou. id. L*A- 
mour, comme une jolie hirondelle, frisait 
la maison. 



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PRO 

FRJSB, maitresse, celle avec qui Ton 
vit dans un commerce d^amour : Puixe 
ma /rise em digou que-m cali Vespousa. P. 
Puis ma mat tresse me dit qu'il me fallait 
lepouser. 

FRISTOUIiHA, faire chdre lie. — 
Voy. lesuivant. 

FRISTOUIiHE, bonne et jojeuse 
chere, plus copieuso que delicate. 

FRISUR, coiffeur : Rey deus frisura 
de Pan, Samparre, ^ dit bertatfjikv. Roi 
(le premier) des coiffeurs de Pau, Sam- 
parre, ai-je dit vrai ? 

FRIT, Flit (Montaut), pinson ; frin- 
giUa Calebs de Linnee. 

Front (A), dans c. s., tout a c6te, im- 
mWiatement apr6s. — Voy. Arround, 2. 
Frontade, « confrontations. » 
Frontan, front, partie avanc^e d*une 
fortification : Noa los devem far los fron- 
tau9 de la hiele ; que no-ns pusquen com- 
peUirafarautre barralh entro nos los ayam 
feitz los dUts frontatts, ABCH. Nous ieur 
•levons faire la partie avanc^e de la forti- 
fication ; qu'ils ne puissent pas nous con- 
traindre k faire autre fermeture jusqu'a 
ce que nous ayons fait ce front. — Dans 
Ch. Or, alb., « frontal. » 
Front^re; voy . Frountikre, 
FROUNGI, froncer. Frouncit avec le 
m(Acap,\&tj&,capfrouncity frontplisse, rid^; 
« sourcils fronces. >> 

FROUNHE, fern., refrognement, mine 
refrognee : S'en ba cap frouncit, e dab sa 
trisUfrounhe. P. Past, II s'en va les sour- 
cils fronces et avec son triste refrogne- 
I ment (sa laide mine refrognee). 
i FROUNT, Front, front : Harissant 
AU soun Jrouni souns peletz coulou d'or, 
KAv. Herissant sur son front ses cheveux 
coaleurd'or.DoTia lo atau coop suus lo front. 
n. s . (David) lui donna un tel coup sur le 
front Ficar la carte ab dues laches en lo 
front. F. B. Ficher le titre au front avec 
to clous (cMtiment du faussaire). 

FAOUNTAD^Frontader, qui con- 
fronte, limitrophe : Los locxs qui sonfron- 
*ader$, arch. Les lieux qui sont limitro- 
pbes. — Voy. Frontade, 

PROUNTEYA-FronteJap, confron- 
ter,^tre attenant : Lo bosc qui frontege ab 
io he de Came* arch. Le bois qui con- 
fronte k la locality de Came. 

FROXJNTliRE, FROUNT&RE. 
Front^re, fronti^re, cou^nB: L'enemic ha 
pM»ai2a/rottn<i^«. nav. L'ennemi a pass^ 
la fronti^re. Betracenla frontere. dict. Be- 
trac aux confins (de Bdarn et. Bigorre). — 
^ <jt*i Aa hemne bere, Casteten frounthre 
^ hinhe en carr^e, No-ii manque pas 



FRU 



3l9 



guerre, prov. (A) celui qui a belle femme, 
ch&teau sur la fronti^re et vigne le long 
du chemin, guerre ne manque point. 

FRIJIR) jouir : Prener lo servici de 
arbes ob delas cabanes... e fruyr de totz los 
autres dretz. akch. Prendre (a la for^t) le 
bois necessairepour la consti-uction des 
cabanes... etjouir de tons les autres droits. 

Fruiter; voy. Frut^. 

FRUT; voy. Fruut. 

FRUTA, produire ; se dit des arbres, 
du sol, des animaux : Lous poumes nhan 
goayre frutat haugan. Les pommiers n'ont 
gu6re produit cette annee. Baque qui ha 
frutat dus cops. Vache qui a donne deux 
produits (qui a \^U deux fois). 

FRUT ABLE, productif, qui est de 
bon rapport. 

FRUTADGE, Frutaiye; m^me signif. 
que Frute. 

FRUTASS^, qui aime beaucoup les 
fruits, qui en mange beaucoup. 

FRUTE, Fruta, fruits en general : 
Enflous, en f rules, en semialhes. CAV. En 
(fait de) fleurs, fruits, semences. Cargue 
de frute: rasims, figues,.. P. R. Charge de 
fruits (tels que) raisins, ^gues... Sera ten- 
gut de balhar la mieytat de la fruta e fruut. 
arch. II sera tenu de donner la moitid des 
fruits et (autres) produits. 

FRUTE, adj. et subst., fruitier: Poumi 
frutk. Pommier qui donne beaucoup de 
fruits. Toiz los fruters. xrch. Tous les 
arbres frui tiers. Guinlers e fruiters hi bole 
plantar. L. 0. II y voulait planter des griot- 
tiers et (d'autres) arbres fruitiers. 

FRUTfiRE, marchande de fruits. 

FRUTEROUS ; mdme signif. que .le 
suivant. 

FRUTIU, qui produit des fruits, fertile. 
Camp fruUu, terre frutibe. Champ fertile, 
terre fertile . 

FRUUT, Fruct, fruit (production des 
arbres): De flous, defruutz, lous arbes frin- 
galhatz. lam. Les arbres pares de fleurs, 
de fruits, aux couleurs varices. Minjadeu 
fruct daquetpoumL N. past. II mangea du 
fruit de ce pommier. — , production de toute 
sorte : Grosfructz cum sonfroment, hoei'di, 
cibade, fabes, vin^ sal... s. J. Productions 
principales,telles que froment,orge, avoine, 
feves, vin, sel... — , ce qui est engendre. 
produit par voie de generation: Lou fruut 
de toun bente, Le fruit de tes entraillos, 
I'enfant. Lou fruut de la baque. Le fniit 
de la vache, le veau. — , revenu: Per sons 
officiers Ihebar losfi^utz. p. r. Par ses of- 
flciers percevoirles revenus. — , profit, be- 
nefice : Hurous ! si per las impousitious 
Oun nou perdi lou fruut de las electious. 



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320 



FttM 



NAV. Heurcux ! si par les imp6ts on ne 
perdait le fruit des Elections. Voy. Elec- 
tiou, — Farfruutz, faire (porter) des fruits, 
profiter en sagesse, en vertu: Bm asso es 
glorificat lo me Pay per que fasatz tropa 
fruutz. H. 8. En ceci mon P^re est glori- 
fie, que vous portiez beaucoup de fruits. 

Fuca, mouchoir de cou? : unefuca de 
mescla de Banheres. arch. Un mouchoir de 
cou, un capuchon de melange de Bagn^- 
res. Voy. MescU, — Esp. « focal », mou- 
choir de cou, espdce de capuchon chez les 
anciens. 

Fache, huche: Tonetz, arques,fuches. 
couT. 8. Tonneaux, coffresy huches. — 
Voy. Uche, 

Faet, Faetar; voy. Foet,Foeta. 

¥ng, dans l. o., feu, maison pay ant 
« fouage. » 

Fuglr, fuir, s'enfuir: Fugo Sedechies. 
H. s. Sedecias s'enfuit. S'en fossen fugitz 
per esvitar jmnition. F. N. Qu'ils se f as- 
sent enfuis pour eviter punition. — Fugir 
de dret e de ley. F. B. Fuir de droit et do 
laloi (amende), decliner la juiidiction de. 
-^ Fugir de... suivi d'un nom de personne, 
H. s., s'eloigner de quelqu'nn, le fuir. — 
Voy. Hoeye, Huge. 

FUGITIU, qui fuit, qui a pris la fuite. 
Fa-8 fugitiu, se faire fugitif, s'enfuir: Se 
fouenfeitz fagiiius deu loc d'Oloron. M. b. 
(<yomme) ils s'^taient enfuis du lieu d'O- 
loron. Voy. Hoeytiu. 

FULHETE, petite feuille: Fulhetesde 
castanh. arch. Petites feuilles de chatai- 
gnier. — Voy. Hoelhe. 

WLNLISA, Flemina, Flumina, Ful- 
minar, fulminer: L'escomenge fulminat 
countre lousenhou deSales.T. r. L'excom- 
raunication lancee contre (don t a e t%frappe) 
le seigneur de Sales. Flumine sduns ar- 
restz coun\ lou pet deu perigle, nav. (Le 
president) lance ses arrets comme le coup 
du tonnerre. — Flemina, frapper, battre 
violemment : Flemina quauqu'u, accabler 
de coups quelqu'un. 

FULMINADE, plus frequemmcnt 
Fluminade, Fleminade, action de fulminer. 
— , action d'accablerde reproches violents, 
de rouer de coups. 

FUMftLE ; voy. Female. 

FITMELIS, sing, masc, les femmes, 
le sexe: Eny-ha de heroy fumelis count a 
Orthes f Lett. orth. Y a-t-il (ailleurs) un 
joli sexe comme h Orthez ? 

Famerer, foumil: Unostau en que ace 
lar, hrase efumerer. den. Une maison oil 
ily avait foyer, braise etfournil. — Cf. d.-c. 
« fumerius ». — C'est a tort qnefumerer 
a ete traduit par u cheminee » dans la pu- 



PCs 

blication de Paul Raymond : Le Biamsoiu 
Gaston- Phcehus, D^. , «fc. , p. xi . 

FURIE, Furi, furie : Biencoure ha-u 
la guerre dab furie. F. Egl. II viendraitlui 
faire la guerre avec fuiie. Per la gran 
fury deu senhorde Coarrase. bar. A cause 
de la grande furie du seigneur de Coar- 
raze. 

FURIOUS, Furioos, furieas, fou: 
Homicidx feyt per unfuriooB sera punit a 
I'arhitre deu judge. F. H. Homicide commis 
par fou furieux sera puni k I'arbitre du 
juge. — , puissant, qui ade Tembonpoint: 
U furious boeu. Un boeuf puissant. 

FURIOUSITAT, Fnriositat, fa- 
reur, violence : Ab gran furiosiiat toron. 
ARCH. M. lis enleverent avec grande vio- 
lence. 

FUROU, Furor, fureur, rage: Ah 
gran furor... evagina sa spade, arch. Avec 
grande fureur il degaina son 6pee. 

Furt, vol, larcin, chose volee: Qui 
atenhera lo layroo furt en maa. F. H. Qui 
saisira le larronvol en main. — A furt,?. 
N . ^ la d^robee . 

Fortar, voler : Lo layroo quifurtas... 
ARCH. Le larron qui volerait... — , enlever 
furtivement : anan hs fartar de noeyts. 
n. s. lis all^rent les enlever furtivement 
pendant la nuit. (Enlevement des coqis 
de Saiil et de son fils.) 

FUSILH, FUSILHA; voy. Failh, 
Fesilha. 

FUSILHADE, FUSILHfi; voy. Fe- 
silhade, Fesilhe. 

FUST; voy. Bust. 

FUSTADGE, Fustatye^ bois coape, 
taille, bois pour construction: Lo senhr 
sera tengut defomir cledes, emponUs e cm- 
tres fustadges. art. Le seigneur sera tenn 
de fournir (pour la construction) claies, 
echafauds et autres bois. 

Fostant; mSme signification queFv- 
tene. 

Fastar, garnir de charpenterie : Fu$» 
tar la tor. art. Faire Touvrage de bois 
qu'il faut pour la tour. 

FUST AT, « boise », qui sent le fiit: 
se dit duvin : Bon bin, sens estarpoeyrit 
ni fustat. ARCH. Bon vin, sans ^tre giite 
ni « boise. » 

FUSTATYE ; voy. Fmtadge. 

Fnstj^e, Faster; voy. HustL 

FUSTIGA, fustiger,flageller: Quick- 
manda ab carta pagadu...siafustigat. f. fl- 
Que celui qui a reclame (payement) avec 
un titre paye. . . soit flagelle. 

FUSTRA, Fustrar, frustrer: Negvm 
110 pretendi ignoransse ni siefustrat. abch. 
Que nul ne prdtende ignorance et ne soit 
frustr^. 



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FDT 

FUT ADGB, Futatye, faitage. 
FUT^afE, Fnstani, futaine : Lopro- 



FUT 



321 



metofar unjupo de fustani, abch. II pro- 
mit de lui faire un jupon de futaine. 



G 

G, devaot a, o, u, I, r, se prononce 
comme en fran^ais : Garie, poule ; goy, 
joie; gusmit, peloton de fil ; gUyse, eglise; 
j/ftw, grain. — II a le son fort da c it la 
fin de qnelques mots : Loung, long ; sang, 
sang ; s^, suis ; ausai trouve-t-on hmnque 
aa lieu de loungue, f^m. de loung, et aec- 
me, suis-moi. 

En fran^ais, pour adoucir le son du g, 
oQ le fait suivre d'un e devantles voyelles 
«, o;« obligeance, bourgeois. » Cela n'a 
jamais lieu en beamais ; on n'ecrit point 
^forregea, r^pandre ; passegea, promener . 
Dans ce cas, le g est remplace par^* ; bar'^ 
rfja^ passefa, 

Anciennement, dans plusieurs parties 
'111 Beam, g devant e se pronongait comme 
H dans le mot fran^ais « bajer. » Les noms 
lelieux, Grer, canton de Pontacq, arrond. 
IcPau; Gere, Geus, arrond. d'Oloron, sont 
'<rits en 1270, en 1385 : Yer, Yeres, Yeus. 
U nom de la commune de Giles, pr6s de 
Pau, a et^ toujours ^crit avec g, et, dans 
t3ut le Toisinage, on prononce Yelos; on 
^ ecrit Lembege et Lembeye, nom d'un 
chef-lieu de canton, arrond. de Pau ; Lem- 
^>^e est reste pour Tecriture et Lembege 
I»oar la prononciation la plus commune. 

Dans le nom d'une localite du canton 
'iOrthez, gi se prononce gui: Saint-Gi- 
rona; on dit aujourd'hui Sent-Guirouns, 

11 V a un assez grand nombre de mots 
(ians lesquels le g et Vv peuvent ^tre sub- 
sfitaes Tun k Tautre ; il semble que le ^ a 
••a anciennement la preference : neuo'adge, 
^fwaiye, breuvage; messadge, messatye, 
Joessage; gentz, yentz^ gens; argent, aryent, 
.urgent. — Voy. J. Y. 

9 ne parait plus aujourd'hui, k la fin de 
certains mots, oh il se trouvait ancienne- 
"leot: Aqueg, celui-14; bag, bas, vallee; 
'■'"^5, chAteau ; coteg, couteau; eg, lui. 
\^9 final se trouve aussi precede d'un i: 
"j'Of ^, ce qui devait s'articuler comme 
"' yt^y mouill^), ou comme ytch, ich; 

cla est indique par la prononciation ac- 
'><*Ue: Aqueyl (Orthez), aquetch (Aspe, 
'•^sau). Ailleurs, notamment dans une 
-Tande partie de Tarrond. de Pau, il n'est 
^8te de cecansonnantisme que I'articulation 



G 

du t. Ici mSme, cependant, en baig, en bas, 
se prononce en bach; mais Ton dit debat 
(anc. debaig), dessous, 

g estmuet dans le substantif e^i^^doigt, 
et dans I'adjectif numeral bingt, vmgt. 

Le g remplace souvent le c etymologi- 
que : Baga, avoir le temps de; bourrugue, 
verrue; higue, figue; Ugue, lieue; ourti- 
gue, ortie ; pigiie, pie ; plega, plier ; prega, 
prior ; segu, sAr ; sega, scier, moissonncr. 
— Lat.: « Vacare, verruca, ficus, leuca, 
urtica, pica, plicare, precari, securus, se- 
care. » 

Les deux consonnes gn sont represen- 
tees le plus souvent par nh : — Binhe, &c- 
rmihe, mountanhe, vigne, vendange, mon- 
tsigne, AjMI, agneau; araw^, araignee; 
castanhe, ch^taigne; lenhe, biiche, etc. 
Prononcez : Agnetj aragne, castagne, legne, 
etc.— Cf. Gram, biam.,2^ ^^^ P- 66-72. 

GABACHIES, (ramoc/tic, Ualimachie, 
— Dans Tarrondissemcnt d'Oloron-Sainto- 
Marie, quand une vieille fille manifesto un 
tel desir de se marier, qu'il semble quo 
toute alliance lui serait bonne, on dit en 
proverbe : Que-s maridari dab lou Cagot 
de Gabachies. Elle se marierait avec le 
Cagot de Gabachies ; elle prendrait le der- 
nier des hommes. — Piri que lou Cagot de 
Gamachie. Pire que le Cagot de Gama- 
chie. Usite k Sauveterre et dans les en- 
virons pour signifier que quelqu'un est de 
la plus grande etourderie. Cf. fr. michel; 
Histoire des races maudiies, I, p. 140. Par 
la permutation des labiales b, m, assez 
frequente dans notre idiome, Cfabachies et 
Gamachie ne sont qu'un m^me mot ecrit 
differemment. M. Fr. Michel ne sait pas 
ce qu*il sianifie. II nous semble qu'il no 
pent ^tre qu'une forme syncopee de Gali- 
machie. Celui-ci a ete employe comme nom 
d'un pretendu pays d'ongine des Cagots; 
on s'en servait aussi pour designer Ir* race 
de ces parias. C'est ce que Ton voit dans 
deux petits poemes populaires, qui sont 
reproduits dans le livre ineme de M. Fr. 
Michel, II, p. 134-38: Les Cagots se se- 
raient trouves, Deu temps deu rey Grip- 
put, dens la Galimachie; Aco qu'ey ure- 
coenh per darrd la Turquie, du temps du 

22 



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L 



322 



GAB 



roi Gripput, dans la Galimachie ; c est un 
recoin par-del^ la Turquie. Uowi bin 
aquere GaUmachief De cent mile legues 
loenh de la Turquie, D'oii vient cttte Ga- 
limachie (cette race de Cagots) ? De cent 
mille lieues loin de la Turquie. Lemot Ga- 
bachies ou Gamachie, k la suite de Cagot, 
dans les pro verbes qui precedent, renforce, 
croyons-nous, le sens de mepris et de de- 
goilt attache k cette appellation, et signifie 
le vrai Cagot, le Cagot de race, « le pur- 
sang », celui qui, par un sdjour plus ou 
moins prolong^ dans nos contr^es, n'au- 
rait rien perdu du detestable caract^re na- 
tif qu'on lui attribuait, du caract6re qu'il 
avait dans ce pretendu pays d'origine, la 
GalimcLchie. 

Gabaler, percepteur de la gabelle: Los 
gabalere epeadgersde Tarbes, arch. Les 
perccpteurs de la gabelle et des peages 
de Tarbes. 

Gabanh, deterioration. Dans un texte 
de 1345, ART., il est c^uestion d'une four- 
niture de pieces de bois de construction ; 
le «maftred'(Buvres » s'engage k\es em- 
ployer sens gai^anh ni guast, sans deterio- 
ration nideg^t. 

GABANH A, Gabanhar, deteriorer: 
Ftic carta no rota... ni gabanhade. arch. 
line charte non rompue... ni d6teriorce. 
— ref. : En caas que to molii se gabanhasse 
sen anasse per aygatz. IB. En cas que le 
moulin se deterior&t ou s'en allat (filt 
emport^) par des inondations. — Ha-sga- 
banhn, se faire avorter : Se ken saynapeus 
pees per se ha gabanha. n. past. Elles se 
font saigner par les pieds pour se faire 
avorter. 

GABARN, sing, masc, etendue de 
1 /in des: Lana de Gavam; 1251. Landes 
(communes d'Oloron-Saint-Marie et de 
Horr^re). dict. « La denomination de Ga- 
bam semblerait 6tre tiree de Fancien cours 
duGave.» palassou. — Voy. plut6t Gabar- 
raa , Gabarre. 

GABARRAA, terrain convert de 
gros ajoncs. Cfabarra, lande (commune de 
Baleix). dict. 

GABARRE, fem., ajonc plus gros 
que celui qu*on appelle Touye; voy. ce 
mot : Mey que lou chac de la gabarre Que-p 
Iraucari, N. lab. Plus que la piqtire du 
gros ajonc il vous percerait. 

GABB, Gavep, Gaaer, torrent. Plu- 
sieurs cours d*eau, en Beam, portent le 
nom de Crabe^ Gave. II y a aussi le Gabas, 
le Gabarret, le Gabarrot, le Gabastou, — 
« Garw, onde rapide, riviere (gallois) ; gav, 
gabeit, petit fleuve, cours d*eau (arabe) ; 
gava, cava, riviere Qaponais).)) Bulletin de 



GAB 

la SociiU l2rtiiMmrf.(Bagn6res-de-Bigorre\ 
juillet 1874. — Lou Gabe de Pau. Le 
Gavede Pan; le« Gave Biemoi8»,comme 
disait Marguerite de Valois {Bepiameron, 
prologue). Gauer, 1160. c. 8. Lo Gaver, 
1388. dict. Le Gave d'Oloron. — Les Ga- 
.ves coulent sur des lits trds-caillouteux : 
Nou troubari pas calhaus au Gabe, D. b. 
II ne trouverait pas des cailloux dans le 
Gave. S'applique k quiconque « ne voit 
pas plus lorn que son nez. » Par allosion 
aux ravages que causent les d^borde- 
ments de ces torrents, on dit : Terribk 
besii que lou Gabe! IB. C'est un terrible 
voisin que le Gave I Moulii sus et Gabe, y 
prouch a Pau, Aco que can At me enemk 
numrtau, pbov. Moulin sur le Gave et pro- 
ems k Pau (si^ge de la Cour d'appel), voila 
ce qu*il faut k mon ennemi mortel.— pab 
tout? Vaygue deu Gabe e deu GktbaaNou i » 
labaripas. PROv. Avec toute Teau du Gaveet 
du Gabas il ne s*en laverait pas. MSme prov. 
dans les Hautes-Pyr^ndes, d'oii le Gave 
de Pau descend : til)ab toutes eres aygm 
det Gabet e det chi Nou t'en laberi* pa$ 
Toutes les eaux du Gave et du ciel nc 
pourraient te laver (des soup^ns qui pe- 
sent sur toi, que ces soup^ons soient d'ail- 
leurs fond6s ou non). » c. — Nos monta- 
gnards disent aussi comme leurs voisins des 
Hautes-Pyr.: Quoandet GabepUmre, Bent 
ouplouye. prov. Quandle Gave pleure, vent 
ou pluie. « Au sein des montagnes, si les 
torrents jettent dans le silence des noits 
des bruits rauques, variables, irreguliei^, 
discordants, ils r6v6lent le trouble de I'air, 
Tinquietude de la nature. Si, au contraire, 
leur murmure est ^gal, harmonieux, rhy- 
thm^, ils d^notent le calme de TatiDi^ 
sphdre ou la regularite des brises et annot 
cent Ic beau temps ». c. 

GAB£, Gab^, gdsier. — Pleya-i t« 
gabi. Se remplir le gesier (se gorger). 
— Voy. Gau^. 

GABERA, javeler. 

GABfiRE, javelle. 

GABftS(Aspe), gottreux.— Voy.(r(we, 
Gauerui. 

GABIAJ>E(Mont), quantity d'oiseaui 
rdunis dans une Gabie; voy. ce mot. 

GAB I DA, conduire, guider : Ta-^ 
gabida peu bou camii, gar. Pour nous 
guider par le bon chemin, — , soigner. 
avoir de tendres soins, des soins mater- 
nels : Bhi espiant quin gabide souns am- 
rous.,.. LAM. En regardant comment (IV 
louette) soigne ses petits, (que cbaque 
mdre prenne des lemons). 

GABIE (Mont.), cage, volidre. 

GABILAT, GABIUUIT, Cabibt, 



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J 



GAH 

CabiUat, chabot, tdtard. — , iuron : H^-m 
dome u gctbillat.,, Nourm des natphure- 
miques, viGN. (Henri II, roi de Navarre, 
dit k sa fille Jeaane, qui allait accoucher): 
Fais-moi done (enfante) un Iuron.,. Ne 
me donne pas un pleumicheur.— Ce ga- 
hiUat, ce loron, devai<;dtre le BSamaisy 
Henri IV. 

GABOULH (Bay.); m^me signif. que 
CJmlau. 

Gadanh; Gadanha: voy. Goadanh, 
Goadanha. 

Gadaiiadge: gain. 

GADGB, Gatye, gage. 

6AJ>IA, dedier : Esie hers que you Vhf 
jadioi. LAC. Ce vers queje t'ai dedie. 

Gafor, 6afe ; voy. Gdha, Crake', 

GAHA, saisir, prendre : Perqui dounc 
n tu nou't gahabenf nay. Pourquoi done 
ne te saisissait-on pas, toi (pauvre hiron- 
<lelle, dont le eruel oiseleur a ravi les pe- 
tits) ? Lou qui-8 IMbe matii que gahe la 
lehe. PR. H. Celui qui se Uve matin prend 
\e]i^yre.Lagaffaoeaucog. bar. II la sai- 
siisaii au cou. Gaffan la bride deu rocii. 
III. lis saisirent la bride du cheval. — Lou 
tatay que gahe la traberse, NAv. Le boh6- 
mien prend vite Ia(Ie ehemin de) traverse. 
— Gaha hu hort, prendre le fort, au sens 
de n prendre le dessus . » Cf . obam . , 2e edit , 
p. 358. — Chha lou quoate; voy. Quoate. 

GAHADE, prise, faeilitd de prendre, 
de saisir : Tietz-p'aqutu, que y-ha gahade. 
Tenez-vous 14, il y a prise.—, accroe, d4- 
chimre. 

GAHAD&, le contenu de la Gahe; voy. 
cemot 

GAHAD^, oii Ton a prise, facilite de 
prendre, de saisir. 

GAE^ADURE, accroe, d^ehirure; voy. 
Gahade,!. 

GAfflS, Gafe, cuill^re 4 pot, de forme 
ronde. C'est aussi avee la Cfahe que Ton 
Tedre du chaudron oil elle a ^te cuite la 
pite defarinede mais qui s'appelle broge. — 
l^fegaheesgremadere. arch. Une euill^re 
s«vant a 6ter Teeume. Une gafe, une cau- 
iy«.iB. Une cuill^re k pot, une ehaudidre. 
Guhetcgahine, gahote, et gakoi, masc.dim. ; 
?aAa««e, aug. — Grahie, gahot, s'emploient 
-lassi pour signifier le contenu: Datihmen 
If gahe, Donnez-m'en une cuilleree. Lacau- 
t^equey grane, qu'en y-ha u gahot ta oadu. 
TRB. La chaudi^re est grande, il y a une 
cmlieree (de ce qu*elle contient) pour cha- 
c in. Ce prov. est usite pour signifier : 11 y 
A tant de maux en ce monde ! Chaeun en 
•isa part. En pro venial: «Aupeir6u dis6t 
douloor chascun a soun eseud^lo » . Au chau- 
dron des sept douleurs chaeun a son eeuelle. 



GAL 



323 



MISTRAL, Dici.^^ Au true de la gahe, au 
coup de ia euill6re. Les « pique- assiette » 
arrivent dans les maisons au true de la 
gahe, au moment oii Ton sert la soupe.— 
Esta hore deu tnic de la gahe, Etre hors 
du coup dela cuillere a pot. Se dit prover- 
bialement (Aspe) pour signifier etre loin 
de la maison paternelle. 

GAHEG,quis'accroche, s'attaehe avee 
force . 

6AHENT, qui prend, qui se coUe, 
gluant, visqueux. 

GAHE-QUO AND-POT, prend quand 
il peut; employe subst, un « rapineur. » 

GAHETE, dim. de Gahe. 

GAHETE; d'une femme qui con^oit 
vite, devient enceinte, on ditqu^ey degahete. 

GAHETZ, masc, petites pierres te- 
nant lieu d'osselets p«ur le jeu de ce noni : 
Jouga au8 gahetz (Aspe). Jouer auz osse- 
lets. 

GAHETZ, Gahoug, fieurs de la bar- 
dane, qui s*aecroehent 4 la toison des bre- 
bis, aux'vStements des hommes, etc. 

GAHOALiHE, canaille, les coquins, 
les escrocs. 

GAHOLH, terme de mepris ; personnc 
desordonnee, malpropre. — Voy. Gahoulhd . 

GAHOLHE (Aspe), fem.; meme signif. 
que Galhet — (Orthez), nourriture, vivres 
des paysans. — , mets mal prepare . 

GAHOT; voy. Gahe. 

GAHOU, croc, harpon: La pate coum 
u gahou. N. lab. La patte comme un har- 
pon. 

GAHOULHE, bedaine. F. lab. 

GAHOULHlfi:, qui travaille grossi^- 
rement, qui g4ehe. Grahoulh&re, fem. - 
Voy. Gaholh. 

GAHOUS; voy Gahetz. 

GAHUS, hiboE. — Na^ de gahus, nez 
de hibou; locution injuheuse. — Voy. Gue- 
hue. 

GAHUSALHE, fem., grand nombre 
de hiboux, les hiboux. 

GAHUS^RE, fem., lieu oi:i il y a des 
hiboux. 

GALAB ASTRA (Orthez), gros'gars: 
Lou gouyat qu'ey gocdhard.,. Aqueyt gala- 
haslra. Le gar^on est gaillard... Ce gros 
gars. 

GALABIA (Vic-Bilh), gorge, gosier 
du boeuf, de la vache, etc. 

GALiABII, gros sou, dix centimes: Ba- 
Un mey galabiU espes que pecetes clares. 
PROv. Gros sous ^pais (en grand nombre) 
valent mieux que de petites pieces d*ar- 
gent elair-semees. S'emploie dans les cir- 
constances oil Ton dit en fr. « La quantity 
Temper te sur la quality. » — « Les mines 



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324 



GAL 



d'Ajdius (vallee d'Aspe) furent ouvertes 
en 1722 par le sieur Qalabin, en vertu 
d'une concession gen^rale qui lui fut ac- 
cord^e au commencement de la m6me 
annee pour toutes les mines du royaume. >> 
PALASSOU, Essai sur la miniralogie des 
Pyrenees. On appela galabiis les sous qui 
furent frappes par les soins de Galabin. 
lis portaient d'un c6te reffigie de Louis XV , 
ct de Tautre Tinscription : u Produits des 
mines de France. » Aujourd'hui encore le 
galahii est le decime. 

GAIjAMANHE, fem., galimaihias : 
Aquetz la galamagne . . predicaben. F. Egl. 
Ceux-l^ prechaient le galimaihias. 

GALAMOU, besoin de se plaindre, 
etat d'ennui, de peine qui fait que Ton se 
plaint : Si (lela tristesse Me hierU lou ga- 
lamou. LAM. Si du chagrin me venait Ic 
tourment. 

GAL ANT, galant. Galantfit, galantin, 
galnntou, dim. Galantoi, aug. 

GALANTETA, faire le galant, cour- 
tiscr: Lous Atjwus que-t galantegen, DKSr. 
Les Amours te font la cour. 

GALAPIA, glouton. — . sacripant 

GALAT, nielle, g^t^par la nielle, ma- 
iadio des grains: Lous cahelhs sees, galats. 
N. PAST. Les 6pis desseches, nielles. 

GALATE (Mont.), nom de brebis, 
folic, coureuse. c. 

GALE, gale. — Onditproverbialement 
dun joueur effren^, avide: Sijougabe la 
gale que la se bouleriganha. S'il jouaitla 
gale, il se la voudrait (il v a^rait la) ga- 
gner. — , rouille, dans f. P st. 

GALfiRNE (Bay.), fem., ouragan. 

GALESE (Pontacq), la truie qui a 
despetits. , 

GALiET, goulot de bouteille, enton- 
noir. — Bebe de galet, boire k la regalade; 
enira de gcUet, entrer sans difficulte, en 
plein. — Aquet malees dessus Lesca soulet, 
Com. bet delutge gran, quefondou de galet. 
F. Egl. Cette temp^te sur Lescar seul, 
comme an grand deluge, fondit en plein. 

Galetou, burette: Lo bii dem gualeious 
per la celebration de la sancta messa.. arch. 
Lc vin des burettes pour la celebration de 
la sainte messe. 

GAXiFA, avaler gloutonnement : En 
dm gnacxs que m'haur^ gal/at. En deux 
bouchees il m^aurait avale. 

GALH, Galhe, Galhou, coq : Toutu 
coum lou galhe, cante. SBi. De m^me que 
le coq, chante. Logalh canta. H. s. Lecoq 
chanta. 

GALHABERROU, un gars vigou- 
reux, de haute taille et de forte carrure . 

GATiHASTRAS, un gaillard dent les 
formes ne sont pas degrossies. 



GAL 

GALHAT, tachetii de blanc et dc 
noir; apher^se depigalhat, pie : La por$eni 
galhata, arch. La jeune truie tachetee. 
— hats, Galhat^ Galhatz, noms de boeuf, 
de vache. 

GALHGANTANT, masc. , llieure ma- 
tinale du chant du coq, dans F. b.— Lai. 
« gallicinium. » 

GALHE ; voy. GaXh. 

GALH^RE, fem., temps at les fe- 
mcUes sont en chaleur. 

Galhdrement, cgalement: Toutu en- 
funis de leyau maridadge sueeeden galk- 
rement {galherement)yper equales portions. 
couT. s. Tons enfants de legitime raariajrc 
succMent egalement, par ^gales portions. 
—Voy. Goalhi. 

GALiHET (Aspe), le pain, qu'il soit dc 
farine de froment, de mais on de seigle. 

GAIjHI, cocher; couvrir la femelle en 
parlantdu coq. 

GALHOU ; mSme signif. que Galk 

GALiHOU ; u galhou de paa, un mor- 
ceau de pain. Voy. Gralhet. — G<ilhou- 
hourrup, masc, bouchee et gorgee toot 
ensemble. 

GAIilGOUS (Orthez), chatouilleux. 

QALtlAy individu sans valeur. — Dan> 
le Diet,, k la suite des oeuvres de Goude 
lin, « galhd », vaurien. 

GAXiIFAR (Aspe), masc, panadc. 

GALIFRE, especede filasse ; dans un 
texte, ARCH., grosse toile faite du (il do 
I'ctoupe la plus grossi^re. 

GALIFR£, qui travaille grossi^o- 
ment. GalifrdrCj fem. 

GALIH£RE (Orthez), fem., nm 
etroit et profond. 

GALIHORGE, fondridre, precipice: 
Quoand lou troupet ey hens quaugue gai*- 
horce. p. Quand le troupeau est dans i\^- 
que fondri^re. 

GAIilMAGHIE ; voy. Gabachits. 

GALIPAUT, goulu, glouton, goiDfrt" 
Lousgalipautz qu'han sentit loucibeLn^ 
Les goulus ont senti le civet. 

GALITORTE ; voy. Tort, 

GALOGHE ; voy. Galotche. 

GALORBE (Aspe); un individa grand, 
mal fait, qui se tient mal. 

GALOTGHE (Aspe),Galoehe, galoche. 

GAL O USE (Vic-Bilh), vari^te do 
champignon. 

GALOUTGH&, qui vend, c^ui fait do? 
galoches. — , qui a une mauvaise demar- 
che. Graloutch^e, fem. 

GALOUTGHETA, avoir une mau- 
vaise d-marche. 

GALUPE (Bay.), fem., bateau pint 
servant au chargement et au dechargc- 



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GAN 

meiit dcs navires. De la le nom de « Ga- 
lupeiio)), qua! de Bayonne sur le bord de 
la Nive. 
6AMACHIE ; voy. Gabachies. 
GAMBARLilfij (Aspe), qui a les jam- 
1)68 mal faites, tordues ; gambarUre, fern. 
— Voy. Camarli. 

GAMBILET, gibelet, petit foret: Lou 
qiu ha lapacUre e lou gamhHet,Pot minya 
Luboucu secret, prov. Celuiqui alapoele 
et le gibelet peut manger le morceau (en) 
secret La po61e sertitla preparation des 
aliments, et le gibelet h. mettre le baril 
enperce; celui q^ui tient Tun et I'autre, 
po use quand il lui plait, et pour sod 
compte, comme on disait en fr., xve 8., 
qui tient la poesle par la queue, il la 
tourae par oii il lui plaist.^ L. R. de lincy; 
Prof . — « Celui qui est maitre se couche 
■ku il veut. » Prov. fribourgeois ; voy. Ho- 
liionia jYl. — Mus-gambilet, N. LAB. Museau- 
dbelet, la taupe. — Tout flutes e gambileiz^ 
PROV.; voy. Flute. — Languedocien, « gim- 
belet »— Anglais, v gimblet » Voy. littr^, 
/)i<-<.« Gibelet. >» 

GAMBILETATRE, qui fait, qui 
vend des gibelets. 

GAMBILiHE, terme ironique, la jam- 
he :En passant leu, goardem-se las gambi- 
Ikes. NAV. En passant vite, gardons-nous 
les jarabes (prenons garde d'etre atteint 
mx jambes de quelque coup de la grosse 
Iwule que lance celui qui joue aux quil- 
Ics). — Anc. fr. « gambille >», dim. de 
^^ambe pour jambe. LiTTRfi, Diet, au mot 
« Gambiller. » 

GAMliiLiE, usite dans cctte locution a 
la gamble. Se dit lorsque des enfants se 
t»rccipitent sur un cerf- volant (joue t) pour 
le mettre en pieces. 

Gamey t, coup, meurtrissure : Si enun 
9'meytfegt om dus paroentz o plus, tantes 
4ft nepagara, V. B. Si d'un coup on a fait 
•ieox contusions ou plus, on paycra au- 
tat d'amendes. Per paroento per gamey t 
J^gue lo quifereixsau/erit. IB. Pour con- 
tusion ou pour meurtrissure, celui qui a 
frappe paye au frappe (six sous et au sei- 
gneur six sous). — Voy, Plague. 

6ANGHE, GUINGHE, croc, crochet. 
^On dit aussi ganchi (Aspe). — Esp. 
" gancho. » 
6ANDE, jante ; voy. Cante, Cande. 
6AND£R£i, celui qui fait des jantes, 
charron. 

GAJfE, desir, envie, volonte. — De 

'otmf gane, de bon gre; de male gane, k 

'^ontre-coeur. — Esp. « gana. » 

GANGUE, arete, lignc de jonction de 

leai versants de montagnes. — Allomand 



GAR 



325 



« gang », alloe, chemin, filon. littr^, 
Diet,, au mot « Gangue. >> 

GANH, gain ; voy. Goadanh. 

6ANHA, Goadanka, gagner. Avec so 
de, ce de, et le participe passe ganhat, ga- 
gne, on emploie la locution so de ganJuU 
pour signifier le gain. — Voy. Estaubia. 

GANHADOU, gagneur. On dit aussi 
ganhayre; les gains de celui-ci peuvent 
paraitre suspects. 

GANHE-L'ARDIT (Aspe), gagne Ic 
Hard. — « On appelait gagne-deniers, ga- 
gne-mailles, gagne-pain, les ouvriers uo- 
mades qui raccommodaient I'etain et les 
vases de toute nature. » cnfiRUEL ; Diet, 
hist, des institutions, mceurs, etc. 

GANIBET, masc, GANIBETE, 
fern., couteau k lame longue, aigue : Dm 
dar qttitize sols e ung ganihet. arcu. II 
doit donner quinze sous et un couteau. — 
Ea lors potz an ganivetz. PS. lis ont dcs 
epees en leurs I6vres. 

GANITA, glapir. — Fort. « ganir. » 

GANIT£, GANITET, gosier. Avcc 
le verbe ha^ faire : Ua ganit^, eprouver en 
buvant une contraction k la gorge. 

GANSOLE, fem., cuir qui garnit lo 
dessu^ du sabot, Nou y-ey pas jamey Vcs- 
clop que nou-y sie la gansole. PR. H. \a} 
sabot n'y est jamais, que la garniture dc, 
cuir n'y soit. On le dit des choses qui font 
partie d'un meme tout. 

GANSOU; masc; meme signif. que lo . 
precedent. — Voy. Gausses. 

GANSOULiA, garnir de cuir le dessu> 
du sabot : U paa desclops herratz e gan- 
soulatz. LETT. ORTH. line paire de sabots 
ferres et garnis de cuir. 

GANTCHOU, chicot : Sus u gantchou 
hiiyrut.,. Ue qu'en bey qu'ey empountade. 
SEI. Sur un chicot convert de lierre, j'en 
vois une (je vois une grenouille) qui est 
montee. 

GANTEIiET; voy. Goantelel. 

GANURIiE (Bay.), GANURRE, 
gorge, gosier : Qu'en has mentit j)er la ga- 
nurre deu diable. serm. Tu en as menti 
par la gorge du diable. 

GARAMPE, Rampe^ crampe: Qu'ei/ 
soubcnt la garampe a las caines. LETT. 
ORTU. J'ai souvent la crampe aux jambes. 
Rampot, masc, dim. : Rampotz e rampes 
a bts cames. N. past. 

GARANH, etalon, cheval reserve pour 
la monte : Volem aquercs estar couvertes 
])er los garanhs de nostreescuderie. D. b. 
Lettre de Henri II. Nous voulons que ces 
(luments) soient couvertes paries etalons 
de notre ecuric Quinze egoes e logarainh. 
cx)UT. 8. Quinze juments et Tetalon. — 
Esp.« garanon.)) — Anc. fr. « gareignun.» 



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326 



GAB 



GAHANHA, saillir, en parlant du 
cheval qui s'accouple avec la jument. 

GARANHATRE, Granhayre, lepro- 
prietaire, le conducteur de r^talon. 

GARANHfi; mdme signification que 
le precedent. 

GARBA, mettre le bl^ en gerbes. — 
\oy. Garbeya. 

GARBAGHOA; voy. Garbecha. 

GARBACHOATE,GARBAGHOn; 
voy. Garbechade, Garbech. 

GARBADGE^mascul., action d'enger- 
ber. — ,moisson : Sasou de garbadge. arch. 
Saison de la moisson. — , ble. Septima 
conca garbagges; vers 1110. c. 8. La scp- 
ti6me conque de ble. 

Garbagge; voy.Ie precedent. 

GARBATTZ (Ossau), pois etbaricots 
sees . 

GARBE, gerbe: Anpromes lo balhar 
las garbes, cum es usat e acoustumat, en fa- 
sent loservicy de sonar las campanes. sin. 
On a promis (au maitre d'ecole) de lui 
donner les gerbes, comme il est d'usage 
et de coutume, pour le service qu'il fera 
de sonner les cloches. — , moisson : A la 
guarbe qui biera prumere sien datz ires ar- 
rasers de milk. arch. A la moisson qui 
viendra premiere {k la moisson prochaine) 
soient denudes trois mesures de mil. — , 
ble : Batre gran, garbe ou milh . coot. s. 
Battre le grain, h\6 ou millet. — Per gar- 
bes^ k la moisson ou pendant la moisson. 
Mees de garbes, mois des gerbes,^ mois 
de juillet.Zo camii de la garbe, cout. s. 
Le chemin de la moisson. On Tappelait 
aussi camii de las cainpanhes, IB., chemin 
des campagnes, chemin d'exploitation ru- 
rale. 

GARB&, tas de paille empilee autour 
d'une longue perche fichee en terre. 
GARB&, Garber, adj. iCatnih garbers, 
CODT. s.; voy. Camii de la garbe au mot 
Garbe.Ona.])i^e\\e poumegarbese, lapomme 
mure a I'epoque de la moisson. 

GARBECH (Montaut),gresil. Garha- 
chou (Aspe). — Voy. Argabese. 

GARBECHA (Montaut), gresiller. 
Garbachoa (As^e), — Yoy. Argabesa. 

GARBECHADE (Montaut), pluie de 
gresil. Garbachoate (Aspe) , 

GARBETA, engerber , moissonner. 
— Fer garbeya signifie : au temps de la 
moisson. — Qui nou pot garbeya, que s'a- 
countente d'e^iga. PROV. Qui ne pent mois- 
sonner, qu'il se contente de gianer. On 
fait de ce proverbe une application parti- 
culiere au sujet de recoltes qui ne sont pas 
celles des champs. — « Si vieillesse pou- 
vait. >»— , gagner, s'emparer : DepoU qve 



GAR 

gn-^ute pastou nou s'ane garbeya-m soan 
courichou, p« De peur qu'un autre pasteur 
ne s'en aille me gagner son tendre coeur 
(n'aille gagner, en me le ravissant, son 
tendre coeur). 

GARBETABOU, Garbeyadowe, qui 
engerbe, moissonneur, moissonneuse. 

GARBOT, masc. petite botte de 
paille : U garbot de hee. Une petite botte 
de foin. 

GARBURATYE, mauvaise garbure, 
potee de mauvaise garbure. — , amas de 
gens meprisables, racaille. 

GARBTTRAYRE, Garburi^ qui aime 
la garbure, qui en mange beaucoup. 

GARBURE, soupe epaisse, faite avec 
des choux baches et de la croAte de pain; 
eUe est assaisonnee de graisse et gamie, 
le plus souvent, d'on morceau de sale. 
Voy. Trebu/:. Ony met aussi, selon la sai- 
son, des haricots ou des f^ves. des poig. 
Dans littr6, Diet., « potage dpais, fait 
de pain de seigle, de choux et de lard: la 
garbure est bien faite quand la cuiller ay 
tient toute droite. C'est une soupe tres- 
usitee au pied des Pyr^n^es. Le mot pa- 
rait venir de I'espagnol, oii il y a « gar- 
bias » signifiant ragoiit. » — Garbure et 
I'esp. ((garbias », ne precedent point I'un 
de 1 autre, croyons-nous; ces mots ont ete 
formes, chacun dans son pays, dun radi- 
cal stranger qui leur est commun. 

GARBURfi ; m^me signif. que Chr 
burayre. 

Gar baste, sorte de filet pour la p^chc: 
Tener dentz I'aigue augunes garbustes ptr 
prendre peixs. arch. Tendre dans I'eau 
quelques filets pour prendre du poisson. 
— Ci. esp. « garapita », filet tres-serre 
pour prendre les petits poissons. 

GARDA ; voy. Goarda. 

Gardar, Guoardar, Goardar,Tepr- 
der : Nulh temps garda de bon uelh a Da- 
vid. H. s. (Saul) ne regarda jamais plus 
David de bon ceil. A penas lo denhaben 
guoardar. IB. A peine daignaient-ils le 
regarder. — Garaan lors libres. IB. lis re- 
gard^rent (ils consulterent) leurs livrcs. 
— , garder, preserver. — Voy. Goarda. 

GARDE; GARDIAN: m6me signif- 
que Goarde, Goardiaa. 

Garde-bras, « garde-bras », armure : 
Armat de came e de coexe e de ganteUtz e 
abantz bras e garde bras. H. a. Annette 
jambards, de cuissards, de ganteletz, d'a- 
vant-bras et garde-bras. — Esp. « guar- 
dabrazo », brassard. 

GARENT, Goarent, Guarent ; voy. 
Goarent. 

GARENTIE, Goarentie, garantie. 



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GAB 

Garent^r, adj., qui garantit, de ga- 
rantie : Carte garentere, arch. Titre de 
garantie^ 

GARST, Gauet (Bagn^res), « rhodo- 
dendron, arbuste toujours vert, aux fleurs 
poorpres, romement des hauts lieux py- 
reneens. 11 se plait au nord et sur le bord 
des gaves, et fleurit en juillet, aodt, et 
mSme en septembre. » o. 

GARFE, GARFOU, g&teau : g&teau 
dtt iour des Rois. — La locution ppover- 
biale : Minya garfou, manger du gateau, 
eignifie commettre Tun des sept peches 
ctpitaux, etce n'est point, comme les mots 
peuvent le faire croire, celui de la gour- 
mandise: Quoaus aoun las gouyates qui 
hapres garfou de las maas deus gouyatzf 
«U]|. Quelles sont les filles qui ont pris 
do gateau des mains des gar^ons? — No- 
tre mot garfou, g&teau, n'est pas sans 
ijoelque rapport avec « regueifa », usite au 
dela des Pyrenees. On trouve dans un 
ecrit de M. mila y fontanals qu'en Es- 
pagne, un gateau nomme regueifa est 
donne en prix k la personne qui, dans les 
uoces villageoises, chante le plus de cou- 
plets et les meilleurs. Voy. Komanta^ vi, 
p. 54. Le savant professeur de TUniver- 
9ite de Barcelone ajoute en note : « Lopez 
Tamarid, en su Compendio de algunos vo- 
rabla arabigos, dice que regaifa es voz 
arabeque significa torta. » — M. Engel- 
man. Gloss, de mots esp, etport. derivds de 
I'arabe, pone : « Regu'tfa, arabe Raguifa^ 
que P. de Alcala traduce por homazo de 
gveoos, ohlada y torta, » — Cf. littr6, 
Dkt « gaufre. » 

GARGAGHOADE, averse de gresil. 
—Voy. Garhechade. 

GARGAXiA, j abler, faire le jable des. 
doaves. 
Gargalader, 
GARGAX&, GARGALET, outil 

nee lequel on fait le jable des douves. 
OARGALET, GARGALH, cri d^ 

jeie, eclat de rire : De gargaletz, de cavda- 

«fet. H. PELL. (L'auberge retentissait) 

tfeclats de rire de chants confus. — Port. 

• gargalhar », rire aux eclats. — Esp. 

"gargalizar », crier.. 
GARGAliH, masc, pituite epaisse, 

cnu^hat. — Esp. « gargajo. »» 
GARGALHA, cracner des mati^res 

pitmteuses. 
GARGALHOUS, pituiteux, qui 

abonde en pituite. — , sujet k la pituite. 
GARGOLHOU, fem., gargoUie ; voy. 

Odrgwlhe. 
GARGOU, Gargo, jable, rainure aux 

douves : Ung houet per far gargos de toneig. 



GAR 



327 



ABCH. Un bouvet pour faire jables de ton- 
neaux. — Esp. « gargol. » 

GAUGrOULETA, se dit du chant des 
oiseaux : Stts la hrangue... loumerlougar- 
gouleye. petb. Sur la branche, le merle 
chante. — Voy. Gourgueyd. 

GAUGOULHA, gargouiller. — , bre- 
douiller. 

GARGOULHAMENT, GARGOU- 
LHAMI, gargouillement. — , bredouillc- 
ment. 

GARGOULHfi, bredouilleur. Gargou- 
Ihhre, fem. On dit aussi Gargolhou, gargo- 
Ihe. 

GARI, Garir ; voy. Goari, 

GABlA^y poulet: Gariats e auquatz 
(aucatz). ARCH. Poulets et oisons. 

GARIE, poule: Nou s'entenpas que lou 
hasaa qui apere sa garie. pky. (C est Theure 
06) ne s'entend que le coq qui appelle sa 
poule. -^ N'aries mey loenh que la garie. 
N*ailles pas plus loin que la poule (no 
feloigne pas de la maison). — (Jla coum 
I'oelh de la garie Clair comme Tceil de la 

{)oule. — Moulhe las garies. prov. Trairc 
es poules. Ne faire rien qui vaille, perdrc 
son temps. 

GARl£i ; lou hourat garie, le trou par 
oil passent les poules ; on dit aussi lou 
garie (Aspe). 

GARIMBAUT(Orthoz), mauvais pas, 
ravin, precipice. 

GARIMBET, gambade :Zou cahiroU, 
per houndz e garimbetz, Sauteriqueye au 
mieytan de la prade. s. GA8. Le chevreuil, 
par bonds e gambades, ne fait que sauter 
au milieu de la prairie. 

GARIMBETETA, gambader. 

GAR I OLE (Aspe), perdrix, lago- 
p6de. 

GARIOU, etourdi Tqui n*a pas plus de 
tSte qu'une garie, poule). — HoU dab Jioii Y 
garioU dab gariole, prov. Fou avec folio 
et etourdi avec ^tourdie. 

GARIOULET (Aspe), petit pot 06 
Ton fait cuire de la viande, des legumes. 

GARIVENH ; vojr. Carivent (?). 

GARLANDS, guirlande, co qui en a 
la forme : Un cabas defer ab une garlande 
deplumes, H. A. Un cabasset de fer avec 
une (entoure d'une) guirlande de plumes. 
— , chaine : une garlande d'argent sober- 
(iaurai. ARCH. Une chaine d^argent dore. 
— On appelait garlande, k Nay, les ar- 
cades des maisons qui entourent la place 
publique. — \ enceinte de ville : Maysoo 
qui eg ha en la garlande de Navarrenx. 
ARCH. Une maison qu'il a dans renceinte 
de Navarrenx. — D.-c. o garlanda », cir- 
cuitus, ambitus. 



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328 



GAR 



6ARLAPA ; mSme signification que 
Garhupa, 

GARIiAS (MontA bourbier. 

6AHLOPE, varlope. 

GARLOUPA, bouillonner, bouillir a 
gros bouillons, avec bruit : Que garlope 
coum u toupii de castanhes. ^a bouillonne 
comme un pot de chdtaignes (comme I'eau 
du pot oi Ton fait cuire des chataignes). 

GARNAGH, masc, sorte de robe iGar- 
jiach de cordelhcit azul. arch. Robe de 
«cordelat)) bleu. — Esp. « garnacha)), robe 
de magistrat. — D.-c. « garnacha»), robe 
train ante 

GARNI, GARNIMENT; voy. 
Goarni, Goamiment. 

GAROULH, coquatre. — , adj., rau- 
que : Boutz garoulhe, voix (de coquatre), 
rauque. — Poume garoulhe, pomme k moi- 
tie cuite, mal cuite. 

GAROUPIOiJ, grimpereau. 

Garpir; voy. Gurpir. 

GARRAMAGH, homme de petite 
taille et mal fait. 

GARRAMATGHE, griffonnage. ~ 
Esp. « garabatos », lettres mal formees. 

GARRAMATGHETA. griffonner. 

GARRANSOUS (Bay.), ranee, — , 
qui est de mauvaise humeur, inquiet. 

GARRAPA; Grapa, saisir vivement, 
enlever. — , ^vmv^QV : Garrapant catsus de 
VescaU. NAv. Gnmpant vers le haut de 
Tescalier, (montant precipitamment Tes- 
calier). — Esp. «garra», serre, griffe. — 
Voy. Grape. 

GARRAPADE, Grapade, action de 
saisir vivement. Ila (faire) la garrapade, 
saisir ; Ta-t ha la garrapade You la'aprou- 
chey tout daus. mes. Pour te saisir je m'ap- 
prochai tout doucement. 

GARRAPETA, grimper : Sou pit lou 
gatgarrapete. lac. Sur lei)inlechatgrimpa. 

GARRAPETE, gribouillette. A lu 
garrapete! pr.b. A I'attrape qui peut ! La 
garrapete de las croutz Pertout bee reiul lou 
mounde hurous. NAV. La distribution des 
croix (des decorations) d I'attrape qui 
peut partout rend le monde heureux. — 
Voy. Esgarrapete. 

GARRASPA, racier I'interieur d'une 
barrique. 

GARRASPET, outil avec lequel le 
tonnelier racle Tint^rieur d'une barrique. 

GARRASPIA; mSme signification que 
Esgarraupia. 

GARRASPIADE, Garrasptate 
(Aspe) ; voy. Esgarraupiade. 

Garraspie; meme signif. que le pre- 
cedent. 

GARRAUGHA, GARRAUGHE 



GAR 

(Bay.); voy. Esgarraucka, Esgarrauchc. 
GARRAUPI A, GARRAUPIADE; 

m^me signif. que Esgarvaupia, Esgarran- 
piade. 

GARRE (Aspe ), jarrel. Las garm, 
les jambes.— Voy. Goarre. 

GARR& ; voy. Garrus. 

Garrier, dans le nom de commQoe 
« Lucgarrier », bois taillis. — Cf. D.-c. 
« garricus. » 

GARRIGUE, terre inculte, p^turage. 
— Noras de famille : Lagarrigue, Las- 
garrigues. 

GARRinLA, grouiller. --, se dit du 
bruit des flatuosites intestinales. 

GARRIUL£RE, fem. sing.; GAR- 
RIULES, fem. plur. , borborigmes. 

GARROA-S, s'entrecouper ; voy. 
Garroate. — , s'accrocher k ( ^tre retenu 
par) des ronces. 

GARROATE, blessure faite par Ic 
frottement du sabot centre la chevule. 

GARROATTE, masc. sing., vie de 
riband , les ribands. 

GARROG (Mont.), rocher. « Garot, 
terrasse de rocher, k Test de la route 
d'Espagne, k 7 kil. de Gabas. » Gvidr 
Jam. Dans liv. rouge d'ossau, garroquet; 
aujourd'hui garrouquet, dim. 

GARROET, masc, mauvaise odeur 
qui vient des vetements malpropres, sales, 
portes trop longtemps. 

GARROT, Garrou, le bas de la cuisse 
du pore od commence le jambon. 

GARROT, garret, morceau de bois 
pour serrer en tordant. — Voy. Garrouii 

GARROU; voy. Garret, 1. 

GARROUTti, qui se sert du garrot. 
Etz garrout^ d'Acous. D. B. Les gens 
d'Accous transportent, a dos d'Ane, dans 
le voisinage, des faix de bois pour leaven- 
dre. lis en assurent le maintien surlebai 
avec des cordes, qu'ils tordent ^ Taide dun 
garrot. Telle est I'explication qu'ils don- 
uentdu sobriquet ^rarroM^. Mais cetusape 
ne leur est point particulier ; 11 est gonc- 
ralement pratique dans le pays, lis y sent 
peut-etre plus habiles que d'autres. Ou 
pourrait croire aussi qu'ils furent appeles 
Garroutes pour avoir, dans certaines cir- 
constances, aujourd'hui completemcnt ou- 
blides, fait jouer au garrot un r6le moins 
inoffensif. lis sent tr6s-proches voisins dej^ 
Espagnols, qui emploient ce morceau de 
bois comme instrument de supplice. On en 
fit malheureusement un m^me usage en 
Beam, au xvi" si6cle, pendant les troubles 
religieux. 

GARRUS (Bay.)^ mutin, querelleur 
On dit aussi garre. 



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GAS 

GARSOU, Garsoo, Garsoo, garQon : 
Se serhibedeus garsons.., bar. II seservait 
des gardens. . — Garsoos mascles. ib. En- 
fan ts m&les. 

GASAIjHANT, cheptelier, celui qui 
prend un bail k cheptel : Eg a entro an 
nombre de sept... egoas enter lus maaa de 
auguru sons gasalhans, arch. II a jus- 
qu'au nombre de sept laments entre les 
mains dequelques-uns de ses chepteliers. 
GASATiHB, fem., cheptel; les bStes 
que Ton tient k cheptel. — , famille, en- 
tants, en mauvaisc part ; racaille^ k Ta- 
tiresse de certaines gens. 

GASAIjHA, subst; mdme signif. que 
Gamlhant. — , adj., de cheptel, qui est a 
cheptel. — Le fem. gasalhere semploie 
subst. au sens de gasalhe, racaille. 

G A SG O U, Gascoo, Gascon : Lo 
soupte gascoo. sal. Le (dialecte) gascon 
devive allure. Montaigne a dit de ce lan- 
fjage, Essais, II, 17 : « II y a au-dessus 
de nous, vers les montagnes, un gascon 
que je treuve singulidrement beau, sec, 
bref, signifiant... un langage masleetmi- 
litaireplus qu'aultre que j'entende, autaat 
nerveux, puissant et pertinent, comme le 
fran^oisest gracieux, delicatetabondant.)> 
Tu daunt la houtz resoune deu Gahe hiar- 
Mt a la rite gascovme. nav. (Jasmin), toi 
dont la voie resonne du Gave bearnais a 
la rive gasconne. 

GASMA-S, se gutter, se pourrir; se 
dit des fruits, du bois. — U gasmat, un 
individu vieieux, corrompu. 

GASORBE, fern., gras-doublc, la 
membrane de I'estomac du boeuf. 

6ASPA, rafler : Marihe la pietadouse, 
Qui gaspe lou mhi aus malaus. pr. u. 
Marthe la compatisnante, qui rafle le miel 
lux malades. La pitie qui n*est qu*a demi 
charitable. 

GASPE, grappe de raisin. — Hah^-n 
u^aspe, en avoir une grappe, se dit com- 
oanement au sens de « etre dans les vi- 
i?aes)), etre en etat d'ivresse. — Esp.«es- 
ur hecho una uva. » 

GASP]ft, gourmand, vorace, employe 
'lansunproverbe (Oloron) : Gaspe ! Gaspe ! 
B^atu de boune bouque ; Que-t prenes tout, 
y pwret y clouque f Gourmand ! Gour- 
laandl Tu es de bien bonne bouche ; tu 
prends tout, le poussin et la poule. Celui 
qoi prend ifemme et Tenfant illegitime 
'io elle a — En fr. « II a mis la vache et 
le?eaa.» l. r. de linoy, Frov. 
Gassetar, cancaner, medire; avec 
m complement direct : — Dab viesjfrets 
<^}tdan Deus boos e los gassetan. vs. Avec 
niq^risils caqu^tent des bons (des justes) 
etm^disent deux. 



GAT 



329 



Gasso, sorte d'etoffe de laine : Aucun 
ne mete ni emplegue autre lane que fine en 
blanquetz,gas80s. arch. Qu*aucunnemetto 
et n'emploie autre laine que la fine dans 
les « blanquets et gassons. » 

GAT, chat : Ahamiai coum ugat Decap 
u arrat. prov. Affame comme un chat de- 
van t (qui prend) un rat. — Ni lou gatlhjt. 
PR. B. Ni le chat (ne veut pas) du lait. 
Expression employee a Tadresse de toute 
personne qui, ayant grande envie d\me 
chose, dit par fa^on : Je n'en veux pas. — 
Gourmand coum u gat de yudye. ib. Gour- 
mand comme un chat de juge. II semble 
qu*il y a li un souvenir de Grippeminaud, 
«Ie chat fourr^ », que Rabelais represento 
« portant gibbessi^re sus la bedaine. » — 
Lou caa e lou gat bibin deu mav, estuyat. 
PROV. Le chien et le chat vivent du mal 
cache (de ce que Ton n'a pas eu soin de 
serrer). «tLa male garde paist le loup.)) 
Roman du Renart. — Mey de gatZy mey 
d'arratz. Plus de chats, plus de rats. Cer- 
taines affaires vont d*autant plus mal, qu'il 
y a plus de gens qui s*en occupent En 
proven^al : « F a trop de b6sti que se 
i'atalon per que lou viage vague ben.)» 
J. ROUMANiLLE. 11 y trop de b^tes k I'at- 
telage pour que le charroi aille bien. — 
Habi nau bites coum u gat. Avoir neuf vies 
comme un chat. Avoir la vie dure comme 
un chat; resistor aux causes de lamort. — 
Feniant coum u gatbomi. Faineantcomme 
un chat borgne. — Que-b dar^y u gat de 
nau coudes. Je vous donnerai un chat de 
neuf queues. Autant vaut « promettre un 
merle blanc.n — Gatet,gatin^ gatot, gatmi, 
dim. GataSj aug. — Gambia de gatous, 
changer de petits chats, s emploie au sens 
de w changer de gamme »>, changer de ton, 
de conduite, avoir d'autres affections : 
Qu'han cantat mey dous, Ou cantat auUi- 
mentz, en cambiant de gatous, NAV. II out 
chante plus doucement, ou ils ont chante 
autrement, en changeant d'affections. 

GAT, chat, sorte de sergent, outil do 
tonnelier; celui qu'on appelle en fr.«chien.» 
— Voy. Caa, 3. 

GATA, GATOA, mettre bas, en par- 
lant de la chatte. 

GATADGE, masc, GATALHE, Ga- 
the, fem., grand nombre de chats, les 
chats. Lou mees de la gatalhe, le mois des 
chats, le mois de fevrier, oii les chats mcou- 
rent le guilledou. » 

GAT AMINE, chenille: La gatamine 
pelude, Esquissant la tare hoelhude. n. laij. 
La chenille velue, dechirantlapousse feuil- 
lue (la jeune feuille). — Voy. Gate, 2. 

GATARROU, masc, tumeurpuru- 



k^ 



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330 



GAT 



GAU 



Icntc au cou des bStes, particuli^rement 
du pore. ^, goitre.— Cf. (ccatarrhe.» 

GATARROUS, qui a au cou le gatar- 
rou; voy. ce mot. — , gottreux. — , scro- 
fuleux. 

G ATATTE ; mSme signif. ^ue Ga- 
tadge, Gatalhe. 

GATCH (Lescun), coq. 

GATE, chatle : Tau coum las gates Souti 
t'arrata, Tau las gcmyates Soun ta troumpa. 
DESP. De rafime que les chattes sont pour 
prendre des rats, de meme les jeunes fil- 
les sont pour tromper. — Bou nums de 
gate hede, prov. Bon morceau de chatte 
qui a mis bas (qui a des petits). Au sens de 
« morceau de choix», comme il enfaut 
pour les nourrices. — Bissi, n'ha pas heyt 
lou8 oelhs a la gate. prov. Sans doute, il n'a 
pas fait les yeux k la chatte. — Ce sont 
des yeux excellents. — Le proverbe est 
usite au sujet de quelqu'un dont on vante 
trop Tadresse, I'habilete au travail. Ga- 
tete, gatine, gatote, dim. — Quha la gatine. 
PROV. II a la petite chatte (chez lui). II est 
riche, et Ton ne sait d*o\l lui est venu Tar- 
gent. Dans I'esprit populaire, une idee do 
sorcellerie etait attachee k la possession 
de la gatine. — Dans la vallee d'Aspe, on 
dit d une chattemite qui affecte un air 
doux, humble, flatteur, pour tromper: La 
bdre gate de Piaulet^ Douce de pate e de 
miaulet, Toustemps haM Urns oelhjt barraiz, 
De poU de bede lous arratz. La belle chatte 
de Piaulet, douce de patte et de miaule- 
ment, toujours avait les yeux ferm^s, de 
peur de voir les rats. 

GATE (Ossau), chenille— Voy. Ga/a- 
mine. 

GATfi, lieu pour le chat : Lou gat au 
gate. prov. Le chat « aux goutti^res. » 
Chacun en sa place. — Esp. « Bien seesta 
San Pedro en Koma.» — Ilourat gatd; voy. 
le suivant. 

GAT&RB; mdme signif. que Gatadge, 
Gatalhe. — , trou au bas d'unc porte, pe- 
tite ouverture carr^e par oi passent les 
chats. 

GAT-ESQUIROiJ ; \oy. Esquiroii. 

GATILHA, vomir ; se dit des chats. 
— , « renarder », rendre le vin, la nourri- 
ture inger^s avec exc^s. — Anglais : « to 
shoot the cat », d^charger le chat. 

GATILHAS,masc., grosse m^choire. 

GATINE, dim.; voy. au mot Gate, Vex- 
pression habd la gatine, 

GATOA; mdme signification que GaUt. 

GATOULIBA ( Aspe ); voy.le prece- 
dent. 

GATOULIU (Aspe), petit chat. 

GATOUS, dans Texpression cambia de 
gatous; voy. Gat. 



GAT-PITOCH, chat sauvage (du- 
tois ? ). Un gat-pitoch, arrauyouscasseaou, 
clucabe bitz lapms eperditz, lag. Uo chat 
sauvage, enragd chasseur, avalait maints 
lapins et perdhx. — En 1831, dans une 
chanson intitulee Au hazanhet deu drapht, 
Au petit coq du drapeau, Navarrot disait: 
Quin la te goarde blre, Lou gat-pUoch de 
Mettemich ! Comme te la garde belle le 
chat sauvage de Mettemich ! 

GATTE; mSme signif. que Gadge. 

GAU; voy. Agau. 

Gau, adj., gai, joyeux; n'est gudre plus 
usite qu'au {6m,gauye. 

GAUBASTE (Orthez), ratatouille. 

GAUGH]ftRE, ch^re lie: Minyemt hm 
gauchhe ( La Bastide-Clairence) . par. Man- 
^eons et faisons ch^re lie. 
GAUDEJA, Gaudeya, rdjouir, 4gayer : 
Aquet amic qui p'ha iant gaud^at. F. lab. 
Get ami qui vous a tant egaye. 

Gaudence, jouissance d'un bien: 
Tote la desme, fruut, gaudences. ABcn. 
Toute la dime, fruit, jouissances. On em- 
ploy ait au m^me sens gaudiment, masc. 

GAUDI, Gandir, rejouir.— , jouir, 
avoir la jouissance d*un bien : Pusqutu 
usar e gaudir, arch. Qu'ils puissent user 
et jouir. — Gaudi-s, se rejouir : Dens Urn 
temps qui'ppoudetz gaudi dab las Amou*. 
HER. Dans le temps oil vous pouvez vous 
rejouir avec les Amours. 

GAUDIMENT; voy. Gaudence. 

GAUDINA-S, faire bonne et joycusi' 
ch^re. 

GAUDINAT, masc, bonne et joyeuse 
ch6re. 

GAUDINES, fem. plur., liesse : Etta 
de gaudines, Stre en liesse. 

GAUDINES (Mont), fern. plur.,bouil- 
lie de farine de ma'is faite avec du lait;gaude. 
GAUDOUGNE, GAUDOUNHB, 
coing, confiture de coing, toute espdceJe 
confiture. — , dans f. Past., ordure, ex- 
crements. 

GAUDROS, gros travail de cuisine, 
de menage. — , ouvrage grossierement 
fait. 

GAUDROUSSfi, qui travaille gros- 
sierement Gaudrouss^e, fem. 

GAUDROUSSETA, faire legaucb'M; 
voy. ce mot. — , travailler grossiSrement. 
j GAUfi, GAUERUT (Big.), gottre, 
! goitreux. palassou. 
' GAUET;voy. Garet, 

GAUGE, G^My«, jauge. — , action de 
jauger. 

GAUGEN, pidce deboislongitudinale 
de la couche du pasteur dans la cabane ; 
elle lui sert de banc devant le foyer. 

GAUJA, Gauya, jauger. 



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GAU 

GAULIS ; mdme signification que Go- 
lib. 

GAUMAS, masc, chaleur etouffante : 
Fatigue, red, gaumas, et sabe tout paii. 
viGK. Fatigue, froid, chaleur etouffante. 
ini 8avait tout supporter. On dit aussi 
Ctmmas ; le m^me qnecalimas languedo- 
cien, et non, comme on I'a cru et trop re- 
p^l^, le grec xowfza. 

GAURIOUS (Ossau), rhododendron 
femigineux. 

GAUSA, Gansar, oser : So qui-s di- 
frnn, n'at gauseri pas diet, pey. Ce qu*ils 
se dirent, je n'oserais pas le dire. No-s 
gatuan c^'uetar a luy. H. s. lis n'os^rent 
s'approcher de lui. Toque-y, ai gauses. 
Touches-y, si tu oses. Devise attribute par 
la tradition i Gaston-Phoebus. Ancienno- 
ment auaa etait employe plus fr^quem- 
ment que gausa. — Cat. « no gaus », n'ose; 
?08auen d, ils osaient. 

GAUSIAIiHE, GAUSIOLE. gra- 
cieosete, prevenance affectueuse, caresse. 
Gausialhete, dim : B'aymi, you, lou pr'm^ 
tmpfi, las soues ^ausialketes, SEi. J'aimo 
bien, moi, le prm temps, ses douces ca- 
resses. 

Gantade, fern., soufHet, coup sur la 
joue : Escopin to en la care e den lo grans 
gautades. H. 8. lis lui crach6rent au vi- 
sage etlui donn^rent de grands soufflets. 
— Voy. Gautifnas, 

GAUTE, bouche, bouche b^ante, joue : 
Arride a gaute ubhrte, N. past. Rire a 
^Tande bouche ouverte, « a gorge de- 
ployee. » Gautete, gauUne, gautote, dim. 
Gauiasse, aug. — Lo barat deu casteg aye 
^ gaute x canes, art. Que le fosse du 
chiteau ait d'ouverture dix cannes. — De 
SeRte-Croutz la gran gaute ens apire. nav. 
De (I'eglise de) Sain te- Croix la grande 
^>ouche (la cloche) nous appelle. — Enigme 
relative au Soulier : Et die que-s harte, era 
vteyt que hi gaute. PR. B. Le jour il se 
fejiit, la nuit il fait (il a) bouche beante. 
- • Tout lou jour manja de car, e la 
nioch bada. » nev. des I. rom., vii, p. 337. 

(vAnTIMAS(Bay.); mdme significa- 
^n que Gautade, 

6AUTUT, qui a une grande bouche, 
joufflu. 

6AUYA: GAUTB; meme signif. que 
Oauja, Gauge. 

GAUYB, fem. de I'adj. Gau, -yoy. ce 
Djot : L'homi dhumou gauge. L'homme 
^i'humeur gaie. 

GAUYOU, Goiiyou, joie, rejouis- 
sance : Que passem lou die au miej/ d'ue 
O^^^gauyou. f. lab. Nous passames la 
joumee au milieu d'une grande rejouis- 

sance.^j amabilite, ce qui charme. 



GAY 



331 



GAUYOUS, ChuyouSf joyeux. — , ai- 
mable, qui platt. 

GAUYOUSEMENTZ, Gouyasementz, 
joyeusement. — , avec amabilite, avec 
graLce. 

GAUYOUSBTAT, Gouyousetat, qua- 
lite dece qui est aimable, dece qui charme. 

GAY, CSrOY (Mont), joie, plaisir: Aco 
me hS gran gay. Cela me fait grand plai- 
sir. Bous soul lou me amou e lou me goy. 
IM. Vous seul mon amour et ma joie. Jo 
vos denuncii gran gay. h. 8. Je vous an- 
uonce grande joie. 

GAY, adj. gai : Coumpays, s'tam gays. 
NAV. Compares, soyons gais. Lo vii qui 
gay noste coo rend. Ps. Le vin qui rend gai 
(qui rejouit) notre coeur. — , clair : Bci'd 
gay, vert clair. 

GAY, geai : Qu'en abalarS coum u gay 
cerises, pr. b. II en avalerait autant qu'uu 
geai de cerises. Voy. Abala. — Oelh-gay, 
ceil vairon : Rocii, oelh-gay. B. Un cheval, 
ceil vairon. 

GAYALHE, troupe de geais, les 
geais. 

GAYAT, tachete ; se dit particuli^re- 
ment des b^tes k corne : De baque gayade^ 
betit gayat. pbov. De vache tachet^, veau 
tachete. Le fils tient de la m6re. — Esp. 
« gay a », raie de differentes couleurs. — , 
pie, adj. 

GAYHASBNT (faisant plaisir), ave- 
nant, gracieux, charmant : Daume gayha- 
sente. F. R. Maltressedemaisonavenantc, 
gracieuse. Apris hab6 seguit gayhasentes 
campanhes. vign. Apr6s avoir suivi de 
charmantescampagnes. Gayhasentin, gay- 
hasentou, dim. 

GAYMANT, Caymant, doux, calin. 
GaymanHn, gaymaniouy dim. Gaymantas^ 
gaymandaSf aug. Diu gayniantou, nou-in 
hes la camaligue. NAV. Dieu petit calin 
(Amour), ne me donne pas le croc-en-jambe 
(ne me fais pas succomber, ne me retiens 
pas). 

GAYMANTA, Caymanta, faire le ca- 
lin. Gaymanteya, aug. 

GAYMANTfi, Gaymande,sing. masc, 
manieres de calin , les calineries. 

GAYNABE (vers la Chalosse), cn- 
jambee. 

GAYNE, gatne, fourreau : Dus cotcgs 
ab lors gaynes. arch. m. Deux couteaux 
avec leurs gaines. Tama ton cootet en la 
guayna. H. 8. (Jesus dit k saint Pierre) : 
remets ton epde dans le fourreau. — (vers 
la Chalosse), jambe, particulierement d'a- 
nimal. — Voy. Engaynat, 
GAYN]ft, Gayner, gamier. dSn. 
GAYNOIjE ; se dit d'une fille, d'une 



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332 



GEL 



femme ; terme de mepris : grande cou- 
rcuse. 

GATNUDE, esp^e d*araignee aux 
longues pattes menues ; le faucheux. — 
P^ coum la gay nude, pro v. Imbecile (era 
barrasse) comme le faucheux. 

GAYNUT, qui a de longues jambes 
trds-menues. n. lab. 

GATOLtE, nom de vache. — Voy. Gayoo. 

Gayoo^ pommele : Rocii gayoo. r. Che- 
val pommele. Rocii gayoo-gris. IB. Cheval 
pommele- giis. 

Gayres, gudre: Nohagayres. bar. II 
y apeu de temps, nagu6rc. — Voy. Goayre. 

GAYTA, Gajrtar, guetter, faire le 
guet. — , gander: Gayta pourcetz. Garder 
des pourceaux. 

GAYTE (Aspe), musette: Haul! laa 
gaytesf Haut ! les musettes ! En avant In 
musique ! — Esp. « gaita. » 

Gfi, Ger,Geer dans H. s., hier. — Vov. 
ffie. 

GEANTERIE, race des geants: 
Aquetz antics montagnards, de la Geantc- 
rie hH drin, si nou-mtroumpi. iienen. BOii. 
Ces anciens montagnards ( d'Ossau ) te- 
naient un peu, si je no me trompe, de la 
race des geants. 

Geaulier ; voy. Jaulii. 

Gebisser, fem. ; Gibissee , masc. . 
gibecicre: Dua^ cintas d'aur que a eii hi 
gebisser. ARCH, Deux ceintures d'or qu'il a 
dans la gibcciere. — , bourse: Ardiiz qui 
son damorais en nnp papee en lo gibissee 
IB. (Quarante-quatro) liards qui sont Tes- 
tes en un papier dans la gibecidre. 

Geer; mdme signif. que Gendre. 

Geer; voy. Gd. 

Gees; particule qui accompagne la ne- 
gation : No tengon gees la soe via, h . s . 
( Les fils de Samuel) ne tinrent pas (ne sui- 
virentpas) sa voie. Cette particule aujour- 
d'hui n'est gu^re plus usitee chez nous. — 
Gees est une forme qu'il faut ajouter k 
celles que M. G. Paris a donnees du mot 
sei'vantk renforcer la negation; M^m. dc 
la Sodite de ling., 1, p. 192: fran^ais, gens, 
giens; proven^al, gem,ges, gis.gin; Cata- 
lan, gens, gentz, gintz. II parait certain, 
dit-il, qu'elles viennent du latin //ewu*. No- 
tre gees coufirme parfaitement cette opi- 
nion. 

GEGILHES (Ossau), fumier. 

GEGOA; m6me signtf. que Egoa,Egue, 
Y^gue. 

GEGOANT; voy. GiganL 

GEGOASSfi ; mcme signification que 
Egoassi. 

GELADE, Yelade, gelee, bruine: Lou 
heroff mees d'uTjriu Ht founde la gelade . 



GEN 

F. LAB. Le joli mois d'avril fait fo. dre la 
gelee. Suus la terre la gelade A to \ com la 
brasa samia. PS. Sar la terre 11 r^pand la 
bruine comme de la cendre. 

GELADURB, Fe^ure, g^livure, ger- 
^ure. 

GELOUS, Greloos; voy. Jelous. 

GELURE (Vic-Bilh), verdeur, 4pretc 
du vin, quand le raisin a ete atteintparla 
gel^e. 

GEME, Yenie, r^sine: Aquiu ha souu 
cabau Ta cmwmpa geme, sau, esplingws... 
X. LAB. (La m^nag^re) a la sa reserve pour 
acheter resine, seT, ^pingles... Miey paade 
gema. ARCH. Demi-pain de resine. 

GEMICA, geindre. 

GEMICADE, plainte, gemissement 
pour pen de chose. 

Geminat, gemine; terme de palais; 
voy. Interhcutori, 

GEMIS (Baretous) , GEMIT, gemis- 
sement: Poussabe u gran gemis; Qu'hauren 
dlt qu'en ire at darre souspis. u. PRU. j 
(La pauvre femme) poussait un grand ge- 
missement ; on eilt dit qu'elle en etait aa 
dernier soupir. Lo gemitdeuspreson^.vs. 
[jQ gemissement des prisonniers. 

GEMIT£iRE, fem. sing., long gemis- 
sement, g^missements prolonges, lamen- 
tations. 

GENCE, plus beau, plus belle : Gcw( 
merbelhe. N. LAB. Plus belle merveille 
— Voy. Gensor. 

GENDRE, Yendre, Geer, Gier, gen- 
dre : Amautoo de Larric, son gendre. u. 
Amauton de Larric, son gendre. Lo ijtff 
de Dossine. IB. Le gendre de Doussine. 
Los dretz d'en Gassit... inei gier. L. o. Les 
droits d'en Gassie, mon gendre. 

GENfiBRE, Ginihre, genievre.— Voy. 
Gimbre. 

GENEBR^iRE, lieu plante de gene- 
viiers. 

GENERAL.GENERALEMENTZ: 
voy. Generau, Generaumentz . 

GENERATIOU, Generation, gene- 
ration. — , tribu : Un homi de la generation 
de Benyamin. h. s. Un homme de la tribu 
de Benjamin. — , auplur., g6n6alogie: Ipt- 
bes queparlaben de lors generations... de 
jHiys afilhs. IB. Des livres (jui parlaient 
(traitaient) de leur g^nealogie de pdre en 
fils. 

GENERAU, General, general,— ,adj., 
anciennement des deux genres: For gene- 
rau, coustume generau ; For general, cou- 
tume generale. General deurey. nav. Pro- 
cureur general. Generau-loctenent. F. Egl. 
Lieutenant-general; dans P. r., loctenefd- 
general. 



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GEN 

GENSRAUMENTZ, Generalenumiz. 
^enenlement: Tot elam,.,8e pot far gene* 
raumentz corUre tote persone. bay. Toute 
ulainte (au maire) se peut faire genera- 
ieraent centre toute personne. 

GENET, genet , cheval d'Espagne : 
Per cap de corner genet . p. b. (Droit d' en- 
tree) par tete de cheval genet. 

GENETS, genette, esp^ce de civette: 
PesM de genete. P. R. Peaux de genettes. 
— Voy. Peese. 

Genh, ruse, fraude: Contreno hiera ah 
gnJt seniz Genh. F . B. 11 ne viendra pas 
iontre (son serment) avec fraude ou sans 
fraude. Souvent precede de mal, adj., nml 
fjtnh, — Voy. Gin. 

Genitor, genital: Far certa operation 
mamtale... en las partides genitores . M. B. 
(Pierre du Poey, medecin d*Angoul6me, 
devait) faire certaine operation de chirur- 
?ie 8ur les parties genitales (de Sansolct 
i'olon, d'Oloron). 
Genolh, 

GENOU, ^enou: Lou droUe a souna ge- 
ucui de pou se precipite. NAV. Le di ole a 
^s genoux de peur se precipite. Se me- 
ton de genolhs davant la sanfite hostie. 
ARCH. M. lis se mirent k genoux devant 
U sainte hostie. Jazee suus lo son genolh . 
H 8. (Le disciple bien-aime) reposait sur 
*os genoux. — Voy. JouUi, Youth. 
GENOUIjETB (Aspe), perdrix grise. 
Gensor, plus beau : Cassos los pltts me- 
llwn e gensor s que eg poyra trobar, arch. 
Les chines les meilleurs et les plus beaux 
qu'il pourra trouver. Voy. Gent, 2; Gence. 
GENT, Tent, gent. La gent, la pent, 
le monde, les gens : Que disera la yent^ 
In yent toustemps mechante f Que dira le 
monde, le monde toijgours mechant? La 
'jent $e arrigo de luy, H. s. Les gens se ri- 
rent de lui. — , nation : Vollem [volem) es- 
*n iegont las autes gents de la terra. IB. 
Nous Youlons dtre comme les autres na- 
t»D8 de la terre. 

GENT, gentil, qui plait : Ue gente be- 
^e, Segude sus u Iheytdejounc e de heu- 
Ttttre. HOUBC. Une gentille berg^re, as- 
sise sur un lit (untas) de joncs et de fou- 
g^res. 
Gentil; voy. GenUu. 
Geatilesse, Gfrentilhesse. terre noble: 
A' hmletz deu Beam counexe la noubUsse, 
E$tacatZ'bous aus noums, lexatz la genii- 
/Aftj^c. PUT. Si vous voulez connattre la 
noblesse du Beam, attachez-vous aux 
noms (propres), laissez la terre noble (ne 
fiiles pas attention aux noms que les gens 
l»rciment de leurs terres. L'ostau e genii- 
^ de Biane, dict. La maison et terre 



GER 



333 



noble de Viane. On disait primitivement 
tetTa de gentilessa, Dans P. B., benditiou 
de terra de gentilessa, si no-sfe en maa de 
senhoTj no deu haher valor. Vente de terre 
noble, si elle ne se fait point en main de 
seigneur, ne doit point avoir valeur. 

GENTILHOBil, voy. GenOu-homi. 

GENTIU, Gentil, noble : Aus baroos 
e genthius de Beam. r. (Lettre de Gaston- 
Phoebus) aux barons et nobles du Beam . 
Totz los baroos e geniils que s'aparelhasscn 
au mielhor.iB.Qne tons les barons et no- 
bles s'appr^tassent au mieux. — Lous Gen- 
tius de Beam, les Nobles du Beam, satire 
generalement connue sous le titre deE^be 
de I'abi Puyoo, R^ve de I'abbe Puyoo 
(xviiie fii^cle). Une pretendue edition 
Paris, Humaire, contient des alterations 
et des faussetes qu'une malveillance sans 
vergogne y a introduites(184l). On trouve 
le vrai texte de la satire de Tabbe Puyoo 
dans la collection de la Eevite dAquilaine 
etdans une publication recente; Pau, 1870. 
— Lof ranees gentiu. sal. La noble lan- 
gue frangaise. — , beau, magnifique : La 
gran heutat de ton Temple gentiu. PS. La 
grande beaute de ton Temple magnifique 

GENTIU-HOMI, gentilhorame : Ba- 
ro)is, gentiuS'homis, borgis. F. h. Barons, 
gentilshommes, bourgeois. 

GENTIUMENTZ, GENTIU 
SAM E N T Z, gentiment, joliment . Tor- 
rela gentiumentz ataUisade. art. Tourello 
bien talutee. Las bandes deus liris gentiu- 
samentzflourides. N. past. Les plates-ban 
des des lis joliment fleuries. 

Ger, Yer, Gepm(Big.), « grange etpres 
au bas des montagnes. On y conduit lo 
troupeau au commencement du printemps, 
et il y revient en automne, lorsqu'il a par- 
coura les etages sup^rieurs.» c. — Cf. 
i).-c. « gerbina terra., ubi herba velgramen 
sohiin crescrit; — « Gerbum, ager grami- 
nosus et pascuus.» 

Gap ; voy. Ge. 

G&RBE, GERBUT ; voy. Her be, 
Ilerhut. 

GERDIES (Ossau) ; mSme signif. quo 
Batisses. 

GEBJR, ref., se conduire : Per atal s'rs 
gerit e mostrai. bar. II s'est conduit et 
montre comme tel. 

G6rm, germe. Ps. 

Germ; voy. Ger, Yer. 

GERM A A, germain: Fray germaa, 
frero germain. Luy a dues germanes ma- 
ridades. ART. Lui a deux soeurs mariecs. 
— Cousii germaa Denouste caa. pro v. Cou- 
sin germain de notrechien. — Voy. Caa, i. 

GERMIA, germcr. — La semence de 



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334 



GET 



lour religion n'abS pas en France germiat. 
p. Egl. La semence de leur religion n'a- 
vait pas germ^ en France. — , provenir, 
proceder : Deujudaiame lowr credence ger- 
mie. IB. Leur croyance precede du ju- 
daisme. 

GBRT, masc, lande. — Le gert, nom 
generique des landes situees au nord du 
depart des Basses-Pyrenees, dans Tar- 
rond. d'Orthez et dans une partie du de- 
part, des Landes. dict. 

Gtositaa, gesitain. Cette denomination 
a et<^ pendant quelque temps appliquee 
aux Cagots, parce qu'ils etaient soup- 
(jonnes d'etre 16preux. — « Tout le monde 
connaft cette etymologie ; on sait (ju'Elie 
guerit de la l6pre Naaman, et qu'il ren- 
voya Giezy, son serviteur, et le punit de 
la I6pre, parce qu'il avaitexige de Naaman 
un present... Du nom de Giezi est venu 
celui de gesitains. » palassou. 

Gesside, Gexide; voy. EoHt, Exide. 

GESSIR, Gexir, sortir, naitre, ^tre 
issu: Que de la glisie gesque, v. B. Qu'il 
sorte de I'eglise. No deben gexirfora de la 
biela, IB. lis ne doivent sortir de la ville. 
Dahan Efraim jesque ta forsa. PS. Que 
devant Ephraim sorte ta puissance. Y^xin 
(gexin) Urns brocxs prumi que las eslmis . 
PR. B. Les epines sortent avant les fleurs. 
On n'arrive k la joie qu'apr^s des peines. 
De Sent-Fee qu'ey jessit. puy. 11 est issu 
(originaire) de Saint-Pe (H.-Pyr.). 

Gest, acte : Segon sons parlaas e gestz, 
BAR. Selon ses paroles et ses actes. 

GESTAA, Gnestaa (Mont.), Giestar, 
terrain oil croit le gen^t. 

GfiSTE, Gneste (Mont.), fem., gen^t. 
PROv.: Quand era ghia louris. Era hami 
pet pays; Quand era gista he cric-cric, 
AdiUf hami, adiu te die, 0. Quand le genSt 
fleurit, lafaim(e8t) par le pays; quand le 
genSt fait « chc-cric », adieu, faim, adieu 
je te dis. Le genSt fleurit le mois de mai, 
il y a manque de provisions (voy. loung 
coum la hami de may, au mot Hami ) ; 
le gen^t fait « cric-cric n, il p^tille, il est 
sec, en aoiit et septembre; ce sont des 
mois d'abondance. — Cf. httb6, Diet., 
« Genfit »; Etym. 

Gestoo, Gestor, charge d'affaires : 
Constituit sons certans e herays procururs, 
actoos, gestoos. arch. II a constitue ses sdrs 
et vrais procureurs, agents, charges' d'af- 
faires. 

GESTOU, geste. Gestoulet, dim. 

GESTOULEYA, Gestouleja, ges- 
ticuler. 

GET A ; voy. Jeta. 

GETIP£iRI, parole outrageante: Lous 



GIP 

maU'parUes,.. qui disin getip^ris. p. Egl. 
Les m^disants qui disent des paroles ou- 
trageantes. Termia tniffandiexs..,getipkis. 
-IB. Termes (propos) moqueurs, paroles oq- 
trageantes. — On a dit k tort (BuU. de k 
SocieU des sc, letUet arts de Pau, 1880), 
que getipjri etait probablement pour ;«- 
pit^i et signifiait imprecation. — ^Voy Jv- 
2ntSri. 

Geu, gel^e. 

GEUDB, Gueude, entrain, joie : D'oht 
e de cure eschenyes. En geude lous dihm. 
enhesiUz lous dimenyes, sei. Exempts de 
besoins et de (tout) soaci, en joie les vcb- 
dredis. en fdte les dimanches. 

GfiURE, givre. Voy. Gibre, 

GEYRB; G6yrat ; voy. Eie^. 
HiSyrut. 

GIASSB; mSme signif. que Riasse. 

GIBANDR^, sorte de danse: Per b 
gibandr^ Jou nou-t damnari. nav. Pour 
une danse, je ne te damnerai point. D<mt 
lous gibrandr^. sei. (La fourmi dit a la 
cigale :) Danse les « gibrandriers. — «< Les 
gibandriers. » palassou. 

GIBANDRIE, la danse, les danses. 
—Voy. le precedent 

GIBE, (Aspe), bosse. — Esp. n giba. » 
— Lat. « Gibba », gibbosite. 

Gibiot; mdme signif. que ixole (khole). 
herminette(?) : Lo prometo balharune y^U 
o gibiot. arch. 11 promit de lui donner 
une herminette(?) 

Gibissee ; voy. Gebisser. 

GIBRE, Grewe, givre : Countre lou gi- 
bre.,. Hem u triscatye. lam. Contrc le 
givre (pour preserver la Heur) faisons un 
treillis. 

GIBUT (Aspe), bossu. Gibutet, dim. 

Gier ; voy. Gendre , Hi^, 

Giestar; voy. Gesiaa. 

GIGANT, Gegoant, geant : Coum Ui 
gigant, lou pic, F. lab. Le pic (d'Ossaa^ 
qui se dresse) comme un g^cmt. Ere d( 
Unhage de geguoans. H. s. (Goliath) etait 
de la race des geants. 

GIMBRE, genievre. GinibrCy plus 
usite. 

Gin, genre, sorte : Contrast no-ifera e» 
negun gin, h, o. 11 n'y fera contestation 
d'aucune sorte. — C'est peut 6tre une forme 
de genh dont il aurait la significatioD.— 
Voy. Genh. 

GIN&BRE ; mSme signification que 
Genibre, Gniebri. 

GINGIBRE, gingembre: Cargtte de 
pebre, gingibre. p. r. Charge de poivre, de 
gingembre. 

GIPOU (Mont.), aorte de vStement 
veste, gilet, corsage, jupon. — Esp 
« gipo. w 



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GLA 

GIS ; voy. Jigis, 

GISERUT, qui a un g^sier, un jabot 
de fort volume. — Cotchgi8erut(B&Tetons), 
ecu gottreux. — Voy. Guis^. 

G£3T, zist. — Dans la locution tout gist^ 
tout net : UndesjnenUt ati na$ lous auri dat 
tout gist F. Egl. Je leur aurais donne tout 
net un dementi au nez. Tout gist, avec as- 
surance, sans dtre «entre lesiir^et le zest». 

— Cf. Esp. « ziS'ZtLS », onomatopde des 
coups que Ton se donne dans une rixe. 

GITAy Gitar, gtter. 

GITALHA, gtter : Ba gitalka... hens 
m medix cledat, F. Egl, (Le troupeau) va 
giter dans un mdme pare. . 

GITAR : mdme signification que Geta, 
Jtia, 

GULGE, glace. — , gr^le : Per houni la 
ciutat, e lou hoec e la glace, F. Egl, (On 
vit alors conjures) pour abtmer la ville, 
et le feu et la glace (la foudre et la gr^le). 
-Voy. Glas. 

Giadi, Glavi, glaive : ffomi qui moor 
(U gladi, ¥, b. Homme qui meurt par le 
glaive. Glavi agut. PS. Glaive aigu. De 
glari morira, H. s. II perira par le glaive. 

— Ila gladi (faire glaive), causer une 
vi?e affliction. IM. 

GLAND, Agland, gland : Hilhotes de 
Gan, a quoant VagUmdt D. B. Jeunes filles 
de Gan, k combien le gland (combien ven- 
dez-vous les glands) ? — Qui au hose deu 
ienhoupren u agland, Qu'eu deu u cassou 
au bout de cent ana. PR. B. Celui qui dans 
le bois du seigneur prend un gland, lui 
doit an chSne au bout de cent ans. En fr., 
xv* s., « Qui mange de Toye du roi, cent 
ans ]4)r^s en rend la plume. » L. R. db 
uscY, Prov. En pro venial : « Quau manjo 
lauco d6u segnour, o I6u o tard race li 
plumo. >> Armanaprouv,, I860, P- 93. 

GLANDABGB, glandde: Herhes.,. e 
gkmdadge deus herems comuns, couT. s. 
Herbes et glandee des vacants commu- 
uox. 

GLANDEYA, faire la glandee. 

6LANIU, qui produit oes glands, fer- 
tile en glands : Sou^ coustalatz glanius en- 
ter Orihez e Baigts, SEI. Sur les coteaux 
fertiles en glands entre Orthez et Baigts. 

GLAPA, sync, de glapita ; voy. ce mot, 
— , clabauder : Nou j'a nat huganaut que 
^fftU James nou glape Qu'en tout temps ey 
^ftat lou Pape VAntechrist, F. Egl. 11 n'y 
2 aucun huguenot qui toujours ne cla- 
baudequ'en tout temps le pape a etd TAn- 
techrist. 

GLAPA, Aglajpa, avaler gloutonne- 
ment : Que^us Vnasglapatz toutz bius, bente 
<^mt, gourmand. QAR. Tu les as avales 



GLE 



335 



tout vivants, ventre affame, glouton. — 
Voy. Cu-glape,^Glapauta, aug. 

GLAPAUT, glouton. Glapautet, gla- 
pautot, dim. Glapauias, aug. 

GLAPAUTA ; voy. Glapa, 2, 

GLAPAUT^:, GLAPAUTIS, glou- 
tonnerie, goinfrerie. 

GLAPIT, glapissement — , vagisse- 
ment : Ah! quins glapitz ! y toute en pious 
Lous payriis que I'han bajoulade, NAV. Ah ! 
quels vagissements ! et toute en pleurs les 
parrains (de la jeune enfant) Tout enve- 
ioppee de langes. 

GLAPITA; voy. Clapita. 

GLAPITETA ; fr^q. de Glapita; voy. 
Clapita. 

GLAPITETE; mdme signification que 
Clapiteye, 

GLARES ; voy. Gleri. 

GLAS, masc; Glace j {6m,, gla^on, 
glace. — Coo heyt de glas. pey. Coeur fait 
de glace. Sas maas de glace, sac. Scs 
mains de glace. 

GLATINA, gratteler (?) ; an fig., ca- 
resser: TaUu qui-b glatine Vaurelhe. lam. 
Aussit6t qu'il (le doux signal) vous ca- 
resse Toreille (aussitdt que vous avez lo 
plaisir d'entendre le doux signal). 

Glavi ; voy. Gladi. 

GLEBASSETA (Aspe), bavarder. 

GLABE (Baretous) ; mdme significa- 
tion que Esplene. — , baguette fendue oii 
Ton suspend par le cou les petits oiseaux 
morts que Pon porte au marchd. — (Aspe), 
gaule fendue k une extrdmit^ avec laquellc 
on cueille des fruits k quede, des raisins, 
que Ton ne pent atteindre avec la main. 
— , dans plusieurs localit^s (cant, de Mo- 
nein, notamment) ; mSme signif. que Grui- 
tarre. 

GLl^BE (Aspe), employe pour signi- 
fier bonne langue, « langue bien pendue.» 

GLEBUT (Aspe), que a langue longue, 
bavard. 

Gleralh, gravier : Femnes per carre- 
yar lo gleralh, arch. Des femmes pour 
charroyer le gravier. C'^tait une corvdede 
serf : Gas»ie Fort debet servire ad arenas, 
IB. Elle fut convertie en redevaace : Con- 
desse ...fe devers. . . i morlaas peu gleralh. 
ENQ. Condesse... fait (paye de) redevance 
un sou morlaas pour le gravier (pour I'ex- 
traction, le charroi du gravier). — Cf. d.-c. 
au mot « arena ; arayne, pro glarea. )> 
GLERlfe, (T/are,ma3c.;GLfiRE, Grera, 
fern., gravier, gr6ve, bord de riviere con- 
vert de gravier : Lo glerer deu Gabe, arch. 
La greve du Gave. Dans f.b., grera, — 
Qu'ey cadut sou gleri, II est tombe sur la 
^rdve. Se dit de celui qui est marqud de 
Ja variole. — D.-c. « glaretum, glarea. >> 



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a36 



GNA 



Glersie; voy. Clerzie. 
GLfeYGE,GLIGI; m6rae signification 
quo le suivant. 
GL£TS£, Agleyse, Glise, Glisie, 

eglise. — « Le nom de Gleise est souvent 
donne dans les actesanciensaux lieuxou 
se trouvent des ruines. » dict. (Ruines 
d'eglises certainement). Unes vnaseres ape- 
rades la glisie de Manssos. IB. Des ruines 
nppelees Teglise de Mansos. — Gleysiote. 
dim. Qu*ha8 V ay oU a la gleysiote de BaUrc. 
D. B.Tu as Taieul a la petite (i la mise- 
lable) eglise de Bal6re. A Sevignacq, on 
rappelait ainsi a (juelqu'an, par injure, 
qu il avaitune origine « cagote. » Aujour- 
d'hui, dans ce village, une petite place est 
connue sous le nom de gleysiote de Ba- 
l^e; c'etait autrefois le lieu de sepulture 
des Cagots. — Qui ha heyt la gleyse, que 
he I'autaa. PROV. Qui a faitl'eglise. tasse 
Tautel. — Dans Romania, vi (trad, du 
fribourgeois), « Quand on a fait trente, il 
faut faire trente et un (terminer la chose 
commencee);enitaUen.«Chif6seif^sotte.)> 
o.PRSCETTi.. — Gleyge, gligi, se disent 
aussi (Aspe). 

GLOHE ; meme signif. que Gohe, 

GLORI, gloire : Las proessa^ e gram 
glori De Diu contemplarey . PS. Je con- 
templerai les prouesses et la grande gloire 
de Dieu.— ,sotte iierie'.Lousfadouihs.... 
hinglatz de glori com poulhs. ARIEL Les 
fats enfles de sotte fiertecomme dindons. 
—Voy. Bantaglori. 

GLORIETE, tonnelledans un jardin, 
tonnelle de cabaret. De Ik, k Oloron, le 
nom d'un quartier de Sainte-Marie ou Ton 
allait danserles dimanches.— Esp. « glo- 
rieta », cabinet de verdure, terrasse dans 
les jardins publics. 

GLORIFICA, Gloriaflcor, glorifier: 
Siam gloriaficatz. H. s. Que nous soyons 
glorifies. Glorificatz lo soo nom, IB. Glo- 
riflez son nom. 

GLOUP, onomatopee, bruit d'une gor- 
gce deliquide, gorgee : Nou heberatz nat 
gloup A I'arriu qui clareye, H. Vous ne 
boirez aucune gorgee au limpide niisseau. 
— Cf.fr. « glouglou. » 

GliOURIOUS, Glorioos, glorieux. 
Glouriouset, glouriousotf dim. Glouriousa^, 

aug. 

GLOURIOUSAMENTZ , Glouriou- 
sementz, glorieusement 

GNAC, morsure. Mey bau u f/nac de 
caa Qu'u potdecaperaa, PR. B. Micux vaut 
une morsure de chienqu'nnbaiser depre- 
tro. Allusion au baiser de Judas. « Les 
baisers de celui qui haitsont k crain<lre.i) 
Prov. de Salomon, xxvii, 6. — , bouchee : 



GNA 

Datz-m'u gnae de ima. Donnez-moi \m 
bouchee (un tout petit morceau) de pain. 
E ham minya u gnac f Allons-nous man- 
ger un morceau ? — Gnacot. dim., gna- 
coutet, gnacoxUin, superdim. Gnacas, aug. 

GNAGA, mordre. Ginacouleya, mordU* 
ler. — , manger. 

GNACADE, morsure : Nat arraujota 
lous da quauque gnacade, F, Egl. Qaelquc 
(chien) enrage leur donne quelque mor- 
sure. (Le texte ms. porte par erreur nai- 
cade). 

GNACABURE, morsure, trace de la 
morsure. 

GNAC AT, mordu. — , subst., coupde 
dent . 

GNACOT, GNACOUTETA; voy. 
Gnac, Gnaca. 

GNARGOU-GNARGOn;voy. Gnir- 
gou-Gnargou. 

GNARGOUSSETA, parler le GW- 
gou-Gnargou. 

GNARRA, ronger : Gnarrant pertmt 
coum hin las ahles. N. lab. (Les souris) 
rongeant partout comme font les mites. 

GNARRE, sing, fern., terme familier, 
les dents. 

GNARROU (rongeur), terme injurieux, 
particulierement a I'adresse d'un juif. 

GNASCA, Gnaspa, m^cber: Nou cau 
gnasca la sente houstie. cat. II ne faut point 
mac her la sainte hostie. — Qu'ha finii dt 
gnaspa. 11 a fini de macher (il a cesse de 
vivre). 

GNASPA ; voy. le precedent. 

GNASPADURE, action de macher, 
aliment mache. 

GNAU ! miaou ! cri du chat, miaule- 
ment. Ha gnau, faire miaou, miauler, est 
d'un frequent usage pour signifier fairf 
connaitre que Ton desire, que Ton vcot 
quelque chose. Gnau I he lou nouste gal 
Miaou ! fail notre chat. Se dit proverbiale- 
ment pour montrer que Ton n'est pas 
dupe de quelqu'un qui affecte de refuser 
ce qu'il desire vivement. — C'est une «a- 
perstition dans les hautes valloes qu'une 
rose du jardin s'inclinant vers la raaison 
est le signe d'une mort prochaine dans 
cette maison : Quoand era rose del casav 
Baxe decap arhou^tau, Ara porta ra mowi 
he gnau. c. Quand la rose du jardin baisse 
vers la maison, a la porte la mort fail 
miaou. 

GNAULA, miauler : Lou noustt g<if 
n'ha jxis tout so qui gnaule. PR. B. Notre 
chat n'a pas tout ce qu'il miaule [tout ce 
qui le fait miauler). Tons les desirs ne 
pen vent dtre salisfaits. — , aboyer : Can- 
hotz... qui esprahen dt gnaula a Ventoum 



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QOA 

dou liou, LWT. ORTH. Petits chiens qui ten- 
tent d'abo^er autour du fion.~-Au cabaret 
chacua cne pour qu*on lui serve son upin- 
toa » (demi-titre) : Cadu gnaule ctpris sov/a 
pintou, NAv. 

GNAUIiADOU, Gnaulayrey qui 
miaole. — , quiaboie. 

GNAULfiRB, f<^m., sing, miaule- 
ments. — , aboiement^: Quwmdentenem,,,. 
musHU ha la gnaulere. pbt. Quand nous 
entendons m&tins faire (pousser) leurs 
aboiements. 

GNAULiBT, aboiement. 

GN-AUTB ; voy. U. 

GNESTAA, GN]ftSTE ; m6me signi- 
fication que Gestaa, Gists. 

GNIGOTJ-GNAGOU (dans une Enigma 
relative au pore et au gland), celui qui en 
mangeant fait wgnic-gnacw, le pore: Pen- 
derWiete que penderilhabe ; Cfnicou-Gnacou 
^ Vegpiabe; Penderilhete que cadou, Gni- 
cm-Qnaeou que Vhabouf — Uaglan e lou 
pore. PR. B. Une petite chose qui pend, 
remoait en pendant ; celui qui en mangeant 
fait « gnic-gnac » la regardait ; la petite 
chose qui pend tomba, celui qui fait «gnic- 
gnac » Tent ? — Le gland et le pore. — 
Pour cette ^nigme, Cf. Rev. des I. rom., 
VII, p. 321 , ROQUE-FERRIBR ; Cantt popolaH 
tMrdttgiani, GIANANDRBA. 

GNIGOTJ-GNAGOU, dans ce prov., 
^ So qui lien de rifou-rafoUf S'en ha per 
ffwou-gnacou. — «Ce qu'est venu de pille- 
pille, Prest s'en va de tire- tire. >> — Au 
XVI B., « Ce qui vient de la fliite retourne 
aa tambour. » o. meurier. Le bien mal 
wquis ou acquis trop facilement se dis- 
sipedem^me. 

GNIEBBJs (Mont.), genevrier; voy. 
GMre, GerUhre. 

GNIQUB-GNAQUB ; avee le verbe 
la, faire : Ha a la gnxque-gnaque, Stre en 
liianief se quereller, se mordre, se deehi- 
icr en propos. 

QBnR(K>TJ-GNARGOU , baragoui- 
Ufe, sorte de « javanais » qui consiste 
4 Wgurer les mots, en les faisant suivre 
dune syllabe ou de sjliabes de conven- 
tion. On Fappelle aussi gnargou-gnargou. 

GNORLB ; voy. Miorle. 

WOUGNB, niaise. Las gnougnes, les 
d^otes ridicules. 

GNOXTRRA, grogner, gronder, grom- 
meler. 

WOURRB, grosseur, callosity. 

GNOURRBT, grognement, cri du 

poarceau. 

GDA, Goar, Goau, gu6 : Lo goa 
oirrowkw. DiOT. Legud de Romas (com- 
raone de Buros). Lo goar de Breca. IB. 



GOA 



837 



Le gu4 de Brdque (aujourd'hui unmarais, 
cOmm. de Lescar). — Qui passe a goa no 
deu paga pontadge. F. h. Qui passe k gue 
ne doit payer peage ; cit6 comme pro- 
verbe ; pr. h. Un goau hon lo senhor de 
Maseres afeyte la paxere. ahch. Un gu^ oix 
le seigneur de Maz^res a fait la digue. — , 
canal: Ung aoar aperat Muler. diot. Un 
canal appele Moule; canal d'un moulin 
pr^s de rUzan, commune de Bougarber. 
— , marais : Lo goa deus Caperaas. IB. 
Marais dans les landes du Pont-Long, 
communes de Bougarber et de Lescar. 

GOADANH, Gadanh, Ganh, gain, 
profit : Sens guadainh de sa Denta prene. 
PS. Sans prendre (tirer) profit de sa 
vente. — Chadarih de cause, o. h . Gain de 
cause. 

GOADANHA, Gnadanhar, Ga- 
danha, Ganha, gagner : Lo pauhre Ber- 
not no'S potni a dab que guadanhar bite. 
BAR. Le pauvre Bernard ne pent ni a de 
quoi gagner sa vie. Si egs an goadan- 
hat per lor proessa..., que tot aqueg goa- 
dank tomi a I'hereter. r. B. Si eux ont ga- 
gn^ (quelque chose) par leur Industrie, 
que tout ce gain retourne k Theritier. — , 
conquerir : Guoadanha Cecilie. h. s. (Mar- 
cellus) conquit la Sicile. — Dans PS., goa- 
danhey la mttro?^, je franchis lamuraille, 
pour signifier : j'eusledessus, je vainquis. 

GOAIiHARD, gaillard. Goalhardetj 
Goalhardin, goalhardot, dim. GoalhardaSy 
aug. 

GOALHARDBTA, devenir gaillard, 
faire le gaillard, 

GOAIiHfi, 6gal, uni, qui est de niveau. 
— , ^ Tunisson : Lours cantz nou poudin 
pas James esta goilhes (goalhis). F. Egl. 
Leurs chants ne pouvaient jamais ^tre a 
I'unisson. — L'adv. forme de cet adj. de- 
vait 6tre Goalh^ement, mal ecrit dans 
COUT 8. Gallerement. 

GOANT, gant : Tres parelhs de goaniz 
de crahot. arch. Trois paires de gants de 
(peau de) chevreau. 

GOANTELBT, gantelet : Ung paade 
goanteUlz. R. Une psdre de gantelets. Ar- 
matsino goantcdeiz. IB. A.rme sinon (moins) 
les gantelets. Ung ames sino ganteletz. ib. 
Une armure moins les gantelets. 

GOAPOU, Goaspou, (^ui affecte de la 
gravite, qui se donne Tair imposant. — 
Ha deu goapou. Faire le beau. — Esp. 
« guapo », beau, v6tu galamment 

Goar; mtoe signif. que Goa. 

GOARATZ; voy. Goare. 

GOARDA, Gardar, garder : Bouhu 

?uesanct Pde goardasse rarramat. n. past. 
I voulut que saint Pierre gard4t le trou- 

23 



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L... 



338 



GOA 



peau. Gardaha las aolhas de $on pay. H. 
s. 11 gardait les brebis de son p^re. — 
Diu pe goarde! Dieu vous garde ! Diu me 
gardara deguest menhs credent. H. s. Dieu 
me protegera centre ce mecreant. — No 
guoerda disapte. iB. II ne garde pas le sa- 
medi (il n'observe pas le jour du sabbat). 
— , regarder : Comensan ae a guoardar 
oelh e oelh. ib. lis commenc^rent k se re- 
garder ceil k oeil (Fun Tautre). — Voy. 
Gardar. 

GOARDADOU, Gardadou, qui garde, 
gardeur. 

Goardardo, recompense: Diuejobo-n 
rederam bon goardardo. H. s. Dieu et moi 
vous en rendrons (nous vous donnerons 
pour cela) bonne recompense. — It. «gui- 
dardone.B — rayn. « guazardo. » 

GOARDE, Garde, garde: Ha boune 
goarde ou garde. Faire bonne garde. — , 
gardien, surveillant : Qtie lo senescaucfase 
meter bones gardes aus portaus de la biele. 
H. A. Que le senechal fasse mettre de bons 
gardes aux portails de la ville. Dues goar- 
des, V. B. Deux gardiens(d'un prisonnier). 
— , garde boursier, tresorier communal. 

GOARDIAA, Gardiaay gardien de 
couvent : Fray Guiraud, gardiaa de 
Mont de Marsan. arch. Frere Giraud, 
gardien (du couvent) de Mont-de-Marsan. 
GO ARE, GrOARATZ, vois, voyez, re- 
garde, regardez ; imperatif d'lm vieux 
verbe, goarar (syncope de goardar; cf. 
gardar), regarder. Au lieu de goare, goa- 
ratz, on dit frequemment go^e, goeratz ; 
gtdre, gueratz ; oere, oeratz ; go6, goatz ; 
ody oatz. 

GOARENT, Garenlf Guarent, garant. 
Die de goarent (jour de garant) d^lai pour 
chercher un garant : Domande au senhor 
e a la cort die de goarent. F. b. (Le defen- 
deur) demande au seigneur et a la cour 
jour (delai) pour chercher un garant. 
GOARENTIE ; voy. Garentie. 
GOARIy GariF, guerir : En cantant, 
jou las bouy goari. NAv. En chantant je les 
veux guerir (je veux gudrir ces beroyes ma- 
laudes, joUoB malades). Garir loa caxaus. 
ARCH. Guerir les grosses dents (guerir le 
mal de dents). Dixs los lo qui ere estat 
sec (cec).„ cum ere guarit, h. s. Celui qui 
avait ete aveu^le leur dit comment il avait 
ete gueri. — No pusc garir a mort. IB. 
(Saul blesse disait :) Je ne puis ^chapper 
a la mort. 

GrOARNAGHE, vin d'Espagne; Bebe 
goamache, nay. Boire du vin d Espagne. 
— Dans D.-c, au mot « gamachia : Vins 
estranges... comme garnache, malevoisie.» 
PROissAUT. — Esp. « gamacha », sorte de 



OOE 

raisin violet qui donne en Aragon d'ei- 
cellent vin. — En fr. « grenache », sorte 
de raisin ; vin fait avec ce raisin. C'^t 
surtout aux environs de Carpentras (Vau- 
cluse) que ce vin se fait. 

GOARNI, Garni, Croarnir, garnir. 
— , munir, fortifier : Per gui serey io gm- 
dat Entro la goamida ciutcUf PS. Par qui 
serai-je guide jusqu'i la ville munie ? 

GOARNIMENT, Gamiment, ce qui 
sert k garnir. — , hamais, dquipement : 
Deu far portar los goamimentz. F. B. (Si 
les hommes de « I'ost » sortent des limi- 
tes du Beam une journ^e de chemin, le 
seigneur) doit faire porter leurs equipe- 
ments. — Cf. D.-c. « garnamentum. * 

GOARRB (Aspe), jarret. Voy. Gam. 

G'OARRji, se dit d'un animal dontla 
jambes de derri^re s*entrechoquent. Goor- 
rere, fem. 

GOARROU(Aspe); m4me sigmfici- 
tion que Garrot, 1 . 

GOARRUT (Orthez), trapu, court et 
fort. 

Goart, jars : Dues auques, ung gwri 
ARCH. Deux oies, un jars. 

GOASPOU; voy. Goapou. 

GOASTA, Guastar, g4ter ; deterio^ 
rer, ravager, detruire. — Gfuastan qtmk 
pipes de bit. bar. lis defoncdrent quatre 
pipes devin, (le con tenu en fut tout perdu]. 
— Goasta-Sf avorler : S'affola e goasta hi 
cabirole. PS. (A la voix de rEtemel) U 
femelle du chevreuil se blesse et avorte. 

GOAT (Aspe), GK)AU; voy. Goa. 

GOATRE, gu6re. — Goayres now, il n'y 
en a gu^re qui : Goayres nou ban pas a 
Vescole. F. Past. II n y en a gu^re qui ail- 
lent k r^cole. — Voy. Gayres. 

C3W)AYTA ; voy. Go^ta. 

Gob^rn ; mSme signification que (roi- 
b^m. 

GOBfiUf gobelet, coupe : Un gobeu de 
vii. PS. Une coupe pleine de vin. Un go- 
beu... ah une pome sus la cuberte. ABCfl. 
Une coupe avec une ponmie sur le couver- 
cle. 

GODE (vers la Chalosse); dans cette 
locution, ha la gode, faire la roue, se pa- 
vaner. 

GO&, vois, regarde; apocope de goert; 
voy. ce mot. 

GOELH Tvers la Chalosse) ; mSme si- 
gnif. que Oelh. 
GK)ERATZ; voy. Goare. 
GOERDA ; m^me signification que 
G oar da. 
GO&RE; voy. Goare, Guh'e. 
Goerre, Goerreyar ; voy. Gnsrre, 
(xuerreya. 



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GOH 

GOBU (vers la Chalosse); mdme sigoif. 
que Oeu, 

60ET, masc, peine, chagrin.—, em- 
plojecomme adj., au sens de malheureux : 
Nou poudi droumiy tant me traubabi goey. 
p. Je ne poavais donnir, tant je me trou- 
rais malnenreux ! 

GOBY (vers Bay.), an liende hoeyy au- 
joardlrai. 

60BYT, guet : Los quifasam (fcuen) 

10 goejft.,. au8 comes, bar. Ceux qai fai« 
saient le gnet aux cr^neaux. 

60BTTA, Ooayta, faire le guet, gar- 
der : Petit cUu d'amous, Hayes soenh deus 
amnrous, E hu troupit que-m goaytes, 
MKs. Petit dieu des amours, aie soin des 
imooreux, et que tu me gardes (garde- 
m\) le troupeau. — Goeyta-s, se garder, 
prendre garde : Goeytatss-pe de I'homi qui-s 
care ccum deu caa qui nou layre. prov. 
Gardez-vous de lliomme qui se tait comme 
da chie n qui n*aboie pas. 

GOEyTE , garde, homme de guet : 
Berdalot, goeyls au caateg d'Ortes. bnq. 
Berdalot, honmie de guet au. cMteau 
d'Ordiez.— JLa ^o^to velha,,, ps. Le guet 
veille... — y gardien de prisoniiier iDeu los 
m^ter en ligaus e dar sengles goeytes. f. b. 

11 doit les mettre aux liens (aux fers) et 
kar donner k chacun un garde. 

GOEYTJfeRE, action de guetter, d*e- 
pier. Avec le verbe ha, faire ; Ha la goey- 
ttre. Etre aux aRuets. 

60BTTBRE, ^ui fait le guet : Son 
fewufe de far servtei de goy teres (goeyte- 
Tti). Us sent tenus (les auestaux sont te- 
Dos) de faire le service d'hommes de guet. 
; Hid, de B^m par bonnboasb; ms. de la 
Blblioth. de Pau. 

GOBYTOU, Goesrtoo, sentinelle : 
Gooftoos qui suus Vati)a velhan, PS. Les 
■entipelles qni attendent au matin. — , 
WKien de prison : Goeytous per portar 
"w biwres deus presoners. p. r. Des gar- 
te poor porter les vivres aux prison- 

6OG9 lATd dn cou du pore : Algunbe^ 
^ {M saiasse pores o troies, que podosse 
^mt ks gogs e las aureiles.., CH. d'obth. 
Qoelque voisin qui salerait pores ou truies, 

S*!! pAt vendre le lard du cou, les oreil- 
I... -y- Mai traduit par « ladres » dans 
; Fr. Michel, Hist, des races maud., i, p. 
I H6, etpar « cou debate » dans Luchaire, 
fi««€ii de textes, p. 170. — Voy. Goula. 
GOGUB^av.), boudin. Voy. Gougale, 
60HB, Grlohe, blet : Ue pere gohe, une 
poire blette. 

Oolani, noeud de rubans : Jou serhy 
toiU cvibert de bouquetz e golans. N. past. 



QOU 



339 



Je serai tout convert de bouquets et de 
noeuds de rubans. 

C3rOIiARROUY(Os8au), rouge-gorge. 

GOIilTZ, rouge-gorge: Arroumeral 
coum u golitz, pb. b. Pelotonn^ comme un 
rouge-gorge. — Pendant Thiver, le pau- 
vre petit oiseau, frileux, se ramasse en 
forme de boule. -^ Jarret de goUtz. J arret 
de rouge-gorge. Se dit proverbialement 
d*un homme sans force qui veut faire le 
vigoureux. 

GrONB, jupe, rebe : Une gone forrade 
de brunete negre. arch. Une jupe doublee 
de « brunette » noire. Lexa a safilhe une 
guone de pers. IB. EUe laissa k sa fille une 
robe de pers. — Esp. « gonete », jupon. — 
Cf. D.-a « gunna », 1. 

Gonede ; voy. Gaunede. 

Goneg, masc, tunique, robe; guoneg, 
H. 8. — , manteau, H. a. 

GrONfiLB ; voy. Gounele. 

GORGATRn, gorgerin. aboh. 

GORGB-BIRA ; mdme signif. que 
Gorye-bira. 

GORMB (Baretous), maladie des va- 
ches, des brebis, qui se manifesto par la 
toux. — , gourme, morve. 

GORRB, (rorrou (Mont), bonnet, bon- 
net de nuit. Grourrety masc; gourrete, fem. 
dim.— Esp. « gorra, gorro. » 

Crorrier, courant. — , coulant, facile, 
agr^able : So que lo FrancSs ditz en fay ^ 
soo gorriera. Nous ac representam a la 
moda grossera. SAL. Ce que le Fran^ais dit 
d'une fa^on coulante (en style coulant), 
nous, (les Beamais), nous le representons 
k la mode grossi^re (d^une mani^re com- 
mune, sans grftce). — Cf. villon, « gor- 
riers, gorri6res», hommes et femmes el<^- 
gants, vdtus richement et k la mode. 

GORROU;voy. Gorre. 

GORTB-BIRA, Gorge-bira^ tuer en 
tordant le cou. — , manger gloutonnement; 
tordre'et avaler. — Gorye-bira-s tout lou 
bee. Manger tout son bien, d^vorer sa 
fortune. 

GOS, Gous, chien. abch. m. Gossetj dim. 
IB.— Dans le Diet., k la suite des oeuvres 
de QOUDBLiN, gous, chien, gousset, petit 
chien, chien k feu. GoussaSy m^tin. — 
Dans le dialecte cataian-roussillonnais, 
(c fidel com un gos », fiddle comme un 
chien. Rev, des I, rom., vi, 1881, p. 287. 

— Voy. Gous. 

GOT (Azun, H.-Pyr.), coupe, verrc. c. 

— Voy. Goutet, 
GOTCHiSRB; voy. Goutchh'e. 
GrOUBBlJBiT, Gobelet, Gubelet, go- 

belet : Une carque de gobeletz de bey re. H. 
A. Une charge de gobelets de verre. 



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340 



GOU 



GrOUBtillN, GoMm , masc; Gou- 
bdme, fem., gouvernement , administra- 
tion, direction : De touiz lotis sous bees la 
gouhkme que-u dara. IM. II lui donnera 
I'administration de tous ses biens. A agut 
lo gohem deus bees. arch. II a eu Tadmi- 
nistration des biens. — , gouvernail : U 
Tiabiu sens goubdme ey bourroumbeyat, IM. 
Un navire sans gouvernail est ballotte. 
La nau sus maa sens gobem, arch. La 
nef sur mer sans gouvernail. 

GrOUBERNA, Gobernar, gouvemer; 
administrer, regir, dirlger. — , ref., se gou- 
vemer, se conduire : Madame volere e vol 
saver de las gentz, .. cum se aure a gover- 
nar a exHrpar semblanta injusticies. s . B . 
Madame (Madeleine de France, vicomtesse 
de Beam) voudrait et veut savoir des gens 
(des Etats) comment elle aurait k se con- 
duire pour extirper de pareilles injustices. 

GOUBERNADOU, Gobernador, 
gouverneur; celui qui administre, regit, 
dirige. Au f^m., goubemadourey goberna- 
dor e. Dans des textes anciens: Grobema- 
den- deu molii, regisseur du moulin; gober- 
nadoure deus bees, femme r^gissant les 
biens. 
GK)UBERNAMENT,Gobernamelit, 
gouvernement; administration, conduite, 
direction: Magdelene, filhe e sor de reys 
de France, princesse de Viana,., habent lo 
govemament de nostre,,, filhe Catkalina., . 
regina de Navarre, Document b^amais; 
Rev, des I. rom.,fev. 1882, p. 54. Made- 
leine, filleetsoeurderoisde France, ayant 
le gouvemement de (chargee de diriger) 
notre fille Catherine, reine de Navarre. 

GOUBfiRNE; voy. Goub^m. 

GrOUDALE, melange de potage et de 
vin. — Nob paysans, lorsqu'ils ont mang6 
la garbure ou toute autre soupe, versent 
du vin dans Tecuelle, dansl'assiette oil ils 
ont laisse quelque peu de potage; ils boi- 
vent ce melange qu'ils trouvent trds-r^- 
confortant; c'est ce qu'ils appellent ha la 
goudale, faire la « goudale. » d.-b. — An- 
cien fr. « godale j, sorte de bi^re ou de 
cidre. Cf. d.-c. « godala. » 

GrOUDOUHI, confire; voy. Gouhi, 1. 

GOUDOULIU, espece d'alouette; voy. 
ChuUmrliu . 

GrOUBOUNHE ; mSme signification 
que Ckmdounhe. 

CSrOUFFI, Gouhi, confire. — , tenir chau- 
dement. — , choyer, conserver avec soin . 
— Gouhi-s ue cause (se confire uno chose) 
la tenir bien secrete. 

GOUPFIT, Gouhit, confit. — Huga- 
nauls gouffitz, F. B^gl, Des huguenots con- 
fits (dans la doctrine de Calvin). — On dit 
en fr. oc confit en science, d 



GOU 

GOITGALB (Aspe), f§m., boudin. Gm- 
galou, dim.^ masc, boudin mince et court. 
— Voy. Gogue. 

GOUGE, Gouycj Gk>ge, fille, femme 
non marine : Thie una goge, apperadt 
Clarmontiine.,, de laquoal, segont se ditz [a] 
agut tresJUhes e ung JUh. bar. (Le baroo 
de Coarraze) tenait cnez lui une fille, ap- 
pelee Clarmontine, de laquelle, k ce qn'on 
dit, il a en trois filles et un nls. Gouge, 
gouye,ne signifie aujourd*hm que senrante, 
femme k gage : Gowye de gouye, Gouye deH 
diable. prov. Servaate de servante, ser- 
vante du diable. GowyetSy gouyine, gow/oU. 
dim. Gouyasse^ aug. — En fr. , « Grand- 
gousier espousaOargamelle... une belle 
gouge (une belle fille). » rabblais.— A la 
fin du sidcle deraier, dans le Journal de 
la Cour et de la ViUe: « La nation est une 
gouge (prostitu^), Un sot fauatisme la 
perd.... ». 

GOUGE, Gouye, chambridre, ustensile 
de cuisine. — , outil de charpentier, ciseaa 
evid^ pour faire sauter, creuser le bois. 

GOUHA, suffoquer, dtouffer ; se dit do 
temps, de la chaleur .* Quegohe, il fait on 
temps suffocant, une chaleur qui etouffe. 

GOUHASSE, f^m., temps lourd, cha- 
leur excessive.— Voy. (jhukour, Gmho^f- 
nh, Gouhoumas. 

GrOUHE, GOUHOU; m^me signif. 
que le pr^c^dent. 

GOUHI, GOUHIT; voy. Gouffi, Omf- 

GOUHI, mouiller \Bous qu€ lafa^ 
Uxe toutz gouhitz de sudou. gar. Voos que 
la fatigue laisse tout mouillds de sueor.— 
On tire du halo du aoleil un pronostic de 
pluie : Baran det sou Gouhekc era eapedei 
pastou. Halo du soleil trempe la cape do 
pasteur. 

GOUHID&; se dit du fruit propre i 
6tre conserve. 

GrOUHOU, chaleur ^touffante. Voj. 
Gouhe. 

G0UH0UR,G0UH0URN£; m^me 
signif. que le pr^^ent Goukoumas, ang. 

GOUJAT, Gojat; GOUJATE, G<k 
Jate; mdme signif. que Gouyat, GouyaU. 

GrOULiA^ le lard autour du cou du pore; 
voy. Gog. — , cou d*une personne trks- 
grasse. 

GOULADGE; mSme signif. que lepr^ 
cedent employe au fig.: Si bousMz gras, 
e qu^hayaiz betgouladge. N. past. Si voos 
^tes gras et que vous aycz un cou epais 
de graisse. 

GK>ULE, fern., defile etroit, pierreux, 
k la crdte des montagnes. c. 

GOUIJFAUT (Bay.), goinfre. 



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GOU 

GOUI^UDAMBNT, Goladaaneiit, 

goultoe nt 

60ULUT, Gk>lat, goulu. Gouludas, 
a.\xg,La gent golvda, FS. La gent goulue. 

GOUMI ; mime signification que Boumi, 
- Voy. p. 77. 

60UND, Gond, gond: Alguna gotUz e 
oMti^ferradures. bar, Quelques gonds et 
autres fermres. 

GOUNSDE; vov. GounUe.^^ Lapeme 
qu'ejf mmjade, Taoee hu cambalJiou, La 
gfmede coupade, E hu houm que n'ey bou, 
PB. B. La piece de lard est mangee, lejam- 
bon anssi, la « gonelle » coupee (usee) et 
le four n*est pas bon. Ce proverbe de la 
Tall^ d'Ossau s'applique aux gens qu'une 
trop grande d^pense a ruin^s. - — En fr., 
XTi« 8., tt Prodigue et grand buveur de vin 
Fait rar emen t four ni moulin. 

GOUNfiLE, Gonile, anc. fr. « gonelle», 
casaque dliomme , cotillon de femme : 
'• Coupa la goun^le. N. past. Gouper (tailler) 
line casaque. Au rey sera presentade en s/b- 
wku de hroderie, PS. EUe sera presentee 
au roi en v^tements de broderie. — d.-o. 
« gonela, gonella. » — Leafaiseurs d 'ety- 
mologies ne manqueront pas de tirer gou- 
wde, gonele, du grec yuvij femme. — Voy. 

FUBITliRE, Diet. 

GOUNIilfi, masc. y ce qui est gros 
moula, grosse mouture. 

GOUHBISTE, f^m., sorte de panier 
oiiles pScheurs mettent les poissons qu'ils 
prennent: Dab la gourbiste boeyte, . . La 
eambh^ au cap dou bras, N. lab. (Le pr- 
ehear) avec le panier vide et le roseau (la 
I lime) au bout du bras. — Dans le D%ct,y 
I it la suite des oeuvres de Goudelin, » gar- I 
rabuste », panier ou coffret d*osier. 

GOURG, gouffre, cavite profonde dans 
one riviere; il a aussi la mSme signif. que 
I Coiir^w; voy. cemot. 

GOURGrOUIiH, tournoiement d'eau, 
lemous.— , bruit du remous. — , roulement 
^Yoix dans le chant, gazouillement, ra- 
mage des oiseaux. 

QOURGOTJIiHA, resonner, murmu- 
rs comme Teau qui toumoie; se dit du 
lanmiure des ruisseaux, du chant confus 
I des petits oiseaux. 

I GOURGOUIjHETA, freq. du prece- 
dent 

GOURGOTJS, ou il y a ane mare qui 
«8tdans une mare. — Era lue qu*ey gour- 
^o«e(Mont,). La lune est couverte de nua- 
gea; « elle est trempee, noyee ainsi que 
dans une mare, gourgue. » c. 
i GOURGOUTA (Aspe); m6me signifi- 
cation que Garloupa. 
GOURGUE, Gk>rga, flaque, mare: 



GOU 



34 



La gourgue d*ue marlere. L*eau croupis- 
sante d'une mamidre. — , lac: Gourgue de 
Buy en, lac de Suyen (vallee d*Azun, H . - 
Pyr.). — Dans un rapport adress^ au mi- 
nist^re de la guerre, travaux geodesiques, 
1825, on lit « lac de Gourgue de Sugneu)), 
ce qui signifie lac de lac de Sugnen. — 
Voy. Gourg, 

GrOURGUETA, faire des roulades; se 
dit du chant des oiseaux, et particuli^re- 
ment du rossignol : Boussmhol qui gour- 
gueyes Prh d'aquet arribet.., desp. Ros- 
signol qui chantes pr^s dece petit ruisseau . 
— , murmurer, en parlant de i eau quicoule 
sur des cailloux: Quoand la pwrmh'e halet 
d'abriu, Tout dous M gourgueya lou briu. 
N. LAB. Quand le premier souffle d'avril 
fait tout doucement murmurer le courant 
de Feau. 

CK>URGUETADE, roulade, ^oriture 
dans le chant. 

GK)URGUETET, le coup de gosier 
de Toiseau, chant d'oiseau. — , doux mur- 
mure de Teau. 

GOURGUUiHE (Monein),fem., es- 
p^ee de boudin. 

GOURIiUP, petite boule qui se forme 
dans la p&te, broge. — Esp. « gorullo. » 

GOURMAND, gourmand. Gourman- 
det, gourmandin, gourmandot, dim. Gour- 
maniias, aug. Gourmand coum padere. 
Gourmand comme la po^le, — La gour- 
mando (Toulouse), lajpo^le. — , goulu: Caas, 
ra^e gowmante. F. Egl. Les chiens, race 
goulue. — Arrasims gourmandz. Raisins de 
lameilleure qualite. — Gourmandz, subst. 
masc. , pousses inferieures des arbres, re- 
jetons parasites. En fr., « les branches 
gourmandes. » 

GrOURMANDAIiHE, fern, sing., des 
gloutons, des voraces: Aquere gourman- 
dalhe d'auserumi, lett. obth. Ces voraces 
de vilains oiseaux. 

GOURMANDAU(Aspe), masc. sing.; 
voy. le suivant. 

GOURMAND^, masc, gourmandise, 
vice du gourmand. — , friandise, mets friand. 
On dit aussi gourmant^, 

GOURMANDETA, gourmander, se 
livrer k la gourmandise. 

GOURPI, harasser : APen souy toumat 
gourpit, mes countent de la boste beroye 
Mste. LETT. OBTH. Jo m*en suis retoiu*ne 
harasse, mais content de votre jolie fete. 
EnsudouritZy mesjamey gourpitz. ib. Trem- 
p^s de sueur, mais jamais harasses. 

GOURPIDE, fatigue extreme, « ha- 
rassement. » 

GOXTRRE (Mont), brebis; voy. Bour- 
regue. — Esp. « borra », brebis d'un an. — 
g pour b; voy. p. 77. 



I 

L 



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342 



GOU 



GOURRI, courir : py gourrit a trdbh 
de la biele, p. Past J'ai couru k travers la 
ville. 

GOURRIf GOURRIf GOURRIf 
(Aspe), cris pour appeler les pores k qui 
I'on veut donner k manger. — « Goum, 
Gourette », terme pour appeler ou contre- 
faire les pourceaux. goudelin. — Esp. 
« gorrin », gorret, pedt cochon. 

GOURRIALHE, Gourrinalhe, les va- 
gabonds, les gueux. 

GrOURRJI, gueux, truand, ribaud. 

GOURRINA, vagabonder, gueuser, 
vivre en ribaud . Gourrinasseya^ aug. 

GOURRINADGE, G(mrrinatye,m2A^, 
gueuserie, habitudes de vagabond, de ri- 
baud. 

GOURRINALHE; voy. Gourrialhe, 

GOURRINATTE, 

GOURRIN^i, Gourrinerie^ Gourrirds; 
m^me sign, que Gourrinadge, — Gourrinis 
dOhurou, D. B. Faineantise d'Oloron. — 
Voy. le suivant. 

GOURRINfi, faineant. — A une de- 
mande faite jadis par les J^suites pour la 
fondation d'un college, les jurats d'Oloron 
r^pondirent: Atendut que las estudis de las 
letres n'engendren que gourrin^, nou y-ha 
pas loc d'admete, etc, Attendu que Tetude 
des lettres n'engendre que des faineants, 
il n'y a pas lieu d'admettre, etc. dugemnb, 
Panorama de Pau, — La cit^ oloronaise 
a su, depuis, mieux appr^ier les bienfaits 
de rinstruction. Elle avait, k la fin du 
xviii^ si^cle, un college florissant; elle 
poss^de encore aujourdliui un bon etablis- 
sement d'instruction secondaire et des eco- 
les primaires parfaitement tenues. 

GOURRINERIE, GOITRRINESSE 
fdm.; meme signif. que Crourrinadge, 

GrOURRINETA; voy. Gourrina, 

GOURRINIS; m4me signification que 
GourrM, 1. 

GOURROUNGHA, avoir des aspdri- 
tds, 4tre fronc^ en faux plis. 

GOURROUNCHE, asp^rite, faux pli, 
ride. 

GK)IJRROUNGHOn, in^gal, fronce, 
raboteux. — , d'uncaract^re difficile. Grour- 
rouncTwune, fern. 

GOUS; Toy. Goa, — Pour exciter des 
chiens les uns centre les autres, on crie : 
Gousf Grousf Gousf (Aspe). 

GOUSGN A (vers la Chalosse), bourrer, 
faire manger avec exc^s. — Voy. Hougna, 

GOUSSETABES, (Bay.), secousses. 

GOnST,godt. Lou const QueJUperde 
lou goust. PR. H. — En fr., xvi® s., « Le 
coust faict perdre le goust. » G. meurier. 

GOUSTA, Gostar, Gustar, gotiter, 



GOU 

deguster: 8*en quas (cacts) lo dbrocasaMM 
estar gosiat encorera la pene de einq sog. 
ABCH. Si par cas il mettait en perce (la 
barrique) sans que le vin eut ete deguste, 
il encourrait ramende de cinq sous. Los hm 
seran gustatz per dus gustadors. IB. Les 
vins (avant d'etre mis en vente) seront de- 
gustes par deux degustateurs. — , agreer. 
Si quauque estrembiade goustahe ti hdkurU. 
LAM. Si quelque egaree agr^ait on hariu- 
berlu. 

GOUSTADOU, Gustador, d^sta- 
teur; voy. le precedent. 

GOUSTOUS (qui a bon goAt), savon- 
reux, succulent. 

GOUTADGE, Goutatye, degouttement 
ce qui tombe goutte k goutte. 
' GOUTADGE, Goutatye, douleurs eau- 
sees par la goutte: L'autdie me troubeyiaa 
carcatde goutadge. F. Past, L'autre jour 
le me trouvaisi charge (souffrant) des dou- 
leurs de la goutte. 

GOUTGHftRE, GOTCHfiRS (Baj.); 
mdme signif. que GaucJUre, 

GOUTE, Gote, goutte. Goutete, gou- 
tinCf goutote, dim. Goutasse, aug. — Gwi^ 
a goutelU lagot, pr. h. Croutte k goutte (se, 
fait une flaque* — « Sou k sou on fait ma- 
got. » — , egout : Si la gote d'aygue qw &* 
. ma terre cayrafe mal a . . . mon vesii. F. b. 
Si Tegout des eaux qui tomberont de ma 
terre fait tor t k mon voisin. 

GOUTA, Croter, ^gout. ^vier, conduit 
pour lecoulement des eaux menag&res et 

filuviales: Chter de la cosine, art. Evicr de 
a cuisine. Goters dsfuste que geten lau- 
goe, IB. Conduits de bois qui rejettent I'eau. 
->,rigole d'^oulement dans les champs. 

GOUTfiRE, Gk>t«re, goutti^re, con- 
duit pour r^coulement des eaux pluviales: 
Crotire defast laqualpixe en la partdarrer. 
ARCH. Goutti^re de bois qui pisse (de verse) 
derri6re (la maison) . — Au cagot la gw- 
tere. pr. b. ; voy. Cagot — On appelle^- 
tire une plaie d o\i coule de Thumeur. 

GOUTEREYA, Gotereyar, meltre 
des gouttidres: Gotereyar totes cubertes de 
las cabanes de Aygues-Caudes. arch. Met- 
tre des gouttieres k toutes les couvertures 
des cabanes des Eaux-c3haudes. 

GrOUTET, dim. de Got, petite coupe, 
petit verre : Bebiam bet goutet Buvons belle 

Setite coupe (buvons bon petit coup). — 
(al tradmt dans pr. b., p. 66. 
GOUTE YA, Goteyar, degoutter, 
tomber goutte k goutte : Lo meu doot qvi 
deus pientis goteia. PS. Le doux miel qui dis- 
tille des rayons. 

GOUTASS&, coureur de servantes. 
Voy. Gouge, 1 . 



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GRA 

GOUTAT, Chujatj Goyat, gar^on: 
Quoaus soun las gouyates quihanpres gar- 
fimdekumaas deu8 gouyatzf s^RU, Quelles 
sont les filles qui ont piis du g4teau des 
mains des gardens ? Jto guoyat, filh deu 
parcater, podera goardar las auques, Le 
gar^n, fils du porcher, pourra garder les 
oies. Gfimyatet, gouyatm, gougatot, gouya- 
km, dim. Grouyatas, aug. 

GOUTATAXHE, Uot^aicUhe^ ramas- 
sis de gar^oDS. 

GOUTAT ASSAYRS, Ghujatasmyre, 
eoarenrde filles. — , fillequi se plait ^^tre 
ayee les gar^ns. 

60UTATB, Goujate,^\e: Tau coum 
loi gates Simn t'arrata, Tau las gouyates 
Scm ia iroumpa, dbsp. Comme les chattes 
soBt poor prendre des rats, de mSme les 
jcones filles sont pour tromper. — « Sou- 
vent femme varie; Bienfol est qui s'y fie.» 
— GcuyateU, Gauyatote, gouycUine, dim. 
Gouyakisse, aug. 

GOUTAT^!, GroujaU, gar^on qui re- 
cherche lesjeunes ^We^.Gouyatere, Gouja-^ 
tm^ fille qui fr^quente les gar^ons. 
GOUTE; mdme signification que Gouge^ 
1,2. .. 

GOUYOTJ,GOUYOUS;voy. Gauyou, 
Gauyous. 

GOiJTOUSAMENTZ, GOUTOU- 
SETAT; voy. GfauyousamentZf Gauyou- 
Ktat. 

GOY; mfime signif. (^ue Gay, 1. 

GOYTI t (Aspe), en d'un homme en 
goguettes, qui a bu i gogo: Goyti ! Goyti ! 

GRAA, Gran, grain, fruit et semence 
j des bl^s, etc. : Per cargue de graa, un di- 
\ «?r... p. R. (Droit d*entree) pour charge 
<ie p^, un denier. Batre lo gran, garbe ou 
niii.oouT. s. Battre le grain, bid ou mil. 
— , poids : Los ducatz navarres de pees de due 
iifien, sedze graas. arch. Les ducats na- 
▼urais du poids de deux deniers, seize 
piins. 

6RAA, Gran, degre, rang : Lo dret 
^ primogeniture. , , va de gran en gran, 
OWT. s. Le droit de primogeniture va de 
degre en degre. Crraa de par entile, arch. 
I^gr^de parente. Un home/asse assietar 
^ grans aones segontlor graa. h. a. Qu'un 
l^omme fasse asseoir les grandes dames 
«lon leur rang. 

GRAA (dissyllabe, gra a), contraction 
de Grana; voy. ce mot. 

6RABAA,GRABAS, lieufangeux : 
^«» ha... jeta-s dens u grabasy Credent 
l"^ sown ph SU8 u ferme peyras . MBY. 
n 8*en va se jeter dans un lieu fangeux, 
crojant poser son pied sur un terrain pier- 
reux. 



GM 



343 



GRABASSAA, dtendue de terrain 
bourbeux. 

GRABASSA, (rra&oMouA^ qui est dans 
laboue. — Sobriquet des habitants de Les- 
pielle et de Lucgarrier: Grabasses de Les- 
pUle; grabass^ de Lucgarier, D. B. — 
« Thiberville-les-Housseaux » , d4p. de 
TEure. Cette localite est ainsi designee k 
cause de la boue de ses chemins qui oblige 
k porter des houseaux^ bottines de cuir. . . 
CRAPBLBT, Prov. et Dictons pop. — Dans 
son Diet., MISTRAL a citele sobriauet^ra- 
bassis de Lespiele, tird des D. B. II aurait 
bien fait de lui laisser la signification qu'il 
a en bearnais. 

GRABASSETA, salir de boue.—, 
patauger dans la boue. 
GRABASSOUS; voy. Grabassi. 
Grabatori, prejudiciable: Cause de no- 
betat qui es a hr grandementz gravatori. 
ARCH. Chose denouveaute qui leur est gran- 
dement prejudiciable. 

GRABE, boue. — , ruisseau bourbeux. 
— , marais : Qu'ey a grabe de camii. C*est 
k boue de chemin. Locution proverbiale 
signifiant k y'd prix. 
GRAB£i, bourbier, marais. 
Graboos, nuisible k I'excds : Scanda- 
lose e gravose cause, arch . m. Chose scan- 
daleuse et nuisible k Texcds. 
GRABOT, petit marais. v. bat. 
GRAGHETE; voy. Graxete. 
GRACIOUS, GRACIOOS, gracicux, 
doux : Per trop boosegracioos servicis.Ancu. 
Pour de tr^s-bons et gracieux services . 
— Un maeste d'escola gracios. H. s. Un 
mattre d'ecole doux. (xraciouset, graciou- 
sin, graciousot, graciousou, dim. Graciau- 
sasy aug., un bon gros gracieux. 

GRACIOUSAMENTZ, Graciouse- 
mentz, gracieusement, .doucement. 

Gracoo, masc, glane d'aulx: Detzgror 
coos de alhs. arch. m. Dix glanes d'aulx. 
GRADALOU, Gradeloo, grand plat: 
Escudeles, talhadoos e gradates, arch. 
Ecuelles, hachoirs et grands plats. Tres 
gradeloos de peutre. IB. Trois grands plats 
de m^tal (melange d'^tain et de plomb). 

Graclau, saloir. — « Ghrazaou, auge de 
bois, telle que Fauge des ma9ons. » de 
8ATJVAGE8. — Grazal, baquet, goudelin. 
GRADES, f^m., les degres, les mar- 
ches de Tautel; la "balustrade placee k 
rentr^ du sanctuaire : Son cors/os sopelit 
en Uis grades de la glisie de Juranson.ARCU. 
Que son corps fut enseveli dans le sanc- 
tuaire de Teglise de Jurangon. — Esp. 
« grada. » 

GRAJi, Gray^y Graer, Graner, gre- 
nier: Quauques arratz de plus... aus graes^ 



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344 



GRA 



NAY. Quelques rats de plus aux greDiers. 
Lo scaler per puyarau graer, ARCH. L'es- 
calier pour monter au grenier. Ung graner 
faud en la niayson. ib. Un grenier haut 
(au haut) de la maison. — Si nou y-ha ca- 
belhs au gra^, Nou-y hart arratz ni aouritz, 
PBOV. S'il n'y a poiut d'epis au grenier, 
Ics rats et les souris n y vont point. Les 
pauvres n*ont pas k craindre les voleurs ; 
ou bien, certaines relations cessent d6s 
qu'il n'y a .plus de profit ken tirer. — Un 
prov. fr. du xvie s. dit : Ou y a pain, y a 

souris. G. MEURIEB. 

GRAiiRE, fern., abonnement que Ton 
paye en grain. 

GRAMARIEN, grammairien. — , ^co- 
lier k qui Ton enseigne la grammaire: Los 
gramariens dotze arditz. stE, Les ecoliers 
qui apprennent la grammaire (payent au 
maitre) douze liards (par mois). 

Gramatic; m^me signif. quele prece- 
dent.— Deus petitz oeyt arditz ^ deus gra- 
matics detz arditz. ser. (Le maitre d'ecole 
percevra par mois) des petits ecoliers huit 
liards, de ceux qui apprennent la gram- 
maire dix liards. 

GRAME, ^cume. — , bave. 

GRAMIBRE, bourne abondante. — , 
bave epaisse. 

GRAMEROUS, qui abeaucoup d*6- 
cume — , qui abeamcoup de bave. 

GRAME YA, Gramma, ecumer.— , ba- 
rer. 

GRAMOUS, ecumeux.— , baveux. 

Gran; voy. Graa, 1, 2. 

GRAN, grand; grane^ grande. Gran, 
comme le lat. « grandis », etait ancienne- 
ment des deux genres: Deu gran rey qui 
tant t'ha desirade, Labetz sera ta gran heu- 
tat amada, PS. Du grand roi qui fa tant 
d^sir^e, alors ta grande beaut§ sera ai- 
mee. Gran peut s'employer encore aujour- 
d*hui au f^m. : Deu larhla gran peyre mou- 
lih'e, PEY. La grande pierre meulidre du 
foyer. Granet, granot, granin, granou. dim. ; 
granoutet,granoutin, gra/noutot, granoutou, 
superdim. GranaSf granassas, aug.. — , 
nombreux: Afori gran gent. h. s. II perit 
beaucoup de monde. Hy ave granges gentz 
IB. II y avait une multitude de gens. — 
Grans homis, les grands: Los reys e los 
grans homis. IB. Les rois et les grands. 

Grana. Grcui, greiler, rendre beaucoup 
de grains; se dit aussi du grain qui se 
forme. 

GRANAGE, GRANADGE, Grana- 
tye, les grains, ble, millet, orge, etc.: Ea- 
ter lousgranages. ABOH. M. Battre les bles. 
Anar mouler lous granadges, p. r. Aller 
moudre les grains. 



GBA 

GRAND AMENTZ, grandement, ex- 
trSmement: En lour art grandameniz tgwm- 
rentz, N. past. En lenr art extrdmemeot 
ignorants. 

GRANDESE, noblesse, air noble: 
Qu*ey toute grandese e beutat. v. bat. EUe 
est toute (en elle tout est) noblesse et 
beauts. 

GRANDOU, grandeur. — , fierte, or- 
gueil, air de dedain. 

GRAJtfDOUS, qui fait le fier» orgueil- 
leux, d^aigneux. On lui applique ce pro- 
verbe: Nou denhepas dise au cu de segm. 
II ne daigne pas dire au c. de le suivre. 
Le dedaigneux de La Bruydre « n'aborde 
pas ses pareils »; le ndtre daigne k peine 
se faire suivre de. .. soi-mSme. Grcuuk^ 
set, grandousot, dim. Grandousas, aug. , 

GRANDOtJSAMENT, avec orgueil, 
dedaigneusement 

GRANDOUSE YA, se donner des airs 
de fiertd, d'orgueil, de dedain. 

Graner; voy. Gral. 

Grange, ferme ; auiourd*hui, peu usite; 
anciennement, ferme d*une maison hospi- 
talidre : La grange de Osse ab une petite 
gleysi. DiCT. La ferme d'Osse avec (ouil 
y a) une petite eglise. La grange e hot^- 
tau aperat Fixets. IB. La ferme et rh6pi- 
tal appel^ Fichet (comm. de Belloc). Grm- 
gia de Paguolay 1178; et, vers 1460, Noi- 
ire Done de Pagole. iB.Notre-Dame de Pa- 
gole, ancien prieur^ (canton de Saint-Pa- 
lais). 

Granger, «grangier», regisseurd'one 
grange: AbbcU de Sent-Johan e granger de 
Sarrance. arch. Abb4 de Saint- Jean et 
« grangier » de Sarrance. — Nom de £a- 
mule. Grange. 

GRANHA, recolter les grains. 

GRANHATRE ; syncope de Gara- 
nhayre; voy. ce mot. 

GRANHB, graine: De male grank 
Yexinfruutzamarous. viqn. Demauvaise 
graine sortentfruits amers(mauvais fruits). 

Granolhe, Graolha; voy. Graulhe. 

GRANOT, dim. de^ran. grand. 11 n'en 
a pas la signification dans p. R., oix bestiar 
granot est employ^ pour designer le gros 
h4tai\: Bestiar granot, cum son boeus, baquei, 
rovssiis, eguoas, muletz, mules. Gros betail, 
comme sont boeufs, vaches, chevaux, ja- 
ments, mulcts, mules. 

GIVANOUS, Graynut, grenu. 

GRAP (Orthez), masc, grappede rai- 
sin: L'eshlou dou grap, n . lab. La fiear, 
la grappe de raisin. 

GRAP A, GRAPADB; voy. Garrapa, 
Garrapade. 

GRAPE, patte. A grapes, k pattes, i 
quatre pattes. 



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GRA 

GBASIIiHB; voy. Gresilhe. 

GRA£U[T, cher au ccBur : Lou me gra- 
tit, mon prefere. Ta gent grasida Com 
olhas 08 condusida. PS. Tu as conduit 
comme (un troupeau de)brebis ton peuple 
bien-aime. — Dans Vh„ Or, alb., ed. 
p. KSTER, « grazir », accueillir avec bien- 
veillance (une personne), prendre en gre 
(line chose). 

6RASOX7TGH (Aspe), galopin, polis- 
8011. On dit aussi gresoutch. 

6RAT, gre, Yolonte: Sentz lorgrat.F.B. 
Sans leur volont^. Ab mon grat no sere 
f&ft, IB. (Cela) n'aurait pas ete fait de 
mon gre. A mat son grat. bar. A sa mau- 
vaise volonte (contre son gre). Da de grat 
ensa ordi. F. B. II donne de plein gre 
dans son testament. — Encorrotexin me de 
grat. H. s. lis me haissent gratuitement. 
— VoJhas ac en grat prene. PS. Veuilles le 
prendre en gr6 (Tavoirpour agr^able)* — , 
gratitade, reconnaissance : De so de mau 
dot, Ni wMTcis ni grat. prov. Pour ce qui 
est mal donne, ni merci, ni gratitude. 

GRATA, gratter: Que-sprenere la gals 
to-s grata, pbov. II prendrait la gale pour 
se gratter. L'homme cupide, qui n'a ja- 
mais assez, k qui rien ne repugne quand 
il s'agit d'acqnerir, de posseder. 

GRATADE, action de gratter. 

GRATB-ULRD (gratte-lard), pique- 
assiette. — , flagomeur. 

GRATS-PAPiiS , gratte-papiers : 
Grat&papks de Pau. d. b. Gratte-papiers 
de Pan. On designait ainsi les gens de « la 
basoche » pr^s le parlement de Navarre 
siegeant i Fan. Leur plume, peut-Stre, en 
grattant du papier, 4corchait trop fort les 
plaideurs. Le mSme sobriquet est applique 
aax gens de Bielle, ancien chef-lieu de la 
Tall^ d'Ossau. Les habitants de cette 
commune faisaient de nombreuses tran- 
scriptions d'ac.tes conserves au Segrari; 
voy. cemot. La passion des proems regnait 
siOssaupresque autant qu'en Normandie. 

GRATIBRS, prurit: AutaUu coum pe 
prvd... gratk^au diable / serm. Aussit6t 
que 9a vous demange. . . prurit au diable! 

GRATIFIA, Gratificar, donner une 
gratification, accorder une favour : Gra- 
tiff/car a son o a sons amicxs. F. B. Favo- 
riser son (ami) ou ses amis. 

GRATILHA, gratter legdrement, cha- 
touiller en grattant, ti tiller: Quattqu'arre 
7tte-m graiUhe catsus Vesquie, sbrm. Quel- 
(roe chose me titille vers le haut de re- 
chine. — Voy. Gratusa. 

GRATILHES, fem. plur., titillation, 
chatouillement. 

GRATUaA; meme signif. que Gra- 



GRA 



345 



Hlha, — Au gratusa lou pore que-s couche. 
PROV. Au gratter (quand on le gratte) le 
pore se couche. Dans TArmagnac : a En 
gratuiUa que cay la troujo; Atau que h6 la 
goujo. En grattant tombe la truie ; ainsi 
fait la servaote. J.-F. BLAPfi» Conies etProv. 
(ms. daignan). Enfr. « gratter lepaule k 
quelqu'un 3 signifie : chercher a se le ren- 
are mvorable. 

GRAULHE, Griaulhe, Graolha, 
Granolhe, grenouille : Hens lous baratz 
la graulhe quers prouseye. pby. Dans les 
fosses, la grenouille prend ses aises. La 
griaulhe e la Ube.*., pres de la gouraue 
d'ue marUre.FK.B. La grenouille et le li^- 
vre pr^s de Teau croupissante d'une mar- 
ni^re. Graolha se trouve dans PS. Far ca- 
rar las granoUies, arch. (11 doit) faire 
taire les grenouilles. — Le serf etait as- 
sujetti k ce « devoir » envers le seigneur. 
— On lit dans le Diet. hist, des Institutionsy 
etc., de la France :« II y avait k Roubaix, 
pr^s de Lille, une seigneurie du prince de 
Soubise, oCi les vassaux etaient obliges 
de venir k certains jours battre les fosses 
pour empScher les grenouilles de crier. 
Lorsque t'abb^ de Luxeuil sejournait dans 
sa seigneurie, les paysans battaient Fe- 
tang en chantant: Pk, pS,, renotte, pa, 
Veci M. Tabb^ que Dieu g4 ( Paix, gre- 
nouille, paix, Voici M. I'abbe que Dieu 
garde). » CflfiRUKL.— N'habera pas griau- 
Jhes au bente. pbov. 11 n'aura pas des gre- 
nouilles au ventre. Se dit d'un buveur de 
vin sane melange d'eau. — En fr. « gre- 
nouiller », boire de Teau ; « grenouillard », 
buveur d'eau. A. dblvau , Langue verte. 

GRATTIjHI&RE, grenouillere. — La 
graulh^e, la « gent mar^cageuse. » — , 
cris de grenouilles, coassements. 

GRAXTLiHfiS , sobriquet des habitants 
d'Aramitz et d'Orin : Etz graulh^s d'Ara- 
mitz; Etz grauUi^ d'Orin. d. b. II y avait 
et il y a encore dans le voisinage de ces 
communes des mar^cages. De la le so- 
briquet etz graulMs, qui ne pent se tra- 
duire que par « les grenouillers.)) — Dans 
les environs de Home, les habitants d'Ulu- 
bres, petite ville situ^e au milieu des Ma- 
rais-Pontins, etaient appeles c les gre- 
nouilles d'Ulubres. » boissier, CicSron et 
ses amis, p. 309. 

GRAUMA, pleurer : Lous nenes au 
Iheytmey negraumen.v. lab. Lespetits en- 
fan ts au lit ne pleurent plus. Voy. Grayla. 

GRAXETE, Grachete, Idchefrite: Une 
grachete de coeyre. arch. Une lechefrite de 
cuivre. 

GRATfi (BayO; voy. Grak. 

GRAYLA, Grtwrna, se plaindre en 
criaillant. — Voy. (rrauTna. 



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346 



GRE 



GRATL£RE, criaillerie de plain tea. 

GRATMA; m5me signif. que Grauma, 
Grayla, 

GBAYNOT, petit grain de mauvaise 
qaalite. 

GRAYNUT; voy. Granous, 

GREfiA; mSme signif. que Griba. 

GREBA, Grebar, grever, nuire, 
accabler : Deu traydoo La maa no-m posse 
ou greve. Ps. Que du traitre la main ne 
me pousse ou m'accable. — Voy. Greuya. 

GREBABLE, qui gr6ve, on^reux, 
pr^judiciable : Un impost f or t^grevable. Un 
imp6t fort onereux. La promotion deu dit 
d'Epinay es estadefort grevahle aupays, 
p. B. La promotipn dudit d'Epinay (i, I'e- 
v^che de Lescar) a ete fort prejudiciable 
au pays, xve s. 

GREBADE; mdme signification que 
Grxhcdt. 

Grdbe Jambi^re, armure de jambe : Ar- 
mes mmhs greves, p. Une annure moins 
lesjambieres. 

Greb^res, gu^tres? aroh. m. Voy. le 
pr^c^dent. — , gr^gues? 

GRtiSGH. GREGHA, GREGHE- 
RIE ; voy. Greix, Greioca, Greixerie. 

GREGHEROU; GREGHOUS; 
GREGHUMI ; voy. Greixerou, Greixoits, 
Cheixumi, 

GRiBHB, GR£PE, crasse epaisse; 
ordure qui s'amasse sur la peau, sur le 
linge, sur les v6tement8,surun objet quel- 
conque. — Voy. Gr^h. 

GREHEROUS , GREPEROUS, 
crasseux, qui a une crasse epaisse; ro- 
gneux: Loutmhous Aphre Vaute greherous. 
PKOv. Le teigneux appelle Tautrerogneux. 
— « L'un asne appelle I'autre roigneux. » 

L. B. DE LINCY, ProV. 

GREHUT, couvert de Grehe. 

GR£IX, Grh:, Grich, masc, graisse : 
Que-8 fretaben dab grMx. cav. lis se frot- 
taient avec de la graisse. Lo grhi deus 
an^efe;. PS. La graisse des agneaux.^jETica-^ 
griix a las toupies. prov. Se mettre de la 
graisse dans les grands pots. S'approvi- 
sionner, ^tre pr^voyant. — <c Mettre du 
foin dans ses bottes. » 

GREIXA, Grecha, graisser, frotter, 
oindre, souiller de graisse. 

GRfiiXE, Grtche, fem.; m6me signif. 
que Griix, 

Greixerie, Crrecherie, provision de 
graisse, de salaisons, que 1 on fait, que 
Ton prepare pour Tann^ dans les me- 
nages. 

GREIXEROU, Grexerou, Grecherou, 
graisseux, luisant de graisse. Les gens 
de la commune de Bdnejac vendent de la 



GB6 

viande, de la graisse de pore ; on les ap- 
pelle Grexerotis de Benejac, D. B. 

GREIXEROUS (Orthez)yGrecher(m; 
mdme signif. que Cherim^us. 

GREIXOUS (Oloron), (rrec^0U8, masc. 
plur., cresson. 

GREIXUMI> Grechumiy sabst 
masc, ce que la graisse laisse de luisant, 
de souiUure, d'odeur. 

GREIXOUS, Grechous, graisseux. 

GRELA, grSler. 

GRELABE, pluie de gr61e. — , dom- 
mage, ravage caus6 par la grSle. 

Gremi,' sein: Fore-getat deu gremi de 
senta mayre Glisie, abch. Rejete du sein 
de sainte m^re Eglise. 

Gremi, troupeau de bStes d'esp^ces 
differentes et d*un nombre determine ; un 
gremi de besHars se composait de : siev 
vingt aolkes e h marro^ sixante pores e lo 
verrat, irente baques e lo taur, quinze egm 
e logaranh; lospeUtz quipopen de Van son 
francs, oout. s. Six vingt (cent vingt) bre- 
bis et le b^lier, soixante pores et le ver- 
rat, trente vaches et le taureau, quinze ju- 
menls et I'^talon ; les petits, de Tannee, 
qui t^tent sent francs (ne comptent pas). 

GREP, agaric palomet. 

GR£PE, GREPEROIJS ; mSme si- 
gnif. que Gr^, Greherotis, 

GRESIIiHA, Grasilha, grilXeT. 

GRESILHE, Grasilhe, f^m., gril. 

GRE SCUTCH; meme signification 
que Grasoutch. 

GRiSSPE (Aspe), gu^pe. Voy. B^, 
Brespe. 

GRESP]^, guSpier. 

GRESP&RE, fem. sing., les gufipes. 
— , lieu rempli de gu^pes. 

GRfiTGH (Aspe) ; mdme signification 
que Grihe. 

GRETGHEYA, paraitre crassens, 
^tre crasseux. 

GRETGHCUS , GRETCHUT ; voy 
Greherous. 

GRiiU, grief : Expressar iotz log grh9. 
F. B. Exprimer tous les griefs. — Greu$, 
les frais, les d^pens (d'un proces). 

GRfiU, lourd ; p^nible, f^cheux, pre- 
judiciable : A Jhesu-Xrist fo mes greu.... 
H. 8. A J6sus-Christ il fut plus p^nible 
(J.-C. eut plus de regret de la pendaison 
de Judas que de sa trahison). Greu cauu 
seri, bay. Ce serait une chose prejudicia- 
ble. — , dans Ps,, cruel : Turment greu, 
TTWMs greus ; tounnent cruel, maux cruels. 
— A't corrogaa long egreu. ib. Tu es long 
et lent k te courroucer. — Voy. Degrm, 

G R fi U G H B (vers la Chalosse), gre- 
nouille : L'u pr^ere a VcmgiU, au peix, 



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GRI 

Gfiuehe ou sirp que Vaute espudeix. N. lab. 
L*Qnpref§re & Tanguiile, au poisson, gre- 
nooilie on serpent, que Tautre repousse de 

GR&UMBNT, gridvement : Las gentz 
de loB montanhes se pkmhen greument. 
ABCH. Les gens des montagnes -se plai- 
gnent gridvement. 

GRBXJYA, Oreuyar, grever. Voy. 
Agreyyar. — Greuyat, appesanti : Troba 
loi dormien, tant que loi oelhs dben greu^ 
fait. H. 8. 11 les trouva dopmant, car leurs 
jenx etaient appesantis. 

GRftUYE, peine, difficult^: Agon 
ffituye a trohar. h. s. lis eurent de la peine 
k trouver. — . detriment : En lor gran 
greuye. bar. A leur grand d^trim^nt. — , 
grief: Declarar dahant lojudye las gretiyes, 
p. B. Declarer les griefs devant le iuge. 

Gr^y, troupe, troupeau : Grey ae egoes. 
BAB. Une troupe de juments. Grey de ha- 
qnu o de pores, F. B. Troupeau de vaches 
on de pores. 

GRIAUIjHB; voy. Graulhe, 

GRIBA, Oreba, hotter, recurer, four- 
bir. 

GRIBADB, Grehade, action de frot- 
ter, de r^urer, de fourbir. 

GRIGH AXJIjE; m^me signification 
que Gritchaule. 

GRIFFOXJONA, griffonner. 

GRIFFOUGNE, fem., grifibnnage : 
Si« u tro8 de papi trassa quauque griffou- 
gw. F. Paxt, Sur un morceau de papier 
tracer quelque griffonnage. 

GRIGNE, ressentiment, haine: Que 
Mtdi m arigne, lis sont en ressentiment 
( ils se d^testent et cherchent k se nuire 
reciproquement). 

GRI-GRI, cri-cri des giillons : Lous 
pm-ptW de la parre E lou grigri de I'es- 
charre. ssi. Les piaulements de la m^- 
sange et le cri-cri de la taupe-grillon. 

Griis; voy. Gris. 

Grilhoos, grillons ; mettre les griilons, 
e'etait serrer, ^treindre les doigts avec 
WW corde fine : Lo meto aus grilhoosfort 
esM hs ditZf tant que la sang sclalabe 
pens samps, BAB. II lui mit aux griilons 
fort ^troitement les doigts ( il lui mit fort 
etroitement les griilons aux doigts), tant 
qoe le sang 4clata par les extremites. — 
« Dana Tancien fr. <r gresillons » et, par 
Boite, ugrillons » signifiaient des menot- 
tes, an instrument de torture k serrer les 
pouces. » lATTRitt Diet. 

GRIMASSOUS, grimacier. 

GRIMAUT (Vic-Bilh), grimacier, 
fwceur, plaisant, bouffon. 
Grim^n, vdtement (corsage, justau^ 



GRI 



347 



corps?) : Ung grimeu de cordelhat forrat 
de bon forratge, arch. Un « v^tement » 
de cordelat double d*une bonne doublure. 

— Cf. D.-o. « gremium », ceinture. 
GRIMOfiMi ; mdme signification que 

Grismourou, 

GRIP (Baretous), r&teau, fauchet. 

GRIP A, amasser avec le grip Fherbe 
fauch^e. 

6RIPA (Aspe), peigner (le lin). Voy. 
Gripe, 

GRIPADURE, action d'amasser avec 
le grip Fherbe fauch^e. 

GRIPE (Aspe), instrument pour pei- 
gner le lin. 

GRIS, Griis, gris : Bocii griis. B. Un 
cheval gris. Griis mostoos. IB. Voy. Mous- 
tous. — B*en digoum de grises. nav. Nous 
en dJmes de bien grises. — Paa gris, pain 
bis. 

GRISET, tirant sur le gris. b. 

GRISEYA, tirer sur le gris. — , gri- 
sonner. — , grisailler. 

GRISMOUROU, GWmo^a, drapbrun, 
^tofie de laine grossidre fabriquee k Nay. 

— En fr. « gris-de-more », couleur. 

G R I S O U, Grisoo, grison: Rodi gri- 
soo. B. Cheval grison. i^ooii^^^^ri^oo.BAR. 
Cheval poll grison. — « Le bay, le fauve, 
le grison, le moreau, sont les chevaux les 

plus prists. » 0. DE SERRES. 

GRISPA (Orthez), gripper, saisir. — , 
r^f., se prendre, 6tre pris : Que-m sou gris- 
pat en u las. Je me suis pris en un lacet 
(dans des lacs). 

GRIT, GRITGH, criquet, grillon. — 
Oim y-ha gritz Diu habile, pro v. Oii il y 
a des griilons, Dieu habite. — C'est une 
croyance popiJaire que le grillon au foyer 
t^moigne de la paix que Dieu donne k la 
maison. — « Grillon chantant sur le foyer, 
Dans toute maison est aime. » SAUvfi. 
Prov. de la Basse-Bretagne. — « Femme 
mieux file en sa maison, Quand elle oyt 
chanter le grillon. » genin, Recreations. 

— Neuri'S de grits, pb. b. Se nourrir de 
grillons. On le dit de I'avare ; en fr., on lo 
fait vivre de moins que eel a, « da pelures 
d'oignon » ou « de coquilles d*oeuf. » 

GRITGHA, bouger, remuer en faisant 
du bruit. — (Le grillon, grit, gritch, pro- 
duit son cri-cri en frottant ses elytres Tun 
centre Tautre). 

GRITGHAULA, faire des cri-cri. 

GRITGH AULE, Grichaule, saute- 
relle, grillon. Un conte, au sujet de la 
frayeur qu*auraient causae aux gens de 
Monein des sauterelles infestant leurs 
champs, est intitule: Coumpay la grit- 
chaule, D. b. Compare la sauterelle. — , 



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348 



GRO 



petillement de la graisse en ebullition : 
Hens las cauUt^es, Y las lichh'es, Y las 
jHuUres, Audttz la cansou De la grichaule, 
NAV. Dans les chaudi^res etles l^chef rites 
et les ponies, entendez la chanson de la 
graisse qui p^tille, 

GRITGHAULfi, qui prend des sau- 
terelles, des grillons. 

GRITGHES, chercheurs de grillons ; 
sobriquet par lequel on ridiculisait les ha- 
bitants de Rivehaute, loiut gritcMs d'Arri- 
behaute, Onpretendait qu'en cherchant des 
grillons, leur preoccupation etait de savoir 
quels etaient pai*mi ces insectes les m41es 
et les femelles. lis ne doivent plus ignorer 
sans doute ^ue les males, seuls, font en- 
tendre le cri-cri produit par le frottement 
de leurs elytres Tun centre Tautre. 

GRITGHOU, sauterelle, grillon: Grau- 
Ihetes, bee p'aymi hire : Bite que datz au 
yunc coum lous gritchous au treu, 8BI. Pe- 
tites grenouilles, je vous aime beaucoup : 
vous donnez vie au jonc (vous animez le 
jonc) comme les sauterelles le tr^e (des 
prairies). 

Groo, jaune : Colos come roye, . . viulei, 
vert, groc. rev. de gascognb, xxiii. Des 
couleurs comme rouge, violet, vert, jaune. 
— Lat. « croceus », couleur de safran. 

Gr688er; voy. GroussU. 

GROUN (vers la Chalosse), grain. 

GROUNH (Mont), « coin oii Ton de- 
pose les batons, 4 Ten tree des cabanes, en 
dedans ou en dehors, grounh detz totckous. 
(Azun, H.-Pyr.) » Pour se debarrasser de 
quelqu'un, on dit Ik proVerbialement : B^- 
t-en entat grounh detz totchous. c. Va-t'en 
au coin des batons. « Par extension, cela 
signifie « Tenfer », peut-etre par cette 
idee qu'ainsi que Ton se debarrasse d'un 
baton, en le jetant dans un mauvais coin, 
de memo on fait d'un homme en Fenvoyant 
en enfer ». c. C^ette explication ne semble 
gu^re admissible. 

GROUSSA, GroBsar, grossoyer, et 
non « rassembler », comme on Ta indique 
dans le Bulletin de la SocUt6 des Sc, et 
Arts de Bayonne, 1882, p. 57. 

GROUSSANHE, Groti5«o^n6, ble gros- 
sier, de qualite inferieure : De groussagne 
m roument. gab. De ble grossier en fro- 
ment. Se dit proverbialement pour signi- 
fier de mal en bien. 

GROUSSli:, GROUSS&B, Grosser 
grossier, gros: Draps groussees deu pays , 
p. R. Draps grossiers (gros draps) du pays. 
L'Ossalees n'ha de groussU que la pelhe, 
D. B. L'Ossalois n!a de grossier que leve- 
tement. Allusion aux mani^res polies et 
surtout a Tespht d41ie du pasteur d'Ossau. 



Gui; 

— Nous ac represerUama la mode grosssra, 
SAL. Nous le repr^sentons d'une fa^oo 
grossidre (sans gr&ce). — De t<uUgro$8tr 
entendement que no podosse sabe legir.%tK. 
D'une si ^paisse intelligence qu il ne put 
savoir lire. Los grossees de noste natioo. 
SAL. Les gens grossiers (sans culture) de 
notre nation. 

Grae, instrument de chitiment ponr 
les vassaux: Tot geniiu,.. auraferSf c^ 
e grua de cinq paums de hautSj e poiran 
tenir enaqueiz los sosmss. F. H. Tout noble 
aura fers, ceps et grue de cinq empans de 
haut ; ils pourront y tenir les vassaux . — 
Dans LiTTBfi, Diet.. « grue, instrument de 
punitioi^ pour les soldats, compose dedeui 
pieces de fer, qui se terminaient en bee de 
grue par le has, et qui avaient la forme du 
carcan par le haut. » 

GRULH, laitage que vendent les pas- 
teurs; il est fait du residu du lait convert! 
en fromage. c^ d'angosse. Notices sur h 
valL d'Ossau. — Que-useseque lougrulh. 
Son « greuil » se s^che. C!ette expression 
proverbiale signifie : 11 est malheureux, 
rien ne lui r^ussit. Quoand se deure uca 
lou grulh entre lous digtz. nav. Quaod le 
« greuil » se devrait s^cher entre nos doigts. 

GRULHOAT, qui est comme le grdk. 

— Voy. Grulhous, 
GRUIiHOU, grumeau. 
GRULHOUS, grumeleux, quiestplein 

de grumeaux. 

Goadainh; mdme signification quo Goa- 
danh, 

Goadanhar; voy. Goadanha. 

Guadie (pour Aguadie) f, arrosage ? 
Las guadies e aheuredes que lo moliiempa- 
che. ARCH. Les arrosages et abreuvoirs que 
le moulin emp^che. 

Gaarar, observer, accomplir cequiest 
convenu, prescrit. l. o. 

GUARENT; mdme signification que 
Goarent. 

Guasanhar, dans h. s.; voy. Goada- 
nha. 

Guastar ; voy. Chasta. 

GUBELET; memesignif. que GoubeUi 

GUBI, GUBIE, outil de sabotierpour 
creuser le bois. 

GUfiHUS, GAHUS (Orthez, Bay.}. 
GUliiUS, hibou, chat-hnant: Quauqvi 
giUus dehens la castanMre, pey. Quelque 
hibou dans la chAtaigneraie. — Voy. oVi- 
hus, Gahtisalhe, Gahushe, 

GUfililiE (Orthez); m^me signification 
que Guirle. 

GU&RE, Goere; voy. Goare. 

GUfiRIiE, GUfiLIJB (Orthez), lou- 
che, dont les yeux ont una direction difie- 



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GUI 

rente: Quoand abetatz las gulkes, n'Hzpas 
gvhl€$. NAV.Quandvousenfilezles aiguil- 
les, (vous, les cooturi^res), vous nAtes 
point louches. L'Amou, qui n' ha pas lous 
oelks guelUs, Hens lous arrous que ten lous 
hami. P. CAPBIELH.— L*Amour, qui n'a pas 
les yeux louchos, sur les rosees tend les 
hameQODS. — On dit d^une menuiserie mal 
ajast^ qu*elle est guerle. 

GUERIjETA, loucher, avoir dos jeus 
qui D*ont pas la ra^me direction. 

GUAHLOU (Aspe); meme signification 
qoe Gtterle. 

GUBRRE, Goerre, guerre: Quoand 
lou eouscrit ha ta la guerre, nav. Quand 
le consent va (part) pour la guerre. Lo 
recerent pay en Diu, B. avesque, los canon- 
ges e iotz las homis de la ciutat de Lescar.., 
agon ab las Ossales gran goerre, Liv. rouge 
P088AU. Le reverend p6re en Dieu, B. 
ey^ue, les chanoines et tous les hommes 
de Lescar, ont eu grande guerre avec les 
Ossalois. Goerre goerreyade. P. b. Guerre 
ouverte. 

GUERRBTA, Goerreya, guerroyer. 

— Goerre goerreyade. Voy. le precedent. 
GUEiSIIiHB, malproprete, graillon. 

Smtou de guesilhe, odeur de graillon. 

GUESTI (Aspe), couvrir, se dit du 
cbien, gos, gous, qui s'accouple avec la 
chienne. 

GUEITDB ; voy. Oeude. 

GUID A, guider. 

GUIDATOXJ, petit valet qui guide les 
boeufs atteMs k la charrue. Guidatoure, 
ikm. 

GUn>B, action de guider. Avec da cap, 
donner tfite: da cap e guide, diriger. — , 
gaide, celoi qui conduit, qui montre le 
chemin. Im guide, N. past., le conducteur 
d'an aveugle, d'un mendiant. Sera la guide 
nosfe. PS. (Dieu) sera notre guide. 

GUIDB-HUS, peson de fuseau. 

Gaidoadge, Guilt, taxe de sauf-con- 
doit, droit de passage du b^tail conduit k 
Duvemage: Es esiat ordenat e comhengut 
9ober los guidoadges e passadges de boeus 
t de baques,., losquoaus, dont se bulhe, 
tien menatz per pastencar en las ierres die 
wstre senhgyr. uv. rougb d'ossau. 11 a ete 
wgl6 et convenu au siyet des droits de 
saof-conduit et de passage des boeufs et 
des vaches qui, d'oii que I'on veuille, sont 
men^s pourpacager dans les terres de no- 
tre seigneur. Rendador, en aquet an, deu 
guiit de Beam. IB. Fermier, cette ann^e, 
du droit de sauf-conduit du betail de Beam. 

— D.-c. <c guidagium, praestatio qua) do- 
nuno exsolvitur pro securo transitu vel 
mercium exp6rtatione per terram illius . » 



Gtl 



349 



Goldoer, pcrcepteur de la taxe de sauf- 
conduit, du droit de conduite du betail : 
Los guidoers e rendadors deu guitt. Liv. 
rouqed'ossau. Lespercepteurs etfermicrs 
du droit de conduite du bt^tail. 

GXJIDOU, Guidoo, guidon. — , celui 
qui porte le guidon. PS. 

GUIGUERIGUI(Bay.), jeu d'enfants. 
— Esp. « Gorigori », chant des enfants 
qui veulent imiter celui de TEglise. 

GUIHE; mfime signification que Ga- 
lese. 

Guilt; voy. Guidoage. 

GUUiHA, tromper. dupcr: Qui courUe 
guilha Guilhot, Guilhot que-u guilhe, PR. 
H. Tel compte tromper Guillot, Guilhot le 
trompe. — Dans le Dictionn. comique de 
LK Roux : « Qui croit de guiller Guillot, 
Guillot le guille. >> — M^me proverbe pro- 
venial, cite par borel, Trisor des Recher- 
ches, efc.,l()55. 

GUILHAUME, guillaume. esp^ce de 
rabot: Cincq guilhaumes, los tree gros e los 
duspetitz. ARCH. Cinq guilhiuracs, les trois 
gros et les deux petits. 

Gullhaumete^monnaie: Uncaraderet.. 
plus une guilhaumeta. arch. — Voy. Cam- 
deret 

Gallhe, prunelle (fruit) : La guilhe e la 
prue e la serize (eerise), que cascun sen 
pusqueprener. arch. La prunelle, la prune, 
la cerise, que chacun en puisse prendre. — 
Esp. anc. « guinilla. » 

GUIIiHEM, Guillaume. — Lou Gui- 
Ihem, le « messer Gastcr » de La Fontaine: 
« Notre soin n'aboutit qu*4 fournir ses re- 
pas. » Emplea lou Guilhem. D. b. Remplir 
le Guillaume (le ventre). 

GUILHEM-PESGATRE, 

GUILHEM- PESQUii ( Guillaume- 
pficheur), heron. — Se dit par derision d'un 
individuqui a longues jambes et long cou. 

GUILHESQUB, niche, singerie, aga- 
cerie, bouffonnerie: Palhasses qui hasm 
las hues guilhesques sus lou tauU. Lett. 
ORTH. Des paillasses qui faisaient leurs 
bouffonneries sur le trdteau (des baraques). 

GUILHBTA-S, s'habiller, mettre ses 
v^tements. p. Past 

Gallhot, ? monnaie ?: Se troba a la 
boeytaj dedentz la caxa, dus guilhotz de Mi- 
laa. ARCH. II se trouva k la boite, dans le 
coffre, deux «< guillots » de Milan. — It. 
« gigliato », sorte de monnaie de Florence. 

GUIMBA (Mont.), sauter, gambader. 
Voy. Gruimbet; Cruimbeta, 

GUIMBALBT (Bay.) ; mSme signif . 
que Gambilet, 

GUIMBiRLES, longucs jambes. 

GUIMBET (Mont.), bond, saut, gam- 
bade. 



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350 



GUI 



GUIMBBTA (Mont.)>faire des bonds, 
sautef, gambader. 

GUINGHE, GUINC^OU, croc, cro- 
chet. Voy. Ganche, 

GUINDOUIiH, masc, griotte, esp^ce 
de cerise. — Rouye coum u guvtdoulh. 
Rouge comme une griotte. En fr. « Rouge 
comme une cerise. » 

GUINDOULHi, griottier, arbre qui 
porte les griottes, guindoulhs, 

GUINGOY, GUINGOGH etGUIN- 
GKDYGH (Orthez), guingois. De guingoy, 
de guingois, de ti'avers. 

GUINHA, guigner, regarder, epier : 
PrunU que ha Um cop, en guinharU hi lou 
goeyt, F. FmL Avant que de faire le coup, 
en guignant je fis le guet. — Guinha Tar- 
no8 en espiant Mouguerre. Guigner Tarnos 
en regardant Mouguerre. Se dit prover- 
bialement k Bay. pour signifier loucher, 
avoir des yeux qui n'ont pas la.m^me di- 
rection. 

GUINHADE, action de guigner; coup 
d'oeil, regard: Lous oelhous proubeditz de 
plaamauhasenteguinhade,LAM. (Tu as) les 
yeux pourvus de fort mauvais regard (tes 
jolis yeux dont le regard fait tant de mal). 

Guinler, griottier. Gainlers e fruiters 
hi bole plantar, L. o. II y voulait planter 
des griottiers et(d'autres) arbres fruitiers. 
— Voy. GuindoulM. 

GUINNA (Orthez), enrager, eprouver 
du d^pit, de Timpatience. 

GUINSAXH, masc, loque, guenille: 
Tiri tnoun guijisalh... Puixs que-m boutey 
desms ma camise bien blanque. F. Past. 
Je tire ma guenille.... Puis je me mis sur 
(le corps) ma chemise bien blanche. — 
(Aspe), grosse corde faite de crin 

GUmSES (Big.), bribes. 

GXJIROT, jars : Dues aucas e un gui- 
roL'kTion, Deux oies et an jars. — Deberse 
coum u guirot. Dig^rer comme un jars. Se 
dit de celui qui mange gloutonnement. — 
Cot de guirot, cou de jars; personne qui a 
un cou long. 

GUIROT-PESQUfi (Ossau); voy. 
Guilhhn'pesqtd. 

GUIROUFLADE, coup de giroflee ; 
au fig. , affront, mortification iL'homi que-ns 
da la guirottflade Qu'ad et tout haunou 
qu'ey aebut. lam. L*homme nous donne 
(fait) I'affront (de pretendre) qu'i lui tout 
honneur estdft. — En fr., dans wlalangue 
verte », un soufflet se dit une « giroflee a 
cinq feuilles. » a. delvau. 

GUIROUFIjEYE, giroflee: Qui deu 
cu deu caa ey amourous, Que s*en h^ ue gui- 
roufleye, PR. h. Qui est amoureux du c. . 
du chien s'en fait une giroflee. — En fr., 



GUI 

xvi« s. « 11 n^est nulle laide amoor. » — 
Fussiez-vous aussi noire que la mAre, youa 
^tes blanche pour qui vous aime. » sAurfi, 
Prov, de la Basse-Bretagne.^^ « Quicon- 
que aime une grenouille en fait une Diane, p 
p. PERNY, Prov. chinois, — Pour signifier 
que ce que Ton sent ne fleure pas bon, on 
dit par antiphrase : Senii la gwrovfi^t^ 
sentir la giroflee. 

GUIROULH (Pan); se dit d*an homme 
d^sagr^able. 

GUIROULHE (Oloron), jeune fille qui 
a des 'allures de garden. 

GUIROULHE JA (Oloron), avoir des 
allures de garden; se dit d*une jeune fille. 

GUIROUNOiiU, k qui Tan neuf (?j, 
attribue au Beam dans une brochure, p. 8, 
de M. I'abb^ J. dulao, intitul^e « Agmlan- 
neuf »; Paris, E. Rouveyrs, 1881. 

GUISE, guise, mani^re^ fa^on: Lo co- 
mensa a encmhar (ensenhar) de male gtm, 
H. 8. II se mit k Tenseigner de mauvaise 
fa^on (avec humeur). jSi totes guises, is. 
De toutes famous. — , mani^re d*6tre, au 
moral: Seras mudat en autre guise. iB.Tu 
seras change en une autre m^on (en un 
autre homme). — En guise cum on que, en 
sorte que: Pompiusje en guise cum Julm 
fosse capdau de la ost. ib. Pompee fit en 
sorte que Jules fdt chef de Tarmde. En 
guise que es escominyat. f. b. De sorte quil 
estexcommunid. Hade guise que, dans f. 
Egl., faire en sorte ^ue. 

GUISi, gesier; jabot (des oiseaux). 
— Voy. Enguisera, 

GUISPET, grappillon. 

GUIT, canard : Neuri per lasparguia 
Guitz, aucatz, bitous e gariea. N. lab. Nou^ 
rir dans les basses-cours canards, oies, 
pourceaux et poules. Guitet, guitot, guitou, 
dim. Guitas, aug. — Caxau de guii.^Voj. 
Caxau. — Qu'ha esprit Coum u guit prov. 
II a de Tesprit comme un canard. « Bete 
comme une oie. » 

GUIT, Guite (Aspe, Ossau), cheval, 
jument, qui mordent, qui ruent. — Esp. 
« guito », cheval vicieux, indocile. 

GUITADE (Oloron), f^m., jeu du ca- 
nard. — Ailleurs, on s'amuse k « tircr 
Toie. » Exercice barbare usite dans les 
fStea de campagne, qui consiste k sos- 
pendre une oie vivante k un pieu et k lan- 
cer horizontalement un b^ton contre ce 
but, afin de couper le cou de cet animal. 

BESCHEB^LLB, Dict. 

GUITARRE (Baretous), cheville de 
fer fix^e par Tun des bouts au mur sous 
la cheminee ; k Tautre bout, aui est fenda 
ou arrondi et trou^. on place la chandelle 
de resine. II y a aes guiiarres faites de 



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f ^ 



plasieurs morceaux de fer ajust^ de fa- 
9011 que Tustensile peut Stre allonge ou 
raccoarci k volonte. 

GUITARRE-DE-HfiR, guimbarde. 

GUITB, cane. Guitete, guUote, dim. 
Guitasse, aug. — Nou cau pas amucha 
A hilh de guite de nada. PR. H. II ne faiit 
enseigner k fils de cane k nager. — ((11 
ne faat pas enseigner les poissons k na- 
ger. » Q. MEUBIER, X\f 8. 

QUITE; voy. Guit,2. 

GUrrfiR, GUITEROUS; mSme si- 
gnif. que Gut^j Ghiterous. 

GUITOU, faineant : Qu*em hous chrls- 
twu, mes bit drin guitous, NAV. Nous 
sommes bons Chretiens, mais un pen fai- 
neants. — Esp. (( guitou », faineant, va- 
gabond. 

GULiBE ; s'emploie pr^c^dd du verbe 
ha, faire, et signine, dans les jeux d*en- 
fAnts, mettre d*un seul coup dans la fos- 
sette la poign^e de boulettes, denoix, qui 
a ete lancee. 

GUIjHB; voy. Agulhe, 

GURPI, Gnrpir, Garpir, Gorpir, 
delaisser, abandonner : A benut e alienat, 
gurpil. ARCH. II a vendu» ali^ne, aban- 
doond. Grurpir beys. bat. Abandonner des 
biens. Garpir e quitar. arch. Abandonner 
et quitter. 

Gorpimeiiity delaissement, abandon- 
nement d'une chose, bat. 

GURRE (vers le Gers), morceau de 
bois arrondi. — Pee de gurre. (Pied de 
bonle), pied bot 

GUS, gueux, fripon. Grusety (jusin,gu' 
9(4, dim. Gusas, aug. La causete, Bestwte 
hare gusete. n. lab. La belette, petite b^te 
trts - « firiponnette. » — , ^ui n'a, ne pos- 
sMe lien : Qui ha counscience qu'ey gus. 
PR. B. Qui a de la conscience est gueux . 
La bonne foi ne m^ne pas a la fortune. On 
voit tant de fripons qui se sont fait de 
belles rentes... Mais, gr4ce k Dieu! il y 



GUT 



351 



aura toujours plus de gens qui prefere- 
ront rhonn^tete, sipauvrequ'elle soit, a la 
richesse mal acqfiise, quoi qu*en dise le 
proverbe fr.: « Honneste povrete est cUre 
sem^e. >» bovilli, xvi» s . 

GUSM AN, courtisaa : Si noup cau 
que de bous gustnans, Tau Beam nou Mtz 
pas mau de biene. nav. S'ii ne vous faut 
que de bons courtisans, vous ne faites pas 
mal de venir en Beam. — , malois. 

GUSMERA, divider, mettre en pe- 
loton : Que-m herds hiala, Quoand cau gus- 
mera. nav. Tu me ferais filer fla que- 
nouille), quand il faut devider. — Qui hiale 
nou pot gusniera. PR. b. Qui file ne peut 
divider. — En fr.: (( On ne peut pas courir 
et comer. » Prov. communs , xve s. — 
« On ne peut souffler et burner ensemble. » 
L. R. DE LiNCT , Prov. — « Non si pu6 at- 
tender alia casa e ai campi. » o. pescetti. 
— ((No se puede repicary andar en lapro- 
cesion. » nervo , Prov. espagnols. — Of. 
Romania, vi. p. 80 et 100. — Gusmera-s 
quauqu'arr4.{Se pelotonner quelque chose), 
faire sa pelote ; amasser des profits, se 
faire un avoir. 

GUSMERABOU, celui qui divide, 
qui met le fil en peloton. Au fern., gusme- 
radoure . 

GUSMftT, Gusmetch (Aspe), Gus- 
mkyt (Orthez), Gasmeg» peloton : Gus- 
meys defiu. r. Pelotons de fil. Gusmeret, 
gusmerin, gusmerot, gusmerou, dim. Gus- 
meras, aug. — Dans nav. , gusmeret, fillette 
rondelette, une boulotte. 

Gustar, Gustador ; voy. Gousta , 
Goustadou. 

GUTfiR, Guitir, goitre. — , tumeur 
remplie d'eau qui se forme sous la ma- 
choire des brebis, des moutons. 

GUTBRNOUS, 

GUTEROUS, Guiterous, goitreux : 
Aulhes guiterouses. n. past. Brebis « goi- 
treuses. » — Voy. Guth-, Guii^. 



H 



VbUaire ^crivait en 1767 : « Je n*aime 
pas les h aspirees, cela fait mal k la poi- 
trine, je suis pour Teuphonie; on disait au- 
trefois je hesite, et k present on dit j'h6- 
site; on est fou d' Henri iv, et non plus de 
Henri iv. » littr6, dans son Diet., aj outer 
« Cette boutade de Voltaire n'est qu*un ca- 



price individuel; Taspiration est un son qui 
ne merite aucune condamnation et qui se 
trouve dans les langues les plus harmo- 
nieuses. » On ne saurait mieux dire poui 
ce qui conceme le bearnais ; I'aspiration 
est tr6s-frequente dans notre idiorae, et 
1 on s'accorde k reconnaf tre qu'il est un de 



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352 



H 



ceux qui plaisent le plus k Toreille. — k 
ne merite done point pour nous Tespdce 
d'anath^me dontTa frappee le distique de 
M. W.-C. Bonaparte- Wyse, dansling^- 
nieux Rousari de Camado ; « H fugu6 no 
letro, i*a long-t^ms embandido, coume un 
laid pau-de-sen, de la lengo escarido. » 
H ^tait une lettre, il y a longtemps ban- 
nie, comme un laid bon k rien, de la Ian- 
gue cherie. Rev. des lang, rom,, mai 
1884, p. 255. 

H est aspiree dans les mots provenant 
de primitifs latins qui ont/: Ea de « fa- 
cere », faire; Jiau de « fagus », hfitre; Jiemne 
de « femina », femme ; houne de wfunda », 
fronde; hilh de « filius », fils; etc., etc. 

Anciennement ces vocables b^arnais, 
et beaucoup d'autres d'origine analogue, 
etaient Merits avec 1/etjmologique: Far, 
fag.femne, /one yfilh, etc., etc. 

Dans certains mots,!/ des primitifs dis- 
parait sans 6tre remplacee par h : Ray, 
redf rhiou (richou), roumadge, roument. En 
lat. (( fratrem, frigidus, fraxinus, formati- 
cum, frumentum.)) 

Les prefixes ar, es, tiennent lieu de Vf 
etymologique dans arrague, fraise ; arrou- 
migue, fonvmi ;e8lamefiamme; eslayet, fleau; 
esiayute, flAte; eslou, lleur; esUmrounc, fu- 
roncle. Vers la Chalosse, on ecrit et Ton 
prononce avec h aspiree eshlou, esklame. 
Lat. « fraga, formica, flamma, flagellum, 
flauta, florem, furunculus. » 

Au xii" s., on ^crivait indiflFeremment 
certains mots avec Vfo\xVh:Hatze, Fathse. 
DiCT. au mot « Haitzea. » En 1385, Far- 
goe, Hargoe^ Fontaas, Hontaas, d6n. Lat. 
« fabrica, fontana. » Le nom d*un fief, 
commune de Castagndde, arrond. d'Orthez. 
est 6crit en 1 538 Fom et Horn sur la m6me 
ligne. DiCT., au mot « Hour. » Lat. « fur- 
nus. » 

S*ily avait en pareil cas deuxmanieres 
d'^crire, il n'y avait certainement qu'upe 
seule et mSme mani^re de prononcer. Que 
Ton dcrivit/ ou h, on pronon^ait h aspi- 
ree ; ce qui le prouve, c'est la prononcia- 
tion qui a persiste. Pour ne citer que trois 
noms de communes ay ant mSmes radicaux 
que les mots latins « ncus, ferrum, fagus » , 
its sont, k differentes epoques, to uj ours 
ecrits SLvecf^FigitSres, Ferrere, FageUAu- 
hiuj et ils nous sont rest^s tels qu'une pro- 
nonciation constante nous les a transmis: 
Higutres, Herr^e, Haget-Auhin. 

f ecrite sepronon^ait h aspiree : Femne, 
filhf femme, fils; harie, hkr, farine, fer, qui 
sont des mots en tout temps r^pet^s. k 
cause des personnes qu'ils nomment etdes 
choses si usuelles qu ils designent, ont dCi 



HA 

se dire toujours de la mdme mani&re avec 
la prononciation qui est aujoardliui indi- 
quee parrorthographe: JI«7Wfi«, hUh, heane, 
her. 

La persistance de Torthographe par / 
avec la prononciation propre k cette let- 
tre pour un certain nombre de mots — voj. 
F — est due k Tinfluence de phon^tiques 
differentes, resultant de causes diverses 
(melanges d'idiomes, action administra- 
tive); « cette persistance, dittrds-justement 
M. Luchaire, s'expliqueparllnfluenceda 
latin et de la langue litteraire provengale sar 
lamani^re d'ecriredes notaires et des scri- 
bes, laquelle ne represente pas toujours 
la prononciation reelle et populaire, c'est- 
a-dire primitive. » Etudes sur les idiome$ 
pgr^rUens, 

h initiale aspiree des mots latins est 
muette en beamais : ffabif avoir ; ^rt, ha- 
leine ; heretadge, heritage ; ^i^,liier; hih/re, 
lierre; Jioerdi, orge; hoeg, aujourd'hui; hore, 
heure ; hortj jardin; houstau, maison ; ku- 
maa, humain. Enlat.« habere, halitus,he- 
reditatem, heri, heder a, hordeum, hodiCt 
hora, hortus, hospitale, humanus. » 

Souvent quelques-uns de ces mots aont 
Merits sans A ; Abe, alet, oerdl, ort, ou$- 
tau, 

h muette etait employee comme lettre 
parasite : hon, oCi ; hobedient, obeissant ; 
Mre,i\ etait; ftoroniAe, baronnie; toho, tour; 
hobrir, ouvrir. — Cf. Ghram, biam., 2' 
edit, p. 61-2, 99-104. 

HA, Par, faire : Hiy, JUs, he, je fais, 
tu fais, ilfait; Ato, h^te, htn, nous misons, 
vousfaites, ils font. Imparfait de Tindica- 
tif : Hasi (i fort), hoses, has^, has^m, haseiz, 
hashi, je faisais, tu faisais, etc.; on dit 
aussi Msi, hesh^ etc.; les formes h<i8khi ou 
hesMj hasibes ou hesibes, etc., sont aussi 
usitees (Orthez, Bay.). Au pass^ ddfini: 
Hey J heSy he, etc.,^e fis, tu fis, il fit, etc : 
ou bien At, Aw, hi, etc.; anc. j^/ autres for- 
mes: hasouy ou hesouy, hascouy, ou hi- 
couy , qui se conj uguent comme hasouy, ha- 
sous, hasou, hasoum, hasoutz, hasoun. Fu- 
tur: Harky, haras ^ hara ou her^, heras, 
Aera, je ferai, tu feras, ilfera. Condition- 
nel: JUari, haris, hard ou Am, herds, Urit 
je ferais, tu ferais, il ferait. Imp^ratif : Hk, 
fais; hem, faisons; Mtz, faites. Present du 
subjonctif : Que hassi, que hassles, que has- 
sle, que je fasse, que tu fasses, qu*il fasse; 
que hassiam, que hassiatz, que hassien, que 
nous fassions, que vousfassiez, qu*ils fas- 
sent. Que hessitz. n. lab. Que vousfassiez. 
On dit aussi que hasqui ou hasquiey, qw 
hasques ou hasquies, etc.; que Jiesqui ou hes- 
quiey; que hey, que hes, que he, etc. Impar- 



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H 

fait da subjoncdf : Que hessi, que hesses, 
^ hesse, etc., que je fisse, que tu fisses, 
qu'il fit, etc. ; ou que hasoussi, hesoussiy 
etc.,hascou3si, hescoussi, etc. Participe pre- 
sent: Hasent, anc. fasent, faisant; hasent 
estfrequemmentremplace par hant. Par- 
ticipe passe: ff^yt, d^nQ.feyt.feit, fait. — 
Hahesounhy faire besoin, etre necessaire. 
— Nou hetz critz, ne faites pas des cris, 
ne criez point. — « Faire besoin, faire des 
cris », sont da fr. de moli£:rb, Dip. am., 
v,3; Amph., 1, 2. — Ha dou, faire deuil ; 
voT. Doii. — HaVasoade; voy. Asoade. — 
Que-y haram case. IM. Nous ferons en lui 
Dotre demeure. En lat. « mansionem apud 
eum faciemus.» — Ha bistes; ha cases bis- 
to; voy. Biste, vue, et Bede, Bese. — Hoey 
he bingt ans. II fait (il y a) aujourd'hui 
vingt ans. — Qtie-haram, que ferons-nous, 
employe comme substantif: Pensius deu 
qm-haram. LAM. Pensant au que ferons- 
nous, — On demande au paysan qui vient 
devendresa denree: Quoantn'habetzheytf 
Combien (d'argent) en avez-vous fait (re- 
tire) ? — Ha-s'en, s'en faire, depenser; 
Que s'en ha heyt cUtz liures. II s'en est fait 
(il a depens^) dix francs . — Ha-s'y (s'y 
faire), s appliquer, faire des efforts: H^- 
iy, appUque-toi a cela, efforce-toi. HUz- 
p^ plaa, efforcez-vous bien, appliquez- 
vous bien a faire cela. — Dans les textos 
anciens, on trouve: No fi. ii. s. Je ne Tai 
as fait. Fe batalhe. F . b . 11 se bat. Fen 
\a$ Borts. H. s. lis tirerent au sort. Farju- 
rfww. IB. Rendre des jugements. Fasats 
^ropfruutz. IB. Quevous portiez beaucoup 
de fruits. Fe son camii per la terre deurey 
tie France. BAR. 11 cheminait par la terre 
da roi de France. Fazen lo camii. . . . deus 
arrams. h. 8. lis. lui couvraient le cbemin 
derameaux. Losenhor no pot far a totjom 
tort major. F. B. Le seigneur ne pent te- 
lurtous les jours coursouveraine. Plorar 
t far doii. H. 8. Pleurer et se lamenter. 
Trtkut que Espanhefaze. IB. Le tributque 
TEspagnepayait. Per tresjornadesde terre 
faze tree diers de fius. v. B. Pour trois ar- 
pents de terre il payait trois deniers de cens. 
Fe devers. enq. 11 paye redevances. La 
ajitde que Saul los aviafeyte. H. s. Le se- 
cjurs que leur avait porte Saiil. Fe testi- 
mni. IB. Rends temoignage. Fe los totz 
pewis. IB. 11 les mit tons en pieces. Far 
«<mi a betier.cu. d'orth. Faire delaviande 
•i vendre (mettre de la viande en vente) . 
Ihbetet, faire du veau, se dit aujourd'hui 
pour signifier vendre du veau. Hapartida, 
dans PS. (faire partie), prendre h. partie, 
'^tre centre. — Que s'em hd bit drin ca 
(cela se me fait unpeu cber), cela me re- 



HAB 



35^ 






vient un peu bien cher; cela me semble 
un peu bien cher. Ha roument, semer du 
froment. Ha cauletz, planter des choux. 
Ha corde; voy. Corde . — Ua arramesj cou- 
per des branches, faire des fagots. Ha ca- 
baret, tenir cabaret. Aco-mhe rh/te (cela 
me fait manque) cela m'est necessaire. 
On dit {&mi\i^rementha-te-tU'teyou, Hre k 
tu et a toi. jPar mar^ (faire mort), mourir: 
Toletde Casebielhe mort ha feite, om at ditz, 
R. Touletde Casevieille est mort, dit-on. 

HA., il a: voy. Habe^ 1. — L'A ^tant 
muette, on ecrit tr^s-souvent a. 

Ha, terminaison du futur, 3* personne 
du sing., separee de Tinfinitif par unpro- 
nom : Mostrarvos ha (vos m08trara).n. s. 
II vous montrera. 

TTA ! interjection du bouvier qui presse 
ses b^tes : Sa! baque^ ha! W. vacne, en 
avant ! 

HABAA, terrain seme de f^ves, de 
haricots. N. past. Quoand esloureix lou 
habaa. n. lab. Quand fleurit le champ oii 
sont f6ves, haricots. 

HABE, Fabe, f6ve, haricot (Orthez) : 
Arregoulat de quit e de habes au yus. lktt. 
ORTH.. Rassasie de canard et de haricots 
au jus. Lesne de blat.^ de fave, de notz. 
F. B. Droit d'entree pour ble,feves, noix. 
— Voy. Cese. — Bouta habes au toupii. PR. 
B. Mettre des feves au pot. S'emploie pour 
signifier « prosp^rer. » — Tourna tira 
habes deu toupii prov. Revenir k tirer des 
feves dupot. Revenir a la sante, reprendre 
des forces , se remettre d'une maladie ; 
retablir ses affaires. — La habe d'Arzac, 
Dab ue qu'en y-ha prou ta emplea lou sac. 
D. B.La f^ve d'Arzacq, avec une il y en a 
assez pour emplir le sac. — Caveant pueUce/ 
— « Feves manger Fait gros songer. » 
BOviLLi; Prov. — Voy. Cague-habes. — 
Arbelha-fave . 

HAB]&,HAU]&,Haber,Haaer; sans 
Vh etymologique, afeecA6(Bay.), abi, auS, 
aber^ auer, avoir : ih/, has, ha,, j'ai,tu as, 
il a, habem, habetz, /tan, nous avons,vous 
avez, ils ont.Au lieude ^y,j'ai, on trouve 
aiy, IM., et dans H. a. he, e. Imparfait de 
I'indicatif : Habi (accent sur i),hahisyhabi. 
j'avais, tu avals, il avait; habim, habetz, 
Aa6^, nous avions, vousaviez, ils avaient. 
Autres formes : Habebi , habibes , etc. 
(Orthez, Bav . ); haueui, hauhies, etc . (Vic- 
Bilh). Passe d^fini : Habouy, habous, ha- 
bou, j'eus, tu eus, il eut; on dit aussi ha- 
gouy\ hagous, hagou. De la I'imparfait du 
subjonctif : Haboussi ou hagoussi, que 
j^eusse. Habou, hagou, il eut, se contracte 
en^ow: Quoand ed ou (hou)8abut. F. EgL 
Quand lui eut su. Hou^si, que j'eusse, est la 

24 



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354 



HAB 



contraction de haboussi ou kagoussi ; dans 
F. EgL, oussi. Futur : Habeirey, haheras, 
etc., ou hauer^^haueraSj Tmureyt kauraSj 
j'aarai, tu auras. Present conditionnel : 
Jlaberi (accent sur t), haberes, etc., ou 
haueri, hauer^;hauri, haures, j'aurais, tu 
aurais. On dit ai\iss\habouri,haboure8(ja^c 
cent sur la penuliieme). Pardcipe passe : 
Habut, hagut, eu; dans f. Egl,,ut (hut) 
pour habut J hagut, — Habem de bou; ha- 
oem de mau, D. B. Nous avodsdebon;nous 
avons de mauvais. Ces mots figurent en 
tete des anciens comptes de la commune 
de Laruns ; lis ont la signification des for- 
mules fr. « Actif et passif ; Doit et avoir.)) 
Habem de bou, « les recettes « ; Habem de 
mau, « les depenses.» — On trouve dans 
les textes anciens : Ao, ago, il eut, aon, 
ahon, agon, ils eurent; agossi^ agos ou 
agosses, que j'eusse, que tu eusses ; aue, 
hauen, il avait, ils avaient ; ahos, ahossen, 
qu'il eiit, qu'ils eussent ; agore, agoren, 
agoran, ilaurait, ilsauraient. — Cf. Gram. 
6^m.. 2eed., p. 341-45. 

HABfi, HAU£, Haber, Haaer, 
subst. av^Dir, ce qu'on possede, bien, for- 
tune : Lo coose Vaver, F. B. Corps et biens. 

HAQB-DE-GAA(feve-de-chien), noix 
vomique. 

HABIGLE, HABIGLESSE; voy. 
Habilley Habillesse. 

HABILHA, Habilhar,habiller:i7a- 
bilhutz u bastou, Qu'haura I'ir d'u barou. 
PB. H. Habiilez un bdton, il aura Tair d'un 
baron. En fr., xv« s., « Riche habit fait 
fol honorer. » — Habilhat de la pit de 
Couhet, PB. B. Habille de la peau du dia- 
ble.Se dit d'un mauvais garnement. — 
Diu sab de quine estofe Juibilhabem loua 
mestes. p. Dieu sait de quelle etoffe nous 
habillions nos maltres (quel mal nous di- 
sions de nos maftres). — , gamir : Pre- 
neran lo carr,,. e lo habilharanper mieges, 
ABcn. lis prendront le char et le garni- 
ront par moitid (ils le garniront k frais 
communs de ce qui est necessaire pour 
qu'il puisse servir). — , equiper, armer: 
Totz annatz e abilhatz de dibera ames e 
armedure8.Bk&, Tous armes, equipes d'ar- 
mements divers. — , nipper iPrometo vestir 
e abilhar,., de dors e de Iheyt. aroh. 11 
promitde(la) vetiret nipperd'effets dedos 
(de corps) et de lit. — , disposer, etablir : 
Abilhatz quefonlos seps en la sala. bar. 
Quand les ceps (les fers) furent etablis 
dans la salle. — , preparer, machineri^ft 
lors prochaas de patz babilhan, mes tot 
mau lors coos habilhan. PS.Avec leur pro- 
chain ils parlent depaix, maisleurs cceurs 
machinent tout mal. — , rdf . , s'^quiper : 



HAB 

Manda aus baroos, geniius, se hahilhar e 
meter suus en arm^, arch. II manda aui 
barons, aux nobles, de s'equiper et de se 
lever en armes. 

HABILHAMENT , HABILHE- 
MENT, habillement, vetements; eflfets : 
Abilhementde dors... raube fine, cote rage. 
ART. Vdtementde dos(de corps), robe fine, 
cotte rouge. Abilhement de Iheyt... flassade, 
cosne. IB. Eflfets de lit, couverture,couette. 
— Habilham>entz , outils , instruments : 
Tota laferra eabilham^entz de camp.Aftcn. 
Tous les outils de fer et instruments de 
champ (instruments aratoires). — , fortifi- 
cation : Far boloartz, barbacanes.. tauten 
abiUiamenta de goerr$ en lo casteg. bab. 
Faire des boulevards, barbacanes et au- 
tres fortifiaations de guerre au ch&teaa. 

Habilitar, habiliter: Avem abilitate 
abilitam.. Ramon Gulhard e sons hers e me- 
cessors a tenir e possedir perpetualemtnt 
los ditz terradar e bosc... (document bear- 
nais); Rev. des I. rom.,Uvv. 1882, p. 55. 
Nous avons habilit^ et nous habilitons 
Raymond Gaillard et ses heritiers et suc- 
cesseurs k tenir et poss^der perpetuelle- 
ment les dits terrain et bois. Per que m 
carronhade fos abiliiade e metude a sepul- 
ture ecclesiastique. ARCH. Pour que son ca- 
davre fut habilite (a 6tre) mis en sepol- 
ture ecclesiastique. 

Habilitation, action d'habiliter; dans 
document beamais, Rev. des I. rom. voy. 
Habilitar. 

HABILLE, Habigle, habile : Exprm 
nou saure la league plus abigle.v. EgL La 
langue (la) plus habile ne saurait expn- 
mer. 

HABILLESSE, HaUglesse, habilete. 

HABITA, Habltar, habiter. — Oan 
a patz, Diu qu'habite. PR. h. 0(1 il y a pais, 
Dieu|habite. Aqui ontjusticie no a,Dui$^ 
y avite. PR. B. Lk oti iln'y a point de jus- 
tice, Dieun'habite pas.'— Dans le Rouer- 
gue, « houstal de pas es gl^yso ountDieus 
abito. » YAYSS., Diet. Maison|de naix eat 
eglise ot Dieu habite. — « LEteme! 
est loin des mechants. » Proverb, de Sa- 
lomon, XV, 29. 

Habitacle, demeure, domicile: EnSio* 
son habitacle. ps. Son domicile (est) en 
Sion. 

HABITADOU, Habltador, habi- 
tant: Totz los habiiadors dequeste ciutoi. 
P.O. Tous les habitants de cette ville. 

HABITANGE (Aspe), habitation. 

HABITLE, HABITLESSE ; meme 
signif. que Habille^ Habillesse. 

HABO£, Haboule, qui cultive les f^ 
ves, les haricots ; mangeur de f^ves, de 



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HAG 

haricots. On a fait de haboe le sobriquet 
des gens de la commune de Barraute: Lous 
haboes de Barraute, d. b. 

HABOLE, feve, petite f^ve; haricot, 
dans plusieurs localites. 

HABOU (Ossau), masc, feverole; 
grain de la vesce. 

HABOU TMont.); h^tre rabougri. Ha- 
boutz, plur., tor^t de petits h^tres. c. 

HABOULfi ; voy. HaboL 

HABOURE, Hapoure, Abore, hStre. 
— Malh-Abore, diot. Montague des h4- 
tres. 

HABOURI6: (Mont.)> masc, for4t de 
grands hetres. 

HABOURESSE^fem.Jeune hStre.c. 

HAG, Fag, hdtre : No deben casso ny 
fag darrocar. P. o. lis ne doivent abattre 
chi^ne ni hStre. — Coo de hac, coeur de 
hetre; se dit d'un coeur dur, insensible. 
—Voy. Hau, Fau, Hay. 

Hacher (Bay.)? allumeur de feux pour 
avertir de rarrivee des vaisseaux ( et non 
« mesureur de sel? », comme on Ta dit 
dans la Revue des Bass.-Pyr. et des Lan- 
dw, janv. 1883, p. 9). — Esp. « hacbero. » 

HADA, feer : Las hades I'aben plaa 
hadat a la cue, F. Egl, Les fees Tavaicnt 
bien fee au berceau. Hadat, qui a re^u 
d*une fee un sort. 

HADE, HATE (Aspe), fee : La hount 
de las hades. La fontaine des f^es. 11 y a 
dans les campagnes plus d*une fontaine 
de ce nom. La crampe de las^hades, sur 
le territoire de la commune de Bellocq, 
etait la chambre des fees. Hadete, hadote, 
dim. Hadasse, aug. It. « fita. » — Esp . 
K bada. » 

HAD^iRNE ; on appelle la had^me de 
Noariu (Noarrieu, commune de Castetis) 
one esp6ce de souterrain qui se trouve 
dans un ravin sur le flanc d'une colline 
couverte de bois ; on dit qu'il fut habite 
par des fees, hades. On n'est pas bien sur, 
a^me aujourd'bui, que le Malin, lou me- 
dant,n'y aille quelquefois. C*est pour cela 
qaavant d'y p^netrer, k la poursuite de 
renards et de blaireaux, on a religieuse- 
nicnt 8oin, nous a^t-on assur^, de se mu- 
lur de cbapelets et d'eau benite. 

HAGE, Haye, Fage, f ain^e, r^colte des 
fruits du h^tre. 

HA6EDE, Fagede, fem., 

HAGET, Hayet, Faget, masc, lieu 
plaate de b^tres. 

HAGETE, Hayete, faine, fruit du h4- 
tre. 

HAGINAT, HA6INE, HAGINfi, 
voy. Eayinat, Hayim, Hayini. 

HAGINJBRE; voy. Hayirdre, 



HAL 



355 



HAGNE (Bay.), boue. 

HAGNOG, terrain mou : Uhoerdi au 
brasoc,,., Lou roument au hagnoc.TR, H. 
( II faut semer ) I'orge en terre meuble 
comme cendres^ brases, le froment en ter- 
rain mou. 

HAXiA, baler : Si lou diable s'ous ha- 
labe ! aribl. Si le diable se les balait (si 
le diable les emportait)! — (Aspe), aller 
doucement ; se dit de la marche d'un con- 
valescent, j^alasqueya, incboatif de hala, 
aller doucement. 

HALiABARDE, ballebarde : Armats 
de pistoulets e de grans Jialabardes. F. Egl. 
Armes de pistole ts et de grandes balle- 
bardes. 

HALABARDE, ballebardier. 

HALiAMAC ( Aspe ), fant6me, epou- 
vantail place dans les jardins, dans les 
cbamps, pour effrayer les oiseaux. — Pa- 
tois du Tarn, « farromaouco » , pretendu 
fant6me dont les nourrices font sottement 
peur aux enfants. qary, LHct. — Hala- 
mac, personne (jui n'a que I'apparence de 
ce quelle devrait 4tre, homme sans va- 
leur. 

HALASQUETA ; voy. Hala, 

HALEDA; mSme signification que 
Haleta, 

HALENA, balener, pousser son ba- 
leine . 

HALENADE, balenee. — , trait, ac- 
tion d'avaler d'un coup. Avec le verbe da, 
donner, da ue halenade de bit, boire d'un 
trait : Dem-ne toutz ue halenade Deu bous- 
sat, de Vesblasit. lam. Tous buvons d'un 
trait du (vin) bouch^, du vieux. — Voy. 
EsbUisi'S. 

H A L E N E , baleine : Quoand, , . abetz 
prengut halene, F. Egl. Quand vous avez 
pris haleine. 

HALiET, baleine : Reprene halet. IM. 
Reprendre iisXeuie.Aleetpudente. ¥. b. Ha- 
leine puante. — Quoand lapurmhre halet 
d'abriu Tout dous M gourgueya lou briu, 
N. LAB. Quand le premier souffle d'avril 
tout doucement fait murmurer le ruisseau. 

— L*halet de la mystique flou. v. bat. Le 
parfum de la fleur mystique. — Datz-me 
ue halet d'aygue, Donnez-moi une gorgee 
d'eau. 

HALETA, Haleda, respirer. — Ha- 
leta-8 a^s'ouvrir k quelqu'un, decouvrir sa 
pen see, dire tr^s-confidentiellement. 

HALETA YRE, qui pousse I'baleine. 

— Lou dous haletayre. N . lab. Le vent k 
la douce haleine, le doux zephyr. 

HA-LfiU (faire vite), emplove comme 
adv., vite : Sa-y dabjou.., Ha-leu, que-m 
haras gay, H. pbll. Ca viens avec moi, 
vite, tu me feras plaisir. 



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356 



HAL 



HALHA, Falhar, perche flexible. — 
En parlant d'une personne grande et 
mince : Loung halha. p. Longue perehe. 
— , feuillardjbranchefendue pourfaireun 
cercle : Tote ohre defalhar, de doele, arch. 
Toute oouvre de feuillard, de douve. 

HALHA, masc, torche, flambeau : 
Touns oelhs, a Vescurade, LtLsin coum dus 
halhas. MES. Tes yeux, dans I'obscurit^, 
luisent comme deux feux. — Voy. Halhe, 2. 

HALHADE; woy.ffalhe,^', Ilalhere, 

HALHA-S, se fendre, se gercer. 

HALHASSAT, fendu, crevasse. 

HALHASSE, crevasse. — Cf. littr^, 
Diet., au mot « Faille », Etym. 

HALHASSOUS, masc. plur., ger^u- 
res. 

HALHAT, masc, grande gaule ; voy. 
Halha, 1. 

HALHAT, fendu : Lous tons poutins 
halhatz coum ue meurane. SBi. Tes Idvres 
entr'ouvertes comme une grenade. — ,gerc^. 

HALHE, Crete, la cr^te d'un coq : Lou 
hasaaen cantant requinquilke la halhe. dab. 
Le coq en chantant redresse fi^rement la 
Crete. — , cime de montagne.— PROV.ii^i^ 
coum u hasaa de la halhe. Fier comme un 
coq (I'est) de sa crdte. « Fter comme Ar- 
taban.))Dans les Alpes-Maritimes, «Fe'l 
galet. dresse i com, '1 nas », faire le pe- 
tit coq, dresser les comes, le nez ; se dres- 
ser sur ses ergots, s^enorgueillir. — Da 
8U3 la halhe. Donner sur la cr^te ; « don- 
ner sur le nez k quelqu*un. » — Qu'ey ga- 
hat per la halhe. 11 est pris par la crdte. 
11 est pince, il n'echappera pas. 

HALHE, torche, brandon. — , chan- 
delle de resine. N'haM ni hoec ni halhe. 
PR. B. N 'avoir ni feu, ni bout de chandelle 
de resine allumee. Ne rien posseder, etre 
dans la plus profonde mis6re. — , feu de 
la Saint-Jean. «Sur le plateau de Ger- 
Bartres, tout pr^s de Lourdes, un point 
culminant porte le nom de la halhade; les 
bergers des environs y font la lialhe (feu 
de la Saint-Jean). C'etait un tumulus. Des 
fouilles faites recemment ( 1879-80 ) ont 
mis k decouvert cinq ou six sepultures 
parfaitement distinctes ; ony a trouve des 
vases en terre cuite d'une pate noire et 
grossiere et une cinquantaine de grains de 
collier en nacre. » L. J., Mimoiialdes Fy- 
rMeSy 29 ianv. 1880. 

HALHERE, embrasement. — , feu de 
la Saint-Jean. — « petit brandon que les 
enfants agitent, la veille de la Saint- 
Jean. » c. — Le halhere, le feu de la Saint- 
Jean ; charmante chanson de i. salles, 
dupays de Gosse(Lande8); Rev.desBms.- 
Pyr., juill. 1884. 



HAM 

HALHOU, HALHOU, brandon.— 
foudre. — , nuage de feu, nuage rouge. 

HALT (Bay.), milan. 

Haliarga, f^m., realgar : Arcemc,ha- 
liargua e autres droguas venimosas. P. N. 
(II etait defendu aux apothicaires d'avoirj 
arsenic, realgar et autres drogues (sub- 
stances) veneneuaes. 

HALITA; mSme signification que Ea- 
leta. 

HAM, hame^on : Hens I'aygue que ba 
jeta I'ham. N. lab. (Le p^cheur k la ligne) 
dans I'eau va jeter Thame^on. 

HAMAjjapper, aboyer, hurler: Gmm 
caas en rauye, que Jiamaran de doulou. IM. 
Comme des chiens en rage (furieux), ils 
.hurleront de douleur. 

HAMEN (Aspe), famine. 

HAMET, jappement , aboiement : Au- 
tour deu cledaL.. Pigou... hi sown hnmei. 
F. LAB. Autour du pare, Pigou (le chien 
du pasteur) fait (entendre) son aboiement. 

HAM -HAM, onomatopee, cri da 
chien. 

HAM-HAM, mot d'enfant. le manger. 
— , avec le verbe crkia, crier : Oridahm' 
ham, crier famine. 

HAMI, FAMI, faim : De hami den 
mouri lou qui n'es mestierau. N. past. De 
faim doit mourir celui qui n'est pas pourva 
d'un metier. Morir defami, arch. Mou- 
rir de faim. Passa hami (passer faim), 
n'avoir pas dequoi manger. A graneham 
tout serbei^. N. lab. A grande faim tout 
sert (tout est bon). — , ^envie, desir : En- 
canharditz, chetz hami de trihalha. LETT. 
ORTH. Devenus faineants, sans (aucune) 
envie de travailler. — La cupidite se dit 
la hami deus arditz, — deus dtfUs, — deus 
escutz. «Aui*i sacra fames. » — (Ossau, 
Sauveterre), famine. Dans Ps., m^me signi- 
fication : Duran[t] la hami Ed venga fo 
pexe. Durant la famine qu'il vienne le 
nourrir. — Loung coum la hami de may. 
PR. B. Long comme la faim de mai. (Lw 
provisions sout alors presque epuisees, il 
tarde au paysan de faire la moisson). — 
En fr. <c Long comme un jour sans pain.^ 
— La hami, si n*ha paa, Mesiure min^ 
plaa. PROV. La faim, si elle n'a paa dn 
pain (de froment), mange bien de la ma- 
ture ( esp6ce de pain de fai-ine de mais ). 
En fr. « L'appetit et la faim ne trouvent 
jamais mauvais pain. » — Voy. Fame, 

HAMIl&RE (la Bastide-Clairence ) , 
famine. 

HAMINE (Baretous) ; m^me signifi- 
cation que le precedent. 

HAMOULENT^ qui a faim.—, avide) 
desireux. IM. 



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ITAR 

HAMPE, fern., morceaa de lard de la 
poitrine du pore. Hampot, masc, dim. On 
lappelle aussi hampett. — Un morceau 
de la poitrine du veau, hampete de betii. 

HANG, Anc (one, onques), jamais : 
ffanc no las troha. n. s. (Saiil partit k la 
recherche des &nesses) ; il ne les trouva 
jamais (il ne les trouva point). 

HANGA, HAN6AS, bourbier : De- 
quest hanga deUura-m. PS. Delivre-moi 
(retire-moi) de ce bourbier. 

HANGA-S, se salir de fange. 

HANGOUS, fangeux, qui est boueux, 
plein de fange. — , qui se tient dans la 
boorbe. 

HANGUE , Fangua, fange, boue : 
Engorgat soy en fortpregona hanga. PS. Je 
sois enfonc^ dans une fange fort profonde. 
Fangua, H. s. 

HANGUii ; m^me signif. que Hanga, 
Eangas, 

HANGUT, fangeux ; voy. Hangous, 

HANILHA, Anilka, hennir : V pou- 
riot, . hanilhat per sa may, NAV. Un petit 
pouUin appele par le hennissement de sa 
m6re. — , pousser des cris de joie. Voy. 
Arrenilka, — , jeter des cris tumultueux, 
des clameurs : Biencon anilhant.,. cum a 
fnemicxs. ARCH. H. lis vinrent jetant des 
clameurs comme des ennemis. 

HANILHiiRE, AnUUre, Um, sing., 
hemiissements. — , cris de joie. Voy. Ar- 
rmlhet, — , cris tumultiieux, clameurs. 

HAP A, tenir un enfant sur ses genoux; 
le porter dans ses bras. 

HAPE ; Sa-y a la hape; ^a-viens, que 
je te prenne sur mes genoux, que je te 
porta dans mes bras. — Voy. Brasse a [la). 

HAPOURE ; voy. Ilabmre. 

HAQUE, Faque, Fague, haque- 
nee : Une faque quifo presade LX floriis, 
E. Une haquen^ qui fut estim^e soixante 
florins. La fague de maeste B, de Luntz. 
IB, La haquende de mattre B. de Luntz. 
-^a la haque, a Failure de haquenee, k 
i'lmble : Mountat sus sa cabale... anabe a 
ia hxque. nav. Mont^ sur sa jument, il al- 
lait I'amble. 

HAQUENEYE, FACANETE, ha- 
qiienee : Une facaneye bayarde. R. Une 
haquenee baie. Haqueneye, dans un texte, 
ABCH. pp. (Testament du seigneur de 
Laxague). 

HARBI (Bay.), gros navet. 

HAHCUSSA. Hargussa, relever, re- 
trousser : Las fumbles harcussades din- 
7«ofi hautet. c. B. Les femmes (ayant les 
jupes) retroussees jusqu'au-dessus des 
?enoax. Voy. Arcussa. — Esp. «arre- 
gaiar.» 



HAR 



357 



HARDA, munir de hardes: Estaplaa 
hardat^ Stre bien nipp^. 

HARDADGE, Hardaiye, masc^ sing*, 
les hardes, se prend en mauvaise part. 

HARDE, Farde, hardes, effets : Afa 
harde arrecattey dehens u moucadou. p. Je 
recueillis (je serrai) mes hardes dansiin 
mouchoir. Un rocii a Fortaner e a VOs- 
sales e a Navarrot Gros,.. per portar lor 
farde. r. Un cheval (fut donne ) k Forta- 
ner, k rOssalois et a Navarrot Gros, pour 
porter leurs effets. — , tas, terme de me- 
pris : Nou n'y hanat de bou, lexem aquere 
harde. puy. II n y en a aucun de.bon ( il 
n y a \k aucun vrai noble), laissons ce tas 
de gens. 

HARDiiU, Fardel, grand nombre, 
^grande quantity : U hardiu de mounde, 
une troupe de gens ; u hard^ de causes, 
une grande quantite de choses. — , charge: 
Fardel de drap a cot p. r. Charge de drap 
(port6e) sur le cou. 

HARDE YA, remuer les hardes. Lors- 
qu'une personne qui se sent mourir remue 
les hardes de son lit, on dit qu'elle har- 
deye. 

HARDIDAMENTZ, hardiment, 
avec hardiesse, avee impudence. 

HARDIT, hardi, impudent. Hardidet, 
hardidot, hardidou, dim. Hardidas, aug. 
— • iltz liardit f Etes-vous hardi (^a va-t-il 
bien)? — Aqueste hardidete. Cette petite 
effrontee. Ue hardidasse. Une drolesse. 

HARDULiHE, fem. sing., les hardes^ 
en mauvaise part, ramassis de hardes. 

HARENG, hareng: Loits harencqs 
rousy blancs. P. Egl. Les harengs roux et 
blancs. Feix salat cum es Juirencx. P. R. 
Poisson sale comme est hareng. 

H A RG ARIS SE ; voy. Fargarisse, 
Hargoarie. 

HARGNB, Hamie, humeur querel- 
leuse. 

HARGNOUS. Hamxous, hargneux. 

HARGK)A, Hargoe, forge : Lou qui 
noubeles boulhe audi, Qu*ane a la hargoa 
ou au moult. PR. h. Celui qui voudra ouxr 
des nouvelles, qu'il aille a la forge ou au 
moulin. En fr.: « Qui veut ouir des nou- 
velles, au four et au moulin on en dit de 
belles. G. MEURiER, xvie s. — Dans le 
Rouergue : u 01 four, ol mouli, o lo fouon, 
Ouon opren toujour quicou6n. » — vayss.. 
Diet. Au four, au moulin, k la fontaine^ 
on apprend toujours ouelque chose. — 
Voy. Horgue, Fargoe, Fargue; Faurgue. 

HARGOA, Fargoar, forger. — , af- 
filer la faux en frappant sur la lame avec 
un marteau. • 

HARGOARIE, Fargoarie, ((for- 



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358 



EAR 



geage », action de forger : Uaar de Voffici 
de farguoarie. arch. Exercer le metier de 
« forgeage » (le metier deforgeron). 

Hargoe; mSme signification que Har- 
goa, 1. 

HARGOn, forgeron. 

HARGK)U, marteau pour frapper sur 
la faux que I'on affile. 

HARGUE, Fargae, Forgne, forge. 
— , sorte d'enclume, outil de faucheur, 
barreau de fer que Ton fiche en terre par 
Tun des bouts pointu ; sur Tautre, qui est 
aplati, on frappe la faux, la dalhe, pour 
I'affiler.: Uneforgue de dalhe. arch. m. — 
Voy. Fargoe, Fargue, Faurgue, Hargoa, 

HARGUSSA ; m4me signif. que Ar- 
cussa, Harcxissa. 

TLABIAT, masc, farine d^layee dans 
de Teau pour la nourriture des pores. 

HARIE, FARIE, farine: Farie de 
milh. D^N. Farine de millet. Farie balu- 
fade. BAY. Farine blut^e. — Tout blat que-B 
toume harie. prov. Tout bl^revient k fa- 
rine ; au sens ot. Ton dit en fr. « cela re- 
vient au m^me » ou « Pun vaut I'autre »; 
saufpour I'honneur, dont rien ne peutte- 
nir lieu : Haunou n'ha pas harie. prov. 
Honneur n'a point de farine. Tout so qui 
ey hlanc ney jxis harie. fr. h. Tout ce qui 
est blanc n'est point farine. Dans la Fon- 
taine, Fab.: « ce bloc enfarine ne me dit 
rien qui vaille. » Au xvi« s., « Ce n'est pas 
tout or ce qui reluist, Ne farine ce qui 
blanchist. m g. meurier. — Jan-harie, Jean- 
farine ; un imbecile. — Qu'en sort houne ha- 
rie. vn. B. II en sort bonne farine. Se dit 
pour exprimer que la chose dont il s'agit 
produit un bon resultat. 

HARlii, Farler, farinier; de farine, 
pour la farine: Lo moliifarier. arch. Mou- 
lin « farinier » (oii Ton moud le ble). 

HARI-HAROU, confusion de mouve- 
ments, de voix, dans des reunions. — qui 
agit et parle sans reflexion, ^tourdi: Trop 
de hari-haroiis que irCan incounegude. mey. 
Trop d'etourdis m'ont meconnue. 

HARIOUS, farineux, qui contient de 
la farine: B'ey harious lou past. nav. La 
p&ture estbien farineuse. Voy. Hariat. — , 
blanchi, convert de farine. 

HARISS A, herisser: Ques'harisse, que 
layre. nav. (Le chien) se herisse, aboie. 
— Lou casque sus lou cap, touthariesat de 
crii. ID. Le casque sur la tete,tout herisse 
de crin. 

HARISSOU, herisson, quadrup6de.— , 
bogue, enveloppe piquante de la chdtai- 
gne: Uharissou fresc e piquant. DESP. La 
bogue fratche et piquante. 

HARLAPA, avaler gloutonnement. 



HAR 

HARMINAT, hermin^, garni, fonrr^ 
d'hermine: Un mantet arminai d*armim. 
arch. Un manteau garni d'hermine. 

HARMINETE, herminette, outil pour 
planer etdoler le bois: Cinq amUnetes grot' 
ses. arch. Cinq herminettes fortes. 

HARMINI, Hermint, hermine; auplnr. 
garniture, fourrure d'hermine: Ung man- 
teg de drap angles fii gamit de armim. 
arch. Un manteau de drap anglais fin 
garni d'hermine. Dans le Bulletin de laSo- 
cietides Sc. et Arts de B^onne, 1882, p. 
55 (document de 1521): Ermynis de Brt- 
tainhe. H ermines de Bretagne. 

HARNIE, HARNIOUS; V07..5(ir- 
gne^ Hargnous. 

HAROULASSEYA; voy. ffarouleya. 

HAROULfi, follet, fol4tre; harouUn, 
fem. Haroulet, haroulin, haroulot, masc; 
haroulete, harouUne. harouhte, fem., dim. 
Haroulas, masc; haroulasse, fem., aug. 

HAROULEYA, folAtrer. HotouIm' 
seya, aug. 

HAROUIilS, masc. , fol&trerie ; le moa- 
vement, le bruit de ceux qui fol&trent,— , 
confusion de mouvements, de voiX| dans 
des reunions. 

HARPILHOT, l^ger vStement, robe 
ou jupon de peu de valeur, petite robe, pe- 
tit jupon. Lheba lou harpiUtot, lever lejQ- 
pon. Pour menacer du fouet un enfantmu- 
tin, on dit: Que-t Ih^bi lou harpilhot, je te 
16 ve le jupon. — Esp. wharapo », guenil- 
Ion. 

HARRI^ &ne, b^te de somme : Cargat 
coum u harriy charge comme un baudet 

HARRI, crapaud: Hauran lou harria 
la toupiey Ou hens quauque esiujoiL N. fast. 
(Les sorci^res) auront le crapaud dans le 
grand pot ou dans quelque cachette. — 
C'etait une croyance populaire quelessor- 
ci^res tenaient soigneusement cache dans 
leur demeure, pour leurs maleficea, quel- 
que immonde crapaud : Quav^'un m'ha 
ait, ajouj que sus unpunh de sou Eres hi 
hen pichaper ha pousou mourtau, N. past. 
Quelqu'unm'a dit, amoi, que surunepoi- 
gnee de sel, elles le font pisser pour faire 
(un) poison mortel. — Act que y-ha trop 
de m&tes, Disi lou harri debat Varrasdt. 
PR. B. Ici il y a trop de maitres, disait le 
crapaud sous le sarcloir (sous les pointes 
du sarcloir). — Voy. Arrascle. 

HARRI ! interjection pour exciter les 
b^tes, en avant ! Harri / harri, chibaUt f 
NAV. En avant ! en avant, petit cheval. 
Voy. Cho /— Cat. « Arri ! arri ! cavallet» 
— Dans RABBLAis: « harry, bourriquet! »• 
Garg, 1, 12. — « Chanson nouvelle.. (1562) 
sur le chant depart I'asne, hart booiiqaetl^ 



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J 



HAR 

J. OH. BBUNKT , Man. du libraire, 1 , 2* par- 
tie.— Cf. PR. B., p. 82 ; Rev. des I, rom., 
janv. 1874. 

HART, rassasi^, repu, gorgd: Hart 
ccum tt pore de moulii, prov. Repu comme 
an pore de mouiin (oi!i sont en abondance 
grams et farine). — Nou son James harts 
deu hee dequeste monde. — f. EgL lis ne 
sont jamais rassasi^s des biens de ce 
monde. — Si moureix Marihe, Que mourira 
harte. prov. Si Marthe meurt, elle mourra 
rassasiee. Se dit des gens qui « ne s'em- 
barquent pas sans biscuits. » Hardit, Pile! 
pay qu'ey hart ! PR. B. Hardi, petit Pierre! 
p^est repu ! Dans le Rouergue: « Qu'6 
bien din^t Crey tout orribat ». vatss., 
Did. Qui a bien dine croit tout le monde 
repu. — En fi*., xve s., « Qui a la pance 
pleine, il lui semble que les autres sont 
soqIz. > l. b. db linct. — « Quand j*aibien 
ba etbien mange, jeveux que tout le monde 
soitsoul dans ma maison. » moli^rr, Mid. 
mcdgre lui. — Hart de mau, qui n'en pent 

flus, accable de souffrances ou fatigue k 
exc<§8. — Voy. Tripe-hart. 
HARTA, gorger. — , ref., se gorger, 
manger avec exc^s. — Harta, 6tre extr6- 
mement desagr^able, Stre insupportable. 
HARTAI^^ subst, masc, glouton- 
neric, goinfrerie. 

HARTANfi, adj., glouton.^ ElecUms 
harkmis. nav. Electeurs insatiables (ceux 
Qoi ne peuvent jamais Stre assez gorges 
oes fayeurs que font obtenir les deputes 
qalU ont elus). 

HART-DE-BADE (rassasi^ de croi- 
tre), terme de m^pris k Tadresse de Tindi- 
Yidu que Ton traite en fr. d^avorton. 

HART-DE-GREIXE; mSme signif. 
que le precedent. 

HART£[RE, mangeaille trds-copieuse; 
Qme hartire, Quine arregouUre ! F. lab. 
Quelle mangeaille copieuse, quelle reple- 
tion d'aliments !— La hartire que tue mey 
ihomis que la hami. PR. H. La goinfrerie 
tse plus dliommes que la faim. En fr., 
XVI* 8., « Gourmandise tue plus de gens 
Qa'cspee en guerre tranchant. » l. b. de 
user, Prov. — Au hart la Jiartire, au 
prauhe la misSre. PR. B. Au repu la man- 
geaille (de quoi se repaitre), au pauvre la 
mis^re. — En basque (trad, des Prov. 
d'oihbnart) : «Celui qui a bonheur a four- 
rage et bestail, et a celui qui n'en a point 
la paille meme manque . » — HarUre de 
hargnere; voy. BargtUre. — Hartire e bria- 
9^e d'enterramerU; voy. Briaguire, — 
L'an de la gland^e, L'an de la hartkre. 
PR* B. Annee Qui produit beaucoup de 
glands, annee d abondance. 



HAS 



359 



HART T PIT ART, repu de man- 
geaille et de boisson. — Voy. Pitart. 

HASAA, Fasaa, coq: Lou hasaa en 
cantant requinquilhe la hcuhe, dar. Le coq 
en cbantant redresse fi^rement la cr^te. 
Fasaa saubadge. F. b. Coq sauvage (coq 
de bruy^re).— Voy. Capou, Crit. 

HASAlA-GANT, Fasaa Cantant, 
chant matinal du coq : Lou hau se deu 
Iheba auprumi hcisaa-cant. N. past. Le 
forgeron se doit lever au premier chant 
du coq. Quinha horafo... o noeyt, oprim 
saum, o mieye noeyt, o hora de fasaa can- 
tant, p. b. Quelle heure il etait... ou nuit, 
ou premier somme, ou minuit, ou heure du 
coq chantant. — Voy. Galhcantant. 

HASALHET, HASANHET, cochet. 
On dit aussi Hasalhou. 

HASANHET DE SENT-MARTII, 
huppe. Get oiseau porte sur la tete une 
toufife de plumes qu il herisse de fa^on a 
lui donner quelque ressemblance a une 
cr^te ; de \k le nom de Jiasanhet ou ha- 
salhetj dim. de nasaa, coq. 11 paratt dans 
nos contrees avant Fhiver, k la Saint-Mar- 
tin. — Hardit coum u hasanhet de Sent-Mar- 
Hi. PR. B. Hardi comme une huppe. — 
L*oiseau est toujours en eveil, releve fi^- 
rement la tSte et Tespdce de crdte qu*il 
porte. 

HASALHOU; voy. Hasalhet. 

HASED£i, Faseder, Fasedor, Fase- 
dour, faisable, qui pent se faire, qui doit 
6tre fait. 

HASEDOU, celui qui fait ; au fem . , 
hasedoure. 

HASENDE, Fasende, besogne. — ' 
Lafasende de une horde, arch. La con- 
struction d'une grange.— Quant aquesta 
fazendefopassade. h. s. Quand cette be- 
sogne fut passee (quand cet exploit — la 
delivrance de Jabds par Saiil — eut ete 
accompli). — En la/asenda de I'arcort. . . 
ARCH. Dans la conclusion de Taccord. . 
A la fasende deuB camals. arch. b. Lors- 
que Ton faisait les saisies de betail. 

HASEND£, travailleur, bon ouvrier; 
aufem, hasendbre. 

HASIU, cendre volante, farine vo- 
lante, pellicules de la tSte. 

HASTAT (de haste, h&te), empress^ : 
S'm parti fort hastade. F. Egl. Elle par- 
tit fort empressee. 

Hastat ; voy. Astat. 

HASTE, h^te: Promptamens y dah 
haste. F. Egl. Promptement et avec hate. 

HASTE , Raster ; plus frequemment 
Aste, Aster; voy. ces mots. 

HASTI, degoAt, profond degoAt, re- 
pugnance. Avec le verbe ha, faire: Ha 



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360 



HAU 



Tiasti, donner du d^goAt, inspirer de la r^ 
pugnance. — Lat. « fastidium. » 

HASTIAIiEMENT, fastidieusement, 
de raani^re k produire le degout. 

HASTIALETAT, detestation, hor- 
rcur qu'on a pour une chose : La hastia- 
letat deus pecatz. cat. L'horreur des pe- 
ches. • 

HASTIAU, qui degoilte, qui donne du 
degoUt, de la repugnance. 

HASTIGAU, HASTIOUS, comme 
Hastiau, degoutant, qui produit Taver- 
sion. 

HASTIOUSAMENT ; mSme signif. 
que Ilastialement, 

HJlT, destiuee, sort: Diu ! deum^ hat! 
DESP. Dieu ! (que je suis malheureux) de 
mon sort ! — , fatalite ; malefice : Quin 
hat I Quelle fatalite, Que Vhan dat u hat. 
On lui a donne (jete) un sort. 

HATE, \oy. Hade. 

HATOU, habit, vfitement. Hatoulet, 
dim. — Esp. « hato », habits, linge k I'u- 
sage d'une personne. 

HAU., FAU, h^tre: U pastou malhu- 
rou8 Segut au pie d'u hau. desp. Un pas- 
teur malheureux assis au pied d'un hitre. 
En un arhle qui ere fans den trez pixs en 
seinhau de crotz, arch. Sur un arbre qui 
etait un h^tre, ils donn^rent (firent) trois 
entailles en signe de croix. — Voy. Hac, 
Hay, Fag. 

HAU, Haure, Fanr, forgeron: Lou 
hau se deu Iheha. . . Per ana trihalha hens 
lanegre boutigue. n. past. Le forgeron doit 
se lever (au premier chant du coq) pour 
aller travailler dans la noire boutique. 
Nou y-ha haure qu'aye hourgat De taus 
hSrs. desp. II n'y a pas de forgeron qui 
ait forg^ de tels fers (de telles chaines) . 
L*08tau deufaur, orlafargoe es, d6n. La 
maison du forgeron, oil est la forge. Haure 
de Barsuu. D. B. Forgeron (du vUlage) de 
Barzun. On appelle ainsi (juiconque a mal 
fait un travail. On ne sait plus aujour- 
d'hui rhistoire du mauvais ouvrier qui a 
donn^ lieu a ce dicton. Hauret, haurilhot, 
haurilhoUj dim. Bau mey paga haure que 
haurilhou. PR. H. II vaut mieux payer 
(bon) forgeron que (mauvais) forgeron. — 
u II vaut mieux s'adresser k Dieu qu'd ses 
saints. » 

Haubaryoo, dans un texte, abch., 
haubergeon. 

Haubelh, fauve : Une baque prenh,p>eu 
hauhelh, abch. Une vache pleine, poil 
fauve. — Voy. Faubeu. 

HAUBII, blanch4tre (ne se dit que du 
pelage blanch4tre des b^tes) : Une egoe 
haubine ab son porii, ARCH. Une jument 



HAU 

blanch^tre avec son poolain. Une h(u^ 
de ires ans, peu haubine. IB. Une vache de 
trois ans, blanch&tre de poil. — De Ik Iw 
noms de Haubiij Haubine, donnes au 
boeuf, a la vache; le bouvier excitant ses 
b^tes, dit: Bi, Laurel, be, Haubmel N. past. 
Va, « Dore », va, « Haubine ! » 

HAU BOY, Hautboy, hautbois : fldtt- 
boy e trompete per sonar dabani la prom- 
sion. ARCH. Hautbois et trompette pour 
sonner devant la procession, arch. Pi- 
phres y hautsboys. F. Egl. Fifreset haut- 
bois. 

HAUDADE, HAUBE; voy. Hauiade, 
Haute. 

HAUBEGE (Ossau), hauteur demon- 
tagne : L'oumbretedelas haudegesquectn- 
mensabe de baxa. sag. L'ombre des haute* 
montagnes commen^ait k baisser. — «Ca- 
dunt altis de montibus umbrsd. » virq. 

HAUB^RE, premiere rangee infe- 
rieure des ardoises d'un toit. 
HAUBOU; voy. Hautou. 
HAUBREG, rosee, humidity deU 
rosee sur les chaussures, sur lea v6te- 
ments. 

HAUBREQUETA, aller par le« 
champs converts de rosee. 

HAU£ (Vic-Bilh); mtoe significatioD 
que HabL 

HAUGAN, cette annee. — Lat «hoc 
anno. » — Voy. Augan, Hougan. 

HAUN£STE, HoiinesU, honesti, 
honndte, probe : Hauniste nou seras, ti 
t'estangues a Aforktas. D. B. Tu ne seras 
pas honn^te si tu t'arr^tes (trop longtemps) 
k Morlaas. Cette ville, ancienne capitate 
du Beam, merite d'etre mieux famee.Elle 
a et^ maltrait^e par le dicton, parce quelle 
fut souvent representee dans les foires et 
marches par des maquignons... trop ha- 
biles. — Dues filkes de honesta comberta- 
tion. BAR. Deux filles de bonne conduit*. 
— , bienseant, poli. — , convenable, de- 
cent : Los advocate... seran a la barr$... 
acoutrats de habilhemenis modestes et ho- 
nestes. o. h.I^s avocats seront a la banc 
v^tus d'habillements modestes et conve- 
nables. —, de bonne et belle qualite : 
Marme o autre peyra honesta. art. ( U 
construction sera de ) marbre ou autre 
pierre de bonne et belle qualite. 

HAUNNESTAMENT , Hounesta- 
mentj Honestament, honnStement,d'uoe 
manidre conforme k la probite. — , avec 
bienseance, poliment. — , dune maniere 
convenable, decente. — , sufiisamment. — 
Une cape de drap de Rebenac cosuds ho- 
nestament. ARCH. Une cape de drap de 
Rebenac bien cousue. 



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HAU 

HAUNBSTETAT, ffounestetat. Ho- 
nestetati probite^politesse, convenance, 
deceoce. 

HAUNOU, Hoiinou, Honor, hon- 
neur : A ma aunor e a vion prqfieil, P. o. 
A mon honneur et a mon profit. — , les 
honneurs : L'haunou, hus plasees, la ri- 
ehesse. f. EgL Les honneurs, les plaisirs, 
ia richesse. — , seigneurie, droit, puis- 
sance, autorite d'un seigneur. — , sei- 
gneurie, terre feodale, domaine feodal : 
La honor d'Acxs e de Sole. f. b. La sei- 
gneurie de Dax et (celle) de Soule. Lo 
tenhor no deu haver ewade de la honor de 
tons cavers. iB. Le seigneur ne doit pas 
avoir avoine du domaine de ses cheva- 
liers. — , devoirs, honunages : Lo bayle 
de Pau lo fe la honor degude. BAB. Le 
baile de Pau lui fit (rendit au baron de 
Coarraze) les devoirs qui lui etaient dus. 
—ffauTtous, honneurs lun^bres : Las hau- 
nous de cap-d'an, les honneurs de bout de 
I an, service pour un defunt, un an apr^s 
son dec^ : Urdenance de las honors de 
Moss. Archamhavd, H. A. Ordonnance du 
servioe fun^bre en I'honneur de Mgr Ar- 
chambaud. Orthez, 1414. 

HAUNOURA, Hoiinoura, Honorar, 
Hondrar. honorer : Haunourahen Urns 
Smcis m creden loos miracles t V. EgL 
Honoraient-ils les saints et croyaient-ils 
aux miracles ? Qu'ey toustemps gran plasS 
d'hoUnoura lou merite. P. lab. J'ai toujours 
grand plaisir a honorer le merite. Que 
kmin e hondren lo qui bee ajude aus qui 
mktyen esperansa. H. s. Qu'ils craignent 
ct honorent celui qui bien aide ceux qui 
e«p6rent en lui. Hounoura se dit aussi: 
Dequauque arrisoulethounore mas cansous . 
BOB. De quel que petit sourire honore mes 
chansons. Lo defunt rey^ nostre tres hono- 
rat sejihour. p. R. Le defunt roi, notre tr^s- 
honore seigneur. 

HAURANLJSSLE (vers la Chalosse), 
turondelle. Hauranlelote, dim. Sis la bien 
^ribade, aymable auranlelote, t. Sois la 
fen venue, aim able petite hirondelle (rhi- 
▼er ne nous fera plus eprouver ses ri- 
gneurs). — Voy. Hauroungle^ Hirounglete. 

HAURE ; voy. Hau, 2. 

HAURESSE', Fauresse, femme de 
forgeron, haurcy faur, Dans N. past., halts 
€ hauresses, forgerons et leurs femmes. 
Fauresse, dSn. 

¥T A TTRTCT^ 

HAURILHOT , HAURILHOU , 

dim. de Haure. Voy. Hau, 2. 

HAURINGLET, petit de Thirondelle. 
On dit auasi Hauringlou. Yoy. Houringlat. 

HAUROUNGLE, Haurounglete, hi- 



HAU 



361 



rondelle : Uhawoungleausalom blue. lac. 
L'hirondelle aux petites ailes bleues. Dans 
BOB,, Uls auroungles, les hirondelles. L'A- 
mou, coum bere aurounglete, Quefrisabe la 
maysou. NAV. L'Amour, comme une jolie 
hirondelle, frisait la maison. Voy. Hiroun- 
glete, HawranUU. 

HAUS, Fans, la faux : Qu'agusefn la 
haus, lou bedoulh. nav. lis aiguisent la 
faux, le haut- volant. Tres fautz Cf aus). 
ARCH. M. (lis ont emporte) trois faux. — 
Nou cau pas trop usa la haus. Si bolin que 
coupe la touye. PR. B. II ne faut pas trop 
user la faux, si Ton veut qu*elle coupe 
Taj one. Au sens du pro v. fr.; « Qui veut 
voyager loin menage sa monture. » — It. 
« Pian pian si va lontano. — Ha lou toum 
de la haus. P. Faire le tour (le circuit) de 
la faux. Se dit proverbialement : c'est, en 
affaires, suivre des voies d^toum^es. 

HAUSSA, hausser. — Ta justici fort 
es haussade. ps. Ta justice est fort haut 
elevee. — Haussatz-vous^ etemaus uchetz . 
IB. Elevez-vous, portes etemelles. — , aug- 
menter: Haussa las impousitious, nav. 
Augmenter les impositions. 

HAUSSAMENT, exhaussement, dl^- 
vation de construction : Far la cantonada 
de tal haussament arch. p. Faire la can- 
tonnade de telle elevation. 

HAUS SAT (Orthez), masc, haute 
vigne formant tonnelle : A Voumbre sane 
dous haussatz, SEi. A Tombre saine des 
hautes vignes en tonnelle. 

HAUSSEPRIM, levier, — Esp. 
« Alzaprima. » 

HAUSSEPRIBiA, soulever k Taide 
du levier. 

HAUSSET, faucillon. 

HAUSSILHE (Orthez), serpe k long 
manche, dont on se sert pour ^mender 
Iss haies. — Voy. Faus-bedoy. 

H A USSOT (Orthez), masc; mSme 
signif . que le precedent. 

HAUT, Faut, Nant, haut : Ma may- 
sou n'ey prou haute enta tu. desp. Ma mai- 
son n'est pas assez haute pour toi. Un 
pont trop faut. H. s. Un pont tres-haut. 
Faut mes qibe totz hs antes. IB. (Legeant) 
plus grand que tons lesautres (hommes). 
Mot naut prince e poderos senhor, en Gas- 
ton. ARCH. Tr^s-haut prince et puissant 
seigneur, en Gaston. — ,adv. : (^*oucaU 
tiene haut. nav. II fallait le tenir haut (il 
fallait tenir haut le drapeau). Puya la 
flamafaut. H. s. La flamme montahaut. 
Obrar plus faut . f. b. Construire plus 
haut. — Meter fauty mettreen haut, sus- 
pend re : Fon metutz la banere e penoo.., 
scut e timbre faut. h. a. Banni^re, pen- 



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362 



HAU 



non, ^u et casque furent suspendus. — 
La haut, 8us la mountanhe, u pasUm ma- 
Ikurous,.. DESP. Li-haut,surla montagne, 
un pasteur malheureux.... — Haut/ in- 
terjection, courage (lat. « sursum cor da »!) 
allons! sua! debout! Raut! hautlPeyrot, 
desbelhe-t nokl. Debout ! debout ! Pierre, 
r^veille-toi. 

HAUTADE; yoy. Haute. 

HAUTATYBjCorsage, partied'un v6- 
tement qui embrasse le haut du corps, 
le buste. 

HAUTBOY; m^me signification que 
Hauboy. 

HAUTE, HAUDE(Aspe), giron, es- 

f>ace de la ceinture jusqu'aux genoux, 
orsqu'on estassis. — , la contenance de 
cet espace; dans le tablier releve des ge- 
noux' & la ceinture une femme emporte 
des ch&taignes, ue haute de castanJies; on 
dit aussi ue kauiade, haudade, — La haute 
de Diu, PEY. Le sein de Dieu. — Hautete, 
hauHne, hautote. dim. Hautasse, aug. 
Hautety masc, dim. : Lasfumeles harcus- 
sades dinquou hautet. o. B. Les femmes 
(ayant les jupes) retroussees jusqu'au-des- 
8US des genoux. 

HAUTESSE, Fantessa, hauteur : 
Una ymagine d*aur que abe lx cootz de 
fautessa, H. s. Une statue d'or qui avait 
soixante coud^es de hauteur. Gloria e 
laudor 8%a aDlu en la[«]/awte««a«.iB. Gloire 
et louange k Dieu sur les hauteurs ( au 
plus haut des cieux). — , haute origine : 
Noble dounc es lou hau, e noble de hau- 
tease, Si de Vantiquitat se tire la noblesse. 
N. PAST. Noble done est le forgeron, etde 
haute origine, si de Tanciennete se tire 
la noblesse. — La divine hautesse, le Tr^s- 
Haut. AperS la divina hautessa. PS. J'ap- 
pelai le Trfes-Haut 

HAUTET; woj. Haute, 
HAUTII, HAUTIN (Bay.), masc, 
vigne haute sur un coteau d 'elevation 
moyenne. — , bois futaie. — , hauteur, lieu 
^lev6 dans la campagne : Bedz-tu bine 
aceray den pley sv>s lou hautin,aquetnua' 
tye negre. lag. Vois-tu venir au loin, en 
plein sur la hauteur, ce nuage noir. 

HAUTOU, HAUDOU (Mont), Hau- 
tor, Fautor, hauteur. — L'hiber parex 
8U8 la haudou. sac. L'hiver parait sur la 
hauteur (se montre sur la haute monta- 
gne). — Dans des textes de 1549, art., 
?MuU>r, fautor, hauteur d'une construction. 
La faotor de las torelas. IB. La hauteur 
des toureltes. 

BLA-UTULA, critiquer, bl4mer : Nou 
hautularey irop ni chinni gran aulkb. lac. 
Je ne bl&merai trop ni petit, ni grand ber- 
ger. 



HEC 

HAUTURE, hauteur, haut lieu : Aniz 
que page a la hautura. H. s. avant qull 
monte au haut lieu. 

HAY! interjection pour exciter les bfites 
de somme (ha,i, en avant, va). 

HAY (Mont.), h6tre; voy. Hoc, Fag. 

HAY A, ramasser las Jiayes, les fames. 

HAYGH, HAYCHBYA; voy. EHx, 
Heixeya. 

HAYE, HAYET, HAYBTE; voy. 
Hage, Haget, Hagete. 
HAYINAT, Haginat, petit delafouine. 
— , homme ruse, un malin. 

HAYINE, Hagine, fouine. 

HAYIN£*, HagMj chasseur, preneur 
de fo nines. — II va dans les villa^s qu^ter 
des oeufs en montrant la bSte pnse. 

HAYIN£RE, Haginire, fern., piege 
pour prendre des fouines. 

HAYLE (Mont), f^m., vent du sud. 

— Cf. LiTTR^, au mot « h&ler »; Etym. 
HAYL&, HAYLftRE; m^me signi- 
fication que Balague, Balaguere. 

HAYNE, haine : Node hayne ou de- 
sir de bengence. cat. (11 nous defend dV 
voir) aucune haine oudesirde vengeance. 

— Hayne de cure toque d^oli. PROV. Haine 
de cure, tache d'huile (tache indelebilequi 
s'etend au lieu de se restreindre) . c. 

HAYNOUS, Haynoos, haineux. — , 
subst., ennemi : Deliurat de mons haynooi 
serey. PS. Je serai delivre de mes ennemis. 

HAYTILHARIE , HAYTILHB ; 
voy. HiHlherie, HitiUU. 

Hfi; voy. H&r. 

Hfi, il fait; imperatif, fais. 

His (vers les H.-Pyr.), au lieu hx, 

HBAA, HLAA,Feaa (terre 6^ Tonre- 
cueille le foin, hee, hey Jen), pre. Humi^ 
dim. Voy. Fear. — Une commune de 
I'arrond. d'Oloron porte le nom de Feas 
(lespres); Heaas en 1343, Feaas en 1385. 
DiCT.— II y avait lijadis un oratoireoi 
Ton allait en p6lerinage. Le dicton Eti 
bourdous de Hiaas, les bourdons de Feas, 
en conserve peut-^tre le souvenir.— Voy. 
Bourdon et Bordoo . 

HEBRAYG, HEBRIU, Hebrea, 
h^bra'ique : Nostres infantz $onEbraici,t 
tu Grecx. h. s. Nos enfants sont Hebreux, 
et tu es Grec. I/O ebrayc. IB. (Fh^breu) les 
livres hebreux. -L'c6rtt*. sal. L'h^breu, 1* 
langue hebraique. — LoProfetehebrta.iH' 
Le Proph6te h^breu. 

H^GH, HECHEYA; voyes H^, 
Heixeya. 

HEGHUG, soUiciteur tr^s-importon. 
On dit proverbialement : HecfMC aesUvn, 
importun delivre (rimportun finit par ob- 
tenir). 



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HEL 

HEDE, HBTE (Aspe), Fede, subst. 
et adj., femme en coucnes, femme accou- 
chie; bSte qui a mis bas : Lous geniius e 
harws admiraben la hede. viQN. Les gen- 
tilshommes, les barons, admiraient Tac- 
coach^ (Jeanne d'Albret qui venait d'ac- 
coQcher en chantant un couplet d'une 
chanson bearnai8e).JE» lo hostau onha/e- 
denodm Aom penAmir.F.B.Dansla maison 
od il ^ a femme en couches, on ne doit 
pas faire de saisie. — Bou mous de gate 
hiie, PRov. Bon morceau de chatte qui a 
mis bas (qui a des petits). Morceau de 
choix, comme il en taut pour les nourri- 
C€8. — En fr. « Lemou est pour lechat »; 
K dit de ce qui revient naturellement k 
one personne, le mou servant de nourri- 
ture au chat, uttre . Diet 

HBDE (Aspe), HEDI, puer. — Lat. 
« fcBtere. » 

HEDIENT, qui sent mauvais, f^tide. 

HEDOn(A8pe), mauvaise odeur, puan- 
tear, infection. — Vov. Fetor, 

HEDOUS, f^tide", infect . 

HEDOUSAMENT, « puamment », 
avec puanteur. 

HEDRE (Aspe), lierre ; voy. Hieyre, 

HBE, HEY (Orthez), Fee, Fen, foin: 
Hee qui'8 seque au sorelJi. PS. Foin qui se 
B^che au soleil. — Quoand y-ha hee dinqu'- 
aui trahatis, que y-ha hther dinqu'a la bis- 
qtte, PROV. Lorsqu*il y a du foin jusqu'aux 
combles, il y aniver jusqu'au faitage. Si 
le foin est abondant, I'hiver sera rigoureux. 
De Ramps a fen Ihebai. cotJT. s. Depuis 
Rameaux jusqu'^ foin recolte (jusqu'^ la 
fenaison faite). Neurit deusfeis e palhes, 
IB. (Detail) nourri des foins et pailles (pro- 
renant des propri^tes que Ton a dans le 
pays). Ungfoeixs defen o de pallia, F. B. 
Unebotte de foin ou de paille. 

H^; voy. Hh'. 

Heg, Ec; voy. At, 

Heirs; mdme signification que Hers, 

Hl^IX, Hech, Haych (Aspe), Feix,— 
lat c fascis » ; — faix, charge, fardeau, 
^t: F^ portat sus lo cot, p. r. Fagot 
porte sur le cou. Heixot, ffexot, hechot, 
dim. Heixas, hexas, hechas, m^.^^Aquiu 
^'<u cadou lou hexot, PR. B. Lalui tomba 
le faix. Lk fut la difficult^, Tobstacle ; 
c'est li qu'il trebucha. — H^ de hemne, 
pacjuet de femme; personne tr6s-grosse 
Qoiaeremue difficUement. — Voy. Feys, 
Foeixi. 

HEIXEYA, Hecheya^ Haycheya 
(Aspe), porter sur le dos un faix, un fa- 
got, du lourrage. 

HEIj£, peine, douleur, affliction: Au 
^ qui w-m ruine Nou pou4sc plus resisU . 



HEM 



383 



F. LAB. A la peine qui me ruine (m'acca- 
ble)je ne puis plusr^sister. — , malin vou- 
loir : Qui nou tremoulerS, de quauque bie- 
Ihe hade, D*esia dens hus hele coum entour- 
teligat. lam. Qui ne tremblerait d'etre 
comme entortille dans le malin vouloir de 
quelque vieille fee. 

HEL£!BE,continuit6 de mauvais temps, 
fdcheuses circonstances; influences pemi- 
cieuses. 

HEMA, Femar, fumer les champs. 
— Voy. Femasou. 

HEMADE, action de fumer les champs, 
couche de fumier sur les champs: Ue ne- 
bade abantz Nadau Bere hemade e mes qtte 
bau. PR. H. Une neige tombee avant Noel 
vaut une bonne couche de fumier et da- 
vantage. — Dans le Rouergue, on dit de 
la neige de fevrier: « Lo neou de febri6.» 
bal un foumeri6 ». vayss.. Diet, 

HEM£:, HEMER£, Femer, fumier, 
un fumier, amas de fumier ; Eelheba lo 
reytiu Deu hemie pudent ond ed cride, P8. 
II rel6ve le pauvre de dessus le fumier 
puant oil il cne . 

HEMETA, Femeyar, remuer le fu- 
mier, Tenlever de I'etable, de la basse- 
cour; le repandre surles terres, fumer les 
terres : Femeiar vinhe o autre terre. F. B. 
Fumer vigne ou autre terre. Dans c. s., 
femeiar etafemeiar. — Voy. Afemeyar. 

HEMNASS£:, HennassS, HEMN^IG, 
qui recherche les femmes, qui est toujours 
avec les femmes. 

HEMNE, Ifenne^ Femne, femme : 
Eachelj ma moulM, qui-^e hemne balente, 
N. PAST. Rachel, mon epouse, qui etait 
femme vaillante (active, laborieuse). En 
favor de lasfemnes, F. b. En favour des 
femmes. L'ostau de las femnes deu segle, 
D^N. La maison des femmes du « si6cle.» 
Voy. Skgle, — Dues aules femnas, H. a. 
Deux mauvaises femmes . — A la hemne 
ou a lapigue Dis-lou so qui bos que digue, 
PR. H. A la femme ou 4 la pie, dis-lui ce 
que tu veux qu'elle dise. En fr. xiii* s., 
« Ne dies a tafemmecequetucelerveus.» 
L. R. DE LiNCY, Prov. — De hemnes y de 
dalhes, Nou y-ha qui las escaye. prov. De 
femmes et de faux, il n'y a pas qui les 
rencontre bonnes ( qui en trouve de bon- 
nes). En prenant femme, en achetant fau- 
cille, rarement on tombe bien. — ffemnete, 
hemnine,hemnote (voy. hemnou), dim. Hem- 
nasse, aug. — Hemne d'Olourou, Dab cUtz 
maynatyes n' ha prou, VKOv , Femme d'O- 
loron, avec dix enfants en a assez. — En 
1768, le P. Mirasson, bamabite,ecrivait: 
V Cette ville (Oloron) abonde en enfants. 
J'y ai connu dix dames, jeunes encore. 



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364 



HEN 



qui en avaient cent k elles seules ». Ces 
femmes etaient aussi d'excellentes mena- 
g^res : Pcia d'Orthez, hii de Juransou, 
Hemne d'Olourou, Tout aco qu'ey hou. 
PEov. Pain d*Orthez, vin de Juran^on, 
femme d'Oloron, tout cela est bon. On ne 
disait pas autant de bien de celles de 
Mouraour, village voisin d'Oloron: Mould 
sus et Gahe, hemne de Moumour, Dusprou- 
ces a Pau, A moun enemic mourtau Aco 
qu^ cau. PROV. Moulin sur le Gave, femme 
de Moumour, deux proces a Pau, a mon 
ennemi mortel voili ce qu'il faut. (Le pro- 
verbe n'avait pas plus d*egards pour la 
cour souveraine de Pau (la cour tnajour) 
que pour les femmes de la commune de 
Moumour). 

HEMN£G ; voy. Hemnasse. 

HEMNETA, en parlant d'une fiUo, 
se faire femme, prendre la tournure, les 
formes de femme. — , en parlant d'un gar- 
den, Hve efftoine^ 

HEMNOU, masc, dim. de ffemne, 
femme ; se dit plus particuli^rement d'un 
homme qui a des mani^res, un caractSre 
de femmelette. 

HEMS, fumier, engrais. On dit pro- 
verbialement : Arrous dou printemps Ta 
las herbea balen hems, n. lab. Rosees du 
printemps pour les herbes valent fumier. 

HEMSA, fienter. — HeTnsa-s, se crot- 
ter ; se dit particulierement des b^tes dans 
les etables. 

HEMSE, Femse, bouse : Hemse de 
baque. serm. Fiente de vache. Femsede bes- 
Has. ARCH. Fiente de betail . 

HENALHA-S, se fendiller. Henalhat, 
fendille. — , qui a des ger^,ures. 

HENALHE, petite fente. — , lezarde. 

HENDILHA, fendiller. 

HENDILHOUS, qui se fendille. 

HENE, Fener, fendre: La terra tu as 
henut au long e au lat, ps. Tu as fendu la 
terre au long et au large. Perque la Ube 
ha lou pot henut. pb. b. Pourquoi le lievre 
a-t-il la 16vre fendue ? Lo belaeu Temple... 
sefeno de Vun cap a I'autre. H. s. Le voile 
du Temple se fendit d'un bout k I'autre. 

HEN£:GLE ; voy. Hen^rcle. 

HENERGLAT, qui a des fentes a 
jour. 

HEN&RGLE, HEN^IGLE (Bay.), 
fente ^ jour : Las henkrcles doufrinestot de 
la maysouole. LETT. orth. Les fentes de la 
petite fen^tre de la maisonnette. 

HENNASS*, HENNE; voy. 27m- 
nass^, Hemne. 

HENS, Fens, Fentz, dans: Hens 
Vayguejeta I'ham. N. lab. Jeter I'hame^on 
dans Teau. Fens Van. r. h. Dans (le cours 
de) I'ann^e. — Voy. Ens, 2. 



HftR 

HENtJDE, fente : Henudete, hmvd(^, 
dim. Ue henudete grane coum upicdestrau. 
CH. P. Une petite fente (pas plus) grande 
qu'une entaille de hache. 

HEOn ; voy. Huou, 

H&P ! interjection pour appeler, he! 
H^p! Izacar, h-tuf N. past. He ! Isachar, 
est-ce toi? 

HfiR, Hfi, H£e, Fer, Feer, fer: 
ffi caut. F. Egl. Fer chaud. — Ensairah 
aus hkes deinoran. PS. Garrottes, ils de- 
meurent aux fers. — Camii de he (Orthez), 
chemin de fer. Eslengant coum u treyt *w 
soun camii de her, v. bat. (La poste nou- 
velle) glissant commeun trait sur son che- 
min de fer. — Homenadge defer de langa, 
p. B. Hommage d'un fer de lance. Eiiug 
defeer. H. 8. Ecu (bouclier) de fer. 

HERAM, Heroum, Herum, masc, bete 
sauvage. 

HERASS£, HETRASSfi;voj. 
Here. Heyre. 

HERASTIE (Mont.), fern.; mSmesi- 
gnif . que Heram. 

HERAU, Herault, heraut : Los hi- 
raus de las armes seranfrancocs ... arch . Les 
herauts d'armes seront francs (exempts 
de...). Heraultz, trompetas, son francs... H . 
H. Herauts, trompettes, sont exempts (de 
peage). 

HERBAA, p4turage : BHs herbaas.an 
long de I'aiga clara. PS. De beaux patu- 
rages, le long des eaux claires. 

HERBAD6£:, Herbaty^, Herbad- 
ger, pasteur, usager des paturages : Xos 
herbadgees deu senhor major no poden far 
pexe besiias en los ttrradors noberamfnts 
afjiusatz. F. h. Les pasteurs du seigneur 
souverain ne peuvent faire paitre le betail 
sur les terrains recemment affievtJs. 

HERBADGIU, Herbatyiu, pacage: 
Tres grant... greuye aus rendadors deu ker* 
badgiu. arch. Tr6s-grand dommage aux 
fermiers du pacage. 

HERBADIU, convert d'herbe; riche 
en paturages : Basan Vherbadiuda. n. 
Basan (dans la Judee) ricbe en paturages. 

HERBADJA, Herbatya, brouter 
I'herbe : Far padoir e herbadjar. GOUT. s. 
Faire paitre et br outer I'herbe. 

HERBATT^:, Herbatyiu ; voy. Eer- 
badg^j Herbadgiu. 

H£:RBE, Gerbe, Yh-be, herhe.Herbeti, 
herbote, dim. Herbasse, aug. Au miey deu$ 
pratz qu'arrid Vherbe fresquete. P. lab. Au 
milieu des pres rit I'herbe frafche. Aprh 
V array deu sou la gerbe s'ey secade. IB. 
Apr^s le rayonnement du soleil I'herbe 
s'est sechee ( I'herbe a ete s^ch^ par les 
rayons du soleil). iio« besUars no irobassen 



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iffJe. oouT. s. (S*il arrivait que) les b^tes 
ne trouvassent herbe a maager. — , plante 
potagere: Qui-s hire de Vhort pouleiz e 
douque Ha toustemps Mrbes ta la soupe. 
PR. B. Qui eloigue du jardin poulets et 
poule-m^re a toujours des herbes pour la 
soupe. — Mescla trop d'Mrbes au pou- 
tadge. F. EgL M^ler trop d'herbes au po- 
tage. Locution proverbiale qui signifie par- 
ler ou s'oceuper de trop de choses a la lois. 

— Ana-8*en a la punte de Vhkrhe. PR . B . 
S'en aller k la pointe de Therbe. Les poi- 
trinaires s'en vont de ce monde quand 
IWbe commence a poindre. On dit en fr. 
qu'ils meurent « a la chute des feuilles. » 
les deux locutions proverbiales sont.pour 
lesens, reunies dans un « propos vulgaire », 
dte par L. joubkbt, Erreurs populaires, 
etc., 2e partie, xvi® s.: « Quand la feuille 
monte et retombe, rhorarae aussi tombe et 
retorabe. » — Dans le Kouergue : « Bejr6 
pas lo flour des peses », il ne verra pas la 
fleur des pois ; se dit des poitrinaires pour 
lesquels le printemps est une epoque cri- 
tique. VAYsa, Did, 

HERB£:, estomac des herbivores. — 
c Herbier, premier ventricule des rumi- 
nants. » LiTTR^ , Diet — en parlant de 
Ihorarae, quin herbe! quel estomac! au 
s^ns de la locution fr. « quel estomac d'au- 
iruche ! »» 

H£ABE de la BifiRTE, plante 
des crassulacees; sedum aempervivum. 

HERBOTE (Bay.), fem., thjm. 

HSRBUT. Gerbut, Yerbut, herbeux, 
oil il croit de I'herbe : Pdyre gerbude Hen 
Gere eBelesten. D. b. Pierre herbeuse tient 
G^re et Belesten. Peyre-gerbude ( monta- 
gne verte) etait anciennement un lieu 
d'assemblee entre les deux villages qui 
forment aujourd'hui la commune de Gere- 
Belescen. 

HERE, HETRE ( Oi thez ), Fere, 
teyre, foire : Miar a fere e a marcat. 
AHa. Mener k foire et a marche. — A 
i^me here ba lou qui nou perd. PR. H. A 
b(Mme foire va celui qui ne perd point. 
0*681 plus qu' « ^trequitte 4bonmarchd.» 

— En ue here mey qu'en tres marcatz. prov. 
Dans une foire plus qu*en trois marches ; 
te dit d'une seule perte ou dun seul gain 
plus considerables queplusieurs pertesou 
plusieurs gains faits successivement. — 
rejfreA e marcatz, p. r. Foires et marches. 
-• M^irchandise de heyre, Marchandise de 
foire. Des objets qui sont comme des 
■ trompe-l'oeil. » — Herete, herots^ dim. 
— ; Hem^, heyrasse, qui frequente les 
foires. 

HlteSf beaucoup , tr^s : Htre que hi, qui 



HER 



365 



hiplaa. IM. (Celui-1^) fait beaucoup, qui fait 
bieu. Hire ^rran, tres-grand. — L'adv. latin 
« fere » avait quelquefois une signification 
analogue : « Animus fere conturbatus. » 
TERENCE. Esprit tr6s-trouble. — Lou here 
(le beaucoup), beaucoup de choses. — Hire 
cops, bien des fois, fort souvent. — Voy. 
Hires, 

HEREBt*(Mont.), Uvrier, HereberoUf 
dim. 

HEREBEYA (Mont.); mSme signifi- 
cation que Heureya. 

He rem ; voy. Hirm. 

H£:RES, adj. et pronom, plusieurs : 
Hires causes nous agraden . Plusieurs cho- 
ses nous agreent. iTierc* qvs soun sourdz.,, 
a la mie bouiz. im. Plusieurs sont sourds 
kma voix. 

HERESSE, Herou, fern., effarouche- 
ment, effroi : Sas comes au poble apartan 
tau heresse. F. EgL Ses comes (les comes 
de Moise) causerent au peuple tel effroi. 

HERET, heritage : Lo pay pot deshe- 
retar lo filh de son heret. F. B. Le p6re 
peut desheriter le fils de son heritage. — 
Voy. Hereti. 

HERETA, Heretar, heriter : Si no 
y-hafilh^ la prumera heretara. F. B. S'il 
n'y a pas de fits, la premiere (la fille ainee) 
heritera. — Qui nou y-ey nou herete. PROv. 
Qui n'y est pasn'herite point. En fr.,xves., 
« Qui n'y est n'a sa part. » L. r.de lyncy, 
Prov. — « Qui va a la chasse perd sa 
place. » — « Les absents ont toujours 
tort. » 

HERET ADGE Heretatye^ Hertad- 
ge, Heret at, heritage : Universau here- 
tera de tot lo heretadge. F. B. Heriti^re uni- 
verselle de tout Theritage. Ung homipren 
molher ab heretatzdesons ancestres, ]B. Un 
homme prend femme avec I'heritage de 
ses ancetres. — , propriety, biens, terre 
cultivee. 

HERETii, Hereter, Heret, heritier: 
Los frays segondz domanan partz a I'here- 
ier. F.B.Les fr^res puines demandent leur 
part a Theritier. Si moribe sens heret et 
infantz. IB. S'il mourait sans heritier, sans 
enfants. Heretire^ heriti^re. — Voy. Au^ 
sire, — Universau heretera de tot lo here- 
tadge. IB. Heritiere universelle de tout 
I'heritage. — Cade hereti Plante soun be- 
ryi, PR. B. Chaque heritier plante son 
verger. Celui qui herite s'empresse de 
faire actede maitre. — AColognac(Gard): 
« Ghaco eritie Tanjo soun escali^. » fks- 
QUET. Chaque heritier change son escalier. 
Rev. des l.rom.,Yif p. 126. Dansle Rouer- 
gue : « Cado heritid DieA plonta soun pou- 
mie.» VAY8S. £Hc^., Chaque heritier doit 



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366 



HER 



planter son pommier.M.Vayssier adonn^ 
de ce proverbe une explication qui n'est 
peut-6tre pas la meilleure. 

HERETIQUE Heretic, heretique : 
Hoege la coumbersatiou deu8 her etiques. cat. 
Fuir la conversation des heretiques (n'a- 
voir aucun commerce aveceux). L'esialh 
deu8 hereUcxs. F. Egl, Le troupeau ( la 
secte) des heretiques. 

HERI, effarer, effrayer : Lous ma- 
nistres keritz com Mtz pergutz. F. EgL Les 
ministres efFares comme des perdus. 

HERI, Ferir, frapper, blesser : De 
mourtz y de heritz crouhibe la campanhe. 
G. BAT. 11 couvrait les champs de morts 
et de blesses. — Tant lo mau Va herit! ps. 
Tant le mal I'a frappe (tant il est accable 
de mal ! ) — Lou coo herit de tristesse . 
F. LAB. Le coeur serre de tristesse. — D'es- 
harge heritz, F.Egl. Frappes d'effarement. 
Heri de terrous. IB. Frapper de terreurs. 
Loquiferauferitdeupagar,.. F. B. Celui 
qui frappe doit payer au frappe.... Per- 
que-m ferex8 f H. s. Pourquoi me frappes- 
tu ? — Ah punie de dard fereixs. F. B . II 
perce de la pointe d'un dard. — Ferir ha- 
talha 8UUS. H. 8. Livi'er bataille k,.. — 
Feride de meserarie. F. B. (Personne) at- 
teinte de ladrerie. 

H E R I D E, Feride, coup, blessure . 
— Voy. FenmenU 

HERlfiSTE ; voy. Htestre. 

HERIT, dans les locutions temps herit, 
temps rigoureux ; mau herit, mal cruel. 

H£RM, Herem, terre inculte, lande, 
« vacants » : Decap aus bouscarraaSj aus 
Mrms de cabarri. v. bat. Vers les tail lis 
fourres et les terres vagues de I'ouest . 
Eus herms e eus cootz. f. o. Sur les terres 
incultes et sur les terres cultivees.-fiTwfce*. . . 
e glaridadge dens herems comuns, couT. 8. 
Herbe et gland^e des « vacants » com- 
munaux. 

HERMITE, Hermitaa dans f. Egl,; 
Armite, Armitan dans P. r., hermite. 

HERMITADGE, Armita^Armit^, 
hermitage : Qui lodge perforase en hermi- 
tadgedeu estarpunit.,. v. H. Qui loge par 
force dans un hermitage doit Hve puni. 
La capera de Sanct-Anthoniy autrement 
aperade V Armite, dict. La chapelle de 
Saint-Antoine, autrement appelee I'hermi- 
tage. Nulhs horn no aubergui en hospitau, 
ni en armita,..forcivamentz. f . B. Que nul 
homme ne loge forc^ment en h6pital ni 
en hermitage. 

HEROU; voy, Heresse^ — , dans la 
locution la herou deu temps^ la rigueur du 
temps. 

HEROUBOE, HERUDGE, fferou- 



HER 

tye, Henttye, samrage, qui s'eflfaroucbe. 
— , qui cause Teffarouchement, effrajant: 
Aquet brespau hou bet imaige Iierutge Dw 
darrd jutjamen ou de Vandcq ddutgt. ?. 
Egl. Ce soir (d'orage) fut une imaj^ ef- 
fray ante du jugement dernier ou de Tan- 
cien deluge. 

HEROI7M; mSme signification que 
Her am. 

HEROUTYE ; voy. fferoudge, 

HERRA, Ferrar, ferrer, gamirde 
fer : Ung coffre de noguer ferrat* arch. Un 
cofFre de noyer ferre.— ^sow/erro^. P. B, 
Ane ferre. — On demande aux enfaats: 
Cent chibaus Herratz de nau, Quoaat A 
claus Eus cau ? pr. b. Cent cbevauxferres 
de neuf, combien de clous leur faut-il?Les 
avisos savent repondre : Nat, aucoD. 

HERRADE, Ferrade, vase de lai- 
ton, de bois cercle de fer ou de cuivre,qai 
tient lieu de cruche: Dues ferrades per thier 
aygue. arch. Deux « ferrades >> pourcon- 
tenir de I'eau. — Plabe a caut^ e herradei. 
F. Egl. Pleuvoir k torrents.Voy. CauU.—i 
mesure de capaciie pour le vin, 19 litres. 
D.-c. « ferrata », 1, 2. 

HERRADfi, Tendroit oil Ton tient la 
herrade, T^vier. 

HERRAD6E, fferratye, fermge. 

HERRADOU, marechal-ferrantVoy. 
Ferrador. 

HERRADURE, Ferradure, Fer 
redure, ferrure, garniture de fer: Ferre- 
dures que lo afeit au molii. BAR.Femires 
qu'il lui a faites au moulin. Lasferradwru 
de las portes de Fau. arch. Les ferrupes 
desportes de Pau. — , fers de cheval: Dp- 
mana la ferradure de XL pees d'arrossii, 
IB. 11 demande la ferrure de quarante 
pieds de chevaux. 

HERRAIiHE, Herrulhe, ferraille.- 
Voy. Ferralhe. 

HERRAN, nom de boeuf (couleur da 
pelage): Bi-t'y, tu, Herran, inqu'au soum 
deu coustet/v. past. Vas-y, toi, « Herran^i 
jusqu'au haut du coteau I — Voy. Ferrets 

H ERR AT, Ferrat, seau cercle de 
fer: U herrat d aygue, un seau d'eaa. — 
D.-c. a ferratum. » 

HERRATALHE, mauvaise ferraille, 
rebut de ferraille. 

HERRATET (Oloron), couvercle de 
la herrade; voy. ce mot. 

Hl^RRE, Ferre, toute esp^ce de gar- 
niture de fer , la ferrure des outils , outil 
de fer: La ferre ont pesseyat aura. f. b. La 
hache avec laquelle il aura coup^ (le bois). 
— CorUre ton Temple u la herra Ihebat. PS- 
(La bande de tes ennemis) a lev^ contre 
ton Temple les cognees et les marteaux. 



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HET 

— Ere herre de las auelhes ( Baretous ) 
L'en^emble des sonnailles pour les brebis. 
— , se dit famili^rement pour signifier la 
denture, les dents: Ensema la A^e,mon- 
trer les dents. 

HERBJiRE; voy. Ferrere, 

HERRET, baguette defer pourtison- 
ner.— (petit morceau de fer), briquet pour 
tirer du feu d'un caillou. 

HftRRI, Ferri, pomte de herse, de 
sarcloir: Uarrascle ah XYiferris. ABCH. Un 
sarcloir avec seize pointes. 

H£RRISS£RE (G^los), cheville de 
bois, dent on se sert pour « coincer » la 
herri. 

HERRTTLiHE ; voy. Herralhe, 

Her», Heirs, heritiers : Per mi e per 
meis heirs presenta e autedeirs. L. 0. Pour 
moi et pour mes heritiers presents et h, 
Tenir. Voy. HereU, Heret, — , descendants, 
posterite : De toutas gens los hers s'encli- 
mran En ta presenci. PS. Les descendants 
de toutes les nations s'inclineront en ta 
presence . 

Hertadge ; mSme signification que He- 
rttadge. 

HERT£, HBRTfiYRE, (Bay.); 
m^me signif que Hereto, heretire. 

HERUDGE; mdme signification que 
Heroudge, 

HE RUM; voy. Heram, 

HERUTYE ; voy. Heroudge, 

HESENT (Bay.), faisant : IlesetU le 
premenade. Faisant la promenade . 

HESTA, feter : Hesta la joumade. nav . 
F^ter la journee (la Saint- Vincents Lucq- 
de-Beam). 

H^STE, Peste, f^te: Hest^s mandades. 
CAT. Fetes qui sont d obligation, celles oA 
le travail cesse, fdtes chOmees. Festesso- 
Umpneji.w. B.F^tessolennelles. j^^ste-en- 
wit, fete annuelle, solennelle : Ciw£c h^te- 
anau, A Pasques, PerUacouste, a Toutz 
Saniz,aNadau. F. Fgl, Chaque f^te so- 
Janelle, k Piques, k la Pentec6te, k la 
Toussaint, k Noel. Voy. Annau, — Arri- 
*^, iendemain de f^te, continuation de 
fiSte. 

HBSTEYA, Festeyar, festoyer,faire 
«te: Festeiatsi'Tne de ma victori ps. Fai- 
tea-moi f^te de ma victoire. — , traiter, agir 
bien ou mal envers quelqu'un : Lo dixon 
«w aben festeyat MenyoleL bar . (Les es- 
tafiers du seigneur de Coarraze) lui dirent 
comment ils avaient traite Menjoulet. — 
"8 venaient de le percer de coups. 

HB8T0U, le Iendemain de f6te : HesU 
•«« UsUm, Noun^n y-ha nou.. PROV. II 
^y* pas defSte sans Iendemain. 

HBT (DE), en grand nombre.— , vite, 



HETJ 



367 



de bon ccBur : Pariitz, e de hH. Partez, et 
vite (comme si vous partiezde bon coeur). 
On ecrit aussi dehU, — Villon et Rabe- 
lais ont employe ence sens «de bon haict», 
c de bait. » 

HETE; mdme signif. que Hede. 

HilTE; voy. H^te. 

Hfi-TE-M-ENLA ( fais-toi de moi 
loin; mets-toi de c6te), s'emploie subst., 
soufflet, coup : Qxte-h dau u hH TU'te-m- 
.jenla, i^AV. Je vous donne un beau souffiet. 

HfiXZ, lie de vin : Toutz lous machans 
ne beuran E la hitz ne succaran. ps. Tons 
les mecbants en boiront (boirontde cevin 
trouble) et en sucerontla lie. — Cade bar- 
rique qua sa hitz, E cade cause lou sou 
pretz, PR. H. Chaque barrique a salie et 
chaque chose son prix. — « Chaque vin a 
sa lie. » OUDIN, Curios, fr, 

"BitsV, Feu, fiel: Qui minye hht Nou pot 
escoupi m^ii.PRov. Qui mange fiel ne pent 
cracher miel. Den lo a beber viagre e feu 
mesclat. H. s. On lui donna k boire du vi- 
naigre m^l^ avec du fiel. 

HEUGAA, Fengaa, « terrain clos oi^ 
la foug^re est la pi ante dominante. » J. 
BERGERBT. — Voy. Hougaraa. 

HEU6ADE; \oy. Feugade. 

HEUGU£:RE, Feugnere, fougeraie. 
— , les foug^res : L'arriu qui cour per 
debat la heuguhre. pey. Le ruisseau qui 
court sous les fougeres. 

HEURfi, Feurer, f^vrier : Loprumer 
defeurer. p. r. Le premier (jour) de f^vrier 
(1554). — Quecauque heure Lexe lou ba- 
rat arrase. PR. H. 11 faut que fevrier laisse 
le fosse comble. « Fevrier doit remplir les 
fosses. » Calendrier des Laboureurs, 1618. 
— Siheurh ha de beresfilhes, Mars que las 
y pilhe. PR. B. Si fevrier a de belles filles, 
mars les lui enl6ve. S'il arrive qu'il y ait 
floraison en fevrier, la bise de mars la 
detruit. « Quand fevrier n'est pas rigou- 
reux, mars ecorche. » Prov.etDict. agri- 
coles de France, — Quoand heurh ploure, 
abriu qu'arrid. PR. H. Quand fevrier pleure, 
avril rit. — Ha credit dinquau trente de 
heurb. PROv. Faire credit jusqu'au trente 
fevrier. — En fr. « Credit est mort, » — 
Que pague lou trente de heur6. II paye le 
trente de fevrier (il ne paye jamais ses 
dettes). 

HEURE Y A, faire un temps de fe- 
vrier. 

HEURE YADE, fem., temps comme 
il en fait en fevrier. 

HEUS, Feus, fougere : Sus la hem 
tendre si-b batz siide. n. lab. Sur la tendre 
fougere si vous allez vous asseoir. — It . 
•c fmce. » — Esp. « helecho. » — Lat. 
« filicem. » 



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368 



HI A 



HBI7SETA; voy. Houseya, 

HEY; voy. Hee. 

H£:Y! interjection pour appeler, h^ ! 
Hey ! gouyatete, etz de Bilhere f B.. He ! 
fillette, ^tes-vous de Bilhere? 

HETA (de hee, hey^ foin), faner, tour- 
ner et retourner le foin. Per heya (par fa- 
ner), au temps oii Ton fane, pendant la fe- 
naison. Voy. Fenar. 

HEYADE, Hiade (Aspe), fenaison ; 
recolte de foin. 

H E Y A D O U, au fem. heyadoure, fa- 
neur, faneuse. — Voy. Hieyadou. 

HEYASSE, pi^ce de terre qui fut un 
pre et n'est plus qu'un p4turage. 

HEYRASS£ , HEYRE ; voy. Here, 

HSYT, masc. sing., confins, limites, 
extr^mites d'une commune. Cf. Hibyte. 

Hft YT, participe passe de ha, faire : 
Tau dit, tau hM/t, Ainsi dit, ainsi fait. — , 
subst, fait, action. — Voy. Feyt., 

HEYTE, Hite (Aspe), Feyte, action, 
affaire; souvent, au sens defavorable du 
mot « coup » en fr. Here hiyte / Belle af- 
faire ! Quine heyte/ Quel coup, quel mau- 
vais tour I En aqueres h^tes, sur ces entre- 
faites. 

HEYTET, dim. du participe passe 
h^t, un peu fait, joliment fait, bien fait : 
So de hhft qu'ey heytet. sei. Ce qui est fait 
est bien fait (on se r^jouit de Tavoir fait). 

HI, passe defini du verbe ha, faire, je 
fis. 

Hi; voy. Y, adv.; In. 

HI A A ; mdme signification que Heaa. 

HIADE ; voy. Heyade. 

HI ALA, Hiela^ filer : Lit hialat, lin 
file. Lob inotdhes que hielaben laa, bob. 
Les fenmies filaient la laine. 

HI A Li A D t:, Hieladi, lieu oCi sont 
r^unies les fileuses. 

HIAXiADOU, Hieladou, au fem., Ata- 
ladoure, hieladoure, fileur, fileuse. 

HIALAT, Hielat, Fialat, Fielat, 
Filat, filet pour la p§che : Pescar ahfia- 
laiz. p. R. P^cher avec des filets. Coloms 
ahfilatz prender. ib. Prendre des pigeons 
avec des filets. Toute pesque ah los'fielatz 
es deffendude despuch louprumer d'octobre 
entre lo prumer de jener. ib. La p^che avec 
les filets est defendue depuis le premier 
(jour) d'octobre jusqu'au premier Janvier. 
Prener austors e esparbers ausfilatz. coUT. 
8. (Tout habitant du pays de Soule pent) 
prendre au tours et eperviers aux filets.— 
Eds an tenut lors hialatz per me prene. PS. 
Eux (les m^chants) ont tendu leurs filets 
pour me prendre. Los hialats de mort hahi 
dahant, iB. J 'avals devant (moi) les lacs 
de la mort. — , chasse-mouches, filet dont 
on gamit les fiancs des chevaux. 



HIO 

H I ALiiiRE, Hielere, thie, pointe de 
fer ou de cuivre k rainure en spirale qui 
est au bout du fuseau. 

HIALEROU, Hielerou, mSme objet 
que le precedent, avec cette difference que 
le bout est recourbe ; on se sert du fmU- 
rou pour tordre le fil. 

HIALOUSE, Hielouse, quenouille . 

— Voy. Filouse. 
HIAROT ; voy. Heaa, 

Hlap, lap. Yah, hanap, vase, coupe : 
Un hiap de vii agre. H. s. Un vase plein 
de vinaigre. Prenco I'iap ah lo vie bene- 
disco lo. IB. II prit le vase avec le via et 
le benit. 

HI-A-SER (prononc. yassS), hier soir. 

HIASEYA (Morlaas); mSme signif. 
que Heya. 

H I ASS E, Fiasse, anse : Une grom 
toupie de metau ah sa fiasse. arch. Un gros 
pot ( une grande marmite) de metal avec 
son anse. Dans un texte, art., giasse. On 
trouve dans un « Inventaire » public par 
l&Soci^ddes Sc. etArts deBayonne, 1882, 
p. 70 : Une grosse cauteyre de latou ah tas 
yances. Une grosse chaudidre de laiton avec 
ses anse^ 

HIB^R, HIUER (Vic-Bilh), hiver: 
Louprintemps qu'ey joenesse, L'hihh" praube 
sazou. F. LAB. Le printemps est la jeunesse, 
Thiver triste saison... Bed ere here, bed^ 
hihkr. Bed ere neu darrh deu Bh'. PR. B. 
Vols lafoire,vois rhiver,vois la neigedcr- 
ri6re le Ber. D6s oue vient la foire d'Olo- 
ron,9 septembre, 1 hiver approcbe, laneige 
apparait d'abord sur les sommets elev6, 
derri^re le Ber, montagne non loin d'O- 
loron. 

HIBERA, HIBERADOn,HI- 
BfiRE (Aspe); voy. Hieheraf Hiebera- 
dou, Hieh^e. 

Hibernament, hivemage, temps pen- 
dant lequel les troupeaux hivernent : Be- 
tetz, agnets qui nachen durant Vhyvema- 
ment. p. r. Veaux, agneaux, qui naissent 
durant I'hivemage. 

Hiberniu, lieu oii les troupeaux pas- 
sent Thiver : Bestis mourtes aus hibemins. 
p. r. B^tes mortes aux lieux d'hivemagc. 

— Voy. Exhihemiu. 

HIG, fie, verrue, cancer. On lit dans on 
vieux texte qui nous a ete communique par 
M. F. Rivares : RemHi per toutz Urns kigs 
ou hourrugues de las persounes ou de las 
bestis. Remede pour tous les fics ou ver- 
mes des personnes ou des betes. Per goari 
lou hig cancer que cau prene ires paquetz 
de cade nau hoelhes de sahie..., hala-i-sus 
lou maUf e dise: « Hig maladU, hoey per^ 
gues'tu hu cap e doumaa VarriuUta ^ 



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HID 

Pour ga^rir le fie cancer, il faut prendre 
trois paquets de feuilles de sauge.. ., faire 
la croix sor le nial et dire : « Cancer mau- 
dit, aujourd'hui puisses-tu perdre la t^te et 
demain la racine.... » — Oelh de hie, mau- 
Tdis ceil ; dans p. Egl.: regards de hie, mau- 
vais regards. — JTrc, difficulte, obstacle: 
Qtutand calou parla de nouma candidatz, 
Aquiuqu'^elouhic ! cadu hem la couroune.. 
DAI. Quand il fallut parler de nommer des 
candidats, la fut la difficulte ! chacun veut 
la couronne, 

HIGA, Ficar, ficher : Pau ^cat, v. b. 
Pieu fiche. S'emploie aujourd hui, tres- 
commun^ment, au sens de mettre : Hica 
loun ahide dens lous homis IM. Mettre sa 
confiance dans les hommes. — Fican lors 
genolhs en terre. H. 8. lis mirent leurs ge- 
noux k terre . — Tas viras son hicadas dehens 
m pregonament, PS. Tes fleches sont en- 
trees en moi profondement. — Suns Diu 
Mstes oelhs son hicatz. ib. Sur Dien nos 
ycux sont fixes. — Lafrebe la mey hicade. 
DiSP. La fievre la plus tenace. 

HIGANT, au fem., hicante, s'emploie 
subst; personne indiscrete, familiere,- im- 
portune, qui se fourre partout En fr.u per- 
sonne entrante. » — Voy. Clauhicant. 

HIDA, Hlsa (Vic-Bilh), fier, confier. 
— , ref., se fier, se confier : Jou-m hidi en- 
tierement en boste bountat cat. Je me fie 
entierement k votre bonte. — lo no-m hidi 
« hidabi En mon arc. PS. Je ne me confie 
ni ne me confiais en mon arc. — ffaa re- 
knU ta iustiei io-mhidi. ib. Je compte faire 
reteadr (celebrer haiitement) ta justice. 
, HIDABLE, Hisable (Vic-Bilh), k qui 
Ton peut se fier. 

HIDANGE ; voy. le suivant. 

HIDE, Hise (Vic-Bilh), confiance, es- 
poir:/o ^... dessuus tu collocada ma 
i«fa.P8. J'aimis en toi toute ma confiance, 
tottt mon espoir, (je m'assure en toi). En 
^, en confiance, dan^Tespoir. — Voy. 
AUde. 

HIDGE , Hitye, Fidge , Figue, foie : 
ft»« miHJer4 lou hitge y loueoo. V. Egl. II 
niangerait lefoie et le coeur. Las tripes.,. 
* fidge deus boeus. arch. Les boyaux et le 
foie des boeufs. Cor,figue e cor ode. ib. 
Ccear, foie et « cor^e. » Voy. Courade. - 
Os'ia hu hitye negre. PR. B. II a le foie 
wir. Se dit d'un homme veuf de deux fem- 
nies mortesen couches. — Qu'halouhidge 
Wdiic (Oloron). Elle a le foie blanc. Une 
Js^ft deux fois veuve. — En fr. « II a 
K foie blanc », il est bizarre, il ne fait rien 
cooime les autres. littr6, Diet. 

HIDOE-DE-BOBU ( foie de bceuf ), 
c^pignon, fistuline, bokius hepaticus. 



HIG 



369 



HIDJUT, Hityut, compacte comme le 
foie. 

Hlft, G6, Ger, Geer , Gler, hier : 
Lous amicxs dou biladge, Coum neren hid, 
fidhus doumaa. N. LAB. Les amis du vil- 
lage, fideles demain comme ils I'dtaient 
hier. — Dahant-geer. H. s. Avant-hier. — 
Lojom de gier. arch. m. Le jour d'hier. 

HIEBERA, HIEBERADOU, 
HIEB£iRE (Aspe); mSme signif. que 
Hiera, Hieradou^ Hibre. 

HIELA, HIEL.AD&; yoj. Hiala , 
HialadS. 

HIELADOU, HIELAT; mSme si- 
gnif. que Hialadou, Hialat, 

HIELANfiRE (Aspe) ; voy. Hialhre. 

HIEL£:RE, HIEIiEROU; voy. Hia- 
Ure, Hialerou. 

HIEIiOUSE ; mSme signif. que Hia- 
louse et Filouse, 

HIERA, passer un fil de fer; hiire, au 
groin du pore. 

HIERADOU, qui passe un fil de fer 
au groin du pore. — Voy. le mot suivant. 

HI£:RE, fem., fil de fer mis au groin 
du pore poilr Temp^cher de fouger. 

HIERME (Aspe); mSme signif. que 
His. 

HiilSTRB (Mont.), fen^tre. On dit 
aussi heriiste. — Voy. Frieste, Frineste, 
Ari^ste, Arrieste. 

Hiete ; voy Hikyte. 

HIEU, HIEUBASTA; voy. Hiu, 
Hiubasta. 

HIEYADOU, aufem. hieyadoure, n. 
LAB, faneur, faneuse. — Voy. Heyadou. 

HIETRE, Geyre, lierre : Berd coum 
la hieyre. pr. b. Vert comme le lierre. 
Un individu gravement atteint d'une af- 
fection bilieuse. Enfr. «jaune comme un 
coing. » La bile que le foie secrete est, 
d'ordinaire, dun jaune vert. — Lfou pount 
de las hi^yres. Le pont des lierres. Un 
vieux pont de Pau, oii pendaient des lier- 
res, tout pres de l*ancien Palais de jus- 
tice, sur la c6te du moulin. — Voy. Hd- 
dre. 

HIETRUT, Geyrut, couvert de lierre : 
U gantchou hieyrut. SEi. Un tronc d'ar- 
bre (un chicot) couvert de lierre. 

HlfiYTE, Fieyte, Biite, Hiete, f^m., 
domaine, hameau. PourT^tymologie, voy. 
Fiite. —Voy. Heyt, 1. 

HIGANAUT ; voy. Huganaut. 

HIGASSii, qui aime les figues, grand 
mangeur de figues. 

HIGUE, Figue, figue : La higue blan- 
gue e la cerise rouye. sei. La figue blan- 
che et la cerise rouge. — Arrid, tistet ! 
las higues que soun madures, prov. Ris, 

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370 



HIL 



panier 1 les figues sont milres. Au sens de 
prenez, soyez content ; voili, qui vous fera 
plaisir. — Avec les verbes ha, faire; da, 
donner ; Ha la higue, faire la figue, da 
la higue, donner la figue, montrer le pouce 
entre I'index et le medius, le poing ferme ; 
braver, mepriser. — Higtie tau diahU ! 
Figue pour le diable 1 Je me moque du 
diable. 

HIGU£i, Figuer, figuier : Autefiguer 
qui n'a en lo miey de I'ort arch. (Un) au- 
tre figuier Qu'il a au milieu du jardin. — 
Quoand la noelke dou higu^ Eg count la 
pate de Vauquirou, Qtie cau ha lou brespi E 
lou bresperou. (Orthez). pro v. Quand la 
feuilie du figuier est comme la patte de 
I'oison, il faut faire le goAter et le petit 
gouter. Alors les journees sont deja lon- 
gues, le temps est venu oCi les travaiileurs 
doi vent faire un repas: brespSy bresperou, 
entre le diner et le souper. On dit dans 
la basse Bretagne : « A la Saint- Marc 
(25 avril), la collation au champ » ; ou 
bien : « Quand les feuilles se montrent 
sur le ch^vrefeuille grandes comme les 
oreilles d'une souris, la seconde collation 
doit 6tre sur le sentier. » 

HIGUERAU (Aspe) ; voy. le suivant. 

HIGUfiRES, Figudres, lieu plante 
de figuiers. 

HI-HI , onomatop^e , hennissement : 
Au8 hi-his de la may, deu pourii,., kav. 
Aux hennissements de la mdre (de la ju- 
ment) et du poulain. 

Hiite; voy. Hieyte. 

HILA. HILEDOURE (Bay.); voy. 
Hiala, Hialadou . 

HILH, Filh, fiis. HUhet, hilhot, hilhou, 
dim. Hilhoutet, hilhoutin, hilhoutot, hi- 
Ihoutou, Buperdim. Hilhaa, aug. Toutz em 
hilhs deu pay Adam, houro. Tous nous 
sommes ills du p^re Adam. — Hilh de la 
Uhertat, deu sourelh, deu gran ayre. nav. 
(Le Basque) fils de la liberte, du soleil, 
du grand air. — Los filhsd' Israel. H. s. Les 
fils d'Israel. — Hilh ^oi^&a/, enfant trouve. 
Voy. Hilhe. — Hilh de la may. Parent deu 
pay. PR. B. Fils de la m^re, parent du pere. 
— Proverbes analogues chez les Basques 
et chez les Arabes : « Mulet, qui est ton 
p^re? — La plus belle jument qui soit en 
tous les monts Pyrenees est ma mere. » 
OIHENART. — a Quel est ton p^re? disait- 
on k Vine. — Le cheval est mon oncle, 
repondit-il ». p. de castellane , Souve- 
nirs de la vie milit, en Afrique, 3« edit., 
1856, p. 22. 

HILHA,i7Aa,hennir. — , crier. — Voy. 
Arrenilha, Arrenilhet, 

HILH A, enfanter : MdUxye may qui 



HIL 

Vha hilhot. oh. p. Mai ait (maudite) m^re 
qui Pa enfante. 

HILHASTEy Filhaste, 

HILHASTRE, Filbastre, beau-fils, 
belle-fille, celui, celle dont on a epoase 
le p^re ou la m^re. 

HILHAT fBavA chardonnerct : Un 
bray petit nid de nilhatz, ariel. Un joli 
petit nid de chardonnerets. — Voy. Hilhou. 

HILHE, Filhe, enfant du sexe feminin. 
Hilhete,hilkote, dim. Hilhoutete,fUlhou^, 
hilhoutote, superdim. HUhasse, aug. — La 
boune menaty^e Que M la hilhe h, pru- 
m^e. PR.B. La bonne menagere fait 
( enfante ) la fille la premiere. Kile veut 
assurer la continuite de la bonne tenue 
de la maison. u Toute femme sage bititsa 
maison.)) Prov. de Salomon, xiv. i . — /Sen- 
ior, la mia filhe es morte. H. s. Seigneur, ma 
fille est morte. — Hilhe troubade, enfant 
trouvee : Prometo de neurir lajilha trobade ' 
I'espacy de sieys mees, arch. 11 promit de ^ 
nourrir Tenfant trouvee pendant six mois. 

— Margaridete deu peu rous, Quoatd dt 
filhetes habetz'bousf CH. P. Marguerite 
aux.chevcux roux^ combien de fillettea 
avez-vous ? — Pays e mays, qui-b boukra 
aqueres hilhoutetes t sbrm. P6res et meres, 
qui vous voudra (prendre pour femmes)ces 
filles ? 

HILHET, J^M^ hennissement. — ,cri. 
Voy. Arrenilhet. 

HILHETES, petites pousses, rejetons 
Qui viennent apres les premieres pousses 
des plantes, k la partie inf^rieure des 
tiges. 

HILHOL, HILHOLE, Filhole; voj. 
HilhoU. 

HILHOT, dim. de hiUiy fils. — ,prenom 
du fils aine. — , enfant natif : HiUiot deu 
fieam. Enfant du Beam. Hilhotade la Na- 
varre, Poplesde la Gascounhe ydeus bords 
de VAdou. v bat. Enfants de la Navarre, 

feuples de la Gascogne et des bords de 
Adour. 

HILHOTE, dim. de AiZA«, fille.— Xa# 
hilhotes, les jeunes filles : Las hemnas,lai 
hilhotas. No cantassan no phus oaMO&i 
holas ou solas, sal .(Afin quej les femmes, 
les jeunes filles, ne chantassentplus chan- 
sons foUes ou sottes. 

HILHOU (01oron),chardonneret;voy. 
Hilhat, 

HILHOU, HILHOL, Filhotl, filleul 
Hilhole, Filhole^ filleule. — Bou tros a 
soun hilhoU deu blot de la mayrie. nav. 
(Donner) a son filleul bon morceau da 

f>ain dela marraine. Anc. fr. « D'ottre qoir 
arge curreie. » L. B. db uncy, Prov. — 

— L^ aires filhoiis eJUholes.., cade diti 



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HIS 

tscHtz, AST. II laUse k trois filleuls et fil- 
lealesy k chacun, dix ecus. 

HILHDT (Bay.), gerce; -voy, ffalhai,2. 

HILOUSB (Bay.); voy. Hialouse. 

HIMI, Fimi, femelle : Mascle e himi, 
P8. Mile et femelle. — Voy. Femie, 

HINGLA (Bay.), enfler: Lous fa- 
doulkt.., hinglatz de glori. ARIEL. Les fats 
enfl^ de vaniU. 

HIOU; vov. ffuau. 

HIQUB, fein., pieu fiche ; le pieu oi^ 
estattachee la barri^re d*uQ champ. — 
Voy. Fique. 

HireKge, Iregge, heretique : Los ireg- 
ga disputan, H. s. Les h^retiques dispu- 
tent. — Voy. Heretic. 

Hiri^e; voy. Irigia. 

HIROUNGJLETB, hirondelle : Lou 
parrouquet, lou gay e Ihirounglete, DAR. Le 
perroquet, le geai et rhirondelle. — Voy. 
Hauroungle, HauranUk, Hourniglete , 
Boungleie, 

HISA, EUSABLB; yoj,ffida,Hida- 
ble. 

HISB; mdme signif. que Hide. 

Hislog; voy. lalog. 

HISOP, hysope : Purga-m.,,ddbh%sop. 
Dwdeuckt, PS. Nettoie-moiavec Thysope, 
Diea da ciel. 

HISSA, piquep, darder : Las qui his- 
tm las maas^ las caines. F. Egl. Cellos 
(les mouches) qui piquent les mains, les 
jambes. Hissat per la senp, Fiani par le 
serpent — La bise qui hisse, la bise qui 
pique (le froidpiquantj. — L' array oU que 
hissabe. nay. Le soleil dardait ses rayons 
^L'emeraude,., lou rubis qui hissaben, 
De lurs esclatg,., s'enluguemaben. id. L'e- 
meraude, lerubis qui dardaient(brillaient), 
de leur ^clat nous eblouissaient. 

HISSADB, HI8SADURE, piqi]^re, 
coap d'aiguiUon, de dard : La hissaae de 
la hespe, Le coup de dard, la piqi]^re de la 
gn^pe. — Las nissades de lets tentaUous, 

Les aigoillons des tentations. 

HISSANT, participe present de hissa. 

— Um sou MssaiU, le soleil mordant. — 

LfM Mssant, subst.; mdme signif. que le 

ftoivant. 

HlS80n, HISSOUN (Bay.), aiguU- 

ion, dard de Tabeille, de la vipSre, etc. : 

La serp.., plante la claberade ae soun cop 

de hisiou. n. lab. Le serpent plante (fait) 

U piqAre de son coup de dard. — Appli- 
que k une personne, le subst htssou a la 

sigmfication de la locution fran^aise « Ian- 

goedevip^re. » 
HI8TORI, Historie, histoire: Es- 

amUaquesUhistori. NAV.Ecoute cettehis- 

t«re. Mantue histori merbelhouse, Qui-s 



HOD 



371 



eoufUabe de toutz coustatz, v. bat. Mainte 
histoire merveilleuse qui se contait de tons 
c6t68 . — Las histories antiques. H.s. L'his- 
toire ancienne. 

HITYB, HITYUT; Toy. Hidge, Hid- 
jut 

HITILHii, au fdm. hitilhSre, sorcier, 
sorcidre. On dit aussi kaytilhi, haytilJUre, 
— Patois du Tarn, « fax^li^iro », Ue. 
GARY, Diet, — Voy. Faytilher, 

HITILiHERIE, Haytilharie, sorcelle- 
rie. — Voy. Faytilharia. 

HIU, HIEU, Flu, Fieu, fil: Estacatz 
coum hiu dab agulhe, N. LAB. Attaches 
comme fil avec aiguille. — Que sky qu'lia- 
betzlou hieu, bous autes cousturhres... nav. 
Je sais que vous avezle fil (la languebien 
pendue), vous autres couturi^res... — Dus 
gusmegs de fiu, r. Deux pelotons de fil. 
Fieu de lin. P. R. Fil de lin.^ — Fiu de lay- 
gua, le fil, le milieu, le lit d'un cours d'eau: 
Nul komi no deu hostar I'aygua de son fiu 
on besiau aye abeurader o labader, F. B . 
Nul homme ne doit detoumer I'eau de son 
lit (k Tendroit) oii une communaute a 
abreuvoirou lavoir. 

Hiu; voy. In, 

WiTJBAHTAyHieubasta,covLdTe ^longs 
points, faufiler. 

HIU ! HAU ! Le matin de la Noel, k 
Oloron, des enfants courent par les rues, 
un petit panier k la main, et crient: Jliu ! 
Hau I Eres iroles de Nadau ! D. B. « Hiu ! 
Hau ! » les chataignes r6tie8 de Noel. 

HIULA , siffler : Se credent insultat, 
que kiule Vouratou. nav. Se croyant in- 
sulte, il siffle I'orateur. — Voy. Fiula, 
Chiula, Siula, 

HIULi^RE, action de siffler : Entene 
ue hiuUre, entendre des sifflets. 

HO; voy. Hoii, 

HO,oui : Ho o no, bar. Oui ou non. 
Tulo adoraras. — Ho, ditz Daniel. H. s. 
— ^Tu I'adoreras. — Oui, dit Daniel. Voy. O. 

HOAST, hate : (Quoand se) cred des-^ 
cuberte, ere s'en sort en hoast. F. Egl.QvLB,iid 
(le renard, la boup) se croit decouvert, il 
sort en hUte (du lieu ou il a son terrier) . 

HOASTA, se servir d'une houssine 
poupfaire fuir des volatiles, des enfants. 

HOASTE, houssine pour faire fuir des 
volatiles, des enfants. 

HOAU I interj. de surprise, d'indigna- 
tion : Hoau ! que n'km aquiu; que serh de 
la clique.,. NAV. Ho ! nous en sommes lA; 
tu serais de la clique. .. 

HODE, Foder, houer, becher: Quin ba 
la bit qui bien de-shodef N. lab. Comment 
va la vigne qui vient de se houer (que Ton 
vient de houer) ? La vigne dit au vigneron: 



I 



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372 



HOE 



Hod-me pregoun, TcUhe-m ardoun, Ttre-m 
la mousse, Que-tplear^ la houase. PR. b. 
Houe-moi profond, taille-moi rond, 6te- 
raoi la mousse, je te remplirai la bourse. 
La may son darrocar ,lo foec aucide e la laar 
fode. F. B. Demolir la maison, eteindre le 
feu et b^cher le foyer. 

HOEG, Foec, Fug, feu. Hoegot, dim. 
Hoegeret, superdim. Iloegas, aug. Aluca 
lou Iioec, allumer le feu. Lofoec attcide. 
F. B. Tuer (Eteindre) le feu. — Los ires in- 
fantz exin cleufoec ardent. H. s. Les trois 
jeunes gens sortirent du feu ardent (de la 
fournaise). — Loushoecxs taa dangerous. 
DESP. Les feux (de ramour) si dangereux. 
— ,feu, maison: Foecaluganl, arch. ;/oec 
viu, d16n. « Feu allumant », maison pavant 
rimp6t appele/o«5rflrf^e, fouage. Fugs cu- 
hertz. L. o. Feux converts, maisons habi- 
tees. — A hoec d'ardita, k feu d'argent ; 
se dit pour signifier « k prix fou. » — Au 
hoec ! au hoec ! A la maysou de Capulet I 
Que-8 brulle Capulet ! Courretz, courretz I 
PR. B. Au feu, au feu I A la maison de Ca- 
pulet I Capulet se brAle ! Courez, courezl 
C'est le « au secours I » des contes popu- 
laires du Languedoc : « Foe, foe, foe, a 
la cougo dal loup. » Rev. des I. rom., iv, 
p. 581 . — Imprecation : Mau hoec te bruslef 
Que mauvais feu te brAle ! au sens de — 
que la foudre te brAle ! ou — va brQler en 
enfer I — Enigme dont le mot est lou hoec, 
le feu de Yktve : Lou ser que Vhabilhen, E 
lou matii qu*eu deshahilhen, PR. B. Le soir 
on rhabille, et le matin on le deshabille. 
(On le couvre le soir, on le decouvre le 
matin pour le rallumer). 

HOEGAT, Foegat, incendie : Los 
pauhresfoegas (foegatz) de Urdos. arch. 
Les pauvres incendies d'Urdos. 

HOE6E; voy. Hoeye. 

HOEGETIU; mSme signification que 
Hoeytiu. 

HOEGOUS, ardent. — , qui a du feu, 
qui s emporte, s'enflamme. 

HOEIjH, feuillet : Uhoelh depape, un 
feuillet de papier. Voy. Foelh . — Hoelhet, 
dim. : Petit hoelhet depap^ blanc. Que hes 
dounc tu sus ma taulete t peyr. Petit feuil- 
let de papier blanc, que fais-tu done sur 
ma petite table? 

HOELHA, feuiller, prendre des feuil- 
les : Ahantz quenou hoelhe lounougui.sAC, 
Avant que le noyer ne prenne des feuilles. 
— , gamir de feuilles : Hoelha meeturitz. 
Placer des feuilles de ch&taignier autour 
des terrines oCi Ton fait cuire la mesture; 
voy. ce mot. — Effeuiller le mais se dit 
hoelha lou milhoc; 1 epoque oil on effeuille, 
per hoelha (pendant efieuiller). 



HOE 

HOELHABE,feuill^,les feaiUes: An- 
iant noumbrous coum leu hoeUiades Douni 
lou printemps besteix lou bos. N. LAB.Ausfti' 
nombreux que les feuillees dont le prin- 
temps rev^t le bois. 

HOELHADGE, Hoelhatye, fenillage: 
Lous poum^rete soun coubertzde hoelkadge. 
p. LAB. Les pommiers sont couverts de 
feuillage. 

HOELHADOU, celui qui efieuille le 
mais; hoelhadoure, f6tn. 

HOEIjHATTB; voy. Hoelhadge. 

HOELHE, Foelhe, Falhe, feuille. 
Hoelheie,hoelhme,hoelhote, dim. Hoelhaste, 
aug. Quoand las hoelhes soun cadudes.QiiSind 
les feuilles sont tombdes. Far mingear la 
fulhe. coUT. 8. Faire manger (au betail) 
les feuilles. — Foelhe deferre-blanque. arch. 
Feuille (lame) de fer-bfanc. — Au boscoun 
bed mey de hoelhes que d'arbes. PR. B. Dans 
la for^t, on volt plus de feuilles que d'ar- 
bres. On trouve parmi les hommes plus de 
t^tes Ug^res que d'esprits rassis, a pins 
de fous que de sages. »> Las hoelhes deu 
bosc de Pau. Les feuilles du bois de Pan. 
Se dit proverbialement pour signifier des 
quantites innorabrables . Qu'aymeri naif 
dise quoant y-ha de hoelhes Au bosc de Pom 
mourles despuixs tourra. PET. (Pour com- 
pter) j'aimerais mieux dire combien il y a 
de feuilles mortes au bois de Pau depuis 
les gelees. 

HOERDI, masc., orge : L*oerdi sera 
crubat entro au prum>er de septembre. P. R. 
L'orge sera recouvree (la d?me de Torge 
sdra perdue) jusqu'au premier jour de sep- 
tembre. Pcuis d'orgii. h. s. Pains d orge. 
— Cat. « ordi. » — Lat. « hordeum. >» 

HOEY (voy. Ooey), aigourd'hui. Hoey 
lou die, (aujourd'hui le jour) le jour d'au- 
jourd'hui : Hoey lou die tout qu'ey pise de 
ca^mlhe. sbrm. Le jour d'aujourd^hui tout 
est plein de canaille Voy. Uey. 

HOB YE, Hoege, Foeger,fuir,8'enfair: 
Tira sons treytz, los he hoege, P8. II lan^a 
ses traits, il les fit fuir. Hoey mon ordo- 
nansa. IB. (Le mechant) fuit mes comman- 
dementB. Los autes enfantz foegon. H. s. 
Les autres enfants s'enfuirent. — Foeger 
de ere, IB. S'^loigner d*elle. — Dans PS., 
hoey lo leoo, fais fuir le lion (qui me rent 
devorer). — Voy. Fugir, Huge. 

HOEYMES, maintenant. De hoeynug, 
d^sormais : No-bs parlare de hoeymes. . h.s. 
Je ne vous parlerai pas d^sormais. .. — 
Esp. « de hoy mas. >» -— Lat. « de hodle 
magis. » Cf. diez, II, p. 437. 

HOEYTE, Foesrte, fuite : Lo debitor 
preparant safoeyte. 8. J. Le debiteur prd- 
parant sa fuite. — Touta ma hoeytaesde 



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HOR 

tupha eontada, PS. Toutes mes all^s et 
venues ont etd biea comptees partoi. — 
Voy. Ahoeyte, 

HOB YTIU, Hoegetiu, f ugitif . De France 
hoegetius. F. Egl. (Les protestants) fugi- 
dfede France. — Loushoef/this, lesfuyards. 
— Vo^. Fugitiu, 

HOLETA, Holeja; voy. Houleya, 

Horn, homme^ H. 8. — , on : Horn los 
lauda un prodom cavaler. F. B. On lear 
?anta un prud'homme chevalier. 

Home ; voy. Homi. 

Homenadge, hommage: Far segra- 
metUe amenadge. bar. Prater serment et 
hommage. Deufar homenadge a Mosaenhor, 
K. Ildoitfaire hommage 4 Mgr. Homenadge 
dB/erde lanca, F. b. Hommage d*un fer 
de lance. — Voy. Houmadge. 

HOMI, HOUMI (Oloron), Home, 
hoQune. Houmiet, houmiot, dim. HoumioB, 
aug. Noble homi, Bemat, senhor de Senie- 
Oolome. BAB. Noble homme, Bernard, sei- 
gneur de Sainte-Colomme. Cerque-m umey 
brabe houmi. nav. Cherche-moi un plus 
brave homme. Un home antic* bar. Un 
vieillard. — Homi de mountanhe e d^ rihh'e, 
Homme de montagne et de plaine. Se dit 
(Aspe) en parlant d'un homme qui sait se 
tirer d^affaire, ot. qu'il se trouve. 

Homioiaa, Homieiat f. o. — Esp. «ho- 
miciano. »— Voy. le suivant. 

HOMIGIDI, homicide, celui qui tue : 
UhomicieU deu dar aus parentz aeu mort 
IIIo soo8„. F. 6. Lliomicide doit donner 
300 sous aux parents du mort. — ,action de 
tuer: Bomicidi/eyt per unfurioos. F. H, 
Homicide commis par un fou furieux . 

Hondrable, honorable : Eslheguon on- 
drahle pay en Xriat,,, arch, lis ^lurent 
llionorable p^re en Christ. . 

HoDdradament, honorablement. — , 
respectueusement. H. 8. 

Hondrar ; mSme signif. que Haunoura, 
Houndra, 

Hones tament ; voy. Haunestament. 

Honestat, considere, respecte: Enem- 
petuosetcU no y-ha ares de honestat bat. En 
emportement, U n'y a personne de consi- 
^ (emportement fait perdre respect). 

Hone8te;|Honestetat; Woj.Hau- 
nesU, Haunesteiat. 

Honor, Honorar ; voy. Haunou, Hau- 

nowra. 
HOO; voy. HoU, Ho. 
HORABANDI, HORA-BANI ; voy. 

Horebandi, 
HORABIA ; mdme signification que 

Horebia. 
HORBANDI, Forbandir: voy. Hore- 

bandi. 



HOR 



373 



HORE, heure: Ad aqueste hore^ a cette 
heure. Era deya quasy hora tarda, bar. II 
6tait d^ja presque heure detard. — d.-c. 
« hora tarda ; crespusculum . » — Hora 
de maytines. F. B. Heure de matines . L'a- 
mourous sab legi dens I'oelh de lapastoure- 
Si lou tendre desir deu plase marque Vhoure 
MEY. L'amoureux sait lire dans Toeil de la 
bergere si le tendre d^sir marque Theure 
du plaisir. — Voy. Allore, De d'hore. En- 
I'hore, Hores. — La hora, I'ore, las ores, 
alors, dansH. s. Lahore que, aussit6tque: 
Lo devin pagar. .. la h&re que la obre sera... 
livrade. art. lis le doivent payer aussit6t 
que Toeuvre sera Hvree. — En aquere ore, 
tien aquere mala error... h. s. En ce temps 
\k, on tenait (on avait) cette funeste er- 
reur... 

HORE, Fore, hors: Hore de la may sou. 
Hors de la maison. Anar am nos fore la 
terre. R. Aller avec nous hors de la terre 
(hors du pays de Beam). Exibenfora de 
las baigs. F. B. lis sortaient (allaient) hors 
des valUes.— Foredret. IB. Hors droit. — 
Home fore de son sen. couT. s. Homme 
priv(^ de sa raison. 

HOREBANDI, Horabandi, HOR- 
BANDI (Bay.) , Forbandir, expulser, 
bannir : Forbandit de tout lo pays, s. J. 
Banni de tout le pays. — Dans PS. a., Da- 
vid hora-banit, David persecute. 

HOREBIA, Horabia, mettre hors de 
la voie, fourvoyer. — , se detourner: D'ed 
mon €00 horabiat no sera. PS De lui (de 
Dieu) mon cceur ne sera pas detourne. — 
Se horavian de toute equitat. IB. lis se de- 
tournent (lis devient) de toute dquitd. 

HOREBIAT, d^vi^, fourvoy^;un 
egare. 

HOREBIENGUT (venu du dehors), 
etranger. 

HOREBIRAT (hors-tourn6), un fou, 
une « t6te k Ten vers. » 

HOREBOUTA, pousser hors, expul- 
ser. — , destituer. — Voy. Forebotar. 

HORE-P]^T (peau-^corce-en-dehors), 
dosse, premiere et dernj^re planche d'une 
pi^ce de bois. 

HORES, heures. Libe d'hores ou sim- 
piemen t las hores, livre d'heures, les heu- 
res, livre de pri^res : Prene las liores t'ana 
a la misse. Prendre le livre de pridres 
pour aller k la messe. — Heures cano- 
niales, pri^res qu*on dit aux diverses 
heures : Libes ab de dizer las ores e la 
misse. arch. Livres pour dire les heures et 
la messe. 

HORGUE, Forga, forge ; voy. Har- 
goa, 1; Fargoe, Fargue,Faurgue,Hargue, 

HORRE, souilli^, sale. — Putz orre. 
PS. Puits infect. 



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374 



HOR 



HORREDA, Hourreda, Horredar, 
souiller, salir : Orredfist tas maas de sang, 
dans H.s. Tu as souilletes mains de sang. 
— Eres son orredades de Vadorament de 
hrs dius. iB. Elles ( les fiUes des Gha- 
naneens) sont souillees par l^adoration de 
leurs dieux. 

HORREDESSE, ffourredesse, Hor- 
redissie, souillure, salete : Aportar las 
cam ses tote orredesse. CH. d'orth. ( Les 
bouchers sont tenus d') apporter les vian- 
des sans toute souillure (parfaitement 
propres, nettes). — , ordures : Lo forat 
ont geixira la orredissie. art . Le trou oii 
sortiront les ordures (des latrines) . 

HORRESIE, Hourresie; m6me signif. 
que le precedent. 

HORT, PORT (Vic-Bilh), fort. On 
dit proverbialemcnt d'un homme robuste, 
vigoureux, qu'il est : Fort comme Navar- 
renx, Hort coum Naharrenx. D.B. (A par- 
tir de 1549, Navarrenx avait eteune place 
iraportante, I'une des meilleures defenses 
du Beam). — Hort coum ue irousse d'es- 
clop. PROV. (Fort comme une trousse de 
sabot) solide comme le cuir qui garnit le 
sabot. — Tu hort e you mey. pb. B.Toi fort 
et moi plus (fort). Se dit dans une que- 
relle au sens de : Tu es entdte, je le suis 
davantage. Variante : Tu gran eyou maye. 
IB. Toi grand et moi plus grand. — , subst.: 
Gaka lou hort (prendre le fort), se raffer- 
mir, prendre le dessus. — , adv. : Tajus- 
ticifort es haussada.vs, Ta justice est fort 
haut ^levee. — Hortminya, Hort tribalha, 
PR. B. Bien manger, bien travailler. — 
Dans le Kouergue : « Quand lou bentre 
es deju, lou bras noun jouo gayre. vayss., 
Diet. Quand le ventre est k jeun, le bras 
ne joue guere (manque de vigueur pour 
le travail). — « Qui veut avoir bon ser- 
viteur, il le faut nourrir. » l.r. db lincy, 
Prov. — Au XVI* 8., L. Joubert, dans ses 
Propos vulgaires , fait cette question : 
« Est-il vrai que ceuxqui nemangentpas 
beaucoup ne sont pas robustes au tra- 
vail ? » 

HORT, Ort, jardin : En lous hortz la 
terre espernicade. N. past. Dans les jardins 
la terre grattee ( par les poules). Ere ah 
sons disiples en un ort, costs un riu qui 
homapere Cedron, n.s. (Jesus-Christ) ^tait 
avec ses disciples dans un jardin, pr^s 
d'un torrent qu'on appelle Cedron. En 
ortz o en camps. F. B. En jardins ou en 
champs. — Qui-s hire de I hort pouletz e 
clouque, Ha toustemps hkrhes ta la soupe, 
PR. B. Qui eloigne de son jardin poufets 
et poule-m6re, a toujours des herbes pour 
la soupe. Qui sait prendre ses pr^cau- 



HOS 

tions ne manque point du n^cessaire. 

HORTALIGIS; voy. Hourtalicis. 

Hortalumies, f^m., legumes : Per far 
sas ortalumies.AKca , Pour faire ses legu- 
mes. 

Hortolaa; dans h. s., ortolaa, jardi- 
nier 

Horuca ; voy. Houruca. 

HOSPITALISE, Hospitaler, hospi- 
taller, de I'ordre des hospitaliers. — Voy. 
Espitaler, 

Hospitau : Glisia, hospitau, o may$on 
de ordy, F. h. Eglise, h6pital, ou maison 
d'ordre (religieux) . — Voy. Espitau. 

HOSSE, Fosse, fosse : lo eri ja de 
la hosse au bet cant. PS. J'^tais d^ja tout 
au bord de la fosse. — La hosse re^cm 
Oun deus hilhs de Centulh la race ey sepe- 
lide. G. BAT. La sepulture royale 06 des 
fils de Centulle la race est ensevelie. L<m 
gourmand que-s M la hosse dab las dent. 
PR. H. Le gourmand se fait la fosse avec 
les dents. Gnfr. xvi* s., u Les gourmands 
font leurs fosses k leurs dents. » h. 18- 
TIENNK. — Houssete, dim. Voy. ce mot. 

Host, « host », service militaire dd an 
seigneur par les vassaux : Host man^ 
leyaum^nt, loquoau sie manadorper IX dki 
e tres betz Van, db paa de m^*' dUs, de 
cada matson i homi F. b. ( Que le sei- 
gneur) mande Thost loyalement, leqoel 
doit 6tre mande pour neuf jours et trois 
foisl'an, avec du pain pour ces neuf jours, 
et de chaque maison un homme...^^ De- 
ben los Ossalees a cada an far dtis ostz. IB. 
Les Ossalois doivent chaque ann^ faire 
deux host (prendre deux fois les armes). 
— f^m., arm^e : Capdau de la ost. H. B. 
Chef de Tarm^e. Tres dies dabant que la 
ost deu exir.T.B. Trois jours avant que 
I'arm^e doit sortir (avant que Tarmee soil 
en campagne). 

Hostadge, otage : Lo vesconie.,. de» 
domandar hostadges. f . B. Le vicomte (avant 
d'entrer en Aspe) doit demander des ota- 
ges. 

Hostage , domicile : Doni e assigm 
per far ostau e tiene son ostage la terre qui 
es aperade Erspille. arch. pp. Je donnc 
et assigne (au pr^bendier), pour y faire 
maison et tenir son domicile, la terre qui 
est appelle Erspille. — Cf. D.-c. « Hos- 
tagium tenere. » 

Hostalar, loger : Contre hfor^hsof- 
ficiers deu senhor no prenguen hostaus per 
hostalar, p. B. Que contrairement au for, 
les officiers du seigneur ne s'emparent 
pas des maisons pour y loger. 

Hostalat, h6te, celui quiregoitl'hospi- 
taMt6,Soo8 08t(Uatz. H. s.Ses hdtes. 



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HOU 

Hostalatge (Bay.)» magasinage. 

Hostalerie, n6tellerie: Hostau senhat 
de hosialerie. c. M. Maison ayant enseigne 
d'hdtellerie. 

Hostaa; voj. ffoustau, 

HOSTB, hdte, celui qui donne Thos- 
pitalite: Ha care d'hoste. Faire visage 
d'hAte (faire bon accueil). 

Ho8ielat|^(Bay.); mtoe signif. que 
Hostalat^e, 

HOU, fut, 3^ pers. du singulier, passe 
dcfini du verbe Esta, 1 . 

HOU, HO (Bay., Mont), fou. Houlety 
houl'm, houlot, dim .• Houlas, aug. Cap de 
km, capdehole, t^te defou, t^tedefoIIe;uii 
extravagant, une extravagante. Si ere bo, 
iyunarride,d'une dinhade. Que seratz ho, 
ARIEL. Si elle le veut, d*un sourire, d'un 
coup d'ceil, vous serez fou. Cap la may sou 
<ftf hoo u saye s'abiahe, lac. Vers la mai- 
son d'un fou un sage se dirigeait. — Saye 
coum u caperaa hoU. prov. Sage comme 
un pr^tre fou. « II n'est sigrande folic que 
de sage homme », c'est-i-dire quand 
les gens naturellement sages font des fo- 
lies, ils les font plus grandes que les autres 
hommes. — Caa hou, chien enrage. Cap 
hoUj champignon vendneux, bolet k tubes 
rouges ; boletus rubcolorius. — Dans PS., 
houj mechant : Vhomi hoou (hou) qui bra- 
veto. L'homme fou (le mechant) qui insulte. 
— Hoiis de Gan. Fous de Gan. « Cette 
nlle ou bourg a donne de temps en temps 
des fous agreables au Beam. » Le p. mi- 
RiSsoN, Hist, des troubles, etc., 1768, 
p. 42. On lit dans Laurent Joubert, Er- 
rturs pop,, etc. : « D*ou vient cela qu'il 

La tant de goutteux k Bordeaux, tant de 
rnieux k Montpellier, de goitreux en 
Savoie, de fols en B^arn...?)) On pent 
appliquer aux « fous de Gan » comme k 
ceui des autres localites du Beam, ce 
proverbe traduit du fribourgeois , Roma- 
ny yi, p. 101 :« II est bon d'dtre fou, 
oais moderdment. » On trouve dans le 
Soman du Renart : « N'est si sage qui ne 
foloie. » 

HOU ! ho I inteij . pour appeler : Hoiif 
curede Bideren, hoii! serm. (Le bonDieu 
m'appellera :) Ho ! cure de Bideren, ho ! 

HOUCSH (Aspe), f^m. 7iouche;ae disent 
do boeuf, delavache, dont les comes sont 
dirigees en avant : Boeu houch, baque 

HOUCHA, avoir les comes dirigees en 
uant, lorsqu*on parle d'une b^te de Tes- 
pece bovine . 

HOUGHET, HOUGHETE, noms de 
boeuf, de vacheiJiVia^Dees n'eypees, quoand 
Joan dab lou Houchti s'acorde. M. LAB. 



HOU 



375 



Aucun poids n'est poids (tout est leger), 

?[uand Jean avec le Houchet s*accorde 
quand les boeufs, u Jean et Houchet », 
tirent d'egal effort). 

HOUGHINE, b^che^deux pointes.^ 
(Vic-Bilh), b^che dont on se sert pour les 
vignes. — , synonyme de Houchete; voy. 
le precedent. 

HOUGHOA (Aspe), fouger; se dit du 
pore qui creuse et fouille le sol avec le 
groin. — , fouiller en curieux, en indiscret 

HOUGHOADE, Houchoate, action de 
fouger. 

H O UGH O A D fi, lieu o(i le pore a 
fouge. 

HOnGHOADnRE,f^m., troufait par 
le pore en fougeant; terre fougee. 

HOUOETA, HOUDILHA; m^me 
signification que Houchoa, — Houdilka 
las perruques. nav. Dem^ler lesperruques. 

HOUOILHADOU, qui fouge.-—, qui 
fouille, qui farfouille ; fureteur. On dit 
aussi Hcmdilhayre, 

HOUDJA, HOUDJADE; m^me si- 
gnif. que Houtyaj Houtyade, 

HOUDJADfi, HOUDJE; voy. Hou- 
tyade, Houtyade, 

HOUDJIGA; voy. Houtyica. 

HOUDRE (Mont.), tourbillon, vent 
impetueux qui souffle en tournoyant ; 
orage. 

HOUGAGET (Mont.) ; mSme signifi- 
cation que Fogacet, 

HOUGAN ; voy. Haugan, Augan, — 
Esp. V hogano » 

HOUGARAA, Heugaraa, masc. , fou- 
geraie. — Voy. Heugaa. 

HOUGNA, pousser* pour enf oncer, 
pour tasser. — , bourrer, faire manger 
avec exc^s. — Voy. Gousgna, 

HOUGNAOE, action de pousser, de 
presser, pour enfoncer, pour tasser. 

HOUGNAYRE, qui pousse, presse, 
qui enfonce pour tasser. 

HOUHOU (Bay.), terme injurieux, 
vieille sorci^re. 

HOU ? HOU ? Oh ! oh ! — Nou y-haja- 
meynat hou! hou ! Que nou y-haye u chouf 
chou ! PR. B. II n'y a jamais de oh! oh! 
qu'il n'y aitun chut ! chut ! 11 y a toujours 
quelque chose k taire dans ce que Ton 
admire le plusi « La perfection n'est pas 
dece monde. » 

HOUIGH ! interjection, pour indiquer 
la promptitude , la precipitation d une 
fuite, d'une disparition : ^ommjA 'per aquiu 
lou diabh qu*ey partit, pet. « Zest! n le 
diable est parti par Ik, 

HOUL1ASS&, folichon, foUtre; hou- 
lassire, f^m. 



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376 



HOU 



HOULASSETA ; voy. Houleya, 

HOULET, vent : Sens torse, au soo hil- 
latye tire, Cour Qoum lou houlet V. kat. (Le 
pastoureau) sans tordre (tout droit), va vers 
son village, court comme le vent. 

HOULET, dim. de.Hou^ foUet. — Lou 
houlet, Tesprit-follet. 

HOULEY, masc; m^me signification 
que HouUyadis. 

HOULiETA. Holeya, Hoieja, « foli- 
chonner », folatrer: Quoand houleyam 
amasse seu pradot. h. Quand nous fola- 
trons ensemble sur la prairie. — , agirfol- 
lement ; 6tre mediant, se mal conduire : 
Goardatz-pe que no holeietz. PS. Gardez- 
vous d'agir foUement. Tu haexs lo qui ho- 
ieja E harat^a. IB. Tu hais celui qui fait 
le mal et trompe. 

HOUIiEYADIS, jeu folatre : Bee-t 
soubiend'aquetz houleyadis. bor. II te sou- 
vient bien de ces jeux folatres. 

HOUIjEYES, folies de ieunesse: Em- 
pourtat per las houleyes.. aaqueych adge 
hurous. N. LAB. Emporte par les folies de 
cet age heureux. 

HOULIE, folie: Boula trop haut ey 
peguesse ou houlle. sent. Voler trop haut 
est sottise ou folie. 

HOUM ADGE ,i7bu7/ia ;^^,Homadgre, 
hommage : Saye BordeUy recehetz mown 
houmatye. sup. Sage Bordeu, recevez mon 
hommage. Prestar los segramens... e Ju)- 
madges degutz. p. R. Prater les serments et 
(rendre) les hommagesdus.— Voy. ^Tome- 
nadge. 

HOUMI, Houmias, Eoumiet, IIou- 
mtot; voy. Homi. 

HOUN, 3e peFsonne du pluriel, pass^ 
d^fini du verbe Esia, 1 . 

HOUND A A ; voy. ITountaa. 

HOUNDRA, Hondrar, honorer: No- 
bles e ondratz senhors. p. r. Nobles etho- 
nores seigneurs. Que temin e hondren lo 
qui bee ajude aus qui en lui an esperansa . 
H. s. Qu'ils craignent et honorent celui qui 
bien aide ceux qui esp^rent en lui. Quant 
mori, las gentz no V'ondram. IB. Quand 
(Joram) mourut, les gens ne lui rendirent 
pas les honneurs accoutumes. — Ceysan- 
drat, F. B. . cens noble ; « c'etait le cens 
qu'on payait (voy. Ceys) pour le fief tenu 
afoi et hommage. » — Houndra, omer, 
paTer: Lous oundre de bertutz coum ey de 
flom la made, gar. II les pare de vertus 
comme fa prairie I'estde fleurs. 

HOUNDRE (Big.), omement, bijou: 
Dab lous houndres taut fibres, CH. P. (Les 
fiUes) si fibres avec leurs ornements (si 
fibres de leurs bijouxj. 

HOUNDZ, Hondz, Fontz, fond : Lou 



HOU 

hounda deu putz, Lefond da poits. ix>/(m£s 
de la torr deu casteg de Coarrase, bar. Le 
fond de la tour (la basse-fosse) du cha- 
teau de Coarraze. — Be soum a koundz. De 
haut en bas ; « de fond en comble. » — 
Met- los)3. horn. Ps. Mets-les ifondfabaisse- 
les). — Hicatz-pe toustemps au houns e que-h 
boutaran au soum. IM. Mettez-vous tou- 
joui*s au fond et on vous mettra au haut. 
(Mettez-vous to uj ours a la derni^re place, 
et on vous donnera la premiere). 

HOUNE, Fone, fronde: Courretz,pay' 
bou, Dab u bastou I Courreta, may-boune. 
Dab ue houne ! pr. b. Courez, grand-pere, 
avec un baton! CoureZ, grand mere, avec 
une fronde. Prenco son bastoo e une fane 
plaa malhade. h. s. (David) prit 8on baton et 
une fronde bien maillee. — Cat.« fona. >» 

HOUNE, HONE, Foner, fondre.-, 
ref. : Uallegresse ed se hon. ps. II se fond 
(le coeurfond) d'allegresse. — Honui, fo- 
nut, fondu : Diufonuut per tu, H. s. Un 
dieu fondu par toi (ceuvre de tes mains). 
— , affaibli, deperi : Ma persona es honuda 
PS. Ma personne est fondue (affaiblie).— 
Voy. Founde. 

HOUNEYA, fronder, lancer avec la 
fronde. Houneya quauqu*u, lancer centre 
quelqu*un des pierres avec la fronde. 

HOUNI, foncer (pop.), se jeter sur, 
fondre sur: Houni sus I'enemiCy se jetersur 
I'ennemi. — P^6ea^uwi,pleuvoiraver3e. 
Que hounibe de plabe. 11 pleuvait k tor- 
rents. — , accabler, abimer : Hounit dt 
plouye, charge de pluie, excessivement 
mouille. Per houni la ciutat, e lou hoece 
la glace. F. Egl. (On vit alors conjures), 
pour abimer la ville, et le feu et la glace 
(lafoudre etlagr^le). — , ref., se precipi- 
ter: Cabbat lous canSs se houneix. IB. (L e- 
cluse levee, I'eau) se precipite dans les 
conduits. — La baque s'ey hounide. La 
vache est tombee dans un precipice. 

HOUNIDE, action de fondre sur. — 
Ue hounide, une averse. 

HOUNIMENT, masc, action de fon- 
dre sur, de se precipiter : Nou sey quin 
houniment, quin exami d'abelhes hajamey 
poudut passa per act. srrm. Je ne sais 
quelle impdtuosite, quel essaim (quel es- 
saim impetueux) dabeilles a pu jamais 
passer par ici. 

HOUNILH, Fonllh, entonnoir: Unff 
fanilh de coyre. arch. Un entonnoir decai- 
vre. — Arresca-s lou hounilh. Se rincer 
Tentonnoir Voy. Arresca, — U hounilh 
(Lagor), un ivrogne. 

HOUNIIiHA, introduire k Taide d'one 
esp^ce d'entonnoir, hounilh, de la viande 
hachde dans un boyau poor faire des sao- 
cisses. 



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HOU 

H0UN8ES, fern. plar.,HOI7N8ET, 
masc. sing. ; mSme signif. que Hounai- 
ralh. 

HOUNSET, lieu enfonc^. — Vieux 
nom d*une petite rue de Pau, qui etait 
dans on enfoncement. 

HOUNSIRALH, masc. sing., effon- 
drilles. residu, lie, 

HOUNT. Font, source, fontaine : La 
hount deu8 Cagotz (Arthez^. La fontaine 
des Cagots. II leur etait mterdit d'aller 
prendre de Teau h, d'autres fontaines. 
Homtete, dim. La hount de las doulous. d.b. 
La fontaine des douleurs. C'estune petite 
source, dans le village d'Aussevielle, a la- 
qaellcon attribue quelque vertu curative. 
La hount tie las hades. La fontaine des 
fees. II y a dans les campagnes plus d'une 
fontaine de ce nom. Las claras hons, PS. 
Les claires fontaines. — La hount de nous- 
ks larmes. Q. bat . La source de nos lar- 
mes. Font de misericordia, h. s. Source 
de (toute) misericorde. — Pour signifier 
qu'il n y a pas it compter sur quelqu'un 
aotant qu*on avait pu le croire, on dit: 
Coum la haunt de salut, Quoandplau, qu'ha 
Hwtut. PROv. Comme la fontaine de salut, 
qoand il pleut, elle a (quelque) vertu. 

HOUNT AA, Houndaa, Fontaa; m^me 
signif. que le precedent. Hountanete, dim. 
-^ Las Hountaas, Houndaas (Oloron), 
quartier des sources, des fontaines. 

HOUNTE, Honte, honte : Las houn- 
te9j les parties sexuelles. — En esp. , on 
dit M las pudendas. » 

HOUOTOUS, Hontoos, honteux.ps. 

HOUNTOUSAMKNT,honteusement 

HOUPALANBE, Houpelande, Fope- 
Umdedans un texte, arch., houppelande. 

HOUP ! HA ! LA- LA ! dans des cou- 
plets que chantent les nourrices, en sou- 
levant les enfants, en les faisant sauter : 
Margaridete deu peu rousy Quoant de filhe- 
ki hahetZ'housf Cinq a la guerre, Cinq de- 
hat terre. Cinq a marida I Houp ! Ila I 
La-la! PR. b. Marguerite aux cheveux 
ronx, combien de fillettes avez-vous ? Cina 
1 la guerre, cinq en terre, cinq k marier ! 
Houp ! Ha ! La-la ! 

HOURA, Horar, Forar, fouler, mar- 
cher BUT. — Houra dehaig lous pees, cat . 
Fouler aux pieds. — Carrera forade, F. B. 
Cbemin foule (chemin public, voie publi- 
que). — Voy. Afforat. 

HOUR AD A, Hourata (Aspe), Pora- 
dap,trouer, percer: Ueroque houradade, 
ABCH. Une roche trouee. Foredan (foradan) 
^ lo8 pees e las maas. h. s. lis m'ont 
perc^ les pieds et les mains. — On dit d'un 
« bottffi d orgueil » : Si-u houradaben lou 



HOU 



377 



hente, Qu'en $<mrtir4 bent pendent tms dies. 
PROV. Si on lui trouai tie ventre, ilensor- 
tirait du vent pendant trois jours. 

HOURADADE, Houraiade, troupe. 

HOURADE, Hourate (Aspe), action 
de fouler, de marcher sur. — , empreinte 
de pied. 

HOURAT, Horat, Forat, trou. Bovr 
ratet, houratin, houratotf houratou, dim. 
Houratas, aug. Estuyat hens u hourat. Ca- 
ch^ dans un trou. Lous horatz deus conilhs. 
PS. Les trous des lapins. — Tres/oratz en 
lo bras. enq. (II avait) trois trous au bras 
(trois plaies). — , fosse: Qui-s pusque es^ 
capa deu howrat. F. Lab. (11 tlj apersonne] 
qui puisse s'echapper de la fosse (qui 
puisse echapper k la mort). — Lou hourat 
de sent Plouradou. D. B. Le trou de saint 
Pleureur. Crypte au-dessous de Teglise 
de Mifaget ; elle date du xii« si^cle. On 
y montrait aux enfants que Ton voulait 
corri^er de la vilaine habitude de pleurer, 
une ngure de pierre, figure grima^ante, 
k laquelle on donnait T^trange nom de 
saint Pleureur. — Dans le centre de la 
France, on croit aue saint Mammas em- 
pSche les enfants de crier ; on les lui pre- 
sente en venerant son image sous le so- 
briquet de saint Criard. — Hourat, trouee 
de montagne, sur Tancienne route de La- 
runs a Eaux-Chaudes. 

HOURATA, HOURATADE; voy. 
Hourada, Houradade, 

HOURATE ; voy. Hourade. 

HOURATERE,'^ une suite, un grand 
nombre de trous . — A Marcerii, Nou y-ha 
ni gUyse ni moulii; Mes ue houratere Gun 
hu diable apere. D. B. A Marcerin. il n'y 
a ni eglise, ni moulin, mais des trous o^ 
le diable appelle. On croyait que le de- 
mon rassemblait les sorci^res dans les 
fosses profonds creus^s autourd^une motte 
antique qui se trouve dans ce village. 

HOURATETA, chercher dans les 
trous, dans les cachettes , — , fureter. 

H0URAT-GAT£, chatti^re. 

HOURBARI, bruit confus, tumulte, 
hourvari: Habetz jamey entenut lou sabat, 
A mieye noeyt, deus sourciis lou hourbarif 
PKY. Avez-vous jamais entendu le sabbat, k 
minuit, le grand tapage des sorciers? Lou 
hourbaride VAbadiole. D. B. Le ddsordre 
de I'Abadiole. Ce dicton rappelle la con- 
fusion, le tumulte des assemblies com- 
munales tenues sur la place publique de 
Bielle, appelee la Badiole ou plut6t PA- 
badiole (prds de I'abbaye). Des mesures 
furent prises, en 1586, pour qu*il n*y eAt 
plus dans ces assemblees ni cris, ni intem- 
perance de langage, ni abas d'interrnp- 
tions. 



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378 



HOU 



HOURG, masc, mesure ; la fourche 
du pouce a Findex ^tendus. — , enfour- 
chure des jambes, d'un pantalon, d'an ar- 
bre. On dit aussi HourqueU 

HOURGADE; voy. Forcade. 

HOURG ADE, quantite de paille, etc., 
que Ton enl^ve d'un coup avec let hourque, 
la fourche. On dit aussi hourcaderade . 

HOURGAT, Forcat, masc, fourche 
^trois pointes; fourche : Forquat de jus- 
tice, ARCH. Fourches patibulaires. — Hour- 
cat d'ue bie. SBi. Bndroit oil un chemin 
(une voie, bie) se divise . 

HOURGE; voy. Fore, 

HOURGl^RE (Ossau, Aspe), que- 
nouijle pour filer la laine. — Voy. Coelh, 
Colh, quenouille pour filer le lin. — A la 
partie super! eure, la hou/rcere est bifur- 
quee, c'est le brangui, branqui (branches); 
ou bien elle est garnie d'un armet, d'un 
canaulou ; voy. ces mots. La laine a filer 
est retenue \k avec un ruban rouge ou bleu. 
Le bois de la hourch-e est « orne » d'une 
sorte de marqueterie, travail de pasteur et 
non pas oeuvre d'art. — Coelh y hourch'e 
dera nobi. Les deux quenouilles de 1'^- 
pous^e. Elles ^talent plac^es, comme un 
emblSme du travail, au-dessus du char sur 
lequel etait port^ le mobilier de la jeune 
mariee, lorsqu'elle se rendait au domicile 
de 6on man. 

HOURGUT, fourchu.— Diables hour- 
cutz. Diables (aux pieds) fourchus). 

HOURE: voy. H(yre, 1. 

HOURG A, forger : Horgui, je forge ; 
hourgabe, 11 forgeait ; hourguem, forgeons. 

HOURINGLAT, petit de I'hirondelle. 
Voy. Hauringlet, Hauringlou. 

HOURLUP, HOURLUPA; voy. 
Hurlup, Hurlupa. 

HOURLUPADE ; mSme signification 
que Hurlupade. 

HOURN, Forn^ four. Houmet, Hour- 
not, dim. Houmas, aug. Pour signifier 
faire le pain, on dit ha au houm, faire au 
four. Lo fom de la viele. dSn. Le four de 
la localite, le four banal. — U angel intra 
ab lor en lofom. H. s. L'ange entra dans 
la foumaise avec eux (avec Ananias, Aza- 
rias etMizael). — Nou minyenpas lacoque 
Toutz Urns qui hen au houm, PR. B. Ne 
mangent pas le gateau tons ceux qui «font 
au four » (ceux qui font le pain). Voy. 
Coque, — Dans im., houm, four, au sens 
de houmet, creuset : S'espraben Urns homis 
toutu count Vor dens lou houm. Les hom- 
mes sont eprouves comme Tor dans le 
creuset. — Las brouxes que hH au houm, 
D. B. Les sorci^rea font (cuire) au four. 
Locutioii en usage pour inoiquerqu'il pleut 



nou 

et que le soleil brille en mSme temps. On 
dit en fr. « Le diable bat sa femme », ou 
« C'est la sainte Vierge quifait la lessive.w 

HOURNA enfourner. — , s'emploie 
comme synonyme de ha au houm, — Voy. 
Hou m, 

HOURNADE, « enfournage » ; four- 
nee. 

HOURNADGE, Houmatye, (oum&ge. 

HOURNE, fem., petit tas de mottes 
de terre dispose en forme de four et sous 
lequel on met le feu. 

H0URN£, fern, houmere; voy. Fome, 
Fomer. 

HOURNED1&, fournil. 

H0URN£RE, fem.; m^me signif.que 
le precedent. — , four: Nou y-ha houmere 
ni brasS Qui mie taa gran eslamade. dksp. 
II n'y a four ni brasier qui produise si 
grande flambee. — , four a chaux, four i 
charbon. 

HOURNET, Hornet, creuset: ^r^«U 
passatper lo hornet. PS. Argent passe par 
le creuset. — , Toutz sons motz son espraiatz 
au hornet, ib. Tous ses mots sont eprou- 
ves au creuset (sa parole est affin^e). — 
Voy. Houm. 

HOURNET (Big.), trou, recoin. 

HOURNEYA; m^mesignific. que 
Houma. — Qu'ha leu houmeyat. (II avite 
enfourne), il a vite mange tout son bien. 
Se dit aussi pour signifier il a vite fini, 
il n'est pas reste longtemps. — La^ browces 
que hourneyen (que hen auhoum), — Voy 
Houm. 

HOURNEYADOU, qui enfourne; au 
f^m. houmeyadoure. 

HOURNI, foumir; dans un champ 
seme de mais, ressemer des grains aux 
endroits oix Ton s*aperQoit <ju*il en manque. 
— Houmi la barrique, ouiller, ajouterdu 
vin de m^me qualite k celui qui a diminue 
dans la barrique. 

HOURNIGLETE, hirondelle : Uau- 
serou dou ceu, la prouse hourniglete. SBI. 
Le petit oiseau du ciel, Thirondelle appri- 
vois^e. 

HOURNILHA; voy. Houdica, fou- 
ger. 

HOURNILHADOU, qui fouge. 

HOURNILHAOURE, terre fougee. 

HOURNIIiHEDOU (Orthez) ; m^me 
signif. que Houmilhadou. 

HOURNOU (Aspe), four. 

HOUROUHOU (Vic-Bilh), onomato- 
pee, hibou, grand-due. 

HOURQUE, Fourqne, Porqne, 
Forca, fourche ; fourche a deux pointes. 
Hourquete, hourcote^ dim. Hourcasse, aug. 
— , gibet, fourches patibulaires: Sus la 



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HOU 

hufme peiwL F. Past, Pendu au gibet. 
Penaut e estranglat en lasfourques, cour. 
8. Pendu et etrangle aux fourches patibu- 
iaires. 

HOURQUET, HOURQUETB; voy. 
HourCf Fore, Hourque, 

HOURQUIE , Forquie , Fnrcas , 
Forcas. C'etait, daos les temps anciens, 
la demeore du vicomte de B^arn, le ch&- 
teaa de Forcas, Forquie. D^s le x* si^cle, 
on 7 frappait la monnaie Morlane, moneta 
Forcsnsis, qui avait pour Idgende : onob 
FosaE M0RLAA8. Devant cette demeure 
8eigneuriale se dressaient, dit-on, les four- 
ches patibulaires,/t4rcar. De \k, — c*est 
ropinion gen^rale, ~^ le nom dc Forcas, 
Forqvie, Hourquie, On appelle aujour- 
i\m hourquie la place du marche au be- 
tail, DOD-seulement ^Morlaas, mais encore 
dans d'autres localites. Les hourquies 
etaient anciennement plant^es de grands 
arbres. II serait done bien possible que 
forquie, hourquie^ derivftt de Fore — voy, 
ce mot-— plutdt que de forcas, furcas, les 
fourches. 

HOURRA, aboyer : Dus mile caas que 
hourren ioutz amasse. pey. Deux mille 
chiens aboient tons ensemble. 

HOURREf fern., aboiement: Coumu 
bou caa, Tous temps de hourre. prov. 
Comme un bon chien, toujours d*aboie- 
menl. Se dit d'un homme qui « est en ha- 
leine », toujours en bonne disposition pour 
faire quelque chose. Hourre n'a point la 
signification de « combat de chiens :», in- 
diqute par c. 

HOURREDA, HOURREDESSE; 
foy. Eorreda, Horredesse. 

HOURRJiRE, fem. sing., aboiements 
d*une troupe de chiens. 

HOURRESIE; voy. Horresie, 

HOURRETE; m^me signification que 
Garrapeie. 

HOURRIOUE - HOURRAGUE . 
Cest, k propos de la langue des Basques, 
ce que 1 on dit, en frangais, du langage 
des gens d'Auvergne « un charabia. » Ma 
Basque eerque,., Yargoeyant toustemps sa 
^ounigue-hourrague. P. Past. Ma Bas- 
quaise cherche... jargonnant toujours son 
« charabia. » On dit aussi Bourrigue- 
hourrague. 

HOURROU, Hoppoo, horreur: Ed a 
fn horroo iouta idolatria, PS. A. H a en 
borreur toute idol&trie — Palma Cayet, 
dans une note k la fin de sa traduction de 
h Navarride, dit qu*on appelle les trois 
pointes du pic de Midi (Ossau) las tree her- 
rofsrs (horrours), les trois horreurs. — Cf . 
ifstices sftr la «aZ^*d'OMat», par M. le 



HOU 



379 



comte C' d'Angossb; Pau, Vignancour, 
1838. p. 29-30. 

HOURRUP, HOURRUPA ; voy. 
Hurrup, Hurrupa. 

HOURRUP ADE; m4me significa- 
tion que Hurrupade, 

HOURTALESSE, Hortalesse, For- 
talesse, force, fermet^ : Fortalesse, per 
que no sie espaurit de les parthides. bat. 
(Le juge doit avoir) fermete, pour qu'ilne 
soit pas intimide par les parties. — Prene 
hourtalesse, prendre force, 6tre fortifie : 
L'espritprenhourtalesse,.. IM. L'espritest 
fortifie. — , forteresse: Mon roe, . . e ma 
hortalessa, PS. Mon roc et ma forteresse. 
Tu as ruinat sas fortalessas. IB. Tu as mis 
en ruine ses forteresses. — La hourtalesse 
det temps, la force du temps, les fortes cha- 
leurs des jours d'ete. 

HOURTALEYA, prendre des forces, 
en parlant d'un convalescent. 

HOURTAIilGIS, ffortalicies, plantes 
des jardins; voy. ffort, 2, plantes potag6- 
res. Dans f. n., hortalieias de casaus;f\eO' 
nasme le mot casaus, signifiant jardins. 

HOURTET, dim. de Hort, 2; terrain 
gazonn^, encaiss^ dans les rochers. II y 
en a d'inaccessibles aux bestiaux, ot ne 
vent que les isards. c. — Voy. Casaus. 

HOURTBTA, sentir Taigre, avoir de 
la Jumrtou, 

HOURTOU, f^m., commencement d'ai- 
gpeur dans le vin. 

HOURUG, Huruc, trou. — , dette ca- 
ch^e. « Trou », au sens de « dette », se 
trouve dans la locution fr. « faire un trou 
pour en boucher un autre », emprunter 
pour payer une dette . 

HOURUGA, Huruca, Horaca, fouil- 
ler, creuser: Si tu vos descrohir minas dlar* 
gen o d'au, No-t cau pas horuca taa pregon 
hentz la terra, i. G. Si tu veux decouvrir 
mines d'argent et d'or, il ne te faut pas 
creuser si profond dans la terre. — , fure- 
ter, fouiller partout en curieux, en indis- 
cret. 

HOURUG ADOU, HOURUGATRE 
qui fouille, qui creuse. — , fureteur, Voy, 
le precedent. On dit aussi ffurucadon, uu' 
rucayre, 

HOUSE6A (Big.); mSme signification 
que ffoudica. 

HOUSETA (Ossau), ffemeya, couper 
la foug^re, la heus. 

HOUSSATRE ; voy. HoussL 

HOUSStii, Fosser, hoyau : Fodiers... 
ah pales e fossers, R. Des terrassiers avec 
des pelles et des hoy aux. 

HOU8S&, ffoussayre, de hosse (fosse), 
fossoyeur. 



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380 



HUB 



HOUSSETB, dim. de hosse. ^-, fos- 
sette, petit creux aux joues, au men ton. 
. HOUSTAU, Hostau, Oustau, Oatau, 
masc, maisoD. Houstalet, Houstalot, dim. 
L'ostau de Juncas or esta unefemne ape- 
rode Marie, d^n. La maison de Juncas od 
demeure une femme appel^e Marie. — 
L'ostaUt apres un verger; no y cuvefoec. IB. 
La petite maison apr^s un verger ; il n'y 
avait pas de feu. — , auberge : Anan alo- 
dyar a I'ostau aperat la Bera Loysa. bar. 
lis alldrent loger k Tauberge appelee la 
Belle Louise. — Ostatui vius, ostaus mortz, 
D^N. Dans ces locutions, ostau est syno- 
nyme de foec, feu (voy. Hoec), maison 
payant « fouage » : Ostaus vius, maisons 
habitdes; ostaus mortz, maisons abandon- 
nees. — ffoustalotz, vieux nom d'une rue 
d'Oloron-Sainte-Marie, la rue des maison- 
nettes. — Dans ENQ., hostau, domaine, sy- 
nonyme de Casau, 1 . 

HOUSTIE, Hostle, hostie. La smie 
Jioustie, CAT. La sain te hostie. Se meton de 

?enolh8 davant la sancte hostie, abch. m. 
Is se mireiit k genoux devant la sainte 
hostie. — Houstie, pain k cacheter. 

HOUTYA, i/btu(/a, bdcher : Houtye-m, 
en quin temps que-m houtyes ; Mes en may 
que-m rehoutyes, Que-tdar^ bii Qui-t hara 
droumi, PR. B. (La vigne recommande au 
vigneron de labien travailler): B^che-moi, 
en quelque temps que tu me baches ; mais 
au mois de mai reb^che-moi, je te donne- 
rai du vin qui te fera dormir. — On sait 
que Noe, ayant savoure le jus du raisin, 
qu'il avait trouve bon, s'endormit. 

HOUTTADE , HOUO JE , Fodge , 
fem., « bdchement >> : Da ue houtyade, don- 
ner (faire) un b^chement. Deu dar dues 
fodjes coda ana la binJie. arch. II doit 
donner (faire) deux bSchements chaque 
annee it la vigne. 

HOUTYICA , b^cher leg6rement. 

HOUTTADfi, masc, la terre qui pent 
dtre, qui doit ^tre bdchee. — , le temps oii 
ilfautb^cher. 

HOUY, je fus : Jou houy de mcun cour^ 
selh pagat F. Past. Je fus paye de mon 
conseil. 

HOUY? interjection, pour eloigner ce 
qui est immonde. — Forme contractee de 
noey, imp^ratif de hoeye, fuir. 

HU, jefus; dans ps. Voy. Hum, 2. 

Hach6i^ ; \oj. HussU. 

HUGHOIJ, ravin, lieu denude par soite 
d'un eboulement. c. — Cf. Eschou. 

HUGOU; s'emploie comme le mot fr. 
« sauvage » k Tadresse d'un homme inso* 
ciable. 

HUBT, fouet, correction, ch&timent. 
— Voy. Foet. 



HUM 

HUBTA, fouetter, corriger, chato. 
— Voy. Ahueta, Foeia. 

HUETADE, fem., « fouettement •, 
action de fouetter un enfant Huetadett^ 
dim. NAV. 

HUETES, verges pour fouetter. 

HUGANAUT, Higanaut, huguenot. 
Lous huganautz. f. Egl. I^s huguenots. 
Etz higanautz d'Osse. D. B. Les huguenots 
d'Osse. Cette commune ^est la seale da 
fond de nos valines oil il y ait encore vib 
temple pour le service du culte protestant 
Huganautz de Blaxou. IB. Huguenots de 
Blachon. — Cette localite eut pour sei- 
gneur, a la fin du xvi* s., Jean de Dadou, 
qui etait syndic d'epee des Etats de Bearo. 
a fut protestant tr^s-zele. De \k probable- 
ment Je sobriquet des habitants de Bla- 
chon. — La geni huganaute. p. Egl La 
gent huguenote. 

HUGANAUTAIiHE , engeance de 
huguenots. Auxvi* si^cle, les catholiques 
criaient aux huguenots : Hugasiaukilke, 
Trauque-muralhe f Huguenots, troae-mu- 
raille (destructeurs, voleurs) ! 

HUGANAUTIIRIE, fem. sing., les 
huguenots : Manistres a nomat la huga- 
nauterie Lous qui se soun mellaiz de ha 
predics. F. Egl. Les huguenots ont nomme 
ministres ceux qui se sont mSles de faire 
des prSches. 

HUGANAUTISME, pro testae tisme, 
particuli^rement le calvinisme dans F. 
Egl. 

HUGE, fuir : Quoand on huech (hu^) 
lou pecat. CAT. Quand on fuit le p^che. 
Hugge (huge) toute sorte de pecatz. ib. Fair 
toute sorte de p^ch^s. — Voy. Hoeye, 
Hoege, Fugir. 

HULiA, se dit des bStes k come qui se 
precipitcnt pour frapper, qui frappent de 
la come : Las baques que hulahen. lbtt. 
ORTH. Les vaches se precipitaient poor 
frapper de la come.— Si has poU que hu 
gat te huli ! prov. Si tu as peur que la 
chat te frappe de la come ! On reldve ainri 
le courage, ou Ton se moque de la peor 
d'une personne efifray^e d un danger qui 
n'existe pas. 

HULADE, fem., mouvement pr^ipit§ 
d'un boeuf, d'une vache, pour frapper de la 
come ; coup de come. 

HUM, fum^e : Qran hum parex aummm 
de las bisquires. N. past. Grande fomee 
parait au naut des toits. — , senteur: Lcms 
hums d*u pradoulh pingourlat, SBi. Les 
senteurs d nn pre emaille de fleurs. — , fu- 
met, emanation qui se degage du corps 
des animaux : Ia>u hum de Vanmau, lao. 
Le funet de la b6te. — ffiM humde, avoir 



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HUM 

Tent de qaelque chose, en recevoir avis, 
en avoi r soupgon. — Voy . Mau-hum. 

HUM, nous filmes ; dans F. Past Voy. 
Eu. 

HUliA, fumer, jeter.de la fumee : Las 
cheminiyes humaben. Les cheminees fu- 
maxent 11^ kuma touta montanhe. Ps. 11 fait 
fomcr toute inontagne. — , eprouver de la 
colore, fitre irrite : Entro quoan... humaras 
Hcontre.., IB. Jusqu'i qiiand seras-tu ir- 
rite contre... — , aspirer de la fumee de ta- 
bac. — IjOu cap qu'eu Jtume Coum u toupii 
decasfanhes.VR. B. Lat^teluifumecomme 
un pot de ch&taigties C comme un pot od 
Ton fait bouillir des cn^taigncs ) . Se dit 
d*« un evapore. ^> — Huma de bihe (fumer 
deviTre), n^ayoir qu^une fumee de vie, une 
rie miserable. 

HUMAA, humain, qui a rapport k 
lliomme: Nostre senhor,.. recebo cam hu- 
mana. H. 8. Notre Seigneur prit chair hu- 
m aine ( se fit chair, se fit homme). 

HUMADB, fum^e : De sas naritz aa- 
Ikiba gran humada. PS. De ses narines 
aortait une grande fumee. — , fumet, ema- 
nation qui se d^gage d'un corps, met. 

Hmnanan, Hamanal, d nomme : La 
kumanau generation de Jhesu-Xrist. H. s. 
La filiation de J . -C. comme homme. Tani 
de drtt divinal cum humanal. arch. Tant 
de droit divin que (de droit) humain. Dans 
y. B.. dr etz divinaus e humanaus. 

HUMBLE, humble : Tern humble bay- 
let laeob, PS. Ton humble serviteur Jacob. 
— Fryut humble^ fruit mou. 

HUMBIjEMENTZ, Humilmmtz^hMm" 
Wement : Supplican bos humilmentz. arch. 
ll svous supplient humblement 

HUMBLI, mollir; se dit des fruits, du 
p ain, et c. 

Hui tE, Hwfnxj humerus, ^paule. 

HUHib (de hum, fumee), tuyau de 
e bemine e. 

RUMftBE, fiimee, grande fum^e. — 
Dias P8., pour signifier tu es enflamme 
dW grande colore contre nous : De gran 
wfero Dt ia naritz salh contre nous hu- 
*«ti. De ta narine sort contre nous une 
P gde fum^. 

HtiMET, masc. , clavicule. 

RUMI ; mSme signification que Hume. 

HUMILIA, Humiliar, humilier : 
^(tn lors genolhs en terra e humilian los. 
H.8. lis tomb^ent k genoux en toute hu- 
mility. 

RUAIIIilADB, r^v^rence, mouvement 
*i corps pour saluer. 

HUmiilANSE, acte de tr^s-humble 
wnnisaion : Ab moltcts pregaries e humi- 
^'•tt«. ABCH. Avec beaucoup de pri^res 
^td'actes de tr^s-humble soumission. 



EUR 



381 



HUMILITAT, humility, soumission. 

Humilnientz ; voy. Humblementz, 

Hamiu, humble, soumis : Abraham 
I'humiu. P8. Abraham soumis ( a Dieu ). 
Humiu est \k pour humble baylet, employ^ 
dans un autre Ps. : Ton humble bayut la- 
cob. Ton humble serviteur Jacob. — Los 
anges deliuran Vhumiu. IB. Les anges de- 
livrent le serviteur de Dieu. Uhumibagent. 
IB. La gent d^vou^e au Seigneur, les ser- 
viteurs de Dieu. Responamoncriit humiu. 
IB. Reponds k mon cri d*homme qui te 
craint No sorHbcts Ab nostes armadas hvr 
mibas. IB. To ne sortais pas avec nos ar- 
mies soumises k ta voloate (tu ne sortais 
plus, 6 Dieu ! avec les armies de nous tes 
serviteurs) . 

HUMOU, humeur. — , humidity. 

HUMOUROUS, qui a des humours. 

HUMOUS, fumeux : Mouca la candeU 
humouse. pey. Moucher la chandelle fu- 
meuse. Nou poudou de Vihir ha lous bra^ 
sh humous. F. Egl. 11 ne put de Tenfer 
faire les brasiers fumeux (il ne put faire 
fumer les brasiers de I'enfer). 

HUOU, Heou, Hiou, « voie d*eau qui 
sourd accidentellement dans un terrain ma- 
r^cageux ou dans un bas-fond, par un 
temps tr6s pluvieux (Valine d'Azun, H . - 
Pyr.) ; lac alimente par des sources int^- 
rieures. Huoud'ArtoustefOsssiVL), lac d'Ar- 
touste. Et heou de Gauoe (Cauterets), le 
lac de Gaube. Et gran, et petit hiou, le 
grand, le petit lac ; deux lacs ou marais 
pr6s de Lourdes, « creus^s, dit-on, par le 
pied et le genou que le paladin Roland, 
renvers^ de son cneval, enfon^a dans la 
terre. » c. 

HUP ! cri pour appeler, houp I 

HUPA, appeler par un cri, houper. 

HURBI, faire aux enfants de s^v^res 
r^primandes ; leur « laver la t^te. » 

HURE ; voy. Burou, 2. 

HURELHE (vers la Chalosse), f^m., 
groin: Auporc. la hurelhe. N. lab. Au 
pore le groin. 

HURET; voy. Huron, 1. 

HURGA, remuer avec une perche, avec 
un fourgon.-^, ranimer unequerelle, sus- 
citer des troubles. 

HUR6UE, perche, fourgon. 

HURLA ; voy. Ulla, Urla. 

HURL£:RE, HURLATRE (Orthez, 
Bay.), diarrh^. 

HURLET ; voy. Ullet, Urlet. 

HURIiUP, HURIiUPA; m^me si- 
gnification que Hurrup, Hurrupa. 

HURLUPADE; voy. Hurrupade. 

HUROU, HURET, fiiret — , un cu- 
rieux, un indiscret, celni qui pendtre par- 
tout, sem^Ie de tout. 



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382 



HUS 



HUROtJ, masc. ; HtJRE, fem.(Tli6ze), 
petite charrue, sorte de buttoir. 

HURRUP, Hourrup, Hurlup^ Hourlup, 
masc, gorgee, quantite de liquide qu'on 
avale en sirotant : Bebe a hurrups, boire 
k petites gorg^es. — , siroter. — Galhou- 
hourrup; voy. Oalhou, 2. 

HURRUP A, Hourrupa, Hurlupa^ 
Hourlupa, boire k petites gorgees, siroter: 
Lou nerd de la riyne Jane, Badiu coum 
I'arhoulet au sou, Ha chucat leyt de la pay- 
sane^ Hourrupat Hi de Juramou. n. lab. 
L'a enfan^on » de la reine Jeanne, de vi- 
goureuse croissance comme Tarbrisseau 
au soleil, a suce lait de la paysanne, a si- 
rote vin de Jurangon. Lou maidre petit ou- 
feri. .. hourrupe lou ca/i .p. lab. Le moin- 
dre petit ouvrier si rote le cafe. Bii de 
Monpezat, Hurrupat. D. B. Vin de Monpe- 
zat, sirote. Le vin que produisent les vi- 
gnes de cette commune est si bon, qu'il 
doit 6tre sirote. — De poutous minjatj . . . 
hurrupat, NAV. Mang^, bu de baisers . On 
dit en fr. « manger de caresses. » — Mons 
enemies se-m horrupan,.. PS. Mes enne- 
mis ( se me boivent k petites gorgees ) se 
delectent k m'engloutir. — Esp. « churru- 
pear. » 

HURRUPADE, Hourrupade, Hurlu- 
pade, Hourlupade; ra^me signif. que Hur- 
rup. — Lou sourelh.,, hi ue hourlupade, 
Autaa Uu ha bebut Varrous, dar. Le so- 
leil fait une gorg^e, aussit6t il a bu la ro- 
see (le soleil, d'unegorgee, a bu toute la 
rosee). 

HURUG, HURUGA; mSme signif. 
que Houruc, Houruca, 

HURUGAOOU, HURUGATRE; 
voy. Hourucadou, Hourucayre. 
. HUS, fuseau. -^ Arround lou coelh lou 
Aim, Arround lou hiu lou hus. prov. A la 
suite de (tenant k) la quenouille le fil, k 
la suite du fil le fuseau. Voy. Coelh. — , 
Taxe sur lequel toume une macbine. — 
Cat. « fus. )) — Esp. « huso. » — Lat. 
« fusus. >i 

HUS£RE (Bay.)) fern., bouton de fu- 
seau. 

HUSERfi, qui fait, qui vend des fu- 
seaux. 

HUSBRfiRE, f^m., us tensile de bois 
en forme d'^querre ou de triangle, perce 
de trous ou Ton met les fuseaux. 

HUSEROIjE, fem. , fuseau long et 
mince.*- Las huseroles, jambes de fuseau. 
— Ue huserole, une fille grande et mince. 

HUSSI&, Hussier dans p. n., huis- 
sier. — Voy . Uchk r^ 

HUSXmasc., HUSTE, fem., Fast, 
Faste, bois, morceau de bois, pi^ce de 



HYP 

bois. — Lat « fustis. » — Maeste defiutc 
BNQ. Mat tre charpentier. — Fresioos ftuL 
H. s. Precieux bois(Le bois de la Croix). 

— Toustemps Vesthe que-s semble au hutt 
(et non hus comme dans pr. h.) Toujoure 
le copeau ressemble au bois (d'ot!i il a ete 
tire). — « Tel p6re, tel fils. » En italiea: 
II ramo al tronco s'assomiglia. » — « La 
tacca somiglia air arbore. » o. pbscbtti. 

— « Ogni pianta serba della sua radice. » 

— Cf. Romania^ vi, p. 95. 
HUSTA; voy. Fustar. 
HUSTADGE, Hustatye^ tas de bois, 

pieces de bois, ce qui est relatif au bois ; 
charpcnte. — Voy. Fustadge, 

HUSTAT; voy. Fustat. 

HUST-BIU, troene communi arbris- 
seau rameux des haies. 

HUST-DU (bois dur), comouiller 8«n- 
guin. — Les jeunes tiges de cet arbrisseau, 
tr^s-commun dans les haies, effilees et 
flexibles avec elasticite, servent aux eo- 
fants et aux oiseleurs pour faire les pieges 
qu'ils nomment poude-pies. J. BERaiBir. 

HUSTE ; voy. Ilust 

HUST^. Uustet, Husteychj morceau 
de bois, baton. — Es tres hustetz, G. Les 
trois bsLtons ; la constellation d'Orion. — 
Voy. Bastou. 

HUST£i, Fust6e, Faster, charpen- 
tier: Peyreetif fustees.., demandaran ftM 
Van apres Vobra acabada, f. h. Les ma- 
sons, les charpentiers, reclameront (leor 
salaire) dans I'annee, apres l*oeuvre ache- 
vee. Domanam fueters e peyrers. B. Nous 
demandons des charpentiers, des ma^ns. 

HUSTERIE, fem., le bois pour one 
charpente. 

HUSTET ; voy. HusU. 

HUSTE YA, devenir ligneux ; se dit de 
certains legumes, des carottes, etc. 

HUSTETGH ; meme signification qoe 
Husie, Hustet. 

HUSTUT, qui tient de la nature da 
bois. 

HUTE, dans la locution a hute ! Voy. 
Ahute ! — Patois du Tarn, « a futo •», en 
toute h4te. gaby. Diet. 

Hy; voy. I, 2; Y, adv. 

Hydrie, vase : Ydries (hydries) de 
peyre, H. s. Vases de pierre. — d.-c. «hy- 
dria : metreta frumentaria, interdum liqui- 
dorumetvini. » 

Hypothecation, action de prendre 
hypotheque, COUT. s. 

HYPOUTHEGA, Hypothecar, hy- 
pothequer : Las desmes e deameries qui no 
son deu patrimoni de la Gleyse,, . poden es- 
tarvendudes, ypothecades,,, cour. s. Les 
dimes et dtmeries qui ne sont pas da pa- 



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HYP 

trimoine de TEglise peuvent 5ti*e vendues, 
hjpoth^quees... — Voy. Empoutecat, im~ 
poutecfzt. 

HYPOUTHfilQUE, Ypoteca, hypoth6- 
que: Lo heneffici de las ypotecas es degut 



HYP 



383 



a la molher en loa bees deu maritper raaou 
de $ori dot. f. B . Le benefice des nypoth^- 
ques est dil k la femme sur les biens du 
mari, poar raison de sa dot. 



I 

I; cette voyelle, suivie de w, n, ne se' 
prononce pas comme Vi fran^ais dans «im- 
poser, insulte » ; ellesonnetoujours comme 
dans « image, finesse. » — Arrasim, rai- 
sin; cinte, ceinture; prim, mince; bince^ 
Taincre. 

i se change en e au commencement d*un 
assez grand nombre de mots: Infant, en- 
fant, enfant; intrade, entrade, entree; iw- 
pausa, empaaser^ imposer; injuri, eiyuri, 
injure. 

Vi des primitifs latins est aussi e dans: 
Bebe, boire, cecute. eigne, dine, denier, ne- 
gre, noir, pere, poire, pUga, plier, set, soif, 
etc. Latin : « Bibere, cicuta, denarius, ni- 
ger, pirum; plicare, sitis, etc. » 

Deux i k la fin des mots ne valent qu'un 
ifort : Besii, voisin, bit, vin, cousii, cousin, 
/Si, fin, Hi, hii,payrii, parrain, pelegrii, p^ 
lerin. Ce double i est significatif de la 
chute de n des primitifs latins : « Vicinus, 
vinum. consobrinus, finis, linum, patrinus, 
peregrinus. » La consonne ^tymologique 
n nest conservee que rarement, par excep- 
tion, dans les derives bearnais : Bin, lin, 
etc, Les deux t se trouvent aussi, parti- 
culi^rement dans la traduction des Psau- 
mes par Amaud de Salettes, a la fin du 
present de Tinfinitif des verbes qui ont en 
latin les terminaisons ire, ere : Dromii, 
dormir, ferii, frapper, florii, fleurir, redu- 
«, ramener. Latin : a Dormire, ferire, flo- 
«re, reducere. » On ecrit aujourd'hui ces 
verbes avec un seul i, fort 

i final, representant Vi atone d*un pri- 
mitif latin, a un son peu sensible: Bimi, 
branche d'osier, liri, lis, memori, raeraoire, 
wrdi, ordre, termi, terme, limite. En la- 
tin : « Vimen (viminis), liUum, memoria, 
ordinem, terminus. » 

Li final de quelques desinences verba- 
les, et generalement des mots qui ont plus 
^ deux syllabes, ne se fait non plus en- 
tendre que tr^s-faiblement : Por^, jeporte, 
eoatoW, je chantais, ibi, j'allais, auserumi, 
les oiseaux, calhabari, charivari, senglumi, 
aibnsseaa des haies. 



Dans les verbes de la seconde corgugai- 
gaison,t final de la premiere pers. du pre- 
sent de I'indicatif a un son faible : Bmi, je 
vends,c<w?2, je tombe, cnteni, j'entends. etc. 
Ces m^mes verbes font k Timparf. de 1 indi- 
catif : Benebi, cadebt, entenebi, etc,, oil Vi 
est aussi peu sensible ; mais il devient fort 
dans les formes contractes beni pour be- 
nebiy, je vendais, cadi pour cadebt, je tom- 
bais, enteni pour entenebi, j'entendais, etc. 

La diphthongue iu se prononce en ap- 
puyant sur Vi: Biu, vif, hiu, fil, liura, li- 
vrer, abriu, avril, estiu, ete, siula, siffler, 
(b.i-ou, hi'ou, li-oura, etc) ; Vu {pu) a un 
son particulier, bien moins fort que celui 
de Vu en italien, en espagnol. — Cf. Gram, 
biam., 2« edition., p. 8, 18-21, 40. 

I; voy. Id, 2. 

I, Y, Hi, Hy, liii {k lui, k ellel, k eux, 
a elles: So pay.,, i he dus potz (Accous). 
PAR. Son p^re lui fit deux baisers. Pour- 
tatz,,, soprumere raube, ye hicatz-la y (Ara- 
mitz). PAR. Portez son premier v^tement, 
et mettez-le lui. Mey oum bed lous amicxs, 
mey oum s'y estaque. gram. Plus on voit les 
amis, plus on s'attache k eux. Mana que 
la y amiassen. H . s . II commanda qu'on 
la lui amen^t. Que tallies dues tauledepeyre, 
e escriu hi las paraules.,. IB. (Dieu dit a 
Moise) : taille deux tables de pierre et ecris 
sur elles les paroles... Sarran bee laspor- 
tes, e lo rey hy pausa son say get, IB. On 
ferma bien les portes, et le roi apposa sur 
elles son sceau. — , k cela : Nou p*y hidetz 
Ne vous fiez pas k cela.— Is, leur {k eux. 
k elles) : Is he et partadge det so bee (Ara- 
mitz). par. 11 leur fit (le p^re fit a ses en- 
fants) le partage de son bien. Usit^ aussi 
dans des communes du canton de Nay, a 
Montaut notamment. — Cf. Oram, bSam., 
2«6d., p. 287-89. 

I, Ir, aller j Nou-y pas i, nav. Ne pas 
y aller. Pres de bous m'en ibi tout dret. 
PEY. Auprds de vous je m'en allais tout 
droit. Aoun es it, ide f OCi es-tu alld, allee? 
Queloenh d'ed era s'ensie ida. ps. Qu'elle 
s*en soit allde loin de lui. Irey ou iri, iras. 



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384 



ICH 



ira, etc, j'jrai, tu iras, il ira, etc. Iri, irds, 
irS, etc,, j'irais, tu irais, il irait, etc. Lcls 
qui iran apres Madone, H. a. Les ferames 
qui iront a la suite de Madame. IrU, dans 
H. s., j'irai. Ir, bir. arch. Aller, venir. 
Actuellement, », aller, ibi, j'allais, it, ide, 
all^, allee, sont employes daas les vallees 
d'Aspe et de Baretous plus frequemment 
qu'ailleurs.— Voy. Je, 1 ; Jey, 1 . 

I, terminaisoQ du pres. conditionnel, 
1" personnedu sing., separee de Tinfini- 
tif par un pronom : Poder Vi {lo poderi) f 
H. 3, Le pourrais-je ? — (Bay.>, 3* pers. du 
sing. : Parag i [agfari). L. o. II le ferait. 
(Dans le mQ.,faragui.) 

I, adv. ; voy. Y. 

I, prep. ; voy. In. 

I ! (imperatif du verbe i, aller), interjec- 
tion; on crie^pour faire avancer les che- 
vaux, les mulcts, i / va ! marche I 

lap, Yab; voy. Hiap. 

IB-AUT (Bay.), un autre. 

IBB ; voy. U, Un. 
^ IBE, 3« pers. du sing, de I'imparfait de 
rindicatif du verbe t. ir, aller. 

IBI, ibes, ibe, imp. de I'ind. de t, ir^ 
aller ; j'allais, tu allais, il allait. 

IBROUNHA, ivrogner, boire avec ex- 
c6s. — , ref. s'enivrer. 

IBROUNHE, ivrogne . Ibrounhet, ibrou- 
nhot, dim. Ibrounhas, aug. — Sobriquet des 
habitants de Juran^on : Ibrounhes de Ju- 
ramou. D. B. — Vov. dans l. r. db lincy, 
Proi?., 1, p. 309, 1 explication du dicton 
« Li buveor d'Aucerre », les buveurs d'Au- 
xerre. 

Ic ; voy. Id, 2. 

ICH AMI; voy. Ixami. 

IGHE (vers le Lavedan, Hautes-Pyr.), 
celle-ci. 

Ichementz, egalement. bay. Voy. JSaw- 
Tfientz. 

Ichir, Ixir, sortir: Ychs de I'ostau 
chetz depagar lo loguer. bay. II sort de la 
maison sans payer le loyer. — , provenir : 
Fruitss qui dou berger ichirin. L. o. Les 
fruits qui proviendraient du verger. Le 
vente dotisfruytz qui inchiran (jchiran). 
bay. La vente des fruits qui proviendront 
de... 

IGHOURBI (Bay.), au lieu de/cAowrc^i ; 
voy. ce mot. 

ICHOURD(Bay.),sourd. Voy. Chourd, 
Sourd, 

IGHOURDI, assourdir : Lou courbach 
dou8 souns critz ichourbibe (ichourdibe) le 
gent, lag. Le corbeau, de ses cris assour- 
dissaitles gens. — Voy. Eschourda. 

IGHUGA (Bay.); mSme signification 
que Exuga, 



ID, pour ed, il, lui : Lcls bertats qu'id 
nous a rebelades. c.\T. Les vdrite8quil(que 
lui) nous a revelees. 

Id, Ic, Ig (plur. de Ed, il, lui), ils, eux: 
No8 no8 em abiencuz ab los... prohoma 
d'Orthess, e id ab nos. CH. d'orth. Nous 
avons fait convention avec les prudTiom- 
mes d'Orthez, et eux avec nous. Ig no (xn.. 
fortalesse. arch. Ils n'ont point de forte- 
resse. Ic dans un document public par 
la Revue de Gascogne, xix, p . 170 : Tot 
devers qu€ ic lo deguossan far. Tous de- 
voirs qu'ils lui dussent faire. Id trametoa 
hi en toe de lor. l. o. lis y envoyerent an 
lieu d'eux. / rnedixs, dans B., eux-memes. 
- Voy. I, 2. 

IDE ; voy. It. 

Idone, propre k, apte i, qui a les qua- 
lit^s requises pour. . . : Persone idone. cocT. 
s. Gens idoines. 0. H . — En fr. « idoine » 
(MONTAIGNE); n'est plus gu6re usitequau 
palais. 

IPROUNTAT CBay . ), effront^. 

IGAL, egal : Aubeissencequi hi Vhomi 
igal aus anyes. IM. Obeissance qui fail 
rhomme egal aux anges. 

IGALE31ENT, egalement: Tout que 
can igalement examina. im. II faut exami- 
ner tout egalement. 

Ignossent ; voy. Innoucent, 

IGNOURA, Ignorar, ignorer. 

IGNOURAMENTZ, Ig^oranmentz 
ignoramment, avec ignorance, par igno- 
rance: Qui crompe cause viciose ignoran- 
mentz. F. B. Qui achate chose vicieuae 
ignoramment (ne sachant pas qu'elle lest). 

IGNOURANCE, Ignorance, Ignou- 
rence, Ignourencie, ignorance: Baste ignou- 
rencie. IM. (Reconnaissez) votre ignorance. 
Negunper ignorance no-s pusque excusar. 
F. b. Que nul pour (cause d') ignorance ne 
se puisse excuser. 

IGNOURANT, Ignorant, Ignourent, 
ignorant: Lous trettant d'ignourentz y de 
capS'bouharocxs. nav. Les traitant d'igno- 
rants etde tfites creuses. En lour art gran- 
dnmentz ignourentz . N. past. En leur art 
grandement ignorants. 

IGNOURENCE, Ignourencie; voy. 
Ignourance. 

IGNOURENT ; voy. Ignourant, 

IGNOURENTEMENTZ; mSme si- 
gnif. que Ignouramentz. 

IHER, Infer; Inffern, enfer: Lasgra- 
nes cauteres de I'iher. serm Les grander 
chaudi^ros de I'enfer. En infer... Turmeih 
tatz en lou hoec dab laus cent mile diable*, 
N. Past. En enfer tourmentes dans le feu 
avec les centmille diables. P«r nomauhri 
Urns cbis e hue ihbrs confonde. F. EgL Pour 



I 



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1MB 

Dous ouvrir les cieux et confondre les en- 
fers. Deu diahle e de Vim/em. h. s. Du (lia- 
ble et de Fenfer,— Et thir que s'ey harre- 
jat, (Oloron). PBOV. L'enfer s'est repandu. 
Se dit pour signifier qu'il fait una chaleur 
excessive. 

IHi!RNAn, Infimau, infernal. 

IHOXJUa ; usit^ dans la valine d'Aspo; 
m^me signif. que Fenoulh, 

ILHA. ILHST ; voy. ffUha, Hilhet. 

ILHETB (Baretous), centauree k fleur 
biene qui croit dans les bl^s, bluet. 

11168 (non lesd), intact: Lapatz no po- 
doi esser violade^ mesferme e illeza, arch. 
Que lapaix ne pdt ^treviolee, mai8(qu'elle 
reatat) ferme etintacte. — Lat « in, priv., 
Issus. » 

nUcit, ill^gitime : Foragetar totz iiyustz 
eillicitzdetentors, arch. Jeter hors tous de- 
tenteors sans droit, illegitimes. 

lUndir, 

ILLUSI, jouer, tromper, faire illusion: 
Poden illudir de lohondret, arch. lis peu- 
vent faire illusion sur le bon droit. De sous 
pousous lous pobles illusi. F. Egl. Avec 
!>es poisons il trompa les peuples (avec sa 
faufise doctrine 11 nt illusion aux peuples). 

ILLUSIOU, illusion; voy. Lusiou. 

ILLUSIU, illusoire. On dit aussi Illu- 
9on, 

IHAJDQE, IMAGE, image: Deguns 
hiquen lur debouHou,,., dens las imatyes. 
iM. Quelques-uns mettent leur devotion 
(iaos les images. 11 est aussi du g. masc: 
Espia lous imadges. Regarder les images. 
Deroycoum uimatye, Joli comme uneimage. 
be \k I'expression m^taph. beroy imatye, 
joli visage. Imatyau, dim., joli petit mi- 
nois. — , statue : Couledous dejaxis dius, 
didoles e dimadges, F. Egl. Adorateurs de 
fdux dieux, d'idoles, de statues. Tres inia- 
getde/uste, art. Trois statues de bois. 

Imagine, statue, idole : Adorar la mia 
magine. h. s. Adorer ma statue. Fe una 
pugine d'aur, iB. II fit (Clever) une statue 
(Tor. 

IMA J ATRE, imager, qui vend des 
images. 

IMA.TYE, IMATYATRE, 

IMA.TGB, IMAYJAYRB (Aspe); 
ro^me signif. que Imadge, Imajayre, 

Imbasin, offensif : Armat d'espade e 
(ntto armes imbasibes, arch. Anne d'^pee 
el d'autres armes offensives. , 

IMBENTA, Imbentar, inventer. 

IMBENTARI, Embentari, inventaire : 
Den dot, ta-s marida, qu'han Uu kiyt Vim^ 
*«ntan. NAv. De la dot, pour se marier, 
ils ont vite fait Tinventaire. Inveniari sera 
^oxat, 8. J. L'inventaire sera taxe. La carte 



IMP 



385 



de Vembentari, arch. L'acte de Finven- 
taire. 

Imbentarisar, Imbentorisar ; voy. 
Imbenlouria. 

IMBENTOU, Imbentor, inventeur : 
Homi mal imbentor. BAR. Homme d'un 
mauvais genie. 

IMBENTOUHIA, Imbentarisar, Im- 
bentorisar, inventorier : Oeyt deus fustz in- 
bentorizatz, arch. Huit des pieces de bois 
inventoriees. P^e inveniarizade.s.j, Pi^ce 
inventoriee . 

IMBOUGA, Imbocar, invoquer : Lo 
nam de Diu imbocat, cum es de bone e lau- 
dable costuma, 8. e. Le nom de Dieu in- 
voqae, comme c'est de bonne et louable 
coutume . 

IMITA, imiter. 

I M I TA O ft , qui pent, qui doit Stre 
iinit^, imitable. 

IMITADOU, imitateur. Imitadoure, 
imita trice. 

IMITATIOU, imitation.— Z'/wifto/iou 
de JesU'Ghrit traduside en beames. Limi- 
tation de J.-G. traduite en b^arnais (par 
M. Tabbd P. Lamaysouette). 

IMMENSITAT, immensite. •— , exce- 
dant : De lor determination no se poyran 
apera per immensitat o diminution. F . H . 
De leur determination (du partage de pa- 
trimoine determine par les parents, les en- 
fants) ne pourront appeler pour (cause d') 
excedant ou diminution. 

IMMOBLE, immeuble : Los blens im- 
moblesdeu debitor, cout. s. Lesbieusim- 
meubles du debiteur. 

IMMOURTAIilTAT, immortalite. 

IMMOURT All , Immor taa , im - 
mortel : Ton emperi es immortau. ps. Ton 
r^gne est immortel. 

IMPAUSA, Impaasar, Empausa, 
imposer. — , obliger k quelque chose: A 
Johanet perpetuau scilenci impausar. arch. 
Imposer ^ Jeannet un silence perpetuel. 
— , etablir un impdt, une contribution: Im- 
pausa hu boujus de la brenhe, nav. Impo- 
ser le bon jus de la vendange. Negun en 
Bearn no pot impausar ni Ihebar peadge... 
ARCH . Nul en B^arn ne pent impose i* ni 
percevoir peage... Los rociis a lor empau- 
satz. R. Les chevaux pour lesquels ils ont 
ete mis k contribution. — , charger, accu- 
ser: Crims a luy impausatz. s. B. Crimes 
dont il est accuse. 

IMPAUSITIOU ; voy. Impousitiou. 

Impedemia, Impedimie, mal conta- 
gieux, ^pizootie : Temps de peste e de im- 
pedemia. ARCH . Temps de peste et d'epi- 
zootie. Capz de bacas exioematz, saas e 
netes, ses nuUie inpedimie. ib. T^tes de va- 

2« 



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386 



IMP 



ches ayant transhume (vaches ayant trans- 
hume), saines et nettes, sans nul mal con- 
tagieux. 

Impediment, Empedlment, emp^che- 
ment: Malatidie ou autre impediment, o.h. 
Maladie ou autre emp^chement. 

Impedimie ; voy. Impedemia. 

Impedir, empecher : Si no son impeditz 
per malatidie. 0. H. S'ils ne sont emp^ches 
par maladie. — Voy. Empedir. 

IMPENITENCI, Impemtencie, impe- 
nitence : Demoure dens Vimpenitend. cat. 
II reste dans I'imp^nitence. 

IMPENITENT, impenitent. 

Imperi, empire, commandement, puis- 
sance : Suus toutz reys aye imperi e senho- 
ria. PS. Sur tous les rois qu'il ait puissance 
et domination. — Voy. Eniperi, 1. 

Imperique, subs.', empirique, charla- 
tan : Los impericques qui ordonaran e ha- 
Iharan medecines seran banitz.,. per lapru- 
mere vegade, epunitzdeufoetper la seconde. 
p. R. Les charlatans qui ordonneront et 
livreront des remedes seront bannis pour 
la premiere fois, et punis du fouet pour la 
seconde. 

Impetrar, Empetrar, terrae de jurisp., 
impetror: Sentences e mandamentz empe- 
tratz. ARCH. Sentences et mandements im- 
pdtres. 

Impetration, imp^tration: Lo debitor 
a renunciat a V impetration de . .. COUT. s. 
Le debiteur a renonce k I'impetpation de .. 

IMPETUOSAMENTZ, Empetuose- 
mens, impetueusement : Ni porli ni ares- 
poni empetuosemens . bay. Qu'il ne parle 
ni reponde avec vivacite, avec emporte- 
ment. 

IMPETUOSITAT, Empetuosetat, im- 
petuosite. — , vivacite, emportement: En 
empetuosetat no y-a ares de honestat. bay. 
En emportement il n'y a personne de con- 
sidere (emportement fait perdre respect). 

IMPIETADOUS , IMPITADOUS 
(Bay .),impitoy able : L'impieiadouse cay ok, 
nav. L'impitoyable cage (la cage ou I'im- 
pitoyable oiseleur retient). 

IMPIilGA, Implicar, impliquer. — 
Implicar grmiye suus greuye. arch. M61er, 
. confondre les griefs^ les exposer sans or- 
dre. 

Impont, Impontar ; voy . Empount, 
Empounta. 

IMPOST, imp6t : Regla Vimpost. P . 
Regler l'irap6t (determiner les imp6ts). 

IMPOURTUNITAT,Importunitat 
importunite. — , inopportunite, contre- 
temps, empechement, obstacle: (Les tra- 
vaux a faire aux fortifications de Navar- 
reux, 1549, devaient^tre acheves au terme 
fix^), si no agous importunitat de temps. 



INC 

art. , a moins qu il n'y eAt eu empechement 
par le temps (parreffetdumauvais temps). 

IMPOUSITIOIJ, Impausitiou, impo- 
sition, imp6t, contribution : Las impousi- 
tious de ta prouprietat. nav. Les impositions 
de ta propriete. Haussa las impousitioux. 
ID. Augmenter les contributions. 

IMPOUTENGE, Impotencie, im- 
puissance, irapossibilite : Per impotendi 
a prosseguir la appellation, abch. Parim- 
possibilite de poursuivre Tappel du (juge- 
ment). 

IMPOUTHEGAT; meme signif. que 
Empouthecat. 

Impug^nar, attaquer, con tester : Impu- 
gnar la senteticie. arch, Attaquer la sen- 
tence. 

In, Hi, pour i, dans, en : In aqued 
medis log. L. o. Dans ce mSme lieu. B\ 
aqued temps. IB. lin ce temps, jffiu, aulieu 
de iu, pour in lo, dans le : Hiu son berger. 
IB. Dans le sien (dans son) verger. 

INAUDIT, inoui. 

INGANT, encan : Zros crid^ dens in- 
quantz {incantz). F. H. Les criees des en- 
cans. Voy. Encant. 

INGANTA, Incantar, mettre k Ten- 
can, vendre aux ench^res : Lapessa incan- 
tada. F. H. La piece de (terre) vendue a 
Tencan. Surdiser sur lous biens tncaniaiz. 
p. R Surench^rir sur les biens mis a Ten- 
can. — Voy. Encanta, 1. 

IN CAB.CKH A'NL^NT, Encarcera- 
mentj incarceration : Lo manda meter en la 
torr... sentz render rason cum ni per qvf 
fase lodit incarserament. bar. llordoona 
qu^on le mit dans la tour, sans dire poar- 
quoi il faisait (faire) cette incarceration. 
— Voy . Encarcera. 

Incercar, rechercher : Insercar la rer- 
tat deu feyt per inqueste. F. B. Rechercher 
la v^rite du fait par enqudte. 

INCERT, incertain : No a cause en h 
mondepluus certe que la mort nypluus w- 
certe que la hore dequere. art. II n'y a chose 
au mondeplus certaine que la mort, ni pins 
incertaine que Theure de celle-1^ Insert 
{incert) morira sentz in/antz. f. B. (Etant) 
incertain s'il mouira sans enfants. 

INGHOUS, Insous (Aspe) ; meme si- 
gnification que ChincJious. 

Inclit, illustre: Inclit senhor Most, lo 
prince de Biane. arch. Illustre seigneur 
Mgr. le prince de Viane. 

Includir, <« inclure, » 

INGLUS, Inclusiu, inclus, y compris: 
Lo delenguo tot lo jom, dequi a la hora d*' 
la noeyt inclusive, bar. 11 le tint (enchaine) 
tout le jour, jusqu'^ I'heure de la nuit in- 
cluse (jusqu'a une heure avancee de I a 
nuit). Inclusive, inclusivement : Loonsihne 



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INE 

jam deu mees dejung inclusive, coDT. s. 
Le onzi^me jour du mois de juin inclusi- 
veraent. 

Incontrar, Encontrar, rencontrcr : 
Tkir<m[t'] vertz sa may son, incontra lo se- 
nh'jr. BA.B. Allant vers sa maison, il ren- 
contra le seigneur. Enconiraras une com- 
panhiade prophete9, H. s. Tu rencontreras 
one troupe de proph^tes. 

INGOUNEGUT, inconnu, meconnu ; 
participe passe de 

INCOUNEXE, Incouneche, meconnai- 
tre : Trop de hari-haroiis que mhan incou- 
negude. mby. Trop d'etourdis m'ont me- 
coimae. 

INGOURRE, Encourre, Incorrer, En- 
cm-er, encourir : Laquoal{ley).,. los de- 
€laram haber incorrude . o. h. Laquelle 
amende nous leur declarons avoir encou- 
rue (qu'ils out encourue). 

INGOUHREMENT, Incorrement, 
cas d^encourir une peine. — , peine encou- 
rae. On dit aussi Encourrement ; anc. Enr- 
correment. 

Increpar, accuser : Increpat de irahi- 
Hon. P. H. Accuse de trahison. 

INGULT, inculte : Terradou herm e in- 
culL ARCE. H. Terrain « vacant » et inculte. 

Indebenir ; voy. Endehenir. 

l:!n>E6UOAMENTZ, indament: In- 
de'judamentz pagaU w. B. (Ayant) paj4 in- 
dument. 

INDEGUT, indu. 

INDEMNITAT, indemnite.— ^ immu- 
nity : Per lo ben e indempnitat de nostre 
pays, ABCH. Pour le bien et immunite de 
nutre pays, 

INDIGI) indice, signe apparent et pro- 
bable qu'une chose existe : Ckinse qui per 
lt»timoni sera trohade sentz de negun indict. 
ARCH. Chose qui apr^s temoignage sera 
trouvee sans aucun indice. 

Indotade, privee de dot, qui ne peut re- 
couvrer sa dot : Ferder son dot e remoder 
i»dotade, P. b. Perdre sa dot et ne pouvoir 
Urecouvrer. 

INDOIJN (Bay.), mais : Qu'hauram nie 
de rmment, me de hey, me d'indoun. lag. 
Noas aurons plus de froment, plus de foin, 
plas de mais. 

IKDUSI, induire: Pertonfrau.,, suy 
tstatindusitaproTneter. p.b. Par ta fraude 
faiete induit a promettre. . . 

Inepte, terme de pratique; vain, sans 
fondement : Doinande inepte, bay. Demande 
nullement fondee. Le texte ajoute: Nulha 
aUolucion ni condempnacion efficaci no sen 
pot ensegutr. 11 ne peut s'ensuivre aucune 
absolution ni condamnation efficace (liny 
a i prononcer aucun jugement qui pro- 
duise effet). 



INF 



387 



In£aina, Infamar, diffamer : Eniro 
quoand d'infamaa ma glori, Hilhs deus ho- 
mis, amaratz-vous f ps. Jusqu'a quand, 
fils des hommes, aimerez-vous a ditfaraer 
ma gloire ? 

INPAMETAT, /n/aww7a/, infamajion, 
opprobre : Vituperis.., que Loyseprenco per 
infamitat. arch. Outrages que Louise prit 
pour une infamation. D'infametatz man 
coo tot romput es, PS. D'opprobres mon 
coeur est tout rompu (dechire). 

INF AMI, infkme : Suuspene d'estar re- 
putat in/ami. arch. Sous peine d'etre re- 
pute infame. 

INFAMITAT ; voy. Infametat. 

INFANT, fem. Infante., Enfant, En- 
fante, enfant, fils, fille : Si ung homi e une 
fempne se prenin marit e mother e que 
fassan infants, p. b. Si un homme et une 
femme se prennent (pour) mari et femme et 
qu'ils fassent des enfants. — Ditz Saul a 
Vetifant qui ere ah luy. H. s. Saul dit au 
jeune gar^on qui etait avec lui. Prenco la 
infanta per la inaa. IB. II prit la ^\le (de 
Jaire) par la main. Dans le m6me texte, 
enfanta.^ Voy. Enfant, Effant. 

INFANTA, verbe ; voy. Enfanta. 

INFANTADURE, Enfantadure, en- 
fantement ; particuli^rement employe dans 
les formules de pri6res pour la guerison 
d'incommodites et de maladies : on dit 21 
« pater », et le guerisseur, espece de sor- 
cier, repute : Que sie estoursedure, foursa- 
dure, fouladure, espalladure, lou boiin 
Diu que houlhe que N. en si^ goarit auta- 
Uu coum la Bierye en estou de la sente in- 
fantadure. Que ce soit entorse, effort, fou- 
lure, luxation k Tepaule, que le bon Dieu 
veuille que N. en soit gueri aussi vite que 
la Vier^e le fut du saint enfantement. 

INFfiR ; m^me signif. que Iher, 

Inferir, porter, causer : Per quefo ini- 
ferit greuye manifest au pays. ARCU . Par 
quoi tut porte prejudice manifeste au pays. 
Los greuges qui pretend lo sian inferitz. 
F. H. Les prejudices qui, a ce qu'il pre- 
tend, lui ont ete causes. 

Infermetat; voy. Infirmitat. 

Inf^rn ; voy. Ih^r, 

INF^RNAU ; mfime significatioij que 
Ihemau . 

Infesiment, infection, communication 
de mal : Tot infesiment. . . que s'en podere 
inseguir. M. B. Toute infection qui pourrait 
s'ensuivre. (Defense faite aux Cagots de 
se m^ler k la population.) 

INFEST A, Infestai», agir contre quel- 
qu'un en ennemi, incommoder, faire du 
mal : Talement h turmenta.., talement lo 
infesta, bar. II le tourmenta tellement, il 
lui fit tant de mal. 



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388 



INF 



Infestadement, enennemi, d'une ma- 
ni6re ennemie : Los recebedors hienen inn 
festadement efen inquantar (incantar) los 
bees. ARCH. Les receveurs viennent en en- 
nemis (viennent exercer des rigueurs ) et 
font mettre les biens k Tencan. 

INFIDiSIiE, Infideu, infidele.— , subs. 
La sang deus infidhis here cops barreyade. 
G. BAT. Le sang des infidMes bien des fois 
repandu. Tout es plee d'infidhis. PS. a. 
Tout est plein d'infid^les. 

INFINIDAMENT, infiniment: Sur- 
passen infinidament la glori... CAT. lis sur- 
passent infiniment la gloire. 

INPINIT, infini. Esprit infinit , CAT. 
Esprit infini. 

INFIRMlfi ; m^me signification que 
Enfermer, 

INFIRMITAT, Infermetat, infirmite: 
Quinhe in/ermetat que agosj guaribe. h . s . 
Quelque infirmite qu'il edt, il gu^rissait. 
^^ Leit de infirmitad. L. 0. Lit d'infirmite 
(lit de douleur). 

Infligidor, qui doit etre inflige : Ma- 
jor pena injligiaora per lo senlwr major . 
F. H. Peine majeure qui doit 6tre infligee 
par le seigneur souverain. 

Infliglr, 

INFLIJA, Infliya, infliger : Pena infli- 
gida. f. h. Peine infligee. 

Infortir, Enfortir, fortifier: A feyt. . . 
extreme diligence en in/ortir...lo castet. bar. 
II a fait extreme diligence en fortifiant le 
h4teau (il s'est tr6s-activement occupe de 
faire fortifier le ch&teau) . — Voy . Enhourti. 

INFOURMA, Informar, informer. 
— , faire une enqu6te. — , ref., s'informer; 
proceder k une enquete : Se informara hi 
lo senhor de Coarasa, vivent lo senhor de 
Narbonne darver deffunt, lo prometo de lo 
ajudar e esser de son costat contre la Jte- 
gina. bar. (Arnaud Guillem de La Salle, 
procureur- general de B^arn) s'informera 
si le baron de Coarraze, du vivant de feu 
le seigneur de Narbonne, lui a promis de 
I'aider et d'etre de son c6te contre la reine 
(Catherine de NavarreJ. On dit aussi En- 
fourma^ Enfourma-s. 

INFODRMATIOU, Information, 
information : Fara la information contre 
lo aenhor do Coarasa, bar. II fera I'infor- 
mation contre le seigneur de Coarraze. 

INPOURTUNAT, infortune: Cho 
leuye, coo boulatye, Vise Vinfourtunat. 
DESP. Coeurleger, cceurvolage,disaitrin- 
fortune (pasteur, en parlant de la bergdre 
bien-aim4e). 

INPOURTUNE, infortune. 

INFREGNE, Enfregne, 

Infring^er, Infringir, enfreindre: La 
pumtion deqmiz qui hs infringeran. P. R. I 



INJ 

La punition de ceux qui les enfrelDdront 
(qui enfreindront les d^crets). Las ancla- 
nes costumes,,, en tot ni en part infnngi' 
des. ARCH. Que les anciennes coutumes 
(ne soient) en tout ni en partie enfreintes. 

INGERA-S, Ingerir-se {s'ingerir), 
s'ingerer : Inhibit aus notaris sHngerir en 
la charge. .. P. B. II est defendu aux no- 
taires de s'ingerer en charge (d'exercer 
leur office, s'ils n*ont et4 prealablement 
re^us selon les formalites prescrites). 

Inhiblr, « inhiber », faire inhibition: 
Es inhibit e deffendut... P. R. II est fait 
inhibition, il est ddfendu . . . 

INHIBITIOU, Inhibition, inhi- 
bition . 

INHUMAA, inhumain, cruel. 

INHUMANEMENT,inhumaine- 
ment, cruellement: Inhumanement los aco- 
meton, plagan... arch. m. lis les assail- 
lirent, frapp^rent cruellement. 

INIG ; voy. Inique. 

INIMISTAT, inimitie : Per tof autre 
inimistat quefos ni esser podos enter hr. 
F. B. Pour toute autre inimitie qui fdt ou 
pdt exister entre eux. 

INIQUE, Inic, inique.—, subst. : De 
la maa de I'iniq eforsiu. PS. (Delivre-moi) 
de la main du pervers et oppresseur. 

Init, non avenu : Vohm tal absolution 
fos inite, bane... m. b. lis voulurent que 
cette absolution fdt non avenue, vaine... 

INJOENHE, Injoegne, enjoindre ; voy. 
Injungir. 

IN JOUNGTIOU, Iivianctioo, inionc- 
tion : S'en sosmeton a la injunctioo ae la 
cort de Vqficiau. arch. lis se soumii-ent 
h. rinjonction de la cour de Tofficial. 

Injungir, Injnnhir, aujourd'hui /«- 
joegne ou Enjoegne, enjoindre. Es injungU 
losimnir. o. H. 11 est enjoint de les punir. 
Injunhit aus fermiers de las Monedes. p.b. 
(II est) enjoint aux fermiers des Monnaies. 

INJURI, INJURIE, Enjuri, Enjur 
rie, injure, ofiense ; prejudice, dommage: 
Tant d'injuris.,. nous entenem^. PS. Nous 
entendons tant d'injures. Si a degun ere 
feyte injurie. f. B. Si k quelqu*un etait 
faite injure. Per enjuries que om aye fey- 
tes bieran a la cort rencurantz. IB. (Ceux 
qui] pour injures qu'on aurait faitesvien- 
draient k la cour (comme) plaignants. Si 
lo senhor fase injuri au castet, nulhs horn 
no Ves thiencutde reder. IB. Si le seigaear 
faisait dommage (d^g4t) au chateau, nul 
{k I'avenir) n'est tenu de le lui remettre. 
— La remise feodale des chateaux se fai- 
sait trois fois I'an. 

INJURIABIiE, Er^uriable/vc^me^' 
Parauleaeiyuriables, arch. Paroles inju- 
rieuses. 



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INQ 

INJURIOUS, injurieux: Ue paraule 
u^uriotise. cat. Une parole injuiieuse. 

Iqjast ; voy. Injuste, 

INJUSTAMENTZ, If\}u8tement, in- 
justement. 

INJUSTE,/n;tM^,ii^uste: Causesfaua- 
Bet ou mjustes, gat. Choses fausses ou in- 
jastes. — Injusiz detentors. arch. Detea- 
teurs sans droit. — Injuatpritz, F. H. Mau- 
vais prix (qui n'est pas le juste prix). 

INJUSTIGI, Injusticie, injustice: 
Haysietz fort lo vici, Hayssetzfortl'injus- 
tici. PS. Haissez fort le vice, haissez fort 
1 injustice. Grans exces «... injusticiea.s.Ji. 
Grands exc^s et injustices. 

Innomenat, innomme: Tres contratz 
ion mnomenatz o seiita nonii. p. B. (II y a) 
trois contrats (qui) sont innommes ou sans 
nom. 

INNOUGENT, Ig^nossent, innocent: 
lyaquesta sane so jo ignossent, H. s. Je 
sals innocent de ce sang. Que los ignos- 
iens.., morissen. H. s. Que les Innocents 
mourussent. (Le massacre des Innocents). 
— , candide, niais . Innoucentln, innoucen- 
tot, iimoucentou, dim . Innoucentas, aug. 

INNOUGENTEMENT, Innoucenta- 
mentzy innocemment, candidement, niai- 
sement 

INNOUDA, Inoodar, nouer, enlacer, 
mettre, tenir, dans des noeuds, dans des 
liens : Damore innodat en lasentencie d'es- 
comenge. s. B. II reste enlace dans (il est 
lie par)la sentence d'excommunication. 

INNUMERABLE, innombrable. P8. 

Inopi, d^pourvu de ressources: Aquet 
qui es inopi e paubre, bay. Celui qui est 
sans ressources, pauvre. 

Inopie, manque de ressources, indi- 
gence : Sons bees ban a perdition e son ma- 
rit a inopie, P. B. Ses biens (les biens de 
la femme) vont k mine et son mari k Tin- 
digence. 

INQUERI, Inquerir, Enqueri, infor- 
mer, faire enqu^te : La cause de laquoau 
kaherainqueriU P. H. I/affairepour laquelle 
ilanra informe. — , ref., s'enquerir: tnque- 
rin de Menyolet. BAB. Us s'enquirent de 
Menjoulet. 

INQU&STE, Enqueste, enquSte : Lo 
procurairequi haberafeitas las inquestas. 
F. H. Le procureur qui aura fait les en- 
qu^tes. 

INQUrtiT, inquiet. Inquietot, inquie" 
tou, dim. Inquietas, aug. -- On dit pro- 
Terbialement : InquUt coum u caa bielh, 
bqoiet comme un vieux chien. A Tadresse 
d'an « vieux grognon », mais qui n'est 
pas « mechant comme un &ne rouge. » 

INQUIETA, inqui^ter. Inquxeta-s, s'in- 
qmeter. 



INS 



389 



. INQUIET AMENT, avec inquietude. 

INQUIETfi, etat d'inquietude, inquie- 
tude habituelle, soucis. 

INQUISITIOU, Inquisition, inqui- 
8ition,recherche, enquete: Las inquisitions 
en materias criminalas, p. h. Les enqu^tes 
en mati^re criminelle. 

Insolent, qui n'est pas informe, qui 
ignore : A ve fey t far information ab juens 
pastoos inscients. arch. II avait fait faire 
mformatibn par de jeunes pasteurs non in- 
formes. 

INSEGUI, Inseguir, poursuivre, con- 
tinuer : So qui per Vun sera comensat, per 
Vautre pusque esser inseguit. arch. Que ce 
qui aura ete commence par Tun, puisse 
6tre poursuivi par Tautre. 

INSENSAT, insense, qui a perdu le 
sens, fou : La molher qui es incensade {in- 
sensade). enq. La femme qui est folle. 

INSERA, /n«mr dans. o. h., inserer. 

INSINNB, insigne. — Insinne houlie, 
LAM. Insigne folie. 

INSINUA, Insinnar, insinuer. — , 
terme de pratique, enregistrer: Contratz 
qui no seran insinuatz, P. R. Contrats qui 
n'auront pas ete enregistr^s. 

INSINUATIOU, Insinuation, insi- 
nuation.^, terme de pratique, enregistrc- 
meut: La date de Vinsinttation deus con- 
tractz. p. B. La date de Tenregistrement 
des contrats. 

INSOULT, Insolt, solidairement : 
Quant trops son obligatz principaumenlz, 
insolt, en une carte. F. B. Lorsque plusieurs 
sont obliges en un acte principalement, 
solidairement. On trouve quelquefois en- 
solt. — Les editeurs des p. b. ont traduit 
insolt p£ir u en seul. » Soul, sool, seul, 
n'est pas dans insolt. — Esp. « ins61idum. » 
— It. « in solido. » 

INSOUS ; voy. Inchous. 

INSTANGE, INSTANGI, instance, 
poursuite en justice. — , insistance. On 
trouve aussi Instancie. 

INSTENGE, se dit au lieu d' instance. 

INSTIGA^Instig^ar, pousser, exciter. 
^. sugg^rer. 

INSTIGANT, instigateur : Proc^ on 
y aura instigant. p. r. Proc6s o\x il y aura 
instigateur. Lous instigans senhs veritable 
fondament pagueran lous despens. IB. Les 
instigateurs sans veritable fondement (les 
instigateurs depoursuites sans fondement) 
payeront les depens. Au loc deu mot de- 
nuntiadors sera metutlo mot instiguans. s.B. 
Au lieu du mot denonciateurs sera mis le 
mot instigateurs. 

INSTIPULA, Instipular, stipuler. 

INSTIPULATIOU, stipulation; dans 
7. B., instipulation. 



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V 



390 



INT 



INSTITUA, Instituir, instituer : In- 
stituir lou8 jurats:, p.r. Instituer les jurats. 

INSTRUI, Instruir, 

INSTRUISE, Instrnsir, instruire : 
Ennous instmint que-ns datz plash, f.lab. 
En nous instruisant, vous nous donnez 
plaisirs. Ma houque insirusida. PS. Ma 
bouche instruite (qui aura appris). — , in- 
struireune affaire : Instruir ni conselhar en 
causes dont egs ayen a estar judges, o. H. 
(lis n'auront k) instruire ni conseiller en 
affaires ou ilsauront kdtrejuges. Iiistru- 
sir lo proch. IB. Instruire le proems. 

INSTRUMENT, Estrument, instru- 
ment, outil: Insirumentz dedicatz a I'agri- 
cultura. F. H. Instruments aratoires. — , 
instrument de musique : Quand audissen 
las soes irompes e insturmentz. h. s. Quand 
ils entendraient scs irompes et (autres) 
instruments. Plastories e traps esturmentz. 
IB. Les psalterions et beaucoup d'instru- 
ments. — , acte, litre : Segont que appar 
plus clareviens en estrument.. arch. Comme 
il appert plus clairement dans Tacte. 

INSTURMENT, Esturment; voy. le 
precedent. 

Insnfficiencie, 

INSUFFISENGI, insuffisance: Za in- 
sufficwnciedenotaris, arch. L'insuffisance 
de notaires. 

INTEGRAMENTZ,7nte^em6n^, En- 
tegrament, integralement : Seran entegra- 
mentz pagatz. f. h. lis seront integrale- 
ment payes. Ohraa^ahads iniegrement. art. 
CEuvre completement achevee. 

Integpc^ar, renouveler, retablir:Farin- 
tegrar la jurisdiction deu senhor. arch. 
Faire r^tablir la juridiction du seigneur. 

INTfiGRE, Eniegre, en tier: Pesse de 
drap integre. P. R. Pi^ce de drap enti^re. 
Aquera carta... aye entegre valor, p. B. 
Que ce titre ait enti6re valeiir. 

INTELLIGENT, intelligent.—, d'in- 
telligence avec : Nostres habitantz qui eren 
intelligent e consentiens... son anatz trohar 
Moss d'Alhret. arch. Nos habitants, qui 
etaient d'intelligenceetd*accord avecMgr 
d'Albret, sont alles le trouver. 

INTERNS, inter^t. — Qui pause tea* 
les y M tarhj Que phsse arditz a Vinteres. 
PROV. Qui pose tuiles et fait (de bonnesj 
tailles aux arbres, place de I'argent iin- 
terdt. On gagne k bien entretenir sa mai- 
son et sa propriete. — , profit : Domandar 
en jusHcie totes collectes e interesses de las 
scolas, sfiR. R^clamer en justice toute re- 
tribution et profits des ecoles. — , prejudice: 
Lo ere gran damnatge e interes. IB. (Le 
concurrent) lui etait (causait) grand dom- 
mage et prejudice. A mon interesse e desho- 
nor, IB. A mon prejudice et d^honneur. 



INT 

INTERLINE ATITRE, « interlinea- 
tion », ce qui est ^crit entre les lignes : 
Escriptures deu^ advocats. . . senhs inter- 
lineatures. 8. J. Les ecritures des avocats 
(doivent ^tre) sans « interlineations. » 

INTERLOCUTOR I, subst. et adj., 
interlocutoire : Sentencia interlocutory sim- 
ple. 8 J. Premiere sentence interlocutoire. 
Quand V interlocutory es geminadt.iB.Quan^ 
rinterlocutoire est gemine (rditere). 

Interloquir, interloquer, terme deju- 
nsp., rendre line sentence interlocutoire* 
En la cause a interloquir. arch. Dans la 
cause (o'd il y a) ^ rendre une sentence in- 
terlocutoire. — Dans le Digeste, « inter- 
loqui. » 

INTERPAUSA, Interpausar, in- 
terposer. — , intervenir dans un proces: 
Los interpausantz. o. H. Ceux qui inter- 
viennent (la partie intervenante) — Voj. 
Enterpausa. 

INTERPAUSITIOU, Interpaasi 
tion, interposition. — , action d'intervenir 
dans un proems : Per tale inierpausition h 
proces principal no sera. . . retardat. o. h. 
Par telle inter\'ention le proems principal 
ne sera point retarde. 

INTERPRETA, Interpretar, in- 
terpreter, expliquer: Interpretar tote cau^e 
doptose, arch. Interpreter toute chose 
douteuse. 

INTERPRETADOU, Interpreta 
too, interpr6te . — , traducteur: Ago m 
II* interprefatoos e torna lo ebrayc m 
grech, n. 8. 11 eut soixante-dix traduc- 
teurs et tourna I'hebreu en grec (Ptole- 
mee fit faire « la version des septante. »] 

INTERTANT; m^me signification 
que Entertant. 

INTERTENIMENT ; voy. EnierU- 
nement. 

INTERTENI, Entertenir ; voy. En- 
tertii, 2. 

INTIME, intime. — A Vintime^ IM., 
intimement. 

Intrade ; voy. Eivtrade. 

Intrant (en lo), A Vintrant, k Ten tree: 
En lo intrant deu casteg. BAR. A Tentree 
du chateau. — Dans Ch. Or. alh., dd. P. 
MEYER, « a I'intrar de laporte. » — En 
lo intrant de coaresme. bar. A Ten tree du 
car^me. 

Intrar; voy. Entra. 

INTRE, INTRO ; meme signification 
que Entre, Entro. 

INTRODUISE, Introdasir, intro- 
duire. — , introduire une instance: Proces 
vntrodusitz o a inirodusir en la cori. o. H. 
Instances introduites ou a introduire de- 
vantla coar. 

Intradir-se, s'introduire quelque part 



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IRE 

contre le droit ou la forme. Intrudit, par- 
ticipepass^; intruHt, pa^ contraction: Loa 
hayles cTOloroH se son intruu9 (intruutz) 
fents Vostau. arch. Les bailes d'Oloron se 
sent introduits (sont venus en intrus) 
dans la maison. — Lat. « intrudere, intra- 
sum. » 
Id, Jo, To ; voy. Jow, You, 
Ipoticayre, apothicaire: Inhibition e 
defenm aus ipoUcaires de deliurar mhU- 
mat.,, F. H. Inhibition et defense aux apo- 
thicaires de livrer sublime... — Voy. Apou- 

ticayre, 

IRADEMENTZ, par eraportement, 
avec violence : Qui fereixs iradementz, f.b. 
Qui frappe par emportement. 

IRAGA (de iragice, ivraie ; une es- 
pke d'ivraie a la propri^t^ de caaser I'i- 
vresse), enivrer : De plas^ iragades. lam. 
Enivrees de plaisir. Iragade pous hums d'u 
pradoulh pingourlat, SBi. (L'abeille) eni- 
\Tee des parfums d'un pre 6mailld (de 
, fleurs). 

IRA6NE, XRAGNOU ; voy. Iranhe; 
Iranhou, 

mAGUE, ivraie annuelle ; lolium tre- 
mulenium, Voy. J. bergkret., I, p. 100. 
— Semia son wraa, son irctgue. F. Egl. 
(Calvin voulait) semer sa folic avoine, son 
ivraie. — Voy. Eniraga. 
. IRAGUtiiRE (ivresse causee par I'i- 
vraie, irague), ivresse. 

IRANGE, Iranye, orange : Per cargue 
d'irangeSy quoate diners p. r. Pour une 
charge d'oranges (portees au marche, on 
paye d'entree) quatre deniers. — , fleur de 
i'oranger: Cade gonyate habi,,. Sa pelhe 
la plus nabe e Tiranye au bouqtiet. v, Cha- 
que jeune fiUe avait son vStement le plus 
neuf et la fleur d'oranger au bouquet. 
IRANG£i, Iranyi, oranger. 
IRANHE, Iragne (Aspe) ; voy. Ara- 
nhe. 

IRANHOU, Iragnou; m^me signifi- 
cation que Aranhou, 2. 

IRANTE, IRANTJ& ; voy. Irange, 
Irangi, 

IRA-S, Irar-se, s'irriter, ^tre furieux: 
Iranse contra mi, h. s. Us etaient furieux 
contre moi. 

IRAT, irrite: Fon trop iratz contra Da- 
nid, H. 8. lis furent tr^s-irrit^s contre 
Daniel. Sieirato apagat. F. B. Qu'il soit 
irrite ou apaise. — Ferir ab maa irade . 
IB. Frapper d'une main irritee (frapper en 
colore, avec violence). — , fache, afflige: 
No siatz (sias) iratmlriste. h. s. Ne sois 
fiche ni triste. 

IRE, Ira, colore, courroux: Ire que 
owpre^^e]. arch. Colore qu'il avait prise. 
^vraUuva passant, PS. Son courroux 



ISC 



391 



passe vite . Ire enraujada, IB. Golere fu- 
rieuse. 

IRft ou IRIBT ; futur du verbe », ir, 
aller. 

Iregge ; voy. Hiregge, 

IRI, present du conditionnel de, i, ir, 
aller. 

Irid, dans H. s., j'irai: Jo trie a luy, e 
eg nulh temps no tornara a mi. J'irai a lui, 
et lui ne retoumera jamais k moi. 

Irigia, dans l. o., h^r^sie. 

IROLE, cb^taigne r6tie. La nuit de 
Noel, on chante autour du foyer oii brule 
la grosse biiche : Cantem Nadau, may no- 
des; Cantem Nadau au com deu hoec ! 
Minyem quauques iroles, Bebiam betgoutet! 
PR. B. Cbantons Noel, fillettes ; chantons 
Noel, aucoin dufeu ! Mangeons quelques 
ch&taignes r6ties et buvonsunbon petit 
coup. — A Oloron, le matin du jour de 
Noel, les enfants courent par les rues, un 
petit panier a la main, et orient ; Hiu! 
Hau / Eresiroles de Nadau f D. b. (fHiu ! 
Hau ! j> les ch^Ltaignes r6ties de Noel ! 
— Sec coum I'irole, Sec comme une ch4- 
taigne rdtie, se dit proverbialement au 
sens de c sec comme une allumette.]i> 

IROULA, torrefier des chataignes. — 
JroM/a-«,se chauffer de trop pres, se r6tir; 
se rechauffer avec plaisir aux rayons du 
soleil. On dit aussi irouleya-s. 

IROUIjADE, action de torrefier des 
chataignes . — , podlee de chataignes r6- 
ties. — , feu d'amour violent : Que-m he, 
per ourdls de I'AmoUy supourta quauques 
iroulades, lam. Elle me fait, par ordre de 
I'Amour, supporter quelques feux vio- 
lents . 

IROtJLEYA-S; voy. Iroula. 

IRRITA, irriter. 

Irritador, qui doit ^tre casse, annule : 
Totz antes actes annulladors,., irritadors. 
arch. Tons autres actes devant 6tre an- 
nul^s, cassis. — Voy. le suivant. 

Irritar, casser, annuler : Lo senkor e 
la cart.,, irriten e annullen lojudyat.AKCU. 
Le seigneur et la cour cassent et annulent 
le jugement. — Lat. « irritum faciunt». 

IRRUI,/rrwir-»e, se precipiter. — ,s'em- 
porter : Se irrui plus fort a Tencontre deu 
bayle, bar. U s'emporta plus violemment 
contre le baile. 

IS; voy. I, Y. 

ISANH, homme bilieux, sujet k la 
colere. — It. «izza », colore. 

ISAQUE (Aspe), gomme qui d^coule 
de certains arbres, du cerisier, du pru- 
nier. 

ISGHEN, se dit dans la vallee d'Aspe 
pour eschen; voy. ce mot. 

XSCnfeRE (Aspe); voy. Esch^e, 



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392 



IXE 



ISLA (Aspe), enfler. -* EHz-me isla 
d^amou. IM. Faites-moi enfler d 'amour (di- 
latez mon coeur en le remplissant devotre 
amour). — Es pot u tros de hangue isla de 
pretentious? IB. Un morceau deboue peut- 
il s*enfler de pretentions (un morceau de 
boue peut-il se glorifier) ? Voy. Esla, 

ISLADURE (Aspe); mSme significa- 
tion que Esladure, 

ISLE, tie; Terra s'en resjoesqua, Toute 
isla sargaudesqua. Ps. Que la terre s en 
rejouisse, que toute tie s'en egaye. 

Islog, sur-le-champ, tout de suite : So 
fofeit islog en la cort, L. o. Ceci fut fait 
sur-le-champ en la cour (seance tenante). 
Hislog^ dans le mdrae texte. — Esp. 
« a luego. i> — Lat. « illico (in loco). » 

ISLOU (Aspe), gonflement; voy. Ma- 
dure. 

ISLURE; meme signification que le 
precedent. 

ISOP ; voy. Hisop. 

IT, f^m. lie, ide, participe passe du 
verbe i, aller. 

ITE (Aspe), subst., allee, action d'aller: 
Ites e bites, allies et venues. (Bites, plur. 
de bite; de bi, venir). 

Inioos; yoj .Jouyous. 

IXAMI, Ichami (Aspe); voy. Exami. 

IXE, nom de la lettre X : Ta trouba 
mandiantz despuix VA dinque I'iXe. nav. 
Pour trouver des mendiants depuis TA 



izi: 

JQsqu*^ X (des mendiants de tout nom). 

Ixetz, Ichetz; voy. Exetz, 

Ixlde IchidCj Exide, Sixede, sortie, 
issue. — , rente pay^e comme Equivalence 
d'une portion des fruits d'une terre : Pa- 
gar ad aquet de qui es ta terre... certane 
rente rasonable per an, vulgariment ape- 
rade ichide ou agrer. oout. 8. Payer par 
an k celui de qui est la terre certaine 
rente raisonnable, vulgairement appelee 
« ichide » ou « agrier. » C'etait Imverse 
de ce quel'on appelait en fran^ais ro^Trter 
ou Champart : « Portion des fruits que le 
seigneur se r^servait quelquefois pour te- 
nir lieu de cens ou de rente . if boutaric. 
Traits des droits seigneuriaux . — , au plu- 
riel, revenus d'une propriete : Ichides t 
gaxtidences de lez heretatz dotis enfantz. bay. 
Revenus et jouissances des biens des en- 
fan ts. Receber los fruutz, eixedes... arch. 
Recevoir les fruits, les revenus... 

Ixip ; voy. Ichir, Exir. 

Ixut, Ichut pour Eschut, sans sue, qui 
n'a point d'humiditE. Goers... ixttts e net, 
ARCH. Des cuirs sees et nets ( bien pre- 
pares)., Voy. Eschuc, Eachuca, Exuga. 
Ichuga. 

XZ£iDB, nom de la lettre Z : Despuix 
VA dinqu'a ViZide. sbrm. Depuis I'A jus- 
quk Z. — Ha izddes; se dit de rhomme 
ivre qui en marchant fait des zigzags. . 



J des primitifs latins a Ete conserve 
dans beaucoup de mots beamais : Ja, deja; 
janer, Janvier ; joe, jeu ; ^o^, jeune ; ju- 
d':ci, jugement; June, jonc. Latin : « Jam, 
januarius, jocus, juvenis, judicium, jun- 
cus. 

Le g etymologique devientj devant a, 
0, u : — Courreja, lat. « corrigere », cor- 
riger ; anjou, lat. « angelus », ange ;jou, 
lat. w ego », je ;joulh, lat. « geniculum », 
genou ;jumeu, lat. « gemellus », jumeau. 

Les consonnes j et g se mettent Tune 
pour Tautre devant, «, t : — Angile, an- 
jele, anguille ; biadje, biadge, voyage ; ha- 
gine, hajine, fouine. Le g, s'il se trouve 
dans les primitifs latins, doit ^tre prefere 
any. 

y, comme ^, devait se prononcer an- 
ciennement de m^me que le j allemand 
dans « Jacob » et Vy anglais dans « yes. >» 
— Voy. G. — De 1^ dans le parler bear- 



nais, la frequente substitution de Yy auj 
etB.\ig: Feto jeter ; affliya, affliger ; Yan, 
Yoan, Jean; Yaques, Jacques; youga, 
jouer; yurament, serment; ytw/ict, justice: 
ayita, agiter ; aryent, argent ; yentz, gens; 
au lieu dejeta, affl\ja, Jan, Joan, Jaguti, 
jouga, jurament, agita, argent, gentz. La 
prononciation par^, g est particuli^rc au 
parler de plusieurs cantons. (Notamment, 
Oloron, les hautes vallees, et, tout pres 
de Pau, une partie du canton de Lesoar). 
— Voy. Y. — Cf. Gram, biam., 2« ed., 
p. 68-9. 

J(sepronon5ant avecle motqui suit), y: 
Bee j-hauri chic de brigue I nav. II y au- 
rait bien pen de brigue ! Antes causes ed 
j'ha qui-m facJienfort a mi. N. past. 11 y 
a autres choses qui me deplaisent fort. 
Hore son agleyse ed nouj-ha not stihii. r. 
Egl. Hors de son egiise il n'y a ancun 
salut.<— On trouve aussi cej dans Tidiome 



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JAN 

da Bas-Armagnac. La remarqae en a 4t^ 
faite par l. coutube, Mevue de Gascogne, 
vin, p. 382. 

JA, dej& : Samuel, tuesjavielh, h. s. 
Samuel, tu ea d^ji vieux. — Jaavec la n^ 
gation« ne plus : Ja nou debete arri. Vous 
ae devez plus rien. Si le besH bat malaude 
cammati[i\, lo loguedor ja no-n sera ten- 
gut, BAT. Si la bSte devient malade en 
cheminant, celui qui Fa lou6e ne sera 
plus tenu (d'en repondre). — la- de-la 
[ja-de^'a). PS. D^ji. 

JA! voy. Joaf 

JA ! JA! assez ! assez ! 

Jac ; mSme signification que Jaque. 

JAGTA-S, JAGTAR-SE, se vanter, 
dire publiquement : S'esjactade en conexe. 
s. B. Elle s'estvantee d'en connaitre (elle 
a dit publiquement qu'elle connaissait des 
sorci^res) . 

JAGUT; voy. Jase. 

JAIiOU, JALOUS; voy. Jelou, Je- 
lou$. 

JAMBETE ; mSme signification que 
Yambeie. 

JABIES, JAMET, Yames, Yamey, 
jamais.—, comprenant la negation : Ya- 
mey desbroumberam tau JUste. gar. Jamais 
nous n'oublierons telle fdte. — A u Ja- 
mes, k tout jamais, cat. Toutjames, toute 
fames, s'emploient au mSme sens : Can 
que toute jamee hens ma tiste conserbi, . . f. 
Egl. II faut qu*& tout jamais je garde dans 
mat^te... 

Janer, Jener, Janvier : Lo XXXjorn 
dejaner,B. B. Le trentitoe jour de Jan- 
vier (1492). Lo XXXjoms {jam) dejener. 
IB. Le 30 Janvier. La millesimede las an- 
nofes.., qui aven acostumat commensar , . . 
vingt-cinq de mars, se coniera a Vadvenir 
deu prum&r jour de jener. P. R. Le mille- 
sime des ann^s, qm d^ordinaire commen- 
pdt le 25 mars, se comptera k Tavenir 
du premier jour de Janvier (1572). — Or- 
donnance de la reine Jeanne. 

Janglar, railler : Nousjanglan e kae- 
/m. PS. lis nous raillent et haissent. 

Janglapie, Jangle, raillerie, me- 
pris : Argument an prees de janglaria. 
PS. lis (en) ont pris sujet de raillerie. 
Saul fee cum a sort e no-n-s {no en se) de 
arredelorjaugle (jangle). H. s. Saiil fit 
le $ourd et ne s*en donna en rien (n'eut 
aucun Bonci) de leur m^piis (des paroles 
meprisantes de certaines gens). 

Janglayre, raillem*) moqueur : L'or- 
fwfii de touts janglayres es rabatut . Ps . A . 
L'orgueil de tous les contempteurs (de la 
loi £vine) est rabattu. 

Jangle; voy. Janglarie, 

JANSI^CI, Yansemif jasmin : Bou- 



JAS 



393 



quetz de briuletesy roses e yansemis. jul. 
Bouquets de violettes, roses et jasmins. 

Jaque, Jac, Yaque, casaque : Ung 
jac forrat de pegs, arch. m. Une casaque 
double de peaux. — , jack ou jacque, 
armure : L*ames complit, fore jaque e bas- 
sinet, B. L*armure complete, hormis le 
jacque et le bassinet. Tot Vamesfore ya- 
que e goanteletz. ib. Toute I'armure hor- 
mis le jacque et les gantelets. 

Jaques, esp^ce de monnaie : Monede 
jaquese. arch. Monnaie ^ jacquaise. » 
Nau sols Jacques per cascunjloni. m. b. 
Chaque florin valant neuf sous Jacques. 
« Le sou Jacques etait une monnaie de 
compte aragonnaise, frequemment em- 
ployee dans les actes jusqu'au xviii*' sie- 
cle. » PAUL RAYMOND, McBurs biarnaises, 
p. 49. C'6tait aussi, peut-^tre, une mon- 
naie r^elle : Homi a chibal pague un ar- 
dit depontadge, e homi a pie un Jacques. 
F. H. homme a cheval paye un Hard pour 
le passage sup le pont, et homme k pied 
un ((Jacques. » 

J A QUI ; voy. Ya qui. 

JAHDII, Jardin, jardin : Lou nouste 
pay Adam... Estou dounc jardine au jar- 
dit de plasenci. n. past. Notre p6re 
Adam fut done jardinier au jardin de plai- 
sance. Lous castitz, edificis ejardins deu 
rey. p. b. Les chateaux, edifices et jar- 
dins du roi. Jardinetj jardinot, dim. 

JARDINADGE, jardinage : Jamey 
nou harhy jardinadge. n. past. Jamais je 
ne ferai du jardinage. 

JAHDINti:, JarzinS, jardinier : Tu 
que coelhous I'arrague fresque, Jardine, 
sens cranhe Varrous. nav. Tu cueillis la 
fraise fraiche, jardinier, sans craindre la 
pos^. H^ amega lousjarzines. N. lab. 
(Les insectes parasites) font jurer lesjar- 
diniers. Yarzine (Bay); voy. Adot 

JARRET, j arret : Lou jus de la bre- 
nhe Nou-s he qu^a gran cop dejarret. nav. 
Le jus de la vendange ne se fait qu'a 
grands coups dejarret. — Jarretdegolitz. 
Jarret de rouge-gorge. Un individu qui 
n'a point de jarret, qui n'est pas ferme 
sur sesj arrets. 

JARRETltii, qui a les j arrets trop 
rapproch^s : Chibau jarretiCy cheval clos 
ou crochu. Chibau jarretU N'ey jamey 
d^mourat darre. pro v. Cheval crochu n'est 
jamais restd derridre ( n'est pas mauvais 
cheval de trait). 

JAHZINfi ; voy. JardinS. 

JAS, masc. ; JASSE, fem.; Yas , 
Yasse, couche: Sas maas de glace qu'han 
bH Vestrenhe sus sajasse, Theophile qu'ey 
immourtel.BJLC. Les mains de glace (de la 
mort) ont beau T^treindre sur sa couche, 



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394 



JAU 



Theophile (Bordeu) est immortel. Aprh 
la guinzene sourtibendeu ya«..NOBL.Quinze 
jours apres ( Tenfantement, nos femmes) 
sortaient de la couche. Yas noubiaUf cou- 
chenuptiale; dans lam., nid de I'oiseau. 
— , gite : Gaha lou Up aujas. nav. Pren 
dre le li^vre au gite. — , gisement : Per 
trobalojas de tau mina novera. i. G. Pour 
trouver le gisement de telle mine nou- 
velle. — LoujaSt le placenta. 

JASA, jaser. — , railler : Aquetsmouts 
henpensa que-t Iruffis e quejasis. F Egl. 
Ces mots font penser que tu te moques et 
que tu railles. 

JASE, Jaser, gesir, dtrecouche:«7a- 
zem en un Iheyt. H. 8 Nous couchions dans 
xxnYiL^ Femna jasenta. F. H. Femmequi 
est en couches, qui nest point reievee de 
ses couches. — Ja8ee suus lo son genolh. H. s. 
(Le disciple bieu-aime) reposait sur ses 
genoux. — , giter : Egoaspusquenpeyxer, 
jaser en lo Pont Long. arch. Que les ju- 
ments puissent paitre, giter au Pont- Long. 
Si augun enemic ave intrat en sa terre, c 
aqui noeyt e die avejagui. F. B. Si quelque 
ennemi ^tait entre en sa- terre et y avait 
gite une nuit et un jour. 
JASILHA, Jasilhar, gtter : Affermen 
agenacostumat. . jazilhar lor bestiar. arch. 
lis affirment qu'ils ont coutume de (faire) 
giter (li) leur betail. On dit aussi Jesilha 
et Yaailha. 

JASILHE, Jesilhey droit de gite pour 
Ic betail: Enlospratsnofassenjazilhe.AKCU. 
Qu'ils ne fassent point gite (qu'ils n'aient 
pas droit de gite) dans les prairies. 

JASSE, Yasse; m^me signification que 
JaSy Yas. 

JASSIDES; voy. Agale. 

JASSIE, Yassie, bien que : Jassie de 
mayorvalor. bar. Bien que de plus grande 
valeur. Suivi d*un verbe avec ou sans que 
conjonction : Jassie que lo senhor no ayos 
clam. F. B. Bien que le seigneur n'eilt pas 
(re^u de) plainte. Jassie fossa noeyt. bar. 
Bien qu il fut nuit. 

JAUBEDA, tiedir. 

JAUBET, tiSde : Aygue jaubede, eau 
tiede. — Que demouram... jaubetz. IM. 
Nous res tons tildes (sans ardeur, sans fer- 
veur). 

JAULE, ge61e. 

JAULiIADGE, droit de ge61e ; dreci 
(dret) de jauliadge, F. N., pleonasme : 
Per la goarde e drect de jauliadge, pei' 
ckascun jom, dues targes, (Le ge61ier aura) 
pour la garde et droit de gedle , deux 
<( targes » par jour. 

JAULl£, Jaalier, Geaulier, ge6lier: 
Johan de Castanhet, jaulier en la tour 
d'Oloron, s.b. Jean de Castagnet, ge61ier 



JES 

k la tourd'Oloron. Geaulier, p. r. — Voy. 
Castelaa, 1. 

J£ (Oloron), s'emploie devant le verbe 
dans les propositions affirmatives an lieu 
de que expl^tif ; voy. ce mot. Fer fiyi 
de mounde plaa courts, Je cau Uxa Icmt 
Biarnes.. nav. En fait de gens bien cour- 
tuis, il faut laisser les B&rnais. 

JE, que j'aille ; voy. Jey. 

JE, mdme signification que Hie ; voy. 
aussi Ge. 

Jegoasser (de j^ue, jnment), gardien 
de juments ; voy. Egoasser, Yegassi. 

Jegon, dans f. Egl t designe la femme 
de Calvin, celle qui, dans le m^o texte, 
est appelee fadrine; voy. ce mot. Jeyon 
est suivi de pred^e; il est dit que Calvio, 
rappele k Gendve, y revint avec sa femme, 
s'en y iouma dab sa jegon predei^e. On a 
pretendu k tort — Bulletin de la SocleU 
des 8c., hit, et arts de Pau, 1880 — que 
jegon etait ^ouvjoene (.') jeune, et quep-f- 
^rcsignifiait conqu^te (!) II semble plus 
rationnel, d'apres le sens dn contexte, de 
rattacher jV^on a I'esp. « gergon », pail- 
lasse de lit, femme de mauvaise vie, ou a 
jegue ;Yoy. ce mot. — Voy. Predere. 

J£:GUE, JEGOUE, Yegu€, i^gue,]\i- 
ment : Sautatz, crabotes; galoupatz, je- 
goues, BOR. Sautez, chevrettes ; galopez, 
juments. 

JELOU, Jalou, jalousie : Toutz, sens 
jelou, que partatjen en frays, nav. Tous, 
sans jalousie, partagentenfreres. Dt Ber- 
nat qu'habenijelou. F. LAB. Nous avions 
jalousie de Bernard ( nous enviions Ber- 
nard ). 

J E L O U S, Jalous, Gtoloos, jaloux : 
Aus eslamatz de souns oelhous Qu'appa 
reixi lou Diujehus. nav. Aux flammes ae 
ses yeux apparaissait (on reconnaissait) 
le Dieu jaloux. Uhumou jahuse de mos 
bielhes serous, met. L'humeur jalousede 
mes vieilles soem*s. Saul.., geloos e trop 
irat. H. s. Saiil jaloux et fort irrite. 

JENGE; voy. Gence, 

Jener; meme signif. que Janer, 

Jer, dans quelques textes, arch., au 
lieu de jener J janer, 

JESILHA, JESILHE; voy. JasiUta, 
.Jasilhe. 

j£SPE (Baretous), mauvaise herbe 
qui croit dans les bles : Tounerre deimatii 
Qu'engourgue et moulii ; Er arcouUt dH 
brespe Que he seca ra jespe. prov. Ton- 
nerre du matin, engorge le moulin ; Tarc- 
en-ciel du soir fait secher la mauvaise 
herbe dans les bles. — ,herbe3 dess^hecs 
des champs que Ton fait bniler. fl. pbll. 

JESSI, soriir ; voy. Gessi. — , edater: 
H^ que daban Epkraimjesqua Ta form. 



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JOO 

P8. Pais que ta puissance eclate au-devant 
d'Ephra'im, — ,naitre, 6tre issu iJestti lou 
graa Beames Henrie. bor. (Des Bourbons 
alli^ aux d'Albret ) naquit le grand Bear- 
nais Henri. 

JET, jet. — Da lou jet decap a haut. 
IM. ( Donner le jet vers le haut ), d^sirer 
Tivement les biens ^temels. 

JET A, Yeta, Gtotar, Oitar, jeter : 
Jete au cagnas u pugn de hngalheres. nav. 
II jette au m^tin une poignee de miettes. 
Giiar le terre eu brag saela. L.o. Jeter §a et 
la la terre et la vase. Prenco los xnx diers 
e geta los per lo Temple. H. 8. (Judas) prit 
les trente deniers et lea jeta dans le Tem- 
ple. Lo volon yetar deu Temple. IB, lis 
vodurent le jeter hors da Temple . 

JETE-ABALUT ; voy. Ahalut. 

JET, JE, present du subjonctif de t, 
aller : Ccm quejey trouba et m£ pay (Ac- 
cous). PAR. 11 faut que j'aille trouver mon 
p«^re. Queje trouba (Aramitz) . par. — Cf. 
LCCHAiRE, tltud, sur les idiomes pyr. 

JAT ! (Oloron), interjection qui marque 
la surprise, Tetonnement : Jhy! quine mes- 
clanhe de diables! CAV. Jesus ! quel as- 
semblage confiis de diables 1 

JIQE, JIGIS, Gi8 (Oloron), joujou, 
fanfreluche. 

JlPOtJ, gilet : So qui hi que. . . jipom 
De touU louscousines se troubarangreixous. 
?«. PAST. Ce qui fait que les gilets de tous 
les coisiniers se trouveront graisseux. 

Jo ; voy. Jou. 

JOA! JA! Yoa ! Ya! interjection pour 
fairerester en place les betes (ba3uf8,va- 
ches), que Ton a arr^tes et'qui veulent se 
remettre en marche. 

JOG, Yoc, jeu : Joe d'Arudy. d. b. Jeu 
d'Arudy ; beau jeu. D'apr^s ce dicton, il y 
aurait eu dans cette commune des joueurs 
tr^-adroits ; mais on I'applique aussi dans 
le sens du proverbe : A gent bisti bet joe, 
lui gens b^tes beau jeu. En fr.: « Aux in- 
nocents les mains pleines. » Nojogara a 
nulhjoc dedat.., M. B. II ne jouera a aucun 
jt'Q de des. — Joe de paume. Jeu de paume; 
lieu ou Ton joue k la paume : Au long deu 
jocdepaume. art. Le long du jeu de paume 
attenant au ch&teau de Pau ; 1569 ). — Au 
j'^ de 80un bastou, se credent insultat. nav. 
Aajeu de son biton (en le voyantfaire le 
moalinet avec son baton), se croyant in- 
sults. — Tout sus aqueste terre De Vaygue 
qnha lou joe. r, lab. Tout sur cette terre 
a le jeu de Teau ( s'dcoule comme Teau) . 
-^ La bit ha bet joe. NAV. La vigne a beau 
jeu I la vigne est belle ; on aura de bonnes 
vendanges ). — Joe pergut, jeu perdu . Lo- 
cution proverbiale usitee au sens de : coup 
numque, attente d^ue : rien de fait, c'est 



JOU 



395 



a recommencer. — Condition dejoc, f. h. 
( Condition de jeu ), enjeu. 

Joclar ; voy. Joglar, 

JO EN, Yoen, Juen, jeune : Joenet 
( voy . Junet ) , Joenin, joenet ^ josnou, dim. 
Joenas, aug. Johan de Navalhes, beg home 
ejoen, ere tot armat de arnes blanc. h. A. 
Jean de Navailles, bel homme et jeune, 
etait tout equipe d*une armure blanche. 
Jo soy estatjoen e vielh soy ara. PS. J'ai 
^te jeune etje suis vieux maintenant. Ue 
joene pastoure. Une jeune bergere. Juens 
pastoos. arch. Jeunes pasteurs. 

JOENEJA, Yoeneya, ^tre jeune, faire 
le jeune, paraitre plus jeune qu'on nest. 

JOENEMENTZ, Joenament, en jeune 
homme. en jeune fille. — , dans le jeune 
^ge : Jo soy marrit Que huganaudes vos 
^tz taa joenament. CH. PR. Je suis marri 
que vous soyez buguenotes si jeunes. 

JOENESSE, Yoenesse, jeunesse, les 
jeunes gens : Lafrlbe de fam^u tourmente 
lajoenesse. mey. La fi^vre de I'amour tour- 
mente la jeunesse. 

JOENHE, Joegne, joindre ; voy. Junhe. 

Joentut, jeimesse: Oblide de majoen- 
tut lous peccatz. PS. Oublie les peches de 
ma jeunesse. 

JOGE ; voy . Joye. 

Joglar, JbcZar. jongleur: Sien datz e 
pagatz au ioglar e au barber coda XX flo- 
rins, arch. pp. (Dans un codicile de son 
testament, le seigneur de Laxague veutj 
que soient donnes etpayes k son jongleur 
et k son barbier 20 florins a chacun. L'os- 
tau deu joclar. di6n. La maison do jongleuf . 

Joir; voy. Joui. 

Jolh; voy. Joulh. 

JOU, ?, marmiton, ? Dans N. past. : 
Jamey, autour de la mai^mite, Joli ni cou- 
sin^ nou serey de ma bite. Jamais, autour 
de la marmite, je ne serai marmiton ni 
cuisinier. 

Jolin, ?,joyeux, ? Aupr^ dequeds pla- 
sensarrius Ausetz deu ciu betze iollus (jo- 
lius). PS. Aupr^s de ces charmants ruis- 
seaux. les oiseaux du ciel, beaux et joyeux 
(font resonner leur voix). — Ancien fw 
« joli », joyeux; mot d'origine germaniqup, 
vieux scandinave, jul^ proprement f6te, 
puis joie, d'oii le sens primitif de joyeux 
que possedait le mot joli aroriginede la 
langue fran^aise. a. braohet, Diet. etym. 

Jonolh ; meme signif. que Joulh. 

Jom; voy. Joum. 

JOU, You, Jo, Yo, je, moi : Jou se- 
rey tout cubert de bouqueiz. N. past. Je se- 
rai tout convert de bouquets. You nou souy 
pasmalau,you nou souy pas poiiruc, ^UP. 
Je ne suis pas malade, je ne suis pas pen- 
reux. DfUy que bey-you I noel. Dieu, que 



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396 



JOU 



vois-je I Aquiu que-m hen ajou la grane 
traytiou, F. Past. LA, on me fit k moi la 
grande trahison (on me joua le mauvais 
tour). Diu de you ! Dieu de moi (mon 
Dieu) I Jo te doni un boeu per que tu me 
donie un rossiu F. B. Je te donne un boeuf 
pour que tu me donnes un cheval. /o, Sen- 
tolh, per la gracia de Diu, veaconte de 
Beam. IB. Moi, Centulle, par la gr4ce de 
Dieu, vicomte de Beam. 

JOUFLE (Oloron), ampoule. On dit 
aussi Choufle. 

JOUGA, Youga, Jog^ar, '^Qwev.Que-m 
yogui aci ue pinte deu rouye a las quilhes. 
SKRM. Je me joue (je ioue) ici une pinte de 
(vin) rouge aux quilles. Jogar no fara a 
nulhjoc en que dier se pergue. M. B. 11 ne 
fera jouer k aucunjeu oil se perde denier 
(ou se perde de Targent). Quijoga ahfaus 
datZf si pravar se pot claramentz^ sie metut 
au pilloret. F. B. Qui joue avec de faux 
des, si la chose pent se prouver claire- 
ment, soit mis au pilori. — On dit prover- 
bialement d'un joueur eflfren6: Quejougare 
la gale e que la bouleri ganha. II jouerait 
la gale et il voudrait la gagner. — Que yo- 
gue taa plaa deu clari. desp. 11 joue si 
bien du hautbois. — Bearnes e Bascou Que 
s'entenin en jougant deu flascou. na v. Bear- 
nais et Basque s'entendent en jouant du 
flacon (en vidant bouteille). Jouga deVes- 
partenhe. id. Jouer de la sandale, danser. 

— Quoand y joguen deu sou Urns arrays. 
ID. Lorsqu'y iouent (lorsque dans les 
champs scintillent) les rayons du soleil. 

— Mortz aquetz, egjogare deus autes.BkR. 
Ceux-14 morts, il se ferait un jeu des au- 
tres. 

JOUGADOU, Youyadou, Jogadoo, 
Jogador, joueur : Cassadou, jougadou, 
Nou Mn boune maysou. prov. Chasseur, 
joueur, ne font bonne maison. Jogadoos 
ah fausdatz o cartas. F. H. Joueurs avec 
faux des ou cartes. Lo maritjogador e te- 
bemer... ave venut la cosne de sa molher. 
F. B. Le mari joueur et habitue de taverne 
avait vendu la couette de sa femme. — 
Voy. Jouguedou. 

JOUGADURES, gageures, enjeux. 

JOUGAYRE, Yougayre; voy. Jouga- 
dou. — Guitarres y tambouris.., Detz ou 
doutze yougayres. CAV. Gui tares et tam- 
bourins.. Dix ou douze joueurs (musi- 
ciens); 

JOUGUEDOU ; mSme signification 
que Jougadou, Jouyayre. 

JOUI, Joir, Juir, jouir: De tout que 
jouxben. nav. Ilsjouissaient detout. D'arre 
n'hauren jouiscut. id. lis n'auraient joui 
de rien. Joyr deus fruutz. couT. s. Jouir 
des fruits. Debenjuir de lors franquessas. 



JOU 

F. H. Us doivent jouir de leurs franchises. 
JOULiH, Youlh, Jolh, Jonolh, ge- 

nou: Metejoulh a terre. nav. Mettre geoou 
k terre. Estanlt] a jolhs davant I'autar. 
M. B. Etant k genoux devant Vsmiel.Ajo- 
nolhs. IB. Be joulks, k genoux: Que-u by 
d'aquiu leca, De joulhs, ue manete blanqu^ 
V. BAT. II le vit de Ik lecher, k genoux, une 
menotte blanche. — Voy. Truque-youlhs. 

JOUNG; Younc ; voy. June. 

JOUOUfi(Vio-Bilh),juchoir, perchoir, 
poulailler. 

JOURN, Jorn , jour : Lousjoums wwn- 
datz dejoaras. Cat. Les jours commandes 
tu jedneras. Lo njom de april. m. b. Le 
dixieme jour d'avril (1385). Jorn complii. 
BAR. Un jour entier. Jorn naturau, IB.. 
jour naturel, par opposition au jour civil 
de vingt-quatre heures : Los tenguofent 
lo casieg to termi de ung jorn naturau. II 
le? tint dans le chateau pendant tout le 
jour (du matin au soir). Mai traduit dans 
BAR., Glossaire, p. 121. — Jam jurtdic, 
jour d'audience : Lo prumer jorn juridk 
apres la festa deus Reys. f. h. Le premier 
jour d'audience apr^s la fftie des Rois - 
Mete per tot lojom las charges. IB. Mettre 
en tout leur Jour ( faire bien ressortir) les 
charges. — Per unjom, un jour; en lat. 
« die quodam » : Per ung jorn, en lo smdii 
temps... BAR. Un jour, au temps susdit. . 
— Dejoms, de noeytz. coot. s. De joar, 
de nuit. 

JOURNADE, Jornade, journal, an- 
cienne mesure de terre, un arpent a pea 
pr6s : Un trens de terre en que n'a une jor- 
nade e mieye. enq. Une pi^ce de terre dans 
laquelle il y a un journal et demi. Trcs 
jomatas terre; 1150-67. c. s. Trois jour- 
naux de terre. — , journee de ti-avail; sa- 
laire d'une journee de travail. 

JOURNAL^, journalier, ouvrier oui 
travaille k la journee : Lous joumalts, les 
joumaliers; dans f. n., fo« tribalhadorsa* 
joumau, les travailleurs k la journee. 

JOURN ALEMENT, Jornalement, 
PS., joumellement. 

JOURNAU, Jornau, masc. ; mdme 
signif . que Joumade. 

JOU-T-Y-BAU, You't-y-hau Qe-tV- 
vais), locution employee au sens de « j'j 
vais, prends garde », parole de menace, 
suivie d*effet quelquefois, lorsqu'il s'agit 
d*emp6cher un desordre, de mettre fin a 
une querelle: Nou-m pagaras /...jou-t-y- 
bau! N. PAST. (TudisQue) tu nemepaye- 
ras pas ! . . . je-tV-vais I(c est ce que nous 
allons voir ; il le menace et le frappo). 
YoU't-y- bau f pendard,bagatye ! Que-tfrt- 
terey Varreye ah lou bastoun. lag. Je fy 
vais (attends, attends I) pendard, chena- 



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JUD 

pan I Je te frotterai le dos avec le bAton . 
— You't-y-hau, D. B. Nona donn^ parle 
rulgaire^ Tune des pieces dont la place 
foite de Navarrenx etait armee, pidce re- 
(loatable, parait-il, qui aurait assure la 
defense des remparts dans un moment p^- 
rilleox. 

JOUYOUS, Joyom, Joyoos, joyeux. 
Dans PS., tuioos (juyoos). 

JOTAUS, Joyhis, Joyes, Josras, 
jojaux: D'oun pot hahi tirat toutz aquetz 
betjayauB f n. past. D'oii peut-elle avoir 
tire tons ces beaux joyaux ? Que iotz mans 
joyous sien henutz per mes ordeners. abch. 
PP. Que tous mes joyaux soient vendus 
par mes ex^cuteurs testamentaires. Jo vau 
amafji^t] ta santa ley Pluus quejoyaus. Ps. 
Je vais aimant (j^aime) ta sainte loi plus 
que des joyaux. Tant per dot que joyes. 
AiCH. Tant pour dot que joyaux. Lo se 
haven prees diers^ blatejoyas. F. B. lis 
lui avaientpris deniers, ble et joyaux. 

JOYB, i^oy«, Joge, joie: Los qui an 
samicU enphran, Ah gran ioia (joya) gar- 
heiaran. PS. Ceux qui ont seme en pleu- 
rant, moissonneront avec grandejoie. — 
Dans p. Egl., hoec dejoge, feu dejoie. 

JOT^iUS; mdme signification que «7b- 
y<ius. 

JOYOUS; voy. Jouyous, 

JXJBEtJ; mSme signif. queJudiu. 

JUDGE, JUDYE, Yudye,}uge: Lous 
judges dEslayou, v. B. Les juges d'Esla- 
you. La cour d'Eslayou est mentionnee au 
\\J* s. EUe comprenait dans sa juridic- 
tion nne vingtaine de communes environ- 
nantes et m^me TevSque de Lescar. dict. 
Fe los judges suus lo pohle, h. s. llles fit 
,il les etablit) juges sur le peuple. Judy a 
lo senhor de Mirapex que si augun deu dar 
diers e no los pot pa{far, que pusque, e dis- 
pauiot [fo] de judge, qui era d^us xii* de 
Beam, F. B. Jugea, le seigneur de Mire- 
peix, que si quelqu*un doit donner deniers 
et quu ne puisse les payer, qu'il puisse ; 
etil fut deposd(de ses fonctions) dejuge, 
loi qui 6iait Fun des douze (barons) de 
Beam. — « Jamais la durete feodale ne 
8*etaitexprim^d'unemani^re plusodieuse 
qoe dans cette formule se no pot, que pus- 
que, g'il ne peut, qu'il puisse; mais jamais 
aussi la bonne nature bumaine n a reagi 
d'one mani^re plus genereuse et plus son- 
daine que dans la decision qui fit cbasser 
^ 8a dignite her^ditaire de juge le baut 
baron de qui un tel axiome etait eman^. » 

UZURE ET HATOULET. 

Judicar, juger : Terre e chi ttquara 
fMcomJ Perjudicaa sonpople. PS. (Dieu) 
appellera les cieux et la terre pour juger 
wn people. 



JUD 



397 



Judicatare, judicature, action de ren- 
dre la justice : Venir a lajudicature a las 
courtz ordinaris. OOUT. 8. Venir aux cours 
ordinaires pour rendre la justice. 

Judici, jugement : Prenen pretz per los 
judicis qui fen. H. s. lis prennent prix (ils 
prennent de Targent) pour les jugeraents 
qu'ils rendent. — , justice : Bayktz, sir- 
hentes, neurisses, deben demandar lors Sola- 
ris en judici ofora judici defentz un an... 
F. H. Valets, servantes, nourrisses, doi- 
vent demander leurs salaires en justice 
ou bors justice dans le d^lai d'un an... — 
Judici quinqttennal, decision par laquelle 
un debiteur devait obtenir un d^lai de cinq 
ans pour payer ses dettes : Beneffici de 
judicis quinquennals, so es a sober dilation 
e termi de cinq antz. F. B. Benefice de 
« lettres de r^pit », c*est k savoir delai et 
terme de cinq ans. — Cessant tote figure 
de judici. arch. m. Sans aucune forme de 
proems. 

JUDIGIALEMENT , Judicialment, 
judiciairement : Stan judicialment en cor t. 
^. B. Etant judiciairement en cour (si6- 
geant en cour de justice). 

JUDIGIAU, judiciaire : Lo vencut deu 
paga los despensjudiciaus. F. u. Le vaincu 
(celui qui a perdu le proc^s^ doit payer 
les d^pens judiciaires (les frais). Vendition 
judiciale. s. J. Vente judiciaire. Mete- 
ment d^ possession judiciale. v. H. Mise 
en possession par autorite de justice. Sens 
auguna figure judiciale. arch. m. Sans au- 
cune forme de proofs. 

JUDIGIAUMENT ; mdme significa- 
tion que Judicialement . 

JUDIU, Juseu (Vic-Bilh); JUDEU, 
Juif : Lous Judius assassiis, au sou-couc, 
Vemhartolen. SRi. Les Juifs assassins, au 
coucber du soleil, I'appr^bendent. Judius 
ou Sarrasiis ou Mourous, deus grans potz. 
F. Egl, Juifs ou Sarrasins ou Mores aux 
grosses I6vres. Saulfo lo prumer rey deus 
Judeus. H. 8. Saiil fut le premier roi des 
Juifs.— Arrid-t-en drin, Judiu ! N'aymes 
tant hus arditz.., nav. Ris im pen, Juif! 
N'aime pas tant Targent. . . — A chres- 
tiaa qui ploure, judiu qui arrit. PR. b. A 
cbretien qui pleure, juif aui ritLe mecbant 
se rdjooit de ce qui afnige Tbomme de 
bien. — Quoand Jou diable prigue Diu, 
QueM lou Judiu. PR. H. Quand le diable 
prie Dieu, il fait le Juif. 

JXJjyjA, Yudya, Judjar, Jadyar, 
juger : Lou judge de Noyou qui lou pro- 
cesjudja. v.Egl. Lejuge de Noyon qui ju- 
gea le procds. Judyatz lo, vos, segon vostre 
ley, H. 8. Vous, jugez-le selon votre loi. 

JUD JAMENT, «7tid^^am«n/, jugement: 
Lo prumer ju^ament de Salamon. H. s. 



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1 



398 



JUN 



Le premier jugement de Salomon. Lo sen- 
hor.., fossa far judyament de la cort. v. B. 
Que le seigneur fasse faire (fasse rend re) 
jugement par la cour. Prenen pretz deus 
judyamentz qui fasen. H, s. lis prenaient 
prix des jugements qu'ils faisaient (ils 
vendaient la justice). 

JUDJAT, Judy at, juge. — , subst., 
jugement : Feyta Morlaas lo present Ju- 
dy at. p. B. Fait (rendu) k Morlaas le 
present jugement Lo senhor e sa cort,.. 
annullen lo judyat. arch. Le seigneur et 
la cour annulent le jugement. 

Juen ; voy. Joen. 

JUGNE ; voy. Junhe. 

Juip ; mfime signification queJoui, Jo'vr. 

Jalh ; voy. Julhet. 

JULHE, fem., joug : Dus a dus coum 
hraus a la julhe. N. lab. Deux a deux 
comme jeunes boeufs sous le joug. De la 
julhe sous corns qu'ous hiseix la regade. 
ID. Du joug sur les cornes lour luit le 
frottement. — , pluriel, courroies pour at- 
tacher les raches au joug. Vov. Souques. 
— , cordes, liens : Deus pecaJoos las ju- 
Ihas a trencadas. Ps. 11 a coupe les cordes 
des pecheur8(des mechants). 

JULHET, Julh, juillet: Quoand Vas- 
tre de Julhet, aquet oelh deu boun DiUj 
Sus la France jeta soun arrayoil taa biu. 
NAv. Quand Tastre de Juillet (1830), cet 
ceil du bon Dieu, jeta sur la France ses 
rayons si vifs. Feyt au Lor on {a Oloran) 
lo xviii... dejulh. M. b. Fait a Oioronle 
18 juillet (1439). 

JULHETISTE, dans nav., homme de 
juillet 1830. 

Jumente, jument : Las jumentes que 
seran couvertes de nostes garanhs. arch. 
Les juments qui auront ete couvertes par 
nos etalons. 

Jumentz, betail : Los homls daquesta 
ciutat... eus cultivatz ayan herha e pastenc 
ad obsde lors jumentz. F. o. Que leshoni- 
mes de cette ville (Oloron) aient dans les 
terres cultivees herbe et pacage pour leur 
betail. — Cf. lat. «jumenlum. » 

JUMfeU, jumeau. 

JUMPA, JUMPADEHE ; voy. 
Yumpa, Yumpadere. 

JUMPADOU; voy. Yumpadou, 

JUN, Jung, Jnnh, juinifVi^ a Sauba- 
terre lo iiujoms de jun, enq. Fait k Sau- 
veterre le quatri^me jour de juin. Lo on- 
zUme jorn deu mees dejung. COUT. s. Le 
onzieme jour du mois de juin. 

JUNC, Jounc, Yunc, Younc, lone : Se- 
gude sus u Iheyt de jounc e de heuguere. 
HOURC. (Une berg^re) assise sur un lit 
(un tas) de jonca et de foug^res. Lojunc, 
arrames deujunquat (juncat) deu Corpus \ 



JUP 

Dommi, arch. Les joncs, les branchages 
de lajonch^e pour la F^te-Dicu. Feyide 
June, feys de palhe. IB. Botte de jmqcs, 
botte de paille. 

JUNGAA, JUNQUft, terrain oucroii 
le jonc : Lo padoent aperat lo Junquee. 
DicT. Le pacage appele le « Junque »; c'est 
atyourd'hui la grande place de la com- 
mune de Juran^on, Lou Yunqui. 

JUNCADE, fem., JUNCAT, masc, 
jonchee, herbes, branchages, dontonjon- 
che les rues, les eglises, les jours de c^- 
remonie ; Faytion deu junquat (J%Mcat> 
deu Corpus Domini, arch. Jonchee faite 
pour le jour de la Fete-Dieu. 

JUNGJBiE, Yuncie, jonchee, laitage. 
caille, dans une enveloppe de joncs. 

JUNET, dim. de Joen. jeune : PUuit 
junetz. F. N. De tout jeunes plants. 

JuDgr, Junh ; voy. Jun, Juu. 

JTTNH^y Jugne, Janher, joiodre. 
Jujity joint : Leu maas juntos. Les mains 
jointes. De p^junt, k pieds joints, d'ui: 
saut : Que-m saubey de peejunt decap a 
la gran rue. nav. Je me sauvai d'un saui 
vers la grand'rue. Junhent, joignant, cod- 
tigu : Plasse. . . junJiente a la muralhe. art. 
Place contigue a la muraille. — , aitcl( r 
les bcBufs, les vaches. — Voy. Juu, jouj:. 

JUNI, ieune : En se mortificant ytr 
junis, abstinencis F. Egl. En se mortifiaut 
par des jeilnes et des abstinences. 

JUNQUAT, JUNQUfi; \oj,Juncade, 
Juncaa. 

JUNQUBTE, bouteilleclissee, gamie 
d'une enveloppe de jonc, d'osier. On dii 
aussi Yunquete. — Voy. Souquete, 

JUNTA, joindre : Si las maas ago»- 
samjuniat Ad aute. PS. Si nous avions 
joint nos mains vers un autre ( si nou> 
avions' etendu nos mains jointes vers un 
<lieu etranger). — , ajuster, adapter.—, 
atteler des boeufs. 

JUNTADE, Yuntcuky action de join- 
dre, d'ajuster, d'adapter, action d atteler 
des boeufs. 

JUNTE, Fu/i^, join tee, le contenudcs 
deux mains rapprochees : Per un sew d4 
castanhes portal sus lo cap^ une junte. r. b. 
(On donnera droit d'entree.) pour un sue 
de ch^taignes porte sur latdte. une join- 
tee. So qui balhe dab Id yunte, Que-s poi 
prene dab la maa. PR. H. Ce qu il doime 
avec la join tee se pent prendre avec U 
main. 11 est chiche, parcimonieux. — If 
junte de proutecUou oaumey quu quoartan 
de dret. prov. Une jointee de protection 
vaut mieux qu'un quartaut de droit 

JUNTUKE, jointure, joint : Lasjun^ 
iures deu pasiment.AKV. Lea joints dupavc. 

JUPIT£RI, ressource, ce a quoi on 



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JUR 

a recours dans une extr^mit^ fAcheuse 
pour se tirer d'embarras : Parle.-m,.. de 
quauquu quiaah,au ministeriy sip' arrihe 
tt malkur, trouba-p u jupiUri. NAV.Parle- 
moi de quelgu'un qui salt, au ministere, 
s'il vous arrive un malheur, trouver une 
ressource. — Qu*kas a tout mau-dat quau- 
quetupitH, iD.Tuas pour tout mal-donne 
(mafcfice) quelque remade. — Dans une 
pabKcation de M. Vignancour, PoSs. hiam, 
t. II, p. 294, jupiteri, traduit par « scan- 
dale », a ete mis par erreur au lieu de 
getiperiy outrage. 

JUPOU, Jnpoo, jupon : Lo prometo 
farunjupoo dtfustanL arch. Ilpromit de 
lui faire un jupon de futarae. 

JURA, Jarar, jurer, faire serment : 
Jaratz perafee que nou parlaratz d'asso a 
kominikemjie detmounde. gram. Jurcz 
par votre foi que vous ne parlerez de ceci 
i hommeni femme au monde. A tu moun 
coo, coum t'ey jurat, f. lab . A toi mon coeur, 
comme j'ai jure (de te le donner). Terre 
jurada, ps. La teiTe promise ( par ser- 
ment). Moneda jurada, P. N. Monnaie 
garantie. Le souverain jurait qu*il n'y au- 
rait pas alteration de monnaies. — , jurer, 
preter serment, la main levee, ou la main 
sur les saints Evangiles ; on disait Jurar 
M maa e m hoque (Jurer sa main et sa 
bouche). Se esdiguen sober Santz juran\_t] 
lort maas elors boques, F. b. Qu'ils sejus- 
tifientsur les saints (Evangiles) jurant de 
raainet de bouche. Voy. Maa. — ,prof^rer 
des jurons; on dit proverbialement : Jura 
coum udemoun, J nrer comme un d<^mon. 
— , faire des imprecations : Jura rugles e 
maus. N. PAST. Souhaiter que foudre et 
maux accablent... 

Jurade, assembleede jurats; reunion 
de jurats d'unevallee.Dans la vallee d'Os- 
sau, elle se tenait k Bielle. le chef-lieu, 
capdulh. Chaque communaute de la vallee 
y etait representee par ses deux premiers 
Wats. On les appelait ywrate de jurade. 
lis deliberaient, comme aujonrd'hui « les 
svndics du Haut et du Bas-Ossau, » sur 
les affaires relatives aux inter^ts generaux 
de la valine. 

Jaradie, charge, fonction de jurat : 
Lo territori de lajuradie. F. H. L'etendue 
de territoire oix le jurat exerce ses fonc- 
tions. Lo temps de la juradie. P. r. Le 
temp3 pendant iequel le jurat est en 
charge. 

JURADOU, Jnrador, qui jure, qui 
atteste par serment; voy. Leyer et Leyau. 
— tjureur, qui jure beaucoup. qui a la 
mauvaise habitude de jurer. On dit aussi 
Jw(tyre. 
JURAMENT, serment : You credouy 



JUR 



399 



a touns juramentz. dksp. Je crus a tes ser- 
ments. Lojurament, cascun an, lo prumer 
jorn juridic apres la festa deus Eeys, totz 
lo8 advocatz renouvelaran, r. H. Chaque 
annee, le premier jour d'audience apres la 
fete des Rois, les avocats renouvelieront 
le serment. — , juron : Bousaudiretz aqui 
juramentz e blasphhnis. N. past. Vous en- 
tendriez li jurons et blasphemes. 

JURAMENTA, assermenter, faire 
prater serment. 

Jurat, jurat, officier de police et de 
justice ; le seigneur souverain avait ses 
jurats: juratz deu senhor, F. H. Eg pus- 
que cons tituir juratz aquegs qui eg volera, 
qui fideumentz e leyaumentz pusquen^ las 
causese las contentions judyar. f. B.Que lui 
(le seigneur souverain) puisse etablir ju- 
rats ceux qu'il voudra, lesquels fidelement 
et loyalement puissent juger les causes et 
contestations. II y avait aussi des jurats 
nommes par les nobles, ywrate de gentius, 
F.H. — , jurat, magistral municipal : Los 
juratz de cascuna vila e lac. IB. Les jurats 
de chaque ville et village. II y en avait 
six ou quatre, selon Timportance de la 
localite. lis ^taient elus par la commune ; 
Telection avait lieu k deux degres. On 
devaitelire sans passion etne nommer que 
les plus capables, les plus aptes et les 
plus utiles, faran nomination deus plus 
capables, sufficiens e profieitables, cessanta 
desordonada affection, lis dtaient revoca- 
bles par le souverain : Demouraran en of- 
fici tant que plasera au senhcn\ lis demeu- 
reront en charge tant qu'il plaira au sei- 
gneur. Dans le principe, les jurats n'e- 
taient pas nommes pour un temps deter- 
mine. 11 n*en fut pas de mdme plus tard. 
11 fut etabli, en 1571, que les jurats 4es 
villes, bourgs et autres localites, seraient 
changes, par mgitie, de deux en deux ans, 
p. R. On lit dans une Declaration de Ui 
communauU d'Arudy (1681) que, chaque 
annde, le premier jour d'avril, il y avait 

i Election de jurats. — Jurat de jurade; voy. 
Jurad£. — Cf. F. H., « Rubrique des Ju- 
j rats. » — Juratz de la cort de Beam . P. B. 
Jurats de la cour de Beam. C'etaient les 
I « douze barons » qui siegeaienten « Cour 
majour » (tribunal superieur) avec le Vi- 
comte, seigneur souverain du pays. — 3fur 
I h^ sous juratz de tout so qui ha. D. B. Mur 
I fait ses jurats de tout ce qu'il a. Au haut 
I de P6ne-de-Mur (rochers, commune de 
I Castagntide) existait jadis « une petite 
commune desix k sept maisons; elle avait 
tout ce qui est du ressort d'une adminis- 
tration municipale; aussi, disait-on par 
moquerie dans les villages voisins : « Mur 
fait ses jurats de tout ce qu'il a », c'est-i- 



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400 



JUS 



dire qu'il y avait des administrateurs sans 
administres. J> L'abb^ Lansalot, le Village 
d'Escos. 

JUBATRE; voy. Juradou, 

Juridic, juridique. — Jomjuridicj jour 
d'audience.— Voy. Jurament. 

Jurisdiction, juridiction iLosjuratz deu 
senhor han jurisdiction... civila e crimi- 
nala,., F. H. Les jurats du seigneur ont 
juridiction civile et criminelle. .. 

JUS, Yus, jus : Lou pot rouy de jus de 
cerises. N. lab. La levre rouge de jus de 
cerises . ^^ Lou jus de la brenhe. nav. Le 
jus de lavcndange. Amigous de lataha- 
Ihe E mey e mey deu bou yus. lam. Amis 
de la bonne chore et plus encore du bon 
jus (du bon vin). 

Jus, Jaus, sous. In jus, en jus, en bas, 
au-de8sou«: Le terre de Laster in jus. c. s. 
La terre de Laster au-dessous. Voy. Dejus, 
Dejuus. — Inus (juus) sous p^s... ed ho- 
rara... PS. Sous ses pieds il foulera... — 
Jus pene d'escominge. F. Egl. Sous peine 
d'excommunication . 

Jusaa ; mSme signif. que Jusou. 

JUSIU ; voy. Judiu. 

JUSOUy Jusoo, inferieur, au-dessous^ 
au nord, par opposition ksusou, susoo, su- 
perieur, au-dessus^ au sud (vers les mon- 
tagnes). Le village de Ponson-Jmoo est 
au nord de Ponson-Susoo. Ces denomina- 
tions de 1376 sent aiyourd'hui « Ponson- 
Debat, Ponson-Dessus » (Ponson-dessous, 
Ponson-dessus). « Louvie-Juson » est dans 
le bas Ossau; dans le Jiaut Ossau se trouve 
« Louvie-Soubiron. » — Envieuxfr.iujus)), 
du lat. « jusum », signiiiait en bas ; de la 
« jusant », encore usite, termede marine: 
mouvement de la mer qui baisse. 

Just; voy. Juste, 2. 

Justa ; voy. Juxta. 

Justaa, Justan (Bay.), prochain.qui 
est proche : Si en aqueg he no ha juratz 
qui seran pluvs justaas. f.b. Si dans ce 
lieuil ny a pas de jurats plus prochains. 

JUSTAMBNTZ, Justemenie, juste- 
ment. 

JUSTE, Yuste, corsage, partie de \6- 
tement qui embrasse la taille . 

JUSTE, Just, juste. On dit aussi 
Yuste. — Camaujust. f. b, Saisie de be- 



JUY 

tail juste (que Ton a eu le droit de faire). 
— , proche :Lome temps es juste. H.s. Mod 
temps est proche. — , adv., exactement, 
precis^ment: Cade maiii, yuste a I'esguH 
deu die. gar. Chaque matm, juste au point 
dujour. — Juste de, locution prepositive 
exprimant un rapport de temps, de dis- 
tance: Ere juste aeu diede la feste. h.s. 
C etait proche du jour de la fete. Apat\ 
juste deu sorelh. iB. (Un cercle d'orjap- 
parut proche (autour) du soleil. 

JUSTIGI^ Yustici. Justicie, justice: 
Quant f on condamnades se aperaben e cri- 
daben justicie! s. B. (Cinqfemmes accusees 
de sorcellerie ), quand elles furent coq- 
damnees (k 6tre br(!dees), en appelaientet 
criaient justice ! — Justicie de sang. f.b. 
Peine pour coups et blessures, pour ef- 
fusion de sang. — Prener justicie. le. Pren- 
dre (subir) justice, 6tre puni de la peine 
capitale. Las justicis. DiCT. Lieu d' execu- 
tion sur un tertre de la commune de Sau- 
veterre. — Aqui ontjustici no a, Dius no 
y avite. PR. B. 0\x il n'y a point de justice, 
Dieu n'habite pas. 

Justicier, de justice, justicier: Man- 
dan tz... a nostre senechal, judges.... antra 
qfjiciers justicier s e sosmes. (document 
bearnais),^. des I. r.; fev. 1882, pag. 5o. 
Mandaht k notre sdndchal, (a nos) juges.... 
autres officiers justiciers etaux soumis. 

JUSTIFICA, justifier. — , faire jus- 
tice k\Justificatz Vhomi praubet. PS. Faites 
justice au pauvre. 

JUU, ruu, Jong^, joug. Dans f. b , 
hoeus tiradors a ungjuu, boeufs tirant sous 
un joug. Dans cout. S., lo boeu tirador deu 
jung, le bceuf tirant sous le joug. — Ostem 
de dessuus nostes cotzLorsiuus {juus)pe- 
sans. PS. Otons de dessus nos cous leurs 
jougs pesants. 

Jaus; mSme signif. qnejus, 2. 

Juxta, Justa, selon, conformement a: 
Juxta las obligations de las cartes, f.b. 
Selon les obligations des chartes.— , pres- 
que: Mas camas justa iorteian. PS. Mes 
jambes clochent presque (je suis pr^t i 
clocher ). 

Juyoos ; m^me signification que Jou- 
yous. 



FIN DU PREMIER VOLUME 



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DICTIONNAIRE 

BfiARNAIS 

ANCIEN ET MODERNS 



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DICTIONNAIRE 

BfiARNAIS 



ANCIEN ET MODERNE 



PAR 



V. LESPY ET P. RAYMOND 



tf Ll^tude des iNitois. . . peut ^clairer 
Phistoire des aulres idiomes n^o-latins. » 

J.-J. AMPERE. 



TOME SECOND 




MONTPELLIER 
IMPRIMERIE GENTRALE DU MIDI 

(hamelin fr£res) 

1887 



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AU PAYS DE BEARN 

Lu de souns hilhotz 
Qui Vaymen,.loy, mey. 

V. I.ESPY. 



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DICTIONNAIRE 

BEARNAIS 

ANCIEN ET MODERNE 



L, au commeDcement et dans le corps 
des mots, produit la mSme articuladon 
qa*en frangais : Lauda, louer ; liga, lier ; 
oaU, valoir; calou, chaleur. 

U se pronoDcent toujours comme dans 
«parallele, corollaire.» Les mots tels que 
wolUy drouUot, dr61e, petit dr61e ; caltaty 
caiUeteau ; rehelle, rebelle ; rolle ou roUou, 
role, doivent ^tre prononc^s drolrle, droul- 
ht, calrlat, reheUle, rol-le, rol-lou. 

La double I des primitifs latins est Z sim- 
ple dans les derives bearnais: Angele, an- 
%\xiXLQ\dam%sele, demoiselle ; e^/^Ze^ etoile. 
Lat. u anguilla, domicella, 6tella.» II ne 
faut qu une I aux mots tels que : Femele, 
femelle ; escudele, ^cuelle ; Iwle, foUe ; ctt- 
yok, cage ; irole, ch4taigne r6tie. Le nom 
dune commune (vallee aOssau) a aujour- 
dhui la double I: Bielle, du lat. « villa. » 
Anciennement, ce mot et ses composes 
etaient coujours ecrits avec la consonne 
simple: Btele, Viele-Segure, etc. 

In produisent Tarticulation de II dans 
les mots frangais « famille, mouillage » : 
Moulhe, femme maiiee ; counselh, conseil ; 
/(i^, fils ; nUlh, millet ; moulha, mouiller. 
On voit que Ik tiennent lieu de li, lli, des 
primitifs latins : « Mulier, consilium, filius, 
Rulium, moUiare (fait de mollis). » 
TOMB II 



LA 

lh,lhe, k la fin des mots, remplacent les 
finales latines en « ulus, ula, ulum » : 
Ahelhe, abeille; awelhe, oreille; hielh, 
viQxxTi \ cahilhe, cheville ; ^au/^, gre- 
nouille ; hounilh, entonnoir ; troulh, pres- 
soir. Lat. « apicula^ auricula, vetulus, cla- 
vicula, ranuncula, fundibulum, torculum. » 
— Cf. Gram, beam., 2e edit., p. 81-4. 

L, pronom de la 3« personne, ancienne- 
ment pour lo, le, lui {k lui, a elle); plur. 
h pour /o^Jes, leur (a eux, k elles) : No I 
muslra (no lo mustra). R. 11 ne le montra 
pas. Que no Is ajudm (qtte no los ajuden). 
IB. Qu'on ne les aide point. Ante pay no I 
dara (no lo dara) ni pot dar. K. B. Elle ne 
lui donnera ni pent donner un autre p^re. 
Denguna contradiction no Is es {no los es) 
estade feyte. bar. Aucune opposition ne 
leur a ete faite . 

LA, article f^m. la; plur. las, les : La 
memori, la memoire ; las cansotis, les chan- 
sons. La devant un prenom : La Bebe 
(Baretous), Genevieve. Ana la Ma^dalena 
aus disiples, h. s. Madeleine alia vers les 
disciples. La caph-e de la Madelene. art. 
La chapelle de Ste-Madeleine. — La^ de- 
vant un nom de saint, suppose Tellipfte des 
mots JUste de, f^te de : La Sent-Bizentz , 
NAY. La (f^te de) Saint- Vincent. — . Cf. 



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6 LA A 

BAYNOUABD, Lex., IV, p. 1. — La, las, pro- 
nom personnel, complement direct : Ft 
Vernaoe,.. e cobeseya la. H. 8. (David) aper- 
9ut Bethsabee, et il la confoita. Ana Saul 
sercar (cercar) las^ saumes,.. no las troba. ib. 
Saiil alia chercher les 4nesses ; il ne lea 
trouva pas. — , pronom d^monstratif, celle, 
celles : La terre d'Aspe, la terre d'Aspe; 
la de Baretous, celle de Baretous. JLaa J 
mountanhes d^Ossau, les naontagnes d'Os- ' 
sau; las de Bigorre, celles de Bigorre. I 
La may zoo de Annas, la de Cayphas, H.s. I 
La maisoD d'Anne, celle de Ca'iphe. La \ 
prauhote eslheba soun ame A la qui sap i 
noustes douhus.y. bat. La pauvrette eleva ( 
son 4me vers Celle qui salt nos dooleurs. 
La, pour lo, le, dans la un, Tun: 2Vo- 
ban los adromitz, la ung, maas barrades, 
e I autre, maas ubertes. F. b. lis les trou- 
v6rent (ils trouv^rent lea deux enfants) 
endormis. Tun, les mains ferm^es, I'autre, 
les mains ouvertes. — Ch. Or. alb,, edit, 
p. MEYER, « laus, pour lo us.» 

LA, 1^ : Gitar le terre sa e la. L, o. Je- 
ter la terre qk et la. En la, de ce c6te-lii. 
De haut en la, Ps. D'en haut. D'aquiu en 
la. De ce point-Ik, depuis lors, ensuite. 
D'are-en-la, dorenavant. — Voy. Enla. 
LA; voy. Lere. 

LA A, Lane, laine : Lou bestiaa de laa, 
Les b^tes k laine. Lou8peadgers.,.d^088au, 
Aspe, Baretous, . noufaran pagar aucun 
peadge ni exigiran res deus viures.fromxid- 
ges, laaSfpeigs de bestiars^qui lous pastours 
passen e repassen, tant anant estibar a las 
mofUa/nhes que descendent dequeres. p. R. 
Les p^agers d^Ossau, d'Aspe et de Bare- 
tous, neferont payer aucun p^age et n'exi- 
gerontrien pour lea vivres, from ages, lai- 
nes, peaux de bdtes, que les pasteurs font 
passer et repasser, tant en allant (avec 
leurs troupeaux) passer I'^td sur les mon- 
tagnes, qu'en descendant d'icelles. £>us 
parelhs aestalhans per estalhar la lane, 
ARCH. Deux paires de ciseaux pour cou- 
per la laine. Lana grosse, laine grosse; 
tana prima, laine fine. P. B.— Daraulhe 
sens era laa. proy. Donner la brebis sans 
la laine. « Donner et retenir ne vaut. » — 
Corde de laa. pb. b. Corde de laine. Se 
dttd'unhomme sans caract6re. — Escar- 
pia la laa, d^m^ler, peigner la laine . — , 
« donner une peignee », battre, prendre 
aux cheveux. — Fii coum ue laa deporc, 
PR. b. Fin comme une laine (soie) de pore. 
Se dit k propos de malices grossi^res, de 
« finesaes cousues avec du fil blanc. 
LAA, LAAR; voy. Lar. 
LAAU8E (pronom lahuse, h tnuette), 
f^m., flocon blanc attache aux tisons, cen- 



LAB 

dre volante. — Magre coum ue laause. 
PBov. Maigre comme une cendre volante. i 

LAAUT, Laut (pron. lahut, h muette), 
lanifere, qui a une toison : Arramain la- 
<mto. PS. Troupeaux lanif^res (troupeaux 
de brebis et de moutons) . ik>« ^ro^ moton 
e las olhas laudes. IB. Les gras moulons 
ei les brebis aux belles toisons . 

LABA, LAUA (Vic-Bilh^, Labar, 
Lauav, laver : Ana a la pisstne e laba-s. 
H. 8. n alia k la piscine (de Siloe] et se 
lava. — Lava-m, Diu etemau, De men 
mauheit iniq e detestable. PS. Lave-moi (pu- 
rifie-moij, Dieu ^temel, de mon inique et 
detestable p^cb^. — Labe-t, labe-t, cowrba$, 
James blanc nou baderas. pbov. Lave-toi, 
lave-toi, corbeau, jamais blanc tu ne de- 
viendras . — Dab toute Vaygue deu Gahe t 
(hu Gabas, Nou s'en labari pas. pro v. Avec 
toute I'eau du Gave et du Gabas, il ne s'en 
laverait pas. Voy. Gabe.^^ L'ue maa que 
lube I'aute, E las dues la care. pr. H. L'une 
main lave I'autre et les deux (lavent) le j 
visage. Dans KAYis.'Lex., iv, p. 140: «*Ab 
una man lav'om Tautra, Et, ambas, los 
liuelhs e la cara.)> amaniru des escas. 

LABADfi, Labader, Lauader, la- 
voir : No anassen lauar a las fontz ni en 
autre Umader ont los besins lauassen. if. B. 
Qulls ii'allassent pas (il etait interdit anx 
Cagots d'ailer) laver aux fontaines et au- 
tre lavoir oii les wvoisinsw laveraieot.— , 
synonyme de abeurad^, abreuvoir : Que fo 
bestiaa y agossa abeuradS o labcuii. F. h. 
Que le betail y eilt abreuvoir ou lavoir. 
Dans D.-c. « lavatorium; locus ubi equi 
lavantur et adaquantur.w — , batte, petit 
blanc sur lequel les blanchisseuses bat- 
tent le linge. — Voy. Batade, Tauht 

LABADOU, fem. Labadoure, anc. h- 
badore, laveur, laveuse: Lauanli] bugadi 
o baxere ab las autres lauadores. M. b. Le- 
vant lessive ou vaisselle avec les autrw 
laveuses . 

LABADURE, lavure ; Idbadures, eatix 
grasses ; cequi reste dans la lavure. — De 
rhomme qui lesine, on dit qu'il a Thabi- 
tude de goarda la labadure deu toupi ta ka 
lou poutadge deu I'endoumaa, garder U 
lavure du pot pour faire le potage du len- 
demain. 

LABAMBNT. action de laver: Lou 
kibament deus p^es. Le lavement des pieds. 
— Moab sera lo cautee de mon lavammt, 
PS. Moab sera le bassin de mon ablution 
(le bassin oii je me laveraij. — , clystire. 

LABANDl&RE, LABAKDlnrRE, 
lavandi^re : Labandeyre de la regift/t: arCh. 
Lavandi^re de la reine. 

LABAQUI, dans coUT. s., d^che- 



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LAB 

ment, pi^ce de terre d^chee : Far laha^ 
qM. .. enlo$ heremt commiuu. F^ire des 
defrichements dans les « vacants » com- 
muaaax. — Basque, € labaki. » 

ULBASSA, daller, paver avec dea 
dalles, laba$$e$; voj. Labcuse, 2. 

ULBASSADE; voj. le suivant. 

LABASSBi lavasse, pluie subite et 
abondante. 

LABASSB, cadette>pierre.— Cf. d.-c. 
« lavia ; laasa. » 

LABASSftRB, carriere de lahasses. — 
Ci^ D.-c. « lavaria. » 

LABATORI, masc, lotion^ ablution. 

Labatori, piscine : Iki labatori de Si- 
loe. H. 8. Dans la piscine de Siloe. — d.-c. 
« lavatorium. » 

LABB (Baretous), lavage ? Ni per lobe 
iu per cure. Si nou bii de nature, prov. Ni 
par lavage ni par fourbissure, si ^a ne 
neat pas de nature. — Proverbe hindou : 
<• Od a beau laver le charbon, il ne blan- 
chirapas. » 

LABB-GAP (lave-tSte), masc, severe 
reprimande. — On dit en fr. « laver la t^te 
iquelqu*un », le reprimander fortement. 

LABB-MAA(lave-main),lavabo: Tre$ 
kmles e I'armari, lo lave-maa. AROH.Trois 
tables et Tarmoire, le lavabo. Due bcLSsins 
Sargent sobredauratg, lave-mans. IB. Deux 
baasins d'argent dores, lavabos. 

LABETZ, LASBBTZ (de la beto, la 
fois ; las beta, les fois), alors : Lavetzfon 
vencuts he FhilUtes. H . 8. Alors les Phi- 
listins furent vaincus. La cort de Beam se 
amatea laebetz a Pau. F. B. La cour de 
Beam s'assembla alors ^ Pau. On ditaussi 
Alabetz, Alasbetz, 

Labil (dtt lat. « labilis », glissant), 
Qui passe vite, dure pen : Lea memorie son 
tab'iu. ARCH. Les souvenirs passentvite. 

Labit, tomb^ : Lo jom ere deja labit. 
iBCH. Le lour etait deji tomb^. — ratn. 
n'aque u iabansa », decadence, ruine. — 
DangviLLONfPo^wM attributes a), « labit», 
decadence. DuUogue de Messieurs de Mai- 
iepa^e et de Baillevent. 

LABOU, Laboar, Ijabor, fern., la- 
boarage ; terrain cultive, culture ; labour: 
Terres de labou. ARCH. B. Terres de labou- 
rage (terres labourables). An peraut las 
bei^s e las labours, arch. m. lis ont 
perda le betail et les cultures. Far las 
labors. IB. Faire les labours. Bestiar de- 
f^tata la labor. F. B. Betail destin^ au 
Uboorage. 

LABOURA, Laborar; voy. Laura. 

LABOURAD6B, Xo&oum^re, Labo- 
radge, labourage : Bestiaa dedlcat au 
^<ibcTQdge, F. H. Betail destine au labou- 



LAD 7 

rage. — L*om pren boarias en laboradge. 
IB. On prend des mdtairies en labourage 
(k ferrae). 

LABOTJRADISiLaboradis, labou- 
rable. Vin?ies, terres lavoradisses epratz. 
ART. Vignes, terres labourables etpr^s. 

LABOURADOU, Labouredou (Or- 
thez, Bay . ), Laborailor ; voy . Lauradou. 

LABOTJRATTB ; mSme signification 
que Labouradge. 

ULC, lac. Lacuete, dim.; voy. ce mot. 

LAGA, masc, gaule, avec laquelle on 
bat certains arbres pour en faire tomber 
les fruits ; longue perche dont on se sert 
pour ramoner. 

liAGA ; mSme signification que Leca. 

TiACARRAA (Ossau), masc, ^ten* 
due de roches ddnud^es. 

LAGARRB (Ossau), croupe de roche 
ddnud^e. 

LAGAHRE (Aspe); voy. Laca, 1. 

LlAGAT, Laquay, laquais : Enso d'u 
gran moussu m*auffri d'entra laquay. p. 
11 m'offrit d'entrer (comma) laquais chez 
un grand monsieur. — , estafier. Le sei- 
gneur de Coarraze avaitfait venir du pays 
de Lavedan cinq individus pour raettre a 
mort Menjoulet, un de ses v£(ssaux : Los 
laquays gaffan la brida deu rocii, e dixon 
a Menyolet: « FaUi que moriesf » bar. 
Les estafiers saisirent la bride du cheval, 
et dirent liMenjoulet : « II faut que tu mcu- 
res! » 

LAGHA ; voy. Laxa. 

ULCHA, etat de celuiqui se laisse al- 
ler; nonchalance, paresse excessive. On 
ditaussi lachesse, fem. 

liAGHBPRIN, Lac^6pr«n (Bay.), 
longue perche munie d'un croc de far, 
garnie d*un crochet, gaffe. On trouve leche- 
pren ; m^me signif. 

ULGHESSB; voy. Lachi. — Voy. 
Laichesse . 

liAGHETAT , Uchet^ : Aquetz pecca- 
doos ...En maas an to«tem[p«] lachetat. 
PS . Ces pecheurs (oes m^chants) ont tou- 
jours dans les mams la mechancete (sont 
toujours prte k faire le mal). Saforc a 
boiat En sa gran lachetat. IB. II a mis sa 
force en sa grande malice. 

LA.GUETB, fem., dim. de Lac (petit 
lac), reservoir creuse par les pasteurs sur 
la montagne pour Tabreuvage de leurs 
ti'oupeaux. 

LAD ; mSme signification que Lat, 2. 

LADB; voy. Lat, 1. 

Ladonques, alors. h. s. 

Ladrarie; voy. Ladrerie, 1. 

LADRE, ladre, l^preux : Los ladres 
no poden pobla . . en autre pari que a las 



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8 



LAG 



may sons qui los son deputadasper lors do- 
micilis, P. H. Les l^preux ne peuventha- 
biter autre part que dans les maisons qui 
leur sont assignees pour leur domicile.— 
Care de ladre, face de ladre. En 1384, 
Guillaume d'Araux eut k repondre devant 
la justice de cette insulte qu il avait adres- 
see k Gaillard de Cazaus. arch. 

LADRB, subst., petit bouton blanc ou 
bleu4tre qui se trouve dans les chairs du 
pore attcint de Taffection appel^e ladre- 
He. — , adj., en parlant du pore: Uporc 
ladre, un pore atteint de ladrerie. 

Ladrerie , Ladrarie , maison de le- 
preux: Reparations de ladrerieti. s. J. Re- 
parations aux maisons de lepreux. En 
cascuna ladraria no deu demora qus un la- 
dre solet ab sa familia, F. H. Dans cha- 
que maison de lepreux ne doit demeurer 
qu'un lepreux seul avec sa famille. 

LADRERIB, ladrerie, affection qui 
atteint I'esp^ce porcine. — Voy. Ladre, 
subst., quis*emploie au pluriel, plus fre- 
quemment, au mdme sens que Ladrerie. 

LA£<, La^r, Lan^r, marchand de 
laine: Lous UUs de,.. Oloron. p. r. Les 
marchands de laine (de la ville) d'Oloron. 
Los la^s e drapers, arch. Lea marchands 
de laine et les drapiers. Laner e draper 
de Luo. IB. Marchand de laine et drapier 
de Lncq-de-Bearn. 

LAERE (Oloron), laveuse de laine : 
Que shy quhahetz lou hieu, Bous auks 
coustureres; Mey la sta de hou peuy Le- 
chatz drin las lakres. nay. Je sais que vous 
avez le fil, vous autres coutuii^res ; mais, 
pour Stre de bon poll, laissez un peu les 
laveuses de laine. (Vous, coutunSres, vous 
avez la langue bien pendue ; mais, pour 
6tre de bonnes luronnes, il n'y a que les 
laveuses de laine). —r Lengue de laere. 
D. B. Langue de laveuse de laine. Se dit 
a Oloron. Les femmes employees au la- 
vage des laines, dont il se fait un grand 
commerce dans cette ville, ne sont pas 
plus retenues dans leur langage que eel- 
les qu^ou appelle ailleurs les femmes de 
la halle, « les poissardes. » 
LAGA (Biarritz], masc, pieuvre. 
liAGANHE, Lagagne, cnassie, hu- 
meur qui s'attache sur le bord des pau- 
pi^res : La laganhe au com de Voelh, A. 
sac. La chassie au coin de Toeil. — Esp . 



LAGANHE, Lagagne, insecte, sorte 
de tique : Passe la pus, passe Varanhe / 
Mes hu pedoulh e la laganhe ! Passe la 
puce, passe Taraignee ; mais le pou et la 
tique (c'est trop) I — Voy. Lagas. 

LAGANHOUS, Lagagnous, chas- 



LAM 

sieux : Ha lotis oelhs trop lagankous en- 
tons habd clas. LETT. orth. 11 a les yeux 
trop chassieux pour les avoir clairs. — 
Bos dansa, berouyinef — Pas dab tu, la- 
gankous, PR. B. Veux-tu danser, jolictte? 

— Pas avec toi, chassieux. 
LAGAS, LAP AS, masc, tique, pou 

qui s'attache k la peau des b^tes. — U 
lagas, un importun, qui est k charge, dont 
on ne pent se d^barrasser. 

LiAGK)T, masc, Lague,Um. (Mont), 
flaque. — Goute e goute que he lagot. pr. 
H. Goutte k goutte (oda) fait flaque; — 
lEn fr. « Goutte k goutte on emplit la'cuve. » 
GAB. HEURIER. — Baran dera lue seque 
ra lague. prov. Halo de la lune sdche la 
flaque. — Voy. Baran. 

LAGOUTA, troubler Tean. On dit 
aussi Lagouteya. 

LAGUE ; voy. Lagot, 

LAGUENSCVic-Bilh), LAHENS, la 
dedans, dedans. 

LAHORE, la dehors, dehors. — , au 
loin, bien loin. 

LAHUSB; vov. Laauae, 

Lahut; voy. Laut, 

LAIC, Layc, Lee, laique : Los ahai: 
laicxs deu loc de Juranssoo. arch. Les 
abb^s laiques du lieu de Juran^on. Qnt 
lee plagasse o murtisse clerc... F. B. (S*! 
arrivait) qu*un laique blesslit ou tuit un 
clerc^ Cart de legs e de clergs. l. o. Cour 
de laiques et de clercs. — Esp. « lego. •• 

— Voy. Layc. 

Laichesse, Laischessa, abandonee 
ment; avec le verbe far, faire, far Zoi- 
chesse ou laischessa de son corps, fsdre 
abandonnement de son corps ; se dit d^une 
femme qui se livre, mene une vie ddreglee: 
Si lo caas ere que Amadine fes laischtm 
de son cors, e Bemat acpode proar... m. 
B. Si le cas etait (s*il arrivait) que Ama- 
dine fit abandonnement de son corps, et 
si Bernard (son mari) le pouvait prouver... 
Dans le m5me texte, laichesse . 

Laixar; voy. Laxa, Lexa. 

LAMBRE, LAMBRBT; voy. Lavi 
pret. 

LAMBREJA, Lambreya; voy. £>- 
lainbregtteja. 

Lambrost, 

LAMBROUST, outil de sabotier. 
sorte de rouanne : Una lambrost per cn- 
rar los esclops, arch. Une rouanne pour 
evider les sabots. 

LAMBRUSGAYRE ; voy, Lambrus- 
qui. 

LAMBRUSQTJE, lambruche, vigoe 
sauvage. — Bit de^ lambrusguesy vin de 
lambruches ; tr^s-petit vin, vin de mau- 



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LAM 

raise qualite ; on dit aussi hU lambrusquet, 
ou simplement lamhrusquet, 

LAMBRUSQTJJS, lieu ot poussent 
des yignes saavages. On dit aussi, aa 
fern., we lambrusquere, 

JaAXBlR.USQTTi^,Lambruscayre (qui 
va par les lieux ou poussent les vignes 
saavages), errant,vagabond, quin*am feu, 
ni lieu . 

LAMBRUSQtTEiT ; mdme significa- 
tion que hii de Uvnbrusques ; \oy , Lam- 
hrusque. 

LAMBRUSQUETA, aller par les 
lieux ou poussent les vignes sauvages, 
vagabonder ; vivre de lumbrusques, 

LAMESQUE,glaise.— Esp. « lama», 
limon, boue. 

ULMPA, avaler, boire. 

LAMPADE, quantity de liquide ava- 
lee d*un trait: Behem dues lampades Dou 
barricot de camabaL P. capbielh. Bu- 
vons deux bons coups de vin du petit ba- 
ril de carnaval. — , aspiration de fumee 
de cigare ou de cigarette. 

Lamp^e, Lamper, marguillier, par- 
ticuli^rement celui qui etait charge du 
laminaire : Ohrers e tampers de las gliiies. 
M. B. Fabriciens et marguilliers des egli- 
ses. L*ostau deu tamper, d^n. La maison 
dumarguillier. 

LAM PET A, briller : A sous oelhs, 
coum lambretz, lampeyen Lances e dartz 
deu her tou mey sHggtat. lac. A ses yeux, 
comme des eclairs, brillent lances et 
dards du fer le plus 6tincelant. — It. 
< lampeggiare. » 

LAJftPOEYNJi, Lampouyn^, lambin. 
—Sobriquet des habitants de Simacourbe: 
Lampoeynis de Simacourbe, D . b . On leur 
reproche d'abuser du precepte qu'il est si 
udle de suivi'e en plus d'une circonstance : 
' Hatez-vous lentement. » — Lampoeyne, 
lambin, n'est pas sans analogic avec le 
verba fr. du langage rustique, employe 
par Rabelais, « lantiponer », hesiter, bar- 
guigner. 

LAMPOETNEJA, Lampouyneya, 
lambiner. 

LAMPOEYNIS, LampouyniSt masc, 
lenteor, manque d*activite. 

Lampreda, 

LAMPRlSiRE; lamproie : Quoate pas- 
tisde saumo o tampredas. arch. Quatre 
p&tes de saumon ou de lamproies. 

LAMPRET ; mSme signification que 
Edamhrec, 

LAMPUR (Aspe), boue (jui provient 

(la degel, de la fonte de la neige. 
L^CPtTRRETA, verbe qui signifie 

qa^il J a d^gel, fonte de neige produisant 

de la boue . 



LAN 



9 



LAN (Olopon), ouvert; voy. Lion, 
Dans leDic^., k la suite des ceuvres de 
Goudelin, « de Ian en Ian », ouvert tout k 
fait. 

LAN; voy. Lere. 

LANCE, Lansa, lance: Astes de 
lances, p.r. Hampes de lances. Totz los 
komis de Luc, . . ayen espade e pabees e 
lance deu lone de xviii p^, art. Que tons 
les hommes de Lucq-de-Beam aient (cha- 
cun) ep^ et bouclier et lance de dix-huit 
pieds de long. Avec le verbe da, donner, 
da ab la lance, percer avec la lance : De 
lo ab la lansa per lo costai, H. s. (Un des 
soldats ) lui donna avec la lance par le 
c6t^ (lui per^a le c6te d'un coup de lance). 

LANCETA, lanciner. 

LANDAU, masc, etendue de landes : 
Lo landau deu Oert. dict. L'^tendue des 
landes du « Gert. » — Voy. Gert, 

LANDi!, LANDRi:, chenet. — Fr. 
« landier », gros chenet de fer servant k 
la cuisine. 

Lane; voy. Laa, 1. 

LANE, lande : Lous de la lane ou de 
las lanes, Les (gens du d^partement) des 
Landes. Lou gran Sent de la lane, v. bat. 
Le grand Saint des Landes (saint Vincent 
de Paul). — Las lanes, f. b. Ce nom s'ap- 
pliquait au ressort d'une notairie qui com- 
prenait dix-sept communes et dont le chef- 
lieu dtait EsiourentieS'Dabant, dict, — 
Lane deu boue, lande du boue : JLane deu 
boue lou loc es aperaU N. past. Le lien 
(du sabbat des sorciers) est appele lando 
dubouc. — Lane, terrain plat, uni;plaine. 

Landr; voy. La^, 

LANETA, devenir laineux ; se dit des 
brebis, des moutons, lorsque lalaine, apr^s 
la tonte, leur repousse. 

LANGOU, LengoUf langueur. 

L ANGO UROUS, Len^oMrou5,lan- 
goureux : N'aymi pas la fadou d*aquetz 
p^s langourous. mey. Je n'aime pas la 
fadeur de ces sots langoureux. 

LANGOUROUSAMENT, Lengou- 
rousament, langoureusement. 

LANGUI, Lengui, languir: Losfideus 
qui languexin en aquesta vita, PS. A. Les 
fiddles qui languissent dans cette vie , — 
En quins bids lenguexi. IM. (Vous savez) 
dans quels vices je languis (je croupis). 
— Voy. Alengui, 

LANGUIOOUS, languissant. 

LANGUIT (alangui), qui est k jeun, 
qui a soif, qui a besom de manger. — 
Cabelhs latiguitz. N. past. Des epis des- 
s^ches. — Voy. Alengui. 

Lanier, lanier, esp6ce de faucon : Aus- 
tou,fau<x>u,.,,lanier, p. B. Autour, faucon, 
lanier. 



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LAN 



IjANITJ (Vic-Bilb), de lane, lande ; se 
dit d'un terrain sans consistance : Terres 
lanibes, terres leg^res. 

LAN LA! LAN LfiRE! Voj. Lere. 

liANOTJS (de laa, lane, laine ) , qui a 
de la laine, beaucoup de laine, laineux . 

LANS, action de lancer, de jeter, jet: 
Ana loenh deus antes, cumunlansdepeyre. 
H. 8. 11 alia loin des autres, comme (k la 
distance d*} un jet de pierre. 

Lansa; voj. Lance, 

LANSA, lancer. — Lansa lou praa, 
vannerles grains ; on les lance en Fair par 
pellet^es : Apres que h milhfo ,,.hatuie 
lansat stis la era. bar. Apr^s que le millet 
fut battu et vanne sur I'aire. 

LANS ABE, fern., coup de lance; esta- 
filade : Lo halhan une gran lansade au tre- 
besde son bras. bar. lis lui donnerent une 
grande estafilade au bras. 

LANSADE. Lansate (Aspe); voy. Es- 
lansade, Eslansat, 

LANSADBRE, Lansatere (Aspe). 
pelle creuse, dont on se sert pour vanner 
les grains. — Voy. Lansa, 2. 

LANSADE RE, Lansatere (Aspe), 
navette, instrument de tisserand. — Esp. 
<c lanzadera. » 

LANSADOU, qui lance, qui jette. — , 
qui vanne les grains. — Voy. Lansa, 2. 

Lansot, officier public: Bay /««, begues, 
lansotz,,, F. Past, Des bayles,des viguiers, 
(d'autres) officiers publics. 

LANT (Aspe, Baretous, Ogeu), espece 
de brancard, de cividre, pour transporter 
les morts au cimetidre. — , catafalque? : 
D^jus la borde sie feyt lo lant cubert de 
bons draps d'aur, e a Ventom sien las armea 
de Moss, en grans escussons,,. H. A. Sous 
le dais (dans I'^glise des Fr^res-Pr^cheurs) 
soitfait le catafalque reconvert de beaux 
draps d^or, entoure de grands ^cussons 
aux armes de Mgr. — voy. Borde, 2. — 
Cf. D.-c. « lettrin »... tabulutum quoddam 
seu tumulus honorarius...: « Les marre- 
gliers. . ., par mani^re de representation, 
mirent et estendirent un drap d'or ou poile 
borde de noir sur un lettrin assis sur la 
fosse dudit feu Jacques. » 

LANTERNATRE ; voy. Lanternie, 

LANTfiRNE, lanteme : Une lanteme 
defoelhe de ferre-blanque, arch. Une lan- 
teme de feuille de fer-blanc. Viencon ah 
lutz de laniemes, H. s. lis vinrent k la lu- 
mi^re de lanternes. — Lous oelhs hhi Ian- 
temes y candeles. Les yeux font lanternes 
et chandelles. Se dit lorsqu'un coup vio- 
lent que Ton a regu a fait voir les etoiles, 
mille bluettes mLos oelhs lou hasten Ian- 
times y candeles. F. Egl. Les yeux lui fai- 
saient lanternes et chandelles. 



LAR 

LaNTERNETA , lanterner , Stre ir- 
resolu ; perdre le temps, baguenauder. 

LANTERNlfi , Lantemayre, lanter- 
nier. — , homme irr^solu. — , qui perd 
son temps k des riens, qui bagaenaude. 

LANUSQUET, homme des I^ndes: 
Lous Lanusquetz, les Landais. — On dit 
proverbialement : Magre..., praube coum 
u Lanusquet. . . Maigre. . ., pauvre comme 
an homme des Landes. 

LAP AS ; mSme signification que La- 
gas. 

LAPASSE, bardane; arctium lappa. 

— Esp. « lampazo. » 

LAPIDA, Lapidar, lapider : Tregon 
lafora de la ciutai... e lapidan la.B.s. lU 
Tentrain^rent hors de la ville et la lapi- 
d^rent. 

LAQUAT; voy, Lacay. 

La que (pour la hore que\ aus8it<^t 
que : Prometo paguar la que la ohre sere 
acabade. art. II promit de payer aus8it6t 
que Foeuvre serait achevee. 

LAQUE-PLAT ; voy. Leque-plat. 

LAQUOAU , laquelle ; au plur. lat- 
quoaus, lesquelles. ^ Voy. Quoau. 

Lar, Laa, Laar, fdm., fo^er, &tre : 
Ostau en que ave la lar caute. dbn. Maison 
oii il y avait le foyer chaud (oCi la braise 
etait encore chaude au foyer). Un ostau en 
que ha laa caute. IB. Une maison oil il j 
a foyer chaud. Laar. f. B. — Voy. Lore. 

— On appelait laa, lar (bat.), la maison 
principaie, le manoir; dans le partage des 
biens patrimoniaux entre enfants, cette 
maison revenait de droit k Tain^, au chef 
de famille. AUenation de laa no sera vala- 
ble en deguna sorta sentz necessitatz cone- 
gudas... V. h. Alienation de la maison da 
chef de famille ne sera en aucune sorts 
valable sans (s'il n*y a pas eu pour I'alie- 



ner) des n^cessites reconnues (par les ju- 
rats, par la cour).— Voy. tJap-c 
Cap-may sou. 



LARD, lard : Lou cambalhou e lard, e 
tout Vaute camadge. N. past. Le jambon 
et le lard, et touteFautre viande.— Asso 
qu'ey lard de gouye. Ced est lard de ser- 
vante. Se dit du lard k peine cuit ; celai 
que la servante a mis au pot, en surplus, 
pour la satisfaction de son appetit, et 
qu*elle a eu h&te d'en retirer craignant 
aue sa supercherie ne filt decouverte. — 
Mey de lard que de mesture. Plus de lard 
que de a meture »; en fir. wpljus de bcurre 
Que de pain. » — De boste lard qu'em lot 
de n'esta que la coutie {coufye). NAV. Nons 
Bommes las de n^Stre que la couenne de 
votre lard. 

LARDA, larder : Larden hus capons. 



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LAR 

N . PAST. (Les cuiamiero) lardent lea cha- 
pons. 

LARDADSRB; mdme signif . que En- 
lardadere, 

ItARDi ; dans les locutions : Dityans 
larde, jeadi gras ; dimars lardi, mardi 
gras. 
LARDOTJ, lardon« 
LAR DO US, de la nature du lard, 
graisseux, luisant de graisse. 
LARB ; voy. Lire. 
LARJi, foyer, kive : Tcmete (issegude 
an Ictri, pbt. Jeanne assise au (coin du) 
foyer. Zaz piyre dfM lard. ii>. La pierre (la 
dalle) du foyer. Voy. Lar. — Pour signi- 
fior que Ton se trouve chez sol plus k I'aise 
que partout ailleurs, on dit proverbiale- 
ment : Ckise, casete, Que-m cauhi la camete; 
Au$ autz lares, Nou-m pouw cauha lous 
pee$. Chez moi, mon petit cbez moi, je 
Die chaofTe la jambe; aux autres foyers, 
je ne me puis chauffer les pieds. Dans le 
Rouergue: « 01 sieu houstal, L'ouon met 
un p^ sus cado cominal ; A l^houstal d'un 
altre, Un ginoul touoco Taltre. » vayss. 
A sa maison, on met un pied sur chaque 
chenet ; k la maison d'un autre, un genou 
touche I'autre. — Cf. Gram, h^m., 2« edit., 
p. 507-8 . — Voy. Desbroumhe-Lare, 
LARG; voy. Large, 
LAROA, 6largir, mettre en liberty. 
— Voy. Alarga. 

LARGANGE (Bare tons); s^emploie au 
sens du mot Tr. « marge », signifiant lati- 
tude pour agir, long terme, loisir. 

LARGE, Larye; tiABG, large. — A 
punt larg. (Coudre) k longs points. 

LARGESSE, Largesse, largesse. — 
Ha largesse de souncoos, faire largesse de 
Bon corps, mener roauvaise vie, se dit 
d'one femme : Si la molher, apres la mort 
de sen marit, fe largesse de son coos, ..., 

nolo podin tore los bees deumarit f.b. 

Si la femme, apris la mort de son mari, 
fait largesse de son corps (m^ne mauvaise 
vie).., on ne pent lui retirer les biens du 
mari (on ne pent lui enlever lajouissancc 
dea biens qm doivent retourner k ses en- 
fants). 
LARJOTJ, Laryou; Lar y or, largeur. 
LARMADB, Lermade, fern., blancs 
d'oeufs battus. — On en fait une sorte de 
cataplasme adoucissant: Au hcdela lar- 
node applioa.,.. hien eaut quauque peguet. 
f. Egl. Au lieu da cataplasme adoucissant 
fait de blancs d'oeufs, appliquer un cau- 
t^rebien chaud (briXlant). — Dans le Bul- 
letin de la SoeiiU des se., lett. et arts de 
Pttt, 1880, p. 202, on n'a rien compris k 
ce texte; des mota la larmade, on a fait 



LAS 



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Ta^rmade,ei Ton a traduitlaa douleur II» 
LARMB, Lerme, fem., blanc d'ceuf. 
LARME, larme : Quoant de larmes me 
costen aquetz adiusf dbsp. Combien de 
larmes me content ces adieux I Larm^es y 
mouc. — Voy. Mottc. 

LARM£<, larmier ; moulure de la partie 
sup^rieure de la corniche, carree, sail- 
lante et pendante, dont le dessous est 
creus^ en forme de petit canal, afin que 
les eaux de pluie, amenees par le toit, qui 
couleraient le long des moulures de 1' en- 
tablement, puis le long des murs ou des 
colonnes, se trouvent, faute de pouvoir 
remonter dans la cavity du canal du lar- 
mier, arrdtees et forcees de tomber en 
gouttes k une distance convenable du pied 
de Tedifice : Lo larme qui sera part def- 
fentz per guoardar las aygues, art. Le lar- 
mier qui sera en dedans pour garder les 
eaux. 

LARRA, glisser, tomber : Quisles- 
toque a la creature que larrara dab ere . 
IM. Qui s'attache k la creature tombera 
avec elle. 

Ijarronici, larcin : JMurtres e larronis- 
sis. F. Egl. Meurtr^s et larcins. — Voy. 
Layrounici. 

LARTE ; voy. Large. 

LARTESSE, LARTOU: mdme si- 
gnification que Largesse^ Larjou. 

LAS ; voy. La. 1 . 

LAS, LASSOij, Lasson?, lacs, la- 
cet : Prener perdix ab las. P. E. Prendre 
des perdrix avec des lacets. Tau se cuia 
un aute aus las prene, Quis'ipren. ch. pr. 
Tel s'imagine prendre un autre aux lacs, 
qui s'y prend. « Tel, comme dit Merlin, 
cuide engeigner autrui, Qui souvent s'en- 
geigne lui-m6me. » la Fontaine. — Las 
courredi ou courredis^ nceud coulant. — 
Nulhs horn... prenque fazaa saubadge ab 
lasson (lassou) , f.b. Que nul homme ne 
prenne faisan sauvage avec lacs. Los qui 
de-^m perde enterprenin, Lassoiis tenin. PS . 
Ceux qui entreprennent de me perdre, ten- 
dent des lacs. 

LASfi ; mdme signification que Lesi. 

LASQUOAUS;voy. Laquoau. 

LA8S£iRE, partie de montagne cou- 
verte de pierres et de quartiers de roches. 

Lasson ?, * 

LASSOU; voy. Las. 

LASSUS, Lassuas, 1^-haut — Diu 
de lassuus. P8. (Dieu de l&-haut), Dieu du 
ciel. 

LASTOXJ, masc, fetugue, graminee. 
— , herbe plate et longue (Mont.), qui pend 

I par touffes dans les ravins, aux parois des 
goufires et sur les cimes escarpees . o. 



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LAU 



LAT, maac; IjADE) fern., plate^Ti 
dans les montagnes. o. — , flanc de mon- 
tagne. id. 

LAT, Ijad, etendu, large : Com una 
rondela espesae e lada, ps. Goxnxue une 
rondelle (bouclier) epaisse et large. De 
lone e de lad. L. o. En long et en large. 

LATA, latter, garnir de lattes. 

liATADE, (coup de latte), coup de 
gaule, gaulade ; action de gauler, gaulage. 

liATADGE, Latatye^ lattis^ ouvrage 
de lattes. 

LatanlB, litanies. — , Rogations : In- 
vocam loue sancU au temps de las latanis. 
F. EgL Nous invoquons les saints au 
temps des Rogations. 

liATATRE, qui fait des lattes.— So- 
briquet des gens de Lourdios : Latayres de 
Lourdios. D. B. Les gens de ce village font 
des lattes. Pour se procurer le bois n^ces- 
saire k leur indastne, ils n'ont pas eu tou- 
jours, dit-on, des rapports parfaitement 
r^guliers avec Tadniinistration des forets. 

LATE, latte : Aredge (arridge) e late, 
ABT. Bardeaux et lattes (pour le toit). 
Losa e lata. IB. Ardoises et lattes. — , noe- 
sure agraire, fraction de la perche : Leu 
V jomades an xii lathes (lates) de perche de 
lot, ABCH. Les cinq joumaux (de terre) ont 
douze « lattes » de perche de largeur. — , 
gaule, houssine. — (Le mot « gaolette >» 
est usit^ dans nos possessions de Tile de 
la Reunion comme terme de petite mesure 
agraire). — Ha late (faire latte), s'^tendre 
de tout son long, Stre couche; se dit des 
paresseux. — En fr. « faire la planche », 
nager sur le dos . 

LATETE, dim. de late. — , branchette 
de bruyire englu^e pour prendre des oi- 
seaux, gluau. — Les autres dim. de late 
sent latme, latote, Aug., latasse. 

LATH, LETII, latin : Tu paries deja 
lou laUi de cousine. k. past.Tu paries ddj& 
le latin de cuisine. Lo grec e lo leiii son 
prophets parlassa* sal. Que son prophSte 
pan&t le grec et le latin . 

liATIGUES (Espoey), chatouilles. 

liATROUNIGI, Latronici, vol, lar- 
cin: Lous qui an,,, participat au lairou* 
nid.., CAT. Cenx qui ont participe au vol 
(sont obliges de restituer) . 
^ ULTOUN, Laton, Leton, laiton : £J5- 
;7Ztn^ii6^fn^ton.ARCH.EpinglesdeIaiton. j 
Per cargue de leton, dus diners morlaas, 
p. R. Pour cttarge de laiton (on paye^ droit 
d'entr^) deux deniers de Morlaas. 

Laa, terre vague, lande. 

Lauc; voy. Loc, 

Laud, decision d^SLrhitrea: Los arbitres 
deben pronuncia lor laud.,, enpresenda de 



LAU 

pairtidas. v, H. Les arbi^res doiveat pn>- 
noncer leur decision en presence des par- 
ties . — Port, a laudo. >> — p.-c. « laoduu ; 
statutum, decretum.)) 

LAUD, consentement, appix^>atioD : 
Nou-t darey pas tmmn hud, Je ne te don- 
nerai pas mon consentement. Son laud y 
pausa, ARCH. 11 y apposa son approbation. 
— D.-o. « laudum ; conaensua, approba- 
tio.» 

LAUBA, Laadar, louer : Sania Ma- 
ria lauda Noetre Senhor... h. s. Saiata Ma- 
rie loua Notre-Seigneur. — , vaster : Ham 
las lauda ung prodom oavaUr, v. B. On leur 
vantaunprud^homme chevalier. — , approu- 
yeriLaudanlt'] lasentencie. s. B. Approa- 
vant la sentence. — Laudasseya, ne faire 
que louer, louer avec exc^, flagomer. 

LAUDABLE, louable : LonomdeDm 
imbocat own es de bone e laudable costuma. 
8. B. Le nom de Diea invoque, comme c'tst 
de bonne et louable coutume. 

LAUDADOU, Landador, qui loue, 
quivante; louangeur. 

Laudament, approbation : Loquoau 
laudammt e oii/r^yomeni^/tf. abch« Approba- 
tion et consentement qu*il fit (qu'il donna). 
Laudami, droit d'approuver mne venle 
d'h^ritage censier : Beservanlt] a la mo^ 
He $a superioritat, laudami, . . abch. Ri- 
servant k la seigneurie sa supeiiorite. le 
droit d'approuver... — Voy. Laudimi, 
LAUDASSETA ; voy. Landa, 
Laadation ; dans les textes aac. des 
H.-Pyr., approbation. 
LAUDJBHE ; voy. Piyre. 
LAUDETAYRE, Lauzetaire (Vic- 
Bilh), chasseur d'alouettee« 

LAUDETE, Lauaeie (Vic-Bilh), 
alouette : L'esbatouse ktudete^ Abani les- 
guit deu die, En saludani Vaubete, Ghnr- 
gueye soun amou, lam. L'alouette folatre, 
ayant le point du jour, en saluant la pre- 
miere lueur de Taube, fredonne son amour. 
— Que hari cade laslaudete*. 11 ferait (odh- 
ber les alouettes (toutes rdtiea, probable- 
meat). Se dit pour signifier : il obtiendrait 
des choses impossibles. — CesUtaptMrbk 
nou-y gaharen pas ue laudeie. PR. B. Cent 
eperviers n'y prendraient pas une alouette. 
En fr.: « Li oi^ il n> a riea, la roi.'perd 
ses droits •» — En 1788, une ordonnance 
royale ayant suspendu le Parlement^ il f 
eut k Pau quelqnes troubles. Des troupes 
y furent enyoyees Elles etaient oomnuut- 
d^s pafM. le comte d'Esparb68.En jouant 
sur ce nom, on avait fait une chanson 
qui commen^ait ainsi : Cenl^ iE^parbis Ik 
gaheren pasue laudete, Quoandw kawen 
auras deusp^, Geat ip«fvkiiB M ^reo- 



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LAU 

dnient pas one alouette, quand ik en au- 
raient sous les pieds. Cf. duqennb, Pano- 
ramahUL, etc., de Pan, 2« edit., p. 206-10. 

Landlmi, Laadisme (lod), approba- 
tion, consenteroent donne par ie seigneur 
poarlaTente d'un heritage ceosier; priz 
de lapprobation, du consentement que 
doinait le seigneur au changement de 
mail : PromeUm haver Vautre^ e laudimi 
deMots. VabaL arch. Us promirent d'a- 
Toir Ie consentement et Tapprobation de 
Mgr. Yahhe. Laudisme de la vendition, qui 
nfara per lo senhor. r. h. Approbation 
de la vente, qui se fera (sera donnec) par 
Ie seigneur. Laudum delavendkion. oout. 
s. Consentement de la vente. — C'est «» ce 
oue lesCoutumes appellent, en matiere de 
nef, Quint et Requint, Laudimia, do lat. 
kndare, louer, approuver. » boutaric, 
Traiti dee droits seign. — Voy. LoMdami. 
LAUDOU, I«aadoo,L»audor, iouange : 
Laudoosa Diu. PS. Louanges k Dieu 
Laudor eia a Diu, u. s. Louange soit a 
Dieu.— Dana un texte, arch., iatwior, ap- 
probation. 

Laadmn; m^me signification que £au- 
d'mi. 

LAJJOA, Lauyi ; voy. Leuji. 

LAUQUSTE, petit poisson, loche. — 
Pris comma terme de comparaison : Nou 
banpaeue Uxugueie. (Cela)ne vaut pas une 
loche < 

LAUQUBTfi, p^cheur de locbes. — 
Sobriquet des habitants de la commune 
d'Idron: Lauquetes d'ldrou. d.b. 

LAUHA, ULBOURA, Ijaborarja- 
bourer: Camps lauratz* Champs laboures 
Las estibes laurades, N. lab. Les terres (ou 
1 OH s^mera du bl^) labour^es. Boetie aui 
lahouren au camp. N. past. Boeufs qui la- 
boireot aux champa. Si no an asses de 
terra per lahara, h senhor losen deu halha, 
F. H. S^ils n'ont pas assez de terre a la- 
boorer, le seigneur leur eo doit donner. 
lahorar e eemiar. bar. labourer et seiner. 

— Qui nou ha m boeu ni aret, nou laure 
qneimd boii. prov. Qui n'a ni boeuf ni char- 
rue, nelaboure quand il veut. En citant ce 
pfoverbe. c, a mis par erreur carret, cha- 
riot, au hen de aret, charrue. 

iIaUBABB, fern., labour, labourage. 

— Voy. Lahouradge, Lahouralys, 
LADBABfi, champ qu'on laboure. — , 

terre qui pent 6tre ou doit Atre labouree. 

Laiira4er, masc, charrue ? F ave en 
i^ostautree lauraders. arch. Uy avait dans 
la maison trois charrues ? 

LA.URADI8 ; m^me signification que 
Labcmradis. 



LAU 



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dor, Laborador, La&otirGUJott^laboureur ; 
Lahouredou, Lauredou (Orthez): LaurO' 
doue, artisaas, F. EgL Des laboureurs, des 
artisans. Sourdat lauredou, que semies u 
rnayne poutoat pou sourelh. SRi. Soldat la- 
boureur, tu ensemences (tu cultives) un 
domaine bais^ par le soleil. Simples lau- 
radoos, f. h. De simples laboureurs. Lau- 
radors de sons camps. H. 8. (Le roi fei'a 
de vosfiisdes) laboureurs de ses champs. 
Lahouradou* n. past. Manesiraw e labo' 
radors. Bar. Artisans et laboureurs. 

Laaranse, labourage: Cascum besii 
age zzv jomades de terre per lauranse . 
ARCH . Que chaque voisin ait vingt-cinq ar- 
pents de terre pour labourage. Instrumentz 
de laurance. Instruments de labourage. — 
RATN., u lauransa », terre labourable, 
champs. 

LlAUBAT, paKicipe passe de laura, 
labourer. — , subs t., champ laboure. Lous 
lauratz, les terres cultivees. 
Laurat, masc, cereale. bat. 
LAURATRB; mSme signification que 
Lauradou, Laboura^ou. 

LAXJRfi, Laurer, laurier: Uh lau- 
ree qui a forsa ramadge. PS. Un laurier 
Qui A force rameaux. Ung petit coffret de 
juste de laurer, Un petit coffret de bois de 
laurier. 

LAUREDOU; voy. Lauradou. 
LAURERINE, viorne lauriforme, 
laurier-tin. J. beroeret. 

liAURET, nom de bceuf (dore, bai 
clair). N, PAST. — Dans le Poitou, « Do- 
ret. » B. DBS pkriebs, Ghssaire des Nouv. 
RecetJoyeux Devis; Paris, Jouaust, 1874. 
LaiiB, abandonne, vacant; se ditdes 
maisons et des terres : Hostaus laus, ter- 
res lausses* Din. « Ces maisons vides, os- 
taus laus, etaient de deux sortes : celles 
qui Etaient r^ellement sans maitres, et 
celles qui, bien que vacantes, avaient des 
proprietaires legaux (des prims, hen tiers 
par droit de naissance) qui, pour unc rai- 
son quelconque, ne voulaient pas y de- 
meurer. p. Raymond, /»froc?Mc<. d^n., p.x. 
IiAUSA(vers les H.-Pyr.) ; m^me si- 
gnification que Lauda. 

Laussetat, maison abandonnee, do- 
maine abandonne : Ostau cadut en lauce- 
tat. feNQ. Maison torab^e en abandon (mai- 
son abandonnee). Apertins.. en fugs cu- 
berts ho en laussetasi, l. o. Appartenan- 
ces... en maisons habitees ou en maisons 
abandonndes. Une laussetad. ib. Une mai- 
son abandonnee. Lo caeau .. es lausedat. 
C.8. Le domaine de ... est un domaine 
abandomi^. 
Laut (proD. i^o^; h muette), luth : 



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LAY 



Nostes lautz e harpas descordadas Aun 
saulx hahem penudas . , , PS. Nous avons 
suspendu aux saules nos luths etnos har- 
pes sans cordets. — ratn. « laut, lahut. » 

LAUYlft ; voy. LeujS, Dim., lauyernu; 
voy. Esquiroii, 1. 

LAUTERAMBNT ; voy. Levjha- 
ment. 

LAnZENQnA, m^disant: La gent 
lausenquera e truffequa. PS. La gent nie- 
disante et moqueuse. — , flatteur. — , 
musard. — batn., Lex., « Lauzengier », 
m^disant. 

I^TJZENQTJBTA, m^dire.—, flatter. 
— , « musarder. » 

LAUZfiHP, LAUZfiRT, lizard vert: 
Oun per malkur lauzbp s'estaque, (hum u 
h^ roup que lixe taque. n. lab. OA par 
malheur lizard 8*attache, comme un fer 
rouge il laisse tache. Berdz coum lau- 
zertz, LETT. onTH. Verts comme lizards. 

LAUZETAYRB ; voy. Laudetayre. 

liAITZETE; mdme signification que 
Laudete. 

LAXA, Lachct, Lazar^Laixar, lais- 
ser, quitter, abandonner: Laxa son ma- 
rit. ENQ. Elle a abandonn^ son mari — , 
se soustraire k : An laxat la questalitat, 
IB. lis se sont soastraits k la « qnestalit^ » 
(au servage). — , relaxer, mettre en li- 
berte: Ahfidance de dret lo deu laxsar 
(laxar). F. o. (Si le vicomte veut arr^ter 
quelqu'un des « voisins » ou autre, voya- 
geur), il le doit rel&cber moyennant cau- 
tion de droit. — , se dit en parlant de ce 
qui a ^t^ k quelqu'un, et qui subsiste apr^s 
sa mort : Laxa dues filhes. enq. (A sa 
raort), elle a laiss^ deux filles. — , l^g^er. 

— Voy. Lexa. 

Laxe, dans un texte de 1334, arch.; 
m^me signification que L^e. 

Layar ^ \ Asso esa layar^ que an sm- 
hor totz sons homis.., lo dehin ajudar de 
sons adversaris. P. B. Ceci est de droit, 
que tous ses hommes doivent ^tre en aide 
au seigneur contre ses adversaires (trad . 
Mazure et Hatoulet, p. 16). — Dans le 
ms. (arch.), il y a, en un seul mot, alayarf 

— Un autre ms. (arch.) des F. B. porte 
an mdme article: Asso no es alexar... 
Faut-il lire asso no es a laxar, ceci n'est 
pas k oraettre? Singulidre formule, et pour 
ce temps-lit, xiii* 8., etjpour la^cnose 
qu'elle present: Tobligation pour le vas- 
sal de venir en aide au seigneur. 

LiAYC, la'ique : Si lo layc domana au 
ckrc, lo clerc se esdisera sa Tnaa e sa hoque, 
V. B. Si le latque reclame au clerc, le 
clerc se justifiera (par serment) de main 
et deboucbe. — Voy. Laic. 



LK 

liAYR A, aboyer : Lou caa que slic- 
risse, que layre NAv. Le chien se h^risse, 
il Bhoie.^Goeytatz^e de Vhomi qui scare, 
Coum deu ccta qui nou layre . PROV. Gar- 
dez-vous de Thomme qui se tait, comme 
du chien qui n'aboie pas. — Quauqu'arr^ 
y-ha, quoand lou caa layre, PR. B. 11 v a 
quelque chose, quand le chien aboie. « Ja- 
mais bon chien n*aboye k faulte. >> oudik, 
Curiosxtis fr , — Qui dab caas ha, Aprea 
de layra. PROv. Qui avec des chiena va, 
apprend k aboyer. En fr. : « On apprend 
' k hurler avec les loups. » — Esp. « la- 
'drar. » 

LiATRADOTJ, aboyeur,— Esp. « la- 
drador, » 
LiAYRBT, aboiement, jappement 
Layroci, vol, larcin : Se sonfeytz lay- 
rods, pilhatoris, arch. Se sont faits (il v 
a eu) vols, pillages. 

ULTROTJ, Lasrron, lAyroo, larron: 
Toutz layroos e rauhadoos de camys stem 
penutz. P. H. Que tous larrons et voleurs 
de chemins soient pendus. Layrons do- 
mestics, p. B. Larrons qui volent daos 
les maisons. Layroos famoos o qui <fe«- 
rauban en glisia, kospitau . . . o causa sa- 
grada. p.h, Larrons insignes ou qui vo- 
lent dans ^glise, hdpital, ou (volent) ob- 
jet sacr^. Suspene cTesiar dits rebellese 
desobediens a Diu e au rey, e estar pumts 
com lairons publics; 1586. p. r, (Ceux 
qui doivent dimes et premices sont tenns 
de les payer exactement), sous peine d'etre 
dits rebelles et d^sobeissants 4 Dieu et 
au roi, et d'etre punis comme voleurs. 

LAYROUNICI, larcin, chose dito- 
h6e. 

I*AYS (Oloron) ; se dit d'amis qm soni 
^troitement unis. 

Laze (Sent), Saint-Lazare : L'osknt 
deus malaus de sent Laze. DfiN. La mai- 
son des malades de saint Lazare (la nia- 
ladrerie) . 

^ LB, LES (dans quelques localit^s d« 
Tarr . d'Orthez ; Bay.), article ftoinin, la, 
les : Le case, la demenre, la o^aison; Us 
daunes, les mattresses de maison. Se pot 
diser a le barre. bay. Se ^eut dire (on le 
peut dire en plaidant) k la barre. Les 
causes de Unhadge. IB. Les choses dtli- 
gnage (les biens patrimoniaux) . Lebiees 
jus. c.s. La voie (le chemin) an-dessous. 
— , pronom f^minin, la, les : NaupoudL. 
darriga-le. F. Past. (L'^p^ dtaU telie- 
ment couverte de rouille, que) je ne poa- 
vais Tarracher (du fourreau) , t/tiZiM* ago 
unefilhe,.. marida le ab Pompius. H. s. 
Jules eut une fille... il la maria arec 
Pomp^e. La tmgo mtroofo Wnps de fOe- 



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LEG 

ter hfaut. h. a. II la tint (il tint la ban- 
mere)ja8qu*i ce qu'ii Mt temps de la met- 
trehaut(de la suspendre). — Cf. Oram. 
6ear»., 2» edit., p. 18; 294-95. 

LBA, trainer, transporter sur la Ue; 
Toy. cemot. 

LBBA, Ijabar; voy. Lheha. 

LtBB. f^m.; LSBBT (Mont.)> lid- 
Tre: La Uhe ba brousta Um cese. n. lab. 
Le lidvreva brouter les petits-pois. TroH 
kmrmoard e lou hup e la Ube; Trohi lou 
remrd e lou loup dansa, PR. B. Je trouve 
le renard et le loup et le li^vre ; je troave 
le renard et le loup danser (qai dansaient). 
Perqui la Ube a lou pot henut IB., ConU. 
Pourquoi le liivre a la 16vre fendue. — 
Qw A^ eoum la Ube, que-s perd la memori 
m amrre. prov, II fait comme le li^vre : 
il se perd (il perd) la m^moire en courant. 
On dit en fr., « c'est une memoire de lid- 
vre qui se perd en coarant. Une personne 
a qoi une chose en fait facilement oublier 
une autre. » beschbrbllb, Diet. — Nou ga- 
hm pas dues Uhes en u yas. proy. On ne 
prend pas deuxli^vres en un gite.— «0n 
ne peat pas prendre deux mdres au m^me 
aid. )• Trad, des Prot). fribowrgeois ; Ro- 
wofia, VI, p. 103. — Qu'ey demoure au 
tuse hire de Uhes, Faute d'esta cassades, 
PR. B. 11 reete au fourre beaucoup de li^- 
rres, fante d'avoir ^t^ chassis. On le dit 
des fiUes qui n^ont pas ^te recherchees en 
manage ; c*est aussi Texpression de la d^ 
fiance, d^on soup^on, k regard de certai- 
oes « vertus. » — Casse-Ube (chasse-lid- 
vre), jeu d*enfants. 

IJEBBRATJ; caa leberau, chien Icrrier. 
On dit aussi caa Ubree, 

LBBBT ; vo^. Libe, 

L6bi6e, levrier : Bayletz de lebiees. r. 
Valets de 16vricrs (des chiens de Gaston- 
Phoebus). — Voy. Lebri. — rayn. wlebrier.» 

LEBRAUT, levraut. Lebrautou, dim., 
ierreteau : Que crede gaha la Ube, que 
gaka lou Ubrautou, oh . p. II croyait pren- 
<lre le lidvre, il prit le levreteau. 

LBBRATJTA, mettre bas; se dit de la 
liase, femelle du lievre. 

LBBRAUTADB, portee de la femelle 
du lievre. 

LIBRA, liBBRlRB, Mvner, le- 
^tte : En forme de moustiis, de Ubres, 
<fc 2eMrM. N. past. (Les sorciers) en 
forme de m&tins, de l^vriers, de levrettes. 
^Caa lebre, chien levrier. — Voy. Lebe- 
"W, Z>.W^.— Quin lebri/ Quel levrier ! 
Se dit par moquerie d*un indhridu grand, 
inaigre, Manque. 

I^c, Leg ; voy. Laic, 

LBGA, I^GA (Bay.), lecher: Que-v, 



LED 



15 



by.., leca uemanete blanque. v. bat. 11 le 
vit lecher une menotte blanche. — Quoand 
la baque leque, Uendoumaa arrinou seque. 
PROV. Quand la vache l^che, le lendemain 
rien ne s^he. Le suintement des murs, 
des parois, oii liche la vache, est un in- 
dice de pluie prochaine — Leca-sen lous 
potz. PR. B. S en l^her led I6vres. Savou- 
rer une chose, en jouir avec delectation. 
En fr. <c On s'en i^che les doigts m, cela 
est excellent k manger. — Henri IV ecri- 
vait k Saint-Genids, juill. 1585: « Je tra- 
vaille plus qu*il n'est croyable k preparer 
des sauces k nos ennemis, que je m'as- 
sure qu*ils ne 8*en l^cheront point les lip- 
pee. » — Leca^ hue arditz, lou bee (lit- 
ter. , se l^her Targent, le bien), d^penser, 
dissiper en bombance, manger son argent, 
eon bien. — ffoey a irucxs de maas, Dou- 
maa leca-s, proy. Aujourd'hui k coups de 
mains (se battre), domain se lecher (s'em- 
brasser, se donner des baisers). Querelles 
de menage. Lou qui cow que leque, Lou 
qui s'esta que-s seque. PR. h. En fr , xv* 
s., « qui vail Idche, qui repose il 86che.» 
Dans Prov. del Vilain, « ki vait leche, ki 
sietseche.» L. B. de linoy, Prov. 

LEGADB, action de lecher, trace de 
ce qui a ^t^ l^che, ce qui reste k lecher. 

LEGADOU , l^cheur , gourmand. On 
dit aussi Lecayre. 

IjBGADURE; mSme signification que 
Lecade, 

IjEGASSINB, f^m . , esp^ce de cham- 
pignon, m^rule chanterelle, a. manbscau. 
Cantarellus cibarius.-^Lorsq\i'on en fait 
un mets, il ne faut pas lui manager la 
graisse; aussi dit-on proverbialement : 
Gourmand coum ue lecassme . 

Lecayre ; mSme signification que Le- 
cadou. 

IjBGHA, L£iGHB; voy. Lexa, Lixe. 

LfiGHE-M-ESTA ; mdme significa- 
tion que Lixe-m-esta, 

LECEEPREN : voy. Laeheprin. 

LlbGHES ; voy. Lixes. 

IjBGHIBA, Lexiba, laver avec du le- 
chiu, lessiver. 

LEGHIU, IiEXIU,masc., eau de les- 
sive : ffica au lexiu. Mettre i(du lingo) k 
lalessive. Dans quelques textes, on trouYO 
Ussiu. 

liOCtionari, qui contient les lemons : 
Un beg Ube missal e lectionari. arch. Un 
beau livre missel et qui contient les le- 
mons. (LcQon, terme de liturgie) . 

IjEGTOU, liectoo, lecteur: Amic 
Uetoo. PS. , AvertissemefU. Ami lecteur. 

LAD, UfeE, laid. Ledot, dim. Ledas, 
aug.: Lidcoumu becuU pr. b. Laid comme 



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I 



16 



LEG 



un lippu. Voy. Becut, — Que bau iney 
canta dab ue lede que ploura dab tie be- 
roye. pbov. H vaut mieux chanter avec 
une laide que pleurer avec une jolie.^ 
L^ coum tou pecat deu dibees. pro v. Laid 
comme le pech6 du veadredi. Ce qu'il y a 
de plus affreux. — « Qui bout lessive le 
vendredi Fait cuire le sang de Notre-Sau- 
veur. » 8AUVE, Prov. de la Basse-Breta- 
fjn^^ — Ther lo goeyt totes noeytz, fret o 
caut, beg o Ue. bar. Tenir (faire| le guet 
toutes lea nuits (quelque temps qu il fasse), 
froid ou chaud, beau ou laid (mauvais). 
Au fem., lede. Use (Vic-Bilh). Cayiques 
trop Z^c^ to ^^ca. LETT. ORTH. Des chouet- 
tcs (certaines femmes) trop laides pour 
(pouvoir) pecber. — LiOC Ue, dans l. b., 
mauvais lieu. — Canta led (chanter laid], 
chanter mal, chanter de mauvaises chan- 
sons. Parla Ud (parler laid), parler naal. 
tenir de mauvais propos, dire de vilaines 
choses . 

Ledesse, vilenie, injure : Ledeases qui 
poden o fender lo senhor, arch. Des vile- 
nies qui peuvent offenser le seigneur. — , 
ordures : Totes ledesses qui podin engeu" 
drar corruption* IB. Toutes ordures qui 
peuvent engendrer corruption . 

Ledesse, fressure: 2^8 hieus (higues), 
corades e totes autres ledesses. arch. Les 
foies, « corees )> et toutes autres fressu- 
res. — Leuges (Mont), poumons. — Cf. 
R\YN,, Lex., IV, « leu », poumon; « le- 
vada », mou, poumon.-^ d. c. « levata », 
entrailles, visc^res. 

Ledir, leser : Es ledit e en son dret 
diminuU. F. B. II est Uae et diminue en 
son droit,—, offenser. — Voy. Lesa. 

LEDOU, laideur. 

Li£<E (Monein), LfiA, fern., sorte de 
tratneau pour les transports dans les bois, 
dans les lieux en pente. Voy. EsUes,^ 
Cf. D.-c. « lezia; carri species.)) 

lil^E ; voy. L^. 

LfiEIS; mSme signification que Lie, 
Eslees. 

I*eg; voy. Zee. 

Lega ; meme signif . que Legue . 

LEGA, Legar, leguer: Lexe e legue 
aus praubes de la glisie de Pau la some 
cU quoate escute. art. II laisse et legue 
aux pauvres de I'eglise de Pau la somme 
de quatre ^cus. 

LEGrAT, don par testament: Leoses e 
Ugatz. ART. Legs et dons par testament. 
— D.-c. « legatum; praesertim dicebant 
quod in usus pios testamento donatur.)> 

LEGE, Leys; Leger, lire : Aprene de 
leys, apprendre h. lire. Lege hens lous 
perg(tmS' v. Past. Lire dans les parche- 



mins. Legouy, legu, m. b., jo lus. LtguU 
kyut, lu. — Voy. Legi. 

LEGENBE, legende : Fe lo sau^i 
e gran Ugende de Viu a nostre doctrina. 
H. s. TDavid; a fait le psautier et grande 
legenae sur Dieu pour notre instruction 
(il a compose les psaumes ou so lisent 
tant d'enseignements divlns). 

Leger; voy. Leyer, 

Leger, Legir, choisir. Lh^, au heu 
de legut, legit, choisi : Lo que Nostre Se- 
nhor a Iheyt. h. s. (Samuel dit, en rooQ- 
trant Saiil : Voici) celui que Notre-Sei- 
gneur a choisi. Homi Iheyt. is. Homme 
choisi (homme d'elite). — Voy- Eslege, 
EsUgi. 

liEGI, Lagir, lire: L'amourous $ah 
legi dens I'oelh de la pastoure. mry. L'u- 
moureux sait lire dans Toeil de la berg^re. 
Tremetut a las escoles per aprener de u- 
gir e escriber. art. Envoye k I'ecole pour 
apprendre k lire et k ecrire. Lous arrhtz 
seran legitz. p. r. Les arrets seront las. 
Lheyt, au lieu de Ugit, legut, leyut, h: 
Lheyt lodit mandament. v. B. Lu ledit 
mandement. — Vo^. Lege. 

LEGIBLE, lisible : Carte. . .sane, le- 
gibU. ARCH. Charte (titre) en bon etat, 
lisible. 

LEGIDOU, lecteur. Legidor, v. b. 

Legir ; voy. Leger, Legi, 

Legiste (de legir^ lire), qui apprend k 
lire, qui lit couramment. Les enfants 
d'une ecole de Pau. en 1573, etaient di vi- 
ses en peUtz, legistes e gramariens. Re- 
tribution scolaire : Los petita, oeyt ardit 
chacun mees..., los Ugistes dets ardiiz, lot 
aramariens dotze arditz. SER. Les petits, 
jhuit liards chaque mois ; ceux qui liaent 
couramment, dix liards ; ceux oui appren- 
nent la grammaire, douze liards . 

LEGITIME, Legitim, le^time, qui 
est selon la loi. — , juste, 4qmtable, rai- 
sonnable. — . subs., la legitime, portion 
que la loi assure aux enfants sur les 
biens du p^re et de la m^re.— - Dans f.b., 
filz UgiHm, fils legitime. 

LEGNE, LEGNfi ; Yoj.Lenhe,Lenhl. 

LEGN£iRE ; mSme signification que 
Lenhh'e. 

LEGK>A^ Lagoar, blester, offimser, 
outrager; de « laedere? » mazurk et ha- 
TOULET. — Cf. Esp. « llagar » ; blesscr, 
faire une plaie. 

Legoe ; voy. Legue, Ligue. 

LiBGRE; voy. AUgre. 

Legue, Legoe, blessure ; offense, ou- 
trage? Voy. Legoa. — Cf. Esp. « llaga »; 
blessure, plaie. 

LtiSGUE, Legoe, Lega, lieue: Edi- 



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gatx^TM, morusu, «'«y coumptm hhe Ugves f 
r. Past. Ditea-moi, monsieur, si (d'ici \k)on 
J compte beaucoup delieues? Jb'estendude 
dedua Ugues. P. R. L*^tendue(la distance) 
de deux lienes. Dequi quasi a dues leguoes. 
ABCH. Quasi k deux lienes de \k. 

LiBGUM, LEGUME, legume : Dah 
kort trihalh legums aporte lou cassau . N . 
PAST, Avec force travail le jardin produit 
des legumes. 

liEGUMASSil!, grand mangeur de 
legumes. 

liEGTTMATRE, qui aime les legu- 
mes, qui cultive les legumes. Sobriquet 
des gens de la commune de G^los : Lous 
legumayres de Gelos. d. B. Autrefois, les 
approvisionnements du marche de Pau 
renaient de leurs potagers. 

liOial, Leialmentz ; voy. Leyau, Le- 
y<iumentz. 

Lelne, Leinhe; mdme signification 
que Lenhe, 

Ijcit ; voy. Lheyt 

Leixar ; m^me signification que Lexa, 

liBJAU, LE JAUMENTZ; voj. 
Letfau, Leyaumentz. 

L'BMBfiS, Tenvers, cdte oppos^ k 
Tendroit. L'embes (pour lou emhts ), bien 
que precede de Tarticle, s'emploie avec 
un autre article ; on dit lou Verr^Ms, le Ten- 
vers, deu Vemhisy pour de lou I'emhes, de 
le (da) Tenvers. — Lous imncs (puntz) de la 
fee.,, expliqua deu Vembes.r.Egl. Expli- 
quer de Tenvers ( en sens contraire ) les 
points de la foi. — Voy. Embis. 

LBMEQUETA; voy. Limineya. 

LEMINfi, LEMINETA; mSme si- 
gnification que Limini, Limineya. 

LBMINIS; voy. Liminis. 

LEN (Bay . ), haleine : Ne senten taa plan 
Com le sou len douce,, ariel. (Jasmins et 
roses ) ne sentent si bien (si bon) que sa 
douce haleine. — Voy. Halene, 

LENGOn (Bay.), langue. 

L'ENDEDIE, le lendemain : L'ende- 
diejie tocar sas trompes e insturmentz. h. s. 
Le lendemain, il fit sonner ses trompes et 
(tous ses) instraments. 

L'endejom, le lendemain: L'ende- 
jorn^ qui ere disapte. bar. Le lendemain, 
qui^taitsamedi. 

L*ENDEMAA; mSme signification 
que les deux precedents : Uendema dehen 
WTific<tr Vcmheg. H. s. Le lendemain, ils 
devaient immoler I'agneau. 

L*BNDEMATII, L'endemaytti, le 
lendemain matin : L^endematii, au sorelh 
^... H. s. Le lendemain matin, au soleil 
leve (au lever du soleil] . 

L'BN-DB-SBR, le lendemain soir. 



LEN 



17 



LENDI ; voy. Lhm. 

LENDIB, lentille, tache de rousseur 
sur la peau. 

LEND ions, qui a des taches de rous- 
seur sur la peau. 

L'e^domaa, 

L'ENDOTJMAA, L^endomaii, le 
lendemain : Uendomaa sefasen las konoi's 
de Moss, le Comte. H. a. Le lendemain so 
faisaient les honneurs de Mgr le Comto 
(le lendemain on faisaitle service fun^bre 
en I'honneur d'Archambaud, comte de 
Foix, souverain de B^am). No-^ saubas- 
sen ree ab de Vendoma, H . s. Qu'ils n*en 
gardassent rien pour le lendemain. 

LENGADGE, Lengatye, Lengoadge, 
langage : Deu coo soulet ma carte ey lou 
lengatye, sup. Du coeur seul ma lettre est 
le langage. 8i tau lengoadge to teng, PS. 
Si je tiens tel langage. — , idiome : 2^a 
loungtemps qui, soils mountz yper las arri- 
bhes, Nouste Imgatje es parlara, Tas can- 
sous, Navarrot, seran toustemps nabhres; 
De toun coo, de toun noum, cadu se broum- 
bara. v.l. (Inscription sur le tombeau du 
cbansonnier d'Oloron, X. Navarrot). Aussi 
longtemps que, sur les monts et dans les 
plaines, notre langage se parlera, tes chan- 
sons, Navarrot, seront toujours nouvelles; 
de ton coeur, de ton nom, chacun se sou- 
viendra. — , au plur., propos: Dixo per 
daban lo Judge los medixeslengadges, bar. 
II dit devant le juge les mtoes propos. 

LENGASS&, Lengoassi, qui a longue 
langue, qui a la langue bien atfilee, grand 
parleur. — Lat. « linguax? — Cf. villon, 
Ball, desfemmes de Paris : « Quoy qu'on 
tient belles lengagi^es Florentines, Ve- 
niciennes,... Piemontoises,' Savoysiennes, 
II n'est bon bee que de Paris. » — Mon- 
taigne, Essais, in, 5:« Un homme langua- 
gier comme je suis. » — reqnier, Sat. xiv : 
« L'autre fut un langard rdvelant les se- 
crets. » — Voy. Lengassut. — Dans j.-g. 
d'aptros (<5dit. princeps), lengouassd, qui 
parle une langue, un idiome.— Voy. Rev. 
de Gascogne, juin 1884, p. 291 . 

LENGASSETA, Lengoasseya (faire 
mouvoir frequemment la langue), bavar- 
der. 

LENGASSUT, Lengoassut (qui a trop 
de langue), bavard, indiscret. On dit aussi 
Lengut, — Voy . Lengassi. 

LENGATTE ; m^me signification que 
Lengadge, 

LENGOA, langueyer; voy. Lengueja. 

LENGOADGE ; voy. Lengadge. 

LENGrOASSADE,"coup de langue: 
Bet soubent coelheri dus mile lengoassades . 
N. PART. Bien souventje recueillerais (je 
recevrais) deux mille coups de langue. 



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18 



LEN 



LEN60ASS&, LENGOA8SETA; 

voy. Lengasse, Lengasseya, 

LiENGOASSUT; mime signification 
que LengasBut. 

Lengoe ; mSme signification que Len- 
gue. 

LEN60U, LEN60UR0US; voy. 
Langou, Langourotis, 

LENGOUKOUSAMENT ; voy. Lan- 
gouraaament, 

LfiNGUE, Lenque; L0EN6UE (Ba- 
re to us), langue. Lenguete, lenguine, len- 
gote, dim. Lengasse, Ungoasse, aug. Que la 
lengue stesse.,. carade. bab. Que la langue 
se tint coite. — Lengue d'aucat, pb. b. 
langue d'oison . Personne qui est impor- 
tune par son bruyant bavardage. — Lengue 
de perrec (langue de loque), I'individu 
qu'on appelie « une mauvaise langue », 
qui d^chire le prochain. — La lengue n*a 
pas OS, Mesqu'en lUcoupa de gros, pb.h. 
La langue n*a pas d'os, mais elle en fait 
couper de gros. En fr.: « La langue n a 
grain ny d*08, et rompt I'echine etle dos.w 
Eecueil de qbuther . » — Lengue de qua- 
tourze, PB. B. Langue de quatorze: « ca- 
quet-bon-bec. » Cette langue est deux fois 
plus vaillante que celle a un de ces avo- 
cats qui etaient jadis appeles « Orateurs 
de sept heures. » Dans Target du peuple : 
« Miile-iangues », personne bavarde, in- 
discrete. A. DBLVAU, Langue verte. — 
Lengue- trabat(entrsLye quant k la langue), 
b^gue, celui qui balbutie ou ne peut parler 
sous le coup d'une emotion, d'un ti'ouble. 
— Lengue membrant. f.b., lengue mem- 
brade, arch . ,.de vive voix. — Lengue, lan- 
gue, idiome : Lengue francese, langue fran- 
gaise. Lengue beamese, i'idiome b^arnais; 
la langue de Despourrins, le poete d'Ac- 
cous : Ta lengue, nouste may^ badude a la 
mountanhe, Sagrade, qu'ha I'eslou d'ue 
berdecampanhe, Qu'aymelasflous,lousou, 
lou ceu blu plaa steUat, Y Um Gabe oun 
cent cops soun frouni s'ey miralhat nav. 
Ta langue, notre m^re, n4e k la monta- 
goe, nous agree ; elle a la fieur (la fral- 
cheur) d'uue verte campagne : elle aime 
les fleurs, le soleil, le ciel bleu bien etoil^, 
et le Gave 01^ cent fois son front s'est 
mire. Lengoa bemesa. sal. Langue bear- 
uaise. — Auguns romius e autres gentz de 
estranges lenguoes . abch. Queiques pte- 
rins et autres gens de langues (nations) 
etrang^res . 

LENGUE-BIRA-S(de6tra,tourner) ; 
se dit lorsque la langue fourche: Nou s'ey 
lengue-birat. La langue ne lui a pas four- 
che. 

LENGUE-DB-BAQUB (langue de 



LKN 

vache), plante, scolopendre. —En fr. « lan- 
gue de boBuf, langue de cerf », comme en 
esp . « lengua de ciervo . » — « Langue de 
vache », la scabieuse des champs, la gnade 
consoude en queiques parties dels France. '> 

BBSOHBRBLLS, Dtct, 

LBNGUEJA, Lengueya, langneja*. 
examiner la langue du pore pour voir s'il 
est atteinl de ladrerie. 

I4BNGUE JADOU, Lengueyadou, ha- 
gueyeur. On dit aussi Langu^ayre. 

LENGUB-PASSA ( langue-pasier). 
m^dire. — Esp. « poner la lengua en al- 
guno » (mettre la langue sur quelqu'un , 
donner des coups de langue, parler mal 
de quelqu'un. 

LENGUE-TRABAT ; voy. Lengue. 

Lengaoa, Lenguoe; m4me signif. que 
Lengue, 

Lenguoabosse, coup de langue, me- 
disance, mauvais propos. Avec le vcrbe 
far, faire ; far lenguoaoosse de, medire de, 
tenir de mauvais propos contire quelqu un; 
N'i abe quefasen„.lmguoabosseaetaurey 
H.8. 11 y en avait fil y avait des gens, i 
Tavenement de Saul) qui tenaient de mau 
vais propos centre un tel roi. Lengwa 
bosse a bien ici le sens que nous lui doo 
nons ; ce qui le prouve, c*est la suite du 
texte : Saul fee cuma sort, Satd fitle sourd 
dans la Bible, « dissimdabatseaudire. > 
— Cf. dans baynouard, Lex. iv, p. 46 
« Quascus s'en gaba e s*en ri, Gietalenga 
e fai bos8i.» aimar de rocaficha. Ce(^ue 
Ravnouard a traduit ainsi: « Chacun sen 
raille et 8*en rit, tire la langue et fait la 
moue. » 

LBNGUT ; voy . Lengassut. 

liENHATRE, Legnayre, bi^cheron; 
voy. le suivant. 

USNHE, Legne, Leinhe, Zetne, bAcbe. 
bois de chauffage : Ha lenhes, fiaire des 
baches; couper dans la fordt du bois pour 
le chauffage. Lenhe de higue (voy.i?jywj. 
rondin. A quoant la lenhe ^ A combien(a 
quel prix est) le bois de chauffage? Leaha 
qui homi mfemna tregua a cock. f.b. Bois 
qu'homme ou femme emporte sur le coo. 
Lo bras carcat de leinhe . E . Le char charge 
de bois. Unum broz de leine ; Xli« si^c 
C.8. Un char (une charretee) de bois.- 
Dans D -0. u une busche, que ronnomm^ 
communement k Abbeville une laigne » ; 
au mot « Laignerium.w — Anc^-s cereala 
lenhe a Eysus, y nou pas se cattAii.D.B.S'eo 
aller chercher le bois k Eysus, etne point 
se chauffer. Prendre de ia peine et n'^J 
tirer aucun profit. — Esp. « lena.»— Lat 
« lignum. » 

LENHfi, i/€^/ie; quatre chaircteesde 
bois de ohauffage : sept stores environ- 



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LENHliiRB, Legnh-e, f«m., bi]lcker, 
lieu od Ton 8erre le bois k briUer. 

I^ENHOVSr Legnous, bois^, oi!i il y a 
du bois dont on fait des lenhes, 

LfiMI, LENDI, lento : La Um au cap 
deu fi€7}i.N.LAB. La lente k la tete de Ten- 
fan9on. — Fraube coum la leni. pr. b. Pau- 
vre comme la lente. — « Dans Targot m^ 
prisant des bourgeois, rhomme pauvre est 
traits de pouilleux. » A. dblvau, Langue 
ttrte.^ RAYN. « lende.M 

LENIOUS, qui a des lentes. 

LSNQUS ; voy. Lengue, 

L&P, lievre n^e : Balent ccusayre. . . 
QuanUgdka lou Up aujas^HAY. Vaillant 
chasseur. .. tu alias p;*endre le lidvre an 
giie.-^, fem. : Ha p&r a$si lebratUx f Hau- 
re^bous bisl la Upf »» PAST. Y a-t-ii par 
ici des levrauts ? Auriez-vous vu le lievre ? 
Lep doit dtre toujours du maac 

LEQUEJA; yqj. Lequeya, 

LSQUB- PERES (i^che-ppiros) ; se 
dit de la gelee d'avril, funeste a la florai- 
son des poiriers (des arbres k fruit). 

LEQUE-PIiAT (l^che-plat), gour- 
mand, parasite. Laque-plat (Bav.) — It. 
"leccatdre. I)'- Dans yillon, a leschier)), 
rechercher les bons morceaux, se livrer a 
la goormandise : « Si ne crains avoir 4es- 
peodu. Par friander et par lesohier. » 
Grand Test,, xxiv. 

LKQUE-POUHBT{l6ohe-poulet), re- 
liefs de poll let- NAY. 

LEQUE-T-L'OELH, l^che-toi-roeil, 
passe-t'en; employe comme substantif, 
decevance : Lou doii bee m'haure trop e 
tropaclapat, Si du tauleque-t-l'oelh nou 
iithcJ}es coufuoulat ulm. Le chagria m'au- 
rait trop accabl^, si d'une teUe didoevaace 
la ne m*avais console. 

LEQUSTA, Lequeja (freq. 4e Uca), 
lechonner, lecher k di verses reprises. 

LKRABOYS, oris. Voy. Lere, — , mu- 
siqoe discordante : Toutz amasse, ,,, en 
cmiasU, hasen gram lerdboys. F. Egl, Tons 
dosemble (^onfoodus pdle-m41e) ^saie&t 
en chantant une musique fort discordante. 

— Dans le Bulletin de la SoeUUdesac, 
kt. €t arU de Pau ri880), on a .pretendu 
que leraboys tient lieu de layrahoj/s, qui 
n'a jamais exists. — Voy. BayUre. 

hkRKj mot de refrains de chansons : 
tkt,lan lire, Ian la J — , avec le verbe 
ha, fairei ^ ^^^^/ chanter de gait refrains, 
<ie joyeuses chansons. — Cf. raynoqabo, 

- leri )»^ jovial, alerte. — Emhukfire Ian 
fere, envoy er(quelqu*un) chanter ; s 'en de- 
barnsser, « Tenvoyer promener.» — Lan 
h, avec lare^ oris par lesquels on imite le 
son du cor de d^asse: Edniwmn dak Uu 



LES 



19 



cam : Ian la, lare, Ian Za/N.PAST.Ilsson- 
nent du cor : « Ian la, lare, Ian la I » 

UfilRI, niais, imbecile ; s'ajoute aux 
noma Jan, Yan, Jean; Feyrol, Piei-rot : 
Jan-Uri, Peyrot-Uri. — Dans P. EgL, le 
mot peyrot'Uri est employe comme nom 
commun : Tant de peyrotsleriSy tant de 
nigauds.— Voy. Liri, 2. 

LERMADB, T>EBMK ; voy. Lar- 
made, Larme, 1. 

liBS, voy. Le. 

LES, Lez (on prononce aussi Zea), 
masc, laize : Linsou de tree les, Drap de 
lit de trois laizes. — CoumpUt coum u 
cautUkou de sipt les, proy. Parfait comme 
une jupe de sept laizes. Voy. CoumplU, — 
Goagts^m u Us dou tou linsou, SBi. Garde- 
moi une laize de ton drap de lit (garde- 
moi dans ton lit une place k c6l^ de toi). 

LiES. lisse, uni : (Jamii les, PS. Chemin 
uni. Dans v. EgL, {em,, lesse, — Voy.Zw,2. 

Ii£S, les^, k qui Ton a fait tort : Las 
peptides leses reparar. 8. h\ Indemniser les 
parties les^s. 

LESA, l^ser; yoj, Ledkr, 

LESCUtiiS, de la commune de Les- 
cun ; dans nay., Lescuise, fille de Lescun. 

LESE, Lasi (Orthez); Leser, loisir, 
aise, commodite. Da^s lesis, se donner 
des loisirs, prendre see aises. Ah Um less 
deu meste, Avec la permission, selon le 
bon plaisir du maitre. Dans F. o. leaer, — 
Lou boun Diu noupaguepas tout ser^Mes 
que pague a soun les4. proy. Le bon Dieu 
ne paye pas tout soir ; mais il paye k son 
loisir. — c( Encore bien que Dieu soit lent 
k punir, si cst-ce qu'il n'est pas oublieux. » 
oiHBKABT, Prov. basq. — « Dieu punit 
tout quand il lui plaist. » H. bstukne, 
Pr^lLdulfr. 

IiBSENE (Vic^Bilh) ; m^me significa- 
tion que Lesi. 

IiBSERAT, qm est de loisir, d^soeu- 
vp^. — Leserade (Oloron); se dit d'une 
jenne personne hardie, efirontee. 

LESI. Lesie, List, aUne, poin^on de 
fer des cordonniers : Lou tirepiesou youlh^ 
la lesie e lou callmhou enter lous digta. m. 
d'orth. Le tire-pied sur le genou, Tal^ne 
et le ligneul Mitre les doigts, 

Leslie, droit d'entree : Lesna o intrade. 
F; H. NmIHs horn no deu dar lesne de ne- 
gun blat qui ports en son coig F. B. Nul 
homme ne doit donner (payer) droit d'en- 
tr^ pour quelque (mesure de) bl^ qu'il 
porte sur son cou. Leena, v. o. — Dans 
o.-o. « lezna ; jus quoddam... de quibus- 
dam qu» extra yillam in foro pacis tem- 
pore vendebantur.u 

liESOUE , fin ) fiuet, mince, delicat : 



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20 



LET 



LEX 



Lesque talhe. n. lab. Taille flne(de la 
demoiselle), le corselet dela libellule. — 
Cf. RAYN. wlesca », l^he, mince tranche. 

LBSSnj;voy. Lechiu. 

LBS60U, liBTSOUN (Bay.), le^on. 

ZtiSSTK , leste , agile : L^ coum u 
lebraut. pey. Leste comme iin lerraut. 
Gouyates d'Olourou Qu'han lou p^ Utte y 
Vodh fripou , D. B. Jeunes filles d'Oloron 
ont le pied leste et rceil fripon. 

LBSTBTAT, leg^ret^, agilite : De 
toutss lous sarris, Nou n'y-ha nat Qui haye 
sa lestetat. F. lab. De tons les isards, il n*j 
en a aucun qui ait son agilitd. 

IjBT, apher^se d'kalet, haleine:Pr0fi« 
let. N AV . Prendre haleine . 

IjBT (Mont.); m^me signif. qne Leyt, 

lA&TB, fern,, « vallon plus ou moins 
spacieux dans les dunes (d^p. des Landes), 
convert de plantes pen nombreuses, mais 
tr6s-8ucculentes.)) Kev. d'AquU., iv, p. 495. 

liETIGUBXMont.), fem., c6te de F^- 
table*oii sont attach^es les vaches ; le sol 
est un pen surelev^ et bord^ d*nne rigole 
oii tombe la bouse ; le b^tail j est ainsi 
fort proprement tenu. 

L.BTII; voy. Latii. 

IjBTIS (Mont.), de Let, 2, crdme de 
lait. 

LBTOtJ, liiSYTOU; mtoe signifi- 
cation que Latou, 

LBTRAT, lettr^, qui a du savoir; 
voy. Ailetrat. 

LBTRB : Esta-n a las hires. En ^tre 
aux lettres de T alphabet, apprendre k lire. 
— Qu'en mh de letre (il en sait de lettre) 
il est instruit. — Habi heroye letre. (Avoir 
jolie lettre), avoir une jolie Venture. — 
Letren de moulle (lettres de moule), carac- 
t^resd'imprimerie.— Ue letre, une lettre, 
une ^pftre, une missive. Anc. /€<r««, comme 
en lat. « litteras » : Porta Uries las le- 
tras de la soe mort. H. 8. Urie porta la 
lettre de sa mort (la lettre ^crite par 
David pour que Joab fit luer Urie). — jLe- 
tre dejnsticie, mandat de justice: Nou ar- 
restaran lous marchands deu pays sens le- 
tre de justicie. P. r. (Les fermiers de la 
douane) n*arrdteront pas les marchands 
du pays sans mandat de justice. — Letres 
reaus. cout. s. lettres -roy aux, — Letres 
de licenoe ou doctorat. p. r Dipl6me de 
licence ou de doctorat. — Enigrae dont 
la letre, la lettre, epttre, est le mot-: Blan^ 
que coum la neu, Negre coum la souye. 
Que parle sens lengue, Qu'etUen, arrid e 
plottre, Sens aurelhes ni boiique ni oelhs f 
Blanche comme la neige, noire coipme la 
suie, elle parle sans langue, elle en tend, 
lit et pleure, sans oreilles, ni bouche, ni 
yeux? 



IjBTRBTA, apprendre k e 
* k\ab c, ^peler. 



eonnattre 
les lettres, 6tre 

IjBTRINBS, latrines : 'Que las letri- 
nes ne pudien. art. Que les latrines ne 
pnent point. 

liBTSOUN ; voy. Lessou. 

litSU, adv., vite : Passe Uu, passe vite. 
Siatz diligentz aha Uu Jlicaa las maa$... 
PS. Soyez diligents k faire vite claqoer les 
mains . . . 

Liandari, tarif des droits de passage 
pour les marchandises, les droits de place 
dans les marches , dans les halles : Sk 
feyie taule e leudari per que nng caseun 
sapie de que $e deu pagarperpeadge, Asca. 
Qu'il soit faitun tableau et tarif des droits 
de passage pour que chacun sache deqnoi 
se doit payer peiage. — d.-c. « leodt- 
rium. » 

IjBUDE, f(6m., droit de passage poor 
les marchandises ; droit de place dans les 
marches, dans les halles : Peadges e let^ 
des se paguin, , . arch. Que p^ges, droits 
de place, se payent (soient payes)... 

LiBUDft, lermier des leudee; voy. le 
pr^cddent. 

liftUGB, Lhsye, \i6ge. 

UilJGiy LiAUGiB, Leuyi, Lamyi, le- 
ger. Leugeret, leugerm, leugerot, leugerou, 
dim. On dit anssi leuyeret, etc,, ou lauge- 
ret, lauyeret, etc. — De Umngues canahi- 
res,., dab Iwrs hoelhes leugeres. nav. De 
longs roseaux avec lenrs feuilles 14g^s. 
Leug^es coum lou poup, sei. (Les jeunes 
filles) l^g^res comme la balle (capsule de 
grain). Puje dret au ceu ta las brumes les- 
gSres. V. Past. (La fum^e) monte droit ao 
ciel vers les vapours leg^res. — , agile : 
Haheb^bous bis lous tilhoUs, Qidn scm 
brabes, harditg, leuyisf ch.bay. Avez-vous 
vu les « tilloliers », comme ils sont braves, 
hardis, agiles? L'esquiro... pimpant e Ion- 
yerou. V, Lab. LMcureuil pimpant et leger. 
— , peu important, peu grave : DelitM Uu- 
gers. p. r. Simples ddlits. — , facile: To- 
tes causes son leugeres a Diu, H. 8. Tontes 
choses sont faciles k Dieu. 

LBUGftRBMBNT, Laug^ement, le- 
g^rement. Oto dit aussi Leuy^rement, 

LJBUGBS; voy. Ledesse, 2. 

XjISUOUB (Mont.), lieue ; voy. Legue. 

LBUSBS, cendres volantes ; voy. 
Laause. 

LBUTlBRBMBNT ; voy. Leugke- 
ment, 

liBXA, Lecha, Leixar, Lixar, laia- 
ser, abandonner, s'^loigner: Lesoaste lo 
casieg* bar. Qu'il abandonn&tle chiteau. 
Lixar son chibal, in. Lais ser son cheval. 
— Lfvce e legue aus prmbes de la glisie 



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LEY 

de Pau la some de qmcUe escutz. art. II 
laisse et l^gae aux pauvres de IMglise de 
Pau la somme de quatre ecus. — Lexa 
persons testamenters. IB. II laissa pour ses 
executeura testamentaires. — Lexatz-me 
ha. NAV. Laissez-moifaire. Lhie-m droumi. 
NOBL. Laisse-moi dormir. Lexahen se hen- 
eer. H. 8. lis se laissaient vaincre. — Se 
Uxor de (se laisser de), renoncer i : Se 
laa David de comensar aquera obra. IB. 
Dayid renon^a a commencer cette osuvre 
(la constraction du Temple). — Totz nega- 
di kdxaiz. F. B. Toutes affaires laissees 
(toate affaire cessante). — Si renno laxi. 
IB. Si je ne laisse (si je n*omets) rien . — 
Itm esta; voy. Esta, — Voy. Laxa. 

L£XE, LicTie, fern., legs : Fe sas lexes 
aixi cum se sec : lexa a Nostre Done de Sar- 
mnce iresjhriis; etc, art. II fit ses legs 
aiosi qu'il suit: il legua k Notre-Dame 
de Sarrance trois florins ; etc. Lexefeyte. 
r. B. Legs fait. 

LSXB-M-ESTA, L^he-m-esta, em- 
ploye subslantivement, iin paresseux. — 
Voy. Esta, 

LfiXBS^ Lhches^ fern, plur., travail 
qa*0Qa laiss^^ travail inacheve. 

LBXIBA, LEZIU ; voy. Lechiba, 
LeMi. 

LET, loi : Que boulem lou trihalh, la 
patz, la libertat; Que nou lechetzpas ha pen 
caperaa, peu noble, Las leys ta si medixs, 
counire hu prauhe pohle . nav. Nous vou- 
lons le travail, la paix, la liberie ; que 
vous ne laissiez pas faire par le prStre, 
par le noble , les lois pour eux-mSmes, 
centre le pauvre peuple. Ley romane. f.b. 
Loiromaine{le droit remain). — , amende: 
Dar ley au senhor, IB. Donner (payer) 
amwide au seigneur. — , serment : J^ar ley 
ou leuSj prater serment; prener ley ou leys, 
prenire (recevoir) serment: Si augune 
penone deu far leys o prener en torn de I'au- 
<•"... IB. Sj quelque personne doit pr6- 
tar on recevoir serment aupr^s de Tautel... 
— , blessure (voy. Plague leyau), plaie 
majeure : No encorren aucune emmende de 
ie^ne deparoent. cotrr. a. (Des enfants 
qoi se blessent Tun I'autre on jouant) n'en- 
conrent aucune amende pour plaie ma- 
jeure ou pour contusion. Deu visitar las 
plfguesper si medix, . . si son lets ou pa- 
rom. IB. (L'officier de justice) doit exa- 
miner les blessures lui-m4me (pour s' as- 
surer) si elles sont plaies majeures ou con- 
tagions.^, aloi: Las moneaes de. . . Na- 
•»rre e Beam seran fabricades au medich 
pfotdUie (talk) e ley ou plus avantadjous 
^ aqueres deu royaume de France, p. b. 
Lesmonnaies de Navarre et Beam seront 
Tomb II 



LEY 



21 



fabriqu^es k la mdme tailie et (au mSme) 
aloi, ou plus avantageux que celles du 
royaume de France. — , esp6ce, quality : 
Fruut de boune ley, fruit de bonne esp^ce, 
Gentz d'aquere ley, gens de cette quality. 

LEYAU, Lejau, Leial, loyal : iLo ves- 
compte deu jurar que-us sera bon senhor 
e leyau. f. B. Le vicomte doit jurer (aux 
gens d'Ossau) qu*il leur sera bon seigneur 
et loyal.— Man coo net e leyau. Ps. Mon 
coeur pur et sincere. — Leyausjuradors, 
F. B. Hommes probes appeles k jurer. 
(Leyaus mal traduit 1^ par ul^gaux», dans 
t'edit. Mazureet Hatoulet). — Enfcmtzde 
leyau matrimoni. couT. s. Enfants de le* 
gitime mariage. Filh leyau, art. Fils le- 
gitime. — Plague leyau; voy. Plague, 

l,'EYAVM.KNTZ,Lejaumentz, Leial- 
mentz, loyalement ; avec sincerite, avec 
probity : Juratz... qui fideurtientz e leyau- 
mentz jmsquen las causes e contentions jud- 
yar. F. B. Des jurats qui puissent fidele- 
raent et loyalement juger les causes et 
contestations. (Mal traduit par « legale- 
ment », dans I'edit. Mazure et Hatoulet). 

LEYEDOU (Bay.),lecteur. Voy. Lee- 
tou, Legidou. 

LEYER, Ze^er dans arch, o., temoin 
(litt^ralement n jurateur », qui attestepar 
serment). C'etait, dans les lois des Francs, 
le « conjurateur » ou « co-jurant. i> Jura- 
dor, dans F. B . , est employe comme syno- 
nyme de leyer. 11 attestait en justice, sous 
serment, la verity de I'allegation d'une 
des parties. Je jure,- disait-il : Per aquetz 
Santz, ver ditz, sa-m cuii, f.b., par ces 
Saints, (la partie dont je suis le temoin) 
dit vrai, ce me semble (litteralement : ce 
je me pense). — Les leyers ^taient aussi 
appeles seguidors, seguidous, des suivants, 
des « aideurs », disent ailleurs certaiues 
coutumes anciennes. — Leyer a ete mal 
traduit par « temoin legal » et « temoin 
solvable » dans p. b., edit. Mazure et Ha- 
toulet On ne saurait, dans ce cas, expli- 
quer le mot a legal » traduisant leyer (de 
Ley, loi). Quant k « solvable »,on a dit,ce 
qui est vrai, que nul n'^tait admis k Stre 
leyer ou seguidor, s'il n'avait pas de quoi 
repondre de Tamende due au seigneur, 
la ley; voy. ce mot. Mais ley ne signifiait 
pas seulement amende; on I'employait 
aussi pour signifier serment. C'est a ley, 
serment, qu*il faut rattacher leyer, Ce 
terme correspond ainsi parfaitement k 
ceux de « conjurateur » ou « co-jurant », 
usites dans d'autres lois. — Far ley ab 
leyers, F. b. Prater serment avec des co- 
jurants. — Cf. F. b., edit. Mazure et Ha- 
toulet, p. 47, 150-54. 

2 



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22 



LtY 



IjEYBTIS (Aspe), graisse de rebut 
pour le graissage des chaussures, des 
courroies . 

LifiYT, fern., lait : Lou nene de la rkyne 
Jane Hachucatleyt de la pay sane, n. lab. 
L'eDfan^on de la reine Jeanne su^a du 
lait de paysanne. -Atau hiben de Uyte de 
hroyede milh iwustes pays-houa, bor. Ainsi 
vivaient de lait et de p4te de farine de 
millet nos grands-pdres (nos aieux). Voy. 
Broge. Entretz en la terra mahente de leyt 
e de meu. H. s. Entrez dans la terre raou- 
vante de (oCi coulent) lait et miel. — 
Qu'han Uyt a la caudle. lis ont du lait ^l 
la chaudiere. Se dit proverbialement 
(Mont.) des gens k qui le bien-^tre ne 
manque point. — Coum la leyt a la cau- 
tere. Comme le lait ^l la chaudiere. Chose 
qui va, monte, personne qui s'emporte 
u comme une soupe au lait. » — Lou bit 
e la leyt, Coum Diu I'a lUyt. pb. h. Le vin 
et le lait, comme Dieu Ta fait(les afaits^. 
Lait et vin ne sont bons que lorsqu'ils 
sont naturels. — Bierge de tree leytz, p. 
Vierge de trois laits (fille-m6re de plus 
d'un enfant) . 

IitilTTA, donner du lait : Baque qui 
leyte. Vachequi donne du lait (beaucoup 
de lait). 

L&TTANGE, lait de chaux, I'eau oil 
Ton a d^lay4 de la chaux. 

Ii£iTTASS£i, ^ui aime le lait, qui se 
nourrit de lait; laitier, qui vend du lait. 
— Sobriquet des habitants de Bordes : 
Leytasses de Bordes, d . b . La malice des 
gens de Pau oi ils debitent leur marchan- 
disej pretend « qu'un beau jour est plus 
pur que le fond de leur lait. » 

LfiYTfi, qui donne du lait : Dues cra- 
bes leyt^es, arch. Deux chdvres donnant 
du lait. — , m^me signif. que le prece- 
dent. — C^ anheri, Chi leyte (Mont.) 
PROV. Ciel qui a des agneaux, ciel qui 
donne du lait (ciel moutonne, ciel pfu- 
vieux). 

IifiTTBGET (Igon), r^veil-matin , 
plante : euphorbia helioscopia. — > Dans le 
Rouergue, c'est « lochuscle» ; elle rend du 
sue blanc comme du lait, quand on la 
coupe. VAYSs. Diet. 

LftYTOU, petit-lait. 

Li£2TTOU, mSme signification que Le- 
tou. 

LftYTOUS, laiteux. 

L£tTUGUE, laitue : Las cebes... lous 
pourretz,,, las ISytugues, N. past. Les oi- 
gnons, les poireaux, les laitues. 

L]teYTUGUETE, dim. de Leytugue. 
— au plur., fleurs du tilleul. 

IjfiTTZ, fern, plur., laitance de pois- 
Bon. 



LHE 

lifiZ; voy. Les, 4. 

LEZER, mSme signification que Lesi. 

LEZNA; voy. Lesne. 

LHEBA f Lhebar, Lebar , lever. 
Lheba^s, se lever: Lheha-s de dormir, h. 
8. (II se leva de dormir); ne pouvant dor- 
mir^ il se leva. — Lheba, enlever: LKe- 
ba-n las xxx^a diners, IB. II en enleva (il 
enleva du Temple) les trente deniera. — , 
dter : Lebes la maubestat deus pecatz. IB. 
Tu 6tes Tiniquite des peches. — , recolter: 
Lhebar losjrutz, P. B. Recolter les fruits. 
Afrut Ihebat, IB. A fruit r^olte (la r^- 
colte faite). — , percevoir : Lhebar salari. 
p. H. Percevoir salaire. — Lebe aqu^ 
poble au loc que jo tedixu. H. s. Condais 
ce peuple au lieu que je fai dit. — Ltba 
totz los Judius per captius, IB. II enunena 
tons les Juifs captifs. — Fassam sort... 
Nostre Senhor Ihebara rey que vos num. 
IB. Tirons au sort; Notre Seigneur fera 
sortir le roi qui vous commande (le roi qui 
doit vous commander). — Lhevar uneca- 
pera de muralhe, art. Construire une cha- 

f telle. — Eg se levere totsode Beam. bar. 
1 se I6verait tout son (bien) de Beam (il 
realiserait tout ce qu'il poss^de en Beam). 
— Lheba ue noublle, inventor une nou- 
velle. Dens toun cap la t'hag Ihebade, f. 
Past. Dans ta t^te tu Tas levee (ta as 
invente cette chose). Lheba ue cause a... 
Imputer k quelqu'un une chose fausse. 

LHEBADE, levee, action dese lever. 
— , lever du soleil : Aus grans arrays dt 
ta Ihebade^ Toutes las boutz qtie-t dan Van- 
bade, N. LAB. Aux grands rayons de too 
lever, toutes les voix te donnent Taubade. 
— , se dit de ce qui pousse, croit, s'elere : 
Arbe de gran Ihebade, Arbre de grande, 
de belle venue. — Lous OssaZees soun ii 
gran Ihebade, ch. p. Les Ossalois sont da 
grande taille. (Mai traduit dans F. B.) — 
Dans le Dict.y a la suite des oeuvres de 
Goudelin, « bosc lebat », bois de havts 
futaie. — Lhebade, enlevement, saisie de 
betail : Si Ihebade ou preses (de besiicsrt) 
sefasen.., (dans un document public pir 
la Reoue des Bass,-Pyr., avril-juin lw4i 
p. 138). Si enlevement ou prise de betail 
se faisait Lo bestiar..,per aquere Ihehadt 
sepergo, f. b. Le b^tan s'est perdu par 
cet enlevement (par suite de cette saisie). 

I>HEBADtt,Lliebader,qui doitetre 
ou pent etre lev^. — , recouvrable, exigi- 
ble : Marcx d' argent Ihevaders, M. B. Des 
marcs d'argent a recouvrer, exigibles. 

liHEBADIS; voy. Pmni, 

LHEBADOU, Lhebador; mSme si- 
gnif . que Lhebadi, — En pme de xxv 
marcx d'argent,, Ihevadors sensnulhe met- 



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LHE 

«r. M. B. Sous peine de vingt-cinq marcs 
d'argent recouvrables sans (qu'il j ait k 
attendre) aucime gr4ce. — , subst. , per- 
cepteur : Lo8 IJievadora deus impostz . arch. 
Les percepteursdesimpdts. — , qui saisit, 
enleve du betail : Extremar lo bestiar aus 
Jhebadone menadora. (Dans un document 
public par la Eev. des Bass.-Pi/r,, avril- 
juin 1884, p. 138). Reprendre le betail a 
ceux qui lent enleve et I'emm^nent. 

LHEBADURE, fern., levain : Paa 
ms Ihebadure. E, s. Pain sans levain. 

LHEBAMI (Bay.); m^me signif. que 
le precedent. 

Lhebet, niveau : A Ihebet de la cans- 
lade. ARCH. A niveau de la chaussee. — 

BAYN. a livell. » 

LHST (Mont); mdme signification que 
Lhe^t, 1 . 

LHBTB, Lhi€te; LHETRE, liseron 
ieschsimps; convolvulus arvensis. — «Cette 
plante, nuisible aux moissons, aux jeunes 
tfbres et aux plantes potag^res, crolt 

ims les cbamps et dans les jardins 

Lorsque, sur une pi^ce de toile de lin, on 
Toit des raies d'une couleur brune, c'est 
parce qu'il y avait parmi les tiges du lin 
des tiges de liseron, dont I'ecorce fila- 
iitfntease a produit les fils qui deparent 
I'oavrage et qui ne blanchiront jamais. 
Aossi nos bonnes menag^res sont tr^s- 
ittentiYes k ^plucher leur lin et k en se- 
parer avec som toutes les tiges du lise- 

TOQ 4 .J. BBR6ERET. 

Lhda, l^ger,quinep^se gu^re. — Greua 
Mew. ARCH. (Dettes) lourdes ou leg^res 
{grandes ou petites), 

LHiU, peat-4tre. Voy. Belheu, Bilheu, 
Iklheu, Dilkeu,^ prov. : Ta toute cause 
^T^lhbi; En loc aquet moutnesta Ud, 
Ea toute cbose dis peut-Stre ; nulle part 
«e mot n'est laid (ne pent offusquerj. — 
Cert le moyen de ne pas se compromet- 
^; il y a cependant des v^rttes qu'il 
«tdn devoir de touthonnfite homme d'af- 
firmer. 

LHEYE (Mont.), ^cr^mer le lait.Voy. 

LHEYE D]fe (Mont.) ; culU Iheyede, 
cuiller de bois dont on se sert pour ecr6- 
merle lait. 

LHBYT, Leit, lit. Lheytet, Iheytin, 
*^H IhefftoUf dim. Lheytas, aug. Dens 
•*« Iheytf km flaunhac droumilhou. . . 
fCT.Dans mon lit le doux sommeil (s'etait 
«npar6 de moi). Jazem en un Iheyt.n, s. 
^oas couchions dans un (mdme) lit. — 
^^ de infirmitad, L. 0. Lit d'infirmit^ (lit 
de douleur).— , effets de lit : Prometo ac- 
^^^trardedors, Iheyt e taule Joane. arch. 



LIB 



23 



II promit de munir Jeanne de v^lements, 
d effets de lit etde linge de table. — , bois 
de lit : Jozeph abe affar un Iheyt ah de un 
hon komi. H. s. Joseph avait k faire un 
bois de lit pour un noble homme. 

Lhejrt, participe passe des verbes Lege, 
Legi, lire ; Leger^ Legtr, choisir. 

LHEYTE, Lhieyte, fem. , choix : A 
lkeyte,..que comhatera a cabaigeabarmas, 
e a pee o ab lance o ab dart o ab eoteg, F. B. 
( Pour le combat judiciaire, I'ofiense) a le 
choix de combat tre k cheval et avec armes, 
ou k pied avec lance et avec dard ou avec 
couteau. Livrar la Ihieyte deu gremi . coUT. 
8. (Livrer le choix du troupeau), donner k 
choisir dans le troupeau. 

LHEYTBRADE, fem., le contenu 
d'une Iheytere servant d'enveloppe : Ue 
Iheyterade de hee, Une charge de loin dans 
une Iheythe ; voy. ce mot, 2. 

LiHEYTERAT,masc.; mtoesignific. 
que le precedent. 

L.HETT&RE, litiere, fourrage, paille, 
oCi couchent les animaux. 

LHETT^iRE, couverture, le plus sou- 
vent de tres-grosse toile, pour les bes- 
tiaux : Dues Ihey teres de galiffre, arch. 
Deux couvertures de grosse dtoupe. Voy. 
Galifre. — Port. « liteiro », grosse toile. 

LHIETTE; voy. Lheyte. 

LI, lui, k lui, a ello : Meto It desobrenom 
Cezar. H. s.Il lui mit de ( il lui donna le) 
sumom de Cesar. Supplique a Madame 
que U placie... 8. B. (Une pauvre femme) 
supplie Madame qu'il lui plaise... 

LIADERE; voy. Ligadere, 

IjIAM, lien : Nostes arreas esiretasDe 
Hams de tupreparatz, PS. Nos reins ^troits 
(^treints) de liens par toi prepares. 

IjIAN(Orthez), ouvert, libre; oii iln'y 
a point de g6ne, d'obstacle. — Voy. Lan, 

Liance, alliance, association: Per cai^^e 
dequestes liances. arch. A cause de ces 
alliances. — Esp. « lianza. » 

Liar (robe de cheval), de poil m^l^ : 
Dus rociis, Vun liar e Vaute saur. R. Deux 
chevaux, Tun de poil m^le etl'autre saure. 
— RAYN. « liar », pommele, gris, gris- 
pommele. 

LIAR^i, terrain seme de lin. — D.-c. 
<c linerea; ager lino consitus. > 

LIBE, Libre, Libri, livre. Liberety 
liberin, liberot, librot, dim. Lous libes... 
countienent soun histori. F. Egl. Les livres 
contenant son histoire. Libes de estudians. 
p. H. Livres d'etudiants. Gardan lous li- 
bres, H. 8. lis regard^rent (ils consult6- 
rent) leurs livres. — , registre: Libre cen- 
suau. CODT. 8. Registre censier. Scriber en 
lo libede la cort, f. b. Ecrire sur le regis- 



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24 



LIB 



tre de la cour. — Libe de rasons, livre de 
raison ; « journal, compte de famille, oA se 
mSlaient aux details des depenses domes- 
tiques des notes sur la vie intime et sur 
les ^venements exterieurs. » L. coutuhe ; 
Eev. de Gascogne, xxii, p. 433. Si lo ma- 
lau ditz davant testimonis qtie h contengut 
en son libe de rasons..* es veritable... F. h. 
Si le malade dit devant temoins que le 
contenu de son livre de raison est verita- 
ble... — Libe de seix soos, livre de six 
sous; petit livre d'ecole, I'alphabet. — Xi&€- 
missau; voy. Missau. — Libri de conjura- 
tion, s. B. Livre de conjuration ; formulaire 
d'exorcisme. 

IjIBE; voy. Lue. 

IjIB£RALiEMENT, liberalement— , 
librement : Contracte feyt per met e forssa 
es convalidat si loforssatper desptixs libe- 
ralement y consent, V, B. Contrat souscrit 
par crainte et violence est valide si le 
("contractant) violente y consent ensuite 
librement. 

L.IBERAU, liberal. — , libre: Aye 
franc, liberau e planer poder. arch. Qu'il 
ait franc, libre et plein pouvoir. — , subst, 
homme libre : Demanda es de I'estat de 
personas.,, questaus o liberaus. F. H. La 
demande est de (est relative k,) Tetat des 
personnes... serfs ou hommes libres. 

LIBERATRE, libraire : Isaac Des- 
baratz, liberaire deus Estatz. Isaac Des- 
barats, (knprimeur) libraire des Etats de 
Beam. — Voyez Ordonnances de Henri ii ; 
Pau, 1716. 

LIBfiRE; Yan de Lib^e, Jean de Li- 
bere (Jean de Nivelle); c'est le « Cadet 
Rousselle » de la chansoH fr . «Cadet Rous- 
selle atrois gargons, L'un est voleur, I'au- 
tre est fripon, Le troisieme est un peu 
ficelle (malin).)) On chante en bearnais: 
Yan cfe Libere habe tres chibausy U d'ar- 
ranee Taute malau, L'aut nou poud^ pourta 
la sere. pr.b. Jean de Libere avait trois 
chevaux , l'un boitant , I'autre malade, 
le troisieme ne pouvait porter la selle. 
Yan de Libere habi u pore, Per la coude 
que-u tiene hart ; Aquiu quhabe la touba- 
quire. IB. Jean de Libere avait un pore, 

f)ar la queue il le tenaitfort ; U, il avait 
a tabatiere. —Oi. Rev. des I. rom,^ 1876; 
et MISTRAL, Dict.^SLM mot«Boufarello.)> 

Iiiberer, lutrin : Lo liberer en lo encor. 
ART . Le lutrin dans le choeur ( de Te- 
glise). 

Libert, afiranchi : Ni las questaus ni 
las libertz contre lo senhor.L, E. Ni les 
questaux (serfs), ni les affranchis (ne peu- 
vent temoigner) contre le seigneur. 
UBERTIIy libertin. — , employe au I 



Lie 

sens que « libertin » avait en fr., an xvii« 
8., esprit fort, incredule : Amegadousde 
Diu, homis chens debouOou, Edz soun &a 
libertiis... N. PAST. Blasphemateurs de 
Dieu, hommes sans devotion, Us soot sili- 
bertins. Com libertiisy la Gleise que cor- 
damne.,. Aquets qui chens respect.. Pny 
phanen enjasand*un misteri sacrati. Egl 
Comme libertins, TEglise condamne ceox 
qui^ sans respect, profanent en jasant d'us 
mystere sacr^. — Sobriquet des gens ^ 
Yiellenave (cant de Garun) : LibaiMs di 
Bienelabe, 

LIB^iU, Libdl, demande en justice, 
requite, memoire. Libeu contre Mosseakr 
de Coarrase. bar. Acte d'accusation coDire 
Monseigneur de Coarraze. Lo libel ocm- 
satori. B. B. Le requisitoire. Libel apel- 
latori. 8. J. Acte d'appel. — , libelle. 

LIBI (Bay.) ; m^me signification qce 
Libe, 1. 

LIBOT , enfant qui est toujoors en 
mouvement, un petit turbulent 

LIBRA, Librar , livrer : Totz 6e«wo- 
bles e no mobles,.. sien libratz. M. b. Qoe 
tons les biens meubles et non meubles 
soient livrea. 

Libre; yoy .Libe, Liure, 

LIBRE JE , LIBRE YE, Ihrree.-, 
uniforme : Dus centz companhous bale$tm 
d'une livreye qui seran menatz per quoaU 
capitaynes. arch . Deux cents compagnoni 
arbaletriers d'une livree(dev^tementea2h 
formes) qui seront menes par quatre ca- 
pitaines. ^, costume, habillement de ce- 
r^monie : Aus cossous hou mandat deprm 
la livreje. F. Egl. 11 fut comma nde aox 
jurats de prendre le costume ( de leor 
charge). 

Libri; voy. Libe, 1. 

LICENCE, Licencie, licence, pemr 
sion: Seys licencie de lor senhor. £SQ. 
Sans permission de leur seigneur. Pino- 
nes qui sentz.. licencie deus besins... whh 
sen passar. arch. Des personnes qui,saBf 
la permission des voisins, voudraient {»»• 
ser (par le chemin). — , licence, sews^ 
grade dans une Faculte : Letres de Ucof* 
ou doctorat. p. B. Dipldmes de licence oa 
de doctorat. 

LIGH&, LICH&R, purin. 

LICH£:RE, Litch&^e, UcheMte: Las 
cautkresy y las licheres, y laspaderes. nav. 
Les chaudieres et les l^cheTrites et les po^ 
les. 

LICHfiRNE (Oloron), renouee, trai- 
nasse, plante couchee le long des chemins 
oil les pourceaux la recherchent; c est poor 
cela qu'on Tappelle aussi hirbe depore. 

Lie HOU, cochon, pore, poorceaai 



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LIG 

Grot eoum u Uchau. prov . « Gras comme 
on pore. » Lichouneij dim. On dit aussi 
Likhau, Liichaunet. — Esp. « lechon. » 

UGHOU, amouille, premier lait fourni 
parnne vache qui vient de vMer. 

Licom, licorne: Exaltaras mon com 
(km lo de la licom. ps. Tu el^veras ma 
come comme celle de la licome. (Le texte 
porte par erreur ralicom.) 

Licomat, faon de licome: Liban e 
Hermcn s'en mautan Com los licomaiz qui 
fautoH. PS. (Les monts) Liban et Hermon 
86 mearent comme faons de licorne qui 
sautent. 

Udge, Ldtge, lige : Affranquiment de 
homilidge, P.B. Affranchissementdliomme 
lige. Son homi litge . SNQ . Son homme lige. 

LIBTE, fem., liseron des haies ; con- 
tokulus septum . — Voy. Lheie, Lhiete, — 
On I'appelle aussi CoucuroUs (Vic-Bilh) . 

LIFRE, qui est de bonne mine, potele. 
Dans le Diet., k la suite des oeuvres de 
Goodelin, « lifre », gras, embonpoint. 

UFRET, gar^on delure. Lifrete,}e\me 
fiile deluree . 

LI6A, Llgar, Her, serrer avec un 
lien : A b ung liam e corda lo ligua,, au cors, 
BiB. Avec un lien, avec une corde, il le lia 
au corps. — Liga la binhe, lier la vigne. 
— Voy. Ligadure. 

UQADlby masc, toute chose qui sort 
i lier. 

LIOADfi, qui doit Stre ou pent Stre 
lie. 

LIGADBRE, Liadere, fern. ; mSmesi- 
gnif. que Ligadi, 1 . 

UGAOOU, ouvrier liant les vignes ; 
fem., ligadoure. 

LIGADURE, action de lier, fa^on de 
lier, particuli^rement de lier les vignes : 
Pagar la talhadure e ligadure..,, totes las 
•kra necessaris a la binhe. arch. Payer la 
tttlle et le « liage », tous les travaux n^- 
Mssaires k la ^igne. 

LIGABf, lien, attache : Affranquit de 
Sgam de servitul. bnq. Affranchi d'attache 
de servitude. 

LIGAROU (Gelos), plante, arum, pied 
deveau. gouet. 

LIGAMI, lien, chatne : Thier en liga- 
misdefer. BAY. Tenir dans des chalnes de 
fer. — , liaison, union, ionction de corps 
«»emble. nav. — , « collage », faux me- 
nage. 
UGASSA, lier k plusieurs tours de 

lien, lier avec effort, liermal. 
UGASSC, bande pour serrer : Chic de 

•««, gran ligasse, PR. H. Peu de mal, 

gnnde bande. Grand remade pour un pe- 
tit mal ; oa plus de peur que de mal. — , 



LIL 



26 



liens : Seratz en infer... Ugatz dab ligasse 
de hoec. N. past. Vous serez en enfer li4s 
avec des liens de feu. 

LIGAI^SETA, aug. deLigassa, 

Ligaas, liens, fers: Deu los meter en 
ligaus. F. B. (Si les otages ne peuvent don- 
ner caution, le vicorate) doit les faire met- 
tre aux fers. 

IjIGNA, Lignadge ; voy. Linha, Li- 
nhadge. 

IjIGNE, LIGNOU ; m^me signif. que 
Linhe, Linhou, 

IjIGOT , tr^s-petit troupeau : U ligot 
de crabes, quelques ch^vres. 

LJGUE, fem., brin d'osier pour lier 
les vignes. 

LJGUE, morceau de dalle, de brique, 
employe en ma^onnerie. 

IjIGUE, ligue . — , union : Sem boune 
Ugue. NAV. Faisons bonne union (soyons 
bien unis). — Pour signifier, en mauvaise 
part, « qui se ressemble s'assemble », on 
dit : Ligue ! Ligue ! Baxh'e de Ohalosse ! 
— Voy. Baxere. 

LIGU&, masc; lilGU^RE, fem., tra- 
vail pour lier les vignes (finfevrier, mars); 
ha lou ligue, ha laliguh-e, faire ce travail, 
pour lequel bien souvent on s'aide entre 
voisins ; le travsdl fini, il y ajoyeux repas. 

LilGUET, rub an de fil, de laine. — , ca- 
togan, ncBud qui retrousse les cheveux der- 
ri^re la t^te. 

UGUETATRE, fabricant, marchand 
de liguete; voy. ce mot. 

LIGUETE, fem., tissu de filou de co- 
ton, etroit, mince, avec lequel on lie. Voy. 
Flouret. — (Vic-Bilh), ligament d'une ar- 
ticulation, tendon. 

LII, Lin, lin : Quoate libres de fiu, que 
d*estope quede Hi, R. Quatre livres de fil, 
soit d'etoupe, soit de lin. Quoate tabalhes, 
duesde lin, dues d'estope, art. Quatre ser- 
viettes, deux de lin, deux d'^toupe. Drap 
de Hi (drap, toile de lin), linceul : Envolopan 
lo en drap de Hi . h. s . lis Tenvelopperent 
d*un linceul (ils envelopperent d'un linceul 
le corps de Jesus). — Lii barrat, lin ferm^; 
c'est le nom du lin d*hiver, dont les cap- 
sules demeurent fermees au soleil. J. ber- 

GRRET. 

LIIjOT, image, gentil minois : Aus 
gouyatotz toustemps boste liloy Que ditz: la 
bous nous autes que-mfloucades. pey. Aux 
jeunes gardens toujours votre gentil mi- 
nois dit : pour vous nous sommes enru- 
bannees. — , portrait: Boste liloy que-m he 
r'haunou : Que y-ktz besHt coum u senhou . 
nav. Votre portrait nous fait beaucoup 
d'honneur: vous y dtes vdtu (represente) 
comme un seigneur. — (He r\ contraction 



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26 



LIM 



de M here, fait beaucoup) . — , colifichet, 
oripeau. 

LIM, limon, vase: Ayguequihriule n'ha 
pas Urn. N. LAB. Eau qui coule rapidement 
n'a pas de limon. 

UM, mucosite qui decoule de la vulve 
de la vache, lorsqu'elle est en chaleur. 
— Woj. Linsea. 

LIMAG) masc, limace, limagon: Lou 
tabard deua lima^x. Le tambour des lima- 
ces. — Voy. Tabard, 

LIMAGA, d^truire les limaces : L<m8 
guitz limaquen, Les canards detruisent les 
limaces. — , poindre, piquer, percer(comn)e 
on perce une limace). — Limaqtieya, freq. 

LIMAGALHE, grand nombre de li- 
maces, les limaces. 

LIMAGHOURD; voy. Limassourd, 

LIMAGOUS, oi!i il y a des limaces, 
des traces de limaces, qui est comme la 
bave de la limace. On dit SLMssiLimassous, 

LiIMANDE(Mont.), armoire. — , sorte 
d'etag6re pour la vaisselle. — , tablette de 
cheminee. 

LiIMAQU£, de limace, ou il y a des 
limaces. — Brume Umaquere, brouillard 
de limace; voy. Brume. — , qui detruitles 
limaces : Limaqu^s de Sebinhac. D. B. Les 
limaces sont tr6s-communes dans toutes 
les localites de la vallee d'Ossau, a Sevi- 
gnac peut-etre plus qu'ailleurs. De 1^ le 
sobriquet des habitants, limaques, destruc- 
teurs de limaces, ou lambins comme ces 
mollusques. — Yoy, Limaqueya. 

LIMAQUiRE, grande quantity de li- 
maces, les limaces. — , lieu oil sont les li- 
maces en grand nombre . 

lilMAQUETA; voy. Limaca» — , (al- 
ler comme une limace), lambiner. 

LIMARH^iHE, trainee de bave de li- 
mace. — , les limaces : Que purgiie de bach 
en haut lou casau de la ItTnarrere. N. lab. 
(Le crapaud) purge de haut en bas le jar- 
din de toutes les limaces. 

LIMASSOURD , Limachmrd, sour- 
nois. — Ha lou lim^issourd. PR. b. Faire 
le sourd comme une limace. On lit dans 
un ouvrage de hourc. : « Voltaire a dit, au 
sujet de Tescargot et de la limace : je 
crois Tune et I'autre espdce sourdes,car, 
quelque bruit qu'on fasse autour d'elles, 
rien ne les alarme... II n'est pas le pre- 
mier qui ait observe cette surdite ; les 
Bearnais ont une certaine expression qui 
le prouve. . . lis appellent Um^achourd un 
homme ruse, qui feint de ne pas entendre. 
Le colima^on se nomme limac dans leur 
idiome, et limac-sourd veut dire colima- 
qon sourd ; de maniere que Ton compare, 
en Beam, la surdite apparente de cet 



LIN 

homme k la surdite reelle du colima^n. 
11 fait le limasMurd, prononcent les Bear- 
nais, pour dire : II feint la surdity du 11- 
ma^on, parce qu'il ne veut pas entendre.)* 
Aventures de Messire Anselme; Paris, Le- 
mierre, 1796. — En fr. « lime-sourde », 
sournois. A. delvau, Langue verte. Ce 
« lime-sourde » et notre limassourd n*aa- 
raient-ils pas une origine commune, se 
rapportant au « lima^on » plat6t qu*a k 
lime ? Dans ce cas, Texpression « faire U 
lime-sourde » aurait une autre significfi- 
tion que celle qui lui a ^te donn^ dans b 
Petite Encyclopidie desProverbes : « Cber- 
cher, par des menses secretes, k nuire 4 
quelqu*un. » 

LIMASSOUS ; voy. Limacous. 

Lim^e, valet de chiens : Johano des 
Poey,,, es limee de Moss, lo comte. ekq. 
Jeannot du Puy est valet de chiens de 
Mgr. le comte (Gaston-Phoebus). 

IjIMETA; La baque limeye, la vache 
est en chaleur ( de sa vulve decoule la 
mucosite appelee Lim). 

LIMIGHOURD (Bay.), m^me signi- 
fication que Limassourd, 

LIMINE, LIMIQUSlfBay.), delicat 
difficile, « difficultueux » pour le manger, 
qui fait le delicat, le difficile. 

LIMINETA , manger doucement. 
d'une fa9on minaudidre. Liminasseyaf aug. 
— , grignoter. 

LIMINIS, defautde celui quiesttrop 
difficile pour la nourriture. 

LilMIQUti! ; voy LimifU, 

LiIMIT,masc., limite, borne: TulosU- 
mitz de la terre as pausats. PS. Tu as pose 
les limites de la terre. 

IjIMOU; voy. Liwi, 1. 

LilMOU, Limoo, limon, fruit: Carq*( 
de toronges, miugranes o limoos, P. R- 
Charge de cedrats, de grenades ou de li- 
mons. 

IiIMOURRE (Bay.), bave de limace 
Bous biUns Umacxs le limourre, ARIEL. U 
bave des vilaines limaces . 

LIMP£RRE,lisi^re, lopin de terre en 
long. 

IjIMPRE, poli, luisant : Peyres ardo- 
ties e limpres en un riu . H. s. Pierres ron- 
dos et polies (choisies) dans un torrent— 
Limpret, propret : La^ gouyateies limpre- 
tes. PEY, Les fiUettes proprettes. — Esp. 
« limpio », propre, net. 

LIMS (G^los) ; m^me signification que 
Linses, 

Lin ; voy. Lii, 

Unatge, lign^e, famille. Linatgesy en- 
fants : Totz sons linatges.,, desoncors en- 
gendrats. esq, Tous les enfants de son 
corps engendr^s. — Voy Linhadge* 



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LTN 

LINCUJfeR, Litcher (B^Tetons), l^ard 

vert. ^ 

LINGH&RNOI7 (Aspe) ; mSme signi- 
fication que le pr^^dent. 

LINDAT (Montaut), le dessous du 
moalin oii tomoe Teau. 

LINfiE, lignee, race, famille . — Voy . 
Prosapie. 

UNGARRE, longue tranche de lard. 

LIN6E, LINOfi ; m^me signification 
({\ie Linye, Liny^, 

LINGE, mince, ilaet,^lanc^. 

LINHA, Ligna, ligner, tracer des li- 
gnes droites sur une pi6ce de bois avec 
un cordon frotte de craie ou imbibe d'un 
liqaide colorant. 

LINHADOE, Lignadge, masc, li- 
gnage, lignee, race : Qu'es-ed de Vhomi e 

de tout son U^nadge PS. Qu'est-il 

(qu est-ce que) de Thomme et de toute sa 
race. — Lo linkage qui ere pergut per lo 
dilubi, H. s. La race humaine qui ^tait 
perdue par le deluge. — , famille : Fassam 
sorts soher lo trip, e en coda linkage per 
capg, IB. Tirons au sort par tribu, et 
en chaque famille par t^te. — , enfants : 
Si ung komi.,. ka linkadge de la molker, 
ung du8.„ F. B. Si un homme a des en- 
fants de sa femme, un ou deux (ou un plus 
grand nombre). — , produit: No beureplus 
dequest linkage de vit H. 8. Je ne boirai 
plus de ce produit de la vigne. On dit aussi 
Linhatyej Jjignatye. — Voy. Linatge. 

LINHAOE ; voy. le precedent. 

Linhar, aligner. — , tirer une ligne de 
demarcation, delimiter : Linhar e exter- 
miar. abch. Delimiter et bomer. 

LINHATTE, Lignatye; m^me signifi- 
cation que Linkadge. 

LINHE, Ligne, ligne. — , ligne d'ecri- 
tore : Los notaris meteran en las capias 
quifaran de toutas escripturas vingt e sieis 
Unhas en cascuna plana, e en cascuna linka 
fi»q motz outra las dictions monosyllabas , 
F. H. Les notaires mettront dans les co- 
pies qn'ils feront de toutes les ecritures 
vingt-six lignes k chaque page, et ^ cha- 
qoe Bgne cmq'mots, outre les monosylla- 
bes. — , cordeau pour ligner. — , ligne de 
p^heur : Fesca cketz linhe, prov. P4cher 
^ans ligne. Avoir des profits secrets, il- 
lidtes. — Noble de drete linhe, soun pay 
qv'hre pescculou, PR. H, En fr. xvi® s., 
" GentQhomme de droite ligne, son p^re 
etait pdcheur. l. B. de lincy, Frov, 

Linhe (rangee de pieux), palissade : 
Barrar de Unke. p.b. Fermer avec une 
palissade. On disait au mSme sens, pau 
de linke (pieu de rangee) : Barrar de boo 
poM de Unke. arch . Fermer avec une bonne 



LIN 



27 



palissade. — Ce pau de Unke est le mSme 
que « pallinhatrt dans Ck, cr, aZ6.,«pieux 
alignes », ^dit. P. meter. 

LINHE-BATANTE, en droite ligne. 
Linhe-batanta, linhe-batent. arch. — Cette 
locution est tiree de ce qui se fait lors- 
qu'on trace des lignes sur le bois. — Voy. 
Linka, 

LINHOU, Lignou, liinhon, fil pass^ 
dans la pue (peigne du metier k tisser). 

JLINHOU9 Lignou (voy. Callinkou), li- 
gneul. Ligno (Bay. ) . — Lignous , lignos, 
cheveux rudes, mal peignes. En fir. « des 
crins. » 

lilNHOULADE, lignee, famille, ter- 
me de d^nigrement. 

UN J A, LIN J AT; voy. Linya. 

Linot, petit morceau : No pode aver 
linot de cam deporcq, arch. II ne pouvait 
avoir le moindre morceau de viande de 
pore. Voy. Camaladge, i. — iino^ est la 
peut-dtre, par erreur, au lieu de liscot. 
— Voy. ce mot. 

IjINSES^ fem. plur.^ hippomane, fluide 
muqueux qui d^coule de fa vulve des ju- 
ments, lorsqu^elles sont en chaleur. — 
Voy. Linij 2. 

Lins^u; voy. le suivant. 

LINSO, LINSOtJ, Linsol, drap de 
toile. linceul : No bestibe sino un linseu. 
H. s. II n'^tait convert que d'un drap de 
toile. Lo linsol f omit per Ventarrament de 
la posouere. s. b. Le lineeul fourni pour 
Tenterrement de la sorciere. — , drap de 
lit: Dm linsoiis d^estope, arch. Deux draps 
de lit d'etoupe. Lousplecxs dou linso nou- 
biau.fi. LAB. Les plis du drap de lit nup- 
tial. Groayte-m u tes dou tou limoU. SEi. 
Garde- moi une laize de ton drap de lit 
(garde-moi dans ton lit une place a cdto 
de toi). 

LiINSOUIiADE,fto., le contenud'un 
linsoii servant d'enveloppe : Ue linsoulade 
d'arredalk. Une charge de regain dans \m 
linsoii. 

LINSOULAT, masc; mdme signifi- 
cation que le precedent. 

LINYA, Linja, pourvoir de linge. Li- 
nyat, linjat, qui a du linge. — , qui estbien 
nipp6. 

LINTE, Linge, linge : Lou cabinet 
plee de linge. L'armoire pleine de linge. 
O'est Torgueil de la bonne menag6re bear- 
naise. — Linye pausat, Marit arretardat. 
pROV. Linge pose (prepare), mari retarde. 
Le trousseau fait, le manage manque. 

. LINYlfij, Xtn^^, blanchisseur,qui blan- 
chit le linge. Liny^re^ Lingire, blanchis- 
seuse. — Sobriquet des gens de Bizanos : 
Linyis de Bizanos . D. B. 



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28 



LIS 



LIOU, lieoo, lieon, lion : Mom deu 
Liou Qu'enguiscabe loumousquitou. f.lab. 
Monsieur du Lion (seigneur lion) excitait 
le moucheron. Lo leoo hami aura, E no 
irovara so qui-u cau, PS. Le lion aura faim 
et il ne trouvera pas ce qu'il lui faut. Cum 
te deliura Diu deu leoo e de Voosf H. s. 
(Saiil demanda k David : ) Comment Dieu 
te delivra-t-il du lion et de Tours ? Leon, 
dans le meme texte. 

LIOUSE, graine de lin. — Esp. u li- 
nueso. » — D.-c. « linosa. » 

LIQUET (Arthez), petit gar^on de 
fenne. 

LIRA, tourner, rouler: Despuiass qu'a- 
queste mounde lire. nav. Depuis que ce 
monde toume. Aus trdbaihytz deu c^.... 
quin liren las esteles.iD. Au haut du ciel 
comment roulent les etoiles. — -Voy. Tra- 
baUs, 

LIRI^ lis : Las handes deus liris, n. 
PAST. Les plates-bandes des lis. Louliri 
reyau qui-ns embaume tout Vayre, v. bat. 
Le lis royal qui nous embaume tout Fair. 

LIRI , k la suite du nom Jan, Yan, Jean : 
Jan-lirif Jean-niais; Yan-liri, un nigaud. 
— Voy. L^. 

LIS, lisseron, liteau qui sert k former 
la « lisse » d'un metier a tisser. 

LIS, lisse, uni : Lou peu lis coum Van- 
«e^ NAV. Les cheveux lisses comme fles 
plumes de) I'oiseau. Peyre lise. f. Egl, 
Pierre lisse. Z>a machkre lesse. IB. La joue 
lisse. — , adv. : Passa Us, passer, aller 
sans s'arrSter, sans ^tre arr^te, comme ce 
qui glisse, coule, sur une surface polie. 
Lise-courneya, dans un noel, toucher le- 
gferement de la come, effleurer avec la 
come. • 

LIS, terme du jeu de « pile ou face » 
que Ton joue avec deux gros sous lances 
en I'air ; s'ils tombent face dessus, care 
e care, on a gagne ; s'il n*y en a qu*un qui 
soit face dessus, on dit care e lis, coup 
nul; quand les deux pieces sont face 
dessous, on dit lis e lis, on a perdu. 

LISGAR (Ossau), se dit d un homme 
de mince taille, elance. 

LISGAKRE (Ossau), bande de roche 
en pente, denud^e, glissante. 

LISGOT, LISGOU (Ossau), morceau, 
tranche : V liscot de lard, Un morceau de 
lard. Dans quelques localites (cant de Mo- 
nein), le Uscot de lard est la demi-fl6che 
de lard. 

LISE (vers le Lavedan), etendue de 
terrain uni: Ue Use de hiaa, une etendue 
de prairie unie. 

LIS£, masc, sorte de substance blan- 
ch^tre sur les viandes event^es. — , ^cume 



LIU 

blanche sur le vin qui commence k tour- 
ner. 

LISfiRE, lisi^re : Los drops se deben 
mesura.. . per la esquia e no per la Usera. 
F. H. Les draps se doivent mesurerparle 
dos (sur le pli) et non par la lisiere, 

LISI ; voy. Lesi. 

LISTE, LISTRE, bande de papier, 
d'etoffe^etc. , bordure. — , litre, large bande 
noire autour d'une dglise^ aux obs^ques d no 
grand personnage, et sur laquelle on appli- 
que des armoiries. — , parcelle de terre 
etroite et longue, « langue de terre. »— , 
liste.-' Que bas recehe fowndz de la lisU 
cibile. NAV. Tu vas recevoir des fonds de 
la iiste civile. 

LISTRA, border, gamir de bandes. 

LISTRE ; voy. Liste. 

LISTRfiU, masc, bande de bois, li- 
teau, tringle de bois. 

LIT (Mont.), avalanche. Lit terrm, 
avalanche <c terrestre », celle qui glisse 
dans les plis des montagiies. Lit houlaiife, 
avalanche « volage » : elle est form^ de 
neiges meubles que le vent accumule et 
precipite des sommets ; elle bondit avec 
une Vitesse terrible, c— Voy. EsUta, — 
Esp. (( alud. )> 

LITGHAL(A8pe), fern . , Utchale^ jeune 
mulet, jeune mule. Litchalet, UtchaUk, 
dim. — Esp. « lechal », de lait... ; mole 
ou mulet qui a quitte depuis peu la ma- 
melle. 

LITGH£rRE ; voy. Lichere, 

LITGHOU ; mSme signification que £^ 
chou, 1. 

LITERAT, letti'e, qui a du savoir: 
Anar consultar ah gens literate . abch. Aller 
consul ter avec (prendre avis chez) des gens 
de savoir. 

LITGE; voy. Lidge. 

Litigar, contester, Stre en proc^:i\f'o 
entenin a litigar suus hs termis. abgb. lis 
n'entendent point contester au sujet des 
bornes. Las partides litigantes. 0. H. Les 
parties, les personnes qui plaident, qoi 
sont en proc6s. 

Litigioos, ligitieux, qui est en litige : 
Terrddors enter lor litigioos, arch. Tei- 
rains qui sont en litige entre eux (entre 
ces gens). 

LIUPA, aboyer ; se dit des premiers 
aboiements d'unQ meute en chasse: Lc 
mute que-s toumeye^ Liupant bitdrin, PET. 
La meute tournoie, abeyant un peu. 

LIURA, Llurar, livrer. — , remetfre 
par trahison : Que-m darata si lo bos Uuri t 
H. s. Que me donnerez-vous si je vousle 
livre (sije vous livre Jdsua-Cbrist) ? 

LIURAMSNT, masc., livraisoDi ac- 



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LOC 

tioD de livrer la marchandise vendue, de 
mettre qnelqu'an en possession d'un bien, 
dane terre: Far la despulhe e livram^nt 
defyut e terre. cour. s. Faire la depouille 
et livraison de bois et terre . Cela signifie 
deposs^der (far la despulhe) celui dont le 
bien a ete vendu parvoie judiciaire et met- 
tre Tacqu^reur en possession des immeu- 
\i\QB (fust e terre, lK)i8 et terre) . 

LIURE, Iiibre, livre, poids : U paa de 
dkte Hurts. Un pain de dut livres. L'ture 
prime, ou la prime, petite livre de 16 on- 
ces ; de 14, dans f. n. Liure camicere , 
voy. Camicbre (28 onces) . En Navarre^ 
elfe etait de 42 onces, tree liures primes, 
F. N., trois petites livres. Quoate libres de 
fild'estape. r. Quatre livres de fil d'etoupe. 
— , monnaie. On dit encore bingt liures, 
cent liures, vingt livres, cent livres, au lieu 
de vingt francs, cent francs. La some de 
quoate livres tomeses. s. B. La somrae de 
quatre livres toumoises. Sus pene de detz 
liures carlines. F. n. Sous peine (d'une 
amende) de dix livres c carlines .» Voy. 
ce mot. Quinze libres de bons Morlaas. L. 
0. Quinze livres de bons a Morlans » ; 
(monnaie de Morlaas). 

Livrament ; voy. Liurament. 

Lizar; voy. Lexa. 

lixegnar, regler des differends, ren- 
dredesjugements: Quand Salamocomenca 
de lixeguar, viencon dabant luy ii auUs 
fenmas. h. s. Quand Salomon commen^a a 
rendre des jugements, vinrent devant lui 
deox mauvaises femmes. 

LO ; voy. Lou, 1 . 

LOG, JjOg, lieu: En aquet loc char- 
njoni... PUT. En ce lieu cnarmant... — 
Voy. Erdoc. — , localite (ville ou village): 
Los locx de Beam, Orthes, Morlaas, Oh- 
ron... Assoc, Brudges, Juransson,.. H. a. 
Us localit^s du Beam, Orthez, Morlaas, 
Oloron.., Asson, Bruges, Jurangon. .. — , 
tillage : Entrabenper las locx e ciutatz. 
n. 8. lis entraient dans les villages etdans 
Us villes. Locx de Laa e de Alondran, 
Dft^. Les villages de Laa et de Mondran. 
^, domaine : Los locx laus de Burgarone. 
MQ.Lesdomaine8 vacants de Burgaronne. 
-~, demeure, raaison : Lo loc deu caperaa 
que no y avefoec. DfeN. Dans la maison du 
car^ il n'y avait pas de feu. — Loc comu- 
*au. F. B. Lieu ou Ton vit en eommuoaute, 
coa?ent.— , place : Fassenfar loc a la gent 
qui viendran. H. A. Qu'ils fassent faire 
place aux gens qui viendront. Hica tout a 
'oc Mettre tout en place (comme cela doit 
^tfe). — Mete-s I'estoumac a loc. (Se met- 
tw Festomac k lieu), bien manger et bien 
boire. Eita a loc, Stre en bon 4tat, se dit 



LOL 



29 



pour signifier avoir mange et bu k sonap- 
p6tit. — Dans quelques textes, on trouve 
lauc pour loc, lieu, domaine : Lo lauc dA- 
cer. DiCT. Le domaine d'Asser. (Pour au 
substitue k o etymologique, cf. Gram, 
biam., 2* edit, p. 24-5 et 503. 

LOG, fern, loque, blet, blette; se dit 
des fruits trop mdrs, — Voy. Gohe, Glohe. 

Locator ; voy. Lougadou. 

LOGHE, insecte, la blatte : La loche 
au lari. N. lab. La blatte au foyer. 

Loctenent, lieutenant : L'emperadour, 
rey catolic,e son loctenent, lo prince d' Oran- 
ge; 1523. ARCH.L'empereur,roicatholique 
(Charles-Quint),*et son lieutenant le prince 
d'Orange. Amaud Guilhem de Beam, 
fray bort e loc-tient del noble e poderos 
senhor. . . en Gaston,' 1354. M. o. Amaud 
Guillaume de Beam, fr6re b&tard et lieu- 
tenant du noble et puissant seigneur Kn 
Gaston (-Phcebus). Loctenente, au fem.iLa 
princesseregente,... loctenente generale, re- 
presentani lapersone deu rey. s.B. Laprin- 
cesse regente, « lieutenant g^n^ral », re- 
presentant la personne du roi. 

Loc-tient; mSme signification que le 
precedent. 

LODGE, Lodgis; voy. Lotye, Lou- 
tyis, 

LODJA, LODJAMENT; voy. Lou- 
tya, Loutyament. 

LOEGH, LOEGHA; mSme signif . que 
Louch, Loucha. 

LOENGUE (Baretous); voy. Lengue. 

LOENH, Luenh, LOUY fNlont), loin : 
Loenh io m'en hoegeri. ps. Je m'enfuirai 
loin. Loenh de case. hoin de chez soi. U 
tros loenh. ( Un morceau loin), k certaine 
distance, assez loin. U bet tros loenh. 
(Un beau morceau loin), assez loin, fort 
loin. 

LOENHTAA, eloigne, recule : Na- 
tioos prochanas, E las plus loenhtanas. ps. 
Les nations procheset les plus reculees(s 
rejouiront) . 

L O E T R B ; mdme signification que 
Louyre. 

LOG, Logger; voy. Loc, LouguL 

Loguedor; voy. Lougadou. 

LOLE, fleur :La lole au soil cldberade. 
LAC. La fleur au sol clouee. La loledeucdu, 
la lole qui bole. id. La fleur du ciel (de 
I'air), la fleur qui vole (le papillon). -— 
Boun ser, la mie bire Lole. desp. Bonsoir, 
ma belle « Lolew (ma belle fleur, ma belle 
maitresse). — Dans une chanson de nav., 
L'apris-soupadeupresbyteri, L'apr6s-sou- 
per du presbyt^re Sed-t'aci d'ab jou, Y 
d'aqueste lolesa bi-m, ha resou; sed-te. Ma- 
rum, Assieds-toi ici avec moi, et de cette 



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30 



LOU 



«c dive bouteille » viens-^^ me faireraison; 
assieds-toi, Marion. 

LiONG; m^me signification que Loung, 

Loncadementz, Loncat; yoj.Loun- 
cadementz, Louncat, 

IjONGOU; voy. Loungou. 

Loo, ? gris sale (robe de cheval), 1 Ven- 
dition dun rocii foo.ARCH. Vente d'un 
cheval gris sale. — Loo proviendrait de 
lourd ; voy.ce mot, comme moo , qui se 
prononce mou (yoy,Balaguere), de moor, 
meurt; too, ioor, lat. « turns », tour. 

Loqnent (parlant), le temoin qui de- 
pose: Luy loquei)[t], bar., le deposant; 
la loquente, IB., la deposante. 

Loquoan; voy. Louquoau, 

Lor; voy. Lur, 2. 

LORE; mdme signification que F^6. 

Los; voy. Lou, 1. 

LOSE, AlosCy Loze, ardoise : Loza e 
lata. ART . Ardoise et latte . 

Losqaoans; voy. Louquoau. 

Lot, pot, mesure de capacite, deux li- 
tres k peu pr^s : Pipa de vin deu esta de 
tenguda decent oeytantelotz. F.E.Pii^e de 
vin doit ^tre de contenance de 180 pots. 
Aujourd'hui la contenance de la barrique 
b^amaise est de 300 litres, vii lotz de bit 
per cose un cap de sangla, bar. Sept pots 
de vin pour (f aire) cuire une tete de san- 
glier. — Anc. fr. « lot. » — d.-c. « lot- 
tus. • 

Lot, terre d^trempee : Escopi en terras 
efe lotdela salive.E. s. II crachai terre, 
et fit avec la salive de la terre detremp^e. 
— , cendre mouillee : Lar carcade de lot. 
DfiN. L*&tre charg^ (convert] de cendre 
mouillee. Lot est synonyme ae hrase mo- 
lhade\{dsina le mSme texte), cendre mouil- 
lee. C'est par erreur que, dans Texemple 
cite, lot a et^ traduit par pot, « le foyer 
garni d'un pot »; publication de Paul 
Raymond, ^ -Beom sous Gaston-Phabus, 
D&n. 6te.,p. XI. — Lat. « lutum », limon, 
boue. 

LOTYE, Lodge, loge, — pavilion de 
Gaston-Phoebus dans les campements : 
Quoatefusters sien carcatz defar la lodge 
de Mossen, atau que caut ni bent ni ploye 
n*y en/rm.R. Que quatre charpentiers 
soient charges de faire le pavilion de 
Mgr, de tellef a^on que ni chaud, ni vent, 
ni pluie n'y p^ndtrent. — Voy. Alodge, 
loge, logement. 

LOU, plur. hus; lo, plur, hs, article, 
le, les : Lou casau, le jardin; Urns pratz, 
les prds ; lo poble, le peuple; los homis de 
Israel, les hommes d'Israel. — , pronom 
dela 3epers., complement direct et indi- 
rect : Lou miassa, il le mena^ ; low di- 



LOU 

gou, il lenr dit : Saluda lo e dixo lo, H. s. 
II le salua et lui dit : Eg los dare socom. 
IB. 11 leur donnerait secours. Lou, Urns, lo, 
los, compl. indir., des deux genres, comme 
en fr. « lui, leur », pour k lui, k elle, a 
eux, k elles. — , pronom demonstratif, ce- 
lui, celle : Lou ca^t^t de Pau, lou de Coar- 
raze, le ch&teau de Pau, celui de Coarraze; 
los Jiomis d'Aspe,los d*Ossau, les hommes 
d*Aspe, ceux aOssau. Auditz lou quipre- 
gue. Ecoutez celui qui prie. Aquest es h 
quiNostre Senhor a Iheyt enter lopoble. H.s. 
Voici celui que Notre Seigneur a choisi 
parmi le peuple. — io,le,cela : LosauUn 
lo te an diit de mif IB. Les autres te 
I'ont-ils dit de moi? — Lous, los, devant 
un &om de ville ou de pays : Lous dOr- 
thez, les gens, la population d'Orthez; low 
deu Bic-Bilh, les gens du Vic-Bilh. Lm 
de Jabes, H. 8. Les habitants de Jab^s.— 
Henri IV ^crivait k M"^ de Gramont, 1585: 
« La crainte que j'ai que ceux de Saint- 
Sever y participassent me fait finir. » 

LOU, Lor, precede de Tarticle {Itm 
lou, lo lor), adj. possessif, leur.Zou lou Jmh, 
leur fils; la hue kUhe, leur fille. Dans des 
textes anciens : Los lore delictes, leurs de- 
lits; las lors pregaris, leurs pri^res. — , 
pron. possessif, lou lou, le leur; la Ume^ la 
leur: Boste amic e lou lou, votre amietle 
leur. Noustes cansouse lasloues. Nos chan- 
sons et les leurs. 

LOU, dans la locution a lou, chez lai, 
cher elle, chez eux, chez elles. De lou, de 
chez lui, de chez elle, de chez eux, de chez 
elles. Et hoo sab mey a lou qu*et sayeenso 
det hoo, LAC. Le fou (en) sait plus chez 
lui que le sage chez le fou. 

LOUBAT (Aspe), masc, petite meole 
de foin k moitie sec. 

LOUBAT, Loubet, lou vat, louveteaa. 

LOUBATA, Loubatoa, louveter, met- 
tre bas, en parlant de la louve. 

LOUBAT ADE, port^e de la louve. 

LOUBATALHE, grand nombre de 
loups, les lonps. 

L0UBAT£, louvetier. — , chasseur 
de loups . Sobriquet des gens de Sauva- 
gnon : Loubates c^ Saubanhou, D. B. lis 
sont au milieu des bois, dans un pays de 
loups : Saubanhou, pays de loups. pby.— 
LoupatS (Aspe) ; homme qui va dans les 
villages, de maison en maison, demandant 
qu'on lui donne quel(}ue chose (argent ou 
provisions^ pour avoir tu6 un Joup, dont 
il montre la peau bourree de pailie. Les 
« qu^teurs » ae cette esp6ce ne sont pas 
tous des tueurs de loups. — Loubati, es- 
p6ce de sorcier aue la croyance populaire 
fait vivre avec les loups, dont il partage 



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TT 



LOU 

lea rapines en retour des soins qu'il a* 
dea peines qu'il se donne pour eux. « Ail- 
leurs, on montre des meneurs de loups; ce 
Bont des sorciers qui ont fait un pacte avec 
les loups, les avertissent des battues di- 
rigees contre eux, et conduisent pendant 
les Duits cet etrange troupeau.» gh^buel, 
Diet, hist., etc. — U clot loubat^, un trou 
de roup, une fosse, trou creuse k plomb 
pour prendre les loups. 

LOUBATOA; voy. Louhata. 

LOUBATOI7 ; m^me signification que 
Louhat,2. 

LOUBE, liObe, louve : Laubes aho' 
mkides Au darre deu praube moutou. pet. 
Louves affam^es se jetant sur le pauvre 
mouton.— Co (coo) de louhe. F. Egl. (La 
reine au) cobut de louve. 

LOUB^iRE, Loupb'e (Aspe), repaire, 
retraitede loups. 

LOUBET; voy. Louhat, 2. 

LOUBET, charbon de Thomme et des 
animaux, tumeur gangr^neuse. — Lou 
maudeu hup, le mal du loup. A Naba- 
Uies que-8 goareix km mau deu loup. D. B. 
A Navailles se guerit le mal du loup. 
« Les paysans professent un culte super- 
stitieux pour une pierre que Ton conserve 
dans r^glise de Navailles-Angos et qui 
porte en relief, sur une de ses faces, une 
t^te d'homme grossi^rement sculp tee. 
Cette image passe pour la tSte de saint 
Loup, et on lui attribue le pouvoir ^ty- 
mologique de gu^rir les loupes, ainsi que 
les goitres et les ulc^res. On dit qu'elle 
etait autrefoisq[)lac4e au-dessus d'une fon- 
taine merveilleuse, et qui jaillissait pr^s 
del'^glise. » bad6, Bullet, de la SociM 
des sc, . lett. et arts de Pau ; 1843. 

LOTJBETE, nom de brebis, celle 
dent le loison a la couleur du poil de loup. 
c— On dit en fr. « un cheval louvet, une 
joment louvette. » 

LOUGATIOU, Location, location : 
Au temps de la location, cout. s. Au temps 
de la location, lorsque la location a eu 
lieu. 

LOUGH, Loech (Aspe), qui se detend, 
sedesserre., Voy. FUmch-Eslouch. 

LOUGHA, Loecha (Aspe), d^tendre, 
desserrer., Voy. FUmcha-Esloucha. 

LOUGHET, terme du jeu dea osse- 
lets. 

LOUGA, Logar, louer, donner ou 
prendre k louage, en location. — , pren- 
dre k son service, pour des travaux, 
moyennant salaire : Fust^s qui ago a h- 
gar, abch. Des charpentiers qu'il eut k 
prendre ik son service moyennant salaire. 
— Fon executades e hrusladesper un hour- 



LOU 



31 



reu gut lo senhor de Meritem se logua;,.,. 
lo balha ires escutssperfar ladite execution ; 
1536. 8. B. (Cinq fenmies condamnees 
comme sorci6res)iurentexecut^es et bru- 
ises par un bourreau que le seigneur de 
M^ritein se loua (prit k son service); il 
lui donna trois 6cus pour faire cette exe- 
cution. — Logos f se louer, engager ses 
services moyennant salaire. 

LOUGADGE, Lougatge, Logadge, 
louage ; prix du louage, loyer. 

LOUGADOU Logador, loueur, qui 
donne k louage. On disait aussi locator^ 
COUT 8., et loguedor, bay. 

LOUGAN^I, Loganer, qui tieni k 
loyer, en location, locataire. Voy. — Lou- 
gatari, 

LOU-GAROU, loup-garou, homme 
loup, sorcier travesti en loup, parcourant 
la nuit les villes et les campagnes. Pour 
echapper k la puissance de mal que des 
croyances superstitieuses attribuaient aux 
loups-garous, on employait les pri^res de 
TEglise. Brouxes e lou-garous Aus curh 
kin jninya capous. prov. Sorci6res et 
loups-garous aux cur^s font manger des 
chapoins ( les chapons donnas en paye- 
ment des pri^res). 

LOUGATARI, locataire. —Voy. Lou- 
gone. 

LOUGATYE ; voy. Lougadge. 

LOUGUfi, Lognee, Logner, loyer : 
Sens paga lougue . N . lab . Sans payer le 
loyer. Lo loguee de I'ostal de Nay sie pa- 
gat, ARCH. Que le loyer de la maison de 
Nay soit paye. — Loguer de bestie. F. B. 
Louage d une b^te. — Avocar per loguer 
combient IB. (L'avocat est tenu de) plai- 
der pour un salaire cenvenable . — Las 
courses e lets contentions judiar, . . e que 
desso loguer no-n prenquen. IB. (Les jurats 
doivent) juger les causes et les contesta- 
tions... et que pour cela ils ne prennent 
point de retribution. — Loguer que aura 
suus vos. H. 8. Les redevances que (le 
roi} exigera de vous. 

LOUM, Lorn, masc, longe de pore, 
pi^ce coupee le long du dos. Voy. Om. — 
D.-o., au mot «Cresto », cite un exemple 
pris «in Consuetud. Mss. villa <ie Buzet, 
an. 1273 : Les senhors... de cascun pore, 
troya . . . preneran les loms, » les seigneurs 
prendront les longes de chaque pore, 
truie. .. — Esp. « lomo », lombes. 

LOUNGADEMENTZ, depuis long- 
temps, pour longtemps : Costume per lor 
loncadementz observade. F. B. Coutume par 
eux depuis longtemps observee. 

LOUNGAT, Loncat, depuis long- 
temps : Lo content que loncat ave estat en- 



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32 



LOU 



ier loB predecessors .... F . b . Le differend 
qui depuis longtemps avait existe entre 
les pr^decesseurs (de Raymond de Mon- 
cade et les Ossalois). Loncat de temps ou 
de loncat de temps, IB . , merae signification 
que loncat. On dit aujourd'hui louncat ha, 
il y a longtemps. 

LOUNG, Long, LONG (Vic-Bilh), 
long ; laungue, longue, lonque, fern. Loun- 
guet, hnguet, lonqitety dim. Loungas, lon- 
cat, aug. — Que se-m he de loung. . . (il se 
me fait de long), il me tarde de, je suis 
impatient de. — Lat. « nihil mihi longiua 
est...)) — Ave VI cootz de hnc . n. s. (Go- 
liath) avait six « coudees » de long (etait 
haut de six « coudees ») . — Au lone de 
la carrera, bar. Le long de la rue. Dans 
IM., allonc, le long de ; contraction de a 
et lone (k le long). — rayn., Lex. iv, p. 
416 : Lone la pastura, le long du patu- 
rage. 

LOUNGARfiC, qui se plait au retar- 
dement. 

LOUNGAYNfi, qui est long a faire 
une chose, lambin. 

LOUNGAYNE JA, Loungayneya, 
trainer en longueur. 

LOUNGAYNE J ATRE , Loungay- 
neyayre, qui a le d^faut de trainer en lon- 
gueur. 

LOUNGE YRE, Long^yre, fem. , 
linge long, assez etroit, suspendu dans 
les maisons des paysans a c6te de I'evier, 
e^^me-maxn^: Longeyres e servietes. bar. 
Essuie-mains et serviettes. — Mai traduit 
par « nappe » dans le Vocabuluire a la 
suite de la Gram, beam., 2* edit., et dans 
BAR., Glossaire. — Loungeyrou, Longey- 
roo, masc, dim. 

LOUNGOU, Longor, Loncou, lon- 
gueur: Oeyt canes emieye de longtior. art. 
Huit Cannes et demie de longueur. Bi 
que-u harad arrecuraue horn entrou a me- 
dijs de loncon (loncou). l. o. II vit que 
I'on recurait le canal (du moulin) jusqu'a 
m^me[delongueur(dans toute sa longueur). 
— La loungou de la bite. La duree de la 
vie. 

LOUNGTEMPS, Longtemps, long- 
temps : Taa loungtemps qui sous mountz y 
per las arriberes Nouste lengatje es par- 
lara... v. l. Aussi longtemps que sur les 
monts et dans les plaines notre langage se 
parlera. . . Loungtemps ha. lly a longtemps. 

LOUNGUE-M^inSSE ; voy. Mhisse. 

LOUP, Lop, loup. Au biroulet qu^han 
gahat lou loup, La loube y tout. PR. B. 
Aupiege on a pris le loup, la louve ettout 
(etleslouveteaux). Crdbes saubagdes,8an- 
glars, lops. arch. Ch^vres sauvages, san- 



• LOU 

gliers, loups.On dit proverbialementiiii 
hup I'anh^re. Au loup la jeune brebis. 
Que la jeune fille se gare du libertin. 

— En pro venial, dans un sens plus gene- 
ral : « Fas6s-vou8 fedo, loup vous man- 
jara )), Armana prouv., 1864, p. 24. — 
« Que feda se fai, lou loup la mauja. » 
Mev. des I. rom., 1873, p. 230. —Enfr. 
« Qui se fait brebis, le loup le ravit. )> Lr. 
DE LiNcY, Prov. — En italien : « Chi pe- 
cora si fa, li lupo se la mangia. » pbscetti. 

— Cf. Romania, vi, p . 80. — Zjoup deSent- 
Joan (Mont.). Loup de Saint-Jean. On 
donne ce nom au brouillard qui, certaines 
annees, aux approches de la Saint-Jean, 
est tr6s-nuisible aux fruits de la terre. — 
Ttui et Ump; PR. b. Tuer le loup. Faire ri- 
paille. En esp. « coger un lobo d, prendre 
un loup, est une locution qui s'eraploie 
aussi, com me proverbe, pour signifier s'en- 
ivrer. Au sujet de Torigine de notre ex- 
pression tua et loup, on raconte que les ju- 
rats, les conseillers municipaux d'Ossau, 
ne se reunissaient jamais pour traiter dea 
affaires communales, sans se livrer avant, 
pendant ou apr^s la session, a quelque re- 
jouissance inter pocula. La frairie etait 
d'autant plus copieuse, qu'aucun d'eux 
n'avait a se preoccuper de ce que lui coii- 
terait son ecot. Tout sepayaitsur lesfonds 
de la communaute. Mais, ces d^pensea 
n'etant pas au nombre de celles qui pus- 
sent 4tre autorisees par les r^glements et 
les lois, on les consignait au budget sous 
la rubrique fallacieuse « d'indemnites ac- 
cordees pour destruction des loups. » Se- 
lon que I'indemnite etait plus ou moina 
forte, on insciivait qu'elle avait ete « ac- 
cordee pour la destruction d'un loup, d'un 
ours ou d'une ourse. » De la les expres- 
sions graduees, peut-on dire, tua et loup, 
faire ripaille ; tua'r ous^ faire grande ri- 
paille; tuur ousse, faire une ripaille panta- 
gruelique. — Berite de loup,\entre de loup, 
se dit d'un affame. « C'est une croyance 
populaire que les loups vivent de vent. 
Elfe a dil naitre des longues di^tes forcees 
des loups, en certains lieux et certaines 
saisons, et de leur maigreur extreme : on 
n'a qu'^ se rappeler la louve, symbob de 
Pavarice, dans le premier chant de la Di- 
vine Comedie. >> L. couture, Rev. de Gat- 
cogne,xxY, p. 535. — Zowp, moryeau.— 
Tira lous loups deu naz, prov. « Tirer les 
vers du nez. » 

LOUPATfi ; voy. Loubati, 
LOnP£lRE ; mime signification que 

Loubbre. 

LOUPIU, fem. Umpibe, se disent d'un 

bois, d'une montagne, oCi il y a des loups, 
i que frequentent les loups 



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LOY 

LOU-QUE-BIBE, « le de quoi vivre. » 
— , le savoir- vivre : Quiparle coum u diu 
que parte coum u libe, Y la lengue deu ceu 
qu'ensegne lou-que-hihe. nav. Qui parle 
comme un dieu parle comme un livre, et 
la langue du ciel enseigne le savoir- vivre. 

IiODQUE JA,L(mgM€ya, ^tre trop mou, 
en parlant des fruits, devenir blet. — Voy. 
Xoc,2. 

IjOUQUOAU, Loquoan. lequel ; au 
plur. lotisquoaus^ losquoaus, lesquels. — 
Voy. Quoau. 

LiOur ; voy. Lur, 2. 

IiOURA, fleurir, parer, oraer de fleurs. 

— Qu'ubou renoum ie lori, N. lab. Qu'un 
bon renom te fleurisse ( qu'un bon renom 
soit pour toi comme une couronne de 
fleurs). 

LOURD, sale, malpropre . Lourdae, 
aug. Ckmsine lourde, que harte de la bede. 
PROV. Cuisine sale, on est degoAte (rien 
que) de la voir. £n substituant le mot 
cousine, cuisinier, a celui de cousine, cui- 
sine , et par un jeu de mots sur ie nom de 
Lourdes et I'adjectif lourd, lourde, sale, la 
malice populaire daube les gens de la ville 
de Lourdes : CousirU de Lourde, que harte 
deu bede. pr.h. — Yoy. Loo. — It. « lor do. » 

— Lat. « luridus. » 

LOURDE JA, Lourdeya, salir . — Voy . 
Enlourda. 

LOURDISE, LOXTRBUin, salete, 
malpropre t^. Lourdises, Lourdumis, im- 
mondices. On dit aussi Lourdure, Lourdu- 
re$. 

LOURI ; m4me signification que Es- 
louri. 

liOUROUNC; voy. Eslourounc, 

LOUTYA, Loudja, Lodja, loger. — 
Voy. Aloudja. 

LOUTYAMENT, LoudJamerU, Lodja- 
maU, logement. — Voy. Aloudjament 

LOUTYIS, Lodgis, logis, logement: 
Lodgis no sefara per forrees sens losju- 
raiz deu loc. F. H. Logement (des gens 
de guerre) ne sera fait par fourriers sans 
les jurats du lieu. 

LO UY; voy. Loenh, 

LOUYRE , Loeyre, Loyre, loutre : 
Petse de hyres e gatz saubadges. P. R. 
Peaux de loutres et de chats sauvages . » 

IiOIJZA, couvrir d'ardoises . Teyt lou- 
zat, toit ardoise, convert d*ardoises. 

LOUZtAYRE, couvreur, qui couvre 
les maisons iavec des ardoises. — , qui ex- 
trait Tardoise, qui vend des ardoises. 

LOUZ£ ; voy. Louzayre. 

L0UZ£RE, ardoisi^re, carrl^re d'ar- 
doises. 

Loyre ; mdme significatLon que Louyre. 



LUG 



33 



LOYSIA, verveine des jardins, ver- 
veine odorante. 

LOZE; voy. Lose. 

Ls; voy. L. 

liUde; meme signification que Alude, 

IjUD^iRE (Aspe), femme sterile. — 
Esp. (argot) « luda », femme. 

IjUE, libe (Bay.), lune : La lue au 
ceu que s'abance tout dous, E que Imeix au 
miey de las esteles, pet. La Imie -au ciel 
avance tout doucement et luit au milieu 
des ^toiles. Cla de libe. lag. Clair de lune. 

— Baran dera lue seque ra lague (Mont). 
PROV. Halo de la lune stiche la flaque. — 
De quelqu'un qui est fantasque, on dit 
qu'ha la lue, il a la lune. — Badut quoand 
puyabe la lue. sei. Ne quand la lune mon- 
tait (avant la pleine lune). Se dit de ce 
qui est de bonne venue, de celui qui croit, 
de celui qui prosp6re. — Nascut en rne- 
chante lue. c. Ne dans une mauvaise lune 
^1 n'a pas de chance, il a du malheur. — 
Tant qui ey boune la lue. PR. B, Tant qu'est 
bonne la lune. Expression usitee pour si- 
gnifier : profitons de la circonstance, elle 
est favorable. Allusion k la pretendue in- 
fiuence de « Tastre des nuits » sur notre 
atmosphere. 

LUfi, LUET, masc, petite lucarne : 
Sienf cites dues /enesires — edessus luetz 
un due. art. Soient faites deux fen^tres.. 
et sur (le toit) une ou deux lucarnes. 

LiUEG, lunatique, visionnaire, extra- 
vagant: M'arridi de toutz aquetz luecxs, 
viGN. Je me riais de tous ces visionnai- 
res. 

Luenh ; voy. Loenh. 

LUET ; m^me siguif. que Lui. 

LUETZ (Ossau), ^blouissements, ^tour- 
dissements. 

Luey;voy. Luy. 

LUGAA ; mdme signification que Lu- 
graa, 

LU6ARNEYA, briller: Et sourelh 
lugameyabe. H. pell. Le soleil brillait. 

— Voy. Luyreya. 
LUGrOU ; voy Lusou. 
LUGRAA, Lugaa, masc, etoile deV^ 

nus, etoile du matin ; Lucifer, etoile du 
soil*, Vesper : au plur. , les etoiles : A la 
noeyt la mey estigglade Que y-ha menhs de 
lugraas peu ciu... sophib. La nuit la plus 
etincelante,il y amoins d'dtoiles au cielfque 
tu nem'as faitverser de larmes).-E bedes.., 
per dela la Graroune, Lusi coum dus lugras 
lapalmey la courounefv. BAT.Vois-tu, par 
dela la Garonne, briller comme deux etoi- 
les la palme et la couronne. Coenhtatz-pe, 
cou^etz, anatz Segui lou lugraa qui p'atire. 
NOBL. H4tez-vous, courez, allez suivre I'e- 



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34 



LUB 



toile qui vous attire (qui vous guide). — 
Lou lugraa deus amous. mry. L'etoile des 
amours. Deus pastous lou lugaa Qui ditz 
ausamourous oun cau ana,., nav. U^toile 
des pasteurs qui dit aux amoureux o^ il 
faut aller... — Dus lugraas, deux beaux 
yeux.— Dans le Rouergue, « lugard, lu- 
gar, luar. » — Ck, cr, aZ6., edit. p. 
MEYER, Glossaire, « lugans, luga », tra- 
duit par« raurore» suivi d'un ? ; «luga 
montaners », Taurore qui apparatt sur la 
montagne. » — rayn. « lugart », l'etoile 
du matin. 

L.UGRE YA, briller (luire comme le 
lugraa), — Voy. Lugameya. 

LUIS D'OR, Lus d'or, louis d'or. 

LUIT, masc, esp6ce de fauvette ; mo- 
tactlla trochilus, 

LUMINARI, masc, Luminaries fern., 
lUuimnation, action d'illuminer: U gran 
lumtnan, une brillante illumination k loc- 
casion d'une f^te.— , luminaire, ensemble 
des cierges dont on se sert dans les ^gli- 
ses : Los caperaas seran tengutz fomir la 
luminarie. arch. Les cures seront tenus 
defourmr le luminaire.— La gent qui vien- 
dran ab la luminarie e drops d*aur, h a. 
Les gens qui viendront(aux honneurs fune- 
bres) avec des cierges et draps d'or (avec 
des draps mortuaires).— , fabrique, biens 
d une paroisse : Dues leys majours aplica- 
bles I une a lapartide e Vautre au luminari 
ae la gletse deuloc, p. r. Deux amendes 
majeures applicables Tune k la partiefl^- 
seej, 1 autre a la fabrique de I'eglise de la 
Jocahte.^a aplicadela ley, mieytalaufisc 
deu senhor, mieytat a la luminaria de la 
gltsna.. F,H. L'amende sera appliquee, 
moitid au fisc du seigneur, moitid k la fa- 
bnque de 1 eglise.— Cf . cour. s.: Detz-oeyt 
SOS morlaas de pern, la tercepart au rey, 
lautre tercepart a la fabrique de la gleyse,.. 
Dix-hmt sousdeMorlaas d'amende, le tiers 
pourle roi, Tautre tiers pour la fabrique de 
leglise...— D.-c. « luminare: ecclesiae 
fiscus. » 

LUPA, reluquer. 

L.UPIE (Aspe), loupe, tumeur. 

LUQUET, brin de bois ou de mince 
carton soufr^, allumette: Arderas coum u 
luquet. LAM. Tu brAleras comme une allu- 
mette. 

LUR, masc. , avalanche ; eboulement: 
A caas y agosse augus lurs e tombasse au- 
^nes penes quyfermassen loscamis. arch. 
t.n cas quil y etit quelques eboulements 
et qu il tombdt quelques roches qui bar- 
rassent le chemin. —Voy. Eslur, Eslurra. 

LUR, Loup, Lop, adj., leur : Lur pay, 
lur may, leur p6re, leurm^re. Las dami- 



LUS 

s^Us, Lursflous e lurs denUles. nAv. Les 
demoiselles, leurs fleurs et leurs dentel- 
les. En lour propi noum, p. r. En leur 
propre nom. Bervir de lours mestkn, IB. 
Servir de leurs metiers . Lor clamor. Ion 
corages. H. 8. Leur cri , leurs coeurs. — 
Lour, lor, pronom sujet: Mays&ns ond 
lour son lodjatz. p. r. Leg maisons oi ils 
sont log^s. Si lor an vist.,. bar. Si eux 

ts'ils) ont vu.. . Aperatz lor ensemps. v. B. 
Cux ensemble appel^s. — Lur, Lour, Lor, 
pronom complement indirect : Digatz-nout 
so qui lur habetz kiyt. Dites-nous ce que 
vous leur avez fait. Ckascun de lour. P. k. 
Chacun d'eux. A lor aben dit. bar. On 
leur avait dit En lo miey delor.E. 8. Au 
milieu d'eux. Sera ab lor, ib. 11 sera avec 
eux. — Lur, Lour, Lor, employes comme 
pron. , sont toujours ecrits sans s, carac- 
teristiquc du pluriel. — Lor, compl. indi- 
rect, est toujours, en beamais, precede 
d'une preposition. Dans un extrait desF.B. 
(Recueilde textes, p. mkyer, p. 182, 1. 3), 
on trouve lor autreyasse, leur octroy &t. C'est 
une erreur. L'edition de MM. Mazure et 
Hatoulet, oil M . Paul Meyer a pris ce pas- 
sage, porte,conformementaum8. que nous 
avons revu: los autreyasse,— Cf. Oram, 
biam, (Lor), 2« edit., p. 296 et 285. 

LURDOUS, luisant de graisse, mal- 
propre. — Voy. Lourd. 

LUROU, luron : Mounmchous, Gayse 
lurous. Hay am cansous E briuhus, D. B. 
Gens de Monein, gais et lurons, ayons des 
chansons et des violons. 

LUSGOU, Lusque, louche, bigle. — 
(Aspe), myope. 

LUS D'OR ; voy. Luis d'or. 
LUSETA, inchoatifdeZtwi, luire, bril- 
ler: Laflou luseye,.. Dab lou sourdh. 
ARIEL. La fleur brille avec le (aux rayons 
du) soleil. 

LUSI, luire, briller, reluire. Lou sou 
lusibe. Le soleil luisait — Tout coutet nau 
que lathe, E si nou talhe que luseix, PROV. 
Tout couteau neuf taille, et s'il ne taille 
il reluit. — Lusent coum u calhet. Luisant 
comme un debitant de viande (agneau ou 
pore frais). 11 ne reluit pas de proprete.— 
Qui or maneye, la maa qu'eu ne Utseix. PR, 
H. Qui or manie, la main lui en reluit. Se 
dit en mauvaise part : il a manie de Tor, 
« il n'a pas les mains nettes. » 

LUSIDE, lueur, clart^, le brillantde 
ce qui reluit. — , ^claircie, moment oA, par 
unmauvaisjour, le soleil luit. — ,' legire 
apparence. 

LUSIOU (Aspe), aph^rese dHllusiou, 
Voy. ce mot. 

LUSOU, LU60U (Orthez) ; m5me si- 
gnification que Luside, 



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LUT 

LUSQTJE ; voy. Luscou, 

LUSQUfi,,masc. LUSQUfiRE, Urn,, 
strabisme. — (Aspe), myopie. 

LUSQUETZ, masc. plur., spergula ar- 
vemisy la spargonte des champs . j . bbr- 

G£RBT. 

LUSQUEYA, loucher, avoir des yeux 
qai n ont pas lamdme direction. — (Aspe), 
fitre myope. 

LUSTRADBRE , pi^ce cintr^e qui 
sert a lu8trer(parer) la toile du tisserand. 

LUSTRE, louche, bigle. — Voj.Lus- 
eou, Lusque. 

LUSTROU, Lustroo, lumi^re: Tu 
da$ a ma lampa lustroo, PS. Tu donnes k 
ma lampe lumi^re (tu fais luire malampe). 

— La tustroo que ha eslambrees hen. IB. 
La vive lumidre que font les eclairs (les 
feux vifs des eclairs). 

Late, lutte ; au plur., lutes^ particuli^- 
ment usite dans cette locution a las tres 
que sown lutes. PR. B. (Aux trois ce sont 
luttes). Une fois,.deux fois, passe encore; 
mais ala troisidme, il faut que cela finisse. 

— Dans le Rouergue, « tres cops sou iCl- 
chos », k latroisi^me fois, gare; il y aura 
latte. — « A tres fes soun lucho. » Trois 
chates finissent la lutte. Rev. des I. ram,, 
sep t. 1882 , p. 134. 

LUTHERAA, lutherien, sectateur de 
Luther, f. Egl. 

LUTZ, LUZ (Aspe), lumi^re : Deu sou 
la bitz que s'escureix. F. lab. La lumi^re 
du solcil sobscurcit. Ta luiz... Vestele. 
NAV. (lis ont, la nuit,) pour lumi^re T^- 
toile. Viencon ah lutz de lantemes, H. s. 
lis vinrent k la lumi^re de lantemes. Fe- 
nettres barrades. . . pauque lutz entre. H. A. 



LUZ 



36 



FenStres ferm^es... . que peu de lumi^re 
entre. — Ha lutz, faire lumidre, porter de 
]a lumi^re pour faire voir clair : Hitz-me 
lutz, faites-moi dela lumi^re, eclairez-moi. 
— Perde las lutz, perdre les lumi^res, ne 
savoir plus o\)i Ton en est. — Datz-me lutz 
sus aco, donnez-moi lumi^re sur cela, ou- 
vrez-moi un avis, donnez-moi un bon con- 
seil. — Rende lutz de, rendre lumi^re de, 
se montrer: L'espade enmaa.,. rendilutz 
d'homi qui bau, LAM. L'epee en main, il 
se montrait homme qui vaut (il montrait 
qu'il serait un vaillant). — Birmi'de-lutZj 
ver de lumidre, ver-luisant. 

Luna, dans PS., mdme signification que 
Lue. 

Luy, pronom, si^et, lui : Luya dues... 
germanea maridades. art . Lui a deux see urs 
mariees. 

Luy, Lays, Luey, pronom, comple- 
ment indirect, lui, elie: Bienco a luy la 
serbenta de Vostau. h. 8. La servante de 
la maison vint a lui (k saint Pierre). Bo- 
nes e damiseles qui [s]eranapres luy deren 
estar totes negres, h. a. Dames et demoi- 
selles qui seront auprds d'elle (la comtesse 
de Foix) doivent 6tre v^tues de noir. Luys, 
fr^quemment dans bnq. Lo corns Simon 
mana lo bescoms de Soula que anas devant 
luey. CHARTS DB 80ULB. Le comte Simon 
manda que le vicomte de Soule all4t (vint) 
devant lui. 

LUZ ; yoy. Lutz. 

LUZ^RP ; voy. Lauzhrp. — Oelh de 
luzirp, ceil de lizard. Se dit proverbiale- 
ment pour signifier oeil vif, au regard 
tr^s-per^ant 



M 



M 

M se prononce comme n devant les la- 
biales h/p: -^ Embia, envoy er; emplea, 
rempUr; coumbit, festin ; impedimenty em- 
p^hement. — On ecrit coumte, biscoumie, 
comte, vicomte, et Ton prononce counto^ bis- 
coimte. 

Met h permutent dans les mots amusaj 
obusa, amnser, biroun, miroun, environ. 
Bam ! voyons ! se dit f requemment Tmim / 
On trouve enmers, enmersar, pour embh'S, 
emhersar. — Voy, ces mots. 

11 (appuye sur le mot pr^c^ent), me, 
complement direct et indirect : Jou-m hidi 
f^erementen hoste bowUat. CAT. Je me fie 



M 



entierement en votre bont^. Ton la-mgoat- 
dabi sus la prade. dbsp. Je me la gardais 
dans la prairie. lo-m souveng. ps. Je me 
souviens. PoU no-m hi nada segoutida. IB. 
Aucune secousse ne me fait peur. Voy .Ife, 1. 

MA, adj. possessif, voy. Moun. 

HA A, Man (rarement), main. Ma- 
nde, manine, manote, dim. Ifancuse, aug. 
Toque maa, touche main. Se dit lorsqu'un 
march^ vient d'etre conclu : Marcat heyt, 
toque maa, marche fait, touche main. En 
la maaportave une grant espade. H. A. II 
portait k la main une grande ^p^e. Pau- 
sadeia man deostre sober Pautaa. m. d. Sa 



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36 M 

main droite posee sur Vautel. — On lit 
dans p. B. : u Les gens de Beam ouirent 
faire Teloge d'un chevalier en Catalogne, 
lequel avait eu de sa femme deux enfants 
d'une seule couche. lis eurent conseil en- 
tre eux et ils depecherent deux prud'hom- 
mes de la terre, qui demandassent Tun de 
ces enfants pour seigneur » ; e quant fon 
la, anan lo8 beder^ e troban los adromitz, 
la ung maas barrades, e Vautre maas uber- 
tea, e biencon s'en ab lo qui ave las maas 
ubertes ; et quand ils furent li, ils all^rent 
les voir, et les trouverent endormis, Tun 
les mains fermees, Fautre les mains ou- 
vertes, et ils s'en revinrent avec celui qui 
avait les mains ouvertes . — Jurar sa maa 
e sa boque, f.b. (jurer samain et sa bou- 
che), cetait jurer, preter serment, la main 
levee ou la. main sur les saints Evangiles. 

— Debin dar fidances lors maas que,.. IB. 
(lis doivent donner garanties leurs mains 
que...), ils doivent garantir personnelle- 
raent que... — Se esdisera sa maa terce. is. 
(11 «e justifiera sa main tierce), il se jus- 
tifiera par son serment et celui de deux 
temoins. Sa maa septabe, sa main septi^me, 
se disait de celui qui prdtait serment avec 
six temoins, ses voisins. (Cest par inad- 
vertance que MM. Mazure et Hatoulet, 
F. B., p. 27, out mis la« sept » voisins). 

— Fare dret enma maa, IB. (Je ferai droit 
en ma main;, j'aurai juridiction. — En u 
birat de maa. En un tour de main. A maa- 
rebes {k main de revers), coup de gauche 
k droite. — Las baques de Morlaas Tiren 
a ioutes maas. d. b. Lesvaches de Morlaas 
tirent k toutes mains, attelees k droite ou 
a gauche indiff^remment. Seprend enmau- 
vaise part; des gens k tout faire, ou qui 
changent trop facilement d'avis et d'opi- 
nion. On s'ex prime encore de cettemaniere 
en parlant des betes de bonne qualite, ou 
de celles que Ton veut faire passer pour 
telles. Tout cela se rapporte a Morlaas, 
parce que les habitants de cette ville ont 
eu la mauvaise reputation d'etre peu scru- 
puleux et de trop s'entendre k faire valoir 
les bestiaux qu'ils vendaient. Voy. Maqui- 
nhou, — En fr. « se servir de quelqu'nn k 
toutes mains » est une expression qui se 
prend dans le sens le plus defavorable : 
« Le cardinal Dubois avoit fait de Le 
Blanc, comme son secretaire, pour ne pas 
dire son valet, I'avoit rendu assidu aupr^s 
de lui jusqu'i Tesclavage et s'en servoit 
k toutes mains. » saint-simon, 3Um. — 
Ha-s^efi las ^naas, (s'en faire les mains), 
abimerde coups, briser, deti'uire. — Que-n 
ha boune maa (il en a bonne main), il y 
excelle. 



MAC 

; voy. Mar, 1. 

Maar; yoy. Marrou. 

MAA-TIEN, poignee, partie d'un ob- 
iet par oii on le prend pour le tenir avec 
la main. Lou maa-Hen de Veslayet. Le 
manche du fleau, 

Mabable ; voy. Mabedis. 

MABB, IIAUE, Maber, Maner, 
mouvoir, remuer, faire changer de place : 
La peyre qui nous poud^ mabe. La pierre 
qui ne se pouvait mouvoir (qui ne pouvait 
6tre remuee). Faze maber Vaygva. h.8. 
11 faisait mouvoir Teau. Maben los caps. 
IB. lis branlaient la t6te.— Terra mabenU 
de leyt e de meu. IB. Terre mouvante de 
( ou coulent) lait et miel. — , susciter: 
Los ha mogut plusors pleytesies efeytgraxt 
domandes per dahant lo senescal de Beam. 
BAR. II leur a suscit^ plusieurs proces et 
il a fait (contre eux) de grandes reclama- 
tions devant le senechal de Beam. Lo ds- f 
bat qui loncat de temps es estat magtU, 1 
ARCH. Le debat qui depuis longtemps a 
^te souleve. Lo senhor los y Jm mogutz 
question. P. B. Le seigneur leur y a sou- 
leve question (il leur a contests, il a in- 
terrompu la possession qu'ils all^guent). 
— Le participe passe de mabe est mabuij 
qui devient magut par le changement de 
b an g ; voy. p. 77. Mogut, pour moh^, 
vient de mobe, qui est le mdme que mabe. 
RAYN.» « mover »; lat. « movere. » I^s 
deux formes mobut et mogut se trouvent, 
au f^m., mobudsy mogude, dans Gtr. de 
Rouss.; P. METBR, lUcueil, p. 45.— ifo- 
be-s, Maue-s, s'agiter: L'aygua, qwxnite 
mau, H. 8. L*eau, quand elle s*agite. — 
No-s maura. PS. (La grande cite) ne sera 
pas ebranlee. (Maura pour mauera), — » 
s^eloigner, partir : Magon se dequi. H. s. 
Ils s'eloign^rent de la, ils pariirent. 

BIABEDIS, Maubedis, mouvant, qui 
se meut: Ph/re mabedisse n*amasse pat 
mousse, PR. h. Pierre qui se meutn'amasse 
pas de mousse. En fr., xvi« s., « Pierre 
souvent remuee, De la mousse nest velee 
(couverte). » G. mburibr. — , mobiUcr: 
Cause maubedisse. bay. Chose mobiliiWi 
biens meubles. Dans le m^me texte, au 
mdme sens, cause mabable. — Voy. Moabk. 

MABEDOU, Mabedor, qui peutdtre, 
qui doit etre mu, remue. — Domandas nur 
gudes e mabedores. arch. Questions sou- 
levees et k soulever (en justice). 

MAGA, Macar, meurtrir, contusion- 
ner. Voy. Blaba, — Fruut macat ; roy. 
le mot suivant. 

MACADURE, meurtrissure : iS^t nofs- 
rexs ny fe plaga ny maoa/dMira, no pagwr^ 
ley,F. H. Si (celui qui tire arme sur la Toie 



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MAG 

publique) ne frappe et ne fait blessure (ou- 
vertore des chairs) ni meurtrissure, il ne 
payera point d'amende.— , se ditausside 
U partie deterioree d*im fruit par suite 
d'an choc, d'un coup. — , (le point gate), 
Iec6te faible, le d^mut. f, PmL 

MAGAQUS, laide femme, vieille laide 
feoune, femmede mauvaisevie. -^ Esp. 
«> macaca >», guenon. 

MACHA^ICAGHGA (Bay.), m^her: 
Haten bien iribalha lous cachaus, Quoand 
abhi loiu bou89i$ henalagaute a macfia-us. 
r. EgL llsfaisaient bien travaUler Ics mo- 
lairet, qoand ilsavaientles morceaus a la 
boQchepour lesm&cher. — Dans le Bulle- 
tin de la SociiU des i^., leU, et arts de 
Paa. on a fait de machaus (macha-us) un 
sabstaatif, macJmu, qui n'existe pas en 
beamais, et que Ton a traduit par i< ma- 
eheli^re, molaire (dent) . n On n*a pas su 
voir, — le sens du texte rindiquait fort clai- 
rement,— que machaus (macha-us) est la 
coDtractioa de mocha lous, les m&chcr. 

MACHANCBTAT, m^chancete; ac- 
tion, parole mechante: Aquetz paysaas.. . 
fOHmetenmile machancetatz.v, past. Ces 
pajsans commettent mille mechancr^tes . 
i)o dit aussi mechancetat, michancelat, 

MAGHANT, mechant : Los machans 
ia iranm hum. PS. A. Les mechants s'en 
iront en fumee (disparaitront coramc de la 
fum^). 

MAGHANTARIS, 

MAGHANTEBJE, mechancete ; ac- 
tion, parole mechante : Aqueta tabemes.,, 
ComjneUn en lour f^t mile machanteries . 
I. PAST. Ces cabaretiers commettent dans 
lear metier mille m^chancetes. Las mu- 
thcaUarias detis peccadors , PS. Les iniqui- 
tes des pdcheurs. On dit aussi tiur^a/^/mtf, 
nickanterie. 

MACHGA; voj. Mocha. 

ICachecolament, m^checonlin ; dans 
andocoment. art., relatifaux travaux k 
executer au chateau de Pau en 1376. Las 
mmUkes ablos machelis. arcii. Les mu- 
railles avec les m^checoulis. 

MAGHE-HABES (miche-fovos), brc- 
dooiUeur. p. Past. 

Vachelis ; mSme signification que Ma- 
chteolameiU. 

MAfiHBB A A ,MAGHERADS, voj. 
^^axeraa, Moxerade. 

MAGHERAU, A(AGH£IHE; voy. 
Mvtrau, Moxere, 

MAGHBROU (Aspc), MUhcrcm ^ 
'^tampignon. 

HAGHINADEMENTZ, insidieuse- 
nient : Machinadcmentz sen ban los de- 
QMS marcatu, arch, lis s*en vont 
TOMB U 



MAB 



37 



insidieusement les attendre aux marches. 

IIAGHQUBDURE (Bay.) ; voy. Mas- 
cadure, Masquedure, 

Madp, Macipe, garden, fiUe : Madp 
sterle. bnq. Garden cadet. Mario te, ma- 
dps sterle. IB. Mariette, fiUe cadette. Ar- 
raubar massipe, F. B. Enlever une mi- 
neure. Uh masip qui ere dis^^le de Jhssu- 
Xrist, anabe ab luy, h. 8. Un jeune homme 
qui etait disciple de Jesus-Christ, allait 
avec lui. Masipes que anaben a I'aygua, 
IB. (Saul et son compagnon rencontre- 
rent des) jeunes iilles qui allaient puiser 
de Teau... Massip no es de helot (etat) en- 
troo xiiii« a^ns, ni massipe enlroo dotze per 
bener fontat de terra. F. a. Garden nest 
pas en 4ge avant quatorze ans, et jeune 
tille avant douze, pour vendre fonds de 
terre. — , serviteur, servante. — Macipe, 
concubine, prostitu^ : L'ostau de las 
macipes; 1385 (Monein). DfiN. La maison 
des prostituees. 

IIAGORROU, homme de mauvaise 
vie. — Esp. u maco », coquin, vaurien. 

IIAGOU, celui qui a la parole gros- 
si6re, Taction violente, un butor, un brutal. 

MAGULA, Macular, maculer. — , 
g&ter, frelater : Qtumt iroberan vin tnacu- 
lot en los serers (cerers), arch. Quand ii.s 
trouveront du vin frelate dans les ccllicrs. 

Madier?, manche d'instrument, d'ou- 
til ? : Ung codre ab lo madier, arch. Un 
ooutre avec le manche ?.-T-Voy. Coudre* 

Hadona, madame : Madona la reina 
d'Anglaterra; 1259. arch. Madame la 
reine d'Angleterre. 

Bfadre, murrhe, matitjre minoralo 
(fluate de chaux), dont on faisait des va 
ses precieux : Un gobeu de madre, redun, 
ab une pome sus lacubsrte. arch. Une 
coupe de murrhe, ronde, avec une porame 
sur le couvercle. — Cf. d.-c. « mazer. »♦ 

MADU, Madur, mi^r : Bitz melons 
modus, N. past. Beaux melons murs. 
Madur et, dim. Maduras, aug. Lopoume 
eg madwete. Que la cau amassa. cu. p. 
La pomme commence k Stre mure, il la 
faut cueillir. — Dans un teste, arcu., 
mature deliberoHon^ (apres) miire delibe- 
ration . 

BIADURA, Madurai', milrir : Lous 
roumentz qu*han madurat mantu cop dv- 
sempuixs qui souy badut, leett. orth. Los 
froments ont mAri maintes fois depnis que 
je suis ne. Uorra^im no pot ma<fui\n\ . . 
H. 8. Le raisin ne pent miirir. . 

BCADURATRE, qui fait muiir, qui 
rend mAr : L'arrayou mcdurayrc, Les 
rayons (du soleil)quimi\ris8ent(les fruits). 

Ma6ste, Maestre; voy. Meste, 

3 



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38 



MAG 



MAFOfiS , sobriquet des gens de la 
commune de J asses : il leur vient de ce 
quk tout propoB ils disent mafo^^ ma foi. 
(Foi se dit/e«; en pronon^ant/o^^ on « bear- 
nise » le mot fran^ais foi. 

MAGAGNA, Stre inquiet, hargneux. 
— , quereller, inquieter, tourmenter. 

MAGAGNE, vice, defaut, tache, d^- 
fectuo8it6 : La hemne qu'ey count la casta- 
gne, Bbre dehore e dehens la magagne. PR. 
H. La femme est comme la ch^f^igne, belle 
dehors et dedans le defaot. — « Femme et 
melon, A peine les cognoist-on .» — « II 
n*y a femme, cheval ne vache, qui n'ait 
toujours quelque tache.)) l. r. de lincy, 
Prov. — It. « magagna .» — Notre maga- 
gne signifie aussi discorde, querelle. Cf. 
D.-c. wmagagna », avec une citation sui- 
vie de ces mots, « ubi rixam significare 
videtur.w — Quin^ magagne! Comme y&i 
du malheur! 

IIAGASII ; voy. Masaguii, 

MAGE ; voy. Maye, 

IIAGESG, Mayesc, du mois de mai : 
Plouge magesquey pluie de mai. 

Magescayre, Majescayre, fermier du 
droit prelev^ sur la vente du vin : Losju- 
ratz no poderan estar majescayres ni teher- 
ners... P. r. Les jurats ne pourront dtre 
fermiers du droit pr^lev^ sur la vente du 
vin ni cabaretiers. Le majescayre ^tait 
aussi debitant de vin : Johan de Casassus 
'e CO mors, magescayres deu loc de Laruntz, 
8era[n] tengut[z] de probedir los besins a 
pot, picM, pinta e pinto, depuixs las quoate 
hores deu mati entro a las nau Jiores de 
brespe,,, arch. Jean de Casassus et con- 
sorts, fermiers du droit preleve sur la 
vente du vin du lieu de Laruns, seront te- 
nus de pourvoir les « voisins » ( les gens 
de la communaute) ^ pot, « pichet )>, pinte 
ct chopine, depuis quatre heurcs du matin 
juscju'i neuf neures du soir (et ceci, du 
i«' jour de mars prochain au jour de no- 
vembre suivant qui sera le jour commu- 
ndment appele martero, la Toussaint). — 
Voy. Mayade, 

Bfa^esque, Majesquey ferme du droit 
preleve sur la vente du vin : Deffendutaus 
juratz d^estar participans a las m^igesques 
ede tenir taveme ordinari, . , P. R. II est 
d^fendu aux jurats d'etre participants k 
la ferme du droit prelev4 sur la vente du 
vin et de tenir cabaret ordinaire. — , lieu 
oii le magescayre (voy. ce mot) d6bitait le 
vin (entrep6t) : Far bender en la mages- 
qua quoate barriques de bin bielh qui es 
fens lo chayde ladite magesqua. arch. Faire 
vendre k « Tentrepdt » quatre barriques 
de vin vieux qui est (qui sont) dans le chai 
dudit « entrepdt .» — Voy. Mayade. 



MAG 

Maglst^e, Magister, raaitre; cdoi 
qui enseigne , maitre d*ecole : Conu^ per 
elegir magister de las eseoku. s^R. (R(^u 
nion du) conseil pour choisir le tnait!^ 
d'ecole. Peyrolet de Bachaba Ueba ung ma- 
gister en sa mayson, IB. Pierre de Bacbab 
tenait (avait) dans sa maison im maltr? 
(pour instmire ses enfants). — Voy. Miuti- 
ter. 

MAGNI, terme i^juiieux, un Aaver- 
gnat, ramoneur ou chaudronnier.— «M3- 
gnin », chaudronnier ou ferblantier ambo- 
lant MISTRAL , Diet. — Dans le Roaergv. 
« mognot » , etameur. vatss. , Diet. - 
« Maignans, vieux mot qui s'est conserve 
dans quelques provinces de la Fraoce 
pour oesigner les chaudronniers amba- 
lants. On ^crivait aussi maignens .* est* 
RUEL , Diet, hist., etc, 

MAGNIFIGA, louer, exalter, c^l^ 
brer : Magnifica sa hautessa Ps. ( c^^lebrer 
sa hauteur), oelebrer le Tr^s-Haut 

HAGNOTES, menottes que ron met 
aux poignets d*un prisonnier. 

IIAGNOUS, maniere, affect^, minaa 
dier : Au tribalh qu*hren chic magwm. 
NAV. Au travail ils 4taient peu « boudcurs.* 
— On dit en fr. d'un brave soldatqn »'ii 
ne boude pas au feu .» 

MAGORRE ; voy. Sagorre. 

MAGRE, maigre. Magret, magrin, m* 
grot, magrou, dim. 3fagroutei, magrmtin, 
magroutot, magrouUm, superdim. Magrm, 
aug. — Magre coum u ardit ..., coum » 
picaranh. prov . Maigre comme un liard ..., 
comme un pi vert. Mey magre qu^u ctni tk 
claus. Plus maigre qu'un cent de clons. 

lIAGRfiRE ; voy. Magrou. 

MAGRldiS, masc. plur., les paitiff 
maigres du lard. 

llAGRldiS, masc. plur., terresmaigni. 
steriles. 

HAGRESTII, maigrelet, an peu mai- 
gre. MagresHnot, un peu maigrelet. 

IIAGRETA ; voy. Magri. 

HAGRET, nom d'un hameau, com- 
mune d'Orthez. Ce nom est employe das? 
quelques locutions : Bouhemis de Afagrft 
D. B, Boh^miens de Magret ; mendiant* 
et gens mai fam^s, de tout sexe, qui pe«- 
plaient ce hameau d'Orthez. Sans appar- 
tenir k la race des BohSmes, ils en avaieot 
presque tons les vices : de Ik le nom fl^ 
trissant sous lequel on les d^signut.— 
L'assemblade de Magret. IB. L'assemblee 
de Magret Au lieu le plus ^arte da ha- 
meau, loin de toute habitation, se tenalenU 
dans les bois, des reunions clandestines 
de proteatants qui, forces de se cacher 
pour c^ldbrer les ceremonies de leur oulte, 



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MAJ 

xvm^ s., allaient dans les diserts, comme 
on disait aiors, pour entendre la parole 
de leurs pasteura. A cette epoique, et mSme 
ii n y a pas longtemps encore, non-seule- 
ment k Ortbez, mais aussi dans beaacoup 
d'aufcres localites du Beam, quey deus de 
Magnt, il est de ceux de Magret, se di- 
sait iigurieusemeiit k Tadresse d'un pro- 
testant : on le traitait d'arri-hilh de Ma- 
grei, petit-fils (descendant d'un protestant) 
deliagret 

MAGRI, maigrir. II a pour inchoatif 
twgrejfa. 

MAOHOU/maigreur. — Magrere, se 
dit dece qui est deckame, sterile, pauvre; 
eutde p^nurie; acte de lysine. — Nau y- 
ha que magrere ; en fr. populaire, « il n'y a 
pas gras. » 

MAGUT ; voy . Mdbe. 

HAHA, au lieu de Malha. — Voy. ce 
mot. 

MAHWBAA (de ma ^ / pour niafee ! 
ma foi I ) ; employe comme sobriquet des 
gens du pays debigorre, qui disent a tout 
Ijropos ma hi ! — , terme injuheux, rostre. 

KAHSRETA, dire ma U ! ma« foi I 
a toot propos, par mauvaise habitude. — , 
parler comme ua rustre. 

MAHBROU, terme nsite au quadrille, 
jeu d'hombre^ quatre. Hdbimaherou, c'est 
avoir en main des cartes de deux couleurs, 
rone de trois atonts. 

MAHOU, fleur, espfece d*oeillet. 

HAHOUMST, Mahomet. Dans quel- 
ques locutions proverbiales, c'estlediable: 
(i(mrmandeoump<xdere, que-8 mir^fari las 
cornet de Mahoumet (Oloron). Grourmand 
coaune la po6le; il se mangerait(il man- 
gerait) les comes du diable. Qu'ey de la 
pH de Mahoumet. II est de la peau du dia- 
ble. 

KAHUTRE. MAHUSTRft (Bay.), 
eroMier, mstre. — Mahuetre arratalhe, 
uiKL. Rats repoussants. 

Malade ; voy. Mayade. 

Maiencque, Maiesque; mSme signi- 
fication que Mayade. Voy. ce mot. 

Malesier (maitre), 4col4tre, chanoine 
charge de la direction des ecoles. l. o.— 
Voy. Mag'ieUe. 

Maior, Maiorments; voy. Mayou, 
^ayouramenta, 

Hair, Maire ; voy. May, 1 ; Mayre. 

Maitad ; mdme signification que Miey- 
^. 

Majesoayre, Majesque ; voy. Afa- 
9**eayre, Magesque. 

Majoraa, Majoritat ; voy. Mayou- 
'•w, Mayauritat. 

MAJOU, Major; m^me signification 
que Mayou, Mayor. 



MAL 



39 



BIAJOURANE ; voy. Mayourane. 

MAJOURESSE; mSme signif. que 
Mayowesse, 

Mai ; voy. Mau. 

Malabey, maladie, dans F. b., edit. 
MAZURB et HATOULBT, p. 128.— Dans C^. 
cr.alb.y edit. P. mbtbb, € malavetz. ]» 

MALAGARE ; voy. Male^care. 

MATjACARfe, masc. (mauvais air de 
visage), mauvaise humeur. 

MALAGAROUS, de m^chante mine: 
Amaut malacarous que la seg.. . coud^floux 
epeurous. SBi. Leckat k mine refi^gnee, 
queue flexible et poil roux, la suit (suit la 
vieille femme). — , inquiet, acarilitre, me- 
chant. — Sent- Fan brabe e prous. Sent- 
Pierre malacarous. pr . B. Saint- Jean (est) 
bon et doux. Saint- Pierre acariatre . 11 re- 
sulte d'observations locales, qui datent de 
loin, que le plus souvent il fait beau Ic 
jour de la Saint-Jean, et qu'il pleut etgrole 
le jour de la fSte de Saint- Pierre. 

MALADISE ; voy. Maudise. 

MALAGE I; mSme signification que 
Maiaye ! 

MATiAMENTZ, Maiament, mecham- 
ment: Me brassan malamenlt] un lache 
torn. PS . lis me brassent (ils trament con- 
tremoi) mechamment un lache tour. — , 
malheureusement, par malheur. nav. 

MATiANDRfe, abattement, 4tat de ma- 
laise general : Goaritz ma malaudie.. . 
Qu'hy lou malandr^ tout lou die. lam. Gue- 
rissez ma maladie... J'ai Tabattement tout 
leiour. — , moUesse, manque de vigueur, 
indolence. On dit aussi if olafi^. 

MALANDRETA, avoir le malandrd, 
^tre abattu, languir. 

MALANDROUS, qui est dans un etat 
d'abattement, de malaise, qui languit. — , 
mou, sans vigueur, indolent. On dit aussi 
MalarU. 

MAXiANfi, subst. et adi. ;mSme signi- 
fication que Malandrh; MalandrotLS . 

MALAU, Malaut, Malaud, malade: 
B'habem bist manlu malau Enta la darrere 
aubergade Ha lou darripinnet. sup. Nous 
avons vu maint malade pour le (pour allcr 
au) dernier gite faire le dernier saut. Tan 
beroyes mcdaudes Qui parlen de^s le^m 
mouri. NA.Y. De si jolies malades qui par- 
lent de se laisser mourir. — La cam es 
malaute per paor.de la mort. H. 8 . La chair 
est infirme par peur de la mort. — , lo- 
preux : Uespitau deusmalaus. d£n. L'hopi- 
tal des 16preux(i Sainte-Marie-d'Oloron). 
L'ostau aeus malaus de Sent Laze. in. La 
maison des(lepreux) malades de saiut Ln- 
zare(Lescar). — Dansle Lot-et-Garonno, a 
N^rac, un emplacement en aval dela Laise 



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40 



MAL 



s'appelle encore anjourd'hui lou camp doui 
malaus, le champ des lepreux. Voy. la 
Ouirlande des Marguerites, p. 138 ; N^rac, 
Lud. Durejr, 1876. — D'un malade dont 
r^tat no doit causer aacune inquietude, on 
ditproverbialement: ifa/ott de SeniSeher, 
L'alepoudade e lou b^ sanci. Malade de 
Saint-Sever, Taile coupee et le bee entier. 

MAIiAUDA ; mdme signification que 
Malaudis, subst. 

MAIiAUDBTAi^tremaladif, Stredans 
un ^tat prolong^ de maladie . 

MALAUDIE, maladie : D'aqum ha- 
down doulous e malaudies. bor. De 1^ na- 
quirent douleurs et maladies. 

BIALAUDIS, maladif. — , subst., lou 
malaudis, I'etat persistant de maladie. 

MALAUDOUS, Malaudoos, Ian- 
guissant, qui est dans un ^tat de faiblesse 
cause par la maladie : Lo Iheyt on era ma- 
laudooB, ptf. Le lit oii 11 ^tait languissant. 

MALATE I BfAJLAGE ! dans f. Egl. 
(mal haye, malage, mal ait), malheur ! ex- 
pression de regret, de malediction. Malat/e 
la sirp ! bob, Maudit le serpent (qui vint 
tromper Eve !). Mahye I quoand te hi drop 
charmante brunete,,. drsp. Malheur! quand 

je te vis, trop charmante brunette — , 

subst. plur., regrets, maledictions. Quoant 
de malayee. Combien de regrets, combien 
de maledictions. — Dans RAYN.,Zretc., iv, 
p. 127 : <' Mal aid'ljoms qu' amors mifetz 
emprendre. i Mal ait le jour qu' amour me 
fit eprendre. — Cat. « Malhaja . » 

MAIjATSE, malaise : Esta a ma- 
layse (^tre k malaise), n*dtre pas k Taise. 
Ha a malayse (faire k malaise), Stre dans 
la gSne. 

Malbat; voy. Maubai, 

Mal-cadedor, mal-caduc : Malau deu 
mal'cadedor. aroh. Malade du mal-caduc. 

MALE, malle : Une grosse male per 
portar la cosne e lo capeus de Mossenhor, 
B. Une grosse malle pour porter la couette 
et Toreillerde Mgr (Gas ton-Phoebus). Ma- 
lete, malote, dim. Malaase, aug. 

Malebotas, Malebutas, empdchement, 
opposition judiciaii'e : Si degtin y a metut 
male votz ou impediment'. COUT. s. Si quel- 
qu'un J a mis (a mis k la vente des biens) 
opposition ou emplchement. Male budz 
no-iaudi, L. o. II n'entendit pas (qu*on 
y mit) opposition. Dans le m^me texte, mala 
vudz, mala vust, 

BIAUSBOniiENGB, Malebolence, 
mauvais vouloir, malveillance : Per ma- 
levolence. P.B. Par mauyais vouloir. On 
trouve aussi Malibolence, 

MALE-GARE, Malacare, mauvaise 
figure, man vaise mine : Entre dounc,.. y 



MAL 

noulUemalaeare. pry. Entre done et ne 
fais point mauvaise mine; ( ici Ton s'a- 
mfuse). 

MAIiE-COBTTB; voy. Coeyie. 

MAIiEDIGTIOU, Maledictioo,ma 
lediction : OAgnade ed a de male^ioft 
Sa bouque. FS. 11 a (le m^hant a) s!i 
bouche pleine de maledictions. 

MAIiEFEES, gens de mauvaise foi. 
Sobriquet des habituits de la commnne 
de Monassut : Malefeee de Monaseut, d. b. 
11 y a \k des l^gistee qui protestent con- 
tre le sobriquet, le code k la main {Cm, 
liv. in, tit. xx,e/Lv, sect, in, art 2268) : 
« La bonne foi est toujours pr^umec, el 
c*est k celui qui alldgue la mauvaise in 
k la prouver. » II faot teconoaltre qne 
cela serait aujourd*hui tr^s-diffieile relati* 
vement aux gens de Monassut. 

MALBFIGI, mefait : Dar thianmn 
au senhor per los mal^icis e exces.. . F. b. 
Donner des gages au seigneur ^r les 
mefaits et exc^s (commis ou qm seroot 
commis). -— ^al^fice, sortilege. 

MAJLE-HAyTE, Mala-Feyta,maa 
vaise action, mefait.— ,malfa^n.— Dans 
F. B., d^lit, d^g&t, dommage. 

MALENCOUNIE, Malencoiiie,ine 
lancolie. — , tristesse, affliction : Monf 
oeUis embrumate s'enwm de malenama. ps- 
Mes yeux s'en vontobscurcis (s'obscurcis- 
sent) par Taffliction. — , ressentiroeDt, 
haine : Que tote rencor e maleneonie fot fo 
pide. ABCH. M. Que toute rancune, haine 
fdt assoupie. 

HALENGOUNIOnS, m^lancoliqw 
— , triste. — , haineux. 

MAIiENGOUNTRE, Malencontre, 
masc, (mauvaise rencontre), heurt,chof, 
— , contre-temps, accident, malheur. 

MAIiB-PfiT (mauvaise peau); pe^ 
Sonne m^chante, endiabl^. 

MALiEROnS; voy Malhurous. 

MAIiEROUSAMENT ; voy. J/oZb 
rotuament. 

MALES (fSm. plur. de Tadj . mau, malt. 
m^chant) forme avec les pr^sitions o 
de la locution adverbiale a de males, me- 
chamment. ffa a de males. Faire m^an>- 
ment, agir avec la volonte de faire mal. 

MAL&S, BIAIiftS, masc., m^cfaan* 
cet^ : Lor lengoa fausse e plea fie maUS' 
P8. Leur langue fausse et pleine de in^- 
chancet^. — , irritation, oourroux : Bet» 
suus eds ton corrous e maUs. IB. Verse (re- 
pands)sur eux ton irritation, ton courroux. 
— , temps d*orage, orage : Aquet maUf* 
dessus Lesca, (hm bet delutge gran^ qvt 
fondou.,, F. Egl. Get orage, comme on 
grand deluge, fondit sur Lescar. 



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J 



MAL 

MALSSSE, malice, mechancete : Evi- 
tar iotes malesses e diffugis, p. b. Eviter 
tuates malices et (tous) subterfuges. Per 
lorsgrana makssas, perfitgir ajusUcie, IB. 
Par lear grande m^chancet^, pour fair la 
justice. — Faratz malesset. h. 8. Vous fe- 
rez deft iniquity. 

ICalestancle, inimitie, haine : Per a- 
quet conirasi se seguin e se 8on aeguidea 
morii, plagas e nuUestancm enter veeiis, F. 
B. A la suite de ce diff^Srend surviennent 
et sont survenus meurtres, plaies et hai* 
oesentre yoislDS. — (Mfusure et Hatoulet 
oat traduit malestanc%i$ par mauvais pro- 
ced^.) 

MALBSTHUG, Matp-aetruc, mala- 
droit: Que ncU cop malesirtic nou-p trenque 
k ttdhe. NAY. Qu'aucun coup maladroit 
oe vous rompe la taille. 

MALBTROTB, malt6te : Sarjans y 
^ent de maletrotes, F. Egl. Des sergents 
et gens de malt6te. (p. avait ^rit ear jane, 
mdietroUes,) 

MAXiHt partie iuf^rieure du dos, la 
region lombaire : (Me) freii plaa dinque 
dmiu leu Tnalh.w. Past, Je me frotte bien 
jusqu au-dessus des hanches. — Nou bouy 
pas riica de-m ha grilha lou malh, mby. 
Je oe veux pas risquer de me faire griller 
les reins. — Que-e mouequeye hue malks 
« qt^itrmugue.., SEi. (Le boeuf) se chasse 
I'aTee la queue) les mouches des flancs et 
nimine. 

KALH (flanc da montagne), montagne: 
Au9(mmdeu8 maUie la n^... A. m. La 
oeige au sommet des montagnes... Malh- 
Abore, Malh-Eouy. diot. Ces montagnes 
appartienneat aux communes de Bedous, 
deLees-Athas et de Lescun. Malk- Abore 
est la montagne des h^tres (haboure, hd- 
tre) ; Mcdh-Rouy est le mdme mot que Tu- 
%w-Rouge,i{XiiQ^iy dans les H.-Pyr., « une 
Bootagne (tuque) oik les bergers prennent 
one ocre qu'iis employent k marquer leurs 
moutons. » c. Le nom d'une de nos mon- 
tignes du pays Basque, Malgor, dans la 
commune oe Larrau, semble identique au 
Maik-Bouy b^mais : hdmbold {RecJier' 
chet, etc., ch. xvii) a relev^ le radical eus- 
karien mal dans des mots signifiant « col- 
line Ji ou c roide, escarp^ », et Ton sait 
406, dans la langue des Basques, gorri si- 
goifie rouge. 

MALH, gros marteau de forge, mail- 
let de fer : Rumpon la$ portes ab.,. malhe 
^fer e ab piolee, M. o. lis rompirent )es 
portes avec des maillets de fer et avec des 
baches. — , maillet de bois pour briser le 
lip. 

*MAIjHA, ICalhar, (faire des mailles), 



MAL 



41 



tresser, natter. On dit aussi Maha, — Voy . 
Amalha. 

MALHA, Malhar, battre pour en* 
foncer, enfoncer : MalJiar hs paus de la 
nasee. arch. Enfoncer les pieux du barrage. 
— , briser le lin. 

MAXHABfi, tronc sur lequel on brise 
le lin. 

MAIiHAT, mailld : Fone plaamalhade, 
H. 8. Une fronde bien maiU^. 

MAIjHE, maille. — (Baretous), un an- 
neau de la cr^mailldre. 

MAIjHEBA, Malhebar, donner, ob- 
tenir mainlev^e. — Une femme avait et^ 
emprisonn^e comme sorcidre, 1303; on 
supplia Mgr le comte souverain de B^am, 
d(ma8 a malhevar, 8. b., qu'il accord&t la 
mise en liberie (sous caution) de cette 
femme. 

MAXHBBA, Malhebar, emprunter: 
MaVkebara sens rende. PS. 11 empruntera 
sans rendre. Malhebabe pa[a^, bii, aur e 
argenlt], dequedz ond trobabe que lo-n bo- 
loeeen prestar, bar. (Gaston de Foix, ba- 
ron de Goarraze, ^tait si ddnue.de ressour- 
cesqu*) ilempruntait k quiconque voulait 
lui prSter pain, vin, or et argent. 

BIALHEBADOU, Malhebador , 
emprunteur: Bona malhebadora,,, aeobli- 
guenab cartaapubliquea apagar, F. B. Bons 
emprunteurs s'obligent par actes publics 
k payer. 

MAIiHBT (voy. MaUk, 1), ddhanche, 
qui a un d^aut k la hanohe, qui boite a 
cause de ce defaut. 

MAIiHKUTB, mainley^e. — > mise en 
liberty (sous caution) d'une personnel ddte- 
nue en prison : En tant que ate atade doman- 
dade malheute deu cofpa eperaone de Ber- 
tranete. 8. b. En tant qu*ait dte demandee 
la mise en liberty du corps et personne 
de Bertranete (detenue comme accusde de 
sorcellerie; 1508) . 

MAJLHEUTE, MauUute, emprunt : 
Souber, . , de aoa propia dieU e no d'autre 
mauliute, L. 0. Payer (la dette) de ses 
propres deniers et nond'un autre emprunt 
(sans faire un nouvel emprunt). 

Malh-mautoo^ hie, pi^ce de bois de 
trois ou quatre pieds de haut, ronde ctfer- 
ree par les deux bouts : Rumpon las por- 
tea ab malha mautooa e malha defer e ab 
piolea, M. 0. lis rompirent les portes avec 
des hies, des maillets de fer et avec des 
baches. 

MALH-MOUTOU, mouton, masse de 
fer ou grosse pi^ee de bois armee de fer, 
qu*on eldve et qu'on laisse rotomber sur 
des pieux pour les enfoncer en terre . 

MALHOG, Malhuc, gros maillet de 



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42 



MAM 



bois dur, amanche court, dont se scrvent 
les menuisiers, les charpentiers. — , instru- 
ment pour emotter. 

MALHOQUE, Malhuque, fem., es- 
pece de maillet k long manche. 

MAL.HOQUE (Bay.), espdce de aue- 
nouille brune et veloutee qui pousse k 1 ex- 
tremite desjoncs dans lesmarais. 9 laq. 

M ALHOT; maillet, espdce de marteau 
de bois k deux t^tes. 

MALHUC, IIALHUQUE; voy. Afa- 
Ihoc, Malhoque. 

MALiHUGA, frapper k coup de mail- 
let. 

MALHUR (pron. Malur), malheur. 

M^LHUBAU (pron. Malurau), mo- 
ment de malheur. — , qui presage du ma- 
lheur : Nau, malhurau, Neuf, (nombre) de 
malheur. Tout le contraire dulat. anumero 
deus impare gaudet. » 

MAIiHUROUS (pron. Malurous), 
Malhuroos, malheureux : La haul sue 
la motmtanhe, Upastoumalktirous.,. desp 
L^-haut sur la montagne, un pasteur ma- 
lheureux. . . Qui au8 boos man volera, Pe- 
rira malhuroos. PS. Qui aux bons voudra 
mal, perira malheureux . On dit aussi Ma- 
lerous. 

MALHUROUSAMENT (pron. Ma- 
lurousament), malheureusement. Malerou- 
sament, m^me signif. 

BIALHUT {deMaUi, I), qui a leshan- 
ches saillantes. 

Malibolence, Malibolent ; voy. Ma- 
leboulence, Mauboulent 

MAIilCI , malice , m^chancet^ , ini- 
quity. 

MAIjIGIOUS,Malicioos, malicieux, 
mechant : Lo malicioos per sa inalici mo- 
rira* PS. Le mechant mourra par sa ma- 
lice. Dolositatz de tropes gents malicioses . 
p. B. Tromperiesde beaucoup demdchan- 
tes gens. 

MALIGIOUSAMENTZ, Malicio- 
satnentz, malicieusement, mechamment, 
avec violence. 

BIALII, malin : Leuyh'e emalinecreade. 
I. AM. Leg^re et maligne creature. — Los 
malis, PS. Les mechants. — Lamaline, en 
parlant d'un mal, Tinfiammation. 

MAIilNGOUNIE ;m^me signification 
que Malencownie. 

MALINGOUNIOUS ; voy. Malencou- 
nious, 

MALINES(Aspe), las malines, large 
pantalon de grosse toiie que les ouvriers 
mettent par dessus un autre pantalon quails 
ne veulent pas souiller en travaillant. 

MALLE, MATjTj&RE ; m^me signi- 
fication que Marie, MarUre, 
; ; voy. Bede, 3. 



MAN 

, maman. MoMoarmi, Mami, 
bonne-maman, grand'm^re. 

BIAMAU, mot enfantin, mal, le plus 
sou vent un « bobo. » 

BIAMI ; voy. Mamaa, Mamou, 

MAMOU, grand'mdre. Les enfants di- 
sent Marai, Mamourete^ Mamowrine. 

BfAMOURETE, BfAMOURINE; 
voy. le pr^^dent. 

M'AMOURETE, ITAMOURINE, 
m'amour: Ha m'amouretes ou to'owob- 
rines, faire des m'amours. 

MABiUDA, Maamudar, changer de 
main ; se dit de la transmission de la pro- 
priety^ d'un bien par vente, Change, etc.: 
Lo feaa no se pusque bener nt mammdaf. 
ARCH. Que le pre ne se puisse vendre et 
que la propriety n*en soit pas transmise. 

MAMX7DE, Maamnde, changemeDt 
domain, transmission de la propriete d'un 
bien. — , droit de mutation. 

MAN; voy. Maa, 1. 

Man, Mant, mandement, commandc- 
ment : Tantz jams apres que lo man ^ra 
feyi. p. B. (Qu'ils comparaissent) tant de 
jours apr^s que le commandement aura 
et^ fait. — , convocation : Conffregatzfm 
lor maison comune au man de hrfedencr. 
8. B. Assembles dans leur maison com- 
mune sur convocation de leur officier mu- 
nicipal./^ msssadge, . . qui losmantzmm 
feytz, F. B. Le messager qui aura fait le* 
mandements (convocations pour tenir 
cour). — Voy. Mandament 

MANA, Manar ; voy. Manda, 

MANADE , poignee. A manades, ^ 
poignees, k pleines mains. — Voy. Mmal 

Manador, subst. ; voy. Manadou. — , 
adj., qui pent ^tre, qui doit Hre mande: 
Host mandi leyaumente, loquoau sie mam 
dor per ix dies, F. B. (Que le seigneur) 
mande V « host » loyalement, lequel doil 
6tre mandd pour neuf jours. 

MANADOU, Manador, agent conh 
munal, agent dejurade; voy. ce mot. II 
faisait les convocations pour les assem- 
blees coramunales ou de cjurade )»:io< 
jurats de Ossau manatz per man de h^ 
manador. ARCH. II percevait une sotadf. 
un salaire : La sotade den manador, ib. 

Manadure, convocation: Manadurt^ 
de cort que sefen... a larequeste deupro- 
curayre deu rey, COUT. s. Convocations de 
cour qui se font k la requite du procureur 
du roi. 

Manament ; voy. Mandament 

Mana obre ; voy. Manobre. 

MANAT, masc, poignee, autanl que 
la main pent contenir. — Voy. Manade. 

Manau, arc k main : Gran joe deu ma- 



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MAN 

uau. P. Fast, Grand jeu de Tare ^exercice 
de force pour bander Tarme et aadresse 
pour lancer la fl^che).— batn., « arc ma- 

MANAU, mendiant : Manaua d'Aubii, 
mendjants, vagabonds d'Aubin, disent m^- 
chamment les voisins des habitants de ce 
village. — Dans le Gers, « manarrou . » 

MANGA, manquer : Nou mancabi nat 
ser de tnuba^m a tau histe. P. Je ne man- 
qoais aucon soir de me trouver k telle 
f^te. Nou manquem de... Ne manquons 
pas de... — , r^., se tromper, ^tre en de- 
fiut. manquer le but 

MANGABIENT, Manquement, man- 
quement : Aco hou ma/nquameiU fmanca- 
meiU) d'u piCy d'u aurugv^. bob. Cela fut 
QULoquement d*un sot, d'un evente. 

HANGANCE, fem., manque, defaut 
de, absence de. 

KANGHA, emmancher, mettre un man- 
che. 

IfANGHB, Biange, Manye, manche, 
partie du vdtement qui couvre le bras : 
GimU de cordelhat d'Oloron... iirUat en 
penu €ib SCL8 manges goamides si bien aussi 
qw h drap merite, abch. V^teraent de 
« cordelat » d*01oron teint en pers, avec ses 
manehes bien garnies, ainsi que le drap le 
comporte. — Part au sac, part a la man- 
cAe. PR. b. Part au sac, part k la manche. 
Un escamotage. Se dit de quelqu'un qui 
fraude, a son profit, en falsant pour au- 
tnii les parts a'une chose. 

HANGHOU, Mange, ManySy manche, 
poignee d^un instrument, d'un outil. Mor 
wfe d'escoube, manche de balai. Acabalatz 
Ml graiM manyes d'escoube. pey. (Sorciers 
et Borcidres) k cheval sur de grands man- 
cbeg de balai. — Dans Villon, *f chevau- 
cbeor d^escovettes », sorcier. 

HAND A, MANA, Mandar , Manar, 
mander, envoyer dire, faire savoir par let- 
tre oa par message, enjoindre de venir : 
Bokm e vos mandam que, de diiatts proxi- 
mar bietU en viii joms, statz a Morlaas ab 
^ks las gentz d'armes.. . B. Nous voulons 
et voos mandons que, de jeudi proche ve- 
nant en huit jours, vous soyez k Morlaas 
avec teas les hommes armes (que vous 
pourrez avoir). — So qui ZHu abe manat, 
H. 8. Ce que Dieu avait ordonne. — Manda 
luijuratz que lo probedissen de las causes 
(KceiMru. BAB. II ordonna aux jurats qu'ils 
le pourvussent des choses necessaires. 
^anam vos que irametaiz auguns de vostres 
jitmU, F. B. Nous vous mandons que vous 
wvoyiez quelques-uns de vos jurats. Mos- 
9en Gaston fe tnandar cort mayor de Beam. 
IB. Mgr Gaston fait convoquer la u cour 
Quyoor » de Beam. 



MAN 



43 



IIANDAMENT, Manament, man- 
dement, ordre, convocation : Segond lo 
mandament de I'avesque o de son vkari. f. 
B. Selon le mandement de Teveque ou de 
son vicaire. Compli lo manament deu rej/ . 
H. s. 11 accomplit Tordre du roi. Otre los 
mandameniz, son tremetudes autes hires 
clauses, f. B. Outre les mandements (con- 
vocations pour tenir cour), sont transmises 
autres lettres closes. De manament de 
Monsenhor Gastoo. IB. De mandement de 
Mgr Gaston. 

MANDE, MANDE-GOUMU, valet 
communal. 

MANDIA, MANDIANT; voj. Men- 
dia, Mendiant, 

MANDIGATRE ; voy. Mendicayre. 

MANDILHA (donner une frottec), 
battre. — Esp. «m£mdilar», essuyer le 
poil d*un cheval avec un torchon.— Port, 
u mandil », gros drap pour nettoyer. 

MANDILHADE, frottee, ross^e que 
Ton administre k quelqu^un. 

MANDOURRE, femme qui a Tesprit 
obttts. — Dans le Diet, a la suite des ceu- 
vres de Goudelin, « moudourre », grosse 
tdte, idiot. 

MANDUGA, manger ; se dit de ceiix 
qui, en dehors des repas, cassent la croute, 
croustillent frequemment. 

MANDUGATHE, qui casse la create, 
qui croustille frequemment. 

MANE; se dit d*une femelle qui n*a 
pas, qui ne pent pas avoir des petits : 
Quoate.., egoes, las dues prenhs e las autes 
dues manes, abch. Quatre juments, les 
deuxjpleines et les deux autres sans pe- 
tits. Parmi nous autz nou y-ha Jamey d'a- 
nesques manes, nav. Parmi nous autres, il 
n'y a jamais de brebis steriles. — U ar- 
ramat' de manes, Un troupeau de brebis 
oui ne sont plus aptes k produire ct que 
Ion engraisse pour la boucherie. — F*oit., 
« maniidiez », mf^condite; c< maninlio >•., 
stdrile. 

MANEGAU, Maneyau, outil de foi- 
geron. 

MANEJA , MANEJADfi ; voy. Ma- 
neyayManeyad4. 

MANEJADOU; voy. Maneyadou. 

Manerie ; voy. Afani^e. 

Manescauc ; mdme signification que 
Marecfial. 

MAMESTRAU, artisan : Las gentz 
de Coarrase, gentz simples, manestraus e 
laboradors. BAB. Les gens de Coairaze, 
simples gens, (tons) ai'tisans ct laboureurs . 
Simples lauracloos o menestraus {manes- 
traus). F. u. Simples laboureurs ou arti- 
sans. 



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44 



MAN 



MANESTRS ; se dit familierenient 
au lieu de mestresse, mattresse, qui vit 
avec quelqu'nn dans un commerce d*a- 
mour. 

BIANESTRft, ManMtrer, mdnetrier. 
— , mdnestrel : Ung manestrer^ companhoo 
de HalbreL R. Un mdnestrei compagnon 
d*Albret. 

MANBT, mamement lEsta de bou ma- 
ney. Etre de bon maniement, Stre facile 
d manier. — , avoir un bon caract^re. 

MANETA, Manefa, manier. — Oun 
hariese maneye. Que s'engahe a las paretz, 
PR. H. Od farine se manie, il s^en prend 
aux parois. — « Qui entre dans un mou- 
lin, il convient de necessite qu*il s'enfa- 
line. » H. LB GAY.— « Qui traite la poix, 
8 embrouille les doigts. » L. r. db lincy, 
Prov, 

MANETADfi, Man^adS, maniable, 
qui est ais^ k msmier. 

MANEYADOU, Manejadou, manieur, 
qui a rhabitude de manier, qui sait ma- 
nier. 

Man6yre; voj. ManUre. 

Mang^andUy ManguirUu, mangonneau^ 
engin de. guerre qui servait a lancer des 
traits et des pierres : Las cahilhes de 
manganetis, R. Les chevilles des man- 
gonneaux. Pese la corde deus manguineus 
un quintan e un eoart, IB. Que la corde 
des mangonneaux pdse un quintal et un 
quart. 

MANGE ; voj. Manche, Manchou. 

MAN6E-B|ROGE, Mange-hroye, 
(Aspe), qui mange de la « broee » ; voy. ce 
mot. — , bredouilleur. — Voy. Manye- 
broye. 

Manguindu; mSme signification que 
Manganhb. 

BIANIBltan, baliveau. 

MANI]|]RE, Mandyre, Manerie, 
mani^re. 

BfANIFEST, manifesto : Que degun 
ne deffene lo tray dor manifest, F. B. Que 
personne ne defende le traltre manifeste. 

MANIFESTA, Manifestar, mani- 
fester. — , declarer, montrer des marchan- 
dises a la douane : Marchandises mani/es' 
tades, p. R. Marchandises d^olarees. Ma- 
nifestar las marehandises, IB. Declarer, 
montrer les marchandises. — , declarer, 
faire connaitre : No ago vergonha de ma-' 
nifestar sou peccat dabantk>t». h. s. (Da- 
vid) n'eutpas honte de declarer son p^ 
ch^ devant tous. — , reveler : A nos te 
manifestaras eno au monf IB. (Seigneur, 
d'oii vient que) tu te r^vdleras k nous et 
non au monde ? 

MANIFBSTAMENTZ, ouvertement, 



MAN 

publiquement : Are bedem que paries ma- 
nifestamentz, H .8. Main tenant nous vojons 
que tu paries ouvertenient (sans partbo- 
les). Tostemps ey parlat manifestamentz t 
encenhat en las sinaguogas. IB. J*aitou- 
lours parle publiquement et aoseign^ dans 
les sinagogues. 

MANIGAT, d^oupl^ ( de corps el 
d'esprit). 

MANIGLiE, manique. — Moussu di 
la manigle, monsieur de la manique ; on 
cordonnier. 

Manipoli, Hgue, complot : Los besiii 
aven feyt manipoli, emprese, argh. Les 
voisins avaient fait ligue, entrepnse ; (s c* 
taieut ligues pour entreprendre contre...). 
— Cf. dans villon. Trots. R^.j Mraono- 
poles », cabales, complots. — D.-c. « ma 
nipolium. » 

MANIST&RI, MANISTRS; voj. 
Ministeri, Ministre. 

Manlstrerie, rainistrerie; on desi- 
gnait par ce nom I'^ole de droit de Poi- 
tiers. On a cm que le nom de « ministre ■. 
(pasteur protestant) venait de » ministre- 
ne », parce que Tun des principaux pro- 
selytes de la doctrine de Calvin fat un 
professeur de cette ecole : Dequet rega{t\ 
sortU de sa mamstrerif, Manistres a nomat 
la huganauterie Lous qui, torn ed, setou 
mellcUz de ka prediqs, F. Egl, De ce re- 
gent Borti de sa « ministrerie », les hagoe- 
nets ont nommes c ministres » ceux qui, 
comme lui, se sont mdles de faire prdthes. 
Cela semble fort douteux. II n*est pas non 
plus probable que le nom de « ministrerie*, 
comme on Ta dit, ait ^te donne « anx eeo- 
les de droit », parce que auelquea prdes- 
seurs « avaient prie la quality de ministres 
de la nouvelle religion. » 

MAN JATfiRB (Aspe) ; mSme signi- 
ficatibn que Minyadere. 

MANJE-GROUSTES (Aspe); vo;. 
Minge-crousies, 

MANJIJRIE (Aspe), vermine.— , per- 
sonne ou personnes qui vivent anx d^os 
d*autrui.— Voy Minyance, 

Man-mise, mainmise : iTaft-mtM. . . 
suus la haronia de Coaraaa, bar. Main- 
mise de la baronnie de Coarraze. 

MANNE, manne : Zo desert de maime, 
H . s. Le desert (oil le peuple d'lsraSl fut 
nourri) de la manne. 

MANOBRB, maaoeuvre, exercioe :Ea 
la manobre, faire la manoeuvre, rexerdce. 
— , prestation, eorv^ : Esta de manobre 
(dtre de manoeuvre), faire ses prestatioiu. 
En carreis ne en auires manobrss no son 
tengutz de cmar. OOUT. s. lis ne sont tenus 
d'aller aux charrois ni k d'autres corvees. 



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MAN 

On trouve dans un texte, aboh., niana 
obn, — , moyen employe pour r^ussir, in- 
trigue : I7sa de manobres, user de manoeu- 
vres, intriguer. 

MANOBRB, Manobr^, manoeuvre, 
oavrier qui trayaille de ses mains^ parti- 
colidrement celui qui aide les masons : Sa- 
lari$ e joumades de monobres e artuans. 
p. E. Salaires et joum^s de manoeuvres 
et artisans. 

Manohrer, fabricien lalique iManobrer 
de Vobre de Sancta Maaia de Baione, L. o. 
Fabricien laique de la fabrique de Sainte- 
Marie de Bajonne. 

MAJIOU, pr^nom de femme, Manon. 

— Manou de Coarraxe. D. b. Manon de 
Coarraze. Injure k une femme; se dit k 
Oloron, par allusion sans doute k quel- 
que « Phryn^ » qui serait venue de Coar- 
raze dans cette vUle. 

MANOUBR&, journalier, ouvrier . — , 
qui fait ses prestations. 

MANQUE, manque : Ha b'mgi soos 
de manque, (Faire vingt sous de manque), 
payer la 8onmiedue,moin8 vingt sous. — , 
iaote, omission.—, d^faut dans un tissu, 
dans une etoffe. 

MANQUEMSNT ; voy. Mancament, 

HANSEN, MANSEN6, MAN8II 
(Vic-Bilh),' vari^te de oepage, raisin blanc. 

MANT ; yoj.'Man. 

MANT, mamt: Mant oubre, maint ou- 
vrier. McmUe bez {betz)^ maintes fois. 

MANT A; mdme signification que 
Amanta. 

MANTE, cape de couleur blanche, 
brune ou grise. bar. — , mantelet; voy. 
ManUm, — , couverture de bete ; elle est 
de laine ou de toile de grosse etoiipe. 

MANTENIt Mantenip, maintenir. 

— Voy. ManHene. 
MANTBNIDOU (« mainteneur »), qui 

maintient, qui conserve dans le mdme 
etot 

MANTENIMENT, maintien, con- 
servation. 

MANTftT, Manteg; ; voy. MwnUm, 

MANTBTB, fem., mantelet. 

MANTIENE, Manther, Manthier^ 
maintenir. Maniiengouif, mautenffoup, je 
maintins .MarUiengut, mantengut, maiu tenu . 

— Voy. Mantenu 

MANTOU, MANTfiT, Manteg , 
manteau : U mamtou bkt de ceu. nav. Un 
mantean bleu de ciel. Poriar manUm, bo^ 
le§, ttpade. p. r. (II etait interdit aux Ca- 
leots de) porter manteau, bottes, epee. 
Son tfumiei ee brocai d'attr riehemens, PS. 
Son manteau est richement brocbd d'or. 
Se imfingu im maxtki, h^ s. U ae deeou- 



BfAQ 



45 



vrit d*un manteau. Madone. . , abson r/uirt- 
teg, aiad cum^lojom qui Moss.fo sepelit. 
H. A . Madame portant son mapteau commo 
le jour ou Mgr fut ense veli. i/ante, fem., 
mantelet de deuil : Sien feytee xx numtes 
negres e capaynms de groe drop per aquegs 
qui yran apres lo dol. IB. Soient faits 
vingt mantelets noirs et des chaperons de 
gros drap pour oeux qui iront apr^s le 
deuil (qui suivront le deuil). 

MANTOUBA(Escurto), faire la quSte 
(a r^glise). 

MANTOULETA-S, s'envelopper d'un 
manteau. — Voy. Amantoula. 

MANTU, MANTR'UN (Bay.), plus 
d*un, maint: Ehabem bist mantu malau,,, 
Ha loudarri mnnet. sup . Nous avons bien 
vu maint malade faire le dernier saut. — , 
pron. : Deya que i'uyme mantu . pby. D^ja 
plus d*un t'aime. Mantue que mhan h^e 
a la bouquee cJUcau coo. IM. Plusieurs 
m*ont souvent k la bouche et peu dans le 
coBur (je suis souvent dans la bouche do 
quelques-uns, etfort peudans leurcoeur). 
Que-u n'hahiytmantue(iXlmen a fait plus 
d'une), il lui a joue plus d'un tour. Manr 
tr^ibe (Bay.).— Mcmiu cop (maint coup), 
main tes fois. 

BCANUAL, Manau, manual, que 
Ton fait avec les mains, que Ton mania 
facilement : Operation manuale, M. B. Ope- 
ration manuelle (chimrgie). — Voy. Ma- 
nau, arc k main. 

MANUGUET, (manuat ?), sorte de 
danseet de musique :Dan«a loupaeee-j)^, 
lou manuguet, dbsp. Danser lepasse-med, 
le « manuguet. » Dans la vallee de Bare- 
tous, lorsque Ton fait charivari k quel- 
qu'un qui convole, on chante : CJalhaoari, 
manuguet ! A Peyrot cent cope de huet, A 
Peyroutme tout autant I Ualhabari tout 
d'haugan ! Charivari, « manuguet I » A 
Pierre cent coups de fouet,^ Penette tout 
autant ! Charivari toute cette annee ! 

MANUTENGB, maintenue, acte qui 
oonfirme la possession d'un bien . s. J . 

MANTE ; voy. Afanche, Manchou. 

MAQUE, macule, tache, souillurc. — 
Hab4 maque, avoir un defaut, une tache . 
— , meurtrissure; voy. Macadure. 

MAQUE (vers la Chalosse), masc, 
miserable, sans le sou. 

MAQUI6NOU, Maquinhou, maqui- 
•a^on. Les habitants de la commune de 
Maz^res-Lezous sent malicieusement trai- 
tes de maquignons, parce qu'ils se livrant 
k rindustne de T^Uve du cheval : Maqui- 
nhoua de Maaeres. D. B. — Que s'lj abiae, 
lou qui haye ahds Dab lous niaquinhous de 
Morlaas. ib. Qu*il prenne garde, celui qui 



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46 



MAR 



aura affaires avec les maquignons de Mor- 
laas. Us sont pour la « finesse », tres-pro- 
ches parents aes Normands ; ceux-ci, dit 
\g proverbe, « k vcndre des chevauxattra- 
pcraient le diable .» Sans doute, ainsi que 
la fait remarquer M. Canbl, dans son 
Bktsan pop. de la Normcmdie, « beaucoup 
de pepsonnes, surla foi desquelles on pour- 
rait se reposer dela mani^re la plus abso- 
lue pour quolque affaire que ce soit, sou- 
vent ne se font pas le moindre scrupule 
d exploiter I'ignorance ou de trahirla con- 
fiance de celui qui leur achdte un cheval. 
Suivantdes us et coutumes religieusement 
transmis de generation en generation, le 
commerce de cet utile auxiliaire de Thomme 
jmrait affranchi des r6gles ordinaires .d 
Mais, pour avoir raerite d'etre, k ce sujet, 
particulierement signales par les dictons, 
il a bien fallu que Normands et gens de 
Morlaas aient ^te reconnus comme <« passes 
maitres en fait de trompene » dans la 
vente des chevaux. 

MAR (/i muette), Maa, mer : Nabiu 
hourronmheyat. . . per lou fligouteix de la 
mar. IM. Navireballott^ par I'agitation de 
a mer. Jou hey., lou sou qui toumbe sus 
la mar. N. past. Je vois lesoleil quitombe 
sur la mer. Despux Vunamar entro Vaute. 
P8. (II regnera)^depuis I'une mer jusqu'a 
lautre . Clew, terra, maa. IB. Le ciel, la 
terre, la mer. 

MAR (Aspe) ; m6me signif. que Mar- 
rou. 

MARBRE, MAHME, marbre : Qu'a 
jamey lou marbre e lou metau Fassen bibe 
sa giori ! Qu'a jamais le marbre et le me- 
tal (des statues de marbre et d'airain) fas- 
sent vivre sa gloire ! La porte sera de bon 
ekoneste marme. art. La porte sera de bon 
et beau marbre. Marme o autre peyra ho- 
nesta. ib. (La construction sera de) mar- 
bre ou autre pierre de bonne et belle qua- 
lite. On disait aussi ^cyre marme (pierre- 
marbre) . 

Marc, marc, poids : Lou marc sera deu 
pees de oeyt onces. p. k. Le marc sera du 
poids de huit onces. 

MARC A, Merca, Marcar, marquer. 
— , au sens de imprimer avec un fer rouge 
un signe fletrjssant ; voy. Baque , Flouca , 
Floura. —, prendre en gage : Nulhs horn 
no penheri ni marque ad autre en camii. f. b. 
Que nul homme ne saisisse ni prenne en 
gage (quoi que ce soit d*) un autre sur le 
chemin. — Cf. D.-c. « Marchare », 2. 

Marcadau, de marche, ou se tient le 
inarche : en la place marcadau de Pau. 
ARCH. Sur la place du marche de Fau. Locs 
niarcadaus. p. b. Localites oil se tiennent 
des marches. 



MAR 

MARGAD&, marquoir, instrument 
avec lequel on marque la place ou doit 6tre 
sem^ le mais. 

liARCADft, Marcader, fem. Mar- 
cadire, marchand, marchande, homme, 
femme, qui suiventles marches pour ache- 
ter, pour vendre. 

Marcaderie, marchandise : OU, can- 
deles, cereeautes marcaderies. arcu. HuUe, 
chandelles, cire et autres marchandises. 
— Voy. Mercaderie. 

MARGADfiT, masc. ; dans certaines 
villes, nom de la place oil se tient le mar- 
ch^. 

MARGADBTA, Marcadeyar . mar- 
chander, demander le prix d'une chose et 
le d^battre. — , trafiquer: Marcadeyar ab 
lors marcaderies. arch. Trafiquer avec leurs 
marchandises. 

MARGADBTADOU , marchandeur, 
Qui est dans Thabitode de marchander. 
marcadeyadoure, f^m. 

MARGADBTATRE, des deux gen- 
res, miarchandenr, marchandeuse, k Texc^s. 

MARGADIU, Mercadiu, place du mar- 
ch^: Denz to marcadiu de Navarrenx. 
AROH. Sur la place du marche de Navar- 
renx. 

IfARGANDlii, marchand : Bowgin, 
marcandi^, mestieraus, oubres. BoR. Bour- 
geois, marchands, artisans, ouvricrs. 

MARGAT, Mercat, marche : MargaU- 
det, poumpouse e hire Que s'aplegabe den 
marceU. H. Marguerite, pimpante et belle, 
se retirait du marchd. Miarafere e a mar- 
cat, ARCH. Mener k foire et k marche. 
Quami lo poble es congregat au mercat. 
GOUT. 8. Quand la population est rassem- 
blee an marche. Establi quea Navarrencxs 
agos... marcat de xvejoms en xve, enio 
die de dimercxs. f , b. (Mgr Gaston — 1 188 
. — ) etablit qu'il j aurait k Navarrenx uo 
marchd de quinze en quinze jours, en jour 
de mercredi. — , lieu od se tient le marche: 
Los decxs deu marcat. IB. Les limites du 
marche.—- Plagues e bosses au marcat de 
Saubaterre. D. b. Plaies et bosses (Ics 
rixes) au marche de Sauveterre. — Lou 
marcat de Ghrris. ib. Le marche de Gar- 
ris (canton de Saint- Palais, arr. de Mau- 
leon). Marche tr^s-frequent^ ; on y allait 
de la basse Navarre, de la Soule et du 
Beam. L'expression lou marcat de Gar- 
ris est depuis longtemps proverbiale pour 
signifier une assemblee tumnltueose, une 
reunion oii tout le monde parle et se re- 
mue avec bruit et confusion. On ditaussi, 
a Pau, au mSme sens : Lou marcat de la 
place deu graa, le marchd de la place du 
grain (le marche au grain). — Marcat mu- 



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MAR 

datNoubaupasu gatPROv, Marche change 
(dont on a change le jour) ne vaut pas 
uQ chat — A CJolognac (Gard^: « Fi^iro 
retrasegudo Es mi^cho tenguao. » fbs- 
QUKT. Poire ajournee est k moiti^ tenue. 
— Voy. Here, foire. — Ha mareat, faire 
marche, convem'r du prix d'une chose. 

HARGHAND, marchand. Marchan- 
dot, petit marchand. — SourHs'en bou 
marchand, S*en sortir bon marchand, se 
sortir bien d'une affaire. — Marchand 
courts Croumpe a quoate e bena tree, PR. B. 
Marchand courtois achate k quatre et vend 
a trois. Ce marchand « courtois » est un 
iiabecile ou un fripon. « Fol est le mar- 
chand qui deprise sa denr^e. >» l. r. db 
LI NOT, Proff. — Riche marchand ou 
praube pouralh^. PR. B. Riche marchand 
ou pauvre poulailler. Mot de Tambitieux 
joaant son va-tout «Roi ou rien, » — , 
qui est de bon debit : Goers de boeus e ba- 
ques,boo8,marchantz, arch. Cuirs de boeufs 
et vaches, bons, marchands. 

KARGHANTEMENTZ, en faisant 
marche : Si pode probar que marchante- 
ments agos le cause crompat, bay. Si (ce- 
lui k qui Ton rdclamait une chose que Ton 
pretendait ne pas ^tre siennc) pouvait 
prouver qu*il Favait achetee en faisant 
marche (4 prix' convenu avec un mar- 
chand). 

If ARGHAP&B, marchepied : Ung ar" 
colkeyt ab lo marchapee tot autom, arch. 
Ud ch&Ht avec le marchepied tout autour. 

MARGHATRE, marcheur. [L'oaou 
bou marchur, lac. L*&ne bon marcheur. 
Marehur n*est que le mot fr. « marcheur :» 
biarmsi), 

MARGHES, p^dalles d'un metier k 
tisser. 

ICARGHTJR ; voy. Marchuyre. 

MAREGHAL, Marescauc, mar^- 
chal : Marechals de camps, cohnels,., p. 
B. Marechaux de camp, colonels... Mos- 
s»i Johan de Lantar^ Moss. P. de Nava- 
Ikes seran marescaucx de I'ost. R. Mgr Jean 
de I^ntar, Mgr P. de Navailles seront 
marechaux de Tarmee. Denunciar a Mos- 
"enkor o a soos maneseaux. ib. Denoncer a 
Mgr ( Gaston-Phoebus ) ou k ses mare- 
chaux. 

MAREULES, grosses gu^tres trico- 
tees. 

Ifareyant, dans textes, bat., ma- 
rinier, marin. 

lfARFANDI,MARFANDI-8, mor- 
fondre, se morfondre, transir, 6tre transi : 
^ goardant lous anherous, Si-b seretz 
marfandide f DBSP. En gardant les petits 
agneaux, vous seriez-vous morfondue? De 



MAR 



47 



mora deniz Vaygue plus de vi hores. ont. . . 
masrfandi e ne vengo a punt de mort. bar. 
(La femme Amaudine) resta dans Teau 
plus de six heures, oCi elle fut transie et en 
vint k point de mort. — Voy. Mowrfoundi. 

MARGAUBE , MAR6ARIDE , 
marguerite, p&querette. Margalidete, inar- 
garidetey dim. — Une cope daurade ab une 
margaride a lacuberte, arch. Une coupe 
dor^ avec une marguerite sur le couver- 
cle. — MargalideSy lobes sous le bee des 
poules, sous le cou des chdvres. 

MARGUILIlfi:, Marcruinier, mai- 
guillier : Marguilliers renderan lour compie 
per davant lous jurats, P. B. Marguilliers 
rendront leurs comptes par-devant les ju- 
rats. 

IfARIDA, Marita (Aspe), Maridar, 
marier : Que y-habe u bielhe Qui droti- 
mibe dab km hau; Zoun, zoun^ zounl'Ma- 
ridem la bielhe, zoun, zoun, zounf Mari- 
dem-la dounc. PR. B. II y avait une vieille 
qui dormait avec le forgeron; Zon, zou, 
zon I Marions la vieille, zon, zon, zon ! 
marions-la done. Filh oufilhe de adge f/c 
maridar. couT. 8. Fils ou hWe dlige k Hre 
maries. Touma-s marida ou touma a ma- 
rida-s, se remarier, convoler : En cas Ma- 
ria. . . volosa (volossa) tomar a se maridar. 
ART. Dans le cas oCl Marie voudrait con- 
voler. — Bau mey eMa mau maridade Que 
bielhe criiicade. pr. h. 11 vaut mieux 6tro 
mal mariee que vieille critiquee. BSre may- 
node, Prague sent Yan Que, dens I'anade, 
A toun galant Sis maridade. i. sallks. 
Rev. des Bass.-Pyr., juillet 1884. Belle 
jeune fille, prie saint Jean que, dans Tan- 
nee, tu sois marine k ton galant— Voy. 
Dequ^. 

MARIDADi:, MaritaU (Aspe), nu- 
bile : Grouyate maridadere, fille nubile, — 
qu'il faut marier. — Poume madurete, a- 
massadere, Maynade granete, maridadere. 
pROv. Pomme mAre doit 6tre cueillie, fille 
grandette doit 6tre marine. — « Les fiUes 
et les pommes est une mdme chose. » l. 

R. DB LINCY, PrOV. 

MARIDADGE, Maridalye, mariago. 
— , dot : Deu maridadge que Mossen Loi/s 
de Navarre... m'ave promes de dar per 
ma molher nusttmps no prenguy ni recebuy 
arrey. arch. pp. Je n'ai en aucun temps 
rien pris ni re^u de la dot que Mgr Louis 
de Navarre m'avait promise pour ma 
femme. — ^u prume maridadge Urn boun 
Diu ba. At segound que y-embie. At ters 
nourybay nou y-embie. prov. (Oloron). 
Au premier manage, le bon Dieu va ; au • 
deuxi^me, il y envoie ; au troisi^me, il ne 
va et n*y envoie. — « II n*y a de (bonnes) 



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48 



MAR 



fian^lles qu*une fois : Celui qui se fiance 
a deux, A troia, Va brCder en enfer ; Ce« 
lui qui se fiance k trois, k quatre* Le dia- 
ble Temporte a tout jamais. » L.-F. sAUvfi, 
Prov, de la Bass.-Bretagne. — On dit 
nroverbialement des manages qui se font 
le jour de la Saint-Joseph : Mandate de 
Sent'Yaua^y La p^ue dab lau p^. Ma- 
nage de la SaintJoseph^ la sotte avec le 
sot. — Maridaiye de yoen e yoene qu'ey 
de Diu, De yoen e bielhe qu'ey d'arri, De 
bielh e de yoene qu'ey deu Diahle, PR. b. 
Manage de jeune homme avec jeune fiile 
est de Dieii, de Jeune homme avec vieille 
femme rien, de vieillard avec jeune fiile 
est du Diable. 

IIARIDADOU, au fern, martdadoure^ 
maiieur, marieuse, celui, celle qui aiment 
k s'eutremettre pour faire des manages. 

MARIDATTE; voy. Maridadge, 

ICARIDATRE, masc. et fern.; mdme 
signification que Maridadou, 

MARIE-BLAN6UE(Marie-blanche), 
catharte alimoche ; cathartes percnopterue, 
i'EMM. « Dans ies Pyr^n^es, on Tappelle 
Marie blanche.,, Kien n'est gracieux 
comme cet oiseau blanc, lorsqu'il se ba- 
lance dans lee teintes bleuitres des pics . 
Mettez-le par terre d'un coup de fusil et 
regardez-le de pr^s, il est hideux. 11 a la 
tete et le devant du cou convert d*une 
peau nue d'un jaune lividQ ; le bee grSle, 
Ies yeux stupides, Ies grandes pennes des 
ailes noires et tout le reste du corps d'un 
blanc pur. Sa longueur est de 75 centi- 
metres ; son odeur insupportable rappelie 
celle du vautour. » c^. r. de bouille , 
Guide Jam. 

IIARIE-BOLE ; mSme signification 
que Boule-Marie, — , une personne etour- 
die. 

MARIE-BRASOG, femme, jeune ou 
vieille, qui ne quitte pas le coin du feu, 
qui est toujours sur Ies tisons, k remuer 
la cendre, brase, pr. b. Les expressions 
« coue-tisous, coue-cone » (couvo-tisons, 
couve-cendre), sont usit^sen Gascogne. 

IIARIE-GHOURRE, Marietchourre, 
fem., troglodyte, oiseau que ie vulgaire 
confond ordinairement avec le roitelet. 
Marie Chourre e Van Pinsaa Que boulen 
Ita nouces douniaa ; Mes n'haben nat boucii 
de paa, Tabee qu'at habotm a Uxa. PR. b. 
« Marie Chourre » et Jean Pinson vou- 
laient faire noces demain ; mais ils n*a- 
vaient pas le moindre morceau de pain ; 
aussi ils eurent k le laisser (iis eurent a 
renoncer a leur projet de manage). -*- lis 
furent plus sagos que les gens qui ne crai- 
gnent pas de manor la faim avec la soif. 



MAR 

— Vers le Lavedao, H.-Pyr., Mark 
Chourre e Yoan Pima Que ban he wmm 
douma Senei ni miquo ni pa, c. Daos les 
Chants de la HauterGaronne (Cenac-Mon- 
caut), Litt^. pop,t p. 377) : « La cardino 
e lou pinsan S'en boien marida douman ; 
Qu*en bolen hd ne b^o h^to, Mes depaa 
n'an briquo de resto... » LoichardonneretU 
et ie pinson veulent se maner demain ; 
ils veulent faire une belle f§te, mais de 
pain, ils n'ont pas le moindre reste. On 
trouve aussi ce chant populaire, cant po- 
pulari, dans rArmanaprouvengau de 1879, 
p. 45 : u Lou Quinsard e TAlauveto Se 
vouguSron marida; Lou premie jour desi 
no^o N'agu^ron ren per manja... » 

BIARlftRE ; m^me signification que 
Mayroulere, 

MAHIETGHOURRE ; voy. Marie- 
chourre, 

MARINE (Oloron), jeune brebis en- 
graissee pour la boucherie. 

MARIOULBTS, marionnette. 

MARIOULIN, masc, MARIOU- 
UNEy fem. ; se disent de Tindivida qui 
a les goiits, les mani^res d*une femme. 

MARIOUTIN(Bay.); mdme signifi- 
cation que le pr^edent. 

MARIT, man: Zo marit no pot far mh 
cune vente ne alienation. . . m lafemne no y 
consent, couT. 8. Le mari ne peut faire au- 
cuneventeni alienation (des biens dotaux), 
si la femme n'y consent pas. Donation qw 
to marit afeitea ea mother, ib. Donation 
que le mari a faite k son Spouse. Anar a 
marit, aller k mari, se marier (se disait de 
la femme qui allait dans la maison de 
Thomme avec qui elle avait contract^ ma- 
nage) : Guiraute,,, ee anode a marit a 
Vostau de La Lanusse. enq. Giraude est 
allee k mari dans la maison de Lanusse — 
Si toun marit arribeper VescaU, Toun bou- 
cUjete au hraei, PBov. Si ton mari arrive 
par Tescalier^ jette au feu le morceau que 
tu manges. (Qu'il n'ait pas k te reprocher 
d'etre gourmande). 

MARITA, MARITATfi; voy. Ma- 
rida, MaridadA, 

MARITAU, marital. 

MARL A, marner. repandre de la 
marne sur un champ : Terramarlada, f.h. 
Terre mam^e* 

MARLAT, Marlet, mameuz . — ,8ubst: 
Umarlat, u marlet, un terrain mameox, 
o\)i Ton a mis de la mame. Marladet, dim. 

— Marlat, mamage, action d*employerla 
mame : Totst melhurers, . . en marlatg e enr 
tertz, ARCH. Toutes ameliorations (de la 
terre) en mamages et laravaux d'eotretieD. 

MARLE, MALLB (Orthez)^ Maria, 



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MAR 

marne : TVege marla. F. h. Extraire de la 
marae. Au camp qui marie ports, Deu mar- 
eat dM s'emporle. pbov. Qui porte de la 
tnarne au champ, da marcbe » emportc de 
Targent La marls hi pourta I'aguthade 
(Tafyent. fb. b. La mame fait porter Tai- 
gtdllade d*arg«iit. Ces deux pro v. se di- 
sent poor sifnifier qae la bonne otilture 
eorichit C'eet le mot du laboureup de La 
Fontaine: « Creusez, fouillez, bSchez... I^ 
travail est nn tr^or. » 

MARUfeRE, MAIiLftRB (Orthez), 
marni^re : 8'ey plecU mey du clot de mar- 
Ure. PET. Plus aun trou demarnidro s'est 
rempii : Au ras d*us mailers Cintads d'abe- 
rou, desaus,.. SBi. Au bord d'nne mar- 
ni^re, entour^ de noisetiers, de sanies. . 
La honnt de ku marines. La fontatne des 
marnidre8.(0nlui attribue, k Pau, quelquo 
vertu curative). 

MARUBT ; voy. Marlat. 

MARTiUS, merius ; Lou marlus salat 
p. Egl. — Per eargus ds marlus, harenx ou 
chardmsB, due diners morlaas, p. r. (Droit 
d*entr^) pour charge de merius, harengs 
ou sardines, deux deniers (de) Morlaas. 

MARME; voy. Marhre. 

MARMUSIB (Malvoisie): Has-tu Ja- 
mes bebut de mielhe marmusie f n. pabt. 
As-tu jamais bu de meilleur vin ? 

MARQUE, Merque, marque.—, saisie 
par represaille ». Dans F. b. (Morlaas, 
art. 347), efmparar marque, user de la sai- 
sie par repr^aille ; it la rubrique, m^erque, 

— Voy. Marea, 

Marque, quartiar de commune, eloigne; 
hameaa : La marque de Lospieng, digt. 
Loupien, quartier de Monein. Los homis.., 
dqmtatz pereaseunesde las marques de Mo- 
naih. ART. Les hommes 4eput^s par cha- 
cun des quartiers de Monein. 

Marraa ; voy. Marrou. 

MARRAJLHtiiRE (Aspe), f^m., pen- 
chant de montagne convert de pierres, de 
debris de rochers. ^ Voy. Arralhes . 

MARRANS, mauvaise humeur, ca- 
price^ opini&tret^. — Dans Tidiome doSaint- 
Qaudens (Haute-Oaronne), « marranit^ en- 
t£te; « marraneja», agir opiniatrement. 

MARRASSAA, couperet de boucher. 

— Bsp . « marra », masse de fer. 
MARRAU, de mar, belier; se dit de 

la brebis en cbaleur : OUlhe marrau, 

Mftrre ; voy. Marrou. 

MARRI, couvrir la femelle en parlant 
du belier, mar. — Voy. Marrou. 

MARRI6X7E (Espoey), haie.— Noms 
de famille : Lamarrigue, Lasmarrigues. 

MARRITlSiRS, chaleur, desir pour le 
mile: Habi la matriUre, avoir la (Stre en) 



MAR 



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chaleur ; se dit des brebis . — Voy. Marri, 

MARROG,ma8c.,partiesaiUante d'une 
pi6ce de bois. — Cf. Arrot, 

MARROTT, MAR, Marro, Marre, 
Maar, b^Uer, m&le do la brebis : Lons 
martbus e lous taus. F. Egl. Les beliers et 
les taureaux. — Cap de marrou. T6te de 
belier, im bourru, un grossier, toujours 
prdt k frapper. — Tout so qui ey ala cour 
qu'ey deu marrou. PR. b. Tout ce qui est au 
bercail est du belier. Voy. Cour, 2. — 
Sieis vingt aolhes e h jnarro. cout. s. Six 
vingts brebis et le belier. Le Savril 1585, 
Henri iv ecrivait aux jurats de la vallee 
d*0s8au de lui procurer et d*envoyer dans 
sa m^tairiede Durance (Lot-et-Garonne) 
siegs marros e dus coos, six belters et deux 
chiens. gbam. Oamaude aulhes es queom. 
deuprener xii oulhes e lo maar. p. B. (Pour 
une saisie de brebis, on doit prendre douze 
brebis et le belier. — Marraa, dans v. Egl., 
incontinent, paillard : Un gran marraa. 
Qui marri las breviiz. (Un grand belier qui 
couvrit les brebis) un grand paillard qui 
d^baucha ses ouailles. 

MARROnQUII,Maroqail,dans p. 
R., maroquin. 

MARS, Marts, mars : 8i heuri ha de 
beresfilhes, Mars que las y pilhe. PR. b. Si 
fevrier a de belles filles (des fleurs'*, mars 
les lui enl6ve. Voy. ^(8ur^> fevrier.— Fe«te 
de Nostra Dama de Mariz. aut. F^te de 
Notre-Dame de Mars. 

MARSELH; voy. ifar56«c. 

MARSELHA, Marsouleya\ se dit du 
temps qu'il fait en mars. 

MARSESG,Mzr«e2A, du mois de mars: 
Basques marsesques ou marselhes. P4ques 
au mois de mars. Lue martsesque^ lune de 
mars. 

Marsesoade, Marsesiade (.')*redevance 
payee au mois de ftiars ? Per marcestade 
VII diers. abch. Pour redevance du mois 
de mars sept deniers . 

MARSOUIiETA; m4me signification 
que Marsclha. 

MARTERA, marteler, batlre^ coups 
de marteau : Nou-m marteretz loucap. Ne 
me rompez point la t^te. — Cap marteraty 
qui a « martel en t^te », — ou qui a 
« un coup de marteau n, qui est bizarre, 
maniaque. 

MARTERISA, martyriser, accabler 
de mauvais traitements : Aixi marterisat.. . 
lofe meter aufontzde la torr. bar. (Aprds 
Tavoir) ainsi martyrise, il le fit meltrc 
(Jeter) au fond de la tour. — Voy. Mar- 
tyrisa. 

Marteror^ 

MARTEROU, Marteroo, la Tous- 



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50 



MAR 



saint : Per marterou»k la Toussaint. C'est 
lo terme ordmairement fixe pourlerenou- 
vpllement des baux, pour I'entree en ser- 
vice des domestiques. jGrrtro an jam de 
notyembre,,, comunament aperat martero, 
ARCH. Jusqu'au jour de novembre com- 
lounement appel^ la Toussaint. Per lou 
terrtii de dus marteroos. IB. (Four le terme 
de deux la Toussaint) pour deux ans.i^et/ 
a Pan Vendeman de Marteror. ch. d'obth. 
Fait k Pau le lendemain de la Toussaint 
(1270). 

MARTfiT, Maries, marteau : Minero 
hrasoqui, arronga-in au bvjau Tons picz 
e ton« wiartete.i.Q.Mineur cendreux,jette- 
inoi dans la cachette tes pics et tes mar- 
teaux. A cops de harre e a trues ife mar- 
tpL PS. A coups de barre et k coups de 
raarteau. Un engludi, dus barquiis, dus 
nutriegs. abch. line enclume, deux souf- 
fle ts, deux marteaux. — Serres-Castet Ha 
tout poudi dab lou mart^t. d. b . Serres- 
Castet a tout pouvoir avec le marteau. 
« L'oglise de ce village possede un mar- 
teau qui a appartenu, dit-on, k saint Ju- 
lien, et qui a la vertu miraculeusede gue- 
rlr les maladies.' II y a une quarantaine 
d'ann^s, reglise ayant ete brOlee, lapre- 
cieuse relique f ut transportee a Lescar . Le 
lendemain, on la trouva k la place ou on 
la tenait d'habitude : elle j serait revenue 
de son propre mouvement. » pky. — De 
Tancienne eglise de Serres-Castet il ne 
reste plus qu'une absidiole qui date cer- 
tainement des premieres annees du xi« 
siocle. lye marteau est depose sous cette 
voute antique. 

MART&TGH (Aspe, Ossau), Marth/t, 
Marteych{Orthez) ; mSme signification que 
MartH. 

MARTII (Martin), nom de boeuf ; on 
emploie aussi Martinot, Martinou^ dim. 

MARTIOIiE, nom de vache. 

MARTOG (Baretous), ecale verte de 
noix. 

MARTOURA; on appelle de ce nom 
un petit tertre sur lequel s'^levait le chal- 
teau d'Arudy. La procession sV arr6te, les 
jours des Rogations; on y allume aussi 
les feiix de la Saint-Jean. — Ce nom de 
MartouH et I'esp^ce de consecration reli- 
gieuse du lieu qui le porte ont pu faire 
croire k des amateurs d^etymologie quUl 
y avait eu \k un « Montmarti*e » (m<m»»iar- 
tyrum). — D'apr6s j. Q dichbb at, Forwta- 
tion fran<;aise des one . tioms de lieu, « Mont- 
martre est pour Montmercre {Mone Afer- 
curii, J) — M Dans plusieurs contrees, les 
mots martre et martrois servent encore k 
indiquer la place des executions. » CHfi- 



MAS 

RXJEhy Diet, hist, des Inst., etc,, de la Fratice. 

MARTSESG; voy. Marsesc, 

MARTTRI, martyre.Preft^r/Ror^, 
( prendre ), soufirir , subir le martyre : 
Aquestafo la pruTuera persona qtu prenco 
martiriper Jhesu-Xrist. H. s. Celle-cifut 
la premiere personne qui subit le martyre 
pour Jesus-Christ. — Mdme locution daos 
Ch, cr, M., edit. p. mbtbb, p. 268. 

MARTTRIEMBNT, martyre, tour- 
ments excessifs : Lo tengon en gran des- 
tresse emariyriement. arch. m. lis le tin- 
rent en grande detrebse et tourments ex- 
cessifs, 

MARTTRISA, Mariyrisar, mar- 
tyriser : Los infantz aquetz fon nuirii' 
risatz, H. s.Ces enfants furent massacres. 
(Le massacre des Innocents). — Voy.i/or- 
terisa, 

Martz; voy. Mars, 

Mas, mais : Dix que Moss, Vave affnm- 
quit, mas no ac mustra, BMQ. 11 dit que 
Mgr Tavait a£franchi, mais il ne le moii- 
tra pas(il ne le prouva point). — Voy. Me$, 
Mey, — Mas que, pourvu que. 

MASAGUII, au lieu de Magasii, ma- 
gasin. 

liASGADURE, {6m,, ce que Von&i 
manger avec le pain. Du pain sans plus* 
du pain sec, se dit peM sms mascathtre, 
Voy. Coumpanaye, Masquedwre, — bans 
I'idiome de St-Gaudens (Haute-Garonne), 
umaacai), m^ler du pain k la pitance; 
« maseo », pitance. 

MASGARA, tacher, salir. 

liASGAROUS, tache, malpropre. 

liASGULU, de m41e, mascuhn, qui 
appartient, qui a rapport au mSle. — , vi- 
goureux, dnergique. On dit aussi MaseU. 

liASGLiB, mdJe : Lo primogemt mag- 
de oufemMe.,, oouT. s. L enfant premier- 
ne, gar^on ou fiUe... — Berdot de Case- 
nave, . . a V enfantz, ii mascles. knq. Ber- 
dot de Casenave a cinq enfants, (dont) 
deux gardens. Mascle s^ajoutait aux mots 
Jilh, fils, et garsoo, garsou, gar^n : Filk 
mascle, IB. Garsoos, Garsous mascUH, bab. 
— Lou bout deu nutscle, le bout du m&le; 
« il cazzo. » — Mascle, terme de menui- 
serie, planche k languelte qui s'ajostc a 
la rainure d'une autre planche, qui est 
dite lafenUle. — Voy. Cardia, 

liASGIiA ; voy. Masclau, MaseloH. 

liASGIiETA, ressembler au m&le. — 
Hemne qui maseleye, femme qui a la voix, 
des manieres d*homme. 

MASGLOU, masculinite, caract^re, 
qualite du m4le. — , virility, force, vigueur. 
On dit aussi Urn maseU, 

MASEDA, Maseta (Aspe), dompter, 



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MAS 

rendre traitable, adoucir, en parlant des 
honunes. Laferhou dt Vesprit que lama- 
utara. IM. La ferveurde I'esprit la domp- 
tera (domptera la chair). L'endurcit en 
8oti$vicis E$ mazedai, Ps. L'endurci dans 
sea vices (le mechant) est dompte. — Voy. 
Maset,2. 

MASBRA, Maserer, (de maset, bon- 
chcrie), boucher. 

MASERES, mines, d^combres, restes 
d'nne demolition : Une$ mctseres aperades 
h glisie deManssos. dict. Des mines appe- 
1^ Teglise de Mansos. Demolin la horde to- 
ialemerU ensempa ab las mazeres qui eren d^ 
ptyre, e la fuste pican en plusors pesses per 
man^/re que no se podos reeaptar ni apro- 
fieytar endegunemaneyre. arch. m. lis de- 
molirent enti^rement la grange, (brisant) 
ensemble les restes qui ^taient de pierre, 
et ils rompirent le bois (de la charpente) 
en plnsieorsmorceanx, de mani^re qu*il ne 
pflt dtre recueilli ni servir d*aucune fa?on. 
— Dans F. B., ^dit. mazubb et hatoulrt. 
For d'Ossau, art. 21, le mot maseras a 6te 
improprement traduit par « granges. » 
L'art. 22 montre tr6s-clairement qu'il 
n'est \k question que d'une maison demo- 
lie, et non d*une maison et de granges 
ruin^s. 

Maset, Maseg, masc, boncherie : 
Bone car [cam) de maset. F. EgL Bonne 
viande de boucherie. Drets que arem en 
cade baque e en cade bueu qui seran henuz 
fn los mazeds. oh. d'orth. Les droits que 
nous avons (i percevoir) pour chaoue 
vache et chaque boeuf venous dans les 
boncheries. 

MASET, dompte, rendu traitable ; 
adouci, en parlant des hommes : Bestiur 
maset e d^utat a la labor, p. b. Betail 
domptd et destind au labourage. — Lat. 
« mansuetus. » — Boye mase-de (Montaut), 
rage mue, celle oi!i le chien 4cume et ne 
mord pas. 

MASBTA; voy. Maseda. 

MASET ADfi, (}ue Ton pent ou qui doit 
^tre dompte, adouci. 

MASETADOU, au fem. masetadoure, 
qni dompte, rend traitable, qui adouci t. 

MASI, folle farine, celle qui est si fine 
que Tair Tenl^ve ; les meules, les murs 
des moulins en sont tout blancs. On s'en 
pondrait autrefois. 

Masoan, Mason, Masoo ; m^me si- 
gnification que Maysoau, Maysou, 

MASQUEDURE (Orthez); voy. Mach- 
quedure; Mascadure* 

MA8SAGANA, cloisonner. ^ Voy. 
le suivant. 

MASSAGANAGy masc, cloisonfaite 



MAT 



51 



avec des montants de ch^ne et des pier- 
res, espunhes (Bedous); ailleurs on se sert 
de briques. 

Massoayre, Massoer ; mSme signif. 
que Massou, 

MASSOG, amas. 

MASSOU, Massoo, ma^on : La pey- 
re.„ espudida per los massoos, PS. La pierre 
rejetee par les masons. Guilhem Amaut 
de Sacaze a Montaner massoer es. R. Guil- 
laume Araaud de Sacaze est ma^on ^Mon- 
taner. — Coussira massous ta ha soulies. 
LETT. ORTH. A Her chercher (s'adresser a) 
des masons pour faire des souliers. Se dit 
proverbialement pour signifier : demander 
k quelqu'un de faire ce qu'il ne sait point. 

MASTEGA, BCASTEGA, m4cher : 
Masteca pregaris, m&chonner des pri^rcs. 
— Voy. MasUmtha, 

MASTEGATRE, mkohenr : Las mas- 
tegayres (^Mont), « les m^cheuses », les 
fileuses d etoupe. 

ICASTOUIjHA, mslchonner. — , m4- 
chonnerles mots, bredouiller. — Voy. Man- 
teca. 

MASTRESSE ; voy. MesLresse. 

MASTROULHE, grosso laidefemme, 
(une masse de chair). — En fr., « mas- 
toc », homme gras, gros, epais, lourd. a. 
DELVAU, Lang, verte. 

MATA, Matar, frapper, tuer : La 
mourt t'habe matat deu true fatal, v. bat. 
La mort t'avait frappd du coup fatal. Vien- 
con I'oos e lo leon e prenen las aolhas. . . ; 
jolnatey los.n. s. Vinrent lours etle lion 
qui saisirent des brebis ; ( ils se dresse- 
rent furieux centre moi); je les tuai. — , 
terme d'un jeu d'enfants, cnoquer la bille. 

MATA ; se dit des plantes, des arbres, 
pousser des jets : ffoument qui mate. Fro- 
ment qui croit, se multiplie, dont chaque 
tige porte plusieurs ^pis. — Esp. (Mur- 
cie), « matearsa », croitre^ se multiplier, 
devenir epais, en parlant des bids. 

MATAGHA (Aspe), mettre le fil en 
echeveau.— Voy Amat€u;ba. 

MATAGHADE, Matachate, reunion 
de plusieurs echeveaux. — It. « matas- 
s^ta. » 

MATAGHE, echeveau, grand dchc- 
vean. — , poignee d'dpis. — It. « mat&88a», 
dcheveau ; tas, amas. 

MATADE ; m^me signification que 
Mate. 

MATADE (de mataj frapper), action 
de frapper, coup. 

MATAD£ (de m^ta, tuer), abattoir. 
Matedey (B&y .). 

MATAGOT, masc, citrouille ronde. 
^, boulotte, femme petite et grosse. 



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52 



MAT 



MATAS, epais buisson, hallier. 

MATA-SEUBE ; toj. MaU-seube, 

MATGHETA (Oloron , Aspe), faiie le 
mulct, matcJum, s'eat^ter, 6tre entete. 

MATGHOU (Oloron , Aspe), mulet : 
Saute de toun mtUet, arrierou, De toun gran 
matchou de Canfrcanc, nav. Saute de des- 
sus ton mulet, muletier, do desaus ton 
grand mulet de Canfranc. 

MATE, fem.,bui88on. — , cepee, touflfe 
de plusieurs tiges sortant d'une m^me sou- 
che. — , forte souche avec grande cepee. — 
MaUdembius, assemblage de tiges d'osier. 
Pour signifier que,dans un amas de choses, 
dans une reunion de personnes, choses ou 
personnes ne sont pas egalement bonnes, 
on dit proverbialement : Qu'en y ha d^ 
toutz en ue mate de aabius, il y en a de tou- 
tes dans un assemblage de branches d'o- 
sier. — Arrima-s a boune Tnate, prov. (S'ap- 
puyer k bonne souchej, faire un bon ma- 
nage. 

MATEDET; voy. MatadL 

MATE-£LAMI(mate-faim), mets gros- 
sier qui remplit, rassasie vite. 

MATE-PEDOULH(tue-poux) ; terme 
injurieux, comme en fr. « pouilleux ». 

Matera, matras, trait: Une arbalestre 
ab sept materas, arch. Une arbal^te avec 
sept traits. — Dans le Rouergue, « mo- 
tras », trait de grosse arbaUte, fl^che. 
" Mataris, d^apr^s G^sar, etait un mot gau- 
lois signifiantjaveline .» vayss., Diet. 

Materassine ; voy. le precedent : Tres 
Tnaterassines . arch. Trois traits. -^ Voy. 
Matricina. 

MATfiRI, Materie, matierc . — , su- 
jet d'entretien, mati^re sur laquelle on 
parle, on ecrit: Eyagut,,, de Vexaltaa 
inateri presta. PS. J*ai eu (incontinent) ma- 
ti^re pr^te pour Texalter. En debatenlt'] 
de lamateri. bar. En debattant a ce sujet. 
Materie subyecte, affaire soumise (ides ju- 
ges) : Domandan e concludixen los procu- 
rayres aixi que... la materie subyecte es do- 
mandadoreconcludidor. iB.(Les procureurs- 
generaux) demandent et concluent ainsi 
que, dans Taffaire (qui vous est) soumise, 
il doit ^tre demande et conclu. 

MATERIAU, materiel. — , le materiel . 
— , les materiaux. 

MATE-SEUBE) Mata-seube, sorte de 
liane, plante sarmenteuse et grimpante. 
— Cf. HONNORAT, Dict.^ « maia-ccba id , 
« maire-siouva», nom qu'on donne en gene- 
ral a toutes les esp^ces de chevre-feuille 
sauvages. 

MATETE, fem. (dim. de mate, petite 
touffe de tiges), petit buisson. 

MATIADE, MATIAU(raasc.). ma- 



MAT 

tinee: Atau de la maUade que-s passen 
lotut moumenta, v. lab. Ainsi de la mati- 
nee se passent les moments . Per plouye 
deu moHau Nou pirgues loujouriiau. fr.b. 
Pour pluie de la matinee ne penis point la 
joumee. Belhade de plasif matiau de pent. 
IM. Veill^ de plaisir, matinee de peine. 

— En lat. « Lsata vigilia serotioa ti iste 
mane facit .» One soiree dans les plaisirs 
est souvent BuiTie d'one matinoe remplie 
de chagrin. — On dit aossi Maytiade, 
Maytiau, 

MATltii, Matyti^, matin al, matineux : 
MaUb oottm Voubre dou camp, N. lab. Ma- 
tineux comme Touvrier du champ (comme 
le laboureur). M'estangui per entene Lcm 
auserous mati^, de sou taut esgayaiz. A.ib 
Je m'arrdte pour entendre les petits oi- 
seaux matineux, de soleil tout egayes. 

— Voy. Maytktii, 

MATI6A, apaiser, calmer, adoucir : 
Nou-t hiquespas en taa grane coulerey Que 
tu medix nou-tpouaquesmatiga, sent. Ne 
te mets pas en si grande colere, que tu ne 
puisses de toi-meme te calmer. — Voy. 
AmaUga. 

MATH, ilfai^^, matin : Lhebasde ma- 
tit. Se lever matin. Losprocez d'importawx 
seran metutz sus to bureu de matii, o. h 
Les procds d^importance seront mis sur le 
bureau le matin. Voy. Burhi. — De nmHi 
iras fen. H. s. An matin tu t'en iras. 

MATOLE, fem., assemblage arrondi 
de menues branches des haies, o^ Von met 
un piege pour prendre des oiseaux.— Jfa- 
toles, terme de plaisanterie, epais favo- 
ris. 

MATOLE, fem.. b&ton a gros bout re- 
courbe, dont les enrants se servent au jea 
appele Tasiourres, -*- Voy. cemot 

MATOT, masc , touffe d'^pines ct d'ar- 
bustes, petit buisson. 

MATOU, amas, pile : Maiou de rou- 
tnent, gerbe de ble. Matau de heus. pile (ie 
foug6re . 

MATOU, gros hkion, une trique. 

MATRACA, sync, de materaca (voy. 
Matera), percer de traits. — , accabler. — 
Fruut matracat, fruit frappe de coups de 
gr^le. — Homi mairaccUy homme que le 
raal a frapp^, qui manque de sante. 

Matrasiu, de trait: Balesie qui ere 
I'arme mairasiua, arch. L'arbalete qai 
etait Tarme de trait. — Voy. Matera 

M ATRE (Mont.), gros chat, uo matou. 

Matrioina, fem., matras, trait : E(h 
seran, . . Blasmts leu de la matricina Dm 
qui domina, PS. lis seront vite blesses du 
trait de celui qui domine. (Dieu les fra|>- 
pera de ses traits). — Voy. Materassim. 



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MAU 

MATRIMOJNI, mariage : Dab laprin- 
rme Jeanne unit en matrimoni, r, Egl, 
Avec la princesse Jeanne uni en mariage. 
Enfantz de Ityau mairimoni . COUT. s. ^n- 
faDts de legitime mariage. Separa matrix 
Moitt (separer mariage), dissoudre le ma- 
riage: Per qiioantes causes se pot separar 
matrmoni, f. b. Pour combien de causes 
se peot dissoudre mariage. 

MATRIMONIAU, Matrimonial, 
matrimonial : Pactes e combeniensas matri 
monials. art. Pactes et conventions de 
mariage. Charta de canvenansas matrimo- 
Hiaus, F. H. Acte de conventions matrimo- 
niales (contrat de maris ge). 

MATROUNE, Matrone, matronne. 
— . sage-ferame. — Voy. MayrouUre. 

MATROUNI^IRE, camomille; vui- 
triraria chamomilla. 

MATRUCOU (Aspe), au fem., matrvr 
<pi^, brutal, intraitable. 

MATRUQUi;,masc., brutality, dure- 
te, radesse. 

MA.U, subst., mal : Aco-m M mati.Cela 
me fait mal, je souffre de cela (au physi- 
que OQ au moral). Oun habetz mau ? Oii 
avez-vous mal, d'6usouffrez-vou8? — Hoey- 
tf deu mau, M bee, PS. Detourne-toi du 
mal, fais (le) bien. — Chic de mau, gran 
I'ijatse, PBOV. Peu de mal, grande bande. 
Grand remade pour un petit mal ; plus de 
ppur que de mal. — Mau deu loup; voy. 
Lovbet. 

BIAU, Mal, adj., mauvais, mediant : 
Mau cap, mauvaise t^te ; male intention, 
mauvaise intention. 3fala administration. 
'• B. Mauvaise administration. Mian los 
J\idm$ ab JhesU'Xrist dus maus homia. h. 
s. Le« Juifs amen^rent avec Jesus-Christ 
^•eux mauvais hommes (deux malfaiteurs). 
Imgoa mula. PS Mechante langue. La 
9*iU male. IB. Les mechantes gens. Voy. 
^iheare, Male-care. — A malsongrat, 
(» son mauvais gre) : A mal son grat lo 
ffobligar... Bar. Contre son gre il le fit 
»'obliger k... — , irrite : Terriblemen[t]era 
dehmgut mau. PS. (L'Etemel) terriblcment 
eUitdevenu irrit^. — ^ Mau, adv. De mau 
pariaa cTarres A la lengoa Uistem[ps] defen 
P8. Defends toujours a ta langue de uial 
parler de quelqu'un. 

ICAUABIS (Aspe), guimauve. — Esp., 
* malvavisco. » — Lat. « bismalva. » 

lCAn-APRES(mal-pris), malgagne 
pax le contact. 

MAU-APRES, mal-appris, grossier, 
Dial elev^. 

MAU-ASTRUG ; voy. Malestruc. 

Haubadementas, mechamment : Los 
«•« aperat2 fausar'tSy que eg ave diit mau- 

T0M1-: II 



MAU 



53 



badementz. arch. II les avait appel^ faus- 
saires, (ce) qu'il avait dit ipechamment. 

MAU-BADUT fmal-ne), mal venu, 
mal conforme. — U mau-baduty un sot. 
On dit aussi u mau-coat (un mal-couve). 

MAU-BAIX (mal-bas), mal-eaduc. 

MAU-B ARRET, masc. sing., de- 
penses mal faites, pertes causees par Ti- 
gno ranee ou par rincurie de celui qui 
g^re, qui administre. — , prodigalite, fol- 
les ddpenses. — , d^chet, « coulage. » 

MAXJBAT, mauvais : Lor maubat con- 
cepte meter a exeqution. bar. Mettre k exe- 
cution leur mauvais dessein. Jo,., die que 
fo.., maubade fempne eey feit gran adul- 
teri, M. b. Je declare que jefus mauvaise 
femme et que j'ai fait grand adult^re. 

MAU-BATOUIiAT, mal emmaillotte 
un bossu. La difformite lui viendrait du 
bayoii, maillot, dontil aurait et^ mal enve- 
loppe. 

MAUBE, mauve. 

MAUBEDIS; voy. Mahedis. 

MAUBiZS, mauvais. — Lou maub^s 
(Osse), le diable. 

MAUBESETAT; voy. Maubestat. 

MAU-BESI AT, g4te par des complai- 
sances k lexers. 

MAUBESTAT, Maubesetat, « mau- 
vaisete », mechancete : Jo coneg la toe 
maubestat, u. 8. Je connais ta mdcnancet^. 
— La mxiubestat deus peccaU, ib. L'iniquitd 
des peches. 

MAU-BIBE (mal-vivre), subst. : Lou 
mau-bibe, la difficulte k vivre, k subsis- 
ter, la mis^re. — , mauvaise vie, d^regle- 
ment. 

MAU-BIBENT (mal-vivant), qui vit 
dans la g^ne. — , quimdne une vie d^ 
reglee. — Voou gran mau au mau-vivenlt]. 
PS. II veut grand mal au (il bait le) me- 
chant. 

MAU-BIU (mal-vif), mal aux Uvfes, 
aux gencives, inflammation. — On dit en 
fr. (( plaie vive :», signifiant plaie active, 
enflamm^e. 

MAUBOULE, vouloir du mal k. — 
MaubouU, subst., mauvais vouloir, mal- 
veillance. 

MAUBOUIiENT, Maubolent, 
raalveillant : No sera deliurat aus tale/ts 
De sons grans mauvolens. PS. 11 ne sera 
point livr6 aux volontes (au gre) de se; 
glands ennemis. On dit aussi Malibolent. 

MAUBOULUT, « raalvoulu », que 
Ton n'aime pas. a qui Ton veut du mal. 

MAU-GAUT (chaud-mal), fievrc 
chaude. 

MAU-GOAT (mal-couve). Umau coat; 
voy. Mau-badut. 



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54 



MAU 



MAU-GOULOU (mauvaise-couleur), 
mauyaiBe teinte, manvais teint. 

MAUGUTA, reprocher, accuser, im- 
puter : Lou hup que cerca dargoeyt a 
TanfUyt; qu'ou maucuia de troubla I'aygue 
oun houU hehe, Voy. Journal d'Orthez, !•' 
sept. 1877. Le loup cbercha querelle k 
Pagneau ; 11 Taccusa de troubler i*eaa oil 
il voulait boire. 

BSAU-DAT (mal-donn^) ; u mau-dat, 
un malefice. 

MAU-DE-TERRE ( mal-de-terre ) , 
mal-caduc, epilepsie. — Dans rabblais, 
Pant., prologue : Mau-de-terre hous hire! 
mal-caduc vous tourae (ren verse) ! 

MAUDISE) Maladise, maudire : Jhesus 
maladisco lo, e tantost Vomi cado morL H. 
8. Jesus le maudit, et aussitdt cet bomme 
tomba mort Lous fructz maladitz de lea 
heresies, F. Egl, Les fruits maudits des 
beresies. A Ven-darri so de maudit; Nou 
preni que lou benedit h.b. £n arri^re ce qui 
est maudit; je ne prends que ce qui est b^- 
nit. Ainsi parlent, dit-on, des superstitieux 
en se mettant k table ; ils craignent qu*il 
n*y ait quelque malefice dans le repas qu'ils 
vont prendre. A Vendarri so de maudit j 
c'est le « vade retro Satanas. 2> — Au mot 
Disey voy. Dise mau, 

BSAUE ; voy. Mabe. 

MAU-ENGARAT; se dit de celui qui 
a male-care. Voy. ce mot. 

MAU-ESCADUT (mal-ecbu); mdme 
signification que Mau-badut et Mau-coat. 

MAU-ESTA (mal-Stre), Hre malbeu- 
reux, dans la gSne. — , souffirir. — , subst, 
masc, mis^re, gSne, souffrance. 

MAU-ESTRUG ; mSme signification 
que Makstntc, 

MAUFACTOU, Maufactor, 

MAUFAYTOU, 

Maafay too, Manfay tor, malfaiteur : 
Rompedors de patz e autres maufaytoos. 
ARCH . Gens qui rompent la paix et autres 
malfaiteurs. Lo beguer deu Tnanaraumau- 
fayior a dret, f. B. Le viguier doit man- 
der le malfaiteur en justice. —Voy. Fort- 
fazedor, 

MAU-FOUDRE ( mauvais-foudre ) : 
U Tnau-foudre (Aspe, Ossau). Un diable 
d'homme. 

MAUGOURDIN (Bay.); mot d'im- 
prdcation. 

BSAUGOURNAYI I (Bay.) ; se dit au 
sens de : la peste soit I 

MAX7GRAGIOUS, qui n*est pas gra- 
cieux, boumi. 

MAUGRAT, malgr^. A maugrat on 
en maugrat de bous, Malgrdf vous. 

MAUHA, mefaire, faire le mal, nuire. 
— Voy. Meinhfar. 



MAU 

BSAUHALA (Aspe) ; usit^ aasenides 
expressions : il n*y a pas lieu des^en^ton- 
ner, c* ^tait k pr^voir. 

MAUHASEG, malfaisant : Potwo^es 
mauhaseques. N. past. Sorci^res malfai- 
santes. No-m castigues de mas pecqm 
Mauhasequas. ps. Ne me chAtie pas poor 
mes fautes malfaisantes (pour mes peches 
pour le mal que j*ai fait). Mau-hauc, 
subst. : Los mau-hasees. ps. Les ouTiiers 
d'iniquit^. 

BfAUHASBDfi, malin, qui est dis- 
pos^, qui est enclin k faire du mal. Lm 
mauhasedS, le malin, Tespiit malin, le 
diable : Ausdytz dou mauhasedi. lbtt. 
oRTH. Oiseaux du diable. 

MAUHASENT, malin, malfaisant, 
nuisible : Lous oelhous proubedits de pka 
mauhasente guinhade. lam. Les jolisyeui 
pourNOis de bien malin regard (lea jolia 
yeux dont le regard fait tant de mal). 

BSAUH&T, MAUHtirrr, mefait: U 
mauheyt nou trobejamey m^te, prov. Un 
mdfait ne trouve jamais maitre. « Tout 
mauvais cas est niable. » 

MAU-HUM (mauvaise fumee) ; on ap- 
pelle de ce nom une personneinqui^te, in- 
supportable. 

Manllate ; voy. Malheute, 2. 

IfAUMETE (mettre en mauvais 4Ut). 
g&ter, g&cher. — , brouiller, desunir des 
personnes. 

MAUMIA, Manxniar, malmener : 
Maumia lo, disent,. H. s. II le mabnena^ 
disant... 

MAUPALHti: (Oloron), masc., mala* 
die des enfants k la mamelle ; pelliculea 
blanches k la bouche. 

MAU-PARAT, danger, malbeur im- 
minent : Calvi.., senti lou mau-parai, F. 
Egl, Calvin pressentit le danger qui le n^ 
na^ait 

MAXT-PARUk., mauvais propos, pw- 
pos desbonn^te, mddisance : Lous nun- 
parlas, les mauvais propos. 

MAU - P ARLfi ( mauvais parlenr ), 
qui tient de mauvais propos, qui a ob 
langage desbonn^te, inedisant: Lints maS' 
parUs,,, qui disen geUperis. F. Egl, Les 
mauvais parleurs qui disent des paro- 
les oiitrageantes. Lhomi mau-pc^rler. rs. 
L'honune m^disant. — Cat. « La gent 
mau-parlera. » 

MAU-PRIM (Aspe), flux de ventre; 
se dit particuliSrement des vaches. 

MAUTA, Maatar,remuer.— Jfo«^ 
lou coo, dans p. Egl., faire battre vive- 
ment le coeur. — Mduia-s, se remocr» 
bouger, sauter : Cascun d'eds. . . Per inw 
calera que-s maute. ps. 11 faudra que chtcmi 



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MAY 

d'eox 86 remne pour vivre (qu'ilB aillent 
de lieu en lieu pour trouver leur subsis- 
tance). Liban eUerm<m,..B'en mauten. IB. 
Le Liban et Hermon en sautent. (La voix 
de TEternel fait sauter le liban et Her- 
mon comme des faons de licome) . 

MAU-TALENT, disposition ^ mal 
faire, mauvaise volont^, mechancet^. 

MAU-TEMPS (mauvais temps), de 
ipauva is jour s, Tadversite. 

MAX7TRAGTA, Maltractar, mal- 
traiter : A cocls vos los maltractez, jo m'en 
preneresus vos.bkk. En cas (s'il arrivait) 
cue vous les maltraitiez (mes sujets de 
Coarraze), je m*en prendrai a vous. 

MATRRAA, Macheraa, Tensemble 
maiillaire. — Dans p. EgL, joue : Lous 
nacheras esclais, Les joues enflees. 

MAXERADE, Macherade, coup sur 
la joue, moicere, souffle t : Lo maeste bado 
irat^ e ha-u dar gran maxerade, H. 8. Le 
naitre devint irrite et va lui donner (lui 
^oDQe) un grand soufilet. 

MAXFiRAU, Macherau (Aspe), partie 
tendre etblancMtre sous Tecorce del'ar- 
bre, aubier. 

MAX Are, Machere, mkchoire, joue : 
Cam prop la maxere. F. B. La chair prAs 
de la mslchoire. Eomp las macheras aus 
leoos. P8.ll romp t les mAchoires aux lions. 
Ha crouchi dus poutous sits la max^e. 
Fairecraquer deux baisers sur la joue. — 
R\r?f. « maissela, maichela. » — Anc. fr. 
• maixelle. » — Lat. « maxilla. » 

MAY, ICAYRE, Mair, m^re : Tons 
pcty e may hatmoureras. CAT.Tes p6re et 
■i6re tu honoreras. La Verges Maria, may 
it Jhesu-Xrist. H. 8. La Vierge Marie, 
mere de Jesus-Christ. — Mayre e hilhe de 
La Bastide. n. b. Mere et fiUe de La Bas- 
tide.Dans le canton de Salies, arrondisse- 
Dientd'Orthez, k La Bastide- Villefranche, 
«Q d^signait ainsi deux pierres d'in^gale 
paiideur, sur chacune desquelles etaient 
grates un de et des ciseaux. « D'apr^s une 
k^nde populaire, deux femmes, une 
tt^ et une fille, furent petrifiees en pu- 
nidoQ de leur temeraire curiosite, au temps 
ou,toutpr6s deli, aurait ete detruite, par 
oa chitiment du Ciel, une localite du nom 
de Belle-Mareille. » Hist, de La BasHde- 
Villefranchey par Tabbe labaigt. — Audi 
fiiser a son pair e asa mair, l. o. II a oui 
dire par son p^e et sa m^re. Mayrete, ma- 
r«e, mayrote, dim. — Era may deras 
<^^kesn*ey pasmourte. La mdre des brebis 
nest pas morte. Se dit proverbialement, 
P*nm lea pasteurs, de toute perte qui est 
reparable. — Hilh de la may, parent deu 
iwy.Fils de la mdre, parent du p6re.Voy. 



MAY 



55 



Hilh. -— En fr., a ventre anoblit » se disait 
dans les contrees oil la mdre transmettait 
la noblesse aux enfants. — Maydepoupe 
(m^re de mamellej, nourrice, femme qui 
allaite Tenfant d une autre. — May deu 
sou (mdre du sol), accoucheuse. — May, 
matnce; voy. Mayritz. ^ On appelle en- 
core may le lit d'un cours d'eau : Uaygue 
feyte.. . . reHrar enta lamay efieu de Vaygue, 
ARCH. L'eau que Ton a fait rentret j usque 
dans le lit du courant. 

MAT, mai, le mois des fleurs : Ahriu 
que hb lajlou, may qu'en ha, I'haunou, PR. 
H. Avril fait la fleur, mai en a Thonneur. 
— Bouroud'abriu que pUe lou barriu, Lou 
de may que pUe lou chay, IB. Bourgeon 
d'avril remplit le baril, celui de mai rem- 
plit le chai. — Loung coum la hami de 
may. PR. B. Long comme la faim (du mois) 
de mai. — a Long comme un jour sans 
pain, w — Voy. Jaami. 

liAT, arbre ^ue Ton plantait ancien- 
nement, le premier jour de mai, en signe 
de rejouissance. — On appelle encore au- 
jourd'hui de ce nom Tarbre que Ton plante 
devant la demeure d'une personne que 
Ton veut honorer. 

May, privilege qu'avait le seigneur 
pour la vente de son vin et de son cidre 
durant le mois de mai : Lo senhor ha son 
may de hener son vii e pomade de son berger 
en lomees de may. p. b. Le seigneur a son 
mai (son privilege de mai) de vendre son 
vin et cidre de son verger dans le mois de 
mai. — Voy. Mayade, 2. 

MAYA, planter un arbre devant la 
demeure de quelqu'un pour lui faire hon- 
neur. 

MATADE, fem., honneur que Ton fait 
k quelqu'un en' plantarit im arbre devant 
sa demeure. 

Mayade, Maiade, redevance feodale 
(particuli^rement de vin, de cidre) que le 
seigneur percevait en mai : Mo vi e ma 
pomada ae mos debers ajustade. F. o. Mon 
j vin et mon cidre de mes redevances re- 
I cueillL — , privilege qu'avait le seigneur 
pour la vente de 9on vin et de son cidre 
durant le mois de mai; voy. May, 3. — , 
redevance feodale payee en argent au lieu 
et place des vins et cidres que Ton etait 
primitivement tenu de donner au seigneur, 
le mois de mai. — On lit dans marca, 
Hist.de BSam, p. 315-16 : «Le droictque 
le seigneur se reserua de vendre ses vins 
et ses pomades ou cidres provenans de ses 
rentes ou deuoirs, par tout le mois de 
may, est considerable pour Tinterpretation 
du terme de Maiesque, dont les commu- 
nautes de Bdarn se seruent auiourd'hui 



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56 



MAY 



(1640), lorsqu'elles font la d^liurance de la 
Maiesqrie du via k leurs fenniers. Car ce 
droict de vendre son vin priuatdvement k 
tout autre, pendant le mois de may, est un 
droict domanial apartenant au seigneur 
souuerain dans les terres qui lui sont im- 
mediatement subiectes, et aux autres sei- 
gneurs particuliers en leurs villages : qui 
est nomme dans les vieux titres Maiade, 
Maimcque, et Maiuque^ prenant sa de- 
nomination du mois de may; etn^antmoins 
on n'en void pas auiourd'hui la pratique 
(1640), d'autant que Von a compose de ce 
droict auec les communaut^s quifontpour 
la plus grande partie une petite redeuance 
annuelle en argent, que Ton appelle 
Mamde, Toutesfois le nom de Maiesque 
est reste ice contract que les communau- 
tes, depourueues de vin passent avec un 
vh fermier pour en faire le foumissement 
necessaire, aux conditions qui sont arr^- 
tees entr*eux. Et d'autant qu'il y a de- 
fense k tous autres de vendre du vin, ex- 
cept^ celui deleurcreu, et que le fermier 
attirant k soi le droict de vendre seul du 
vin, exerce dans la communaut^ un mo- 
nopole, qui est vne chose d^fendue paries 
loix, ces contracts ne sont point valables 
si le Parlement n*en accorde la permis- 
sion. 2> — Lorsque majica dit que le sei- 
gneur s'^tait « r^serue le droict de vendre 
(priuativement k tout autre) ses vins et 
ses pomades ou cidres provenans de ses 
rentes ou deuoirs, pendant toutle moisde 
may y>, il traduit en partie un article du 
F. 0. dont Torigine remonte 4 1080, lequel 
article est ainsi con^udans une transcrip- 
tion posterieure (1290) que Marca designe 
particuli6rement: M'artiencu aquest deber, 
que per tot lo mees de may que vene mo vi 
e ma jwmada de mos deber 8 ajustade^ mes 
eu maiorprelz que-us autres auranvenut en 
la medixe ciutat en I'entran de may. Je 
me suis reserve ce droit, que par tout le 
mois de mai je vendrai mon vin et mon 
cidre de mes redevances recueilli, mais au 
plus hautprix que les autres auront vendu 
dans la mtoe ville k Tentree de mai.Marca 
ne ditrien de cette demidre partie de I'ar- 
ticle du F. 0., me« au maior pretz,que'U8 
autres auran venut, etc., mais au plus haut 
prix que les autres auront vendu, et^. — 
Sur le vu de cet article, Marca affirme 
que le seigneur avait, privativement a tout 
autre, le droit de vendre ses vins et ci- 
dres pendant le mois de mai. Comment 
le seigneur pouvait-il avoir ce droit, si les 
autres, comme Imdique le m^me article, 
vendaient leurs vins et cidres d^s le com- 
mencement du mois de mai ? — May et 



MAY 

mayade ne nous semblent pas devoir signi- 
fier le droit exclusif appurtenant ao sei- 
gneur, en BSarti^ de vendre le vin durant 
le mois de mai; nouscroyons que, par ces 
mots, il faut entendre seulement un pri- 
vilege resultant de certains avanta^es 
qu'en B4am le seigneur avait pour cette 
vente. — Dans une note, p. b., edit Ma- 
zure et Hatoulet, il est dit, p. 126: 
wDans le Nord etle Midi, la malade etait 
gen^rale, tant pour la chose que pour le 
mot. » C'est \k une assertion hasardee. 
Pour ce qui est du Midi, on ne troave 
point matade dans Raynouard. — Hon- 
norat se borne k dire : « Maiage, certaine 
redevance. » Mistral, Diet., n'a en \Tie 
Que leBiam, lorsquild^finitla «maiade. 
droit de vendre son vin pendant le mois 
de mai » ; il renvoie k « maienco, droit 
exclusif qu'avaient certaines personnes de 
vendre leur vin pendant le mois de mai, 
en Biam, » Si la «maiade » etait generate 
dans le Nord, « tant pour la chose que 
pour le mot », on trouverait certainemeat 
et le mot et la chose releves dans Texcel* 
lent ouvrage de M . Cheruel, Diet, histo- 
torique des Institutions, Mceurs etCoutumti 
de la France. Au mot « mai », il ne ditqiu 
ceci qui puisse avoir rapport k maiade : 
« Beaucoup de redevances se payaieci 
fau 1«' mai), et on les appelait, dans a 
basse latinit^, Maiagium fvoy. Du Can- 
ge}. » Dans d.-c, il n*y a que cette de- 
finition : « Maiagium, pra^stationis spe- 
cies, sic dicta quod mense maio exhibe- 
retur. » 

MAT-BOUNE, May -bone (m^re- 
bonne), grand'm^re: Cridabemay-bouM. 
Que lajoentut caU tribalha dab bigou. r 
Past. Grand'm^re criait qu'il fallaitti* 
la jeunesse travailUt avec vigueur. Swct 
dis a sons pay e may, pay-bon ou mas- 
bone. couT. 8. (Le premier-nej succ^^ I 
ses p6re et m6re, grand-p^re ou grand*- 
m^re. I 

MATE, Maje, Mage, plus grand :Ma^ 
bounhwr de da que de reeebe. im. Plul 
grand bonheur de donner que de rece\'oir. 
Autes mousques j -a qui hhi de mcges tmiwi 
F. Egl. II y a d'autres mouches qui foni 
de plus grand maux . Maye, plus grand, 
precede de phis, signifie beaucoup plo* 
g^and : D autes puncts deplus maje import 
iance. IB. (II y a) d'autres points de beau- 
coup plus grande importance. — Mj^ 
mage de Begore, bar. Juge mage de Bi- 
gorre. — Lou mage, le plus grand, TaiD^- 
— Lous mayes, les grands (les personna- 
ges, les honames ^levds en dignite): Xa, 
regine, Vabesque e lous mages. F. Egl 1*'; 



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MAY 

reine, Fev^ue et les grands. — Tu gran 
eyou maye. PR. B. Toi grand et moi plus 
grand. Variante du prov. Tu hort e you 
mty, toi fort et moi plus, qui se dit dans 
nne querelle pour signifier : Tu es ent^te, 
je le suis davantage. — Voy. Mayou, 

HATBHENTZ , principalement , ^ 
plos forte raison, surtout. 

HATERAU; voy. Mayourau. 

Mayesc ; voy. Magesc. 

HAT-GRANE, MAYRANE (Or- 
thez), grand*m6re : Pay-gram e may-gra- 
nes.?.R. Grands-p^res et grand'm^res. 

MAYNADA, enfanter : Com a la hemne 
en mttynadan[t']. ps. (lis ont eu tremble- 
ment et douleur) comme en a la femme en 
enfantant. 

MAYNADALHE, troupe d'enfants, 
les enfants, « la marmaille. » 

MAYNADAT, qui a des enfants iLous 
Judius hahm eaperaas maridatz, E que 
koH en mespretz si n'^ren maynadatz. F. 
Egl. Les Juifs avaient des pr^tres maries, 
etils ^taient meprises s'ils n'aVaient point 
d'enfants. — Voy. Amaynadat. 

MAYNADE, enfant (une fille). — , 
jeune fille: Maynade maridaderej jeune 
fille nubile. Maynadete, maynadine, niay • 
nadote, dim. Maynadasse^SiUg. Quoandbey 
qmuque maynadete... Soun peefit, sa raube 
courtete, D'amou que-m senti transpourtat. 
NAV. Quand je vols quelque charmante 
fiUette, son pied fin, sarobe courte (court- 
vetue), d^amour je rae sens transporte. 

Maynade, maison, famille, gons, do- 
mestiques : Si no affes^ te aucideram a tu 
e ata maynade, H. s. Si tu ne le fais, 
nous te tuerons, toi et ta famille. Si ung 
hm\ logue ung hostau, e y aya estat ah sa 
mother e ah sa maynada cum staganer, . . 
f. B.Siun homme loueunemaison etqu'il 
J 8oit dtabli avec sa femme et sa famille 
comme locataire.. . — , race, lignee, des- 
cendants : Entro qu*aus vim e lor maynada 
lo ayay heit saber Taforsa e granpodee. 
P8. Jusqu'a ce qu'aus. vivants et a leurs 
descendautsj'aie faitsavoirQ'aie annonce) 
ta force et ta grande puissance. 

, HAYNADfi, MAYNADIS, Tun et 
I'aufare masc. sing. ; mSme signif . que 

^aymdalhe, Maynadh-e. 
MAYNADfiLE (Bay.), June fille : 

Hoeyeiz, hoeyetz le maynad^le f Si ere bo, 

Tovtyour ere sera entile; Qu'en seratz ho! 

AiitL. Fuyez, fuvez la jeune fille I Si elle 

tent, toujours elle sera cruelle ; vous en 

serez foa. 
MAYNADtiiRE, troupe d'enfants. La 

«»«ynadcr«, les enfants. Voy. Maynadalhe, 



MAY 



57 



MAYNADERIE, fem., enfantillage . 

MAYNADEYA, Maynad^a ^ faire 
I'enfant, se conduire en enfant. 

MAYNADGE ; voy. Maynai. 

MAYNADGEYA, Maynadgaa, me- 
nager. — , faire un sage emploi des cho- 
ses : Lous eaperaas deben maynadgeja La 
sau de FEscripture e nou la harreja, F. Egl. 
Les pr^tres doivent menagerie seldel'E- 
criture et non le repandre. 

MAYNADIS; voy. Maynade. 

MAYNADISSE (Bay.), f^m., enfan- 
tillage, espi^glerie. 

MAYNAGERIE , maison, menage : 
Hemne, si bos que ta maynagerie Ane de 
dret.., Nou hires Voelh de Ventour de toun 
bee, E nanes pas mey loenh que la garie. 
SENT. Femme, si tu veux que ton manage 
aille droit (soit bien tenu), ne d^tourne 
pas les yeux de ton bien et ne va pas 
plus loin que la poule. — UP^e que que- 
tabe per la maynajarie. D. B. UnP6re(un 
moine) quetait pour samaison. 

MAYNAJARIE; voy. le precedent. 

MAYNAT, Maynadgey Maynatye, en- 
fant (gargon ou fille): Un maynat de la 
Ihftostat. PS. Un enfant du lait 6te (sevre). 
Noustes maynadges. nav. Nos enfants. — 
De maynadge enla {k partir d'enfant), d6s 
I'enfance. — , gar^on, jeune gargon : Ha- 
betz maynatz f... Quhahetz lou pribiledge. 
Per la mieytat deu pretz, deus mete en u 
coulMge. id. Avez-vous des garijons ?. ., 
Vous avez le privilege, pour la moitie du 
prix, de les mettredans un college. May- 
nadety maynadiuy maynadot, maynadou, 
dim. Maynadas, aug. Maynadge, maynatye 
ont des dim. et aug. analogues; — May- 
nadge, maynatye, famille : Deus hilks qu'as 
engendrat Tu-t vederas maynadge. PS. Des 
fils que tu as engendres, tu te verras fa- 
mille (tu verras des enfants k tes enfants). 
— An agut a neurir tot lor maynatye. 
ARCH. M. lis onteuinourrirtoute leur fa- 
mille (leurs gens). 

BSAYNE, masc, demeure. — , ferme, 
domaine : Sourdat lauredou, que seniies u 
mayne poutoai pou sourelh. sei. Soldat la- 
boureur, tu ensemences (tu cultives) un 
domaine baise par le soleil. 

MAYNSU, meneau : Lafrinesta aura 
due mayneus. art. La fenStro aura deux 
meneaux. 
Mayor, Major, Maior;voy. Mayou. 
Mayoralie, charge de berger princi- 
pal, de chef de bergers : Offici de may or a- 

lie. ARCH. 0. 

Mayoramentz ; voy . Mayouramentz. 

MAYOU, MAJOn, Mayoo, plus 

grand. — Cour majou. nav. La cour d'ap- 



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58 



MAY 



pdl (de Pan). Cow mayow, p. r., Cort 
maior ou mayor, f. b., tribunal superieur, 
COUP souveraine. Voy. Cour, cort, — L'un 
des quartiers principaux de Bayonne est 
celui du Pount-Mayou, du grand pont (da 
pont plus grand que les autres). Mayor 
que tot lo mon, H. s. Plus grand que le 
monde entier. Mayors dequeres ne fara, 
iB.|De celles-1^ (de ces oeuvres), il en fera 
de plus grandes. Dea lormaiorsfranque- 
ses e melhors foerB , p. o. II leur donna de 
plus grandes franchises et de meilleurs 
fors. — Lo fray mayor, h. 8. Le fr^re 
afn^. Lo mayoo ahe nom Joel. IB. L'atn4 
(des fils de Samuel) avait nom Joel. — 
Mayor de Xllllans. v. B. (Plus grand de 
quatorze ans) gar^on majeur. — Nomis 
aeu8 mayors. H. s. Noms des principaux 
personnages . — Mayors en aquei^es artz . 
IB. Sup^rieurs (tr^s-savants) dans ces arts. 

— No eren pas de mayor sane que nos, 
IB. lis n'^taient pas de plus noble sang 
que nous. — Voy. Maye, 

MATOURAMENTZ, Mayora- 
mentz, Maiormentz ; mSme significa- 
tion que MayeJTientz. 

MATOURANE, Majorane, marjo- 
laine: De qu'ha lou nxd la calle f. — De 
flous de mayourane, deflom de yansemi. 
CH . P. De quoi la caille a-t-elle le nid ?. 

— De fleurs de marjolaine, de fleurs de 
jasmin. Sabia e maiorana e iotas bonas 
gerbas. ABOH. Sauge et marjolaine et tou- 
tes bonnes herbes. — Voy. Gram,b^m., 
2« 4dit., p. 118. 

MATOURAU, Mayoran, majeur, 
le plus important, le plus considerable. — , 
majuscule : U Hllet minin sus u i mayou- 
rau. 8KI . Un tout petit point sur un i (let- 
tre) majuscule. — , gardien chef des trou- 
peaux sur lamontagne : Lo mayorau de la 
cabtme. cout. s. Le chef des pasteurs de 
troupeaux reunis. Voy. Cabane pour la si- 
gnif. de ce mot — Los majoraus deu senhor 
major, F. H. Les bergers-chefs du seigneur 
Bouverain. — Ta counexe et mayourau Dab 
etcau minja u sac desau. (Ossau). prov. 
Pour (bien) connaitre le berger chef, il 
faut avec lui manger un sac de sel. Pour 
bien connattre quelqu'un, il faut avoir 
longtemps vecu avec lui. — Mayourau, 
May erau, (Aspe) J chef de famille. — , le 
fils ain^. — Los muyoraus, les anciens : 
Los mayoraus de totz los linkages, h. s. 
Les anciens de toutes les families. 

MATOURESSE, Majouresse, Mayo- 
resses qualificatif de daune^ maitresse : 
Daune mayouresse, maftresse souveraine . 
Dans L. 0., c*est la daune maior epode- 
rose dou tot^ la mattresse de maison ^ qui 



MAY 

tout appartient, qui a la pleine et entiere 
disposition detout. 

MATOX7RITAT, Majoritat, majorite. 

ISA TRAM, b^tail : Bee se-m tarde de-p 
touma bedet Boeus e baques, mayram amie. 
N. LAB. (II se me tarde bien), auH me 
tarde de vous revoir, boeufs et vacae8,be- 
tail ami ! Utaure s'escartabe deu mayram. 
V. BAT. Un taureau s'ecartait do betail 
(de la troupe des b^tes qui paissaient).— , 
en mauvaise part, la famille, les enfants, 
les filles. — Aquet mayram que cau em- 
bia-n Taa Uu qui troben lou marchand. 
PROV . Ce « troupeau », il faut Ten enmer 
(il faut s*en d^faire) aussitdt que fon 
trouve le marchand. En fr. xvi« s., «C'est 
un f&cheux troupeau k garder que de sot- 
tes filles k marier. » o. mburibr. — «Qaand 
la fiUe est meure pourdtre mariee, la garde 
n*enest pas aisee. 2>oihenabt, Prov.hs- 
ques, — Mayram (Aspe), veau. Mayramet, 
dim. 

MATRAM, merrain : Farfuste,..mi^- 
ram, arch. Faire (couper) du bois... mer- 
rain. 

MATRANE ; voy. May-grane. 

MATRASTB, BSAYRASTRE, ma- 
r&tre: Nou y-ha pas habut au mounde Qu'ue 
boune mayrastre;Lou hup la s'ha minya- 
de, PR. B. 11 n*y a eu au monde qu'une bonne 
mar&tre ; le loup se Ta mang^ (Vs. devo- 
r^e). — Trad, d un proverbe basque :«La 
marfttre, quoique faite de miel, n*est pas 
bonne. » oihenart. — On dit en fr.: «Qui 
a mar4tre, A le diable a I'&tre . » -^Qui «w 
bou crede a boune may, Qu'haura a credt 
meehante mayraste, PR. H. Qui ne veat 
croire (ob^ir) k bonne m6re, aura a croif 
(obeir) k meehante mar^tre. 

MATRE ; voy. May, 1 . 

MATRE, Maire, maire : Debani k 
mavre e lou noutari, N. lab. Devantk 
maire et le notaire. La sentencie deu$ mft 
ejuratz, cour.s. La sentence du maire et 
des jurats. Lo mayre.„ab vi scleuhaed 
setau pot far degut scleuinadge. bat. U 
maire avec six ^chevins et lui sepdeme 
peut faire dA ^chevinage (pent temr cod- 
seil regulier d'echevins). A le cone^ 
dou maire e dousjuratz, ib. A Tenqu^td 
du maire et des jurats. Sots-mayre. ib. 
Sous-maire, adjoint au maire. — Au liea 
de mayre, aui est le vrai mot B^amais, oa 
dit aujourd xiui conmiunement mere, comme 
ir pour ayre, air. 

Mayretat, charge de maire, fonctions 
demaire.BAT. 

MATRIE, marraine : Da bou tros an 
hilhoii deu blat de la mayrie. nav. Don- 
ner au fiUeul bon morceau du pain de ble 



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1 



ME 

dela marraine. Etre prodigne da bien d*aa- 
trui. En fr.,« Du cuir d*autrai large cour- 
roie (d*ottre' quir large cnrreie. » L. r. de 
LIHOT, Prov. — Lorsqu'une per8onne,par 
maladresse, a cased quelque chose, on dit 
proverbialement : Que s*en ey h^te may' 
m, elle s'en est faite marraine ; expres- 
sion aui a pour variante : Que s'en ey 
hiyte kUhole, elle s*en est faite fiUeule. 
Nous n^avons pu savoir pourquoi ces deux 
expressions ont Tetrange signification qui 
leur est donnde. 

MAYRITZ, matrice : Quoan lo me co9 
de la mayriti soriiba.,. PS. Quand mon 
corps sortait de la matrice (sortait du sein 
de ma m^re). — Voy. May, 1. 

MAYROUIiARE. accoucheuse : Ma- 
trones e meyrouleres (mayroulires)^ avem 
vinkuJU e regardade Mariete de Garigues 
queduU que ire forsade, JOU. (Nous), ma* 
Irones et accoucheuses, avons Tisitd et 
examine Mariette Garrigues, qui disait 
qu'elle avait dtd viol^. 

1CA.TSOAX7, Masoau, enclos autour 
de la maison; synonyme de Qxsalaa. — , 
de maison. — Voy. Cap-may soau. 

Maysoer, chef de maison : Ab due 
tutimonis,,. e que sien m^ayeoers. Liv. 
EODOB D*088An. (Que le demaudeur lure) 
avec deux tdmoins qui soient chefs de 
maison. 

HAYSOU, Maysoo, Maison, mai- 
son : Ma may sou n'ey prou haute enta tu, 
DESp. Ma maison n^est pas assez haute 
poor toi . La mayzoo de Annas ho (o) la 
de Cktyphas H . 8 . La maison d*Anne ou 
celle de Gaiphe. Derfar. . . o son casteg a 
aa mayson, f. b. <Le seigneur pent ve- 
nir) detruire ou son chllteau ou sa maison. 
On disait anciennement masoo, masony 
wuon. De Ik, les noins defamille Boune- 
masou, Lamaaou, Bonnemason, Lamazou. 
— Maysoete, maysouote, maysounete^ may- 
wwote, dim.Maysoasse^maysounasse, aug. 

MAYTI ADE, MA YTIAU ; voy. Ma- 
tiocfe, MaHau, 

MATTI&, MATTII; mdme signifi- 
cation que Matie, Maiii. 

MAYTINBS, matines : Bora de fa- 
ioacaiUant, o hora de maytines, f. b. 
Heore de coq chantant, ou heure de ma- 
tines. 

MAYTINlfi, matinier : Au soum deu 
OwrsiDt^a hey lust L'auhe maytim^e , 
r. LAB. Au sommet du Goursi, d^j4 je 
voiB luire Faube matini^re. 

MaEon; mdme signification que May- 

MB, me, compl^ent direct et indirect: 
La poU me pren Quoand enteni taa gran 



MED 



59 



tapatye. nobl. La peur me prend, quand 
j*entends si grand tapage. Quoantes lar- 
mes me costen aquetz adiusf CH. P. Com- 
bien de larmes me cotltent ces adieux ! Ve 
s^^lide devant une voyelle ou une h muette : 
Aquet mestii m'agrade, aquet a moun hilh 
— cau, dans. F. Past. Ce metier m'agree ; 
c'est celui qu*il faut k mon fils. Bous qui 
m'hahetz entenude, Mhabete adyvdad^ au- 
taUu. Yous qui m'avez entendue, vous 
m*avez aid^e aussitdt. — Voy. M(appuye 
sur le mot pr^^dent) . 

ME, MET (Orthez, Bay.), mien ; mia, 
mie, meye, mienne : Asso qu'ey me, ceci 
est mien (ceci est k moi). Aqueste cause 
n'ey pas mie, Cette chose n*est pas mienne 
(n'est pas k moi). Me es lo viu, H. s. Mien 
est le vivant ri*enfant vivant est a moi) . 
Prdc^d^s de I'article, lou me, lou mey, le 
mien, la mie, la meye, la mienne, sign!- 
fient mon, ma : Lou me reyaume qu'ey la 
taule. NAV. Mon royaume est la table. 
Lou mey nebout qui ha detnourat skpt ans 
aRoume. lbtt. okth. Mon neveu qui a 
demeur^ sept ans k Rome. La mia amou, 
F. LAB. Mon amour. Las mias maa^. id. 
Mes mains. On dit aussi (Ossau) la me, 
ma, las mes, mes : Qu*^ a pourta la me 
marmite, f. lab. J'ai k porter ma mar- 
mite. Las mes amigues. lo. Mes amies. 

MB, plus. Voy. Mey. 

Mfi; voy. Mtyt 

MftC, b^gue : B'eres mkcf sies mut... 
NAV. Tu etais b^gue? sois muet. 

Meoanic, celui qui exerce un art me- 
canique, un metier. P. B. — En fr. « me- 
canique», mSme sens, 1559. Of. d.-c, 
c mecanicus. » 

MEGHANGETAT, Michancetat; voy. 
Machancetat, 

MEGHANT, Michant, mechant, mau- 
vais : Mechant camii. Mauvais chemin . 
*Lous michans. IM. Lies mechants. Lou 
m£chant, le malin, le diable. — Voy. Ma^ 
chant. 

MEGHANTERIE, Michanierie; voy. 
MacTianterie , 

MfiGHE, MHche, canard ; metis du 
canard marin et du canard de Rouen. 

M£iGHE ; voy. M^che. 

MEDA, Meta, mettre en tas^ amasser 
le foin en peUtes meules. Voy. Am^ta, 
Mede. — Esp. (Galice), «medar », mettre 
des gerbes en tas. 

Medalhe, maille, monnaie de valeur 
inferieure k celle du denier : Si augu homi 
d'aquesta ciutat auci baca e la ben, don 
dier a mo veguer, e de pore, si-u ben, une 
medalha. F. o. Si un homme de cette ville 
tue une vache et s'il la vend, qu'il donne 



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60 



MED 



a mon viguier un denier, et de pore, 8*il 
le vend, une maille. — , monnaie d*or : 
Don a 7»iD0(XJG soob,,. e medalhe d'or. IB. 
Qu'il rae donne 900 sous (de Morlaas) et 
« medaille » d'or. 

MEDE, Mete, tas. — , petite meule de 
foin . — Lat. « Extruere faenum in metas . » 
columklLe. Mettre le foin en meules. — 
Voy. Meda, Ameda. 

MEDEGII, medecin : Lorn rmdecm 
qui purguen Vestoumuc. N. past. Lea me- 
decins qui purgent Testomac. Medecins im- 
periques ordonnana medecinea seran hanitz 
per la prumere vegada e foetatz per la se- 
conde. p. b. Medecins empiriques ordonnant 
m^decines seront bannis pour la premiere 
fois et fouettei* pour la seconde. Maeste 
Thomaas de Girone, noste ben amat mede- 
cii. Liv. ROUGE d'ossau. Maitrc Thomas 
de Gironne, notre bien-aime medecin [Let- 
tre de Madeleine, princesse de Viane), 

MEDEGINE, m^decine, art de traiter 
les malades : La houne couMne HS bade 
I'homi gras plus que lamedecine. N. past. 
La bonne cuisine fait devenir Thomme jrras 
plus que la medecine. — , potion, remodel 
Es deffenduta ioutz Ipoticaires . , . de admi- 
nistra medicina sens I'ordonnanga de mede- 
cins coneguiz. F. H. 11 est ddfendu aux 
apothicaires d'administrer medecine sans 
I'ordonnance de medecins connus. 

Medeix ; voy. Medix. 

MEDETE, dim. de Mede, tas. — ^trg 
maynadete Sub bSre medete De palke ou de 
hee, NOEL. Gentillette enfant sur un petit 
tas (sur une couchette) de paille ou de 
foin. 

Medge, Metge, Megge, medecin : 
Maeste Per de Saleffranque, medge rfe 
Morlaas. R. Maitre Pierre de Salefran- 
que, medecin de Morlaas. L'ostau de meste 
Amaut, lo metge. d^n. La maison de mai- 
tre Amaud, le medecin (Salies). Megges* 
que la aben desemparade, car nopode pua- 
rir. H. s. Les medecins I'avaient uban- 
donn^e, parce qu'elle ne pouvait guc^rii*. 

MEDIGH; voy. Medix. 

MEDIGINA, traiter, medicamenter, 
soigner. 

MEDIX, Medich, mtoe, adj. et ad- 
verbe. Imedixs.R. Eux-mtoes. Medixea, 
masc. etfem.: Los medixes lengadges. bar. 
Les mSmes propos. Homis de la medixe 
viela. F. o. Hommes de la m^me ville. 
Aquere medisse glizie, L. o. Cette nieme 
oglise. On dit aussi metiXf metich. Dans 
ch.d'orth., lo medeix dret, le mSme droit. 

Medjiar ; m^me signification que Me- 
dicina, traiter. — Voy. Medge. 

Medot ; voy. Medout. 



MEL 

HEDOURE, fern.; mSme significa- 
tion que le suivant. * 

MEDOUT, MEDOUTGH (Ossaa, 
Aspe), Medot, masc. , rooelle : Mon anime 
es rassasiada Com de medot e com degra. 
PS. Mon 4me est rassasi^ comme de 
moelle et de graisse. Lou medouteh de k 
rie. La moelle ^pini6re . — Medouteh de 
sahuc. Moelle de sureau.— , mie, la par- 
tie du pain qui est entre les croi!ites : Faa 
coumunau Mytde medout e crouste.w. Egl 
(Les huguenots prennent pour la commu- 
nion du) pain ordinaire fait de mie et de 
croAte. — Que y 'ha medout. prov. II y a de 
la mie, il y a de la moelle Se ditd^uneper- 
Sonne rebondie, d'une personne riche.— 
Medout, du lat « medulla », comme &- 
dout, bouleau, de « betula (betulla). » 

MEDOtJTGHXTT, qui a de la moelle. 
— , pain qui a beaucoup de mie. 

M£E ; voy. Bee. 

MEES, mois: Coum las flouretas Pou- 
sen au mees d'abriu. desp. Comme les 
fleurs poussent au mois d'avril. Mees de 
garbes, mois des gerbes, le mois de juil- 
let. Lou mees de la gatalhe, le mois des 
chats, le mois de fevrier, otii les chats 
« courent le guilledou. jd 

MBPFIDA-S, sem^fier.— Voy. if«- 
chida-s . 

MEFFIDENGE, MEFFIBENT ; 
mdme signification que Meschidencet Ma- 
chid eu. 

Megge ; voy. Medge. 

Meharie, traitement pour la gu^risoD 
d'une maladie, d'une plaie : La meharii 
d'une plague qui ave au cap ; 1384. abcb. 
Le traitement pour la guerison d'une 
plaie qu'il avait klsL t^te. — Voy. Medjiar. 

Meia, demie, moiti^ : Une maism... 
meia. L. o. On payait pour une maim 
[une maiBon) six sous de cens et pour moi- 
ti^ de maison (meia) trois sous. 

Meinh far, mef aire : Meinhfar contt 
luy ni las sons. bar. Mefaire centre lui cx 
les siens. — Voy. Mauha. 

MEINHS, MEINS; voy. Menhs. 

MEINSDISE, medire : Nous nou de- 
bem jamismensti ni meindise de persowte. 
CAT. Nous ne devons jamais mentir ni 
medire de personne, 

MEINSDISENGE, medisance : La 
mensonge, la memsdisence e kmsjudjamtiis 
temeraris. CAT. Le mensonge, la medisance 
et les jugements temeraires. 

Meis; voy. Mes, 3. 

MEUL; voy.-Befe, 2. 

MELA, recueillir lou meu, le miel. — , 
emmieller, enduire de miel, adoucir a?ec 
dumiel. 



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MEM 

MILADB (miel), liqueur ou g&teau 
faits avec dn miel : La Ikyi nx la melade, 
ni loB mhous qui lous dins han gouatat. 
iku. he lait ni le miel, ni les saveurs (les 
choses d'uu goflt delicieux) que les dieux 
oDt goAteee.^ Esp. « melada », r6tie de 
miel. 

MSLHE, terroe de plaisanterie, mai- 
tresse, amante. 

MELHE, pour Mielhe; voy. ce mot. 

MfiLHOU (Bay.), Melhor ; voy. Mie- 
Uum. 

Melhara ; voy. Mielhura, 

Melhurament ; mSme signification 
que Mielhurament, 

MELHUR&E, Mellinrer, masc. 
amelioration. Voy . Mielhuree. 

MELIG, aphei'^se de oumelie^ lat « um- 
bilicus «, ombilic, nombril : De Vesehere 
au mtlic. N. lab. De Taisselle au nombril. 
— Cmta-s lou melxc, Se ceindre le nom- 
bril : Cmiatz-pe. . . lous melkscs, Doumaa 
quedisneran. nav. « Serrez-vous le ven- 
tre », nous dinerons demain, — Qraia-s 
^ott melicy id., se gratter le nombril. Se 
dit d'un paresseux. — Ha au truque-me- 
lie. « Faire la bSte k deux dos. » rabi> 
MIS. « Habere rem cum muliere. » — A u 
lieu de melky on dit vers la Chalosse me- 
ric, 

Meliorar, am^liorer. o. h. Voy. Mie- 
Ikura. 

MELIOU, dans N. PAST.,milan, oiseau 
de proie, 

MELLA-S , se mMer , s*occuper de , 
s'ing^rer : Lous qui. . . se son mellatz de 
ha predicqs. 9. Egl. Ceux qui se sent me- 
les de faire des pr^ches. 

MELLAT, subst. ; voy. Merlat. 

HiSLLE, M£:LIjOn ; mdme signifi- 
t-ation que Mirle, M^lou, 

MELOAU, se dit de la citrouilIe,czi/e, 
mye, qui a le godt du melon. 

MELOU, MEHOUN (Bay.), melon: 
Que diseratZ'bous de las cujes plantades. 
Deut bUs melous modus t N. past. Que 
«lirez-vous des citrouilles plan tees, des 
beam melons milrs ? Per ha poussa lous 
eaus, bus merouns e le cuye. lag. Pour 
faire pousser les choux, les melons et la 
citrouille. 

MEMBRA ; voy. Moumbra, 

Membrade, Membrant; voy. Len- 
^. 

KEMBRANGE; mdme signification 
qoe Moumbrance. 

KEMBR AT. membr^ : Plaa membrat, 
bieo membre, qui a des membres bien pro- 
[MiTtionnes. 

MEMBRUT, membru, trapu. 



MEN 



61 



MEMlBLE, MBBftiUElB, fern., fanon, 
peau qui pend sous la gorge du bopuf. — , 
toufie de poils au pli de la peau . k la par- 
tie infeiieure du cou de certains animaux. 
— Esp. « marmella. » 

Memoratia, « m^moratif », qui se 
souvient d'une chose. 

MEMORI, Memorie, m^moire, sou- 
venir : Perde la memori en courre. Perdre 
la memoire en courant ; voy, L^be ; me- 
raoire de lievre. Ta^ perde la rnemori^ 
Abale ioun secret, nav. Pour en perdre le 
souvenir, avale ton secret. Las memoi'is 
son labils, arch. Les souvenirs passent 
vite. — Dans les depositions ecrites, pour 
indiquer que les temoins ne pouvaicnt d^- 
poser que de ce qu'ils avaient vu ou en- 
tendu depuis Tage de quinze ans, on em- 
ployait la formule etat de,,. 4ge de, me- 
morie de... souvenir de : Etat de cinquoante 
ans, memorie de trente cinq ans. arch. b. 
Age de cinquante ans, memoire de trente - 
cinq ans. — Memories, instructions pour 
la conduite d'une affaire : Memories a Mos- 
sen Arnaut-GuiJhemf P. de Navalhes e 
Bemat de Luntz. r. Instructions a Mgr 
Arnaud-Guillaume, k P. de Navailles ei a 
Bernard de Luntz (charges de s'assurer si 
tout avait ete fait conformement aux or- 
dres de Gaston-Phoebuspourla «montre», 
la revue des troupes a Morlaas ; 1376). 

MEMOHIAU, memorial. --, abrege 
d'un acte de notaire. « Le notaire pla^ait 
sur son cartulaire une note abregde do 
I'acte (inemxn-iau) ; il le completait lors- 
qu'il en d^livrait expedition aux parties 
contractantes. »> f. b., edit, mazurb et 

HATOULET, p. 46. 

MENA, Menar, mener, conduire : Lo 
qui aura menat lodol. H. A. Celuiqui aura 
conduit le deuil (qui aura ete en tete du 
cortege funerai re). — , emmener: Menabe 
tot los homis... capiius en Sirie. H. s. 11 
emmenait tons les hommes (le peuple 
d'lsrael) captifs en Syrie. — Proves me- 
natz per davant las cours. P. R. Proofs 
menes (soutenus) devant les cours. 

MENADGE,MENADG£:RE; voy. 
Menatye, Menatyh-e. 

MENADOn, Menador, meneur. — , 
celui qui emm^ne : Extremar lo bestiar aus 
Ihebadors e menadors. (Dans un document 
pubW par la Rev. des Basses-Pyr., avril- 
juin 1884, p. 138). Reprendre le betail k 
ceux qui I'ont enleve et I'emm^nent. 

MENASSA, MENASSE; voy. 
Miassa, Miasse. 

MENATTE, Menadge, manage. 

MENATTfiRE, Menadgire^ mena- 
gdre. La boune menatyere Que hi la hilhe 



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62 



MEN 



laprumere, PR. B. La bonne m^nag^re 
fait (enfante) la fille la premiere . EUe veut 
assurer la continuity de la bonne tenue de 
la maison. — « Toute femme sage b&tit sa 
maison. » Prov, de Salamon, xtv, i. — 
Dans le Rouergue, « Los bdtmoe moyno- 
chieyroB Foil pcusa loa JUlos las premUy- 
ro8 ». VAYSS.,I>MJ<. « Lesm^resdefamille 

?|ui gouvement bien leur maison marient 
font passer^ lesfiUesles premieres (avant 
les gar^ons). » 

MENGH ; voy. Menhs . 

MENDIA, MENDIGA (c^est k tort 
que Ton prononce aujounl^hui la premiere 
syllabe comme en fran^ais, Mandia, Man- 
dica), mendier, demander Taumdne : Men- 
dicarper las partes, arch. Demander 1*au- 
mdne de porte en porte. — Mendica u pe- 
tit emplec. lbtt. orth. Mendier un petit 
emploi. 

MENDIANT, MENDICANT, men- 
diant. qui demande Taumdne : Mendicants 
valides...,, si son atteniz, deben habe lofuet. 
P. H. Mendiants valides... ., s*ils sont pris, 
doivent avoir (6tre punis du) fouet.— Loc 
mendicant (lieu mendiant), maison d'un 
ordre mendiant : Cantar misses per las locqs 
mendicanseen las autes glisies.,. arch.pp. 
(Deux cents florins laisses pour faire) 
chanter des messes dans les maisons d*or- 
dres mendiants et dans les autres eglises... 
(Pour la prononciation actuelle, Mandiant, 
Mandicant, voy. Mendia, 

MENDIGATRE (et non Mandicayre, 
comme on prononce aigourd'hui), men- 
diant, mendiant importun : Toun besii lou 
passerou, Lou mandicayre^ lou layrou. N. 
LAB. Ton voisin le moineau, le mendiant 
importun, le larron. 

MENDHAS, masc, menthe sauvage. 
— , La superstition fait qu'on Temploie 
pour la guerison des fi^vres tierce, quarte.. 
On va, le matin, en 'chercher dans les 
champs. 11 faut en trouver sept pieds d^ 
pourvus de rejetons. On s'arr^te devant 
chacun de ces pieds, et, se mettant k ge- 
noux, faisant le signe de la croix, on jette 
sur la plante cinq, sept ou neuf miettes 
de pain, et cinq, sept ou neuf grains de sel; 
on prononce ces paroles : Adiu, que-t sas 
ludiy mendras, Qu*^ lafr^be, tu nou I'ha- 
pas; Act que-t porti paa e sau, Taa que-m 
goarexques lou me mau. Adieu, je te salue, 
menthe, j'ai la fi^vre, tu ne Tas pas ; ici 
je te porte pain et sel, pour que tu gue- 
risses mon mal. H. B. — Lat. « menthas- 
trum. » 

MENDRE, moindre. Mendrety men- 
driw, mendrotj mendrou, dim. Mendroutet, 
mendroutin, mendroutot, mendroutou, su- 



MEN 

perdim., tr^s-ch^tif.— Mendre etat (moin- 
dre &ge), minority, ^tat d'une persoime 
mineure. Los mendres de quatorse am 
F. H . (Les moindres de quatorze ans), les 
mineurs. 

MBNDRBSQUB, mince lard sousle 
ventre du pore. 

Menge (?), moindre (?) : xiii concas dt 
mil de la eonca menge . Quatorze conques 
de millet de la conque moindre (petite 
mesure) ? 

Mengoe, Mingoe, diminution, dechet, 
perte :Fo ason dampnatge. . .. la mmigoe 
deu bii pluus de 20scutz, arch. h. La perte 
du vin fut k son prejudice (lui causa un 
prejudice de) plus de 20 dcus. Dans un 
texte, ARCH.y mingoe, — Esp. « meDgua.i» 

MENHS, Meinhs, MeinSj Menek, 
Mens, Menx, Menxs, moins. — Bime a 
menhs (venir k moins)^ dechoir, empirer. 
— Employ^ comme pr^fixe, ilest negatif, 
ou donne un sens p4joratif : Menhs cone- 
ehe, m^onnaitre, menhs presar, mepnier. 
11 se r^duit k mes, mej mis: — Mespresa, 
m^priser ; meffidas^s, se m^fier ; miscap^ 
c m^chef », mal. 

Menhs-ooneche ; voy. Mesecunste, 

Menhsconte ; voy. Mescoumpte. 

MENHS-GREDENGB, impiete, in- 
cr^dulite. 

MENHS-CREDENT, m^creant, im- 
pie, incr^dule: Aquest menhs credent.,, apre- 
mera la nostre gent / h. s. O mecreant 
(Goliath) opprimera-t-il notre nation I 

Menhs presar; m^me signification 
que Mespresa, 

Menhs pr^ts; voy. MesprMz, 

MENIN ; voy. Minin, 

MENISTARI ; mSme significatioD que 
MinistSri, 

MENISTRE, Menister ; voy. Ml- 
nistre, 

MENIT, petit enfant : LAmou qu'^ 
u petit menit, DB8P. L' Amour est un tout 
petit enfant. 

Menor, moindre. ^ La menor partide 
(la moindre partie), la minorite dans one 
assembl^e : La vote de la menor partide 
no es ejicace, gout. s. Le suffrage de la 
minority est sans effet. •^j mineur, qui 
n*a pas atteint Vkge de majorite : Los tu- 
tors prenen los btens deus menors per t»- 
ventari, ib. Les tuteurs ne prennent Tad- 
ministration des biens des mineurs quV 
pr^s inventaire. Errant ou enfante menor 
de quinze ans, IB. Garden ou fille au-des- 
sous de quinze ans .— , de Tordre des Mi- 
neurs : L'arrefector deusjrais menors, F.o. 
Le refectoire (du couvent) des Fr^res Mi- 
neurs. 



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MBN 

Myo retat ; Toy. Minouretai. 

XSN'OURESSE ; mtoe signification 
que le suivant. 

MENOURETB, Menorete, nooiie 
(ordre des Ifineurs). 

MEN S ; voy. Menhs, 

MENSHIDA-S, Meschida-s, se m^- 
fier : Lou qui nous menshide d^arri. IM. 
Celui qui ne se m^fie de rien. 

MENSHIDENGE, Meschidence, me- 
fiance. 

MENSHIDfiXT, Mesehidiu, m^fiant : 
Que bous etz meschideu, Yoan, de nou-na 
houle crede f noKL.Qne vous Stes m^fiant, 
Jean, de ne vouloir pas nous croire. Lou 
qui ey meschidiu n'ey pas hidahle. PR. h. 
A celui qui est m^fiant on ne peut se fier 
(celui qm est mefiant n'est pas digne de 
confiance). 

MB'SSOV'SGB, Mermuf^e, f^m., 
mensonge : La mensounge, la meinsdisencey 
lousjudfomens tem^am.OAT.Le mensonge, 
lam^isance, les jugements t^mdraires. 
Qui ditz mensounyes a Vahoucat De men- 
mmnyes qu'en eu pagat, PR. H. Qui dit des 
mensonges k 1 avocat, de mensonges est 
pay6. — En fp. xv« s., « L'on nedoit pas 
mentir &son conseil. » l.r. de lincy. 
— Beroge mensounge hau mey que ma- 
chante bertat prov. Joli mensonge (men- 
songe badin, sans consequence] vaut 
mieux que mechante v^rite. La mensonia 
frmtaiari Enter vous atistes aura cous f ps. 
(Jusqu*ii quand) le mensonge nuisible au- 
ra-til cours parmi vous autres? — En fr., 
le mot mensonge a ^t^ anssi du genre fern.; 

VOy. RABELAIS, MONTAIGNB. 

MENSOUNGE. Mensounge, f^m., co- 
peau varlop^, planure . — , pellicule au 
bout du doigt, au pourtour de la racine de 
Tongle. 

MENSOUNGfi, Mensounyi, menson- 
ger. — , menteur : Eai aquere familhe . . . 
soun touts mensounyis de pay en hilh. lktt. 
ORTH. Dans cette famille... ils sont tons 
roenteurs de pdre en fils. Lou mensouny^ 
qua tau bertut, Quoand ditz la bertat nou 
pot esta cregut PR. H. Le menteur a telle 
▼ertu, quand il dit la verite il ne peut^tre 
cm. En fr. xiii« s., « Cil qui ment volon- 
tiers ne fait point accroire. » L. r. de 
UNCT, Prov, — Lat. « Quicumque turpi 
fraude semel innotuit, Etiamsi verum di- 
dt amittit fidem. » ph^drb. 

MENTABE, mentionner, rappeler, 
citer, — , nommer : Quin lou mentabin f 
Comment le nomme-t-on? — , renommer : 
Aquere rhyne Yane Que Fhistoire (rhistori)^ 
ahoun dret, a mentabut la Grane, viax. 
Cette reine Jeanne que lliistoire, k bon 



MEN 



63 



droit, a renomm^e la Grande. Mentabut, 
mentagut, participe pass^; voy. Mentaut. 
— RAYN. o mentaure. » 

BIENTA6UDAMENT ; voy Mentau- 
damentz, 

Mentant, t^moin. f. b. On appelait 
de ce nom le t^moin qui n'avait ni vu ni 
entendu le fait au moment o^ il s'accom- 
plissait; le mentant faisait mention de ce 
quHl avait oui dire sur le fait accompli. 

Mentandamentz, dans une charte de 
Mifaget, 1287, arch.; vt)y. le suivant. 

BIENTAUMENTZ , sp^cialement , 
particulidrement. — , nommement. 

Mentaut (de mentabut, mentagut; voy. 
Mentabe), mentionn^, d^sign^ : Los herms 
qui dejus son mentautz; 1287. arch. Les 
terres incultes (les « vacants ») qui sont 
dessous d^sign^es. 

MENTECAT (Aspe), qui n'a 'pas le 
bon sens, extravagant, sot. — , Esp., 
« mentecato. » 

MENTI, Mentir, mentir : Lou qui-s 
care, que nou menteix. PR. H. Celui qui 
se tait ne ment pas. Menteixes^ tu mens ; 
tu mentz, H. 8. Woy. Arremsnti. — D'un 
homme k qui le mensonge est familier, on 
dit proverbialement : Nou-s descausse pas 
ta menti. 11 ne se d^chausse pas pour 
mentir. — En fr., « Get homme n*enrage 
pas pour mentir. » L. R. db lincy, Prov, 

MENTIDAMENTZ , en mentant , 
faussement. 

MEiNTIDE, menterie. 

MENTIDOU, menteur. LamenHdoure, 
la menteuse. 

MENTOn, menton : Clot au mentou, 
Beutat d^ garsou. prov. Fossette au men- 
ton, beauts de gar^on. Mentou de taulete. 
GAR. Menton preeminent et large; (il pour- 
rait servir de tablette, taulete. — En fr. , 
le menton qui avance en pointe est un 
« menton de galoche. » 

MENTRE, Mentre qui, pendant que : 
Mentre lous ayrouUtz hen flown dus prin- 
temps. V. bat. Pendant que les z^phirs 
firent fleurir deux printemps. Mentre qui 
droumitz. N. PAST. Pendant que vous dor- 
mez. 

MENUDET, plantain des Alpes. Tr^s- 
commun dans les vallees d'Aspe et d'Os- 
sau . « Les bergers qui frdquentent les 
hautes montagnes sont persuades que 
cette petite plante (plante menue, menu- 
det) donne une couleur jaune aubeurre et 
au suif ; ce qui para^ probable, puisque 
les etamines sont de cette couleur. » j. 
BBRGBRET. — , plantain graminiforme . 
« Les pasteurs confondent les deux plan- 
tes sous le nom de menudet, » id. 



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64 



MER 



MENUSAjMennsar, menuiBer : Ar- 
qualheyt (arcalheyt) de nogu^ menusat . abch . 
Ch^lit de noyer menuise. 

MENUS ARIE, menuiserie : Menusa- 
rie deu retable. abt. Menuiserie du reta- 
ble. 

MENUSATRE, 

MENUSfi, Menuser, menuisier : Ar- 
naut d' Oliver, deu loc d'Osmn, menuser. 
ART. Arnaud d'Oliver, du lieu d'Ossun, 
menuisier. Nodal Quere e maeste Berto- 
mm Jossas, menusayres. IB. Noel Qu6re 
et maltre Barthelemy Jossas, menuisiers. 

MENUSEHIE ; meme signification 
que Menusarie, 

l^ENUT, menu. Menudet, menudin, 
m^nudot, dim. Beatiaa m^nut, menu be tail ; 
Bestiaa menut com son mouloos, aolhas, 
pores, crabas, F. H.Menu betail « comme 
sont » moutons, brebis, pores ou ch6vres. 

— Zo menut populari, PS. Le menu popu- 
laire (le peuple). — Los m^nutz pobles. 
BAY. Les petits peuples. Ploya menuda. 
PS. Pluie fine. — Au menut, au detail : 
Expausar vin ventahle au menut, F. h. 
Mettre du vin en vente au detail. — Me- 
nut per menut, de point en point, exacte- 
ment, sans rien omettre. — ifcnw^ precede 
de Tadverbe soent forme la locution ad- 
verbiale soent e inenut, tres-souvent : Anaue 
au molin soent e menud, L. o. 11 allait au 
moulin tres-frequemment. — Esp. « a 
menudo », souvent, continuellement. 

MENUTA, rendre menu : Menuta-s 
lous arditz (menager ses liards, son ar- 
gent ; voy. Ardit), user d'economie, de- 
penser avec reserve. 

Menx, Menxs ; voy. Menhs. 

Menxs cap ; m^me signification que 
Miscap, 

Ml&QUE, mdche. — , roupie. 

MEQUB JA, Mequeya, de mec, bdgue, 
begayer. 

MERBELiHA-S, sMtonner. Voy . ifer- 
hilhar. 

MERBELHE, Merbilha, merveille. 

— Dar se merbilha, s'etonner : Sant Joan 
da n se merbilha. H. s. Saint Jean en fut 
etonn^. 

MERBELHOUS ; voy. Merbilhous. 

Merbilhar, admirer : Merbilhem que 
aquest rey qui es tant entenut. h. s. Admi- 
rons ce roi qui est si entendu (qui a tant 
de sagesse). — , s'etonner, etre etonne, 
trouble : Merbilha que pode esser. ib. II 
s'etonna de ce que cela pouvait etre. Fon 
merbilhatz eno laausan tocar. ib. lis fu- 
rent etonnes et n'osdrent le toucher. Quant 
Ilerodes audi asso,fo trop Tnerbilhat. ib. 
Quand Herode entendit cela, il fut fort 
trouble. — Voy. Merebilhar. 



MER 

Merbilhoos, 

MERBILHOUS, Merhethms, mer- 
veilleux : Mantue histori merbdhouse Quh$ 
countabe de toutz coustatz. v. bat. Mainte 
histoire merveilleuse qui se contait de 
tons c6tes. — , magnifique : Crohir ab 
merbilhoos cendat. H. s. Couvnr avecune 
magnifique etoffe de sole. 

MERGA, MERCAD1& ; mdme signif. 
que Marca, Mareadi . 

Mercaderie, affaire demarchand,tra- 
fie : Lots mercaderies. . . son estades retar- 
d<ides en perdure de passatz sieys mile scutz. 
ABCH. M. I^urs affaires de marchands out 
ete re tar dees, (ce qui les a mis) en perte 
de plus de six mille ecus. — Voy. Mar- 
caderie. 

MERGAT, MERGADIU; mSme si- 
gnification que Marcat, Marcadiu, 

MERGE, Mercer, mercier. — , dans 
D^N., marchand. 

MERGEE, Mercer, merci,grice, mi- 
sericorde : Aias mercee de mi. P8. Aie pi- 
tie de moi. Seys nulhe merser, M. B. Sans 
nuUe grdce. 

Mercer-Diu (La), Dieu-merci, grace 
k Dieu : Dixo que, la mercer-Diu e las bo- 
nes (jens de la vita de Pau, de lone tempt 
en sa, se ere retlrat en la dita vila. arch. 
11 dit que, grace k Dieu et aus bonnes 
gens de la ville de Pan, depuis longtemps 
11 s'etait retire dans ladite ville. 

MERGES, merci, remerciment: Gran 
merchdelascounsoulatums qui-m balhatz.. 
IM. Grand merci des consolations que vons 
me donnez... A Escoubls, Enta-p paga, 
que-b disin mercis. D. B. A Escoubis, pour 
vous payer, on vous dit merci. Cette re- 
connaissance part d^un bon naturel, mais 
ne fait point que les gens, comme ceux 
du village d'Escoubes, qui n'ont que cette 
monnaie pour s*ac^uitter de leurs dettes, 
puis sent etre consideres comme de boos 
payeurs. LesBeamais furent accuses jadis 
de payer ainsi du coeur plutdt que de la 
bourse : Gran merc4s, Paguc de Btames. 
PBOV. Grand merci, paye de Beamais.— 
Voy. Beames. 

MERCI A, Merciar, remercier: Tres 
humblementz vous m^ciam, p. b. Nous 
vous remercions tr^s-humblement. 

MERDALHE, fem. sing. , excrements. 
— , tas de « merdaillons, ?> 

MERDALHOU , terme de mepris , 
marmot, marmouset, polisson. — « Mer- 
daillon, homme sans consequence, mepri- 
prisable, poltron. » a. delvaq. Lang. 
verte. 

MERDASSfi, ^ui se tient dans les 
mati^res f^cales, qui est toujours breneux. 



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MER 

MJBRDB, mati^re fdcale. — Iros de 
merde, tenne injurieux, morceau d'ordure. 
— Qu'eff sensible coum era m^rde det gat 
PROT. 11 est sensible (au sens de prompt, 
irascible) comme la merde du chat (qui 
est extr^mement sensible a Podorat). On 
joue ici sur le mot « sensible. » c. — Que 
creix (crech) coum era m^de at sou. 11 
croit comme la merde au soleil (pour dire: 
il decrolt, il s^che, il depdrit) . id. 

IfERDfi, Merdee : L'arriu merdee. 
DiCT. Le ruisseau qui sert dugout Mous- 
que merdere, mouchestercoraire. — , subst,, 
amas de matieres fecales. — , un homme i 

gros ventre, un <« sac k mati6re fe- 

cale. » 

M&RDE-H&H, m^chefer, scorie du 
fep lorsqu'on le forge . 

MBRDOUS, merdeux, breneux, sali 
de mati^re fecale: Qui dab canaihe es nou- 
che, Merdous que-8 Ihebe. PR. h. Qui se 
couche avec de la canaille, breneux se 
leve. Qui frequente de mauvaises gens, 
sen trouve mal. Variantes: Qui dab may- 
naiz s'en ba coucha, Merdous que-s Ihebe 
lou lendouma. Qui avec des enfants va se 
coucher, breneux se l^ve le matin. « On 
sort mal d'une affaire oil Ton s'est associe 
avec des gens ineptes. » c. — Merdous, 
Bubst., synonyme de merdalhou; voy. ce 
mot Merdouset, merdousot, dim. 

MERDOUSALiHE, merdaille, troupe 
importune de marmots . — . tas de marmou- 
Bets, de petits gardens, de gens que Ton 
meprise. 
HERDOUSAMENT, salement 
Merebilhar-se , s'etonner : Merebi- 
Iham noH per que no abetzfeite Venforma- 
tion que nos vos abem mandat fo/r. den. 
Leitt, de Gast.-Phcebus. Nous sommes 
etonne que vous n'ayez point faite Finfor- 
mation que nous vous avons (d^ji) or- 
donne de faire. — Voy. Merbelkar, 

MERENT,quimente,digne (en bonne 
et en mauvaise part), delinquant, coupa- 
ble: Punir, corregir lo merent o merentz... 
01 las penes corporavs e pecuniaus, F. b. 
Funir, cMtier le delinquant ou les delin- 
quants des peines corporelles et pecu- 
niaires. — Voy. Meritent. 

MERIG (vers la Chalosse) ; m6me si- 
gnification que Melic, 

Heri Emperi, haute justice: Nulh 
hom de Beam no pot meter peadge ni cos^ 
^nie en sa ierre, sino que aye meri e emperi 
(meri emperi) . F. B. Nul homme de Beam 
De pent mettre p^age ni coutume en sa 
terre, k moins gull n'ait haute justice. — 
p.-c., « imperium merum et mixtum », 
JOB snmmum et medium, alta et media jus- 



m6R 65 

titia ; (en fr.), mere e mixte emperez. >> — 
Ailleurs, D.-c. dit: « Mairevd Mere, idem 
quod major. » Voy. « Merum examen. » 

Merlr ; voy. Merita. 

MERIT, merite : Los meritz de la cause. 
F. B. Les mantes (le merite) de la cause . 
— Voy. Meriti. 

MERITA, m^riter : Soun aco lous re- 
butz Qui ky meriiaiz I desp. Sont cela les 
rebuts qne j*ai merites ; est-ce par 1^ que 
j'ai mente tes rebuts I Recebo mort que no 
abe meride. H. s. II re^ut la mort qu'il n'a- 
vait point merit^e. 

MERITENT, m^ritant, digne (en 
bonne et en mauvaise part ; voy. Merent), 
coupable: Dequeg crimno ere meritente. 
M. B. EUe n'etait point coupable de ce 
crime. 

MERITI, merite. cat. Voy. Merit. 

MERLA(Bay.),m^ler.— , r^^., se md- 
ler de : Nou-b merletz dous meys ahas. Ne 
vous m^lez point demes affaires. — Voy. 
Mella-s, 

MERIjADE, nichee de merles.—, se 
dit d'une famille de « moricauds. » 

MERLAT, MELLAT (Orthez), pe- 
tit du merle. Au fem., merlate, 

M^HLE, Ml^LLE (Orthez), femelle 
du merle. — Fine merles fint merlate, fine 
comm^re. 

MARLOU, MfiLLOU (Orthez),merle : 
Mhrlous y gays de la countrade,.. bee s'e- 
renreunitz. nav. Merles et geais de la 
contrde s'etaient bien rennis . — Blounde 
coum la coude deu merlou. peov. Blonde 
comme la queue du merle. Variante : 
Qu'ere darre lou pleix quoand lou loun 
Diu balhabe la coulou aus merlous. EUe 
etait derri^re la haie quand le bon Dieu 
donnait la couleur aux merles. — Plumat 
coumu mkrlou. PR. B. Plum^ comme un 
merle. Quelqu*un qui a tout perdu, que 
Ton a d^pouiUe, qui reste « nu comme un 
petit Saint-Jean. » On peut^tre, en bear- 
nais, « plume comme un merle », sans 
avoir ^te, ainsi qu'on le dit en fr., « plume 
comme un pigeon » : celui-ci est toujours 
« une dupe » ; il n'en est pas de m^me de 
I'autre. — Fii mirlou, fin merle, un ma- 
tois. 

MERMAMENT, masc, diminution, 
retranchement. 

Mermar, diminuer,retrancher :-4gM€8ta 
prenco e tregu de Voriginau.., sees que 
arre no y ajuste ni merme. Liv. rouge 
d'ossau. J'ai pris et tire celle-ci (cette 
charte) de I'onginalsans que j y aie (et je 
n'y ai) rien ajoute ni retranch^. 

MEROUN; voy. Melou. 

M^iRQUE; m^me signification que 
Marque. 



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66 



MES 



Mes, moisson : Eus cuUivatz ayan herba 
pastenc,,.. sea dampnagede mes e defe- 
nar. F. 0. Sur les terrains cultives qu'ils 
aient herbe et pacage... sans dommage 
de moisson et de fenaison. — DansBAYN., 
« culhvran las mes. » (Les autres) r^olte- 
ront les moissons. 

MBS; Yoy, Mete, meter y mettre. 

MES, MEY, ME) Meis, plus lAfesgran 
(Vic-Bilh), plus grand. Cerque-m u mey 
brabe houmi, nav. Cherche-moi un plus 
brave homme. Me de roument, me de hey 
(Bay.). Plus de froment, plus de foin. La 
mes balence. arch. La plus- value. ^» mca 
y an a estar de ung die, F. B. S'ils ont k y 
rester plus d'un jour. Lou Beames ey 
praube'j si mey habe, mey ab darL d. b. Le 
Bearnais est pauvre ; s'il avait davan- 
tage, il vous aonnerait davantage . A es- 
tad en Vescominje meis cf^xxx ans, L. o. 
11 a ^t^ dans rexcommunicatipn plus de 
trente ans. 

MES, MET, mais : Lou Beames qu'ey 
praube, mes nou cap-baxe ,?roy , he Bear- 
nais est pauvre, mais il ne baisse pas (il 
n'a pas k baisser) la t^te. — Mes qitej^touTvn 
que : Lous pastous soun hurous mes que 
paguen la dhsme. N. past. Les pasteurs 
sont heureuxpoiurvuquilspayent la dime. 

— Voy. Mas, 

MESADEy duree d'un mois de travail. 

— La mesade, lemois d'ecole; la retribu- 
tion scolaire. 

MfiSGHE, Meche, M^iche, apher^se de 
((dometge. » rayn., domestique; seditdes 
animaux, et aussi des personnes que Ton 
a rendues dociles : Ndde b^ti.., m saw- 
badge ni meche, F. Egl. Aucune b^te, ni 
sauvage, ni domestique. MUches nouhicis, 
IM, Novices dociles . — Arbles mesches e 
saubadges. bar. Arbres fruitiers et (ar- 
bres) sauvages. 

MESGHIDA-S; voy. Menshida-s. 

MESGHIDENGE ; mSme significa- 
tion que Menshidence, 

MESGHIDfiU; voy. Memhidku. 

MESGLA, Mesclar, mSler : Tas oii- 
Ihes dab las mies nou-s denhen plus mes- 
cla. DESP. Tes brebis avec les miennes ne 
se daignent plus m^ler. — Milh mesclat. 
arch. Millet melange. 

MESGLADIS, melange; se dit de ce 
qui est m^le, confondu, brouilld. , 

MESGLAGNE; voy. Mesclanhe, 

MESGIiAMENT, action de mSler, de 
m^langer. 

MESGLANHE, Mesclagne, fern., me- 
lange, promiscuite. ITie me«c^nA€, unp^le- 
mMe. 

MESGIiE, melange, ^toffe : Drap de 



MES 

mesclt. ARCH. Drap Tn6l&ng^. Unefitcade 
mescla de Banheres, IB. Ub capudion de 
« melange » de BagnSres . 

MESGLiE, a m^cle, a mescles, ensem- 
ble, pSle-m^le : Can(an[t)a mescU.v.Egl. 
(Tous) chantant ensemble, confosement 
La cansou de I'esquirete,,. Audidea mei- 
cles^ sou dia. Dab lous piu-pius de la pant 
E lou gri-gri de Vescharre. SEi.Lachan- 
. aon de lasonnaille entendue, >au point da 
jour, se m61ant aux « piu-piu » de la me- 
sange, au cri-cri de la taupe-grillon. 

MESGIjETA, en mauvaise part, fir^. 
de Mescla, 

MESGOUMPTE, Men]i8C0iite,m^ 
compte, erreur de compte : Renumikai a 
tote exception de tot menhsconie. arch. lis 
renoncent k toute exception de toute er- 
reur de compte. 

MESGOUNEXE, Menhs-coneche dans 
PS., meconnaitre. 

Meseg, Mesel; voy. Meset, 

Meserarie, ladrerie, l^pre : Feridedt 
meserarie, F. b. Frappee de ladrerie (per- 
sonne atteinte de l^pre). 

Meserer, atteint de ladrerie, se dit 
des b^tes, particulidrement des pores : 
No scoryara nuihe bestie meserere. arch. 
11 n'ecorchera aucune bdte atteinte de la- 
drerie. 

MESET, Meseg, Mesel, lepreux : La 
maysou deus mesets; dans F. b., la maysm 
deus mesegs; dans f. o., la may so deus me- 
zels. La maison des lepreux. — Pore me- 
seg, F. B.. Pore atteint de ladrerie. No 
volem que cam mesere sic benude en las 
camiceries, CH. d*orth. Nous ne voulons 
pas que viande de bdte atteinte de ladrerie 
soit vendue dans les boucheries. 

MESLJlU; voy.MeyUu, 

MESOUT (vers le Gers); mdme signi- 
fication que Medout, 

MESPLiE, nefie : De Varrague a la 
mesple, que troubaras qui^t neurwsque: 
D'aquiu enla Que t'en cau cerca. PR. B. 
De la fraise k la n^fle, tu trouveras qui 
te nourrisse; de Ik en avant, il faut t en 
chercher. Durant la belle saisonjusqu'aux 
premiers froids, on a de quoi donner; il 
n*en va pas toujours de mSme pendant 
I'hiver. — Enigme dont le mot est la mes- 
ple, la nefie : Qu'ha cinq ales e cwq 
OS, E nou pot boula tau bos t Elle a cinq 
ailes et cinq OS, et elle ne pent volervers 
le bois. — Dab lou temps la mesple que 
madure. PR. H. Avec le temps la nefle mii- 
rit. En fr. xvi° s., « Avec la pailleetle 
temps meurissentlesndfies et les glands.* 
0. MEURiER — Woj.Cure-mesples, 

MfiSPLfi, neflier : Bastou de mespU. 



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MES 

Biton de n^flier. Beaa et solide b&ton, le 
« makila » des Basques ; c'est une arme 
terrible entre les mains de oelui qui sait 
« en jouer. » — Bouixa la ree dab ue ser- 
biete de mesple, PB. B. Essuyer le dos avec 
une serviette de neflier. Battre k coups de 
b&ton se dit aussi, en fr. , dans le langage 
populaire : « Donner une frott^ >» k quel- 
qu*an, lui « frotter les reins » ; en anglais, 
M to rub a man down with an oaken to- 
wel », frotter avec une serviette de ch^ne. 
A. DBLVAU, Lang, verte. 

MSSPRE8A, Menhs presar, me- 
piiser : Lo geguoant menhs presa lo, H. s. 
Le geant le meprisa (Goliath meprisa Da- 
vid} ; on dit aujourd'hui lou me^presa, 

MB8PRBS ADOU, MesprisadoUy Mes- 
presayre, qui m^piise, contempteur : De 
pays e mays tautz lous meipresadous . F. 
Egl, Tous ceux qui meprisent p^res et 
m^s. Las mesprisados de sa maiesUU, PS. 
A. Ceux qui meprisent sa majeste. 

MBSPRESIB AMENTZ, Mesprisiba- 
meiU, avec mepris, d'une mani^re mepii- 
sante. PS. On j trouve aussi mesprisiva' 
iMn[Q, 

MESPRBSIU ; mSme signification 
que le suivant. 

KBSPRBSOUS, meprisant, d^dai- 
gueux, contempteur. 

HESPRATZ, Menhs prets, m^pris : 
Leu metpritst qui JU de mouns appas, fuy. 
Ije m^ris quHl fait de mes appas. En 
menhs pretz de Dm e de la regine. abch. 
M. En mdpris de Dieu et de la reine. En 
meinhs pretss de la jusUci, bar. Au m^pris 
de la justice. 

MESPRISADOU; voy. Mespresa- 
d<m, 

HesprisiTaineiit; voy. Mespresiba-- 
vientM, 

Hesqni, Mesqaln, messager : Qui 
recebera lo mesquin per amor de mi, a mi 
me recebera. H. 8. Qui recevra le messa- 
frer par amour de moi, me recevra. (Dans 
i'Evanff. deS. J., xin,20 : « Si j'envoie 
quelqu uuy celui qui le re^oit, me re^oit). 
— Note inutile sur le mot mesquin dans 
H. s., t. II, p. 286, ligne 2.— Petit mes- 
quU, DfiK. Petit messager, petit servi- 
tcur. — Dans Tanc. fr., u mescnin » signi- 
fie serviteur, et « meschine », servante. 
Anjourdliui en patois picard, « mekines », 
les servi^tes. 

MESQUII, mesquin, ch^tif, faible, 
nalheureux, afflig^, pitoyable : Diu lous 
inetquis rend consolatz. Ps. Dieu rend con- 
soles (console) les afflig^s. Mesquinet, 
viesqumot, mesquinou, dim. 

MBSSABGB, Messatye, message. 



MES 



67 



MESSAD6B (Orthez), serviteur, do- 
mestique : Arres no y demorey sino Fey- 
roo e sons messatges que sH van ad ores 
dromir, diAn. Personne n'y demeure (dans 
cette maison), mais Pierron et ses servi- 
teurs y vont dormir parfois. — , messa- 
ger : Jou sorH de gourri pas a pas lou bi- 
tadge;En taa gro/npene IhMi noU'S bi Ja- 
mes messadge. F . Past, Je viens de par- 
courir pas k pas le village ; en si grande. 
peine peut-ltre jamais messager ne s estvu. 

MESSADGft, Messadger, messa- 
ger : Quant viera lo mesagger qui treme- 
tere de mon Pay. h. s. Quand viendra le 
messager one j'enverraide monP6re. Mes- 
sadgerot, dim. r. 

Messadger, Messadge, officier de 
justice dans le pays de Soule : La cort 
depute lo messadger. COUT. s. La cour 
ddsigne le messager. Los messadges deben 
far los executions deus mandamens. ib. 
Les messagers doivent faire executor les 
mandements. 

Messadgerie (voy. le pr^cede^t), di- 
vision du pays de Some oi!ile<( messager » 
exer^ait ses f onctions ; il y avait dans ce 
pays trois « messageries » : Los messad- 
ges..., cascun en sa messadgerie, son ten- 
gutz e deben mandar los tres Esiatz a la 
cort. COUT. 8. Les messagers, chacun dans 
sa circonscription, sont tonus de mander 
les trois Etats k la cour. — , fonction du 
« messager » : Los messadges deben far 
sagrament.... de bien e degudement far e 
exercir Voffid de la messadgerie. iB. Les 
messagers doivent jurer de s'acquitter 
de tous les devoirs de leur fonction. 

mSSSE ; voy. Misse. 

MESSft, MESSlfi (Aspe), gardien 
des cultures. — Anc. fr. « messier. » Les 
messiers ^taient nomm^s pour veiller k 
la garde des fruits avant la recolte. lis 
etaient choisis par tous les habitants de 
la commune et responsables des delits 
commis dans T^tendue du pays soumis k 
leur surveillance, ch^bubl, Diet, desln- 
sHtuiionSy etc. — D.-c. «Messerius», mes- 
sium custos. 

Messibe, moisson, temps de la mois- 
son : Las assemblades deus Estaiz seran 
convocades en temps commode, autre que 
messives e verenhes. P. B. Les assemblies 
des Etats seront convoqu6es en temps 
commode, autre qu'aux ^poques de la 
moisson et de la vendange. 

MESSlft, Messier ; voy. Messe. 

Mession, moisson : Ferias de messions 
o verenhas. F. h. F^es de moissons ou 
vendanges (vacances k T^poque des mois- 
sons ou des vendanges). 



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68 



MES 



Mession, Messioo, ddpense d entre- 
tien (nourriture) : Lo aenhor deu ca$teg lor 
dcu far la mession. P. B. (Quand \c vi- 
comte de Bearn vient a aes gites en Os- 
sau, les Ossalois doivent entrer k Castel- 
Gelos, et) le gouverneur du chateau doit 
leup faire la aepense (pourvoir4 leur en- 
tretien). — Pagar las mesaions, ou las 
messioos, IB», payer les frais, les depens ; 
defrayer. 

MESSOUNGE, MESSOUNGfi; 
mdme signification que Mensounge, Men- 
soungL 

MfiSTE, Maeste, Maestre, maitre: 
Lou bou mdste he hu boa baylet. prov. Le 
bon maitre fait le bon valet. Lou meste 
deu8 anyous, lou rey deus arcanyous, Ano- 
eytqu'ey badut. nobl. Le maitre dee an- 
gos, le roi des archanges, cette nuit est ne. 
Maeste d'escola. H. s. Maitre decole. — 
Titre donne k des personnesexer^antcer- 
taines professions (avocats, notaires, me- 
dccins^ etc.) : Maeste P. Manrii e mueste 
G. Aramon de Deglauc, judges ds Beam. 
ART. Maitre P. Maurin et maitre G. Ray- 
mond de Belloc, juj^es de Bearn. Maeste 
Thomaas de Girone... medecii. auch. 
Maitre Thomas de Gironne, medecin. — 
Maeste dobre (maitre d^oeuvre), directeur 
des travaux : Maeste d'obre deu aenhor 
comte. ART. Directeur des travaux de Mgr. 
le comte. Maeste defuste. enq. Maitre char- 
pentier. Maeste depeyre. art. Maitre ma- 
Qon. Meste de las monedes. P. R. Maitre 
(directeur, ferraier) des monnaies. Miste 
de camiis (maitre de chemins), « maitre 
voyer » ( ing^nieur des ponts et chaus- 
sees) : M^ste de camiis se transportara, 
une begade Van, seinx estar requerit, en 
lous Iocs per visttar lous camiis e ponts. in. 
Le maitre voyer se transportera dans les 
localites, une fois Tan, sans etre requis, 
pour examiner Tetat des chemins et des 
ponts. Maestes de la troye e de la bride . 
R. Maitres de la « truie >» et de la « bride >» ; 
ceux qui dirigaient le service des machi- 
nes de guerre ainsi nommeea. Meste de bal. 
(Ossau), maitre de bal, celui qui dirige ia 
danse. — Meste d'ahas, maitre d'afi'aires. 
Grands mestesd'ahas de Nabas, D. B. Grands 
maitres d'affaires de Nirbas. On so moque 
par ce dicton des gens de la commune de 
Nabas, qui, toujours empresses, comme 
dil le Fabuliste, « S'introduisent dans les 
affaires, Et font partout les necessaires. » 

MBSTIl^, Mestier, metier : Jou que-t 
bony da mestie, E si crede tu-m bos, tu se- 
rasjardini, N. past. Je veux te donner 
un metier, et si tu veux me croire tu seras 
jardinier . Carta de homt que se affernie ab 



MES 

capdeg per aprener meathier. ?. B. Charte 
(acte notarie) d'homme qui se loae a aa 
maitre pour apprendre metier. — Mestu 
nou carque, PR. H. (Apprenez, appreneia 
travailler) ; metier ne charge. — , besoin, 
necessite : La teule qui sera meatier en lot 
obrea. art. La tuile qui sera besoin (les 
tuiles necessaires) pour les travaax (a 
faire au ch&teau de Pau, 1375).— MesUe 
qu'ensenhe. v&. H. Besoin enseigne.— En 
fr. XIII* s., « Li mestiers duit lomen (le 
besoin apprend k I'homme). l. b.dk unci, 
Prov. 

Mestier, masc, espece: Toutmesiier 
de beatiara. coUT. s. Toute espece de be- 
tail. 

MESTIBRAU, qui exerce un metier: 
De hami deu mouri (ou qui nea mesiimiu. 
N. PAST. De faim doitraourir celui qui n'a 
point de metier. Tot mestierau o carpetUier 
ARCH. Tout homme de metier ou charpen- 
tier. 

mSSTIOU (Oloron), matidre n^ces- 
saire pour faire une chose quelconque.— , 
s'emptoie au sens du mot fr. « etone »; au 
fig., moyens, ressources ; moyens, facui- 
tes naturelles. 

MESTRESSE, Mastresse, maitresse. 
— Sa maatreaaa votz. sal. Sa maitresse 
voix. — , femme avec qui Ton vit dans un 
commerce d'amour. 

MESTRSYA, faire le miUtre, com- 
mander : Meatreya en tout temps, gourman- 
deya lou puble. dar. Faire le maitre en 
tout temps, gourmander le peuple. 

MESTURB, masc, « meture », es- 
pece de pain do farine de mais que loo 
fait cuire dans des terrines garnies iate- 
rieurement de feuilles de ch4taignier ou de 
i:hou pour que la ^kte n 'adhere pas aus 
parois : Ta souna repaa quhabi dr'm di 
lard dab meature . vign. Pour ses repas, il 
avait un peu de lard avec de la u meture. * 
Meaturet, masc . ,dim. — Loua Cagota de Bit- 
leaegure, Si-ua manque paa. Que mimfm 
meature Autaa plaa . D. B. Les Cagots de 
Viellesegure, s'il leur manque du pain, 
man gent de la « mature » aussi bien. — 
L'appetit et la faim ne trouvent jamais 
mauvais pain. » L. R. db lincy, Prov. — 
u Quand on a faim, on ne choisit pas k» 
mets. » PERNY, Prov. chinois, — Lou qui 
minye meature Quha la came dure, Lou 
qui minye paa Qu*ha la came decaa. pb. o. 
Celui qui mange de )a « meture •> a la 
jambe dure, celui qui mange du pain a la 
jambe de chien . — Cap de mesturef tete de 
« meture » ; voy. Cap, 1. — A Sidies qua 
hen la mielhe m^sture. A Salies, on fait la 
meilleure « meture. » Se dit proverbiale- 



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MET 

ment poor signifier quk Salies on a la pr^ 
tention de faire les choses mieux que par- 
tout ailleurs. — Que s'y enten coum u a$ou 
a hoelha mesturitz. 11 s'entend h cela 
comme uq kne h garnir de feuilles les ter- 
rines oii Ton fait cuire « les matures. » 
Eq fr. « II s'entend k cela comme a ra- 
mer des choux » ; — c< Uog asne n*entend 
hen en mnsique. » L. r. db linot, Prov. 

MBSTURBTA (Aspe) ; sedit da pain 
oui ressemble a de la « mature. » — Voy. 
Jfegiure. 

KSSUHA, Mesnrar, mesurer: Los 
iraps $e dehen mesura a canas, miejas ca^ 
nasepctums,., F. H. Les draps se doivent 
mesarer k Cannes, demi-cannes etempans. 

XBSURADOn, Mesurador, mesureur: 
Pemdors e fnemradors, arch. Peseurs et 
mesureurs (v^rificateors des poids et me- 
sores. 

MBSUBAYRB, mesurear; mauvais 
mesnreur, mesurear trop exigeant. 

MBSURE, mesure : Qui thiera fausse 
mesure, liure, cana. . .. dara au senkor VI 
iooi morUtas, F. B. Qui tlendra fausses 
mcsures, livre, canne... payera au seigneur 
six sous morlaas. En tout Beam no habera 
qtttun pees e una mesura, qui seram los de 
Morlaas, F. H. Dans tout le Beam, il n y 
aura qu*an poids et une mesure, qui seront 
ceax de Morlaas. (Les poids et mesures 
dont on se servait en Bdam devaient 6tre 
tous etalonads sur ceux de Morlaas.) — 
(Je mesure de blat, une mesure de bU : 25 
litres.— Mesure que dure, galop nou pot 
nov. Mesure dure, galop ne pent. « Qui 
Teut voyager loin, menage sa monture » . 
— Chts qui iornan d*una mesura. PS. Les 
deox qui toument d*un mouvement mesurd 
(d'un mouvement r^gulier) . 

XKT, crainte, peur : La mourt nou-p 
hari pas grand met. IM. La mort ne vous 
fenut pas grande peur ; (vous ne crain- 
driez pas la mort). — Si bi^ d'Aulet, 
I^koffes met; Si hiedlssauSyt He-tp^ des- 
floiM. D. B. Si (le vent) vient d'Aulet, n'aie 
point de crainte ; sll vient dlsseaux, fais- 
toi pied dechauss^ (dechausse-toi, fuis au 
plus vite). Anlet est un « ^cart » de la 
conunune d'Accous (Aspe), et, du cdte op- 
pose, Isseaux est une for^t sur la monta- 
ge a|ipartenant it la commune d'Osse. 
1^ que le vent soafAe du c6t^ dlsseaux 
dans ie vallon de Bedous, il faut se h&ter 
de cesser les travaux des champs ; il est 
immediatement suivi de pluie. — Lat. « me- 
tm. » 

HBTAIiAT ; voy. Metau. 

mXALB (Ossaa, Aspe), sonnaille. 
"" y^, Metau* 



MET 



69 



METAIiET; voy. lesuivant. 

METAU, metal: Castanhine . .. haura 
I'esquire de metau. F. B. a Castagnine » 
(la vache favorite) aura la sonnaille de 
metal (de cuivre). Ue topie de metau deu 
peesde detz a dotzeliures. aroh. Une mar- 
mitedefonte du poids de dix ou douze li- 
vres. — - Lou metau, le pot de fer ou de 
fonte : La poure au metau, la poule au pot 
Metalet, dim. — Metalat, masc, une potee. 
— Voy. Care-metau. — Metau (Ossau, 
Aspe), grande sonnaille au cou des bStes 
Accrue. Metale, dim. 

Metayrie; mSme signification queif^s- 
terie. 

MfiTGHE ; voy. MecJie, Mische. 

METE ; voy Mede, 

METE, Meter, mettre, poser, placer. 
Meti (i faible), je mets. Meti (i fort), con- 
traction de metebi (t faible), je mettais. 
Metouy, je mis ; meiou, il mit ; anc. metu, 
mete. Participe passe, mes, metut, mis : Abe 
mes. H. 8. llavaitmis.JFV) metud. IB. Ilfut 
mis. Lo/e meter au fonts: de la torr, bar. 
11 le fit mettre aufond de la tour. — Meto U 
de sobrenon C&sar. H. s. 11 lui mit de (il 
lui donna le) surnom deC^sar. — La mia 
anima meteri jo per tu. IB. J^exposerais 
ma vie pour 4;oi. — ifete irente escutz. arch. 
M. Engager trente ecus dans un pari. — 
Meter faut. h. a. (Mettre haut), suspen- 
dre. — Meter. . . ampoleta d'oli per lo cap 
enjuus. H. s. Verser une petite fioled'huile 
sur la t^te. — L'un baix, Vaute haut met, 
PS. II abaisse I'un^ il el^ve Tautre. 

METERIB , Metayrie , metairie : 
Que-m hey paysaa, que boulouy meterie. 
NAV. Je me fis paysan, je voulus une me- 
tairie. La metayrie noble de Tatze. Dior. 
La metairie noble de Taste (comm. de 
Gan, cant. d. Pau-Ouest). 

Metement, masc, action de mettre: 
Los actes de vendition e metement de pos- 
session, F. H. Les actes de vente et de 
mise en possession. Metement de preson, 
BAB. Emprisonnement. 

METIX, Metich; mSme signification 
queiferfia;. 

METOn, masc, dim. du subst. Mete, 
Mede, tas. 

METOU, 3« pers. du sing, du passe 
defini de Mete^ mettre. 

METOULIG (meticuleux), craintif: 
Descouratyat e metoulic dens lesprabe. im. 
Decourage et craintif (manquant de cou- 
rage et saisi depeur) dans Tepreuve. 

METOUIjIU ; mdme signification que 
le precedent. 

METOUTCH(Aspe) ; mtoe significa- 
tion que Medout, 

5 



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70 



MIA 



MliltT, masc. et Um., miel: Mey donee 
a la mie houque que la nUu. IM . (Votre pa* 
role) plus douce que le miel k ma boucne. 
Lo meu doos Qui deus pierUis goteia, Ps. 
Le doux miel qui d6goutte des rayons. — 
A Sent-MiquMi, Pele Vabelhe e taste lou 
m^.PR. B. Ala Saint- Michel, tue Tabeille 
et goAte le miel. D^s la fin de septembre, 
11 faut extraire le miel des ruches. Lou 
meu qu'ey hiyt enta qu'eu lequen. pb. H. 
Le miel est fait pour qu^on le Uche. En 
fr. xiii« 8., « Le miez fait pour c*on le 
leiche. » Mourte ey Vabelhe qui dahe lou 
mhi. IB. Morte est Tabeille qui donnait le 
miel. On a tue cla poule aux oeufs d'or». 
— On a perdu « la bonne vache k lait . » — 
Qui minye hht Nou pot escoupi tnhi, ib. 
Qui mange du fiel ne peutcracner du miel. 

MEURANE ; voy. Miugrane, 

MtiiUSSE, rate : Qu*ha ue hire meusse. 
PB. B. II a une beUe rate. Se dit du non- 
chalant, de celui qui « ne se foule pas la 
rate . » — Loungue miusse, terme inj urieux : 
Loungue-mhMeey fouyrous. p. Poet, Lon- 
gue-rate, foireux. 

MEY (Orthez, Bay.]; voy. Me, mien. 

MET; m^me signification que Mee, 
plus. — Mey; voy. Mee, mais. 

Meyan; voy. Mieyan. 

METE (Orthez, Bay.); f^m. de Mey, 
mien. 

METLfiU, MesUu, p\nt6t, — MeyUu, 
mes Uu, plus t6t. 

METRE, sensible, impressionnable au 
contact. 

MtilTT. Mfi, fem., p^trin: Dehant la 
meyt Hes Jouga Vesquie, NAV. Devant le 
petrin tu lais jouer I'echine. — Bere meyt 
tapreetimaynatyes. Beau petrin pour petrir 
des enfants. En lat. « Prsestanti corpore 
nympha,... quae pulchra faciat te prole 
parentem. » vrRQiLE. — Voy. Meytoun. 

Meytaderie, soci^te, association de 
personnes pour quelque affaire : En la- 
quoale meytaderie las partides an mettut 
tan[t] I'un que Vaute.kKCVi. Association 
dans laquelle les associes (les parties) ont 
mis autant Tun que Tautre. — Voy. Miey- 
tadarie. 

MEYT AN; mSme signification que 
Mieytan. 

METTAT, moitie; voy. Mieytat, 

MEYTOUN (Bay.), masc, petit pe- 
trin. — Voy. Miyt. 

Mi, moi : Lo Pay est m^yor quemi.'R, s. 
Le P^re est plus grand que moi. Tu bieys 
a mi ab armes, IB. Tu viens k moi avec 
des armes. 

MIA, Miar, mener, conduire : Amau- 
ton, V08 on nosmiatzt h. a. Arnauton, oii 



nous menez-vous? LosJudemnian Jem* 
XristdahantPilat. H. s. I^s JuifsmenireiU 
Jdsus-Christ devant Pilate. Voy. Amva, 

— Mtarey lou cap de danse. N. past. Je 
m^nerai la tSte de (je conduirai la) danse. 

— Mia goerre a, faire la gaerre a : Lo9 
qui goerre a mon amna mian, PS. Ceox qai 
font la guerre k mon kme, 

MIADOn, Miador, menenr, an sens 
propre et au sens fig. 

MIAIiER; voy. if»«&sr. 

MIASSA, Miassar, Menaesa, mena- 
cer : Lo senhor lo fatsa affidar ad aqueg 
qui lo miassa, F. B. Que le seigneur i 
fasse assurer par celui qui le menace.?. B. 
Lomenassat, IB. Le menace. Zro memuta 
fort de otradyar pervie de feyt. BAB. Ilia 
mena^a fort de c< I'outrager » par voie de 
fait. 

MIASSB, ifmofM, menace : Lasmtoi- 
see qui het (kitsr) parechin temerctris . P. Egl 
Les menaces que vous faites paraisseDt 
tem^raires. Yo me clami de muusas qas 
om ms fe, F. b. Je me plains de menaces 
que Ton me fait. Dans bar., menaues. 

MIAIJ, au lieu de miou', voy. Jfi^oil 

MIAU! mtoe signification que Qnml 

MIAULiA, miauler. 

MIAULiET, miaulement : La bidke 
gate de Piauletj Douce depate e de mian- 
let,. La vieille chatte de Piaulet, dooce 
de patte et de miaulement. On dit aossi 
La bere gate, etc, — Voy. Gate, 

MIAUSSAT (Aspe); voy. MhueeU, 

MIC ; voy. Amic. 

MIGASSft, qui aime les miqttee, qm 
s'ennourrit. — Voy. Mique. 

MIGHEROU; mtoe signification que 
Mackerou. 

MIGLAU; voy. Die-Doc, 

MIGOLiE; mSme signification qae Mv 
que, 

MIGUT; paa micut^ pain qui n'est pai 
bien cuit : il est mou comme la mique, 

MIOUNE; voy. Dic-Dac 

MIE, f^m. de me, mien. 

MIE, 3* pers. du singulier, pr^ de 
I'indicatif, de mta, mener. 

Mieg; mdme signif. que Miey, 

MIEGE, Mieye, fem. deFadjectif mi^; 
voy.^ ce mot la locution a mUgee, 

MIE J A, Miey a, diviser par le milieu, 
miey. On dit aussi Esmi^a^ Esmieya. 

Mieler, Mialer, millier : o. mielen 4i 
teuleper i an en las teuleres de Monlamr. 
ART. Cent milliers de tuiles par an aox 
tuileries de Montaner. Cent miaUn de 
teule, IB. 

MIEL.HE, meillenr, meillenre : Le* 
meilhe tros, le meilleur morceau. Lom o^ 



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Mifi 

pede midhe pasture. DRSP.Que le ciel 
Tons doniie meilleure pitore. — , adv., 
mieux : Jou danai mielke qtteMarUi.v, vast, 
Je danse mieax que Martin. On dit ausai 
MeUie. 

H I E L H O U , Mlelhor , meilleor : 
Abnmean lou mielhou barricot, v, Past.' lis 
mireDt en perce le meilleor hml, Fe seder 
Saul,, en lo mielhorloc, H.s.Ilfitasseoir 
Saul... i la meilleure place. Dans f. o., 
nielhoTjineilhor, — Mielhou, adv., mieux. 

MIEIjHOURIBE ; voy. Mielhurie. 

MIELiHURA, Mielhurar, am^lio- 
rer. On dit aussi meUiura, — Voy. Ame- 
Iktmi, M eliorar , 

MIRTiH UHABiENT , MeUiurament, 
masc amelioration. 

MTBLHPRAU, Melhurau, adj., qui 
produit, pent produire un mieux. — , Sub- 
stantif, mieux, un etat meilleur. 

MIELHURfiE,ife2/iur^, masc, am^ 
iioration : Obras e mielhur^,,. qui lo 
crompador y haherafeyt.v. H.Travaux et 
tmeUorations que I'acheteur y aura faita 
faura faits a la propriete). — MieUiour^ de 
la maurL Mieux trompeur qui precede la 
mort. 

HIET, Mieg^, fern . mieye, miege, demi: 
V miey paa, un demi-pain ; ue miege mes- 
tare, une demi « meture »; miege hore, demi- 
heore ; ue hore e mieye, une neure et de- 
mie. — Ni miey, ni mieye, precedes d*un 
fiubstantif, signifient, comme en fr., « ni 
demi, ni demie », aans rien abaolument 
de la chose dont il 3*agit : Atau bibi sens 
triuesse ni mieye, s. o. Ainsi je vivaia sans 
tristesse ni demie (sans la moindre tris- 
tesse, absolument sans tristesse). Dans 
MoLiJRB,. 8gan, 16 : « Sans respect ni de- 
mi » (sans aucun respect). — Lou miey, 
la milieu; au miey, au milieu : Au miey 
^ coo bhre plague leyau, s. o. Au mi- 
lieadu coeur une plaie profonde. — Riu 
*^ mieys, niisseau au milieu, carrire en 
^ieys, chemin, rue au milieu, etaient em- 
ployes pour indiquer que le ruisseau, le 
clkemin, s^pafaient deux champs, deux 
maisons, etc. : L'hostau la carrere en mieys 
deu de Oonderine. DfiN. La maison s^paree 
par le chemin de celle de Oonderine. — 
^^per miey, par moiti4 : A mieges de 
profieit. P. Egl. A moitie profit. A mieyes, 
coumhus cauter^ pr.b. A moitie, comme 
lescbaudronniers. Se dit Apropos d'unpar- 
tagefait ou k faire en deux parts egales; 
01 ue salt pas bien pourquoi les chau- 
dronniers interviennent dans cette expres- 
000. On pretend qu'ils exageraient lepnx 
deleartrarail, et qn'enfin decompte its le 
redmsaient k moitid. — A miey jeni, 



MIS 



74 



Miey palhe; A Miey heur^, Miey grai, E 
lou pore sanci. PR.B. A la mi-janvier, mi- 
«pailler»(lapaillereduite de moitie) ; ^la 
mi-fevrier, mi-grenier (k moitie plein), et 
le pore entier ( la salaison consei'vee). 
Ainsi pourvus k cette ^poque de Tannic, 
les gens de la campagne out pour eux et 
pour leurs bdtes de quo! arriver aux mois 
oil se renouvellent les provisions. — Dans 
le Lavedan (H.-Pyr.) : « Ta sent Bertran 
dezhy Miey graa, miey palhd, miey hee, 
Et pore entier. c. A la Saint-Bertrand de 
Janvier, moitie grain, moitie « pailler », 
moitie foin, et le pore entier. — Dans les 
Basses-Alpes : u En mitan fevrier, mitan 
grange, mitan grenier. » — It.: « Mezzo 
gennaio, mezzo pane et mezzo pagliaio.n 
G(, Proverbes fribourgeois dans Romania, 
VI, p. 77 et 89. 

MIETA; voy, Mtefa. 

Mieyaa, separation, ce qui s^pare deux 
propriet^s : Las mieyaas e termis deus terra" 
dors. ARCH. Les separations et limites des 
terrains. 

Mieyan, Meyan, subst. , moyen : Per 
quinhs. . . mieyans. bar. Par quels moyens. 
Au mieyan de.,., IB., per meyan de que, 
ARCH., moyennant quoi. 

Mieyansaa, intermediaire : Lo acorty 
Diu mieyanseui, es bengut a bone coTicltision. 
ARCH. L'accord, grAce k Dieu, estvenui 
bonne conclusion (a et^ bien concluV 

Mieyansant, moyennant : Mieyan- 
sanlfijurament. s. J. Moyennant serment 
Lat. « juramento medio. » 

MIETANSERIE, mitoyennete. — , 
cloison, separation faite dans une cham- 
bre : Une guoardaroba en laquoale faran 
une mieyanssarie de taules d'abet. art. Une 
garde-robe oCl Ton fera une cloison de 
planches de sapin. 

MIETANSE (du milieu, qui tient le 
milieu), moyen : tt'atye mieyanse, v. bat. 
Le moyen 4ge. — Lenhe mieyans^e, bA- 
che de moycnne grosseur. 

MIEY-OIE, Mieydie, midi, sud ; Pic 
de Mieydie (Ossau). Pic de Midi. 

MIETE NOEYT, Miege noeyt, mi- 
nuit. 

MIEYES, Mteges; voy. Jf%, 

Miey-g^oadanh, moitie gain, moiti^ 
profit: Bestiar balhat a miey-goadanh. 
OOUT. s. Retail donn^ k moiti^ profit. 

Mieyg^oadanher. qui est k moitie pro- 
fit : Bestiar mieygoadanker. P. B. Betail 
tenu k moitie profit. 

Mieygoadanherie, cheptel : Bestiar 
de mieygoadanherie. cout.s. Detail k chep- 
tel. 

MIEYIN, MIEYINE, jumeau, jn^ 
melle. On dit aussi Mieyou^ 



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72 



MIL 



MIBT-JOUR, Miey-Jom, midi. — , 
midi, 8ud : Tu cls crecU la Use e lo miey- 
torn, PS J Tu as cr66 la bise (I'Aquilon, le 
nord) et le midi. 

MIETOU ; voy. Mieyin, 
Mieyserarle, condition moyenne, qua- 
lite mojenne : Cort temporau. ,.ode mage, 
ode mendre, odemieyserarie, F. b. Cour 
temporelle(dequelquequalite qu*elle soit), 
ou haute, ou basse, ou moyenne. 

MIEYTADARIB, soci^te, associa- 
tion oil les profits sont k moiti^. — Voy. 
Meytaderie, 

MIETTAJDfi, colon partiaire. 

MIBYTADlfii, Mieytader, k parta- 
ger par moiti4 : Los acquete,., seran cO' 
muns e mieytaders enter lor dm, art. Les 
acquets seront communs et k partager 
par moiti^ entre les deux (entre les con- 
joints). 

MIETTAN, au milieu : Badutsus drin 
depalhe tnieytan deu pastouris, qar. (L*en- 
fant) n4 sur un peu de paille au milieu 
des betes. SauteriquSye au mieyian de la 
prade. 8. GAS. (Le chevreuil) sautilleau 
milieu de la prairie. On dit aussi Mey- 
ton> mitan, au meytan, au miian . 

MIETTAT, MEYTAT, MITAT, 
moitie : Datz-m'en la miey tat. Donnez- 
m'en la moitie. Nopagahe las obres la mey- 
tat deu temps, bar. 11 ne payait point les 
ouvriers la moitie du temps. Son de mos- 
eeiner Vahesque e dou capito per mitadz, 
L. 0. Redevances qui sont de (app&.i'tien- 
nent k) Mgr I'eveque et au cnapitre par 
moitie. Mattad, dans le m6me texte : Pre- 
nen per maitadz la dezme, lis prennent 
par moitie la dime. 

MIBT-TAUSII, vari6t6 de ch^ne, 
moitie taussin, moitidchene roure. palas- 
sou, Mem. pourservir d VHist. nat, des 
PyreMes, \ 

MIGAS, pour Amigas;voj. Amic. 

MIGE-HABE (demi-f^ve), nom du 
roitelet (Ossau). 

MIGNARDISE, mignardise. — Dans 
PS., flatterie, fausset^ : Aus potz no a 
I'homi que mignardisa, Aux l^vres Phomme 
n'a que flatterie (faussetes). 

MIGOT, MIGOTB, MIGOU ; pour 
amigot, amigote, amigou, — Voy. Amic. 
JdlGUE ; voy. Amic. 

MILE, Milie, Miu, mille : Mile es- 
cutz, mille ^cus ; dus mile ans, deux mille 
ans. La restedegude deus V milie Jloriis. 
ARCH. Le reste du des cinq mille florins. 
Saul n'a mort miu, e David x milie. H. s. 
Saul en a tue mille et David dix mille. 
— Miles, plur., s'emploie comme subst. 
et signifie des milliers : Quoantz de miles 



inti 

coste aquere may sou f Gombien de milliers 
(de francs) coAte cette maison? Pour ex- 
primer que quelqu'un est tres-riche, qu il 
a beaucoup d'argent, on dit : Qu'ha ken 
de miles. 

MILiESIME, f^m., millesime : Lamil- 
lesime (milesime) de las atmeyes qv,i otoi 
€U!0Stumat commensar... vingt^nqdemar$, 
se contera a Vadvenir deu prumer jottr dt 
jener. P. B. Le millesime des annees. 
qui d'ordinaire commen^ait le 25 mars, 
se comptera k I'avenir du premier jour de 
Janvier (1572). — Ordonnance de fa reine 
Jeanne. 

MILH, Amilh, mil, millet: /Smiamt/^ 
semer du millet. Lo milhfo... batut elan- 
sat sus la era. bar . Le millet fut battu et 
lance (vann^) sur Taire. Uhe jornade (fe 
terre laquoau deu semiar de avtilh. arch. 
Un arpent de terre qu*il doit ensemencer 
de millet. — U graa de milh en boutpu 
d'aeou. PRov. Un grain de mil dans la boo- 
che d'un &ne. « Une goutte d'eaa darts 
rOc6an. » ^ « Rari nantes in gurgite 
vasto. » viROiLE. — Qu*ka lou cu bou ta 
semiamilh. PR. B. II a le c. bon pour 
semer du millet. Se dit de quelqu'un qai 
a peur. « On lous aur^ barrat dab un cese 
lou c. » d'arquier. La guerre des Lim- 
cons contre les habitants de Lectourt. Od 
leur aurait ferm6 le c. avec un petit-pois. 
« Un gran de mil li tapari^ lou cueu. » 
Rev. des I. rom., vii, 1882, p . 31 . — c On 
lui boucherait le c. d'un grain de millet » 

L. R. DE LINCY, PrOV. 

MILiHA, masc, MILHADE, fem.. 

p&te de farine de millet : Barie ia-p k 
milha. vign. (Je vous laisse de la) farioe 
pour vous faire de la pate de millet. S 
bos coque ou milhade. You i'en darey, 
DEsp . Si tu veux g&teau ou p&te de mil- 
let, je t'en donnerai. 

MILHAS, p&te de mats torr^fiee. 

inLHASA, r^colter le millet: Perk 
sason de milhasa. s. B. Pendant la saisoii 
de recolter le (de la r^colte du) millet 

MILHAS AA, champ de millet. 

Milhaso, Milhason, 

MILHASOU. recolte du millet: E% 
aquere sasou de milhasous. arch. b. Dans 
cette saison de la rdcolte du millet. Sa^ 
de n^ilhasos. arch. 

MILHfi, millet: Aquiu nou y-hi ni 
roument ni miUU. pet. Li. il n'y a ni fro- 
ment, ni millet. 

MILHJS:, Mllher, adj ., poor le mil- 
let: Dues moles, Vune miiha'e,Vau^ ^' 
d^e. arch. Deuxmeules(demoulin), I'ane 
pour le millet, Tautre pour le bW (poorlc 
froment). 



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MlN 

XHiHERA, r^colter le millet: Que-t 
halhariy milh quoand hayi milkerat, n. 
PAST. Je te donnerai du millet quand j'en 
auraifaitla recolte. — Voy. Milhasa, 

MILHERI (Montaut); mdme signifi- 
cation que le precedent. 

MILHERTNE, espdce de poule de 
Carthage qui passe vers la fin de septem- 
bre ; on Tappelle aussi poule-milh^e, 

MILiHEROQDE, fem., linot, linotte. 

MILHEROU, pinson. 

MILH-MOUROU ; mSme significa- 
tion que Blai-mourou. 

MUjHOG, mais: Uhet sourelh d'estiu 
him ahoegatas planes... Qtie-y-bedes? ar- 
ragim, y roument, y milhoc I NAV. (Vieil 
Oloron,) un beau soleil d'ete*vient embra- 
8er tes plaines. ,. Qu'y vois-tu ? des rai- 
sins, et du froment et dumais ! — Peu de 
milhoc; voy. Feu. 

MIIIhOQUE, fern., le mais sur pied 
OQ le mais recolt^ : Quin ha la milhoque t 
Comment va (en quel etat est) le mais ? 
La milhoque au ffrae, PEY. Le mais au 
grenier. 

MHiHOUGA, r^colter le mais. Per 
mlhouca (pendant recolter le mais), aux 
jours de la recolte du mais. 

MII^HOUGAA, champ de mats. 

HLLHOUGUT; a la campagne, on 
fait du pain de farines de froment et de 
mais mdlees ; la pkte contient plus de fa- 
line de ma'is que de farine de froment ; 
f>i\ J en a trop, on dit que le pain, lou paa, 
est milhottcut; ila une mie compacte. 

MILHOUQUE, propre ^la culture du 
mais. — , pour le mais : Moule milhouqu^re. 
Meule pour (moudre) le mais . — Hourat 
tMlhouque (Taron), locution obscene (trou 
pour I'epi de maiA le vagin. 

MILHOUQUERE , fern., le mais; 
▼oy. Milhoque. On dit proverbialement 
(Ossau) : Bouhe balaguere, madure milkou- 
ptere. — Yoy. Balagu^e, 

Mme;yoy. Mile. 

Hinador.Minedop, mineur : Peyrers, 
fusters, minadors e canoners. b. Masons, 
charpen tiers, mineurs et canonniers. Pey- 
Ttne minedors. ib. Masons et mineurs. 

MINEROU, Minero, mineur: i/i- 
wro hrasoque, arronra-m au bujau Tons 
picz e tons martetz. L. G. Mineur cen- 
dreax,jette-moi dans ta cachettetes pics 
et tes marteaux . 

Mingar, diminuer; dans l. o. — Esp. 
« menguar. >» 

MINGE-BROGE ; voy. Minye-hroye. 

KINGE-GROnSTES (mange-crou- 
tes). on faineant, celui que la faineantise 
redidt&ne manger que des crovites, ^faire 



MIN 



73 



maigre cb^re. On dit aussi Mtnye'Croustes, 

MINGEDOU (vers la Chalosse),man- 
geur. — Voy. Minyadou. 

MINGE-LAUD, Minye-lard (mange- 
lard) ; un gourmand. 

MINGE-PASTE, mange-pllte, terme 
de mepris. 

MINGE-PIASTRES ; mSme signifi- 
cation que Minye-piastres. 

MINGERIE, « mangerie, grugerie », 
exaction: Foulese mingeries sefen, juus 
coulour de jusiicy, per lous officiers e mi" 
nistres d'aquere. P. R. Vexations et « gru- 
geries » sont faites, sous couleur de justice 
(au nom de la justice), parses officiers et 
ses ministres. — Voy. Minyarit. 

Miogoe ; voy. Mengoe. 

MININ, MENIN, tr^s-petit. — Digt 
minin, le petit doigt. — Lou minin, la mi- 
ning, termes de tendresse, le petit, la pe- 
tite. Mininou, mininete, dim. On dit aussi 
menin, menine, etc. 

MINIST£RI , Menisteri, Manisteri , 
ministere. 

MINISTRANDE, dans F. Egl, femme 
de ministre (pasteur) protestant. ■ 

MINISTRE, Menistre, Menister, 
ministre. — Los mes ministres e basalhs, 
H. s. Mes serviteurs etmes sujets. — La 
rector d'Orthes e menister de la Trinitat. 
H. A. Le recteur d'Orthez et le superieur 
de la Trinity ; 1414. — , ministre (pasteur) 
protestant. En ce sens, dans F. Egl.f ma- 
nistre est frequemment employe au lieu de 
ministre. — Ministres de la justicy, 0. H. 
Les magistrats. 

MIN J A, MINJANGE ; voy. Minya, 
Minyance. 

MINJADERE, MinJatere;voj. Minya- 
dere. 

MINJARIE ; mdme signification que 
Mingerie, Minyarie, 

MINJOUTEJA; voy. Minyouteya, 

MINOU, syncope de Mininou;yoj. Mi- 
nin. — ,minon. 

MINOUS, douillet. — , minaudier, mi- 
nousotj dim. — Caresses minousetes. F. lab. 
Les caresses du papillon. 

MINTA, Minja, Minyar, manger : 
Minyem quauques iroks, Bebiam bit gou- 
tet (voy. Catsau). Mangeons quelques 
ch&taignes rdties, buvons bon petit coup. 
Peu camii que mingem quauque aucat y 
garie . f. Past^ Par le chemin nous man- 
ge^mes quelque oie et (quelque) poule. 
No mynya paa ni beguo aygua. h. 8. II ne 
mangea du pain ni but de Teau. Mingan e 
begon amplementz a lor plaser. H. a. lis 
mang^rent et burent amplement k leur 
plaisir. — , depenser, dissiper: Que-$ 



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74 



MIN 



minyarS Urns hees de Mout de Oassiou, 
PRov. Ilmangeraitles biens deM.de Gas- 
sion. Se dit d'un grand dissipateur. Le 
marquisat de Gassion, creeen 1660, com- 
prenait de nombreux fiefs en Beam et en 
Navarre. Que-s minyarS Momas e Lareule. 
D. B. II raangerait Momas et Larreule. II 
mangerait plus de bien qu*il n'en a. Mo- 
mas devait 6tre consid^re commeun grand 
village ; en 1385, il comptait 69 feux. Lar- 
reule etait une des trois principales ab- 
bayes du B^am. Lou qui s'at minye en 
Tihrhe, Nowpot pas hahi louTiee, PR. H. 
-Celui qui se le mange en herbe, ne peut 
pas avoir le foin. — « Qui tout le mange 
du soir, L'endemain ronge son pain noir. > 
o. MEURIER. — Minya dab lous Aposlous, 
PR. B. Manger avec les ap6tre8. Manger 
aveclesdoigts. « Dans Targot des voleurs, 
Ap6tre8 a la mSme signification. » A. del- 
VAU, Lang, verte . 

MINTAA, Minyar, nourrituire : S'en 
ha cerca lou minyaa. II s'en va chercher la 
nourriture. J5enc<ii«co lo mynyar au pohle, 
H. 8. II a b^ni la nourriture du peuple. 
— , repas : Aparelhan lo mynyar. IB . lis 
appr^ferent le repas. — Paa e trops autes 
mynyars, IB. Du pain et beaucoup d'au- 
tres vivres . 

MlNYADi , Minjadi, mangeable : 
Pouletz minyadia. Poulets assez grands 
pour qu'on en puisse faire un mets . 

MINTADERE, Minjadere, man- 
geoire, cr6che, auge. — Lous pays que hhn 
restelihs, E lous hilks minyaderes. PR. H. 
Les p^res font des rateliers et les fils des 
mangeoires. ^- Enfr. « De p^re avare 
enfant prodigue- » — « De p^re gardien, 
£ls garde rien. n 

MINYADOU, Minjadou, Mingedou, 
mangeur, qui mange beaucoup. Miniadoo, 
dans PS. : De cam deus gros taurs minia- 
doo. Mangeur de la chair des gros tau- 
reaux. — , un mange-tout. 

MJNYAI>VR'Ey Minjadure, mangeure: 
endroit mange dune ^toffe, etc. 

MINYANCE, Mlnjancey vermine, toute 
sorte d msectes malpropres, nuisibles et 
incommodes, tels oue puces, punaises, 
etc. — , tout ce qui d^vaste pour se nour- 
rir. 

MINYARIE, Miitjarie, mangerie, ac- 
tion de manger. — , exactions : So qui re- 
donde en ires grande. . . minyarie deus po- 
hies* ARCH. Ce qui tourne en tr^s-grandes 
exactions des peuples. — Voy. Mingerie, 

MINTE-BROTE, Minge^broge ; m^me 
signification que Mange-Broge, — Lou 
minye-hroyey terme de ridicule ou de gros- 
si^ret^, la bouche. 



MIQ 

BCINTE-MOUSQUES, mandie-moo- 
ohes ; denomination par hiquelle on d^i- 
gne un individu qui n'a que c les os et la 
peau. >• 

Minye-paa (mange-pain); dans im 
texte, ARCH., Vestadge deu minye-paa e 
foec, I'etage du mange-pain et feu (V^tagc 
oil Ton prend les repas ou est le feu). 

BflNTE-PI ASTRES, Minge-pi(U^ 
(mange-piastres), liardeur, harpagon. 

MINYE-PLAA, Minge-plaa (mange- 
. bien) : Yane de Minye-plaa. pey. Jeanne 
de mange-bien. Une gaillarde de bon ap- 
petit. 

MINYE-QUOAND-N*HAS, M'mgt- 
quannas (mange quand tu en as), on 
boh^me, celui qui ne peut, et pour cause, 
faire ses repas k heure fixe. Jean de Jfin- 
gequannas, lou houhhni. nav. Jean de 
Mange- quand- tu en-as, le boh^mien. 

MINTE-SENTZ, Mtn^eSeniz 
(mange-saints), tr^s-devot. — Minye-tenk 
t cague-diahles. PR. B. Celui quisenonr- 
rit de piet^ et « deverse » du nel. Virgile 
adit: « Tantae-ne animis coelestibusine! 
a Et I'auteur du Luirin : « Tant de fiel 
entre-t-il dans T&me dea divots ! » — 
Faire Thypocrite se dit (Aspe) : Ifntja scm- 
tons, Caga diahlou^. 

MINTE-TRAUGUENS, Minge-trau- 
guens ;\oy. Trauguen. 

MINYOUTEYA, Mr^outeja, man- 
ger pen ; se dit de celui qui grignote, oa 
d*un malade, d'un convalescent qui ne 
prend que peu de nourriture. 

MIOLE ; miole d^ I'oeu (Aspe), le janne 
de i*ceuf. — Voy. MuyoU. 

MIORLE, femme maladroite, mtoa- 
sade ; on dit aussi gnorle. — En ft*., I'ad- 
jectif « gnolle >> ou « gniole » signifie pa- 
resseux, niais. a. dblvau, Lang verte. 

MIOT, minime, tr^s-petit : Lou c<aai 
qu'ey plee de hestiotes. ... a pates miofes, 
N. LAB. Le iardin est plein de petites bites 
(d'insectes) k pattes tr^s-peiites. — Voj. 
J/tw^menu, 

Mioij ; mSme signif. que Muyou. 

MIQUB, miche, mets commun; nne 
boule de farine detrempee, cuite k rcan; 
elle est de la grosseur d'une pomme or- 
dinaire : Quoand la kami pique, Qu'ejf 
boune la mique . PRov . Quand la faim^ pi- 
que, la miche est bonne. — « L'appetitet 
la faimnetrou vent jamais naauvais paia.n 
G. MEURIER.— Qii'en souy arregoulatafim 
de mique eslouride, pro v. J*en suis rts- 
sasi^ (d^goute) comme de micbe moiae. 
— Ploure-miques; voy. ce mot 

MIQUfiU, (Bay.), terme injorieox. 

MIQUETA, 4tre comme one ndche; 



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MIS 

86 dit da pain qui est tnieut, voy. ce mot. 

MIRA, regarder, consid^rer, exami- 
ner : (M, sourine, mire, mire ! ski. Vols, 
petite soeur, regarde, regarde ! Mira e nou 
touca. Regarder sans toucher. 

MIRAGLE, miracle. — Se dar mira- 
gk (se donner miracle), se disait ancien- 
nement poor signifier s^etonner : Lcis gens 
n daven trop gran miragle ; 1399. arch. 
Lea gens s'etonnaientfort. Se dahen gran 
miragle de la scieneie. H . s. lis s'etonnaient 
fort de la science (de J^sus). 

IflRATiH, miroir. Miralhetymiralkin, 
miralhot, miralhou, dim. 

MIRA.IjHADE, action de se mirer. 
Avec le verbe das, se donner : Das mtra- 
Ihadei, se regarder souvent dansle miroir 

XIRAIjHA-S, se mirer : Miralha-s 
hadehens Vaygtie aryentade, 8. gas. II va 
86 mirer dans Tonde argentee. 

MIRAIiHft, miroitier. — Dans rabb- 
uis, Pant,, II, 30 : « myraillier.» 

MIRAJCAIjOUS (Aspe), proph^te de 
malhetir. 

MIRE, mire. Prene mire ( prendre 
mire), viser : Ton arc encordaras, E mira 
prenercu, PS. Tu banderas ton arc et tu 
viseras (au visage de tes ennemis).— Prene 
mire «iM . . . Prendre exemple sur. 

MIRGALHA, moncneter, tacheter. 
Mirgalhat, mouchete, tachetd, vergete. 
Mirgalhadet, dim. : Gatete mxrgalhadett. 
Petite chatte joliment mouchetee. 

MIRGALHABURE, moucheture. 

MIROULETA {tn pour b) ; voy. Bi- 
Jwfeya. 

KIROUN, Miron, MirO| environ : 
ifiroiifi quauque bingtene, F. EgL En- 
tiron quelque vingtaine. Aquels qui las 
krres f las seuhas aben en mtro.F. o.Ceux 
qai avaient les terres et les bois environ. 
-- Les consonnes m et b permutant, on 
dit indiffi^remment miroun et biroun] voy. 
cemot 

MISA, mettre au jeu. 

MI8GAP) Menxs cap, mal, mal- 
bear : Miseap trop Uu abise, pb. b. Mai- 
tear trop t6t avise. Enfr. xiiie s., « Trop 
to«t vient qui male nouvelle apporte. :» L. 
1. Di UNCY.Pror. — Los reys viencon a 
stents cap, H. s. Les rois vinrent k mal. 
yier a menxs cap, venir k mal, est la cir- 
eonlocution de < mescabar », aui se trouve 
dans la Ch, cr, alb, et signine 6prouver 
tta ^kec. » p. HBTER. — Miseap est le 
•meschef ou m^chef, mal, d^sordre, pour 
leqael nous n'avons pas d'dquivalent, que 
Aoas perdons pi que les Anglais ont con- 

wnre, mischief, » UTTRfi, Eisi, de la Ian- 

P*fr.y I, p. 391. 



MIS 



75 



MISGAT (Oloron), subst., petit trou 
dans le tissu d'uneetoffe. — , adj. : Drap 
miscat, tele miscode, drap pique, toile pi- 
qu^e (comme par des mites). 
MISGAYROLE, petite alouette.^ Par 
le dim. miscayrouletes, un versificateur de 
la fin du si^cle dernier d^signait les muses: 
Deu parterre beames las nan miscayrouletes 
Despuixs hu mees de may habin quitat lou 
soum. Du parterre (Pamasse) b^arnais les 
neuf muses, depuis le mois de mai avaient 
quitte le sommet Voy. AlUgorie dans 
« Extrait de la relation de ce qui s'est 
passd k Pau k Tarrivee de M. le due de 
Guiche etde M. le comte de Gramont, son 
fr^re. Juillet 1768, de Timpr. P. Daumon, 
impr. du Roi ,..forci, » 

MISERETA, subsister avec peine, 
vi voter mis^rablement. 

MISSAIiOT; voy . le suivant 

MISSAIJ, Missal, missel : Un missau 
tot nau. ARCH. Un missel tout neuf. Missal 
super altars', vers 1060. 0. s. Le missel 
sur Tautel. Missalot, dim. : Missalot de 
pargami, art. Un petit missel de parche- 
min, — , precede de libe, libre, livre : La 
drete suus lo libre missau e crotz, H. B.La 
(main) droitesur le missel et la croix. Far 
sagram^nt sus lo libre missal, COUT. S. 
Faire (prater) serment sur le missel. 

MISSE, MESSE, messe : Misse de 
hautdie (messe de haut jour)grand*messe. 
Lous dimenches messe audiras, cat. Les 
dimanches messe tu enteudras. «Lou curi 
biu de la messe, De la pugnire biu Martii. 
NAV.Le curevit de la messe, Martin (le 
meunier) vit dela mouture. Ques'a dit era 
misse, que la se minge. c. 11 a ditsa messe, 
il se la mange (il en mange le prix) . En 
fr., d'apr^s saint Paul : « Le prdtre vit de 
I'autel. » Au xiii* s., « Ki autel sert, 
d'autel doibt vivre. L. r. de lincy, Prov, 
— Lou cur^ nou ditz pas dus cops la 
misse, PR. B. Le curd ne dit pas deux 
fois la messe. € Non bis in idem »; ou 
bien les personnes k qui Ton applique ce 
proverbe n*admettent point le « bis repe- 
tita placent. » — Que ditz misse baxe, IB. 
11 dit messe basse. Quelqu'un qui grom- 
melle; on Tentend murmurer comme le 
prdtre disant bas la messe. — Misse deu 
diable, dans f. Egl,, messe du diable, la 
c6ne, communion des huguenots. — Messe 
de sequere, messe de sdcheresse; messe se- 
cadere ou de Sent-Sequet, messe qui doit 
faire sdcher ou de « Sjdnt-Sec »; misse se- 
catibe ( Orthez ) ; c'dtait la messe que de 
pauvres esprits superstitieux faisaient dire 
dans une mauvaise intention qu'ils s'd- 
taient bien gardes de communiquer k qui 



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76 



MOA 



que ce fftt; ils en attendaient que Dieu fit 
secher, d^pdrir, lapersonne ou lesrecoltes 
de leur ennemi. — Misse descouminge, 
messc d'excommunication, d'anath^me; 
voy. Escouminge. — Esta de misse (etrede 
messe), ^tre catholique. Se dit k Osse 
(commune de protestants, vail. d'Aspe). 

Mi^se-Cantaa, Mhse-Cantant, chan- 
tre, dignite dans les chapitrcs : Bemat 
d'AudauXf preste, misse-caniaa de Sainte- 
Marie. M. B. Bernard d'Audaux, pretre, 
chantre de Sainte-Marie (Oloron). Ar- 
naut de Garuhe, misse cantan de la glizie 
de Baione, L. o. Arnaud de Garue, chantre 
de I'eglise de Bajonne.-rEsp. <c misacan- 
tano », pretre qui dit la messe ou pent 
la dire; — nouveau prdtre qui dit sa pre- 
miere messe. 

MISSETA, dire, celebrer la messe. 

MISSORJ, Missorie, adj . , missive : 
La thenar de une hire missori€,AfLCB., o. 
La teneur d'une lettre missive. — Manda- 
mentz missoris en possession, s. J. Mande- 
mentsenvoj^s pour mettre en possession. 
— , subst.: Missori tremetvde per losjuratz 
de Sauveterre au scindic Boeil. arch. Mis- 
sive transmise par les jurats de Sauveterre 
au syndic Boeil. 

MISTRAS, masc, p&te epaisse, pain 
grossier; mauvais pS-t^. 

MISTROULHE; mSme signification 
que Mastroulhe. 

MIT AN; MIT AT; voy. Mieytan, 
Mieytat, 

MITIGA, Mitigar, mitiger : Aqueg 
article mitigam e atrempam, arch. Nous 
mitigeons et temperons cet article. 

MITRENE; voy. Dic-Dac. 

MIUDADGE, Miuduiye, masc, me- 
nuaille, tout ce qui reste; de mint, menu. 

MIUDAIiHl^, masc; mdme signifi- 
cation que le precedent, au sens pejoratif. 
On dit aussi Miudalhhe. fem. 

MIUGRANE, Meurane (Orthez), 
grenade, fruit du grenadier : Cargue de 
touroTiges, miugraneSy limoos. P. r. Charge 
de cedrats, grenades, limons. Lous ious 
pouiins halhatz coum ue meurane . SEi. Tes 
petites l^vres entr*ouvertes comme une 
grenade . 

MIURE (Ossau), granit 

MIUSSAT, Esmiussat (emiette), pain 
ou meture (voy, Mesture) emiettes dans un 
potage ou dans du lait. — Voy. Miaussat, 

MIUT, menu iPlouye miude, pluie fine. 
Salademivde,^SL\di^e de petites feuilles de 
chicoree, de doucette, de cerfeuil, et au- 
tres menues plantes. — Canalhe miute. 
NAV. La «vile multitude. » — \oj.MioL 

Moable, Mobable, adj.^meuble : Cau- 



MON 

ses m sedenki o moahles, ajlcm, C^Mues 
(biens), soit immeubles ou meublcs. Pen- 
heres movables. P . B. Saisies meubles (de 
biens meubles). — Voy. Mabedis. 

Mod, humide : Hiu sec e hiu mod. L.o. 
(En le sec et en I'humide), terrain feme 
et marais. — Hiu pour in lo, en le. Yeillet, 
chanoine de Bayonne, a traduit hiu sect 
hiu mod pav « filet sec et filet mouille. » 

MODE, mani^re. D'aquere mode. De 
cette fa^.on. A mode de. En guise de. — , 
mode, la mode, les modes : Diu-me^ul 
b'han cambiat here Las bielhes modes d'Os- 
sau ! Ta bede mode nabh^e Nou cau pks 
courre ta Pau. F.LAB. A Dieu me donne 
(mon Dieu !) elles ont bien change les 
vieilles modes d'Ossau I Pour voir mode 
nouvelle, il ne faut pluscourir a Pau. 

Moderadement, moderement, conve- 
nableroent : Maridar fiUis e Mhes modi' 
radement. gout. s. Marier fils" et filles 
convenablement. 

Moey; voy. Moy. 

MOLiE (Baretous), fem. , moulin : Lo 
sag (sac) balhassen au molier a la porta 
de la mole. M. B.(ll etait interdit aux Ca- 
gots d'entrer au moulin; il fallait qu*) ils 
remissent leur sac au meunier a la porte 
du moulin. — , meule; voy. Moult. 

Moleste, vexation: A cause deus turhei, 
molestes e impedimentz. arch. A cause des 
troubles, vexations et empSchements. 

Moliar; voy. Moulia. 

Molt; mSme signif. que Mout. 

Molunct (voy. Emoulument): Becsher 
los fruutz, eixedes, moTuncte. arch. Rece- 
voir les fruits, produits et revenus (du sol) 

Mon; voy. Moun, Mounde. 

Mondar-se, se laver, se justifier : Per 
mondar si medixe cum... dequeg crim w 
ere meritente. M. B. Pour se justifier elle- 
m6me, comme elle n'etaitpas coupable de 
ce crime. 

Mondulh , monticule : Ung mondulh 
qui es passat lo camii gran qui va de Lef- 
car a Beyrie, dict. (au mot Puyoo). In 
monticule (un tumulus) qui est passe le 
grand chemin (au deli du grand chcmin) 
qui va de Lescar i Beyrie. Los mondulk 
qui soil en lo camii Saliee quivaenia Mor- 
laas. IB. Les monticules qui sent pr^du 
chemin « Salier » qui va k Morlaas (deoi 
tumuli dans la lande du Pont-LoDg, 
comm. de Pau). — Moundulh, MotMh 
(Baretous), petite meule de foin dans les 
pres. On dit aussi Moundoulh.-^ Avcc les 
verbes ha, faire, habi, avoir, ha swtffi- 
doulh, habi moundoulh, prendre de rem- 
bonpoint, avoir de Tembonpoint. 

Mbnedarie, monnaie, lieu ou Ton bat 



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MON 

la monnaie, hdtel de la monnaie : Si au- 
gun aporie argent a la monedarie deu Sen- 
nor. . . F.B . Si quelqu'un apporte de Targent 
k la Monnaie du seigneur... 

MONENGHOU, Mounenchm, de Mo- 
nein : V hasaa mounenchouy deque rouye. 
plaa drete, plume negre, esperoat,,, SEi. 
Un coq de Monein, cr^te rouge, bien 
droite, plume noire, eperonne . .. Lous Mow- 
nenchous, Les gens de Monein : Mounen- 
chous, Gays e lurous, coum lous pay-bous, 
Hayam cansous E briulous. D. 6. Gens de 
Monein, gais etlurons, commenos grands- 
pdres, ajons chansons et violons. 

MONENH, Mounenh, Monein, ch.-Iieu 
de cant., arr. d'Oloron. — Saul de Mo- 
nenh. D. D. Saut de Monein. Une de ces 
danses que Ton appelle « sauts basques », 
parce qu'elles sont particuli^rement en 
usage chez nos voisins. Les jeunes gens 
de Monein, en s'y livrant avec passion, y 
ont sans doute excelle, et c^est pour cela 
qu^elle a pris chez nous le nom de leur 
commune. You qu'ey dansat monenh, lous 
melkms lou chiulaben. sbi. J'ai danse Mo- 
nein, les merles le sifHaient (en sifflaient 
Vair). « Le galoubet entonne Mouchicou 
ou Monein, et un quadrille se forme pour 
executer un saut basque. » F. rivar^s, 
Chans, et ahrs pop. du Beam, Dans ce 
recueil, 2« edit., p. 21, M. Rivar6s a fait 
une description aussi vive que vraie du 
a Saut de Monenk. » 

Monester; voy. Mostier. 

Moni^e; mdmp signification que Mounye. 

MoQ^^erie, Mongie, profession mo- 
nacale; office monacal, emploi, rang qu'on 
occupait en qualite de moine. Dans un 
texte, ARCH., mongie vacante, office mona- 
cal vacant ; voy. Abulhar, — Esp, « mon- 
gia. » 

Monial, monastique. — , appartenant 
au monast^re : Abbas dedit ad Bonif actum 
catal monial; 1110. c. 8. L'abbe donna a 
Boniface un domaine rural appartenant au 
monastere. — Cf. D.-c. « monial » au mot 
tfMoniacatio* » 

MONIMA; yoy. Mounima. 

Honiment ( monument ), sepulcre : 
Santz qui dormiban en Diu, exin deusmo- 
nimentz. H. s.Des saints qui s'etaienten- 
donnis en Dieu, sortirent des sepulcres. 

Maria Magdalena ana au jnoniment, e 

tt lo ubert, IB. Marie Madeleine alia au 
sepulcre, et le vit ouvert. 

HONIMENT; mSme signification que 
Mouniment, 

Honstre, Mostre, « montre », re- 
vue: Monstres e rebues. P. R. La mostre 
de totes lasgentx d'armes. R. La u montre » 
de tous les hommes d armes. 



MOR 



77 



M0NTANBR£S, Montanerais, le 
pays de Montaner : A Montaner de Mon- 
taneris, Sino dab la baquenonpuyearr^, 
D.B. A Montaner du (pays) Montanerais, 
personne ne monte qu avec la vache. 11 y 
avait dans cette localite, aux confins du 
Beam et du pays de Bigorre, des fortifi- 
cations, dontilne resteplus, sur un point 
tr^s-elev^, qu*une tour carree, solide et 
fi^re, comme celle in chateau de Pau. EUe 
date du xiv® si6cle. L*expression prover- 
biale signifie que la forteresse de Mon- 
taner n'etait accessible qu'k ceux qui se 
f>r^sentaient en amis, c'est-i-dire avec 
'enseigne de B^arn, lOi baque, la vache. 

Monyoya (mont-joie), tas de pierres, 
borne des chemins : La monyoya de Mi- 
repeixs. bar. La « mont-joie » de Mire- 
peix. — « 11 y a beaucoup de dissertations 
sur Fdtymologie de ce mot... II sera bon 
d'en rappeler une qui fait allusion k un 
usage du moyen &ge. Les pterins en- 
tassaient des pierres dans certains lieux 
pour marquer la route ou indiquer les 
stations, et appelaient ces monceaux de 
pierres m^mtjoye (mons-gaudii); c*est ce 
querapporte le cardinal Huguet de Saint- 
Cher : « Constituunt acervum lapidum et 
Sonunt cruces, etdicitur mons gaudii,» 
>el-Rio raconte la m^me chose des p^le- 
rins qui se rendaient a Saint-Jacques en 
Galice : «Lapidum congeries.. Galli 3font' 
joyes vocant » ch6ruel, Diet. hist, des 
Institutions, etc. 

Moo, Moor; voy. Mou. 

Morb, masc, maladie : Si no sab lo 
vici lo morb de la cause benude. F. b. 
S'il ne connait pas le vice ou la maladie 
de la chose (la b^te) vendue. 

Morboos, malade^ atteint d'une affec- 
tion : nwrbose, viciose o malaude . F. b. (Bete) 
atteinte d'une affection, vicieuse ou ma- 
lade. 

MORE; voy. Mourou. 

More, retard : Son en more de pagar. 
ARCH. (Les sommes qu'ils) sont en retard 
de payer. — Lat. « mora ». 

Moresqae, pi^ce de monnaie (des Ara- 
bes d'Kspagne)? TAiVty en/)«nA, \ mores- 
que d'aur, arch. II tienten gage unepi^ce 
d*or de la monnaie des Arabes d'Espa- 
gne? 

Mor^u, Mourtu, « moreau », se dit de 
la robe du cheval : Rocii moreu, R. Cheval 
moreau. Faque morele. ib. Haquenee.w mo- 
relle. » Dans ce texte, morelet, dim. — «Le 
bay, le fauve, le grison, le moreau, sont 
les chevaux les plus prises. » o. dk ser- 

R£S. 

Morlscos, MoiirlscDos, les Maures 



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78 



MOU 



chassis d^Espagne par Philippe III : Per* 
metutaus Mouriaquos, . . lo ^scufge per lo 
present pays per se retirar en las terres deu 
Turcq. arch . Pennis aux Maures le pas- 
sage par le present pays (de B^arn) pour 
se retirer dans les terres du Turc. 

Morlaa, Morlaas (du nomdeMor- 
laas, ancienne capitale du Beam oil Ton 
a frapp^ de la monnaie, du x« si^cle jus- 
qu'k la fin du xv*) : Ung^ marlaa. f. b. Un 
« morlaa » ; ( denier de Morlaas, valant 
trois baquetes — voy. ce mot — c'est-li-dire 
un peu moins qu'un arrfiY, un Hard ).Z>in«r« 
morlaas ENQ. Denlers de Morlaas. Sols 
morlaas, iB. Soud de Morlaas. Monede 
morlane, Monnaie de Morlaas. Elle avait 
cours dans tout le midi de la France. 

Morlaes; voy. Mourlanis. 

Morlanau, de Morlaas : Poos morla- 
naus, ABCH. Pains de Morlaas. 

MORNOn ! (Bay.); mot de jurement 
burlesque : Per le momouf o morbleu I » 

Moro; usite dans la locution Cabesse 
de moro, — Voy. Cabesse, 

Moss., Mossen, Mossenher, 

Mossenhor; voy. Mounsenhou. 

Mossur, monsieur. — Mossur dOhron, 
Monsieur (revfique) d'Oloron: Mossur c^O^ 
loron, loctenent general. . . per tenir losEs- 
tatz deu 28 de may 1656. p. r. Monsieur 
(r^vSque) d'Oloron, lieutenant general... 
pour tenir les Etats du 28 mai 1656. 

Mostier, Monester, monastere : 
Monge deu mostier de Lucu. B. Moinedu 
monastere de Lucq. Vicari de Vabadie e 
monesterde Luc, AncH, Vicaire de Tabbaye 
et monastere de Lucq-de-Bearn. 

Mostre; voy. Monstre. 

Mot, dans les locutions no diser m^t, 
no responer mot, H. s., ne dire mot» ne re- 
pondre mot. — No luy as refusal mot De so 
que sons potz fan request, PS. Tu ne lui 
as refuse mot de ce que ses l^vres t*ont 
requis (tu ne lui as point refuse ce qu'il a 
profere de ses Idvres). — D'apr^s M. Cha- 
baneau, ce mot serait le latin modum, qui 
etait aussi naturellement designe que ge^ 
nus — voy, Gees — pour servir d'auxiliaire k 
la negation. Ci.Rev. des I, rom,, juin 1876, 
p. 356; Janvier 1877, p. 35. 

Mot; voy. Mout, 

Mote, mottefeodale. — ,ch&teau (sur une 
motte feodale) : Si enlos barris no se po- 
den defener, que hs sien thiencutz de obrir 
lamota; 1243. Liv. BOUQE d'ossau. S'ils 
ne peuvent se defendre dans leurs retran- 
chements, qu'ils soieni tenus de leur ou- 
vrir le chateau. 

Motiu; voy. Moutiu, 

MOU| Moo, Moor, 3* pers. du sing., 



MOU 

pr^s. indie. deMouri, morir, moorir: Lo« 
oestiar,., mou subitement, p. B. Le betail 
(qui a bu de Teau empoisonnee) meort 
subitement. Mon amne , , . moo de set. PS. 
Mon kiae meurt de soif. L*omi moor. f.b. 
LTiomme meurt. 

MOUG, masc, morve, mucus nasal. 
— Se joint au mot larmes pour signifier 
les pleurs dont on a le visage baigne : 
Mouc y larmes ; larmes y mouc, — , rou- 
pie. — , lumignon qu'on enl^ve en mou- 
cbant une chandelle. — , bout de chan- 
deUe. 

MOUGA, moucber: Mouquirous que-s 
mouque. Que le morveux se mouche. 

Mouoador, 

MOUGADOU, Mocadoo, mouchoir 
de poche : Ma harde arrecatteg dehem % 
moucadou, p. Je serrai mes bardes dans 
un moucboir. En ung moucador.,, ung 
petit canet de canabere, 8. b. Dans an 
mouchoir, un petit tuyau de roseau. X^ 
mocadoos de tele. arca. Six moucboirs de 
toile. — Voy. Mouquedou, Mouchohr, 

MOUGARRAA (Aspe), masc, morre 
des cbevaux. 

MOUGASSETA-S, se moucber fire- 
quemment 

MOnGHIGA(Bay.). mordre, mordil- 
ler : Lou canhot.., qu'ou mmichicabe. lag. 
Le petit chienlemordillait. — Voy.ifotw- 
seca, 

MOXTGHIGOU, Mouchicou, masc, es- 
p^ce de danse, air de cette danse. » Mou- 
chicou, saut de Monein. » palassou. ^t Tha- 
bHz bist desseu tucoU Dansa lou mouchi- 
cou. DE8P. Si vous Taviez vu sur le ter- 
tre danser le « moucbicou. » — Voy. 
Monenh. 

MOUGHOAR, moucboir; c'estlemot 
fran^ais biamisi que Ton emploie fre- 

rmment aujourd'hui au lieu de Mouca- 
. — , mouchoir de cou. nav. 
MOUD, MOUYT (Orthez), mou: -in 
mouyt entre Vescasse, prov. Au (sol) moa 
entre T^cbasse. Mdme prov. traduit du bas- 

3ue : « Dans une terre molle, il est facile 
e faire un grand trou. » Chiide et Man. 
fr. 'basque. Bay., 1861, p. 281. 

MOUDAGOUS ( de mod ; voy. ce 
mot), humide, boueux. — Sobriquet des 
habitants du village fangeux de Lanne- 
grasse : Moudacous de Lanegrasse, D. a. 

MOUDGHESE (Ossau), teigne. 

MOUDtii, masc, bumidite; se dit da 
sol, de la temperature. — , teigne; voy.le 
precedent. 

MOUDftRE, humidity, moitear. 

MOUBESSE, fem. sing., crodtes aa 
cuir chevelu : maladie des enfants. 



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MOU 

MOUFFLE, mou: Fruut mouffle^ 
firuit mou. Que sie mouffle ou nou Vaprigue^ 
Lou soumelh pague la fatigue, N. lab. 
Que la couverture du lit soit molle ou 
non, le sommeil repare (les forces apres) 
la fatigue. 

MOUFFLETA, c^der au toucher; de- 
Tenir mo'u, se dit du fruit. 

MOUGNOC, masc, toute chose ra- 
masB^, mal arrondie, en trognon. — , 
petit paouet mal fait. — U mougnoc de 
nemme. Petite femme mal fagots. 

MOT76NOUGA, faire un mougnoc; 
voy. ce mot. 

MOTTIiADE, pi^ce de fer circulaire 
ou passe le bout du timon pour £tre atta- 
che aa joug. 

MOtJLiAU, couche superieure tr^s- 
dure de la pierre d^Arros, dont on fait les 
meules de moulin. 

MOTTLE, Mole, meule de moulin : 
Lou claquet truque hart, la moule borom^ 
lege, 7. Egl. (Voy. Bourroumheya) , Le 
claquet frappe fort, la meule tournoie 
avec bruit. Dues moles, Vune milkh^e, Vau- 
tre hladere. arch. Deux meules, Tune 
pour le millet, Tautre pour le froment. 

MOULiE, Mouler, Moler, moudre : 
Awir moule lours granadges ond Urns pla- 
seri, p. R. A Her moudre leurs grains oil 
il leur plairait. Mouler lours granadges^ 
dans le mSme texte. Blaimoulut. ib. Ble 
moulu. Anar moler son gran. cx)ut. 8. 
Aller moudre son grain . — Udhifinit de 
moule, avoir fini de moudre. Se dit pco- 
verbialement pour signifier ^tre sur le 
point de mounr ou 6tre mort. 

MOUIjED£, Moleder, qui est k mou- 
dre, qui sert k moudre. 

MOULENDE, Molende, mouture : 
Ana a la moulende. Aller faire moudre du 
grain. — , droit de mouture : PritHir lous 
senhars .,> de lours dretz de moulende. p. r . 
Priver les seigneurs de leurs droits de 
mouture. 

MOIJIjET,g^sier. IJ^^ac la-n{la oun)se 
moul so qui'S minje,{e' est, disait un paysan 
de la vailee de Baretous), le sac oil se 
moud ce qui se mange. — Rsp. « mol- 
lega. » — Fort. « moela. » 

MOULET, moUet. — Que-u prud lou 
movlet. PROV. Le moilet lui dtoange. Se 
dit de Tindividu qui ne tient pas en place. 

MOULETE, omelette : ia moulete de 
Pasques. L'omelette de P&ques. — Voy. 
Basques. 

MOULHA; voy. Mulha. 

MOUIjHE, Mulke,iradTe:En mulhent 
la iroupete . . . F. lab. En trayant la petite 
troupe (de mes brebis) . 



MOU 



79 



MOULHA, Molher, femme marine : 
La moulhl nou t*haye la causse. PR. B. 
Que la femme ne fait pas ( ne te prenne 
point) les chausses. Sois le maitre chez 
toi; que ta femme a ne porte pas la cu- 
lotte. » Prenera per molher etper spoze... 
Amadine. M. B. 11 prendra Amadine pour 
femme et pour Spouse. Donation que h 
marit afeite a sa molher. CX)UT. 8. Dona- 
tion que le mari a faite k sa femme. Anar 
a molher. exq. Aller k ( prendre) femme, 
se marier. 

MOULiHED^, MulhedS^m&sc., place 
ou Ton trait le lait. Moulheti (Aspe) . 

MOULiHEDOU, MuViedou, celui qui 
trait le lait. Au f^m. moulhedoure. 

MOULiHERA-S, Molherar-se, se 
marier, prendre femme. Molherat, marid, 
qui a pns femme : Homi molher at. r. B. 
Homme marie. — raynouard. Lex., iv, 
p. 250 : « Molherat; ce mot ne se disait 
que pour I'homme. » — En bearnais, il 
se disait aussi pour la femme : Es jno- 
Iherat en Vostau de Minbiele. enq . II a pris 
femme en la maison de Minvielle. Sa 
sor es molherade a Vostau de Bonloc. IB. 
Sa soeur est marine dans la maison de 
Bonlieu . 

MOULiHKBIS, masc, reunion de 
femmes. Lou moulheris, les femmes. — , 
adj . , de femme, qui conceme les femmes . 

MOULHETti:,; voy. Moulhed^. 

Moulia, moulin : Lo moulia de Barada. 
DiCT. Le moulin de Baradat (comm. de 
Monein). — Cf. D.-c. « raolarium, molen- 
dinum. » 

MOULil£, Molier, meunier : Siuls, 
moulU, Vaygade arrihe. PR. B.Siffle, meu- 
nier, Tondee arrive. — Se dit proverbiale- 
ment pour signifier : Soyez content, voici 
une bonne aubaine.—Zow moulU d'Ousse; 
voy. Punhere. Le meunier ( de la com- 
mune) d'Ousse. L'ostau deu molter,... au 
fTwZii.D^N. La maison du meunier... au 
moulin. — Voy . Mouline. 

MOUIil£RE, Molidre, meuni^re. Jfo- 
li^re (Bay.). Moliers e molieires, queni 
anauen au molin. L. 0. Meuniers et meu- 
ni^res, quand ils allaient au moulin. — , 
hanneton (femelle) aux ailes gristoes. — , 
adj., meuli^re : Peyre mouliire, pierre 
meuli^re. 

MOULJEROT; voy. Mouliot. 

MOULII, Molin, Molii, moulin: 
Aquere gran esclause Qui dehens lou mou- 
Hi tout aquetturmen[t] cause, v. Egl. Cette 
grande 4clusde qui, dans le moulin, cause 
tout ce tourment ( tout ce grand mouve- 
mentj. Lexar son granau molin per moler. 
COOT. 8. Laisser son grain au moulin pour 



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MOU 



(le faire) moadre. Balhar Vaygue au molii. 
BAR.Donner (lacher) I'eau au moulin. 
Molina hien molens. F. H. Moulins moulant 
bien (debons moulins) ,Me8te de moulin, 
p. R. Maitre de moulin, possesseur de 
moulin. II etait interdit auxroturiers d'etre 
possesseurs de moulins :' Moulins no seran 
construitz per ruraua, IB. Moulins ne se- 
ront construits par roturiers. 1543. — 
Moulii d'escoute-plouye, Moulin d ecoute- 
pluie. — Voy. Escoute-plouye. 

MOULIN^, Moliner, meunier, Silo 
gran. .. se perd au molin, lo moliner deu 
pagar... couT. s. Si le grain se perd au 
moulin, le meuuier doit payer. — , Adj.: 
Baylet moline. F, EgLY&iei de meunier, 
valet de moulin. 

MOULINET, Molinet, moulin k 
cafe, petite machine ^manivellepourmon- 
dre le caf6 ; celle dont on se sert pour 
moudre les epices; Due molinetz per segno- 
tir especie, arch. Deux petites machines a 
manivelle pour secouer (moudre) epices. 
On I'appelle aussi Especi^re. 

MOUUOT , MOULIEROT , dans 
DICT., noms de moulins (Lembeye, Or- 
thez). — Moulierot est aussi dim. deMou- 
lie, meunier. 

MOULLiE, Molle, moule : Lefres de 
moulle, Lettres de moule, caract^res d'im- 
primerie. Molle de fer per fa. . . perdiguos . 
ABCH.Un moule de fer pour faire des grains 
du menu plomb. — Moulle, bouton de 
bois. 

MOULUE, Molne, morue : Carguede 
molue, cinq sos tournez, p. R. (Droit d'en- 
tr^e pourj charge de morue, cinq sous 
tournois. 

MOUMBRA, Mombrar (lat. « me- 
morare »), rappeler, faire ressouvenir. — , 
unipersonnel : Aco nou-m moumbre. Cela 
ne me revient pas 41a memoire; il ne me 
souvient pas de cela. De Diu nous mom- 
braba. ps. II nous souvenait de Dieu. 
Mombri't de Mossenhor, bar. Qu'il te 
souvienne de Mgr. Membra, Membrar^ 
mdme signif. Membre-t, Senhor, de mi, 
quant seras en lo ton regne. H. s. Qu'il te 
souvienne, Seigneur, de moi, guand tu 
seras en ton royaume. — Voy. Bremba-s, 
Broumba-8, 

MOUMBRANG£, Membrance, sou- 
venir. 
MOUMENT, Moment, moment. Mou- 
mentet, moumentin, moumentot, moumentou, 
dim. 

MOUN,Mon, adj. possessif, fem. ma, 
mon, ma: Moun pay, dans h. s. mon pay, 
mon p6re. 

MOUNAQUE, poupee. Mounaquete, 



MOU 

mounaquine, mounacote, dim. ifotmoAZM^, 
aug. — Esp. « muiieca. » — Mounaqws 
(Bay.), singeries : Un arlequin dous xm 
broys., . . hesent les sous mounaques. lag . Un 
arlequin des plusjolis faisant ses singeries. 

MOUNARD, grand singe. —, nn 
homme tres-laid. Enfr. « unsapajoa.» 

MOUNARDETA, grimacer.— , faire 
des niches 

MOUND AA, MOUNDANAU, mon- 
dain : Praube de bees moundaas, mes d'vu- 
Twucence oumade. Y.BKT. (Jeune fille) pau- 
vre de biens mondains, mais paree a in- 
nocence. 

MOUND AS; m^me signification qne 
Mondar-se.^ 

MOUNDE, Monde, Mon, monde : 
Aus dus boutz deu moumie.Aux deux bouts 
du monde. Aus dus boutz deu mon s'aud 
son lengoadge. PS. Aux deux bouts du 
monde s'entend sa parole. Negune per- 
sone deu monde. M. B. Aucune personne au 
monde. Lo meregne noesdequest mon. H.s. 
Mon royaume n'est pas de ce monde.— 
Sabe loubibe deu mounde. ( Savoir levivre 
du monde ), avoir de I'experience, 

MOUNDOULH; voy. Mondulh. — , 
tas : Que-s deboren eres-medixes. On mm- 
ren a moundoulhs sarratz. N. lab. (Les sau- 
terelles, apres avoir tout detruit dans les 
champs, ) se devorent elles-memes, ou 
meurent a tas presses . 

MOUNEjfem., singe. — , guenon. 
Mounete, mounine, mounote, dim. Mou- 
nasse, aug. Moune cu-pelade , Singe, gue- 
non au derriere pele. — Moune, laide 
femme. — , femme de mauvaise vie. — 
Prene la mounine, s'enivrer. — Esp. 
« mona », guenon ; — ivresse. — Entr. 
« vin de singe », vin qui fait sauter et rire 
la personne qui a trop bu. 

MOUNEDA, Monedar, monnayer, 
fabriquerde lamonnaie. 

MOUNEDAD6E, Mounedatye, mon- 
nayage. 

MOUNEDARIE ; voy. Monedarie. 

MOUNEDE, Monede, monnaie. On 
dit par moquerie : Habetz nwunede d'u ar- 
dit f NAV. Avez-vous de la monnaie d'ua 
liard? Petite monede, com son baquetes, ar- 
ditz esols. P. R. Petite monnaie, comme 
sont « baquettes », liards et sous. Mate 
de las.nionedes. IB. Maitre (directeur, fer- 
mier) des raonnaies. — , lieu ou Ton bat la 
monnaie : Reyaus... seran portats a la* 
monedes . IB . Reaux (rognes) seront por- 
t^s k la Monnaie (et mis a la fonte). mo- 
nedajurada . F. N . Monnaie garantie. Le 
souverain jurait qu'il n'y aurait pas alte- 
ration de monnaies. 



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MOtf 

MOUNENCHOU, MOUNfiNH ; 

voy. Monenchou, Monenh. 

MOUNGE, Mounye, Monge, moine : 
Los monges de Lareule. Les moines de 
Larreule. Denomination par laquelle on 
designe aujourd'hui les habitants de Lar- 
reule, en souvenir d*un monast^re qui 
^tait jadis dans cette commune. Fray 
Amaud de Navalhes, monge segrestaa de 
Luc, 8. B. Fr^re Arnaud de Navailles, 
moine sacristain de Lucq-de-Bearn . — 
Ha coum lous mounyes de Lite. Faire 
comme les moines de Lucq-de-B^arn. Ce 
dicton est expliqud dans un couplet: Qtie 
s^amassahen, coum mousquilhs, prh deu 
harricou, Epeus dus caps que Vahroucahen, 
Enki-n hahi mey leude bou, SBi. lis se 
reunissaient, comme des moucherons.prds 
du baril. et par les deux bouts ils le met- 
taient en perce, pour en avoir plus vite 
du bon (pour avoir plus vite du bon vin). 
Mounge, coum abat, lou toum de Vahadie 
que sab, PROV. Moine, comme abb^, sait 
le tour du monast^re. Voy. Abadie. — 
Nonne se dit aussi Mounge, Mounye, anc. 
Monge, en pronon^ant Ve final comme un 
doux . 

MOUNGEBJE, Mounyerie ; m^me si- 
gnification que Mongerie, moinerie, mo- 
nacaille. 

MOUNGETAA, Mounyetaa, terrain 
oil Ton a sem^ des haricots. 

MOUNGETE, Mounyete, f^m., hari- 
cot. On dit proverbialement de quelqu'uu 
qui n'est pas riche : Qu'ha minyat mey de 
moungetes que n'ha iescutz. 11 a mange 
plus de haricots qu'il n'a d*dcus . — Nou 
y-ha poud^ coum deu qui pinlre las mou- 
nyetes PR. B. 11 n'est pouvoir que deDieu 
(de celui qui peint les haricots). — « II 
donne aux fieurs leur aimable peinture. '> 
RACINE. — En patois du canton de Fri- 
bourg: n L4xen adt fSre xi c'enmadze le 
xerije. » Laissons toujoura faire celui qui 
met la queue aux cerises. Romania, vi, 
p. 79, p. 96. 

MOUNGUIRAUT; yoy, Boule-Marie. 

MOUNIGHOU ; mSme signification 
que Monenchou. 

MOUMIMA^ Monima (08se),etre dans 
la tristesse par suite de Tabsence d'une 
personne aim^e. — Cf. Esp. « monS, », 
tristesse. 

MOUNIMENT , Moniment (Osse) , 
tristesse. — Voy. le prdc^dent. 

MOUNINE, guenuche. — Voy. Moune. 

MOUNJOU, petit haricot fond. On 
dit aussi Mounyou, 

KOUMSENHOU,Mossenbor, Mos- 
senher, Mos$„ Mossen^ Monseigneur: A 



MOU 



M 



ia bieugudedeMounsenhou. A la venue de 
Monseigneur (de Tev^que). Los capUay- 
nes. . . seruiran ben e teyaumentz Mosse^ 
nhor. B. Les capitaines serviront bien et 
lovalement Monseigneur (Gast.-Phoeb.). 
Mosegner (mossenher), corns d*Armagnach\ 
ARCH. Monseigneur, comte d'Armagnac. 
De mandament de Moss, lo comte. bnq. De 
mandement de Mgr le comte (de Foix) . 
Mossen Amaut-Guilhem de Beam. r. 
Mgr Amaud-Guillaume de B^arn. Mos- 
sen devant un nom de saint : L'autar de 
Mossen Sent Antoni de Nabarrencx. M.B. 
L'autel de Mgr Saint-Antoine de Navar- 
renx. — « Saint-Antoine ^tait un hdpital 
de pelerins, fonde dans la villede Navar- 
renx ; il fut d^truit vers le milieu du xvi* 
si^cle, lorsque Ton construisit les fortifi- 
cations de la ville. . . L'autel de cet h6pi- 
tal dtait sp^cialement consacr^ aux ser- 
ments qui touchaient aux adultdres. ...» 
p. RAYMOND, Mceurs bSamaises . » 

MOUNT, Mont , mont, montagne. 
Grourri lous mountz, courir (par) les monts, 
aller par monts et par vaux. — Ancienne- 
ment, mont signifiait aussi bois. — Esp. 
« monte », mont, — for^t. 

MOUNTA, Montap,monter.--ifot/n- 
ta-s, semonter, former un total: A quoant 
se mounte f — A cent escutz. A combien 
(cela) se monte-t-il ? — A cent 4cu8. 

MOUNTADE, Montade, mont^e. 
Apr^ la mountade Bien la debarade. PR . 
H. Apr^s la mont^e vient la descente. — 
£n fr. « chaque mont a son vallon. » o. 

MBURIBR. 

MOUNTADURE, Montadnre dans 
un texte, arch., monture, bSte sur la- 
quelle on monte . 

MOUNTANCE, Montance, anc. fr. 
« montance », estimation, valeur d*une 
chose. — , contenance, ^tendue : Un tros 
de camp a la montance de cinq jomades. 
ARCH. Un morceau de champ (une pi^ce 
de terre) de la contenance de cinq arpents. 
— Cf . D.-o., au mot « Montanum. » Mon- 
tant de terre, modus agri. 

MOTTNTANE ; voy. Mountanhe. 

MOUNTANHA, garder lestroupeaux 
sur la montagne pendant Tet^ : Quoand 
loupastou mountanhabe. Quand le pasteur 
gardait son troupeau sur la montagne. 
Apres habi mcuntanhat tout I'estiu. Apr^s 
^tre reste tout Tete sur la montagne. 

MOUNTANHADE, la saison que les 
pasteurs passent sur la montagne avec 
feurs troupeaux : Adichatz, pastou , Lou 
boun Diu pe dou Boune mountanhade ! 
F. LAB. Adieu, pasteur; que le bon Dieu 
vous donne bonne saison de montagne I 



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8i 



MotJ 



MOUNTANHE, MOUNTANE, mon^ 
tagne x La haul 9u$ la mountanhe IJ pa$' 
tou malhurous. dk8P. Li haut sur la mon- 
tagne un pasteur malheureux . M'en ban 
a la mountane, N. past. Je m'en vais a la 
montagne. Mountanhete^ mouniine, dim. 
Atis praderotz qui aownpres de las moun- 
tanhetes. IB. Aux pres (charmants) qui sont 
pr^B des chores montagnes. Aquerea mon- 
tines qui tant/autes son, CHANS, attribuee 
k G.-PH(EBUS. Ces (cbdres) montagnes qui 
sont si hautes. — Dans ces deux exem- 
plesjes diminutifsexpriment nonTidee de 
petitesse, mais ce qui plait, ce qui est 
aim^. Cf. V. lespt. Gram, biam., 2« edit., 
p. 242 et suiv. 

MOUNTANH6, Montanher, mon- 
tagnard : Los montanJUs e totst autes de 
Beam, arch. Les montagnards et tons 
autres (habitants) du B^arn. 

MOUNTANHOLB (de la montagne, 
qui vient de la montagne), mauvis, petite 
grive.— , fern, de MountanhoU. 
MOUNTANHOU, MOUNT ANHOI-, 
montagnard : Mountanhols OssaUes, F. lab. 
Montagnards ossalois (d'Ossau) . 

MOUNT ANHOUS, montagneux. — 
Mountanhous de Laruns, D. B. Sobriquet 
des gens de Laruns ; ce bourg posslde, 
dans le Haut-Ossau, plus de montagnes 
que n'en ont les autres communes de la 
vallee. 

MOUNTE-LIMAG TOsse), terme de 
m^pris, chevaucbeur de litnace. 

MOUNTINE; voy. Mountanhe. 

MOUNTURB, monture ; voy. Moun- 
tadure. 

MOUNUMENT monument. — , cba- 
pelle decoree en forme de tombeau, le 
Jeudi-Saint. — Voy. Moniment, 1. 

MOUNTS, MOUNYERIE ; m^me 
signification que Mounge, Moungerie. 

MOUNTETAA : voy. Moungetaa, 

MOUNTETB, MOUNYOU ; mdme 
signif . que Moungete, Mounjou. 

MOUQUE-CUYOU (mouche-gourde), 
un grand buveur. — Voy. Cuyou, 

MOUQUEDOU (Orthez), Moqae- 
dor ; mSme signif. que Moucadou. 

MOUQUE-NAZ (moucbe-nez) : 
Mouque-naz de Mongastou. D. b. Moucbe- 
nez de Mongaston. On traitait les gens 
de cette localite comme en fran9ais, dans 
Target dupeuple, on traite de « morveux » 
les hommes sans consequence, a. delvau, 
Lang, verte. 

MOUQUET, lumignon, petit bout de 
cbandelle. 

MOUQUETES, moucbettes, instru- 
ment pour moncber les cbandelles. 



MOO 

MjOUQUIRE, morve, bametiTTia- 
queuse qui decoule des narines. 

MOUQUIROUS, morveux. — Le 
vicomte d'Orthe, Adrien d'Aspremont, en 
querelle avec les jurats de Bayonne, les 
traitait de Mouquirous. Voy. Vourrier (/« 
Bayonne, 30 septembre lo77. — Hewrt 
qu'ha de hires gouyes, Martz ^pie lot U 
mouquirouses . PR. b. (Loreque) fevrier 
a de belles filles, mars les rend mor- 
veuses. — « Quand fevrier n'est pas ri- 
goureux, mars ecorcbe. » Prov. et Diet, 
agricoles de France..'-'\tSk limace (la b^te 
baveuse), lahistimouquirouse. c. B. 

MOURAGHE, fauvette k t&te noire. 
— Voy. Moure, 2. 

MOURBIU! (mourt de Dm, mort 
de Dieu), morbleu ! Bius-Ar^gua (ou 
mey ta jou, pendent I'estiu, Que easieti y 
palays, quoand seren beta, mourbiu! F. lab. 
(La montagne ) Bius-Artignes vaut mieux 
pour moi, pendant Tet^, que cb^teaui et 
palais, fussent-ils beaux, morbleu ! 

MOURD ACHES, Mordaches, sorte 
de tenailles, outil de forgeron, de tonne- 
lier: Parelh de mordaches per far toneigs, 
ARCH. Une paire de c tenailles >» pour 
faire des tonneaux. — , pinces de bois 
pour ramasser les cbitaignes enveloppees 
de la bogue. — Cf. « mordache », en fir. 

MOURDENT, mordant : Au gat lev 
cop d'ungle mourdenJt. n. lab. Au chat le 
coup d'ongle acer^. — Aram mowdent 
qui esnase. m. Forte odeur qui prend au 
nez. — (Ortbez), se dit d'un outil bien 
ac^re, bien affile, d'un ouvrier bien ar- 
dent au travail. — Cf. Ch. cr. cdb., edit, 
p. MBYEB, « mordens », acbara^ ? 

MOURDENTEMENT, vivement, 
avec vivacity, ayec ardeur : Apres qu'y 
arriba... en sauteriqueyant mourdentement 
ue douizene de carpautz. lbtt. orth. En- 
suite il y arriva en sautillant vivement 
une donzaine de crapauds. 

MOURDIG, fem., croc : Dus earns,., 
en forme de mourdicxs. n. lab. Deux 
comes en formes de crocs . — Mttusut 
p'amucke las mourdicxs, ID. Minant vous 
montre ses crocs. 

MOURE; mSme signification que 
Amoure. 

M O U R £: , Amour Cy mArier, arbre : 
Nogue, I'amic deu poble e de sas indui 
tries... Que pretend qu'en planta$U km 
Pount'Loung de moures, ens hari temt 
besti de sede coum curis, nav. Nogue, 
I'ami du peuple et de ses industries, pr^ 
tend qu'en plantant le Pont-Long de md- 
riers, il nous ferait tons v^tir de soie 
comme les cur^s. 



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MOO 

MOtTRliiy Jfour^, milrier, oiseau. 
Uour^cap-negrey bee-fin k tSte noire ; la 
fikuvette k tSte noire, palassou. Mouri-- 
mousquite (milrier qui se nourrit de mou- 
cherons), gobe-mouches. 

MOURET, MOURBTE, jeune gar- 
^D, jeune fille, dont le teint est on peu 
trop brun. — Homis mouretz. pby. (Hom- 
me noLTs), lea diables. 

MOX7RST, nom de boeuf, de cheval, 
d*Ane, don t le pelage roux tire sur le noir. 

MOURBTB ; voy. Mouret, 1. — ^, pe- 
tite c erise presque noire. 

MOX7RSU ; voy. Mor^; Mowh, 2. 

MOURBULA, entrelacer dans une 
haie, sep, la branche sup^rieure. — Voy. 
le suivant 

MOURlfenLEY branche entrelac^e en 
long au-dessus de celles qui forment la 
haie appel^ s^, Voy. ce mot. 

MOURFOUNDI, morfondre : La 
BUrye, may de Diu, moufrowidide de red. 
GAB. La Vierge, m^re de Dieu, morfon- 
due de froid. — Voy. Ifarfandi* 

MOUROACHES ; mdme signification 
que Mourdaches, — Voy. Esmourgaches, 

MOUROANH, masc, action de 
ronger. — , grognement, murmure sourd 
de celui qui temoigne du meoontente- 
ment 

MOURGANHA, ronger. -*, grogner, 
murmurer, t^moigner du m^ntente- 
ment. 

MOUROANH ATRE) qui ronge. •», 
qui g rogn e, qui grommelle. 

MOUROANHIS; mdme signification 
que Ifaurganh. 

MOnRGK>U8; mdme signification que 
Mouquiroue: 

MOX7RI, Morir, mourir: Beroyes 
malaudes, qui parlen de-s lecha mouri, 
NAY. De jolies malades, qui parlent de se 
laisaer mourir. Falh que mories t bar. II 
faut que tu meures. E per que morire yof 
IB. Et pourquoi mourrai-je? — , avec le 
pronom u: Lo filh se morira. h. s. Le 
nls mourra. Si negun s'en y morive. r. 
Sll en mourait quelqu*un. — , tuer : Saul 
n* a mort mm. h. s. Saiil en a tu^ mille. 
Siyoeyun kami mart. F. b. Si j'ai tue un 
homm e. Y o I'ey morte. ib. Je I'ai tu^e. 

MOXJRIGOT, Mouricou^ Mourilhou, 
moricaud : Que-i herd mouricou; ei mot*- 
rieou se mou, carc'ou I pr. a Je vous vends 
moricaud ; si moricaud se meurt, charge- 
le. Jeu d'enfants : ils se passent de main 
en main un fetu allum^; en d^signant celui 
qui Ta laiss e^indre, tous disent: Carc*ou! 
charge-le ! II se baisse, et les autres lui 
f(mt un fardeau de tout ce quails ont 



MOO 



83 



sous la main. — Au jeu de cache-cache, 
les enfants se mettent en file, et celui qui 
est en t6te dit : Part, pari, Mourilhou ; 
Saute crabe, eaute bou ; lou darri que s'en 
anef IB. Pars, pars, moricaud; saute ch^- 
vre, saute bon ; que le dernier s'en aille ! 
Voy. RABELAIS, edit. Louis Janet, Paris, 
1823, t. III. p. 519. 

MOURILHOU ; voy. lepr^c^dent. — , 
ndgrillon. 

MOURILHOU, champignon, morille 
comestible. 

MOURIQUET; mdme signification 
que Mouricot. 

MOURISCOU, MOURISCOUS; 
voy. Blat-monrou, Moriscos. 

MOURLiANJBS, Morlanes, Mor- 
laes, de Morlaas: Lo camimorlaes. dict. 
Le chemin de Morlaas (de Nay k Mor- 
laas). 

MOUROU, Moroa, Maure : Alerte^ 
alerte, amigaus ! Lous Mourous soun pris 
de nous. , .'cm. p. Bull, de la Soc, des sc, lett. 
et arts de Pau ; 1843. Alerte, alerte, amis I 
Les Maures sontpr^s de nous. — , mul&tre; 
mourey more, f^m.: Nou sies d'aquetz qui 
espouseren ue more,., sent. Ne sois point 
de ceux qui ^pouseraient une mull^tresse 
(pourvu qu*elle eflt de I'argent). 

MOURRAC (Ossau), masc, herbe 
qui a pouss^ pr6s du cledat (pare de bre- 
bis) ; elle est plus drue qu'ailleurs, parce 
qu'elle est sur un terrain engraisse. — 
Dans le Rouergue, « m6urcho », jeune 
bl^ vigoureuz qu'on laisse tondre aux 
agneaux, aux brebis. « M6urre », vert, 
vigoureux, en parlant des bles en herbe. 

VAY88., Diet. 

MOURRAQUEJA (Ossau), paitre, 
faire paftre le mourrac. Voy. ce mot. 

MOURRAU, Morraa, museli^re : 
Los maserers los caas leixen anar desta- 
catz ...e sens morraus. arch. Les bouchers 
laissent aller les chiens d^tach^s et sans 
museli^res. 

MOURRE, museau, mufie. — , terme 
grossier, visage. 

MOURRES, f^m, plur., babines. — , 
en parlant des personnes, grosses l^vres. 
— Cad de mourres au hoec. CH. p. (L'ivro- 
gnesse) tombe le visage au feu. 

M0URS0£R (Lescun), mouchoir. 

MOURT , Mort , mort : Fregatz per 
nous... adare e a Vhore de nouste mourt. 
CAT. Priez pour nous maintenant et k 
rheure de notre mort. Passar pieyor que 
mort. H. 8. Souffrir pis que mort. Mort 
afeite. r. (11 a mort faite), il est mort. 
Far mort de, faire mort de, donner la mort 
k : Mort que feit aue de son nebot. l. o. La 



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MOtf 



mort qu'il &vait donn^e k son neveu. — , 
meurtre : Los qui de la mort seran statz 
companhoos sien autabee traydors. F. b. 
Que ceux qui auront ete complices du 
meurtre soient egalement traitres. 

MOURT , Mort , participe pass^ du 
▼erbe Mouri, Morir, 

M0URTAL£RE, mortalite en temps 
d*epidemie, d'^pizootie. 

MOURT ALHB, Mortalhe, carnage, 
tuerie : Qu'en houlht ha mourtalhe. lett. 
ORTH. lis voulaient en faire carnage. Fen 
ne gran mortalhe, H. s. lis en firent un 
grand carnage. — , mortality : En cos de 
mortalhe debestiars. codt. s. En cas de 
mortalite de be tail. 

MOURTALITAT, Mortalitat, 
mortalite, condition de ce qui est sujet k 
la mort. 

MOURTAU, mortel : L'arquebusi lou 
da lou cop mourtau. 8. ga.3. Le chasseur 
lui donne (donne au chevreuil) le coup 
mortel. Peccat mourtau ; tristesse mour^ 
tau, CAT. Peche mortel; tristesse mortelle. 

MOURTATJMBNT, Mortanment, 
mortellement : MortaumenU] me haexin. 
P8. lis me haissent mortellement (^ la 
mort). 

MOURTfi, Morter, mortier k piler : 
Ung morter ab son pialo. arch. Un mor- 
tier avec son pilon. 

MOURTtii, Morter, mortier, melange 
de chaux, de sable et d*eau. 

MOURTEMPS [mowrt temps, temps 
mort), morte saison. 

MOURTBRA, appliquer le mortier, 
gamir de mortier. 

MOURTERIBA, repandre sur les 
champs des debris de demolitions. 

MOURTBRIU, masc. sing., debris 
de demolitions. 

MOURTIU, mortel, sujet k la mort. 
— Lous mourtius, les morts : Enta qui 
ditz la missef — Taus mourtius, PB. b. 
Pour qui (le cure) dit-il la messe ? — Pour 
les morts. 

MOUS, masc, morsure; morceau, bou- 
chee. U mous de paa, Une bouchee de 
pain. — Esp. (Aragon), « Mueso », bou- 
chee, morceau emportd avec les dents, 
coup de dents. 

MOUS (abr^viation de moussu, mon- 
sieur), mons. — Mousde Lous. D. b. Mon- 
sieur de Lons. On qualifie ainsi toute per- 
sonne « fi^re comme Artaban. » A la fin 
du siecle dernier, M. le marquis de Lons, 
en quality de lieutenant de roi, represen- 
tait aux Etats de B^arn S. M. le roi de 
France et de Navarre. Pour signifier qu'un 
« viveur » dissiperait une fortune consi- 



MOtJ 

durable, on dit proverbialement : Qv^-t 
mxnyari lous bees de Mous de Gasmu,, II 
mangerait les biens de Monsieur de Gas- 
sion. — Voy. Minya, 

MOUSCADERE; voj. le suivant 

MOUSGALH, Mouscadere,Um.^ Mow- 
qui, masc. , chasse-mouches, emouchette. 

MOUSGAIiHA, 4moucher. 

MOUSCALHE, grandequantitede 
mouches. La mouscalhsy les mouches. 

MOUSGALHOU, moucheron.— , ter- 
me de mepris k Tadresse de Tindivida que 
Ton traite en fr. d*« avorton. » 

MOUSCASS£ : MouscassU de Sent- 
Haust. D. b. La commune de Saint-Faust, 
Sent'Haust, est traversee dans toute son 
etendue par une cdte, dite de Mousquar 
(Mouscar), La denomination de mouscM- 
ses, appliquee aux habitants de Saint- 
Faust, signifie done riverains de la c6te 
de Mousquar (Mouscar), et, par un jeu de 
mots railleur, les designe comme pre- 
neurs de mouches, converts de mouches. 

— Voy. Mousque. 

MOUSENE (Qarlin), esp^ce de mil- 
let ; setalia glauca, — , melange de grains 
d^esp^ce inferieure dont la farine sert & 
nourrir les animaux domes tiques. 

MOUSQUE, Mosque, Mosoa, moo- 
che: Biratz-m^ las mousques. Detoumez 
de moi les mouches (chassez-moi les mou- 
ches). — Ha la m^usque dab lapalhe, p. 
Faire la mouche avec la paille. Gratter 
legerement avec le bout d'une paille com- 
me fait la mouche avec ses pattes. — HaU 
la mousque (avoir la mouche), ^tre pris 
de vin. De I'homme que Tivresse ne rend 
pas mdchant, on dit « qu'il a la mouche bon- 
ne », qu'ha la mousque boune. — , ^tincelle, 
bluette. — Segui la mousque blue. Pour- 
suivre la mouche bleue. Se laisser aller 
k une illusion ; poursuivre une chimere. >• 

— Que cau esta mousque ou barbou. pbov. 
II faut dtre mouche ou cloporte. S*appli- 
que aux gens qui, k Texemple de la chau- 
ve-souris du Fabuliste, disent : « Je sois 
oiseau, voyez mes ailes; je suis souris, ?i- 
vent les rats ! » — Voy. Ckuse- mousques, 
Minye-mousques . 

MOUSQUtii, m^me signif . que i/btu- 
calh, 

M0USQUB-B6RB,- esp^ce de taon 
(femelle) : Quoand bed courre souns boeus 
dabant la mousque-bhre. N. past. Quand 
il voit courir ses boeufs devant le taon. 
^- La mousque-bere, cette femelle du tion 
des boeufs est si redout^e, « <^ue son vol 
bruyant inspire seul k ces ammaux ooe 
frayeur qui les agite et les rend indo- 
ciles. » 



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MOU 

MOUSQUE-CERiRE (mouche k 
cire, c«r«), Tabeille. c. B. 

MOUSQUE-HISSE (Orthez) ; c'est la 
mou^ue-bere, — Voy. Hissa, 

MOUSQUEJA; voy. Mousqueya. 

MOUSQUE -MERDfiRE : voy. 
Merdi. ^ 

MOUSQU&RE, fern.; mSme signifi- 
c&don que MtmscM. 

MOUSQUER^ : c'est Tabri pour les 
b^tes SOT la montagne, aux heures du 
jour oil elles sont le plus tourmentees par 
les moaches. 

MOnSQUERINE (Bay .)» fem. , oiseau 
de la plus petite esp^ce. — , petit enfant 
maigrelet, tres-ch^tif. 

MOUSQUET, mousquet: Hen arde lou 
mousquet de la guerre cioile. nav. lis font 
aardre » (partir) le mousquet de la guerre 
civile. 

MOUSQUBTADE, decbarge demons- 
<)QetB, de fusils. 

MOUSQUETAT, Mosquetat, dans 
on texte, abch., moucbete. 

MOUSdUE-TAUHE, fern., taon. On 
ditaassi Afousque-tauque, 

MOUSQUETEJA; \oy,Mousque- 
Uya, 

MOtTSQUE-TERNITfiRE: mouche 
4 vers. Le mot Temitere seul a la m6me 
significatibn. — Voy. Temitz. 

MOUSQUETfiU, homme arme d'un 
mousquet, d'un fusil ; mousquetaire, sol- 
dat arme de mousquet : U mousqueUu qtte 
i'ha hUssat. CH. p. Bull, de \sl Soc. de$ 
«., kU. et arts de Pau, 1843. Un mous- 
quetaire Ta bless^. 

^M^OVSQVETKY A, Mousquet^a, 
tirer des coups de mousquet, des coups 
de fusil. 

MOUSQUEYA, Mousqueja, cbasser 
les mottcbes : Que-s movsqueye lous inalhs, 
MI. (Le bcBuf) se cbasse (avee la queue) 
fcs moucbes des flancs. — , fustiger. f. 

MOUSQUILH, MOUSQUIT, mou- 
cheron. Au hit que-s negue lou mousquilh. 
SAV. Au vin se noie le moucheron. Mous- 
qaitz atroupatz hens lous chais (chays). r. 
Egl. Des moucberons attroupes dans les 
chais. Mousquilhot, mousquitot, mousqui- 
&7tt, mausquitou, dim. 

MOUSQUILkfiRE, volee de mou- 
rherons, les moucberons. On dit aussi 
nousquitere. 

XOUSQUILHOUS^ qui se pique vite, 
ft fiche mal k propos. Sobriquet des gens 
de la commune d'lssor : Etz mousquilhous 
d'luor. D. B. On dirait en fr. qu'ils pren- 
nentla moucbe. » — Henri IV ecrivait a 
TOME a 



MOU 



85 



Saint-Genids, 4 mai 1586 : « Vous avez 
pris la moucbe en bomme de la race des 
Gontaut. » Lett, miss, — Le dicton Etz 
mousquilhous dissor pent signrfier aussi 
les moucberons dissor; expression de 
m^pris . — Voy. Mousquith, Mouscalhou, 

MOUSQUIT ; mdme sigmficatiqui que 
Mousquilh . 

M0USQUIT£, qui fait la cbasee aux 
moucberons. — Voy. Mouri, 2 ; Beryewou. 

MOUSQUITEJA ; voy. Mousquiteya. 

M0USQUIT£RS ; mdme signif. que 
Mousquilhere. 

MOUSQUITEYA, Mousquit^a, faire 
la cbasse aux moucberons : Omoure-mous- 
quite, proche d'ue arcasole, MouSquiteydbe. 
Un mdrier gobe-moucbes, pr^s d'un piege, 
faisait la cbasse aux moucnerons. 

MOUSQUIU; Chibau mousquiu,cahale 
mmisquibe, cbeval, jument que les mou- 
cbes agitent, rendent indocile.—, en par- 
lant des personnes, susceptible. 

MOUSSA ; voy. Mousseca. 

MOUSSE (Osse) ; voy. Moussou. 

MOUSSECi masc, morsure. — , mor- 
ceau, bouchee. — Voy. Mous, 1. 

MOUSSECA, Moussega, mordre. — , 
Moumeca-s la lengue. NAV. Se mordre la 
langue. On dit aussi Moussa. 

MOUSSEGADE, Moussegade, mor- 
sure. 

MOUSSEN, MosseB, dbrev. de Moun- 
senhou, Mossenhor, 

MOUSSEU, Moussou, Moussuou, mon- 
sieur le : So que Mousseu regent, Quoand 
las mustres nous da, repete hit souhent. n. 
PAST. Ce que Monsieur le regent, quand 
il nous donne les lemons, r^p^te bien sou- 
vent Moussou cure, ney pas aco bertat. 
PEY. Monsieur le cur4, cela n*est pas (la) 
verite. Per Moussuou depuiat, Au scrutii 
que passabe a runanimiiat, nav '. Quant k 
Monsieur le depute, il passait au scrutin 
k runanimit6. 

MOUSSOU (Osse), jeune gar^on ; 
mousse, jeune fiUe . — Mousset, vioussete, 
dim. Moussas, moussasse, aug. — Esp. 
« mozo, moza:.» 

MOUSSOU; voy. Mousseu, 

MOUSSU, monsieur: A Diu me dau ! 
quine galere D'esia moussu ta lia Vamou ! 
NAV. A Dieu je me donne (mon Dieu ! ) 
quelle galere d'etre monsieur pour faire 
1 amour. Moussuret, moussurot, moussur- 
dot, dim., freluquet, muscadin. — A la 
campagne, lou moussu, le monsieur, c'est 
le maitre,jadisle seigneur. Nouste moussu 
quha troubat maye mottssu, PROV. Notre 
monsieur a trouve plus grand monsieur. 
Quelqu'un « lui a rive son clou. » — « A cor- 



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86 



MOU 



saire, corsaire et demi. » — <c II n*y a si 
fin. regnard Qui ne trouve plus finard. » 

G. MKURIBB.— Voy. If085ttr. 

MOSSUOU ; voy. Mousseu. 

MOUSSURALHEjfem. sing., tas de 
gens dont chacun tranche du monsieur ; 
la moussuralhe, les messieurs, en mauvaise 
part 

MOUSSURE JA, Mowsureya, faire le 
monsieur. Dans le langage des paysans, 
c'est faire le fier, ou prendre des habitu- 
des d'oisivete et de recherche dans les 
v^tements . 

MOUST, moilt, vin doux qui n a pas 
fermente : Quoand plan en aoust, Plau 
mSu e moust. prov. (Voltoire). Quand il 
pleut en aotit, il pleut du miel etdu moOt. 

MOUSTARDE j Mostarde, mou- 
tarde : Barriquotz (harricotz) per tenir 
moatarde, abch. Des barils pour contenir 
de la moutarde. 

MOUSTE (Aspe), jointee : Ue mouste 
de roument. Une jointse de ble . — Cf . 
D.-G. « mosta; pensitalio pro molitura fru- 
menti. » 

MOUSTIFLAUT, gros joufflu. Mous- 
tiflaute, fern. 

MOUSTII, matin : Lou moustii. . . lay- 
rabe. lam. Le m^tin aboyait. 

MOUSTIQUE, fem., moustique, cou- 
sin : Arrauyouse coum las moustiques, 
Que-m gnaques,.. N. lab. Acharnee comme 
les moustiques, tu me mords . 

MOUSTOUS, Mostoos, juteux. — . 
mousseux : Biere moustouse, nav. Bidre 
qui mousse. — Rocii griis mostoos. r. Che- 
val gris sale. 

MOUSTRA, Mostrar, Mustrar, 
montreriMostrame lu toe care. H.s.Montre- 
moi ta face. Jo fag mustrare. ib. Je te le 
montrerai. Dix que ave carte defranquesse 
mas no la mustra. lnq. II dit (ju'il avait 
un titre d'afiranchissement, mais il ne le 
montrapas. 

MOUSTRE, monstre: Negres coum 
du8 moustres d^iher. v. bat. Noirs comme 
deux monstres d'enfer. 

MOUSTROUS, monstrueux. — , exces- 
sif en grandeur et en grosseur, enorme 
de graisse. 

MOUT, MOT (Vic-Bilh), mot : Per 
p'at dise en dus mouiz . bob. Pout vous le 
dire en deux mots. Toutz sons niotz son es- 
prahatz au liamet, PS. Tons ses mots 
sont eprouves au creuset (sa parole est 
affinee). 

Mout, Mot, Molt, adj., nombreux, 
plusieurs : Mouts dautres. l. o. Plusieurs 
autres. L'ahesque de moutes de las terras,.. 
IB. L*ev6que donna plusieurs terres . . . 



MUB 

Moltas pregaries. argh. D0 nombreuses 
pri^res. Las gentz de la terre d'Ossau ou- 
ren hie e occasion de comeier rtwtz exees. 
F. B. Les gens de la terre d'Ossau au- 
raient voie et occasion de commetb'e plu- 
sieurs exc6s. — , adv., bien, trds, beau- 
coup : Mout pauque cause, l. o. Une bien 
petite chose. Mot noble e naui... 8. b. 
Tr6s-noble et haut (seigneur). 

MOUTCH (Aspe, Ossau); mdme si 
gnificatioQ que Moud. 

MOUTGHti: (Aspe, Ossau), masc, 
mollesse, ce qui est mou. 

MOUTCHEYA, devenir mou. 

MOUTGHOURDIN ('Bay.), vieux 
gai*^on ; moutchourdvne, vieille fille. 

MOUTIU, Motiu, motif : Per aquet 
moHus e rasous. F. Egl. Par ces motifs 
et raisons . Chuses e rtwtius. s. b. Causes 
et motifs. 

MOUTOADE, fem., troupeau de mou- 
tons, les moutons. 

MOUTOU, Moton, Motoo, Molto, 
mouton: Quoand boxen ta las arriberesLn 
anesqueteSf lous moutous. nav. Lorsque 
descendent dans les plaines les brebiettes, 
les moutons. Camau., . de motoos. F. b. 
Saisie de moutons . Ung moton. bab. Ud 
mouton . Pour la forme moltOy vov. CaU. 
— Au moutou, L'esquirou; A faulhettt 
L'esquirete. prov. Au mouton, la sonnette; 
k la petite brebis, la clochette. « A pect 
mercier, petit panier » ; — « Petit qaeu. 
petit pot et petit feu. » l. r. de li5CT, 
Prov. En lat., « parvum parva decent ■ 

MOUTOUNlfi:, Motoner, moutonnier, 
de I'espece du mouton : Bestiar aoQi^y 
oelher e motoner. arch. Betail de la race 
ovine, du genre des brebis, des montons. 

MOUYBN, Moyen, moyen. 

MOUT EN A, wmoyennerw, trouver 
moyen de, faire en sorte. 

MOUTENOUS, qui a moyen de. — * 
qui a des moyens, des ressources, quie^ 
nche. 

MOUTNE, Mosrne, moine ; dans B., 
los mognes, les moines. 

MOUYT; voy. 3roud. 

Moy, Moey, muid : v moys de sivadi 
(cibade) . enq. Cinq muids d'avoine. u 
moeis de pomade, arch. Onze muids de 
cidre. 

Moyade, dans un texte, arch., 1429, « 
mui^ )>, droit per^u par m^sure de tern 
pour laquelle il fallait un muid de semenoe; 

MUBLiA, meubler, gamir de meulto: 
Mublant toun estoumac. nav. RempUs- 
sant ton estomac. 

MUBLE, Moble, adj. meuble : Tern 
mublcj bees mobles, terre meable, hieni 



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MUG 

meables. — ^ subst : Lous mubles, anc. 
iosmobles, les meubles. — Mohles de gki' 
neigleyse), P. EgL Ornements deglise. 
— Ung Iheyt e mohles de iauU, abch. Un 
Ht garni et du linge de table. 

MUGHA ; mdme signif. que Muxa. 

MUD ; voy. MuU 

KUDA, Madar, changer, donner une 
autre forme, mettre une chose k la place 
<l*une autre : Que chascu, a son sens, la 
poudousse muda. f. Egl. Que chacun, a son 
^ens, la pilt changer ( que chacun k sa 
fa^n pdt interpreter la Sainte Ecriture). 
— , transporter d'un lieu dans un autre: 
S'en bolo anar habitar a Sent-Pee-de^ 
Gieyres e muda alguna parUde de sons ahi- 
Ihetnents. bab. (Le forgeron de Coarraze) 
voulut s'en aller habiter k Saint-Pee-de- 
G^jres et y transporta une partie de ses 
oatils. Tu habes ta vigne mudada de 
lEgypte. ps. Tu avals transports ta vigne 
hors de TEgypte.-^ La causa no sera mu- 
dada a autre jam. 8. J. La cause (^juger) 
nc sera pas renvoyee a un autre jour. — 
Marcat mudat nou bau pas u gat, prov . 
.MarchS change (dont on a changS le jour) 
ne vaut pas un chat. Voy. Marcat. — 
J/wia, muer, changer de poll, de plume, 
etc. — Voy. Couhu-muda, Pet-muda, 

MUDA-Sy se mouvoir, changer de 
pi ice, s'en aller : Lou Bearnes qu'ha tau 
(nustume : Quoand ey plaa que-s mude . 
pRov. Le BSarnais a telle coutume : 
Quand il est bien (quelque part), il chan- 
ee de place, 11 s'en va. Fa9on courtoise 
'k dire aux gens : Je ne suis plus bien chez 
vous, je vais ailleurs. 

Madance, Mudansa, Made, feroln., 
changement : Los barons, gentius e autres 
'k Beam, a cascuna mudansa de senhor, 
t'jn tengutz. . . far homenadge. . . F. H. Les 
Mrons, nobles et autres de Beam, k cha- 
'i'ie changement de seigneur, sont tenus 
'i** faire hommage.. . A mude de senhor de 
htam un austor ; 1334. arch. (Homma- 
tf d') un autour k changement du seigneur 
<3e Beam. — Mude, mue des animaux. 

MUDETA, Mudeja; mdme significa- 
cation que Mnteya . 

MUFLES (Osse), fto. plur., s'em- 
I'loie avec le verbe ha faire, Jiaalas mur 
/«, jouer aux dsselets. 

ICUGAA, tas deterre, rebord de fossS, 
<le canal : Bern qui es assis aus mugaas 
delas arrolhes deus molins. cout. s. Aul- 
w qui est assis (est plante) aux rebords 
des canaux des moulins. — Voy. le sui- 
vant. 

HUGUE, fem., tas de terre separant 
des champs, rebord de fosse convert d'ar- 



MUL 



87 



bustes, d^arbres : Deu darri de la mugue,. . 
Sort u gran tatay qui saute tau camti, nav. 
De derri^re le rebord du fosse sort un 
grand bohemien qui saute sur le chemin. 
— Voy. le precedent — Esp. « muga », 
borne, limltes. 

MUJETE, herbe des premiers jours 
du printemps : Lhi souriiran serpoureta y 
mujetes. F. lab. BientCt sortiront (poin- 
dront) serpolets et herbes tendres. 

MUJOU ; voy. Muyoii. 

MULAR, esp^ce de canard. 

MULATA, mettre bas un mulct ou 
une mule. 

Mulctar, Multar, condamner a une 
amende : Multat per to judge a une livre de 
Morlaas. s. j. Condamnd par le juge k 
I'amende d'une livre de Morlaas. 

MIJLGTE, Multe, amende. 

MULAT£, Malater ; voy. Afulete. 

MULE, mule: Mule, azoo, egoe, f. B. 
Mule, kne, jument. JA*fefe, mulote, dim. 
Mulasse, aug. 

MULET, mulct : Ung mulet griis per 
xnxfloriis, R. Un mulct gris pour trente 
florins. Muletin, muletot, muletou, dim. Mu- 
letas, aug. 

MULiETADE, troupe de mules, de 
mulcts . 

MULETfi, muletier. — Lous muletes 
d^Angays, D. B. Les eleveurs de mules. 
L'dlevage de ces animaux est une des in- 
dustries les plus productives de la plaine 
de Nay, et particuli^rement du village 
d'Angais. — Esfa mulaterab Moss. b>q. 
II est muletier de Mgr. 

MULHA, Mulhar, mouiller: De touns 
peu8, I'ounde limpide, En gouieyant, viulhe 
lou soil. v. BAT. L'eau limpide tombant 
goutte k goutte de tes cheveux mouille 
le sol. Mulhat coum u guit dequeres gra- 
nes balagueres. lktt. orth. Mouille com- 
me un canard par ces grandes averses. — 
Lo paa mulhat, H. s. Le pain trempe. 
Mulha-u en lo bil. IB. 11 le trempa dans le 
vin. Dans rayn., « molhar, muelhar. » — 
Que pesque chetz moulha-s Urns p^es. prov. 
II pSche sans se mouiller les pieds. Se dit 
de celui qui a des profits illicites,qui ga- 
gne sans mettre au jeu. 

MULHATORI, Moulhatori, masc, 
mouillure, action de mouiller, etat de ce 
qui est mouille. 

MUIiHE ; voy. Moulhe, 

MULHED£, MULHETfi ; voj. Mou- 
IhedL 

MULHEDOU; mSme signification que 
Moulhedou . 

MULTIPLICA, Mnltiplicar, mul- 
tiplier. — , croitre en nombre . 



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88 MUS 

Maltiplicament, produit, crott: La 
baque ah tot lo multiplicament dequere. 
ARCH. La vache avec tout le croit d'icelle. 

MULTIPLiICAT, muUiplie.— , nom- 
breux : Lo meto en preson e Vy detenguo. . . 
permultiplicatzjoms, BAB. II le mit en pri- 
son et I'y d^tint pendant plusieurs jours. 
MultipUcatz crededors, arch. De nombreux 
creanciers . 

MURDRB ; mSme signification que 
Murtre^ MurH, 

MURGUE, souris. Murguete, dim. /Se- 
guide per u gat ue yoene murguete.,. lac. 
Une jeune souris poursuivie par un chat. 

MURGUBT, souriceau. 

MURGUETALHE, grand nombre de 
souris . La murguetalhe, les souris . 

MURGUETE, petite souris.— Voy. 
Murguet 

MURRALHE, mur, muraille. 

MURRAIiHA , ma^onner un mur ; 
murer, entourer de murs ; boucher une ou- 
verture avec de la maQonnerie. 

Marre, muraille : Far abater la murre 
qui €3 aufondz de la vinhe. arch. Faire 
abattre la muraille qui est au bas de la vi- 
gne. 

MURRET, petit mur. — , rev^tement 
tenant lieu de plaque dechemin^e. Voy. 
Cauhe-panae,—^ banc de pierre a c6t^ de 
laporte d'entr^ d*une maison. 

MURT£s, Marter, meurtrier : Qui 
aucid jurat, lo mur tee deu morir. f.h. Qui 
tue jurat, le meurtrier doit mourir. Lomur- 
ter, IB. On disait aussi murtrer, IB. 

MURTI, meurtre : Ung homi... aperabe 
ung autre demurti. F. B. Un homme ap- 
pelait (accusait) un autre de meurtre. 

MURTRE ; mSme signification que le 
precedent. 

MURTR£E, Martrer ; voy. Murtee, 
Au fem., murtrSre. Dans s. b., posoeras e 
murtreras, empoisonneuseset meurtrieres 
(des sorcieres) . Dans le texte imprime, il 
y a, par erreur, posoerat e murtrerat. 

MURTRI, Mnrtrir, meurtrir. — , 
tuer : Vous toutz seratz murtritz. ps. Vous 
serez tons mis k mort. 

MUS, Muus, museau. Mus-gambilet, 
N. LAB. (Museau-gibeletJ, la taupe. — , air 
du visage, air demauvaise humeur, mine, 
moue : Ha lou mus, Faire la mine, bon- 
der. Permetut nou-ns ,ey brigalhe A taule 
dehaloumus, lam. II ne nous est pas per- 
mis de bonder a table. Da deu muus, ps.^ 
faire des grimaces en signe de menris. 
Ha u mu8 de cu, c*est faire la plus laide 
des mines. Muset, musin, musot, viusou, 
dim. Musas, aug. 

MUSG, muse: Coulou de muse, cou- 
leur brune. 



MUS 

MUSGADBRE, fem . , espaliar de rai- 
sin muscat. 

MUSGARDI, petit bonbon rond. 

MUSGLiB, muscle, -^j anc, epaale : 
Fofaut mes que totz hs autes deu muscle 
en suus, H. s. II futhaut plus que tousles 
autres de Tepaule en sus (il les depassait 
tons des epaules). — katn., a traduit 
tt Plus aut del muscle en amoni que tott », 
par « plus haut de la tSte en amont qae 
tous. » 

MUS-DE-Ij&BE (museau deli^vre): 
Povme de mus-de-lebe, espece de pomme 
allongee en museau de liSvre.— Dansle 
Rouergue, « m6uiTe-de-l^bre. » vatbs., 
Diet, 

M U S E J A ; mime signification qoe 



MUSET (dim. de mus), rnnsewi. — , 
museli^re; voy. Museu. 

MUSETA, museler. 

MUSliiU, masc. , museli^re : lo bouia- 
rey a ma bouque un museu. Ps. Je mettrai 
h. ma bouche une museUdre. 

MUSBTA, Mus^a, faire la mine, faire 
la moue. 

MUSIGABOU, musicien. 

MUSIGATRB, adj., sonore^ harmo- 
nieux : Lengue musicayre, langoe sonore, 
hanhonieuse. — , subst . , musicien.—, mau- 
vais musicien. 

MUSIQUE, musique. Musiquete, mu- 
sicote, dim. Musicasse, aug. 

MUSIQUETA, Musiqueja, faire de la 
musique. — , resonner comme une mosi- 
que ; se dit du chant des oiseaux, du mar- 
mure de I'eau . — Musiqueya deu naz, (re- 
sonner du nez), renifler. 

MUS-PRUH, museau, mine pincee; 
qui fait la petite bouche, qui a les Idvres 
pinches ; un d^aigneux, une dedaignease. 

MUSQUET, muse, parfum : Tons w- 
timentz de musquet aulorefan. PS. Tes 
vltements exhalent le parfum du muse. 

MUSQUETE , espece de rose, rose 
muscade. 

MUS-SEG, museau, mine s^che; qm 
parle pen, a la parole sdche, est pen affa- 
ble. 

MUSTRA, Mastrar; voy. Mousira, 

MUSTRE, montre, etalage.— , appa- 
rences, dehors. — , ^chantillon, petite quan- 
tite d'une marchandise servant de montre. 
— , exposition : Ue mustre de tout so quy 
ha de mey beroy,., de toutz Urns pays dou 
m^unde. LETT. ORTH. Une exposition de 
tout ce qu'il y a de plus joli de tons les 
pays du monde.— , le^on, enseignement : 
So que mou>sseu regent, Quoand las mtutrti 
nous da, repete bk soubent, n. past. Ce 



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MUT 

qae Monsieur le regent , quand il nous 
don ne le s lemons, r^p^te bien souvent. 

MUT, Mud, muet: R^es nUc f Sies 
mut NAY. Tu etais bdgue ? Sois muet. La 
m^muda porta, H. s. La bSte muette 
par la. 

MUTA (Aspe) ;mdme signif. queMuda. 

MUTATIU, enclin au changement : 
Rassa deeoo mutatiu, PS. Race au coeur 
chaogeant. 

MUTE, meute: Au debant,,. la mute 
que-s towneye. pby. En avant (des chas- 
seurs) la meute tournoie . 

KUTE (Aspe), mue ; le moment de la 
mue.— Voy. Mude k Mudance. 



MUY 



89 



BIUTE88E, f^m., mutisme. 

MUTEYA, Muteja, faire le muet; ne 
dire mot, garder le silence. On dit aussi 
mudeya, mudejap 

mJUS ; voy. Mus. 

MUXA, Mucha; Muxar , montrer : 
Muxe-m so qui has kSyt Montre-moi ce que 
tu as fait. No losmuxarelas bulhes.kRCU, 
II ne montrerait pas les bulles. — , montrer, 
enseigner : Mucha lou catechiame . F. Egl . 
Enseigner le catechisme. — V#y. Amuxa 

MUYOiJ, MujoU, MIOU(Aspe), 
moyee. — , leiaunede Toeuf. Dans la valine 
d'Aspe, on dit mioii ou miau de Voeu, — 
Voy. Mxoh. 



N 



N 

N, i la fin des mots, apr^s les voyelles 
a, e, %, ne se prononce pas comme dans 
le« mots fran^ais « ban, bien, vin. » 

Dans les mots b^arnais tels que dan, 
ils donnent : hen, vends, herouyin, joliet; 
la finale n sonne, de mdme qu'en fran^ais, 
aaxmots « faner, 6num6rer, ruiner », fan- 
cr, en^um^rer, ruiner. 

La consonne n est muette dans les sub- 
stantifs cam, chair; com, corne; Aourn, 
fourj^om, jour. 

nmi6diale des radicaux latins disparait 
dans nn assez grand nombre de deriv^ 
bearaais: Paa, bit, plee, etc., de « panem, 
Tinum, plenus, etc. », pain, vin, plein, etc. 
On voit dans ces mots que la voyelle qui 
precede Vn des primitifs est doublde dans 
Us d^vea apr^s la chute de la consonne. 
Ce doablement de voyelle, significatif de 
la disparition de Tn, n'a pas lieu dans lue, 
jrue, ue, lune, prune, une ; lat. « luna. pru- 
Qnm, una. » On ^rit cependant diluus, 
landi ; « lunse dies. » 

Dans le corps de plusieurs de nos mots 
qai ont n apres la voyelle composee ou, 
cette consonne disparait souvent : Briu- 
^ofokoyre, joueur de violon; cansounayre, 
catiMmi, chansonnier; carbounayre, car- 
^^onniy charbonnier; sounadou, sonneur; on 
dit aussi sans n (en pronon^ant o comme 
w) bruUoayre, cansoayre, cansoi, earboay- 
w, carboi, soadou. — Of. Cham, biam,, 
2" edit., p. 80-1. 

N; voy. En, pronom. 

N^, negation mm, ne, ^lidee. ITat ditz 
ptie. line le dit pas. 

IT, Na; voy. En, ena, particule em- 



NA 

ployee pour designer Thomme, la femme 
noble. 

Naas ; voy . Naz . 

NABAIj, neuvi^me : Deu nabaZ jom 
dejulh. ABCH. Du neuvi^me jour dejuil- 
let. Aujourd*hui naubieme. 

NABALESES, Nabarreaes; on dit ««- 
quSrea nabaleses ou nabarresee pour de- 
signer les clochettes des mules qui mar- 
chent en t^te d'un convoi venant de Na- 
varre, d*Espagne. 

NABANTE , nonante , quatre-vingt- 
dix : Pagar la some de nabante francxs , 
ART. Payer la somme de quatre-vingt-dix 
francs. Anneya m iiii« ndbcmte e tr€s, bar. 
Can mil quatre cent quatre-vingt-treize . 

NABANTENE, fem., environ quatre- 
vingt-dix. 

NABANTETA, avoir quatre-vingt- 
dix ans ; se dit de celui qui va ^tre ou est 
nonag^naire. 

NABARRESES ; voy. Nabaleses. 

NABE, fem. de nau, nouveau, neuf. 
— , anc. subst., nouvelle: Los mesadgees 
(messadgees),.. camensan a contar las na^ 
bes. H. 8. Les messagers commencerent 
(se mirent) k raconter les nouvelles. 

NABfiG ; voy. NabeL 

NABENE, NAUENE (Vic-Bilh), 
« neuvaine », nombre de neuf ou environ. 
— , neuvaine, espace de neuf jours pen- 
dant lesquels on fait un acte de devotion : 
Ere anat per far nabene a N.-D de Bar- 
ranee, abch. 11 etait alle faire une neu- 
vaine k Notre-Dame de Sarrance. 

NABERAA, Naverar, novale. terre 
nouvellement defrichee: La desme deus 



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90 



NAD 



naveraas deu cctsteg de Pardies, aroh. 
La dtme des novales du cMteau de Par- 
dies. Devers a Moss., vi morlaas per tm 
naverar. enq. Redevance k Monseigneup 
de six sous morlaas pour une novale. 

NABERAMENTZ, nouvellement, re- 
cemment: Ilomu naveramentz manatz pec 
armar. r. Les hommes recemment com- 
mandos pour (s' farmer. Naueramentz (Vic- 
Bilh). — Voy. Noberamenlz. 

Nabes, couteau : Lhebe nahesa un ju- 
rat en guise que I'aucit. f. b. 11 l^ve le 
couteau sur un jurat de sorte qu'il le tue. 
— Esp. « navaja. » — Lat. « novacala. » 
NAB£T, NAUfiT(Vic.Bilh), Nabeg, 
nouveau : So de nabet (ce de nouveau), 
ce qui est nouveau . So de nabet qu'ey bH. 
PR. H. Ce qui est nouveau est beau. — 
En vieux fr., « De novel semble bel. " l. 
R. DE LINGY, Prov. — La rose nabere, 
DEsp. La rose nouvelle (qui vient d'eclore). 
Cum naveg senJior en la terre d'Ossau en- 
irara. p. b. Quand le nouveau seij^neur 
entrera dans la terre d'Ossau. Nabet Tes- 
tament; Testament Nabeg. H. s. Nouveau 
Testament. Voy. Noubeu. — Goaraiz 
aquet effant nabet En ue estable au he d'u 
betcastet. NOEL. Voyez cet enfant nouveau 
(ce nouveau-ne) dans une etable au lieu 
d'unbeau chateau. — , adv., nouvellement: 
Aupr^ du gros pastou, deputat per Os- 
sau, u senhou nabH hh/t quaere segut a 
taule, P. Aupr6s d'un beaupasteur, depute 
par Ossau, un seigneur nouvellement fait 
(un anobli de fraiche date) etait assis k 
table. 

NABETE, Nauete (Vic-Bilh), navette 
de tisserand. put. — Voy. Lansadere, 2. 
NABIU, navire : U nabiu sens fjouber- 
ne bourroumbeyat faci^ t'aquiu. . .m. Un 
navire sans gouvemail ballotte de^a et 
del^. . . Se sauban dehens Varche Qui da- 
bant hu deludge habhi hkyt en nabiu. f. 
Egl, Se sauvant dans I'arche qu*avant le 
deluge ils avaient fait en (forme de) na- 
vire. Romputz son estatz en la sorta Que 
navius per tempesta horta. P8. lis ont ete 
rompus comme des navires par la tempete 
violente. 

N ACHE ; voy. Naxe . 
NAGHENSE ; mSme signification que 
Naxense, 

NAB A, Naia (Aspe, Baretous), nager: 
Nou cau pas amucha A hilJi de guite de 
nada. PR. H. II ne faut pas enseigner k 
nager ifils de cane(i caneton).— « II ne 
faut pas enseigner les poissons k nager. d 

G. MEUBIER, XVI* S. 

N ADADfi , Natati , lieu oi!l Ton pent 
nager. 



NAF 

NADADE, Natate, nagee, espace que 
I'on parcourt en nageant a chaque impul- 
sion donnee par le mouvement des bras 
et des iambes. 

NADADERE, Nataiere, nageoire. 
NADADOU, Naiatou, nageur. Naday- 
re, Natayre, qui nage par habitude, par 
goAt. 

NABALET, Natalet [dim. de Na- 
dau, Natau, Noel), masc, la semaine 
avant la fete de Noel. 

N A B A U , Natau (Aspe, Baretous . 
Noel : La noeyt de Nadau en VeatahU dt' 
Bethleem. cat. La nuit de Noel dans I'eb- 
ble de Bethl^m. Boeyy moun Dim, quin 
gran die ! Qu'ey hesie de Natau. H. peli . 
Aujourd'hui, mon Dieu, quel grand joui' 
C'est la f^te de Noel. — Lou caisau (ft 
Nadau, la grosse biiche que Ton met au 
feu la nuit de Noel. R^unie autour «iu 
foyer, la famille chante : Cantem Nadwi, 
may nodes; cantem Nadau au com deu hot*-! 
Ming em quauques iroles, Bebiam bit gou- 
tetf Chantons Noel, enfants; clianloii^ 
Noel au coin du feu ! Mangeons quelques 
ch^taignes r6ties, buvons un bon petii 
coup. Eres iroles de Nadau. Les chatai- 
gnes r6ties de Noel. Voy. Irole. — ^o- 
dau-Nadalet, Noel et les jours qui pre- 
cedent : Perque Varray a Pasque, E h 
negre tempourre a Nadau-Nadaletf sii. 
Pourquoi le rayon (le soleil) a Piques, 
et le temps noir aux jours de Noel ? — 
Nadau au sou, Pasqv^s au tisou. PR. h. 
Noel au soleil, Paques autison. « Nout^ 
au jo, Pasco au fi6. » Armana jprovf. 
n A Noel au balcon, k Paques au tison. » 
PLUQUET, Contes, etc., p. 124. —Nadcmt 
Sent^Jan Peu miey que JUn Van. pb. h. 
Noel et Saint-Jean par moitie font (divi- 
sent) Tan. En pro venial : « Jan c Jaa 
Parton Tan. » Armana prouv. Jean et Je^B 
partagent I'an (Saint-Jean, evang., ^ 
dec, Saint-Jean-Bap tiste, 24 juin). — Ea 
Chalosse, la veille de Noel, on allume de* 
feux de joie, halhes. Des enfants, avec des 
torches au bout de grandes perches, cou- 
rent en criant : La halhe de Nadau ! La 
tripe au pau, Lou pore au satin! (Jowra^, 
besxn I Le feu de joie de la Noel I Le bou- 
din au pieu , le pore au saloir ! courage, 
voisini — Voy. Ahum! Ahum! 
NABATRE ; voy. Nadadm, 
NABITZ; mdme signification que 
Naritz. 

NABIU; voy. Natiu. 

NAFFRA, Naffrar, meurtrir, bks- 

ser : Ban batut... naffrat un homi. AWS. 

lis ont battu, meurtri unhomme. Lowj^- 

frat, le blessd : Lo naffrat mori-s, ib. Le 



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NAS 

bicsse mourut — NaffrcLl (Mont.), cari^. 
— Cat « naflEra. » — En fr. moyen &ge, 
• nafrer », blesser; scandinave, nafoTj 
instrument tranchant. a. brachet, Diet 
Hym,, au mot « Navrer. » 

NAFFRE, meurtrissure, blessnre. — 
(Mont), carie. 

NAIGADB, dans r. Egl, ; voy. Gna- 
cade. 

N A I X E R ; mSme signification que 
Naxe. 
NAXiH (vers TArmagnac); voy. Nay, 
NAN, nain. C'est mettre bien bas les 
gens de petite taiile que de les appeler 
tros de nan, tros de 7iam, trongon de nain, 
tron^on de naine. Nanet, nanin, nanoty na- 
I nou,dim. — Caboulou nanet, n. lab. Tr^s- 
pedte t^te. — Voy. Nenet. 

NANB (Osse), terme familier, mere . 
— Esp. « nana », femme mariee, radre. 

NANI, nenni. Se ditrespectueusement 
aa lieu de nou, non. 

NAP, navet : Los naps e arrahes. F. n. 
Les navets et raves.— Lat. « napus. » 

NAP, bourbillon, corps filamenteux , 
iblanch^tre et tenace, qui existe au fond 
dune tumeur, d'un furoncle. 

NARIQUEJA, Nariqueya, nasilier. 
*— Voy. Nasiqueja. 

NARITZ, Naditz, Narlz, Nadiz^ na- 
me: Qu'h/ audit gran brounit^e Sou tou- 
^eUunaritz. lam. J'ai entendu grand 
tmit (beaucoup de couplets) sur le tabac 
^t les narines. Lous oelhs, las aurelhes, las 
paditz. oat. Les yeux, les oreilles^ les na- 
tines. De sas naritz salhiba gran humada. 
ts, De ses narines sortait une grande fu- 
inee. 
NARRA, Narrar, narrer, rapporter: 
Varraben las Escriptures Sanctes. F. EgL 
!s Saintes Ecritures rapportaient. Di- 
ORf narran,,. ARca. Us dirent, ils rap- 
►rt^rent... . 
NAS ; voy. Naa, 

NASCUT, participe passe du verbe 
ITow, naitre: La segonte... ere nascude. 
L%Q. La seconde (fille) etait n<Se. 
NASITORT, nasi tort, le cresson ale- 
lois. — Esp. « mastuerzo. » — Lat. « nas- 
ortium ; de nasus, torqueo . >» quichkrat 
t DAVBLUY, Diet lat. — « NasuSy nez; 
w^ncre, tordre ; parce que I'odeur decette 
lante fait ^ternuer. » beschbrelle, 
)id. 

NASPRE ; voy. Nespre. 
NASSE, nasse, petit filet pour la po- 
be ; il est de forrae conique, soutcnu par 
e petits cerceaux d'osier. — , barrage de 
>^cli€rie : Traversar lo Gabe d'une nasse 
a la pesque ; 1644. P. R. Tra- 



NAT 



91 



verser le Gave d'un barrage pour servir a 

la p^che. Na^sa quamfaciunt inftumine; 

1200-12. c. 8. Le barrage qu'ils font ila 

riviere (le Gave d'Oloron). 
NAT, fem. node, adj. et pronom, au- 

cun, aucune: Nat homiy aucim homme, 
node hemne, aucune femme. Nou-n y ha 
flat. Iln*y en a aucun. Si la proposition 
ou il est employe n'est pas negative, nat 
signifie quelque, quelqu'un. — Si m'en 
hauris heyt node f lam. Si tn m*en aurais 
fait quelqu'une ? (m*aurais-tu joue quel- 
que tour ?) — « Nat est le mot latin na- 
tus qui a pris, par I'ellipse de la negation 
et par I'usage, une latitude de significa- 
tion tout-i-fait singuliere. A cette ques- 
tion : — Combien d'hommes y a-t-il dans 
cette maison? Le gascon qui repond : — 
Nat, fait cette ellipse : Nou pas nat home, 
(pas un homme) ; en latin : — Non ullm 
natus homo, ou, plus simplement, natus 
nemo.. Les Latins, en effet, par une sorte 
de pleonasme, erapioyaient le participe 
passe na^8 dans les phrases de ce genre. 
J 'en donnerai pour exemple un vers de 
Plaute. Theuropides, revenant d'un long 
voyage, s'^tonne que sa maison soit fer- 
mee, et que personne ne lui r^ponde et 
ne vienne lui ouvrir la porte. Apercevant 
sur la place Tranion, Tun de ses esclaves, 
il lui fait ce reproche : w Foris ambulatis : 
natus nemo in ajdibus servat. . . » Ce qui 
pent se traduire litteralement en gascou : 
Bous proumenats dehoro, e nat home mm 
gouardo dens lamaysoun. » l. couture. 
Revue d^Aquitaine^ I, p. 469. — Le vers 
suivant du Poems du Cid et la note qui 
I'accompagne, edit. Damas-Hinard, con- 
firment I'opinion de M. L. Couture: 
« Que a mio Cid Ruy Diaz que nadi nol* 
diessen posada », Que k mon Cid Ruy 
DisiZ personne ne lui donn4t asile. Ce qui 
est ainsi annote : « Nous avdns^t^ amene 
k penser que, dans le principe, le mot nadi 
avaitdA dtre le pluriel d*un subs, latin al- 
tera : natty les homines n^s. — Dans 
Villon, « homrae ne» est employ6 comme 
notre nat homi: « Car alors n'etoit homme 
ni Qui tout le sien ne m'eust donnd. i> 

NAT, participe passe du verbe Naxe, 
naitre : Enfans natz e a naxer. enq. En- 
fants nds et k nattre. Sa prumerenade a 
XVII ans, Sa (fille) premiere nee a dix-sept 
ans. 

Natatorie, piscine: En aquere nata- 
iorie fo getat. h. s. II fut jete dans cette 
piscine (de Siloe). — D -c. « natatoria. » 

NATAU; voy. Nadau» 

NATIBITAT, nativite : Apres la sue 
Natibitatj viencon las ill reys Magos, H.8. 



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92 



NAU 



Apr^s sa Nativite, vinrent les trois rois 
Mages . 

NATIU, NadiUj natif : Augun no pot 
estar admetutenVofficy de jurat en lou pre- 
sent pays, que nou sie filh natiu dequet. 
p. R. Nul ne peiit ^tre admis enToffice de 
jurat dans le present pays, quMl n'en soit 
natif. Bemat Pemareae, de Ponteac, nadiu 
de Ponssoo, arch. Bernard Pomarede, 
de Pontiac, natif de Ponson. 

NATRE (comme nature) ; se dit d'une 
ressemblance, d'un portrait. Un fils qui 
est la vive image de son p^re, est lou pay 
tout natre. 

NATURAL; voy. Natarau. 

NATUHALEMENTZ ; voy. Natu- 
raumentz. 

NATURAU, naturel: Filh leyau e 
naiurau. art. Fils ne en legitime manage 
(et non, comme en fr., « enfant naturel. », 
— , subst., enfant, fils ou fille: Soosnatu- 
rau8 sien leyaus o borcz. arch . Ses enfants 
qu'ils soient legitimes ou b4tards. — , pa- 
rents : Loc qui es son o per son pay o per 
sa may o per sons naturaus . P. B. Le lieu 
qui est sien ou par son p6re ou par sa 
m6re ou par ses (autres) parents. — Na- 
tural^ ARcn. M., originaire de. — Jomna- 
turau, jour naturel, par opposition aujour 
civil de vingt-auatre heures : Los tenguq 
fentz h casteg to tenni de ung jam natu- 
rau, BAB. I) les tint (enfermes) dans le 
chateau pendant tout un jour (du matin au 
soir). 

NATURAUMENTZ, Naturalementz, 
naturellement. 

NATURE, nature : Dues natures. 
H. s. Deux natures (la nature divine, la 
nature humaine) . Diu holo reparar nature 
humana. IB. Dieu voulut r^g^nerer la na- 
ture humaine. — Ni per kibe ni per cure. 
Si nou biS de nature, prov. Ni par la- 
vage ni par fourbissure, si 5a ne vient 
pas de nature. Au sens du proverbe hin- 
dou : « On a beau laver le charbon, il ne 
blanchira pas. » 

NATURAL et I'adv. Naturalementz se 
disent, en « beamisant » le fran^ais, au 
lieu de Naturau, Naturaumentz . 

NAU, nef, navire : La nau sHs maa 
sensgobem. arch. Lanef (le navire) sur 
mer sans gouvernail. — , bateau, bac: La 
nau de Laos. diot. Le bac de Laas (sur 
le Gave d'Oloron). Los naulees deben de- 
mora a lah naus despux Vauba deu joim 
entro Vauba de la noeyt. f. h. Les bate- 
liers doivent rester aux bacs depuis le 
point du jour jusqu*au cr^puscule du soir. 
— , nef d'eglise: Totes las frinestas, tant 
de la gran nau cum de las cajperas, seran 



NAU 

depeyra marme. abt. Toutes les fenStres, 
tant de la grande nef que des chapelles, 
seront de marbre. 

NAU, fern, nabe, neuf, neave : Baiit 
de nau ou nau-besiit, v^tu de neuf (dlia- 
bits neufs). Oun nou pot ha barriques no- 
bes Dab doeles bielhes. prov. On ne peut 
faire des barriques neuves avec de vieilles 
douves. Au sens de « vieille maisonlire- 
parer, c'est toujours k recommencer. b 
G. MEURIER. Camii-nau, chemin-neuf ; ?oj. 
Camii. — , nouveau : Que y-ha dt naaf 
Quoi de nouveau ? — Voy. Nabe, subst, 
nouvelle. — , inexperimente, niws, sot: 
Nau coum u toupi de Garos. o. B. Neuf 
(sot) comme un pot de Garos. En fr. 
« Bete comme im pot. » — Languedocien : 
« Neci coum un toupi . » de sauvagbs.— 
Voy. Toupi. 

NAU, adj. num., neuf: A Hiaas, sept 
oelhetes e nau caas. D. b. A F^as, sept 
brebiettes et neuf chiens. II y a dans cette 
commune des gens d'excessive pr^ution: 
ils ont neuf chiens pour la garde de sept 
petites brebis. Nau sols per lour saUxri, 
p. n. Neuf sous pour leur salaire. — , neu- 
vieme : Feyt a MorUms lo nau jour de 
mars, IB. Fait ^Morlaasleneavi^mejoar 
de mars (1468). 

NAU-BESTIT ; voy. Nau, 2. 

NAUBlfiME ; voy. Nabal. 

NAULA, naviguer, aller sur Tean; u 
dit d'un bateau (nau), de ce qui va comme 
un bateau: La troupe houl^ante s'enoRabe 
toute naulante. lag. La troupe (des cane- 
tons) fol^trant s'en allait sur Tean. 

NAULA, faire le bandage d'une roue. 
— Voy. le suivant. 

NAULiE, bande de fer, pidce de ban- 
dage d'une roue. 

NAULADE , Um.y transport sornn 
bac ; voy. nau, 1 : Per naulada de hesHaa 
menut, . . quoate ardite. f. h. Poor trans- 
port sur le bac de menu betail (on paye} 
quatre liards. 

NAUL1AD6E, Naulatye, naulage.— , 
passage sur un bac, pay ement pour le pas- 
sage : Eeys d'armes, heraultz o trompetes, 
son francs de mauladges, p. h. Rois d'ar- 
mes, h^rauts ou trompettes, sent ex6c^)t8 
de p4age sur les bacs. 

NAUL&, NauUe, Nauler, batelkr: 
Demanda au naule deu ha passa. gbam. 
II demanda au batelier de lui faire passer 
Teau. A Gabe gros, si y-ha besom das 
nnulees, quoate arditz. F. H. A Gave gros, 
s'il y a besoin (s'il faut) deux batefiera, 
(on paye) quatre liards. Dans Dfoi., fumr 
ler et neuler, 

NAURI, NAURIDOU ; voy. N9m» 
Neuridou. 



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NAZ 

NAURIGAT, NAURISSS ; voy. 
Newrigat, Neurisse, 

NAUT, NAUTOU ; mdme signifioa- 
tion qae Haut, Hautou, 

NAUTAT (nouveaut^), primeur. — , 
chose rare oflTerte en present. 

NAZE, Nache, Naxer, Naixevy nai- 
tre : Enfans natz e a naxer. ENQ. Enfants 
nes et a nattre. Aquest qui de ta naxera, 
H. 8. Celui qui de toi naitra. NascoUj anc. 
ruuco, il naquit. Jhesu-Xrist nasco en Beth- 
lem. IB. J.>G. naquit k Bethleem. Nascut 
et hoey lo Salbador en la ciutat de David, 
IB. Le Sauveur est ne aujourd'hui en la 
cit^ de David. Apres una o tropas filhaSy 
n lima; un filh muscle. F. B. Si iin fils nait 
apr^s nne ou plusieurs filles... — (Dans 
un Noel on s'etonne que le Sauveur soit 
oe dans une etable et non dans un ma- 
gnifi()ue chateau tel que celui de Bidache. 
— Bidache, arrond. de Bayonne, etait une 
soQverainel^ appartenant aux Gramont): 
Qm at haurijamey dit, puixsqtie hous de- 
bits nache. Que n'hauretz pas chausit Lou 
castit de Bidache I nobl. Qui Taurait ja- 
mais dit, puisque vous deviez naltre, que 
vous n'auriez pas choisi le chateau de Bi- 
dache! Dans J.-F. Samazeuil, Notes de deux 
tt^. en Groscogne, on trouve cette variante 
des premiers vers: Jesus, souy eshausit, 
Qwimd abetz boulut natche, etc. Jesus, je 
suis ^bahi, lorsque vous avez voulu nai- 
tre, ete^ 

NAXEN8B, Nachense, naissance. — 
^oy. Nexense. 

NAY, NAYS, foin tombe le long de la 
ligne qu*a suivie le faucheur : Perqu'ey 
imt dous Varam de Vhethe hens lou nay f 
N. LAB. Pourquoi est-elle si douce la sen- 
teur de Therbe dans le « sillon de » foin 
fauch^? — Voy. Nalh. — Of. littr6, 
« Andain. » 

NAYA, NAYE ; mSme signification 
qae Naaeda, Nazede, 

NAZ, Nas, nez : La houque dehat lou 
nag. La bouche sous le nez : ffabi coum 
tovta la houque debat lou naz. Avoir comme 
toQs la bouche sous le nez. Se dit prover- 
bialement pour signifier : dtre comme tout 
le monde. Nazet, nazin, nazot, nazou^ dim. 
Naeas, aug. Deu ven[t] de son naas, PS . 
Dq vent de son nez (du souffle de ses 
narines). — Dou naz tau pot. Si mey ne 
vol; (Orthe?). pbov. Du nez jusquli la 
levre, si davantage il ne peut. « Mieux 
nut peu que rien. » Nou-s lexa manca 
itunasau mentou, Ne se laisser manquer 
dn Bez au menton (se faire respecter, ne 
pat permettre le moindre manque de res- 
pect), — Que hi ouvibre de-d-hore lou naz. 



NAZ 



93 



Le Qez fait ombre de bonne heure. Dans 
le langage des laboureurs, au sens de : 
le soleil descend vite, les journees sont 
courtes. Nas de courbas, Nez de corbeau ; 
(( neis de bec-^-corbin. o Nas de gakus , 
Nez de hibou (vilain nez court). Nas de 
piquepout, Nez (enlumin^) de vin ; voy. 
Piquepout; nez d'ivrogne, belle trogne. 
Nas de toubaquhe, Nez de tabati^re ; nez 
de fort volume ; un priseur qui bourre 
son nez de tabac. Naz Ihebat. Nez lev^, 
un « nez au vent » ; se dit particuli^re- 
ment d'une ^rsonne hardie, imperti- 
nente. — Lou naz de Veschp, Le nez (la 
pointe recourbee) du sabot ; lou naset, le 
bout de cette pointe. — Lou naa de Ra- 
hastens, Le nez de Rabastens. Par ces 
mots on d^signait le fameux capitaine 
gascon, Blaise de Montluc. Au si^ge de 
Rabastens, il avait ete blesse au nez d'un 
coup d'arquebuse qui Pavait « devisage. » 
On lit dans Brantdme, Vie des Hommes 
illustres : « Au siege de La Rochelle 
(1573^, un soldat gascon qui se ti'ouvoit 
dans la ville vint un jour sur les remparts 
et demanda s'il n*y avoit point Ik quel- 
qu'un de son pais a qui it pust parler. 
Le due de Guise ayant envoye le capitaine 
Bemet, gen til soldat parmi nos bandes, 
•le Gascon lui demanda auels seigneurs et 
quels princes il y avoit Ik et si Monsieur 
ae Monluc y estoit ? L'autre luy repondit 
qu'ouy. Soudain il repliqua : iJt lou naz 
de Rabastain comment va? L'autre luy 
repondit oue bien, et qu'il estoit encore 
assez gaillard pour faire la guerre k tons 
les huguenots, comme il avoit fait. Ah ! 
dit l'autre, tousjours en son gascon, nous 
ne le craignons plus guere en soa toure 
de naz, car le bouhomme en portoit tou- 
jours un comme une demoiselle, quand il 
estoit aux champs, de peur du froid et du 
vent qu'il ne Tendomageast pas d'avan- 
tage. » — Grate-t lou naz, gratte-toi le 
nez. Se dit aux gens qui prdtent a rire 
pour avoir ete desappointes : Dominique, 
Minye mique; Si nou-nhas, Grate-t lou naz. 
Dominique, mange de la miche ; si tu n'en 
as point, gratte-toi le nez. 

NAZADE, nasarde, coup sur le nez, 
chiquenaude. — , deception, « un pied de 
nez. » 

NAZAR£<T, usite dans le langage po- 
pulaire, avec le verbe Aa, faire : £ta no- 
sarit, rejeter par le nez une partie de ii- 
quide mal avale, 

NAZEDA, Naya, passer un fil de fer 
au bout du groin pour emp§cher le pore de 
fouger. 

NAZEDE, Naye, fern., le fil de fer 



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94 



NEB 



passman bout du groin. Voy. lepr^c^dent. 

NAZETE, petite bande de fer dont on 

gamit la pointe du sabot, lou nas de Ves- 

clap, 

. NAZIGAYRE, nasillard. Pour se mo- 
quer de I'individu qui nasille, on le traite 
de mauvais musicien: Nazicayre, muai- 
cayre. 

NAZIQUEJA, Naziqueya, nasiller. 
— Voy. Nariqueja. 

Ne, pour na apherese de ena, Um. de 
la particule En, ena. 

NE (Aspe), pour ner, noir : Malk ne, 
montnoir. — LeMonne(Mont-ne), H.-Pyr. 
(?)._ Voy. Negre. 
NE;voy. -EJn, pronom. 
NE ; voy. Nou, Ni. 
NEAUMENHS, n^anmoins ; dans 
p. R., neaumeins. 

NEB A, neiger : Quoand nebe, quand il 
neige; nebahe, F. b., ilneigeait. Per neba 
(par neiger), pendant lasaison de la neige, 
pendant Thiver. 

NCBAOE, neige qui tombe, couche de 
neige. — , Thiver : Apres la gran nebade 
Lou beroy mees d'abriu Hifounde la ge- 
lade, P. LAB. Apr6s la grande couche de 
neige (aprfes I'hiver), le joli mois d'avril 
fait fondre la gelee. — , Ue nebade abantz 
Nadau Bere hemade e mes que bau. PR. h. 
Une couche de neige avant Noel vaut une 
« etendue de fumure « et davantage. 

NEBALHA, neiger peu et par mo- 
ments. dit aussi nebasseya. 

NEBALHE, neige ^ui tombe en petite 
quantity et avec interraittence . 

NEBASSADE, neige qui tombe en 
grande quantity, epaisse couche de neige. 
NEBASSEYA; voy. Nebalha. 
NEBASSOUS, neigeux : Temps nebas- 
soufi, temps neigeux. 

NEBISGOUS ; m4me signification que 
le precedent. — Voy. Nebous. 

NEBOUDALiHE, fern, sing., tas de 
neveux; neveux et nieces pleins de con- 
voitise, de (vrais diables) : Neboudalhe, 
Diablouialhe. pro v. 
NEBOUDE, Nebode, ni^ce. 
NEBOUS, neigeux. Plouye nebou^se, 
pluie chargee de neige. 

NEBOtJT, Nebot, neveu : Neboutz e 
neboudes. Loupe e loubefi. prov. Neveux 
et nieces, loups et louves. Memo proverbe 
dansle Rouergue. — Neboutz, nebotz, des- 
cendants, posterite : Retz las mallcies deus 
pays en los filhs e aus nebotz entro tersa e 
coarta (qtioarta^ generatioo. u. s. Tu rends 
(tu punis) les iniquites des pdres sur les 
enfants et sur leur prosterite jusqu'i la 
troisieme et la quatri^me generation. 



NEG 

Nec^ dans la locution a nee, par nega- 
tion, en niant : Responer a nee o a coifh. 
F. 6. Repondre par la negation oa par 
aveu (par non ou par oui). 

NEG^iRE, n^essite, manque des cho- 
ses les plus necessaires a la vie. Possa 
nec^e; toe dans le besoin, 4tre miserable. 
— Voy. Passa. 

NEGEB.OUS, n^cessiteux, miserable. 

NEGESSARI, necessaire: Cams 
qui-m soun absoludement necessaris. ii. 
Des choses qui me sont absolument neces- 
saires . 

NEGESSITAT, necessity. —Pom 
necessitat, 6tre dans le besoin, ^tre mise- 
rable : Saubatz... lo qui necessitat paua. 
PS. Sauvez le miserable. — Voy. Pawi, 

NEGESSITOUS, necessiteux.— Voy. 
Necerous. 

NfiGHE, NBGHENSE ; voy. Nm, 
Nexense, ' 

NEGA, Negar, noyer :^&Me-^y;gue-( 
negui, si m'affrount^s . gram. Prends-y 
garde, je te noie si tu me trompes. Lo 
seignour de Miussens los cassa, en ma, en 
fe negar grand nombre fens lo Gabs. abgh. 
Le seigneur de Miossens les chassa, en 
lua, en fit noyer grand nombre dans le 
Gave. — ()ae s'y ha negat u€ hemne . Une 
femmes*estnoyee. Se dit proverbialement 
lorsqu'il pleut depuis longtemps. — Nfffai 
deptous. DESP.. Noye de pleurs. fondMt 
en larmes. — Nega la proube hens lou rcujl 
LETT.ORTE. Noyer la poussidre danslecou 
(la gorge). Boire apr^sle travail. 

NEGA, Negar, nier : No pot esser ne- 
gat lo damnau senhor F. B. Le domrnage 
ne pent dtre nie au seigneur. Negaa I)w 
es go que son coopensa. ps. Nier Dieu est 
ce que son cceur pense (toutes les penseei 
du mechant sont qu'il n'y a point de Dieu). 

NEGABLE, niable. 

NEGADOU, celui qui nie. 

NEGAMENT, deni : Pats endopteper 
negament de partid^, v, B. Paix (mise) 
en doute par deni de partie. 

NEGATIOU, Negation, negation. 
— , reniement : Las negations qui sent Pee 
fe. H. 8. Lesreniements que saint Pierre fit. 

NEGLIGfi, masc; mSme signification 
que Negligent^, 

NEGLIGENGE, Negligent, Negli- 
yerice, negligence. 

NEGLIGENT, Negliyent, n^ligent. 
Negligentot, dim. Negligentas, aug. 

NEGLIGENT^:, masc, ITiabitade, 
le defaut, Texc^s de la negligence. 

NEGLIGENTEMENTZ, Negliyen- 
tementz, negligemment. 

NEGLIGENTOUS, qui a lliabi- 



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NEG 

tude, le defaut excessif de la negligence. 

NE6LI6ENTOUSAMENTZ, avec 
exc^s de negligence. 

Negligir, 

NE6UJA, Negliya, negliger. 

NEGOGI, negoce.— , affaire : Toiz ne- 
gocis latxatz, F. B. Toutes affaires Jaiss^e* 
(toute affaire cessante) . — , proems : Lo 
negoci qui «*a a judyar. iB. Le proems qui 
a k se juger (qui doit ^tre juge). — Nego- 
CM, affaires, embarras, tracas. 

NEGOUT (vers la Chalosse), au lieu 
de Nebout. — Voy. p. 77, g pour b, 

NEGRE, Nere, Ner, Ne, noir : L'avsH 
de plaa mediant augur e Qu'ey aquet negre 
de courbas. nav. L'oiseau de bien mau- 
vais augure est ce noir corbeau. Arrasim 
nere, ou negre, raisin noir; cerises neres, ce- 
rises noires. — Drap ne (Aspe), drapnoir. 

— La negre tempourre a Nadau-Nad<ilet, 
8E1. Le temps noir aux jours de la Noel 

— Dones e damiseles . .. deven estar totes ne- 
gres. H. A. (Pour la cereraonie fun^bre), 
dames et demoiselles doivent ^tre toutes 
noires (toutes v^tties de noir. — De Pegra- 
nere enf Olourou, Que nou s'ey heyt ne tau 
actiou, N't d'Olourou ta Peyranere, Que 
nou s'y ha heyt actiou taa nere. d. b. De 
Peyrenereiusqu'aOloron, il ne s'est point 
fait une telle action ; ni d'OIoron jusqu'i 
Peyren^re, il ne s'est fait une action aussi 
noire. A Peyrenere (picrre noire), tout 
pr6s de la frontiere d*Espagne, est une 
auberge de ce nom oix des bandits ont 
commis plus d*un atroce mefait. — Vov. 
Ne, 2. 

NEGRETA, Nereya, tirer sur le noir, 
sobscurcir. — , (obscurcir: H^negreyala 
hhre lutz deu die. pey. 11 fait obscurcir la 
belle lumi^re du jour. 

NEGRILHOUS, Nertlhous, qui de- 
vientouparaitnoir ; qui commence a s'ob- 
scurcir. 

NEGROU, Nerou, Negroo, noire eur, 
obscurcissement. — , ten^bres: Afon Diu, 
tu hes clareia ma negroo ! ps. Mon Dieu, 
tu fais reluire mes tenebres ! 

NEGROUS^ Nerous, noiritre. 

NEGU, NegUD, nul : Negun judge en 
Id cort no deu usar de malessc / masjudyar 
9egond Diu e bone conscience, e segond lo 
fore la costume de laterre. F. b. Nul juge 
en la cour ne doit user de ressentiment, 
niaisiuger selon Dieu et bonne conscience, 
et selon le for et la coutume du pays. — 
Amic de cadu, Amic de negu. prov. (Dans 
PB. H., il jr a, par erreur, degu au lieu de 
n«<^).Amidecnacun, ami de nul. Anc. fr. 
« Amy de plusieurs, amy de nully. » g. 
MKURiKR, XVI* 8. — « Qui sert commun, il 



NET 



95 



ne sert negun. » — Dans MoufeRB : « L'ami 
du genre humain n'est point du tout mon 
ftiit » Jfi«.— H . ESTIENNE dit que « negun 
est des Espagnols. » Erreur: Tespagnol 
ninguno et notre negun viennent run et 
Tautre du latin « nee unus. » 

NEGUE-HOU, masc, petite barque. 
Dans le Tarn, « nego-fol », bateau de pd- 
cheur. qary, Diet. Dans le Rouergue, 
« negofou61 », bachot, petite barque pour 
passer une riviere . « Ce mot signifie qui 
noie un fou, parce que, si Ton ne conduit 
pas un bachot prudemment, il chavire et 
noie rimprudent qui ne sait pas le gouver- 
ner.w vayss.. Diet. 

N6N, fem. nene (Escot) , enfant qui 
vient de nattre. N^eret, n^nerete, dim. 

NENTfe, Nen^, petit enfant k la mamelle, 
enfan^on , « bebe » : Lou nenS de la reyne 
Jane Ha chucat leyt de la paysane. n. lab. 
L'enfan^on de la reine Jeanne (d'Albrot) 
su^a du lait de paysanne. — , par deri- 
sion, un individu qui n'est pas beau, dans 
ce couplet populaire : Pierre de Laulhh^ 
Lou beroy maynatye, Pierre de Laulhe, 
Lou beroy nene. Pierre de Laulhe, le joli 
gar^on, Pierre de Laulhe, le joli « bebe. » 

NENER^, qui aime les petits enfants, 
leur chante des chansons, les fait sauter. 
— Unenere, en parlant d'un gar9on, un 
Nicaise. 

NfiNERET; voy. Nen. 

NENET ; Diu nenet, le dieu enfant. — , 
Cupidon. 

NER; voy. Negre, 

N£RBI, nerf. 

NERBIOUS, nerveux, qui appartient 
aux nerfs. 

NERBUT, nerveux, muscle, vigou- 
reux : Lou bras.,, plaa nerbuL N. past. 
Le bras bien muscle. 

NERE, NERESSE ; m4me significa- 
tion que Negre, Negrou. 

NEREYA ; voy. Negreya. 

NERIIiHOU, masc, vesce i feuilles 
dtroites. 

NERILHOUS ; voy. Negrilhous. 

NEROU, NEROUS; mdme signifi- 
cation que Negrou, Negrous. 

N£SGI, niais, imbecile. — , insense: 
Si hominesci.., aucit, no es thiencut. F. B. Si 
un homme insense toe, il n*est pas tenu 
(il n'est pas responsable). 

NESGUT (vers I'Armagnac); m^me 
signification que Nascut. 

NESQUE (Garlin), jeune fille. 

NESPRE, Naspre, n^fle. — Esp. 
« nespera. » — Voy. Mesple. 

NETE, Net, net, propre (oppose k 
sale) : Esta nete qu'ey la meytat de la scm- 



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96 



n£;u 



tat. D^ DBPAUL (Cornice agricole de Mor^ 
loos, 16 oct 1882). Etre ppopre, c'est la 
moiti^ de la sante. — Cams beles e neptes 
(netes). CH. d'orth. Viandes belles et 
nettes. — Ce qui, materiellement ou mo- 
ralement parlant, ^tait ou devait Stre net, 
pur, sans aucun d^faut, on le qualifiait de 
bit, boo e nete, beau, bon, net: Maeste 
Pieiris deu far Vobradge bet, boo e nete, 
ART. Maitre Pierris doit faire I'ouvrage 
sans aucune imperfection. Vos antes totz 
qui los coos habetz netz, PS. Vous tous qui 
avez les coeurs purs. Jdsus dit k ses dis- 
ciples : Vo$ etzja betz e netes per rasoo de 
mas palaures. H. 8. Vous Hes deji nets 
et purs k cause de mes paroles, 

NBTBJA,Netedar, Neteya, nettoyer: 
Ana-m en quauque loc neteya la camise, 
p. Past. M'en aller en quelque endroit 
nettoyer ma chemise. Esbrongar e neteyar 
louscassous, aboh. Ebrancher et netttoyer 
les chines. — , purifier : Deus maus . . . 
Neteya ton baylet. Ps. (Eternel,) purifie de 
ses fautes ton serviteur. — Neteya baxh'e. 
PROV. Nettoyer vaisselle. Manger de bon 
appetit ; ne rien laisser dans les a&siet- 
tes. Le fr. k Texpression populaire « tor- 
cher un plat. » — Quoau es qui de la rnaa 
de la hossa-s neteia t PS. Quel est celui qui 
se nettoie (garantit son ame) de la main 
du e^pulcre ? — Sente Quiteri d'Aubous, 
NeteyatS" nous! D. b. Sainte Quiterie d*Au- 
bous, nettoyez-nous ! L^eaa de la fontaine 
de Sainte Quiterie, patronne de la com- 
mune d'Aubous, a fait, dit-on, « des cures 
miraculeuses. » 

NETE JADE, Neteyade, f^m., net- 
toyage. — , frottee, rAclee. 

NETEJAMENT, Neteyament, net- 
toiement. — , puret^, purification. 

NETESSE, nettete. — , proprete. — , 
purete. 

NfiU, neige : LanhA, sus las penes d'Os- 
sau, mantu cop bee s'ey desglarade. sup. 
La neige, sur les montagnes d'Ossau, 
plus d'une fois s'est d^tachee (s'est fon- 
due). U bit palhat de nhi. Une ^paisse 
couche de neige. La niu n'hapAs hey t pa- 
lhat. La neige n*a pas fait couche (neige 
tomb^, neige fondue). — Lou bras bUtnc 
coum la neu. n. past. Le bras blanc comme 
la neige. — Neu deu coucut. c. Neige du 
coucou (neige qui tombe k la fin d'avril). 
— Niu de heuri n'ha pie. pro v. Neige de 
fevrier n'a pied (ne tient pas). Variantes: 
Niu de heuri Nou hi pas pie. Neige de fe • 
vrier ne fait pas pied ; Nht de heuri, Si 
ha ale, n'a pas pie. La neige de fevrier, 
si elle a aile, n*a point pied. — « La neige 
qui tombe en fevrier, la poule Temporte 



NBU 

avee son pied. » Prov. attribu^ aux Bass.- 
Pyr. dans les Prov, et dictons agricoUt 
de France, p. 35. Voy. Towrade. — Enigme 
dont le mot est la niu, la neige : Dame 
de Nabalhet, Periout hare sus et GaU 
qu'esten tabalhesf Dame de Navailles, p^r- 
tout excepte sur le (cours du) Gave, etend 
des serviettes de table ? 

Neuler ; voy. Naule, 

NEURI, Noyrip, nourrir : Qmn Uu 
neuritzf — Coum nous, dab mesture. nav. 
Comment les nourrissez-vous (comment 
nourrissez-vous vos enfants)? Comme nous, 
avec de la « mature. » Sera tengude nemr 
lorsproprisJUh et filhe entro seran de adgt 
chacun de se maridar. art. Elle sera te- 
nue de nourrir (d'entretenir) leurs propres 
fils etfille, jusqu ^ce qu'ils soient chacun 
d'&ge k se marier. — , allaiter : Henrico^ 
hou neurit per Jane de Lasaensaa, Le pe- 
tit Henri fut allaite par Jeanne Lassen- 
saa. — , Clever: Noyri lo Joade escomide- 
mentz. H. s. (Le grand pr^tre) Joiada 
Televa secr^tement. « Nourri, vous le sa- 
vez. sous le nom de Joas.» racinb, Aih., 
IV, 3. — Neuri'S, se nourrir : Que-p neu- 
ritz de V arsenic deu plasi. sbrm. Vous vous 
nourrissez de Tarsenic duplaisir. — iVottri, 
Nouri, Nouyri, se disent aussi frequem- 
ment. 

NEURIDOn, Nauridau, Nouridcu^ 
nourrisseur, ^leveur de betail. 

NEURIGAT, petit d'animal k la ma- 
melle : La loube e sous neurigata. La louve 
et ses petits. — , nourrisson : La kuU 
de Roume e lous sous neuigratz. sei . La 
louve de Rome et ses nourrissons (Ro- 
mulus et Remus). On dit aussi Naurigai, 
NoUrigat. 

NEUBIMENT, subsistance, nourri- 
ture et entretien : No-t hassa crenhie, «o, 
lo newrimen[t]. ch. pr. Que ne te faase 
aucune crainte, non, la subsistance (sois 
sans crainte quant k la subsistance). 

NEURIS ; voy. Neurit. 

NEURISSAD6E, Neurissatye, noor- 
rissage. — , allaitement d'un enfant. — , 
salaire de nourrice. On dit aussi Nattris- 
sadge, Nourissttdge. 

Neurlssalhes, fem. pi or., salaire de 
nourrice : Per las neurissalhes , . . enta la 
neurisse, arch. Pour le salaire dA A la 
nourrice. — Dans le texte neurisalkes, 
neurise. 

NEURISSATYE; voy. Neurissadge. 

NEURISSE, Naurisse, Naurisse, nou^ 
rice, femme qui allaite son enfant, femme 
Qui allaite Tenfant d'une autre; voy. Mag- 
ae-poupe. — Neurisse e lebri Tiim tout 
u lari, Nourrice et levrier tiennent tout 



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^ 



NID 

UD foyer. Impossible d'approcher d'un feu 
ot^ 86 ehanflent noarrice et chien . 

NSURISSft, nourricier, qui sert k la 
nutrition. — Pay neurisse, p6re nourricier, 
man d'une nourrice. On dit aussi nau- 
riss^, nourisse, 

NEURIT, Neuris^ nourrisson : Yanete 
Lanmsaa de $oun neurit plaa Ji^e. viqn. 
Jeanne Lassensaa (nourrice d*Henri IV) 
bien fi^re de son nourrisson.. Bee brogues, 
tUy Beam, may-de-poupe besiadef Bee bm- 
gue$, qu'ey lou tou neuris, SBI. Tu es bien 
fiire, toi, (terre de) Beam, (ce vaillant) 
est ton nourrisson. — , petit d'animal k 
la mamelle : La baque e soun neurit ou 
neuris. La vache et son veau. 

NBURITUT, nourriture : Defence, . . 
de administrar aucune neuritui aus Bou^ 
kemis, 1605. p. B. Defense de donner au- 
cune nourriture aux Bohemiens. 

Nentral, neutre; impartial : Essernau' 
^U.,. cum a judges, arch, (lis doivent) 
4tre impartiaux, comme il convient k des 
jages. 

NiXB, N^lie (vers FArmagnac) ; 
m ^p^e si gnification que Naxe. 

NEXENSE, Nechense, naissance: Pau 
qH*a dot la nechense Ad Henric, famous 
rey. p. Pan adonn^naissance k Henri, fa- 
meux roi. Celehrem la nechense De nouste 
aymable Saubadou, nobl. Celebrons la 
uaissance de notre aimable Sauveur. On 
di t aussi n axense, nachense. 

NKYT, NBYTADE ; m^me significa- 
ti on que N oeyt, Noeytcuie, 

NEYTAUMENTZ (Mont), nuitam- 
ment. — Voy. Noeytaumenta, 

NI,ni. ^, anciennement, et: Aura lo 
care defar las baneres ni penoos ni cotes 
d'armes. H. A. II aura la charge de faire 
lea banni^res et les pennons et les cottes 
d'armes. Ne pour ni s'employait aussi au 
meme sens. 

NID, nid : Oun a lou nid la calle, Own 
a lou nid ^ gh. P. Oii a le nid la caille, 01^ 
a-t-elle le nid ? Maudit sie Vauseri Qui 
de toun nid lous te Hr^ I nav. (Pauvre hi- 
rondelle), maudit soit I'oiseleur qui de ton 
nid te les tira (qui t'enleva tes petits du 
nid)! — Lous Amous,.. bee-y deHn ha 
Ivn nidz, ID. Les Amours doivent y faire 
leurs nids— -, nich^e. — Nousa/aiz qui neu- 
rim taus fudg de feniantz. ID. Nous au- 
tres qui nourrissons telles nichees de fai- 
n^ts. Nidin, nidety nidot, nidou, dim . 
^^idas, aug. — Clot au mentau, nidet, . . NAv. 
F omett e au menton, (charmant) petit nid... 

NIDA, mcher : Lous auseyts qui niden 
P^ aeiu. LETT. ORTH. Les oiseaux qui 
wcbent par ici. — Voy. Nisera, 



NOB 



97 



NIDADE, nich^ : La laudete. . . Au 
miey de sanidade. lah . L*alonette au mi- 
lieu de sa nicb^. 

NIDAU, masc, place 0(1 la poule va 
pondre d'habitude. — , oeuf qu*on y laisse 
pour Ty attirer. — , le pins petit oiseau 
d*une nich^. — Esp., « nidal. »> 

NIDA, nid. — Nidi ;m^me signification 
que Nidcm. 

NIBNT, neant : Estar metut au nyent. 
ARCH. Etre mis k n^ant. — , rien : No4 fe- 
ron nient . IB. lis ne le firent (ils n^en fi- 
rent) rien. 

NIfiSTE (Vic-BUh), ftoin., genfit 
i jaune. — Voy. Giste, Gniste. 

NIN (apberdse de minin; voy. ce mot), 
terme de tendresse matemelle, ch^re pe- 
tite progeniture : D'aquetz nins soy la may, 
LAO. De ces chers petits je suis la mdre. 
Ninet, ninau, dim. : Qu'ey so qui may nou 
M ta sous ninous sauba ! id. Qu'est-ce 
qu'une m^re n^ fait pas pour sauver sa 
ch6re progeniture I — Ninou, Ninete, pre- 
noms de garden, de fille. — Cf. Esp., 
« nino. » 

NINAj dormir ; se dit particuli^rement 
des enfants. — Voy. Anina, 

NINE, pupille de Tcsil: Arrinourm 
pot mey engourga la nine. lam. Rien ne 
pent plus remplir mes yeux de larmes. 
La nina hens I'oelh. Ps. La pupille dans 
Toeil. — Esp., c( nifia. » — Nvne, bourgeon 
qui conmience k se montrer, le bout d'une 
plante. 

NINOIjE, ponp^. 

NIOURE; voy. Niure, 

NIS* (Vic-BUh), nid.— Nisi, adj., du 
nid. — Voy. Nidi, Nidi, 

NISERA, ^ISERADE (Vic-Bilh) ; 
mSme signification que Nida, Nidade, 

NIURE, Nioure (Aspe), esp^ce d\< o- 
phite ou griinstein ; ressemble k la ser- 
pentine, mais elle est plus dure. » palas- 
sou, Observations pour servir d Thist, na- 
turelUf etc. — Voy. Miure, 

No; voy. Nou. 

NoMl, No^l, nouveau : Nobel regne, 
H. 8. Nouvelle royaut^. Rey noel. ib. Nou- 
veau roi. — Voy. Noile. 

Nobeletat, nouveaut^, innovation : Es 
estade feyte noveletat au pays e inferit 
greuye , arch. II a ^t^ fait innovation au 
pays et cause prejudice. — Voy. Nobetat, 

NOBERAMENTZ , nouvellement : 
Los herbadgees deu senkor major no poden 
far pexe bestias en los terradors noberavientz 
affiusate, F. H. Les pasteurs du seigneur 
souverain nepeuvent faire pattre lebdtail 
sur les terrains nouvellement affieves . — 
Voy. Naberamenie, 



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98 NOB 

NOBfiT, Novech (jiohleh), nouveau. 
De nohet. bar. De nouveau. Donor a no- 
vech Jiua. F. B. Donner A nouveau cans. 
Xoet, syncope de noMt^ se disait aussi : 
Noel adbenenient. arch. Nouvel aveue- 
raent. 

Nobetat, nouveaute, innovation : Sup- 
pliquenau serihor viandar cessar tals nooe- 
tatz . ARCH. lis aupplient le seigneur d or- 
donner que cessent telles innovations. 
(Jause de nobetat qui esalor grandementz 
gravatori, IB. Chose de nouveaute (inno- 
vation) qui leur est grandement prejudi- 
ciable. — Voy. NobeleUxt, 

NOBI, fiance, fiancee ; lounobi, la nobi 
signifient aussi le nouveau marie, I'epou- 
see ; anciennement lo nobi, le fiance, le 
nouveau maii^, la nobie ou la nobia, la 
fiancee, Tepousee. Lous nobis, les fiances, 
les nouveau-mari^s. — Lat. « nuptiis pro- 
ximus. » — On sait que, le jour de leura 
noces, lesfemmes romaine^s'enveloppaient 
de la tSte aux pieds dans un grand voile : 
de la nuJerc, voilor, pour signifier raarier, 
en parlant de la femme. Si en beamais 
}iobi se dit aussi bien de celle qui se ma- 
rie que de celui qui prend femme, c'est 
qu'en latin, pareillement, nubere a ete em- 
ploye (St Jerdme, Tertullien) pour signifier 
con tracter manage, en parlant del'homme. 
GRAM. — Loupaadeu nobiqu'ey de bren, 
Lou de la nobi de roumetU. CH. p. Le pain 
du fiance est de son; celui de la fiancee, 
de froment. La dot de la mariee apporte 
Taisance dans la maison du marl. « La 
fiUe n'est que pour enrichir les maisons 
estranges ( etrangeres ) . l. r. de lincy, 
Prov. — Coelh y hourcere dera nobi . Les 
deux quenouilles de I'epousee ; voy. Hour- 
cere, — Los senhors de Bisanos an dret de 
dromir ab las nobias la prumere noeyt de las 
sposaliciis, arch. Les seigneurs de Biza- 
no8 ont droit de dormir avec les epousees 
la premiere nuit des epousailles. — Jli- 
gue-t, la nobi, la maa sou cap, Floure lou 
temps qui has tu tirat, CH. P. Epousee, 
mets-toi la main sur la t^tc, pleure le 
temps que tu as tire (les beaux jours que 
tu a passes). Dans ms. d'aignan (Auch) : 
« Nobio, bouto la man sus cap; Diguo: 
boun temps oun es anat ? La man sus cap 
lou pi sus hour, E dig adiu a tous lets 
jours, n Epousee, mets la main sur lat6te; 
dis: bon temps, oil es-tu alle ? La main 
sur la t<ite, le pied sur le four, et dis adieu 
a tes beaux jours. 

Nobia, Nobie ; voy. le precedent. 

Nobilitat, dans un texte, arch., en 
parlant d'une terredont la possession con- 
ferait des droits de noblesse. 



NOB 

NOBIS; voy. iV^o6i. 

NOBLE, Nouble, noble: De iMeim- 
punementz pren lou titre poumpous, put. 11 
prend impunement le titre pompeux de 
noble. Barons, nobles e autres gens dem 
Tres Estats de nostre pays de Beam. P.i. 
Barons, nobles et autres gens des Trots 
Etats de notre pays de Beam. Hertadga 
nobles, ooxjt. 8. Biens nobles. — Aquetta- 
crament taa subUme y taa noubU. im. Ce 
sacrement si haut et sidigne. — Lexinan 
totz tors nobles draps.u, s. Qn'Us laisseoi 
(qu'ils 6tent) maintenant tous leurs beaai 
veteraents (tous leurs omements). — NohU 
de drete dinhe^ soun pay qu'hre pescadott. 
PR. H. Enfr.xvi's.: u 11 est gentilhomme 
de droite ligne, son p^re dtait prehear. » 

L. R. DK LINCY. 

NOBLEMENTZ, Noublementz, noble- 
ment. — , magnifiquement : Ana trop noble- 
mentz. . . preguar Diu. H. 8. II alia tr6s-ma- 
gnifiquement (v6tu) prior Dieu. 

Noblessa, terre noble : Venditum dt 
noblessa no val si no esfeyta en maa (fe« 
senhor. F. H. Vente de terre noble ne vaut, 
si elle n'est faite en main du seigneur 
Lous nobles dont las noblessas son cargod^ 
dequoauque/oec. ?. R. Les nobles dont les 
terres nobles sont chargees de quelque 
feu (redevance pour fouage). — De quia- 
ran las noblessas d' Israel t H. s. A quise- 
ront les meilleurs biens d'Israel ? — Voj. 
Noublesse. 

NODE (vers les H.-Pyr. et TArma- 
gnac) ; mSme signification que Nogvx et 
Notz. 

NoM ; voy. Nobel. 

NoMe, fem. du precedent. — , subst., 
nouvelle : Que agos agut voeles de for.BAR. 
Qu'il eilt eu des nouvelles d*eux. Que not- 
las de la ost f h. s. Quelles nouvelles 
(as-tu) de Tarmde ? 

Nodr, ?, moire, ?: Prometon balhar a 
Ysabe une raube fine de noer de Partis ; 
1568. ART. lis promirent de donner a Isa- 
belle une robe fine ( une belle robe ) de 
moire (?) de Paris. 

NOET, NOETATS (Aspe); m^mfi 
signification que Noeyt, Noeytide. 

NOfiT ; voy. Nobet. 

NOEYT, NEYT (Mont.), nuit: A la 
noeyt la mey estigglaae Que y-ha mens di 
lugraas peu ciu... SOPHIE. A la nuit la plus 
etincelante il y a moins d'etoiles par le 
ciel... Quoand la noeyt ha tenutsas tele*. 
NAV. Quand la nuit a tendu ses toiles [ses 
voiles). Dans f. Egl., noict. Dans F. c 
aqui nut e dia aya jagut, qu'il eUt gile 
Ik une nuit et un jour. — Fripott eoum 
era neyt. prov. Fripon (trompeur) commc 



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NOR 

Ia nait. c. — A bouque de noeyt, A bou- 
che de nuit (a Tentree de la nuit). Cat . 
a boca de nit. » — De noeytz, de nuit, pen- 
dant la nuit, noitamment : De noeytz e de 
dies, De nuit et de jour. Fugo Sedechies de 
noeytz. H. 8. S^decias s'echappa pendant 
la nuit. 

NOEYTADB, Neytade (Mont), nui- 
tee. 

Noeytalmentz ; voy. Noeytaumentz . 

NOEYTAU, de la nuit : Hore noey- 
iau, heure de nuit. 

NOBTTAUMENTZ , Noeyialmentz, 
nuitamment : Tremeto bob gents noeytal- 
mentz a I'ostau de... bar. 11 envoja ses 
gens nuitamment k la maison dc . . . 

N0BTT£:, qui aime la nuit, les longues 
veiU^ es. 

NOBYTEJA, se faire nuit. On dit 
aossi noeyteya. 

NOBYTIU, NOEYTOUS, de nuit, 
nocturne : Tribalh noeytiu, travail de nuit. 
f> troupe d'auseytz noeytous . lett. orth. 
Une troupe d'oiseaux nocturnes. 

Nogarede ; voy. Nougarede. 

Noger ; voy. Nougue, 

N06UB, grosse noix, noix dans son 
ecale; brou, ecale verte de la noix. — 
Voy. Aygue-de-^fiogue , 

Nogaer, Nogueraa ; voy. Nougul / 
Nougueraa, 

Nogadres; mSme signification que Nour 
gueres. 

Noict ; voy. Noeyt. 

No 1 , No Is ; voy. NoU. 

NOM, NOMA ( Vic-Bilh) ; mSme si- 
gnification que Noum, Nouma. 

Nombre, employe au lieu de nom; voy. 
Noum. 

Nomlador , qui doit Stre nomme : 
Notarijut nomiadar, m. b. Notaire sous- 
sign^. — Voy. Nouminadau. 

Nomlar;m^me signif. que Nouma. 

Nomp ; voy. Noum. 

None, none : Bora nana. f. b. Heure de 
none ; heure canoniale qui se recite apr^s 
sexte.— Hore none, H. s., neuvi^me heure. 

Noot; voy. Noud. 

Noraodementz, expressement. f. b. 
De norandementz, IB. 

NOHE, bru : Bire riche heret^e hauri 
houlut ia nore. p. TMon p^re, qui ^tait un 
avare,) aurait voulu pour bru belle riche 
heriti^re. La nore contre la soere. F. B. 
Labru(allant) contre labelle-m^re. Noure 
se dit aussi : May, sourtitz suoii pourtaU; 
Act qu'hahetz la hoste noure. nay. M^re, 
sortez sur le seuil ; ici vous avez votre 
bru. — A tu que^t die, hilhe; Enten-me, 
tu, nore. PB. H. A toi je te dis, fille; en- 



NOT 



99 



tends-moi, toi, bru. C*est a la bru que s'a- 
dressent les reproches que le pdre fait k 
sa fille. « Yatudig, hiUio, enien-tu, noro.n 

J.-G. d' ASTROS. 

Noremenhs ; mSme signification que 
NeauTnenhs. 

NOS (Bay.), notre : Lou nos mau. lag. 
Le ndtre (notre) mal. Checun qu'abem lous 
nos. ID. Nous avons, chacun, les notres 
(nos defauts). 

Nos; voy. Nous. 

NOSE], Nozer; meme signification 
quei^^ui^e. 

Nosse; voy. Nouce. 

NOSTE ; voy. Nouste. 

Nostradge (corr. Mostadge), mouture : 
Dei dar au nost ahesqu£ e au capita de 
Sancta Maria de Baiona VI conques de hon 
froment, nostradge (mostadge) nauei. L. o. 
Je dois donner a notre evdque et au cha- 
pitre de Sainte-Marie de Bayonne six con- 
ques de bon froment, mouture nouvelle 
(c.-i-d. six conques de froment prove- 
nant de la mouture faite dans I'annee au 
moulin de Hombeity, que je tiens de I'eve- 
que et du chapitre k rente perpetuelle).— 
Cf. D.-c, <' mosta. » — Dans leBecueil 
de fextes gascom par luchaire, le motwo«- 
tradge du l. o. est traduit par « de notre 
pays. » . 

Notadd ; dans un acte de 1471, m. b., 
notari notade, notaire garde-notes. ? 

NOTE, note. — , les notes sur lesqucl- 
les les notaires redigeaient les actes (voy. 
le precedent et Memoriau) : Los notaris... 
pagatz delornota. F. e. Les notaires payes 
de* leurnote. » — Notes, chant, musiquo: 
Misse de Sent Johan ah jwtes, diague e sub- 
diague. ARCH. pp. Messe de Saint-Jean 
chantee en musique, avec diacre et sous- 
diacre . 

NOTICI, notice . — , connaissance : 
Tals feyiz son venguiz a lor notici. 8. J. 
Tels faits sont venus k leur conuaissance. 
Las gentz... qui de luy han notici. bar. 
Les gens qui de lui ont connaissance (qui 
le connaissent). 

NOTORI, notoire : Asso es notori. bar. 
Ceci est notoire. 

NOTORIMBNT, notoirement : Cau- 
ses de recusation. . . notoriment fausses. 
CODT. s. Causes de recusation notoirement 
fausses. 

NOTZ (Baretous, Bay.), noix: Noiz 
hens le sou berde pH. lag. Noix dans sa 
verte peau (dans son ecale verte). Le^ine 
de blat,fave, notz. P. b. Droit d' en tree pour 
ble, f6ves, noix. — Da ndtz ou noutz, don- 
ner des noix, s^emploie pour signifier re- 
jeter une demande. — Voy. Cuje. — « Dans 



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100 



NOU 



les LandeS) pour une demande en mariage, 
le pretendant aocompagn^ de deax amis 
86 presente chez la jeune fille ; on passe 
la nuit k boire, k manger etiiraconter des 
histoires plus ou moins merveilleuses. Au 
point du jour, la jeune fillq sert le dessert 
SHI y a un plat de noix, c^est le signeque 
la demande est rejetee. » cHfiRUBL, Diet, 
hist,, etc. — Voy. Oeu. 

NOTZi: (Bay.); mSme signification 
que Nougue. 

NOU, NE (Orthez), No, non, ne: You nou 
souy pas malau, you nou souy pa* poiunu:. 
SUP. Je ne suis pas malade, je ne suis pas 
peureux. Souy hielh e ns sorti pas mey de 
case, LBTT. oBTH. Je suis vieux et ne sors 
plus de lamaison. Judyara... dreytwreror 
menu e no las fara prejudici. P. B. (Le 
seigneur] jugera selon le droit et ne leur 
fera (neiera aux barons) ancun prejudice. 

— ^ou pas nou, negation renforcee : Lou 
Pay e Urn Sent-Esprit se soun tabee heytz 
homis ? — Nou pas nou, cat. Le Pere et 
le Saint- Esprit se sont-ils faits hommes ? 

— Non, non. Goarde-m tabee la fee fed^le; 
At haraS'tu f Jou n'at sey nou. F. lab. 
Garde-moi aussi la foi fid^e ; le feras-tu? 
Je ne le sais, non. 

NOU, NOij, diphthongue formee de 
nolo, no lou, ne le, ne lui. Au plur.,tioM«, 
nO'Us, ne les, ne leur. Anciennement, no I, 
no Is. 

NOU-ARBJfe (lat. « non rem », non 
une chose), rien, n^ant. U b^t nou-arri, 
un rien, presque rien. 

NOU-B, ne vous. — Voy. Bou*. 

NOUBEIjATRE, nouvelliste; celui 
qui invente et d^bite des nouvelles. 

NOUBilLE, NoMIe, nouvelle : Apre- 
netz-nous la noubUe Qui pertout h^. tant de 
bruut. NOEL. Apprenez-nous la nouvelle 
qui partout fait tant de bruit. Voy. — NoHe. 

NOUBEMBRE, Nobembr6,novem- 
bre: Lo quinze de nobembre. p. r. Le 15 
novembre (1547). 

NOUBET, nouveau ; dans p. r., nou- 
betz fermiers, nouveaux fermiers; nobetz 
fermiers, IB. — Voy. NobH, Nobel. 

NOUB^in, nouveau. — Lou Nottbeu. 
Le Nouveau Testament. — Voy. Nabit. 

NOUBIAU, NupHau, Nuptial, nup- 
tial : Lheyt noubiau, lit nuptial. — Yas 
noubia/u, conche nuptiale; dans lah., nid 
de Toiseau. La misse nuptial, arch. La 
messe nuptiale. — S^ue noubiau. — Voy. 
S^gue. — Noubiau, subst. masc., noce : 
Propris coum entau noubiau. lbtt. orth. 
Propres (par^s) comme pour la noce. 

NOUBLJB ; voy. Noble. 

NOUBLiEMENTZ ; mSme significa- 
tion que Noblementz, 



NOtJ 

NOUBLBSSB, Noble$$e, nobleste.— , 
les nobles : 8i houletz deu Beam comexe 
la noublesse, Esiacatz-bous aus notmu, 
Uxatz la gmiilhesse. wn. Si vous voolei 
connaitre la noblesse (les nobles) dn 
B^am, attachez-vons aux noms (propres), 
laissez la terre noble (ne faites pas attri- 
tion aux noms que les gens prennent de 
leurs terres). — Noubl^ leyau, m., no- 
blesse de bon aloi. — Voy. Noblesse, 

NOUGE, Noupce, Noce, Nosse, noce: 
Lous coumpanhous de la Tiobi la la nowe. 
NAV. Les compagnons de la fiancee poor 
la noce. En noupces ama Dab sa may, dab 
disciples. F. Egl. 11 alia aux noces avec 
sa m^re, avec des disciples. Toma Jhept- 
Xrist I'aygua en bii en las nosses. H. s. 
Jesus-Christ changea I'eau en vin aux 
noces (deCana). QuitanoucesnoU'mcoum' 
bie, Lou present que m'estaubie, PR. H. Qoi 
aux noces ne me convie, m'^conomise le 
present (le cadeau que j'aurai dA faire). 
Le m^content qui parie ainsi anrait ete 
capable d'accepter Tinvitation sans faire 
le plus petit present. — Qui ad aqumts 
nouces ba, Dequet paa que minye. IB. Qui 
k ces noces va, mange de ce pain. En fr., 
« On ne va point aux noces sans manger. » 
11 faut accepter les consequences d'aoe 
position. BESCHERELLB, Dict — « Le vin 
est tire, il faut le boire. » — Die de nouee, 
Vendoumaa de bH temps, pa. h. Jour de 
noce, lendemain de beau temps. « Aujoor- 
d*huy marie, demais marri. » l. b. db 
LiNCY, Prov. 

NOUGB JA, Noticeyaj faire noce, fes- 
tiner, se livrer k des rdjouissances nn jour 
de mariage. — , faire la noce, s'amuser, 
mener une vie dissip^. 

NOUGEJADOtJ, Nouceyadm, qui 
aime k assister aux noces, aux festins et 
r6jouissances des jours de noces. — , « no- 
ceur », qui aime k se divertir, qui mene 
une vie dissipee. On dit au^, en plus 
mauvaise part, nouc^ayre, nouceyayre. 

NOUD, Noot, noeud. Noudet, Noudva, 
noudot, dim. Noudas, aug. Noud de crabe 
(noeud de ch^vre), noeud de tisserand; 
dans le Rouergue, « non^t da pdillo », 
VATss., Diet., noeud artiatement fait ou les 
bouts sont croises et ramenes. — , join- 
ture, articulation : Los nootz deus os. PS. 
Les articulations des os. 

NOUDA, Nodar, nouer. Dans F. EffL, 
noudat et nodat, nou^. 

NOUDIGUES ; voy. Noudilhm. 

NOUDIGUES {Nou digues), dans la 
locution proverbiale: Noudigues eoeytes as 
houm, PR. B. Des « ne-le-dis-pas » cuiti 
au four ; ou au sou, au soleil. On rdpond 



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ainsi k Tindiscret qui cherche ^^tre in- 
form^ de ce que Ton ne veut pas lui faire 
savoir. — Cf. esp., « nitos », mot par le- 
quel on repond k une demande indiscrete 
sar ce que nous avons mange, sur ce que 
noas portons, etc. 

NOUDILiHBS, fdm. plur. (suite de 
petits noeuds, mailles} ; particuli^rement 
emploje au fig. pour signifier certains 
mojens, certains artifices par lesquels on 
decoavre une fraude ou toute autre action 
secrete. Au lieu de noudilhes, on trouve 
noudigues dans le couplet suivant d*une 
chanson intitule L'apris-soupa deu prm- 
hyttri, L'apr^-souper du presbyt^re : SfM- 
hoit, au ton Iheyt que-t kiquen noudigues, 
Ta tabi, la noeyty H-u lecham tout boeyt. 
KAV. Souvent k ton lit on met quelque ar- 
tifice pour savoir si, la nuit, nous le lais- 
SODS tout vide. — Cf. esp., « nudillos », 
mailles qui ferment la couture d'un bas 
tricots. 

NOtJDOnS, noueux^ plein de noeuds. 

NOUGARBDB, Nogarede, fern.; 
m^me signif. que Nougueraa, — Nom de 
famille, Nogarede. 

N0U6IJE; m6me signif. que Nogue. 

N on GU £, Noguer, noyer, arbre : 
Abanti que nou hoelhe lou nougu^. sag. 
Avant que ne pousse feuilles le noyer. Far 
seccar „. noguer, pometf castanJier. couT. s. 
Faire secher noyer, pommier, ch&taignier. 
Xoger dans c. s. — io noguer de Lmirre. 
liC noyer de Licharre. « Lieu d'assemblee 
judiciaire sous un noyer >», dict. ; la cort 
de Lixarre, COUT. 8 , la cour de Lichaire. 
KUe avait pour ressort tout le pays do 
Soole. 

NOUOUERAA, Nogueraa, lieu plante 
de noyers. 

NOUOUARES, NoguSres, fem. plnr.; 
m^me signif. quele pr^^dent. 

NOUM, Nom, Noumi, Nomi, nom : 
Digaizbostenoum, Dites votre nom. Lou 
noumi deu besii^ le nom du voisin. Ago 
nom Botz. H. 8. 11 eut nom Booz. Meten 
en icriut totz loe rociia e amers de qui se- 
ran.., nomi pernomi, R. Qu'ils mettenten 
^crit k qui appartiendront tons les che- 
raox et armures, nom par nom. Aperar 
somiwmi, appeler de son nom : Sera ape- 
rat ton nomi Hemmanuel, h. s. (Son nom 
sera appele), il sera appele de son nom 
t:jnmanuel. On trouve dans le m^me teste 
nomp et nombre, 

NOUMA. Nomar, Nomiar, nommer: 
Q»in se noumabef Comment se nominait- 
il? Las perBones qui ro» mustrara e no^ 
niwra, F. B. Les personnes qu'il vous 
montrera et nommera. — Nous nomen 

TOMB U 



NOU 



101 



casse-mousques. v. Egl, (Lorsque les hu- 
guenots voient que nous, catholiques, nous 
faisons des signes de croix), ils nous ti'ai- 
tent de chasse-mouches. — Voy. Casse- 
mousques. 

NOUMADEMBNT, Nomadement, 
nommement. On dit aussi noumadament, 
nomadament . 

NOUMBRA, Nombrar, nombrer, 
compter : Bous autz qui noumbratz tant- 
per-tant. Dene lou liberet d'aquesie an, De 
quime a dttz-e-oeyt merquetes, lam. Yous 
autres qui comptez k peine, dans le livre 
de cette annee, de quinze k dix-buit pe- 
tites marques (vous autres, jeunes demoi- 
selles, qui avez k peine quinze ou dix-huit 
ans). Pecune np nombraae, no contade. f. b. 
Pecune non nombr6e, non comptee (somme 
non payee argent comptant). 
NOUMBRE, Nombre, nombre. 
NOUMBROnS,nombreux: Lous 
noumbrous enemicxs qui.,, bienen houne 
8U8 7WUB. NAv. Les uombreux ennemis qui 
venaient fondre sur nous. 

NOUMEN (Aspe), nom. — Voy. Nom, 
Noum, Noumi, 

NOUMENTA, Nomentar, designer 
nominativement : Mort un deus comelh^ee^ 
lo8 supervivens.., nomeniaranau seuhor tres 
personadgee hs plus capables, . . f. H. Un 
des conseillers mort (k la mort d'un con- 
seiller), les survivants designeront nomi- 
nativement au seigneur trois personnes 
les plus capables, (afin qu'il nomme Tune 
d'elles en remplacement dudefimt). 

NOUMENTADOU, Nomen tador, 
qui doit etre designe : Detz homis nometi- 
tadoursper las gentz de Montautjurassen.,, 
ARCH. M. Que dix hommes qui seraient 
nominativement designes par les gens de 
Montaut jurassent. 
NOUMI ; mfime signif. que Noum, 
NOUMINADOU, Nomlnador, qui 
doil 6tre nomm^. — Voy. Nomiador, 

NOUMINATIOU, Nomination, no- 
mination, action de nommer k un emploi : 
Tal nomination trem^teran vers lo senhor, 
qui y prouvedira a sonplaser, F. H. Cette 
nomination [k faire) sera transmise au 
seigneur, qui y pourvoira a son plaisir. 

NOU-N (pour nous-en) y nous-en : 
Anem-nou-n a Voustau. Allons-nous-en a 
la maison. — Voy. Nous* 

NOU-N (pour wou, negation, en pro- 
nom) : Nou-n bouy pas, Je n'en veux pas. 
NOUNOU, masc, mot du langage des 
nourrices, des enfants : Ha nouTiou, faii-e 
dodo. Ana a nounou, aller k dodo. — Lan- 
guedocien, « nono. » dr sauvages. Diet. 
— Cf, eap., « hacer la nana », faire dodo. 

7 



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102 



NOU 



— Nounou, fern., mot enfantin : la nou- 
nou, la nourrice. 

NOU-NS, NOU-NSK (pour fiou, ne- 
gation; noust pronom), ne nous. — Voy. 
Nous. 

NOU-P, ne vous ; voj. Bous. 

Noupce, Noupces ; mdme signification 
que N<mce . 

NOUQUfi (Aspe) ; voy. Nougu^. 

NOURE ; m^me signif. que iVbrc. 

NOUS, Nos, nous : Quinfruui debem- 
nous lira d'aqueste lessouf oat. Quel fruit 
devons-nous tirer de cette le^on ? Lous 
noumbrous eneniicxs qui, coum la mar pre- 
goune^ MiefUn houne sus nous. nav. Los 
nombreux ennemis qui, comme la mer pro- 
fonde, venaient fondre sur nous. Nos nos 
em abiencuz ab los,.. prohomes dOrthess, 
e id ab nos. CH. d'orth. Nous nous som- 
mes entendus (nous avons fait convention) 
avec les prud'hommes d*Orthez, et eux 
avec nous.— Nous, complement place de- 
vant le verbe, perd les deux lettres m^- 
dianes, ou ; la premiere et la derni^re let- 
ire rapprochees, ns, s'unissent au mot qui 
les precede ; celui-ci, le plus souvent, est 
un monosyllabe : Bertat trop adourable, 
TournatZj bietz dissipa lou trouble qui-ns 
acablef PUT. Verity tr^s-adorable, reve- 
nez, venez dissiper le trouble qui nous ac- 
cable ! gran Diu, tu-ns has esprabatz ! PS. 
grand Dieu, tu nous as ^prouves ! — 
Au lieu de ns pour nous, on emploie aussi 
nse, ense, ens (rwc, ense, particuli^rement 
vers les Hautes-Pyr^nees et I'Armagnac) : 
So qui-nse disi. Ce qu*il nous disait. Toutz 
hus reys qui labetz ens gausen ha la guerre. 
nav. Tous les rois qui alors oserent nous 
faire la guerre. Nous, complement d'un 
verbe k Timp^ratif, se change en se, qui 
s'appuie sur le verbe : Abancem-se, courrem 
biste. NOKL. Avan^ons-nous, courons vite. 
M^me transformation de nous en se dans 
le proven^al : « Despachen-se, Gatouno, 
mete-me ma courouno. » j. roumanillk. 
D^p^chons-nous, Gaton, mets-moi ma cou- 
ronne. Fondeville a conserve nous apr^s 
un imp^ratif ; voy. nou-n. — Le pronom 
nous, complement d'un verbe k Tinfinitif, 
pent 6tre represents par la demi^re lettre 
seule, «, qui s'appuie sur le verbe : Que-ns 
bouloum amassa-s. p. Nous vouldmes nous 
unir. (Ns et s font Ik pleonasme). On lit 
dans Fondeville, ce qui est plus correct : 
Ahant que separa-ns, avant de nous se- 
parer. 

NOU-S, pour nou-ns, ne nous : Nou-s 
(nou-ns) digou la bertat. II ne nous dit 
pas la verite. 

NOIJ-S, pour nou'Se, ne se : Que nou-s 
saube. Qu*il ne se sauve pas. 



NOU 

, N0U-S*E8TA (ne pas s'arr^terj: A 
nou s'esta, pr. b., s'emploie pour designer 
une maison oil les gens sont tr^s-actifs, 
oii Ton travaille sans cesse. 

N01J8TE, Noste, 

NOUSTRE, Nostre, notre: N^n^ 
pay, notre p6re ; nouste may, notre mere. 
Noste besii, notre voisin ; noste case, ootre 
demeure. Noustres precUcessours, senhm 
de Beam. p. b. Nos prSd^cessenrs, sei- 
gneurs de B6am. Segont nostre ordemncf 
B. Conformement k notre ordonnance. Lou 
nouste, la nouste, m^me signification : Lou 
nouste casau, notre jardin ; la nouste Ufilu, 
notre vigne. — , pronom : Aquere nutpm 
qu'ey mey grane que la nouste. Cette mai- 
son est plus grande que la ndtre. Unefemn^t- 
parlant de son raari, dit : lou nouste, lenC- 
tre ; locution correspondante k celle qui 
est usitee en Provence, noste harm, nou^ 
homme. — A nouste, chez moi, ches doip: 
Sa^bietz a nouste. Ca venez chez moi, chez 
nous. Per nouste, 'chez nous, dans notre 
ville, dans notre village, « dans nos can- 
tons » : En y-ha de beroye yml per mmtrf 
LETT. ORTH. Y en a-t-il du joli mondechfz 
nous ? 

NOU-T, ne te : Nou-t cau pas cranh 
que... 11 ne te faut pas craindre (to n'apas 
acraindre que...). — Vov. Te, 

NOUTABLE, Notable, notable : Per 
zones notables. F. b. Personnes notables. 
— Lob chanlres... que sien ben notables, fh 
maniere que la misse ate ben solempne. h.a. 
Que les chantres soient de choix, afin qae 
la messe soit bien solennelle. 

NOUTARI, Notari, notaire: Noum- 
ceberan aucun en Vexercicy de notari qve nos 
sie habitant deu present pays. P. B. On Dt> 
recevra aucun pour Texercice de notaire 
qui ne soit habitant du present pays. No- 
tari notadS; voy. NotacU. On appelait m>- 
tari rendant le notaire qui avait pris soq 
office k ferme (rende, rente). II y avait de? 
notaires de plusieurs ordres : Nottaris de* 
Conselh,de la Orampecriminale, delastours 
deu Senechal e pedanes. p. r. Notaires du 
Conseil, de la Chambre criminelle, des 
cours du Senechal et des tribunaoi inf^ 
rieurs. Ceux-ci etaient appelds notarig pf- 
dans; voy. ce mot. — Le savoir des notai- 
res devait 6tre bien m^ocre, si Ton en 
juge par cette expression proverbiale nsi- 
t^edans lavallee d'Ossau pour signifi^ 
qu^un jeune homme n*apprend pas grand - 
chose : Qu'en sabera prou ta sta noutari. U 
en saura assez pour ^tre notaire. Noutari 
de Lahontaa. D. B. Notaire de Lahontan 
(cant, de Salies, arr. d'Orthez). Son p*re 
« Tayant faict instruire k dciire dans qoei- 



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NUB 

que viUe voisine, en rendit en fin im bean 
notaire de village. » montaionk, Essais, 
liv. II, ch. 37. Noutaride Lahontaa se dit 
au sens du prov.fr. « Avocats de Valence, 
Long ues r obes et courte science. » 

NOUTARIAT, Notariat, charge de 
notaire : Far residencie au capdulh ey te- 
nir las pesses e papers de son notariat, . . 
p. R. Faire residience au ch^-lieu et y te- 
nir les pieces et papiers de sa charge de 
notaire. — ,• circonscription ou le notaire 
exergait sa charge : En chascun notariat 
noH y aura que un notari^ncipaL . . IB. II 
uy aura par circonscription qu'un notaire 
principal. — Voy. Coaajutor^ Cogitor, 

NOUTARIE, Notarie, « notairie », 
circonscription ou le notaire exer^ait sa 
charge. — , fonction de notaire : Charge au- 
cune no sera baViade aus noiarxs rmdans 
pendent lou temps de lours notaries. P. R. 
Aucune charge (de guerre) ne sera impo- 
see auxnotaii*esieriniers pendant le temps 
(le leurs fonctions de notaires. Notaries 
pf<iaM». Charges de notaire pr^sdes juri- 
(lictions inferieures. 

NOUTZ ; mSme signif . que Notz, 

NOUYRI, NOUYRISSE; yoy. Neuri, 
Neuri sse, 

NOmnUTXJT ; voy. Neuritut. 

NOX (vers les Laudes) ; mSme signifi- 
cation que Notz. 

Nozer ; vov. Nuise. 

NS (voy. jNous)y nuous: Toustemps se- 
ram hurous si sabem que-ns escoutes . GAB. 
Toujours nous serons heureux si nous sa- 
vons que tu nousecoutes. Bee seri nuilhu- 
ruuse si-ns call separa ! dk8P. Que je se- 
rais malheureuse s'il fallait nous separer 1 
^* tu medixs no-ns guides. H. s. Si toi- 
meme ne nous guides. 

NSE ; voy . Nous. 

NTA; mime signif . que JETnto . 

NUATJE, Nuatye, nuage : Bedz-tu. . . 
ac«ro. . . . Aquet nuatye negre f lag. Vois- 
tu venir au loin ce nuage noir. 

NUBLE, nu^e : Petites nubles au miey 
^ gran sou. lrtt. obth. Petites nuees 
au nulieu du (ciel qu*6claire le) grand so- 
^. Vi deharar Nostre Senhor en la nubia. 



NUU 



103 



H. s.(Moise) vit descendre Notre Seigneur 
dans lanuee. 

NUD, nu : Nudz coum lou qui bad. M . 
PAST, (lis etaient) nus comme (renfant) 
qui nait. Lo manda que se despulhasse tote 
nude. BAB. II lui commanda de se dcpouil- 
ler (de se mettre) toute nue. Troba un 
homi mort en la vie tot nuui ; e ago-n com- 
passio e soterralo. h. s. 11 trouva sur le 
chemin un homme mort tout nu ; il en eut 
compassion et Tensevelit 

NUDITAT, nudJte. 

NUISE, Nuise, Nose ; Nozer, nuire : 
Nous defend... dm nuise. cat. 11 nous de- 
fend de lui nuire (de nuire au prochain). 
Injuris ditz, e de nose a talen\_t] . ps. 11 dit 
des injures, et il a desir de nuire. No deu 
nozer lor testimoniadge . F. B. Leur temoi- 
gnage ne doit point nuire. 

NUISENGE, anc. fr. nuisance; tort, 
dommage, prejudice. On dit aussi nusiment 
masc. 

NUL, NULH, fern, nule, nulhe, nul, 
nulle . 

Numerar, compter, payer: Lapecu- 
nie no contade ni numerate . F. B . La somme 
non comptee ni pay^e. 

NUMERATIOU, Numeration, nu- 
meration. — , action de compterune somme, 
payement : Lo niarit en speranee de aver la 
numeration de la pecunie dotal. F. b. Le 
man dans Tesperance d^avoir payement de 
la somme dotale (esperant que la dot lui 
sera compteej. 

Nuptial, Nuptiau, Nupties ; meme 
signification que Noubiau, Nouce. 
*Nu8e; voy. Nuise. 

NUSIBLE, nuisible. 

NUSIMENT (Aspe); mSme significa- 
tion que Nuisence. 

Nustemps, en aucun temps, jamais : 
Fare senhausque nustemj^s fon vistz.u. s. 
Je ferai des « signes » qui n'ont ete vus 
en aucun temps. Nustemps no aura fii. IB. 
(Son rdgne) n aura jamais fin. 

Nut; voy. Noeyt. 

Nuut ; mSme signification que Nud. 
Vov. ce mot. 







final est fori dans les mots«o, ce; asso^ 
<»ci;aco, aquero, cela.On ^rit avec oo, qui 



se prononcent comme o seul : Coo^ coeur ; 
800, sou, monnaie. On ecrivaitanciennement 



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104 

coos pour corps, et Ton pronon^ait comrae 
aujourd'hui, o fort, cos, — Voy. ci-des- 
80US 00 sonnant ou* 

Au commencement et dans le corps des 
mots, o Sonne comme Vo fran^ais : Bosc, 
bois, for^t; borde, grange; broc^ opine; 
coste; c6te; esclop, sabot ; milhoc, mais ',ob, 
besoin: ofertf, ceuvre;or6, SLveugle; peroque, 
depouillede mais; portCy porte; pot, Icvre. 
baiser. Dans tons ces mots, Taccent toni- 
que porte sur Vo. 

Vo se change en ou; i\ s'affaiblit par 
consequent dans les mots derives, quand 
la syllabe suivante prend Taccent tonique. 
Ainsi de bord^j grange, on fait embovtila : 
mettre en grange. Mime changement dans 
Boscj bois, fordt ; bousque, bAcheron ; broc, 
dpine; embroiicat, perce d'une epine; es- 
clop, sabot ; esclotipd, sabotier ; milhoc^ 
mais ; milkouccia, champ demais; obre, oeu- 
vre ; oubre, ouvrier ; parte, porte ; pourtau, 
portail ; pot, l^vre, baiser ; poutou, petite 
levre, tendre baiser. 

De radicaux latins ou To figure, lebear- 
nais a fait des mots qui prennent la diph- 
thongue au (prononcez a-ou; a fort, ou 
faible) : Aucide , tuer ; au/Jici , office, 
attheri, offrir; daune, maitresse de mai- 
son ; dityaus, jeudi; nau , neuf ; saut^, 
somme (sommeil); sauneya^ songer. En la- 
tin : « Occidere, officium, offerre, domina, 
dies Jovis, novem, sommus, somniare. » 
Nous avons encore haunoude € honorem», 
honneur ; avdou , aulou de « odorem , 
olorem », odeur; kaugan de «hoc anno », 
cette annee; aupiniou de « opinionem^w, 
opinion; etc. — Dans ces mots et dans 
ceux qui sont de formation analogue, Vo 
des primitifs latins n'est pas toujours au 
en bearnais; il est repr^sente aussi par la 
voyellecomposee ouetparla diphthongue 
oil (prononcez o-ott/o fort, ott faible) : nous 
avons haunou et hoiinoUy honneur ; hau- 
noura, hoimoura et Jwiinoura, honorer ; 
aupiniou et oiipiniou, opinion; auffici, ouf- 
fici et oiiffici, office. — Olourou, Olo- 
ron, ancien Olaroo, Ossalees, de la vallee 
d'Ossau ; Ossau, vallee d'Ossau ; pro- 
noncez Aulourou, Aussalees, Aussau. — 
M^me prononciation en Catalan : « el pue- 
blo tiende a cambiar en au alguna o inicial: 
aufici de oJlcL » MiuL Y fontanals, Estu- 
dios de lengua catalana, p. 4; Barcelone, 
C. Verdaguer, 1875. 

Anciennement) a se pronon^ait genera- 
lement ou. Nous avons countrari, con- 
traire ; lougaf louer (une maison) ; mawriy 
mourir ; nou, non ; persoune, personne ; 
ploura, pleurer; sowia, sonaer. Formes 
primitives ; QofUrari^ logar^ marir, no. 



OJl 

persons, phrar, sonar, Lat. « ContrariaB, 
locare, mori, noui persona, plorare, so- 
nare.» 

Les deux a se pronon^ent ou dans 
coos, cours, le cours ; coo, coars, impm- 
tif du verbe courir ; moo, il meurt ; too, 
tour, la tour. Ces mots sout aujoard'hui 
cous, cou, mou,tou. 

Les mots terminus anciennement par h 
syllabe on, par un o, ou par deoi o, 
comme possession, par Ho, leoo, possession, 
portion, lion, s'ecrivaient indilferemiDem 
de Tune ou de Tautre de ces trois rna- 
nieres; mais, quelle que fdt la finale, elle 
n^avait qu*uue seule et mime proDoocia- 
tion ; OR, o, oo se pronon^aient ou, comme 
rindiquo Torthographe actuelle de ces 
mots : poussessiouy pourHou, leou. 

o devant les voyelles a, e, sonne w ; 
ainsi Ton ^cht boeu^ boeuf; oelh, eeil; 
goarda, garder; coaarrou^ couard, etloa 
dit boueu, ouelh, gouarda, couarrou. 

La voyelle composee au ale m^e s(» 
qu'en fran^ais : Bouhou^ taupe; botts$al(m, 
frelon; caloUf chaleur; carbou, charbon; 
coula, aloze; courounat, couronne; moui- 
que, mouche ; pastou, pas tear. ^- Cette 
voyelle composee a un son tr6s-j)eu sen- 
sible k la fin de plusieurs mots : Aviyou^ 
ange; beudou ; veuf ; asou, ane ; raarrou, 
belier ; mMau , merle ; mielkini, meil- 
leur; etc. 

a devant u surmonte d'un trema,^. 
forme la diphthongue o-ou (prononces o 
fort, ou faible) : Bou, il veut ; caJbkvk. 
chevreuil ; esquirou, ^cureuil ; hilhou, fil- 
leul; sou, sol. On a^ sans le trema snrU. 
et en pronon^nt au comme en fraoQais : 
Bou, cabinm, esquirou, hUhou, sou, qui 
signifient : Bon, chevron, grelot^ fils ch«ri, 
soleil . 

o suivi d'^ conserve le son fort qui lui 
est propre ; dans beray, joli ; totfe, jeune 
fille, on prononce oy comme en frangai^ 
dans « goyave ( go-ia-ve ). — Cf. Oram, 
biam., 2" edit., p. 21-9, 43-9. 

0, oui, ne se dit aujourd'hui qn'en r^ 
pendant aux personnes que Pon tutoie : 
E bienes S-^O. Viens-tu ? — Oui. Dtr 
manan si ere aqui lapropheta... Dixon 
eres : 0, a, anaiz tantost e trobar rats (ir&- 
baratz la). U. s, (Saiil et lenfantqui^tait 
aveclui) demand^rent(i des jeunes fiUes^ 
si le prophete etait Ik, , Oui, oui, dirent* 
elles ; allcz vite et vous le trouverei. - 
Voy. Mo. 

O; voy. Ou, 2. 

OALHARD, apher^se de Goalhard.— 
Voy- ce motrf 

Oarar ( pour • Goarar); oara, gard*^ 



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OBK 

est xmU aojoiirdliui dans Fidiorae de Far^ 
rondisseGoeiit de Saint-Gaudens (H.-Gar.). 

OABATZ, Oerate; voy. Goare, Ooa- 
rats, 

OAHDATZ (Mont.), vojez, regardez; 
pour goardatz de Goarda. 

OATZy BjBeope de Oarata ou de Oeratz, 
- Voy. Oi. 

OA0! TOy. Hocmf 

OB, Qp, besoin : T'tre daqui tout so qui 
aumuop^ I.e. Tire de 1^ tout ce que ta 
aorta besoin (ce dont tu auras besoin). 
Quoam ere ob. ps. Quand besoin ^tait 
/qaandil^taitnecessaire). A sons obe, H.8. 
Pour Bee besoins, pour son usage. Beno 
jfer oh$ desa hita cum fossa paubre, p. B. 
11 Tendit (la terre) pour les besoins de 
sa vie (pour subrenir k son existence), 
comme n etait pauvre. Avec le verbe far, 
faire,/cir obs necessaris a la personSy pour- 
▼oir anz besoins, k Tenti-etien d*une per- 
sonne : Es presi de far sons obs necessaris 
a sapereone, bat. (Le mari ) est pr^t k 
pourvoir k Tentretien (de sa femme), aux 
choses n^cessaires pour Tentretien de sa 
pcTBonne. 

OBARDE (Orthez) ; m^me significa- 
tion que^Aubarde. 

Oh de, pour : Drap bert.,. ob deus cos- 
ttdors. B. Du drap vert pour (rhabillement) 
des chasseurs. Dans le m^me texte, obs 
de; mdme signification. — Voy. Ab iie. 

OBBDIBNGE ; voy. Aubedienoe. 

OBBDI, Obedir; ro^me signification 
que AubedL Avec un complement direct : 
Uhedir las prtgaries, L. 0. Acc^der, se ren- 
dre anx prices de quelqu'un. 

OBBS, OBIO (de o bee, o bee o), oui 
bien, oui bien oai. — Voy. Au bee, au bee o. 
On disait anssi, fr^quemment, oubio; cat. 
C'estrafiflrmation renforcee, etnon, comme 
i'a pr^tendu le P. Mirasson, bamabite, 
I'lffinnation « plus respectueuse » que 
celle qui est exprimee par o seul. Nous 
fiebem aver en kourrou lous juramenSf nous 
countenta de dise obio, nou pas nou, OAT. 
Nous devoBS avoir en horreur les jure- 
ments, nous contenter de dire oui, non. — 
Le P. Mirasson raconte que, le roi et la 
reine de Navarre, Antoine de Bourbon et 
Jeanne d*Atbret, se trouvant k la cour 
ff Henri 11 avec leur enfant, kg6 de cinq 
SAs, le roi de France demanda a I'enfant 
sll voulait 6tre son fils. 11 r^pondit, se 
t^umant vers son p^e : Aquet es lou set- 
nnf pai, c'est lui qui est monsieur mon 
i» re. Henri II repliqua : Puisque voua ne 
voolea pas dtre mon fils, voiilez-vous ^tre 
mongendre? OW, repondit aussitdt I'en- 
faat « 11 savoit d^ lors ce que c*^toit 



GBR 



105 



qo*an gendre* Obi ou Obio est plus res- 
pectueux que o tout seul, c^uoique Tun et 
rautre veuillent dire oui. » Hist, des 
Troubles du BSam, p. 138. — Bien que 
le P. Mirasson Talfirme, et sans vouloir 
diminuer en rien la pr^cocite d*tntelli- 
gence d'Henri IV, il est pen croyable que 
le fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne 
d'Albret silt, a einqans, ceqiie e'^tait qu'un 
gendre. 

Obiar, ?, rdsister k, ?: Qwmt lo ears 
es trop becxat (bexai) per malaudie, la mort 
no pot obiar. abch. Quand le corps est 
trop tourment^ par la maladie, il ne peut 
roister k la mort. — Lat. « obiare. » 

Objecte, objection : Las objeetes, dans 
un texte, abch., les objections. 

ObU, Oblle, « oubiiage », redevance 
f^dale; des pains nommes « oublies » 
etaient pr^sent^s, certains jours, aux sei- 
gneurs par les vassaux : De tots los de- 
vers, fius, oblis, age lo senhor de Beam la 
mieytat; 1308. arch. De toutes les rede- 
vances, cens, u oubliages », qoe le sei- 
gneur de B4am ait la moitie. Afranquit 
de... oblieSf aubergades ; 1372. ib. affran- 
cbi d'« oubliages », d'albergues. — Voy. 
Aubergade. — D.-O. « oblia. » 

Obliau, « d*oubIiage, d'oublie » : Xpaas 
obliaus per la Sent'Martii. bnq. (Rede- 
vance de) dix pains « d*oubiiage » pour la 
Saint-Martin. — d.-o. « panis oblialis. i 

Oblio, obligation : Garentir fidance ni 
oblicfeytz per mi. p. b. (Il n'est pas tenn 
de) garantir engagement ni obligation iaits 
par moi. Quent I'obligat pendent Voblic 
aura alienat tot» sons beys. . . bay. Quand 
Foblige. pendant Tobligation (pendant 
qu'il est oblige), aura aliend tons ses 
biens . . . 

Oblie; voy. Obli. 

Obliganfte, obligation, engagement : 
Que totes cortz temporaus de Beam. , . re- 
dmjusticie a partiaes segond las obliganses 
e renunciations de las cartas, P. B. Que 
toutes les cours temporelles de B^am ren- 
dent justice aox parties selon les obliga- 
tions et renonciations (meationndes) dans 
les titres. 

Obpader ; voy. Obreder, 

Obradge, Obrar ; m^me signification 
que Oubratjfe, Oubra. 

OBRB, oeuvre, ouvrage, travail : Lo 
cap-masste de las obres de Moss, en Ma- 
thfu, comiedeFogs, abt. Le roattre d'oeu- 
vres (rarchitecte ) de Mgr en Mathieu, 
comte de Foix. Las obres deu casteg de 
Navalhes. ib. Les travaux du ch&teau de 
Navailles. Balhar en hobra (obra) la ea*- 
pera de Nostra-Jkma. iB. Doonw en een- 



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106 



OCT 



vre (donner k constmire) la chapelle de 
Notre-Dame. Far obre de peyre et de mas- 
sonarie. IB. Faire des travaux de pierre 
et de ma^onnerie. — ikw bones ohres, cat. 
Les bonnes oeuvres (aumdnes, etc). Nob- 
tres males obras, H. s. Nos mauvaises ac- 
tions. — Hoey, nou doumaa^ cau habi 
Voire en maa, prov. Aujourd'hui, non de- 
main, il faut avoir I'oeuvre en main. Ne 
dites pas : « A demain les affaires. » — 
Obre, oeuvre, fabrique, conseil qui admi- 
nistre le revenu d'une eglise. 

Obreder, Obrader, Obredei, « oa- 
vroir», atelier, boutique iL'obreder de Gui- 
Ihem, barber, DfiN. La boutique de Guil- 
laume, barbier. Lo dissapte devant lo jom 
de las honors no obren, ni se obrien los 
obraders, h. a. Que le samedi, avant le 
lour des honneurs (funebres), ne travail- 
lent et ne s*ouvrent les ateliers. Obredei, 
dans L. 0. 

Obre mane, dans bnq., manoeuvre, 
corvee. 

Obrer; voy. Oubrdj 2. 

Obrer ; on disait aussi obrer de lafa- 
brica, fabricien : Los obrers de la glisia 
parrocJdala de Saint-Laurens, de Pontac, 
ART. Les fabriciens de Teglise paroissiale 
de Saint-Laurent, de Pontac. 

Obrerie, oeuvre, travail ; oeuvre ser- 
vile, corvee de serf : Debet sarclar, segar, 
e tote obrerie. c. s. II doit sarcler, scier 
(les bl^s) et toute corvde de seif. « Omne 
opus servile. » ib. 

Obrir ; voy. Aubri^ Oubri, Ourbi. 

OBS; voy. Ob, 

Obs de ; mSme signification que Ob de^ 
Abde, 

Oba^qui^ office des morts : Diguen au 
cor deus Frays Predicadors lo obsequi so- 
lempmaumentz per la anime de Moss. H. a. 
Que (des pr^tres) disent dans le choeur 
des Frdres Prdcbeurs Toffice des morts 
solennellement pour (le repos de) Vkme 
de Mgr. 

Obstant, nonobstant ; voy. le suivant. 

Obstar^ faire obstacle, emp^cher : No 
obste lo prumer article,., aroh. Le premier 
article n^empSche pas . . . Gentilhome ne 
2)ot star beneficiat obstan[i\ las provisions 
de la cort de Rome, iB. Qentilhomme ne 
peut 6tre beneficier nonobstant les provi- 
sions de la cour de Rome. 

Occorre, Occorrer, survenir; Pe- 
riUis. . . qui poden occorre dejom en jom. 
AROH. Des perils qui peuvent survenir de 
jom' en jour. 

OCTABBi Octavas, octave, la hui- 
taine apr^s une f&te religieuse : Lo dimartz 
aprob las octavas de la AssenHon de Nostra- 



OEL 

Done. F. B. Le mardi apres Toctave de 
TAscension de Notre- Dame (rAssomption). 

OCTOBRE, October, octobre: lo 
terizjomd'octobre.., B. Le troisi^me jour 
d octobre (1385). LoXKUij&md'october... 
ART. Le 29 octobre (1375). — Voy. Ttor. 

OCUPA, OGUPADOn;voy.iiuctt;)a, 
Aucupadou, 

Odi, haine : Ooneeber en odi, concevoir 
de la faiaine, prendre en baine : Ha conce- 
but en hodi (odi) totz los habitantz dm loc. 
BAR. (Le seigneur de Coarraze) a pris en 
haine tous les habitants de la locality. 

Ofi, vols ; oatz, voyez : Oe, so%trine, mire, 
mire /.. . SBi. Yoia, petite soeur, regard<;, 
regarde !..• — Voy. Chare, Goaraiz. 

OEBERfi, Oeoere, ovaire : L*i$uouci^. 
berdause,, . . Oun Venpren embeye, que pame 
Lou tresor de soun oeberi. n. lab. La fe- 
melle insouciante du bruant depose, g^ 
Ten vie lui en prend, le tresor do son ovaire. 

OEBERJSRE, Oeoerere, iQm,\mkm 
signific. que le pr6c^ent.— , a<y.,pari« 
oeberere, poule bonne pondeuse. 

OELiH, oeil. GoeUi, vers la Chalosseet 
les H.-Pyr. Oelhet, oelhin, oelkot, oelhou, 
dim. OelhaSf aug. Cla coum Voelh de laga- 
rie, Clair comme Toeil de la poi^e. Loi 
dus oeUis lor sorUn deu cap . PS. Les deui 
yeux leur sortent de la tSte. Oommmm se 
a guoardar oelh e oelh. H . s . (Les disci- 
ples) commenc^rent k se regarder oeil a ceil 
(Fun lautre). Que sie dens hu coo so qui 
pareix a Vodh. im. Qu*il soit dans le coeur 
ce qu'il parait k Toeil (le m4me au dedans 
qu'ilparait au dehors),— Oe/^ de Aic(voj. 
Hie), ceil fixe, mauvais ceil. Oelh-cm 
(oeil couche), oeil convert ; se dit de Tail 
k peine ouvert, que la paupidre convre: 
U boeu,,., oelh'couc, p^t-ahasiat. sei. 
Un boeuf (gras), oeil convert, ne tenant 
plus dans sa peau ; un boeuf k pleine peau. 
Oelk'gay,cBi\ vairon : -Bocit, oelh-gay. R. 
Un cheval, oeil vairon. — Qu*ha pai^ « 
Voelh. II a des pattes k Toeil ; c^st uo so^ 
cier, une sorci^re. On dit aussi crepaut a 
Voelh, crapaud k ToBil. Ces locutions pro- 
verbiales viennent de la croyance super- 
stitieuse d'apr^s laquelle sorciersetsorcie^ 
res, outre des marques du demon sur le 
corps, auraient eu k I'oeil cellesd'une patte 
de crapaud. « Un chirurgien de Bayonne 
etait fort expert k les decouvrir. » J. bi- 
zouABD, Des rapports de Vhomme avee U 
dSmon, — Oelh, source, Tendroit d*oii sort 
un cours d'eau : L'oelh deu Nees, La source 
du Neez . Goelh de VArros . Source do TAr- 
ros (H.-Pyr. ) — Voy. Leque-t foeft. 
Uelh, 

OBIiHLADB, oeillade, coup d'oeil, re- 



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OEtJ 

gard: B'ey tendre Voelhade Qui tu me das! 
r. LAB. Quil est tendre le regard que tu 
me donnes ! 

Oelhade (Mont.)} redevance d'onebre- 
bis, oelhe, 

OSLH-D'AnSAT (oeil-d'oiseau). — 

SBaretoQs), myosotis. — (Vic-Bilh), m&che, 
oucette. — Prue de oelh-d'auett, prune de 
toute petite esp^e. 

OXLHX, brebis. Oelhete, aelhine, o«- 
Ihote, dim. A Hiaas, Sept oelhetee y nau 
coat ; Cade oelhete, soun esquirete ... d . B. 
A F^uiB, sept brebiettes et neuf chiens ; 
chaqne brebiette, sa sonnaille. . . II y a dans 
ce village d*excessives precautions; onsait 
que « le trop encela ne fiit jamais perdu. » 

— Voy. Aolhe, Aulhe, Oulhe, OOUie. 
OBLHA, Oelher (de oelhe, brebis), de 

Tesp^ce des brebis iBesHarctolhy, oelher e 
motoner, arcth. Bfites de la race ovine, de 
Fesp^e des brebis et des moutons. 

OBIiHft (de oelh, oeil), dent oelMre, 
dent oeill^re. 

OETiH-PBGITI, verrue de la pire es- 
p^ce. , 

OELiHiTT, qui a des yeux ; se dit du 

Sain, du fromage, du bouillon, oi!k il y a 
es vides, des trous, des marques de graisse* 

0B0BR£:, OBOERARE ; m6me si- 
gnification que Oebere, Oeberere. 

OBRATZ, OlbRE ; voy. Goare, Ooa- 
rats. 

OBIT (voy. Goeu), ceuf: Oeus, poutadae 
niprues. P. Past. (Je ne pus prendre) obuw, 
potage ni prunes. Los dretzdeoeus. arch. 
I^s droits (redevances) d^oeufs. Nulkshom 
no pofd oeus d'austor ni d'esparver. F. B. 
Que nul horome ne vole oeufs d'autour ni 
d'^pervier. (On sait que ces oiseaux ser- 
vaient aux grandeschasses des seigneurs). 

— Au ardit qu'ey Voeu, Mes que cau ha- 
ht^. PRov. L'oeuf est k (ne coiite qu*) un 
Hard, mais il faut Tavoir (le Hard, pour 
acheter I'oeuf). A qui n'a pas le sou qu'im- 
p«rte le bon marcne. — L'oeupascau qu'ey 
ala padhre, N. lab. L'oeuf pascal (Fome- 
lette de P&ques) est k la podle. 0^ dah 
put. Des ceufs avec (des tranches de) sau- 
cisson. C*e8t Tomelette que Ton mange le 
jour de P&ques. — SentAntoni de Padoue 
Qui n'ha oeu$ que e'en coue. prov. Saint An- 
toine de Padoue qui n*a pas d'oeufs s*en 
coave (en fait couver). En proven9al: «Sant 
Antoni duerb lou cu6u i galino . » mistral, 
I^t. — Nou cau pas hica touts lous oeus 
<Uh<U la medixe clouque, prov. II ne faut 
pasmettre tons les oeufs sous la mdme poule. 
On dit en fr. que le sage « ne met pas tons 
pes oeufs dans un panier. » — Da oeus, 
doimer (servir) des oeufs. Dans la Cha- 



OLI 



107 



losse et vers ce pays, si Ton sert un plat 
d*QBufs dans le repas donn^ k Toccasion 
d'une demande en manage que Ton se pro- 
pose de faire, c'est le signe que la demande 
ne sera pas agr^^. — Voy. Notz. 

OBYT, huit: (kytarditz, hnit liards. 
D^iz-e-oeyt, dix-huit. 

Oeytal, Oeytau, huiti^me : Lo oevtal 
de may; 1595. p. R. Le huitidme (jour) de 
mai. On dit aujourd'hui,plus frequemment^ 
oeyti^me. 

OBTTANTB, octante, quatre-vingts. 
En oe ytan te-nau, en 89. 

OBTTAU ; mdme signification que Oey- 
tal. 

OBYTENAT, masc. ; voy. le sui- 
vant. 

OBTTBNB, huitaine, espace de huit 
jours : Mandatz de oeitene en oeitene. cx)UT. 
8. Mand^ de huitaine en huitaine (tous 
les huits jours). — , nombre de huit envi- 
ron. 

OBYTlftMB ; voy. Oeytal. 

Ofiender,Oflenne;voj.Auffensa,Auf- 
fense. 

Offerente ; mdme signification que 
Auherenie. 

Offerir, Offerte ; voy. Auheri, Auf- 
ferte. 

Offerture, offrande, sacrifice : La sane 
de la mia oferiura. H. s. Le sang de mon 
sacrifice. — D.-c. « offertura. » 

OFFIGI, Auffici, office. — , charge: 
Offici de notari. p. r. Charge de notaire. — , 
metier : Que agossen a bibre ah lor offici de 
charpanterie. M. b. Que (les Cagots) eus- 
sent k vivre de leur metier de chaipentiers. 
— , pri^res de T^glise : Passe au galop touts 
lous aufficis, NAV. (Cure,) passe au galop 
tous les offices. Per audir h div'mau offici. 
ARCH. Pour entendre Toffice divin. 

Official, Offioiau, official, juge d'^- 
glise : Coni>ocar davant la cor de Mosse- 
nhor Vofficial cFOloron. s. b. Appeler de- 
vant la cour de Mgr I'official d'Oloron. 
La cort de I'qfficiau de Lascar, arch. La 
cour de I'official de Lescar. 

OFFIGlfi, AufficiS; voy. OuffictL 

OliHB, brebis. Voy. Oelhe, 

Olhiml, masc . sing. , les brebis, la race 
ovine : Lor haqueris .... hr. oUiimi . PS . 
Leurs tronpeaux de vaches, leurs brebis. 

OLiI, mstsc, huile : Une ampole de oli . 
H. 8. Une fiole d'huile. — Olis y san 
cresme. F. EgL Les (saintes) huiles et le 
saint chrdme. — Oli de ioye, Ps, Huile de 
joie.C'est Thuile de« Toint du Seigneur. » — 
0Z», vin : Moun Diu, aqueste boun oli ! Cade 
goute en bau u so ; Arregoulajou rn^en bolt... 
(Unejoyeuse comm^re chanteau cabaret:) 



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106 



ONC 



Mon Dieu, cette bonne huile ! Chaque goutte 
vaut im sou ; moi, je veux m*en rassasier. . . 
— Cf. J.-Q. d'astros, VAutomne. — Un- 
fa- % dab (di de cherment, pr. b. S'oindre 
d'huilc de sarment. Boire au moment du 
depart ; prendre des forces avant de se 
mettre au travail. En fr., « Faire jambes 
de vin. » L. joubert. xvi« s.— « Qui boit 
bon vin, il fait bien sa beeongne. » oL. bas- 
SELiN. — En proveu^l,« 6li de souco, » 
huile de cep de vigne: « A mau de cor, 
oli de souco. » Ami. prouv, — Oli d'agland 
(huile de gland), la graiase. — Tout oli 
8U8 aygue. prov. Tout huile sureau. Se 
dit de quelqu'un k qui tout reussit, dont 
la fortune hausse. Variante : Que ha coum 
Voli 9U8 I'aygue, II va comme I'huile sur 
Teau. — « Voler esse Teuli. » Vouloir^tre 
rhuile ; vouloir toujours avoir le dessus. 
Atmalea de la Sociite des lett des Alpes- 
Marit. — M^me image dans un prov. fr. 
de sens different : « L'huyle comme aussi 
verity, Retoument toujours en sommite. » 
L. R. DE LINC3Y. — Lous empipoutUs doll. 
D. b. Sobriquet des habitants de la com- 
mune d'Auga. — Voy . Empipa/uti . 

Olibet, lieu plante d'oliviers: Fon a 
month OUbet. H. s. lis all^rent au mont 
des Oliviers. — d -c. « Olivatus, olive- 
tum.» 

Olier, servant pour Thuile : Fonilh de 
coyreolier. arch. Un entonnoir de cuivre 
pour I'huile. 

Olier, potior : Den Ion a un camp d'wa 
oZi€r. H. 8. Ilsles donn^rent pour (ils ache- 
t^rent avec les trente deniers de Judas) le 
champ d'un potier. 

Oltre, pour otre; mSme signification 
que OuWe, 

Om, aujourd'hui Loum ; voy. ce mot, 

Om ; voy. Oum, 1 . 

Om, Horn ; voy. Gun, 1 . 

Omenadge ; mSme signification que 
Homenadge, 

On; voy. Oun, 2. 

On, ils eurent, du verbe hab6, avoir ; 
voy. Oun, 3 . 

One, « One, oncques », jamais : One 
mets, L. 0. Jamais plus. — Voy. Hanc^ Anc. 

Once, subdivision de mesure de lon- 
gueur: Ihiea faches.,. que ayen sengles oixes 
deu dit pogar de lone, F. b. I>^x clous 
qui aient chacun une once (la cinqui^me 
partie) du pouce de long. — , subdivision 
de lacanne, ancienne mesure de longueur 
de huit empans (1 m^tre 856) : Ee la onqa 
la cinqucU part de un paum de cana. F. h. 
L'once est la cinquidme partie d*un empan 
de canoe (environ vingt-cinq centimetres). 
— Once, poids ; voy. Ounce. 



OBB 

Ongnent, onguent, essence parfumee: 
Uonguens de pr^tz as heyt ma testa gratia. 
PS. Tu as fait ma t^te grasse (tu as oint 
ma t^te) de parfoms ^eieox. —Voy. 
Engoent, 
I OnoF, Honor; mtoe sigoification que 
i Haunou. 
j Ont, ou ; voy. Oa», 2. 

Ont, pronom conjonctif, complement 
I indirect; Laferre ontpesseyat aura. r. b. 
• (Pour bois qu'homme ou femme emporte 
j sur son dos, on fera payer 4 deniers et 
I Fon saisira) la hache aont on aura coape 
j (avec laquelle on aura coupe le bois). 
I Oos; voy. Ours. 

OP ; mSme signification que Ob. 
O PIjAA, affirmation renforcee ;o/i2aa, 
oui certes, oui, oui . 

OPINIOU, Opinioo; mdme signif. que 
Aupkdou, Oupiniou. 

Oppremude, oppression, action d'op- 
primer , vexation ; Las oppremudes pfr 
lo8 offtciers. aroh. Les vexations par lea 
ofiSciers. — Voy. Apreme. 

Opprimir, opprimer. L'opprimit. PS. 
L*opprime. — Voy. Ouprima, 
OPS, plur. deop; voy. Ob. 
OQUE, se dit (Baretous) pour Anque, 
oie. — It. i( oca. » — Lat. « auca. » 

Or, or : lyor te darey croutz y didau. 
P. lab. Je te donnerai une croix et un de 
d'or. Voy. Aur.-^ Que y-ha temps ta paga 
Vor mey que nou pise. PROV. ll y a du 
temps pour payer Vor plus quHl ne pese. 
— En f r., « Je ne ferai cela ni pour or, ni 
pour argent. » Rien ne pourrait me de- 
terminer k faire cette action. 

Op, Hor, ofi. — , employ^ pour nn pro- 
nom conjonctif, complement indirect : La 
may2oo or ere V enfant, h.s. La maisoo ou 
(dans laquelle) etait Tenfant. Tot lopshU 
bede asso de lors partes hor estaban. ib. 
Tout le peuple voyait ceci de leurs portes 
on (devant lesquelles) ils se tenaient La 
beude or estatben. ib. La veuve oii (cbez 
laquelle) ils logeaient. Si anave en senior 
or morisse. F. b. S*il allait en p^lerinage 
J oix. il mourdt. — Voy. Owr«. 
j Op, done : Or te disem. h. 8. Nous te 
I disons done. Or te pregui. IB. Je te prie 
! done. 

j Opatioo ; voy. Auresou. 
OBATOm, oratoire. 
ORB, aveugle; Beden[t], hen hmorU, 
enaudifi{t\he^ loussourdz. F. Egl Voyant 
ils font les aveugles; en entendant, ihfoBt 
les sourds. — Orbe, ancien nom d*anerue 
de Bayonne (jadis une impasse) ; aujour- 
d'hui i la wie Oambettft » : Larrus (kbe. 
i L. 0. La rue Orbe. — i>*-a « orbus viona; 
I 



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ORD 

orba; cul-de-sae. » — - En fr., 
u mur orbe ». celui qui n'est perce ni de 
porteB, ni de fen^ties. 

Orbat» aveugle. -— , efface ; clocufnent 
orbat, document, titre efface : Lob docu- 
mmta $om arbatz e bonament no se podin 
Ugir. ABCU. Les documents sent effaces 
et ils ne se peuvent facilement Hre. 

Orbir; voy. Ourbi. 

Orde, appel de gens pour poursaivre 
OQ repousser des endemis ou des voleurs. 
— D.-c. « Orda (Ordea), convocatio homi- 
Qum ad hostes rel latrones insequendos 
vel propulsandos. » — L*appel etait fait 
au son des cloches. De la, m4me lorsqu'il 
Qe s'agissait pas de u sonner Talarme », 
leipression far orde^ sonner les cloches 
a coups precipites, pour une ceremonie fn- 
D^bre« pour une convocation d'aseemblee : 
Que la noeyt davant deujom da la$ ho- 
nors,. . . log senyg (set^) de Sent-P, d'Or- 
tes toquin tm toe ben lone, e apres que /os- 
»eH orde a Sent'P. et au (httet entro a 
mteye noeyt, H. a. Que la nuit, avant le 
jour des honneurs funebres, les cloches 
de Saint-Pierre d'Orthez sonnent bien len- 
tement, et ensuite cju'eUes sonnent k 
toQte volee k Saint- Pierre et au Gh&teau 
jusqu'4 minuit. Dans le pays de Soule, 
la convocation de Tassemblee des trois 
Ktats dtait faite dans chaqne paroisse ah 
hjnetmih dordre (d'orde), avec battement 
l>recipite de cloche d'appel. G'est pour 
cela qn'on appelait cette assemblee cort 
d'ordre (d'orde), oouT. 8. — Dans o. db 
CAUN80N : « Del temple... Fai los cas- 
cavels ordir. » Du temple fais carillonner 
les cloches, rayn., Lex. iv,*rattache ce 
mot « ordir » k a ordir », onrdir. Ne se 
rapporte-t-il pas plut6t au mot orde, dont 
il est ici question ? — On lit dans marca» 
Hist, de BMrriy p. 500 : « Ce terme Ordea 
oil bien Orde est interprete. . . pour vne 
i^oudaine et prompte poursuite, que Ton 
fait contre la course des ennemis. Cette 
diction a este conservee parmi le vulgaire 
IKmr signifier Tassembl^e qui se fait auec 
le soa du bafroi, et merite d^estre expli- 
quee en consideration de son antiquite. 
'^ar (kdea, ou Vuardea, est vn terme Got- 
liiiqae employe par le Roi Eruigius dans 
l^s Loix Vuisigotthiques, et est aiissi 
Tjurpe dans les Capitulairea, sans qu*il 
mt expliqud ass^ exactement dans les 
(ilossairet de Pithou, et de Ltndenbroch, 
qoiseoonientent de prendre Vuardea pour 
U Garde en general. Et n^antmoins con- 
siderant de pr^ I'ordonnance d'Eruigius, 
*JQ trouoera que cette diction signine la 
^e, et la leuee que Ton fait dans les 



OBD 



109 



Villes et Communautes, pour empescher 
les desordres, tumulies, et souleuemens 
inopines, qui arriuent sur les lieux, tandis 
que les autres bourgeois sont occupes 
dans les armees du Roi. Car les Rois Vui- 
sigoths, et mesme les Francois n'vsoient 
de cette precaution en la leuee des gens 
de guerre, qu'ils faisoient dans les Pro- 
vinces, que pour empescher les desseins 
des faotieux, ou des voleurs; ils ne de- 
nuoient pas enti^rement les bourgs et les 
communautes des homines de seruice, mais 

fdustost laissoient quelque Chef dans les 
ieux pluspropres, pour en conuoquer I'as- 
semblee, qui se nonimoit Ouarde ou bien 
Orde, n 

Orde ; voy. Ourdi^ 1 . 

Orden, ordonnateur^ executeur testa- 
mentaire : S'es obligat aus ordens e teUa- 
menters. ARCH. II s'est engage envers les 
ordonnateurs et exeonteurs testamentai- 
res. On trouve aussi ordenh, ordieng, or- 
dener, 

ORDENA^ Ordenar, ordonner, com- 
mander : SeaorU que Diu abe ordenat. 
H. s. (Samu^ fit) ainsi que Dieu avait or- 
donne. — , arranger, r^gler, determiner : 
Ordenat es que y agoe deytoradores. u. A. 
II fut determine qu'(aux honneurs fun6-> 
bres d'Archambaud) ily aurait des pleu- 
renses. Ordenade es per iu la lutss. ps. Par 
toi a ^te r^glee la lumidre, (tu as fait lo 
jour etla nuit). — , disposer de son bien, 
faire des dispositions testamentaires. Ung 
home greumentz,.. ordena lengoe membrani. 
F. B. Un homme gravement malade fait 
des dispositions testamentaires de vivc 
voix. 

ORDENADEMBNTZ, en ordre, avec 
ordre. 

Ordenader, qui doit 6tre ordonne, 
regie : Las causes en la cort orde$iaderes , 
F. R. Les choses qui en la cour doivent 
^tre ordonnees. 

Ordenador ; mdme signification que 
Ourdounadou. 

Ordenance ; voy. Ordonance . 

Ordener, ordonnateur. — , t^moin de 
testament oral; ex^uteur testamentaire. 
— Voy. Orden. 

Ordener^e ; m4me signification que 
le precedent ; dans un texte, aroh., hs 
hordenerees. 

Ordeak; voy. Orden. 

Ordi ; m^me ragnif. que Ourdi, 1 . 

Ordi, Ordie^ disposition testamentaire, 
testament : No ha poder defar ordi sentz 
la volurUat de son marit, v. B. (Cette 
femme) n'a pas pouvoir de faire testament 
sans la volonte de son mari. Si due$ ordm 



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no 



ORT 



son de ung homi, In darrere val„. ib. S'il j 
a deux testaments d'un homme, le dernier 
vaut. .. 

Ordieng; voy. Orden. 

Ordinatioo, ordonnance, arr^te : Or- 
dinatioosreyaus , arch . Ordonnances roya- 
les. — , ordination; voy. Ourdinatiou. 

ORDOGNl^; voj/Ourdottnh^. 

ORDONANGE , Ordonnance, Orde- 
nance^ ordonnance, r^glement : Ordinance 
de Ifu honors de Moss. Archamhaud. H. A. 
Ordonnance des honneurs fun^bres de 
Mgr Archambaud. — , prescription de me- 
decin : Ordonnanga de medecins, f. h. 
Ordonnance de medecins. — , r^glement, 
acte emane de I'autorite : Segont Vorde- 
nance de Mossenhor. r. Conform^ment k 
Tordonnance de Monseigneur ( Gaston- 
Phoebus). 

Ordyre, ordure : Totes antes ordyres 
agen aportar au Gkbhe. ARCH. Qu'ils aient 
k porter au Gave toutes autres ordures. 

ORE; voy. H(yre, 

Orgii, orge : Aqui a un enfant que ha 
v paa$ d*orgii e duspeyxs. H.s. II y a li 
un enfant qui a cinq pains d'orge et deux 
poissons . — Voy . Hoerdi. 

ORGUENS, masc, orgues : Landa 
Diu dah orgens (orguens)^ harpes,,. f. 
Egl. Louer Dieu sur les orgues, les har- 

{jes. Laudalz losuus los orguens . PS.Louez- 
e sur les orgues. 

ORGUIS ; m^me signification que le 
precedent. 

Orgulh, violence, voie de fait. — Voy. 
Ourgulh . 

ORP, charbon des graminees, charbu- 
cle, nielle des bles : Lous graas.,, car- 
gatz d^orp. F. Egl. Les grains charges de 
charbon, de nielle. 

ORPHAL.II, Orphe, orphelin : Des- 
8UUS tu Vorphalii se repause,?s. L*orphelin 
sur toi se repose. lo no vos Uocare or- 
phes, car viere a vos. h. s. Je ne vous lais- 
serai pas orphelins, car je viendrai k vous. 
Infant orphe de pay. F. B. Enfant orphelin 
de p6re. 

ORRE;voy. Horre. 

ORREDA; voy. Horreda. 

ORREDESSE, Orredissie; m^me 
signification que Horredesse. 

Orsau; voy. Ossau. 

Opt ; voy. 'Hort,2, — , terrain clos, cul- 
tive : Los seisdousortzdous calonges.L. o. 
Lecens des terrains cultives appartenant 
aux chanoines. Dans ces ortz, il y avait 
des maisons, des vergers, des vignobles, 
unh6pital. L'espitau ds Sant Esperit, Thd- 
pital de Saint- Esprit, est dans Vort de 
Sant Esperit. On ne pent done traduire, 



OSP 

comme dans les Eiud, hist. sur la mUeds 
Bayonne, ii, p. 219, « le jardin deThOpital 
de Saint- Esprit », en donnant au mot 
« jardin » la signification trop restreinte 
qu'il ne saurait avoir dans ce texte. — 
D.-c. « Orta, hortus rusticus, viridarium, 
locus arboribus fructiferis consitus, fossis 
vel sepibus clausus. » 

Ortalomies; voy. HartalunUes. 

Orte, mesure agraire : iii ortes de terre 
qui son totes ad un thient; 1334. arch. 
Trois « ortes » de terre qui sent d^ine mome 
continuity. Agossa vemtt uneorthe e miege 
de terre. IB. Qu'il eAt vendu une cc orte » 
et demie de terre. — Cf. d.-o « ortaliata. * 

Ortolaa; mdme signification que Hor- 
tolaa. 

OS, oseille : Las leytugues e Vos, la$ 
ct^'es.s. PAST. Les laitues et Toseille, les 
citrouilles. 

OS, 06 : Bordires e Lagos Que-s coupen 
lous os.T). B. Bord^res et Lagos se rompent 
les 08. Ce dicton rappelle les rixes vio- 
lentes qui ont eu lieu tr^-souvent entre 
les jeunes gens de ces communes voisines. 
Foredan me los pees e las maas, e contan 
me los hos (os) . h. s. lis m'ont perce les 
pieds et les mains, et ils ont compte mes 
OS . — Lous de Lichos curen lous os. D. b. 
Les (gens) de Lichos rongent les os. Allu- 
sion aux Cagots qui se trouvaient dans 
cette commune. Le Cagot devait « ronger 
les 08 », puisqu'un autre dicton en avait 
fait lou cousii germaa de nouste caa, le 
cousin germain de notre chien. — A ^ou 
la cam, a tu lous os. prov. A moi la 
viande, k toi les os. « Le compare Loriot 
gobe les cerises et laisse les noyaux. »— 
Osde la r^. KAV. Os des reins, le basde 
rapine dorsale. OsBertrand, le coccyx : 
L'os Bertrand romput. jou. Le coccjx 
rompu. — Laura dab Vos Bertrand.PR. b. 
Labourer avec le coccyx. Se dit pour si- 
gnifier 6tre enterre depuis iongtemps. — 
L'os hinaU(de bii, vin). Les buveursappel- 
lent ainsi le cartilage thyroide « la pomme 
d'Adam », qu'ils humectent souvent plus 
qu'il ne faut. gram. — Os, noyau de finiit 
Os de prexec, noyau de pavie, os de mes- 
pie (voy. mesple\ noyau de n^e. — Coo 
d'os de prexec. serm . Coeur de noyau de 
pavie, coeur dur, insensible. — Yoj.Osse- 

Os, ouverture, ?: Far une/enestre e trts 
os.^. en la capere. . . aits Menors de Mor* 
/ao«.ART. Faire unefentoe et trois (pc- 
tites) ouvertures? dans une chapelle de 
I'eglise des Cordeliers de Morlaas.— Lat. 
« ostium. >»? 

Ospital, Hospitau; mSme signification 
que Espitau. 



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OSS 

OSQUB, hoche, coche faite sur une 
taille pour tenir le compte du pain, de la 
viande, etc., que Ton prend chez le boa- 
langer, chezle boacher, etc. — Ha soun 
osque, fiiire sa provision : Uarroumigue 
hose $oun osque, coum oum ditz, E s'amaS' 
sabe de ^ue bibe, Hoimc. La fourmi faiaait 
sa provision, comme on dit, et s'amassait 
de qnoi vivre. — Dans Tidiome du Rouer- 
gue «ouo8co, osco », cran, petite entaille, 
hoche. VAYS8 . , Diet . 

OSSALBES, OssaleB, Ossalois, de la 
vall^ d'Ossau : L'Ossalees n'ha de grous- 
9ie que lapeUie.D. B. L*Oss'aIois n'a de 
gTOBsier que le vdtement. Allusion aux 
manieres polies et surtout k Tesprit deli^ 
du pasteor d'Ossau. Si soun droumilhous. 
La i^t qu*eney cause; Coque caute, y burre 
fire$c,La bitedeus Ossalees.v, B. S'ils sont 
dormeurs, le lait en est cause ; galette 
chaude et beurre frais, (voil&) la vie des 
Ossalois. lis sont dormeurs, mais que Ton 
se garde bien « de reveiller le chat qui 
dort.w — Quand la cour tenait seance au 
pbiteau de Pau, en la sale de Pan, il ap- 
partenait aux Ossalois d'dtre au haut bout 
de la salle, Ossales an propi cattse en lo 
sobiraa cap de la sale, F. b. On pretend 
que ce privilege signifiait que le terrain oi!i 
le chateau avait et^ b&ti etait ancienne- 
mentla propriete des Ossalois. — Voy.Pcw. 

OSSAU, Ussaa, Orsan, Ossau, la 
?a]]^ d*Ossau, la principale des trois 
grandesvallees du B^rn : Las bags d'Os- 
•ott^ d'Aspe.deBaretoos. h.a. Les valines 
d'Ossau, d^Aspe, de Baretous. La gent 
d'Ossau, la gent (les gens) d'Ossau : Tas 
pleyiz node gent oau Coum era d* Ossau, 
D. B. Pour les plaids (proems), aucune gent 
ne vaut comme celle d*Ossau. « Sll croit 
les interdts de la valine menaces, I'Ossa- 
lois les defend avec une aveugle opiniS.- 
trete. » €*• d'anqosse, Notices sur la 
valUe d^Ossau, Aussi dit-on : Pen plase 
de pleyteja Que-s heneri tout so qui ha, 
F. LAB. Pour le plaisir de plaider, (rOs- 
salois) vendrait tout ce qu'il a. II ne le 
c^de en rien au Normand, et, comme lui, 
il est familiarise avcc les termes de la 
chicane ; il parle de petitoire, de posses- 
soire, de declinatoire, d'action r^cursoire, 
etc., aussi bien qu'un vieil huissier. » — 
Lorsque, de la plaine ou ils ont pass6 
Thiver, les pasteurs par tent avec leurs 
troupeaui pour retoumer dans leurs mon- 
tagnes, ilsrepdtent ce refrain d'unevieille 
chanson : Ossau, mas amouretesf Ossau, 
joum'enybauf Ossau, mes chores amours ! 
Ossau, je m'en y vais I — En 1270, un 
clerc qm ne savait conuuent traduire en 



OUB 



111 



latin le nom de la vallee, Orsaly le de- 
composa en ursi saUus, le bois, le pas de 
Tours; de la les armes d'Ossau: d'azur au 
fouteau de sinople, terrassd de mdme, se- 
parant un ours de sable et nn taoreau de 
gueules combattants, de deux fleurs de 
Us d*or. avec le cri Ussau e Beam, vive la 
vaca f Ossau et Bdam, vive la vache I — 
A spa ! et Orsau ! Aspe! et Ossau ! cri de 
guerre; xiies. p. mbybb, Romama, ii. 

OSSE, OS. Dans P8.,f^m.: DeUura-m, 
oar mas ossas s*en troublen grandamen^f] . 
Delivre-moi, (Seigneur,) car mes os sont 
fort epouvant^s. — Voy. Os. 

OST'yVoj, Host. 

Ostade, Ostede, « ostade », esp^ce 
dMtamine : Ungjupon de mi^-ostede, bielh 
e usat. ARCH. Unjupon de demi-ostade, 
vieux et us^. La demi-ostade etait la mSme 
6toffe que Tostade, mais plus ygdre. — 
VILLON, « ostade »; rabelais, « demy-os- 
tade. » 

Ostadge ; voy. Hostadge. 

OstAlBJityHostalant, qui est de r«host.» 
Voy, Ost, Host. Dans f. b., ^dit. M azure 
et Hatoulet, hostalant; dans f. o., mdme 
article, ostalant, Mai traduit par « Habi- 
tant » ; LUCHAIRE, Recueil de textes et 
Glossaire, etc. 

Ostalant (de oatot^, maison), habitant. 
Bay. 

Ostalat ; mSme signification que Hos- 
talat. 

Ostau, Hostau: voy. Houstau, 

Ostede; voy. Ostade. 

Ostender, Ostendir, montrer, expo- 
ser, expliquer : Fon expausatu, ostendutzj 
los greuyes. aroh. Les griefs furent expo- 
ses, expliquds. Ekdhm, ostendi, IB. 11 
exhiba, montra. 

Ostensilhe, ustensile, meuble : Totz 
hostensilhes (ostensilhes), com son coffres,) 
scabeUs, taules. arch. Tons meubles, (tels 
que sont coffres, escabelles, tables. 

OT-E-OT (Aspe). tftte-^t^te. 

OU, pour habou, il eat, de Hab4, avoir. 

OU, anciennement o, ou : Bous ou you 
Vous ou moi. Lopay o hfiUi. Le pere ou 
le fils. 

OU (Orthez), pronom complement, le, 
lui [k lui, a elle). Au plur. , ous, les, masc, 
leur..(^eux, k elles). — Voy. Euy 1. 

OU, plur. oUs'y meme signification que 
le precedent. 

OUBEDI, OShedi, Obedir; voy. Au- 
bedi. 

OUBEDIENGE, Oubedience, Obe- 
dience ; voy. Aubedience. 

OUBERTURE, OUbsrture, Uherture, 
ouverture. 



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112 



OUB 



OVB10;voy. Obee. 

OUBLIDA, Oblldar, oublier : Nou 
m'ouhlidetz. Ne m'oubliez pas. Tu es are 
cblidat. PS. Tu es main tenant oubli^. 

OUBLIGA,OWigap,obliger.-OWi. ™„.. _„ _^ __.«.. ..., ,., ,-,,. 
S-oo coo« c 6«««. ART. 11 engagea corps et s'ouvre. Toubou-npreguhamigue.oubrUz. 
biens, il s obligea par corps et biens. — , hourc. Je vous en prie, amie, ouvrez On- 
ref. : Fromelo e s'obligaque... eg prenera j bert, ubert, ouvert: PoHe oubtrte, porte 



OUL 

OUBRI, Oliftri, Obrir, ounir : Lou 

ceu que-na bien oubri. no el. II vient nous 

ouvrir le ciel. BleryCy que p'oubrirhf maun 

eoo.v. BAT. Viergc, je vous ouvrirai men 

I coeur. Lou ceu s'oubreix. noel Le cie! 



per mother Gualhardine , m. b. Ilpromit 
et s'obligea qu*il prendra (il se lia par la 
promesse de prendre) pourfemmeGaillar- 
dine. — Beyz obligatz. bay. Biens engages, 
biens sur lesquels un creancier a des droits 



ouverte; mtxas ubertes, mains ouvertes. 
I — Moj.Aubri, Ourbi. 
j OUCUPA, Olicupa, Ocapar, occuper : 

. Occupat de malaudie no ere podul 

^,j. , ,• , I ?»*er. arch. Retena par maladie, il n'avftu 

Vbltgar lo bey per deute, o per segurtaL IB. i pu venir. — Los crededors fen occupar e 
hngager le bien pour dette ou caution. j arasfur. ib. I^s creanciers font appreheo- 
OUBLIGANGB, obligation, engage- ; der et arr^ter (les debiteurs).— Vov. Au- 
ment que 1 on contracte, acte par lequel cupci, Ocupa, 

^°^™1^^<?-P*^®''--"' ^^^' Obligance. . OUCUPADOU, Oueupadou, Ooupa- 
OUBLIGAT, naasc. ; m^me signifi- . dor, occupant. Voy. Aueupadou, Ocupa- 
cation que le pr^c^dent : BU doumaa per ' ^ j x- r- 

paesa loubligat. N. past. Viens demain 
pour passer racte. 

OUBLIT, ObUit, oubli : Lo praube 
en sa praubetat En obliit no sera boutat. 
PS. Le pauvre en sa pauvrete ne sera pas 
mis en oubli. 



OUBOUR; m^mesignif. que Aubour. 

OUBHA, Oubra, Obrar, ouvrer, tra- 
vailler, fa^onner : Cargue d'estanh oubrat. 
p. R. Une charge d'^tain fa^onne (d'objets 
d'etain). Un petit casau bien oubrat. i, s. 
Un petit jardin bien travaill^. Obrar de 
pienti, fabriouer des peignes : Companhooe 
quiobrabendepienti. bar. Des corapagnons 
(des ouvriers) quifabriquaient des peignes. 
Arjuiut obre cum maeste defuste au caste t. 
BNQ. Arnaud travaille comme maitre char- 
pentierau chateau (d'OrthezJ.— Obrar e 
plantar, constniire et planter : Las obras 
de obrar e de plantar . F, b. Les travaux 
de construction et de plantation. 

OUBRADA; m6me signification qu« 
Obradi, Obreder. \ 

OUBRADOU, Obrador, ouvrier, ar- I 
tisan. — ^ ouvroir, atelier, boutique. \ 

OVBBJLTYKy Oubradge,Obradge,o\i' \ 
vrage ; travel : Prometo averfeyt Vobradge \ 
a lafeste de Pasques. ART. II promit d'a- 
voir fait I'ouvrage k la f^te de Paques. 

OlJBRft, ouvrier : Dus rags, Vu soullat, 
Vautoubr^, nav. Deux fr^res, Tun soldat, 
Tautre ouvrier.— L'oubr^ supreme qui n*ha 
lexat arri sens ourdi dens la soue creature. 
IM. L*artisan supreme qui n'a rien laisse 
sansordre dans sa creation. 

OUBRfi,^ Obrer, ouvrier, ouvrable : 
Die oubre, jour ouvrier. Quada (coda) 
jom^ obrer de ii^ lxix dies obrers que ha 
en Van. art. Chaque jour ouvrier des 269 
iour s ou vrables qu'il y a dans I'annee. 

OUBRERIE;voy. Obrerie, 



dou. 

OUDIOUS, Odios, odieux : A lor $k 
per odios. arch. Qu'il leur soit (qu'ils le 
tiennent) pour odieux. 

OUFFENSA, Ouffensa, OfCender, 
oflEenser. Voy. Auffensa. 

OUPPENSE, Ouffense,Ottense ; in^aw 
signification que Auffeiue. 

OUPPERTE, Oufferte;yoj.Auffeti€. 

OUPPBRTOU, Oufertou; mdme si- 
gnification que Auffertou. 

OUPPIGI^;, Aufficii, Offlcier, offi- 
cier : Qu'habi serbit lou rey bingt one roum 
oufjicii. p. II avait servi le roi vingt ans 
comme officier. — Totz nos officiers e sos- 
mes vos prestin hobedience (obedience) . b . 
Que tous nos officiers et vassaux vous pre- 
tent obeissance 

OUPFRI, Oi\fri, Offerir, offrir. Voy. 
Auffriy' Auheri. 

OUGAN ; voy. Hougan. 
OUI, oui; se dit par imitation da fran- 
gais. 
OUIiE, Ole, pot, marmite. 
OULHADE; m^me signification que 
i Aulhade. 

I OXTIiHAUCBay.), filet pour lachasse. 
i OUL HE, Oulhe; mSme signifieatiott 
I que Aulhe, Aolhe, Oelhe. 
I OUIiHf: ; vov. Aulhe. 

OUIiIA, builer, imbiber dliuile : Sa- 
lade plaa ouliade, salade bien huilee (oii 
Ton a mis de I'buile suffisamment). 
OUIJAT, potage que Ton fait avec de 
! Tail et de I'oignon. Son nom lui vient de ce 
que primitivement on y mettait de ITiuile 
au lieu de graisse. -^ Les ivrognes, le 
londemain d'une « ribote », se fen( servir 
II n ouliat ; on Tappelle ouliai fn^au (de 
hriac, ivre). 
OUUBE, Olibe, olive : Conks de co- 



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OUM 

ralhfeytz coum olibes. arch. Chapelet de 
grains de corail faits comme olives. Ou- 
UheU, dim. 

O U L I B lb , O liber, olivier : Vostres 
vinhes e oUvers. h. s. Vos vignes et (vos) 
oUviere. ( « Oliver, champ d^oliviers » ; 
erreur dans le Glossctire des lUciU d'His- 
toire Sainte, ) 

OULIBETBS, olivettes, danse pro- 
ven^ie pendant on aprds la recolte des 
oHves. Voy. mistral, Did. « Ouliveto. » 
On emploie ce mot en bearnais dans la 
locution ha dansa las oulihetes, faire dan- 
ser les olivettes, au sens de Texpression 
fr. « donner une danse k quelqii un », Ic 
battre. 

OULIBETES, voy. Oulihe. — , terme 
populaire, les testicules. 

OXJIjIA, Olier, fabricant, vendeur 
d'huilc. — Voy. OUer, 1 , 

OnUfiRBS, fern, plur., huilier, us- 
tensile contenant les bnrettes oix Ton met 
lliuile et le vinaigre. 

OnUOUS, huileux. 

OUM, Om, orme : Lous payrans deu 
hilatye Debat Voum coumunau. lam. Les 
grands-pdres (les anciens) du village sous 
rorme communal. Sus la place de Vom, 
F. EgL Sur la place de I'orme. — Voy. 
Ourmeu, Aume. 

OUM ; voy. Oun, 1 . 

OUMBRADGE, Oumhratye, om- 
brage. 

OUMBRATJA, Oumhratya, ombra- 
ger : Prou hung temps a, hen-aye Diu ! 
qu'aqueres hautes mountines oumhratjen 
wuste hal, bor. 11 y a bien longtemps, 
benisoitDieu ! que ces hautes montagnes 
ombragent notre vallee (d'Ossau). 

OUMBHE, Oumpre^ Ombre, ombre. 
(htmbrete, Oumprelef dim. A I'oumhreie, 
sous le frais ombrage. Flous e oumpretes. 
UAJf. Pleura et doux ombrages. — Avec le 
▼erbe ka, faire, ha ottmbre, au fig,, « por- 
ter ombrage », inqui^ter: Be-feri^que^m his 
ommhrt, Va-t-en, tu me fais ombre, « 6te*toi 
demon soleil ».Au fig., tu m'importunes, tu 
ra'incommodes, tu m'ennuies.— , abri, pro- 
tection : L'ombra de ton aki santa . PS . 
L ombre de ton aile saiute. Onibra clara, 
protection eclatante , manifeste : Suus 
tons bay lets Ion cm bra sia clara, IB. Que 
sur tea serviteurs ta protection soit ma- 
nifeste. — Lou parsaa de las Oumbres. 
V. BAT. « Le royaume des morts. »> 

0UMBBJ2JA, Oumbreya, ombrager. 
Voy. Oumpreia, 

OUMBRERE; voy. Oamprere, 

OUMBRftTRB, Ombreire, om- 
brage :Zo« isedaU boalers de Sola... per lo 



GUN 



113 



entretenement de Vomhreire deus bestiars en 
temps d'estiu. gout. 8. Les defensde 8oule 
« pour Tentretenement de Tumbrage des 
bestails en temps d'este. )> j. db bbla. 

OUMBRIU ; voy. Oumpriu, 

OUMBROUS, ombreux, qui donne de 
Tombre, qui est couvert d*ombre : Hens 
la capire oumbrouse, v. bat. Dans la 
chapelle ombreuse. 

OUMEUG; voy. MeUc, 

OUMBTB(dim. de oum, orme), forn., 
ormeau. — Voy. Aumate. 

OUMETE, Ometer, omettre: IW 
maniere de brebitat ey ometat... arch. Pour 
maniere de bri6vete (pour abreger), j'ai 
omis. . . 

OUMPRE; m^me signification que 
Oumbre. 

OUMPRE JA. Oumpreya, ombrager. 
— , ref., se tenir k Tombre, au frais sous 
Tombre. — Debat ed ed sompreia. PS. il 
s'abrite sous lui (il prend son bon plaisir 
en lui). 

OUMPRfiRE, ombre, beaucoup d'oni- 
bre, ombrage: Nou bey pas las pkyres deu 
eamii. . . Tout que-m he gran oumpr^e, 
PR. B. Je ne vois pas les pierres du che- 
min... Tout me fait grande ombre. Las 
oumpr^es, las oumbrdres, les lieux om- 
brages . 

OUMPRIU, Oumbria, qui est k Tom- 
bre, qui n'est pas expose nu soleil. — 
Senti Voumpriu, sentir I'ombre, le ren- 
ferme . 

OUN, Oum, Om, on : Oun nou pot ha 
tout a soun lesi. On ne peut tout faii'e k son 
loisir. Oum €Utz lou mau mey /acilement 
que lou bee. IM. On dit le mal plus faci- 
lement que le bien. L'oum, Ton : Si au 
temps de Vesprabe l'oum se sovstU dab pa- 
tiencie. IB. Si au temps de Tepreuve Ton 
se soutient avec patience. Om ac dii:. R. 
On ledit. — Voy. Horn. 

OUN, On, Ont, ou : Atts cousialatzde 
Oan, oun cante la cigale. nav. Sur les co- 
teaux de Oan, oi^ chante la cigale. Lopi-at 
on I'homi mort es sepelit arch. Ia) pn* 
oA Thorn me tue a ^te enseveli. Aniauton. 
vos ont nos fniatz, h. a. Arnauton, oCi 
nous menez-vous? ilottn (Aspe, Baretous): 
Aoun soun adare aquetz douciousf IM. Ou 
sont maintenant ces docteurs.— Voy . Or, 2« 

OUN, pour haboun, ils eurent, de 3abi, 
avoir. 

OUNCE, Osce, poids : Une onse 
(once) de sede. R. Une once de soie. — 
Voy. Once. 

OlTNCLiE, Oncle, oncle : Ouncles e 
neboutz. Oncles et neveux. 

OUNCOliIRE ; mSme ^ignificatioo ^[oe 
Encoi, Encoire. 



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114 



OUR 



O U N G O U , Oncon, Oncoo, oncie : 
Plaa qui nou p'hayi counegut, Ouncou, 
bou8 siatz lou plaa hiengut ! nav. Bien que 
Jc ne vous aie pas connu, oncle, sojez le 
bienvenu ! Que bierd d'hereta d'u ouncoun 
d'Amerique, orthez. II venait d'heriter 
d'un oncle d'Amerique. Un oncoo, fray de 
son pay. ENQ. Un oncle, frere de son 
p6re. Onco, dans le meme texte. Oiicon e 
nehod, L. o. Oncle et neveu. — Ouncou, 
aieul: Abraham, nou^te ouncou. n. past. 
Abraham, notre aieul. 

OUNCOUN ; voy. le precedent. 

OUNCTIOU, Onctiou, onction. — 
L^Extreme-Onctiou. cat. L'Extreme-Onc- 
tion. — Oindre se dit Unta. 

OUNDRA, Ondrar ; voy. ffondrar. 

OUNDRABLE, Ondrable ; voy. 
Hondrable . 

OUNDRADAMENT ; m^me signi- 
caton que Ilondradament, 

OUNDRE, ornemeat, parure, bijoux . 
— Voy. Houndre. 

OUNZAU, Onzal, onzi^me : L'onzal 
de juin, 1580. P. B. Le onzidme jour de 
juin. On dit aujourd'hui plus frequemment 
ounzi^me . 

OUNZE, Onze, onze. 

OUNZIEME; voy. Ounzau. 

OUPINIOU, Oupiniou; voy. Opiniou, 
Aupiniou. 

OUPRESSIOU, OUpressiou, Opres- 
sioo, oppression. 

OUPRIMA, Ouprima, opprimer. — 
Voy. Opprimir, 

OUPTA, Optar, opter. — , desirer. 
Ouptat, optat, participe passe employe 
comme substantif : Bemr a son optat. bar. 
Venir k son desir (i ses fins) . 

OUPTIOU, Option, option, choix. 
— , desir. 

OURADGE , Oiiradge , orsLge : Nou 
bin James deu ceu cade taa gran ouradge . 
F. EgL On ne vit jamais du ciel tomber si 
grand orage. On. dit aussi ouratye^ ou* 
ratye, auradge, auratye. — Lat. « aura* 
ticum. » 

OURAD JOU6, Owradjous, orageux . 
Ouraiyous, ouratyous ; Auradjous, aura- 
tyous, 

OURATOU, orateur : Tant de cridoB- 
sh, pretendutz ouratous. nay. Tant de 
criailleurs, pretendus orateurs. 

OURBI, Orbir, ouvrir : Deya per las 
may sous que s'orben las/rinestes. A. M. 
D^j^ aux maisons s'ouvrent les fendtres. 
Ourbi la bousse epara I'esquie. lett.obth. 
Ouvrir la bourse et tendre Techine (payer 
rimp6t et tout subir). Orb soun toubaque- 
Totf y qu'en «wce ue press, nay. II ouvre 



OUR 

s.a petite tabatiSre, et il aspire ime prise 
(de tabac). En ourbini la perpere, lam. 
En ouvrantla paupi^re. — Voy. (hdtrl, 
Aubri, 

OURDENARI; voy. Ourdinari, 

OURDBNARIMENTZ; voy. Ourdi- 
narimentz. 

OURDI, Ordi, masc, ordre, com- 
mandement : Qu'habetz dot ourdi. . . v. 
BAT. Vous avez donn4 ordre (vousavez 
commande). Ordese ditaussi: ^.u^ediaiM 
ordes. Obeir aux ordres. — , arrangement, 
disposition des choses : N*ha l&oat arri 
sens ourdi dens la soue creature, Uf.(Dieu) 
n'a rienlaissesans ordre dans sa creation. 
— Loiks tree ourdis, les trois ordres des 
Etats, la noblesse, le clerg^, le tiers etat. 
Quoand d^u Beam, a Pau, cade an, Icm 
deputaiz Deus tres ourdis tienen autes-copt 
lous Estaiz. P. Quand du Beam, k Pau, 
chaque annee, les deputes des trois ordres 
tenaient autrefois les Etats. — , f6m., or- 
dre religieux : Las m/iysous de las ordii 
nideus kospitaus, F. B. Les maisons des 
ordres religieux et des h6pitaux. — Ourdi, 
genre, espdce : Gran sacerdoi iu es dt 
Vordi qu'era Melchisedech . PS. Tu ea 
grand pr6tre ( grand sacrificateur} Ji la 
fa^on de Melcnissedech. 

OURDI, Ordir, ourdir. 

OURDIA, commencer. — Lat. « or- 
diri. » 

OURDIAT, qui a de Tordre : Hemm 
ourdiade, Femme qni met et tient tout 
en ordre dans la maison, dans le manage. 

0URDID£ , Oardiner , ourdissoir : 
Un ourdinerab sa broucade . arch . Un our- 
dissoir avec ses broches. 

OURDIMI, la chaine, les fils d'one 
etoffe entre lesquels passe la trame. 

OUDINABJ , Ordinari , ordinaire. 
Ourdenari se dit aussi. -r L'ourdinari, 
Tordinaire, ce qu'on a coutume de senir 
pour le repas, — Ha drin depart a Vour- 
dinariy dans nay., faire un peu de part i 
r ordinaire, donner un peu de ce que Too 
a, de ce dont on jouit. 

OURDINARIMENTZ , Ordina* 
rimentz, ordinairement. OurdenarimeaU 
est aussi usite. 

OURDINATIOU, OrdinaUoo, or 
dination, action de conf^rer les ordres de 
TEglise. — , ordonnance, arrfite. — Voy. 
OrdinaUoo. 

Oardiner ; mSme signification que 
Ourdidi, 

OURDISSADGE, Ourdissatye, out- 
dissage. 

OURDOUNA, ordonner. commander. 
-^1 arranger, disposer. — Voy. Ordena. 



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OUR 

OURDOUNADOU, Ordenador, or- 

donnaieur, ^ui ordonne, qui dispose. — , 
arbitre, celui qui prononce definitivement 
dans un differend. 

OURDOUNANCE^ Ourdounmce, or- 
doimance. — Voy. Ordonance. 
OURDOUNHE, Orc^o^n^^ ordonnateur: 
Pieotftre partit,' qu'ire noumat d'aufficif 
Dab ilie, orchgtU ia reglalouserhici. nav. 
Picot etait pard; il etait nommd d'office, 
arec Elie, ordonnateur pour regler le ser- 
rice. 

OtJRE (Bay.), oA: Hotml clare,... 
Dure bos te miralha, abibl. Une ciaire 
fontaine oik tu vas te mirer. — Voy. OB. 2. 

OUREIiHAA, OURBLHE; voy. 
Aurelhaa, Aurelhe. 

OURESOU^ oraison, priire : Lou Pa- 
ter que nous aperam Vouresou douminuiale. 
CAT. Le Pater que nous appelonsl'oraison 
dominicale. — Voj.Auresou. 

OURGINAU ; voy. Ouriginau, 

OURGXJIiH, Orc^lh, orgueil : Entra 
en lo Temple a h gran superbia e orguUi . 
H. 8. II entra dans le Temple avec grande 
superbe et orgueil. — , violence : Si horn 
faze mau ne orgulh ne force aus camicers. 
CH. D*ORTH. Si Ton faisait du mal aux 
bouchys; sil'onusaitcontreeux deforce, 
de vio%ice. Forces e orgulhs. bay. Vio- 
lences etvoies de fait. Feyt dorgulh, acte 
de violence, voie de fait : Horn aperefeyt 
d' orgulh, qui fe plague o trey arma be- 
dade en la carrere deu senhor, f.b. On ap- 
pelle (« fait d'orgueil », quand on fait plaie 
on que Ton tiro armo defendue dans la 
me du seigneur. F<^/ de sane e d'orgulh. 
Bar. Acte de violence qui a fait couler le 
sang. 

OURGniiHOnS, Orgnlhoos, or- 
gueilleux, arrogant : Se deniostra trap or- 
gulhoos.r. B. 11 se montra tr^s-arrogant. 

OURIGINAn, Originan, Original, 
originel : Lou peccat originau, cat. Le 
peche originel. — , original : Los cisterns 
originals deus... statutz deus Estatz.tiRCU, 
Les cahiers originaux des statuts des 
Etats. — Ourginau; se dit en parlant d'un 
individu : Aqueste homi, qubi ourginau ! 
Cet homme, quel original. 

OURIOXJ, Oiiriou; m^me signification 
que J urioM. 

OITRLA, ourler. Ourlat, ourle. — , 
joint, uni comme par une couture, en 
parlant de personnes qui sont toujours 
ensemble : Chum Birginie a Paul ourlade. 
s.UB. Cbmme Virginie cousue k Paul. 
— « Elle ne s'est point condamn^ a Stre 
cousue avec la reine. » SEVioNfi. 

OURMftU, ormeau : La qui-m deb^ 



OUS 



115 



anUa debat Vourmhi, lam. Oelle que tu de • 
vais m'amener sous Tormeau. — Ourmeu 
est lemot fr. « ormeau » que Ton a « beur- 
nisd. » Voy. Oum, om, du lat. « ulmus. » 

OURNA, Ornar, omer, parer. 

OURNAMENT, Ornament, orne- 
ment: Qu'^ bist parti ia larib^e Vourna- 
ment de nouste bedat, nay. J*ai vu partir 
pour la plaine Tornement de notre village 
— Voj, Bedat. 

OURS, Ous, Oos, Os, ours : Quepujam 
tout dret Decap a Brousset, Pays d'ours y 
darris. F. lab. Nous montons tout droit 
vers Brousset, pays (montagne oiisont) 
des ours et des isards. Lous ous, Jon crey, 
soun mey dous Que ma joene berg ire » m. 
Les ours, je crois, sont plus doux que ma 
jeune berg^re. Dah dus centz cabales unabe 
cassa I'ous, o. bat. (Gas ton-Phoebus^ aliait 
avec deux cents cavaliers chasser lours . 
L'oos e lo lean. H. s. L'ours et le lion — 
Oussati ourson. — Tua r ous, tuer Tours ; 
voy. Loup. — Senti l'ours, sentir Tours : 
sentir mauvais. — En fr., 11 fleure « bien 
plus fort, maisnon pasmieux one roses. » 
RfiONiBR, Sat. — Sargue bermelhe brodade 
ah la casse de Vos. arch., Inventaire des 
meubles etjoyaux d'ElSonore de Navarre, 
Serge rouge oii dtait brodee la chasse de 
Tours. 

OURSE, Ousse, ourse. — Tua r ousse, 
tuer Tourse. — Voy. Loup. 

OURS£, qui est de Tours, qui appar- 
tient^ Tours.—, grossier, rude. Sobriquet 
des habitants d'Asson: Oursis d'Assou. 
D. B. Allusion k leur rudesse. L'ours fr^- 
quente les hautes montagnes de cette 
commune. — Voy. Oussate. 

OURTA (de abourta), avorter. 

OURTIGA, piquer avec une ortie, 
avec des orties. — , ref., se piquer aux or- 
ties. 

OURTIGAA, lieu ouil ya des orties. 

OURTIGUE, ortie. — De quelqu'un 
qui est d'humeur pen facile, on ait: jDous 
coum u punk d'ourtigues. Doux comme 
une poig n^e d 'orties. — Voy. Ourtigut 

OURTIGU&RE, f^m., lieu oa il y a 
des orties. — , urticaire. 

OURTIGUT, « urtic^ », qui est, qui 
pique comme Tor tie. — U owUgut, un in- 
dividu pen commode : « Qui s'y frotte, s'y 
pique. » — Voy. Ourtigue. 

OURTOU, avorton. Voy. Ottrta. 

OUS ; voy. Ou (Orthez), pronom. 

OUS, pluriel de Oil. 

OUS (Ossau) ; mdme signification que 
Ours. 

OUSSAT;voy. Ours. 

OUSSATfiy chasseur d'ours. Sobriquet 



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116 



OUT 



des habitants d'Assouste: Ou8$ate8 d'As- 
sou^te, D. B. — Ours se dit ours et oub: de 
\k les deux adjectifs cnirse et (mssaie, en- 
tre lesquols il y a une difference de signi- 
fication bien marquee : oursen, gens gros- 
.siers comme Tours, les gens d'Asson; ous- 
«a(^,chasseurs d'ours, les gens d'Assouste. 

OUSSE; voy. Owrse. 

OUS8E) pour hahousse, qu'il etlkt, de 
HaM, avoir. Ousses, que tu eusses. 

OUSSERILHE. fern, sing., terme de 
mepris, des os, debris d'os. 

OXJSSI, pour kaboussi, que j'ensse. 

— Voy. Ou8se,2. 

OUST, Cost, aout: A la prumere 
Senta- Marie d'oost. arch. A la premiere 
(prochaine f^te de) Sainte-Marie d*ao<it. 

— \oy. A oust, Agoust. 

OUST A, Ostar, oter: Ostatz totasso, 
H. 8. Otez tout ceci. — Oetar depeccal. 
IB. Ddtoumer du p^che. — Un maynat qui 
de la leyt Per sa may mediose es ostat. PS. 
Un enfant qui par sa mere raSme est re- 
tire du lait (est sevre). — Feri un serbenL.. 
e hosta-u (osta-u) VaureUta dreta. H . s. II 
frappa un serviteur et lui enleva Toreille. 
droite. 

OUSTAU, Ostau ; mSme signification 
que Houstau, 

OUSTRE, outre: Passar oustre, F. 
Egl, Passer outre* — Voy. Ou^e, 

O UTR AJ>GE; voy. Outratye. 

OUTRANGE, Otransa, outrance: A 
toute otransa, PS. A outrance. — Deliura-a... 
de iotransa. IB . Tu delivres (raffiige) de 
Texcessive violence (du mechant). 

OUTRATJA, Outratya, Otradyar, 



0X0 

outrage : Lo menassa de oiradywr pet vu 
de feyt. bar. II mena^ 4o Tontrager par 
voie de tait (il mena^a de le frapper). 

OUTRATJOUS, Otra4)o«8 ; voy. 
Outratyotts, 

OUTRATYB, Ott/!rad!^tf,-Otpadje, ou- 
trage. 

OUTRATYOUS, Ouira^ous, outra- 
geux. — Dans PS, I'otradjoos, subst., le 
violent. 

OUTRE, Oltlve, Otre, outre, au dda: 
Lo besconte no pot dar n% alienor ds son 
patrimoni sedent otre de s/i bite. p. B. Le 
vicomte (le souverain de Beam) ne peot 
donner ni aliener (rien) de son patrimobe 
immobilier au dela de sa vie. Maridatoltn 
lo gratde sons parens. couT. s. Marie ou- 
tre le gr^ (contre le gre) de ses parents. 
— Voy. Oustre, 

OUTREGUTAT, Otrecatat, outre- 
cuidant: L'otrecutat qui braga. PS. L'ou- 
recuidant qui fait le fier. 

OU Y, au lieu de habouy^yeus, de Habt, 
avoir. 

OUYA, sinon, si cen'est: Qui-ppon- 
dere nuise, owya boste enemic f Qui vous 
pourrait nuire, sinon votre ennemi. T(Mi 
qu'ey banitat, ouya ayma Diueserbi^stml 
IM. Tout est vanity, si ce n est aimer dm 
et le servir seul. 

OUT AMI, OUjc^mi; voy. Aujami, 

OIJYOU; voy. Auyou. 

OtJTOURADE ; mSme significatioD 
que Auyourade, 

OXOIiB, Ochole, dans quelques textes, 
AECH., au lieu de Exole. Voy. ce mot. 



P Sonne fort k la fin des mots : Oaf, 
t^te ; cop, coup ; plap, tacbe ; serp, serpent. 

Dans le corps de certains mots, p, forte 
labiale, s'assimile k t, forte dentale, qui le 
suit : Dissattey pour dissapte, samedi; re- 
eattOj pour reeapta, recueillir, mettre en 
lieu silr ; settante, pour septante, septante-; 
setieme, pour sspteme, septembre. 

Onne trouve^u'un petit nombre d'exem- 
ples de la substitution du tsMp final: Cot, 
pour cop, coup, fois ; cat, pour cap, t6te. 
— Cette substitution est plus frequente 
dans Tidiome d'Agen. — Voy. Jasmin. 

p est muet aprds m dans les mots camp, 
champ I temps, temps; prononcez com, 



terns ; il ne se fait pas entendre non plus 
dans stpt. II s'est change en m dans <^- 
niane, semaiue, et en y dans caytiu, mise- 
rable. 

Anciennement, p muet se trouvait enirc 
m et n dans un assez grand nombre de 
mots ; on ecrivait : Dampnadge, dommage; 
fempne, femme; feste solempne, fSte soleo- 
nelle, et Ton pronon^ait comme aojour 
d'hui : Damnaage, hemne, 

Les deux consonnes ps sont muettes k 
la fin de toustemps, toujours; on dit tous- 
tern. Mais loung temps, longtemps, se pro- 
nonce lountems, — Cf. (fram. beam., 2' 
6d., p. 58-60. 



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PAA 

P, yous, complement direct et indirect: 
Yamrp fftmmeti, la hire, dep'apma tendre- 
wtenLJiESF. Je vons promets, la belle, de 
Tons aimer tendrement. — Voy. Bou$. 

PAA, Pan, pain : Paa blanc, pain 
blanc; ;oa gri$ (pain gris), pain bis. Taa 
sou Ikebadure. H. 8. Pain sans levain. 
Paaesgarp (Oloron; voy. Escarp), Pain 
bien levd, bien fait. Prestinherea qui fen 
fonahmmr. bat. Les boulangdres qui font 
da ptin k Yendre. — Anciennement, pcui, 
psdo, on paa e bit, pain et viu, signifiaient 
possession, d^ndance, suj^tion : Lo bes- 
tiar a men paa! F. B. (Le betail k mon 
pain) ie betail que je possdde, mon betail. 
Toikomi qui tonpaamedix nUnge, IB. Tout 
homme qui mange son pain (qui s'appar- 
ueot, qui n^eet sous la suj^tion de per- 
fioime]. Si yo ey domenyadwe, a mi se deu 
horn ciamar ds ma companhe e de man paa* 
IB. Si j'ai domenjadure (domaine noble), 
on doit se pkdndre k moi de mes gens et 
de moD pam (et de mes serviteurs) . Que 
w>Mpaa fit tni, ni companh dequeg que-u 
tmfra, IB. (T^oin est valable pourvu) 
qa'il ne soit ni pain, ni vin (au'il oe soit 
des serviteurs), ni des gens de celui qui 
le presentera. Filh o JUhe fore de jpan e de 
rtn. BAT. Fils ou fille bors de pain et de 
vin de. . . (fils ou fille emancipes, bors de 
bitelle). — Minya loupaa deu rey, pb. b. 
Manger le pain du roi. Etre en prison. 
« Les gedliers auront leur recours par-de- 
vantlacour en la Toumelle, pour Stre rem- 
boors^ sur les deniers du nsc du pain du 
roi quails foomissent aux condamn^s », 
deu paa deu rey quifaumechm aue crimi- 
nels ixmdamnatz , P. B. — Minya loupaa 
iU la nouce. Manger le pain de la noce. Se 
dit proverbialement pour signifier « Stre 
dans la lune de miel. » ^ Paa benedit ou 
IfemuUt, pain bdnit. A la distribution du 
pain b^nit, on dit (Oloron): Paa benadit 
j(m bau nUi^, Noupaeperm'en arregoula. 
Met per moun ame me eauba. Je vais man- 
ger du pain b^nit, non pour m'en rassa- 
Bier, maispoursattver mon&me. — Enigme 
dont lou paa benedit, le pain benit, est le 
mot: Qui ba tout dimenge ta misee haute 
E wtu bajamee a briepes ? Qui va cbaque 
dimsnche k la grand'messe et ne va ja- 
nuus i v^pres ? 

PAA, rar, Parelh, couple, paire : Un 
poa de goanteUtz. a. Une paire de gante- 
lets. Dm pare de capooe, bar. Deux paires 
de cbapons. Detzparelhe de boeus, r. Dix 
paires de boeufs. 

PAA, pair : En paa, en nombre pair. 
Paa, deeplaa, pair, impair. — Au paa, au 
P^.— , en comparaison de. 
TOMB 11 



PAC 



117 



PAA, pan, partie d'un mur : Demolir 
la murrdUiS tot per integre paa per paa . 
ARCH. Demolir la muraille tout entitlement 
pan par pan. 

PAAGOQUE, boulanger, et non « pain- 
g&teau i>, comme on Ta pretendu dans le 
Bulletin de la SociiU dee sc, letU etarte de 
Pau, 1874. — RATNOUARD « pancagola », 
cuiseur de pain. 

Paacoser; mSme signification que le 
Decedent : Une pacossere de Lascar, arch. 
Une boulang6re de Lescar. 

PAA-PAUSAT (pain-pose, rassis^; 
par cette denomination, on designe lln- 
dividu qu'on appelle en fr. « sainte-nitou- 
cbe. » Pan-paueat (Bay.) 

Paa8; voy. Pas, 1. 

PAA-SEGN&, pain b^nit 

Paater; voy. ranater. 

PABE, paonne, femelle du paon et du 
coq de bruyere. — Voy. Pau, 2. 

PABEROU ; mSme signif . que Papa- 
rou,2, 

PABfiS, Paues, pavois, bouclier : Lo 
pauee E lo fort glavi podat e«. ps. Le bou- 
clier est rompu et le fort glaive (aussi). 

Pabeser, arme d'un bouclier. — , fabri- 
cant de boucliers. Dans d^n. paveser. 

PABILHOXJ, Pabilhoo, pavilion.— 
Quoau es lo qui habitara en ton pavilhoo,.Jf 
PS. ( Eternef I ) qui est-ce qui sdjournera 
dans ton tabernacle? 

PABOU,paon. — VoyezPoow, Pau, 2. 

PAC, payement partial, a-compte k 
payer a un terme fixl : Cknt Uvres paga* 
dors en due pacs, lo prumer la Candelou, 
Vautre la Pentacoste, sbr. Cent livres paya- 
bles en deux parts, la premiere k la Ghan- 
deleur, Tautre k la Pentec6te. 

PACAA, « pacant », rustre, grossier. 
Pacanas, aug. — Sobriquet des gens de la 
commune de Momas : Pacaaede Mom^xe, 

PAGADGE, Pacatye, pacage. P. R. 

Pache ; voy. Pa^e. 

PAGHE; mSme signification que P^. 

PAGHERA, PAGHBRAA; voy. 
Paxera, Paxeraa, 

PAGHERADGE,PacA^a^^6;voy. 
Paxeradge, 

PAGHERADOU; m^me signification 
que Paxeradou. 

PAGH&RE, Paxhre, barrage, digue : 
Nassee epachh'ee sua loufluby deu Gave. 
p . R. Barrages et digues sur le cours du 
Gave . — , rigole : Las pach^ee deu me prat 
N'han coulat autant d'ayguete, desp. Les 
rigoles de mon pre n^ont pas coule autant 
d^eau. 

PAGHERENG; voy. Paxerenc. 

PAGHte, PAGHOU; raSme signi* 
fication que Pax^t, Pcucou. 8 



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118 



PAG 



PAGHin ; voy. Pucheu. 

PAGHOG, lourd, qui se remue avec 
peine : Lotis carpautz tripute epachocxs... 
Sautabm sus las heu8. lett. orth. I^s 
crapauds, ventrus etiourds, sautaientsur 
les fougeres. 

Pacote, paquet, ballot. — Port. « pa- 
cote. » 

Paooteres, marchandises en paquet, 
en ballot. 

PADENA ; voy. Padera. 

P A D B N B ; m^me signification que 
Padere. 

PADBRA, Padena, faire frire, cuire 
dans la po^Ie. 

PADERADE « poSlee », le contenu 
d*uDe poMe . 

PADtiiRB, poSle : L^oeu pascau qu'ey 
a la pacUre, n. lab. L'ceuf pascal (I'ome- 
lette de P&ques) est a la po^le. — 11 est 
d'usage, le jour de P4ques, de manger une 
omelette a la pus, au saucisson. — Gour- 
mand coumpadire, que-s minjari las cor^ 
nes de Mahoumet (Oloron). Gourmand 
comme la jpoSle, il mangerait les comes 
du diable. Padere^ seul, est employ^ pour 
signifier gourmand. Celui que 1 on appelle 
pcuUre de Camabal, po61e de Oarnaval, 
est tr6s- gourmand. — Qu'kan escarrat la 
padh'e. lis ont ecur^ la po^le. Se dit pro- 
verbialement, on ne salt pourquoi, d'un 
manage qui se fait un jour de pluie. — 
Enigme don.t la padere^ la poSle, est le 
mot : Ceude de paloume, Roudet de moulii, 
Que-t dau tout Bayoune, Si t'y escadz tau 
fnatii? PR. B. Queue de palombe, petite 
roue de moulin, je te donne tout Bayonne, 
si tu tombes juste ( si tu trouves ce que 
c'est ) d'ici k domain matin ? 

PADBROU, potion. — , enfant gour- 
mand. 

PADOBNGB, Padoensa^ droit de 
pacage. PadoessSy arch. m. 

PADOENGtii, Padoenser, qui a droit 
de pacage. 

PADOENT, pacage : Lo padoent ape- 
rat lo Junquee, DiCT. Le pacage appele le 
<c Junqud. » C'est aujourd*hui la grande 
place de la commune de Juran^on. 
Padoesse ; voy. Padoence. 
Padoir (pado-ir)^ paitre, faire pattre. 
On disait aussi apadoir. 

Padoir; mdme signification que le pre- 
cedent. 

PAGA, Pagar, payer: Pagahe hen 
praubamentz los ohrh. bar . II pavait bien 
pauvrement les ouvriers. On dit Jes gens 
de la commune de Bellocq: Boune caution 
de Belloc, Ere nou pague, you tapoc. 
Bonne caution de Bellocq, elle ne paye 



I 



PAG 

pas^ moi non plus. — Pagat, apius^, satis- 
fait: Pagaiz o iratz. arch. Apaisesonir- 
rites. Prosine no thien[t] sepagadentcon- 
tente de Bemat, son marit m. b. Prosine 
ne se tenant (pour) satisfaite nicontentede 
Bernard, son mari. Quant ag audi Saul, 
fo trop paguat. H. 8. Quand Saiilentemlit 
(apprit) cela, il fut tr^-satisfait— Prtga 
epaga qu'ey trop, PR. h. Prieret payer, 
c'est trop. En vieux fr. « Asses achate 
qui demande . » — Pour signifier « ^ous 
vous faites bien payer votre travail », oc 
dit proverbialement : Si Mtz miragks, gut 
p*enpagate. Si vous faites des miracles, 
vous vous en payez (vous vous les faites 
ayer).— • Dans les montagnes de Bareges 
H . -Pyr . ) : Coum noustra Damete de Em. 
't Mtz miracles que p'en pagats, Comme 
notre petite Dame de Heas, si vous faiies 
des miracles, vous vous les faites payer. 
— « La chapelle de Heas, consacree a la 
Vierge, est le but d'un p^lerinage celebre 
dans les Pyrenees, du 15aout auSsep- 
tembre. On y porte une multitude de pre- 
sents... du lin, de la laine, des baguei. 
des croix, de Targent, de Tor. Leproverbe, 
chose singuli^re chez un peuple tres- 
croyant, semble traiter ces offrandes arec 
irreverence. » c. 

P AGAA, paien : fferodes ere pagaa t 
hasalh de Vemperador, H. s. Herode etaii 
paien et vassal de Tempereur. 

PAGADOU, Pagadop, payeur: Bo^ 
pagadou, bon payeur. — Voy. Crubadou. 
PAGAOOU, Pagador, Pagader. 
payable, qu'il faut payer : Qui a deute a 
PasquepagadoUj Troubeloucoaresme court 
PROV. Qui adette payable a P&ques, tronve 
le car^me court, ^npene de xiv marfi 
d* argent paguedors . . . sens nulhe mercer. 
M. b. Sous peine (d'avoir it compter) vingt- 
cinq marcs d' argent payables sans (aToir 
k attendre) aucune gr&ce. Dues Uyitnaym 
per luy pagaderes, IB. Deux amendcsms- 
jeures payables par lui (qu'il sera tenu«ie 
payer). 

PAGALE (Bay.), derangement ;efi pa- 
gale, de travers : Yoenesse qui pourtatz foi 
hounet enpagale, LAO. Jeunesse qui por- 
tez le bonnet de travers. 
PAGAMENT, Paguement, payement. 
PAGE, Paye, page, un des cdtes d'cQ 
feuillet de papier. 

PAGE, page, jeune homme servant au- 
pr^s d'un roi, d'un prince, d'un seigneur. 
— Voy. Paye, 2. 

Paged, Payeg, ressortjudiciairecom- 
prenant les localit^s d'Araux et d'Araujc- 
son: Lo paged d'Araus. R. 
PAGERA, Pay^a, Pagerar, mean* 



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PAL 

rer: Quant lo pageraben, H. s. Quand on 
le mesurait (quand on mesurait le bois, la 
pi^ce de bois, pour Temployer a la con- 
struction). 

PAGERE, Payer§, mesure de longueur: 
QtMfU ago talhaiz sons fustz, pensabe que 
fossm.,. de pagere. H. s. Quand il eut 
taille 668 bois (ses pieces de bois), il pen- 
sait qu*ils ^taient de mesure (convenable). 
— Momi de ma payere. f. b . Un homme 
de ma mesure (de ma taille). — Payere 
saube, f. Past, (mesure sauve), juste me- 
sure. — D.-c. « pagella. d 

PAG&RE (Baretous), f^m.^ instrument 
aratoire ; le rayonneur. — Voy. MarcadS, 

PAGiSS, paysan. n. past. 

Pagor ; voy. PoU. 

PAGUB, paye, payement : La gent 
d'espade Qu^hanpague here chic, JiKV. Les 
gens d'dpde ont tr6s-peu de solde. — 
Uaryent tout en u cop, la hemne apagues. 
PROV. L'argent tout k la fois, la femme 
par des ii-compte. Se dit des « manages 
d'argent » oil la cupidity a plus de part 
que I'affection. La dot regue, on en jouit 
n'ayant pour la femme que pen d^^gards. 

PAGUEMENT; mime signification 
que Pagament, 

PAGUfiRE (vers TArmagnac), pi^e 
de terre expos^e au nord. 

Pair; voy. Pay, 

Paixadc^e ; mdme signification que 
Peixadge, 

Paixs ; voy. PHxs. 

PATiADAS, masc. plur., lampas, ma- 
ladie du palais des jeunes chevaux, des 
pores ; excroissances aux gencives. 

PALADE, pellet^e. 

PALADfi^ Palat, palais, partie sup^- 
rieure du dedans de la bouche. Voy. /^cn- 
fec.— RAYN., « paladel . » 

PALAGRIP (Baretous) ; c'est le «ras- 
trum » des Romams. Par sa forme et par 
ses usages, il tient k la fois de la fourcne, 
du r&teau et de la houe. 11 ressemble k la 
fourche et au r&teau, en ce que la tSte a 
trois pointes ecartees les unes des autres 
et dispos^es comme celles du riteau sur 
une ligne perpendiculaire au manche, au 
lieu d en 6tre, comme les pointes de la 
fourche ordinaire, un prolongement; mais 
la mani^re dont on Temploie frequemment 
ressemble & celle dont on se sertde la houe: 
on le l^ve de terre a chaque coup, puis on 
le rabat avec force en le faisant pdn^trer 
dans le terrain que Ton veut defoncer, dans 
le filmier que Ton veut enlever. — Voy. 
AXTH. RICH., Diet, des antiq, romaineSf 
etc,; trad, de M. Cheruel, au mot « Ras- 
ter, »— Dans RAYN., « Palagrilh, pellegril, 



PAL 



119 



sorte d'instrument » ; c'est pen dire. Fau- 
BiEL a ^t^ moins avise; il a donnd k pa- 
lagrilh la signification depoile, depoiUm, 
Que Ton relise dans la Ch, Crois. alb,, 
Mt. p. METER, t, I, p. 236 et 251, les 
deux vers oti palagrilh a etd employ^, et 
Ton verra qu'il n'est point possible que ce 
mot ait le sens indique par Fauriel. Le 
palagrilh ^tait ce qu'est notre palagrip. 

PAULHfiR, voy. Pale-h^. 

PALiAHERRA, remuer, creuser la 
terre avec I'outil Pctlah^. 

PALANGXJE, Palanque, pi^ce de 
bois servant de passerelle. — Dans certai- 
nes localites, la pi6ce de bois k la partie 
superieure de la barri^re d'un champ . — 
Cat. « palenca. » 

PAIiANGUETE, dim. du precedent, 
petite passerelle. 

PAIiAT; voy. Palad4. 

Palatorl, pretoire : Intra Pilat aupa- 
latory, H. 8. Pilate entra dans le pretoire. 
D.-o. c( parlatorium, 2, locus ubi judices 
litigantes audiunt. » 

PAIiAURE ; voy. Paraule. 

PALiATS, palais : Per las grans biles 
Que bederey de btytzpalays, F. lab. (J*irai) 
par les grandes villes, je verrai de beaux 
palais. Qu*ey lou rey de la terre, Lou chu 
qu'ey soun palays, nobl. II est le roi de 
la terre, le ciel est son palais. 

PALE, pelle : Pales, fossers e bedoys, 
R. Pelles, hoyaux et haut- volants. 

PALE-COUPE, Pale-cope, pelle de 
bois, creuse, pour vanner le grain, pour 
Jeter de I'eau. 

PAL.EES, Palds, Palois, de la ville de 
Pau : Chum hue d'Ossau se disin Ossalees, 
Tau medix lovs de Pau se noumenten Pa- 
lees. V. LE8PY. Comme les (gens) d'Ossau 
se disent Ossalois, de m^me ceux de Pau 
se nomment Palois. — Voy. Pau, 1 . 

Paleffer ; voy, le suivant. 

PALE-H&R, masc, bSche, houe. On 
dit aussi |?o/a^. Dans un texte, arch . , 
paleffer, 

PAL.EJA; voy. Pdleya, 

PALENG. pieu ; serie de pieux formant 
palissade : Pau deu palenc deu barralh de 
la Vila, F. H. Un pieu de la palissade de la 
fermeture de la ville. 

PALENCAT, Palengat, masc, palis- 
sade : Agos bastit augun palencat. arch . 
Qu'il eAt b4ti (fait) quelque palissade. 

PALENGOU, masc, perche qui main- 
tient le fourrage sur les chars. — Voy. 
Abalut, 

PAIitiS ; voy. Palees. 

PALETE, spatule de cuisine : xuii 
culhers $ une palete. arch. Quarante-trois 
cuillers et une spatole. 



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120 



PAL 



PAUBTB, omoplate de pore. 

PAIjBTA, Paleja, remuer i la pelle, 
remu«r le grain aveo une pelle. — - Bsp. 
V apalear. » — , tracer sur lesol une ligne 
avec la pelle, en I'enfon^ant Ug^rement k 
coups succeasifs. 

PALHA, couvrir de paille. — , gamir 
de paille. FcUha la9 eadUres. Empailler 
les chaises. 

PAIiHASSB, paillasse : Lapalhasse 
oun s'ctdroum, NAV. La paillasse ot ( le 
pauvre) s'endort PaUuusk, masc. (vers 
la Chalosse). 

PAIiHASSA, couvreur de toits de 
cbaume. — , empailleur de chaises. 

PAIiHAT, tas de paille, liti^re : Pal- 
hat dou hoarau, ssi. Litidre de la bouve- 
rie. — Coucher sur la dure; tu9 la terre 
pelade^ sentz negun palkatj bar., sur la 
terre pelee, sans aucun tas de paille. — 
UpalhcU de nht, Une couche de neige. — 
A palhatsi. En grande quantite, k tas. — 
— De I'avareoui entasse, on dit qu'il fait 
tas, que hepalnat 

PAL.HB, paille : Tree bros de fee e 
ires bro8 de palhe . arch. Trois chars de 
foin et trois chars de paille. — Qui de 
palhe ague cobert, goarde que lo foe,c no 
$'y day (haye) de pr^. Qui de paille a 
convert (sa maison), prenne garde qu'il 
n*y ait le feu tout pr^s . — Cf. Revue de 
Gascogne, tom.xxv, p. 535. — Croutz de 
paJhe! Croix de paille ! — \oy. Croutz. — 
Bau chic la palhe, Quoand lou hlat n'ey 
hore. PBOV. Pen yaut la paille, quand le 
bl^ en est hors. En fi*. « Pauyre homme 
n'a point d'amisn; — Vis (vil) est tenu 
pariout qui rien n'a. » L. r. de likct, 

PAIjHA, masc, meule de paille : A 
mieyjene, mieypaXhe., . pr.b. A la mi Jan- 
vier, la meule de paille rdduitede moitie... 
Si a cette ^poqne le pajsan n'a employ^ 
que la moitid de la meule de paille, il en 
aura suffisamment pour Tetable jusqu'i 
la r^olteprochaine — Voy. Burgue, 

PAIiHE; c*Mt an jeu des palketei{yoj , 
ce mot)le petit b&ton oia Ton a fix^ ^lTuu 
des bouts une epingle reconrbee en forme 
de crochet. 

PAIiHBT, pailIet.Pa2Aetou, dim. Pal- 
hetou de Mounenh. L*excellent vin de 
Monein . — >, ch&tain clair : Entratz bloun- 
detes, Entratz hruneteij Bieneiz palheiee, 
NAV. Entrez blondettes, entrez brunettes, 
Yenez jeunes filles aux cheveux ch&tain 
clair. 

PALHBTE (Vio-Bilh); mtoe signifi- 
cation que Palhole, 

Palheter, « fabricant de y^tements 
•acerdotaux. p. RAmoND. 



PAL 

P ALHBTBS, « paillettes. » — , petits 
morceaux de bois de senglumi ( voy . ce 
mot) dont les enfants se servent poor on 
leu : Ba a las palhetes (faire aux pail- 
lettes); en fr. « jouer aux jonchets >», parce 
qu'^rori^ine on jouait ice jeu avec det 
brins de jonc. Ce jeu oonaiste k retirer, 
k Taide d'un crochet, palM, 2, le plus 
qu'on pent des petis b4tons de bois confa- 
sdment places les uns sur les autres; on 
ne doit faire remuer que celui que Too 
cherche k degager. — De \k le sens de 
difficult^, d^obstacle, donnd au mot pa- 
^tM^ dans les expressions hica-y pathetes, 
trouba-y palhetes, J mettre, y trouver dei 
paille tes : N'arribaratz pas ad cteo, que 
py hicarey palhetes. Vous n'arriverez pas 
k ( vous ne parviendrez pas a faire) cela, 
je vous y mettrai obstacle. -— Cf. Esp. 
«< palitos », jonchets^ petits b&tons avec 
lesquels on joue. 

PAIiHOLE, menue paille sauvage; oa 
en fait des matelas, des paillasses. 

PAIiHOU ; m^me significatioB que 
Palhi, 2. 

PALfiOU, brin de paille, r^idu de 
paille. 

PAIiHUT, pailleux : H^ palhut, fei 
pailleux. 

PALIHERRA; mdme aignificatioD 
que Palaherra, 

PAIilSSAT, palis, serie de petits 
pieux formant cl6ture. 

PAIiLE, Panle, p41e. Pall4>t, palluchot, 
pilot. Pallas^ aug. 

PALLETA, Pallia, pAlir; voy. Poa- 
leya, Panlefa. 

Pal-Long; yoj, PoufO-Loung, 

PALLOn, Panlou, pAleur, 

PALMB, Um,, laurier it grandei 
feuilles. 

Palme, « palme », mesure de longueur: 
Cinq canes, dues palmes, de drap prts ob 
deus cassedors. r. Cinq cannes, deux pal- 
mes, de drap pris pour (le vdtement) dea 
chasseurs (de Gaston- Phoebns). 

PAXiMOU, poumon. 

PALOT, masc, petite pelle, ou ba- 
guette de fer pourtisonner. 

PALOUMBB, palombe (poedque}, 
colombe iPaloumbedeu Liban, Aue^(s» 
es anode. QAB., Colombe du Liban, tu ten 
es alloe au ciel. 

PALOUMB, Palome, palombe : Pa- 
loume bousquere. Pak>mbe s^joumantdaos 
les bois. Carque de palomes. P. r. ( Droit 
d'entr^ pour une) charge depaloinbes. 
— Paloumekf dim., colombe : thgais-rM^ 
paloumetes, qui y-ey a Cauterisf Dites- 
m<A, colombes^ qui est k Cauterets ? va- 
zuRB, Hist, du Bkam, p. 479. 



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PAM 

PAIiOUMlfeRS, f^. sing.; c*est un 
liea elev^ et particulieremeat dispose, oil 
a ete etabli un attirail special poor pren- 
dre des palomhes y paloumes . On ditaussi 
espanderles (Montaut), pandeles, BAR. ; en 
traduisant ^apanderles par « panti^res », 
nous n^avons indique qu'une parde de ce 
qn'il y a dans une paloumere. — « Dix 
hommes, neuf tropieds, quatre maiion- 
nettes, Des cordages sans no, grand nom- 
bre de raquettes, Un fantdme effrayant, 
dix cages, sept fileU, Voila mon attirail 
pour prendre des bisets. » La chasse aux 
pahmbes^ par messire Henry d*andichon, 
cure-archiprdtre de Lembeye (xviii* s.). 

PAIjOUM^RB, grande Quantity de 
palombes ; les palombes : An de glandere^ 
An de paloumere. pb.b. L'annee oil la glan- 
dee est abondante, il vient beaucoup de 
palombes. Le passage de ces oiseaux par 
DOS contrees a lieu en automne ; on leur 
fait la chasse de la Saint-Michel a la Saint- 
Martin: A Sent-Mtquhu, L'ap^, k la Saint- 
Michel (29 septembre), I'appeau ; A Sent- 
Luc, lou true, k Saint-Luc ( 12 oct. 1, le 
coup;^ Sent-Grvat, lou granpatac, iSaint- 
Grat (19 ocU), le grand coup; A Sent- 
Marterou, la flou, a la Toussaint, la fleur 
(les meilleures) ; A Sent-Martii, la fix, k 
Saint-Martin (II nov.), la fin. pb. b. 

PALOUBiKTE ; voy. Paloume. 

PALOUMSTE, fern., esp^ce decham- 
pignon, agaric palomet. A. manesoau. 

PAIiOUMETE (Aspe), petite son- 
nette de cuivre suspendue au cou des bdtes 
a come. 

PAIiPA ; m^me signif . que Paupa. 

Pala, Paluu, marais: No i ave null her- 
gtr, ant ere totpalu. l. o. ( Aux environs 
de Bayonne, du c6te de Muhale), il n*y 
avait aucun verger, mais tout etait marais. 
La grave aperade la Paluu, diot. L'eau 
bourbeuae appelee le marais. 

PALUG, Paluquet; m^me signification 
que PaloL 

PALUDETE (Ossau), f^m., petit ma- 
rais, terrain boueux. 

PALUQUET; voy. Paluc, 

Palaa; mSme signif. que Palu, 

PAM, Paam . emp&n. Mesurat au pam, 
Mesure k Tempan. Ave vi cootz de lone e 
unpaum mes. H. 8. II avait six coud^es 
de long (Goliath ^tait haut de six coudees) 
plus un empan. — Dans un « papier ter- 
rier » de la commune de Sem^ac, 1772, on 
trouve que le pam dtait de 8 pouces, 6 li- 
gnes.— Avec le verbe ha, faire, ha au pam, 
jouer i Tempan. Deuxjoueursjettent, Tun 
apr^ 1 autre, contre un mur, chacun, ime 
pi^ de monnaie ; celui-1^ gague, qui a su 



PAN 



181 



faire tomber la sieune de fa^on qu*il puisae, 
la main etendue, toucher les deux pieces 
du pouce et du petit doigt. 

PAMETA, Pam^'a, mesurer 4 Pern- 
pan, la main etendue, du pouce au petit 
doigt On dit ausei Pauma. 

PAMPAROLE, Pamparule (Obb&u), 
f6m., petit papillon. — Voy. Pt^palhole. 

PAMPARRE, f^mme charge d*A- 
tours voy ants. 

PAMPE (Bay.), poup^e. 

PAMPERRUQUE « danse de carac- 
t^re qui s'executait avec pompe dans les 
rues de Bayonne, au soa au tambourin, et 
principalement la nuit k la clarte des tor- 
ches. — Ha dansa la pamperruque. Faire 
danser la« pamperruaue »ii quelqu'un; lui 
donner une danse, le bien secouer, le bien 
battre : D'un eaut quou cad deuuB la nu' 
que E quou hey hroyement dansa la pam» 
perruque. lag. D'un saut, il lui tombe sur 
la nuqueet lui fitjoliment danser la « pam- 
perruque. » 

Pan, panneau: Las bartabereselospantz 
(pans)d$ dues caixes, abch. m. Les pen- 
tures et les panneaux de deux coffrea. 

Paii,pdne, panneton: Lopandelaclau, 
ARCH. Le p^ne, le morceau de ler, dans 
une semire, que la clef fait aller et venir 
et qui entre dans la g&che pour ferraer la 
porte ; le panneton, parlie de la clef qui 
entre dans laserrure. 

PAN A, Panar, voler, derober: Que 
I'has panatf-^U sae de bkU, pr. b. Que lui 
as-tu vole? — Un sac de ble. — Nulh horn 
no pant oeus daustor. F. b. Que nul homme 
ne vole des ceufs d*autour. — Pana Vhalet 
(voler Thaleine), n^oser pas souffler. — Tu 
m'at panat ta cara. PS. Tu m'aa cache ta 
face.— Paria-« (se voler une chose), ki dis- 
simuler, faire qu'elle soitmoins apparente: 
Que-s panabe la coude iantque pcmd^. (Le 
renard cach^ dans un moulin se vokUt) dis- 
simulait sa queue tant qu'il pouvaitJt^rue 
des Bass.-Pyr., dec. 1884, p. 569.— Z^p<i« 
se-m pana, ps. Le pied se derobe k moi 
(mon pied glisse) . Lat. « Motus est pes 
mens . » — De doulou.,. lo coo se-m pane, 
F. Egl, De douleur le coeur me manque (je 
suis en angoisse^je defaille).— ^u panat, 
a la derob^e, avec dissimulation. 

PANAN, masc. sing. , terme bas, par- 
ties sexuelles de la femme. Pananou, dim. 
Pananas, aug. — U panan, un niais, un 
l&che. 

Panatarie, paneterie. R. 

Panatdr, Pooler, panetier: Johan de 
Hoos, paater.de rey» ARCH. Jean de Hoos, 
panetier du roi. 

Panai^re, boolang^re : Fara,..pana' 



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122 



PAP 



teras. H. 8. II fera (de vos filles) des bou- 
lang^res. 

PANATORI, vol, larcin.— Le lieu 
que Ton appelle u panatori est une veri- 
table « forfit de Bondy. » 

PAND£:LB8 ; voy, Paloumh'e, 1 . — 
Los coloms qui se prenaran a las pandeles 
deu senkor de Sencte-Coloma, aroh. Les 
pigeons qui se prendront aux « panti^res » 
du seigneur de Sainte-Colomme. 

PANDOT, Pantot, petit pan, basque 
d*habit; dans oav., bout de cbemise qui 
pend. 

PANET, PANBYT (Orthez), petit 
linge d'enfant au maillot, lange : Yanou- 
letj U panet, noel. Jeannot (porte pour 
Tenfant J^sus) un petit linge. 

PANLB (Orthez); voy. PalU. 

PANLETA (Orthez), Panleja; voy. 
Palleya. 

PANLOU; voy. Pallou, 

PAN-PAUSAT; mSme signification 
que Paa-pausat. 

PANQUtiiRE ; voy. Paquese. 

PANSARD, pansu. Pansardot, dim. 
Pansardas, aug. — Voy. Sent-Pansard. 

PANSE, panse: Pendards a triple 
pause. NAV. Pendards k triple panse. Em- 
pleia de bous houssiis sa pance. F. EgL 
Remplir sa panse de bons morceaux. 
L'ave diit que eg lo dare deu cooteg per la 
panse. arch. II lui avait dit*qu'il fui don- 
nerait du couteau par la panse. 

P ANSOT, masc. , Paruote, fern . , petite 
panse. — U pansot, un petit pansu. 

PANTAGH, r41e, ralement. 

PANTACHA, r41er, « pantoiser », 
panteler. — Mon coo,., pantacha. ps. Mon 
coeur est agit^. 

PANTOT ; voy. Pandot 

PANTOn ; Pindividu que Ton nomme 
ainsi est tout ensemble bdta et pandour. 

Paor ; voy. PoU. 

PAOU, syncope de Pabou, paon : FUr 
de soun antique noublesse. Que ne Varrode 
lou paou. NAV. Fier de son antique no- 
blesse, le paon fait la roue. 

PAPAGAT, perroquet. — Esp. c pa- 
pagayo.w — , homme bonasse, paisible. — 
« On appelait papegai un oiseau de bois 
que, dans certaines villes de France, les 
habitants s'exer^aient k abattre avec la 
fldche ou le fusil. » cHSRUtL^ Diet. hist, 
des Inst., etc, 

Papalhoo, monnaie : Deu v papalhoos 
de boo aur e de boo pees ; 1345. arch. II 
doit cinq « papaiilons » de bon or et de 
bon poids. — Cf. d.-c. « paperini; monetse 
romanae species. » 
PAPAROU, mot d*enfant, petit p6re. 



FAQ 

PAPAROU, Paberou, mouron ; aloMe 
media. 

Papat, masc, papaut^ : Differenei de 
Vemperi ab lo papat, bat. Difi'drence de 
Tempire avec la papaut^ (en quoi le poo- 
voir temporel diff<^re du pouvoir spiritud). 

— Esp. « papado », papaute, dignite de 
pape. 

Papaat, papiste : Que nous autis^ pa- 
pauts, n'abem node Hnture, Ni noustes ea- 
peraas, de la sancte escripture, r, Egl. 
(Les huguenots pretendent) que nous au- 
tres, papistes, ni nos cures, nous n^avons 
aucune teinture des Saintes Ecntures. 

PAP£, Paper, papier. Paperot, petit 
papier, mauvais petit papier. Paperat, 
gros papier, gros mauvais papier. Pe^Ao^ 
Ihet de papi blanc. Que his dounc tu tut 
ma taulete f pbtb. Petit feuillet de papier 
blanc, que fais-tu done sur ma petite ta- 
ble ? Las armes de Moss, en grans escut- 
sons de paper. H. A. De grands ^cussons 
de papier aux armes de Mgr (Archambaod). 
Ckim es escriuL. . en aquest paper, r . Comme 
il est ^crit sur ce papier. — Paraule nou 
bau pape, PR. B. Parole ne vaut papier. 
En lat. « Verba volant, scripta manent » 

— Ouny-ha papi, Temoenh arr^, 04 il y 
a papier (des titres), temoin arri^re. On 
dit aussi : Oun y-ha pape, Temoenh arre. 
OCi il y a papier (des titres), temoin rien 
Test inutile). — Esp . « Donde papeles ha- 
blan, se callan barbas » ; ce qui setrouve 
mot k mot dans PR. H. Chtn y-ha papU, 
barbes que-s caren, 

PAPEROLE, grande feuille de papier 
k images. — , ecrit imprime, feuille vo- 
lante, circulaire, profession de foi, dont 
on fait pen de cas: Uepaperole enladede 
hiu. LKTT. ORTH. Uu 6cnt enfle (rempli) 
de fiel . — Paperoles, paperasses : Prim- 
cururs, aboucatz, dab de granes raubiolet^ 
Que y-anaben a pie, carcatz de paperoles. 
p. Procureurs, avocats, avec leurs gran- 
des robes, y allaient &pied (au Parlement), 
charges de paperasses. 

Papoadge, succession d'aieul : Bien 
de papoadge. gout. 8. Biens de snccession 
d'aieul. 

Papoau, qui vient de I'aieul : LosUm 
papoaus. , . aquetz qui provienen deupaif' 
grand ou may-gra^nde, cout. 8. Les biens 
« papoagers >» (sont) ceux qui vienoent da 
grand-p6re ou de la grand m6re. — Voj. 
Abitii. 

Papoo, 

PAPOU, Papoun (Bay.), grand-pcre. 
Dans KNQ., papoo. 

PAQUESE, Panquire, belette: Pint 
coum la paquese, pky. Fine (rusdc) comme 
la belette. 



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PAR 



PAR 



123 



Par; voy. Paa,2, 

Par, 3* pers. da sing, du pr^s. deTin- 
dic, de Pare, paraltre. 

PAXiA, Parar, appr^ter, disposer.—, 
parer, orner, embellir. — Para la pet/re, 
parementer la pierre pour Templojer aux 
constructions : Peyre parade de punte de 
marteg, art. Pierre parementee avec la 
pointe da marteaa. — Moungetes parades 
(Vic-Bilh). Haricots tachetes, bigarres.— 
Pour signifier c parer un coup », leviter, 
on dit 6tra-« u true, detoumer de soi un 
coup. Para low trucxs, c'est recevoir les 
coups, 80 laisser battre. Ourhi la bouese e 
para I'eaquie. lbtt. obth. Ouvriria bourse 
et tendre Techine (Payer TimpOt et tout 
subir). — Voy. dans ratn, Lex, , iv, p. 423: 
« parar », presenter, tendre. — Para la 
plouue Unit lou die. Rester tout le jour sous 
la pluie.— Para ; voy. Apara. 

PAR AT>B, parade, vanity, ostentation: 
Hoeye la baniUmse coumplaaencie e la 'Da- 
rode. IM. Fuir (eviter) la vaine complai- 
sance et Tostentation. En menhs-pretz es 
en la ciutat Lor parade eprosperitat . PS. 
La proeperite dont lis font parade est en 
mepris dans la cite. 

PARAJDGE, parure: Quinhe veaOdure 
de paradge, P. b. Quel v6tement de parure. 
PABATiKT ; voy. Parau. 
PABANGLETB, esp^ce de mesange: 
Qui sera lou meseadge f La paranglete ou 
Vesparhi f CH. P. Qui sera le messager ? 
La mesange ou T^pervier ? — Pour va- 
riante, voy. Calendrete. 
PABAPDiOUYE, parapluie. 
PARASSOL, parasol. 
PABASSOUIjAYRB, fabricant, mar- 
chand de parasols, de parapluies. 

PARAT, occasion, cas, chance : Qu'hor 
h^ (habouy) lou parat de hede paasa 
causes eetranyes, LETT. obth. J 'eus la chance 
de voir passer des choses ^tranges. En 
quin parat se troubabem amasse. lam. En 
quel cas (dans quelle situation) nous nous 
trouvions ensemble. — Voy. Mau-parat 
PARAT, apprSt^, dispose : Minaut, 
louserocxsparatzEntalacassedeusarratz. 
N. lab. Mmon (le chat), les crocs faits 
poor la chasse des rats. — , pare, orn^. 

PARAU, p^trin. Paaralet, dim.— (Ba- 
retous), uslensile de bois en forme de pe- 
tit petrin ; on y met du linge que Ton porte 
aalavoir. 

PARAUIjE, Palaurey parole: Uepa- 
raule injur louse, cat. Une parole inju- 
tieuse. Jean de DiseroUy mvnistre de la 
pakure de Diu en Veglise de Oloron. abt. 
Jean de Diserote, ministre de la parole 
de Dieu en Teglise d'Oloron. Tot Jumi qui 



es de hertat out la mia palaura. H. 8. Tout 
homme qui est de la verite ecoute ma pa- 
role. — Paraules p^gues a bouixitz. pb. b. 
Paroles sottes k boisseaux. Que de gens 
parlent de tout et ne savent rien I Paraule 
nou baupaph» Parole ne vaut papier. Voy. 
Pap^. — Paraules d'anyoulou, Urpes diu 
diable. PR. H. Paroles de petit ange, on- 
gles du diable. En fr. xvi* s., « Paroles 
dVngelot, Oogles de diablot. d q. meu- 
BIBB. — Paraulete, parauUne, paraulote, 
dim. Beroyes paraulines, mechantz digtous. 
Jolies petites paroles, mauvais petits 
doigts. Se dit proverbialement des gens 
qui parlent bien, mais agissent mal. — 
Esp. « Palabras hermosas, cosas las no. i> 

PARAUIJS, masc. sing., la parole, 
les paroles. — , recit : Audits moun parau' 
lis. p. Ecoutez mon recit. Muse deu parau- 
lis. LAM. Muse des recits. — Se prend le 
plus souvent en mauvaise part., verbiage. 

PARC, masc, pare, bergerie. — , cour, 
basse-cour d'une ferme, d'une maison de 
campagne. Parquet, dim, ^ Lou parquet 
de Mayolis. C'^tait, dans Tun des quar- 
ters surburbains de Pau, une espdce de 
« cour des miracles », sur un terrain ap- 
partenant au sieur Mayolis. 

Parciaa, copartageant, associa: No 
porti armes contre sonparciau. abch. o. 
Qu*il ne porte point armes contre son as- 
soci^. 

PARD, bigarr^, hB.no\6:\Quoant de 
coucardes, de ribans, Sustout de blue, de 
berdz, de bkms !... Qu'ey drinparde la may- 
nade ! nav. Que de cocardes, de rubans, 
surtout (}e bleus, de verts, de blancs ! La 
fillette est un peu bariolee. 

PARDES, taches de rousseur. 

PARDILHOU, Pardilho, esp^ce de 
drap : Draps pardilhous . p. b. JV'emple- 
gue autre lane que fine en pardilhos elm* 
reus. ABCH. II n emploie d'autre laine que 
de la fine pour les « pardillons » et bu- 
reaux. — Esp. « pardillo », drap tres-fort 
dont s'habillent les gens de la campagne. 

Pardo ; mSme signification que le pr^- 
cedent. 

PARDOU, PARDOtJNA; voy. Per- 
dou, Perdouna. 

PARE, PAREGHE ; voy. Parer, 
Parexe. 

PAR£iIjH, paire, couple; voy. Paa, 
2. — , adj. ; mSme signification que Pa- 
Hi. 

PARELHAN (Bay.), camarade : Per 
lousounsemblable esta bounparelhan. lag. 
Pour son semblable ^tre bon camarade. 

PAREMENT,ce qui pare, cequiome, 
atour. — , avec le verbe na, faire : Ha lou 



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Lbks.'t. 



124 



PAR 



paremeni delapkyre. Parementerla pierre. 

PARBNTABGE, c parentage. » — 
Dans PS., race. 

PARENT ALHE, parents (les parents 
et allies), sens pejoratif. — Bastardalhe^ 
node parentalhe. prov. BS,tardB, aucune 
parents. 

PARENT AT, parente, consanguinite. 

FARENTAU, apparent, manifeste : 
Si lo layroci no es parentau, lo layroo se 
eadisera, F. B. Si le vol n'estpas manifeste, 
le voleur se justifiera. 

Parentest, famille: Darrer parentesi 
de Benyamin. H. s. (Saiil dit: Je suis de) 
la demi^re famille de (la tribu de) Benja- 
jamin. Ilomide monparentesc; 1314. Aboh. 
Un homme de ma famille. —-Mai traduit 
dans F. B., « parrainage » ; ^dit. Mazure et 
Hatoulet.— bayn. « parentesc », parente. 
— Cat. « parentesch », famille. 

ParentMe (anc. fr. « parentele », les 
parents), parents : Graade parentele, arch. 
Degr^ de parents. — , race, lign^e : Per las 
hemnes qu'ha drin goantat la parenUU. 
PUT. Par les femmes (par des mesallian- 
ces), il a un pen alt^r^ (la noblesse de) 
la race. 

Parer, Pare, paraitre : Diu hculou ha 
pare son courroux. F. EgL Dieu voulut 
f aire paraitre son courroux. Daban[t] tons 
oelhs no parera. P8. (L'orgueilleux) ne pa- 
rattra point devant tes yeux. La estelapar 
F. B. L'^toileparalt. — , apparoir: Cum 
par en la carte, enq. Comme il appert de 
la charte. — Voy. Apparer, 

PARET, paroi, muraille, mur de tor- 
chis : Etz parets de Taute (Aste, H.- 
Pyr . ), les murailles de Taute. « Restes d*un 
petit donjon de construction cyclopeenne, 
au-dessus des mines du ch&teau de la mat- 
tresse d Henri IV, Corisande d'Andoins . » 
Gfuide Joanne . 

PAREXE, Pareche, paraitre. Que pa- 
reix, il parait; parescou, il parut. Aqueres 
mountines Que s*abaxaran. . E mas amoure- 
tesqueparexeran. ch. p. (attribuee k Gast.- 
Phoebus). Ces montagnes s^abaisseront, 
et mes amourettes paraitront. 

PAR6AM, Pargami, Pergami. par- 
chemin : Lege hens lous pargams. f . Past 
Lire dans les parcbemins. Peigts de par- 
gam rasonnahtes en grandour. p. R. (Les 
notaires doivent ecrire leurs actes sur des) 
peaux de parcbemin de grandeur raison- 
nable. Leire scriute en pergami. enq. Let- 
tre ^crite sur parcbemin. 

PARGAMINlfi, Pergaminie, parcbe- 
minier. 

Parge, ?,omement, ? : Unesinte (ctnte) 
d'argent, lo parge de satin Jigurat de fiu 



PAR 

d* argent; 1592. arch. Uae cetnture d'ar- 
gent, Tomement de satin figure de fil d'tr- 
gent (une ceinture d'argent omee de satin 
brode de fil d'argent).— Esp • « parergon p, 
omement ajoute. 

P ARGUIE, Parquie, cour, baBse-coor 
Lous hasaas lusentz qui^s passeyen Mia las 
noustes parguies, lett. obth . Les coqs lui- 
sants qui se prominent dans nos basaes- 
cours. — Nouplau pas alabie Auiatdqu'a 
la pargiMs, PR. b. II ne pleut pas snr le 
cbemin autant que dans la basse-coor. Pro- 
verbe usit^ en parlant detoute jenne fille 



3ui, peu satisfaite de son chez Boi« a bite 
e se marier, comptant qn'elle s^ra plus 
heureuse dans lamaison de son mari. On 



en fait aussi une application plus gdn^rak, 
an sens du proverbe des H.-Pyr.: « Nw 
nebe e nou plo Ta qui ana bo, 11 ne neige 
ni pleut pour qui veut aller (poor qm a 
resolu de partir). 

PARI, Parir, enfanter: La regime,., 
abe parit un beu prince, aperat Hmrk. 
ABCH. La reine avait enfante oa bean 
prince, appeU Henri. Ma may me pariba. 
PS. Ma m^re m'enfantait. Verges oemu- 
bera e parira filh . H . 8. Une vierge con- 
cevra et enfantera un fils. — On dit ppovcr- 
bialement dans la vallee d'Aspe : Hemnt 
parite De u an n'e goarite, Femme qui a en- 
fante d*un an n'est pas guMe, -^, mettre 
bas : Parir los anhets. OOUT. s. Mettre bas 
les agneaux. 

PARI A, parier. 

Pariadge, Pariage, par^age, pwiage, 
terme de jurisprudence ii^od&le. — , eon* 
vention, accord, association : ^n/etlMsi- 
pagnie e pariage,,. de pecker,, . lous urns sm 
lous autres franquemms. arch. b. lis oat 
fait society et accord de faire paitie les 
uns sur les autres en francbise (aeoord 
entre des gens de locaHt^s Toisines, poor 
que leurs troupeaux puissent paltre hbre- 
ment sur les terrains des uns et des an- 
tres). — Lous pariatges que IHu he dal 
Moyse. F. Egl. Les conventions que Dien 
fit avec Mo'ise. 

PARIA-S, s'associer : Parieks db l» 
flaunhacs, PS. Faire society avec les flat- 
teurs. 

P A R I A T, participe pass^ de pwna, 
parier. — , accord : Per nou siy quin jm- 
riat eus Inn abiene, lac. Pour je ne sais 
quel accord on les vit s*entendre. 

Pariatye;m6me significatioBquePa' 
riadge, 

Parle, union, accord : Aver heneparif 
e amistance. arch. o. Avoir bonne union 
et ami tie (^tre bien d'accord et amis). 

PARIS, compagne, femelle: iVeM 



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PAR 

Mrt«, prendre compagne, prendre femelle. 
Voy. Pariaune. — 8m$ prene parte. d!a8- 
TB06, 1, p. 272. Sans union cnamelle. 

PARiA, pareil. — Qu'ey toutparU. 
C'esttout nn. — , adv., pareillement 

Parier,copropridtaire. Prene, recehem 
parier. abch. m. Prendre, recevoir comme 
copropri^taire ( prendre, recevoir en pa- 
riage). 

PARIaH A MBNTZ, pareillement. 

PARIOU, le pareil, la pareille ; le 
mile ou la femelle d*un couple ; lous pa- 
riaus, lea deux qui font la paire, le couple. 

PARIOUNE, femelle d'un couple : 
Tendre coulown, quoand gratee ia parioune, 
LAM. Tendre pigeon, quand tu caresses 
ta femelle.— Voy. Parte, 2. 

PARUi, Parlar, parler : Mey ayeii 
qu'eyde ccmt-s.^que de nou pat porta trap. 
uf . 11 est plus aise de se taire (jue de ne 
pas trop parler. — , prononcer, dire : Pre- 
pans $t^nens ma hougyta parlara. PS. Ma 
bouche prononcera des <tiscours jpleins de 
aagesee. So qui jo parli. H. B. Ge que le 
ilis: So qui attdira, parlara. IB. Ce qu il 
entendra, il le dira.— Porto ^eroy (parler 
joli), avoir une aimable conversation. Porto 
lid (parler laid), tenir de laids propos.— 
Porta ae gouyate, frequenter une mle, la 
courtiser. Parla u gouyat, avoir avec un 
garden de fr^uentes conversations. De 
jeune homme et jeune fille qui se fr^quen- 
tent, conversent par amourette ou « pour 
le bon motif », on dit que-tparlen n, « ils 
M parlent. » 

P A R £i A A, Parlap, mase . , parole, 
propos : Segon sons parlaas e gestz. bar. 
D aprds ses paroles et ses actes. Los pru' 
nars parlors, IB. Les premieres paroles. 
Dtacon a nd tals o semhUxntz parlaas. art. 
On me dit telles ou semblables paroles. 

PARLADOB ; voy. Porlatye. 

PARIjADURB, manidre de parler. 

PARTiAMKWT, parlement.^, entre- 
tlen, discours : Los honUs d^A spe agon par- 
lament ah Mossen Oaston, vescompte de 
Beam. P. B. Les bommes d'Aspe eurent 
entreden avec Mgr Gaston, vicomte de 
Biam. Era ana conHnuan Son parlamen, 
E toco loe puns qui son En differen. CH. PR. 
Elle alia continuant (elle continua) son 
discouni, et toueha les points qui sont en 
diff^rend. 

PARLASSBTA, ne faire que parler, 
parler k tort et k travers. 

PARLA TOR I, jparloir. L. o. 

PARIjATYB, Parlodge, parler, lan- 
g«fe. — Ha ha parlaiye, faire la delibe- 
ration, delib^rer: Louspayrans deu hilatye. 
Mat Voum eoumunaiu, Hahht keyt lou par- 



PAR 



125 



latye... lam. Les anciens du village, sous 
Tonne communal, avaient deiib6re... -<*, 
parlage, verbiage. 

P A R L A R B, parlerie, babil, abon- 
dance de paroles inutiles. 

PARLOUTETA, bavarder: Quoand 
passam lou temps a parUmteya. IM. Quand 
nous passons le temps a bavarder. 

PARIX>UTBTAYRB, bavard. 

PARLOUTIS, bavardage : Si kicate de 
constat lous parloutis e las sourtides um- 
tiles.. IM. Si vous mettez dec6te (si vous 
vous retirez) des conversations et des pro- 
menades inutiles. 

Paroent, masc, contusion : vi soosper 
piaroent, zvin soos per plague leyau, F. b. 
(Amende de) six sous pour contusion, dix- 
biiit sous pour plaie majeure. 

Paroentar, contusionner : Plagat o 
paroentat. argr. Blesse ou contusionne. 
PARPALHBYA, papillonner iParpa- 
Iho parpalheye, sue la rose aleteye. lac. 
Papillon papillonne, sur la rose agite ses 
ailes. 

PARPAIiHOLE, fem., petit papillon. 
— , insigne de decoration k la bouton- 
niere, le ruban de la Legion dlionneur. 

PARPALHOU, Parpathoiiy papillon: 
Stts u rotise qu'ey hist lou parpalhou En 
houl^ant caressa cadeflou. r. lab . Sur un 
rosier j'ai vu le papillon, en voltigeant, ca- 
resaer cheque neur. Autour dere me fco- 
lanci. En hant hit drin Umparpalhou.^hy . 
Autour d'elle je me balance^ en faisant un 
peu le papillon. 

PARPAIiHOUN (Bay.); m^me sign, 
que le precedent* 

Parparance, preemption, l. c— Voy. 
Perparance, 

PARRABAST, paUtras. 

PARRABASTADB, grande quantite 
de choses tombees « patatras. » 

PARRAGUBTE; m^me signification 
que Esgarrapete , Garrapete. 

PARRAT, m41e de la mesange bleue . 
— , passereau : Qu*ha parratz au cap. 
PR.B. 11 a des passereaux dans la tete. 
Un individu distrait, un peu fou, celui 
dont les idees se brouillent, comme se 
mSlent souvent des voiees de moineaux 
qui piaillent. En fr. populaire, « II a une 
nirondelle dans le sotiveau. d a. dblvau, 
Lang, verte. — Parratz de Lous. d. b. 
Moineaux de Lons. Les habitants de Les- 
car appelaient ainsi leurs voisins du vil- 
lage de Lons qui venaient trop souvent 
les visiter aux heures od I'on se met k 
table. « Lemoineau qui entre chez vous 
et en sort quand il lui convient, a un de- 
faut tree- grave, celui d'uoe ponctoalite 



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126 



PAR 



excessive pour les heures des repas. » 
T0U88BNBL, Monde des oiseaux, 

PARRAT£, chasseur ,^mangeur de 
moineaux; se dit particuU^rement des 
oiseaux de proie, tels que Tepervier, le 
milan. 

PARBAUIjE, grosse femme ; en fr. 
« un paquel. » 

PARRE, mesange bleue : Lous piu- 
pius de la parre.SKi. Les n piu-piu » de la 
mesange. — Voy. Ouli. 

PARRET,masc.,PARRBTB, fern., 
(Ossau), fauvette. 

Parrochial, Parrochiaa; voy. Par- 
roquiau, 

Parronadge, ?, dans un texte, abch.; 
peut-dtre pour Payronadge; voy . ce mot. 

PARROPI, PARROPIE, paroisse. 
PARROPIAN, paroissien, habitant 
d'une paroisse : Los parropians de cascune 
parropie deu pays, ... de Sole se poden 
assemblar per tractor de lore besognes 
comunes. gout. s. Les paroissiens de cha- 
que paroisse du pays de Soule se peu- 
vent assembler pour traiter de leurs af- 
faires communes. 

PARROPIAU, paroissiaL 

Parroqnian, paroissien. — , parois- 
sial : La glisia parrochiala de SarU-Lau- 
rens de Pontac, aut, L'eglise paroissiale 
de Saint-Laurent de Pontacq. L'ostau deu 
caperaa parrochiau, d^n. La maison du 
cur^ de la paroisse. 

Parroquie, paroisse : La parropie 
de Sent^agme, digt. La paroisse de Saint- 
Jacques. 

PARSAA, Parsan, quartier, certaine 
portion de terre, de pays : Prenen en lo 
terradou algun parsan, . . per boalar. 
ABCH.B. lis prennent dans le terrain un 

3uartier pour le pacage des b(?eufs. — , 
is trio t : Sera in format per lo procuratre 
deu parsan, &. B. 11 sera inform^ par le 

Srocureur du district. — Vers 1548, 
[enri ii, roi de Navarre, avait divise le 
B^arn en six « parsans, » lis avaient pour 
chefs-lieux : Morlaas, Nay, Oloron, Or- 
thez, Pau, Sauveterre. — Lou parson de 
las Oumbres. v. bat. « Le royaume des 
morts. » 
Parsarle; voj/Parserie, 
Parser, Parsoer^ associ^, copropri^- 
taire. — , poss^dd k moiti^ profits : Una 
molin qui es parser deu senhor ah Vahat de 
Sent-Johan. arch. Unmoulin qui est (pos- 
s^de) k moitid profits par le seigneur et 
Tabbe de Saint-Jean. 

Parserie, Parsarie, copropriete : Se 
son abianqutz (ahiencutz) enter lor de feyt 
de parsarie de Vabadie de Lay, — abch. 



PAR 

lis se sont mis d'accord entre eux sur la 
copropriete de Tabbaye de Lay. — , chep- 
tel : Ha en parserie ung boeu, IB. 11 a on 
boeuf k cheptel. 

Parsie. cheptel : Cum Monicot thiengot 
laparsie demotoos. 7, b . Comme Monicot 
tenait k cheptel les moutons. Bestiar de 
parsie IB. Betail (tenu) k cheptel. 

Parsoer ; m6me signif. que Parser. 

PART, enfantement. — , action demet- 
tre has : A u part que-s aaura qui ey prenk. 
PR. H. En fr., xv« s. « A Taigneler verra- 
t-on lesquelles sont prains* » Lat. « Ad 
partus ovium noscuntur pondera ventmm." 

PART, part, portion d'une chose. Part 
au sac, part a la manche. PR. B. Part aa 
sac, part k la manche. Un escamotage. S« 
dit de celui qui fraude, k son profit, enfai- 
sant pour autrui les parts d'une chose.—, 
c6t^, endroit: Sa hietzen aquestepttrt,\e- 
nez de ce cdt^, en cet endroit.— Henri lY 
^crivait en 1588 : « 11 passera la part on 
sera M . de Turenne. » — Per part, de part, 
de las partz, de la part de : Lo diM>.,.pa' 
part de. bar. II lui dit de la part du fsd- 
gneur de Coarraze). De partz lo senhor. 
IB. De la part du seigneur. De tas partz 
nCa dit, PS. 11 m*a dit de ta part. — Dt 
partdessus, de la part de dessus, d'en haat: 
Tu no agores pcnler suus mi, si no-t /<» 
dat de part dessus. H. s. Tu n'aurais point 
de pouvoir sur moi, s'il ne t'etait donne 
d'en haut. 

PART, pr^p., outre, sans: Part aquero. 
F. b. Outre cela. Auhergar en kosiaupc^ 
volerde quies. IB. Loger dans une maison 
sans le vouloir de qui elle est (sans le con- 
sentement du maitre). 

PARTAD6E, Partaiye, partage. 

PARTATJA, Partatya, partager. 

PARTI, Partir, partager: Ayattw 
cooteg, e que lo partesquatz per miey. H. s. 
(Salomon dit aux deux m^res) : Ayex on 
glaive, et partagez par moitie (reofant). 
Partiram to, cum lo senhor ha manoL IB. 
Nous le partagerons (dit Tune), conune 
le roi Ta ordonne. 

PARTI, Partir, partir, s'en allcr: 
You bau parti Per lou rey serbi ; Mauditi 
sie la ouerre / dbsp. Je vais partir pour 
servir le roi ; maudite soit la guerre ! Debe 
partir de Pau .. vertz lo he de Coarrase. 
BAB. II devait partir de Pau (pour aller) 
vers le lieu de Coarraze. — S'en parti, « 
partir, s'en aller, se retirpr. Se parti deu 
servici. bar. llquitta le service. 

PARTICIPA, ParUcipar, partici- 
per: Lous qui an parUc^t au laivumcii 
CAT. Ceux qui ont particip^ au vol. -;, 
avoir copulation chamelle : Eg age parti- 



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PAS 

dpal ab Aunoo9, an procreat ung et\farU. 
ARCH. Qa'il ait eu copulation charnelle 
avec Honorine^ ils ont engendr^ tin enfsant 
A hiyy en maysoo no poarHtipara, ni en cm- 
Ireloc, camaumens, M. B. Avec elle, dans 
ane maison ni autre lieu, il n'aura copn- 
latioQ charnelle. 

Partlcala, Particnlar, particulier : 
Sie mandat aus jorocuraires general.., e 
particulars. 6. B. Qu'il soit mand4 au pro- 
coreor g^n^ral et aux procureurs particu- 
\iQn.L*esprit... delourparticula. r.Egl. 
L'esprit de leur particulier (resprit qui leur 
est particulier, qui leur est propre). 

PARTIDE, partie: Guoadanha la 
mayor partide deu mont, H. 8. (Cesar) 
conquit la plus grande partie du monde . 
— En parlantdMne assembl^e d^lib^rante, 
major partide, la majority, menor partide, 
la minoritd : Deliberation de tote (a cort o 
dt la major parUde. ooxtt. 8. Par delibe- 
ration de toute la cour ou de la majority. 
La Totz de la menor partide no es effieace. 
IB. La Yoix (le sufirage) de la minority 
D a pas d*effet. — Dans ps., ha partide a 
(faire partie i), dtre centre quelqu'un. Ma 
partide, ma$ partides, IB., mon adversaire, 
mes ennemis. 

P&rtienses . appartenances , d^pen- 
dances : Loloc de iSoberbielle ab sas j^ar^ 
thwnces. M. B. La maison de Supervielle 
avecsesdependances. — Voy. Apartiencee* 

PARTILHE, partage des biens de 
succession, legitime : Lo primer filh o fi- 
Ihe,... $i se vol demorar apart,poty si bon 
h sembUf demandar partilhe. gout. s. 
U premier (-n^), fils ou fille, s'il veut de- 
meorer k part, peut, si bon lui semble, 
demander partage (sa legitime). — , par- 
tage : L*un dab Vautepoudee nou hou dat 
tn partilhe. F. Egl. L'un avecl'autre pou- 
voir ne fut pas donn^ en partage (s^par^- 
meDt) ; les deux pouvoirs furent donnas 
ensemble. 

PARTIMENT, depart : De lor parti' 
men\(\ haben gay. PS. On eut joie (on se 
rejouit) de leur depart (d'Ecypte) . 

Partarir, Hre en couche, en travail 
d'enfant. — , mettre bas : Lo besOar haura 
pttrtwrit, COOT. 8. (Le lieu oii) les bdtes 
aorontmis bas. 

PAS, Paas, pas: Au bilaHe d'Eetos, 
a quoate pas d*aci. nav. Au village d'Es- 
t08, k qaatre pas d'ici. — A benut lupaas 
de terre de laty ataus cum homi lospodera 
far. ARCH. 11 a vendu auatre pas de terre 
de large, tels qu'un homme les pourra 
faire.^, passage : Domanam centfodiers 

peradobar lospas. R. Nous demandons 

cent terrassiers pour mettre en bon etat 



PAS 



127 



les passages. — Lopas de la mart. sal. 

Le passage de (la vie k) la mort , le tre- 

pas. 
PAS; voy. Nou. 
PASGAU, PASGOAU, pascal. — 

L'oeu pascau. v. lab. L'oeuf pascal . — 

Voy. Basques, — Dissatte pascoau. bay . 

Le samedd de la Semaine-Sainte. 
Pascoe, P&que: Fare la Pascoe que 

minyare edf mos disiples. H. 8. (J^sus dit): 

Je ferai la P&que que je mangerai avec 

mes disciples. 

PASGOBTBS ; voy. Pasquetes. 
Pajser, Patser (de pats, paiz), avec 

qui Ton est en paix, ami: Aubergatss en 

terra depasers. f. b. Logds en pays de gens 

amis. 
Pasiment, pavement, carrelage, dal- 

lage: Lo pasiment deu soU de tot h castet. 

ART. Le pavement du sol de tout le ch&teau. 
Pasimentar, paver, carreler, daller : 

Pasimentar lo soU ae la cosine depeyre plate. 

ART. Paver le sol de la cuisine de pierre 

plate. 
PASQUBS, Pascoas, P&ques : Cade 

heste'Cnnau, A Paeques, Pentacouste^ a 
Toutz-SantZjaNadau. 7. Egl. Cbaque Ute 
solennelle, k P^ues, k la Pentec6te, k la 

Toussaint, k Noel. La festa de Pascoas. 
ART. La fftte de PAques. Pagar a Pascoe 

fiuride. arch. Payer k P&ques fleuries. — 
Qui a deute a Pasques pagadou, Trobe lou 
coaresme court, pro v. Qui a dette paya- 
ble k P^ues, trouve le cardme court. — 
Camabal dab la hemne, Pasques dab lou 
curi. PR. H. En fr. w II faut taire car^me- 
prenant avec safemme, et Pftqnes avec son 
cure. » LAMESANa^RB. — La mouletede 
Pasques. L'omelette de Piques. II est 
d^usage que, dans toutes les maisons, le 
jour de PA,qnes, on mange une omelette 
ot. Ton a mis des tranches de saucisson. 
— Voy. Oeu, — Pasques marsesques. Era 
hami pesques ; Se nou la pesques, L^ades- 
ques; En cimithri force toumhes fresques . 
PROV.(Lavedan, H.-Pyr.). P^uesenma^s, 
tu pSches la faim ; si tu ne la pdches, tu 
la nourris ; au cimeti^re beaucoup de torn- 
bes fraiches. — Voy. Pesca. 

PASQUETBS, Pascoetesy dim. de 
Pasques, Pascoe y dimanche de Quasimodo. 
PASSA, Passar, passer: Tau bede 
passa. ., Bistealumats bostes ktmpious. nav. 
Pour le voir passer, vite allumez vos lam- 
pions. — Uhe podreanpassade. cour. s. 
une pouliche (par un) an pass^ (de plus 
d*un an). En perdure depitssatz sievs mile 
scutz. ARCH. M. En perte de six mille ^cus 
passes (de plus de six mille ^cus). — Un 
mondulh qui es passat lo camii gran.,, de 



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128 



PAS 



Lescar a Beyrie, dict. Ud monticule qui 
est passe le grand ehemin (aprds \e grand 
chemin) de Lescar k Beyrie. — Passu lou 
milhoc, chausser le mais, entourer de terre 
le pied de la plante pourfavoriserraccrois- 
sement — Passa las leys. Ps. Tran^gresser 
les lois. — Passa hami (passer faim), nV 
voir pas de quoi manger. — To pasm Gran 
pene 4 grati turmeni. ps. Je souflfre de 
grande peine et de gramd tourment Pas- 
sar pietfor que mort, h. s. Soafirir pis (]ue 
mort. Passarlapena. F. b. Subir la peine. 

PASSADE. action da passer. — Avec 
le verbe donor donner, dans hq tex(e, 
ARCH, u.y donor passade, laisser passer, 
no pas s opposer k, consentir a. — , duite, 
ill que la navette conduit d'unelisi^rejus- 
qa'i Tautre dans rourdissage d'uee ^toffe. 
— y reprise, raccommodage fait k une 
^toffe. — A paseades, de courte dur^e, par 
intermittence. A paasadoies, dim. 

PASSADfi, masc. , rupture d'unehaie 
par Dili Ton passe. 

PASSADfi, adj., par oii Ton peut, par 
oil Ton doit passer. — , passable. 

PASSADGE, Pasaatye, passage : Lo 
passadge de Begloc dict. Le passage 
(sur le Gave de Pau)pr6s de Belloc. — 
Passaiyede VEseriphire, v. EgL Un pas- 
sage de TEcriture. — , reprise, raccom- 
modage fait k une ^toffe. 

PASSADGt, PaMo^^ passager.-^, 
passeur : Loupassadfe dou Gabe, Le pas- 
seur du Gave ; celui qui fait passer le Gave 
sur un bateau. 

Passadoo, trait, javelot: Ed he viras 
e passadoos Oonire los persectUadoos. ps. 
11 fait des viretons et des javelots centre 
les pers^uteurs. — Dans babklais, a pa- 
sadouz.» — D.-o. « passitdor, passadour. » 
— Esp. « passador. » 

Passaroo ; voy. Passerou . 

PASSATTE. PASSAT Ylb ; m^me 
signification que Passadge, Passadg^. 

PASSB-BIES ( passe- voies ) , panic 
dact^le, chiendent. Voy. Agram; Trattque- 
camn. 

PASSE- GAA (passe-chien) , tftroite 
ouverture dans une hale. 

PAS6E-GARR£:RE ( passe-me ) : 
« L'une des manias favorites dont les 
Ossalois rep^tent leurs couplets est le 
poMe'Oarrh'e^ chant alteme en marchant. 
Les jeunes gens et les Jeunes filles, en re- 
tournant vers leurs villages, apr^ une 
joumde de travail ou de f&te, se s^arent 
en deux bandes, les premiers se tenant 
par le cou et les autres par la taille, et 
chantent tour k tour les oifferentes phra- 
ses d*un couplet. » Gazett$ d'Eaux-O^au- 



PAS 

des, 30 avril 1888. — HoiU ! Passe-Car- 
rere ! Baut I pb. b. Haut (aliens) ! Passe- 
roe ! Haut (aliens) ! A oe en, gar^ons et 
jeunes filles oommencent ramusement qoft 
M. le comte Casimir d'Angoese a decrit 
ainsi : « Deux bandes de jeunes gens, de 
Tun et Tautre sexe, marchent en groupes 
separes dans les mes des villages, s'arr^ 
tent et chantent altemativeoient des chs&- 
sons. Quand la preraidre bande a termine 
son couplet, elle avance plus loio k une 
certaine distance pour recommencer. et 
elle est remplacee au point qa'elLe avait 
occupe par un segond groupe, qui s'arr^ 
pour y chanter k son tour. » Notices wr 
la ffoil, d^Ossau. — Comme ce j«u se pro- 
longe, le soir, lexpression proyerbiale: 
Qu'ha trop hiyt passe-carrere, elle a trop 
fait passe-rue, n est pas un renseigneiDeiit 
qui pr^vienneen&veur d'une jeune iUe. . 
« Elle aimait trop le bal... n 

PAS8B-COT(passe-cou), d^glutitioD. 

PASSfiJA , PASSBJADB ; voj. 
Passeya, Passeyade. 

PASSEJABIS; mSme signification 
que Passeyadis. 

PASSELIS, deversoir, pertuis d'one 
chauss^e de moulin. 

PASSftLIS, coupe-t^tejeu d>nfants : 
ils sautent tour k tour, de distance en dn- 
tance, les uns par-dessus les autres. Eo 
sautant, chacun crie un mot: Aupasselis! 

— Au UmrmkUs! — Au bouroumatyegrat! 

— Lou qui nou^n ka que s'en passe ! — Je 
mange ma soupette ! — Dans mon eacn- 
delette f — Je pose mon assiette.— Je la 
reprends ! Tarabi I 

PASSE-PfiE (passe-pied), sorte de 
danse: Dansa Um passe-pie, lou manugud. 
DKSP. Danser le passe-pied, le roenoet. 

PASSE-PORTE: voy. Ckm,i, 

PASStiiRE, femelle du moineau :Ue$- 
berit passerou . . saute, segout sottn ale t 
sa coudete, E tracasse deya jmssh-e dem 
I'kerbete. mbt. Le petulant moineau saute, 
secoue son aile, sa queue, et tracasse deji 
sa femelle dans Therbe naissante. 

PASSERIE, action continuellede pas- 
ser et renasser. — , liberte de transporter 
les marcnandises, de faire passer les bes- 
tiaux par certains passages des monta* 
gnes. Quand il n> avait point passerie, 
fibre passage, on mettait la barre; vot. 
ce mot.—- Cf. chAbu&l, Dict. des InsL, etc. 

PASSERIE, fem., aphthe ; magnet, 
aphthe des enfants. — Dans les village?, 
on croit au'un enfant guerit de ce mal, 
lorsqu'on Ilntroduit neuf fois cons^cutives 
dans une voli^re, en disant chaque fois : 
Passe, passe, pamerie, Peu kourai de h 



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PAS 

garii, H. B. Passe, passe, mugaet, par le 
troade la poole. 

PASSBRITZ (Bay.)y c passade », jeu 
entrenageors. 

PASSBROALHfi, fern, sing . , grande 
qoaiitit^ de moineaux. Lap(u$ero<dk4, les 
moineauz . 

P488BROA, amateur, chasseur de 
motoeaox. 

PASSSROLBS ; on dit a passeroles 
ftu m4me sens que apa9»adM ; voy. Fat- 

PAS8B-ROSB (Vie*Bilh), coqueli- 

cot. 

PA8SKROU, Passaroo, passereau, 
moineau : Toun bemi lou pa$$erou, Lou 
m<mdieaifre, hulayrou,fi,LAB. Tonvoisin 
le moineaa, le mendiant importun, le lar- 
ron. L'Bsberit poMerou Au rebcU d*u bru- 
ckoc e$cauhat per Urn «ott.MBY. Le petulant 
moineau k Taibri d'un buisson r^chauffS 
ptr le soleil. Aupassuroo 9oy iemblabU, 
fui 900 9MU9 lo teyt s'eita,.. PS. Au pas- 
sereauje suie semblable, qui seul se Uent 
Borle toit... Pasterounet, dim. 

PA88XROUNA, faire comme le moi- 
neau. 

PA8SBROUS, masc, plaques mu- 
queases aux commissures labiales. 

PA8SB-SABARGOT ( passe-petite 
iarate).Dans les veillees oii villageois et 
villageoises sont reunis pour depouiller le 
raais, — yoy .E^sperouquere, — le travail 
acheT^, on joue k divers jeax. Celui du 
poMe-sotovotestle va-et-vientde main en 
main d'une petite savate avec laquelle on 
frappe : Au passe-sabarcot, oun Yan e 
Madeline han tanirecebtU trucx»,v. Au 
pasae-petite savate, oil Jeanet Madeleine 
oBtre^ tant de coups. 

PASSB-SJtoUBS ( passe-haies ), es- 
p^ de fauvette. 

PASSBTB, vrille de tonnelier. 

PASSB V, masc . , promenade : En s^en 
tourmaU dous noustespasseys. lbtt.obth. 
£o DOUS redrant de nos promenades. 

PA88BTA, Pass^a, promener. — , 
ref. : QhohUs de cope habem bist de grans 
prmees ee paseeya per las proubinces I oar. 
Qua d« fois nous avons vu de grands 
pnnces se promener par les provinces ! — 
£& parlant des courses de Tours dans la 
moatagne, on dit en Ossau : Dominique 
T'^s passes. F. LAB Dominique se pro- 
mine.— Cat. « passeja. » 

PA88BYADB, Pass^ade, prome- 
nade. 

PAS8BTABIS, Passejadk^maac, 
action de promener de^i, deU, sans but 

PA86BVAMBNT; toj. Entrammt. 



PAS 



129 



PA8T, pftture : Bous bUous a Varpast, 
B'eykarums loupMt.n ay, Bons pourceaux 
k Tengrais , la p4ture ( que Von vous 
donne) est bien farineuse . 

PA8TANAGRB ( Bay. ), carotte , 
plante potagere. — Voy. Bastanegue, 

PASTB, p&te. Pastete, Pastote, dim. 
Pastasse, aug. 

PASTB-BOURIDB (p&te bouillie), 
pite fermentee de farine de millet 

PASTB6; voy. Pa»Ut 

PASTBNADB, panais cultive; pasH- 
naea sottvo. 

PASTBNG, Pasteng, p&turage, p&- 
ture, fourragd : PasUnc per nsurir lore 
besUars, aroh. m. La p&ture pour nourrir 
leurs hestiMUi.Bordeplenedepastenc. IB. 
Orange pleine de fourrage. — , subsis- 
tance d'un individo. nav. 

PASTBNGA, Paatengar» p&turer, 
pacager : Paduir, pastengar. abch. b. 
Paitre, p4turer. Apastencar, dans uv. 
rougbd ossau : C(iscunebesUe,,.queb%enca 
per apastencar en las terres. Chaque b^te 
qui viendra p&turer sur les terres ( du 
seigneur). Troupit» quitremeUnpastengar 
en las lanes de Bourdeu^ Chalosse, Arma- 
gnac, p. r. Les troupeaux que Ton envoie 
pacager dans les « plaines» de Bordeaux, 
de la Chalosse et de TArmagnac. 

Paster, maitre d'une maison, d'nne 
terre pastes; voy. oe mot « I^es pastei's 

Eayent au Roy ou autre seigneur, pour 
» fruicts de leurs terres, certaine quan- 
tite de febves, froment, millet, avoine ; 
pour le firuict de leur bestail, pourceaux, 
juments et brebis, des poulins et agneaux 
voire et des brebis avec leurs agneaux, 
ou argeant, etc. » j. db bsla. — Dans 
oouT, 8., edit, de 1692, Pau, Jer6meDu- 
poux, p. 86-7, on lit pastor; c'estuneer- 
reur: J. de Bela, dans ses Commentaires 
sur ce passage,n'em^loie que le mot poster. 
Pasture ; se disait d^une maison, d^une 
terre tenue par redevance roturi^e : Zais 
maisons et kertadges que horn apere, que 
son ruraus ou pasieres, gout. s. Les mai- 
sons et terres qu*on appelle et qui sont 
rurales ou tenues par redevance roturi^re. 
— > « Rurales ou pasteres sont les maisons 

3 lie j'ay remarqu^ estre roturi^res, c'est a 
ire tenues en villenage, k cause des vils 
et bas ouvrages qu'avoient ceux qui, les 
prenants, les soubsmirent au pavement 
ordinaire et extraordinaire de plusieurs et 
divers droits et devoirs que ne pay en t les 
maistres des autres maisons de ce pays 
(de Soule), come sont pomade, peage, 
avoine, brebis, agneaux^ poulins et autres 
choses plus k plein sp^cinquement decla- 



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ISO 



PAS 



r^es dans le livre terrier du Roy. Bt sont 
telles maisons dictes k bon droit « past^ 
res », k cause des mojens de pasiu ou 
pcutura qu'elles sont k ceux qui se repats- 
sent, ou qui font chose aequipoUente, des 
diets payements de droits qu'ils en pre- 
nent (et c'est aussi de Ut que vient le mot 
« paster :d). Item est mesme chose d'estre. 

Four une maison, rurale ou pasture, come 
alternative « ou » le tesmogne par lapa- 
rification qu'elle en faict. Et n'est k trou- 
ver estrange qu'entre les persones les vns 
ayants de beaux privileges et aymants la 
liberte, les autres Tendurent autrement, 
cum genUs alias aliis serviiuHapHores sint. 
Et sont aussy ces maisons rurales ou pas- 
tures ce qu'en certaines provinces de 
France on nome cottidres. » j. de bbla. 

— Voy. L.-c. DB «. PALAYB, «c cotticr », 
homme qui tient un heritage roturier. Te- 
nement roturier. — On ne saurait admettre 
r^tymologie de pasUr, pasUre, indiqu^e 
ci-dessus d'apr^s J . de Bela. — Cf. esp. 
« pechero », roturier ; « pechar », payer 
tnbut, un imp6t ; en parlant d'un vassal, 
d'une personne qui n'est pas noble ; « pe- 
cheria », con<tition, dtat de celui quin'etait 
pas no ble. 

PASTiiRB, cr^pe, sorte de petite ga- 
lelte cuite k la poSle. 
PASTERftS; voy. le suivant 
PASTfiT, Pasteg, PASTttTCH , 
(Aspe, Baretous), espdce de galette de fa- 
rine de mais que Ton fait cuire sur les 
charbons. — , pain, certaines substances 
mises en masse : Quoate pctstegs de ssere 
(cere). R. Quatre pains de cire.—, p&tee. 

— Paetereii, mangeurs de poftet, galette ; 
sobriquet des gens d*Escot. 

PASTE-TOURHADE, p&te (de fa- 
rinede mats) torrefi^e. 

PASTlfiRE, f^m., p^trin. 

PASTIS, p&t^ : Per lo dimar deu co- 
manday d'Auhertii qttoate paatia demumo, 
ARCH . Poiir le diner du commandeur d'Au- 
bertin quatre p&tes de saumon. Vous fe- 
rey ung tau paatis que voua no saberatz 
rompre la croste. IB. Je vous ferai un tel 

f)kte que vous n'en saurez rompre la croilte. 
Jean II, d'Armagnac, au prince de Galles, 
k Bordeaux, vers 1363). « Je vous baille- 
rai ce que vous ne mangerez pas . oudin, 
CuriosiUs frangaUe*. — , en parlant d'un 
homme, d'une femme, un gros joufiiu, une 
femme tr^s-grosse, une personne gdnante. 
PASTISSft, patissier. — , qui tripote, 
qui g&che. 

PASTISSETA , PaaHsB^a, manier 
d'une fa^on malpropre. — , gdcher un tra- 
vail. 



PAS 

PASTISSETA YRB, Pastus^a^e, 
aug. de Paa&ssif gicheur. 

Pastorlu; voy. Pastourit. 

PASTOU, Pastor, pasteur :-^ouy-Aa 
nat poitou Taa mdUmrous coum you! 
DBSP. II n'y a aucun pasteur aussi malheQ- 
reux que moi ! Qu'im praubes, lous pah 
tousy ¥ tounute autaa reus que lorn noMfai 
tnoutous. NAV. Nous sommes pauvres, 
(nous), les pasteurs, et tondus aassi ru 
que nos moutons. Los pastors e gardetdt 
besiiars, cx)UT. s. Les pasteurs et gardes 
des bestiaux. Paetour, dans p. K.^^er^ 
que, cure, charges du soin des ames: Lm 
pastous, lous senhoua, lous maestes, cat. 
(II faut honorer) les pasteursjes seigneurs, 
les mattres. Ung bon pastor e curador di 
aninias. arch. Un bon pasteur qui ahm 
soin des &mes. — Pastou, nom de cliiea 
de berger. 

P ASTOURAIJS ; on donne le nom de 
« pastorale » k toute piece de thekre 
jou^e dans les villages par les paTsans, 
qu^elle retrace ou non la vie, les moeart 
champ^tres. 

PASTOURE, berg^re : Deus atreptz. 
d'ue yoene pastoure Moun praube coo it$ 
wibescat. dbsp. Aux attrcuts d*unejeaDe 
berg^remon pauvre coeur s'est englue.— , 
grosse fille aux joues rouges de fnicheur. 
— Le chien du berger s 'appelant Pastm, 
on donne a la chienne le nom de Pastom. 

PASTOUREJA ; voy . Pastoure^. 

PASTOURET, pastoureau; Ptum- 
rete, pastourelle. Pastouroulet, pasiowra^' 
Uu, pastouroulele, dim . 

PASTOURETA, Pastour^'a, Pasto- 
reyar, garder, soigner le betail : Dehdi 
pastoweya Las troupes deus moutout. s. 
PAST. Vous devez garder les troupes des 
moutons. Prometo aquerea haques gard(ff, 
neurir e pastoreyar de noeytz e de jomt. 
ARCH. U promit de garder, no urrir et soi- 
gner ces vaches, de nuit et de jour.— /)» 
que-s pastoureye lous sous. prov. Diea ^ 
soigne les siens (a soin des siens). « Dies 
laissa-t-il jamais ses enfants au beaoin?* 
RACINB. Escote, aulhee qui pastoreiai if* 
rael. PS. Ecoute, pasteur qui pais Israel 

PASTOURIS, Pastorlu, de pasteur. 
metier, soin de pasteur: Quoale arramat^ 
d'aoUies que ave en sa garde e poiUfris. 
ARCH. Quatre troupeaux de brebia qa'ii 
avait en sa garde et a son soin (qu il avait 
k garder et k soigner comme pasteur).-* 
Loupastouris, les bStes confiees k la garde 
du pasteur ; les bStes domestiques : Ba- 
dut sus drin depalhe mieytan aieu poitou- 
ris, NOEL. (L'enfant) ne sur un pea d^ 
paille an milieu des b^tes. 



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PAT 

PAS TOUS , p&teax. 

PASTURA, Pastarar, p&turer; voj. 
lesuivant. -^ Les oiseanx Yoni pasiura, 
chercher leur nourriture. 

PASTURADGE, Pasturatye, pftta- 
rage ; Farpcuturar besHars au$ pcuturad- 
ges. GOUT. s. Faire p4turer les bestiaux 
dans les p&turages. 

PASTURB, p&ture : Anatz, mouUms, 
a rabenture..,. Ijou ceupe de mielhe pa$' 
tart! DB8P. Allez, moutoDS, ^ Fayenture... 
Que le ciel vous donne meilleure p&ture ! 

PAT AG, coup : Ablada depatacxs, Ac- 
cabler de coups. Ha aupatac ou aus pa- 
tacxs (faire aux coups), se battre, se don- 
ner des coups. — c7 patcu: d'arride, Un 
grand ^clat de rire. — En upatac^ en un 
coop, en une fois, tout ensemble. —Dans 
RABELAIS, « patact » , coup de poing. 

PATACA, frapper, donner des coups ; 
Toy. le fr^q. Pataqueya, 

PATAGASSATRE ; voy. le suivant 
. PATAGASStii, u frappeur n d'babitu- 
de : Patacas8ti$de Ckuteraa; sobriquet d'a- 
pr^ lequel les gens dela commune de Cas- 
tera auraient iti des ^uerelleurs, allant 
d'habitude dans le voismage susciter des 
bagarres pour se battre. Patacauayre, 
aog. — Voy. Pataeayre, 

PATAGAS8BTA, Paiacass^a ; voy 
Pataqneya, 

PATAGATRE, qui a la main promp- 
te. m^me sans 4tre dans le cas de legitime 
defense. Sobriquet des gens d'Uzos : Pa- 
iacayreB d'UzoB . D. B. 

PATAGH, grossier, lourdaad. — , se 
dit des b^tes puantes : Mom de Paiach. N. 
LAB. Monsieur de « patach» (le blaireau). 
La btttiote patache . id. La punaise. 

PATADB , empreinte de patte. — , 
coup de patte. 

PATANE, chaussure grosst^re : Us sa- 
hatous me den dab tree ienUlee granes ;jou 
qui n*hahi jamey pourtat de taus patanei, 
r. Past, On me donna des souliers k trois 
grandes semelles ; je n'avais jamais port^ 
de telles chaussures grossi^res, 

PATANTANE, pretantaine. 

PATAQUA, qui frappe, qui donne des 
coups. — Voy. Pataeayre, 

PATAQUETA, Pataquefa, donner 
force coups. Paiaqueya-e, se battre, se 
donner des coups. Patacctseeya, Patacae- 
teya-e, aug. 

PATGHOG, lambin et maladroit tout 
ensemble; voy. Patchouquh, Patyoc. 

PATGHOUGA, chipoter, faire len- 
tement et mal ce que l*on a a faire. Pat" 
cAott^i*«ya, aug. 

PATGHOU-MATGHOU, masc. sing., 
choses mdl^, embrouillees; micmac. 



PAT 



131 



PATGHOUQUA, chipotier. 

PATGHOUQUBTA, Patehouqu^a; 
voy. Patchouea. 

PATGHOUQUIS, action de chipoter, 
travail fait en chipotant. 

PATE, patte. Paiete, patme, patote, 
dim. Pataase, aug. — Ana a pates, aller k 
pattes. M Marcher k quatre pattes », mar- 
cher sur les pieds et sur les mains. — 
Qu'ha pates al'oelh, II ou elle a des pattes 
k I'oeil.Cette locution ne se rapporte pas 
seulement k la « patte d*oie », aux rides 
qu'ont k Tangle ext^rieur de chaque oeil 
les personnes qui commencent k vieillir ; 
elle signifie aussi : c'est un sorcier, une 
sorci^re. — Voy. Oelh, 

PATENT, patent. — , public : Meter en 
endretz patentz e ttberts meswree de peyre 
per lous granadges. p. R. (Dans les mar-, 
chds, on doit) mettre en des endroits pu- 
blics et ouverts des mesures de pierre pour 
les grains. 

PATAR, oraison dominicale : Moussu 
cwr^, ganh6-petit,A cade pat^ boU u ardit; 
E si nou Mn trin-trin au plat; C^tes pater 
que nou dite cap, AUBOST. Monsieur cur^, 
gagne-petit, k cna^ne jpater veut un liard 
(de Targent); mais, si (les espdces son- 
nan tes) ne font trtn-trin au plat, certes, il 
ne dit aucun pater. — Lotts paters depe- 
lerii, Les pater de p^lerin . Locution pro- 
verbiale qui signifie les jurons. 

PATERNAU, oatemel : Bees pater- 
ntrns, biens patemels, heritage paternel. 
— Voy . P apoa u, 

PATARNES, fesses: Ed cadou depor 
times, ¥,Egl, Iltombasur ses fesses (kla. 
renverse, ^tendu de son 'long). — Dans 
Tidiome du Rouergue, on dit : « Te saqui 
un pic sus los potSmos. » Je te donne un 
coup sur les fesses. vatss., Diet. (Lospo- 
t^mos t, du g. f^m., comme en b^amais 
pathvu^s f'uotve a est o dansle Rouergue). 
-^ « Paterlos », fesses. l. d. s., Diet, 
languedoeien-fr , — Dans Te Bulletin de la 
Society des sc.,lett,et arts de Pau, 1880, 
on a pr^tendu que de pathrnes signifiait 
« pattes en Tair. » 

PATI, masc, cour, espace decouvcrt 
environne de murs ou de b&timents : Au 
miey deu pati deu ccuteg, bar. Au milieu 
de la cour du ch&teau.— , parvis : Toutas 
plantas. . . hens la maysoo de Diu, Hens son 
pati floriran, PS. Toutes pi antes ( les ar- 
bres plantas) dans la maison de Dieu fleu- 
riront dans ses parvis. 

PATI, p&tir : Aprenets a pati adare 
quauques petites^psnfis ta poude-n alabetz 
tsbita de mayes, iM. Apprenez k soufirir 
pr^sentement de petites peines pour pou- 
yoir en ^viter alors de plus grandes. 



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m 



PAT 



PATIBNGB, PaUehcie. patience. — 
PixHenee gue-ilexa IruUalama^iou. pbov. 
Patience laissa br<\ler sa nudson. <« Celui 
qui laisse faire, laiase briiler sa maiaon. » 
Traduit du fribourgeois, Romania, vi, 
p. 103. Mais, en donnant au mot p<Uimce 
un autre sens, on ajonte en bearna» : 
Patience que 86 VarrebasU, Patience iare- 
b&tU. Avec de la perseverance on fait 
beaucoup. 

P ATIBNTAMBNT , patiemment : 
Sujpourta patientament oat. Supporter pa- 
tiemment. 

PATIRAS, un souffre-tout, un bo- 
nasse. 

PATOU-PATOU, pesamment, k pas 
compt^s. 

PATBAGOU, gros sou. — • Lou qui 
.ey kit taeiasoo nou sera jamey patracou . 
PRov. Celui qui est fait pour dtre sou ne 
sera jamais gros sou.— CarcUe-pe, amae- 
satz e<^>a^acou . Taisez-vous, ramassezle 
gros sou. Expression proverbiale usit^e k 
Oloron lorsqu'on veut mettre fin a un de- 
bat, laisser k que^u'un le dernier mot, 
lui donner gagn^. En fr. « Je vous donne 
gaigne, mettez dans votre bourse, moodik, 
Qu^iitiefr. 

PATRAQUB, iabiee des montagnes ; 
horminum pyrenaMoum. 

PATRASSE, renoncule rampante. 

PATRIGOLB, f^m., assemblage de 
choses ou de personnes. -^ Au plur., pa- 
tricoles, propos incoh^rents, commerages. 
— Queyuepatricole;ce&t}in barbouilleur, 
il ne sait pas ce qu'il dit. — D'avoues et 
d'avocats reunis pour un fes tin, Nxv.disait 
non sans malice : Qu'ire ue patrieole D'a- 
miexs, toutz andens carnarades d'escole. C'd- 
tait un assemblage d'amis, tons anciens 
camarades d'ecole. 

PATRIMONI, patnmoine : Patrimoni 
eedent. f. b. Patrimoine immobilier. 

PATRUf ONIAU, patrimonial. 

Patrocinar, d^ndre en justice, dtre 
agent de plaideurs. ^ Voy. Ourial. -^ 
LAt. * patrocinari •», defendre, soutenir les 
interets . 

PATROGINI, defense en justice, exer- 
cice de la profession d'avocat, d'agentde 
plaideurs . Salaride patrocmi . 8. J. Salaire 
d^acte, de service d'avocat, d'avou^. 

PATROU, Patroo, patron. — Pairou 
cremat deu howrg de Luc, nay. Saint pa- 
tron du bourg de Lucq-de-Bearn. — Par 
troo de la prebende furuiade en la glisie de 
Juransoo. ABCH. Le patron de la prebende 
fondee en Tdglise de Juran^on . — , maitre^ 
possesseur. p. b. — , mod^e : Peakneeon- 
itnen[t'] ung wraiy pairoo depreyari pet iee 



I 



PAU 

Jideue. sal. Psaume contenaat on vrti 
module de pri^e poar les fid^es . 
PATROULHB, qni fait la patrouiUe. 

— Dans des textes d'anciennes couComes, 
H.-Pyr., meesers e pairoulhis ^taientdes 
agents charges de veiller, dans les com- 
munes, k la garde dee fruits et au bon 
ordre. — Voy. Mesei, 

PATUT, pattu. — . lourdaud. — U 
paiut^ un pataud. Patudas, aug. 

PATTB (Bay.), qui marche de tra- 
vers. 

PATYOG(Orthez; Bay.); mdm^ signi- 
fication que Paiehoc. 

PATZ, Pax, paix : Que baulem lou tri- 
balk, la patz, la libertat, NAV. Nous vou- 
Ions le travail, la paix, la liberie. Pat 
abcmi I Paix dor^navant! — Voy. A&mts. 
S'emploie au pluriel : Ha las pah, ($xn 
la paix, se r^concilier. Dans r. b., far 
las patz, — Lat. plautb, « pactt>u8 per^ 
fectis. » 

Pataer ; tot. Paeer, 

Patserio, Paxerie, traite de paix. Par 
des accords appeles lies epaareries, allian- 
ces et conventions de paix, des vall^ 
limitrophes reglaient les droits pespeetifr 
de p4turage et s'engageaient k vtvre es 
bonne paix et conoorde. 

PAU, Pal, pieu iPauficat, t. b. Pien 
fiche. — , epieu : Ah pau m ah barrame 
hieys hakuhar, h. a. Avec ^pieu et bitOD, 
tu viens combattre centre moi. — , broche : 
hire-pau (Bay.), toume-broche. (Jamout a» 
pau, chapons k la broche. — , palissade : 
Ohrar en la reparaHon deu pau deu eastet. 
BNQ. Travailler ik la reparation de la palis- 
sade du chateau. Volo e mana que sienfixk 
bon harat. ..abun pau. arch. (Gast.-Fh(B^ 
bus) voulut et ordonna que fnas^dt faitt (i 
Vielles4gure)bon foss^ avec une palissadie. 

— CasteUum de Pal, XU" si^cle. Dicr. (%i- 
teau de Pau. — L'origine de la ville de Pan 
remonte au X* s. A ^te ^po(jue, les gens 
de la vallee d'Ossau « auraieni concede 
au vicomte de B^am un terrain sitae i 
Textremit^ occidentale de la ville s/> 
tuelle : trois pieux auraient M plants aux 
limites du terrain concede penr la con- 
struction d*un ch&teau. C'est k cette eir- 
constance que le chateau doit le nom de 
Pal, pieu. Quelques maisons vinrent st 
grouper autour de cette habitation pria- 
ci^re et donn^rent naissance k la ville », 
que Ton appela oomme le chftteau Pal, 
Fau. Elle obtint une charte de commune 
deQaatonX,comtedeFoix, en 1464 Let 
armoiries acoord^s aux jurats de Pa« 
par Gaston XI, 1482, ^taient« d*argent& 
trois pak de gneules avec un paon roaant 



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PAU 

de m^me perche sur celui du milieu. » 
Voici, aa sujet de Forigine du nom de 
Pau, des explicatioDs qui sent beaocoup 
plus jostea que celles qui pr^c^dent: 
« C'est un fait consacre par Imstoire que 
les kabitanto de la vallee d'Ossan sent 
les anciena proprietaires du terrain com- 
pris eutre Pontacq, Morlaas, Arzacq, 
Orthez, Oloron et les Pjrdndea . . . 
Le terrain dont le sol du chateau fait 
partie ^tait, k T^poque gallo-romaine, 
coQvert de tombes ; on en retrouve faci- 
lement la preuve en examinant les noms 
des terres mises pen k peu en culture. On 
troayefrequemmentparmieux les mots de 
pujfoo (cf. lat. « podium », monticule), 
puyoulety diminutif du precedent, turon^ 
qui a quel<}uefois le mSme sens. Auz por- 
tos de la ville, sur le chemin de Trespoej, 
ilexiste encore de ces tombeaux qui s'ap- 
oellent, en langue vulgaire, dea puyouletz. 
La lande du Pont-Long en renferme un 
grand nombre. . . II est probable que, 
de toute anciennete^ le promontoire sur 
leqoel est b&ti le chateau a et^ un point 
fortifie. . . . Ce chateau etait entour^, Gom- 
me tous ses pareils, d'une palissade .... 
mpau. Lorsque Gaston-PhoBbus, vicomte 
de B^m, recommandait k ses vassaux, 
les gens des communes, de se bien garden, 
il leur ordonnait d'etablir autour des vil- 
lages \mpau; dans la langue du Nord, 
OQ aurait dit un plessis. Tout le monde 
Bait que la residence favorite de Louis XI 
s'appelait ie chAteau de Plessis-lez-Tours. 
il aefaut pas oublier que, si I'origine du 
Qom de notre ville etait tir^ des trois 
pieux legendaires, on aurait dit paua au 
ploriel et non pau. w p. batmond. Ainsi, 
ie Qom de la ville de Pau derive bien du 
Q^t qui, en latin, signifiait pieu, palm; 
mais il a cu auciennement dans notre idio- 
me,en m^iue temps que le sens de «pieu», 
la signification de « palissade. » Les 
eiemples cit^s plus haut en sont la preu- 
ve incontestable. Dans les armoiries de 
1482, les tiois pals significatifs de u lioii- 
tes » sont de la legende ; la barri^e de 
irois pals, significative de a palissade », 
est de I'histoire. — Qui ha bist Paii, N'ha 
rtioj bi$t an tau. Qui a vu Pau, n a jamais 
\a une telle ville. Tallemant des Keaux 
a cite ce dicton pour montrer que les 
Beamais (voy. Beames) ne sont pas moins 
vaoiteux que les Espagnols leurs voisins : 
' Qaien no havisto itSevilla, No ha visto 
a maravilla. » Qui n'a pas vu Seville, n'a 
p&svu merveille. Nous venons de dire 
que les anciennes armoiries de Pau etaient 
" d'argent k trois pals de gueules avec 
TOMB n 



PAU 



133 



un paon rouant du m^me perche sur celui 
du milieu. En beamais pau, au sens de 
pieu, palissade, et le nom du e: paon n, se 
prononcent de la mSme mani^re : pa-ou, 
Les embl^mes heraldiques precedent sou- 
vent de jeux de mots ; on les appelle alors 
(( armes parlantes. » Telles sont celles 
de Pau. Mais, sans tenir compte que le 
« paon » se trouvail Ik seulement comme 
une esp^ce d^homonvme, on n*aura vu en 
lui que Tembl^me de la vanite ; et c*est 
vraisemblablement ce qui aura valu a 
notre ville Tironique malice du dicton 
rapports par Tallemant des Reaux. 

PAU, paon, Pabe, paonne: BragarU 
caum upau. Faisant le fier comme un paon. 
— Pau saubadge (paon sauvage), coq de 
brujere. Una paba prea'a GousL arch . 
line femelle de coq de bruy^e prise k 
Goust. 

Paubre, Paubrements; voy. Praube, 
Praubementz, 

Paubresse, Paubr^yre ; m^me sig- 
nification Que Praubesse, Praubhyre. 

Pauc, fem. pauca^ pauque, petit : Tot 
clam, gran o pauc F. B. Toute plainte 
(en justice), grande ou petite (de peu 
d'importance). Paucas o granaa, IB. (Des 
chartes) petites ou g^andes. Pauque luiz 
enire, H. ▲. Qu'une petite lumi^re en tie 
(que peu de lumi^re p^^tre dans la cham- 
bre). Pauques terres a. BNQ. 11 a de pe- 
tites terres (peu de terres ou des terres 
de peu de valeur). — Pauc, peu. Pauquet, 
dim. Si pa,uc, tant^uc (si peu), precedes 
d'une negation, signifient non plus. — 
Voy, Tapoc, 

Paues, Paueser; mdme signification 
que PabSs, Pabeser, 

PAUliHA, produire des ampoules. 

Paum ; voy. Pam. 

PAUMA ; m^me signification que Pa- 
meya. 

PAUMADE, u paumee », le contenu 
du creux de la main ; mesure (de Textre- 
mite du petit doigt k celle du poucej. 

PAX7MB, paume, le dedans de la main. 
— , balle pour jouer k la paume. Joe de 
paume. abt. Jeu de paume. 

Paumis, dans un texte, abt., rampe 
d'escalier. 

PA UP, toucher: Lou paup, le tou* 
cher. A t paup, au toucher, au tact. 

PAUP A, Palpar, palper ; tAtonner.— , 
voir, connaitre clairement, toucher au 
doigt. — Formule des « libell^s » de ju- 

fements : Tot viat, ponderat, palpate d. b. 
'out vu, pes^, touchy au doigt. 
PAUPAYRE, qui a Thabitude, le de- 
faut de palper ; t&tQnneur. 



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134 



PAU 



PAUPB, action de palper. A paupes, 
k tlltons. 

Panqne, f^m. de Pauc ; voy. ce mot. 
— , subst., petite quantite d*une chose. — 
Dans le Rouergue, « pauco >>, pauque, an- 
cienne mesure pour le vin ; cnopine. 
VAY8S., Diet. 

PAUQUET; voy. Pauc. 

PAURUG ; voy. PoUruc . 

PAUS, cesse, repit. — , repos, soula- 
gement : Lexatz lou mounde en pans. nobl. 
Laissez le monde en repos. Que cau tre- 
besaa hoec e aygue ahaniz d'hahe paus, IM. 
11 faut traverser le feu et Teau avant 
d'avoir soulagement. — , remise, delai. 
Tot thiansser deu aver paus per ires dies. 
F. B. Tout gage doit avoir (on a pour re- 
mettre tout gage) delai de trois jours. 

PAUSA, Pansar, poser ; poser une 
chose que Ton portait. — , mettre au jeu. 
— , exposer : La tua anima pausares per 
mi f H. 8. Tu exposerais ta vie pour moi ? 
— Pausai que... codt. s. Suppose que... 
— , gtter, loger : Ananpausar a un temple. 
H. 8. lis all^rent giter dans un temple. 
Pausan a une veude. ib. lis log^rent chez 
une veuve. — , ref., s'^tablir, camper: 
Pausem nos assi defora. IB. Etablissons- 
nous (campons) ici dehors. — , se repo- 
ser : Aquiu que-s pausam y que debisam 
dehens la caoane. F. lab. L^ nous nous 
reposons et nous causons dans la cabane. 
Que-s pause coum lou boeu a Voumpre 
deu nougui. PR. b. II se repose comme le 
boeuf k Tombre du noyer. Un homme qui 
travaille sans rel^che. Le joug des boeufs 
est fait de noyer. — Voy. Pousa. 

PAUSADic, pause, suspension d'une 
action ; repos, cessation de travail : La 
campane que-u ditz : mic, hi drin depau- 
sade. GAB. (Quand le laboureur est briile 
par le soleil au milieu de la joumee), la 
cloche lui dit : ami, fais (prends^ un pen 
de repos. Qu^ey h^t ta la pausaae u Iheyt 
deflous. F. LAB. J'ai fait pour Pheure du 
repos im lit de fleurs. — , halte, station de 
gens dans leur marche ; lieu oA Ton B*ar- 
r^te. — A la pausade, pos^ment, sans se 
pressor: Tira I'arca lapausade. lam. Ti- 
rer Tare postmen t. 

PAUSADtii, lieu ou Ton pent d^poser 
le fardeau que Ton porte. 

PAUSE, fem., ce que Ton met au jeu 
k chaque partie, Tenjeu. — , pause, sus- 
pension d une action, temps d arr^t : Las 
errous passaran coum passen las esclauses, 
L'ue au darre de Vaute, aprh pauses y pau- 
ses. F. Egl. Les erreurs passeront comme 
passent les ^clus^es, Tune apr^s Tautre, 
apr6s pauses et pauses. — Pause, mo- 



PAX 

ment, temps fort^ court, temps pks ou 
moins long : Estangatz-pe ue pause. Arr^ 
tez-vous un moment. Dura loungue oonte 
I'ouradge ? F. Egl. L*orage dura- t-il long- 
temps ? De hire pause (de belle pause), 
de longtemps. Quha heres pauses. II y a 
longtemps. — Pausete, pausine, pausot*, 
dim. : Tout lou mounde hauri counquUEn 
mensd'ue pausote. desp. II aurait conquis 
le monde en moins d*un petit moment 
(en un rien de temps). 

PAUSB-LT-TOUT-DOUS (pose 
le-lui tout doucement) : U pause-Vy-tout- 
dous, un hypocrite ; « sainte-nitouche » ; 
le Tartufe de Moli^re : « Que fait lit votrp 
main ? — Je t&te votre habit, Tetoffe en 
est moelleuse. » 

Panseyar, mettre en posture : La 
fasse (fase)pauseyar a sons servidors. bar. 
11 la faisait mettre en posture pour ees 
serviteurs, (il voulait que cette femme se 
laiss&t posseder par ses serviteurs). 

PAX ; voy. Pats. 

PAXE, Pache, « paisson »>, glandee. 
t)ans un texte, arch., Bagn^es (H.-Pyr.), 
boscs e pex, bois et » paisson » ; pes mil 
traduit par pacages, dans le Bulletin de la 
Soci4U Ramond, 4* trim. 1882. — Voy. 
Peixs, Paixs. 

Paxeirar; voy. Paxera. 

Paxenca, ?, ancienne monnaie de la 
valeur de dix liards : Dues pastencas de 
cada detjs arrfite.ARCH. Deux pi^esde dii 
liards chacune. 

Paxer, k la « paisson », men^ k U 
« paisson », k laglandee : Pores pcBBen. 
ARCH. Pores k la glandee. — Dans oocr. 
R. , poi'c casaler, pore noum k la maison. 
pore domestique. 

PAXERA, Pachera, Paxerer, echa- 
lasser : Ligar epaxerar la binhe. abch. 
Lier et ^halasser la vigne. On trouye 
SiUBsipaxeyra, paxeirar. — D. - c. « pats- 
sell are. » 

PAXERAA, Pacheraa, roasc., ^cha- 
lassi^re. 

PAXERADGE, Paeheradge, echalas- 
sement, action d*^chalasser la vigne. 

PAXERADOU, Pacheradon, ouTrier 
qui echalasse. — D.-c. « paissellator. » 

PAXiRE ; m^me ' signification qQ« 
Pachire. 

PAXERBNG, Pacherenc^Q «paJ8- 
seau », d 'echalas. — Bit paxerenc (Por^ 
tet), vin de vigne haute. 

Paxerie ; voy. Patzerie. 

PAXftT, Paehit pieu, u paissean. » 
Echalas; Poyra far packet en la baHa 
AROH. II pourrafaire des Echalas dansle 
bois taillis. •— Lat. « paxillus. >» 



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PAY 

PAXOU, Pachou, PAXOO, pieu, pi- 
auet : Termis epach<ms. Bornes et piquetB. 
IkspcucoQS que lo bayle ejuratafican, arch. 
Deux piquets que fich^rent le baile et lea 
jurats. 

PAY, Paype, Palp, p6re : Moun pay, 
Diu que p'qjude e que-h de loungue bite ! 
X. PAST. Mon pere, que Dieu vous aide et 
V0U8 donne longue vie ! En Gasto lor pair; 
1289. ARCH. En Gaston leur p6re— , pa- 
triarche : Nostre Senhor ft aus aantz pays 
Ahrakam, Yscuih e Jacob, H. s. (La jpro- 
messe que) Notre Seigneur fit auz saints 
patriarches Abraham, Isaac et Jacob. 
— Pay-de-poupCf p^re nourricier, mari de 
la nay-de-poupe ( mdre de mamelle), la 
noanice. — Payre-Santf Saint- P6re: Tra- 
neter au Payre-Sant, abch. Envoyer (une 
ambassade) au Saint-Pdre. 

PAY-BOU, Pay 'boh (p6re-bon), 
grand-p^re: Qui n'ha bistpay'bou,Nou n'ha 
hist deu bou {de bou), pb. h. Qui n'a pas 
vu grand-p^re, n'en a pas vu de bon (n'a vu 
aucun homme bon). Qui succedis a sons 
pay e may, pay-bon ou may-bone, codt.s. 
Qui succ^de k ses p^re et m^re, grand- 
p^re ou grand *m^re. 

PAYCOT (dim. de paa, pain), petit 
pain. Paycoulet, paycouht, superdim. 

PAY-DB-POUPB; voy. Pay. 

PAYS; voy. Page, 1. 

PAYS, page: JoAcn (joen) garao epaye, 
BAR. Jeune gar^n et page (du seigneur 
de Coarraze). Dans le meme texte, page, 

Payeg; mdme signif. que Paged. 

PAYBRA; PAYftRE ; voy. Pagera, 
Pagere, 

PAY-GRAlN, Payran, grand-pdre. 
Plur. pays-grans ; dans p. R. pay-grans . — 
Louspayrans, les ancien8:2^i«<l>a^afw deu 
biUUye Debat I'oum comunau. lau. Les 
anci^ns du village (assembles) sous Por- 
meau communal. — Isaac, nouste pay- 
gran, N. past. Isaac, un de nos aieux — , 
^hln&rehe : Aguete pays-grans,,. Abra- 
ham, Isaac, Jacob, sRKU. Ces patriarches, 
Abraham, Isaac, Jacob. 

PA YR A; voy. Payrance. 

PAYRAN ; mdme signif. que Pay- 
gran, 

PAYRANCB,Payfa, privation; desir, 
besoin que faiteprouver la privation d'une 
chose. Payrance, fern.; payra, masc. : 
ik> qui JU mau qu'ey lou payra, pnov. Ce 
qai fait mal, c'est la privation (privation 
est soufirance). 

PAYRA-43, se priver, se passer, sab- 
atenir: Qu'at sabhn.mes nou s'en habem pou- 
d't payra. SKRM. Nous le savions (nous 
savions que c*^tait un p^ch^), mais nous 
n'avons pu nous en abstenir. 



PEA 



135 



PAYRASTB, Payrasire^ beau-p6re. 
— Dans la Chanson de Roland, lxxxi , 
K mis parrastre », mon beau-pere. 

Paype; voy. Pay, 

Paype-Sant; voy. Pay. 

PAYRII, Payrin (Peyrehorade), par- 
rain. Loupayrii, le parrain; la mayrie,\eL 
marraine. Bertoumiu, lou payrin, balha ue 
cinte de sede et un berret, Bartheiemy, le 
parrain, donna {k son filleul) une ceinture 
de soie et un b^ret. Revue des Bass.- 
Pyr,, fevrier 1885. 

Paypos, Paypoos, parents (le p^re et 
la m^re) : Pecca aquest, o sos payros f 
H. 8. Celui-ci a-t-il pech^^ ou ses parents 
(ont-ils p^h^) ? — , p^res, aieux : Fo so- 
terrat a Jerusalem ab soos payroos. IB. 
II tut enterr^ k Jerusalem avec (dans la 
sepulture de) ses p^res. — Ch, Or, cdb., 
edit. p. MEYER, wpayro «, plur. suj. de 
«paire. » rayn. « pairon », chef de famille. 

PAYS (que Ton prononce aujourd'hui 
p^s\ pays : Lou pays de Beam, Le pays 
deBeam. Lou pays de las cantes ; c*est 
ainsi que les habitants des Landes desi- - 
gnent le pays de B^amjepays des chan- 
sons. F. R. Saubagnou, p^s (SaubanhdU, 
pays) de loups, pet. Sauvagnon, pays de 
loups. Lou pays deus aubiscous, D. B. Le 
pays des miliques. — Voy. Aubiscou, 

PAYSAA, paysan. Paysanet, paysa- 
not, dim. Paysanas, aug. Paysaa de Sau^ 
bole. D. B. Se dit d'un indivldu sans intel- 
ligence. Saubole serait la « B^otie » du 
Beam. — Lous paysaas de Pau, IB. Les 
paysans de Pau. C'^taient les habitants 
du quartier suburbain qui commen^ait k 
Tentr^e de la rue actuelle « des Cultiva- 
teurs. » Ijkf durent s^etablir, au xvr si^- 
cle, les laboureurs que Marguerite de Va- 
lois avait fait venir du Berry et de la 
Saintonge. aim^-martin, Education des 
mires de famille. L'un des proprietaires 
de ce quartier porte encore aujourd'hui 
le nom de Sentounyis, Saintongeais, dont 
on a fait Saint-Ongez. 

PAYSANALHB, fern, sing., tas de 
paysans; les paysans, en mauvaise part. 

PAYSANBJA, Paysaneya, faire le 
paysan. 

Payss^p, fem. paysshre, den., boulan- 
ger, boulang^re. 

PB, vous, complement direct et indirect: 
Diu pe goarde de mau ! Dieu vous garde 
de mal ! Coum pe hin atau drin part a 
Vourdinari. nav. Comme ils vous font ainsi 
un pen de part k I'ordinaire. — Voy. 
Bous. 

PBADB ; voy. Pedade. 

PEADOB, p^age, droit de passage, 



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186 



PifiC 



droit d'entr^e : Nou faran pagar aucun 
peadge. . .deus viures, Jromadges, laas, 
peigs de bestian qui lou8 pastours passen e 
repassen, tant anan eatibar a las monUi- 
nhes que descendent dequeres, P. R. (Dans 
les vallees d'Ossau, d Aspe et de Bare- 
tous), on ne fera payer aucun pdage pour 
les vivres, from ages, laines, peaux de bS- 
tes, que les pasteurs passent et repassent, 
tant en allant u estiver » sur les monta- 
gnes qu'en descendant d'icelles. Gentius 
homis no deben pagar peage per rasan de 
las provisions, ny los prekUz ny autres gens 
de glisia per lor bee o per lots provisions. 
F. H. Gentilshommes ne doivent payer peage 
pour leurs provisions, ni prelats ni gens 
d'^glise pour leur bien ou pour leurs pro- 
visions . 

PEADGi, Peadger, peager, qui 
per^oit le pdage, fermier du p^age. 

PBADGIU, lieu ou Ton pave le peage, 
le droit de passage, le droit d entree. 

Peage, f. h., au lieu de Peadge; voy. 
ce mot. 

Peaglr, a ^t^ mis, par erreur, dans f. 
H., texte imprime, p. 92 ; ^ peagir, au lieu 
de lo peadgiu, qui ae trouve dans le ms. 
ARCH . — C'est ce qui a trompe honnorat ; 
dans son Diet,, il a fait de peagir un verbe 
signifiant payer le droit de passage, le 
droit d'entr^e pour une marchaiidise. Nous 
n'avons trouve ce verbe nullepart.-^ bayn. 
« pealjar », au sens de « lever un peage, 
.... rauQonner. » 

PEBE,Pebre, poivre: Que y-ha bourns 
hemnetes Qui-s benin lous cauletz ta croum- 
pa sau e pebe; Las hemnetes labeiz Qu'han 
arditz ta bebe, D. B. (A Meillon, k Aressy), 
il y a de bonnes petites femmes qui ven- 
dent les choux pour acheter sel et poivre; 
les petites femmes alors ont de 1 argent 
pour boire. Cargue de pebre, gingibre, ca- 
ndle. P. B. Charge de poivre, gingembre, 
cannelle. 

PEBERA, poivrer : Rosie peberade. 
p . R6tie poivree. — Voy. Boste. 

PEBERADE, poivrade. 

PEBERiB, masc, poivri^re, ustensile 
oil Ton met le poivre. 

PEBERINE (Vic-Bilh), fem., thym 
des jardins. 

PEBERINE, personne qui est peu 
trai table. 

PEBERINBS, £§m., piments rouges 
que Ton emploie au lieu de poivre . 

Pec, dommage : Si abe degun pec, 
damnadge* arch. S'il y avait quelque dom- 
mage. — Dans le Diet, lamguedodem - /r. 
de L. D. 8., «peca », dommage. 

P&G, sot, niaia, imbecile, idiot. Pe- 



PEC 

guin^pegot, dim. Pegas, pegassas, mg. Lou 
pec orb u gran b^ ta eania. hourc. Le 
sot (le corbeau de la Fable) ouvre nn 
grand bee pour chanter. — Maridalys de 
Sent-Yausep, La p^gue dab lou pSe. FROV. 
Mariage de la Samt-Joseph, la sotte arec 
le sot. « On marie ordinairement k la Saiot- 
Joseph les filles qui ont eu la faiblesse de 
ceder aux deuces seductions de Tamour ; 
de U nait naturellement un pr^juge de- 
favorable centre toutes les femmes, mkat 
les plus vertueuses, qui se maheat k uae 
epoque si redoutable pour leur repata- 
tion. » Note, t. II, p. 398, PapiUoies^Jkt- 
min; a gen, 1842. — Marie la p^gue, qui 
preste km tistit e beronke ta ierre, Marie 
Vidiote qui pr^te le panier et voidaoge 
(met le raising par terre. On le disaii d'uoe 
femme de Viellesegure qu'on appelaitla fol- 
le, la hole de Bielesegure. L'expressioD est 
depuis longtemps proverbiale, & Tadresse 
des gens qui, par trop de deboonakete, et 
sans qu'on leur en tienne aucun compt6,oot 
mis au service d'autrui ce qui leur etoit 
k eux-mtoes fort necessaire. ^ Pfcsci<fe 
Poey. D. B. Sots de Poey. On raeonte que 
les habitants de cette commune, a^ant, un 
jour, pr^t^ assistance k leurs voisms poor 
des travaux urgents, furent convi^ 4 un 
repas. lis mang^rent tant d'abord, qull 
leur fut impossible de prendre leur part 
des demiers mets qui etaient lea malleurs: 
de \k le sobriquet. II eat aujourd'hoi com- 
pUtement faux : on ne manque pas des en 
apercevoir, lorsqu'on invite les gens de 
Poey. — Cf. fr, « pecore », personne sotte. 
stupide. — Dans'MOLi^BK, « ces deux pec- 
ques provinciales. » — Lat. « pecos, pe- 
coris. » 

PEGA, Peocar, pecher : Qu'ha grm- 
dementz peccU, II a grandement p^ch^— . 
ayant pour complement direct le substan- 
tif qui en derive : David pecca trop pk» 
greu peccat que Saul, H. s. David a p^cbe 
un beaucoup plus grave p^che que oaul. 
P^ttt, je p^he. Pecq^ (lat. <« pKBCcavi ••), 
dans H. s. , j'ai p^ch^, je p^ohaL— Feca-i, 
se tromper, faire erreur : Mantu s'ey peeat 
enboulmtadmira, . . mry. Hub d'un s'est 
trompe en voulant admirer. . . Ajffii qfu^ 
legent, , .tuno t'ypecques. sal. Afin qa>D 
lisant tu ne t*y trompes point. — Xot 
cure que-s peque a la misse, e lou reg»i 
a la mustre, raoY. Le cure ae trompe a 
la messe, et le rdgent (l'instituteiir)4la 
le^on. — En fr. : « II n*y a pas de bon 
cheval qui ne bronche. » 

PBCADB, f^m., dans Pfl., 
peoh^, fkute. 

Peoadoo ; roy. le smvant 



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PBD 

PSGAOOU, Peccador, pechear : Da 
perdou aus pecadaus, Accorder le pardon 
anx prehears. Salbar los peecadors h. s. 
Saaver les pecheors.—' Qid-m goardara 
deu$ peeadooB. PS. Qui me gardera des 
oaTiiers d'iniquit^. 

PSGAT, Pecoat, pech^: Nostespeccate 
€ malieist, h. s. Nob p^ches et im^tdt^s. — 
Peeat de suherceu, sbbm. (P^che de ciel 
de VlH), l^cBavre de la chiur. — LM eoum 
Icm peoat deu dibew. prov. Laid comme 
Id pddi^ du vendredi. Au sens de : c'est 
ce qu'il T a de plus affreuz. — Pecat 
ihomi / Diable d' homme ! — « Une femme 
de Biarritz. . . etait si desolee en racon- 
tant qu*elle avait assiste au sabbat qu'elle 
le jetait la t^te contre la table : Qu il est 
heorenz, disait-elle, celui qui n*a Jamais 
d^ire voir le sabbat ni lau peccat (en gas- 
con le Diable). » pibrbb de lancbb, cite 
dans le t II de Touvrage de M. Bizouard, 
de$ RixpporU de Vhomme avec le D^mon, — 
Xegre coum km pecat. Noir comme le Dia- 
ble. — Cat. « mes negre qu'un pecat », 
plus noir qu*un diable. 

PftCB, PBCETE ; mSme signification 
que Pesse, Pessete . 
PBGH ; voy. Peix, 
PBGHADGB ; mSme signification que 
Peixadge, Pexadge, 

PtCHE; PEGHED£; PBCHENSE; 
voy. P^xB, Pesaede , Pexenae. 

PBGHIG, PBGHIGA ; mSme signif. 
que Pexic, Pexica, 
PBGHIGADB; voy. Pexicade, 
PBCHIQUEYA : voy. Pexiqueya. 
PEGHOfi, PEGHOU ; mSme signif. 
qoe Peixoi ; Peixou. 
PBGHOUNlb ; voy. Peixouni. 
PBGQUE ; voy. Peque, 
Peoolh^i gardeur de betail, de menu 
betail : Losjuratz d'Acous auren restatde 
chauiir unpeculhi. arch. Les jurats d'Ac- 
cous auraient arrdte de choisir un gardeur 
de betail. — Port. « pegur^iro », berger 
don petit troupeau, jeune p&tre. 

PBGUNE, Pecanle, p^cune, quan- 
tity d'argent, somme : ffabelz pecunef 
Avez-vous de I'argent? Es content de la 
peeunie qui horn lo preste, P. B. 11 est 
content de la somme qu'on lui pr6te, Pe- 
cunie dotal, is. La somme dotale, Targent 
de la dot. 

PBGtJNIAU, Pecnnial, pecuniaire: 
Penei eorporaus e pectmiaus. f. b. Peines 
corporeUes et p^uniaires. Penes corpo- 
r<d$ e pecuniaU, arch. o. 
r PBDADB, Peade, empreinte de pied, 
&ce de pas : MUe plasSs segtUben tas pe- 
<hdes. p. LAB. Mille plaisirs suivaient les 



FED 



137 



traces de tea pas. Dans PS., peada, — 
BATN, « pezada. » 

Pedan, pedant, inferieur, d'ordre su- 
balterne; il y avait des cowre pedanes, des 
tribunaux d ordre inferieur ; le notaire pe- 
dan ^tait celuj qui exer^ait pr^s d'un de 
ces petits tribunaux. — Dans rabelais, 
a juge pedanee. » — On lit dans bbsohb- 
BBLLB, Diet. : « Gette ^pith^te s'appliquait 
k certains juges d*un ordre tout k fait 
inferieur, qui n'avaient ni tribunal, ni pre- 
toire, et qui rendaient la justice debout, 
dans les villages. » D^autres ont dit qu'ils 
etaient « ainsi appel^s de ce que leur for- 
tune ne leur permettait pas de se faire 
porter dans une chaise curule, ou bien de 
oe que leur siege ^tait beaucoup plus bas 
que celui des autres juges. » — Lat. « pe- 
daneus. » 

PEDAS, masc., pi^ce, morceau d'e- 
toffe pour rapi^cer et rapetasser. Pedasset, 
pedassotj peaoMou, dim. Pedaseas, aug. 
Bestit de pedatsous. pb. b. Vdtu de tout 
petits morceaux rapi^c^s. Bau mey u lid 
pedas qu'u bH hourcU, PBOV. Une laide 
pi^ce vaut mieux qu'un beau trou. -^ rayn. 
n*a que « pedas », au sens de « cheville, 
remplissage. » 

PEDA8SA, rapiecer, rapetasser du 
linge, de vieilles hardes : Qui t'ha ense- 
nhade apedassaf — HSre maynatyes e chic 
de paa, pb. h. (M^re de famille), qui fa 
appris k rapiecer ? — Beaucoup d'enfauts 
et peu de pain. Apedaasa ; mSme signifi- 
cation : Uapedassa Que M dura. IB. Le ra- 
piecer (le rapiecetage)faitdurer. — rayn. 
« pedassar », avec la signification seule 
de « remplir de chevilles, faire du rem- 
plissage. » 

PEDASSADGB, Pedassaiye, rapie- 
cetage. 

PBDERADB, empreinte de pied, 
trace de pas. 

PBDERE, f^m.) pi^tain. maladie aux 
pieds des b^tes k come et de Tesp^ce 
ovine. 

PEDITZ^f^m., sabots ongles des mam- 
mif^res : Las peditz deu pore . Le cochon 
en a deux grands et deux petits. Le che- 
val n'en aqu'un k cheque pied; les rumi- 
nants en ont deux k chaque membre, avec 
deux petits onglons surnum^raires : Boeus 
e vetetz qui an come e peditz. PS. Boeufs 
et veaux qui ont come et ongles. — , s'em- 
ploie quelquefois comme synonyme dep^, 
pate, pied, patte. On dit proverbialement, 
pour signifier malpropre, stleiDelicat coum 
ue peditz dauque (Uzos). Delicat comme 
une patte d'oie. 

PBDITZ&RB, maladie aux pieds des 



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138 



PEE 



PfeE 



bdtes. Fourchet, maladie particuli^re au 
moaton. 

PEDOULH, Pedolh, Pesoulh. (Vic- 
Bilh), pou : Los moscalhoos e log pedlkos. 
PS. Les moucherons et les pous. — Nou-t 
hederas pas lou pedoulh darre Vaurelhe. 
pROV. Tu ne te verras pas le pou der- 
ri6re Toreille. « En vain veut-on chose 
impossible. » bo villi, xvi* s. — Nou-s 
grate pas au cap per u pedoulh . II ne se 
gratte pas & la Ute pour un pou. Se dit 
lorsqu'on entend quelqu'un parler avec 
exageration de ce qu'il poss6de. — Hica-s 
pedoulhs darreu cap. Se mettre des poux 
derri6re la tdte. Se creer des inquietudes ; 
« se mettre une mauvaise affaire sur les 
bras. » — Qtte sera toustemps u pedoulh 
arrehesHt. pr. b. II sera toujours un pou 
rev^tu. Une personne de basse condition 
qui, devenue riche, fait de Tembarras. 

PBDOULH, pancreas du pore. 

PEDOULHOUS, Pesoulhous (Vic- 
Bilh), pouilleux. 

P^E, Pel, pied. Pederin,pederot, peyot 
(Bay.), pederou, dim. Pederas, aug. La 
bestiote,,. que lo pie esglache. n. lab. 
La toute petite b^te que le pied ecrase. 
Cade de pies, Tomber sur ses pieds. Los 
qui anaven de pee. H. A. Ceux qui allaient 
ipied. Lo{s'\peis e les carries, l. o. Les 
pieds et les jambes. — Hemne de 
Sente-Marie que hien a pie, que s'en toume 
mountade. D. b. Femme deSte-Marie vient 
k pied et 8*en retoume montee. (Ce die- 
ton cavalier est une indignity centre les 
femmes d'Oloron-Sainte-Marie). — Nou 
poudi droumi . . . qu-estouy de pees detire. 
p. Je ne pouvais dormir, je fas sur pied 
tout de suite. Se aye a Ihehar de pies aqueg 
qui volera pa/rlar. arch. Qu'Q ait k se 
lever en pied celui qui (dans Tassembl^e) 
voudra parler. Dues dones . . . de pees dar- 
rer Madone. h. a. Deux dames (se tien- 
dront) debout derri^re Madame (la com- 
tesae de Foix). — A pl&junt, depee-junt, k 
pieds-j bints, d'un saut : Que-m saubey de 
ple-junt, . . NAV. Je me sauvai d'un saut. 
Parti aus quoate pies . c. B. (Partir des 
quatre pieds), se mettre k courir avec la 
plus grande vitesse. — A blt-a-ple. f. 
Pa>sU (A bel-i-pied^, de bon pied. — 
De cap a pie, de pied en cap. — Pies 
de batia, les pieds de baptiser (du bap- 
tSme), pieds nus. — Segxit au pee au 
hau. DESP. Assis au pied d'un hetre. — 
Entro auple deu teyt. ART. Jusqu'au pied 
du toit .— P^(Vic-Bilh), marc au pres- 
soir. — Esp. « pi6 » . — Tieneple (tenir 
pied), ne pas ddpasser, k certains jeux, 
la ligne trac^e oti Ton doit se tenir. — 



Yaii- Petit quedanse, Dab lou pet que dane 
se. Dab louple^ dab lou digt, Atau daru- 
Ya/n-PeUt ! Jean-Petit danse, avec le pied 
il danse, avec le pied, avec le doigt, a'msi 
danse Jean-Petit ! « C'est plut6t un jeu 
qu'une danse. On forme une ronde aa 
milieu de laquelle se tient un chanteur 
arm^ d'une baguette de coudrier longue 
et flexible. La premiere reprise se danse 
comme un branle ; mais k la seconde, 
celui qui est au milieu dit seul : Dab Im 
pie, dab lou digt, et, sur ces mots, les 
danseurs sent obliges de f rapper la terre 
en mesure avec la partie du corps qui est de- 
signee, etde se relever les tement pour exe- 
cuter une pirouette sur les dernieres notes 
dieV silt \ Atau danse Yan-Petitf On con^oit 
que.lorsqu'il plait k unmalicieux chan- 
teur de designer T^paule, par example, au 
lieu du pied oude la main, il faut une sio- 
guli^re prestesse pourarriverA temps ila 
pirouette finale. Le retardataire est vive- 
ment stimule k coups de gaule. Tel est 
le jeu, ainsi personne ne songe a se f^her: 
d'ailleurs, la revanche ne se ferapasat- 
tendre. :» fr^d. rivar^s, Ch. et airs pop. 
du Biam. 

P^E-CHANQUBT, ou Ple-changuet, 
cloche-pied. — Voy. Changuet-Changuet 

P£:E-D*AnQUE (pied-d»oie); se dit 
d*un pied-bot. 

PSSE-DE-GAT (pied-de-chat), renon- 
cule rampante ; renunculus repens. — , bou- 
ton d*or ; renunculus acris. 

piSB-DB-LOUP (pied-de-loup); m^me 
signification que le precedent (environs 
de Nay, k Igon particuli^rement). 

PtiiB-DESGAUS, nu-pieds : Ana pie- 
descaus, aller nu-pieds. Peesdescaus, pieds 
nus : Pees descaus, cabirou, que-^ lexahtn 
ana. vign. On le laissait aller pieds nus, 
nu-t6te. Avec le verbe has, se faire, ha-i 
ple-descaus, se mettre nu-pieds. — On dit: 
Nou y-ey pas lou ple-descaus. Que nou-y 
sie la plS'descausse. PR. B. II n*y a pas un 
va -nu-pieds qu*il n*y ait une va-nu-pied.«. 
— Dans la basse Bretagne : « II nest 
savate qui ne trouve sa pareille, a moins 
qu'on ne Tait brAl^e . >» l. f . sauvI, 
Prov. — « II n'ya si m^chant pot qui ne 
trouve son couvercle. » l. r, de lisct, 
Prov. 

PftE-DESGAUSSE (la va-nu-piedflj, 
la d^chausB^e; nom que les pay sans don- 
nent au li6vre. » pey.— Voy. Llbejm. 
Dans le Languedoc, « les paysans n'ap- 
pellent le loup, par superstition, que 
par le nom de p6-descau. » Diet. Ian- 
guedocienfr. par L. d. s. 

PftE-DBU-G&U (pied-du-del), Ilio- 



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PEG 

PiB-LHftBB>pi^ge, traquenard: Ed$ 
manpreparat lor peVieba (pie4hibe), p8. 
lb m'ont prepare leur traquenard (ils 
m'ont tendu leur pi^ge). 

PfiB-PIG, qui a les pieds toumes en 
dedans. 

PBBSy poids: Lou marc sera deu pees 
de oeyi onces, p. B. Le marc sera du poids 
de bnit onces. Lous pees e mesures deu pays 
teraneschagoatzaus pees e mesures de Mar- 
has. IB. Les poids et mesures dn pays 
seront ^talonnes (comme conformes) aux 
poids et mesures de Morlaas. Dreytur^ 
pess,T.B. Poids juste, legal. — , balances: 
En vostes pees no pesatz Suus terra que 
maue otradges, PS. Dans vos balances, 
voos ne pesez sur terre que malice et vio- 
isQces 

pftE-TBRROUS, PSterrous (pieds- 
terreux), nom donne aux laboureurs : 
Aqueiz paysaas, piterrous aperatz, n. past. 
Ces pajsans, appeles pieds-terreux . — 
Proven^, « p^d-terrous » ; dans le jour- 
nal lou Brusc, 12 dec* 1880 : « Bartou- 
mieu p6d-terrous, brave rusticaire. » 

Peif; voy. PU, 

PBGA ; m^me signification que Em- 
pega. 

PBGAA, Pegar, masc, cruche: A 
btsonh XX pegaas, o piches gros de terre, 
Hne cargue de gobeletz de heyre. H. a. Od 
a besoin de vingt cruches, de cent gros 
« oichets » de terre, d'une charge de go- 
belets de verre. Fo trobatfarie de milh 
e pegar ab augoe. d6n. 11 (y) fut trouv^ de 
U farine de millet et une cruche avec de 
Feau. — , mesure de capacity (quatre li- 
tres) : Sedze pegaas de pomade, aboh. 
Seize cruches de cidre. — (Ossau), vase 
od le berger met le lait. — Cf. D.-c. « pe- 
gar, pegarius. » 

PEGARRB, Jarre: Une pegarre de 
terre per teniroli. abch. Uneiarrede terre 
poor contenir de Thuile. — Cf. lat.« baga- 
no », espdce de cruche. 

PBOAXJ (de p^, sot), de sot, de niais, 
— Voy. Arride-pegau, 

PBGNIG, PBGNIGA; mdme signi- 
fication que Penhic, Penhica. 

PBGOLiB, pecore, personne sotte, stu- 
pide. 

PBGOnijH£RB. sottise, action ou 
propos de sot, de niais. 

PBGOUS, gluant, qui tient comme la 
ptgue, lapoix. — U pegous; un individu 
ennuyeux ; on dit en fr. qu'il est « col- 
lant. » A. DELVAU, Lang, verte, 

PBGUB, dans P. r. pegunte, poix. — 
Irene's coum la pegue, pr. b. Se tenir 
cofflme dela poix. Etre unis ; mais, le plus 



PEI 



139 



souvent, au sens defavorable de <i s'en- 
tendre conmie larrons en foire. » Qu'ha 
pegue aus digte. IB. II a de la poix aux 
doigts. II est enclin au vol.— En fr., n il 
a les mains crochues. » — u Le poisse », 
un voleur : « poisser des philippes», d^ro- 
ber des pieces de cinq francs, a. dblvau, 
Lang, verte. — Pegue^ bran, mati^re fe- 
cale : Pudibe a la pegue. f. Past, 11 puait 
le bran. 

PEGUiS, masc, sottise, d^faut d*es- 
prit et de jugement. — , ki^., synonyme de 
Pegau ; voy. ce mot. 

PEGUBJA; voy. Pegueya, 

PEGUESSB (dep^, sot), sottise, niai- 
serie, imbecillite. Peguessine, peguessote, 
dim. — , sornette, discours frivole. 

PEGUBSSIOLE, petite sottise. ~, 
sot propos, propos inconsid^r^ : Aus hoos 
nou digatz peguessioles, lag. Aux fousne 
dites point des propos inconsideres. 

PBGUBT (de pegue, poix), emplatre 
depoix: Purgues, juUps,,.e peguetz. F. 
Past, Purgattfs, juleps et empl&tres. — 
Lous peguetz, les cordonniers. — Lou pe- 
guet. Le bran coUe k la chemise. F. Paat, 
— Voy. Pegu e. 

PEGUEYA, Pegueja (de pec, sot), 
manquer de s^rieux, s'occuper de riens. — 
plaisanter, dire des sornettes. 

PEGUIIiHti, PEGUIiHA, d^faut de 
celui qui pegueye ; voy. le pr^c^dent. — A 
cadu iou sou peguUh^. N. lab. A chacun 
sa marotte. — Upegulhe, un « nicaise. » 

PEGIJNTE ; voy. Pegue. 

PEHAT (P^dehourat, pr6s de Louvie- 
JuBon, Ossau), loir. 

Pel ; voy. P^. 

Peig; voy. Pet. 

Peinherable, saisissable. bat. Voy. 
Penheradi. 

Pelnhs, Peins; mSme signification 
que Penhs. 

Pels, esprit, intelligence ( « pectus », 
lat., est employe au m^me sens) iFran- 
cese... emferme de corse sonde peMse(8ane 
de pets), L. 0. Fran^ise, malade de corps 
et saine d'esprit. 

Pels, Pelssonelr ; voy. Peix, Pet- 
xoun^. 

PEIX, Pech, poisson : Prener en grande 
quantUat lompeix, infectan[t] las aigues. 
p. R. Prendre des poisson s en grande 
quantite, en empoisonnant les eaux. i'n 
errant ha v paas cForgii e dus peyxs, h. s. 
(11 y a ici) un enfant qui a cinq pains 
d'orge et deux poissons. Pets de bertaudz. 
BAY. Poisson de (que Pon prend avec les) 
verveux. — Ni pigue, ni auset, PR. b. Ni 
pie (?), ni oiseau. Pigue doit ^tre ici une 



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140 



PEL 



alteration de peix, poiaaon: Ni pew, ni 
cMsit; ni poisson, ni ois«au ; comme on 
dtt en fr. « Ni chair, m poiMon. » 

PEIXADOK ; voy. Pexadge. 

PftlXB voy. P^. 

PEIXO&, Pechoi, marchand de pois- 
son. 

PBIXOU9 Pechou; Peohoo, petit 
poisBon. 

PEIXOUNA, Pechouni, Peissonier; 
mdme signification que Peixo^. 

Pelxs, Paixs, « pais son », gland^e : 
Meter a la eandele la peim (pexxs) deu 
hose, ARCH. Mettre aux ench^res la «pais- 
son » du bois. Bener, arrendar la paixs e 
fwte. IB. Vendre, affermer la « paisson » 
et le bois {k couper). — Voy. Paxe. 

Pejnrar, empirer: No podeguarir,.., 
p^urabe totat dies, H. s. (La fille de Jaire) 
ne pouvait gu^r ; elle empirait (son mat 
empirait) tons les jours. 

PEL A, peler : Cap pelat, t^te pelee ; 
u cap-pelat, un chauve. — , plumer. — , 6cor- 
cer. — , tuer. — Deu poble leu beepelaben. 
F. Egl. lis enlevaient le bien du peuple 
(ils d^pouillaient le peuple de son bien). 
— Terre pelade, terrain pele, sans v^g^- 
tation. Dans BAB.) 8IM la terre pelade, (cou- 
ch^) sur la dure. — U pelat, un pele, un 
r4p^, celui qui est dans le dentLment. 

PELADE ; voy. Pelat, 1. 

PELABtii ; se dit particulierement du 
pore assez gras pour ^tre tu^. 

PELADOU,PELAYRB (Vic-Bilh), 
dcorcheur, celui qui tue le pore. 

PELADURB (pelure), se dit de peau, 
d'^corce, de poils enlev^s. — , perte des 
cheveux : Dao goumes ni peguetz goari las 
peladuree, F. Past. (Vous ne sarez) avec 
des gommes ni des empUtres guerir la 
perte des cheveux (faire revenir les che* 
veux). 

PELAGUIT (plume-canard), terme 
de m^pris : Pelaguitz,femantz y hroueha- 
hue, GAV. Vauriens, faineants et frelons. 

PELAM, masc, plam^e, chaux dont 
on se sert dans les tanneries pour enlever 
le poll des cuirs. — , fosse ae tannerie : 
Sent Orespii cadut hens u pelam. mrbctjbe 
d'orthbz. Saint-Crepin tombe dans une 
fosse de tannerie. 

PELAM, PELAME, (Mont.), pelage, 
couleur du poil de certains animaux. — * 
It. « pelame », couleur du poil. 

PELAME, fern. ; mdme signification 
que le suivant. 

PELASOU, pelade, maladie qui fait 
tomber les cheveux et le poil : 8i de tau 
pelasou bime low-m sabitz goari, f. Past. 
(Mon fils a perdu see cheveux ; je vooa 



PEL 

payerals bien cher), si de telle pelade vms 
me le saviez guerir. 

PELAT, masc, PELADE, fern., ac- 
tion de tirer les cheveux : Da u pdai, da 
ue pelade au ma/ynai^e (donner on tire- 
cheveux), tirer les cheveux k TaifaQt. 
Ha aus pelaiz (faire au tire-cheveux), se 
prendre aux cheveux. — Da-s uepeladSf se 
donner des coups, une frott^. — Voj. 
Peaeic, 

PELAT ; voy. Pela. 

PBLATii, marchand depeauxdebMe. 

PBLATN, masc, fosse de tannerie; 
voy. Pdam, 1. — Un ruisseau qui passe 
k Orthez dans un quartier 01^ sent ^tablis 
des tanneurs s'appelait (1536) lo riudeiu 
Pelains.iacrt,, au mot Grec. 

PELAYRB; voy. Peladou, — ,tenne 
de m^pris comme Pelaguit, voy. ce mot 
Sobriquet des gens deMoumoar : Peksgrm 
de Moumow,D, b. 

PELE-GAAS (pMe-chiens); ddnoBD' 
nation railleuse k Tadresse des megii- 
siers d*Arudy et de Bruges : Pde-eaat 
d*Arudyj Pde-caas de Bridges, d. B. 

PELE6B ; mdme signification que P0- 
ley, Peleye, 

Pelegrii; voy. Pelerii. 

PELE-HIGUB (p^le-ftgue), CMseiQ, 
beC'fifiTue 

PELBJADIS voy. PeUyadis. 

PELEJADOU; m^me aignificatioD 
que Peleyadou, 

PELBJA-S; voy. Peleya^, 

PDLB-PORG ; avec le verbe ha, 
faire, ha Urn pele-pore ^faire le p^le*porc), 
tuer le cochon ; ce qm signifie tout en- 
semble tuer Tanimal et faire ch^ lie i 
cette occasion : Que has^ pel&pore per 
totUe la carrere, nav. On avait tue les 
cochons etTon faisait ripaille par teut le 
chemin (tout le long de la route). 

PELBRE, fem.; mdme signif. qne le 
pr^c^dent 

PELftRE, f4m., etat de ce qui est 
pel^, Tkp6 ; exiguite, insuffisanoe de 
rooyensy de ressources. 

PELERII. Pelesrii,peleriii: Nomts- 
DamedeSarance^EscaukUsplaalou fM^o^. 
D.B.Notre-Dame de Sarrance, ecoatesbieQ 
lep^lerin.aSari*ance est un lieu dep^kri- 
nages en llionneur de la Vierge Marie, sitae 
dans les quartiers inferieurs de la vallee 
d'Aspe.» L*abb^ mbnjoulbt, ITosAm*... A- 
putata a auhergar las pelegrns. F. B. Mat- 
sons destineeB k loger les p^lerins. 

PELBTB (dim. de pit, peau)^ peau 
mince: Carque de peletes dAragouhmig^ 
ou negres,-F. B. Charge de peaax miaces 
d*Aragon blanches ou noires. — Voy, le 
suivant. 



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PEL 

PSUrrSRIB (pelleterie), peaux pour 
foormres : PeUierie dAragony blanqueg ou 
negres, P. B. Peaox pour fourrures, d'Ara- 
gooy blanches ou noires. 

PBUB-TROUIX ( p^le-trognoD), un 
miserable. ExpresaioD employ^ en 1385; 
DftN. — « Trou », trognon est dans Ra- 
belais, (c Un gros trou de chou »^ v, 17. 

PBLBY, masc; PBLSTB, fern . , Fe- 
lege, dispute, rixe : Sena jelou ni peleyea. 
NAT. Sans jalousie ni disputes. EnemU- 
Umcm, discordances o peleges, r .b. Inimi- 
ti6s, discordes ou disputes. En la dutatde 
Roma gran bregtte e pelege. h. a. (II y eut) 
dans la ville de Rome grand trouble et 
dispote. •» Port « pelcya. » 

PBLXTADIS, Peiejadia, masc., dis- 
pate. 

PSLBTADOU, Pelejadou, querelleur, 
qui aime k dtre dans des rixes. 

PBLBTA-S, Pel^a-e, se disputer; 
^ehanger des injures, des coups. -' Port. 
«peUgar», combattre, se battre. 

PEI«H, masc. ; PELHS fern., vdte- 
ment : Pelh pedaseat sal. Vdtemeat ra- 
piec^. Pelke nabe, v^tement neuf. Felhe 
de dor$, arch. ( VStement de dos), habille- 
ment, ce qui sert k couvrir le corps. Pelhe 
de Iheyt. Bffet de literie. Pelhe de taule, 
ABCH. Linge de table. — Ba pelhe-perrec, 
— Voy. Perrec. 

PBLHAT, qui a des hardes, qui est 
bien nippd. 

PElMR;Yoj,Felh. 

PBIiHB-GADUT ( vdtement-tomb^ ), 
un miserable, eelui dont les v^tements 
tombent en lambeaux, d^guenill^. 

PBLHOT, dim. de pelh, petit, leger 
v^tement ; v^tement en mauvais ^taK — 
Toy. Oraeeut. 

PBIiHOU, dim. de pelh, jupon. 

PELHOUSTRS, dans F. JEgL, terme 
ugurienx, pleutre, ?. 

PBU8SBS (Ossau), branches mortes 
des hdtres : Hi»x de pelisses. Fagot de 
brtnches mortes. 

PliLLE (Orthez), perle : Maynades 
lutenies coum pelles. P. gapbiblh. Jeunes 
fiUes Iniaantes comme (ayant P^lat) des 
perles. 

PBIiOQUE; voy. Peroque, 

PBIX>U, epluchure : Las pelous que 
lots oorcxs tnityaben. Par. (Bielle). Les 
eploehures qne les pores mangeaient. 

PBLOUSAR (Orthes), coquin, Jean- 
P Pelousara dims meg capulatz. Co- 
quins des plus h\i^p6B,Rev.des Bass.-Pgr. 

PBLUG, poil,poil foUet, duvet; flocon; 
brin, trte-petite partie, la moindre quan- 
tite de certaines choses. — , s^emploie 



PEN 



141 



comme negation : De bit, peluc, if av. De 
vin, point. 

PBIiUGA. ^plucher. On dit aussi £Js- 
peluca; voy. ce mot. 

PBLUGHBT, PBLUGHOT, dim. 
de peluc, poil foUet, duvet. — Noii't Uxes 
Untea loupeluohotf Ne te laisse pas tou- 
cher le petit poil ! Cave, pueUa 1 

PBIjUDB, la pelude; voy. PeUU, 

PBLUBB, poussi^re duveteuse qui se 
d^tache des fils manias, travailles. — Voy. 
le suivant. 

PBLUSBT, couvert de peluse; on de- 
signe ainsi par moquerie, par m^pris, les 
tisserands et generalement le pauvro 
monde, de petites gens. — Pelusetz de 
Moncaubet. D. B. Sobriquet qui t^oigne 
du peu de cas que Ion faisait des gens 
du village de Moncaubet. C^est ainsi qu'il 
faut Tentendre, etnon comme nous avons 
essaye de Texpliquer dans les DicUms du 
pays de B4am. 

PBLiUT, pelu, velu. — Goers pelutz, 
p. B. Cuirs non tann^s. — Lou qui tire 
un peu au diable, No-ii se trooe pas 
apres taa pelut. prov. Celui qui tire un 
poil au diable ne (se) le trouve pas en- 
suite si velu. Chose commenc^e est plus 
t6t achev^e. Notre proverbe se dit par- 
ticuli5rement lorsque la chose est dif- 
ficile, p^nible. — La pelude (la poilue), le 
lidvre : Has gahat la pelude f As-tu pris 
le li^vre ? 

PBNALH, rameau, branche qu* on sus- 
pend au-dessus de la porte d'un cabaret. 

PBNALH (Orthez, Bay.), gueux, d6- 
guenille. Fenalhot^ dim. Penaihas, aug. 

PBNAU, PBNAUT, dessous de toit. 
— pignon. 

Pendalhes, Pendilhes (de pendi-s, se 
repentir; repentir, regret d'avoir vendu 
ou d'avoir achete), f^m. plur., dedit pay^ 
pour un march^ non tenu apr^s qu'il a 

^t^ conclu : Beriran pagasse a vi. 

soos de Morlaas per pendalhes. arch. Que 

Bertrand pay4t k six sous de Morlaas 

pour dedit On trouve aussi Pendiment, 
Penditioo, 

PBNDAHD, et non Pandard, comme 
dans nav., pendard. Pendardot, dim. 
Pendardas, aug. — Sobriquet des habi- 
tants de Bassillon : Pendardotz de Bassi- 
Ihou, Des gens vifs et malins, peut-^tre 
un peu fourbes, des « friponneaux. » 

Pendenoie, instance, poursuite en jus- 
tice : Fos superscflit a la pendencie de la 
pleytesie verUnte en la cort deu seneschal 
ARCH. Qu^il fAt sursis ^Tinstance du pro- 
ems en cours devant le senechal. 

PBNDBNT (pendant) ; lous pendentz, 
les pendants d'oreille. 



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142 



PEN 



Pender ; voy. Pene, pendre. 

PENDBRfi (Ossau), « pendoir », 
corde, crochet, appareil pour suspendre 
les choses. 

PEND£iRES,f^m. plur. ; m^me signi- 
fication que pendentz,^ Voy. Pendent. 

PENDERIIjHA, penmller. — Voy. 
Gnicou^Chacou. 

PENDERILHE, lambeau, loque qui 
pend , tout ce qui pendille. PendenUiete, 
dim. — Las peruierilhes^ parties sexuelles 
de rhotnme. sbrm. 

PENDERILHOU, Pendrilhou, lobe 
de Toreille. Qu'ha Vaurelhe sens pendri- 
Ihau, 11 a I'oreille sans lobe. Expression 
populaire du plus grand m^pris, qui signi- 
fiait : c*est un Cagot. On sait que I'oreille 
sans lobe etait une des pretendues mar- 
ques distinctives des malheureux appar- 
tenant k la « race maudite. » 

PENDIA ; voy. PerUia. 

Pendilhes ; mdme signification que 
Pendalfies. 

PBNDIMBNT, repentir. — Pendi- 
ment de bente. F. B. Repentir de vente 
(regret d'avoirvendu). — Voy. Pendalhes. 

PENDI-S, Pendir-se, se repentir : 
Si noU'p penditz de bostes granes peques. 
N. PAST .(Malheur!) si vous ne vousrepentez 
de vos grands p^ches. Judas pendis-sfort 
\per que] I'ahe benud. H. 8. Judas se repen- 
tit fort de Tavoir vendu (d'avoir vendu 
J^sus). — Voy Peyti-s, 

Penditioo ; mSme signification que 
Pendalhes , Pendiment. 

PENDOULEYA, pendiller. — Voy. 
Penderilha, 

PENDRILHA (Orthez, Bay.) ; m^me 
signif. que Penderilha, 

Pendrilhdy re (Orthez, Bay.);toute 
chose qui pendille. 

PENDRILHOU; voy. Penderilhou, 

PENE, peine , avec toutes lea accep- 
tions du mot fran^ais. -- Passa pene, 
^tre dans la peine, souffrir, ^tre dans la 
douleur. — En pene de, sous peine de : 
En pena de xxv marcx d'argeni. s. b. 
Sous peine de 25 marcs d argent (sous 
peine d'avoir it payer...) 

Pene, panne, sorte de fourrure: ii 
rnantegs bermelhs ab penes, i aute sees pene, 
ARCH. Deux manteaux rouges avec pan- 
nes, un autre sans panne. — rayn., « pe- 
na, penna. » 

PENE, f^m., rocher & pic, montagne: 
Las penes d'Ossau, sup. Les montagnes 
d'Ossau. Hilhoutetz de las penes blues. JH ay. 
Enfiints des montagnes bleues. Quoand 
lou Gabeen bramant ditz adiu a las penes. 
V. B\T. Quand le Gave en grondant dit 



PEN 

adieu aux montagnes. — , bloc de rocher: 
A ca/is y agosse augus lurs e iombasse 
augunes penes quy fermassen los camu 
ARCH. En cas qull y eiit quelaue avalan- 
che et qu'il tombit quelques blocs de ro- 
chers qm fermassent le chemin. PemtU. 
dim. « Pr^s de la chapelle de Betharram 
se trouvent deux roches que I'on appelait 
autrefois las penotes. » L*abbe menjouut, 
Chron, deBHharram, — Voy. Empemtt. 
— Pene d'Escot, rocher d'Escot On lit dans 
MARCA, Hist, de Biam, p. 53: « Cesar 
prit le soin de faire couper 4force de main 
un rocher haut eleve, qui estoit sur Veo- 
tr^e deTembouchure de lavallee (d'Aspe), 
du coste d'Oloron ; oii Ton reconnoist en- 
core les traces du nom de lule C^sar dans 
Tinscription qui est grange en lettres di- 
gi tales sur la cime du rocher, nommePeiia 
d'Escot. » 

PENE, terme d 'architecture, pignon : 
Ha prometut far une capera ...ab unepene 
per darer (darrer), art. II a promis de 
faire (de construire) une chapelle avec un 
pignon derri^re. Far la pene entro a» urn 
deu teyt ab unefrinesta crotsade. re. Faire 
le pignon jusqu'au haut du toit avec une 
fen^tre croisee. — Dans ratn., Lex., Vf, p. 
409, « pena, bass. lat. ^nnna^ pignon, fort." 
Exemple cit4 : « Fo bien estabiida la pent 
e lo cloquier. » Guillaume de Tuiela. 
Put bien etabU le fort et le clocher. Pour 
fauribl, « pena », dans ce passage, est 
« la facade », et pour p. mbtbr, platdt 
roche. colline. »» — Voy. Chr. Or, alb., 
ddit. p. METSR, p. 430, 251. 

PENE, Pener, Pender, pendre: 
Sus la hourque penut. p. Past. Pendo 
au gibet. Condampnade a esiar pendude. 
s; B. (Une sorci^re) condamnee k ^tre 
pendue. ^, Stre suspendu : Fruuis pen- 
dentz, p. R. Les fruits qui pendent (aux 
arbres). — , pencher, incliner : 2^ ^ovyato 
penent lou cap. . . N. lab. Les jeunes filles 
penchant la tSte... — , ref., se pendre, se 
donner la mort par strangulation : Judoi 
sepeno. h. s. Judas se pendit.,= se sus- 
pendre. — Voy. Penja. 

PENENT, masc, pente : Sou penent. 
Lou sarri garimbeye. lac. Sur la pente (de 
la montagne) Tisard gambade. 

PENENT, pendant, qui pend: Trisk, 
alebat. Vale penente. h. (Le coq vaincu), 
triste, blesse, Taile pendante. En penent; 
mSme signification : Le gaute en penent 
LAO. La joue pendante. 

Penh; voy. Penhs. 

Penhatori; voy. Pinhatori. 

PSNHERA, Penherar^ saisir, faire 
une saisie de gage: Lo senhor I'ave penhe- 



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PEN 



PEN 



143 



rat un parelh de horns, arch . Le seigneur 
lai avait saisi une paire de boeufs. Si ung 
homi penhere Vaver de una per autre. F. B. 
Si an homme saisit le bien de quelqu'un 
pour (celui d'un) autre. 

PENHEBAD]ft, saisissable, qui peut 
^tre, qui doit dtre saisi. 

PENHEBADOU, le saisissaut. Pe- 
nherador, F. B. Pemheredor, bat. 

PENHERAT, celui k qui Ton a fait 
une saisie. 

PENHJSRE, saisie de gage : Penheres 
movables. F. a Saisies (de biens) meubles. 
Penhere vive o morte, IB. (Saisie vive ou 
morte), saisie de betail ou d'effet mobi- 
licr. 

PENHIG, Pegnic, masc, piqAre : La 
motisque e soun pegnic. N. lab. La mou- 
che et sa piq^re. Uaute au mayram halhe 
pegnicxs. id. L'autre (insecte) au betail 
donne (fait) des piqdres. — ,action de pin- 
cer, de serrer la superficie de la peau avcc 
deux doigts. — , pingon, marque qui reste 
8urla peau quand on a ^te pince. — Voy. 
Pexie. 

PENHIGA, Pegnica, piquer. — , pin- 
c«r. Penhiqueya, pegniqueja, freq . — Voy . 
Pexica. 

PENHIGADE, Pegnicade, Urn. ; voy. 
Penhic, pinion. 

PENHIGADOU, Pegnicadou, gui 
pince, qui a la mauvaise habitude de pin- 
cer. Penhicayre, se prend en plus mau- 
vaise part. 

Penhs, Peins, Pe'yns, gage, chose 
mise en gage comme garantie d'une dette. 
— Voy. Empenha, 

PENITI«NGI, Penitencie, penitence : 
Hayatzdounc repentenci... hStz grane pe- 
nitenci, N. PAST. Ayez done repentance, 
faitcs grande penitence. Lou sacrament de 
lapenitencie, cat. Le sacrement de la peni- 
tence. 

PENJA (vers FArmagnac), pendre, 
suspendre. — , 6tre suspendu. — , pencher. 
Voy. Pene, pendre. 

Penoncta, panonceau : Los Penonceus 
fenhatz dessus armes metos e pausas sus 
hi termis e Umitz. arch. m. Qu*il mit et 
pos&t sur les termes et limites des panon- 
ceaux marques aux armes (du seigneur). 
PBNOU, Penoo, pennon : Baneres, 
penoos, escutz e cotes d*armes. ha. Ban- 
nitres, pennons, ecus et cottes d'arme. 
PENSA, Pensar, penser. — , r^f., 

s'imaginer : Lo rey e las antes gentz de la 

^errepensahen se. . . H.s. Le roi et les au- 

h'es gens du pays s*imaginaient . . . 
PEKSA, Pensar, panser. — , traiter : 

Own dehen pensa los presonees, v. H. Com- 



ment on doit traiter les prisonniers. Dis- 
nan los caperaas e Frays au casteg, hon 
fon ben e honoraplementz penssats {honora- 
hlementz pensatz). h. a. Les pr^tres et les 
Frdres dtnerent au chateau, oi!i ils furent 
bien et honorablement trait^s. 

PENSADE, pens^e. 

PENSADOU (voy. Pensedou), pen- 
seur. — Pensayre, reveur, homme peu ex- 
pan sif. 

PENSAMENT, masc, pensee: Per 
estaubia moun bit, me biengou pensament 
De mete au barricot here aygue. P. Past. 
Pour menager men vin, il me vint la pen- 
see de mettre dans le baril beaucoup d*eau. 
Qui inachant pensament aus autespodin da. 
F. Egl. (II taut se garder de prononcer 
des mots) qui peuvent donner a autrui de 
mauvaises pensees. 

PENSAMENT, pansement. — , trai- 
tement, mani^re d'accueillir, de traiter 
les gens. 

PENSAT, apher^se de empensat, pen- 
sif: Este pensade de que ere aquere salu- 
tation. H. 8. (La vierge Marie) fut pensive 
de ce qu'etait (pensait en elle-m^me k ce 
que pouvait ^tre) cette salutation (la sa- 
lutation angelique.) 

PENSATHE ; voy. Pensadou. 

Pense, intelligence, esprit: Malau de 
cos e saa de pense. arch. Malade de corps 
et sain d'esprit. 

PENSEDOU (Oithez , Bay.), au lieu 
de pensadou, penseur : Oounechut per un 
gran pensedou. lag. Connu pour un grand 
penseur. Dans Diet, mistral, pensadou a 
ete, l&.substitue k pensedou. 

PENSIU, pensif : Pensius deu que-ha- 
ram. lam. Pensifs du (pensant au) que fe- 
rons-nous. 

Pentecostanment ; voy. le suivant. 

PENTEGOUSTE,Pentaco8te, Pen- 
tecdte. Pentacouste se dit aussi : Pasques, 
Penta>couste, Tous-Sancts, Nadau. r. Egl. 
P&ques, Pentec6te, la Toussaint, Noel. 
— Cla coumPasquesePeniecouste, P. Ci&ir 
comme P&ques et Pentecdto (qui n'ont 
lieu qu'une fois dans Tannee). Se dit de 
ce qui est peu fourni, d'un tissu par exem- 
ple. En fr. « II n'y a pas quatre fils. » 
Cousiotes de Pentecouste. Petites cousines 
de Pentec6te ; voy. Cousii. — Pentechos- 
taument, au temps de la Pentecdte : Pen- 
techostaument, viii dies dahanto viii dies 
apres. L. o. A la Pentec6te, huit joui*s avant 
ou huit jours apr6s. C'etait, suivant la 
coutume de Dax, I'epoque oii il fallait re- 
tiror les gages pour pr^ts. 

Pentence, repentance. 

PENTIA, Peatiar ; m^me significa- 
tion que Ptenta. 



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144 



PER 



PBNTIADURE, action de peigner. 
— Peniiadures, peignures. 

PENTIATRB, pdigneur, celui, celle 
qui peigne le lin, la laine, etc. 

PENTlft, Pantiar, peignier, fabri- 
cant, marchand de peignes. 

PENTIOUS, masc. plar., rebnt de 
laine peignee. 

P 6 P I, qui parle et agit sottement. 
Pepiot, dim. Pepias, aug. 

PEPIADGE, P^piaUf€; voy. Pipiadge, 
Pipiatye, 

PfiPIGA, frapper du pied, trepiguer, 
piaffer. c. 

PEPIDE, p^pie des oiseaux. —Voy. 
Pepite, 2. 

PEPIOLB, PIPIOLB (Vic-Bilh), 
fern., vari^te de champignon, de couleur 
gris&tre, k longue tige : il parait aux pre- 
miers froids. 

PEPITE, fem., pepin. 

PBPITE. p^pie des oiseaux. — , pi- 
tuite : Gharexin Urn cromc, la pepite, la 
tou&, F. Pa9t lis guerissent la sciatique, 
la pituite, la toux. 

P B Q U B, Peoque, faute, p^he : Pou- 
ao^res mauhaseques, malhur ! Si nou-p pen- 
ditz de bostes granea peques. N. past. Sor- 
ciSres malfaisantes, malheur {k vous) ! si 
vous ne vous repentez de vos grands pe- 
ches. No-m casti^ues de mas pecquas. ps. 
Ne me ch&tie pomt pour mes fautes. 

PBR, par : Sown pourtatz,,, au Sabat 
per lou diable. n. past, (f^es sorcie^s) sont 
portes au Sabbat par le diable. — Caduper 
reng d*haunou. nav. Chacun par rang d'hon 
neur. — , i travers : Per hus camps, A tra 
vers champs. — , pour, afin de : Per p'at 
diss en dus moutx. Pour vous le dire en deux 
mots. — , pour, quant k : Per mausiuoU de- 
putat, Au scrudi que passabe a runaninUtat, 
Pour (quant k) monsieur le d^put^, il pas- 
sait au acrutin k Tunanimit^. — Per la bise. 
NAV. Pendant I'hiver. Per berenhes. A I'e- 
poque des vendanges, pendant les vendan- 
ges. Au mSme sens, suivi d'un infinitif : 
Per sega (pendant scier le ble), pendant la 
moisson, k Tepoque de la moisson. — , 4, 
marquant le terme, IMpoque fixe : Devers 
au senhor.,. ue garie per Nadau, une quar- 
taa de sivade per SerUe-Marie daost, bnq. 
Redevances au Seigneur : une poule a 
Noel, une mesure d'avoine k Notre-Dame 
d'aout. — Per amau de, pour Tamour de, 
k cause de, pour: d'oii Pennou; voy. ce 
mot. Lo da viteper Diu, bnq. (II lui donne 
vie), il le nourrit pour (Famour de) Dieu. 
Lo Hen per Diu, IB. II le tient pour (Fa- 
raour de) Dieu ; il le garde par charit^. — 
Au lieu de per aci, par ici, per aco, pour 



PER 

cela, per eeta, pour 6tre, on diC (da o6te de 
Bayonne et vers les Landes) Prad.pmeo, 
presta, — La contraction de la prepositioQ 
per avec Tarticle lou. Ions, anc. lo, los, pro- 
duit pea, pens, pou, ptms (Orthez, Baj.), 
poU, pous : — Peu camii, par le chemin; 
pens houratz,ktcdi,yeTs les iroxk'A', pcumkU. 
par le maltre ; pous gouyats$, par les pr- 
qons; pou aoarda, pour le garder;jK)ii 
Uene, pour les tenir. 

PERA, par la; peras, par les: Pen 
nhi, par la neige ; peras argues, k travers 
les eaux. — Voy. Et, ere, le, la. 

PBR AMOU DE; voy. Permtm, 

PERAS, par les, suivi d*an nom do 
genre fem. — Voy. Pera. 

PBRAS8E, malechanoe. F. Past, - 
Au plur., perasses, choses pires : Han it 
mes per asses. ^. past. (Les medecins) fom 
des choses bien pires. 

PBRAUTUG, sobriquet des habitanU 
du village de Marcerin: Perauiucxt de 
Marcerii, imbeciles de Marcerin. C'est le 
titre d^un conte oil Ton dit que ces geas, 
ayantpris une loutre,rauraient, k sapri^. 
remise dans Teau pour la reprendre plv 
tard. lis ne savaient pas qu <c un Tiens 
vaut mieux que deux Tu Tauras. » 

PERBALB, pr^valoir. — , ref., sepre- 
valoir: De (rop perbale-s Oun bi4 a de ma- 
les. PBOv. De trop se pr^valoir on vieat i 
mal. 

PERBESB, PBRBBSI (Vie-Bilh), 
pourvoir. 

PBRBBSIOU (Vic-Bilh), provision; 
voy. Proubisiou. 

Perbost, prev6t : De les parti dou per- 
bast de Baione manam. bay. De la part 
du prev6t de Bayonne, mandons. 

PerbOBtat, pr^v6t^ : Le perbostat de 
Baione. bay. La prev6t^ de Bayonne. 

PERBOUG, cr^pi, mortis dont on 
enduit un mur. 

PERBOUG A, Perboear,crepir: ToU 
la obre ne perbocade de boo morter gnu 
que sie blanc. arch. p. Que toute la coo- 
struction soit cr^pie de bon mortier gm. 
blanc. 

PBRBOUCAMBNTfPerbocaaieiii 
crepissage. — Voy. EnlusimeiU. 

PERBOURI, tremper dans Feau bouil 
lante. 

PERGASSA, Peroassar, pourchas- 
ser, poursuivre: Deus qui mon mattper- 
cassan. PS . (Delivre-moi) de ceux qui pour- 
suivent mon mal (qui mc poursuivent pour 
me faire du mal). Percassa tort a... 'ib. 
Chercher k faire du tort k... — , recher- 
cher : Lojeguoasser. . perchasse sw egwf^. 
abch. Le gardien de juments rechereiie 
ses juments. 



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PER 

PBRCaBBB, Perceber. percevoir^re- 
ceroir, recueillir. — , concevoir IHdee des 
objets^ en eprouver la sensation. 

Peroebence, perception. — , inspira* 
tioa, suggestion, conseil : Per la divinau 
pereehence, f. o. Par Tinspiration divine. 
PSRGHA, Perohar,mesurer des ter- 
rains k la perche, arpenter : Perchar Uu 
terns deu loc de Clarac, bab. Arpenter 
ies terres du lieu de Clarac. On trouve 
aussi Pajor. — , mesuTer: Plague perfade 
(TOUT. 8. Plaie mesur^. 

PERCH ADOU, arpenteur: Percha- 
d(mr dans P. B . Perehadours preneran per 
iour salari per chcueunjour un franc, . . 
Les arpenteurs prendront pour leur salaire 
dechaquejour un ft^nc... (lis devaient 
6tre nourris par ceux qui les employaient). 
Perohassar ; voy. Percassa, 
PBRGHE, Perge, perche. — Ha a 
la perche. F. Past. (Paire k la perche), 
)ouer au «c jette-percne. » Ce jeu consiste 
a lancer une perche de dessus Tepaule, oil 
OQ la tient des deux mains par un des 
boats; il faut qu'elle tourne en Tair et 
tombe k terre but Tautre boni. — , ancienne 
mesure agraire : Perchar las terres a la 
perche de Saut. bar. Arpenter les terres a 
la perche de Sault-de-Navailles ^Hala 
perche^ IB . , mesurer k la perche, arpenter. 
Ohres de la perge. enq . Travaux d arpen- 
tage. 
PERGHEG ; voy. Prexec. 
PBRGHfiGUfi; voy. Pessegue, 
PERGHBNB, grosse corde de la per- 
che ; le c&ble aux deux bouts d'une perche 
etendne au-dessus du fourrage entass^ sur 
on char pour 6tre transports. PercherU, 
masc. — Yoy. Peryeni. 

PBRGHIG, Perchec ; m^me significa- 
tion que Prexec. 

PSRGHGUS, masc, lattes dont se 
servent les tisserands pour Tenvergeure . 
Percurayre, procureur : Requerihe... 
com public per eurapre. F. Egl. II requ^rait 
comme procureur general. Percurayres 
parUculars. P. R. Procureurs particuliers 
(de district). 

PSRDK, Pergue ; 'Border, perdre. 
Perdouy, je perdis ; pergouy se dit aussi. 
Perdut, pergui, perdu. Las saumes qui da- 
^xmt-^eer pergust. H. 8. Les Guesses que 
til as perdnes avant-hier.— Pergutper lo 
^ihibi, IB. (Le genre humain) perdu par 
le deluge. — De femp* ptfrdw^ (de temps 
P^Q), de temps immemorial ; on dit aussi 
^*memori perdude. 
PBRDB, Perte, perte. 
PBRBBDI8 (Montaut), que Ton prS- 
^d perdu. 



PER 



145 



PERDIG ; voy. Perditz. 

PBRDI6A, Stre de couleur grise, ta- 
chetee, comme la perdrix : Qtu>and lou 
ceuperdigue. Si nouplau, nau trigue. PROv. 
Quand le ciel est gris, tache^, 8*il ne 
pleut, il ne tarde (guSre de pleuvoir). 

PBRDIGAIjH, perdreau. Perdigalhet, 
perdigalhot, perdigalhou^ dim. On dit aussi 
Perdigat. 

PERDIG ALHlbRES, f^m. pluriel, 
lieux otL se plaisent, oi^ se retirent lefa per- 
dreaux, 

PBRDIGAT;voy. Perdigalh. 

PERDIGATRB, preneur de perdrix. 
— Woy, Perdigui, 

Perdigot, engin pour prendre des per- 
drix: Prener ahfialaUs niperdigoti. p. r. 
Prendre (des perdrix) avec filets et (au- 
tres)engins. 

PERDIGK)U,PercUgoo, menu plomb. 
Molle defer per fa.,, perdigoos. aboh. Un 
moule de fer pour faire du menu plomb. — 
Esp. « perdigon. » 

PERBIGUti, Perdigayre, chasseur 
aux perdrix, preneur de perdreaux. — Gas- 
ton-Phoebus avait un perdiguer. eJ(q. Auc. 
fr. € perdrier, perdriseur. » — « Faucon- 
niers, perdriseurs, oisekurset autres offi- 
ciers de chasse et volerie. » favin, Off' 
ciers de la cmirde France. — Voy. CHliRUkL, 
Diet. hist, des inst.f etc. 

PERDITIOU, Perdition, perdition. 
— , perte : En cas de perdition de aiugune 
some. ART. En cas de perte de quelque 
somme . — En perdition de sa persona . 
BAR . Au peril de sa vie. 

PERDITZ, Perdic, Perdix, perdrix : 
Cassede lebe ede perdite. bnq. Chasse de 
H^vre et de perdrix . Perditz bermelha.v. b. 
Perdrix rouge. Prener perdix ah las. 
p. B. Prendre des perdrix avec des lacets. 

PER DIU ! Perdiu f sorte de juron ; 
s'emploie pour donner de la force k une af- 
firmation. En fr. wpardieu, pardi.»M. Aug. 
Schelcr, dans son iHct. d^itym. fr., tiie 
ce mot de Titalien « per Dio. » O'estune 
erreur ; il ^tait anciennement « d'une des 
lisi^res de la France », comme aurait dit 
H. Estienne. Per Diu I dite une femna a 
Nostre Done, hone fast nascude enter las an- 
tes molhers, que tant benediitfilh exideton 
bentre. H. 8. Par Dieu ! dit une femme a 
Notre-Dame, vous naquites heureuse enti-e 
toutes les femmes, vous dont est si b^ni 
le fils sorti de vos entrailles. On croit ne 
pas mettre le nom de Dieu dans cette in- 
terjection, en disant t>0r^iti / 

PERDIX; voy. Perditst. 

PERDOA; voy. Perdouna. 

Perdonanoe, pardon, remission: Lo 



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146 



PER 



reu ctge perdonance de iotz los parentz deu 
mart; 1287. ARCH. 0. Que Taccus^ (celui 
qui est accuse d'homicide) ait pardon de 
tous les parents du 0101!. 

PERDOU, Perdoo, pardon : Ferdou 
perdou, si ma musete De hous n'ey digne^ 
gran Bisientz ! nav. Pardon, pardon, si ma 
musette n'est pas digne de vous, grand 
saint Vincent ! A falhit, . . demande par- 
doo, M. B. (Cette femme) a failli; elle de- 
mande pardon. 

PERDOUNA, Perdoa, Perdonar, 
Perdoar, pardonner : Tout peccai ^pot esla 
en lou moun perdounat. N. past. Tout pe- 
che pent Stre en ce raonde pardonne. Lo 
senhor I'a. ,. perdonade de lafaute quefeitt 
are. enq. Le seigneur Fa pardonnee pour 
la faute qu'elle avait faite. 

Perdurable, perp^tuel. 

Perdurablementz, perpetuelleroent. 

Perdurabletat, perpetuite : Per totz 
temps en perdwabletat, arch. 0. Pour tou- 
jours k perp^tuit^. 

PERDURE, perte : Las perdures, 
dampnatyes. arch. m. Les pertes et dom- 
mages. — Enperdure de passatz sieys mile 
8cutz» IB. En perte de six miile ecus pas- 
ses (en perte de plus de six mille ^cus). 

PERE, poire : Tist^i de pomes, peres, 
oeus, p. R. Panier de pommes, poires,oeufs. 
Propi coum I'eslou de la pere. prov. Pro- 
pre (frais, net, delicat) comme le velout^ 
de la poire . — Qui boii peres haura perous. 
Qui veut des poires aura des trognons. Se 
dit de Tambitieux d6§u. — Voy. Perou. 

P&RE, p6re : Maridatz-me, moun pere, 
Ajatzpietat dejou, F. lab.. Mariez-moi, 
mon p^re, ayez piti^ de moi. — Mot fran- 
^ais « b^arnise », particuli^rement usit^ 
au sens religieux: U Pire, un Pere, un 
moine. 

PERtif, Perep, poirier. 

PEREC, PEREGA; meme significa- 
tion que Peruc, Peruca. 

PEREGADE; voy. Perucade. 

PERELOQUE, peau ddgotltante des 
viandes. — , lambeau d'etoffe usee, loque. 

PEREMOU; voy. Permou, 

PEREQUETA, Perequeja, freq. de 
Pereca, 

PERES8E, paresse: Peresse, bossoupef 
— Out, pay. — Be-n cerca Vescud^le, — 
Nou'U houy pas, PR. b. Paresse, veux-tu 
de la soupe r Oui, pere. — Va chercher 
l*ecuelle. — Je n'en veux pas. — En pro- 
venial : € Pereso, vos de soupo ? — — 
Fai-n'en. — N'en vole ges. » Arma>na 
prouv., 1874, p. 107, d'apr^s de Sauvages, 
LHct. languedocien-fr. — « Toujours fai- 
neant trouVe pretexte. » SAUvfi, Prov. de 



PER 

la Bass,'Bretagne. — Dans Plnde, on dit: 
« Si je puis trouver des mangous au pied 
du plantain, pourquoi irais-je en chercher 
sous le mangoustan ? » — « Le paresseux 
cache sa main dans le sein, et il ne dai- 
gne mSme pas la ramener a sa bouche. » 
Proverbes de Salomon, xix, 24. 

PERESSETA, Peress^a, etre pares- 
seux, faire le paresseux. 

PERESSOUS, paresseux. Peressoutet, 
peressousoty dim. Peressousaa, aug. 

PERESSOUSAMENTZ, Peressou- 
sement, paresseusement 

Perfloir, terminer : Per/icir los proem 
comensatz. s. b. Terminer les proems com- 
mences. 

Perflgir, fixer : Lo termi qui lo fo 
perfigit. BAR. Le terme qui luifut fixe (poor 
payer). 

PERFII, dans la locution a laper- 
fii, k la fin, enfin, finalement : Lhehan u 
a la perfii dusfaus testim^ms. H. s. Eofio 
deux faux temoins se leverent — Anc. fr. 
<t en la parfin. >> RScits d'un menestrel de 
Reims au xui« si^cle. 

PERFIIiADE.Perfllader, outilpoor 
faire labordure d'unepi^e de bois. — V07. 
le suivant 

PERFILET, masc. , bordure d'une 
pi^ce de bois. — , rabot aveclequel sefait 
cette bordure. — Voy. le pr^c^ent 

PERGAMI ; voy. Pargam, 

PERGAMINIfi ; mSme signific. que 
Pargamini^, 

PERGE; voy. Perchs. 

PERGOUY, je perdis ; voy. Perde, 
Pergue, 2. 

PERGUE ; m^me signification que 
Perche. 

PERGUE, perdre. Pergoup, soicpergu, 
je perdis ; pergui, que je perde ; pergut, 
perdu. — Voy. Perde, 1. 

PERGUIU, PBRGUT; yoy, Perdh, 
Pergue, 2. 

PERHOG, masc, poine, difficulte, 
obstacle, traverse : Per quoant de perkocxi 
abant nou passera ! viqn. Avant (de re- 
gner) par combien de traverses ne pts- 
sera-t-il pas ! (Combien d'obstacles n'au- 
ra^t-il pas k franchir I) 

PERI, Perir : Perira maJhurous, (Le 
m^chant) perira malheureux. — Son nom 
perira. PS. Sonnom perira.—, aneaatir: 
Las aS'tu dab lor nom peridas .' IB. Les 
as-tu (nos cites) avec leur nom aneanties ? 

Perlcer; voy. Perissi. 

PERIGLE ; mSme significatioB que 
Perigle. 

PERIGOU ; voy. Perue, 

PERID& (Mont.), precipice, abtme 
profond. 



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PER 

PBRIGIiA, tonner. Periglabe, il ton- 
nait. Lou gran Diu M periglaa. PS. Le 
grand Dieu fait tonner. — Qui escoute peri- 
gla, beyraleupeyrehcUe. PBov. Qui en tend 
tonner, verra bientdt gr^er. 

PERI6LADE, fern., orage: Ueharte 
periglade Qui crebe seus lou ser, SAC. Un 
orage violent quicr^ve (eclate) surlesoir. 
— Las periglades, les coups de tonnerre . 
On a dit au &g. : N^habetzpas habut pou a 
loi periglades, sbbm. Vous n*avez pas eu 
peur des eclats de ma voix de tonnerre. 

PERI6LADB, plante k fienr jaune 
qae Pon fait benir k la St-Jean avec quel- 
qaes autres, auxquelles en atthbue super- 
stitieuseraent des vertus particuli^res : on 
croit que \^ periglade, '}Qi^e au feu, ecarte 
la fondre 

PEHI6LE, Fericie, tonnerre: ffens 
lou ceu camenaa de brouni lou perigle . v . 
Egl. Dans le ciel commen^a de gronder 
k tonnerre. Perigles, dans ps., coups de 
tonnerre. — Perigle d'homi ! Homme eton- 
nant, diable d'homme I Pet de 2)erigle ! 
Pet de tonnerre 1 exclamation qui marque 
r^tonnement ; juron. C'est le « tron de 
I'eD) pro venial. Perinne, Periste, sont des 
formes alt^rdes de perigle. — Mau pet de 
perigle t'esemse / (Val d'Aiun, H.-Pyr.). 
c. Mauvais coup de tonnerre t'ecrase ! 

PERlGLfiRE, f^m., grondement de 
tonnerre. Ue periglere, une succession de 
coups de tonnerre. Eslambrecs e perigUre. 
F. EgL Eclairs et coups de tonnerre. 

PERILH, p^ril. 

PERILHB YA, Perilh^a, dtre en pe- 
ril; pericliter en parlant des choses. 

PERILHOUS, PerUhoos, p^rilleux. 

PERILHOUSAMENTZ, PeHlhou- 
^ementj p^rilleusement. 

PERINNE ; voy. Perigle, 

PEHISSE, peau k poil. — ^ tignasse, 
chevelure dpaisse, mal peign^e. — , ja- 
quette de pean k I'usage des pajsans, des 
bergers. — . pelisse, robe on jaquette 
fourree. 

PERIS8£i,P erisser, Pericer^ megis- 
8i«r: Loetau de Berdoo, perisser. dAn. 
Le maison de Berdou, m^gissier {k Bru- 
ges). 

PBRISTB; voy. Perigle. 
PEHJA, Perya, Perjar ; m6me signi- 
fication que Percha. 
I^SRJURAMENT, action de se par- 

PER JXJR A-S, se parjurer. 

PBRJURI, parjure, faux serment, vio- 
lation de serment — , celui qui violo son 
serment : No sie perjuri, ni uwrer, m «5- 
f^omjnyat. f.b. (Que le t^moin) ne soit 
pJ^ijure, ni usuiier, ni excommunie. 



PER 



147 



PERLA.QUE (Escures), flaque, pe- 
tite mare d'eau. 

PEHLE, perle. Perlete, perline, per- 
lote, dim. 

Perlei^idor, qui sait parfaitement lire, 
maitre de lecture : Prometo, . . de lo reder 
perlegidor e scribaa per lo termi de dus 
antz. s^R. (Le maitre d'ecole) promit de 
rendre(4 ses parents leur garden) sachant 
parfaitement lire et ecnre (capable d'etre 
maitre de lecture et d'^riture). — Voy. 
Aprentis, 

PERLETE YA, Perlet^a /voy. le sui- 
vant. 

PERLE YA, Perlefa, perler, former des 
perles ; tomber en perles, briller comme 
des perles. Perleteya, Perleteja, se dit de 
petites perles . 

PERLINE; voy. Perle. — , praline. 

PERLIT (vers laChalosse), perdrix. 

PERLOUN6A, Perlongar, prolon- 
ger : Lospleytz se perlonguen ung o dus 
otresans. F. B. Les proems seprolongent 
unou deux ou trois ans. — Voy. PerUmn- 
queya, 

Perloungament; dans f. b«, perlon- 
cament, prolongation, delai, retard. 

PERLOUN6UEYA, Perloungu^a, 
trainer en longueur, tarder, differer. 

PER-MA 1 au lieu de per ma fee I par 
ma foi ! Per-ma / aqui, aqui^ que sounlas 
grans doulous. n. fast. Par ma foi! li, 
\k, sont les grandes douleurs. — Per ma 
fee/ par ma foi I engageant beaucoup trop 
certains Bearnais, ils diaent per-ma ! ce 
qu'ils defigurent davantage en disantper- 
mayletl — Languedocien, « per m6i, per 
m6io », dans Diet, de l. d. s., oA Jon 
trouve cette ^tymologie plus ingenieuse 
qu'exacte: « Juron qui vient originaire- 
ment du latin per maiam^ par Maia» 
m^re de Mercure. » 

PERICAYLET ! voy. le precedent. 

PERMfi ; voy. Prumd, 

PERMENA ; m^me signification que 
Premena . 

PERMENADB ; voy. Premenade. 

PERMERAMENTZ; mdme signifi- 
cation que Prumeramentz. 

PERMfiRES; voy. Prumires. 

PERMETE, Permeter, permettre. 
Permes, permetut^^evwi^ . 

PERMOU, Permoo (au lieu de per 
amou, anc. per amor) avec la preposition 
de, de, permou de, pour amour de, k cause 
de, pour : Permou de bous, k cause de 
vous, pour vous. Per amor de so, vos 
mandam. . . f. b. Pour ce, nous vous 
mandons. . . Peremou, pourmou, pramou, 
premou, proumou, se disent aussi : Pre- 



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148 



PER 



mou d'aco nou cau pas deeespera. lu. A 
cause de eel a il ne taut point deseaperer. 
Permoe de ta iustiei, P8 . A cause de ta 
justice. — Permou et les diverses formes 
de ce mot avec que, parce que, pour que : 
Framou g^ rCat howy pas, Parce que je 
ne le veux pas. Ey mielhe u komipremou 
qu'ey mey estimai pergn-aut homi f IM. 
Un homme est-il meilleur parce qu'il est 
plus estimd par un autre homme? Que-s 
semblaran toutz due, Peremou que touetempe 
Veetere ee semhle au huet. vion. lis se 
ressembleront tons deux, parce qiie tou- 
jours le copeau ressemble au bois (d'oCi 
il est tire). — Voy. Huet. — Per amor que 
mynyassen a Daniel. H. s.(Onjeta Daniel 
dans la fosse aux lions), pour qu'ils le de> 
vorassent. 

Per mate, f^m., ^change, troc. p h. i 

PBRNABATB, se d^battre, s agiler 
violemment quand on est tombe k la ren- 
yerseiDehens lou bosc quecadou, Y long* 
temps pemahaUm, F. lab. Dans le bois 
n'ours) tomba, et longtemps il s'agita vio- 
lemment. — Voy. Espemahate-s . 

PERNE, jambe . — , quartier, portion 
d'un tout. Peme d'alh, gousse d'ail. Pime 
d'esquilhot, quartier de noix, cerneau. 
Pime de lard. Fl6che de lard. P^me de 
cam salade. aroh. x. Longe de viande 
salee. — Pemes, ^paules : D'u piclouhe 
sauta lou eap de sw las pimes. F. Egl. 
(Judith frappant Holopheme), d'un coup 
lui fit sauter la t4te de dessus les ^pau- 
ies. — Parties en »ttf , jambes en Tair. — 
Peme, laize : Oeyt linsous de Un, sieys 
de coda tree pemes et lous dus de coda 
dues.k^CH. Huit draps de lit de lin, six de 
trois laizes chacon, et les deux de deux 
(laizes) chacun. — Cf. esp. « piema. » 

PERNICIOUS, Pernlcioos, perni- 
cieux, nuisible : Per trops e divers fortz- 
feytz e pemicioos ere estat eomplangut. 
\RGH. On s'etait plaint de nombreux et 
divers faits coupables et nuisibles. 

PERNIGIOUSAMBNTZ, Pemiciou- 
sem^ent, pemicieusement. 

Pero; voy. Empero. 

PEROAA (Aspe), terrain en friche. 
— Voy. Esperoa, 1 . 

PEROQUE^«Zogtt« ( Vic-Bilh), spathe 
de mais, feuilles dont I'epi de ma'i's est 
enveloppe. — Voy. Esperouca, Esperou- 
quere,'^ Un amas deperoque fine et s^che 
enferm^e dans de la toile qu'on ^tend sous 
les matelas d'un lit est une pdlhasse de 
peroque. — Pet de peroque, peau rata- 
tin^e. — U bielh gahus, amowous tottrrat, 
lou cap espelat e I'ale de peroque. Lett. 
ORTH . Un vieux hibou, amoureux transi, 
la tdte pel^e et Taile ratatin^e. 



PER 

PBROU, trognon de poire, de pomme: 
Fauie depoume, que-s cau arrouganha hu 
perou.PHOY.'FsLnte de pomme, ilfaut ranger 
le trognon. — « Faute de grives, on mange 
des merles ». — L'app4tit et la faim ne 
trouvent jamais mauvais pain. » — Voj. 
Pere. 

PEROU (Montaut), ncBud coulant <ie 
la sedade ; voy. ce mot. — Dans lldiome 
de Saint-Gaudens (Hte-Gar.), c< perd », 
^ pi4ge pour prendre des oiseaux. — Voj. 
Emperoula, 

PBROUIiHB (Bay.), poire de la plus 
petite esp^ce, petite poire sauvage. — 
Voy. Perulhe. 

PBRPARA ; se dit au lieu de prepa- 
ra, preparer. 

Perparance, Preparance,terme de 
Coutume, prrf(§rence que Ton ^tait oblifije 
d'accorderou que Ton etait en droit d'exi- 
ger pour la donation ou pour Tacqaisi- 
tion de certains biens. Avec les verba? 
far, faire, auer, avoir : Far perparance, 
auer perparance, bat. Etudes hist, surk 
ville de Baycmne, 11, p. 637; balasqubci 
DULAURBNS . Lo gentiu qui a preparangoL 
en la cause venduda. F. H. Le noble qui, 
usant du droit qu'il a d'etre prefer! a 
tout autre acheteur, a fait offre de pris 
pour I'acquisition de la chose mise en veo- 
te. De 1^ (m^me texte) cette expression: 
Lapessa preparade, la pi6ce(de terre)re- 
tenue, dont le noble, lo gentiu, s'etait re- 
serve Tacquisition moyennant le prix pour 
lequel elle devait ^tre vendue. Siya som 
presentade, lo darrer encaridor dtu por- 
tar lo deposit de sa preparance. codt. s. 
S'il y a somme pr^sent^e, le dernier en- 
ch^nsseur doit porter le dep6t de (doit 
consigner) son offre de prix. — Dans Ck. 
Or, alb,, 6d. P. mbybr, o perparansa •, 
d(m fait en retour. 

Perparar, perparat, pardcipe passe; 
voy., au precedent, la pessa preparade, 

PBRPAU, pied-de-chdvre. — , letier 
en fer. — , poteau auquel est attachee one 
barrifere. 

PERPAUS, Prepaus, propos: Autani 
de perpaus, autant d'affrounturies, LWT. 
ORTH.Autantdepropbs, autant de tromp^ 
ries (mensonges). — , entretien : IfWfe 
harem, jou crey, prene drtn de r^paw; -B» 
Vhore tomeram reprene loperpaus. F, Sgt 
Nous ferions mieux, je crois, de preni'c 
un peu de repos ; tant6t nous reprendroa* 
I'entretien. — Nous em enpreMtus dem^ 
nostre draperie de Nay enter tas maas Am 
marchans. asAM. Nous sommes en propo* 
de mettre notre draperie de Nay entreles 
mains des msirchs^ds, Lettre d'Antoinede 
Bourbon St de Jeaume d*A Ibt^et. 



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PER 

PIRPAUSA, proposer. — Ptrpcnua 
i exea^k^duM F. ^|^/.,cit6r comme exem* 

)l6. 

PXRPlfe, contre-mur, contra-fort. — , 
aax oorlet 

PBRPBLB ; vov. le suivant 

PERPBRB, Pmrpele, paapl^re: En 
wbuUlaperpere, lam. En ouvrant la pau- 
liAre. Negre e Unmgue perpere. nav. Noire 
tt loQgoe paupi^e. La$perp€reM mulhadeB. 
r. BAT. Lespaupi^es mouiltees (depkors). 
'Hahmkt, pcrpete, pby. Faire briller. 
©iL 

PEBPERBTA, Perperefa, mouvoir la 
«api^ : La poiUmr^U Qui m*ha iani heyt 
^erperejfa. lam. La pastourelle qui m*a taut 
iu>1m paupi^res en moavement. 

PXRPBRETADB Perper^adeJenLy 
Qouvemeat de paapi^ra. 

Perpet, masc, paupi^re : De mom dus 
^ reUeboM loe perpeU, PS. De mes deux 
eox ta retenais les paupidres (tu empd- 
y B mes yeux de dormir) . 

PIBPBTRA, Perpotrar, perp4trer, 
iommettre (unefaute, un crime;. 

PBRPBTRABOU, Perpetrador, 
«lQi qui perp^tre, coinmet des oriraes. 
^erpttredor, dans BAB. : Perpeiredor de 
^, auteur de crimes. 

PKRPBTUAU, ParpeituO^ perp^ 
uel. 

PEBPIG, soud, inquietude accompa- 
[fieeded^ir. 

PBHPIT, desir (dont le cosur palpite). 
- Avec le verbe ha, faire: Baperpita.,,, 
nutrer I'attente de quelqu^un. Ma perpitz 
k narguer en privant d*une chose d^siree: 
^ehroHverpUa de hire faboue, pkbrik. 
Vieilies filles, les Amours) vous nargue- 
BDt en Yous privant de leurs favours . 

PSRPITA, palpiter.^, (palpiter de 
^)i d^tirer. — - Toutperpite em gauiffou 
Is Wide, N. LAB. (Aux rayons du soleU) 
Miti'agite de joie denaitre (de pousser, 
t croltre) . Pttpiteya, fr^ . 

^KRPITB ; m^me signification que 

PIRPITBYA, Perpii^a; voy. Per- 
Ua. 

PSRPITOJB, dans f. Past.^ irrita- 
^B de la gorge. 

^Perportar, rapporter, dire, declarer: 
^porian qu€ aben pagat lo foegadge, d^n. 
n d^dardrent quails avaient paye le fouage 

^poTtar-ee, se comporter : Juren que ^ 

^9MmmU M perporieran en lor offiet. 
»ca. 11a jiirent qu*ils se comporteront 
^^ ctloyalemeat dans leurs fonctions. 

P«B(^7B I impr^ation comme peetel 
« fran^ais : Male pirque I Malepeste! — , 
lOMBII 



PER 



149 



prend la marque du pluriel : Phrquee de 
harouleres / pbt. Feste de (filles) folies ! 
PBRQUju, pourquoi. 

PBRRAG; voy Perrec. 

PBRRAGATRB, PBRRAQU& ; 
voy. Perrequ^. 

P E R R B G, Perrac, lambeau d*^toffe 
useei dechir^e, chiffon, lo^ue. Perreo I cri 
des chiffonniers : ils prolong^ent de toute 
leur haleine le son de la demidre syllabe. 
-^ U perrec, u perrac, un vdtement, un 
linge, tout use, tout en lambeaux: May 
p'ha soubent beetita de nau dab u perrac, 
A.M. M^re vous a souvent vdtus de neuf 
avec un vdtenMiiC us^ ; (d'un vieil habit 
tout d^chire, la m^re vous a fait souvent 
un vdtement tout neuf). — Ha pelhe-per- 
rec (faire vdtement-chiffon), vieillir, dtre 
impotent, n'Stre plus bon k rien. — Len- 
gue deperrec (langue de chiffon), mauvaise 
langue. 

PBRRBGAYRB ; voy. Perrequi, 

P&RRBM (pied ferme) ; pirrem ou de 
phrrem, de pied ferme. 

PARRBMA, prendre posture, un pied 
ferme en arri^re^ de fa^on k dtre solide- 
ment camp^, temr de pied ferme.— Lous 
pies contre d'etat que te-m hen p^ema, f. 
Paet. lis me firent tenir ferme (debont), 
les piedsTun contre Tautre. — , se mettre 
en posture pour danser: Messhu, anem ta 
pirrema, pet. (Le m^^ trier disait aux 
danseurs) : Messieurs, aliens nous mettre 
en posture. 

PBRRBQUfi, Perraqui, chiffonnier. 
Perrecayre, perracayre, mdme signif. 

PERRBQUfiRB, Perraqu^e, fem. 
sing.» tas de chiffons, amaa de loques ; les 
chiffons, les loques. On dit aussijperrejfti«- 
rie, perraquerie. 

PBRROU, terme de chasseur, ooq 
d'une compagnie de perdrix. 

PBRRUGA, coiffer d*une perruque. 

PBRRUGAT, que Ton a coiffe d'une 
perruque, qui porte perruque. — Dans vil- 
LON, « perrucatz », gens k perruque, les 
gens de la Basoche. 

PBRRUQUB, perruque. Perruquete, 
perrucotey dim. Perrucaste, aug. — Deu 
tempe qui lous oaa$ pourtaben perruqves e 
las saumes coumetes. paov. Du temps que 
les chians portaient des perruques et les 
Anesses des comettes. Au mdme sens que 
u du temps que les bdtes parlaient. » 

Pers, bleu : Une gone de pers celestre 
(celeste), abcb. Une robe de oouleur bleu 
de ciel. P«r9 escur. ib. Bleu fence, 

PBRSBGUTADOU, Persecatadoo, 
persdcuteur: Ed hi viras epassadoos Con- 
tre los perseoutadooi, P8. 11 fait des vire- 

10 



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150 



PER 



tons et des javelots contre lea pers^cu- 
tears. 

PERSEGUE ; mdme signification que 
Peasegtie. 

PERSEOUI, Persegnir, pourauiyre, 
— Ton dret peneguex, PS. (Poursuis ton 
droit), defends ta cause. 

PERSOUNADGB , Personadge , 
personnage. Anciennement , personnage 
n'avait souventque le sens de personne, 
individu : Audir tobi personages gu% saherccn 
augune cause contre totz personages accu- 
satz de,.. posoerage. s. b. Ouir toutes per- 
sonnes qui sauront quelque chose contre 
les individus accuses de sorcellerie. 

PERSOUNAUMENTZ , Perwnau* 
mentz, personnellement. 

PERSOUNB, Pressoune, Persone, 
personne. 

PERSOUNA; voy. Presoune. 

PERSUTA, poursuivre, agir contre, 
. — , insister : Chens rime ni rasou, tout Ja- 
mes persuiabe Que la comissiou que housse 
executade. F. Egl. Sans rime ni raison, 
toujours il insistait pour que la commis- 
sion fAt executee. 

PERSUTE, poursuite : Da persute a, 
donner la chasse k^ agir contre . 

PERTANHE-S, Pertagne-s, au sens 
dulat. « pertinere »,concemer, regarder, 
toucher, interesser, appartenir : La suC" 
cession se pertanh a ung sonfroy. arch. 
La succession appartient k son fr^re seul. 
— , se tenip (par des liens defamille). 

Pertener, appartenir, impersonnel : 
No-8 pertee de far ohra. H. 8. 11 ne nous 
appartient pas de faire ceuvre (il ne nous 
est pas permis de travailler). — Voy. Per- 
tkier. 

Perthiences; voy. Apartiences. 

Perihier, Pertier ; m4me significa- 
tion que AparthieTf AparOer, Apartiene. 

Pertorb, Pertorher, masc, perturba- 
tion. — , terme de iurisp., trouble: Tot 
pertorb e molestation extremar. arch. Oter 
(faire cesser) tout trouble et molestation . 
No los y afeyt impediment ni pertorher. 
IB. II ne leur y a fait empSchement ni trou- 
ble. — Voy. Destorb. 

Pertorbar, Perturbar, causer de la 
perturbation. — , troubler, emp^eher, in- 
quieter quelqu'un dans la possession, dans 
la jouissance d'un bien : Noagossenapen- 
herar... ni pertorbar, arch.. Qu'ils n'eus- 
sent k faire saisie ni troubler. No los per - 
turbi ni molesii. IB. Qu'il ne les trouble ni 
moleste. —Voy. Destourba. 

Pertorber ; m^me signification que 
Pertorb, 

Pertreyer, dessiner un objet, faire un 



PER 

plan : Los mantes Justers an promOut 
far la agulhe de la glisie de Natf agxi € 
per la maneyre que la an balhade pertreik 
en paper, art. Les maitres charpentietsoDt 
promis de faire la fldche de reglise deNay. 
ainsi qu'ils Tout donnee dessin^ sor pa- 
pier (parfaitement conforme au plan qsHs 
en ont donn^). 

PERTR&YT (deasin an trait), plan: 
Massonar quoate chimineyes ah maidegs de 
peyre tcUhade, segont lo deviis e perirtifi 
feyt en paper, art. Ma^onner quatre ck- 
minees avec manteaux de pierre de taille. 
d'apr^s le devis et le dessin fait sor pa- 
pier. — , portrait. 

Pertr^yt, attirail de guerre, bagage, 
grande quantity de choses diversei ; ma- 
t^riaux : Tirar lo pertreyt qui ere maoiua- 
lat au desus lo pont, loqual empaduiht ia 
cors de Vaygue. aroh. Enkver les mate- 
riaux qui etaient amonceles en amontda 

Font, lesquels empdchaient le ooars <k 
eau. — Cf. esp. « pertrecho »; Ck, 0. 
aib., edit. P. mbtbr, i, p. 431 « pertraitB, 
au plur., transports, objets tranroortes; 
materiaux apportes pour combler les fos- 
ses d'une viUe asaidg^.... » — D.-a «pff- 
tractus. » 

Pertrdyt, terme d'architecture, tinoc 
pi^ce de bois ou de fer pour empAdier 1 e- 
cartement d*une charpente, de deuxmurs, 
etc.: Obrar quoate paums de pertreyt ^ 
ligar la cornire. arch. Faire quatre en- 
pans de tirant pour lier Tencoignure {^ 
emp^cher T^cartement de rencoigmire). 

PERTUM, tourment ; avec les verba 
da, donner, ha, faire, da pertum, ha ptr- 
turn, F.EgL, tourmenter. Dans le texteoo 
pertum se trouve« il est question de Caltin. 
qui redoutait que Maurin, lieutenuit-cn- 
minel, ne lui fit infliger le mSme ch&timeti 
qu'aux autres her^tiques, cam ault km- 
Hcqs hesse da lou pertum. — Dans MisniU 
Diet., « pertum, perturbation, trouble. » 
Meme inexactitude dans le Bulletin dela 
Societ4 des so., lettres et arts^ dePaa; 1^ 

PERTURBA, causer de la polsrbi- 
tion. — Voy. Pertorbar. 

PERTURBADOU, Periurbakm,^ 
turbateur. 

PERTUSAA, individu entreprenut 
decide, pen scrupuleux ; un fiibustier, ud 
gaillard dangereux. — Au biteommdsfE'' 
tibire, Bib^ certan pertmsaa, F. LAB. Ai 
sommet deTEstib^re (montagne d^Ossat) 
vivait certain gaillard. Ce perimaek, ee ^ 
bustier^ ^tait un ours qui avait longtemps 
exerce sa patte, loungtempe hoM tn- 
balhat sa pate. L'emploi qui a ete fiut 1* 
du mot pertusaa ne saurait faire admettre 



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PES 

comme exact ee qu a dit histbal, Diet : 

* Pertusa, habitant d*un trou, Tours, en 

B^am. » 
PSRUG, bee de petit oiseau. — Peruc^ 

Perec, masc, beoqa^, ce que I'oiseau en- 

l^fe en picotant; brin de chose k manger. 

Pericou, dim. 
PERUGA, Pereca, becqueter, picoter: 

UniUhuperwxmt l(mfruut.h^'TT. obth. 

Ud merle picotant le fruit ( au haut d'un 
ceririerj. — La personne qui peruque ou 
pwjjM, prend brin par bnn, miette par 
miette. Peruca u arraaim, Choisir dans une 
gnippe de raisin grain par grain. Peru- 
q^ieya, Perequeya^ fr^ 

PERUGADE, Perecade, action de 
becqncter, de picoter. 

PBRUGADOU, qui becqu^te, qui pi- 
eote. On dit aussi Perecadou, ' 

PERUGATRE, Per$eayre; voy . le pr^ 
cedent. 

PBRULHB, Peroulhe, petite poire 
saayage.-rPen(2^, prunelle, petite prune 
saavage.— Gore a drautes perulhea f Gare k 
d'aatres prunelles I Se dit proverbialement 
pour tignifier gare d'autres coups, d'autree 
perils I — « Un jour, Sully, accourant pour 
pr^venir Henri IV des manoeuvres de I'en- 
wrai, le trouYe en train de seoouer un beau 
pninier de damas blanc : — Pardieu, sire, 
nii cria-t-il, nous venons de voir passer des 
g«ns qui semblent avoir dessein de vous 
preparer une collection de bien autrespru- 
«ei que celles-ci et un peu plus dures k di- 
gerer. j a. delvau, Lang, verte, 

PERULH^, Pernlher, prunellier. 

PERUQUE YA, Peruqueja ; freq. de 
Ptruea, 

PBRYA; Yoy. Perja. 

PERTB ; mdme signification que Per- 
^tPerge* 

^ PBRYBNi: (Lagor, Orthezj, perche k 
I'aide de laquelle on retient le loin charge 
8ar les charrettes. — (Navarrenx), c4ble 
oti chalne ^ui sert de min k la perche des 
(^ATs de foin. — Voy. Perchene, PercheiU. 

PB8> par les, suivi d'un nora du genre 
masc — Voy. Et. ere, le, la. 

PE8A, Pesar, peser. — , affliger, con- 
Ifarier : Fen aixi a mau peear lor. H. 8, lis 
Hreat ainsi centre leur gre. 

PB8ADS, pesee. 

PBSADOU, Pesador, peseur. Faus 
P«<Mfor» e me&uradors, arch. Faux peseurs 
St mesureurs. 

PB8AYRB; mdme signification que le 
precedent; en mauvaisc part. 

PS8GA, Pesoar, pScher: Se trans- 
P<^ta a $on tnolU.., ontfe oarr<»r Vaygueper 
P«<«af. BAB. 11 alia & son moulin, oil il fit 



PES 



151 



arrdter Teau pour p^cher. NuUia horn no 
pesque becart abfoxe, f. b. Que nul homme 
ne p^ohe saum6n (beccard) avec « coque 
du levant. » Pesea a ma^ tasqne. Pdcher k 
la main sous la motte de terre (ou la sou- 
che). «— Qui arri nou risque, Arri nou pis^ 
que. PR. B. Qui Hen ne risque, hen ne p^- 
che (rien ne gagne). Ge prov. n*est autre 
que le pro venial :« Qui noun s^arrisco noun 
prenpdis. » Armanaprouv., 1867, p. 82. 
Notre pisque viendrait depisca, piscar, lat. 
« piscari », pficher. — En fr .: « 11 faut per- 
dre un vdron pour pescher un saumon. » 
H. BiiTiBNNB.tt Qui uc SO risquc jamais ne 
sera riche. » L. R. db likot. — « Celui qui 
s'aventure est citable de prendre Tours, 
et celui qui ne s'aventure ne saurait pren- 
dre mtoie une lende. » Traduit d*oraE- 
NART, Prov. basques. — aNecesse estfacere 
sumptum qui quserit lucrum. » platttb, 
Asin.'^Quoand Pasques marsecesque, Lou 
cemiteri que pesque. prov. Quand P&ques 
se trouve en mars, le cimeti^re p^che. An- 
n^e de grande mortality. — Woj.Pasques. 

PESGADE ; on appelle ainsi une per- 
sonne qui a eu des scrofules; elle en porte 
au cou la marque, conmie le poisson celle 
de Thame^on avec lequel il a ^te p4chd, 
pescat. 

PBSGAJDOU, Pescador, Pescayre, 
p^cheur, : U poimUfe n^ey pas mey digne 
Que lou pescadou a la ligne. n. lab. Un 
pontife n*est pas plus digne qu'un p^cheur 
k la ligne. — Nou y-ha bent pescayre ni 
cassayre. prov. 11 n'y a vent p^cheur ni 
chasseur. En temps de vent, on ne prend 
ni poisson, ni gibier. Cassayre, pescayre, 
BeoedoUy yougadou, nou hen bourne maysou. 
Chasseur, pScheur, buveur, joueur, ne font 
bonne maison. — Voy. Ca^yre. 

PESGAMENT, p^che, droit de pdche: 
Pescamentz, cassamentz. arch. Droit de 
pdche, de chasse. 

PESGAN£i, (Orthez), qualificatif du 
rat d'eau : L'arrat pescarU . 

PESGARIE, pScherie. 

PESGATRE ; voy. Pescadou. 

PES GUT, participe pass^ du verbe 
Phu. 

Pese, balance : Duespeses abs lors cor- 
des. ABCH. Deux balances avec leurs cor- 
des . Tkienquen dreyturee pees e peses, Itu- 
res... F. B. Que Ton tienne poids, balances 
et livres, justes (Le mot^««» n'a pas ei6 
traduit dans p. B., ^dit. Mazure et Ha- 
toulet.) 

PESOULH, PESOULHOUS; voy. 
Pedoulh, Pedoulhous, 

PESQUE, p^che, action de p^cher : 
Pesque db losfidaiz es defendude despuixs 



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152 



PBS 



iou pnmet dociobr4 entro lopnuner (hje- 
ner, Umps auqaoal knu peianfiroj^. Pji. 
La p^che avee des filets e«t dtfendue de- 
puis le premier (joar) d'octobre juaqii'au 
preDoier de Janvier, o^ les poisBoni fraieai. 

PB8QUB, Pmqutkr^ (Ortbez), ftoi., 
pdcher (arbre) : L*eMou. . . hlanque oh 
poumi, rom a la petque, h.lab. La flenr, 
blanche an pommier, rose an p^cfaar. . 
Beroy coum v brauyt afmiat de peaquire , 
881. J»li eomme nne pousse de pteiler 
charge de fruit. 

PSSQTJlk; m^me signification qne le 
precedent. 

PBSQUti, Pesqu^r, vivier. 

PBSQUiS, p^eur ; vsitd dans Qwi- 
Ihem-pesqne ( Goillanme-p^cbeur), hdron. 

PBSQUfiRE, partie de riviere itfer- 
mee ponr la pdche. 

PBSQIJlfcRB ; voj. Pe$qWy 2. 

PB8QUIT, maec.; PeaquiU, Um,^ pe- 
tit poisson. Lo\t$ peiquiia, las pe$fuHe$, 
les ablettes. 

PBSQUITJS, prehear de petits pois- 
sons. Sabriquet des gens d'AxeBuy: Fes^ 
quites d^Aresty. D. B. 

PESQUITOT,PM9iit«ou» dim.de Pes- 
quit. 

PJSSSE, Pkce^ pi^ce, ayec tontes lea ac- 
ceptions du mot fran^ais : Em pUMea e 
tro8, en pieces et morceaux. F^ lo$ totz 
pessat. H. s. II les fit (SaUl eoupa lee 
boeofs) en morceaux. •* Fine hawnndade 
(pi^ce trouee), terme de bouc^rie, cimier 
de veau. — Fine plate (pi^ce plate), 
(( tranche >», morceau de cuisse de b<Bui. 
— Fis9e, certain nombredepeaux de bdtes: 
Fbeeede kmyree <m gatz saubadges, p.k. 
(Droits d*en tree pour une charge) de peaux 
de loutres ou de chats sauvages. 

P1iS6B, terme de tiBsa*andy chaine, 
fils entre lesquels passe la trame. 

PE8SE6UE, PercJUgue (Btij.)y pdche 
(fruit). 

PESSEJA ; voy. Peaaeya. 

PESSBTE, PeceU (pipette), pidce de 
monnaie d'argent, de (cmquante centimes 
un franc, deux francsj. — BaJin mey ga- 
labiis espes quepecetes clares. prov. Gros 
sous dpais (en grand nombre) valeni mieux 
que depetites pieces d'argentelair-sem^es. 
S'emploie dans les circonstances od I'on 
dit en fr. « la quantity Temporte sur la 
Quality. » •^ Tiene peaaetee, tenir, avoir 
de Fargent : Santat a qui Ui peeetea^ Fe^ 
cetea aquiti^ aantat / may. Sante kt^ a 
de I'argcn t, arge nt & qui a de la sam^. 

PBSSETETA, reisey oir, gagneiv amniS- 
ser de I'argent, petite pi^ par petite 
pi^ce. 



PET 

PBSSBTA, Feaa^'a (de piaae, pi^e, 
morceau), conper : Peaaeyar arbe a la caua, 
F. B. Couper un ai'bre au tronc. Laferre 
ofUveaaeyat aura, ib. La hache avec la- 
quelle il aura coup^ (le bois). 

PBSSIG , PB88I0A ; voy. Feade, Pe- 
xica. 

PBS80TB (dim. de piaae, pidoe), pe- 
tit morceau qu on Muste, petite pi^ee k 
un habit — Feaaole de terre^ lopin deterre 

— Date-me ue peaaote. Donnez-moi nne 
toute petite pi^ce de monnaie. — FeammieU, 
peaaoutota, superdim. 

PBSSOU, Peaao&y p^ne, boot d*ime 
pi^ce de toile ; bouta de fil de la cludiie 
attaches k Tensuble, lorsque la toUe est 
6 tee du metier. 

PET, article compost, par le ; voy. Bi, 
eref le la. 

PET, pet: Fade c ! Que-u Umletz 
gaJuiy en itz boua aegu f pbov. Pet de c ! 
Vous voulez Tattraper, en ^tes voas ste? 
On dirait en fr. avec plus dlkonadtet^ : 
Yaine promesse I Elle ne sera pas tenne.— 
Pet de pericle I Voy. Perigle.-^ U peide 
eraJbe au muy deu baae. pbov. Un pet de 
ch^vre au milieu du bois. Une choee me- 
prisable, qui « ne vaut pas le pet d*uii 
kae mort. » bjsschbrblle, Diet — Quoamd 
aeri tout depoudre, Nou herS pas m grm 
pet. PROV. Quand il serait tout de poudre, 
il ne ferait pas (en eelatant) une ^rande 
detonation. Se dit d^un petit homme qui 
fait Timportant. 

PfiT, P&TT (Grthec), Pe^, Petg. 
peau : Pet de crabe, peau die ch^vre. P^ 
de crabot, peau de chevreau . Feigs de bei- 
tiar. p. b. reaux.de b^tes. — Uhoempey^ 
abaatat, sbi. Un boettfgras(<c 4. pleine 
peau ») . — Ha^a*en ue pU, fs'en faire noe 

Eu), manger k crever. — Hahe^-n-vspk, 
avoir une peau), dtre plein de Tin^' 
courre tM pit, faire courir one peaa. 
C'est qu^ter dans les villages pour avoir 
tu^ un loup, ou un renard, ou une A>iBneT 
dont on porta la peau au bout d*«B blton. 

— Voy. LaubaU. — Fei de eouket./ Peso 
du diabie I Qu'^ de lap^delfahouanM. U 
est de la peau du diame. — Voy. €JkmJUi ; 
Mahoumet, — Aco he la pit a la Sr«y«. pi. 
B.Ceia fait la peau (le gra^) k la> pHe. 

— Voy, Broae. 

PBTA, peter. Fetaaaeya, ft6q : Tout 
aaouqui pete que^ f, . . delacarque, pbov. 
Tout Ane qui p^te se f.. . de la Anrge, Le 
mot de Mazarin est plus decent: « lb 
chantent, ils paveront. — Eapeta loufoei. 
Faire claqu^r le fouet* -^ Quoaaul peU 
Martd, Tremblatz tau bit, pbov. QoaoJ 
retentit le tonnerre de mare, tremblex poor 



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PET 

le Tin. « Qoand il tonne en mart, le bon- 
liomme dit : h^I&s ! Quand il tonne en 
avrily le bonhomme se rejouit. » l. b. db 

UNCY. 

PSTAGNB, Petanhe, engeance. — 
Voy. PeteguB, Petragne, 

PBTARRAGNE, Petarranhe; voy. 
Peittigne* 

PSTARBAT, masc.» petarade. 

PSTARRft, tertre pierreux. 

PBTAHRILHB, eminence de terrej 
merreuse. Lcui petarrilhea de Monkmer. — 
V oy. Mo ntanerSs, 

PBTARROG: m^me signification qne 
lee deux precedents. 

PBTASSli, p^teur. — On pretend qu'il 
J avait dans la commnne de Lasseube un 
mdividu qni j^ouvait, k volonte, « sacrifier 
an dieu Crepitus. » On Tappelait Um pe^ 
laui de Lasseube, d. b. 

PBTASSBTA, PeloM^a/Mq. de 
Peta. 

PBTAYRB; mftme signification qne 
Petass^. 

PJT-BIRA (peau-toumer), boulever- 
ser: Leu henlf]., . tout pet-hiraBe, F. EgL 
Le vent bonieversait tout. — , culbuter, 
faire pirouetter : Qu'&u pit-hire en Vemhiant 
dibes hales au frount, lag. 11 le fait pi- 
rouetter en lui envoy ant deux bailee au 
front. — , fatiguer, harceler, tourment^r. 
— P^'btrct-s (se toumer la peau), se don- 
ner de la peine, faire de grands efforts : 
Owe m'y souy pSt-hintt, (je m'y suis toume 
la peau), J*y ai « su^ sang et eau. » Fe- 
niant, nou-t pH-hirarasjamey ! Faineant, 
(tu ne te toumeras jamais la peau), « tu 
ne te fouleras jamais la rate. » 

PftT-BOURI, ^hauder; enlever le 
poil avec Tean bouillante. 

PBTGHAN& (Ossau); m^me signi- 
fication que PeZadow, Pelayre. 

PBTGHOU (PMehourat, pr^ de Lou- 
^e-JuBon), tout petit chevreau. 

PBTBGUB, engeance. Petegne de 
ceuhet, Engeance du diable. — Voy. Pe- 
tagne, 

P8TB-1CIIAS (p^te-miUet). Sobri- 
(mt des habitants de Serres et d'Anos : 
^ete-milhs de Serres e d'Anos. d. b. Des 
gea ssans energie, des peureox 

PlBTBRROUS; voy. P^-terrous, 

FBTIT, petit: A petitee oillhes, peHiz 
Miiets. PR. B. (Le pasteur appelle les bre- 
bis en sifflant) ; pour de petiles brebis, de 
petits sifflemenU; au sens de pas de 
grands efforts pourpeu de chose. — « A 
petit diien, petit lien. » Yan-PetU hash Urn • 
^(Mu, Nou-n hasS goagres, Mes qu'iren 
^. PBov. Jean-Petit faisaitdi»bmit!!>ne; 



PBU 



163 



iln*en faisait paa beaucoup, mais ils etaient 
bons. « Quality vaut mieux que quantite. » 
PetUiny peHM, petUeu, dim . : Petiiine, bos 
ayma lou PeiUou ^ oh. P. Petiote, veux- 
tu aimer le Petiot ?•— Petit temps, peu de 
temps : Petit temps sere ah vos autes, h. s. 
Je serai avec voos peu de temps. Uh pe- 
tit, nn peu : Un peiii ctbairU mieyjem. s.b. 
Un pea avant midL Bh suau tm petit* H. s. 
Ya doucement un peu. Per petit, dans 
pen : Si Diu no m'osea agda prestai, Per 
petit ram m'ossa bouiat Hens la hosss. 
P8. Si Dieu ne m'e&t prdte aide, dans peu 
1 on m*aurait mis dans la fosse. A petiiz 
dedies, H. a. A peu de joura, peu de jours 
apr^s. 

PBTITIOU, Petition, petition. — , 
demande en justice: Reeponderadatalvii' 
juste e ponderose petition, abch. R^pondre 
it telle ii\}nsie et prejudiciable demande. 

PJBT-MUDA, changer de peau, faire 
peau neuve: A Seni-Christau, pet-mude 
lou malau. n. b. A Saint-C^^stau, on fait 
peau neuve. Les eaux de cette localite 
sent trds-efficaces pour la guerison des 
affections cutan^. . 

PBTOU, mas., mdche defouet. 

PBTOUTfi^ P^diy^^ traquet, petit 
oiseau de la famiUe des bees-fins. 

PETRAGNB, Petranhe, Petarragne, 
race, engeance, r»caille : Gens de meehaMe 
petragne. V. E^l. Oens de mauvaiBe race. 
Diu soul sah d'oun nous hi4 aquere peiar- 
ranhe. sad, Dieu seul salt d'oi!i nous vient 
cette engeance .— Bade nou fot iau petra- 
gne deflou Qu'un cop en mtdw he. f. EgL 
Une fieur de si mauvaise espdce ne peut 
naitre qa*une fois en un mSme lieu. — f. 
toivait peiraigne, comme jadis en fr. 
« campaigne » au lieu de « campagne. » 

PBTRIIiHA, petiller, etinceler, bril- 
ler : Esteles JMmes, ronyes, bhtes, Coum en 
pebrilhe sme las dues Ales dou bagabound 
ckarmanU n. lab. Des etoiles (des etin- 
cellea) pannes, rouges, blenes, comme il 
en brUle sur les deux ailes du charmant 
vagabo nd. 

PBTUrfi; voy. Petouyh* 

PBU, au plur. peus, article compose, 
par le, par les, pour le, pour les. 

PBU, poil, cbeveu ; lou peu, les che- 
venx, la chevelure. Pelet, pelin, pelot, 
dim. Pelas, aug. — Peu de erabe, poil de 
chdvre. Peu deu cap^ poil de la t^te, che- 
veu. Las brouehes au peu reus. pet. Les 
sorci^es anx cheveux roux. Lou peu lis 
coum Vamet. kav. Lee cheveux liases 
comme ^s plumes de) I'oiseau. Tims de 
peas io mo-m scey Oem qfensat io t'ey. P8. 
Je pe me sais pas aotant de dievenx que 



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154 



PET 



(de fois) je fai offens^, (mes iniquity ear- 
passent en n ombre lea cheveux de ma 
t^te) . — Loupeu a la oasseroulete, Les che- 
veux tallies ras en rond de casserole. «- 
Couplet qae chantent lea enfants : Char- 
les kAutwrty Qui t'ha coupat lou peu ? 
Qu'has la ehehekare Coum ue coude de boeu. 
Charles d'Aature, qui t'a tailld les che- 
veux ? Tu as la chevelure comme une 
queue de boauf . — BM cap de peu (belle 
tftte de cheveux), belle chevelure :B^ cop 
de peu de may node. Belle chevelure de 
jeune fille. — En pens, en cheveux, qui est 
en cheveux. qui est coiffe en cheveux. — 
Cf. LiTTRfi, Diet. — Da u tour depeu (don- 
ner un tour de cheveux), secouer vi- 
vement quelqu'un que Ton a pris par les 
cheveux ; u tour de peu earrat (un tour de 
cheveux serre) ; en fr. « an bon coup de 
peigne », — « une bonne frott^e. » On lit 
dans les Lettres du Marichal bosquet, 
t.iii, p. 220 : « n m'avait recommand<$ de 
donner aux Russes u tour de peu'8arrat,>^ 
— Peu anherii fpoil d agneau), se dit de 
rjndividu qui a les cheveux frisks. — Peu 
de milhoc (poll de mais), les styles fiiifor- 
mes qui, reunis k Textr^mit^ de Tepi de 
mais, pendent comme une barbe, de cou- 
leur blonde toumant au roux. — Loue de 
Maelac soun de hou peu, D. B. Les (gens) 
de Maslacq sont de bon poil. En fr., Tex- 
pression « un gaillard qui a du poil » de- 
signe un homme qui ne craint rien. — Au 
peu ! Au peu / d. b. Aux cheveux I Aux 
cheveux I Par ces mots, des boute-feux 
poussent des gens qui se querellent u k se 
donner un coup de peigne. » — A Mor- 
laas, certains jours de marche, des jeunes 
nes filles de la campagne viennent vendre, 
pour quelque argent, leurs belles et Ion- 
gues chevelures k des « artistes » qui 
crient : Au peu t Au peu ! On raconte 
qu'un plaisant de Pau demanda un jour k 
une villageoise de vingt ans: Ounhas loue 
peusf Ot as-tu les cheveux. L'effront^e 
r^pondit avec malice, sans le moindre re- 
gret : LJUu 8U8 lou cap de hoste daune^ 
peut-Stre sur la tdte de votre dame. — 
Pareil commerce se fait k Saint-Hilaire- 
du-Harcouet (Manche) et dans quelques 
localit^s de la Bretagne, du Maine» de 
TAnjou et de la Vendee. A. canel, Hie- 
toire de la barbe etdes cheveux en Norman- 
die. Jadis, k Rome, les ^l^gantes, pourse 
faire demagnifiques coiffures, achetaient. 
pr^s du temple 'd'Hercule Musag^te, de 
beaux cheveux du blond le plus ardent, 
qui etaient venus des marches de la Ger- 
manie. — Peu, couleur du poil, en parlant 
des animaux: Roenpeu grieoo. b. Gfaeval 



PEX 

poil grison.-— , esp^ce : Un crui de ptn de 
crabe. aboh. b. tin petit de Tesp^e ca- 
prine . » Bestiars de touto peus paeienga- 
oen. IB. Des bStes de toute esp^ce p&ta- 
raient (Ik) . — En parlant des personnes, 
au sens' p^joratif : Grens de tout peu. f. 
Egl. QenB de toute sorte, gena de toot 
calibre. — D'un homme d'humeur indgaie, 
on dit proverbialement : Qu'ha de touU 
peue. 11 a des poils de toute sorte. — Nai 
peu, nullement, pas du tout: IT at entemk 
pa$ not peu dequet estrem. ib. 11 ne Ten- 
tendait nullement de ce c6te (« de cette 
oreille », de cette fa^on). Juste peu, pres- 
que pas dutout: Chens mescUt-y juste pea 
de bou graa. ib. Sans y m^ler presque pas 
du tout de bon grain . — On dit de 1 avare: 
Que hari upeu en quoate cahirous, E qw^ 
cauhari dab las esteres. PBOV. Il-^rait 
quatre chevrons d'un cheveu, et il sechaaf- 
ferait avec les copeaux. En fr., «< il tondrait 
un oeuf. » 

PBU-MUBA, changer de poil» muer. 

Peasant, pesant : Plus peusantz tm 
los autres engenhs, r. Les autres engios 
sont plus pesants. 

Penser, peaussier ? : Frances €rendf<m 
peuser, habitaut a Tarbe, abch. Frao^^is 
Gendron, peaussier ?, habitant k Tarbes. 

Peutre, metal, melange d'etain et de 
plomb : Tree gradeloos de peutre. arch. 
Trois grands plats de mdtal. — Esp. 
« peltre. » 

PEXADfi, PechadS, pacage, liea oa 
lee bestiaux p4turent. On ^tauBsi pesBede, 
pechedi. 

PBXADGE, Pechadge, p&turage. 

PftXE, Piche, Pexier, Paehe (Bar.; 
pattre,faire paitre :Pesoeie,pexetz,anheroui, 
Pexetz, mas oUlhetes. dssp. Paissez, pais- 
sez, agnelets ; paissez, mes « brebiettee.» 
Los herbadgees deu senhor major no podm 
farpexe besOas en los terradors nobera- 
mentz affiusatz . F . H . Les pasteurs du 
seigneur souverain ne peuvent faire pai- 
tre le b^tail sur les terrains r^cemment 
affieves. Tout go qui pex Per bosqs, per 
camps... PS. Tout ce qui pait par It^ 
bois, par les champs...—, nourrir: Ihh 
ranlt'] la hami... Ed venga lopexe snm- 
rii. IB. Durant la famine, qu'il vienneTeo- 
tretenir et nourrir. L*homi pescut deu paa 
deus anges. ib. L*homme nourri da pain 
des anges. — Qtte laspeix couries, PR. b. 
II les psdt (il patt les herbes) coortea. S^ftp- 
plique k toutmdivida dont let afl^iresvoat 
mal, qui est dans la gSne. — Peres, se 
repattre, se noarrir : De lorsfrutz los ter- 
mis se pescpran. Ps. Les vers se repaint 
de leurs fhdts. 



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PBY 

PSXBDA, FechetU, p4tarage. 

PBXBNGB, Pechense, d^paissance, 
pitarage : Ma apoutya Um paatourot dab 
km wmyram enta la pechense. lbtt. obth. 
Faire partir le pastoureau avec le b^tail 
pour le p^turage.-*, nouniture : I^et que 
Uri tna pexenae, nav. (G^est) de lui que je 
tire ma nouniture, (c'eat lui qui me fait 
vivre). 

PEXIC, Peckic, Pessio, action de pin- 
cer, de serrer la superficie de la peau avec 
deux doigts. — , pinion, marque qui reste 
tor la peau quand on a ete pmce. — Tira 
pexk ou pelade, pr. b. Tirer profit d'une 
cho«e d*une manidre ou d' autre. En fr. 
« Tirer d*une chose pied ou aile ; en tirer 
aile ou plume. » — Dans le Dict^ k la 
toitedes osuvret de Goudelin : a Be n'aure 
fie opelado. .. J 'emporterai cuisse ou aile.» 
— tJ'aurai chair ou peau. » SAUvft, Prov. 
de la Baese-Bret — Les mots pexic oupe- 
lade Bont employes dans plusieurs expres- 
BioDB proverbiales du B6am : Touma-s^en 
MM pemc ou pelade, s en retoumer intact. 
Hapeanc <m pelade, faire k quelqu'un mal 
ou autre, (lui prendre de sa peau ou de 
sescbeveux); on dit aussi pelat ou pechic, 
PIT. — Pexic est le « pezucs » du DonaUs 
proeneah. ouessard, p. 57: « Strictura 
facta cum daobus digitis. » Pelade signi- 
fie Ittteralement une « pinc^e » de che- 
veux. — Pesdc-nau! se ditenpin^ant quel- 

2u*an vStu de neuf ; c'est le complimenter 
une £a9on w piquante. » — Avec le verbe 
ha, faire, ha au pexic au cuy jouer k colin- 
maillard. 

PEXIG A, Peckica, Peseiffa, j^moQT : 
Qmfand droumitZj la noeyt, pe biinin pe- 
xica, N. PA:rr. Quajid vous dormez, la nuit 
(les sorci^res) viennent vous pincer. 

PBXIC A T>E, Pechicade^ action de pin- 
cer,—, pinion. 

PBXICADOU, Pechieadou, qui pince 
trop Bouvent. 

PBXIGATRB, Pechicayre; voy. le 
precedent 

PBTB (Bay.), pire. 

Payor, Pieyor, pire, pis. Dans 8. B. 
pfcrtw peyor, bien pire. Voy. Maye, que 
Ion employait aussi avec plus. — Pasear 
pieifor que mart H . s. Souflfrir pis que 
Bort. 

PBYOT ; voy. Pie. 

PlfcYR ABATB ; voy. P^ebaie. 

PEYRADB, fem., amas de pierres; 
ckemin empierr^, chauss^: La peyrade, 
h oami vidh qui viey de Idroo per anar 
^Morlaas, nicrr. La chauss^e, le vieux 
cbttoin qui vieat d'ldron pour aller k Mor- 



PEY 



155 



PBYRADB, Urn., abattis de gr^le : 
Quoan abon ceesat lo ben[t] e laepeirades. 
p. Egl. Lorsque eurent cesse le vent et 
la grMe. 

PBTRADGB ; voy. Peyratye. 

P E TR A S, terrain pierreux : Jeta-s 
dene u grabas, credent paxtea eoun pee sue 
uferme peyraa. mky. (11 s'en va) se jeter 
dans un lieu fangeux, croyant poser son 
pied sur un ferme terrain pierreux. 

PBYRASSBYA, PeyreM««/a, jeter des 
pierres : Lou qui gauee Peyrasseya lou 
mofAstii qui a'adroum. sent. (Tantpis 
pour) celui qui ose jeter des pierres au 
m4tin qui s'endort. 

PBTRASSILH. Peyressilh, persil. 

PETRASSILiHANE, Peyreeeilhanei 
cigue. 

PBTRASSUT; mSme signification que 
le suivant. 

P E YR A T, empierre : Vie peirade 
DiCT. Chemin empierre. Voy. Peyrade, \, 
— , Subst ; m^me signif. que Peyras. 

PEYRATYE, Peyradge, empierre- 
ment. — , quantity de pierres fines : IIe)'i 
lusi com un peyratye Lou mey fin e lusent 
oorsatye. arI£L. Je ferais briller comnie 
des perles mon fin et luisant corsage. 

PEYRAU; la pene peyrau, dict., 
montagne, commune de Louvie-Juzon ; 
(marbri^re) . 

PilYRB, pierre. Peyrine, peyrete, pey- 
rote, dim. Peyrasse, aug. Jetan tree p^ee. 
lis jet^ent trois pierres. Tremeto une 
peyre ab la f one, H. 8. (David) langa une 
pierre avec la fronde. La tersapeyra. iB.La 
troisi^me pierre. Peyre ialhade on de talk 
pierre de taille. Peyre parade, pierre pa- 
rementee. Lo pontde peyre d'Ortee. m. b. 
\j% pont de pierre dK)rthez. Peyre de da- 
Uie. P. B. Pierre de faux (pour aiguiser la 
faux). — En fr. « dalle, pierre dure qui 
sort k aiguiser les faux. » LiTTBfe, Did., 
aioute : u Etym. pent- dtre e2aiZ^ faux. » 
Notre locution p^yre de dalhe (pierre de 
faux) rend impossible le doute exprime 
par Litd*^ — Peyre marme. abt. Voy. 
Marme, marbreXa p^re de Gun. D. b . La 
pierre de Gan ; voy. Peyri. Elle foumil 
d'excellents materiaux de construction . — 
Maette de peyre. abt. (Maitre de pierre;, 
maftre ma^on. — Piyre, pierre, perle : 
Com la$ dentz de la maynade N'y a peyres 
m diamantz. Ariel . Comme les dents de 
la jeune fille, il nV a perles ni diamants 
— Lae peyres de Sent-Yan. Les pierres 
de la Saint-Jean. En le brase hicam tree 
piyree : LeprenUreoounirelouiort, L'aute 
eounire le nuUe-mort, Le treeau countre les 
tomdiiyrm. i. sallu, Beo. dee Base -Pyr., 



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156 



PtJY 



juilletl884. Dane le brasier (4u feu de 
joie) mettons Irois pierres : Tune contfe le 
sort, Tautre contre la male-mort, la troi- 
si^mecontre les sorci^res. — Dans le can- 
ton de Gu^ret (Crease), on danse autour 
du feu de joie de la Saint- Jean, en jetant 
aussi des pierres dans le brasier. Mais 
1^, c'est dans Fintention de faire venir 
les raves grosses comme ces pierres. D'ot 
r expression « piler les raves » (pila las 
rabas), pour signifier danser. Bev. des I. 
rom.^ jum 1884, p. 271. — Qui Pey redo- 
nha Uiehara, Cent escutz y troubara. d.b. 
Qui Pejrredagna l^vera, cent ^us trou- 
vera dessous. La promesee du dicton n'a 
encourage personne k tenter de soulever 
une ^nofme pierre qui servait jadis de li- 
mite k la lande du Pont-Long. C^est un bloc 
derocher (poudingue) qui se trouve k 
Viellenave (cant. d'Artbez) depuis le 
bonleversement de la p^riode glaciaire. 
L'imannation populaire explique autre- 
raent la presence de cette pierre en ce 
lieu : le diable la transportait pour la 
construction du pont d'Ortnez ; il la laissa 
choir, et une puissance plus forte que la 
sienne TempScba de la mouvoir de nou- 
veau. — Peyre mabedisee n'amasse pat 
mousse. Pierre sou vent remuee, de la 
mousse n'e^t vel^ (couverte). g.meurier, 
xvi« si^cle.— Au sujet de ce proverbe,il 
n'est pas sans int^r^t de reproduire ici 
Textrait suivant du Temps, 26 nov. 1882: 
« Un membre eminent de TUniversite, M. 
Michel Br^al, nous fait Thonneur de nous 
adresser la lettre suivante : « En lisant 
votre Vie a la campagne, je suis rest^ 
chagrin de vous voir employer comme tout 
le monde, c'est-^-dire a contre-sens, le 
proverbe : Pierre qui roule n'amasse pas 
de mousse ! Comme agriculteur, je n'au- 
rais pas attendu cela de vous. Le but que 
poursuivent les pierres serait done d'amas- 
ser de la mousse ? Je crois plut6t que, 
pour les gens simples qui ont invents 
nos proverbes, la mousse c'etait Ten- 
nemi ; la pierre qui roule ^chappe k la 
mousse, reste hiisante et polie. L homme 
qui change souvent de metier, de soci^t^ 
et de s^iour, garde Tesprit alerte et bril- 
lant. Tel est, sauf meiileur avis, le sens 
que je trouve dans ce dicton. » — La le^on 
nous tombait de si haut, le raisonnement 
sur lequel elle s'appuyait nous semblait 
tellement juste, qu eile nous a rempli de 
chagrin k notre tour et aussi de confu- 
sion. Nous nous somraes endormi avec la 
mauvaise humeur d*un homme qui sent sa 
conscience charg^e d'un iiouvel « impair. »» 
Cependant, il faut bien le lui confesser^ 



PET 

notre contrition et notre ho&te n*aiit pai 
tenu contre les reflexions nocturnes, et 
nous nous sommes 4veille, d^cM k te- 
nir, avec le ^fulgum pecus, pour l^oter- 
pretation condamnee du proverbe : Pierre 
qui roule n'amasse pas de mouete ; aons 
aliens essay er de lui exposer ponrqioL 
Nous pourrions nous laire un argament 
du veroe amasser, puiscju'on n'amaase ge- 
n^ralem^it que ce qui est precieux, on 
du moins que Ton se propose de eooser- 
ver ; mais nous n*ignorons pas qa'il a ot« 
employe pour ramasser . La Fontsme 4 
dit dans sa fable rffutire et les Piat- 
deurs : « L*un se baissoit d^ji pour amss- 
ser la proie ». Nous ne pr^tandrons dene 
pas que la mousse puisse dtre eojuadme 
comme un tr^or, mdme pour no mmfk 
caillou ; mais doit-on davantsffe tw en 
elle « un ennemi » ? Nous ne le croyocs 
pas. Elle est Tin^luctable livr^ de T&ge 
m^ dans celte fraction du mond* mine- 
ral, du roc superbe qui ^^ve sea dente- 
lures au niveau des noages, «oijEHne (ie 
lliumble gravier cache entre deux tonfes 
de gazon : la mousse, c'est la barbe de 
la pierre. Si charmantes que soient ia 
joues fratches et sating de Teafuit, 
elles n*en aboutiront pas moins mx heris- 
sement. II y a mSme parmi nous deeaivaB- 
tageux pour trouver que cette onieneS' 
tation poilue ne leur sied pas oaaL A dire 
vrai, les rochers nous semblent aotn- 
ment autorises k s'enorgueillir de Isir 
parure veloutee de mousse et de liekes ; 
lis doivent se croire d'autant moins de- 
consid^res par cet envahissement, qM 
les seuls de leur ordre qui en soisot 
absolument exempts et resient « luissnto 
et polis », ce sont les galets inoessssi- 
ment roul^s de flots en dots, si toonnsB- 
t^s, que ce fut probablement leur sert 
qui donna lieu k cet autre proverbe : — 
» Malheureux comme les pierres *b**-No(b 
comptons surtout sur des raisons d'ordre 
purement moral pour convaincre notn 
bienveillant critique. II nous seaUettte- 
improbable que les gens simples qni est 
invents les proverbes se soient ^tcid^s 
pr^coniser les changements de m^tier^^ 
sdjour, de socidte, comme un BM^wride 
garder I'esprit alerte et brillant, et oels 
parce que ce moven etait en contradietioi 
flagrante avec le trait le plus nettement 
caracteris^ du temperament national da- 
lors. lliumeur casani^re. An tem^ 01^ 
La iBruy^re tm^t de nos paysaoi le 
path^tique croquis que vons saves, «1« 
puisaient dans leur horreur de I'esu- 
gration la force de soutenir leur vur 



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PEY 

•Are. Matgre la bienfaisante revolution 
qm les a mis «n possessioi] da sol, tons 
ne Boat pas heoreux aujoard*hm. Cepen- 
dan* ▼oas nv lea vojez jamais se m^ler 
anx comrants oiii entralnent tant d*Alle- 
maads, d'lrinndAis, d'ltalicns, loin de la 
patorie. Offhez an plus pauvre. au plus d4- 
iraa d'entre eax, qnelques hectares k co- 
locker €» Alg^rie, une terre fran9ai8e, il 
h^it«ra. Le pajsan fran^ais se d^place 
jMifoit, raaiac'esttoul; encore a-t-ilfallu 
le toot jMnasaat stimulant de la locomo- 
tion facfle «t i bon marcW et FappAt des 
iwttrea 41ev^ que lui offre Vinaustrie, 
ponrrA>i|;ner dn Tillage, vers lequel son 
^e inqmMe revient toujours tant que 
toe son «xil. II semble que Tombre du 
clocher natal se prolonge et le suive 
ptrtout ot il se d^ide k camper ; au toi- 
beu des multitudes dans lesquelles il s'est 
perdu, il est un titre qui conquiert spon- 
tanement ses sympathies, j'oserai dire sa 
tendresse au profit du camarade qui Tin- 
▼oqae, ce titre c'est celui de « pays » ; et 
nous ne risons pas seulemeni les nourri- 
cesjleg bonnes d enfants etlespauvresmi- 
litnres. ~ Un proverbe est la formule 
parfois ortginale ou pittoresque de quelque 
verity banale consacr^e par les id^es cou- 
'W'^es. Certainement la morality que le 
^▼antprofesseur assigne k celui-li est in- 
Miaent plus rationnelle, plus saine, pli 
confornie k Tesprit moderne, que le sei 
qm Im a 4U prSte par le gros du public; 
n»ais, le dernier n*en traduisant pas moins 
*"* •^timent populaire forteraent accuse, 
i repoque ot il fut mis en circulation, la 
•^ogioa du Keu natal, une instinctive i^- 
pQgnaoee k s'en eloigner, il nous parait 
probable qu'il fut celui qui inspira le dic- 
^' — L'adorable petit poeme qui a pour 
^^les Deux Pigeons n*est-il pas la pa- 
"H*rase et la mise en action de ce dic- 
^^ • « Pierre qui roule n*amasse pas de 

"aOMse » ? G. DK CHBRVTLLK. — P^^, 

»«>nkagne : voy Sent-MarHi. 

.raYRE, gr^le: Depetfre e rugle au- 
^' PS. (U tua leur betail) par la gr^Ie 
•tlafondre, Eelambres, peyreet ploi/a. h, 
*• ^>aira,gr61e et pluie. 

PifTHB, mesure de capacite en pier- 
2' ^^ conque defroment de la mesure 
•* *o pejfre deu mostier de Luc. arch. 
JJtte eonque de froment de la mesure de 
^pwrrede Tabbaye de Lucq-de-Bdarn . 
■"• Dans le Rouergue, « pevro », halle 
^ W. VAT8S., DicL C'^tait tk qu'^tait la 
"^^'o* de pierre pour la vente du grain. 
"^ i>.-c. « petra, perea, mensura fru- 
^''^••taiia, » 



PEY 



157 



us 
sens 



PSYRt, carrier, tailleur do pierres : 
Loui peyres d'Arros, d. B. Les taiUeurs 
de pierres d*Arros. Peyrie de Bosdarroe. 
IB. Carriers, tailleurs de pierres de Bos- 
darros. Ces expressions f*expliquent par 
les nombreuses carri^es qui sont exploi- 
tees depuis longtemps sur le tenitoire de 
la commune de Bosdarros et qui foumis- 
sent des mat^riaux de construction connus 
dans la region de Pau sous le nom dep^e 
de Great, pierre de 6an. Les principales ex- 
ploitations de Bosdarros sont situees a 
deux kil. environ au sud-sud-ouest du vil- 
lage, sur le versant occidental d nn coteau 
qui domine k Test la riviere du N6ez et la 
route de Pau k Eaux-Bonnes. De grandes 
carri^res, o£i il y a des mat^riaux tout a 
fait semblables, se trouvent plus k Test, 
dans la petite vall^ du Oest, k quelque 
distance au nord de la route de N^ a 
Reb^nac et trds-pres de la limite de Bos- 
darros et d'Arros. Ces carridres sont ou- 
vertes dans une bande de terrain de craie 
(craiesuperieure), dirigeede Testlirouest 
etqui se developpe sur prds de six kil. 
de longueur dans le territoire de Bosdar- 
ros, au sud du village, les canidres pr^- 
c^demment indiquees occupant les em- 
placements extremes dans les terrains de 
cette commune. — A Touest de Bosdarros, 
cette bande crayeuse se poursuit au sud de 
Gan et se dirige en ligne droite sur Las- 
seube, oil elle forme T^minence connue 
sous le nom de Coste-blanque (voy. ce 
mot) ; elle continue sur Estialescq et dans 
la petite valine de TAuronce. Sur tout ce 
parcours, de nombreuses carri^res sont 
ouvertes, et la qualification donn^e aux 
habitants de Bosdarros, fM;^e« de Boedar- 
roe, pourraitdgalements appliquerigrand 
nombre d*autres localites ; mais» dans 
cette zone, Bosdarros est veritablement 
le point central de Texploitation de ces 
carri^res, ce qui pent expliquer la d^o- 
mination foumie par le dicton. — (Nous 
devons les renseignements qui precedent 
k Tobligeance de M. Genreau, mg^ieur 
des mines.) 

P&TREJA; voy. Peyreya, 

Peyrer, ma^on : G.-Amaut de Saoau 
es peyrer a Montaner. R. G.-Arnaud de 
Sacase est ma^on a Montaner. Dans le 
mdme texte,ce m^me G.-Arnaud de Sacase 
est ainsi designe : A Montaner maseoer, 
ma^on k Montaner. Massoer et peyrer out 
done une signification completement iden- 
tique. 

PftYRSBATE, Piyrahate, frapper de 
la gr^le: Vengo Ion vignas peyrabate. Ps. 
It vint frapper de la gr^le leura vignes. 



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158 



PET 



— griler:^ Qui escoute periglot beyra leu 
piyreb te, Prov. Qui entend tonner, verra 
vigr^ler. 

pfiYRBDANHA; voy. Peyre^ 1. 

PfiTRB-GERBUDB ; Yoy. fferbut 

PfiTRB-LAUDttRE^nom d'un « va- 
cant », terre vague (communes de la Bas- 
tide-Villefranche et de Game): L'herm de 
Peyre-laudere. Dior. — Cf D.-c. « lausa, 
lapidis species ...» 

pftYRB-MOURTB (pierre morte), 
molasse^compos^e de grains de quartz et 
d'une petite proportion de caicaire, d'ar- 
gile et de mica. 

PfiTRERB, carri6re dioix Ton tire la 
.pierre : La peyre de la peyrere de Caste- 
tarhe. art. La pierre (extraite) de la car- 
ri^re de Castetarbe. 

PJBTRBRIB, ma^onnage : Lo ensen- \ 
har de eon offici de peyrerie, aboh. Lui 
apprendre son metier de ma^on. Le mat* 
tre ma^on ^tait le maeste de peyre ou le 
peyrer. 

PttYRBTE (dim. de ph/re, pierre), 
petite pierre : Qui yetepeyretes, Yete amou- 
retee. PR. B. Qui lance de petites pierres, 
lance des amourettes (fait I amourj. Se dit 
au sujet des agaceries que se n>nt les 
amants. — << Malo me Galatdea petit. » 
yiROiLB. — « Tantdtils s'entrejetoient des 
pommes. » Lonods, Daphnis et ChM, — 
Gat. « Qui tira pedretas^Tira amoretas. » 

— Piyretes avec le verbe ha, faire ; ha a 
lae peyretes, jouer aux petites pienres : 
c'est le jeu 06 de petites pierres tiennent 
lieu d'osselets ; jouer aux osselets. 

pfiYRBYA, P^eja, jeter des pier- 
res, au sens du proverbe : Qui ph/reye, 
Amoureye, Voy. le prdc^dent. On dit aussi 
piytouteya, piyrouteja^ jeter des petites 
pierres : Qui piyrouteye, Amoureye. 

P&TRIB; il y a dans la commune 
d'Asson une montagne que Ton appelle la 
Peyrie, dict. Montagne et camere de 
marbre. 

PBTRIOORD (Perigord) ; nav. trai- 
tait de peyrigords les electeurs gloutons, 
hue electous hartarUs, ceux qui ne peu- 
vent jamais 6tre assez gorges des faveure 
que font obtenir les deputes qu*ils ont 
elus. 

P£TRIIS, masc. plur. ; Ha aue p^- 
rue ; voy. ha alas piyretes, au mot P^- 
rete. 

PJBYRINB (dim. de p^e, pierre), 
perle, pierre pr^cieuse. 

PBYROT, Pierrot : Peyrot, bos cousef 
Pierrot, veux-ta coudre ? Locution em- 
ploy^ fort diversement. iViou sap pas diss 
« Peyroty bos couse f II ne sait pas dire i 



PIA 

Pierrot, veux-tu coudre? 11 ne sait rien dire. 
Nou m'han pas dit « Peyrot, bos cousef » 
On ne m'a pas dit: Pierrot veux-tQ 
coudre ? signifie , selon les circonatao- 
ces, on ne m*a rien dit; j'ai et^ mat 
accueilli ; on ne m*a hen offert — U 
Peyrot y un niais, «'un pas grand chose. 9 
Toustemps y-ey Peyrot ta Moundme, prot. 
Toujours il y a Pierrot pour Mondine. — 
« II n*y a pas si m^hant pot qni ne tmrrs 
son couvercle.M L.-R. db likcy.— « Coa- 
vercle digne du chauldron. » Rabu^aib. 

PBTROT-Ld^RI ; voy. Lkri. 

PBTROU, oiseau gros-bec, de pas- 
sage en mdme temps que les aloaettes. 

PBYROiJ, panier, corbeille. 

PETROUS, Peypoos, pierreux: 
Coste piyrouse, c6te pierreuse. — , empierre: 
Hostau scituat en la carrere peyrose. arch. 
Maison situ^ sur le chemin empierre. — 
Ooste pdyrouse, c6te pierreuse, s'emploie 
au fig. pour signifier diffieulte, obstacle: 
HabS costs peyrouse dab... Avoir maille a 
partir avec... 

Pfi YROUTB YA, Peyrout^a (de p^- 
rote, dim. de phfre^ pierre) ; voy. Phfreya. 

P^YRUT; mSme signification que 
P^ous. Se dit particuli^rement de ce qui 
est de la nature de la pierre. 

Pl fcYS ; voy. Pays, pays. 

P4YT ; m^me signif . que Pit. 

PAYT-ABASTAT(Orthez), a kplcine 
peau. » — Voy. Pet 

PBYTADBS. traces de pieds. 

PBYTCHOU, masc, poitrine. — rats. 
« peich. » 

PBYTI-S, se repentir: Low mes pe- 
catz que-m despladzen...; m*en peytext t 
m'en peyHrey tant qui bibiey. IM. Mes pe- 
ch^s me deplaisent ; je m'en repens et 
m'en repentirai tant que je vivrai. — Voy. 
Pendi-s. 

PBaSADURB, empreinte de pied : Fts 
aqueres pezadures. H. s. lis virent ces em- 
preintes de pieds (ces traces de pas sor 
la cendre). 

PIBA (Bay.), monter, grimper. 

PIALA Piela, Pialar, Pi^ar, piler. 
broyer, ^eraser; Piala pebe, piler du pdi- 
vre. Agatz un ardit o dus de pebe e lopie- 
latz. arch. Ayez un Hard ou deux de poi- 
vre et pilez-le. Pialar lapoma. ib. Broyer 
la pomme.— Voy. Poume. 

PIALAA,Pt«2aa,Pialar^»e2ar,pilier, 
pile de pont, colonne : Lo pialar deSaig 
10 pont deu Ouabe. art. La pile sous le 
pont du Gave. Pielars de peyre de ftrfA.i*. 
Des piliers de pierre de taille. Pielaas. 
dans le m^me texte. EtzpicUars deBiele. 
D. B. Les colonnes de Bielle. 11 y a dtfts 



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PIA 

Teglise de cette commune quatre colonnes 
rem&rquables par la qualite da marbre et 
par ieor antiquite. On croit avec raison 
qa'elles avaient appartena d'abord k une 
coDstraetion romaine ^lev^e en ce lieu, qui 
fut une villa, comme Tindiquent son nom 
de Bielle et lea mosaiques qu'on j a d^- 
couvertes en 1842. (ch. legcbdr, Mosat- 
que$ de Bielle,) On raconte aussi que ces 
colonnes avaient ^te Tobjet de la convoi- 
tise d'Henii iv. II les aurait demandees 
aux jurats d'Ossau, pour les faire trans- 
porter k Paris, ot elles devaient ^tre em- 
ployees k la decoration d'un monument. 
Les Ossalois ne sont point donneurs; c'est 

feuMtre leur unique defaut; maisils ont 
art beamais d'etre courtois dans leurs 
refus. lis repondirent au roi : Vostres son 
mates cooe^ mey per so qui es cTaquetz pia- 
larij son de Diu; dab et que p-at beyatz. 
Nos coeurs sont k vous ; mais pour ce qui 
est de ces colonnes, elles appartiennent a 
Dieu; avec lui vojez cela (arrangez-vous 
avec lui). Ueglise oil se trouvent ces co- 
lonnes est dtt XVI* si^cle. Entre Tepo- 
qae romaine, d*ou elles datent, et celle 
qui a vus^elever realise actuelle, elles ont 
fait partie d un edifice religieux oil Ton 
veoaiten p^lerinage pour venerer, des re- 
liqoes sacrees, la memoire de quelque 
saint C*eet ce qu'attestent de nombreuses 
inscriptions qu'elles portent et qui remon- 
tent aux ix« et x* si6cles. Voy, Mimoire 
fur Us inscrip, des colonnes de Viglise deBiel- 
Uf par Paul Raymond, t. xxxv desMSmoi- 
res de la Soo, nation, des AnUqtiaires de 
France, 

FT A T< APE, Pielade, action de piler, 
de broyer; quantite pilee, brojee, ecrasee 
en une fois dans un mortier, dans un 
pressoir. 

PIALADOU, Pieladou, pileur. 

PIAIjAT, PielcU, masc, pile, tas, 
amas de choses places les unes sur les 
aatres. PicUot,pielot, pialou, pielou, dim. 
Pialoutet, pietoutet, pialoutin, pielouiin, 
pialoulou, piehtUou, superdim. HabeU 
bistprafz Apetiiz pieloutetz terratzf n. 
LiB. Avez-vous vu des pres converts de 
tout petits tas de terre (des pr^s converts 
de taupinees) ? 

PIALHE (Mont.), nom de brebis; elle 
est de toison noire ou grise, avec des an- 
neaux blancs aux jambes. c. 

PIALOT, PIALOU, petit tas; voy, 
PtoZol. 

PLAJLOU, PIAXiO. pilon: Ung morter 
ohtcnpialo de metau. aboh. Un mortier 
avec son pilon de m^tal. 

PIANGHEyfnoEUtmauvaisvin; ondit 



PIC 



159 



aussi /nancA6 de bii, — Picmehe dejruut, 
Mauvais fruits. 

PIANGHE, Pitance, choses a manger; 
pitance: Sies acimaii^, j'hauram houne 
pumche. N. PAST. Sois ici matinal (de bon 
matin), nous aurons bonne mangeaille. 
Fen pUansse aus Frays, e losfo dotiat une 
conque de paa, un pipot de ««, un carter 
de boeu e dus motoos, H. a. On fit (on dis> 
tribua) la pitance aux Fr^res (-Pr^cheurs 
d'Orth«z), et il leur fut donn^ une conque 
de pain, un baril de vin, un quartier de 
boeuf et deux moutons. 

PIARROT(Vic-Bilh), un insouciant, 
un faineant. 

PIATAT; voy. Pietat, 

PIAULA (Bay.); mdme signification 
que Piula, 

Piaytadoos ; voy. Pietadous. 

PIBOJBSB, femme leste en propos et 
en actions, une grivoise. 

PIBOET, « piot », vin ; N*^ pas en- 
coire espudit lou boufrico ni lou bou pi- 
boet, LETT. ORTH. Je n'ai pas encore en 
degotH le bon fricot ni le bon vin. — « Pi- 
voisou Pive,vin, dans Targot des voleurs. 
qui Tappellentainsipeut-^tre parce qu'il 
est rouge comme une pivoinej ou parcc 
qu'il est poivri comme I'eau-de-vie qu'ils 
boivent dans leurs cabarets infects. En 
tout cas, avant de leur appartenir, ce 
mot a appartenu au peuple, qui le re- 
clamera un de ces jours. » a. delvau, 
Lang.verte.^otve piboet n'estpas de Tar- 
got des voleurs; s U Tout connu, M. Delvan 
n'aurait rappeleni l&pivoine, ni lepiment. 
— Languedocien, «pibou^s», terme d'ar- 
got, du piot, ou du vin. Diet, l. d. s. 

PIG, pointe de montagne, montagne 
tr^s-^levee, isolee . Lou pic dOssau, La 
plus haute montagne d'Ossau, nomm^e le 
« Pic de Midi. «• — Pour designer un 
individu de haute stature et de formes 
athletiques, on dit proverbialement : lou 
pic d'Ossau, D. B. — Au pic deu cotistalati 
au point le plus ^lev^, au sommet du co- 
teau. 

PIG, pic, pioche, instrument defer pour 
extraire, pour casser des pierres, pour de- 
molir, pourcreuser la terre: Picz etmartetz. 
I. G. Pics et marteaux (-de mineur). Picz asse- 
raiz {picxs aceratz) per darigar peyre, R . 
Pics ac^r^s pour arracher les pierres. — 
Lou pied' Arbus, U qu*en aprigue dus. D. 
B. Le coup de pioche d'Arbus, un en cou- 
vre deux. S'applique aux mauvais ou- 
vriers des champs ; cela veut dire qu'ils ne 
font que le tiers du travail n^cessaire et 
convenn. Laissant entre chaque coup de 
pioche un espace sur lequel ils auraient 



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160 



PIC 



da en dona«r deax, ils etendent la terre 
remuee sur la partic intacte et diMimulent 
ainsi la malfagon. Le travail est encore 
plus mal fait, lorsqu^on dit : Lou pie d'Ar- 
thee, Uqu'm aprigue tre$. IB. Le cou)^ de 
pioG^ d'Arthez, un en couyre trois. — -, 
piqOre, conp de pointe, coup de bee, en- 
taille, conpure : Lo balkcm tka grangpioxs 
en SOS maa$, bah. Ils lui donnirent deax 
grands coups de pointe aux mains. j9im 
haeaae qu'eren fort amiexe ; Ue p9ule ar- 
riba, . . . , que hm aue piexe, H. Deux coqs 
etaientfort amis ; une poule arriva. « . . , 
ils firent aux coups de bee. Pic de^au 
(pic de deeirau) entaiUe de kache. — - A 
cade pie Veei^. PR. b. A chaque «ataille 
le copeau. On n'v va pas de main morte ; 
chaque coup produit son effet. Se dit aussi 
du railleur mechant, de celui ^u^on appelle 
« un emporte-pi^e. » — Avec le verbe 
da-e, se donner: Da-e u pic a la im^M.Se 
mordre la langue. — N*habi vie id pelade, 
n'avoir piqAre, eataille, nicoeveux arra- 
ches; n'avoir aucun mal, rien pas miftmeune 
egratignure. A Saubalade^ Qu'hm tous- 
temps pic e pelade, o.b. On avait a bee et 
ongles » k Sauvelade, etlonen usait trop 
souventCeux qui allaient dans ce village, 
n*en revenaientpas intacts; ils y laissaient 
tot:yours qoelque peu de leur peau et de 
leurs cheveux. — ^et^t taupic, Veau po«r 
la boucherie. 

PICi, battement de cloche: Au pic de 
my our (vers Peyrehorade). Au coup de 
midi, it midi pr^s. — Voj. Arrepic, 
Repic 

PIG, pic, oiseau ; voy. Piemraiih. 

PIG, 4eret^. Sahe eutpic, avoir une sa- 
veur ftcre. On dit en fran^ais du vin 
qui affecte le goilt d*une maniire 66- 
sagreable v quHi commence k piqiier. » 
^ Au £g., eabe au pic se dit de ce qui 
cause une peine vive, un amer regret. 
Qiie p'en s^abera au pic, 11 vous en cuira. 

PIG, apocope de Picalhou; voy. ce 
mot. 

PIG, pie, blanc et noir: Rocii pie. Jt. 
Cheval pie. 

PIGA, Pioar, piquer ; blesser avec une 
anna aigue ou tranchante. Male e^u/ne 
te pique f PB. B. Imprecation : Mauvaise 
opine te pique 1 Lo pican en eae comes 
e brae. bar. Ils le bless^rent aux jambes 
et aux bras. "-^^ couper du bois : Piear 
una lagua grossa. PS. Couper une grosse 
bAche. Picar atrocement, . . per far secar 
caseo, tau9in,fage. coUT. s. Couper (entail- 
ler) par m^hancete pour faire seoher 
ch^e, taussiii, htoe. — Pica lou pee, tail- 
ler le mare de raisin pour le piesaar. ^ 



nc 

Pica las cams, d^pecer les viaades poor 
la vente : No podos . . . picar m hemr de 
las cams, arch. Quil ne pdt teairhoa- 
cherie. 

PIGADA, traadM>ir, haefaoir, biUot, 
plateau de bois, dans les boucheries et ies 
cuisines^ pour tranebei^ bacher lea vian- 
dea. 

PIGABOU, Pioador, qui coops le 
bois : Los picadors qui /asen loe pass. 
ABOH. Les ouvriera quifaisaientles pieox 

PIGAHOih LaveitledeNo«l,iOr&ef, 
les enfants vont par les rues, criant : Pi- 
cahoUf Bou! Eouf d. b. lis s'arretSBt 
particuK^rement devant lea maisonsoi 
lis savent qu'il y a des noaveau-nfe. 
Comma aux petits conreurs d*01oron (foy. 
Ahum/Ahum/), on iette k ceax d'Orthez 
des pommes, des chataignes et des noii 
Vers la Chalosse, lee enfants cHent : Pi- 
heat ffoaf HoUf Pique palhe, pique-hspL' 
Las iroles que hin begnt « Pi^ae-paill« ! 
Pique-foin ! Les ch&taignea r6ties foot du 
bien ! — Ha picahoU de, . . faire ^chaage 
de, se donner mutuellement des chos«s, 
« en veux-tu ? en v6ilA » : Que hen as pi- 
eahoU de ku toucades de maa, lbtt oiTB. 
Ils se touchent la main (ils ae donaent 
des poign^es de main), « en venx-tn t en 
voili. » 

PIGAI«HE, monnaie; roy. le eomnt. 

PIGAIiHOU, biUon, monnaie: IPhf 
pas upicalhou,oiipas upie. Je n*aipasle 
sou. — Qu'hapicalhous, 11 a de Tai^ent. 

— « Picaillons, pieces de monnaie, das? 
Targot des faubouriens.»A. dblvav, Zos^. 
verte, 

PIGAPOUT; voy. Piquepe^, 

PIGARANH, pivert : iSagre eoum • 
picaranh. prov. Maigre comme un pitsrt. 

PIGARDAA, varidte de cepage^ rai- 
sin blanc. 

PIGARRB, pie, pointe de nsoatagae, 
pointe de haut cotean. Picarreis, din. 

PIGAT (Orthez), tailHa ot Ton is& one 
coupe. 

PIGATB (Biarritz), fte., poisaon ^ 
passage (septembre), sorte de aloQviie». 
marque de points noira. 

PIG'GOURNAIJld (Oaaaa), pmt. 

— En fir. « pigrolier », nom vulgairs do 
pivert. 

PIG-DS-NftU, grimpereaa des fo- 
cbers; se tronva dans nos modtagaei ^ 
le mois de septembre.« Pic de la uiu» f^c 
de la neige, trichodrome BchdefH. " 
C^ R. AS BOxniLt, Guide Jam. 

PIG-S8GOURGl^ PiqM'Cmt^ pi- 
vert. a 

FIGHA, PIGBAOB; 4r^«ite 
Pmade. 



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PIE 

PICHAD*; Toy. Pixadi, 
Pieharr^; m^me signifieation que Ft- 

PIGHAT, PIGHATRB; voy. Pikat, 

PIGHH, Pl^MP, «picher,pichet»,va8e 
poor le Tin ; il ^tait de terre ou de m^tal : 
A b9$(mh XX pegaoB, cent picket gros de 
terr$,tme carquedegobeletx de beyre. b^. II 
y a beseiD (il faat)Tingt cnichee, cent groa 
c piebeia » de terre, une eharge de gobe- 
lets 4e Terre^ Un picker d'ee^nh, abgs. 
Un m piehet » d*etain . — Dana un texte 
de 1641 , picker de ffreix, nne jarre(pleine) 
de graiste . -*- Anjoord'hni en ap|»eile bou- 
tdke de piek^ la bonteille om contient 
deax Hires de Tin. U piM de oU, deux li- 
tretde Tin, — Voy. Pityk 

MGH]B*BBRKAT; Tey. PioBe-Bermt 

P1GHB-GOURD1BTX8,' mdme signi- 
fieatiea<)ue Pi^^-eowrdetee. 

PIGHftHRB (Tera TAnnagnac), bou- 
tetll# de la eontenance de deux litres. — 
Voy. PiUj^irte, 

PIGH^RRi, Piehflirrd, fabricant, 
vendeup de « pichers .» d6n. 

PiCSSOURUL, PIGHOURLi; voy. 
Pwmrla, PimourU. 

PIGH8; voy. Pix$. 

PIGOT, Maac, pep<^e k croc de bois 
00 de fer dottt on se aert pour arracher de 
U paille dnpaike (Toy. ce mot). On I'ap- 
peUeavasijmxm. 

PIGOLE, d'oik Piole; Toy. ce mot. 

PIGOTB; mdme signification que PU 
sole, 

PI GOT Z; quatre moreeaux de bois 
^^^foam deux it deux par des traTeraes. 

PIGOU; Toy. Picot. 

PK30XJRA, picorer.— , piller 3 Moun- 
^^f^karde qui deacendin picoura lae planes. 
^^ Dea motttagnards qui deseendaient. 
(qui allaient) piller lea pWnes. 
PIB> pomme de pin. 

Pie, de charity : MoepitcMS e autres Iocs 
f^ e reUgiatu), s. J. Lea h^pitaux ei au- 
tree maisona de charity et religieusea. 

Prt, pin: U betpii reeotme. . . Quoand 
^^qmrnqmegmnbeiUsowi koelkatgeeg ha- 
tet GASAux. Un beau pin reaonne... 
[ue grand vent aon feuiliage 
oy. Pii, 
PIBIiAA;Toy. Piala, 



«stb«ttu.-« 
PIBLA, 

KBLADB , FIXUkDOU ; mdme ai- 
gBiilcati<Mi que Pialade, Piedadou. 

PHLAT ; voy. Pkdat. 

PlisLB, pile, amas de choaes placeea 
i^Qoea aur foe aiHrea*^ piUee^ en las—, 
« Wa*gPand nombre : Leu nunrnde^pii^ 



PIO 



161 



le$ que'e pahsegabem. . . Lrrr. ortu. Les 
gens en tr^a^-grand nombre sepromenaient 

— Pi^te, dim. — Voy. Piaht 
PIBNTA, Petftia/'PmattBkr, peigner. 

Pentiar lana, arch. Peigner de la laine . 
Duet liuree de IHpeniiat. arcb. m. Deux 
liTres de lin petgn^. On dit ausai pendia. 

— Ooni^et de noce : SourHta, sourUtg, lous 
okumaiM I A$si que 9oun hue plaa pen- 
Uatiif F. B. Sortez, sortes, les enfum^ilci 
aont (voici venir) lea bien peign6s ! 

PIKNTI, PinHy peigne. Obrcfr depien- 
a, fabriquer des peig^es : Abe eompan- 
kooe qui obraben de pienii. bar, 11 avait 
des con^agnons (dea euvnera) aui fabri- 
quaient dea peigneB.Unpinii defer, arch. 
Un peigne de for. — , rayon de mtel : Lo 
tneu doo8 Qui deue pientig goteia, PS. Le 
doux miel qui distille des rayona. 

PIBTADOU, Piegiadiou^ Urn. pieta- 
doure, pi^iadoure, compatiasant : Qu'ee 
ricke, met turn pieytadoure, N. lab. Tu ea 
riche, mala non compatiasante. 

PIBTADOX7S, Piesrtadoos, porte a 
la piti^, mia^cordieux, compatiasant: 
Siee emmenspieiadouee Peru de tant^ay- 
madoue, nav. Soia au moina compatisaante 
pour Fun de tantqui t'aiment.— •Odr«9j9t«- 
tedosee, bay. Dea oeurrea piea. '— Locs 
piaiftadoos. arch. Dea lieux hoapitaHors 
(dea maisona hospitali^res) . — PiHad&us 
de Sent-AbU. d. b. Les gens de la com- 
mune de Saint-Abit. lis sent les viaiteors 
habituels de la chapeUe de Pietat ; voy. 
ce mot . — Marthe la pietadouse, qui gaepe 
hu meuaut malaue. PR. H. Martiie la eom- 
patiaaante, qui rafle le miel aux malades. 
La piti^ qui n'est qu'ii demi charitable. 

PIBTADOUSAMBNT, Pieytadou- 
tament, avec pitid, avec compassion. 

PIBTAT, Pieytot, Piaiat, pitie: Qu*en 
iy pieytat, que sounpetiiz, n. lab. lis aont 
petite, j*«i ai piti^. Per pietai, . . loquita 
e rdaxa, hir^ Par piti^ U Taoquitta et re- 
laxa, Aiae {ayas) en ta souvenansa toe 
pietaiK* P. 8. Souviena-toi de tea com- 
paaaiona. Qui pietat ka, Pietat trouba- 
ra, MK>T. Qui a piti^, trouveira pilid. — 
Que nourn ka, a Pietat, Que km qui e'en 
y-ka pourtat d. b. A Pielat, on n'a que 
oe que Ton y a porte, Pieta^ Pitid, est 
mie chapelle sur lea hauteurs de Par- 
diea d^<k^ k Notre-Dame. On a'y rend en 
d^TOtion, partieuli^meiit le disoanohe de 
la Trinitii. Le dieton aigmfle que, dana 
lea premiera tempa du p^lerinage, aur le 
plateau ^to oti eat « Pietat m, loin de 
tome ha^taftion. Too ne troarail de proTi^ 
ai(n»que cellee qu*on j apportail. 

PIBTBDOIIS ; Toy. Pi9ktdom, 



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162 



PIG 



'Piayor ; voy. Petyor. 

PIBYTADOU, Pi€ytadoo$,- voj. Pie- 
tadou, Pietadous, 

PIEYTAT ;mtoe signif. que Pietat. 

PIBYTZ (Montaut), Pieys, poitrine : 
Plague leyau au bente bag lo pteys, arch . 
Plaie majeure au ventre au bas de la poi- 
trine. Quant vin loa mtragleSj toman s'en 

lore pieys, H. s. Quand iU virent 

ces miracles, ils s'en retouni^rent, (frap- 
pant) leurs poitrines. — rayn. « peich. » 

PIETTURAU; mSme signification 
que Piturau, Piterau. 

PIFRE, fifre: Piphrea e hautgboys, 
F. Egl. Fifireaet hautbois. P»/Ve<,masc., 
pifrete, fern., dim. 

PIGAX.H, masc, PIGAXHB, fern., 
moucheture. 

PIGALiHA,moucheter, marqueter. — 
Lous pigalhatz, P£Y. Les chiens de chasse. 

PIGALHB; voy. Pigalh, 

PIGAIiHOUS, tachet^, verget^ 

PIGALil£ ; terme usite pour designer 
un vaurien. 

PIGASS&, qui cbasse les pies ; sobri- 
quet des gens du village de Bournos : 
Pigasa^deBoumos. d.b. Les pics infes- 
tent leurs champs. 

PIGAT, petit de la pie. — ,un mauvais 
sujet. Au fern, pigate, fille ou femme me- 
pnsable. 

PIGATB ; voy. le precedent. 

PIGATB, petite meule de foin dans 
les pres. — Voy. Apigaia. 

PIGNADAA, bois de pins, lieu plante 
de pins : Buglose. . . enter loua pignadaae. 
V. BAT. Buglose (diocese d'Aire) au milieu 
de bois de pins. 

PIGNB, pignon, amande de la pomme 
de pin. 

PIGrOT, bouton de variole. — , variole 
de la pire esp^ce. 

PIGOTB, Picote, variole. — On lit 
dans MARCA, Eist. de Biam, p. 282, que 
Guilhem de Salies f 1058) « mourut de la 
l^pre, appeUe communement piccoie, dit 
Toriginal. » — Pigote bourde (voy. Bore, 
Bourde)t varicelle. — Pigote, clavel6e. 

PIGOU; dans nos montagnes, les ber- 
gers ont pour la garde des troupeaux des 
chiens de haute taille, blancs, tachetes 
de noir ou de fauve, qui sontpresque tous 
appel^s Pigou (de pigue, pie). Fidel Pi- 
gou, tu qui has audit So qui tant de cops 
m'habidit, desp. Fid^e « Pigou », toiqui 
as entendu ce que (mon berger) tant de 
fois m'avait dit — Qui biS amigalhors 
et Pigou, Qu'eyu layrou. gram. Qui vient 
se faire ami (caresser) le « Pigou » est 
un larrpn. Dans ce proverbe de la mon- 



PIG 

tagne, il s*agit da ravisseur qui ym la 
berg^re plutdt par la brebis. — A tu, Pi- 
gou / D.B. A toi «Pigoul » A ce crir^pet^ 
par le pasteur, le chien s*^lance, intrepide. 
terrible, centre le loup et centre Totirs. 

— De m^me, dans la langae dea disei- 
ples fran^ais de Saint-Hubert, on esdte 
les chiens courants k la chasse da kmp 
en criant : « Harlou, mes bauds 1 — Le 
livre d'un prince beamais, la ChaOH de 
Gaston-Phoebus, nous a transmis les cris 
cynegetiques du xiv* si^cle : — a S4 sa! 
fahou, tahoul — Hou, hou! Fy, fyl A 
la hard, a la hard ! — Hoahoo ! Fihoo I > 

— M. Cenac-Moncaut, Littirature popih 
laire de la Groscogne. ,.. et du Bitm, a 
publie an « chant » qu il a pretendn dtre 
« le type du rondeau ou saut beamais. » 
II n'en est ici question queparce qae mis- 
tral, BicL, inaiquant ce « chant » comme 
une chanson populaire en B4am, en a cite 
ces vers : U gentilhetpastou ^en batala 
mountagne Dab sounfidel Pigou, Un gen- 
til pasteur s'en va sur la montagne avee 
son fiddle « Pigou. » ^M . Cenac-Moncaut 
a fait de Pigou, le cnien da berger, ub 
(( pigeon ! ») Cette chanson n*a jamtis 
existe en B^arn ; Tauteur du livre intitule 
Litth-.pop. de la Gascogne, etc,, avtit et U 
naivete de croire qu elle avait dt^ « troa- 
vee dans les Archives de Morlaas. » Ue^ 
reur de M. Cenac-Moncaut fut signal^ en 
1868 : Chansons de X Navarrot, pabhees 
parV. Lespy ;i\rote, p. 266-71. 

PIGOUTOUS, marque de lap^te 
verole. 

PIGUB, pie : Groulude e Jripoune de 
pigue^Tout lou mounde que t'oJiurgueix, n. 
LAB. Goulue et friponne de pie, tout k 
monde te poursuit, te chasse. — Las pi- 
guesnousy esianguen pas, PROV. Les {aes 
ne s'y arrdtent pas. Des terres si paavres 
que le vivre y manquerait m^me aux pies. 
— nOii il n y a rien,personnen y demeoraii 
PROV. fribourgeois, dans Romania, vi, 
p. 83 et 110. — Dun terrain malsain, les 
Arabes disent en proverbe (p. db CASTUr 
LANE, Souv. de lavie milit, en Afrique) : 
u Les comeilles elles-mtoies n*y peavent 
vivre. » — Nipigue, ni auset, — \oj* 
Peix, poisson. 

PIGUB-MARTB, esp^ce de pie^e- 
che, 6corcheur. 

PIGUBT-BRAQUBT; denomination 
peu flatteuse, usitee k Oloron, poor desi- 
gner les Espagnols. Piguet serait-il ne 
variante de pigat / voy. ce mot PenlHAtre 
y a-t-il dans Braquet quelque chose m 
sens du mot fr. « braque », appliqn^ ann 
homme qui court de cdteet d'autre comme 
un chien de chasse. 



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PIM 

PIOUBTB, nom de chienne (femelle 
de Pigou, chien de berger): Figuete, a 
lenkrUmt, que layre.QA8. « Piguette », en 
afttendaat, aboie. 

PI6UBTB-DB-liAR (PigveU-de- 
ma), fim., yanneau. 

PIHOUR, 4pieu. 

PU, pin : Que-m couckidecoustumesus 
I'abet <m Iw pii. F. lab. Je me coache 
d'ordinaire but le sapin ou le pin. — Voy. 
PH. 

PlL$AQAL,lii; s'emploie au mdme 
sens que PigalU. 

PILHADOU, Pilhador, pillard. Pi- 
Ihedor, dans dAB. 

PILHARIE, pillerie. 

PILHATORI, masc., pillerie : Suf- 
feriar lo9 pilhatorU, rauhatoris, murtres. 
ABOH.ic. Subir les pilleries, rapines, meur- 
tPes.— , 86 dit d'un lieu oi 1 on pille. — 
Voy. Panatori. 

PIIjHIB-I-'ARDIT(pille-le-liard), vo- 
Icur, detrousseur: Gown lous pilhe-fardit 
Qui tirm ttmt d'ahord lur espade. CAV. 
Comme. les d^trousseurs qui tirent tout 
d'abord leur 6p^...— A pilhe-Vardit, 
dans un lieu ot Ton detrousse. 

PIIiHOURT (Ossau), degoiOltant. 

PILLE, pile, revers de monnaie : Oroutz 
ou pilki, (Croix ou pile), pile ou face. — 
N'hapoi la pille. 11 n'a pas le sou. Habe 
pilUi, Avoir de Targent. — Bira de pities, 
reavereer. Cade de pille ou de pillee, tom- 
ber k la renverse : De pille a Vendarre 
tmhe cade eetenut. f. Past A la renverse 
il te me fit tomber (il me fit tomber) tout 
etendu. 

PILLB ; avec les verbes da, donner, 
recebe, recevoir: Da ue pille, recebe ue 
pUle^ tt donner, recevoir une pile », bat- 
ire, dtre battu. 

PILLORST, pilori : Bebedoos^ teber- 

nee demautxuran vingt e quoate horee 

oMt 9^, o pilhret. F. H. Buveurs, caba- 
retiers, (pour contravention), resteront 
vingt-qnatre beures aux fers ou au pilori. 
PUCBOU, thym commun, celui que 
V(m cultive dans les jardins. 

PIMBNT, PIMENTOU, piment: 
PimeiUaus rot^es, piments rouges. 
PIMP4^ELE, pimprenelle. 
PIMPB (Bay.), morue s^cbe. 
PIMPIM , se dit d'une personne qui 
fait la pr^ieuse ; une t mine pincee » ; 

mijauree, une pimbddie. — A Montpellier, 

« ana pimpia. » 
PIM-PIM ; onomatop^ pour pam- 

pan; menacer un petit enfant dvLpim-pim, 

c'est le menacer de petites claqued, du 

fouat. 



pm 



163 



PIMPIM'GHARABAY ; mots pro- 
nonces en jouant k « pigeon-vole. » — 
Esp.,« pimpim », jeu d'enfants semblable 
au pince-minette. 

PINATGLB, pinacle : Apitade sou pi- 
natcle dou liri. n. lab. Jucb^e sur la pointc 
du lis. 

PINGfiiU, pinceau. 

PING HA, piquer, poindre ; voy. 
Punxa, 

PINGHADE, piqAre : Tant-pis si cri- 
dam biahorel Per lapinchade du oroc. lam . 
Tant pis si nous crions au secours ! pour 
lapiqtbre d'une epine. 

PINGHOU, bout piquant, piquant du 
boux et d'autres plantes. 

PINGHUT , pointu, aigu : Lengue 
male, dctgue ptnchude. prov. Mauvaise lan- 
gue, dague aigue. 

Pinctar ; voy. Pintra, 

Pinotre, Pinctnra; voy. Pintre, 
Pinture, 

PINDE (Monein), terre renversde par 
le soc. 

PINDORLES (Mont.), pendentifs de 
glace. 

PINENG, pineau ; variety de c^page 
rouge ; excellent raisin k petits grains. 

PINGANADE (Vic-Bilb), fressure 
d'agneau. 

PIN60T, cruchon, pot k vin: Anem .,., 
toute Vescoade que saluae lou pingot ! lam . 
Aliens, que toute I'escouade (que toute 
la reunion des buveurs) salue le pot k 
vin I 

PINGOURLA, barioler, diaprer : 
Freeque e beroye coum lasflous qui pin- 
gorlm aqueste prade, perr. Fralche et 
jolie comme les fleurs qui diaprent cette 
prairie. Quoand lou printemps en raube 
pingaurlade . . , s. gas. Quand le prin- 
temps en robe diapr^ . . . 

PINGURLE (Garlin), planie ; anthe- 
ricum planifolvum, 

PINHADAA ; mSme signification que 
Fignadaa. 

Pinhatori, Penhatori, gage, cbose en- 
gag6e, don nee en garantie : Seran tengutz 
de restituir..,per rason deu pinhatori a lor 
balhat, ABCH. lis seront tenus de resti- 
tuer... k cause du gage k eux remis. 
PINHB; voy. Pxgne, 
PINHERA (Salies); voy. P^enkera, 
PINNA, PITNA(Ortbez), sauter, 
bondir, gambader : Sautant, pinnant, leste 
coumu lebraut. pet. Sautant, bondissant, 
leste comme un levraut Pinnabe sus la 
prade, dbsp. (Ma brebis) gambadait sur 
la prairie.— X»ot* qui nou pot nou pinne. 
PB. B. Que celui qui ne pent (sauter) ne 



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164 



IMX 



saute point. li ne faac rien entreprendre 
au-4es8us de ses forces. — « Versate diu 
quid ferre recusent, Quid valeant kiimeri.» 
HORACE. « Oii la gu^pe a passe, le mou- 
cheron demeure. » la. fontainb. 

PINNET, PITNET (Orthez), saut, 
bond, gambade. Low pirmetz deu aarri, 
Les sauts de Tisard. Quoand km Qahe, en 
bramant, ditz adiu a las penes, Y s^dbcmce 
a pinnetz, a truhh boys e pratz, v. bat. 
Quand le Gave, en magissanif dit adieu 
aux rochers, et 8*avance par bonds, k 
travers bois et pr^s. 

PINNETA, PITNBTA (Orthez). 
sauter, bondir, gambader : Lou$ gouyatz 
que pitneten de tort e de truhee. lbtt. 
OBTH. Les gardens (dans les bals) sautent 
k tort et k travers (de^» dela). 

PINNBTBYA, frdq. du precedent. 
Pitneteya (Orthez). 

PIN-PAN-BA (Bay.), jeu d^enfante ; 
une troupe (les gendarmes) en poursuit 
una autre (les voleurs). 

PINS A A, PINSAN (vers la Cha- 
losse), pinson : Lou cardinat e lou pineaa. 
Le cnardonneret et le pinson. Lou mart- 
dodge deu pinsaa. Le matiage du pinson; 
voy. Mariechourre, — Les enfants cban- 
tent k la fin de leurs jeux : Qui i'en boii 
touma, came de pineaaf Noupas you, came 
de berdou. Qui veut se retirer^ jambe de 
pinson ? Pas moi, jambe de verdier. — 
A Sent' Mathiu, Lou piman ditz adiu; Lou 
couteliu He piu-piu, A la Saint-Mathieu, 
le pinson dit adieu; le cochevis € fait piu- 
piu. > — Ha coum lou piman. Parti hoey, 
touma douman, prov. Faire comme le pin- 
son, partir ai^ourd'hui, revenir demain. 

Pn^SANSU; se dit du chardonneret 
qui n'a pas le chant qui lui est propre, qui 
imite celui du pinson, pinean, pinsaa. Les 
oiseleurs tiennent en mediocre estime hu 
cardinat pinsaneu. — Appliqu6 k Thomme, 
pinsan^ signifie que ce qu il dit n'est pas 
de lui. 

PINTA ; voy. Pintra. 

PINT A, vider des pintes a pinter », 
boire avec exc^s. Couplet de buveur : 
Pinta dinqu'a Nadau, e lou qui pousque 
Dinqu*a Pemacouste; Si lou bii ey bou. Din- 
qu*a Marterou, E, si ^ bou lou bii^ Dinqu'a 
Sent'Martii. PR. B. Finter jusau'i No6l, 
et (pour) celui qui peut, jusqu a la Pen- 
tec6te; si le vin est bon, jusqu'a laTous- 
saint, et^ si bon est le vin, jusqu *& la Saint- 
Martin. 

PINTABOtJ (de pinta « pinter »), bu- 
veur^ ivrogne, 

PINTADOU, Pitttador, I^lntedoo, 
(de pinia, peindre), peintre : OuiViem de 



PIN 

Laporie,pinkidor d'OrteSj.**^ yro embar 
lamnture que y deu far. abt. OuiUaome 
de Laporte, peintre d'Orthez, irs Miiever 
les peintures qu*il doit y faktt (,qm'i\ a i 
faire au prieur^ de Sarrance). 

PINTADURB, peintiire: Piniadure e 
dauradure, art. Peinture etdonire. 

PINTASS&, qui videbeaacoupde pin- 
tes^ grand ivrogne. Sobriquet de* gens 
de G^ronce : Pintassis de Grerouaoe, 

PINTASSETA, Pintass^'a, freq. de 
pinta, « pinter. » 

PINTAT, qui a trop bu: Qu'ere drm 
pintat. 11 etait en train (de bonne hnmenr), 
un peu ^gaye par le vin. — PtaUU otMun 
u abesque. PROV. Qui a bu conmie unev^ 
que. — L'auteur du LtUrin a dit da « pr^- 
lat » : D'un vin pur et vermeil, il fait 
remplir sa coupe, II Tavale d*un trait... » 

PINTATHB ; mdme significa;tion que 
Pintassi. 

PINTE^pinte^ mesure de c^acit^, en- 
viron un litre ; son contenu : Ue pmte de 
leyt. Une pinte de lait. Uepinte d^nmye. 
sbrm. Une pinte du rouge (de viB r^oge). 

Pintedoo; voy. PintadoUf 2, 

PINTARB, action de boire beaucoap 
devin, ribote. Enter pintle, en vidant 
force pintes. — « Inter pocula. » 

PINTI,PINTIA(Bay.);voy. PienH, 
Pienta. 

PINTOU, Pintoo, masc, u pimtoa », 
demi-pinte, environ un demi-litrt, ohepine. 
U pintou de l^t, Un « pinton i de lait. 
Nai pintou jounou bouli paga. F. Pas, Je 
nevoulais payer (au sergent) anoone eho- 
pine. Ung pintoo de bii, arch. Un «pintDn)* 
de vin. Da entau pintou, donner poor la 
chopine ; donner un « pourboiie. » Que 
m'en daratz. . . etUau pintou. F. Peis. Vous 
medonnerez un pourboire. — Voy. Ar- 
goeyte-pisUous, — Gaha la betere per lorn 
pintow. PR. b. Saisir la genisee par ses 
petites mamelles. Avoir bonne chance dans 
une affaire. 

PINTOUNBT A, vider au cabaret plus 
d*un « pinton », riboter. 

PINTOUNllS^ qui vide des upintonsM, 
riboteur. 

PINTOUHLBYA, voy. Prntowmtya. 

PINTRA, Pintrar, Pinii^, pon- 
dre : Lous moutous de rouy pifUraiz. dbsp. 
Les moutons peints de rouge. Lou qvipif^- 
ire las mounyetes. id. Celui qui peint les 
haricots, racinb a dit : a II donne aux 
fieurs leur aimable peinture^ m Prometo 
pintrar las y mages de or, assur (asur)fiis 
e autres colors fines, abjob* II ptomit de 
peindre les statues d'or et d*asur fios, et 
d'autres couleurs fines. Nosire'Dmm s 



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PIP 

Ktnd Johatk pintalz de honor ejines colors, 
IB. Notre^Dame et saint Jean peints de 
bon or et de fines couleurs. Pinctar, dans 
in autre texte, ib. — Nou y-ha poudS coum 
ieu qui pintre ku mounyetes . pr. b. 11 n'y 
a potnroir comme de celui qui peint les 
baricoU, (il n'est pouvoir que de Dieu). 
■ Lainonstonjours faire celui qui met la 
queue aux oerises . » Trad . da patois du 
caaton de Fribourg, dans Bomaniaf vi, 
p. 96. 

PINTRATRE, peintre; mauvais 
peintre. 

PINTRS, Pinotre, peintre : Amaud 
dc Moles, maestre pintre de Sent-Scber, 
ART. Amaud de Moles, maitre peintre de 
Saint-Sever. Charles de Bruselles, pinctre, 
habUanideOrthes. IB. Charles de Bruxel- 
les, peintre. habitant a Orthez. 

PINTURE^ Plnetnra, peinture : La 
pmture deu retaule de la glisie de Mou$, 
mnct MarUi d' Assort, art. La peinture 
da rotable de Teglise de Mgr Saint Mar- 
tin d'Asaon. Pinctura de firuu colors. IB. 
Peinture de fines couleurs. 

PIOC (Montaut), engoulevent, le cra- 
pand-Tolaat. 

PIOC (Bay.), poussin. Pioque, pou- 
lette. 

PIOC, insecte de la foug^re : Loupioc, 
». hens las heus si^b batz estuya, A las car- 
«ei que^b ha puya. N. lab. L'insecte, si 
V0U8 aliez vous cacher dans les foug^res, 
tux jambes va vous monter. 

Pl«che, pinchina, ? : BesHt de drap de 
kaode pioche. ARCH.Vdtu de drap de laine 
oudepinchina,? — Cf. esp. «picote)»,pin- 
cluaa,esp^e de burefaite depoil de ch6- 
Yre. 

PIOCOU, terme d'argot, pou .— Esp. 
« piojo, » 

PIOGOUS; s'emploie avec le verbe Jiabe 
avoir, comme picalhou ; voy. ce mot. 

PIOLE (sync, [de picole), hache, co- 
gnee: Rumpon las portes ab malhs defer 
e ahpioles. M. o. lis rompirent les portes 
avec des maillets de fer et avec des 
baches. 
PIOQUE; voy. Pioc, 2. 
PIPA, aspirer du vin k I'aide d'un tu- 
yau de paille par la bonde d'uno barri- 
<|Qe. — , furaer la pipe. 

PIPADE, gorgee de vin aspiree k 
Faide dune paille ; voy. le precedent. — , 
aspiration de fum^e de tabac par le tuyau 
4e pipe. — , contenu d'une pipe de tabac. 
PIPAUT, malpropre.— U p'tpaut, un 
•aligaod, un ordurier. Pipautei, pipautoty 
^im. Fipaulas^ aug. — Voy. EmpipauU. 
^lBAXn%PipautiSt masc, salete.— 
*rdore; actions, paroles d^shonnStes. 
TOM. II 



PIR 



165 



BlPAVTJSYA^Pipautpa^ salir.— , gA- 
oher. — 9 se conduire enpipaut 

PIPAUTIS ; voy. PipauU. 

PIPATRE, qui aspire du vin it Taide 
d'un tuyau de paille; voy. Pipa. — -, fu- 
meur, qui fume la pipe. 

PIPE, pipe, vaisseau ^'inai^e de 600 
litres (Vic-Bilh). Anciennement, P.H., la 
« pipe » ordinaire dtait de 180 « lots » ; 
celle du pays de Montaner et da Vtc-Bilh 
devait etre de 208 « lots, >» — Voy. Lot. 

Pipdr, tonnclier. d^n. 

PIP£<R, piment; piment ronge. 

PIPERADE, salade de piments. 

PIPIADGE, Pipiatye, Pepia^'e, rado- 
tage, imbecillit^: Hemneacroupide d'adge 
nh't pas, coum creden. . . en pipiadge. v . 
Past. Femme accroupie (courbee) par 
Vkge n'etait pas, comme on croyait, en 
imbecillite. lire en pipiadge, fore de toute 
rason getat. arch. 11 etait tombe dans 
rimbecillite, hors de toute raison.— Trou- 
ble, d^sordre, confusion: Quoand la brous- 
side dou cm Hique lou bos en pepia^e, n . 
LAB. Quand le dechainement du ciel met 
le bois on trouble. 

PIPIGHO£«RE; voy. Pipixo^e, 

PIPIL ; mdme signification que Pupil, 

PIPIOLE; voy. Pepiole. 

PIPIU, terme enfantin, petit oiseau: 
Loupipiu nesabe que cania. laO. Le petit 
oiseau ne savait que chanter. 

PIPIX0£RB, Pipichob-e, une ni- 
chee d'enfants. p. — - Dans le Languedoc, 
«piscoalhe», marmaille. Le Miral Moundi. 

PIPOT, baril : Losfo donat un ptpot 
de vii, H.A.ll leur fut donn^ un baril de 
vin. Pipotet, dim- arch. 

PIQUE, montagne escarpee : Si s'ha- 
be goardai Vesclop, Quoand haxabe d'ue 
pique, F. LAB. S'il avait gard^ses sabots, 
quand il descendait d^une montagne es- 
carpee. 

PIQUE, hache. — , serpe. 

PIQUE-BROUT ; mdme signification 
que Poude-Brout 

PIQUE'GOURG£i ; voy. Pic-^soource, 

PIQUEHOU! voy. PicahoU! 

PIQUE-PIjfilX (Orthez), coupe-haie 
— , serpe. 

PIQUEPOUT, Picapoutf espece de 
raisin blanc. ; vin fait de ce raisin ; il 
est de quality inferieure. — Naz de pique- 
pout ; voy. Naz. 

PIQUETE, serpette. 

PIQUE-TALOS; voy. Talos, 

PI RE , chevillc de bois : Pire en la 
lataforada, art. Cheville dans la latte 
trouee. La laia e la pira feyie per los maes- 
tfis au bosc, IB. Les lattes et les chevilles 

11 



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166 



PIT 



faites au bois par les maltres (charpen- 
tiers). — , terme bas, la verge, « miem- 
bro genital. » 

PIRE, PIRI, pire. — , adv., pis. 
PIRLE (Bay.) ; meme signification que 
Pille, 1. ./ 

PIROU, niais, qui manque de cou- 
rage. Piroulet, piroufin, piroulot, dim. Pi- 
roulaSy aug. — Languedocien, « pirol », 
fat, ecervele. Did. de l. d. s. 
PIS ; voy. Pix8. 
PISGA; voy. Pesca. 
PISGANTINE, vin detestable, mau- 
vaise piquette. — Anc. fr. « piscantine, 
boisson faite avec des cormes, » mistral. 
Diet. 

PISSOT, membre viril (d'enfant). — 
Port. « pissa .» — Verge de certains ani- 
maux, du chien, du pore. 

PISSOUTBYA, Pissouteja, pissoter. 
— , lambiner, tergiverser. 

Pistole ; dans un texte, au lieu d'Epis- 
tole, —Voy. ce mot. 

Pistole, ancienne monnaie d'or d'Es- 
pagne ; aujourd'hui encore monnaie de 
compte en B^am (10 fr.) : Bingt pistoles, 
irente pistoles, vingt pistoles, trente pisto- 
les (200 fr., 300 fr.). 

Pistole, f6m., pistolet : Los hoys de 
las pistoles, arch. Les bois des pistolets. 
Pistolet, masc, dim. de Pistole, 1 : La 
somme de cent francxs este balhade^con- 
tade.... en dues pistoles et ung pistolet 
d'or e lo restant en autre monede; 1576. 
ART, La somme de cent fr. fut remise, 
compteeen deux «pi3toles»et une -petite 
pistole»d'oretlerestanten autre monnaie. 
Cf. MISTRAL, Dict.j(( escutpistouletD, mon- 
naie usitee en Provence au xvii« si^cle. 
PISTOULBT, pistolet. 
PISTOULETADE, decharge de 
pistolets, coups de pistolet; en signe de re- 
jouissance, aux noces de village. 

PISTOULETAYRE , qui tire des 
coups de pistolet. 

PISTOULETEYA, Pistouletefa, tirer 
des coups de pistolet. 
PITANGE ; voy. Pianche. 
PITANGUE, pointe de coteau.— Une 
maison sur un des points eleves des co- 
teaux de Monein porte le nom de Pitan- 
gue. 

PITANQUEYA, Pitanqueja (Mont.), 
gi'imper sur les rochers. — Voy. Pite, 1 , 2. 
PITARRA-S, se gorger de boisson . 
— Apitarra-s, dans d' Astros : Bin fort 
boun Deuquoau cadun d^etz sapitarre, Vin 
fort bon, dont cbacun d'eux se gorge. — 
Basque, « pitharra », cidre. — Esp., pro- 
vinces basques, « pitarra », piquette. 



PIU 

PITART (sync, de pitarrat, partidpe 
de pitarra-s), gorg4 de boisson : Hart y 
pitart, repu de mangeaille et gorge de 
hoiBson. Pendarda a triple pante, Peniardz 
hartz y pitartz / Que bouktz dounc, gusardz, 
Englouti nouste France ! nav. Pendards i 
triple panse, pendards repus de noorri- 
ture et gorges de boisson, vous voulei 
done, gueusards, engloutir notre France! 
PITADOUS (Bay.), PITAT (Bay.) ; 
voy. Pietadous, PietaL 

PITE, pointe ^levee de montagne ; pi- 
ton. 

PITE (Mont.), chdvre. PiteU, pUok, 
cbevrette. Pitouj chevreau. 

PITfi, piton, pointe de clocher. 
PITS, but, terme de jeux d enfants: 
Tendroit oii Ton doit se placer pour jouet 
a certains jeux de course, I'endroit qu'il 
faut atteindre pour ne pas ^tte pris.— 
Esta a pit^, dtre en lieu str, avoir une 
bonne situation. 

PITERALA. Piturala, gamirde 
poutres. disposer les poutres. 

PITERALET, Pituralet, masc., poa- 
trelle. 

PITERAU, Piturau, Pitrau, masc, 
poutre. — Pitrau e cadene. coxjt. s. (Pon- 
tre et chatne), biens immeubles, maison, 
champs; voy. Cadene. — On dit provff- 
bialement dun homme que la vieillesse 
rompt: Qu'ha la quire aus piturans. II 
a la vermoulure aux poutres (i la char- I 
pente osseuse). i 

PITETE ; voy. Pite. 
PITNA, PITNET; voy. Ptniw, 
Pinnet. 

P I T N E T A ; m^me signification que I 
Priineta. | 

PITOGH, putois ?— Lou pUoch. UQ, j 
Le chat sauvage. — Voy. Gat-piioch. J 
PITOTE, PITOU ; voy. Pite, 2. 
PITRAU; m6me signification que 
Piter au. 

PITURAU, PITURAIilBT; voj. 
Piterau, Piteralet. 

PITYSI (Orthez, Salies) ; m§me signi- 
fication que PicJU. 

PITYftRRE (Mont), jarre it vin. - 
Voy. Pichkrre, 

PIU, cri d'oiseau, action de piauler: 
Bi-t*endebat Vaprigue Dinque Vausetham 
piu. PET. Va-t'en sous la couverture {n 
te coucher) jusqu'i ce que Toisean chante 
(fasse entendre piu.) — Voy. Piu-piu. 

PIULA, Piaula (Bay.), piauler. Fiu- 
leya, piulqa, freq. Fiule,piule,maydesoU' 
lade. Que t'han raubat tous ausilkous. Niv. 
Piaule, piaule, mdre desolee, on fa ravi 
tea « oiseletz. » A qui pitUeriy ma cta^ 



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PIX 

$ouf ID. A qui piaulerai-je (chanterai-je) 
ma chanson ? — A Orriule, la hami que 
jMe; A Orioun, que droum, D. B. A Or- 
riule, la faim piaule ; A Orion, elle dort. 
De ces deux villages tr^s-rapprochds , 
Pun est pauvre et Tautre est riche. Orion 
ne dort pas toujours ; sa charite chre- 
tienne est souvent ^veillee sur Orriule. 
— Soubent bau mey piula que nula. PR. B. 
Souvent il vaut mieux piauler que siffler. 
Aller k petit train vaut mieux que faire 
grand tapage. — Voy. Siula, 

PIULADOU, qui piaule. Piw/oyr^, qui 
piaule sans cesse. 

PItJLiJRE,PmZ€<ere, fern, sing., piau- 
lements continus. 

PIULET, Fiulou, petit piaulement. 

PIULETA, faire depetitspiaulements. 

PIULET^RB; voy. Piulere. 

PIUIiETETA, Piulouteja, fr^q. de 
Piulela, 

PIUIiEYA, Piulefa; voy, Piula. 

PIUIjIS, piaulement continu. 

PIULOTE ; dans Revue de Gascogne, 
ixv, p. 536 ; Piulotas de burre. (Rede- 
vance de) boules de beurre — Voy. Piele ; 
pielote, dim. 

PIULOU; voy. Piulet. 

PI U li OU T E Y A, Piulouteja; voy. 
Piuleteya. 

PIU-PIU ; plus fr^quemment employe 
que Pttt, cri d^oiseau, piaulement: Lous 
piu-pius de laparre. ski. Les « piu-pius » 
de la mesange. — Lou coutourliu que-u 
cante piu-piu. prov. Le cochevis lui 
chante Piu-piu. Un desir qui demande 
satisfaction ; et, particuli^rement, au sens 
du prov. de la basse Bretagne, « la pie 
lui pince I'oreille », c'est-i-dire elle a en- 
vie desemarier. — Cantar piu /expression 
des Troubadours : Li auzelket chanton piu. 
Les oiselets chantent piu. — Voy. ray- 
NOUARD, Lex, IV, p. 546. 

PIXA, Picha, pisser. — D'une fon- 
taine k petit jet, on dit : La hount pixe 
dous, la fontaine coule doucement. — Go- 
tere de fust laquoalpixe en la part darrer. 
ARCH. Goutti^re de bois qui jette I'eau 
derri^re (la maison.) — A mesura pichanta. 
F. N. A mesure par-dessus bord. — Voy. 
Arrepixa, — On dit proverbialement : 
Quoand las garies pixeran, quand les pou- 
les pisseront, pour signifier : a aux calen- 
des grecques. » 

PIXADE, Pichade, action de pisser. 
— , jet d'un tuyau de fontaine, d'une gout- 
tifere. — , ce qui deborde d'un vase, d'une 
mesure. 

PiXABfi, Pichade, ur^tre. 

PIXADERE, Pichadere, pissotidre. 



PLA 



167 



PIXAT, Pichat, masc, urine repan- 
due. — Que plau a pixatz. II pleut a 
verse. — Hoey etz bouhatzj Doumaa etz 
pixatz. PROV. Aujourd'hui les souffles (de 
vent), demain les averses. 

PIXATORI, Pichatori, pissoir. 

PIXAYRE, Pichayre, pisseur. 

PIXE-BERNAT,Pk;^-^o'mi<(pisse- 
Bernard); m^me signification ^wQEsquisse- 
braguele, 

PIXE-GOURDETES, Piche-courde- 
tes, pisse-petites-cordes (goutte k goutte); 
qualificatif injurieux k I'adresse des gens 
mesquins, chicbes.— Voy. Cague-bermis. 

PIXOURIiA, Plchourla, couler dou- 
cement, d^couler d*une fissure ; se dit 
aussi d'une fontaine qui n'a qu'un tout 
petit filet d'eau. 

PIXOURLi£i ; mSme signification que 
Pixe-courdetes, 

PIXOUS, Pichous, « pisseux »; qui 
est mouille de pissat, qui sent le pissat. 

PIXS, Picks, masc. , urine. — Pixs de 
sang. Pissement de sang. — Gaka loujnxs 
au bente. Prendre (quelqu'un) I'urine au 
ventre. Prendre quelqu'un « au saut du 
lit. » Gaha lous etectous loupixs au bente. 
LETT. ORTH. Prendre les electeurs (s'a- 
dresser k eux) k Timproviste. — Au-des- 
sus de Cauterets, une cascade, celle de 
Lutour, s'appelle Pis de Lutour. c. Dans 
le pays basque (commune de Larrau), 
pista^ cascade, dict. — En basque, la vessie 
se dit « pichastria. d 

PLiAA, plain, uni, plat, sans in^galite: 
Camii plaa, PS. Chemin uni. — , subst., 
lieu en plaine : Lo plaa de Pardies. dict. 
La plaine de Pardies (Monein). Los plaas 
de Gerico. H. s. La plaine de Jericho. — , 
plateau sur la haute montagne. 

PLiAA, adv., bien, parfaitement: Pour- 
tatz-pe plaa. Portez-vous bien. — , ren- 
force I'affirmation o, oui: oplaa, oui bien. 
— Ha de plaay faire facilement. — Lat. 
« de piano. » Sojn7nariment e de plaa. 0. H. 
Se disait des « mati^res sommaires », des 
afi'aires qui devaient ^tre jug^es prompte- 
ment et avec aussi peu de formalites que 
possible. — Plaa quiy bien que : Plaa qui 
noup'hayicounegut,.... bom siaiz lou plaa 
biengut. NAV. Bien que je ne vous aie point 
connu, vous, (mon oncle), soyozle bien- 
venu. 

PLAA-HASENT, bienfaisant: La 
patz plaa-hasente. c. B. La paix bienfai- 
sante. 

PLAA-HAYT, bienfait: on ecrit aussi 
plah^t. 

PLAA-STA (plaa esta), bien-6tre : 
Tuj qui tantaym^s la France, Qui iant has 



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168 



PLA 



hhft per Boun plaa-sta. v. bat. Toi, qui 
aimas tant la France, qui as taut fait pour 
son bien-^tre. 

PLiABE,P/aw€(Vic-Bilh),PLABER,pleu- 
voir: Si pluu,iiou-y bau. S'il pleut, je n'y 
vais pas (je ne ps^rs point). Plahe, il pleu- 
vait; plahou, it plut; plabera, pluura, il 
plenvTSi; plahousse, plagousse, qu'il plut; 
plabut, plagutj plu. ^&e plant, h. s. II avait 
plu. Lo ceu plaboo. ps. Le ciel plut (les 
cieux r^pandirent leurs eaux"). — Si nou-y 
plan, que-y arrouse. prov. S'il n'y pleut 
(voy. Arrousa)^ il y tombe de la rosee. 
Escouta si plan, 4couter s'il pleut. S'em- 
ploie proverbialement aum^me sens qu*en 
fr. « attendre sous I'orme. >> 

PLABUSQUEYA, Plabusqueja, 
bruiner. — , pleuvoir par intervalles. 
PLABUT; voy. Plabe. 
PLAGE, place. Placete, Plassote, dim. 
— En place de, au lieu de : Ttc-t pladz 
a-m turmenta. En pUice de m'ayma. desp. 
Tu te plais k me tourmenter, au lieu de 
m'aimer. — Place devait signifier aussi, 
comme dans le Rouergue, metairie. — 
Voy. Plassote. 

PLAGH ; voy. Plekc. 
PLADZE; m^me signification que 
PUise, 

P L A E T E S ; mSme signification que 
Playnetes ; voy. Playno^es. 

PLAGA, Plagar (faire plaie, plague), 
frapper, blesser. — Lo plagar (le frapper, 
le blesser), coups et blessures. Estar au 
plagar. F. B. Etre complice d'un meurtre. 
PLAGADOU, Plagadoo, Plagador, 
celui qui a frappe, blesse : Lo plagador 
denegue haber feyt maliciosement la pla- 
gue. COUT. 8. Celui qui a bless^ nie avoir 
fait mechamment la blessure. Plagat e 
plagadoo. F. H. Le blesse et celui qui a 
blesse. 

PLAGAT, frappe, bless^. — , subst., 
lo plagat; voy. le precedent. 

PLAGN, PLAGNADA; voy. Planh, 
Planhad4. 

PLAGNE, dans ps., au lieu deplane, 
plaine. 

PLAGNE, PLAGNET; m^me signi- 
fication que Planhe, Planhet. 
PLAGNOUS ; voy. Planhous. 
PLAGUE, plaie, blessure : Plague 
simple, plague leyau. F. B. Plaie simple, 
plaie majeure. Celle-ci etaitappelee leyau, 
parce qu'elle etait, comme ditla cout. s., 
plague de ley major, plaie (pour la quelle 
celui qui Tavait faite payait) I'amende ma- 
jeure. Tote plague pregone de la pay era de 
une once es leyau. F. B. Toute plaie pro- 
fondede la mesured'une once est majeure. 



PLA 

Plaga l^au es dita si ha una ansa de long o 
de pregon. f. h. On appelle plaie majeure 
celle qui a une once de long ou de profond. 
Voy. Ounce. Dans la coUT. s., la plaie ma- 
jeure est figuree par des traits : La gran- 
dor de la marque de plague leyau es dt- 
questepagere qui assi es perjade . La gran- 
deur de la marque de plaie majeure est de 
cette mesure qui est ici mesuree. Suivent 
deux filets longs de quatre centimetres, 
et qui sont, de haut en bas, a un demi- 
centimdtre Tun de I'autre. Pb.v plague, sim- 
ple, plaie simple, il faut entendre une con- 
tusion, une meurtrissure, paroeni, gameyt, 
F. B., macadura^ F. h.; voy. ces mots. — 
Au fig., dans s. gas., plague leyau, plaie 
profonde; une plaie du coeur. 
PLAGUT; voy. Plabe, Plase. 
PLAHlfe YT ; voy . Plaa-heyt. 
Plaidesie, Playdesie; meme significa- 
tion que Pleytesie. 
Plalng; m^me signification que Plank. 
Plaire, Playre, plaire ; voy. Pktse. 
PLANGHA, plancheier. 
P LANG HA T, plancher : Trauqum 
planchat e murralhes. N. lab. (Les sourisj 
trouent plancher et murailles. 

PLANE, plaine : Coumes e planes. Col- 

j lines et plaines. Ung pung de blat samiat 

suus plana, ps. Une poignee de ble seme 

I dans la plaine. — Voy. Plague. 

I Plane, page, un des c6tes d'un feuillet 

de papier : Un rolle... contenent sieis arH- 

cles en dues planes, arch. Un r61e contenant 

six articles sur deux pages. Vint (lAngi) e 

sieis linhas en cascuna plana. F. H. (Les no- 

taires n'ccriront que) vingt-six lignes sur 

chaquepage. — Esp., Port, o plana >», 

page d'un livre, d'un manuscrit. 

PLAN£, Planer, en plaine, plat. uni: 
Ba peu camii plane e segu . IM . Va par le 
chemin uni etsAr. — , uni, sans omement: 
Dus arcalheytz, Fun menuzat e Vautre pla- 
ner. ARCH. Deux ch^lits, Tun menuise et 
Tautre tout uni. 

PLANl^, terrain en plaine : Lou gran 
plane carcat de berd hoelhadge, A. M. La 
grande plaine chargee de vert feuillagc. 
— , plateau, terrain eleve qui s'etend en 
plaine : Bius-Artigues, pland segui pres de 
VEspanhe. v. lab. Bius-Artigues, plateau 
assis pres del'Espagne. Planet, dim. Ptxf 
I'herbe deus planetz, Pattie I'herbe des pe- 
tits plateaux. — rayn. a « planet )),adj., 
plain, uni, simplet. 

Planar ; dans un texte, arch., planer 
poder, plein pouvoir ; voy. Plener. 

PLANERAMENTZ, sans difEculte; 
enti^rement, parfaitement. — Second que 
en las cartes,,, plus planeramerUs es cm- 



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PLA 

tenffut. F. B. Selon que dans les chartes il 
est plus explicitement contenu . 

PLANET ; voy. Plani, 2. 

PLANE Y A, PUm^a, 6tre en plaine ; 
se ditdes endroits oix s'aplanit un-sol mon- 
tueax. 

PLANHjPfe^rw.masc, plain terPtoin^;* 
{plangs) e lamentatioos. PS. Plain tes et la- 
mentations. Planhet, plagnet, dim.; petit 
cri plain tif. (Le traducteur ^qs Psaumes 
ecrivait indifferemment plaing et planj ; la 
prononciation etait la mdme,celle d*au- 
iCiWTdi\\\\,plagn 

PLANHAD£, Plagnadi, qui est k 
plaindre. Des femmes disent : Si-ns bedSm 
plagnaderes. lam. Si nous nous voyions (si 
nous nous trouvions) h plaindre. 

PLANHE, Plagne, Planher, plain- 
dre. Planhut, plagnut, planguty plaint. — 
ref., se plaindre : Me plagni, debatl e tir- 
menii. PS. Je me plains, me d^bats et me 
tourmente. 

PLANHET, Plagnet; voy. Plarih. 

PLANaOnS, Plagnous, plaintif. 

PLANTA, Plantar, planter: Terres 
treytes ea treyer, plantadcs e a plantar. 
ARCH. Terres defrichees et k defricher, 
plantees et k planter. — Planta-piquet, 
faire le pied de grue, attendre. — Dans 
le Rouergue, « planta picou, resister k 
quel<ju'un. vayss., Dict,^ En fr. « plan- 
ter piquet », s'etablir, s'installer quelque 
part. 

PLANTA6NES, PlantanheSy herbes 
potag^res (jeunes plants): Las plantagnes 
dcu casau. N. lab. Les jeunes plants du 
jardin 

PL ANTE, lieu plante d'arbres. II y 
a, k Pau, sur des terrains o\i etaient jadis 
les jardins et la chAtaigneraie du chAteau 
d'Henri IV, deux promenades nommoes la 
Basse-Pante etla Haute-Plantc, laBaxe- 
Pante, laHaute-Plante, — Cf. d.-c. «plan- 
tea. » 

PLANTE-BROG, masc , haie d'au- 
bepine : Barra Ion prntde plante-hroc. 
Clorele pre d'une haio vive. 

Planter, plant . une plantadon : 
Uom% de Pau dis'e que Ossale^ Vaven feyte 
iak de hlatz o de planters, liv. RoutiE 
d'ossau. Un homme de Pau disait que les 
Ossalois lui avaient fait degat dans les 
bles ou dans ses plantations. — D.-c, 
« planterium », vitis recens plantata. — 
Planter signifiait sans doute,comme «plan- 
tel'» (Esp.), pepinidre de jeunes arbres; — 
verger, lieu plante d'arbres fruitiers. 

PLANTOU, masc, plante potag^re 
provenant de semis ; on repique les plan- 
tern. 



PLA 



169 



PLANTOUS, masc. plur., berle des 
potagers; slum sisarum; le chervi.j.BER- 

GBRET. 

PLAP, masc, tache, souillure : Plap 
de hii, Tache de vin. — , marque naturelfe 
sur le poil des b6tes, sur le plumage des 
oiseaux. — HahS de toutz plaps coum la 
piguej avoir de toutes taches (^tre tachete) 
comme la pie, se dit proverbialement de 
tout ce qui n'estpas un, qui est divers. 
Nouste rey n*abou. . ,de toutz plaps coum la 
pigue. p. EgL Notre roi eut done de toutes 
taches comme la pie. (Antoine de Bour- 
bon tour k tour catholique et huguenot . ) 

PLAPA, tacher, souiller. — , tacheter, 
marqueter. 

PLAPETAT, marquete, vergeto. 

PLAPITOA, tacheter, marqueter. 

PLASE, P^fwfoe / Plaser, Plazer, 
plaire. Si-p pladz ou platz. S'il vous plaft. 
Nou-m pUtsi. 11 me plaisaitpas. Quoand 
pe plasera ou pladzera. Quand il vous 
plaira Nou m'kaM plagut. II ne m'avait 
pas plu. 

PLASfe,Plaser, Pte<T,plaisir: Que-b 
neuritz de I'arsenic deuplase, skrm.Vous 
vousnourrissez de Tarsenicdu plaisir.Par 
a sonplaser. d b. Faire ^son plaisir. — 
A plasS{k plaisir), doucement, lentement. 
C'est peut-^tre une alteration de ab lasS, 
k loisir. A plaM, pedaulh, la noeyt qu'ey 
loungue. PR. H. (ab lase, pedoulh, etc.) A 
loisir, pou, la nuit est longue. Se dit aux 
gens trop presses de jouir, quand rien ne 
les force k se presser. 

PLASENT, plaisant, agr^able, qui 
fait plaisir, que Ton aime k voir. 

PLiASENTfe, qui aime k 6tre agr^able, 
obligeant, ser viable. 

Plassa, «< pla^d » ; dans f.'B., ^dit. 
Mazure et Hatoulet, p. 4: Plassa, alias 
placitum es cor I simple. Le« plaid)) (plassa) 
autreraent placitum est cour simple. 

PL ASS A A, Plasseraa (Montaut), 
masc, clairiere. 

PLASSADOE, Pktssatye, pla^age, 
droit de pla^age dans les marches: Lo 
plassadgefos del senhor.KWja. Que le droit 
de pla^age fAt du seigneur. — d.-c, 
« plassagium. « 

PLASSADOtii, PUissatyh^ qui perQoit 
le droit de plagage, fermier de ce droit. 

PLASSERAA ; mdme signification 
que Plassaa. 

PLASSOTE, dim. de ^fctce.place. — , 
petite metairie : Una plassota. . . per la- 
quoau pagaba xii diers morlaas de fiu, 
BAR. Une petite metairie pour laquelle il 
payait douze deniers de Morlaas de cens. 
Mai traduit par « lopin de terre » dans 
BAR. ; Glossaire. 



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170 



PLE 



PlaAT, adj., plat: Phfre plate, pierre 

Slate. — Lou plat de. . . La partie plate 
'une chose. — Cadedeplaty tomber k plat 
PLAT, subst., plat, vaisselle. Platet, 
platin, pkitotfplatou, dim. Platas, auj^. 

PLiAT^U, plateau, espdce de plat: 
Unplathi daurat. arch. tJn plateau dor^. 
PLATINE, platine, ustensile de me- 
nage pour secher et repasser le linge : 
Platine decout/reper apresiar los linges* 
ARCH. Une platine de cuivre pour apprd- 
ter le linge. 

PLATISSADE, sing, femin. ; coups 
donnes avec la partie plate d*une arme : 
Quoand etz houn las de da-m la platissade. 
F. Past, Quand ils furent las de me don- 
ner des coups de plat (de crosse de fusil.] 
PLATISSAT, plat d'une arme: A 
cops de platissatz ecops de haUharde. F. 
Past. A coups de plat d*armes, h. coups 
de hallebarde. 

PLATOU, dim. de Plat, 2. — , petit 
rond de linge, de taffetas, de peau, sur 
lequel on a etendu un onguent; petit em- 
pl&tre vesicant. — , petite plaque ronde 
ou carree de fer-blanc, de cuivre, de t61e, 
avec laquelle on rapi^ce un ustensile de 
cuisine. 

PLiATUGHE. plie, poisson plat. — , 
femme dont la poitrine est plate. 
PIiAUDI, Aplaudi, applaudir. 
PIiAUDIMENT, Aplaudimenty ap- 
plaudissement. 
PLAUE , PLAUT: voy. Plabe. 
Play deya, P/ayrfc/rt, s'accorder, trai- 
ler Un die com plaideiabe, . . per sos dreitz. 
ARCH. Un jour que (le seigneur) traitaitde 
ses droits (avec ses soumis). — , plaider. 
PLAYNETES, PLAYNOTES (de 
Plaa, 2), assez bien. 

PLiEA, Plegna, Pleya, (Orthez), rem- 
plir. — Voy. Emplea, 

PLiEG, pli. — , double feuille de papier, 
de parchemin : Tree dotzenes de plecs de 
pargami. arch. Trois douzaines de plis de 
parchemin. — , pli cachete : Lo testament 
conseguir nopoyre^ si lo plec no ere ubert. 
IB. II ne pourrait « executer » le testament, 
si le pli cachete n'etait pas ouvert. S'en 
ana au plec, s'en aller au pli, hica^s au 
plec, se mettre au pli ; aller se coucher, 
se coucher. — Plec, bougie longue et 
mjnce, symetriquement pliee en paquet 
rectangulaire, que les femmes ont i T^- 
glise dans certaines ceremonies religieu- 
ses. 
PLfiGH, ^Jj:ECnA;\. Pleix,Pleixa. 
PL.EE, PLEY (Orthez), Plenh. Plegn 
(Orthez), Plen, plein. Plee, masc, se 
prononce^Z^/l'accent sur Ve au fem. plee. 



PLE 

indique qu'il faut prononcer pU^ (le de^ 
nier e comme un o doux) . U tounet pke. 
Un tonneau plein. Ue tiste pUe. Une co^ 
beille pleine. Conques defroment plenhes, 
AROH. Des conques pleines de froment. 
U iisteyt pley de higues. Un panier plein 
I de figues. La cauteyre pleye de greix. La 
! chaudi^re pleine de graisse. Lo boeytcum 
lo plen. ART. I^e vide comme le plein. — 
I Tout plee, tout plein, beaucoup, une grande 
i quantity, un^rsLndnomhreiDatz-m'entoiU 
plee. Donnez-m'en beaucoup . — Henri IV 
k Catherine, 1595 : « Ils m'ont envoye de- 
man der tout plein de leurs capitaines.— 
— Dans JoiNviLLE : « Les Turs. . .amen^ 
rent tout plein de vileins a pi^.» 
Pleer; voy. Plener. 
PLiEGA, Plegar, plier, plover. — 
Plegouteya, plier etreplier. — Pl^gaizh 
came, pliez la jambe; locution d'un usage 
trds-frequent (Salies) pour signifier : as- 
seyez-vous. — Plega-s (se plier), se dit 
des personnes dont le dos se courbe, qui 
se votitent. — Plega (Vic-Bilh), cueilhr, 
recolter: Plega las castanhes. Recolter les 
ch^taignes. 

PLBGADIS, ^MBhleiTaulepUgadute. 
ARCH. Table pliante, 

Plege, caution, fidejusseur; dansMABCA, 
HisLdeBiam, p. 447, acte de 1117. Za 
plege pot far constrenher per justice lo de- 
bitor. couT. s. La caution peut faire con- 
traindre par justice le debiteur. 

Plegepie(voy. le precedent), fem., en- 
gagement comme csi\itioii: La plege qui per 
laplegerie es convocat, a dilay de oeytene. 
j COUT. 8. La caution qui pour I'engage- 
ment comme caution est citee a d^lai de 
huitaine. 
PLBGNA; voy. Plea. 
PLEGOUTEYA, Plegouteja; voy. 
Plega. 

PLiEGUB, levee, main que Ton fait 
aux jeux de cartes. — , gain, profit : De- 
cap a nous nou kera pas granpUgue. NAT. 
Avec nous il ne fera pas grand profit (il 
n'a pas grand'chose k gagner). — Ha ta 
I plegue. Faire son affaire, reussir.— -^'Aa 
' hhftsa plegue. II a fait son magot. — Lou 
red ha heyt sa plegue. A. M. (Le froid a 
pli^ bagage), I'hiver a cesse. 
Pleidesie, Pleydesie; voy Pleytesie. 
PL£IX, PLfiX, Pl^h, Plach (Bay,), 
haie : Darrh lou pleix d^aquestecan^. Der- 
ridre la haie de ce champ. Lou piach de 
broc. . . flourit . ARIEL. La haie fleurie d'au* 
bepine. — Cf. Lat. « plexus », entrelace- 
ment. — rayn. « playssa j>, haie. 
PLEIXA, Plecha, clore de haie. 
Plen ; voy. Plee. 



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I 



PLE 

PLENARI, plein, absolu: Abplenari 
pui$sanee. . .percomparir en lor nom e vetz. 
coUT. s. Avec plein pouvoir pour com- 
paraitre en leur nom et place. 

Plen^r, Ple6r, plein; plenidre : Dona 
tot plener poder. arce. 11 donna tout plein 
povLVo'iT-jpleer poder, dans un autre texte, 
IB. En plenere cort en lo casteg de Pan. 
P. B. En cour pleni^re aucMteau de Pau. 
Quant cort pleera manara. F. 0. Quand il 
mandera cour pleni^re . 

PLENH;voy. P^?«. 

PL.BNTIU (mot fr.w bearnise »), plain- 
^ '. Ekho pkntiu . N a v. Echo plaintif. ^fa 
cante plentibe. ID. Ma chanson plaintive. 

PM)T-I ; mot de reponse respectueuse 
lorequ'on eat appeld ; c est la locution fr. 
((plait-il. » 

Pleaidor, garant. 

Pleuip, garantir: Autreiat e pleuit per 
dauant prodomis. L.o. Consenti et ga- 
ranti par-devant prud^hommes. 

PLEX ; voy. Pleix, 

PLEYA; mlSme signification que Plea, 

PLEYT, « plaid ». proems : Tas pleytz 
node gent bau Coum era d'Ossau, d. b. 
Pour les proems, aucune gent ne vaut au- 
tant que celle d'Ossau. — « S'il croit les 
int^rets de la communaute menaces, I'Os- 
salois le» defend avec une aveugle opi- 
niatretd. « c** d'anoosse, Notices sur la 
tqUU d'Ossau, — Voy. Pleyteya. — 3/ifar 
ataupleyt. f.b. Mener tel proems. 

PLEYTEGISTE, plaideur (en mau- 
vaise part) : Hab^ de soun quart d'hore 
nsai en pleytegiste. nav. II avait use en 
plaideur de son quart d'heure. « Le plai- 
deur a vingt-quatre heures pour maudire 
sesjuges. » 

Pleytasie, plaidoirie. — , querelle, re- 
clamation, proems: En quinhepley teste o 
cort temporau ay en pleyteyat. f. B. En 
queloue proems ou cour temporelle qu'o'n 
ait plaide. Hamogut plusors plet/tesies. 
Bin. 11 a souleve plusieurs proems. 

PLEYTEYA, Pleyteja, plaider: Peu 
phti de pleyteja que-s beneri tout so qui 
na. F. Lab. (Le pasteur d'Ossau), pour le 
plaisir de plaider, vendrait tout ce qu'il a 
"" Voy. Pleyt. — , chicaner, contester : 
^ott poudetz dise u mout que moussu nou-p 
pleyteje. nav. Vous ne pcmvez dire un 
mot que (ce) monsieur nevous conteste. 

PLBYTEYAT, Pleytejat, plaidoyer : 
Feran los advocate lor*. . . pliiteyats en 
iengage vulgar e deu present pays. 8. J. 
Us avocats feront leurs plaidoyers en 
langage vulgaire et du present pays . — 
Oq ne plaida en fran^ais qu'aprtis que 
Loois xui eut dtabli le « parlement de 



PLC 



171 



Navarre » k la place du k Conseil souve- 
rain de B^am », 1620. Ce prince or- 
donna que la justice y filt deraand^e et 
rendue en fran^ais. v. lespy , Un Avocat 
biamais (1625-1628); Pau, impr. Vero- 
nese. 

PIiEYTBYADOU , Pley teiadoo , 
plaideur, processif. — Pleyteyadous de 
Montaner. d.b. Plaideurs (gens processifs) 
de Montaner. — Pleyteia ab mons 
pleyteiadoos. Fs. Plaide contre ceux qui 
plaident contre moi. 

PLiEYTEYAYRB, Pleytejayre, se 
prend en plus mauvaise part que pleyteya- 
dou, pour signifier que Ton aime a intenter, 
k prolonger des proems. — Vespitau gui- 
nke lou pleytejayre, proy. L'hopital « gui- 
gne >) le plaideur. 

PLOU, Ploo, pleur : U pastou mal- 
hurous, Segut au pie d'u haut, Negat en 
pious. DESP. Un pasteur malheureux,assis 
au pied d*un h^tre, noye de pleurs. Ploo 
cosen[t]. P8. Pleur cuisant (larmes amd- 
res). 

PLiOUMA, ^tre d'aplomb. 

PliOUMASOn, moellon : Cintade a 
I'entoum de suj)erbes may sous, Que-msetn- 
blabe u desert de lose y ploumasous. nav. 
(La grande place) ceinte de superbes 
maisons me semblait un desei t d'ardoise 
et de raoellons. 

PLOU MB, plomb. De ploumb, d'a- 
plomb. 

PLOUMBERIE, PIombaHa^ le 
plomb k employer dans certaines con- 
structions : Fomiran tote la fuste, claUy 
ferradure, plombaria. art. lis fourniront 
tout le bois, les clous, la ferrure, le 
plomb. 

PLiOURA, Plopar, pleurer: Ayde-m 
au ploura. dbsp. Aide-moi k le pleurer 
(k pleurer mon berger qui n'est plus.) — 
Tanty-ha que mouncoo ploure! id. II y 
a si longtemps que mon coeur pleure ! — 
Filhas de Jerusalem, no ploretz per mi, 
per vos medixes ploratz. . . H. s. Filles de 
Jeinisalem, ne pleurez point pour moi, 
pleurez pour vous-to^mes.. .^ Lou canta, 
lou ploura (le chanter, le pleurer), se di- 
sent pour signifier les chants, les pleurs. 

PLOURADOn, fern. plouradoure, 

pleureur, pleureuse. Las phuradoures, les 

pleureuses dans les ceremonies fun^bres. 

— Voy. Deytoradores et Deytorar. — Sent 

i Plouradou,8B,mt Pleureur. — Voy. Jlaurat, 

PliOUBASS^i, plcurnicheur ; fern. 
plourassh-e. — , pleurard. 

PLiOURASSEYA, Plourasseja, plcur- 
nicher. — , ne faire que pleurer. 

PLOURE -MIQUES, denomination 



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172 



PLU 



par laquelle on designe celui ou celle qui 
pleure sans cesse et sans raison. — Voy. 
Gdbilat — La signification premiere de 
ploure-miques devait ^tre celle du fr. 
•c pleure-pain », avare qui he plaint la 
nourriture. — Voy. Mique. — Dans le Diet, 
k la suite des oeuvres de qoudelin, 
<( plouro-micos del castel », pleurard, 
pleureur. 

PLOURICOUS, larmoyant: En au^ 
dint souns helas ! e souns plouricous critz, 
LAO. En entendant scs helas ! et ses cris 
larmoyants. — U plouricous^ un individu 
qui a toujours la larme k Toeil. 

PIiOUYADE, Ploujade, ondee. Leu 
plouyades, les pluies. 

PLOUYASS£i, pluvieux, abondanten 
pluie, qui amone la pluie. 

PLOUYASSE YA, Plouyass^a, pleu- 
voir beaucoup, pleuvoir frequemment. 

PliOUYE, Plouje; Ploye, P^j/e, 
pluie : La granplouye e lou gran ouradge 
de pay-bou Noe. bob. La grande pluie et 
le grand orage du patriarche Noe. Re- 
lambres, peyre e ploya, H. s. Eclairs, gr^le . 
et pluie. Com ploja suus I'herba dalhada, 
PS. (II descendra) comme la pluie sur 
I'herbe fauchee (sur le regain.) — Bent- 
plouy, vent qui am6ne la pluie. — Voy. 
Bent-plouye au mot Bent. — Dans le can- 
ton de Lembeye od la pluie vient du c6te 
dc Morlaas, on dit: Bent de Morlaas, bent 
de plouye. Vent de Morlaas, vent de pluie. 
— Ha coum lous de Morlaas, Lexa caye 
la plouye. prov. Faire comme les (gens) 
de Morlaas, laisser tomber la pluie. Pren- 
dre patience, subir ce qu'on ne pent evi- 
ter. — Pri^re pour faire cesser la pluie 
(Vic-Bilh): Plouye,esta'tau ceu, Quem'en 
bau enia Bourdeu, De Bourdiu enta Lescar, 
May de Diu, hetz-la cessal Pluie, reste 
au (haut du) ciel, je m'en vais ^Bordeaux, 
de Bordeaux k Lescar; m^re de Dieu, 
faites-la cesser ! — Pluye se dit k Ba- 
yonne: D'aquet bent ne sour tira pas pluye. 
PROV. De ce vent il ne sortira pas de pluie. 
Des menaces non suivies d'efFet. — Nou 
y-ha pas plouye que puyi. prov. II n y a 
pas de pluie qui monte. « Les fleuves ne 
remontent pas vers leur source. » 

PLOUYOUS, Ployoos, pluvieux: 
En temps ployoos se scaat (s'escad) que 
no podenatenher a la cort. arch. En temps 
pluvieux, il arrive qu'on ne pent atteindre 
(se rendre a) la cour. 

PLiOUYUMI, masc.,la pluie, le temps 
de pluie, I'humidite de la pluie. 

PLUBIAU; voy. Cape-pluviale. 

PLUMA, plumer. — , se couvrir de 
plumes. — Plumat coum u mdrlou. pr. b. 



POB 

Plume comme un merle. Qnelqn'im qui a 
tout perdu, que I'on a d^pouiUe. — Voy. 
Mirlou, 

PLUMAT, emplume.--, dephme. 

PLUMACH, plumeau, plumasseau. 
— , plumet ; voy. Emplumacha. 

P LU M A G H O U, Plumichou, duvet, 
menue plume des oiseaux. — PhtmacKm 
de neu. Flocon de neige. De Ik Texpres- 
sion Ossau que plums las auques, Chssaa 
plume les oies, lorsque tombe k flocons 
la neige venant des montagnes d'Ossau. 

PLUME, plume. Plumste, plumote, 
dim. Plumasse, aug. 

PLUMIGHOU ; voy. Plumachou. 

PLUSIURS ; voy. le suivant. 

Plusors, plusieurs : Ha mogut phtors 
pley testes, bar. II a soulev^ plusieurs pro- 
ems. On « b^mise » aigourd'hui le mot 
fr. « plusieurs », endisantj>Zttsitir9. 

PLUYE (Bay.) ; m^me signification 
que Plouye. 

PO, Poo, porreau : Lous pas (Dognen), 
les poiTeaux. Y ave caus e poos au easau. 
DKN. 11 y avait au jardin choux etporreaui. 
Enigme dont le porreau, loupo, est le mot: 
Qu'e berd, n'epas lauzert; Que blanc, ne 
pas pap^; Qu*ha barbes n'e pa$ homif (Or- 
thez). II est vert, il n'est pas lezard ; il est 
blanc, il n'est pas papier ; il a de la barbe, 
il n'est pas homme ? — Voy. Porrou. 

Po ; voy. Poude. 

Pobla ; voy. Poble 1 . 

Poblador, Poblado ; Poblader, Po- 
blcuU, qui doit peupler, habiter : No pode 
aber pobladosy F. o. : no pode aver j»- 
blades, f. b. (edit. Mazure et Hatoulet). 
II ne pouvait avoir des gens qui peuple- 
raient . — L'article d*oii les mots qui prece- 
dent sont tires, porteque CentuUe, seigneur 
souverain de Beam et de Bigorre (fin du 
xi« si^cle), voulant repeupler Oloron, re- 
connutqu'« il ne pouvait y avoir des habi- 
tants », s'il ne leur donnait et octroyaitde 
meilleurs fors et de plus grandes fnm- 
chises qu*a nuls autres de la seignenrie. 

Poblant, Poblar; voy. Poublani, 
Poubla. 

Poblatio, Poblation, fern., peuple- 
ment : Tots aquels qui a aquesta pobla^ 
vieren. F. 0. Tons ceux qui viendraient k 
ce peuplement (qui viendraient peopler 
Oloron). Dans f. b., edit Mazure et Ha- 
toulet, poblation. 

Poblaumentz, publiquement : Si au- 
gun era prees poblaumentz en augun lai- 
roici. F. B. Si quelqu'un etait pris publi- 
quement en (commettant) quelque vol. 

Poble, Pobla y construction, grange, 
maison : Bemat deu Cantoo, per poblar 



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POD 

la boria tant de hoskm cum de horda, bona 
cantiiat de ftiste se abe amassat per far la- 
ditepobla, bar. Bernard du Canton vou- 
lant bAtir sur la m^tairie une maison et 
une grange, avait aniasse une grande quan- 
titedebois pourfaire ladite construction. 
S'afeii une pohle en terre questave. II s'est 
fait une construction (maison ou grange) 
ea terre serve. — La pohle aperade de 
Jas$e8. DICT. Lliabitationappeleede Jasses. 
On designait ainsi, en 1439, le chateau de 
Iji Bastide-Villefranche. — , hameau : Po- 
hle aperat Aroquefort en lo loc de Puyou. 
IB. Hameau appele Roquefort du lieu de 
Puyoo. 

POBLE, peuple : Que nou Uxetz pas 
ha peu caperaa, pen noble, Las leys ta si 
medizs countre loupraubepoble. NAV. (Nous 
voolons) que vous ne laissiez pas faire par 
le pr^tre, par le noble, les lois pour eux- 
m^mes centre le pauvre peuple. Per mu- 
danssa de costumes sol lo pohle arancurar. 
\RCH. Pour changement de coutumes, le 
peuple a I'habitude de se plaindre — , 
foole : Gran pohle de femnes anabe dar^ 
rer JhesU'Xrist, ploran{t] per eg. H. a. Une 
grrande foule de femmes suivait Jesus- 
Christ, pleurant pour lui. 

Pobleiau, public ; voy. Cartalari. 

Pobliar, publier: Fo pobliad hiu porge. 
L. 0. Ce fut publie au porche. 

Fobre, pousai^re, poudre. — , poudre 
a canon : Las pobres aus canoos. R. — En 
1376, c*etait un melange de salpStre, de 
soufre vif, de camphre, d 'arsenic rouge et 
j^argent vif, salpeire, so/re biu^ camfore, 
arcenic aroy, argent viu. — Voy. Proube, 
Poudre. 

POC, peu ; voy. Tapoc. — Toutfeneix 
poc a poc. F. LAB. Tout finit peu k peu. 

POGHB, Potye (Orthez), poche. — 
Qu'ha dues poum^t Vue a la houque, Taute 
a la potye. PR. B. 11 a deux pommes, 
Tune k la bouche, Tautre k la pocne. Celui 
qui mange ce qu'il a sans en faire part k 
personne. — En fr., « manger son pain 
dans sa poche » signifie manner sen) ce 
qu'on a. Diet, de I'Acad^iie, edit de 1835. 
L. R. DR UNCY, Prov. — Ba credit de la 
maa a la poche. prov. Faire credit de la 
main 4 la poche. «Vendre au comptant. » 

Podabinhe, serpe k tailler la vigne ; 
dans un texte, arch . 

Podanaa ; voy. Cigala podanaa. 

Podence, puissance, pouvoir : Po- 
dence fiscal, arch. Pouvoir fiscal. 

Poder ; voy. Poude, Poud^,. 

Podge ; voy. Poudge. 

Podrer, poudrier, qui fabnque la pou- 
dre. art. 



PON 



173 



POB6N; voy. PunU% 

POEY, Poy, Pouy, masc, hauteur, 
mont, monticule, colline : Debara Moysen 
deu poey de Sinay. h. 8. Moise descendit 
du mont Sinai. Puget, Puyet^ dim. — Lat. 
« podium. J) 

POEYRI , Pouyri; Poyrir, pourrir : 
Fruut poeyrit, fruit pourri. Lo fera poyrir 
e morir en preson. bar. 11 le fera pourrir et 
mourir en prison. Tatz courbas Ere aulhe 
poeyride nou pud jfos. PROV. Pour les cor- 
beaux, la brebis pourrie ne pue pas; voy. 
CourhoA. — Ue arque de huste qui nou-s 
jtoudousse pouyri. IM. Une arche de boisqui 
ne pdt se pourrir ( de bois incorruptible;. 

POEYRIMI, Pouyrimi, masc, ce qui 
est pourri, la pourriture. On dit aus8i|?o«y- 
rumi, pouyrumi. 

POEYRITUT, Pouyritut, Poyritut, 
pourriture : Au pregoun de la pouyritut' 
Tu que cerques ta n^ritut. N.LAB. Au pro- 
fond do la pourriture tu cherches ta nour- 
riture. 

POBYRUMI ; voy. Poeyrimi. 

POEYTROUN (Bay.) ; mfime signifi- 
cation que Pouytrou. 

Pogaa, Pogap, pouce : D'espes un boo 
pogaa. R. Un bon pouce d'epaisseur. Avec 
le substantif digt^ doigt, digt pogaa, le 
pouce : Eslrenhement de corda en sons diUt 
pogaas. BAR.Serrement de corde aux pon- 
ces. Dans F. B., dit pogar. — Port « pol- 
gar, pollegar. » 

Posge ; mdme signif. que Poudge. 

Poixant; voy. Poxant. 

POLE (Osse), f(^m., au lieu de cha- 
pole, qui se dit dans les autres localites 
d'Aspe; mdme signification que Soubac. 

Poleyoo, « pouliot » ?, rouet de poulie: 
Um balestre ab los poleyoos. arch . Une 
arbaUtc avec les « pouliots ». — Voy. 
Pouleye. — En fr., terme de marine, 
« pouliot », rouet de poulie. 

Polin ; mSme signif. que Pourti. 

Poiinet. masc, armure, sorte de gue- 
tre couvrant le cou-de-pied : Ghreves e po- 
Unetz. Jambi6res et gnetres couvrant le 
cou-de-pied. — Cf. Port. « polaina. » 

Polppe ; pout-etre le meme que « pol- 
pra », dans d.-c, « ligni elaborati spe- 
cies » : X saumades de polpre fort. k. Dix 
charges de bois fort ? 

Polpre ; voy. Pourpre. 

Pom, verger, pommeraie ; Habemus 
unamjomaiam dejus los poms. c. s. Nous 
avons un arpent de terre au bag des pom- 
meraies. — Voy. Joumade. 

Pong; voy. Putit^ 2. 

Pontelb (dim. deponi, pont), ponceau; 
dans L. 0., ponteils, ponceaux. 



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174 



POB 



Pontiflcau, pontifical. — ^ subst, 
grand-pr^tre : Aixi respomau pontificauf 
H. 6. Est-ce ainnique turepondsau grand- 
prdtre ? 

Poob ; voy. Poup. 

Poogar, tronquer ; (pogaa, pouce, qui 
a ime phalange de raoins que les autres 
doigts): Cana. . . abracade o rogude o poo- 
gade, f. b. Canne (anc. me^ore de lon- 
gueur) accourcie, ou rognee ou tronquee. 

POQUE (Bay.), fossette que les en- 
fants font en terre pour jouer k qui y fera 
entrer le plus de billes, de noix, etc. 

POQUET, dans un texte du xv« siecle, 
ARCH. ; Dom de boeuf. 

PORG, pore. Pourquety pourquin, pour- 
cot^ dim. PourcaSy smg. Arramat de porcz. 
F. B. Troupeau de pores. Pore casaler. 
couT. 8. Pore domestique ; celui qui est 
tenu dans I'enclos, que Ton n'envoie pas 
dans les bois. Pore de mars, pore de(ne en) 
mars : Pore de martz, si-n a, per Nadau. 
BNQ. (Redevance d*un) pore de mars, s'il 
en a, k la Noel . — Pee de pore (pied de 
pore), deception ; avec le verbe ha, faire, 
ha upde deporc, decevoir ; avec le verbe 
habd, avoir, hab^ u pee de pore, etre de^u. 
— Besiis deu pore (vers la Chalosse), 
voisins du pore. Ce sont les plus proches 
voisins, ceux que Ton invite au pele-porc; 
voy. ce mot. — Hart eoum u pore de 
moulii. PRov. Repu comme un pore de 
moulin (ot sont en abondance grains et 
farine). Au gratusa louporc que-s eouehe. 
PBov. Au gratter (quand on le gratte) le 
pore se couche . — En fr. « gratter I'e- 
paule k quelqu'un >>, chercherS, se le ren- 
dre favorable . — Per Sent-Andreu, Lou 
qui haye pore que-u de sen pen, PROV. A la 
Saint-Andre, quiconque ait pore, qu'il lui 
donne sur le poil ; (le pele-pore — voy. ce 
mot — a lieu d'ordinaire aprds la Saint- 
Andre, 30 nov.) 

PORG(Aspe), adj., sale: Umouipore, 
un mot sale. Las maas porques, les mains 
sales. 

Porca, truie : Pague pore o porea x 
soos. ARCH. o. On paye (pour) pore ou truie 
dix sous. 

Porcan, loge k pores : Los fen estar 
quinzejorns, eom si fossen porcxs, dedens 
ufieporquau {porcau\ arch. m. lis les fi- 
rent rester quinze jours, comme s'ils eus- 
sent des pores, dans une loge a pores. 

PORGHE, Porge, porche ; portique: 
En las crampes e porches que aye proo 
iaulesebancxs.u.A. Dans les chambres et 
sous les porches, qu il y ait en quantite 
sufBsante tables et bancs. Fa pobliad 
hiu porge. L. o. Ce futpublie au porche. 



POR 

Exi Pilat defore au porche, H. S. Pilate 
sortit sous le portique. 

PORQUE ; voy. Pore, 2. 

PORQUEMENTZ (Aspe), Pmrca- 
menty salement. 

Porpogar ; voy. Prourouga. 

PORROU, porreau : Que yha porrous 
eporrous au nouste casau. pr.h. lly apor- 
'reaux et porreaux dans notre jardin. — , 
excroissance verruqueuse. — Voy. Pos. 

PORT, « port », partie de haute mon- 
tagne oii I'on mdne paitre les troupeaux: 
Port d'Aneu, Port de Pombiee, les p&tu- 
rages au haut des montagnes d^Aneu, de 
Pombie. Les pasteurs ontlides cabanesy 
des cuyalaas; voy. ces mots. BendtttoR 
de las herbas deus portst. uv. rouge d'o3- 
SAU. Vente des herbes des «port8.» Jfofi- 
tar los bestiars au port de la montanhe. 
COUT. 8. (Faire) monter les bestiaux aux 
((ports)) de lamontagne. — Voy. Coyalar. 
Les « ports )) sont « es montagnes sou- 
veraiaes )), dit J. de bbla. — Port, pas- 
sage sur la haute montagne. La vallee 
d'Aspe communique avec TEspagne par 
Somport ; Summus Pyrenceus, dans I'ltin. 
d'Antonin. Une borne milliaire aete trou- 
vee en 1860 pr6s de Somport, aDcienne 
station de la voie romaine conduisant de 
Saragosse en Aquitaine. dict. 

PORT, portee, distance, etendue : De 
ma vita tout lo port. ps. Toute I'^tendue 
de ma vie (la mesure de mes jours). 

PORTE, porte : A la gran porte La 
gran estorte. pro v. A la grande porta, b 
grande « entorse. » Dans le Rouerffue : 
« Pel los grdndos pou6rtos PAssou lous 
grons bens . . . )> Par les grandes portes 
entrent les grands vepts, c*est-a-dire les 
grandes adversites sont pour les grands et 
les riches, vayss., Dict, — « De forte cus- 
ture, Forte decirure » (de forte couture, 
forte dechirure). l. R. de lincy. Prov. — 
Mendier se dit ana per las portes (aller 
par les portes), demanda-s*en per las par- 
tes {&'endemAnder^8iT les portes.)— PorU 
droit d'entrde pour les marchandises : Un 
impost aperat la porte en lo loc de Camp 
franc, arch. Un imp6t appele lauportet, 
au lieu de Canfranc (Espagne). — Voy. 
Barre, Passerie. 

PORTE- AUBARDE(porte-b4t), &ne, 
4ne bate. 

PORTE-IiANT (porte-brancard) ; le 
lant est une esp^ce de brancard, de ci- 
viere, pour transporter les morts au cime- 
ti^re. 

PORTE-LHBYT (porte-lit); on ap- 
pelle hu porte-lheyt, le porte-lit, rensem- 
ble des couplets que Ton chante, iorsqae 



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PCS 

}b lit d*ane fiancee est transports de sa 
VaisoD dans celle du fiance. — Voy. Poi- 
tieg pop. de la Gascogne, par j.-f. blad^, 
1 1, p. 239; Paris, Maisonneuve et Cie, 
4dit. 

PORTB-PAA (porte-pain) ; denomi- 
nation par laquelle on dcsigne Saint-Jean, 
^ntlaf^te est cel^bree le 24 join, le mois 
de la moisson. 

PORTB-T-BN- Y ( porte- toi-en-y ) . 
Par les mots a porte-t-en-yj on designe un 
fieu, une maison, oti Ton ne trouve k man- 
ger que ce que I'on j apporte ; maison de 
pauvre, maison d'avare; lieu miserable. 

Porteyap,? ; voy. le suivant. 

Porteyasoo, fem., usage d'un port, 
Les communes propriStaires vendaient 
les droits d'usage des « ports » sur les 
hautes montagnes. 11 y a dans liv. bougb 
D 08SAU (voy. Forty ci-dessus) un contrat 
devente desherbes des « ports w, bendi- 
iion de ku herhcts deus portZy oix il est dit 
que la vente est faite pour quinze ans : 
Anso per Vespasi e temps abieder de quinze 
antz e quinze porteyasoos. Ceci pom* Tes- 
pace et temps avenir de quinze ans et quinze 
usages des n ports. » En faisant suivre 
les toots quinze antz de ceux-ci, quinze 
porteyasoos, on voulait dire que Tusage 
des c ports >, porteyasooy n dtait, pour 
chacune des quinze annees, qu'en certaine 
saison. Chacun des usagers des < ports ]> 
y faisait paftre ses troupeaux et disposait 
il son profit du bois, des eaux, de tout ce 
qui etait nScessaire pour le service des 
w cabanes » : Cascun s'a pescut e apro- 
fnftat, . . de lenhes, d'aygues e de totes cau- 
ses qui son necessaris a la serbiiut de ca- 
banes. — Voy. Cabane, — II est k croire 
qa'il y a eu un verbe porteyar, signifiant 
avoir Tusage d*uii « port », 6tre usager 
d'un « port », et que le subst. porteyasoo 
a etS forme de ce verbe, comme femason 
(Ossau) de femar . — Voy. Femasou . 

POS, avec digt, doigt; digt pos, pouce. 
— Voy. Pogaa. 

POS, masc; POSE, f^m., mise aujeu, 
ce que Ton c pose > au jeu. Hica aupos, 
mettre au jeu. 

Pos, puis, ensuite. l. o. De pos, de- 
pais. IB. 

POSB ; voy. Pos, 2. 

POSB (Aspe); Pousete, dim.; m^me 
signification que Pause, Pausote. 

POSQUB, qu'il puisse ; on dit aussi 
piwgue. — Voy. Poude. 

Possedir ; voy. Pousseda. 

POSSOU (Osse), cloaque, dep^t d'im- 
naondices. — Cf. it. « pozzonero. » 

Post, jambage, poteau, montant. La 



POT 



175 



troye machine de guerre, avait des postz 
d'abet, it. des montants de sapin. — Libe 
ab post. p. R. Livre avec planchette (li- 
vre relie). — Dans mistral. Diet., «post», 
planche, au mot « Debita. » 

POSTE, planche;^oti«te^, masc, mor- 
ceau de planche. — Voy. le precedent. 

Postpansar, mettre aprds; mettre de 
c6te : Postpausant totz autres afferes, bar. 
Mettant de cdte toutes autres affaires, 
(toute affaire cessante). 

Postular, exercer la profession d'a- 
vocat : Au{fun no'deuesta recebut a postu- 
lar que no sia graduat e examinat per lo 
Conselh. . . F. H. Nul ne doit 6tre admis k 
exercer la profession d'avocat, s'il n*est 
gradue et 8 il n'a ^te examine par Je Con- 
sell ■ . . 

Postulation, f^m.^ exercice de la pro- 
fession d'avocat: Advocat,.. pot estajrrivat 
sa postulation. F. H. Un avooat peutStre 
prive de I'exercice de sa profession. 

POT, masc, Idvre. Pouiet, poutin, 
poutot, poutou, (iixn. Poutas, aug. Toutes 
dessus lous potz qukaben Varrisoulet, P. 
Toutes sur les I^vres avaient le char- 
mant sourire. L*un a Vautre, de boque a 
boque, de pot a pot, se baysan. M. 6. L'un 
Tautre, de bouche k bouche, de l^vre k 
I6vre, ils se baiserent. Lous tous poutins 
halhatzcouM ue meurane. sEi.Tes levres en- 
tr'ouvertes comme une grenade. — Ha 
lou pot, faire la raoue, avoir un air d^dai- 
gneux. — Pot; baiser. iZa potz, faire 
(donner) des baisers. Fott la-m minyabi 
de j^utous. DES?. Je me la mangeais de 
baisers. — Le mot pot (dim. poutou) si- 
gnifiant tout ensemble l6vre et baiser, il 
y a dans Texemplesuivantun jeu demots 
qui ne pent se traduireen frangais : Ami- 
gue, datz-me dus ]X)utous, — Dus potz, 
moussu ! Vhabetz lous bostes; Goardatz- 
lous'pe, coum jou lous mis. NAV. Amie, 
donnez-moi deux baisers. — Deux I6vres, 
Monsieur! vous avez bien les v6tres; gar- 
dez-les, comme moi les miennes. — I fa 
crouonupot, faire craquerun baiser : Que-u 
ne he crouchi dus soUmiey de labouquete. P. 
II lui en fit craquer deux sur le milieu de 
la bouche. — Onapretenduquejpo^, l^vre, 
venait du grec jroroc parle latin « potus», 
boisson. — rayn, Lex. iv, p. 617, a cit6 
cet exemple : « Potz se ditz, quar potare, 
d'onvie aquel nom, vol dire beure .» Levres 
sont dites, parce que potare, d*ou vient ce 
mot, signifie boire. Voyez plut6t : celti- 
que, poc, bouche, qui se trouve au m^me 
sens, dans le ga\\ois poccyn ', bas-breton, 
pocq ; irlandais, pog; basque, au sens de 
baiser, poteguin, faire un oaiser.Cf. hon- 



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176 



POU 



NOBAT, Diet. ; LAnRKMESDl,Dicc,trilinffue' 
V. LESPY, Eevue d'Aquiiaine (1859), pa- 
ges 239-41. V ;, P*! 

POT. il peat; vov.Poude. 
POTCHE (Aspe,Bav.), poche; vov. 
Poche. 

Potenci, puissance : Lapofemi dhinal. 
ART. La puissance divine. On dit aujour- 
d'hui poutenci . 

Potent, puissant: Gentz riches epotentz. 
F.H. Gens riches etpuissants. — Tout- 
potenlQ. PS. Le Tout-Puissant. 

Potentament, puissamment. Dans Ps., 
avec toute-puissance. 

POT-ESCHUG ( levre-sdche ) ; voyez 
Mus-sec, 

Potestat, puissance, autorite. 

Potestat, noble de premier ordre dans 
ie pays de Soule : Au pays de Soh son 
detz Potesfatz. couT. s.Au pays de Soule 
sent dix nobles de premier ordre. Poden 
estar mandatz hs Potestatz e los autres 
gentiusliomis. ib. Peuventetre mandesles 
premiers des nobles et les autres ffentils- 
nommes . 

Potestaterie, seigneurie, domaines du 
potestat : « Charrite est le nom d'une po- 
testaterie dupays de Soule, elevee enmar- 
quisat par lettres patentes de 1743. » La 
SocteU beamaise au xviiira« sUcle 

. POT-PRIM flevre-mince). ^, mine 
pincee. — , une personne susceptible 

POTYE ; voT. Poche. 

POTYOLO (Bay.); n^me signification 
que Pouti/ou, 2. 

POU, plur. pons (Orthez, Bay.), con- 

^^/i^ / ^^ ^" P''^ ^^^*' P^»* ^^j par les. 
POU (Bay); m^me signif. que PoU, 2. 

POU, plur. pons, contraction deper lou 
per toM«, par le, par les. 

POU,Paor, Pagor, peur: La pou me, 
pren Quoand enteni taa gran tapatye. noel 
La peur me prend quand j entends un si 
grand tapage. La cam es malaute per poor 
de lamort. H. s. La chair est infirrae par 
peur de la mort. Jo ey pagor qiis aquest 
homt hulhsfar algune diahlene. bar J'ai 
peur que cet homme veuille faire quelque 
piablene. Paho, dans le mdme texte 

POUB, Poob; \oy.Poup. 

P O U B L A , Poblar, peupler : Que 
aquestaciutat.., fossa pohlada. f. o Que 
cette ville (Oloron)fiitpeuplee.-., fonder, 
batir: Iremetodus cahalers que pohlassen 
hone ciulat en Espanhe. h. s. 11 envova 
deux chevaliers pour fonder une bonne 
(unegrande) ville en Espagne. Y pohhra 
ostau dens lo termi de un an. knq. H v ba- 
tira une maison dans le terme d'un an — 
Pohlar u bosc, garnir un bois de plants : 



POU 

Permeiut es a cascun de aucide las crabas, 

SI las troba , . en hoscqs qui I'ompobk. 

F.H. II est permis k chacun de taer les 

chevres, s'il les trouve dans les bois que 

1 On garnit (que Ton a gamis) de plants. 

—, (avec ou sans le pronom reflechi) ba- 

bitor, s'etablir : Sepoden pohlar a Videm 

franqmmeniz, exq. lis peuvent s etablir a 

Kideren en toute franchise. Sept honmdf 

Campfranc viencon prumeramentz pohlar. 

F. 0. Sept hommes de Camfranc vinreni 

premidrement s'etablir (k Oloron). Zi 

fidance qm deu esser deu hayliu on lo qvis 

deffen es poblat.F.B. La caution doitefre 

de la « baylie » oil celui qui se defend 

est etabli. ohlat Pau For de... Etabli 

sous le regime du For de.. Es pohlatm 

For de Morlaas, on lo BayU lo deu tmmr 

entro an tertz die, f.b. (Un individaap- 

pele en justice pour le jour meme de Tas- 

signation dit qu') ilest etabli sousle For 

de Morlaas, d'apres lequel le Baile le doit 

mander trois jours auparavant. 

POUBLANT, Poblant, habitant: 
Als sons atnatz efizeh, als pohlantz de la 
hastide de Begloc; 1280. arch. A ses ai- 
nies et fidMes, aux habitants de la a bas- 
tide ») de Belloc. — Dans les communes, 
il y avait souvent k distinguer les pou- 
bkintz, pohlantz^ des hesiis, « voisins. « 
Les poublantz ^taient ceux qui, etant ve- 
nus habiter, s'etablir dans une localite, 
ne faisaient point partie de la commu- 
naute, la hesiau; vov ce mot. 
POUBL.E; voy. Poble, 1. 
POUCHIU; ra^me signification que 
Pucheu. 

POUCHOU (dim. depout, coq), poulet. 
POUDA, Podar, couper, tailler : 
Pouda las arrames, couper les branches. 
Bilzpoudades, vignes taillees. — Voy. Cc4- 
pouda. — Se poda une coste. bar. II se 
rompit une cote. Dens podadas. ps. Dents 
brisees. 

P O U D A D fe, Podader ; voy. le sai- 
vant. 

POUDADBRE, Podadere, serpe 
Podader, masc, arch. m. 

POUDAMENT, Podament, action 
de couper, de tailler ; emondage. — Ja- 
dis , emonder les haies, c'etait prendre 
possession d'un bien : Preni pocfMion m 
la terre per podament deus brocxs deas 
pleixs. ARCH. Je prends possession de h 
terre (du bien) par emondage de Taube- 
pine des haies. 

POUDAT (Osse), extravagant, qai 
parle a tort et a travers. 
POUDATURE, coupure, fracture. 
POUDE, Poder, verbe , pouvoir : 



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^^AL. 



POU 

Pouix (pouch), poudz, podi, anc. pttsc, je 
puis: podes ou pos, tu peux; pot, il peut ; 
poadem. poudetz, nous pouvons, vous pou- 
\ez; poderiy podin, ils peuvent. Poudouy, 
imdous, je pus, tu pus. Poudi (i fort)^ 
jHjudehi (i faible), je pouvais. Pouderey^ 
imden, je pourrai, je pourrais ; on dit 
mmpouyreyj pouyrlj anc. poyreyy poyri. 
Au subj., ^us pousquey, que pousques, que 
je puisse, que tu puiases; que pouscain, 
qwpouscaiZf que nous puissions, que vous 
puissiez; (a ce subj . , «, est souvent articu- 
lee ch);on dit aussi que pusquey, que je 
puisse; quepusque^ qu'il puisse. N' ha pas 
poudut,ii nsL pas pu. Haheiz pouscutf Avez- 
vous pu ? Tu no poires conoiche que iameis io 
agusse postut estar home. Disc. CL. Tu ne 
pourrais connaitreque jamais j'eusse pu 
etrehomme. — Quinopot, quepusque, pr.b. 
Qui ne peut, qu'il puisse. Formule odieuse 
dunjugement rendu par le seigneur de Mi- 
rei»eix (xiii« s.). La tradition la rappelle 
siiDs oublier la fl^trissure dont le eeigneur 
fut justemont frappe pour sa durete si 
cmeile: Judy a lo f^enhor de Mlrapex que 
« augun deu dar dkrs erwlos pot pagar, 
que pusque ; e dispafi$at de judye, qui ere 
dfus XII deBearn. f. b. Jugea le seigneur 
de Mirepeix que si quelqu'un doit donner 
deaiers et qu il ne puisse les payer, c^xx'il 
puisse ; et il fut depose de ses fonctions 
^6 juge, (lui) qui etait un des douze (ba- 
rons) du Bearn. On trouve po au lieu de 
^U peut, dans un prov. cite par Talle- 
mant des Reaux : Qui a hist Morlaas, Po 
hti* dire helas ! Qui a vu Morlaas, peut 
bien dire helas ! On sait ce que Tallemant 
des Reaux a dit de la vanit(5 des Bear- 
nais; voy. Beames, p. 92. D apr^s lui, ils 
auraient voulu rappeler par le dicton ci- 
dessos que Morlaas, ancienne capitale du 
Beam, avait ete une tres-belle ville.En ce 
sens, le dicton est faux. Mais, pris en lui- 
nierae, en dehors de toute intention ou- 
trecuidante prdt^e a ceux qui I'auraient 
fait, il exprime aujourd'hui la plus triste 
verite: Morlaas (chef-lieu de canton) n'est 
plus qu'une vieille ville enfumee, aux rues 
•lesrrtes et silencieuses, k la facade noire 
etlepreuse. »F. soutras. 

POUDfi, Podee, Poder, subst., pou- 
voir : Soun poude ey infinit. CAT . Son pou- 
voir est infini. No peryossen lo poder qui 
a^w.H.s. Qu'ils ne perdissent point le 
pouvoir qu'ils avaient. — , forces : Se 
oju : in gran poder de Philistes. is. Les 
Phihstins s*assembl6rent en grandes for- 
ces. — Ch. Cr, alb,, edit. P. MEYER , « po 
ders »>, pouvoir, forces . — Podee poderoos, 
PS. Pouvoir tout-puissant. 



POU 



177 



POUDB-BROUT (coupe-bourgeon), 
bouvreuil. — Le «« coupe-bourgeon », en 
fr., est un petU^-insecte qui fait parmi les 
jeunes pousses autant de deg^ts que le 
bouvreuil 

POUDE-GAMES ( rompt-jambes ) : 
Courre au poude-cames» Courir k se rompre 
les jambes; « courir k toutes jambes. » 

POUDE-COT (rompt-cou); au poude- 
cot (au casse-cou), avec la plus grande 
precipitation : Au poude-cotjou que m'es- 
lanc't. NAv. Je m'elance en me precipitant. 
— Voy. Cot-pouda. 

POUDE-P£:E,Poda-p6e (casse-pied); 
on Tappelle aussi escripit ; voy. ce mot. 
« Les jeunes tiges du comouiller sanguin 
[hust-du, bois dur), arbrisseau tr6s-com- 
mun dans les haies, effijees et flexibles 
avec elasticity, servent aux enfants etaux 
oiseleurs pour faire les pieges qu'ils nom- 
ment poude-pees. » j. bergbret. Poda-pees 
pei'Vauseree pausatz, Ps. Des casse-pieds 
poses par I'oiseleur. 

POUDEROUS, Poderoos, puissant : 
Lo Diufort e poderoos. PS. Le Dieu fort 
et puissantXo mot noble e poderoos senhor, 
Mossen Gaston. F. b. I^ tres-noble et puis- 
sant seigneur, Mgr Gaston. — La bontat 
deu Tout'Poderoos. PS. La bonte du Tout 
Puissant. 

POUDGE, Poutye, Podge, hauteur, 
coUine. — La poudge, ou lou camii de la 
poudge, le chemin de la « poudge » ; « nom 
gen^rique des chemins qui suivent les 
hauteurs. » diot. La podge de Salies. . . 
poye enta Laneplaa. arch. Le chemin de 
Salies (qui) monte vers Lanneplaa. — Pog- 
ge, dans c.s. 

P O U D RE, Podre, poudre : Flos- 
qv^tz enta bouta la poudre deus mousquetz. 
F. Past. Des flasques pour y mettre la pou- 
dre des mousquets. — Quoand seri tout 
poudre, nou heri pas u gran pet. prov. 
Quand il serait tout poudre, il ne ferait 
pas (en eclatant) un grand bruit. Se dit 
par moquerie d'un bout d'homme qui fait 
ses embarras. — Poudres amaderes. s. b. 
— yoy.A7nade. Poudre pour les mal^fices 
(poudre de poison), podres de poson. IB. 
Aux fetats de Bearn, seance du 29 octo- 
bre 1583, suus Varticle de las posoeres, sur 
Tarticle des sorci^res, M. de Sus est d'a- 
vis que, si son trobabes say sides de podres 
de poson. . ., morien sens figure de proces, 
si elles sont trouvees « nanties » de pou- 
dres de poison, elles soient mises k mort 
sans forme de proces. — Voy. Pobre. 

POUDRE, Poutre (Aspe); Podre, 
pouliche : Retenir une podre an passade, e, 
si podre noy at une eugue. couT. s. Rete- 



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178 



POU 



nir (saisir) une pouliche d'un an pass^, 
et, s'il n'y a pas de pouliche, une jument. 
— Esp. <« podra. » — Anc. fran^ais, « pol- 
tre » ; au xvi« si6cle, « poutre » ; du lat. 
« pulletrum », poulain. — Voy. A. bra- 
CHKT, Diet. etym. 

P0UDR£< ; m^me significtion que Po- 
drer. 

POUFIASSE, femme meprisable ; 
femme de mauvaise vie. 

POUGAA ; voy. Pogaa. 

POUGUKT ; voy. Pouquety 2. 

POUGUBYA, JPougueja, tAter avec 
le pouce ; se dit de Taction de presser 
doucement le fruit pour reconnaltre s*il 
est mAr. 

POULARD, gros poulet. — , un niais, 
ou celui qui se montre ridicule en voulant 
se donner une gr&ce qu'il ne saurait avoir. 

POULE; voy. Poure. 

POUIiE - MILHfiRE , canepeti^re , 
outarde naine. — Voy. Milkerine. 

POUIjBT ; voy. Pouret. 

POULEYB, Polege, poulie ; rouet : 
Une bakste ah sa cinte e polege. arch. Une 
arbal^te avec son arc et son rouet. — Voy. 
Poleyoo, 

POULH (Bay.), dindon : Lous fa- 
doulhs» . . hinglatz de glori coum poulhs. 
ARIEL. Les fats enfles de vanite comme 
dindons. 

POUU, cdcher, couvrir la femelle, en 
parlant des volailles. 

POUIjIN, Polin ; voy. Pourii, 

POULIT, poli. — , gentil, charmant. 
Poulidet, poulidot, dim. Hdtz-pelous nidz. 
poulideta auserous. F. lab. Faites vos nids. 
charmants petits oiseaux. 

POULiOY, dindon ; pouhye, dinde. — 
(Ossau), coq de bruy^re. — , aufig.,m6me 
signification que Poulurd. 

POUMADE, Pomade, cidre : Coum 
$ihaben8et,que demandenpoumade, n.past. 
Comme s'ils avaient soif, ils demandent 
(du) cidre. Mo vie ma pomada, F.o. Mon 
vin et mon cidre; dans f.b., edit Mazure 
et Hatoulet, moos vits e m^as pomades. 

POUMADERE, Pomadere, fem. 
sing., les pommes : La pomadere qui es 
de present au trolh. arch. Les pommes 
qui sont presentement au pressoir. Temps 
de pomadere, coax. 8. La saison des pom- 
mes. 

POMAREDE, pommeraie. 

POUMATAA, Pomataa, verger. 

POUME , Pomme, Pome, pomme. 
Poumete, poumote dim. Poumasse, aug. 
Dab la sSrp debisant, guinhabe la pou- 
mete. BOR. (Eve), devisant avec le serpent, 
guignait la jolie pomme. Ti^tede pommies. 



POU 

peres. p.r. Corbeille de pommes, de poires. 
Poume garbese. Pomme mAre a I'lpoqae 
(des gerbes), de la moisson. Sa propri 
poma posque pialar en lo trolh de I'ostau. 
ARCH. Qu'il puisse broyer ses pommes 
(faire son cidre) au pressoir de la mai- 
son. — La poume ey madurete, que la cau 
amassa ; Atau ey lafilhete^ Quoand ey a 
Tnarida. CH. P. La pomme est dejimOre, 
il faut la cueillir ; telle est la jeune fille, 
quand elle est k marier. « Les filles et les 
pommes est une m^me chose. » l.b. di 
LINCY, Prov. 

P0UM£, Pomer, pommier: ^^h^ 
au poumif rose a la pesque, N. lab. (La 
fleur) blanche au pommier, rose au pficher. 
Minja deu frud daquet poumi. N. past. 
(Adam) mangea du fruit de ce pommier. 
Pom^s plantar, l. 0. Planter des pom- 
miers. Poumerety dim. Lous poumer^ 
soun coubertz de hoelhadge. F. lab. Les jo- 
lis pommiers sont converts de feuillage. 
— Cat. t< Un pomeret... Que de pometas 
n*es carregat ». mila y fontanals, Ro- 
mancerillo, etc., p. 391 . Barcelona, A. Ver- 
daguer, 1882. 

POUMfi, ustensile pour faire cuire les 
pommes. 

POUMliiLE, pommelle, outil dont se 
servent les corroyeurs pour faire venirle 
grain aux cuirs : Quoand Vu gahabe h po^- 
mdle, L'aute gahabe lou coutbi. nav. 
Quand Tun prenait la pommelle, raatre 
prenait le couteau. 

POUMERAACAsson^Reb^nac); mhm 
signification que Poumataa, 

POUMERAT, Pomerat, pommele, 
tachete : Rocii pomerat. B. Cheval pom- 
mele. Boste chtbau poumolat, ch. p. Bali, 
de la Sociit^ des sc, lett. et arts de Fan: 
1843. Votre cheval pommel e. 

POUMOLAT ; voy. le precedent 

POUMPARRAT, retentissement 
produit par un coup, par une chute, par 
une explosion. 

POUMPE, Pompe, pompe, magni- 
ficence.—, munificence : rfousda kmsbm 
y SOS gracis dab pompe. F. Egl. II nous 
donne les biens et ses graces avec muni- 
ficence. 

POUM! POUM! onomatopee, pan! 
pan ! Poum! poumf La barrique qu'fy 
boeyte, E lous arditzoun soun? Pan ! pan ! 
la barrique est vide, et I'argent o<l est-il^ 
Ce n'est pas tout de boire, il faut payer. 

POUMPOUS, Pompons, pompeux, 
magnifique : U tabemi famous, De nbbU 
impunementz pren lou litre poumpm. 
PUY. Un cabaretier fameux prend im- 
punement le titre pompeux de noble.. 



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POU 

Haunourai deu esta d*un servici poumpoua. 
¥. EgL II doit ^tre honore d'un service 
pompeux (honore avec magnificence.) — , 
puissant, qui a de Tembonpoint : Baque 
poumpouse, vache puissante. — , pimpant : 
Margalidet, poumpouse e here, Que s'aple- 
gabe deu marcat. H. Marguerite, pirn- 
pante et belle, se retirait du marcn^. — , 
par^ : Pompouse com la cap^e de Gotner. 
D. B. Paree comme la chapelle de Gomer. 
Sedit d'unejeunepaysanne en toilette ^cla- 
tante ; allusion k quelque circonstance oi)i 
la petite ^glise de Gomer avait et^ ornee 
avec plus de faux-brillant que de bon goAt. 
— Baque poumpouse f beUi cagarotts, pb.b. 
Vache puissante, veau « foireux. » Belle 
Doorrice, triste nourrisson, — Voy. Betei, 
Cagarous. 

POUNA, mettre au jeu ; ponter. — , 
« fencer »> : Pouna din^, fournir des 
fonds, de Fargent. — Voy. Din^, 

POUNANI, toton, espdce de d^ avec 
lequel jouent les enfants en le faisanttour- 
ner surune petite cheville qui le traverse 
et Ini sert de pivot. 

POUNGHA, POUNGHADE ; voy. 
Pounxa, Pounscade. 

POUNGHOA; voy. Pounxoa. 

POUNCHOU, POUNGHUT; me- 
me signification que Pounxou, Pounxut 

POUNDADGB, Poundatye; voy. 
Pountadge, 

POUNDERA, Ponderar, ponderer. 
— , peser, examiner attentivement : Pot^ 
derar los acies e exces cometute. arch. m. 
Examiner les actes et exc^s commis . Vist 
eponderat, s.B. (La cour, tout} vuet pese, 

POUNDEROUS, Ponderoos, qui a 

du poids, lourd, — , grief, prejudiciable : 
Re^onder ad atal ivjuste e ponderose pe- 
UHon. ARCH. Repondre k telle injuste et 
prdjudiciable demande. 

POUNDIQUB, passerelle. — Une des 
mes d'Oloron, que longeaient de chaque 
c6t^ deux petits courants d'eau, s'appelait 
la Poundique; il y avait une passerelle 
devant la porte d'entree de chaque mai- 
son. 

POUNDIQUET (petit pont), passe- 
relle: L^ passi lou poundiquet Qui danse 
e trtmoule. nav. Vite je passe (sur) la pas- 
serelle qui danse et tremble. 

POUNHIGA, Pougnka, poindre, pi- 
quer. — Cf. lat. « pungere. » 

POUNHOG, Pougnoc, ravaudage mal 
fait, 0X1 les points de couture, les uns sur 
les autres, ressortent d'une fa^on gros- 
si^re. — , femme petite, de grosse et mau- 
▼aise toumure. Oe pounhoc est presque 



POU 



179 



difforme; le dim. pounhoueot (voy. ce mot) 
est gracieux dans sa petitesse. 

POUNHOUGA, Pougnouca, coudre 
grossi^rement — Voy. le prdc^dent. Pou^ 
nJiouqueya, freq. 

POUNHOUGA YRE, Pougnoucayre, 
quicoud grossi^rement. On dit aussi^xni- 
nhouqueyayre, 

FOUNHOUCOT, Pougnoucot'yle chsLa- 
sonnier d'Oloron, navarrot, qui a employe 
dans ses couplets ce <Uminutif de pounhoc, 
le definitif ainsi en note : « Sous cette de- 
nomination, on designe ordinairement les 
graces en miniature, les beautes en rac- 
courci. » Les pounhoucotz, ces petites per- 
sonnes rondelettes, s*appellent en fr. des 
« boulottes. » 

POUNHOUQUBYA, Pougnouqueya,- 
voy. Pounhouca. 

POUNHOUQUEYAYRB, Pougnou- 
queyayre ; voy. Pounhoucayre , 

POUNHOUQUIS, Pougnouquis, ce 
qui est cousu, ravaud^, en pounhoc; voy. 
cemot. 

POUNNA, pondre : Troumpem-se me- 
dix de pouretes.,,, Ensemps, a mieyes. Bee 
las pouderam ha pounna. nav. Trompons- 
nous mSme de poulettes, ensemble^ a moi- 
tie, nous pourrons bien les faire pondre. 

POUNSOUNHB (Aspe), Pounsougne, 
fem., poison, venin; pourriture. — , se dit 
au fig. de gens depraves, de choses per- 
nicieuses. — Esp. « ponzona. » 

POUNSOUNHOUS , Pounsougnous , 
veniraeux , pourri. — , deprave, pernicieux. 
On dit aussi pounsounhut, pounsougnut 

POUNT, Pont, pont : Bielh coum lou 
pount d^Orthez. D. B. Vieux comme le pont 
d'Orthez. Cette locution proverbiale a rap- 
port a Tancien pont, contemporain proba- 
blement de la ville dont Texistence est 
constatee d^s le x" si^cle. — Un dicton 
analogue a cours en Normandie : « Vieux 
comme le pont de Rouen. t> l. r. de likcy, 
Prov. — Notre pont etait tr^s-frequem- 
ment, depuis le xvi' si^cle surtout, un su- 
jet d'entretien chez les Beamais: Qu^en 
parleram deu pount d'Orthez/ Nous en 
parlerons du pont d'Orthez ! Si-nparlabem 
drin deu pount d'Orthez I Si nous en par- 
lions un peu du pont d'Orthez ! Ces ex- 
pressions sont encore fort conmiunes dans 
tout le pays. — Voy. Frineste, Peyre. — 
Jadis, on jurait, peut-on dire, par lepont 
d'Orthez : Per-Amautonjura sober los sans 
evangelis et sober la crotZj tocat[z] de sa maa 
dextrej de sautar deu jHmt de peyre d'Ortes 
en Gave. M. a. (Le 16 octobre 1337, 
Pierre- Arnau ton de Faurie, de Mondrans, 
promit a Gassion, seigneur de Claverie, 



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180 



POU 



de Loubieng, que, de sa vie, il ne jouerait 
k aucun jeu ; il s'engagea, s'il manquait 
k sa promesse, k payer 200 sous de Mor- 
laas, et s'il ne les payait pas), il jura sur 
les saints Evangiles et la croix, touches de 
sa main droite, de sauter du pont d'Or- 
thez dans le Gave. — Nostre-Done deu cap 
deu pont. Notre-Dame du bout du pont. — 
Voy. Cap. — Qu'aniram, si cau,deraup§kint 
d'OU. D. B. Nous irons, s'il le faut, au 
dela du pont d'Oly. Se dit communement 
dans lavallee d'Aspe, poursignifier, quand 
il s'^leve des contestations, que Ton ira 
plaider, m6me en appel, k Pau. — Le pont 
d'Oly est celui sur lequel on traverse le 
Neez, a Juran^on, k 3kil. de Pau, lorsque 
Ton vient de la vallee. — Pondoly etait 
autrefois un fief situe dans le quartier de 
Jurangon que traverse le Neez. On disait 
alors « lepontde Pondoly. » desfirmins, 
ingenieur. Arch, des Bass.-Pt/r., 1737. 
« Pont d'Oly » est aigourd'hui consacre 
par Tusage ; mais il ne saurait provenir, 
comme on Ta pr^tendu, de ce que les eaux 
du Neez, encaissees et lentes en cet en- 
droit, « ont la couleur de I'huile, oli, » — 
Ponty pas, seuil, escalier : Sus to pont de 
la intrade de la glisia. art. Sur I'escalier 
(sur les marches) k I'entree de I'eglise. 

POUNTADGE,PoMn/aft/e, Pontadge, 
droit de passage sur un pont : Qui passe 
a goa no deu paga pontadge. F. h. Qui passe 
au gue ne doit payer peage. Qui passe a 
goa nou pague pas poundadye, PR. H . 

POUNTAGUfiS, Pontagu68, Pon- 
taquois, de Pontacq : Fountagues , tin- 
tures. D. B. Pontaquois (gens de Pontacq), 
teinturiers. 11 y avait dans cette localite de 
nombreuses teintureries ; le « bleu de Pon- 
tacq » n'etait pas, dit-on, de la meilleure 
qualite. Lo cami Fontagues. dict. Le che- 
min de Pontacq. 

POUNT-D'OLI, Pondoly (pont de) ; 
voy. Fount 

POUNTfi, Ponter, peager, qui per- 
^oit le peage d'un pont : Lo ponter qui a 
present es de Fause efforse extorquir. arce. 
Le peager qui presentement est (celui) de 
Pau s'efforce d'extorquer. . . 

POUNTBRIQUET; voy. Fountet. 

POUNTERIQUEYA, faire de tout 
petits ponts. 

POUNTET, dim. de Fount, pont; 
pounteriquet, superdim. 

POUNT-LHEBADIS, pont-levis : 
Laryor deu pont-lhebadis . art. Largeur 
du pont-levis (de Navarrenx). 

POUNT-LOUNG, Pont-Long, 
Pont-long. Les landes aux environs de 
Pau. La vallee d'Ossau en etait ancieime- 



POU 

ment proprietaire. — Voy. Fau. — Ellea 
couvraient autrefois tout Tespace compris 
entre le Luy-de-Bdam, TOusse et le Gave 
bearnais. EUes ont aujourd'hui une eten- 
due de 26 kil. en longueur (largeoor 
moyenne de 3) sur une partie du territoire 
des cantons de Morlaas, Pau et Lescar. 
Cf . DICT.— En despieyt deus de Fau, Zo« 
Fount-Loung sera d'Ossau. D. b. En depit 
des (gens) de Pau, le Pont- Lone: sera 
d'Ossau. La possession de ces laades 
fut, pendant pr^s de six cents ans, con- 
testee k la vallee. Les pasteura d^Ossao 
employ^rent d'abord la violence pour la 
defense de leurs droits : Las gents de la 
terre d'Ossau, en temps passat,, . . exidtt 
d'Ossau ah armes e host feyt, e 8enke[s] 
desplegatz eu Font-Long et en auguns au- 
ires Iocs de la terre de Beam, e aqui eo- 
metut traps e diverts exces, cum son nwrts, 
plaguas arsies. . . f.b. Les gens de la terre 
d'Ossau, au temps passe, (sent) sortie en 
armes et corps d'arm^e, enseignes de- 
plovees, sur le Pont-Long et autres lieu 
de la terre de Beam, (oii ils ont) commis 
divers exc6s, tels que meurtres, plaies, 
incendies. — Puis vinrent des proc^, 
pleytz, qui se sont perpetuus, dit M. le 
comteC'd'Angosse, jusqu'au jour oii, par 
un arrSt solennel du 11 aodt 1837, la 
Cour royale de Pau r^gla dMoitivement 
les droits de la vallee et des communes 
usageres . — Triste coum km Fount-Long. 
D. B. Triste comme le Pont-Long. Se dit 
de tout chemin, de tout endroit, d'aspect 
miserable, desert, comme ces « terres io- 
cultcs, dont la triste uniformite n'est 
interrompue que par quelques chines 
epars qk et ik. » palassou. Sur cette eten- 
due de foug^res et d'ajoncs coulent des 
ruisseaux provenant « des marais qui s'y 
trouvent de distance en distance.*) J. bbb- 
QKRET. — On s'est efforce d'expliqaer 
Tetymologie idePoMnMfOtti^. On ht dans 
PALASSOU : « Ueux qui se plaisent k recber- 
cher I'origine des mots penseront peut- 
Hre que cette denomination vient de pan- 
tu$, qui signifie mer; c'est ainsi qu on dit 
Pont-Euxin, et qu'Ovide a dit en parlant 
du deluge « omnia pontus erant. » — M. 
le comte C d'anoosse, dans ses Notices 
sur la ValUe d'Ossau, est tout aussi sa- 
vant, sans dtre plus exact, croyons-nous: 
(( L^aspect des lieux, dit-il, et la nature 
marecageuse du terrain, indiquent suffi- 
samment que cette plaine, k une epoqoe 
reculee, dut 6tre efttierement couverte 
d'eau. Aussi adopterions-nous volon tiers 
cette explication (rexplication de Palas- 
sou: j>onto^ mer)^ si la question nesembiait 



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POU 

deja resolue ct sous la plus grave auto> 
rite; c'estau premier livre des Annates de 
TacUe. Apres avoir rendu les derniers 
honneurs aus maDes de Varus et de ses 
legions, Germanicus ramenait ses troupes 
vers r£ms ; Armioius, ^ la t^te des Cn^- 
rusques, le suivait de prds dans cette re- 
tr&ite. Gcecina, Tun des lieutenants de 
GermamcttSyConduisaitson corps d'armee 
separ^ment, et, quoiqu'il prit une route 
qui lui etait connue, on lui recommanda 
de faire la plus grande diligence pour re-- 
nasser les ponts longs . . . nwnitus jxmUs 
ioagot quam maiurrime superare ; angustus 
w trames vastas inter paludes (chauss^e 
fort ^troite k travers de vastes marais) . 
U description que Fhistoire fait de ces 
lieux, qui taillirent 6tre funestes aux Ro- 
Diains, s'applique parfaitement k notre 
Pont- Long : Catera Umosa, tenacia, gram 
cceno aut rivis inceria erant; circum siha 
pauhHm adcUvw, (De vastes marais dont 
le sol fangeux n'est qu'un limon glujtnt 
entrecoup^ de ruisseaux ; k Tentour sont 
dee for^ts en amphiliie^tre). D'apr^s cela, 
I origine romaine de la denomination de 
Pont- Long ne pouvant, k notre avis, 6tre 
contests, on pent supposer, si Ton veut, 
pour la justifier, qu'une similitude de 
Jocalites rappelant de profonds et d'an- 
ciens souvenirs aux soldats legionnaires, 
ils donn^rent aux plaines mar^cageuses 
de Beneamum le mdme nom q\i*k ces 
marais de la Germanic, ou plut6t que la 
voie militaire qui les traversait offrait 
8ur ces terrains submerges une construc- 
tion de mSme nature, angustus trames, » 
— On ne saurait admettre ces etymologies 
de « Pont-Long » indiquees par Palassou 
et par le comte d'Angosse. II semble 
Strange que, « mer » se disant, dans ce 
pays, comme dans tout le domaine ro- 
wan, mar (mem), on ait pris le mot po^- 
tique « pontus » (du grec ir^vroc) pour 
le donner k une etendue de terrain qui, 
dans les temps les plus recules, aurait 
ete enti^rement couverte d*eau. « Pontes 
longi « est une expression de Tacite ; il 
la employee pour aesigner, non des ma- 
rais, mais une lev^e (en bois) k travers 
des marais. On peut bien pretendre quo, 
pour etre appliquee k nos landes, cette 
expression fut detournee de sa significa- 
tion premiere. Comment Taurait-on fait, 
sielle n'etait pas nee? Elleest do Tacite, 
et les legionnaires romains dont parle 
M. le comte d'Angosseetaient venus dans 
noa contrees anterieurement k I'epoque 
oik Tacite dcrivit les Annates, Nous avons 
dit plus haat que dans letendne du Pant- 
TOME U 



POU 



181 



Long coulent des ruisseaux provenant 
« des marais qui 8*y trouvent de distance 
en distance. » Nos landes ne sont done, 
peut-on dire, ^u'un « long marais. » Au 
lieu de recounr au « pontus » d^Ovide, 
aux « pontes longi » de Tacite, pour avoir 
Texplication etymologique du mot Pont 
dsLus Pont-Long, il semblera peut-etrequ'il 
J aurait plut6t ^examiner si ce mot ne pro- 
viendrait pas d* une alteration des radicaux 
pat, pant, qui sont dans le latin 4C palus », 
dans I'espagnol etleportugais «pantano», 
marais. Ce radical est bien apparent dans 
les denominations Pau-long et Paltoncq, 
par lesquelles on designait aussi notre 
Pont-Long. Aujourd'hui m^me, — nous 
I'affirmons pour I'avoir entendu plus d'une 
fois, — les vieux pasteurs d^Ossau ap- 
pellent ces landes Pal-Loung. — D'apr^s 
PAUL RAYMOND (Dictionnaire topographic 
que du dep. des Basse- Pyr., p. 138), 
PaU'Lang serait « une mauvaise ruse 
de procedure inventee par le procureur 
du domaine de Beam^ et destinee a faire 
croire aux juges des contestations entre 
le souverain de Beam et la valiee d'Os- 
sau, proprietaire de ces landes, que le 
nom 8*ecrivait aussi bien Pau-Long que 
Pont-Long, » II ajoute que « la m^me 
observation s*applique k Pattoncq, car 
la lettre de Henri iv (oix se trouve ce 
mot) fait mention du proces pendant en- 
tre lui et les habitants de la valiee d'Os- 
sau. » Ce sont la des assertions qui ne 
peuvent tenir, lorsqu'on sait que la deno- 
mination Pal-Loung est encore aujour- 
d'hui usitee, non pas autour de Pau, mais 
en Ossau mSme. 

POUNTOT, Pountet (dim. de pount), 
petit pont. — Voy. Pontelh, 

POUNXA, Pouncha, poindre, piquer. 
Ptmxa se dit aussi: Trop punxe Vaguthade 
PR. B. Trop point Taiguillade. En fr. « c'est 
trop poignant. — Esp. « punchar. » 

POUNXADE, Pounchade / m^me si- 
gnification que Punxade, 

POUNXOA, Pounchoa, Poncho ar, 
poin5onner:jLa« mounedes seran senhalades 
e ponchoades de wie leire, de B. arch. Les 
monnaies seront marquees et poingonnees 
d'une lettre, de B. 

POUNXOADE, Pounchoade, fern., 
coup de poin^.on ; action de poinQonner. — , 
m6me signif. que Pounxade. 

POUNXOU, Ponchoo, poin^on : Sc- 
ranfeytzponchoosper to talhador, arch. 
Seront faits des poin^ons pour le tailleur 
(des monnaies). Ung ponchoo de os. IB. 
Un poin^on d'os. — Etzpounxous dizeste, 
D. B. Les poin9aM9 dlxeste. Ce die ton ne 

12 



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182 



POU 



se rapporte pas aax <c poin^ons » dont se 
servent les nombreux tailleurs de pierre 
de cette commune ; il j aurait 1^ plutdt 
une allusion aux langues vip^rines de 
Tendroit ; les voisins disent : Qui passe 
per Izeste sens esta criticat, Pot paasa per 
rih^ sens esta bruslat. IB. Qui passe par 
Izeste sans dtre critiqud, peut passer par 
I'enfer sans dtre brul6. — La locution 
pouTixous d'Izeste pourrait bien provenir, 
dans le principe, de ce aue « T^cu du sei- 
gneur du village (1694] ^tait fasce de 
quatre pieces et charg^ ae six lances, dont 
trois le fer en chef et trois en pointe al- 
tern^es, etc. arch. 

POUNXUT, Pounchut, pointu, aigu. 

POUP, Pouft, Poop, masc, balle ou 
bMe, petite paille ou capsule qui enve- 
loppe le grain dansTepi : Que-m hoeys.., 
Coum dab lou bent loupoup, MBS. Tume 
fuis comme avec le vent la balle. Aian 
repaus to [a] pattc souven[t] . Que lopoob a 
dabarU lo vent. ps. Qu'ils aient reposaussi 
peu souvent que la balle en a devant le vent 

POUPA, Popar, tdter : Lou maynat- 
din poupabe, L^enfan^on tetait. U betit 
qui poupe. Un veau qui tette. Los petite 
qui popen, couT. s. Les petits qui tettent 
— L'abelhe poupabe lou chuc de la flou- 
rete. c. B. L*abeille su^ait le sue de la 
fleur. — Gaston-Phcebus a introduit le 
verbe pouper dans le fran^ais de sonlivre, 
Diduits ds la Chasse : « Les ours masles 
demuerent dedens les cavernes . . . sanz 
mengier et sanz boire, fors qu'ils poupent 
leurs mains. . .> 

POUPADOU, Popador, qui tette, 
qui est ilamamelle: Un inff ant popador. 
ARCH. Un enfant a la mamelle. — On dit 
d'un enfant toujours avide de t^ter, qu*il 
estpoupadou. — Voy. Poupasse. 

POUPARDIliiRE, qui a de grosses 
poupes, « tetassi^re, femme dont la gorge 
n'a aucui rapport avec celle de la V^nus 
deMilo. » A. DBLVAU , Lang, verte. 

POUPASS£, toi^ours avide de t^ter. 
— , un individu trop entreprenant aupr^s 
des femmes. — Voy. ArraguS. 

POUP AYRB ; m^me signification que 
le precedent. 

POUPE, Pope, mamelle : La pouppe 
(poupe) qui-m neuriba, PS. La mamelle 
qui me nourrissait.Zra8 popas qui no aley- 
tan. H. s. Les mamelles qui n^ont pas 
allaite. — Poupe de la came, gras de la 
jambe, le mollet. — May-de-poupe (m^re- 
de -mamelle), nourrice, la femme qui al- 
laite Tenfant d'une autre. — Las poupes, 
les seins, la gorge de la femme. Poupotts, 
masc. ; poupetes, poupines, dim. Poupasses, 






POU 

aug. PoupeteSf poumetes, Petits seins, pe- 
tites ponmies. — La hountde las ponpe- 
tes. La fontaine des tetons : Despuixt 
aquers keyte. La hount qui Umt bedou. La 
hovnt oun de Vestreyt€,Bet aute nottrnpren- 
gou ; Entre leu pasUmrstes D'aquet gtM- 
yous cantau, Ere se meniabou La hount de 
las poupetes. h. Chans. irUd. Depuis ce 
fait, la fontaine qui vit lout, la fontaioe 
oti (ramant) donna la surprise, prit on 
autre joli nom ; parmi les pastourelles de 
ce charmant canton, elle s'appela la fon- 
taine des tetons. — La l^gende de cette 
fontaine ^tait venue de Nirac dans notre 
Beam ; c*est aussi de \k que nous en avons 
appris tout rdcemment Thistoire . On lit 
dans le livre intitule la Chirlande des Mar- 
guerites ( N^rac, Ludovic Durey, 1876 ) \ 
« I^ le^ende assure que le roi de Navarre^ 
Henri d'Albret, repoux de Marguerite de 
Valois, le pdre de Jeanne d'Albret,le 
grand-p6re a Henri IV, futsurprisimjoor 
aupr^s de cette fontaine en t^ie-k-iktc 
avec sa mattresse, Marianne Alesp^. Cer- 
tes, le peuple a souvent de ces denomina- 
tions caract^ristiques qui ^temisent on 
souvenir scandaleux ; mais une autre tra- 
dition, plus respectueuse de la dignite 
royale, attribue ce nom k des mascarons 
de pierre figurant des seins de femme, que 
traversaient les tuyaux de la fontaine. 
Des vieillards assurent avoir encore to 
les restes de ces motifs de decoration, qui, 
d*ailleurs, etaient bien dans le godt do 
temps. La Hount de las poupetes, avec 
son attique, ses encadrements et ses ni- 
ches, est un ^chantillon assez complet de 
Tart de la Renaissance. Son architecte, 
dont les archives de Pau nous ont con- 
serve le nom, s'appelait Boulart. . . La 
fontaine de Lagrange-Monrepos, le cha- 
teau donne par Henri d'Albret itMananne 
Alesp^e, rappelle le module de la Hotmt 
de las poupetes. » 

POUPEBII (tette-vin), un amateur de 
a la dive bouteille. » — En proven^, 
« teto fiolo », ivrogne. MISTRAL, Did, 

POUPIL ( Igon ), plante : umbHim 
cotyledon. 

POUPOU, dim. de poupe. — , poupon. 
enfant it la mamelle. — A toutmaritda 
familhete, Upay soul a cade poupou. mat. 
Donne k tout man petite famille, an seul 
p6re k chaque poupon*. — On dit d*un in- 
dividu qui est plus laid qull ne le croit : 
Beroy poupou. Joli poupon. — -, motde 
tendresse matemelle : Lou me poupon. 
Mon c enfan^on » ch^ri.-*, i^t^omiLm 
Poupou de Lacoudure deMort/Kts qu'ey to« 
mey Ud, Dab sa triste figure Elaus odks a 



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POU 

I'eitdcarre. CH. p. Le Poupon de Lacoudure 
de Morlaas est le plus laid, avec sa triste 
figure et les yeux en arri6re (bigles). 

POXJPULARI, Fopulariy populaire, 
•^ Menut pqpulari, PS.(Menu popalaire), 
le bas peuple. 

POUPUT (de poupe, mamelle), qui a 
forme de mamelle ; au fdm . ypaupude^ ma- 
melue^qui a de grosses mamelles. 

POUQUESSE (Aspe), exigoit^ ; petite 
quantite. 

POUQUET, f^m. ^xw^ti^fe, petit, pe- 
tite ; usite seulement dans la vallee 
d'Aspe. (C'est pour cela, dit-on, que les 
Aspois seraient appel^s par leurs voisins 
povquetz,pouqu€te8, Dans le langage d'O- 
loron et d^Ossau, fii coum u pouquet si- 
goifie fin comme un Aspois ; ue pouquete, 
aoe filie ou femme d*Aspe, gentillette ou 
finaude). Peuqtietet, pouqttetin, poiujiuetot, 
dim. — De pouquet ina, Depuis Ten- 
lance. 

POUQUET, sabst. masc, petite chose, 
peu de chose. A pouquetz (4 petits mor- 
ceaux), peu 4 peu. — , adv., peu : Pensem 
pouquet, e hebiam plaa, F. lab. Pensons 
peu (o^ayons point de souci) et buvons 
bien. A pouguet (pouquet), viqn. A loi- 
sir. 

POUQUETEMENTZ (Aspe), petite- 
ment. 

POURALHB, Poralhe, volaille : 
Acasta la pouralhe deu casau, Chasser la 
volaille du jardin. — Bal?ie paa, tire bit, 
iU8, hayam la pouralhe. N. past. Donne 
du pain, tire du vin, sus, ayons la volaille 
(sur la table). En tal jom no s'i despence 
tropporalhe. e. A. Entel Jour (lejour du 
repas apr^s une ceremonie fun^bre), il ne 
8 y d^ense pas fon ne sert pas) beau- 
coup de volaille. II s*agit ici du repas qui 
eat lieu au cb&teau d'Or&ez apr^s un 
service fun^bre en I'honneur d'Archam- 
baud, comte de Foix, souverain de Beam j 
on servit vingt-cinq ou trente boeufs, cent 
moutons, deux cents poules, cinquante 
chevreaux : xxv o xxx boeus, o motoos, co 
gariee, l crabotz. 

POURALiHA, poulailler, abri pour les 
poules, voli^re.— , poulailler, marchand 
de volailles. Eiche marchand ou praube 
pouraUU. PR. B. Eiche marchand ou pau- 
vre poulailler. Mot de Tambitieux jouant 
son va-tout « Roi ou rien. » — Tourd pou- 
ralhe ; voy. Tourd. 

POUBAIjH&RE, poulailler, voli&re : 
i^ hascuu mestes de touies las poura- 
iheres. LETT. ORTH. Les coqs maltres de 
toutes les voliires. 

POURGADE, fto. sing.y troupeau 
ue pores, les pores. 



POU 



183 



POURGALHE ; mSme signification 
que le precedent. — , cochonnaUJe. 

POURGAMENT ; voy. Porquementz. 

POURGARIE, Pourquerie; m^me si- 
gnification que pourcadef pourcaUie — , 
cochonnerie.— Nou ditz,nou he que pour-" 
queries. II ne dit, ne fait que saletes. — 
Oloron et Sainte-Marie, r^unies aujour- 
dliui en une seule ville, ^taient avant 
1858 deux communes distinctes. Les gens 
d'Oloron, se targuant d*une sup^riorite 
qu'ils croyaient avoir sur leurs voisins, 
pretendaient que chez euxtoutdtait bon, 
et qu'ii Sainte-Marie il nV avait que sa- 
let^ : Olourou tout so de bou, Sente-Marie 
ioute lapourcarie. 

POURGAS, aug. de jporc. — U pour- 
oas, un ordurier ; unindividu obscdne, qui 
se vautre. 

POURGASSfi, qui a des habitudes de 
saletd , qui vit dans la crapule. 

POURGASSETA, agir, vivre enpour- 
eassi; voy. ce mot. 

POURGAT, petit cochon. Pourcate, 
petite truie. 

POURGATfi, marchand de cochons. 
— , marchand de pore frais. — Pourcaies 
de Maueor e de Sent-James. d. b. L'el^ve 
des bStes de la race porcine est Tindus- 
trie de la plupart des nabitants des com- 
munes de Maueor et de Saint-Jammes. 

POURGAU ; mdme signification que 
Porcau. 

POURGAYRE (dans la partie du 
Beam limitrophe de rarrondissement de 
Dax, Landes). La for^t de Tetiu (arron- 
dissement de Dax) est peuplee de pores 

3ui viventli k I'^tat sauvage. Des gens 
es communes en vironn antes y vent faire 
la chasse aux petits cochons, qu'ils enl6- 
vent le plus souvent quelques jours apr6s 
qu'ils sont nes. On appelle ^wrcayrc* les 
chasseurs et les vendeurs de ces cochons 
de lait, dont il se fait, k certains marches 
de Dax, un commerce considerable. 

P.OURGERA, cochonner ; se dit dela 
tmie, mettre bas. — Aylaylpourcera 
n'ey pas berri. PR. b. — Voy. Berri. 

POURGliiRE, Per cere (fern. Aepour- 
cH,porceg, pourceau), petite truie. Pource- 
rete, pourcerine,pourcerote, dim. 

POURGERERE, Porcerere ; se dit 
de la truie qui a des petits. Une troye que 
no sis prenne ne porcerere, oout. 8. Une 
traie qui ne soit pas pleine ni suit^. 

POURGST, Porceg, pourceau ; pour- 
cUch (Aspe) . Pourceret, pourcerin, pource- 
rot, pourcerou, dim. Ooeyta lou$ pourcite, 
Oarder les pourceaux. Une troye ab por- 
ceg$. ARM. Vie truie avec des pourceaux. 



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184 



POU 



POURGETGH ; voy. le precedent. 

POURGHET (la Bastide-Clairence), 
pourceau. — Voy. luchaieb, jSfei^f . sur lea 
idiomes pyrinienB, p. 271 . 

POURB, FouU, poule. Pourete,poulete, 
poulette. 

POUR£,Porer, juchoir : Lous hamas 
dessus lous poures. lbtt obth . Les coqs 
sur les juchoirs. Porer e garies. dAn. Ju- 
choir et poules. — En 1831, dans une chan- 
son intitulee Au hazanhet deu drap^u, Au 
petit coq du drapeau (le Coq gaulois), Na- 
varrot disait : Aupoure tien-te hort, lou me 
mic I Diu sab quin la te goarde bh'e Lou 
gatpitoch de Meitemich! Sur le juchoir 
tiens-toi fort, mon amil Dieu sait com- 
ment te la garde belle le chat sauvage de 
Metternich I — , poulailler . — Beroy pourhy 
joli juchoir. Avec le verbe hahi, avoir : 
Hahi u heroypourh, 6tre bien casd, au sens 
de Texprcission de La Fontaine, dans la 
fable des Deux Pigeons, avoir « bon gJte... 
et le reste. « 

POURB T, PowZe/, poussin, poulet: 
Pouret de jeni, poulet de Janvier, ne en 
Janvier. II est excellent k mStnger quel- 
ques mois apr6s ; on le vend cher : Pouret 
dejen^, Cade plume u dink. pbov. Poulet 
de Janvier, chaque plume un denier.. — 
Voy. GaspL 

POURGA, Porgar (nettoyer; lat. 
« purgare » ), cribler, passer au crible : 
Pourga cihade^ passer au crible Tavoine. 

— Pourga castanheSy eplucher des chdtai- 
gnes, en 6ter I'enveloppe piquante. — , ar- 
racher ou couper les mauvaises herbes, 
sarcler. — , decortiquer ; povrguera, dans 
F. N. Porgar per far secar casso, tausin, 
f^9^ (/«//)• couT. s. Decortiquer pour faire 

secher ch^ne, taussin^ h^tre . — Aco n'ey 
pas pourga casianhes. PBov. Cela n*est pas 
eplucher des chitaignes. — Voy. Casta- 
vhe. — Cat. « porgar. « 

POURGADE, action de cribler, d'e- 
plucher, d'arracher les mauvaises herbes. 

— Cf. esp. (Arag.) « porgaderow, crible. 
POURGAB^:, ce qui est k cribler, k 

Eplucher, k sarcler. 

P OUROADOU, fern, pourgadoure, 
celui^ ceile qui crible, qui epluche des 
fruits, qui arrache ou coupe les mauvai- 
ses herbes. 

POURGAT, fem. pourgade, participe 
passe depourga, — , se dit des personnes 
en parlant de la purete du teint — La 
m^aynade qu'eydetaspourgades{As^e), La 
jeune fille est de celles qui ont le teint le 
plus pur; elle est des plus agreables. 

POURGAYRE, masc. et fem.; meme 
signification que Pourgadou. 



POU 

POURGET (Aspe), porche d*e0ise. 
— Voy. Porche . 

POURGUE (Aspe), ecorce d'arbrc. 

POURGUERA; voy. Pourga. 

POIJRGU&RE, f^m., tas de maa- 
vaises herbes que Ton fait br^ler. 

POURGUES,criblures,resida da grain 
crible. — , epluchures des fruits. — , mau- 
vaises herbes coupes, arracbees. 

POURGUUiHES; voy. Powrgues. 

POURIA, pouliner ; se dit de la ca- 
vale, mettre bas. 

POURIA, demonter; se dit d'nnemon- 
ture qui jette bas le cavalier. 

POURIADE, ruade. 

POURIG, Poric, poussin: Hahittdf 
souns pouricxs la coadeperdude. gar. [Ls. 
poule) a vu de ses. poussins la couree 
perdue. Cayole de poricx. arch. Cage de 
poussins. Pouricot, pourieou, pouriqvei, 
dim. PourtquCj^i^m.; powrtquete, dim.JoJi 
coum hus pouriqueiz e seyuin la garii 
NAv. De meme que les u poussinets » sui- 
vent la poule. — Pouriquete, pouricott^ w 
bieta dab you, Si-b hetz enla, I'esparbiqu-h 
minyara. PR. B. « Poussinette, poussiDet>. 
venez avec moi; si vous vous faites de 
c6te (si vous vous dloignez), I'epervifr 
vous mangera. — Voici en quoi consiste 
le jeu oil ces paroles sont prononcees: 
Des enfants sont ranges a la file, se te- 
nant Tun Tautre; ils se detachent tout a 
coup et courent apr^s celui qui a ete do- 
signe pour les appeler; ils se groupeot 
autour de lui, comme autour de la poole 
les poussins que menace Tepervier. Ce jeu 
s'appelle au pouricou, au a poussineL • 

POURIGALAE, les poussins, les de- 
laines. Im. menagere qui voit sonjardin 
ravage par sa volaille, s'ecrie ; Clonqw. 
Vat pagaras ! moun Diu, de las semalhetl 
Che! chef sour Hz dequiu, diable de poiiri- 
calhes. N. past. Poule, tu le payerasbien! 
mon Dieu, (qu'aurai-je) de mes semailles! 
Chi! chil sortez de la, diables de pous- 
sins 

POURIGOU; voy. Pouric. 

POURIE, pouliche. Po«riefe, pouriok. 
dim. — Voy. PourU, 

POURlfiRE, Poriere, jument qui a 
im poulain : Uneeguoa de qitoate anspre^ 
o poriere. aboh. Une jument de quatre 
ans pleine ou avec un poulain . 

POURII,Pourin,Polin, Porii, poo- 
lain : Hanilhant coum u balent pourri. 
naV. Hennissant comme un vaillant pou- 
lain. Crestar toutz louspourins qui a Vad^ 
de detz e oeyt mees nou seran au deh dt 
cinq pams. p. r. (II est otdonne de) cha- 
trer tons les poulains qui k I'&ge de <fii- 



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[; 



POU 

buit moifl ne seront pas au deli (n*au- 
runt pas plus) de cinq empans. Que 8*en 
pusque Hrar atumns betss polins. ARCH.Qu'il 
s'en puisse tirer (oue Ton puisee avoir de 
ces juments) quelques beaux poulains. 
PouHet, pourioly dim.; pouriete, powriote, 
poaliche. — Pouriotz de Beou, D. B. Les 
petite chevaux de Beon . Le sens du die- 
ton est pea favorable et s'applique aussi^ 
abusivement, aux hommes de ce village. 
— Le patois iie Tarrondissement d*Argen- 
taa (Orne) a les mots a houri, hourin », 
)our signifier petit cheval de peu de va- 
ieur. On dit li, communement : « Les 
hourins du Pin. II est possible que cette 
locution proverbiale ait eu cours avant 
retablissement du haras dans cette com- 
mune. Le terntoire du Pin est entour^ 
presque de toutes parts par la for^t: il 
est vraisemblable qu'il y avait Ik, jadis, 
beaucoup de ces petits chevaux de char- 
bonnier, qui sont le type de ce qu*on d^- 
signe dans le pays sous le nom de hou- , 
rin.« — Gette explication donn^e par 
M. Ganel (Blason pop, de la Normandie) 
au sojet des petits chevaux du Pin peut 
^tre aussi appliquee, en tenant compte 
de la difference des races, k ce que nous 
appelons les pouriotz de Beon; je ne crois 
pas que ces pouriotz aient ete les rejetons 
de'generes de nos excellents chevaux na- 
varrais. Le Beam possedait une race che- 
valine, quifutjadis tr6s-avantageusement 
connue sous le nom de navarraise ou na- 
varrine; onrappelaitbearnaise auxvi« si^ 
cle. A la bataille de Coutras, Henri IV 
eut le regret de perdre un certain nombre 
de« ses chevaux bearnais. » Inv. des Arch, 
des Bass.'Pyr. On a dit avec raison que 
ces chevaux avaient un ensemble de qua- 
lites qui produisait la force, la souplesse 
et Tagilite. Ceux de la vallee d'Ossau 
etiient particulidrement remarqu^s et ap- 
precids. « En 1581, Henri IV, raaintenant 
lea Ossalois dans leur propriete du Pont- 
Long, stipula I'hommage, k chaque chan- 
geraent de r6gne, d*un cheval a'Ossau et 
dan fer de lance; c*^tait reconnaitre en 
meme temps la bonte du cheval de cette 
vallee et la vaillance de ses habitants. >» 
rt'ESPALUNGUB et DK LIVRON, Album pi/ri- 
ncen. La degenerescence de cette excel- 
lente race chevaline date de la fin du 
sifecle dernier. On assure qu'il ne serait 
pas impossible de doter le pays de che- 
vaux qui auraient encore les m^mes qua- 
lites.Ce serait \k une « nouveaute)) d'e- 
levage qui lui vaudrait mieux que celles 
dont on a cherche a Tcngouer dans ces 
demiers temps. 



POU 



185 



POURII, Porll, poulain, assemblage 
de pi^es de bois, fust, sur lesquelles on 
fait glisser les barriques : Ung parti de 

fust ARCH. 

POURIQUfiRE; mSme signification 
que Pouricalhe, 

POURIQUETE, PouriquvM (dim. do 
pourique; voy. Pouric), petite poulette. — 
Hah4 la pouriquete, avoir la petite pou- 
lette, s'emploie proverbialement au mSme 
sens que hab^ la gaime (voy. Crate), ou 
pour signifier etre extrSmement heureux 
en toutes choses ; ce qui s'exprime en fr. 
par le proverbe : « Etre le fils de la poule 
blanche. » 

POURPHE , Polpre, pourpre : Lo 
sercle (cercle) dauratj color de polpre, apart 
entom lo sarelh. h. 8. Le cercle dore, cou- 
leur de pourpre, apparat autour du soleil. 
— , le pourpre, maladie qui se manifesto 
par de petites rougeurs sur la peau. 

POURQU£i, Popquer, porcher: Au- 
tant balere esta pore que pourqui. Autant 
vaudrait 4tre pore que porcher. Se dit pro- 
verbialement pour signifier qu*il n'y aurait 
rien a gagner a certains changements. Los 
autes soos porquers. H. 8. Les autres (se- 
ront) ses porchers. Potwque, adj. de pore. 
— , sale. 

POURQUERIE; voy. Pourcarie. 

POURQUBT, pore frais. 

POURQUEYA, Pourqueja, salir. — , 
cochonner,faire un onvragegrossi^rement, 
salement. 

POURQUII, Porqaii, porcin: Cincq 
caps de bestiaif porqui. arch. Cinq tStes 
de betail porcin. 

POURlRET, porreau : L<ts cebes, lous 

Crretzepowretes^ n. past. Lesoignons, 
porreaux et les ciboules. 
POURRBTE, plant de porreau, jeune 
tige que Ton plante. — , ciboule ; voy. le 
precedent. La ciboule s*appelle pourrete, 
parce qu*elle participe du porreau, pour- 
ret*. — « Les cibouilles , . . participent de 
Toignon et du pourreau, tenans de Tun 
la figure et de i*autre la saveur. » o. db 

SSRRBS. 

POURRETE ; voy. Dw-Dac, 

POURROT, dindon. 

POURROtr (Aspe), petit pain de mats 
ou de millet cuit au four. Pourroulet, pour- 
rounet, dim. — Voy. Purre, 

POURRUTB, Porrate, tourterelle : 
Pous seirMs dou bos esbarrit, Quin cerqueri 
nidz de pourmte. N. lab. Egare par les 
sentiers du bois, comme je chercherais 
nids de tourterelles. Porrute^ dans PS. 

POURSUGUE, sorte de grange sur 
la montagne, toiyours ouverte pour servir 



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186 



POU 



d'abri aux animaux qui, k cansd des mou- 
ches, ne peuvent rester au soleii. 

POURTA, Portar, porter, apporter. 
Forti, je porte; pourtabe^ il portait. (ou 
devient o quand la syllabe qui suit a un 
son peu sensible ; voy. Gramm. b^m,, 
2« ^dit., p. 22). — Moutous, aulhes, anhtU, 
haus autz pourtatz de laa, Deus auto e$ km 
proufieyt, e boste km pourta, k. past. Mou- 
tons, brebis, agneaux, vous autres portez 
de la laine, aux autres est le profit, et vo- 
tre le porter (et k vous la charge). Dans 
viRGiLE, « Sic vos non vobis vellera fer- 
tis oves. »— Pourtas, se porter, 6tre en 
bonne ou mauvaise sante : Quin se porten 
a boste f Comment se porte-t-on chez vous ? 
Fouriatz-pe plaa. Portez-vous bien. — , se 
comporter, se conduire : Valen$ nospor- 
taram. PS. Nous jious comporterons en 
(hommes) vaillants. A Vhomi gran proffieyt 
revee Des portaa en homi de bee, IB. A 
rhomme il revient grand profit de se con- 
duire en homme de bien. 

POURTADE, portee.— (Ossau), mon- 
te : Mia a la pourtade. Mener k la monte, 
(mener une jument pour dtre saillie). 

POURTAD^ (Mont.) ; m6me signifi- 
cation que Bancauy 2. 

POURTADfi, qui peut ou doit Stre 
porte. 

POURTADERB, esp^ce de civi^re 
k bras pour porter du fumier. On dit in- 
differemment la poutculere, las pourtade- 
res. — Voj. Carcan, 2. 

POURTADOU, Portador, porteur. 
Pourtedou (Orthez , Bay.). On dit aussj 
pourtury du fr. « porteur » : Lou pourtur 
de countrente, nav. Le porteur de con- 
trainte. Ab aquet poriador que nos fasatz 
resposta. arch. Par le present porteur 
faites-nous reponse. Lo poriador los Im- 
rara. P. B. Le porteur leur remettra (les 
Icttres closes). 

POURTALfi, seuil, avant-porte : Ue 
bouHguete Dab soun double pourtalL nav. 
Une petite boutique avec son double seuil 
(ou Von entre en montant deux mar- 
ches). Seupourtale lou luserp que-s pas- 
seye. pey. Sur le seuil le 16zard se pro- 
mdne. Lou pourtaU n'ha pas hoey Vhalet 
caute. SEI. Le seuil n'a pas ai^ourd'hui 
rhaleine chaude (il fait froid dehors). 

POURTAXET, dim. depoartou, por- 
tail. — , petite porte basse. 

POURTAIiET, Porlalety nom d'un 
fort construit sur la montagne (vallee 
d'Aspe, frontidre d*Espagne). 

POURTAU, Portau, portail.— , porte 
de ville. — Pourtalet, pourtalot, dim. Pour- 
talas, aug. — , arc de triomphe : Quoate I 



POU 

portaus, . , per far las inirades deure^ e 
regine. art. Qnatre arcs-de-triomphe poor 
Tentree que devaient faire le roi et lareine. 
— Vostau de las macipes deu portau. Dt%. 
La maison des filles du portaU. (Un mau- 
vais lieu, a Fentr^e de Monein, 1385). 

POURTAYRB, porteur, en mauvaise 
part. 

POURTfi, Port^e, Portor, portier, 
concierge. On dit ai\jourdliui powrtie, du 
fr. « portier. » — Porter signi£ait ancien- 
nement capitaine commis k la garde dan 
chateau. — , homme de garde k la porte 
d'une ville. 

POURTEDOU; voy. Powrtadou. 

POURTETZ, masc. plur.; on dit am 
pourtetz, au sens de « porter en chtise, 
lorsque deux personnes entrelacent teurs 
mains pour en porter une troisieme sur 
UxiTB mains ainsi entrelacees. » uttbe , 
Diet — Avec le verbe ha, faire ; ha am 
pourtetz, je\x d'enfants. 
. POURTRftT, Pourirhft, portrait: 
De JeUote anem bisita lou pourtrkyt rav. 
Aliens voir le portrait de Jeliote. — Ce 
portrait dtait dans une maison du village 
d'Estos, oii s'etaitretird le chanteur bear- 
nais qui eut, au allele dernier, un si grand 
renom, k Paris, pour le charme incompa- 
rable de sa voix. 

POURTUR; voy. Pourtadou. 

POURUC, Pauruc, peureux : You nou 
souy pas poiiruc, De Vesparbi nou cranhi 
pcu lou true. SUP. Je ne suis pas peureax. 
de r^pervier (de la mort) je ne crains pas 
le coup. — Pouruquetf pouruquin, dimin. 
PoUrucas, pourugas, aug. 

POURUGUfi, Paurugui, masc, dis- 
position k .la peur. 

POUS, Poos, tnasc, poussee, impul- 
sion : Datz u pousy donnez une poussee, 
faites mouvoir. — Da u bou pous, donner 
une bonne poussee, faire avancer, faire 
r^ussir, « donner un bon coup d'epaule ." 
— , coup d'une chose poussee centre une 
autre : Deffonsan dues pipes debU ab poet 
de barra, bar. lis defoncdrent deux pipes 
de vin k coups de barre. — De j>ou8 (de 
poussee), tout de suite, au plus vite, sans 
8*arr6ter, tout d'une traite : Enta fct, La- 
gor, que rriaplegui de pom, SBi. Vers toi, 
Lagor, je me retire au plus vite. Dans f. 
Egl,y hoeae a gran pous de galop, fuir au 
grand galop, k toutes jambes. 

POUSADE, dans Nav., hfitellerie. 
C'est le mot espagnol « posada. * 

POUSATE (Aspe) ; mtoe significa- 
tion que Pausaie, — , halte. 

POUSO&, Posoer, empoisonncur: 
Que debetz cranhe hus pousois b<mtadou$. 



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POU 

YiON. Voos devez craindre les ilatteurs 
empoisonneurs. — , BOTder ; pousoire, po^ 
toere, sorci^re: Lous pousois soun mer- 
catz auiour de las esehires, N. past. Les 
sorciere sont marques (ont des marques 
da d^on) sous les aisselles. Pousoeres 
mcaihaseques. IB. Sorcidres malfaisantes. 
Far lo proces aus pousoers e pousoeres. 
8. B. Faire le proc^ aux sorciers et sor- 
sorci^res. JfoTiauto posoer. ib. Menauton 
sorcier. Far las procedures a Itisposoeras. 
re. Faire les procedures (exercer des 
poursuites) centre les sorci^res. 

POUSOBRA, Posoerar, empoison- 
ner. — , ensorceler, jeter iin sortsur; agir 
par sortileges. 

POUSOERADOE, Posoerage, sorcel- 
lerie : Personages accusatz de I'art de po- 
soerage, s.B. Personnes accus^es de pra- 
tiques de sorcellerie. 

POUSOERIB, Posoerie, Posoarie, 
sorcellerie (Fart de preparer des « poi- 
sons », et tout ensemble la pretendue fa- 
colte d'exercer une «fatale » influence sur 
les choses et le destin des hommes.) La 
potoerie, dans nos textes, est presque tou- 
jours designee sous les noms de posoerie 
e faytilherie / voy . ce mot. Orims de pozoe- 
ria. s.B. Crimes de sorcellerie. La mala 
artdeposoarie, iB. Les coupables pratiques 
de sorcellerie. 

POUSOERIS, ce qui est relatif au 
poison, — , ensorcellement : Bostes pousoe- 
ris, N.PAST. Vos ensorcellements. — Lou 
poioeris, nom collectif, les sorciers, les 
sord^res. 

POUSOU, Poson, Posoo, poison : 
Pousou mourtau; negrepousou, N. past. 
Poison mortel; noir poison. — Sus ta 
fresea houqueie Qu*^ hehut lou pousou, 
f, LAB. Sur ta fraiche petite bouche j'ai bu 
le poison. — Podres de poson, s. B. Pou- 
dres de poison, poudres pour les malefi- 
ces. — , venin : Posoo autan[t] que nada 
wrp,, . PS. (lis ont) autant de venin qu'au- 
cun serpent. 

POUSSA, Possar, pousser. 

POUSSA-BRAG (pousser-court), ha- 
leter, 6tre essouffle. 

POUSSADE, Possade, poussee. 
Poussadete, poussadote, dim. L'estros me- 
decH qui-oU dale la poussade, sup. Le ma- 
ladroit medecin aui lui donnait (qui don- 
nait au malade) la poussee. — Lo luM 
donat augunes possades estarU a Vassem- 
blade deut Estatz, pans une lettre de re- 
mission de Bernard d'Espalungue , 1544.) 
U lui avait donne quelques poussees (il 
Tavait bonscaie), etant k Tassemblee des 



POU 



187 



POUSSE- GAljHAU(pou8se-caillou), 
jeu de force et d^adresse, jeu par lequel 
on s'exerce, dans nos campagnes, h qui 
jettera le plus loin une grosse pierre. 

POUSSE-GU; voy. Cu-rouyes.—V site 
jadis comme sobriquet des Palois, pousse- 
cus de Pau, des aigrefins, ceux que Ton 
appelait aussi grate-pap^; voy. ce mot. 

POUSSEDA, Possedir, possedcr : 
Cause poussedade, chose possedee. Cause 
possedide de vmgPunjoms, oout.s. Chose 
possedee durant vingt et un jours. Las 
crompasse e las pocedisse. F. o. Qu*il les 
achet&t (les terres) et les possed&t. 

POUSSEDIDOU, Possedidor, pos- 
sesseur : Senhor tkiedor, pocedidor, auch. 
Le seigneur detenteur, possesseur. 

POUSSESSIOU, Possession, la 
possession: Possession de detz ans defend 
lo possesso en sa possession, f. h. Posses- 
sion de dix ans . . . defend le possesseur 
dans sa possession. 

POUSSESSORI, Possessor!, pos- 
sessoire. 

POUSSESSOU, Possessor, posses- 
seur. Possesso ; voy. Potissessiou, 

POUSTEME, Posteme, fern., a))os- 
t^me , pus : Pousteme de la plague. Pus 
de laplaie. Aposteme, dans Ps. 

POUSTEMETA, Poustem^a, apostu- 
mer ; suppurer, rendre du pus. 

POUSTEMOUS, Postemoos, puru- 
lent, qui suppure. 

POUSTEMUT, qui a des abcds, ul- 
cereux, convert d'ulceres. 

POUSTERLE, Posterle, poteme. 

POUSTET ; voy. Poste. 

POUT, Poutch, poulet, coq : UesparH 
per hens hus bos Dous poutchs au loup lexe 
lous OS, N. LAB. L'epervier laisse au loup, 
(par-ci, par-1^), dans les bois, les os des 
poulets. Uupout s'enten lou cant maytid. 
LAO. D'un coq s'entend le chant matinal . 
— On dit proverbialement (Vic-Bilh): Dab 
tresgaries e lou pout Que-mf. . ,de tout. 
Avec trois ponies et le coq je me f . . . de 
tout. Que j aie quelque chose qui vaille, je 
saurai me tirer d'anaire. 

POUTADGB, Poutatye, potage : Lou 
paa, la cam e lou poutadge, N. past. Le 
pain, la viande et le potage. Ejnfasen[t] 
prener en poutadge. s.B. Enfaisant pren- 
dre (certaines poudres) dans le potage. 
— Mescla trop ^herbes au poutadge, rol- 
ler trop dlierbes au potage, dans f. EgL^ 
pour signifier s'occuper de trop de choses 
k la fois. 

POUTADGft, Poutaty^, potager. — , 

ui aime le potage, qui mange beaucoup 
ie potage. — Poutadghs de Bidos, d.b. 



I 



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188 



POU 



Sobriquet des habitants de Bidos. On ex- 
plic[ue ce sobriquet par un conte bien sin- 
gulier. Le village, tout pr^s d'Oloron, est 
sur les bords du Gave d*Aspe. On pre- 
tend qu*il avait ete interdit, on ne sait 
pourquoi, aux gens de Bidos, d'aller ache- 
ter de la viande aux bouchers d*01oron. 
Quelques-uns furent d^nonc^s comme 
ay ant fait de la contrebande. — OCi sont 
les viandes que vous avez achetees, leur 
dirent les agents charges de la perquisi- 
tion ? — Les voici dans le potage, repon- 
dirent les delinquants, et, tout aussitdt, 
ayant retire les viandes de la cachette oi^ 
ils les avaient mises, ils les jet^rent dans 
le Gave. Les perquisiteurs se gard^ent 
bien d'aller les prendre dans ce bouillon. 

POUTCHBT, POUTGHIC (Bay.), 
gousset, petite poche. 

POUTCHOU (Montory), crapaud. 

POUTENGI ; voy. Potenci. 

P0UT£RE (de pot, l^vre), echaubou- 
lure aux l^vres ; herpes labialia, 

POUTERIQUfi (de poutet, dim. de 
pot, baiser), qui baisotte. 

POUTERIQUE YA , Fouteriqu^a, 
baisotter ; voy. le precedent. 

POUTI ; usite avec repouH ; voy. ce 
mot. 

POUTIGAYRE, dansF. Pcw^; voy. 
Apoutkayre, 

POUTINGA, m^dicamenter, droguer. 
— r^f., se droguer. 

POUTIN6UE, Potlngae, potion : 
Bire dret au malau ha-u hehe la pouting 
gue. F. Fast. II toume (va) droit au ma- 
lade lui faire boire la potion. Detpende 
en medecine e autres potinges. ARCH. Pe- 
pcuser en m^decines et autres potions. 
Las poutingues, les medicaments, les dro- 
gues medicinales. 

POUTIQUBYA, FouOqueja, baisot- 
ter : Enter-de-miey de las couniredanses, 
e per Vescurade, qu'entenipoutiqueya. lktt. 
oRTH. Dans Tintervalle des contredanses 
et dans robscurite,j 'en tends baisotter. 

POUTOA (de poutou; voy. pot^ bai- 
ser), baiser, donner des baisers. — U 
rnayne poutoat pou sourelh, SBi. Un do- 
maine « bais^ » par le soleil. 

POUTOU, POUTYOU (Orthez), pe- 
tit baiser, tendre baiser. — Voy. Fot. 

POUTOULEYA, Foutoul^a; voy. le 
suivant. 

POUTOUNEYA, Foutouneja ; m^me 
signification que Foutiqueya, 

POUTOUNBYAYRB, Foutou- 
n^ayre ; voy. Fouterique. 

POUTRB ; mSme signification que 
Foudre, 2. 



PRA 

POUTYB ; voy. Foudge, 

POUTYB (Arthez), poule ; voy. Pout, 
coq. 

POUTYIC (Bay., Orthez), baiser: U 
dous poutyie, un doux baiser. 

POUTYIGA (Bay., Orthez), baiser, 
donner des baisers. 

POUTYIQUBYA, freq. du prece- 
j dent, baisot ter. 
! POUTYOU ; voy. Foutou. 

POUTYOU (Castetis), maladroit, lour- 
daud. — V oy. Fotyolo. 

POUY ; m6nw signif . que Po^, — 
« Pouiy mayou, le plus grand des tumuli 
de la region autour de Lourdes .ml. J., 
Memorial des Pyr., 2^ i&ny. 1880. 

POUYRE (pourriture), pus. 

POUYRI, POUYRIMI. — Voyei 
Foeyri , Foeyrimi. 

POUYRITUT, POUYRUMI. - 
MSme signif. K{\ie Foeyritut, Foeyrtm. 

POU YTROU, poltron : Lout mof 
pouytrous que parlaben de hoeye, lbtt. 
ORTH. Les plus poltrons parlaient de fnir. 
Fouy1rormetypouyirounot,dAm, Pouytnm' 
nas, aug. — Voy Foeyiroun. 

Poxant, Poixant, puissant: Autre 
diu sia tant poxant cum aquest f H. s. 
(Crois-tu) qu'un autre dieu soit aussi puis- 
sant que celui-ci ? TVea potMoU senior 
Mossenhor Cfaston, arch. Tr^s-puissaiit 
seigneur, Monseigneur Gaston. 

Poyar ; voy. Fvya. 

POYB, ? , cavite dans les montagnee, 
sorte de puits tr^s-profood . Oomrier 
d'EauX'Bonnes, 10 juillet 1884. II y en & 
plusieurs dans les environs du piedu 
Caperan, u Ce sont des puits natureb.-. 
a des profondeurs sans nom, sombres et 
inaccessibles retraites des choquarts. » 
G^R. DB BOUILL^, Guide Jam, 

PRABA, croitre, prendre de la force, 
venir bien : L'oumpre (dou higue) qu^em- 
pechabe de praba lou cese e la kabe groste. 
LETT. ORTH. L'ombre du figuier emp^ait 
pois et f^ves de venir bien . Lou boeu qtu 
prabe . Le boeuf profite ; il prend de Tem- 
bonpoint. 

Prabar, prouver : Quant I'actor m 
praba, to reu deu venir absolvedor. s. b. 
Quand le poursuivant ne prouve pas (ne 
fait pas la preuve) Taccus^ doit venir a 
Stre absous (doit ^tre absous). L'agwre 
pravat ab aquea o ab aquegs qui bistag au- 
ren. M. B. 11 le lui aurait prouv4 avec 
celui ou avec ceux qui auraient vn celt. 
— Voy. Frouba, 

PRABAT, convaincu, reconnu cou- 
pable ; se joint k une appellation inja- 
rieuse pom* la renforcer Broigs,broAet 



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p-r-" 



PRA 

prababs, 8. B. (Jean do Gasaox, Ba femme 
et sa fiUe), sorcier, sorci^res reconnus 
(sorcier, sorci^res fieffes) . Femne pravade 
baralhose o maudisent. bat. Femme con- 
vaincue ( d'etre ) querelleuse ou m^i- 
sante. 

PRABE, croissance, bonne et belle 
venue ; embonpoint. — Voy . Prdba, 

Prabe, preuve ; par ext. , tdmoin : Las 
persones qui son de rnon hoatau., . nopodin 
esser treyiz prahas per mi . l. E. Lea per- 
^oanes qui sent de ma maison ne peuvent 
^tre produites presentees comme) temoins 
pourmoi. — \oj. Probe, 

Prable ; voy . Preahle, 

PRAGI, PR AGO, contraction dep«r 
art, per aeo, — Voy. Per. 

PR ADA A, masc. singul., prairie ; 
etendue de prairies. 

PRADAHIES , Pradairlas ; voy. 
Praderies, 

PRABE, prairie : Quoand hey laprade 
qui herdeye. N. lab. Quandje voisla prai- 
rie qui verdoye. Prctdete, dim. Ent'oun 
has pastourete f H^-t drin en sa ; En 
aqueste pradete Nai loup nou y-ka, mb8. 
(A vas-ta, pastourelle ? Fais-toi (viens) 
un peu de ce cdt^ ; dans cette jolie prai- 
rie, il n'y a point de loup . 

PRADfi, de pr^, qui nait dans les 
pros : Auyamiot prad^, petit insecte des 
pr^3 ; flous pradSres, fleurs des pr^s.— , 
q»i se trouve dans les prds : Yegas pra- 
deras (Mont.), juments dans les pres. 

PRADfiRE ; mdme signif. que Pro^. 

PRADERIES, Pradaries ; Pradai- 
rlas, prairies : Praderies de Benou (Os- 
sau). Prairies de Benou ; les vastes prai- 
ries au-dessus du village de Bilh^res. 
Floo ds pradaries , PS. Fleurdes prairies. 
— Q^*ey en sas praderies. U est dans ses 
prairies. Se dit proverbialement pour si- 
^ifier que quelqu'un est dans Taisance, 
qu'il a les commodit^s de la vie. 

PRADl^U, « preau n : En lo prcuUu 
deu casteg. arch. Dans le « prdau » du 
cb&teau. 

PRADISSfi ; m^me signif. que Prad^. 

PRADOULH (Lagor), pre : Iragade 
pons hums d*u pradoulh pingourlat bei. 
(Labeitle) enivree des parfums d*un pre 
emaille de fleurs. 

PRAMO (Bay.), PRAMOU ; voy. 
Permou. 

PRAT, pr^ : Noustes camps y pratz. 
NAV. Nos cbamps et (nos) pres. Pratz qui 
porten fen, P. n. Les pres qui produisent 
da foin. Pradet, pradin,pradot, dim. Pra- 
<2a8, ang., grand et vilain pre. — Quoand 
homietfcun anuuse seu pradoi. sophib. 



PRA 



189 



Quand nous fol&trons ensemble sur le 
pr^. 

PRATIGAR, Pratlcar, pratiquer. 
— , se mettre en communication, nouer des 
intelligences : Monss. de Miussens .... a pra- 
tiquat augunes bones gens d'enter nous . arch . 
M. de Miossens a nou^ des intelligences 
avec quelques bonnes gens d'entre nous. 
(II s'agissait de reprendre la ville de Sau- 
veterre-de-Bearn, occup^e par les soldats 
de Charles-^Juint. 

Praticiaa, Pratician, praticien , 
homme de loi : Agutconselh e deliver ation 
ab gents |7ra^i««taa«.ABCH. Ayant eu conseil 
et d^liblration avec des gens praticiens 
(avec des hommes de loi ). Bon costumer 
e pratician, bay. Bon « coutumier >> et pra- 
ticien (verte dans la connaissance du droit 
coutumier, des lois). 

PRAUBAMENTZ;voy.Pratt&e- 
mentz, 

PRAUBE, Paubre, pauvre : Qu'em 
praubes lous pastous, Y tounutz autaa raz 
que lous noustes moutous, nav. Nous som- 
mes pauvres les pasteurs, et tondusaussi 
ras que nos moutons. Son pay qui es homi 
praube. bar. Son p6re qui est homme pau- 
vre. Es brasser paubre e no a res que doni 
a Moss, ENQ. II est pauvre journalier et 
n'a rien qu'il donne ^ Mgr. Au casteg min- 
gan cent paubres.n.A. Au ch&teau mang^- 
ren t cent pauvres. Prauhet, praubin , prau- 
bot, praubou, dim. Praubas, praubilhas^ 
aug. — Here (ere), no a de que biuret sino 
de sa praube sudor, bar. Elle n*a de quoi 
vivre, sinon de sa pauvre sueur (elle n'a 
pour vivre que le miserable produit de son 
p^nible travail). — Praube de, suivi d'un 
nom ou d'un pronom, forme une locution 
exclamative qui exprime la souff ranee, la 
plainte, la commiseration : Praube de you! 
(Pauvre de moi), que je suis malheureux ! 
Praube de may ! Pauvre m6re ! comme elle 
est a plaindre ! Praube de bous ! (Pauvre 
de vous), que je vous plains ! — Praubes 
tant qui lou boun Diu boulhe^ Mes la bax^re 
nete I pr. h. Pauvres tant que le bon Dieu 
voudra, mais la vaisselle nette! Pauvre, 
mais honn^te. « Quelque pauvret^ qu'il 
ait, il tient sa vaisselle nette. » l.-r. de 
LiNCY, Prov, — On s'excuse de ne pou- 
voir donner que peu, en disant : Lou near- 
nes ey praube; oimey hab^, Mey eb dcird, 
D. B. Le Bearnais est pauvre ; s'il avait 
davantage, il vous donnerait davantage. 
On pretend que ce dicton date du r^gne 
d'Henri IV. Tin jour que des pasteurs d'Os- 
sau avaient eu Thonneur d'etre admis au- 
pr^s du bon roi, ils s'excusdrent ainsi de 
n*avoir k lui offirir que deux fromages € du 



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190 



PRE 



pays. » On igoute qu* Henri IV, qui n'^tait 
jamais en reste avec ses compatnotes, leur 
r^pondit : Hhre m'cLgrade hostre dooy tneajou 
n'ey a-p touma aire de mielhe que mon 

g'ot ; prenetZ'lo, e hetz-nepart aue de case, 
ien m'agree votre present, mais je n'ai 
a vous donner enretourque ma reconnais- 
sance ; acceptez-la, et faites-en part (don- 
nez-en une part) k ceux du pays. 

PRAUB]^, masc, mis^re, extreme in- 
digence : Loupraubd se m'arroud, sei. La 
misdre me ronge. — Au riche Urn richl, Au 
praube lou prauhL Au riche la richesse, 
au pauvre la mis^re. Yariante : Au hart la 
hartere, Au praube la misere. pb. b. Au 
repu la mangeaille, au pauvre la misere. 
— Voy. HarUre* 

PRAUBE MBNTZ, Fraubamente, 
Paabrementz, pauvrement. — Pagabe 
ben praubamentz loz obres. ba.r. 11 payait 
bien pauvrement (bien mal) les ouvriers. 
— Anabe per las partes praubementz, arch. 
II allait par les portes pauvrement (il men- 
diait de porte en porte) . 

PRAUBfiRE ; voy. Praubeyre, 

PRAUBESSEyPaobresse, pau- 
vresse. 

P R AU BE SS E, Paubresse, pau- 
vret^ : Sino que Moss, volos prener ae sa 
paubresse xjfrancx. bnq. (II dit qu il n*a rien 
k donner), k moins que Mgr ne vouldt ac- 
cepter de sa pauvre t^ dix francs. 

PRAUBETAT, pauvret^ : Inquie" 
tudes, praubetat, malauaies, im. Inquietu- 
des, pauvret^, maladies. Las quoate ordis 
de praubetat. abch. Les quatre ordres de 
pauvret^ (les ordres mendiants). 

PRAUB£TRE, Paubr^yre^ pau- 
vret^, misere : Sa praub^yre, soun humili^ 
tat, CAT. Sa pauvrete, son humilite. La 
paubreyre deu he, arch. La misere du lieu. 
Dans PS., praubere. 

Preable, Priable, Prable, dans la lo- 
cution aupreable, arch, au pr^alable. Au 
prable, art. Los bins, au priable que augun 
baxet no sera abroquat (abrocat), seran gus- 
tatst per dus gustadors. arch. Avant qu'au- 
cune piece de vin soit mise en perce, les 
vins seront degustes par deux degusta- 
teurs. 

PREBALE, prevaloir. — ref ., se pre- 
valoir. 

PREBEDI, pourvoir : You que pre-- 
bedir^ a so qui-t manque, IM . tie pour- 
voir ai & ce qui te manque. 

PREBEDIMENT, masc.,,prevoyance. 

PREBENDAT, prebende : Qu'ey abh 
prebendat, que he fort bounechere. P. C'est 
un abbe prebende, il fait fort bonne ch^re. 

PREBENDE, prebende. 



PRE 

PREBEND&, Prebender , preben- 
dire : Prebender d' Encamps, bak. Le pre- 
bendier d'Incamps. 

PREBENGUT; voy. le suivant. 

PREBIENE, Prebie, pr^venir : Anats 
lou prebi4ou. prebiene, Allez le prevenir. 
Preoiengut ou prebengut, prevenu. — Lou 
prebengut, p. R. Le prevenu, celui que 
ron presume coupable. 

PREBIIilBGI, privilege ; voy. Pribi- 
Udge, 

PREBOST, prevdt^ magistrat muni- 
cipal ; voy. Perbost. — , officier prepos^ a 
la surveillance. R. II y en avait deux dans 
l*arm^ de Gaston- Phoebus rassemblee a 
Morlaas. 

PREBOSTAT, prev6t^, fonction de 
prev6t. — , territoire ot s*exer^t la juri- 
diction du pr4v6t : La prebostat de Sent- 
Sever. R. La prev6t^ de Saint-Sever. — 
Voy. Perbostat, 

PREBYT£RI, voy ,PresbytSri, 

PREGANDA, PRBGAND& ; toj 
Preganda, Pregandi, 

PREGARI, precaire. — En nom de 
precari, k titre precaire : Reconego iheair 
a colloqui e en nom de precari une hitJie. 
arch. lI reconnut tenir k louage et k titre 
precaire une vigne. 

PREGHA, pr^cher : Lou capitim que 
prechabe.,,, (Voy. Capithni.) nav. Le ct- 
pitaine prSchait. Bctijcats-pe, garits, hm 
renard que ba precha, Baissez-vous ( des- 
cendez), poules, le renard va pr^cher. 
— Voy. Menard. 

PREGHADERE, cbaire : Puya a la 
preckadere. Monter en chaire. 

PREGHADOU, Prechedou (Orthez, 
Bay.), pr^cheur. 

PREGIOUS, Precioos, pr^ieux : 
Onguen[t] precioos, PS. Parfum precieox. 

Preconlsation, publication, promol- 
gation. Les preconisations, F. B., se fai- 
saient ab botz de irompe, (avec voix) i 
son de trompe. 

Preda, butin : Qui avera perdut la 

predn* arch. o. Qui aura perdu le butin. 

PREDEGESSOU , Predecessor, 

prddecesseur. Dans P. a., noustres prsd^ 

cessourSf nos prdddodsseurs. 

Pred^re, en parlant d'une femme de 
mauvaise vie (voy. Jegon), femme que tous 
peuvent prendre, qui se livre k tops. 

Predial, de domaine, de propri^te ra- 
rale : Tales prediaUs. couT. 8. D^g&ts des 
domaines, des proprietes rurales. 

PREDIG, sermon : Nou proufieiftats 
goayre plaa deus predicxs . P. Pa»^Vous 
ne prontez gu^re bien des sermons . —, 
prSche, sermon prononc^ dans un temple 



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PRE 

protesUnt: Ana at«»r^t(;,alleran prSche. 
Ha predicqs, P. EgL Faire des probes. 
— , oraison fun^bre : La misse acabadej 
dixo lo predio Moss. Vavesque d'Oloron, 
H. A. ( Au service fun6bre en I'bon- 
neur d Archambaud, comte de Foix, sou- 
verain de B^arn) la messe acbevee, Mgr. 
r^vdque d'Oloron pronon^ Toraisen lu- 
n^bre. 

PRSDIGA, Predioar, prdcher. — 
Voj.Prtdiqwya, — Dans P8.ypredica, pro- 
clamer: Fredicarey tas divinas laudoos, Je 
proclamerai tes louanges divines. 

PREDIGADERE, cbaire oa Ton pr6- 
che. L'auffici terminat, I'abesqued'OUmrou 
Puya, la mitre au cap, sus lapredicadere, 
0. BAT. L*office termini, Tev^aue d'Olo- 
ron, mitre sur tdte, monta en cnaire. 

PREDICADOU, Predicador, pre- 
dicateur, prficheur: Frays Fredicadors, H. 
A. (Le convent des) Fr^res-Prdcheure. 
Predicatou se dit aussi (Aspe, Oloron): 
A la gent que hasi sermons. . Mielhe que 
Mil predicatou . nav. U faisait aux gens 
des sennons mieux qu'aucun pr^dicateur. 

PREDICANT, predicant, prddicateur 
de ia religion protestante.— , sermonneur. 

PREDICATOU ; voy. Fredicadou. 

PREDICATRE, sermonneur, celui, 
celle qui fai t des remontrances ennu jeuses, 
hers de propos. 

PREDIGOLfi, f^m., pauvre sermon , 
mauvais prficbe. — , ennuyeuses remon- 
trances. 

PREDICTIOU, prediction. 

PRBDIQUEDOU(0rthez, Bay.), pr^ 
dicateur. 

PREDIQUETA, Frediqueja (freq. 
depredka), trop prdcher, prJchermal. — , 
aermonner. 

PREDIQUETA YRE Frediquejayre; 
m^me signification que Fredieayre, en 
plus mauvaise part 

PREDISE, pr^dire. 

Prees, ancien participe pass^ da verbe 
Prene. 

Preese; voy. Frese. 

PREFACI, preface. — , pr^ambule, 
exorde: Deffendut aus advocats d'estar 
proUxes, . . tanten pre/acts que narrations 
deus feyts. s. J. II est defendu aux avo- 
cats d'etre prolixes, tant dans lesexordes 
que dans le narre des faits. 

PREISER A, Preferip, pr^^rer : Lo 
nascle. . . es preferit a la fiUie. COUT. 8. 
L'heritier m&le est pref^re k la fille. 

Prefigir, fixer, determiner : Sens pre- 
figw termij balhar a goardar son bestiar. 
COOT. 8. Donner son betail a garder, sans 
fixer un terme. 



PRE 



191 



Preg, pridre; dans un texte (Orthez) 
de 1246. p. METER, Mecueil d'anc, textes. 

PREGA, Pregar, prior: You hou-n 
pregui, amigue, oubritz, hourc. Je vous 
en prie, amie, ouvrez ^la porte). Ana. . . 
preguar Diu. H. 8. 11 alia prier Dieu. 
Saul lag prega. IB. Saiil lui demanda cela 
par gr&ce. — Frega e paga quey trop. 
PR. H. Prier et payer est trop. Anc. fr. 
« Assez achate qui demaunde. ]> l. r. de 
LINCY, Frov. 

PREGADOU, Pregador, qui prie, 
qui intercede; dans un texte, arch., pre- 
guedor. 

PREGANDA, Precanda, se dit de gue- 
risseurs, hommes ou vieilles femmes, qui 
font metier d'op^rer sur les malades par 
des pri^res et certaines pratiques.Prg^anc^a 
u malau; prier pour un malade, tout en 
exer9ant sur lui des pratiques, particu- 
li^rement celle- ci : Le malade etant cou- 
ch^ sur le dos, le guerisseur passe neuf 
fois Bur lui, pose fort legfereraent chaque 
fois le pied sur le ventre, en r^petant :^ 
Digatz « may de Diu ave » Tant de betz 
que Ihibi lou pie, e que s'en ane lou ma- 
laude ! Dites c m^re de Dieu ave » autant 
de fois que je I6ve le pied, et que la ma- 
ladie s'en aille. Dans la vallee d'Aspe, 
percanda au lieu de preganda. Souffre-t- 
on de migraines, de n^vralgies, la bonne 
femme qni percande dit des pri6res tout 
en faisant des passes sur la partie malade 
avec des acerotes, feuilles de Vaceroule, 
sorte de violier qui se trouve dans les 
jardins. 

PREGANDfi, FrecancU,msLSC. sing., 
action de preganda (pri^reset pratiques). 
Dans la vallee d'Aspe, percan, percande. 
— On appelle aussi preganda, le « gue- 
risseur » qui pregande; fern., pregandhre. 

lPTegBTifFregarie,Fregaria,\in^re:L(is 
pregaries, lous d^unis, cat. Les pri^res, 
les jeAnes. Fregaria deu matii. ib. Priere 
du matin. — Fregari cowrie puye au ceu, 
Courte priere monte au ciel ; on tranche 
de « I'esprit fort* en ajoutant: Quinou-n 
M bete, y-ey meg leu. Qui n'en fait pas du 
tout, il est plus t6t. — Obedir las pregaris. 
BAY. C^der aux pri^res. 

PREGATORI, prie-Dieu. — , ora- 
toire. 

PRSGN ; voy. Prenh. 

PREGNEDAT, PREGNTAT; voy. 
Frenhedat, Frenhtat 

PRBGNESSE ; m^me signification 
que Frenhesse. 

PRE60UN, Fregon, fem. pregoune, 
profond, profonde : U barat pregoun, un 
fosse profond. La mar pregoune. nav. La 



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192 



PRE 



•^ mer profonde. — Au pregoun, au fond : 
Au pregoun de la pouyriiut, Tu que cer- 
ques ta neuritut. N. lab. Au fond de la 
pouiriture, tu cherches ta nouiriture. — 
Qu'en ha de pregoun, pr. b. II en a de pro- 
fond. II est riche. — En fr. pop., « il ale 
sac», ou(( il en a dans la profonde (la po- 
che).» — Un personnage de la Pastorale 
de Fondeville, s'excusant de ne pouvoir 
que baragouiner en fran^ais, dit que son 
langage n'est pas celui des Frances pre- 
gounes (Frances profondes), des provin- 
ces du fond de la France. — Pregoun, 
adv.: Houtya pregoun, B^cher profon- 
dement. Pregon enterrat, PS. Enterr4 pro- 
fondement (dans une fosse profonde). 

PREGOUNAMBNT, Pregonament, 
profondtoent : Tas viras son hicadas De- 
hens mi pregonamen[t]. ps. Tes fleches 
sont fich^es en moi profondement 

PRE60UND, Pr«^09i^^ f6m. pre- 
gounde, pregonde ; voy. Pregoun, 

PREGOUNDAMBNT , Pregonda- 
ment; voy. Pregounament . 

PREGOUNbEYA,approfondir, creu- 
ser profondement, plus avant. — Voy. 
ApregouTidi, 

PREGOUNDOU, Pregondou, profon- 
deur. 

PRSGOUNBTA; raSme signification 
que Pregoundeya, 

Preguedor ; voy. Pregadou, 

PREING ; voy. Prenh. 

Preinse ; mdme signification que 
Premse, 

Prejadicar ; voy. Prejudicia. 

PREJUDICI, prejudice: No losfara 
prejudici. F. B. (11 jure qu') ilne leur fera 
(aucun) prejudice. . 

PREJUDICIA, Prejndiciar, pre- 
judicier. On troiive prefudicar dans f. b. 

PREJUDICIAL, prejudiciable. — , 
od Ton peut causer du prejudice : Los Iocs 
prejudicicUs deus passadges. OOUT. 8. Les 
lioux oi\ Ton peut causer du prejudice au 
public en le g^nant dans Texercice du 
droit de libre passage. 

Pr^lation, preference, au sens de per- 
parance; voy. ce mot. 

PREME, Premer, presser. — A la 
claupreme,k presser J a clef; yoy. Clau, 2, 

— Preme, exprimer, tirer le sue. — , dans 
PS., opprimer. 

PREMEDERES (Ov^ez),Prtmeteres 
(Aspe); mSme signification que Espreme- 
deresy 2. 

PREMENA(Bay).), promener. — 
Voy. Permena , Proumena, 

PREMENADE (Bay.), promenade. 

— Voy. Permenade, Proumenade, 



PBE 

PREMBNGB (Aspe), action de pres- 
ser, pression. 
PREMETERES ; yoy. Premederes, 
Premicial, de pr^mices : Fructz pre- 
micials, f. n. Les fruits de preraice's . 

Premicie, Premisie, premices, pre- 
miers produits de la terre, du betail : Lout 
mestes de las desmes e premisies,., poudt- 
ran,. J en anan[t] per las maisons, contirei' 
gner lous mestes e dames a prestarjurament 
sus la, quantUat deus fnUs qui auran Ute- 
vat;.„per enprener lo dretde desme ; 16'28. 
p. B. Les maftres des dimes et premices 
(les decimateurs) pourront, en allant dans 
les maisons, contraindre lesmaitreaetmai- 
tresses (de maison^ k preter serment sur 
la quantity des fruits qu'ils ont recueiUis, 
pour en pr^lever la dime. 
PREMOU ; Toy. Permou, 
Premse, fdmin., cachet, petit sceau 
grave, son empreinte : Ey sagerat las pre- 
sentz de ma preinse {premse) per so que m 
avi ah mi men saget, arcu. J'ai scelle les 
presentes de mon cachet, parce que je n a- 
vais pas avec moi mon sceau. — Woy^Sceaux 
des Arch, des Bass.-Pyr., p. Raymond. 
Autre premse o saget que lo de la cart dm 
seneicaut, arch. (II avait mis au dos d'uD 
mandement) autre cachet on sceau que ce- 
lui de la cour du sdn^chal. 

Premse, oppression : Premsa e desho- 
nor d Israel, n.s. Oppression et desbon- 
neur d*Israel. — Voy. Apreme. 

PREMUDE, pression, ^treinte. Pre- 
mudete, premudote, dim. 

PREMUT, pressd, serr^, etreint. — 
Upremut, un individu d'un caractdre pea 
expansif. — , bouche, d^pburvu d'intelli- 
gence. — , de petite taille ramassee. Pre- 
mudety premudot. dim. 

PREMUTE (Aspe); mSme significa- 
tion que Premude, 
Preoder ; voy. Prene, 
P R E N D I U, qui germe vite, pousse 
vite, hatif : Lou miUioc prendiu, le mais qui 
abien pris, qui pousse bien. Arrasimprtu^ 
diu, raisin h&tif. 

PRENE, Prener, Prender, prendre. 
Preni ( i faible ), ie prends ; preni (» fort), 
ou prm^hi [i faible), je prenais ;.prenowf, 
je pris. Pres, anc. prees, pris. On dit aussi 
k rinfinitif prcfi^M«, prendre: d'oAles for- 
mes pren^owy ou prencouy, je pns;prengut 
ou prencut^ pris. — Prene mau *( prendre 
mal), se donner un effort, — , avorter. — 
Prener justici. F. B. Subir justice (la peine 
capitale). — Prenco passion Jhesu-Xrist. 
H. 8. Jesus-Christ souffrit la passion.— Qfd 
iaufara, tauprenera, F. B. Qui ainsi fera, 
ain^i recevra. Celui qui a ^t une faute 



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PRE 

doit en porter la peine. Le faussaire etait 
condamne k passer d'un bout de la ville 
JL I'autre, portant le faux « cloue » sur le 
front, et le crieur public repdtait : Qui tau 
fara, tau prenera, — Voy. F. B., ^t. Ma- 
zure et Hatoulet, p. 45. 

PRBNSDfi, Preneder, qui peut^tre, 
qui doit ^tre pris . -^, prenable, en parlant 
d'une forteresae : N'ey pas aquet casUtpre- 
nedi, V. BAT. Ce ch&teau-fort n'est pas pre- 
nable.— , acceptable : Pr€nedere„ es.v.B, 
(Ma demande) est acceptable. 

PRENBDOU, preneur. 

PHENEMBNT, action de prendre. — 
Prenemeni ds coos e de bees. art. Prise de 
corps et saisie de biens. 

PRENGUE (Vic-Bilb), prendre ; voy. 
Prene. 

PRENH, Pregn, Preing (lat. « pr«- 
gaans >»), qui est pr^s de produire, qui se 
gonfle pour produire. Quant la vi prenh. 
H. 8. (Joseph voulut s'^loigner de Marie), 
Quand il la vit enceinte. Baque prenh o 
hetriere, M. s. Vache pleine ou suivie de 
son veau. — , gonfld, plein, rempli : Z>'ay- 
gue caute que souy prenh . nav. Je suis plein 
deau chaude. D'austes preings (prenhs) 
decaumas, F. EgL D'autres (nuages)gros 
de fluide electrique. — Voy. Emprenha, 
Emprenhadi. 

PRENHEDAT, PRENHTAT, 
Pregnedat^ Pregntat, grossesse, 6tat d'une 
b^te pleine 

PRENHESSE, Pregnesse ; mSme si- 
gni£cation que le precedent. 

PRBPARA, Preparar, preparer. 
— , offrir, proposer: Preparijidance. F. B. 
J'offre caution. — , offnc payement : Si 
aqueg de qui lo clam es feyt per diers... 
ause juror,., que paga aus clamaniz o pre- 
para, no es thiencut de dar ley. IB. Si celui 
contre qui la demande en justice est faite 
pour deniers ose jurer qu'il a paye ou of- 
fert de payer aux demandeurs, il n'est pas 
tenu de payer I'amende. 

Preparance, fem , , offre de prix. — , 
droit de retrait sur une vente. — Voy. 
Perparance. 

PRBPARAT, appr^t: Ha granprepa- 
rat, faire de grands pr^paratifs. 

PREP AUS, propos . — A tout prepaus, 
k tout propos : E bos a tout prepaus que 
cerque pUigue e brounhe f nav. Veux-tu 
qu'i tout propos il cherche plaie et bosse? 
— Voy. Perpaus, 

PREPAUSA, Prepaasar, proposer. 
— , exposer, expliquer, faire connattre : 
Daon, narran e prepausan... aboh* Us di- 
rent, rapport^rent et exposdrent. — Voy. 
Propatisa. 



PRE 



193 



PREPAUSITIOU ; mdme significa- 
tion que Proupousitiou. 

Prepotent, trds- puissant : Mot noble 
e prepotent senhor. s.B. Tr^s-noble et tr^s- 
puissant seigneur. 

PRESA, Presar, priser, estimer: Ro- 
cits. .. presatz l fioriis. B. Chevaux estim^s 
cinquante florins. — A coze presa, mes au 
marcat bene. PR. h. En fr. xv« si^cle : « A 
rh6tel priser, au march^ vendre. » L. b. 
DB LIKCT. M^me proverbe en Catalan : 
« Compra n-a casa, o vende n-a feira. » 
jRomama, VI, p. 50 . La poesiapop.,etc., 
mila t F0NTANAL8.— Presa-s, dans ps., 
s'estimer heureux d'une chose, s'en re- 
jouir. 

PRESA, priser, prendre du tabac par 
le nez. 

PRESADOU , Presador, priseur, 
estimateur : Los presadors de la bayxere. 
ARCH. Les estimateurs de la vaisselle (dcs 
vaisseaux vinaires). 

PRESADOU, priseur,qui prend du ta- 
bac. 

PRESA-S ; voy. Presa^ 1 . 

PRESA-S, s appliquer, travailler avec 
une attention soutenue, avec leplus grand 
soin : A lafourma nature s*ey presade. lam . 
La nature s'est appJiqu^e k la former. 

PRESAT, affecte de mani^res et de 
langage. Ue presade, une « precieuse. » 

PRESBTT&RI, Prebyteri, presby- 
t^re : L'apres-soupa deu presbyteri. nav. 
(Chanson sur) Tapr^s-souper du presbv- 
t^re. Jan dou prebyteri. N. lab. Jean du 
presbyt^re (le cure). 

PRESE, Preese, prise. — On dit k un 
chasseur : Habetz heyt preset Avez-vous 
fait prise (avez-vous fait bonne chasse ?j. 
— , capture : A cause de la preese se pergo 
gran quaniitat de petits betets... abch. m. 
A cause de la capture (des vaches), il se 
perdit une grande quantity de petits veaux . 
— Ueprese de sau. Une pincee de sel. — 
Hahi toustemps laprese au naz. Avoir ton - 
jours la prise au nez. Ne faire que prisor 
(prendre beaucoup de tabac par le nez). 

PRBSBNGI, Presendey presence. Dans 
PS., presensa,presencia. 

PRESENT, present, don : Ea u pre* 
sentf faire un present, offrir queloue cnose 
en present — Astissalhe, Pique la palhe ; 
Deupedoulh que hen tabalhe, Deu bragwn 
que hin present. D. B. M^prisable popula- 
tion d'Astis, elle se nourrit de paille, fait 
bonne ch^re de poux et fait present de 
dartres. — Dans les H.-Pyrenees, les gens 
d'Aste adressent k peu pr^s la meme in- 
jure k la population de la vall^ d'Aure : 
Auresalhe, Piqua-pcUhaj Dab u limac que 



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194 



PRE 



hen gasalha, Dab ua Tnouica que k^ pre- 
sent. Oh ! la leda rassa de pent. D' de- 
JEANNE, Cf. Eomama,t, xii. Genad'Aure, 
avares (se nourissant de paille); avec one 
limace ils font cheptel, avec une mouche 
ils font un present Oh 1 la laide race de 
gens I 

PRESENT, adj., present; ancienne- 
ment des deux genres, comme en latin ; 
cf. Gram, biam,, 2e 4dit., p. 213. Las 
presentZy les presentes : Ey sagerat las 
presentz. arch. J'ai scell^les presentes (de 
mon cachet). — , avec de, de, deu, du : de 
present, deu present y presentement ; on di- 
salt aussi a deu present, — Lat. « ad prse- 
sens. 3 

PRESENTAD&, qui peut dtre, qui 
doit Stre presents , presentable ; qui doit 
se presenter. 

Presenter, dans o. b., qui doit se pre- 
senter. 

PRESENTETA, Preseni^a, combler 
de presents. 

PRESEP, PRESEPI (Aspe), eU- 
ble, creche. — L'enfant... en to presepi, 
u. s. L'enfant (J^sus) dans la cr6che. — 
Lat. i< praesepium. » — Esp. cpesebre. s 

PBESIU, de grand prix, precieux, di- 
gne d'etre prise : Lo Senhoo es gran e pre- 
siu. PS. Le Seigneur est grand et fort 
Louable. 

PRESOfi, par syncope de presowU; 
voy. ce mot. 

PRESOU, Preson, Presoo, prison : 
Dus mees depresou. nav. (Condamnation 
a) deux mois de prison. Laspresans caste- 
lanes de la present vile. 8. B. Les prisons 
du chS^teau de la presente viile. Trego de 
prezoo a Johachim. H. s. II tira de prison 
Joachim. — La prezoo deus leoos. ib. La 
fosse aux lions.— La prezoo de I'inferm. 
IB. L'abime de Tenfer. 

PRESOUMI, Stre fier ; se dit particu- 
li^rement des personnes qui font jnontre 
cle parure, d^atours. — Esp. «pre8umido», 
fat, pr^somptueux. 

PRBSOUNfi^Preson^e, Presoner, 
prisonnier : Lo gemit deus presonees. ps. 
Le g^missement du prisonnier. — Voy. 
Presoe. On dit anssi persoun^, 

PRESQUE, pSche, fruit : La presque 
de Pau, J. BERGBBET. La pfiche de Pau ; 
persica palensis, Tournef . Uezes epresques 
de Monehh. d.b. Petits-pois etpechesde 
Monein. — Voy. Cese, 

PRESQUlS:, Presqner, pScher, ar- 
bre. 

PRBSSA, Pressor^ presser. — 
L'homi pressat de sons pecats. ps. A. 
L^homme sous le poids de ses p^ch^s, 
tourmentd par ses pdch^s. 



PRE 

PR&SSE, pierre plate et ronde, paiet 
pour jouer. 

PRfiST, subst, pr^t, action de pr^ 
ter, chose pr6tee. 

PRfiST,pr^t, dispose, pr^are : Prate 
deproar per tesUmonis, BNQ.mle estpr&le 
k prouver par temoins. Esprett defar. . . 
BAY. 11 est prdt k faire-. . . 

PRBSTA, Prestar, prdter : Qm 
preste nou crube. Qui prSte ne recouvre. 
On ne recouvre pas toujours aisement ce 
que Ton a pr^td. Malhebabe pa [a], Wi, 
awr, argent, . . ond trobabe que lo-n hoUn- 
senprestar, bar. 11 empruntsut pain, vio, 
or, argent, ou il trouvait qu^on voulAt lui 
en prSter. — Prestar son opinion, oour.s. 
Donner son opinion. 

PRESTADE, Prestedi; se dit des 
choses que Ton peut prSter, qui se pr^tent 
Prestadis, prestedis ; mSme signincatioii. 

PRESTADOU, Prestador, prStear: 
L*arroumigue chic prestadoure. La founm 
peu pretense. Prestedou, prestedoure (Or- 
thez). 

PRESTAMENTZ, Prestement, pres- 
tement : Prestamenix lo anasse sercarfcff- 
car), bar. Quilall4t prestement le clier- 
cher. Que prestement vengosse au casteg, 
IB. Qu'il vfnt prestement au chateau. 

PRESTATRE, prSteur, pretense, qui 
aime k prater. 

PRfiSTE, prStre : Bemat d'Audaux, 
preste, misse-cantaa de Sente- Marie, H. b. 
Bernard d'Audaux, prStre, chantre de 
Sainte-Marie. 

PRBSTED16: ; voy. Prestadi. 

PRESTEDIS , PRESTEDOU; voj. 
Prefitade , Prestadou . 

PRESTI, p^trir. Presteiad, prestechi, 
je p^tris : Paste plaa prestide, Pkte bien 
petrie — Presti debat lous pees. (Petrir 
sous les pieds), pi^tiner sur quelqu'un, 
sur quelque chose, fouler aux pieds. — 
Presti maynatyes (petrir des enfants).— 
Voy. M^t, 

PRESTIDE, action de petrir. — , 
masse de p&te que Ton p^trit 

PRESTID&, petrin. 

PRSSTIDfi, quUl faut petrir, propre 
k dtre petri : P(tst6 presOdere, p4te que 
Ton doit petrir, qui va 6tre petrie. 

PRESTIDOU, petrisseur ; fern. prfS' 
tidoure, 

PrestinMre ; voy. le suivant. 

Prestinh^r, fem. prestinhere, bonlan- 
ger, boulang^re: Prestinheresquifenpan 
a bener, bay . Les boulang^res qui font du 
pain k vendre , Prestineire qui au captkm 
pont esta, L.o. La boulang^re quisetieiit 
au bout du pont 



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PRI 

PRBSUMA, Presnmir, prdsumer: 
Es de presumir, . . F. B. II est k pr^su- 
mer.— , croire avoir le droit de : No agos' 
sen a entrar au tnolii per moler, cum pre- 
tumiven e aUemptctvenfar, M. B. (Que les 
Cagots) n'entrassent pas au moolin poor 
moudre, commeilscroyai^nt avoir le droit 
et tentaient de le faire. 

PRBTENDE, Pretene, Pretender, 
Pretener, pretendre: Negun no pusque jare- 
tmer ignorance, F. B. Que nul ne puisse 
pretendre ignorance. 

PRftTZ, prix: Prenyl pretz deusjud- 
yamentz qui fasen, H. s. lis prenaientprix 
des (lea fils de Samuel vendaient les) ju- 
geroents quUls rendaient, — Onguens de 
jrretz, PS, Parfums pr^cieux. — Lo pretz 
deu dampnadge. f. b. La valeur du dom- 
mage. 

PRfiTZ-HETTAy qui execute un tra- 
vail k prix fait. 

PRBXEG, Preohec, masc, pavie, 
p4che dont la chair adhere au noyau- 
Perehec, perchic, se disent aussi.-— En fr. 
« gros preseque rouge, gros mirlicoton. » 
— Lous prexecats de Beam, d. b. Les pa- 
vies de Bdam. — Henri IV ^crivait(6mars 
1596) : « Je vousprie m'envoyer une dou- 
zaine de petits arbres mylycotons et aul- 
tres de pavies du B4am>i ; — (31 aoAt 
1600) : « Envoyez-moi des bons melons, 
des muscats, des figues et des persegues. » 
Lett, Miss, — S'arroud peres e perchicxs , 
N. lab. II ronge poires et pavies. — Os 
deprexec, os (noyau) de pavie ; il esttr^s- 
dur ; de Ik, pour marquer la duret^ de 
coeur, Texpression lou coo d'os de prexec, 
ie coeur de noyau de pavie : Sous auto, 
gouyatz, qu^haoetz lou coo de metau ; e 
bout autes, gouyates, que Vhahetz d'os de 
prexec. SBRM. Yous autres. jeunes gar- 
fons, vouB avezle coeur de m^tal,et vous 
autres, jeunes filles, vous Tavez de noyau 
de pavie. 

PREXEGUA, Prechegui, p^cher qui 
produit des pavies. 

Priable ; voy. Predble, 

PRIBA, Pribar, priver. — (Ossau), 
mettre un terrain e n dw ens. 

PRIBADEMBNT, priv^ment. — , en 
simple jjarticulier, sans charge publique ; 
en reunion priv^e : Los prohomis . . . prtua- 
dement s'ensarran. , . - per ordenar enter 
fdz les costumes, bat. Les prud'hommes 
s'enfermdrent en reunion pnv^e pour r6- 
gler entreeux les coutumes. 

PRIBAT, masc.) latrines : Lou pri- 
^t, le cabinet d^aisances. 

PRIBAT, familier, ami : Ssoos (soos) 
fnbaiz e segretaris, H. 8. Sea fiamiiiers et 
secretaires. 



PRI 



195 



PRIBB (Bay.) ; mSme signification 
que Prue, 

PRIBIlJSDOE, PribiUtyCj privilege. 
Preuilegi (prebilegi) , bay. 

PRIGLADOU (de perigle, prigle, 
tonnerre), celui qui tonne, le maftre du ton- 
nerre : Oun ey lou prigladou qui JU, si 
perpereye, Terre-tremh. ssi. OCi est le mat- 
tre du tonnerre qui fait, s*il remue lapau- 
pi6re, tremblement de terre (qui fait d'un 
mouvement de sa paupidre trembler la 
terre).— « Annuit, ettotum nutu treme- 
fecit Olympum. » vibqile. 

PRIGLADE (Orthez). — Voy. Peri- 
glade, 

PRIGLE , PRIGLfiRE (Orthez) ; 
mSme signification que Perigle, Peri- 
gUre, 

PRIGUE, PRIGUti ; mSme signif. 
que Aprigue, Aprigui, 

PBJM, fem. prime, le premier-n^, la 

Sremi^re-nee des heritiers on d'une classe 
li^ritiers : Prim de Vostau, on prim here^ 
ter de I'ostau. bnq. Le premier-n^ h^ritier 
de la maison, du domame patemel. Prime 
de Vostau ou heretere de case. IB. La pre- 
mi^re-n^ heritidre de la daison, du do- 
maine pateiiiel. — Lou prim de touts prin- 
ces de sang, F. EgL Le premier de tous 
les princes du sang (hen tier pr^somptif 
de la couronne). 

PRIM, mince, fin,tenu : LiiprimAAn 
fin. Cor de prime. K, Corde mince. — Voy. 
Mus-prim, 

PRIMABftRE ; mdme signification 
que Primehh'e* 

PRIM-GOURDA ; voy. Courda, 

PRIME ; voy. Liure, 

PRIME^ prime, la premiere des heures 
canoniales : Si era de matii, o prima, o 
tercCy o miey die, p. b. Si c'^tait le matin, 
ou prime, ou tierce, ou midi. 

PRIME, f^m., prin temps : Maridatye 
rembiat a la prime, lam. Mariage renvoye 
au printemps. — A la prime toutrehoureix, 
PROv. Au printemps tout rebout (se re- 
nouvelle, renal t). 

PRIMEBARE, Primahere, Urn., prin- 
temps : Las (flous) de la primebire, F. Egl. 
Les fleurs du printemps. Hibem e prima- 
vercty Tulosasheitz, PS. (L*^t^, Tautomne), 
rhiver el le printemps, tu les as faits. 

Prime facie (de), dans un texte, 
ABCH., de prime abord. 

PRIMESSE, Permesse, droit de Th^- 
ritier, del'h^riti^re. — Voy. Prim, 1. — Dret 
de primesse, retrait lignager. ratn. a tra- 
duit par « primaut^.j» — En Bretagne, 
« premesse » ^tait le droit « en vertu du- 
quel les proches parents pouvaient re- 



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196 



PRI 



prendre les heritages nobles qui avaient 
ete alien^s. » ch6rukl, Diet, des Inst,, etc, 
PRIME YA ( de |)nm, mince), amin- 
cir. — , devenir mince, devenir maigre. 
— , paraitre mince. 
Primler; voy. Prumh, 
Primogenit, premie r-ne : Lo primo- 
genit ou primogenite qui per la coustume 
succedis a sons pay e may, cpUT. 8. Le 
premier-ne ou la premi5re-n^^ qui, d*a- 
prds la coutume, succ^de k ses p^re et 
mdre. 

PRI MO U (do i>riw, mince, fin), te- 
nuite, graciiite : Primou d' esprit, peti- 
tesse d'espril. 

Prim-torn, retrait lignager ; voy. Pri- 
messe. 

Prim-tomer, h^ritier ayant droit au 
retrait lignager. 

PRINCE^ Princep, prince : Place au 
Prince qui passe f NAV. Place au Prince 
qui passe! — , chef: Princep deu me po- 
hie, H. 8. Chef de mon peuple. — , maitre: 
Diu te hoi que sies princep soher lasoehe- 
retat. ib. Dieu te veut (pour) que tu sois 
maitre sur son heritage. — Los princeps, 
les principaux^ Josaphat,..aucigo totz soob 
frays e trops de autes princeps de la terra. 
IB. Josaphat fit pdrir tous ses fr^res et 
beaucoup des principaux du royaume. 
PRINCE JA; voy. Princeya. 
PRINGESSE, princesse : Madame la 
' princesse Catharine, sor unique deu rey 
Hemic lo Grand, p. r. Madame la prin- 
cesse Catherine, soeur unique du roi Henri 
le Grand. — , adj., de premiere qualite. 
— Voy. Carhoade, 

PBINGEYA, Princeja, faire le prince, 
trancher du petit-maitre, du grand sei- 
gneur. — , en parlant d'une femme, faire 
la princesse, affecter de grands airs. 

PRINGIPAU, principal ; on dit aussi 
principal, fem. principals, — Dans les ac- 
tes notaries, les mots loVrS principaus e 
fidances signifient les contractants et leurs 
cautions. 

PRINGIPAUMENTZ, Principale- 
mentz, principalement. 

PRINGIPIAT; se dit des hommes et 
des choses ; qui a des principes, qui est 
fonde sur un principe : ffomi plaa prin- 
cipiat, Homme qui a de bons principes. 
Hort d'ue ley mau principiade. lam. Fort 
d'une loi fondee sur un mauvais principe. 
PRINT A A, printanier, qui est du 
printemps, qui natt au printemps. — Lous 
dies printaas ( les jours printaniers ), la 
jeunesse. 

P R I N T E M P S, printemps: Quoam2 
lou printemps, en rauhe pmgourlade^ Ha 



PRO 

hkyt jKLSsa tescousou deus grans r&k. s . 
GAS. Quand le printemps, k la robe dia- 
pree, a fait passer la cuisson des grands 
U'oids (a chasse le froid cuisant). 

PRIOU, Prior, prieur, superieur d'un 
monastdre: Prior craustau de Luc. ajbcb . 
(Fr6re G. de Poey, moine et) prieur du 
clottre de Lucq-de-Beam. 

PRIOURAT, Priorat, prieure : 
Priourat de Ssnt- Vincens, Dicn* . Le prieure 
de Saint- Vincent ( de Louvie-Juson). Lo 
priorat de Sente- Marie de Serves, IB. Le 
prieur^ de Serres-Sainte-Marie ( canton 
d'Arthez). 

PRISA; se dit par imitation dufr., 
au lieu de Presa; voy .ce mot. 

PRISA5 priser, prendre du tabac par 
le nez; voy. Presa. 

PRISADOU, pour presadouy priseur, 
estimateur. 

PRISADOU, pour presadoUj piiseur, 
qui prend du tabac. 

PRISATRE, priseur, qui a toujours 
la prise de tabac au nez. 
PRISSE; voy. Perisse, 
Proa , Proance ; mdme signification 
que Prohe, Prohance, 
Proar, voy. Prouha. 
Probance, Proance, preuve juridiqae: 
Informations, jurament, o autre probanga. 
p. H. Informations, serment, ou autre 
preuvejuridique .Proar absujisientzproan- 
ces, M. B. Prouver avec preuves suffisaa- 
tes. — Esp. « probanza. » 

PROBE, Prabe, preuve : Aqueres 
prohes e esdiitzsienfeytes aMorlaas.KWB- 
0. Que ces preuves etjustificationssoient 
faites ^Morlaas. Seis segrament e seis nu- 
lh[e]prave, arch. Sans serment et sans an- 
cune preuve. Sees segrament ni autre proa. 
ARCH. o. Sans serment ni autre preuve. 
La prova{proha) es deu brasser, F. b. U 
preuve appartient k Touvrier ( dans les 
contestations entre le maitre et rouvrier 
au sujet du salaire). 

Probos, de bonne qualite : Vms mn 
probos , ARCH . Des vina qui ne sont pas de 
bonne quality ; le texte s^oute qu'ils sent 
poeiris, fustatz, coiTompus, « boises », 
sentantle bois. — Cf. lat. « probus.w 
PROGEDIR; voy. Prouceda. 
Prochaa, proche : Lo pluus prochas 
parent, f. h. Le plus proche parent. — 
Las gens pluus prochanas. PS. Les plus 
proches voisins. 

Proclam, masc. (proclamation), publi- 
cation. 
Procurador ; voy. Proucuradou. 
Procuratorl, actede procuration, aete 
par lequel une peraonne donne a une au- 
tre le pouvoir d agir en son nom. 



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PRO 

Procnrayre, procureur iProcuroyrM 
generaus deus rey e regine. BAR. Lea pro- 
careura generaux dea roi et reine (Jean 
et CaiheriQe, souveraina de Navarre et 
Beam) . Sera informat per lo procuraire deu 
parMH, s. B. 11 sera inform^ par le pro- 
cureur du district. 

Prodom, Prodhom, Prohome, pru- 
d'homme : Horn los lauda un prodhom ca- 
valer. f. b. On leur vanta un prud'homme 
ahevalier. Nosnosem dbiencuz ah loBJuraz 
tab las prohomes d'Ortess. Cfl okth . Nous 
nous sommes entendus ( nous avons fait 
conventions) avec les jurats et avec les 
prudhommes d'Orthez. Ab cosselh deus 
juratz o prohainis. ARCH. Avec conseil des 
jurats ou prud'hommes . — Respounou..., 
dab un ton de prodom, F. EgL 11 repondit 
sur un ton de prud'homme (avec gravite) . 

Prodomie,Pro<2Aomi«^prud'homie, aa- 

gesse. ARCH. M. 

PROGfiS (Bay.)» proems: Lo procU 
qu'es ytUyat. lag. Le proems est jug6. — 
Voy. Prouc^, 

Proesse, prouesse. — , industiie : De 
tote cause qui se aya goadanhat per sa 
proessapotfdr a sa guise, v. B. De toute 
chose (ju'il a gagnee par son industiie, il 
peut faire (disposer) 4 sa volonte. 

Proferiment, prononce, decision pro* 
noncee par le^ugeiProferimentdeseuten' 
cie. ARCH. Le prononce de la sentence. 

Proferir, prononcer une decision, une 
sentence : La senlencie proferide per lo 
ienescal, abch. o. La sentence prononcee 
par le s^nechal. 

Profetisador, dans h. s., capable de 
propkdtiser. 

Profeytar; m6me signif. que Apro- 
fieytar, 

Profanditat ; voy. Proufoundou. 

Proge ; voy. Proye 

Prohibir; voy. Prouhiha. 

Prohome, Prohomi; mdme significa- 
tion que Prodom. 

Proisman, procbe, — Linadge prois- 
man, parente en ligne directe : Son linadge 
proisman,.. de/rair, ho defil, ho de JUhe, 
ho de cozin german. L. 0. 8a parente en 
ligne directe ( sea proches, c'est-a-dire ) 
fi^re, fiis, fille ou cousin germain. 

Prolation, fern., prononce: Tree jams 
apres la prolation de la sentencie. arch, 
Trois jours apr^s le prononce de la sen- 
tence. 

Promisslon^ promesse : Pacte e pro- 
miision quefe.^AR, Pacte et promesse qu'il 

PROMOU ; voy. Permou . 

Prop, Prob,^T^, proche, aupr^ : Prop 

TOIIBU 



PRO 



197 



deu pent deu Ghibe, arch. Pr^s du pont du 
Gave. Prob la soa terra. F. b. Proche sa 
terre. Aquetz qui erenprop sent Per .H. 8. 
Ceux qui etaient aupr^s de saint Pierre. 

PROPAUSA; voy. Proupausa. 

PROPAUSITIOU; voy. Proupousi- 
tiou. 

PROPI, propre, n^t (oppose k sale). 
— Bestit de propi, yH\i dea habita dea 
jours de f^te. — Avec le verbe ha-s, se 
faire, ha-s propi^ mettre ses beaux habits, 
se parer. 

PROPI, Propri, propre, qui appartient 
k : Quoate pipes de bii qui eren propis de 
Menauion, bar. Quatre « pipes » de vin 
qui etaient propres (qui appartenaient) k 
Menauton. Las causas goadanhadas per lo 
filh ab los bees deu pay, luy vivent, son 
propis deu pay. F. H. Les choses gagn^es 
par Id fila avec les biens du p^re, lui vi- 
vant, appartiennent au pere . — Desa pro- 
pie auctoritat, bar. De aa propre autoritS. 
^~ Desas propriis maas. IB De ses pro- 
pres mains. — Propi, subst., propri^te, 
bien propre : Ha pocedit ung terrador cum 
a son propii. IB. II a poss^de un terrain 
comme son bien propre . Pagar deu son 
propii. IB. Payer du sien propre. 

Propioiatiu, dans ps.; mSme signifi- 
cation que Proupid. 

PROPIMENTZ,proprement,avec 
proprete — , precisement. — , convenable- 
ment.— , particulierement. — Voy. Pro- 
pritnens. 

Propino, f^rain. propinca, propinque, 
rapproche, voisin : (j/€y«c« . . . plus pro- 
pinques. cout.s. Les eglises (paroissiales) 
lea plus rapprochdes.— Vostre molher,.. 
plus propinca successora. arch. Votre 
femme plua proche « successeur. » 

PROPRI ; voy. Propiy 2. 

Propriari, proprielaire : Darna pro- 
priari. bar. Dame proprietaire. Propriari 
de la baronie. IB. Proprietaire de la ba- 
ronnie. 

PROPRIAU, qui appartient en pro- 
pre, qui est la propriete de : Las binhes, 
terres propriaus de I'abadie. arch. Les vi- 

Fnes, lea terres qui sont la propriete de 
abb aye. 

PROPRIMENS, dans PS. particulie- 
rement. — Voy. Propimentz. 

ProsapiBf descendance, famille : Per- 

sone. , . de linee e prosapie noble aniiquis- 

sime. ARCH. Personnede lign^e et Camille 

noble tres-ancienne. — Esp. «prosapia.» 

Proseguldor, ponrsuivant, qui exerce 

des poursuites en justice, proseguidor de 

lapteytesie. arch. 

Prosegolr, poursuivre en justice. — 

18 



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198 



PRO 



Seniencie pi'oseguide en la cort mayor, 
ARCH. Sentence poursuivie (que Ton cher- 
chait k obtenirj en cour souveraine. — 
Per impotencie a prosseguir la appellation, 
IB. Par impossibility de poursuivre I'appel 
(du jugement). 

PROSMAR, prochain : Au jom de 
cap-dan prosmar. M. B. Au premier de 
Fan prochain. En ires ants: prosmar a. IB. 
Dans(le8) trois ans prochains. 

PROSMAR, Proxlmar, procbaine- 
ment, derni^rement: Dediiaus proximar 
bient en viii joms, R. De jeudi prochaine- 
ment venant en huit jours. Lo coaresm^ 
prosmar passat agut ix antz. bar. Le ca- 
reme dernierement passe (il y) eut neuf 
ans. 

Prosom, dans H. 8. ; mdme signification 
que Prodom. 

Prosperat, rendu prosp^re : Per tu 
sera prosperada . , . la genlf] de bee, PS . 
Par toi sera rendue prosp6re (par toi, 
Seigneur, sera b^nie) la gent de oien. 

Prostar, Prostrar, faire tomber. 
Prostar a terre, terrasser: Lo bato.,. 
talment que lo fe prostar a terre. bar. 11 
le battit tellement qu*il le fit tomber (qu*il 
le terrassa). — Prostat a terre. ib. Eten- 
du par terre. — Prostrat, prostcrne: Za 
femna. . . pros trade dabant Jhesu-Xrist. 
H. 8. La ferame prostemee devant Jesus- 
Christ. 

Protellar, dans un texte. arch, pro- 
longer le temps, retarder, ajourner, re- 
mettre. — Lat. « protelare. » Dige^te. 

Protellation, retard, ajournement, re- 
mise, arch. 

Proterbitat, impudence: Ab gran 
effrontitat e proterbitat. arch. Avec 
grande effronterie et impudence. — Lat 
« protervitatem. » 

PROU, Proo, avantage, utilite, pro- 
fit: Au prou e au bei de le glisie. L. o. 
A Tavantage et pour le bien de Teglise 

ide Bajonne). Far son prou de, bay. 
•"aire son profit de. — De bouproUj tout 
son soul : Lou hasaa s'arride de bou prou 
De bede deu bergam la pou, hourc. Le coq 
riait tout son soill de voir la peur du 
dr6le (du renard) .— i Esp. « pro. » 

PROU, Proo, assez : La bile d'Au- 
lourou Bee troubera toustemps prou de 
fegnantz (Jeniantz) sensjou. nav. La ville 
d'Oloron trouvera toujours (pour fitre 
conseillers municipaux) assez de faineants 
sans moi. Los grilhpos no estrenhen proo , 
bar. Les grillons n'etreignaient pas assez. 
— Lou prou qu'ey prou, PRov. (Le assez 
est assez) ; rien de trop . — Lat. « ne quid 
nimis. » — En fribourgeois : « Can \y e 



PRO 

bon ly e prft. » — « Quand To bin, To 
prou. » PF?RR0N. « Quand c'est assez, 
c'est assez. » Romania, vi, p. 83 6t 1(16. 

PROUBA, Probar, Proar, pron- 
ver : Si nou probe, 8*il ne prouve point; 
si proubabe^ all prouvait. Jo aureaprnfxar 
{probar) abvedentz. P. B. J'auraia prouvcr 
avec voyants(de8 temoins quiaurontva). 
Preste de proar per testimonis. bnq. Pr§te 
a prouver par temoins. Praftar dans P.B., 
^dit. MazureetHatoulet : No pusc pnwar 
(prabar) ni ab mon homi ni ab ma cx/m^ 
panhe. Je ne puis prouver ni avec mon 
homme ni avec mes gens. 

PROUBANHA, Proubagna, Proba- 
nhar, provigner. — Voy. Aproubanka. 

PROIJB ANHADOU, Proubagnadcu, 
anc. probanhador, celni qui provigne: Pro- 
meton meter cascun an xii probanhadort, 
arch. lis promirent de mettre (d'employer) 
chaque ann^ douze ouvriers pour provi- 
gner. 

PROUBANHE, Proubagne, Proba- 
nhe, i^m^, provin : Qxte talhi ford e court, 
que hky force proubagnes, viGN. Je taille 
(la vigne) tard et court, je fais force pro- 
vin s. 

Pronbation, Probation, coii£nna- 
tion,. action de confirmer une chose, d'en 
assurer plus fortement la v^rite. F. h. — , 
■preuve : Probations e documents per lo se- 
nhor produsitz, f.b. Preuveset docamaits 
produits par le seigneur. 

PROUBE, Proobe,pou88i^re: Ham! 
harri, chibalou ! Segouteix la proubef PR. 
b. En avant I en avant, petit cheval ! Se- 
coue la poussi^re. Sacs- de proohe de tan. 
r. Sacs de poussi^re de tan. — Voy. Po- 
bre, poudre. — Nega la proube hens lot 
coyt. LETT. ORTH. Noyef la poussi^re dans 
le cou (la gorge). Boire apr^s le travail 

PROUB£DI, Probedir , ponrvoir : 
De tout proubedit, pourvu de tout. Lou 
Senhor y prouvedira, F. H. Le Seigneur j 
pour\oira. Qu'eus provedis de be^ s (k 
minjar. art. Qu*il les pourvfit de boire et 
de manger (qu'il pourvi\t a leur subsis- 
tance) . — Provedit que, oour. s. Pounm 
que. 

PROUBEBIDOU, Probedidoo, 
pourvoyeur: Los provedidoos deu senhor. J. 
H. Les pourvoyeurs (de la maison) du sei- 
gneur. (11 leur etait interdit de prendre 
pour eux-m^mes quoi que ce soit, sous 
peine d'etre punis comme voleurs, cum a 
layroos), Provedidours deu seignour nou 
exigeran rees deus marchands deusquoab 
crompen lou vin per lou usadge din sd- 
gnour, p. R. Les pourvoyeurs da seigneur 
n exigeront rien des marchands auxquek 



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J 



PRO 

ils ach^tont da vin pour Tusage da sei- 
gneur. 
PROUBEDIDOU , Probedidor : 

Greut/e,., provedidor. aroh. Grief contre 
lequel on peut, on doit se pourvoir. 

PR0UB£RBI, Proberbi^proverbe. 
— , parabole : Are bedem que paries ma- 
nifeitamentz e que nulh proverbi no-ns diig. 
H. 8. (Les disciples dirent k J^sus) : Main- 
tenaut nous vojods que tu paries ouverte- 
ment et que tu ne nous dis point de para- 
boles. 

PROUBET, petit tourbillon de pons- 
si^re. — Au plur., lous proubetz, pous- 
si^res remuees aux lieux oi^ les oiseaux se 
soDt secoues. 

PROUBINGI, Ppobencie, province: 
Quant auffuneprobencie.,. ere rebelle. H.s. 
Quand quelque province etait rebelle. 

PROUBISIOU, Probislon, provi- 
sion: Ha la proubisiou, (aire la provision, 
8 'approvisionner. La provision de la mat- 
ton {may son). F. H. La provision pour 
la maison (du seigneur). Gentius exemph 
de peadge a Salies de la sau qui crompen 
per lour probision. P. R. Nobles exempts 
de peage k Salies pour le sel qu'ila acn6- 
tentpour leur provision. — Las provisions, 
BAB., les mesures, les precautions. 

PROtJBOUS ; mSme signification que 
le suivant. 

PROUBUT, poussiereux, poudreux : 
Ales proubudes d'auseytz noeytous, lett. 
OBTH. Ailes poudreuses d'oiseaux noctur- 
nes. Proubouses aletes, F. lab. Petites ai- 
les poudreuses. 

PROUGBDA, Procedir, proceder : 
Procedir a punition de tals crims. s. B. 
Proc6der k la punition de tels crimes. 

PROUCAS, ProcAz, proc6s : Lou 
proucis ey la quere deu bee. prov. Le pro- 
c^ est la vermoulure (la mine) du bien. 
Dus prouces a Pau (voy. Hemne), deux 
procls k Pau. Souhait de malheur. Los 
pelitz proc^ (voy. Apres-disna), les petits 
proems, les petites affaires. — Procez apel- 
htori. COUT. 8. Proems en appel. — Sens 
fiwre de vroces , 8. B. Sans forme depro- 
ces. — Voy. Procis. 

PROUGREA, Procreai^ procr^er : 
Los infantz qui Diu los donara aprocrear, 
arch. Les enfants que Dieu leur donnera 
k procr^r^ 

PROUGURA» Procurap, procurer. 
— Estrangees Ihebatz se son Contre mi e 
VML mart procuran. PS. Des etrangers se 
soot eleves contre moi et cherchent ma 
mort (cherchent k me faire mourir) . 

PROUGXTRADOU , Procarador , 
procoreor, celui qai a po avoir d*agir pour 



PRO 



199 



autrui : Los beziis d'Aas., . han, . . consti- 
tuitz per lors sindiac e procuradors... s. B. 
Les « voisins » d'Aas ont constitu^ pour 
leurs syndics et procureurs. 

PROUGURATIOU, procuration; voy. 
le suivant. 

PROUGURB, procuration : U cour- 
bas,, . que-s hica a debisa; que digou qu'hab^ 
laproucure de toutz lous autes courbas dou 
pays. LETT. ORTH. Un corbeau se mit a 
deviser (prit la parole) ; il dit qu'il avait 
la procuration de tons les autres corbeaux 
du pays. 

PROUGURUR, procureur, avoue : 
Proucururs, aboucatz, dabde granesrau- 
bioles. p. Des procureurs, des avocats, 
avec de grandes robes. 

PROUDUISE, Prodasir, produire. 
— , montrer, exhiber : Esmtne. . . mustra 
e produsi wie letre scriute en par garni, knq. 
Esmtne montra etproduisit (un titre) une 
lettre ^crite sur parchemin. 

PROUFI A (Aspe), insister d'une ma- 
ni6re importune, s'obstiner. — Esp. <c por- 
fiar.» 

PROUFIANGE, PROUFIE, insis- 
tance, obstination. 

PROUPIEYT, Profley t, profit : Tout 
aco qu'ey dilJUumave proufieyt. IM. Tout 
cela estpeut-6tre plus grand profit. 

PROUFIEYTA, Profleytar, Pro- 
fey tar, profiter. — Voy. Aprofieytar. 

PROUFIEYTABL.E , Profeyta- 
ble, profitable: Fosse plus pro/eitable a 
la biele e anos. CH. orth. 11 serait plus 
profitable pour la ville et pour nous. 

PROUFIOUS, opiniAtre, entSt^. — 
Voy. Proufia. 

PROUFOUNDOU, Profondor, pro- 
fondeur: Laprefondor deuputz. art. La 
profondeur du puits. Profunditat^ IB. 

PROUHASENT, avenant, qui a bon 
air. p. — Voy. Gayhasent. 

PROUHIBA, Prohibir, prohiber. 

PROUMENA, promener. Permena 
(Bay.). 

PROUMENADE, promenade. Per- 
menade (Bay.). 

PROUMESSE , Promesse , pro- 
messe : Moun bit beryi qu'he arribat Per 
Hene sa proumesse . dbsp. Mon beauber- 
ger etait arrive pourtenirsa promesse. 
icw promessas de Diu. PS. a. Les pro- 
messes de Dieu. 

PROUMETE , Prometer, promettre 
Proumetou, anc. promeio, il promit. Prou^ 
meiutj pronieSt promis. Aixi que abe pro- 
mes, bar. Ainsi qu*il avait promis. — 
Proumete meu de lard que de mesture. prov. 
Promettre plas delard que de c mature. > 



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2Q0 



PRO 



£ki fr. « plus de beurre que de pain. » 
Qui proumet que s'endeute. pr.h. Qui pro- 
met s'endette. « Ohoses promises sont 
choses dues.i> lb oai. 

PROUMOU; voy. Permou, 

PROUNOUNCIAMENT, Pronun- 
ciament, action de prononcer une sen- 
tence; prononce d'unjugement. 

PROUNOUNGIAT, Pronanciat, 
prononce d'une sentence; sentence, arret : 
Enmendar e ametigar (amatigar) lo pro- 
rmnsiat. arch. Amender et temperer (la 
rigueur de) la sentence. 

PROUNOUNSA, Pronanciar, pro- 
noncer. — , decider, juger : A donat poder 
de dizer (diser) e de pronunciar. arch . II 
a donn^ pouvoir de decider et de juger. 

PROUPIAU, ce dont on seiditpropi, 
bien v^tii; habits des jours de fete. 

PROUPIAU, ce qui appartient en 
propre; voy. Propi.2. 

PROUPICI, Propid, propice: Puch- 
que-m houletzesta proupid. NOEL. Puisque 
vous voulez m'dtre propice. 

PROUPIETARI, Proprietari, pro- 
prietaire : Daune proprietari de VosUiu, 
ARCH. Maitresse proprietaire de la mai- 
son. 

PROUPIETAT, Propietat, pro- 
priety. On ditaussi Propnetat^ Prouprie- 
tat. 

PROUPOUSA, Propausa, proposer. 
Lo propausant, s. j., le proposant, celui 
qui met une chose en avant pour qu*on 
1 examine. 

PROUPOUSITIOU , Propausitiou, 
proposition. 

PROUROUGA, Prorogar, Porro- 
gap^ proroger : Los disedors ay en poder de 
porrogar lo termi, arch. Que les arbitres 
aient le pouvoir de proroger le terme. 

PROUS, Prouiz (Aspe), apprivoise : 
Arri de taxi sauhatye, Qui nou badousse 
protis, LAM. (II n'y avait) rien de si sau- 
vage qui ne devint apprivois^. — , doux, 
facile, complaisant : Qnin temps, moun 
DiUf quin^zprousesl.. Quhaurat2 boun- 
hur si noup'arribe niau. pey. Quel temps, 
mon Dieu, comme vous 4tes faciles, (jeu- 
nes filles) I Vous aurez du bonheur s'il ne 
vous arrive pas de mal . — Herbe prousey 
herbe tendre ; herbete prousej f.lab., doux 
gazon . 

PROUSfi, Proutz^ (Aspe), « apprivoi- 
Bement. » — , disposition k ^tre peu farou- 
che, ^se laisser gagner, seduire. 

PROUSEY ; voy. le precedent. Low 
prouseys, les douces provenances, les ca- 
resses pour rendre facile, complaisant. 
— , aises que Ton se donne, oiX Ton se 
complatt. 



PRU 

PROUSEYA, Prous^'a, appmoiser, 
flatter, caresser pour rendre facile, com- 
plaisant. — , r^f., se donnerdes aises, sy 
complaire : Embejotis de I'estat deu ricke 
qui-8 prouseye . Nav. (Le pauvi-e) envieux 
de Tetat du riche qui se donne des aises. 

— Hens lous baratz la graulhe que-s prou- 
seye. PEY. Dans les fosses, la grenouille 
prend ses aises (ses ebats). — Dab Vawym 
se prouseyen lous pastous. gar. Avec Tacge 
sont aises les pasteurs . 

PROUSPERA, Prosperar, prosperer. 

— Voy. Prosperat. 
PROUSPERITAT, Prosperitat, 

prosperite. nav. 

PROUTECTIOU, protection: Ve 
junte de proutectiau bau meyqu'uquoartau 
de dret. prov. Une jointee de protection 
vaut mieux qu'un quartaut de droit. — 
Dans ce cas, il n'y a d'honnStete ni chez 
celui qui protege, ni chez celui qui est 
protege . 

PROUTBCTOU, Prouteigidou, pro- 
tecteur. 

PROUTETYA, Proutetja, proteger: 
Ta poude prouiefja toute lagranfamilU. 
nav. Pour pouvoir (pour que la loipuisse) 
proteger toute la grande famille (la na- 
tion). 

PROUTZ, PROUTZA ; voy. Prcus, 
Proust . 

PRO YE, Proge, proie : Deus re- 

nardsproya sera, PS. 11 sera la proie des 
renards. Mons de proia. ib. Les monla- 
gnes (od sont les b6tes) de proie. 

PRUDANHE, Pru<fa^,demangeai- 
son. Pnworan/i^ (Vic-Bilh). — Prudaiihi 
(Bay.), engclure. 

PRUDE, Pruse (Vic-Bilh), d^manger. 
On ditaussi j>rtMft. — Lat. wpnirire. »— 
AutaUu coum pe prud. . . grath'e audia- 
ble I SBRM. Aussit6t que 9a vous de- 
mange. . . prurit au diablel — Que-upnd 
Vaurelhe. L'oreille lui demange ; « il a U 
puce k I'oreille. » — Grata-s sens quey 
prudie. Se grattersans qu*il y ait demau- 
geaison ; dans F. Past., pmgue au lien 
ae prudie. — Lou moulet que-u prud.VR.'B- 
Le mollet lui demange. Se dit d'un indi- 
vidu qui ^rouve le besoin de marcher, 
de quitter le lieu oA il se trouve. — En 
fr. « lespieds lui fretillent. » DansB.\TKM 
Lex. IV, p. 662 : « L'arteil lurpruson. » 
Les orteils leur d^mangent. A Montestru, 
la hami que prud, D. B. A Montestnicq, 
la faim demange. On ^tait souvent fort 
« depourvu » dans ce village. 

PRUD]6:RE, Prusere (Vic-Bilh); 
m^me signification que Prudanhe, — Xfi 
prudie, Idk gale. — Voy. Cibadaa^ 



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PUA 

PRUDI ; voy. Prude, 
PRUDOU, Prusou, demangeaison 
vive,prurit. — Las prudous, lam. Les pei- 
nes vives, cuisantes. 

PRUB, PRIBB (Bay.), prune: Ta 
qui n'haprues. Ions ararJious soun bous. 
PH. B. Pourcelui qui n*a point de prunes, 
les prunelles sont bonnes. — Voy. Ara- 
nhou, 1. 

PRUft, prunier. 

PRUGUB, troisi^me pers. dusing., 
pres. subjonctif de Prude. 

pRUBlij^ Pnuner, premier. Perme, 
purme, se disent aussi. Primier , dans 
OODT. 8. — , adv., d'abord. Tout prunU, de 
prume, tout d'abord, avant tout. — La 
aUlle los aparesco cum de prumer, H. 8. 
L'etofle leur apparut (encore) comme la 
prenudre fois . — Toma s'en so qui ere de 
prumer, ib. (L'etoile) retourna en ce 
qu'elle etait primitivement. — Per de 
jJTum^, pr^alablement ; Prestatper de pru- 
ml jurament, F.H.Sermentprealablement 
pr^te. — Heste de prume-die, dans p. Egl.j 
fete de premier jour. (Les Juifs cdl^- 
braient le premier jour de chaque mois). 

PRX7MERAMENTZ, Permeramentz, 
Purmeramentz, premi^rement. 

Pmm^res ; enprumh'es, d'abord, pre- 
mi^rement. On dit aussi en pennies, en 
purmeres. — Ta las pitrmires (pour les 
premieres), fonnule de politesse, que Ton 
emploie en se quittant.— En fr. « au re- 
voir. » 

PRUMBRETES ; en prumeretes^ un 
peu avant. 

Pmmerie ; en la prumerie, d'abord, 
eo premier lieu : Horn da en la prumerie 
lo mielJior bii. H. s . On donne (on sert) en 
premier lieu le meilleur vin . -Bn las pru- 
meras. F. o. — Cf. Ch. Cr. alb., edit. P. 
MEYBR, « en primaria. » 

PRUSARANHE ; voy. Prudanhe, 

PRIJSB ; voy. Prude, 

PRUZEROU (Garlin) ; m^me signifi- 
cation que Coule. — Voy. Espruzeroadure. 

Psalme j voy. Psaume. 

PSAIjMODIA, psalmodier. — lo-t 
psalmodiarey, Ps. Je te psalmodierai (je 
chanterai des psaumes a ta louange). 

Psaltorie, psalterion : Tocarant psal- 
tories. H. 8. lis toucheront des psalterions 
Dans le ms . plastories. 

PSAUME, Psalme, Salme, psaume : 
Pmlmts de David metutz en rima bemeza. 
?AL. Psaumes dc David mis en limes bear- 
naises. 

PUA (Aspe); mSme signification que 
Puya. 

PUAT (Vic-Bilh), long b&ton pointu 



PUD 



201 



dont on se sert pour remner, soulever de 
la paille. 

PUAT, arm^ depointes , garni de dents; 
voy. Pue. 

PUAT, participe passe de Pua, qui se 
dit au lieu de Puya ; voy. ce mot. 

PUATE (Aspe) ; mSme signification que 
Puyade. 

PUBLA, habiter: AquiupubUben (pu- 
blaben) lious. c. s. L^habitaient des lions. 
— Voy. Poubla. 

PUBLE, Puple; voy. Poble, 2. 

PUBLIC A, publier. — Mau publica, 
ddcrier, critiquer: Qui mau publique Deus 
autes las actious. lam. (Celui) qui critique 
les actions des autres. 

PUGH ; voy . Puixs. 

PUGH ANSB , PUCHANT ; voy. Pu- 
xanse, Puxant. 

PUGHANTBMBNT , PuaxmiemerU, 
puissamment. 

PUGHENS, PUGHBNTES; mSme 
signification que Puixs. 

PUGHBU, Pachiu (Bay.), Pouchiu 
(Orthez), emp^chement, embarras. Hapu- 
cheu, faire obstacle, g6ner, incommoder, 
contraindre les mouvements. On trouve 
dans des testes, arch., puxeu, paxiu. ao 
compagnant le mot contrast, opposition : 
Puxeu, contrast, empdchement, opposition; 
Seis nulh contrast, paxiu, sans nuile oppo- 
sition, (nul) empdchement. 

PUCHQUE;voy. Puixsque. 

PUDE, PUDI, puer : Las letrinesno pu- 
dien. art. Que les latrines ne puent point. 

PUDEMIE, puanteur. 

PUDENT, puant. infect : Putepuden[t]. 
PS. Puits infect. Bernat-pudent, lapunaise 
des bois ; voy. ce mot. Aleet (halet) pu- 
dente. F. B. Haleine puante.— Toutz lous 
excis de ma vita pudenta . ps . Tons les ex- 
c6s de ma vie honteuse. — Coun campu- 
dcnte, (connue viande corrompue), exces- 
sivement : Qu'en bouletz sabe mey que cam 
pudente. (Vous en voulez savoir plus oue 
viande corrompue). Se dit proverbiale- 
ment au sens de : Vous avez une exces- 
sive pretention de savoir faire les choses 
mieux que personne. 

PUDENTfi, PudenOs, ce qui pue, amas 
de choses pu antes, 

PUDENTERIB, salet^. — , parole, 
image obscene. 

PUDENTIS ; voy . Pudenis . — , excre- 
ment: Be-t'en, iriste aujamiot,pudenti$ de 
la terre. P. lab. Va-t-en, chetive bestiole, 
excrement de la teiTe. 

PUDENTISSB, infection: Ung caa 
mort portabe grosse pudentisse. arch. Un 
chien mort « portait » grande infection. 



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202 



PUN 



PUDfiRE, mauvaise odenr ; le punais 
a lapud^re deu naz, 

PUDI; voy. Pude, 

Pndicitie, pudicite, pud^ur, vertu (des 
femmes) : Per recompense de la defloration 
e preiz de la pudicitie... la some de cin- 
quoarUe esc tits peiitz e une baque prenh a 
hetriere, M. B. Pour compensation du « de- 
florement » et prix de sa vertu, (Blanquine 
de Laborde devait recevoir) cinquanteecus 
petits et une vache pleinf ou avec son 
veau. 

PUDOU, puanteur, infection. 

PUDOU, pudeur, honte honn^te^ chas- 
tet^. 

PUB, Puye, pointe de fourche, de r&- 
teau. — , dent de peigne. — , peigne de me- 
tier k tisser: Ung iheler ah duet pues. aboh. 
Un metier k tisser avec deux peignea. 
Que los timers tiencan lors puea bienjusiea 
e complides, ib. Que les tisserands tien- 
nent leurs peignes (bien justes et complets) 
parfaitement gamis. — Homi quisapquoan- 
tespuesha loupienti. Homme qui saitcom- 
bien de dents a le peigne. Un homme qui 
en tend les affaires. 

PU6AS, dans J. bbrobrkt, renou^e 
persicaire ; polygonum persicaria, 

PUGN, PUGNADE; voy. Punh, 
Punhade. 

PUGNAT, PUGNAU; m^me signi- 
fication que Punhat, Punhau. 

PUGNBRA, PnGN£RE;mdme si- 
gnif. que Punhera, Punhire. 

PUGNBT ; voy. Punhet, 

PUGU&RE, fern, sing., choses de peu 
de valeur, choses de rebut; gens donton 
ne fait aucun cas, racaille. 

PUI; voy. Puj, 

PUISSENGE ; motfr.. « puissance »; 
voy. Puxanse. 

PUIXANSE, PUIXANT;voy. Pu- 
xanse, Puxant. 

PUIXS, Puch, puis. On dit aussijpui- 
xens, puchenSfpuixentes, puchentes, 

PUIXSQUE. Puchque, puisque. 

Poj,masc.,hauteur, elevation de terrain: 
Au puj de le font Sent Leon, l. o. Sur la 
hauteur prds de la fontaine Saint- Leon. 
Maisons deu pui de lefont, IB. Les mai- 
sons sur la hauteur pres de la fontaine. 

PUJA, PUJADE; m^me significa- 
tion que Puyay Puyade. 

PUJE, Pt*^6, hausse, augmentation de 
valeur. — Voy. Baxe, hache. 

PUJE, PUGE, imperatif, 2. pers. du 
sing., du verbe Puya, puja^ monter. 

PUNA (Big.), embrasser, donner un 
baiser. Punateya, fr^q. 

PUNADE (Big.), embrassade, action 
de donner u punat, un baiser. 



PUN 

PUNAT (Big.), Ptm««, baiser: Dapn- 
natz, donner des baisers. 

PUNATETA ; voy. Puna. 

PUNGELADGE . Puncelatye, puce- 
lage. virginite.— Voy. Deflorement. 

PUNCAliE. pucelle : Sien baUtatz a 
punceles praubes detz scuiz, arch. Soient 
donn^es k jeunes filles pauvres dix ecus 
(pour leur manage), (xouyatz, punceU*, 
asmsps.goiatz^puncellaa, Jeunes gardens 
et jeunes filles. Barreyar puncele. P. b. 
Violer une jeune fille. 

PUNCAU, puceau. 

PUNGHA , PUNGHADE , PUN 
GHAT ; mSme signification que Punxa, 
Punxade, Punxat, 

PUNGHOU; voy. Punxou, 

Punct, Pnncte; voy. Punt, Punte, 

PUNET ; m^me signification que Pu- 
nat. 

PUNH. Pugn, Pung, poing : U copde 
punh. Un coup de poing. Qui fereixs dm 
punh.F. B. Quifrappe du poing. — Perder 
lo punh dret. arch. (Le faussaire etait con- 
damn^ k) perdre le poignet droit. — , poi- 
gnee.. ce que la main fermee pent contenir: 
Ung pung de blat aamiat PS. Une poignee 
de ble seme. 

PUNHADE, Pugnade, coup de poing: 
Per punhade^ vi sooa au senhor e vi auft- 
rit. F. B. Pour coup de poing, (amende dej 
six sous au seigneur et sis sous au battn. 
— , poignee, contenance de la main fermee. 
— , poignee (d'epee, etc). 

Pnnhal, Pugnal; voy. Punhcui. 

PUNHAT, Pugnat/msisc . , poignee: 
Upunhat de maa, une poignee de main.—, 
ce que peut contenir la main fermee : A 
punhaizqu'habesau, desp. (La brebis)a?ait 
du sel a poignees. 

PUNHAU, Pugnau, Pnnbal, Pugnd, 
poignard : Espada e pugnau. PS. Epee et 
poignard. Ung punhau ab sa gayne. arch. 
Un poignard avec sa gatne . Cop de lance^ 
de aardj de dague ou punalh (punhal). 
CODT. 8. Coup de lance, de dard, de dagae 
ou poignard. — , couperet de cuisine. 

PUNHERA, Pugnera, prendre la mou- 
ture ; se dit du meunier qui prend son sa- 
laire, lapunhere; voy. ce mot. 

PUNHfiRE, PugnSre (poignee de 
grain), mouture, salaire du meunier: Lo mo- 
liner no deu prener que une punh^e de cos- 
cune conque de gran. cour. s. Le meunier 
ne doit prendre pour mouture qu'une poi- 
gnee de chaque conque de grain.— De la 
punh^e biu martii. PR. B. De la mouture 
vit Martin (le meunier). En fr., d'apres 
saint Paul, « le prdtre vit de Taotel. *> — 
Pour signifier qu'il n'en coAte rien, qu on 



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J 



PDN 

n'a rien k payer, on dit : Que s'y moul sens 
pmhibre. On y moud sans (prendre de) raou- 
ture. — La punhere deu moulU d'Ouise, d. 
B. La mouture du meunier d'Ousse. Se dit 
proverbialement au sens de violence faite 
a nne femme. En 1642, le meunier du vil- 
lage d'Ousse avait ete condamn^ par le 
parlement de Navarre pour s'^tre livre 
dans son moulin k ce genre de brutale pu- 
nhere. — , mesure de capacity pour la mou- 
ture : Eschegoar Uta punh^es. p. R. Eta- 
lonner les mesures (dont se servaient les 
menniers pour prendre la mouture) . 

PUNHET, Pugnet, poignet, (carpe, 
point d'union de la main et de I'avant- 
bras). — Bxre-punhet (toume-poignefc), 
jeu de force. Ha au bire-punhet, faire au 
toume-poignet. Deux inaividus, un bras 
aecoude aur une table, se prennent chacun 
la main, paume centre paume, les pouces 
Tun sur Tautre, et les quatre doigts ser- 
respressant fortement le revers. Lors- 
quus sont ainsi « empoignes », celui-la 
gagne qui, par son effort, a fait fl^chir le 
poignet de Fautre. 

PUNT, Punct, point : Couse a hung 
pMii<.Coudre a longs points. — Louspuncts 
de la fee. P. Egl. Les points de foi. — A 
puntde mort, bar. A point de mort. — 
Ed» crexeran. . . e seran en boo punlt] . ps. 
lis croftront et seront en bon pomt (en 
vigueur). — Suus lo pun[t] deu din, ib. 
Au point du jour. — De punt en punt, De 
point en point. 

PUNT, Punct, Pong, precede de 
ROtt, ne, no, ne point : Nou sab punt, il ne 
sait point. N*oblida punct , PS. N'oublie 
point. No a pong d'enfans^ bnq. 11 n*a 
point d'enf ante . Poegn, usite actuellement, 
provient d'une mauvaise prononciation du 
h, « point. » Poegn de tranquilitat. IM. 
Point de tranquillity . 

PUNTA, pointer. — , marquer d'un 
bon ou mauvais point. — , commencer a 
poosser en parlant des plantes. — , ^tre 
en saillie, en pointe : Os qui punte, os qui 
faitsaillie. — , s'elever, en parlant des 
UMntagnes : Lous rocxs qui punien din- 
qu'au ciu. A. H. Les rOcs qui 8*eldvent 
jusqu'auciel. 

PUNTADB, fern., point d'aiguille. 
— , action de pointer, de marquer d'un 
bon ou mauvais point. 

PUNTADOU, qui marque d'un bon 
ou mauvais point. — , pointeur. 

PUNTAGUT, pointu : L'arresUt pun* 
*agut. N. PAST. Le r^teau pointu. 

PUNTAPfiE, coup donne avec la 
pointe du pied. — Esp. « puntapie. » 
PUNTS, Pancte, pointe J^unteUtpun- 



PUN 



203 



tine^puniote, dim. PuntassesBMg.AbpwUe 
dedartfereixs. f.b.II frappe(bTe8se) avec 
la pointe d'un dard . — La punte de I herbe, 
la pointe de I'herbe ; (voy. Herbe). Se 
dit de I'herbe qui commence k poindre. — 
La punte deu die, la pointe du jour. La 
punte de la noeyt, le cr^puscnle du soir. 
Despuxs la puncta deujom entro a la 
puncta de ta noeyt, arch. Depuis la 
pointe du jour jusqu'au cr^puscule du 
soir. 

PUNTi, masc, aiguill^e, longueur 
de fil, etc., qu'il faut pour (faire des points), 
pour travailler k I'aiguille. 

PUNTEJA ; voy. Punteya. 

PUNTERADE, fem.; m^me signif. 

que Punli. — , suite de points de couture. 

Cousturire fade, Loungue punterade. PROV. 

Couturi^re fade, longs points. Couturi^re 

' coquette travaille nial. 

PUNTETE (dim. ^q punte, pointe). 
Au plur., puntetes, pointe des pieds. Avec 
le verbe ha, faire, ha puntetes, se dresser 
sur I'orteil. — Ha puntetes a, se dit au 
m^me sens qu'en frangais « faire la courte 
^chelle a quelqu'un » pour I'aider k mon- 
ter, pour lui faciliter les moyens d'arriver 
aubut oil il tend. Cf. PR. b., p. 48. 

PUNTEYA, Punt^'a, poindre, com- 
mencer & paraitre, commencer i pousser: 
Quoand lou die punteye, a. m. Quand le 
jour commence k paraltre. L'hkrbe punte- 
jabe. L'herbe commen^ait a pousser. — 
Voy. Puntilha, 1. 

PUNTEYA, Punt^'a, coudre ; se dit 
particuli^rement de pointe mal faits, ou 
de quelques pointe faite k la hate. 

PUNTETZ, masc. plur., pointe des 
pieds: Boulega sus lous puntetz, . . sex. 
Vol tiger sur la pointe des pieds. . . 

P UNTIL HA , poindre ; voy. Pun- 
teya. 

PUNTILHA, pointiller.— , se dit des 
gouttelettes, de « petite points de rosee», 
qui scintillent : Free arrous puntilheti 
coum defines phrles. ariel. (Des goutte- 
lettes do) fraicbe rosee scintillent comme 
de fines perles. — Un liri blanc tout pun- 
Ulhat d'arrousade. IB. Un lis blanc tout 
pointillede ros^e (tout scintillant de gout- 
telettes de rosee). 

PUNTUT, pointu. 

PuNXA, Puncha ; voy. Pounxa. 

PUNXADE, Punchad^, action de 
poindre, piqAre : Punxade d'espade. Pi- 
oAre d'epee, coup de pointe d'epee . — Lou 
Sent'Esprit m'ha dat trespunxades au coo, 
8BBH. (Le Saint- Esprit m'a donn^ trois 
piqAres au coeur), le Saint-Esprit m'ai- 
guillonne. — Cat. a Ab un' espasa... 



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204 



PUR 



punxadas me dava. » mila t fontahalg, 
Romancer illo, etc, p. 112. Barcelona, A. 
Verdaguer, 1882. 

PUNXAT, PuncJiaty masc, piqAre : 
Upunxat d'esplingue, une piqdre d'epin- 
gle. 

PUNXOU, Punchou; voy. Pounxou. 

PUPIL, Pipil, pupilie: Lo pay e la 
may son deceditz, delaissatz lors enfantz 
pupils, sens losprovedir de tutors, govt. s. 
Le pere et la mere sont raorta, leurs en- 
fants laisses pupilles, sans Ics pourvoir 
de tuteurs. Quant Denot e Quataline, pi- 
pllSj seran de hetat (etat). arch. Quand 
Denot et Catherine, pupilles, seront d'ftge 
(seront majeurs). 

Papillaretat, dans cm., etat de pu- 
pilie. 

PUPLE, peuple. — Voy. Pohle, 2. 

PURETAT ; voy. Puritat. 

PITRGA, Pargar, purger. — , r^f., 
se purger. — , se justilier: Purgar-sede Vo- 
micidi. F. b. Sejustifierdu meurtre. — 
Oelhspurgatz. H. s.Des yeux purs de tout 
peche. 

PURGADtif , qui pent 6tre purge, qu'il 
faut purger. 

PURGADOU, purgatif, qui a la fa- 
culte de purger. — , subst., qui ordonne 
ou prepare des purgatifs. — « Monsieur 
Purgon. » 

PURGATORI, adj. et subst., purga- 
tif. — JuramerUde purgaiori. abch. Ser- 
ment de justification. 

PURGATORI, purgatoire. — Voy. 
Espurgatori. 

PURGUB , purgation : PouHngues e 
purgues ; dans F. Egl , y poimges et purges, 
potions et purgations. — , purge, levee des 
nypothAques qui grevent un immeuble. 

PURITAT, Puretat, purete .—, inno- 
cence : En puritat mas maas lavadas. PS. 
(C'est en vain que j'ai) lave mes mains 
dans Tinnocence. 

PURMti ; voy. PrumL 

PURMERAMBNTZ; voy. Prumera- 
mentz, 

PURM&RES ; mSme signification que 
Prum^es, 

PURNAGHADE, amas de punaises 
abattues, ecrasees. — Voy. Espumacha. 

PURNACHALHE, quantite de pu- 
naises, les punaises. 

PURNAGHE, Pusnachet punaise : 
La pusnasche cousie dou bemat-pudent. n. 
LAB. La punaise (des maisons) cousine de 
la punaise des bois. 

PURNAGH£RE, claie d'osier que 
Ton met derri^re le chevet pour prendre 
les punaises. 






PUT 

PURNAGHOUS, plein de pnaaises. 

PURNE, ^tincelle, flamm^he. iV- 
nete^ dim. Que las pumes deu foec deuM 
ostaus cremaia no tombassen $uus las hor- 
des. ARCH. Que les flamm^hes de TinceQ^ 
die des maisons ne tombassent pas sur 
les granges. — Ue peHUpume deu koec 
celeste. IM. Une petite etincelle du feu c^ 
leste. caritatf qui n'habousse tant-per- 
tant ue pumete de heritable, . . IB. cha- 
rite ! qui en aurait seulement une petite 
etincelle de vraie... 

P U R R E ( Aspe, Oloron), sortc de 
miche, mique, petit pain de mais ou de 
millet cuit dans l*eau. — Voy. Pottirofl.— 
Hapurre, PR. b. Faire miche ii(quelqu'un). 
Manquer k ce qu^on lui doit, n'avoir pas 
pour lui les ^gards qui lui sont dus. — 
Purre, terme de mepris applique k uoe 
personne laide, inerte. 

PUS, fera., boyau culier, le rectum.— 
Gousinire de Vandoulhe, parenle de la pm, 
se dit proverbialementd^unecuisini^emal- 
propre. En fr . , t« graillon » ou Marie-Grail- 
lon. » 

PUS, f^m . , sorte de saucisson : Mov- 
lete dab pusy omelette au saucisson, IV 
melette du jour de Piques. 

PUS, puce.Ow'ey counti (coumpH) coum 
sus upunJidepus. PR. b. J*y compte comme 
sur une poign^e de puces. Ce n'est pas 
moins difficile k tenir qu'une poignee de 
fumee.— Escoupi-saus digtt tagahaput. 
IB. Se mouiller les doigts avec la salive 
pour prendre des puces. Ne rien negliger 
pour arriver k ses fins. — Coum la ptts, 
deu roc, ib. Vers 1400, un gendlhomme 
du bailliage de Navarrenx, repondantan 
baile oui lui ordonnait de se rendre en a^ 
mes ^Morlaas, lui dit qu'il se souciaitde 
son ordre coum la pus, aeu roct comzne la 
puce, du rocher. — Herra pusy ferrerde« 
puces, essayer Fimpossible. — Dans Ra- 
belais, c< ferrer les cigales », perdre sod 
temps . 

PUSA ; voy. Putza. 

PUSNAGHE ; voy. Pttmache. 

PUSNACHALHB , PUSNA- 
GH&RE ; m^me signif. quo Puntackth 
Ihe, Pumachbre . 

PUSOT (Orthez, verslea Landes), seao. 

PUSSADE, piqt^e de puce. 

PUSS AT, puceron. 

PUTANfi, qui court les gueuses. Pv- 
taneras, aug. Putanerot, un gars videux, 
debauche. 

PUTANEYA, en parlant des femmes, 
« vendre Tamour, ou le donner trop fiiei- 
lement » ; en parlant des homines, k pa- 
tiner, courir les gueuses. » 



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PUT 

PUTARR A TiHTS, Um.^ ramassis de 

p , de gueuses, de femmes et d'hom- 

mes debauches. 

PUTARRIS, masc. , « putinerie », li- 
bertinage. — , se dit aussi au m4me sens 
que le precedent. 

PUTASSft, PUTASSBYA ; mdme 
signif . que Putani, Putaneya . 

PXJTE, p. , Putete, putote, dim. Pu- 

ia9$e, aug. Si t'aph'e brouxCj apere-la pule, 
PEOV. Si elle t'appelle sorci^re, appelle-la 

p — Cf . lat. « par pari refertur . » — 

La crojance aux abominabies pratiques 
da sabbat a laiss^ dans le voisinage d'l- 
gon ime brutale accosation centre les fem- 
mes de cette locality : A Igoun, Putes e 
broHxes toutes y sotm. d. b. A Igon, toutes 

sont p et 8orci6res. — D'oun isf -^ 

D'Orthez, — Pute ques. — NoUj que souy I 
de Morktas, — Qu'en seras. D. B. D'oii es- 

tu?— D'Ortbez.— Tu es p — Non, 

je suis de Morlaas. — Tu le seras . Le pro- 
verbe suivant avait cours dans TEure-et- 
Loir, arr. de Cb&teaudun : « A Bonneval 

en bonne valine, Autant de p que de 

cheminees. >> l. r. db lincy, Prov. On lit 
a ce snjet, dans I* Encyclopedic des pro- 
terbes: « Je donne ce proverbe sans j 
croire, et surtout pour avertir les gens 
raisonnables qu'il ne fant pas accepter 
le« calomnies de ce genre, fussent-elles 
coDsacr^s par le temps. » On ne saurait 
mieux dire pour ce qui concerne, en B6am, 
les localites d'Igon, d'Orthez et de Mor- 
laas. — Parti sentourete, touma puictc. 
PB. B. Partir « pelerine », retourner petite 
p — Voy. Sentottri, 

PUTZ, puits : Pregound coum hu putz 
de Pau. D. B. Profond comme le puits de 
Pau. Se disait proverbialement pour in- 
diquer une excessive profondeur. Ce puits, 
aujoard'hui ferm^, qui lest un peu k droite 
de Tentree du ch&teau, descend plus bas, 
dit-on, que le niveau du lit du Wave. En 
1381, Gaston-Pboebus ordonnait de creu- 
»er, k son ch&teau de Maz^res (pays de 
Foix), un puits com lo putz dc Pau, comme 
celui de Pan. — Que lo putz pudenlt] No 
harre no suus mi sa houque horrible, PS Que 
le puits infect ne ferme point sur moi sa 
guenle horrible. — Que^s sourtirS deuputz 
de Sarrauie, II sortirait du puits de Sar- 
raate. C'est un « commun dire » k Garlin 
et dans totit le voisinage ponr signifier 
qu'on se tirerait d'un grand embarras. 
Lorigioe de cette expression ne remonte 
pas i plus de cinquante ans : Un ouvrier 
irayairtait k Garlin, au fond du puits de la 
maison de Sarraute ; un ^boulement etant 
snrvenn, on eut beaucoup de peine k sau- 
cer cet homme. 



PUT 



205 



PtTTZA, Puta, pniser: Las oundeB 
putzades a la nab^e hount v. bat. Les 
eaux puisees a la nouvelle fontaine. — 
Pusa dens Vihkr de plus negres pousous » 
F. Egl, Puiser dans I'enfer de plus noirs 
poisons. 

PUTZATft . PUTZAYRB, qui creuse 
des puits, « puisatier. » 

PUTZA; mdme signification que le 
precedent. 

PUXANSE, Puixanse, PuchansCy^ms- 
sance, pouvoir : Un Diuplee de puchansa. 
PS. Un Dieu plein de puissance : Aberan 
puxanse de elegir, s. b. lis auront pouvoir 
d'elire . 

PUXANT, Puixant, Puclicmtj ^m^' 
sant : Ta foraa puchanta. PS . Ta force 
puissante. Puxant prince Monssenhor en 
Gaston, s. b. Le puissant prince Mgr en 
Gaston ( comte de Foix et de Bigorre, et 
souverain de Beam) . 

PUXANTEMENT ; mtoe significa- 
tion que Puchantement. 

PUXEU ; voy Pucheu, 

PUTA, Puja, Piiyar,monter: Qu'habi 
bingt ans, quoand puyey la mountanhe. 
PBY. J'avais vingt ans quand je montai k 
la montagne. Puya en lo mont de Sinay, 
H. 8. (Moise) monta sur le mont Sinai. 
Negun no puje ab tu. ib. Que personne ne 
monte avec toi. — , porter en haut une 
personne, une cbose : Puya hee, monter du 
foin. Puyaben I'i. H. s. On Vy montait(on 
faisait monter le triomphateur sur le char). 
— , rappeler (faire monter k Tesprit) : Vos 
puyara, et, totes las causes qui jo he dites. 
IB. 11 vous rappellera, lui, toutes les choses 
que je vous ai dites. Dans Evang. saint 
Jean, xiv, 26: « Suggeret vobis omnia, 
etc. » — , s'elever : Puya la Jlama... ib. 
La flamme s'eleva (de trente-neuf cou- 
ddes) . La podge de Salies poye enta La- 
neplaa. arch Le chemin de Salies (qui) 
va en montant vers Lanneplaa. — , mon- 
ter, hausser de prix. — Voy. Pua, 

PXJTADE, Pujade, action de monter. 
— , mont^e, endroit par oii Ton monte k 
une montagne, i un coteau. — Voy. Puate 

PUTANT, PUYAT, subst : Lou 
puyantde mountanhe, Tepoque oii le betail 
monte a la moutagne. EnterOendra lo bes- 
Uardespuixs lo puyatde montanhe entro au 
jom de Marteror. arch. II entretiendra le 
betail depuis « Tascension » k la monta- 
gne jusqu*au jour de La Toussaint. 

PUYE ; voy. Pue. 

PUYB, subst; m§me signification que 
Puj e,l- 

PUYE, Puge; voy. Puje, 2. 

PITTOO, Eminence, monticule « tumu- 



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206 



PUY 



lu8. » Puyoulei^puyolet, dim. Dans la lande 
du Pont-LoDg, tout pr^s de Pau, il y a Zou 
gran e lou petit puyoo, — Cf . Bemte or- 



PUY 

eh^logique, « Tumuli *• dea environs de 

Pau; p. RAYMOND. 



Q 



QUA 

Q 86 trouve k la suite de c 4 la fin de 
Quelques noms de localites, Arzacq, Bel- 
tocq, Pontacq, sans qu'il modifie en rien 
la prononciation de ces mots telle qu'elle 
est indiquee par Torthographe ancienne : 
Arzac, Belloc, Pontac. Le nom de la com- 
mune deRib^nac{Arrevenacen 1346)etait 
Rehenacq en 1445. Nous avons actuelle- 
ment ac et acq dans les noms de lieux 
suivants : C^roc, canton de Nay, CZaroo^, 
canton de Th^ze ; Meracq^ c. Arzacq, 
Meyrac, c. Arudy ; Sevigna^c, c. Apudy,jSfi- 
vignacq, c. Theze. — Licq, c. Tardetz, etait 
Lie en 1 386. — Lucq, dans Lucq-dU-Biam, 
c. Oloron, n'est autre que Luc, maintenu 
dans LuC'Armau, c. Lembeye. 
( n Le groupe qu devant a, e, i, se prononce 
comme en fran^ais dans les mots « quand, 
que, qui. » 

Dans les verbes en ca, tels que ahra,ca, 
raccourcir, jpe«ca,,p6cher, seen, secher, etc.^ 
c devient qu devant e,i: — Abraquem, 
raccourcissons, abraqui,je raccourcis. 

Le c final des adjectifs blanc, blanc, sec^ 
sec, chic, petit, houharocy vereux, etc. . est 
qu au fern.; blanque, seque, chique^ bou- 
haroque,etc, 

Qu, devant e, i, tient lieu du c des pri- 
mitifs latins : MousquCf mousquit, moucbe, 
moucheron ( lat. « musca » ) : abesque, 
ev6que (lat. « episcopus »). Le cetymo- 
logique subsiste devant a : Afouscalh, 
chasse-moucbes ; abescat, ev^cbe. 

Le groupe quo, devant a, se prononce 
cou : Quoand, quand, quoate, quatre ; pron . 
eouandyCoiMte, 

QUADRUBLA , QUADRUBLE ; 
voy. Quoadrubla, Quoadruble. 

QUALi ; voy. Quau, 

QUALITAT. qualite. — Habent re- 
gard a la qualiUU deus biena. gout. s. 
Ayant egard a (tenant compte de) la qua- 
lite des biens — , noblesse : De richesses 
me passi, D'haunous, de qualitat, dbsp. 
Je me passe de ricbesses, d'bonneurs, (de 
titres)de noblesse. 

Qaals qui ; voy. Quauque, 2. 

QUAND, QUOAND, quand : Mala^e ! 



QUA 



quoand te bi. Trap charmantebruneie, Cot- 
the deta maneteLaJhu cZeurotf mom. ossp. 
Malbeur I quand je te vis, trop cbarmaote 
brunette, cueillir de ta menotte la fleur 
du romarin ! Quand luy entra enlamayioiL 
ART. Quand il entra dans la maison. Quand 
CerUol, lo come, era senhor deBeam.r,i, 
Quand Cen tulle, le comte, etait seigneurde 
B^am. De quoofid, depms que : De quoand 
lou mau m'habou,.. N. lab. Depuis que le 
mal m'eut (m*a pris). — De quoand e% 
quoand, de temps en temps: Ue oucupatum 
de quoand en quoand necessari. IM. Une oc- 
cupation de temps en temps necessaire. 
Despuch aedze cens an8,atau, de quoan en 
quoan, An pauat las errous, F. Egl. De- 
puis seize cents ans, ainsi, de temps en 
temps, ont pass^ les erreurs. — Quaxid-i- 
quand, aussit6t : Tu ouvrWasmonspotz... 
E quant-e-quant, . . Predicarey tas divitias 
landoos, PS. Tu ouvriras mes l^vres, ei 
aussitot je proclaraerai tes louanges di- 
vines. — , en mSme temps : Dttes carre- 
tes.. . pusquen pasear qtiant-e-quantj'une 
en anant, I'autre en tomanL gout, s. Que 
deux cbarrettes puissent passer (par ce 
cbemin) en mSme temps. Tune en allant, 
Tautre en revenant. — Voy. Tantican,— 
Quoan que sia. PS. (Quand que soil), eo 
toute occasion, toujours. 

QUANT, QUOANT, a^., en quel 
nombre, en quelle quantity : Quoantz pai, 
combien de pas ; quoantes legues, combien 
de lieues. Sie sabut quoantz oMlaus laut ha 
en Beam, d^n. Soit su (que Ton sachc) 
combien de maisons abandonnees il f a 
en Beam. Quantee de bits, PS. Combieo 
de fois. La cort no es certe quante* bet: 
talan, f. b. La cour n'est pas certaine da 
nombre de fois que Ton a devaste. 

QUANT, QUOANT, adv., combien: 
Quant ne bouletzf Combien en voulei-von*^ 
(Quel prix voulez-vous de votre marchsn- 
dise?) /Sie sabut las gents de Beam quooni 
pagan, dbn. Qu'il soit su (que 1 on sachej 
,combien pay en t les gens de Bearn. 

QUANT, apr^s tant, que : Qmtnstf 
en tant quant pot, u B. (La femme) fait 



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QUA 

opposition antant qu'elle pent TarU quant 
au senhor plazera. f. b. Autant qu'il plaira 
an seigneur. — Atant e quant, tsmt et 
plus : N'ey treyt atant e quant. IB. J'en 
ai enleve tant et plus. 

QUANT repete, quant.,, quant, alter- 
nativement, tantdt...tant6t : Quant mes, 
quant mengz, bnq. Tant6t plus, tantdt 
moins . 

QUANT suivi de que, quelque... que : 
Cascune domane per quant que ate petite, 
F. B. Chaque demaude, quelque petite 
qu elle soit. 

QUANTITAT, quantite : Se pergo 
gran quantitat depetitz betetz,per so que no 
podon haver la pope, arch. m. (Les va- 
ches ayant ete capturees, ) 11 se perdit 
(OQ perdit] une grande quantite de petits 
yeaux, parce qu'ils ne purent teter (avoir 
la mamelle). 

QUAR ; voy. Car, 3. 

QUARANTE, GRANTE, quarante: 
Demonra quarante dies sua la terre, cat . 
II demeura quarante jours sur la terre. 
.Que y-ha d'aco crante ans. pey.11 y a qua- 
rante ans de cela. Quoarante, arch. U. 

QUARANTENE, quarantaine. — Le 
car^me : Camabal, si habis sahut. Tout 
BouUt seres biengut ; Mes que-ns mies la 
qwirantene, Aco qu'ey so ^ui-ns da pene. 
CH. P. Garnav£d,si tuavais su (si tuavais 
ea du bon sens), tu serais venu tout seul ; 
mais tu nous amines la quarantaine (le 
car^me), voil^ ce qui nous fait de la peine. 

F. RiVARfeS. 

QUART, Qaoart, quart, ouatri^me 
partie d*un tout : U quart de liure . Un 
quart de livre. Nou y-habe part ni quart, 
N'y avoir part ni quart. S'emploie pour 
signifier n'avoir en rien particip6 a une 
chose, n*avoir rien k prendre dans un 
partage. 

Qaart, Qaoart, quatri^me : Ago vi 
enfans,,.; lo quart a xii ans, bnq. II a 
eu six enfants...; le quatri^me a douze 
ans. Fo acabade la quoarte etat. h. 8 
Le quatri6me kge fut acheve (la quatri^me 
epoque finit). — Voy. Quarte, 

Qnartaa, Quartane ; voy. Quoartaa, 
Quoartane, 

Qnartaa ; mSme signification que 
Quoartau. 

Qoarte, dans l. o., la quatri^me por- 
tion des fruits perdue outre la dime et la 
« sur-djme »», Arredezme. 
Qnartdre; voy. Quoart^e. 
QUARTEROU, Quoarteroo, quart 
de quintal : Pagar ires coartaroos (quoar- 
fenwsj de quintau d'oli. M. B. Payer trois 
quarts de quintal d'huile. Pesen las cordes 



QUA 



207 



primes uncoarterooe m libres,. r. Que les 
cordes minces pesent un quart de quintal 
et quatre livres. — , mesure agraire, quart 
de journal : Duesjomades de terre e ung 
quoartaroo. arch. Deux journaux et quart 
de terre. — , terme (loyer): No a pagat to lo- 
guer. . . per quarterons o au miey an o au cap 
de Van. bay. II n'a point paye le loyer par 
termes ou k moitie annee ou auboutde Tan 

QU ARTl£:, Quoarter, Carter, quar- 
tier, quatri^me partie d*une chose. — C7, 
quartU d'anhet. Un quartier d'agneau. Un 
carter de boeu. H. A. Un quartier de boeuf. 
De tot pore o troya sanglar om pague lo 
coarter (quoarter) dabant, P. B. De tout 
sanglier, m&le ou femelle (pore ou truie), 
on paye le quartier de devant. — Le chas- 
seur qui avait tu6 un sanglier devait donner 
au seigneur le quartier de devant. — Los 
ungs disen que fos penut, los autres que fos- 
se mes en*quoate qtuiriies. arch. M. Les 
uns disaient que (le prisonnier) devait 6tre 
pendu, les autres (^taient d*avis) qu'il fAt 
mis en quatre quartiers (qull fAt ecar- 
tele). 

Quarton, Qnartoo, ancienne monnaie 
de minirae valeur : xviii morlaas mens un 
quartoo. bnq. fll paye de redevance) dix- 
huit morlaas moins un « quarton. » Dans 
L. o., quarton. 

Quasso (casso) ; voy. Cassou. 

QUATOURZAU, Quatorzal, qua- 
torzi^me: Lo quatorzal... def surer. P. a. 
Le quatorzi^me jourde fevrier. On dit au- 
jourdTiui plus freq. quatourzikme. 

QUATOURZE, Quatorze, quatorze: 
League de quatourze. pr. b. Langue de qua- 
torze. — Voy. League. 

QUATOURZlftME ; voy. Quatourzau. 

QUATRlM:MEMENTZ;voy. Quoar- 
tementz, 

QUAU, Qnal; voy. Quoau, 

QUAUCOUM (vers TArmagnac), quel- 
que chose : Per te ganha quaucoumjou 
que-t bouy da Tuesti^. N. past. Pour que 
(tu puisses) te gagner quelque chose, je 
veux te donner un metier. Quaucoumety 
dim. 

QUAUQUE, QUOAUQUE, quelque: 
Quauq*arrS. Quelque chose. Quoauquebe- 
sit. Quelque voisiu. IjOUS praubeiz qui de- 
bin quauque soume. N. past. Les pauvres 
petites gens qui doivent quelque somme. 
Lo senhor e los baroosse metin en quoauqu^ 
loc secret. F. B. Les seigneurs et les barons 
se retirent en quelque lieu secret — Quau- 
qu^ue, quelqu'une (quelque malice, quelque 
tour) : Que cambien.. . mey soubent que la 
lue; Quoand oum ney pense pas, qu'en hen 
quauqu'ue, pcy. (Les femmes) changent 



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208 QUE 

plus soiivent que la lune ; quand on n*y 
pense pas, elles font quelque malice. 

Quauque, quiconque. bay. Quala qui, 
IB.; mSme signification. 

QUE, pronom conjonctif, employe 
comme sujet, qui: Troharatz unhomii que 
porte une citre plene d*aygua. H. s. Vous 
trouverez un homme qui porte une cruche 
pleine d*eau. Lxhes que parlahen de totes 
lors generatioos. IB. Des livres qui par- 
laient de toutes leurs g(^nerations. — , com- 
plement, que : Deus cedres dretz que lo Li- 
ban apm'ta. ps. Des cadres droits (des hauts 
cadres) que porte le Liban. No a rea que 
doni a Moss. Enq. II n*a pas chose qu'il 
donne (il n'a rien k donner) a Mgr. Lo ca- 
sau ke {que) ten Berijon Amaut. c. 8. Le 
domaine que tient Bcrgon Arnaud. — , ce : 
Qui ditz aco f Qu 'ey I'arrehoum dilheu. pey. 
Qui dit cela ? Cost Techo peut-6tre. — , ce 
que : No podo entender que bolen diser . 
BAR. II ne put coraprendre ce qu'ils vou- 
laient dire. — Qm, precede d'une preposi- 
tion, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles: 
Un loc en que Xos semhla... h. s. Un lieu 
dans lequel il leur sembla (qu'ils pou- 
vaient fonder une rille). Hydries depeyre 
en que cabe.., IB. Des vases de pierre dans 
lesquels etait contenue. .. Uostau en que 
demore lo maeste d'escole. dSn. La maison 
dans laquelle demeure le maitre d'ecole. 
Las rigors de qus usahe. BAB. Les rigueurs 
desquelles (dont) il usait. Las causas en 
que U) cors se delectahe sens rason. disc, cl, 
Les choses dans lesquelles le corps se de- 
lectaitsans raison. — Deqtie,dequoi: Cum 
no agosse deque se cntertent. bar. Comme 
iln'avait pas de'quoi s'entretenir. — Voy. 
Dequi. 

QUE, pronom interrogatif, que, quoi : 
Qu'ey aco f Qu'est cela ? Que disin f Que 
dit-on ? De que parlen f De quoi parlent- 
ils ? 

Que» adjectif interrogatif, quel, quelle, 
quels, quelles: Que homis eiz vos autres t 
H. 8. Quels hommes ^tes-vous, vous au- 
tres ? Que noelas de la ostf ib. Quelles 
nouvelles de Tarmee ? 

QUE, conjonction : Nat remedi mielhe 

?\ue la patiencie. IM. Aucun rem6de meil- 
eur que la patience. Manda que sien 
ohedientz aus comissaris cum a luy. art. 
11 manda qu'ils fussent obeissants aux 
commissaires comme k lui. 

QUE... QUE, soit... soit:xii^u<- 
megs e un libres defiu, que destope, que 
de lit, R. Douze pelotons et quatre livres 
de fil, soit d'etoupe, soit de lin. Bit que 
blanc que bermelh. abcH. Du vin, soit 
blanc, soit rouge. 



QUE 

Qne (entre un participe passe et le 
verbe auxiliaire), lorsquc: Parlat que 
agon ensemps.B.kfL.Loreqxi'ih eurent parle 
ensemble. Finide que sera la agulhe, y 
meteran la crotz. art. Lorsque Faiguille 
(la fltjche da clocher) sera achevee, ils y 
mettront la croix. 

QUE, particule expletive qui pr^^e 
le verbe k toutes les personnes des temps 
de Tindicatif et du conditionnel : Tout 
coutet nnu que talhe, Si nou talhe, que h- 
seix, PROV. Tout couteau neuf taille ; s'il 
ne taille, il luit. Pastouroulete, Aqueste 
herbete Sa-bi ha pixe a tous moutous, — 
Etz qu'en han act ; goarde-la-t entaus t<nu. 
MES. Pastourelle, ^a-viens faire paltre 
cette herbette k tes moutons . — lis en ont 
ici ; garde-la pour les tiens. Que-t conesi 
per nom. h. s. Je te connais par ton nom. 
Peramaut que s'en es exit de I'ostau. bnq. 
Pierre-Arnaud s'en est all^ de la maison. 
Que s'en debinfidar en lor. p. b. On doit se 
fier k eux. — Cf. luchaire, Eiud. surles 
idiom, pyreniens, p. 234-35. — L'emploi 
de ce que etait anciennement bien moins* 
frequent qu'il ne I'estdepuis la fin dn xvir 
si^cle. Ona pr^tendu, et, dans lesFahUs 
en bers gascouns, Bayonne, 1776, dans les 
Poesies en gascoun, Bayonne, 1865, il est 
affirm^ que le mot que est un pronom in- 
declinable, qu* « il sert k exprimer les 
pronoms je, tu, il, elle, ils, elles, nous, 
vous. » Rien n'est plus inexact. II se 
trouve devant le verbe, m^me lorsque le 
sujet, nom ou pronom , est exprime 
("voy. les exemples qui pr^c^dent). — 
On lit dans la Revue de Linguistique, etc, 
t. XII, Janvier 1879 : Le prince l.-l. Bo- 
naparte vient de publier une note... 
Sur le caractSre pronominal du monosyllahe 
biamais « que. » (Londres, 3 avril 1878, 
4 p. in-8**ord ) 11 commence par rappeler 
que le bearnais dit^u^ minyi, que oadera, 
que caderem,yo\XT « je mange, il tombera, 
nous tomberions», etc.; la particule est em- 
ployee avec le pronom sujet exprime etkt 
qu'han « ils ont », et c'est sur ce fait que 
M.V. Lespy s'appuyait {Grammaire b^ar- 
nd'ise, 1 858} pour combattre Topinion gene- 
rale sur ler61e pronominal dece cque^ pr^- 
fixe. C*est cette opinion a laquelle re vient 
le prince l.-l. b., et qnH cherche k de- 
montrer. « Puisque, dit-il, M. Lespy tra- 
duit que souy par « je suis », comment 
peut-il nier que lemonosyllabeoti^puisse 
rempiacer les pronoms suiets? 11 y a done 
en bdarnais deux sortes de pronoms per- 
sonnels, dont la seconde nepresente que 
le pronom invariable que indiquant un 
sujet de personne indeterminee. On pent 






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QU£ 

le comparer, sauf la variabilite, aux 
« moi, toi » du fran^ais, « moi je dis, toi 
tumaoges. Le pronom pl^on as ti^ue in- 
variable est usite en piemontais(mi i por- 
lou, voui i ported, en bolonais (me a porte 
vou a porta) ; 1 i et Ya de ces exemples 
correspondent au que bearnais de you que 
porti, vcus que portai; ce que a du reste, 
pour le prince B., la mdme origine que le 
que relatif. J'ai resume la note du prince 
B., mais je n'ose me prononcer sur cette 
grave question. » julien vinson. Revue 
de Linguistique, etc. — 11 faut persister 
a dire que le que, dans la conjugaison 
beamaise, n'est pas un pronom, parce 
(ju'un pronom, en bon langage gramma- 
tical, est un mot qui tient la place d'un 
nom.On dit I'auiit que hole fVoise^u vole. 
De quel nom le mot que tient-il la la place? 
D aucun. Ce n'est done pas un pronom. 
Notre que serait-il pronom parce qu'on 
le trouve Ik oil Ton met en frangais un 
pronom : que aouy, je suis, you que aouy, 
moi je suis? Nuflement, Car si, des ex- 
j)Tessions fran^aises « je suis » — « moi 
je suis >», on detache « je » et « moi », 
si on les consid^re isolement, « je » et 
« moi » restent pour tous des pronoms 
de la premise personne; mais le que 
bearnais s^pare de qtie souy et de you 
que souy ne sera jamais considt^r^ par 
qui que ce soit comme un pronom per- 
sonnel. You que souy, traduit enfrangais 
par <t moi je suis >>, semble donner raison 
iceuxquiveulent faire de que un pronom; 
ils disent: yow, moi, que, je, souy, suis. 
Mais, dans la generalite des cas ou cette 
expression est employee, you que souy 
differe pour le sens de « moi je suis . » 
En frangais « moi je suis » est intention- 
nel, il est significatif d'une particularite 
relative k « moi »; tandis qu^en bearnais, 
you que souy n'a, le plus souvent, que la 
signification simple de « je suis », sans 
qu'il signifie quoi que ce soit d'intention- 
neljde particulier.M.le prince l.-l. bona- 
partb dit: « 11 y a en bearnais deux sor- 
tes (le pronoms personnels, dont la se- 
conde ne presente que la forme invariable 
que indiquant un sujet de personne inde- 
terminee. » Assertion erronee qui montre 
combien est pen fondle la th^se soutenue 
par le prince b. Deux pronoms de la mdme 
personne et de signification absolument 
identltjue ^tant employes Tun k la suite 
^e Tautre, il n^est pas possible que le 
premier indique un sujet de personne de- 
terminee, et, le second, ce m6me sujet 
de personne indeterminee. M. le prince 
u-L. BONAPARTE rapproche de notre que 



QUE 



209 



Vi piemontais et Va bolonais. Cela ne d^- 
montre qu'une chose, c'est qu'ils sont 
employes de la m^me fa^on que notre que, 
sans que Ton puisse, pas plus que cegt^e^ 
les prendre pour des pronoms. Ni Vi pie- 
montais, ni Va bolonais, ni notre que, ne 
sont pas plus pronoms personnels que ne 
le serait en latin « met i>, ei Ton pouvait 
le detacher de « egomet, nosmet. » A 
notre sens, ce que Ton en peut dire avec 
verite, c'est que ce sont des particules 
expletives et rien de plus. — L un denos 
plus savants romanistes,M.PAUL meter, 
a releve que dans son Glossaire de la Ch. 
Or. alh,^ et n'a vu en lui, comme nous, 
Qu'un « expl6tif. » — M. G. azaTs, Did, 
aes idiomes romans, etc., reconnait aussi 
que la particule expletive que, precedant 
ordinairement le verbe, « ne remplace 
pas, comme quelques-uns I'ont cru, les 
pronoms personnels ». 

QU£BE, fem., creux de rocber ; abri 
des pasteurs. Quehote, dim. Quebasse^ 
augm. — ZjOS quebas, dans Guide Jam 
(cte R. DB BoniLLfi), les cabanes des pas- 
teurs. — Quehe de Barelhole, nom d'un 
« dolmen » dans la commune d'Arudy. 
DICT. — au fig., crypte : De Sent-Semii 
la qu^be taa famouse. v. bat. De Saint- 
Sernin (eglise de Toulouse) la crypte si 
fameuse. — Dans Tidiome de Tarr. de 
Saint- Gaudens (Hte-Gar.), quebe, terme 
de charpentier, empannon, chevron de 
croupe. — Voy. Cobe. — Esp. « cueva. » 

QUE-BS, pourgu« bou*; voy. Sous. 

QUl^GHE ; mSme signification que 
Quexe, 

Qaeg, employ^ quelquefois pour o^u^^; 
voy. Aquet. 

QUEGN ; voy. Quinh, 

QUEGNEMENT; m6me signification 
que Quinhement. 

QUEHA (de que Ka, que faire), affaire, 
embarras : Quoantz de quehas N'luu-tu 
BUS Jous bras! nav. Que d'affaires n^as-tu 
pas sur les bras . Nou y-ha que you prau- 
bete Dens moun triste quehaf F. lab. II 
n'y a que moi pauvrette dans mon triste 
embarras. Habi queha, avoir affaire, se 
mettre en peine ; da-s queha, se donner 
affaire, s'embarrassei: : Aureiz chic de 
queha de so qui p'acoumode, . . IM. Voub 
vous mettriez peu en peine de ce qui vous 
accommode. .. Nou-s da pas queha de las 
bounes ni de las rnales aciious deus homis, 
IB. II ne s*embarrasse ni des bonnes, ni 
des mauvaises actions des hommes. — 
Dans Ch, (Jr, alb,, edit P. MEYER, a aver 
que far », avoir affaire.— Esp. « queha- 
cer >, affaire, occupation, travail. 



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210 



QUE 



QUIiHA 1 QTJBHA 1 onomatop^y 
vagissements d'un nouveau-n^ ; (littera- 
lement : que faire I que faire ! ) On dit 
proverbialement de 1 enfanttqui vient de 
ni^tre : Quin se porte lou caddetf — Que 
demande taustemps tnhalh. pr. b. Comment 
se poiik lo cadet? — 11 demande toujourB 
du tiavail {queha I queha 1 ) 

QUE-HABAM(queferons-Dous), em- 
ploye comme substantif. — Voy. Ha, 1 • 

QUELHOUS (Ossau), sobriquet des 
gens de la commune d'Aas : Quelhous 
d'Aas, On n'a pu nous donner la signifi- 
cation precise de ce sobriquet. On dit que 
les pasteurs d'Aas ont eu de nombreux 
differends, au sujet des p^turages, avec 
leurs voisins de 1 autre c6te des Pyrenees. 
Ceux-ci les traitaient peut-6tre pour cela 
de tracassiers, de cbicaneurs, en esp. 
« quisquillosos », d'ou leur serait rest^ le 
sobriquet bearnais de quelhous. 

QUENH, Quegn; voy. Quin. 

QUENHEMENT, QuegnemerU; m^me 
signif. que Quinement. 

QUE-NS) pour ^ub nous ; voy. Nous. 

QUENT (Bay.), qusmd : Quent, per 
hasard, au mitan dou camin, Yan trobe un 
boursicot. . . lag. Quand, par hasard, au 
milieu du chemin, Jean trouve un bour- 
sioaut... Quent cmauen au molin. l. o. 
Quand lis allaient au moulin. Quent ed 
y sera. bat. Quand il y sera. 

QUEQUETA, Quequeja, onomatopee, 
bdgayer. 

QUEQTJETADOU, Quequejadou, qui 
b6gaie. Quequeyayre, Quequ^ayre, qui b^ 
gaie excessivement. 

QUERADUHE ; voy. QuerL 

QUERA-S, se vermouler, 4tre pique 
des vers : Cassou qui-s quire. Ch6ne qui 
est trou^ par les vers. — Au fig., vieillir, 
subir « Toutrage des ans. » 

QUERAT, vermoulu. — Amaigri, de- 
crepit. 

QU£iRE, vermoulure, trace des vers 
dans le bois, poudre du bois vermoulu. — , 
teigne a la laine, quire a la laa. n. lab. 
'^Hahd la quire auspituraufi.FEOY. Avoir 
la vermoulure auxpoutres(^lacarcasse); 
se dit de Thomme que la vieillesse rompt 

— Lou prov^es ey la quire deu bee. pbov. 
Le proc6s est la vermoulure (la ruine) du 
bien. 

QUERfi, ^tat de ce qui est vermoulu. 

— Eflfet de la vieillesse, deperissement. 
Queradure, f^m.; mdme signif. 

QUEREILiHA, Qu€re/a,quereller, faire 
querelle k : Labetz ed t'em querelhe. F. 
Past. Alors lui me querelle. 

Querelhant, Querelant, subst., le plai- 



gnant, celui qui se plaint, reclame en jus- 
tice : Que lo senechal am per la terra ds 
Beam, Aspa, Ossau e Bareious, e atidie 
los querelhantz. f.b. Que le senechal aille 
par la terre de B6am, Aspe, Ossan et 
Baretous, et qu'il entende les plaignanto. 

Qaerelhar-se, Querek^-se, se plaii- 
dre, reclamer en justice : Zro» de Lescar tt 
querelhaben de dus hoeus que lo* de Pas 
los oven penheraiz. abch. Les (gens) de 
Lescar r^clamaient deux boeufs que les 
(gens) de Pau leur avaient saisis . 

QUERELHA-S, Querda-e, se qoe- 
reller. 

QUERALHE, QuerhUj querelle, 
dispute : Queriles e proucis^ mensomn- 
ges, heresies, bob. Querelles et procte, 
mensonges, heresies. QuerHhe de frin/t-, 
querelhe de diables. PROV. Querelle de frfr- 
res, querelle de diables. Dans babklais, 
« ire de frAres, ire de diables. >» — , signi- 
fiait anciennement plainte en justice, pro- 
ems : Prepausades e rasowides totas qus- 
relhae. .., los baroosjudgen segondque-ui 
semble... F.B. Les contestations exposees 
et plaidees, les barons jugent selon qn il 
leur semble . — Dans PS . ,• ma quere&a 
5ona, ma bonne cause. 

Querer, mendier : Un eegpres lo cam 
querent. H. s. Un aveugle mendiant pr^ 
du chemin. Lo qui hoey anabe, orb, que- 
rent. IB. Celui qui aujourd*hai aliait 
aveugle, mendiant. 

QUERIETy Quiret (Mont.), crible, in- 
strument pour cribler. — , usite aa seDi 
de mesure : U queriet de cibade. Un crible 
d'avoine ; autanC d'avoine qu'un crible en 
contient. — Voy. Curetch, 

QUERIQUETE, une toute petite 
chose. 

QUEROUS, oili il y a de la vennou- 
lure. — Voy. Quire. 

QUfiRRE, chercher (peu usit^) . 

QUESSE, Queysse (Mont.), chemise 
de femme. — Cf. « queissa » ; Ch. Or. 
alb., ^dit P- METER. 

QUESSOT, Queyssot (Mont.),mase., 
chemise d'homme. — Voy. le precedent. 

Qaest, fem. queste, aphei'^se de Aquest, 
aqueste, ce, cet, cette : En qu^t lihe. bat. 
Dans ce livre. Fen far queste carte, l. 0. 
lis firent faire cette charte (ce titre). 

QUEST A ; voy Queta. 

Quest^tat, fem. (dtat, condition de 
questau ; v9y. ce mot), servage : Affnm- 
quit. . . de J^am de servitut e de questaUtal. 
BNQ Affranchi de tout lien de dependance 
et de servage. — Terre de questaUtai, on 
simplement questalitat, gl^be : Los quet- 
taus no poden lexa la terre de la qtteetaU' 



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QUE 

kUpart lovole deu $enhor, f.h. Les serfs 
ne peavent quitter la gUbe sans la vo- 
lonte du seigneur. An Uxat la questalitat 
e son anatg a Baione. enq. lis ont quitte 
la gl^be et sont alles k Bajonne. 
QnentB,n,iem,qu€stabe,8eTf.f serve, Los 
qwitaus, les serfs.(On francise ces mots, en 
disant on questal, une questale, les ques- 
taui.) Unefemne de Garos bene ires homis 
ceysaiu e questaus. j. B. Une femme de 
Garos vendait trois hommes « censitaires» 
et serfs. (Voj. Ceysaier,)Ce\A signifie que 
la femme de Garos vendait un fonds de 
terre, uoe glebe, ot il y avait trois serfs. 
Dim Lombardine que son pay es franc; 
j<i9sUquelamayfosquestave, per qtie no es 
questave segont la cosiufne deus questaus, 
BSQ. Lombardine dit que son pere est 
franc; bien que sa mfere (la m6re de Lom- 
bardine| fUt serve, pour cela, elle (Lom- 
bardine) n'est pas serve d'apr^s la cou- 
tume des serfs. — Les mots hostau ques- 
tau fmaison de serf), loc questau (lieu de 
8€rf}, ou simplement questau, etaient em- 
plojes pour signifier la gl6be, le fonds de 
terre avec ses serfs: Quoantz questaus laus 
ha en Beam, d6n. (Que Ton sache) com- 
bien il y a en B^am de globes abandon- 
nees(de globes aue les serfs ont qui ttees). 
-^Le droit que le serf pay ait au seigneur 
s'appelait la queste,, De \k le nom de jwcs- 
tottdonne au serf. Telle est Topinion de 
MoUBOT, savant jurisconsulte b^arnais, 
qui a laiss^ de tr^s-pr^cieux manuscrits 
Mr le c droil coutumier » de notre pays. 
Mais il ne donqe sur cette etymologie 
qu'une explication qui ne saurait 6tre ad- 
mise.La quests , dit-il, viendrait du latin, 
« qu»stus », gain; < la redevance pay^ 
par le serf etait un veritable gain pour le 
mattre.i Cela tombe de soi : Aucune re- 
devance ne pouvait 6tre une « perte » pour 
le seigneur k qui elle etait payee. Pour- 
quoi done anrait-on appel^ * gain », lat. 
<qa»8tus>, celle-la seule que le serf 
payait. — Voy. Quesfe, 
QUBSTAYRK ; voy. Qw^r, 
QUESTS (du lat. « qusesita », f^m. de 
« qu»situs », participe pass^ de « quae- 
rere », chercher; cf. Diet. Hymohgique / a, 
MACHrr), quAte. — , action de chercher, 
recherche. Hica-s en qtUste, se mettre en 
Qu^te, ser mettre k la recherche de. — 
Trouba la qiUste (trouver la qu^te), se dit 
<1q chien qui d^mele les voies du gibier. — 
Segui a la quesie (suivre k la qu^te), dtre 
sar la piste. — Dans p. Past,, en parlant 
des m^decins : Deu mau,,.perdetz laqueste 
(toub p«rdez^la*qu^te du mal), vous ne 
savez pas reconnaitre la nature des ma- 



QUE 



211 



ladies. — Comismris deputatz per lo se- 
nhor a ser car (cercar) los questaus, enq. 
Des comroissaires deputes par le seigneur 
pour rechercher les serfs. La taille que le 
seigneur imposait aux serfs «> le^ pour- 
suivait, dit M. giraud, en quelque lieu 

2u'ils allassent se refugier; ils etaient done 
es gens de poursuUe » ; on dirait gentz de 
queste en bearnais. On les a nommes ques- 
taus, ce qui veut dire aussi gens que « le 
seigneur avait le droit de poursuivre etde 
r^cTamer en to us lieux. » — Comme le 
serf pouvait toe recherche, comme il 6tait 
(( homme de poursuite », homi de queste, 
pour le payement de la taille a lui impo- 
st par le seigneur, le mot queste fut em- 
ploy^ pour signifier cette taille mSml. 
Fagar la queste, c etait payer, non telle 
ou telle redevance de sen c colon »,mai8 
rimpdt, qui etait comme la « cote per* 
sonnelle » de serf. Le serf devait payer la 
queste, m^me lorsqu'il n'etait pas attach^ 
k la gl^be. — Quand il cut ^t^ etabli, par 
suite d'« abonnements » avec le seigneur, 
que les eommunaut^ {los besiis,\es voimns) 
seraient substitu^saux serfs pourle pave- 
ment de la queste, il appartint k chaque 
communaute de fixer aux serfs les quotes- 
parts: Amaut-Gruilhem de Lohitzun,,, 
questau, .. no a ni ostau ni terres, mas per 
son cors los vesiis que-u fen pagar xil mor^ 
laas de queste, xnq. Arnaud-Guillaume de 
Lohitzun, serf, n'ani maison ni terre; mais 
pour son corps, les voisins lui font payer 
(la communaut^ lui fait payer) douze mor- 
laas de « queste. » Per son cors, pour son 
coi*ps (pour sa personne serve); c est bien 
\k la preuve que la queste etait due par le 
serf, non comme « colon », mais unique- 
men t parce qu'il etait serf. — La queste 
etait distincte du fu, du ceys; voy. ces 
mots. En 1387, Gaston-Phoebus, voulant 
affranchir les serfs, dcrivait k ses com- 
missaires : Vos imformietz.., que vorren 
dor los questaus per que nos los affranquis* 
sem, edz,.. pagan en fius, cascun an^ tant 
cum adarefen de queste. bnq. Informez- 
vous combien voudraient donner les serfs 
pour que nous les afiranchissions, en 
pavant de cens, chaque ann^, autant 
qu ils font (qu'ils payent) de queste pre- 
sentement — La queste n'etait pas la 
m^me pour tons (cf . Enquite sur les serfs) ; 
cet impdt personnel variait en proportion 
de la gl^be de chaque serf ou du produit de 
son travail comme brusser {voy, Brasse), 
-* Le seigneur de Beam prelevait, dans 
la valine a Aspe, une contribution tousles 
trois ans; cette contribution s'appelait 
queste, parce que le seigneur allait, pour 



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2}2 



QUB 



ainsi dire, en chercher ie produit. On lit 
dans F. B., edit. Mazure et Hatoulet, 
p. 241 :( La troisi^me ann^e finie, le sei- 
gneur doit entrer dans la vallee, et il doit 
mander au viguier qu*il ordonne aux As- 
pois de se presenter devant le vicomte ; 
lis doivent garantir personnellement) que 
aquere quesU dov\}\ cascun ires soos dents 
tres dies, que pour cette contribution cha- 
cun donne trois sous dans trois jours, 
^'ils ref usent de payer, le viguier saisira.) 
Uette queste etait done une contribution 
forcee ; les traducteurs des F. B. n'ont vu 
\k tout simplement qu'une « qu6te « — 
De ce qui precede, il faut conclure qu'en 
Beam queste signifiait : 1*^ relativement 
aux questaus, la poursuite des serfs et Tim- 
pdt auquel le serf etait soumis personcors 
{yoj. ci-dessus), pour son corps, pour sa 
personne serve ; 29 relativement aux gens 
qui n'etaient pas serfs, contribution for- 
cee. — L. D. 8., Diet, languedocien-fr,, au 
mot « Qesta », traduit questas par impdts 
volontaires : questas e toltas, dit-il; questas 
pour les imp6ts volontaires, loltas pour 
les impdts forces. t> — Dans luchairb, 
Eecueil et Gloss, de Vane. dial, gascon, 
p . 189, questa est traduit par « queste, ser- 
vage. >» Cela n'explique gu6re ce que si- 
gnifie questa, & la p. 91 (Testament d'A- 
manieu VI, sire d^Albret, 1270] :« Doni.... 
nil miiia e o sols de Morlas de la queste 
de la Luga. » Dans toute la Lande, la 
quite etait une redevance leg^re que le 
seigneur souverain du sol imposait aux 
communes, en leur accordant le droit de 
perprese, perprese (droit d'occupation et 
de cldture des terres de leur circonscrip- 
tion). Cette redevance communale restait 
toujours la mdme, quel que fi\t le nombre 
et I'etendue des perprises ; seulement les 

fjerpreneurs devaient se cotiser pour faire 
a somme voulue, et Tun d'entre eux etait 
charge de la qu^te ou collecte de cet im- 
p6t. Chaque terre perprise devenait un fiu 
ou fief. ]^ Histories monasterii S Severi, 
auctore D. Petro Daniele du buisson ; 
Vicojulii ad Aturem (Aire-sur-Adour), 
1876, t. II. p. 405. 

QUESTIOU, Quistiou, Question, qnes- 
tion, demande, interrogation. — , affaire k 
juger iPleyt, dehat, question enter.., s. B. 
Proems, d^bat, affaire d juger entre.. . — , 
supplice que Ton faisait subir aux accuses 
pour leur arracher des aveux : Question e 
torture, IB. Question et torture. 

QUBSTIOUNA, Quistiouna, Ques- 
tionar, questionner, interroger; voy. 
Questiauneya, — Anciennement^ue«^onan 
faire subir la question (torture), 



QUI 

QUESTIOUNJlTRE, QuigtMmaifn, 
questionneur, celui qui importune par trop 
de questions. 

QUESTIOUNBYA, Quesiuwn^, 
questionner trop souvent. 

QUESTIOUNETAYRB, Quettioi- 
n^ayre, questionneur encore plusimpor- 
tun que le QuesUounayre, 

QXTETA, Questa, Quista, qa^ter : U 
Pere que quetabe. d. b. Un Pere fun moine) 
quStait. — De tout cousiat que queste Aas- 
nou, NAV. De tout c6te il qu6te bonneur 
(le paon veut se faire admirer). 

QUETAYRE ; voy. Quetur. 

QUCSTB, Qu^^te, Quiste, qu^te: Do- 
mandar Vaumoyne e queste CLCi:>8tumade a 
cascun hostau. M. b. Demander raumdse 
et (fairej la qu^te accoutumee dans cha- 
que maison. — La quiste dcus oeus. L& 
qu6te des oeufs. II ny a pas bien long- 
temps, dans les villages, avant le joor 
de Pllques, des enfants allaient de maison 
en maison quStant des oeufs pour les don* 
ner au reyent,&\i regent (rinstituteur com- 
munal). 

QUETUR, Quetayre, QitUtayre, qn^- 
teur (Le premier de ces mots est le fr. 
tt qu^teur », prononce a la beamaise.) 
Zjous qui tenin la maa. • . Aquestes sow 
queturs. cav. Ceux qui tendentla main... 
ceux-cl sont qudteurs. Homi sediHoug, 
qui de monge quistayre Manistre s'ere Juyt 
F. Egl. Homme sedUtieux qui de moine 
qu^teur s'etait fait ministre (du culte re- 
forme) . 

QUE-U, plur. que-tfff contraction de 
qu>e lou, que lous, anc. que la, que lot. 

QUfixE, Quiche, cayxey cayehe, chass«, 
bat tan t, pi^ce du metier k tisser avec la- 
quelle, la navette passee, on presse U 
trame. 

QUBTSSE, QUETSSOT; m^nie 
signification que Quesse, Quesaot. 

QUI* pronom coiyonctif, qui: L&f 
berie qui goaste I'aygue nete. pet. Le poi- 
son qui corrompt I'eau pure. Unejoniadi 
de terre qui ere de.u loc aela Ferrere. esq. 
Un arpent de terre qui etait du domaine de 
la Ferrere. — , ce qui: Manda a sonssff- 
bidors que aqui medkps lo metossen am 
9eps; qui aixi fo feyi, bar. II manda i 
ses gens que la memo lis le missent tui 
fers ; ce qui fut fait. — , que: Nou hdR 
pas wey so qui lo diable pense. Pit. Ne 
raites plus ce que le diable pense. I^ 
causes qui Diu crea. H. s. .Les choses q^t 
Dieu a creees. 

Qui, adverbe (tr^s-rare) pour aqvh 
ici : No es qui, H. s, II n est pM ici» — 
Voj.Aqui, 



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QUI 

QUI, coi\jonction, que ; Here meyfe- 
bUquin'at podes coumprene, IM. Beau- 
coup plus faible que tu ne le peux com- 
preadre, — , dans dos locutions conjonc- 
lives : Tant qui biscou, Tant qu*il vecut. 
Entant qui houleye, s. gas. Pendant 
qu'il folAtre . Despuixs qui tu frequentes 
la yerU de coundUiou . dbsp . Dep uis q ue tu 
frequentes les gens de condition. 

Qaiet, tranquille : Quiete e pamfique 
poeethn. arch. Tranquille et paisible 
possession. 
Quiete ; voy. le suivant. 
Quietementz, tranauillement; quiete, 
lorsqull etait prec^d^ d un autre adverbe 
ajant le mdnae suffixe mentz (voy. rayn., 
Adverbes de manihe) : Pusquenpassar per 
imUre terrefranquementz e quiete (quiete- 
mentz). arch. Qu'ils puissent passer par 
notre terre en franchise et tranquil lement 
(sans 6tre inqui^tes). 
QUIGN; voy. Quinh. 
QUI6NEMENT ; m^me signification 
que Quinhement, 
QUIGNOUN; voy. QuiUiou, 2. 
QUILHA, dresser les quilles pour le 
jeu.— , mettre debout : Quilha ue barrique, 
Mettre une barrio ue debout. Gigant de 
peyre, que le boun Diu Courounade hieyre^ 
Quoand lou quilha sus la riu. nav. Geant 
de pierre, que le bon Dieu couronna de 
Iierre,qaand il le dressa surla rive. L'oue 
quilhat. L'ours debout. L'aurelhe quilhade 
L'oreilie dressee . — U homi plaa quilhat. 
Ua homme bien plante. — Quilha-8, se 
dresser: Dabant lou mountanhou quea 
quilhe 8us lous p^s, nav. Pour le monta- 
gnard, (quand il est loin de son pays, la 
patrie) se dresse sur ses pieds ; fil voit 
toujours devantlui les montagnes au pays 
nttal). 

QUILHE, quille, morceau de bois, 
long de 80 c. , arrondi, dont le milieu est 
beaucoup plus gros que les deux bouts . 
Jacdequilhes, jeu de quilles. Que-m yogui 
ad uepinte deu rouye a las quilhes. serm. 
Je me joue (je jouejici unepinte du rouge 
(devin rouge) aux quilles. — Neuf quilles 
Beryent k ce jeu. On les range, dresses, 
trois k trois, en les espa^ant de mani^re 
i former un carrd de 8 m. de c6td. Ohaque 
raneee s'appelle ue rue (une rue) ; la 
qaille du milieu est lou nau de quilhes (le 
neuf de quilles) . Pour les renverser, on se 
Bert d'une boule, appel^e bolou ou tecou. 
— « Cette boule, qui a vingt-cinq ou trente 
centimetres de diam^tre, est du bois le 
plus dur et gamie de fer. Une entaille 
pratiqu^e dans la boule permet d*y intro- 
daire la main et de la soulever. II faut 

TOME II 



QUI 



213 



une grande vigueur pour lancer au loin 
cette iourde masse, et beaucoup de pre- 
cision pour la faire tomber au point indi- 
que. M F. R.— On se tient toujours, pour 
la lancer, en dehors du carr^. Quand on 
ne joue pas sur les quilles d'une rue, de 
bout a bout, on fait le tresquiUiet ou lo 
saute-com. Par le premier de ces coups, 
la boule, en frappant la quille du milieu 
d'une rang^, esclanc^e vers celle du coin 
gauche de la troisi^me rue. Par le mute- 
corn (saute-coin), on joue de la quille d'un 
coin a celle du coin oppose en diagonale. 
Si la boule lancee ne sort pas du carrd, on 
a le choh (choix) pour le coup qui suit ; 
si elle sort du carre, le joueur est tenu de 
la lancer du point ou elle s'est arrStee. — 
A ce jeu de force et d'adresse, on joue de 
Targent et la d^pense qui se fait dans les 
cabarets, les dimanches; joe a tot beuer e 
minyar, M. B., jeu« & tout boire et man- 
ger » ; de \k le proverbe : Misee e bresim 
de las quilhes Nou hen pas riches Uisfa- 
milhes. Messe et v^pres des quilles ne 
font pas riches les families. — ^t7^6«^au 
fig. , jambes : Meyd'u que s'y hesou coupa 
las quilhes, OAV. Plus d'un s'y fit rompre 
les jambes. 

QUILHfi, quillier, lieu oi^i Ton joue 
aux quilles : Peu qutUik, En passant leu, 
goardem-se las gambilhes. nav. En pas- 
sant vite par le quillier, preservons nos 
jambes. 

QUIIjHOU,masc. (petite quille), bout 
de quille. Dret coumu quilhou. Droit 
comme un bout de quille. Se dit d'un pe- 
tit homme qui ne perd pas une ligne de 
sa taille. — Voy. Cabilhou, 

QUUiHOU, quignon : U bbt quilhou 
de paa. viqn. Un beau morceau de pain 
(un beau quignon) . Quignoun (Bay . ) . 

QUI-M, qui me, que me : So qui-m 
desligue la paraule^ Qu'ey lou darri true 
deu boussou. nav. Ce qui me delie la pa- 
role, c'est le dernier coup.du bouchon 
(ce qui me met en verve, c'est la bouteille 
debouchee). So qui-m pregatzdeha. Ce 
que vous me piiez de faire. 

QUIN(Bay.), bord. Siou quin,Bur\e 
bord. laq. 

QUIN, QUINH, Quign / on dit aussi 
Quenh, quegn ; Quel : You nou s^ quin 
exami d'dbeUies najameypoudutpassa per 
act, 8ERH. Je ne sais quel cssaim d a- 
beilles a jamais pu passer par ici. Quenhes 
gens auran lo care defar toservici, H. a. 
(On designera) quelles gens auront la 
charge de faire le service. En quenh estat 
«o». R« (Indiquer) en quel etat ils sont. — 
Quin r^pdte. Tun, Tautre : Dues taules 

14 



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214 



QUI 



aloucadeSjquine d'u constat, quinede Vaute, 
IM . Deux tables mises des deux cotes, 
(I'une ici, Tautre U). — Otiin^ quelque que : 
De quinhe part se bulhe . ARcn . De quel- 
que part que Ton veuille. — , interrogatif: 
Quin counselhprenera aquet hilh depaysaaf 
Quel conseil (quelle determination) pren- 
dra ce fils de pajsan ? 

QUIN^QUINH, Otftgrn, que (combien), 
comme(^quel point) : Quin ey hire I pey. 
Qu'elleest belle ! — , comment : Que ham 
bede quin heratz, id. Nous allons voir 
comment vous ferez. No volon diser quinh 
s'aperave. d£n. On ne voulut pas dire 
comment il s'tqppelait. — , comment, in- 
terrogatif: Quin bouletz que s'en courreyen f 
SKRM. Comment voulez-vous quails s'en 
corrigent? — Quinh que-s toume lou bent. 
N. PAST. De quelque cot^ que tourne le 
vent. 

QUINBAA ; mSme signification que 
^Quintaa, 

QUINDS, Quinte, fern . , arSte, haut de 
montagne, coin au haut de la montagne : 
Sus la quinde arrayade, Si bey secat lar- 
rous. Que hey puya I'aulhade. P. lab. Sur 
le coin de la montagne oil rayonne le so- 
leil, si je vois que la rosee est sechee, je 
fais monter les brebis. Quintete, dim. Vers 
le pie de Ger, s'el6vent cinq pointes de 
rocher qu'on appelle las quintetas, Cf. 
Guide Jam, 

QUINEMENT ; vov. le suivant . 

QUINHEMENT, QilENHEMENT, 
comment : Quinhement soun remetutz lous 
pecatz f Comment sont remis les pech^s ? 
Quegnemen[t] ha f lag. Comment faire ? 

QUINQUUiHARIE, quincaillerie : 
Espessierie, quinquilharie . P. B. Epicerie, 
quincaillerie. 

QUI-NS, qui nous : Las paraules qui-ns 
agraden. Les paroles qui nous agreent. 
Bietz dissipa lou trouble qui-ns accable. 
PUT. Venez dissiper le trouble qui nous 
accable. 

Quint, cinqui^me : Ago vi enfans , 

lo quint es JUhe. snq. II eut six enfants...., 
le cinqui^me est uue fille. Lo quint rey 
Tohmisu. H. 8. Le roi Ptolomee V. Per 
cinq causes deu prener thianssers lo se- 
rihor,. ., la quinta, d^homicidi, F. b. Pour 
cinq causes le seigneur doit prendre des 
gages . . . , la cinqui^me, en cas d*homi- 
cide. Acabament de la quinie etat, h. s. 
Achevement du cinquieme 4ge (de la cin- 
qui^me ^poque). 

QUINT AA (Montaut), Quindaa,Um.y 
pli de terrain, creux, ravin: Une petite 
quindaa qui es debat lo camii. arch. Un 
petit creux qui est en contre-bas du che- 
miu. 



QUI 

QUINTAU, Quintal: Uquintaudehee. 
Un quintal de loin. Pese la corde dem 
manguinms un quintau e un coart {quoari). 
B. Que la corde des mangonneaux pese 
un quintal et qu art. 

QUINTB, QUINTETE; voy. Quinde. 

QUINZAU, Qolnsal, quinzi^me: An 
caas la cort no se tengos au quinzcd apm 
Pasques, Dans le cas oil la cour ne « 
tiendrait pas le quinzidme (jour) aprb 
Piques (ne se tiendrait pas aprds laquin- 
zaine qui suit le jour de Paques). 

QUINZE) quinze. TVes quinze (trois 
quinze), quarante-cinq . Quinze bwgU 
(quinze vingts), trois cents. 

QUINZENADE, fern., QUINZS- 
NAT, masc, environ une quinzaine : 
Darr^ lou praube aces d'u fort desmanlou 
lat, Quin brab^-tu lur hoec auiour du 
quinzenatf v. bat. Derri^re le pauvre abri 
d*un fort demantele, comment bravas-ta 
leur feu (le feu des ennemis) pendant 
quinze jours environ? — fCes vers sent 
adresses k Barbanegre, de Fontacq, llie- 
roTque defenseur d'Huning^e). 

QUINZENE, Quinzeie, quinzaine. 
Ta la quinzene, pour la quinzaine, dans 
quinze jours. Els xii cosselhedors ab to 
maire e ab los esquevins seran ensemps cas- 
cun dissapte; e tut los c pars autressi, cas- 
cue quinzeie, au dissapte. . . bat. Les douze 
conseillers seront ensemble chaque sameiii 
avec le maire et les echevins, et tons les 
cent pairs de m^mc chaque quinzaine, le 
sameai . — Voy . Desquinze . 

QUIO, apher^se de dinquio, jusqne: 
Quio doumaa, jusqu'^ demain. — Voj. 
Dinque, 

QUI-O, que-oui, oui : Disc qtU-o, dire 
oui. Biss^ qui'O, oertainement oui. Qtte 
qui'O, que oui : Digouy que qui-o, je dis 
que oui. 

QUI-QUI-RI-QUI, onomatopde, le 
petit coq « it la voix per^ante », comme 
dit LA FONTAIKE. — Voj. Qui-ri-qui-qfd. 

QUIRAULiE, couleuvre : Nouste moji 
Ebe, Dab la quiraule, sepecca Tnalamest 
per drin trop de paraule, bob. Eve, notre 
m^re, p^ha gravement en parlant in 
pen trop avec le serpent. — Lengue tk 
quiraule ; une mauvaise langue. — Len- 
gue de quiraule^ plante sauvage le long 
des haies. 

QUIRET; voy. Queriei. 

QUI-RI-QUI-QUI ; voy. Qm-qvi-r*- 
qui. — (Vers la Chalosse), sobriquet des 
instituteurs : La race dous reyents. ..,80 
qu*aperam praciquiriquiquis, Auflanifitn 
coum hasans. T. La race des regents (<tes 
instituteurs communaux)^ ce qoe par ici 



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QUI 

nousappelons « quiriquiqais », aussi fiers 
qae des coqs. 

Qolron (Mont.), bone. — Cf. lat. « hir- 
cus.i) — Basque « akher. » 

QUI-S, qui se : Entene bo quis ditz. 
Entendfe ce qui se dit (ce que i'on dit). 

QUI-S, au lieu de qupmSf que nous, qui 
nous : E daran so quis (qut-ns) yroume- 
tin f Donneront-ils ce qu'ils nous promet- 
teot Lous qui'S (qui-na) seguiran, Ceux 
qui nous suivront. 

QUISTA, QUISTAYRE; voy. Queta, 

QUI STB ; mSme signification que 
Qaete, 
QUISHOU, QXnSTIOUNA; voy. 

Qus sHou, Quesiiouna, 

QUIT ; voy. Otti*i. 

QUI-T, qui te : Escoute lou qui-t da 
hou couTuelh. ^coute celui qui te donne 
bou conseD. Dane qui-t, le pronom con- 
jonctif qui peut signifier aussi que : Pa- 
gue so qui-t croumpes, Paye ce que tu 
achates pour toi. 

QUITA, Quitar, quitter, laisser : 
'Praube may ! que cau que hasseSj Si lou 
Urn hilk te deu quita f F . lab. Pauvre 
m^re! que faut-il que tu fasses, si ton fils 
doit te quitter? — , tenir quitte et libere 
dune obligation : Mossermor I'en quita 
I'un,.. R. Monseigneur lui en quitta un 
(le tint quitte de I'un des deux chevaux 
qu'il devait livrcr). — , absoudre : Par- 
dona e quita sa mother de tot defalhiment . 
MB. II pardonne et absout sa femme de 
toute faute. 

QUITAMENT, decharge, liberation, 
acquittement : Deuquoau alargament e 
quitament requeri c^te, ARCH. 11 requit 
acte de cette liberation et (de cet) acquit- 
tement. 

QUITATIOU, Qttitatlon, quit- 
lance, acquit, liberation, decharge : Ha- 
her quitation^ M. B., avoir liberation, 6tre 
libere, ^tre quitte de. Auran absolution e 
quitation de totes leys e penes, arch. lis se- 
ront abacus, quittes, de toutes amendes 
etpeines. 

QUIT!, Quit, QUITIS, quitte : Lou 
hoaceyou qu'emquitz, sEi. Le bois et moi 
sommes quittes (je ne dois rien pour ma 
provision de bois ; les gens du bois, bosc» 
de la for^t, n'ont rien k me reclamer). Si 
pore da, es quitis de la gdrie. knq. S'il 
donne le pore, il est quitte de la poule . 
(11 s'agit d*une redevance que le serf 
pay ait au seigneur.) Horn es quitis ab cl 
soos de Morlaas, F. B. On (en) est quitte 
avec cent cinquante sous de Morlaas. 

QUI-XJ, plur. qui-us, contraction de 



QUO 



215 



qui lou, qui lous, anc. qui lo, qui los, 
qui le, qui les (le, les,comp.dir.),quilui, 
qui leur (lui, leur, compl.md.). La maa 
qui'U gahsy la main qui le saisit.Za bouiz 
qui-us apkre, la voix qui les appelle . -ft^ou 
bou pas escouta Vhomi qui-^ da bou coun- 
selh. 11 ne veut pas 6couter I'bomme 
qui lui donne bon conseil. Vhomi qui-us 
ditz la bertat, L'homme qui leur dit la 
verite. — Dans qui-u, qui-us, le pronom 
conjonctif qui peut signifier aussi que; 
dans ce cas, u, us, tiennent lieu de lou. 
Urns, anc. lo, los, compl. ind.: So qui-u 
{qui lou) (Usetz.Ce one vous lui dites . Lous 
libes qui-us (qui lous) dets. Les livres 
que vous leur donn^tes. 

QUOADRUBIjA, Quadrubla, qua- 
drupler , 

QUOADRUBIiE, Quadk-uble, quadru- 
ple, quatrefois autant. — fem.. quadruple, 
monnaie d'Espagne valant 81 fr. 51 c; 
il y en avait de la valeur de 96 fr. 

QUOAND, QUOANT; meme signifi- 
cation que Quand, Quant, 

Qaoarante;voy. Quarante. 

QUOARESME, dans un texte, arch. 
M., car^me; voy. Coaresme, 

QUOART; voy. Quart, 

QUOARTAA (Nay, Montaut), Quar- 
taajQuoartan, mesure de capacite pour les 
grains (10 i 11 litres): Ires quoartaas de 
f&rment. enq. Environ trente-deux litres 
de froment. Prenen de cascun une quoar- 
ian de froment. cout.s. Us prennent de 
chacun dix k onze litres de froment. 
— La concocA^^taitla moitie de la /ywoar- 
iaa ; ainsi detz concaches fen cinq quoar- 
taas. ENQ. Dix« concaches » font cinq 
uquartaas. >» 

QUOARTAN; voy. le precedent. 

QUOARTANE, Quartane, quarte, 
dans dans ce TproverheiPerfrSbequoartane 
Nou soune campane. (Fidvre quarte n eat 
pas mor telle), pour fi6vre quarte cloche 
ne Sonne pas. 

QUOARTAU, Quartau, mesure de 
capacite pour les grains (50 litres). — 
En 1615, il fut ordonne aux jurats d'O- 
loron de permettre que, dans les cas de 
M ndcessite et de st^rilit^ », les gens de la 
vallee d'Aspe pussent acheter dans cette 
ville, chaque semaine, lejour dumai^jhe, 
le grain n^cessaire pour Tentretien de leurs 
families, iraisonde cinquante litres pour 
quatre personnes, a rason d'un coartau 
{quoariau) per quoate personnes . P. R . 

QUOAHTEMENTZ, tjuatri^mement. 
Quatrihnement estaujourd'hui plus usite. 
Qaoarter ; voy. Quartxe. 
QUOARTERB, Quarth-e^ mesure de 



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316 



QUO 



capacite pour les grains et le sel (12 lit. 
et 1[2): Ue quoarUre de roumeiit, une 
« quart^re » de froment. Une coartere 
(quoarUre) o envb'on de sau, arch. Une 
M quartdre » environ de sel. 

Quoarteroo ; voy. Quarterau, 

QUO ATE, quatre : Quoate crabes, se- 
dzepSes. pb.b. Quatre ch^vres, seize pieds. 
Dus e du8 quoate! aUmdehise Lou Bayou- 
nds. I. 8. Deux et deux quatre! ainsi(fait 
sa) devise le Bayonnais. — Marchand 
courtee croumpe a quoate e benaires.PR.B. 
Marchand « courtois > achate k quatre et 
vend a trois. Fin fr. « Fol est le marchand 
qiii deprise sa denree. » l. b. db lincy, 
P.rov. — , quatri^me : Per ayma, per bebe 
e per bate, Etz tustemps cousim dBenric 
quoate f i. 8. Pour aimer, pour boire et 
pour battre, ^tes-vous toujours cousins 
d'Henri lV?i?ev. rfw Bass.-Pyr., mai 
1885. — Gaha lou quoate, pr. b. (Prendre 
le quatre), s'echapper, s'enfuir. — Au su- 
jet de I'expression fr. « aller par quatre 
chemins », quitard dit, p. 217 : « Chez 
les Francs, lorsqu'on affranchissait un 
esclave, on le pla^ait dans un carrefour 
qu'on appelait la place des Quatre-Che- 
mins, compitum Quatuor-Viarum, parce 
qu'elle aboutissait a quatre chemins, et 
on pronon^ait cette formule : « Qu'il soit 
libre et qu'ils en aille oi3iilvoudra.» — Au 
lieu de gaha lou quoate^ on dit flisca lou 
quoate, que Ton pent traduire, mais non 
fxpliquer, par Texpression du fr. popu- 
laire : « ficher le camp. » — Voy. las y 
flisca, au mot. Flinca. 

QUOATE-BIN6TZ, quatre-vingts. 
Cf. Gram, biam., 2« ddit, p. 259. 

QUOAU, Quau, Qnal, quel, quelle. 
En quoau mees, en quel mois. Quau libe 
bou&tzf Quel livre voulez-voust Qual es 
aquet qui dioDo : no regnara Saulf h. 8. 
Quel est celui qui dit : Saiil ne regnera 
pas ? — Louquoau, laquoau, anc. loquoau, 
laquoau, lequel, laquelle ; on ecrivait se- 
parement lo quoau, lo qual, plur. los quo- 
atie, los quals . — - Augun homi de quoau 
part sere, p. B. Un homme de quelque 
lieu qu'il fdt.— Totes leys e pene% quinkes 
quoaua sien. m. B. Toutes amendes et 
peines, quelles qu'elles soient. 
QUOAUQUE ; voy. Quauque. 



QUO 

Qnoayrar ; m6me signification que 
Coayra, Cayrar, 

Qaoayrat, de pierre de taille: Urn 
freneste coayrade (quoayrade). aet. Une 
fenStre de pierre de taille. — Yoyei 
Quoayre, 2. 

Qaoayre, c6t^ : Ung paum dus digt 
de I'un quoayre, arch. Un c6t^ d'un em- 
pan et deux doigts. 

Quoayre, Quoayrie, Quoayroo, qoar- 
tier de pierre, pierre de taille : DeUvrar 
los cayroos (quoayroos) ... a la cayroera 
dAder. art. Livrer les pierres k la car- 
ridre d'Ader (on doit livrer au maitre ma- 
5on, 4 la carri^re d*Ade (H.-Pyr.), les 
pierres qui seront ndcessaires). Unefrt- 
neste coayrade (quoayrade) cun un seti dt 
la medixe coayre (quoayre). IB. Unefene- 
tre de pierre de taille avec un sidge de la 
mdme pierre. De quoairieper deffore sptr 
deferUs d'arrehot, IB. (La constmetioB 
sera) de pierre de taille exterteurementet 
de galets en dedans. 

QUOATREHOURG, Qnoayreforc, 
carrefour : Per toutz lous quoayrehowrexs 
e cantowide Lescar, p. Egl, Far tousles 
carrefours et coins de rues de Lescar. 
L'ostau d€ Bemat deu Quoayre/orc, Dis. 
La maison de Bernard du carrefour. 

Quoayrodre, carridre (de pierres): 
Los cayroos, ,. ala cayroera (quoayrobrt) 
d'Ader, — Voy. Quoayre, 2. 

QUOGAUSE (Bay.), quelque chose: 
De loenh que parechen quocause, De pre* 
beden quen*esarrey, Dans les ^a62es 0n ben 
gascouns, De loin ils paraissent quelque 
chose ; de pr^s on voit que ce n'est rien. 

QUOGOP (Bay.), quelquefois. 

Qaoey, qui (com)^. ind.) : Arres no jr 
demore sino aquegs de quoey son ' e lort 
bestiars e pastors, den. Personne dV 
demeure (ne demeure dans ces granges), 
excepte ceux de qui elles sent et leura 
pasteurs avec le bdtail. — Voy. Ooey. 

QUOQUE (Bay.), quelque: Quoqti& 
lapins, quo^s libes, lag. Quelques lapins, 
quelques lievres. — Quoqu*un, quelqu'un; 
quoqu'ibe, quelqu*une. — Voy. Quoamqut. 
Quauque, 

QUOTIDIAA, quotidien: DoiM-wmt 
hoey noste paa quotmiaa. cat. Donnez* 
nous aiyourd'hui notre pain quotidien. 



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R 



R 

R finale etait completement muette en 
bearnais. Les noins de qnelqnes localites, 
Bougarber, Lctgor, Lescar, montaner, Mur^ 
se prononcent aujourd*bui, certainement 
parce qne telle en a 4te de tout temps la 
prononciation : Botigarhe, Logo, Lesca, 
Monkm^ Mu, — Cette consonne muette 
figure encore 4 la fin de quelques mots : 
Eial^i entier ; mar, mer; par, paire; $er, 
soir; $or, soeur. Cor$, corps, se prononce 
uissi CM, 

r finale ^tant muette, et la voyelle o 
se prononcant ou (voy. p. 104), on voit 
comment des mots tels que amor, amour; 
flo/ew, chaleur; ./Itw, fleur; pa«/or, pasteur, 
sont venus amou, ccUou, /km, pcutou. 

On ecrivait sans r; — Socos, secours; 
eooi, cours; os, oo8, ours. Aujourdliui en- 
core on dit 8ecou$, cofi^, ou$, 

Les Yojelles a, e, etaient souvent dou- 
blees lorsque r finale muette ne s'dcrivait 
pas ; ainsi Ton trouve : Baquerar, vacher; 
par, paire; bordaler, fermier; cUwtr, denier, 
et, tout ensemble: Baqueraa, paa, hor- 
dalee, dinee ; (aa, ee, forts). 

r, caracteristique des infinitifs, ne pro- 
daisait anciennement ancune articulation; 
on ^rivait: Pescar, pei^her; plantar, plan- 
ter; coder, tomber; muUr, entendre, et Ton 
pronon9ait comme aojourd'hui {r, ^tant 
disparue) : Pesca, planta, cade, audi. 

Dans le corps de quelques mots, r est 
sobstitude k I des pnmitifs latins : lAri, 
lis; tourelh, soleil; perpere, paupidre. Lat. 
•< lilium, Boliculus, palpebra.w — Cf. fr. 
a hurler, pMerin, rossignol » ; lat. « ulu- 
lare, pereg^inus, lusciniola. » 

Une substitution inverse (/ pour r) a lieu 
dans les environs d*Orthez : Marls, mhr- 
Um, lat. « margula, merula », sont maiUe, 
meUoUf mame, merle. — Eiale(ABpe), lat 
• rarus », rare. Gf. fr. « crible, autel >• ; 
lat. « cribrum, altare . » 

Plus fr^uemment, r tient lieu en bear- 
nais decides mots latins: ^60raa, noisette; 
bouri, bouillir; garie, poule; padkre, po^le; 
firsj Belle. Lat. « avellana, bullire, gal- 
Una, patella, sella.)) On trouve, dans H. s., 
degorar, ddcoUer, lat. « decollare » ;cla- 
berar, doner, batn. « clavellar. » Debara, 
descendre ; cf. it. « divallare. >» 

r initiale se double avec un a pr^flxe : 
Aarame, branche; arrauc, raucjue; ar- 
mtyouB, enrag^; arri, chose; amde, rire; 



RAB 

arrode, roue. Lat. « ramus, raucus, ra- 
biosus, rem, ridere, rota.» Ce redouble- 
ment est tr^s-ancien; on en trouve des 
exemples, c.-s., Arramoa (lOlO), Arri- 
baute (WOb), Ramous, Rivehaute, noms 
de communes. — Arceber, recevoir; ar- 
eoelher, recueillir; arihier, retenir, dans 
F.B. et H. 8., sont par syncope pour 
arreceber, arrecoelher, arreUUer. Lat. « re- 
cipere, recolligere, retinere. » 

Le pr^fixe or b^amais ^tait €r en basque. 
On lit dans un ms. d'une ecriture de xvi*' 
sidde : «En esta lingua hu^en lo possible 
de la letra r en el principle de las dicio- 
nes, por loquoal se dize aqui . . Erroma 
por Roma. . . erregue por regue. » Dans 
cette langue (basque), on ^nte de mettre 
B au commencement des mots ; c*est pour 
cela que Ton dit Erroma poor Eoma 
(Rome), erregue pour regue (roi). — On 
trouve bien en basque ar an lieu de er 
dans « arribera, arrencura », riviere, 
plainte ; mais nous croyons que le basque 
a emprunt^ au bdamais ces deux mots et 
plusieursautres analogues. (Voir T^dit. 
des Proverbes basques, fb.-miohel; Paris, 
Franck, 1847). — L'espagnol nous roon- 
tre le mdme redoubleroent dans ce pro- 
verbe : a Lob hombres perezosos son ar- 
my nadores de sus casas. » Les hommcs 
paresseux ruinent leurs maisons. — En 
proven^al, boumanillb a dit: « Toun 
tresor t'orrouinara. » — Dans le dialecte 
de Gdnes, « enrag^ » se dit « arragi6u. » 

— En fr., au xiii«si^cle, « arrastle » si- 
gnifiait biche, hoyau. On lit dans rabk- 
LAI8, Pant, II, 27 : « Sa fin n'estoit de 
piller ni arran^onner les humains. » 

IjCs mSmes mots etaient employes et 
s'emploient encore avec ou sans le pr^fixe 
ar: — Arraditz, radiiz, racino ; ^rrtmrn^ 
rasim, raisin, arrose, rose^ rose, etc., etc. 

— Cf. Gram, beam., 2 edit, p. 84-88. 
R (entre deux mots dont 1 un finit et 

I'autre commence par une vovelle), pour 
er, le, era, la: Tua r ou«. Tuer rours. Da r 
aulhe (da era aulhe), donner la brebis. ~ 
Voy. Et, ere, 1. 

RA, pour era, la : Bene ra baque, ven- 
dre la vache.— Voy. Et, ere, 1. 

RABA8SAA, champs de raves; on 
dit aussi arrabassaa. 

RABASSfi; mSme signification quo 
Arrahass^. 



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218 



RAM 



RABE, Arrahe, rave. 

RABIOUS, enrage, furieux.— , au 
fig.: Quine estranye rumou! Quins rabiotts 
siuletz! Quel etrange bruit! Quels furieux 
sifflements ! 

RABISGOULA; voj. Rehiscoula. 

RABOURIT, nom de chien de garde: 
Rahourit, la noeyt, per case abant roun- 
deye. gas. v Rabourit », la nuit, fait la 
ronde en avant de la maison. 

RA.GHOU ; mdme signification que 
Raxou. 

BADIETGH (Ossau); mSme signifi- 
cation que Arrodiet, 

RADIOUS, radieux : B'ey radkmee Y 
de yoenesse y de beutatf Qu elle est ra- 
dieuse et de jeunesse et de beaute! 

RADITZ; voy. Arraditz. 

RAFIAT; voy. Arrafiat, 

RAGUE, fraise: « Une coppe d'argent 
poup manger ragues. » aroh. — Voy. 
A rrague. 

RAIXENG; m^me signification que 
Rexenc. 

RALETAT; se dit pour raretat^ ra- 
rete ; voy . Riale. 

RALHfiRE; vov. Arralhes, Arra- 
Ihdres. — , nom de Tune des principales 
sources de Cauteretz (H -Pyr.). — « I^ 
nom de la Railldre (Ralh^e) est venu du 
nom mSme de la montagne aux flancs de 
laquelle.jaillit la c^l^bre source.. . Ge nom, 
dans la langue m^me des Pyrenees, signi- 
fie ^Ixmlis..,, roches d^tachees des fiancs 
et des sommets et roul^es plus ou moins 
profond^ment selon qu*elles sent plus ou 
moins grosses, plus ou moins petites. Le 
sol de la Raillere (RalJih'e), tout le fond 
de la valine en aval de T^tablissement et 
fort loin au dela, est compost de ces ro- 
ches eboulees... Ces ^boulements remon- 
tent k qnaftd?. . . Peut-^tre aux demiers 
k^es geologiques . » Journal de Cauteretz; 
juin 1884. 

RAM; voy. Arram, 

RAMA; m^me signif. que Arrama, 

RAMADGE, Ramatye, branchage 
branches : Un lauree qui aforsa ramadge. 
P8 . Un laurier qui a force branches. 

RAMB£:RGUE (Vic-Bilh), pari^taire. 

RAME ; mSme signification que Ar- 
rame, 

RAMELINE; voy. le suivant. 

RAM^iU/ rameau. Ramelet, 'dimio. 
De sa maa lety^e. . . destaque u ramelet. 
NAV. De sa main legdre (la jeune fille) 
d^tache une branchette. — Rameline, 
prenom de fille (n^e le jour des Ra- 
meaux) . 
RAMOUNGINA, donner une correc- 



RAN 

lion manuelle.— , semoncer.— Cf. fr, 
u ramon », balai fait de petites branches; 
d'oA « ramoner • (nettoyer k Taidie d'nn 
rameau), balayer avec un petit balai fait 
de branches. — A. brachet. Diet. %m. 

RAMOUNGINADE, correction ma- 
nuelle. — , semonce. 

RAMOUNGINE; mdme signification 
que le prdc^dent. ^ 

RAMPE, crampe. — Esp. (Murcie) 
« rampa. » — Voy. Chrampe, 

RAMPlbU, terme de jeu ; coup du se- 
cond joueur egal k celui du premier; de 
\k Texpression ha ranvpha, <c fatre ram- 
peau », poor signifier tenir tdte, raster, 
braver : Qu'hahmtn ta ha rampeaf Qtihor 
boun la Marselheae y qu'haboun u drapmi 
NAV. (Nos sol data, en 1794), qu'eurent-ils 
pour tenir tSte {k tant d ennemis)? lis eu- 
rent la MarseiUaMe, ils eurent un drapeaa ! 

RAMPOT; voy. Oarampe, 

RAMS, Ramps, le dimaache des 
Rameaux; voy. Arram. 

RANG ; voy . Arranc. 

Rancale, imposition preleveejusqa'en 
1780 sur los Cagots de la conminne de 
Momas ; le collecteur avait le droit d'exi- 
ger qu'on donn&t un morceau de pain ob 
de «m^ture» auchiepquiraccompagnait. 
PR. MICHEL, Hist, des races mattdites, I, 
p. 99. 

RANGOD, Rancor, rancune: H<t 
concebut enhodiiodi),rancor^.. totz los he- 
sins. BAB. (Le seigneur de Coarraze) a pris 
en haine, rancune, tons les voisins . 

RANDA, rayer,tirer des traits, des It- 
gnes, avec un crayon, etc. 

RANDB, raie, trait, ligne que Tod 
tire avec un crayon, une plume, etc. 

RANGOULH, R<nmgoulh (Baretous), 
r41e, rMement, le r&le de la mort; on dit 
aussi ArrangouJh, — Anc. fr. araancle» ; 
cf. D.-o. « ragalon », anhelitus hominis 
animam agentis. 

RANGK>UIiHA, ^fiYifi^ottMa, rAler; 
se dit du r41e des agonisants. — A.iic. fr. 
«c raancler. >> 

RANQUEYA, Ranqu^a; mdme si- 
gnif. que Arranqueya. 

RANQUINOT ; denomination par la- 
(^uelle on ddsigne Tindividu que Ton ^a- 
nvarise pour avoir convole : Ixm Rtu^qm- 
not bien^ taus insulia, p. Le Raaquinot 
venait pour les insulter (pour iasulter 
ceux qui lui faisaient charivari). 

Ransonarie, Ransonerie^ fern., 
ran^onnement. bar. 

RANSUT, ranee: Lard ranstU^ du 
lard ranee. — UranstU, un vieux Cela- 
don. 



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i 



RAS 

RAPA; mSme signification que Ar- 
rapa, 2. 

RAPADOU, Rapador , ravisseur, 
voleur: Lo rapador,., restUuesque au 
querelhant. arch. o. Que le ravisseur 
reetitaeau plaignant. — Voy. Raptoo, 

RAPALHOT,RAPALHOU, raidU- 
Ion, petite cdte fort rapide. — Voy. At- 
rapa,l. 

RAPAPIA, RAPAPIAB6E, Ra- 
papiatye; voy. Repipia, Repipiadge. 

RAPATAUELE, troupe de petits dr6- 
les. 

RAPATOUT, Rape- tout (qui prend 
tontX engin pear la pdche, epervier. 

RAPORT, RAPOURTA; mSme 
ftigTiification qneRqsort, Repowrta, 
RAPOURTADOU, RAPOURTUR; 
voy. Repourtadou, Repourtur. 

Raptod, ravisseur, voleur: JDo« rapiooB 
mguen. aboh. o. Les voleurs nient. Rap- 
toos deJUhcu. p. n. Ravisseurs de fiUes. 

RAS, pour ercu, les, Um.: Cerca nu ha- 
TttM. Chercher les vaches.— \oj, Et, 
ere,\. 

RAS, RAZ ; voy. Arras, — Dinqu'au 
ras, ^nsqu&xi bord (de la mesure, de la 
conpe^. — Au ras, tout aupres, tout cen- 
tre : Nou trouberatz pas enloc u autaa he- 
roy brouyt d'arroses coum hu qui habi, 
dimenye, au ras de you sus lou thiatre, 
LETT. ORTH. Vous DO trouveroz nuUe part 
une aossi jolie branche de roses que 
celle que j'avais, dimanche, tout aupres 
de moi, au tbe&tre. — Lexa au ras deu 
heyt, (laisser tout aupres du fait), laisser 
one chose inachev^e ; ne pas le faire. 

RASA; raser. — , raturer : Instrument 
rasat,,. o interlineat. v, E. Instrument 
(acte notarie) rature ou interlign^. 

RASGA ; mSme signification que Ar- 
resea, 

RASGLiA, r&cler. — , donner une r&- 
cl6e» une vol^ de coups. — , retrancher, 
d^truire : Los qui JUn mau, . . seran ras- 
daiz. P6. Ceux qui font mal seront re- 
tranch^s (d^truits). 

RASGLiADE,r&cl^, vol^ de coups. 

RASGJUABURE, r&clure. 

RASCXiB, RASGLfiT ; voy. Arras* 
ele, Arrasclet, 

RASB, mesure ; voy. Arrase. 

RASB, ^toffe de lame fabriquee dans 
lepays : Betz jupous de rase. F. lab. De 
beaux jupons d'^toffe de laine. 

RASE, Arrasee, Rasor, rasoir : ffa-s 
fresqueyapeu ra$4. pet. Se faire rafrai- 
chir par le rasoir (se faire barbifier) . JE^^ 
mohU arrasee qui blassa. p8. Kasoir 
emouhi qui blesse. Au coffire deu rey son 



RAS 



219 



stuy en loquoala quoate rasors . arcb. Au 
coffret du roi (etait) son ^tui oii 11 y a 
quatre rasoirs. 

RASfiR, mesure pour le grain : Ung 
raser d'ordii. arch. Une mesure d'orge. 
— Voy. Arrase. 

RASBRA, reseda ; on dit aussi arre- 
sera. • 

RASfiRE ; mSme signification que 
Arras^re. 

RASETE, dim. de Rase, 2, dtoffe de 
laine fabriquee dans le pays. 

RASIM, RASIMAT; voj.Arrasim, 
Arrasimat. 

Rason, Rasoo ; m§me signification 
que Resou. 

Rasonador, defenseur en justice, 
avocat : Lo senhor es thiencut de dar ra- 
sonador e conselher,:. F. B. Le seigneur 
est tenu de donner avocat et consultant 
(aux parties, soit k toutes, soit k une 
seule) . On trouve dans le m^me texte : 
Notari pot esser advocate rasonador. No- 
taire pent 6tre avocat et defenseur (avo- 
cat-dJfenseur, avocat plaidant). — Les 
traducteurs des f. b. ontpr^tendu, p. 138, 
que rasonador signifiait « consultant )>, la 
personne dont on prend conseil. Mais les 
mots rasons, rasonat, rasonar (dans l. o. 
et BAY., arresons, arrc«oar ), signifiant 
plaidoirie, plaidoyer, plaider, il semble 
que le rasonadordoit 6treceluiqui plaide, 
qui defend les causes en justice. 

Rasonar, plaider : No pot esser tes- 
Umoni en aqueg pleyt contre aqueg qui au 
contre rasonara . F. b. 11 ne pent 6tre te- 
moin dans une cause contre celui vis-i- 
vis duquel il plaide. 

Rasonat, masc ., defense, ce qu'on dit 
en justice pour defendre une cause, plai- 
doyer : Lo deffenedor. , . ditz en son raso- 
nat. ,. F. B. Le defendeur dit dans sa 
defense. .. 

RASOU, Arrasou, raison. — Voy. 
Resou, 

RASOUNA, raisonner. 

RASOUNAJDOU, RASOUNUR ; 
voy. ResounadoUf Resounur. 

RAdPA, Arraspa, r&per. 

RASPADXJRE, action de riper, ctat 
d'une chose qui est r&p^e. 

RASPE, r4pe ; voy. Arraspe. 

RASPfiRE, f^m. sing., se dit des 
cboses et des personnes, au mSme sens 
que pelere ; voy. ce mot. 

RlASPET (dim. de raspe)y petite r&pe, 
r&pe^ muscade, etc. 

RASPURE, chapelure, croAte de pain 
r4pee. 

Rassieyre ; voy. Resieyre. 



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220 



RAU 



Rasteg ; mSme signification que Ar- 
resist, 1. 

BASTOUBAA, Arrcutouraa, champ 
oii il y a de la rcutoure (voy. ce mot), 
jach^re. 

RASTOURE, ArroBtowre, eteule, 
chaume, partie des tuyaux de bl6 qui reste 
en terre apres la moisson. — Esp. «• ras- 
trqjo. )) 

RASUHE, fem., action de combler, 
comblemeni : Reconego esser tengut de ar- 
rasar la. fosse. . .,ea caasaae no agoefeut 
la dite rasure. . . arch. If reconnut qu il 
^tait tenu de combler Texcavation . . . et 
si par cas il n'eAt pas fait ledit comble- 
ment. . . 

RASURE, rature : Carte sospieytosa 
per rasure interlinh . F. B. Titre suspect 
pour rature ou interligne . 

Rational, raisonnable : Laa creatures 
raOonah. P. B. Les creatures raisonna- 
bles. — , rationnel. 

RAIJBA, Arrauha, Ranbar, derober : 
Quoand terauhahen hue tous hilhs, nav. 
Quand on te d^robait tes ills. 

Raubadoo, Raabador, Arraoba- 
dor ; voy. le suivant. 

RAUBADOU, Arrauhadou, qui de- 
robe, ravisseur, voleur : Bauhaaoos de 
camis, f.h. Voleurs de (grands) chemins. 
Per raubatori de besthiare, que lo rauhador 
pague,,, arch. o. Pour vol de betail, 
que le voleur paye. . . Deu hdber las leys 
sober lo arraubador. . . f. B. 11 doit avoir 
les amendes sur le voleur. 

RAUBABURE^ RAUBARIE ; voy. 
Ammbadure , Arren^arie. 

RAUBASS£, Arraubasse, Raubas- 
ser, coutumier de vol : Bibe de bone bite 
e de son tribalh, e no esser raubasser, arch. 
Vivre de bonne vie (honn^tement) de son 
travail, et ne pas 6tre coutumier de vol. 

RAUBATORI, Arraubatori, masc, 
rapinerie : Pilhatoris, raubatoris, murtres, 
ARCH. M. Pillecies, rapineries, meurtres. 

RAUBE, Arraube, robe. Raubete, rau- 
bine, raubote, dim. Raubasse, aug. May- 
nadete, raube courtete, wav. Une nllette k 
robe un peu courte (court- vdtue). -^Rau- 
bes, hardes, vStements : Que totes las mies 
raubes sien benudes... a bestir los paubres. 
arch. pp. Que tous mes vQtements soient 
vendus (et que le prix en soit employe) k 
vdtir les pauvres. Dans f. b., arraube de son 
cors, les hardes, Thabillement. Lo senhor 
no deu penherar rauba de core ni de Iheyt. 
IB. Le seigneur ne doit saisir hardes de 
corps ni de lit — Voy. Roba. 

RAUBIOLE, robe de juge, d'avocat, 
de predicant; sens pejoratif : Proucururs, 



BAY 

aboucatst, dab de granes nxubioUs. p. Des 
procureurs, des avocats, avec grandes ro- 
bes. Moussus lous ahoucaiz,.. Ihb Utrs hou- 
neiz coumutz e lurs groMS rauUoles, f. 
Past. Messieurs les avocats avec leuri 
bonnets cornus et leurs grandes robes. 

RAUG ; mdme signification que Ar- 
rauc. 

RAU6E, Arrauge; voy. Rauye. 

RAUJOUS, Arravjous; voy. Rauyous. 

RAUT, RAUTA ; on dit plus fre- 
qaemment Arraut, Arrauta^ rot^ roter. 

RAUTAYRE, ArraiUayre, qui fait 
des rots. 

RAUTE, Arrauye, rage : D'u Ump 
abl la rauge. f. Egl. 11 avait la rage dim 
loup. Coum caas en rauye, que hcuiutraii 
de doulou. IM. Comme des cluens en rage 
(funeux),ils hurleront de donleur. — liourt 
ey lou caa, Mourte ey la rauye. pr. h. 
Mort est le chien, morte est la rage. 
« Morte est la beste, mort le venin. » a. 
meuribr; xvie si^cle. 

RAUTOUS, ArrauyouSf Rauyos, en- 
rage, qui a la rage : Uaa rauyous, chien 
enrage. — , furieux, fou furieux : Tuper- 
des aucune betz ton cent (sens) e to. . . de- 
bens rauyos. disc. cl. Tu nerds quelquefbis 
ton sens et tu deviens lurienx. Ckmt me 
bis tu arauyos ? IB. Quand m'as-tu vu fu- 
rieux? — Rauyous, a trabis lou cama^, 
MBY. (Le Cantabre) furieux, k travers k 
carnage. — Lou Gabe a I'arrauyouse 
alure. v. bat. Le Gave k Timpetueuse al- 
lure (aux flots impetueux). 

R AXOU , Rachou ; m6me significalioa 
que Rexou . 

RAT ; voy. Fray, frdre : Courage, bus 
mes rays, marchem amasse ! iif . Courage, 
mes fr^res, marchons ensemble! Ragrett 
ray rot, dim. 

RAT, Array, rayon : Lotts rays deu 
sou, les rayons du soleil. — , rayonae- 
ment. 

RAT 1 emplove fr^uemment an sens 
de chose facile I Qu'importe 1 9a ne £fut 
pas question ; il n y a pas k s'en pr^oeca- 
per.— Cl^. MiLA Y FOHTANALS, Estudios ds 
lengua catalana ; L. D, s., Did. languoL* 
fr.; VAYSS., Diet. 

RATA, RATADE ; mtoe significai 
I tion que Arraya, Arrayade 
I Rayme, rame (papier) : Dues retyma 
! de paper, arch. Deux rames de papier, 

RATNET, RATNETB ; voj. fymL 

RATNETE, rainette (sorte de gre- 
I nouille) ; on Tappelle aussionw/ voy. m 
mot. 

RATRET, f^m. rayrete (Ossau, Olo- 
ron) ; se dit des hommes et des feeunes 



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REB 

d'Aspe.— Voy. Pouquet, 1. — Lajeunefille 
d'AjBpe a la reponse vive, et, bien que 
derote, lepropos fort leste, lorsqu*on lui 
^i:Bayrete,pouquet6,amigued€us cape- 
raas, A quoant benetz law Jiasaas t Jeune 
Aspoise, amie des cores, k combien (a quel 
prii) vendess-vous lea coqs ? 
RAYRET, dim. de Ray, fr6re. 
RE) Ree, rien, chose, quelque chose 
[\oy, Arri), Ren, Res; ratoe sigoificatiou. 
iSt to marit biu estant done ren a sa mo- 
Iher. F.B.Si le mari, de son vivant, doDne 
choie (fait une donation) k sa femme. No ^ 
a ret que doni a Moss, bnq. II na pas* 
chose qu'il donne (il a' a rien a donner) k 
Monseigneur. No ahem ree que-u dem, ib. 
Noos n'avons chose que nous lui donnions 
(nous n*avons rien k lui donner pour no- 
tre affranchissement). Re-am, nen autre 
chose. No fain per res, H. s. Je ne le fe- 
rftis pour rien.— V arr4, u bet nou arr^y 
un rien. U juste arri, un presque rien, peu 
de chose. — Lors ioms a no arre vengo- 
ran. PS. Leurs jours vinrent k rien (leurs 
jours furent consumes). — Un no re (un 
non-chose), la vanite : A un no re I'homi 
e$ sembldble. PS. L^homme est semblable 
a la vanite. 

Real, royal, r<^rale : Vostre Real Ma- 
j€stat,p. B. Votreftoyale Majestd. — Voy. 
Reau, 2. 

RBALEMENTZ, Realment; voy. 
Reaumentz, 

Rean, Recntme, Reyaume, royaume. 
Dans BAR., Reau signifie la France : Lo 
Urrador de Boelhoo, en lo Reau, Le terri- 
toire (le village) de Boueilho (dans le 
Rojraume), en France. Reaumes de No- 
tarre, Arragon e pays de Bewn. couT. s. 
Kojaume de Navarre, d'Aragon et pays 
de Beam. 

Reaa, Reyau, royal : Cami reau. couT. 
s. Chemin royal. Ordenances reaus. ib. 
Ordonnances royales. Ordonances reales. 
S.J. On disait aussi regal ; dans F. N., 
auihoriiat regale, autorite royale. 

Reau, reel . 

Reanme; voy. Reau, 1 . 

Reanmentz, Realment, r^ellement. 
On dit aujourd^hui realementz, 

REBAG9, Rebaiz, Rebaz, rabais. 
—, diminution, nombre moindre. Lo re- 
iow de/oecs. arch. Un nombre moindre 
de feux (de maisons*). 

RBBASTI ; voy. Arrebasti . 

RBRA.T, rabat : Porten en predican\_t'] 
raubes a manehe grane. Dab rebate empe- 
wts. Y.Egl. Us portent, en faisant le pre- 
che, des robes k gran des manches ct des 
rabats empes^s. — (Ossau), collerette 
dWant 



REB 



221 



REBAT, masc, ombre projetee. — , 
abri : L*esberit passerou, au rebat d'u hru- 
choc... PluUy sautey segout soun ale e sa 
coudete, E trocasse deya pass^e dens I'her- 
bete. UBT. Le petulant mqineau, k Foni- 
bre (k Tabri) d un buisson, piaule, saute, 
secoueson aile, sa queue, et tracassed^ja 
sa femelle dans I'herbe naissante. — , re- 
verberation de la chaleur du soleil. 

REBATE, projeter de Tombre.— , re- 
verberer la chaleur du soleil . 

REBATE, rabattre. — Rebate u olau, 
faire la t^te d*un clou.—, river un clou. 
— , rabattre les plis d'un vdtement — , di- 
minuer : Rebateran de la some de xxxvi 
florns, ARCH. On rabattra de la somme do 
trentc-six florins. 

REBATEDURE^ action de former la 
tfite d'un clou.—, action de river un clou. 
— , couture rabattue. 

REBATEMENT, deduction, retran- 
chement : Detz scuta a Mossen lo canceller 
en rebatement de sincoante qui lo devin dar. 
ABCH. Dix 6cus k Mgr le chancelier, en 
deduction de cinquante qu'on doit lui don- 
ner. 

REB AX; voy. Rebach. 

REBEL AT, RBBBLE ; mSme sigD ill- 
cation que Retblat, Retble. 

REBEDAA, vairon, petit poisson. On 
Tappelle Siussi arrebedaa , arrebedan, dans 
F. N.: Pescar.,.. troites, troguens, arrebe- 
dans. PScher des t mites, des gocyons, des 
vairons. 

REBEDE, REBESE (Vio-Bilh), re- 
voir. Rebediam, rebeyam, revoyons, que 
nous revoyions. 

REBEIxA, r^v^ler. Revellar, bay., au 
lieu de rebelar, 

REBELADOU, Rebeledou (Orthez), 
r^velateur. Revelledor, bay., au lieu de re- 
beledor. 

REBELENCIE; voy. Reberence, 

REBELHE-BOlbS (r^veille-bou- 
viers), reveil-matin, esp^ce d'euphorbe. 

REBELLA, revolter. Rebella-s, se re- 
beller. 

REBELLE, rebelle : Quant augune 
probencie,., ere rebelle, h. s. Lorsqne quel- 
que province etait rebelle (k la domina> 
tion romaine). 

REBELiIilOU, Rebellioo, rebellion : 
La rebellioo deus anciens Israelites. P8. a. 
La rebellion des anciens Israelites. 

REBENDI-S, se rebifier, se revolter. 
— Voy. Arrebendi'S. 

RE BENE, Rerbener, revendre: 
Babe combemit rerbener*,. aboh. 11 avait 
fait convention de revendre . . . 

RSBSNGUS; voy. RebieM, 



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222 



BE6 



REBENJA, RebenyOf venger, faire 
droit k : Reveniaa (rehenja) rorphalii mo- 
lestaL P8. Faire droit k Torphelin molest^. 

REBERA, Reberar, rdv^rer: Vout 
servir e reverar, P. B. Vous servir et r6- 
verer. 

REBERDEJA, Reberdeya, comrnen- 
cer k reverdir, reverdir. 

REBERDI, reverdir. — Male herhe 
nou pot peri, Ni la baune reherdu prov. 
Mauvaise herbe ne peut pdrir, ni la bonne 
reverdir. — Cf. fr., xin« sidcle : « Male 
herbe crott plustost que bonne. » L. B. de 
LiNCY, Prov. 

REBERDIT, reverdi. — , subst., « re- 
verdisseraent » : iiu reberdii de niay.,, $e 
pmgourlen deflous, A. M. Au « reverdisse- 
ment » de mai (au renouveau, les cam- 
pagnes) sont diapr^es defleurs. 

REBERENGE, reverence, respect: 
Becehut ah reberence. Re^u avec respect. 
Ordenance balhade per lo Eey.... laquoal 
ah iota honor e reberencia volem obedir, 
sfiB. Ordonnance donnee par le Roi, k la- 
quelle nous voulons ob^ir avec tout hon- 
neur et (toute) rdv^rence. On dit aussi 
Bebelencie, 

REBlbS, revers, Tenvers. — , partie 
retroussee d*un vStement. — , evenement 
roalheureux, defaite. — A maa rebh (k 
main de revers), coup de gauche k droite. 

REBESE ; voy. Kebede. 

REBESTI; voy. ArrebesU. 

REBIENE, Rebine CBay.), revenir. 
On dit aussi rebengue (Vic-Bilh). 

REBIRA ; voy. Arrebira. — Eebira u 
clau, recourber un clou. De son glavi. . . 
la punte as revirada. PS. Tu as recourb^ 
la pointe de son glaive . 

REBIRl^RI, masc, action de se re- 
toumer; rebira-s, dans une affaire, echap- 
patoire; « porte de derri6re. » — Voy. 
Arrebiriri. 

REBISGOULA, Eabiscoula, remettre 
enforce, ranimer. — , ravigoter,— Rebis- 
coula per quauque cansounote, NW. Re- 
mettre en bonne humeur par quelque 
chansonnette. 

REBISITA, Rebisitar, visiter de 
nouveau. — , examiner avec soin : Lo se- 
nhor pusque far revisitar la besonha aca^ 
bade amaestes ad aquero spertz. art. Que 
le seigneur puisse faire examiner avec 
soin par des maitres experts les travaux 
achev^s. 

Rebisitatioii,Rebi8ite, revision d'un 
proems, d'une sentence, b. j. 

REBITO£UElE, REBITORI, subst., 
qui donne lieu k redhibition ; vice redhibi- 
toire : Lou rebxtohe decap u paade bestia. 



REB 

LETT. ORTH. Lc cas r^hibitoire relative- 
men t a une paire de bdtes. — Lat. « res 
debitoria » : BeneMcirey debitorie. f.b. Be- 
nefice du cas r^dhibitoire . — Que m'han 
dii qu'y hab^ habut hhre de rehiioert. — 
LETT. ORTH. On m'a dit qu*il y avajt en 
beaucoup de cas de renvoi ; (il s'agit de 
pouvoirs invalid^s). 

REBLA, couper en tranches minces, 
longues on rondes. 

REBLADURE, action de couper en 
tranches minces. 

RBBLE, mince tranche, ronelle. Be- 
blete, reblotey dim. 

Reboqueder ; mSme signification que 
BeboucadS, 

REBOT; voy. Arrebot, 1, 2. 

REBOU, Begou, gaillet accrochaot, 
grateron. — Langued. « reboulo. » l.d. b. 

REBOUGA, Rebocar, revoquer; an- 
nuler. Vole que aquest fossa son darrer 
testament, reboca totz autres,., ABT. II von- 
lut que celui-ci f6t son dernier testament, 
il annula tons autres. . . 

REBOUGA, refiner, regorger, debor- 
der: Uaygue reboque, Teau reflue, d^ 
horde. — , revenir, causer des rapports 
d*estomac. — Voy. Arrebouca, 

REBOUGADft, Beiouquedi (Ortiiez), 
anc. iJcfto^ueefer/ revocable : Donacimre- 
voquedere. arch. Donation revocable. 

REBOUGAMENT, action de reflaer, 
regorgement.— , rapport d'estomac. 

REBOUGATIOU, revocation.—, an- 
nulation. — Voy. Bebouca, 1. 

REBOUGNA ; voy. Rebounha, 

REBOUHI; voy. Arrebouki. 

REBOUHIA-S, Arrebouhia-s, devenir 
rev^che, indocile ; se mutiner, se revolter. 

REBOUHlfiG ; mSme significatioo 
que Arrebouhiic. 

REBOUIX, subst., rebours, sens con- 
traire de ce qui est ou de ce qui doit ^tre. 
— , adj., rebours, revdche, peu traitable. 

REBOIJM, rebondissement. — , avec 
le verbe ha, faire, ha reboum, se dit des 
choses qui abondent : Lou pourqtet ne^ 
pas ca, que Kb reboum. Le pore fi^ais n'cst 
pas cher, il abonde. — Voy. Arreboum. 

REBOUMBA, Arreboumba, rebondir: 
Quoand la douck9 dab soun oU Me rebownbe 
sus lou blau, NAV. Quand la douche avec 
son huile (son eau onctueuse) me rebondit 
sur la contusion. — , mSme signification 
que Aa reboum; voy. le pr^edent 

REBOUNHA, Bebougna, faire bosse; 
bounhe, s*arrondir en bosse. 

REBOURI, Arrebouri, rebomllir. — , 
regorger : Ere place qu'currebouribe de 
mounae, H. pell. La place regorgeait de 



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RBC 

monde. — , rab&cher. — Ha rehouri (faire 
rebouillir}, ranimer une querelle, raviver 
une haine. — Rehouri, 8*^mouvoir, s'agi- 
ter. — A la prime tout rehoureix. PBOV. Au 
printemps tout se renouvelle, renatt. 

RBBOUTA, rebuter, repousser, reje- 
ter: Oratioo no rehoutada. PS. Pridre non 
r^et^e. 

RBBREMBA, rappeler, remettre en 
memoire. — , ref., se souvenir. — , uniper- 
sonnel : Aco-m rebrembara, cela me sou- 
viendra, ilm*en souviendra. — Voy.Brem- 
ha-s, 

RBBROUTA, bourgeonner de nou- 
veau. On dit aussi rehroutoa. 

REBUSCADE, parole, action de celui 
qui est rebouix; voy. ce mot. 

RSBUSTE, se dit communement au 
lieu de roubiMte, robuste, robuste : Michel 
qu'ey trop rebuste, nav. Michel est trop 
robuste. 

REGADE, Hecader, retomber. — , 
dechoir. — , revenir, echoir, ^tre devolu. 

REGADIBE, recidive, rechute: Lare- 
eadibe e$ touma cade en las favias. cat. 
La rechute est (le fait de) tomber de nou- 
veau dans les fautes. 

RECAPTA ; voy. Recatta. 

RECAPTADOU; voy. Recattadou, 

REGAPTE ; avec le verbe da, 
donner ; da recapte, mettre ordre k, four- 
nir le moyen de. Dar nos ha (dara noe) 
recapte a las eaumes. H. s. (Samuel) nous 
indiquera ce qu'il faut faire pour retrou- 
verles anesses.— l. d. 8., Diet, langued.- 
Jr., « doner recapte >>, donner ordre, met- 
tre remade, pourvoir . 

REGARD£i, fern, recardere. Avec ar 
prefixe, arrecard^; d'oii Arcard^ ; voy. ce 
mot. 

REGATTA, Recapta, mettre une chose 
ouune personne k I'abri, en lieu sAr.— , 
recueillir les biens de la terre. — , faire 
rentrerlebetail. — , caser, etablir. — , r^f., 
aecaser, semarier. — Voy. Arrecatta. 

REGATTADOU, Recaptadou ; meme 
signification que An'ecattadou . 

RECAUSSA, rechausser. 

REGEBE, Arrecebe. Arceber, rece- 
voir, accepter : Saye Bowrdeu, recebetz 
fnounhoumatye. sup. Sage Bordeu, rece- 
vez mon hommage. Detnn areceher (arre- 
ceher), ARCfH. lis doivent recevoir. Receu, 
rtcep, arceu, arcep, il revolt. Recebera, re- 
c^ra, il recevra. Lo vesconte, antz que ar- 
ctbe las hostadgeSy deu dar aus A specs dus 
^ tons judges. F, B.Levicomte, avantqu'il 
re^oive les otages, doit donner aux Aspois 
deux de ses juges. — Nostre Senhor recebo. . 
cornAtcmona. H. s. Notre Seigneur re^ut 



REC 



223 



(prit) chair humaine, (se fit chair, se fit 
homrae). 

REGEBEDOU, Recebedoar, Re- 
cebedor, receveur : Lous recebedours de 
las talhes. p. R. Les receveurs des tailles. 
Recebedor deu foegadge. dkn. Le receveur 
du fouage,\de rimp6t des feux. — Voy. 
Receptor. 

REGEIiLA, Reoellar, receler. 

REGELiLADOU, Reoelladoo, rece- 
leur : Lairons e receUadoos. F, n. Voleurs 
et rec^leurs. 

Receptador, receleor, qui garde et 
cache une chose volee. Dans f. B., celui 
qui donne retraite k un d^nquant, k un 
coupable. 

B eceptar, rec^Ier, garder et cacher une 
chose volde. Dan's f. b., donner retraite 
k ceux que la justice poursuit. — Voy. Ar- 
recattadou. 

REGfiPTE, Recitte, recette : Recepte 
deus diners impausatzper lous Esiatz. p. r. 
Recette des deniers impost par les Etats. 
— , composition de certains medicaments; 
^crit qui I'indique, ordonnance de mede- 
cin : Las droguas en las receptas mentio- 
nadas. f.h. Les drogues mentionnees dans 
lesrecettes (dans les ordonnances des me- 
decins). 

Receptor, receveur: Lo care de re- 
ceptor particular, arch . La charge de re- 
ceveur particulier. 

REG£iRG, masc, recherche. On dit 
aussi recerque, Um. 

R E G E R G A, rechercher. Recerquem, 
recherchons. Recercat, recherche. 

REGERGLiA, relier, mettre des cer- 
cles k des fu tailles, 

REGfiRQUE; voy. Reeh'c. 

REG£TTE ; mSme signification que 
Recepte. 

REGHENG, REGHENGUB ; mSme 
signification que Rexenc, Rexengue. 

REGIT A, Recitar, reciter. — , ra- 
conter, dire, exposer : Recite quinh ed a 
agut recous a Diu. PS. A. (DaNud) dit com- 
ment il a eu recours k Dieu. Lo recita que 
fore acusat. bar. II lui dit qu*il serait ac- 
cuse. Recitar lofhgt deu procez. o. H. Ex- 
poser le fait du proems . — Lo senhor deu 
esser au recitar los judyamentz. F. b. Lo 
seigneur doit assister au prononcer (pro- 
nonc^) des jugements. 

RE GIT A, Rercitar, citer de nou- 
veau, rdassigner. F. b. 

REGIT ADOU,'Recitadoo, celui qui 
r^ite. — , celui qui raconte. ps. 

REGITATIOU, Recitation, recita- 
tion. — , r^cit, expose : Recitation de cause. 
8. J. Expose d'une affaire. 



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224 



REC 



REGITATIOU, Rercitation, nou- 
velle citation, reassignation. 

REGLiAM, son repcrcut^, ^cho. On dit 
aussi Esclam, 

REGLUS, Reclnus, reclus, enferme. 
— , seul, abandonnd : No-m reietes en ma 
vielhesm, Ny no-m lexes recluus Quoan no-n 
podere pluua. PS. Ne me rejette point dans 
ma vieillesse, et ne me laisse point seul 
quand je n'en pourrai plus. 

REGLUS, subst, le renferm^; mau- 
vaise odeur de renferme. 

REGOENH, recoin . Dens la Oalima- 
ckie, A CO qu'ey u renoenh per darri la Tur- 
quie, Dans ia Galimachie ( pr^tendu pays 
d'origine des Cagots), c'est un recoin par- 
deli la Tarquie . — Voy. Gabachies . 

Reconoicher, Reconoxer, I'econ- 
na!tre. — Voy. Recounexe, 

REGOHDA, Recordar, se souvenir : 
Nou-nsrecordam, Nous ne nous souvenons 
pas. — , unipersonnel iNo lo recorde, bar. 
II ne lui souvient pas. Recorda a sent Pee 
de la palaura. H. s. II souvint k saint Pierre 
de la parole (du Seigneur). 

Recossirar, examiner de nouveau, 
avec soin : Lo proces sie communicat aus 
scindicxs per lo resumir e ben recossirar, 
ARCH. Que le proofs soit communique 
aux syndics pour le resumer et I'examiner 
encore avec soin. — Voy. Coussira, 2. 

REGOUMANDA, Recomandar , 
recommander. — L'anc. participe passe 
recomandat etait employe au sens d*excel- 
lent, parfait PS. 

REGOX7NGILIA, r^concilier. 

REGOUNGILIADOU, r^conci- 
liateur. im 

REGOUNEOUE, reconnattre. Recou- 
negou, anc. reconego, il reconnut. Recoune- 
gutf reconegut, reconnu. 

REGOUNEXE, RecounecJie, Reco- 
nexer, reconnaltre . — Sentz reconexer de- 
gun superior, bar. Sans reconnattre aucun 
superieur. — Voy. Arrecounexe 

REGOUNEXENSE , Recounechense, 
Reconexence, reconnaissance. — , gra- 
titude. — , ecrit par lequel on reconnait 
qu'on a re^u quelque chose : Far bona e 
ferma reconexensa de asso qui aura rece- 
but arch. Faire une bonne et ferme re- 
connaissance de ce qu'il aura re^u. 

REGOUNFORT, « reconfort » , se- 
cours, consolation. 

REGOURDA. raccorder. 

REGOURDA; voy! Recorda, 

REGOURRE, Recorrer, recourir: 
Sens recorrer au senhor, arch. Sans re- 
courir au seigneur. 

RBGOURS, Recous, Recors, Recos, 



RBO 

recours: Recors ad arbitre de ban barm. 
p. H. Recours k bon baron (comme) arbi- 
tre. Recos de la appellation, abqi. Recours 
d'appel . 

REGOUTI, ArrecouH, revenir au lieu 
habituel. — , aboutir: Tout recoutex ta qui 
pot demoura, lag. Tout abontit (vient k 
point) iqui pent attendre. 

REGROUBI, recouvrir.jBdcrov&il, re- 
convert. IM. 

Recrub; voy. Recrubi. 

REGRUBA, Recmbar, recou\Ter. 
— , retirer un heritage qui avait ete vendu. 

REGRUB AMENT , recouvrement , 
perception de deniers : Recrubament deug 
diners. P. B. 

REGRUBI, Recrub, recouvrement. 
Recrubi deu dot. P. H. Recouvrement (res- 
titution) de la dot. — , retrait, action de 
retirer un heritage qui avait ete vendu : 
Lo parent deu venedor venent au recrubi. 
couT. s. Le parent de vendeur venant au 
(r^clamant le) retrait lignager. 

REGTORIE, charge de « recteur », 
de cur^ d^uneparoisse. — , cure: Mandai 
aus seignours evesques de Lascar e Oloron 
far residir a ckacun rectour en sa redone. 
p. R. (II est) mande aux seigneurs ^vdqaes 
de Lescar et d'Oloron de faire resider cha- 
que recteur dans sa cure. — , benefice 
eccl^siastique : L'arrendement de la rec- 
torie. ARCH. La ferme (des revenus) de l.i 
cure. — Rectorie degade en abadie. Cure 
paroissiale (de Pau) erigee en abbaye (en 
coll^giale). — Voy. QUoungie. 

REGTOU , Rector, recteur, cure : 
Counsvlta nou poud^tz, esbarrit peccukiL.., 
moussu boste rectouf bor. Ne pouviez-voos, 
pecheur ^gare, consulter monsieur votre 
recteur? Amaut Tomer, rector de Jurm- 
soo. R. Arnaud Tourne, recteur de Juran- 
9on . — Per qui park mousseu rectou / Eg 
per et ou ey per you f vvl. h. Pour (jui park 
monsieur le curd? Est-ce pour lui ou est- 
ce pour moi ? 

REGIT LES ; a recules, de recuUs, a 
reculons. On dit aussi a reeulous, de re- 
culous. 

REGULHI, Reculhir, recueillir.— , 
accueillir, faire accueil. Dans bar., reeu- 
Ihirgraciosement, accueillir gracieusement, 
faire le meilleur accueil. — Henri IV 
^crivait k Gabrielle, 1593 : « Mandez-moi 
comme Ton vous aura recueillie (accueillie) 
k Mantes. )> 

Reculhide, groupe dliabitations, reu- 
nion d'habitants, communaute : La f«n- 
Ihide de la clauson de Lagor. art. La com- 
munaute dans Tenceinte fortifi^ de Lagor. 

RBGULOXJB ; voy. Reoules, 



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RBD 

RBCUPERA, Recaperar, recou- 
vrer : Far recuperar los nau diets perfoec. 
ARCH. Faire recouvrer les neuf deniers 
par feu (iinp6t du fouage) . 

RECURA, dans L. o. arrecurar, recu- 
rer. — Voy. Arredoguu, 

REGURA, faire les dents de peigne 
avec la recure, — Voy. le suivant. 

RSGURE, outil de peignier, scie pour 
faire les dents de peigne. arch. m. — Esp. 
« recura. » 

Recursion, f^m., recours : Recursion 
au prince, arch. m. Recours au prince. 

REGUSA, Recusar, refuser: Recusen 
pagar,,. augunes somes. F. b. lis refusent 
de payer, certaines sommes. Judges di- 
layanizorecusans. bar. Desjuges qui dif- 
ferent ou refusent (de poursuivre). — , rd- 
cuser : Lo recusal, s. j. Le (juge) recuse. 

REGUSADOU, recusable, qui peut 
^tre recuse, qu'il faut recuser. 

REGUSAMENT, masc, action de 
refuser. — , action de recuser. 

RSGUSATIOU, Recusation, recu- 
sation : Toutes causas de recusation seran 
balhcuies per escriut. o. H. Tous motifs de 
recusation seront donnes par ecrit. Recti- 
Mtions famoses. s. J. Recusations diffama- 
toires. 

Recans, refus. oout. s. — , opposition, 
action de se rendre opposant. f. h. 

RED, Fred, froid, adj. : Red coum la 
p^yre, p. Froid comme la pierre. Aygues 
redes^ eaux froides. Fret o caui, bar. 
Froid ou chaud. — , subst: L'escousou 
deus grans redz. 8. gas. La cuisson des 
grands froids fl'hiver au froid cuisant). 

REDE, raide. — , rapide : Lou Gale 
q^i descend iaa rede, sophib. Le Gave qui 
descend si rapide. — , adv. Truca rede, 
frapper fort. 

REDEME, Redemer, racheter: Nou 
9ap que eousta de redemer, arch. b. 11 ne 
3ait pas combien coAta de racheter (ce 
qu'il fallut payer pour racheter le b^tail 
saisi). — Hon anima redemuda. Ps. Mon 
amerachet^e. Redemer son linkage. H. s. 
Hacbeter sa posterite (la Redemption du 
genre humain). — Voy. Redemir, 

Redeme, rachat, ran^on : Avefeit dar 
redeme aBerdot de Lahorde, arch. II avait 
fait donner ran^on k Berdot de Laborde . 

Redemip, Redimtr, racheter : Redimit 
oh algtme some. arch. m. Rachet^ pour 
certame somme — On lit dans le testa- 
ment de Jer6me de Vize, « ing^nieur et 
maitre des reparations » du roi de Navarre 
(ItoO) : Prumeramentz, recommande sa 
amme a Diu, lo Pay, qui Va creade, a Je- 
«M Crist, son Filh, quy la redemide, e au 



RED 



226 



Sent-Esprit, qui Va inluminade, art. Pre- 
mi^rement,il recommande son 4me ^Dieu, 
le P^re, qui I'a creee, i J^sus-Christ, son 
Fils, qui I'a rachetee. et au Saint- Esprit, 
qui I'a eclairee. — ^^7* Redeme, 

REDEMPTIOU, Medempiion, rachat, 
rangon : Redemption deu eamau, arch. d. 
Rachat du (ran^on pay^e pour le) bcStail 
saisi. — Las aumoynas,^, per la redemp- 
tion de la soe amme, F. B. Les aumdnes 
pour la redemption de son dme. — La 
redempcion. . . es quant recebo mort h . s . 
La Redemption est quand il re^ut la mort 
(s'accomplit quand le Juste sou£frit la 
mort). Ondit aussi arredemptiou . 

REDEMPTOU, Redemptor, le Re- 
dempteur : Renegui aqueg e reconeaei Diu 
mon Redemptor. arch. Je renie celui-1^, 
et je reconnais Dieu mon Redempteur. 

Reder, rendre : Reder la comana. F, 
B. Rendre le d6p6t. — Que breu juslicie 
sieredude, ib. Que br^ve justice soit ren- 
due . — , reparer : Reder lo tort au clamant. 
IB. Reparer le tort au plaignant. — , ren- 
dre, faire retomber sur, punir : Retsi (re- 
des) las malicies deus pays en los filhs. h. 
s.Tu punis les iniquites des p^res sur les 
enfants. — Voy. Arreder / Rende, 2. 

Redigir, reduire : Son corps redigit en 
cendres, 8. B. Son coi-ps (futj reduit en 
cendres. 

Redigir ; m^roe signification que le 
suivant. 

REDIJ A, Rediya, rediger : A cteplaa re- 
dijat, acte bien redige. Redigir per escriut. 
s. J. Rediger par ^crit. 

Redimir ; voy. Redemir, 

Redogue, f^m. sing., alentoursrfW- 
iroo a la redogue deu camp deu senhor de 
Josses, arch. Jusqu'aux alen tours du 
champ da seigneur deJasses. — Voy.ilr- 
redogues. 

Redondar. revenir, tourner au preju- 
dice ou au profit : De que lo redonda a son 
dampnatge pluus de dnquante scutz. arch. 
M. De quoi il touma k son prejudice pour 
plus de cinquante ecus. — Esp. « redun- 
dar. » 

REDOUBA ; voy. Adouba, 1. 

REDOUBADGE, Redoubatye; m^me 
signification que Adoub, 1. 

RBDOULIG, fern, redoulique, frileux, 
frileuse. Redouliquet, dim. Redoulicas, aug. 

REDOUIilQUfi, masc. , disposition a 
6tre frileux. — , ce que ressent le fiileux. 

REDOUN, Redon, fern, redoune, re- 
donde, rond, ronde. BouUm redoun, bou- 
ton rond. Siris (cvris) redons aux quoate 
corns, h . a. Des cierges ronds aux quatre 
coins (du dais). P^e redoune, pierre 



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226 



REF 



ronde. Vne taule redonde, AnCH. Une ta- 
ble ronde. — Lo renard redoun de la tripe. 
c. B. Le renard rond de la panse (le ven- 
tre plein). — Redounet, Redoundet, dim., 
un peu rond, qui commence k s'arrondir ; 
rondelet. Uredounet, un individu qui a un 
peu d'embonpoint ; redounete, celle dont la 
grossesse commence k paraltre. 

REDOUNDI, REDOUNI, arrondir. 
— , r6f., s'arrondip. — , prendre de I'em- 
bonpoint. 

REDUSI, Redusir, ramener : Re- 
dusit as loB cay tins de Jacob, PS. Tu as 
ramene lea prisonniers de Jacob. Redu- 
sex-nous, . . E nous seram a sauvetat. ib. 
Ramdne-noufl et nous serous k sauvete 
(nous serons delivr^s). — Redusienme- 
mori.ps . k. Faire revenir k la memoire, rap- 
peler. — Redusit en piella (piela) de peyra, 
P3. On a r^duit (on a mis Jerusalem) en 
monceaux de pierres . 

Ree;voy. Re. 

R^E, RBYE (Orthez\ RIE (Aspe), 
les reins, dos : Nou-m biretz rie. nav. 
Ne metoumez pas le dos. Que hey a ira- 
bis Ion coo ela He. IM. Je vois k travers 
le coeur et les reins (ie sonde les coeurs 
et les reins). Car gat deu sac darrt la rie. 
F. LAB. Charge du sac derridre le dos (le 
sac sur le dos). L'osde larie. nav. L'os 
des reins, le bas de T^pine dorsale. — 
Voy. ArrSe. 

Reediflcar ; voy. Reredificar. 

REFBGTIOU, Refection, refection, 
reparation : Rrfectian e reparation deu 
loc. ARCH. Refection et reparation du lieu, 
de lamaison. 

REFBGTORI, Refeotor, Arrefector, 
refectoire : En lo r effector deus frays me- 
norsd'Oloron. f.b. Dans le refectoire des 
Fr6res Mineurs d'Oloron. 

Refferir, rapporter, faire le rdcit de 
ce que Ton a vu, entendu ou appris : 
Aixique la molher lo refferi. bar. Ainsi 
que la femme le rapporta. 

REFIGARI, masc, refection ; rejl- 
geri de bite, retablisseraent des forces 
d'une personne par une nourriture con- 
vcnable : Refigeri de vile de pa[a], bii, 
cam s . B . (Prendre sa) refection de pain, 
vin, viande. 

Refllh, Refll]ie,dans f. n., petit-fils, 
petite-fiUe. — Voy. Rerfilh. 

Refla ; voy. S£erfiu. 

REFRENA, Refrenar, refr<^ner.-- 
Refrenar la mar. h .8. (Refr^ner la mer); 
mettre un frein k la fureur des flots. 

Refrescar ; mSme signification que 
le suivant. 

REFRESQUI, Refresqair, rafrai- 



REG 

chip. — , renouveler : Si lo segrametd no 
refresquive. arch . S*il ne renouvelait Ic 
serment.— Anc . fr . , « refrechir », repoter, 
redire. — Voy. D.-c. « refiicare. »> — , ra- 
vitailler, reconforter : FHh, ve a la oii, 
e veyras tons frays com estan ; e porta i 
formages e d'autes causes per refrescar los. 
H. 8. Monfils, va au camp,tu verras com- 
ment se portent tes fr^res ; emporte dii 
fromages et d^autres choses pour les re- 
conforter. 

REFRESQUIMENT, rafratchisse- 
ment. — , renouvellement : Aquegrefres- 
quiment de segrament. Ce renouvellemeot 
de serment 

REFUGI, refuge. PS. 

Refandir, terme de procedure, rem- 
bourserles frais : dans s. j.^Reffondk lot 
deepens. 

Refusion, terme de procedure, refu- 
sion, action de remboui*8cr les frais. p.b. 
— Voy. R^ndir. 

RBFUTA, Refhtar, refuter. — , de- 
crier^ en parlant des monnaies : Las mo- 
nedes no pusquen star reffutades. abch. 
Que les monnaies ne puissent dtre de 
criees . 

REGA, fr61er. — ,en parlant des pois- 
sons, frayer ; voy. Fray a, 1. — N'hapat 
ad ana rega-s at rouquei deSarrance. Llie 
n'a pas k aller se frotter au petit roc de 
Sarrance. Se dit proverbialement d'une 
femme feconde. — Sarrance est un lieu 
de p^lerinage (vallee d'Aspe ). Li m 
trouve le rouquet de Sent-Nicoulas, petit 
roc de Saint-Nicolas, o^ venaient pasaer 
et repasser des epouses attristees de ne 
pas ^tre m^res ; on lui attribuait une vertu 
prolifique. Petit rouquei, roc de Sarranu, 
Benedit per tSent-NicoulaSfJou que-t herig 
renoum en France, Si tu nou m'abandouM$ 
pas ; Que-t juri, si Marie Me dabe n hii 
maynat, De fouffricade die UanJUt dt» 
cledat! pbtr. Petit roc, roc de Sarrance, 
benitpar saint Nicolas, je te ferai renom 
en France, si tu ne m'abandonnes pas ; je 
te lure, si Marie (ma femme) me donnaitua 
bei enfant, de t*offrir chaquejour un agoeau 
de mon pare. 

RBGABE, Regue, action de fr6ler, de 
toucher l^^rement en passant ; Teflec 
de ce qui fr61e, de ce qui frotte : Dt k 
julhe sous corns qu'ous luseiac la regade. K. 
LAB. Du joug sur les cornes leur luit le 
frottement. 

Regal ; voy. Reau^ 2. 

REGAL, REGAIiA, regal, regaler. 

REGALA, REG ALAR, regaler, 
aplanir un terrain. — , egaliser. — , repar- 
tir. 



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BEG 

RSGALAMENT, regalement, apla- 
nissement d'un terrain. — , ^galisation. 
— , repartition . 

RBGALBT ; avec le verbe ha, faire, 
ha hu regalet, manger un morceau de 
pain frotte d'cdl et de lard : Hem-se hu 
regalet; Pren-te dequeste lard, . . N. past. 
Faisons-nous (pr^parons-nous) le regalet; 
prends-toi de celard... — On raconte 
que, lorsqae Jeanne d*Albret eut enfante 
celai qui devait Stre le Biamais, le vieux 
roi de Navarre, Henri ii, £rotta d'une 
gouftse d'ail law poutom, lea tendres U- 
vres du noaveau-nd : Dab bet alh, soUs 
p<ndotu, qu'euhe lou regalet. viqn. 
Regalisie ;voy. le suivant 
REGAUSSI, Arregalissi, r^glisse : 
Apgue de regalissi, Eau (inftisionj de t6- 
giisse. Cargue de regalisie, quoate diners 
Morlaas, p. r. (Droit d'entree pour une) 
charge dereglisse, quatre deniers de Mor- 
laas. 

RBGANiiliE (voj. Eega, frayer, en 
parlant des poissons), fdm . , fretin . Rega- 
neles, menus poissons. SBi. 

REGARD, regard . — , egard : La 
cort.,, a acostamaty naber regard, OOUT. s. 
La cour a coutume d'y avoir egard . //a- 
berUregard alaqualitat. iB. Ayant egard 
i (tenant compte de) la quality. 

REGARDfiU, regard fixe, long re- 
gard, regard extatique : Bibe de regar- 
d^M. F. Egl, Vivre de contemplation. 
— « Dina de regardelos, dfner des yeux, 
ou en regardai^t, regarder les autres man- 
ger; mauvaise ch^re dont on menace les 
eof ants pour quelque faute.» L. d. s., 
^ict, Langtudocien-fr. 

Regaudi, Arregaudi, rejouir.— , ref. 
ser^jouir. — Voy. Argaudis, 

RiSGAUS, poumes de'regauB^ pommes 
rouges d'automne. 

REGBNGE, Reyence, gouvemement, 
administration. — , domination : Bki lacob 
Diu a sa regense, PS . Dieu a sa denomi- 
nation en Jacob. — , gouvemement de 
celai qui a le pouvoir dans un Etat pen- 
daot la minonte ou I'absence du souve- 
rain. — , fonction de regent, d'iustituteur; 
teuue, direction d'une ^cole : Antoine d4 
Ontrtade.,, e autres pretendens a la re- 
g^nce deu bourdalat se preseiUaren per estar 
oeamtnatz. Hiu. (II avait ^t^ arrdt^ que) 
Antoine de Courtade. . . et autres preten- 
dants (candidats) pour les fonctions de 
re«:ent an hameau (de Louvie-Juzon) se 
presenteraient pour etre examines. — On 
voit dans le document d*o\2L cet exemple 
est tire qu'^ Texamen les candidats de- 
▼aient legir, e cantor. . . escriber efar chif- 



REG 



227 



fres, lire> chanter, 4crire et faire des chif- 
fres. 

REGENT, Reyent, regent, qui a la 
regence d'un Etat. — , regent, instituteur 
communal : Qu'ey urgent, sa dita lou regent 
Dab soun Ar capable, D'ahueta drin lou 
tney coupable. nay. II est urgent, dit le 
regent, de son air suffisant, de fouetter 
im peu lepluscoupable. Exerqar la charge 
de regent per Vimtruction deus enfantz, 
s^B . Exercer la charge de regent pour 
rinstruction des enfants. — Lou regent 
de Laneplaa, Briac, que canteplaa, D. 
B. Le regent de Lanneplaa, ivre, chante 
bien. Etait-ce vrai, dtait-ce faux? On 
Tigiiore; on ne sait pas davantage ce 
au'il y avait dlmaginaire ou de fond^ 
dans le « commun dire » suivant : Lou 
cure de LaneplaOy quoand ey hart, que 
canteplaa. IB. Le cure de Lanneplaa, 
quand il est repu, chante bien. — Vieux 
dictons qui temoignent peut-dtre de la 
vieille querelle entre le presbyt^re et Te- 
cole. 

REGENTE, Reyente, regente d'un 
Etat: La princesse regents.,. repre»€nUin[t] 
la persone deu rey, 8. B. La princesse re- 
gente, repr^sentant la personne du roi. — , 
institutrice communale. 

REGI, Regir, regir, gouvemer: Si- 
meon. , , regive lo Temple. H. 8. Simeon re 
gissait le Temple. Regir las escolas ou re- 
gir en las escolas, dinger les classes, tenir 
ecole: Eki cas... que no regesque bien las 
escolas. s^B. En cas qu'il ne tienne pas bien 
r^cole. Jo requeri que no ayas a regir en 
las escolas. IB. Je requiers que tu n'aies 
pas a dinger les classes {k tenir ^cole). 
Magister regent las escoles de Nay. ib. Ma- 
gister dirigeant T^cole de Nay. — Pour 
escoles, plur., voy. Escole. — if otari regent 
lo greffe, s. J. Notaire charg^ du greffe. 

RBGIDOU, Regi dor, regisseur ; fem. 



Regiment, regie, administration. — , 
conduite, action de conduire, de diriger : 
Cascun deus capitaynes aura lo regiment de 
scinquoante homis. aboh . Chacun des ca- 
pitaines aura la conduite de cinquantehom- 
mes. 

REGINE; voy. Reyne, 

REGISTRA, Registrar, « regi8trer», 
enregistrer. o. h 

REGLOU; mdme signification que Ar- 
region, 

REGNA, Regnar, r^gner: Enaquet 
temps J regnaba Alexandre en Grecie. H. 8. 
En ce temps-l&, Alexandre regnait en 
Grdce. 

Regnat, r^gne : La ajude que Saul he 



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228 



REL 



avia feyt en comensament de son regnat H. 
s. Le secours que leur avait donne Saul au 
commencement de son regne. 

RE6NE, r^gne. — , royaute : Despatt- 
sat Ve de son regne. H. s. Je Tai d^pos^ de 
sa royaute. — , royaume: Lo me regne no 
es dequest man. iB.Mon royaume nest pas 
de ce monde. 

REGrOU; Yoy, Rebou, 

REOOUS, ra^o(\t: U regous de hdbes 
(Orthez), un ragoAt de haricots. 

RE6RAGIA, rendre gr&ce, remercier: 
Eki tout temps laudari E regraciari m/)n 
Diu. PS. Kn tout temps je louerai et re- 
mercierai mon Dieu . 

RE6UE, action de frayer en parlant 
des poissons (voy. Rega), — , frai. — , meme 
signification que Regade, 

RE6UE, raie, ligne, trait. 

REGUILHfi , frisson , tremblement 
cause par !e froid qui precede la fi6vre. 

REGUINNA , A rreguinna, ruer, re- 
gimber: Tu los estreings e hridas de ia 
maa, Per los goardaa de morde e reguin- 
naa. Ps. Tu les etreins (leschevaux, les 
mulets) et tu les brides de ta main, pour 
les emp6cher de mordre et de ruer. 

RE6UINNADE, made ; on dit aussi 
arreguinna^e. 

RE6UINNAYRE , Arreguinnayre , 
rueur, rueuse, qui a Thabitude de ruer. 

REGUINNET ; voy. Arreguinnet, 

REHA, Refar, Rerfar, refaire. — 
Voy. Arreha, Arrerfar. 

RELAMBRE, eclair : Troos, relam- 
Itres grans ah trope pet/re. H. 6. Tonnerre, 
grands Eclairs avec beaucoup de gr^le. 

RELAX A, Relazar, relaxer. — Re- 
laxar. , . dela domande, arch. Ren voy er 
(des fins) de la plainte. 

REIiAXADOU , Relaxador , qui 
doit ^tre relax^, acquitt^. 

Relaxatori, retatif k la cessation de 
poursuites : Mandement relaxatori, f. b. 
Mandement ppur cessation de poursuites. 

RELifilX, Relech, reste, les restes. — 
Quauques beteranst releix de ta brigade, v. 
BAT. Quelques veterans, debris de ta bri- 
gade. 

Relhador (celui qui r^gle une affaire, 
met fin k un diff^rend), juge : Vulhatzfar 
legir e rebisitar a un, dus, tres relhador s, 
ARea. Veuillez faire lire et reviser par un, 
deux, trois juges (?). 

Relhar ( r^gler une afi^aire, terminer 
un differend), juger : Auguns deus barons 
cessan eeder (accfer) e audir debat, legir ni 
relhar tal negoci, arch. Quelques-uhs des 
barons refusent de sieger, ouir debat, lire 
et uger telle affaire (?). 



REL 

REI.HE (Vic-Bilh), fem.,8oc de cfear- 
rue. — D.-o. « relha. /> 

RELHE, sillon : D'arrousaasasreUm 
fempachas. PS. Tu te mets en peine (ta 
as soin) d'arroser ses sillons. 

RELHEBA, Relhettu (Vic-Bilh), Re- 
lb ebar, relever. — , terme de procedure. 
relever appel. 

Relhebant, terme de procednre, per- 
tinent : Fey is relhebants, s. J. Faits per- 
tinents. Causes d'opposition relhehantes. ib. 
Raisons d'opposition pertinentes. 

RELHEBET, montant, gotlt relm 
de certains mets. 

RELiHJ^U, masc, terme de procedure, 
mainlevee : Relheu de inhibitiou, 8. J. ^, 
« releve » d'appel. 

RELHfiU, restes d*un repas, reliefs 
( ce qu'on refeve de la table) : Coelhet 
aquet relheu. H. 8. Recueillez ces reliefs.— 
Dans Ch. Or. alb., ^dit. P. mbter, « re- 
leus », relief, ce qu'on reUve sur un champ 
de bataille. 

RELHEU A ; voy. Relheha. 

RELilGA, reliquat, reste de compte : 
Contregner lous marguiliers au paguemeni 
deu relica... P. B. ( Les jurats ont le droit 
de ) contraindre les marguilliers au paT^ 
ment du reste de leurs comptes. 

RELIC ARI, reliquaire : Un r^iqvari 
{relioari) en que a un miralk. arch. Un 
reliquaire ou il y a un miroir. 

Relicte, employe comme synonvme de 
beude,ye\\ye : Mother relicte. arch, temrae 
veuve. Beude relicte, pleonasme : Ra- 
monde... veude relicte deu deffwnt Amant- 
Guilhem d'Odet, s. B. Raymonde, veu?e de 
feu Arnaud-Guillaume d*Odet. — Ane. 
fr. « relige » ; voy. d.-c. au mot « Reli- 
gare », d^lier. 

RELIGA, 'Religar, relier, lier de 
nouveau. — , rallier, ramener, faire re- 
venir les uns avec les autres, r^oncitier 
ReUga-ns... e r^ cmUcs. ps. Reeoncilie- 
nous, rends-nous amis. — , faire une re- 
liure : Far religar los cisterns ori^inabdeas 
statutz deus Estatz. arch. Faire relier les 
cahiers originaux des statu ts des State. 

RBLI6IOU, Reliyou, religion: Sm 
fee, sens ley, sens reUyou. kobl. Saos for. 
sans loi, sans leligion. 

RELIGIOXJI^, Reliyous, Religioos, 
religieux . — Locs Pies e Religions, s. i. 
Lieux (maisons) de Charite et d'On^ 
religieux . Loc segrat o rehgioos, r. B. liw 
sacrd ou religieux. — , qui est engage pw 
des voeux monastiques : La reltgiose, tor 
Estevenie de Mente, ahbadeese dm wufmf- 
theri. art. La religieuse, sosur St<phaaie 
de Mente, abbesse du monast^. 



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BBM 

RELIGIOnSE(0fl8au), f^m.,ld 
merle a plasti-on blanc. 

RSUQIOUSAMSNT, Reliyoum- 
ment, religieusement. 

RELIQUAHI; voy. Bdicari. 

REUQUB^ Reliqni, reliaue : Bi9ita 
las relives deus serUz. IM. Visiter lea 
reliques des saints. La custode e reUquis. 
AST. La custode et les reliques. 

RSLITOn, RBJLITOUS ; voy. Re- 
Ugiou, Religious, 

RSUTOUSAMENT ; voy. Religiou- 



BEM 



229 



BSLODGEjReloiiyef horloge; voy. Ar- 
relodge. 

RBLOUDGfi, Relodgi, Reloije (bat.); 
yoy.le suiva nt 

REIjOUI>JXJR, BeUmtyvr, horloger : 
Pft$mt» € iuUmonM : meste Johan de la 
Farguoay oordonner; Pierre Proet, relou- 
d^wr, ABT. Presents et t^moins : maitre 
Jean de la Forge, cordonnier, Pieixe 
Prost, horloger. 

RBLUSI, relmre, 

BSLUSIMBNT, edat, lebriUant de 
cequirelait. 

REM (aph^rdse de frem au lieu de 
ferm), ferme : Tie lou cap rhem (rem) e 
dreL cat. Tenir la tdte ferme et droite. — 
iSioi mon roc rem. Ps. (Sois mon roc ferme), 
sois mon ferme appui. — Esta-s rem, se 
tenir ferme, rester ferme. — , ne pas bou- 
ger, ne pas agir ; aa fig. , s'abstenir. 

REM A AC; voy. le suivant. 

REM A AT (lat. € remanet »), il reste : 
Si remaat venout. r. b. S'il reste con vain- 
ca.— Bemaac xvni $oh. inq. 11 reste (it 
payer) dix-huit sous. 

RBMADBNT, restant; la difference de 
deux sommes, reste k payer : Los xii diets 
f*madens, l. o. Les douze deniers res- 
tants. 

REMADER ; voy. Bmaner, 

RElCANGINA(Bay.); voy.^motm- 

RSMANGINB (Bay.) ; mSme signi- 
fication que RamovMcinade, Ramoundnie. 

BEMAiraR, Remader, rester: Tern 
P«rder son dot e remader indotade, F. b. 
Eile craint de perdre sa dot et de rester 
^ndot^e. Loque sera remangut de los 
ous, ABT . Ce qui sera reU^ de leurs biens. 
^ Voy. Remaac, Remaat, Remas. 

REMA . 8 ; reste : Prega ha huna (a 
«a) masipa que lexas enirar a Sant Pee 
^ ere remas defora, H. s. II pria une ser- 
^t8(afin) qu'elle laiss4t entrer saint 
nerre, qui ^tait reste dehors.— Dans Ch. 
^- ai6., edit. p. mbtkb> « remazutz >i ; — 
« remas » (remaniit). 
TOICB II 



RBMAT^ nom de bosuf. 

RBMB&S en vers, c6t4 oppose k Ten- 
droit : Lou rembis, Tenyers ; deu rembes, 
de Tenvers. 

REMBIA, renvoyer. 

REMftDI, remade : Souns remedissoun 
de drogues deuLhebant. p. Past, Ses re- 
m^des sont (des mixtions) de drogues du 
Levant. — , moyen: No aoe remedi d'ont 
ne aber d'anire part, bar. U n'avait pas 
moyen d*oti en avoir (d*avoir de Tai-gent) 
d'autre part. Sentz autoritat e remedis de 
jusOci. IB. Sans autorite et moyens de jus- 
tice. — , d^livrance, salut: Agon remedi 
los de Jabes. h. s. Les (gens) de Jab^s eu- 
rent delivrance (furent d^livres, sauves). 

REMEDIA, rem^dier : Au serihor sie 
plaser en aquero remediar, abch. Au sei- 
gneur soit plaisir (plaise au seigneur) de 
rem^dier k cela. 

REMEMBRAR, Remembrar,faire 
ressouvenir, rappeler. — , unipersonnel : 
Remembre au Senhor Diu de mi, H. s. II 
souvint de moiau Seigneur Dieu. — , ref., 
se rappeler: Remembrate nos hem (em). 
IB. Nous nous sommes rappele. On cfit 
aussi Remoumbra, 

REMEMBRANCE, Remoam- 

brance, ressouvenir : Remembranre sie 

que,.. L. 0. Qu*il soit ressouvenir Tque 

I ronse souvienne) que... — Voy. Membra-s 

I et Moumbra'S. 

REMENTABB, « ramentevoii'», re- 
mettre en m^moire. P8. 

RBMETB, Remeter, remettre. — , 
livrer : A cousiume en paps dejusticie re- 
meter los reus de une senhorie ad autre. 
ABCH. II y a coutume (c'est la coutume^ en 
pays de justice de livrer lesinculpds d une 
seigneurie k Tautre, 

REMBTA-S, se camper de pied 
ferme. 

REMIRA , Arremira ; Remirar , 
regarder de nouveau, k di verses reprises, 
consid^rer, contempler : De Yesus rertii- 
ratz la may, v. bat. De J^sus contemplez 
la m^re. Remira lo e este trop merbilhat. 
H. 8. (En entendant J^sus, Zachee) le 
consid^ra et resta trds-^merveill^ . 

REMISSIOUyRemission, remission. 
— , renvoi d'une affaire it un tribunal 
autre que celui qui en avait ^te d'abord 
saisi : £ro reu pot demanar remission a cort 
mayor, e la deu aver.v, B. Le defendeur 
pent demander renvoi &,la cour souveraine, 
et il doit d'obtenir. 

Remostrar, Remostration ; voy. 
Remounetra, Remounstratiou. 

Remot, ^loign^ i Pays phis remot, f.n. 
Pays plusdoign^. 

15 



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230 



REN 



REMOUIjAYRE; voy. Arremoulayre, 

REMOULII; voy. ArremouUi. 

REMOUIjINA, Arremmlinay tour- 
noyer; se dit du tournoiement de Teau, 
du remous. 

REMOUMBRA; mSme sigoification 
que Eemembra. 

REMOUMBRANCE ; voy. Remem- 
brance, 

REMOUNSTRA, Remostrar, re- 
montrer; demontrer. — , faire des remon- 

REMOUNSTRATIOU. Remostra- 
tion, remoD trance : Audide la remostra- 
tionfeyteper la regine, ABoa. Oiiie la re- 
montrance faiteparla reine. 

REMPIiEG, rempli, pli fait a UDe 
etoffe pour la raccourcir. 
REMPLEG, remploi. 
REMPI^EGA, remplier, faire uo rem- 
pli k une etoifd. 

REMPLEGA, remployer, employer 
de nouveau. 
REMUDA, remuer. 
Ren; voy. Re, 

REN ; mSme signification que Rene, 
RENABI, Renaui (vers I'Armagnac), 
renouveler. — Voy. Renobir, Renouba, 

RENARD, Renat, Reynard, renard : 
BaxatZ'pe (bachatz-pe), garies, lou renard 
quebaprecha, pbov . Baisaez-vous (des- 
cendez ), poules, le renard va precher, 
Se dit lorsqu^on se doute que quelqa'un 
veut faire un coup de finesse, « jouer un 
tour de renard. » C'est 1^ peut-6tre ce 
qui reste d'un coate qui avait proba- 
blement pour titre Lou renard predica- 
dou, Le renard pr^cheur. — Dans la basse 
Bretagne, on dit aussi proverbialement : 
u Le renard qui prSche aux poules. :» L. F. 
SAUVB, Prov. — Une sculpture du moyen 
&ge. dans une cathddrale (celle de Stras- 
bourg, croyons-nous}, represente « ub re- 
nard, v6tu en moine, qui pr6che des pou- 
les. » — Un proprietaire madre (c'e- 
tait un Procureur-general prds la eour 
de Pau), afiectant de ne rien entendre k 
une afiaire qu'il traitait avec un de ses 
fermiers, lui disait : Jou nou soup qu'ue 
b^Hy je ne suis qu'une b6te. — Nani^ 
M0U88U, repondit le paysan qui n'etait pas 
dupe, 81 lou boun Diu p'habe boulut ha 
MsH, bom hauri h^t renard, Non, Mon- 
sieur, si le bon Dieu avait vouluvous faire 
bete, il vous aurait fait venBxdL.'-r-Renardot, 
dim. Renardas, aug, — Voy. Renai, Rey- 
nard, 

RENAHDALHE, grand nombre de 
renards ; lesrenards. 
RENARDfi, preneur de renards. — 



REN 

Sobriquet des gens de Serres-Castet : /7^ 
nardts de Serres-Castet, Les habitants de 
cette commune font 4a ^oerre aux reatrds, 
hdtes nombreux des bots <i*alentour. 

RENARDERIB, finesse de renard, 
tour de renard. 

RENARDBTA, renarder, employer 
la ruse. 

RENAT, renard : Carqtie de fdlx de 
renaiz. arch. Charge de peaux de renards. 

— Voy. Renard, 

RENAUI ; voy. Renabl, 

RENO, Reng, Ren, rang : Los fe asm- 
tar a caseun. ,^ a lor renc. r. b. 11 le^ 
fait asseoir, chacun k son rang. — », con- 
dition : De tout ren e de touts raoe. i s. 
(Gens)de toute condition et 4e teute race. 

— Voy. Reng. 
RENGURANT, Arramomraia, plaw 

gnant, qui se plaint en justioe : Per en- 
juries que om aye feytes, bienm a la eert 
rencurantz, P.B. (Ceux qui,) pour injvres 
qu^on aura faites, viendront A. la oocr 
comme plaignants. — Dans un autre ar- 
ticle des F . B., rencurant signifie d^feodeur: 
Mana per coda rencurant a responer a» 
clamant. (Le seigneur majeur, oa son 
baile, ou son notaire,) mande pour one 
chaque defendeor (ait) k r^pondre au de- 
mandeur. 

RENGURA-S, Arrencuta-s, Arrm- 
curar,Be plaindre ; se plaindre en justice, 
reclamer : Si n'y ave degun se renettrasu 
degosse prener, . . arch. Sll y en avait 
quelau'un qui reclam&t en justice qu'ildit 
prendre (qu'il eAt k prendre...). Permn- 
danssa de costumes sol lo pobte aNmeunvr. 
IB. Pour changement de coatnmes, le pea- 
pie a rhabitude de se plaindre. — D.-C. 
« rancurare. » 

RENGURE, Arrancure (voy. Rob- 
cor)t rancune. — , plainte, reclamatioo : 
Si Ossalees bien en A spa per augune ren- 
cure, ARCH. o. Si un Ossalois vieot en 
Aspe pour quelque reclamation. 

RENGUROUS, Arramwous, rsjo&i' 
nier. — , qui se plaint : Las kemnes ren- 
curouses. lam. Les femmes se platgoaat 
(d'etre delaisB^es). 

REND ABLE, RetttaUe,^rodncti!y({tii 
est de bon rapport, qui rapporte m re- 
venu, des renter. 

Rendador, ArrendadoTf fermier ; At- 
rendadors de moliis, art. Fermiert de 
moulins. Dans p. R., rendadour, —Voy. 
Arrendathu, Rendedor, 

RENDAMBNT, Arrendament, ren- 
dement. — , ferme : Lous rendamenis dsm 
biens eoclesiastiques , p. r. La ferme (des 
revenus) des biens eocl^iastiqaes. Les 



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RBN 

obliga^ons d'arrendaments , ib. Lea coq- 
trats do feniies. 

Rendant ; on appelait notari rendant 
le notaire qui avait piis son office k ferme 
(4 rente). 

Rendar ; mdme signification que ^r- 
fVfMia. 

RBNDB ; voy. Arrende. 

RBNDB, Render, rendre: Soume ren- 
dude, Bomme rendue. — La terre e lou ceu 
quc'U rendm hownatye, nobl. La terre et 
leciel Ini rendent hommage — Voy. Re- 
der. 

Rendedor, qui a pris, qui tient k rente, 
& ferme : BerruU de Luntz rendedor Van 
present, arch. Bernard de Luntz fermier 
I'an present. — Voy. Rendador. 

RBNE6 ; voy. Itenegament. 

REN BGA, Renegar, renier : Aquesta 
wieytj (antsf) que lo fossa canH, me rene- 
gvaras tree vetz, H.s. Gette nuit, avant 
que le coq ait chante, tu merenieras trois 
fois. Qui rmegara o Uasphemara, f. B. 
Qui reniera (Dieu) on blasphemera. — , 
jurer, prof^rer des jurons. — Voy. Amega 
(qui est pour arrtnega), 

Renesador ; voy. le suivant. 

RBNEGADOU, Renes^doo, « re- 
nieuD) : BlasphemadorB e renegadors de 
Diu, P.B. Blasph^mateurs etrenieurs de 
Dieu.— , jureur, qui prof^re dee jurons, 
disant : Per lo cap, ventre, corps, sang, 
plagas, mortde Diu, f.h. Par la t^te, le 
ventre, le corps, le sang, les plaies, la 
roort de Dieu. — Voy. Amegadou (qui 
est pour arrenegadou). 

RENBGAMENT, Reneg, reniement. 
— , jurement, jurons. — Voy. Ameg. — 
Los qui ttudiran far renegameniz, en aver- 
tiran au baile deu loc, qui en deu far la 
persute. F. h. Ceux qui entendront faire 
(prof^rer) des jurons, en avertiront le baile 
da lieu, qui en doit faire ia poursuite ^qui 
doit' agir centre Tinculpe). — Pareilles 
poorsuites sent exercees, encore aujour- 
d'bui, en Angleterre. On lisait demidre- 
meat dans uu journal de Paris cet extrait 
dune correspondance de Manchester : 
« A Acerington, petite ville voisine de 
Manchester, un individu a 4t6 condamn^ 
parle tribunal de simple police k 5 schel- 
Uogs d*amende et 13 schellings de frais 
poor avoir proferd cinq jurons contre sa 
fecnme dans sa propre maison . Deux po- 
licemen, qui passaient par Ui, Tayanten- 
tenda du dehors, sont entres dans la 
Duuson et lui ont dress^ proc^-verbal 
pour le delit de neuf jurons; mais, comme 
quatre n ont pu 4tre prouv^, il restait 
Beulement la ctiarge de cinq autres. » — 



BEN 231 

Anciennement, dans le pays de Beam, 
blasphemateurs et jureurs dtaient punis 
des m^mes peines : on les oondamnait k 
une amende de vingt sous de Morlaas, et, 
s'ils ne pouvaient ou ne voulaient la 
payer, ils ^taient tonus tout un jour au 
pilori. (f .B., Rubrique 77 du For general). 
Des peines plus s4^Y6re8, cruelles, san- 
glantes, furent ^dict^es plus tard. Une 
loi d'Henri II ordonnait que, pour la re- 
eidive, la langue s^ait percee (lengoa 
iraucada) ; pour la troisidme fois, on de- 
vait subir le fouet {pena dm fuel) ; pour 
la quatritoe, la mort ( pena de morty 
F.H., Ruhrica de penaa etemendas, — Cf. 
Ordonnances de Saint Louis, de Philippe 
de Valois, de l/)ui8 XIV, 

RlSNBTj Raynei (vers TArmagnac), 
fruit de Tesp^ce des pommes reinettes : 
U bou renet, une bonne pomme reinette . 
Poume renete ou raynete, pomme reinette. 
(En fr., on ^crit aussi pomme « rainelte. » 

— Dans BE8CHBBELLB, DtcL, OU Irouve : 
« reinette », de reine, parce qu on la 
oonsiddre comme la reine des pommes ; 

— « rainette », deraine, parce qu'elle est 
marquet^ de petites taches rouges et 
grises comme la raine (grenouille) . >♦ — La 
denomination latine « renetium malum » 
(que Bescherelle mdme indiaue), montrc 
peut-^tre que, pour donner retymologie 
de « reinette » (pomme), il n'y aurait pas 
k remonter jusqu aux reines ou k dcscendic 
jusqu aux grenouilles. 

RBNET, RBNETB, en parlant des 
personnes, signifient fin, fine, d*un esprit 

RBNQ(voy. Rene), rang: Pourta lou 
mousquet y plaa tiene lou reng. f. Past. 
(J'apprends k) porter le mousquet et k 
bien tenir (garder) le rang. — De reng 
(Vic-Bilh), en suivant, de suite. 

RBNGA;voy. Arrenga. 

RBNGADB, Arrengade, rang^, file . 

RBNGUB, Arrengue, rang^e: Sieys 
arengas (arrengues) de poi» en sieys taule- 
tes, ABCH. Six rangees de pots sur six ta- 
blettes . — Per rengue, suivant la rangee, 
k son rang, k son tour: Judyar e arcor- 
dar lors sentendes cascune per rengue. f. 
B. (Le seigneur de Bearn etles barons 
continuent de) juger et accorder leurs 
sentences, chacuue k son tour. 

RBNILHA, RBNILHET; voy. Ar- 
renilha, Arrenilhet. 

Ranobir , reaouveler : En plenere 
cort en lo casteg de Pau, davant totz los ha- 
roos de Beam, renobin las costumes per los 
ancestres establides. f. b. (Gaston, vi- 
comte de B^am, I'an de Notre Seigneur 



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232 



REP 



1288ySans,ev^uede Lescar, en Bernard, 
evSque d'Oloron,} en cour pi^niere au cha- 
teau de Pau, devant tous les barons, 
renouvelleat les coutumes etablies parses 
anc^tres.— On dit aiyourd'hui renabi,re- 
naui. 

RENOUBA, Renoubela dans H. s.; 
mSme signification que le precedent 

RENOUM, Renom, renom: Jau 
quB't her^ renown en France, pbtb. Je 
te ferai renom en France . Ton renom e 
glor'%. PS. Ton renom et (ta) gloire. 

RENOUMA, reaommer, nommer de 
nouveau. — , vanter, nommer avec eloge. 

RENOin€ADE, Renomade, renom- 
m^e: Praubed'aur e d'argent, mes richeen 
renoumade. mky. Pauvre d'or et d'argent, 
mais riche en renommee. — , gloire: Ta 
renoumada en terra sia clara, PS. Que ta 
gloire sur laterre soit eclatante.— , Re- 
nommee: Dab sa troumpete la Reiioumada. 
SUP. La Renommee avec satrompette. 

RENOUNCIA; voj. Renounsa, 

RENOUNCI ATIOU , Renancia- 
tlon, renonciation . Renunciement, masc, 
dans texte, bat. 

RENOUNSA, Renouncia, Renunciar, 
renoncer. — , renier : i^ray Bernard de 
Semper, . . renunsia Bibentoo de Miramon, 
sa concubine. H. B. Fr^re Bernard de 
Sempe renie Bibenton de Miramont, sa 
concubine. 

RENTABLE ; mSme signification que 
Rendable. 

RENTE ; voy. Arrende- 

Renunciar, Renonciement j voy. 
Renouma, Renounciatou. 

REOEIiHIQUEYA (Baretous), mi- 
roiter, scintiller : Ere nht cUxreyande reoe- 
Ihiqueyabe, H. pbll.(Aux rayons du so- 
leil,) la neige brillante scintillait. 

REPAPIA, REPAPIADGE, Re- 
papiatye ; voy. Repipia, Repipiadge. 

REPARA, Arr^oara, Reparar, r^pa- 
rer: Aure reparat las muralhes, abt. II 
^urait repare les murailles. — Arrepara 
u cors countrehiyt e malau, v. bat. Rd- 
parer (les forces d') un corps contrefait et 
malade . — , dedommager, indemniser : 
Son estatz troublatz e impeditz, . . deben 
estar reparatz, abch. m. lis ont ete trou- 
bles etempdches (dans Texercice de leurs 
droits): us doivent Stre dedommages. 
Las parades lezes reparar, s. B. Indem- 
niser les parties les^es {k qui Ton a fait 
tort). — Repare nouste ouffense. nojbl. II 
repare notre o£fense. — Adam no pode 
reparar. H. s. Adam ne pouvait reparer 
(sa faute). — , regen^rer: Diu boh repa- 
rar natura humana, ib. Dieu vouLutregd- 



REP 

nerer la nature humaine.— R^xirar ten- 
gendrament deu prumerfray , IB. (Reparer 
Tengendrement du premier fr^re); sedisait 
de celui qui, ayant epouse sa belle-soeur 
devenue veuve sans enfants, en avait uq 
fils. — i2fipflro, terme de viticulture, re- 
faire Techalassement. — Repara-s (se 
reparer), se refaire, reparer ses forces, 
reprendre sa vigueur. 

Reparament, reparations ouvrago 
pour reparer : Far la mieytat deu repara- 
ment. . . detis denteihs. abt. Faire la luoi- 
tie de la reparation des creneaux . 

REPARATIOU, Reparation, re- 
paration: Reparation de la maysou. Re- 
paration de la maison. Reparation d&U 
glisie deu loc de Laruniz, art. Repara- 
tion de Teglise du lieu de Laruns.— , 
dedommagement, indemnite; ret^titution. 

REPASSADGE, Repassaiye, action 
de repasser, de passer de nouveau : Pa*- 
sadge e repassadge. Action d'aller et de 
revenir. Servitut comun de passadges, re- 
passadges, gout. s. Droit commun d'aller 
et de revenir (par certains chemins). 

REPASSADGE, Repassatye, repas- 
sage, action de repasser du linge ; — ac- 
tion de repasser un couteau, etc. 

REPATRIA-S, Repatriar-se, 
s*en retoumer dans son pays : En caas 
degun de sons filhs qui, temps a passat, 
s' en son anatzfore lo pays, se repairias- 
sen. ABOH. En cas (s'il arrivait que) quel- 
qu'un de ses fils qui, il y a longieoips, 
s en sont alles hors du pays, y retoumat 

REP AXIS, repos : Jyous tram,., pwa 
u drin de repaus. P. Egl. Nous irons pren- 
dre un peu de repos. Que me done repam en 
la bita perdurable, disc. cl. Qu*il me doone 
repos dans la vie eternelle. 

REPAUSA, Repausar, reposer. — , 
demeurer : Repausere en lui. h. s. Je de- 
meurerai en lui.— Evang. lat., « mansio- 
nem apud eum faciemus. » 

REPfiCH ; REPEGHA ; voy. Repeix, 
Repeixa. 

REPfiCHE, RBPEGHENSE; voT. 
Repeixe, Rq>eixense. 

REPfiE, dans la locutioii ha repet 
(faire ariidre-pied), s'arrdter, ne plus avan- 
cer, reculer. 

REPfilX, ifep«cA, repas : Que can ^ 
abant lou repiix f — Mowa Dm, benedi- 
setz la newitut quejou bau preae.., cat. 
Que faut-il dire avant le repas ? — Mon 
Dieu^ benissez la nourriture que je vais 
prendre. 

REPEIXA, Repecha (Orthez) ; m^ua 
signification que le suivant 

REPfiIXE, RepechCf prendre le repas. 



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KBf 

— nonrrir : Tu as repescut ton poble, ps. 
Tu as nourri ton peuple. — , entretenir : 
Repeche de mensonges. F. Egl, Entretenir 
de mensonges. 

REPEIXENSE, Repechense, refec- 
tion ; nourriture ou boisson qui r^conforte: 
Bits de Luc e de Monenh, Date- me drin de 
repeixen»e. NAV. Vins de Lucq et de Mo- 
nein, donnez-moi un pea de reconfortant. 

REPIG; mSme signification que Arre- 

^■ 
REPICHA ; voy. Reptxa, 

REPIPIA, Rapapia, Repapxa, rado- 

ter. 

REPIPIAD6E, Repipiatye, radotage. 
(Substantifs analogues formes de Rapa- 
pia et Repapia.) 

REPIXA, Repicha, pisser iterative- 
ment. — , se dit d*une barrique, d*un ton- 
neaa, d'oA le vin coule par une fissure. — 
Voy. Arr^ixa, 

REPLEGA, Arreplega, replier. — , 
terme d'agriculture, amasser le foin, r&- 
teler. 

REPORT, Raport, rapport, revenu, 
produit. — , r^cit, temoignage : Lo report 
^evL jurat aye tante,., prohance cum carte 
de cartulari. arch . Que le rapport du ju- 
rat ait une aussi grande (valeur de) 
preuve qu'un acte de notaire. — , expos^ 
sommaire d'un proems : Aquet qui aura 
feyt Vinquoste au procez, nefara raport, o. 
H. Celui (le conseiller) qui aura fait Ten- 
qu^te pour le proems ne fera pas le rap- 
port. 

Reportedor, rapporteur, bay.— Voy. 
Repourtadou, 

Rapos te ; voy . Respounse . 

REPOURTA, Rapourta, Reportar, 
rapporter une cbose au lieu oil elle dtait. 
— , faire le recit d*un fait : Pees de Castor 
nAe<fc... reporta a mi.,, que luyfo aperat 
en la ville de Pau. art. Pierre de Casta - 
!?n^de me rapporta au'il fut appel^ dans 
la ville de Pau. — , faire un rapport sur 
une affaire, presenter Texposd sommaire 
d un proems. Procez raportatz, o. h. Pro- 
cte rapport^s (dont le rapport a et^ fait). 

RBPOURT ADOU, Iiapourtadou,B.e' 
portedor, rapporteur, qui a coutume de 
rapporter ce au on a fait, ce qu'on a dit. 
-, celui qui fait un rapport sur une af - 
f lire, qui pr^sente Texpose sommaire d'un 
proces. naportador, Raportadour, dans 
^- H. Lo raportador s*en aprestera fens 
^^9 sepmanes au plus long, o autre termi 
\uiperlo oresidmt lo sere estat halhat. 
^•e (conseiller) rapporteur sera pr^t dans 
"^ix semaines au plus long ou k un autre 
terme qui loi anrait ^t^ u^ par le pr^- 



BER 



233 



sident. Ab tout silency escoukran lou ror 
pourtadourAB,(\j6B conseillers) ecouteront 
dans le plus grand silence le rapporteur. 

REPOURTUR, Rapourtur; mot fr. 
« rapporteur. » 

REPOXJTI, mentir it^rativement ; on 
dit au menteur fieff'<§: Qu'en habetz mentit, 
pouHt, repoutit, Vous en avez menti, dou- 
blement menti, triplement menti. 

RBPRENE, RBPRENGUE (Vic- 
Bilb), reprendre. — Voy. Prene, Prengue. 

RBPROGHB, reproche ; voy. Reproix. . 

REPROfi; mdme signification que Ar- 
repoe. 

Reproix , reproche : Losjuratz de La- 
runs son en grandes penes de audir los re- 
proix deus estranges hahitans d'Aygues- 
Oaudes, arch. Les jurats de Larunssont 
en grandes peines (sent attrist^s) d'enten- 
dre les reproches des strangers habitants 
d'Eaux-Chaudes (des Strangers venus pour 
lasaison thermale (1589). 

REPROPI, r^tif : Chibaurepropi, che- 
val r^tif. — , indocile; no repropi (non in- 
docile), docile, soumis : David to ey trou- 
vatmon baylet no repropi. PS. J'ai trouv^ 
David mon serviteur soumis. — Esp. « re- 
propio. » 

REPURGA, Repnrgar, purger de 
nouveau . — , nettoyer, d^barrasser de ce 
qui est mauvais, nuisible : Que lopays sie 
repurgat, tant que far se poyra, deus po- 
soerseposoeres. 6. B. Quele pays soit de- 
barrass^, autant que faire se pourra, des 
sorciers et sorci^res. 

REQUERI , Reqaerlr , requ^rir : 
Requerin[t] que caU despulha lous authas, 
F. Egl, Kequerant qu*il fallait depouiller 
les autels. Obtenir las fins requerides, s. 
B. Obtenir les fins requises. 

RE QUE S T A ; m^me signif. que le 
precedent: Requesian[t] la cort, s. b. (Le 
baile) requ^rant la cour. 

REQUiSTE, reau^te: Ta reposte a 
ma reqtteste, P8. Tareponse k ma requite. 
Dans F . B . , arrequeste, 

RBQUINQUILiHA, dresser avec 
fiert^ : Lou hasaa en cantant reqttinquilhe 
la halhe. dar. Le coq en chantant dresse 
fi^rement la crSte. — Requinquilka-s, se 
redresser, montrer que Ton se refait, que 
Ton se remet en forces. 

REQUIQUI ; mSme signification que 
Riquiqui, 

Rer, arri^re ; voy. Sanrhr, 

Rer, ponr re, pr^fixe signifiant qu*une 
chose est iterative, ^u'elle se fait iterati- 
vement : Rerfar, refau^; rerprener, repren- 
dre. 

Rerandlr, entendre de nouveau : Far 



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234 



RES 



reraudirlos testimoms. abch. Faire enten- 
dre de noaveau les temoins . 

Rerante, autre, second: Rerau4e be- 
gade. bar. Une secondefois. 

Rerbendition, revente : (Jarte de ret' 
bendition, ABCH. Titre de revente. 

Rerbener ; voy. Rebene, 

Rercltar ; Rercitatioa ; voy. Recita, 
2 ; Recitatiour,2, 

Rercrabar, dans f. b. ; voy. Recruba, 

Rer de nobet, pleonasme, de nouveau. 
.Rer de nobet pr^nco . bar. 11 prit de nou- 
veau. 

Rerdomandar, redemander: Rerdo- 
mandarso qui auripagat f. b. Redeman- 
der ce.que j'aurais pay^. 

Rerediflcar, Reedificar, r^^difier, 
reconstruire : Si Madame bole rehedificar 
(reedificar) lo molin. abch. Si Madame 
voulait reconstruire le moulin. Jo destru- 
fjere lo Temple de Diu, epuixs en tree dies 

10 reredifiquare , H . 8. Je detruirai le Tem- 
ple de Dieu, et puis je le reb&tirai en trois 
jours. 

Rerfar, refaire : En tree dies lo rerfis. 
H. 8. En trois jours tu le refis (tu rebAtis 
le Temple). Rerfeit, rerfeite, art., refait, 
refaite. — Voy. Reha, 

Rerfllh ; voy . ArrS-hilh . 

Rerflu, Reflu, arri^re-fief: Lo benedor 
. ..«« pusque acquittar deu rerfiu. arch. Que 
le vendeur se puisse acquitter de Tarridre- 
fief. Causes t&ngudesenfiu e refiu, coUT, 
8. Choses tenues (biens tenus) en fief et 
arri6re-fief. 

Rersupplioar, supplieriterativement, 
dans 8. B. 

Res; voy. Re, 

Resartir, reparer, d^dommager: Pa- 
guare satisfar, resartir toiz dampnadges , 
abch. 0. Payer et sati8faire,reparerlous 
dommages . — Esp . « resarcir . » 

RESATSI , Resaysir, ressaisir, 
rentrer en possession, remettre en posses- 
sion: Lo resaysir deus quoate cars d^fee. 
arch. Le remettre en possession des qua- 
tre chars de f oin . | 

RESCAUHA, rechauffer: Rescauhat 
per lou sou. met. Rechauffe par le so- 
leil. 

Resold, fern, rescide, arch., casse; 
rescind^. — Lat. « rescissus.M 

RESGRIBE ; voy. Arreseribe. 

RESE, recoupe, farine tiree du son. — 

11 y a erreur sur la signification de ce 
mot dans le Glossaire de bab. 

RESEGA, Resecar, retrancher : Or- 
donam que los advocatz dedusin los dreiz 
de par tides, resecades totes paraulessupeTf 
Hues, 0. H. Nous ordonnons que les avo- 



RBS 

cats (dans lenrs plaidoiries) etabHssent le 
droit des parties, retrancnees (coupant 
court k) toutes paroles superflnes. 

RESIDA, Residir, resider: Remdaht^ 
il r^sidait. Residir en sa reeiorie, P. R. 
Resider dans sa cure. (Voy, Rectorie). 
Aqued qui residex Dehens son sanciuari. 
Ps. Celui qui reside dans son santuaire. 

ReslAyre, precede du mot peyreMene 
peyre resieyre, moellon : Las mHralkes de 
la barbacane se obren de peyre resieyre, 
art. Que les murs de la barbacane soieot 
faits de moellons. — Dans le Diet, Im- 
gued.'fr. « peiro rassieiro, du moellon; 
quartier de pierre brute dure ou tendn 
detache d'un rocher, et qu^on emploie 
pour nos murs de toute esp^ce, ou pourle 
remplage des murs en pierre de taiUe. * 
L. D. 8. 

RESILHOU, masc, seconde reeonpe, 
farine tir^e de la rese. 

RESISTA, RESISTI (Ossau), ?. 
lab., rdsister. 

RESISTENGI, resistance : Sens re«f- 
tend nada. P8. Sans aucune resistance. 

RESOLBE, r^soudre. Resoulut^ rem- 
lut, resolu. — , r^f., se resoudre. 

RESOIJ, Reson, Rasou, Rasoc, m- 
son. — , defense, raisons : Lo defferuxhr 
ditz en sa rason, F. B. Le defendeur dit 
dans ses raisons. Audidas las arrasoosde 
cadapart, Liv. bouged'ossau. OuTes les 
raisons de chaque partie. — Perrasmfue, 
pour que : Per raeo que lo mostrassen, h 
8. Pour qu'il lui montrassent (le chemin). 
— Nou y-ka resou coum la deu bastw. 
PR. H. II n*y araison comme celle du ba- 
ton. « La raison du plus fort est tocyours 
la meilleure. » la fontainb. 

RESOULUT, Resolut, resolu. — 
Resolut de las promessas, ferme dans la 
foi aux promesses : Un homi tout resohi 
de las promessas de Diu, P8. a. Un honifne 
tout ferme dans la foi aux promesses de 
Dieu. 

RESOULUTIOU, ResolaUoo, re- 
solution. — Ea resolutioo que (faire reso- 
lution que), avoir ferme confiance que : 
Pot haa resolutioo Qu'en segure ufokre ha- 
bita, PS. II pent avoir ferme confiance 
Qu'il habite k I'ombre sdre (qull est a 
1 ombre du Seigneur, qu'il eat sous la pro- 
tection de Dieu). 

RESOUNA ; mSme signification que 
Rasouna. 

RESOUNA, resonner: Tu, daunt h 
bouta resoune Deu Gabe blames a la ribe 
gascoune, Nav. Toi (Jasmin), dont la 
voix resonne du Gave beai^ais ^ la rive 
gQjsconnc. 



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tES 



RES 



235 



RfiSOUNABLS, Easonahle, raison- 
nable.— ysuffisant, convenable. 

RBSOUNABIiEMTCNTZ , Arrasou- 
nabkmmts,ralBonnsLh\ement, — , suffiBam- 
ment, convenablement: Ptometo donar 
heoer e mingar, besHr e causar {caussar) 
arrasonabUmem cum a sa masipe. m. b. II 
promit de la nourrir, v^tir et chausser con- 
venablement comme sa servante. 

RBSOmVADOU, Rasounadou, raison- 
Dour. En « b^amisant » le mot fr., on dit 
rt$ommr, rasoutmr. 

RE^PSGT, EespHj respect : Dab res- 
pect aubedi, P. Egl Obeir avec respect, 
^ Per lou respect de,,,, quant k^ en ce 
qoi conceme,au regard de. . . — En par- 
iantper respect, en parlant par resnect, se 
dit lorsque Ton orarnt d'avoir employe un 
mot peu seant: Qu*hahetz croumpat au 
jMTcatf Qu*ave:&-vou8 achete an marche? 
— U pore, Moii88U,parlaaU per respect. Un 
pore, Monsieur, en parlant par respect. 

RBSPSGTA, Eespetta, respecter. 

RS8PEGTIBAMBNT , respective- 
ment. s. j. On dit aussi respetUbament. 

RESPlST, Eespetta; voy. Respect, 
Renpecta, 

RESPIBTT, ResFist, Hespit, rd- 
pit. — y tenne, d^lai qu octroy aient les 
jages sur les rec^u^tes des debiteurs qui 
ne pouvaient satisfaire leurs cr^anciers . 
Bespits San an e de cinq am, couT. s. 
Delais d'un an etde cinq ana. — , repos. 
CentuUe, vicomte de B^am, faisait repo^ 
8er dans la ville d'Oloron, pendant trois 
jours, ses troupes rentr^s d'exp^dition: 
Don respieit aus ostalantz entro au tars dia 
que serafktamatz. f. o. Je donne repos 
aox hommes de V « host » jusqu*au troi- 
sieme jour (aprto) qu'ils seront rentres. — 
\i A 6ie donnd une singuli^re explication 
du mot respieyt: « U semble deriyer du 
verbe « respirer », en tant que celuy qui 
ft delai de faire quelque chose a come 
temps et loysir de respirer, sans ahaner 
tousiouni apres la n^essit^ d*y rem4dier.» 
J. Di BILA.— It, « rispetto», dulat. «res- 
pectus », consideration, r^exion, ^gard ; 
d 'oil le sens d'indulgence, puis de d^ai...» 
A. BRACHST, Dict, %m. 

Respimsioa, r^ponse, defense en jus- 
tice. 8. J, 

Hesposte ; m^me signification que.S6<- 
ixmnse, 

RESPOUNB, Responer, repondre: 
Qnepouderatit respamne ad aco f serm. Que 
pourrez-vous repondre a cela? Pilat res- 
itono : So mie escriscu, sit escriit, h. s. Pi- 
late r^pottdit : Ce que j'ai toit, est ^rit. 

RBSPOUNSDOU, Responedor, r^ 



pendant. — , qui est'tenu de repondre k, 
— , qui est tenu de repondre de . 

RSSPOUNSE, Resposte, Reposte, 
r^ponse: Nou sahi quine respounse ha. 11 
ne savait quelle reponse faire. No Tiabetz 
voulut„.far resposte a nostres lettres. arcq. 
Vous n'avez pas voulu faire reponse k nos 
lettres. (Deux lettres d'Henri IV aux ju- 
rats d'Ossau ^taient res tees sans reponse. 
Voy. Gram,h6am.,2^^\t„i^. l2A.)Ta 
rqposte a ma requests, p& Ta reponse k ma 
requite. 

RESQUET, Um.resquete; Yoy, Fresc, 1. 

RESSASIA, rassasier. — Nous ressa- 
sia (ressasiarnous) de ta bontat. PS. Ras- 
sasie-nous de ta bontd. — Voy. Assasia, 

RESSE, Fressa, trace du pied (de 
rhomme et des animaux): Bous que hey- 
retz labetz, oun et pause las resses, La 
prouhe boula haul coum las brumes espes- 
ses% N. PAST. Vous verriez alors, ot il pose 
les pieds, la poussidre s^elever comme 
nuages ^pais. jFressas de homis e defem- 
nas bey jo assi, H. s. Je vois ici (sur la 
cendre) des traces de pas d'hommes et 
de femmes. — Segui lasresses, au fig., sui- 
vre les traces, marcher sur les traces de 
quelqu'un: You qui souy boste hilh, bee 
bouy segui las resses, .. n. past. Moi qui 
suis votre fiis, je veux bien marcher sur 
vos traces. 

RESSl^G ; mSme signification que Ar- 
ressec, 

RESSE6A; voy. Arressega, 

RESSBGADE, f^m., action de scier; 
mouvement altematif de la scie, en avant, 
en arri^re, de haut en bas, de has enhaut. 

Resseg^e, sorte de danse en usage 
autrefois dans les localit^s limitrophes du 
dep. du Glers. « Elle se dansait par grou- 
pes de trois personnes, Thomme au milieu 
tenant une danseuse de chaque main ; on 
faisait un pas en avant, puis un autre 
plus court en arri^re, aprdslequel on avan- 
9ait sur une mesure plus lente pour re- 
commencer... » Rev, de Gascogne, t.xxiw, 
p. 132. 

RESSEGADOU, RESSBGATRE; 
voy. Arressegadou, 

RBSStiiGUB; voy. Arress^gue, 

RESSEGUI ; m^me signification que 
Arressegui. 

RESSORT, ressort. — , ^tendue de ju- 
ridiction — , tnbunal d'appel : Lo ressort 
de LioBorre, gout. s. Le tribunal d*ap])el 
de Licharre. (Dans le pays de Soulo, les 
jugements rendus par les cours des gon- 
tilshommes et de leurs bailes ressortis- 
saient k la cour de Licharre ; las appeh de 
lae eorts deus genUushoniis e de lore bayles 



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236 



RES 



ressortiisen a la cort xU Lixarre, COUT. 8. 
— V07. Cour, 1 . — Ressort, appel : Fan 
Iheitz dui ressortz en la cort. abgh. Deux 
appels furent lus k la cour. — Voy. Ar^ 
ressort, 

RESSOUBBNENGIE, f^m., ressou- 
venip. IM. 

RESSOUHTI, Ressortir, ressortir, 
sortir de nouveau. — , avoir du relief. 

RESSOURTI, Ressortir, ressortir, 
Stre d'une juridictiou, du ressort de. . . 

R^st, arr4t, jugement d'un tribunal : 
Lo siege iiyuste Qui per sons rea<[»] greva 
to juste. PS. Le tribunal injuste qui par ses 
arrets accable lejuste.-«,arr^te, decision 
de Tautorite administrative : Lo rest es estat 
declarata.,. s^. L*arrdt^ a ^\A declare 
(signifi^) k., , — , d^cret, loi : Contrari a 
ton decret e rest. ps. Contraire k ton d^cret 
et (^ ta) loi . 

REST A, Restar, rester, ^tre de reste. 
— , demeurer. 

RESTA, Restar, juger par arr^t, de- 
cider par arr^te : Fo restat sera informat 
per lo yrocuravre deu parson, s. B. II a et4 
arr^te qu'il sera informe par le procureur 
du district. Fo restat, sus la requeste pre- 
sentade per meste Frances Larimere do- 
mandant estar recebut regent, s^r. II fut 
arrdle, sur la requite de maitre Francois 
Lariviere demandant ^ Stre re^u regent 
(de Tecole de Pan, qu'il aurait deux cents 
livres de gages) . 

RESTABLt. r^tablir. 

RESTABUMENT, retablissement : 
Tuas heyt son restablimen{t]. ps. Tu as 
fait son retablissement (tu Vas retabli). 

RESTANGA, Restanoar, arr^ter, 
retenir. — , retenir, se reserver: Los rociis 
que Mossenhor restanca oh de son hostau . 
R. Les chevaux que Mgr(Gast.-Phoebus) 
se reserva pour (le service de) sa maison 
militaire. 

Restaular, restaurer. — , restituer, 
dans F. B. 

RtiSTE, f^m., reste : A lors nebotz 
Lexan la reste. ps. lis laissent k leurs pe- 
tits-fils le reste fde leurs biens). — , reste 
d'une somme : La reste degude deus v mi- 
He floriis. ARCH. Le reste dA des cinq 
mille florins — Voy. Arr^te. 

RESTELHA, nourrir une bSte k la 
main : Boeus restelhatz. Boeufs nourris k 
la main. 

RAST£t, Rasteg; voy. Arrastit, 1 . 

Restdt, ustensile de piche : Ung res- 
tet deferr per prener saumoos, que ave 24 
rases de cadene. arch. m. Un « engin » de 
fer pour prendre des saumons, qui avait 
24 « rases » de chalne. — Voy. Arraee, 
mesure. 



BET 

RESTAT ; mdme signification que Ar- 
rastH, 2. — Voy. aussi Arreet^t, ar^er. 

RESTITUA, Restltnir, restituer. 
— , retablir: Es restituit en eon brut... 
B.J. II est retabli dans son (bon) renom. 

Resirefi^er ; voy. Reirege. 

RESTREQNE, Restrenher, res- 
treindre. — , dansps., comprimer, ^npe- 
cher d'agir. 

RESTRBGNBMSNT, ReBtr«yie- 
ment, masc, restriction. — , compras- 
sion : Degvne autre manejfre de reslretike- 
ment, abjch. Quelque autre mani^ de 
compression. 

RESUMA, ReBOxalr, r^umer. - 
Voy. Eecossirar. 

RETACA, Retacar, entacher, gAter 

par unemaladie qui agit oomme une tacbe. 

I — Au fig., dans a. b., rdacade deqne^ 

.crtm, entachee de ce crime (entachde de 

sorcellerie). 

RETALH ; voy. Arretalk. 

RETALiHAy retailler, taillerde nou- 
veau. — , retrancher. — Voy. Arretalka. 

RETARDATIOU, Retardation, 
retard : Retardation de pague, abgh. Re- 
tard de payement. 

RETAULE, ratable: La pinture den 
retahle de la glisie de, . . Sand Martii de 
Asson. ART. La peinture du rotable de 
Teglise de Saint-Martin d' Asson. 

RETBLAT (Orthes), Rebblat, Hble, 
r&blu, qui a le r&ble ^paia. — , qui est 
robuste des reins. 

RETBIiE (Orthez), Rebble, r4ble : 
Reti}le de Ube, r&ble de li^vre. 

Retenenoe, retenue, reserve: Ses mi- 
Ihe retenence, arch. Sans noUe reeenre 
(sans rien retenir). 

RETEN6UDE (Vic-Bilh), retenoe. 

RETENQUE (Vic-BUh), retenir: Be- 
tengouy, je retins. Retenaut, reOngiU, re- 
tenu : L'ome a eup abe aeeebut e reim^ 
son argent, disc. cl. L'homme qu*il a?ait 
tromp^ ei dont il avait retenu Fargeot. 

RETENI, RETREin (Orthez),re- 
tentir: Hhi reteni lous boscxe de muiiie | 
de critz. F. lab. lis font retentir les b^ 
de siifiements et de ens. ffe reinmi ^et 
dou sou cot de siulet. lbtt. orth. II fait 
retentir Fair de son coap de siffleL 

Retenir ; voy. Retiene, 

RETENTI, retentir: Baa reieniiito. 
justiciijo-mhidi. PS. Je compte faire re- 
tentir (celebrer hautement) tajnstioe. 

RETENTOU, Retentor, deteateiir, 
dans 8. J. 

Retenue, compagnies, soidats sons les 
ordres d'un capitaine : Prometer ejvrare 
tots los capitaiynsM §ve eg» tervinm Uifaer 



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RET 

maite ab Met las gento de lor retmue, R. 
(On doit faire) promettre et )urer k tons 
les capitaines au*ilB serviront lojalement 
arec tons lea hommes de leora compa- 
gm«t. — Dana D.-c, au mot Betmiuta,2: 
€ Pierre Qoittart cheyalier. . . et»t ayec 
ioieertame retenue de gens d^armea pour 
la tuition et defense de la seneachaacie. » 

RETIENE, Retier, Betene, Reteni, 
Bekmr, retenir: Lou reHenou, il le retint. 
Si-n rkUbe, a'il le retenait Quoand sera 
retamt, quand il sera retenu. Eetenir la 
carte de vendi^on. 8. J. Retenir I'acte de 
vente. Yo lo reiendrey en m&nume. disc. 
a. Je le retiendrai dans (ma) memoire. — 
Voy. Artiene, 

RETINT A, reteindre. 

RETINTADOB, Retmtafye, seconde 
tein tore. 

RSTIRA, Retirar, retirer.— -, ref., 
86 retirer. — , se caser, se marier. m. b. 
— , s'adresser k^ recourir. r. H. 

RXTIRADB, RBTIRAN8E, re- 
traite, lien oil Ton se retire, oik Ton trouve 
il'ordinaire Thospitalit^ ; lieu de refuge, 
qui sert de retraite aux animaux . 

Retonedor, Arretonedor; voy. Toune- 
doH, 

RKTOURNA, RetopiiaF,retourner: 
Anar e retomar ab bro$. abch. AUer et re- 
toumer avec des chars. — r^f., s'^en retour- 
ner. — Lo retomaseen au eaeteg. bar. Qu'ils 
le ramenaasent au ch&teau. — Yforetor- 
nat, IB. II y fut remis (on le remit aux 
ien),^^A holeia no retomaran. PS. lis ne 
reviendront pas k se conduire follement. 
— Jttmee no las y a vohUz reiomar* bar. 
Jftnuds il n'a voulu les lui rendre (lui res- 
tituer trois ducats) . 

RBTRAOUE (du latin « retracta », 
fern. de.« retractns », participe passe de 
« retrahere », retirer, retrancher), rabat- 
tement, au sens du rabais que reclame, 
de la deduction que faitcelui qui recbigne 
i payer ce qu'il doit. — Au fig.: Qui h^ la 
kfff -. Lou qran^ y touetempe dab retro- 
gue, VAT. Qm fait la loi?-' Le grand, et 
tomours avec « rabattement. » 

Retrayant ; dans p. b., lou retrayant, 
oelui qui exerce nn retrait lignager. 

RBTRBGB, Retreger, Eesireger, 
retirer, faire rentrer: Borda.., abderes- 
^rtger beethkure. abch. o. Une grange pour 
y retirer les bestianx. — , r^f., se retirer, 
«e roettre de c6t^ : Paeeanperlo cottatdeu 
kmt,puixe ee reiregon a la claustre, h. a. 
Us pass^rent k c6t^ du catafalque, puis ils 
•e retir^peat dans le clottre. — , se retirer 
chez quelqo*un : Se retrege la pluepartde 
(empe, maiyanmnmtM quaM here (ire) nou- 



RBT 



237 



riese, db Johane de Paradge. bar. Elle se 
retirait le plus souvent, surtout quand elle 
etait nourrice, chez Jeanne de Parage. — 
Voy. Arretrege, 
RBTR BNI ; voy. Reteni, 
RBTRBNIMBNT , retentissement : 
Toutz low Ticuaas que respounoun; n'estou 
pas, pendent une grane pause, qu*u gran 
retremment hens la campanhe. lett. orth. 
Tons les coqs r^pondirent; ce ne fut, 
pendant un grand moment, qu^un grand 
retentissement dans la campagne. 

Retr^yt (mouvement en arri^re) ; dans 
H. B.,/ar retreyt (faire mouvement en ar- 
ri^re), ne pas 6tre favorable ; lorsque Satil 
fut nommd roi, il y avait des gens qui ne 
lui ^taient pas favorables, nH abe que fa- 
sen retreyt. 

Retreyt Ugnadger, dans p. r., retrait 
lignager. 

RBTRfiTT, retnut, latrines : Une ca- 
diere de cramps per anar au retreyt. arch. 
Une cbaise de cbambre (une cbaise per- 
cde) pour aller au retrait. Los retreytz deus 
hostaus dequere arrue son, . . difficile a Ion 
goardar de fetor* IB. II n'y a gu^re moyen 
de faire que les latrines des maisons de 
cette rue n'aient pas d'infection . 

RBTRfiTT (retir^), reserve, discret, 
modeste. 

RBTRtiYTB, retraite: Betreyte se- 
gws. PS. Retraite stUre (oA Ton est en sti- 
ret^). 

Ren, a(>cu86, d^fendenr : Lo reu pot 
domanar remission a cort mayor, e la deu 
aver, f. b. Le d^fendeur pent demander 
renvoi k la cour souveraine, et il doit Tob- 
tenir. Actor deuprabar lo reu, 8. b. C*est, 
en b^amais, le « brocard » du droit re- 
main, « Onus probandi incumbit actori . » 
R6TelIar, Revelledor; voy. Bebela, 
Rebeladou, 

R6zeno, BecJienc, Raixenc, fern., 
rexengue, reehengue, pourceau : Ung pore 
e ung rechenc. abch. Un pore et un pour- 
ceau. Une troye ab tree rexengues. ib. Une 
truie avec trois pourceaux femelles. TVes 
porexs,,, tree raixencxs. argb m. Trois 
pores, trois pourceaux. — d.-c. « fressin », 
junior porcus, au mot « fressengia. » — 
Bas-lat wfriscinga.)) -Voy. UTTBt, Diet., 
au mot « Fresange.» 

RfiXOU, B^hou, Rezo , Frexo , 
frdne : No pusquen trencar noguer^ casso, 
fau, caetanh ni reoco. abch. Qu'ils ne puis- 
sent couper noyer, chdne, hdtre, ch&tai- 
gnier ni Mne. Casso, frexo e castanh. ib. 
Chdne, fr^ne et ch&tiugnier. Bachou (anc. 
rasDo) est aussi usite : No es permes de dar- 
rocar aueun arbre frut portant, ne raxo, , 



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238 



BEY 



couT. 8. II n'est permis d'abattre auoaii 
arbre portant fruit, ni Mne . . . 

RET, roi. Reyin^ reyot, dim. — , nom 
de plusieurs montagnes. dict.^, nona de 
TuDe des principales soui'ces des Eaux- 
Chaudes.— Voy. CZo^, 2. 

REYAU, royal.— Voy. Reau, 2. 

REYAUME, Rouyaunie^ Boyaume, 
CA.T., royaume. — Voy. Reaume, 

REYGROUGHIT (Bay.), roitelet 
(oiseau). Rey-couchet oxx Ricauchet (vers 
I Armagnac) . 

REYENGE, REYENT; mSiue si- 
gnification que Regence ; Regent. 

REYENTE ; voy. Regente, 

REYNARD, renard. Deu reynard # 
deu mulet. DISC . CL. CConce) du reoard 
et du mulet. — Voy. Renard. 

R£:YNE, Rei^ioe, reine. La reyne 
Fane.Lareine Jeanne (d'Albret).!^ regi- 
na, nostre sobirane, era en lo ccuau deu 
castegde Pau. ba.b. La reine, notresouve- 
raine, etait dans le jardin du chateau de 
Pau. La regine.,. abeparit un beu prince 
aperat ^Tenrtc.ARCH.La reine avait enfante 
un beau prince, appele Henri. — Rkyne 
sens couroune. N. lab. Reine sans ecu- 
ronue, la reine des abeilles. — Reynete, 
reynine, reynote, dim. 

REY-PETIT (roi-petit), roitelet (oi- 
seau). — u II est bizarre que le peuple 
ait appele un oiseau roitelet, c'est-a-dire 
un petit roi, et cependant cette etymo- 
logic devient indubitable quand on re- 
marque que le roitelet est appele de mSme 
en latin (regulus), en grec (|3a<rc>c(Txoc), 
en aliemand {Zaurikdnig, le roi des haies) ; 
ce rapprochement ne nous explique point 
la cause de Tappellation, mais il en de- 
montre Texistence. » A. bbaohbt. Diet. 
4tym, 

RftYT (qui est dans la g^ne), qui est 
dans lapdnurie. 

RfiYTE, besoin de choses neees- 
saires, p^nurie, detresse ; s'emploie avec 
les verbes ha, faire, hctb^, avoir : Arre 
nou-p hera rhyte. dbsp. Rien ne vous man- 
quera. Arri nou-m hara reyta. PS. (Rien 
ne me fera disette), je n'aurais point de 
disette. Trobat Vhabem, qtunm n'habem 
reyta. ib. Nous Tavons trouv^, quand 
nous en avions besoin (lorsque nous etions 
dans la d^ti-esse). — Eetaenr^te, v,Fast. 
Etre au d^pourvu. — Qui ha hilhes a ma- 
rida, NouJia r^tede queha. pbov. Qui a 
fiUes a marier n'a pas manque d'em- 
barras. -» Cat. « Qui t6 set filhas per 
raarida, Prou t^ quepensi. » — Voy. Rey- 
tare. 

REYTEROUS, ndcessiteux.— . Voy. 
le suivant. 



RIC 

RSYTIIJ, qui est daas le denAment, 
dans Fangoisse: Lo praube r^^.ps. Le 
pauvre dans rangoisse. 

REYTURE, d^(hneut, angoisse, de- 
tresse. P8. — Voy. Reyte. — Cat««£re- 
tura .n-r^ Ch. Or. alb. « fraitura. » 

Reaar, moudre: Maleku per ram 
favae. bab. Depetites meules poor moudre 
des f&ves. 

RIAUB (Aspe), rare : B'ey riale de 
trauba Momic,., IM. II est bien rare de 
trouver uu ami. . . 

RIALBMBNT (Aspe), rarement 

RIBADGE, Ribatye, hvage : Lo$ h 
passadge. .. eniro Vaute ribadge. P8 . U leur 
fit passage {k travers la mer) jii8qn& 
Tautre rivage. 

RIBANB; voy. ^m^oiM. 

RIBAN, ruban: Lous ribane qu-b 
ban touetempe beroy. pit. (Jeunes fities), 
les rubans vous vont toujours Jolinent. 
Quoant de coucardes, de ribam, SuetaiU de 
blue, de berds, de blancs I nav. Que de eo- 
cardes, de rubans, snrtout de bleus, de 
verts, de bleacs ! 

RIBAN (Bay.), poisson, girelb bril- 
lante. dabr. 

RIBANTA, enrubanner. 

RIBB, Arribe, rive. 

RIB&RE voy. Arribere^ riviere, —y 
rivage. La: ribere de la mar de Thiber'te. 
H s . Le rivage de la mer de Tiberiade«— , 
plaine. — Homi de mountanhe e de ribere 
(Aspe) . Homme de montagne et de plaiae. 
Se dit proverbialement de tout individa 
capable de se tirer partout d*affaire. 

RIBERA, de la plaine : Lou$ riberet, 
NAV., les gens de la plaine, par opposi- 
tion k mountanhoOs, les montagnards. 

RIBOUN-RIBtSYNE, dans F. E§1, 
bon gr^, mal gre. (Mai traduit; Gram, 
beam., 2e edit., p. 491. 

Rio; voy. Riche. 

RIGHARDAS, fort riche; richard 
avare. 

RIGHE, Riqaa, Rio, riche. Irotfridkf 
qui-8 prous^e. nav. Le riche qui pread scs 
aises . Aquet es rique a imy iot^pe to qv^ 
eta.x»BO*CL. Celui-li est riche k qoissffit 
ce qu'U a. Totz loe homie, paubrmo fiex 
abtee (aptes)per armor. B. Teas les hom- 
mes, pauvres on richee, propres k porter 
les armes. On disait aussi orrtc; voy. ce 
, mot.-^ Riche oown lou coumUe de Gvitk. 
D. B. Riche comme le eomte de Gttiche.— 
Guiche, dont le comte relevatt du <faicb^ 
de Gramont, fait partie du canton de 
Bidache, limitrophe da rarroadiBseaieQt 
d'Orthez. Bien que cette localite n'appar- 
tienne pas au B^am^ oa coofHrend que 



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RIG 

le dicton ait ete populaire dans ce pays, 
loraau^on se rappelle que la comtessede 
Giii(me,Mo^« (ie Gramont, Corisande d'Au- 
doins, eavoyait des troupes equip^s k 
ses frais k son amant, le Biamais, qui 
allait combattre k Coutras. 

RIGHl^, masc, richesse, grosse ri- 
chetse : Lou riehe qu'ou hadi coum la leyt 
a la cauUre, c. B. La richesse lui deve^ 
naic comme le lait k la chaudidre ; sa ri- 
chesse s*accroissait comme monte le lait ^ 
la chaudiere. A tout mechatU riclU nou 
yrot^eifte. SENT. A tout m^kant, grosse 
lichesse ne profite pas. 

RICHESSE, Riquesse, richesse :i>0 
licAeMe Tnepasst, D'haunous.,, dbsp. Je me 
passe de richesse, d'honneurs. .. Plus 
tnonia $on tresaur e sa riquessa. Diso. CL. 
Plus monte (grossit) son tresor et sa ri- 
chesse.— Voy. Arriqueaae. 

RIGOUCA, cabrioler.— Voy. J.rricott- 
queL 

RIGOUGHET ; voy. Jleycrouchit 

RIGOUTGHETA; m^me significa- 
tion que Ricouca, — Cf. fr. « ricocher, 
ricochet. » 

RIG-PER-RIG, R^-per^p, ric-4-ric, 
avec une exactitude rigoureuse, de point 
en point, parfaitement : A marcha souls 
ytmslUiire Detu qu'aprenguen ric-p&r- 
rlc* NAV. Qulls apprennent de toi ric-ii- 
ric k marcher seuls et sans lisi^res. Tout 
wqui represente aquere cahalcade You rip- 
per-rip que-b diserey. ca.v. Tout ce que 
repr^nte cette cavalcade, je vous le di- 
rai de point en point. 

RIDE, RISE (Vic .Biih), Rider, rire: 
Qtf'ecb no rigan de mi, ps. Qu'ils ne rient 
pasde moi. — Voy. Arridey 1. 

RIB; mdme signification que R^. — 
Voy. Arriej Arreye. 

RIEN, four Arrien, nomde commune, 
dans cette locution Vaygue de Rien, Teau 
d'Arrien; on Tappelle aussi Vaygue de 
unt Yon, Teau de saint Jean, efficace, 
dit-on, pour la guerison des plaies, des 
Bcrofoles. 

RIFOU-RAFOU ; employ^ dans un 
proverbe. — Voy. Gnicou-Onacou, 2. 

Rlgaatat, rigidity, exactitude rigou- 
reuse. BAY. 

RIGK>n, Rigour, Rigor, rigueur: 
A la rigour deu dret s. B. Selon la ri- 
gueur du droit. Las rigors de que usabe. 
BAR. Les rigueurs dont il usait. 

RIGOUIjET, ruisselet. 

RIGOUROUS. Rigoros, rigoureux : 
La rigoraa punitioo. ps . A. La punition 
rigoureoBe. 

RIOOXJROU8AMENTZ, Rigoro- 
•aments, rigoureusement. 



EIU 



23^ 



RINGOU« recoin. — Voy. Arrinooa, 

RINGK>LE, rigole. — Voy. Arrigole. 

RINGOULEYA, couler k rigoles, 
dans des rigoles. — , creuser des rigoles. 

RIOLE, f^m., amusement; avec le 
verbe ha^ faire, ha la riole, s'amuser et 
boire, dtre enjoie, la bouteille a la main : 
Noustes maritz hen la riole En u coenh de 
cabaret, oh. p. Nos maris se r^jouissent 
et boivent dans un coin de cabaret. — 
CL anc. fr. « rigoUer. » 

RIOTE, querelle, dispute, rixe : Rio- 
' tes, batements,plagues . arch. Rixes, coups, 
blessures. 

Riotta, dans ps. ; mdme signification 
que le pr^c^dent. 

RIP-PER-RIP ; voy. Ric-per-ric. 

Riqae, Rlqaesse ; voy. Rtche, Ri- 
chesse, Arric, Arriquesse, 

RIQUIQUI, Requiqui, masc, terme 
populaire, eau-de-vie; unspiritueuxquel- 
conque. NAV. 

RISGA, risquer: Qtd arr4 nou risque, 
Arrd nou pisque, pbov. Qui rien ne ris- 
que, rien ne pSche. — Voy. Pesca. 

RISGIjET (Big.], petit paquet de lin. 
— Voy. Asclet. 

RISGOURASGOU» ricqueracque. — 
Voy. ^cwcou. 

RISCOUS, chanceux : Menhs riscous 
de recebe counselh que d'en da, IM. (11 est 
souvent) moins chanceux de recevoir des 
conseils que d'en donner. 

RISE ; voy. i^uie. 

RISOULET, ^rmouZe/, petit sourii*e, 
charmant sourire. — Voy. Arride, 2. 

RISTOU, masc, action de gaver les 
boeufs ; ce qu on leur donne pour les ga- 
ver. 

RISTOU» fort vStement qui garantit 
du froid et de la pluie. — « Sistd, un 
grandmanteau; ce terme vientdes Reitres, 
cavaliers allemands qui portaient de ces 
manteaux, quand ils vinrent dans cette 
province, en 1576. » L. d. s. Diet. Ian- 
gued.fr, — Cf. plut6t Tit. « ristoppare », 
calfeutrer. 

RIT, rit, rite, Tordre des c^r^monies 
qui se pratiquent dans le culte religieux : 
Quings manisires biencon per regla lou 
rit nau ? F. Egl, Quels ministres vin- 
rent pour regler le rit nouveau? — , pra- 
tique, usage: Quoant aus deepens,,, se- 
guiran la vena e rit deus besiis deu loc de 
Laruns. s. B. Quant aux depens, on sui- 
vra le taux et Tusage des a voisins » du 
lieu de Laruns. 

RIU, ruisseau, riviere, torrent : Un riu 
qui horn apere Cedron. H. 8. Un torrent 
qu on appeUe (}edron. — Voy. Arriu, 



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240 



ROH 



RIUIjB (6ay.)f diarrh^e. 

"BIVLEYA, niisseler : L'ayguete qui 
riuleye clarete. lac. L*eaa qui ruisselle 
limpide. 

RIU-PIU-PITJ, onomatop^e, cri d'oi- 
seau : L'hirounglete hi u petit riu-piu-piu, 
DAR. L'hirondelle fait (entendre) un petit 
cri. 

ROAM, rouan, bai, blanc et gris : Vn 
rocii roam dm seriher d'Anhosper xxxflo- 
riis. R. Un cheval rouan du seigneur d'A- 
gnos pour (estime) trente florins. 

Robe, f^m. sing., hardes, effets: Boeus 
qui portaben lor roba, H. s. (Joseph et 
Mane avaient deux) boeufs qui portaient 
leurs effets. — Voy. iJauie.— Esp. «ropa.» 

Robls ; voy. Ruhis. 

ROC, Arroc, roc, rocher : Rouquet, 
dim. Rouquetot, superdim. Roucas, aug. 
— Sias mon roc* ps. Sois mon rocher (sois 
ma forteresse, mon appui). 

Rocii; voy. Roussii, 

RODE, Arrode, roue. — Trop hire la 
rode, la roue tourne trop ; locution pro- 
verbiale employ^ pour signifier: nous al- 
iens trop loin, arrfetons-nous . Nou parlem 
plus deque, trop hvrari la rode, P. Egl, Ne 
parlons plus de cela, la roue toumerait 
trop (nous en dirions trop, nous irions 
trop loin) . 

RODE, ronger. — , corroder, consu- 
mer. — Voy. Arrouda, 2. 

ROEYNA, Rouyna, Rninar, roi- 
ner: Case roeynade, maison ruin^. Fes^ 
tins e despenses qui no serven qu'a ruxnar 
lasfamilJies. ARCH. Festins et d^penses 
qui ne servent qu*i miner les families. — 
Nouste curi qu'ey ruinat : Soun cemitM 
qu'eyu prat. PROV. Notre cure est ruin^ : 
son cimeti^re est un prd. La terre n'y est 
pas remu^epardes enterrements : Pherbe 
y pousse. — « La mort mdme est un bien 
Qui foumit au pasteur un honn^te entre- 
tien.)) H. d'andichon, archipr^tre de Lem- 
beye. 

ROEYNADOU, Rouynadou, Ruina- 
dou, celui qui ruine, qui cause la perte. 

ROEYNE, Rouyne, Ruine, ruine. — , 
perte de la fortune. 

ROETNOUS, RouynouSf Ruinous, 
ruineux . 

ROEYT ; voy. Arroet, Arrut. 

Roge ; voy. Rouy. 

Rogut, rogn^ : Cana abracade o ro^ 
gude. F. B. Canne (anc. mesure de lon- 
gueur) accourcie ou rogn^e. 

Rohan (Rouen), etoffe de Rouen : Una 
rauba de Rohan forrada de sarya. arch. 
Une robe d 'Etoffe de Rouen doubl^e de 
serge. 



ROQ 

ROLLB, Rollon , Rollo , rdfe ; an- 
dennement rouleau : Causes (xmtengvdes, 
affermades en vertat.,. en ung rollo aqni 
exibit e publicat en la cort. F. B. Lcs cho- 
ses contenues et affirmees vraies en tin 
rouleau ici exhib^ et public en la coor. 

Romaa ; voy. Roumaa. 

Ronilan ; il y a dans la commune de 
Meumour une fontaine qu*on appelait 
nfonda romiau, la fontaine de Rome, i 
DicT. C'est la fontaine des romius, pte- 
rins. 

Romibadge, p^lerinage : 8i ereh 
caas Diufesse eomandament de luy ftueni 
lo romibadge, arch. (Si le cas etait que 
Dieu flt commandement de lui faisant le 
p^lerinage), 8*il arrivait que Dieu dispos&t 
de lui pennant le pMerinage. Lo santro- 
mibadge au Sant-Sepulcre, arch. pp. Le 
saint pMerinage au Saint-S^pulcre. 

Romiban.^rromt&atf, chemin des pe- 
lerins : L'Aromibau (1302) ; eami Ro- 
mivau (1360) ; cami Arromivau (1389). 
DICT. — Voy. Roumiu, 

Romin, Romyn ; m^me significa- 
tion que Roumiu, 

ROND-A-ROND ; voy. Round-a- 
Round. 

Rond^le, rondelle, ancien bouclier 
rond : Degun no y parte balestes handa- 
des,,. picques nironideles. f.h. Que per- 
sonne n'y porta (dans les marches) aro« 
bandes, piques ni rondelles. 

Rondelh, « quartier », division d*nne 
terre plant^e de vignes, etc. : Empenha 
tota aquera binha blanque, berger,paxera^fi] 
quia enrondelhs. arch. II engagea todte 
cette vigne blanche, le verger, I'echalas- 
si^re, qu'il a en quartiers. — Cf. D.-c. 
(au mot « Rondellus >», 4 ), anc. fr. rtm- 
deau: « treze rondeaus de vigne..., — 
dix quartiers de vigne. . . » 

Ronsar ; m4me signification que At- 
rounsa. 

Roos, Root ; voy. Arrcut. 

ROPE, esp^e de houppelande : ho 
manteig e la rope de gramoisi. arch. pp. 
Le manteau et la houppelande de era- 
moisi. 

ROPI, rien. 

Roptare ; m^me signification que 
Rumpedure, 

ROQXJE, Arroque, roche : La roqat 
ed a herida D'on a colat ayguas. PS. fl a 
frappi la roche d*oA il a fait couler d« 
ruisseanx. Roucote, diminution. Roucatff, 
aug. 

ROQUB (Oloron) , quenonille pour filer 
lalaine; on Tappelle aussi Tumreirt/^oy.te 
mot. — It. « rocca.» — Esp. «rrueca. » 



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ROU 

Rob ; Toy. Arrous, 

ROSAUE-DEU-HAU (Rosalie du 
h&tte)t esp^e de cigale que Ton trouve 
sous Tecorce dea vieux hStres (Ossau). 

ROSE, Arrose, rose. Eousete, dim. 
RouiodeU, Buperdim. — Eose tndienesse 
(Salies); se dit d'une pei'soime txou brune. 
— Voj. Blound. — La disme ae Sente- 
.RoM.D.B. La dimede Sain te-Rose. (Dime 

Sue payaient les paroissiens du village 
'Arros^), dict. 

ROSE (cdte des Landes, Capbreton), 
poiason, zee forgeron ; uranoscope de la 
Mediterran^e. 

Rossiot ; voy. Bousaii, 

ROSTE, r6tie, tranche de pain ou de 
c nature » r6tie : Tu qu'bas burre, you 
qu'eypaa, Que-ns haram sengles rostes. 
DS8P. Tu as du beurre, j'ai du pain, nous 
nous fei^ona chacun unerdtie. — Laroste, 
la tranche de pain rdtie, se mange trem- 
pee dans du vin. — Pourta la roste, porter 
la r6tie ; servir aux maries, la premiere 
uuit des noces, une r6tie (^plaa peberade, 
p.) bien poivree. — « Quoi qu'il fasse, 
Tepoux n'evitera pas la roste et son cor- 
tege de quolibets etde plaisanteries . Au 
milieu de la nuit, on frappe k sa porte. 
Vainement refuserait-il d'ouvrir ; Tusage 
donne le droit de I'enfoncer au moiudre 
retard,^ la moindre hesitation. Quatie 
jeunes gens paraissent portaut sur leurs 
epaules un fauteuil dans lequei se pre- 
late une esp^ce de fant6me tout habille 
dc blanc. Son tablier,son bonnet de cotoo, 
montrent que c'est un cuisinier qui vient 
offrir aux maries un plat de son metier. 
11 porte gravement sur ses genoux une 
immense jatte de vin fortement epice ou 
uagent des morceaux de pain rdti {rostes), 
et a laquelie on force les maries k faire 
honneur... » F. rivab^s. Mes la nobi 
noun n minya brigue ; Tant qu'Eenric 
aquiu demaura. Que s'escaunou debat Va- 
prigue, P. Mais la jeune epousee n'en 
mangea pas du tout ; tant qu'Henh (le 
Beamais) resta 1^, elle se cacha sous la 
couverture. — Cf. jasmin, Fran^uneto, 
IV : Digun n'a gaouzat (gausat) It pourta 
lou tourrin. Personne n'a ose lui porter 
le « tourrin. » Le tourrin noubial est une 
soupe k Toignon, fortement ^picee, que les 
convives apportent k Tepoux vers une 
heure assez avancee de la nuit. « Telle 
est leur naivete, dit Tannotateur des Pa- 
pillotes de Jasmin, qu'ils ne croient ni 
blesser la pudeur de Pepouse, ni profaner 
la chambre nuptiale. » 

ROUBIy fourbir, nettoyer en frottant, 
polir. — , user, ddt^riorer par Fusage. — , 



ROU 



241 



battre excessivement, « rouer de coups . » 

ROUBIDE, action de fourbir, de net- 
toyer en frottant. — , frott^e, vol6e de 
coups, forte r^clee. 

ROUBUSTB, ROBXJ8TE, commu- 
nement rebuste; voy. ce mot. 

ROUCSAS, ROUCASSE ; voy. Roc, 
Roque, 

ROUGHINOXJ ; m^me signification 
que RouismhoL 

ROUGOTE ; voy. Rogue, 1 . 

ROUDA, Rodar, rdder. 

ROUDAT, Rodat, entoure. — En- 
gourrit y rodat F. EgL Couru et entoure, 
en parlant de Calvin, qui ^tait en vogue 
k Geneve. 

ROUDfi ; voy. Arroude. 

ROUDET, masc: Roudet de moulH, 
petite roue de moulin ; Voy. Arroudet, 

ROUDETA, Roud^a ; mSme signi- 
fication que Arroudeya, 

ROUDIGOU (Rodrigue). — Bielh 
Roudigou, se dit tres-frequemment k Olo- 
ron et signifie vieil avare. 11 y avait dans 
cette ville, en 1385, Mostau de Rodrigo, 
lo molii d'Arodrigo, D^N., la maison, le 
moulin de Rodrigue. Ce Rodrigue ne pou- 
vait 6tre qu'unjuif venu d'Espagne k Olo- 
ron. Lafa^on dontil s*y enricnit dut valoir 
k son nom le mauvais sens qui s'attache 
en £r. k la locution « vieux juif. » 11 a 
ete dit. Gram, biam.^ 2« edit., p. 506, 
que la denomination de bielh Roudigou se 
trouve aussi dans lou Siege de Coda- 
rousea de Tabbe Favre ; edit. J. Rouma- 
niUe, p. 56y Avignon, 1877. 

ROUGAGN, ROUGAGNA ; voy. 
Arrouganhj Arrouganha, 

ROUGE, ROUGET, Rouye, Rouyet; 
voy. Rouy, Rouyet. 

ROUGE Y A, Rogeya, rougir.— , 6tre 
rouge : Que ton pie rogey6..,tintatde8ang. 
PS. Que ton pied soit rouge, teint de sang. 

ROUGNA, ROUGNATRE ; mSme 
signification que Rounha, Rounhayre, 

ROUGNE ; voy. Rounhe. 

ROUGNET, ROUGNETE ; mSme 
signif. que Rounhet, Rounhete, 

ROUGNIE, ROUGNOUS ; voy. 
Rounhe, Raunhous. 

ROUIT, bruit : Si toutss los CagoU aben 
galoches, Herin autanl de rouit ooum cinq 
centz carroches, BIM. P. Si tons les Cagots 
avaient des galoches, ils feraient autant 
de bruit que cinq cents carrosses. — Voy. 
Roeyt, 

ROUIXA, rouler. — , parcourir, aller 
9^1 et 1&: Que rolli lou bos, c. B. Je par- 
cours le bois; je vais ^4 et ik dans le 
boifl. 



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242 



ROU 



ROULLA, RoUa, enrdler : Las gem 
per la goerra se deben roUa per I'advis 
deus juratz e prod'homs deus Iocs. F. R . 
Les hommes pour la guerre doivent Hre 
enrdl^s sur 1 avis des jurats et des pru- 
d'hommes des localites. 

ROUMAA, Romaa, de Rome, Ro- 
main : La Gleise Roumaney et dans le 
m^me texte la Gleise Romane, I'iiglise 
Romaine. Ah ha Romaas goadanha Espa- 
nhe. H. 8. Avec les Romains il conquit 
TEspagne. 

ROUM ADO B, i?(mmafye. From adge ; 
dans H. 8., Formage, fromage. Roumatye 
d'AsBou.D. B. Fromage d'Asson.*!! fait 
honneur k I'industrie fromag^re de cette 
commune ; mais, sans vouloir en m^dire, ' 
il faut reconnattre qu'il ne pent ^tre com- 
pare ni au Brie, ni au Roquefort, etc. (7 
roumatye en sounbec tiene. Deus de Lane, 
ardoun coum ue lue, hourc. (Le corbeau)^ 
en son bee tenaitun fromage, de ceux (de 
la commune) de Lanne, rond comme une 
lune. 

ROUMADJOT, Roumatgot, dim. du 
precedent. — , petit pot de caill6. 

ROUMAJOT, masc.^vesce (ies haies. 

ROUMANE, Romane, romaine, ba- 
lance: Tree romanes de fer. arch. Trois 
balances de fer. 

ROUMANI, Arroumani, romarin : 
Deu petit sarpouret e deus arromnanis. n. 
PAST. Du petit serpolet et des romarins. 
Malaye I quoand te bi, Trop charmante 
brunete, Coelhe de ta manete Lajfou deu 
roumani, desp. Malheur ! quand je te vis, 
trop charmante brunette, cueillir de ta 
menotte la fleur du romarin. 

ROUMA8, Romas (Mont:), masc ; 
m^me signification que Roume, 1 . 

ROUMATYE, ROUMATYOT ; 
voy. Roumadge , Roumadjot. 

ROUMBEDURE; yoy. Roumpedure. 

ROUMBUT ; m^me signification que 
Roumput. 

ROUME, Rome (Mont.), muraille, 
cl6ture faite avec de grosses pierres s6- 
ches superposees. — Voy. Arrouma, Ar- 
roume. 

ROUME (Bay.), dabb., poisson, 
rhombe barbue. 

ROUMBND AA, ROUMBNDADE ; 
voy. Eoumentaa,Roumentade, 

ROUMENT, Roment, Froment, 
f Foment: Arrasim, y roument, y milhoc. 
nav. Raisin, et froment, et mais. Cargue 
de froment, milk,.. P. R. Charge de fro- 
ment, de millet. Formeni. enq. — Lou 
paa deu nobi qu^ey de bren, Lou de la 
nobi de roument, CH. P. Le pain du fiance 



Boro 

est de son, celui de la fiancee de fru- 
ment : voy. Bren . — L'hoerdi au brasoc..., 
Lou roument au hagnoc, PR. h. (11 fant se- 
raer) I'orge en teiTe meuble comme An- 
dres, brases, le froment en terrain mm.— 
Dans le Rouergue : « Loa froament dins 
lou bouillas Et Ion 8eg61 (le seigle) dins 
lou cendrlLs. » vayss. , Did, 

ROUMENTAA, Roumendaa, champ 
de froment. 

ROUMENTADE, Roumendade, fern, 
sing., les froments avant la rccolte : Ba 
mau ta la roumendade. Si may nou la Im 
cabelhade. prov. Ca va mal pour les fro- 
ments, si mai ne les laisse pas avec l« 
epis formes. 

ROUMENTfiRE, grande quantite de 
froment : Anode cigallUre, Ainade de rm- 
menth'S. prov. Annee de « hannetonn^e >, 
annee d'abondance de froment — En fr, 
u hanneton la bonne ann^e. » 

ROUMENTERINB; voy. le wiivaQt 

ROUMERINB^ Therbe de froment 
qui point: A Sente-Cathertne, Que ht 
roument sie roumerine, PR. B. A la Sainta- 
Catherine (25 nov.), que le ble ait genne, 
que rherbe commence k poindre. — « A 
la Sainte-Catherine, Tout bois prend ra- 
cine. » PLUQDET, Contes pop. et Prov. 

ROUMIGOU, masc, fourmi de b 
plus petite esp^ce, fourmi des greniers. 

ROUMIU, Romiu, Romyn, ir- 
roumiuj Arromiu, p6lerin. Lou camiidtu* 
roumius, le chemin des p^lerins. Lo romyn. 
DISC. CL. Le p^lerin. — , adj.: Lou eamv 
roumiUy anc . lo camii romiUy oamii arro- 
miuy le chemin des pterins. — Voy. Bfi- 
mibau, — « Le nom MRomiu s'appliquait 
k tons les chemins suina, depuis le ix« sic- 
cle, par les p^lerins ou Romius. Les rou- 
tes de ce genre 6taient bordees de oom- 
manderies, d'h^pitaux ou auberges, poor 
recevoir les p6lerins se rendatit k Stint- 
Jacques-de-Compostelle. Sur un grand 
nombre de points, le chemin Romiu ^ 
confondait avec les troia grands chewins 
vicomtaux du Beam auxiil* 8i6cle.»DicT 

ROUMPE, Romper, rompre : Bom^ 
las cedres a la caus, Ps. (La voix du Sei- 
gneur) rompt les cadres au tronc. Lob bor- 
rolhs eportes eren statz romputz. bar. Us 
verrous et les portes avaient^Cd brises — 
L'ostau romput, arch. M. La maisontJe- 
truite. — Linsoos romputz, BAR. Drapsdc 
lit uses (rompusparlusage). Ttuleyied^ 
rompin, PS. lis violent tes lois. — Etto 
roumput, fitre rompu, avoir une hernie.- 
Esperit romput, PS. Esprit contrit. 

ROUMPEDOU, Rompettor, qui 
rompt.—, violateur de la loi, des convcn- 



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ROU 

tions. Bompedor desanbegardes. bar. Yio- 
lateur de sauvegardes. 

ROUMPEDURE, Roumhedure, Rom 
pedore, ps., rupture, brisure.— , hernie 

ROUMPBMENT, Rompement 
Arumpement^ bat. Turment que sie arum 
pmeiU de care, Tourment (torture) qui 
soit rompement de corps. ^ Rompement 
deeegrameni. arch. Violation de serment 

ROUMPUT, i2otim&M<, rompu.—. qui 
a one hernie. 

ROUNA ; voy. Arrouna, 

ROUNAT, ROUNET ; m^rne signi- 
fication qtfe Arrounat, Arrounet. 

ROUNGLA, ROnNCIJI.T, Roun- 
dei; voy. Arrouncla, Arrounclet. 

ROUND, ROND(Vic-Bilh), Arround, 
Arrondt rond. 

ROUND-A-ROUND, en suivant, dc 
suite. Rond-ci^ondj dans plusieurs loca- 
lity da Vic -Bilh, — Voy. Adarround. 

ROUNDBIiETA, Roundel^a; voy, 
Rcymkmleya, 

ROUNDBYA,ifcwfid«;a,fairelaronde : 
Lanoeyt, per caeeabant roundeye, gas. 
La nait, en avant de la maison (le chien) 
fait la ronde. 

ROUNDOU, Rondoo, rondeur. — , 
franchise. 

ROUNDOULBTA, Roundouleja, al- 
Icren rond , danser des rondes.— , rdder, 
ne faire que rdder. On dit aussi arroun- 
douleifa. 

ROUNBOULBYAYRB, iZowiK^owfe- 
jagre, rddeur. — Voy. Broustagre. 

ROUNGUL, ROUNGIiET; ro^me 
signification que Arroungla, Arrounght. 

ROUNGIjBTE (Baretous), hirondelle. 
— Voy. Hirounglete . 

ROUNGOU (Baretous), furoncle: Em- 
malit coumu roungou m,au plassat. PROV. 
Irritd comme un furoncle mal plac^. 

nOUNGOULH , ROUNGOULH A ; 
voy. Rangoulh, Rangoulha, 

ROUNHA, Raugna; yoy. Arrounha, 

ROUMHA, Rougna, grogner.— , mur- 
morer, t^moigner son m^contentcraent : 
Com caae van rognan, PS. lis mdnent du 
bruit comme des chiens . 

ROUNHATRE, Rougnayre, gro- 
gnon. 

ROTINHE, ArronnJie, ROUNHIE, 
rooille : Lou h^jetat cm hoec perd la rou- 
nhie, IM. Le fer mis au feu perd la rouille. 
— , rogne. Malerounhef imprecation, au 
Bens de « malepeste ! » Mee etz que, male 
rounhe ! Deu hebeplaa tout hloue n'han ni 
metni bergounhe, F. Past, (Les medecins 
interdisent le vin anx malades) ; mais eux, 
malepeste ! n'ont ni crainte ni honte de le 
bieu boire tout pur. 



ROU 



243 



ROUNHBT, Rougnet, grognement. 

ROUNHETE, Rougnete, f^m., outil 
dont se servent les menuisiers et les char- 
pentiers pour faire des rainures. 

ROUNHIE; m^me signif. que Rou- 
nhe. 

ROUNHOUS, Rougnous, Ronhos ; 
voy. Arrounhous, 

ROUNSA, Ronsar, plus frequem- 
ment Arrounsa; voy. ce mot. 

ROUPE, esp^ce de manteau, roulierc. 

ROUPILHES, hardes ; se dit en mau- 
vaise part. — Voy. Robe . — Esp. « ropa. >» 

ROUQUET, ramier, biset : Paloumce 
e rouquetz, Palombes et ramiers. 

ROUQUET, dim. de Roc — - Voj. 
Rega. 

ROUS, Ros; voy. Arrous. 

ROUS, roux : Rous coum dues goutes 
d'or. 0. B. (Raisins) roux comme deux 
gouttes d*or.— Las brouches aupeu rous. 
PBY. Les sorci^res au poil roux. — Upeu 
rous (un poil roux), un individu aux che- 
veux roux. 

ROUSADE (voy. Arrousade), rosee. 
Rosada, ps. Rousadete, dim. 

ROUSADB, jonchee de roses. 

ROUSADETE ; voy. Roxisade, 

ROUSADETE, superdimin. de T^os'*, 
rose. 

ROUSARI, rosaire: Chapelets, rou. 
saris, P. Egl, Chapelets, rosaires. Dise 
lou chapelet ou hu rosari. cat. Oire le 
chapelet ou le rosaire.— Voy. Arrosayre. 

ROUSli, rosier: Sus u roush'quey bist 
lou parpalhou. F. lab. Sur un rosier, j'ai 
vu le papillon. — Voy. Arrouse. 

ROUStiiE ; voy. Arrousie. 

ROUSETE ; voy. Rose, 

ROUSQUHjHE, ff&teau sec. espdce 
de gimblette. RousquWied'Olourou. v. b. 
« Gimblette » d^Oloron. 8e dit comme en 
Champagne « biscuit de Reims. »> — Esp. 
« rosea », biscuit rond et vide dans le 
milieu. 

ROUSSANE, rossane, variete de pd- 
che. 

ROUSSBG, masc; ROUSSEGUE, 
fem., long fagot que Ton porte en lais- 
sant trainer Fun des bouts. — Voy. Ar- 
roussec, 

ROUSSEGA ; voy. Arroussega. 
ROUSSfiU (Bay.), darb., poisson, 

ROUSSETA, RousstQa, roussir, de- 
venir roux, prendre une teinte rousse, do- 
r^ : Au sou I'arrasim rousseye . Au soleil 
le raisin devient roux, (« se couvre d'une 
peau vermeille »). 

ROUSSn, RouBSin, Roctt, Arrocii, 



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244 



BOU 



RUP 



roussin : Per chascun roxissin, boeu ou ha- 
que, un diner morkui. P. B. (Droit de pas- 
sage) pour chaque roussln, bo&uf ou va- 
che, un denier ue Morlaas. Arroussy de 
pretz. P. B. Roussln de prix. Dus rociis, 
lun negre e Vautre griis. B. Deux rous- 
sins, I'un noir et Tautre gris. Dans h. a, 
la rocii, par erreur, pour Varrocii — Lo 
rocii deu lomey, IB. Le cheval du tour- 
noi. — Roussiot, dirn. ; dans bab.« rossioL 

ROUSSINHOL, ROUSSINOU,i2ott- 
chinou (Ossau), rossignol: Lou roussinnu 
de las noustes mountanhes. F. lab. Le ros- 
signol de nos montagnes. Z>e6a^Za hoelke 
lou tendre rouchinou, id. Sous la feuille 
le tendre rossignol. 

ELOUSSINHOULiET, dim. du prece- 
dent, « rossignolet. » — . adj. : Bouts 
roussinhoulete. nav. Voix de rossignol. 

ROUSSINHOULETA, Roussinhou- 
l^'a, rossignoler. 

ROUSSIOT, Rossiot; voj. Rouseii, 

ROUSTIDE, r6tie, tranche de pain 
r6ti : Boustidede hecasse, ceJle sur laquelle 
les gourmets ^tendent Finterieur d'une 
becasse « savamment » assaisonnee Ba 
la roustide.F aire (confectionner) la r6lie. 
— (1 Une becasse n est dans toute sa 
gloire que quand elle est rotie sous les 
yeux d*un chasseur, etsurtout d'un chas- 
seur qui Ta tuee ; alors la r6tie est con- 
fectionnee suivant les regies voulues, et 
la bouche s'inonde ded^lices. » brillat- 

SAVABm. 

ROUSTIDE, raclee, vol^e de coups. 

ROUSTIT, r6ti. — , pi6ce de veau, 
celle oil est le rognon. 

ROUT, Rot, rompu, brise: Carte pu- 
blique scriute en pargami no rota^ hrisada, 
ARCH. Acte public ecrit sur parchemin non 
rompu, brise. — Voy. Roos Rot, au mot 
Arrout, 

ROUTURE, roture: Mantu pouloy 
plee de routure.,. nav. Maint dindon 
plein de i*oture (veut faire comme le 
paon). 

ROUY, ROUYE, Rouge, Roge, rouge : 
Lous moutovs de roup pintratz. desp. Les 
moutons peints de rouge (marques d'ocre) . 
Dans un Cantique popul. sur la Passion : 
D'u maniou rouy que Vhan rebestit. On I'a 
v4tu d'un manteau rouge. Bit rouge, vin 
rouge. Carboos toutz roges e ardentz, ps. 
Des charbons tous rouges et ardents. Ue 
pinte deu rouye, sebm. Une pinie du rouge 
(de vin rouge). — Voy. Arroug. — Ah ! 
praubou passerou, Are, pramou de tu, de 
ma paetoure Qui ploure, Soun esladetz E 
rouges Urns oelhetz I v. lbspy. Pauvre pe- 
tit moineau^ c'est k cause de toi que les 



yeux gonflds de ma berg^re sent k pre- 
sent rouges delarmes ! Traduitde oatullb. 
« miselle passer, Tua nunc opera, me«e 
puellae Flendo turgiduli rubent ocelli ! » 
-* Dm peu rouge e deu Ckigot, Saube-t «t 
potz, PB. B. Du poll rouge (de Thomme aux 
cheveux rouges) et du Cagot. sauve-toi 
si tu peux. Le « poll rouge >» rappelle le 
souvenir haissable de Judas ; le Cagot 
^tait de la race maudite. — Ci l. b. ds 
LiNCY, Prov. « Entre poll roux et mechan- 
cete,ily a de grands rapports. » — Bowgtl, 
rouyin, rouyot, dim. Rouyas, aug On dit 
aussi rouget, rougin, etc. Le coq a la erete 
un petit peu trop rouge, lau hasaa qu'ha 
la deque drin trop rougeie,nAy. Superdim., 
Bougetou, fem. rougetoune. 

ROUYET, ROUYBTB, iJoti^^, Rxm- 
gete, noms de boeuf, de vache : Rouget ba 
toustemps dab Blanquet, PBov. Rouget va 
toujours avec Blanchet. Les boBufs Tont 
toujours deux k deux. Se dit de deux com- 
pagnons inseparables. « Saint Roch et son 
chien. » Sa, Bougetef De ca c6te-ci, 
Rougette ! Cri de bouvier. 

ROUYAUME ; voy. Beyaume. 

ROUYEYA; voy. Rougeya. 

ROUYNA ; ROUYNADOU ; m^mc 
signif. que Roeyna, Roeynadou. 

ROUYNE, ROUYNOU8;voT. 
Roeyne, Roeynous, 

ROYE, rage. Mouri de roye^ moarir 
de rage. Roye Tna^ede, rage mue, celle oi^ 
le chien ^cume et ne mord pas. — Vot. 
Rauye, 

RUBIS, RobiB, rubis. L*emeraude.,. 
lou rubis qui hisftaben, nav. U^meraude, 
le rubis qui (dardsuentj brillaient. Bane 
11 saffis e III robis, aboh. II (y) avait deux 
saphjTs et deux rubis. 

RUDE, Arrudi dans F. PasU, plante, 
rue ; ruta graveolens. 

RUDBNTBYA, RUDEYA, nido- 
yer. On dit aussi rudeni^a, rud^a. 

RUDEU, engin de chasse pour pren- 
dre des li^vres : Cassar las lebes ab a)rde$ 
e rudeus p.b. (II est defendu) de chasser 
les li^vres avec cordes et (autres engins). 

RUE, Tixe.Ruete, ruote, dim. J^iam, 
aug. — , rang^e ; silion. — Voy. Amte. 

Raele, sorte d'etoffe : Ungjupon de 
ruele blanque, arcq. m. Un jupon de t ro- 
elle 7> blanche. Dus parelhs de ooms»», 
une de blanquet, aute de ruele, abgb. Deux 
paires de cnausses, Tune de « blanquet ;» 
(voy. ce mot), Tautre de « ruelle. » 

Rufabaron, Ruffebaroo (ani^re- 
baron } ; dans Tordre de la noblesse , 
les u ruffebarons » venaient immediate- 
ment aprds les barons. « Le seigneur 



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RUa 

d'Abos ^tait le premier Huffebaron du 
Beam, e'est-^-dire le premier apr^s les 
barons. » e.-m.-f. s^-maur, Itevue des 
Bois.'Pyr., avril-juin 1885, p. 136. — 
Voy. Ru/aharonie. — L'auteur de VHist. 
du Droit dans les PyrSiUes a prdtendu que 
' Ruff, )>etait pour « Rebuff. )>,p.78: « Entre 
les barons et les gentilshommes, dit-il, je 
n'ai pas trouve, en Bigorre, ce qu'on ap- 
pelait en Beam d^e^ Rebuff eharons, c*est- 
a-dire des nobles qui repoussaient (rebuf- 
faban) les barons, pour se faire faire une 
jilace i cOte d*eux avant les autres gen- 
lilshommes. « — Rien de cela ne peut Stre 
pris au serieux. Rebuffaxiest pas plus 
boaraais que « rebuffer » n*est fran^ais. 
Le subst.. « rebuffade », de Tit. rahbaffo, 
nest dans la langue fran^aise que depuis 
le Xyie si^cle (a. brachet, Diet, dtym.); 
fct, bien avant cette ^poque, il y avait en 
Beam des « ruffebarons » qui n'avaient 
aucun effort k faire pour prendre rang 
icetait leur droit) immediatement apr^s 
les barons. 

Rafabaronie, Roffebaroiiie, sei- 
gnemie qui donnait au possesseur le ti- 
Lre de « Ruffebaron. » — II y avait en 
Beam quatre t Ruffebaronies ^ : Abos, 
Auga, Louvie-Soubiron, Araux. k.-m.-f. 
^'-XAUR, Revue des Bass.-Pyr., avril- 
ynn 1885, p. 136. — « Le village de Lou- 
vie-Souviron formait avec Listo une ruffe- 
Ijaronie erigee en 1615, vassale de la vi- 
cumte de Beam ; toutefois, d^s 1538, le 
si'ign'eur se qualifie de prumer rufabaron 
^premier ruffebaron). » dict. 

HUGLA, gronder, faire entendre im 
biuit sourd. — Voy. Brugla. 

RUGLE : « Nay (fut) consume, au 
piilieu du XVI® si^cle, par trois meteores 
5;:n^8, nommes en Bearnais rugles. » PA- 
U;^8ou. — , foudre ; Lo rugle amurtri 
Bernat, p.r. La foudre tua Bernard. Los 
qui seran mariz per rugles. IB. Ceux qui 
seront morts (frappes) de la foudre. — , 
foudre de guerre, conqu^rant : Quaeres u 
drm topjier, Tiesibesplaa deu rugle! dar. 



RU8 



245 



Tu etais un peu trop fier, ta faisais bien 
le foudre ! — Voy. Enrugglat. 

RUGLE, poisson de mer dont la peau, 
quand on la touche, fait dprouver une vive 
sensation de froid ; de 1^ Texpression pro- 
verbiale usitee k Bayonne pour dire qu*il 
fait tr^s froid: Que yile coum lep^t dou 
rugle. LAG. II g^le comme la peau du « ru- 
gle. » 

HUINA, RUINADOU ; voy. Roeyna, 
Roeynadou. 

RUINE, RUINOUS; voy. Eoeyne, 
Roeynous. 

RUMINA, Rominar, ruminer. — 
toumer et retoumer une chose dans son 
esprit, considerer : Ben e diligentement vi- 
sitaty ponderat, ruminat, arch. o. (Tout) 
bien et soigneusementvu, pese, consider^. 

RUMOU, rumeur, grand bruit: Quin- 
estranye rumou ! Quins rabious siuletz. v. 
BAT. Quel etrange bruit! quels furieux 
sifflements 1 

RUQUEYA (Big.), flairer en retirant 
le nez. 

RUQUET (Mont. ), inon . Ruquete, pe- 
tite &nesse. 

RURAIi, raral. — , roturier : Perso- 
nadge rural, p. R. Individu roturier; Biens 
rurals. IB. Biens de roture. Hertadgesru- 
raus. couT. s. Terrestenues k redevance 
roturi^re. Deffendut a tout personadge ru- 
ral... de bastir... moulinSjCOuUyumh ; 1542. 
P. R. II est d^fendu k tout individu rotu- 
rier de batir moulins, pigeonniers. Los ru- 
raus, les roturiers : Moulins no seran con- 
struitz per ruraus. IB. Moulins ne seront 
construits par roturiers. 

RUSADAMENTZ, avec mse, par 
ruse: Rusadamens descroubi lous secrets. 
p. Egl. Par mse il decouvritles secrets. 

RUSAT, ms6. Rusadet, rusadot, dim. 
Rusadas, axLS. 

RUSCA, lessiver, faire la lessive. 

RUSGADE, lessive. 

RUSQUE (Bedous), f^m., cuvier pour 
faire la lessive. 






16 



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8 Biffle comme en fran^ais : Salhi, sor- 
tir, s'^lancer; sauta, sauter; sede, sole;, 
sinne, signe ; cansou, chanson ; sopelit, en- 
seveli ; susmahe, soulever. 

«, entre deux voyelle8,8'articule comme 
z; on trouve, f. b., plaserafil plaira; »Za- 
zer, plaisir ; le nom d une commune de 1 arr. 
d'Oloron, Busieg.en 1385, est aujourd'hui 
Btisiet 

Laconsonne fchuinte dans serment, sar- 
ment; sens, sans; seys, six; salihe^ salive; 
sixante, soixante; sue, sue ; on dit chermmt, 
chens, cheys, chalibe, chiohante, chuc, Les 
mots siula, siMer ; siulet, siffiement ; sourd, 
sourd, se prononcent aussi dans plusieurs 
localitds chiula, chiulet^ chourd. — De sa- 
libe, sermeni, sue, sourd, on a fait eschaliba, 
saliver ; eschermenta, r^unir des sarments 
en petits fagots \chuca, sucer ; 6«c^t/c, sans 
sue, sec ; esckugay essuyer ; eschourdu, as- 
sourdir. Suau, trancjuille, (dans h. s. et 
BAR.), est aigourd*hui ohoau. Adieu se dit 
adichatz; anc. pro venial a D^m aiaz/prov. 
actuel cidessias, adissias, — C*est ainsi 
Qu'en fran^ais usirurgie, capussion»,3ont 
devenus « chirurgie, capuchon. » Des mots 
latins « cicer, cicnoreum », on a fait « chi- 
che (pois), chicoree. »— DansTauvergnat 
et en normand, ch au lieu de s est de r^ 
gle. Le patois de Flandre a « chucbel^ 
chucrc », au lieu de « sucer, sucre. » 

La sifflante se fait toujours entendre .k 
la fin des mots : Fedas, morceau d etoffe 
pour rapi^cer; paysaas, paysans; tres, 
trois; dibees, vendredi; brds^ berceau; 
p^eSf pieds ; esquis, dechirure ;j9ayrjw, par- 
rains; tro8, morceau; coos, coeurs; nus, 
fuseau; dilhuus, lundi; bourroulhs, ver- 
rous ; hoiis, fous ; plaps, taches ; esclops, 
sabots. — 8 est moins sifflante dans les fi- 
nales non accentuees (c doucement ferm^ 
ou se pronongant comme un o doux, t peu 
sensible) : Cadenes, chalnes ; praubes, pau- 
vres ; bienes, tu viens ; ligaoes, tu liais ; 
aujamis, animaux; ciriSf cierges. 

8 initialc des mots latin s^ suivie des con- 
sonnes c, p ou t, s'est changee en es: — 
Escale, ecbelle ; espes^ epais; esptc^ lavande; 
estrangkiy 4tTSing\eT ; estoupe, etoupe. Lat. 
«scala. spissus^spica, strangulare,stupa.» 
"— Quelquefois Ve, dans Tancienne Venture, 
ne pr^c^dait pas la sifflante : — Scribaa, 
scriut, stabliment, ^crivain, ecrit, ^tablisse- 



S 

ment; speciaumerUa, sp^ialement; fpota- 
lid, present de noce. S*il y avait, en pa- 
reil cas, deux mani^res d ecrire, il n y avait 
qu'une seule prononciation, celle qui a pe^ 
siste : Escrioaa, escriut, estabUmirUt etpi- 
ciaumentz, esposalici, — Pareillemcnt. «i 
esp^agnol, es a pris la place de sc, «p, st:— 
« Escala, espacio, estudio, » echelle, es- 
pace, etude. — Autrefois, on avait en fran- 
cais « estable, especial, escandale. » De 
I'ancienne ecriture « espine, estudier, es- 
cole » sont restes « epine, ^tudier, e«Jc »» 
L' ecriture et la prononciation d*autrcfois 
se sont conservees dans « escalader, es- 
pace, esperer, estomac », lat. t ^scala), 
spatium, sperare, stomach us » ; et 1 on em- 
ploie « esclandre, esp6ce, esprit », bien 
que I'on ecrive, conformement k r^tymolo- 
gie, « scandaleux, special, spiritual. »— 
Dans le Haut-Maine (Vocab. de c. R., de 
M.), « statue, spectacle », se prononcoit 
encore « estatue, espectade », comme on 
prononce ces mots et leurs analogaes dane 
nos idiomes meridionaux. L'ignonmce. 
seule, a pu dire que cette prononciatioc 
^tait particuli^re aux B^amais. — Cest ka. 
comme ailleurs, une prononciation tool* 
latine : on a trouv^ les mots « spatiiia, 
statua, etc. », ecrits par lea Latins m^ 
mes « ispatium, estatua, etc. » — Vot, 
A. BRACHET, IHct. 4tym, 

8 aprds une consonne on au commenee 
ment des mots, ss entre deux vojeUei 
remplacent 9 : — So,ce; coumensa, com- 
mencer ; asso, ceci ; doussou, douceur. 

s et z permutant entre deux voyell* 
ainsi qu'on Fa vu plus haut, on troove cer- 
tains mots indiffi§remment ecrits avec Tom 
ou Tautre de ces lettres: Ausit, auzety'^ 
BeaLu.]besii, bezii, voisin ;oaMu^ cazau,]^ 
din, etc. — o Orthez » s'ecrivait andena- 
ment « Ortes. » 

Dans plusieurs localit^s du Beam, n^ 
tamment dans le Vic-Bilh (arr. de Pai, 
cant, de Lembeye et partie des cant de 
Morlaas et de Garlin), s ou z sont substi- 
tutes &\xd ^tymologique : Be9e,beBe, roir; 
beuse, beuze, veuve ; crese, creze, crow. 
Lat. « videre, vidua, credere. » — Leiwa 
d*une commune du cant, de Lembere, 
« Gerderest », ^tait anciennement « Ger- 
zerest. »— C*est ainsi qu*en proreBjtloD 
dit austir, lauzar, rizentf benanf, au Leu d« 



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J 



SAB 

audir, laudar, rident, benediU Lat u audire, 
laudare, lidens, benedictus. » — Le grec 
avait po^ov et le latin u rosa. » En lat. . 
certains verbes, selon au'iU etaient em- 

piojes k tel temps, a tel mode, prenaient 

d ou s, qui, dans ce cas, se pronon^ait 

comme*;— « Hidere, risi ; videre, visum. » 

— CL Oram, hkvtn,, %^ edit., p. 89-92. 
8 (joint dans la prononciation k la 

Tojelle qui termine le mot precedent), ae: 

Acq nou-spot dise. Gela ne se peut dire. 

Lor Imgoa babilharda'9 houta. w . Leur 

langue se met k babiller. Nos pot far. h. 

s. (Cela) ne se peut faire. — Voy. Se. 
S(pourna^, nous: Qms (que-nsjpai- 

san debant coum edamhrecxs, lbtt. obth. 

lis nous pass^rent devant comme des 

eclairs. — Voy. Nom, 
SA, pour*«o, ce, compUment direct,, 

precede le verbe dans des propositions tel- 

les ^ue celles-ci en fran^ais, ce dia-tu, 
ce dit-il ; « ^e devais, ce dis-tu, te donner 

quelque avis. ]» la. j^ntainb). N'ey pas 
aqud ccutet, sa digoun, prenedi, v. bat. 
Ce chateau, ce dirent-ils, n'est pas prena- 
^h* Sam cuH. F. B. (Ce je me pense) ce 
me semble. 

SA, adv. de lieu et de temps, ^ii, ci, 
jie^i, de ce c6te-ci ; jusqu'ici, jusou^au 
jour oix Ton est: Sa-ii, viens 9a: Sa-U 
ta you, quoand sies dens la pene, IH. Yiens 
?a vers moi quand tu seras dans la peine. 
Sii'bi m'ayaa, desp. Viens (^k m'aider. 
Au Ueu de sa-hi, on dit par contraction 
«a-y tr^s-frdquemment. Sa-hietz, venez (^k. 
Uitz-p^ensa (en sa), faites-vous de ce c6t^- 
(^i (approchez). Despuixs loungtemps en sa, 
Depuis longtemps jusqu'ici, (il y a long- 
tempsj. De s^t ans en sa. enq. Depuis sept 
^ns.'^a.Mouyetf Mariii, W/ De9ii, Rou- 
?et! Martin, va! Ainsi crient les bouviers 
[iour faire avancer leurs betes. 

SAA, S&n, fern. , sane, sain, saine : Ma- 
tw de sapersone, san de son esprit, art. Ma- 
ade de corps, sain d'esprit. Jokane. , . . sane 
^ ta conscience, s. b. Jeanne saine de sa 
!<inacience (saine d'esprit). — Hasaa, anc. 
arsaa (faire sain), gueiir : Quirt fe saa f 
IS. Qui t'a guerii Sies sane de ta plague. 
B. Sois guerie de ta plaie. — Fruut sa>a, 
niit sain. S<xa coum t'alh. (Locution pro- 
erbiale), sain comme Tail. — Carte... sane, 
'gible. ARCH . Charte en bon etat, lisible. 

SAB; voy. Sabe. 

SABA; mSme signif. que Sapa. 

SABARGOU, masc, savate. — ^- 
^<trcot, dim. — Voy. Passe-sabarcot , 

SABAT, sabbat, dernier jour de la 
emaine juive consacr^ au repos.— , as- 
emblee nocturne des sorciers : Vuntami 



SAB 



247 



deu sabat. pby. L'on^uent du sabbat 
ri'onguent dont se frottaient les sorciers) . 
Soun pourtatz, la noeyt, au sabat per Ions 
diables. n. past, lis sont portes, la nuit, 
au sabbat par les diables. — , grand bruit, 
grand desordre. 

SABAT ; se dit dans un jeu d'enfants 
ivoj.Digue-Dogue), et au « hanneton vole, 
vole », dans une contre-partie qui est le 
chant de mort du hanneton : Siu-siu, sa- 
bat ! La gate qu'ey mourte ; Siu-siu, sabat ! 
Lou gai qu'ey enterratl « Siu-siu, sabbat ! » 
La chatte est morte ; u Siu-siu, sabbat I » 
Le chat est enterr^ I 

SABAT A, faire des souliers. — , sa- 
voter ; on dit aussi sabateya. 

Sabatar, appUquer une semelle de 
Soulier sur une porte qui devait Stre tenue 
fermee ; c'etait une fa^on d' « apposer les 
scelles . » Barrar le porte de Vostau e ihier 
le sarradeab le solede le sabate. bay. Far- 
mer la porte de la maison et la tenir « scel- 
lee )> avec la semelle du Soulier. Lorsque 
les locataires d'une maison ne payaient 
point leurs termes. le proprietaire avait 
le droit de faire sabatar la porte, farmer 
la porte par Tapposition d une semelle de 
Soulier : Puyra le porte sabatar, les per^ 
sones estant deffentz, si no-n volen ychir 
puixs lo seinhor de Vostau los agotz enque- 
ritz de Ze^ parte dou maire... ib. Le pro- 
pria taire de la maison pourra faire appli- 
quer la semelle de souuer sur la porte, les 
personnes etant dedans, si elles ne veu- 
lent en sortir apr^s qu^il les en a requises 
de la part du maire. 

SABAT AT, boursoufle; se dit d'un 
mur d'oii se detache le crepi, d'un arbre 
dont Tecorce se souUve. — Cf. Diet, 
langued.'fr., l. p. s. « Saba... frapper k 
plusieurs reprises de haut en bas avec la 
panne, ou le dos de la hache, pour intro- 
duire plus aisement le coin... entre I'e- 
corce et le bois de Tarbre. » 

SABATE, savate. — Anciennement, 
Soulier: Sole de sabate. bay. Semelle de 
Soulier. 

SABATE, ch4taigne bouilUe dans sa 
peau. 

SAB ATfi, mangeur de ch4taignes (voy. 
le precedent). Sobriquet des gens d'Abere : 
Sabatis d'Abere. D. B. Les ch&taignes abon- 
dent dans ce village. 

SABATE, de sabbat Hour de repos) : 
DUhuus sabate, lundiqueles ouvriers pas- 
sent d' ordinaire sans travailler — , de 
sabbat, de vacarme: Quin ourquestre sa^ 
bateln. LAB. Quel orchestre de sabbat, 
quelle musique infernale ! 

SABATE, Sabater, savetier.— An- 



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248 



SAB 



ciennement, fabricant de chaussures, cor- 
donnier. — , tanneur: Aussabaiers esper- 
7)168 de prener en lo8 hererns la terce part 
de la crosta deu tausinperfartan. COUT. S. 
11 est perrais aux tanneurs de prendre dans 
les bois communaux le tiers de T^corce 
des tauBsins pour faire du tan. L'ostau de 
Copau, sahater, en que tJiiey lo molii deu 
tan. D^N. La maison de Copaa, tanneur, 
oCi il tient (oili il a) le moulin du tan. — 
En 1552 (texte, arch.), il y avait k Pau un 
sahater, nomm^ Moret, qui vendait du 
parchemin ; c'etait un peaussier. — A Ba- 
yonne, Martin de Hassissarri pay ait six 
deniers de cens per le taneirie, pourlatan- 
nerie. L. o. Ce m^me Martin de Bassissarri 
est designe, dans le m^me texte, comme 
sabater. En 1526, le Bayonnais Hiriburu 
possedait une tannerie avec deux fosses 
ou taners. « II devait Hre en m^me temps 
fabricant de chaussures ; car il est ques- 
tion ^dans son inventaire) d*une grande 
quantity de paires de souliers plats pour 
nommes, femmes ou enfants... » e. duc^r^, 
Revue de Beam, juill.-sept. 1885. 

SABATERIE, fern, sing., amas de 
savates, des savates. — , anciennement, 
cordonnerie. — , tannerie: Lo mbaterie de 
Saubalade. r>in. La tannerie de Sauvelade. 
— Sabateirie. L. o. 

SABATETA, Sabat^'a^ trainer la sa- 
vate. — , saveter; voy. Sabata. 

SABATOLE ; se dit dans un jeu 
d'enfants; voy. Digue-Dogue, 

SABATOn, Sabatoo, Soulier: iSa&a- 
tou8 me den dab tree semeles granes. F. Past. 
On me donna des souliers k trois grandes 
semelles. Ungparelhde sabatoostotznaiis. 
ARCH. M. Une paire de souliers toutneufs. 

SABE ; voy. Sap, 1 . 

SABE, Saber, savoir. Sab'% (i faible) 
et plus souvent«^, s^, say^^e sais; sabes, 
sabs, sapSf tu sais ; sab, sap, il sait. Sabi 
(i fort), sabM (i faible), je savais. Sabouy, 
je sus ; sabou, anc. sabo, il sut. Saberey, 
saurhf,^Q saiirai. Saberi, 8awri,je saurais. 
A rimper., sapks, sapiatz: sapis, sapitz 
(Orthez, Bay.), sache, sacnez. Au pres. 
du subjonctif : Que sapieyt que sapies, que 
sapie, que je saebe, que tu saches, qu'il 
sache. Participe passe, sabut, su. N'at sey 
pa^. Je ne le sais pas. Saiy. IM. Je sais. 
No saps de batalhar. h. s. Tu ne sais pas 
combattre. Yo no cey (sey) qui tit es. disc. 
CL. Je ne sais qui tu es. No saberi corn- 
bate. H.8. Je ne saurais combattre. Quoand 
sauretz toute la Bible. IM. Quand vous sau- 
riez toute la Bible. Sabs diser qu'e lo Af 
H. s. Sais-tu dire ce qu*est TA? Sdbo de 
sert (cert), IB. II sut certainement. Jo no 



SAB 

se Bahylonie. IB.- Je ne sais (oil est) Babj- 
lone. — Sabe VorU IB. II savait (otl etait) 
le jardin ; il connaissait le jardin.— Cadu 
que sat sap (chacun se le sait) ; se dit des 
cboses du « for interieur. » — Quehha 
cops de : « Si-at habi-sabut / « pb. b. lis 
font k coups de : « Si je Tavais su ! » Man 
et femme qui sont aux regrets de s ^tre 
uhis, et se jettent reciproquement ^lafae« 
ces mots: « Sije Tavais su! » — « Aujonr- 
d'hui mari^, demain marri. ». L. r. de lisct, 
Prov. En b^amais, PR. h., Hoey mant, 
Doumaa repentit, 

SABE, Sape, avoir saveur : Nou $ap 
pas ad arrS. (Cela) n'a saveur d'aucune 
chose (^a n'a aucun godt). Aco sdbbou, 
cela a bon goAt. Doos sap lo miu. PS. Le 
miel a une douce saveur. — Qu'eu sab bou, 
coum au ckibau la cibade de hhr. pb. b. II 
y trouve bon goAt comme le chevai « a 
I'avoine de fer » (cela lui est aussi agrea- 
ble que I'eperon au chevai) . — « Sab trop 
bo », Guillem de la Barra; p. meter, Re- 
cueil d'anc. textes, p. 129. — « No ITii saub 
bo. » G. DE ROSS, dans Eev. des I. rm., 
VII, p. 151, avec une note cxcellente de 
c. chabakrau. — Que p'en sahera mm. 11 
vous en cuira. 

SABtiBI, sdbebes, sabSbe, je savais, ta 
savais, il savait (Ortiiez, Bay.). — Vot. 
Sabe, 2. 

SABEDE, Sabeder, Sabedor, que 
Ton peut savoir, qui est k savoir : Qm 
sabedere, chose qui peut 6tre sue. Es m- 
bedora causa. F. B. C*est chose k savoir 
(qui doit ^tre sife). — Mai tradoit, edit. 
Mazure et Hatoulet, p. 231 : « est chose 
sue. » — Sabtdera cnusa, dans Cbofewe* 
munic. du dSp. du Geirs, j.-f. blad^. 

SABEDOU, Sabedor, qui sait, qm a 
connaissance de ; sabidor, dans un texte, 
abch. Savidor si tal ordonanee sere etboBf 
feyte. Sachant que telle ordonnance aurait 
ete faite. — , expert, habile : Sabedora dem 
crime de pozoeria. . . s.B. (Bertrane, de la 
commune d'Arthez, accusee d'etre) ex- 
perte pour commettre des crimes de so^ 
cellerie. 

SABE-HA, savoir-faire. 

SABENGE, science, connaissance 
d'une chose : Saber per bone sabmce.f.^- 
Savoir de bonne science (de science ce^ 
taine). 

SABENGfi. Sabencer, qui sait 1^ 
choses, bien inform^, cm. — , expert^ 
habile. 

SABENT, sachant : No es ccpalU. 
sabent ne consentent, desso {de so) ^ne a 
accusat. gout. s. 11 n'est pas coupable 
(sachant ni consentant) de ce dont il est 
accuse. 



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I 



SAB 

8ABENT, savant : Lous Bahentz... 
qu*en soun hSrejelous, sac. Les savants 
en sont fort jaloux, (sont fort jaloux des 
decouvertes qu'ils peuvent faire). Per se 
mucka $abenUs eda parlen dBypooraU. 
N. PAST. Pour se montrer savants, ils par- 
lent d'Hippocrate. 

8ABI, savant, docte : Comelh ah savis 
clncxs.s.B, (On a pris) conseil chez de 
doctes clercs. — Sabi$ notaris. f. b. De 
bons notaires. — , sage : Conselh boo e 
$aln. PS. Conseil bon et sage. — Esser sahi 
de (dtre sage de), se garder bien de : Que 
foi sahy de n'o «U tomar plum. bab. Qu'il 
prit bien garde de n'y plus revenir. 

8ABI (ifort), iobes, sabi, je savais, tu 
savais, il savait. — Voy. Sabe, 2 ; Sa- 
beU. 

SA-BI; voj,Sa,2. 

SABIABISNTZ, sagement. — , avec 
connaissance de cause, avec certitude. 
(Mai traduit dans H.s., II, p. 108.) 

Sabidor ; voy. Sabedou. 

SABIB, sauge : Hoelhes de sabie (voy. 
Htc), FeuiUes de sauge. Sabia e maiorana 
« de totae bonas gerbas. arch. (Prenez) 
sauge, maijolaine et detoutes bonnes her- 
bes.— Voy. Gram. biam. , 2« edit., p. 1 18. 

Sabiesse, science : La gran sabiesse 
deDumm, H.s. La grande science de 
Denys (r^rA)pa5r»fe).— , sagesse : Lasa- 
hiem de Salamo. iB. La sagesse de Sa- 
lomon. 

SA-BIETZ ; voy. Sa, 2. 

8ABIU, scion ; toute branche flexible ; 
gaule. — Que cau torse lou sabiu tant qui 
ey yoen, pb.h. II faut tordre la branche 
tantqu'elle est jeune. Enfr., xiii« si6cle, 
M On doit ploier la verge tandis com ele 
est graille et tendre. » l. R. dk lincy, 
Pfw.— Voy. ifate. 

SABLiA, sabler : Aleyes plaa sablades. 
Allies bien sables. 

SABLA, SABLAT; masc, rive, ri- 
vage converts de sable : Ebe nou recoune- 
cheri pas las soues arri-hilhes qui-s pas- 
teyen pou bord de la mar sus lou sabta de 
Biarritz. lbtt.Orth. Eve ne reconnaltrait 
pas ses petites-fiUes qui se prominent au 
bord de la mer sur la plage de Biarritz . 
— , sabli^re, lieu d'ou Ton fire le sable. — 

La fee pausade Sus u sabla, La mendre 

oundade La hi boula. dksp. La foi posee 

siir le sable, la moindre ondee la fait 

voler. 
8ABLBT, sflblon, menu sable dont 

on se sert pour dcurer la vaisselle d*etain, 

de cuivre. 
SABLOA, savonner. 
SABLOADE, savonnade. — Da tie 



SAB 



249 



sabloade, donner une savonnade, « donner 
un savon », reprimander ; « donner une 
rinc^e », battre. 

SABLOU, Sablon, savon : Cargue 
de sablon, une liure toumeze. p.b. (Droit 
d*entree pour une) charge de savon, une 
livre toumoise. 

SABLOU-DEUS-PRAUBES (sa- 
.von des pauvres), saponaire. 

SABLOUS, SABLUT, sablonneux. 

SABOU, saveur. — , bonne saveur : 
La leytque n'ha mens de sabou.,. f.lab. 
Le lait a moins de bonne saveur. . . Las 
sabous qui lous dius han goustat. la21. Les 
delices que les dieux ont goiitees. — 
(Bay.), odeur, parfum : Courounatz bous 
deflous.., Embaumades de cent sabous. 
ABIBL. Couronnez-vous de fleurs embau- 
mees de cent parfums. 

SABOULENT, SABOULETA ; 
m4me signification que Sabourenl, Sa- 
boureya, 

SABOURA, Saborar, savourer. 

SABOURENT, Saboulent ( Orthez , 
Bay.)> odorant : Doussote arrose, Sahou- 
rente e mitat close. Ariel. Doucette rose, 
odorante et moitie close . 

SABOURETA, Sabouleya (Orthez, 
Bay.), exhaler des senteurs: Fausses ftous 
qui ne saboureyen pas coum las dou casau, 
LETT. ORTH. Fausses fleurs (fleurs artifi- 
cielle8)qui n'embaument point comme cel- 
les du jardin. Laflou luseyeE sahoureye 
Dab lou sourelh. abiel. La fleur brillc ot 
exhale des senteurs avec le soleil ( aux 
rayons du soleil). 

SABOUROUS, Sabrous , Saboroos, 
savoureux : Fluus saboroos que meu. PS. 
Plus savoureux que miel. — Parlaa sa- 
brous, (parler) parole qui a du sel . 

SABOUROUSAMENTZ, Sabrousa- 
mentSy savoureusement. — Diss sabrowa- 
mentz. Dire (s exprimer) avec sel. 

SABOURRE, fern., galetqu'on lance. 

SABOU Y,premidre personnedu sing., 
passe deflni de Sabe, savoir. 

SABRE, masc. et fem., savoureux, 
succulent : L'herbe sabre qu'ous ba rafres- 
qui,.. N. lab. L'herbe succulente va les 
rafraichir (va fortifier raes boBufs). — L'a- 
ram sabre dou casau, dou bos, dou pradaa. 
ID. La senteur saine (fortifiante) du bois, 
du jardin, de lapraine. 

SABRE, sabre : A lapunte deu sabre. 
NAV. A lapointe dusabre.jSfl 6 rico^ dim. id. 

SABROUS, SABROUSAMENTZ; 
voy . Sabourous, Sabourousamentz . 

SABS, saps, au lieu de sabes^ tu sais . 
-^Yoy.SabeX 

SABUDAMENTZ, sciemment. 



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250 



SAC 



SABURABGE, Sabttratye, masc. 
sing., herbes, legumes qui assaisonnent 
le potage, lui donnent du goiit, de la sa- 
veur. — Cf. esp. <c saborear » , assaison- 
ner. 

SABURE, fern, sing.; m^me signif. 
que le precedent. — (Aspe), graidse, auile 
ou beurre dont on s'est servi pour frire 
Quelque chose, et que Ton tient en reserve 
dans un pot pour aautres fritures . 

SABUT, participe pa8s6 de sabe, sa- 
voir : Cawe sabude, chose sue. — Bedatz 
sahutz, F.H. D^fens determines. — A die 
sabutz. F.B. A jour certain (i jour fixe). 
— Diers sabutz . IB, Somme convenue . — 
Sens lo sabut f.h. (Sans le su), k I'insu. 
Sees sabut de lor. H. s. A Tinsu d'eux. — 
Anc. f . , « sans le seu de . » Bicits d'un 
Menestrel, xiii* s. — Sabut, dans cour.s. 
avec le verbe far, faire ; far sabut faire 
savoir, informer : Lo senhor,,. feit sabut 
en son domicile. Le propri^taire (doit 6tre) 
inform^ dans son domicile. 

SAG, sac. Sacot, saquet, dim. Sacoutet, 
sacoutot, superdim. ^, mesure de capa- 
cite : U sae de blat, un hectolitre de fro- 
ment — U sac de sau, 20 kil. de sel. 
Anciennement : Lou sac de sau sera de 
contience de cinq conquetes, p.b. Le sac de 
sel sera de la contenance de cinq petites 
conques. — Habi mey de gule que de sac. 
PROV. Avoir plus de bouche que de panse. 
Se dit du glouton qui mange k crever. — 
Plega a miey sac, plier k mi-sac, le sac 
a moiti^ plein ; au ng., se moderer. — La 
habe d'Arzac, Dab ue qu'en y-haprou ta 
emplea lou sac. D. B. La f^ve d'Arzacq, 
avec une il y en a assez pour remplir le 
sac. — Caveant puellcB ! — Enigme dont 
le sac (plein et noue) est le mot : Lous 
corns au cu,ela coude a la bouquet PR. B. 
Les comes au derri^re et la queue k la 
bouche ? — Sac, besace : Prene lou sac e 
lou bastou Per ana demanda lou paa de 
ports en ports, n. past. (Le d^bauche en 
sera reduit k) prendre la besace et le b&- 
ton pour aller mendier du pain de porte 
en porte. — , engin pour la chasse des 
perdrix : Cassave perditz ab lo sac. enq . 
Il faisait la cbasse aux perdrix avec le 
sac. Tot homi qui perditz vermelha pre- 
nera ab sac... F. B. Tout homme qui pren- 
dra perdrix rouge avec sac... — Cf. l.-c. 
DBS. -PALATE, « tendrelc sac aux b^cas- 
ses », tendre un piege. — Sac, v^tement 
de la t^te. — Voy. Capulet, 
SAG, masc, piqAre. — Voy. Ckac, 
SAGA, Chaca,mqvLeT,ipoindre: Lous pe- 
ressous sacutz dab aguVwus de hoec. im . 
Les paresseux piques avec des aiguillons 



SAC 

de feu (presses par des pointes bri!ilanteB). 
Saqus coum u broc. F. lab. Elle point 
commeune ^pine. 

SAGADE, Chacads, Um,, coup de 
pointe, coup d'aiguillon : Us sacade d'et- 
plingue, une piqAre d^eplngle, 

SAGADOU, fem. Sacadowe, celui, 
celle qui, marchant devant les boeufs, les 
piquent au labourage. On dit aussi Cha- 
cadou, Chdcadoure. 

SAGADURE, CMcadure; yoj. Sa- 
cade. 

SAGAICAN, pillard. — Voy. Saque- 
tnane. 

SAG-GASA (Aspe); mdme significa- 
tion que Cas^e. 

Sacerdot, pr^tre : Viencon los sacer- 
dotz. H. 8. Les pr^tres vinrent (au templej. 
Los sacerdotz deus Judeus en Jherusaiem . 
IB. Les pretres des Juifs k J^inisalem. 

SAGOLE, sacoche. — , se dit dans un 
jeu d'enfants. — Voy. Digus-Dogue. 

SAGOT, dim. de Sac, 1. — (Mont.), 
capuchon. — Voy. Capulet. 



SAG0UL£ (Aspe) ; qui porta le sac, la 
mendiant. Mov 
qu^teur. 



besace, mendiant. Mounge sacoule, mome 



SAGOUL^TRE (Aspe) ; se dit d'ane 
femme dont les poches sent toujours 
pleines de choses qu'elle colporte. 

SAGOULETA, Sacoulefa, avoir ITia- 
bitude de colporter quantity de choses 
dans ses poches. 

SAGRAMENT, sacrement : Lou sent 
sacrement de Vauta. cat. Le saint sacre- 
ment de Tautel. 

SAGRAMENTA, administrer les sa- 
crements. Sacramenta lous malaus, admi- 
nistrer les sacrements aux malades. 

SAGRAMENTADOU, celui qui ad- 
ministre les sacrements. 

SAGRAMENT AT, qui a resales 
sacrements. — Aygue sacramentade. lam. 
Eau baptismale. 

SAGRAMENTAU, sacramentel. 

SAGRAT, sacrd. — Voy. Segrat. 

SAGRESTAA ; mdme significatioD 
que Segrestaa. 

SAGRESTIE ; voy. Ssgrestanis. 

SAGRIFIA ; voy. le suivant. 

SAGRIFIGA, Sacrlficar, sacrifier, 
offrir un sacrifice.—, immoler : L*anheg 
qvs sacrificaben lo bespre. E. s. L'agneau 
que (les Juifs) immolaient le soir. 

Sacrificador;dansH. s.^loSenhorn 
crificador, lo so nom es de Diu, le Seigneur 
k qui il faut sacrifier a seul nom de Diea. 

S AGRIFIGATOU, Sacrlflcator, sa- 
crificateur : Bet^t, boeu, moutou..., pre- 
sentatz au sacrificatou. nav. Veau, bceaf, 



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SAG 

mouton, pr^sent^s an sacrificateor. Los 
sacrificatooSf PS. A. Les sacrificateurs. 

SAGHISTAA, 8ACRISTIB; voy. 
Segrestaa, Segrestanie, 

SAD612; SADOBSSB, sage, sa- 
gesse; voy. Saye, Say esse, 

SADOT ; voy. Sadout, 

SADOnii,SADOtJLA;mdm6 signif. 
que Sad out, Sadoura. 

SADOnRA,8adorar, rassasier iSa- 
doraiz en la liami seran, ps. lis seront 
rassasies au temps de la famine. — De 
ions bees lo8 sadorara^. IB. Tu les ras- 
sasieras de tes biens. On dit aussi sa- 
//oti2a^particulierementau sens de soAler. 

SADOUT, SADOT, Sadoul, rassa- 
sie I Sadoutz e hartz de hous bouciis . Ras- 
sasi^ et repus de bons morceaux. De 
tons bees pteas lor pansa ; Lots Mlhs 
apres eds son sadotz. pb. Tu rempUs leur 
ventre de tes provisions ; leurs enfants en 
8ont rassasies . — Arride a son sadout. 
F. Egl, Rire « tout son sodl. y> 

SADURA (Aspe); mSme signification 
que Sadoura, 

SASamSR ; voy . Sanrer . 

SAFFII, saphir : Have ii sa^^ e 
nirobis. aroh. (II y) avait deux saphirs 
et trois rubis. 

8AGANB (Bay.), terme de mepris en 
parlant d'unefemme. lag. — Esp . «saga», 
8orci6pe. — Lat. « saga », magicienne. 

SAGE , SAGESSE; mSme significa- 
tion que Saye , Say esse, 

Sagel ; voy. Saget, 

SAGEBA ,Sagerar, Seierar, scel- 
ler, appliquer un sceau : Letras de man- 
dament signadas e sageradas. F. H. Let- 
tres de mandement signees et scellees. 
Havem seierad queste present carte dou 
^^edde nostra comuna; 1253. bay. Nous 
avons scell^ cette presente charte du 
sceau de notre commune. 

SAGBRADOn, Sayerador, scelleur, 
garde du sceau : Per lo 8ayet,lo sayerador 
^heba , . ARCH . Pour le sceau, le scelleur 
prel^ve (per^oit) .. Losagerayre recusa 
vohr sagerar ad algun marchant d'Ort^s 
«»« absolution d'eoscominge. IB. Le garde 
<ia sceau refusa k certain marcband d'Or- 
thez de sceller une f sentence de) remis- 
sion d*excommunication. 

Sagerat, 6cpit scell^ : Lo balha son 
^erat per loquoal lo prometo de liurar 
«>» cas^, BAB. 11 lui remit IMcrit scell^ 
l»ar lequel il promettait de lui livrer son 
chateau. — Blanc sagerat, F. h., papier, 
parchemin, oil Ton avait appliqu^ le sceau, 
»ans quni y etit rien d*6crit. { « Seing » 
signifiant signature, « blanc-seing » ne 
^f^uitpas exactement blanc-sagerat.) 



SAL 



251 



SAGBRATRE ; voy. Sageradau. 

8 A GET, Sayet, Sayeg, Sayget, 
sceau : Carta de notari, sagerade deu sa- 
getcomun. P. B. Acte de notaire, scelle 
du sceau communal. Jus vostre say eg. 
D<N. Votre sceau au-dessous (scelle de 
votre sceau). Lo rey y posa son sdyget . 
H. s. Le roi y apposa son sceau. Letras 
sageradas de nostres sagels ; 1253. arch. 
Lettres scellees de nos sceaux. Seied de 
nostra comuna; 1253. bat. Le sceau de 
notre commune. 

SAGETAT (pen usit^), sagesse. 

SAGETE^ fieche. — Le pic d'Aule 
(commune de Laruns) s'appelle la Sagete 
d'Aule, (d'aiguilleeffilee d'Aule (2,382»)» 
(f B. DK BOuiLLfe, Guide Jam. — (Mon- 
taut), langue de terre, etendue de terrain 
plus longue que large. 

SAGNIE ; voy. Sannie. 

8AG0RRE; usite dans la locution 
courre sagorre e magorre, courir la pre- 
tentaine, banter les lieux suspects, pr.b. 
— Sagorre e magorre, employes sans le 
verbe, signifient assemblage de gens de 
mauvaise vie . — Cf . gourri, courir, va- 
gabonder ; le subst. proven^al «gourrin», 
ribaud; Tesp. « gorron », libertin, de- 
bauche. — « Sagan e magan ou sagat e 
magat, d^sordre, confusion, melange de 
toute sorte de gens. . . Din aqel oustau i-a 
sagat e magai ; il babite dans cette mai- 
son toute sorte de gens. » Diet, langued.- 
fr. de L. D. s., quivoit dans sagan, 
magan, le lat. « saga », sorci^re, et «ma- 
gus » magicien. 

SAGRAMENT, SAGRAT ; voy . 
Segrament\ Segrat. 

SAGUILHAA, SAGUILHE (Osse); 
m6me signification que Saligaa, Saligu&, 

SAHI; vov. Say, 1. 

SAHIJG (Oloron), SAUG, sureau. On 
dit aussi Eschiu; voy. ce mot. 

SAII; voy. Say, 1. 

BAIT, Dans iM., je sais. 

SALA, Salar, saler : Peix salat. p. h. 
Poisson said. Sin % ave algun bezin qui 
salasse pores ou troies, que podosse bener 
los gogs e las aureiles, els pees e las esqui^ 
nes, els oms, en aqueds logs or lo plaira. 
CH. d'oRTH. 8*il y avait quelque voisin 
(bourgeois)qui sal&t pores ou truies,(nou8 
voulons) qu il puisse vendre le lard (du 
cou), les oreilles, les pieds, le dos, les 
lombes. — Voy. Salat. 

SAXABAN, SALABANE; voy. Sa- 
rabantene, 

SAJLABARBE (Laruns), gratte-cul, 
fruit de I'eglantier, cynorodon. 

SALADS, Eiisalade, salade.«-Voy. 



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252 



SAL 



Miut — Quelques Cagots s'^taient reunis 
pour un repas dans une maison du Haut- 
de-Gan. Sans autre motif que la repro- 
bation dont leurs pareils ^taient partout 
robjet, on les assaillit avec violence ; ils 
furent chassis k coups de b4ton. C'est 
ce que rappelle le couplet suivant (voy. 
Hist, des races maudites, fr. miqhkl): 
Yamey plus nou toumaran Lous Cagotz 
au ffaut-de-Gran ; Qu'eusy han dat la has- 
tounade, Aco qu'dre la salade qui eus ha- 
Mn preparat Tau ser, quoand haboussen 
soupat. Jamais ne reviendront les Cagots 
au Haut-de-Gan ; on leur donna la une 
bastonnade : c'^tait la salade qu*on leur 
avait preparee pour le soir, quand ils au- 
raient soup^, 

Salade ;jadis lieu d'inhumation des 
supplicies k Pau. — Le 21 mars 1696, le 
parlement enjoignit aux jurats de « faire 
reparer au plus t6t les murs de la Salade., 
oCi les chiens entraient pour y manger les 
corps des Chretiens. » arch. — A la sa- 
lade! signifiait alors: k la voiriel Le nom 
en est reste a un petit chemin, k gauche 
de I'entree (est) de la ville : Lou camidela 
Salads. II conduisait au lieu d'inhumation 
des supplicies. 

SALAD^, Saledi, Salader, Saleder, 
qui peut ^tre, ou doit ^tre sale. — , qui 
sert pour saler : Ung tos saleder, un vais- 
seau de bois pour saler. — , subst., sa- 
loir. — y lieu oi Ton sale, oil Ton dispose 
ce qui a ^t^ sal^.— Voy. SalaU. 

SALADOU, saleur, celui qui sale les 
viandes. — , qui fait le commerce des sa- 
laisons. 

SALARI, salaire : Es tengut pagar 
entierement lo salari. couT.s (Le maitre 
qui sans motif legitime donne, avant Tex- 
piration del'annee, conge ^ son serviteur) 
est tenu de lui payer entierement lo sa- 
laire. Avocat no prendra autre salary que 
lou qui sera redglat per lous judges, p.r. 
Avocat ne prendra autre salaire que celui 
qui aura ^te r^gU par les juges. 

Salarisar (donner salaire), r^tribuer : 
Salarisar lours clei^cs, P. B. Retribuer 
leurs clercs (les clercs des greffiers). 

SALiAT, 8al4. — subst. masc, viande 
salee, mets conserve. Zow salat de Beam 
D. B. Le sale du Beam (les viandes 
que Ton sale pour la provision de I'an- 
nee). — Henri IV dcrivait, mai 1598: 
« Monsieur de Caumont, ce mot par Per- 
ryeque, I'un de mes sommeliers de panne- 
terie, est pour vous prier de m'envoyer 
par les premiers une douzaine d'oies sa- 
lees de Beam, les plus grasses que vous 
pourrez recouvrer, de sorte qu ellea fas- 



SAL 

sent honneur an pajs . » Lett, Miss. *— 
L'industrie des salaisons est Tone des 
plus productives du pays. Les jambons, 
particuli^rement, sent rechercnes pour 
les qualit^s excellentes oui leur viennent, 
en grande partie, du set de la fontaine 
de Salies, superieur k tout autre. On ks 
connaf t partout sous le nom de a jambons 
de Bayonne » ; mais le Beam peut dire 
(que viRGiLE et Bayonne surtout le lui 
pardonnent): affcec mea salsa fuerepr'm, 
tulit alter honores. » C'est moi qui les 
salai. . . un autre en eut I'honneur. — On 
lit dans le Memoire swr le BiarUy ms.,de 
rintendant Lebret : « On fait dans plu- 
sieurs endroits, mais principalement dans 
la plaine de Pardies et aux environs d'Or- 
thez, de grandes nourritures d'oies, dont 
on sale les ciiisses, qui servent aux ha- 
bitants du Beam pendant toute Taimee, 
et dont on envoie pr^sentement (1703) a 
Paris, oCi la nouveaute du mets 1 a peut- 
^tre fait estimer plus qu'il ne vaut. » — 
Le sel qu'a voulu mettrel^M. rintendant 
n'est pas du sel attique. 

SALATfi (Aspe) ; voy. Saladi. 

SAIiAT^RE, oseille. 

SALATOBI, salage. — , se dit aussi 
pour le lieu o\!i Ton fait le salage. 

Salbie ; mSme signif. que Sabie, 

SALE, salle. — , maison seigneuriale, 
maison noble, fortifiee : Une sale fork 
aven fou^satz a maneyre de castetm digt. 
Une maison fortifiee ayant fosses comme 
un chateau. — « SaUi, Salle, habitation 
d'apparat du proprietaire barbare. » qui- 
CHERAT, Formation fr. des anc, noms dc 
lieux; Paris, A. Frank, 1867. 

SALfi, SalU, masc, sali^re. — , petit sac 
k sel des pasteurs: Qui la sau deu saU da- 
ben a lurs moutous. F. Egl. (Les pasteurs* 
qui donnaient k leurs moutons le sel de 
leur sali^re (de leur petit sac). 

Salec, esp^ce de vetement: lusaUct,.. 
totz apedassatz ; 1394. arch. Trois « ve- 
tements » tout rapi^ces . ^ Cf. D.-c. wsal- 
ganium, tunicoe species. » 

SAIiEDfi, Saleder ; voy. Salade, ^ 

SALifiRE (vers Peyrehorade), feoo., 
bol : Fren le saUre, Que I'ey pUycuie de 
bin. Prends le bol, je I'ai rempli de vin. 
Rev, des Bass.-Fyr., sept. 18^. 

SALiEYA (Bay.), se mouvoir en toos 
les sens. lag. 

SALHEYT, masc. , gr^ve plantded'o- 
siers, saussaie. 

SALHI, Salhir, jaillir. — , sortiriEd 
salh com un espous De sa crampe espou- 
sau, PS. II sort comme un ^poux de sa 
chambre nuptiale. — , ref . , s*elancer ; Se 



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SAL 

M!hide la gUtie, bar. II s'elan^a hors de 
Teglise. 

SALHIDEj f^m., jailUssement. — , 
Bortie: La salhide detts detengutz. p. r. La 
sortie (de prison) des detenus . — Las sa- 
Ihides deu matii e deu see, Ps. La succes- 
sion r^goli^re du matin et du soir. 

SALIBA, Chaliba, saliver ; voy. Es- 
chaUba. 

SALIBE, Chalibe, Eschalibe, sative : 
Eicopi en terra, efe lotde la salive. h. s. 
II cracha k terre et fit de la bone avec 
la salive. L'a\tyamiot libre e hardit Qui-s 
pren dab eschalibe au digt N. lab. L'in- 
secte libre et hardi qui se prend Ha puce 
Que Ton prend) avec de la salive au 
doigt. — On dit d*un grand buveur qu'il 
est ibrounhe coum chalibe, oar. Ivrogne 
comme salive. 

SALlft, Sailer, masc, sali^re : Dus 
taliers d'estaing (estanh) . arch. Deux sa- 
li^res d*^tain. On dit aussi saliere, fern. 
— Voy. Sale, — , coffret k sel, accrochd 
dana les cuisines k Tun des cOt^s de la 
cheminee. — , saloir. 

SALI&, Bailee, Salier, de sel, par oil 
I'oa transporte le sel : Lo cami Saliee^ lo 
cami aperat Salier, dict. Le chemin « Sa- 
lier >', le chemin appele « Salier. » Grand 
chemin qui conduisait deTarbe8(H.-Pyr.) 
k Salies, ou Ton allait acheter du sel. 
La font salUre (Salies). La fontaine sa- 
lee. — De tout le B^arn et des centres 
voisines, on venait k Salies s*approvision- 
ner de sel . 

SALH^IHE ; voy. Salie, 1. 

Sallergue,fem., saloir : Une saliei'gue 
ond se sale, la cam, arch. Un saloir oil se 
sale la viande. 

SALIGAA, masc, saussaie, oseraie. 

SAUGUE, f^m.; mAme signification 
que le precedent. — . saule: Ere tremou- 
labe coum ue saligtie. H. pell. EUe trem- 
blait comme un saule. 

SALIGUfi, saule; Que-s segouteix har- 
didete Sus la brangue d'u saligue, Ta ha 
miralha sa gourgete Sus lou cristau deu 
blanc gUrh, v, lab. (La bergeronnette) se 
secoue bardie sur la branche d'nn saule, 
poor que sa gorge se mire au pur cristal 
du bord de I'eau . 

SALiIN (vers la Chalosse), saloir. — 
Voy. Nadau, 

SALME ; voy. Psaume, 

SAIiOUPlB;, SALOUPIS, masc, 
saloperie, ce qui est sale, la salete, des 
saletes : L*aygue clare e lou saloupis, pey. 
L'eau claire et Teau sale. 

SALOUPEYA^ faire des salet^s^faire 
Balement, agir salement. 



SAM 



263 



SAIiOUPI, rendre sale : Aygue salou- 
pide, eau salie. 

SALOUTRlBS (Aspe), f^m. saloutrh'e, 
saligaud, souillon. 

SAIiOUTRBTA (Aspe) ; m^me si- 
gnificatio n que Sdhupeya, 

SAIjOUTRIS (Aspe) ; voy. Saloupe, 
Saloupis, 

SALitn); voy. Salut. 

SALUDA, saluer : Jou bous saludi. 
CAT. Je vous salue. — Bminjowr, moussu, 
I'abat d'Aspe que-b salude I pr.b. Bon- 
jour, monsieur, Tabbe d' Aspe vous salue! 
Se dit pour faire remarquer k quelqu'un, 
qui n'a pas I'air de s'en apercevoir, qu'on 
lui fait une politesse. Lous qui trop se cou- 
nexen, De loenh que-s saluden. pr.h. Ceux 
qui trop se connaissent, se saluent deloin. 

SAIiUDATRE, qui fait trop de sa- 
lutations. 

SALURGUE, ^cume saUe que Ton 
retire de la graisse bouillante oii Ton a 
mis des salaisons. On s*en sert pour as> 
saisonner quelques mets,particuli^remcnt 
la broge, p&te de farine de mats : Broge 
dab salurgue . 

SALURGXJES, dans F,^/.,poissoii3 
sal^s. 

SALURMI (Oloron) ; mSme signifi- 
cation que Salurgue, 

SALUT, SALUD (anciennement du 
g. fem.), salut : Trop gran salud es abe^ 
mdore, H. 8. Tr6s-grand salut doit ave- 
nir. — Diu boil lou salut detoutz tous homis. 
CAT. Dieu veut le salut de tous les bom- 
raes. — , sante, dans cette expression 
proverbiale : Que dab salut bous y tour- 
netz ! NAY. Qu'avec bonne sant^ vous y 
reveniez ! (Puissiez-vous en bonne sante 
refaire co que vous avez deji fait ! ]. — , 
action de saluer : Mounds d'Olourou, 
Mounde de hhre d'haunou ; Bet salut en 
arribant ; Mey bet en p'en tournant, D. b. 
Gens d'Oloron, gens de beaucoup de po- 
litesse ; (ils vous font) beau salut quand 
vous arrivez, un plus beau quand vous 
• vous retirez. Les visites leuretaient d'au- 
tant plus agr^ables, qu'on les leur faisait 
plus courtes ; ils se montraient aimables, 
mdme k regard des f&cheux. Ne serait-ce 
point la preuvequ*ils ont la plus exquise 
courtoisie. Le dicton ne pent aujourd'hui 
signifier autre chose. 

SAIjUTARI, salutaire. 

SAIjUTATIOU, salutation . — Dans 
H.8., Salutation, Salutation angelique. 

Samaa (Salies), vaisseau qui servait 
k tirer Teau de la fontaine salee ; il con- 
tenait 92 litres. 

8AMBIU ! Chambiu I juron. — Voy 



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254 



SAN 



Cham-Diu ! — En fran^ais, « Sambieu ! » 
dans BBONIEB. 

SAMIA : Yoy. Semia. 

SAMPOULHE (Aspe), ampoule. — 
Cf . eep. « sarpuUido », petit bouton sur 
la peau ; — piqAre de puce. 

San ; voy. Saa, 

SANA, Sanar, gu^rir : Fo sanada, 
H. 8. (Lafemme qui avait unflux de sang) 
fut gu^rie.— Voy. Sani, 

SANADOn, gudrisseur. — , un empiri- 
que, un charlatan . 

SANG; voy. Sang, 

SANG^, Sanceey Sencer, entier, in- 
tact, sain : Ufruut sancS. Un fruit intact, 
dont aucune partie n'est g4t^e. — , pur, 
integre : Coo sancee, PS. Coeurpur. — La 
sanctitat deu paa senser (sencer), h. s. La 
fete du pain pur (la f§te des pains sans 
levain). — Lat. « smcerus. » 

SANGETE : voy. Die-Doc, 

SANGHE, Chanche, Sange, ustensile 
dont se sert le pasteur pour recueillir le 
lait lorsqu'il trait les brebis. De la aanche 
le lait est vers^ dans un vase plus grand. 
— Voy. Oubet, 

Sanct ; voy. Sant. 

Sancta-Fee, Sante-Fee, Sainte-Foi ; 
voy. SmU-Fee, 

SANGTIFIGA ; voy. Santifia. 

Sanctitat, saintet^. — , fSte solen- 
nelle : Oardes la sanctitat deu paa senser 
{sencer). h. s. Garde (observe) la fSte des 
pains sans levain. 

Sanctnari ; voy. Santuari, 

BAJHESTATy Um., ^at de ce qui est 
sain. — , salubritd. — Voy. Sanitat, aantat. 

SANG, Sang, masc. et fern., sang: Ar- 
rouy coum lou sang. Rouge comma le sang. 
La sang deus infideus hhre cops harreyade. 
G. BAT. Le sang des infid^les bien des fois 
r^pandu. Pilot.,, prenco de I'aygua e UshorS 
las maa^, disent: D'aquesta sane so jo 
ignossent... H. s. Pilate prit de Teau et se 
lava les mains, disant : De ce sang je suis 
innocent.^ Bourimentde sang, Ebullition 
de sang; voy. Sang-bouriment , -^ Fhjt de 
sang, voie de fait, blessure, effusion de 
sang. — Voy. Bees-de-sang . — Pene de 
sahg,justici de sang (peine de sang, jus- 
tice de sang), peine capitale, condamna- 
tion h. mort : Delictes qui meritassen pena 
de sang. F. H. Crimes qui m^riteraient la 
peine de mort. Nftl haro no potfarjueticie 
de sang. F. B. Nnl baron ne peut condam- 
ner k mort. — Sang, extraction, famille: 
Aquetz eren hondratstper lo poble, e no eren 
pas de mayor sane que nos, h. 8. Oeux-la 
furent honoris par le peuple, et ils n'E- 
taient pas de pins grande extraction (de 
plus noble sang) que nous. 



SAN 

SANGALBTB; mdme. signification 
que Singraulhete. 

SANO-BOURIMBNT (Ebullition de 
sang), Echaufferaent de sang. 

SANG-BOURIT (sang-bouilli), qui a 
le sang Echauffe . 

SANGE; voy. Sanclie, 

SANGLA, Sanglaa ; Sanglar, san- 
glier ; Prenquo (prenco) vii lots de bit per 
cose hun (un) cap de sangla. bar. \\ prit 
sept pots de vin pour (faire) cuire nne t^te 
de san glier. Los sanglaas au boscq ahd- 
jam. PS. Les sangliers logeant au bois (h6- 
tes du bois). Pore o troya sanglar, san- 
glier mAle ou femelle: De tot pore o troya 
sanglar om pague lo coarter dabant. F. B. 
De tout sanglier (pore ou truie), m4le on 
femelle, on paye (on doit donner au sei- 
gneur) le quartier de devant. 

SANGLANHE, Sanglagne; voy. 5in- 
graulhete. 

SANGLAT7T, sanglot. — , hoquet: 
Sanglautz, toussitz, arrautz f. Egl. Ro- 
quets, toux, rots. 

SANGLENT, sanglant : Sas maas 
samglentes. PS. Ses mains sanglantes. 

SANGLOUT, Sanglot, hoquet.-, 
sanglot. Anc, on ^crivait sanglot et Ton 
pronon^ait sanglout; voy. PS. LXXX. — Lou 
sanglout deu couloum. lam. Le roucoule- 
ment du pigeon. 

SANGIiOUTOUS, sanglotant. 

SANGLUMI, Senglumi, arbrisseaa 
des haies ; rhamnus fratigula ; le nerpmn 
bourdainier. j. bergerbt. — Voy. Senguini. 

SANGNUSB, Sangrahuse (vers les 
Landes), fem. , qui tire du sang, sangsne. 
— Aqueres madames qui hhi mestU de 
plasi, que las aph'en en biamSs sangnuses. 
LETT. ORTH. Cos dames qui font metier de 
plaisir, on les appelle en b^amais saog- 
sues. Com sangrahuses, A queres guses D<m 
ahamiats que pegniquen le pit. i. saLlks. 
Comme des sangsues, ces gueuses piquent 
la peau des affam^s (de plaisir). — « Sang- 
sne, mattresse qui mine son. amant. » a. 
delvau, Lang, verte, 

SANGRAHUSE ; voy. le pr^cddent. 

SANGUII; voy. Senguini 

SANGUINARI, snnguinaire : Los ho- 
mis sanguinaris, PS. Les bommes sangm- 
naires. 

SANGUINETE, sanguine. 

SANI, guerir : Sanitper las oundeepui- 
zades A la nabh^e hount. v. bat. f II est) 
gu^ri par Tean puisde k la nouvelie fon* 
taine.--* Voy. Sana, 

SANITAT, gudrison. — , sant^. 

SANITOUS (vers la Chalosse), sain, 
bien portant. 



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J 



SAN 

SANNA, Sayna, saig&dr : D'aimou per 
h(m8(lou coo) que^m 9ayne. nav. D*amoar 
poor vous le coeur me saigne . 

SANNARE, Sayn^e (grande effttsion 
de Bang), massacre, carnage, toerie . 

SANNIE, Saynie, Sagnie, saign^e. Ha 
las sagnks, dans F. Pcui.j faire les sai^ 



SAP 



265 



SANNOUS, Saynous, saignant^, san- 

giant. 

SANQtJBTE, f^m., mets,.8ang de vo- 
laille coagule que Ton a fait frire. 

SANRA, Sanrer. Saenrer (contrac- 
tion de $a an rer, oxx men arrer, ^a en ar- 
ri^re, ci-devant), feu, defunt : Ramonetde 
Corihie . . . apresent sanrer . bar . Ray mond 
de Corthie, presentement defunt. Bema- 
dine, mother sanrer de Bidau, R. Bernar- 
dino, femme defunte de Bidam, Saenrer sa 
mother. B^Q, Feu sa femme. — , adv., an- 
tcrieurement, autrefois : Cum saenrer es 
tMa<. F.B. Ainsi qu'anterieurement c'^tait 
Tusage. 

SANTySanct, Sent, saint: Loussantz 
ehangUis. Les saints evangiles. Tous- 
Sonets, F. Egl, La Toussaint. Lo cape- 
raa de Sancta-Maria. arch. Le cure de 
Sainte-Marie ( d'Olomn). Lou Dijaus- 
Sent OAT. Le Jeudi-Saint. — Lous sancts 
Judius. F. Egt, Les patriarches Juifs.— 
Lo Sanct-Pay. P.R.Le Saint- P6re. — 
Toutz lous Sentz que boUn lutz. pr.h.Tous 
les Saints veulent lumi^re. En fr. « A 
chaque Saint sa chandelle. » gruther, 
Prov. « 11 n'y a si petit Saint qui ne 
veuille sa chandelle. » oudin, Curios fr. 
— Dans H. 8., on trouve»an<et«tfn<indif- 
feremment employes : Sent Maiheu, saint 
Mathieu, sant March, saint Marc, sent 
Pee, saint Pierre, sant Johan, saint Jean. 
Sent est aujourd'hui d'un usage plus fre- 
quent que sant^ particulidrement dans les 
vocables : Sent-Laurentz, Saint-Laurent, 
S&it Bisentz de Saties, Saint- Vincent de 
Salies, Sente-Oroutz dOlourou^ Sainte- 
Croixd'Oloron, etc.Cette forme de I'adjec- 
tif sant a et^ relevee dans Ch, Cr. alb.; 
« elle se rencontre au sud du Langaedoc», 
dit M. Paul Meyer. Nous avions indique 
dans la Gram, beam., \^ edit (1858), que 
sent pour sant etait generalement em- 
ploye en B^arn. Le Catalan dit aussi 
•< Sent-Steve, Sent- Laurens; voy. Bev. des 
t. rom., octobre 1875 ; textes publies par 
M. Alart — Onjuraitper aquetz santz, 
F. B., par ces saints ; sober santZy surles 
saints. D'apr^s marca, Hist, de Biam, 
p. 337^ les mots sober santz $inr&8aent 
« sor les Saintes Reliques. » C'est une 
erreur. On voit dans les textes que per 



aquetz santz, sober aantz, d^signent les 
Evangiles, Tautel, le missel, la Croix : La 
man dextre sober Vautar e suus lo libe mis- 
sau e la sente beraye crotz. . ., « per Diu e 
per aqnes santz. .... jurt. » m. b. La 
main droite snr I'antel et sur le missel et 
sur la sainte vraie Croix. . .< par Dieu et 
par ces objets sacr^s, je jure. » Jura 
sober los sants eoangelis e sober la 
sancta beraya crotz de Diu tocatz de sa 
maa dextre. f.b. II jura surles saints 
Evangiles et sur la sainte vraie Croix de 
Dieu touches de sa main droite. 

SANTAT, Sanikit, Sanetat, sant^ : 
Esta nete qu*ey la meytat de la santat. 
D' DKFAJJL. (Cornice agricole de Morlaas. 
16 Oct. 1882). Etro propre, c^estla moiti^ 
de la sant^ • Santat a qui tii pecetes, Pe- 
cetes a qui He santat! nav. (Donne de la) 
sante a qui tient des « pincettes », des 
€ pieoettes)) k qui tient la sante; (donne de 
la sant^ au ricne, de Targent au pauvre 
bien portant! ). Sanitat habent. arch. 
Ayant sante. — , etat de celui qui est saiu 
d'esprit: Malaude son corps.., (en sanetat 
de son entendement ). IB. Malade de son 
corps, (en sante de son entendement), sain 
d 'esprit^ 

SANTETAT, Sentetat, saintet^. — Voy. 
Sanctitat. 

SANTIFIA, Sanotiflca, sanctifier, 
rendre saint : SancHfica lou sahaU F . Egl. 
Sanctifier ( cel^brer suivant la loi reli- 
gieuse) le ibur du sabbat. 

SANTOUS ; voy. Minye-Sentz. 

SANTUARI, Sanctuari,6anctQaire: 
Diu es aqued qui residex Dehens son sane • 
tuari. PS. Dieu est celui qui reside dans 
son sanctuaire. 

SAP, SAPB, masc, seve : Lou sap 
quepuye e qu'apoup^re Varbou. N. lab. La 
seve montd et nourrit Tarbre. On dit aussi 
sabe, f^m . 

SAP, 3» pers. du sing., present de Tin- 
dicatif de Sabe, savoir. 

SAP A, Saba, ^tre en sdve ; Quoand 
saparan lous c4issous. Quand les chines 
seront en s^ve. 

SAPAR. masc., tique. 

SAPATERO (Biarritz), CH., poisson, 
espdce de canth^re vulgaire; sparus can' 
tharus. 

SAPB, subst.; voy. Sap, 1. 

SAPB, verbe : mSme signification que 
Sabe, 2. 

SAPIBNGB, Sapiencia, savoir : 
Homi de gran sapience. Homme de grand 
savoir. — , sagesse : La temoo de Diu. . . 
esdela sapiensa Ventrada. ps. La crainte 
de Dieu est le commencement de la sa- 



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256 



SAB 



gesse. Salomo ere de gransapimcia, H. 8. 
Salomon ^tait d'une grande sagesse. 

SAPIENT, savant.—, sage, pleinde 
sagesse : Prepaus sapiens ma bouquepar* 
lara, PS. Ma bouche ppononcera des dis- 
cours pleins de sagesse. — Sapiot, Sa- 
piou, sync, de Sapientot, Sapientou, demi- 
savant pr^somptueux. 

SAPIENTAS, savantas. 

SAPIEY, premiere personnedu sing., 
pr^s. du subjonctif de Sabe, savoir. 

SAPIOT, SAPIOU; voy. Sapient. 

SAPIS, SAPITZ ; voy. Sabe, I ^ 

SAPOLiE. Chapole (Aspe); on dit aussi 
pole (Osse); m^me signification que^Sow- 
bac. 

SAPOU (Lescun), crapaud. — Esp. 
« sapo. » — Port « sapo. » — Basque 
« zapo. » 

SAPS; voy. Sabs, 

SAPTAT, qui a one saveur d^sagr^a- 
ble, une saveur de chose qui commence k 
dtre gAtee. 

SAPTE, masc.—, saveur desagr^able; 
voy. le precedent. — II y a dans F. Egl. 
un empfoi de ce mot au fig. : Lous noums 
deus huganauts deus Juditts an lou sapte, 
Les noms des huguenots Cles noms que 
les huguenots donnent k leurs enfants) ont 
la « saveur » de ceux des Juifs (Samuel, 
David, Sara, Rachel, etc ). 

SAQUE, fern., grand sac, balle: Las 
saquesds laa, les balles de laine. 

SAQUfi, adj., dont le fem. saqu^e 
est usitee dans la locution agulhe saqu^re, 
aignille dont on se sert pour coudre les 
sacs. — Esp. (Arag.), « la saquera », 
Taiguille k coudre les sacs. 

SAQUE-DI6T; voy. Chaque-digt 

SAQUEMANB, sac, pillage : Donar 
a saquemane. aroh. h. Donner au pillage, 
mettre k sac. — Voy. Sacaman. — Esp. 
« sacomano . » 

SAQUliiRE, grande quantite de sacs: 
Que hetz d'aquere saqueref (k^iB faites-vous 
de tous cessacs? 

SAQUl^RE (Mont.), la pause. 

SAQU£iRE ; voy. Saque . 

SAQUET (sachet ; dim. de sac^ sac), 
petit sac : U saquet de sau. Un demi-sac 
de sel (10 kil.). — , s'emploie (Mont. ) 
comme synonyme decapulet; voy cemot 

SAR AB ANTENB, Salaba/ntene,Um. , 
nombre ind^termine, grand nombre. — Cf . 
« salaban » (Saint-Gaudens, H.-Gar.), 
tas. « Salabane » (vers Bardges, H.-Pyr.), 
assemblage de gerbes, sorte de meule de 
gerbes k base circulaire et terrainee en 
pointe. — Salabane s^emploie Ik, au fig.,, 
pour signifier grosse femme . 



SAR 

SARGADfi ; voy. Sareladi. 

8ARGI (Aspe), raccommoder unv^te- 
ment, rapiecer des hardes, ravauder des 
has. — Sarci, mettre dans, gamir, remplir 
en pressant : U cabimt sarcit d^ linge. Uue 
armoire bourree de linge. — U sarcit, un 
dodu, Qui est poteU, gras et plein, aui 
chairs fermes. Sarcidet, sarcidoty dim. Sar- 
cidas, aug. — Cf. lat. « sarcinare « ; — 
« sarcire. » 

SARGIDOURE, SarcUoure (Aspe), 
ravau dense. 

SARGLA, Sercla ; Sarclar, sarcler : 
Debet sa/rclar, segar e tote obrerie. c. s. II 
doit (il est tenu de) sarcler, scier les bles 
et faire toute corvee de serf. 

SARGLAD^, Sarcadi, Serdader, 
champ qu'il faut sarcler , champ oii Ton 
sarcle : S'ey biste tremotUa la bielhe au 
sarcade, Y lou chibau a rentable, D. b. On 
a vu la vieille tremble ter au champ oii elle 
sarclait, et le cheval k Tetable. Se dit en 
mai pour signifier que les froids ne sont 
point encore passes. 

SARGLADOU, fem. Sarcladoure, ce- 
lui, celle qui sarcle. On dit aussi Sardayre, 
masc. etfem. 

Sardan ; voy. Sartan. 

SARDIAT (Biarritz), CH., espece 
d^anguille ; murasna angullla. 

SARGENT ; voy. Senjant. 

S ARGUE ; m^me signif. que Skye, 

SARGUES (Ossau), branches mortes 
des arbres. — Esp. « seroja », brindille, 
branche s6che qui tombe de I'arbre.— 
Voy. PeUsnes, 

SARl£ ; voy. Sami, 2. 

SAR J ANT, Saryant ; voy . Seryant. 

Saroy, dans f.n. ; mtoe signif. que 
Cujalaa ; voy. ce mot. 

SARPATAA , un individu turbulenL 
— Cf. « sarpatano >», femme qui s'en 
prend k tout, l.d.s. Diet, langued.^fr. 

SARPEBIUS ! juron sans grossic- 
rete ni violence. — « Sac-§r-papier ! Sa- 
pristi I » 

SARPOULET, Serpoulet, Serpouret, 
serpolet ; F^he lou sarpoulet. Paitre le 
serpolet. 

SARRA ; voy. Sarre, 

SARRA, Sarrar, serrer. — , mettre 
enlieusAr, garder, cacher. — , enfermer: 
£hi Iocs escuus ed m'a sarrat. Ps. II in a 
enferme dans des lieux obscurs. — Sarra 
lou bestiaat faire rentrer le betail, enfer- 
mer le betail qui revient du p4turage.— . 
fermer : Sarran bee las portes, h. s. lis 
ferm^rent bien Les portes. Orampe sar- 
radeab la clau, d^n. Chambre fermee k 
clef.—, boucher : Prener le terre dou her- 



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SAB 

gerper sarrar hs hofoeires, L.o. Prendre 
de la teire du verger pour boucher les 
lrous(les fuites d'eau du canal du moulin). 
— , sceller : Procez clos esarrat, cx)DT.8. 
Proems clos et scelld (il 8*agit de pieces 
envoyees en cour d*appel). — Sarrem lou 
hrouquet, PR. b. Seirons la « broche », 
le fausset. Nelaissons plus couler le yin, 
au sens de « ArrStons les frais », ou, pour 
toute autre chose : « en voil^ assez. »— 
« Glaudite jam rivos, pueri, sat prata bi- 
berunt. » virgilk. — Voy. Sarrat, 1,2. 
— Bebe u cop sarrat, (boire un coup 
serre), boire trois. coups, vider trOis fois 
son verre. Le second coup est serrd entre 
le premier et le troisidme. 

SARRABEG> Sarrabet, sorte de filet 
pour la p^che. 

SARHADE, action par laquelle on 
serre, serrement : Ue sarrade de maa, 
Une forte poignee de main. 

SARRADURE ; mSme signification 
qaeSarrason. 

SARRAIjH, enclos : Prat, virihe ou 
autre sarralh. couT. s. Pr^, vigne ou 
autre enclos, — , domaine tout d'un tenant : 
Borde, murcUhes, ierre, , . aperades, . . lo 
sarralh de Mantz . arch . p . Metairie, mu- 
lailles, terres(tout d'un tenant), appelees 
le domaine de Mantz. Dties vinhes db ung 
hostau e truilh, berger, . . , tout en un sar- 
ralh, ARCH. (Bayonne) . Deux vignes avec 
une maison et pressoir, verger... tout 
d'un tenant. — , bercail : Nos em lo troppet 
de son sarralh, PS. Nous sommes le trou- 
peau de son bercail. 

SARRAIjHA, mettre une serrure a 
une porte, k un coffre, etc. : Co/re de 
noguer bien sarrdUtat e bartaberat, argh. 
Coffre de noyer oil Ton a mis (qui a) une 
serrure et despentures. -4rgu« de corau.,, 
sarralhade ab sa clau. IB. Coffre dech^ne 
garni de serrure avec sa clef. — , faire 
jouer un serrure. — Voy. Sarralhefa, 

SARRALiHE, serrure : Espia peu 
hourat de la sarralhe, Regarder par le 
trou de la serrure. Sarralhete, sarralhote, 
dim. Sarralhasse, aug. 

SARRAIiH£:, Sarralher, serrurier. 

SARRAIiHE JA, Sarralheya, freq. de 
SorraZ^a, toumer etretourner la clef dans 
la serrure. 

SARRAMPIG, rougeole : La pigote, 
lou sarrampic, lafrhbe,,, DE8P. La variole, 
la rougeole, la n^vre. — Esp. « saram- 
pion. » 

SARRASII;voy. Blat-mourou. 

SARRASIS; voy. Arrasiet, 

Sarrason, fermeture : Nuts horn en la 
vie no deu meter pau nefar sarrazon. L. o. 



SAB 



257 



Nul bomme ne doit mettre pieu ni faire 
fermeture sur le chemin (public). — , ac- 
tion de sceller : Sarrason de procez. coUT. 
s. Action de sceller les pieces d'un proccs 
envoyees en cour d'appel. — Voy. Sarra. 

SARRAT, serr6, ferm^, mis en lieu 
8i\r. — , cache, dissimul^, un homme «bou- 
tonne », celuiqui ne laisse penetrer ni ses 
desseins, ni sa pens^e. — , interessd, qui 
est trop attache k ses int^r^ts. — , constipe. 

Sarrat, subst., enclos : Aute camp e 
sarrat tot barcuiat. art. Autre champ et en- 
clos tout entourd de foss^ — Voy. Sarralh. 

8ARRATORI, lieu sdr oi!i Ton serre, 
oi!i Ton garde les choses . 

SARRATRE (Vic-Bilh), scieur de 
long). 

SARRE (Vic-BilK), scie de scieur de 
long. — Sarra (Mont), scierie. 

SARRE -BROUQUBT (serre-faus- 
set), un avare, « dur k la desserre. » — 
Diu n*ey pas u sarre-brouquet. sbrm. « A 
qui du sien donne, Dieu redonne au cen- 
tuple. » 

SARRE-GAP, serre-tSte . 

8ARRE-LA-BAQUETE ; voy. Ba- 
quete. 

SARRE - L'ARDIT (serre-le-Hard), 
un serre- liard, un pince-maille. 

SARRE-PISTOLES (serre-pistoles), 
^conome, interesse. — , un harpagon. 

SARRI, isard: Pays d'ours y sarris. 
V. LAB. Pays d'ours et d'isards. Lou sarri 
garimbeye, Tout leuyi ricoutcheye. lac. 
L'isard gambade, tout leger il cabriole. 
« L'isarus, vulgairement sarm... n'estpas 
plus grand que le bouc domestique. » gas- 
TON-PHCEBUS, D^utte de la chasse. — D'a- 
prds A. BRACHET, le mot &. « isard » pro- 
c^derait du b^arnais sarri; voy. Diet. 
6tym., p. LI. — On lit dans littrS, Diet : 
« Prov. uzam., Catal. isart et sicart. Ori- 
gine inconnue. Attendu que Tanimal fait 
entendre un siffiement par les narines, 
M. Roullin demande si isard ne tiendrait 
pas au germanique anc. all. hissen, siffler; 
anglais hissing, sifflement. D'un autre 
c6t^, la forme proven^ale qui a un n fait 
penser au germanique isem, eisem, gris 
de fer. » — Cf. esp. « sarrio », bouquetin, 
espdce de chamois . 

SARRIADE, troupe d'isards; dans 
F. lab., les isards. 

SARRIlii, d'isard, oi]i il y a des isards : 
Pene sarri^e, montagnes des isards (Eaux- 
Bonnes). — « Sarri^re (lOSG""), rocher le 
plus fantastiquequeTon puisse imaginer, 
veut dire isard en patois. En effet, autre- 
fois ces jolis animaux affectionnaient par- 
ticuli^rement ces aiguilles inabordahles . 



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258 



SAB 



Mais les bergers leur ont joud tant de 
tours, qu'ils n'y vienDent plus que raore- 
nient Tantdt ils les poussaient aux som- 
mets, et, s'ils etaient assez nombreux pour 
les cemer compl^tement, ils les for^aient 
de se pr^cipiter du haut de cette nouvelle 
roche tarp^ienne. D^autres fois, ils po- 
saient d'avance une planche chancelante 
entre deux rochers, et les isards qui vou- 
laient passer trebuchaient dans Tabime. D 
c'« R. DE BODiLLE, Cruide Jam. 

SARHItii, Sarie, Sayri, Seyrt, char- 
rier, morceau de grosse toile. — Segutsus 
drin de heu$, dah u mechant swriL MET. 
Assis sur un fagot de foug^res, avec (re- 
couvert d') un mauvais drap. 

SARRIOUS, masc. plur., sarriette 
des jardins et des Hois. 

SARROT« quantity de choses de m^me 
espece: Bemat... que-s pren enmaridatye 
Yane de Prat dab u sarrot d'ardiiz. pkt. 
Bernard prend en manage Jeanne de Prat 
avec quantity d*ecu8. Que-h Uxi ia-p plaa 
cauha Bou sarrot de lenhes. yiqh , Je vous 
laisse pour vous bien chauffer bonne 
quantity de bitches . 

SARROTJ, Serrou, sac de berger; sac 
de chasseur, ordinairement de peau d'i- 
sard : Lous serrous garnitz,... Que pujam 
tout dret Decap a Brousset. F. lab. Les 
sacs gamis (de provisions), nous montons 
tout droit vers Brousset . — Cat . <• sarro . >» 

Sartan , Sardan , po^lier : Jo?ian 
Bayard, sardan d'Oloron, arch. Jean 
Bayard, poMier d'Oloron. 

SARTANE (Oloron), po61e pour faire 
griller les ch&taignes. 

Sarte, po^le pour frire : Dus platz, 
une sarte. arch. Deux plats, une poele. 

SARTB, Sartre, tailleur d'habits : 
Aprenedis en to offici de sarte. arch. Ap- 
prenti pour le metier de tailleur. La sar- 
tese, D^N.Ja femme du tailleur, ou la cou- 
turi^re. 

SARTESE ; voy. le precedent. — 
(Aspe), couturi6re. 

SARTESE (Salies) ; mdme significa- 
tion que Camisole ; Voy. ce mot. — Esp . 
(argot) « serta », chemise. 

SARTOLE (Osse), couturi^re. 
* SARTOU ; m6me signification que 
Sarte. Dans N. past., la sartoulesse, la 
femme du tailleur. — Sartoulet, dim. de 
Sartou, 

SARTOtJ (Aspe), masc. , petite po61e. 
— Voy. Sarte, 1 . 

SARTRE ; voy. Sarte, 2. 

Sarya, Sarffue; m^me signification 
que S^e. 

SARTAMT, Saryanterle ; voy. Ser- 
if ant, Serhent. 



SARYBTE ; espece de serge fabci- 
qu^e enB^arn. 

SASI ; voy. Sasit, 2, 

S ASI, Saysi, Sasir, Saysir, saisir: 
Maus los saysin. ps. Des maux les saisi- 
rent — Bees sasitz, bien saisis . — , inves- 
tir, mettre en possession. — Saj/sitde,B,^ 
nanti de. — Voy. Poudre. 

SASIDE, SATSIDE, saisie. 

SASINE, Saysine, jouissance, usage, 
possession d*une chose : Meter en posset- 
sion e sazine de la terre. arch. Mettre en 
possession et jouissance d'une terre. — 
En fr. ti saisine », ce qui appartient de 
plein droit k Theritier. 

SASIT, participe pass^ de ScLsi, saisir. 

SASIT, Sasi. rassasi^ : De vita sa- 
sit 'ed sera. PS. II sera rassasie de vie. 
Lous sante seran sasis.,. Trop hurous de 
hede lou houn Dlu soulamens. F. Egl. Les 
saints seront rassasi^s, trop heureux de 
voir le bon Dieu seulement Urop heureux 
de vivre de la vue seule de Dieu). 

SASOU, Sesou, Sason, Sazoo, sai- 
son: Pendent la sesou de las /Ions. dksp. 
Pendant la saison des fieurs.^— JSa teiapt 
de sazoo, en temps de saisoo, temps ou 
Ton fait certains travaux ; la locution fr. 
est « en temps et saison » : La ierrepro- 
nietou hobrar (ohrar) en temps de sazoo. 
ARCH, lis promirent de travailler la terre 
en temps et saison. — , temps, epoque : 
En aquere sazoo, ere Ahacuth profMUx. 
H. s. En ce temps-l&, Habacuc etaitpro- 
ph6te. 

SASTRE ; mSme signification que 
SarU, 2. 

Satallite, satellite : Plusors autres. Ion 
satallitz e consortz. arch. p. Plusieurs au- 
tres, leurs satellites et consorts, 

SAT£G, SATfiT (Ossau), traineau, 
sorte de voiture pour les transports par 
les chemins abruptes . 

SATII, satin: Quinzefioriis e mieyper 
une pesse c^^a^ii.E.Quinze florins et deoii 
pour une pi^ce de satin. 

SATISFA, Satisfar, satisfaire. — , 
reparer: Pagar e satisfar totz dampnadgei. 
ABCH. o. Pa yer et reparer tons dommages. 

SATURE (Lescun); mSme significa- 
tion que Coumpanaye et Mascadure. 

SAU, fem. , sel : Per sac de sau qid t^ 
porte a cot, no se pague res. p. b. Pour 
sac de sel qui se porte sur le cou, on n« 
paye rien (aucun droit d'entree) . D^f^- 
dut aus trafiqvants de sau de vender aph$ 
hautpritz que 22 soos e viiey touruez. IB. 
11 est defendu aux marchands de sel de 
le vendre a plus hautprix que 22sousl|2 
toumois. La cabane or fen la sctu. v&a. 



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La cabane oii I'on fait le sel (U aaline de 
SaHeSy en 1385) . — La pou hem Um bmUy 
qu'arribey a la bile blanc coum la sau. 
LETT. OBTE, La petuT au' ventre, j'arrivai 
k la ville blanc comme le sel . — Gaihe-t 
acOfhoute-Uysau, pb. B. Empoigne-ga, et 
mets-y da seLEnfr. « Attrape-toi cela»; 
k Tacbresse de qnelqu'un que Ton vient de 
chitier, ou ^qui n est ariiv^ quelque 
chose par sa faute . ^ Lous de Salies 
que-b diseran: Boutatz-p'y sau, gourmandz ! 
PROV. Les (gens) de Salies vous diront : 
Mettez-vous y du sel, gourmands 1 On se 
moque ainsi de ceux qui ont eu autre 
chose que ce qui etait 1 objet de leur de- 
sir. — Qu'ha ta crabe a la sau. PR. B. 11 
a la ch^vre au sel. Usite parmi les pas- 
tears pour signifier : Ses affaires vont 
bien. — Nou m'en meti pas mes de sau en 
Umpi, PBOY. Je n'en mets pas plus de sel 
imon pot. Jensen fais pas men bouillon 
plus gras. c. — Ta counexe et mayourau, 
ihb et cau minya u sac de sau, (Ossau). 
PBov. Pour fbien)connaitreleberger chef, 
il faut aveclui manger un sacde sel. Pour 
bien connaitre quelqu'un, il faut avoir 
longtemps vecu avec lui. « Devant que 
bien Ton cognoisse un amy , manger 
couvient muy de sel avec luy. » l. B. dk 
LINCY, Prov, — Avgue-sau, eau salee. 

SAU, salaire : Ganha per sau un gran 
punh de baquetes, N. past. Gagner pour 
salaire une grande poigneede tr6s-menue 
monnaie. — Voy. ^aquete, 

SAUB, a^j., sauf : Et se Hen saub. s. 
GAS. Lui se tient pour sauf (il se croit en 
toute sArete). Ha saub, anciennement/ar 
saub (faire sauf), sauver : Fara saub h 
poble. H. s. 11 sauvera le peuple. La toe 
ft t^afeyte saube. iB.Ta foi t*a sauvee. — , 
sdr, oil Ton eat en s Arete : Thienquen los 
camiissaubs.v, a. Que Ton tienne les cbe- 
mins siirs. — Pagere saube, f Past. (Me- 
sure sauve), sauf erreur quant a la me- 
supe, et non « juste mesure » comme il a 
ete dit k Paghre (voy. ce mot). — Saube 
la cresme (Aspe). Hors le saint chrome, 
hors Tonction du saint chrome, hors le 
caract^re de chr^tien re^u au baptSme. 
— Saub, proposition : Saub boste courrec- 
<i<m. p. Past. Sauf votre correction, 
expression fr.du xvi® si6cle; voy.LiTTBfi, 
Diet. — , sauf, hormis ; voy. Saubant. 

Saub, dans les locutions, 2>2UJ tesaub, 
Diu fxa saub . h . s . , (Dieu te sauve, Dieu 
vous sauve), bonjour, salut. 

SAUBA, Salbar, sauver: Lou Tiilh 
de Diu mourt en Grouts per nous sauba . 
CAT. Le fils de Dieu mort en Croix pour 
nous sauver. Los autes saube, e si medix 



SAU 



259 



no pot salbar. h. 8. 11 sauve les autres, 
et u ne pent se sauver lui-mSme. — , gar< 
der, rOserver : No-n saubassm ree ab de 
Vendoma. IB. (La loi commandait auxJuifs 
de manger Tagneau r6ti, la nuit; il fallait 
au'ils) n'en gardassent hen pour le len- 
demain. — , observer: Carta.. .ihiencude, 
saubade. f. b. Charte tenue,observee.— , 
ref. , se sauver. — , s'echapper:iSatttate-jO€, 
sauvez-vous, ech^pez-vous . — Voy. As- 
sauba-s. 

SAUBAD^, qui est k garder, k con- 
server ; se dit particuli^rement des fruits 
propres k ^tre conserves. 

SAUBADGE, Saubaiye , sauvage: 
L'abelhe apribausade ousaubadge. n.lab. 
L'abeille apprivoisee ou sauvage. Arbles 
mesches e saubadges. bab. Les arbres £rui- 
tiers et sauvages. 

SAUBAD6£, Saubaty^y masc, ce 
qui est de nature sauvage. — ,sauvagerie. 

SAUBADGIE, Um. ; voy. le suivant. 

SAUBADJUMI, Saubatyumi, masc. 
et fem.sing.,les oiseaux, les betessauva- 
ges : Sauvadiumt (jsaubac^uvii) e mesche 
besti€ui.}*a. Betes sauvages et animaux do- 
mestiques. — , sauvagin. 

SAUBADOtJ, Saubadoo, Salba- 
dor, sauveur. Saubedou (Orthez). Cele- 
brem la nechense de nouste aymable Sau* 
badou. NOEL. Celebrons la naissance de 
notre aimable Sauveur. Dans P3., Sauva- 
doo detout lo man. Le Sauveur du monde. 
Nascut es hoey lo Salbador en la ciutat de 
David. H. s. Le Sauveur est ne aujour- 
d'hui dans la cite de David. 

SAUBADURE, fem., salut, preser^ 
vation de mal . 

SAUBAGARDE, voy. Saubegarde. 

SAUBAMENT, salut: Voscercaizen 
Sent-Frances lo sauvament. CH. pb. Vous 
cherchez le salut dans (robservance de la 
r^gle de) Saint- Francois. A laudor de 
Diu e saubament de vosires animes . abch. 
A la louange de Dieu et pour le salut de 
vos &mes. — Voy. Saubadure, Saubatiou. 

Saubament, adv., en sauvegarde, sous 
sauvegarde : Feyt lo inbentari deus bees^ 
los balhe en garde ad auguns personadges 
qui aquegs gobernin e saubament e segura 
tenguin. arch. 1/inventaire des biens fait, 
qu il les donne en garde k des personnes 
qui les administreut et les tiennent en 
sauvegarde et siirement. — Anc.fr. a sau- 
vement i>, dans D.-c, au mot « Salve. » 

SAUBANET, SAUBANETE; voy. 
Saubanhet, au mot suivant. 

SAnBANH,SAnBANHE, nomsde 
boeuf, de vache (de pelage roux tirant 
sur le noir). Saubaoihet, Saubanhete, dim. 



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260 



SA© 



SAUBANT, sauf ; hormis \No es ne- 
gun que encenhar (ensenJiar) lo podos, 
sauhanlf] Diu, H.8. II n'est personne qui 
piit rinstniire, sauf Dieu. 

Saubard,?, roux brun, ?: Reconego 
tJUer a gasalhe ung hoeu saubard. arch. 
II reconnut tenir (avoir) i cheptel unbceuf 
roux brun. — Voy. Sauhanh, Saur. 

SAUBAT, excepte, qui n'est pas com- 
pris dans. — , hors, k la reserve de. 

SAUBATIOU, fern.; mSme significa- 
tion que Sauhament 

SAUBATYE, SAUBATYfi; voy. 
Saubadge, SaubadgL 

SAUBATTUMI ; m^me signification 
que Saubadjumi, 

SAUBEDOU ; voy. Saubadou, 

SAUBEGARDE, Saubagarde, sau- 
vegarde : Rompedor de saubegardea. bar . 
Violateurs de sauvegardes. 

SAUBEMAY ; mSme signification 
que Seubemay, 

SAUBERADE; voy. Soutade. 

SAUBETATi salut, delivrance. PS. 
— , sauvegarde, « sauvete » : Aqui es en 
saubetat. Lk il est en sauvegarde. II y 
avait des lieux (bourgs.viiles, territoires) 
qui avaient la saubetat la « sauvete », 
comme dit marca, Hist, de B^m, p . 385 ; 
c'etait une immunite,un privilege de fran- 
chise, en ce sens que dans ces lieux nul 
ne pouvait Hre ni attaque, ni contraint ; 
chacun y etait sauvegarde dans sa per- 
sonne et son « avoir. » En 1080, Cen- 
tulle donne saubetat, « sauvete », k la 
cite d'Oloron, afin que nulhs homi estrani 
no y fasa embadiment a augu homi dentz 
hs termis de la sauvetat, nul homme ne 
fasse invasion sur quiconque dans les 
termes (les limites) dela « sauvete. » — 
On lit dans marca : « Les habitants de 
la vallee d'Ossau auoient un priuilege de 
franchise et de sauuete plus expr^s. Car 
leurs Fors, confirmes par Guillaume Rai- 
mon, Ian 1221, permettent bien que Ton 
saisisse et arreste les picoreurs a Ossau 
qui feront leurs cheuauchees dans la terre 
dc Beam, et qu'ils soient mis k la basse- 
fosse de la tour, par commandement du 
Vicomte, jusqu'i ce qu'ils ayent repare 
le domage ; mais c'est k la charge qu'ils 
soient pris hors des limites de la terre 
d'Ossau. Car s'ils peuuent entrer auec 
leur proye dans la vallee, ils sont en fran- 
chise et sauuete, sans qu'ils puissent es- 
tre poursuivis par les interesses, qui doi- 
vent attendre 1 arriu^e du Vicomte ou de 
laVicomtesse dans Ossau pour lui deman- 
der justice et reparation du domage. C'est 
de Ik que peut estre deriu^ le nom du vil- 



SAU 

lage appele volgairement La Saubetat 
(aug. Lass^ubetatJ, k la fronti^re d'Ossau, 

fiarce que les Ossalois, venant de faire 
eurs courses, jouissoient de leur franchise 
et sauuete k mesure qu'ils arriuoient en 
ce lieu ». Hist, de Biam, p. 385.— Cf. 
D.-c. « sal vitas. » 

SAUBINHOU, SauUgnou, van^te de 
raisin blanc d'excellente quality . 

SAUBRESAUT ; voy. Sibresaut, 

SAUBROU, saveur, douce saveur, 
dans IM. — Voy. Sabou, 

SAUBROUS, savoureui : Hi troula 
dous e saubrous tout so qui ey amarou. 
IM. II fait trouver (il rend) doux et sa- 
voureux tout ce qui est amertume . — Pa- 
raule saubrouse, paraule toute doussou. IB. 
Parole agreable, parole (de) toute dou- 
ceur. — Voy. Sabourous. 

SAUCE, sauce. — Nou cau pas per 
ue ascle d'alh lechade ha la sauce, pr.h. 
11 ne fa'ut pas pour une gousse d'ail lais- 
ser de faire la sauce. 

SAUCE (Salies), eau salee. — Voy. 
Coutide'de-sauce . 

SAUCii, cuisinier. — « Les marchanda 
de sauces ou sauciersformalent, au moyen 
&ge, une corporation. » CHfiRUEL, Z>^c^ 
des Inst., etc, 

SAUCETA, cuisiner, faire de la man- 
vaise cuisine . 

SAUCIN£, grand mangeur de saucer. 
— , gargotier.— Voy. ChauchirU, 

SAUCIOLE, mauvaise sauce. 

SAUDATE (Aspe) ; m^me significa- 
tion que Sautade, 2 . 

SAUDE-HEE ; voy. Saute-hee. 

Saulx ; voy. Saus. 

Saum, somme, sommeil : Prim saum, 
mieye noeyt, o hora defasaa cctntwit. i. 
B. (Heure) de premier somme, ou minuit, 
ou heure de coq chantant. — Voy. Scum. 

SAUMADE, charge d'une bdte de 
somme. — , toute quantite, toute charge 
du poids dela charge d'une b^te de som- 
me : Ue saumade de bit, certaine quantite 
de vin, Saumades de carboo, R. Charges 
de charbon. 

SAUMARD, 4non qui tette ; scm- 
mar(2e, petite 4nesse 

SAUMARDA, couvrir ; se dit du bau- 
det s*accouplant avec I'dnesse ou avecla 
jument. 

SAUMARDE ; voy. Saumard, 

SAUMAT, anon, bourriquet : L'asou, 
la saume e lou saumat, Sus lous earning 
pourtanlt] lou blat, Qu'ou senten, mes n'en 
mingen h^e, I. salles. Vkne, Finesse 
et le bourriquet, sur les chemins portant 
le bl^, le aentent, mais n'en mangent pas 
beaucoup. — Yoy,Saumet, 



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SAU 

SAUMAT£, Saamatee^ S^umater, 

celui qui conduit des bStes de somme« 
anier : Saumatees e carretees qui van au 
marcat F. H. Conducteurs de betes de 
somme et charretiers qui vont au marche. 
Toron aus saumaters tres saumees , Bkn . 
lis enlev^rent aux conducteurs trois (de 
leurs) betes de somme . 

SAUME, anesse. Saumetet saumote, 
dim. Saumasse, aug. — Qnha poupat leyt 
desaume. prov. II a tete du lait d'anesse. 
Un individu tr6s-b^te . — La prumere la 
Mume, la segounde la daune. prov. La 
premiere I'anesse, la seconde la mattresse. 
Voy. Daune, — Ba trouta la 8aume,f aire 
trotter I'anesse, se dit au fig. de la sante, 
du genre de vie, des affaires : Que hi 
trouta la 8aume,'\\ia!\i trotter Tanesse, si- 
goifie, selon les cas, il se porte bien, il 
va son bon petit train, il ne fait pas mal 
sea affaires . — Uetz trouta la saume, fai- 
tes trotter Fanesse, au sens de allez, allez, 
continuez. 

SAUM]^, Saumee, Saumer, som- 
mier, cheval de somme, bete de somme: 
Carquan {car can) los saumees de lane pri- 
im d'Aragon, bar. lis charg^rent les 
betes de somme de laine fine d'Aragon. 
Vnrocii.., oh de saunter, R. Un cheval 
poor b^te de somme. — Lo saumee, dans 
F. B., sens collectif, les betes de somme. 

SAUMA, inasc, poutre,maitresse pou- 
tre. 

SAUMET, Saumot^ knon ; saumetej 
wiMmote^ petite Anesse. — Laura dabsau- 
metes. PKOV. Labourer avec de petites 
aaesses. — Se dit pour signifier faire les 
ehoses petitement. — Saumeiz d'Eyms, 
n. B. Anons d'Eysus. Par ce dicton, la 
malignity designe tout ensemble les ha- 
bitants du village d'Eysus et les petites 
botes de somme sur lesquelles ils trans- 
portent le charbon et le bois qu'ils vont 
vendre. — Voy. Saumat, 

SAUMIROT, Saumirou, vilain petit 
ane. 

SAUMOT, SAUMOTE, m^me signi- 
fication que Sautuet, saumete, 

SAUMOU, Saamon, Saumo, Sau- 
moo, saumon: Per cargue de saunwn ou 
o>ulac, P. B. (Droit d'entree) pour charge 
de saumon ou alose. Quoate pastls de 
mumo, ARCH. Quatre pates de saumon. 
Saumoo becar. v. h. Saumon beccard. — 
Hurous coum lou saumoun eaGabe,i.SAL- 
LES. Heureux comma le saumon dans le 
Gave. Se dit proverbialement vers lesLan- 
des; « Etre comme le poisson dans I'eau »; 
etre dans un lieu ou Ton jouit de toutes 
les commodites de la vie, 
TOME U 



SAU 



2^1 



SAUMOUN (Bay.); voy. le precedent. 

SAUNET, songe: Comun saune^apris 
qu*om a dromit. Ps. Comme un songe 
aprcs qu'on a dormi. 

SAtJNEYA, Sauneja, Souneya, son- 
ger. — Nou hhy que-t sauneya, besp. Je 
ne fais que songer k toi (tu es Tunique 
objet de ma pensee) . 

SAUNETABOU, Saun^'adou, Sou- 
neyadoUfSongenr^ r^veur; ausens pejoratif, 
aauneyayrgf .saunejayre* 

SAUP-CONDUT, sauf-conduit : -4 m- 
ran agut de Moss, de Foyxs bon t abas- 
tant saup-condut. arch. lis auront eu de 
Mgr. (le comte) de Foix bon et suffisant 
sauf-conduit. 

SAUPfiTRE, salp6tre: Cargue da- 
luni e saupetre, P. B. Charge d'alun et 
de salp^tre. 

SAUPIGy meme signification que Sau- 
picou, 

SAUPIGA, manger du pain trempe 
dans du vin. 

SAUPIGOU, Saupic, masc, sorte de 
mouillette ; faire un saupicouj c'est trem- 
per du pain dans du vin. — En fr. « faire 
la trempette, dejeuner d'un morceau de 
pain trempe dans un verre de vin. » A. 
delvau, Lang, verte. 

SAUPOUDHIS, SoUpoudris, ce qui 
sort i saupoudrer un mets : mie de pain, 
persil, ail, emiettes, haches tres-raenu. 

SAUQU^, Chauqut(:^(x\, Ossau ) ; 
sambucus nigra, Voy. Sahuc, I'Jscheu, — 
Une montagne ( commune de Laruns ) 
porte le nom de Sauques. En 1385, on 
I'appelait Sahucxs, dict. 

Saur^ saure frobe de cheval) : Dus ro- 
ciis, I'un liar e I autre saur, R. Deux che- 
vaux, Tun de poil m61e et Tautrc saure. 
Sauret, dim. IB. 

SAURET; voy. le preciSdent. — , nom 
de boeuf . 

SAURft Y, SAURI ; au lieu de Sa- 
herey, 8aberi,je saurai, je saurais. 

Saurie, cousine : La Verges Mar'ui . . . 
ere saurie, h. s. La Vierge Maiie etait 
(sa cousine). — Esp. « sobrina. » — Lat. 
« consobrina » (o devenu au: voy. ci- 
dessus, p. 104 ). 

SAUROUS; au lieu de Sauhrous, Sa- 
bourous ; voy. ces mots. 

SAUS, Saulx, saule. — Dans la tra- 
duction d'un exemple cite au mot Aberou, 
il y a erreur : saas sagnifie Id « saulos » 
et non « surcaux . » — Nostes lautz e har- 
pas,.. aus saulx Jiabem penudas. ps. Nous 
avons suspendu aux saules nos luths et 
nos harpes. 

SAUSSA, saucer. 

17 



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^2 



BAtJ 



SAUSSADE, action de saucer. — , 
vigdureuse correctioD ; on dit en fr. « one 
trempde. » a. dblyau, Lang, verte. 

SAUSSEDE, BEUssaie. — Une com- 
mune au bord du Gave d'Oloron porte le 
nom de « Sauc^de » ; c'^tait, en 1385, 
Saussede, djgt. 

SAUSSIGAA ; voy. Saussilhaa. 

SAUSSIGOT; mdme signification 
que Saussilhe, 

SAUSSILHAA, saussaie; voy. le 
suivant. 

SAUSSILHE (Juran^on), esp^ce de 
sauie ; salix alba . 

SAUT, saut. Sautet, sautin, sautotj 
dim . A aauUtz, k petits sauts. — Soubent 
en coumptant de ha bet saut, Oun nou Jd 
qu'uecadudt. PR. H. Souvent,en comptant 
faireun beau saut, on ne fait qu'une chute. 
En fr., XIII* si6cle : v Tex cuide haut 
monter qui tumbe. » L. r. de uncy. — 
Saut, danse : Dab quin briu toutz dansaben 
aquet soajlL h. pkll. Avec quelle vivacite 
tous dansaient ce saut (cette danse). Saut 
det sarrioxx dera crabe saubadge. (Ossau.) 
Danse de Tisard ou de la ch^vre sauvage. 
Gazette d'Eaux-Chaudes, 30 avril 1882. 
Saut bascou, « La danse des Basques 
n'est pas la danse reposee et grave, ains 
decouple et turbulente ; celle qui plus leur 
tourmente et agite le corps, et la plus pe- 
nible, leur semble la plus noble et la plus 
s^ante. » p. de lanore, Tab. de Vlnconst, 
des Demons. — Voy. Monenh.z— Lou saut, 
le saut ; action de quelques animaux lors- 
quils couvrent les femelles. 

Saut, bois. Saut de Monenh, bois de 
Monein. Voy. dict — Une commune dans 
la vallee d Aspe porte le nom d\< Etsaut », 
qui signifie le bois {et saut) ; on Tappelait 
aussi eton Tappelle encore dans la vall^ 
A tsaut (at saut, au bois). 

SAUTA, Sautar, sauter: Quoand a 
las biiz la crabe saute, Lou crabot que-y 
saute tafcee. PBY.Lorsqu'aux vignes lachd- 
vre saute, le chevreau y saute aussi. Sau^ 
tar deupont de peyre d'Ortes en Gave, m. b. 
Sauter du pont de pierre d'Orthez dans 
le Gave. — Saute la brouste, Saute qui 
pousque; Saute y Mar got, Saute qui pot, 
PR. B, Saute (par-dessus) la branche, 
saute qui puisse; saute, Margot, saute 
qui pent. Chant de nourrice, lorsque, sur 
les genoux, elle fait sauter le petit en- 
fant.—, danser : Taplaa canta, Ta plaa 
sauta, DatZ'Se bigou Y drin de calou.FEY, 
(Seigneur), pour bien chanter, pour bien 
danser, donnez-nous vigueur et un peu 
de chaleur. — , saillir ; se dit de Taction de 
quelques animaux lorsqu'ib couvrent les 
femelies. 



SAtJ 

8 AUTADE, action de sauter, saut, 
bond. 

Sautade ; voy. Soutade. 

SAUTADOU, sauteur. Sautagre, en 
mauvaise part; un saltiinbanque. 

8AUTE-AU-PEU (saute-au-poil),le 
chat. Rev, des Bass.-Pyrinies, aodt 1875, 
p. 275. — , un diable, personne emportee, 
tr^s-mechante. 

SAXJTE-GORN ^saute-coin); I'ud des 
coups du jeu de quilles. — Voy. QuiUe. 

SAUTE-GRABOT (saute-chevreau), 
jeu, cheval fondu. On dit aussi saut dela 
crabe, saut de la chdvre. 

SAUTE-HEE (saute-foin), Saude^Jut 
(Aspe), petite sauterelle des pr6s. — , au 
ng., m^me signification que le suivant 

SAXJTE-LA- BROUSTE ( saute la 
branche), un homme sans consistance, 
un « sauteur. » 

SAUTE-LIS (Bay.); m^me significa* 
tion que Pa^selis, 

SAUTE-PRAT, masc, petite saute- 
relle des prfis. — Voy. Saute-hee, 

SAUTERIGA , Sautrica ( vers les 
Landes), sautiller. — Voy. Sauteriqu^a. 

8AUTERICOT, Sautricot (vers lea 
Landes); voy, Sautertquet, 

SAUTERIQUENT, sautillant : U 
coudeyte sauteriquente.F. LAB. La berge- 
ronnette sautillante. 

SAUTERIQUET, sautillement.Jffau 
sautertquet, faire un tout petit saut 

SAUTERIQUE YA , Sauttriqu^a , 
fieq. de Sauterica, sautiller : Lou eabirw, 
;)T boundz e garimhetz, Sauteriqueye w 
viieytan de la prade.a,QA&, Le chevreuil 
bondit, gambade, sautille au nulieu de U 
prairie . 

SAUTIQUETA, Sautiqueja, sautiller. 
Sauteriqueya, qui prdc^de, signifie aau- 
tiller fr^quemment oui plus petitssauts. 

Sautirl, psautier : jFV lo sautiri.n.s. 
II fit le psautier. Davit, ,enlo saut'tri diiis 
BAY. David dit dans le psautier. 

SAUTRIGA, SAUTRIGOT; voy. 
Sauterica, Sautericot. 

SAUTUR, du fr, c sauteur.* — Sau- 
turs d'Oulhou, D.B. Sauteurs d'OuOloD. 
Les jeunes gens de cette localite dtaient 
renommds pour Tagilit^ qu'ils montraient, 
dans les f^tes de village, aux jeux qui 
consistent k sauter. — On disait des Poi- 
tevins, au xiue si^le »: Li meillor salteor 
en Poictou. » l.r.db lincy, Prov. 

SAUZEROU, Sauzeroo , saucier, 
aig . sauci^re, vaisselle o^ Ton sert les 
sauces : ii gradaus e vii sauzeroos. abcb. 
Deux saloirs et sept « sauciers. » — v.-c- 
asalsarolium.)) 



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BOA 

SAT, essai^ epreaye. — Yoj. Assay. 

SAT, Sahi, gait, saindoux. — embon- 
point : La Uyt e hu hii Que Khihamy, 
PR. H . Le lait et vin font faire embonpoint : 
•— , oing pour graisser les rones. Sahii 
(sahx) per untar los cars. b. Oing pour 
graisser les (roues des) chars. 

SAT, esp^ce d'ajonc pour la litidre, 
des bestiaux. 

SA-T, contraction de sa-bi, viens ck. 
-\oj.Sa,2. 

SA.TA, Sayar, essayer. — r^f., tA- 
cher, faire des efforts : Saye-t de ha plaa, 
Tdche de bien faire. — , s*essayer, s'e- 
prouver. On dit aussi -4 waya, Essaya, 

Sayador, essayeur : Faguera ... au 
tay odor per maa d'obre. . . . arch. II payera 
a I'essayeur pour main-d*oeuvre. — Voy. 
Essayadou, 

SATBOUS, Seydous, saindoux ; voy. 
Say., 2. . 

SA Ye, 'Sage, Badge, sage : Uarrou- 
migue pliLs saye. . . s'amassabe de que bihe. 
HODRC. La fourmi, plus sage (que la ci- 
gala), amassait de quoi vivre. Sayoulet, 
sayoulin, sayoulot, sayoulou, dim. oayou- 
las, aug. Le sayoulas est doux, apathi- 
que.— Dans MET., «a(;e {sadge). — Lou 
hou que bastex, lou saye que croumpe. PR. 
H. Le fou b&tit, le sage achete. 

SATfiMENTZ, SagementZy sagement. 

Sayerador ; meme signification que 
Ba/jeraxlor, 

SATES, dans les locutions da a sayes, 
prene a sayes, donner k Tessai, prendre k 
Tessai. 

SATESSE, Sagesse, sagesse. On dit 
aussi sadgesfte, de sadge. — Voy. Saye, 

Sayget ; voy. Saget. 

SATNA, SATNfiRE ; m^me signif. 
que Sanna, Sannire. 

SATNIE, SATNOUS, voy. Sannie, 
Sannous. 

SATOU, Sayo, say on, sorte de casa,- 
qvie. Etre sayou-treyt f sayon-tire), c*est 
n avoir au travail, par les jours do cha- 
leur, nue la chemise et le pantalon. Un 
iayo de drop roye miey anat. arch. Un 
sayon de drap rouge k moitie alle (us^^* 

SATRfi ; voy. Sarrie. 
. SATSI, SATSIDE ; mfime significa- 
tion que Sasi; Siiside. 

Saysine; voy. Sasine. 
, SATT (Mont.), embonpoint.— Voy, 
oay, 1. 

SCALE, Scal6e ; m^me signification 
que EscaU, Escali. 

Scapar, ochapper. Scapar de, ^chap- 
pcr k : Scapa de la mort. bar. II echappa 
a la mort — Voy. Escapa. 



SE 



263 



Scapule; voy. Escapule. 

Scay;voy. Jfeicay. 

SCIENCE, Sciencie, science, savoir : 
La sciencie dethomi leirat iM.Le savoir 
de Thomme lettr^. — Dixo no saber res de 
serte (eerie) science, bar. (Le tdmoin) dit 
qu*il ne savait rien de science certaine. 

SGIENGIAT, qui a de la science, sa- 
vant, docte. 

SCIENGIATBBiENZ, doctement. 

SGIENT, escient: Leyaumenta, a lor 
Bcienty lo comelheran. P. b. lis le <:onseil- 
leront loyalement, k leur escient. 

SGIENT AMENT, sciemment : Scien- 
tament que no y des nul dampnadge . arch . 
Qu'il ne donn^t (caus&t) sciemment au- 
cun dommage. Dans p. b. scientamenUs. 

SconJ urar ; mSme signification que 
Escounjura. 

Scorg^r, Scotjar; m^me signification 
que Escourcka, ^rcer. 

Scribaa, Scriber, Scrint ; mSme 
signif. que Escribaa, Escribe, Escriut. 

Scuder, Scuderie ; voy. Escud^, Es- 
cuderie. 

Scar ; mdme signif. que Escu, 

Scarador; voy. Churrador. 

SE TBaretous), liquide provenant du 
lait caill(5, petit-lait. — Esp, « suero. » — 
Lat. « serum. » 

SE , pronom r^fl^chi, se : Nous arri- 
bem, bit tros loenh, Oun se debd trouba 
toute nouste milici. p. Past. Nous arrivA- 
mes assez loin (au lieu) oii se devait trou- 
ver toute notre milice. La cort de Beam 
se amassa lasbeiz a Pau. v. b. La cour de 
Beam s'assembla alors a Pau. 11 s^^lide 
aujourd*hui devant une voyelle: Per la 
coelke.ere s'esdebure. v. bat. Pour la cueil- 
lir, elle se presse. Se peut se changer en 
es devant une consonne : Si I'u es banhe, 
I'aute es mulhe. n. lab. Si I'un se baigne, 
Fautre se mouille. Se est remplace par s 
enclitique : Si-s pot, quauqu'arr4 ta mi- 
nya. HOURC. (Donnez-moi), s'il se peut, 
auelque chose pour manger. Miralha-s ba 
aehens I'aygue aryentade. s. gas. II va se 
mirer dans Tonde argentee. Au hoec la 
cera-s hon. PS . Au feu la cire se fond. 

SE, tenant lieu de nous, noud : Soubie- 
nem-se, souy enonB-nous. Dem-se qvatiques 
heroys /e»e«.NAV.Donnons-nous qnelques 
jolis ioisirs. Datz-se bigou, pby. Donnez- 
nous de la vigueur. En quin paratse trou- 
babem amasse. lam. Dans quelle situation 
Dous nous trouvions ensemble. — Voy. 
Nous. 

SE ; voy. Si, 2 ; Si, 5. 

Sfi, au lieu de s^, prem. pers. da 
sing., present de Tindicatif de Sabe^' sa- 
voir. 



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264 



9BD 



SEBELI ; voy. Sepeli* 

SEBOUS, de la nature da suif, s^- 
bace< — , oii il y a da saif. — , gras, qui 
a de rembonpoint. — Voy. Seu. 

SBC, fem. seque, seq, s^he: U iros de 
husteseque, IM. Ua morceau da bois sec 
(de branche s^che) . — Passar en see per 
la mar. h.s. (Passer en sec par la mer), 
passer la mer k pied sec. — Sec e mod. 
L.o. (Sec et humide), terrain ferme et 
marais) ; voy. Mod, — Voy. Alus-sec, 

SfiC, au lieu de Sig, imp^ratif de Se- 
gui,6\ii^re, 

SEGA, Secar, secher. Sequi, je s^che. 
Secat, seche. — , r6f., se sdcher ; se des- 
secher. — , se tarir: Aquereaygue,., nou 
«'^ James secade. v bat. Cette eau ne 
s'est jamais tarie. 

SEGAD£, Secati (Aspe}, sechoir. 

SECADfii, fi§m. secadere, qu'on peat 
secher. — , qui doit faire secher.-- Voy. 
Misse, 

SSCATIU, siccatif. — , s'emploie 
comme synonyme de secadi. — Voy, Misse. 

SEGO£y contraction de SegourU ; voy. 
ce mot. 

Secorre, Secorrep;.voy. le suivant. 

SEGOUKI, secourir, porter secours : 
)Secourite-wife^8ecourez-moi. David es esiat 
secorrut de Diu. Ps. a. David a ete se- 
couru de Dieu. Secorrer aus deJabes.n.s. 
Porter secours aux (habitants) de Jab^s . 
— Voy. Socorre. 

SEGOUS, Socos, secours : Secous 
nos parte, ps. 11 nous porte secours . Zo« 
dare socos, h.s. U leur donnerait se- 
cours. 

Secrestar, sequestrer : Qui secrestara 
homi nifempne,,, cm. Qui sequestrera 
homme ou femme. . . 

SEGRET. Segret, adj . , secret. 

SEGRET, 5e^c<, subst., secret: -6'cre« 
micf sies mut,. A bale toun secret, nav. 
Tu etais b6gue? sois muet. . . Avale ton 
secret. Segreiz de la notarie. f. b. Se- 
crets du notariat. — Quoand lou bit en- 
trCf lou secret sort, prov . Quand le vin en- 
tre, le secret sort. 

SEGRETAMENT, Segretement, se- 
crdtement. 

SEGHETARI ; voy. Segretart. 

SEGRETE ; voy. Segrete, 

SEGRETETA, Secret^'a, dire des se- 
crets, chuchoter : Dab lou lacay secreteja 
betz moutz, F. Past, Avec le laquais, elle 
chuchota quelques mots . 
SEGULAR;voy. Seglar. 
SEDADE, f^m., piege pour la chasse 
des oiseaux et particulierement des gri- 
V68 ; bdton aux aeux bouts recourbes : de 



Tun k Tautre est tendu un fil de fer oii 
pendent des sedous, lace is (noaads-cou- 
lants) de crins de cheval. Cf.lat. useta.n 
Penut coum soun lous tourds, Dehens Ions 
paxeraa^, aus las de las sedades, F. Past. 
(J'etaispendu) comme sont les grives,dans 
les ^chalassi^res, aux lacets des pi^ges . 

— Ba u toum a las sedades, faire un tour 
aux lacets^ aller visiter les lacets, faire le 
tour des lacets, aller voir s'il y a des oi- 
seaux pris. On le dit aussi proverbiale- 
ment, en parlant de celui qui va 4 la re- 
cherche, lorsqu*est venu le moment qu on 
appelle « I'heure du berger d, ITieure de 
Tamoureux. On a repet^ plus d'une fois 
que I'amour n'etait qu'un « piege. > C'est 
bien Ik ce que signifie la locution b^r- 
naise . I'ouis tan[t] com hn,., Vesprit trop 
biu, lou coo trop caut^ Pottssaiz per Dm 
ou bien per Vaut, Qu'am hhfi wi toum a 
les sedades! I. sallbs.Tous tant que nous 
sommes, Tesprit trop vif, le coeur trop 
chaud, pousslspar Dieu ou bien par I'au- 
tre, (par le diable), nous avons fait un 
tour aux lacets ! 

SEDAS, SETA8 (Aspe), tamis. — 11 
est fait de crins de cheval. — Lat. «8eta,» 

— Sedasset, sedassot, dim. 
SEDASSATRE, Sedassk, SeiasU 

(Aspe), qui fait ou vend des tamis. 

SEDASSET, Setasset (Aspe); voy. S^ 
das. 

SEDE, soie: Sedefloixe o torte. p. R. 
Soie floche ou torte. — BesU de sede.HAX, 
V^tir (dliabits) de soie. 

SEDE, fem., tr6ne: La sede de David, 
H. B. Le tr6ne de David. — , siege epis- 
copal: Lo capiiol de la sede d'Ohrcn. 
ARCH. Le chapitre du siege episcopcd 
d'Oloron. 

SfiDE, Asside, Seder, asseoir. — , 
ref . s*asseoir :Sedetz-pe,sedita'pe (Orthez) , 
asseyez-vous. Nou-s boulou pas ass^e o% 
nou boulou pas assbde-s, il ne voulut pas 
s'asseoir. L'escabele oun se sed.HAW, L:es' 
cabelle oCl il s'assied. Suus son throne, . . 
Seetlo Tout'Puchan[t], ps. Surson ttQne 
est assis le Tout-Puissant. Sedutj segut, 
assedut, assegut, assis . — Lou qui-s logue 
lou cuy Nou-s sedpas quoand hoik PR. h. 
Celui qui selouele...nes*assiedpa8 quand 
il veut. — En fr. plus decent: « Libre n*e8t 
celui qui sert autruy. » l r. de uncy, 
Prov. 

Sededer, pied, partie qui soutient les 
ustensiles : Uandelers de fer, ii an sede- 
ders defust, arch. Des chandeliers de fer 
(dont) deux ont des pieds de bois. 

SEDENT, seant, siegeant: Tribunal 
sedent, a b. TribuRal siegeant. — .Beet 



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SEG 

iedeniZf F. H . , biens immeubles, par op- 
position k bees mobles, iB.,biens meubles. 
Patrimoni sedent F. b. Patrimoine immo- 
biKer. — Sedent^ subst, lieu, occup^ par 
oaelque chose, assiette, emplacement, 
fends, sol d'un champ, d'une terre, etc. 
OaperaaSfEspitalies ni Oagotz,nopagaran 
taVuu deu sedent qui han per lors gli$ias^ 
espitaus, o Cagotarias ; mes de 9o qui etc- 
queriran davantadge^ paganm, si tala bees 
»on mrals, F. H. Cures, Hospitaliers ni 
Cagots, ne payeront tallies pour le fonds 
de (pour le fonds oil sont) leurs ^glises, 
h6pitaux ou « cagoteries »; mais pour ce 
qu ils acquerront en plus, ils payeront, si 
tels biens sont roturiers. 

SEDE'rti (Aspe), seant: Tiene-s sus 
hu sedeti, Se tenir sur son s^ant. 

SEDILHE, Sedilha, fern, si^ge de 
pierre: Las sedilhas.,, a Vmtom deuspor- 
taus seran de peyra marme. art. Les sie- 
ges autour des portails seront de marbre. 

SEDITIOU, sedition. 

SBDITIOUS, seditieux : Homi sedi- 
tious, qui de monge quistayre manistre 
i'kre hSyt F. Egl, Homme seditieux, qui 
de moine qudteur s'^tait fait ministre (du 
culte r^fonne). 

SSBITZ ; voy. 8Me, asseoir. 

SEDOU, lacet, noeud-coulant de crin 
de cheval, suspendu k la sedade ; voy . ce 
mot 

SEDUSI, d^tourner, s^parer: Sedusi 
delafee romane. p. Egl, Detourner de 
la foi romaine, s^parer de TEglise de 
Rome. — , s^duire, tromper: No astret 
[ostreytYfbrssat, seducit arch. *Non con- 
traint, l orcj , seduit. 

SEDtJT ; voy. S^, asseoir. 

SEDZAU, Sedsal ; auiourd'hui, plus 
tr^qnexDsneJitsedaUme (du tr,}, seizi^me. 

SBBZE, seize. 

SEDZIEME ; voy. Sedeau, 

SEE, sein. — Lou see d* Abraham, f. 
EgL Le sein d* Abraham (le repos des 
Elus) . — Lou see deu roc . v . b at . Le sein 
(rint^rieur) du rocher. 

SEE ;voy. Ser, 

Seegle ; voy. Sigh. 

Sees, Ses, sans : No tematz que stats 
se^s rey, H.s. (David dit :) ne craignez 
point que vous soyez sans roi. Ses bes- 
^dures, F.o. Sans vdtements. 

Seet, soif ; voy. Set, 

Seet, an liende sed ; voy. Side, 

SEGA, Seflrar, scier ; voy. Arressega, 
— , scier les bMs, moissonner. Per sega, 
au temps de la moisson, pendant la mois- 
8on. Couplet des moissonneurs : Peir la 
rxbht que seguen nau ; Segadou, segue 



BAG 266 

caus! Ld'palhe qu^ey courte B km hlat 
qu'ey bou. Dans la plaine, ueof (hommes) 
moissonnent ; moissonneur, scie pr6s de 
la terre ! La paille est courte et le bl^ 
est pr^cieux. f.rivar^s. 8us la ribh^ 
que seguem nau, Haurem segdt coum bingt- 
e-nau, Coum bingt-e-nau, las mis amoHS, 
Se y-lrem estatz e you e bous, Dans la 
plaine, nous sci&mes neuf ; nons aurions 
sci6 comme vingt-neuf, comme vingt-neuf, 
mes amours, si nous y avions ^t^ moi et 
vous. Chants des rrtoissonneurs chalossah, 
recueillis par j . de laportbbib. 

8EGAD&, qui pent dtre ou qui doit 
^tre scie: Blot segadi,h\^ ({xxtX faut scier, 
ble dont on doit faire la r^olte. — U 
bielh segadi, Un vieillard pr^s d'aller ou 
la mortl'appelle. 

SEGADOU, Seguedou (Orthez), Se- 
gador, moissonneur : Segadou, shgue 
caus ! (voy. Sega). Moissonneur, sci^ 
prds de la terre ! Lauradors de sons 
camps .,. seguadors de sons blatz. H.s. 
Laboureurs de ses champs, moissonneurs 
de ses bl^s. Portabe aus segadors en un 
tistet a disnar. le. 11 portait dans un pa- 
nier le dtneraux moissonneurs. 2^« «e^a- 
douresAes moissonneuses. Segayre, masc. 
et f4m., est aussi usit6. — La negre se- 
gayre, la noire moissonneuse, la mort. 

SEGASSAA, lieu rempli de ronces 
(voy. Skgue), une ronceraie. — On dit i 
Oloron, du quartier de Sainte-Oroix et de 
celui de Sainte-Marie : Sente-Croutz, se- 
gassaa / Sente-Marie, bemataa. Sainte- 
Croix, ronceraie ; Sainte-Marie, aulnaie. 

SEGA8SADB,^gratignure, dechirure 
que Ton se fait a des ronces. — Voy . En- 
segassade, 

SEGASSA-S ; voy. Ensegassa-s, 

SEGAYRE ; mSme signification que 
Segadou. 

Seglar, Seglau, Secular, s^culier : 
Judges segUtrs o de glesie, p.b. Juges s^ 
culiers ou d'eglise. Gortseglau. uo. Cour 
seculi^re. SenKars s judges secuUxrs. arch . 
(Ossau). Seigneurs et juges seculiers. 

SEGLE, seigle : Paa de segle, pain de 
seigle. Frumentum et milium et segle ; 
1135-36. c. 8. Froment et millet et sei- 
gle. 

SEGLE, Seegle, Seegle, si^le.— 
La fit deu segle, la fin du monde,lafin des 
si6cle8 : Per totz temps entroo laJU deu 
segle. F- b. (Moi, Gaston, vieomte de 
Bdam, octroie ceci, volontairement et 
avec bonne foi, pour moi et pour toute 
ma g^n^ration,) pour tous les temps jus- 
qu'^ la fin des si^cles. — Pcusardeu seegle. 
IB. (Passer du monde), mourir. •— o'an 



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266 



SEG 



€8 anaiper lo neegle vwer per Diu, knq. 
II 8*eii est all^ p^r le monae vivre k la 
gr4ce de Dieu, — L'ostau de Uu femnu 
deu segle. La maison des femmes du 
« si^cle. » — Voy. dAn. — Situ^e non loin 
du superbe ch&teau d'Orthez, oiiresidaient 
Gaston- PhcB bus etsa bhllante cour.cette 
maison ^tait babit^e, en 1385, par Ama- 
dine, Florete, Graciete, Oalhardote, Con- 
derine, Docete, etc. Ce sont des pr^noms 
bearnais de ce temps . (Les Grecs appe- 
laient de telles femmes Pbryne, Lais. 
Brancbe-de-Myrte, Petite-Abeille, Feston- 
de-Vigne). — A Lectoure (Gers), en 1491 ; 
(( La mayso de las femnas comunas », la 
maison des femmes communes. Archives 
historiqties de la Gascogne, fascicule neu- 
vi^me, p. 174. 

SEGN; voy. Senh, 

SE6NA, SEGNAIiA; mdme signifi- 
cation que Senha, Senhala, 

SEGNATti:; voy. SenhaU, 

SEGNAU, See^ner; m^me significa- 
tion que Senhiau, Senher, 

SEGNOU, SEGNOURETA ; voy. 
SenhoUj SenJioureya, 

SEGNOURIE ; voy. Senhourie, 

SEGOUND, Segond. second : Lou se- 
gound cop, la seconde fois. Segondes nop- 
ces. OODT. 8. Secondes noces . 

SEGOUND, Segond, Segont, selon, 
suivant, conform^ment k] aeguient, xegwnt, 
m^me signification : Segond la costuma 
generau de la terra de Beam. P. b. Selon 
la coutume g^nerale du pays de B^arn. 
Seguient lou reglament. p. r. Conforme- 
raent au r6gleraent. Segont que ditz sent 
Johan. H. s. Selon ce que dit saint Jean. 
Segunt se dixo. m. b. Suivant cequi se dit. 

SEGOUNDAMENT, Segonda- 
ment, secondement. 

SEGOUNDARI^Segondari, secon- 
daire. 

SEGOUNDARIMENT, Segondarip 
ment, ^econdairement. 

SEOOUNDIB (Osse), fem., le petit 
lezard gris. 

SEGOUNti (par contr. Seco^), Sego- 
ner, crible: Segounkmilhovqu^, crible pour 
le milhoc, mais. Ung segoner. arch. Un 
crible. 

SEGK3I7TI, Segotii, secouer : Lou 
iflnfO . . . segouHhe tout e tout, . . pitbirade. 
p. £!gt Le vent secouait tout et toutbou- 
leversait. Degun no pusque abater, segotir 
casso. ARCH. Qu'aucun ne puisse abattre, 
secouer chSne. Segout ou seaouteks, il se- 
coue ; segout ou segouteiiCj imp^ratif, sa- 
coue. Uesherit passer ou,,, segout soun ale 
e »a coudete* kbt. Le petulant moineau 



SEG 

secoue son aile et sa queue. Harri! karri! 
chibalet, Segoutdx la prouhe. PR. B. En 
avant I en avant ! petit cheval, secoue la 
poussi^re. — Dits molinetz per segucUir 
especie, arch. Deux moulins pour secoaer 
(pour moudre) Apices. — SegouH la bi$ie 
(secouer la veste), r^primandervertement 
quelqu'un ; — le battre k coups redou- 
bles. 

SEGOUTIBE, secousse, ^branlement: 
A segouHdes, par secousses. — , verte re- 
primande; — volee de coups. 

8EG0UTIT, second . — , subst, se- 
couement, ebranlement. 

Segrament, Sagrament, serment:Io 
plagat , . es credut en son sagramenL codt. 
8. Le blesse (d^signantceluiquiTa bless^) 
est cru sur son serment. Segrament per 
lor prestat, p. a. Serment par eux pr^te. 
On dit aujourd'hui serment, 

SEGRAMENT, Sagrament; meme si- 
gnification que Sacrament, 

SEGRARI fsanctuaire, sacristie), lieu 
8<k, reduit, asile inviolable. — Qu'es ou 
segrari de Biele . d , B , C'est dans les archi- 
ves de Bielle. Par ces mots, les Ossalois 
signifient quails ont, en lieu sAr, quelque 
pi^ce probante k Tappui de leurs preten- 
tions aans un d^bat judiciaire. — Voy. 
Ossau, Anciennement Bielle etait le lieu 
principal , le capduUi d'Ossau. C'est li 
que se tenaient les jurades, oti Ton delibe- 
rait sur les affaires relatives aux inter^ts 
generauxde la vallee . Les archives etaient 
conserv^es, au-dessus de la sacristie, dans 
une salle qui porte encore aujourd*hui le 
nom de segrari, Les Ossalois etaient si 
jalouxde quelques-uns de leurs vieuxpar- 
chemins, qu'iis les tenaient dans un oof- 
fre k trois clefs, gardees, Tune par le 
maire de Bielle, T autre par le maire de 
I^aruns, la troisieme par celui de Sainte- 
Golomme. En 1574, il avait ^te depense 
72 livres pour « ferrure de la porte da se- 
grari . » ARCH . 

SEGRAT, Sagrat, sacre : Loc segrat 
o religioos, p. B. Lieu sacre ou religieux. 
— , subst., sacristie. — , autel. — , cime- 
tidre : Lou darre deus Hlhoules Qu*es <tu 
segrat entre quoate tauUs. lag. Le dernier 
des « tilloliers » est au cimeti^re entre 
quatre planches . Lou bielh cypres dou se- 
grat, I. salles. Levieux cypres du cime- 
ti^re . Son corps sie s^eUt en lo searat de 
Diu e de Moss, sent Grermer, , . de Ndvar* 
renx. art. Que son corps soit enseveli 
dans le cimetiere de Dieu et de M^r. saint 
Germain (dans Teglise Saint-Germain) de 
Navarrenx. Vers la Chalosse, prat sacrat 
(pre sacre), on chante 1^: Entratz au prat 



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SEG 

taeraty Pregatz Diu pons qui aaun debcU. 
Entrez au cimeti6re, priez Dieu pour ceux 
qui sont deesous . 

SEORBSTAA, Sacreataa, Segres- 
taiiy sacristain ; on dit aussi sacristcta, 
— , dignity claustrale, capitulaire : Ar- 
naudde Naallhes, monge segrestaa de Luc. 
s.B. Arnaud de Navailles, moine sacris- 
tain de (Vabbaye de) Lucq-de-Bearn. S, 
de Hasckef segrestan de Baione. L. o. S. de 
Hasche, sacristain (du chapitre) de 
Bajonne. 

SEQBBSTANlE^Segrastanie, sacris- 
tie. Sacrestie, sacriatie, mdme signif. 

SEORET; voy. Secret 

SEGRETARI. Secretari, secretaire : 
}fae8te Pierre d'Estandau, segretarie garde- 
focs deu Parlement (1630). P. r. Maitre 
Pierre d'Estandau, secretaire et garde-sacs 
du Parlement. Fon balhaiz aus segretaris 
de Moss, XVII escutz. arch. o. Dix-sept 
ecus furentdonnes aux secretaires de Mgr 
Secretaris deu rey, p. r. Secretaires du 
roi. 

SEGRETB, Secrete, latrines. 

SEOU, Seguu, Segnr, stir, certain, in- 
dubitable. — Locjegu, lieu sdr, oii Ton est 
en sAret^. Seguu iuus (juus) son ala, ps. 
Abrit^ en toute si!lret^ sous son aile. Se- 
gursdetotassaltament. arch. Garanliscon- 
tre toute attaque.— Vov. Segur. — Segu, 
adv., assur^ment, certainement : Quepla- 
bera segu, II pleuvra certainement. De 
9egu, m^me signification : Mountanheclare, 
Bourdhi escu, Plouye de segu. prov. Mon- 
tagne claire, Bordeaux obscur, piuie as- 
surement. — Au seguu (ausAr), en sOietd : 
hoc on au seguu serey. ps. Lieu oii je serai 
en stlret^. 

SfiOUB (sciage des bl^s), moisson. 
?er shguesj au temps de la moisson . 

S&OUB, ronce ; « laronce frutescentc, 
ruhusfruHcosus. On I'appelle aussi arrou- 
mec; elle esttr^s-commune dansles haies.» 
J. BBRGBRET. Lo pau ste deneyat, y sienpo- 
dades totes las segues, art, Que la palis- 
sade soit nettoy^e, que toutes les ronces 
y soient couples. — Segues, rue d'Oloron 
ouverte sur un terrain oii il n'y avait an- 
ciennement que des broussailles, des ron- 
ces. La rue de S^ues, aquiu soun frescos 
^ herretayres coum hrugnous. ■ . / mes trop 
nou p'y hidets; si houletz trufa-h d'eres, 
qtte-p pouderen segouti las castes , yanou- 
LBT (Petit-Jean). La rue de « S6gues », 
li sont fratches comme des brugnons les 
tiicoteuses de berets ; mais ne vous y fiez 
})a8 trop ; si vous voulez vous moquer dVl- 
les, elles pourraient vous secouer les c6- 
tep.— N Quis'y frotte, s'y pique. » — , haie 



sm 



267 



cl6ture faite de ronces : Trauca las sigues, 
trouer, rompre les haies.— , rangde de per- 
sonnes, de soldats : Fourmdbm la sigue 
aus estrems deu camii. v. bat. (Les Suis- 
ses) formaientla haie aux cdt^du cbemin. 
— La segue, la ronce.Il est d'usage, lors- 
qu'unenoce serend^Teglise, que desjeu- 
nes gens, post^s k un detour du chemin, 
tendent en travers une ceinture rouge ou 
un long ruban. Le cortege s'arrfite devant 
cette barri^re, et il ne lui est permis de 
passer outre que lorsque chacun a donne 
quelques monnaies, en retour des fleurs 
qui lui ont ^t^ offertes. Get usage porte le 
nom de la segue, la ronce, parce que, pri- 
mitivement, c^etait avec une ronce que Ton 
interceptait le passage de la noce . Quant 
lo nobi Q nobie va audir la misse nuptial, 
prenen une segue o autre impediment, e se 
meten... sus lo camii de la glisie, impedin 
aquet audit nobi o nobie que no los lexen 
passar enta audir la misse nuptial, sino que 
paguen, . . ung, dus, tres scutz, o autantpi- 
potz de vii. D. B. Lorsque fiance et fiancee 
vont entendre la messe nuptiale, on prend 
une ronce ou toute autre chose pour em- 
p^chement, et Ton se met sur le cbemin de 
Teglise, que Ton barre auxdits fianc^ et 
fiancee, et on ne lea laisse point passer 
s'ils ne payent un, deux, troisecus, ou au- 
tant de barils de vin. Get usage a^ant 
donn4 lieu k de graves d^sordres, les Etats 
de B^arn en firent Tobjet d'une plainte a 
Catherine, reine de Navarre. En 1488, Tin- 
terdiction de la s^ue fut prononcee. L*ar- 
rSt de Catherine fut sans doute execute ; 
mais il dut vite toraber en desuetude ; les 
abus seuls furent detruits. L'usage de la 
s^gtie est parvenu jusau'4 nous ; on le pra- 
tique encore aujourd nui. On chante des 
couplets en Thonneur des « gens de la 
noce » qui sont genereux ; et des plaisan- 
santeries plus ou moins piquantes poursui- 
vent ceux qui n'ont pas ouvert leur bourse 
assez lib^ralement. — Voy^ Dictons du 
Paysde Bkum, p. 61 ; v. lespy.— Chan- 
sons et airs prop. duBiam (Introduction); 
F. RiVARft3. — Dans le langage populaire, 
on appelle s^ue noubiau une longue et 
grosse ronce qu*il est difficile d*arracher; 
segue noubiau signifie que c'est une ronce 
comme celle avec laquelle on barrait le 
passage aux fiances, aus nobis. 

SfiOUE (fer tranchant). Tune des pie- 
ces des chaiTues appel^es cabesse dan^ le 
Vic-Bilh, aret k Getos. 

S£GtJE; plus fr^quemment ressegue ; 
voy . Arressigue. 

S£iGUE-DIGT ; meme signification 
qneChupe-digt. 



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268 



SBG 



SBGUEDOTJ; voy. Segadou. 

SfiGUE-GABARRE, rosier sauvage, 
eglantier. — Voy. Gabarre. 

SfilGUE-L'Y-SfeG, en suivant, k la 
file; ^ la queue leu leu. A leseguisse (Bay.). 

SBGUENT, Sequent, Sid]., suivant: 
L*an seguent. cour. s. L*an suivant. Los 
articles sequentz. ARcn.Les articles sui- 
vants . Las causes seguentas . h . s. Les cho- 
ses suivantes. 

SEGTJfiRE, action de scier les bles 
(voy. Sega), — A segudres, au temps de 
la moisson. 

SEGtJI, Segnir, suivre : Lous pouri- 
quetz skauin la garie. nav. Les poussins. 
suivent la poule. S^g-me, sec-me, suis- 
moi. Seguitz-lou : suivez-le, — Cum se sec. 
BAR. (Comme il se suit), comme il suit. — 
accompagner : Nou gause pas ana-y, e Vy 
houletz segui f II nose pas y alter, voulez- 
vous Ty accompagner? — , poursuivre: Si 
jo segui lay r 00, f. b. Si jepoursuis lar- 
ron. — , pers^cuter : Si a mi seguin, a 
V08 seguiran. H. s. Si ( les mechants ) 
m*ont persecute, ils vous persecuteront. 

— Segui la mousque blue. prov. Chercher 
k attraper la mouche bleue ; poursuivre 
une chimere. 

SEGUIGI; voy. Seguis, 

SEGUIDE, action de suivre, d'ac- 
compagner. — De seguid^ en seguide, 
de suite, Tun apr^s Tautre, sans interrup- 
tion. 

Seguidor; aujourd'hui Seguldou. 

SEGUIDOn, Seguido, Seguidoo, 
qui suit, qui accompagne, un suivant. — 
On appelait seguidoVjOn testinwjiiseguidor, 
le temoin qui attestait on justice, sous 
serment, la v6rite de Tallegatiou d'une 
des parties. Lo jurament deu srguido. f. 
H. Le serment du « suivant. » Los segui- 
doos. IB. Les « suivants. » Segiiidor. f. b. 

— Yoy, Leyer. 
SEGUIENT; voy. Segound, 2. 
SEGUILHOU, Seguilhouii (Bay.), 

celui, celle qui ne cessc de suivre. 

SEGUINT, participe present de Seguiy 
suivre. En seguint lou dret camii.^n sui- 
vant le droit chemin. — Voy. Seguent, 
adj. 

SEGUIS, SEGUISSI, Seguici, masc. 
suite, cortege : U seguici derey, CAV.Un 
cortege deroi.Z)e^ra/w princes dab seguici 
mey brilliant, gar. De grands princes avec 
une suite plus brillante. — , le petit, les 
petits qui suivent la mi^re : La baque e 
soun seguis. La vache et son veau . Eguoa 
ab son seguissi. P. R, Jument avec son 
poulain (jument suitee). — , suite impor- 
tune, celui^ celle ou ceux qui [nc cessent 
de suivre, ou que Ton traine k sa suite. 



6EM 

SEGUISSE; voy. Segue-Vy-seg , 

SEGUISSI; mtoe signification que 
Segui8. 

Segur ; voy. Segu, — , employ^ ao- 
cienneraent comme substantif, garant : 
Deuior o fidan'^e o segur. F. B.Debiteuroa 
caution ou g^arant. 

SEGUR AMENTZ, Segurernent, as- 
surement. — , sdrement, eu sArete. 

SEGURITAT, securite. — , sfireto, 
garantie, ce qui garantit une chose, cout. 
8. — Voy. Segur tat. 

SEGURTANGE, garantie de stet(', 
d'eloignement de peril : Saup-condut e gf- 
gurtance. arch. o. Sauf-conduit et garan- 
tie de stlrete. 

SEGURTAT, surety. — , caution, fidc- 
jussoup. BAY. — Voy. Seguritat. 

Segunt, au lieu de Segound, 2 ; voy. ce 
mot. 

SEGUT, f^m. segude, assis, assise. 
— Voy. Sid^. 

SEGUU J voy. Segu. 

Seied, Seierar; m^me signification 
que Saget, Sagera. 

Seiner, Seinhor ; voy. S&nher, Senhou. 

Seiux, sans : Seinx estar requerit. P. R. 
Sans 6tre requis. — Voy. Sens, 2. 

SE JOURNA, Seyourna ; voy. Soyor- 
nar. 

Selari ; assez frequent au lieu de ^- 
lari, salaire. 

Selhoo ; voy. Solhoo. 

Selle, fem., si^ge : Dehara de ssa (sa^ 
selle e assieta-s en terra, H. s. 11 descendit 
de son siege et s'assitpar terre. 

SfiMALET, SEMALOT, sorte de 
baquet, petit cuvier de bois pom' les ven- 
danges. — Voy. Semau, 

SEMAIiHE; mSme signification que 
Semialhe. 

SEMAU, cuve pour les vendanges. 
Les vendungeurs vident lesemalet ous^ma- 
lotdaus la semau — Assemau signifie aus>i 
cuve, et particuli^rement cuve pour la les- 
sive. — Cf. D.-c « s^malis.)) 

SEMBLA, Semlar, sembler. — Sem- 
bla-Sj semla-s (se sembler). ressembler. 
se ressembler: Si-s semble au pay.^W 
ressemble au p6re. Que-s semblaran tout 
dus, Peremou que toustemps Vesttre es st^n- 
ble au hunt. viGN. lis se ressembleroat 
tous deux, parce que toujours le copeaii 
ressemble au bois (d'oii il est tird). — Vov. 
le mot Jlust. 

SEMBLANCE, Semlance, apparence, 
semblance. — , ressemblance . — Per sm- 
blance (par semblance) : Cridani encontra 
luyper semlansa d'aucir. arch. Criant cen- 
tre lui par semblant de (comme s'ils vou- 
laient le) tuer. 



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SBM 

SBBCBLANT, Semlant, semblable, 
reesemblant : Negun no es semhlant a luy. 
H. s. Nul n'est semblable 4- lui. — En cas 
smblant, en pareil chs ; per semlantz coos, 
ARCH. — Ha semhlant, ha per semblantz, 
faire semblant, feindre. 

SEMBLANTMENT, semblablement, 
pareillement. Semblantmens que, de m^me 
que, comme : Se deven obligor semblant- 
mens que los dessus. art. lis se doivcnt 
obliger comme les (contractants ci-) des- 
sus. 

SBMBLiENGIE, ressemblance : Ala- 
hetzqu' hauretzmey.de semblencie dahDiu. 
iM. Alors vous auriez plus de ressem- 
blance avec Dieu. 

SElCBRinS! (Bay.)f sorte de juron. 
— Voy. Sambiuf 

Semee; voy. Semer. 

SEMEN; voy. Sentence, 

SEMENA, Semenar, semer: Seme- 
nor e culhirde tote condition de gran, rouT. 
s. Semer et r^colter toute esp^e de grain. 

8EMENGE, semence. — Semence 
culhide. COUT. 8. (Semence recueillie), re- 
colte faite. — Semence de lin. p. r. Graine 
de lin.—, race, posterite : Vous, semensa 
vertaderad' Abraham, ps. Vous, vraie pos- 
terite d'Abraham. — , oie, canard, etc., 
que Ton garde pour la reproduction. En 
ce sens, on dit aussi Sem^n. 

SEMBNG^SRE, plante, k petites 
gousses, qui croit dans les champs de ble. 

SEMSNSAU, semoir. — , animal re- 
prodacteur; voy. Semense, Semen. — Bkt 
semensau, un beau gaillard prolifique. 

Semer, Semee, « cimier », droit de 
chasse. Le chasseur qui avait tue un san- 
glier, un cerf, un chevreuil, devait paga 
«em«e, payer « cimier », c'est-k-dire don- 
ner an seigneur un quartier de la b6te 
tu^: Quideu paga semee, si es de pore o 
troya saubadge, deu paga lo quoarte esquer; 
esiesde cerhy a cabiroii, lo quoarte dret de 
tfarr^. F. H. Qui doit payer « cimier », si 
c'est d'un pore ou truie sauvage, doit don- 
nerle quartier gauche; sic'est decerfoude 
chevreuil, le quartier droit de dcrriei*e. De 
tot pore o troya sanglar. . , deu hom pagar 
semer, e que hom pague lo coctrter dabant, 
s per so que mes bau que nulh autre roar- 
ter, p. B. De tout sanglier (pore ou truie), 
m4le ou femelle, on doit payer « cimier », 
et que Ton donne le quartier de devant, 
parce qu'il vaut plus qu'aucun autre quar- 
tier. — Le droit de « cimier » est \k par- 
faitement d^fini ; il y est question seule- 
ment d'un quartier de la b^te tu^, que le 
chasseur ^tait tenu de donner au seigneur. 
Si 1 on trouve dans d'autres textes que le 



SEM 



269 



chasseur donnait la t6te, le pied de Tani- 
mal, il faut remarquer qu'il ne les presen- 
tait point pour a payer cimier » ; il les ap- 
portait pour reclamer une prime promise. 
A Saint-Savin (H.-Pyr.), celui qui avait 
tu^ un ours recevait trois florins ; mais 
pour avoir cette prime, il 6tait tenu de 
porter au monast^re la t^te de Tours et 
une patte, tengut de porta lo cap de I'ouz 
euna arpa. c. durier, Souvenir de laBi- 
gorre, 1884 . — Cf. UTTRt, Diet, au mot 
«c Cimier », 2 : lever le cimier sur un cei-f, 
c'est lever la ctme, la partie la meilleure 
de la b6te. » 

SEMIA, Samia^ Semiar, semer: 
Quoand can coelhe nou cau semicu d'andi- 
CHON. Quand il faut recolter, il ne faut 
pas semer. Ung pung de Mat samiat suus 
plana, Ps.Une poigneedebld seme dans la 
plaine. Que homis de Pau pusquen semiar 
e coelher. liv. rouge d'ossau. Que les hom- 
mes de Pau puissent (y) semer et recolter. 
Assemiar, enseraencer : Devin assemiar la 
terre. arch. lis doivent ensemencer laterre. 

— Semia agulhes, semer des aiguilles ; 

— Voy. Agulhe. 

SEMIAD£, Semiadee, semoir: 
Portimtz.., lo semiadee Affii de ietta Qela) 
la semensa. PS. Portant le semoir ann de 
Jeter la semence. On dit aussi semiaderey 
fem. 

SEMIADfi, qui pent Stre, qui doit 6tre 
seme. 

SEMIADERE ; voy. Semiade, 1. 

SEMIADERE, enrue, « sillon fort 
large, compose de plusieurs raies de terre 
relevees par la charrue. » 

SEMIADOU, Semiador, semeur; 
fem. semiadoure. On dit aussi semiayre, 
masc. et fem. 

SEMIADURE, f^m., enscmencement, 
action d'ensemehcer ; son resultat : La sc- 
miadure de unquartaude milh bloos kvlcu. 
1/ensemencement d'un quartaut de millet 
pur. — Voy. Blous. 

SEMIALHE, Semalhe, semaille. Se- 
mialhes, grains sem^s ou k semer. — /7a 
semialhes de poutous. lam. (Faire semail- 
les de baisers), donner des baisers k pro- 
fusion. 

SEMIATHE ; voy. Semiadou. 

SEMINl^TE ; mdme signification que 
Chemineye, 

Seminl, enscmencement. Avec leverbe 
far, {aire, far seminis, semer: Laurar e 
far seminis en los temps necessaris, arch. 
Labourer et semer en temps n^cessaire. 

SEMLA; voy. Sembla. 

SBMLANGE. SEMLANT; voy. 
Semblance, Semblant. 



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270 



SEN 



SEMMANE,Sempmane, Sepmane, 

seraaine : Trihalha touie la semmane. N*.v. 
Travailler toute la semaine. U mees que 
hequoatesemmanea.iD. Un mois fait (il y 
a dans uq mois) quatre semaines. Thier 
cort una hetz la aempmana. v. B. Tenir 
cour une fois par semaine. Sepmane^ dans 
0. H. Sieys sepmanes, six semaines. 

SEMMANE, Setmane, semainier, qui 
est charge d'un service pendant une se- 
maine : Las crampas per los setmanes qui 
serbin lo Temple. H. s. Les chambres pour 
les semaimers employes au service du 
Temple. — , salaire du travail fait pen- 
dant la semaine . Lou semma/iU est paye 
aux ouvriers le samedi. — , ce qui est ne- 
cessaire pourrentretiend*un manage pen- 
dant la semaine. La menag^re depourvue 
prie sa yo'isinedoubouleprestalousemman^ 
(Orthez), de vouloir lui prater de quoi vi- 
vre pendant la semaine. 

SEMOtiRES (vers rArmagnac). fem. 
plur., epoquedes semailles, temps 01^ Ton 
s^me. 

Semoiment , (semo-iment), semonce, 
convocation : Si aucun. . . no bin a son 
mant e son semoiment, bat. Si quelqu'un 
ne vient pas k son ordre (ne se rend pas 
k Tordre du maire) et a sa convocation. 
— Dans le JDict langued, — fr. de l. d. s. 
u somoniment », avertissement, somma- 
tion, 

Semoir, (semo-ir), semondre, convo- 
quer: Lo maire, per to comandemenide nost 
semhor lo rey, deu semoir le comunie e miar 
en ost. BAY. Le maire, snr Tordre de notre 
seigneur le roi, doit convoquer la com- 
mune et la conduire k Thost. — Dans le 
texte public par a. girt (Biblioth^que de 
I'Ecole des Hautes-Etudes), lesEtdblisse- 
ments de Rouen, t. 11, p. 3&| on lit sa- 
moir au lieu de semoir, 

SEMPMANE ; voy. Semmane, 

SEN; voy. Sens. 1. 

SENA, faire signe . — On dit prover- 
bialement d'une fille leg6re : Gowjate se- 
node, Gouyate arribade. Jeune fille a qui 
Ton a fait signe, jeune fille arrivee. 

Senat - cousult , s^natus - consulte : 
La molher renuncle. . . au benefici del ce- 
nat-consuU (senat-constUt) Belliani, f. b. 
La fem me renonce au benefice du Sena- 
tus-consulte Velleien. 

SENATOU, Senado, senateur: Un 
deus mayors cosolhs e senados de.,. Roma. 
H. s. Un des principaux consuls et sena- 
teurs de Rome 

SENDAA (Lasseube, Ossau), petit le- 
zard gris. 

Sendat, Gendat, sorte d'Stoffe de 



SEN 

soie: Cobrir de merhilhouscendat. H. 8. 
Couyrir d'une riche 4to£fe de soie. Une 
pessede sendat, r. Une pi^ce d'^tofie de 
soie. — Undrap d'aursendat, iB.Undrap 
d'or et de soie, ? — d 0. « cendalum: 
cendallum. » — C{, Ch, Or, alb., edit. 
p. VBTBB, » peno de sendal »; I, p. 98; 
« sendal »; I, p. 440. 

SENDE (Aspe), fem., sen tier. On du 
ailleurs sente; voy. ce mot, 1. 

SENDfi, SendSe, sentier. Senderot, 
senderou, dim. Senderas, aug., un sentier 
trop long, ou un mauvais sentier. Sendes 
e senderous hens lou bos^ de Balensuu. C.B. 
Sentiers et petits sen tiers dans le bois de 
Balansun. 

SENDERA, ouTrir un sentier, des sen- 
tiers. 

SEND£iRE, SenUre, fem. ; mSme si- 
gnification qtie Sends, Sends. Dans on 
texte, ARCH., on lit senterre. 

SENDERETA, Sender^a, suivre lea 
sentiers, aller par les sentiers: TWt en sea- 
dereyant d'oumpretes en oumpretes. lav. 
Tout en allant par les sentiers d'ombra- 
ges en ombrages . — , suivre des voies de- 
tournees pour arriver k quelque chose. 

SENDEROLE, fem., un etroit sentier 
fort long. 

SENOROUS rVic-Bilh), masc. plur., 
graine de moutarde. 

SE NEC HAL, Senescal, Senes- 
cauc, s^nechal : La cqur deu Senechal. 
p. R. La cour du Senechal. Mot noble e 
prepotent senhor, Mossenhor lou Senescal 
de Beam. bar. Tres-noble et tres-puis- 
sant seigneur, Monseigneur le Senechal 
de Beam. 

Senectut, vieillesse: Guiraudet Diere, 
constituit en senectut.A&CE. Giraudet Diere, 
en etat de vieillesse. 

Senescauc, Setiescauch;\Qj. Senechal. 

Senescaucie , Senescalcie, seac- 
chaussee : Lo sa^et de la senescaucie. 
ARCH. Le sceau de la senechaussee. Sc- 
nescauquie (Big.). 

SENESSOU, Sinsoun (vers les Lan- 
des), masc, plante k graiues dont les cbar- 
donnerets sont tr^s-friands. 

SENESTRE, Sinestre, Sinestrea, 
gauche: Lo de senestra part. h. s. Celui 
du cote gauche. L'un a dexire part, c 
V autre a la sinestre part. ib. L^un du c5te 
droit et Tautre du cote gauche. Dans le 
mdme texte, en parlant des yeux : L09 
oelhs dretz... los sinestrem. 

SENET, signe, demonstratioo exte- 
rieure pour faire comprendre ce que Ton 
pense^ ce que Ton veut : Lous seneiA de 
mut, Les signes du muet. 



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SEN 

SENET, appeao, oiseau qui appoUe 
les autres. — Esp. « sefiuelo » 

SENGLES, SINGLES (Orthez), cha- 
cun un, chacun une : Daran sengles garies. 
lis donneront chacun une \\on\e.Qaen han 
singlei, hemneemarit, n lab. lis en ont 
une chacun, femme et maii (man et fem- 
me ont chacun sa bourse) . Toutas e sen- 
gks las causa$, p. r. Toutes les choses 
uDe knne. 

SENGLUMI ; voj. Sanglumi. 

SENGUINI, Sanguii, arbrisseau des 
haies, esp6ce de nerprun : Auron, Bengui- 
Rt, €9fiauh*,, ARCH. Noisotier, nerprun, 
aubepme ... — Voy . Sanglumi. 

SENH, Segn, masc, cloche : Lo clo- 
quer dela glisie on los senhs eatalrjan, 
ABT. Le clocher de I'egUse ott seront les 
cloches. Los senys (senhs) de sent P. (VOr~ 
thez toquin un toe ben lone, H. A. Que les 
cloches de (Feglise de) Saint-Pierre d'Or- 
thez sonnent bien lentement. 

SENHA, Segna; Senhe^Vf raettre un 
signe, marquer : Jou te senhi deu sinhe de 
la Oroutz, CAT. Je te marque du signe de 
la Croix. — , benir: Aygue-senTuide, eau 
b^nite. — , mettre uno enseigue : Uostau 
senhat de hostalarie, c. M. Maison ayant 
enseigne d'h6tellerie. — sceller : Senhan 
laporte, H. 8. lis scell^rent la porte. 

SENHALA, Segnalaf'SenhsilSLr^miu- 
quer: Las monedes eeran senhalades epon- 
choades de une letre de B. arch. Les moo- 
naies seront marquees et poin^onnees 
d'une lettre B. — Senhala las castanhes^ 
faire avec lapointe d'un couteau une fenle 
8urleB ch4taignes qui doivent 6tre r6ties. 

SENHA-S, Segna-8, se signer, faire 
le signe de la croix. 

SENHAT^, SegnaU, (Aspe), beni- 
tier. — Voy. Aygue-senhl. 

SENHAU, Segnau, signal : Judas ahe 
dat senhau, h. s. Judas avait donn^ un 
signal.—, signe, indice, marque: Si no 
y-ha senhau, Noy-ha carnau. prov. S'il 
n V a point de signe (que le betail ne peut 
aller paltre en tel lieu), il n'y a pas droit 
de saisie. — signe, miracle : Fare sen- 
haus que nustemps fan vistz. H. s Je ferai 
des signes (des miracles) qui en aucun 
temps ne furent vus. — . semg : Aqueste 
forte escriscu e mon senhau... hi pause. 
M. B. J*ai ecrit cet acte et j y ai appos^ 
mon seing. Feyiemention a la Jin dela carte 
dentz lo nenhau. f.b Mention (de ratu- 
res) faite k la fin dedeTacteau-dessus du 
•erng. (DentZf dans, a ete traduitparau- 
de88U8;c*est le sens: la mention des ratures 
faite Ws du seing, c'est-^-dire au-dessous, 
n'aurait pas ete valable). — , embl^me: 



SEN 



271 



Lo sagei de la biele dt Borgarher es deu 
senhau de las baques, arch. Le sceau de 
la locality de Bougarber est de Tembl^- 
me des vaches ; (lo sceau de Bougarber 
est aux armes de Beam). — Voy. Baque. 
— Senhau, signe, grain de beauts. 

Seahe, enseigne, drapeav : Las gentz 
de la terre d'Ossau... ah armes.,, e se- 
rihels] desplegatz eu Font-Long, F. B. Les 
gens de la terre d'Ossau, en armes et en- 
seignes deploy ees, sur le Pont-Long. 

SENHE, Segne, seigneur. Nouste-Se- 
nhe. CAT. Notre-Seigneur (Dieu). 

SENH£; voy. Aygue-senhi, Paa-se- 
nhe, 

Senher, Seiner, seigneur: Ames com- 
plit. . , au senher deu castet de Salies , R . 
Une armure complete ffut donnee) au aei- 
I gneur du ch^eau de balies. Lo seiner de 
Liuarren mentao testimonis lo seiner en P, 
d'Oresc, etc. l. o. Le seigneur de Livar- 
ren d^signa (comme) temoins en P. d'O- 
resc, etc. — Seiner est Ik tout ensemble 
sujet et complement. — Enbeamais, il n'y 
a a faire aucune distinction de cas entre 
senher et senhor ; on ne peut dire que se- 
i nher est le nominatif et senhor le cas rc- 
! gimc.— Senher des'igne, le plus sou vent, 
un seigneur d'ordre moins 4leve que Ic 
senhor. — Voy. Senhou, 

SENH£R£, enseigne, drapeau ; dans 
un texte, arch. o. 

Senhorau, Senhoriau, du seigneur, 
seigneurial : Coate (quoate) conques de si- 
vade de la mesure senhorau , ARCH.Quatrc 
conques d'avoine de la mesure du sei- 
gneur. Dretz senhoriaus, F. h. Droits sei- 
gneuriaux. 

Senhoreyador ; voy. Senhoureyadou 

Senhoriau ; voy. Senhorau. 

Senhoriu, masc. seigneurie, terre 
feodale, domaine feodal : Exilat deu se- 
nhoriu deu senhor, sent: esperance de no y 
retomar James. F. B. (Si aucun bourgeois 
de la ville de Morlaas tue son voi8in,pour 
lliomicide il doit donner 300 sous aux 
parents du mort et au seigneur 66 sous, 
et il doit 6tre) exil^ de la seigneurie du 
seigneur, sans esperance d*y jamais re- 
toumer. 

SENHOU, iS/'^rnott, Senhoo, Senhor, 
seigneur: U senhou nahit hh/t. p. Un sei- 
gneur nouvellement fait (un anobli defrai- 
che date).— Cum naveg senhor en la terre 
d'Ossau entrarn, f. b. Quand le nouveau 
seigneur (souverain de B^am) entrera 
dans la terre d'Ossau. — Dixo Nostre Se- 
nhor aMoysen, h. s. Notre Seigneur (Dieu) 
dit k MoTse. — Marit cap e senhor de sa 
molher, arch. Le man maltre et seigneur 



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272 



SEN 



de sa femtnc. — Lo senhar dm besHar, 
GOUT. s. Le proprietaire du betail. Lo set- 
nhor de^ Voatau, bay. Le proprietaire de 
la maison. — B\site de aenhou. Dab ue 
Van qu'en y-a prou, pr. b. Visite de' sei- 
gneur, avec une dans Tannee il y en a as- 
sez. La Fontaine a dit : « Notre ennemi, 
c'est notre mat tre. » Dans les H . -Pyr . (val- 
ine de Barousse) : Lue merquilhouse e bi- 
site de senhou, De cent en cent an>s, d'etz 
qu'en kan prou, c. Lune changeant un 
mercredi et visite de seigneur, de cent en 
cent ana, d*eux on a assez. — Serbeix se- 
nhou. Que sauras quey doulou, pr. h. Sers 
seigneur, tu sauras ce qu'est douleur. — 
Anc. fr.:« Qui sert baron, Si ad brahon.)) 
L. R. DE LINCY, Priw , -^ Voy. SenhcT . 

SENHOURE, iSegnoure, Senhore, 
dame de seigneur. — , dame souveraine. 
On dit aussi aenhouresse, 

SEI7H0URETA, Senhoreyar, do- 
miner : Senhcnreyara sober lo poble, h. s. 
11 dominera surtoutle peuple. — Aujour- 
d'hui, senhoureya signifie trancher du sei- 
gneur, faire le mattre, faire le fier. 

SENHOURETADOU, Senhoreya- 
dor, dominateur, Tout-Puissant : Diu.., 
senkoreyador , miaericordios e passient. h. 
8. Dieu... Tout-Puissant, mis^ricordieux 
et patient. 

SENHOURIA, dans ps. Segnoriaa, 
maitriser, gouverner. 

SENHOURIE , /Sc^Tiowric , Senhorie, 
seigneurie. — , puissance, autorite. — 
Amou ni senhourie Nou bolin coumpanhie. 
PR. H. Amour ni seigneurie ne veulent 
compagnie. — En fr., xvi« si^cle: «.Onc- 
ques amour ne seigneurie, S'entretindrent 
grande compagnie. » l. r. de lincy, Prcw. 

S£!NIGOU, Chenigou (entre Louvie- 
Juson et Bruges), petit-lait. — Yoy.Sej 1. 

SENIL, esp6ce de chardonneret. 

Seno ; voy. Sinou, 

SENS, sens : ' Lous cinq sens, les cinq 
sens. — Lou bou sens^ le bon sens. — Lou 
sens d'u mout, la signification d'un mot. 
— On dit, sans la sifflante finale, hore de 
sen, hors de sens, sans raison : Home fore 
de son sen. gout. s. Un homme hors de 
son sens (un hpmme qui a perdu la rai- 
son). 

SENS, CAens; Sen tz, sans. Seinx dans 
p. R.- - Voy. Ches^ Chetz, Sees, — Dans 
F.B,, Sents de mi, sans autorisation de 
moi. 

SENSAT, SENSIAT, sens^. 

SENT ; voy. Sunt, 

SENT ALOY, saint Eloi : La con/ray- 
rie de Sanct-Aloy de la glisie de Monenh, 
ART. La confrerie de Saint- Eloi de Fe- 
glise de Monein. 



SEN 

SENT AMBROSI, saint Ambroise. 
— Lou mau de Sent-Ambrosi, Le malde 
Saint- Ambroise ; le mal pour la go^rison 
duquel on va adresser des priSres au 
saint dans une chapclle au naut de la 
commune de Narcast^t, a la capers di 
Sent-Ambrosi, On presente au patron ve- 
ner^ de ce lieu les enfants qui ont^commc 
une infirmite, Thabitude du croisement 
des jambes. L'usage est que Tenfant 
change \k de v^tements ; il sort v^tu dlia- 
bits avec lesquels on a touche Timage 
du saint. 

SENT AmyBiiTJ, Sent Andriu, saint 
Andr^. — A Seni-Andreu, Mate lou pore, 
estaque lou boeu. prov. A la Saint- Aidr^, 
tue le pore, attache le boeuf. — Voy. 
Pore. 

SENT ANTONI, saint Antoine. Smi 
Antoni de Nabarrenx. Saint Antoine de 
Navarrenx ; voy. Auta. — SetU Anim 
de Padoue ; voy. Oeu. — Per bien couii- 
serba lou salat, sent AnUmi dab nous tm- 
balhe ! i. salles. Pour bien conserverle 
sale (pour que nous fassions de bonnes 
conserves de sale), saint Antoine travaille 
avec nous . — Courriu coum lou pore de 
sent Antoni. Coureur comma le pore de 
saint Antoine. Se dit proverbialement de 
rindividu qui va de tons c6tes, par monts 
et par vaux . 

SENT AUGUSTII, saint Au^stin. 
Eeliyouses do Sent- A ugustii. . . Religieases 
de SaintAugustin. — Voy. Couchu. 

SENT BARNAB£, saint Barnabe. 
L'aygat de Sent-Bamabi, Ou dabantou 
darre. prov. L*eau abondante (la pluie. 
le d^bordement) de Saint-Bamabe, oq 
devant ou derriere. — En fr. « Plnyede 
saint Michel, soit devant, soit derriere. 
elle ne demeure au ciel ». l. B. DB likct, 
Prov. 

SENT BEBIAA ; voy. Sent Bibiaa. 

SENT-BELITROU (Vic-Bxlh) ; un 
saint imaginaire, dont la f^te est le len- 
demain de toute fSte locale. Ha Sent- 
Belitrou, faire f6te, continuer les r^joais- 
sances le lendemain. A cade Mste, Sent- 
Belitrou. « II ny a pas de fSte sans 
lendemain. » Au lieu de Beli^ou, on dit 
aussi Beritrou et Menitrou. Un joamalde 
Pau, VAnH-Royaliste, a public recemment 
(5 juill. 1885) un sermon du genre bur- 
lesque : Lou sermou deu curi de Sent- 
Menitrou. 

SENT BERNAT, saint Bernard :i 
Sent'Bematy dalke lou prat. prov. A la 
Saint-Bernard, fauche le pre. 

SENr BERTHOtTMIU, saini Ba^ 
th^lemy : Hoey qu*ey la Mite DesentBer- 



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SEN 

dummiu. Qu'ou pelan tout hiu, Lechem- 
Joudahlou hounDiu.KAW. Aujourd'hui 
c est la fdte de saint Barthelemy. On le 
pela tout vivant ; laissons-le avec le bon 
biea. 

SENT BIBIAA, Sent-Bebkui, saint 
Vivien. L'eglise de Bielle^ dont le patron 
est saint Vivien, est appelee Sent-Bibi€ta 
de BUle . — Voy . Pialaa . -— Sent Behiaa, 
histtde BUle. f.lab. (Le jour de) Saint- 
Vivien, f^te de Bielle, Tringuem uerasade 
Au gran sent Behiaa, id. Trinquons (bu- 
vons) une rasade au grand saiilt Vivien . 

SENT BISENTZ, SentBincens, saint 
Vincent. Per Sent-Bisentz, puyen las 
yelades e baasen lous bentz, prov. Ala 
Saint- Vincent, montent les gelees et des- 
cendent les vents. Dans le Lavedan, (H.- 
Pyr.): Enla Sent-Bincens, s'abaxen etz tors 
e puyen etz beniss, A la Saint-Vincent 
s'abaissent les gelees et montent les 
vents, c. 

SENT GI/EMENT, saint Clement. 
C est le patron de la paroisseSainte- Croix 
d*01oron, qui en poss^de les reliques en- 
vojees de Home, il y a quelques ann^es, 
daiis la statue d'un enfant de cire. Les 
voisins, les paroissiens de Sainte-Marie, 
jaloux ouquelque peu sceptiques, Tappel- 
lent Sent Clementou, petit saint Clement. 

— Voy. Revue des Bass.-Fyr^nies, t i, 
p . 94 : La gran hanhade de Sent Clement. 
PSTft. Le grand bain de saint Clement. 

SENTB (Bay.), fern., sentier: Prene 
la sente qui miabe aupountot. lag. Prendre 
le sentier qui menait au petit' pout. — 
Esp . « senda. » 

SENTE, fem. de Sent, saint: Sente 
BieryeA^ Sainte Vierge. — , subst. : Ue 
Sente daurade En soun buyau nay. Une 
sainte doree (la statue dorde d'une sainte) 
dans sa niche. 

SENTB AOATHE, sainte Agathe : 
A Sente- Agathe, Toque Voeu a Vaucate, . . 

— Voy. Aucate. 

SENTE BilBE (Baretous), sainte 
Genevieve. 

SENTE CATHERINE, SenU CkUa- 
Une, sainte Catherine; voy. Eoumerine, — 
La confrayrie de Madone sente Catalme, 
AKT. 1^ confr^rie de Madame sainte 
Catherine . 

SENTE-GIiOUQUE ; voy. Clauque. 

SENTE- FEE, SanctaFee, Sante-Fee, 
^2i\nte'¥oi: L'autar de SantU' Fee, v. B. 
L'autel de Sainte- Foi. — Voy. Morlaas et 
sa Basilique, par de bordenavb d'abere ; 
Pan, 1877. 

SENTE LISAB&T, sainte Elisabeth. 
Dans u. s. ffeUsabet, 



SEK 



273 



8ENTE-MARIE (Sainte-Marie), coc- 
ciuelle, bSte k la Vierge. — Voy. Bole- 
Marie. 

SENTENCE, Sentencie, sentence. 

6ENTENCIA, Sententiar, pronon- 
cer une sentence, juger : Per lo senhor.. . 
sententiatfo e deelarat. . . arch. Par le sei- 
gneur il fut jug6 et declare. 

SBNTENGIAT, un condamne, un pa- 
tient, celui qui subit un chaticbent corpo- 
rel : Jou parey quauques trucxs coum bet 
sentenciat . F. J^asi, Je subis quelques 
coups comme un condamne. 

SENTENCIE; m^me signification que 
Sentence. 

Sententiar ; voy. Sentencia. 

SENTE QUITERI, sainte Quiterie : 
Sente Quithi d'Aubous.., Sainte Quiteiie 
(patronne de la commune) d'Aubous. — 
Voy. Neteya. 

SENTE ROSE, sainte Rose; voy. 
Rose. 

SENT^IRE ; m^me signification que 
Sendee. 

SENTE SUZANE, sainte Suzanne; 
voy. Temoenh. 

SENTETAT, saintete. Autoudesen- 
tetat. V. BAT. Odeur de saintete. — Voy. 
SanUtat. 

SENTE-TOQUE ; voy. Toque, 1. 

SENT FRANCES, saint Francois; 
voy. Sauhament, salut. 

S£NT-6ERM£ ( de saint Germain), 
p^leriu: Bee-s pouyren... ha lous judges 
Sent'Germis. F. Past. (Si les plaideurs 
venaient k manquer, les tribunaux n ayant 
vienk faire), les juges pourraient se faire 
pterins. 

SENT 6RAT. saint Grat; (« obatus, 
episcopus de civitate Olorone. » Concile 
a'Agde, 506.) — Ere proucessiou de Sent- 
Oral. La procession solennelle qui a lieu 
chaque annee, a Sainte-Marie-dOloron, 
le 19 octobre, jour oii Ton cel6bre la f6te 
de saint Grat. — Ce jour-li, il se fait dans 
la paroisse une hecatombe de canards ; il 
est d'usaffe que chaque famille plume le 
sien pourle repas de la fdte. On clone aux 
portes des maisons les t^tes defa guitz de 
Sent-Grat, des canards de la Saint-Grat. 
— Cemitkri de Sent-Grat (voy. Arrouse), 
le cimetiere de Sainte-Marie-d'Oloron. — 
A Sent-Grat, Lou gran patac, A la Saint- 
Grat, le grand coop. — Voy. Paloumire,2. 

SENTI, sentir. SenU (i faible), sentes, 
je sens, tu sens ; senty il sent ; sentim, sen- 
Uiz, nous sentons, vous sentez ; senten ou 
BenUn, ils sentent. SenUbi (t final faible), 
je sentais. Senti (ifort), je sentis. Impe- 
ratif, sent, sens. Subj., que senti^, que sen- 



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274 



SEN 



ties, que je sente, que tu sen tea. — SerUi 
Vours, sen tir Tours; voy. Ours, 

SENTIGOUS. qui a repiderme sen- 
sible. — , susceptible. 

SENTIDE, fern . , odorat : L'audide, 
la senHde. L'ouie, Todorat. 

Sent Jacme, saint Jacques. — De 1^ 
u Saint-Jammes », nom de commune, can- 
ton de Morlaas. — Sent Jagme, L. o . 

SENT JAN, saint Jean; voj. Sent 
Yan. 

SENT - JAQUfiS, Sent - Yaques (de 
Saint- Jacques), pelerin de Saint- Jacques 
de Compostelle. Sainct-Jacquis, dans f. 
Egl. — On dit proverbialement: Cargat 
de deutes coum u SentJaquh de couscou- 
Ihes. Charge de dettes comme unpMerin 
de coquilles. 

SENT-JOAN, Sent Johan ; voy. 
Sent Yan. 

SENT-JOANENQUE; voy. Sent Yan. 

SENT JOSEPH, Sent Jusep, saint 
Joseph; on dit aussi^^/t^ Yausip, 

SENT JUDE, saint Jude : Sent Si- 
moun e sent Jude, patrons deus coumpa- 
gnous tanurs, nav. Saint Simon et saint 
Jude, patrons des compagnons tanneurs. 
Hem coum hasi Simoun dab Jude, id. 
(Aidons-nous), faisons corame faisait Si- ' 
mon avec Jude. 

SENT JUIilAA, saint Julian. ^ Lou 
martU de sent Juliaa, Le marteau de 
saint Julien ; voy. MartH. — Lo caperaa 
de Sent' Juliaa de Lascaa, f. b. I^ cure 
de (I'eglise) Saint-Julien de Lcscar. 

SENT LAZE, saint Lazare. Malaus de 
sent Laze, den. Les malades de saint La- 
zare. — Voy. Malau. 

SENT liEOU, Sent Leoun (Bay.^ 
Sent Leon, saint Leon, ^y^que et mar- 
tyr (Bayonne). Un Bayoun^ mouriboun En 
soun Iheytque-s desouhbe; La hemne qu'ou 
counsoulabe En parlant de sent Leoun, i . 
8ALLES. Un Bayonnais moribond en son 
lit se desolait ; sa femme le consolait en 
parlant de saint L^on.Fon^rfe«en[<] Leon, 
L. o. La fontaine de saint Leon. 

SENT LUG, saint Luc : A Sent-Luc, 
lou true. A Saint- Luc (12 oct.), le coup. 
— Voy. FalounUre, 2. 

SentmartiaumentsB. k T^poque de la 
Saint-Martin : Senmartiaumens, viii dies 
dauant o viii dies apres. l o. A I'epoque 
de la Saint-Martin, huit jours avant ou 
huit jours apr^s. — C'etait Tepoque oCi 
devaient Stre repris les gages donnes pour 
pr^ts faits parl'Eglisede Bayonne: -4 ^wai 
peinhs no-spodsoubersenosentmartiaument, 
IB. Ce gage ne se pent payer(ne peut ^tre 
repris moyennant le payement de la somme 



SEN 

prdtee) qa*^ T^poque de la Sunt-Martin. 

SENT MARTII, saint Martin; voy. 
EsHbet, Hasanhet. — La piyre de 8&U 
Martii, la pierrc (la montagne) de &dnt- 
Martin. C'est, dans la commune d'Arette, 
fronti^re d*Espagne, un lieu d^assemWee 
pour les habitants des vallees de Baretoiu 
(France) etde Roncal (Espagne). dict.- 
Voy. Abantz, — Arc de Sent- Martii Ban 
mey et ser qu'et maytii, prov. (Mont.). 
L'arc-en-ciel &la Saint-Martin vautmicox 
le soir que le matin. 

SlElNTMATKEUy Sent ifa(Am, saint 
Mathieu : Ditz sant Matheu. . . H.8. Saist 
Mathieu dit (dans son evangile). . . — peot. 
(vers la Charlosse): A Sent-MaUiiu, hi 
pinsan ditz adiu; Lou couteliu He piu-piu. 
A la Saint-Mathieu, le pinson dit adieu; 
le cochevis « fait piu-piu . » 

SENT MENITROU; voy. Sent Be- 
lifrou, 

SENT MICHEL; voy. lesoivant 

SENT MIQn£U, samt Michel: A 
Sent'Miquht, la liouse sen foume tan ck. 
PR. B.Ala Saint -Michel, la grainedelin 
s'en retoume au ciel. Pour que lelin 
vienne bien, il faut qu'il soit seme avant 
le 29 septembre. A Sent-Miquhi, la be- 
cade cad deu cH. prov. A la Saint-Michel, 
la becasse tombe du ciel. Apartir decette 
epoque, la becasse ne tarde pas k venir. 
— Voy. Brespe, Mhi, Paloumerei 2.— 
Dans NAV., Michel de Bedous, saint Mi- 
chel patron de Bedous. — Sec coum tcnn 
OS de sent Miquiu, prov. Sec oomme les 
OS de saint Michel. 

SENT NIGOULAS, Sent NieoUu. 
saint Nicolas. Lou rouquet de Sent-Nicm- 
las; voy. Rega. 

Sentor (veneration des reliques d'un 
saintX pelerin age : En sentor lone on mo 
morisse, f.b. (S'il etaitalle) en p6lerinage 
lointain oil il serait mort. 

Sentorau. relatif aux saints t Un Uhi 
de sermoos de sentor axis, scriut enpergaml 
ARcu. Un livre de sermons relatifs aux 
Saints, ^critsur parchemin. L'abbeMEx- 
JOULET ; Chronique du diocise d'Olorm 
(catalogue de la biblioth^ue d*un cure aa 
XVe siecle), t. 1, p. 513. — Cf. D.-c. 
uSanctoralia; libri continentes vitas Sanc- 
torum. » 

SENTOU, eenteur: L'apouticayre... 
plee de sentous de drogue, f. Fast. L*apo- 
thicaire plein de senteurs de drogues. 

SENTOURADGE, SentouratySy p^ 
lerinage : Ana en sentouradge. .^iler en 
p^lerinage . — Voy. Sentor. 

S ENTO UR A, Sentorer, pelerin: 
Quoan per debout'vou noa$ visitam... Node 



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8EN 

gleise de sand, nous nomen Sentoures. If, 
EgL Qaand par devotion nous visitons 
quelque ^glise de saint, ils noun appel- 
lent « divots de saints. ^ Boloquepersa 
anime sie frames hu (u) sentorer a Moss. 
Sent'Jaeme de Gnalici. arch. 11 voulut 
que pour (le repos de) son &me, un pdlenn 
fut envoye k Saint-Jacques de Galice. Sie 
frames un sentorer per my aus locqs deu 
St-Sepulcre e a Sente-Caterine, arch. pp. 
Qu'un p^lerin soit envoye pour moi aux 
lieux da Sain t-Sepul ere et de Sainte-Ca- 
therine. — Parti sentowrete, iouma putete, 
PR. B. Partir petite « pelerine », retour- 

ner petite p — On lit dans Tune des 

Romances du Cid, damas-hinard, Roman- 
eero espagnol, ii, p. 50, 66: « Las rome- 
ras a veces Suelen fincar en rameras. » 
Les « pelerines » parfois deviennent des 
femmes perdues. « Sifueras a buscar no- 
via, que no sia en ronieria, de nervo^ 
Diet, et prov. espagnols. Si tu veux cher- 
cher une femme, que ce ne soit pas dans 
les pMerinages. — En fr., au xiiie si^cle, 
on disait des p6lerins : « Qui bon i vont, 
mal en reviennent.» l.r. de lincy, Prw. 

— «Qui multum peregrinantur, rarosanc- 
tificantur. » Imitation de J.-C. 

SENT-PANSARD, Saint-Pansard , 
ie patron imaginaire des goinfres, qui 
pren plasie d'esta tottstemljosl hart e pi- 
tartt F. EgL, qui prend plaisir k 4tre 
toujours repu de nourriture et gorg^ de 
boisson. — L'individu qu'on appelle Sent- 
Pansard a le visage rouge de vin, la 
panse grosse et la demarche chancelante 
comme celle d'un Sil6ne . — « Aulcuns en- 
floyent par le ventre, et leur ventre leur 
devenoit bossu comme une grosse tonne. 
Et de ceste race nasquit Saint-Pan- 
sard ...» RABELAIS, Pant . , I . — On donne 
le nom de Sent Pansard k un mannequin 
fait pour representer « Camaval », quel'on 
va noyer le mercredi des Cendres. 

SENT PIEHRE, Sent Per, Sent 
Pee, saint Pierre. La Vincle (Bincle) 
Sent'Per. couT. S. La (f^te de) Saint- 
Pierre-^s-liens . — Voy. Sent Yan, — 
L'ausH de Sent Pierre, NAV. L'oiseau de 
saint Pierre, le coq. Allusion au renie- 
ment de saint Pierre quand le coq chanta. 

— « Saint- P^, Sempe », (de sent Per)y 
noms de lieux, de maisons. 

SENT-PLOURADOU ; voy. Ploura- 
dou. 

SENT POLIT (0s8au\ saint Hippo- 
lyte. La capellanie de Sent Polit, dict. 
I^ chapellenie de Saint- Hippolyte. 

8ENT-POURQUII ; avec le verbe ha, 
Wre, ha la Sent-Pourqxm, c^l^brer la 
« Samt-Porcin. »— Voy. Pele-porc, 



SEP 



275 



SBNT-SEQXTET ; voy. Msse, 

SENT SIMOUN ; voy. SentJude. 

SENT-TROUTI, « saint Trottin », 
patron imaginaire des coureurs , des 
gens qui vont par monts et parvauxriVbt* 
hase que courre e que trouta. — Deu reng 
de sainct (sent) Trouti mete lou calera. F. 
Egl, (Get homme) ne faisaitque couriret 
trotter. — II fandra le mettre de Tordre 
de « saint Trottin . v 

SENT URBAA, saint Urbain. Per 
Sent-Urbaa, kla, Saint-Urbain. — Voy. 
Austour. 

SENT YAN, Sent Jan, Sent Joan, 
Sent Johan, saint Jean. Flous ta Iqs por- 
tes deu maUi de Sent-Yan. d. b. On ap- 
pelle ainsi les fleurs des cbamps, dont on 
tait des croix que Ton place, le matin de 
la Saint-Jean, k la porte d*entree des ha- 
bitations. On croit que les maisons sent 
ainsi protegees centre les sorciers. — 
Sent' Yan hrabeeprous, Sent-Pierre mala- 
carous. PR. B. — Voy, if alacarous. — II est 
d' usage (localites vers le pays de Gosse, 
LandesJ de jeter trois pierres dans le bra- 
sier des feux de joie de la Saint-Jean : 
las ptures de Sent Yan ; voy. Piyre, 1 . — 
Dans la valine d'Ossau, on appelle birmi 
de Sent-Yan le vers-luisant. — Aygue de 
Sent' Yan ; voy. Aygue, — Loup de Sent- 
Joan ; voy. Loup. — Sent Jan, datz-m'u 
bet Jan ! ... Saint Jean, donnez-moi un 
beau Jean I . . . voy . Dequi . — Uoratori de 
Sent-Johan. cotrr. s. L'oratoire de Saint- 
Jean (k Licharre, lieu d'assemblee judi- 
ciaire du pays de Soule) : Cascun creditor 
es tengut de jnrar sus I'autar de Sent- 
Johan. \B, Chaque cr^ancier est tent, deju- 
rer surl'autel de Saint-Jean.— On appelle 
Sent-Joanenque une esp^ce de poire, la 
plus pr6coce de toutes, ceile qui est mtlre 
k la Saint-Jean. Dans J. bergeret, Saint- 
Joualenque. En fr.. wl'amirejoannet » 

SENT-YAQUftS; voy. Sent-Jaquis, 

SENT-YAUS*:P, SeM Joseph, Sent 
Jushp, saint Joseph : Maridatye de Sent- 
Yausep, . . Manage de la Saint-Joseph. . . 
— Voy. Pic. 

SentBjvoy. Sens, 2. 

SfiP, haie, cloture : Seps e barralhes 
depaus, rame, rebotz. arch. Haies et cld- 
tures de pieux, branches, cailloux. — Lat. 
« ssepes. » 

SEPARA. Separar, s^parer ; Sepa- 
rar mairimoni, dissoudre le mariage : Se 
pot separar matrimoni.., si es sa parent^,., 
ni fossa safllhola ni de son pay ^ ni lopay 
si ei^a caperan que Vagos hateyade, e si ere 
feride de meserarie, e si lo leet {I'alei) ave 
pudente. v. b. I^ mariage se peut dissou- 



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276 



SEP 



dre. .. si elle est sa parente, ou si elleest 
sa filieule ou celle de son p^re, ou si le 
p6re etant pr^tre Ta baptisee, si elle est 
atteinte de ladrerie, ou si elle a Tlialeine 
puante . 

SEPARADAMENT, separement. 
SEPEIil, Sebeli, Sopeli, Sopelir, en- 
seyelir. Sospelir dans f. b.: Abantz que 
lo coos 86 sospelesque, Avant que le corps 
s'ensevelisse (soitenseveli). — On lit dans ' 
le registre de Pierre de Saint- Pe, coad- 
juteur de maftre Guiraud d'Abadie, no- 
taire public de Navarrenx(10 avril 1391- 
25 mars 1392) : L'an u ccc xci, dimartz, 
lo prumerjom deu mees d'aost, d Sauba- 
terre mori lo trop mot noble e poderoos se- 
nhor Mossenhor lo comte de Foys, senhor 
de Beam^ vescomte de Marsan e de Gavar- 
dan, e I'endomaa, lo diniercx, fo portal e 
sepelit au convent deus frays predicadors 
dOrtes. ARCH. L'an 1391, mardi, le pre- 
mier jour du mois d'aodt, k Sauveterre, 
mourut le tr6s-noble et puissant seigneur 
Mgr le comte de Foix, souverain de 
Beam, vicomte dc Marsan et de Gavar- 
dan, et le leiidemain, le mercredi, il fut 
transporte et enseveli au couvent des 
Fr^res-Pr^cheurs d'Orthez. — D'apr^s ce 
document, extrait des pieces que P. Ray- 
mond avait recueillies pour la composition 
d'une Histoire de Gaston- Phcebus, ce que 
Ton a ecrit sur la date et le lieu de la 
mort de ce prince serait errone. 

SEPELIMENT, ensevelissement : 
Fon a Le Fonce au sepeliment d'en Johan 
de Saut. L.o. lis all6rent k La Honce 
pour Tensevelissement d'enJean de Saut. 
— (Lahonce, cant, de Bayonne. . . , an- 
cienne abbaye de PnJmontres, fondee en 
1227.) oiCT. 

Sepgue, ? ; voy. Sepiau, 

Sepmane ; mime signification que 
Semmane . 

Seps (et mieux C^s), « ceps », liens 
pour les pieds, fers : Lo senhor de Coar- 
raselometo aus seps. bar. Le seigneur 
de Coarraze le mit aux fers. Tout gentiti 
e autre qui ha bailejuratz e cort. . . aurd^^ii] 
fers, ceps, . . e poiran tenir en aquetz los 
sosmes. p.h. Tout noble et autre qui a 
baile, jurats et cour, auront fers, « ceps », 
ot ils pourront tenir les vassaux. — d.- 
c. « cepus », 2. 

SEPT, Set, sept : Se assembloran los 
conselhers toutz lous joms. . . de matin, a 
sept hores,. . entro las detz hores, o.h. Les 
conseillers s'assembleront (tiendront au- 
dience) tous les jours, le matin, k sept 
heures jusqu'^ dix heures . Sept homis de 
Campfra^nc viencon prumeramentz poblar. 



v.o.(DanB F.B.,^dit. MazureetHatodet: 
Set homis,., biancon). Sept hommes de 
Camfranc (Espagne) vinrent premi^rement 
s'etablir [k Oloron). 

SEPTANTE, S^tante, septante : Dt 
septante ans son nostes prcmbes vitcts. FS. 
Nos pauvres vies sont (notre pauvre exis- 
tence est) de septante annees. — , soixante- 
dixi^me : A la septante foelhe deu Ube, P. 
R. A la feuille septante (a la soixante- 
dixi^me feuille) du livre. 

SEPTANTENE, S^ntene, environ 
septante . 

SEPTAU, Setau; Septal, septi^roe. 
— Sa maa septabe, sa main septieme ; 
voy. Maa^ 1. — Dans un texte, abch., 
die sepgue, f septi^me jour, ? Au lieu de 
septau, on dit aujourd'hui plus souvent, 
comme enfr., septUme, seOetne. 

SEPTEME, Seteme, septembre : Lo 
2de septeme.v r. Le 2 8eptembre.Lo^<ir- 
rer de seteme. m. b. Le dernier (jour) de 
septembre. 

SEPUIiCRE, sepulcre : Trobaras dus 
homis. . . coste deu sepulcre de RaeheL H. s. 
Tu trouveras deux hommes pr6s du sepul- 
cre de Rachel. 

SEPULTURE, ^optf/^ur«^ sepulture : 
Lous rectours . . . nou podin rien escigir 
d'aucun deus liobitans. . . per rason de las 
sepultures; 1566. p.r. Les cures nepeuv^nt 
rien exiger d'aucun des habitants pour 
raison (pour frais) de sepulture. Canq> per 
sopulture d'm^ peregriis. h.s. Champ pour 
la sepulture des etrangers. — , sepulcre : 
Aqtiere sepulture ere nabe. . . encoere nulk 
no y ere estat pausat. ib. Ce sepulcre etait 
neuf, personne n'y avait encore ete mis. 

Seque, fem., comptoir de I'hdtel des 
monnaies : Juraiz de Morlaas trenie^Brpef 
tour un de lour a la seque. p.r. (II etait 
enjoint aux) jurats dela viile de Morlaas 
d'envoyer par tour un d'eux au comptoir 
de rhdte) des monnaies (pour assisted 
chaque mois, ides verifications). — Esp. 
« seca », hdtel des monnaies. — D.c 
« sequa ; tabula nummuraria. » 

SEQUlC, etat de secheresse. — Lou 
seque, le long temps de secheresse. 

SEQU£IIjE, sequelle, gens attaches aa 
parti de quelqu*un : Esser de la balence e 
de la sequele deu rey de Framx. ABCH.Etre 
du corps d'auxiliaires et des partisans tiu 
roi de France . — Pousoers e pouweres « 
gentz de lor sequele. s. b. Sorciers et sor- 
ci^res et gens qui vont avec eux , 

SEQU^HE, secheresse : Phupe, bent, 
gelade, i^equere, Ber^ prou de mau suf k 
terre. N. lab. Pluie, vent, gelee, s^e- 
resse, feraient assez de mal sur U terre. 
— Messe de sequ^e . — Voy, Mime^ 



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SER' 

SBQUBIUfe I cri au jea d'enfants, dans 
lequel les una sont les gendarmes et les 
autres les voleurs. Ce cri sig^ifie : ^ la 
poureaitel — Cf. lat. « 8equere.»? — De 
li^ avec le verbe aida, crier ; crida sequerS 
(Aspe), s'enfuir* 

SSR(r muette), See; Seer ^ soir: Aube 
deu $er, cr^puscule, clarte qui suit le cou- 
cher du soleil. Deu matii e deu see, ps. Du 
matin et da soir. L'estela lo seer. F. B. 
L etoile du soir. Au eer (au soir), ce soir. 
A ier,o\x hi-aser (y<us^,h\eT soir.-4.6rtn^ 
a-ser, avant-hier soil*. L^en-de-ser, le len- 
demain soir. 

SBRA, Serar, seller, mettre la sella 
sor le cheval : Nou bride pas tout cop 
qui dre, PRov. II ne met pas la bride cha- 
qae fois qu'il met la selle. II projette, mais 
n'ex^ute pas. — a Partis pas lou jhour 

^u'embaste. » l. d.s., Diet langued.-fr. 
I ne part point le jour qu'il bite (son 
molet). 

SERABS, soiree. 

Serb ; voy. Setp, 1 . 

Serbador, qui doit ^tre observe : Or- 
donances servaaores a Morlaas e autres 
pays, jlrcb, Ordonnances qui doivent Stre 
observees k Morlaas et dans d'autres 
pays. 

Serbanoe, observance, observation, 
aetion d'observer ce qui est prescrit : Se- 
gond la servance deu pays, arch. Selon ce 
qui est observe dans le pays . 

Serbar, observer, accomplir ce qui est 
prescrit. 

Serbation, observation, observance : 
A serbation deu for, arch. D*apr6s I'ob- 
servation du for (conformtoent aux pre- 
scriptions du For). 

8BRBENT. Sirbeni, SurberU (vers 
I'Armagnac), servant, serviteur, valet.—, 
aociennement, homme de pied, soldat d'in- 
faoterie : Cent seruentz (serbentz), la maior 
parOde arquers e los autres ao pauers e 
baeineiz, R. Cent hommes de pied, la ma- 
jeare partie archers et les autres avec 
boucliers et bassinets. iSir2»en/2... peranar 
M lo biage dAragon. arch. Des hommes 
<le pied pour aller k Texp^dition d'Aragon. 
Lo8 seruentz arquers ayen bassinetz e sen- 
glex dorcie, e los pauesers, bacineiz, glauis 
« dartz, a. Que les archers ayent chacun 
bassinet et dards, et que les hommes de 
pied, arm^s de boucliers, ayent bassinets, 
glaives et dards. En 1376, Gaston-Phoe- 
bos levait dans la valine d'Aspe 200 hom- 
mes et 300 dans la vallee d'Ossau : ii' si- 
ruente en Aspe, en Ossau iiie siruentz. R. 
Ces hommes devaient ^ire plaa triata a 
oelh (bien tri^s k oeil), choisiA avec le plus 
TOMB II 



SEfi 



277 



grand soin comme les plus aptes a porter 
les armes, ahtes per armar. Los serbentz 
ab pales e fossers, les hommes de pied, 
avec pelles et hoyaux, frayaient le che- 
min, mettaient en bon etat les mauvais 
passages. C'est par erreur que P. Ray- 
mond a traduit puis d'une fois serbentz par 
a sergents » dans b.. Introduction. — Los 
sirbentz deu fom. h. s. Les servants du 
four (ceux qui ^taient charges d'attiser le 
four).— Dans des textes d'anc. coutumes, 
H.-Pyr., le serbent ou sirberU etait Toffi- 
cier de justice qu'on appelait en fran^ai^ 
le « sergent » ; il signifiait les mandements 
et faisait executer les sentences de jus- 
tice. L'office de ces serbentz 4tait la sa- 
rycmterie; en fr. « sergenterie. » 

SERBSNTE, Sirbente, SurbenU (vers 
TArmagnac), servante: Bayleiz e serbentes. 
Valets et servantes. Servente qui se logue 
per on. gout. a. Servante qui se loue 
pour un an. 8us sa daune a los oelhs la 
sirvente, ps. La servante ales yeux sur' 
sa maitresse. — Une femme salue en di- 
sant : Serbente^ moussu, (Je suis votre) 
servante, monsieur. De lit, avec le verbe 
ha, faire, Texpression ha serbente pour 
signifier saluer, en parlant d^une femme : 
Cale drin bede quin las bielhotes dou bi^ 
latyeou hasen serbente I c.B. II fallait un 
peu voir comment les petites vieilles du 
village (lui faisaient servante) le sa- 
luaient ! 

SERBENTE (Aspe), chambri^re, us- 
tensile de cuisine.-^ Voy. Gouge, 2. 

SERBI, Serbir, servir : Sh-b coum 
cau, sers comme ilCaut. Serbim-louplaa, 
servons'le bien. Que serbiey, que serbies, 
que je serve, que tu serves. Filh, aquet 
qui tu serbexs e adoraSf Diu de IsraA, te 
gardi e te done victoria ! h.s. ( Saul dit 
k David : ) Mon fil8,aue celui que tu sers 
et adores, le Dieu d'lsrael, te garde et te 
donne la victoire ! — Serbit aben lo termi 
acosUimat, iB. (Les soldats) avaient servi 
le temps de coutume. — , dtre en servitude : 
Serbin los Judeus aus Caldentes, ib. Les 
Juifs furent en servitude chez lea Chal- 
.deens. 

SERBIGI, service. — Quinte portes, 
cur^ f '^ A boste serbici ; e bous, si-p 
plataf,,. SERH. Comment te portes-tu, 
cure ? — A votre service ; et vous, s'il 
vous plaSt ? — Taus gatyes, tau serbici, 
Que reglem tout, e puixs qu'entrey en exer^ 
oici. P. Pour les gages, pour le service, 
nous reglames tout, et puis j'entrai en 
exercice. Farloservicy de sonar las cam- 
panes . sfiR Faire le service (dtre charge) 
de sonner les cloches. 

18 



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27S 



iSfiR 



8ERBIGIAU, serviable : Serbiciau 
e toustemps a la boste di^mtsitiau de noeytz 
ededies. Lett. orth. Serviable et tou- 
jours k votre disposition de nuit et de 
jour. 

SERBIDOU. Serbidor, serviteur : 
Bee pos cambia de serbidou, Yamey nou-n 
troubarasutau coumyou. desp. Tupeux 
bien changer de serviteur, jamais tu n'en 
trouveras un tel que moi. — Los capercu 
de la ley e los antes serbidors dea Temple, 
H . 6 . Les pr^tres de la loi et les autres 
serviteurs du Temple . — F6m. , serbidoure, 
servante . 

SERBINT, servant, en servant 

Serbitud.Serbitut, servitude, escla- 
vage, captivite: Losfilhs d" Israel nascun 
en serbitut. . . ; los ne trego Nostre Serihor . 
H.s. Les fils d' Israel naquirent en servi- 
tude ; Notre Seigneur les en retira. — , 
servage : Affranquit de ligam de servitut 
BNQ. Affranchi d'attache de servage. — , 
servitude, charge qui p^se sur une pro- 
priety, pour r usage etVutilite d'un autre 
que le proprietaire ; de lit,, serbitut signi- 
ne tout ensemble servitude proprement 
dite et droit d 'usage. Servitud de talk. 
F. H. Droit de coupe (dans les bois com- 
munaux).— , masc, dan8CX)UT. s. : Far 
prejudice. . . au servitut comunde passad- 
ges, Faire prejudice au droit commun de 
passage. — , service, usage : Thenir en 
cors may sons e per lor servitut moletes. bar. 
Tenir (avoir) dans leurs maisons et pour 
leur usage de petites meules . 

Sercar ; voy. Cerca. 

SBRCLA, SERGLADA ; mSme si- 
gnification que Barclay SarclacU, 

SfiRE, selle : La s^e, la bride, lous 
esperous... (Voy. Candale). La selle, la 
biide, les eperons... Sere e frey, bay. 
Selle et freiu.— A qui nou boii la sb-e cau 
ahira lou bast, prov. A qui ne veut la 
selle, il faut mettre le bd,c. 

SER£:,Serer, sellier : Amaud, serer, 
thiey au loguer une partide de la may son, 
AEOH . Amaud, sellier, tient k loyer une 
partie de la maison . 

S&RE-BIRAT (selle- toume), un de- 
traqu^ . 

SERBE, Seri, serein, espdce de ros^e : 
Sus lous teytz cad lou seree. . . fey. Sur les 
toits tombe le serein. — Voy. Droumilhous, 

SER^iNE, Serene, sir^ne ; voy. Sirene, 
— , femme tr6s-seduisante : Hoeyetz, hoe- 
yetz de la serene I Si ere bo. Per un anyou 
que batz le prene. Que seratz ho! Ariel. 
Fuyez, fuyez (loin) de la sirdne ! Si elle 
veut, pour un ange vous allez la prendre, 
vous serez fou I — Voy. Sout, 



sfin 

SERGAIjH ; m^me signification que 
Sirgalh, 

SERGENT; voy. Seryant. 

SERGENT (Bav.), CH., poiason, la 
rosse ; cyprinus rutilus. 

SERIADE, soiree, decUn du jour: Au 
punt de la seriade, lac. Au point du soir. 

SERIMOUS ; voy. Cherimous. 

SERJANT, Sergent; voy. SeryatU. 

SBRMENT; mdme signification que 
Segrament, 1. 

SERIHENT, Cherment, garment : Eoee 
de cherment, feu de sarments. lo so Vara- 
ditz, e vos etz los sermentz. H. s. Je suisle 
eep et vous Stes les sarments. — Oli de 
cherment, huile de sarment {le vin).— Voj. 
le mot Oli, 

SERMENTA, Chermenia, Escher- 
menta, couper les sarments, faire des fa- 
gots de sarments coupes . 

SERMOU, Sermo, Sermoo, sermon : 
A la gent que has^ mile sermous sensfatUe, 
Mielhe que nat predicatou, nav. II faisait 
aux gens mille sermons sans faute, mieux 
qu'aucun prddicateur. Sermoos sentoraus. 
ARCH. Sermons relatifs aux saints ; voy. 
Sentorau. — Lo sermo de Jhesu-Xriat aprtt 
la Cena. h. s. Le sermon (les paroles) de 
Jesus-Christ apr^s la C^ne. — Lou sermon 
deu curl de Bideren. Le sermon du cure 
de Bideren. Rien n'est plus connu dausle 
Beam que ce sermon burlesque. « On at- 
tribue ce morceau d'eloquence comique 
aux protestants, qui auraient voulu faire 
de la sorte la parodie des predicateurs ca- 
tholiques.» PSY. « Ce qui paralt certaia, 
c^est que le sermou deu curi de Bideren ap- 
partient au xviii* siecle. II a tous les ca- 
ract^res d^un grand nombre de produc- 
tions de ce temp8-l4, ecrites en langae 
vulgaire, dans le midi de la France : le 
gros sel, le propos libre et le melange do 
fran^ais avec les idiomes locaux. — Le 
cur^ de Bideren avait Tesprit de Fabbe 
Fabre, qui a laisse dans ses oeuvres lan- 
guedociennes leSermounde maussu Siste; 
c'etait Tesprit de Rabelais. » o.-k. v. t.— 
j Cf. « Allocution attribute k un cure de 
Pierre-Buffi^re, en Limousin. » canbl,B^ 
son populaire de la Normandie. 

SBRMQUNATRE, sermonneor, ce- 
lui, celle qui fait des remontrances en- 
nuyeuses, hors de propos. 

SEROU, Seror, sosur : Bielhes serous, 
MBY. Vieilies soeurs. Aucigo lo Jil de sa 
seror, l. o. II tua le fils de sa soenr. — Le 
pic de Midi (Ossau) se termine par trois 
pointes qu'on appelle las tres serous, les 
trois soeurs. 

Serp (au lieu de Serb)^ serf: Soo horn 



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SER 

8»p, ABCH. Son homme serf. Sdn aperaHs 
terps qui no an for, .. bay. Sont appel^s 
serfs (ceux) qui n*ont pas de for. 

SfiBP, masc. et fem., serpent: Userp... 
atourmerat dehens las branques. LETT, ort h. 
Un serpent enrouM dans lea branches, ffe 
crede a soun marit so qui la s^, . . cop- 
o-cap, Vhahe dit. bob. (Eve) fit croire k 
son mari ce que le serpent, t^te-a-t4te, lui 
avait dit. 

SfiRP DBMAR (Bay.), CH. (serpent 
de mer), marine ; murcena Helena, 

SEBPOULET, Serpouret, serpolet: 
Leu sourtiran serpouretz y mujetes. F. lab. 
Bient6t sortiront (poindront) serpolets et 
herbes tendres. — Voy. Sarpoulet. 

Serrade, coUines. Dans h. b., la ser- 
rade d'Arthes, les hauteurs d'Arthez . 

SERRE, coUine, hauteur, mont : Per 
las aerresy per las lanes, Pertout s'enten 
ku carilhou, oar. Par les collines et les 
plaines, partout s'entend le carillon (des 
cloches). Lo camxi qui es sus la serra qui 
Mtra en Ossau, DICT. Le chemin qui est 
8ur les hauteurs dans la direction d'Ossau. 
Serre-Bendouse (Aspe). Mont d'oii vient 
le vent. 
SERRE, Sarre, siie.-— Voy. Sarrayre. 
SBRROXJ;voy. Sarrou, 
SERUT, ensell4 ; se dit du cheval dont 
le dos et les reins prdsentent un creux 
marqu^ comme celui d'une selle, sh-e. 

SERTANT, Saryant, Sargent, Sar- 
jant, sergent, sous-officier : Lous serfantz 
lous poudaben lous os, F. Past. Les ser- 
gents leur rompaient les os (frappaient 
brutaleraent les soldats). Capitaines, en- 
segnes, sargeans (sarfantz). p. r. Capitai- 
nes, enseignes, sergents. Sargeans (sar^ 
janUs) e caporals comandatz de far las 
mitas de las armes. IB. Sergents et ca- 
poraux charges de faire Tinspectiob des 
armes. Sargens, caporals, ib. Sergents, 
caporaux. — Sat-yans e goardadors de 
SOS ostz. H.s. (Le roi fera de vos fils) des 
sergents, des gardes de ses camps. — , 
buissier, officier de justice : Bay les e sar- 
geanU (satjantz) qui publiquen lascrides, 
H. PAST. Bailes et huissiers qui publient 
les criees (qui font les publications pour 
les encans). — , sergent de ville : Lo maire 
tremet ung o plusors sergens a la maison 
deus esllgens, bay. Le maire envoie un ou 
phsieurs sergents de ville k la maison des 
electeurs . 

SiRYE, Saryey Sargue, serge : Rauha 
forrada de sarya. arch. Robe doubl^ede 
serge. Sargue hermelhe hrodade ah la 
casse de Vos, IB. (Inventaire des meuhles 
^joyaux (TEUonore de Navarre) . Serge 



SET 



279 



rouge oil etait brodee lachasse de Tours. 
SESGA, garnir une chaise de sesque ; 
voy. ce mot. 

SESGAA, masc, touffe de glaieuls ; 
lieu ou ii y a des glaieuls. 
SESOU; voy. Sasou. 
SESQUE, fem., glaleul des marais. 
— Esp. c< sisca » ou « ci8ca» de Murcie, 
esp^ce de roseau sauvage. 
SESQUfi; m^me signif. que Sescaa. 
SKST'k, Sestee ; Sester, setier: Ohg 
cester (sester) plee de romerU, arch. Un 
setier plein de froment. Tres sesters de 
sivada, IB. Trois setiers d'avoine. 

SET, Seet, soif : Si bous habetz set, 
qu'ey act moun cuyou. nav. Si vous avez 
soif,j'aiici ma gourde (pleine). Seet ey, 
H. 8. J'ai soif. — Da set (donner soif), 
alt^rer. — Passa set (passer soif), souffnr 
de la soif. — Anuissa set (gagner soifj, 
avoir soif : Que-s soun datz a lu boutelhe, 
Y qu'han amas^at gran set f.lab. lis se 
sont adonues a la bouteille, etils ont ga- 
gnd grande soif (ils ont toujours soifJ.— 
Uarditz, garsousf hoAit, boutelhatz: Lous 
barricotz soun abroucatz. Que sie deu blanc 
ou deu claret, A bebe, a bebe au qui haye 
set/F. RiVAfiks, Ch,et airs pop. duB^am, 
2« edit., p. 26. Hainiis, gar^onsl allons, 
versez k boire, les barils sont en perce, 
que le vin soit blanc ou clairet, k boire, k 
boire k celui qui a soif ! 
S4t ; voy. Stpt. 

SETAS ; mSme signification que Sedas. 
SET AU; voy. Septau. 
Setoa^ fem., service fun^b re, le sep- 
ti^me jour apr^s deeds : CompUdas las 
honors e la setea. aroh. Les honneurs et 
le service du septidme jourayant ^tefaits. 
SETEMB; voy. Septeme, 
SETI, Sieti, siege : Au miey du sieti 
de berdure. LAM.Au milieu d'un si^ge de 
verdure. — , tr6ne, ps. — ,as8iette, sol sur 
lequel est sise une maison . bnq. — , si^ge, 
operation d'une arm^e devant une place 
pour Tattaquer: Si assetiaben en aucun loc 
casteg.. . los Ossales debin a luy ajudar au 
scieii (sieti). F. B. Si (des strangers) as- 
si^geaient quelque part ch&teau, les Os- 
salois doivent (devraient) lui venirenaide 
au si^ge. (Les Ossalois etaient ten us de 
venir en aide au seigneur de Beam, lors- 
qu'un de ses chateaux etait assi6g^). — 
Voy Siedge. 

SETIA, Setlar ; m^me signification 
que Assetia, Assetiar. 

SETINE, prenom de fille (septidme 
n^e). — Voy. Setou, 

SETMANE, SETMANft ; voy. Sm- 
mane, Semmani. 



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280 



SEY 



SETOU, prenom de gar^on (septi^me 
ne). — Voy. Setine. 

SEU, plur. aeusy sur le, sur les : Sen 
ccUhau que-ns segoum. met. Nous nous 
asslmes sur le caillou. Cade seuscalhaus, 
tomber sur les cailloux. 

SEU, suif : Candele de seu, chandelle 
desuif. Ceu (sen) per unlar, b. Suif pour 
oindre (les roues des chars). — , graisse; 
avec le verbena, faire ;ka8eu, engraisser, 
prendre de rembonpoint. 

SEUBE, bois, for^t. Seubole, dim. La 
seubey le bois. (Communes de Mazeroles, 
Cescau, Boumourt, Casteide-Cami.Ilcom- 
prenait 400 arpents en 1558) . dicjt. Las- 
seubCy chef-lieu de canton, arr. d'Oloron, 
occupe une partie du terrain oil etait ja- 
dis la seuhed' Escot, la for^t d'Escot.^ew- 
hole, bois, commune de Bougarber. Sau' 
hole, nom de coinmane, cant, de Morlaas; 
Seubole, dans v. b. 

SEUBB (Aspe), pidce de bois pour 
charpente. 

SBUBEMAT, Saubemay, ch^vre- 
feuille. — Dans vayss., Diet, du Rouer- 
gue, « Saubo-m4yre » , avec cette expli- 
cation (ou saubo nous semble avoir etd 
mal compris) : « Le ch^vrefeuille est ainsi 
appele a cause de Tusage qu'en font en 
tisane lea femmes en couches. » — Notre 
seubemay, analogue ^Tesp . « madreselva», 
au port. « madresilva », ne se prSte gu6re 
k Texplication ci-dessus. — Yoy. Mate- 
seube, 

SEUQUfi ; m^me signif. qneSahuc. 

SEUQUfiRE (Aspe), fern., Ueu 
plante de Bureaux. 

SEUBIS (Aspe), parent au dernier 
degre. — Voy. Cosorii, du lat. « conso- 
brinus », employ^ par Suetone au sens de 
cousin k un degre ^loigne. Diet, lat.-fr. 
de QUICHERi^T et daveluy. 

Searre, ? sorte de millet, ? Semico Jo 
seurre que lo Rey tremeto de Nerac. arch. 
Semer le millet (?) que le roi a envoye de 
N^rac. — Seurre est-il le m^me que fesp. 
« ceburro », sorte de millet? Dans ce cas, 
on devrait ecrire ceurre. — Cf. « seroude- 
lie »), seigle de mars. l. d. s. Diet, Ian- 
gued.-fr. 

SSUTADB; voy. Soutade. 

SBTOURNA, Sejouma; voy. Soyor- 
nor, 

SBTRE; voy. Die Dae, 

SBTRjii; mdme signification que Sar- 
ril, 

SETS, Cheys, six. Sieys ^tait aussi 
usite: SieU aos morlofls, couT. 8. Six sous 
de Morlaas. Siey$ ans 9onpas$atz, art. 
Six ans sont passes. Perdure de eieys mile 



SIA 

actUz. arch. m. Perte de six mille ecus. 

Seys, sans : Seys licencie deu ccmt- 

sari, R. Sans permission du conmiissaire. 

— Voy. Sens, 2. 

SBTSAU, Ci^^ou; Seysa^^xieme. 
Sieysau, sieysal, etaient aussi usites: Xov 
sieysal article deu For. P. R. Le sixiSme 
article du For. 

SI, 80i : Si-medix, soi-mdme: Oadu nri 
per si, la ley seri per toutss. nav. Chacun 
serait pour soi, la loi serait pour tous. 
Mos8en]Gaston ha jurat per si e son U- 
nhadge. v. b. Mgr Oaston a jur^ pour loi 
et sa lignee. 

SI, SB, ce, dans des propositions tel- 
les que celles-ci, en fran^ais, « ce dit-il, 
ce dis-tu » : Se dilz et, ce dit-il. E bedes, 
si'mdigou,perdela la (jraroune,Lu8i c(mm 
dus lugras la palme y la couroune f ?. 
RAT. Vois-tu, ce me dit-il, par-deli It 
Garonne, briller comme deux etoiles U 
palme et la couronne? Qui-^ doune b<mif 
si-u digouy, — You que souy la Bertat, 
si-m respoun tantican, puy. Qui Ates-vooa 
done? ce lui dis-je.^Je suis la Veritc,ce 
me r^pondit-elle aussit6t. — Voy. Sa, I; 
So, 2. 

Si, oui : Auguus dixon : « si, » Auta 
« que no »... H. 8. Quelques-ans dirent: 
« oui. » D'autres : « non. » Pour affinner 
avec force une chose vraie, on dit : Si bee, 
bertat. Oui bien, (c'est la) vdrite. — Si... 
7iott,expletifs, dans des propositions tffi^ 
matives: Dehens uberd gasou bkrmi de lutz 
clareye, Usapou qui lou hi, si Uu non I'ar- 
poeye. LAC. Dans un vert gazon, un ver- 
luisant brille ; un crapaud qui le vit, aus- 
sit6t le saisit. — Cf, Rev. des I, rom., 
nov. 1882, p. 212. 

SI, ci, en ce temps-ci, au moment ou 
Ton est: Enter sy e lafesta de Fascoa$. 
ART. Entre (ce jour-)ci et la f^te de Pi- 
ques. Entro si. den. Jusqu'i ce temps-ci. 
De si e desja, s. J. Dds ce moment. 

SI, conjonction, si. Sb (Orthez). &' 
bouleiz, se bouletz, si vous voulez.— &» 
ainsi ; si cum, ainsi que : Si cum dixon. 
ENQ. Ainsi qu'ils dirent, ainsi qu'on a dit. 

— Si, subst., objection, contestation : 
Sentz nulh si. F. R. Sans nulle contesta- 
tion. Chens aute sini ca (car), J, Egl 
Sans autre si ni car ; ( « sans autre forme 
de proems, ») 

Siaa, Sian, tante : Une siaa, sor de 
sa may. enq. Une tantej soeur^de sam^re. 
Une aute siaa, sor de son pay. IR. Une au- 
tre tante, soeur de son p6re. Dans F. b., 
edit. Mazure et Hatoulet,(par erreur, tiaa, 
soeur. — Oncles e sians. v. n. Oncles et 
tan tea . 



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SIL 

81 BBB (si biai), locution affirmative. 
Si bee si, affirmatioD renforcee.— Voy . Obee, 
obio. 

SIBRESAUT (Bay.), soubresaut. -— , 
prand saut. Dou pount de Panecau Qu*han 
kept lousibresaut. CH. P. Du pont de Pane- 
cau ils ont fait le grand saut. Saubresctut 
I. SALLBS, Rev, dee Bctss.-Fyr., septem- 
bre 1885. 

SIB, Sien, <)u'il ou qu*elle soit, qu'ils 
ou qu elle« soient ; voy. Eeta, 6tre. Sin 
(Ortbez, Bay.), au lieu de sien, 
' SIB, soit" (conjonction) : Bxbt aus dee- 
pens, eie deVu, de Vaute, nay. Vivreaux 
d^pens, Boit de Tun, (soit) de Tautre. 

8I£D6E, Sietye, SUge, siege : La cort 
au siege de Pau. s. J. La cour au siege 
de Pau (siegeant k Pau) . — Lo siege in- 
juste, PS. Le tiibunal injuste. — Lous Co- 
gets nou poderan estar mandate a la guerre 
que per servir de lours mestiers en siedges . 
p. K.Les Cagots ne pourront dtre appeles 
k la guerre que pour servir de leur metier 
dans lea sieges : (ils etaient presque tous 
charpen tiers.) — Voy, Seti, 

SIEN;voy. .Si^, 1. 

SIETADE, Assietade, assiettee> plein 
une assiette . 

SIETB; mime signification qneAssiete, 

SIETI; voy. Sett, 

SIET, que je sols : Jlont (on) jo siey,egs 
sien ab mi, H. 8. Oil que je sois, qu'ils 
soient avec moi. 

Siejrs, Sieysaa ; voy. Seys, Seysau, 

SIFFLAT, dans F. EgL; on dit plus 
frequemment Ti/^t. — Voy. ce mot. 

SIONA, SIONB; meme signification 
que Sinha, Sinhe, 

SIGNBT; voy. Sinhet.. 

8IGMIFIA, Significar, signifier : 
L'oU signifique misericordie, H. s. L*buile 
signifie (est Tembl^me de la) mis^ricorde. 

Signiflcansa, signification. En signi- 
ficansa, pour signifier : En significansa de 
rey celestial, h. s. Pour signifier qu'il etait 
roi du cieL 

SigBificar; voy. Signifia, \ 

SI-HABI-SABUT, subst., si j'avais ' 
8u : Que hhi a cops de: si-at-habi-sabut / 
lis font aux coups de : a Si je Tavais su !» 
Man et femme qui sont aux regrets de 
s'Stre unis, et se jettent reciproquement k 
la face ces mots : u Si je Tavais su! > /S» 
yhabe si-habi-sabutz a benCy Bee s'en de- 
biieri heres. PR. H. S'il y avait des « si je 
Tavais su » a vendre, il s'en debiterait 
beaucoup. 

811 (le premier i fort) ; que sHy que 
Je soLs. 

SI LB NCI, silence : Ab tout silency 



SIN 



281 



eseouteran lou rapourtadowr . o. h. (Les 
conseillers) ^couteront dans le plus grand 
silence le rapporteur. Dans IM., silencie. 

SIIiBNGIOUS, silencieux. 

SIIiENGIOUSAMENTZ, Silenciou- 
sement, silencieusement. 

SIMPIiESSE, simplicite. — -, flexibi- 
lite. — faiblesse de caract^re. — , niai- 
sene. 

SIMPIiBTA, Simpleja, ployer, fle- 
chir. — La flou decap et dab amou que 
simpleye. peyr. Lafleur vers lui (vers le 
papillon) avec amour penche. — , lire fai- 
cle de caract6re, d'esprit. 

SIN; voy. Sie, 1. 

Slnestre, Sinestren ; mdme signifi- 
cation que Senestre, 

Singlar, pour Singular ; voy. ce mot. 

SINGLES ; voy. Sengles. 

SINGRAULHA, petit lezard gris ; 
voy. le suivant. 

SINGRAULHETE, fem . , petit lizard 
gris. Les enfants disent: Singraulkete, 
singrauUia, Bire-m la sirp qui-m boii gna- 
ca I Petit lizard gris, detoume de moi 
le serpent qui vent me mordre. — En pro- 
venial : n Lesert, lesert, lesert, Aparo- 
me di serp I Quand passaras vers moun 
oustau, Te dounarai un gran de sau.» 
Armcma prouv. 1860. p. 2S. — Sangalete, 
/San^Za^n«,(Saint-Medard, Ortbez) ; meme 
signification : De tu m'aprochi, sangalete, 
Innoucente, houlete, Oelhou lusent e cap 
leuji, N. LAB. De toi je m'approche, petit 
lezard gris, inofiensif, foUet, oeil luisant 
et t^te leg6re. Sanglagnee lesques, id. Pe- 
tits lezards fluets. 

SINGULAU, Singular^ Singlar, 
singulier. — Example singulau, ps. a. 
Exemple remarquable. — , simple particu- 
lier: Singulars e comvnies . R. Simples par- 
ticuliers et communes. Singlar. DiN. 

SINHA, Signa; voy. Sinna. 

SINHE, SINHET, Signe, Signet; 
voy. Sinne, Sinnet. 

SINNA, Sinha, Signa, signer : U re- 
gent qui p'aprengue a sinna, nav. Un re- 
gent (un instituteur) qui vous apprenne 
a signer. Letras de mandament signades e 
sageradas, F. h. Lettres de mandement 
signeeset scellees. 

SINNATXJRE, signature. 

SINNE, Sinhe. Signe, signe : Ha ein- 
nes, faire des signes. — Ha lou sinne de 
la crouiz, cat. Faire le signe de la croix. 
Lou signe de la croutz, IB. — Lous sinnes 
dela reUyiou, v. bat. Les symboles de 
la religion. 

SINNET, Sinhet, Signet, seing, signa- 
ture : Nou s'agispos aci de sinnetZy d'es- 



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282 



SIT 



SID 



criiure. NAV. II ne a'agit pas ici de signa- 
tures, d'ecriture. An reconerfut log signetz 
deus testimonis. arch. lis ont reconnu 
les signatures des temoins. 

SINOIJ, Sino, Seno, sinon. — , 
moins : Ung ames sino ganteletz, r. Une 
armure (complete) moins les gantelets. 
Sinou que, sino que,m cen'est, si ce n'est 
que, k moins que : No a res.,., sino que 
Moss, volosprener de sapauhresse x franx. 
KNQ. 11 n'a rien ( a donner au comte de 
Foix), k moins que Mgr ne voulAt accep- 
ter de sa pauvrete dix francs. Sinoja que, 
M.B.; m^me signification. No suivi de sino, 
ne... que : Jono adori sino aquet. h.s. Je 
n*adore que celui-la. No mostran smo vi ros- 
siis.K. lis nemontrerent que six chevaux. 
No suivi de sino que*i m6me signification. 
No^n ahe sino que une. h.s. II n*en avait 
qu'une, (il n'avait qu'une brebis). — Voy. 
^ounque, 

SI NOU;voy. 8i, oui. 

SI-NS (si nous), si nous : Si-ns ape- 
ren, si-ns disin. 8i Ton nous appelle, si 
Ton nousdit. — Voy. Nous. 

SINSOXJN ; mime signification que 
Senessou. 

Sirbent, Slrbente ; voy. Serbent, 
Serbente. 

SIRfiNE, sir^ne.iM. —Voy. Serhie. 

SIRGAIiH, SIRGAIiHE, agneau, 
petite brebis : A mes... a miey goadanh 
VI sirgalhs. arch. II a mis a moiti^ gain 
{k cheptel) six agneaox. Reconego thenir a 
gasalha une tj-oye, une crabe, une crabote 
e une sirgalhe. II reconnut tenir a chep- 
tel une truie, une ch^vre, une chevrette et 
une petite brebis. — Dans les montagnes 
d'Aspe, sirgalh, sergalh, ieune isard, celui 
dont les cornes ne sont pas completement 
formees. 

SI - S (Si-ns), au lieu de si nous, si 
nous. — Voy. Nous. 

SISCLA, SISGLADE ; mdme si- 
gnification que Chiscla, Chisclade. 

SISGLE, SISGLET, SISCLOU ; 
voy. Chiscle, Chisdet, Chisclou, 

Sise, stance, audience, assises. En 
Bigorre, las sisas deu senescauch, les au- 
diences du senechal, les assises que te- 
nait le sdnechal. 

SISE, SIZE ; voy. Cise. 

SISETE, Um . , jeu de cartes : Ha a la 
sisete, faire une partie de « sisette. » 

Sist6m (voy. Cistern), cahier, regie - 
tre de six feuilles. — d.-c. « sistemus. » 

SISTOU (Bay.), grand panier k pi-o- 
visions. lag. 

SITE, alouette des pres ; on dit aussi 
zite. 



SIUIiA, CUula (voy. Fiula, Eiash), 
sifBer : L'oilrioil chiulabe sous higu^. SEi. 
Le loriot sifflait sur les figuiers. — Sitda 
lou troupet, siffler le troupeau, se dit du 
pasteur qui siffle pour rappeler see brebis 
dispers^es : Quin siulatz lou troupei entau 
ha rassemblaf P. Comment sifflez-voas 
le ti'oupeau pour le faire rassembler? — 
Slula deu calam. v. Past. Siffler (jouer) 
du chalumeau. — , apprendre quelque cho- 
se a quelqu^un a force de repetitions : 
Adressa quauquejoen aboucat En Joww- 
lant las leys. IB. Former quelque jeune 
avocat en lui sifflant les lois, (en lui re- 
p^tant les lemons de droit).— On dit en fr. 
<L siffier un oiseau », c'eat-a-dire siMer 
pour lui apprendre k siffier des airs . 

SIULADE} action de siffier, coups 
de sifflet. 

SIULADOU, Chiuladou, qui siffle, 
siffleur ; siulayre, sens p6joratif 

SIULiATJilRE, Siuloutire, fern, sing., 
coups de sifflet.Avec le verbe ha. faire, ha 
siulatere, ne faire que siffier, importuDer 
par des coups de sifflet repetes . — , mani- 
f ester de Timprobation par des coups de 
sifflet, siffler quelqu'un : Debat lous em- 
bans, Lous marchandz Que-u hasen ueifift' 
latere, bim. p. Sous les auvents(ala 
halle), les marcbands le sifflaient. On dit 
aussi ha siuloutere. IB. 

SIULATRE, Chiulayre; voy. Siuladtm. 

SIUIiET, Chiulet, sifflement. — Lou 
siulet deu pastou, le coup de sifflet du pas- 
teur. — Les montagnards s'appellent i 
coups de sifflet. « Ce coup de sifflet est nn 
appel qui s*entendii de grandes distances. 
II se produit en introduisant le petit doigt 
recourbe dans la boucbe, et I'appuyant 
sur la langue dispose d'une certaine fa- 
9on. Descendant de Toctave aigu k h 
basse, il se termine par une tierce mi- 
neured'un eflet singulier. » r. db Boniui, 
(jruide Jam. — Siulet, sifflet, petit instru- 
ment pour siffler. 

SIULETATRE, Chiuletayre ; m4me 
signification que Siulayre, 

SIULET -CRESTADOU, sifflet de 
chAtreur : E siulatz deu oalam ou siulei- 
crestadouf F. Past. Sifflez-vous (jonea- 
vous) du chalumeau ou du sifflet de ch4- 
treur ? — Les ch&treurs parcouraient la 
campagne en jouant d'un petit instrumeat 
de bois perce de trous et tout d'one pi^ 
en forme de flute de Pan. 

SIUIiET^j, qui fait ou vend dessiffleti. 
— Sobriquet des habitants dlgon : Sm- 
letes d^Igoun. d.b. lis vendent a Bethar- 
ram des sifflets qu'ils ont faits avec do 
buis ou da roseau . 



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SOB 

SnTLBTSTA, Siuletejay sifHer k pe- 
tite coups. 

SIUIiETIS, SniLIS, masc, ma- 
ni^re de siffler.— , synonyme de Siukdere. 

SIUIiOT, Chiuht, sifflet, petit instru- 
ment pour siffler. — , petit coup de sifflet 

SIUIiOU. SmhU, Chiulou, Chiulou ; 
mdme signification que le prdc^dent. — , 
flageolet : TroumpeU ou siuloU, Tout que 
la hlesM. LAM. Trompette ou flageolet, 
tout la blesse. 

8iniiOt7TftRB; voy. Siulatire, 

SIULOUTSTA, Svulouttja^ siffler k 
petits coups. 

SIU^IU; YOj Sahat,2. 

Slvade (sibade); voy. Cibade. 

SI XANTE, Siehante, Chichante, 
soixaote. 

SIZE, SIZAR; voy. Cise, Qs^, 

Smoledor ; mdme signification que 
Etmouledon. 

SO, usit^ vers la montagne et^ lamon- 
tagne, au lieu de sou^ sa, son, sa: So pay ^ 
son p&re ; so may, ea m^re . Mon pay Ja- 
cob dehens la so eahane. n. past. Mon 
p^re Jacob dans sa cabane. 

80, ce : So qui-m desligue laparaule, 
!fAV. Ce qui me d^lie la parole. Datz-me 
«o qui-h demandi . Donnez-moi ce que je 
vons demande. — So de (ce de), ce qui 
est, ce qui est 4, ce qui appartient &, les 
choses, les biens: So de bou, ce qui est 
bon; 80 de m6, ce qui est k moi; ao de iou 
(ce de tien), ce qui est k toi; so de sou, ce 
qui est k lui; 8o de 5o«fe, ce qui est v6tre, 
ce qui vous appartient; so deu pay, les 
biens du p^e. Arr6 de so deu mounds 
noUs hose embeye, us. Rien des choses du 
monde ne leur faisait envie. — So digou, 
cedit-il; so disey, ce disais-je: Toutu coum 
loH me Pay m'a aymat, youque p'aymi, so 
dii^ aus mes dxssiples, IB. Comme mon 
P^re m*a airo^, je vous aime, ce disais-je 
imes disciples. — Voy. /So, I, /St, 2. — 
En so de; voy. Enso de. — Cf. Gram, 
bhm., 2e 6dit., p. 311-15. 

80, je suis; voy. Estay 1. Ejo so Ju- 
deuf (Bst-ce que) je suis Juif? Actaelle- 
ment, sou (Salies), je suis. 

80 A, SOADB ; mSme signification que 
8(mm, Sounade. 

80AD0U ; voy. Sounadou, 

Scan, Ghoau; voy. Suau. 

80AYRE, au lieu de Sounayre; voy. 
ce mot. 

80BE, moniller, tremper. — , imfaser, 
laisser plus ou moins de temps une sub- 
stance dans unliqmde. 

Sobe, Sober; voy. Soube. 

Sober, Sobre, sur : La man deeOre so- 



SOD 



283 



ber rautar. M. B. La main droite surPau- 
tel.Vienco sobre ere. rnq. II vint sur elle. 
(Cf. RAYN., Lex. IV, p. 543, « tener so- 
bina», tenir une femme renversee).— i)«- 
moraJosue sober lopoble. h.s. Josue resta 
sur le peuple (futchef du peuple). — , con- 
tre: Vieneo AnHoehus sober ta ciuiat. ib. 
Antiochus s'avan^aoontre la ville . — , suivi 
d'un infinitif, pendant: Sober peUya. F. b. 
rPendant disputer), dans une dispute. Far- 
ihi lo bit sober mynyar, H. s. Le vin man* 
qua (pendant manger) pendant le repas. 

Sober-abnadanci , surabondance ; 
voy. Aboundance, 

Soberbone^e;j voy. le suivant. 

Soborbeair, Hnryenvc: La granploya.*. 
qui la noeyt soberbengo . abch. h. La 
grande pluie qui survint la nuit. 

Soberbiber, survivre : Lo soberbibent, 
dans un tezte, art., lo soberviveny le sur- 
vivant — Voy. Susbibe. 

Sobercomprar (sur-acheter). — iSb- 
bercomprar paz (sur-acheter lapaix), dans 
L. 0., faire de nouveaux arrangements 
pour qu*il y eAt accord entre Teglise de 
Bayonne et un debiteur dont elle avait k 
se plaindre. 

Soberdanrar , Sobredaurar , sur- 
dorer, dorer doublement : Argent sober- 
daurat, AROH. Argent snrdore. Dus baa- 
sins d'argentsobredauraUt . IB. Deux bas- 
sins d'argent surdores. 

Soberfos ; voy. Suber7u>$. 

Sobergrosse, doable expedition d'un 
acte notarie. 

Soborperlis; mdme signification que 
Suberpelis. 

Sobiraa, Sobirane ; voy . Soubiraa, 
Soubirane. 

Sobre ; voy. Sober. 

8obreb6ste, f^m., capara^on: A qui 
podan iota la sobreveste (sobrebeste) deu 
cabag. h. A. Ui on mit en pieces le capa- 
ra^on du chevd. On disait aussi suber- 
vests, 

Sobredaurar; voy. Soberdaurar. 

Sobrenom; m^me signification que Sip- 
bemoum. 

Socorre, secourir: Sa-bi-mUusocorre. 
dans PS. Gk viens vite me secourir. Socor- 
rut. IB., secouru, — Voy. Secorre. 

Socos ; voy. Secous. 

SO DB, au lieu de enso de; voy. cette 
locution. 

Sodomic, de sodomie: Acusat deu 
crim e peocat sodomie. bar. (Le baron de 
Goarraze) accuse de crime et de peche de 
sodomie. 

Sodz-oapellaa ; voy. Sos-capeUan. 

Sodz-maire ; voy. Sos-mayre. 



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284 



SOL 



soft, StU; Boer, beau-pdre; Mer«, beUe- 
m^re. On trouve aussi soep, sogre, beau- 
p^re ; soeyre, sogra, belle-m^re. Soe e gen- 
dre. F. H. Beau-p6re et gendre. Julius.,, 
ere son aoer, H. s. Jules Cesar etait son 
beau-pere (le beau-p6re de Pompee). La 
nore centre la sotre, F. b. La bru contre la 
belle-m^re. Soey, soeyre, dans d^n. Sogre, 
sogrn, dans COUT. s. 

SOEGN, SOEGNA ; m^me significa- 
tion que Soenh, Soenha. 

Soelhat (qui est expose au soleil ; vu 
de tous), patent : Tot dann mamfest o soe- 
lhat, F. B. Tout dommage manifeste, 
patent. — Mai traduit par « accoutum^ » , 
dans Tedit. Mazure et Hatoulet. — Cf. 
port. « assoalhar », expoter au soleil ; — 
publier, divulguer. 

Soendet ; voj. Souheni, 

SOENH, Soegn, soin : PeUt diu d*A- 
mous,,. Ayes soenh deus amourous. mbs. 
Petit diea d'Amour, aie soin des amou- 
reux. 

SOENHA, Soegna, soigner : En (out 
chin lau soenhant, Lou oassou que bad 
gran. pb. b. En le soignant (lorsqu'il est) 
tout petit, lech^ne devient grand. — Qu*on 
el^ve bien les enfants, on en fera des 
hommes, a leur avaniage et au protit de 
la society. ~- « Instruis le jeune enfant k 
Fentree de sa voie; lors m4me qu'il sera 
devenu vieux, il ne s'en retirera point. » 
Frov, de Salomon, xxii, 6. 

Soent ; voy. Soubent. 

Soer, Soey, Soeyre ; mSme signifi- j 
cation que Soe, Sokre, 

SOGRE ; voy. Soe. 

Sol, Solamentz; m6me signification 
que Soul, Soulamentz , 

Sola; voy. Saul. 

Solber ; voy. Soube. 

SOIiS, plante des pieds : La sole deu 
p^, dans F. Blgl,, la plante du pied. De 
monspUs la sola. P8. La plante de mes 
pieds. — , semelle, longueur d'une se- 
melle : Sauta mey de quakmrz$ solee. f. 
Past. Sauter plus de quatorze semelles. 

Sole, sabli^re, pi^ce de charpente qui 
sentient Textremite des solives : Sostenir 
ab une sole lo teyt deu fom. abch. Sou- 
tenir avec une sabli^re le toit du four. 
Solete, dim . : Une solete qui poriara los ca- 
biroos, IB. Une petite sabli^re quipoptera 
les cbevrons. — d.-c. « sola... » solive. 

Solemnan, Solempnau; voy. le sui- 
vant. 

SOLEMNE, Solempne, solennel : La 
misse sie ben solempne, H. A. Que la meese 
soit bien solennelle. Cantor misse solemp- 
nau deu Sant Sperit. IB. Chanter «ne 
messe solennelle du Saint-Esprit. 



SON 

SOUBMNBMENT , Solmpmmmi, 
solennellement : Recebutjurament tofea^ 
nement.ABCB. u, Serment BoleDneUement 
re^u. 

Solemniaiimentz, Solempniaumeiit, 
H. A.; voy. le precedent. 

80LEMNISA, Solempnlsar, so- 
lenniser : Uaa volh au Bey ca/nsoo qyi-% 
solemnise. PS. Je veux faire pour le roi un 
chant qui le cel^bre (qui le loue avec 
eclat) . — Sien de hetat (etat) de solemp- 
nisar lo maridadge. ARCH. Qu'ils soient 
d' age 4 contractor mariage. 

SOIiEMNITAT, solennite. — , fo^ 
malite : Sera tengut. . . serva toutas las so- 
lemnitaift, .,, segon la eostuma e loc (fm 
volera esta vesin. F. H. (Celoi qui vondra 
dtre re^u « voisin ») sera tenu d observer 
toutes les formalites, selon la coatmne et 
le lieu d'oi!i il voudra Stre « voisin. » -» 
Voy. Besii. 

Soler; voy. Souls, 

Soler ; voy. SouU, 

Soleiament ; mSme signification qoe 
Souletement, 

Solhoo, ? ; au lieu de selhoo, anc. £r. 
« seillon », mesure de terre : Pusque pre- 
ner un solhoo de terre de la terre laboro' 
disse. AKCB. Qu*il puisse prendre un useil- 
lon » de la terre labourable. — Cf. D.-c., 
« selio, sellio. » 

SoUicltador, celui qui a charge poor 
autruide poursuivre en justice: Han creat 
per lors scindicxs e solieitadors de lors m- 
gods. . . BAB. lis ont nommes pour syndics 
et poursuivants de leurs affaires... — 
L'anglais ((solicitor » a un sens presqae 
analogue. — Vov. SouUidUidou. 

SoUicitar ; dans p. b., soUicitar pro-^ 
ees, condoire des proems. — Voy. ScmUi^ 
cita. 

Som ; voy. Soum. 

Som, Soum, 1^ personne da plor. 
present de Tindic. de Esta, 6tre . 

Sommarl, sommaire : Causes somma- 
ris. 0. H. Causes sommaires. Ob dit an- 
jourd'hui soummari. 

- Sommariment, sommairement ; jam- 
mariement. arch. m. Actuellement soum- 
marirhent. 

SompDi, songe : La noeyt, aparesos 
lo Diu en visio de sompni. H. 8. La nuit, 
Dieu lui apparut en vision de songe; (Sa- 
lomon eut une vision, Dieu lui a^^amten 
songe.) 

Somps ; voy. Soum^ 2. 

Son; voy. Soun, 

Son, Soun, 3e pers. du plor. present de 
rindic. de Esta, 4tre. 

Soaalh, aoni sonnerie, tintement: Con- 



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SOR 

gregato au sonaJk de la eampane. ABCH. 
Assembles au son de la cloche. 

SOO, Soj Sol, sou : Soob y patraams 
(Oloron), sous et gros sous. La despenaa,,, 
a mg sol morlaas per jour, &. b. La d^ense 
(d'une pretendue sorci^re d^tenue dans la 
prisoD d'Oloron) k un sou de Morlaas par 
jonr. LecDa .ui. boob a las .in. erqffaries. 
ABCH. II l^gua trois sous aux trois conM- 
lies. — Lou qui ey heyttaBta boo nou sera 
jamey patraeou, prov. Celui qui est fait 
pour ^tre sou ne sera jamais gros sou. 
(Voy. Patraeou, oik hit est, par erreur, au 
lieu de heyt,) 

800 ; Toy. Sou, soleil; Sou, son, bruit; 
Soul, seul ; Sou, son, adj. possessif . 

800-cooq; voy. SoU'Coue. 

SootSB, sous : Soota la pena de deUt miUe 
BOOB. Liv. ROUGBD ossAU. Sous peine (d*une 
amende) de dix mille sous. 

Soots-baile (Boote-bayle), au lieu de 
SoB-baile; voy. ce mot. 

SOPEIil, Sopellr ; mdme significatioQ 
qvteSeptU. 

Sopit, assoupi. — Que tote ra^icor e ma- 
leneome foB Bopide, arch. m. Que toute ran- 
cmie, tout ressentiment {Hi assoupi . 

Soptade; voy. Soutade, 

Soptesse, soudainete. arch . — Voy. 
ikmpte, Sopie, 

8OPUL1TURS ; m^e signification 
que Sepulture, 

Soquet, imp6t sur la vente du vin au 
detail. — ( f. HtBt. du droit danB leePy- 
rMee, p. 359, et, poor plus d'exactitude, 
D.-o. « soqaetum.» 

SOR (r muette), soeur : EayB eBOTB, IM. 
Freres et soeurs. Fray e Bor deu decedit. 
couT. 8. Le fr*re et la soeur du d^c^de. — 
Voy. Serou. — , soeur, religieuse : Zmb botb 
de Veepitau. nav. Les soeurs de Thospice. 
Sor EBtevenie de Mente, abbadesBe. art. 
La soBur Stephanie de Mente, abbesse. 
On dit aussi la Bur, la religieuse; las BurB, 
les religieuses. 

SoForan, de soeur: Partilhe sororau, 
arch. Legitime (dot) de soeur. 

SORT, Sorts, sort : Lou eort kurous 
N'eypas entaus praubee paetouB. nokl. Le 
sort heureux n'est pas pour les pauvres 
pasteurs . — Lou Bort que m'ey cadut, debt. 
Le sort m est echu (je suis tombe au sort). 
Ancieattement, du genre Um.iCado la 
BortB sober.,, H. 8. Le sort tomba sur. . . 
Avec le verbe getar^ jeter ; getar eortg en 
ou getar Bortz sober, mettre au sort : En 
ftquere getan sortz, IB. lis mirent cette 
(robe) au sort. Sober ma vestidura getan 
hy Bortz. IB. lis ont mis ma robe au sort* 
Avec le verbe/or, faire ;far iasmnitf, tirer 



806 



Ȥ 



an sort: Fen la$ eortstper caps, e cade la 
Bortz sober SauL IB. On tira au sort par 
tdte, et le sort tomba sur SaCil. 

Soft-baile (soB-bayle), 8oot2*baile, 
substitutdebaile. 

Sos-capellan, Sodz-capellan, sous- 
chapelain : Sodz-capeUan en la glme de 
Baione. L. 0. SouS'^hapelain A 1 eglise de 
Bayonne . 

Soslheyt, au lieu de euslheyi (dessus 
de lit), couverture de lit, celle de dessus, 
sorte de courte-pointe : Lhts Unsous e .1, 
soslheyt, arch. Deux draps de lit et une 
courte-pointe. Soslheyte, fern. : Tree sos^ 
Iheytes e tree borrasses, IB. Trois courtes- 
pointes et trois couvertures de laine. — 
Cf. D.-c. « supralectum . » 

Sosmaber ; voy. Susmabe. 

SosmalhelMtr, donner, obtsnir main- 
levee. 

Sosmalhante, mainlevee. 

8o8-mayre, Sodz-maire (soas-maire), 
lieutenant de maire. L. o. 

Sosmds, SotzmeSf soumis, 8ii)et, vas- 
sal : Cascun sosmes es tengut^Tana mole au 
molin deu senkor, F. H. Chaque vassal est 
tenu d'aller moudre au moulin du seigneur. 
Jura a ssos (sob) sotsmes e sotzmeses, arch. 
II jura A ses vassaux et vassalea. 

Sospar; voy. Soupa, 

Sospelir; voy. S^li, 

Sospeiis, « suspens », interdit: Loaos- 
pens appare star Ihevat, aroh. Le « sus- 
pens )> parait Stre lev^. (il appert que Tin- 
terdit a dteleve). 

Sospieyt, soup^on. 

Sospiesrtar, soupQonner. 

Sospleyta, suspicion, sonp^n : Mala 
sospieyta. F. B. Mauvais soop^on . 

Sospieytoos, qui a du soup^on. h. s. 
— , suspect : Carte sospieytoza per rasure. 
F. B. Titre (acte notarid) suspect pour ra- 
ture. Thieain per sospieytoos los tesHmontA, 
ARCH. lis tiennent pour suspects les te- 
moins. 

SOSTENGUB, Sostenir; mdme 
signification que Sousliene. 

Sostraa, Sostre, terrain convert d'a- 
joncs et genets, geneti^re : ii sols morlaas 
per los sostraas. kkq. Deux sous de Mor- 
laas (de redevanee) pour les gen^^res. 
A nnjomades de sostre, iB. 11 a quatre 
joumaux (arpents) de gen^tidre. 

Sostre, masc.^8ing.,Jajonc8, fougdres 
et genets : Lafeuguere e sostres de lasfeu- 
gueres, coUT. s. Les foug^res et (les) ge- 
nets des fougeraies. — Voy. Soustre, 

Sostrdre ; la faux dont on se servait 
pour couper les ajoncs et fougdres etait la 
dalhe soetrere, abch. 



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286 SOU 

Sot, masc, basse-cour? Seran tmgute 
extremar totz femers e ordures qui son en 
lo8 sotz e eamii public, arch, lis seront 
tenus d'enlever tous fumiers et ordures 
qui sont dans les basses-cours? et sur le 
chemin public. — Voy. Sotou et Sout, 1. 

Soterrar, enterrer : Fa soterrat en Jhe- 
rusalem ah soos parentz, H. 8. II fut en- 
terre i Jerusalem avec ses p^res. Susterra; 
mSme signification : La capire on ere sus- 
terrat son pay . F. JEigL La chapelle oii son 
p6re ^tait enterre. 

SOTOU, Soto, rez-de-chaussee des 
habitations nistiques, servant d'etable et 
de grange. Les gens de la maison se tien- 
nent k Tetage au-dessus, etage unique ou 
ils montent par un escalier etabii contre 
le mur de I'un des edt^s du sotou. — D&ns le 
Did. hasquerfranq. de van eys :« Soto,... 
cave, du pro venial «o<oZ,fon dement. »? — 
D.-G. « sotulum (citation de 1170), su- 
tulum ; pars domus inferior.)* — Cf. bba- 
CHET, Diet. Uym. : « Soute, dans Rabe- 
lais, souite, venu de Titalien sotto, dessous, 
magasin k fond de cale. » 

Sotranh, souterrain : Un sotranh gran, 
or abe un temple, h. s. Un grand souter- 
rain, o\i il y avait un temple. 

Sotzmes; voy. SosmSs. 

SOU,' Soun ; Soo, son : Eren'esooutabe 
nat sou Que km deu me clarou. dbsp. Elle 
n'^coutait aucun (autre) son que celui de 
mon hautbois. JVisie soun de cloche /Triste 
son de cloche ! Ah, V instrument qui porta 
detz eordas, cau ha soo. PS. 11 faut faire son 
avec ( il faut jouer de ) Tinstrument qui 
porte dix cordes . — , air de danse : Jou bau 
danea aqueste peHt sou, n. past. Je vais 
danser (sur) ce petit air. 

SOU, Boo, soleil : Tant qu*y kahera 
cSu e terre, sou e lue. Lett. orth. Tant 
qu*il y aura -ciel et terre, soleil et lune . 
Lou 900 qui-ns illumine . PS. Le soleil qui 
nous ^claire. Jasilhar de noeytz edesoo a 
soo. ARCH. Giter de nuit et de soleil k so^ 
leil (depuis le lever du soleil jusqu*& son 
coucner). — Nadau au sou, Fasques au 
tisou, PR. H. Noel au soleil, F4ques au ti- 
son ; voy. Nadau. — Voy. Sou-couc. 

SOU (Bay.; Orthez vers les Landes), 
sa : Sou case, sa maison. lag. 

SOU (Orthez), contraction de sus lou, 
sur le. Au plunel, sous pour sus lousy sur 
les.— Voy. 8oU,\. 

SOU, je suis; voy. So, 3. 

SOU, SOUN, adj. possessif, son, sien : 
Sou pay, son p^re ; soun fray, son frfere; 
soun amic, son ami. F^m., aoice, sa, sa : 
soue may, sa mSre ; sa nore, sa bro ; au lieu 
de sa, on dit aujourd*hui soun devant une 



SOU 

voyelle: soun amdgue, son amie. Lou mv, 
la soue, suivis d'un nom, signifient soil, 
sa : Lou sou hilh, la soue hilhe, son fila, sa 
fille. Anciennement, so, soo, son, soniiSo 
peccat, son pechd ; son pay, son p^re ; lo so 
pohle, son peupie; U) soo nom, son nom. 
F^m., sa, sua, sue, sa : Sa amoo, son amonr, 
la soe taule, sa table ; la sua ira, sa .co- 
lore . — Le sien, la sienne, pronoms. Be 
disent lou, la soue, la 9U€; anciennement, 
lo so, lo 800, la sua.^- So (Mont.) signifie 
son, sa : So heCy son bien ; so cabane, sa 
cabane. — Voy. Sou, 3, Sue, Su^, 

SOU) plur. soUs, contraction de sus Um, 
sus louSj sur le, sur les : SoU cousialat beni 
you repausi ma histe. cazaux. Sur le co- 
teau voisin je repose ma vue. Que^ yeta- 
ben soils platz. P. Us se jetaient sur les 
plats.— Voy. fi^woS. 

SOU, sol : Que defend^ lou soU, Vhin- 
nou, la libertat. nav. Nous d^fbinfioas le 
sol (de la patrie), Thonneur, la liberie. 
— May deu soii / voy. Mcey. 

SOUBAG, sein, respace renferm^ en- 
tre les deux bras. — , partie des v&tements 
qui couvre le sein : Hens lou boste soubac 
escounetz las flouretes. A. H. Dans votre 
sein vous cachez les fleurs. — Au soubae. 
k convert, k 1 abri. — , en r^senre : Nham^ 
ram pas soubent de sounsfruutz au soubae. 
KAY. Nous n'aurons pae souvent de aes 
fruits en reserve. — Voy. Assouhaea.— d. 
esp. « sobaco », aisselle, dessous do bras. 

SOUBB, Sobe ; Souber, Sober, Sol- 
bor, payer : Si aueun deu deute. . . queno 
pusque no vulh soube. bat. Si quelqn'un 
doit dette qu*il ne puisse ou ne vemlle 
payer. Solver (solber) lo salari. abch. 
Payer le salaire . — , retirer un ob^^t mis 
en gage : Souber lo peine, l. o. Retirer le 
gage. Dezme soute. is. Dime recouvr^ 
(moyennant payement de la eomme pour 
laquelle on Tavait engagee). — Voy. Soni. 

Soabedeir; dans l. o., fidamce seube- 
deirCf ftdance soubadeire, caution que le 
pr^teur sur gage donnait pour gmiaatir 
que Teraprunteur pourrait retirer le gtg« 
de la dette aux conditions stipuldes dans 
Tacte d'engagement. 

SOUBBDUHE (solution), infusion. 

SOUBENDET, Soen^et; voy. Sou- 
bent. 

SOUBENENGE, SOUBBNBNCU, 
souvenance, souvenir: No-nreste, . . sworn 
la soubenence. v. EgU II n'en re^to qde le 
souvenir. 

SOUBEN6UE-S; voy. Soubieme'S. 

SOUBENI^ subst, souvenir :&m60»» 
de case e deu Hlaiye. . . prt. Souvenirs de 
la maison (du foyer) et du village. . . 



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sou 

80UBSNT) Soent, souvent. Souben- 
det, aoendet, dim. Soent de begadea. abch. 
a^uYeuteBnf oh, B^isoubendet. sag. Assez 
souYent. — Au mot Menut, voy. la locu- 
tioD adverbiale 0O6n^ e menuty tr^s-sonvent. 
— Anc. fr. V sovent et menu.» Gloss, des 
Poaia du Roy de Navarre. 

SOUBERAA; voy. Soubiraa, 

SOUBSHANIB, souverainete. 

Sonbersoaler, dans un texte, arch., 
(aur-^tage), grenier. 

SOUBIENE-S, Soubii'S, Soubine-s 
(Bay.), ae souvenir. — , unipersonnel : 
Nou-m soubien on nou^m soubU, il ne me 
souTient pas. Soubiengue^s^ Soubengue-s 
(Vic-Bilh), m6me aigmfication. S'ere sou' 
biengut ou soubengut, il s'etait souvena. 
E-t Boubinsf Te souviens-tu ? 

SOUBIENGUB-B, SOUBINE-S ; 
voy. le precedent. 

SOUBIBAA, Sobiraa, Sobira; 
on dit aussi SouberaOy souverain : Laju- 
ndkUon deus 7'egs,nostreBSobiraas senhors. 
BAR. Lajuridictiondesrois, nos seigneurs 
souverains. Sobiran regne, h. s. Souve- 
rain r^gne. — Lo bastoo souviraa, sal. 
(Leb^ton souverain), le sceptre. — Nouste 
prmeesse Jeanne De Nabarre hou reyne e 
dem soubirane, T, Egl, Notre princesse 
Jeanne fut reine de Navarre et souveraine 
d'ici (du Bearn) . — , arbitre charge de de- 
cider sonverainement (definitivement) : Si 
lot dizedors no-s poden arcordar, que me- 
temper sobiraa,,, bails de Fardies, arch. 
Si les arbitres ne pen vent dtre d'accord, 
qn'ils prennent pour arbitre souverain le 
bailede Pardies. — Lo sobiraa cam de la 
fde, F. B. Le haut bout de la saHe. — 
Soubiraa, superieur (vers les montagnes 
Pyrenees) : Sole Sobira. diot. « Soule- 
Soaverain », Haute-Soule, la partiem^ri- 
dionale du pays de Soule. — Voy. le sui- 
vant. • 

SOUBIROU, Sobiroo, Sobiron, su- 
perieur. Montagnes hautes qu'onappelle 
communement jTorfe; soubirous, J. db bbla. 
Au-dessus, an sud (vers les P3rr^^s), par 
opposition kjusou, jtuoo, inferieur, au- 
deasous, au nord. « Louvie-Soubiron », 
aQc. Ldner- Sobiroo, est une commune dn 
haui Ossau ; dans le bos Ossaa se trouve 
« Louvie-Juson », anc. Lobier-Jusoo , 
« Loavie^Soubiron » se dit aussi Loubie 
de haut (Louvie d*en haut) . 

SOUBHA, Sobrar (6tre en sus» en 
excedant, dereste), rester ; avoir de reste. 
Lou qui n*eusoubrepaa, Nou deupas neuri 
foa. PB. H. Celui k quine reste pas pain 
(celui (|ui n'a pas de pain de resle), ne 
doit point nourrir chien . x parelhs d'aro- 



SOU 



287 



des sobrantes* B. Diz paires de roues de 
reste. 

SOUBRALHBS, les choses qui sont 
de reste . 

SOUBRABAT, petit amas de cendres 
sur lequel on fait tenir le pot devant le 
feu. — Dans le Rouergue, u soubrosa, 
sotdfrasa, fourgonner, remuer la braise... » 
VAYSB., Diet. 

SOUBRB, Sobre, fern., reste, sur- 
plus: Lassohres. F. b. Le surplus.— Voy. 
Soubralhes. — De soubre, de sobre, de reste. 

— A soubres de dines, k deniers de reste, 
k force d'argent. 

SOUBTB; voy. Soupte, 

SOUC, Soc, souohe, has d'un tronc 
d'arbre avec les racines.— , tison : Un soc 
en la Uxr. i>6k, Une souche, un tison au 
foyer. Sottquet, dim. 

SOUC, sillon : Au sotte, au bros^ que 
soun beroys e que soun grans, N. ulb. (Mes 
boeufs) au sillon, au char, sont jolis et 
sont grands (beaux et forts). — Voy. JSn- 
souoa, 

SOUCATRE (Lescun), cordier, qui 
fabrique des cordes. — Voy. Souqm, 1. 

80UGAYRIE (Lescun), corderie. 

SOn-GOt7C, Soo-cooq, soleil cou- 
chant. — Deu lheban[t'],, . EiUrou soo- 
cooq, P8. Du levant au couchant. — \oy. 
Couca, — Dans le Rouerge, « 80ulio6u, 
soulc6uc . » VAT88 . , Diet . 

SOUDADE ; voy. Soutade. 

SOUFLA-S (Aspe), se lever en forme 
d'ampoule, se couvrir d'ampoulea . 

SOUFIiE (Aspe), ampoule ; voy. Jou~ 

M 

SOUFIiETETA, So^t^a, souffle- 
ter. 

SOUFIiETETADE, Sovflet^ade, ac- 
tion de souffleter coup siu* coup, a souf- 
fletade. » 

80UGE, Souye, Buie : Lou eht plus ne- 
gre que la souge. F. Egl, (Les nuees ii- 
rent devenir) le ciel plus noir que la suie. 

SOIJI«, Sool, Sol, seul. Soo, dans 
PS., au lieu de sool ; voy. Passerou, — 
Ma solcLf IB . , men unique (mon kme) : Ma 
sola, o Diu, pren en ta sauvagoarda, 
Dieu, prends mon kme sous tasauvegardei 

— Tot sool, seulement: Esgna tot sool en 
Jhermaalem db lo trib de Judea^ H. a. 

JRoboam) r^gna k Jerusalem sur la tribu 
e Juda seulement). — Sol que (senlement 
que), pourvu que : TesHmoni es vaUaoos, 
sol que sie xrisHaa e de bona fafna,., f.b. 
Temoin est valable, poorvu qu^il soit 
Chretien, de bonne reputation... 

SOULA, Solar, consoler. — Solcw 
segon lo dret, dans Ps. , faire justice (au 
pauvre). 



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288 SOU 

SOULA, mettre des semelles k ane 
chaussure. — Voy. SoUj 1. 

SOULAA (Mont), lieu expos^ au so- 
leil. — Lat « solarium. >> 

SOULAMBNTZ, Solamentz, seu- 
lement : Ne y-hah^ nai boucii de paa ni de 
cam ; soulamentz quauques pesquiUmst, v. 
LB8PY. II n'y avait ik ni bouch^e de pain ni 
de viande, seulement quelques petite pois- 
sons. No, . . per los autes^ mes tant sola- 
m&ntz per luy, bar. Non pour les autres, 
mais seulement pour lui. 

SOULiAS, Solas,masc., consolation.— , 
joie, amusement. Juda^ lou me bou hilh,.,» 
moun soulas, moun plas4. N. pabt. Joda, 
mon bon iils, ma consolation, mon plai- 
sir. Man coo es en sokm. PS. Mon coeurest 
en joie. Era tot assofe e disco.., per truf- 
foe, ralherie, passa'tempa e sollas (solas). 
D. ^. Elle avait dit et fait tout ceci par 
moquerie, raillerie, passe-temps et amu- 
sement. — Avec le verbe ha, faire; ha 
soulas, s*ebattre. 

SOULATTA, Soulatja, soulager. — , 
diminuer, adoucir le mal, la douleur. 
Dans P8. Boladiai, participe pass^. 

SOUIiATTAMENT, Soulatjament, 
soulagement. 

SOULDAT, SOULDATAIaHB ; 
voy. Sourdat, SourdaUUhe. 

SOUIiE, Soler, avoir coutume : La 
mountanhe Oun tout maHi soulipufa. f. 
LAB. La montagne oil chaque maan j'a- 
vais coutume de monter. Las trop cotwtes 
helhades Oun souUs hii trouba tounaynM- 
dou. IB. Les trop courtes veillees oA tu 
avals coutume de venir trouver ton amou- 
reux. Lou cottmte ey soule ha grans eoum- 
bitzy grans hestes, G. bat. Le comte avait 
coutume d*y faire (au ch&teau d'Orthez) 
grands festins et grandes f^tes. Per mu» 
dansa de costumes sol lo poble murmurar, 
AROH. Pour changement de « coutumes », 
le peuple a coutume de murmurer. — So- 
ler; employ^ comme auxiliaire plut6t que 
pour signifier avoir coutume : Bemat sole 
aber tres^filhs. bab. Bernard avait troisfiis. 

SOUlift, Soler, plancher, 4tage, gre- 
nier. Fenut au souU. Suspendu au plan- 
cber. SouU boeyt, gremier vide. Actum en 
lo soler de rabadie de Luc ; 1393. 8. 6. 
Acte passe k Tetage de Tabbaye de Lucq- 
de-Beam. — , partie siip^eure du miir ou 
portent les poutres : Lo soler on lo teyt se 
pausara, arch. p. Le haut du mur oix. le 
toit sera pose. 

SOUIiBRA, Solerar, plancheier. 

SOUIiBT, Solet, seulet : Peyroutou 
f'dM bm la casse, Tout soulet, sens coumpa- 
nhou.,, OH. p. Petit Pierre s'en va k la 



SOU 

cfaasse, tout seufet, sans compagaon. 
Fon aqui tots due soletz. bar. lis furent 
\k tons deux seulets. Sottletm, tov^ekd, 
souletou, dim. 

SOniiETAA,SoletaJt, Sonlettti^do 
pays de Soule : La pleytesie qui anablof 
Soletaas. ARCH. Le proems qu*ils ont arec 
les Souletains. 

SOULBTAKBNT , Soletament , 
sans compagnie : Tres hilhes, Vaute molit, 
Soletamen[t'], Anan prene hens un hose 
Esbatemenlt] . CH . PR. Trois filles , TautFe 
madn, all^rent sans compagnie prendre 
^battement dans an bois. 

SOULETAT, solitade. — , celibat: 
La souleiat qui-^m debeye, lam. Le celibat 
qui m*ennme. 

SOUIjHA, Solhar, sooiller. — , ref., 
86 vautrer: Lo rector e son fray se soiken 
cum lo pore en lafangue, arch. Le rec- 
teur et son fr^re se vautrent comme k 
pore dans le boarbier. 

SOUIiIBB, solive: Du coum souUbe. 
PBT. Dur comme solive. 

S017U&, sonlier. SouUerei, souUera, 
Boulierot, souUerou, dim. Soulietas, aog. 
Eimpessete at soulie dera noki ^Baretout). 
La petite pi6ce au Soulier de la fiancee. 
Quand on chausse une fianoee qui va m 
rendre k 1 eglise pour recevoir la benedio- 
tion nuptiale, on met dans son Soulier du 
pied gauche une pi^ce de cinqoante cen- 
times ; sapersonne, oroit-on^ estainsi pro- 
teg^ centre toute influence des soreidFefl. 
— Courre dab Urns souliis de hatia. p. 
Courir avec les souliera de baptiser (da 
baptSoM), courir nu-pieds. En fr. popo- 
laire, a marcher sar la chretiente », nV 
voir pas de souUers. — Coussira massenu 
ta ha soulies, Lett. orth. A Her cherdief 
(s'adresser k) des masons pour faire des 
souliers. Se dit proverbialement poursi- 
gnifier : demander «. quelqu'un*de faire cc 
qu'il ne sait point Gf» « CordonDio* », dans 
LiTTRfi, Diet : <c La plupart n'eat non plos 
propre it exercer cest office que seroitun 
cordouannier k labourer les champs. » 
calv. InsHt. 504. — Enigmes dont/<iii<M- 
lU, le Soulier, est le mot : Pet mourie stmtt 
barat .* PR. B. Peau (cuir de bto)norte, 
saute fosse? Et die, que-s hartej Era 
noeyt, que hi gauie / IB. Le jour, il &ere- 
pait ; la nuit, 11 fait bouche b^ante ? On 
dit dans le Languedoc : « Tout lou jour 
mai^a de ear, E la nioch bada. )# Be». dts 
I, rem., VII, p. 337. 

SOUUBRAT, chausse de souliers. 

SOUIilBROT; voy. So^tUL 

SOUI«LAT,SOIJIJLATALJBB: vv;. 
Sourdat, Eowdaialke. 



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sou 

SOULUGITA, soUiciter.— Yoj. Sol- 
Udtar. 

SOULLIGITADOU, soliiciteur. — 
Voj. SolUcxtadoT. 

SOULLICITATREy soliiciteur, en 
mauvaise part. 

Soolt. Solt, fern, saulte, solU, terme 
de Ccmtume : Soult t souUe de maridadge. 
oouT.%. CoQJoints dont Tapport consistait 
en bidDs « de leur absolue dipositioo. » J. 
DK BBLA. — On lit dans on Ms. de la Bi> 
blioth. de la coor de Pau, Cbnfirence de$ 
Couiumes du ressort du Parlemeni, p. 444 : 
« LorsQu^on parle de gens mari^s, solutui 
cwn muta, on entend ordinairement un 
gar^Qn et une fille qui n'ont pas ete pre- 
cedemment lids par uu autre engagement 
de manage. Si la Coutume de Navarre 
i*entendait ainsi, 11 s'ensuivrait que tous 
ceux qui se maheraient pour la premiere 
fois auroient la liberte de leur dot^ ce c^vd 
nwt pas vrai pour tous les fils de famille 
qui sont obliges de donner la dot aux as- 
cendants... Je penserois que, parTexpres^ 
sioD 8oU a solte, la Coutufne a entendu par- 
ler des conjoints qui, au moment de leur 
manage, seroient nors de la puissance de 
leurs ascendants, qui seroient proprietai- 
res, et qui par 1^ ne seroient pas tenus de 
donner leur dot pour acqudrir la co-sei- 
gaeurie (voy. Consenhor). Ce seroit une 
explication k faire de cet article de la Cou- 
tume, et il semble que les ^tats devroient 
s'en occuper ; la question s*est prdsent^ 
ilaudience en 1785. » 

SCUM, Som, somme, sommeil: Su$ 
lo som tart. bar. (Sur le sommeil tard), 
k une heure avancee de la nuit. »- Voj. 
Saum, 

SOIJM, Som, sommet, le haut: Au 
toum de la moutUa/nhe. Au sommet de la 
montugne. Au som de la coste, bar. Au 
haut de la c6te. Far lapene entro au $om 
deu teut ab une frinesta crotzade. art. 
Faire le pignon jusqu au baut du toit avec 
une fenStre croisee . — Hicatz-pe touatemps 
au houndzy e que-b houtaran au soum. IM. 
Mettpz-vous toujours au fond, et Ton vous 
placera en haut ; (mettez-Yous toiyours k 
la demi^re place, et Ton vous donnera la 
premiere).. — Lo som de sas uncles, bar. 
Le bout de ses ongles. Sompe, dans le 
mSme texte. — Lou soum deu milhoc, la 
cime du maTs ; de la essouma, ou avec le 
verbe ha, faire ; ha soums, ecimer les mais. 
— Voy. Abeca. — De soum a houndz, de 
baut en bas, de fond en comble. 

SOUM, Som, nous sommes ; on dit 
pins frequemment^. — Voy. Esta, Stre. 

SOniCAT(de soume, somme); Toy. le 



SOU 289 

suivant. U gran soumat, on g^rand capital. 
SOUME, Some, somme, quantite d'ar- 

fent : Legue aus praubes de la glisie de 
*<iu la some de quoate escuts . art. 11 U- 
gue aux pauvres de T^glise de Pau la 
somme de quatre ecus. 

SOUMERB, fem., le haut du toit. 

SOUMEBJQT7BT, petit point culmi- 
nant, petite cime. 

SOUMESSB, « mont^e de lait » ; le 
lait monte, se dit du lait qui commence k 
venir k une nouvelle accouch^e. Son lait 
lui a remonte, en parlant d'une femme k 
qui il survient quelque maladie dans le 
cours de ses couches ; fausse opinion po- 
pulaire, car le lait ne remonte pas. littr^, 
Diet. — Cf. Diet, langued.-fr. de l. d. s. 
<f soumes », le pis d'une vache ou d'une 
ch6vre. 

SOUMETE, Susmste, soumettre. — 
Susmete lou cos (corps) al'esprit, iii. Sou- 
mettre le corps k Tesprit. 

SOUMIA (Bay.), semer, ensemencer. 
Soumta loucasaiu. lag. Trayaillerle Jar- 
din. 

SOUMIALHA (Bay.) ; voy. le pr^cd- 
dent. 

SOUMISSIOXJ, Submission, sou- 
mission : Mete-s a la soumissiou de.,, Se 
mettre a la soumission de, se mettre k la 
discretion de. .. — Devers e mbmissions, 
ARCH. Devoirs et [soumissions, (redevan- 
ces et hommages du vassal au seigneur). 

SOUMMARI, SOUBIMARIIIENT; 
voy. Sommari, Soummarvment . 

SOUN; voy. Sou, 1 ; Sou, 5. 

SOUN, troisi^me personne du pluriel, 
pr^s. de rind, de Esta, Stre. 

SOUNA, Soa, Sonar, sonner : Los 
rlaroos e trompetas sonen. PS . Qae les clai- 
rons et les trompettes sonnent. Sonaran 
las mies trompes. H. 8. Mes trompes son- 
neront. Soabe la campane, N. past. La 
cloche sonnait. Soa laubete (voy. Aube\ 
sonner Tangelus. Sus I'aube nou sonan 
nat irucq d Ave Marie. F. Egl. A Taube, 
on ne sonna aucun coup d'angelus. — 
Harpaepsalterioosoen,,, PS. Que la harpe 
et le psalterion r^sonnent. 

SOUNADE, Soade, sonnerie. 

SOUNADOU, Soadou, sonneur (de 
cloches): Un tau qu'ey mourt, disi iou 
sounadou. n. past. Un tel est mort, disait 



le sonneur. Soadou, dans le m^me texte. 
— , menetrier : Curi, nou troumpes I'ahide 
Deus baladiis, deu sounadou, kav. Cure, 
(hate-toi de chanter vdpres), ne trompe 
point Tattente des danseurs, du m^n^trier. 
(Dans les villages, on danseaprds vSpres.) 
SOXJNA-S ; voy. Sowma-s, 



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290 



SOtJ 



SOtTNATRE, Soayre; m^me signifi- 
cation que Sounadou. — , musicien, me- 
netrier, en mauvaise part. 

SOUNETE, sonnette, clochette, son- 
naille: Hasd souna aa aounete. « II faisait 
sonner sa sonnette. » 

SOITNETA ; voy . Sauneya. 

SOUNGE, Sounye, du fr. u songe » ; 
voy. Sauney, Sompni. 

SOUNJA, Sounya, du fr. « songer »; 
voy. Sauneya. 

SOUNQUE (contraction de sinouque), 
sinon, si ce n'est, k moins que, excepte : 
N'at hareyf sounque at mandetz. Je ne le 
' ferai point* a moins que vous ne Tordon- 
niez. N'haa pas a parla, sounque quand 
eras gariespixen, 0. Tu n'as k parler, si- 
non lorsque les poules pissent. Le proverbe 
fran^ais dit injurieusement aux femmes : 
« Femme k son tour doit parler Quand la 
poule va uriner. i> Sounques est aussi 
usite . 

SOUNSftYNE, Zounzeyne, vielle. — 
De quelqu*un qui r^p6te sans cesse la 
mSme chose, on dit proverbialement, Urns- 
temps la medixe sou/nseyne; en fr., « c'est 
toujours le meme refrain. » 

SOUNYA, SOUNTB; voy. Sounja, 
Sounge, 

SOUPA, Sospar, verbe et subst., 
souper. — (Orthez), manger la soupe au 
repas du matin comme k celui du soir. — 
Estanlt"] a taula, sober son sospar. m. o. 
Etant k table, sur son souper (pendant 
son souper). 

SOUPASS^!, mangeur de soupe, qui 
mange beaucoup de soupe. 

SOUPE, soupe, potage. — , tranche 
mince- de pain ou de a meture » dans le 
potage. — Avec le verbe ha, faire ; ha sou- 
pes, dresser le potage pour le servir : He 
soupes au grand plat, n. past. Dresse le 
potage dans le grand plat (dans la grande 
soupi^re). — Soupete, soupetes, dim. — 
Faire un potage fort maigre, par avarice 
ou par pauvrete, se dit proverbialement : 
Mete greix a la soupe dab ue lesi. Mettre 
de la graisse au potage avec une al6ne. 

SOUPIC(Bay,), souci, inquietude; voy. 
Chepic, 

SOUPICOU, SoUpicou; m^me signifi- 
cation que Saupicou, 

SOUPOUDRIS, Soupoudris; voy. 
Saupoudris, 

SOUPTE, Soubte; Sopte, subit, sou- 
dain : Quoand lou nouste rey, d'u cop de 
soupte mau, Hou mourt. F. Egl. Quand no- 
ire roi, d'un coup de mal subit, fut mort. — , 
de vive allure : Lo soupte gascoo. sal. Le 
(dialecte) gascon de vive allure ; voy . 



SOU 

Gascou. — , adv. : Soupte I'amou Veus apa- 
rie, LAM. Soudain I'amour les acconple; 
(soudain ils.s'^prirent d*amour Fun poor 
I'autre). — On trouve qaelquefois snpte. 

SOUPTEMENT, Soptement, snbi- 
tement, soudainement: Tot soptemeni lo 
j naffrat mori-s. abch. Tout subitement le 
• blesse mourut. 

j SOUQUE (Lescun), cordc .— Cf. esp. 
j « soga. » 

; SOUQUE, souche, tronc d'arbre avec 
ses racines, chicot. Sduquete, dim. Sou- 
casse, au g. 

SOUQUti, Soqaer, grand silloDpour 
r^oulement des eaux. 

SOUQUES (Oloron), Soqaes, conr- 
roies pour attacher les bceufs au joug ; 
elles sont plus larges et plus fortes que 
led julhes; voy. ce mot. Un juu abias 
soques. arch . Un joug avec les courroies. 
SOUQUBT; voy. Souc, 1. 
SOUQUETE (petite souche). — , pied 
de vigne, vigne : De mentabe la souqnete 
Que rend boune ue cansou . lam . De men- 
tionner la vigne rend bonne une chaoson. 
(Les bons couplets sont ceux ot Ton 
chante la vigne). 

SOURBE, SOURBET, sorbier: Mey 
d'oumbre ha hu sourbet, . . lac. Le sorbier 
a plus d'ombre. . . — Sorb^, nom de fa- 
mine. 

SOURGELERIE, sorcellerie : i/«/te 
de ha, la sourcelerie. N. past. (Metier de 
faire la sorcellerie), metier de sorcier. 

SOURCIfi, Sorcier, fem. sourdere, 
sorci^e, sorcier, sorci^re. — Voy. Broux, 
Pouso^. — Sobriquet des habitants de Le- 
zons : Sourcies de Lezous, d. b. Sorciers 
de Lezons. On ne sait aujourd'hui pour- 
quoi ce sobriquet leur a 6te donne. 11 y a 
lieu de supposer qu'ils furent jadis mal fa- 
m^s, dans la croyance quIU se livraient 
k d'etrangeslpratiques, soit pour jeter des 
malefices, soit pour guerir des maladies. 
— Cf. canel, Bias, pop. de la Norman- 
die, « Les sorciers de Bull! », (pays de 
Caux, Seine-Inf. — Sourcihf, sourciiyri 
(Bay.). 

SOURGIERIS, masc, sorcellerie.—, 
sortilege. — , ce qui a rapport aux sor- 
ciers, aux 8orci6res. — Voy. Brouxis. 

SOURGIERUMI, masc. sing., les 
sorciers, les sorci^res. — , les sortileges. 
SOURClfiT, Sourcityre; voy. Sow- 
cii, 

SOURGILHARIE, fern., ensorcelle- 
ment. — , magie. 

SOURD, Chourd; Sord, soard : Ett 
audinlt], hin lous sourdz. F. Egl. Enen- 
tendant, ils font les sourds. IHns E. 8., 



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sou 

iort aa Heu desord. — Voy. Esckourda. 

SOURDAT, Souldat, Soullat, soldat : 
En qmnpays fen han embiat, Lou me brahe 
e balent Bourdat I dfssp. Dans quel pays 
t'a-t-on envoy^, mon brave et vaillant sol- 
dat I Touiz lous sauldatz, ,., Au darr^ deu 
ierjaiU, passaben pen biladge. F. Past, 
Toils les soldats, k la suite du sergent. 
passaient par le village. Dus rays, Vu 
ioullat, Vaut oubre. nav. Deux fibres, Tun 
soldat^ Taatre ouvrier, Sourdatet, sourda- 
tin, sourdatoty saurdatou, dim. Sourdaku, 
soudard. 

SOURDATALHS, Souldatalhe, Soul- 
latalhe, fern, sing., les soldats, la solda- 
tesque : Louejuratz henpourta paa, bit, 
bltucUhe, Sue la place de Vom enta la soul- 
dataUie. F. Egl, Les jurats firent porter 
pain, vin, victuaille, sur la place de 1 orme, 
poar les soldats. 

SOURDATAS, SOURDATASSE ; 
voy. Saurdat, Sourdate, 

SOURDATE, femme de soldat. — , vi- 
rago. Sourdakuse, aug. 

SOURDEIX, Sourdech, Sourdey9,pl\iB 
maayais, plus mal, pire, pis. — Anc. fr. 
« sordeis, sordeior, sordois. >» — rayn., 
Lex,, V. 

SOURDfiRB, Chourdkre, Sourdeyre, 
surdity. — Voy. Eechourdhre. 

SOURDETS; mSme signification que 
Sowrdeix, 

SOURELH, Sorelh, soleil: Ubitsou- 
relh d'estiu bien ahoega tas planes, nav. 
Uq beau soleil d'ete vient embraser tes 
plaines. Suus la hore de vespres quasi so- 
relh coquat (coeat), aroh. Sur Theure de 
vepres, quasi soleil couche . Lo sorelh se 
escuri, H. 8. Le soleil s'obscurcit. Soure" 
Ihet, sourelhin, sourelhot, sourelhou, dim. 
Sourelhas, aug. 

SOUREL^A, Soureya, se montrer, 
luire, rayonner, en parlant du soleil : N'ha 
poi aourdhat hoey, le soleil ne s'est paa 
montre aujourd'hui, il n'a pas rayonne. — , 
exposer au soleil ; U loc sourelhai, un lieu 
ou le soleil darde ses rayons. — , ref., se 
chauffer aux rayons du soleil.— Quoand 
mars soiureye, A briu emay que plabusqueye 
PROv. Quand au mois de nmrs le soleil darde 
ses rayons, il y a de la pluie en avril et 
en mai. — Voy. Arraya, 

SOURELHADE, Soureyade, rayonne- 
toent du soleil, lorsqu'il rayoone par inter- 
mitten ce ; ue sourelhade^ une ^claircie de 
beau temps. — , insolation, « coup de so- 
leil. » 

SOURELHfi, solaire : Mountre soure- 
Ihere^ montre solaire. 
SOURETE, Sourine, dim. de*or,aoeur. 



sott 



291 



dOURETA, 80URSTADE; voy. 
Sourelha, Sourelhade. 

SOURJCOT (de soo, sou), petit sou : 
Amassa souricotz (amaaser des petits 
sous|, se faire un petit pecule. On dit aussi 
sourtlhot, 

SOURILHETA; mSme signification 
que Arditeya, 

SOURIIiHOT ; voy. Souricot. 

SOURINE; voy. Sourete. 

SOURITZ, souris. Dent desouritz, dent 
de souris ; voy. Dent, — Si nou y-ha ea- 
belhs au grae, Nau-y ban arratz ni souritz, 
PRO v. S'il n*y a point d*epis au grenier, 
les rats et les souris n'y vont pas. — 
Voy. Grai. 

SOURNA-S, Souna'0, se moucher. — 
Esp. « sonarse. » 

SOURNETADB, action de se mou- 
cher avec bruit 

SOURNETfiRB, mauvaise habitude 
de se moucher frequemment et avec bruit. 

SOURRESB (Lanne), eapdce de pain, 
grossier comme celui qu'on appelle aiUeurs 
biande. 

SOURRIAC (Aspe), grand £ouet de 
cocher. — Cf. esp. « zurriaga, zurriago.» 

SOURRIAGA, fouetter, donner des 
coups de fouet. — Voy, Assouriaca, 

SOURRIAC ADE; mdme significa* 
tion que Assouriacade , 

SOURRIAGADE, SOURRIAQUE; 
voy. Chourriacade, Chourriaque. 

SOURROUIiHA, terme de ma^onne- 
rie ; bloquer, remplir les vides de petites 
pierres et de mortier. 

SOURROUIiEOi, blocaille ; voy. le 
precedent. 

SOURROUM-BOURROUM ; voy. 
Tourroum- bourroum, 

SOURROUN (Bay.), sac de cuir con- 
tenant une marchandise precieuse. — Un 
sourroun d'or, lag. Un tr^sor. 

SOURROUNE (Bay.), fem., pente 
raide vers un ravin profond. 

SOURTI, Sort!]*, sortir. Sorti, sortes, 
sort, je sons, tu sors, il sort; sourtim, sour- 
tltz, sortin, nous sortons, vous sortez, ils 
sortent. Sort d'aci, sors d^icL Que sorfiey, 
que sorties, que je sorte, que tu sortes ; 
que sourtiam, que sortien, que nous sor- 
tions, qu'ils sortent No sortibas ab nostes 
armadas, PS. Tu ne sortais pas avec {k la 
t^te de) nos armies.— Coumsouriibe d'esta 
iTiaynatye, LAU. (Comme ilsortait d'etre en- 
fant), au sortir de I'enfance. 

SOURTIDE, sortie. — Dans IM., las 
sourtides inutiles, les promenades inutiles. 

SOUSBCAG, masc, dissimulation. A 
sousmac (en diasiaiulajit), a la derob^. 



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292 



SOU 



Sousmahute, 7 Livre de sowmahute, 
registre du s^n^chal, oii un notaire inscri- 
vait les ordonnances et edits . mabia, Re- 
marques 8ur I'original manuscrit du For 
moderne, 

SOnSMAQUti, soui-nois : 3 fine sous- 
maquh'e. nav. Mine en dessous. 

SOnSM&S, soumis. Lous sousmSs, les 
soumis, les sujets. — Voy. SosmSs, Sou- 
mete, Susmete. 

SOUSPIBYTA (peu usit^), anc. sos- 
pieytar, soup^onner. 

SOUSPIBYTOXTS, soup^onneux. — , 
suspect — Voy. Sospieytoos, 

SOUSPIRA, Boupirer : Noeyi e die, 
souspire e ploure Pens charmes qui Than 
encantat dbsp. Niiit et jour, il soupire et 
pleure pour les charmes qui l*oiitencbante. 
On dit aussi suspira. 

SOUSPIS, Suspis, soupir. Datr^ sous- 
pis, le dernier soupir.— Voy. Gemis. 

SOUSTI ; voy. le suivant. 

SOUSTl£, Sustid, soutenir. — , ref . : 
Si ixu temps de Vesprdbe Voum. se soustii 
dahpatiencie. IM. Si au temps de Tepreuve 
on se soutient avec patience. — Sousti 
(Aspe), soutenir. — , subst., soutien. 

80USTIED0U, Sostiedoo, soutien, 
appui. Deson sett, .. son lo sostiedoo, ps. 
(La justice et le jugement) sont T appui de 
son tr6ne. 

SOUSTIBN, SOUSTI&, soutien; 
voy. Sousti, 

SOnSTIENB, Soatenlr, arch, m., 
soutenir. On dit aussi susti^, susOene, sos- 
tengue, sustengue, 

SOtrSTRA, faire la liti^re, r^pandre 
de Taj one, de la foug^re dans IMtable. 

SOUSTBADB, fern, sing., ajoncs, 

SenSts et foug^res sur pied ou en tas : 
^endent rhibevy sus la soustrade Que cad 
mens deplumalhs de nku. bophib. Pendant 
rhiver, sur les ajoncs et foug^res il tombe 
moins de flocons de neige . 

SOnSTRABGE, Soustraiye, masc., 
action de repandre Tajonc, lafougdre dans 
ratable. — , ajonc, foug^re dont on fait la 
liti^re. 

filOUSTRE, masc. , liti^re, melange 
d'^joncs, de genets et de foug^re. — Voy. 
Sostre. — Lat.« Substramen. » 

SOnSTRETA, Soustr^; m^me si- 
gnification que Soustra, 

sour, masc, loge k pores : Lou sout, 
Vescuderie, Lou pouri de la garie. n. lab. 
La loge k pores, Tecurie, le juchoir de la 
poule. — Serines de sout, les pores. Le 
u chant » qu'ils font entendre dans la loge 
oCi ils sont enfermes leur a valu le nom de 
if air^nes » ; m^taphore analogue k celle 



SOU 

Qui a fait appeler les &nes dea « rassignoU 
a'Arcadie. » — On trouve « sout », en fir., 
au xv« sidcle : « Pourceau gras rompt la 
sout. » L. R. DE LiNCY, apr^s avoif cite ce 
proverbe, dit que « sout » est le toit qui 
recouvre le pourceau. Dans rA3SI>aib, 
Glossaire, ce mot est ecrit « soute >, et 
on lui donne aussi pour signification « tdt 
k pore. » La << soue » est Tetable k pores, 
dans le Haut-Maine, o\X Ton chante : u Le 
fils du roi passa; II m*a tant regardee 
Dans la soue aux cochons. » On en a fait 
(c8ouille», pour dire la bauge du sanglier. 
Vocab. du Haut^ Maine, c. R. db M. — 
Dans LiTTRfi, Diet., « souille, lieu hour- 
beux od se vautre le sanglier. Berry, 
souille, lieu bourbeux ; du lat. suillus, qui 
appartient au cochon; de sus, cochon. » 
— Voy. « Soue », ajoute Littr^, et, a ce 
mot, il dit : « terme rural, stable k pores. 
BTYM. Bourg. s6: du lat. sus, pore; grec 
a\tQ et u( ; anc. haut-all . sA. » 

Sout, Sootz, d^gagd de, afi&anelu, 
quitte, libere : Sout de totz fius. arch. 
Affranchi de tout cens. Si jo mny <o»Ie e 
die que ey pagat, . . f. b. Si je suis quitto 
et dis que j'ai paye. Maiso de lot peyns 
souta, F. 0. ; mayson de tot,,, penhs soute, 
F. B. (^dit. Mazureet Hatoulet). Maison 
libre de tout engagement. — Lat. « aolu- 
tus. » 

SOUTADE, Soudade; Sotade (paye, 
solde), salaire, gages; seutade (Orthez, 
Bay.): Trente escutz de soutade. Trente 
6cus de gages.— Nous croyons que dana 
les citations qui suivent, saubertide, sou- 
tade, soptade, sont des alterations de soth 
tade. — No trey sauberade . bnq. (CJagtf- 
9on de vingt et un ans qui est berger) ne 
retire pas de salaire(n a pointde gages) 
Laquau dera ini Jloriis que a gcbdamkai 
de sautades. IB. Elle donnera pour son af- 
franchissement) quatre florins qu elle a 
gagnes de gages. — Orubera las soptades* 
B^R. (Le maitre d'ecole) recouvrera les 
retributions scolaires. — , recompeoie, 
chitiment merite : Aus qui son orgulhoos 
la sotada ren. PS. Rends a ceux qui sont 
orgueilleux la recompense (le ch^timent) 
qu ils meri tent. 

Soate, fem . , payement ; donor e» souk, 
donner en payement; voy. f. b., edit 
Mazure et Hatoulet, p. 204. Soute, acqait, 
payement. bat. 

SOITTB (Aspe) ; la soute de la heus, h 
libre fauchaison d4 la fougi^re. La fanofasi- 
son, dans les fougeraies cQmmunales,De 
pent se faire qu*avec rautorisation de I*tn- 
torite municipale. Le jour oil cette auto- 
riaation est donnee, au son dv la oloeiM, 



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STE 

Wfi geas^e ta oommmie«ccoTirent«iiibule 
dans les fougeraiea, et lit, tshaoun faaehe 
poor son eompte le plus de foug^re cm'il 
pent; c'est ce qu'on appelle la soUte ae4a 

sours ; voy. Souge. 

Seyomar, a^joiimer : Qm ias egoex,., 
jmquen.peifxer,jaser e $oyomar-€n h Pcmt 
Ixmc, GBikM. Qae let juments pmiseeirt 
paltre, giter et s^oumer au Pont-Long. 
LeWre de la prmcssse de Vtans <me gens 
i'Omau, 1480. — On dit ^ourdliui se- 
joitma, seyowma^ dufr. 4< s^jotinier. » 

Spartir ; voy. lEiparti, 

l^^edar ; mtee signif. que Eepeciar. 

Speclaa, Specla«meiitB; voy. Ee- 
peciau, Especiaumentz, 

Sperar ; voy. Etpera . 

Spert (on pronon^ait, oonane ai^our^ 
dlwi, esperi, expert), expert: Far remn- 
tar laheionha acabade amaeetres adaquero 
aperiz. art. Faire « revisiter » la besogne 
aohe?^ par des maitrea experts poor cela 
(faire ve nfier l es travaux par des experts]. 

8PIIUT17AU, Espirikum, sptritiiel, 
oppose k temparau, eegUxu, temporel, si^- 
culier: Bee esmrituau e temp<nwau. oat. 
Bien spirituef et temporel. L'eveeque de 
Lesear, Mossen Boubert d'Espinay, . . no 
y a cmrat fmiir ng eoceraar deguns cKtes spi- 
rituatu ny temporaue, P. B. U^vSque de 
Lescar, monsetgneur Robert d'Epinay, ne 
s'est soucie d*y venir ni d*exercer Tdans 
SOD diootoe) aucuns actes spiritnels ni 
temperela. No en cort seglau, me6 »n epi- 
Tttiia^, F. B. Non en conr sdcuti^re, mais 
(en ooar) spirituelle. 

SpkbtbieVi dans bnq, ; mSme significa- 
tion que Eapitalir. 

Spleito, ? : Lofe abrassar a la epleUe 
dene «^. BAB. II iui fit attacher les bras 
an bois oil ^taient fix^s )es fers. ? 

Spontaa, EepomUaa, spontan^ : De 
Ion epontanes voluntate dicDon, abch. h. 
ils dirent de leur volenti spontan^. 

Sposalici; voy. Espouealide, Esposa- 

Spnrfl^orier ; voy. Eepurgaterier , 

STA ; voy. Esia, 

Sta^aner, qui demeure dans une mai- 
son comme looataire. — Voy. Estaganer, 

Staudet , Staunet ; mtoe significa- 
tion que Estaunet, 

STERIX^ EeterU, sterile. 

STEBMJjlTATy EsteriUtat, sterilite : 
Tremei la pioutfa e la eequera, ,., lo bet 
temp$,feriilUaty sUriUtat... sal. U envoie 
la pluie et la secheresse, le bean temps, 
la iertilit^y la sterilite... 

Sierle, Bsterle, cadet on cadette, 
TOMB II 



SUB 



293 



ptiln^ -on pntn^e (voy. Eeterh et Baca- 
raa).-^ Dans ia Ooutume de BaHge (H .- 
Pyr.), cadet et cadette qui, s'^nt maries 
ensemble, avaient assemble ^eurs consti- 
tutions de manage ponr les avoir en com- 
mun profit et commune perte, etaienl ap- 
pel^s meytadia (mitoyens) ou sterles*— La 
encore on donnait le nom d^esclau, esclahe 
(esclave), au puine, k la puinee (sterh), 
qni 4taient sortis de la maison pour aller 
travailler ailleurs, y demeurer valet, scr- 
vante . La Coutume de Barege, etc, par u* 
M. Q. R., avocat enParlem^nt; Toulouse, 
Desclassan, impr., 1760. 

STICXiAT, STIGGIJLT;m6me signi- 
fication que EstigglcU, 

&ttl; voy. EeUl. 

Sl^aal, Stranger. — , qui n'a point 
« droit de cit^ », qui n'a pas la qualite de 
((voisin », 6«8it(voy. ce mot): Stunhomi 
strani crompe mayson a Morlaas, . . F. B. 
Si un homme Stranger (qui n'est pas « voi- 
sin )») achate une maisdn k Morlaas . . . 

BtvepttnA, bruit, ^clat : Cessant tote 
itrepitud, ABOH. M. fTout bruit cessant), 
sans aucun bruit, ^ la sourdine. Cessant 
tote strepttad e figvre de judid. ib. A la 
sourdine, sans forme de proces. — Esp., 
«c sin estrepito de juicio , » 

Striab ; voy. JSstriu, 

Stay dans nn texte, abch. ; m^me signi- 
fication que Estut, ^tui ; voy. Rasi, rasoir. 

SU, au lieu de si, soi, particulidrement 
dans sthmedix (Mont.), soi-mSme. 

SUAU, Soau, Choau, et Chuau, doux, 
tranquille. — Pour recommander de gar- 
der le silence sur un fait, on disait que la 
lengue stesse suau, bar . , que la langue res- 
tkt tranquille; xoau, qui se pronon^ait 
choau, dans le mtoe texte, Jso demoras 
pluus ehuau, vs. Ne reste pas silencieux 
plus longtemps. — , adv. : Qu'at disi tout 
choau, Je le dis tout doucement, tout bas. 
Be suau un petit. H. s. Va doucement un 
peu (arrdte-toi.) 

SUBANT, suivant, d'aprds, selon : 
Subartt toun ceaprici, m. Suivant ton ca- 
j price. Subant Sous, d'aprds vous. 
' SUB AT; voy. Sulat. 

StJBDIAGUE, Suhdiaque, sous-dia- 
cre : (Misse) de Sent Johan ah notes, dia- 
gueesubdiague. aroh pp. Messe de saint 
Jean chantee en ransique, avec diacre et 
sous-diacre. Missafauta ah diaque e siib- 
diaque. abch. Messe haute (gi-and'messo) 
avec diacre et sous-diacre. 

SUBBLiINE, zibeline : Martres suhe- 
Unes. p. B. Martres zibelines. 

SUBERCftTZ, Suherccytz (Oloron), 
masc. , clairoa-voies dressees sur les ridel- 

19 



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294 



SUB 



les pour augmenter la capacite d'an char; 
<m les emploie particuli^rement pour le 
transport de la recolte du mais. 

SUBBRCfiUi ciel de lit : Ung aubesseu 
(auherc^u) ab sag cortines . abch . Un ciel 
de lit avec sea rideaux. — Voy. Fecat 
SUBKRCfiTTZ; voy. Suhercitz, 
Subercot, sorte de vStement de dessus, 
« surcot. » 

SUBBRGOUIiANT, qui coule par- 
dessus, qui deborde. — nount aubercou^ 
lande. IM. Fontaine surabondante. 

SUBERDISB, Saber diser, suren- 
cherir ; voy. Suzdise, 

SUBEREIX, SUBREIX, Suberech, 
Subrech, « 8ur-essieu. » 

Suberhos, Soberfbs, masc, fosse: 
HomU mortz deusquoatut loa cos Om hi des- 
cende au suberhos. PS. Hommes morts dont 
on fait descendre les corps dans la fosse. 
/Scran au suberhos couchats. IB. lis seront 
couches dans la fosse. — Lor gorge un «u- 
berhos ubert. iB. Leur gosier (est) un se- 
pulcre ouvert'. — Dans le Lavedan, dans 
Tabbaye de Saint-Savin, on percevait ua 
droit de sepulture, le soberfos: « c'etait 
un pain, le lit ou le brancard sur lequel 
on avait porte le cadavre, et 12 deniers 
morlaas pour chaque moine. » Hist, du 
Droit dans les Pyrenees, — Quelque chose 
d'analogue devait avoir lieu en Beam. Ce 
qui semble le montrer, c'est qu'aujourd'hui 
encore, dans les campagnes, aux enterre- 
ments, une femme portant un pain suit le 
cercueil . 

SUBERMENTOU, double menton : 
Qu'hayatz subemientou e lou bente pansut, 
N. PAST. Que vous ayez double menton et 
le ventre pansu. 

SUBERMESURE, fern. , plus que la 
mesure : En subermesure, en surplus. 

SUBERNOUM, Sobrenom, surnom: 
Marmontel qu'ou de subernoum d'Amistous. 
NAV. Marmontel lui donna (donna au chan- 
teur beamais Jeliote) le surnom d'Aima- 
ble. Meto lide sobrenom Cezar, h. b. 11 lui 
mit (il lui donna) le surnom de Cesar. — , 
sobriquet. 

SUBEROS, suros. 

StTBERPART (du c6t^ d*en haut), 
dessus, au-dessus. 

SUBERPEBS, plus que le poids.— , 
rejouissance, terme de boucherie. 

SUBBRPBIilS, Soberperiis, sur- 
plis : Suberpelix, stole, cape-pluviale. abch. 
M. Surplis, ^tole, pluvial. Leixa a sonfilh 
unejupaperfar un soberperiis. aboh. EUe 
laissa k son fils une jupe pour faire un sur- 
plis. 
SUBBRPRBNB, surprendre : Paa 



SUB 

suberpr^, pain surpris (par le feu), pain 
havi. — Voy. Susprene, 

SUBBR-TOUT, par-dessus tout, sor- 
tout ; voy. SustotU, 

Subertriat, masc, sorte d*etofre;oii 
en fabriquait k Sainte-Marie, subairiatde 
Sente-Marie; k Oloron : Raube de suber- 
triat d'Olorim, vriulet (briulet), abco. 
Robe de « subertriat » d'Oloron, violet. 
Suberveste ; voy. Sobreb^te. 
Snbessea ; voy. Subereiu. 
Subhastar, mettre k Tencan, vendre 
^la cri^. — Lat. « subhastare. » 

Sobhastation, vente k Tencan : Cri- 
des e subhastations, gout. s. Cri^ et 
ventes k rencan. — Lat. « subhastatio- 
nem. » 

SUBJBGTIOU, Subjection, assu- 
jettissement, suj^tion. 

Sulijugation, asservissement: Lig<m 
de subjugation, bnq. lien d'asservisse- 
ment. 

Sublevir, venir en aide, appuyer: 
Poyren melhor au senhor sublevir,,, que 
a present no fen, abch. lis pourraient Te- 
nir en aide au seigneur mieux qu'ils ne 
font pr^sentement. 

SUBIilMAT, sublime: Inhibition.., 
aus ipoticaires de deliurar sublimai, arcn- 
nic, F. H. Inhibition aux apothicaires 
de livrer sublime, arsenic. . . 
Submissioii ; vov. Soumiasiou. 
SUBSIDI, subside : Tollement de sub- 
sidis, ABCH. Suppression de subsides. 

SUBSTANCE, Sustanci, SusUmcU. 
substance : Eve qu*es de mcuns osede^a 
cam sustanci. n. past. Eve est substance 
de mes os et de ma chair. — Moyen de 
subsistance, gagne-pain : A pergut sa sab- 
stand. BAB. II a perdu son gag^e-paio.' 
Las sustancies, Tavoir, les biena : Los cm- 
tendentz en la cort a^en expensat, , . len 
sustancies e bees, arch. Que les cooteD- 
dants devant la cour aient depense (une 
grande partie de)leur avoir, de leursbiens. 
— Cf. lat, « substantiae bononim ii,bicns, 
richesses 

SUBSTANGIOnS, Snstanoioos, 
substantiel : Cams bontss, sanes, smbstan- 
ciosas, arch. Viandes bonnes, saiaes, 
substantielles. — , essentiel, principal: 
Lapr%7icipau e la plus guttandose de tot l^ 
proces. ABCH. La (chose) principaleet b 
plus essentielle de tout leproc^. 
SUBSTANTA; voy. Sustanbi. 
SUBSTITUA, SobstitDlr, substi 
tuer: SubsUiuir antes procumdors , abiH. 
Substituer d'autres procureurs. 

SUBSTITUTXOU, Snbstitntioa, 
substitution. 



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SUD 

SUBTILESSB, subtUite.— , artifice, 
ruse^ 

SUBTTD, subtil. — artificieux, plein 
deruse. P8. Toms suhtius. ib. (De mau- 
vais tours), des mechancetds. 

8UBYECT ; voy. Suiyit. 

sue, Chuc, sue : Low chttcs de Var- 
roseedoujansemiP, N. LAB. Les sues de la 
rose et du jasmin. — , au fig., profit ; 
dans le langage populaire : Nou y-ha pas 
chvc, il n*y a pas de profit. En fr^ « il n'y 
a pas gras. » — Voy . Eschuc, Eschuca. 

SITGA, Chuca, Succar, sucer: Lou 
neni de la riyne Jane ha chucat Uyt de la 
paysane. N. lab. L'enfan^on de la reine 
Jeanne su^a du lait de paysanne. Toute 
los machans ne beuran, Ela hetz ne succa- 
ran. ps. Tous les mdchants en boiront, et 
en snceront la lie. 

SUGGEDA, Saccedir, succ^der : Sa- 
bille a succedir. couT. s. Habile A succ^ 
der. Endefalhiment defilh mascle succedis 
la premiere JUhe , re. A defaut d 'enfant 
mde succdde lafille atn^e. 

Saccessoo, dans f. n. ; mSme signifi- 
cation que Successou. 

SUGGESSORI, qui conceme les suc- 
cessions . 

SUGGESSOTT, Saccessour, Sacces- 
8or, successeur; au ftoin. successoure; 
dans un texte, arch., molher successora, 
femme qui succdde. 

SUGOX7S, GHUGOUS, qui a beau- 
coup de sue : Garhure chucouse (Orthez), 
garbure succulente. 

SUD A, Susa (Vic-Bilh), Sudar,8uer: 
Jiyfquin sudatz, moussuf que-p pregui 
De-p croubi ta nou p'enrhuma. nav. Jesus! 
comme vous suez, monsieur! Je vous prie 
de vous couvrir pour ne pas vous enrhu- 
mer. 

SUOAMENT, masc, action de suer, 
transpiration. — , suintement. 

StIDAMI, masc. ; m^me signification 
que le precedent. 

STTBARI, suaire : Lo sudari en que 
fo pausat lo cap de Jhesu-Xrist. H. 8. Le 
suaire oil fut pos^e (qui couvrait) la t^te 
de Jesus-Christ. — rayn. «suzari. » 

SUDATORI, sudorifique.— Lat. « su- 
datorius.» 

SUDAYRE, Susayre (Vic-Bilh), siget 
^ suer, qui transpire facilement, beaucoup. 
— Lat. « sudator. » 

SUDOU, Susou. (Vic-Bilh), Sudor, 
sueur : Bous que la fatigue Uxe toutz gou- 
hitz de sudou. GAtt. Vous que la fatigue 
laisse tout mouill^s de sueur. Que seram 
toutz de sudou trenwes coum la soupe . s£RM . 
Nous serons tous de sueur trempes (mouil- 



SUM 



295 



l^) comme des soupes. — Gagner sa mi- 
serable vie a la sueur de son front se di- 
sait hxber de sa praube sudor, bar . , vivre 
de sapauvre sueur. 

StTDOTTRENG (Montaut), f^m . , «m- 
dourenque; mSme signification que 5m- 
dayre. 

SUDOX7S, suant, qui est en sueur. 
Toutmdous, qui est tout en sueur, convert 
de sueur. — Lat. « sudorus.» 

Sue (preci^de de Tarticlefem . la ou era) 
la me rouie (Arzacq; d'apr^s Luchaire); 
era sue arraube (Mont.), sa robe. Ajn-es 
la sue Natibitat, viencon los iii<» reys 
Magos. h. 8. Apr^s sa Nativity, vinrent les 
trois rois Mages. — La sue, era sue, pro- 
nom, la sienne. — Voy. le sulvant. 

SUfi (precede de Tarticle et, le), son : 
Etsui &cc(Mont.), son bien, son avoir. 
Et partatye detz stUs bees (Mont.), le par- 
tage de ses biens . — Et sui, pronom, le 
sien. — Voy. le prdc(5dent. 

SuA ; voy. Soe. 

Saffertar, supporter, souflVir, subir: 
Suffertar los pilhatoris, raubatoris, mnr- 
tres. . ARCH. M. Subir les pilleries, ra- 
pines, meurtres. 

SUPPI, Suffir, suffire : A las gentz 
deus Tres Estatz deu suffir.,, arch. Aux 
gens des Trois Etats il doit suffire. . . 

SUPPICIBNT , suffisant. ~ apte : 
Faran nomination deus plus capables, stif- 
ficiens e profieitables . f.h. On fera nomi- 
nation (pour jurats) des plus capablea, 
des plus aptes et des plus utiles. — Froar 
ab sufisientz proances , M. b. Prouver avec 
preuves convaincantes. 

StrPFICIENTEMENT, suffi- 
samment. 

SUPPIENSE, garantie. 

SUPPOUGA, Suffocar, suffoquer, 
etouffer. — ,aufig: Quant lo thesaur de 
Febus se distribui, P. de Lafite, parent 
deu senhorde Gairosseeson baile, suffoqua 
(suffoca) lo saget entro la distribtUion fo 
feite, ARCH. Quand le tresorde Gastou- 
Phoebus fut distribu(5, P. de Lafito, pa- 
rent du seigneur deGayrosseet son baile, 
serra le sceau (le retint, le garda pour 
qu'on ne piit pas s'en servir) ju5(ju'fi ce 
que la distribution cdt 6i6 faite. — Esp. 
« sufocar », arr^ter, emp^cher I'usage. 

SULAT, SUBAT (Aspe, Barctoirs), 
ustensile de bois pour conteuir du lait, 
pour faire du fromage. 

SUMBOLi, symbole : Lou laure, suni- 
[ bol.., v. BAT. Le laurier, .symbole (de 
' victoire). 

Summari, Snmmariement ; voy. 
Sommari, Sommariment. 



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296 SitQ 

SUOU. contraction ^e au9 lou, snr le : 
Lou berr^ srtoii cowitaif a la maa 2ok hxi- 
tou. NAY. (Mathieu s'ayanQait), le b^ret 
sur le cdte (sur roreille), le b&ton k lar 
main. Au pluriel» ^moUs pour sus lotM^ 'sur 
lea. — Voy. Sow, i; /Sou, 1. 

SUPBRBB, superbe, orgoeiUoox. — , 
beau, roagnifique. 

Saperble, ISuperbia, superbe, orgueu, 
arrogance : Entra en lo Temple ah gran 
superhia e orgulh, H. 8. 11 entra dans le 
Temple avec grande arrogance et orgueu. 

S XT P B R B I E M £ lil 1*, orgueilleuse- 
ment. — , avec magnificence. 

Saperbloos, superbe, org^eitleux, ar- 
rogant : Lo criit ettperbiooa ae tenemic. 
PS. Les cris insolents de Tennemi. 

Sapert>io8ameiit, orgueilleusement, 
avec arrogance. PS. 

SUI*ER]^tnTA*iC', superfluite, — ^ 
crue : 8y per grande super/htitatd'aygue . . . 
s'emportasae lo fondameni, art. Si par 
grande crue d'eau, le fondement ( da la 
pile du pont) etait emport^, 

StTPBHtOtl, Superior, sap^rienr. 
— ~^Sentz reconexer degun superior, feAR. 
Sans reconnaitre aucun sup^rieur. 

Sapersediment, sursis : Sup&aedi- 
ment de sieysjoma. 8. J. Sursis de six 
jours. 

Supersedir, surseoir : Sieplaaereuper' 
sedir a tote execution, arch. Qu'il soit 
plaisir (qu'il plaise) surseoir k toute exe- 
cution. 

StlPLEA, Saplir, suppleer. — , sub- 
venir : Caacun ee retiey .,, ae euplir aus 
qui han neceseitaiz. arch. ChacuB se re- 
tient de subvenir k ceux qui ont besoin. 

SUPORT, support. — (Aspe), patience. 
On dit aussi Sueport. 

Suportation, Supportation, tolerance: 
Parlant ah behigne supportation, arch. 
M. (Parlant avec benigne tolerance), par- 
lant sans vouloir offenser. — , subside : 
Lhebar a suportation de algunes besotihes 
deupays. aroh. Lever [des deniers^ com- 
me subside pour certaines neceftsii^s du 
pays. 

SUPOURTA; voy. Suspourta. 

Supte ; voy. Simpte. 

SUQUE-Bn {8ucO'bi\, « suce-vin » : 
Qu'enllUbi las hoelhes, Cercani sustout a 
descroubi Oun s'estuve lou suque-bii (siico- 
&i). J'enl^ve les feuilles, cherchant sur tout 
tt decouvrir oil se cache le « suce-vin, » 
Les paysans ont donne ce nom k un 
insecte qui fait beaucoup de mal k la vi- 
gne. YjQK.,Poisieshiamaises: Pau, 1860. 
— Dans le Rouergue, chuco-oi, bourgeon 
gourmand de la vigne, le plus rapprocb^ 



StJS 

^u cep, ou venant sur \e i>ois vieux, et 
qtt*on est dans Tusage de suppriioer, parce 
quHl suce le vin, c^est-l^-du'e qu'il prend 
la s^ve sans don ner du raisin. vAYSs.,2>tc<. 

SX7QUBT£, Chuqueie, action de su^ 
ter. — , ce que I'on se delecte k BU9oter,— , 
vin d^licat, exouis. 

StJtl : voy. Sor. 

StTRB^IsrT, SUiafiEJrtft; voy. 
Serbent, Serlfehte. 

'SXfRDtbl^, l^n^dUfser, surencb^rir: 
Surdiser stir low liens incantatz. p.R. Sor- 
encherir sur les bfens mis k Vencaa. 
StiscUse est aussi employ^. 

'SURDtSBMt, surencherisseuv s.J. 

dtJRGB : vojr. Surye, 

SiitiG'W'tf ^urgent, chirurgien; voy. 
le suivant. 

Sargiaa^nrgian, chirurgian: Per- 
ramdut de nemadeigs^ surgiaa, AWtm, 
Pierre- Arnaud de Bemadets, chirurgien, 
Johan de ^Sforlane^ surgtan e barber, IB. 
Jeande Morlanne, chirurgien et barbier. 

SURGIARXti ; voy. le suivant 

IStlRGIti, chirurgie. — , pratique ieve- 
terinaire : Frometo ensenhar rcjffici e art 
de manescau e surgiarie. 11 promit de lui 
apprendre le metier de mar4chal(*ferrant) 
et Vart de veterinaire. 

firtORlrti, Surge, suint. — , adj.: Laa 
surge, laine chargee cle suint, celle qui B*a 
pas dt^ lav^e. 

StJRTfi^ ; m^me signification que 
Surgent, 

SUS, Sana, sur : Sus Vu deus arbes de 
la PldfUe, HOiTiu;. ^ur Tun des arbres de 
la Plarite (de la promenade), ^asstiroo 
suus lo tey't ^, l.e passereau sur le toit. 
— , centre: Tremeto,,. ost suus tos de 
Amon, H.s. n en voy a « des troupes » coa- 
tre les (enfants) d*Ammon. — , au mi- 
lieu de : Prophetisa suus lor, ib, 11 pro- 
ph^tisa au milieu aeux. — Au sUs, an 
hadt. JEstaau sus, ^tte au haut, Temporter. 
Nous em au suus. PS. Nous remportons. 

6tfSA ; mdme signification que Suda. 

Snsaa ; voy. Susoo. 

SUSBlBB, survivre: t^ou isusHtent, 
dans OoUT. s. lo susvivent, le sumvant. 
— Voy. Soberbiber. 

SnSDISB ; voy. Surdise. 

IgUSBl^B ; se dit d*une esp^ce de 
pomme : Poume susete. 

SUSLHBBA, SUSLRBUA (Vic- 
Bilh}, soulever : Aydatz-me., , a suslheba 
la tele, put. Aidez-moi k soulever la toile. 

'iSttrsiftAl^E, So8ikia3>er, soulever, 
emouvoir : Quantz de cops habem hist de 
grans princes . . . Susmabe toUt en passant, 
GAR. Que de fois noii^ avons vu de grands 



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sus 

princes tout ^monvoir en passant. — , ex- 
citer, agiter: Lous troubles ^isrumau, IM. 
Les troubles qae(1e mauvais esprit) excite. 
Sosmau e predi^ lo^poble per tot[a] Ju- 
dea. H.s. II agite par sa predication le 
people daA9 Vni^ w> Ju4^. 



SUY 



297 



r^olte. 

tation, trouble : S'y audi d'OrtJ\ez « Pey^ 
rehora^ ue broussiuU qui he Ih^ba tout hu 
pays eu stt^maute. o. B. On entendit d*Or- 
tbe^ 4 P^jrehorade un bruit qui ^t loveir 
tout le pays en agitation. — r, queivell^: 
Grane susr^aute entrs lous^mtrous de jQe- 
dous y d'A^ous. HAv. Gra^d^ qnerel^ en- 
tre les patrons de Bedous et 4^A,ccou8^ 

SUSMSTE; voy. Soumete^ 

SUStHISSIOU, dans v. b. Sii^imitwn; 
voy. J^oumiasiou. 

WV>Xf > voy. Sttdou. 

auSOn, 80900, quelquefois Susaa, 
superi^ur, au-de«8us, au sud^ par oppor 
iition kJusoUfjuBoa, inferieur, au-desaov^^i, 
aa Aprd. Let villfiKO de « Popson-Pe^sus » 
est au sud du village de « Pone^W-^eb^t 

S3BS0U&). » Oes deux commMn^ ^t^ient 
nommees, en 1376» Ponsow^ufpo, I^ot^ 
8on-Juioo, 

BUS PARA, 3Qutemr, apppyer^ -*- 
Voy. Apar a. 

SUSPSGTK^ suspect, aciwp^qp^^ : tH> 
debitor es suspeffte de ^'etj^ugir- ^.J^ Le d6- 
biteur^st soup^nne dervouloir) p>nfuir. 
SMpetios, dans des texles plus finciens. 

SiUSI^ESA, aoupesec. 

SiispettoQ ; vpy. Suspe^te, 

ST7SPIGIOX7 , Suspttion, suspicip^ : 
Causae de euspiHon ^ontve Iq judge, s. J. 
Motifs de suspioion contre le juge. 

SnSPXGIOUKA, SuBpi^ianar, ^vgir 
de la suspicion ; Judge suspieior^t. 8. J. 
Ja^e contre lequel on a de la suspicion. 

SUSPIHA, SU8PXS ; nx^me signifi- 
cation que Souspira, Swspie* 

8DSP0RT ; voy. Suport, 

SUSPOUNPS; contre-poids, com- 
pensation. KAV. 

SUSFOUKTAt Supourtf^, supporter, 



soutenir. — , souflHr, endurer, sonffrir avec 
patience, nc. 

SUSPRENE, Sueprenyue, snrprendre. 
BusprSSj suepreee, susjprengut, sui^ris. — 
•Voy. Suberprene, 

SUSPRESE, surprise. 

SnSSIA (dti fr* <* sucer » ) ; voy. Suoa . 

StTSSOTi <)ui snoe ; se (^ de certains 
insectes: ^ de^^v^te.... eueeote, n. lab. 
Une petite bdt^ (nn petit inseete) qui suce. 

SUSTAT^CI, HirSTANCIOUS; voy. 
Substance, StAstancums, 

9USTAIf^J^, Sustantar, sustenter. 
— , ref.. §e sustenter, s*entretepir : <Siw- 
tantar si media, abch. S*entretenir soi- 
mfime. -;- D.-o. « Substantare. •» 

S^&flfENClUE (yie.-Bilh.);mtoe 
si^ificatiop, que SusHene. 

antJSTflRRA ; voy. Soterra,r, 

SU^TI^:, SUSTIEDO©; vqy. Sous- 
tii, Soustiedou. 

SUI^TIBNE, sn8T;N^(Bay.); 
m ^y e j i gnif que SousOene, 

Stn^TOtyr, surtout, princip^lement ; 
voy. ^ber- tout, 

SITBTRBTE, Sustrege, soustfaire. 
Sus tr^ F. EgL, soustrait. 

SUTTftCi Sut^t, 8utfM, sqjet, cause, 
motif: ffab4 snfy^ de-s pidt^. Avoir sajet 
de se plaindre.— , mati^re sur laqueHe on 
compose, on ^crit. on parle : Trouba tous- 
temps su^H a debts, Trouver toujours ma- 
ti^re k conversation. — , personne, par 
rapport k ses quality : MecJiant sutylc, 
mauvais sujet. Sutyecot, dim. Sutyecas, 

SVTYfT, Su^t, Svbyiftot, sujet i. 
— Materie suby^te, bar. Affaire soumise 
( k des juges). — , vassal : Agpssen benut 
aquet pbc e senhoHe de Maseres, honUs e 
femnes, subyectz, sub^^tps,,. arch. Qu'ils 
eussent vendu ce lieu et (ce(^) seigneurie 
de Maz^res, hommes etfemmes, vassaux, 
va8saies...Zo« mees subvecxs de Coturraee. 
BAR. ( Vous mahraitez) mes vassaux de 
Coarraze. — Los subvectx de Sa Majestai, 
B. 9. Les snjets de 8a Maieste. 

S^aii; yov. Sus. 

gny, au (ieu de say, aujourd'hui souy, 
je suis: Jo suy souttt. v. b. Je snis Kbcre, 
Suu£dance. IB. Je suis caution. 



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T sotme fort 4 la fin des moU,lorsqu'il 
est precede d'une voyelle ou diphthongue: 
Apagat, apaise ; hountat, bont^ ; hrouquet^ 
broche, fosse t ; et, il, lui; set, 8oif; ar^ 
dit, hard ; hit, vigne ; cihot, toupie ; pot, 
l^vre; escut, ecu ; aalmt, su; haul, haut; 
TUyt, fait ; espiut, epieo. 

t fort remplace souvent U des primitifs 
latins : Arreatit, riteau : anhetj agneau ; 
p^ty peau ; caat^t, chateau; cerhU, cerveau ; 
cot, cou ; cov^t, couteau ; pourclt, pour- 
ceau. Latin: u Rastellus, agnellus, pel- 
lis, castellum, cerebellum, collum, cultel- 
lusy porcelluB. ]» — A ces mots, 11 faut 
aj outer le pronom personnel et, il, lui, de 
«( ille. » 

t final s'efi*ace completement, lorsqu'il 
est pr^c^de des consonnes n, r : — Cant, 
coin,bord, angle; t?en<, dent ;/mMn<J, front; 
luzert, lezard ; mawiU, mont ; part, part ; 
punty point. 

Bien qu*il vienne apres r, le < se fait 
entendre dans hart, rempli, gorge ; horty 
fort ; hort f or/ jjardin. 

/est muet a la fin des mots suivants : 
Impost, imp6t; Sent-Haust, Saint-Faust 
(village) ; taniost, tantdt ; prononcez impos, 
Sen-Halts, tantos ; mais host (o«/j, arm^e, 
se prononce hos-t. 

t final apr6s n et devant une Yoyelle 
ou une h muette. sonne daos lea mots 
Ungt, vingt; cent, cent; sent, saint, et 
dans quant a, quant k, Bingt e cinq, cent 
escutz. Sent Andreu, vingt-cinq, cent ecus, 
saint Andre ; prononcez hmg-t-e-cinq, 
cen-t-escutz, sen-t-Andreu. 

A la fin des noms, des adjectifs, des 
participes presents et des adverbes, / 
apr^ n est tout k fait muet, mSme lors- 
qu'il se trouve suivi d'un mot commen- 
9ant par une vojeUe ou par une h muette: 
Lou pount esiret, le pont ^troit; halent ou- 
bre, vaillant ouvrier; disent a toutz, disant 
a touB ; prononcez poun esiret, balen ouhri^ 
disen a toutz, 

Comme / ne se prononce pas, gen^ra- 
lement, a la fin des mots o\)l 11 est precedd 
de n, on a cru de nos jours qu'on pouvalt 
le supprimer ; et, en effet, il ne s'y trouve 
que par hasard. II serait fort difficile d'ex- 
pliquer pourquoi on ecrit sent, saint, de 
(( sanctus », avec t, et, dans le m^me 
texte, sans cette consonne, pruden, de 
« prudentem. » IM., ii, 3. — On remar- 
que la meme anomalie dans le proven (al. 



Les « f^libres » ecriventcon/on^^chantant; 
front, front ; serphnt, serpent ; et, sans le 
t, estrumen, instrument ; moumen, moment; 
voy. Armana prouvengau, 1879. — Ces 
mots et leurs analogues proviennent de 
radicaux latins finissant par t, Bien qu'il 
n'ait aucune valeur phonetique ^ la fin 
de nos derives, le / doit s'y trouver en- 
core, comme 11 y fignrait presque toujoars 
autrefois, k titre de lettre essentieUement 
^tymologique. — /, apres n, n'a 6t& sup- 
pnm^, P.B., que dans son^ ils sont; une 
fois dans pony le pont, et dans qnelques 
participes presents. Ces exceptions n'in- 
firment nullement la r^gle qui est appli- 
qu6e dans la tr^s-grande gen^ralite des 
cas. — En Catalan, les mots tela queceux 
dont il est ici question, iurment, trobant, 
segurament, tourment, trouvant, surement; 
sabent, solament, testament, sachant, seu- 
lement, testament, sont tons Merits avec 
le / final; voy. Gloria d'amor et (xtnesi 
de Scriptura. 

t prend la place de d dans hlat, bl^; 
fountz de terre, fonds de terre ; reberentz 
frayz, reverends fr^res; quoand, quand. 
C*est ainsi que ces mots sont ecrits dans 
des textes anclens. Mais il est mieax 
d'orthographier, conform^ment a l^etymo- 
logie, blad,foundZy reberendz, quoand, Ce 
dernier mot s'^crit quoand ou quand. se- 
lon que Ton prononce quou-and (Pau) ou 
quand {Oloron), Dans Tun et I'autre cas, la 
consonne finale est completement muette, 
n^^me devant une voyelle. 

tetd permutent souvent: Oaute et cau- 
di, chaudron ; hauiou et haudou, hauteur; 
rente et rende, rente. (En proven^l, on 
ecrit vido de c vita » et malaute de u male 
apta3>; c*est le contraire en beamais; 
bite, malaudey vie, une malade. — Dans 
le langage du centre de la France, on dit 
« mondure, perde, vende d, au lieu de 
« monture, perte, vente. » c*« jaxtbbrt, 
Gloss. — Le t des primitifs latins, tels que 
« acuta, catena, maturus d, est remplace 
par d ; on dit agv4e, aigue ; cadene, chai- 
ne ; madu, mi3U'. Ce changement a lieu au 
f^minin de tous les participes pass<^s : Au- 
^de, entendue, de audit ; — o^iude, ven- 
due, de benut; — ligade, liee, de Ugat. — 
On pent ^tablir comme r^gle k peu prds 
absolue que, relativement au t et au d, 
les derives b^arnais sont, dans le parler 
des hautes vallees bien plus que dans ce- 



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TAB 

lid de laplaine, oonformes k T^tymologie 
latine. Uede, du lat « feta », femme en 
coQche, femelle qoi a mis baa, est hete 
dans la vallee d'Aspe ; aa Ilea de paride, 
OQ diiXkparite, de << (parita) parta », qui 
a enfant^. 

ih (ancien bearnais) ne sonnait pas au- 
trement que t dans gmithiu thiemcut, thier, 
qui 8ont anjourd'hui ggntiu, Hencut, tii, 
noble ; tenu, tenir. De mdme en fran^ais 
on^erivaitanciennement, «autbeur, au tho- 
rite >•, au lieu de auteur, autorit^. 

On ne doit employer U que lorsque ces 
denx lettres se prononcent distinctement: 
Arrtoatia, pron. arrecai-ta, recueillir, met- 
tre en lieu sdr. On ne donblait pas le t 
dans un tr^s-grand nombre de mots (an- 
cien bearnais) odi Ton met aujourd'hui les 
deux ten suivant, sans raison, les regies 
de rorthographe fran^aise. On ^crivait 
Artie, Bourdeies, noms de communes; Flo- 
reU,QracUt6,^v^fioxsi% defemmes; crodzete, 
petite croix ; farqueie d'argenty fourchette 
d argent; comibatera, il combattra. II faut 
orthographier avec un seul t ces mots et 
lenrs analogues: Praubete, pauvrette; 
gouyatete, fiUette ; crahoU, chevrette; mete, 
mettre ; coumbate, combattre.— Cf. Oram. 
Wttm,.2e6dit.,p. 74-80. 

T ( appuy^ sur le mot precedent ) tient 
lieu de rarticle et, le : Erre may ni-t pay 
(m et pay ). La m^re ni le p6re (ne con- 
sentent). 

T (appuy^ sur le mot pr^c^dent), te, com- 
pl^ent direct et indirect : Lous Amous 
que4 galanteyen, drsp. Les Amours te 
courtisent. Lous Plash que-t dan la k^te. 
ID. Les Plaisirs tedonnentla fSte. Jou-t 
dau aquet mesUi. N. past. Je te donne ce 
metier. Plasia-t, o Diu, me da deliura- 
meiU, PS. Quil te plaise, 6 Dieu, de me 
donner d^livrance. 

TA, fdm. de Tadj. possessif, toun; voy. 
ce mot. 

TA; voy. EkUa. 

TAA; voy. Tant, 2. 

TABAA, TAUAA (Vic-Bilh), taon : 
Las br^spes. Urns tdbaas y boussaUms, F. 
B^h Lea gudpes, les taons et les f re- 
Ions. — Sobriquet des gens d'Aste (H.- 
Pjrto^es), tabaas dAsti, dbjbanne, Ro- 
mania, t XII . 

TABAL (Aspe); voy. Tabard, 

TABALHE, TAUALHE ( Vic-Bilh), 
linj?e de table, napjie. serviette : Lft ta- 
hnlhr dp. Hi, serhietes blanquejndes. N. PAST, 
lift nappe de Un, les serviettes blanchies. 
— . ch*r^, bonne ch^re : Amigous de la 
tabalhe e mey qtbs mey deu bon ^ts. LAM . 
Amis de la bonne ch^re et plus encore du 



TAB 



299 



bon jus (du bon vin).— Ha tabalhe, faire 
bonne cn^re.— Dans un Noil, le mot taba^ 
the signifie couche : Lou cap sua u calhau, 
Drin de palhe Per tabalhe. La t^te sur un 
caillou, un pen de paille pour couche. — 
Voy. Toalhe. 

TABALHOn, Tabalhoo, torchon, 
serviette de grosse toile. 

TABAQUlfilRF. ; voy. Toubaquere, 

TABAQUBTA ; voy. Toubaqueya. 

TABARD, Tabal (Aspe), tambour : 
Lou tabard. .. hens lou camp truque. v. Past. . 
Le tambour bat dans le camp ( on bat le 
tambour dans le camp). — Lou tabard deus 
limacxs, PR. b. Le tambour des lima^ons; 
le tonnerre. Les lima^ons se montrent en 
grand nombre, comme pour un rassem- 
blement, quand le grondement du ton- 
nerre annonce la pluie. — On lit dans le 
po6me pro venial de l. roumiedx, la Jar- 
jaiado, p. 6 ; Paris, Maisonneuve, 1879 : 
« Tu que, quand trounavo, disies : Es lou 
tambour di cacalauso ! >» Toi qui, lorsqu'il 
tonnait, disais : G'est le tambour des lima- 
90ns. 

TABARDA, battre le tambour. Ta- 
bardeya, freq. 

TABARDti:, tambour, soldat charge 
de battre le tambour. 

TABARDETA ; voy. Tabarda, 

TABEB, Tabey (Orthez), aussi, aussi 
bien, egalement. — Voy. Autabee. 

Tabellionar, faire les fonctions de ta- 
bellion. — Oopie tabellionade de man de 
augun de nostres secretaris. arch. Copie 
faite de la main d*un de nos secretaires . 

TABERNACLB, Tabemagle, taber- 
nacle : Lo Tabemagle de amistat. h. s. 
(Le tabernacle d*amitie), TArche d'al- 
liance. — , niche pour statue : Tree taber- 
nacles de menusarie per meter tres imadges. 
ART. Troia niches en menuiserie pour y 
placer trois statues. 

TABBRNATRB , Tebemayre , un 
coureur de cabarets, habitu^ de tavemes . 

TABERNB, Tebeme, cabaret :Zou 
bou counselh n'ey pas a la tabeme. PR. H. 
Lebon conseil n'est pas au cabaret. Def- 
fendut aus jurats... de tenir taveme. p. r. 
II est defendu aux jurats de tenir caba- 
ret. — , debit, vente au detail : Bit qui 
abe a tebeme. bar. Du vin qu*il avait au 
debit ( k debitor). Laurat mes a tebeme, 
alias a vmte. bat. Grain mis au debit, 
autrement dit en vente. 

TABERN&, Teberner, cabaretier : 
V tabemi famous, De noble impunementz 
pren lou litre poumpous. pot. Un cabare- 
tier fameux prend inipunernent le titre 
pompeux de noble. — , habitu^ de taver- 



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300 



TAG 



Des : Jogador e tebemer, F. B. JouAur et 

habitue de taveraes. — La clochfi que Ton 
sonnait pour la fermeture des cabar^te 
s'appelait ^era^ tabemer^ 

T AB L£:X7, tableau : Brisa figures e 
tableux (tablhis), F. Egl, Bhser images 
et tableaux. — , cadre pour y afficher les 
actes publics: Un tahUu defusL,. sera 
affigit davani la parte de la mayson. arch. 
Un tableau de bois sera fixe k la porte 
de la maison. 

TABOT, Taldbot, masc, cale pour 
mettre d* aplomb. 

TAGA^ Tatcha (Aspe), tacher, souil- 
ler; d^teriorer, g^er, entacher, 

TAGADURE, tache, souillure ; mar- 
que, etat de deterioration. 

TAGANH, Ta^agn, taquin, mechant. 
— , avare : Ta^anh usttr^. ps. L'avare usu- 
rier. {Tacank est dans le texte taqtiaink; 
on ecrivait alors en fr. « gaigner » an li«u 
de « gagner.M — Langued., « tacan.» — 
Esp. etport.y « taca&o » et « tacajiho.» 

T A G A B. (Bay , ), dark. , poisson, le 
merlan vulgaire. 

TAGAT, Tatchat (Aspe), souille, — , 
atteint d'un mal interieur (phtbisie, pneu- 
monie), entache : Goardat[z] lotu vaetes 
troupHs saas D^ana dab hue tacats piche, 
F. Egl, Yous gardez (vous ne laissez pas) 
vos troupeaux sains aJler pattre avea ceux 
qui sont entach^s . 

TAGH;voy. Taxou, 

TAGHE) fem., clou coiirt k large t^te : 
Ctnq SO08 de taches taits esclops. CH* p. 
Cinq sous de clous pour les sabots. Ce 
sont des clous dont on gamit le dessous 
des sabots . — Ficar la carte ab dues ta- 
ches en lo front, F. B. Ficher le titre au 
front avec deux clous (ch&timent du faus- 
saire). — TocAefe, dim. Avec les tacheteM, 
on fixe sur le sabot la gansole, la ganki- 
ture de cuir. — Esp., « tacha », sorte de 
petit clou. — Port., « tacha », sorte de 
petit clou k t^te plate. — Voy. Tatche, 

TAGHETA, garnir de clous^ taches ou 
tachetes, 

TACHBTE; voy. Tache et Tatchete. 

TAGHOJBRE, TACHOU; m^me si- 
gnification que Taxoh'e, Tam)u. 

TAD ; voy. Enta, 

TAFALHES (Aspe), dans la locution 
molts de Tafalhes, un monsieur ridicule 
par Timportance qu'il veut so donner, 

TAFAR, fessu, — , replet, ob6ae. —7 
Cf. languedocien, « tafanari », le derri^re, 
les fesses. — Esp. « tafanario.» , 

TAFFATA, taffetas: Ung jupon de 
taffdta, a:rcu, Un jupon de taffetas. 

TAGNE, TAGNB-S; voy. Tanhe, 
Tanhe-s. 



TAii 

TAHBT, court et gr«i ; ua Tagttu 
TAHUG (Ogeu), TAHUTGH (Ot- 
sau), *- pTQuoac ia-ue, tehn/kh -*i otr- 
cueil^ tombe.— Cf. laagaedocieli» «taAt», 
bi^e. u D. s»^-p £sD., a ctihiiTao ^, ton- 
beau. — D.-c. « taliatis, tahutuoftii, ear- 
cueil, catafalque. 

TAHUR, joueur, tricheur. Dana m. 
PAST., iahuc,pax erreur, au Ueu da iakur. 

— Esp., « tafur,)» 

TAHURET (voy. Tahue), petit «aU- 
fal(}ue sur lequel on etend un drap mor- 
tuaire dans les servioet foa^bres. 

TAHURBTE, £^mu, jeu, triokerie.**-, 
baraque ou Ton joue. 

Tal ; voy. Tout, tel; Tcm^ aiBcd. 

TATiA, TalaPi leser, fake tort. — , 
faire du deg4t, devasiter : TatUae bets cum 
son bianeutz (UencuU) iaiMt nxoM ta2ai«R 
h loc de Valensun. f. d. AuteaA de fois 
qu'ils sont veaus devaaler et eni d^vMte 
dans le lieu de Balansuu.-^ Voy. Talar. 

Talabart, sorte de bouAlier, aAC^frao- 
Qais « talebart, taloche » i Mu fuag) esphi 
e I talabart, 1396. abob. Uq opiea et m 
<c talebart. » — Voy. d..-<\ « ta^Uuieha.* 

Talab«i>tk collier de bM avee haire 
transiversale que Ton met autow de pore 
pour TempScher d aller fouger it travers 
champs; voy. Barroa, Eepade, TamshUi, 

— Cf. esp., « talabarte »» cmaturon d'epec. 
TALABENT (Mootaut), veisaBt 

abrupte decoteau. 

TALABOT; mtoie sigAifieaiieft que 
Tabot, 

TALAMA, TALAMfi ; mdiae signi- 
fication que Thaiaima, XAofeme. 

TAIiAMENTZ ; voy. Talsmenk. 

Talar (TaUuur), couper. — , dinriitr, 
separer: AtaaU cum la Oseere imlh&. ur. 
aouQB d'ossau. Autant que rOoes^fe en 
separe. (II est question des terrea d«P«at- 
Loiikg en de^^ et au deli da ooara d'eau 
appel^ Ouss^re.) L'aritu tale, o. & {Im 
terres que) la riviere seoare. 

TALARAQUa, au Keu 4e ^slaraqve, 
toile d^araigo^. Aqjo«rd'bni^ par le d^ 
placement, dea lettree ^r, on dii £rw)uiiii- 
ment taralaque au lieu de talaraque, aaU^ 
stitud a la forme etymoliegique iekurmgm, 

— Lat a tela, aranea. » — Ce mot, tmhet- 
richon, est araniile, Les deux ^Iteeoti 
latins doat il se compose ne aont poiat 
plac^ dants le mSme ordre qu'ea betr- 
nais : dans l^in on a « aranea, tela is et 
dans Tautre 4 tela, araaea ..u — On lit daai 
le Journal des SaiMinto: « Nous n%toiii 
pas en franigaie, ou plut6t bous m'avoiit. 
plus, pour d^gner la toile d'st^goiefVm 
mot unique. Le bemchon 4ut meM^ et 



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TAL 

trwrf^f m^w w r. Mi) ; il a mtae on verbe 
arantder pour : enlever les toiles d^arai- 
^D^.» UTTBB. ^*^ Moua BKotta ooAsi en 

stantif tom^utf. LitM a^omteJoaecRtm-* 
Ul&^txA uaite dans le xrr ai^ie; M. Is 
comto Jaobeit cite oe passage de J. dv 
FoniUoux : « Telles maai^res de gens f 
saroieat souventoa fois trompea, oar in- 
ceisamment les aranteUei tonuMftl da ciel 
eine aoat point fil^es des araigndes . » Le 
patois rouohi dit omitoUe, et le yaUoa, 
anncrei, introdoisaBt an lieu de iotU le 
mot eret, qm remt dire pU, ei qui pavalt 
veoir d^uoe racine germaniqne. AmMsie^ 
eiamUoUe est un compose bien fait et 
henceNix, qu'il est dommage qn'on ait 
laisse perdre. On remarquera Tetendae de 
pa^s qu'il occnpe, puisqu'on le troore de- 
puis le Berry jusqu an bord de la Meuse. » 
•— II occnpe une ^tendue de pajs plus 
grande que ne I'a dit Littr^. BenUsUo est 
limousia: « No rajno que fai so ranteUo, » 
J. POUCAuo. Unearaign^e qui fait satoile. 
Ceraniello et notre uUantque pour iektra- 
qiie ne sont autres que le berrichon arcuk' 
tSk et le rouchi anatoUe. L'espagn^ dit 
ansai <f telerana.* 

TALASPIG (Oloron), Tofoaptc^ ^ante, 
thlaapi des jardiniere. -^ « Taraspio, Teras- 
pio, nom Yiugaire et corpompu dethlaspi. 
II est ii remarquer aue ka esp^ee nom.» 
m^s t^raspic par les jardimers appar« 
tiennent non au g^ire thlaspi, mais au 
genre ibMs.» LirrRt, Did, 

TAltBf fem., tert, dommage. --, d6- 
gat, deTaatatioD : La tale iera mUmade 
per mpett, cout. s. Le d^git sera esti- 
me par des experts. H^mi de JPmt dim 
gue Ossales Pavrnfei^te tale de bkUa, ljv. 
Konos d'ossau. Ua hoaaaae de Pan disait 
que des Oasalois loi aTaient foit d4g&t de 
bles (avaient d^yaate ses bl^). Leyede 
kilee. F. B. Ameades pour d^g&ts, po«r 
devastations. Lets ialae que las gente^d^Ar- 
Mm . . . haheafeyt ento loc de Valensun. 
iB» Les devastations que lea gvns d'Ar^ 
thea ayaient faites dans le Hen deBalan- 
sun. 

Taleder, lieu (champ, pre, etc.) otk 
11 peat dtre fait, et^ par extension, oil il 
est fait tale^ degi^, devastation : Enfemt 
mal goordami loe heeUeute eaqmiiB loMai 
anar aus ialeders, oovr. a. Un enfattt 
gardant mal le bdtail et le laiaaant aller 
dana les lieux « k d^g&t, k devaatatioii a 
Tudat la pore omealer . . . au ialedet de 
jcm, IB. Tuerle pore domeati^aa aur k 
lieiiodiifait d^t^lajour. 

TAIiBMSNT, teUemenl; kdtmmU, 
dans F. Egl. — Voy. TahnefU, 



TAI 



301 



TALSlfT, des^ envie: B^ gmn ia- 
hra S*ahrae»4t qtmuque came, F. Poet. 
J*a» bien grande envie de lui raceourcir 
nne jambe. — La dent qu'ha talent, fb.b. 
La dent a app4tit Ce n'est pas I'app^tit 
qui manoue. MaM kUentf mal-talent, mau- 
vaia veuloir : Qoant loe hy hrey pieee de 

ia{a] tneU takni H. s. Quand le roi 

les vtt pleins de si mauvais vouloir, (il 
I eut peur.) 

TAXBSPIG ; mdme signification que 
Talaspic. 

TALfiU, sit6t, aos8it6t TaUu quij 
aussitOt que, d^s que. 

TAIiH, taillant: Lou talh deu eoutet, 
le taillant du couteau. Lou talh de Vee- 
pade, le fil de I'dp^. Aveo le verbe ha, 
faire, ha lou talh, faire le taillant, aiginser 
afflller. — , taille, maniere dont on eoupe 
certaines choses: Lofust hado dii bon 
talh. H.s. (Le bois devint de bonne taille), 
le bois do lit fut taille k la mesure qu'il 
devait avoir. — Pi^e de talh, pierre de 
taille.— Talh de lae monedes. P. a. Taille 
des monnaies. — Tedh, moreeau, dans 
arretalh, retaille; dans F. EgL^ on troove 
cettetm^e: arrenat Aa/Apour nat wire- 
toM ? au ^%,y nn-nreste ofrre nat talh, (de 
ces erreurs) il ne rests rien.— Talh, droit 
de coupe dans les bois; voy. Dalh. — 
De bit tulh, locution adverbiale, a peine : 
Paa tout eechuo encoire de bit talh, p. 
(Dans cette maison, je n*avais pour tout 
mets que du) pain tout sec, encore k peine. 
Smou la soubenence au monde de bk tail 
(talh.) V, Egl, (De ces erreurs, il ne 
reste rien) au monde, si ce n'est k peine 
le souvenir. — On a imagine dans le Bul- 
letin de la SocUti dee so,, lett. et arte de Pau, 
1880, p. 231, que talh signifiaitlii«classe, 
cat^gorie», et Ton a traduit monde de bet 
talh par « grand monde, beau monde » ; 
ce qui est absurde, d'apr^s le contexte, 
p. 158. — Tout a talh, en masse, indis- 
tinotement ; facilement. 

Talh, r^le d'impositions, compte : An 
pagat lofoegatge. ..forelochreetkaaqueno 
geenlar talh. Dfyf . lis ont paye le fouage, 
excepts le cagot qui n*est point (insent) 
sur leur r61e. Dans ce mdme texte et dans 
une mdme formule, talh a pour synonyme 
condey compte : An pagat lofoegatge, , . . 
fore lo c€uteg e lo chreetiaa qui no eon en 
lor eonde. 11a ont pay^ le fouage, excepte 
le di&taau et le cagot qui ne sont point 
sur leor compte. 

TAXHA, TaU&ar, tailler, trancher, 
couper. — Aprener de talhar e eoaer. arch. 
Apprendre k tailler (des v^tem^ts) et k 
eovdre. — , imposcr: Taihtir e cot'mtr la 



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302 



TAL 



8omedetre8emtofirawe8 sm lo$ habHcma, 
sfia. Imposer et cotiser la somma de trois 
cents fraDCS snrles habitants. (Get impdt 
deSOOfr., dont chaque habitant devait 
payer sa quote^part, tut etabli k P&n, en 
1595 ; c'etait le salaire des deux maitres 
d*ecole Dujac et Larivi^re). — , allouer: 
Sera talhat a Courtade los gadges ctcostu- 
mala, IB. II seraalloue a Courtade (mai- 
tre d'ecole) les gages ordinaires. 

TALHAPE, taUlade, incision, entaille, 
coupure . — La Talhad^ est le nom d'un 
col (passage), montagnes d'Arette et de 
Sainte-Engrace. dict. 

TALHADlSl, Talhadev, ciseau pour 
couper le fer: Dusialhades per podar fer, 
ARCH. Deux ciseaux pour couper le fer. 
Ung talhader. IB. 

Talhador, tailleur de monnaies: Se^ 
ran feytz panchos per lo talhador, arch. 
Des poin^ons seront faits pour le tailleur 
(des monnaies) . 

TALHADOn, Talhadoo, tranchoir: 
Baixeres de fust cum son platz, escudelex, 
talhadoos, arch. Yaisselle de bois comma 
sont plats, ^cuelles, tranchoirs. 

TALHADURE, action de tailler. — , 
entaille.— , taille de la vigne: La talha- 
dure e la Ugadure de la binhe, argh. La 
taille et le «liage» de la vigne. 

TALHANT, subst., tran chant: Lor 
sang on bessera oAt iaUmn\t\ de I'espada, 
PS. On versera(on fera couler)leur sang 
par le tranchant de Tep^e. 

TALHASSOUS (Aspe), douleurs 
avant reufantcment. — , angoisses, vive 
affliction, anjiete violente. 

Talhat, taillable, sujet a la taille, im- 
pose : Cagotz nou seran talhatz per las ca- 
goteries, P. r. Les Cagots ue seront pas 
imposes, ne payeront point de tailles pour 
leurs demeures. 

TAIiHE , taille , stature du corps : 
Qu'oii caU tiene haut, y qu'en haboun la (a- 
the . NAV. II fallait le tenir haut, et ils en 
eurent la taille ; (il fallufc tenip haut le dra- 
peau, et ils en eurent la force). 

TALiS[E, taille pour tenir le compte du 
pain, de la viande, etc., que Ton prend k 
credit— Voy. Osque, 

TaUie, taille, ancien imp6t: Recebe^ 
dours de las talhes. PR. Reccveurs des tail- 
les. 

TALHUG, morceau : Quoand abe de- 
(met paa lou sou talhttc minjat, F. £!gi, 
Quand il avait de ce pain mang^ son mor- 
ceau. Talhuquetf UUhuquin, taUmcot, dim. 
Talhucas, aug. 

TALiHUCA, couper en morceaux : 
TaUmca saucisses, hacher (de la viande 
pour faire) des saucisses. 



TAL 

TALHUQUBT, dim. de toMne; to;. 
ce mot. 

. Talhuqaet (voy . TaXha, allouer), masc, 
indemnity accord^e aux depute cles troig 
Ordres siegeant aux Etats de Beam. L'o- 
rigine A\xMhuquet remonte k 1489; c'est 
du moins k cette epoque qu'on en trouve 
la premise indication dans les documents 
des Archives departemen tales . En 1489, 
rindemnit^ accord^e an baron de Miosseos 
etait de 20 ^cus; 3 francs seulement 
^talent alloues a chacun des denx deputes 
de Lembeye, membres du Tiers-Etat; c'e- 
tait, dans la complete acception du mot, 
\e taLh\jLqnet, minime allocation. Dans la 
suite, le chiffre de ces indemnites fot beaa- 
coup plus eleve. Au talkuquet croi^ssnt 
correspondait Taugmentation d'autres 
charges qu^avaient a supporter les finan- 
ces du pays. Le compte (le budget) qui 
fut pr^sente aux Etats en 1756 etait, en 
reoette, de 368^421 livres, et en d^pense, 
de 389 J97 livres. L'abbe du monast^ 
de Bauvelade, qui avait ^te commis pour 
verifier ce compte, d^clara que T^tat mi- 
serable de la province le determinait h 
renoncer k toute indemnite poor sa pre- 
sence aux Assemblees. Ce genereux exem- 
pie de patriotique desint^ressement ne fot 
pas imite. — On lit dans VInventeUre d«» 
Archives qu'en 1788 Tallocation de I'ev^- 
que d'Oloron etait de 300 livres, que celle 
de chaque baron etait fixe k ICK), et qae 
les deputes de la gentilhommerie, en nom- 
bre considerable, percevaient chacun un 
talhuquet de 74 livres. Au xviii* si^Ie, 
cette indemnity, qui n*avait plua en rea- 
lite sa primitive et modeste signification, 
etait devenuecomme Tapp&tdes fonctions 
de depute aux Etats. Un Intendantde la 
province ^crivit dans Tun de sea rapports 
que I'onns travailUUt, dans ces assenkuees, 
que pour les tailluquets. Louis la Cazk, 
Libertis protfinciadss en Beam . 

TAIiHUR, Talhurc, dans F. Past., 
tailleur d'habits: Lous taUiurs dab loim 
canies crouizades, N. past. Les tailleurs 
avec leurs jambes croisees. 

Talia, dans f. n. ; mdme signification 
que Taleder, 

Talment, tellement : La bato,,, Utl- 
ment que lofe prostar a ierre. bar. II le 
battit tellement qu'il le terrassa. — Voy. 
TaJamenix, Talmient, 

TALOA, faire le talon k des soutiers, 
k des bas. 

TALOADE, f^m., coup re^u oudonne 
sur le talon. 

TAIiOATS (Aspe) ; voy . le pc^c^tfit 
«-*,.empfeinte de islcm. 



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TAM 

TAlMOS (altdratiott de tard* here), 
henre avanoee de la nuit, heare iadae. 

TALOS, lombric, ver de terre : Em- 
bia arpasta lous talo$, f. Past, EnToyer 
engraisser lea lombrics, inhomer. Poar si- 
frnifier qa*un individn n'a pas longteoops 
k vivre, (^a'il sera bieat6t en terre, od dit: 
Que neurxra Uu tahs, II noanira bientdt 
lea lombrics;— v Mettre la table poorles 
aaticots », mourir. a. delvau, Lamg. 
rerte. — Pique-talon de Salies, D. b. (Les 
pique-yers). On appelle ainsi, k Salies, les 
ouvriers qui piocnent dans les champs ; 
ils tuent en piocbant plus d'nn lombric 
avec leur ouul, Imt pic. 

TALOU, Taloo, talon.— Voy. Efta- 
loot. — GoardatZ'pe qu'en gnaoant au ta- 
lon nou-p hesanna Vaurelhe, Prenez garde 
qu'en (vous) mordant an talon (le chien) 
ne Tons fasse saigner Toreille. Se dit pro- 
v^ialement pour signifler qu'en certain 
cas, celui qui provoqne peut ^tre plus mal- 
trait6 qu'il ne pense . — Aqxket qui mynye 
h mepaa, Ikehara contra mi son taloo, H.8. 
Celui qui mange men pain, Idvera son ta- 
lon contre moi . 

TALOUSSttS, sobriquet des habi- 
tants du village d'Aren : Tahussh d'A-- 
ren. D.B. On pretend, par moquerie, ou'ils 
rebroussent chemin^ de peur de la pluie, 
lorsque, se rendant au march^ d^Oioron, 
ils ont vu des lombrios, talos, ramper 
sur le sol. — Le mot talos, dans le dia- 
lecte languedocien, signifie lonrdand ; il a 
eu peut-dtre le m^rae sens en b^amais, 
ce aui ne ferait pas du mot ialoussis un 
qaaliflcatif plus favorable aux habitants 
d'Aren. — Voy. Taros, 2. 

TAIiXJSA ; m^me signification qtie 
Atalusa, 

TAIiUXJ, talus : Goters defuste quege- 
ten Vaugoe,., sus lo tahiu. art. Conduilfc 
de bois qui jettent Teau sur le talus. Lo 
pee deu taluu, IB. Le pied du tains. 

TAMBOUR, tambour: Mars qu*oU 
coundusex a la mourtA truques de cops de 
tarnbour, NAV. Mars le condnit (conduit 
le consent) k la mort k grands coups de 
tambour. 

TAMBOUR,nom de chien courantPBT 

TAMBOXTRII, tambourin, instru- 
ment de musique k six cordes, sur leqbel 
on fpappe avec une baguette pour s'accom- 
papier, lorsqu'on joue de la histanflate, 
qui est un flageolet k qnatre trous : « on 
tire de ce flageolet six ou sept notes, en 
passant altematlvement da grave a Fai- 
gu. » Anem au sou deu tambourii, anem 
ia la balade, F. lab.^ Allans au son du 
tambonrin, alkms k la danse. — T^tinbou^ 



TAN . 308 

rti pagat tPahemee da mechant sou. Tam- 
botorin pay^ d'aranee doane mauvais son. 
On le dit proverbialement poar signi- 
fler besogne pay^avant d*6trefaite, maa- 
vaise besogne. — Voy, Temborii, 

TAMBOURINA, tambouriner, — , 
Tamhourineya, fi^. Battre le tamboorift 
plus qa'il ne faut. 

TAXBOURINATRB, tambon- 
rinenr. — , charlatan : M'at semblabe, a 
soun aigre, Que Vaiwre h 'habi de hH tamhou- 
rinayre, F. Past, II me le semblait, k son 
air, qu*il avait bien Tallure d'un charla- 
tan. 

TAKBOURINBTA; voy. Tmibou- 
rina. 

TAMBOtTROU ; mSme signification 
que Toumbarou. 

TAMBOURRB, terme de moquerie, 
la panse. 

TAMBOURRfi, tambour, celui qui 
bat le tambour, qui fait des publications 
au son du tambour. — (Accous), mene- 
trier. 

TAMBOURRETA, battre le tam- 
bour. 

TAMPOUNA, se rejouir i table ; 
faire la debauche, manger et boire avec 
exc6s. 

TAMPOUNAYRB, debauche, qui 
mange et boit avec execs. 

TAMPOtJNB, debauche ; avec le ver- 
be /ia, faire, ha la tampoum, — Voy. Tarn- 
pouna . 

TAlN, tan : Crosta de tausin per far 
tan. COUT. 8. Ecorce de taussin pour faire 
du tan. 

TAlNA, Tanar, tanner : Coers tanatz. 
p.B. Cuirs tann^s. 

TANALii, Tanaler; se dit du cuir 
prop re a 6tre tann^ : Coers bans e tanalers. 
ARCH. De bons cuirs pour 6tre tannes. 

TANAT, variete de cepage rouge. 

TANAT, tannc, qui est de couleur de 
tan: L*un pa[r] tanades e Vautre bluet, 
ARCH. (Deux paires de chausses), Tune 
de couleur de tan, Tautre bleue. 

TAN4, Taner, masc, fosse de tan- 
nerie. 

TANERIE, Tanelrie, dans L. o., 
tannerie. — , quartier des tannenrs. IB. 

TANGUB, racine qui plonge dans 
Teau . 

TANHG. Tagne, concemer, apparte- 
nir k, toucher : Aco nou-m tank. Cela ne 
me concerne pas, ne me touche point. 
Ahas qui nou-t tagnen, m. (Ne te m61e 
point a) affaires qui ne te regardent pas. 
— Tanhe-8, tagne-s, revf>r\\r A, ^tre la part 
de: Lou... jus de la lltcherre Tan oire 



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TAN 



304 



de )a i^hefrite »• revient pat* asas? k can 
lui qui twirne ba bioehe* Cevr qui preo- 
nd»t le plus de peiae obA souvent la 
raoins de pvoftt. Woj. Aste.-^.Esp.f c< atih 

ner. » 

'TA.liHB>-8, To^n^-a; se ditda pet^ 
sonnes entre lesquelles il y a des relar 
tiona de vobinage, d*aimtiid, dea Bens de 
pareotd: Ihgnem-se plus que de bemit. 
NA^. SoyoBs attaches (lea am aax avtma) 
pins aurVn <{Qalit^ de voiama. Nou 9€-m 
tanhS oriffU4, II n'y avait entie lui e^i moi 
auoun lien de parente. 

TAHOG (Baretoua), renseeoMe des 
feuillea enveloppant Tepi de mais, quand 
r^pi «a a M detache* — (le ^ootanu 
pour le contenant), ^pi de mais. 

TANOQUfls ecale verte de la noix . 
Les taches da jus de la tanoque aont noi- 
r4trea. — Tanoque, roupie. — , femme 
laide, b?aue k Vexcte. 

TANOUQUJS, de couleur noir&tre 
comme les taches du jus de la tanoque ; 
voy. cemot. -^ F^re-Tanouqu^t « P^e- 
nou* » ou « P^re- Roupie », esp6ce de cro- 
que**mitaiiie. -*<'Voy, Barbeeufe, 

TANQUS, tanche. 

TANT, adj., aussi nombreux, aussi 
grand: Tanie qui sietts, arribtiWt toutz, 
Aussi nombreux que vous soyez, arrivez 
tout. Lo report deu jurat aye tante effioa^ 
cie.., <mm carte de cartularL arch. Que 
le rapport d*un jurat ait aussi grande effi- 
cacite (valeur) qu'acte de notaire.— Voy. 
Aidant, Atant, 

TANT, adv., tant: Tant de caueee, 
tant de choses. — , suivi d*un adjectif, si, 
aussi: U tant bSt die, un si beau jour. Ue 
tant b^e JUste, une aussi belle f^te. Tcm 
se dit au lieu de tant, si. aussi : U taa bit 
die ; ue taa b^e heste, D ordinaire, tant est 
suivi d'un a^jectif commen^ant par une 
voyelle ou par h muette : Tant aymahU, 
si aimable, tant lumu^Kte, aussi hoondte ; 
taa se met devant une consonne ou h as* 
pir^ : Taa bou, si bon; taa hart aussi fort. 
-* Tamtcoum, anc. tont cum, locution oon- 
jonctive : Tant cum la mieee ee disCj, au 
cajiteg mingan centpaubres. H. A. Pendant 
que lamesse ae disait, oant panvrea man- 
gdrent au cbiteau . — Tant ae% ooun^ aq^, 
tant ici que 14, et ici et 14. Lot frays e 
caperaas cantan tanjt a UtgUsiedeSeutPee 
mm a la TrmUat H. a. Les frdres et les 
metres chaut^reut et 4 T^glise de Saint* 
Pierre et 4 (celle de) la Trinity. 

TANTARS, agitation; gran^ desir, 
di^sir fou : I^ou gam la tantare. v« fjgl. 
La grand d^sir fe prit; (Calvin f\^t ^pU 



ftAW 

44 ^iteir 4e. p«rtiv^ petK^ Wevnnk -^ Of. 
Rev.de^l. rom., oot 1875, p. 22^: n Tq^ 
Itk nUtJlmd tatUaro », Toa^ la Mita'^tais 
dflAS ii«^tali(F^gitaj«OA. -rt^ h^ fkk la Umr 
tdm> 9, pasAer la «uit 4 te i^onir 4 UUe. 
h* 9, fl^« Did. Lofkguedoeiffir'fr, 

TANTARILHB, cantharide.— r, usit4 
«teai an aenM du prec^ent. 

TABTT DM BOU f (tant de bon !), 
pkuae 4 Dieu ! plAt au ciel. 

TAjrrsa, dans lea locutioM si tasfkt 
ey que, si tantes hre que, ai tant eat qae, 
^ taAt il etait que. 

TANTICAN, aussit6t. Tantkan q^, 
dans F. Pa«^,aus8itdtque, d^que. Qww- 
Uamkt. daoa oat. — D'autres dialectes et 
Tamo, firangais ont « quant et quant » ; 
voy. MOUUTP, las Nonparelhas Mmseptas, 
p. 80; CHABANB AP, Gram, lim,, p. 309. 

TANTX-TANT6, locution dejou« taut 

4 tfifiki: JSst0 a tmUi'tante, dtre tant 4 tanii 

\ avour an jeu le mSme nombre de poiotB 

Ton que Tautre. — On le dit aussi des per- 

sonnea qui vivent tr^s-£aaulidrem«»t, qui 

' « se traitent de pair 4 coi9|^«^^pn n, oa 

' bien des gens qui « sent 4 deux d«^ jeu >, 

! e» oe seas qu* « lis se aont rendu 1^ pa- 

I reille. » 

TANT08T, taat6t .— , vite : JSq guijfu, 
fs tantost, H. s. Ce que tu fais, faia-le vite, 

TANTOU, masc, fiche, marque de jeu. 

TAKTOUIiB, le joueur qui a devant 
lui lea marques (voy. TantouJ et les dis- 
trihue aux gagoAats . 

Tii«i pane ; voy . Tapoc . 

TANT PBR TANT, 4 pe\9e, bieo 
pott^ tant aoit pen. caritat f Qui n'ka- 
bousse tant per tant uepumete^ de beritqbkl 
ns. O charity ! Qui en aiirait jtaat «oU feui 
une p etite etincelle. de vraie. 

TANT PIS, tant pis : Tant pis, CkroMtt 
4fi pastis / Tant pis, crodte de p4^ ! Se 
dtt wciiliidrement, loraque le cas n>ft pas 
bien f4cheux. 

Tant Qai|.iit^ locution prepoaiiive, 
quaet 4, pou r oe qui est de. 

TANUIji, tanneur : Sent Sfmo^me SoU 
Juds p€Urous deus cotmpagnousi ^fif^s. 
NAv. Saint Simon et Saint Jude f^^mos 
des QompagnoQa tanneors. 

TAP (vers I'Armagnac), tertr% t<^ar- 
r^ dim. Gf . Tepe. 

TAPA, taper, frappec.-^ boHober, bt- 
mer« 

TAPADA» qi4 sert 4 boucW, i fer- 
Hier; tainpon, couvepcle* 

TAPADUilEi, aetian. 4e l>pp<A^ de 
fovner. 

TAPABtROT; vey. 7» 



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fAS 

c4iap8t^p^t^,<«oufto re4aaU^. Ai¥et le 
ireH>« ha, hxt^ ; hm tdipat^e^ Mi1» t)t|Mlige 
ea firappftnt -k ^tfops fetdiiMdfe avee ^et 
baguettes, «v^ tiB Vttftrteau. -^ Lou hsoo 
qwi'-m haii (apaUm. t>. P«d<. Le oorar me 
ftuf&it redouNem<Mit de ooupB, (cne iMiitait 

TAPATBTA, TcifNK0^, freq. 4e iama, 
taper; mdme etfnificatioti qtte'^<Hy d< yg; 
voy. le pr^Ment. 

Tli pa«e (iaapane); vo^/^. f^i^pM. 

MJWJIO UQUBy eoup bv/c la boiielie» 
— , propos qui fait taire quelqn'uti.-^fisp.t 
fffapaboca. >» 

TAn ( Aejpe), eroitte ^ re^ Mtftell^ 
ftox «abot8, tonrsqve V<m ttntfche ^m la 
neige. 

TAPIADS, pottioB de torehis mise on 
place. 

TAPIS. r<$tn., toi>e)i)ft: MimrOhe de 
pMfr€ ou de tapie. F. N. Mur de pterre pu 
de terchis. — ^ par eitension, ^onstniclion 
en torchiB. — Vor. IWWto <f^K9<. iSWttte 
auB^amoM, tradmts par ▼. lsbpt et p. bat- 
noiD, n, p.»7. 373. — Eep., « Upia. » 

TAPULA f eoa fkia), ausfii biea ; on 
^ihxt^AiHapiaa, 

TAPOA, tacmpotkHer, boo&her. 

TAPOG, aaiciennemettt k»U pcntc, ffci 
pour taa) ta pane, si pea, aussi peo. I>iRiB 
lee proposition^ avec ndgation exprim^ 
OQ aoas-^ntendue, Utpoc signifie non plus: 
Bomm ctuHtiou de Beiloc, Ete nou pague, 
you iapoc, Pti. H. Bonne caution deBefiocq; 
elle ne paye pas, moi non plus. T^Mtpauc 
no mbe que ere. H. B. II ne sayait pas non 
pht ce que c'<^tait. Are no-y es ia pcmc. 
R. HaifttemiBt il n'y est pas non pins. On 
troitfe Mquemment daws les iexles an- 
ciens attin^ue, H. s. ; bmiapaUd, IB.; akh 
p(nte, Dftr.; nuktpcntc, *. b. 

TAFQCT, tEunpon. 

TAP01788AT(B8y.)oloset serr^, tapi. 

TAQUAINH; voj. Taeof^. 

TAQCnS, tache.-^, d^fkut, marqtie de 
deterioration. — , atteinte de mal interne; 
vice r^dhibitoire.-H. Voy. Taeat. 

TAHA;voy. 'Rtre. 

TARA, plur. tattcs, artide contracts 
pour ta erojta eras, pour la, pour les. — 
voy. ^f, ere, 1. 

T«na>ec» Tal^abdlg; mdme signifi- 
cation que Tetrdbet. 

TARA&ftLiBi f^m., b&ton suspendu 
en travers an con du pore pour rerap^cher 
de passer par certains endroits: Pare ca^ 
^aler hahera au coig (arahele, autrement 
aperade espade. p. n. Tout pore doniesti- 
quedoit portei'aueou, suspcftdttetilfavers, 
fe b&ton, appeie aussi « epee. >» ^^ Voy. 
Bttrroa. — Cf. Esp^ « taragallo. » 



TAB 



MS 



TAHABBH A, itiWSfmwa taett^r 
ri^e. 

TARABilRB, tari^re : Trmode4mra^ 
hite, Trou fak mvec vBe tarv^m. Smbgia, 
ceum dab ne ku*abire, Motm eo^^.. Btm 
irmtea. i>tSB. Alors, comrae avee »3a» ta- 
ritoe, mon coaur (••e tte lroi«a) tte itt 
tron^. 

TARABftRB, a« lieu de Tatttbeie 
(yoj* te moi) : « Tout pore doK porter 4a 
barre ou tmroMre. » (Ms. de la ^iMMb^ 
que de la cour de Pan), Ccnfitmee des 
Vouiume$ ditre$90rt d» JFiirlenymt, f. 389. 

TAJtABBROU, toaM^, dim. de Wa- 
rabh^ 1. 

ITARABBT, Tatabeff, Tavalm§, rnasc, 
gnmdetaridre: Tarahe§fcavilkee{oabU^ee). 
ABCH. Graade tari^ (pour trous de) ehe- 
villes. On trouve aussi terebet. 

TAJIABI ! ; ¥oy. PatMtB. 

TARAULQUB ; Toy. Taktragne, 

TARATATA, Takuraia (onomatopi^), 
imltailion du son de la tronipdtte. — En 
fV., « taratantara. » BSSoasftBLLB, Did. 

TARAUT, masc, grosse tari^ ; on 
trouve aussi iarel. — Lat., « tara<r«m. >» 

TARAU^CA, trouer avec «ne gresae 
tari^re. 

TARD, IVir<, adj.: 8u$lo wm ttttt. 
BAB. ( Sur le soniDieil de -tard ), k ime 
heure aYaoo^ de la noit. He^a iarda. IB. 
Heure de tard ; voy. Hore, 1 . — , adv.: 
Lkeba-9 tard, Ihebtts^de 4ard, se lever <aird. 
Tardetf tardetee, dim. 

TARDA, tas«der, retarder. — Voy. 
Tardasteya, Tardeya. 

TARD AN; se dit d*uB agnean viinu 
tard. 

l*AlU>ANtt) qui vienft tard, qui n'est 
pas precoce. 

TARDANHE, Tmdagne (Bay.),«rai- 



TAtRDANSB, Um., ratard, long re- 
tard. 

TARD-ARRIBB (proBon. tartartihe)\ 
OB appelle motcM» de Tard-Arribe (mon- 
sieur d*arrtve-tard), unindiTidu peu pome- 
tuel. — ^ qiielqa'^afi qui a la ddsfilftrche 
lourde, qm se rmnue aveo peine ; un gout* 

teUK. PB. B. 

TARDAS8BTA, tarder, retarder ; 
sens pr^joratif. 

TAJIDBT, TARDBTB8; voy. !ZWd. 

TARDBTA, inehoatif de Tarda. 

TARD([n, tardif. lent: De intM^ mad 
no era tardiu... Vs. Le matin, Bultt^dtlnt 
tardif, lent. — FrmU iur^lm, fruk Mrcfif, 
qui vient dans Tarri^re-saison. 

^AfRBj'Tam, tare, ««ilne, 4efle>io* 
ration : Lo goardaa de tout-iOi^ 0lMm. 



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806 



TAR 



P8. Le preserver de toute perte de mam- 
bre et (grand) mal. 

TARE, poussejet d'arbre, de pUnte : 
La gatamine pelude, Esquissant la tare 
hoelhude.v, lab. La cbeoille velue, d^ 
chirant la pousse feiLillue(la jeuojefeuiUe). 
TaretCt tairine, iarote, dim. 

TAR£S, masc, pousses d'un arbre 
^cime. — Ua tares, faire (veair) des pons- 
sea ; tailler les arbres : Qtki pause teules e 
hi tares. Que plasse ardite a I'inUres. phov . 
Qui pose tuiles et fait venir des pousses 
aux arbres, place de 1* argent k intdrdt On 
gagne k bien entretenir sa maison et scs 
plantations . 

TARET, masc, grosse tari^re : To- 
retz cavilhoers (cabilhoers). abgu. GroaseB 
tari^res pour (trousde) chevilles. — Voy- 
Taraut. 

TARGA-S, se targuer. — , se tenir, 
Stre dans one certaine positioa: Bsretalhe 
e botmefayasou, Qtwanase iargabe en danse, 
DBSP. Belle taille et bonne fa^^n, quand 
11 se tenait en danse (quand il ^tait k la 
danse). 

TARGE ; m4me signif. que Tarye, 

T ARGUE, etat, situationi mani^re 
d'dtre : T'en apari juste coum au linmc, 
Qui demoure luirissat, quoand dessm oum 
lau piche . — Je tenuis justement cette tar^ 
gue mediche* F. Past, 11 Ven arriva justtf 
comme au lima^on, qui reste heiiss^, 
quand on lui pisse desaus. — J'etais jus- 
tement dans le m^me ^tat. 

Tarc^ue, bouclier : Batalhe de targue, 
F. B. Combat dans lequelon se servaitde 
lepee et du bouclier. Taarguete, dim. bay. 
— Voy. Tarye, 

TARI, TARIDE ; voy Ta^ri, Tau- 
ride. 

TARIDERE ; mdme signification que 
Tauridere, 

TARIjAQUE, sync, de taralaque; 
voy. Talaraque. 

TAROS (Mont.), gros b^ton. 

TAROS, imbecile : « Imbecille de sens 
et jugement qu on appeUe en vulgaire du 
paysp6C ou iaros, » M« m. a. N., Avocat 
on Parlement, Coutume de Barege, etc. ; 
1760. — Cf. lalos, languedocien, au mot 
Talousses, 

T ARRAS, Terras, masc, cruche; 
U tarras d'aygue. Une cruche (remplie) 
d'eau. Que s'ey coupat despuix mey d'u tar^ 
ras. PBY. II s'est casse depuis plus d'une 
cruche: Terras per tirar ay gue.. arch., 
Cruche pour tirer de Veau. Tarrasset, tar-* 
rassot, dim. 

TARRASSi: (lieu oil est la cruche. 
tarras), ^vier. 



TAB 

TARRATATA, ?. sabot, jonet d*en- 
fant, ? Que-fn he ha aus ioums coum, bel 
tarrataia. f. PcuL II me fitf aire deux toars 
(il me fit toumer) comme un sabot. 

TARRft ; voy. Terre. 

TARBIBIiE, Terrible, terrible : L'a- 
nimaut yenerous e tarrible qui mentaben 
lou liau. c,B, L'animal gendrsux et ter- 
rible que Ton nomme le lion. 

TARRIBLEMENT , TerribUmad, 
tcrriblement : Terribleinen\t\ era debengut 
maUf IV. (L'Eternel) ternblement etait 
devenu irrite. 

TARRIDA, TARRITA (Bay.), aga- 
cer, exciter ; remuer vivement, a^ter. — 
Tarrida I'aisherete, dans dssf., faire des 
agaceries k la brebiette (a Tamante), s'ef- 
forcer de la faire venir a soi. — QuoM' 
qu'arri qui lou bente em tarride, nay. Qoel- 
que chose qui m*agite le ventre (qui me 
grouille au ventre). 

TARRIS, Terris, masc., petite terrine, 
sorte d*ecuelle. Tarrisset, tarrissot, iarru- 
sou, dim.—, contenu du tarris, 

TARRISSADE, Terrissade, fem., ce 
que contient la tarriue'; voy. ce mot 

TARRISSE, Terrisse, terrine, vase 
de terre. Tarrissete, (arrissoie, dim. — L(m$ 
pens a la tarrissete. Les cheveox (tailles) 
ras, en rond de petite terrine. 

TARRISSE, fabricant, vendeur de 
terrines.— , ouvrier qui travaiUe grossie- 
rement. — , grand mangeur de soupe. 

TARRITA ; voy. Tarrida. 

TARRITAT (Bay.), se dit des b^tea 
(excite, agitd), en chaleur. 

TARROC, maso. , motte de terre.—, 
petite ou grosse masse de certalnes sub- 
stances : U tavroc de sucre, un morceau de 
Sucre. Tarroc de sau (Salies), cristallisa- 
lion de sel. — < Tarroc se ait aussi par 
apher^se de petarroc; voy. ce mot. 

TARROUGA-S, se dit dea chos^ qui 
prennent forme de tarrocxs, se durcisaent 
comme tarrocxs ; voy. le precedent. 

TARROUGUT, qui est en forme ^^ 
tarroc f oi il y a des tarrocxs. 

TARROUQUETA, mettre en tarroc. 

TART; voy. Tard. 

TARTALH, masc. sing., piaillerie, 
oris d'oiseaux. — , babil bruyant:— Avecle 
verbe ha, faire; ha tartalh, babiller bruy am- 
raent, parler haut, se vanter, faire le 
vantard. — Dans les Poesies beamaiset, 
Pau, E. Vignancour, 1^27, p. 88, « tor- 
talh, cii affectueux, mSle de sourire, d'un 
enfant en bei'ceau. :» 

TARTAL.HA, piaUler, babUler 
bruyammment. — Voy. ha tartalh, au raot 
prudent. 



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TA8 

TARTALRB (Aspe), f^xn . , <l69ir itd- 
patient d'enfant. 

TART-ARRIBB;yoy. Tard-Arrihe. 

TARTUGUB ; mkne signifioatioii que 
Tonrtugue, 

TARTB, Targe ;joj. Targue.-^, tar- 
ge, monnaie : Deu pagar per cascun cap 
d9 bestiar, . . une targe, ootT. 8. (Le con- 
trev^nant) doit payer pour chaque t6te 
de b^tail une targe. (Actuellement, sou, 
gro8 son, dans la partie du B^arn con- 
tinant an pays de Bigorre). — Cf. littrk. 
Diet, « Targe », esp^ce de bouclier et 
monnaie. 

TAS; voy. Et, ere, 1. 

TA8GA, gamir de mottes de terre, de 
tranches de terre gazonn^. 

TASQUK,motte de terre couverte 
dlierbe, tranche de terre gazonnde : Bar- 
ralhes depanu, rctms, rehotz e tasque. ARCH. 
Permeture de pieus, branches, caillonx 
et mottes de terre. — On lit dans o. 8., 
p. 125, que certains roturiers de Sainte- 
Suzanne ^taient tenus de fere (ferre) (as* 
cam ad molinwn. D'apr^s une note de 
P. Raymond, cela signifierait que ces 
roturiers « devaient porter des mottes de 
terre ponr gamir les parois du canal du 
motilin. » Mais tascam signifie peut-^tre 
\k ce qui se nommaiten fr. « agrier, cham- 

f)art, tasque », une portion des fruits que 
e seigneur se r^servait pour tenir lieu de 
cens et de rente ; cMtait ordinairement le 
quart du bl^, etc. — « Tasco », droit de 
champart. l.d.s. Diet Langued.-fr, — 
Eeta de la tasque (Aspe), dtre du pays, 
de la valine, Atre Aspois. On le dit en- 
core pour signifier ^tre de m^me famille, 
de mdme origine. — Le mot latin c ces- 
pes t, motte de terre couverte d'herbe, a 
et^ employ^ aussi avec la signification de 
pays, contr^e. 

. TASTA, Taertar, tAter. — , goAter : 
Qui hire Veute Nou-n taste. FR. H. Qui 
toume la broche n'en tftte (ne tite point 
de ce qa'il fait rdtir). Aux uns toute la 
peine, aux autres tout le profit. — , ddgus- 
ter: Dabant de ahrocar lo bin, sera ten' 
gut defar tastar. arc5H. (Le cabaretier) 
avant de mettre le vin en vente « & la 
broche » (au detail), sera tenu de le faire 
dectister. — No tasten no ta bontat. PS. 
Qu lis ne gotitent point (quails ne jouissent 
point de) ta bont^. — , tftter quelqu'un, 
chereher k connaftre ses intentions, ses 
sentiments: Lous nobles que taste Per 
sonda si seren enquere huganauts. 7. Egl, 
11 t&te les nobles pour sender s*ils se- 
raient encore huguenots. 
TASTADOU, Tastador, degusta- 



TAT 



307 



teUT : Bin bon, ., a la eonexense de dus 
tastadors, aroh. Vin bon (k ^tre mis en 
yente) k connaissance de deux degusta- 
teurs. 

TA8TAUQUE (Ossflu) ; m^me signi- 
fication que Caealique, 

TASTE y d^gustation; ^chantillon de 
vin. 

TASTB-BII (deguste-vin) ; voy. Tas* 
tadou. 

TASTES (A), k t^tons. — , d'une ma- 
ni^re incertaine : Lous maus a tastes baiz 
cerca, T. Past. { Vous, medecins,} vous 
allez chereher (vous cherchez) les maux 
k t&tons. Voy. Tastuqttes, — Pesca a maa 
tastes, pdcher avec la main k t^tons, en 
fouillant sous les pierres . — M^me locu- 
tion dans le Rouergue. vatss., Diet 

TASTB-SAUGE (t&te-sauce), gour- 
mand. 

TASTOUR (Aspe), jeune h^tre. Tas* 
tourrety tastourrot, dim. 

TASTOURRBS, jeu d'enfants, jeu 
de la crosse. Avec le verbe ha, faire, ha 
a tastourres, jouer k la orosse, s'amuser 
k chasser une pierre ou une boule avec 
un b&ton, k gros bout recourbe, que Ton 
appelle matole. — Voy. Barincole, Boure. 

TASTOtJRRBTA, Tastowreja, cros- 
ser, jouer k la orosse. 

TASTUCA, tAtonner. Tasfuqueya 

TASTUGATRE, tAtonneur. Tastu- 
queyayre, sens pejoratif. 

TASTUQUES (A), k tfttons: L'ahu- 
ale qui tustemps a tasiuques marchahe. lag. 
L'aveugle qui toujours marchait k t4tons. 

TASTUQUEYA, Tastuqu^a; voy. 
Taetuca, 

TASTUQUBYATRE ; voy Tastu- 
cayre. 

TAT; yoy.Et, ere, 1. 

TATARATA ; voy. Taratata, 

TAT AY (Oloron) , boh^ien : Lou 
franc tatay.. . qu'ey lou baurien, Oubre, 
paysaa, bourgis, ou noble, on fanbourien, 
Qui bou bibe aus despens, sie de Vu, de 
Vaiute, NAV. Le franc bohemien est le 
vaurien, ouvrier, paysan, bourgeois, ou 
noble, ou faubourien, qui veut vivre aux 
d^pens, soit de Tun, soit de Tautre. — 
Tatays de Segues, d.b. Boh6miens (de la 
rue) de Segues. La rue d'Oloron, ouverte 
Bur un terrain ot il n*y avait ancienne- 
ment que des ronces, sigues (voy. ce mot), 
a ^t^ longtemps habitee par des gens 
pour lesquels n'aurait pu fttre fait le pro- 
verbe fran^ais: « Pauvret^ n'est pas 
vice. » 

TATGH ; voy. Tayt 



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30e 



TAU 



a taxas »9 if, arbre. — LnL4Qick-qu*^ u 
pouM&u tau cabcUumi e ta d'^nUee animatUL 
I/if est un poison pour les chevaux et 
poor d'autres animaax. « Les feuilles 
de Tif tuent les chevaax qui les man- 
gent. » (Th^phraste.) bbschbbcllb. Z>ic<. 

TATGHA^ TATCHAT; voy. Tata, 
Tcmt. 

TATGHB (Aspe); mSme signifioatiaB 
que Tache. 

TATGHETE (Asp^), fern., p^t cIm 
it tdte plate : Lae tcUoMes de Sarremct, les 
petits clous (que fabriquent fbii bien ies 
cloutiers) de SarraAce. — Voy. Tcuih», 

TAXES, TeUs; mSme s^gfaifioatioB 
qoe TiUla, 

TATK ; voy. Mt, ere, 1. 

TAU, plur. taiM, article oempos^ de la 
preposition to (au lieu de enta) et deiow, 
Um9, le, les : Z>a tou praube^ donaer pour 
le pauvre. Sauia ttm comii, sauter sur ie 
chemin. Courre tatis besiia, conrir chez les 
voisins. — Voy. EtUa. 

TAU ; voy. Tawe. 

TAU, Ta^ maso. et f^,,, tel, telle : 
Tau pay, tau hilh, tel pire, tel fila. Tau 
may, tau kHhSj telle m^e, telle fiUe. Tal 
cause, BAA^ ie>Ue chose ;(mai8 dans F. Egl., 
tale, fern.: tale reUaioUy telle religion.) 
Tale parloB, bab. Tels propos. Tale mmis. 
iB.Telles mains. — Tau coum (tel comme), 
tel que : Yamey wm-n iroubaras U tau 
coum you. dbsp. Jamais tu n*en trouvaras 
un tel que moi. — Feu cap de iaul Par 
latSte de tell se dit comme juron, par 
eupkemisme, au lieu dejpeu leop de i}'m / 
par la t^te de Dieu 1 vign:incoue a eru 
que peu cap de tau I signifiait « par la 
tdte de taureau 1 » — Voy. Ajkmk, 1. 

TAU, ainsi: Tau heyt, tau dit. LAJf. 
Ainsi fait, ainsi dit (fait comme dit). Qui 
taufara, tauprenera, P. b. (Le faussaire 
etait condamn^ k passer d>un bout de la 
ville k Tautre, portant le faux « clou^ » 
au front, et Texecuteur de justiee oiiait): 
Qui ainsi fera, ainsi recevca.— ^Otf «(Mimv 
ainsi oue : Tcbu ooum 4tt bou, Ainsi qu'il le 
veut, Tau coum,,. Auivi de toi^..., oomme 
(de mSme que)«.., de mdme: Tau coumilae 
gateeSoun t'arraUit Tau las gouyaUeSoun 
ta troumpa. dbsp. Comme les chattea soot 
pour prendre deQ rats, de m^ooe les fiUes 
sont pour tromper. — Voy. Aiau, 2. 

TAUAA; voy. Tabaa. 

TAUALBE; mdme signification que 
Tabalhe. 

TAUBEBS (de iau, i^ie^heUt, £eia)) 
quelqnefois, peut-4tre. 

TAUGOP (de taUf tel f <iop,covpyiM) ; 
voy. le precedent. 



TAU 

, 9,^urttliAre,tiMpe-0riftimt: 
Ckissar lotbohooee tauhae. abom. Sairaia 
chasse aux taupeA et aiix -teupes-gnUoiis? 
Quoigte arditsfper^ktucuH mM tdnper 
tauha. IB. Quatre liards poor cha^pMtaape 
(prise) -et deux pour (ohaqse) taape*gnl- 
loifc. 

TAUHB, 4adi8 Ji&Heque-tauhe^ ^j* 
cemoi. 

TAiDI«A, planek^ief. 

TAUIiADB, « tabl^ », eneeaible d« 
cottirires «utour d'ltiM^tahie.'^, pAein om 
Uble. 

TAULADGB, Taulaiye, maoe. ang., 
les etablis, les ^taax. -^, droit -d^^iabli, 
droit d*^tai. 

TAUULT (partkape piwse) de Aiia, 
planoh^^ . — , sttbst* tplniickdis. 

Tai^M, ^Ui : Toute 4os eoyaJan de 
Vnheriee em beetioFS ee e^etirmi, ekbe^^etm- 
eun an a la eabtme de iMaule&n semgie$ 
iaulaie de VatHphr deu pee 4eu maperau e 
de la longer d^td, mayortBUi -covr * fl. (c IVnn 
les oof alars d'UBbuiice esquds m Tttire 
du besiail doivent chasqoe annde It la co* 
bane de MaoUon, ehatcun un ats de la 
largeur du pied du Mtgorau et de la lon- 
gueur dudiot mcoatre pastenr. — Oe tiibnt 
est a fia que les pastewn qai tienneat la 
oabane du Roy {la eabane de Mmdeom) 
ayent de quoy se €eare commodement bsA 
logement avec lesdiots ais pour «e tenir 
en icelle oonlre la ligueur du temps etde 
nuiot.^ J. DX BEiiA. — Voy. Cdbane, Ooya- 
lor, Mayom rau, 

T AUXJLTTB^ .m^ine aigiiifioatien que 
Tauladge, 

TAUIjB, tenne de eciew, planehe. 
Tcwlete, tauloUi dim. -Tauhuie, ao^. «, 
tables Taule earrade. AftT. Table carrfo. 
-f, itable k manger : JSekm{i] ^n tamky 
sober son eospar. m. o. l^tant k table, sor 
son aoaper (peadantfion soapec)j-^,lJDge 
de table: PrcwMto aceov^esr de €hre, Utiyt 
etaule Joane, abor* 11 ppomit de aranir 
Jeanne de vdtementa {dors, doe),fdle£M9 de 
lUerie (Iheyt, lit) et de linge 6e table. — 
Mete la iaule. Meitve l»ceuve»t.*- VAn^ 
benedieeni, littJ^ralement: ^»M9«Rit4atie, 
se disait «ncienneiiieiit peur <narqaer 4a 
quality que devak avoir ila persomie ap- 
pelee en tdmoignage daa» oertaoHi eas; 
ces mots aignifiaieiit que, poor ^tveateis 
k deposer dans certaines curconstMees, le 
t^moin devait Atre oelni qui dkaitie ^ 
nedicUe quand sa famille «se mettak k la* 
ble; o^^tait un <f chef de 4ttai80B. w -^ 
Voy.r. B., edit. Maaupe «t'Hal«ul0lt pa- 
ges 47 et 163. A la page 47, kmhimth 
dMffUn'estpaB tMduk,^ k la pi%« 1^; 



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TAU 

lea Mtteors 09t cru qui^ 06b mots si- 

gnifiaient « sur la sanction de Vati^ » 

(QoiiB ravotia rappel^ 8U vot Jisf^ift). 

U teMoin tmde Ifi w e d ut ei U est 1» Kfltne 

que celoi qui 44aifc ^alift^ d<a eap vU»^- 

ioet, chef <te mais^ ; uv. eouor r'oesAU. 

Daas I. B., p. 47, il est oueaiioo dui t^ 

Doo^oage d'ua«/s»itki. ^>adp4i, tei^ ^a^- 

diseni. On lit dans l«a G«ut. de Condott, 

art 146,pubLpar M. PieriSjnru, Mtudedes 

Archw. (Upart, p. 262, que lea iamBMa, 

pouf 6tre a4iiU9Afl it tamoigMr, d&vaient 

^tre a maf tresses de maisons n^femm**^ 

dfma» de kr o$t€w. Cette qualificAttonesl 

evidemment la mSme que celle quie»te^« 

primee par tauie bemdiaent. l.ea toootons 

cap frn^oer, d&na de 09ta», tauU henedkent, 

sont sjnoayoans pour signiiler <c ckeitde 

maison . « — Taules de peyre. u. s. Tables 

de pierr» ; les tables oix furent gravew les 

loia ^e Dieu donna a Moise sur le mooit 

Sinai, — Taula de las rubricas deu Fet^ 

feg<md Vordi de Valpbabet. f. h. Table dos 

nUwiques du For selon I'opdre alphabeti- 

4^* — y tarify, tableau des droits d'eatree 

ou de sortie que doivent payer oertaine«< 

inarchandises; En la taule deupead^ hau» 

article que ditz : Toi acat^ (eeoa^) de drap 

ptHfUera V dier&, AftCH. An tarif du pea^e, 

ii y a un article qui dit : Tout coupon do 

drap payera cii^ deniera. — Voy. TauU. 

TAXTIiB, OQiense : Taule de le. glizie de 

Baione, l. o. La oaeuse de Teglise de 

Hayonne. 

TAUIJ;, Tanler. ^tabli de tailloar, 
de menuisier, de serrurier, etc. — », table 
^or lacjuelle nn marchand etale sa mar- 
chandise.— LoUxuler dettpeix. ARCH.La 
poiaaonaofie.- — Taulere dela eamtceye. 
ca. ORTH. Lea etaux dea bouchers. Am* 
(^iennefioent* a Bayonne, taulee per Udhar 
com, tabUs pour debiter la viande. -^^ 
T<mkli^ treteau : Falha$$e» qui haaen laa 
^ottM guUkeaquea ma lou taule de laa bar- 
raquaa. lrtt, obth. Dea paillasses qui 
faisaient leura bouffonneries sur le tre* 
teau des baraques. — (Bay,)> planche: 
Lou dami doua tilhoulea Qu'es <m aegrai 
entre quoaie tauUa, hAQ. Le dernier dea 
» tilloUera » eat au cimeti^re entre quatre 
planches « 

TAUIjfi, Tanler, adj., k planclueta, 
pour fake dea planches: Une mrteaaegue 
taulere, autre arreaaegue fendente, abch. 
Une scie 4 planches, auti-escie k refendrc. 
TAUX^BMJSNT, entablement: iSt4« /cut 
corbeua aU-pauaatun taulemeiUdoble. AUCH, 
p. S^r 1^ corbeaux soit pos^ un entable- 
ment double . 
TAUXJSTB, ^m. da ianle, t^ble.^, 
TOME 11 



TAX 



309 



tablette: Sieya arrengaa de potz en ai^a 
tauhles, arch. Six rang^es de pota sur six 
tabiettea. — MetUou dt taulete; voy. Men- 
tou, 

TAUUBYA, rattZ^'a^resterlongteoips 
h table, 

. TAUIiKYADOU, Taulejadou, qui se 
plait A roster longtemps k table. 

TAUliOT, le boifi sur lequel la laveuse 
bat le lingo.*— Voy. Batadi. 

TAU-MEDIX, de m^me,pareillem6ut. 

TAITPADB, taqpini^e. 

TAUPAT^ petit de la taupej taupe : 
Negre count u taupat. Noir conmie un^ 
taupe. — Languedocien, « talpat« » l. d.s. 

TAUPAn*, taupier, preneuF de ^u- 
pes* 

TAUPE, taupe. — (Vic-Bith), taupe- 
griUoB, courtili^re. 

TAUPlfiRE, tanpi^re ; voy. BouJioere 
qui estplua usite. 

TAUQUE, dans Mouaque-tauque; voy. 
ce mot 

Taur ; voy. Taure. — De taur, pai* la 
ohute de r^ qui n'^tait pas prononcee, on 
a ea tau, usite encore aujourd'hui. 

TAURAT, jeune taureau, tauiteau ! 
Loa lattraiz m'an en grana muUitwia Ami- 
root, Les taureaux en grande multitude 
m ont euvironne. 

TAUHE, TAU, Taur, taureau: Goa- 
Ihard coum u taure, Vigoureux comme un 
taureau. Lou iau/fie qu'eamarroque. f, lab. 
Le taureau mugit. Loua marroua e lous 
taua. F. Egl. Les beliers et les taureanx. 
Trente baquea « Ic iaur^ ceuT. ». Trente 
vaches etfe taureau. — Taur, ib., le mile. 

J. DB BELA. 

TAURI, Tori (AspeX couvrir, en par- 
lant du taureau qui B'accouple avee la va- 
che. 

TAURIDE, rar«fe(A8pe); voy. Tau- 
ridure . 

TAURIDERE, se dit de la vache qui 
doitStre conduite, que Ton conduit au tau- 
reau. Tar idere (Aspe). 

TAURIDURE, Tauride, saillie, action 
du taureau s'accoaplant avec la vache. 

TAUSIAA, lieu oil il y a des taussins : 
Loa tarradora a caasiaaa, tauaiaaa* arch . 
Lea terraina a ch^naies et plant^s de taus- 
sLqs.-n-, bois fdtaie. 

TAUSII, Tausin, taussin, ch^ne 
Wane : Oroata de tauavn per far tan. gout. 
s, Ecorce de taussin pour faire du tan. — 
Voy. Toaii et ifi^-toum. 

TAUSINAT (Bay.); m^me significa- 
tion que Tauaiaa. 

TAX, Tach; yoj. TaxcM. 

TAXO&Hfi, Tcioh^ere, utaissonnl^e») 
20 



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310 



TEB 



tannic du taisson. — , lieu o\!i il y a de6 
taisBOBB. Tachou^e, lande dans le Pout- 
Long, commune de Lescar. digt. Tachouas, 
laode, commone d^Asasp . ib. 

TAXOU, Tachou, Taxoo, taisson, 
blaireau. On dit aussi (Bay.) iacJiOwn; 
(Orihez), tcDx, tack. — QTa9eofimu toxoid 
PBOv. Gras comme un blaireau. — It. 
<c tasso. » — Esp. u tasugo.n — Latin du 
moyen &ge « taxus. » — « Taxea », mot 
gaulois, lard . 

TAYT (Orthez), Taytck, Tatch, masc, 

Pousse d^arbre. Taytpaxerenc (pousse sur 
^chalas), pampre. 

TGHABB ; m6me signif. que Chabe. 

TCHANGAT ; voy. Tchemguek, 

TGHANOA (Ossau) ; mSme significa*- 
tion que Changa. 

TGHANGUfiS, Tchanques (Land«s), 
dchasses. On appelle tchancat, le berger 
des Landes monte sur des echasses. On 
dit aussi thyangues, {kyancat; pro none. 
th-wmque8, th-ycmcat 

TC2HANOUET, jyutnguey, ce qui va, 
ce dont on se sert avec les dchasses : Lo 
pau tchanquey, (le pieu) le lonlg b&ton 
qu*ont k la main les bergers des LaBdes 
months sur leurs Echasses , voy. le pr6- 
cedent. € Les bergers des Landes, mont^ 
BUT leurs Echasses, la gibeciere gamie de 
provisions, le parapluie vert en bandou- 
It^re, ont k la main le pau tehaniquey. » 
PeitU'Girmde, 9 mars 1882. 

TGHIU-GHnr (onomatop^e), cri de la 
mdsange. 

TGHOUPOU ; m^me signification que 
Choupou. 

TGHUBIA ; voy. Chtma, 

TGHUME (Orthez), pus. 

TGHU8MA; m^me sigiification que 
CkiMtna, 

TE, te, toi, cbm^Um^nt direct et indi- 
rect : Tien-te dret. Tiens-toi droit. L'e s'^- 
lide devant una voyelle ou une h rouette: 
E touBtemps te bedmt, dephu en plus t'^tg- 
inabi, bob. Et toujours te voyant, de plus 
en plus Je t*aimais. En despieytde so qui 
iey dit, LAM. En depit de ce que je t*ai dit. 
— Voy. T(appuyd sur lemot precedent). 

TJB (imperatif de raoc. verba ter.tenir), 
liens, prends : Te la tone part. Tiens ta 
part; tiens, voil& ta part> prtirdB-la. — 
T^! Ttl que disetz-bous I Tiens I tiens I 
que dites-vous I — Tl tu, ti you, litt^ale- 
ment : tiens toi, tiens moi ; avec le verbe 
estay ^tre, esia (ittt,ii ycu, se dit de deux 
personnes qui sontsi intimemcfnt tmiet que 
ce qui est k Tune est k Tautre. 

TEBBD (Mont.), f^m. fe^ede. tiede.— 
Le languedocien a « tebe » , moite ; atebesw, 



TEM 

f^m. M tebezo », ti^de. l. p. s. — Lat « te- 
pidus. » 

TKBBRNAY RB ; voy. Tabemairre. 

TBBiaiNB ; THBERNt; mdme si- 
gnif. que Tabeme, Tdbemi, 

TBGA| se dit des plantes oik se fonne^ 
se d^veloppe la gousse, la coeae: Lemee- 
see tecabem. Les petits-pois foraiaieBt k 
cosse. — Voy. Teque. 

TBGHE, TBGHBDOU; voy. Teax, 
Texsdou. 

Tecbeaer ; mdme signification que Ts- 
xener, 

TBGOU (haricot de cosae, ieque), ha- 
ricot vert. 

TAgOU, mate, grosse boule de bois 
pour le jeu de quilles. sbbm. — Dans IV 
diome de Saint-Gaudens, H.-Gar., «leu- 
coun », boule. 

TBDB (Mont.), fern., morcean de bois 
de pin qui sert k ^lairer les montagnards 
pendant les soirees d'hiver. — La/o^edo- 
cien (G^vaudan) « tezo. » l. d. s. — Port 
« teda. » — Esp. « tea. » — Lat. «c t«Mi« > 

Tedl, ennui : Donor pluus tedi a Ma- 
dame, ARCH. (Pour ne) oaHsor pluad'en- 
nui k Madame. — Esp. « tedio. » 

TBONB; vov. Tigne, 

TBGNfi (Orthez), tendre: Louseauhk, 
lous ceses tegnis. n. lab. Les chotx, 1^ 
petits-pois tendres. — Tenkdres (tegnim) 
coum arrafouletz, lktt. obth. (Des jeunes 
filles aux joues) tendres comme de petits 
radis. 

TEONOUB; mSme signification que 
Tignous, 

Telct; voy. Teyt, 

TBULRAQUE; voy. Talarc/^ae. 

TBIiB, toile : Ha descouse teU. a. m. 
Faire decoudre de la toile. Se dit poor si- 
gnifler « donner du fil k r^ordre. »— 
Quoand la nceyt ha tennt sa$ teles, kat. 
Quand la nuit a tendu ses toilee (ses voi- 
les). — Tele, anciennement, m^erdetis- 
serand : Tele carcade de JIu e de drop. 
dIIn. Metier de tisserand charge de fil et 
de drap.— Voy. le suivant. 

TEIifi, Teler, metier k tisser de b 
toile : Ung theler {teler) ab dues pues, aBCB. 
Un metier k tisser avec deux peignes. 

TSIifi, tamis tr^-fin pour passer U 
farine. 

TEMBUL, Ten^ila, tertre^ versant, 
pente de eoteau, de montanie: Fkm qui 
nou bad dens nat parterre, bus not leiMf. 
sue node terre, F. lab. Une fleur qui ne 
viant dans aucun parterre; sur aucon ter 
tre, sur auc^ne tern. Lous tefmblasd'Ames. 
ID. Les pentes d'Aneu. 

TElsBLE, f^m.; TEMBIJfe, mase., 



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i 



lisidre d*une pi^ce de toila, de drap; boat 
d e pi^c e de toile, de drap. 

TEMBLOU (Vic-Bilh)^ masc, piece 

de fer le long de la charrue ; voj. CahtBst,2 

TemboriiytambouriD.*-, tambourine ur. 

Johm de Bayco, temborH, arch. Jean de 

Bajou, tambourineur. — Voy . Tamhourii. 

TBICBOU, enble. 

TBMBOIJ, Temboo, dana ps., tam- 
bour, tambourin. — Voy. Touca, 

TBME, Temer, craindre, redouter: 
Usnent, oraignant: Lo* '%u$U$„. temen[t]s 
Diu, ps» Les ju8te« craignant Dieu. Temin 
e kondren lo gut bee qfude au$ qui en kip 
metperanea. h. 8. (Que ka hommes) crai- 
gn^t et honorent celui oui aide ceux qui 
esp^rent en lui. Temutf dans Ps., erstint, 
redouts. 

TSHBNSB, TemeMa, crainte : Labeta 
<nmm de Din temenea ToutM lou$ homis,*, 
P8.A]or8 tooa lea hommes auront la crainte 
deDieu. 

TBMBRUG, Ifoi. temerugue, eraindf, 
craintive. 

TEHOANHA, Temoagna; m6me si- 
gnification que TwwoaiAa. 

TBHOANHADOB, Tmwagmdgt; 
voy. Temoenhadg^, 

TBXOBNH, Temoegn, duflf. t^moin. 
Etx iemoenhe de Le$eH : Qui at ha bisi ?— 
Don Di^gue, Qui at ha entenut f—- Daune 
Calhat, D, B. Lea temoins de Lescun : Qui 
a Tu cela ? Don Di^gue. Qm Ta entendu ? 
Dame OaUutr, — Ah ! lea bons temoina : 
un aveugle et une muette !— Ce don IM^- 
gne ^tait on malheni'eax de LfeBtnmfi*a^pe 
de c^te, et le nom de la daine eat fonne 
da ?erbe eapagnol callar$e, se taire.. Dans 
cette commune (frontiired'Hapagne), lore- 
^*ttn m^fait avait ^U comiola (vbyez 
^90$), on ne trouTait jamais personne qui 
en e^t vu on qoi en sOt la moindre chose; 
ced eat de Thistoire locale confirmee par 
des eonstatations judiciaires. II y anridt 
eu li comme une Societe d'assurance mu- 
tuelle centre les poursuites de la justice. 
• Les bnps ne se mangent pas entre eux.» . 
— Temomhs de Sente-Suzcme, d. b. Temoins : 
de8aiBfee-8uzanne. 8e dit an sens defanx* 
t^oina. Les gens de la conmune de* 
Satnte-Snaanne fatsaient peut-^tre jadis, 
comma «ertttn8 Nofmand9,-t< profession 
de temoigner », ou bien le die ton ile pro- 
viendraift cue de lliistoire dfe la sainte, 
patronne de la locality. — Temoenhe de 
Pilate, t^moine dePikte. Locu6on prover- 
biale employ^ ausai pour signifier laux 
temoins. •— Fau$ temoenks de Pardiee. 
Pa*x i/6mo\nB de Pardies (Nay). On n'a 
pa trouver aucune ti'aee de Torigine de ce 



TBM 



SM 



dicton. — Dans TArd^he, arr. de Privas^ 
Fdou temouin d'Onirapguc est aussi une 
ancienne locution proverbiale que n*& pa 
faire oublier Thonorabiht^. bien connue 
aujourd'hui, des habitants d'Antraygues. 
VASGHALDB, DictoM ei 9obrigUet»pcp, du 
Vivarais -^ II a 6t^ parMllement « repro- 
ah^ aux descendants des hommes du Nord 
d'etre port^s k la chicane et de trafiquer 
de leurs d^ositions devant la justice ; 
aussi y a^t41 ohez eux beaucoup d expres- 
sions de cette esp^ce : Les faux temoina de 
firetoncelles » (Ome)» « lA jureor de 
Baiex » (Calvados), lesjureurs de Bayeux. 

TEMOBNHA» Temoegna, da fr. te- 
moigner; voy. Temoanha. 

TSM08NHAB0S, Temoegnadgt, t^ 
moignage; on dit aussi Tmnoenhaiife. 

TEMOU, Temoo^ crainte, frayeur, 
tarreur : De temoo tremoM. PS« Je Iremble 
de frayeur. Corhada n'es mon am/na de 
temoo. IB. Mon 4me en eat eourb^e (acca- 
bl^) de tecreur. 

TBMOUNIA ; voy. Testimomar. 

TB1COU1IIAB6B ; m^me sigmfica- 
tion que TeeHnumiadge, 

TEMPiSTS, tempSte. 

TSMPtSSTBTA, Temp^t^, temp^- 
ter.— , faire du tumuUeiPsr^iM/sn inU 
e iempeettifen tantf P8. Pourquoi (lee na- 
tions mntiB^s). font-elles tant de bmitet 
de tumulte. 

TBMPASTOUS, Tempeetoos, dane 
P8.. temp^tueox. 

TBMPUt; voy. Tembla. 

TSaiPUB, temple : Salompfs lo Tern- 
pk de Jerusalem.B. s. Salomon oonstnrisit 
le Temple de Jerusalem. 

TSMPI4I1, maae., tempte*^- Ane. fr. 
« temple. >» 

TKHPUBGUB; Bd^me signifieetion 
que Timplegue, 

TSMPOURADB, Um.^ espaee de 
terope, laps det^nps. 

TSBCPOURAUTAT, TemporaU- 
tat> temporality, biens temporeb. Gaston- 
Ptobus ^rivant aux jftv^ues (1376), kor 
rappelait qn'ils tenaient de Ini dea biens 
temporels: la temporalitat que thietz de 
noe. Ju 

TEMPOURARI, Temporari^ tem- 
poraire. 

TEHPOURAU, Temporally tempo- 
ral, oppose k BpMtuau, ^iritnel ; voy. ce 
mot. — Ten^ourau, subst.y espaee de 
temps. 

TBUPOURB ; voy. Temnourre. 

TBMPOURBft, fern., les Qostre-* 
Temps. On dit proverbialement: Las tern- 
powre» de Nadau, D^oa gue ^edMp Jm de 



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312 



TBN 



r; 



FenUdomte, Lou qui pous^ue, Les Quatre- 
Temps de No^l, \\ fant jeAner; k ceax de 
Peiitec6td, qui le puisee. A la PentecAte, 
le travail ^tant plus p^nible k cause de la 
longueur des iouru^es, il est plus difScile 
qu'ila Noel ae supporter lejeOkne iiiipose 
>ar le commaDdemeQtde TEglise.-^ Dans 
e Rouergue, le proverbe n'admet auenn 
a aecommodement avec le ciel » : Que Juno 
pas lo9 Umpottros, Vtfir coudmpto lo8 
hduro94 TATSS.^ Diet Qui ne jei^ne pas aux 
Quatr^Temps, dans Tenfer compte les 
heures.-T- Voy. Trempea,-^ Port. « tern- 
poraa.>» 

TBM^OURRB, Tempowre, espace dc 
temps, saison : Perqui Vo^rray a Fasfues, 
E la negr$ tempourre « Nadau^adaktf 
SKI. Pomrquoi le rayon (le soleil) k PA4 
ques, at le temps aoiv aux jours deNoel? 

TBMPOURRBS ; m^me significartioa 
qae Tempaures. 

TBM PSf temps : En mqmg temps.Yi. s. 
En ce temps-li. — BH temps ^. 11 y a 
(beau temps) longtemps. Trnnpe-passat 
(temps pass^), autrefois. -^ Temp$ot,dim. 
U iempsotf f. Egl., un bout de temps. 

TENALHB, teuaille. — Dans un texte 
du in* ai6cle (Bayonne) : TetMlhes^ de 
/oe€^ de/^r. Pincettes de fer pour le feu. 

Tenander, cheptelier, qui tient du be^ 
tadl k cheptel : Lo setihor deu besiiar dtu 
donar pretz e estimation au bestiar; la te- 
naneier a cjo4itm de rsUnip lo be^iar^en 
pagant.., couT. s. (LorsquHl veut romnre 
le cheptel), le propri^taire du b4tail doit 
don-ner (fixer) le prix, Testimaiion du 66- 
cail; ie oheptelier a te choix de garderles 
I)^tes pour son compte en payant (le prix 
Axe, on de le l^dtser au propnetaire) . 

TBNDB, tente . — TendeSy plur., halle : 
En las iendes de Nny se pana un drap. 
ARCH. A la halle de Nay on vola un drap, 
— Daaa Farrondiss. da Saiit^Gaudens, 
H.-Gar., « tendos », halle, place couverte 
oA aetiqpt latnar^^. 

TSfflunB. adj., tendre. Tendret, tm^. 
drim, tsndroi, tfndrou, dim« TeMU^aukt, 
tendrotUm, Unditouiot, Undroutou, super^ 
dim. 

TBNDRI, attendrir. — , emouToir, 
toucher. , ' 

TBNDROU, tendret^. — , tendpeaee, 

TBBDAOQ; voy. Tekdre. 

TBNB, Tener, Tender, tendre: Te^ 
la bugade.wsp, Tendre lale^isive (lelinge 
lessiv^). i/a noeyt ha tenut sas teles, nav. 
La nuit a.tondo ses toiles (ses voiles)* Te- 
ner.dente I'aigue augunes g^rhustes per 
prwdre pekts* AttCB. Tenure KlaDs Feaii 
qnelquifes filets poor prenchra du poioBon. 



Are' tenut, ps. Arc tendu. -* Tene Vattre- 
Ihe. iM. Tendre (prater) Topeille . 

TBNBBi:, lieu oix Ton k;mA da Im^, 
des draps, etc«, pour les faire 8^her.>-f 
etendage: Hazin seca bH tenedi de pelke . 
F. Past. Ob faisaits^ohervtii be4 ^teifdage 
de linge. 

TBNBLHA, Teaelhar, ieniirt p«ur 
faire secher: Algune deu Ue^de Netf han 
en lars propris terres tmmlhssjper tenelhar 
tors draps. Awm. Quelqum ^geiis)dalieu 
de Nay ont daas leure pt^pree terre* des 
s^choirs pour y tendre leurs draps. — Lea 
draps que Von tisaait ii Nay ^taieirt m- 
ciennement renomm^ dans lepays. Dtm 
une lettre sign^ d'Antoine ^ bouriMa 
et de Jeanne a'Albret, on voit q«*il y avak 
dans cette ville, en 1560, une fabrique^e 
draps, qui appartenait anx seweraiaa b^r- 
nais : Nous em en primus de meter mesirs 
draperie de Nay entre las maas dene mar- 
chans de nostre present pays, arch. Nous 
nous propoeons de mettt'e notre drapehe 
de Nay entre les mains de^ marofaaadB de 
notre pays . 

TBNBLHA-S, aelirer: Que-s ieneihe, 
e la pegole que pels, «&f. (LagrgMFsine) 
s*etire, et la ch^tive pdcore cr^ve. 

TBNBLHB, lera«, sdohotr : Lr^ it^h 
contrenhfar anar tenelhar en las iene&es 
deu server, auob* Le baile use de con- 
tramte oour faire aller tendre (lee drapi*> 
aux s^onoirs dd seigveur. -— Voy. SHnv- 
Iha. 

Tener ; voy. Tenir, 

"^NGUDB, teftue. — , contenanee, 
capacite : Pipa de vin. .. ds tenguda de eeet 
oeyUmte lotz. v, H. Uae pipe de vin de la 
contenaoce de cent q«atFe>viiigt8 pots. 

TBNGUB (Vic>Bilh)» tenir. Tengeuy, 
je tins; tengcu, anc. tengo, il tint.-— 2^9^ 
tengon dcmn. b. b. (voy. Damny. Ue'nV 
caus^rent point de dommages. — Yey.- 
Tiene, 

TBNGUT, tenu. — , aubst., engif^. 
celui qui est tenu, lie par un aele?*^ 
oonsiituin fermances r principals tengmis 
'vertaP.deBilborc, bar. lis se constitii^reDt 
cautions et priaoipaux teaoa (nMknieiit 
d^biteur8)eavera Pien^ de BalborOi 

TBNHft ; voy. Tsgm^ 

Tenir, Tenep» tenir : TenirB po emM f. 
ARC^. Tenir etposaeder. TMenii^- {temr) m 
coUoqui, IB. Tenir k louage.-^ TemtMHp 
arrast (vaj, Arrast)y rester en prsaon, m 
point s evader.-^ Yot. Tiens* 

TBNOUr Te«oo,TMM>p, ifixav, Egl, 
tenour, teneur : Dues airtse ^uns isner. 
AROH. Deux oartes d une (mime) ttfnenr. 
— , cooteoance^ ^tettdue, meeore. due 



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TBR 

ecmet de tenor, arch. Oaxe cattaet de k)ii- 
gueur. La lemoode motm an$, dflD^ i^. > la 
raesuFe de mes edb^ le noabre de mM 
aooeet* La tmoo de m« inl*. 10L La ^urM 
de ma vie. 

TENTA, Teotar, teBter, — , inqtit^* 
ter, tourmenter, cau»er de TaflQiotkHi. 

TfiNTADOU, Xentaderv tontatear. 
7«tte(2otfre^ tentatrice . Oa dii aM^i 4et^ 
tagn, masc* et fem. 

TE2irrAMENT» rnaao* , UbiatioB : 
Tmicment deu maligm 9pnL askm: Ten- 
tation de refipntiBaUiL(dit diable). 

TENTAT, tente. — U tentat, uii fdV- 
oeae , ua endiable) celui qui a le diable 
au coips, doatTarcbur eat ddvoraiite . — *^> 
UB deaeap^re. 

TSNTATIOU, tentatiotk. CAT., 

TSNTAYRE ; mtoe sigrnifioMion que 
TmUadau. ^ 

TBNTION, temie : La ienium deu^ 
Estate, ARCH. La tenue de% fitats (de 
liearn).— Voy. Tiettgade^ 

TBNUDS, dans PS., ac4k>0 de tendre 
des piegea, dcs filets ; t< teadue »> eudroU 
01^ des pieges sont tendua^ 

TEPAHROT; mdme aignificatiea que 
Tapixrrot, 

TEPE (vera rArmagnac), masc, col- 
line, monticule, mont. — Cf* u f?aba i> (mot \ 
sabiu), tertre, coUine. Z)ie<. /tf<.-/r., qoi- 

CHBBATet DAVBLUY. 

TEQUE, gousse, coase. T^Bcptt, ietp^ie, 
tequine, dim. Teauae, aug. — Yoj. 7>o<mi. 
— Hart coum tie tequA.f Kow Uepu(bourre) 
comme une cosse. — Teqtie, cUque, coup 
doQnd avec la main : Qtte-t dau tie iequej 
je te doime une claque ; (la claque doun^ 
egt comme une ffouase jete^ fMi viaage). — 
(Baj.), un grand nez, nez difTorme. hka* 

Ter; voy. Tiene, * ' 

T&Ry ver ^i troue les euirs ; trou que ' 
fait ce ver. 

TEHG, fern, terque, cruel, cruelle: D^- 
liwro'-m de la viol^ma Ihlageni ^ergtca. . . 
PS. D^lifvre-rooi de la violeiM^e d^ la nation 
cnielle. -— Cf. eap. u terco », t^tu, ob« 
stine. 

TftRGB ; voy. Thr9, 

TeroeoaentB, troisidmement. 

TERSBBT; voy. Tarahet, 

THRLIS, Trelis, treilHs, sorte de , 
gr oaae t oile. 

TABMIi maac, borne, Hmite: &miz 
lo$ t4rm%9 d*Abid<fs entroo aus iermie de 
Goet, F.B. Dans lea limiteir (4u iieu) 4e 
Bidoa ju8qu*aux limites (du lieu)de Goez. 
— , terme, delai; Daben terwii am topi- 
tayne de la ost per ccnquerir, h. s. On 
fixait au chef de rarm^e. ua l^mpin pour 
soomeftre (la province rebelle). 



TER 



B13 



TBRMIA, Tepiniar, borndry delii- 
miter ; voy» EetetirUa. 

TSHMIADA, qui eat k delimiter. 

TSBMlASHyUf TeFiiiiada# ; voy. 
Terminador. 

TERMZABUNT ;ln^me .^igmffication 
qne Estermiament. 

TBRMtibRB, TrenM^, delimitation, 
bornage , fronti^e : Eepwtssa I'enemic 
entadelade la$ iermUtee de ia FVtjmc^. 
LSTT. ORTH. RepoUaaer* Tonnemi jotqti'au 
deUk^dea Iroiltidres de la FrAjwe.*— Ter- 
miUe ^t le nom d-un «^aft », dW qucu-- 
tier eloigne de la communa da Ma^l^tftq. 
— Voy. DiCT. 

TSORXIto^ voy. leprMileot > ' 

TSRICINA, TM*miMtr4 terikiiner, 
mettre fin. — , boroer : Terrg (krminade, 
F.B. Terre bom^, terrain delimits. 

Termtea^r, da» f.'^.«, tfetevqui 
d^imite. 

TERNITfiREv mcmclM it- vora ; Jn fer^ 
niiire oa la mou$qli^*iermiiere, -^ ¥oy* le 
auivant. 

TBRNITZ, vera provenfitit ^oe<uft de 
mouche deposea aur 1& vianda . *r Qm*^ 
M hade temit* au eethH: p. II me fait 
venir dee vers k la .eevvell^. il m'irtipoT- 
tune, il m'inqut^te. »■ ' ■ 

TBRRA, temer, ftpporter dfr iK &ou- 
velle terre au pied d'une plante, r^pandre 
de la nenviellbe terre dans un e&fttup: ; 

TERRADGE , action de terrar; rdy. 
le pr^ciMent. 

TERRADOR, Terradoo, terraih, 
terroir: Tgrrador 4em pttH, v. tiSj Le 
terrain dea pine (o\^ crbiasent les \i\nB}, 
le payA dea Landes. Fat jm^ desM^ en 
lo8 terradooM noberametUa offiAoatz.^ Pv b . 
(Lea pasteura du seignear aouverayine 
peuvent) faire paitre le b^tail sur leaiar- 
rains recemment affievte. -^, ferrttDlfe: 
IiO krrador de BeelhM. ))AEt Le terriioii^ 
(da village) de Boueillo . 

TBRRABOU ; m^me aignlfioatiobque 
le precedent. 

TERRAIM)n, terraaaier , delui qui 
terre; voy. Terra. 

TERRAS; vi;>y, Tartae. -. > * . 

Terratage, ma^c. {p4te de terraji^tfrre 
jdont on fait les briques-.. — VQ^^Arenie, 

tlSRRATOHI , Territori, . territoire : 

En lo terratori de Cparrase, bar, 6ujf }q 

territoire (de la commune) de Qoarrazcv 

, TBIHRATRE ; m^me signifiqation^quc 

Terradou, 2. , 

TKRRE, terrp.TT- La terre dV$sap, la 
vall^ d^Ossau, — Jjo terre ae Soule,M 
pays de Soule. — Pays e terre de Beam. 
V. B« Pays et souverainete da bWu^.^t* 



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314 



TEB 



Las gentsf de la terra noTondran, R. 6. Les 
gens du royaume ne Thonor^rent point ; 
(k la mort de Joram, roi dd Jud4d, ses su- 
jets ne lui rendirait pad les honneora ac- 
coutum^8). 

TERRlft, Tarr^, cotean : Sue la jylane 
e 8U8 loua terres . pbt. Sur la plaine et bur 
les coteaax^ Lous terras broustassuisi, id. 
Les coteanx converts de taillis tonfrna. 
Pria dou tarr^ cautde sourelh. N. lab. Pi^s 
dn eotean chaud de soleil. 

Terrenal, terrestre, de la terre, op- 
pose k celestial, celeste*, da ciel : Rei/ ««- 
testkiL ,,,rey terrmal. h . s. Roi du ciel..., 
roi de la terre. 

Terre-tenent (terre-tenant), tenan- 
cier: Los terretenens debenpagar ausekhor, .. 
cx)UT. 9. Les tenanci^rs doivent pajrer au 
seignenr... 

TBRRB-TRBMB^T^Pre-TPsmible, 
tremblement de terre : Lou vrigladow qui 
ki, siperperege,iefre4renw. ssi. Celui 
qui tonne, qui fait, sHl remue la paiipidre, 
tremblement de terre ; (le mattre du ton* 
nerre qui fait en remuantla paupidre trem- 
bler la terre). Labets vengo unfoH gran 
terra-'tremble, P8. Alors vint un fort grand 
tremblement de tevre. 
TBRRIBIiE ; voy . Tarrible . 
TBRRIBLBMBNT; voy.- TarribU- 
ment, 

TBRRISSS ; rnAnae signification que 
Tarrisse, 

TERRITORI ; mdme signification que 
Terratori. 

TKRROUS^ teireux , m614 de tefre, 
sail de terre. — Voy» Phs'^errous. 

TBRRUG, tertre. — Terruc de Mon- 
targou est le nom d*une motte f^odale 
(commune de Bonnut). o. s. — - Thrucot, 
teiruquetf dim. 

TSnS, Tert«, troisidme; ih'ce, i&sa, 
dans H. s., i4m. La tereefilheanom Agne- 
sot. INQ. La troisi^me fille a nom (petite) 
Agnis.— 7^^«^tieroe, otfe dee heures ca- 
noniales : Si era de maUi, o pryma, o terce, 
o miey die. r. b. Si c*dtait le mating ou 
piime, ou tierce, ou midi. 
Tersa; voy* le pr^cWent. 
TEBSOXf^ Tersoo, de trois ans': Anolh 
qui sera tersoo a Paschoe. kecH. Jeune boenf 
qui sera de trois ans k PAques. Bime ter- 
sola. Jeu&e vache de trois ans . — Esp . 
(Arag.), « terzron. » 

TEIIStJT (voy. Tir): Ooh tersutz,cxim 
trou^s par le vers. 

TerteiiiP, Tet^ltoir, entretenir : Ter- 
ienvr hs enfans per estar instruits. mo! 
Kntretedr left enfants (au college) pour 
6tre instrtuts. Tertienut, ib., entretenu. 



TES 

Terts; voy. 7\Jrs. 

TAS, Tessou^ Tousiou, tSt, tesson, de- 
bris d*assiette, de pot, de vases casses. 
Ha tie (fain tessons), casser. Testoi, dim. 
Lous testotzques'apedassen. prov. Les tes- 
sons se rapi^nt (se rajustent). Dans un 
mtoage bien tenu, on ne laisse rien per- 
dre. — , cr&ne: Au segound cop Vesoadm 
Toutjuet darrideuiousaou. f. lab. Au se- 
cond coup (de fusil), il Tatteigait tout juste 
derridrele cr&ne. — <« T^ », anc. frao^ais. 
s*employait au mSme sens. 

TBSAU, TBSAtJRfi; voy. Tkestnt, 
Thesauri. 

TBSIG (action d*asticoter),' tourment 
irritation : Lou tesic de Cau^amiot. v . l.\b. 
L'aiguillonnement du petit mseete, le toftr- 
ment des piq^res de la puce. — , inqaie- 
tude, ennm, abattement : Mon amna ii»$i>a 
Detesio,.. trespassa. PS. Mon 4me lasse 
tr^passedMnquietude; (mon&me tourmcQ- 
t^ est abattne). 

TBSIGA (asticoter), inquieter, iour- 
menter, irriter par des piq^res: Arrfm- 
ytmee cown las moueiiq[ues, E que-m gna- 

?'ue8 e que-tn iesiques. N. lab. RagSQse 
acham^e) comme les moustiqaes, et tu 
memords et tu me tourmentes paries^i- 
qilres. 

TB8ICSOUS (qui astieete), qm tour- 
mente, irrke ; voy. les dear pr^c^nts. 

TESSOU ; mdme signif . que Tes, 

TE8S0U (vers FArmagnac), pore a 
Tengrais. — Languedocien, « tesson », 
jeune poureeau d'un aa pour mettre k Yen- 
grais. L. i>. 8. 

Test, texte : Test de for genet^u. F. b. 
Teste de For gonial . — Voy . For. 

TBST, dans PS., an lieu de Tie; vey. 
ce mot. 

TESTA, Testar, tester. 

TB8TADOU, Tesiailor, testatesr; 
Testadoure, Testadore, testatrice. — Voy. 
Testayre. 

TBSTAMBm, testume&t: Afeyte 
eondit son ultim testament, art. H a fail 
et disposd son dernief te&tame&t.' 

TE8TAMENTA , Testiimeiiiar , 
disposer par testament : Passat aquetad^, 
pot testammtar <feus biens a lu§ aparie- 
nens. oout. s. Passd cet &ge(rAgededix- 
huit-ans), il peut disposer par testament 
des biens lui ap parte nant. 

TESTAMBNTt , Te$UusMBt«r , 
executeur testamentaire : Lexa per sow 
iestamtnters h stfreLoys de Laguaria, h 
eyre OermainBuf, abt. il laiasa pvur scs 
ex^euteurs-testamentaires le si|» Looli de 
Lagarde, le sire Germain Buf.— Daas F. 
b., 6dit. Marore et Hatoulet, p. 174, tes- 



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TBS 

tameiUer a ^te traduit par « tesiateiir » : 
Tesiammten $ ordeHmrs, « testateun et t^- 
moins de tettaoient oral. » On D*a pas 
compris que le mot crdmer n'^tait \k ^ue 
poor mieux {ur% ootendre, peut^on dire, 
ce que signifiait tMiam^n'er. Onvoittr^- 
fr^6min«Qtd|ui8le8 testes aneiens Tem- 
pbi de deux- ou trois mots de sienifica- 
tioB aoalogue, i la sdite Tan de Tautre, 
poor rexpreasion d'une seule el mtoieid^e. 
— Voy. Orden, 

TS8TAT, qui a fait testament ; dans 
oouT. 8., oppose k mieitat, qui n*a pas fait 
de testament: Aquet qui es decsdity te$tat 
ott mieitat . . Celui qui est mort apr^s avoii' 
fait ou sane avoir fait teetament. 

TBSTATRE, testateur, testatrice : 
La (Mtoyre. abt. Le ttetateor. La medsiae 
Utktkrt, IB. LamAme testatrioe. Meter per 
eteriut la ffohmtat tUu testaire, oeOT. 8. 
Mettre par ^rit la volont^ du testateur. 
^ Voy. Tesladou. 

TftSTB, tdte : Toucani iantoet loup&u$, 
UMUoit taucatU la ideie, F. Fmgt, Touehant 
tantAt le pouls, tant6t touehant la tdte.— 
So qui m habi dUpay qu€^m barahe a la 
Mf. p. Ge quem*aTaitdit(mon) p^re me 
t<Himalt dans la t6te (roulait dans moa 
esprit). 

TESTft, le haut d'une chose. 

CTSTtRB, I6ti4re. 

TBariFIGA, Testtficar, temoignen 
cwHtief: Aixi que se ieetifficarap&r niaeste 
FtWMses de Bmi^n* aboh. Aiam qull sera 
certifl^ par maStre Francois de Berion. 

Testlmoiii, tteoin: Proar per ie$H- 
monie. BNQ. Prouver par t^ttoins. Testi- 
mom bedeiH (t^moin voyant), t^oin ocu- 
laire, TeeHmom mmUant ( ttooin men- 
tioanant), celui qui a enlendu direi Tesd- 
mani leyer <m aeguidor ; voy. Letfer^ On 
trouve dans P.B., teiUm&ni fhec alucant, 
t^moin feo aliomant; o*est na t&moim mat- 
tre de maiaon.— Voy. ktule benMemU, an 
mot Taule. 

Tftsilnoiii ; m^me liigniicatton ^que le 
Buivant 

TastlniMiiladcet t^moignage : Tmii- 
mtmiadge 4klnobh banm, ABOe.iTemoi- 
gnage dn n<^le baron. En teetmani de 
fferiid* IB. En t^moignage de v4ritd. Voe 
dara^l^ testtmond de mi. h. 8. Vous don- 
neres (voqb taidnt) t^moignaga de moi. 

Tevllmoslar, temoigner : TeHtme- 
^ m r trnm ioecaasque lor Hf/timo9dadge »e 
mieg^sr. aech. lis tentoigneront dans les 
cas oA lear t^moignage sera n^eessaite . 

T««toii» Taatoo, teeton, monnaie : 
8my$ iettooe quilo pr ee i a. joiob. Six tes- 
tMm qn'i) ltd prdta. 



TBX 



315 



TSSTUTj tdtu. 

TESURB»fem., vase de terre en 
general. 

TBSUBA, mesurer en remplissant ou 
vidant ayec une teeure, 

TBT ; voy. Teyt. 

TBTiS; rndfloe signification que Tatee, 

TBUIiA, faire un toit de tulles. — , 
paver atec des briques. 

TBUIiAy marquer de rouge: Tenia 
las aulhee, marquer les brebis avec de la 
sangnine. *^» tuiler, ae colorer, ■ preodre 
la couleur de la brique ; se dii particulid- 
rement des oeriaes : Ja la cerise teulabe, 
Di^k la cerise se colorait. 

TBUIiADB, fern., toit de tuiles. — , 
pavage de briques. 

TBULAT, masc. ; mdme signification 
que le pr^^dent 

TEUTLB, t9^%bmamiLw9 0ou$Us... 
Qui bielhe ieuletmpaihe aprigue, n.lab. 
Les appentb... que coovrent de vieilles 
tnilea ou de la paUle. Anne o ierraiage 
eh defar imUe* arch. Sable et terre pour 
faire des briques. La greme tort de tiule; 
1375. ART. La grande tour de briques 
(chiteau de Pau). Teule-eoupe^ tuile creuse, 
k canal. Teule^pioem, tuile i crochet. — 
D*une cuisini^e habile, qui avec ia moin- 
dre chose sait appiid4er. un b(»| mets, on* 
dit proverbialement : I^ue teule que hare 
ue eauee, avec une tuile elle ferait une 
sau ce exq uise. 

TBUlJH, Teolar, luilier: La$ teulere, . . 
avenfomide aue peyrere tote la teule. . . abt. 
Les tuiliers avaient foorm a«^ maitres 
masons toute la tuile (n^cessaire pour les 
oonatmctioiis au ch&teau de Pav ; 1375). 

TBUUB-COUPB ; voy. r«uZe. 

TBUI.B-PIGOU;voy. Teule. 

TBUIJBRB, tuilerie : Las teuUres de 
Pau. Les tuileries de Pau. L0s teulevH 
promekm a Moss lo eovitefar. ,.enlas teu- 
teres de Pau tote la te^e qui sera mes- 
tier. . . ART. Les tuiliers promirent k Mgr 
le comte (Gast-Pho^bus) de faire dans 
les tuileries de Pau toutes les briques qui 
seraient necessaires ( pour les travau^ a 
ex^uter au chateau de Pau). 

TBUliOT, TBITJ^On, tuileau, roor- 
ceau de tuile. 

TBXB, Teehe^ Tejcer» Techer, tisser : 
Aprenedisse de techer tabalhoos* arth. 
Apprentie pour tisser des torchons. Tieche 
IsMmr ; m6me «gnification : Una iheler 
(teler)per tiecher, iB. Un metier k tisser. 

TBXBDOU» Techedou^ Ttechedou, tis- 
serand. 

Texener, Tec^^ner/mtoe signification 
que le precedent. 



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316 



THI 



Teysar, Teyzar (rendre taisaat), «a- 
tisfaire, payer : Si far no ac hele, ^tmt^ 
hie lo deufeyzar, f.b. S'il ne le veut wre 
(si le malfaiteur ne veut pas payer Ta- 
mende au seigneur), le vie doit le sntis- 
faire (le vie doit la payer au «eignear). 
— , r^cuser: Lo deffemdor poi i&y%wr ha 
testimonis si son enemicxs. IB. Le d^fen- 
deur peutl r^user les temoine, «lk sont 
(ses) ennemis. — Le languedocien a «c toi- 
za», se taire. l. d. s. 

TBYT, TBT fAspe), Teiet, Tieit^^ 
toit : Los teyiz deus hostcme no tim 4s$0U' 
bertz, ABOH. Que les toits dea inaiseiis ne 
soient pas ddcouverts . U passerou . . . tu$ 
u tei.iu, Un passereau sur un teit. Dans 
F. Egl., ieict, (Baretous), tietfi. 

THAIiAMA, Talama» «'«aireQMttre 
pour faire nn manage. 

THAIjAM]^, Talami, ^mtipsmettstir 
pour faire nn mariage. — , gaTQOti <k aoce : 
Toutz floueatz, ncm^btgiUz, torn, berrei bus 
Vawrtlhe, Dehan^, lous ialam^^ cadu dab 
sa houteihe, HoBen behe la yent qui bedin 
sea camii, Tous avec des bouquets, v^lus 
de neuf, le b^ret sur Toreille, devant (la 
porte), les gar^ons de noce, cbaoun avec 
sa bouteille, faisaient boire lee gens q«'ils 
apercevaient sur le diemin. f.r. 

Theler ; voy. TeU, 

THBSAU, Tesau, Thesaur, tresor, 
amas d*or, d'argent, grandes riokesees : 
Qfuint lo thesaurde Febus se distribtU. AROH. 
Quand le tr^sor de Gaston- Phoebus se 
distribua . — . au sens du lat. « ^esaurus », 
lieu oil Ton renferme quelque chose : Own 
en iesaus embarradas, Hsns lo§ aUsmes ias 
bouta, PS. (Dieu assemblai^s eauK, et) les 
onferma dans les abtmes coiumm dans des 
colliers. 

THBSAURi, Tesaure,Th9SBXLvep^ 
tr^sorier: Tesaurerse realM&M denjkc, 
p.R. Tr^oriers et reoeveurs da fisc. 

Tbiansser, gage, ota^e. f.b., edit. 
Mazure et Hatoulet. pp. 171 et 314. «*- 
Voy. Thiensser, 

THIATRE, tii^atre : U beroy hroxoft 
d^arroses. . . qui habi, dimem/e, au ras de 
you BUS lou thiatre. lbtt. orth. Un joli 
« bouquet » de roses que j*avais, diman- 
che, tout pr^s de moi au theifre. 

THl£, Thier ; voy. Tiene. 

THIEDOtJ, Tkiedor ; tn^me sigaifi- 
cation qne Ti^iiou, 

ThieBcerle; voy. Tkiewiserie. 

meneode, IHiMifad^; n^me sigfti- 
ftcation que Tiengude. 

Thiensadg* , ThioiMMUfi* ; voy. 
Thienssadge, Thiensserie. 

Thlemwia, dana f» b. : Thim$$m de la 



scripknra (eoBteoftnoe de r^iitare); fl 
s*agitda plus au moine da longueur d'aa 
acte notarie. — Voy. Timee. 

Thienssadge, ThimzadgiSt inase., 
obligation, engagement eontraet^ par le 
Thiensser, 

Thte ass er ; dans une note en nuurge 
d*an mt. dee f.b. se trouve <se<Jle ex)»* 
cation : « Tkiensseri de oiBni ccosa tenen* 
tnr, veUit prineipalit. » — Voy. Thianmtr 
et Tengut. 

Thiensserie, fern . ; voy. Thimssaigs. 
On ^rivait aussi ihiBnceriej ihims&rie. 

Thieat, Tient, tenant, teaemeat : A^i 
tm thient, tout d'un tenant. — Wof, Or^. 

Thier, Thir 7 mdme sigaifioation qiM 
Tiene. 

Thira r ; voy. Ttra, 

IVFANGAT, THTANQUB8?«<^. 
Tchangues, 

TI ; voy. Tii. 

TI (Bay,), Tip, tenir. Dsns l.o., <w, 
il tient: tie, il tenait ; ^m^se^ qa^il tienne; 
Hnquen, qu*ils tiennentt tmdoe, ^*il ttnt: 
s'en tinoo perpagat, il 8*6n tint pour pave. 
— Voy. nene. 

TIAIjHB, tenaille : Due corns tn Ha- 
Ike. N>LAB. (L'inaecte qui a) de«x eorae$ 
en tenaille: le serricome. — Voyv Te* 
nalhe, 

TIBOL, masc, tarme de plaisastsric. 
la t^te: Tiboi meUmu (Me maUik), ilbUi 
un pen foUe. 

Tlfi, Tier; voy. Time, 

TIBGHE; m^me signifioatioB que 
Tiexe. 

T I B DOU, Tiedoa, Tiedor, Tkiedor 
(toneor), celui qui ^nt.-^Tiedm fiepkti 
( celni qui tient le plat), qui fait 4a qo^ 
k Teglise : Obrees e iiedooe dem phOs df 
lasglieiee, F. H. Fabrioieflsatqu^teursdes 
^glises. Tiedours de plots, dtakn p. Wi, -^ 
ditenteur, possesaeur : Senher 1imdor,po- 
^.edddor. aroh. Seigneur de4eiitear, pos- 
sesseur. De Sente Marie de McMrfe 4i€dor 
Varchidiague en Ghirde. u o« ( Dee biens 
de r^glise ) de Sainte-Maiie de Mayer fut 
poBsesseur rarohidiacre en QsroM. 

Tiedoar; voy. le pr^o^eat. 

TIeixi (vaste tenant), tesement, ^* 
mune : Tot lo Mn d^Ettiek l. o. TMt le 
domaine d'Estiey. 

Tienee, ^ies0^(voy. T^MMKiX'^oa- 
tenance : Une arootede ihience dex^mne^s. 
AROH. Un petk coflfre de laeonteaasoede 
dix « arrae^. i> — Voy. Artmei^ 1. 

TIEHCUSB; Toy. Tiengnde. 

TIBNCm ; voy. Tiengut, 

TIBNB, Tiener, Teaer, Vsair ( Vsr 
et ther, TU, anc. Het et i4i«r; 1% 1 



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TIE 

dkff), ttBfl^. Tkni (i final fsibld), je tieAs ; 
Hm (i final fort) ou Uen^bi (t final f^t4e), 
je tenais; Hmer^, ]e tiendrai; Heneri (i 
fiaa! fort), je tieiKirats ; fkn^u^, je tias ; 
tiemU, tenu Dans les examples suivants, 
on troave les formes et les ao^eptions di- 
verges de ti€M, tenir : TUmfbi hort, tenez 
fort. -- Tu tees en ta maa, PS. Tu tiens 
(mes jonrs) dans ta mam . — Lo ^en per 
Dm, IVQ. II le garde pour Tamour de Dieu , 
il le garde par charite. — Mons statute no 
<iniMi(dan8 letexte, ^iermin). P8. He ne 
tiennent pas (ils Violent) mes statuts. — 
Ne temn la ioa via. H. 8. us ne smvent pas 
tayoie(ilB ne t'imitent pas). — Anfor^ 
de la toor tJUer. f. b. Tenir (enferm^) 
sa fond de la tour. — Podos tkir em son 
oskm negune femne, M. n. Qu^l ne p^ 
tenir dans sa maison aucnne femme. — 
Ther lo ffoeyt. bar. Pairo le gaet. -^ The 
laharonie, IB 11 poss^de la baronnie. — 
Wepei/res e emtres obres, i«. II oecupait 
des masons et autres ouvriers. — Tieban 
libes que par Mem de tQtes hrn gensf^Uioos, 
H. 8. lis avaient des livres q«t partaient 
lie tontes leurs generations (o<i ^tait ecrite 
leur g^nealogie). — No this eojkde, BAm. 
11 ne tenait pas compto. *« Tien aquere 
inala error. H. s. On suivait cette fan gi st e 
crrear. — THeban h per oamee eatteta. IB. 
On le tenait ponr (on le considerait oomme) 
chose «ainte.-4- ai itets {ties) a beo^ ib. Si 
ui tiens comme V)n, s'ii te serable bonl -— 
Tkier €kmn (voy. i>fifRii), falre tort, caw- 
ser prejudice : No-m thiera darm arren que 
iigui. p. B. Rien quo je dise ne ne fera 
ie ti,-^ Voy. T^ngm, Tsttir, TV, 2. 

nSNWEIDB, ThUngude^ tenue : Ln 
tmgttde deus^Estaie. p. n. La ten^ie des 
Btats (d« Beam).— , coDteoa&ee : Unear- 
que de wrau*.* . de tiengnde de nau, . . ra- 
ssrs, ARcm. Un coffire de ch^ne de la eon- 
tenanee de neuf « arrasos » ; voy. At- 
rasi. On emploie avasi tisncude^ thiimcnde. 
^ Le p4tre a gages porvait 4emr en pro- 
priety poor les fairs paflre avec le trou- 
pean de son maftne nn certain nombre de 
t^tes de betail (1/12). O'ett ee qu'on ap- 
peiait (brebis. b^il de tenne) aolhas de 
tienguda on i^estia de tmguda, F. U, 

TISNOUT, £MMtf«^, participe passe, 
tenn ; fern, tiengude, Heneuds. 

TiMt, T»«r; voy. Tkient, Time. 

TIBXfi, Tieehe^ Tiexer^ tisser : Las 
moulkh qsie saMs timbe eapes. bor. Los 
femmes savitient ttseer (TetolTe de laSne 
poor faire) dea «ape8. Ukg tMer (ider) 
per decker ksbamoos, AftCH. Un metier 
poor tisaev des tonolioiis. 

TIEYT; voy. Teyt. 



TIL 



317 



Titf LADS ; mdme signification qne le 
snivant. 

TIWULT. masc. ; Tiflade, fem., sonf- 
flet, gifie: Dephumb husoussi applieat 
hus Ufflats ; (dans le texbe, p. -ft, sifiats). 
r. Egl. D'aplomb je leur easse appliqne 
les soufAets . L*un tire oops de pies e Vaute 
da tiflades. K. PA8T. L'un tire des coups 
de pied et Tantre donne des gifies . 

7IGNB; VOT. Tinhe, 

TIGNBHUS ; uieme signification qne 
Ti/nhehue 

TIGNOUS; voy. Tinhous, 

TIHOUHO, Ttliorc, epleu : L'a ron- 
sat tm gran cop de tihorcq sus son cap . 
ABCH . U Idi a assene un grand coiip 4 e- 
pieu snr la tMe. 

TIHOURB (Bay.), ou., porason de 
mer, le maigre; scicena umbra (Ouvier). 

Til, Ti; voy. Tint. 

TIIS, masc. , crot!ites jann&tres anr le 
cuir chevelu des enfants. 

Til; voy. le snivant. 

TILH, tilleul: Un bufet de ^c e tilh . 
Ktxm Un bufibt (de bois) de b^tre et de 
tilleol. Dans o. 8., til. 

TIIiHA, prendre de la coanataact ; se 
dit da bois, de la feuille qui se fotmeat : 
Ahaniz nou Hike la Tioelke. lam. Avant que 
la fenille D*ait acheve de powmer^ i>e soit 
compietenoent formee. 

TILHABft, Heuplante de tilieola. — 
Anciennement, les jttrats d'Aspea'asaem- 
blaient, pour tratter des afiairea dela val< 
lee, sons des tilleuls dans un K«« ecarte 
de la commune d*Accous, que Ton appelle 
encore aajourd*hui le Tiihab^, D. »• — On 
lit dans la Chronique du Diocese.,. dOlo- 
r<m, t. 1, p. 227 : Cette reunion (la reunion 
des Jwnite de chaque commnAaute) porta le 
n»m de Jurade on Ossan, et s'appeia : ^ Til- 
laber dans la vallee d'Aspe, probablexacnt 
parce qu^elle se tenait sous un tilloul» on 
bearnais till, » M. Tabbe Menjoulet a cru 
devoir ajouter^ ces lignes une note :((Ti/- 
labcTj (Ut-il, peut venir aussi de Uiha, 
expression de la basse latinite, qui sigoi- 
fie accusa^on, citation en justice ; Gloas. 
de DO CANGB. Le dllaber etait le tribunal 
des Jurats d'Aspe. »> 

TILHE, fibre, filament dea vegetaux. 
-^ Un individu qui est de boune tilhe, est 
bien decouple, vigoureux. 

TU^HOLfi, fem., bateau d 'une foruie 
particuliere en usag^ autrefois 4 Bayonoo 
poor la navigation fiuviale : En arnbant 
au Poufii-Mayou, Qv4nr(ie de Bayoune le 
Jhu, Dou haut de le iithole Qu'han heyt le 
eabriole, CH. P. En arrivant au Pont- 
Ma^on^ lafi6ur(le plus bean quartier) do 



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318 



TIM 



Bayonne, du haut de la « tillole » ils ont 
fait la cabriole. — « Tillotte*ou tillolle, 
petit bateau trds-lSger^* termind en pointe 
4 808 extremit^s, pour pScher dans les 
endroit8 oA il y atir^s-peu d'eau. » Lrmift, 
Diet La u tillole » de Bayonne n'aTait 
qu^une pointe. « Elle ^tait gouveraee par 
un seul rameur qui, debout vers la poupe, 
manoeuYrait en mdme temps deux rames 
places sur chacun des cotes. » cth. — 
En Bretagne, dialecte de Vannet, «tigno- 
len», espSce de bateau, lb gonidbo, Diet. 

TIIiHOIii, TilhouU, batelier de 
tilhoU;yoy» le precedent. — Haheta-hom 
bis lom Hlholh, Qvau soun brabes, hardUt, 
leuyes I CH. p.Avez-vous vu les tilloliere, 
comme ils sont braves, hardis, lagers! — 
Le cafUe dous TUhouUs, la chanson des 
« Tilloliers.* Sur Torigine de ces couplets 
populaires k Bayonne, voy. Poesies en 
Gascoun^ p.-th. LAOBWiftBa ; Bayonne , 
imprimerie de veuve Lamaign^re ; 1865 

TILHOnS, flexible, qui plie etne 
rompt pas, r^istant : Que souif badut 
hhre tmous coum lous bielhs sourdatz* 
Je suis ddvenu tr^s-resistant comme les 
vieux Boldata. LeUres du Marichal Bps- 
QUST h ta mere, t. lu, p. 337. 

TILiLBT, petit trait de plume : EeyU 
d'u mout,naupausi quu tillet.hAU. Faute 
d'un mot, je pose un petit trait deplume. 
— , point) signe de poncti^ation : tl.tUlet 
minin sueui mayaurtiu. 8BL Un tout petit 
point sur un t majuscule. 

TUCBALOU, dans pey., nomde chien 
couraat. 

XIMBRB, timbre — , ecu d'armoiries) 
Un petit feume en que ere lo timbre de lae 
armes de Foix e de Beam. e. A. (Jean de 
NavaiUes avait la tSte couverte d*) un pe^ 
tit heaume marqu^ aux armes de Foix et 
de Beam. — En £r. « timbre, terme de 
blason ; c'est le casque, le cimier, la oou-« 
ronne, le ofaapeau de cardinal, etc., qui 
surmonte Tecu. » 

Timbre ; par ce mot oa d^i«rna^t an^ 
ciennement un certain nombre de pea^ux 
de martres, une soixantaiae- En 1533, k 
Oloron, on payait (douane) : Per timbre de 
martres subelines, vingt-cinq sols morJaasf 
per timbre de martres deu pays, dovJze sols 
morlaas, P. B. Pour soixante peaux de 
msrtres zibelines, vingt-cinq sous de Mor* 
laas; pour soixante peaux de martres du 
pays, douze sous de Morlaas. ' 

TIliPLEGUB, Templegue, fern, (pll 
de la jambe),j arret: Ccitpabe h temple^ 
que, Qu'ire Um senhou deJamac, CAV. (Cef 
iui-li) coupait le jarret, c'etait le seigneuf 
de Jamac. Bande hort de la timplegpAi 



TIN 

NAV. Bande fort le jarret. Mas Omf^mes 
dedeiuuaa (dejua) sonafflaquides:vt^^es 
genoux sont affaiblis par le jeAae. 

TINDA, tintar. — Boutz tindcmte, voix 
sonore. 

TINDAIjH, tintement.— , sonority. 

TINE (Oloron). id^ fixe. 

TINS (Bay.), tenir : Seguit douyarme 
qui'S Hn^be a Vescart, lao. Suivi da jar- 
dinier qui se tenait ^T^art.— Voy. 7*1,2, 
Tiene, 

Tinel, tinel : Cascun sie prest lo bm 
maytiiau tinel. H. a. Que chacun soitpr&t 
de bon matin au tinel (au tinel du chAtew 
de Moncade, k Orthez). — Cf. Lirrel 
DicL^ « tinel » ; — L. d. s., DicOonnaire 
langued,'fr,, a tinel », tonrelle, doiOoo; 
— BOQUBFORT, Gloss., V tinel », Mtel, mti- 
son d*un grand. 

TINENT,Bonnant, qui a an son algti, 
qui rend un son clair: Lou flahut Hnent, 
Le flageolet sonnant (le son aigu da fla- 
geolet). 

TINBTE, f^m., petit encrifl^ de p«- 
che, encrier avec ^tui pour les plumes : 
voy. Oalamaa. — Dans le Ronergue, v ti* 
nitO. i> VAT88., Diet. 

TIN OLA; mdme signification qoe 
Tringla. ' 

TINOLAT, soufflet, gifle. -- Voy. 
Tringla. 

TINHS, 7V^' teignet U g(m<ilt.... 
taut pelat de la tinhe. F. Past, Un ^arQon 
tout peld de la teigne (sans cheveux par 
Veffet de la teigne).—, Rale des plantes : 
La tinhe au Ui, N. lab. La teigne atlin. 
— , cuscute, plante parasite ; cuseuta en- 
ropcea. — Terre, Giterre; Binht, ThAe. 
PROV. — En fr., « qui terre a, guerre a »; 
la secohde partie de notre proverbej.<«"vi- 
Rue, teigne », se disaitbien avaitt llnfes- 
^station des vi^es par ToTdidiii *et le 
phyllo xAra. On dit aussi tenke, tegne. 

TINHSHXTSy Ttgnehus (vers le La- 
vedan), masc., chauve-souris : Payermi 
dab u core dus alotz^ puixs u muf. Jfthadi 
lou Unhehus, lac. Mesurtfnt ^itjntftaot} 
avec un corps deux idlerons, pms on mu- 
seau, il fit nattre (il crda) la chauve-sotris. 

TINHOUS, Tignous, teigneox i on dit 
aussi tenhous, tegnous ; vby. Orehireiiit. 

Tinh a : voy. Apertins. 

TINOuB (pioron), qui a nne id^ file; 
voy. Tine, 1. 

Tlnsj mdme signif. que Entins. . 

TINT, Tit, T^^teint, manifere.d^.tein- 
dre : Drap bou Hnt, drap b<Jii tenif. — , co- 
lons du visage : Lo teii[Q de $fk visa^ 
b^t. SAL. Le teint de son beau visage.' fh 
dans DESP« ' 



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TIB 

TINT A, temdre. — , colorier: F<^- 
riauB (be^rimu).,., Untatz, art. Des vi- 
traax colories. 

TINTE, teintore. — , dans un texte, 
ABT., colons. — , encre: No hab4Hnta ni 
paper per meter en ecriut bar. 11 n'avait 
encre nipapier poor mettre en ecrit. 

TINTS, TmUet teioturier : L'oetaudeu 
tinke, DfiN. La maison du teinturier. — 
V oy. Tin twri. 

TINT Arm , teintore, en mauvaise part. 

TINTIBYNB, lubie; yoy. TintirinHne, 

TIN-TIN, onomatopee, tintement ; son 
de sonnette, de grelot; son argentin. — 
Avec le verbe ha, faire, ha Hn-Un, reson- 
ner :Xou briulou qt§e hi tm-tin. pet. Le 
violon r^onne. 

TIN-TI-RIN-TIN, onomatopee, masc, 
sonnerie de sonnette. — Dans un vieux 
refrain populaire, c'est le nom d'un gar- 
deur d'oies: Ttn-H-rin-^ que goardahe 
las auques, Tin-H-rin^Hn nou las goarde 
pasmey, pb.b. «Tin-ti-nn-tin>» gardaitles 
oies, « Tin<ti-rin-tin » ne les garde plus . 

TINTHUNTINB, terme familier, idi^e 
folle, Inbie. Avec le verbe habi, avoir, 
haU la Uniiri ntme, Stre toqu^. 

TINTURB, teinture. 

TINTURtt, Tinturie, teintuiier; voy. 
PcwUagtUs. — L*arrhi linhiri. DrcT. Le 
misseau de la teinturerie (iiMorlaas). 

TINTUHERIB, teinturerie. — An- 
toine de Bourbon et Jeanne d'Albret pos- 
sedaient k Nay une teinturerie ; ils deman- 
daient^en 15^ (9n)ai), anx jurats de Lou- 
vie-Juson de foumir le bois ndcessaire 
pour le service de cette teinturerie, la 
Unhtperlo servicy de nosire tmhirerie. — 
Voy. Oram, hiam., 2« edit., p. 121 . 

TIG, au lieu de Qui-o; voy. ce mot. 

TIO, jusqu*& : Tio mte sien pagaiz, lbtt. 
ORTH. Jusqu*^ ce qu us soient payes. Tio 
dare (Ho adare), IB. Jusqu'ii ce moment, 
jasqu*^ present. — Tio au lieu de quia, 
apherftse de rfingtiio.— Voy. Dinque. 

TIQUBTE, billet, avertissement pour 
le payement de Timpdt : La tiquete treme^ 
tuae per lo recehedor, aroh. L'avertisse- 
raent en voy e parle receveur. — , billet de 
logement : Auren halheU ticquetes efeyt 
lo^ctr certan nomhre de gens de guerre. IB. 
lis auraient donn^ des billets de logement 
et fait loger certain nombre de gens de 
goerre. 

Tip ; voy. 21, 2. 

TIRA, Tlraf , Tkirdr, tirer : Du$ 
hoeus tiraniz caar. r. B. Deux boeufs tirant 
char. — Tire d'aqui tout so qui aueras op, 
I. Q. Tire de \k tout ce dont tn auras he* 
soin. — Tira aygue, puiseT de Teau. — 



TIR 



319 



Nou^m Hrets pas tout. Ne m*enlevez pas 
tout (ne me d^pouillez pas). — Quoant ha- 
betz Urat deus boeus f (Combien avez-vous 
tir6 des bosufs (combien avez-vous vendu 
vos boeufs) ? — Nou n'ha pas boulut tira 
arrS 11 n'en a voulu rien rabattre (il n'a 
voulu faire aucun rabais). — Lo eamii,.. 
qui thira en Ossau, dict. Le chemin qui 
conduit dans la vall^ d'Ossau. — Tiratz 
en-dabant. Allezen avant. — Tiracatsus, 
gagner le haut. — De quinepart e Hrenf 
De quel c6t^ vont-ils ? — Qui tau eamii 
tira. PS. (Gelui) qui sxiit iel chemin. Tolz 
ensemps miran lor cami, bar. Tous ensem- 
ble suivirent leur chemin. — , r^f. s'en 
aller: S'en thiran a trebes la barte. tb. lis 
8*en alldrent k travers le bois . — TVrc- 
t*em de dabant. Retire -toi de devant moi 
I (sors de ma presence) . — THra-s delor a 
une part H. s. 11 se mit d'un e6te (k Tecart) 
d'eux. — Tiran se los Judeus arrer. ib. 
Les Juifs se mirent arri^re (les Jnifs re- 
culdrent).— Los homis s*en an a iirar ad 
autre senhor. Les hommes ont (la faculty) 
de se retirer par-devant un autre seigneur 
(de recourir k un autre seigneur) . — Tire- 
j m'y, que t'y (in (tire-m*y,je fy tire), di- 
j sent les enfants jonant aux bilfes, lorsque 
Tun avec sa boule doit dioquer <5eile de 
Tautre. 

TIRADB : voy. Tirat. 

TIRADOU, Tirador, tiroir: Fens 
lo tirador de la taule. ARCH. Dans le ti- 
roir de la table. 

TIRADOU, Tirador, qtd tire, ani- 
mal de trait : Boeus tiradons qui bate au 
labouradge, N. past. Boeufi de trait oui 
allez au labourage. Lo boeu tirador aeu 
jun. couT. 8. Le bceuf tirant sous le joug. 
— , tireur, celui qui tire nne arme k feu» 
celui qui lance une fldche, etc. -^ Ttra- 
doure de cartes, tireuse de cartes . — Voy . 
Tiredou. 

TIRANTj entrait, pi^ce prinoipale 
d'un comble. 

TIRANT A, locution prepositive, 
ve rs : T irant a I'houstau, vers la maison. 

TIRASSA, Tirasseya, fr4q.y tiraiUet'. 

TIRAT, participe pass^ de h'ra, tircr. 
— . subst. masc, trarte, ce que Ton par- 
court de chemin sans s'arr^ter: Arriba 
d'u tirat, Arriver d*une traite. — , jet, por- 
ter ^ ti thrat depSyre* A un jet depierre. 
— On dit Hussi tirade, fto . 

TIRB. branche de vigne que Ton laisse 
pour les nouvelles ponsses; 

TIRB, dans la locution adverbiale de 
<trc, que Ton ecrit deHre; voy, ce mot. — 
En fran^ais : « Relisez la pi^ce tout d'one 
tire. >» TOLTAIRB. 



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320 



TIS 



TIRfi, terme de jeux d'eofa^ts^ . ^ ; 
Tendroit ou il faut se placer pour jouer, 
Tendroit qu'il faut atteindre. — U hfroy 
tirS, se dit du lieu od Ton trouve d'habi- 
tude, au rendez-vous, uneaimable et jolie 
personne. 

TIRE-GAMES; voy. Came, 

TIRE-GERGIiE (tire-cercle), tiretoire, 
outil de tonnelier : Ung tiraaercle e ung 
peirelh de mordaches, i^RCH. Un tiretoire et 
une paire de tenailles . 

TIRE-CORDE (tire-corde), corde ten- 
due : Penent en tire-cord^. N. lab. Pendant 
comme une corde tendue. En fr., « une 
corde qui tire » est une corde tendue extr^ 
mement ferme. 

TIREDOU, fern., tiredoure (Orthe?); 
mdme signif . que Tiradou, — Xow* Ure- 
dous, k Salies, etaient les hommes charges 
d'extraire Teau de la fontaine salee. — > 
Voy. Trey$U. 

TIRE-PBU(tire-cheveu) : Ha au tir^ 
peu (faire au tire-cheveuj^ se prendre aux 
cheveux. 

TIRE-PUNT, tiers-point, lime de 
forme triangulaire, dont on se sert pour 
aiguiser les dents de scie .* 

TIRARE, action de tirer; avec le 
verb ha, faire, se dit particuli^rement de 
I'aide que Ton prdte avec des attelages, 
lorsqu'il y a un charroi k faire par quelque 
chemin montueux. — Voy. Corde. 

TIREROU, outil de tonnelier. 

TIRET, masc; TIRETE> feni., ti- 
roir: JFkmraa laus tiretz, forcer les tiroirs. 
Berbaus... que-h boeyten las tiretes. lbti\ 
OBTH« (Les gardes-ohampetrea, en voub 
dressantdes) proems- verba.ux,vous vident 
les tiroirs. Lous arditotz au houndz de la 
tirete, P. Les petits liards dans le tiroii*. 
Tauie carrade ab ea tirete, clau e sar- 
raJhe.AKCB. Table carree avec son tiroir, 
la clef et la serrure. 

TISADURE, f^m., le bois pour chauf- 
fer le four. 

TISB (Oloron), fem,, charbon do 
menue branche, rebut de charbon. 

TISOU, tison. Coue-Hsota; \oy. Marie- 
brcuoc. — Tisau (Ossau), gros raoroeau 
de bois de chauffage. 

TI80UGA, tisonner; tisouqueya^ ne 
faire que tisonner. 

TISOUGADOU, fern,, iisoucadours; 
on dit aussi tisoucayre, masc. et f(^«; 
voy, le suivant. 

TISOU0U&, fem tisouquere, tiaon- 
neur, personne qui tisonne. 

TISOUQUETA, Tisauqu^a; voy 
Tisouea, t 

TISOUQUETATRE, roaac. et fepi^; 
celui, celle qui ne fait que tisonner. 



TISNft, Tisner. Haseramd; Htmire, 
c< tisserandie. » Tiwierot, iimnetaiBr dim.: 
Que lo8 ttsners tiencan lors pues Hen pules 
et O0mplide$. abch. Que lea tiBaeraads 
tiennent leura peignes (bien justes et 
complete) parfaitement garnis. — A ia 
PortS'Nabe, autani dauseres Ooum de tU- 
nis» D.B. A la Porte-Neuve, oatant d'oi- 
ttleurs que de tisseranda. — Voy, Autmre. 
-*- Lous tisnts d'Arros. IB. Lea tisferands 
.d'Arros. Aujourd'bui, lea aeam dB ce vil- 
lage abandonnent genenuenieTit nmius- 
trie du tissage pour Texploitatian des 
carri6res. — Voy. Fegrk. — Lou% iUne- 
rotz de Coarraze. ib. Expression de dedain 
pour Tanciennd industiie dea habitants de 
cette localite. De grandes usiaes ont nem- 
plac^ les metiers primitiCi des ^i»U lis- 
serands d'autrefois, iimi&roiz. 

TISNERALHE^fen^M grand nomke 
de tisserands ; terme de mepria. 

TISNfiRK.; voy. T%9nL 

TISTE, corbeiUe : Tiste da pomes, pe- 
r6<.P.R. Corbeille depommes, de poires. 

— On dit m^hammeni des filles de la 
commune de JuranQon : Isos gou^ates de 
Yuransou Pauaen la tiste 4a btbe lou pik- 
tou. D. B. Les jeunee filles de JuranQon 
deposent la corbeille pour alien botro du 
vin. — Voy. Pintour^ 

T I S T E RAD E (voy. iUthre\ one 
pleine corbeille de. . . 

TISTERAT (de Usteti voy. ce oaot), 
un pldn panier de . . . 

TISTERATRE ; m4me aigmficatioii 
que T'tsterL 

TISTARE, corbeille. Tieiereia, UsU- 
rote, dim. TisUrasse, aug. 

TISTERfi, vannier, qui fait, qui vend 
des corbeilles, des paaiera. Tiat^ria de 
NarcaeUt. D. B. Vanniers de Narc^slet. 
Plac^ pr^s du Gave qui longe la pariie 
basse de cette commune, les habitants 
trouvent aur des terrains humides Fosier 
n^cessaire k leor industhe. — Voy. Tis- 
ierayre. 

TISTlbX, panier. Tietm-et, tisterin^tia- 
terot, tisterou, dim. Tiaierae, aug. Porlabfi 
aua aegadora en un iiatet a ^iawarw s.s, II 
portait dans un panier le diner aux mois- 
sonneura. — Arridj UatU! laa Mguea^ 
sovn modures. paov. Kis, panier I les 
tigues sent rehires. — Voy, Higu€* 

TIST*ST-G0UYE, panier dea laa- 
noeuvres. 

TIT A, ^pier en ne montraiit^iM le 
haut de la t^te pour ne pas etre ^ipiungu. 

— Cf. i< teat^ha », dans i.. d. s.. Diet, 
langued. -Jr, — Voy. TitSt^, . * . . 

TITA (Bay .}, teter : Ap^i^pm ag^Ht 



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fOl 

per A» bine iUa. LAO. (Lea brebis) appel- 
lent tes agaeaux pourvemr lea t^ter. 

TITE(Bay.), niamelle: Lwu agniitta 
U (i te. LA &. Les agneanx k la mamelfe . 

TITftTZ, Tet^, 3Ri<«« ; avec le Terbe 
Aa, faire, ha tU^ ; m^me sigpQtficatioD 
aue Tita, 1 : N'anem pas de trahH, . ., 
Ninute Benricou que-ns hi fates, nav. 
N^allons pas de travers, Notre eker Henii 
nous e{ue. TeUs, v. Pn$t. 

Titolli« THovlh, titre : PUat scribo 
un tUolh e pcMsa lo sober lo cap de Jhesu- 
Xrkt H.B. Flhite ^tTivit ime inscription 
et la ^t mettre au-de6sus de la t^e de 
JesitB-Chriet.— Ab quin tihUlf^ ni dret. . . 
poBsedeoohi, axgb. b. Avec qoel titre et 
droit ils posB^dent (1« terrain.) Focession 
ab Uteih de d^ ai». F.B. Posse'sftion de 
dix ana avec titre. No podin nwstrar 
negtm Hki^. abch. lis ne pen vent mon- 
trer aaoan titre. 

TIUIjA; tiula rasade, dans lam., boire 
rasade. — &i fr. pop., « difller tin verre de 
Tin.* 

TUT-TTU ; voy. Phhpitt. 

Tlxner; m^me signif. qne Tisn^. 

TO (Mont.), adj. possessif, mase. ^t 
fen., tom, ta : To pay, to moff, ton p^ro. 
ta m^re. — , tien : Tout lou me co (coo) 
Qu*ey to. eAB. Tout raon cceur est tien 
(toQtmon CGBureat h tei). — Voy. Toun, 2. 

TO; voy. Tro. 

To* ; voy. Toun, 2. 

Toallie, linge de table: Onta-e ttne 
ioalhe, .. e comensa a knar loe pees a mos 
disiples. H. s. (Jesus) de ceignifr d'un 
HogD, et se ttAt k laver les pied» de ses 
disciples. — Voy. Tdhalhe. 

TOC, toucher. Au k>c, au toucher. — 
Drop de toe, drap sollde, qui a du corps. 
— , toop de battant de cloche, son de eht- 
cbe : Congregatz au toe de la campane. s . 
B. (Les habitants ) assemble au son de 
la cloche. A hore de vetpree, los 6enhs de 
Seni~P. d'Ortes toquin un toe ben lone. H. A. 
A rheure des vdpres, que les cloches de 
Saint-Pierre d'Ortbez touchent un coup 
bieii loag (aotinent bien lentemeni). 

TOO~A-TOC ; m^me sigtiification que 
Toque-tomcant, 

TOG ]>B, tout pr^, joignant : IV dett 
eastit, joignant le chAteau. En lopati, toe 
de una eouine. bar. Dans la cour, tou- 
chant la cuisine. 

Toe; Toy. Towii, 2. 

Tehe; voy. Tour. 

TOROTT ; m^me signification quo 
Cohou. 

TOHOiJ, onomatopee, cri du chat- 
hoast, ^ hibou. 

Toiar ; voy. Touyaa . 



TON 



321 



TOIiB ; pour significr qu'uu mets pst 
trop sal^, on dit: 8alat count tole. — e fi- 
nal se pronon^ant comme un o doux, et 
par la substitution de / 4 r^ assez fire- 
qaente dans nos idiomes, iole est peut- 
Stre le m^me que toro^ centauree amdre, 
dans le Gers ; t&ro, aconit k fleur jaune, 
napel, dans le Languedoc. — Apr^s avoir 
inaiqu^ diverses significations du motfcVo, 
L. D. s. ajoute dans Diet, langued.-fr,: « 11 
paraSt qu on a donn^ en general le nom 

de toro aux plantes en qui on a soup- 

^onn^ une quality malfaisante, dont il fal- 
loit se defier.C*est probablement en suite 
de cette id4e defavorable que, pour expri- 
mer ramertume de quelque chose, on ait : 
ama couvw la t&ro, amer comme fiel.>» 

TO LB, terme familier, employ^ avec 
les verbes ha, faire : ti^, tenir ; ha tole, tiS 
tole, faire, tenir compagnie k quelqu'un, 
lui « donner la replique >», faire ce qull 
fait ; d'oA la signification de faire tetfi, 
tenir tftte : Ta-m ha drin de tole. Ah! ja- 
mey, Marion, Jou n^iy bist toun pariou ! 
NAV. (Quand je bois, le soir,} pour me te- 
nir tftte, ah! jamais, Marion, jc n'ai vu 
ta pareiile! Qui de lege ou d' escribe,., sq,- 
boussen tU tole, F. Fast. (II y a peu (fe- 
coliers) qui pour lire et ecnre sauraient 
tenir t^te {k mon fils). 

"J^OIiH, Toulh (Bay.), poisson, rovis- 
sette ou chien de mer. CH.— Breton, « toql. »> 

LB GONIDEC, DtCt^^ 

Tollement , masc, action d*enlever, 
d'Oter. — '- Ihllement de subsidis. arch. 
Suppression de subsides. 

Toller, ToHlr, enlever, 6ter : Lo pla- 
gos tal suhsidi toller, arch. Qu'il lui plut 
de supprimer tel subside. — Per tolUr las 
ambiguitatz. 8. J. Pour qu'il n*y ait pas 
d'ambiguites. — Voy. Tore. 

Tolos&a (touloesain), monnaie d\inc' 
valeur inferieure k celle du sou : En duts 
sac6lesfraTixs....j tolosas e baquetes. arch. 
(On trouva) dans deux sacoches des 
francs, des « toulousains » et des v ba- 
quettes.)) — Voy. Baquete et Tosa, 

Tomballiat, coup par Teffet d'unc 
chute : Dessus Urns calhaus de ian[t] gran 
tombalhat. F. Egl, 11 donna un si grand 
coup en tombant sur les caiUoux. (Ca- 
Ihaus, dCf tombalhat, sont Merits dans le 
i/Niiey par erreur, caiUaux, dee, tombail- 
lat.) 

Tombament, chute, arch. 

Toinbar;voy. Toumba. 

TombaraQ; meme signification que 
ToumbcMTOd . 

Toikerer (de toneg, tonet, tonneau), 
tonnelier, l. o.; so^ .TouneM. 



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322 



TOR 



Too ; voy. Tour, 

Too, adj. possessif ; ancieDne forme de 
tou ; voy. Toun, 2. 

Toqaaa ; voy. Toficaa. 

TOQUE, pave : Die de toque, jour de 
pave; jour oCi louvrier toucbe, re9oit le 
salaire du travail de la semaine ou du 
mois '; la pave est pour lui comme uoe 
cc sainte » qui lui vient en aide ; il lappelle 
SetUe-Toque. — uSainte-Touche>>, la fin 
du mois. . . la fin de la quinzaine. . . A. 
DKLVAU, Lang, verte, 

TOQUE, Toncade, Um. sing.^bestiaux 
Que Ton conduit, particuli6rement ceux que 
1 on conduit k la montagne : Qu'ey, . . en 
julhet, quoand arribe la toque, F. LAB.C'est 
en luiflet, lorsque arrivent les bestiaux 
conduits k la montagne. — En fr. « une 
touche de boeufs », un troupeau de boeufs 
gras qu'on am^ne au marcb^. 

TOQUEMENT; voy. Toucament, 

TOQUE-SENH, Toquessenh, tocsin: 
Mandar los parropians, .. ab toqueesenh. 
couT. s. Convoquer les paroissiena au son 
de la cloche. — Voy. Orde, 1. 

TOQUE-TOUCANT, tr^-rapproche, 
en se touchant, cdte-&-cote. On dit aussi 
Toc-a-toc, 

TOR (Mont), masc, gel^e, forte ge- 
1^; voy. Tourrade, 

Tor; voy. Tour. 

Toradge ; mtoe signification que Tor- 
radge. 

Torb, trouble : Las causes no arman" 
cossen en torb, pUyt, debat, aroh. Que les 
cboses ne restassent pas en trouble, pro* 
c68, debat.— \ oy, Destorb, Destarber, 

Torbar, troubler : Que vosire cor no 
sie torbat. H. s. Que votre coeur ne soit 
pas trouble. 

TORCHE ; voy, Torchoo, 

TORGHE-LOR6E; se dit lorsque Ton 
fait bombance. 

Torcbo6« masc, torcbe, fiambeau. A 
la cer^monie fun^bre en l*honneur d'Ar- 
cbambaud, on alluroa par centaines tor- 
ches^ torchoos, siris (ciris), des torches et 
des cierges. On ne pent dire d'une ma- 
ni^re exacte en quoi le torchoo differait de 
la torche. 

TORCLE, fern., linge tortilla, en forme 
de tampon, pour nettoyer la va^sselle. 

TORGLOU, masc; m^me signification 
que le precedent. 

TORE, Topep, enlever, 6ter, retirer, 
voler : Aqueg qui loprenera lo deu tore tot 
se que 7ia. F, b. Celui ^ui le prendra (qui 
arrStera le voleur, larcm en main) lui doit 
enlever tout ce quMl a. Ung rqsm qui son 
frayave torul. IB. Un chevaJ que son fr^re 



TOB 

avait vol^. Toro la garbe. bar. U prit [mh 
leva) les gerbes. — Lo me gay negun no 
vospoyre tore. h. 8. Nul ne vous pourrait 
ravir ma joie. — Malguet, a qui sent Pee 
abe torude I'aurelha. IB. Malchus,^ qui 
taint Pierre avait coupe Toreille, — Arri 
noU'Spot tore aus oeUU de la Bertat, puy. 
Rien ne peut s'enlever (Stre cach^) aai 
yeux de la V^rit4. — Voy. Toller. 

Toper ; voy. Torrer, 

Topop ; mtoe significatioQ que Tort. 

Topn; voy. Toum. 

ToPD, environ, vers : Tom la kora de 
mieya noeyt. bar. Vers Theure de minnit. 

Topn, bien de lignage, droit de lignage: 
Jo domam terra per torn. p. b. Je deniaode 
terre par retrait lignager. 

Topnep, Topnia, lignager, retrayaat : 
^0 podin tore lo torn ou tomiu. p. b. Ob 
ne peut enlever le bien de lignage au li- 
gnager. Tomer, dans le mAme texte. 

Topo; voy. Tore. 

Toponat, lambris. — , mouloreronde: 
Los toronatz e las entalhaduras Dent h 
temple era richementbit. PB, Les moulures 
et lee cisdures dont le temple Mait riche- 
ment beau. 

TORR, masc. , gel^. On ^rit aussi tor. 

Topp ; voy. Tour. 

Toppadge, Toradge, emprisonnement 
dans nne tour. — , droit de ge61e, — Anc. 
fr. « torage », terme de coutume, ce que 
les prisonniers payaient au ge^lier de la 
tour oili ils etaient enferm^s. 

Toppdle; voy. Tourele. 

Toppep, TopeP, gardien d'une tour, 
d*une prison, ge6lier : Torer de la torms- 
tellane. arch. Gardien de la tour du cha- 
teau . — Anc. fr. « tourier », terme de cou- 
tume, ge61ier. — Cf. « touri^re », soeur 
qui dans un oouvent fait Toffioe de por- 
tiere. . 

Toppop, culre, faire cuire: Poth^ 
torrer lor paa. arch. Qu'ils pussent faire 
cuire leur pain . 

TORSE, Topsep, tordre. Toursovy. 
tQurcouy, je tordis : Que-^n iourcouy la ntA- 
chere. KAV. Je roe tordis la m4choire. 
Tiwrsut, tour<fut, tordu'«— Sens (or«& (sens 
tordre), tout droit : Sens torse fiu soo hi- 
latye tire. v. bat. Tout droit il va, vers son 
village.—, forcer le sens : Torse lassatticiti 
serjpiures. F. Egl. Forcer le sens des 
Saintes Ventures. 

TORT, tort, dommage, preiudice, 

TORT, tors : Sedejoixe o {oris. P. b. 
Soie floche ou torse. — , tortu, qui n'Mt 
pas droit. Ana de tort, Aller de travcrs. 
— Qu'ha cargat de tort PR. b* acharw 
de travers. Ivrogne qui, sous le poi^s oa 



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TOS 

vin, fait des zigzags. — Tarty tortueux : 
Sec lo tort camn, ps. (Le mdchant) suit le 
cbemin tortaeux. — La gent male t torta. 
IB. La gent m^cbante et tortueuse. — U 
homi tort, un homme boiteux. Lou tort, le 
boiteux; la torte, la boiteuse. Lou tort qui 
noupoude bouiya-sqt^ dab Vescasse. v. bat. 
Le boiteux qui ne pouvait se bouger (jn'a- 
vec r^basse. — Nou y^ha nat tort qui twu 
iy dretse, pb. h. II n'y a aucuu boiteux 

^lli ne s*y dresse, qui n'y arrive tout droit; 
il ne serait pas decent dlndiquer id le 
ut. ) — On appelle torte, boiteuse, une 
jeune fille qui a eu le malbeur de eboir 
hors du cbemin de la vertu. Ce nom lui 
vient de ce que, par Teffet gromssant de 
sa cbute, elle a une d^marcbe peu assu- 
re : Que tourteye^ dit-on, elle ooite. — 
Voy. estaloade au mot Estaloat — Enig- 
mes: Torte, galitorte, Qtu paste per debat 
la porte; Ha mey de poU au hasaa Qu'au 
caaf— Leu talos.vu, B. En se tordantet 
se repliant, il passe sous la porte ; 11 a 
plus de peur du coq que du cbien ? Le ver 
de terre. ( Dans galitorte, le prefixe gali 
renforce la signincation de torte.)'-Torte, 
torte, oun ba^tu f — Oap-pelat, que-t JU a 
tu f Tant qui torte seriy, Mey que tu cour- 
reriy. — L'ayguee lou cdlkau. Tortueuse, 
tortueuse- o^ vas-tn ?— T^te-pel^, qu'est- 
ce que cela te fait? Quelque tortueuse que 
je sois, plus que toi je courrai. — L'eau 
et le caillou . 

Tort«lar ; voy. Tourteya . 

TORTIPli, au lieu de TorHpee,ho\' 
teux. 

Torture ; voy. Tourture. 

Torturer, celui qui torturait. — Dans 
F. B., horn torturer, bomme meurtrier; lo 
torhurer, le meurtrier. 

Torad, au lieu de torut, participe pass^ 
de Tore. 

TOS, masc, auge. — Qulia bou tot. pr. 
B. (n a bonne auge;) il est bien nourri. 
Se dit d*un gaillard dont on admire Tem- 
bbnpoint. ^^Lou toe de las /about. NAV. 
L^au^e des favours, (oii, d'apres le cban- 
sonnier, certains electeurs s'engraissaient). 
— Tosset, dim., dans un texte de 1385. 
AUCE.—Tos saledeTf IB., vaisseau de bois 
pour saler. 

Tosa, dans bab , monnaie de minime 
valeur; peut-6tre « denier tolza. »— « Un 
tousan », d'astbos. — Voy. Tolosaa, 

To8-fonll]|, sorte de baquet servant k 
eDtonner le vin : Ung tot-fonilh pet metre 
lobu alas pipes, arch. Un «< baquet-en- 
tonnoir >» pour mettre le vin dans les fu- 
tallies. — t Voy. ffoujdlh, 

Tosii ; m^me signif . que Tausii. 



TOt 



323 



T08SS, fem.; voy. Tot. 

TOSTA(Bay.), griller, cuire aufour: 
Pan tottat, pain grille. Pere totle, poire 
cuite au four. lao. ( Totte, syncope de tot- 
tade. Urn. de tottat.) — Voy. Toutta, 

TOTCHOU (Mont.), baton; voy. 
Grounh.—Eap, {Arag.) « tocbo », barre, 
pi^ce de bois ronde. 

TOU; voy. Toun, 2. 

TOUBAG, tabac: Qu'ey audit gran 
brounitere Soil toubac e las naritz. lam. 
J'ai entendu grand bruit (de chansons ) 
sur le tabac et les narines. — , vermou- 
lure, pondre qui sort des trous faits par 
les vers aux arbres et qui ressemble k du 
tabac : U hau touhat, tout plee de toubac. 
(Bruges). Un b6tre ^t6t^, tout plein de 
vermoulure. — Toulnicas, au sens pejo- 
ratif ; on se moque de ceux qui se bour- 
rent le nez de tabac, en disant : Toubac, 
Umbacas; La tanoque au naz, Tabac, vilain 
tabac ; la roupie au nez. 

TOtTBACA, priser, prendre du tabac 
par le nez ; voy. Toubaqueya, 

TOUBAGAS ; voy. Toubac. 

TOUBAGOUS, de tabac : Naz tou- 
bacousy nez plein de tabac, barbouill^ de 
tabac. — Esquilhot toubacous, noix v^- 
reuse. — Voy. Toubac. 

T0UBAQU£RB, TabaquSre, taba- 
ti^. — Naz de toubaquSre (voy. Naz), 
Nez detabati6re.— Oamhia de tabaqu&e. 
N. lab. Changer de tabati^re. Se dit des 
gens qui, par int^rdt, cbangent de senti- 
ment, de conduite, selon les circonstan- 
ces. — (lis peu vent « avoir bon nez »; ils 
n'ont pas de delicatesse morale.) — Yan 
de iMhre qu'habS , u pore. Per la coude 
qu'ett tierU hort; Aquiu qtChabi la touba- 
quire, OH. P. Jean de Lib^re avait un 

Sore, par la queue il le tenait fort ; \k 
avait la tabati^re.— (Ce Jean de Lib^ie 
est le Jan de Nibelo ou Jan de Nivello de 
la chanson languedocienne ; cf. Eev, des 
I, rom., 1876, p. 283-84; mistral. Diet, 
au mot « Boufarello. ») 

TOUBAQtnSROT, masc, dim. du 
precedent ; Orb soun toubaquerot, y qu*en 
suce ue prese. nav. 11 ouvre sa petite taba- 
ti^re et il en aspire une prise. Ou dit 
aussi toub aquerotCf f^m . 

TOtTBAQXTETA, Tabaqueya, frdq. 
de Toubaca. — Tabaqutya amasse, n. 
LAEL Priser ensemble ; au f!g., en pari ant 
de personnes que reunit la conformity des 
gotits, entre lesquelles existe un com- 
merce d'id^es, de sentiments ; « chacun 
foumit de son fonds et profite de celui 
d*autrui. » 

TOUGA, Tocar, toucher. Toqui, je 



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324 



TOU 



touche ; toquen, ils touchefit: itmctM, je 
touchais; ioucart^ ii toochfra. Toque 
la mamte, Cfuirmante brumets, ToqM& ia 
manete A totm terbidou. dgsp. Toucbe la 
main, charmante brunette, touche la main 
k ton serviteur. Pour signiAer « aflaire 
faite, march^ conclu », on dil ioqv^ ina«, 
touche (dans la) main, toucckto maa, tou- 
chez (dans la) main. — Toqm^pt si games! 
Touches-y situoses ! d.b. C'^tadt^ dit*on^ 
la fi^re devise de Gaston-Phcebua ; il ne 
laissa jamais braver impunement la defi 
qu'elle exprime. Qui toca las mies ve$tp- 
duresf H.s. Qui a touche mon v^tement? 
— Tomca Ion bestiaa, toucher le hetail, le 
conduire Taiguilladc k la main. ^- Touca 
dines (toucher des deniersX recevoir de 
Targent. — Touca^ terme de chasse : Act 
qu'ha toucat (elle a touche ici), il y a ici 
trace de la b^te.— TotKa^ toucher, emou- 
voir: ArrS nau-p toucahe. Rien ne vous 
emouvait. — , interesser, conoerner: Per* 
sone a ^i ioca4se lo negoci. r. B. (8'il y 
avait quelque) peraonne que Tatfctite ecu* 
cem4t. — , sonner : Touca ¥<ik4-maria, 
sonner Tangelus. Dtsptues laa (we-marias 
son tocodes lo vespre, f.h. Depuia que les 
u ave-maria » sontsoones le soir (defMiis 
que Tangelus a et^ sonn^ lesoir). Fe to^ 
car SOS trompes e inshrnnentc. a. a. 11 fit 
sonner ses trompes et (tout) ses instru^ 
menta. 

TOUCAA, Tocaa, tocaa» sauioon- 
neau: u Les petits somon^aux que Ton 
uomme toquaas sur les lieux. >» mmku^, 
Hist, de Biam,^.2^i, 

TOUG ADS, action de toucher „ -*- 
Toiicade de maa, poignee de maia : Que^ 
dan toucades de maa. Ils se doiU)onA(ils 
echangent) des poignees de main.-^, cou^; 
Si-m nes arrebira hu irouix de Vagulhadet 
Bee t'en aplegaras quauque bere ioucade, 
F. Past, Si tu me fais retonmer Tsi tu me 
fais lever) le gros bout de raiguillade, tu 
en recueilleras (tu en recevras) quelque 
beau coup . — Quine toucade I'han dai / 
Quelle fi'ottee on lui a doi^n^e I -^ Tou- 
cade; voy. Toque, 2. 

TOUCADlfii, que Ton peut, que Ton 
doit toucher. — JDans le langage fami- 
lier, gouyate toucadere, beau brin de fiUe, 
jeune personne a£petiasaBjte«. 

TOUGAJ>EHS, aiguillade pour pi* 
quer les boeufs. 

TOUGADOU, fern, toucadoure, celui, 
celle qui touche, — , celui, celle qui con- 
duit, qui pique lea bceufs. — Toy,cadou, 
toucheur^ ceiui qui conduit la 0que / voy. 
ce mot, 2. 

TOUGADURAT, se dii dw ]^mn qui 



TOD 

en a touchd un autre daaa le fowt: Fma 
totKodurat, pain qui a nne baisure. 

TOUG ADURB, f4m . , effst da coo- 
tact de deux choses.-^, babure do paiiL 

TOUCAMfiMT, TOOUBmNT, at- 
tonchement, contact. — Pour sigtriflar 
que Ton metiait quelqa'un en* pOMessbn 
d'une makon, oa Ini faisait loucher U 
veETou de la pofte ; tneier en p999essm 
per toquement dm borrolh de im pork: 
texte de 1516. arch. 

TOnCANT, tou<Aant; W^. Toq^e- 
UmccuU, 

TOUGANT, fern, toueants, tonchtnt, 
touohante, qui toache 1* cttnr, qui komi, 

TOUGASSft, qui a la mauTaise k^ 
tade de toucher, le « touohe-ii*toiit. n 
Toucaseeyaifre, mug. , cefaii, celle qui tri- 
pote ; vov. le suivant. 

TOUGASSBYA, fr^. 6e Tfmea,im- 
chtf trap, « tripoter, loucker k> tort et a 
trarers, aux choaes et aiix geaa^ ^ 

TOUGAS6BTATRB ; voy. Ttm- 
easae, 

TOUGHA, terme familier, priser, pren- 
dre du tabae par le oez. 

TOUGHB, terme £amilier, forte p#ise 
de tabac. 

TOUGHIN (Mont.), naareassiB. 

TOUGOU (Mont)^ neige qui se pvmd 
et reate soue le sabot da marcheur. 

TOUDB; Yoy. Toure. 

TOUB; voy. Toun,2. 

TOU6B, Toye; m^me sipHfieaibo 
que Touys, 

TOUONA, Tounha, cogner. — , hwr- 
ter. — \oj. Enkmnha. 

TOUONB, Tounhejem.y ooa^,.bo«e. 

TOUGNOIJB, TounhoU, bosatfu— , fpros 
\)ki^ avec des fruits . -*-, meta tfl^8ok«rd. 

TOUGNUT, Temk^t, deSome tu 
bosse. — U tougnut, un individu hMitd*e- 
paulee. 

TOUHA (Bruges), etSter ua ai^ie; 
voy, Tohou, 

TOUHBT; m^iBie signifieatiofi q^e 
Tohou, 

TOUI-H; voy. Tolh, 

TOUIIBA, Tombar, tomber: Qiu 
laspumes deufqec deus ostiuM cremats » 
tombassen suus las bordes. archw Que- kt 
flamm^hes de Tinoendie dee iaaiaoAf fi^ 
tombaasent pa« sur Us granger « 

TOUMBAli^BLAT,. TOUlftBA- 
MBNT; v.oy« Tombalhat; T^mhameal, 

TOUMBAROU, Tomb(^aa, ftoffibc-^ 
reau : Fowta marU a ioumbarot^ Perter 
de lamame^ tomb^reaux; Un earbM 4$ 
tombaroU ab le timoo. arch. Une otOBs^ 
de tombereau aTec le tioKm. On dmit 
aussi tombarau. 



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TOU 

TOUBKBAROTJIfATRE ; voj. le sui- 
?ant. 

T0tM£lAR6tJIi£, tombelicr, ch^- 
retier qui conduit un tombereau. 

TOtTMBAROUIiSTA, tratosport^r 
dans on tombereau . 
TOUMBB, Tombe, tombe. 
TOtTmBfiU, ToinMUy tombeau. B^th 
un teite, art., Umh^ sjrionyme de ^^- 
pulcre. , 

TOtJN, Ton, ton : ffaui tcmn; hant 
ton, ton dlevj§. — Rdspovnou.,, dab uritoti 
depnidom. ^. Egl. II repondit sur un tqh 
(ieprud'homme (avec graritd).— Prvneu 
gran toun, prendre un grand ton ; habe 
here de toun, avoir beaucoup de ton, se di- 
sent des personnes dont la raise est trop 
elegante. la toilette trop codtglife, pour 
leur condition. 

TOtJN, TOU, To, Too, fto. td, t&ue, 
loa.toe, taa; a^. possessif, ton, tal: Toun 
ifrhidaa, ton serviteur; toun amie, tori a'flii 
Toun, fdm., devant un mot commen^flfnt 
par uhe voyelle ou h muette : Toun amne, 
ioakme ; on disait anciennement ta afdme. 
To fMont.), masc. et fto.: To pay, ton 
pere; to may, ta mSr^. Lort iou, la tone, le 
tien, Ik tienne, signiilent anssi ton, ta : 
/vOM ton fray, ton fr^re; la tone nor, ta • 
stfiur. Tou, to, tien : Aquet qu'tif iou. Cfe- ' 
lui-li est tien (est k toi). To ea lo mort, 
H. s. Tien est le mort (Fenfent mort est I^ 
tien). Lo too poble. IB. Ton peuple. Los 
too« oelhs. IB. Tea yeux. La tda via, ta 
voie ; la toe gloria, ta gloire ; la tua animal 
ta vife'. H. 8. 

TOtJNE, Tone, tonnelle.-^, toxmelle, 
filet 4 prendre des perdrix : PrenerperdU 
ab tonHes (tones), p. r.(I1 etait d^ftndu de) 
prend re d^ perdrix avec des tonnelles. 

TOtJNB, Tone, tonne, grrande fataill6f : 
^a pomada sh bessa per defflaut ds la tona. 
couT. 8. Le cidre se rdparid'pstr ddfautde 
la tonne. 

TOUNK, Toner, tondre. Tounut, 
tondu. *- Qu'em praubes lous pastous, Y 
tounuts autaa raz que lous noustes moutous: 
NAV. Nous sommes pauvres, (nous), les 
pasteurs, et tondus aussi ras que nos 
moutons. — Toftne las abelhes. n. lab. 
Ch&trer la rache. 

TOUNBDOTJ, Tonedor, tondeur: 
Smokdor deforces de tonedor. arch. Emou- 
leur de ciseaux de ioBTdeur. Dans DfiN., 
retonedor, arretanedbr. 
TOUNIBUB, toniielier; voy. Toners. 
TOUNBBllA, tonner : Cent, qmate^ 
hingts oanom cduntre tu tounerraben. v. 
Bat. Cent qvftltre-vingts canons contre toi 
tonnaient. 

TOUB II 



TOU 



846 



TOUKJBHRSTA, fir^. dn pr^^ent : 
Laspensades sus lasquoausyou iy taiit de 
hops touneireyat, Sttftir. Leif pens^es sur 
lesqi^eHes j'ai tant de foie tonne. 

TOTJN^T, Touneyt, Tottet, Tonegr* 
tonneau : Tot^na plee de bit, Tenneaii plein 
devin. Boeytem,, . lous totmdj^te. KAV. Vi- 
dons les tonneaox. Tonet, dans cout. s. 
Toneg ab beuratffe, Dibf . Un tonneau plein 
de boisson. 

TOX7NHA , TOUNHB ; voy . Tougna, 
Tougnle, 

TOUNHOLB , TOUNHUT ; m^mt 
signification que Tougnoh, Tougnut, 

TOUPI, ToHpii, T^ii, pot de teWe. 
Toupiot, dim. Toupias, aug. Hica iou toui- 
jrii au hdec. Mettre le pot au fen. Per ga^ 
rir loS eaxttUs, prenetz hun (un) topy nau 
ho (o) bielh, e botatti hy sabia e maiorOna 
e de totas bonas gerbas e mia (mieya) 
pinta de bit roge, efetz lofott bori,,, akch. 
Pour gn^rir le mal des grosses dents, 
prenez un pot neuf ou vieux, mettez-j 
sange, maijolaine, toutes bonnes herbes 
et demi-pinte de vin rouge ; faites-le fort 

bouilfo (Cf. Gram, b4am,, 2* <5dit., 

p. 1 18). — La garie au ioupi. La poule au 
pot .— Toupis de Oaros, Doutze per (rente 
soos, D. B. Pots de Garos, douz6 pour 
trent^ sous. La fabrication des pots de 
terre fist Tindustrie particulidre du vil- 
lage de Garos. Au prix fix4 pour cette po- 
terie, on voit qu'elle ne se distingue ni 
par la quality de la matiere, ni par Tart 
aveclequel elle est travaillee . — Le pro* 
verbe fr. « bdte comme un pot » a pour 
equivalent dans notre pays nau coum u 
toupi de Oaros, neuf (niais, sot) comme 
impot de Garos. — , bassin: Modbsera lo 
topiide man lavamen^t']. PS. Moab serale 
bassin de moa ablution (le bassin o^ je 
melaverai). — Toupi de hum, Un pot (plein) 
de fum^e ; de vaines promesses, des illu- 
sions. — Bente de toupi, ventre de pot Le 
« ventfu» de B^ranger; abdomen protu- 
berant, toujours avide de copieuses re- 
fections. — Toupi malau (pot malade) , 
tftte f^lee. — Toupirpoudat, pot cassd. Au 
sens dufr. « vieux meuble >», denomina- 
tion populaire appliqu^e mechamment k 
un vieillard, k une personne impotente, 
inutile. To soy topii podat, PS. Je suis ppt 
cass4. Psaume xxxiii, 13 : « Factus sum 
tanquam vas pecditum. » — Ha toupiis, 
PR. B. (Faire des pots). Etre mort; un 
pot cass^ et un cr&ne ont quelque analo- 
gie. Ouncou ! puixsque Mtz dounc (atpis, 
Boste hereti que ditz tant pis I nav. Cher 
oncle, puisque vous ^tes mort, votre hd- 
ritier dit taut pis I 

21 



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326 TOU^ 

TOUPIABE, f^m . , plein un gros pot ; 
voy. Toupie, 

TOUPIAT, plein un pot ; voy. Toupi. 

TOUPIE, fern., grand pot de terre oCi 
Ton met, pour les conserver, la graisse, 
les salaisons.-* Hica-sgreix a iaa toupies. 
PROV. Mettre de la graisse dans ses pots; 
s'approvisionner, 6tre pr^voyant, ou « faire 
ses choux gras. » — Toupioie, dim. Tou- 
piasse, aug. 

TOUPI&, Topler, potier. Dans d^n., 
topiere, femme qui faisait, qui vendait des 
pots de terre. , 

TOUPII; voy. Toupi, 

TOUQUBT,se dit d'un chien de 
meute ; low caas touquetz, les meilleurs 
chiens d'une meute, les « clefs de meute »: 
Lou c^bi, dous ccuis touquetz, Coum u glas, 
enten lou kourbari. K. lab. Le cerf entend, 
comme un glas, le hourvari (les aboie- 
ments) dela meute. 

TOUQUBTBS, fem. plur., petits at- 
touchements, leger contact. — Avec le 
verbe ha, faire, ha touquetes, s'approcher. 

TOUR, TooP,(anc. tor, iorr, too,to?io), 
tour: La grane tour deu cast^t. La grande 
tour du ch&teau. Meter en la torr. bar. En- 
fermer dans la tour. Au foniz de la toor, 
F. B. Au fond de la tour (dans la basse- 
fosse). Es la too qui-ns goarde e qui'n$ 
crob. PS. II est la tour qui nous garde et 
nous couvre. Sus la toho petite, bar. Sur 
la petite tour (anc. chateau de Coarraze). 

TOUBAQUE (Garlin),buse commune; 
voy. Toure. 

TOURGEDOU, Torcedor, tordeur ; 
tourcedoure, celle qui tord. 

TOURCOUY ; Je tordis. 

TOURGUBE, Toursude, fem. <3e Tour- 
cut,* voy. ce mot. — , subst., torsion. 

TOURGUT, Toursut; participe pass^ 
de torse, tordre, 

TOURD, masc, grive. — Lat. a tur- 
dus.» — Lous iourdz de Yuransou, D. b. 
Les grives de Juran^on. On attribue & la 
qualite des raisins le goilit delicat que Ton 
trouve aux grives engraissees dans les 
vignes deJuran^on. Tourd pouralhe, helle 
giive, grasse comme si elie avait ete nour- 
rie k la voli^re (jpouralhl), Tourd eapanhoU, 
grive espagnole, le mauvis. « II arrive en 
grandes bandes vers le commencement du 
mois de novembre , aux premieres attein- 
tes du froid.» palassou. 

TOURDOULH(Bay.), travouil. — 
Voy. Cousseye, 

TOURBOULHA(Bay.}, travouiller, 
mettre le fil en dcheveau. 

TOURE, buse, oiseau de proie. On dit 
aussi toude, tome. 



TOU 

TOURJILE, Ton*61e, tourelle. 
TOURN, Torn (du lat. « toraus »), 
tour, mouvement circulaire; promenade 
de courte dur^; circuit, circonference.— 
U maynatye deu toum (un enfant du tour), 
un enfant de I'hospice. — Dus toms per 
filar. ARCH. Deux rouets pour filer. — 
Ung torn de corau qui seriper Jhebar pey- 
iuraus. IB. Une ch6vre de ch^ne qui sert 
pour soulever les poutres. — , instrument 
de supplice servant peut-^tre & la stran- 
gulation au moyen d'un tourniquet: In- 
strumentz de ftrr abhominables, cum V'H 
frees e toms, per meter en prison e a nort 
las gentz; 1398. arch. Instruments de fer 
abominables, comme sont freins (chatnes) 
et « tours », pour mettre les gens en pri- 
son et k mort. 

TOURNA, Tomar, toumer. — re- 
venir : Que s'en ane e nou toume pas. QuH 
8*en aille et ne revienne pas. Sens covnget 
partit, Qt^ toume sens embit. VROV. Parti 
sans cong^, il revient sans invitation; voy. 
Counget, — , rendre, restituer : Nou tovmf 
pas so qui I'han prestat. 11 ne rend pas ce 
qu*on lui a prfite. Restituir e tomar. bab. 
Kestituer et rendre. Que tome laolhe im}* 
doble. H. 8. Qu'il rende la brebis au qua- 
druple. — Si toumabetz las causes oun 
iren. Si vous remettiez les cboaea (k la 
place) od elles etaient. Toma ton cooid 
en la guayna. h. 8. Remets ton epee dans 
le fourreau. — , ramener: Tomefenfcad 
ab sa may en terre de Judea. is. Ram^ne 
Tenfant et sa m^re dans le pays de Judee. 
— Lo tome aus seps, bar. 11 le remit aux 
fers, — L'angel toma Abacuth en sa terra. 
H. 8. L*ange reporta Habacuc en son pap. 
— , donner de retour (compensation dan? 
un echange): Quoant me toumaU ^ Coi^- 
bien de retour me donnez-vous? — Tourm 
mounede, donner la monnaie d'un loais. 
d*un ecu, d*un franc. — , traduire: Torm 
lo ebrayc en grech. h. s. 11 traduisit I'he- 
breu (les livres hebreux) en grec. — , chan- 
ger : Toma Vaygua en vii. ib. (Aux noces 
de Cana, Jdsus-Christ) cbangea Teaa o. 
vin. — , se changer: Tristessa tomara fs 
alegrie. IB. La tristesse se changers tii 
joie. — Touma-8, revenir, au sens 06 Tod 
dit en fr. « cela revient au mdme » : Tcul 
blat que-s toume harie. prov. Tout ble re- 
vient k farine. « L*un vaut Tautre.)* — » 
riposter, repousser vivement one iiyure, 
un coup, etc.: Toume-t a qui- f ha covJui- 
teyat. Riposte (de souffletsj k celui qui t'a 
soufflete. — (Que TEvangile nous le pa> 
donnel) — Que-s toume f De quoi re- 
tourne-t-il? Que se passe-t-il? — Au jec, 
quelle est la couleur retoumde? — Tounta- 



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TOU 

$'y, y tevesajt, au 96ns de faife ce qua Ton 
a <M9i fait: Que fo$ $aby de no «'t tomar 
j»2iM»^6A]i.Qu il flit sage (qu'il prtt garde) 
de n'y plus revenir. — h'tn touma ou 
Umwit'^^m, se retirer, s en retouruer : 
TQma-4'tn^ H. &« RetLre-toi« retoarne dans 
tamaison. 

TOURNADOU) Tomador, celuiqui 
tounie. — , celui qui rend, celui qui doit 
rettiUier. 

TOURNS, monnaie d'un louis, d'uo 
^cOy d'un franc. ^-, retour, compensation 
dans un echange. — , retoume, carte que 
Ton retoorae ^ qui determine Tatout. — 
Voj. TowmM. 

TOURNJIi, Tom^r, toumeur, qui fait 
des ouvrages au tour. On dit aussi taur- 
imr, du fr. « toumeur. » 

TOUBNA, ToroAe* masc., division 
d*aD champ, sole. D'ordinaire, les terres 
labourables sent divis^s en trois soles, 
Umrnes: Tune pour lefroment, Pautre pour 
le mais, Tautre en jach^e. En la pesse de 
krre m ha due tomees, AROU. Dans la pi^ce 
de terre il j a denx soles, — , carreau de 
jardin. — , lextremit^ du sillon oil le la- 
boureur fait toumer les bcsnls. — , allee, 
bordure de champ, de vigne. 

TOUBNK-GORS; dans la valine 
d'Ossau, apr^s un enterrement, on revient 
k la maison mortuaire pour reciter une 
pri^re; c*est le toume-cars. 

TOURNS-BOT, retoqr de dot, droit 
de retrait d'une dot, retour de la dot aux 
heritiers de T^poux mort sans posterite. 

TOURNEJA ; mdme signification que 
Toumeya. 

TOURNAIiIS; yoy, Pa$8eli$. 

TOURNES, Tornes, fern, plur., 
retour, compensation dans un ^change : 
Ave pagcU de tomee per la mee halence de 
Voetau, AACH. ( Ce qu'il) avait paje de 
sonite pour la plus-value de la maison. 
— Voy. Toume. 

TOURN&S, Tornte, toumois (an- 
cienne monnaie) : Liure toumese, livre 
toumoise. Ung tomes de las miflor de lis, 
▲BCH. Un toumois des douze fieurs de lis. 

TOURNEY, Topney, toumoi: Lo 
rocii quiportave I'omi qui ere armatde Var- 
ies deu tomey. H. a. Le cheval qui portait 
lliomme qui etait arme des armes du tour- 
noi.— Voy. Toum^ament, 

TOURNEYA, Tourn^a, Tornejap, 
toumer. Dans f. EgL, avec sej pronom : 
De sajortune leu {leu) se tomeja I'arrode. 
La roue de sa fortune touma vite. Afey 
rede que Um benlQ larrode se toumeige 
(kmmege). ib. Plus rapide que le vent, la 
roue (dtt moulin) ^uraoie.— , r6der. — 



TOU 



327 



Dans PS., avec on complement direct (faire 
le tour de) environner : Tomeiat m'a deus 
caas la trouppa.,. La troupe des chiens m'a 
environn^. — La clara luiz dont.,. es tor- 
neiat. ib. L eclatante lumi^re dont tu es en- 
veloppe. 

T OURNB TAMSNT, Torneya- 
ment, toumoiement. — , toumoi: Mossen 
lo vescQmpie deu far torneyament a Casteg- 
Geloa. F. B. Mgr le vicomte doit faire tour- 
noi k Gastet-Gelos (ancienne residence 
des vicomtes d'Ossau). 

TOURNIU, Tomia, celui qui exerce 
le retrait successoral; voy. Tomer, 

TOURNS, dans la locution a ioums a 
hours; voy. Bours. 

TOUROUMBOLE, trombone : Quin 
hourbari/,, Clarinetes, Hmhales e touroum- 
boles ! LETT. ORTH. Quel hourvari I Cla- 
rinettes, timbales et trombones. 

TOUROUMBOLES,fem. plur., sorte 
de bouillie, pd,te de farine de mais ; voy . 
Broge. On dit k Eysus : JEhns tourounibo' 
les soun clares; Pren ei quoartau, Boutey 
harie e hique-y sau. La bouillie estclaire; 
prends le quartaut (le sac), mets-y (a la 
bouillie) de la farine et mets-y du sel. 
TOUROUN ; voy. Turou, 
TOUROUNGE , Touronge, fem., ce- 
drat, gros citron: Cargue de iouronges, 
miugraneSf limoos. p. B. Charge de c^- 
drats, grenades, limons. — Esp. a to- 
ro^ja. » 

TOURRA, geler. Que torre, il g^le ; 
que tourrabey il gelait. Despuixs tourra. 
PBY. (Depuis geler), depuis qu'il g61e, 
depuis qull a gele, depuis Thiver. — Si 
nou torre per la Cayre, Paa ni bi% iwu y- 
ha goayre, prov. S il ne g^le par la Chaire 
Qe jour de la f^te de la Cljaire de Saint- 
Pierre), il n'y a gu^re de pain ni de vin . 
(Jour de la fete de la Chaire de Saint- 
Pierre — Rome — , 18 Janvier ; jour de 
la fSte de la Chaire de Saint-Pierre — 
Antioche — , 22 fevrier. — Amourous 
tourrat. lbtt. orth. Amoureux transi. 

TOURRABE, gelee, congelation de 
la rosee, grand froid qui glace Teau: 
IQuoand) I hibhr hi trop aou bourreu Dah 
la tourrade e la neu. n. lab. Quand Thi- 
ver fait trop du bourreau (est trop cruel) 
avec la gelee et la neige. Que hasse lour^ 
rode ou calou. Per dessus tout bole VAmou, 
DESP. Qu'il fasse gelee ou chaleur, par- 
dessus tout vole I Amour . — Lou darrb 
de heure. La garie s'emporte la tourrade 
aupie. PBOV. Le dernier (jour) de fevrier, 
la poule emporte la gelee a son pied. Ge- 
neralement, d6s la fin de feviier, les grands 
froids sont passes.— Au mSme sens : « A 



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328 



?0I? 



la Saintfe-AgathlB'(51^vii6r)', Teau dfeftcteid 
le petit chemin. » llBitd dans le canton de 
Fribourg. Bomanictf vt, pp. T7, 89. 

TOURRAT ;■ voy. Tomra. -^, torr^- 
&e : Pditkt tourrat; pllte de farine de ilife^s 
torrefiee. — Voy. Paste- tourrade. 

TOURRBTE, Torrete, tourelle : 
Crohirla iorfeta de la vit (bit), art. Coti- 
vrir la tourelle de reScalififr (lA' totirelle 
otx est rescalief). 

TOtJRRIX, masc;, 66upe k I'oi^nbn, 

soupe a Tail. — V6t. Ohliat (plbS usite). 

TOTJRROtJEH^ glace, verglafi: Lou 

me tourroulk s'Mf foundiit. lam. Ma ^lace 

s'est fbndue. _ 

TOURROUM-BOtlRROTJM, oYio- 
matopee, brdnle-bas, an sens de boole- 
versement. ffa tourroum-bourroum, ren- 
verser, briser. — Dans CAV., le cardinal 
de Richelieu est ainsi quallfie : Cardinal 
de tourroitm-bourroum . — On dit atissi 
Sourroum-bourroum . 
TOURS Bl>OU; voy. Tourctdott, 
TOURSOUGAU, soache, trortc d'dr* 
bre avec les racines. — , uil ittdivldtf de 
conformation irr^gnli^re. 

TOURSUBS, Tourcude^iCft^iOtL. — , 
entorse. 

TOURTB,tourte, p&t6, gfos p^^ ftour 
repas de f^tes, aux villages. 

TOURTE, mdme signification q\le 
Tourth-e. 

TOURTKRAYRE, qui fait, qlii 4^d 
des tourtHz, tourteaux ; voy. TowrtM. 
TOURTfiRE, tourterelle, | 

TOURTto,tourteau, sortede giteau: j 
Tourtkt de Morlaas. d. b. Espece de pain 
moUet et de gateau. Au retour du marchy* 
de Morlaas, on ne manquait jamais d'ap* 
porter quelques tourteiz pour les enT^ts. 
TOURTfiT, masc, pi6ce de boid en 
demi-cercle, qui surmonte la qa^nmiflle 
appeld Hourcere ; voy. ce mot. Canavlou 
(Ossau) a la m^me signification que Tour- 
tit; voy. aussi Armet. 

TOURTETA, Tourt^a, Tortelar, 
boiter. — (Ossauj, se dit de la fa^on dont 
marchent certaines personnes embarras- 
sdes; voy. Tort., 2. — Mas camas torteian. 
PS. Mes jambes clochent. 

TOURTIMAGH, terme de moquerie 
par lequel on designe un boiteux. 

TOURTOUS (Vifc-Bilh), masc. plur., 
cordes avec lesquelles on rattache an char 
la perche etendue au-dessus da tas de foin 
ou de paillequ'il porte. 
TOURTtJGUB, Tariugue, tOrtue. 
TOURTURB, Torture, torture, 
g^ne, souffi'ance excessive. — , torture, 
tourment que Ton faisait souffrir aux ac- 



TOltJ 

aisds, par ordre de justice, poor les obli- 
ger k confbsser la v^rite : Prod^dtgin a 
gwition e tdrture inhmMMmeni. «. K lis 
prooMaBi (its mettent) iiakumaiiieBKnt a 
la question €t k 1a torture. 

TOU8, tour: Maehmie 4>u#^ AMvaise 
toox. 
TOUSE ; m^Me siginfU. qftte^ Tma-e. 
TOU8SBYA; voy* Ibumi. 
TOUSSETAYRS, tousseuf, im^ 
seuse; <ielai, ceile qui tOBsse BouveBt. 

TOUS8I, tousser. ToHssepa, i(ms$^, 
inehoatif et fr^quentatif-. 
TOnS8IDB ; Yoyi le euitvittt; 
TOUSSIT, masc, Tou$Me,(€iai., ac- 
tion de touBser; bmit que oaase la toux, 
tout : SangloMU, tou$sH$ . p. Bgl. Hoqueo, 
toux. 
T0TJS80U ; voy. Tie. 
TOUSTAi TMtM, tbtk I m-ht Urn- 
ta(yoy. A-ueate). Flak-lft r6thr (fnis rtkir 
Toie). Tostat h debenmin^at. h. d. llftde- 
vaient le manger (I'agneaa) rOti.— Vov. 
Tosta. 

TOUBTABR, tranobe de paftn ou de 
« mature m r6tie. 

TOUSTABBRB, TMtaddr^, rdtie- 
soire. 

TOU8TBMP9, Tostemp#, toojours. 
Tu$temps(Btif.). Gardahe Ufgtetnpe^ h To- 
hemagU. H. si (Josru^) gardait tDQjours le 

Tabernacle. 

TaOT-AR»,' t«>ut k l%Bure.' 
T0tJT-DO%r,' presque,' k peine, to«t 
juste : Ta-n dis^ v^ mfyvti tokkt-^oy, que-^m 
bey. CAV. Pour en dtro un wf6t, tout juste, 
je les vois. — (Orthez), k rinstant. 

TOUTB8 (toutes) ; dans la locutioD 
a las toutes av«o le verbe eeta, ^tre : E$ta 
a las toutes, ^tre a bout de reesoureM ; » 
dtre a toute exti*emitd. 

TOUTB8BETZ, aue. T^tatbets, 
toutefois. 

TOUT-B8CAS, en toot cat, -tout an 
plus : Maun noum, ma renotrmmie, N^u^p 
podin tout-eseas serbi que de parade. aiW. 
Mon nom, ma renommee, ne petivent toot 
au plus vouft servif que de motttre.— Dans 
le Rouergue : « Taut escas, tant sok peu, 
uu peu, k peine . » IJict. de vayss. <]ftfi a vo 
}k utt mot basque escoB, avec ^pai^gtie — 
Dans le Gers, Toutiscfis, tant soit peu. 

TOUT JABfES, Toute jamesy voy. 
James. 

TOtlTOUGK, Tbtitofm^ (Osaau), en- 
fant g&te: Toutounh de la counirade. sad. 
Enfant gat^ de ia contree. — Cf. dans 4 
Miral Moundi, Toulouse, 1781; « ttmst&n >», 
mignon, fanfan, poupon. 
Tout-Poderoos-; voy. Ponderous. 



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TOT 

To ttt-Po tent ; Toy. Fatetti. 

TMIOTJ, de mdme,'tDut de'm^ma^ ita«- 

pendaot; n^aDiBoins. Tmitu eoum, d^m^^ 

que: ToHtu coum ^umA Mfikfe pas a >tt 

d'ahi tout, si nou m'aheB^ i^ntu arr4 S€ §o 

qui-m das nau-m pat piadze. si no%ht das 

ht-msdieh. nc. De mSme qa'il ne le cufft- 

rait pas d'avoir tout, si tu ne m*«vaMi, de 

mtoe rien de ce que ta toe donnes ne 

peat me plaira^ si ta ne te donnes pas toi> 

tndHie. 

TOUTYOUR (Bay,), toegours. 

TOCTAA, Toyap, terrain -olos dans 

lequel on laiase crottre rajodo, la fbug^ne 

etantres plaotes spontanee« dont on se 

sert poor la oompositioD des fiuoiers* j . 

BKRQERBT.— • Notre Touyaa est le «toiaf )>, 

improprement defuu par LUCHiUitB « en- 

droitoA setrouvela tuye (foug6re).» Re^ 

cuml detex tesde I'anc. dial, gasocm, p. 198. 

TGCYAGU&, qui ost au miiieu d^ 

Umyaas* Sobriquet des habitants du viU 

lags de Balanaun : Touyapuh de Bahti^ 

smk. ]>. B. 11 y a dans ee village beaocoup 

de Umyaas, »^ Voy. Brans. 

T0UYB5»Toye, Tau^e, ajonc marin, 
uleoD europcRus, plante heriss^ d'epiaes. 
PALASSOu (Mhn, p(mr sertrir A Vfrnt, nod, 
de$ Pfr.), Aqtun n&uif/^ m nmmeni ni 
tnilhi,ines arrS mt^ qitfiA9titye4 brane.pm- 
Li il n'y a ni fromeiii «i millet, mais rien 
pins ou'ajono ethruy^e.-^Estaquan (ss- 
tooan) lo rods a une toya. bkb. lis atta^ 
ch^ent le obeval a une touffe d'sjoncs.-^ 
Sou am pas trop usa la haus, si bolin que 
<mpe la touys* PET. U ne faut pas trop user 
la £aux, si Ton veut qn'elle coupe Fajomr. 
Se dai proverbialemesit au sens de « Qui 
veut v(^ager loin manage sa monture. *- 
Qu'ey coumitmyes, p. II est codame igoncs. 
In iadividu qui a un caract^re desagrea* 
ble, pea conunode. En fr. « herisson », f ^ 
dans le langage pop. « un cnn », il epit 
comme uh orin. —^ Dans son Diet,, hom- 
NORAT dit: « Toif/a; Jasmin, qui emploie 
te mot, lui donne pour equivalent fr, ihuie, , 
qui nest pas fran^is.M — « Tot^agape- 
iita, nom toulousain du gen§t anglican.-r 
Bsp. « tojo », esp^ce de gendt sauvi^e. 
—Voy. LiTTB^, Diet, « thuie », et au isitp, 
Ktuie.M 

TOUTOT, fern, tauyots, dim. du sjlm* 
vant. 

TOV (Moat.)> fern, toys, pelit garQon. 
petite fille. — , jeane gaiv)n» jeune nlle ; U 
hit tsy, on bean gara, Frssque teye. P. Uae 
fralche jeuoe ille. Toys d'Aa^, d. b» i.es 
beaux gars du village d'Aas. -^ Lou toy, 
dans la plaine, signifie le montaxnard, le 
pasieur: B'hahe r€dO¥ iou inyiUfi hoec 



TRA 



329 



haa mieye bite, ski. Lc pasieu)* avait bien 
caiapn (de dire),: le (eu vautmoltie vie.— 
Gf. -<c Toza. . . » mabgabrok. FiUe^te. -— 
<c Touse de belle fa^on », dans j&Ajh dk 
NBiTYiLLfl. Jeune fille de belle fa^on. — 
Dans Ch, Or, alb,, edit. iP. U^ybh, « li 
tos, las tozas.w 

Toyaa, Toyar; m^me signification 
que Touyaa. 
Toye; voy. Touye. 
TO YE, fem. de Toy; voy. ce mot. 
TliAy jeu d'enfants ; avee le verbe ka, 
faire« ha au tra, jouer aux quatre coins . 

TRABA, entraver, mettre des entra- 
ves : Traba lou chihau. Entraver le che- 
val. — Mettre obstacle, barrer : Varanlie, 
au sou Jiialat, que-u traba lota camii, f. 
LAB. L'araignee avec son filet (ses fils) lui 
barra le cbemin.— Mey pressat, mey tra- 
bat, FBOV. Plus presad, plus ew^6tre(Plus 
on se presse, plus on s'embarrasse) . — 
Lengui'trabat, qui ne peut pas ariiculer, 
qui ne peut dire mot. 
TRA3ABS; voy Tramade. 
THtABAD^, masc, enrayure, ce qui 
sort a enrayer les roues d'un char; lous 
eselops, les sabots, les deux pieces de bois 
courbes du trabadi, 
TRABALH; voy. THbalh, 
TRABALHA, TRABALB^LDOU ; 
voy. Tribalka, Tribalhadou, 

TBABALHOUS, masc, les cordes 
(]ui dans un metier k tisser sont entre la 
Usse et les pedales . 

T^lA^ATfiN (qui met des entroves), 
g^nai^t, tourmentant, tracassler: Aquel 
quey trabatin !„, Dab et nou y-ha mouyen 
d*habi drii} de repaus. nay. Celui-lA est 
tourmentant ! Avec lui, il n y a pas moyeu 
d*avoir un pen de repos. 

TRAJQiATilSS, Trabateutz, chevrons, 
combl^. Aus irabatkSi sous le toit. — Aus 
trabates d'u ceu plaa oaut, nav. Au haut 
d'un ciel bien chaud.— « Trabatel », so- 
Uve, a<>lLveau. l. p. a,, Dict^ JJa/ngMed^^r, 
TRAJft^) entrave, les entraves': iou 
chibau qfi'ha la trabe, Xe cheval a les 
entrayes. 

TBAJ^tS, Trover (VioBilh},travers; 
voy. Tr4bM* 

TRABESSA, Trauesm (Vic-Bilh), 
traverser, 

TR^A^SSAJDS, Traueasade (Vic- 
Bilh), l;ravfrsee. 

TRA9ESSETA, aller, marcher de 
travers. 

TRABUG, TRABUCA ; voy, Im- 
bue, Trebuca, 

TRABlQGADEi; mSm^ signification 
que Trebucade, 



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330 



TRA 



TRAG, trac, allure du cheval, du mu* 
let. — , trace, pisle des bStes. — Qu'eda 
86 perguen, tout a trac (hum en caminant 
lo limcui, PS. Qu'ils se perdent (se consu- 
raent), comme le lima^on (se fond) en che- 
minant. — « Quand la limace au dos qui 
porte sa maison Laisse un trac sur lea 

. fleurs. . . RONSARD. 

TRAGANAR, tracassier, turbulent, 
vaurien. — Cf. portugais, « traquinas », 
turbulent, tapageur. 

TRAGASSA, tracasser : L'esberitpas- 

serou tracasse passkre dens I'herhete, 

MET. Le petulant moineau tracasse sa 
femelle dans Therbe naissante. 

TRAGH AM AND, fern . trachamande, 
tracassier, brouillon, personne indiscrete 
dontles commerages coramettent les gens 
les uns avec les autres : Preserhatsi^-me... 
d^aquetz homis trachamans. IM. Preservez- 
moi de ces hommes tracassiers. On dit 
aussi truckemand. — Dans d'astros, » tra- 
chamant, truchomen », interpr^te. 

TRACH A M A NDBRIE , tracasserie, 
commerage. On dit aussi trciehamaindis, 
masc. 

TRAGHAMANDEYA, faire, dire 
des commerages. 

TRACHAMANDIS ; voy. Tracha- 
manderie, 

TRACT A, Tractar, traiter: La$ 
causes qui enter mi,, . e vos,,, fonpar- 
lades e tractades enhhc d'Ortes. (Collec- 
tion DOAT, V. 214, f^32). Les choses dont 
il fut parU et traite entre vous et moi au 
lieu d'Orthez. On dit aussi actuellement 
tratta, treta, — Dans H. 8., Iractar mau 
centre, (traiter mal contre), desservir 
quelqu'un. 

TRACTAMENT, Tretament, traite- 
ment. — , arrangement apr^s contestation 
et discussion : Per tractament e composi- 
tion. ARCH. Par arrangement et composi- 
tion. 

TRAGTAT, traite, participe pass^ de 
tracta, traiter. — , subst.: Traciat qui fa 
feit enter los reys de France e d'Anglaterre 
(Collection doat, p. 214, f^ 32). Traite 
qui fut fait entre les rois de France et 
d'Angleterre . — Actuellement on dit aussi 
tretat, 

Tracti, traits. Esser en tractis, dtre en 
conventions, traiter : Eg e lo baron eren 
en tractis, bar. Lui et le baron avaient 
traits ; (il y avait en entre eux des con- 
ventions). 

TRADI, Tradir, TraM, trahir: Un 
de vos autes me tradira, H.s. Un de vous 
autres me trahira. Ha tradit Judas lo 
FUhde I'omi, IB. Judas a trahi le Fils de 
I'homme. 



TRA 

TRADITIOU, Tradition, livrai«0D. 
action de livrer, de mettreen possession: 
Tradition de las pessas ineantades, r. h. 
Mise en possession des pieces (de terre) 
vendues k Tencan, 

TRABUSI, tradoire.— ', tradoire, citer 
devant iin tribunal: Per tradusi-n,,,, a 
Vinquisitiou. F. Egl, Pour le traduire de- 
vant rinquisition. 

TRAFIGANT, marchand, commer- 
Qant: Marchands trafiquants (traficant) 
de sau. P. B. Les marchands faisant le 
commerce du sel. — (En 1653, ils dt&ieDt 
tenus de vendre le sac de sel k 22 sous \]i 
toumois k Salies, Orthez et Navarreax). 

TRAFIOUB, f^m., trafic, commerce: 
L'art de irafique de marchandises. m. o. 
L'exercice da commerce des marchandi- 
ses. 

TRAFIQUA ; m^me significatioD que 
Traficant, — Un couplet popolaire donue 
aux marchands de laine de Sainte-Co- 
lomme la qualification de trc^fiquh. A ee^ 
taine dpoque, un chemin devait dtre ou- 
vert sur le territoire de leur commune. 
Les travauz projet^s ne fnrent point exe- 
cute. On s'en r^jouit, parce qu*on poa- 
vait ainsi continuer k ramasser snr les 
ronces des sentiers dtroits les brins de 
laine que les troupeaux y laissaient en 
passant : Bee soun eountentz, lous trafiqwt, 
Que lou camii nou*s hasse, Ta que lesgout 
deus pUixs Caye sus las saques. Us sont 
bien contents, les marchands de laioe, 
que le chemin ne se fasse point, i^n que 
ce qui pend aux haies tombe (soit mis) 
dans les sacs, lis savent maintenant, saos 
doute, qu'il est plus profitable d* avoir uo 
chemin oue de ramasser quelqaes brins 
de laine le long des buissons. D. b. 

TRA6EDIB, tragedie. — , syno- 
nyme de paatowrafe (voy. ce mot),pito de 
7 th44tre joa^ dans les villages par les 
pay sans. — L'anei^ tragecUe d'ArUgve- 
louiaa, Pancienne tragedie ( da village 
d*Artigueloutan ; Lapastourcded'ArHgrtt- 
loutaa, la pastorale d'Artigaelontan. d. 
B, II est probable que c'^tait one senle et 
mSme pi4ce de th^tre : nous n'en avons 
trouv^ d 'autres traces que ce double titre 
avec rindication de deux morceaux chan- 
tee, — « Noel sur Fair de la Fa^touraU 
d* Artigueloutaa : Adieu done tyran Antio- 
cus ; — No6l sur Tair de Vcmeiemne troff- 
die ctArtigueloutaa: Notre general vain- 
queur.w hbnri d'andichon, NoeUehoisit-^ 
sur les airs les plus agrSables, les plus am- 
nus et les plus m vogue dans la provwct 
I du BSam, 
j TRAGIDOU (Ortiiez) ; voy. TVaydw. 



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TRA 

TRA6INA, Traglnar, voitorer, 
transporter des marchandises ; voj. Tray- 
nar, — Esp. « traginar. » 

TRAGINfi, Traginer, Treyiner, 

voiturier. dbn. Tragmerg qui carreyen vin, 
oil, etc. F. N. Voituriers qui charroient 
vin, huile, etc.— Esp. « traginero.» 

TRA60U, coup, gorg^e : A cade cou- 
plet, hou tragou de bit, F. lab. Apr^s cha- 
que couplet, bon coup de vin. — Esp. 
« trago . »• 

TRAHA, tirer, au sens p^joratif : 
D'oun a trdhat so qui-ha f D'oii a-t-il tir^ 
ce qu'il a. — , tricher. 

TRAHI ; voy. Tradi 

TRAHISOn, Trahition; m6jne si- 
gnification que TrayHou, 

Trahut, tribut : Lo trahutqui la terra 
d*Espanhafaze a Roma, h. s. Le tribut 
qoe le pays d'Espagne faisait (pajait) k 
Rome. 

TRALH, masc., suite de marques de 
pas : Si quauqu'u hoii camina sus lou 
me tralh, IM. Si quelqu'un veut cheminer 
surmes pas. Trad. deTev. s. ¥ATH.,xvi, 
24. « Si quelqu'un veut venir apr^s moi.» 
— , trainee. 

TRAIjHE ; voy. Tralhou, 

TRAIjHES, traces de personnes ou 
d'animaux. — Voy. Re^se. 

TRALiHOlI, Tralho, morceau (de 
bois) : Cincq tralhos petHz per far pies de 
taule, ARCH. Cin(^ petits morceaux de bois 
pour faire des pieds de table. — Tralhe, 
tranche longue et ^paisse : Dues iraUies 
de cam, deux tranches de viande. 

TRAM A, Atrama, tramer : Ung aunet 
de Hi tramat d'estope, arch. Une pi6ce de 
toile de lin tram^e (de fil) d'etoupe. Una 
tabatha goamida de Hi e atramaae de es- 
topa. IB. Une serviette garnie (ourdie) de 
lin et tram^e d'etoupe. — , tresser. 

TRAMADE, au lieu de trabade (m 
pour 6/ voy. ci-dessus, p. 35), trav^, es- 
pace entre deux poutres d'un plancher. 

TRABIALH, filet (a mailles).— Voy. 
Atrafnalha, 

TBAMALHA, tramer . — , former une 
intrigue, des menses secretes. 

TRAMALHATRE, celui qui trame. 
— , celui qui manigance. 

Trames, prefixe, au deU : Trames ay- 
9^t nom de maison, devenu nom de fa- 
mille. Dans DfiN. Trames- Auguoe, au deli 
de Teau. — Voy. Tree, 3. 

TRABCtSS, participe passe du verbe 
Tramete, 

TRAMETE, Trameter (voy. Tre- 
mete)j transmettre. Trametou, trametoun, 
anc. tramelo, trameton, il transmit, ils trans- 



TIU 



331 



mirent. Trames, transmis. — , envoyer. 
8ie trames un sentorer, . . abch. pp. Qu*un 
pMerin seit envoy 6 {k Jerusalem). 

TRAMOUNTANE ; voy. Tremoniane, 

TRANGA ; m^me signification que 
Trenca, 

TRANCHET, tranchet. 

TRANGHOU, Tranchoo, tranchoir: 
Tranchoos de fust, arch. Des tranchoirs 
de bois. 

TRAN6ABE, f^m., branle de cloche, 
son de cloche. Avec le verbe tocar, tou- 
cher: Tocar trangades, mettre la cloche 
en branle. 

TRANGrOn, masc.espdce de danse 
(Ossau), que Ton appelle aussi Branle ; 
voy. ce mot. 

TRANGUET; mSme signification que 
le precedent. 

TRANQUE; voy. Trinque-Tranque, 

Transbayular, porter hors de : Afeyt 
iransbayular de la may son or ni argent, 
ABOH. 11 a fait porter hors de la maison 
or et argent. — Lat. « bajulare » et 
fc trans.» 

TRANSI, transir, — , ref. : De met se 
son iransiiz, PS. Ils ont et^ saisis de peur. 
— Transi, d^faillir : Mon anime a fort gran 
desii, Evee,pauc s'enfalh, a transiiApres 
tas salas tan\fy ondradas, PS. Mon 4me a 
fort grand desir, et vient, pen s'en faut, k 
defaillir aprds tes parvis si magnifiques. 
Texte latin ; « Concupiscit, et deficit anima 
meain atria Domini. » ps. Lxxxin. 

Transigir; voy. le suivant. 

TRANSIJA, Transigir, transiger: Per 
transigir e arcordar, arch. Pour transiger 
et faire accord. 

TRANSPOURTA, Transportar, 
transporter.—, emmener: Toron lo rocii, 
e aqueg transportan au casteg. bar. Ils pri- 
rent de force le cheval et Temmen^rent au 
chateau. — Voy. Traspourta, 

Translat ; voy. Treslat. 

TRANSLATA, Translatar, trans- 
later. — , transcrire: Aqueste carta trans- 
late, e mon senhauy pause, f. B.J'ai trans- 
ciit cette charte, et j'y ai appose mon 
seing. 

TRAP (au lieu de drap)^ tenture: Ijos 
traps e las tentes sien tenudes, R. Que les 
tentures et les tentes soient tendues. — 
Cf. anglais « trapping », decoration, ten- 
ture. — Esp. et port. « trapo.w 

TRAPAIifi (Accous, Oforon), h&bleur 
commeun bateleur, un charlatan. 

TRAPE, trappe: Trape de la torr, 
BAB. (Trappe de la tour), basse-fosse. — 
EfUra dehens la trappe. F. Egl, (Entrer 
dans la trappe), 6tre mis en prison. 



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332 



TRA 



TRAPI, Traupi, piedner. — , fouler 
auxpieds.— Voy. TV^.t. 

TRAQUB, fern.) assemblage, danf .t^e^fte 
lociUion; (Je traque de cerdes. Xip^ J?MLM^* 
de cercles (de banique). 

TRAQUE ;voy. Traquete, 

TRAQUl^ (Mont.), gros bAton. 

Traqaet, masc, arquobuse k roi^et : 
Blassade en son front,,, de una plague mor- 
tal de traquet AiiCR. Blessee an front d'uae 
plaie mortelle (d'an coup raortel) d'a;*que- 
buse. 

TBAQUETE, dans la locution. e«to 
d'ue iraquete, ^tre d'une taille, d'une ^ure 
(^tre de mSme taille, de m^me allure), aller 
bien ensemble. — Eata de nUme iraque 
(Bay.), 6tre dem^me force, lag. 

TRAS; mSme signification que Tratk: 
Tant que Vamistouse anherete Seguira lou 
tras deu pastou, h. pell. Tant que Tai- 
mante « orebiette » suivra pas k pas le 
pasteur.— , bruit de pas : Auditz lou if as 
deu chibaU, nay. Entendez le bruit 4es 
pas des chevaux. 

TRASMETE, transmettre ; voy. JVa- 
7nete, 

TRASPOURTA; voy. Trespourta, 

TRASSE, fern.; ra^me significa^tion 
que Satig. 

TRASTOU (Bay.), obje^ incomn^o(Jf , 
gSnant. Le mot s*applique aussi aux per- 
sonnes. lag. 

TRATOU (Bay.), affaire, lag. 

TRATTA; voy. Tracta, 

TRAU (lat. « trabs »), poutre : Fentz 
la horde ave sept trau9 tongues de tilh, 
AROB. Dans la gran&^e, il y avait sept l9n- 
gues poutres de tilleul. — , la pi6ce au- 
dessus du pressoir et d^oi^ part la vis de 
pression. C'est dans f. n. la trau de \rolh 
(du pressoir). 

TRAU, pressoir, ? (voy. le pr^c^dent) ; 
Meter losfruutz en la trau e horde de Ton- 
•tau, ARCH. Mettre les fruits dans le pres- 
soir et grange de la maison . 

TRAUG, masc, trouee. — , trou, re- 
traite cachee : Hens lors traucs de met $e 
son iransitz, Ps. lis ont 6te saisis de ^eur 
dans leurs retraites cacliees. — 2Vau^.(^t, 
trau^uet, dim. Traucas, aug. 

TAAUGA, trouer, percer : M'an trau- 
cat las mads, PS.Ils m*ontperc^ les mains. 
— Traucat de plouye, tpa^sperc4 paf la 
pluie. 

T^RAUGABE, troupe, une troupe. 

TRAUGAS, TRAUCOT ; voy. Trauc, 

TR^U£S, TRAUflSSA ; voy. Tra- 
bes, Trabessa, 

TRAUESSADjB ; m^m^ eignificatic^n 
que Trahessade. 



TRA 

TRAUOUSN, Trogueii, Trogu4, gou- 
jbn. Minye-irauguem deJulhac, DAMapge- 
goujons de Juillacq. Ce sobriquet a deux 
sens ; on ne peut indiquer celui qu*il faiit 
admettre comme le seul vrai. Les gens ^^ 
la commune de Juillacq ont-ils un gout 
marqvie pour le goujon ? Se laissent-ils fa- 
cilement tromper ? — En fr.,' «< faire avaler 
le jgoujon » signifie duper. Lou iroguen qm 
bien rega, N. lab. Le goujon qui vieut 
frayer. Troites (troytes), troguens, arrtbf- 
dan$. y. ji, Truites, goujons, vairons. — 
Voy. Trouguen, 

TRAUPI; voy. Trapi. 

TRAUQUE-BLASSE (troue-besace); 
d^omination par laquelle on d^sigoe le 
plus effront^ des voleurs, celui qui vole au 
pauvre son morceau de pain . 

TiRAUQUE-GAMlIS (troMe-che- 
mins), chiendent. 

TRAUQUE-lfURALHB (troue-mu- 
raille) ; voy. Euganautalhe, 

TRAUQUE-PEDOULH (tronc pou\ 
terme de mepris par lequel on designe les 
tailjeurs, les « couturiers. » Diseren que 
souy un bet trauque-pedoulh, n. PAST. (Je 
ne veux pas 6tre tailleur), on dirait que je 
suis un « troue-pou.» -* Allusion $iux |>i- 
qtlres que le « couturier » fait avec Tai- 
guille. 

TRAUQUE-SAG (troue-sac), folk 
avoine, avena sterilis. 

TRAUQUE-S£:GU£S (troue-haies); 
m^me signification que Passe- Segues » 

TRAUQUET ; voy. Trauc. 

TRAtjQUET ; employe au m^me sens 
que Trauque-pedoulh , 

Traydoo; voy. Traydou, 

TraydoricI, masc, trahison : UsanU] 
de traydorici. P8. Usant de trahison (les 
gens devenus infideles\ — Voy. Traytiou. 
— Dans le Miral Moundi, Toulouse, 1781, 
« traydourici », traitre. 

TKATBOU, Tray dor, traitre; tray- 
doure, Iraydore, traitresse. Dans ps.,locoo 
traydoo (le coeur traitre), la perfidie. — 
Voy. Tragidou, (pour traydou), 

TRAYNA, Trajmar, trainer.— mal- 
mener: Traynan talement las baques que 
mofin, ARCft. m. lis malmen^re^ iaot les 
vacbes, qu'elles moururent. 

Traynar, dans un texte, A^(3*» con- 
traction de traginar, transporter «ps ^^' 
chandises. 

TRAYNfi; voy. Treyni, 

TRAYTEMENT, trattreusfBinpnt. 

TRAYTIOU, Tray8ion,Trayt{9^, 
trahisoa: Aucider a trausum, h. a Tuer 
par thahiso^. Apers de traytio^ dehant lo 
senhor. f. b. (Celui qui) accuse de trahi- 



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TRE 

SOB derant le seigneur. O^ns f. h., i3^«- 
paid^ tradition, accus^ de trahisoD. ^tm- 
hisou se dit ausai ; daas p. Pa^t, {OAuvais 
tour, vilain tour joue k quelqu'un. 

TRAYTI, fern, troj/iie, adj., de tr^t- 
tre, perfide : Tene Vaurelhe a las ir<wi^es 
,fiaterks, IM. Tendre Toreille aux perfides 
flatteries. 

TB^B£S, Trabis, travers : A irabes 
camps, k travers champs. A trehia de, au 
travers de. Dc freft^, de travers — Tant 
de long cum de trebis. arch. Autaat de long 
que de travers fde large) . 

TREBHSSA, Trabessa, Trebe9«ar, 
traverser: Trebessa lou Gabe, traverser le 
Gave. — Trebessa hoec e aygue. IM. Passer 
parTeau et par le feu. — Lo camii qui 
trebesse h Font-Long, ARCH. o. Le oh^iin 
qui traverse le Pont-Long.— , labourer en 
travers . 

TBEBESSABE ; mSme significatioa 
que* Trabessade . 

TREBESSfi, Trebesser, traversier : 
Ponto irebessers, arch. Fonts travewiOTs- 

Trebessd, Trebesser, traversip : U^e 
cosne ab son trebesser, arch. Une coua^tte 
avec son traversin. 

TREBESSfiTRE (Bay.);.voj. \e 
precedent. 

TRE BUG, Trabuc, masc, chos^ q(x 
Ton choppe . — , encombre : Sens not tre- 
buc arriberan, lac. lis arriveront a^im 
encombre. — De trebuc no seran dangey- 
roos, P8. lis ne seront pas en danger de 
choppement (rien ne peut les renvers^r). 
— Trebuc, morceau de viande sal^, le 
plussouvent une cuisse d'oie, que Top fait 
cuire dans la spupe : La garbure e lou tre- 
buc, D. B. La cuill^re que Ton remue dans 
le pot oil la garbure (voy, ce mot) est pre- 
paree choppe contre le morceau de sale 
qu'on J a mis ; c'est le trebuc. — , sorte de 
piege, trappe, trou fait en terre : Mens lo 
trebuc de cap ed donne, PS. Qu'il donne cic 
tAte (qu*il tombe t^te-bas) dans la trappe. 

TREBUGA^rro^uoa, trebucher, cnop- 
per ; peut s'em plover avec un compUoaent 
(lirecjl. IVtfZm^tti/je trebuche. — , tomber: 
ffenslo clot... Trebucara lo qui Va heyt. 
PS. Dans la fosse tombera celui qui Va 
faite. — Trebuca n*ey pas cade. pr. h. Tro- 
bucher n'est pas tomber. Faillir sans 6tre 
coupable. Mais trop souvent: Autant bau 
rode que trebuca. IB. (Autant vaut tomber 
que tr^bucher). En fr., xvi«8. : « C*est tout 
iin d$ choir ou de tresbucher. » l. r. I)?<: 
UPjGY, Prot7. 

TaSBtrCAIDiE, Trahucade, fem., trer 
buchement : Nou cau pas de grans trebu- 
coda ta Ao-u cade, im . 11 ne faut paa de 



TBE 



aac 



grand^ trebuchements poor la /iuie Xoin- 
her. JD[ue trehucade me Ties Utdi $0^ 9nus. 
MES. D'un trebucbemen^ tu Qoa fis toQober 
sur le museau . 

TREBULAT (Orthez),:tartiTjfe«t. 

T]^EGHAGU£S, travdi»0d,.adYer6it^: 
Esprabatzper las trechagues^ IH. EprawJ^ 
par d^s traverses, par lad^f^Dp^^. 

Tl^lEDOS, pliant, siege : £n,lo^r oni 
Moss, estara, aye un tredos negne, tm drop 
debag e davant, negre, ab dus coeh^ ne^ 
gres, e qtte Moss, este-n i tot sol, H. A. Dans 
le choeur (de Td^lise), oCiae ticbdraMgr. 
qu*il y ait un pliant noir, avec drap noir 
(tapis) dessous et devant, avec deux coivs- 
sins ^oi^s, et que Mgr 9'y tie&ne tout aeul. 
— Daiiis JRevue d'Aquitaine, l^fiO, tredos 
a ete traduit par « siege k dossier. » 

TRflDZATJi Treitzau, TrecU^, .trei- 
zi^me. Ob dit aiyourd'hui plus fr^q. tred- 
zieme. 

TREDZE, TreUfS, ireize. 

TREDZlil^E, Tretziema; voy. Tred- 
zau. 

TJ^EGE, Treye, Xreger, Tre^fer, ti- 
rer: Los trego de serbitut. n. 8. II les 
tira de servitude. Lo chivau,.. nolqtreira 
pas de dangee, ps. Le cheval ne ieitirera 
pas de danger. — Trege los oelhs. i.^?*. H 
arrachait les yeux* -^ Au hicUai la treyt. 
PS. U Pa tir6 vera 4e filet (il Ta attire 
dans le piege). -* Treyrn host. F. b. U 
m^nera 1 «host. » — , dtitoumer; Pro- 
bedit fio jLrega I'aygua dfi son cours. F. J9. 
Pourru qu^il ne detourne paa Teau de bod 
cours. — , extraire: Trege marlcu IB. l^x- 
traire de la marne. — , de£richer: Treyer 
e acampir la terre, arch. b. Defricb^runc 
terre et en faire un champ. Tr^er, 4s i^ 
le m^me texte. — Treyer prab^f .Yoy. 
Tr^t, I . 

Tregedor, Treyer , qui extri»it. -r-, 
carrier: firassers treyedors de peure, 
ART. Manoeuvres et carriers . — , ipollec- 
teur, celui qui recueillait TimpM, les tail- 
les. Dans p. R., on trouve goardes e tr^e- 
dours, gardes-boursiers ct coUecteurs; 
goarde e collectour-de talhes, garde-bour- 
sieret coUecteur de tailles.^roaiY^^r^d- 
dours e autres admimstradours dims do- 
ners publics. IB. Gardes-boursier;!, coU 
lecteurs et autres admin is trateurs dc-s 
deniers publics. 

TREGINE, voitune ; voy. Tragma. 

TREGIN&, Treyioer ; mdme signifi- 
cation que Tragine. 

Trejer ; m^me signification que Trege . 

TUJEldS; voy. Terlis. 

T^fiMBX«A, trembler ; voy. Tremboui»^ 
Tremfiula. 



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334 



TRE 



TREMtBLAMENT, tremblemeni 

TREMBLOU, fern. , tremblement : Ga- 
hat d'ue grane irembhu. Saisi d*un grand 
tremblement. 

TRBMBLOUTETA, trembloter. 

TREMBOUIjA, trembler : Ere treni- 
boulabe, EUe tremblait. 

TRBBIBTE, Tpemeter(voy. Tramete, 
TraameU), transmettre.— Tremete laco- 
nexensa, dans ps., donner la connaissance 
de. — , enyojer: Los que no tremeton a las 
honors, H. A. Ceux qui n'envoy^rent (per- 
sonne pour assister) aux funerailles. Tre- 
meto cercar, tremeto mandar, dans bar., LI 
envoya chercher, il envoya oixlonner. Tre 
metere un homi, H.s. J^enverrai un homme. 
— , lancer : Tremeto une peyre, IB. (David) 
lan^a une pierre — , renvoyer: Tremeto 
en Jerusalem losfilhs d Israel, is. II ren- 
voya k Jerusalem lea enfants d' Israel. — 
Tremeter per, suivi d*un nom de personne 
ou d'un pronom personnel, envoy er cher- 
cher, faire venir: Tremeio per Dries . h.s. 
(David) fit venir Uries. David tremeto per 
ere eprenco la molher. ip. David Tenvoya 
chercher ( Bethsabee ) et la prit pour 
femme. — Mdme sigoofication de « man- 
dar per » dans unexemple cit^par rayn., 
Lex., IT, p. 503. 

Tremidre ; voy. Termiire. 

Tremontane, Tramountane^ tramon- 
tane. — Bentde iremontane. F.Egl. Vent 
de tramontane, fo lie. Esia gahatper lou 
bent de tramountane. Etre saisi par le 
vent de tramontane, (deventr fou.) — En 
fr., c*est « perdre la tramontane », se 
troubler, ne plus savoir oii Ton en est. 

TREMOUGE, Tremoge, tr^mie : De 
la tremoge cat la mil {Vamilh) e lou rou- 
meni. F. Egl. De la trdmie tombe le mil- 
let et le froment. 

TRBMOULA, Tremolar, trembler : 
Tremoli, je tremble ; tremoulabe, il trem- 
blait. Per mons peceats to tremoli, PS. Je 
tremble pour mes n^ch^s. — La hielhe 
tremoulabe. La vieille tremblait. — Voy. 
le mot Sarcladd, 

TREMOULfi, Tremoulet (Vic-Bilh), 
tremble, esp^ce de peuplier. 

TRBMOULttRE, Tremol6re, fern., 
tremblement: Tremolere e man agut an 
com a la hemne en mavnadan. PS. lis ont 
eu tremblement et mal aigu comme en a 
la fenmie en enfantant. 

TREMOULET ; voy. Tremoule, 

TREMOULETE, f^m., l^ger trem- 
blement. 

TRE MP A, tremper. — Trempat per 
quoate soos (trempe pour quatre sous); 
celui k qui Ton trempe tous les jours de la 
soupe pour quatre sous. 



TRE 

TREMPE (e doucement ferm^, trempe. 
Esta trempe, dtre tout mouilM : Que seram 
toutz de sudou trempee coum la soupe. bebm. 
(En montant par la valine de Josaphat), 
nous serons tous d^gouttants de sueur, 
tremp^s comme des soupes . 

TREMPES (e de es sonne comme o 
doux), Um,, Quatre-Temps : Las iiii* trem- 
pesdeseieme. bnq. I^s Quatre-Temps de 
•eptembre. — Voy. Tempoures 

TRENA, tresser, natter. — Trena hu 
milhocj r^unir des epis de ma'is, en faire 
comme des glanes. 

TRENGA, Trencar, Tranca, tran- 
cher, rompre, briser : Trenca dinqu*a la 
radix (rootte^. IM. Mettre la cogn^ k la 
racine. — Trencaben xv brasses de mw. 
H. 8. On abattait quinze brasses de mur. 
— No^ trencan las coexes, IB. On nelui 
rompit pas les jambes. — Trenca sas ves- 
tidvres. IB. 11 dechira ses vStements. — 
Trencar la patz. . f. B. Rompre lapaix. 

TRENCADE (Ossau), cloison. 

TRENGADOU, Trencador, Tren- 
quedor, celui qui tranche, rompt, brise.— 
Trencador de la patz. f. b. Violateur de 
la paix. — , celui qui tranche une difficulte, 
arbitre : Sus lo compromes lo con»dk deu 
pays eUgeixs per k'enquedor Moss, de TarU. 
ARCH. Sur le compromis, le conseil dn pays 
choisit pour arbitre Mgr de Tarbes. — 
Dans D.-o. « trenquador », au mot « Tran- 
cador », arbitre. 

TRENCAMBNT, ms^c, action de 
trancher, de rompre, de briser, — Lo trtn- 
oamen[t'] delapat9,v,B, Lsl rupture de la 
paix. — , action de trancher une difficoltc, 
decision d'arbitre definitive. — Voy. le 
precedent — Cf. Tadverbe, anc. fr., « train- 
chiemant, decisivement, absolument, daus 
D.-o., au mot « Trencator.» 

TRENCANT.tranchant: Glavitren' 
quan (trencant). P3. Glaive tranchant. 

Trencapau (tranche-pieu), ?, coin, in- 
strument de fer dont on se sert pour fen- 
dre du bois, ? Un trencapau nau, aserat 
dosser (acerat d'acer), per servir aM rt- 
parationde lapaxere deu molin, arch. I'd 
coin neuf, garni d*acier, pour servir a la 
reparation de la digue du moulin? 

TRENGASOUS, Trenoasoos, trsn 
chdes, douleurs dentrailles fort aigne?: 
De trencasoos toutas pleas Sentibi Ja* 
mias arreas, PS. Je sentais mes reins tout 
pleins (tourmentes) de douleurs aigu§s. 

TRBNGOT, petit morceau: Lo gku 
ietta (jete) Com st trencotz d'aute cause ere^ 
PS. 11 jette la glace comme si c'etait de 
petits morceaux d*autre chose. 

TRENE, tresse, natte. — Trent rff 



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TOE 

milhoc, sortede glaned'^pis denials; voy. 
TVena. 

TKBNGITB, Trenque, serpe k Tnaagd 
des toDneliera. , 

TREN OXJIIiHA ; mdme Bignifieaiion 
que Tringutreya, 

TRENI, resonner, retentir. — Voy. 
Reteni, Retr€ni* 

TRENQtTB; voy. Trengue. 

Trenqaedor; oanlme signification que 
Trencad&u, 

TRBNQUBT, Trtn^^et, jeu de panme 
dans les villages dn pays basque. F. R. 

TRENS, Trentff, parcelle, morceau. 
Trens de Urre, parcelle de terre : Ey vmut 
nng trentM de terre. F. B. J'ai vendn tinepar- 
celle de terre, une pi^ce de terre, Trens 
de cam, ASOH. M . Un morceau de viande. 

TRENTAU, Trental, trenti^me : Lo 
trental d*oetohre, 1547. arch. Le trentitoie 
Qour) d'octobre. On dit aujonrd^hni plus 
frequemment trentihne, 

TR ENTB, t rente . 

TRBNTIta, un trentain, nombre de 
trente messes pour un d^fant. — , swviee 
fnn^raire c6Wbr^ trente jours aprto le d6- 
c6s.— D.-o. « trentenum.n 

TRENTENARI, trentenaire. — , 
Bubst., trentain ; voy. le precedent. 

TRENTENAT, masc, trentaine, nom 
bre de trente ou environ. 

TRENTBNE, trentaine ; voy. le pre- 
cedent. 

TRENTlfiUfE; voy. Treniam, 

TRENTZ; m^me signif. que Ttene, 

TREPA, Trepar» tr^pigner. — Lo 
trepaba la creature en lo bentre, h. b. La 
creature remnait dans son ventre.— D.-c., 
au mot « Trepare ; treper ou ventre sa 
mere.» 

TREPfiB, Treper, tr^ed, ustensile 
de cuisine. Dans arch. m. Ung trepees, un 
tr^pied. Un crimalh de fer e «m treper. 
abch. Une cr^mailUre de fer et un tre- 
pied. 

TREPETA, Trep^a (freq. de Trepa), 
danser : BouUtx eabe si trepeye en mesuref 
Stu hue puriietz espiatg-le houlega^ lam. 
Voulez-vons savoir si elle danse eo me- 
sore ? Sur la pointe des pieds voyei-la 
voltiger. 

TREPETlS, terme de jeu, jouenr qui 
a trois points. Avec le veroe gaha, pren- 
dre : Gaha eoU trepete, prendre Tavantage 
Rur le joueur qui a d^ji trois points. 

TREPI, pi^tiner. — , fouler aux pieds : 
Nou trepihempas menhe lou reseda, I'ulhet,. . 
LAlf. Nous ne foulions pas moins le re- 
seda, roeillet...— Voy. Trapi, Traupi. 

Trer, tirer. — JVer Vam^dMme. L. o. 



TRE 



335 



Prendre la « sur-dime.w ■— Voy. Trege, 
Treyer, 

TRES, trois. 

Tres. tr^s, devant un adj. marquait le 
superlatif : Tres poitqnt setiior Mossmhor 
Gcksion, ARCH. Tr^s-puissantseigneurMgr 
Gaston. — On ne rencontre des superla- 
tifs ainsi formes que dans le style des 

f^rotocoles et dans les cahiers des Eiate 
arch.) r^dig^K, k partir de la moiti^ du 
XVI* s., par des bommes plus ou moins 
habitues k parler fr., comme devait Tdtre 
A. de Salettes, le traducteur des Psaumes, 
oil Ton trouve paraitUa irewertadera, pa- 
role trfes-v^ridique. 

Tres, pr^fixe, au deli : Tres-Arriu (au 
delk du cours d*eau), nom de maison, d^n., 
devenu nom de famille, Tresarriu. — Voy. 
Trames. 

TRBSANA, d^erir, secber sur place. 
— La hoelke tresanade. sac. Lafleur des- 
s^h^e. 

TRBSAU, Treaal, troisi^me. 

TRE8GA, tresser: Dm bouquetz de 
laaireseade. n. lab. Deux bouquets (boup- 
pes) de laine tress^. — Voy. Triica, 

TRESGAYRAN ; mdme signification 
que Triseayran, 

TRESLA8; voy. Treslay. 

Treslat (an lieu de trasktt pourirafi«' 
kU), mascy traneeriptioiit oopie : Treslat 
die carte, arch. o. Transcription de charte, 
copie de titre, d'acte notarie ; voy. Trans- 
lata. — Esp. <( traslado », double, copie 
faite mot k mot sur Toriginal . 

TRESLAT, dans la locution au tree- 
lay, vite : ArrilM au treslay. nav, Arriver 
vite. Segui au treslay, suivre quelqu'un qui 
va vite. 

TRESMUDA, transporter, changer 
de place. — , transmuer, transformer : Zro- 
raiori tresmudat en gleyse. v. bat. L'ora- 
toire transforme en ^glise. 

TRBfiOfOSTTA, passer la nuit sans 
dormir — , courir de nuit. 

TRESNOSTTAT, qui a passe la miit 
sans dormir. — , avec le mot bii, \ixi : BU 
tretnoeytat Nou bau pas hinat, PR. B. Vin 
frelat^ (?) on vin « pass^ » (qui a perdu 
sa foree)nd vant eas de la piquette. — 
Of. esp. « trasnocnado », qui a passe la 
nuit; au fig., fl^lri, fan4. 

TRB8NOEYTE, nuit passee, veille 
prolongee, action de passer la unit. 

TRB8PAS, trepas. cout. 8. 

TRESPASSA, trepasser : Lo trespas- 
sat. F. h. Le trepasse. 

Traspassameat, trepas : Melon a la 
torture... ana de vite a trespassammLa. n. 
On mit (la pretendue sorci^re) k la tor- 
ture ; elle alia de vie k trepas. 



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336 



TRft 



TKE8POURTA, Tnupowrta, trans- 
porter; voy. Transpourta. 

TRESQUILHA, abattre trok qolYles; 
Voy. Quilhe. 

TRBSQUIIiHBTjCoup da jea de 
quittee ; voy. Quilhe, 

Tfl-ESSUD A, Tresstua ( Vic-Biih ), 
transfer, toe subiteroent en moUmtr par 
Feffet d'une peur ou d'un mal reel, buw 
exceeinvement. — * Dane ps., tresmjida de 
honta, an sens de ron^ir de honte. 

TRES&UDOU, Tressusou (Vk-Bilh), 
tranepirskion, moiteur (voy.le pr^c^debti: 
forte aueur.— - La tre»mdou deu prawbe qid 
tribalhe, nav. Les sueuifs da pauTce qui 
travaiHe. 

Trestant, adj.: Goadanha trestania 
terra que no era estat manai, H. 8. II oon^ 
quitune plus grande otendue de pays^u'il 
ne lui avait ete .command^ (d'en «ou- 
mettre). 

TRET; voy. Tr^t, 2. 
TRBTA, TRBTAMBITT; on 
dit SLXiBHUretta, tr&ttament; voy, Deatia.' 
TRBTAT, Trettat,'yffy. Traoiat, 
f RBTZAU, TRETZB ; voy. Tred* 
zau, Tredae, 

TRlfeU, tr^e, plante. — D'aiprda uoe 
superstition (valUe de Baretous), deft tre- 
iles ^et^s dans le b^itier iempAcheni los 
sorcieres venues k la naesse de soriir' de 
I'^glise. 
TRBU-BB ; voy. Triube. 
TPeyedor ; voy. Tregedor, 
Treyer, Tresnt^e ; mdme sigdMeatioa 
que Trege, 

TRBTN£I, Trayni (Saiies), eftp^oe de 
seau, avec lequel on puisait Feaa daa; 
la fontaine salee. — Voy. Tiredou, 

TRAYT, participe pfessd de Trege, 
treye. — Las persones qui son demon hos- 
tau.„ nopodin esser ireytz prabas per rAi. 
L. B. Les personnes qui sont dematxkai- 
son ne peuvent ^tre produites (preaeut^es 
comme) temoina pour inoi. 

TRBTT, subst., trait, touteanne qui 
est lanc^e, javelot, dard, fieche. — Auag 
treyt e m»^ de baleste. dict. A une por^ee 
ot demie d'arbal^fce. — , eordes ou longes 
de cuir avec leequelles les b^s tireat : 
Treytz on las oapretee se Hren. r. Dea tNiits 
avec lesquels^onlthre les chanettas. -— , 
ligne d'un dessin. -*, lin^amento dn vi- 
sage. — , fait, action. — On dit aujour- 
d*hui freq. trH par imititioa de la pro- 
nonoiation fran^se. 

Tr^yte, dans la locution lr^<e.<2a>v 

mes, AKOH., usage dVmesy pert 4'&*flaAs. 

Tp^^e. perception, neeouyrerae«t A» 

denifers: Treyte founme. P. b. Perception 

des douanea. 



TRl 

TRAtTB, traitre: Uuh cop ireUe 
(treyte), I'abe birat de Vaute part. F. Egt 
D*iiH';eo«ip trftitre, il Tavatt jtourn^ de 
rautr e c6t^, i l Tavait renveoee. 

VBBYTti:, maac., tefce nowrettooient 
defrich^e. 

TRBYTIA, d^fricber.-^,faire xm la- 
bour, donner une fa^on^ 1^ ierre. 
TRB YM S ; voy. le suarazit. 
TRBimD, defriohement, lerre dd- 
frichde: Caseunpotfar,., trey^m,fonmix 
en loe hereme comu^... iemenare euUiir 
de Umte condition de grain ooor. 8. X^kactm 
peut £aire dea defrieh^ments, des dcobu^ 
get diM^B les vaoaots oommunauK. . . y s^ 
mer et rdeolter des grains de toqleaorte. 
Lemar loeirey^kis t^erttt per lo een^tut co- 
jnun. IB. Laiaaer les terrains defricbes in- 
verts pour ie sernoe comjnttn. (Bn per- 
mettont k des partiouliefe <ie defiuej^ 
des pordons de tertaiae commuaaox, on 
stipulait pour le public le inaintie« du 
droit de libre passage).-*^ Voy. Fhrme^. 
munrrURB . £dm., d^frichement ; 
— , tepreBouveilement di^chee. 

Treytnrm^ fern., pwt d'annes, waa^ 
d*armes : Que loforM^ervai en tre^tu^ 
d'armee, ABca. Que le For soit observe 
au Bujet da port^ de ruaage des arpoes. 
TRB¥TURfi, traitre ; ireiture$j tmi- 
tres. dans p. Egl, 

TRBTTURI . teaitre ; emfdeye wmtw 
adverbe dans f. b., negar treyiuri, aier 
en trattre, traltreusen^QBt. 

TRIA, Triar, tiier, chojajr : Cemi frr- 
ti«n^... plaa triatz aoelh, f* QeAt homines 
de pied bien tri^ a I'^l ^kmn att^tiwie^ 
meai examm^), cent hommea d^eUte. 

TOUADOU, Trlft^or, ^ tfieur. n^ qui 
fait le triage. Dans r., iriador, cairn 
qui cfaoiait loe setveaisi,' voy. le t>r^dadoaL 
TIMAQUB, theriaque. 
Tpib ; voy. Trip, 1 . 
TRIBALH, TUtihalhy tuavaiU -r^, 
souffrances : Dehens mon coo crex lo 9iafi> 
Lo trihaik y mulUpliqud. t9# X>«QB fi^on 
coeur epoit le m*U lea souftiUkGei y a^ 
fuigineiit^es. — , ooAteataiiieA, qunmlle : 
Onff imni ha tribeUh ab a^lre «...4f« met 
en dOt di due prodonUe. v. Bu. Un Mofo^ 
a contestation avec un autre et se mi^i^ 
soumet) k la d^ctsion de deov prod'bopt- 
mes. Sober eontetU e triketlk g^» atoentifffr 
lor. LIT. uoumt d'ossau. Au sHJetr de con- 
testation et qaerelle qae (Im Oaaaloiy pt 
les gens de Pan) avaieat entre esfv — 
Voy. Trubalh. 

TRIBALHA, Traba^, qCrUM^lMtir, 
trav&aiier : ifof^ fninya. Hart pK^fathfi.ittL 
B. Bien Bcuuif#ff| biea tra.vaiUer, — ^ Da^s 



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♦Ml 

le R6crergU€S:'«'QuoiMi lobentfe'eft deju, 
lou bras noun j6uo gayre », quan#l(^'5r^* 
tre est'& jeun, lebfas^raanciQe d6 v^^iieur 
pour Fonvrtige. vatss. Diet. On' lit daws 

« Eat-il waS qti& c^x qui ne Aa!ilg:^t pas 
beaucoup ne aoni pas robustes au tra- 
vail? » — tc'Qui veult av<Ji^b<)n sdrvi- 
tear, il le fa^it ni>um>i » lj it D^ tWCY, 
Prw. — {?*<«& «f«l6o/A«n a TrWtifi.,. m. 
Pea(d'hoinffl«») 8*appliquent k niooHr. . . 
— , ponrsuivrey oofttraindre, tOarmentef : 
PerM^meno l^.puique tiihcdhat, F. B. Que 
personne ne ptiisee le poursuivre. Lo pay 
t la ma^ WM 8ie iribaihai €d^ d^ poffeir per 
lor, IB. Qoe le p^re et la mere ne soient 
pas contpaints de payer pour eut (ponr 
leurs fils). No deben eHar ^wats ne tri- 
halhatz per lo senhor, couT. s. lis ne doi^ 
vent dtre- veiee ni tonrmentes pap le sei- 
gneur. — , peiner : Semi iriiiUhabe en 
morir, H. s. Saiil peinait k m^urir, — Vov. 
Trubalka. 

TEUBUIiA, TrUmlar, eauser de la 
tribulation, tourmenter, accablef: An him 
que kibulat eri) Lo Senhoo io em'queri 
(cerqueri), Ps. Au jour oA j*M^8 tour^ 
mentis, je efkerdMi le Beigneur. Logprau- 
bes eosmes tribidaie e deetruf/Hs deu he de 
Borfforber.Ai^H.LeB pauvres srouriils (vae^ 
saux) dn lieu ^ BougarbaT) ^erases, d^ 
truits. 
TRXBUX^ATIOU, thbufotio^. 
THIBULiOSSI, tra<^aS) ce qui dom»e 
de Unquietude. - 

^ TRIGOUTA, tricoter. — ; se dit 4e 
r^ae qm va &m trot; vot. TriquB-traque, 
TRICOITTATRS , ceiut , eelte qui 
tricote, triooteuFy tricoteose: Trieouia^e 
ou hieladowre. N. lab. Tricotdfuser oix fi- 
leuae* 

TRIGOUTBTA, Mqiietkta«tf de Tri- 
couta. 

TRICSTRAG, trietracv— DatiB r. BffL, 
raeous de trii^ae (tHe^rac), de« raisdns 
de brioole. Eb fr., n aller par brioo^ee », 
c'est <c user de moyetis d^oum^s^; » 

TRII> AT, Tridou, masc.^ grive, l^draine. 
Sobriquet des gens dtr village de-Masea^ 
ras : Tridatz deMaecarae. Sont-ils, comme 
la draine, d'un oaract^e farouche et rus^ ? 
I>e dioton aiirait41 platdt quelque chose 
du sens de Terpressionfr. « soul comme 
one grive ? » 11 faut peut-dtre dire d'eux 
ce que tousskhel a ^t de la grive dans 
son Uvre, le Monde dee OiseaiK» ^ « La 
grive aime le vin ; raais , atten^ons un 
eu, tous les honndtes gens aussi aiment 
le vin. Jean^acques prouve mdmb ttds- 
bien que cette passion-lit est Tindice dee 



TRt 



M7 



r. 



coeui'8 francs et droits et des anies sensi- 
bles . Or, d' aimer le vin k en boire jvi^- 
qa'k perdre la raison et Tusage de ses 
jambes, la distance est tces-grande, et la 
grive ne la franchit jamais. Elle en prend 
qnelquefois plus qu elle n'en peat porter, 
je ne dis pasle contraire, mais c'est pour 
se refaire de longs jeiines ; etmitle fois je 
Tai rencontree pompette; ivre morte, ja- 
mais. » 

TRIDS, espdce de grive, turdue draina, 
la draine, u dont le cri d'inqui^tude est 
tre, tre, » palassou. 

TRIBOU ; m4me signif. que TridcU. 

TRIB, fto., triage, choil. 

TRIGA, tarder : C&urre bau coume 
Vayre, Nou trigar^ goayre, You bau leu 
towma. NOBL.Je vais courir (leger) comttie 
Tair ; je ne tarderai gu^e, je vms vite re- 
venir. — , r6f. , s'attarder: Anem,mar- 
chctte, bee^ trigatz hhre ; Marchatz, Nomte- 
Donep'atend. v. bat. Allons, marche^vous 
vous attardez beaucoup ; marches, Notre- 
Dame vous attend. Adichatz, d$nqu*a don- 
tnaa, . . Are nou-m pouch mey triga, Que 
seri trop eridade, DESP. Adieu, jusqu'i de- 
main ; maintenant je ne me puis plus at- 
tarder, je serais trop grondee. 

TRIGOnSSBTA, faire des ti*aites, 
des courses. — Voy. Trigve,2. 

TRIOUB, f^m., retard : Sentz taU tri- 
gue provedesquen en so deseue, aroh. Sans 
tout retard qu'ils pourvoient k ce dessus 
(sans aucun retard qu'ils pourvoient aux 
choses ci-dessus). 

Trifpie, traite, ce que Ton parcourt de 
chemin sans s'arrfiter : La longue trigne 
deue homie e chibdh. ARCti. La tongue 
traite des hommes et des chevaux. 

TRII ; a toutes les acceptions du fr. 
train. — Mia tau trii, dans Ps. , mener tel 
train. 

TiiXN^A; voy. Tringa. 

TiElIMtSOUGNA (Bay.), poisson, gi- 
relle occifanique. darr. 

TRUl€FA, Trtnca, trinquer : Tringuem 
ue rasade Au gran Sent-Bebkiaf P. la^. 
Trinquont (buvons) rasade au grahd 
Saint- Vivien ! (F6te de la commune de 
Bfte^le). 

TRINGABB, action de trinquer; avec 
le verbe ha, faire, ka tringade, choquer 
les verres ayant de boire ; hem iringade, 
cboquons les verres, buvons. 

TRINGAIiHBTA, sooner k petits 
coups repet^t Ldu^eequirous trmgalheyen, 
les grelots sonnent. — Quin sou taa da 
tringalheye inquau chi / Gar. Quel son si 
clair tinte jusqu*au ciel ; (Quel tintement 
d*un son si clair a'^l^e jusqu'au ciel \) 



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338 



TRI 



TRINGATB(A8pe, Baretous); m^me 
signification que Tringade. 

TRINGLi, tintement, son. Au prumi 
tringl. SBi . Au premier tintement 

TRINGIjA. tinter, sonner: Mounede 
iringlante, monnaie sonnante, « esp^ces 
sonnantes. » — , usite aussi pour signifier 
Tringa, trinquer. 

TRINGIifiT, groupe de danseurs et 
de danseuses : Apariatz-pe , hilhotet, Enta 
ana dansa,.. La Daunine deu Pintre, La 
blounde de Howquet, La brune de Jere- 
mie, Toufss en u (ringlet, D. B. Appr^tez- 
vous, jeunes fillea, k alier danser... La 
Daunine du Peintre, la blonde de Hour- 
quet, la brune de Jer^mie, toutes en un 
groupe. — , mdme signification que Trin- 
qttet. 

THIN GO LB (Mont.), grosse son- 
naille. 

TRINGUBRETA, Triiiquereya ; 
mdme signification que Tringalheya. 

TRINGUEROU(Mont.), masc, son* 
'naille, petite sonnaiUe. 

TRINITAT, trinity : Enter Pasquei 
6 la TrinUat, U cop ou ante lou Gahe ey 
desbourdat, (Artix). prov. Entre Piques 
et la Trinite, une fois ou autre le Gave 
est debord^. 
THINQUERETA; voy. Trmguereya, 
TRINQUET, pas de danse. — , m^me 
signification que TringleU — Esp. (^ro^.)* 
« trincar », sauter, gambader. 
TRINQUET; voy. Trenquet, 
TRINQUE-TRANQUE (onomato- 
p^}, les coups de marteau du forgeron : 
Lou matii dabant jom, bow awiitz trin- 
que-tranque. N. past. Le matin, avant 
jour, vous entendez (chez le forgeron) 
« trinque-tranque. » — Cf. esp. « tri^- 
tras », plim-plam. 

Trip, Trib, masc, tribu: J?o»it deu tript 
de Benyamin. h. 8. Homme dela tribu de 
Bemamin. Los mayoravks de toUt loe trips. 
IB. Les anciens de toutes les tribus. 

TRIP, intestin. Trip-pudent {pvLant), 
le gros intestin . — , boudin ; trip-pourqii^, 
gros boudin, que Ton conserve plus long- 
temps que les autres. 

TRIPASSALHE, tripaille. — Voy. 
Bascou. 

TRIPASSd:, qui est friand de gras- 
doubles, qui en mange beauconp. Sobri- 
quet des gens de la commune de Nousty : 
Tripaesls de Nousty, — Dans le ddfp. de 
la Seine, arr. de Sceauc : « Les freasuriers 
de Chattenay. >» — En Gascog^e, on dit 
aussi des gens de Masseube, arr. de Mi- 
rande : MasseubSs tripaesis, blad^, 0>n- 
tes etprov, popukUres, etc. 



TRIPA88ILHE, tripaiHe. -r- Voy. 

BOBOOU. 

TRIPE, tripe. Las tripes, les entrail- 
les. — Ha de coo tripes, (Faire du c<&ur 
entrailles), mettre du coeur au ventre.— 
Tripee de Diu I (Salies). Juron qui est 
P^quivalent grossier de « ventrebleu m 
pour « ventre de Dieu. »• — , boudin: 
Gentz dab geni», E tripes dab moustoi'di. 
pBov. Gens avec gens, et boudins avec 
de la moutarde. Se dit au sens 4e Tanciea 
proverbe fr.: c< L'en doit estre tous pers en 
compaignie » ; ce que Lafontaine a tra- 
duit ainsi: « Ne nouB aaaocions qu'avec- 
que nos egaux.» — Auplur.»^i«<,gra8- 
doubles. Hc^s u bente de tripes se (faii'e 
ua ventre de gras-doubles), manger tr^- 
copieusement des gras-doubles. — Voy. 
Tripasse, 

TRIP&, Triper, dans dAn., tripier. 
— , ventro, pansard : U gros tr^, f. 
Past. (Le commandant etait) ua gros 
ventru. Gette qualification eat ainsi es- 
prim^e dans le mSme texte : gros. tripe 
d'Amboise (?) 

TRIPE-HART (farcL quant a la 
panse), un ventru. 
TRIPET ; voy. le suivant. 
TRIPOU, Tr^et, dim. de irijpc, boa- 
din: DigtBi coum tripous, doigts oomme 
petits bondins, doigts gonfles par des en- 
gelures. — Tripou, petit homme repkt. 
TRIPO.UIiHB, tripaiUe» amas de 
boyaux.-*, bedaine. 

TRIP - POURQU& , TRIP - PU - 
DENT; voy. Trip, 2, 

TRIPUT, ventru : Lous caarpautsiri' 
puiz e packocsu.,. lstt. OBfrH. Les ora- 
pauds ventruB et lourds... — Hieu trip»t, 
fil quin^est pas nni. 

TRIQUET, petit train, petite allore; 
voy. Trique^iriquet, 

TRIQUE-TRAQUE , oaomatop^e , 
trot de r4ne : L'asou, bou mar<^iur, Tri- 
cote.., soun balmt trique^troque. hkR* 
L'ine, bon maroheur, va son vailUot trot 
( « tric-trac >• ). Villon » dit {Ardur dt 
Bagti,): «I1 alloit son beau ptis trictrac." 
— Voy. UTTBfi, Diet. 

TRIQUE-TRIQUET, oiM»natopee, 
nom que Ton donne a T&ne dont le pas 
fait entendre cotnme un « trto-trac * 

TRI8GA, tressar, croisert f&ire du 
traillis.— -, faire des cbassez-croises, des 
entredutts, danser : Si ba$ a la balitde.*. 
Abise, au mens quoand trieques, Abiss^f^ 
que risques De-t da Vesculwai. aAC Si tu 
vas au bal, prends garde, du moins en 
faisantdes entrechats, prenda. garde, car 
tu risques de tomber aur lei<lein^« 



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TBI 

TRISGAT, treillis, giillage. 

TRISGATTE, treilUs, treillage : 
(Jounire lou gihre e km biscaut.,, hem u 
lT%9€atye. lam. Centre le givre et le vent 
chaud (pour preserver la fleur), faisons 
un treillage. 

TRISGATRAN, Tres^^yran, plante 
et fleur, mille-pertuis, hypericum perfora- 
turn. — On en fait des « croix de la Saint- 
Jean »; voy . Oroutz, — Les sommit^s fleuries 
du triscapran, macerees dans de Fhuile, 
sont employes pour hiter la dcatrUation 
des blessures. — ^Dans le Rouergue, « tres- 
cran >» et « trescalan, tre&colan. » — Voy. 
VAT88., DicLj oli Ton trouve cette expli- 
cation, qu'il faut prendre pour ce qu'elle 
pent valoir : Tresoolan signifle que le jour 
passe k travers. — o. dk sbrees avait 
mieux dit du mille-pertuis qu'il etait ainsi 
aopele, « parce que, regardant ses feuilles 
& la lueur du soleil, semblent estre percees 
de plusieurs petits trous. — On lit dans 
le Diet. Langued.-fr, de L. D, s., au mot 
Trascalan .*« Les feuilles du mille-pertuis, 
vues k travers le jour, paroissent percees 
de plusieurs petits trous qui ne sont au- 
tres que des glandes transparentes qui 
contiennent Thuile essentiellede la plante, 
dont elles font toute la vertu et la rendent 
odorante ; en esp., trascala, passer k tra- 
vers. » (Nous n avons pas trouve le verbe 
trascala dans le Diet. Espag.-Jr, de Mar- 
tinez-Lopez et F. Maurel ; u donne iras^ 
color, filtrer une liqueur. ) Au mot Tres- 
eokm, de m^me sigmfioation que trascalan, j 
L. D. 8. s^oute: « Les gens de la campagne 
de certains cantons de no tre province cueil- 
lent la graine de cette plante It la Saint- 
Jean ; ils la font passer trois fois par les 
flammes du feu qu'on fait au meme jour 
on Thonneur de ce saint, en disant it cha- 
que fois k voix haute : Sen Jhan la grdno. 
Cela fait, ils forment des croix des bran- 
ches de cette plante et de sa graine, qu'ils 
attachent siux portes de leur maison, k 
celles de la bergerie. de Tetable, etc., 
comme un pr^servatif contre toute sorte 
de malice . Ainsi Ton peut dire que le 
mot trescalan de cette ceremonie, appa- 
remment trSs-andenne, vient du latin ter 
et du grec calein, api>eler trois fois, pnis- 
qu'on invoque en pareil nombre saint Jean 
par ces mots laS^ Jhon la gdno (grdno), 
Ott la grdno, » — Voila les choses etran- 
ges que peuvent dire les amateurs de trop 
savcmtss Etymologies, ceux qui veulent 
decoQvrir dans nos idiomes des vestiges 
du grec beaucoup plus qu'il n'y en a. 

Trist ; voy. le suivant. 

TRISTE, triste. Tristet, iristot, dim 



TRO 



339 



Tristas, aug. Triste,... I'alepenente. 9* (Le 
coq blessej, triste, Taile pendante. Esser 
trist. H. s. Etre attriste. — Triste frounhe. 
F. Past. (Triste refrognement), laide mine 
refrognee . 

TRISTESSE, tristesse : Uey sera la 
tristessa deus hlatz. h. s. Ce sera aujour- 
d'hui la destruction des bles. 

TRISTOU, Tristor, tristesse, deuil : 
Aquere letre de tristou. Cette lettre de tris- 
tesse. L'endomaa se fasen las honors de 
Mossen de grant tristor e de grant dolor. 
H. A. Lelendemain se faisaient les fune- 
railles de Mgr avec grand deuil et grande 
douleur. 

Trlube, Treuhe,treve ; triuhes, pluriel : 
Danar triubes. H. s. Accorder une trSve. 

TRO, apher^se de Entro; on dit aussi 
to^ j usque. TVo dowmoa, jusqu'i, demain. 
To labetz, quine misers! F. lab. Jusqu'a- 
lors, quelle misere I 

Trobar, Trobador ; voy. Trouha, 
Trouhadou, 

TROBE, trouvaille : Ha boune trobe. 
NAv. ( Faire bonne trouvaille ), avoir une 
bonne aubaine. De trobes, plur., de trou- 
vaille, de bonne aubaine. — Voy. Trou- 
badure. 

TROETE; voy. le suivant. 

TROEYTE, Troete, Trot^e, truite : 
Troeytes de VOuaou, de Vaygue blanque e 
de Vaygue nere. D. B. Truites de I'Ouzon, 
de Teau blanche et de Teau noire. On lit 
dans MABCA, Hist, de Biam : « Un peu au- 
dessus de la forge de Louvier (Louvie), en 
Ossau, aboutissent trois dioceses: colui 
de Tarbes, par les montagnes de Lavedan; 
celoi de Lascar (Lescar), par celles d'As- 
son, et celui d'Oloron, par celles d'Ossau, 
en sorte que les trois ev^ques pourix)ient 
estre assis, chacun en son diocese, k Ten- 
tour d'une table, qui pourroit estre mise 
sur la largeur d'un petit ruisseau. En ce 
m4me endroit, il y a un torrent dont Teau 
est extrSmement blanche, ayant k Toppo- 
site un autre torrent qui a son eau noire; 
lesquels produisent des truites chacun dc 
sa oouleur, se meslent ensemble et entrant 
dans Loson (rO'uzon) . » Pescar cabos^ trot- 
tes, troguens. F. N. P^her chabots, truites, 
goujons. 

TROOUE (Bay,, Salies), TROGUEN; 
mSme signification que Trattguen. 

Troite; voy. Troeyte. 

Troix;voy. Trouix. 

Trolh, Trolbar ; mSme signification 
que Troiilh, Troulha. 

Trompie, petite enceinte de menuise- 
rie, tambour, k Tentr^e d*une salle, d'une 
chambre. On lit dans un texte(1572) re- 



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340 



TRO 



latif k la reparation tfiine maison (Joe 
Jeanne d'Albret possedait k Nay : P&J^dir 
la trompie qui respon a une petite (/uodf*' 
(laroba. art. Achever le tambour qui r4- 
pond (k Tentree) d'une petite garde robe. 

TrooS, foudre, coups de tonnerre : 
Troos, relambres, peyre eploya. H. s Coups 
de tonnerre, eclairs, gr^le et pliie . — Ex- 
clamation proven^ale: « Tron de Vdrf » 

TROP, adv., trop. — Ancienuemerit, 
trop potent, tr^s-puissant. Trops, tropei, 
plusieurs : Tropes autres particles, plusieurs 
autres parties ; una o tropas filhas. F. B . 
Une ou plusieurs filles. Aquegs son testi- 
monis e frops d'autres, IB. Ceux-li sont t& 
moins et plusieurs autres. Aujourd'hui 
m^me, on s'exprime ainsi : Trops que di- 
sin, pour signiner trop de gens disent, ou 
plusieurs disent. 

TROS, tron^on, morceau. Trousse^, 
troiMsin, troussot, dim. Troussas, aug. r V 
tros de paa, un morceau de pain. l>us tros 
de terre, deux pieces de terre. U trot de 
camp, un lopin de champ. Ung tros de pa- 
per, AUCH. Un morceau de papier. Lou 
inendre troussot ni de mousquilh Ni de ber- 
miot. Le moindre petit morceau ni de mou- 
cheron ni de vermisseau. U tros de cainit. 
Un bout de chehiin. — Tout d'u tros, tout 
d*une pi6ce, roide. — A tros e a trens, par 
pieces et rnorceaux. Avec le verbe ha, 
laire, ha tros e micotz, rompre en tout pfe- 
tits morceaux. PS. — Bee crey qu'en Ha- 
ram de betz tros! v. Past. Je crois que nous 
en ferpns de beaux morceaux ! par ironic, 
au sens de : je crois oue nous aliens faire 
de la bonne besogne! — Sabe las cause u 
tros, savoir les choses un peu, k peu pl*»^fe'! 
— Bit tros loenh, beau morceau (de c'he- 
min), loin, se dit pour signilier fort loin. 
Expressions de mepris ou d'injure; Tros 
d'aooucaty raauvais avocat; tros d'arri^ 
(personne qui vaut) moins que rien; tros 
d'escoubassoii (morceau de balayure), sale 
rebut, fumier; ti-os de hemne, femme trfes- 
petite; tros d*homi, myrmidon; tros de 
moussu, monsieur manque, faux monsieur ; 
tros dep^nut (morceau de pendn), coquin, 
voleur, raeurtrier. — Cat. « tros.w 

Troter ; en parlant de la robe d'un 
cheval, troter, peu negre, R., truit^, poil 
noir.— Troite, truite. 

TROtJBA, Trobar, tronver: Xoii 
trobe pas so qui c^que. U ne trouve pas ce 
qu'il cberche. Digaiz-lou oun at troubera. 
Dites-lui oii il le trouvera. No te trobavem 
(trobabem). H. 8. Nous ne te trouvions 
pas. Troban los adromitz. v. B. lis les trou- 
verent endormis. On dit aussi atrouba, anc. 
atrobar. 



tRO 

TROUBABfi, trouvable. 

TROtJBADOU, Trobadof, fern. 
troubadoure, celul, celle qui trouve. — . 
troubadour: Lo trobador diitAmautd'Sn' 
Hi, R. Le troubadour appele Amaud d'An- 
tin. ^alies.) 

TROtJBADURE, trouvaille. De fro«- 
badure, au plur. de troubadures, se dit de 
ce qui vient sans que Ton y comptat, <fe ce 
qui est comme fortuitemcnt trouve. — 
Yoj, Trobe. 

TROUBLA, Troblar, troubler. 

TROtJBIiAMENT , Troblament, 
dans PS., trouble. 

TROUBLE, TroblcJ, trouble — , op- 
position, empfichement: Augun trobU m 
empachament. arcit. Quelque trouble (op- 
position) et emp^chement. — Advienjvtz 
los trobles en lo pays, M. 0. Les troubles 
(religieux) survenus dans le pays (xvi«8.). 

TROUGH; voy. Trouix, 

TROUGNOG; mdme signification que 
Trounhoc, 

TROUGUHN, goiyon; on' dit aussi 
troUguen, — Vov. Trauguen^ trogue, 

TROUIX, f touch, Trolx, trognon : 
TVouix de caulet, trognon de chou. Yw^ 
troixs de cau ow caular. nftx. II y avait des 
trognons de choux au jardin. — Voy. Pele- 
trouix. — Lou trouix d^ Vagulhade. p. Past. 
Le gros bout de raiguiliade. Lou trouir 
de Vescoube. lktt. orth. Le gros bout du 
manche de balai . 

TROULH, Trolh, pressoir: La be- 
renhe au troulh. La vendange dans Ic 
pressoir. Maisoos, borda, trolh, r, e. Mai- 
sons, grange, pressoir. Pialar lapomaen 
lo trolh. ARCH. Broyer les pommes dans le 
pressoir (faire le cidre). — honnorat, dans 
son Diet., s'est tromp^ en traduisant notre 
&olh par « principale maison, ?, fosse, ? » 
— Voy. Truil, truilh, 

TROUIiHA, Trolhar, fouler, pres- 
ser la vendange. — , fouler aux pieds. 

TROULHADE, action de fbuler, de 
presser la vendange. — , quantite de rai- 
sins contenue dans le pressoir. 

TROUMPA, Trompar, tromper. 

TROUMPADOU, Trompador, fem. 
troumpadoure, trompeur, trorapeuse. 

TROUMPAYRB, masc. et fem., cc- 
lui, celle qui trompe. 

TROUMPE, tromperie. 

TROUMPE, Trompe, trompe, tnjA 
d'airainpOur sonner: A boutz de troumpe; 
dans P. H., a votz (botz) de trompa, a son 
de trompe. Quant audissen las soes from- 
pes e instutmentz. H. s. Quand ils enten- 
draient sea trompes et (autres) instru- 
ments. En ani la trompe. g. A. (Que la 



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TRO 

trompd aille), qu'on le fasse savoir k son 
de trompe. — , crieur public: Lasirompas 
de Saul cridaban coda die que.., H. s. Les 
crieure de Saiil criaient chaqtie jour que... 
TROUMPB (Sames}, clapet d^^cluse. 
TROUMPB-BATIiET (trompe-va- 
let), variety de poire. — Cf. honnobat, 
Diet, <(troumpa-cassaire», trompe-chas- 
eeur, « troumpa-pastre », trompe-pAtre. 

TROUMPETA, trompeter.— , divul- 
guer. — Troumpeteya, freq . 

TROUMPETATRB, trompette, qui 
Sonne de la trompette. — , qui divolgue. 
TROUMPETE, Trompete, trom- 
pette. — , celui qui joue de la trompette: 
Ung rocix a la trompete den conte. B. (On 
donna) un cheval au trompette dn comte. 
TROUMPETETA; voy. Troumpeta. 
TROUMPETETATRB. qui trom- 
pette mai ou trop. — , qui va partout 
divulguant. 

TROUMPIU, trompeur, qui a Tap- 
parence trompeuse ; faux, qui affecte des 
sentiments qu'il n'a pas. 
TROUMPOUS, trompeur, d^cevant. 
TROUN C, Tr onc, tronc. 
TROUNCXJT, Troungut, qui a tronc, 
qui a un fort tronc. Arhe plaa trouncut, 
arbre ^ont le tronc est bien formd, arbre 
quia un fort tronc. 

TROUNET (Aspe), petit tas de cho- 
ses superposees. — Avec le verbe ha, 
faire ; ha aus trormetz, jeu d'enfants su- 
perposer des noix,des noisettes, etc., en 
forme de petite pyramide, et les renverser 
en tirant aessus d'une certaine distance. 
TROUNGUE, Trounque, souche, bas 
de tronc d* arbre avec les racines. 

TROUNOUfiRB, Trounqu^e, f6m . , 
lieu oik Ton a laiss4 des trounguesj troun- 
que$, 
TROUNGUT ; voy Trouncut, 
TROUNHOG, Traugnoe; se dit dece 
qui est comme un trognon.— Utrounhoc, 
une personne grosse et courte, trapue et 
« mal toum^. » Trounhoucot, trounhou- 
^et, dim. Trounhoucas, aug. 

TROUNQUE , TROUNQUftRB ; 
voy. Traunffue, Trounguire, 

TROUPBRET, trouperin, irouperot, 
dim. du smvant. 

TROUPiT, Tropet, troupeau; 
Quoand Urn troupH ey recattat, Adiu lous 
goeyt. . . DE8P. Quand le troupeau est ren- 
tre, adieu les peines (les inquietudes). 
No9 em lo troppet (tropet) de son sarralh . 
PS. Nous sommes le troupeau de son ber- 
cail. Troupetz d'ahounde, Des troupeaux 
nombreux. —, assemblage, paquet: Ung 
tropeidelii ligat. arch. Un paquet de linlid. 
TOME II 



TRO 



341 



TROUPETE (petite troupe), employe 
comme dim. de trmipit, troupeau. r.LAB. 
— Voy. Moulhe. 

TROUPtinr, TROUP* YT (Orthez); 
m^me signification que Troupit, 

TROU8SA, Trossar, trousser.Tros- 
sat e ligat, bar. attach^ et li^ 

TROUSSAOERB, bande, lien plat et 
large dont on se sert pour un pansement, 
ou pour emmailloter un enfant. 

TROUSSB, Trosse, tronsse, assem- 
blage de choses li^es ensemble. — Dues 
irosses de palhe, abch. Deux bottes de 
paille. — , etui, carquois : Une baleste ab 
sa trosse gamide de trSyts. IB. Un arc 
avec son ^tui garni de traits. — , garni- 
ture de cuir du sabot.— Powrte en troitsse. 
r^orter en croupe. — Ba, faire, ou youga 
ue trousse, jouerun mauvais tour. — Voy. 
Coumpte-trousse, 

TROUSSE-PBTB (Aspe); uetrmisse- 
pete, une etourdie, une filie sans juge- 
ment.— Rapprocbement curieox: En fr. 
M contre-petterie, basard [>ar lequel une ou 
plusieurs lettres interverties dans la pro- 
nonciation forment un nouveau sens, son- 
vent fort ridicule, comme lorsone, dans 
une trag^die, un actenr s'dcria : Trompez, 
sonnettes, pour: Sonnez, trompettes. >» 
UTTKfi, Diet, 

TROUSSBROUj maillot, langes dont 
on enveloppe un petit enfant, lam. 

TROUSSET ; dim. de Tros. 

TROUSSftU, trousseau. — , bouquet: 
U trousshi de briuletes. DBSP. Un bouquet 
de violettes. 

TROUS8ETA (de tros, tron^on, mor- 
ceau), mettreen morceaux. 

TROUSSIIiHOU, superdim. de tros, 
morceau : Prenaquest troitssUhou. N . past. 
Prends ce tout petit morceau. 

TROUS6IN, TR0U880T, dim. de 
tros; voy. Trousset, Tfoussilhou, 

TROUTA, Trotar, trotter, aller le 
trot. BAR. — , courir, aller ^k et \k, p. 
Egl, — ffa trouta la saume, faire trotter 
r&nesse. — Voy. Saume, 

TROUTADE, trotte : Ue houne Irou- 
tade, une bonne trotte, un espace de ohe- 
rain assez long. 

TROUTII ; vov. Bent-Trou^i, 

T ROUTE, Trouge, Truye, Troye, 
truie : Trouye pourcer^e, truie qui a des 
petJts, truie suit^. Pore, truve e bitonn. 
I. s. Pore, truie et pourceau. Troys prenhe. 
CODT. 8. Truio nleine. Solar pores o troies, 
CH. d'orth. Saler des pores ou des truies. 
Pore troya saubadge. F. H. Pore on truie- 
sauvage ; sanglier m&le ou femelle ; pore 
o troya sanglar. P. b. 

22 



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342 



TRTJ 



Troye, truie, engin de guerre : Causes 
necessaris a porUir une iroye^ une bride, 
manguineus. R. Choses nccessaires pour 
porter une truie, une bride, des mangon- 
neaux. — « A lendemain la truie que ame- 
nde et acharriee iU avoient fut levee au 
plus pr^s qu'ils purent de Bergerac (1377), 
qui grandement ebahic ceux de la ville. » 
FKOisSART, II, 7. « Lequel engin etolt de 
telle ordonnance que il jetoit pierree de 
faix ; et se pouvoient bien cent hommes 
d'armes ordonuer dedans, et en appro- 
chant assaillir la ville. » id., ii,5.«Mont^ 
sur chassis et galets, ajouie M. VioUet- 
le-Duc, Diet, d'archiiec,, viil, p. 418, cet 
engin prqjetait des pierres contre les rein- 
parts ennemis, tout en approchant du pied 
des murs ; il n'avaic pas besoiii d'etre sou- 
tenu par des mangonneaux de position, et, 
arrivd contre le renipart, les soldats qui 
le remplissaient se Jetaient sur le parapet 
et sapaient en meme temps la base de la 
niuraille.» Dans rabelais, « tru^e. » 

TRUBALH, TRUBAIiHA (vers les 
Landes); voy. Trihalh, Trihalha, 

Trube, tr^ve : Estant enpaizo en truhe. 
F. B. Etant en paix ou en trdve. 

Trubds, treteau : Une taule redonde e 
dus trubes, arch. Une table ronde et deux 
treteaux. 

TRUBtiiS; meme signification que 
Trabisy Trebks. 

TRUBES S A (vers les Landes), tra- 
verser. 

Trubesse, escabelle, petit siege de 
bois sur trois pieds: Trubesses e d'autres 
hrudelhs. arch. Des escabelles et autres 
ustensileb. 

TRUBESSBT. TnfpwM^(A8pe), petit 
dscabeau sur trois pieds. 

THUG, Trut, coup, battement: M'ha- 
betz briscU de truacs doulourous, im. Vous 
m'avez rompu de coups douloureux. Dab 
aqxietz trucxs bouA loum'alebaretz, V.FasL 
A vec ces coups vous me Testropieriez. Titi Iz 
■ e imtatz (au lieu de trucxs e paUzcxs)^ coups 
et battements. — Trues deniartet, PS.Coups 
de marteau. — True de campane (coup de 
cloche), son: Au perme true que la cam- 
pane embie. dar. Au premier son que la 
cloche envoie (fait entendre). True d'Ave- 
Marie (coup d'Ave-Marie), I'angelus :Sus 
Paube, nau sonan nat trucq d^Ave-Marie, 
F. EgL A Taube, on ne sonna point Tan- 
gel us. True d'esquere, desp. (Coup de 
sonnaille), son de clochette. — True sus 
lungU (coup sur I'ongle), tout de suite. 

— A SetU'Luc, lou true / voy. Paloumere. 

— Tnic de la gahe; voy. Guhe. 
TRUG (Ossau), masc, grosse son- 



TRU 

naille de brebis : Lous pastous agamk, 
jMirtifz de gran matiade, Peu bi^ut de Ian 
grans trucxs sounen lur arribad^. F. lab. 
Les pasteurs empresses, paitis de grand 
matin, par le bruit de leui's grandes sou- 
nailles (des grandes sonnailles de leurs 
brebis) sonnent leur arrivee. 

TRI7GA, frapper, battre : Truealz-mt 
sus la rie, trucatz-me sus lou cap, m. Frap- 
pez-moi sur le dos, frappez-moi sur la 
t^te. Truca a la porte, Frapper a la porte. 
Truca de las maas, dans ps., battre des 
mains, applaudir. — Truca de iesperov 
(frapper de 1 eperon), piquer des deux. 
— De pou que nou truques contre lapeyrt. 
PS. De peur que tu ne heurtes contre b 
pieiTe. — , ref., se batti'e, se donner des 
coups. — ,.se heurter, s'eutrechoquer : 
Quoand lo noeyt ha tenut sas teles Ann tra- 
bates d'u ceu plaa caui^ Ta que nou-s tru- 
quen leu esteUs, Bee cau qu'ousjogue quam- 
que saut lou briulounayre de la-haut! s\Y. 
Quand la nuit a tendu ses toiles (voiles ) 
au comble dun ciel bien chaud, pour quf 
les etoiles ne s'entre-choquent point, il faut 
bien que leur ioue quelque air de danse ie 
violoniste de li-haut ! — Voy. Britdou- 
nayre. 

TRUGADOU, « frappeur >>, celui qui 
frappe, qui bat. Ti*ucadoure, fern. 

TRUCALHA; freq. de Truca. 

TRUGASS&, TRUGASSATRE, 
« frappeur » d'habitude, querelleur, ba- 
tailleur. 

TRUGAT, frappe, battu. — Lou tru- 
cat, le battu, le vaincu. 

TRUGHAMAND, tracassier, celui 
qui invente des « cancans » et rapports 
de malins propos pour brouiller les geoB 
les uns avec les autres . — Alteration du 
sens du fr. « trucheman.n 

TRUCHE;voy. Trachamande. 

TRUGHETA; meme signification que 
Trachamandeya . 

TRUGHIS; voy. Trachamandu . 

TRUGOU (vers le Lavedan), sonnaille 
ayant la forme d'un pot renverse et qui 
rend un son sourd. c. — Voy. Tiuc,2, 

TRUFADOU, fern, trufadoure; vov. 
lesuivant. 

TRUFANOti:, fern, tni^aitdert, mo- 
queur : Qui ditz aco de sa boutz trt^'andere! 
PET. Qui dit cela de sa voix moqueusef ii 
trufandere, trufande/ A moqueuse, mo- 
queur I — Voy. les charmauts Debis Guf- 
cons (Devis Gascons) d'l. i> allies, p. 147. 

TRUFAND&G ; voy. le precedent : , 
Lou>s huganautz trtclen noustes mysttrii ] 
Dab termis trtifandecxs. f. E^l, Les hu- 
guenots parlent de nos mysteres en termes 



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TBU 

moqaears. — TrufandeCy farfadet, latin 
qiii 8*en prenait, sans trop de mdchancet^, 
aux femmes et aux fiUes, particali^ement 
a celles de la campagne, lorsqu'elles de- 
vaient petnr; aussi, de peur qu'& cause 
de lui la p&te ne fut mai faite, disaient- 
elles en nnissant la pri^re da soir : Que 
Trufandic se biengue esbrigalha Lou naz 
$M ma parte, Si ey toque. H. B. Ball, de la 
^cUti des sciefices, etc., de Pau, 1874. 
Que le farfadet se vienne briser le nez 
centre ma porte, s'il y toucho. 

TRUFANDISE, moquorie, plaisan- 
terie : Jhifandises apart, serm, Plaisante- 
ries k part. 

TRUFANfBG, comme trufandkc, mo- 
qaeur : Lou mousquit trufanbc que-u lexa 
miey crebat. r. LAB. Le moucheron mo- 
({ueur le laissa(lais8a le Uod) moitie crave. 

TRUFA-S, se raoauer : Mou$su, que-p 
truffatss d^jou, NAV. Monsieur, vous vous 
inoquez de moi. 

TRUFATRB; mdme signification que 
TrufanSc. 

TRUPB, moquerie, raillerie : B'^ la 
gran trufe aquere. P. Past, Celle-li est 
bien la grande moquerie. A trufes, par 
moquerie, par raillerie. Trfifes iwu tt'ufes. 
Qu on se moque ou non. 

TRUFilC, f^m. tru/eque, moqueur, 
railleur : La gent ktusenquera e truffequa 
[trufeque). PS. La gent medisante et mo- 
queuse. 

TRUFSRIB ; m^me signification que 
Trufandise. 

TRUFE-TRUFANT, en semoquant. 
— Langaedocien « trufo-trufan », sans 
faire semblant de rien. l. d. s., Diet. 

TRUHftRB (Biarritz) ; voy. Tihoure . 

Trail, Traill ; mSme signification que 
Troulh, 

TRUNB; voy. Atnine, 

TRUPESSET; mSme signification 
que Trubesset. 

TRUQUE-BIGTZ, dans la locution a 
tiuque-digtz (k frappe-doiets), de toutes 
ses forces . — Prenent laSetx la hoeyte a 
ii'uque-digtz, lag. Prenant alors la fuite 
♦le toutes ses forces {k toutes jambes) . — 
Voy. Truques, 

TRUQUa-JOUIiHS; voy. Truque- 
Youlhs , 

TRUQUE-L'Y-TRUQUB, k coups 
redoubles : JTy acabaley dessus, e truque- 
ty-truque sua I'aubarde, que s'apoutyem 
fiita la heste d'Orthez, lktt. orth. Je my 
mis k cheval dessus (je montai sur Tine), 
et, sur le blit, frappant de qk, frappant de 
14, nous alUmes k la f^te d'Orthez. 

TRUQUEtM ART&RS f asit^ comme 



TUB 



343 



exclamation au sens de « frappe-fort ! » 
— Lou caa de Truque-JfarUre.., Le chieu 
de M Frappe-Martere » ; voy. Caa, 1. 

TRUQUB-MEUC; voy. Melic. 

TRUQUES, dans la locution a tru- 
ques de, k force de : Mara qu'ou coundusex 
a la mourt A truques de cops de tambour, 
NAY. Mars le conduit (m^ne le conscrit) a 
la mort a force de (k grands) coups de 
tambour. A truques d'urdUz, k force d'ai'- 
gent — A truques de, au risque de : A 
truques d'insinne houlie. LAM. A u risque de 
(faire une) insigne folie. 

TRUQUESES, Turqueses, tenailles. 

TRUQUB-TAUIii, desoeuvre, fi&- 
neur ; celui qui n'avant rien k faire, ou ne 
voulant rien faire, s amuse k frapper, &*tM;a, 
sur les tables. On dit en fr. dans le m^mc 
sens,(cbattre Testrade.^ ^, tapageur, pi- 
lierde cabaret. — Lous truquetauUs de la 
bales. BOB. Les fianeurs de la vallee (d'Os- 
sau). 

TRUQUE-YOUIiHS, Truque-joulhs, 
(frappe-genoux), celui qui est cagneux . 

TRUT; voy. True, I. 

TRUYE; meme signif. que Trouye. 

TU, tu : Despuixs qui tu frequ&ntes La 
yent de coundiliou. dksp. Depuis oue tu 
frequentes les gens de condition. Bos-tu 
qu'hayam per u maynalye Lou sort hu- 
rous f NOBL. Veux-tu que nous ayons pour 
un enfant le sort heureux? — , precede 
d'une preposition, toi, complement indi- 
rect : Pren ta tu, prends pour toi. So qui-t 
dau, a tu, ce que je te donne, i toi. — Ha 
tu per tu (faire toi pour toi), avoir r^pUque 
a tout ; repondre avec humeur k des per- 
sonnes, sans la deference, sans le respect 
qui leur sont dus. 

Taa, iSkiLa tua cmima, h.s. Ton &me, 
ta vie. 

TUA, Tear, Tuba, Tuda, tuer: 
Miatz lou bet^ gras e tuatz-lou, Anienez 
le veau gras et tuez-le. Tuba (Labastide- 
Clairence). Si aucuTies crabas se trobeu.,. 
donant damnadge, ,, es permes de tudar 
une. CODT. 8. Si quelques ch^vres sont 
trouvees (dans un enclos), causant du 
dommage, il estpermis d'en tuer une, (en 
la laissant sur place, sans pouvoir Tern- 
porter). Tout home qui tude autre, deu es- 
tar cowleTnnat a Jiaber la teste copade. IB . 
Tout homme qui (sans ^tre dans le cas de 
legitime defense) tue autrui, doit Stre con- 
damne k avoir la tdte coupee. — Tua lou 
hoec, couvrir le feu; dans un texte, aecu., 
tuar lo/oec. 

Tuba, ?. En la tuba boeyta ung ymadge 
de Sanct Johan Baptists, de la loncor de 
quoate paunts. art. Dana la niebe (?; vide, 



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344 



TUM 



line statae de saint Jean-Baptiste (sera 
plac^e), de la longueur (haute) de quatix) 
empans. 

TUBA; voy. Tua, tuer. 

TUG, tertre. coteau, mont : Pens tucxs 
de Canaries, lag. Sur lea hauteurs de Ca- 
naries. DoU8 bos, dous tucoas la berte raube. 
I. SALLBs. Des bois, des monts la robe 
verte. 

Tachaa, ? Ung manto de cordelhat de 
tuohaa negre, arch. Un manteau de « cor- 
delat »>... ..uoir. 

TUCOU , tertre . mont : La hugade 
Qui-t bi tene seu tucoii. desp. La lessive (le 
linge lessive), que je te vis tendre sur le 
tertre. JITa pausat dessus mons hautz tu- 
quoous (tucoiis). PS. II m'a pose sur mes 
nauts monts (il m'a fait tenir debout sur 
mes lieux haut eieves). Texte latin :« Su- 
per excelsa statuens me, » ps. xvii.— 
Hauls monts e hautz tuquoous (tucoiis) Son 
per neuri sarris e cabiroous (cabiroils). IB. 
Hauts monts et hautes cimes sont pour 
noarrir isards et chamois. 

TUCOULET, dim. du precedent. 

TUDA, Tudap; voy. Tua, tuer. 

TUD^T, au lieu de ttUit; memo si- 
gnification que Tutou, 2. 

TUE-GAPERAA ; voy. Caperaa, 2. 

TUfiU ; voy. Tuyhi, 

TUFFA, faire le toupet: coiffer: fri- 
ser les cheveux sur le devant de la tete . 
Tuff at, q^ui a le toupet frise, qui estisoiflfe. 
— , se dit aussi de I'oiseau huppe. 

TUFFB, fem., toupet. — , huppe. 

TUHEHETA (Big.), agacer, tracas- 
ser, pouBser k bout. 

Tuir (lat. « tueri »), d^fendre, prote- 
ger; dans un texte, arch. o. 

Tuition, defense, protection : Los de 
Coarrase eren estar deben de la tuition e 
saubegarde de la regine. bar. Les (geus) 
de Goarraze etaient etdoivent rester sous 
la protection et la sauvegarde do la 
reine. 

TUMA, frapper de la come: Touns 
superbes moutous^ Despuixs en sa, Nou s'a- 
prochen deus mes Qu'entaus iuma. DSSP. 
Tes superbes mo uton8,depuL8 longtemps, 
ne s'approchent des miens que pour les 
frapper de la come. — , heurter de la t4te: 
En. eammant, cap baix, que s'en ba iuma 
lou moulU. PR. B. En cheminant,t^ bais- 
sde, (le cure) s'en va heurter de la Ute 
lemeunier.-^, ref., cesser, se heurter la 
tdte Tun centre Tautre ; se dit des mou- 
tons, des ch^vres, etc. CraJbes qui-s tu- 
men, deschdvras qui cossent. 

TUMADE, fem., ooup de come, ac- 
tion de cesser : La tumade n'ey pas qu'au 



TUB 

bras, LETT. ORTH. Le coup de come (de ia 
vache) n'estqu'au bras. 

TUMADOUy qui frappe de la come, 
qui eosse. 

TUMAHUS ; voy. Tumehus, 

TUMARRBYA, ^tre tumarrou; par- 
ler, agir en tumarrou,'^, d^apres a, m^me 
signification que Tumeya, 

TUMARROU, un individu d*un ca- 
ractAre brusque, revSche. 

TUMASSA, fem. tumasshre; se dit da 
bcBuf, de la vache qui, d'habitode, par 
vice, frappent de la come. — , en parUnt 
des personnes, se dit des gdns dangereux. 

TUMATRE, masc. et fem.; voy. le 
precedent. 

Tumbres, t^n^bres : Per lot h nu» 
/on fey tes tumbres, H. s. Dana le monde 
entier furent faites ten^bres (le monde eo* 
tier fut couvert de ten^bres) . 

TUME, coup de come, suction de cos- 
ser. Avec le verbe ha, faire, ha a la tume, 
se dit des b4tes qui cossent. — , au fig., 
grans nubles,,, que Jiasin a la turns, r. 
Egl. De gros nuages s'eatre-choquaieat. 

TUM&G, fem. tum^que ^ m^me signi- 
fication que Tumasse; on dit aussi tiUMfi. 

T U M E H U 6 » Tumahus, un iudi vida 
d'humeur sombre, de mine farouche . 

TUMENETE (Ossau), cheminee: 
DefM lou hameu las tumeneyes D^a que 
parechin huma, sac. Dans le hameau deja 
les chemin^es paraissent fumer. 

TUM£<RE, TUMERIE, fem., com- 
bat de b^tes k come. 

TUMETA, inchoatif de Tuma. Les 
agneaux qui jouent, front contre front, 
tumeyen , — Voy. Tumarreya . 

TUMIU, fem. iumibe; voy. Tumec. 

TUMULTE, daos a. 8. tumult, tu- 
multe. 

Tumultuar, agiter, soulever : To- 
guar (tocar) arrepic de campome per 
tumultuar lopoble, arch. Sonnerla cloche 
a coups pr^pites pour soulever le peu- 
ple. 

TUQUE, hauteur, montagne. Tuque- 
Rouge; voy. Malh, 2. 

Turbar, troubler autrui dans son 
droit, dans sa possession : Turbar ei muh 
lestar, aroh. o. Troubler et molester. ^ 
Voy. Torbar, 

Tarbe, trouble, opposition ; voy. le 
precedent : Lo turbe e impediment abch. a 
L'opposition et empdchement. — Voy. 
Torb, . 

TURIiA, Ghurla, terme de cabaret, 
boire. 

TUALE, billeves^e. — ^, 8*emploie an 
mSme sens que Ckwle ; voy. ca mot. 



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TUB 

TURMSNDA (Aspe) ; voy. Tur- 
merUa, 

TURMBNOIU; m^me signification 
q ue Tur mentiu. 

TlTBMJBNTf tourment : Las richesses 
deu mmmde Nou hen que da iurment. drsp. 
Les richesses du monde ne font que don- 
ncr tourment. — , torture: Turment qui 
tie arumpemeni de core. bat. Torture qui 
soit « rompement » de corps. 

TURMBNTA, Turmentar, tour- 
menter : Sec lo praubet, lo turmente e lo 
hat. PS. (he mechant) poursuit le pau- 
vret (Tafflige), le tourmente et Taccable. 
— Talement lo hirmenta que benguo quasy 
a punt de mart, bar. II le tortura tene- 
ment qu'il vint presque k point de mort. 
-^ Turm enda (Aspe). 

TURICBNTIU, Turmendiu (Aspe), 
tosrmentant. 

TUROU, tertre, monticule, motte de 
terre ronde et pointue. — Turou deu$ 
i/ouroiif (Arthez; Lay-Lamidou), redoute 
des Maures. 

TUROUNCOUI-KT; voy. le sui- 
vant. 

TUROUNET. masc, TUROU- 
NBTE, fem., dim. de Tvrau, Superdim. 
tu ronnco ulei , 

TURQUBBE, tm'quoise, p7«rre pre- 
cieuse ; on dit aussi piyre turquese, pierre 
turquoise. 
TURQUBSES; voy. Truqueees. 
TUS, TUSC, fourre : Dehene lou tue 
de la brauxigue. N. lab. Dans le fourre 
de la broussaille . — Qu'ey demoure au tusc 
herede Uhes, Faute d'eeia caseadee. pr.b. 
II reste au fourre beaucoup de li^vres, 
faute d*avoir ete chasses. — Voy. L^be, 
— Miabe de tusc en tusc per pixe las flou^ 
retes Deu petit sarpouret e deus arrouma- 
nis. N. PAST li menait (les brebis) dans 
les touifes d'herbes pour paitre les ten- 
dres fleurs du petit serpolet et des roma- 
rins. 

TUSGA ; se dit des plantes, au meme 
sens que Mata, 2. 

TUSQUB, 7\»8te, toufife, assemblage 
de plantes, d'arbustes, de branches : Tus- 
q^ de bencilhs (voy. Arrot)^ touffe de 
branches. Limac estuyat au miey d'ue tiiste 
de Umyes. c. B. Une limace cachee au mi- 
lieu d'une touffe d'ajoncs. Ave suus lo 
niey une grane tuste dejunc. arch. o. 11 y 
avaitau milieu une grande touffe dejoncs. 
Tusqttete, tuitete, dim. La medixe tusquete,.. 
Que-us serbeix de couckete, lam. La m^rae 
touffe (le mdme petit tas de bruydres) leur 
sert de couchette. La tusteie qu'ha lou sou 
i*id, E lou nid la soue coade, SEI. Chaque 



TUT 



345 



touffe a son nid, et chaque nid sa couvee. 

TUST, choc, beurt; voy. le suivant. 

TUSTA, frapper, heurter: Tustabe a 
la parte, ilfrappait a laporte. Tustasseya, 
freq. — Cat. « tusta.j* 

TUSTAOE, fem. ; mSme signification 
que Tust. 

TUSTA6SBTA, Tusiase^'a ;' roj . 
Tusta. 

TUSTE; voy. Tu*?^. 

TUSTEBIPS (vers les Landes; Bay.), 
toujours : Per ayma, per bebe e per hate, 
Etz tustemps cousins d'Henric quaatef i . 
SALLBS. Pour aimer, pour boire et pour 
battre, 4tefi-vous toujours cousin8(du B^ar- 
nais), d'Henri iv ? 

Tut, tons. BAY. — Voy. Quirusene. 

TUTA, corner, sonner du cor, de la 
corne, de la trompe : Praube rey, laung- 
temps que tuteras. pby. Pauvre roi (voy . 
Arius)y longtemps tu oorneras. X<n« ^t/r- 
que tttiabe, nav. Le porcher comait. — 
Uautl gouyatx, tutatz hart: Bibe la Itepu- 
bliquel oav. Haut (aliens) I gardens, criez 
fort : Vive la Republique 1 

TUTAA, Tutan, petit hibou,et, dans 
quelques localites (Ossau), crapaud ; ils 
ont k pen pr^s le m^me cri. Quoand ei tu- 
taa tute en heurij Qu'habem I'hibir darre, 
PBov. Quand le hibou se fait entendre en 
fevrier, nous avons Thiver derri^re. L'hiver 
sera long.— Dans le Lavedan (H.-Pyr.) : 
Quand et choc cante en herebe, Bo^, reple- 
gue-t et palhe. Quand la chouette chante 
ea fevrier, bouvier, mdnage la paille. La 
r^colte sera tardire ou insuffisante. o. 

TUTAJDE, actiott de sonner de la come. 
— , son de la corne. Lia tutade, les sons 
prolong^s de la come ; on dit aussi la tn- 
tere, Dans tons les charivaris, on entend 
la tutade, la tutere. 

TUTANE, grosse gufipequi bourdonne 
fort : Per sue lasflous. Dab dus corns coum 
dus agulhous. La tutane, a mantilhe grise, 
Que-s jangle coum ue marquise, N. lab . 
(Se plaisant) au-dessus des fleurs, avec 
deux comes comme deux aiguillons, la 
gudpe, k mantille grise,, prend ses aises 
comme une marquise . 

TUTE, come pour sonner. Tute pour- 
qukre, come avec laquelle sonne le por- 
cher pour rassembler les pores . 

TUTE, tani^re, caverne : Tutete, tutote, 
dim. Tutcuse, aug. La boup.,. au desert 
hi sa tute, f. Egl. Le renard dans les lieux 
deserts fait sa tani^re. La tute de I'otu. La 
caverne de Tours. — Voy. Entuta, 

TUT &RE;voy. Tutade, 

TUTfiRE ; dans la locution a la tu- 
tire, retire dans la taniere, dans la ca- 



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346 



TUT 



verne. On dit proverbialement : Sourelh 
lie Candelere^ Quarante dies Vous a la in- 
ter e, Soleil de la Chandeleur, Tours (reste) 
naarante jours dans lacaveme.— « Quand 
1 our^ met ce jouM& sa patte k la fen^tre, 
il la retire pour quarante jours.MPBRRoN. 
Cf. Homania, vi, pp. 77, 89. 

TXJTBRBYA, faire entendre des « tu- 
tu »; se dit de Toiseleur qui, par des « tu- 
tu » reputes, veat faire venir les oiseaux 
vers le pi^ge. 

TUTBT; voy. Tutou, 2. 

TXJTEYA, Tateja, tutoyer: BV/r- 
ridij quoand tu Serious me bouseyes ;... Cap 
a cap quoand me tuteyea. NAV. Je ris bien, 
quand s6rieusement tumedis«vous »,t^te 
k t^te, quand tu me tutoies. 

TUTBYAYRB, Tutejayrey qui a la 
mauvaise habitude de tutoyer, qui est 
d^une familiarite inconvenante. 

TUTftYT ; voy. Tutou, 2 . 

Tatoradi^, masc, tutelle, autorite 
de tuteur : Cum tutor d'Amauton e per 
nomdeu tutoradge. arch. (Agissant) comme 
tuteur d'Amauton et au nom de Tautorite 
de tuteur. 

Tatoresse; voy. le suivant, 

TUTOU, Tutor, tuteur : Pat/riis e /«- 
tou8. CAT. Parrains et tuteurs. Tutors e 
admimslradort de menors. tout. 8. Tu- 
teurs et administrateurs (des biens) de 
mineurs. Tutoresse, tutricz, tutrice : Mag- 
dnlene, princesse de Viane, tutoresse de 
Frances Febus; 1476. arch. Madeleine, 



TYO 

princesse de Vismne, tutrice de Pran^is- 
Phoebus. Vescomtesae de Beam, tnayetu' 
tricz; 1343. IB. La vicomtesse (souve- 
raine) de Beam, m6re et tutrice. 

TUTOU, TuUt, Tuthjt (Orthez). Ta- 
dH, goulot de cruche. Jeanneton, qui avail 
cass^ sa cruche, ^tait beude de $oun ta- 
tou, NAV., veuve de son godot. Taa sou- 
bent ba la bane ta la hount. Qua la perfo 
lou tutSt Vy demore. sunt. La cruche vi 
si Bouvent k la fontaine qu'^ la fia le gou- 
lot y reste. — Lou tut&yt de la guiroH- 
jleye, 8Ki. Le calice de la giroflee. — Etz 
tutous de Gurmemou.D. B. D'apr^s ce die- 
ton, les gens du village de Gurmenc^u 
seraient des amateurs du goulot (de la 
bo uteille ) . 

TUTOU, masc, TUTE, fern., sorte 
de trompe de sureau, conie pour sonner: 
Dab tutous aquestes bingt sounayres, cav. 
Ces vingt « musiciens »» avec des comes. 
— Voy. Tuta et Tuts, 1 . 

Tutricz; voy. Tutou, 1. 

TUYAA; voy. Touyaa. 

TUYilU, Tueu, tuyau: Dues semi- 
neyes en ung tuyeu. art. Deux cheminees 
en un tuyau. Lhevar tots los tueus de la* 
chemineyes. IB. Lever tons les tuyaux des 
cheminees.' 

TYBFJG (Salies); prononc. t-yepl*: 
m^me signification que Chepic. 

TYOUP (Casteide-Candau), pronoQs:. 
t-youp; voy. Choupou, Tehoupou. 



u 



u 

Un'a jamais le son de Tufran^ais dans 
« un )» et « parfum ));il so prononce comme 
dans « une » et « humeur. » — June, ^onc; 
punt, point; hum, fumee. 

u final est fort : Escu, obscur ; madu, 
mur; segu, stir, etc. Dans les textes an- 
ciens, on trouve ces mots suivis de la con- 
sonnne r des primitifs latins « obscurus, 
maturus, securus, etc. » On les 6crivait 
aussi escuUf maduu, seguu. 

u redouble se prononce comme un seul 
u fort : Fruut, fruit ; Juw, joug. Lat. « fruc- 
tus, jugum.')> 

Dans un trds-grand nombre de mots, 
Tm des primitifs latins est devenu ou: — 
Couni, comme ; boulountat, volonte : oum- 
bre, ombre ; roumpe, rompre, etc. — Lat. 



« Cum, voluntatem, umbra, rumpere, etc-« 
Les consonnes latines b, v, se vocali- 
sant avec a, e, t, nous ont donn^ les di|ih- 
thongues au, eu, iu : — Havre, forgeron ; 
seu, suif; biu, vif. Lat. « faber, sebum, 
vivus. » 

Dans Ic corps et k la fin des mots, ii % 
souvent pris la place des consonnes l^ U. 
qui sont dans les primitifs latins apr^s les 
voyelles a, e, i, o. Ainsi al, el, il, ol, des 
mots latins, sont en b^amais au, eu, ht, w 
oil : — Sau, sel ; metau, metal ; peu, poil : 
Jidcu, fiddle ; meu, miel : hilhoU, rnl^al, 
Lat. , (c sal, metallum , pilus, fidelis, melle, 
filiolus. » 

Les diph thongues au, eu, eu,tu, ou, se, 
prononcent a-ott, e-ou, ^^ou, i-ou, o-ou 'a, 



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UEL 



347 



e, i, 0, forte, ou faible). — Cf. Gram, beam., 
2«edit, pp. 30-33,36-48. 

U, UN, Un^, un : U pastou malhurous 
Segut au pie (Tu hau. r)F.8P. Un pastr»nr 
malheureux assis au pied d'un hetre. En 
lo miey de la biele ah^ un lac plee d'aygue. 
H. s. Au milieu de la ville, \\ y avait un 
lac pleind eau funeflaque). Horn los lauda 
ung prodom cavaler en Auberni. F. B. On 
leup vanta un prud'homrae chevalier en 
Auvergne. Ue, une, une : Ue pinte deu 
rottye, serm. Une pinte du ro«ge(de vin 
rouge). Unepipe de bit qui abe a tebeme. 
BAR. Une pipe de vin qu*il avait k debiter 
(voy. Tabeme). Au lieu de ue, une, on dit 
k Bay. ibe. — De ung, foi-me ancienne de 
u, vn, sent venus ugn, gn, trfts-frequem- 
ment employes aujourd*hui devant ante, 
autre : Ugn-aute homi, ugn-aute kemne ; on 
dit aussi gn-aute komi, gn-aute hemne, un 
antra homrae, une autre femme. — Au 
pi Uriel, us, uns, ues, unes, certains, certai- 
nes, dee : Hs homiSf certains hommes, ues 
gentz, cei-taines gens, des gens. Unes ar- 
detites pregaries. cat. Des prieres ferven- 
tes. — , une paire : Prenco Bemat d'Es- 
palungue un arnes de came, de coyxe e uns 
goantelelz. R. Bernard d'Eipalungue prit 
une armure de jambes, de cuisses et uiie 
paire de gantelets. Unes gretes {grebes) a 
Bematy senherd' Abides. ib. (On donna) une 
paire de jambitjres k Bernard, seigneur 
d*Abido8. — Ue, une, sans ^tre suivi d*un 
subst. : Que m'en ha het/t ue. 11 m*en a fait 
une, il m'a fait pi6ce, il m'a tromp^*. Que 
t'en goardabe ve. 11 t'en gardait une (il te 
gardait rancune, il voulait prendre sa re- 
vanche). — Nou-n hre diable Vu, p. II ne 
r^tait pas certes du tout. ( L u tient lieu 
d'un adjectif precedemment employ^ ). — 
— Us quoantz, cTus quoantz, certains, il y 
en a qui : Us quoantz dis'in, certains di- 
scnt. — Ad-ue (lat. « ad unam »), inti- 
mement : Quoand Calvi nou poudou dab 
eds uni'S ad-ue. F. Egl. Quand Calvin ne 
put avec eux s'unir intimcment. — , sans 
in^galites, sans asp^rit^s : Camii tout ad- 
ue . Chemin tout uni. 

U, plur. us, encUtique, le, les : L'abesque 
eu (elo) cap'itol an possedid aced molin. 
L. 0. L'^vpque et le chapitre (de Bayonne) 
out possed^ ce moulin. Arcordat enter lo 
senhor eus (e los) Ossales. f. b. II y a eu 
accord entre le fieigneur de Beam et les 
Ossalois. — , le, les, pronoms : iSi-t* bou- 
letz, si vous le voulez (si vous voulez cet 
objet). Qui-ufaraf h. r. Qui le fera? — , 
lui, leup : N^escoute pas lou qui-u parle. II 
n'^oute pas celui qui lui parle. Tremeto- 
us a diser. h. s. II lenr envoya dire. — Voy. 
Lou, hme. 



UBACH, Ubag (vers Bareges), nord, 
c6i6 oppose k Carassou, k Soular; voy. ces 
roots. — « Uba, ubac », le revers d'une 
montagne, ou le cdte expose au nord. l. 
D. s Diet. Langued.'fr. 

UBERT, participe passe dit verbe 
UM. 

ITBEHTAMENTZ, Oubertamentz, ou- 
vertement^ 

UBERTURE, ouverture: Me fesfsen 
uberiure deus hostaus e graers. arch. Que 
Ton me fit ouverture des (que Ton m'ou- 
vrlt) maisons et greniers . — Procedir a 
uberture deu testament. IB. Proceder a Vow- 
verture du testament. — La uberture deus 
Estatz.XB, L*ouverture des Etats de Beam. 

UBRI, Ubpip (voy. Oubri), ouvrir. 
Ubert, ouvert: Eds an ubert lore gorjas. 
PS. lis ont ouvert leur gueule (contre moi). 
Maas ubertes. F. b. Mains ouvertes. — Vi 
los ceu8 ubertz. h. s. II vit les cieux on- 
verts. 

Ucar, crier, citer k comparaitre devant 
les juges en criant^ son de trompe le nom 
de celui qui doit Hre jug«?: Si Vomicidi no 
ere en la viele . lo senhor lofe uq uar 'ucar). »^. b . 
Si ITiomicide n'est point dans la localite, 
le seigneur le fait crier. Captionar lo wr- 
qnat (ucat). s. J. Saisir celui qui a et<^ 
cite enjustice k son de trompe. — , crier 
a ban, bannir: Lo fasiatz ucquar (ucar) c 
forbandir de tout lo pays. 8. J. Que vous 
lefassiez bannir. expulser de tout le pays. 
— , s'enquerir k son de trompe: Bolo que 
fos cridat e ucat si y ave ptnm... de For- 
cade; 1357. arch. II voulut qu'il fdt crio, 
demand^ a son de trompe. s'il y avait he- 
ritier de Fourcade. — Appeler : Terre e ceu 
uquara (ucara) Per judicaa sonpoble. rs. 
(Dieu) appellera les cieux et la terre pour 
juger son peuple. — Voy. Uque,2. 

Uche, huche, coffre : Dromibe sus une 
uche. bar. 11 dormnit sur uije huche. Une 
ucke en que blad es. arch Un coffre oix 
il y a du ble. Uckot, dim.: Dus uchotz, m , 
deux petits coffres, deux petitcs huchcs . 
— Voy. Fuche. 

UGHti, Ucher, huijsier : Luscat, urher 
de la erampede Mossenhor. arch. Luscat, 
hnissier de la chambre de Monseigneur. 
— , officier de justice: A I'uche deu Con- 
selh per star anat intimar... ib. A Thui-- 
sier du Conseil Csalaire de Thuissier) pour 
^tre all4 intimer... — Voy. ffussie. 

Uohet (huis). porte: ffanssatz^ous, 
etemaus uchetz, Eentrara lo Bey de glori. 
P8. Haussezvous, portes eternelles, et le 
Roi de gloire entrera. 

Uoque; voy. Uque, 2. 
i Uelh, oeil: Garda de ban uelh. h. s. 



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348 



UNG 



II regarda de bon ceil. — Voy. Odh. 

Uey, aujourd'hui: Aquest dia de uey, 
H. 8. Cejour d'aujourd'hui. — Voy. Hoey. 

UPPERT, offert; voy. OUffri. 

UG^jA, beugler. — , aboyer tr^s-fort : 
Loua cassadous que canten la fanfare, E 
hue canhotz (ca^nolz) uglen, fbTi Les chas- 
seurs sonnent la fanfare, et les chiens 
aboient tr6s-fort. 

UGLADOU, qui beugle. — , qui aboie 
tr^s-fort. 

UGLAMENT, beuglcnient.— , aboie- 
ment. 

iJGLET;voy. le precedent. — Quins 
ugletzf Quin caUiahari! pey. Quelle con- 
fusion de grands cris! Quel charivari! 

UGNy un, devant aute, autre : Hasa- 
nhet. Que tienes la place D'ugn ante auset 
plus gran que tu, nav. Petit coq (le coq du 
drapeau, le Coq Gaulois), tu tiens la place 
d'un autre oiseau plus grand que toi. 

UGNB ; voy. Unhe, 

UGNET, UGNOU; mSme significa- 
tion que Unhet, Unhou, 

Uidor ; voy. Utor, 

UJOU, myrtille ; L'Estibere,,, carcade 
d'arragues y (Tt^'oue. v. lab. La montagne 
Estib^re chargee de fraises et de myrtilles. 
— Voy. Auyou, 1. 

UliHADE; mdme signification que 
Oelhade, 1. 

UliHET, (Billet, petit trou pour passer 
un lacet. — , fleur: Lou reseda, fulJiet, 
LAH. Le reseda, Toeillet. 

ULHETA, faire des oeillets. j 

ULIaA, UliliET (Orthez), m^me si- 
gnification Que Ugla, Uglel. 

Ultim, ulti^me : Ultim testament e dar- 
rhre voluntat. art. « Ulti^me testament et 
demi^re volenti. 

UNGIiADE ; mdme signification 'que 
Uhglade. 

UNCL.K; voy. Ungle. 

UNDA, UNDAMI; mSme significa- 
tion que Unta, Untami, 

UNDIS ; voy. Untis. 

Ung ; voy. cT, 2. 

UNGLADE, Unclade, marque, em- 
preinte d*ongle. — , coup d'ongle, ^grati- 
gnare, griffade. 

UNGLADE, Unclade, engine. 

UNGIiE, Uncle, Ouncle, fern., ongle : 
Dab las ungles deus piees que p'escorjen 
las cames. K. past. Avec les ongles des 
pieds vous ^corchent les jambes. Dllheu, 
plaa s'arrayant, que-s rougnabe las oun- 
gles. BOR. Peut-^tre, en se chaufTant au 
soleil) il se rognait les ongles. — Un di- 
recteur des vivres, en 1737, ecrivait k 
Tabb^ Tristan, cure de Gan : « Que m'an 



UNI 

Mytlas uncles taa braques. On m'a fait les 
ongles si courts, {qWk peine puis-ie me 
gratter quand une puce m*a mordu.) » — 
bclata la sang per lo som de sas uncles. 
BAB. Le sang eclata par le bout de sos 
ongles. — , mesure^de longueur: Clcaude 
quoate uncles, ARCH. Clous de quatre^ on- 
gles. 
UNGLET, ^querre 4 onglet 
UNGLOU, onglon. 
UNGIiOU, masc, pellicule qui se 
souUve k la partie inferieure de Tongle. 
UNGLOU S, qui adhere fortement 
comme Tongle au doigt. U esquilhot un- 
glous, une noix dont il n*est pas facile 
d^ouvrir, de detacher T^cale. — 6n ne peut 
arracher les deniers (Fargent) k Tavare : 
aussi dit-on qu'il a lous dmis unglous ; il 
est u dur k la desserre. » 

UNGLUT, qui a les ongles longs.—, 
qui est crochu. 
UNHE, Ugne, oindre. — Voy. Unio, 
UNHET, Ugnet, masc, articulation 
des doigts:^et«« ungnets (unhetz) de mouns 
digtz Jwusse pourtcU la marque* ¥, Egl. 
Des articulations de mes doigts il aurait 
porte la marque. 

UNHOU, Ugnou; mSme signification 
que le precedent. 

UNI, Unir, unir. — ref.: Cahi nou 
poudou dab eds uni-s ad-ue, v. Egl, Cal- 
vin ne put avec eux s'unir intimement. 

UNIBERSAU, Unlbersal, univer- 
sel ; Mnibersau, masc. et fem. Unwersau 
heretera, F. b. Heriti^re universelle. — 
Conselh universal, ABT. Le conseil com> 
munal, le conseil de la communaute de 
Monein. — La terre universala, PS. La 
terre universelle (runivers). 

U[NIBERS£iIi ; se ditfr^q. aujourd*hui 
au lieu de Unibersau. 

UNIBERSITAT, University: Tautz 
anciens camarades d'escole. , . Qui m'haiem 
bist quinze ansa I'UnibersUat. NAV. Tous 
anciens camarades d'^ole, qui m^avaient 
vu quinze ans k TUniversite. Graduat em 
Universitatfamouse, 0. h. Gradue (ay ant 
pris ses grades) dans une Universite re- 
nommee. — , communaute, habitants d'une 
localite qui ont mSmes charges, mSmcs 
droits : Universitat deu loc de Uant; 1467. 
ART. La communaute de Gan (cant, de 
Pau- Quest). 

UNIDAMENT, UNIDEMENTZ , 
uniment. — , conjointement: Toutzumda- 
ment, de lor bon grot e vokmtat, on consti- 
tuitper lors sindicxs, s. b. Tous coiyoin- 
tement, de leur bon gre et volonte, oDt 
constitue pour leurs syndics. . . 
Unlo, onetion, sacre : La secunda km- 



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UQU 

mo (nnio) de David. H. 8. Le second sa- 
cre de David. {Unto est pour wnhio, pro* 
none v^grdo ; cf. lat. « unctionem ; un- 
gere.») 

UNIOU, Unioo, union : Vive (hihe) 
enpatz e en union, oat. Yivre en paix et 
en union. Biuran en bone union, aboh. m. 
lis vivront en bonne union. 
Unqoes, jamais ; dans l.o., uneques. 
UNTA, Unda, Untar, oindre, grais- 
uer: Arrode urUade qu'en baremielhe. pr. 
H. Quand la roue est graiss^e, elle en 
tourne mieux. Say de pore per untar la$ 
arrodes. R. Oing pour graisser les roues. — 
Undem plaa la marmite. F. lab. Graissons 
bien la marmite ; ayons bon pot au feu, 
ayons bonne cuisine.—- La$ kemnes «'ufi- 
ten. . . dehat lous bras e las eschhres. pey. 
Les femmes se frottent (d'onguent) sous 
Ifts bras, aux aisselles. — Unta-e dab oli 
de chemient. PR. b. S'oindre d*huile de sar- 
ment. Boire au moment du depart, pren- 
dre des forces au moment du travail. Kn 
fp. wfairejambes de vin.)) — Unta, oin- 
dre, sacrer : Untan a Saul per rey. h. s. 
lis oignircnt Satil pour roi. Uuntat, Foint 
du Seigneur : A son uniat Diu per sa gra- 
da A oalhat adjuiori. Pf;. A son oint Dieu 
par sa grkce a donne aide. — , embaumer : 
Enguoentzper untar lo cosde Jhesu-Xrist. 
u. 8. Des parfums pour embaumer le corps 
de Jdsus. 

UNTA MI, Undami, oing, graisse 
ponr graisser les roues. — , onguent: 
L*untam% deus sourci^, rvntami deu sa- 
bat, PIT. L'onguent des sorciers, Ton- 
guent du sabbat Dab aquetuntami, avec 
cet onguent, las hemnes s*unien debat lous 
bras e las escJUres, e qtte partin tout dret 
catsus las chemineyes, id., les femmes se 
frottent sous les bras,, aux aisselles, c^ 
partent tout droit par le haut des che- 
minees (pour aller an sabbat). — L em- 
ploi des onguents que Ton croyait propres 
a prodoire des metamorphoses n*etait pas 
inconnu des anciens. Apulee (I'Anector) 
fail voir Pamphile, la sorci6re, prenant 
certaine pommade dans une botte ; elle 
s en frotte longtemps la paume des mains, 
et s'en enduit le corps de la plante des 
pieds k la racine des cheveux; soudain 
elle imprime une secousse k toute sa per- 
sonne. . . Elle est chang^e en hibou. 

UNTIS, Undis, oing, cambouis. 

Uque, ?, piece d'armure: Prenco Pey- 
ran deu Frayxou bassinet e uque. R. Pey- 
ran du Fr6ne prit un bassinet et. . . t 

Uqae, cri^e, citation en justice a son 
de trompe : Tals personadges, . . no com- 
paren, abanta se lemn meter en la ucque 



USA 



349 



(uque) . 8. J. Telles personnes ne compa- 
raissent pas avant de se laisser mettre a 
la criee (avant de se laisser citer k son 
de trompe). — , publication : Z>*or{i^iia9^ce 
sie publicade ab botz de trompe cufh se an 
acostumat far las uques e preconisaUons . 
F. B. Que Tordonnance soit publiee & son 
de trompe, ainsiqu'on a coutume de faite 
les publications et promulgations. 

URAA, masc., folle avoine : L'uraa 
machant, au camp mesclat, Lou bou rou- 
mentques'haminjat, F. lab. (in^dit). La 
mauvaise folle avoine a mange le bon 
froment, auquel elle etait mdlee dans le 
champ. 

UHAS. dans J. bbrqkrbt, avoine fol • 
lette ; arena fatua ; voj. le precedent 

Urdelhes, ustensiles en general : Cn 
ostau. . . en que ave lar caute e tropes ur- 
delhes. DEN. Une maison oi!i il j avait 
foyer chaud et plusieurs ustensiles. — . 
nippes : Pelhes e autres urdeth^-s . IB. Des 
hardeset autres nippes. — Dans le Rouer- 
gue {Arch,, 1538); « Ordilhas », usten- 
siles et vaisselle . — Linges, hardes, nip- 
pes. » VAY88., Diet 

URLA, hurler: Com los caas urlaran. 
PS. lis aboieront coinme les chiens. — 
Cf. Ugla, UUa, 

UHP, masc; URPE, fem., griffe: 
Las de chuca sous urps, Vours bouhu mi- 
nya m^. lao. Las de lecher ses griffcs, 
Fours voulut manger du raiel. Dab I'urpe 
e dab la dent. F. lab. (Le lion se dechiro) 
avec la griffe, avec la dent. — L*esparhi 
quC'S eouneix a I'urpe. PR. «. A la griffe 
on connalt 1 epervier. En fr. « A Tongle 
on connatt le lion . » 

Uf^PA, griffer, donner un coup de 
griffe, saisir avec la griffe. 

URPADE,fem.; URPAT, masc, 
griffade . 

URPE;..voy. Urp. 

URZOXJ, orgelet. — Cf. eap. « or- 
zuelo. » 

US, enclitique ; voy. U, plur. us. 

Us fsubstitue k bs tenant lieu de bous), 
vous : Mostre-us los dretzderey. h. 8. Je 
vous ai montre les. droits d'un roi. Pro- 
metem a uo«... queus (que-us) siambon 
seiynor ; 1258. arch. Nous vous proniet- 
tons que nous vous serous bon seigneur. 
— De tels exemples sont rares dans notre 
idiome . 

USA, Usar, user, faire usage, se ser- 
vir : Lo pays de Sole use deus pees e mem ■ 
res deu for deMorlaas. conr. s Le pays 
de Soule fait usage des poids et mesures 
^tablis par le for de Morlaas. — Negun 
judge en la cort no deu usar de malesse . F 



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350 



USA 



B. Nul juge en la conr ne doit user de 
ressentiment. — Lo deffenedor usas deus 
dies acostumatz. iB. Que le defendeur usAt 
des jours Cd^lais) accoutumes. — , avoir 
coutume : Los Jud us uzen de minyar lo 
paa azyme. h. s. Les Juifs ont coutume 
de manger le pain azyme . — Los perso- 
iiadge^ qui usahen de la mala art de po- 
soarie, s. B. Les personnes qui se livraient 
habituellement aux funestes pratiques de 
la sorcellerie. — A Vvsat eacostumat. ib. 
Selon I'us et coutume. — Ltty qui es usai 
dearmas. h. s. Lui qui a Thabitude des 
armes. Ostatz tot asso . . . no-n so usat, IB. 
Otez-moi tout ceci (ces armes)... je n*en 
ai pas I'usage. — Usar ah sa molner. IB^ 
Avoir des rapports conjugaux. — Exercer: 
Demora aqui usan sa comition, 8. B. II 
resta la exer^ant sa charge. — D^t^rio- 
rer : Nou cau pas trop usa la haus. Si ho- 
lin que coupe la touye. pry. 11 ne faut pas 
trop user la faux, si Ton veut qu'elle 
coupe Tajonc. Cette expression prover- 
biale est employee au sens de « Qui veut 
voyager loin menage sa monture. » 

USADGE;voy. Usatye, 

USADGfi, Usatye, usager. 

USADIS, subst.; meme signification 
que Usadure. 

XJSADIS, adj., d'usage, dont on se 
sert comme ustensile: Los roctis e las egoes 

deputatz a portar las bitualhes o las 

causes usadisses. LI v. rougr d'ossau. Les 
chevaux et les juments destines k porter 
les vivres ou les choses d'usage (les us- 
tensiles). 

XJSADOXJ, Usayre, qui use, qui dete- 
riore. 

USADURE, usure, deterioration d*une 
chose par suite d'un long usage..On dit 
SLUsai usadis, masc. 

USANCE, droit d'user, jouissance : 
Totz dretz e usances, arch. Tous droits et 
jouissances. 

US AT, us^, deteriore par I'usage. 
Usadet, usadot, dim. — , usite, qui est en 
usage : Coum es usat, comme c'est I'u- 
sage. 

USATYAT, Ihatjat, qui connait Tu- 
sage (les usages du monde), qui ne man- 
que pas au devoir de les observer. 

USATYE, Usadge, usage, coutume: 
A cade hilatye, Soun usatye. prov. A cha- 
que village, son usage. — « Autant de 
villes, autant de guises." i.. r. de lincy , 
Prov . — Segond los. . . anticx usadges de 
Beam. F. B. Selon les antiaues usages de 
Beam . — , emploi que 1 on fait d'une 
chose, action de se servir d'une chose : 
Combertir a sons usctdges, bar. Disposer 



USU 

pour son propre usage de certaines cho- 
ses d'autrui. — Usatye, se dit des choses 
qui durent longtemps : Drap d*usatye,dm^ 
d'un « bon user. » — Usadges, moenrs : 
Lofilh, sino esde maus usadges, p. b. Le 
fils, s'il n*est pas de mauvaises mceurs. 

USAT Yfi ; mSme signification que 
Usadgh . 

USAYRE ; voy. Uscuiou. 

USGLA, passer un corps sur la flam me 
de mani^re a brdler duvet, soies, polls. 
Lorsqu'un poulet a ete plum^, on 1 mck, 
on le passe sur la fiamme qui en bHile le 
duvet. — U bastou usclat, un b4toa passe 
au four pour ^tre durci . — , roussir: Lok 
peu, la harbe usclatzper lou hose de I'iher, 
Au beds qui n'hauri counegut Lucifer f?Ki. 
Lib poll, labarbe roussisparle feu de I'en- 
fer, k le voir qui n'aurait reconnu Luci- 
fer? — , brdler: Quoand bin lous heretxcxt 
que-us y hasdn uscla. F. Egl. Quand.les 
h^retiques virent qu'on les y faisait btn- 
ler. 

USGLADIS; voy. Usclat. 

USGLADURE, action de passer sur 
la fiamme (voy. Uscla). — , brulAre qui 
produit le roussi . 

USGLA.T, participe pass6 de Usek. 
— Lous tarrh usclatz. N. LAB. Les cotcaui 
brAles (par le soleil). — , subst. , le ronssi. 
Senti Vusclat, sentir le roussi. Uscladis: 
meme signif . 

USSAU; voy. Ossau. 

USTENSILHE. (voy. Ostensilke), 
ustensile. Dans F. H., ustencilhas; m^me 
signification que le suivaut. 

Ustilhes, fern., instruments, ustensi- 
les : Totes las ustilhes de camps cwm «» 
arrascles, aretz, coudres ; 1354. arch. Tons 
les instruments aratoires, comme soot 
berses, charrues, centres. — , vwssclle. 
— ^, linges. — Cf. D.-c. (au mot Hustili- 
mentum) « hostillemens d'ostel. . . qoatre 
tabliers, trois touailles, six escuelles d'es- 
tain. » 

USTRI, huttre : Ue centened'usfrii. 
Une centaine d'huitres. 

Usafract ; voy. Usufruul. 

Usuflc*actar, avoir rusufruit, jouir de 
Tusufruit. GOUT. 8. Dans un texte tie 
1449, ARCH., usufructuar, 

Usafructaar; voy. le precedent. 

USUPRUGTUARI, usufruitier : Vol 
lo testayre que Amaudine sie itsufruciuan 
de sons bees. akcb. Le testateur veut que 
Amaudine soit usufruitiftre de ses biens. 

USUPRUUT , Usu/rut , usufruit : Lo 
usufrut de la mieytat. COUT. s. L'usufruii 
de la moiti^ (des biens). Lo ust^rvct dea^ 
bees. F. H. L'usufniit des biens. 



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UTO 

ITSURftB, Usurer, osurier: L'um- 
ree^dans PS., {I'usurier), I'avai-e, Perjuri, 
uiurer, eoccomwyat. P. B. Parfure, uBurier, 
excommunie. On dit aiyourd'hui freq.toi*- 
riiJCdufr.). 

TTBURlii; voy.le precedent. 

U8URPA, XJsnrpar, usurper. 

USUHPADOU, Usurpador, usur- 
pateur: Usurpador de la jurtdiciion deu 
prince, bar. Usurpateur de la juridiction 
da prince. 

UTILE, Util, utile : Cawea here uti- 
U», Des choses tr^s-utiles. 

UTILITAT, utilite. 

UTIS, outil . *— Lous utis, les ustensi- 
les que le pasteur emporte kla. montagne* 
lorsquHl y va passer I'et^ : PoBttms car- 
cate de lurs utis. F. LAB. Les pasteurs char- 

f^es de leurs ustensiles (les vases pour le 
ai^, le chandron, etc.).—, Tinstrument du 
m^n^trier. — ,le tambourin. — ^ lisse du 
metier k tisser. — Aquetz utis que soun 
lous cinq sens, BOR. Ce sont les organes 
des cinq sens . — Fraube utis ! Pauvre 
outil! Expression de mepris k Tadrease 
de Vindividuqui fait peu,est presqueinu- 
tile. On dit aussi, au m^me sens, Uros d^u- 
Us! Morceau d'outill — Voy. Tros. 

Utor, Uidor, octobre : Utor, Van 
H occ xoviii ; dans un texte,ABCH. Octo- 
bre, Tan 1398. Sofo feit a Baione, lo di- 
lunsvesprede sent Sy man e Jude... xxvii dies 
passae dou mes d'uidor. L. 0. Ceci fut fait 
k Bayonne, le lundi veille de la Sain t Simon. 



UZB 



351 



et Jade, 27 jours passes du mois d'octo- 
bre (1259). 

UZERTE; dans la plaine de Nay, on 
donne ce nom a une eau dont les effets- 
sont desastreux pour les recoltes. — Chose 
sing^li^re 1 on signala les ravages de cette 
eau dans le cahier des griefs, 14 mai 1789 : 
« Les habitants d'Angais, disait-on, eprou- 
vent presque toutes les annees, et notam- 
ment celle-ci, un fl^au dont il y a peu 
d'exemples. C*est une eau tr^s-claire et 
tr^s-limpide, vulgairement appelee Vuzerte, 
qui prend sa s'ource au-dessus du village, 
dans la plaine superieure du c6t^ du bois, 
qui empoisonne enti^rement les fruits de 
toute espece, nUllocq, bl6, lin, herbe, le- 
gumes dans les jardins oii elle vient; et, 
dans les endroits ou elle croupit I'espace 
de deux ou trois mois, elle les rend telle- 
ment sees et arldes, qu'on ne pent plus y 
esp^rer de recoltes de quelques annees ; 
m6me elle ruine tout k I'heure celle qui 
est pendante. Elle se montre, cette Vuzerte, 
les mois d'avril, mai, juin, c'est-4-dire au 
moment oCi la rdcolte donne les plus belles 
esperances. Elle cause des maladies mor- 
telles aux hommes et aux aniraaux; si le 
betail en est abreuve, elle en calcine les 
entrailles, etil en p^rit.» — Les habitants 
d'Angais ont k red outer encore de nos 
jours les ravages causes par Tinvasion de 
Vuzerte. — Voy. Ind^pendant des Basses^ 
Pyr., 13 mai 1879. 



Anciennement, let consonnes t> et & 
s'employaient Tune pour Tautre ; voy. 1. 1, 
p. 76. Oq se servait de ces deux lettres 
pour une seule et meme prononciation, 
celle du h. — Ontrouve done au B les mots 
que Ton pent voir, dans les textes, com- 
men^ant par un v. lei, nous n'avons qu'a 
en reproduire quelques-uns, ajoutes a 
d'autres omis sous le B . 

Vaa, Baa, vain.— ^n vaa, ps., en vain. 

Vaca, Vaque, Baque, vache. — Cri 
d'Ossau : Ussau e Beam, vive la vaca / 
Ossau et Beam, vive la vache I Voy. Os- 
9au. — Vive la vaque! Voy. Viver. 

Vacaraa; voy. Bacaraa. 

Vada, Bada, bayer. 

Vacpttnau, Baganau, vain : Los vaga- 



VAL 

naus. P8. Les hommes vains. — En va- 
ganau. ib. En vain. 

Vac^t, masc. sing., lo vagal, les va- 
gues, les ondes : Apadsat sia lo vagal, ps. 
Que les ondes soient apaisees. 

Val, Bal, vallee: Las rals... losmons 
(montz). PS. Les vallees... les monts. 

Valeder, Valedor, Valence ; voy . 
BcUeder, Baledor, Balence. 

Valent, Balent, vaiilant — Los valcns. 
PS. Les personnes distinguees. 

Valentise; voy. Balentise. 

Valer, Bale, valoir. — , aider, proteger. 

Valeros, Baleros, fern, valerom; ou 
disait d'une caution solvable qu elle etait 
valerosa. F. H. — Cf. esp. « valeroso », 
efficace. 



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352 



VER 



Valicioos, Balicioui, valable : Testi- 
moni valkioos, P. B. Temoin valable . 

Vanitat, Banitat, vanity : Pluus leu- 
gees que vanitat pura. PS. Plus legers que 
la vanite pure (que la vanite mSme) . 

Vantarie, Bantarie, vanterie : De lor 
vanlaria Tu t'arrideras. PS. Tu te moque- 
ras de leur vanterie . 
Vaqae, Baque; voy. Vaca et Viver. 
Vaqaer, vacher; voy. Baque, 
Varlet, dans enq., Barlet dans R.; 
meme signification que Baylet. 

Vasalh, Basalh, vassal, sujet, dans h. 
8.; dans le mtoetexte, valet. 
Veci, voici. ps. 
Vecxar; voy. Besca, 
Vedar, Vedat ; mdme signification que 
Beda, Bedat, 

Vede, Beude, veuve: Femne vede es. 
ENQ. £lle est femme veuve. 
Vedoatge, veuvage ; voy. Beudadge. 
Vedoe, fern, du suivant. 
Vedou, veuf ; vedoe, veuve ; voy. Beu- 
dou et Beude, 1 . 

Veet, voit : Lo monja no-m veet. h. s. 
Le monde ne me voit plus. — Voy. Bede. 
Vegade, Begade, lois : Per la prumera 
vegada... per la segonda vegada, p. h. 
Pour la premiere fois, pour la deuxidme 
fois. 
Vela, dans ps., \oi\k, 
Venasoo, Benasou, venaison . — Dretz 
deusenhor.,, suuslas venasoospresas. F. H., 
p. 141. Droits du seigneur surlegibier pris 
(chevreuils ou sangliers tues). — Voy. Se- 
mer. 

Veneer, Bince, vaincre : Si lo vend. 
H. 8. Si je le vaincs. Veneer la batalha, 
gagner la bataille : Los Philistcs agon 
vencut la hatalha. IB. (Lorsque) les Phi- 
listins eurent gagne la bataille. — Qu'eds 
no m'anin vensen, ps. (Quils n'aillent pas 
me vainquant), qu'ils ne dominent pas en 
moi. 

Vender, vendre: Desmes vendudes. 
COUT. s. Dimes vendues. — Yoy. Bene, 
Vendition; voy. Bendition. 
Veniadoo ; voy Benjadou . 
Ventable, Bentable, vendable. — Me- 
sure ventable, enq. Mesure qui a cours 
pour la vente . 
Veps; voy. Bet, Beps. 
Ver, Ber; voy. le suivant 
Veray, Beray, vrai: Ver ditz, dansF. 
B. II dit vrai. Beraya crotz de Diu, IB. La 
vraie croix de Dieu. 
Vermi, dans ps.; voy. Bhmi, 
Vertent; voy. Ber tent, 
Veptz, preposition, vers : Thiran (U- 
rant) vertz sa mayson, BAB. AUant vers sa 
maison. 



VIN 

Vescoms, Veaconte, Vescontesse, 
dans F. B.; voy. Bisooumie, 

Vesiadge, dans F. h . , qualite de « voi- 
sin » ; voy. Besiadge, 
Vespra; mSme signif. que Vesprs. 
Vesprau, Brespau, du soir. —-iSacri- 
/ique (sa/rifici) veaprau, h. 8. Sacrifice du 
soir (I'agneau que Ton sacrifiait le soir). 
Dans texte latin, ps. oil, 2, « sacrificiom 
vespertinum.w — Voy. Brespau, 

Vespre, Vespra, veille, le jour prece- 
dent: La vespra de la Pentaeo^, F. H 
La veille de la Pentect^te. Dihms, vespre 
de Sent-Symon, L. o. Lundi, veille de la 
^Saint-Simon. — Voy. Brispe, 2. 

Vestfr, BesH, vdtir. — Mon sacveslit 
tu desligas, ps. Tu detaches le sac dont je 
ra'etais couvert. — , subst., vSteroent: Lon 
vestirs destrugir los he (destrugire los). H 
s. Je leur consumerai leurs vdtemeots. 

Vet, Yoici, voilii, quand on s'adresse a 
un seul ; voy. Bet, Beps, 

Vetz, fois : IT auras ires veiz rensgat. 
H. 8. Tu m'auras renie trois fois.— Voy. 
Betz, 

Vic, Vicari ; voy. Bic, Bxcari, 
Vidoetat ; voy. Bidoeiat. 
Vie. Bie, voie, chemin; voie, moyen. 
— Vie de deuer, L. 0. Chemin de servi- 
tude. — Viesdefkyt bar. Voies de fait. 
Viep, venir : Yiere a vos. h. s. Je vien- 
drai A vous. Vier contra David, IB. Venir 
(marcher) contre David. — Voy. Bii. 

Vilaa, abject : Los plus vilaas.,. gar- 
soos. PS. Les plus abjects gar^ons (les 
plus abjects des fils des hommes). 

Vilania, vilenie; voy. BUcmie, — , 
bourbe : De hangue e vilania, ps. (11 m'a 
retire) de la fange et de la bourbe. 
Vilh, dans textes bay.; voy. Bilh, 
Vilipendii, vilipendement, mepris : Ik 
vilipendii e menhs pretz, arch. En vilipen- 
dement et mepris. — Cf. « vilipendement » ; 
LITTEE, Diet. — Voy. Bilipemdi. 

Viltat, vilet^. — , mepris. — , (action 
faite au m^pns du bien), mefalt : Algtaa 
deu loc d'Arros u4an de vilktte e ciMos inhor- 
mes, ARCH. Quelques (gens) du lieu d'Ar- 
ros usent de (commettent des) mefaits et 
choses enormes (revoltantes). 

Vincl€tment, Binclament, action de 
« vincler » ( voy. le suivant ), etat de ce 
qui est « vincl^ » ; dans F. N. — « Vincle- 
ment ]>, dans un» arr^t de la Cour d'appel 
de Pau, 30 avril 1838. 

Vinclar, Binclar, terme de jurispru- 
dence « vincler », lier, rendre indisponi- 
ble : VinclaUt per lospactes de maridadge. 
F. N. (Biens) vincles par les pactes de 
manage. — Le jurisoonsoIteifOuiaTy iui9 



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VIS 

868 lefODs de Droit fran^ais (dici^es k 
rUniveraite de Pau, 1775-86), em^lovait 
(reqaemment le verbe vincler ; on lit dans 
868 manuscrits : — « Biens vincles p?ir 
UD6 institution contractuelle » ; ^ «< la 
coutame vincle entidrement cette sorte de 
biens. » Un arrSt de la Cour de cassation, 
13 nov. 1844, rejeiant le pourvoi form^ 
centre un arr^t de la Cour de Pau, 1 1 mai 
1 843, emploie les mots <c biens vincles. i> 
DaUoi, 1845, iv, 158. — Nous devons ces 
renseignements a Tobligeance de mm. de 
BORDBMAyB d'ab^b, conseiller honoraire 
k la Gour de Pau, et lasserbb, ancien hk- 
tonnier de Tordre des avocats . — UTTRi 
n a pas « Vincler » dans son Diet. ; mais il 
a reieve dans le SuppUment le mot c Vin- 
culo » ; c'est, dit-il, un « ancien terme de 
droit, encore usite en Belgique »; il s*ap- 
plique 4 ce « qui n'est possede que sous 
certaines obligations. » * 

Vingle ; voy . Bincle. 

Violadoo, Blouladau, violateur, qui 
violeles droits, les lois. «-, qui fait vio- 
lence k une femme. 

Vintaner ; voj. Bina toner, 

Violar, Bioula, violer: Semiteri wo- 
lat. r. B. — Voy. Cemitiri. 

Violent (aujourd*hui bioulent)^ violent: 
L'aarraubadoo violen[t\, PS. Le ravisseur 
violent. 

Vipa ; voy. Bire, 1 . 

Virar, tourner : Vira la care enta eres. 
H. 8. 11 tourna le visage (il se tourna) vers 
elles. — Voy. Bira. 

Viron ; voy. Biroun et Miroun. 

Viptut, Bertut,wertu.^Sederaala dex- 
tra (de la) virtut de Diu, h. s. 11 sera as- 
sis k la droite de la puissance de Dieu. 

Viaio (onditaujourd'hui iwtou), vision: 
En visio de sompm. H. 8. En songe. Vin 
visio de angels, ib. (lis virent vision), ils 
ont vu des anges. 

Visitador, ^i«>^a<iou^visiteur. — , qui 
est charge d'examiner, d'inspecter, de v4- 



vuz 



363 



rifier: Los visitadors, abt. Les experts. 

Viiuperar, outrager: Eds fan vitu- 
perat, ps. Eux t'ont outrage. 

VitupArl, ouirsLgeiL'aveaperadeputay 
posoere, e plusors antes vituperis. arch. 11 

Vavaitappelee p , sorci^re, et (lui avait 

adress^) plusieurs autres outrages. 

Viiaperosament, outrageusement. — 
Lo detengxto vituperosament tota la noeyt. 
BAR. II le d^tint indignement toute lanuit. 

Vivep, Bibe, vivre : Jo vivi^ e bos vi' 
vetz. H. 8. Je vis, et vous vivez. Quoant 
vibe (vibe), ib. Quand il vivait. — Beam! 
vive la vaque ! Beam ! Vive la vache 1 TLe- 
gende autour du sceau des publications 
de la Sociite des Bibliophiles du Bkim.) 

Vodar ; voy . Bouda : Vodahen se a la 
ydola, H. s. lis se vouaient a I'idole. — 
Vodat, dans fs., destine, reserve. 

Toladge, Bouladge, volage : Causes 
voladges, ps. Choses passag^res, biens de 
peu de duree. 

Volatumi ; voy. Boulatumi, * 

Volee, vouloir, voXoniQ: Bou9olee, P3., 
bon vouloir. 

Volenterosamentz , Boulenterousa- 
menu, volontairement : Jo Gaston, . . au' 
tregi volenterosomentz, F. b. Moi, Gaston, 
j'octroye (ceci) volontairement. 

Volep, verbe et subst, vouloir; voy. 
Boule, BouU, 

Volontari, Boulountari, volontaire : 
Baylet volontari, ps . Valet (serviteur) de 
bonne volonte. 

Volanters, volon tiers. 

Voluntat ; voy. Boulountat, 

Vot, Bot, voeu: Mons vot» heytz a ton 
haunoo, PS. Mes voeux faits en ton hon- 
neur. 

Voine, dans un texte, ARCH, c, an lieu 
de bodne; voy. ce mot. 

Votz ; mdme signification que BoutM, 

Vudz; voy. le suivant. 

Vu«, Vudz, voix. — Voy. MalehoiM et 
Bout». 



X 

La conionne a;, telle qu'elle est ariicu* 
lee dans le mot fran^ais « fixe », se fait 
entendre dans le nom de commune Artix 
et dans Miwe (pays de), qui confine avec 
le Beam. M4me articulation dans les 
moti : Examina, examiner ; exerdc, exer- 



cioe; ea^, sortir; bexa, vexer; exUh, exil. 
On dit auasi (influence de l*ecriture et 
de la prononciation ir, de ex) : — A mav 
demtre, k main droite ; expert, expert ; ex- 
pleyt, exploit; expausa, exposer ; mais on 
entend plus aouvent et Ton ^crit comme 



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354 X 

on prononce : Deatrau (cogn^), etpert, 
espleyt, espattsa, 

Dans les noma de localites, Berenx, Be- 
rerenx, Navarrenx, Ossenx, on prononce 
indifferemment comme si la finale etait 
cs on « : — BerM-cs, Beren-s, etc. 

Anciennement, x, au commencement 
de quelques mots, (-Yris/ et Xristiaa excep- 
tes), sonnait ch, 

Xy ix, chuintent k la fin et dans le corps 
d'un tr^s-grand nombre de mots : Medix, 
mSme ; b<ixa, baisser : caxau, grosse dent ; 
counexe, connaitre; Fouix, (comte de) Foix ; 
prononcez : Medich, bacha, carhau, cowne- 
chsj Fouch. Vi de ix, apres a, 6, u, ne se 
fait pas entendre; on^critco^a^ ou coeixe^ 
et Ton prononce coeche, cuisse. Les noms 
de communes Baleix, Baudreix, Leduix^ 
Loubix, Mirepeix, Soeix et Azereix (H.- 
J*yr.), sont dans laprononciation Balech, 
Baudrech, Leduch, Loubich, Mirepech, 
Soeoh, Azerech, — (ch, chuintant, est bien 
moins frequent que x^ ix, dans les bons 
testes bearnais ; il ne se trouve presque 
jamais k la fin des mots). 

Dans les finales, «, apr^s x, ix, n'en 
modifie nuUement 1 articulation ; on ecrit 
indifieremment, sans que la prononciation 
soit changee, medix et medixs, mSme, 
despux, despuix, despuix^, depuis. 



x,xs, a la fin des mots, apr^ e, son- 
nent comme b: — L<m» locxs, les lienx: 
lousplecxs, les plis, etc.; pron. loe$, pUa. 
— Cf. Gram. b^am. , 2« edit. , pp. 9499 
et 174-78. 

Xarre, Xarrite, noms de commu- 
nes ; aujourd'hai Charre, CharriU. 

Xaupediners. ?, celui qui recaeiilait 
Timpdt, collecteur? Lo xaupedinart lo 
debe dar de contejffmat; 1533. arch. U 
collecteur ? lai devait de r^glement de 
compte. 

Xeti, Seti, si^ge : A nor au xeti, abch 
AUer au si^ge (du chiteau de Navailles) 

Xetz, apher^se de Exetz, ixete; actuel 
lement chetz (Orthez), sans. 

Xlxaate, Sixante (chichante), soi 
Xante: Xixante dus floriis d*aw ; 1447 
AUCH. Soixante-deux florins, d'or. 

Xrist; dansH.s. Jhesu-Xrist, Jdsus 
Christ. 

Xristiaa, chretien : TeMimani e» vali 
cioosy sol que sie xristkta e de bonafama 
F.B. Temoin est valable, seulement qa'il 
soit (pourvu qu*il soit) chrdtien et de 
bonne reputation.—, Cagot: TrmUe xris- 
tiaaa. ib. Trente Cagots. — Voy. C*r«*- 
tiaa, 1, 2. 

Xoau, dans bar., au lieu de /^v; 
voy. Choau et Suau. 



Y; voy. G, J. — y n*est autre que la 
voyelle t, au commencement des mots de- 
vant une consonne, a la fin des mots, et 
entre deux communes: Ydroo, Ygon, Mo- 
my,nomsdeconsonnes(anjourd'hui,/rfrou, 
Tgou, Moumy, Idron, Igon, Momy) ; hy- 
2)(mthecatj hypotheque. 

On trouve des exemples d'y employe 
pour deux i : — Besy, oyj payry, au lieu 
de besii, voisin; 6ft, vin ; payrii, parrain. 

Au commencement des mots, loi-squ'il 
est suivi d'une voyelle, y forme avec cettc 
voyelle une diphthongue, oCi il a le son 
d'uni « mouille », pourrait-on dire. C'est 
lo son qu'onentend dans le mot« Bayon- 
tie. )> — C'est Tarticulation de y anglais 
dans yes ; c'est le son du^ allemand dans 
Jude, Jacob; c'est le son que rend la pre- 
miere syllabe dans «yatagan. »> Prononcez 
de mSme les mots bearnais : Yae, gite ; 
yelaits. jaloux ; yoc, jeu; yunc, jonc. — 



Cette prononciation de y est caractcris- 
tique du parler de Pan et des environs, 
Lescar except^. — Dans les mots qui pre- 
cedent et leurs analogues, y ne doit ms 
^tre consid^re comme voyelle: car,s'iiest 
prec^d^ d'un mot finissant par une voyelk, 
il ne fait pas elider devant lui cette 
voyelle finale ; ainsi Ton dit : Lou yoc, le 
jeu ; lou yunc, le jonc, et non pas Tyoc, 
I'yunc, ce qui aurait lieu si Vy grec son- 
nait comme la voyelle i. 

Lorsque notre y, dans le corps de? 
mots, est precede d'une consonne. il U 
fait articuler assez fortement, et il forme 
avec la voyelle suivante une diphthoogoe, 
oi!i il a encore le son « mouilm w, doni 
nous venons de parler: Minya, maoger; 
prononcez, mimihya ; la demi^re syllabe 
de miiui'ya eonne comme celle qui temine 
(1 alleluia. » 

A la fin des mots, ou dans le corps das 



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Yak 



355 



mots, apr^s une voyelle, y n'a jamais le 
son aigu de Vi. D&ns/rai/, iv^re) paysaa, 
paysan ; heyre, verre ; heroy, joli ; plouye, 
pluie, y forme, avec la voyelle simple ou 
compos^e qui le precede, une diphthongue 
dont le son « mouille » est celui qu'on 
entend dans les syllabes analogues des 
mots « Blaye, th^idre, goyave. » 

y entre deux voyelles a ce m^me son : 
Ayuda, aider ; puya, monter; embeye, en- 
vie. Dans ce cas, il forme diphthongue 
avec la voyelle qui le precede : Ay-uda, 
puy-a, emhey-e ; mais, s'il est precede 
d'une diphthongue, il s'ajoute dans la 
prononciation k la syllabe qui le suit: 
Gauyous, joyeux; leuy^, leger ; prononcez 
gau-yotu, leu-yd. 

On ne trouve que peu d^exemples (fau- 
tifs, croyons-nous,) de i substitu^ k y 
dans les diphthongues ya, ye, yo, yu. On 
ne doit pas ecrire non plus at, ei, oi, out, 
uxy au lieu de ay, ey, oy, ouy, uy. — Cf. 
Oram. hiam,,2^ edit., pp.34 et 48-51. 

Voir par G, J, les mots qui pourraient 
commencer par Y. 

Y, la lettre y. — Au sens de la locu- 
tion populaire « bien ficele », habille 
avecsoin^ «tir^ k quatre^pingles», on dit 
tirat coum bit y greCy tir^ comme un bel 
V grec; dans f. Past,, VApouticayrCy 
I'Apothicaire, estrepresente Sujffisentcoum 
hit gat, quoand sas barbas alogue, Tirat 
coum bit y grec, plee de sentous de drogue, 
soffisant comme un chat quand il lisse 
ses moustaches, tire comme bel y grec, 
plein de senteurs de drogues. 

Y^ pronom, lui. leur (a lui, a elle^ k 
eux, k elles): Pourtatz,,, so prumere 
raube, ye hicats lory, par. (Accous). Por- 
tezsa premiere robe,et mettez-la lui. Mey 
oum bed lovsamicxs, mey own s'y estaqxte. 
GR AH. Plus on volt les amis, plus on s*at- 
tache k eux. Mana que lay amiassen, h. s. 
il commanda qu'il.<^ la lui amenassent. Au 
lieudey, lui, leur, on trouve i,At^^y, dans 
les textes anciens. — y, tenant lieu de 
at, le, cela : N'at sabin pas, que-m y dise- 
ram (que-us at diseram). Us ne savent 
pas cela, nous le leur dirons (nous leur 
tlirons cela). — , complement indirect: 
Presate-p'f/, appliquez-vous k cela . — Voy . 
»ou8 I le pronom i, y. 

Y, adverbe, y : Si plau, nou-y bau. S'il 
pleut» j^ n'y vais pas. JE^ntro que jo y ant, 
U.S. Jusqu k ce que j y aille. Quand hy 
unan, IB. Quand ils y all^rent (hy pour 
y; voy. le precedent). — Voy. Ey, adv. 
Y, coigonction, et: on dit aussi ye. 
Ces formea sont particuliAres au beamais 
dela region oloronaise et des hautes vnl- 



lees; y, quemploient aussi respagnol et 
le Catalan, n'est qu'une transformation 
de la conjoncion piimitive e, fPoui* la 
substitution deike dans beaucoup demots, 
cf. Gram, beam., 2« edit., p. 7-8). Mourtz 
y biusltskv, Morts et vivants! Ministres 
y gentius, bottrges y sabates. f. Egl. Mi- 
nistres et nobles, bourgeois et cordon- 
niers. Porta tz... so prumere raube, ye 
hicatz la-y. pak. (Accous). Portez sa pre- 
miere robe, et mettez-Ia lui. — « Plusieurs 
textes du Limousin et du Perigord, de- 
puis le xii« jusqu'au xvi« si^cle. offrent 
i (y) qui ne servait quedevant les voyelles, 
plus particulierement devant a, Cette... 
forme se rencontre tr<^8-frequemmentdans 
Gerard de Rossillon. On la trouve aussi 
plusieurs fois dans les Joy as del gay sa- 
ber et dans d'autres textes languedociens 
moins recents. » chabanbau, Gramtnaire 
limousine, — i pour e releve dans Ch. 
Cr, alb,, P. METER. 

YA I voy . Ja ! 

YAf YA! signifient comme Ja/ Ja! 
assez! assez! 

Yalif hanap, vase, coupe: Un yob 
d'argent, ARCH. Un hanap d'argent. — Voy 
Hiap, lap. 

YAGUT, gtte: dans P.O.: iSi aqui nut 
e dia ave yagut, S'il avait gite 1^ une nuit 
et un lour. Dans f.b., edit. Mazure et 
Hatoulet, j<wu/. — Voy. Jose, 

YALOU. YALOUS ; meme significa- 
tion que Jeiou, Jelous, Gflous, 

YAHBETE, Jambete, piece de char- 
pente du chevron a la faiti(Te. 

YAMBOXJ, jambon : Sala yambous 
(voy. Salat)f saler des jambons. Yamboun 
(vers les Landes) : Oeus au yamboun des 
oeufs au jambon. 

YAMES, YAMEY; voy. James, 
Jamey. 

YAN, FoAan, Jian, Jean. Yanin, Yanot, 
Yanou, dim. — Yan de France queparelx, 
PROV. Jean de France paratt. Se dit pour 
signifier que le soleil (qui etait cache) luit. 

— Voy. bent Yan, saint Jean. 
YAJNGE, dans un texte, bay.; meme 

signification que Il'iasse. 

YAN-GROUQUET (Jean quicroque). 
Dans les contes que Ton dit aux enfants, 
c'est le nom que Ton donne a un person - 
nage mechant, cruel: « croque-mitaine. »» 

— C'^tait aussi la denomination par la- 
quelle on designait le bourreau. p. 

YAN DE POXJPEBII (Jean de lette- 
via), un amateur de « la dive bouteille. •> 
— Dans la basse Bretagne, a Jean-Leche- 
Verre. » l.-f. bauv^, Prov, 

YANE DE MINYE-PIiAA (Jeanne 



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356 



YAU 



de mange-bien). psy. Une gaillarde de 
bon app^tit. 

TAN-L^AUQUfii Jean gardeur d'oies. 
Un d^aoBuvr^, un musard. — Voy. Auque, 

YAN-L*AYSIT, Jean Taise. Uindo- 
lent, rami des oBuvres faites ;— « monsieur 
sans-g^ne. » 

TAN-LIRB, Jan-Uri, un candide, 
un niais. (Au lieu de lire, liri, on dit aussi 
ZM' ) . Liri serait-il \k le nom du lis ? — 
Les Proyen^auz donnent le nom de « Ian 
VamMo, Tamande, k 1 Imbecile ; dans la 
basse BretagnOi Jean-Panais s^gnifie 
Jean bdte. 

TAN-PINSAA (Jean-pinson), un 
Jean- Jean. 

TANSBBfl ; voj. Jansemi, 

YAN-TRANGLB, un degingand^.— 
Trangou, tranguet, sont les noms d'une 
esp^ce de danse. 

Taque, Yaqnes ; mSme signification 
que Jaque, Jctques. 

TA QUE, Ta gut, Ja gut, puisque : 
Ya qui coumbaten dab tant dardou. IM. 
Puisqu'ils combattent avec tant d'ardeur. 

TARDII, TARDINfi ; mdme signi- 
fication que Jardii, Jardini, 

TARDINETA, Jartfttw/a, jardiner. 

TAR60EYA,j argonner : Ycergoe- 
yant.,,Ba hourrigue-hourrague (voy. ce 
mot). F. Paat. Jargonnant u son cnara- 
bia. » 

TARZINft ; voy. Jardine. 

TAS; mSme signification que Ja$. 

TASB, g6sir; voy. Jase, — Act yas, 
ci-git. — Lat « hie jacet. » 

T-A-SER, de hi4 a «er, prononc. ycuser 
( r muette ), hier au soir, nier soir. 

TASILHA; voy. Jasilha. 

TA8SB, TASSIB ; voy. Jasse, Jassie, 

YASUT, couch^: Yasut sus I'edre- 
doun, LAG. Gouche sur Tedredon. — Cf 
Yagut, 

TAUBftLB (Orthez), «jouvencelle», 
jeune fille : YaubiU qui e u bou partit. 
JeuDe fille qui est un riche parti . 

TAUBBT ; voy. Jaubet 

TAUNA (mot basque), monsieur, dans 
ce proverbe: « Si sefior, ba vauna », out 
mou$8u, Qu*ey tout m. pr. b. Que Ton dise 
« oui, monsieur », en espagnol (sefior), en 
basque (yauna), en b^amais (moiwiu), les 
mots different, mais le sens est le m6me; 
« c'est tout un. » — En fr. « c'est blanc 
bonnet ou bonnet blanc. » — Comme yauna 
^tait tris-fr^quemraent employe par des 
gens de service venus du pays basque en 
B6am, un yauna, une yauna, dans le Ian- 

gage populaire, signifient un Basque, une 
asquaise. — Dabquinsoenh Yauna m'tn- 



YEN 

gourmentibef P. Avec quel soin Yamia (la 
B asquaise^ la cuisini^re) m'affiiandait ! 

TAUST A8SE (Bay . ) ; voy. le suivant. 

YAUSTB (Bay.), g^nisse. — Yaus- 
tasse, aug., injure k Tadresse d'one femme. 
— Cf. Yote. 

Tchegoar, dans cour. s.; m^me signi- 
fication que Exegoa, Etchegoa. 

Tdola,idole : AdorahenUu ydoku. H.s. 
On adorait les idoles. 

YdPie ; voy. Hydrie, 

TB ; mdme signification qoe y conjonc- 
tion 

TBGHB; voy. Yexe. 

YBGA (Mont.), jument: Yegasprade- 
ras. Jument dans les prds.— Voy. Egue, 
Jhgue- 

Tec^assd ; mSme signification que 
Egoasser, Jegoasser. — Yegasside Bar- 
iris Yeta Urn com au diable, Quoand d'et 
nou bouloun mes ■ Le gardeur de juments 
de Bartr^s jeta son cor au diable, qaand 
les gens nc voulurent plus de lui. Se dit, 
dans le canton de Pontacq, k Tadresse 
des individus qui affectent dedaigneuse- 
sement de ne vouloir plus ce qu'ils savent 
devoir leur dtre retire. — « lis sont trop 
verts et bons pour des goujats.>» — (Bar- 
trds est nne localite des H.-Pyr.,non loin 
de Pontacq.) 

TBGO ASSfi ; voy. le precedent. 

TBLADB, TBLADURB; voy. Ge 
lade, Ghladure.— Arrey nou bixa, dab la. 
yelade, Unpetit beyre cTArmagnac. i. sal- 
lbs. Rien ne vaut, avec la gelee (qoaud 
il fait froid), un petit verre d^Armagnac. 

TEME (Orthez), resine : Candeles (U 
yeme, chandelles de resine. Hyime. i . s.— 
Yoj.Geme. 

TBNDRB, gendre: Amietai de yen- 
dre, Sourelh de deeembre, pb. h. Amitie 
de gendre, soleil de deeembre. En fr. 
« Amitie de gendre, soleil d'hiver. » G. 
MBimiBR. — Voy. Gendre. 

TBNB, engendrer; forme primitive 
yenhe, yegne; lat. « gignere. » — Voy. 
Yenut. 

TBNEROnS, Oeneroue, giaireni: 
L'animaui yeneroue e tarrihk. o. B. LV 
nimal g^n^renx et terrible (le lion). 

TBNIBB, gencive. 

TBNOU, TBI^OULH, Oenou, Ge- 
nolh, genou : De yenoue, k genonx. Tow- 
nem-se mete a yenoulhe, sbrm. Remet* 
tons-nous k genoux. 

YBNSE ; voy. Gence, Gen9or. 

TENT, Gent, gent ; la yeni, les gens. 

TENT, fem. yente, gentille : D'aiUf^a 
yense (yente) pastouroulete, Quibouyamei/ 
tant amourous t sophib. D'aussi gentille 



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YOT 

« pastourelle m, qui fat jamais si amou- 
re ux i 

YBNTOU, Gentou, les gens : Yentou 
dabyentou deurega, lac. Gens avec gens 
doiventfrayer. «Ne nous associons qu'a- 
vecque nos egaux.» 

YBNUT (de yene ; vor. ce mot), en- 
gendr^ : Anem toutz amasse, A trahes la 
glace, Bede u Diu yenut, nobl. Allons tous 
ensemble, k travers la glace (la gel^e), 
voir un Dieu engendr^. 
Yer ; voy. Oer. 

TlilRBE, TBRBUT ; mfime signifi- 
fication que Gh'he, Gerbut ; Herbe^ Her- 
but, 

YARBE-SAXJ (Mont.)— herbe-sel— , 
esp^ce d'oseille. 
YERBUT; voy. Yhbe. 
YlfcRE ; la yire, d'oti a Bay. Vayere, 
le lierre ; voy. Ay he, 
YERME (Aspe), hier. 
YlfiRME, Ghme, O^rm, germe : 
Yirmes de langou. Lku, Des germes de 
langueur. 

TEStTS, Jem, J^sus: DeYaus remi- 
raiz la may, v. bat. De Jesus contemplez 
la m6r e. Jesu-Xrist, h. s. 

YET, Jetrjet Dans un conte (pb. bA 
I'Abesque elou MoulU,VQ\^f^e demande 
au meunier : De quey lapregoundou de la 
mar t De mioi (quelle) est la profondeur 
de la mer r Le meunier repond : D^u yet 
depiyre, D'un jet de pierre.-* Habd lou 
yet ^avoir le jet vers), avoir le penchant, 
i'habitude • 
YETA ; voy. G^to, Jeta. 
YETE-BARRB, Jete-barre ; avec le 
verbe ha, faire, ha au yete-barre, jeu, 
8*exercer k jeter la barre. 

YBXE, Yeche, sortir, naitre; Stre 
issu; voy. Jessi, 
Y&y f mtoe exclamation que Jiy ! 
YlfiiTRS, Giyre, Eiiyre, lierre. La 
yeyre. p. Le lierre. 
YIYBT,jai8. 

YIGK>T, Gigot, gigot : U yigot d'au- 
Ihe marinete. o. B. Un gigot de brebis 
eograiss^. 
Yo; voy. You. 

YOA I m^me signification que Joa ! 
YOC , Joe, jeu. — Yoc de Varratou, 
jeu du petit rat, de la souris , jeu d'en- 
zants. 

YOBN, YOBNBSSB, YOBNTUT; 
voy. Joen, Joenesse, Joentut. 

Y OTB , jeune vache qui n'a pas en- 
core porte. Cf. Yauste. — , vache: Yates 
out an harthe de Ura ou de neuri. c. b . 
Des vaches qui sont harass6es de tirer ou 
de nourrir. 

TOMB II 



YUN 



357 



YOU, Yo, je ; voy. Jou, 
YOUGA, Jouga, jouer. Yogue, joue ; 
yougatz, jouez. 

YOUYADOU, YOUGAYRB; voy. 
Jougadou, Jougayre, 

YOU I, Joui, jouir : Qu'ab^ youit, e 
heyt brousside pendent u temps, lbtt. 
OBTH. lis avaient joui et fait tapage (men^ 
grand train) pendant un temps. 

YOUISSBNCE, Jouissence, iouis' 
sance. 

YOULH, Joulh, genon : Lou Ore-p^e 
sou youlh, Le tire-pied sur le genou (du 
cordonnier), 
YOULHUT, qui a de gros genoux. 
YOUNG, Jounc; voy. Yunc, 
YOUNGAA, terrain mar^cageux, ter- 
rain k joncs . 

YOUR (la Bastide-Clairence), jour. 
Mi-your, midi. — Voy. Jour, 

YOURNADE, YOURNAU; mdme 
signification que Joumade, Joumau. 
YOU-T-Y-BAU ; voy. Jou-t-y-bcm. 
YOYB, Joye, joie : Toutes las pastou- 
retes,,. dab yoye dansaben. jul. Toutes 
les « pastourelies » dansaient avec joie. 
YOYES; las yoyes, les joyaux de 
noce, le cadeau nuptial.— Voy. Joyaus. 
Ypothicayre, dans un texte, bay., 
apothicaire. 
YUDIU, Juif ; voy. Judiu, 
YUETE, fem., petit joug. 
YULiHBS ; voy. Julhe, 
YUMPA, Jumpa, bercer, balancer: 
Yumpahe au dindoU, viaN. (La nourrice) 
ber^ait Venfant ; voy. DindoU, — De loun- 
gues canabh'es se jumpen, nav. De longs 
roseaux se balancent. — La campane 
yumpade, LAM. La cloche balance (mise 
en mouvement). 

YUBftPADERE, Jumpadere, balan- 
goire, escarpolette . — Le basque a 
« yurapa » (probablement d'origine bear- 
naise) . 

YUMPADOU, Jumpadou, celui qui 
berce, qui balance ; fem. yumpadoure, 
jumpadoure, 

YUNA , Juna, jeAner ; voy. Dejua, 
Deyoa. 

YUNC, Yung, Younc, June, jonc : 
Graulhetes, bee p'aymi here: Bite que datz 
au yunc coum lous gritchous au treu. SEI. 
Petites grenouilles, je vous aime beau- 
coup ; vous donnez vie au jonc (vous ani- 
mez le jonc), comme les sauterelles le tr6- 
fle des prairies. — Agusa yungs pou petit 
cap (Orthez). Aiguiser des joncs par le 
petit bout Se dit proverbialement pour 
s*occuper de choses inutiles, perdre son 
temps. 

23 



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358 



YUB 



YUNCA, Junca, joncher ; voy. Jun- 
cade, Juncat . 

YUNG ARRAS (Big.), terrain oii 
croissent les joncs ; voy. Juncaa* 

YUNCBE; voy. Juncee. 

YUNCBRAYRB, femme qui fait, 
qui veud des yuncees. 

YUNGUB (vers Bareges) ; m^me si- 
gnification que Yauste, Yote, 

YUNQUfi/ voy. Junquh au mot Jtin- 
caa, 

YUNQUETB, Junquet^y fem., flacon 
garni de jonc. 

YUNT, joint ^ De pee yunt ; dans 
NAV. de pie junt, a pieds joints, d'un 
saut. ^ 

YUNT ABB ^ YDNTB; voy. Jun- 
iade,Junte. . . 

YUNTB (vers Bareges), quantite de 
fourrage que contient Tespace enlre deux 
chevrons de la charpente de la grange. 
On dit \k proverbialement de ceux cjui 
« mangent leur foin en herbe » : Qut-s 
peix la punte, Se peix l<i yunte. Qui pait 
(mange) la pointe (n'a pas de fourrage 
k mettre en grange). 

YUPITfiRI, dans p., au lieu de Ju - 
m7er*; voy. cemot. rr 

YURA, Jwra J urer : Yura coum u 1 ti- 
diu, Jurer comme un Juif. Fee yurade, 
foi juree. 

YURADOU, YURAMENT; voy. 

Juradou, Jurament.. 

YURANSOU, Juransou, Juransoo, 
Jurangon, nom d^ commune tout pr6s de 
Pau: Lasoue Muse b'ey gaymante ; Que 
s'ey nevride a Yuramou, Sous poiz qu'ha 
tousUmps ue cante, E n'escoun pas lou sou 
cuyou, SEI. Sa Muse (celle de Navarrot) 
est bien charmante ; elle a ete nounie a 
Juran^n ; sur les Uvres elle a toujours 
une chanson , et elle ne cache pas sa 
gourde (elle offre toujours k boire). — Lou 
yuransou, lejuran^on, le vin de Juran^on, 



YXl 

le plus renomme des cms du B^amtloic 
yuransou desllgue laparaule, Coum at did 
lou Cansoi. PEY. Le juran^ou d^lie la pa- 
role, comme le disait le Chansonnier (Na- 
varrot). Yuransoun (Bay. et Lande8):P«- 
le gotchere e le cansoun, Lou Beames qu'a 
yuransoun. I. SALLE8. Pour la chire Ue et 
la chanson, le Beamais a du juran^on — 
C'^tait Tun des vins favoris du BMrnaii, 
le « diable k quatre », le Vert-Galant. — 
it Le vin si militaire de Jurangon. »> Let- 
ires du mar^chal bosqubt. — On lit dans 
la Berne viticoU, Pau, 1B75: « 11 a un 
caract^re original qui le distingue des 
autres vins. C'est bien \k le produit qui 
donne la chaleur k la t^te, le brillant aux 
yeux, la saillie k la langue. Avec lui, 
pendant que toutes les facultes intellec- 
tuelles s exercent merveilleusement, le 
corps est plus souple et plus agile, I'es- 
tomac plus 16ger, les forces sontplusgran- 

des. B. DEJBRNON. ^ 

YUS, /««, jus: Uahesau yus (Ortl^esi, 
des haricote au jus (d'un gigot de mou- 
ton).— Lou bou yus, lam. Le bon jus, le 
bon vin. 

YUSANT (Bay.), jusant. 

YUSTB, YUSTEMENT; yoj.Jufte, 
Justamentz, 

YUSTICI ; voy. Justid. 

YUTYA. YUTYAMENT; voj. 
Judja, Judjanuntz. 

Yutye ; voy. Judge . 

YU, Yuu, k jeun t Yu o disnat; 1344. 
ARCH. A jeun ou ayant dine. 

Y U U , joug : Yuu de nouguL Le joug 
des bcBufs est fait de boie de noyer. — 
Voy. Juu. — Yuu, Juuy fleau, verge qui 
supporte le plateau d'une balance : Vng 
juu defer per pesar. abch. Un fl^au de fer 
pour peser. 

YXBBBRNA; mtoe signification que 
Exiiibema, 

Yxll, Yxole; voy. Exilh, Exole. 



Z se met, dans un grand nombre de 
mots, au lieu de s, entre deux voyelles : 
Bezii, besii, voisin j cazau, casau, jardin ; 
plazsj plase, plaire ; ceze, cese, pois chi- 
chc ; loze, lose, ardoise, etc. 

Dans plusieurs localites du Beam, z est 
substitue au d etymologique : J?e«e, voir; 



beutte, veuve ; creze, croire ; lauxete, aloaette. 
Lat. « videre, vidua, credere, alauda. » 
— Voy. S. 

z, a la suite de i, d, est plus souvent 
que s la caract^ristique du pluriel dans 
les noms et dans les verbes k la deuxi^me 
personne : Troupktz, troupeaux ; nidz, nids- 



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ZEL 

APhabetB adyudade. v. bat. Vous m*avez 
aid^. Vietz e contemplate las mervelhas, 
PS. Venez et contemplez lea merveilles. 
Vo$ ont (on) nos miatz f H. A. OCi nous 
menez-vousT Qu6 homisetzvotf h.s. Quels 
bommes dtes-vous. Nosfasadz dar; 1253. 
AROH. Que vous nous fassiez donner. 

Cette desinence verbale, oil z, en son- 
nant doucement, affaiblit plus ou moins 
le t, se fait entendre dans le plus grand 
nombre des communes appartenant aux 
cantons (arr. de Pau) de Montaner, de 
Lembeje, de Garlin, de Morlaas et dans 
une partie du canton de Nay vers la mon- 
tagne. Mdme prononciation k Orthez, Ar- 
thez et Salies. Presque partout ailleurs 
(particuli^rement k Pau), on n*entend que 
le t fort. Mais dans Tarr. d'Oloron TvalUes 
d'Ossau, d'Aspe et de Baretous), la desi- 
nence verbale tz est prononcee tch, ou 
simplement 8:Pourtatch, au lieu de ^nmr- 
tatz, portez ; hies aci (Laruns), au lieu de 
hietz aci, venez ici. — M. Luchaire a re- 
marque que, dans le parler de Sauveterre- 
de-B^arn (arr. d*Orthez), t et tz ^taient 
supprim^s par la rapidity de la prononcia- 
tion: Datz-me, dat-me, sont Ik da-me, 
donnez-moi. Etudes 9ur le$ idiomes fyri- 
niens, p. 257. — Pour plus d*exactitude, 
il faut dire que le t est Ik tr^s-peu sensi- 
ble.— Cf. Gram, biam., 2« edit, p. 92-94. 

ZftDE; Yoj.Izede, 

ZELAT, z^le. 

ZtiLE, zdle ; zel, dans PS.: L'ttrdenlt] 
zel, le zdle ardent. 



ZOU 



359 



ZIG^2SAG, zig-zag. — Lou zig-zag qu'ey 
Uu dat, SERM. Le « zig-zag » est vite 
donn^ (le coup allant et venant est vite 
donn^). — Dans le Did., k la suite des 
OBuvres de goudblin : « Zigo-zago, le bruit 
qu*un coup fait allant et venant. » 

ZIPPA (Oloron), terme du jeu de to- 
ton. Le gagnant zippe prend Tenjeu, em- 
porte tout, rafle.— Au fig., famili^rement : 
Nou p'anetz ha zippa las quilhes, n'allez 
pas vous faire emporter les quilles (n'al- 
tez pas vous faire rompre les jambes). 

MT, masc, 2UTE, f^m.; voy. Site. 

ZOUNZATNE, Zounziyne, vielle : Ue 
madamiselete qui youyahe de la zounzayne 
sou piano (Orthez). Une petite mademoi- 
selle qui pouait de la vielle sur le piano 
(qui jouait mal du piano). — Voy. Soun- 
siyne. 

ZOIJN-ZOUN, onomatop^e, son de la 
vielle. — , dans des refrains \Aupourtau 
de Sent-GruilifPrisde I'espitau^ Que y-habe 
ue bielhe Qui droumibe dab lou hau, Zoun, 
zoun, zoun! Maridem la bielhe, Zoun, zoun, 
zoun! Mandem-la dounc! pr. b. Au por- 
tail de Saint-Gilles (Orthez), pres de rh6- 
pital, il y avait une ^deille qui oormait avec 
le forgeron, zon, zon, zon I Marions la 
vieille, zon, zon, zon I Marions-la done ! 
— Chant de nourrice pour endormir Ten- 
f ant : 2kmn ! zoun ! Bmi, beni, bhd ! Zoun 
zoun ! Bent, bhii, dounc I Zon, zon, viens, 
viens. . . . ! Zon, zon, viens done ! (2ioun, 
zoun, peut-6tre au lieu de soum soum; 
voy. Soum, somme, sommeil.) 



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SUPPLEMENT 



DU 



DICTIONNAIRE BEARNAIS 



ANCIEN ET MODERNE 



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SUPPLEMENT 



DU 



DICTIONNAffiE BfiARNAIS 



ANCIEN ET MODERNE 



(Les lettres d,, 8«, signifient; au Dictionnair^j ati Supplement.) 



'ABI 

ABANDIT (dii ahatUs), nommd aupa- 
ravant, ci-dessns, susdit ; dans textes anc, 
abandiit, abandict. 

ABAN-DIU (avant-Dieu), precurseur: 
Sent Yon, I'Aban-Diu, i. sallbs. Saint 
Jean, le precurseur de J^sus-Christ. 

ABEBSRADB; voj. Abeuradt, au 
mot Abeuradge, ci-dessous. 

ABERTISSIOXJ, f^m., avertisse- 
ment. 

ABESOUNHAT, Abe$ougnat, beso- 
gneux : Lous peiUz, Ions abesougnats, c. 
fi. Les petits, les besoi^eux (le pauvre 
monde ). 

ABJeSURADGE,^ beuratye» abren- 
vage. On dit aussi Abeberade (Aspe), et, k 
Louvie-Juson (Ossau), abeurade, fem. 

Abifi^eat, abig^at, enlevement de be- 
tail : Abigeat sera cometut en desraubanlt] 
aolhas en nombre de detz, pores en nombre de 
cinq,..^ egoe ou pouriuj un boeu, anoulh 
ou baque, ou dus asos. v. N. Abigeat sera 
commis en volant des brebis au nombre de 
dix, des pores au nombre de cinq, une 
jument ou un poulain, nn boeuf, un jenne 
boeuf ou une vache, ou deux Anes. — Esp. 
« abigeato. » — Cf. LrrniA, Diet.: u Abi- 
g^t. » 



AOO 

ABIENGnDE;mtoe significatron 
que Biengude, D. 

ABI6NET (Ortbez), beignet. 

Ablroer, dans texte, Bat., avironnier. 
B. DUcfiBfi, Rw,de BSam,}\x\VL,'^^y 1885. 

ABIROU, Abiroun (Bay.), aviron. 

ABISAMENT; voy. ce mot, D. — , 
avertissement, avis, conseil iRmerciende 
las bones paraales e abisamentt. arch. lis 
remercient des bonnes paroles et avertis- 
sements. Rev. de Bkim, oct-dec. 1885; 
texte publie par M. L. Cadier. 

Aboloatee, heritage patrimonial; voy. 
Abolari. — &. esp., « abolo » et « abo- 
lengo. » 

A B R B S P fi; mdme signification que 
Bresp^, D. 

ABSTINENCE, Abstinencte, ab- 
stinence. — , abstention. — Voy. Pati, s. 

AGATAT, cantonn4 : Acatatz Hon en 
las bakes e lous bosexs e Urns rocxs, bob. 
( Les Ossalois) furent can tonnes ( se can- 
tonndrent) dans les vallees (au milieu des) 
bois et des roches. — Voy. Acaia, d. 

AGOUMOXJDA, accommoder: Au^ 
ret» chie de queha de so qui p'acoumode, 
IM. Vous vous mettriez pen en peine de 
ce qui vous accommode . 



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364 



AFP 



AGBROLB (Aspe), feoille et fleur de 
Vcicerotile; voy. le suivant 
AGBROULifi (Aspe), sorte de violier. 

— Voy., D., Preganda. 

AGHAMI (vers Peyrehorade) ; mfime 
signification que Exami, Eschami. 

AGOUMPABABLiB , Acompara- 
ble, comparable : Nade obre ausomparabk 
No 68,,.. a las que heytes tu as. ps. Aucune 
cBuvre n'est (et ne sera jamais) compara- 
ble k celles que tu as faites. 

AG OUST A; voy. ce mot, D. — A 
Vacoustant^ au contact. 

AGQUISI, Acquisir; vov. Aquisi, D. 

Acqaisido ; mime signification que le 
suivant. 

AGQUISIDOU, acqu^reur; acquisido 
dans F. H. 

AGRUQUERA (Monein), mettre en 
cruque, en tas. 

Actelar, aujourd'hai Atela, atteler : 
Boeus actelatz en caar. F. B. Boeufs atteles 
an char. 

Actoo, agent : ConsHtuit sons qsrians e 
herays procururs, actoos, gestoos. arch. 11 
a constitue ses s^lrs et vrais procureurs, 
agents, charges d*affaire. — , mdme si- 
gnification que Actor, D. 

ADBBNEMBNT, avenement : Noet 
(nohet) adbenement arch. Nouvel avene- 
ment. 

ADBBRSARI, adrersaire. 

Adbooage, assistance d^vooat: Los 
advocatz per chascune comparition e advo^ 
cage en comes de la Chanceierie haberan 
dues targes. — Voy. VEsUl de Naoaare. 
Les avocats, pour chaque comparutioQ. et 
assistance en causes de la Chancellerie, 
aurontdeux <c targes. » 

ADB6A (diriger vers), habituer A, 
former, instruire : Adega a la bertiU. m . 
Former k la vertu, instruire aux bonnes 
moenrs. 

Adiament, masc, dans f. n., fixation 
de jour? — df. esp. anc. a adiamiento.» 

AD JUDIGADOU, Adjudioador, 
qui doit 6tre adjuge. 

Adormir. eodonnir : Vi^nep aus disi- 
pies, e troba los adormitg.n. s. (Jesus) vint 
aux diaoiplee^ et il les trouva endormis . 

— Yoj.Adrottmi. 

ADRBSSA, dresser k, instruire, for- 
mer : Adressa qtumque joen aboucat. En 
lou sitUant las Uys. F. Past. Former quel- 
queJeune avocat, en lui aifflant (aerinant) 
les lois. — , conduire : Las natioos adres- 
smnis. PS. Tu conduiras les nations, 

AdvertB, dans un texte^ s. b.; vqj. 
Adbers, 

Affan ; dans p. b. , ^dit Maziii^ et Ha- 



ALG 

toulet, p. 159, traduit par travail. — Gf. 
D.-c. « ahan», poena, labor. 

AFFANGALAT ; voy. Fangahus, d. 

AFFITA, AfAtar (de file, borne, li- 
mite), delimiter, bomer : Qimiis deus be- 
datz deben esta affUatz e extermiatx. v. B . 
Lies chemins des defens doivent dtre deli- 
mit^s et homes . 

AFFLUI, Aflaip, affiuer. Ajluam, u. 
o., lis ou elles affluent, — "VtUes afimnies 
de gens. IB. Villes oil les gens affluent. 

AFFROUNTUR, trompeur: AqwsU 
soun affrounturs y descuberts fausaris 
(faussaris). F. Egl. Ceux-1& sont trom- 
peurs et manifestes faussaires. 

AOBNOUIjHA-S ; voy. le suivant. 

AOBOLHA-S. s'agenouiller : Da-^ 
banlf] Diu nous ageolhsm. ps. Devant Diea 
agenouillons^nous . — Voy. D., Afotdka-s, 
et Agelhua-Sy oili agelhoem a ^t^ mis, par 
erreur, au lieu de ageolhem. 

AORAT, dans PS . , au lieu de grot, d. 

AGXJILE (Mont.), aigle. 

AGUSADERB, pierre pour aigmser. 

AGXJSAYRB, « aiguiseur.» 

AHANA, Ahanar, aspirer k ; desirer 
I vivement f. n. — Voy. AkaM, D. 
I AHAROT, masc, dim. deAhaa, d.; 
affaire, petite affaire. 

AHIDBNGB, confiance: Premau d$ 
lur trop grane (ihidence. im. A cause de 
leur trop grande confitoce (en eux-mS- 
mes). 

AHIRA; voy. ce mot, d,— , commu- 
niquer un mal par le contact o. 

AHIROU, hargneux. — Sobriquet des 
gens de Baud^an (H*-Pyr.): Ahirous de 
Baudean, lea hargneux de Baud^an. D£- 
JBANNB, Romania, t. xii. 

AHOA ; mdme aignif. que Ahoala, P. 

AHOUP (Orthez), repas : Balha 
ahoups, donner des repas. — , repas, apr^ 
funerailles, dans la maison mortoaire. 

Aididre, aisselle. bat. — Voy. Es- 
cJUre. 

Ajesilhar, dans texte abch. b. ; mSme 
signification que Jasilha. 

ALAUBE (vers Pyrehorade), albuette. 
— Voy. D., Laudete, 

Alegar, declarer: Quipassa marchoM' 
diss... e ne alegue menhs que no nea^ f.b. 
Qui passe marcbandise et en declare (au 
peage) moins qu'il n*en a. 

AIjBP; voy. ce mot, d. — (Orthex), 
avec le verbe Iheba, lever, Iheba u aim, 
imaginer et ]^ropager une fauase nouveUe 
en vue de nuire. 

ALGAClETAy crier, pousser des hur- 
lements : ^enoon anilhani e algareifont 
cum a enemicxs. aech. m. lis vinrent je- 



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AMB 

taat i»9 olameerft) pounomt des Irarld- 
ments, comme des eoneous. — Esp., nal- 
garear. » 

ATJMAN, im.paresseux, un insou- 
ciant, au dire de bobpcu — ? 

Aiogayre, dans couT. s., qui a pris k 
loyer. 

ALOXJBATA (Aspe ; de httbai, petite 
mettle de foin,D.),mettr8eiipetite8 ooeules. 

AliOUGA, pour A huca ; voy. ce mot> D. 

ALOUMB (vera les Landes), orme. 

AM, dans p. M. (au lieu de Aaii>,hame- 
^n) : Late e am (gaule et hame^on), la 
ligoepourp^cher. 

AMAGA-S (Casteide-Candao), se met- 
tre (vivre) en eoooubinage. — De I'homiue 
et de la femme vivant aiosi, on dit pro- 
Terbialement : Trouif€ n'ey pas pore* Mes 
que^t $emhlm fort. Truie n est pas pore, 
mais ils se ressemblent fort. — Em proven- 
^ : « Que vieu em^ sa chaupiasso, pore 
e trueio.M j. roumamllb, lia Enterra-Chin, 
p. 42. Qui vit avec sa maitresse, troie et 
et pore— Cf. Macorref s. Afacorrou, d. 

AMAGAT (au lieu de amagai, de 
Amaga; voy. ce mot, d.), menace de, 
expose ^, qui a k eraiadre : 8erm amacatz 
dsperde.., lbtt. obth. Ils aeraient expo- 
ses k perdre, ils auraient k craindre de 
perdre (leur argent). 

AMADOU ; m^coe signif. que Ayma- 
don, D. 

Amar, aimer; voy. Ayma, d. 

AMAREMSNT, am^rement. ~ 
Flora. . . amarement, H.s. II pleura am^- 
rement. 

AMAROUS, amer. ^-, mauvais : De 
male granhe Yeocin frutz amarous.'Vieti , 
De mauvaise graine sortent mauvais 
fraitg. — ParqiAeamarouse. lam. La cmelle 
Parque. 

Amat, aim^: A nostre amatP. Bemat 
de Giestae. dim. A notre aime P. Bernard 
de Festas. Ckar-amat. PS. Bien-aimd. 
Laepuncelku (puncelas) amadae, IB. Lcs 
vierges aimees. 

AMAUGUA, Amavgneo, outre (et 
noQ crucae comme il a et^ dit; voy. ce 
mot, D.) : Com I'amauguee penut a la hu- 
mera. ps. (Je suis devenu) comme Toutre 
pendue k la fumee. 

AMAYNA-S, s'orienter (au ^g,). lag. 

AMATTIA. Stre matinal, se lever 
matin, ^>artir de bonne heure. On dit 
proverbialement : Tout n*ey pas d'amaytift, 
Sy cau trouba a Vhore, lac. Tout n est 
pas de 86 lever matin, il faut s y trouver 
a Theure. — « Rien ne sert de courir, il 
faut partir k point. » la fontaimb. 

Amtetxabdor ; voy. le suivant 



ANN 



365 



AMBAS8AJDOU, ambasaadevr. Am- 
baitBodor, dans Collect, doat, v. 214, M 6. 

AMELLfi, AMBLLOU; voy., ci- 
dessous, AmeifiU, AmerUou, 

AMENDRI,amoindrir.— iim€iu;2ri sae 
prudous. LAM. All^erses peines. — Voy. 
Prudou. 

AMBNIii, AMKNLOU (Big.), 
amandier, amande^ 

AMBRAT (Mont.), masc, p4te pour 
les animaux, faite avec de la fianne de 
mais. DKJBANNB, Bomania, t xii. 

AMBTGHA, appiivoiser ; rendre do- 
cile; yoj.Mieche. 

AMIRA, admirer. 

AMNB; voy. Ame, d. — On jure: 
L'amne deu core / Vkvae du corps I 

AMOUNCBIiAyAmonsalar, amon- 
celer : Lo pertreyt qui ere amonedlat au 
desus lo pent. aroh. Les materiaux qui 
etaient amonceles en amont du pont 

AMOUROXJSIB, f«m., mal d* amour: 
Hilhe, quoandey preee d'amourousie, N'a- 
bise pas mey enla que deu nasi. sent. 
Fille, qBand elle est prise du mal d*a- 
raour, n'avise plus an delA du nez ( « ne 
voit pas plus loin que son noz » ). 

AMOURRBDAT; voy. le suivant. 

AMOURRETAT, maladie desb^tes 
de resp6ce ovine, tournis ; voy. Amour- 
rou, D, 

AMPOULrBTB, dans F. Past, petite 
fiole ; voy. , ix, Ampole. 

ABCUBIiA; mdme signification que 
Mubla, D. 

ANAYA, (de nay, D.), mettre le foin 
sur une m^me ligne. 

ANG ; voy. Banc, D. 

▲ NB.GA; m4me signification que 
Negoy 1. 

ANIDA-S, s'en aller au nid, se met- 
tre au nid. — , se mettre au lit. 

ANILHA; voy. Hamlha, D., et AU 
gareyoy s. 

ANILHBT, cri, clamour : S'y entenoa 
soubent anilhete, ooum ire k^fetst I'kabitude 
aue mowUanhardz qui descendin picoura 
las planes, bob. On entendit souvent des 
clamours, comme c'etait alors lliabitude 
aux montagnards, quand ils descendaient 
k la picor^ dans les plaines. — Voy. 
Haniihet, D. 

ANIMAXJ, Animaut, animal: L'ani- 
maut yenerous e tarrible qui mentaben lou 
liou. c.b. L'animal g^n^reux et terrible 
que Ton nommele lion. 

Anime ; voy. Arne, 

ANNUIiliA, annuler: Revocanlt], 
atmullan[t'] tatz autres testaments* art. 
R^voqnant, annulant tous autret testa- 



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366 



APR 



ments. Lo nmlwr e la cori, . . . annullen 
lojudyat. abch. Le seigneur et la cour 
annulent le jugement. 

ANNULLADOXJ, Annnllador, qui 
doit ^tre annule : Actes annulladora, arch. 
Actes devant 6tre annol^s. 

ANTIQUE ; voy. Antic, D. 

Antiqaissime, tr6s-ancien : Prosapie 
noble antiquissime, arch. Famille noble 
tr^s-ancienne. 

Apadoir {apado^r) ; voy. Padoir. 

APAPXJGHAT (Orthez), nippe. 

AparoeUament, dans f. n.; mtoe 
signification que Aparcelement, D. 

Aparer, apparoir. p.r. — Voy. Ap- 
parer, 

A PARES; mdme signification que 
Empares. 

APARI, Aparir, apparattre : Aparin 
gran eompanha de angels. H . s. Des anges, 
en grande troupe, apparurent. 

APARIA, accoupier. — L'amou lous 
aparia. L'amour les unit (fit d^eux un 
couple d'amants). — , appareiller, assor- 
tir. — Aparia-e, s'associer; voy. Paria-s. 
— Aparia las letree, ^peler. 

APARIAT (voy. Aparia), d. — ffhte 
apariade, lam. Grande fftte. 

APASTBNGA, Apastenoar ; voy . 
Pastenca, 

APEDANHA; voy. ce mot, d. — 
Apedenha-B (se dit des personaes), se 
rendre, se transporter : De pay scuts u gran 
cahau Leu s'apedanhe entau biladge, H. 
PELL. Une grande troupe de paysans se 
rend vite au village. 

APBUURA; mdme signification que 
Pejura, D. — Bo$u aptjurat, bceuf en 
mauvais ^tat, boeuf surmen^ . 

APEJURIR; voy. le urecedent. 

APET (vers le Lavedan), repas de 
midi. — Voy. d., ApMx. 

APLAXJDI, Plaudi, applaudir. 

APLAUDIMENT, Plaudiment, ap- 
plaudissement . 

APOSTEMB; voy. Pousteme, D. 

APOUPAT, qui est k la mamelle (pou- 
pe) . Apoupadet, dim . : L'ankerete. . . fresc 
apoupctdete, bei. La « brebiette » fpalche- 
ment k la mamelle (qui commence k peine 
k t^ter. 

Approbatori ; voy. ci-dessous, Aprou- 
batori. 

APRBGIA, Apreciar, apprecier, 
priser, ^valuer, Juger. 

APREGIADOU, Aprecf ador, appr^- 
ciateur; qui prise, evalue: juge. Eshgir 
ung sobiraa disedor, apreciador, abch. 
Elire un souverain arbitre, juge, 

APRBIiHA (v«n les Landes), con^^ 
traction 46 Aparelha; voy.D. 



ARM 

APRIBAU8A, apprivoiser : rabdkt • 
apribau9ade ou saubadge, n. lab. LV 
beille apprivois^e ou sauvage . 

APROXJBA, Aprobar, approuver. 

APROXJRADOXJ, Aprobador, ap- 
probateur^ 

APROUBATIOXJ, AprobaUon, ap* 
probation . 

APROXJBATORI, approuvatif . Ap- 
probatori dsmB Collect. DOAT, V. 214, 16. 

APROUPRIAT, rendu propre, net. 
— L'amne sane e pkta aproupriade, n. 
L'&me gu^rie et biea poring. 

Aquilonien ; dans m . o . , ayre aqmlo- 
nien, vent d*ouest 

Aratiqoe, ? ; loe humide e ara^qw. 
M.o. Lieu humide et. . . 

ARBEG, masc . , action d^^pier, deguet- 
ter; voy. d,, Arbeca. — , attente. 

ARBITRA, Arbitrar, arbitrer, re- 
gler en qualite d*arbitre, juger. — Lo$ 
officiers de jusHcie arbUraran las penes.,, 
p.R. Les officiers de justice d^cideront 
des peines (fixeront les peines). 

ARBOBYT, coureon. SBi. Argoei/t, 
2, D. 

ARGAXJ, ?, esp^e de sarrau, ? : Bus 
arcaus naus de lit, aroh. M. Deux sar- 
raux ?, neufs de lin. — Of. « Argaa »; 
L.D.s. Diet, langued.'fr, 

ARGOdi, qui tire Tare, chasseur. — , 
archer, officier subalterne de police. 

ARGOXJLiBT, arc-en-ciel : Arconkidet 
brespeCBstveioMB). L'arc-en-ciel du soir.— 
Voy. Jespe, 

Area, sable : La maa no a plus d*area. 
??, La raer n*a pas plus de sable que...; 
(il y a moins de sable dans la mer 
que. .) 

ARE-MEDIX, Are-MeUx^tovLt k cette 
heure, k Tinstant m6me. — Lat., « bora 
met ipsa >» 

ARGANHE, nargue . — Voy . D. ,ilfrfr 
guinheS'Arreganhes, 

AR60BTT, dans la locution eerra 
d*argoeyt (Orthez), chercher querelle: 
voy. Maucuta. — Cf. Argoeyt, 1 .. 

ARGOEYTE-PAS, dans f . N . ; m^me 
signification que Argoeyte-camiis , 

Argatr, arguer. o.h. 

AR 6X1 1 ROT, morc^au de soucbe 
d'arbre : Chens arguirotz iCiy croumpatm 
dite, 8EI. J*ai achet4 un lot (de bob de 
chauffage) sans morceaux de aouche. 

ARMADURE, Armedure, armnre: 
Armatsf e abilhatz de dibers ames e arme- 
dures. bar. Bquip^s et arm^s de divers 
hamais et armnres. 

ARlffBGA (Laruns), imiter par mo- 
querie, singer, contrefaire qnelqirnn. 



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ABR 

ARMEDURB ; voj. Armadure. 

Araioinbrar, se ressouvenir : Armdni' 
bre4 plaa lapromessa, PS. Qu'il te reason- 
Tienne bien de la promesse. 

ARMOTBS, fern, plur.; s^emploie 
commesynonjnoQe de Broge, Escautou; voy, 
C68 mots. 

Arms, membre : Mona arms engoere 
eran a haa, PS. Mes membres ^taient en- 
core k faire (je n'etais pas encore form^). 

— Cf. lat. « armus. » 

A R N A B JB S, marchand forain. Low 
amabis, les forains qui courent les villes, 
leg campagnes, les marches, pour ache- 
ter du bl4, des haricots. — Gens difficiles, 
si le mot par lequel on les d^signe nous 
est venu du Lauguedoc. On lit dans le 
Diet. langued.'Jr, de l. D. 8.: « Amav^, 
argalou, en lat. paliurtis / arbrisseau dont 
le port ext^rieur diflfere pen du jujubier ; 
leors fleurs sont les m^mes ; sa tige est 
h^riss^e de deux sortes de piquants. De 1^ 
on donne le nom d*amav£f k un horn me 
d*ane humeur difficile, acari^tre, h^riss^ 
de difficult^s. » 

ARNART (vers les Landes), renard. 

ARNBOAlfBNT, dans H. past.; voj. 
Ameg^, Ameguet, D. 

ARPA, saisir avec les griffes . — , saisir 
vivement. Dans c. b., Ayarpa, 

A R P B, griffe, serre des oiseaux de 
proie, patte de certains quadrupfedes. — 
Voy. D., Urp, Urpe, — Lo cap de I'trnz 
e una arpa ; la t^te et une patte de Tours. 

— Dans la Monographte de Saint-Savin de 
Lavedan, p. 119, harpe (au lieu de arpe) 
a et^ mal traduit par « quartier de Tours.)) 

— Voy. Semer, D. 

ARRAJBASSAA ; voy. Rabassaa, d. 

ARRADA (« araser »), passer le rou- 
leau, arrebole, sur une mesure, afin que ce 
dont elle est remplie (froment, orge, etc.) 
n*en exc^de pas les bords.ifesure arradade 
e rase, dans F. N., signifie mesure rase. 

ARRAMADGB, Ramadge, ramage, 
— , branchage, feuillage, representation 
de branehes, de feuilles : A cascun esfrem 
ung beu aramadge am que mostra la forme 
qui an balhade, art. Chaque c6te (de la 
porte sera om^ d* ) un beau feuillage, ainsi 
que l*indique le dessin que Ton a remis . 

ARRAMOUND (Raymond). — Pour 
signifierqu'une chose est de premiere qua- 
lit^, qu'eile est tr^s-bonne, tr6s-belle, on 
dit qu'elle est deu coumte Arramound, du 
comte Raymond, — Cette locution pro- 
vient-elle de quelque sonvenir loin tain 
des fameox comtes de Toulouse? 

ARRANOOULH A; voy. Rangou- 
Iha, D. 



ARR 



367 



A RR A SB Bj Rctsi, rasoir : Esmolut 
arrasee qui hlassa. PS. (Ta langue est 
comme un ) rasoir affile qui blesse. 

Arranbadoo dans PS.; voy. Arrau- 
badou. 

Arran be ; v oy. Rauhe, 

ARRAUYIT, enrag^. — , en fureur. 

ARRAY ADIU, Arrayediu; voy. Ar- 
rayoU.^Las hitz a Varrayadiu, les vignes 
(sur les coUines) expos^es au soleil. 

ARRBBBDAA, Arrehedan;m^TaQ 
signification que Rebedaa. 

ARRBBENB, Arrervendre, reven- 
dre; voy. Rebene, d. 

ARRBBERDI, ARRBBBRDIT; 
voy. Reberdi, Reberdit. 

ARRBBIRADB, Rebirade, action de 
retoumer, de s*en retourner ; avec le verbe 
preney prendre, prene VarreHrade, s'en re- 
toumer. 

ARRBBOTJHIA-S; yoj,Rebouhxa-s, 

ARRBBOUMBB ; voy. Arreboumba, 
Arreboundi, D. 

ARREGARDfi,f6m. Arrecardhe; 
voy. Record^. 

ARRBGURA, Arrecarar ; mdme 
signification que Becura, 

ARRBGXJSSA, Arregussa (voy. Ar- 
ctusa), remonter, relever, retrousser : 
Lou sourelh tout dous Arrecusse au bit 
soum deus malhs blanexs lankurede, a.m. 
Le soleil tout doucement fait remonter au 
sommet des monts blancs la neige froide 
(la neige fond, il n'en reste plus qu*au 
sommet des plus hautes montagnes). 

ARHBDISB, Redise, redire. 

ARRBDIT, redit. — , subst;, redite: 
Per aquet dit e arredit Nou lecherey de 
biene. Pour ce dit et cette redite, je ne 
laisserai pas de venir. — Mal compris par 
o.'M,,Litt^aiurepopulaire, etc,, p. 445: 
« contredit. » 

ARRBF0T7NDB, refondre.— Arre- 
founde-8, se transformer, changer de ma- 
ni^res, de caract^re. 

ARRBFRBSQUI, dans IM . , voy. D. , 
Rrfresqui. 

ARRB6ALISSI ; m^me signification 
que Regalissiy D. 

ARRB60BYTA ; voy. Argoeyta, d. 

ARRB6UIGHA-S, se rebiffer; voy. 
Arreeussa, d. — Enigme dont lou crtTnalh, 
la crdmailldre, est le mot: U houmiot, 
Bielhot, bielhot. Qui s'arreguiche lou pot f 
PB. B. Un petit homme, vieillot, vieillot, 
qui reldve la l^vre ? 

ARRBGXJILHA ; voy. ReguUha, 8. 

ARRBOXJIIiHA; m^me signification 
que Reguil M, p. 

ARRBGUILHtOlB; Reguilhk^, s. 



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368 



ARR 



AaREGUSSA ; voj. Arrem$sa. 

AHHEHEE (arritsre-foin), regain ; 
voy. D., Arredalh, 

Arrellioament, action de percer de 
coups de dard : Arrelhoamentz e coopz de 
lances, Liv. rougb d'ossau. Coups de dard 
et coups de lance. — Voy. le suivant. 

ArrelhoeyaP) percer de coups de dard : 
Fen corre lo hoeu e lo lanceyan e arre- 
Ihoeyan au lone de las carreres. liv. rouge 
d'ossau. (Les Ossalois) firent courir le 
boeuf et le percdrent de coups de lance 
et de coups de dard le long des rues (de 
Pau).— Cf. ArralhoOj fl6che . 

ARREMANDA; voy. Remanda,^ s! 

ARREMB^S ; mSme signif. ({weRe.n 
hU, D.— Tout a Varrenibks. IM. vice-vert^.'i. 
— adj.: Camiis arremhez. PS. Les chemliis 
tortueux, les chemins des mechants. — 
L'homifausetarrembes. ib. L'homme faux 
et pervers. — , subst.: Los arrembes, lu., 
les pervers. 

ARREMIRA; voy. Remira, D. 

ARRBMOULINET (Orthez) ; vav. 
Arremoulxi,T). 

Arrendador; mSme signification qnc 
Rendador, D. 

ARRENDAMENT; voy. Rendamenf. 

ARREN6ADE, ARRENGUE ;voy. 
Rengad€,Rengue, D. 

ARRE-PAY,aTeul. — Lous arr4-pai/s, 
les aieux, les ancStres. 

ARRft-PAT-GRAN* (arridre-grand- 
p^re), bisaieul . 

ARREQUASTE, requite : La arrc-. 
queste que lo senhor de Laos fase au Se- 
nhor. F. B. La requfite que le seigneur de 
Laas faisait au seigneur (souverain). — 
Voy. ReqtUste, D. 

ARRESSEMBIiA, Ressembla, res- 
sembler. 

ARRESTA, arr^ter. 

ARRESTIU, qui s'arrfite par habi- 
tude, par vice : Cfhibau arrestiu, cbeval 
r^f. 

ARRETARDA, Retarda,— Voy. Li- 
ny e, P. 

ARRETINTA ; voy. ReUnta, 8. 
ARRETO(Salie8),instruo^nt en bots 
dont on se servait poor enlever le sel de- 

Fose au fond de la chaudi^re d'oik^ par 
efiet de Tebullition^ Teau sal^ aetait 
evaporee. 

ARRIBAN, ARRIBANTA; voy.D., 
Riban, Ribanta, 

ARR I BE; mdme aignification que 
Ribe, D. 

ARRIBENTADE (vers le Uvedan), 
d^clivit^. LAC. 

ABRIBBRAA, R^teroa; wfyo^ %i- 
gnficatioQ que Riberi, d. 



ATE 

ARRIBiai! ; voy. d., Eib^e. 

Arromper, dans texte, abch. m.; aiigiDe 
signification que Roumpe, d. 

ARROXJLLA; m^me ftignification 
que Roulla^ l« 2, d. 

ARROUS, f^.ofroUMe, roux, ronsse; 
voy. D., Rous, 2. 

ARROUSSEG ; voy. ce mot. — (Or- 
thez) » traineau. 

ARROUSSEGADE, action de trai- 
ner. — , avec le verbe da, donner, da m 
a/rroHSHgads, battre quelqa'un, lui « don- 
ner une roulee. >» — , trainer quelqu^un 
dans la boue; au fif^, 

ARR0ITSSBGA*S» se trainer, mar- 
cher p^niblement : Que sarroussegue, eakt- 
dit, hart de man. ski. 11 se tratne, k bout 
de forces, accabl^ de mal. — Voy. Ar- 
roussega, d. 

ARRXTH^QUE (Mont.), fern., coup 
de temps mauvais, dans la belle saison. c. 

ARSEG (Orthez), ardeur. 

ARSEGOUS (Orthez), ardent. 

Artreit, Artriyt, reproehe ; dans texte 

BAY. 

Artpeitar, Arfx^ytar, reprocher. bat. 
— Voy., pour ce mot et le precedent, a. 
GIRT (bibliothdque de FEeole des hautes 
etudes), ^tabUssements de Rouen, t. ii, 
p. 22. 

Arnmpemont; mdme signification que 
Roumpement. 

ASSROU; voy. ce mot, d. On dit 
aussi aseroU. 

ASPERTA, Asperja^ asperger : La 
hosse qu'a^aeryan toutz dab aygue-eenhade^ 
G. BAT. To^s aspergdreut la fosse avec de 
Teau b^nite. 

ASSADOURA, rassaner; voy. Sa- 
doura, 
. ASS& ; mSme signification que Se, I . 

ASSEGURADBMENT ; voy. Asse- 
guradament, — Ligar assegwademefU, dans 
BAR., bien lier pour plus de silrete. 

ASSftS, assez : Si no em asses de terra 
per labora, lo senhor los en deu balha. F. 
H. S'ils n'ont pas assez de terre k labou- 
rer, le seigneur leur en doit donner. 

ASSIETADE ; voy. Sietade, 

ASSOUGIANGE, association, en mau- 
vaise part : Assouciance de yenlz ahcaniatz. 
LETT. ORTH. Association de gens affames. 

ASSOUMA (Orthez), r^fl^chir, penser. 

Astoo, Austoo dans p. H.; mdme si- 
gnification que Austour. 

ASTUT, ^lanc4,— (Orthez), fort. 

Atal; yoj.Atau,i>, 

Atant omn, aussi longtemps que, 
dans f. B. 

ATELA;voy. ci-deaBus, Actelar. 



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AUN 

ATENTIOUNAT, attentionn^.— 
Esta €Uentiaunat a... IM. S'appliquer k^ 
avoir soin de. . . 

ATBNTIXJ, Attentiu, attentif : Sie at- 
tmtiu a bien entender, o. H. Qu*il soit at- 
tentif k bien entendre. 

ATOXJRMBB A, enrouler : U seip 
atovrmerat dehem las hranquei, lbtt. obth. 
Un serpent enrouU dans les branches . 

ATRiSYT, attrait : Aus atreytz d'ue 
yoene pastoure Moun praube coo s'ey em- 
beicat, DXSP. Aux attraits d'une jeune ber- 
gdre mon paavre coeur s'est laiss^ pren- 
dre. 

ATROXJPA, attrooper: Com movs- 
qnitz cUrtmpatz hem Urns chais (chays). r. 
Egl, Attroupes comme des moucnerons 
dans les chais. 

ATROUPERA ; mSme signification 
que le precedent. 

ATTENUATIU, attenuant dans 
Estil,.. de Navarre. 

AUBATB; voy. d., Aumate, 

AUBBDISSBNGE, obeissance. n. 

LAB. 

AUBBDISSBNT, ob^issant. N. lab. 

AUBEYA, Aubeja; voy. D. — , poin- 
dre, cozximeiicer k parattre en parlant du 
jour. 

AUBRA; voy. Oubri, d. 

AUCa niar rA : voy. Aumenta, 

AUGIGirr, participe passe de Aucide, 
tuer : Audgut d*u cop a*espade. im. Tne 
d'un coup d'ep^e. 

AXJDB (Ossau), an lien de ante, autre. 

AUBLHE (Baretous), brebis: Ere 
hirre de lae auelkee, Les sonnailles -des 
brebis. 

AUGURIB (Orthez), conjecture . 

AUIiHBRIB, masc sing., les bre- 
bis : Cledat de Vaulherie. PS. L^ pare des 
brebU. 

AULHIMI ; voy. Othimi, d. 

AUMBNTA, Aucmenta, augmenter : 
Lou debey aumente ma doulou, p. lab. 
L'ennui augoiente ma douleur. 

AUMJtMTAMBNT ; voy. Avcmenta- 
ment. 

AUNADGE, Atinatye, aunage. Au- 
nadge de draps.oovT. s. Aunage de draps. 
— Nou y-ka pas larye aunatye. 11 nV n 
pas large aunage. Se dit proverbialement 
au tent de Texpression fr. : « il n'y a ricn 
k ftire », il n'y a pas de profit k faire . 

AUNBT; voy. D.-— (Big.), Vaunet.hi 
toiledt lin. 



AYU 



369 



AimOy toile de Un : Una limso d'auno, 
BAT. Un drap de lit de toile de lin. 

Aaqaet ?> sorte de filasse ? ; on en 
faisait des torchons : Tres tabalhoos d'au- 
quel. ARCH. M. Trois torchons de filasse. 
— Cf. ArcouUj D, 

AURAjn^ETE* hirondeUe; voy« Au- 
ranlele . 

AURELHUT; voy. d.— , ^ oreillet- 
tes : Pentres aurelhudes. bay. Des vases 
k boire k oreillettes ; d*apr^s L. coutube, 
Rev, de Gascogne, mai 1886, p. 237. 

AUSILHOU, oisillon : dfay desoulade, 
que t'han raubat- Urns atuilhous I NAY. Mdre 
desolee (pauvre hirondelIe)» on t*a ravi 
tea oisillons. 

Aastoo ; voy. Asfoo, s . 

AUTOU ; mdme signification que Ou- 
tou,B. 

ATARPA; voy. Arpa, d-dessus. 

AYAY, que j'aie : Ayayfeit saber. Ps. 
Quej'aie fait savoir. Autrea formes: a/yey, 



ATDE; voy. d. -— , aide p^cuniaire, 
subside. 

ATGUE-NiiU (eau-neige), neige qui 
fond. 

ATGUB-SAU; voy. Sau, D. 

AYOUIA. ; mtoe signif. que Alaula. 

AYRA, Ayrar» aerer. — Ayrat se 
dit d*un lieu bien expose, oCi il y a bon 
air: Xoc bien ayrat, M. o., a pour syno- 
ny me (m ^me teste) loc en bon ayre. 

AYRE, air; voy. D. — Ayre aperat 
aquilonien, autem^nt h vent de mar, u . o. 
Le vent appel^ « aquilonien ». autrement 
le vent de mer. Se disait k Orthez pour le 
vent d*ouest, 

AYRE, aire, nid d'oLseau deproie. p. n. 

AYSATf aisa, qui est k son aise, dans 
Taisance : La gent aysade PS. Les gens 
aises, les gens qui sont dans Faience 

AYSfi, Aysie, inasc, aise, commoditd: 
Ta I'aysie sou (Orthe*;, pour sa commo- 
dite, pour se mettre k Taise. 

AYSIDEMENT, aistoent, facile- 
ment, commodement : Plus aysidement, 
ART. Plus conunqddment. 

AYSlfi; voy. ci-dessus, -4y<^ . 

AYTORI, contraction d*ck(;tt tori; voy. 
ce mot. 

AYUDENT, aidant, secourable: Presta 
maa ayvdente, IM., prAter main aidante, 
tendre une main secourable. 

AYUT, dans v. bat., appui, protec- 
tion, faveur. 



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B 



BAQ 

Babiert, dans un texte bat.; d^apr^s 
M. E. Duc^re, ce serait un « petit gor- 
gerin. » — La « gorgerette » etait la 
ni^ce de I'annure qui protegeait la gorge, 
le cou. — Cf. « bavi^re », dans Littre. 
Diet. (SuppUment). 

BABILiHET, masc, mSche de ctian- 
delle; voy. Babi, Babit,D. 

BAGNABJ: ; voy . Banhh-e, s . 

BAGNOL, maladroit, gauche, sot 

BAHURLA, agir, parler comme un 
hahurU ; voy. ce mot, D. 

BAHURLEYA, Bakurlefay freq. du 
precedent. 

BAIjEROS; voy. Valeros, D. 

BALtiU ! vite ! 

BAOUENAU; en baguenau bat , en 
vain. — Voy. Baganau, D. 

BAIGHET, Baisset; voy. D.,Baxet. 

BALADE, danse: Ana a la halade. 
SAO. Allep k la danse, aller au bal. — Voy. 
Baladii, D. 

BALOAR ; se dit comma hoular; voy. 
Cauisesy D. — Cf . <* balouard », gu^tres, 
gros bas sans semelle, de paysan. l.d.s., 
Diet langued.-fr. 

BALUHART (h muette), masc, le- 
v6e, Elevation de terre; usite du cdte dUrt, 
oti il y a des bas-fonds, bartes, terrains 
exposes aux inondations. 

BAMBANT, Bambaa (Orthez), 
flamban t (feu) . — Voy . A bam ba, d . 

BANDA-S, se mettre en bande, en 
troupe, s'attrouper: Centre los boos ban- 
datz ela van. PS. (Les m^chants) vont en 
bande contre les bons 

BAND AT, k bandes, garni de bandes; 
se dit d*une ^toffe, d^un vdtement. 

BANHARB, Bagn^e ; avec le verbe 
habi, avoir, ?iab4 la banhh'e (Arthez), 
« avoir de la propension au bain », aimer 
k 86 baigner, k 6&e dans Teau. Lous guitz 
han la bavMre, les canards aiment k se 
mettre k Teau. 

BANITAT ; voy. VaniUU. 

BANOU ; mdme signification que Ba- 
net. 

BANTARIE ; voy. Yantarxe, D . 

BANTATRE, vantard. 

Bantz ; en bante, en vain : Jurats en 
bantz, F.B. Des jurements en vain. 

BAQUERIS, masc. sing., les vaches, 
les troupeaux de vacbes : Lor baqueris, 
lor olhimi . ps . Leurs troupeaux de va- 
ches, leurs brebis. — Voy. Baqxterie, D. 



BAY 

BARAM (ce qui tourae, roale dani 
Tesprit ; de bara, tourner), preoccupation : 
Aco-m da baram, cela me donne prdoc- 
cupation ; mon esprit recherche ce que 
cela peut fitre. — , avec le verbe ha, faire. 
ha liiram, rJLc, avoir le desir immodere 
de posseder quelque chose. 

BARANA ; voy . d., Baranar. — , tour- 
ner, rouler. 

BARANE, Barana (Mont), barriere 
fermant un passage, bejeaske, BonKoua, 
t. XII. — Of., « bara », fermer. l.d.s., 
Diet, langued.-fr. 

BARBASANE, f§m , serpent, lac. 

BARBOLE ( Orthez) ; voy. Guiiare, d. 

BARBOn-DE-LUTZ (Orthez), ver 
luisant. 

BARGLOU, Barcloun (vera Peyre* 
horade), barreau : Lous barclouns de I'et- 
caU. I. SALLBS. Les echelons. 

BARELHES, fem. plur., gaulis. 

BARIBOUNDES; voy. Bariconm- 
bes. — Ber iucs e bariboundss . i sajjlbs. 
Par raonts et precipices. 

BAROULiA (voy. Bara, D.), tour- 
ner, rouler: L'ardounetroumaiycu Barott- 
labf. cadut. SEI. Le fromage rondelet, 
tombe, roulait . 

BAvaao ; Banon, dans textee, bat., 
berceau.— Voy. Berseu, BersoU, D, 

Bas^art, ?. Dans Tancien couvent dee 
Jacobins, ot devait Stre etabli le college 
d'Orthez (1564), il y avait lodgU comodes... 
crampes, sales, graes, serres (ceren), esta- 
bles, bassarts,. . . M .0., logis commodes, 
chambres, sailes, greniers, celliere, eta- 
bles, « bassars.v... 

BASSIX, Bassin, bassin: Dui bas- 
sins d'argent sobredcmraia. ABGH. Deox 
bassins d argent surdor^s. 

BASTE, vaste : Baste tmmrf . xbt. 
Levaste univers. 

BASTOU (Orthez); voy. D., ilto- 
tou. 

BAUGHIGAIJIE (voy. Bawchie]; 
se dit de gens ou de choses de pea de va- 
leur. Toute aquere bauchicalhe, tons ces 
vauriens, toutes ces choses qoi ne valeot 
rien. 

BAUSSE (Arudy), personne gaoobe, 
sotte, bdte. — Cf. esp. <c baosan >», niais, 
niaise, sot, sotte. 

BAYETE, etoffe de laine, sorte de 
flanelle. -- <c II a et^ etabli depoia pea 
{k Nay) une manufacture de bajette qoi 



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BIL 



371 



r^ossit assez bien, et oette aorte d*^ffe 
se vend en Espagne et k Bayonne.» Mi- 
moire mz. de rintendant lbbrbt. — Le 
Diet, esp,-fr, de MM. Martinez-Loper et 
F. Maurel traduit « bayeta >» par o bavet- 
te. » Gelui-ci ne se trouve pa» aana littr A, 
Diet, 

BAYLiINSSytr^douceacaresBeSy'vov. 
Bay lade, d. 

BAYSA, Baysar, baiser: Queaqueg 
qui eg bay$areprencoa$en. Hv s.Qu'ila pris- 
sent celui que lui (Judas) baiserait. En 
oay$an (hayeant) ha tradit Judas lo Filh 
de Vomi, ib. En baisant (par un baiser), 
Judas a trabi le Fils de Tbomme. 

BATSATybaiseryUnbaiser'.Lou hayiat 
de reeouncUtatiou, iH. Le baiser de recon- 
ciliation . 

BEA17, d^apr^s bobdbu, sig^nifierait un 
paresseux, un insouciant . — ?— Cf. Bauese, 
ci-des8U8 . 

Bedance (hede, voir), vue» presence : 
Jurcur en bedence de,,. L. B. Jurer en pre- 
sence de. . . 

BBLrHfi^B, veillee, longue veill^e. 

BENASOXJ ; voy. Veneuoo, D. 

BENDHBSQUB ; voy.ce mot, d.— , 
pi^e de lard de la poi trine du pore ; h et 
iii permutant, mendresque se ait aussi: 
Mendresques e yambout (Orthez). Pieces 
delard et jambons. 

BBNJADOU, Benyadou, vengeui*. 
Sauvadoo.., men veniadoo, PS. Sauveur.. 
mon vengeur. 

BENTRADB; voy. ce mot, d. — , 
« ventr^e », copieuse refection, ffa^a ue 
berUrade (ae faire une veotr^e), empUr sa 
panse. 

BBRAMBNT, bellement, jaliment: 
Berament pingourlat. Joliment diapr6, — 
Voy. D., Bilinent, 

Berdnc, sorte de lame d'ep4e tr^-d^- 
11^ ; dans Finventaine d'un armorier : 
Dues doteenes de berduxs, bat. Deux dou- 
zaines de lames d^^p^e. — Cf. esp. « ver- 
dugo », d'apr^s l. oooturb, Bevue de Qas- 
cogne, mai 1886, p. 242. 

Ber^^entine, brigandine, ancienne 
armure, espdce de corselet de fer : Tree 
bergtieniines, une espade, une dague. bat. 
Trois brigandines, une ^p^e, «ne dague. 

BftRMS, ver ; voy. d., B^mi, — So- 
briquet den gens de la valine de Campan 
(H.-Pjr.):Benne$ de Campan, dejeakhk, 
Romania, t, xil. 

BERMIALHE, Urn. sing., grande 
quantite de vers, les vers. 

BERYEA& (Orthez), changeant, in- 
constant 

BBSIiGUBE, besaigue. Dana un texte 



landais, 1268, publie par p. m«T£B, bese- 
guda, — Voy. d., Besagut, 

BESIADE, f^m., voisinage. — , rela- 
tions entre voisins : Ne hcuin pas trop 
malebedade, o. B. lis ne faisaientpas trop 
mauvais voisinage; ils vivaient en assez 
bona voisins, 

BESIBLE (Vic-Bilb), visible. 

BBTARE ( Yic-Bilh) ; m^me significa- 
tion que Bitare, d. 

Bete, raie, rayure ; vay. Betat. 

Betoa, ^cheveau, partie de VAsse; voy. 
ce mot. Doudze betous a I'asse. L'eche- 
veau asse est form^ de deuze echeveaux, 
betous, 

Bea, pour Bet»; voy. ce mot, d. 

Biarse, ? (chemin), passage, mauvais 
passage, ? 

Bicinitat, voisinage. — , relations en- 
tre voisins : Biuran en bone union., . e bi- 
cinitat, ARCH. M. Ils vivront en bonne 
union... et en bonnes relations comme 
voisins. 

BIDA(Mont.), au lieu de Bidare; \oy, 
ce mot, D. 

BIBJblX, Bid^k, radis.— Cf. Bisiix, d. 

BIDELHA. (vers Peyrehorade), se f a- 
ner, se fl^trir, se dessdcher ; se^dit parti- 
culi^rement du malts. 

BIBOR, masc, arbre, esp^ce d'aulne. 

BIENHASENGE, bienfaisance: Bas- 
C0U9, Oascouns, BeartUs, Ne soun pas ri- 
ches de dines, Mes qu'an tustemps en suf- 
fisence Quauqu* ardii per la bienhasence , 
I. SALLBS. Basques, Gascons, Beamais, ne 
sont pas riches d'argent, mais ils ont bien 
toujours « quelques sous » pour la bien- 
faisance 

BIENHASENT,'bienfaisant. 

BI6A (vera les Landes), troquer. — 
Dans le Diet, langued,'fr* de L. o. s., biga, 
a troquer, ^changer, troquer but^a but. » 
On dit aussi en fr. <« biguer une carte ou 
la changer. i» 

Bilaa, Bilhan, maac. sing., depen- 
dances d'une villa, Dans la commune de 
Lons, pr^s de Lescar, un domaine porte 
encore aujourd'hui le nom de Bilaa ; on 
a rdeemment decouvert des mosaiques 
tout a c6te. Ce Bilaa devait hire une d^- 
pendance d'un domaine plus considera- 
ble. (Rectifier en ce sens ce qui en a ete 
dit dans d. b., p. 124). — Hostau e lauc 
(loc) ah SOS apertiences e ab tot son bi- 
than^ ABOH. Maison et domaine avec ses 
appartenances et avec toutea sea depen- 
dances. 

BILHA, aerrer k Taide d^s bilhes ; 
voy. oe mot. Bilha lou ccuir, serrer, prea- 
aer sur le char la paille, le fotn, etc. 



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372 



BO 



Bilban; voy. Bilaa, ci-desBus. 

BUiHES, deu^t chevilles de boia ou de 
fer qui servent k faire touraer una mani- 
velle derri^re le char poor y earouler le 
c&ble avec lequel on serre labahut on le 
perchene; vay. ces mots. 

BIL.IPENDI, dans F. EgL vHipen- 
der.— Voy. VUipendii, 

BINBTES» fern, plur., d'un usage 
plus frequent que Binete ; voy. ce mot. 

BIOTTIiA, BIOULADOU ; voy. Vio- 
lar, Violador. 

BIOULBNGE, Violensa, violence : 
Nou y-hapreeou Qu'et noufor$e dab biou- 
lence, dbsp. 11 n'y a pas de prison que lui 
(qu'il) ne force avec violence. La violmsa 
de la gmt terqua, PS. La violence de la 
nation cruelle. 

BIOUIiENT; voy. Ftofen<. 

BIRAGUB (Mont.); mSme significa- 
tion que Irague, D. 

BIHEPIiEG (toume-pli), tournant : 
Au bireplec d*u bosc, o. B. Au tournant 
d*un bois. 

BISGAUT ; voy. d. — , deg&t produit 
sur les feuilles par la pluie et le soleil, 
qui, en ^t^, pendant la m6me journ^e, se 
succ^dent altemativement lac. 

BISIOU, BISITADOU ; voy. VMo, 
Visitador, 

BITE (Aspe), action de venir : lies e 
bites, all^s et venues. — Voy. les verbes 
i, ir, aller ; bi, bir, venir. 

BITE BE BORNE; lorsque Ton 
creuse un fosse le long du fonds du voi- 
sin, on est tenu de laisser une distance 
intermddiaire entre le bord du fosse et le 
champ limitrophe. A Morlaas et aux en- 
virons, cet intervalle reserve est la bite de 
la borne. -— On Tappelait dans d'autres 
pays marge, reparation, berge ou ripare . 
ottcuBTO-JOANY, Ecc. de» usages locaux, 
etc.; Pan, Vignancour, 1868, p. 26. 

BIT-TOUTU, de m6me; bU^-toutu 
ooum, de m^me que ; voy. Touiu-bit, ». 

BITUPERA, BITUPfiRI; voy. D*, 
Vituperar, Vituperi, 

Bin D*AQUETi dans nav., sorte de 
juron, oil biu tient lieu de Ditt, Dieu ; 
d'aquet signifie de celui-lii. 

Blanqaeydor; voy. le suivant 

B Li AN QUID on, Blanqneydor, 
"blanchisseur; blatiquidoure» blanqueytlore, 
blanehisseuse : Une pece de drap de Un qui 
cs a le blanqueydore, bay. Une pi6oe de 
drap de lin qui est k la blanchisseuse. 

Bluet, bleu : L'un pa[r] tanades e Vau^ 
tre bluet, arch. (Deux paires de chausses), 
l*une de couleur de tan, Tautre bleue. 

BO, il ott elle veut (vers le haut de Nay, 
Bay.) 



BOU 

BOGABARAT, ? Lo borate hoeaha- 
rat. ARCH. Le fosse et Tavant-fossd ? — 
Cf. D.-c., « bocata », munimenti species. 
Boilhon; voy. ci-dessous, J3o££x>^ 1. 
BOLE, boule : Bola de burri (Mont.), 
bonle de heurre. viirKANiS[R,JRom6tfda, t.xii, 
Bolhe, ? Dans un texte, arch., ekret de 
bolhe, droit de marque? — €f. It.,<« b^lko, 
timbre. — Enfr., « bouille », terme d*ad- 
ministration ancienne, marqueque lee corn- 
mis mettaient k cbaque pi^e dMtoffe d^ 
clarde au bureau des fermes. littb^, Z>ie<. 

Bolhoo, Boilhon (Bay.), godi^n, or- 
nement d'orf^vrerie. — ^ ornement ttuUe 
sur des moulures(menuiserie). — Voy. Bo- 
Ihoat, 

Bolhoo, dans r., par arenr, an lien de 
bilhoo; voy. Bilhou. 

BOLOU ; VOY. D. — Lou dus de bolou 
(le deux de boule), coup dajeu de qoilles. 
La boule est lancde de la quille de Tun 
des angles k celle du milieu. Pour que le 
coup soit bon, il faut one le jooeur n*a- 
batte avec le bolou que deux quilles, celk 
de Tangle et celle du milieu. —Voy. Qui- 
Ihe, D. 

BORNE ; voy. Bite de borne, s. 

BOT7GADB. bouch^: A pUe houeads, 
k bouchepleine. 

BOUGNE ; voy. Bomhe, d. 

BOUGNOGUE (Orthez), Bounhogm. 
boBselure. 

BOUHABERB (de bouha^ sooffler;, 
trompette, — Voy. d., Tute^ 1. 

BOUHATftRE, dans n. lab., trou en 
terre, taupini^re. ■ — Voy. Boukoire, v. 

BOULENTARIMENT, BMOounta- 
riment, volontairement : Defeit ifiiyi) m 
boulentariment, oat. De fait m voieBtaire- 
ment. 

BOULENTBROUSAMISNTZ; voy. 
Volenterosameniz, 

BOULOUNTARI ; voy. Vohnimri. 

BOULOUNTARIMENT;voy. Bou^ 
lentariment, 

BOUNHOGUB; voy. d-dessus, Ban- 
gnogue. _ 

BOUPILHlTRE, fern., lieu od il y a 
des renards; voy. BoupaUrt., 

BOURIMBNT, masc., ebnllition.— 
Bouriment-de sang; vo^. Sisng, d. 

BOURIT ; mdme significadon q^e le 
pr^c^dent. — , terme de saline (Sali^), 
bouillon, r^vaporation de Teau sal^ par 
Taction du feu. 

BOURIT, bouilli) viande qoi a stnri 
k faire du bouillon. 

BOURRAT ; voy. ce mot. — Bomr- 
rode, fern. , coup brusque. 

BOURRI (vers les Landes), ja toq 



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BRI 

drab. — Voy. d., Boule, vouloir ; vorren, 
ils voudraient. Bourri, von'en, contract. 
debouleri, houleren, 

BOURRIS-BOURRAS ( Vic-Bilh ), 
avec precipitation. 

BOURRUTOU (vers la Chalosse ) ; 
mfime signification que Gourlup, d. 

BOUSGASSfi; voy. ce mot, d. — , 
bdcheron. 

BOUTARRB (Escur^s), fem., vase 
de terre de forme analogue a celle d'une 
gourde. — Lorsqu*on vient de construire 
une maison, 11 est d'usage d'ench4sser 
avec du mortier, k Tune des pointes du 
toit, une houtarre remplie d'eau benite ; on 
croit que la maison sera ainsi preservee 
de tout p^ril. 

BOY ; voy. d., Boy, i. — , bois, for^t : 
Au boy qu'ey la berdure, Lou beroy mees 
d'abriu, CH. p. Au bois est la verdure, le 
joli mois d'avril. 

BBAGnE, herbe abondante qui croit 
avec vigueur : La brague pousse, N. lab, 
Llierbe pousse abondante, vigoureuse. 

BRAM^RE.fem. sing., les brai- 
ments. — La bramere de las baques, les 
beuglemcnts des vaches. — , les braille- 
ments . 

BRANG, masc; branquet, dim. — 
Voy. D., Branque. 

BRANQUfiU; voy. D. — , terme de 
viticulture, branche atlachee au-dessus 
de la croutz ; voy. ce mot. 

BRANQUE YA, terme de viticulture, 
attacher les bi'anqueus; voy. le prece- 
dent. 

BRAS A; vojr. Estama-Brasa, D. 
Bregant, brigand : La pilherie . . . 
sie punide. , . elos bregantz sien proseguitz, 
ABCH.Quelapilleriesoit punie, auelesbri- 
gands soient poursuivis. — Voy. Ber- 
gam, D. 

BR£QU£RE, sing., breches, frac- 
tures k UQ instrument tranchant. 

BRINGHOU, BRINGOU, grappil- 
lon. — , brin. 

BREjQUEIYA, ebrecher.*— , en tamer. 
BRIULEYA (voy. Briula), couler 
rapidement, bruire, murmurer en cou- 
lant: Lou Gabe qui briuleye, E FAdou qui 
houleye- Se hen Vaniou, Cadu dab aa can- 
sou, V. LKSPY. Le Gave qui bruit, coti- 
lant k flots rapides, et TAdour qui folatre 
(par ses meandres), se font Tamour, cha- 
cua avec sa chanson . — Lou Gabe briu- 
leye ckartnantes cansous, o. b. Le Gave 
fait eatendrCy en bruissant, de cbarmaii- 
tes chansons • 



BUY 



373 



BROGALiHES, brocalhes de boys. 
BAT. Chapelets de bois ; dans le mdme 
texte, pater nostres de hmie, 

BROBLiH( vers Bareges); m4me signi- 
fication que Desbede, d . 

BROUGA, fl^urir, en parlant de Fau- 
b^pine. — On dit proverbialement : Quoand 
lou broc es broque, Lou caa hoii que trote ; 
Quoand lou broc ey broucat, Lou caa hoiX 
qu'ha troutat. Quand I'aubepine (se fleu- 
rit) fleurit, le chien enrage trotte ; quand 
Taubepine est fieurie (apr6s la floraison 
de Taub^pine), le chien enrage a trotte 
(ne trotte plus). — Dans les Prov, recueil- 
lis en Armagnac, BLAofi : « Quant lou broc 
blanc broto, Lou can hoi que troto. >> 
{broto, bourgeonne). 

BROUGHAMI, Broutchami, charme, 
ensorcellement. 

BROUNBA; mdme signification que 
Brouni, d. 

BROUNIT, masc. ; mSme signification 
que Broumtere, D. 

BROUSSATYE; voy,D.,Broche(p.-o. 
« brossa »), hallier. 

BROUSTOU, masc, branche avec 
bourgeons ; voy. D., Brousiet. 

BROUTGH, fern. 5route^ (Baretous), 
sorcier, sorci^re; voy. Broux,D. 

BROUTGHAMI; voy. Brouchami. 

BRUGHAGUE, Bruxague, brous- 
saille, la broussaille, les broussailles ; 
voy. BrucJiagaa, d. 

BRUNAGUE, plante, bugrane. 

BRUSQUET, petit vin ; voy. Lam- 
brusquet; Esquisse-braguete. 

BRUSQUETADE (Bruges), ribote 
avec du Brusquet, 

BRUXAGUE ;.voy. Bruchague. 

Budoos, Budos; mSme signification 
que le suivant. 

BUDOU, esp^ce de peuplier : Plantar 
bemes (bems), budos e laures. arch. 
Planter d§s aulues, peupliers et lauriers. 

BURGA, dans n.lab., mSme signif. 
que ^ruca, D. 

BURRE ; voy. Burri. 

BURREU, poisson, la lyre ; trigla 
lyra, 

BURRI (Mont.), beurre. 

BUSBYT (Arthez), masc, graine de 
lin non detach^ de la plante. 

BUYT, BUYTA (Orthez; vera 
Bayonne) ; mSme signification que Boeyt, 
Baeyta, v . 



24 



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CAB 

GABALII, mSme signification que 
Caharii, D. 

GABALiTTMl, masc. sing.: lou caha- 
lumi, les bStes de I'esp^ce chevaline. 

CABANE; voy. ce mot, D. — , an- 
ciennement, dans les stations thermales 
(Eaux-Bonnes, Eaux-Chaudes, etc.), ha- 
bitation pour loger les baigneurs : Despux 
horn 6e sera metut e lodyat en las cabaneSf 
quant bien s'en holren anar au bout de 
quoate a s'lncq (cinq) Joms, sera tiengut 
paguar integrement cum si lo agosse guoar- 
dat per detz joms. D6s que Ton se sera 
mis et logd dans nne des cabanes, quand 
bien mSme on voudrait s*en aller au bout 
de quatre ou cinq jours, on sera tenu de 
payer int^gralement comme si on Vettt 
gardee pendant dix jours. Rhglement pour 
la saison therm., Eaux-Chaudes, 1572; 
dans le Bull, de la SoeiiU des sc, lett. et 
arts de Pau, 1871-72. — Les premieres 
habitations de Salies etaient las cahanes 
de Salies, — Cabane de la sau; voy. Sau, 
GABAN& ; voy. Cabaner, d.— , logeur, 
proprietaire ou fermier de cabane aux 
stations thermales; voy. le mot prece- 
dent. 

Gabasset, Capasset; dans textes bay., 
1518, cabasset, petite casque. Cabas, dans 
H. A., 1414. 

GABAU ; voy. ce mot, D. — , troupe de 
gens : De paysaas u gran cabau. H. pell. 
Une grande troupe de paysans . 
CAB&; voy. Cabee, 1, 2, ci-dessous. 
GABEDEKES, f^m. plur.; m^me si- 
gnification que CabacU, D. — De quelqu'un 
que Ton vilipende, on dit : N'ey pas bou 
ta cabederes. II n'est pas bon pour tortile 
Ion. 

Cabee, OabS, taureau ou b^ier qui 
marche en tdte du troupeau. maroa, ffisi. 
de Biam, 

Gabee, Cabi, dans la locution dUia/ienge 
cabee; dimanche qui precede le mercre(ti 
des Cendres. Les anciens auteurs des of- 
fices ecclesiastiqnes Tappel lent Z>t>mtmca 
in capite Quadragesimm. marca, Hi6t. de 
Bdam, (Rectifier en ce sens ce qui a ete 
dit au mot Caber, d. i, p. 137.) 

GABELH; voy. ce mot. — , 8*emploi« 
au pluriel, cabelks, pour signifier les pous- 
ses d'une vari^te de roseille des pr^s. 

GABELH^OIE, arSte fafti^re; voy. 
Cerimane. 

GABBS8AA (vers Bargee), le haoi 
d*un champ . 



CAM 

CABESSAU; voy. CaUaM,j), 

Gablls; voy. Chaoiis, 

GABIROATTE, terme de charpen- 
terie, les chevrons, la charpente. 

GABOL.B, GABOLHE, terme fami- 
lier, t^te. 

GAGARAGA ! onomatop6e, cri du coq ; 
Coquerico ! — Lou cacaraca, terme enfan- 
tin, le coq — Cacaraca f — Qu'hasiu 
hasaaf — Redau p^e. — Be-u te cauha 
enso deu cur^. — Noh gausipas, — Qu 
Vhas panatf — U sac de blat, — Oun 
Vhas pourtatf — Au marcat. — Quoant 
n'has Hratf — U escut. — Saute, coucut! 
(Voy. PR. B., p. 98). Coquerico ! — Qu'as- 
tu, coq? — Froid au pied. — Va te le 
chauffbp chez le cure. — Je n'ose pas. — 
Que lui as-tu void? — Un sac de ble. 
— *OCi Tas-tu porte? — Au marchd. — 
Combien en as-tu retire? — Un ecu.— 
Saute, coucou I 

GAGARAGA (Baretous), coquelicot. 

Gadlri, chaise, bay. — Voy. Cadiire. 

GAOAHLITE ; mdme significatioo que 
Cagalhete, D . 

GAGNti ; voy. Canhi, ci-dessous. 

GA60T; voy. d. — , ce mot, d'aprte 
BORDEU, aurait ltd employ^ pour signifier 
unparesseux, ud insouciant. — ? 

GAJAM, paresseux, un cagnard. 

GALAMANDRB (Aspe), etoffe dont 
le tissu est rayd de poil de chtivre. — Of. 
esp., « calamaco », dtoffe de laine lus- 
tree; — fV., « calmande.» LiTTRfi, Did. 

Galamar; voy., ci-dessous, Qntmet 
et Calamaa, D. 

GAMAT, GAlfUTJambd.— Voy., 
dans PB. B., p. 95, Tdnigme relative 4 la 
vigne et k la grappe de raisin. 

GAMO0; voy. d. — Notre camou se- 
rait le mdme que le cambou des Cevennes. ' 
On lit dans le Diet, tangued.-fr,, au mot | 
Chambou: « Dans une contrde aussi ra- j 
boteuse et aussi herissde de montagnei» 
escarpdes que les Cevennes. les champs en 
plaine, pour si petits qu'ils fussent, ont ete 
regardes de tout temps comme tr^s-pre- 
cieux, noa-seulement parce qu'ils y sont 
rares et qu*on les cultive avec moins de 
peine, mais encore parce aue les pluies t 
ont entrain^ la graisse aes colunes, et 
qtitls sont par \k susceptibles des plus 
riches cultures. On les a appelds ancieo- 
nement oambou ou bon champ, par oppo- 
sition k oelui dee eoteaox bien plus ^tat- 



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CAP 

dus et bien moins fertiles. Ducaoge, au 
mot cambo, rapporte un passage d'un an- 
cien titre, od ron donne k ce terme une 
signification approchante : Cambo (terra 
arabilis quam rustici cambonam vocant) ; 
c'est-a-dire que eJumbou est une terre en 
culture ou en labour. » l. d. 8. — Camou, 
d abord nom de terrain, est dev^nu ensuite 
nora de maison, nom de famille. — Un 
vaillant soldat, natif de Sarranee (valine 
d'Aspe), en a fait un nom glorieux pour 
le Beam . — Yoy. le gAnkbal camou, Es- 
gui8se biographique par le general Bal- 
land, 1868, et le MoniUur de VArnUej U- 
vrier 1868. 

GAMPANHE, campagne. — , au plur., 
la$ campanhes (Montaner), la plaine, par 
opposition k las cosies, les coteaux. 

GAMUT ; voy. ci-dessus, Camat, 

CAMPIGH; voy. Ocmpit, D. — , un pa- 
resseux, un insouciant, au dire de bobobu. 

GAMUGHBT (Mont.), peloton defil. 

GANDBLA; voy. D.— CcmdeUde la 
hount (Salies), chandelier de fer de la fon- 
taine ; « barre de fer k laquelle on atta- 
chait, la nuit, une grosse torche pour 
eclairer le bassin. » Guide des Baigneurs 
dans Salies, 1883. 

GANDELETE ; au plur. cemdeletes, 
dans LETT. oRTH,, cabrioies, pirouettes. 
— Voy. Coronele, B. 

GANE (Urt), fissure, crevasse, dans un 
Baluhart; voy. ce mot, 8. 

GANH&, Oagne; yoy. d.— , tidy. Trot 
canhi, trot de chien . 

GANTERETA (voy. CaiU^e, ix), sl- 
ier par le bord d*un champ, d'un foss^ : 
Que canter eye u pleix rouye e negre d'a- 
moures, sBi. 11 longe une haie rouge et 
noire dc mAres. 

GANTOUREYA, chantonner, c. B. 

CAP ; voy. d. — , capitale: Jerusalem 
que ere cap deu regne de Judea. H. 8. Je- 
rusalem qui 6tait la capitale du royaume 
de Juda. 

Gapa, grossi^re ^tofie de laine : « On 
fabriquait k Pontacq des ^toffes appelees 
cap<M, dont on fait des capes pour Tusage 
des paJLsans du pais et des provinces voi- 
sines. » Mdinotre ms. de Pintendant LB- 

BRET. 

CAP-CtJRT, t6te nue. — Tausii cap- 
curt. SEI. Un taussin (t^te nue) dcim^. — 
Voy. D., Cur, 

GAPELH (Aspe); voy. Cabelh, d. 

GAP^BT ; voy. ce mot. — (vers la Cha- 
losse), b6ret. — (H.*Pyr.), capuchon de 
la Ckipe. 

CAPIXCXRB; voy. d.— , p.-6., capi- 
tation, taxe par Mie {eapde msre). 



OAR 



876 



Gapsao, ?, marmite, ? : v oapsaus de 
fere un treper, aboh. Oinq marmites? de 
fer et un trepied. 

GAPUGH (tdte), bout, sommet, cime: 
Lou capuch de Varbe, La cime de l*arbre. 
Oapuyt (Ortiiei). Lou capuyt dou digt. Le 
boutdu doigt. 

GAPUGHOXJ, capuchon, v^tement de 
femme ; pardessus de grenadine, double 
de ser^e rouge, en forme de sac ouvert 
de deux c6t^8, dans )a longueur et k Tune 
des extr^mit^s ; les femmes s'en envelop- 
pent de la t^te aux pieds, le visage res- 
tant, en partie, decouvert. Autrefois, et 
Ju8qu^4 ces demiers temps, k la ville 
comme a la campagne, il n*y avait pas 
de fenune qui n'edt son capuehou; c*^tait 
le vStement de rigueur pour aller au con- 
fessionnal et aux enterrements. — Cer- 
taines mauvaises langnes ont pr^lendu 
que des femmes s'enveloppaient aussi du 
capuchon pour aller, « k 1 heure du ber- 
ger », par des chemins qui ne menaient 
pas k r^glise. Quoand plaa soubent fen 
bos amankndade, Dah V^ traydou, Dehens 
deu capuchou, Orey que bos ha toutu coum 
he la hade, Qttw bou sarra, Enta mielhe 
charma, p. lab. Quand bien souvent tn 
t'en vas, d'un air trompeur, envelopp^ 
de ton capuchon, je crois que tu veux faire 
de mSme que fait la fee, qui se serre (se 
cache) pour mieux charmer. — Capuchim, 
v^tement d^homme, de tr^s-gros drap de 
laine: Paysaas,., hens capuchous arrou' 
merate. H. pbll. Des paysans blottis(Be 
serrant) dans leurs capuchons. 

GAPUIjAT; mdme signification que 
Capurat; voy. D. 

GAPUYT; voy, ci-dessus, Capuch, 

GAQUITE (Ossau), f^m., morveau : 
Grane caquite dens lounaz. A. sac. Qrand 
morveau dans le nez. 

GARBOUJLHAA, sing., charbons 
bri^lants. 

Garoalh, Garealbe, 4tui k filches, 
carquois. bay. — Esp., « carcaza.w 

GARGOIjB, ^cale : De nox la mendre 
C€trcole, I. SALLBS. La moindre ^oale de 
noix. 

GARGOUNBT (Lescun) ; mdme si- 
gnification que Garioulet, d. 

Gardenqae, ?, laine cardie, ? : Une 
banne plene de coton o cardenque. aboh. 
Une courte-pointe (pleine) gamie de co- 
ton ou de laine cardee ? 

GARI6NOUS (vers lee Landes), ten- 
dre, affectueux, caressant. — Cf. esp., 
« caricioso.» 

GARILiHOU, carillon : PerUmt sen- 
ten lou ocurilhau, oar. Partout e^nteod le 
carillon (des cloches). 



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376 



CAS 



GARITZ (Big.), bogue, enveloppe pi- 
qtiante de la chataigne. 

CARNAGH, masc, terme de tanneur, 
echarnure. 

GARNAB6E, Camatye; voy. ce mot. 
— , carnage, massacre, tuerie: Rauyom, 
a trabh lou carnatje. MEY. (Le Cantabre) 
furieux, a travers le carnage. 

GARNIROT (vers les Landes),char- 
donneret : Lou bet nid de camiroiz . i . 
SA.LLES. Le joli nidde chardonnerets. 

GAROIilS, couriis. — Cf. milanais, 
caroli; LiTTRE, Diet., au mot « Cour- 
lieu. » 

GARRAGA, crier, jacasser ; se dit de 
la pie et du coq de bruy6re. — Voy. d., 
CJarrasqtieya , 

GARRA DE PIGUB, Carre de pigice, 
gomme que aecrdtent des arbres a fruits, 
tels que le cerisier, le prunier, etc. On dit 
aussi maurg de pigue ou mouquire de pi- 
ffue, morve de pie. — ? 

Garraler; voy. le suivant. 
Garrau, ? ; on ^sait pomade ds carrau, 

ARCH., cidre de : pagar la carrau de 

pomade, IB., payer la de cidre — De 

carrau on avait carro/er, adj.: Pipes car- 
raleres de pomade blose, IB., pipes (gran- 

des futailles) de cidre pur, 

GARR£i, il faudrait ; voy. Cale, d. 
GARRE DE PIGUE; voy. ci-des- 
sus, Carra de pigue. 

GARROTE, carotte: Carrotea de Sent 
Yan Daren tout Van. PROV. Garottes de 
Saint-Jean durent toute I'annee. L'epoque 
de la Saint-Jean est particuli^rement fa- 
vorable pour le semis des carottes. 

GARRUGHA, hisser: Carrucha lou 
hee. Hisser le foin dans le grenier. 

GARRUGHE, poulie au moyen de la- 
quelle on hisse. — Cf. esp., « garrucha.w 
Garter ; voy. Qu>arlii, d . 
Gasadure (Mont.), redevance de fro- 
mage. 

GASGANDti ; m^me signification que 
Ca8canU,D. 

GASGANDBYA (Aape) ; voyez Cas- 
canteya. — Cascandeya las aurelhes, IM. 
(Souiller les oreilles), faire entendre des 
propos qui blessent la pudeur. 

GASGARBT (Oloron), masc. sing., 
pierres ou noix superposees ; les enfants, 
pour iouer, en font comme de petites py- 
ramides ; le jeu consiste k les renverser 
k coups de pierre ou de noix, qu'ils Ian- 
cent d'une certaine distance, jffa att« ^a- 
loutous (faire aux petites piles) aignifie 
aussi jouer au cascaret. 

Gasge, dans textes ba.y.; «mot em- 
ploye dans le sens de meuble. » s. duc6b£. 



CAU 

Dues casges dunes'] husches. Cet exemple, 
cite par M. Ducere {Eev. de Bdam, oct- 
dec. 1885), indique la vraie signification 
de casge; c*etait une « huche », un coffre. 
CJasge est le m^rae que Caxe, D., coffre. 

GASSADOU, Gassadour, qui doit 
4tre casse, annule: Actes cassadours. p.b. 
Des actes qui doivent Stre casses. 

Gassament, action de chasser, droit 
de chasse ; Pescamentz, cassamenti. arch. 
P^cbes, chasses. 

Gasse, dans textes, bay,, au lieu de 
caxe, casserole : Une grosse casse de coeyre. 
Une grande casserole de cuivre. — Voy. 
D., Caxe. 

GASSE-GAAS (chasse-chiens) ; dans 
la Chalosse, on appelle casse-cans les gens 
charges de faire les invitations pour les 
manages et qui, les jours de noces, font 
office de commissaires . » J. de lapobtk- 

RIE. 

GASSOUNADE, cassonade. — Ea 
Voelh de cassounade, faire les yeux doux. 
Gasteroo, garnisaire ? Lo hayU de 
Luc. . . paiisa iiii casteroos en (Vostau de 
Codure), per so car Juhan, filh deudiii he, 
no ave Uyrnat los ihiansers aw senhor. 
ARCH. Le baile de Lucq-de-Beam etablit 
quatre gamisaires? dans la maison de 
Coudure, parce que Jean, fils dudit lieu, 
n'avait point rendu les otages au seigneur. 
GATABE, fern, sing., mets, des mets: 
Defort boune caiabe a toutrepHx quey'ha 
(Orthez). II y a a tout repas de forts bons 
mets. — , se dit aussi des legumes, des 
fruits, que les gens de la campag^e ven- 
dent aux marches . 

GATABE, fern. , esp6ce de char, char 
decouvert ; voy. D., Catau. 

GATARROU, Gatarro, catan-he.— 
Descendut un catarro sua las genols. u. o. 
(Une humeur catarrhale descendue), un 
rhumatisme venu aux genoux. 

GATARROUS, Gatarros, catarrhal. 
— , catarrheux : Debengutz malaus e ca- 
tarros. u. o. Devenus malades, catarrheux. 
— , ot Ton est sujet aux catarrhes : iFV«f, 
humide, mal saa e caiarros per los en/ans, 
IB. (Lieu) froid, humide, malsain, ou les 
enfants sent sqjets aux catarrhes. 
Gaub, chauve. 

Gaules, ?, quilles ? Joe de caules a lot 
beuer e minyar. M. B. Jeu de quilles ? k 
tout boire et manger (jouer aux qoilles 
toute la depense faite au cabaret) . 

Gausat, motive : Son tengutz de far 
lors inventaris, resonaiz e causata, de las... 
pegas deus proces. F. H. (Les avocats) sont 
tenuB de faire^ raisonnes et motiv^a, leors 
inventaires des pieces du proces. 



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CHA 

GAUSIADE, eau de chaux : BoBtiases 
mbes, hlanques de la purmhre cauaiade. 
c. B. Des b^tisscs neuves, blanches de la 
premiere eau de chaux. 

CAXJSSETti, Gausseter, chausse- 
tier : Cdusseters e autres meatieraus, P. B. 
Chaussetiers et autres gens de metier. 

CAUTIU, qui se tient sur ses gardes, 
defiant, circonspect, prudent. 

CAUTIBEMENT, avec circonspec- 
tion, prudemment. 

GATGHB; voy. Quexe. 

Gay re, chaire ; voj. Cadi^e et Tourra4 

Gayro^re, Gayroo ; mSme significa- 
tion que Quoayroire, Quoayre. 

GEIiBBRADOU, qui doit ^tre c^l^- 
br^. 

Gendat ; mSme signification que Sen^ 
dat 

Geps ; voy. Seps, 

GERGLA. cercler, garnir de cercles. 

CERGLiE, cercle : Un aercle (cercU) 
daurat de color de polpre apart juste deu 
aorelh, h. s Un cercle couleur d'or et de 
pourpre apparut pr^s (autour) du soleil. 

GERGLE (Aspe), f^m., etable : La 
cercle deua moutoua. L*etable des moutons. 

GBR£<, Gerer, cirier, ouvrief qui tra- 
vaille la cire. — Mouaque-cerSre, Tabeille. 

Gervitz, Servitz, dans h. s., tdte : 
Aqueatpohle ea de dure aervltz. Ce peuple 
est de fete dure fee peuple est incorrigi- 
ble). — « Populus durse cervicis es. » 

BIBLE, Exod,, XXX.1II. 

GESGAA, GESGAS; voy. Seacaa. 

GESQUB; voy. Seaque, 

CltlJ, ciel; voy. ce mot. — , air: La 
lole deu ceu, la lole qui hole, lac. La 
fleur de Tair, la fleur qui vole (le papil- 
lon). 

Gearre ; voy . Seurre . 

Ghabiis, GabDs, ustensile de cui- 
sine? Trea paua e un chabiia per toatar. 
ARCH. Trois pieux (trois broches) et un 

pour rOtir. Lo crimalh, un pau de 

/er, un cabiia. IB. La cremaill^re, une 

broche de fer, un — Voy . Chebiia, 

ci-dessous . 
GHAGABOXJ, GHAGADURE; m^me 
signification que Sacadou, Sacadure, D. 

GHACAT ; voy. Sacat, s. 

GHANGHE ; mSme signification que 
Sanche, D, — , mesure de capacity: 5 li- 
tres. 

GHANGHOT, masc, dim. du pr^cd- 
dent — , ecuelle de bois ou de fer-blanc, 
o\i le pasteur, k son repas, prend le lait. 

GHANGRE (chancre, ?). — Changre 
d'homi ! Jlilh deu changre ! Se disent 
(Ossau) comme pour signifier; Diable 



CHE 



377 



d'homme I Fils du diable I — Pet de pe- 
rinnef homi changre, itz d'Oaaau, Coup 
de tonnerre ! diable d'homme, vous Stes 
d^Ossau. — Tels seraient, dit-on, les 
premiers mots que s'adressent deux pas- 
teurs des montagnes d'Ossau, lorsqu*ils 
se rencontrent dans la plaine. — Voy. 
Sagre, S. 

GHAPOLE ; voy. Pole, Sapole,D. 

GHAQUE-DIGT (Bay.), Saque-digt, 
(pique-doigt), ,pois8on, tracbine vive. 

DARR. 

GHARAMAQUE (Big.), une femme 
ddsordonn^, malpropre. c. 

GHARMANT, charmant. Chairman- 
tin, charmantot, charmantou^ dim. Char- 
mantaay aug. 

GHARMATORI, charme, enchante- 
ment. 

GHARPANTERIE, charpenterie. — , 
metier de charpentier : Bibre ab lor offici 
de charpanterie. M. B. (Les Cagots de- 
vaient) vivre de leur metier de charpen- 
terie 

GHARPANTlft; voy. Carpenter, 
charpentier. — U charpantie d'eatoupe, 
PR.B. On demande a quelqu'un de ^uel 
sexe est I'enfant d*une femme qui vient 
d'accoucher: « Un charpentier d'^toupe**, 
r^pond-il, lorsque c'est une fille ; c est^ 
A-dire une future « flleuse. » 

GHARRISGLA, chanter comme la 
Charriscle ; voy. ce mot. — Se dit du chant 
^clatant de tout oiseau. 

GHARRISGLE; voy. D.;tarin. 

GHARRUSGIjAT ; mdme significa- 
tion que Chctrruacley D. 

GHASPA; mSme signification que 
Chaapa et Gnaapa, D. — Parla coum qui 
chaspe eacautou, parler comme qui remue 
dans la bouche de la pate ; avoir un emp&- 
tement de la langue, de la voix. 

GHAUQUfi ; voy. Sauqu^, D. 

GHAURE (vers A sson) ; m^me signif. 
que Eachaurhf, 

GHAURETADE, action de Eachau- 
reya-a / voy. ce mot, d. 

Ghanssine ?, sauci^re ? ChMa chauih 
ainea platea e duea aurelhudea d'eatainh . 
BAY. Six sauci^res ? plates et deux k 
oreillettes d'etain. — Voy. Fauchine, 8. 

Ghebiis; voy. Chabiia, ci-de8sus;dans 
un texte, arch . , un chelnia defer. 

GHEMA, voter en suivant unecourbe; 
se dit des oiseaux, lorsque, pour moins 
de fatigue, ils suivent une courbe en vo- 
lant. LAC. 

GHEMXJGA (Mont.), sangloter. 

GHERISGLA (vers les Landes) ; 
m^me signification que Charriaela, 



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378 



CLA 



GHBRISGLiE ; voy. Charriscle. 

GHEUQUE ; voy. Escheu. 

GHIBAL£i, fern, chihalere, chevalier, 
« chevali^re », titre de noblesse, — Bielhe 
chibalire, vieille «chevali6re ». la viJle de 
Pau : Bile de nouste Ilenric, tu, bielhe chiba- 
Ure, Siee a I' estrange Umstemps hopxtalhre, 
NAV. Villedenotre Henri,toi vieille ucheva- 
li^re», sois toujours hospitaliere pour lea 
strangers. 

GHIBAUfi ; voy. le precedent. 

CHIIS (Bay.), six. 

GHIRMENT (vers Peyrehorade ) ; 
m^me signification que Cherment,- voy. 
Serment, D. 

GHISTOXJ (Casteide-Candau) ; m^me 
signification ({iieSistou, d. 

GHIUMA;voy. Chuma, d.— , pleur- 
nicher, geindre. 

GHOG (Mont.); voy. Chot, D. 

GHOQUB, socque, ancienne chaussure 
de femme : Leu choques grotimires de las 
defantes mayranes. lbtt. orth. Les soc- 
ques grossieres des defuntes aieules. 

GHOUFLE ; voy. Joujle, 

GHOUP, Tyoup (Cast^de-Candau ; 
prononc. t-youp), arbre, esp^ce de trem- 
ble.-^ Voy., D. Choupou, 

GHRBSTIANTAT (de chresHaa, 
Chretien), chretient^. — , christian! sme. sal. 

GHHISTIAA, Chretien; voy. Chres- 
iiaa, 1. 

GHUGA ; voy. Suca, 

CHUQUE-PfiYRB (suce-pierre), es- 
p^ce de sangsue qu'on trouve dans les pe- 
tits cours d'eau, toujours sur des pierres. 

CHUQUETE8, feuilles , bouts de 
plante que Ton suce. 

GHURXjA, terme de cabaret, boire ; 
on dit aussi turla, D. 

GHURULiUG. (Big., environs de Ba- 
gn^res), oiseau, le verdier. o. 

Gibilisar, « civiliser », rendre civile 
une mati^re criminelle : Procez criminal 
civilisat, s. J. Affaire criminelle rendue 
civile. 

GINGIiA, cingler, fouetter avec quel- 
que chose de pliant ; donner les 6trivi6res . 

GINGLADB, action de cingler, coup 
de fouet , claque (coup) . 

CINGIjATE (Aspe); voy. le precedent 

GINTE ; voy. ce mot, d.— Ctnie d'es- 
pade (ceinture d'^pee), ceinturon. 

GIRGOUNGIT, Gircumcls, circon- 
cis : Aque»t menhs credent, no circumcis. 
H. • s. (Le g^ant Goliath), ce m^creant, 
non circoncis. 

circamcis; voy. le precedent. 

GLABE, dans la locution dretdeclabe, 
droit de maitre : Sm so qui biu Vkomi bo 



COM 

dret de clabe, lac. Sur ce qui vit (aur ious 
les ^tres), Thomme veut droit de maitre. 
— P.-^. de clau, clef. 

GLAB£RE, cloutidre. B. DUC^a^, Bee. 
de fl^m., juill.-sept. 1885. 

CLAGA (Orthez), terme familier, man- 
ger; d'oi clacament;yoj, ci-dessous, Cla- 
quement. 

GLAQUE ; se dit au lieu de Esclaque; 
voy. ce mot, d. 

CLAQUE (Bay.), coquille de mer. 

GLAQUEMBNT (Orthez), Clwwneni, 
« gueuleton » , grand gala. — Voy. d., 
Cracade. 

Glariflcar, glorifier : Ckatifique ton, 
Filh, per que ton Filh pulque cic^Jie€ur(a) 
tu. H, 8. Glorifie ton Fils, pour que ton 
Fik puisse te glorifier. 

GLARISSI ; voy. Esclarissi, o. 

GLINHA, Cligna, cligner. 

GUNHADE, CUgnade, fern., eligae- 
ment.-*-, coup d'oeil ; voy. Hou, i>. 

GLOUGA, pondre : Si le clouqtie n'abe 
cloucat f I. SALLBS ( Auriez-vons des oeufs), 
si la poule n'avait pas pondu ? 

GLOUGHETA, tenir k I'aided'uB cro- 
chet, petit croc. — , agrafer. — , fenner. 

GLOUQUET, masc, place ou la 
poule couve. — , les poussins r^unis au- 
tour de la {clouque) poule-m^i'e. — Ao 
^^,y un tout petit coin, -^i un tout petk 
groupe. 

GL.UGHET (Orthez); voy. d., Clouxet, 
Clovchef . 

GLiUGHETA (Orthez); voy. ci-des- 
sus, Clottcketa. — Portee cluchetades. c. 
B. Portes bien fermees. 

GOARESME; voy. d. — Lou ooon 
resme deue pay$aas, Le car4me des pay> 
sans. Dds le mois de septembre, les pro- 
visions, dans les maisons de la campa- 
gne, sont presque epuis^es ; on les me- 
nage parcimonieusement jusqu'an mois 
de decembre,oi!i Ton fait celles de Tannee 
qui va commencer. 

Coart, au lieu de qvoart; voy. Quart, d. 

GOESGOU, triste, deplaisant : Lou 
coescou bre u- au^hus. lac. Le deplaisant 
^tait un chat-huant. 

GOEXOT; voy. Coexe. d. 

GOETGA, crier ; se dit des oiseaax 
pns au pi^ge ou blesses, qui se d^bat- 
tent. 

GOHE ; voy. ce mot, d. — , s^emploie 
au sens de Berret, 2, d. 

Gombeniensa , convention. Combt' 
nienaae matrimonidls . abt. Conventions 
matrimoniales. — Voy. d., Combenenm, 
(Jombenee, 

Gombient, convenable : Aifocar per 



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cou 

loguer combUnt. v. B. (L'avooat est tenu 
de) plaider moyennant salaire convena- 
ble. Doni aus prodomis de Morlaas hones 
e combientes cosfume$» ib. Je donne aux 
prud'hommes de Morlaas bonnes et con- 
venables coutumes (1200, 1220). 

Ciominar, menacer. bab. 

Gonsegoir ; voy. ce mot. — , suivre, 
se conformer k\ voy. d., PUc, 

Gontader, Gontador ; voy. Coump- 
kuU, Coumptadou, s. 

Gonteniion, contestation : Las con- 
tmtions judyar, p. b. Juger les contesta- 
tions. 

Gontinent, dans la locution adver- 
biale de continent, bar., incontinent 

Ganvalidar ; voy. Coumbalida, s. 

Corau, (( couralin », bateau : Cargat 
ennau o en corau, bat. Cargaison de na- 
vire ou de « couralin . » 

Gorb^a, Courbht, D. corbeau, tenne 
d*architecture. — Voy. taulemeiU,i>, 

GORON£LB (colonnellc), nom de 
« vache de course » ; voy. Escartur, 8. 
La Coron^le que he ha ue troupe de can- 
deletes au Hahas, LETT. obth. La Colo- 
nelle frappe « Tecarteur » Habas et loi j 
fait faire plusieurs pirouettes. 

Gorretor, courtier : Si augun dehat ha 
entre lo benedor e lo compredoTy lo corretor 
no sera credut de negune cause, mas deu 
meis pretz e deu meinchs tant solementss, bay. 
S'il y a quelque contestation entre le ven- 
deur et 1 acheteur, le courtier ne sera cru 
en rien sauf seulement en ce qui a rap- 
port au plus ou moins du prix. 

Gorretare, f^m.y courtage.— . remise 
perdue par le courtier. Corretor.,. deupre- 
ner de corretwres... de hesH dodze diners. 
BAY. Le courtier doit prendre pour cour- 
tage (d'achat) de bSte douze deniers. 

Corsadge, ce qui est du corps : Aucun 
dret a cause de la persons e deu corsadge 
deus manans.,, codt. s. (Dans le pays de 
Soule, nul n*a) aucun droit sur la per- 
sonne et le corps des habitants. — lis sont 
tous francs e defranque condition^ ib., ils 
sont tous francs et de franche condition. 

GOH-TROUSSADE (Mont), nom de 
brebis (celle dont les comes sont roulees 
autour de Toreille). c. 

GOSTASSOU (vers Bareges) , c6te 
oppose a Carassou ; voy . ce mot. 

COSTE, c6te. — , penchant de colline. 
--Las castes (Montaner), les coteaux ; par 
opposition a las cximpanhes, la plaine. 

Gote, cotte, jupe : Une cote roge de 
nieye grane (miugrane). art. Une jupe 
rouge de grenade. 

GOUBA (Mont.)i coucher, se coucher. 



COU 



379 



Abantz lou sou coubat. Avant le soleil cou- 
chi(avantle coucher du soleil). Soucou- 
bant, soleil couchant. — Voy. Couga, D. 

GOUBE (Mont.), couche. Coube nou- 
biau, couche nuptiale. 

GOUB^S, desordonne : Per qu'a ta yent 
nou Uches tribulossis, Nou sies coubis. sent. 
A£n qu'A tes gens (k ta famille) tu ne 
laisses pas des tracas^ ne sois point des- 
ordonne. 

GOUGHGOUGHBTA (Orthez), chu- 
choter : So qui couchcoucheyabe a las au- 
Iheres de las maynades. c. b. Ce qu'il chu- 
chotait aux oreiUes des fiUettes. 

GOUGHETE, Gochete, couchette : 
Une cochete goamide de cosne. ART. Une 
couchette garnie de (avec une) couette. 

GOUDE-FLOtJX, k la queue flexible : 
Coude-floux e peu rous. ski. ( Le chat), 
queue flexible et poil roux. 

GOUDE-L'Y-GOUDE, k la queue leu 
leu. 

GOUDE-L^T-SfiGUE ; voy, le prece- 
dent. Ue nublade de broussalous, de bres- 
pes e d'abelkes en coude-l'y sigue. c. b. 
Des nuees de frelons, de guepes et d a- 
beilles k la queue leu leu. 

GOUDRASSfi, Godrasser, qui fait 
des douves, des cercles;voy. Coudre,J). 

GOUGE ; voy. Couye, s. 

GOUHURE?, sMccloix'^ Mey que la 
bouque de Vabelhe Hen couhure de so de 
mielhe. n. lab. (Les insectes qui sur les 
fleurs), plus que la bouche de Tabeille, 
font succion ae (sucent) ce qu^il y a de 
meilleur. 

GO IT LED]!:, conduit, canal ^troit 
tuyau.^ A Salies, « un conduit nomm^ 
couledi. . . permettait de vider en par tie 
la fontaine, lorsque le (ruisseau) Saleys, 
dans ses crues, venait la remplir. II ser- 
vait quelquefois k deverser les eaux plu- 
viales, qii on enlevait avant Textraction de 
Teau sal^e. » On appelait aussi couledS, 
k Salies, une « espece de cube, ouvert a 
la partie superieure, ^vase au milieu, 
dans lequel on versait I'eau, qu'un petit 
conduit faisait tomber dans le dulii. » 
Voy. cemot. 

GOULOUM, Golom, pigeon ; voy. d. 
— CoIoMs d'Inde. On entretenait dans 
lesjardins du chateau de Pau, des pigeons 
de cette espece ; il est dit, dans un « compte 
de depenses », que Chantelle, maitre jar- 
dinier d'Henri IV, a achete quatre quar- 
tauts de millet pour la nourriture deus 
coloms d'Inde. arch. — Voy. dans buffon: 
« gros pigeon couronne des Indes », ap- 
pele aussi « faisan couronne des Indes. » 
Un autre pigeon est appele « pigeon brun 



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380 



CX)U 



des Indes orientales ; il est de la rn^me 
grosseurgue notre pigeon biset,et, comme 
il n'en diff^re que par les couleurs, on 
peut le regarder comme une variete pro- 
duite par I'influence du climat. II est re- 
marquable en ce que ses yeux sont en- 
toures d'une peau d'un beau bleu, denuee 
de plumes, et qu*il reUve souvent et su- 
bitement sa queue, sans cependant I'eta- 
ler comme le pigeon-paon. >* 

GOUMBALIDA, Gonvalidar, vali- 
der un acte. f.h. 

COUMB; voy. d. — , vallon vers le 
haut des montagnes. — Voy. Sarrat, s. 

GOUMPARITIOU, Gomparition, 
comparution. 

GOUMPLANHTE, Coumplagnte, 
complain te. Dans ps.a. complaingta. — 
Voy. Complanhe, 

GOUMPTA, Counda (Mont.), comp- 
ter. 

GOUMPTADfi, GOI7MPTADOU, 
anc. contader, contador, qui doit 6tre 
compt^, k compter, abt. 

GOIJNDA, GOUNDE (Mont.), comp- 
ter, compte. 

GOIJNDUISE ; voy. Coundusi, s. 

GOUNDUITE, Coundute, conduite: 
Lou camhiament de coundute, lU.Le chan- 
gement de conduite. 

GOUNDUSI, Gondusir, conduire. 

GOIJNDUTE ; mdme signification 
que Counduite, ci-dessus. 

GOUNQUISTADOU , conquerant : 
Lou gran counquistadou . v . bat. Le grand 
conquerant (Charlemagne). 

GOUNSTITUA, Gonstituir, consti- 
tuer. — Constituit en senectut. arch. En 
etat de vieillesse. 

GOUNSTRENGE,contrainte: Enemtc 
de toute counsirence, DESP. Ennemi de 
toute contrainte. — Voy. ci-des3ous, Coun- 
trente. 

GOUNTfiST, masc, contestation : 
Lous countestz de familhe, v. bat. Les con- 
testations de famille (affaires de famille). 

GOUNTRADISE, Gontradiser, 
contredire. — Contraditz a Cezar, h. s. 
n est contre Cesar. 

GOU NTR EDISE ; voy. le precedent. 

GOtTNTRENTE, contrainte.— Powr- 
turs de countrente. nav. Les porteurs de 
contrainte (les agents du fisc). — Voy. 
Counstrence, ci-dessus. 

GOUNTRE-ESPOtJS(contre-epoux), 
celni qui accompagne Pepoux, gar^on de 
noce : Tout a Uu que-m carra bede : Yilet 
hlanc, cinte de sede, Beste blue e berret nan ! 
I . SALLES. Bient6t il faudra me voir : gilet 
blanc, ceinture de soie, veste bleue et 



COU 

b^ret neuf! — Countre-etpouse (contre- 
epouse), celle qui accompagne Tepoasec, 
fille d'honneur. 

Goupan, coupable. bat. 

GOUPEGAP, cassement de t^te ; au 
plur. coupecaps. 

GOUBADE, Courada (Mont), f&oa., 
petit vallon. deje\nne, Romania, t xii. 

GOURBELHOU ( Salies ), masc, 
sorte de corbeille ; « mesure type qui ser- 
vait a la vente du sel. Le courbelhou con- 
ten ait cinq conques, c*est-i-dire un hec- 
tolitre. » 

GOURD ADE, action de corder. — , 
cordee. — Courdades de ceps ; voy. Ejh 
eourda. 

GOIJRDILHOn, masc, forte ficelle, 
sorte de cordonnet de chanvre. La m^che 
d'un fouet est de courdilhou . 

GOURNADOIJ, Coumai/re, celui qui 
Sonne du cor, de la come, 

GOURNET, Gornet, cornet : Oomet 
d'escriptory. bay. Comet, encrier portatif. 
Dans le m^me texte, comet a pour syno- 
nyme calamar; voy. Calamaa, D. 

GOIJRNETE, coraette, ancienne coif- 
fure de femme. 

G OUR NUT, Gornut, corau : La$ 
baquas comudas. PS. Les vachcs comues, 
— La lue coumude. Les croissants de la 
lune. 

GOURPIOU, croupion : Courpiont de 
garie. c. B. Des croupions de poule. — 
Voy. Currou, d . 

GOURRETA; voy. d. —Benrie quoaU 
a Pau qu'es bincut, Me$ en Gaecougne qu'a 
biscut, E soubent, chens sabre ni casque, 
Que courreyabe en PMs Basque, i. sallbs. 
Henri IV est venu (est ne) a Pau, mais il 
a vecu en Gascogne, et souvent, sans sa- 
bre ni casque, il « couraillait » par le pays 
basque. 

GOURRIOLE. longue file de gens en 
marche, ribambelle: A grans courrioks 
Qu'arriben. H. pell. lis arrivent en gran- 
des files. 

GOURRIULE; avec le verbe habi, 
avoir, habi la courriule, ^tre continuelle- 
ment en course. — Voy. d., Courriu. 

GOUSGOUTE, cuscute, plante pa- 
rasite . 

GOUSINETE, soupe aux herbes ; po- 
tage que Ton fait avec des blettes, da cer- 
feuil, des mauves, de Toseille et des cpi- 
nards baches; on Tappelle aussi'toii/)^ d$ 
cousinetes. 

G0USINETE8 ; voy. le pr^^dent 

GOUT, GOT, coyer; voy. Covp,Cop,ii, 

GOUTER£:iiES (01oron),cos5e3ten- 
dres des haricots dans lesquelles les grains 



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CTJG 

Bont^ peine formes. — Rouergue, « cou- 
telo ») gousse^siliquedes haricots, vayss., 
Diet — « Coutel », L D. 8., Diet. Ian- 
gued.-fr, 

COUTTJRADGK, Coturadge, rede- 
vance pour culture? Pag^an ung dier de co- 
turadge, ARCH. lis payent un denier de re- 
devance pour culture. — Voy. Cot/^rf, d. 

COUYB, Couge (Mont.), nom de bre- 
bia ; celle qui n'a pas de comes, c. — 
(Ossau), femelle du chevreuil. 

COUTIjAA (vallee de Bareges), gtte 
des bergers et de leurs troupeaux dans 
les montagnes. ramond. — Voy. D., Cu- 
jalaa, Ouyalaa. 

COYG, cou; voy. Coif 2. — Coyg de 
hique (Salies), piquet fixe qui tient la bar- 
ri^re d'un champ. 

Coyxot;voy. Coexe, d. 

GRAMPADE, chambree. M. o. 

CRAQUE-PRUBS (craque-prunes), 
sobriquet des tailleurs, des couturiers. — 
Enfr. « pique-prunes. » a. delvkxj, iMng. 
verie, 

CREMADE (Mont.), ^tendue de mon- 
tagne o^ Ton a mis le feu aux genets et 
aux bruy^res, afin que Therbe y croisse. c. 

Cridis; dans texte, bat., expausar in 
cridis, mettre en vente k Tencan. — ^Voy. 
Oride. 

Grobicap ; voy. Cobri-cap. 

GROIJIiH (Mont. ); mdme significa- 
tion que Coelh, Colh. 

GROUSADB, f^m., GROUSAU, 
masc. (verslesLandes); voy. d., Croutzat. 

GRtJGHfi, croc o<i Ton accroche les 
viandes : Au so crucJU «o de mey bou. f. 
LAB. (II avait) k son croc les meilleures 
ehoses. 

GRUGIFIA, Gmcificar, crucifier: 
Ditz Pilot : « Lo vostre rey crucificare P » 
H. 8. Pilate dit : « Crucifierai-je votre roi ?» 
Les Juifs avaient cri6 : Orucifique-u ! Oru- 
cifique-u / IB. Crucifie-le ! crucifie-le ! 

GRX7I>A6NA, d^manger. — , ronger, 
tourmenter : Lou heu ous crudagne loucoo. 
LBTT. OBTH. Le fiel lenr ronge le coeur. 

GRUDA6NE, d^mangeaison. — , tour- 
ment ; voy. le pr^c^dent. 

GRI7M, nuage.— Voy. Encruma-s, d. 

GRUQUE (Monein), fem., amas, tas : 
Ue crvque de p^yrts, un tas de pierres. 

OnCARROT, moucheron : Da casae 
au cucarrot qui hrouneix. A. M. (L'oiseau) 
donne la chasse au moucheron qui bour- 
donne. 

Gugt ; voy. Cue, Cug ; Cuehetz, d. ; k rec- 
tifier d*apr68ce qui suit : Ily avait k Salies 
quatre puits , appartenant au domaine 
royal, et qui s'appelaient Cugtz dou Rey. 



CUS 



381 



Deux de ces puits donnaient de Teau sal^ 
qui produisait du sel, mais inf^rieur en 
quality, au dire des anciens, k celui prove- 
nant de la fbntaine sal^e. . . lis etaient aflfer- 
mes, et les fermiers, se disant substitues aux 
droits du roi, suscit^rent toute sorted*en- 
nuis aux habitants de Salies... On sait 
d*une mani^re certaine que ces puits sont 
en communication avec la source qui pro- 
duit la fontaine, de mani^re ou'en les vi- 
dant, on vide celle-ci. » Ghiide des Bai- 
gneurs dans Salies; 1883. 

GULETA, CuUja, agiter la croupe. — , 
ruer. 

GUIiTURE, culture. — , ancienne- 
ment terre cultivee, champ. 11 avait pour 
synonyme Couture ; voy. ce mot, D . Dans 
le mdme texte, c.s., p. 120, ontrouvela 
couture de FontaereSj culture deFoniaeres, 
terram de Fontaeres, pour la designation 
d'une seule et m^me terre. 

GUNJAD6E ; voy. le suivant. 

CUNYATYB, dunjadge, droit d'ap- 
pui sur certains fosses qui s^parent les 
heritages (voy. Cunye, ci-dcssous) ; les 
proprietaires qui usent du eunyaiye sont 
obliges de cooperer pour un tiers aux 
fraie de curage et d*entretien des fosses. 
ORCDBTO-JOANT, Rec, des usages locauw,'< 
Pan, Vignancour, 1868. 

CUNYE, Cunge; voy. ce mot, D. — -, 
barrage fixe au bout de certains fods^ 
pour emp^cher les bestiaux de s'intro- 
duire d'un champ dans un autre. Ce bar- 
rage est compose de quatre ou cinq pieux 
verticalement enfonces dans le sol et re- 
tenus, par le haut, k Taide d'une traverse 
mortais^e. orcurto-JoaNT, Rec. des usa- 
ges locaux, etc.; Pau, Vignancour, 1868. 

GUP: voy. Coup, d. 

CURADOU, Curadop (voy. Vura- 
fott), curateur ; curadoure, euradore, cura- 

trice : Curadore, de Cathalina. . . re- 

gina de Navarre. Document b^arnais, 
Rev. des I. rom., fev. 1882, p. 54. (Ma- 
deleine, princesse de Viane), curatrice 
de Catherine, reine de Navarre. 

GURAULE (Arthejs), couleuvre. — 
Voy. Quiratde, D. 

GURBETRAT, surcharge ?, couvert ? 
Berd gazoun curheyrat de fious. ariel. 
Vert gazon couvert de fleurs, 

GTni£S; voy. Mounyes, s. 

GURTAGUE (Landes, cant, de Ga- 
barret), fem., champignon v^neneux . 

GUSTODE (Ossnu>, personnage, per- 
sonne importante : Bisque, bisque hung- 
temps nouste sapient custodef f.lab. Vive, 
vive longtemps notre savant president ! 
— , se dit, par moquerie, de Tindividu 



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382 



GUY 



qui prend des airs de gravite et se donne 
line importance qu*il ne saarait avoir. On 
prononce aussi custodou (ou final tr^s-fai- 
ble). 

GUTAIjAA ; voy. d. — Dans la com- 
mune de Meillon, une pidce de terre, na- 



CUY 

tore de taillis, porte le nom de Cwfoia, 
— Cf. D.. Cttjolar, boia. bay. 

CUYfiU (val. d'Azun, H.-Pyr.); 
m6me signification que Cuyalaa, Oujor 
laa, D. 



D 



PEB 

DACHA; voy. ci-dessous, Daxa, 

DABilSELADS ; voy. le suivant. 

DAMISALE (Buzy), fem.,hanneton. 
— DamUelade, grande quantite de han- 
netons : L'an de la damiseladej L'an de la 
roumendade, Annee de « hannetonnee », 
ann^ d'abondance de froment. — Voy. 
Eicarbalk^e, Roumentere, d. 

BAMNATIOU, Dampnatlon, dam- 
nation. — , condamnation.H. 8. 

DAN6&, Danyi, danger. — Voy. 
Douny^, s. 

DANGEROUS, Danyerom, Dangey- 
roo8, dangereux. — , expose au danger: 
De irebuc no seran dangeyroos. p8. Us ne 
seront pas en danger de trebucher. 

DANSAYRE, danseur, le plus sou- 
vent au sens pejoratif . 

DARRERADGES, arrerages, p. r. 

DAUIT (Mont.), vite, tr6s-promp- 
tement. dbjbann s , i^omama, t. xii. 

DAUNE-B&RE (dame belle) ; voy. D. 
Ce mot est ici rappele pour Tindication 
de Tetym. latine bella, belle. — Cf. diez 
cit^ par LiTTafi, Diet,, au mot « Belette.» 

DAXA, Dacha (Orthez, vers les Lan- 
des); m^me signification que Dexa, De- 
cha, D. 

DEBEDE, Debase (Ossau), fem,, de- 
fens ; voy. Debeda, d. 
. DEBSS8A ( Bessa , d . ) i verser , re- 
pandre. 

DEBOT, devot : Quauques debate ban 
ta maytines. H. psll. Quelques devots 
vont k matines. 

DEBOTAMENT, devotement : Pre- 
gar Diu debotament. art. Prior Dieu avec 
devotion. 

DEBOUGAT, r^pandu : Cfaacde milh 
deboucat* Un sac de millet i^pandu; (ce 
qui fermait Touverture du sac, la bouque, 
a ^te 6te, enleve, de), — Cf. dejkannb, 
Rotncmia, t xii . 



DEP 



DEBOUTIOU, devotion ; dans a&t., 
devotion . 

Decebable, decevant : Paraulas... 
decebablee, disc. cl. Paroles deeevantes. 

Decisori, terme de jurisp., decisoire, 
qui termine toute contestation : JuraaurU 
decisori, s. J.Serment decisoire. 

DEFENDEMENT, ma»c., defense, 
action de defendre en justice, l. b. 

Defention; voy. d. — DefeiUion deu 
pays. ARCH. La defense du pays. 

DEGNA; voy. Denhck, s. 

DEHfiT; voy. ce mot. — , parfaitement, 
tr6s-bien : Qu'at sey... dehet. F. PwiL Je 
le sais tr^s-bien . — Avec le verbe h^$, 
se faire, impers. , ha-s dehet, tarder, 
souhaiter vivement: Se^-t haei dehet det 
cambia. F. Pa9t. 11 te tardait de te chan- 
ger (de changer de linge). 

Dejectioo, fern . ; dans PS . a . , abaisse- 
ment, au fig. 

DELI; voy. D. — , fondre, liqu6fier.— , 
s'opuiser, diminuer. 

Deliberar, delivrer: Tu deliveraras lo 
800 poble de las maas de soos eaewticx. 
H. 6. Tu delivreras son peuple des mains 
de ses ennemis . 

DEMERIT, d^merite*-* Perde la vUe 
per son detnerit, s. b. (Une femme en dan- 
ger de) perdre la vie pour ce qu'elle avait 
fait de mal. 

DE-MIET, milieu : Per de-muAf hu 
hoelhaiye, JUL. Au milieu ^u feuillage. 

DEMINGA (vers TArmagnac), dimi- 
nuer. — Voy. Mingar, d. 

Dengon, quelque, quelqu*ua. bab. — 
Voy. Degu. 

DBNHA, Degna, Denhar, daigner : 
A penas lo denhaben guoardar. H. 8. lis 
daignaient k peine le regarder. — Voy. 
D., Ghrandous. 

DEPARTUdLENT, depart ABCS. 

Depositation, consignation, depdi. 
coUT. s. — Voy. Deposit, 



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DB8 

BBPOURTAT, der^^: Depourtat 
(a minya. iM. Interoperant dans le man- 
ger. — Cf. substfr. « Jeportement », con- 
duite irreguli^re. 

DESABIAT (ddvie), d^traqa^. 

Desabience, mesaventure, mauvais 
succ^B : De$ahience de matrimord. cour. 
s. Dissolution de mariage (mort de Tun 
des conjoints). 

DB8ABHOUMI, tirer du sommeil, re- 
veiller. 

DE8AGUIS; voy. D. — , dommage, 
prejudice, m. o. 

DESAHX7MA, « desenfumer. » — . (T 
de$ahumai, un u vilain d4cra8se.» 

DBSALURAT, de mauvaise allure, 
d^gingand^. 

DESAKANTA (Vic-Bilh), faire aux 
vignobles le premier labour (fin mars). — , 
d&hausser les plantes . 

Desanar ; m^me signification que De- 
$abU, D. — Desanar, mourir (aller, anar, 
de vie i trepas). 

DESAPITE ; jeu d'enfants, oui con- 
siste k renverser avec une bille aes sous 
dresses et distants Tun de Tautre. Avec 
le verbe ha, faire, ha au de8apite,}o\ier k 
ce jeu. 

i>SSASSBCA, desalterer. ~, r^f . : 
Ana desasseca-s a la hount, lett. obth. 
Aller se ddsalterer k la fontaine. 

DESAUBRAT, desoeuvre. 

DESAUBAT (Orthez) ; mdme signifi- 
cation que Eschaurat, d. 

DESATERG, manque de soins. sbi . 

DESBARRAIiHAT (hors du harralh; 
voy. oe mot) ; au fig., sans retenue, sans 
regie, detraqu^. 

DSSBASTA, d^vaster. Cf. Desgasta, 
an mot Desgast, D. 

DESBASTADOU, Desbastadoo, 
devastateur: Desbastadoos dms hladad- 
ge$, p. N. Devastateurs des bles. Cf. Z>e- 
goastadou, D. 

DS8BERGOUNHAT , Desbergou- 
gnat, ^hont^. m. — Voy. Bergounhe, d. 

DSSBESTITZ, masc. plur.,depouil- 
les. 

Desbotar ; voy. d. — , decouvrir, rom- 
pre ce qui est au-desaus, ce qui couvre. 

DBSB0UHILHA, d^terrer en fouil- 
lant : Dine deshouhilhat, oun la rougne De 
rXqtd'U mareahe ha hiyt ue griffougne. 
8BI. Una monnaie deterree oCi la rouille 
a fait an « griffonnage » de I'X qui la 
marquait. 

l>ESGAMPOnRR A , d^camper, se 
retirer pr^pitamment. 

DBSGAPUGHOA, 6ter le capnchon; 
voy. Caputhfm, 6. 



DES 



38d 



DBSGATABAT (Orthez), d^oriente, 
deconoert^, trouble. 

BB6CHUCAT (sans sac, tuc, cAtic), 
sec. — L'oelh lou mey deschucaL lam. 
L'odille plus sec. 

DBSGLiUG, masc, action d'6ter ce 
qui couvre les yeux; voy. Deicluca, D. — 
Au descluc, lam. , au r^veil ; voy. Clue, d. 

DESGLUGHA (Orthez), decrocher. 

Descorrer ; mdme sigiiification que 
Discorrer, 8. 

DBSGRASSA, dto^asaer, d^graisser. 

DBSGRASSAD0E, D6$cras$atf/e, de- 
crassement, degraissage. 

DESGRASSADOU, celui qui de- 
crasse, degraisseur. — DesorasKLdou de 
laa, laveur de laine. 

DESORAS8ATYB ; voy. Deecroi- 
sadge, 

DESGOUDA ; m^me signification que 
Escouda, D. 

DESGUBBRT, decouvert: Lo$ teytz 
deu» hoataus no iien deseuberto. aroh. Que 
les toitsdes maisons ne soientpas d^cou- 
verts . — , manifeate : Affrouniur$ e des- 
cubertz fausMoris, f. EgL Trompeurs et 
manifestos faussaires. 

Descntir, discuter. f. h. On dit au- 
jourd'hui discuta. 

DESmNGOUS (Orthez), difficile pour 
le manger; voy. Eslincmw, D. — , d^dai- 
gneuz. 

DESEMBARBA,ooaper la barbe.— , 
aufig., d^crasser, tirer de la roture. De- 
sembarba-'S, se d^crasser, sortir de la ro- 
ture.— Cf. la location fr. « savonneite k 
vilain. » 

DESBMBOUSGA (de bosc, bois), d^ 
bucher, sortir du bois: Ulauf de$embous' 
cat, 6BL Un loup sorti du bois. 

DRSEMPARA, Desemparar, d^- 
semparer. — , abandonner: Senkor, si tolz 
te desemparan,jo no-t desemparare ja nuB- 
temps, H. 8. Seigneur, si tons t*abandon- 
nent, moije ne t'abandonnerai jamais. 

DESBN6RABA, debourber, tirer de 
la bourbe, tirer une personne ou une chose 
de la boue, de la fhnge.-*- D^Bengraba^s, 
se tirer dim bourbier.^ Dumgraba'^ de 
la» penes, de lae dimltMe, IM. Foir lea pei- 
nes, les dooleurs. 

Deaertation, terme de jnrispr., d^sis- 
tement d'appel. s. j. — Voy. Desert, D. 

Desfloar, 6t6r de terre ce qui y est 
fiche : Pau desficat. f. b. Un pieu 6te de 
terre. 

DESGANSOUIiAT, participe pass^ 
de Desgansoula, D. — , se dit des peraon- 
nes: desordonn^, d^r^gl^, dissolu. 

DES6A8AI«HA, rompre un dieptel. 



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384 



DES 



gasalhe. — , au fig., terme familier, n'dtre 
plus en bon accord, cesser d'etre uni. 

DESGELADB; meme signification 
que Desyelade, 

DESGOURPI, delasser, 6ter de las- 
situde. — Deigourpi Vesquie. lktt. oeth. 
Rendre flexible Tepine doreale endolorie. 

DESHALBN (Orthez), manque d'ha« 
leine, asthme. 

DESHfiTTB; voy. D. — , destruction, 
dans P8. 

DESHOEIiHEDi (Mont.)> masc; 
m^me signification que Esperouqu^e^ d. 

Desmandar, contremander. — , d^ 
noncer un traite, arch.; texte public par 
M. L. Cadier dans Rev, de BSam, oct.- 
dec. 1885, p. 442. 

DESMOUDERAT, immodere : PoU 
desmouderade. IM. Crainte immoderee. 

DESNIBU, masc, fonte naturelle de la 
neige . 

DESO (Ossaii), masc, desolation : Diu ! 
quin deso, quin chegri I Lou me pay qu'han 
h^t peri / Dieu ! quelle desolation, quel 
chagrin I lis out fait perir mon p6i*e. ch. p. 
Bulletin de la Societe des sc,, leU. et arts de 
Pau, 1843. 

DESOUBLIGA, d^sobliger. 

DESOUBLIGA, oublier. 

BE80URD0UNAT, desordonne . — 
L'amou deaourdoimaL im. L'amour dero- 

Despartide (voy. Despariit)^ separa- 
tion. — , dissolution de societe. 

Despartir-se (voy. Desparti)j s© 86- 
parer : 8e an a deepartir. v, b. (Mari et 
femme qui) ont a se separer. — Voy. d., 
Acomniar, 

DESP£iGH, action de despecha-e, se 
d^pdcher. Dab despech, en h4te . — L'Adou 
$'eecoulantdab despich, i. sallbs. L'Adour 
coulant (en hAte) k flots rapides. 

DESPELOUCA ; voy. EspeUmea, d. 

DESPELOUGADE ; mSme significa- 
tion que Esperoucade . 

Despetit, dans f. b., au lieu de Espe- 
Ut, D. 

DESPOUBLA, Despoblar; voy. 
Despubla. — , ravager. 

DBSPOUBLiABOIJ, Despobladoo, 
qui depeuple. — , ravageur : Despobladoos 
de camps, vignes,., F. n. Ravageurs de 
champs, de vignes . 

DESPROUBEDI , d^pourvoir. Des- 
proubedit, depourvu. 

DESQUILiHA; voy. D. — Desquilha 
affronntwries,' LETT, orth, Debiter des men- 
songes k tort et k travers . 

DESRAUBADOU, dans F. n. Des- 
raobadoo; voy. Baubadou, d. 



DIG 

DESROUTAT, rompu : T&unet des- 
routat per I'un cap. bat. Tonneau rompn 
par un bout (un tonneau defonce). — Voy. 
D , Desrounta 

DESSANNA, saigner a blanc. — Des- 
«annfl-«^ perdre tout son sang. 

DESSENA; voy. D. — L'aheuranltl 
d'tm vii qui I'a tout dessenat. PS. L'abreu- 
vant d'un vin qui I'a toutetourdi. 

Desseneder, ? ; dans un texte, arch. : 
Pejie dessenedere; il s'agit d'une amende 
d'un pot de vin, pefie deun lot de bii, au 
profit de Tassemblee des jurats, apUca- 
cadere e dessenedere a la companhie deus 
juratz. — En 1464 (11 juin^, les jurats 
d'Ossau avaient anrdte que 1 on etait pas- 
sible de cette amende, aux seances des 
Jurades, lorsqu'on interrompait ou pre- 
nait la parole hors de son tour. — Voy. 
D. B., p. 119. 

DESSERBIGI; voy. ce mot. — , em- 
ploye aussi au sens de service. 

DESTAGA; m4me signification que 
Desestaca, D. 

DESTARIjAGA; voy. Estcuralaca. 

DESTERRA , deterrer. — , relever 
la terre d'un champ, reraettre vers le haut 
la terre descendue vers le bas . 

DCSTORR, degel. — Voy. DesUmr- 
rade. 

DBSTOURNIU; plus frequemment 
Estoumiu ; voy. s. 

DESTRESSE ; voy. ce mot. — , de- 
tresse ; voy . Martyriement, D . 

DESTRIBUA, distribuer. 

DESTRIBUADOU, distributeur. On 
dit aussi destribuidou, de Tanc. dtsb-i- 
buir, 

Destrusiment, masc, destruction, 
demolition ; dans un ancien te^teydestrusi' 
meat de hosiauSy demolition de maisons. 

DE8TUTA, faire sortii* de la tute; 
voy. ce mot, d. 

DESTEIjA, Desgela, degeler. 

DESTELADE, Desgelade, degel. — 
Qu'ey biengude la desyelade, E lou me 
tourroulh ey foundut. lam. Le degel est 
venu, et ma glace s'est fondue. 

Deterrar, detoumer : Deterrar totes 
persones de si abominablss actions, s. b. 
Detoumer toutes personnes d'actions si 
abominablea . — Lat. « deterrere . » 

DIABIiE, diable. Diablouiot, (UaUou- 
tou, dim. 

DIABLOUTAIiHB, f4m. sing., tes 
de petits diables, les diables. — Voy. 
Neboudalhe, D. 

DIBERTISSENGE, divertissement, 
rejouissance. 

DIGTIOU, Diction, diction. — , mot: 



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DIS 

DicUona monosyllabas. f. h. Mots d une 
seule sjllfeibe, des monosyllabes. 

Di^te, DieUe, f^m., espace d*un jour, 
voyage (bas-latin dxeia, de dies, jour ; voy . 
LITTRB, Diet.). — , vacation, espace de 
temps que les gens de loi consacrent k 
une affaire hors du lieu de leur residence, 
honoraires pour vacations: Qucmd Vad- 
voceU ou proeuraire general tribalheran 
fore lo eiedge, haberan quoate francs boT' 
dales per dietU, — ^Voy. L'EsHl de la Chan- 
ceUrie de Navarre. Quand Favocat ou le 
procureur g^ndral travailieront hors da 
siege (du tribunal), ils auront quatre francs 
par vacation. Salaris-de las diettes sien 
taxats, s. J. Que les salaires des vacations 
(les honoraires pour vacations) soient 
tax^s . — Les m^decins, pour visite aux 
malades hors du lieu de leur residence, 
etaieot taxes k ires francs hordales per 
jom, e la mieytat per mieye diette, p. N., 
trois francs bordelais par jour, et moitid 
pour demi-joum^e. 

Biette; voy. le precedent. 

Dilayar, remettre de delai en delai, 
diff(6rer, retarder. f. n. — Voy. DUayant 

Bilayement (voy. le pr^c^dent), de- 
lai, retard, f. n. 

Dinerau, denier, poidsen orou en ar- 
gent, dont les essayeurs se servent pour 
verifier le titre des metaux. Pees d'or e d'ar- 
gent.... eschegoatz ab lou dinerau de las 
Monedes de Sa Maiestat. p. r. (Les jurats 
des villes auront aes) poids d'or et d*ar- 
gent ^talonnes (comme conformes) au de- 
nier des Monnaies de Sa Msgestd. — Bap . 
« dineral. » 

BINEROLE ; voy. d. — Dinerole de 
labote. LBTT. OBTH. C*arne pour le vote, 
Tume Elector ale. 

DINGOULETA (Orthez), balancer. 
— Dingouleya-s ; mSne signification que 
Dindouleyd'S, n. 

Blscorrer, parcourir: Seran tengutz, 
chacun mees, discorrer los pcergaas. 8 . J . 
( Les procureurs de district ) seront tenus 
d'en parcourir, chaque mois, les quartiers 



DUL 



385 



(afin d*y exercer une surveillance pour le 
bon ordre et le respect des lois). 

Discussion, discussion, examen 
d'une question; discussion, f. h. — , con- 
testation. 

DISGUTA, Discutir, discuter; voy. 
ci'dessus, Descutir. 

DISE;voy. d. — , subst., dire. Lous 
disss, les on-dit. 

DI6TRIBUA,anoiennement disiri" 
buir; voy. D. 

DISTRIBUADOU; voy. Destri^ 
buadou, 8. 

Bite ; vov. ce mot, 2, d. — Croumpa ue 
dite; voy. Arguirot, 8. 

DOB LA; indme signification que 
Doula. 

DOBLATRB, DOELHATRS, qui 
fait des douves, tonnelier. 

DOELlfii (Bay.^; voy. le precedent. 

Dotalissi (de la dot); pelhes dotaUtsis. 
ABCH. Nippes one Ton donnait k une jetine 
fille lorsqu'on la mariait> 

DOUNTftt danger: Siata tawBtemps 
au moument dou douny^ cauraigous. o. b. 
Soyez toujours courageux i^u nK^ment du 
danger. — Arris qui nou parle ckens dou- 
nye, que lou qui ayme a carats. IM. Per- 
sonne ne parte sans danger^ que celui qui 
aime a se taire (celui qui aime k se taire 
peut seul parler sans erainte). 

Dressedor, dressoir : Ung dressedor.,. 
ab sons dus armaris. BAY. Un dressoir a?ec 
ses deux armoires. 

Dreyteyar, comparattre en justice, 
pour poursuivre une action oa y def^dre. 
Dreyteyar, c'^tait far dret e prener dretj 
BAY., faire droit et prendre droit. 

DULtll (Salies), reservoir pour Teau 
tiree de la fontaine salde. — « DuUi, du 
latin doUum, tonneau »; c^est ce que dit 
Tauteur du Guide des Baigneurs dans /So- 
Ues, 1883. — L'afflrmation est bien tran- 
chante. 11 j aurait peut-dtre k rapprocher 
dulii, que 1 on en tend prononcer dulhs, des 
mots aoele, doelhe, douve. — « Donve », 
en fr., a signifiew reservoir. « Cf. dibZi 
cit^ par LiTTRfi, Diet. 



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E 



EMP 

ECHEHBUGADE; m^me significa- 
tion qne Eschehucode, d . 

EGHEHBUG A-S, tomber : En echer- 
bucant'se que s'ha brisat lou cap. im. En 
tombant il s'est casse la t^te. — Voy. Es- 
cherbuca-s: 

EMBARANI ; voy. Emhanma, D. — 
L'un et Tantre se disent aUssi poiir signi- 
fier etourdir quelqu'un, Fimportuner, lai 
« tourner la tlte.'> Esla emharcmat, habS 
lou cap embaranit, dtre etourdi, avoir la 
tAte toum^ ; — avoir le vertige, ne sa- 
voir plus gu6re ni ce que Ton fait, ni ce 
que 1 on dit. 

EMBERIU, grincheux. p. — Cf. esp. 
M berrinche », colore, d^pit, surtout en 
parlant des enfants. 

BMBiSRS ; voy. Embis, D.— (Ossau), 
le c6te oppose au Gofrastouj voy. ce mot. 

EMBB6IBLE (Yic-Bilh), invisible. 

EMBOIJGA, adresser la pai^le : Que 
Vembouque..,, escoutatz, escoutatz/ sei. II 
lui adresse la parole (fable du Renard et 
du Corbeau), ecoutez, ecoutez ! 

EMBOURRASSA, emmaillotter. — 
Voy. Bourr(M8et6, dim. de Bowrasse. 

SMBRAGA, tourner court, prendre 
la traverse pour raccourcir son chemin ; 
voy. Embra^, 2. 

IBICBROUQUIGHA ; voy. EmbroU' 
quissa, d. 

EMBROUQUIS, masc. sing. , les 
piqilres d'epifies. 

EMBROXJQUI-S ; mdme signification 
que embroitca-8 ; voy. Embrouoa, D. 

ElCMIAi emmener : Banit de France, 
Ucop de bent que-u s'emmia, F. lab. Banni 
de France, un coup de vent (se Temmena) 
I'emporta. 

BMPAGHAMBNT; voy. Empache- 
ment, 

Empenh ; mSme signification que Penh, 
D. — Voy. Empenha, d. 

EMPENSAT, Pensat, pensif : Que-8 
mousqueye Ions malhs, e qu'armugue em- 
pensat. ski. (Le boeuf) se chasse (avec la 
queuej les mouches des flancs, et rumine 
« tout pensif. » 

Emperade?, imperiale?, jeu de car- 
tes : Jocxs de cartes de Vemperade. bay. 
— Cf. Emperadou, 

BMPIMPASSAT ; voy. Empimpar- 
rat, D.— , convert, plein, charg^ ; mais ce 
qui couvre ne saurait plaire, est mauvais, 



ENC 

nuisible ; d'un jat^din couvertde fleurs, on 
ne dit pas t< casau empimpassai defUms; 
mais un champ oii il y a des cfaardons «n 
grande quantity est u camp empimpassat 
decardous, 

Emplegue, Empleyte, emplette: Si 
augun es a Tholose o a Montpesler. .. e es 
pregat per augun que sie en Baione qu'ou 
porti augune empleyte... bat. Si quelqu^on 
^tant k Toulouse ouk Montpellierest prie 
par quelqn'un qui est a Bayonne de lui 
porter quelque emplette. . . 

EMPOuVaRNI, remplip de fa^on 
qu'il y ait comble : Boune garbef kms 
graes que-s ban empouyai*ni de roumemt. 
LKTT. ORTH. Bonne gerbe (abondante 
moisson) I les greniers vont ^tre combles 
de froment. (Dans le texte imprimd, em- 
pouyarmi.) 

EBCPRIMA ; voy. Imprimir, s. 

EMPRIMADOIJ, imprimeur: Ouhrh 
emprimadous p. labrouchb. Ouvriers im- 
primeurs. Rev, des Basses-PyrMSes. 

EMPRIMERIE, imprimerie : A 
Bayoune, De Vemprimerie de Paul Faumt 
Duhard. A Bayonne, de rimprimerie de 
Paul Fauvet Duhard, 1776. 

EN AYR A (de ayre, air), sookver, 
mettre en Tair. 

ENATRBTA-S, s'^lever haut ; sedit 
particuli^rement des plantcs, des tiges. 
— , se donnerde Pair. 

ENGAMUGHERA (Mont.), peloton- 
ner, mettre en camuchet, en peloton. 

ENGAPUGHOA, encapuchonner. En- 
eapuchoa-s, s'encapuchonner ; se dii de la 
femme qui se couvre de son capuckon ; 
voy. CapuchoUi 8. 

ENGARGA, charger, surcharger. — 
Encarga ue cause a, imputer une chose a 
quelqu'un, 6aire peser sur quelqu'un la 
responsabilite d'une chose. — Enoarga-s 
ue cause, s'imputer une chose: Encargatz- 
pe lou pecat. im. (Prenez lepech^ k votre 
charge,) reconnaissez que le peche vieot 
de vous. 

ENGAUYA, mettre en cage. — , em- 
prisonner. ' 

ENGATA ; m^me signification que le 
precedent ; dans nav. escaya, par erreur, 
au lieu de encaya, 

ENGHUGA ; voy. Eschuca, d.— , epui- 
ser : Aquet maynad que se p*a enckitcade. 
c. Get enfant (se vous a ^puisee) ; eel 
enfant vous a epuis^e en t^tant 



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ENG 

Encommandar , dans ps. — Voy. 
Acoumanda, Comanar. 

BNGOUNTRE (Orthez), terme de 
pajsan, d'empiriqae ; mal aa doigt cause 
par un sortilege : La chatique, rencoun- 
tre, Vemhrac. lett. orth. La sciatique, 
le mal au doigt, rasthme. 

BNCOURDA, Encordar, accorder, 
mettre des instruments au m^me ton : En- 
corda harpes, psalterione, h\iB luihs. ,. p. 
Egl, Accorder lesharpes, les psalt^rions, 
les luths . 

ENGOURNA, encorner : Las era- 
bea encomen en-darri. (Lea ch^vres en- 
cornenten arri6re), les comes des ch^vres 
poQSsent en arri^re. 

EN-DE-MIET ; mdme signification 
que Enter-de-miey , 

BNDBUTA, endetter. — Endeuta-s, 
s'endetter. On dit proverbialement : Qui 
proumet, que 9'endeute. — Voj. Proumete. 

ENDURA; voy. ce mot.— Endura-s 
d€ (supporter la privation de), se priver: 
Endura-a de hiiy dans F. Past., se priver 
de vin. 

Enferm, infirme: L'emferm (enferm) 
H Iheba $aa efort. H. s. L* infirme se leva, 
gueri, fort. 

ENFIiAMBA, flamber, flambojer. — , 
enflammer. — Enfiamha-B, s'enflammer, 
8*irriter : S'enflamba... contre son heretat 
PS. lis se mit en grande colore contre son 
heritage. 

ENFRAGTOU , Enft*actor , celui 
qui enfreint. — Enfractor deu jurament, 
celui qui viole son serment. 

ENGANAT ; enganade de tnau, se dit 
d'une personne qui ne pent plus contenir 
une peine qu'elle ^prouve. — Voy. Poisxes 
hiarnaises ; Pau, E. Vignancour, 1827, 
p. 238. 

BNGARRAGHI-S, s*acharner.— En- 
garrachit, irrite, furieux . 

ENGENH, engin. — , dans r., machine 
de guerre. — Voy. Ingen, s. 

Engin, genie, esprit, finesse, ruse : Las 
ars e engins de lafemnes. disc. ol. Les ar- 
tifices et les ruses des femmes. 

Engoan; voy. ce mot, — A Vengoau 
de, dans un texte, arch.: Tiran plusors 
tretftz de baleste a Vengoau de Vostau e 
portes dequeg . llslanc^rentplusieurs traits 
d'arbalete directement? contre la maison 
et les portes d'« icelle . » 

BNGOURGOUGIT, dans F. GASC, 
saisi par le froid, engourdi. 

ENGOURGrOIJSSIDB , disposition 
visible a Tattendhssement et an& larmes. 
Po4$ie8 bSamaises ; Pau, E. Vignancour, 
1827, p. 231 . — Engourgoussi'S, d. 



ENT 



387 



ENGK)nRMBNTI ; mdme significa- 
tion que Engourmandi. 

ENGRIPIA-S, se d^piter. — Engri- 
piat, irrite, furieux. 

Enguan; voy. Engan. 

ENGIJISERA; voy. d. — , avaler 
avec effort : Enguisera laa du lou paa de 
munitiou. F. Past, Avaler avec peine le 
pain de munition si dur. 

BNHAGNA (Bay.); voy. Enhanga, 
D. et Hagne, 8. 

ENHARDI, Bnhardir, enhardir. — , 
ref. , s'enhardir. Dans un texte, bat., s'en 
y ardiren (tm^se) pour s'y enhaifrliren, s'y 
enhardiraient 

ENHESTI, mettre en f^te.—, habiller, 
parer poiy» une fftte. 

ENILHA (0rthe2) ; m4me significa- 
tion que Hanilka, d. 

ENLOUQUI-S, devenir blet; voy. 
Loc, 2, D. 

ENLUGUERNA, dans nav.; mdme 
signification que Enhtgama. 

ENSENHE, Ensegne, enieigne (de 
marchand, d'hdtelier, etc.).— Voy. Po- 
tence, s. 

* ENSENHE, Ensegne, enseigne, offi- 
cier : Capitaines, ensegnes, sar^eans (ear- 
janiz) . p.R. Capitaines, enseignes, ser- 
gents. 

ENSOUBAGA, mettre au Souhac; 
voy. ce mot, d. — Dans lett. orth.. 
sega au miey de la plane ensaubaeade (?j 
Scier les bles au milieu de la plaine « con- 
verte de soleil (?). » 

ENSOUGA; voy. D. — , coflunencer 
avec la charrue un travail de labour. 

ENSOUQUE, sillon, particuli^rement 
celui qui est fait pour la pomme de terre. 

BNTBRGAMA(Salies), « entre-join- 
dre » les jambes. Se dit de man et femme 
qui ne font pas « lit k part, n 

ENTBRGOETT; voy. le suivant. 

ENTERGOSE, cuire k demi, ^tonr- 
dir la viande ; entercoegt, cuit k demi. 

ENTIRANDA, terme de viticulture, 
disposer entre les vignes des baguettes 
qui les joignent Tune k Tautre; la tire 
(voy. D.) de chaque vigne est liee k ces 
baguettes. — , terme de charpenterie, 
mettre un tirant, pidce de bois ou de fer, 
qui emp^che F^cartement d*une char- 
pente. 

ENTOUNHAT, Entougnat, participe 
passe de Entounha, D.— -, se dit aussi 
comme synonyma de Tougnut, 

ENTOUPIA, mettre dans des totipies; 
voy. Toupie. 

BNTRBGOEYT , ENTREGOfiB ; 
voy. Entereoeyt, Entercose, 8. 



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388 



ESB 



BNTRBSSG, k moiti^see. 

ENTRETENEMENT, entretien, 
maintien, conservation. couT. s. — Voj. 
Bedat, D. 

ENTRETIENE, enlretenir ; voy. 
EnterHe, 2. 

ENTRETIENEMENT, entretien, ce 
qui est necessaire pour les besoins de la 
vie : Provisions necessarisa Ventretienement. 
M.o. Les provisions necessaires pour I'en- 
tretien. — Voy. Entertmement . 

ENTUHAT (Arthez), — k touflfe dres- 
see. — , fier, hagard, farouche. 

ERT, h-t (Orthez ; vers Peyrehorade), 
air : Per rayoeni, nat ert nou bau L'ert de 
Gascounhe! i. sallks. Pour rajeunir, au- 
cun air ne vaut Fair de Gascogne ! 

ERTEYA (Orthez; de^^, air), a^rer. 
— Erteya-s, se donner de I'air, prendre 
Fair : Enta-s drin erteya que hkn ue sour- 
tide. Pour prendre un peu Fair, ils font 
une sortie (ils sortent). 

ESBAHAULiAT, un paresseux, un 
insouciant, au dire de bordbu ? — Voy. 
D., Esbaranat. 

ESBAUBI, charmer, ravir, transpor- 
ter d'admiration. lam. 

ESBAUSI-S, s'ebahir : Sony esbausit, 
je suis ebahi. 

ESBENTA ; voy. D. — , flairer : De 
loenh, lou renard que Vhdbi esbeniat (^Or- 
thez). De loin, le renard Favait flaire, 
(avait flaire le fromage). — Cap esbentat, 
MEY. Tete eventee ; un etourdi, un suffi- 
sant. 

ESBENTALH , eventaii : Esbentalh 
a mile coulous. M. lab. (La queue du 
paon), eventaii k mille couleurs. 

ESBIiOUS ; voy. ci-dessous, Eshrous. 

ESBOUHILiHA {bouhou, taupe), sou- 
lever, remuer de la terre pour chercher. 
— , fureter. 

ESBOURNAIjH (Gelos), masc, pe- 
tite charrue pour labours dans lesjardins. 

ESBOURROA-S (Mont.), se vider 
completement. dbjbannb, Romania, t. xii. 

ESB RE A (Arthez), enlever la vive 
ar^te. 

ESBRENGILHA, mettre en brins; 
se dit particulierement des branches. 

ESBREQUERA, ebrecher un instru- 
ment tranchant. Esbreca, D. 

ESBRISA, briser : La earn esbrisade 
per VafJUetiou, IM. La chair affaiblie par 
Faffliction. 

ESBROUS , Eeblous (Orthez), de- 
muni, depourvu. 

ES BRO USE (Arthez), fern., jeune 
pampre : Audita pkta la pro$e amourouse 
I)e las hades e ae la hount, E de I'aurey 



BSO 

e de Vesbrouse. SBi. Eooutez bien la cau- 
serie anioureuse et des fees et de la fon- 
taine, et de la brise avec le pampre. 

ESBRUSE, f^m., sorte de gros mar- 
teau de bois dont on se sert pour dreger, 
pour detacher la graine de lin. — Avoir 
un gros pied se ditproverbialement: Uabe 
lou pec fit coum ue esbrusej avoir le pied 
fln comme un marteau k dreger. 

ESBRUS^IRE; mdme significatioa 
que le precedent. 

ESBUSERA (Ai'thez), dreger le lin; 
voy. Buseyt, 8., et Esbrusera, d. 

E8ca£&nhoo, Scaffinhoo, dans un 
texte, AHCH., reseau pour les cheveux. 
— , coiffe de femme. Actuellement (vers 
le Gers), escoujioun, partie de la coiffe,— 
Cf. esp. « escofia, escofion. » 

ESGALANAT, un paresseuz, on in- 
souciant. BORDED. — ? 

ESGALHOU (du landais escalhoun)^ 
bticheron. «< C'est le nom particulier des 
fendeurs de bois de pin. » ch. — Voy. 
Escalh, Escalhoun, D. 

ESGALIBAUT, sale. n. lab. 

ESCAMARLA-S, se disloquer, se 
d(Smettre les jambes, las carnes. — Voy. 
Escamarla. D. 

ESC AM AT; voy. Escama, D. — , 
subst., I'escamat, Vescamade, Festropie, 
Festropiee (des jambes). 

ESGANE-BAQUE (egorge-vache), 
bugrane, Vononis spinosa. 

ESGANE-GRABE ; voy, Loup, s. 

ESGANTERA; meme signification 
que Escanta, D. 

ESCANTILH (Orthez), echantillon, 
montre. — , espece, sorte, qualite : &ents 
d'aquet escantilh, des gens de cette es- 
pdce. 

ESGAPUGHOT(Bay.), ch., compar- 
timeut en planches, reserve pour F^ui- 
page, a Farri^re de lix galupe; voy. ce 
mot, D. 

ESGAPUT YOT (Oi thez), recoin, petit 
reduit, cache tte. 

ESGAHBELHAT; voy. ci-dessous, 
Escarrabelhat. 

ESGARBUTA (Orthez), tisonner. — 
Voy. ce mot. d. 

ESGARBUTADE (Orthez), action de 
tisonner. 

ESGARLATINE, etoffe de laine 
rouge ; dans LiVTRty Diet,, « ecarlatin. » 
— Les capuchons ^taient doablas d*e«- 
carlatine. ~ Voy. Capuchou^ s. 

ESGARNA; voy. d.— , terme detan- 
neur, ^chamer. 

ESGARNETA, freq. aug.de Escami 
2. D. — , grimacer. 



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ESC 

ESGARPIBX ; mdme signification 
que Escarpieule, 

E8GARHASELHAT; voy. D., 
Eicarrabelha, «- Escarrabelha-t, se de- 
gourdir, s'^veiller, prendre de la viva- 
cite,devenir alerte, gai.— Escarrabelhat, 
eyeiir^, vif, alerte, gai. E$carrabelhadet, 
dim. Gouifatetes escarrabelhadetes. pey. 
Fillettes vives, alertes . 

BSGARHALH (Ortbez), reste ; voy. 
Ekcarrad'ts, D , 

ESGARTy ^cart; voy., ci-dessous, 
E$cariur, 

ESGARTA, ^carter.—, se ditde VEa- 
eartur ; voy. le suivant 

ESdARTUH : dans les Landes et i 
Orthez, let lours de f^te locale, ii y a des 
« courses de vaches. » L'escartur est un 
gars bien decouple oui attaque, excite l.-i 
vache; quand elle lond sur iui, il evite 
par on ^rt d'etre frappe par elle. II f.iut 
it ce jeu beaucoup d'adresse, d'agilite et 
de force; il n'est pas sans peril : Las ba- 
ques que hulaben ; qus bi tutna dus ou Ires 
esearturs, lbtt. orth. Les vaches se pre- 
cipitaient t^te basse ; je (les) vis frapper 
de la come deax on trois « eearteurs. » 

ESGATA; voy. Encaya/S. 

S8GHALABATE; voy. Esehala- 
bate-s, D. 

ESGHALABATUT (celui dont les 
ailes ne vont plas), ext^nu^, qui a 
epuise ses forces k trop se mouvoir : Es- 
cluUabatui coum u yoen parpalhaU Qui 
deeap a la lutz toumeye equi-s baprme. 
PBY. N'en pouvant plus comme un jeune 
papillon qui tournoie autour de la lumiere 
et va se prendre. 

BscliMsetat, terme de monnaie, arch. : 
echarset^, defaut d'une pi^ce; echars, ce 
qui manque k Taloi dune pi^ce. — C(. 
LITTRK, Diet, 

E8CHEHBIG (Ossau), pr^ipice. 

BSGHERBIGAT (Orthez), masc, 
dislocation, luxation d*un noembre. — 
Voy. D., Escherbigade . 

BSGHftU ; voy. ce mot, d, — La per- 
che autour de laquelle etait entassee la 
ramee pour les feux de la Saint-Jean 
^tait « surmontee d'one couronne faite 
en partie de fleurs de surean (eschhi) . — 
L*^orce de sureau reduite en poudre ser- 
vait k la preparation d*un onguent pour 
la goerison des brtilures. » Memorial des 
Pyr^n4es, 22 juin 1882. 

ESCHUNTA (Orthez), affrayer. 

ESGIaAGARAT : u esclacarat d'ar- 
ride, un grand eclat de rire. 

ESGLAPIGHOT; voy. Esclofm- 

chot, D. 

TOME II 



ESG 



389 



BSGUkYRA, ^dairer, r^pandre de la 
olarte ; voy. D. — L'homi esclayrat per 
I'amou de Diu. ih. L^homme que Tamour 
de Dieu Claire. 

ESGLEP4YT(Arthez); voy. £«- 
erip^, D. 

ESGIJGA (Orthez) ; m^me significa- 
tion que Escrica, D. 

ESGUNO, piege pour prendre des 
oiseaux; sorte d'e<crtf?^^;celui-oi est por- 
tatif ; Tautre est fixe sur la haie, surPar- 
brisseau. 

Bsoobilh, masc. , dpoussette ; voy. D. , 
Escaubilh, 

ESGOUBADB, f^m., coup de balai. 

— Da ue escoubade, donner un coup de 
balai, se defaire, se debarrasser de cei - 
taines gens. 

BSGOUBILHETE, petite epoussette. 
— , dans Rev, des Basses-PyrhUes, la 
goutte, le petit verre d'eau-de-vie, qui 
nettoie le gosier. h.-btcuevbrrt (pays 
d'Orthe). 

ESGOUFIOXJ, Escoufiouti; voy. Es- 
caffinhoo, s. 

BSGOULIA, instruire. — Voy. Es- 
cauliatye, D. — Dans une fable imitee de 
La Fontaine, le Renard dit au Corbeau : 
Escaulia que-b houy. SBi. Je veux vous 
donner une le^on. 

BSGOURCft ; voy. Pic-escourci, D. 

ESGOUT ; voy. ce mot, D. — Avec le 
verbe habi, avoir, habd escout, prater To- 
reille a quelqu'un, le laisser parler sans 
Tinterrompre, I'ecouter patiemment. — 
Hayatz escout, signifie, selon les cas, ecou- 
tez-moi ; ne soyez pas impatient ; atten- 
dez.— De la menagere qui a fait ses pro- 
visions pour Tannee, on dit quka esoout, 
elle n'a pas k s'inquieter, elle peut atten- 
dre. — Habi mey de hami que d'escout 
(avoir plus de faim qu*envie d'^couter). 

— « Ventre affame n*a pis d*oreilles. » 
BSGRBMI-S; voy., ci-dessous, Es- 

gremi'S . 

ESGRftPI; voy. ce mot,D. — (celui 

2ui se meut lentement comma la salaman- 
re), un indolent, un paresseux. bordeu. 

Escripto, dans f.n.; mtoe signif. 
que Escribedou, D. 

EseripWri; voy. Escritoli, 

ESDEBUHI-S; d'oii le suivant. 

ESDEBURIT, fern, esdeburide, qui 
se dep^che, tres-diligent : Las hades e»- 
deburides. c.B. Les fees trds-diligcntes . 
Voy. Esdeburck-s, d. 

ESFOURSADURE ; voy. Foursa- 
dure. 

BSGAT, ce qui egaie : A Vfsgay deu 
sou, Aux rayons du soleil qui ^gayeut. 

?5 



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390 



ESP 



ES6ATA, egaver : Loub auserouB ma- 
tie$, de sou tout esgayatz. a.m. Les petito 
oiseaux matineux, de soleil tout egayes. 

ES6LAHICH (Ossau), masc, petite 
eclaboussure . 

Esgoardament, egard : Agut esgoav' 
dament a, . . f.b. Eu egard k. . . 

ESGOUT; voy . d. — L 'esgout deus plUx, 
le « dugout » des haies, s'est dit pour les 
brins de laine qui pendent aux ronces des 
haies le long desquelles sont pass^es des 
brebis. — Voy. Trafique. 

£S6REMI'S(8'efforcer du gosier pour 
cracher), faire le bruit que cause Teffprt 
pour re Jeter une mati^re muqueuse ob- 
struantle gosier. Escremi-s, nav. 

ESGREBilT, masc, action d'esgre* 
mi'S; voy. le precedent. — , gemisse- 
ment concentre . — Voy. Poesies biamai- 
$68; Pau, E. Vignancour, p. 131 . 

E8HIBA, Eshiua (Arthez), effiler. — 
Voy. Eiu, fil 

ESLABASSAT (dike). — , defralchi, 
decolore.— , d^fait. 

ESLAGANHA; ^oy. lesuivant. 

ESIiAGANHA, Esiagagna (de laga- 
nhe, D. chassie); 6ter la chassie des yeux. 
Eslacanha, eslacagna (Baretous). 

ESLAMPRE, Eclair; voy. Eslam- 
brec, D. 

ESLARRA.glisser. Eslarra-s, se 
laisser aller, tomber : Qui n'esbite pcu las 
petites f antes, . . . s'eslarre poc a poc dens 
lasmayes. IM. Quiconque n'^vite pas les 
petites fautes, tombe peu k peu dans les 
plus grandes. — Voy. Larra, Eslurra,j>. 

ESLiENGOAT, Eslencoat, bavard, qui 
parle sans retenue, qui divulgue tout. 

ES LENTA; mSme signification que 
Eslmca, Eslenga, D. 

ESLOUGHADE, (voy. Enloucha), 
vesse. 

ESLOXJ-HIGUE (fleur-figue), varidt^ 
de figue ; grosse figue h^tive, aqueuse. 

ESMIRAGLA, emerveiller. 

ESMIRATGUL ; mdme signification 
que le precedent, n.lab. 

ESMOURDAGHA, pincer avec les 
mourdaches; voy. ce mot. — Au fig*, 
donne rune forte correction. — En fr., 
< moucher quelqu'un, Tattraper, lui don- 
ner une correction. » a.dblvau, Lcmg, 
verte. 

ESMOIJRGAGHA;m6m6 8ignif. que 
le pr6c6dent. 

ESNATA, defaire les naySy eteodre 
(^k et Ik le foin. —Voy. Nay, D. 

ESPADOT (Bay.), glaj'eul: Loua w- 
padotzdou marescalye* ariel. Les glaleuls 
du marais. — Cf. esp. « espadafia. » 



ESP 

ESPANHOULETA, faire FEs^- 
gnol, parler, agir en Gspagnol. 

ESPANTA; voy. D.— , eAnver. 

BSPANTOU, frayeur. 

ESPARENTA^ ; mtoe signification 
que Desparenta, 

BSPARRABBRA-8; voy. Etpar- 
ra'S, 

ESPARRABISSA, froisser, ehiffbii' 
ner. — , ddchirer, mettre en lambeaux. 

ESPARRABOULAT; voy. Espar- 
boulat, D. 

ESPARRIGA (Mont.), ^parpiiler.- 
Voy. Esparriscla. 

ESPATAGAT; dans lett. orth., « 
espataeat d'arride, un grand Matde rire. 
— Voy. Espatracla et Patac, D. ; Escla- 
carat, 8. 

ESPAUMA, epouvanter: Lous de 
Lesca cadhi touts spaumats (espaumatz). 
F. Egl. Les (gens) de Lesear tombaient 
tout epouvantes (par les eclairs et la fou- 
dre). 

ESPBLHOUNDRA, chtffonaer, de- 
chirer les vdtements. — Voy. d., Espt- 
Ihandrat. 

ESPBLI, eclore, en parlant de fleors. 
Espeli'S, 8*^panouir. 

ESPERDIGIA, gaspiller, dissiper 
son bien dans le ddsordre, depenser folle- 
ment. 

ESPERDIGIADOXJ, qui gaspille, 
dissipateur. 

E8PERLITA; voy. ce mot, D. — 
Esperlita Um, Sharper de la laine. 
DBJBAKNK, Romania^ t. xii. 

ESPEROUTA (Ossau), remuer, grat- 
ter ; se dit des animaux qui remuent la 
terre avec leurs pieds, des poules qui la 
grattent avec leurs ongles. 

ESPBRT, Expert ; voy . SperL 

ESPI-BLANGA (Mont.), aub^pine. 

ESPIG ; Voy. d.— , epi.— , glane. 

ESPIGA (Aspe, Baretous), glaoer ; 
voy. Espiga, d. 

Espicadoa ; voy. Espigadou, 

ESPIGHOURLAT, fan^, Jaoni, 
(couleur de pissat. |7ta;, pick). 

ESPIGUE, fern., glane. 

ESPINE, epine; peu usite. — Male 
esuine te pique I PR. B. Mauvaise epine 
te pique 1 — C'est Tequivalent afTaibu du 
« Que le mau lubec vouo trousque ! » im- 
precation qui revient souvent dans Rabe- 
belais et qui est familiere aux Languedo- 
ciens. 

Espone, Bsponer, r^pondre comme 
defendeur : Auri a espone en loc de son 
fRori^ BAY. (La femme) aurait k repondre 
pour son mari. 



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EU 



391 



Bapost, D^poQse co^uiie dofeadeur. 

BSPOUGUftRG,(ver8 les Landes); 
m^me sigoification que Esperouqu^rej d. 

ESPOUNE; voy. d.— (Ossau), ex- 
cavation profonde, precipice. 

ESPREGATOHI (Vic-Bilh.); voy. 
E^nrgatori, D. 

iSsproar, ^prouver : To te mandi que 
tu lo$ ssproes tots, disc, cl. Je te com- 
mande que tu les ^prouves to us (je veux 
que tu eprouves toua tes amis) . 

ESPUNHA, Espugna (de punk, pugn, 
poing), couper le poignet 

ESQIJERET, masc., clochette; voy. 
Esquire, D. 

Esquia : voy. Esquie, — Esquia deu 
drap ; voy. Liure, D . 

Esquibanc?, banc ? Ung esquibanc de 
hoc, ARCH. Unbanc? de hiStre. — CL D.-c. 
« archibancum. » 

Estaaque-sanc (etancbe-sang) ; voy. 

ESTAUBI (Orthez); ra^me significa- 
^on (^ixe Estauiia. ^ E$taubi-$y sq ga- 
raotir, se preserver de : Estaubi^s dou sou. 
LETT. ORTH. Se preserver (de la chaleur) 
du soleil. 

Estay; voy. Stay, 8. 

ESTEMBJLA, euiever la lisi^re d'une 
etoffe. 

ESTERILE, ESTERIUTAT; voy. 
Steril, Steril^tat, d, 

ES'^IRA de, action d'etirer, de s*eti- 
rer. — iJstirs (Bay. )^ masc ♦, tension des 
neifs. 

KSTIRS; voy, Estirade, ci-dessus. 

B8TORTE, <« eatorse, n-^Ala gran 



parte. La gran estorte. pro v. — • Voy. 
Porte, D. 

ESTOtTRMENTIT, ebranl6, trou- 
ble, etourdi par un coup violent, par une 
forte conmmotion. 

ESTOURNA; mdme signification que 
Destouma, d. 

ESTOURNIU, renversable; voy. ci- 
dessus, Destoumiu. 

ESTOIRNIU, un individu leger, in- 
considere, « un ^toumeau.» — , unpares- 
seux, un insouciant, au dire de bobdeu. ? 
— On dit aussi EstoumioU, 

ESTREM£, fern., estrimh'e, qui est 
k Textremite, au bout. 

ESTREPI, Estrepir, fouler, ecraser 
sous les pieds. 

ESTROXJIXA, Estroucha ;\oy, ce 
mot. — , ^tron^onner. — Eatrouixa lou 
caulet, effeuiller un chou, n*y laisser que 
le trognon. 

ESTRUI (Instrut, D.), instruire: Ditz 
lo dicipleau mestre: plan me abetz e$truit. 
DISC. CL. Le disciple dit au maitre : vous 
m'avez bien instruit. 

Estuch (Estut, D.), etui. — (Artbez), 
lieu oA Ton s'est retii-^, oii Ton se trouve 
bien. 

ESTUJA; voy. Estuya. — (mettre 
dans r^tui), rengamer: Estuja Vespade, 
F. Fast, Rengatner T^p^e. 

Etchanla ! mot de refrain : Hup-la, 
Tra la, tra la! Y eLchanla! nav. Chan- 
son des Laires, laveuses de laine. 

EU (vers les Landes); mSme signif. 
que Oeu. 



F 



FAD 

FACSHB; voy. d.— , danstextes, bay., 
« ceioture de flls ^or ou d*argent avec 
des ornaments ou des garnitures en mdme 
ra^tal. » B. DUC^Rfe, Eev. de B6am, juil.- 
sept. 18^. 

Fademal; voy. le suivant. 

Faderae , compagnie , association , 
confrerie. — De \k, fademalsy membres 
dela confrerie : Biens appartins avsfa- 
demals, biens appartenant aux membres 
dela confrerie. — Syndics fadernals, syn- 
dics de la confrerie.— F¥aiu, frAre, mem- 
bre de la confrerie. — Faderne, particu- 
li^rement employ^ pour signifier la mai- 



FAD 



son oi!i se r^unissait la confrerie : Touts 
assemhlats dedens la faderne. Tons as- 
sembles dans la maison de la confrerie. 
— Les citations qui precedent sont tiroes 
des « Statuts de la faderne de Juncalas », 
village voisin de Lourdes. L'auteur de 
VEistoire du Droit dans les PyrinSes 
n'ayaotrien compris au mot /acf«nw, Tex- 
plique ainsi, p. 498: « Evidemment iltire 
son Etymologic d'une expression du Nord, 
father, fader (pAre?). » — Cf. esp . « her • 
raandad. » — « Le pout de la Faderne », 
commune de Sault-de-Naralhes. dict. 
Peut-dtre y avait-il eu li, jadis, une /a- 
dem4. 



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392 



FLO 



Falsar, trahir. — Voy. Faus, d.. 
trattre. — Dans Tune des pretenduee 
« Chartes de Mont-de-Marsan » : Fee de 
Lohamter, che unque n'an faUaL Foi des 
Lobaaner (vicomtet) de Marsan, comtes 
de Big;orre), qui n'ont jamais trahi. Bulle- 
tin de la Sociite des sc, lett. et oris de 
Pau, ann^e 1843. 

FARAMAND, (em . faramande (Or- 
thez), diseur, diseuse desomettes; celui, 
celle dont les compliments sont hypocri- 
tes. — Cf. esp. « fararaallon. » 

Fanchine ?, petit vase servant k met- 
tre de la moutarde ? Tres fauchines T de 
mostarde, bay. Trois moutardiers. — Au 
lieu defattchines, p.-6. sauchines, chaussines, 
(saucilres). — Cf. esp. salserapara lamos- 
tcLza, moutardier. — Voy. Chaussine, 8. 

FAUTRIGOUS (Bay.), convert de 
boue. — Voy. Haudricotis, s. 

FEBIjE, faible. Feblin, feblot,feblou, 
dim. FeblaSj aug. 

F£BL£SSE, faiblesse; on dit aussi 
febletat etfeblou. 

FEBLI, faiblir. 

FEBLOXJ; voy., ci-dessus, Feble et 
Feblesse . 

Fedessos, Fedexoos, dans anciens 
testes (pays de Bigorre), juridiction sei- 
gneuriale. — , redevance de justiciable k 
seigneur ayant juridiction. — Voy. Fay- 
midret, n. 

FELtlPfiU, Filiphi, terme de char- 
pentier, liteau . 

Fermalhes, Fremalhes, fian^ailles ; 
voy. D., Fermaty fiancer. 

FERRA6US; se dit, comme en fran- 
^ais « un d^mon », pour signifier batail- 
leur impetueux, ardent, violent. 

Feschine, fascine, arch. 

FIER]^, masc, excessive jQert^ ; la 
vanite exageree qui a pour objet la toi- 
lette, le luxe. 

FILIP&U; voy. Feliphi, ci-dessus. 

Fimi; voy. Himi, D. 

FLAGHE, ilaque. 

FJLINGUE, noussine. — Voy. D., 
Flisque, Flinca, Flinga. 

FLOG (Nay) ; certaines ventes de bd- 
tes poar la boucherie se font k la condi- 
tion que le boucherreservera pour le ven- 
deur le foie, les poumons, d autres par* 
ties internes ; cela s'appelle r^server lou 
floe. 

FLOG, au lieu de Flot, flot : Yames ne 
bedoun taa terrible coumbat: Lou sang a 
Jlocxsque chourroute. lag. Jamais on ne 
vit si terrible combat: le sang coale k 
flots. 
FLOURADE, temps de la fleur, flo- 



FBI 

ralson : Per la flourade, a la floraia^n, 
pendant la floraison. 

FLOURETA; voy. d. — , effleurer, 
toucher leg^rement : Non houre pas,., 
quefloureye, SEI. II ne foule pas, il ef - 
neura. 

FORGAT, Forquat; voy. HourcaU D. 

Formentade; voy. RoumerUade, D. 
— « Cens annuel vulgairement appele 
Formentade. » — Voy. Enquite de VannU 
1300 9w Us revenus. . . du <am,U de St- 
gorre; publ. par a. balkncie; Paris, 
Champion, 1884, p. 74. — d.-c. € for- 
mentada. >» 

FORTIFIGABIENT, masc, fortifi- 
cation, travaux de fortification. 

FOURANE; voy. Forane, D. 

FOIJRASTAA (Orthez), bois, for^t. 

FOUTIROLE, terme familier, baga- 
telle, chose ou propos futile. 

Francau, voy. d. — « Le droit dc 
francau 6ta.it une redevance que le« Ques- 
taux affranchis payaient au Prince pour 
acqu^rir sa protection centre le tort ou 
IsL force de leurs seigneurs. — Ainsi les 
habitants d*Arudy, soumis k la directe 
particuli^re du seiffneur de Donmy et 
par lui affranchis, cnerch^rent leur sao- 
vegarde dans la protection du Prince de 
B^arn, par un acte de 1220, et se sou- 
mirent k lui payer un droit k raison de 
cette protection. Le Censier de Pan et 
plusieurs autres monuments supposent 
ce m^me contrat entre le souverain 
et des tenanciers soumis k la directe 
et justice des sei^eurs de Mirepeix, 
Bourdette, Baleix, Serres-CastetctBaint- 
Castin. » mourot, £tude biographigue, 
par Emile gabet, p. 29; Pan, impf. Ve- 
ronese, 1859. 

Fremalhes; voy. ci-dessus, Ferma- 
lhes. 

FRINESTA, ^tre, se tenir k la fe- 
n^tre : Madame frinestade (voy.jRayrefe, 
8.), madame qui est toujours a la fen#- 
tre. 

FRIPA, manger goulAmentt Lou re- 
nard/ripe tout. P. oasc. Lerenard mange 
tout (le dr61e eut lappe le (out en un 
moment. » — Cf. UTTRfi, Dlct.^'i I'ri- 
per. » 

FRIPOALHE, fern, sing., grand 
nombre de fripons ; la frxpoalhe, les fri- 
pons. 
FRIPOUNA, friponner. 
FRIPOUNABE, fi-iponnerie. 
FRIPOUNALHE, mdme signlf. qa« 
Fripoalhe. 

FRIPOTJNEYA, Fripoun^a, hire le 
fripon, agir en fripon. 



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FU8 

FRXmTATORI, FRUSTHATORI, 

frastratoire ; dans PS. et F. h. — Voj. 
Fiutra, D. 

Puo, Pttg, feu: Au fuc ardrcDiSG.CL, 
Brtler aa feu. — , feu, maiscm. — Voy. 
Hoec, D. 

FoKatge, dans texte, abch . ; mdme 
signi^ation que Foegadge. 

Fartador, voleur; voy. Fwt, Fur- 
tar, D. 

FUSADK, fus^e : Tira foiodei, lancer 
des fusees . 



FUS 



393 



FUST; voy. D., Hust. — , b&ton : 
Jhesu-Xrut dixs ... « Ab armes e ah fust 
etz exitz prener me cum a layroo . » h . s . 
J^sus-Christ dit : « Vous 6tes sortis avrc 
des armes et des bfttons pour me prendre 
comme un larron. » — , immeuble; voy. 
D,, Liurament. 

FUST-BIU, dans textes, arch.; voy. 
D., HuBt'hiu. 



GAM 

Gabardine, fern., « gaban », caban, 
eap^ de oasaque : Unt gabardine de mo- 
rat, BAT. Un caban de»drap noiritre.— 
Cf. esp. « gabardina. » 

GABIAU, masc, ternie familier, avar 
loire. — (Orthez) : Au bic de eou gahiau 
tieni u biyt rouma^e, (Le corbeau) au 
bout de son bee tenait on beau fromac^e. 

GAD JADUREy gageure, eujeu, dans 

T, fl. 

OAHBRADB, f^m. , )e contenu dune 
cuill^e k pot ; ue gaherade, une pleine 
eniil^e. — Voy. Oahe, d. 

GAHOULHB; mal traduit, d.; a la 
mtoie signidcaUon que Gfaholhe. 

GAUL (Bay.), boire k longs traiU. 

— Cf « Galet, D. ; bebe de gdUt. 
GALAPINA, avaler; se dit de Tindl- 

vidn qu*on appelle tt galapia,\xn glouton. 

— Voy. ci-dessous, Qalujnno,. 
GALBM ; d apr^s bobbbu, ce mot si- 

gnifierait un paresseuz, un inisouoiant, — ? 

GALBTB, concavity de bois ou do ro- 
seao. 8orte de cannette d'une aource, d'un 
filet d*eau. n. lab. 

GAI«HB fArthez), sorte de cap^K^ine, 
anneau qui fixe au maache la lame de la 
faux. 

GAXiHfiHB (Arthez), galle de chSne. 

GAUBAUT (Saint-M4dard), un bar- 
gneox, un brouillon) un individu sans 
consideration. -«» Cf« « galiman n, un po- 
lisaoo, UB b^litre. l. d. 8. Diet, tanr 
gued.'jfr. 

GAUFi, masc.f bouohe, oelle du 
glouton. — Gf* languied. «.gatefre »» un 
goinfre. 

GAJLUP|NA(Orthe»},a¥alertout, d6- 
vorer. 

OAMAGHB, sorte de groise gui&tre, 



GAS 

anc. fr. u gamache. » — (Arthez), mor- 
ceau de cuir ou d'^toffe fort epaisse dont 
on enveloppe ses jambes lorsque Ton va 
faucher I'ajonc, ^ touye, 

GAMBUL, terme enfantln, mettre en 
pieces un cerf-volant ; voy Gamble, d. 

GARBAIATS (reste de gerbes), do- 
bris d'epis battus renfermant encore quel- 
qims grains. 

GARBfiRE. meule de gerbes.-p, les 
gerbes, la mbisson. — Voy. Garbe, d . 

GARGANET, gosier. 

GARIB ASTE (vers le Lavedan), n6fle. 

GARISOU, Garison, gu^rison: Ay- 
gues propies per la garison de gents pal- 
moniqueSf hepatiques , > . M. 0. Des eaux 
efficaces pour la guerison de gens pui- 
monlques. hepatiques. . . 

GARLAlffiRE, gorge, gosier; se dit 
pardculi^rement en parlant du grand bu- 
veur, du grand mangeur. 

GAROHE (vers TArmagnac), vesce. 
— Cf. esp. « algarroba. » — Pxjous sa- 
douiz. garohes amares. Pigeons repus, 
vesces amares. blad^ , Prov, et Dev'inettes 
pop., etc, — « Le pigeon saoul trouveles 
cerises amares. » l.-b. dk lincy, Prov. — 
Au mSme sens : Quoand Vasou ey hart de 
bren, Lou roument que sab a la besse, 
PB. H. Quand I'&ne est repu, le froment a 
saveur de vesce. — Dans V Armaria prouv,, 
1868, « quand lei pouerc soun sadou, lei 
cereio soun amaro. » Quand les pores 
sont repus, lea cerises sontamdres. — Voy. 
Romama, vi, p. 109. 

GAROUPIOU ; voy. GaroupioU, d. 

GARRUGH, ? C.B., garouage. ? 

GASPUjH (Orthez) ; aveo le verbe 
gaha, prendre, gaha u gaspilK « toe 
daaslesvignesn.— Voy. Oaspe, d. 



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394 



GIL 



GATOA ; voy. d.— La gate ha galea. 
La chatte va chatter. Se dit proverbiale- 
mentpoursignifier qullfaut prendre garde, 

3u'il y a lieu de se garer de quelqu'un ou 
e quelque chose . — L^expression date de 
Tepoque du BSamais. On lit dans la No- 
tice hist, sur la ville de NSrac, par M. 
Villeneuve-Bargemont: « Un soldat gas- 
con qui servait dans le parti de la Ligue, 
aper^ut du haut d'un rempart de La F^re, 
dont le roi de Navarre faisait le siege 
ri596), ce prince qui, pour relever les forti- 
fications, ^tait place surune mine&laquelle 
on allait mettre le feu. II s*ecria alors : 
MoulU de las tous de Barbaste, pren garde 
a la gate que ha gatoa I Meunier des tours 
de Barbaste, prends garde k la chatte qui 
va faire des petits 1 Henri se retira pomp- 
tement Un instant apr^y Texplosion eut 
lieu. » — A Nerac, on appelle Tours de 
Barbaste quatre tours d*inegale hauteur 
reliees par un corps de logis, qui se dres- 
sent sur la rive droite de la Gelise ; il j 
a \k un moulin dont le B4amais se di- 
sait le meunier : Henri iv a signe quelques- 
unes de ses lettres missives : le Meunier 
de Barbaste, — Dans son recit, M. Ville- 
neuve-Bargemont parle d'w une mine k la- 
quelle on allait mettre le feu » ; notus 
croyoBS plut6t que, par ces mots, la gate 
que ha gatoa, la chatte va chatter, le sol- 
dat gascon avertissait le roi de Navarre 
qu'on allait lancer des projectiles avec la 
gate, « la chatte », macnine de guerre. — 
Voy. la Guirlande des Marguerites; Ne- 
rac, Ludovic Durey, 1876, p. 104. 

GAT-LOUP(chat-loup3, dans f.lab., 
esp^ce de chat sauvage. 
QAUBB, ?, courte ^pee,? dans p. Past, 

— Cf. anc. fr. « gavelet », demi-glaive. 
D.-c, « gaverlotus. » 

OAUTETA, ouvrir la bouche ( gaute, 
D.), avoir la bouche ouverte, 6tre bou- 
che b^ante. — Quoand Pasques marseye, 
Cemithi gauteye, pbov. Quand(lejour de) 
P&aues est en mars, le cimeti^re est beant. 

— Voy. Pasques, D. 

6ATB, geai femelle : Haut ! tridou, 
dou castanh JU hoeye la gage, N. lab. 
AUons ! draine, fais fuir le geai du ch&- 
taignier. 

GATOUS ; m^me signification que 
Gauyoust d. 

GEGOASSft ; voy. Yegoass^. 

Gener, Ger, au lieu dejener,jer; voy. 
Janer, D. 

GfiiRBS-SAU; voy. ff^he-Sau, B, 

Glbess^re, dans tezte, bat.; voy. 
Qeinsser. 

GILET ; m^me sigmfieation qae . Ft- 
Ui^B. 



GOV 

Glser ; voy. Guiser, 8. 

GIURA; se ditdu givre qui s'nttache 
aux arbres, aux buissons ; geler. 

GLABIAU (Orihez), masc, grosse 
dent. 

GLANDrilRB, abondance de glands : 
An de glandire, An de paloumhre. pb.b. 
L''annee oil la glandee est abondante, il 
vient beaucoup de palombes. — Voy. 
Hartire, D. 

GLORIA-S, se glorifier, dtre fier, ti- 
rer vanite d*une chose. 

GIjOUGH- GLOUGH , onomatop^e : 
lou glouch-glouch, le ^oussement, le en 
de la poule. Gloutck-gUmtch. N. lab. 

GLUGH, flaque. i; .lab, Lou glaeh est. 
dans lelit d'un ruisseau, la flaque que le 
courant ne traverse pas. 

GNASPADQU, Gnaspadou fOrthet). 
m&cheur. — Gran gnaspadou, grand man- 
geur. 

Goadanber, de gain, de profit; tot. 
Goadanh et Mieygdadanher, d. 

GOALHAH (Ossau); m^me eigmf. 
que Boular dans la location eauoses de 
boular ; voy. Causses, d. 

Gobernance, f^m., gouverneDDent : 
La gobemance deu pays. arch. La gou- 
vemement du pays . 

GOELH ; voy. Oelh, d.— , Se dit aassi 
k Salies : Lou goelh de la hount, la aource 
de la fontaine (saUe) . 

Goernar, dans textes,BAT., au lieu de 
gobemar ; voy. Gouhema, 

GORYE, Gorge; Gorja, gorge. (Tottr- 
gete (voy. ci^dessons), dim. Gouryasse. 
gourjasse, aug. — Eds an uhett hrs gor- 
JaSf PS. lis on t ouvert leur gtieule (e6abe 
moi). 

GOUDALB; voy. d.— (Bay.), « d6- 
layure » de son ou de farine dm d^l^^n 
pour les pores . 

GOUHA (Mont), moniller, voy. ^GMhi, 
D. — Paa m hii gouhat. dbjkaknb, Rrmu^ 
nia, t. XII. Pain trempd dans da viv. 

GOXJJSiOt'BTBy Gcuryeie] dfai. de 
Gorye, ci-dessus. La gaurgete de let con* 
dkyte, la jolie petite gorge de la bergeron- 
nette. — Voy. Saliguet D. 

GOURIjIN (Biarrite), poi«8on, le per- 
lon. 

GOURMANDBYA, goarmander: 
Mestreya en totU temps, gcurmamdeya Um 
puble, DAB. Faire le maitre en tout temps, 
gourmander le peu[^. 

GOUTBREYA; Yoy. ce mot d. — , 
d^goutter. — 8i mars n&u mai^^ki^ 
Toute mees de Van gouiereyen, PROV. ^ 
mars n*a pas ses gibouldes, tous \ii moia'<le 
ran d^outte&t (il pleat tons les noir de 
rann^). 



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GUE 

Gontlls, dans un texte, aroh., d^si- 
gne deax pics servant de limites. 

GRADAIJB(Mont. \Um,, plat; voy. 
Gradalou, 

GRADALfi (Arens; H.-Pjr), celui 
qui fait la qu^te k Teglise; voy. D., 
Tiedou fie pUU, 

Graffl. crochet ? : Correra de le parte de 
Sent Leon entro le eadeye doupont Mayor, 
ab lo grafi passatper le league, bay. (Le 
difiaxnateur) courra de la porte de Saint- 
Leon jusqu'& « la chafne » du pont Mayou, 
le crochet passe par la langue. — Cf. 
LiTTBJi. Diet., « agrafe. » 

GRAHUS (vers rArroagrnac), masc; 
mdme signification que Chrehe, d. 

GRAMAT, plaqu^, metal reconvert 
d une feuille d*or. 

Graaesse, grandeur. — , enormite: Le 
firanesse dou mau diit, bat. L*enormit^ de 
la diffamation. 

Granet, grenat, pierre precieuse : Ung 
anet d'or ab ung granet bay. Un anneau 
d'oravec un grenat. 

GRANISSA , GRAmSSE ( vers 
TArmagnac), gresiller, gresil. 

GRANIU; se dit d'un champ, d'nne 
terre fertile en bid: Camp graniu, terre 
granibe, 

Grebllhe. ? Une gresilhe, phis une gre- 
bilhe, abch. Un gril, plus nne passoire ? 
— Cf. esp. « crebillo », petit crible. 

GBSNGHXNT-GRENGHANT, 
onomatopde, imitation du cri du grillon : 
La griekaule, grenchint-grenchant, pren la 
paraule, n. lab. Le grillon, « gnllonni- 
sant u, prend la parole. 

GBIGNB;voy. d.— , avecleverbe 
metes, se mettre ; meies en grigne, se fk- 
cher.^ 

GRXTGHA, terme de cabaret, boire 
avec exc^s . 

GRIUAIJaBS, miettes. dbjeannb , 
Romania^ t xil. 

Gnart, masc, garde: Prener.,. lo 
gnart e gobemance deu page, arch . Pren- 
dre la garde et le gouvernement du pays. 
GUSHUS; voy. d., Gahue, Chtihue, 



GUS 



396 



— Gukhue blane (Ossau), Teffraie. Ghe- 
hue de lasaurelhes (oreillee), hibou com- 
mun, moyen due. Gu^hus de ku palou- 
mes, chouette, la hulotte. 

GUBRGUERITfi,plante, ?.dan8 ces 
rimes popalaires (Baretous): Ere guer- 
guerite, Hite, hiie; Er oeih-d'auUt Q*ey 
fori b^t; Ere terre detz cardoue, Nou la 
benies, nou la dous. La a gnerguerite, Hite, 
hite n ? ; le myosotis est tr^s-beau ; la terre 
des chardons que tu ne la vendes pas, 
one tu ne la donnes point . — Voy . Car- 
aou, 

Guian, de Gnyenne ; dans textes, bat., 
monnaie de Guyenne. — D.-c. « Guia- 
nensis, vel Guiennensis Moneta. » 

GUIGNORRB ; voy. ci^dessous, 
Guinhorre. 

GUItiHBM (Biarritz), cormoran. ch. 

GUIMBBLBS, terme de charpentier, 
pieces de bois, jambes : pieces de bois 
dressees pour lever le mouton : Siege pes- 
»e$ de Jktste de abet per servir a far Ian 
guimbeles per Hrar lo malk-mouton. arch. 
Six pieces de bois de sapin pour dresser 
la charpente servant a lever le mouton. 

GUINHOHRB, Guignorre, dans cette 
expression du lanprasre familier, trivial, 
iira la guhhorre • — Voy . Trima, 8 . 

GtJISfiH, ?, cuisinier, ? (Guieer doit 
dtre le mot qui est ecrit gieer dans un 
texte,BAY., /?er. de Biam,oct.-d6c. 1885: 
Petri lo giser, Pierre le cuisinier,?) — Cf. 
esp. « guisador, giiisandero », cuisinier. 

GULH, GULHBT, juin, juillet ; vov. 
Yulh, Yulhet, 8. 

GUMBETB, ? Due cotegs ab lore gay- 
nes e gumbetee, arch. m. Deux couteaux 
avec leurs gatnes et. . . . 

Gnoardar; voy. Goarda, d. 

GURROBT ; voy. le suivant. 

GURROU (au lien de Ourrou, d.K 
croupion. Gurroet, dim. Sou gurroei api- 
tat. SBi. (Le renard) droit sur son der- 
ri6re. 

GUSETA, gueuser, gueusailler : Lou 
praube qui gueeye. nav. I^ pauvre qui 
gueusaille. 



H 



HAG 



HABBTB. HABOTB, dim. de 
Babe, D^. - 

HAGH; mtoe signification que Haych, 



HAG 

Hacher; voy. d. — , portefaix, audire 
de E. DUOftRift, Rev. de BAirn, oct.-dec. 
1885, p. 403.-? 



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396 



HAU 



HA con, terme de m^pris, vilaio; 
voy. Hucou, D. 

HABAIiOn (Mont.),fils de hade, fee ; 
dans Romania, t. xii ; dejbannb. 

HADB ; voy. d. — Qu'ire pou temps de 
las Jiades, Tout ser^ en s'apleaant tau Iheyt, 
la daune de case qu'habe iabieament de 
hicaupielotdelit ius la taule; qu'aluqu^he 
u Jioec bamhau a la chemineye, que de- 
ch^be la candele dbitade a la barbole; e, 
a VaubeUf en se Ihebant, lou matii, lou Hi 
que-s troubebe hxelaU e lou dehens escou- 
oat dinque la houmhre. Temps humus e 
beroy tnbalh ; qu'h'e lou de las hades esde- 
burides f c.b. C'etaitau temps des fees. 
Chaque soir, avant de s'en aller au lit» la 
maitresse de maison avait la precaution 
de mettre an paquet de lin snr la table ; 
elle allumait un bon feu k la chemin^e, 
elle laissait la cbandelle (de r^sine) allii- 
mee au chandelier, et, le matin au point 
du jour, lorsqu^elle se levait. elle trouvait 
le lin tout fiU et rint^rieur de la maison 
balaye jusqu^au fournil. Temps beureux 
et joli travail ; c'^tait celui des fdes dili- 
gentes ! 

HAGNA, de Hagne, D. (Bay.), salir 
de fange. 

HAGNft, HAG»70n»(BKy.); ^o7- 
Hangue, Hangous, D. 

HAI.A ; voy. d,^ Bale! hale! (Pey- 
rehorade, Bay.). File! file! (va-t-en, 
va-t-en !). 

HANGASSA (Ossau) , salir de fange. 
Hemgasseya, aug. 

HANGASSOUS ; m^me signification 
que Hangous, D. 

HAHIAT; voy. d. — , farine de mals 
bouilHe, melang^e avee du kit. dejbanne, 
Romania, t. xii. 

HARPIIiH (Orthez), masc. sing.; 
terme familier, les jupes. — Voy. d., 
HarpUhot, 

H.MibetSon(ffaubaryootT>.), hauber- 
geon (petit baubert), sorte d'ancienne 
cuirasae, cotte de mailles.— Hauberjon, 
dans lee citations qui sutvent, nepeut Stre j 
cela : Ung sayon de sarge negre ab son 
hauberfon. bay. Un sayon de serge noire 
avec son « haubergeon. * Ung Juiuberjon 
de drap blancq e ung sayon bandat a ban- 
des de satin negre. IB. Un « haubergeon » 
de drap blanc et un sayon garni de bandes 
de satin noir. 

H AUDREY, masc. , terre d^tremp^, 
boue. — Voy. ffaudrec, d. 

HAUDBXTA^ aalir dA bo4ie. 

HAUDRIOOUS, oa il y a de la boue. 
— , sali de boue. 

BAUNIy honnir.^, m^priser : Hauni 



HOU 

rutile, ayma lou hit. f.oabc^ Hapmer 
I'utile, aimer le beau.— Dans la foxtainb: 
« Nous faisons cas du beau, nous laapri* 
sons Tutile. » 

HAYOUS (vers Argel6a»H.-Pyr.),noix. 

HBLECAT ; voy. Ahelecat, d. 

HEMBLE, femelle. — Las hemUes 
(Orthez), lesfemraes. — Esp. « hembra.>> 

HEMI, la femme, lea ^oames : Dab 
hemi nou he bou^quoand ey en rouganhere, 
lac. Avec la femme « il ne fait pas boa»f 
quand elle est de mauvaise humeur. — 
Voy. ffimi et Femie, p. 

HENARGLE ; voy. d — JUu h^mer- 
cles de la mounianhe. c B. Les Centes de 
lamontagne. 

HENIIjHA (vers les Landes); voy. 
Hanxlha, D. 

HERAUT, sauvage. lac. — Voy. d., 
fferastie, b^te sauvage. 

HftRBE-GAA (herbe-chien), eip^ce 
de chiendent dont les obians maagentles 
feuilles. 

HfiRBE-SAU; voy. Y^be^^mu. 

HERRETE (vers TArmagnac), aer- 
pette. 

HESQUIM, HESQXntZ (Orthez). 
que nous fassions, que vous Daasies. 

HfcYT; voy. d., Heyi, 1. — , tcni- 
toire d*un village, d'un hameau. 

HILAYRE; m^me signification que 
Hialadou, hialadoure, D. 

HIL£rb (vers les Laodta)^ r^nmon 
de fileuses . 

HILOUS ; m^me signification que Ei- 
louse,Ti, 

HIQUE; voy. d. — Coyf de kiqme 
(coyg, cou). Piquet ^J.^ qui ticnt la bar- 
ri^re d*un champ. Guide de^ Baigneurs 
dansSalies, 1883. 

HIS, dard de serpent* d'abeille.— , pi- 
qi\re de serpent, a abeille : Dous miu 
qu*ha Vabelhe.., Mes cousent lou his. 
I. SALLBs. L*abeille a doux miel, inais 
la piqiire cuisante. 

HISSE-LY'-HISSE (k pique ici, i 
pique \k); se dit d essaims d'abeillea, de 
mouches, piquant de tons c6te8. 

HISSET, masc. ; voy. Hissade, D. 

Horn, orme: PUmiat horns, arch. 
Planter des ormes. — Voy. Oum, Om» 
, Hospltalarie (maison hospitalidre), 
faidpital. F.B. 

HOU-BIRAT, un paresseux, an in- 
souciant, au dire de bordeu ? ^ Voy. 
D., Bire-HoU, 

HOULAS, f^. JiQulame, ^not fon, 
grande foUe; voy, le suivant. 

HOUJLASTRAS, an 4B4ivi4a Mi« 
foUtre; fern, hotdastrasse. - * 



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HUB 

H0ULI9TRAN; mdme gignif. que 
le precedent ;mom8 usit^. 

HOUNDRALH(0rthez),ina8C., boule 
de papier 8ur laauelle, en devidant, oo 
forme le peloton de fil, de laine, etc. 

HOUNE, fondre, assaillir : Bienin 
houne sus noue, nav. (Lea ennenus) ve- 
naientfondre sur nous. — Voy £loim%,D, 

HOUNIMENT, voy d.— , gouffre: 
Ha la capihoune au miey dou houniment 
d'Abet. o.B. Faire la cabriole au milieu 
du fse precipiter dans le) gouffre d*Abet. 
(Leseaui du Gave toutpr^de Bellocq.) 

HOUNSOT (ArthezJ, residu, lie. 

HOUNT; voy. d. — Coum la hount 
de salut, etc, Comme la fontaiue de salut, 
etc. — « On appelle/oniotne de ialut une 
fosse oCi Ton recueille les eaux pluvia- 
les. » BLADfe, Prov, et Devinettes, pop, 
recueil, dansl'Armagnac,., 

HOUHGA, fourcher 

HOURGADET, fourchet; voy. D., 
Pedita^e. 

HOUBGAT, Horoat, fourchu : Ung 
martea horquat (horcai) . BAT. Un mar- 
teau lourcfau (qui a deux pointes a Tun 
des bouts). 

HOUS (Mont.), gorge ^troite et pro- 
fonde entre deux montagnes. 

Housoot, ?, ^toffe de couleur brune ? 
p.R, — Cf. esp. M hosco », brun, couleur 
de tan. 

HOUSPITAL&, hospitalier: Siee a 
I'estrange towtemps kouspitalere . nav. 
(Ville de Pau), sois toujours hospitalidre 
pour Tetranger. 

Hnbetl, Huhety, dans textes, bat. Rev, 
deBiam, 1885 (Etudes sur la vie privee 
bayonnaise, au commencement du xvi« 
si^le), « comette des femmes de moyenne 
condition ; vieux fr., kuve, huvet. >» e. 
ouG^Rfi. — On trouve dans D.-c, au mot 
« huvata, une huvette cm capeline, une hu- 
vette ou coiffette, » — Mais, dans les m6- 
mes textes, bat., ce mot ne pouvaat ^re 
interpr^t^ en ce sens, M. E. Ducere, Ghs- 
«afre, p. 403, Bev, de Biam, 1885, n'a 



HYE 



.S97 



plus traduit huheti ; le mot est snivi d'nn 
point d'interrogation. — H^iheti aignifiait 
peut-Stre ciel de lit : LKiit ab eon huhetf/, 
un lit avec son ciel de lit. Les cuberie$ de 
hubeiiy iB.f devaient ^tre les garnitures 
du ciel de lit (po^es, rideaux). — Cf. 
dans LnTBi, Did., au mot u Ciel: Les 
dels, poisles et daix qui estoient avec les 
rideaux et tour de lict. » 

HUGONAUDAJiHE ; voy Hf^ga' 
nautalhe, D. — « Vieille formulette centre 
les protestants » ; d'apr4s blad^ : Hugo- 
naudalhe, Traug^ue-muralhe, La corde au 
cot, N*es pae trop. Huguenaudaille, troue- 
muraille, la corde au col, ce n'est pas 
trop. Pron, et Demnettespop.recueiL dam 
VArmagnac, . . 

Halb, au lieu de ulh, oeil : Btder ah 
los huOie corporaus. bat. Voir de sea pio- 
presyeux. 

HUMER& (Bay.], fumier des rues. 

— Voy. Hemi, Hemtr^, 0. 

Hamil, humble : Hwml preguedor de 
/>itf. ARCH. Humble (serviteur)priant Dieu. 

— Voy. Humiu, d. 

UumOUS, heureux : Hurous per la 
resou qui-8 guide en toute came I met. 
Heureux celui qui en toute, chose ae guide 
(est guide) pai* la raison. 

HUROUS AMENT, heureusement. 

HUHUMIAU, de b^te sauvage. — 
Dans SEi., eacoutet Kurumiau, le sac k 
pr ovisi ons du renard. 

HUSE (Arthez), grosse vis de bois, 
pi ^ce d e pressoir. 

HUSET, fuseau: Lou hUu dou huut, 
1.8. Le fil du fuseau. 

HUSTELH, HUSTILH (Arthez), 
masc, baguette aux deux bouts de la 
C ousseye ; voy. ce mot, D. 

HUTIIjH, guilledou : Courre lou hu- 
tilh^ 1.8. Courir le guilledou. 

HUTIIjHA; voy. le precedent; cou- 
rir leguilledou, 

HUTILHiS, libertin, d^r^gle dansses 
moeurs; fem. hutiUiere.— Cf Eitilhe,D. 

HTEME ; voy. Yeme. 



IHO 

IBORI, dans xra texte, bat., ybori, 
i voire : PmiemoitBe de ybori, gros grains 
de chapelet d'ivoire. — Voy. Eholi, d. 

ICRUGA ; voy^ lechuga. s. 

IHOUG (voy. Ahoue, d.)i convoi fu- 
n^brt. 



1MB 

I LLUMINA, ilkminer. — Lou m>o 
qui'iu iUwmme, pb. Le soleil qui nous 

Claire. 

Imbadimeiit, agression : Peltge$,ruh> 
tm, imbadimenU. arcb. Querelles, rixea» 



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398 



TNG 



agressions. — Voy. d., EmhetdimeiU. 

Imbestir; mdme signification que ^m- 
besti^ D. 

Imprlmir, imprimer: Imprimtz per 
estar rendutz notoris. T. r. ( Lea r^gie- 
mcnts oat ^t6 ) imprimis pour 4tre rendus 
notoires. On dit aujourd^hui emprima. 

IMPURBTAT, ImpHTxtai, tmpurete. 
— , impudicite. met. 

IN A (Aspe)f a partir de. depuis : De 
pouquet ina. ( Depuis petit ), depuis I'en- 
fance. 

Incendiaa, incendiaire. 

Inclii (lat. « incllnis » ), incline. — 
Jolha incliis, jwan pau$an[t\ lors mcuu 
dextres suus los evcmgelis. arch. Les ge- 
noux fl^chis, ils jurerent posant leurs 
mains droites sur les evangiles. 

INGOUNSTENT, inconstant. — Quin 
houlat^e,rinc(»M$tente/ f.lab. Commeelle 
volette, rinconstante (bergeronnette)t 

INDESSBPARABLEMENT, inse- 
parableraent : Estacatz-me a bone indesse- 
parablemenL IM. Attachez-moi (unissez- 
moi)4.you8 inseparablement. 

locution, « indition », taxe extraordi- 
naire : Impontions, inditions ni auires car- 
guee. ABCH. Impositions, taxes extraordi- 
naires et autres charges. — Lat. « indic- 
tionem. » 

INGEN (voj. EngenK 8.), engin. — , 
sorte de buffet portatif : Jou Vem ^ bitt... . 
qui pourtotben ingeru, Penutz cabbat deu 



180 

cot coum bitz chUXiys armarU, DdKm$ 2ot- 
quoaus kabe lilogs extrowrdinaris. Qui U- 
chahen bedi per arditz on dini*. fowdk- 
viLLLK.J*en at bien vu (de ces pelerins 
allemands) qui portaient des « buffets ». 
pendos au cou comme de petite^ armoi- 
res, dans lesquels il j avait des figurines 
au*ils laissaient voir pour des liards on 
des deniers. 

INLUMINA; mSme signification que 
Illumina, ci-dessus. 

Inobadient, dans disc, ol., inhobe- 
dient, d^sobeissant. 

INORMB, Inormif ^norme.— C5w*ia- 
hormea (inormes)y dans un texte, arch., 
des ^normit^s, des choses r^voltantes. 

Inso,? abode, inso^ caetanhee. f. n. 
Aroine,.. . chitaignes. — Cf. d., Indowiy 
mats. 

INSURTA, insulter. 

INSURTADOU, insulteur. 

IN8URTB, insulte. 

INTBRLINBA, interligner: Iwtfu- 
meni interlineat. F. H. Instrument (acte 
notari^; interligne. 

IRO, roasc, petite roeule de foin: J 
Ttro douspradcbOB qu'embaume ladalhade. 
N. LAB. A la petite meule dans les pres le 
foin Fau ch^ e mbaume. 

ISANHfi. Isagn^, masc. , irascibility. 
Voy. D., hank, 

ISC HUG A; mSme signification qoe 
Eschuca, Eschuga, D. 



JAS 

JANGLA-S, dans N. lab., prendre 
aises, se pr^lasser. 

J ARGUE (Arthez), fern,, grabat: Ue 
be$tiote qui B^e$tablexx hens bs9jargue$, N . 
LAB. Une petite b4ie qui s^^tablit dans les 
grabats. 

JASPE, JA8PI Jaspe : Ung tineid'or 
a5 un jaspe grabat bay. Un anneati d*:or 
avec un jaspe engrav^. Ung ckapeletde 
jaspe, IB. Un chapelet de jaspe. — Dans 
un « Inventaire ». 1521, des bteiis neu- 
bles et immeubles, causes mobles e immo- 
ble*, ayant apparten^^ un apothicaice de 
Bayonne, on trouve design^ un objet en 
jaspe et argent, Vettanque-tanc, T^tai^He- 
sang, ou jaspi d'estcmque'Sane enchas^at 
d'argeni, — Qu*etait-C6 qne cet obget? 
Dans qnel cas et eomment s*«n serrait- 
on ? Y a^t-il errenr dans le texte et ne sv- 



JOU 

rait-il 14 question que de << jaspe sanguin ?*» 
— Dans LiTTRK, Diet., « un gobelet de 
jaspe roige (rouge) garny d*argent. ,*» pb 
LABORDE, Emaux, 

JOUGLA rPortet],ma9C., la qu^te c^e 
Ton fait k la nn du repas aur noces vd- 
lageoises. La personne qui qu^te pour les 
gens de la cuisine fait le tour de la tabler 
pr^sentant un plat aur lequel on %mis, au 
milieu de fleurs, un beau fruit enrubaone^ 
Chansons et quolibets vont leur train. La 
qu^te faite, le fruit est offert au convie qui 
a ete le plus genereux. 
JOUGUETE; voy. le suivant 
JOUGUINADBTE, feWgeUt W. 
petit amusement. Las Jougtunaaete$^m^ 
amusettes des - amoureux. Aveb le^ver^ 
Aa^ faire, on dit aussi^ an oa^^ sensj ^ 
jougueiei, haJouguine$, ' '^ 



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JUN 

JOUGtJINE, JOUINB; voy. lepf^ 
Meat. — A bielhes nUnes, Nodes jouine9. 
A vieilles mines* DuUes pbisanteries . 
BLADi, Prov, €t Dwinettei pop, recueil, 
dans rArmagnac, 

JULH, juin («t non jaillet, d.); voy. 
Gh^ et Yulk, B. 

JUMBA (Osiau); voy. Yumpa, d. 

JUMBETA (Ossau) ; voy. le prece- 
dent. — , chanceler. 

JX7NB, Yune, jeAne (voy. Juni, d.). 



JU8 



399 



Lou yune dens Vestoumac, i. salle.s. Le 
jeCine dans Testomac (restomac ajeun). 

JURAT, participe pass^ dejura, jiirer. 
^, jurement, senrient: Juraiz en baniz. 
F. B. Des serments en vain. 

JUSTIFIA, Justiflcar^ justifler. 

JUSTIFIGATIOU, justification. 

JUSTIFICATIU, jnatificatif: Fetftz 
juBt\ficatiw. Faits justificatifs. EstU de 
Nararrt. 



LAU 

LABE ; voy. D.— A la lobe, en par- 
lant de Tenfant qui vient de nallre ; tra- 
duit par lac: « au berceau. » — (?) Ena 
lahe, dans les langes. o. 

LAG A, couvrir un tprrain de lagunes, 
rendre marecageux. — Esp. « alagar. » 

LAG AS (Bay.), moll usque, le calmar 
vulgaire. CH. 

LA6ET (vers TArmagnac), au lieu de 
eelaget; voy. Eslayet. 

Lieiich; voy. Laych, s. 

Lalzar; voy. LcuMy d. 

LAMBROT (vers les Landes), fruit 
de la lamhruBquey vigne sauvage . 

LAMPOUNA, Lampouma, bavarder, 
parler sans discemement, rapporter ce 
qu'ilfaudraittaire: Cause entenuae..,lam' 
pouma nou la cau. sbnt. II ne faut point 
rapporter (certaines) choses entendues. 

L'AN, LA-N, contraction de Vaoun, 
de la oun, \k oii. 

JuANGEYA, Lanceyar, f rapper de 
la lance, blesser k coups de lance, uv. 
BOUGE d'ossau. — Voy. Lanceya, d. 

LANGHIRB, terme de mepria : Gfran 
lanchire^ un grand flandrin. 

LANBESGOTZ ; sobriquet des babi* 
tants des Landes . — Voy . jLcmusatui, D . 

LARET, IiAROU, dim. de Zar, 
Lari, D. 

1jATB;vov. v.— Pescar ablate earn. 
r.K. Pftcher k la ligne ; (am pour ham, ba- 
me^on). — Expausar envente a la late e 
au plus disent arch. Exposer en vente k 
Tencan et au plus offrant. — Cf.^ lal. 
w sub hastavendi», 5tre vendukl'etican. 

Ijatltatioii, dans f. h., action dese 
tenir cachd. 

LATOtJ, gluau; voy. Lafeie, d. 

Laurlsta 9 Uns anolha lamisia jpeu 
vermeHha. aboh . Une g^niate. .... poil 



LI(} 

roux. — Faut-il raltacherlotfmta k Fesp. 
« lore », brun? Dans ce cas, I'anolha lau- 
rista p€u vermelha serait une g^nisse de 
poil roux brun, 

Laych, Latc^, legs : Lapehs.,. en 
obres pietedoses, Bat. Legs pour oeuvres 
pies.^ Voy. LaixoTy au mot Laxa, d. 

LAYROESSE, larronnesse. 

Ii AYROtJNOT, dim . de Layrou, lar- 
ron; c'estlew volereau » doLA fontainb: 
a Mai prend aux volereaux de faire les 
voleurs. » 

LEGIOtJ, Legioo, Ll^rio, I^on: 
T^emetare mes de xii ligios de angels, h.s. 
11 enverrait plus de douze legions d'an- 
ges. 

LEN, baleine: La sous len empestade, 
0. B . Son baleine empest^. 

L*BN D'AN (le en un an), Tan d*a- 
pr^s, Tann^e suivante. 

LENHE, Legne; roj. D. — Dret de 
punk e lenhe (SsiWeB). Droit d'une poignee 
(de sel) et d'une b^cbe, que pr61evait le 
seigneur sur certaines maisons, tootes 
les fois qu^on y fabriouait du sel . 

LlBK'PftE (G^los), dans la loeu^o 
a Ven-pke (en Ion pee, au pied, k la me- 
sure oe), auur^s de, en comparaison de. 

LJiRE, f^., chemhi dtroit. 

liETAGKIS; vo^. le strivarrt. 

liETANIS, litanies; on dit au«si le^ 
tagnis; voy. Latanis, D. 

LHBYT, lit; voy. d. *-, table inf6- 
rieure du pressoir,' qui re^oit la vendange. 

Lhittjit: Cubertes de IhiUs. Bir. D«8 
coovertures de lit.—- Voy. Lheyt, D. 

lilBBS, feuiiret, troisl^me estomae 
des ruminants. 

Lie; voy. Patterie, D. 

Ligancia ; voy. le ^uivant. 

LIgesse, «rligence », devoir de rfaomtaM 



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400 



LOG 



lige : Segrament e ligesse en que son ten- 
gutz envertz to rey. , . arch. Le serment 
et le devoit" dliommes liges auJtquels ils 
sont tenus envers le roi . — Uev. 3e Biam^ 
oct.-dec. 1885, p. 443; texte public par 
M. L. Cadier. — D.-c. « ligensia ». sacra- 
mentam fidelita6s quo vas$alus domino 
BMonlligalur, — Ligancia, dans un texte. 
Bulletin de la SociSte de9 sc, leiU et arts 
dePau, 1843. 

liigio; voy. Legion, ci-dessus. 

lilgnadfer, lignager: Retr^yt lignad- 
ger. P.R. Retraitlignager. 

L I Ij OT ; voy . D . — . flgarine ; voy. 
Ingen, s. 

liinadyau, de lignage: Heretadge U^ 
nadyau. bat. Bien patrimonial. 

LIPADE, ? — Apr6s avoir dit que les 
grenouilles couvrent d*ordures le soliveau 
(le poi) qui leur est tomb^ du ciel, on 
ajoute : Chaquibe lou dau Ba lipade. Cha- 
cunelui donne(luit^moigne) moquerie et 
m6^TiB? Fables deLa Fontaine en twa^fa*- 
corM/(variantes). J. Vinson; Paris, Mai- 
sonneuve, 1881. 

liOCten ; m^me signification que Loc^ 
tientj loctenent; voy. D. 



L0E 

LOUBAS, aug. de loup^ loup. 

LOXJBfiHE (Soumoulou), fem. sing. , 
les environs, leg lieux circonvoisins dans 
ime certaine 6tendue : De toute la lonb^e 
que hieiiin aU marcat de ISoumoulou. De 
toute la contree environnante on vient an 
marche de Soumoulou. 

LOUP: voy. d. — Loup rouye. dans 
im conte : Lou Loup rouye d'Escane Crahe ! 
Arrey quaquetz motz anounsatz, Chacun 
tic oiibert damourabe, Tout trembtaf\L e 
lous pens dressatz. i. salles. I,e Loup 
rouge d*Egorge-Chfevre ! Rien que ces 
raoU annonc^s, chacun reatait boache 
beante, tout tremblant, et les cheveax 
dresses . 

IjUAN, masc. , lueur qui pr^c^de fap- 
parition de la lune. 

LUftC; voy. D. — , signifierait an?si 
an paresseux, un insouciant, d^aprds bob- 
DWJ.— ? 

LIJttHB, clart^ de la lune sur Tfaori- 
zon. 

Lueniqae, ? hypocondriaaue, ? Cro- 
r\9on de gentg palmoniques, hepatiquei, 
lueniques. M. 0. Gu^rison de gens pol- 
ifloniques, h^patiques, hypocotidriaqucs ? 



M 



MAN 

MABB;voy. D. — Mabe-s^ se mou- 
voir. — Cdrboos de hoec om bi pertoui se 
mabe. P8 On vit tomber partout des 
charbons de feu. — Mabe-s au baia, IB., 
baisser, s'affaiblir. 

IfAGABJiSUli, maquerelle. Maoare- 
iate, dim. Marearelasse, aug. 

MAGARfiU, maqu^reau. Macarelot, 
dim. Maetmlas, aug. 

MAQOHHB, femme de mauvaise vie. 
— Voy. Maeorrou, 

MAGQURHfiy masc, mauvaise vie. 

Maiorie, Jl£c^ie; voy. Mayorie. 

MAIaHGUN (BiarriUj, goeland. ch. 

MANDIIjH(Bay.).manteaude grosae 
^offe de laine, de couleup noire ou brune, 
d^nne f oitoe originalei iTusage des pay- 
eaaa* oh. ht mimdilh a un capuchon et 
estfenda sur les cdtes. 

KANDRIIjHB; mdme signifioation 
q«# Mucorre, ci-dassus. 

MANIOANGB, manigance. — . en 
bonne part, rdglev regime, ordre : La oa- 
seme m Um cownbeni. . . N'han pas faa 
ju9te mamgance* n* lab. La caserne ni le 



MAR 

convent n'ont un aussi bon ordre (que la 
ruche). 

HANSEN ; voy. d. On dit aussi maen- 
aan de Yuransou (Juran^o^). 

MANTBLINB, petite mante, man- 
tille, mantelet: Une mantelins d^ drop 
mescle, bat. Un mantelet dedrap» me 
lange. » (Dans le texte, meschet par er- 
reur, au lieu de mescle). 

MANTSHU, maint: Despuixs man' 
terus ans. o.b. Depuis maintes anuses,— 
Voy. Mantu, Mantr'un^ D,, 

MANTET, masc, table superieore 
du pressoir, sur laqoeHe repptQ la^risi. 

MANTRU, fern, mantrue (vers Pc^y- 
rehorade) ; voy , Mantent^ ci- desstta . ■ ,■ 

MARCADJfe, « marquoir 'S d ; c*est 
rinstrument aratoire qu'on appelle ei|.fr. 
« rayonneur. » 

X ARESG AD6B> ifar6S(;(^y«, oiffe- 
cage. 

MAR6ANHB, Margagne (Arthez), 
niche, mftlice, par mepri^;. i^^.^liffp- 
nhe, 8. 

MARIN BTB ; aulke marmeie. e.B.— 
Voy. Marins, D. 



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MAT 

Harlote, dans texte, bat.^ e&p^ce de 
vfitement^— Cf. esp. « marlota », caban 
znilitaire k capuchonque les Maures d'Bs- 
pagoe portaient par-dessus Tarmure * 

HABREGU£ (A8soD),vieiUe brebis. 

MARKET (Mont.); mSme signif, que 
Marrou, D. 

MARHOC ; voy, D, — , charnur^. — 
Lou marroc deu bras, bras muaculeu^, 

?ui a des muscles tr^s appareuts et tr^s- 
brts.— 9 gros morceau de viande. 

HARROG, adj., use, casse par le 
travail ou par Tige. 

HARSSCESCA, 4tre ei^ mara, daos 
le mois de mars, — \oy, ' Fesca, D. 

MARSETA ; m^me significatioQ que 
le precedent ; voj. GauUya, s. 

MARSIIjHOU, dim. de Mars, xx^lts; 
nsite daus ce prov. des paysans, od il 
signifie particuu^rement les deruiers jours 
(\\i mois qui sont les plus mauvais: Ben- 
aye Diu I mars ni marsilhou Nou m'han 
jtris baque ni beUrou. Beni soit Dieu! 
mars ae m'apris ni vache» ni petit yeau. 

MARTEjiforire^marte^jnartre: ifar- 
tres subtlines. p.B. Martres zibelines. 

HARTII (aulieu ^emarstii\ de mars, 
du mois de mars. — Voy, Peta, D. 

Martinet (livre de chroniques) ; Mar- 
tinet d'OrtlUs, Vaneien registre de la ville 
d'Orthez. ^ Cf. D.-c. « martiniana : 
chronicon Martini Poloni, idem qui Mar- 
tinulus dicitur. ., et MarHneUus »; — 
ft unum librum qui dicitur MartineUus. » 
— Faut-il rattacner k ce mot, en ne le 
prenant pas dans son acception particu- 
H^e, le nom du registre beamais, Mar- 
tinet dOrthis, qui fut, peut-on dire, le 
u Kvrc des chroniques » de cette ville? 

MARTINET, martinet, gros mar- 
teau de forge mu par un courant d'eau, 
forge k martinet: Martinet de Secula, 
DKJT. La forge (commune dlgon) II y 
avait k Pau une de ces forges a Textr^- 
mit^de la place, camp hatalher, au-dessous 
du chateau : Martinet hastU au /oris deu 
camp hatalTier. arch. 

MARTINET, martinet, esp'^ce de 
fouet. 

MARTINETATRB, qui donne des 
coups de martinet, fouetteur. 

MARTINETETA, donner des coups 
de martinet, fouetter. 

Martro; mdme signification que ITar- 
teror, Marterou^ D, 

MATGBA (Baretourf),' travailler, ^re 
a la peine, k la fatigue.7- Cf . esp. « ma- 
char », battre , broyer, pfler. ' 

MATGHDC, amas confus de choses. 
Matchoucas, aug^. 



MAY 



401 



MAU-GOUPE ; da mau-coupe, ha 
mau-coupe; mSme signification que da 
coupe, ha coupe f' voy. Coupe, 2, D. 
^ MAUPISEDOUy Maudisedor, me- 
disant. — , difiamateur. bay. — Voy. 
Graffif s. 

HAtJDIT, Maadiit, masc, m^di- 
sance.-T, diffamation. bay, — Voy. Gra- 
nesse, s. 

MAUELALA! (Ossau) ; exclamation 
par laquelle ou exprime son propre tort 
ou le tort d^autrui, dans les cas oti il y a 
eu inattention, etourderie, negligence, ou- 
bli. — , malepeste! — Voy. d. 

BiAUHASED£; voy. d. — , doit §tre 
expUqu,<6 ainai: lieu (champ, pre, etc^) ou 
il peut etre fait et, par extension ^ ou il 
est fait (du mal), deg^, devastation. 
. MAUTOtJ, Mautoo, mouton, bay. 

MAY, m^re ; voy. d. — La ma^, la 
terre (nourrice des hommesj: Beyram lou 
sou descluclas, E la may flouca-s de 
brouste. ssul^ous verrons le soleil se de- 
voiler (briller de tous ses rayons), et la i 
terre se parer des pousses fleuries. 

Mayade; voy. d. — On lit dans un ms. 
de la fin du si^cle dernier, que M. lassebbe, 
anc. b4tonnier de TOrdre des avocats, a 
bien voulu nous communiquer : « On Uve 
encore dans le B^arn sur le Vin vendu en 
detail un droit appele mayade, Ce droit 
varie suivant le titre de concession. C*est 
un droit anciennement dd au souverain 
dans plusieurs villes de la province, et qui 
a ete declare domanial par les arrets de 
la Chambre des Comptes de Navarre, 
l^uis XIII rendit un Edit, en r632, ap- 
pele Patentee de Castelnaudary, du lieu 
01^ il fut donn^, par leouel il permit anx 
conimunaut^s de prenare ce droit k titre 
d mfdodation^ pour en emoloyer le produit 
k acquitter les charges locales. La {>lu- 
part des villes de la province s*en rendi* 
rent adjudicataires en vertu de divers ar- 
rets de la mSme Chambre des C«omptes, 
et elles jouissenl de ce droit, qui fotme 
Tunique revenu pour subvenir A leurs be- 
soins. — Ces droits varient dans les dif- 
ferentes villes et commun antes de la pro- 
vince. On Uve depuis 40 s. par barrique 
jusqu'^ 15 et 18 1., et ce que porgoit le 
domaine, augmentant ce droit d'un tiers 
en sus, le rend tr^-on^reux dans un pays 
oil Ton consomme beaucoup de vin, paice 
que Ton y en l^ve beaucoup. » mouroI'. 

MAYADE, pluie da mois de Inai: 
L'aygue dou Gabe a lasesou de Uis maya- 
des, c. B. L'eau (la crue) du Gave a la 
sa»on des pluies. — Lou pount bielh 
d'Orthez qui ne s'eypas yamey esmabxit de 



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402 



MEN 



las mayades qm-ou passen debayt, (Bit. 
d*un Journal d'Orthez). Le rieux pone 
d'Orthez qui ii*a jamais 4t^ ^branU par les 
crues (du Gave, auraois de mai). aui pas- 
sent sous lui. — EroM plouyassei aemay, 
(Mont.) Les grandes pluies de mai. Le 
mois de mai est tr^s-pluvieux dans les 
Pyrenees, et y amdne tonjours nn refroL- 
dissement sensible dans la tempera- 
ture, 0. 

MATBNDOU, celui qui donne le 
plus. LAC. — , celui qni a la primaut^. 

Mayorie, Majone, Afaiorie, dans un 
texte, ART., dignity capitulaire, celle de 
capellan maior, L.-o., chapetain majear. 

MATTIBS ; voy. Maytmes, d. 

Melstd, mattre. abt. — Voj. AtisU. D. 

MBLttn ; voy. ci-dessous, MiUu, 

MBLiqtJ&RB (Montaut), fdm. ; 
mdme signification que Truque-melic, d. 

Melle, amande: Cargtie de melles. 
p. B. (Droit d'entr^e pour) charge d'aman- 
des. 

MBM&RB (Arthez), premitk'e pousse 
de Tajonc. 

ICBNAT, men^.— (Orthez), qui apris 
le bras de ; auplur. menatz, se donnant le 
bras : Toutz menatz e propis coum entau 
nouhtau. lett. orth. Tous se donnant 
le bras et propres (par^s) comme pour la 
noce. 

MBNDRBSQUB; voy. BendrtM- 
que, 8. 

MBNGAR; voy. Menyar, ci-des- 
sous. 

Menou; voy. Menor, o.,momdre.-^ 
D'aprds la tradition, iiy a eu ^ Pau deux 
ch&teaux . On appelle OasUt-Menou la de- 
meure seigneurlaie qui aurait^t^ cons truite 
blen longtemps avant celle qtii porte, de- 
puis la naissance du Biamais, le nom de 
ch&teau d'Henii iv. On raconte que la 
construction de OasUt-Menou reraonte an 
X* si^cle. (i Ce chateau, qui a subsists du- 
rant quelques slides, fut remplac^ par un 
autre plus grand et plus beau, b&ti t pen 
de distance. » palassou. — Rien n^^ta^ 
blit que cela ne puisse paa dtre exact. 
Mais ce qu'oa ne doit pas admettre comme 
vrai, c'eat que le seigneur qui fit con- 
siruire le premier chateau de Pau Tait 
nomme Coistit-Menou pour signifier, com- 
me on le dit, que c'etait le u chateau mi- 
goon », le ch&teau de « plaisance », celui 
oii u Ton ne venait que pour des divertis- 
sements. » On a fort divdgu4 k ce siy^t. 
Un auteur qui a plus d'imagination que 
de respect pour la verity historique ^cri- 
vait tout r^cemment : « Au Castet-Menou 
se rendaient les brillantes cavalcades, les 



HIE 

gentes demoiselles sur lears blanches ha- 
quenees, les chevaliers sur ieurs hauu 
dex triers. » La phrase serai t assex jolie, 
quoique commune; mais, dans Tespice, 
comme on dit au palais, elle eat bieb pen 
sens^e.^ Quesignifie done CasUt-Menouf 
Cette denomination doit dater de Tepo- 
que, oii, tout prte da ch&teau primitif, on 
en construisit un pku grand, oelui ^ui 
devait dtre le u moult bei chastel » done 
parie Froissart ; Tautre, on ce q« en 
restait, ne fut alors que le Oa$teg menor, 
le ch&teau plus petit, CasUt-Menou. 

Menyar, Mengar {Afinya, d.), man- 
ger : Jo ey menyat la earn, e ty laikat hi 
Of. DI80. CL. J*al mang^ la viande etj ai 
laias4 les os. DaUB le m^me texte, a men- 
gat, il a mang^. 

IOBRIjOT, dkn. de MMs, Aerie. Mer- 
loutot, merloutou, superdim. 

ICBRQUILHOUS, de m^ttrt^tLue 
merquUhouse se dit du changement de 
Inne qui a lieu un meroredi. — Yoy- Sen- 
hou, D. 

Mdste, voy. d.^^ Mates d^ bai (Ossan), 
maitres de bai; eeux qui, dans loi bals, 
duig^nt les danses. 

MBTBDOU, qui peat ^tre, qui doit 
dtre mis: dans un texte, arcb., meteder, 
qui peut ^tre ^tabli, impost (an sojet d'uoe 
« aide p^cuniaire » que le soaveraiD de- 
mandait). 

Me tax, Metech, m^me : Lo metex 
Tneiste. art. Le m^me maftre. 

MBYTADA; voy, Mieytadd et SierU, 

MIASa ANT, mena^ant^ a^j . : Boktz 
miaasante, voix mena^ante. 

MIGHfi (Orthez), fern, michere, d4- 
pourvu, necessiteux : Za d^eUhe miehere, 
Cantadoure a Sent- Yan, a Sm-Jfaustphu- 
rassire. ski. La cigale n^cessiteuse, dian- 
teuse k la Scunt-Jean, pleureuse k U Saint- 
Faust. 

MI COT, tout petit morceau; voyez 
Tro8, D. • • 

Midiaumenta (aa mHitiida joae% ec 
plan joor : Nwytaummitt o midioBUments, 
BAY. Nuitamment ou en pleinjonr. 

MI-DOUTZBNB (mieye-ddutMem), 
demi-douzaine. 

Miejaa. f4m., terre entre limites, terrt 
fentz los tennis, arch. — Voy. Mieyaa. D. 

MIBTA (Arthez), bout de CourAlie qui 
attache Fun it Tautre les deux b^ons du 
fiean pour battre le bU. 

Mieye-n^ane, grenade, ^toffe : Une 
cote roge de mieye-grane. art. Une jupe 
rouge de grenade. — Voy. d,, Mhigrane. 

MIBTBRE (Ardiez), ligne de division 
entre deux soles d'un champ . 



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MON 

MILB-PATES, mille-pieds, insecte: 
Lorn mUe-patsi poumpant lou chuc de Ve$h- 
lou freaque, n.lab. Le mille-pieds upom- 
pant » le sac de la flear frafc&e. 

Milealme: voj. o. — Ea Gascogne 
(Lectoure), « Tadoptioiida style du le' Jan- 
vier avait eu lieu le 23 Janvier 1565, juate 
UQ an aprda la promulgation de Tedit de 
Charles ix. farfoubu, archiviste du Gers. 
— Voy Arehiw8 de Lwtout; par p. deoi- 
LHBT. (Publication des Arch%ve$ hut, de 
la QoMOogne,) 

MULJBO (Orihez), plut6t, de prefe- 
r^ce; voy. MeyUu, D. 

MILHADB ; voy. Milka, D. — , mdme 
signification que Milhaeouy D. — Bas-Ar- 
magnac), esp^ee particuli^e de millet. 
Rev, de Gascogne, t xxi, p. 484. 

MILH-AMOUROU; voy. Milh-Mou^ 
rou, 

MILHOUQn&RE ; voy. D,— ^lahoul- 
que sorgho ou grand millet. 

Milot (au Ben de miloc, mx'loc\ mi- 
lieu : Ung tappis ah ung lys au milot. bay. 
Un tapis avec un lis an milten. 

Mi-lot, mesure de capacite pour les 
liquides (demi-lot) ; voy. Lot, l^D. — Dans 
testes, BAT., my lot, milot, vase de cette 
contenance , ? 

MINOSTT (vers Peyrehorade), mi- 
ndt; voy. Mieiyenoeyt, 

MINTATIU, mangeable, qui peut se 
manger sans d^go<!it, que Pon aime a 
manger. 

MIS, contraction de miee (vers la Cha- 
losse) : Lae mie ammis, mes amours . 

MISS£; voy. d. — Misee amassade 
(messe amassee), messe qui est payee 
avec le produit d'une coUecte faite dans la 
commune.— lfM#e» a bingt eooe la boutelhe. 
Messes k vingt sous la bouteille. Bom- 
bsnce que font certains heritiers, sans au- 
cun pieux souvenir des morts done ils ont 
recueilli la riche succession. 

MIIJTALHE ; voy. Miudadge, v. On 
dit aussi Aliutalhi; voy. Mimkdhe, 

MOJLBDET; ung moledey de pebe, 
BAY., un moulin k poivre ; voy. d., JJou- 
led4, Moulinet, 

Moler, meuleau, ? Far loe molers deu 
molin, ARCH. Faire les meuleaux ? du 
moulin. 

Mondaa; voy. d., Moundaa. — Los 
mondaas, les gens du monde : Deliura-m 
Dtquede mondaas, qui cuten Qu'en terre ee 
lor part,,, PS. Delivre-moi de ces gens du 
monde qui pensent qu'en terre est leur 
part (qu'en cette vie est leur partage, leur 
bien) . 
Monge ; vey. d., Mounge, — ; robe de 



MOU 



403 



I moine: Ramanet ab une moHoe blanque 
j veetit, ABCfl. Ramonet v^tu d*une robe 
I blanche demoine^ 

j Morai (par erreur, morrat), etoffe, 
. drapiie couleur tr^s-foncee, presque noire : 
I Une gabardine de morat, bat. On caban 
( de drap noir&tre. — Cf. esp. « morado >s 
! de couleur de millre; « moracho », violet 
] trds-£once, presque noir. — d.-c. « pan- 
i nus moratus » (drap noir, noir&tre). — 
I Dans Rev, de Biam^ oct.-d^c. 1^B5, on a 
I cru que morat signifiait « moire. » En li- 
! sant dans uttr^ Tetym. de « moire », on 
I voit qu'entre « moire » et morat il n'y a 
; rien de commun quant k la signification . 
! More, Morete, dim. (mtre) ?, sorie 
I d'omement ? i/bres d'argent; moretee dar^ 
I gent, bay. — Dans D.-c^, « morena » est 
j traduit par <« morenne », gland (omamenti 
genus) : k Une petite bourse de soye, gar- 
nie de petites morennes ousonnettea d*ar* 
gent.» 
Morrat; voy. ci-dessus, Morat, 
MOUFFULNS, Urn,; pain mollet: 
Ha drin de boune roste dao uc coque de 
mou//kfne^ lbtt. obth. Faire un peu de 
bonne r6de avec un g&teau de pain mol- 
let (avec du pain mollet). 

MOULHUDB (de moulhe, iraire), 
action de traire ; quantite de lait que Ton 
vient de tirer. 

MOUNBINE, nom de femme : Peyrot 
e Moundine, un couple assorti ; se dit en 
mauvaise part. — Voy. d., Peyrot. 

MOUNTSS (mounge, moine), masc. 
plur., « Tasphod^ aux blanches iieurs 
disposees par etages, qui ressemblent k 
une procession de moines. On les appelle 
aussi CureSj cnr^. » c. 

MOUP, p.-^. au lieu de mouc, lumi- 

gnon. — Ooulou de movp, couleur de lu- 

mignon ; sombre : Lou ecu bad ooulou de 

moupf Qu'ey Vhore enter caa e hup. N. lab. 

I Le ciel devient sombre, c'est Tbeure entre 

I chien et loup . 

MOUQUERISTE, f^m., petit mou- 
. choir de poche, petit mouchoird 'enfant. 
> MOUQUIHB DE PIGUE ; voyez 
j Carra depigue, 8, 

I MOUKALETE, esp^ce de fauvette. 
I — Cf. LiiTRlL, Diet,, « Morlette . » 

MOUHDE, ifarc20^ mordre : Mourde-s 
lou digt, DESP. Se mordre le doigt. 

MOURG, MOURGUE, morve ; voy . 
le mot Mourgoue, o . 

MOURG DE PIGUE ; voy. a., CaiTa 
de pigue. 
MOURN AGOT (Laaseube) ; m^me si- 
i gnication que boumaeot; voy. Boumac, d. 
; Mouvrla, morion. — Da lou movrriu. 



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404 



MUD 



donner le morion, punir uii soldafc. On 
donnait le morion en ohargeant la iAte du 
soldat du morion, casque pesant qui Tin- 
commodait beaucoup. Lou den Um monr- 
riu y iabee I'estrapade, F. Peat, On lui 
donna le morion et aussi Tefltfapade . 

MOUSGA (voy. Mouscalha, D.), emeu- 
cher. ffa mottsca hu mayram (faire ^mou- 
cher le b^tail), le tenir, k Theure de la 
pins forte chaleur, dans un lieu o^ il soit 
moins tourment^ par les mouches. 

MOUSTOUS; voy. d.— (Orthez), se 
dit des personnes qui sont de bonne, de 
facile composition. 

MOUSTRE; voy. Mustre, d. 

MOUTGHfi ; voy. 0. — , temps plu- 
vieux. 

MUOE; voy. Jkftt<, D., muet. — La 
Mude (Salies), la Muette ; j9rai»^ Mwltl 
Cette pauvre Muette ^tait la fontaine sa- 
l^e. Par la cupidity et les injustices des 
uns, par les detournements et la fraude 
des autres, les « park-prenants » d'eau 
(voy. Counde-de-Sauce) furent bien sou- 
vent \6b6b dans leurs droits aux profits 
qn'il 7 avait k tirer de la (oniAine.Prauhe 



MU8 

Mude! u Que de choses elle dirait, si elle 
pouvait parler! » €hiide des Baigneun dam 
Salies, 1883. 

MUGUE ; voy. D.— (Escnrdai)', ta^me 
signification que i/ofe/D. 

Mai, mulet: Mul mula, Altctr. tJn 
mulet ou une mule. — Voy. Mule, ' 

MUSGADtNE (Mont.), nom debrebis 
(k t^temigno nne). c. 

MUS-BSGRUG; m^me BignificAtlon 
que Mus'Bec, 

MUSETA ; voy. d. — , rertuer le ma- 
seati : U arrat qui mueeydbe hens las hi- 
nercles. c. B. Un rat qui remuait le muBeaa 
dans les fentes. — Le Loup accusant 
TAgneau de tronbler sa boisson (fable 
imit^e de la fontainb), lui dit: La me 
lourdeyes, Y museyes, Pedereyres. SEi. Tu 
me la saHs, tn y mets ton nrasean et tes 
pieds . 

MUSItT (Arthez) ; voy. Musiu,D, 

MUSOU, qui fait la mine, la moue, 
boudeur. — ffoec musoil, SEI. Un feu qui 
ne fiambe point, qui s'^eint,m^,}( Ume 
feu . )) , 



N 



NEF 

N ABOUT (Orthez, vers Peyrehorade), 
au lieu de nehout, neveu. 

Nantiqaes, ? La gran corde de nauti- 
ques, R. La grande corde de. . . 

NBBA, voy. D. — Pour signifier quil 
neige ( sur les montagnes d'Ossau), on 
dit proverbialement : Vssau que plume las 
auques. Ossati plume les oies. Variante : 
Au cku qv^ plumen las auques. Au ciel on 
plume les oies. — Cf. (les Littiratures 
populaires), P. SEBiLtoT, Haute- Br etagne, 
p. 374: « V*14 cor la petite bonne femme 
qui plume ses hou&s » ; il y a aussi une 
variante : « V*li saint Nicolas Qui plume 
ses hou&s. )> 

NEGI; voy. Nesd,'D. Neciot, dim.\^- 
ciaSf aug.— D'apr6s bordeu, neci aurait 
et^ employe pour signifier un pareaseux , 
un insouciant ; c'est une erreur, croyons- 
nous. 

Neforia, action atroce. — Voy. le sui- 
vant. 

Nefaor, brigand qm pille, briile et tue. 
— On trotrve ce mot et le pr^c^dent dans 
Tune des pr^tendnes « Chartes de Mont- 



NjfcU 



de-Marsan. » Bulletin de la Sod^ da 
«c., lettres et arts de Pau, 1843. — Esp. 
et. port. '« nefario », adj., criniinel/'sce- 
lerat. — Lat. « nefarius. » ' 

NECrHA, noircir. CastMnegral deliuii. 
I. SALLES. ChAteaU noir de fam^e. 

NEGUE; voy. Negre^ n. NuUes ne- 
gues. P8. Nuees noirear. 

NAu ; voy. D.— !1 jr a li cette ^nlgme 
'relative k lanhi, la neige : Daune^deNi^- 
balheSf Pertout hore sus et Gccbi "i^ftiftw.. 
toJaM^af Dame de'Navailles, partoul ex- 
cepte snr le (cours du) Gave etend des . 
serviettes de table? — Devlnette analo- ' 
gue dans laBresse: « Madama de sellat 
faigue, Pritd-me t^trh sert^ieid, Quecreve 
tdque r^^ua .' Madame de Tautre c6tede 
i'eau, pr6tez-moi votre serviette, qui cou- 
Vre tout, sauf Teau? — La neige. » Revue 
des Traditions populaxTes^ 18^, p. 20; 
Paris, Mai^onneuve fr. et Ch. Leclerc.— 
'«Uie catise, Que pertout se paitt«Jl(^%Bs 
la ma Se gause.pas pansa. ** tTfle chofle' 
qui partout se pose, mais sur lattier n'bs^ 
se poser. ftLUpi*, Prov, e^' JWbtiSWH^^. 



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NOR 

recueii, daru VArmagnac.'^ « Pertout me 
pausi, Sur ia ma nou gausi. » id. Fartout 
je me pose, aur ia mer je n*ose. — Catalo- 

gne, HILA Y FOMTANALS ; ROQUE-FBRRIER. 

NlSlfii (Vic-Bilh), qui est de nid, qui 
a niche. 

Nonal, oeuvi^me : Lo nonal deu mees. 
M. o. Le neuvi^me Qour) du mois. 

Nord-homs, les NormandsrZo* Nord- 
hom$ in Aquitania vengoren^ lo permey de 
aprill, .. Lto vingt do mess, las ciutatz de 
Benama et Ilurum in duas turbas ripue- 
ron. Lee Normanda vinrent en Aquitaine 
le premier avril(841)...Le vingt du mois, 
ils assaillirent en deux troupes les cites 
de Benama et dllurum (Beam et Olo- 



xur 



405 



ron). bulletin de la SociiU des sc, lei* 
tree et arts do Pau, 1843, p. 300. 

NOUBIJBTAT, noblesse.—, avec le 
verbe.da, donner; da noti^^to^, ennoblir. 

NOUGETB, dim. de Nouoe, noce : Lou 
ser de la noucete, Tovt so qui^p plasera . 
OH. p. Le soir de la noce, tout ce qu'il 
vous plaira. 

NOUMBRADIr, enumeration, de- 
nombrement de choses. 

NUBLADE, fern., nuage epnis et 
noir : Ue nublade de broussalous , de hrh- 
pes e d'abelhes, c. B. Des nuees de frelons, 
de gu^pes et d'abeilles . 

Nuytaomentz, dans texte, bay. ; voy. 
Noei/taumentz, d. 







ORG 

Objectin, d'objection, obiect^ : Feytz 
objecUiLS. Faits objectes. Estilde Navarre. 

Obseqates, obs^ques : Las honors, ob- 
sequies e Juneralkis. art. Les Tderaiers) 
honneurs, obs^ques et fundrailles. 

Occnrrir, arriver inopin^ment, sur- 
venir: L<u necessitatz que los poyren oc- 
cnrrir, M. 0. Les necessit^s qui leur pour- 
raient survenir. 

OBU-NXBAU; voy. Nidau, d. 

OICBNANGB, f^m.; au plur., hom- 
mages, devoirs de civilit^s. — Voy. Ome- 
nadge, D. 

Ordii (voy. Hoerdi), orge : Ung raser 
d^ordii, ARCH. Une mesure d'orge . 

ORENYAT, orange, de la couleur de 
Torange : Sede.,» rotge e orenyade. bay. 
Sole rouge et orangee. 

Ortoo, ? Carque dortoos fiis. p. R. 
(Droit d'entr^e pour une) charge... de 
fins. 

Orgulh : voy. Ourgulh . — Ton podee 
suus I'orgulh de la gran maa s^esten, PS. 
Ton pouvoir s*etend ftu as puissance) sur 
Televation des flots ae la grande mer. 



OUY 

OstUbat,outilie.— Ostilhatzdeforsse 
d'oi'mes. arch. m. Munis de beau coup 
d'armes. — Vieux fr. « hostilher », dans 
D.-c, au mot hostilimentum : 'cjiostillez 
d*espees . » 

OUBERTAMfiNTZ ; voy . Uberta- 
mentz, 

OUNGLE; voy. Ungle, d. Las oun- 
gles, les ongles. 

OUROtJNYE, agaric oronge. a. ma- 
NBSCAU. Agaricus aurantiacus, -^ Fausse 
ourounye, id., agaric mouchel». 

OUSftT, OusH, m6me signification 
que Ausit. — Onset deras penes ( Mont. ), 
oiseau des rocs, le grimpereau des mu- 
railles. o. 

OUTOU, OaUm, Autou, autcur: ron- 
ton qui rigie tout dens soun baste unibers. 
MEY. L'Auteur qui r6gle tout dans son 
vas te un ivers . 

OtrrOtJRITAT, Oatowrito^, autoritd. 
— Voy. Autouritat, D. 

OUTAMI, Oujamif voy. o. Aujami, 
Oiiyami. 



PAC 

Pabesgae, fern., bay. Mdme significa- 
tion que Pabisj D. — ^ Anc. fr. « paves- 
che >», dans D.-c, au mot « Pav6sium.» 

FACTE, Pacti ; voy, PaU, s. 
TOIifill 



PAD 

PADftRB, P(wfen«/ voy. d.— (Salies), 
synonyme de caut^e, chaudi&re : Padene 
en laquoau se fe la sau, F. H. La chau- 
diSre dans laquelle se fait le sel. — Dans 

26 



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40G 



PAM 



LiTTR^, Diet., a po^lo, nom donb^,' dans 
DOS salines de TEst, k une vaste chaudidre 
servant i Tevaporation du liquide avant 
qu'on le mette dans les cristallisoirs. » 

PADERfi. — A Salies, les fabricants 
de sel etaicnt tenus de donner certaine 
mesure de millet d'abord, de mai's plus 
tard, au seigneur d*Audaux,qui avait seul 
le droit de fondre les chaudi^res, pad^- 
res, dont on se servait pour la fabrication 
du sel. M Cette redevance, appelee milhe 
jpoe/^r^.futensuite convertie en une somme 
de 1,500 livres, qui a et6 payee par la cor- 
poration des fabricants de sel jusqu en 
1793. EUe fut alors abandonnee par les 
descendants du marouis de Gassion, qui 
Tavait achet^e de la famille de Saint-Ge- 
nest, seigneur d^Audaux. » Guide des Bai- 
gneurs dans Salies, 1883. 

PADZA; voy. Apadza, D. 

PAG AT HE, payeur (se dit le plus 
souvent du mauvais payeur). — Voy. Pa- 
gadou, 

PAIjETE, dim. de Pale, pelle. — , 
« sorte d'instrument servant k retirer le 
poisson hors de Teau. » e. duckr^. Pa^ 
lete per treyer peich. bat. 

PALHADE; voy. cemot, d. —La pa- 
Ihade, les gerbes etendues sur Taire pour 
le battage: Maniueflou saubadge, en abriu 
deshelhade, ., ,De soun darri bouquet au- 
loure lapathade. N. LAB. Mainte fleur sau- 
vage, en avril r^veillee (eclose), de son 
dernier bouquet embaume les gerbes eten- 
dues sur Taire. 

PALL A (Ortbez), au lieu de parla, 
parler. — Pour le changement de r en / 
(Orthez), voy. Gram, biam., 2« ^dit, p. 86. 

Pallemalh ; voy. le suivant. 

Palmalh, ? On trouve fr^quemment 
ce mot dans les u comptes de i entretien 
du pare du chateau de Pau. » arch. On 
^cnvail aussi paramalh, pallemalhj part- 
malh. — Pausar iaules au palmdlh, — 
<c Reparations necessaires aux palissades 
de Valine du pare..., dresser et attacher 
les tables (pausar taules) du pallemalh le 
long delad. all^e. « ib. — Taules signifie 
peut-fitre \k « planches. » — On appelait 
mails des allies oA Ton se livrait au jeu 
du m^ail. — Dans le Rouergue, palama. 
— It. palktmaglio. vaybs., Diet. 

Palmonlqae , pulmonique : Garison 
de gents palmoniques. M. o. Gu^rison de 
gens pulmoniques. 

PALOT (Bay.), masc, barre de gou- 
vernail d'un bateau, ch. 

PAMPARRE ; voy. ce mot, d.— , be- 
daine: Zos tripes soun heytes ta-s minya, 
plegnam-se tapamparre (Orthez). Les bou- 



PA8 

dins sont faits pour 6tre manges, emplU- 
sons-nous la bedaine. 

PAMS, masc. plur.; meme significa- 
tion q\xeLibes, s. 

PANNE, <c panne » : Une borde latade 
de panne, arch. Une grange lattee (ecu* 
verte) de « panne.» — D.-c. « panna», li- 
gnum quadratum. . . 

PANSUT, pansu : Qu'hayatz suber- 
mentou e lou bente pojisut. n. past. Qoe 
vous ayez double menton et le ventre 
pansu. 

Papeflgao, bonnet k oreilles, ? : Ung 
pap^guo bandat de balers, bay. Un bon- 
net k oreilles ? avec bandes de velours. 
— Of. esp. « papahigo », oreille d'un bon- 
net qu'on tire sur les joues . 

PARABOLE, parabole.— , dans f. 
lab., conte. 
' Paramalh; voy. ci-dessus, Pahnalh. 

PARGTTI ATI , masc . , la basse-cour , 
ce qui est dans la basse-cour; voy. Per- 
guie, D. — , les environs, le voisinag* 
d*une maison . 

PARLADOU, ParMou (Orthez), par- 
leur. Parlayre^ grand parleur, celai qui 
parle k tort et k travers. 

PARLALHA, parler longtemps, k 
tort et k travers. 

PARLATORI ; voy. d. — , debat, dis- 
cussion sur une decision a prendre. — , 
bavardage . 

PARLATRE, PARLEDOU; voy. 
Parladou, ci-dessus. 

PARPALHA (voy. Parpalheya, D.)^ 
papillonner: Lous galam que parpatkaben 
autour d'ere. i. sallks. Les gal ants pa* 
pillonnaient autour d'elle. 

PARPALHOUNA (Bay.); voy. le 
precedent. 

PARROQTTB (vers les Landes), pa- 
roisse. — Voy. d. ParroquicM, Parr^* 
quie, 

Parso^re, fem., cheptel: Quoaie W- 
ques en parsoere. bay. Quatre Vftohefe A 
cheptel.— Voy. Parsoer, d. 

Partmalh ; mdme signification <fat 
Palmalh, ci-dessus. 

PAS; voy. d. — Pas det c» (valt^ 
d'Aspe, Issaux et Lourdios) ; sentief sur 
un roc tr^s-escarpe. Les contrebaodiel^ 
dit-on, ne franchiesaient ce pas^agw ti^- 
dangereux, k c6t4 d'un profond pr^ipieit, 
qu'en se tratnant sur le derri^re. 

PASS A ; voy. to. ^ tamiaeir; vim 
Passadi, ci-dessous. — , terme ^'agtioolv 
ture: passa lou milkoc, donner plus cTtttte 
faQon aux champs de mais . 

PASSAD£, Passede^ (9kf.% taftUs: 
Passedey a harie, tamis I'farine. 



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PAU 

PASSADBRB, ustensile de cmaiiie; 
on dit aussi passoiref du fr. « passoire. » 

Passadg^yre, Passatg^re, fein., 
« petit navire d'un faible tonnage faisant, 
au moyen k^e, la traverse de Bavonne 
h Capbreton. » k. duc^re , Rev. de BSam, 
oct.-dec. 1885. Le pa$9adgeyre va per 
passadge de Capbreton a Baione o de 
Baxone a Capbreton. bat. La paesaighre 
faisait d'autres traverses : Qui per terre 
eonpretz cPanar en senior o en marcadeyrte 
e sonprestat per puyar sum los rossina e en 
le pastalgere. IB. Ceux qui sont pr^ts k 
aller, par terre, en pdlerinage ou en voyage 
pour faire trafic, et sont p^ts k DU)nter k 
cheval ou en passatgire. — Voy., pour les 
citations qui pr^c^dent, ^^i^iM hi$t. sur 
la ville de Bayonm. balasqub et dulau- 
BBN8, t. II, pp. 678, 661 . 

PASSAI>JANT,PaMa<yan4 passant: 
le passant : Pilhat ed es estat de toutz 
los passadjans, PS. Lui a eU pille par tous 
les passants. 

Passatgdre; voy. ci-dessus, Passad- 
geyre. 

PASSATTANT ; m^me signification 
que Passadjant, ci-dessus. 

PASSBDfi (Ortbez); voy. d., Pas- 
sadS, 1 . Dans c . b , passederet, dim . 

PASSSDBT ; voy. Passade, s. 

PASSERITZ; voy. d.— « L'undes 
nageurs saisit Pautre paries epaules^Ten- 
fence dans Teau et le fait pasiser entre 
ses jambes de Tautre c6te; celui-ci, en re- 
paraissant sur Teau, saisit k son tour de 
la mdme fagon le premier nageur, et le 
fait aussi plonger et passer entre ses 
jambes. » CH . 

PATACAU ; kigue dewxtacau, grosse 
figue blancbe, commune, plus aqueuse que 
sacr^e. On dit proverbialement: Hxgues 
de patacau, Afif^ant quoate, e cagant nau. 

PAT AT; mSme signification que Pa- 
lac, D. 

Pater nostres, Patemostes^ paten6- 
tres, cbapelet : Cheis doteenes de paier 
nostres, BAT. Six douzaines de cbapelets. 
— , ^ros grain d'un cbapelet sui* lequel 
on dit le Pater: Ah hs paiemostes de 
jfbori, IB. (Un cbapelet de corail) avec les 
gros grains d'ivoire. 

Pati (au lieu de pacti, lat. « pactio- 
nem »), pacte, convention, traite ; dans 
un texte, arch., publie par M. L Gadier, 
Rev. de Biam, oct-d^Q. 1885: Degtm no 
prengue pati ni abstinencie de guerre. 
Qa^aucon ne prenne (ne oonsente) traits 
ni abstention de guerre. 

Paumade, palissade, ? : Conkibuir au 
barralh. . ,pauinade, clauson. abch. Con- 



PEL 



407 



tribuer k la fermeture, palissade ?, fortifi- 
cation. 

Paumdle, drap de paumele; dans 
texte, ARCH., drap sem^ de points res- 
semblantides grains d*orge(« paumelle », 
espdce d'orge). — D.-c. « pannus de pal- 
mela», granis ordeacis, ut videtur, iuter- 
tinctus. 

PAtJSADOtJ, Pausedou (Ortbez), qui 
pent dtre. qui doit 6tre pose; dans un 
texte, AROH.,j?aM«e^r, qui pent 4tre im- 
post (au sujet d'une « aide p^uniaire >» 
que le souverain demandait). 

PAUSATHE, poseur. — , celui qui 
prend des airs avantaeeux. 

Pansedey, dressoir. bay. 

PAUSEDOU, Pausedor; voy. ci- 
dessus, Pausadou. 

PAUSOTB, dim. de Pause, D.— , au 
plur., pausotes, loisirs. — Pausoles d'u 
Ossalis. Ponies bearnaises, f. db la- 
BORDK : Pau, impr. A. Ar^as, 1886. 

pftC ; voy. D.— Ce mot n'a pu signifier 
un paresseux, un insouciant, quoi qu^en 
ait dit BORDEU. 

Pecey ader e, fem . , , d^pegoir : Dues 
peceyaderes de cosine, arch. Deux depe- 
^oirs de cuisine. 

Pechar, payer une amende; voy. le 
suivant. 

Peche, amende: PeeTte de sets soos. 
ARCH . Amende de six sous. — D.-o. pecha, 
emend a ; p^Aar, ab bispanico j9«cAar, sol- 
vere. » 

PEDBRBYA, remuer les pieds. -^ 
Pedereya Vaygue, sei . , troubler Teau en 
y remnant les pieds; voy. Museya, s. 

P£B-H0UGHUT (Artbez), qui a la 
pointe des pieds en dedans. 

PEGOU, dim., Pegoutot, superdim. 
de Pec; voy. ce mot d. — II a ^t^ dit que 
pegou signifiait un paresseux, un insou- 
ciant ; c'est une erreur. 

PBGUi^ voy. D. — , avec le verbe 
habif avoir, habi lou peguh de, c'estc dtre 
fou de, avoir une passion, une affection, 
un godt tr^s-ppononce pour... », avoir 
un engouement outr^, qui rend imbecile, 
« bdte. » 

PEGUBRBYA, PEOUEHIB ; voy. 
Pegueya, Peguesse,i>. 

PEGUEHOT ; mSme signification que 
Pegoutot; voy. Pegou, ci-dessus. 

PEGUBTAT, imb^cillit^. 

PELHADGE, PELHAGB, masc. 
sing. (voy. Pelhe, D.), les hardes, le linge, 
Ips nippes. 

PBLHATTB ; voy. le precedent. 

PBU&(OrthezXterme dem^pri8,bdre; 
gamement, individu de mauvaise vie. 



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408 



PIA 



PELOY, un paresseux, un insouciant, 
au dire de bordeu. ? — Voy. le prece- 
dent. 

PELUHE; m^me signification que 

PENALHE (de Penalh, D.), f^m. 
sing., les gueux, les deguenilles , la ra- 
caille. 

PENDARD ; voy. D. — , se dit du 
paresseux, du desceuvre, de Toisif : Ue 
autant lede e pendarde coum las antes 
even balentese heroyes. c. b. (11 y en avail) 
une aussi laide et paresseuse que lea au- 
tresetaient diligenies et jolies. — C'est 
en cc sens qu'il y a peut-etre lieu d'inter- 
preter le dicton : Pendardotz de Bassi- 
Ikou, D. 

PENDARD £i, masc, paresse, de- 
sceuvrement, oisivete : Lou pendarde 
qui-ou tiejUa I'oumprete dous esquilhouUs. 
o.B. L'oisivete (le far-niente) qui le rete- 
nait sous I'ombrage des noyers. 

Pentre^ fem., dans textes, bat., pu- 
blics par M. E. Ducere, Rev. de BSam, 
oct.-dec. 1885: Pentres aurelhudes, vases 
k boiie a ore'iWetteSy pentres pkUes, ^cuel- 
les plates ; d'apr^s l. couture, Rev. de 
Gascogne, mai 1886, p. 237. Dans les 
memes textes, Pentres a redondes. f 

PERGAN, PERCANDA; voy. D., 
Preganda, Pregandi, 

PERGANDfi ; voy. Pregandi, 

PERGAMI; voy. Pargam, D. — ia 
pergamia, la charte ; laspergamis, les char- 
les. Bulletin de la SocUU des sc, lett. et 
arts de Pau, 1843. 

PERP&; voy. D. — Au perpi bru- 
chagut d'u taumi. SEi. Au pied (entour^) 
de broussailles d*un taussin. 

PERSEC ; voy. Prexec, D. 

PESGATRE-OUIROU; voy. d., 
Gruilhem- Pescayre. 

PESQUEDOU. pecheur; employe 
communement, k Orthez, au lieu de Pes- 
cadou; vuy. ce mot, D. 

PETGHOUTiS, mcgissiei-: au sens 
d^favorable : Petchoutks d'Aimdy, megis- 
siers d'Arudy. 

PETOLE, ampoule, lett. orth. On 
dit aussi petoihe, 

PEYRII, PEYRIN, silex, pierre k 
fusil. — Saa coum lou peyrin (Aspe). 
PROV. Sain comme le silex. 

PIADE (vers le Lavedan), blessuie 
aux doigts du pied par suite de heurt. — 
Cf. « p^irado », dans Diet. Langiied,-fr, 
deL D. s. 

PIALOUTOU, dim. de Piaht, D. — 
Ha aus plaloutous ; voy. Cascaret, s . , 
Trounet, d. 



PIX 

PIAUG, PIAUQUE, 1. 8., en mau- 
vaise part, au lieu de Pioc, P toque; voy. 
ces mots, d. 

PIC-BLU (pic-bleu), oiseau; voy. Pi- 
que-pore, ci-dessoua. 

Pichepot, vase de nmt, « pot qu'en 
chambre on demande. » bay. — Dans le 
Rouergue, « pichie. » vayss., Diet, 

PIGHORRE ; voy. Pixorre, 8. 

PIGAA, £em.pigane, pie, blanc et 
noir : La canhe pigane, 8£i. La chienne 
pie. —Voy. D., Pigou, Piguete, 

PIGOU, f^m. pigole, (Ossau) ; m^me 
signification que Pigalhat. 

PIGUE, fem. , poisson, bars commnn. 
— Avec ce mot s'expliqne parfaitement 
le proverbe ni pigue,ni auset; voy. Peix, p. 

PIJOU, PIJOUNft; voy. Piyou, 
Piyouni, 8. 

PILADEY, pilon : Ung morteg de me- 
tan ah son pilaaey. bay. Un mortier de 
m^tal avec son pilon . 

PINASSOT, masc, petite pinasse, 
b&timent de charge k voiles et a rames, 
dans textes, bat. 

PINGETE, pincette. —, ? Saget ab sa 
pincete. arch. pp. Le sceau avec sa. .. 

Pintaa , ? Uhg pomer pintaa. abch . 
Un pommier... 

PINTOU; voy. d. — U pmUm de 
haure (une chopine de forgeron), un litre 
de vin. 

PIPARDlfi, grand fumeur, n cnlot- 
taur de pipes . » 

PIQUEDIS (Orthez), Taction de pio- 
cher, de remuer avec la piocbe; le travail 
fatigant du piocheur aux champs 

PIQUE-PORG (Ossau), oiseau, 1ft 
sittelle torche^pot. On Tappelle aussi 
PiC'blu, 

PIQUE-PORT (val. d'AzuB, H.-Pyr.), 
etourneau de passage, c. 

PIROG, PIROT (Montaut), bogue, 
enveloppe piquante de la chataigne. 

PIROUGA, piquer; voy. le precedent 

PISTOULET; voy. d. — A cops de 
pistouletg de Sorde (Orthez). A coups d« 
nistolets de Sorde ; a coups de pierres. — 
(Les pierres du Gave.) •< Le monasters 
de Saint-Jean-de-Sorde eat b4ti an bord 
du rivage du Gave dOloion. >» 

Pitarrer, vendeur de cidre. La rue 
des Pitarrers; baY. Rev. de ^^omJuilL* 
sept. 1885. — Voy. Pitarra-s, D. 

PITGH£ ; m^me signif. que Pityi, 

PITRE (Orthez), tei-me farailier: Ss 
n'Jiabetz pas lou pitre, si vous n'avez pas 
le sou, si vous n'avez pas de Targent, si 
vous n^^tes pas riche, 

PIXORRE, Pichorre, £m^ ^cole- 



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PLU 

meat abondant d*uriQe . «- A pixorres, se 
dit de Teaii qui jailiit rapide, abondantef 
de feates, de crevasses : Sourdbe aygue a 
pixorres de toutes las hen^rcles de la moun- 
ianke. c. b. L'eau jaillissait « k dots » de 
toutes les fentes ^e la montagae. 

PIYOU, Pmu, pigeon. Piyoune, Pi- 
joune, pigeon femelle. 

PIYOUNft, PijouiU, pigeonnier, co- 
lombier. 

PIYOUNBYA, voler comma le pi- 
geon. 

PIjAPITOA, tachetor, tnarquer de 
petites taches. 

PLiAPITOTJ, masc, petite tache. — 
Pour ce mot et le precedent, voy. Plap, 
Plapa, D. 

Platoo; voY. Platou, d. — , petite pla- 
que de m^tal? Une cinte en que es la ho- 
cktf set ptatoos. arch. Une ceinture oil est 
la boucle, sept petites plaques? — Cf. 
D.-c. au mot Plata, « Plateinnes d'ar- 
gent k mettre dessoubz clous de cein- 
ture. » 

PIjEBETB, pl6be : Si grans, si pie- 
beye. F. OASO. Soit les grands, soit la 
pl^be. 

PLiEGHADE; voy. ci-dessous, Plei- 
xade. 

PLBGA ; voy. d. — (Bernadetz), lier 
les gerbes ; — , engranger la rdcolte . 

Plegnedis; hanc pleguedis, tauleple- 
gnedisse, bk-v. Voy. D., Phgadis. 

PLEIXADE, Pleekade, ran gee d'ar- 
btiates en haie : Ue plechade d'aurons, 
c. B. Une rang^e de noifeetiers en haie. 

Pleqae, f^m. (pli de papier), enve- 
loppd. ? 

Pllcat, masc . , Pliqae. fem. ; mdme 
signification que le precedent. ? 

Plomade, plombee, fi^che aim^ de 
plomb. — , massue gamie de plomb. 

Plomar, plomber, garni r de plomb. 

Plomlon, Plomyon ; Yoy . Plumion, ci- 
deesous . 

PLiOUMBA, plomber, mettre, appli- 
qner du plomb . 

Ploumion, Ploumyan; voy. Plumion, 
ci-des8ou8. 

PLiOUROTJS, pleureux, qui va pleu- 
rer, qui est en larmes. — On dit, corame 
pronostic de pluie, en parlant de la lune : 
Lue plourouse . 

Plomion, Plumyon, masc. sing., sorte 
de couette, couette servant de couvertnre 
de lit, ? : Dues horrasses, unj plumion. 
BAY. Deux couvertures de laine, une 
couette. Quoixte dobertures de plumion, iB. 
Quatre couvertures faites de plumes. Une 
petiie cohertttre de plumion de har$$o. IB. 



PRE 



409 



Une petite couette de berceau (le coussin 
carre garni de plumes qui sert k emmail- 
lotter les enfants au berceau). On trojive 
dans les mdmes testes plomion et plo- 
myon, ploumion et ploumygn . 

Porqueyre, pique, 4pieu pour la chaste 
du sanglier. bay. — DansD.-o., au mot 
« porcairata : Deux Navarrois portana en 
leurs mains deux porpuieres ou' espiez . » 

PORTEESGLOPS (prononc. port'- 
esclops, porte-sabots), paysan ; c'est le mot 
de la pitie ou du dedain. 

Porter ; voy. Pourtadou, d.— , portcur 
de mandements, officier de justice: Hvs- 
siers ou porters differesquen execuiar los 
mandamentz. f. n. Huissiers ou porteurs 
(qui) diff(§reraient d'ex^cutor les mande- 
ments (arrets de justice). 

POSTET (vers Bareges, H -Pyr.), 
guichet de confessionnal.— Voy. d. Poste. 

Potence, potence, le fer qui sert a 
suspendre une enseigne : Une enseinhe ab 
sa potence d'ostallerie. bay. Une enseigne 
d'h6tellerie avec sa potence . 

Potequin, petit pot : Ung potequin de 
coeyre per cauha aygue. bay. Un petit pot 
de cuivre pour faire chauffer I'eau (une 
bouilloire). — Cf. esp. « potecillo »,dim. 
de « pote », pot. 

POULIDE, nom de vache . 

POULID^, morceau de basane on de 
di*ap dont la personne qui devide a Tin- 
dex enveloppe ; avec le poulidd, on lisse 
le fil et Ton ne pent avoir d'incision au 
doigt 

POULI6A (Orthez), mettre hpouU- 
gue, tenir k Taide de la pouligue ; voy. le 
suivant. — , au fig., traiter quelqu'un ri- 
goureusement, le mater. 

POUIilGTJE (Orthez), morceau de 
longe de licol pass^ sur la langue du che- 
val en guise de mors. 

POULINGK)Y (Orthez), dindon ; voy. 
Pouloy, D. 

POULtlNGUE , dinde ; dim. poulin- 
guete (Orthez), jeune dinde. 

P0T7MPA, pomper. — , sucer: Poum- 
pant lou ckuc de Veshlou fresque. >-. lab. 
(L*insecte) « pompant » le sue de la fleur 
frafche. 

POURGHINALE, polichinelle. 

POURROULH (Nay), amateur d'oi- 
seaux, celui qui se plait k en elever. 

POUS-HORES,f^m. plur., Fangelus, 
dans LAC. 

POUSTATJ(vers Peyrehorade), masc, 
travee d'etable? Pasten (pastenc) au pous- 
tou. I. 8ALLB8. Fourrage aux trav^es de 
Tetable? — Cf. D.-a «postea». 

PREGHARE, faciUt^ de parole pour 



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410 



PRO 



la predication : S'ha drin prechire, Que-u 
haram cure* A. M. Si (ce gargon) a un peu 
de facilite de parole^ nous le ferons cur^. 

Predit ; mtoe signification que A ban* 
ditj 8. 

, PREGANDlSiRE, PreganUre, action 
de preganda, d. — , magie. v. bat. 

PHEMAU (Mont.)t agneau d'un an ; 
on dit SLuasi primau (Bareges, H.-Pyr.). 

Presonadge (de presou, presoo, pri- 
son). Torradge e presonadge; voy. Tor- 
radge, d. 

PRIMAU ; voy. Premau, ci-dessus. 

PROG (vers les Landes), ^pi de ma'is 
^grain^. 

Proo; voy. i>.<tProu, 1. A hen e aproo, 
ARCH. A bien et k profit. 

PROSE, prose. — , canserie : Hem 
drin de prose (faisons un peu de prose), 
causons un peu, faisons la « causette.» — 
Auditz plaa la proae amourouse De las ha- 



PDT 

dea edela hount. sei. Ecoutez bien la can- 
serie amoureuse des f^es et de la fontaine. 

Prosecte, poursuite, action en justice; 
voy. D., Proseguir. 

PROUBi, masc, la ponssidre, la 
couche de poussi^re. 

Proveniment (Proh€niment),^Todmt, 
revenu. 

PRUDil, Prtt5^ (Vic-Bilh), masc; 
m^me signification que Prudh'e, D. 

PUNH, Ptign ; voy. d. — Dret de punk 
e lenJie. Quarante-deux maisons deSalies 
etaient sujettes au « droit de poign^e et 
de bAche . » Chaque fois que Ton y faisait 
dn sel, les seigneurs de Saint-Martin et 
de Saint- Vincent pr^levaient sur ces mai- 
sons une bdche lenhe et une poign^, 
punh, de sel. 

PUTNAGHB (Orthez) ; voy. D. Pur- 
nacJie, Pusnache, 



Q 



QUI 

Quartanl, masc, mesure pour les 
liquides : Unumquartaul de pomade, c. s. 
Un « quartaut » de cidre. — Cf. « cartai- 
rolo », un quartaut de vin, on la qua- 
tri^me partie d'un muid. l. d. 8., Diet. 
langned,'fr, 

QUE S'AT BEYE ! (Qu^il se le voie), 
locution fort usitee au sens de u advienne 
que pourral » — Que s'at heyeni (Qu'ils 
se le voient) ; qu'ils s'arrangent comme 
il leur plaira, ou comme ils pourront! On 
dit a us si 8' at beye I — S*at hey en ! 

QUIJLH, apocope de QuiUiou, 2. d. 
U quilh depaa, un quignon. 

QUIL.HE; voy. d. Quilhete, quilhote, 
dim. Quilhasee, aug. 

Qailhe, laize, largeur d*etoff'e entre 
les deux lisi^res : Limso de dikes quHhes. 
BAT. Un drap de lit de deux laizes. 



QUI 

QUILH£RE, Um. sing., les quillea. 
— , jeux de quilles. — TaufUmpa a la 
quilh^e, tou jours k jouer aux quiJles- 

QUIRAULAT, fern, qviraulade,' per- 
sonne qui a une m^cliante lang^. sfii. — 
Voy. Quiraule, d. 

QUITADOU, Quitedou (Orthez), ^ui 
est sujet k quitter; un inconstant, un vo- 
lage, 

QUITAYRE ; se dit en plus mauvai«e 
part que le prudent, — , un vlicheuf.* 
A. DBLVAU, Lang, verie, — (Dans le Bul- 
letin de la SocieU des sc^ UU. et arts <le 
Pau, 1880, p. 228: « QuUtaire^ Quitayre. 
deserteur, defroque. » QuiUaire ne ae trouve 
pnA dans le texte ms.; on aorait dil lira 
le mot qui y est ecrit, quisiaire {qui9Ui^fr€)g 
qu^teur.) 



R 



RAJ . 

RABLE, r&ble : ffa-s hayla lous ra- 
bies, se faire donner une « frottee. » 
RAJOENI; voy. Rayoeni, ci-des- 

80U8, 



RAM 

Ramassaa. « La plupart des drt^tt 
de Francau (voy. ce mot, 8.) ^taient pi^- 
bles en cochons, appeles ^omtnuntoetft 



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BAY 

porcx3-rama$8au8, tandis que toutes les 
autres red^vances ^taient payees en de- 
niers ou en grains. M. Mourot suppose 
qu'on voulut conserver par \k le souvenir 
de ravilissement de Tancien etat des ques- 
taux (voy. Questau, d.), en les assujet- 
tissant k payer la Queste avec les ani- 
maux les plus vils. » mourot, ^tude bio- 
graphknie, par Em. garbt, avocat ; Pau, 
impr. Veronese, 1859. — La supposition 
de Mourot n*est gu^re fondee : Le « por- 
cagiam, tributum ex porcis » (voy. d.-c.) 
existait dans les pays oi!i il n^y avait point 
de Queriaux, — On disait^rc ramctssau, 
pore de troupeau (arramat) envoye dans 
les bois, par opposition k pore casaler, 

Eorc domestique, tenu dans Venclos. — 
6 pore ramassau 6tait di\ par le proprie- 
taire cl'u arramat de porc$t que o.-c. ap- 
pelle une <t porcherie de pourceaulx, » — 
On lit dans leMimoire, ms. de Tlntendant 
libbkt: « Le droit de pourceaux ramas- 
saux consiste au dixi^me des pourceaux 
que doivent certaines maisons, lorsqu'on 
y fait des nourritures de ces sortes de bes- 
tiaux.)> — Ce droit ^tait afferme. En 1650, 
on percevait « la somme de 80 livres pour 
Tafferme des pourceaux ramassaux.n arch. 
• BASOUNADA, fern, rasounadere, 
raisonneur, raisonneuse j voy. Rasouna- 
dou, D. 

RATIFIGATORI, ratificatif: Letres 
roHficatoris, des lettretf ratificatives. (Col- 
lect IKVAT, V. 214, f 16). 

RATETE, ^toffe Araie8,^toffe^ raioR 
rouges ou bleues. 

RATOEN^I, Rc^oeni, rajeunii*: Per 
rayoeni, not Mnou bau Uert de Gaecott* 
nhel I. BALLES. Pour rajeunir, aucun air 
ne vant Tair de Gascogne! 

RA7RETE ; voy. Rayret, d.-— Va- 
riante : Rayrete, pouquete, amigue deus 
Baretous, Quoant bouUtz d'aquetz capons t 

— Madams frinsskxde, p. . . deus quoaU 
eantomj Queioe Uures que halen enta bous. 
Jeone Aspoise, amie des (gens de) Bare- 
tons, combien vonlez-vonade ces chapons ? 

— Madame « toujours 41a fen^tre », p. . . 
des quatre cantons, quatre livres pour 
vons. — Dans le Rouecgue, « une cita- 
dine pour se moauer d'une jeune pay- 
sanne qui portait du peral (fromage gras), 
lui disait: Diosfilh de mas, Que Umt tiros 
dobont cdume detrds, Quont bendes toun 
peral graS ? Dis, fille de hameau, qui tant 
tires devant que derri^re, combien vends- 
tu ton fromage gras? — La paysanne pi- 
(luee repondit : E iu, filho de bilo, M6wre 
a'enguilo, Boutal de fenesiro, Souldrds 
de U^ch, leu bende moun peral Cinq soiu e 



RBH 



411 



miech. VAYSS., Diet, Et toi, fille de ville, 
museau d'anguille, qui es toujours k la 
fendtre, « sale paillasse », je vends mon 
fromage gras cinq sous et demi. — {BouU 
drds de liech ; litt^ralement, fange de lit.) 
REBAOE, Arrebade, renaltre ; re- 

f>ousser ; redevenir. — On dit proverbia- 
ement d'un individu versatile : Despuixs 
^ Sent'Bamabe, Lou eoueut bad esparb^; 
Despuixs Sent'Luc, L'esparbh rebad cou^ 
cut. Depuis la Saint- Bamab^, le coucou 
devient ^pervier; depuis la Saint- Luc. 
r^pervier redevient coucou. 

REBIRADE ; mSme signification que 
Arrebirade, 8. 

REBO£iHE (Mont.), bourrasque. c. 

REBOULE (Arthez); mtoe signif. 
que Arrebole, D. 

REBOUMBIT, contre-conp. — Voy. 
Arreboumba, d. 

REGATTE; voy. Arreeapt, d. — . 
ffabiubou recatte, avoir une bonne place; 
Stre bien dtabli, bien case. 

Recordence, ? dans un texte, arch. 

— Cf. D.-c. « recordium », arbitrium, Ju- 
dicium ; c recordum », inqnisitio jnridica 
per testes de re aliqua dubia. 

i Recubrar, dans m. c; m4me signif . 
que le suivant. 

Recnbrir, recouvrer : Recubrir los 
gadges. m. o. Toncber les gages. 

REDISE, redire : Que-b disi e redisi, 
ou Que-b die e redic^ je vous dis et redis. 

REDITB, redite, repetition d*une 
cbose d^j^ dite;voy. Rerdite, ci-dessous. 

RBOAUSSI, Arregalissi ; voy. D. — 
ArregaUsse (Orthez). — ffa-t arregalisse 
de (se faire de Teau de reglisse de. . .), 
se contenter de. . . : Que cau que-s Jiesquim 
arregalisse dous ristes dauihou lbtt. 
ORTH . II faut Que nous nous contentions 
des restes d*aiueurs (nous n'avons « pour 
tout potage » que les restes d'ailleurs). 

REGANHERE, Regagnire, mauvaise 
hnmeur : Dab hemi nou JU bou, quoand ey 
en reganh^e. lac. Avec la femme « il ne 
fait pas bon », quand elle est de mau- 
vaise humeur. — Voy. Arreganha, Ar» 
rouganh* — Cf. esp. « regafiion », gron- 
deur, de mauvais humeur. 

REGUILHA, Arreguilka, avoir le 
frisson, le tremblement cause par le froid 
qui pr^de la fi^vre. 

REGUILHftRE, Urn.; m^me signif. 
que ReguilM, D . 

Regal a, r^g ler. p.h. 

REHOUTYA, Rehoutfa, b4cher de 
nouveftu, « rebdcber » : Rehoutya las bitz 
en may. c Rebdcber » les vignes en mai. 

— Yqy, Rou^a, D. 



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412 



RKY 



RSJLAURA, labourer de nouveau. 

Remalio, froid (ou Ton e enrhoiDe) : 
Loc remalicq, . . inal saa. u. o. Un lieu 
froid, malsain. Loc remalicq ^ ccUarrotu, hu- 
mide, IB. Un lieu froid, ou Ton est sujet 
aux catarrhes, humide. 

REMANDA, Arremanda; quand on 
a d^pec^ le pore tu^ pour la provision dc 
Tannee, ou le remcmae, on donne certaine 
forme aux divers morceaux. 

RBMUDA; voy. ce mot, d. — , trans- 
ferer : Lo college es estcU remudat a Or- 
thez, H.o. Le college aet6 transfere (de 
Lescar) k Orthez. 

RBPASSA, Rerpassar, repasser. 
PasBcuM e rerpassans. abch. Geux qui pas- 
sent et repassent 

RBPfiT (Orthez), masc . , redite : Tous- 
tempa lou tnediw r^t Toujours les m^- 
mes redites. — , retrain : dante lou repel 
biames: Quoant de larme^ me eoeieu aquetz 
adiuif LBTT. OBTH. Chanie le refrain bear- 
nais (de dbsp.): Combien de larmes me 
content ces adieux I 

Reratga«(apher6ae d^aireradges; voy. 
ce mot, 8.); Tree arte de reratge$, bay. 
Trois ans d'arrerages. 

Rerdite, redite : Nofara rerditas im- 
perHnenUu e superflues. f.h. (L'avocat) ne 
fera redites non pertinentes et supei-flues. 
Voj. Redite, ci-oessus, 

Rerpassar; voj. JRepassa, s. 

RES£:Y, rasoir: Dne peyre a qfilajr 
lo8 reseys. BAY. Une pierre pour affiler 
les rasoirs. — Voy. RcuS, d, 

Respost, r^pondu: No voe evreapost. 
Je ne vous ai pas repondu. (Coll. doat, 
v. 214). 

RETINTA, Arretinta, reteindre. 

REUNBXE, Reuneche, reunir; on dit 
aussi reuni; (prononc, re-uneche, re-uni), 

RET; voy. d. — , nom de plus d'un 



BUT 

mont de nos Pyrenees ; on remarqiie oae 
la cime du mont appele Rey (roi) Od- 
passe celle des monts contigud. 

RIBAN; vov. D. — , avec le verbe 
habi, avoir, Jiaoi lou riban (avoir leru- 
ban), Temporter. — En fr., Lang, verte, 
« avoir le pompon. » 

RIBERAA, Arriberaa ; mdme sigaif. 
que Riberl, d. 

RIESTE (Ossau), an lieu de frie^ 
fen^tre. — Voy. Frineete, d . 

RXSGA, RISGLA, risquer. Risdas, 
se risquer. 

Rollar; vov. Roulla,2j d. — , insciire 
au rdle(une afi^re iplaider). ArrouHajJ), 

ROQUB; voy, d. — , amas de cailloux 
calcairea k Narcastet. palassou. Merm- 
res pour aervir a I'hiet. naturelU dee Pvr*, 
p. 110. 

ROUGAIjHE, f^m. sing.y tt^csetro- 
chers : Darri la roucalhe. F. lab Derri^ 
les rochers. 

ROTJGHfi, rocher : Lous rouehcs, les 
rochers. F. lab. 

ROTJD&RE, rotule. 

ROtJMERA; m^me •ignificatioa^^ue 
Arroumera, d. 

ROUMIGUE ; voy. Arroumigue, D. 

ROUNTti (Orthezj; se dit d'uu drap 
grossier. — , un individu brutal 

ROUQUILHOU, rogaton, rcste d« 
viande. RoufuUIioun(Ba.y,) :,0s de pou- 
letz, OS deptyouns, Touts especi de rou- 
quilhouns. F. OA80. Os de pqulet^. os de 
pigeons, toute esp^ce de rogatons, 

RtJGLE; voy. d. — Rugle I au counte 
en hare, F. Fast, Diable ! je ne fet^i 
(je ne dirai) le conte. 

RtJTE, au lieu defrute, fem. siDg„ 
fruits, les fruits: Quoant, d^ rtUe figs om 
tou berge! N. lab. Que de h'uits tu as/LiK 
ton verger! 



s 



SAG 

SAGADGE, Sacatye, saccago. 

8AGADGE, Sacatye. sing., grande 
quantite de sacs, les sacs. 

SAjCAT, Chacat, coup de pointe : A sa- 
catZf k coups de pointe. — , en enfongant 
^ et \k lepee, le sabre ; aller jusqu au 
profo^d : A sacata, a toutpregoun ana. lac. 
— Voj^ Saca, d. 

8AQ4TYE ; voy. ci-dessus, Sacadg^ 
1,2. 



SAG 



SAFRAA, safran: QiMtotttB kan k$ 
barbes, De coulou de sofran, loumgues ccs» 
bh-es garbes, fondevju-II. (i>fls *vtienns 
allemands,allanti Saint-Jaequea de Catt^ 
postelle), qui tons on t des barber dsfiO^* 
leur de sc^rtn, longues comme dos-fcr^. 

SAFRAN AT, safrane, ou ily adq 
safran, qui a couleur de safrasu . , 

Sagate, ^toffe, burette, bure fine^BiT* 
— Cf. esp. « sa,yaldte. » . . 



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8BM 

SAGRB; hUk de pM de sa^'e, fiU ^^ 
peau du diable ; locution uisit^ au deXk de 
rejrehorade (Landes), ot hivernaient les 
pasteurs d'Ossaa. Cf . Changre, 9. 

SAMAU (Salies), vase en bois d^une 
contenance de 92 litres, dont on se servait 
pour tirer Teau de la fontaine salee. On 
i*appelait ausai trayn^, trepte. 

SAN6UILHA (Baj.)> sautiller. 

SARRAT, 8ARROT (Mont.), masc, 
eminence. On appelle sarratz, $arrotz, les 
deux 6minence8 entre leaqnelles, vers le 
haut des montagnes, se ti*ouve une coume, 
nn Tallon. 

SA QUE TU, dans lac; par cettc 
locution, on d^fie (^uelqu'un, on lui de- 
dare qu'on n« le croit pas en etat de fsire 
une chose. 

S'AT BEYE! voy. Que $'at heye! 8. 

SAUMST, terme de viticulture, pieu 
fiche en terre ; au bout sup^rieur, qui est 
fourchu, sont attachees les brancnettes 
^*ower dont se sert Touvrier qui lie les 
vignes. 

SAUMBTE, dim. de Saume, D. 

SAUMETES (Mont), Urn. plur., 
crochets pour transporter le foin a dos 
d^homme. 

SAUMBTA (pour aounieya, de soum, 
soromet), ^tre an sommet, avoir le dessua, 
dominer, TempOrter : La bertat saumeye 
toutes causes, lac. La v6rit6 doraine toutes 
choses (a toujours le dessns). 

Sannelh, songe : Se leua, cum si era 
totespauentat deu sauneilh (sannelh). disc. 
CL. 11 se leva, comme s'il etait tout epou- 
vante du songe. — Voy. iiauney, d. 

Saanelhar, dans disc, cl., sauneilhdr, 
songe r. 

SAUTB-C!RABlbRE, jeu d^enfants; 
Sattte-craboty d. 

SAUTBYA ; voy. d. , Sautiqueya, 

SATES, dans les locations da a sayes, 
donner k Feasai, prene a sayes, prendre k 
Tessai. — Voy. Say. 1, D. 

SGHIT (Big.), oiseau, le bruant. c. 

Searrose : voy . Siarrose, ci-dessous. 

SE60T (Big.), masc, haie. 

See^redan, secretaire: Searedau de la 
eiutai. Le secretaire de la cfte ( retenant 
la eharte). Ekilletin de la BoeUU des sc, 
ktt,ietan$de Pan, 1843. 

SftGUB-NOUBAU (Arthez), ^glan- 
tler. — Voy. S^gue-Noubiau, d. 

SBIjHOU, BtUon. N. LAB. 

Semer ; voy. p. — On lit dans VInt>en^ 
tdire dsi Archives des Base^-Pyr., t. IV, 
p. 407 : « AfBAvetnent dn bois de Coarraze 
p6r Gaston de Poix, en favear des habi- 
tants de Montaut, sous la redevance de 



BIG 



413 



6 fr. et de la hure de tous ies eangUers 
qu'ils prendraient. » II y a 1^ une erreur , 
il n'est pas question de hure dans le texte 
b^amais, oCi il est dit que les habitants de 
Montaut ^taient tenus d'apporter au sei- 
gneur le « cimier » de chaque sanglier, 
eren tengutz de portar h semer de cascun 
eanglar. ARCH. Les habitants de Montaut 
avaient pris-SO ou 40 sangliers, sans lui 
payer ancun « cimier », abenprees xxxoxl 
sangktrs, sentz lo pagar degun semer. 

SENNft (Mont.); contraction de Se- 
goun^, D. 

SBNTE GIGILE, sainte Cecile : Per 
Sente-Geile, qu'estouy de daquement ( Or- 
thez). Pour Sainte-C^cile (le jour de la 
Sainte-C^ile), je fus de gala. 

SENT GABRItiSU, saint Gabriel: 
Uanjou sent Gahrieu, p. EgU L'ange saint 
Gabriel. 

SENT 6ILI, sent Guilt, saint Gilles. 

SENT HAUST. saint Faust: Canta- 
doure a Sent-Yan, a Sent-Haust plouras- 
sire, 8EI. (Lacigale), chanteuse ^ la Saint- 
Jean, pleureuse k la Saint- Faust. 

SENTIDE; voy. d. — , flair : Sentide 
dade, 8Bi . (Flair donn^), apr^s avoir flaire. 

SENT PAU, saint Paul ; dans F. FgL, 
sainct Pau. au lieu de sent Pau; voy. ci- 
dessons, Soufteteya, 

SENT-PLOURE-MIQUES ( saint - 
pleure-miches), un pleurard. — , un pleure- 
mis^re. 

SENT THOUMAS, saint Thomas. 
Sent Thoume (Aspe). 

SERBIETE , serviette . — Serbietou, 
masc, petite serviette d'enfant k table. 

Serole; voy. Cercle, 1, 2, s. 

Serer ; mfime signification que Ce- 
rhr, s. 

Setina?, dans nn texte, arch.; m^me 
signiflc., peut-^tre, (^q Setea, D. 

SOT7IT ; voy. d., Esguit. 

SI (Bay.), soit (conjonction) : Si tun, 
si Vaut, soit Tun, soit Fautre.— Voy. le 
mot Sie, 2, d. 

Siarrose, Searrose, ? fdm . , abch. o . , 
monticule. ? 

SIAI7ME ; voy. Psaume, D., psaume: 
Que cantabe siaumes, quoand ere en lou 
malhur (Orthez). Elle (la reine Jeanne) 
chantait des psaumes qnand eUe ^tait 
dans le malheur. 

SIATTMlB (Aspe), psantier. 

SIAUMEYA (Aspe), psalmodier. 

SIBANT; m^me signincation que Su- 
bant, D. — , aupr^s de, en comparaison de... 

SIOJLA, Siglar, cingler, naviguer : 
Naupre$t$ per siglar, bat. Navire prAt k 
cingler, — Anc, fir. « sigler, singler. » 



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414 



SOU 



SIGOUND ; voy. Segound, d. 

SINGULARAMENT, singulis- 
rement, particuli^rement. 

SIOtJ> plur. sious (Bay.), sur le, sur 
les. 

Sirbentadge , masc, domesticite, 
condition de airbent, sirbenU, valet, ser- 
vante. Sirbentatge, ba.y. 

Soberprese, surprise. 

Soletari ; voy. Soulitari, ci-dessous. 

SOUFIjETEYA , Soufleteja; voy. ce 
mot, D. — , raal traduit par « souffler », dans 
le Bulletin de la Societi des sc, lett, et 
arts de Pan, 1880, p. 230, ce qui montre 
que Ton n'a rien compris au passage, 
p. 121, oii le mot se trouve: II y a li Vanjo 
de Sathanqui 80uben[t\ a Sainct-Pau sou- 
fletefabe t<in [t] , F. Egl, L'ange de Satan 
qui soufflecait tant saint Paul, u Angelus 
SatanaQ qui me colaphizet.» Epist. ii, ad 
Corinth., 12,7. 

SOULITARI, Soletari, solitaire : 
Loc soletari en que gentz no aguos. bat. 
Un lieu solitaire, (un lieu) oCi il n'y exit 
personne. 

SOUMENGE (Bay.), semence. 

SOUMEYA ; voy. Saumeya, 8. 

SOUPE-TARD ( Soupe-tard , Orthez), 
I'ogre a vide de chair humaine. 

SOtJRIGA; se dit dn chat, prendre 
des souris. o. b. — Anc. fr. u soriser », 
chasser aux souris. « On ne doibt pas en- 



sns 

seigner le chat k soriser. l. b. de likcy, 
Prov. « 

SOURIT-GAUSE , chauve- souris : 
Souritz-causes esbarrides au mieg d'u bhft 
sou, LRTT. oBTH. Chauves-souris ^arees 
au milieu d'un beau soleil. 

SOURROUNDE,? secouement, ? : Ei 
la sourrounde Ta ha cade Varrous. gab . 
II fait le secouement (il secone Parbre) ? 
pour faire tomber la ros^ (dont les feuil- 
ies sont chargees). 

SOUSTRA; voy. d. — Stmsira lous 
esclops, mettre de la paille ou da foin 
dans les sabots. 

Stay, Estay, etai, grosse corde. B.— 
Esp. « estay. » 

Subernomi, sumom. bat.— Voy. Su- 
bemoum, d. 
STJEU, sur le ; sueus, sur les 
StJRIOtJS ; mSme signification qiie 
Serious, 

8 USM AG (Orthez), subst. et adj.; 
f^m. susmaque; voy. Sousmac, Sousma- 
que, D 

SUSPEGTIOU, Saspection, f^., 
soup^on : Aquere Cagoutalhe, gent de sns- 
peetiou. bim. p. Ces Cagots, gens de soup- 
9on (gens suspects). Nulh no te aura eu 
suspection d'aquest maufeyi. Disc. cl. Nul 
ne te soup^onnera d'avoir commis ce m4- 
fait. 



T 



TAL 

TABARDEYA ; voy. D. — , tambou- 
riner, r^clamer au son du tambour une 
chose perdue. Pour signifier que Pobjet 
perdu a ^te reclame en vain, on dit cora- 
munement qu'on Pa fait tabardeya per u 
mut a toutz lous sourdz, tambouriner par 
un muet t tous les sourds. 

TABARDOU ( Aspe ) , masc. , veste 
de gros drap que portent les campagnards 
— Esp. M tabardo. »> 

Tabolau, notaire. Bull, de la Soc, 
du sc, lett, et arts de Pau, 1843. 

TAIjOSSE (Orthez), f6m,;picala ta- 
hsscy piocher dans les champs. — Voy. 
Talos, D. 

Talor,? Garbes de talur hastart, beg, 
boo e marchand ; 1334. abch. Gerbes 

de beau, bon et marchand (de 

bon d^bit). 



TAN 

TAMPILHAT (Arthez), qui est sans 
cesse en mouvement ; « tamptlhat, se iit 
d'un enfant remnant. — En preeou, qn'ef 
u tampilhat. N. lab. (L'ecureuil dans sa- 
cage), en prison, n*est jamais en repos. 

Taner ; voy. Tan^^ d . — « De in<H€«i- 
dino in quo preparantur coria, quod vul— 
galiter vocatur batan taner. * — Voy. 
EnquHe de Vannee 1300 sur les revenue^, 
du comti de Bigorre, publ. par o. balbn*' 
ciE ; Paris, Champion, 1884, p. 49. — Ge 
moulin, baton taner, « in quo preparttitor- 
coria {oik les cuirs sont apprSt^s »>, a-t-oi^ 
dit), n'etait qu'un « moalin k tan.-i* *— Of. 
D.-c. « Molendinum; molendinwn haian^ 
num quo panni densantur (le moulin <k 
foulon)..., yelguemei corUeee .. tmndm- 
tur » (le moulin a tan). Les mots « coria 
preparantur » de V£inquH» oiA abs^Si- 



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i 



TER 

meat la mSme signification que cenx de 
D.-O. « quernei cortices tunduntur. » — 
Corium, en latin, sig^ifiait « cuir») et tout 
ensemble « ecorce d'arbre >> ( cortex, coT' 
Hcis); voy. quicherat et dweluy, Diet, 
lat,'fr. 

TARDOSSB, petite chambre, rddoit, 
dans 8BI. 

TAULi (AspeJ, carreau de jardin. 

TAtJIjEnrA, diviser un jardin en car- 
reaux. 

TAULOT (Vic-Bilh), masc, pi^ce de 
la Gabesse, charrue : le taulot rejette par 
c6te la terre soulevee. 

TAURETA , exciter un taureau, un 
boeuf ou une vache . 

TEGOARE, petite plaine, plateau, en 
pays de collines, de montagnes. 

TEHEG(A6pe), masc, mauvaise toux, 
toux B^che. 

TEHBQUEYA, toussailler ; voy. le 
pr^c^dent. 

TELETE, dim. de tele, toile. — Te- 
lete deu hente (ventre), le p^toine. 

TEMEROUS, timord ; voy. Teme- 
rue, D. 

TEMPOURADE; voy. d. — , saison. 

T£MPDURATJ(Aspe), masc; mdme 
signification que le precedent. 

Temptation (Tentatiou, T),\ tentation : 
Velhatz (belhatz) e preguatz, per que no 
intretz en temptation. H. s. Veillez et priez, 
pour que vous n'entriez pas en tentation. 

TENiSBRE (Aspe), peine, affliction : 
Laienibrede la fciO^smis^res de la vie. 

TENftBRES, tendbres.— Voy. Turn- 
bres, D. 

TENEBROUS, Tenebroos, ten^- 
breux : En loee tenebroos tu m^embarras, 
PS. Tu m*as enferme dans des lieux tene- 
breux. 

TENELH (Arthez, Orthez), lieu oH 
le soleil darde ses rayons. — , les rayons, 
Tardeur duplein soleil. — Cf. d., Tenelka 
et Tenelhe. 

TENBLHA, dtre tendu, tr6s-tendu : 
lapeyt dou bente qu'ou tefielhebe coum u 
tabard, c. B. (11 avait tant mange, que) 
lapeau du ventre Ini etait tendue comme 
nn tambour. {Tenelkebe au lieu de tene- 
iAa6«,voy.D., t i,p. 1 . ) — , tourmenter : 
La hami tenelhe. nav. La faim tourmente 
(le malbeurenx). 

TENIIiHET ; voy. Tenelh, ci-dessus : 
Au tenilhet deu sou, aux rayons du plein 
soleil. 

TBRG; voy. d.— (Aspe), tenace, opi- 
ni4tre. 

TBRMIAtJ, fern, termiale, qui indi- 
que, qui marque la borne, la limite ; se 



TBS 



415 



dit d'un arbre, d'une pierre, etc. Arbe ter- 
miau, peyre termiale . 

TERMlfiRE ; voy. D. — (Aspe), la 
place dela borne d'un cham|:f. 

TERRfi, masc, fosse: Hica au terrd, 
raettre dans la fosse, enterrer. 

TERRE-HBMS, Terre-fems (terre- 
fumier), terreau. 

TERRE -MAT (terre-m^re) ; se dit 
de la terre oii est venue une pi ante, d*oii 
on tire la plante pour la transplanter. 

TERREYA; on dit des champs clair- 
semes, hue camps terreyen: ils laissent 
voir la terre, la terre y parait. 

TESGUT, tiss4. 

Tesmoing ( Temoenh, d.), temoin : Adge 
de cinquoajUe e quoate one, memory de qua- 
rante tesmoings, M. o. (Jean de Borde- 
nave), &ge de cinquante-quatre ans, sou- 
venir de quarante (ans comme) temoin. — 
Voy. au mot Memori, d., ce qui a 6t4 dit 
au sujet de la formule etat de. .. kge de, 
memori de... souvenir de. — D*aprds une 
excellence publication qni vient de parat- 
tre {V University protestante du BSam, Do- 
cuments in^d. du xvi« si^cle, par. adrikn 
PLANTfi, mairedela ville d 'Orthez), les mots 
memori de.,, souvenir de, k la suite de 
ceux qui indiquaient T^ge du temoin, ne 
se rapporteraient pas au nombre d^annees 
auquel pouvait remonter le souvenir dn 
temoin; ils signifieraient que le temoin, 
&g^ de tant d'ann^es, ddposait non-seule- 
ment en son nom, mais au nom de tant de 
personnes dont il avait lui-m^me recueilli 
les t^moignages. Ainsi, dans les textes re- 
latifs k VUnwersiU protestante, un temoin, 
p. 114, &ge de 48 ans, a memory de trenie 
dnq tesmoings prodtmtz ; un autre, p. 124, 
kge de 54 ans, a memori de soixante tes- 
moings. En presence de ces deux exem- 
ples, les'seuls qui aient 4t6 citds jusqu'a 
ce jour, nous accepterions Texplication de 
M. A. Plante. Mais nous croyonsque, sur 
ces deux poiAts, il y a erreur dans le re- 
gistre oil se trouvent les textes publics 
par lui. Dans aucun des documents tr^s- 
nombreux, relatifs k des enqudtes, que 
nous avons eu k examiner, nous n'avons 
trouve la moindre trace d'une prescription 
qui aurait chargd les commissaires en- 
qudteurs de proceder de cette fa^on k 
raudition des t^moins appel^s par eux. 
La chose est trop importante pour qu'on 
e^t omis d'en faire une mention formelle 
et precise dans les proc^s-verbaux des 
enqufites. — Ainsi, k la fin de I'enquMe 
pnbli^e par M. A. Plants, on precise que 
ti^eize temoins ont et^ entendus, en la pre- 
senile inqum^anson estate audits lo nombre 



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416 



TIE 



de tredsie tesmoings. Sur le texte m^me de 
I'enqu^te, en calculant, d'aprds la donnee 
de M. Plants, le nombre de temoins pour 
lesquels ces ireize auraient depose, oci voit 
qu'ils auraient parl6 au nom deqitatre-cent- 
trente-huit personnes. On ne saurait ad- 
mettre qu'il fAt possible de ne rien dire de 
faits pareils dans les proc^s-verbaux d'en- 
quotes . 

TESTfiRE (Aspe), fern., petit vase de 
terre de forme allongee, contenant de 
I'huile k brtiler. 

TEULAT, qui a au visage une mar- 
que de couleur rouge ou vineuse, signe de 
naissance. Teulade, fem. 

TEULiAD£<, lieu oi!i Ton marque les 
brebis, lesmoutons; voy. d., Teula, 2. 

TEULADOU, celui qui marque les 
brebis, les moutons. 

TEIJLE, couleur faite avec de la san- 
guine; les brebis. les moutons, sont mar- 
ques sar le dos d'une raie de teule. — Le 
jour oti Ton teint de cette fa^on les betes 
est un jour de rejouissance : La heste (la 
fSte) de la teule. 

Texture, texture. — Texture deu pro- 
cez, 8. J. (La contexture du proems), le 
dossier, la liasse de pieces relatives i une 
mdme affaire. 

Teys, dans textes, bay., recusation de 
temoins. Cf. Teysar^ D. 

Then (Vic-Bilh), masc, etendue de 
terrain, pi6ce de terre (lande et bois-tail- 
lis). Thenot, dim. 

Thescut, Thiescut, ? Dus garde- 
minyars dauraiz a thescuta gamitz. arch. 
Deux garde-manger dores a... garuis. Un 
thiescut d'a/rgentdawrat, ib. Un... d'argent 
dor^. 

Thiederes; voy. TiedS, ci-dessous. 

Thiencie ; mSme signification que Tin- 
gude, BAT. — Voy. B. 

Tl4, f^m. tiere (Aspe), tendre ; voyez 
Tegnif tegnere, d. 

TIEDB, qui sert k tenir,<[ue Ton pent, 
que Ton doit tenir. — Dans un texte, art., 
thiederes (Uederes), cordes ou chaines de 
pont-levis. 

Tiedey, ustensile de menage: Ung pe- 
tit Uedey de begrea. bay. Un petit ustensile 
pour tenir les verres, oil Ton met les ver- 
res. — Get ustensile etait de bois, tiedey 
de/uste, IB.; c*6tait un objet fait par un 
inenuisier, tiedey de beyres de menuiserie, 
IB. 11 y a done errenr dans la definition 
suivante : « Tiedey, sorte de petit panier 
contenant plusieurs verres a boire.» Rev, 
de Bktm, oct.-d^c. 1885, p. 408. 

TIENSE ; voy. Tience, d. - , consis- 
tance, solidite } Paret S^ f^'^ if^ ^^^^ 



TIT 

tiense (Orthez). Parol qui n*a aucune soU- 
dite 

TIESGtJT; ra^me signification que 
Tescut, 8. 

TIGNAHUS, voy. Tinltshus, d. 

TIHOURC ; voy.' D. — (A^spe), tisoa- 
nier, pour attiser lefeu du four. 

TIHOUHGA (Aspe), attiser le feu da 
four ; voy. le precedent. 

TIHOURGATE (Aspe), action d'at- 
tiser le feu du four. — , coup de tUhOturc 
assent k quelqu'un. 

TILHUT (Orthez) ; voy. Tilhous, d. 

TIND£ : voy. Tinte, ci-de&sous. 

TINGLE (Arthez, Orthez), bride de 
cuir pour bordure de la Gansole, d. 

TINGUOE ; voy. ci-dessous, TmguL 

TINGUDE (Bay.); voy. Tetigude, 
Tiengude, d. — , garde, tu telle: Ttngitde 
dou8 emfantz e de lors beys. bay. Garde 
des enfanta (mineurs) et de leors biens 
(apr^s deeds des parents). 

TINGUETE (Aape), petite tache, pe- 
tit d^faut. 

TIN GUT, fem. tingude, participe 
pass^, tenu, tenue : Nou sera tingude 
d'esponer pou marit. bat. (La femme) ne 
sera pas tenue de repondre pour le man. 

TINOU, facilite acquise par Thabi- 
tude, routine. — Esp. « tino. » 

TINTt, Tindi, encrier. — Voy. d., 
Tinte, encre. 

TINTIRLEYA, tinter : La campane 
tintirleye, h. fell. La cloche tinte. 

Tiqaetar, ? Tiquetar testimonis, dan* 
Estil .., de Navarre, assigner des te - 
moins.? 

TIRADE, action de tirer, tirage. Avec 
le verbe da, donner, da ue Iiorte tirade, 
tirer fortement. 

TIRAD£, Doste ot se met le chasseur 
pour tirer aur le g^bier. 

TIRAD£, qui pent 4tre« qui doit Hre 

TIRAMENT, tiraillement . 

TIRANT; voy. d. — , pitjce de boi« 
ou de fer pour empdcher T^cartement 
d'une charpente, de deux raurs, etc. 

TIRANT, adj., qui a de la tension, 
qui est fort tendu, raide. 

TIRE ; voy.D. — , pousse de plants, 
d'arbre ; tige. — , baguette avec laquelle 
on joint des vignes Tune k Tautre. — 
Voy. Entiranda, 8. 

TIRE, fem,, tirage. 

TIRE,longue piece de bois qu'un at- 
telage « tire. » 

TITE ! appel affectueux, tite! tiiBi 
Petite! Petite! 

TIT LA (Aspe), marquer une lettre 
d'un point; d^un accent. 



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TOU 

TITLiE, point sur Yi, accent, eigne 
qui modifie le son des Toyelles. — Esp. 
« tilde. » 

TITOU, prenom ; dim. de Baptistou, 
Baptiste. 

TITOT7; mtoe signification que Tu- 
tou,2, D. 

TITULADB , titre , qualite , d^omi- 
nation : c Baylet de crampe y> esiou ma H- 
tulade, P. « Valet de chambre » fut ma 
denomination. 

TOQUES-ENSSNHES (Aspe), dans 
la locution da (donner) toques-ensenhes, 
donner k entendre, faire allusion. 

Tornadot, dans f. h.; mdme signifi- 
cation que Toume-dot, D. 

Tomarie, Um,\ mSme signification 
que Tom, 3. 

Tornere, Tomera, f^m. de Tomer, D. 

Torrate, dans un texte, art., au lieu 
de torrete; voy. D., Tourrete. 

TOTYOTJ (Bedous) ; voy. Totchou, 

TOUGATiS, masc.TOUCATERE, 
fern. , petit b&ton, branche, baguette, dont 
les enfants se servaient, dans les ^coles, 
pour toucher (touca) les lettres, lorsqu*ils 
apprenaient a ^peler. 

TOU6NE, TVwn^e (Lescun), fern., 
pain grossier , noir, fait avec de la faiine 
d'orge . — Cf . D . , TougnoU. 

TOUNBTE, tonte, action de tondro, 
temps oik Ton tend les troupeaux; au plur. 
per touneies, k Tepoque de la tonte. 

TOXTNHE; voy, ci-dessus, Tougnc, 

TOXTNTADE, parole, action de Toun- 
tou ; voy. ci-dessous. 

TOXTNTERIB, niaiserie, balourdise, 
badauderie. 

TOUNTEYA, etre iountou, pailer, 
agir comme un tountou ; voy. le suivant. 

TOUNTOU (Aspe), niuis. badaud, 
balourd. Tountounet, iountounot, dim. 
Tountounas, aug. — Esp. « tonto. » 

TOUPI, Toupii ; voy. D. — L'unique 
formalite du manage entre Bohemiens 
(pays Basque) consiste k briser un pot: 
U hielh toupi qu*oii8 eert de curi, de nou- 
tari. NAV. Un vieux pot leur sert de curd, 
de notaire. 

TOUQUET-Y-TOUQUBT ; se dit 
lorsqu'on fait un ^change ; u donnant 
donnant. » (Aspe.) 

TOURDOULH : voy. d.— , tmvouil; 
embleme de la menag^re (au del^ de Pey- 
rehorade. Landes), d'apr^s une legende : 
Lou diable qu'a pou dou tourdoulh. i. sal- 
LES. I^ diable a peur da travouil. Se dit 
pour Bignifier que le travail pr^erve la 
mdnag^re de tentation. 

TOURN, sorte de gros faseau doQt se 



TRA 



417 



servaient les pasteurs qui filaient de la 
laine en gardant leurs troupeaux. 

TOURNADB, Tornade.toumee.— , 
retour: L'anade e la toumade, L^aller et 
le retoiur: A la tomade, ajuita-s tote la 
gent, h. s. Au retour (de Saul), tout le 
peuple s'ass^mbla. 

TOURNES ; voy. d. — , represailles : 
L<u toumes soun pa» defendudes, prov. 
Les represailles ne sent pas defendues. 
BLADfi, Prov. et Devinettes pop, rec. dann 
I'Armagnac,.. Cf. touma-^, riposter, 
etc., au mot Touma,D, 

TOURNIOLE, fern. , toumoiement de 
tSte, etourdissement. 

TOURRlb (Mont), brouillard froid, 
qui s'etend sur le sol et y depose du gi- 
vre, c. 

TOURRBYNOU (Lescun), fern., 
viande bouillie au pot ; voy. Tourroun, 
ci-dessous. 

TOURRINA (Orthez), cuisiner ; sens 
pdjoratif. 

TOURROULHA(Th^ze), geler, gla- 
cer ; voy. Tourroulh, d. 

TOURROUMBEYA (Mont ), ten- 
ner, c. 

TOURROUN (Aspe), masc, pot au 
feu ; viande bouillie au pot. 

TOURSUT (de Torse, v.), tordu.— , 
retors : Toureut coum u Cagot (voy. Ca- 
got, D.), retors comme un Cagot. — « Re- 
tors comme un pr^tre normand.MP.sfieiL- 
LOT, Prov. pop. en Ilaute-Bretagne , 

TOURTftRB(Aspe),rotuIe.— , sorte 
de toton. — , coche au bout du fuseau 
pour retordre le fil.— , fuseau pour retor- 
dre le fil. — Esp. « tortera », coche. 

TOURTUOU&RB , Tortuira^re , 
fem., bassin, reservoir pour des tortucs, 
tourtugues ; il y en avait un « dans le pe- 
tit pare » (au bas dn pare du chateau de 
Pau) : Une tortuguere fens lo petit pare, 
dans un texte, arch. 

TOURULEYA, tortiller, tordre a 
plusieurs tours, c. 

TOUSSUT(Aspe), entdte. —Esp. 
(Arag.) « tozudo. » 

TOUT-ODTRE, dans la locution a 
tout outre, k tout risque, k travers tous 
les obstacles. 

TOUTU-BIT, au lieu de hit-touta 
(voy. D., Bit, 3), de mdrae: Baylen toutu- 
bit coum moussequen, si at cau. SBI. (Les 
gens d'Ossau) caressent de m^me qu'ils 
mordent, s'il le faut. 

TOY; voy. d. — , petit: U gran, u 
toy, un grand, un petit (objet). 

TRABATBNT; voy. Trabatin, d.-, 
remnant, toi\)0or8 en mouvement: Quin 



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418 



TBB 



e^ berqfe e trahoMnte, Qwn b&ulcU^€, Fin- 
counstente.,,/ F. Lab. Qu^elle est jolie et 
remuante (la bergeronnette), comme elle 
Yolette, rinconstante...! 

TRABBRET (Aspe), petit foret ; voy. 
ci-detsous, Trabetch. 

TRABERSAA, instrument aratoire, 
sorte de buttoir. 

TRAB£TGH (Aspe), foret ; voy. Tror 
beret, 

TRALHA (de Tralh, d.), laisser 
trace. Trdlheya, freq. et aug. du prece- 
dent. 

TRAPALE YA ( voy. Trapcde , d . ) , 
faire le charlatan, le bateleur, hAbler. — 
Esp. « trapulear », bavarder. 

TRAPAIJS, masc., charlatanerie , 
h^blerie. 

TRAQUi; voy. d. — , b&toa dont on 
^e sert pour les marches par les monta- 
gnes. — Hem drinjouga, si poudem, lous 
iraquSe Dinque plaa Segouni. p. lab. Fai- 
sons un pea jouer, si nous pouvons, les 
gros bitons jusqu'au plateau Segoune 
(mettons-nouB en marche et t^chons d'ar- 
river au . . • . ) 

TRAS ; voy. Tris, ci-dessous. 

TRAUG ; voy. d : Lou$ irattcs deus 
fielats de peaque, p. B. Les mailles des fi- 
lets pour la pdche. 

Traydoresse, traitresse ; voy. Tray- 
dou, Tray dor, D. 

TRAYDOURAMENTZ, traitreuse- 
ment. 

TRAYTB , adj . , traftre , traitresse : 
Trayte race, F. Past. Race traitresse. 

Treber, Trener, ezpedier, faire la 
copie d'un acte notarie. ? Carte pergude, 
une bet» treute, lo notari no pot m deu re/- 
far ni treber ante betz a le sole requeste de 
parthide qui Vaura perguda, bay. Acte 
perdu, une fois expedi^, le notaire ne 
pent ni doit le refaire et ezpedier une au- 
tre fois a la requ6te seule de la partie qui 
Taura perdu. 

TREBINA-S (Aspe), se fatiguer, s'e- 
puiser a la peine. — , s'affliger, 6tre ac- 
cable de peines. — Une personne qui a 
hu coo trebinat, a le coeur brise de dou- 
leur. 

TRBGHA6A (voy. Trechague,T>.), 
chagriner, affliger, rendre malheureux. — , 
ref., s'affliger, se d ^soler. 

TREGHAGUfi, masc. singulier, les 
afflictions, les traverses. 

TREGTA, dans F. Egl.; m^me signi- 
fication que Tracta, d. 

TREGULfi ; voy. TricuU, 8. 

Tredille, ? dans textes bay.; mSme 
signification, p.-d., que TViM^^ ci-dessous. 



TRB 

TRBGINA (Ossmi); rof. Twa^ian, d. 
— , courir, aller d'un lieu k un autre, gi 
et Ik. 

TRBGINE, action de voiturer, trans- 

f)ort de marchandises . — , courses d*ua 
ieu k un autre, de^, delk, 

TREGIN£ ; voy. Tragini, D. — , con- 
j reiir, qui va d un lieu k un autre, ^etU. 

TRBGN AG A (Aspe) , enlever les toilea 
I d'araign^e. 

I TREGNAGADE, grande quantity de 
j toiles d'araignde que Ton a enlev^s. 

TREGNAGOUS, adj., oa il y a beaa- 
f coup d'araignees, de toiles d'araignee. 
j TREGNAQUB, araignee.— , toile 
d'araignee. 

TREGNAQU£RE, fern, sing., les 
araign^es.— >, les toiles d'araignee. 

TRBGNAQUIS, masc. sing.; mSme 
signification que le precedent. 

TRELHE, treille : L'arrasim,., seque 
sus la trelhe. p. lab. Le raisin stehe sur la 
treille. — Voy, TriUie, ci-dessous. 

TRBMOUL£,tremblement; voy. Tre- 
mouUret D. 

TRBMOULENT, tremblant * 

TRBM PANHB, 2Vempa^Ffie; plttia 
douce, qui vient fort a propos « tremper « 
la terre. pluie bienfaisante. 

TRENGADE, Treneate TAspe), tran- 
ch^e. »- Trencates de bente ^trancnees de 
ventre), douleurs d'entraiiles fort aiffu^. 

TRENGUIROLB; voy. Tnng^, d. 

TRENGUIROtJ ; m&me signification 
que Tringuerou. 

TRENGUIROUUbRB, tintement dt 
sonnettes, de sonnailles. 

TRENQUB-DIGT ( tranche-doigt ) ; 
voy. CoupC'digt, d. 

TRESGA. voy. D. — (Aspe), treilla- 
ger, treillisser. 

TRB 8 GAT; voy. Triscat, Trisea- 
tye, D. 

TRESHUMBLA, 6tre le tr^humble 
servitenr de. On dit, k Orthez, avec plus 
de malice que de verity : Treshumbleu es- 
tranges e hotwen lous Biarnes, (Aujour- 
d'hui, k Pau, beaucoup trop de gens) sont 
les tr^s-humbles serviteurs des etrangers 
et foulent (meprisent) les B^msds. Petit 
R^mbUcain des ^OM.-Pyr., 30 mars 1884. 

TRESNOEYT, pleinenuit: Sus la 
tresnoeyt. f . lab. En pleine nuit 

TRBSPUNT, terme de coutorier, de 
couturidre; arri^re-point, piqiire sur tme 
etoffe. 

TRBSPUNT A (voy. le pr^cWent), 
contre-pointer, piquer, faire des arri^re* 
points sur une etoffe. — It. c traptfntir^. » 

TRBUGUB ; m4me ftignification que 
Treube, Triube, D. 



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TRI 

TRBTTIADOn (voy. Treytia, d), 
d^fricheur. 

TRIBUNAU, tribunal. 

TRIBTJTARI, tributaire: De toun 
ourbieian quey tributari. N Av. (Le paysan) 
est tributaire de ton orvietan (tu d^bites 
ta drogue au paysan). 

TRIG A (Aspe); mdme signification 
que TViga, d. 

TRICOT, gros b^ton: Ha youga lou 
tricot CH. P. Faire jouerle gros bfl^ton. — 
En fr. « tricot », terme familier, b&ton 
gros et court. 

TRIGULfi (Aspe) ; on dit aussi ire- 
cule, au lieu de Irip-culi; voy. ce mot, s . 

TRILHE, treille, c. b. — Voy. ci- 
dessus, tredille (tredilhe) . — Trilhe et tre- 
dilhe, au sens de « treilhia; trilhata vinea», 
dans D.-o. 

TRIMA, peiner, se fatiguer, dtre toii- 
jours au travail, k la peine : Que tritnam... 
en crebantde rcyte. Lett. orth. Nous som- 
mes au travail, k la peine, ere van t de mi- 
s^re. 

TRIMAD6E, Trimatye, travail peni- 
ble, continuel, excessif. Avec le verbe esta, 
6tre, egia au trimadge, « travailler comme 
un galerien » ; on dit au mSme sens trima 
la galere, on tira la guinhorre, 

THING ADE ; m^me signification que 
Tringadej D. 

TRINGADOtJ (de trinca, d.), celui 
qui trinque ; fern, trincadoure, 

TRINQUETE, action de trinquer. 
— Avec le verbe ha, faire, ha trinquetes ; 
locution d*ami8 qui buvottent, qui sont 
« pom pettes. » 

TRIP-GULfii f Aspe) ; m^me significa- 
tion que Trip-pudent; voy. Trip, 2, d. 

"miPB ; voy. D. — , panse : Lou renard 



TRU 



419 



redoun de la tripe, o. B. Le renard rond 
de la panse (le ventre plein). 

TRIS, dans la locution de trie ou de 
tras, de par-ci ou de par-l&. — , d'one fa- 
9on ou d*autre. 

TROA (Mont), tonner. Troue^ il tonne ; 
^oa^^il tonnait. 

TROADE, Troate (Aspe), fern, sing., 
coups de tonnerre. 

TROAT, participe pass^ de TVoa, ton- 
ner. — , subst., coup de tonnerre. 

TROATE ; voy. Troade, ci-dessus . 

TROC, masc, TROQUB, f6m., troc, 
ecbange . 

Trosset, ballot, paquet de marchan- 
dises : Lo marcader emoie trosset per men' 
oper terre. bay. Le marchand envoie bal- 
lot par mer ou par terre. 

TROU (rroo«, D.), tonnerre: Pet de 
trou! Coup de tonnerre! — Voy. Pert- 
clej D. 

TROtJBADi: ; voy. d.— Aller en tel 
lieu, se tenir en tel endroit, avec Tinten- 
tion d'y 6tre rencontre, trouve par celui 
qui cherche, c'est has troubadi (se faire 
trouvable) . 

TROTJBliRE; mdme signification 
que Troubadwe. 

TROUGA, Trocar, troquer. 

TR0U6E; voy. Trouye, D. 

TROUPBRADE, f^m. sing., la trou- 
perade, les troupeaux. — , grande quan- 
tite de choses, grand nombre de person- 
nes. 

Truqne (au lieu de troque; voy. Troc, 
ci-dessus), echange:Za« truquesde blad.,. 
am horns de terrcu d'Armagnac, (Bulletin 
de la SociHi des sc, lett et arts de Pan, 
1843, p. 306. Les ecbangea de ble avec 
les hommes d*Armagnac. 



U 



UFP 

niferte, offrande : La uferte de totes 
causes, Vendomaa de lafeste de Martheror. 
ARCH. L'off'rande de toutes choses, le lende- 
main de la fSte de la Toussaint. — Voy. 
O., Auff&rte, Offerte, 

Ui&ir, offrir. — Voy. Offerir, d. 



UNG 

XTFLA, enfler ; d*uQ usaffo moins fre- 
quent que Esla, Enla^ IsJa; voy. ^ces 
mots. 

Unglumi, enclume. bay. •* Voy. En- 
gludi, Englumi, d. 



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VUL 

Vendeinha {Bendenha\ veadaDger : 
Vn home qui <ina vendeinha, disc. cl. Un 
homme qui alia vendanger. — Voy. Be- 
renha, d. 

Ventilhar, terme de jurisprudence, 
ven tiler : Cattsa qui se ventilha en la cort. 
F. H. Cause qui se ventile (qui est discu- 
t^e) devant la cour. — Cf. LirrRE, Diet,, 
c< ventilerw, 2. 

Vestiture (Bestidures, d.). — La ves- 
titure deuB 08. disc. cl. La viande qui cou- 
vre les os. 

Veziad, dans l. o., communaute, les 
gens d'une paroisse; vojez Besiat, Be- 
8iau,D. 

Vulgar, vulgaire : Pleyteyatz en len- 
gage vulgar, s. J. Plaidoyers en langue 
vulgaire. — Voy. Pleyteyat, D.— M« Ar- 
naud de Bordenave fut Tavocat qui, le 
premier, plaida en fran^ais au parlement 
de Navarre. — Plaidoyera de Me arnaud 



VUL 

DE BORDEN .WE; Paris, Francois Targa, 
1641 . — Voici ce qu'il disait de sa « lan- 
gue du berceau », comme il Tappelait : 
« Le Beam ne connaissait d*autre langue 
que celle du pays: c'etait en cette langue 
que tons actes etaient con^us dans notrc 
Conseil, c'etait en cette langue que Ton 
demandait et rendait la justice. L'usage, 
au reste, qui en etait si universel, Tavait 
tellement polie et cultiv^e surtout dans le 
Palais, que j'ose dire avecliberte au*apr6s 
la langue purement fran'^aise, il n y a au- 
cun d^entre tons les autres idiomes du 
royaume qui lui fdt comparable en la pro- 
priety des termes tr^s-significatifs, en la 
brievet^ de la phrase, en la bont^ de 
Taccent, et en plusieurs autres agrements 
qui peuvent douner de l*estime a un Ian- 
gage. » — Un Avocat beamais ( 1625-1628); 
v. LESPY, Pau, impr. Veronese. 



YIG 

TAHPE (Orthez); voyez Arpe, s. — 
Dab laayarpes a garrauche8,c. b. (En fai- 
sant des) ^gratignures avec les ongles. 

YASMI, Yansemif Jamemi, Yasmin, 
jasmin : Un bouquet de yasmin. i, salles. 
Un bouquet de jasmin. 

YAUNK, Jaune, jaune. Yaunet, yau- 
not, dim. Yaunas, aug. Yaune coum u sa- 
fraa. Jaune comme un (comme du) safran. 

YAUNI, Jawm, jaimir. 

Ybopi ; voy. Ibori, s . 

YEMIQA; mSme signification que Ge- 
mica, D. 

YENDAHME, gendarme: Uyendarme 
qui't hiquerd hens uepreaou.Q. B. Un gen- 
darme qui te mettrait dans une prison. 

YftRBE-LADE (Mont.); voy. Las- 

tOU, D. 

YIG ANT, Gigant, geant : Que loupt'e- 



YUN 

nen per un yiganlt']. P. QAflO. (11 etait si 
grand) qu'on le prend pour un geant. 

YILET, Gilet, gilet : Yilet blanc, cinU 
de aede. i, ballbs. (Portant) gilet blanc, 
ceinture de soie. Las besies, , . lous glletz. 
F. LAB. Les vestes, les gilets. 

YISGLA (vers Peyrehorade) ; meme 
signification que Chiscla, D. 

YU LH, jum-; voy. le suivant. 

YULHET, Julhet,V., juillet : A yulk 
e a yulhet, Deche la hemme e lou eaulei; 
A seteme, Toume-us prene. prov. En juin 
et juillet, laisse la femme et le chou ; en 
septembre, reprends-les. — Voyez (TnlA, 
Gulhet, s. 

YUNE, jedne : Lous dies de yune, c.B. 
Les jours de jedne. — Voyez June^ s.; 
Juni, D. 



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ZIU 

Zin ZIU! onomatop^, bruit one 
fait entendre la cigale : N'enienetz paslou 
cascareyt de la cigdUie qui cante, VesUu, 
esiu/yade hem las hoelhes dom arbous, . . 
Ziu I ziu/,., Praubine, cante toustempSfen 
t'eeperrecant, lou beyt temps, lou sou, la 
Iwtz e la colon, Ziu I aiu! lbtt. orth. 
Vous n^entendez pas le « bruit » de la ci- 
gale qui cbante, Tet^, caoh^ parmi lea 



ZIU 

feuillea des arbre8...2^f</ jnu/ Pauvrette, 
chante toujours, sans ty dpargner, le 
beau temps, le soleil, la lumi^re et la 
chaleur. Ziu /ziu/ — (En fesperrecant, 
sans t'y epargner ; litteralement, en te de- 
chirant). — Dans Jasmin, Papil., ir, 55: 
Aquel poulit Zigo / Ziou/ Ziou ! De las 
sautiquayros cigalof, Ce ^oh. Zigue/ Ziu/ 
Ziu/ des sautillantes cigales. 



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ADDITIONS 



AMA 

ABIBA, aviver; ariver Ufea, aviver 
UDe couleur. — Voy. d., Fancien verbe 
Abibar, 

ABIBATTB, terme de teintureiie, 
bain de bois de campSche pour remonter 
en teinture sur petit fonds d'indigo. — 
Passa a Vabibatye, passer k « I'avivage », 
se dit das etoffes que Ton nettoie, que 
Ton « rafrafchit. * 

ABROUNQUI; voy. d., Ahrounci, 

— S'abrounquech (s^ahrounqueix) u mous- 
tre arrauyous, gab. (D'Allemagne) s'e- 
lance, fond, un monstre furieux. 

ABTJTGLB (Orthez), aveugle.— Voy. 
A bugle, d. 

AGGBPTAT, au lieu de exceptat, ex- 
cepte. 

AGJLiEPA-S, se tapir: Aclepat debat 
las gouteres. F. lab. Tapi sous les gout- 
ti^res Tsous le toit). 

AHASTIA; mSme signification que 
Enhastia, d. 

AHAtTTA, Clever, hausser. 

AHITOAT (Orthez) , meticuleux, — 
indecis. 

AlilTRAT, qui a de Tallure. — U 
gouyat plaa alurat, un gar^on de bonne 
allure , un gar^on bien decouple. — PUm 
alurade, (une personne) de bonne fa^on. 

— Voy. 8., Desalurat, 
AMADURA, Tmirir, JIdadura, D. 
AMAT'T ; m^me signification que Em* 

malt. 



ARR 

AMASSAT (Amassa, D.)y subst., ce 
que Ton a amassd ; I'amahat, les Econo- 
mies. 

AMATIA; voy. AmayUa, 8. 

AMISTADOUS. dans LAG.; moins 
usite que AmxsUnu, 

AMISTOTJSA, Stre amtsUms, faire 
Vamistous; voy. ce mot, D. ^, m^rae si- 
gnification que Amigalha. 

APATSA, dans un Noel (Recueil p. 
DABBICADES), au lieu de Apadza, apaiser. 

APATSANA-S, se faire paysao. On 
dit aussi empaysana-s, 

APLEGA'S ; voy . Aplega-s, 2, D . — 
Aplega-8 tau Iheyt, s*en aller au lit. 

Aprese, dans p. b., synonyme de in- 
quisition, information ; voy . Aprisie, 

ARBAYETBS(Ossau), long filet dont 
on se sert pour la p^che des truites. 

ARG£U, arceau. — Uarchi de las sH 
coulous (des sept couleurs). N. lab. L^arc- 
en-ciel. — Voy Arcoulan, d., Arcoulet,8. 

ARIQUE; voy. d. — , avec le verbe 
segouti, secouer, segouU las ariqnes a, se 
dit au sens de « secouer les puces » k 
quelqu'un, le battre. — Segouti- s plaa las 
ariques (se secouer bien les ch^nevottes), 
6tre leste et vif a la danse. 

ARLiTJGUEJA (Ossau), Arlugueya; 
mdme signification que Lugreyaj d. 

ARREBRENHA (de Brenha, D.), 
grappiller. 

ARREBRENHATRE, grappilleur. 



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424 



ABB 



ARREGAHA; mSme signification que 
Eegaha, ci-dessous. 

ABIiEUQA(Eeliga, D.)* Her, relier, 
avec force.— Hau arreUgat (Ossau), h^- 
tre k tiges rapprocheeS) entre-croisees. 

ARRBNARD (Lavedan), renard. ^ 
Voy. Renard, d., Amart, s, 

ARRBNGOUNTRA ; voy., ci-des- 
sous, Rencountra, 

ARRBSTOURE ; mdme signification 
que Restoure, ci-dessous. 

ARRET (Big.), racine. 

Arrib^yre, dans textes, bay., pi^ce 
de terre avec rigoles. — Voy. Arroulhe, 

ARRIGA ; voy. Arriga, 1, d. — , cou- 
ler : Aney sxts lou Pouni nau hede arriga 
lou Gabe. D. laforb. J'allai surie Pont 
neuf (d'Orthez) voir couler le Gave. 



ATB 

ARROBYTA, dans kav., au lieu de 
Argoeyta, d. 

ARROUNDISSBMBNT, arrondis- 
sement. — Euphemisme: Recebe ucop de 
pee a Varroundis$ement, recevoir an coup 
de pied sur (ce qui est de forme ronde). 

ARROUSSiB, Arrossier (Ossau), 
gardeur de chevaux sur la montagne. — 
Voy. D., Arroeii, 

ARTISAA, artisan, d. — , artiste; 
voy, ci-dessous, Rencountra, 

ASSOUBLETA, SoubUya, assouplir. 
— , flechir, attendrir. lam, 

ATRAPB-PfiC , « attrape-nigaud i>, 
dans viGN. 

ATRIGA; mSme signification que 
Triga, d. — M'atrigue, il me tarde. 



B 



BEU 

BABBTA, Bab^'a (Babassa, D.), ha- 
ver, 

BALANDRAN ; voy. d. — , Cf . lan- 
guedocien « balandra (se) », se balancer 
a une balangoire. L. d. s. Diet. — Pr6s 
d'Argel^s, H.-Pyr.,un rocher branlant 
est designe. . . sous le nom de balandrau, 
J.-B. NOULBT {Mimoires de la SociSU ar- 
ch^logique du midi de la France, t. x. 

BARATE; voy. d. — , avec le verbe 
Aa,faire, ha borate (Ossau), contracter la 
double union appel^e aussi crougoum, d. 
— Ce renseignement m*a ete donne par 
M. J. lamajqnSre, avocat, anc. bAtonnier. 

BARRICAYRE, qui fait des barri- 
ques, tonnelier. 

BATIjET; voy. D. — , mfime signif. 
que Plot, ci-dessous. 

BE (Mont.), apocope de Bede, Beder, 
D., voir: Bieiz me be, venez me voir. — 
Cf, esp. t ver. » 

Beronbe, Berogne, vendange: cf, Be- 
ronkar, d, — Voy. ci-dessous, Brounhe, 

BETERAA (Mont.), petit pare pour 
les veaux. 

BETERII (de Betkt, veau), dans P. R. , 
cuir de veau. 

BEUSETE (Orthez), etoffe de laine 
et coton pour vetement de femme. Beu- 
dete, D. ^11 a ete dit, par erreur, dans 
le journal Courrier de Salies, que la beu^ 
Bete est une etoffe u fort epaisse et fort 
lourde » ; voy. ci-dessous, Espessierie. 



Bob 

BIROtJLA, dans pbT,; fr^q., Btrou- 
leya; voy. D. 

BISTB, entrevue, rencontre concer- 
l^e, D. — « A Sallient (Salient), Ossalois 
et gens deja vallee de Thene (Espa- 
gne) se voyaient, se r^unissaient en con- 
ventions appelees hisiae (bistes) pour H- 
gler et determiner la propriety des mon- 
tagnes . . . , leur usage, et la maniere de 
concilier les difi^^rends que devaient na- 
turellement faire nattre entre deux tribus 
limitrophes et pastorales des confronU- 
tions souvent Equivoques et to uj ours con- 
test's. » Notice hist et gicgr.; Vallee 
d'Ossau; ms, par maqendie. 

BLET, masc, blette, plante poU- 
gdre. — , pris comme terme de compari- 
son : Nou bau pas u hUt, ^a ne vaut pas 
une blette. 

BOAIiAGE ; voy. le suivant. 

BOARAGE (par le changement freo. 
de I en r), au lieu de boala^e, service de 
gardeur de Boalhe^ D. 

BOIitJME, voy. ci-dessous, Botthme. 

Bordar ; voy. Bourdar, ci-dessous. 

BOUGA ; voy. d. — , avoir la vogue: 
Tau qui bougabe hid, bitare ey deibroum- 
bat. GAR , Tel qui avait la vogue hier, a 
Pinstant est oubliE. 

BOUIiATETA^ voleter; dans f.UB., 
b^ulat^a, 

BOUIitJME; voy. Fo^m, d-dessous. 

Bourdar, Bordar (vers le pays bas- 



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BBE 

Sue), metairie. — Voy. Borde, 1, D. — 
tasquG, « bordaria », m^taver. 

BOIJRRADE; voy. Bourrat, s. — 
Ue hourrade de plouye, une forte averse . 

BOUHRB; voy. iSourr*, ci-dessous . 

BOXTRROULH (Orthez) tcrme de tis- 
seraad, noeud, asperity du fil 

BOURROULiHAT; sq dit du fil qui 
n'dBt pas lisse. 

BOTTRRULHUT (Orthez); m^me si- 
gnification que le pp6c^dent. Voy. d., 
Boumigat, 

BOUSSE, bourse, D. — , terme de 
chasse: Ca$se a las Ubesah cordes eboua- 
868. p.B. Chasse aux lidvres avec cordes 
et bourses. 

BOUTBC ; voy. d. — adj., ^moussd. Cf. 
D., Boug. 

BREGA, frotter pour nettoyer. — , 
froisscr des ^pis. 



BUS 



425 



Briolet, violet; voy. Briulet, D. 

BROUN fvers les Landes), 3epers. 
du sing. pres. indicatif de Brouni, d. 

BROUNGUT ; voy. Brouncuf, D . 

BROUNHA, Srouiffw (Peyrehorade), 
contraction de herounha;\oj. Berenha et 
Beronhar, D^ yendanger. 

BROUNHE, contraction de heronhe; 
m6me signification que Berenht, D. 

BROUNIDOU, fern, hrounidotire, 
qui bourdonne, qui bruit — , qui resonno, 
qui rete ntit 

BROUNIMENT; voy . d. , Brounxthre, 
et Brounit, s. 

BROUSTIG (Bay.), masc, ronce 
dessech^e, broussaille. 

BUSOQUB, buse, oiseau de proie. — 
Voy. D., Busoc, 1. 



CAP 

CABAL, GAYAJL; voy. le soivant 

GABAXJ ; voy. s. et d. — , espece de 
p^cule, nomm^ commun^ment Cabal > 
MOUROT, TraiU des Ugitimes. Devant les 
tribunaux, depuis qu'on ne plaide plus en 
beamaisy cabal, caval, se disent au lieu 
de cabau pour signifier Tavoir, consistant 
la plupart du temps en betail, que les fils 
de faDulle,des cadets, vi van t dans )a comr 
pagnie du p^, acqui^rent dans la mai- 
son paternelle. « Les cabaux sont reputes 
biens profectices, c'est-ii-dire provenir 
des biens du p6re. » mourot. « Les pro- 
duits des cabaux. » ArrSt de la cour de 
Pau, 7 Janvier 1852. « Caval, consistant 
en b^tail nourri sur le bien du p^re de 
famUle. » Jugement du tribunal civil de 
Pau, 22 juillet 1886. (Note fournie par 
M. Lasserre, anc.bAtonnier de I'Ordre des 
avocats.) 

GABIRANHB; voy. o. — (Asson), 
pie-gridche» 

GAME-ROUTE, geranium robertin. 

GAN-IiHEBA {cant, bord ; Iheba, le- 
ver), bas culer . 

GAPBYT (Arihez), chaperon, piece 
de cuir qui couvre les deux bouts par 
lesquels le manche et la verge du fleau k 
battre le ble sont attaches I'un k I'au- 
tre avec la tnieifa (voy. ce mot, s.) 

GAPIROUNA, GAPIROUNE ; 
meme signification que Capihouna, Ca- 
pihoune. 



CHE 

GABATWENX (de cara, taire), ^tat 
d'une personne qui se tait On trouve dans 
on ancien texte : Empausar silencie e ca- 
ramenty imposer silence et mutisme (im- 
poser on silence absolu). •— Languedo- 
cien, w calamen », silence. L. d.s., Diet. 

GARASGATRE, GARASCLE, 
dans D. B., au lieu de Carrascayrej Car- 
rascls, D. 

GASAL^n^lE ( Big. )) fern.; m6me si- 
gnific. que casalaa, D. 

GARMALH ; mdme signification que 
CramaUier, Crimalh, 

GASGARET, GA8GARETT (Or- 
thez), masc., cr^celle. —> JLou cascarevt 
de la cigalhe, le bruit aigre que la cigale 
fait entendre. — Voy. Ziu-Ziu I s. 

GASSE-HAMI ; meme signification 
que Mate-hami, d. 

GASTANHB D'AMA,marrond^Inde, 
D. — Dans le Ronergue, cost6gno de mot' 
rou, fruit du marronnier. vayss., Diet, 

GATOURA (Montaut, Nay), mendier, 
porter la besace. 

GATOURATRE, mendiant. 

GATOURE, mendicite. 

GHABE, oiseau, la corneille, d. — , 
le choquart. 

GHANGUE, fern.; mSme signification 
que Chang, D. 

GHEBIGHOU, fromage k vers. 

GHESQUE ; se dit au m^me sens que 
Cesque, s., Sesque, d. 



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426 



COU 



GHIBALBRIE, Caboderie, d.—, 
chevalerie, Tordre des chevaliers, lam. 

GHIBOURI (Salles), maac, sorte de 
farandole. 

CHJJCA'D'EiRE, Sucadere, action de 
sucer, — , chose que Ton suce. — , tetin, 
tetine.*- La chucadere de la may,\B, ma- 
melle de la m^re. 

CHUQUBTE, CHUQUINE, action 
de su^oter. — Ayma la chvquete, aimer i 
boire, k siroter du vin. 

GHURLETE, CHURLUQUBTB. 
action de Churla; voy. Turkic D.— Ayma 
lachurleU ou churlvquete, aimer k boire. 
Celui qui airae la churlete est souvent 
plus que « pompette. » 

GLACASSIS, caquetage, caqueta, 
propos malins sur le corapte d*autrui. — 
Voy. Claca, Clacassi, d. 

GLIG (Orthez), qui n'a plus rien, qui 
est'sansressources. — Ne serait-cepas 
jdue contraction de culit, avec le change- 
ment de t final en c ? — Voy. d., Cult. 

GLIG-GIiAG, onomatopee, bruit sec, 
eclatant ; le claquement des mains, le cla- 
quement du fouet. 

GLUGHA, chgnetiClucha lous goeUis, 
c.B. Fermer les yeux k demi. 

GLUQUBS ; voy . D . , Cluquet.^^Ana 
a cluques, aller les yeux fermes. 

Gontray ; se trouve dans un tarif de 
droits d*entrie pour marchandises venant 
d'Espagne, p. b. Car gut de contray d'Es- 
panhe. Charge de drap d'Espagne. — Esp. 
« Ck>ntray »,drap de Courtrai; —(argot), 
drap fin. 

Gosedor, Gostdure; voy. Cousedou, 
Cousedure, ci-dessous. 

Goser; voy. Cause, D. 

GOUDB, queue, D. ^-^ Ana-s'en la 
coude au cu, s^en aller honteux, confus, 
« serrant la queue. >» — On dit en fr. « il 
B*en est retoum^ honteusement la queue 
entre les jambes. » 

GOUDB-PAJLHOUS; voy. Palhe, ci- 
dessous. 

GOUIiAG, masc. , alose ; Coula, d. — 
(Bay.), cri de marchande de poisson, et, 
dans certains cas, obsc^nit^ de poissarde : 
Au b^t coulae I Le coude e lou cap, Lou 
mieyper arrey I H. etchevbrry. A la belle 
alose ! La queue et la tSte, le milieu pour 
rien 1 — Voy. Rev, dee Base.-Pyr,, juil. 
1886. 

GOULBTTOU; voy. D., Coullectou- 

GOURRIULB ; voy. 8.—, course ra- 
pide. Gaha la courriule (Orthez), prendre 
sa course, se mettre i courir avec la plus 
grande vitesse. 

GOURTAU (Big.), masc, bergerie. 



CUB 

GOUSBDOn, Urn, cousedoure, anc. 
Cosedor, couturier; cotedore,QQMixa\ktt, 

GOUSBDURB, anc. Coeedure, cou- 
ture, ouvrage de couture. — Voy. Cou$- 
twre, D. 

GOUSSETETj corselet; voy. lesui- 
vant. 

GOUSSOU, dim. de Con, anc. Coot, 
corps. 

GRAGADOU, croqueur. 

GRIDAUfiRB, elameur. 

GRIN-GRIN, onomatopee, bruit ai- 
gre de cordes d'instruments . — Trufpu, 
cigale, Truque de Vale! Dou sou gauyoas 
tambourin, Remounte lou toun crin-crin! 
L. 8ALLBS. Frappe, cigale, frappe de Taile! 
Du soleil joyeux tambourin, remonte tou 
crin-crini — « Dans Targot des bour- 
geois, crin-crin, violon de barriere,)* k. 
DRLy kVy Lang, verte. 

GROUSBLHBS, Crouseilles, nom de 
commune.— BU de Oroueelhee ; voy. Bit. 

GRU; voy. le suivant. 

GRUkL (Chui^Z, D.); cru, dansLAM.: 
Perfide e cf*u maynat. (Amour), perfide et 
cruel enfant. 

GRUSBRAT (Baretous), au lieu de 
Crugerat, D. 

GU-BANHADA, Cu'bagnadi (voy. 
Cu-hanha-Sf D.), baquet, baignoire, pour 
bain de siege. 

Gu-banhar, Cu-baqnar, donner la 
« cale mouillee. » Ce chitiment, inflige 
aux femmes de mauvaise vie, consistait i 
les laisser tomber plusieurs fois dans 
I'eau. Las damiseles cu-banhades, les de- 
moiselles « rafraichies. » — A Oloron, 
elles <c ^taient enfermees dans une esp^ 
de cage qu*on plongeait k diverses repri- 
ses dans la riviere k Taide d*une poalie 
riv^ k Tun des parapets du Pont Mar- 
cadet (sur la Gave d'Ossau). On y vojait 
encore, il y a quelques ann^s, I'instm- 
ment qui servait k ces immersions. » du- 
GBNNE, Panorama historique, etc.; Pao, 
Vignancour, 1847. 

Gu-banhedey , Ou-bagnedey fBaj.}. 
masc. (II y avait k Bayonne, sur le pout 
Panecau, une cage de fer avec une fl^be 
pour plonger dans Teau les filles liberti- 
nes CNStait le cu-bagnedey. La cag*? 

dtait peinte en noir, et la fi^che ou balao- 
cieren rouge. » CH. 

GU-BLANG, oiseau, cul-blanc, le 
motteux. — Cu'blancxSy sobriquet doDne 
aux gens d*Orthez par ceux de Salies. 
Voici quelle en est, dit-on, Torigine. En 
1830. de violentes querelles avaient^late, 
k Salies, au sujet du Counde-de-Sauct 
(voy. D.). II y eut tumulte, soul^vement 



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CUB 

popnlaire, r^olte contre Tatitorite mnni- 
cipale. « Paris s'est donne ud roi, dat u 
ret/, ciiait-on» noas voulons nous donner 
QQ maire, diP^ng u mayre ! » II fallut one 
le bataillon de la garde nationale d*Or- 
thez y all&t pour le retablissement de 
Tordre. « L*emeute » ayant 6te reprimee 
sans coup ferir, Dieu merci, on s egaya 
sur la tenue des u pacifieateurs » : ils por- 
taient Thabit a basques, relevees sur les 
cdt^s, et le pantaloQ blanc ; on les appela 
motteux, cti-^tofM;a;«.-~ Enfr., aussi, des 
noms d*oiseau furent appliques par de- 
rision aux soldats-citoyens « d'antan. » 
I^ garde-national, « r^ractaire au cos- 
tume d'ordonnance», 6tait un hUet. A Pa- 
ris, on appelait senn$ les gardes natio- 
naux de certaines compagnies qui avaient 



CUR 



427 



des epaulettes et des parements jaunes. 
« Le marechal Lobaa leur avait donne ce 
nom. Un jonr de revue, dans la cour des 
Tuileries, ils etaient en train d*executer k 
faux un mouyement commande ; le mare- 
chal s'ecria : « Fermez done les grilles, 
tous ces 9erin$ vont s'envoierl » Aujour- 
d*hui, le « pioupiou », dans le langage po- 
pulaire, est le cul rouge (rouge-queue), 
par allusion aupantalon garance. 

GULiHBBA; voy. d. — , basculer: U 
pouni qui cuUiebe, nav. Chans* inedile, 
Un pont (une passerelle) qui fait la bas- 
cule. 

GU-LiIS (Big.), singe.— Voy. d., Cu- 
pelade, 

GURADB (Big.), fern., sillon. 



D 



DBG 

DALHBNS {Da%UeM)\ voy. PartUhe, 
ci-dessous, et Dalh, d. 

DANSB-A-L'OUMPHE (danse-i- 
Tombre) ; se dit d*un sournois (Orthez). 

DEBANA (Vic-BUh, vers FArma- 
gnac), devider. 

DEBANADft (VicBilh, vers TArma- 
gnac), devidoir; on dit aussi debanadere, 
rem . — Bsp. a devanadera » ; cf. cat. u da- 
banell . » 

DSBREMBA; m^me signification 
que Desbremba, d. 

DSBRBMBB, oubli; voy. d,, Dei' 
broumhe. 

De^pan ; voy. d. — Degam, « delegues 
du tiers-etat. mdbjauboaim. — Certai- 
nement, par ces trois mots, M. de Jaur- 
gain n'a pas voulu exprimer ce qu'etaient 
les degans dans Torganisation des servi- 
ces publics au pays de Soule. 11 en parle 
au sujet de Telection d'Arnaud d*0'ihenart 
comme syndic du tiers-etat, en 1623. 
Cette Election fut contestee ; on pretendait 
qu*elle avait et^ faite par six paysans rus- 
tiques et ignorants; a c'etaient, dit M. de 
Jaurgain, les d^gans du pays, c'est-^-dire 
les del^gu^ du tiers-etat. » M. L. Couture, 
Rev. de Oaseogne, juil. 1886, p. 334, trouve 
que ces degam furent, dans cette oircon- 
stance, fort <c maltraites.» On ne le peut 
dire avec certitude. Amaud d'Oihenart, le 
syndic du tiers-^tat de Soule, constatait, 
k Taasemblee generate des Etats, le 2 
juillet 1628, Tincapacite de certains de- 



DES 



gtns: « II arrive iouvent, disait-il, qu*il y 
a dea degam du tout incapables. — Voy . 
dans Texcellente Biograpkie d' Amaud 
d'C^Aenor^parde JAURGAIN, Rev.de Biara, 
avril-juin 1885, pp. 172 et 181. 

DESALOUD JA, Desalodyar, ddlo- 
ger. On dit aussi deslow^a, dedoutya, 

DBSGHIFFHA, mettre en pieces, n.; 
se dit au lieu de Eschiffra, ci-dessous . 

DBSGOBTFA, d^coiffer ;deicou^a se 
dit aussi. 

DESCOUHA (voy. Couha, D.) ; mSme 
signification q ue l e precedent. 

DESSNGOURALA; voyez Descou- 
rala, D. 

DESENCOURDA; mdme significa- 
tion que Descourda. 

DESENLUSI , desillusionner. 

DESGK>UFFI ; dans lam., Roubi des- 
aouffibe sa pene, Robin exhalait sa dou- 
leur.— Voy. Ghuffi, d. ; tjfouhi-s ue cause. 

DESGREIXA, Desgrecha, degrais- 
ser. 

DESLAUDA, Deslaudar, decrler. 

DESIiAUSA (Vic-Bilh) ; meme signi- 
fication que le precedent. 

DESMENTI, dement'u*. — Desmentls, 
se d^mentir. — , terme de construction, 
ne pas garder sa solidity, son arrange- 
ment : La paret qu'i-s desmen. Ps. La pa- 
rol qui se dement. 

DESMENTIT, dementi: Un desmentit 
au nas Icus auri dat. F. Egl.3% leur aurais 
donne un dementi au nez. 



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428 



DIN 



DESQUISSA (Esquiasa, d.), d^hi- 
rer. — Voy. Gansom b^maiaes, 3® edit., 
p. 110; Pau, impr. de E. Vignancour, 
1866. 

DINGOUDA-S, se balancer. Yoj« d., 
Dingue-dangtie. 



DSA 

DISQTTiRA (Big.), corbmJle. 

DOUIiENGE, souffrance. — , doleance. 
— ^ tristesse, affliction : Esgaya la dou- 
knce, A. M. J^ghjer la tristesae. 

DRABB (Big.) ; voy. Trabe, d. 



E 



ESQ 

ELCiGUT (au lieu de e$legut; vojr. D., 
Eslege), elu. — , saint: Sentoug d'elegut, 
V. BAT. Senteurs de saint . — En fr. , « odeur 
de saintet^. » 

EMPAYSAJf A^S ; voj*, eirdessus^ 
Apaymna-s, 

EMPLOURA, implorer: Emplourant 
8ounaf/ut, v. bat. Implorant son appui. 

EMPLOURADOU, f^m. empUmrar- 
doure, celui, celle qui implore. 

EMPUTA-S (voy. Puya, D.), s'enle- 
ver, 8*^lever. 

ENGAMISOULA, mettre la cami- 
sole. 

ENOOUGIy adoucir. — , edulcorer, 

ENGOUSTA, mettre en go(it.— En- 
gousta-s, se mettre en goAt, dtre en gott, 
prendre godt k, 

ENLiUSIT, reluisant, brillant . — "Voy. 
Enliisi, D. 

ENQtnfiJTet les derives enquiefa, en- 
quieU, se disent au lieu de inquiH, in- 
quieta, inquieU, D. 

E SBICHARRIAT ( Louvie-Jnson ), 
abattu, defait, k la suite d'une debauche. 

ESBOUIiATA-S, secouer ses ailes; 
se dit des volatiles : Lous guitz s'esboula- 
ten, les canards (sur Feau) secouent leurs 
ailes. 

E8GAHIT (Ossau); mSme significa- 
tion que Escas, 1, D. — Dans le Rouer- 
gue, escofit, trop juste, ^trique. vatss., 
Diet. 

ESGALOT, marchepied. — Escalate, 
dim. d'Escale, D., petite ^chelle. 

ESGANEDOU (Orthez) ; mdme signi- 
fication que Escamdou, D. 

ESCARNIMBNT; voy. d., Es- 
cami, 1. 

ESCHARRANGA(Baretous), d^chi- 
queter. 

ESGHIFFRA, deohirer : EscMffra lou 
linye, decbirer le liuge (en le lavant). — 
Voy. Deschiffra, ci-dessus. 

ESGIiOUPETE (environs d'Artbez), 
fern., cadenas. 



ESQ 

ESGOUDE-GAAS (Orthez), terme de 
mepris (ecoue-chiens), « boh^me », ecor- 
niileur. li'escoude-ccuu est celui qu*on ap- 
pelle k OloTon pelaguit ; voy. d. 

B8GRILHA (Baretous)^ ecaler, ^ces- 
ser. — Escrilha-s, se dit des personnes 
qui « se defont », qui perdent leurs forces. 

— Voy. D., Desglara, 
Esoui^OByt; mSme signification que 

Esquiugtueyt, ci-deBs«us. 

ES-DRET, a Ves-dret, au droit de 
(placer une chose au .droit d*une autre). 

ESMAIaADIT, maudit. 

B8PANTATRB, qui cause de F^b- 
vante. 

B8PARPALHA-S. s'^panouir, en 
parlant des fleurs. Voy. EsparpeUha, P. 

BSPBRNIGA-S (voy. Espemica, j>.\ 
s'^plucher.— , se picoter, slrriter mutuei- 
lement. — , se battre: SourdcU qui dab 
l*enemica'espemique, pey. Le soldat qui 
se bat (qui est aux prises) avec Ten- 
nemi. 

BSPESSIERIE; voy. d., Especieru 
(de especie, epice), epicene. — Tout ro- 
cenmient, un journal, le (Jourrier'de SaUtif 
a public un document du xvi" sifecle (tarif 
des droits d'entree) oii se trouvent let 
mots cargue d^espessierie , charge (sac on 
ballot) d'epicerie. On a traduit e^pessierie 
par « ^toffes grossi^res >» ; ce qui est ac- 
compagn^ d'une note non raoins etrange 
que la traduction: « Espessierie, deespes, 
epais ; lainages du pays^etoffes fortepais- 
ses et fort lourdes, connues de nos jours 
sous le nom b^msus de beOzettes » — 
Voy. ci-dessus, Beusete, — •» Espesses », 
anc. fr., signifiait Apices. LTTTRfi, Diet., 
au mot « Epice. » 

Esplingou, masc, pointe d'^pingle. 

— Esplingous, des coups d*epin^c. 
ESQUERULH (Big), grelot. Esqne- 

rulhot, esquerulhou, dim. Voy. d., Esquirott . 
EsqalugHOBjt. Eseuguayt, guet, sur- 
veillance de nuit et de jour aux fortifica- 



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EST 

tionsy pour se d^fendre dee surprises ; 
avec le verbe favt faire : Far gueytz e 
esquiugtugytz de noeytz e de jams. arch. — 
D.-c. au mot Esquigueyta : « custodire 

castrum gueytis et esquiguejUs. » 

— Voy. Gueyt, ci-dessous. 

ESQUIS8ADB, dechirure; voy. Eb- 
^tttf, E$qui3$a, D. 

ESTABOURDIT, ebahi. On lit dans 
une lettre de Bordeu k sou p^re, 29 mars 
1754 : « Helvetius a dit des biens ^ton- 
nans de moi k roccaaion de ma thtee. 
(Test cette thdse qui me paroit avoir re- 
veille les esprits de Versailles ; ils 

sont tous rest^s ettdbourdi$ par cetle 

grosse thtee >» (Bordeu ^crit esta^ 

bourdU; o*4tait, chezlui, — Izeste, vallee 
d'Ossau. — -, la prononciatioii d*Mtahottr- 
dt(2, — Voy. proQonciation detz, d., t. u, 
p. ?59). — Cf. a estabournit », ebloui, 
etourdi ; dans Miral Maundi, Toulouse, 
1781 ; dans jasmin, Fa^illotos, ii, 193. 



EST 



429 



ESTAFIGNOUS ; voy . ci-dessous, 
Estoufifwtu. 

Estalhantz, ciseaux, d . — Enigma : 
Coexe countre ooext^ La caHlhe uu miey ? 
— Lous estalhantz, Cuisse contre cuisse, 
la cheville au milieu ? — Les ciseaux. 

ESTANDINE (Louvie-Juson),chauve- 
souris. 

EST B N EN GE; m^me signification 
que Estenude, d. 

ESTfiRE, copeau, d. — En parlant 
des personnes, d'aquere estere signifie « de 
cette esp^ce, de cet acabit » : D<ih fri- 
pou8 de semblahle estere, Nou dise arri 
qu'ey lou mey cowrt. houro. Avec des fri- 
pons « de cet acabit », ne rien dire est le 
plus court. 

ESTOUFINOUS (Big.), delicat, dif- 
ficile k satisfaire. — Voy. d., EiUncous, 

ESTOURNEPET, masc, dans Tex- 
pression populaire ha Vestoumepet, faire 
la culbute. 



FIN 

FAUTHEG (Ortiliez), masc, boue. 
Voy. ^.audrec, D. Haudrey, Eattdricom, s. 

FEE-MENTI, renier sa foi ; U fee- 
meruit, un renegat. 

FERIOUS; se dit communement au 
lieu de/urums, furieux, etc., d. 

Fermance Tesaliere ; celui qui exer- 
9ait la charge de fermance vesaliere con- 
voquait les paroissiens pour Tasaemblee 
des Etats du pays, comme pour les as- 
semblees communales (voy. d.) — « II 
4tait aussi tenu de rccouvrer les cotisa- 
tions ordinaires et extraordinaires de sa 
paroisse » ; d*apr6s M. de j\uroain, Itiv, 
de B6am, avril-juin 1885, p. 181. 

FINAIJT, nom de chien de chasse, P. 
— « On raconte qu*un cure de village, 
amateur passionne de la chasse, avait un 
chien excellent nomme Finaut. . . Un di- 
manche, pendant qu*il disait la messe, 
une meute vint k passer k c6te de Teglise, 
a la poursuite du li^vre, et par ses aboie- 



FUT 

ments troubla le service divin. M. le cur^ 
allait dire Dominus vobiscum. Apres avoir 
prononc^ ces mots, il s'arrdta pour de- 
mander k voix basse au sacristain: Finaut 
yest-il? — Oui, Monsieur le cur4. — 
Aquere qu'ey fichude, celui-Iii (le li6vre) 
est fichu! » PBT. 

Fustamis, ?, choses en bois, objets de 
bois ? Cargue de fustamis, dua diners 
morlaas . P. R. (Droit d'entree pour) charj^e 
d*objets de bois servant k Tusage de la 
table. Cf. D.-c. au mot Fustaillia : « fus- 
talle, pro vase ligneo ad menssd usum » : 
il y a li une citation analogue k la ndtre : 
« Pour chascune haXe de fustaUe. . ,, vj. 
den. » — On a cru {Coui*rier de Salies) 
que les fustamis ^taient des « fagots » ; 
c^est une erreur. 

Futalhe, futaille, barrique, tonneau. 
— Enlat coum ue fatalhe (enfle comme 
une barrique), se dit pro verbialement pour 
signifier « bouffi d'orgueil. » 



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GOB 

GARATLE (Aspe), cboquart, cor- 
beau de montagne. 

GAUDENGE, r^jouissance, gaiety. 
A.M. — Voy. D., la signification qu*avait 
ce mot, anciennement. 

GEGILHES ; voy. D. A rectifier ainsi : 
fern, plur., fumier qu*on a 6t^ d'une Sta- 
ble ; 8 emploie avec le verbe ha, faire ; ha 
las gegilhes, Oter la liti^re de Tetable. 

GoByt; voy. Goeyt, D., et Guei/t, ci- 
dessous. 

Goeytar ; voy. Goeyta, D. 

Gorrinis ; voy . Gourrine, 1,d. — « La 
populace qui a toujours regarde les scien- 
ces comme gorrinis^ on comme le germe 
des faineants et des vauriens. » Dans un 
ms., sans nom d'auteur, trouv^ k Oloron 



GUI 

en 1842, par M. Couaraze de Laa. Ce 
ms., intitule le Restaurateur de la gloire 
des Gots, est tout k I'honneur des Cagots. 

GBAPAITT ; voy. Orapauf, d. 

GRATUSA, etriller. 

GRATUSB, etrille. 

GUBYT ; mdme signification que Goeyt, 
D. Le guet aux fortifications se disuit 
gueyt e esquigueyt ; voy. ci-dessus, Es- 
quiugumyt. 

GUEYTA ; voy. Goeyta, D. — Dans 
NAV., gueyte! gueyte! (guette! guette!), 
au sens de : (ayons ou ayez) « Toeil au 
guet. » 

GUILHOtJ (Louvie-Juson) j u guilhou 
depaa; voy. Quilhou, 2, D. 



H 



HOU 

HIGOUNAUT;"voy. Higanaut, D. 

HIROUNGLE ; mSme signification 
que HiroungUte. 

HOUNGUlfiSRE (Big.), foug^re. 

Hourc, dim. Hourquet, bois, petit 
bois ; voy. D., Fore, 



HUC 



HOURMADGB, Hourmatye ( Lave- 
dan), fromage ; se dit aussi dans le de- 
partement du Gers. — Voy. Roumadge, d . 

HOURMBNT(Big.); voy. Roument, d. 

HUGHOLE (vers TArmagnac); voy. 
D., Exole, Eschole. 



IMP 

IMPIPAUTA ; m^me signification 
que Empipauti, 

IMPLtOURA, implorer. On dit aussi 
Emploura . 

IMPLOURADOU ; voy. ci-dessus, 
Emphuradou, 



IBP 

Inobedlence ; dans un texte, asch., 
d^sob^issance . 

Inobedient (voy. s.), d^sobeissant, 
rebelle : Oompellir cascun inobedient. 
ARCH. Contraindre chaque rebelle. 

IRPE ; moins usite que Urpe, D . 



J UN 

JUNT (Yunt, D., participe passe de 
Junhe), joint. — , subst., le jomt. Jun- 
fet, Tuntet, dim. — Pour signifier avoir 
tout juste dequoi pourvoir k ses besoins, 
on dit, avec le verbe ha^ faire; kajuntetf 
joindre les deux bouts. 



JUN 

JUNTETES, Yuntetes, Um. plur. ; 
avec le verbe ha, faire; hajuntetes Qoin- 
dre), raettre bout k bout, rapprocher et 
reunir de petites portions de choses.— , 
joindre les deux bouts; voy. le precedent 



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LIL 

liAGOTT (Orthez); mfime significa- 
tion que Lagot, d. 

LANGUISOU, fern., etat de langueur, 
alanguissement. 

LAQUK, flaque ; voy. Lague, au mot 
Lctgot, D. 

LASSIBRE, f^m., lacs, lacet pour 
prendre du ^bier. 

LAUSA (Vic-Bilh) ; voy. D., Lauda, 

LE6A6NE, LEGAONOUS (Big.); 
voy. Laganhe, Lagankous, d. 

LIBERATOU, liberateur ; liberadou 
sedit aussi. 

LILOTB (Mont.), pAquerette. 

£jILOXnrAT,parsem^ dep&querettes. 



LOU 

LISE-GOtJRNETA ; voy. d . , Lis, 2. 
— Dans un Noel (Recueil, P. darric.v- 
DES, p. 16),LfW est, par erreur, un subsr. 
employ^ comme sujet. 

LiOGMOTIBE (ce mot est de v. bat., 
1864), locomotive : Dues locmotihes, AV- 
gres coum dus moustres diher . Deux loco- 
motives, noires comme deux monstrcs 
d'enfer. Nouste-Dame de Bughse (poe- 
sie qui obtint le rameau d*olivier au con- 
cours de la SocUU arehSologique, etc., de 
Beziers, 18^). 

LOGOU (Mont.),fou, simple, credule ; 
Toy. le suivant. 

XiOUCAS, aug. de 2oooc»."^Eap.<( loco. » 



M 



MAX 



MAGALULE (Louvie-Juson) , fern., 
baie da buis . 

MAGRIIiHOT, Magrilhou, superdim. 
de Magre, D. 

MAHOU; voy. D. — C'est Tceillet dit 
*< de Mahon»; Dianthus caryophyllua,.., 
Toeillet des fleuristes. 

MAXiHXTQIJE (Malhoqtte, 1 , d . }, sorte 
de mailloche avec laquelle les enfants 
jouent, le Vendredi-Saint: Tun frappe avec 
sa mailloche sur celle de l^autre, succes- 
sivement, jusqu'i ce que Tune des deux 
soitbrisee. Truque malhuque, diatni-iiSf 
Pasques i'ajusque! Frappe mailloche, que 
P&ques te rajuste ! — (ajusque de ajusca 
pour {yustd). — Dans le Houergue, « mo- 
luco », mail, mailloche. vayss., Diet. 

MANTOIJIiA ; m^n^e signification 
que ulman/otf^^ d. 

Marsescade ; voy. d. Cest plut6t 
Tancien fr. « mar^aiche »; dans d.-o. 
marceackia : c< Martium seu tnmestre fru- 
mentum, quod Martio mense seritur. » 

MARSBSGADE (temps de mars), gi- 
boul^e de mars. 

MAXERASSE, Maeherasse ; yoy, le 
Buivant. 

MAXERETE, MacJierete, dim. de 
Maxhre, D. On dit aussi maxerine, maxe- 
rote . — Maxerasse, aug*. 

MAXEROT, Jfachei'ot, petit maxe- 
raa ; voy. ce mot, d. 



MOU 

MAXEROTE; mSme signification 
que Maxerete, ci-dessus. 

MENGH-OURDIT (moins-ourdi), 
terme de tissage. — , subst.: U couUlhou 
de mench'Ourdit {Orthez) y un cotillon d e- 
toffe leg6re. — U menchrourdit, un indi- 
vidu malingre. 

MESGADURE ( vers Peyrehorade) ; 
voy. Mascadure, Masquedure, d . 

MESTATRIE (yoy. d., Meterie), se 
trouve dans une lettre d'Henri IV, 8 avril 
1585.— Voy. Gram. b4am., 2« ^dit., 
p. 126. 

Moneder, monnayeur, dans p. r. Le 
moneder ^tait le mSme que le meste de las 
monedes; voy. D., Mounede, 

MONPEZAT, Monpezat, nom de 
commune.— Bit de Monpezat; voy. J5w,D. 

MOUGHICOU ; voy. d. — Chez les 
Basques, le mutckico est une « danse 
lente et grave, dont le pas est tr^s-com- 
plexe et tr^- difficile. » j. Vinson, Us 
Basques et le Pays basque: Paris, L. 
Cerf, 1882, p. 87. 

MOUFARD (Bay.), maflu. 

MOUNAQUi! (Orthez), eff^min^, qui 
est devenu, par ses habitudes, semblable 
k une femme. — Voy. Mownaque. 
. MOUQUB-NAZ ^Peyrehorade), mou- 
choir de poche. — Voy. Mouque-naz (so- 
briquet). D. 

MOUROOUSALHE (de Moxmjom, 
D.), des morveux, tas de mon-cux. 



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432 



MOU 



MOURMEG (Orthez), engourdi.— , 
incapable. 

MOUROU ; voy. D. — , avec le subst. 
peu, poil, peu mourou, se dit de la robe 
du cheval; voy. Moreu, d. 

MOURTEBADE (de mourte, mor- 
tier), fern. , melange epais de choses dont 
on a fait un mets. La mourterade (Baretous) 
est une i^paisse omelette oii Ton a mis en 
quantite lard, piments, oignons. — Les 



MUS 

mets de cette esp^ce sont des mate- 
hami, D. 

MOURRUT(voy. Mourre, d.), refro- 
gne. — , boudeor, maassade. 

M0U8GAR, chasse-moaches ; petit 
filet appliaue sur le devant de la t^te du 
betail.— Voy. Momcalh, d. 

MUS-DB-Ii&BE, espece de pomme, 
D.; « capendu », d'apr6s j. bergkbet. 



N 



NAZ 

NAZARETH; par la locution pro- 
verbiale Mouasu de Nazareth, Monsieur 
de Nazareth, on se moque de Tindividu 
qui a un long nez. Tout pr^s de Bayonne, 
deux endroits s'appellent u Nazareth , le 
Boucau » ; Nazareth n'ey paa loehh dou 
Boucau, Nazareth n'est pas loin du Bou- 



NUY 

cau (le nez touche la bouche), se dit 
comme variante de Moussu de Nazareth. 
— Voy. Mev, des Ba$9,-Pyr., juil. 1886. 

NOUBIETE, dim. de Nohi, d,, fian- 
cee, epousee. On dit aussi noubiote, 

Nuytomalmens, nuitamment. 







GEL 

OEBEROLE (Ossau), f<^m., ovaire ; 
dans une lettre de bordbu. — Voy. Oehe- 
rire. D. 

OELH-DBT-CU (Aspe), « ceil du 



OUN 

rectum. » — En fr. « troufignon. » a. 
DELVAU, Lang, verte. 

OUNDADB.ondee.— , dans n. la.b., 
pluie tombee abondarament, eau de pluie. 



PAR 

PALHE, paille, D. — Pour signifier 
« s'en retourner honteusement la queue 
entre les jambes », on dit touma-a'en dab 
la palhe au ou,-^ De 14 I'adj. coude-pa^ 
Ihous, SEi., « serrant la queue. » — Fa- 
bles de La Fontaine en vers gascons ; Va- 
rianf^, etc,; J. vinson, p. 14. 

PAPILHOAT, qui a couleurs de pa- 
vilion. 

PARABAS! dans NAV., patatras! 

PARAULfi, h&bleur. Paroule (Or- 
tboz). 

Partance ; voy. le suivant. 



PAR 

PARTILHE ; voy. d.-* 11 e«t d'asage 
en B^am, et d'usage tr^s-ancien, que les 
biens communaux soient partagi^s, pour 
Texploitation des foug^res et des ajoncs, 
entre les habitants de la commune : le 
lot ^chu k chaque chef de famille s*ap- 
pelle partilhe,partole, anc. partance. « La 
jouissance de ces parcelles est et a tou- 
jours ^te pr^caire; la commune couserve 
la pi*opriete du sol, et, apr^s la coupe des 
foug^res et ^oncs, les bestiaux vont ps- 
cager librement sur le terrain communal." 
LASSERRE, avocat. — tt Chaque usager 



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qni exploile exclasivement sa parioU ou 
portioD, peut la vendre, ceder ou echan- 
ger» 8An8 que pour cela I'acqm^reur, le 
cessionnaire , l^chaDgiste , puisse ^tre 
consid^^ autrement que eonmie ii8ager.)> 
Arrdt de la cour de Pau, 28 aotit 18^.— 
u Le droit de coupe, appel^ partoU en 
B^am. » Jugement du tribunal de Pau, 
22 Juillet 1858. — « Les lots de ces ter- 
rains (communauz) echus a chaque p^re 
de famiile ont conserve jusqu^^ nos jours 
les noma de partUhe8, partoles, daillens 
(€Uilhens),,.i^ Jugement du tiibunal d'O- 
loron, 11 ttvrier 1857. 

PARTOIiB ; V07. le precedent. 

PARTOLISTB, terme par lequel on 
designe auiourd'hui, devant les tribunaux, 
Pusager d une partole, 

PARTOULiSi^ nom b^amais du|>arto- 
liBte. 

PASTBIj, dans P. R., pastel, employe 
autrefois pour teintures, en B^am, comme 
partout ailleura. — Ce mot n'est ici relev^ 
que parce que, tout r^cemment, dans le 
journal Courrierde Salies (tarif des droits 
d'entree, )533), on a oru que pastel 4ta.it 
le mdme mot que pastel, esp^ce de galette 
de farine de mais cuite sur les cbarbons. 

PATSBROU; voy. le suivant. . 

PATZEROU^ Patzeroo; memo si- 
gnification que Paizer, Paaer, d. — Voy. 
aussi Patzerie, 

PELENCH (Orthez) ; ce mot a ete 
employ^ recemment pour signifier le quar- 
tier des tanneurs ; voy. d., Pelayn, 

PSRMATIiES I dim . permaylotes ! 
(vers les Landes), au lieu de permaylei ! 
— Voy. D,jPer-maI 



PUS 



433 



PBRPBLH (0B8au),masc.,paupi^re. 
Perpere et Perpet, d. 

PSRUG ; voy. d. — petite partie de 
chose quelconque. — if peruc de frebe 
(Orthez). Un peu de fi^vre. 

PETROT (Bay.), panier : Au Peyrot 
flourit: Au panier fleuri (enseigne d'hd- 
tellerie). — Voy. Peyrou, D. 

PIGAT, masc, se dit au m^me sens 
c^e pigate, fern.; D., Pigate, 2. 

PIOT (Casteide-Candau), masc, che- 
ville de support k Textrdmite d'un timon 
dechar abaissd. On Tappelle haylet (va- 
let) k Caubios-Loos. 

PIXB-PRIM, Piche^m; voy. D., 
Pixe-courdetea et Prim, 2. 

PIiANGUT, participe pass^ du verbe 
Planhe, Plagne^ d. 

PLOURATRB, pleurard. 

PORTET, nom ae commune. — Bii 
de Portet; voy. D., Bit, 

POSSOM (alteration de prosom, pro- 
dom, prud'homme), pos^, s^rieux, sage; se 
dit commun^ment, aujourd'hui, par rail- 
lerie. 

POUTGHIGOT (on dit aussi t)ou(c^t- 

iet), gousset, petite poche. — Voy. d., 

outchot, Poutchic, 

POUTINEYA, baisotter : En te pou- 
tineyatU lous oelhs e la bouquete, lam. En 
te baisottant les yeux et la bouchette. 

PRESIG, PRESIGA, et autres deri- 
ves, se disent (Vic-Bilh) au lieu de Pre- 
dic, Predica, etc., D. 

PUSTAG (Orthez), bouton croAteux k 
la peau. 



Pou 



R 



REG 

RBGBU, il re^oit; voy. Recehe, d. 
— , subst., recepiss^: Lous notaris rece- 

beran lae demandes efaran chens au- 

cun salari un receu. P. R. Les notaires 
recevront les demandes et feront sans au- 
cun salaire un r^cepiss^. — Receu n'est 
la, peut-^tre, que le mot fr, « receu », an- 
cienne graphic, au lieu de « re^u. » 

Recalbide; voy. n. — A rectifier con^me 
soit : banlieue, territoire dans le voisinage 
et sous la dependance d'une locality for- 
tifi^. La reculhide de la clauson deLagor. 
ART. La banlieue de la fortification de 



REG 

Lagor. Au xiv* sidcle, la reculhide d*0- 
loron comprenait vingt-deux villages : 
Busiet, Ogeu, Herr^re, Escou, Escout, 
Precilhon, Go6s, Estialesc, Estos, Le- 
duixs, Berdetz, Poey, Sauc^de, Lurbe, Ey- 
sus, Soeixs, Bidos, Asasp, Arros, Gurmen- 
90D, Anhos, Legagnon ; c'6taient les via- 
Urs cirounistantz de la reculhide, arch. 
Les gens de ces vialers (villages depen- 
dants, villages de banlieue) etaienttenus 
de travailler aux fortifications de la ville, 
enfortir, et de faire le guet, far guceytz e 
eequiuguceytn , Au mot reculhi^ s'ajoutait 



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434 



BEK 



d*ordtnaird Id mot retreyU, Let g«t)9 de 
la banlieue etaient las geniz de la recu- 
Ikide e retreyU, oa dejuv>9 (sous) la re- 
ireyie e recutkide.-^ On se r^uaissait (re- 
cuth'xde), on se retirait (retreyte), dans la 
localite fortifiee (la elauson), pour tra- 
vailler, pour se difendre en commun. 

REGAHA^ Arregaha, reprendre, res- 
saisir. 

RENGOUNTRA, Arrencountra (voy. 
Eficountra, D.), rencontrer. — , attraper, 
exprimer, rendre avec exactitude: Nat 
artima... Nou I'ha poudnde arrencoun- 
tra. — V. BAT. Auoun artiste ne I'a pu 
reproduire ( n'a pu attraper sa ressem- 
blance). 



ROtI 

RS8G, frais. Retquet, reiqueU, dim. 
— Voy. Frese, d. 

RESTOURB, Arrestoure; ra^me si- 
gnification que Raslowe, d. 

RBTRIBTTB; voy. d. — . Voy. ci- 
dessus, MemUhide, 

RIBOUN-RIBiTNE; voy. d. -, 
k tort et a travers. 

ROUNFLA, ROUNFUBT; m^me 
signification que Arrotmgla, Arraunglet, 

ROSTE, dans la locution a Untie ro$ie 
(vers la Chalosse), pour tout aller, i tout 
usage. 

ROUSTIT-DB-CAA (r6ti-de-Ghien) ; 
populairement au sens de correction ma- 
nuelle. — , coups de b&ton. 



s 



SOP 

SABARC (Saharcou, D.),savate: So- 
barcxs despariatz. sei. Savates d^pareil- 
lees. 

SABOIJREJANT (Vic-Bilh), savou- 
reui. 

SASOft (Vic-Bilh), de saison {sasou), 
qui ne vient qu'i certaine saison — , qui 
ne dure qu'un temps, peu de temps . 

SAUPIGA; voy. d. 

SAUPIGA, saupoudrer, poudrer: Sau- 
picatz de harie. P. Poudr^s de farine. 

SAUTIGA ; voy. le frcquentatif Sau- 
tiqueya, D. 

SAUTIGATRB, sautillant: Lou grit 
Bauticayrey le grillon sautillant. 

SENTIGOUS; voy. d. — , pointilleux. 

SERLITES (Louvie-Juson), fieurs du 
noisetier. — Voy. CharlUes. 

SOPBNDBNT, cependant. P. B. 



sue 

Sostapranh (Sotranh, D.),*sonterrain: 
Une maison ah son sostarrainh {sostar- 
rank), bay. Une maison avec sa cave. 

SOSTERRAA, adj., souterrain : Cb- 
peres soaterranes. V. bat. Des chapelles 
souterraines. 

Soto, masc, cave: Uiie tone.., ausoto. 
BAY. Une tonne k la cave. — Voy. Sotou. d. 

SOUBLETA ; a la mdme signification 
que Assoubleya, ci-dessus. 

SOtJCA (Mont.); voy. Souqiie, 1, D. 

SOURRB; employ^ dans la locutioQ 
de sourre ou de bourre, par rapport a la 
quantite plut6t qii'k la qualite des mets; 
celui qui se nourrit de n'importe quoi, s'll 
a le ventre plein, dit : de eourre ou (k 
bourre lou benteplee, 

SUGADERE; voyez C^auiere, ci- 
dessus. 



TOU 

TAPATTA, faire du tapage. 

TAYT, bourgeon, vign. — , par exten- 
sion, pousse; voy. d. 

Torniste; voy. Tbwrnwte, ci-dessous. 

TOUMBIRA (Ossau), tomber en 
toumant, rouler. 

TOUQUEDOU (Orthez); mdme si- 
gnification que Toucadou, d. 



TRA 

TOURNISTE, Tormite, qui a droit 
de retraitde dot. 

TRAGASSIS, tracas. — , tracasaerie. 

TRAGHURDISE, chicane, contesta- 
tion de mauvaise foi. 

TRAGNAIRE (Arudy), fern., endroit 
fraye par le bois pr^cipit^ du hant d'uoe 
montagne. 



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TBB 

TRAQUBNAU (Bay.), traquenard, 
sortede danse. 

TRAULiHA, fouler; voy. D.j Trauiha. 

THAUQUBr-PBDOnijH, tailleur, D. 
— « Pique-poux, dans Target des fau- 
bouriens, qui ont voulu faire une allusion 
au mouvement de ratguille sur Tetoffe. » 
A. DBLTAU, Lang, verte, 

TRENQUBT, Trinquet; voy. D. — 
On lit dans le$ Basques et U Pays Bas- 
qu€,j,YiNBOKf Paris, L. Cerf, 1882, p. 103 : 
« Le trinquet se joue dans une salle rec- 
tangulaire ordinairement couverte. Chaho 
dit que la r^gle de ce jeu consiste k faire 
passer cbaque fois la paume par-Kiessus 
une corde tendue k la hauteur de quatre 



TRU 



435 



pieds, au milieu d'un carr^ ^troit, dont 
les angles rendent la direction de la balle 
fort inr^guli^re et obligent les joueurs k 
lutter centre ces difficultes r^umes par la 

Srecision du coup d'oeil, par la souplesse 
es mouvements et la promptitude des 
coups, en ^vitant de se heurter et de 8*em- 
barrasser les uns les autres.)) 

TRttTTE, traite, ce que Ton parcourt 
de chemin sans s*arr6ter : Far une ireyle 
plus longue, p. b. Faire une traite plus 
tongue. 

TRUGAMENT, Truquement, frappe- 
ment, battement : Ihicamentdefnaas,hsit' 
tement de mains. 



VOL 

Vialer (voyez Reculhide, ci-dessus), 
village de banlieue. — Voy. BiaU, d. 

Volam (Bolum), auj. Bolume,Boulume, 
volume. — , livre rehe ou broche : Cin^ 



VOL 

quoal volum deus EsiahlimeTits. P. B. Cin- 
qui^me volume des Etablissements. — 
Voy. Establiment, D. 



YES 

YBSTOU (Orthez), fleur jaune du ge- 
n^t. — Voy. D., Geste, Gestaa. 



YUN 

YUNTBT, YXJNTETBS; voy. ci- 
dessus, «^un<, Juntetes, 



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CORRECTIONS 



T. I 



Pages. 




Corr- 


Pages. 




Oorr. 


2. 


Avaleur 


Avaleurs. 


81. 


Bandoule 


BandouU. 


5. 


Aheroere 


Aberoere, 


82. 


(appliquers 


(appliquer). 
du Beam. 


6. 


Bience 


Abience. 


— 


du. Beam 


_ 


de prix 


de paix. 


86. 


m*osn^e 


mosnere. 


10. 


Acapurar 
Abbengue; Ab- 


Acapura. 


87. 


non debebam 


non (lebebant . 


14. 


A dbengu€;A dbentz. 


88. 


barreyade 


barreyat. 




bentz 




89. 


Baste, Baster 


Baste, Basted. 


21. 


derniers 


deniers. 


— 


integramein 


inlegrament. 


27. 


manU 


mante. 


— 


les draps: Ba- 


les drape . — Ba- 


31. 


L'u" 


L'u 




tana 


tana. 


33. 


quin e8petagle ! 
peau d'agaeau: 


quin biit spectacle ! 


93. 


(Vice-Bilh) 


(VicBilh). 


— 


peau d'agneau.— 


94. 


ribere, Vouma- 


ribere Vourwiment. 




Feu 


Peu, 




ment 




— 


Si Yos non 


Sic vos non. 


— 


que ly beyratz 


que Vy beyrdtz. 


34. 


Anguede 


Angueie. 


— . 


de bien 


du bien. 


35. 


Apaarde 


Aparade, 


95. 


Ha- sbef cries 


ffa-s be/erieh. 


36. 


Appellation / 


Apellation ; ApeU 


97. 


Benite 


BeniU. 




Appellatori 


latori. 


99. 


coudelou 


coude lou. ' 


37. 


Afoupera 


Apoupera. 


100. 


dreytures 


dreyiurees. 


38, 


lo mayram 


Ipu mayram. 


— 


berret 


b^ret. 


41. 


tausin 


taussin. 


101. 


vii- 


vigi- 


43. 


deux sous 


un sou. 


102. 


dequerre 


dequere 


— 


formule 


formulee. 


— 


BespCy Brespe 


Bespe, Brespe, 


52. 


repletion 


repletion. 


104. 


en train de pai> 


en train de parler 


53. 


Armugue-sacs 


AfTnugasacs. 




tir 




55. 


Ar teste 


Arieste. 


^- 


Biu 


B^, 


59. 


cemiteri 


cimeieri. 


106. 


La molii 


Lo molii. 


60. 


Corraze 


Qui. 


— 


dafaut Toutz 


defaut : Toutz cor- 


62. 


Coarraze. 




corrompuiz : 


romputz son. 


63. 


milhous 


mielhous. 




son 




68. 


Jou b 


Jou-b. 


107. 


Sa bi, sa 


Sa-bi, sa- 


70. 


aulhetes. hes. 


aulhetes. desp. 


108 


, Lobilhoo d'abe 


Lo bilhoo d'abet. 


-. 


Au moU'tou 


Au moutou. 


111 


. ab visar 


ab visar- 


— 


Tons vestimentz 


Tans vestimenlz. 


113 


. Baubetat 


Seubetat. 


— 


(quens) 


(que-ns). 


115 


. ala bit 


a la bit. 


76. 


Comment dela 


Commentaire de la. 


-. 


voy. Bane 


voj. Bourrasse ; 


79. 


— Balee 
TOMli: II 


Balee. 






ChaJon. 
t>8 



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438 



PagtiS. 




Corr. 


117. 


s'etendre 


s'etendre 


119. 


Boulade; m^me 


Bouladi ; m^me 


120. 


doumaa bera 


doumaa hera. 


121. 


Bourdibe (Ha- 


Bourdibe. (Ha- 




rispe) 


rispe). 


122. 


signifie 11 


signifie : il 





Bourrulhut 


Bourroulhut 


124. 


Onnepeutvoir 


On ne peut avoir 


— 


dusbarquiisdu8 


du8 barquiis, dus 


126. 


Balais 


Balai | 


_ 


tisonne : Minero tisonne. — Minero \ 


— 


Hoursere 


HouTcere, 


129. 


au sens de 
Avoir 


au sens de : avoir 


132. 


mugir: N'enie- 


mugir. — N'ente- 




noun 


noun 


_ 


Qu'en ba eoum 


Qu'en ba count 


— 


brusque brutal 


brusque, brutal 





esl ^u d*acord 


es 15u d'acord. 


— 


on eu parle 


on en parle. 


136. 


la cabalaris 


la cabalerie 


-— 


prendra voe 


prendra vos. 


137. 


Seigneur 


seigneur 


138. 


cheville 


chevilles 


— 


Groses 


Grosses 


139. 


ventre: Ha 


ventre . — Ha 


140. 


Acceptai 


Acceptat ( excep - 

tat) 
Acheter 


141. 


Ac'hetez 


143. 


cam^odade 


came podade 


145. 


las alas 


Us ales 


146. 


Saint-Faustin 


Saint-Faust. 


— 


Canturet 


Canteret 


150. 


Capnegrou 


Cap-negrou 


152. 


Cap'pesae 
vendes pas que, 

tu 
bas devisage 


Cap-pesse 
vendes pas, qiie tu 


153. 


bas de visage 


i— . 


Camesii 


Carmesii 


155, 


faire le gue 


faire le guet 


157. 


reconaissance 


reconnaissance 


160. 


cassouruiz 


ca^sourrutz 


— 


cimcti^re 


cimeti^re 


161 


Catsous, Catsoui 


CatsoU, Cdtsous, 


— 


Eesent la 


Hesent le 


165. 


minya capoiis 


minya capous 


166. 


Commissaris 


Comissaris, 


— 


sere arhs 


sercar los 


171. 


(r&me) 


(rane) 


178. 


le proces 


le proems 


179. 


NoU'Uy-hapus 


Nou-ny-ha pas tau 




tau clot xau 


clot deu caxau 


J80. 


yeux : CUica 


yeux. — Cluca 


~" 


coaresme-enr 
traut 


coaresme-enirant 


182. 


male coyte 


male cotyte 


183. 


cultiv^e 


cultive 





admimsrador 


administrador. 


184 


concahes defor- 


concaches de for' 




ment 


ment 



rngcs. 

— maubat concept 
185. los canolers 

187. quisiran 

188. L'asseube 

191. Percargue 

192. Ardoum 

— convolar a w- 

gotid 
194. Borexs 
197. Cuntrarietai 
199. N'kabenicoo 

— Co rbasse 

201. Courrede 

— ABCH 

202. coume u Sent- 

— deu bede. pr. 

203. joyador e iaber- 

ner 

204. lure 

— Lesjuratz 
206 Quey-ha mey 
207. despuies 

21 1 . no sabe-ratz 

212. Celuiquin*ajme 
219. hetzp'en 

225. dqfoaras 

226. diigtz 

227. chiatique 
229. desventens 

232. abandoune 

233. jusitci 

236. laerde draper 

— ecarteler 
238 se redtmer 

239. cherchant for- 

tune. 

240. Ditjaus 
245. cau kab^ 
247. Sabaie, de sab- 
bat 

249. sonela 

250. gardien 

— j^g^ ^^ Beam 

261 . Voy. sla 

262. Irin 

269. Escarboade 

270. Quern tirey 

271 . Las gotiyatas 

272. eschaurellade 

273. eboulemen 
277. seguen 
279. « grapille » 
281. Yxin 

282 lo esmoluras 
284. des fils maries 
288. noix; Perde-s 
290. Esfacade 
296. Gourrines 
299. eforagetade 
302. tcinoin l^gal 



Oonr. 

maubat concepte 
los conolers 
qui seran 
Lasseube. 
Per cargue 
Ardoun 
convolar a segond 

Borexs 
Countrarietat 
N*habe m coo 
Courbasse 
Courrede, 

ARCH. 

coum u Senl- 
deu bede, pr.h. 
jogador e tebemer 

jurat 

Les jui-ats 

Quey-ha mey 

despuixs. 

no saberatz 

Celui quiD*aime 

hetz-p*en 

d^oaras 

digtz 

chatique 

desvesiens 

abandonne 

justici 

laer e draper 

ecaler 

se redimer 

cherchent fortune 

Dityaus 
cau Tiabi 
Sabati, de sabbat 

soue la 

ffardeur 

^udge de Beam 

Voy. Isla 

drin 

Escarhoadi 

Que-m tirey 

Las gouyates 

eschaurelhade 

eboulement. 

seguen 

M grappille. » 

Yexin 

las esmoluras 

des fils manias. 

noix. — Perd^-a 

Esiacadi 

Gourrink, 

eforagetade. 

temoin. 



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4391 



Pages. 

304. Jecau 
315. fontz 
318. Hi^tre 
■319. FruU, adj. 

323. GahadeMoon- 

tenu 

— Guelm^ 

324. —hafz, Galhat, 

Galhatz 

— il vadrait 

— P. P «< 
329. Gazamjem. 

— lavoier^sonne 

333. crescrit 

334. GesBxr, Gexir 

335. Gitar 

340. femrae^gage 
34 (341). oA il y a 
trae mare qui 



CJorr. 

Je cau, 
fonts 

Fruti, adj. 
Gahctde, le con- 
tenu. 

Galhat, Galhaie. 

il voudrait. 
F. Past. 
Gazalhe, fdm. 
la voix r^onne 
creacit 
Gessi^ Gexkr 
Gita 

femme k gages 
(h!i il y a une mare, 
qui 



Pages. 

344. la fleur, la 

grappe 
348. loB 809m$s 
350 Guirounoeu 
351. GtumeysdtJUt 
354. eautes 

— fortifiaations 

361. la riehesM 

362. au lieu ha 
366. fferieste; yoy. 

BUstre 

369. fil defer; Were 

— Hi^tre 

— Arridytigtetf 
374. cada matson 
376. 710 Vondram 
389. lasenteixcie 
400. /nus 

— deu jung 



Corr. 

la fleur de la. 

grappe 
los sosmes 
Guiroundhk 
Qusmegs defiu 
e antes 
fortificatioDs 
la richesse 
au lieu de ha 
Herieste ; voy . 

Iliestre . 
fil de fer, At^e.. 
Hiestre 
Arrid, tisUt! 
cada maison . 
no I'ondran 
la sentencf'e 
Iuu8 
deujun. 



T. II 



Pages. 
9, (allangai) 
11. Ealardadare 

18. herdecampahne 

19. Lescuar 

— lou lc$i 

29. reculees (a 

— preshyteri 

30. tellefa^on 

31. Flouch^Es' 

louch 

— FloucJia—Ea- 

loucha 
36. voy. p. 77 

38. Magris 

39. taa beroye$ 

malaudes 
44. Manye-hroye 
46. Marcade^ mar- 

quoir 

— Mar (h muette) 
50. guerlr 

56. ma^heras es- 

clata 

— voy. May, 3 

57. June 

59. hilh — am 

60. floureiaa 

— mensti ninrnn- 

dise 
62. Adiu, que-i 808 

— tu nou I'ha- 



Corr. Pages, 

(alaagui) 65. 

Enlardadere. 69 
herde campanhe 
Lescar 

loulesi 72 

reculees se 76. 

preshyteri 78 

telle fa^on. 80 

FUmch ; Eslouch 86. 

Floucha; Eslou^ 

cha. 90. 

voy. 1. 1, p. 77. 93 

Magres 
taa birea malatt- 

des 

Minye-broye, 100, 

MarcadS, rayon- 107. 

neur 

Mar (r muette) 122. 

guerir. 124. 

macheras eslatz, 131. 
132. 
voy. May, privi- 133. 

lege. 138. 

jeune 

hilh cau 148. 

flouretes 
menti ni meins • 

dise. 149. 

Adiu, que-t sa- 
tu nou Vhas 



point faiie 
anc. metu, mete 
sobrenon 
t He-t pee 
Sauteriquiye 
les chapitrcs 
Arrecatteg 
meunier, Si lo 
M088UOU 
meubles: Mu- 

blant 
Varray a Paeque 
le bouhomme 
netttoyer 
Lefr. i 
sous neuigratz 
Propris coum 
ala padire 
san cresme 
prenaran 
torchis : Etz 
chaqne 
ey hit 
bist an tau 
lospedlhos 
renunculus 
pergnaut homi t 
cadou, Y long- 
Feme 
Ha perpita 
Perque, pour- 

quoi 



Corr. 

point fait 
anc. metu, meto, 
sobrenom . 
ffi-t pie. 
Sauteriqueye . 
les chapitres. 
arrecattey 
meunier : Si lo 
Moussuou 
meubles. — Mu- 

blant 
I'array a Pasqiies 
le bonhomme 
nettoyer 
Le fr. a. 
sous neurigatz 
Propis coum 
a la padire . 
sant cresme. 
preneran 
torchis. — Etz 
chaque 
ey hhft 
bisfun tau. 
los pedolhs 
ranunculus 
per gn-aut homi f 
cadou, Y loung^ 
Phme. 
Ba perpil a 
Perqui, pourquoi 



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440 

Pages. 

150. Sonfroy 

154. nes fiUes 

158. piyreh te 

159. Del van 

160. Les enfants 

crient : Pi- 
hoii ! 

161. P. s. 

162. plut6t par la 

brebis . 

163. tern he cade 

164. F. Pas, 
169. Pante 

1 75 . Sorwie aqtiel 

176. perlouperlous 

— oblat Pau For 

de 
178. « pulletpum >», 

poulain 
180. Triste coum lou 

Fount-Long 
182. Lou maynatdiri 
184. Casta-uhe 
191. PredicoU. 
198. Prosmar 
200. Qnin temps 
208. gus minyi 
213. tecou 
226. Lo renard 

228. et uger 

229. Remembrar, 

Remembrar 

233. /ey< Vinquosie 

— voy. Sanr^r 

234. son santuaire 



Corr. Pages. 

son fray 257. 

fiUes 260. 

piyrebate, 267. 
Del van . 

les enfants crient: 274 . 

Piquekou / 275. 
285. 

PS. 3P1 . 

plutdt que la bre- — 

bis. 306. 

te m he cade 324 . 

F. Past. — 

Plante 340. 

don vie aquel 347. 

per lou, per lous , 353- 

Poblat au For de 357 . 
358. 

puletra, poledra, 365. 

pouliche 369. 

Triste coum lou 366. 

Pount-Loung. 370 . 

Lou maynadin. 377. 
Casta-nhe 

Predicole. 383. 

Prosmaa, Prosmar 388 . 

Quin temps 390. 

que minyi 391 . 

^cott. 392. 
Lou renard 

et juger. 401 . 

Remembra , fi«- 405. 

membrar 406 . 

/ey^ I'inqueste 409 . 

voj. Sanrim 418. 
son sanctuaire 



un serrure 
aug. Lasseubetat 
airs prop, du 

Charlosse 

le vers-luisant 

redevanee 

« telerana » 

De bet tulh 

en berceau 

(tout) ses 

UUmo 

Sabelascauseu 

Hs homis 

Exercic 

Voy. Jour 

foin en herbe 

Griestas. DIM. 

att^nuant dan^ 

Apedenha-s 

voy. Ghiitare 

C ha spa et 
Onaspa 

dissolu. 

Habi lou p^c 

donne rune 

Estoimiu 

Gnaspadou (Or- 
thez) 

<( livrc des 

Pabes, D. 

tmais 

porpuieres 

araignee {pas- 
sim) 



Corr. 

ime serrure. 
auj. Lasseubetat 
airspop. du Bkun, 

Chalosse 

le ver luisant. 

redevanee . 

« telaraua* » 

De bet taUi 

au berceau 

(tous) ses 

lo timoo 

Sabe las causes u 

Us homis 

Exercici 

Voy. Journ 

bien en herbe 

Giestcu, DBN. 

attenuajoit, dans 

Apedanha-s 

voy. Guitarre 

Chasca et Gnas^ 

dissola. — , mine. 
Habi lou pie 
donner une 
Estcurmu 
Gnaspedou (Or- 

thez) 
« iivre des 
Pabis, D. 
tamis 
porquieres 
araignees 



FIN DU DEUXIEME ET DERWIER VOLUME 



^ 



i 



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