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GUIDES DU COLLECTIONNEUR
DICTIONNAIRE
DES ÉMAILLEURS
PARIS. — IMPRIMERIE DE L'ART
E. MÉNARD ET .T. AUGRV, 4I, RUE DE LA VICTOIRE
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GUIDES DU COLLECTIONNEUR
DICTIONNAIRE
DES
ÉMAILLEURS
DEPUIS LE MOYEN AGE
jusqu'à la fin du xviii^ siècle
Ouvrage accompagné de 67 Marques et Monogrammes
PAR
EMILE MOLINIER
Attaché à la Conservation du Musée du Louvre.
PARIS . '
LIBRAIRIE DE l'aRT
JULES ROUAM, ÉDITEUR
29, CITÉ d'aNTÎN
i885
DICTIONNAIRE
ÉMAILLEURS
AVANT-PROPOS
Nous n'avons point l'intention de faire ici l'histoire
de l'e'maillerie; il faudrait un gros volume pour coor-
donner tout ce que l'on sait aujourd'hui sur l'origine
de cet art, son développement, ses transformations.
Mais nous devons cependant expliquer le plan que
nous avons suivi dans la rédaction de ce petit manuel
destiné, non pas aux savants de profession, qui ont
le temps et la patience de faire de longues recherches
pour retrouver les quelques notions que nous avons
pu réunir, mais aux amateurs qui seront peut-être bien
aises d'avoir sous la main un volume de petit format,
facile à consulter et dans lequel ils trouveront parfois
des renseignements utiles.
Il est assez difficile d'établir une distinction entre les
orfèvres et les émailleurs; tout le monde sait que les
orfèvres employaient presque tous l'émail dans la déco-
ration des pièces d'orfèvrerie; on peut même dire que
jusqu'au xv' siècle, époque à laquelle apparaissent les
2 AVANT-PROPOS
émaux peints, les tableaux en e'mail, tout orfèvre était
émaillcur et l'émaillerie n'était pas un métier. De cette
confusion perpétuelle entre les deux arts naît pour
nous une difficulté : pour être absolument complet,
un dictionnaire des émailleurs devrait contenir aussi
les orfèvres. Hâtons-nous de dire que nous n'avons
point cette prétention. Beaucoup de noms d'émailleurs
nous ont sans doute échappé, mais cependant nous ne
croyons avoir omis aucun de ceux qui sont connus
par des œuvres importantes. Pour les orfèvres, nous
avons fait un choix et nous n'avons admis que ceux
qui ont notoirement fait des émaux, soit que nous le
sachions par leurs œuvres elles-mêmes, soit que les
documents nous l'apprennent. A ce point de vue encore
nous avons dû restreindre notre cadre et écarter beau-
coup de noms douteux, d'artistes sur lesquels on n'a
que des renseignements trop incomplets pour qu'on
puisse les regarder comme des émailleurs. Nous aurions
pu grossir beaucoup notre dictionnaire, sans grand
profit pour le lecteur, de tous les noms d'artistes qui
figurent seulement dans des documents, mais dont au-
cune œuvre n'est arrivée jusqu'à nous; si nous en avons
admis quelques-uns, c'est qu'il nous a semblé que par
la situation qu'ils avaient occupée, par l'importance
des œuvres qu'ils avaient exécutées, ils avaient pu
exercer une certaine influence sur le développement
de leur art. Nous sentons combien ce système peut
prêter à la critique, mais tous ceux qui se sont
tant soit peu occupés de la matière nous accorderont
qu'avant le xv° siècle, en ce qui concerne les émaux,
les noms importent peu. Nous ne possédons pas assez
d'œuvres signées pour établir des classirications mé-
thodiques; la manière n'est pas toujours un guide
bien sûr dans ce genre de classement, et s'il est
intéressant pour l'historien de l'art de savoir que telle
AVANT-PR(3P0S 3
pièce est sortie des mains de Nicolas de Verdun ou
d'Alpais de Limoges, il n'en est pas moins vrai que
nous manquons des éléments nécessaires pour
attribuer aux mêmes artistes, à l'aide de ces seuls
points de repère, d'autres œuvres encore anonymes.
Quelques mots sur l'émail et les différentes manières
dont on l'a employé.
L'émail est un cristal coloré au moyen d'oxydes
métalliques. On le dépose à l'état pulvérulent sur le
métal auquel le feu le fait adhérer.
L'émail a été connu des anciens, mais les monuments
dans lesquels ils l'ont employé sont rares; et, si l'on
fait une exception pour les émaux mérovingiens, dont
l'existence semble aujourd'hui probable, ce n'est qu'à
une époque relativement moderne que l'on semble en
avoir fait un usage courant. On s'en est alors servi
pour faire des émaux cloisonnés, fabriqués presque
exclusivement en Orient, et à Byzance en particulier,
et des émaux champlevcs ou en taille d'épargne, dont
l'Occident semble avoir eu le monopole. Ajoutons que
ces deux procèdes se trouvent parfois réunis, et ont
une origine orientale commune.
Dans les émaux cloisonnés le dessin est formé par des
lames de métal soudées sur une autre plaque de métal
qui sert de fond; dans les émaux champlevés, au con-
traire, le dessin est formé par des arêtes métalliques
réservées, épargnées, dans la plaque de métal elle-même,
creusée au burin dans toutes ses autres parties.
Ces deux manières d'employer l'émail sont particu-
lières au moyen âge; cependant il existe des émaux
cloisonnes du xvr siècle.
Un troisième procédé peut être considéré comme une
transition entre l'émail cloisonné et champlevé et l'émail
peint : c'est l'émail translucide sur relief: dans ce pro-
4 AVANT-PROPOS
cédé, on exécute sur le métal un véritable bas-relief
qui est entièrement recouvert d'émaux translucides.
Quant aux émaux peints proprement dits, ils con-
sistent dans l'application d'émaux sur une plaque de
métal uni ; mais les procédés au moyen desquels on y
obtient le modelé diffèrent sensiblement avec les
artistes; c'est par l'étude de ces procédés aussi bien
que par celle de la manière et du dessin que l'on
arrive à distinguer les œuvres des peintres émailleurs.
Nous ne pouvons pas donner ici de longs détails sur
les écoles d'émailleurs : il nous suffira de rappeler les
principales en indiquant sommairement les époques
auxquelles elles ont fleuri, sans nous inquiéter des
pièces isolées qui étendent chronologiquement la durée
de certains ateliers, et peuvent être l'objet de discus-
sions de la part des savants : Emaux champlevés ;
école de la Meuse et du Rhin : Verdun, Liège, Cologne,
xii°, xiii" siècles ; école française : Limoges, xn°-xiv"
siècles. Dans ces écoles on a quelquefois réuni les
procédés du cloisonnage et du champlevage, mais
cependant la grande majorité des émaux sont simple-
ment champlevés. Il est probable que l'on a fait aussi
des émaux champlevés en Italie, mais c'est là un fait
encore douteux; ce qui est certain, c'est que ce pro-
cédé a été employé plus tard dans ce pays, mais excep-
tionnellement, au xv" siècle.
Quant aux émaux translucides, on en a fait partout,
en Italie, en France, en Allemagne, depuis le commen-
cement du xiV siècle; il faut toutefois rayer de la liste
des ateliers oij l'on en a exécuté celui de Montpellier,
dont l'existence est controuvée.
Les émaux peints ont été surtout exécutés par les
artistes de Limoges du xv ù la tîn du xviii" siècle. Ce-
pendant, en Italie, à la lin du xv" siècle, on a fait quel-
AVANT-PROPOS 5
ques émaux peints, mais cette fabrication ne paraît pas
avoir eu une longue dure'e. Il faut aussi mentionner les
émaux dits vénitiens, bien que l'on n'ait pas jusqu'ici
trouvé la preuve de leur origine vénitienne. Ce sont,
pour la plupart, des vases, des aiguières, ou des orne-
ments d'église, crosses, baisers de paix, etc. Ces émaux
sont de la tin du xv' et du commencement du xvi° siècle.
Nous ne mentionnerons que pour mémoire les émaux
à jour, dont il existe trop peu d'exemples pour que l'on
puisse en déterminer l'origine et qui sont surtout connus
par la description qu'en a faite Benvenuto Cellini; et les
émaux dits « en résille sur verre », pièces très rares
dont la France semble pouvoir revendiquer la paternité.
Il aurait été intéressant de pouvoir fixer définitive-
ment la filiation généalogique des grandes familles
d'émailleurs que Limoges a vues naître du commence-
ment du xvi« à la fin du xviii" siècle. Ardant, Laborde,
Labarte, Darcel ont tenté de le faire, ce dernier avec
plus de succès que ses devanciers, mais sans cependant
arriver à des résultats définitifs. Nous avons, à notre
tour, essayé de profiter des dernières recherches faites
dans les archives de Limoges; mais trop peu de docu-
ments sont encore connus pour qu'un semblable travail
puisse être complet. Tout ce que nous avons pu con-
stater, c'est que les généalogies données jusqu'ici sont,
pour la plupart, fautives. On conçoit sans peine
l'influence que ces erreurs répétées ont dû avoir sur
le classement des œuvres de ces artistes. Trop souvent
ce classement ne peut se faire qu'à l'aide de renseigne-
ments biographiques et, du moment que ceux-ci sont
controuvés, on est rejeté dans le champ très vaste des
hypothèses. Nous en concluons que nous avons encore
beaucoup à apprendre de ce côté et que beaucoup des
notions que l'on regarde comme certaines ne doivent
être admises qu'avec la plus grande réserve.
6 AVANT-PROPOS
Au xvii" siècle naît un nouveau genre d'émaillerie
que les Toutin et les Petitot ont rendu célèbre. Sur un
fond d'émail blanc opaque appliqué sur or on peint
au moyen de couleurs vitrifiables ; ce n'est plus à pro-
prement parler de la peinture en émail, mais de la
peinture sur émail. Un tel procédé, s'il permettait une
grande tinesse, ne pouvait convenir à des compositions
telles que les avaient conçues les artistes du xvi° siècle;
aussi tous les peintres sur émail ont-ils été des minia-
turistes, depuis Toutin jusqu'aux peintres allemands du
xv!!!" siècle. Ce n'est même en somme que par tolérance
que l'on maintient leurs noms à côté de ceux des émail-
leurs; il est certain que, quelle que soit la délicatesse
des œuvres qu'ils ont produites, leur art tient beaucoup
plus, par ses procédés, de la miniature et de la peinture
sur porcelaine que de l'émaillerie. Nous nous sommes
néanmoins conformé à l'usage généralement suivi et
nous les avons mentionnés dans notre dictionnaire.
Ajoutons que nous avons pu, grâce à l'extrême obli-
geance de M. de Champeaux, qui a bien voulu se
dessaisir en notre faveur de très nombreuses notes
rendre cette série assez complète.
A. Marque ou monogramme d'un peintre-émailleur
limousin du xv' siècle, dont les émaux se rapprochent
sensiblement des œuvres de Nardon Pénicaud. (Musée
de Cluny.)
ABBON, orfèvre et monnayeur de Limoges, au
vi° siècle. Ce n'est qu'à titre de maître de saint Éloi
que nous faisons figurer ici cet artiste. On sait que la
question des œuvres de saint Éloi est fort contro-
versée : nous n'avons point à la discuter à nouveau ici;
mais nous ferons remarquer que si l'on admet que
saint Éloi a fait des émaux, c'est Abbon qui a dû lui
en enseigner la technique.
ADAM (H.), peintre sur émail français (xviu° siècle),
a décoré des tabatières de plaques émaillées. Signature ;
H. Adam lygS. (Musée du Louvre.)
AIKMAN CWilliana), peintre sur émail anglais,
né près d'Aberdeen en 1682, étudia en Angleterre et
en Italie; mort en lySi.
ALCEGA (Sébastien de), orfèvre et émailleur à
Tolède, exécuta en i565 un pectoral d'or émaillé.
ALPAIS (G.), orfèvre et émailleur à Limoges, au
commencement du xiir siècle, exécuta le magnifique
scvphus en cuivre doré et émaillé que possède le
8
DICTIONNAIRE
Louvre, l'une des plus anciennes pièces connues portant
la signature d'un artiste de Limoges : + Magi{S)ter
G. Alpais vie fecit Lemovicanim.
On a pendant longtemps douté de l'origine absolu-
ment limousine d'Alpais : on a cru que c'était un
artiste grec établi à Limoges. Mais aujourd'hui l'exis-
tence d'une famille Alpais à Limoges, à la tin du
xii° et au commencement du xiir siècle, est constatée
par des documents authentiques.
AMBHOGIO, lils d'Andréa, orfèvre -émailleur à
Sienne, (xv" siècle.) Il exécuta pour la cathédrale de
Sienne, en collaboration avec Giovanni Turini, une
statue d'argent de San Savino, dont le piédestal était
enrichi d'émaux. 'G. .Milanesi.)
DES EM A ILLEURS 9
AMERIGHI (Amerigo), orfèvre florentin de la fin
du x\' et du commencement du xvi" siècle, cite par
Cellini comme excellent èmailleur et nielleur.
ANDRÉ (D.), peintre sur émail des xvii" et xviii»
siècles, vivait encore en i7'25; le portrait d'un prélat,
de la collection Rosemborg, est signé au revers : Anno
170g œtatis suce LXV D. André pinxit.
ARCIONI ou ARZONI (Daniello), orfèvre, émail-
leur et graveur de nielles à Milan. (xv°-xvr siècles. j
ARDIN, peintre sur émail à Dusseldorf, au xviii"
siècle. Signature : Ardiu pinxit Jund'-'^ et la date.
ARDITI (Andréa), orfèvre florentin du commen-
cement du xiv° siècle. Il a exécuté de nombreuses
pièces d'orfèvrerie émaillée : un buste en argent de
saint Zanobi, orné d'émaux, se trouve à la cathédrale
de Florence; il est signé : Andréas Arditi de Florentia
me fecit. Un calice qui a fait partie de la collection
Debruge-Dumesnil, puis de la collection Soltvkofk,
maintenant en Angleterre, portait la même signature.
ARLAUD (Jacques-Antoine), peintre sur émail,
né à Genève en 1668, travailla à Paris et mourut à
Genève en 1746. Arlaud était aussi peintre en minia-
ture.
ARPHE Y VILLAFANE (Juan de), orfèvre
espagnol, né à Léon vers i535, mort à Ségovie ou à
Madrid au commencement du xvii" siècle. Le plus
célèbre membre d'une nombreuse famille d'orfèvres, il
s'établit à Valladolid ; il travailla successivement pour
les cathédrales d'Avila, de Séville, de Burgos, d'Osma,
pour Philippe II, qui le nomma essayeur de la monnaie
de Ségovie, et pour Philippe III, qui lui commanda
v'
10 DICTIONNAIRE
entre autres une aiguière et un bassin d'argent doré
et émaillé. II a laissé divers écrits sur l'orfèvrerie, la
sculpture et l'architecture. Son talent lui valut le sur-
nom de «Cellini espagnol». Plusieurs églises d'Espagne
possèdent encore des pièces d'orfèvrerie exécutées par
lui. La cathédrale de Séville conserve un ostensoir
exécuté par Juan de Arphe en 1587. (Davillier, Orfè-
vrerie espagnole.)
ARTAUD (Bernard), peintre sur émail, né à
Genève au xviir siècle, travailla surtout en Angleterre
et se retira à Genève en 1801.
A. S., émaillcur anonyme du xvi" siècle. Ce peintre
limousin travaillait dans la manière de Pierre Raymond.
11 a signé des initiales A. S. un émail représentant un
berger défendant ses brebis. (Musée de Cluny.)
ATTEMSTETTER (David), émailleur à Augs-
bourg (?), mort en i3gi. Plaques émaillées ornant une
pendule, signées -■.- D .•. .\. v (Trésor impérial de
Vienne.)
AUBERT. peintre sur émail à Paris, au xviïi" siècle
[Almanach des Beaux-Arts de 1754), vivait encore en
1771 ; il décorait des tabatières.
AUDRI (D.), peintre sur émail à Paris (?), au xviii"
siècle. Le marquis de Laborde cite une œuvre de lui
datée de 1735.
AUGUSTIN (Jean-Baptiste-Jacques), peintre
de portraits en miniature et sur émail, né à Saint-Dié
le i5 août 1759, mort à Paris le i3 avril i832. Cet
artiste vint à Paris en 1781 et s'acquit par ses minia-
tures et ses émaux une grande réputation; il exposa
jusqu'en i83i. Le musée du Louvre possède son por-
trait peint par lui-nièine sur émail en i8oq.
. DES EM AILLEURS ii
AUZIERS, peintre sur email; Genève, xviii* siècle;
a eiccorc des boîtiers de montres. (Muse'e de Cluny.)
B
BAIN ^Pierre), peintre, èmailleur et joaillier à
Paris (11)40-1700); il fut loge aux galeries du Louvre à
partir du 14 septembre 1671. I! épousa la sœur de
Lesgaré dont il fut l'associé.
BARBETTE (Josias N.), peintre sur émail
(xvii° siècle), né à Strasbourg; il se réfugia en Dane-
mark après la révocation de l'édit de Nantes (i(j85);
Signature : J. N. Barbette i6go (collection H.\mil-
ton) ; ou : J. Barbette, tout court.
BARIER (Mathieu), èmailleur k Limoges. (Com-
mencement du xvir siècle.)
BARIER (Pierre), èmailleur à Limoges. (Com.-
mencement du xvii° siècle.) Il était peut-être frère du
précédent.
BAROJA ou VAROJA (Gregorio dej, orfèvre
et èmailleur à Tolède. (Seconde moitié du xvi" siècle.)
M. le baron Ch. Davillier, dans son beau livre sur
l'orfèvrerie en Espagne, cite un certain nombre de
pièces d'orfèvrerie émaillée exécutées par lui.
BENAVENTE (Juan de), orfèvre et èmailleur
espagnol. (Seconde moitié du xvi* siècle.) La cathédrale
de Palencia possède un ostensoir d'argent émaillé, daté
de i582 et signé :
I
b e n a
bente
(Davillier, Orfèvrerie espagnole.
12 DICTIONNAIRE
BENOIT (Jacques), peintre-emailleur k Limoges,
en i5o4.
BARTHOLUS (Joannes), orfèvre et émailleur à
Limoges, au xiv° siècle. Il exécuta en iSyô un reli-
quaire pour l'e'glise de Sainte-Agathe, à Catane, en
Sicile. On lit sur ce reliquaire l'inscription suivante :
Martialis fuerat quo tempore prccsiil in urbe
Catanice, ciii pastor successit Helias,
Ambos Lemovicum claie produxerat ardor.
Artificis mamis haec fabricavit arte Joannis
Bartholus et genitor celebris, ciii patria levé.
Mille ter et centiim post partiim Virginis almce
Et decies septem sextoque Jliientihus annis.
BERNARD (Samuel), peintre sur email, ne à
Paris en i6i 5. Il fut reçu membre de l'Académie en
i655 et mourut en 1687.
BERNARDI DA CASTEL BOLOGNESE
(Giovanni), orfèvre, ciseleur, graveur en pierres tines
et sans doute émailleur, né à Castel Bolognese en 1495,
mort à Faenza en i555. (Vasari.)
BERN"WARD (Saint), évèque deHildesheim à la
fin du x» siècle et au commencement du xi", créa une
école d'artistes dont quelques œuvres existent encore
aujourd'hui; comme saint Eloi il pratiquait lui-même
les arts; il exécuta plusieurs pièces d'orfèvrerie et il y
a tout lieu de croire qu'il employa les émaux : il ne
faut pas en etfet oublier qu'il fut choisi par l'impéra-
trice Théophanie pour précepteur d'Othon III, et l'on
sait que c'est de l'arrivée de cette princesse en Alle-
magne que l'on fait dater la renaissance de i'art de
réiiiaillerie sur les bords du Rhin.
DES EMAILLEURS i3
BETTO ( Francesco ) , orfèvre et émailleur à
Florence. (Milieu du xv" siècle.) II exécuta, en collabo-
ration avec Antonio del Pollajuolo et Matteo Dei, la
grande croix de Saint-Jean de Florence.
BILLANGES (Jean), émailleur à Limoges, né
en i588.
BINDON (F.), peintre sur émail en Angleterre, au
xviir siècle, du temps de Georges II.
BIRCH CWilliam), peintre sur émail; Angleterre.
(Fin du xvjir- siècle.)
BLESENDORF (Elisabeth), sœur du suivant, ' -^
peignit aussi sur émail; elle mourut à Saint-Péters- «y
bourg, où la princesse Mentschikof l'avait emmenée,
vers 1760.
BLESENDORF vSamuel), peintre, graveur et
éjnailleur, d'origine suédoise, mort en 1706, Il fut le ; ^JH
premier à peindre sur émail à Berlin.
BLONDEL (Pierres, orfèvre et émailleur à Paris,
à la tin du XIV' siècle; travailla pour le duc d'Orléans.
BODEMER (Jacob'i, peintre sur émail, né à
Nottingen près de Carlsruhe en 1777, mort à Vienne
en 1824. Après avoir étudié à Pforzheim et à Genève,
il vint s'établir à Vienne en 1799, où il s'acquit une
grande réputation.
BOISSE (Jean), peintre sur émail français, cité
par le marquis de Laborde sans autre indication.
BOIT (Charles), peintre en miniature et sur émail,
né à Stockholm vers i663, mort à Paris le 6 février
1727. Né de parents français, il fit son apprentissage
chez un orfèvre; il passa ensuite en Angleterre fJU*il
14 DICTIONNAIRE
fit les portraits de divers personnages de la cour; il
travailla aussi pour la cour d'Autriche. Force de quitter
l'Angleterre, il se re'fugia en France où le Re'gent
l'accueillit avec faveur et lui fit ouvrir les portes de
l'Académie, bien qu'il fût protestant. Le musée du
Louvre possède les deux émaux qui lui servirent de
morceaux de réception à l'Académie. Signatures :
C. Boit; C. Boit piux.
BONAVENTURA (Niccolo). Niccolo et son neveu
Enrico, orfèvres et émailleurs, exécutèrent au xiV siècle
un reliquaire orné d'émaux pour renfermer la tète de
saint Sigismond. La cathédrale de Forli possède encore
ce reliquaire. (Cicognara.)
BONE (Henry), peintre sur émail anglais, né
' en 1755. Il travailla en 1771 dans une manufacture de
porcelaine à Plymouth, puis à Bristol. Il vint à Lon-
dres en 1778 et émailla des bijoux ; plus tard il peignit
des portraits qui lui valurent l'honneur d'être pension-
naire de l'Académie royale; mort en i832. Signature :
Henry Bone, et la date.
BONENSEGNA, orfèvre et émailleur italien, qui
paraît avoir été chargé au xiv^ siècle de la restauration
de la Pala d'oro de Saint-Marc, à Venise.
BONNIN, peintre-émailleur à Limoges, en 1624;
on ne connaît aucun émail signé de son nom.
BORDIER (Jacques^ peintre sur émail, né à
'''^ Genève en 1616, mort en 1684. Il travailla en Angle-
terre avec Petitot dont il fut l'associé. Il faisait princi-
palement les fonds, les draperies et les cheveux,
tandis que Petitot se réservait les carnations. Après la
mort de Charles I", en 1040, Bordier et Petitot vinrent
s'établir à Paris, et devinrent beaux-frères en iô5i.
y~
y
DES EMAILLEURS i5
BORDIER (Pierre), orfèvre et peintre sur émail
à Genève, (xvir siècle.) Il fut le maître de Petitot. Ils
parcoururent tous deux l'Italie et la France, où Petitot
travailla, dit-on, chez Toutin à Blois, puis se rendirent
en Angleterre où Turquet de Mayerne, me'decin de
Charles I"", et Ge'nevois comme eux, leur donna des
conseils pour la fabrication de leurs e'maux. Petitot
quitta l'Angleterre en 164g, mais Pierre Bordier y resta
et fit deux émaux représentant le Parlement anglais
et la bataille de Naseby, qu'il signa : P. B.fecit.
BORGINO, orfèvre et émailleur milanais du
xiv siècle. Il est l'auteur du parement d'autel en argent
de la cathédrale de Monza; quelques parties de ce
parement sont enrichies d'émaux translucides : on y
lit l'inscription suivante : MCCCL. Hoc opiis fuit
inceptiim et finitum est MCCCLVII et in presenti altavi
coUocatiim extitit die vigesima nona mensis aitgnsti
dicti aiini, scilicet infesta decollationis Baptiste Johannis
per discretum virum magistrum Borginum de Piiteo
civitatis Miedio)l(anli aurificem propria manu sua,
ciijus anima in beatitiidine requiescat...
BORNET, peintre sur émail à Paris, au xviir siècle ;
il exposa un portrait au Salon de Saint-Luc en 1774. .-*~-v'
BOUILLET, peintre sur émail à Paris, à la fin du
xviii* siècle. Le marquis de Laborde cite une œuvre (^'[^
de lui datée de 1795. J
BOUNY (François), peintre-émailleur à Limoges,
en i585. On ne connaît aucun émail de lui.
BOURGOIN, peintre sur émail à Paris, au xviir
siècle; il était professeur agrégé de l'Académie de '^^^"^
Saint-Luc et exposa, en 176^, au Salon de cette Aca- J~
i6 DICTIONNAIRE
demie, une Nativité peinte sur émail et des portraits
sur émail et en miniature.
BOY (Peter), orfèvre et peintre sur émail à Franc-
fort, au xvn' siècle ; mort en 1 727. Son fils Pierre (mort en
1742) peignit aussi sur émail. Signatures : P. B. lOjf).
— Peter Boy ad viv. pinxit a" i6~6. (Collection du
Prinxe d'Orange, Exposition de Bruxelles, 1880.)
BRACCINI 'Andréa), fils de Piero, orfèvre et
émailleur italien de la fin du xiv* siècle. On conserve
à la cathédrale de Pistoie un calice exécuté par lui en
1384 et signé : Andréas Pctri Braccini.
BRECHEISEN (Joseph), peintre sur émail et
graveur; originaire de Vienne, il travailla longtemps à
Copenhague et à Berlin et revint en 1765 dans sa
patrie.
BRIDIER (Marc de), moine et orfèvre émailleur
à Tabbaye de Saint-Martial de Limoges en i36o. Un
reliquaire émaillé, décrit dans un inventaire du trésor
de l'abbaye de Grandmont, portait cette inscription :
Me fabrefecit frater Marciis de Bridcrio
Anno milleno bis centiim, bis octuagcno.
BRUCKMAN ou BRUSKMAN (Jean- Fré-
déric;, émailleur suédois, travaillait à Paris à la fin
du xvu" siècle et au commencement du xviii" siècle; il
fit plusieurs portraits du roi en 1604 et 1718.
BRUGGEN (Louis van), peintre sur émail et
miniaturiste; il travailla à Paris et il fut membre de
l'Académie; mort en i'")38.
DES EMAILLEURS 17
C. Un émailleur limousin, contemporain des Pe'ni-
caud, et qui peut-être travaillait dans leur atelier, a
signe' un coffret d'e'mail de la lettre C en or dans un
petit cartel blanc :
1X1
Cette œuvre a tité signalée par le marquis de La-
borde ; nous n'en connaissons pas d'autre.
CADET (Madame), peintre sur émail à Paris, à
la fin du xviii" siècle, élève de Weyler; elle était
mariée au chirurgien Cadet, surnommé Gassicourt.
En 1767 elle reçut le brevet de peintre de la reine;
elle mourut en 1801.
CARRÉ, peintre sur émail, à Paris (seconde moitié
du xviii" siècle); il était émailleur du prince de Condé.
CARRIERA (Rosalba). Nous mettons ici le nom
de cette célèbre artiste avec un point d'interrogation ;
le catalogue de la collection Blondel de Gagny (1776)
mentionne un émail représentant Cérès, « que l'on
croit de la Rosalba m.
CASTEL BOLOGNESE. Voy. BERNARDI DA.
C. D. D. F. Emailleur anonyme, Dresde. (xviii° siècle.)
Portrait de Frédéric-Auguste II de Saxe, roi de Pologne.
Signé : C. E. D. F. ly ig Dresden. (Collection du Prince
d'Orange, Exposition de Bruxelles, 1880.) ,^ ,^,\^
CELLINI (Benvenuto), orfèvre et sculpteur flo-
rentin, né en i5oo, mort en i57i. H nous suffira de
i8 DICTIONNAIRE
signaler le célèbre orfèvre qui figure ici à deux titres,
et comme artiste, car il a pratiqué l'art de l'émaillerie,
et comme écrivain, à cause de son Trattato deW ore-
ficeria, dans lequel il parle longuement des procédés
des émailleurs.
CHARRIN (Mademoiselle Fanny), miniaturiste
et peintre sur porcelaine, à Sèvres, à la fin du xviii«
siècle et au commencement du xix". Elle a peint des
émaux d'après Petitot.
CHARRON (Pierre), orfèvre et émailleur à Paris,
au xv° siècle; travaillait en 1435 pour le duc de Bour-
gogne. (De Laborde.)
CHARTIER (Pierre), peintre sur émail, à Blois
(xvii° siècle); a peint surtout des fleurs. Signature :
Pierre Chartier. (Grûne Gewœlbe, à Dresde.)
CHATELAS (Jean), émailleur à Limoges (second
tiers du xiii° siècle), fit un tombeau pour Thibaut I"',
roi de Navarre et comte de Champagne et de Brie.
CHATILLON (Louis de), peintre sur émail, né
à Sainte-Menehould en iGSg, mort aux galeries du
Louvre en lySi. Il fut peintre du roi et exécutait les
portraits sur émail que l'on donnait aux ambassa-
deurs.
CHÉRON (Sophie), peintre et graveur et peintre
sur émail, née à Paris en 1648, morte en 171 1.
CHIPOT (Jean), orfèvre et émailleur à Paris, au
xvr siècle. Devint émailleur du roi en 1576, après
Léonard Limosin, et obtint pour son fils, qui travaillait
avec lui, la survivance de sa charge. Ce dernier figure
dans les comptes de la maison du roi de 1399 à 161 1.
CHODOAVIECKI (Daniel), peintre sur émail, né
DES ÉMAILLEURS
19
à Dantzig en 172O, mort à Berlin en 1801 ; il tul égale-
ment peintre et graveur. Signature : D. CJiodowiccki.
(Venise, muse'e Correr.)
CHOUSY, peintrc-emailleur à Limoges vers lySo.
On ne connaît aucun de ses e'maux.
CHOUVEIX ou CHOSVEN (Élie), t-maillcur à
Limoges. (Fin du xvii° siècle.)
CHRÉTIEN (Aimeri), orfèvre et emailleur à
Limoges, au xiv° siècle. L'inscription ci-jointe qui nous
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> BeBB.VGeRîA
donne son nom [Aymericus Christiani) et une date
(1346), est émaillèe; elle figure au revers d'un chef de
saint Ferre'ol en cuivre doré que possède l'église de
Nexon (Haute-Vienne). Bien que ce soit une œuvre
lo DICTIONNAIRE
assez médiocre, elle n'en a pas moins à cause de cette
inscription un re'el intérêt; on sait que les pièces d'or-
fèvrerie limousines portant une date et un nom d'artiste
sont extrêmement rares.
CLAIRE (Godefroid de), orfèvre et émailleur à
Huy, vers .1173. Il exécuta plusieurs châsses dont
quelques parties sont ornées d'émaux. (De Linas,
l'Art dans les ré fiions de la Meuse belge.)
CLAUZE (Isaac-Jacob), peintre sur émail et
miniaturiste, né à Berlin en 1728; il fut professeur à
la manufacture de porcelaine de Berlin.
COLiPIN (Jacquemin ou Jacquemart), orfèvre
et émailleur à Cambray; seconde moitié du xv' siècle.
(Durieux, Artistes cambrésiens.)
CONNIOT, peintre sur émail à Paris, au xvin" siècle.
(Almanach des Beaux-Arts de 1754.)
CONSTANTIN (Moïse), peintre sur émail et sur
porcelaine, né à Genève en 1785. Il vécut à Paris et rit
des copies d'après Petitot. Il fut peintre du roi de iSifi
à 1828.
COOPER. Nous ne savons au juste si cet artiste
peignit sur émail; toutefois il y a lieu de le croire, puis-
que Petitotpère plaça son tils chez lui à Londres en 1677.
COTEAU, peintre sur émail et sur porcelaine, né
à Genève, travailla à la manufacture de Sèvres; il a
peint quelques portraits, mais surtout des cadrans de
pendules ; fin du xviii' siècle. Signature : Coteau.
COURT (Jean), dit Vigier, émailleur à Limoges.
(xvi° siècle.) Il était fils de Jean Court, dit Vigier,
orfèvre de Limoges, mort en 1541; et eut lui-même un
fils du même nom, qui fut également émailleur. Il vivait
DES EMAILLEURS 21
encore vers i583. Ses émaux sont assez rares et il
paraît avoir surtout travaillé vers le milieu du xvi° siècle.
Il était aussi peintre, tout en étant émailleur, et c'est
la qualité qu'il prend sur un plan qu'il exécuta
vers 1564 et sur lequel figure la signature suivante, que
nous donnons d'après M. Darcel
Une coupe émaillée, qui a fait partie de la collection
PouRTALÈs, porte l'inscription suivante :
C^VRT 01 r .
Un plat représentant les Noces de Psyché, appartenant
à M. Webb, est également signé en toutes lettres :
oALV>tocE3r.pAR»retlAJW-GC>VRT"PnviGlHR'I5V.*'-
tandis qu'une assiette du musée du Louvre ne porte que
les initiales de l'artiste :
Il a peint des grisailles et des émaux colorés.
COURT (Jean de), émailleur à Limoges. (xvi° siècle.)
On ne possède que fort peu de renseigneme'nts sur cet
artiste; on sait seulement qu'en 1572 il succéda à
DICTIONNAIRE
François Clouet, comme peintre du roi; il était très
probablement élève de Léonard Limosin. Il signe ses
émaux en toutes lettres ou simplement de ses initiales :
JEHAN DtCOVRT
MA PAICT
lbbi>
•I-D-C-
M. Darcel penche à croire que les émaux qui sont
signés simplement l'C sont également de Jean de
Court. Cette appréciation est basée sur des ressem-
blances de style. Ce qui nous semble certain, c'est qu'il
est difficile de ne pas reconnaître dans Jean de Court,
Jean Court dit Vigier, Susanne Court, qui signe aussi
Susanne de Court, des membres d'une même famille
de Limoges.
La première signature que nous donnons ici figure
au revers d'un portrait de Marguerite de France, fille
de François I", portrait exécuté dans la manière de
Léonard Limosin. Ce peintre modèle les chairs tantôt
au moyen de hachures de bistre, tantôt simplement au
moyen de rehauts comme la plupart de ses contempo-
rains.
COURT (Susanne de). On ne possède à peu près
aucuns renseignements sur cette femme artiste, qui
vivait à la fin du xvi° siècle et au commencement du
xvii° siècle. On sait seulement qu'elle habitait le fau-
bourg Boucherie, à Limoges, en lôoo. M. Darcel
DES EMAILLEURS 23
suppose avec toute vraisemblance que Susanne de
Court était élève de l'émailleur I.C, qui ne serait autre
peut-être que Jean de Court. La chose est probable,
car leurs émaux se ressemblent beaucoup. On trouve
chez l'un et chez l'autre une préoccupation visible de
faire des pièces brillantes plutôt que correctes ; les
rehauts d'or, les émaux translucides et les paillons y
sont prodigués avec plus de richesse que de goût.
Susanne signe tantôt Court, tantôt de Court.
! S V5AmiE'C OVKT I |5V5-A>tK£-DE-CQVATFi
M. Ardant a essayé îs donner une explication de
cette anomalie : il a pensé que Susanne Court était
fille de Jean Court et qu'elle n'a signé de Court qu'après
avoir épousé Jean de Court. Tout cela est fort embrouillé,
mais c'est cependant de ce côté qu'il faut chercher la
solution du problème de la filiation des Court et des
de Court. Les alliances entre parents étaient très fré-
quentes en Limousin ; l'habitude s'en est même conservée
à Limoges dans certaines familles, encore aujourd'hui;
aussi chaque membre de la même famille est-il obligé
de prendre des surnoms, ce qui complique singulière-
ment les généalogies.
COURTEYS (Jean). L'existence de cet émailleur
n'est pas très bien établie; car on ne sait trop si dans
le monogramme I*C', qui se trouve sur beaucoup
d'émaux, il faut reconnaître la signature d'un Jean
Courteys qui vivait à Limoges en i545, parent sans
doute de Pierre Courteys, ou Jean Court ou de Court.
Nous penchons à adopter cette dernière hypothèse, qui
expliquerait aussi pourquoi les émaux de Jean Court
sont si rares, tandis que que ceux qui portent le mono-
gramme LC sont très nombreux. Rien dans la manière
24 DICTIONNAIRE
du maître qui signe TC ne rend du reste ce rapproche-
ment impossible.
COURTEYS (Martial), e'mailleur à Limoges (fin
du xvi° siècle), fils ou parent de Pierre Courteys. Il fit,
en iSyg et i58o, des modèles de candélabres et de
panonceaux pour la confre'rie du Saint-Sacrement,
dans l'e'glise de Saint-Pierre-du-Queyroix. — Signa-
ture : M'C.
COURTEYS (Pierre), peintre-émailleur à Limoges,
(xvi" siècle.) On ne connaît point la date de sa naissance;
néanmoins, comme la plus ancienne date que l'on ait
relevée sur ses émaux est i545, on peut en conjecturer
qu'il était né vers i5io, d'autant que d'après Ardant il
serait mort vers 1602 seulement. Pierre Courteys signe
ses émaux de plusieurs façons :
GOVRTOIS
r c
p! coRToys ;.
IS G
FAI
Vx oy KtrfS
DES ÉMAILLEURS
P* CORTEYS^
Il a même signé une pièce du muse'e du Louvre
P'C'T" sans que l'on puisse deviner le motif de cette
de'rogation à ses habitudes. M. Darcel considère Pierre
Courteys comme un e'iève de Pierre Reymond; c'est en
effet ce maître qu'il a imité au commencement de sa
carrière; mais il n'a pas tarde' à s'en éloigner et ses
productions sont infiniment plus lourdes de dessin et
d'exécution que celle de son maître. Seul, ou à peu
près seul, parmi les émailleurs limousins, il a tenté
d'appliquer l'émail à la décoration monumentale; c'est
lui qui exécuta, en iSSg, pour le château de Madrid,
au bois de Boulogne, les grands émaux représentant
diverses divinités que l'on peut voir au musée de Cluny.
Si cette décoration peut nous paraître un peu brutale
de ton et de facture, il ne faut pas oublier qu'ils
devaient être placés très loin de l'œil et s'harmoniser
avec les surfaces qu'ils décoraient.
Comme tous ses contemporains, Pierre Courteys a
exécuté un nombre considérable de pièces de vaisselle
émaillées, mais il a fait aussi beaucoup de plaques
destinées à être enchâssées dans des meubles ou à for-
mer tableaux. Quelquefois sa signature se trouve
tracée en noir au revers des plaques, sur un fond
d'émail incolore.
COURTOIS, peintre sur émail, à Paris, au
26 DICTIONNAIRE
xviii" siècle; il exposa des portraits aux Salons de 1771,
'77^? 1775 et 1777. Signature : Courtois.
CRAFT CW. H.), peintre sur émail. (Angleterre,
lin du xviii" siècle.) Signature : W. H. Craft fecit, 178^.
DAILLiY, peintre sur e'mail au service du duc
Charles de Lorraine, à Bruxelles, vers lySo.
DAMET (Renaut), orfèvre-èmailleur, à Paris,
sous François I". En i528, il exe'cuta pour le roi « un
petit coffret d'argent dore, taillé et émaillé, de basse
taille I).
DECLA (Jacques), peintre sur émail, à Paris,
en 1747.
DEI (Matteo di Giovanni), orfèvre, nielleur et
émailleur florentin du xv° siècle. En i455, il exécuta
une paix en argent niellé pour le Baptistère de Flo-
rence. Il semble même que cette paix soit celle qui est
ordinairement attribuée à Maso Finiguerra et repré-
sente le Couronnement de la Vierge. Celle de Finiguerra
serait celle qui représente la Crucifixion.
DE LA GHANA (Alexandre), peintre sur émail,
né à Genève le kj janvier 1703, mort en 1765. Il a
signé quelquefois : Successeur de Rordier-Petitot.
(Musée de Genève.)
DE MAILLY, peintre sur émail, né à Paris. i^Fin
du xviii" siècle.) Il travailla surtout à Saint-Pétersbourg
pour Catherine II, dont il fit plusieurs fois le portrait.
DE MEYTENS (Martin), peintre sur émail, né
DES EMAILLEURS 27
en Suède en 1695, mort vers 1770, à Vienne. Il vint ù
Paris en 1720. Signature : M. de Meytens pinx.
DIDIER (Albert), Jinailleur de Limoges (?), dans
la première moitié du xvii" siècle. Albert Didier peut
être conside're' comme le tils du Martin Didier, qui était
émailleur du roi en iSgg; il l'avait remplacé dans cette
charge en 1609. On ne connaît point d'œuvre signée
de lui.
DIDIER (Martin), émailleur à Limoges. (Seconde
moitié du XVI'' siècle, commencement du xvii" siècle.)
Cet artiste est l'un de ceux sur lesquels on a émis le
plus de conjectures.
M. de Laborde ayant retrouvé, dans des comptes de
l'an iSgo, le nom d'un certain Martin Didier, émailleur
du roi, en a conclu que les monogrammes "M-D", M-D'
PAPE, etc., devaient se rapporter à cet artiste; il aurait
donc vers 1574 succédé à Léonard Limousin comme
émailleur du roi; or, pour obtenir cette charge, il devait
à ce moment avoir fait ses preuves comme émailleur.
En effet, il est à remarquer que tous les émaux qui
portent ces signatv.res ne peuvent être attribués à la tin
mais bien plutôt au milieu du xvi° siècle. Quant au
nom de pape, il faut supposer que c'est un surnom, ce
qui n'a absolument rien qui doive nous étonner. Mais
jusqu'à ce que des signatures plus complètes ou des
documents nouveaux viennent éclairer la question, il
nous semble prudent de ne pas nous ranger complète-
ment à l'opinion du marquis de Laborde.
Il nous paraît au contraire logique de rendre au
peintre qui signe ses émaux -MD*, M-D"P"P', M*
PAPE, M-D -PAPE, les émaux qui portent un mono-
gramme composé d'un M et d'un P accolé, et même les
monogrammes GKI, MI et IKP accompagnés d'un lion;
on se rapprocherait ainsi beaucoup plus de la vérité.
V
28 DICTIONNAIRE
car tous ces émaux procèdent des Pénicaud et il est
bien possible qu'ils aient été' exécutés dans leur atelier;
ils sont du moins de leur époque. Voyez PAPE (M.)
DINGLINGER (Georges-Frédéric), peintre sur
émail, mort en 1720. Il étudia en France et fut nommé
peintre d'Auguste Le Fort, électeur de Saxe, pour
lequel ses deux frères Melchior et Georges exécutèrent
de nombreuses pièces d'orfèvrerie. Il fit de nombreux
portraits sur émail à la cour de Saxe, mais il peignit
aussi des émaux sur cuivre : un émail représentant la
Madeleine d'après le tableau peint en 1710 par un
peintre hongrois, Adam Maniocky, se trouve au musée
de la Grûne Gewœlbe, à Dresde. C'est un des plus
grands émaux connus, mais c'est un ouvrage fort
médiocre. Signatures ; G. F. Dinglinger; G. F. Din-
glinger fec. 1 6g 6.
DOURADOUR (François), émailleur à Limoges,
(xvii" siècle.) Il était mort en i636. On ne connaît
aucune œuvre signée de son nom.
DUBIÉ, orfèvre-émailleur à Paris, au xvii* siècle;
il était logé aux galeries du Louvre.
DUBUISSON, peintre sur émail à Paris (seconde
moitié du xviir siècle); il a émaillé des boîtes de
montres et des cadrans de pendules.
DUCLOUX (Madeleine), peintre sur émail (xvii^
siècle); Française (?); signature : Madeleine Du Cloux,
14' Janvier i65i. (Portrait d'un ecclésiastique, collection
Heywood Hawkins.)
DUFEY, peintre sur émail, né à Genève (lin du
xviii" siècle); il vint à Paris et fit des copies d'après
Petitot.
DES EMAILLËURS ug
DU GUERNIER (F. du), peintre sur e'mail et en
miniature, mort en i65g. Portrait de Louise-Henriette,
femme de Fre'de'ric- Guillaume, margrave de Bran-
debourg, signe' : Le 28 de ce... : Du Gtientier fecit
1643. (Collection du Prince d'Orange, Exposition de
Bruxelles, 1880.)
DULIEU, peintre sur e'mail au xviu" siècle (?), à
Paris. Signatures : Z)«/i>K, i j 8 6 ; Dulieu d'après Rou-
vier, 1/88.
DUMONT, peintre sur e'mail et miniaturiste, à Paris.
(Fin du xviii" siècle.)
DU PLESSIS (Mademoiselle), peintre sur émail
à Paris, au xvui" siècle. (Almanacli des Beaux-Arts de
1754.)
DURAND, peintre sur e'mail à Paris (xviii» siècle);
il e'tait peintre du duc d'Orléans et donna des indica-
tions à Montamy pour son Traité des couleurs pour la
peinture en émail, publié à Paris en 1765.
EILBERTUS, orfèvre et émailleur à Cologne.
(xn» siècle.) Il a exécuté une des plus belles pièces
du trésor du roi de Hanovre, un autel portatif orné
de plaques d'émaux champlevés. Cet autel est signé :
Eilbertiis Coloniensis me fecit.
ELiLiO, orfèvre mérovingien qui, en collaboration
avec un autre artiste nommé Undiho, a exécuté un des
reliquaires conservés dans le trésor de l'abbaye
d'Agaune. On sait que cette châsse, ornée de verroteries
cloisonnées et de pierres gravées antiques, est munie
((
3o DICTIONNAIRE
d'une crctc emaiilée; sur le revers, on lit une inscrip-
tion dont chaque lettre est enferme'e dans un carré
formé par des filigranes; nous en reproduisons en fac-
similé les dernières lignes qui donnent les noms des
artistes :
TEVDERIGVS PRESBITER IN HONVRE SCI
MAVRICII FIERI IVSSIT AMEN. NORDOALAVS ET
RIHLINDIS ORDENARVNT FABRIGARE. VNDIHO
ET ELLO FICERVNT.
V N ^ 0 \ V-^ o
e T e V V o
p \ ce/?
ÉLOI 'i^Saintj, né en 588, mort en 63g, évêque de
Noyon, ministre du roi Dagobert, fondateur de l'ab-
baye de Solignac au diocèse de Limoges. Nous ne men-
tionnons son nom que pour mémoire, aucun de ses
travaux d'orfèvrerie ne subsistant aujourd'hui. Cepen-
, dant, on a quelques raisons de croire que certaines
des pièces qui lui étaient attribuées par la tradition, et
qui dataient de l'époque mérovingienne, étaient émail-
lées; à ce titre, il doit être cité comme le plus ancien
des émailleurs connus.
FABRE, peintre sur émail. France, xwn" siècle.
Signature : Fabre.
DES EMAILI.EURS 3i
FARGUE (Jacques), émailleur à Limoges. (Com-
mencement du xvir siècle.)
FAUCON dit TERRASSON. Deux émailleurs
de ce nom, le père et le fils, ont existé à Limoges au
xvii" siècle. On ne connaît aucune de leurs œuvres.
FERRAND (Jacques -Philippe), peintre sur
e'mail, ne à Joigny en iG53, mort à Paris en i-]3i.
Fils de Louis Ferrand, médecin de Louis XIII, il étudia
dans l'atelier de Mignard, devint, en 1684, valet de
chambre du roi et fut, en 1690, nommé membre de
l'Académie. Mais, à cette époque, il n'habitait pas
Paris, car de 1688 à 1699, il séjourna en Italie, et
particulièrement à Turin, où il travailla pour le duc de
Savoie. Il publia en 1721 un traité sur l'art de peindre
en émail.
FILARETE (Antonio Averulino, surnommé),
architecte et sculpteur florentin, qui exécuta en 1445
les portes de bronze de la basilique de Saint-Pierre, à
Rome. Quelques parties de ces bas-reliefs de bronze
étant émaillées, n lUS croyons devoir placer ici le nom
de Filarete.
FINIGUERRA (Tommaso), orfèvre, nielleur et
émailleur tloreniin, né vers 1410, mort vers 1475. Il
exécuta, en 1457, pour l'autel de Saint-Jacques, à Pis-
toie, des chandeliers d'argent doré et émaillé. C'est à
lui que l'on fait remonter l'origine de la gravure en
Italie. Bien que la chose ne soit pas absolument prou-
vée, il est certain qu'il tirait, comme tous les nielleurs,
des épreuves de ses plaques gravées. Comme nous
l'avons dit à l'article DEI, il est douteux que le
Couronnement de la Vierge qui orne l'un des baisers
de paix du Baptistère de Florence soit de lui.
i
32 DICTIONNAIRE
FLEUREL (Jean), peintre-émailleur à Limoges.
(xvi" siècle.) Il a signe un e'mail date' de 1570.
FOPPA (Ambrogio), surnommé CARADOSSO,
sculpteur, médailleur, orfèvre et e'mailleur milanais
(-(- 1526). B. Cellini donne dans ses Mémoires de nom-
breux de'tails sur les procèdes employés par cet artiste.
FOUQUET (Jean). Si nous plaçons ici le nom du
célèbre peintre du xv" siècle, ce n'est que pour réfuter
l'opinion qui voudrait voir dans le bel émail que pos-
sède le Louvre un portrait de l'artiste peint par lui-
même. La facture de cet émail est bien limousine et
rien ne nous autorise à penser que Fouquet ait fait des
émaux.
FOUQUET (Louis-Socrate), peintre sur émail et
sur porcelaine, né à Paris en 1795. En i8i5, il
travailla à la manufacture de porcelaine de Berlin, puis
à celle de Nymphenburg en Bavière. En 1821, il fut
nommé professeur-peintre sur émail du duc de Saxe-
Cobourg-Gotha.
FRAINET, peintre sur émail français, au xvni" siè-
cle. (Collection Bernal.)
FRANCESCO D'ANTONIO, orfèvre-émailleur à
Sienne, au xv° siècle. De 1449 à 1466, il exécuta pour
le Dôme de Sienne plusieurs pièces d'orfèvrerie,
entre autres un tabernacle d'argent émaillé et un reli-
quaire de saint Jean-Baptiste. (G. Milanesi.)
FRANCIA (Francesco). Voyez RAIBOLINI.
FRANÇOIS (Guillaume), orfèvre-émailleur à
Amiens, au xv° siècle. Il fut chargé, en 1448, d'exécu-
ter des pièces d'orfèvrerie offertes par la ville au comte
de Charolais.
DES EMAILLEURS 33
FRIDERICUS. Labarte a supposé que ce nom
tracé au-dessous do la figure d'un abbé représenté sur
la châsse de Saint-Maur, conservée à l'église de Sainte-
Marie, dans la Schnurgasse, à Cologne, pouvait s'ap-
pliquer à un orfèvre-émailleur. Nous citons cette hypo-
thèse sous toutes réserves, en faisant remarquer que
rien dans ce monument de la fin du xir siècle n'auto-
rise à l'adopter.
a-
GKI. Voyez PAPE (M.)-
GARBA (Père Pau), orfèvre-émailleur espagnol
du xvn" siècle. Il fut reçu maître orfèvre à Barcelone
en 1Ô17; le dessin de sa pièce de maîtrise représente
un pendant de cou émaillé de forme triangulaire.
(Davillier, Orfèvrerie espagnole.)
GARNAUT DE TREMBLOY, orfèvre et émail-
leur à Paris, sous Philippe le lîel et Louis le Hutin.
GONZALEZ DE MADRIT (Johan), émailleur
à Tolède. (xv° siècle.) Il exécuta en 1427 des émaux
destinés à orner un reliquaire de la cathédrale de
Tolède. (Davillier, Orfèvrerie espagnole.)
GARNIER, orfèvre-émailleur à Limoges. (Fin du
xii= siècle.) Le nom de cet artiste se lit sur une croix
émaillée, qui peut être considérée comme le plus ancien
monument signé sorti des ateliers de Limoges. Il est
à remarquer que dans cette pièce les chairs du Christ
sont émaillées comme dans, les plaques provenant de
Grandmont que possède le musée de Cluny. On
retrouve aussi dans l'œuvre de Garnier cet émail vert
34 DICTIONNAIRE
qui donne aux émaux du musée de Cluny un ton si
particulier. Voici l'inscription :
lOHANN
IS : GARN
ERIVS : LE
M O V I C E N
SIS : ME FE
SIS : FRAT
RIS : MEI
On remarquera que la fin de l'inscription est inin-
telligible, à moins que l'on ne suppose qu'elle se conti-
nuait sur le revers de la croix qui a aujourd'hui
disparu. Dans tous les cas, il ne peut y avoir de doute
sur la lecture et le sens du commencement de l'ins-
cription.
GERI (Berto), orfèvre et émailleur à F'iorence, à la
fin du xiv° siècle. Ce fut lui qui, en i3b6, associé avec
un autre orfèvre, Leonardo di Ser Giovanni, com-
mença le parement d'autel en argent émaillé du Bap-
tistère de Florence.
GIOVANNI PISANO, architecte et sculpteur, né
vers i25o, mort après i328. Giovanni peut être rangé
parmi les émailleurs, bien qu'il ne soit pas certain
qu'il ait lui-même fait des émaux. Toujours est-il
qu'en i28(3 l'évèquc d'Arezzo, Guglielmino Ubertini,
lui fit faire pour le maître-autel de la cathédrale un
retable de marbre orné de mosaïques et de plaques
d'argent émaillé. Il est fort probable que ces émaux
furent exécutés sur les dessins de Giovanni; dans tous
les cas l'emploi des émaux dans un travail de ce genre
était une chose nouvelle et, à ce titre, cet artiste peut
prendre rang parmi les émailleurs.
DES EiMAILLEURS 35
GIUDINO DI GUIDO, orfèvre et émailleur à Flo-
rence, au coianiencemcnt du xv siècle. 11 fit pour
l'église de Santa Reparata de Florence un calice
d'argent et sa patène enrichis d'e'maux.
GIULIANO, dit IL FACCHINO, orfèvre et
èmailieur à Florence, dans la première moitié du
XV'- siècle. (Vasari.)
G. N. F., peintre sur email, (xviir' siècle.) Portrait /
de François I'"', empereur d'Allemagne, signé G. N. F., (
1734. (South Kensington Muséum.)
GORO DI NEROCCIO, orfèvre et émailleur à
Sienne, né en iSSy. Plusieurs des pièces d'orfèvrerie
enrichies d'émaux qu'il exécuta existent encore aujour-
d'hui. Nous citerons le reliquaire du bras de saint
Biaise, à l'hôpital de Santa Maria délia Scala, à Sienne,
et un calice qui a fait partie des collections Debruge
et SoLTYKOFF ; ce dernier est signé et daté : GHORO
DI Sierj Neroccio orafo da Siena. 141 5.
GOULU, peintre sur émail à Paris (?), à latin du
xvni" siècle. Cité par le marquis de Lahorde, sous la
date de 1780.
y GRIMALDI ("William), peintre sur émail anglais
(tin du xviii" siècle, commencement du xix° siècle); il
vivait encore en i83o.
GRISBELIN (Isaac), peintre sur émail (xvii°
siècle) ; il fut associé de Jean Toutin.
^ GROTH, peintre sur émail anglais. (Première moitié
|/ du xvni° siècle.)
GUCCIO, orfèvre et émailleur à Sienne, à la tin du
36 DICTIONNAIRE
xin» siècle. Il a signé un calice émaillé daté de 1290,
donné par le pape Nicolas IV à l'église d'Assise.
GUIBERT (Jean), émailleur à Limoges. (Com-
mencement du xvir siècle.)
GUILLAUME, orfèvre et émailleur du xii° siècle.
La pièce sur laquelle il a gravé son nom {W^illelmits)
est une crosse que Willemin a publiée et qui, préten-
dait-il, avait été trouvée dans le tombeau de Ragen-
froid, évêque de Chartres, mort en 960. Cette œuvre
porte tous les caractères d'une œuvre du xii° siècle ;
•^•F RATCFl^IlJ:e-LM^-?-MgF6CJT
elle est passée en Angleterre et fait partie de la collec-
tion Meyrick. On a beaucoup disserté sur la natio-
nalité probable du moine Willelmiis ; les uns ont voulu
y voir un Allemand, les autres un Limousin. Sans
entrer dans cette discussion, nous devons cependant
faire remarquer que les raisons que l'on a données
pour prouver que Willelmus était un Allemand ne
sont pas toutes fort bonnes : au xn" siècle on écrivait
aussi bien Willelmus que Gidllelmiis à Limoges, et le
W ne prouve rien. 11 aurait fallu alléguer plutôt le
style de l'œuvre qui se rapproche en effet quelque peu
des œuvres rhénanes, sans du reste que l'on puisse
rien préciser à cet égard.
GUINAMUNDUS, orfèvre et émailleur du xu»
siècle. Il a signé F\raieir Giiinamundus me fecit une
plaque d'émail champlevé représentant un saint. C'est
par erreur que l'abbé Texier avait voulu identifier ce
Guinamundus avec un moine do l'abbaye de la Chaise-
^
DES EMAILLEURS Sy
Dieu qui sculpta en 1177 le tombeau de saint Front, à
Pe'rigueux.
HAMELIN, peintre sur e'mail à Paris, (xviii* siècle.)
Signature : Hamelin, ij58.
HALL (Pierre-Adolphe), peintre de portraits à
l'huile, au pastel, en miniature et sur e'mail, ne' en /^
Suède en lySg, mort à Liège en 1793. Il exposa aux /
Salons de lyyS, 1775, 1777, 1779- Signature : Hall.
HANCE (Louis). Ce peintre sur email est cite par
le marquis de Laborde sans aucune autre indication.
HARDY (Pierre), e'mailleur à Limoges, au com-
mencement du xvi" siècle. On ne connaît aucune
œuvre de lui.
HILLIARD (Nicolas), peintre et e'mailleur anglais,
ne' à Exeter en 547, mort à Londres en 1619. Il a
peint un nombre conside'rable de portraits en minia-
ture et sur e'mail; il fut orfèvre, graveur et peintre de
la reine Elisabeth dont il fit plusieurs fois le portrait.
HONE (Nathaniel), peintre miniaturiste sur
email, né à Dublin en lySo, mort en 1784. Il vécut
surtout à York. Signature : A''. H., ij6o; portrait du
peintre : Se ipse Nathl Hone pinxit. (Collection
Hughes Anderson.)
HUAULT (Pierre et Ami), peintres sur émail,
originaires de Châtellerault. Ils se retirèrent à Genève
en 1Ô71, qu'ils quittèrent en 1G86 pour se rendre à
Berlin où ils devinrent peintres de l'Electeur de Bran-
V
38 DICTIONNAIRE
debourg. Ils revinrent à Genève en 1700. Ils ont sur-
tout peint des boîtiers de montres. Signatures : Les
frères Hiiaiilt pin.; Les deux frères Huaiilt peintres de
S. A. S. de B. à Berlin; Les frères Huant; Huaud le
piiisné fecit ; P. Hiiavo primogenitus f. Genevœ.
HUBERT, peintre sur émail à Paris, en 1754.
{Almanach des Beaux-Arts.) Il exposait encore au
Salon de 1779.
HUE ou HUNE (Régnier , orfèvre et e'mailleur
à Paris, au xiW siècle.
HUET (Les frères). Ces deux èmailleurs sont sim-
plement cite's par le marquis de Laborde sous la date
de 1686.
HUGUES, moine de l'abbaye d'Oignies, près de
Namur, au commencement du xiii" siècle. Il exe'cuta
pour l'abbaye d'Oignies un certain nombre de pièces
d'orfèvrerie nielle'e ou émaille'e, qui sont conserve'es
aujourd'hui au couvent de Notre-Dame, à Namur. Sur
un calice on lit : Hugo : me : fecit : orate : pro : eo :
calix : ecclesie : beati : Nicholai : de : Ognies : ave :
Sur une couverture d'évangèliaire, œuvre e'galement
du moine Hugues, on lit l'inscription suivante qui se
détache en lettres d'or sur un champ d'email bleu :
Liber : scriptus : intus : et : foris :
Hugo : scripsit : intus : questu : foris : manu :
orate : pro eo :
Ore : canunt : alii : Cristum : canit :
arte : fabrili : Hugo : sui : questu : scripta : laboris :
arans :
HURTER (Jean-Henri), peintre sur email, né à
SchafFhouse en 17^4; il travailla surtout en Angleterre
DES EMAILLEURS Sg
et reproduisit beaucoup de portraits de Reynolds.
Signatures : H. Hurler fecit ijjq;J.H. Hurter ij68.
I. F., e'mailleur anonyme cité par le marquis de
Laborde sous la date i535. Mais il y a peut-être là
une erreur de date et l'on pourrait donner ce mono-
gramme à Jacques Fargue, émailleur à Limoges au
xvii" siècle.
I K P. Voyez PAPE (M.).
ISABBY (Jean-Baptiste), peintre en miniature,
sur porcelaine et sur émail, né à Nancy en 17G7, mort
à Paris en i855.
JAMNITZER (Christophe), orfèvre et émailleur
à Nuremberg Je i5b3 à 1618, neveu et élève de
Wenzel Jamnitzer. Comme son oncle, il a gravé un
certain nombre de modèles d'orfèvrerie.
JAMNITZER ("Wenzel), orfèvre et émailleur à
Nuremberg (i5o8-i58b), un des plus fameux artistes
allemands du xvi» siècle; il fut successivement orfèvre
de Charles-Quint, Ferdinand I", Maximilien 11 et
Rodolphe II. 11 a gravé des modèles d'orfèvrerie.
JEAN, émailleur à Limoges, à la fin du xir siècle.
En 1296, il amena de Limoges à Rochester la tombe
en cuivre émaillé de l'évèque Gautier de Merton et la
monta sur place. Les comptes le nomment « Magister
40 DICTIONNAIRE
Johannes Lemovicensis ». La tombe de Gautier de
Merton n'existe plus, mais celle de Guillaume de
Valence, à l'abbaye de Westminster, peut nous donner
une idée de ce monument. Elle date également de
1296 et il est à présumer qu'elle fut aussi faite à
Limoges, peut-être par Jean lui-même. Il est à pré-
sumer aussi que la tombe de cardinal, qui se trouvait
encore au xviir siècle dans la collégiale de la Cha-
pelle-Taillefer, près de Guéret, était aussi l'œuvre de
Jean et de son frère, dont le nom commençait par
un P. La longue inscription que l'on lisait sur cette
tombe de cuivre émaillée se terminait ainsi :
Amen. I. P. Lemovici fratres facere sepiilchrum
Hoc Aimerici mirando stemmate pulchriim
Hoc laiis in tumulo provenit a figulo.
JOAGUET, orfèvre et peintre sur émail à Paris.
(xviii* siècle.)
JUAN DE SEGOVIA, orfèvre et émailleur,
moine au couvent de Guadalupe en Estramadure,
mort en 1487. Il exécuta plusieurs reliquaires pour le
couvent et une salière sur laquelle on voyait un lion
d'argent émaillé déchirant une grenade. (Davillier,
Orfèvrerie espagnole.)
KLEMM i,Samuel\ orfèvre et émailleur à Dresde.
(xvu° siècle.) Signature : Klemm, 16.^6. (Musée de la
Grûne Gewœlbe, à Dresde.)
KLINGSTEDT (C. G.), peintre sur émail et en
miniature, Suédois (xvii° et xvin" siècles), mort en
DES EMAILLEURS 41
1734. Ses émaux, que l'on montait sur des boîtes, se
vendaient à Paris chez l'orfèvre Montarsy.
KRUGER (Jean-Guillaume-Georges), peintre
sur e'rnail, né à Londres en 1728, travailla longtemps
en France et fut agréé à l'Académie en 1774; en 1781 il
se retira à Berlin où il vécut jusqu'en 1788.
KUGLER (Madame Louise BOURDON), veuve
du peintre sur émail Jean-Baptiste Weyler. Elle peignit
elle-même sur émail et fut chargée, au commencement
du XIX* siècle, de continuer en émail une série de por-
traits de grands hommes que Weyler avait commencée.
L. L. Voyez LIMOSIN (Léonard).
LAGABERA, peintre sur émail, (xvnr siècle.)
Signature : Lacabera 177 4- (Vente Germeau, 1868.)
LAMBERT, peintre sur émail à Genève, à la fin
du xviir" siècle. Il a peint des copies de Petitot.
LAMONTROT (Pierre) ou LAMONTROL,
LAMONTROT, LAMOTHO, LAMOTOT, ou
LEMONTROL, émaillcur à Limoges (xvi° siècle);
cité dans un compte de 1537.
LAXJDIN (Noël I"), peintre-émailleur à Limoges,
né en 1386, mort le 2 avril 1681. C'est le chef d'une
famille qui a fourni de nombreux artistes qu'il est
assez difficile de classer, grâce à la similitude de leurs
prénoms. Il est évident qu'il est très difficile de dis-
tinguer entre Noël et Nicolas Laudin quand
leur signature se présente sous la forme : TXj
les dates mêmes ne peuvent guère servir, car
Noël I" ayant vécu fort longtemps, il se trouve que
ï
4'-i
DICTIONNAIRE
ses fils ont été presque ses contemporains. Nous ne
pouvons mieux faire que de donner ici une généalogie
sommaire de cette famille : ce tableau fera comprendre
la difficulté d'un classement des œuvres des Laudin.
Noël I""' Laudin,
i586-i68i
(demeurait au foubourg Manigne).
Jacques I", Nicolas I",
•J- 27 mai 1695, •{• l3 avril 1698,
à 68 ans à 70 ans
faubourg Manigne). (près des Jésuites).
Valérie, Noël II, Jacques II,
née en 1622, + 28 octobre 1727, f 8 novembre 1729,
f 19 décembre 1682. à 70 ans à 66 ans
(faubourg Boucherie), (faubourg Munigne).
Nicolas II.
baptisé en i68g,
vivait encore en 1 73g.
Nicolas III,
f 28 mai 1737.
M. Darcel n'a osé attribuer que très peu d'émaux à
Noël I""; il nous semble toutefois que bien des émaux
attribués à Nicolas I"' doivent être de Noël.
LAUDIN (Jacques I"'), peintre-émailleur à
Limoges (i()-.i7-i695). Il a peint une très grande quan-
tité de grisailles qui par leurs procédés se rapprochent
encore des émaux du xvi° siècle; ii est l'auteur d'une
série de médaillons représentant les douze Césars
dont on trouve des exemplaires dans beaucoup de col-
lections. Signatures : Laudin emaillieiir à Limoges.
L L.; Laudin. L L.
DES ÉM AILLEURS 43
LiAUDIN (Jacques II), peintre-émailleur à
Limoges (i6(J3-iy2()). Il a peint des grisailles et aussi
des e'maux de couleur sur fond blanc ou noir.
,, ç 1693
tfiudin
2)0 oflamdnù
Cl -V'Tnoqts
LAUDIN (Jean). Cet émailleur limousin paraît
avoir été introduit à tort dans la famille de Laudin
par Ardant, qui le fait naître en 1616 et mourir
en 1688; il aure't habité le faubourg Manigne à
Limoges. Son existence est aujourd'hui controuvée. Du
reste, rien ne s'oppose à attribuer à Jacques P'' (1627-
1698) les émaux qui portent la signature I. L.
LiAUDIN (Joseph), peintre-émailleur à Limoges,
mort en 1727; il habitait le faubourg Boucherie; peut-
être était-il frère de Nicolas II. On ne connaît pas
d'émail portant sa signature.
LAUDIN (Nicolas I"), peintre-émailleur à
Limoges (i()28-i698), habitait près des Jésuites. Il a
surtout exécuté des émaux en couleur. Signatures :
A^ Laudin emaillieiir près les iesuites a Limoges;
N Laxtdin a Limoges; ou simplement RL.
44 DICTIONNAIRE
LAUDIN (Nicolas III), peintre -émailleur à
Limoges, mort en lySj. Nous attribuons à Nicolas III
la signature suivante que M. Darcel a attribue'e à
Noël III, qui ne figure pas en réalité dans la généa-
logie des Laudin : N Laiidin ij3o. Observons toute-
fois qu'elle pourrait aussi bien être la signature de
Nicolas II, auquel on n'a jusqu'ici attribué aucun émail.
LAUDIN (Noël II), peintre-émailleur à Limoges
(1657-17-^7). Ses émaux sont exécutés en couleur sur
fond blanc. II signe N Laudin l'ainé pour se distinguer
de son père, Nicolas. Signatures : ^V Laudin laisné et
les signatures dont nous donnons les fac-similés :
îi . \
\ i
^eiubin iuisncemaîileur
cm faubourûf Coucneyi^
a Limcaes
DES EMAILLEURS 45
LAUDIN (Valériel, peintre-émailleur à Limoges
(1622-1G82). Elle travaillait probablement chez l'un
de ses frères, mais aucun e'mail ne porte sa signature.
LAURENT (François), e'mailleur cité par le
marquis de Laborde sous la date i582.
LAYNEZ (Bautista), orfèvre et e'mailleur espa-
gnol, (xvi" siècle.) 11 exe'cuta de i562 à iSôy plusieurs
bijoux e'maille's pour Jeanne, fille de Charles-Quint.
(Davillicr, Orfèvrerie espagnole.)
LEBLANC (J.), e'mailleur cite' par le marquis de
Laborde sans aucune autre indication.
LE BRUN (.Madeleine), peintre sur e'mail à Paris.
(xvii° siècle.) Signature : Madeleine Le Brun pinxit.
LE GRAND (Albert), orfèvre et émailleur à Paris,
au commencement du xv° siècle ; il vendit au duc de
Berry une coupe d'or e'maille'e orne'e de pierres pre'-
cieuses.
LE GROS ou GROS, e'mailleur à Limoges. (Fin du
xvu" siècle.) Il eut un fils nommé Martial, qui fut éga-
lement émailleur.
LEMASSON (Antoine), émailleur cité par le
marquis de Laborde, sans aucune indication de date
ou de lieu.
LENZ (G.), peintre sur émail français (?), au xviii'
siècle. Signature : G. Len^.
LEONARDO DI SER GIOVANNI, orfèvre et
émailleur florentin, mort après iSyi. Il travailla à
l'autel de Saint-Jean à Florence et à l'autel de Saint-
Jacques à la cathédrale de Pistoic.
46 DICTIONNAIRE
LEONI (Pompeo), sculpteur, orfèvre et e'mailleur,
fils de Leone Leoni d'Arezzo. II travailla surtout en
Espagne et mourut vers 1600.
LERABEHT, peintre sur email, cité par le mar-
quis de Lahorde sous la date de 1774.
LESGARÉ (Gilles), orfèvre et peintre-émailleur,
né à Langres. (xvii° siècle.) Il travailla à Paris et fit
des bordures en émail pour des portraits peints par
Petitot. En i663, il fit paraître un Livre des ouvrages
d'orfèvrerie par Gilles Legaré, orfèvre du roy.
LiE SUEUR, peintre sur émail français, (xviii*
siècle.) Il a émaillé des boîtes dont le style est un peu
allemand. Signature : Le Sueur.
LIMOSIN (Bernard). Cet émailleur ne paraît
jamais avoir existé. II a été signalé par Didier Petit
d'après un émail possédé par le musée de la Grùne
Gewœlbe, à Dresde, émail que JM. Darcel n'a pu re-
trouver.
LIMOSIN (François), émailleur à Limoges. (xvi°-
xvn" siècles.) Il nous paraît difficile de ne pas distinguer
deux émailleurs du nom de François dans la signa-
ture F. L.
■Tat
.r.xi-1^3 •
Nous savons, en effet, qu'il a existe au moins trois
membres de la famille Limosin qui ont porté ce pré-
nom et peuvent avoir pratiqué l'émaillerie. Or, tous
trois ont vécu presque en même temps; aussi, bien que
le plus ancien pût avoir recueilli quelques-unes des
traditions du xvi' siècle, comme il ne paraît être mort
qu'en 1646, on conçoit qu'il soit à peu près impossible
DES EMAILLEURS 47
de classer les œuvres qui sont signe'es simplement du
monogramme F. L. ou du nom de François Limosin,
en toutes lettres. Celles que possède le Louvre sont
des e'maux de couleurs sur paillon.
LIMOSIN (Jean), e'niailleur k Limoges. (xvi°-xvii"=
siècles.) A l'article Léonard Limosin, nous exposons
qu'il est à peu près impossible de savoir à quel degré
Jean est parent de Léonard I'^ Il n'en est pas moins
vrai qu'il existe pas mal d'émaux signés de Jean Limo-
sin. Le plus ancien que l'on connaisse est un portrait
du vénérable Bardon de Brun signé L L' ôqy. Il a
signé une girouette émaillée qu'il exécuta pour l'abbaye
de Solignac : JEHAN LIMOSIN, ESMAILLEUR DU
ROY* 1619; le revers porte la marque I L séparés
par une fleur de lis, que l'on retrouve sur beaucoup
ft.
des émaux de cet artiste. Il semble qu'il était encore
vivant en 1646. Un grand nombre de ses émaux sont
signés en toutes lettres.
pÈHAHl v- T V T V
(UMOSJÊll '^ i J^ L» '^
Comme l'a remarqué fort justement M. Darcel, si
Jean Limosin exécute encore quelques grisailles dans
le goût des émaux du plein xvi' siècle, il se rapproche
surtout par sa manière de Susanne de Court; il aime
fort à employer les paillons et les émaux de couleurs.
LIMOSIN (Joseph), émailleur à Limoges. (xvii=
siècle.) Voilà encore un membre de la famille Limosin
sur lequel on a peu de renseignements; on sait seule-
48 DICTIONNAIRE
ment qu'il vivait encore en 1666. Le même, si l'on en
croit Ardant, aurait été consul de Limoges en 1616, ce
semble indiquer qu'il atteignit un âge très avance'.
Une salière que possède le Louvre est signe'e :
Ses e'maux se rapprochent par le style de ceux des
Court et de Court; il emploie volontiers les paillons.
LIMOSIN (Martin), émailleur à Limoges, (xvi»
siècle). Il e'tait frère de Léonard I""" et mourut vers
iSyi. Tout ce que l'on sait de lui, c'est qu'il travaillait
avec Léonard, mais on ne connaît aucune œuvre por-
tant sa signature.
LIMOSIN (Léonard I"), peintre, peintre-émail-
leur et graveur, né à Limoges vers i5o5, mort avant
le 10 février iSyy. Léonard Limosin est de tous les
émailleurs qu'a produits Limoges celui qui a atteint le
plus près de la perfection de son art. Les portraits
qu'il a exécutés sont demeurés célèbres et font aujour-
d'hui le plus bel ornement des collections d'émaux. Si
quelques-uns sont secs de dessin et d'un aspect un
peu dur, il faut plutôt en accuser le procédé lui-même
que l'artiste. L'émailleur, pas plus que le céramiste,
n'est absolument sûr de réussir, et la cuisson est par-
fois si chanceuse que plus d'une œuvre achevée avec
amour est transformée en quelques heures en un
médiocre produit industriel, parfois anéantie complète-
ment. Aussi combien de travail, combien de tâtonne-
ments ne doivent pas représenter des pièces telles que
le retable de la Sainte-Chapelle que possède le Louvre,
ou ces émaux d'Anet qui ornent aujourd'hui l'église
de Saint-Père, à Chartres. Plus d'un des fragments
DES EMAILLEURS 4g
qui composent cet admirable ensemble a dû être
recommencé plusieurs fois avant d'arriver à l'entière
perfection que nous admirons en eux.
Nous devrions ici esquisser non seulement la vie de
Léonard Limosin lui-même, mais aussi tracer l'his-
toire de la famille d'émailleurs dont il fut le chef.
Malheureusement les documents font à peu près défaut
pour faire l'histoire de cette famille. Si nous connais-
sons quelques détails de la vie de Léonard I""', détails
qui nous sont en partie fournis par ses œuvres elles-
mêmes, bien d'autres choses nous restent encore à
apprendre : nous ne savons presque rien de ses frères
qui durent l'aider dans tous ses travaux; nous ne
savons même pas au juste s'il fut marié : il est vrai-
semblable que non, mais la chose n'est pas certaine.
Nous avons essayé, mais en vain, d'établir une généa-
logie exacte des Limosin. Les documents connus jus-
qu'ici ne permettent pas d'arriver à fixer une filiation
exacte. Le désordre est augmenté encore par la simi-
litude des prénoms, si fréquente dans les familles
limousines d'autrefois et dans les familles d'émailleurs
en particulier. Ce que nous pouvons assurer toutefois,
c'est que les essais de généalogie qu'ont donnés Ardant,
et après lui Labarte, sont absolument démentis par
les registres de l'état civil de Limoges. On s'en rendra
facilement compte en consultant le tableau ci-dessous.
Labarte dit, par exemple, que Léonard II se maria en
1599 avec Marie {lise:( : Marguerite) Deschamps, qu'il
perdit bientôt, se remaria en 1602 avec Marie Dupin,
et enfin en i6i5 avec Marie Taillandier, veuve de Jean
Cibot. Léonard II aurait donc eu trois femmes. Or, si
nous nous reportons aux registres de l'état civil, nous
voyons, en effet, Marguerite Deschamps mariée à Léo-
nard : elle lui donna le 24 septembre iSgg un fils
nommé François; mais Léonard ne put en 1602 con-
5o DICTIONNAIRE
tracter un second mariage avec Marie Dupin, car Mar-
guerite Deschamps vivait encore en 1604 et lui donnait
un fils (25 novembre) nommé Jean, qui eut pour parrain
Jean Limosin. En 1606, nous rencontrons un Le'onard
Limosin marié avec une femme nommée Marie Dupin
qui lui donna (24 juin) un fils nommé François, qui eut
pour parrain François Limosin. Il ne peut être ques-
tion de Léonard II, car Léonard II a encore en 1607
(19 février) un fils de Marguerite Deschamps, nommé
Martial. Léonard II n'a donc jamais été marié avec
Marie Dupin. Nous pourrions multiplier ces exemples,
qui tous prouveraient que nous ne savons rien ou à
peu près sur ces familles. Contentons-nous de donner
ici ce qui nous semble à peu près certain. Nous avons
mis à profit les extraits des registres de l'état civil de
Limoges que notre confrère et ami A. Thomas a dé-
pouillés avec tant de soin dans son Inventaire des
archives municipales de Limoges antérieures à 17 go.
Mais, pour compléter ces renseignements, le dépouil-
lement des archives municipales ne suffit pas : nous
n'y rencontrons que quelques dates de naissance ou de
mort, formulées quelquefois d'une façon si vague et si
incorrecte que parfois on est en droit de mettre en
doute leur valeur historique. C'est dans les archives du
département de la Haute-Vienne que se trouve la solu-
tion de bien des questions qui nous préoccupent : sans
doute Ardant, l'abbé Texier, Du Boys ont fait quelques
recherches de ce côté. Mais nous avons vu qu'au moins
en ce qui concerne Ardant, nous ne pouvons nous fier
aux résultats qui sont enregistrés dans ses travaux.
D'ailleurs, cet érudit ne cite presque jamais la source
oîi il a puisé, et, en pareille matière, les erreurs de
dates sont trop faciles à commettre pour que l'on puisse
croire un auteur sur parole, quelle que soit sa réputa-
tion au point de vue de l'exactitude.
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52 DICTIONNAIRE
On remarquera sans peine que cette géne'alogie offre
plus d'une lacune et plus d'un point faible; ainsi Léo-
nard II aurait eu deux fils du nom de François, l'un
né en ibgg, l'autre en i6i5. Il faut donc supposer, si
l'on admet cette hypothèse, que le premier est mort en
bas âge, car Léonard II ne peut avoir eu raisonnable-
ment deux fils du même nom vivant en même temps.
De plus, nous ne pouvons rattacher à aucune des par-
ties de ce tableau un Léonard Limosin, émailleur,
marié en 1621 à Anne de Julhien, dont il eut, en
162;, une fille nommée Symonne, et en i63o, un fils
nommé Jean. On remarquera aussi que nous avons
omis Jean II, émailleur (né vers i56i, mort après 1646,
d'après Ardant), Jean III, émailleur (vivant en 1679),
sans doute fils de Léonard et de Anne de Julhien, et
Joseph, émailleur (né de 1606 à i6i5, vivant en 1666).
L'existence de ces émailleurs ne peut être mise en
doute puisque nous possédons des émaux où leurs
noms sont inscrits en toutes lettres, mais à vfai dire
nous ne savons à quelle branche de la famille il faut
les rattacher. Ardant et Labarte ont fait de Jean II et
de Jean III le fils et le petit-fils de Jean I"; ce n'est
guère vraisemblable, si l'on remarque que générale-
ment les prénoms se succèdent dans un ordre régulier,
mais tout autre; ce sont les oncles qui sont parrains
des neveux. On pourrait même penser que Jean II est
le fils de Martin; il aurait eu pour parrain Jean I" son
oncle, comme Jean III aurait eu pour parrain Jean II
également son oncle. Cela s'accorderait parfaitement
avec les habitudes constantes qu'il nous a été donné
de constater en parcourant les actes de baptême de nos
émailleurs.
On voit combien tout cela est compliqué, pour ne
pas dire inextricable. On ne peut penser toutefois qu'une
telle recherche soit inutile, car c'est là qu'il faut cher-
DES EMAILLEURS 53
cher l'origine de la manière des e'mailleurs; il est clair
que lorsque le père et le fils sont e'mailleurs, l'un doit,
au point de vue artistique, hériter de la manière de
l'autre.
Ceci dit, revenons à Léonard I". Pas plus que les
autres émailleurs ses contemporains, Léonard n'a pu
dans ses commencements copier autre chose que des
gravures. En i532, date la plus ancienne que l'on ait
relevée sur ses émaux, il copie Albert Durer; en i535,
il copie l'histoire de Psyché, gravée par le Maître au
Dé d'après Raphaël. Peu d'années après, il travaillait
pour le roi et subissait l'intiuence de l'école de Fon-
tainebleau. En 1545, il exécuta, sur des patrons fournis
par Michel Rochetel, douze émaux représentant les
douze apôtres pour la chapelle du château d'Anel,
série dont il a existé au moins une répétition. En 1548,
il devient valet de chambre et émailleur du roi, et
en i553, il exécute le retable de la Sainte-Chapelle pour
lequel Nicole dell' Abbate lui fournit des patrons. La
date la plus récente que M. Darcel ait rencontrée sur
ses émaux est celle de 1574.
Après avoir copié Albert Durer, Raphaël, les maîtres
de l'école de Fontainebleau, Léonard I" prit pour mo-
dèle, vers la fin de sa vie, les compositions d'Etienne de
Laulne. Sa manière est presque aussi variée que les
maîtres qu'il a interprétés : tantôt il exécute de simples
grisailles, tantôt il se sert d'émaux de couleurs, de
paillons même; tantôt il peint sur fond blanc. En un
mot, il emploie, plus et mieux qu'aucun de ses con-
temporains, toutes les ressources de son art. Son dessin
élégant sent l'école de Fontainebleau, mais il sait
parfaitement se dépouiller des exagérations de cette
école quand il peint des portraits; il devient alors un
interprète consciencieux et fidèle du modèle qu'on lui
a confié.
54
DICTIONNAIRE
Les signatures de Léonard Limosin, dont nous don-
nons ici quelques spécimens, sont très variées :
f •L'ÏONARD
|EiKA.Ut:£VÎÎ ET l'^^-*
IPtlNCTRE-ORDlN I
lAVKfDriACHANl
1653
•J:M*>t>V
Parfois même il signe en latin : « Leonardus Lemo-
vicus iNVENTOR. » On ne connaît, en dehors de ses
émaux, qu'un seul tableau de lui ; il est au musée de
Limoges et provient d'une paroisse de cette ville, Saint-
Pierre-du-Queyroix. Il représente Ylncrédtilité de saint
Thomas. A droite, l'on voit un apôtre debout tenant
un livre sur lequel on lit : « Léonard • Limosin •
ESMAILLEUR ' PEINTRE ' VALET ' DE ' CHAMBRE DU * ROY *
i55i. » Il y atout lieu de croire que c'est là un por-
trait de notre émailleur peint par lui-même. Dans le
DES EMAILLEURS 55
bas du tableau, on voit un écu chargé d'un chevron,
de deux croisettes en chef et d'un vase de fleurs en
pointe. Jusqu'ici cet e'cusson est demeuré inexpliqué;
nous pensons qu'il faut y voir les armoiries de Léonard
Limosin. En effet, on sait que Léonard a gravé une
suite de gravures représentant la Passion, suite qu'il a
également exécutée en émail. La Bibliothèque Nationale
possède quatre gravures de cette suite, toutes datées
de 1544; or, dans deux de ces gravures, V Entrée à Jéru-
salem et le Christ devant Pilate, on retrouve les mêmes
armoiries; de plus dans une ivoxsi'tmQ, le Christ au jar-
din des Oliviers, près du cartel contenant la signature,
est gravé un petit vase; il est curieux de rapprocher ce
fait de la signature Léonard Limosi tracée précisément
sur la panse d'un vase, signature que nous reprodui-
sons plus haut, d'après un émail du Kunstgewerbe-
Museum de Berlin. Il se pourrait que Léonard eût
parfois remplacé sa signature en toutes lettres par un
simple vase, pièce de ses armoiries. Léonard a égale-
ment dessiné quelques plans que possèdent les archives
de Limoges, ce sont là des titres bien faibles pour le faire
passer pour architecte. Quoi qu'il en soit, il a donné des
preuves d'un savoir assez étendu pour être classé à côté
des grands artistes du xvi' siècle; c'est le seul, ou à peu
près le seul, parmi les émailleurs ses contemporains,
qui se soit très souvent élevé au-dessus du métier.
LIMOSIN (Léonard II), émailleur à Limoges, né
vers i55o, mort vers 1625. Neveu de Léonard I", Léo-
nard II semble avoir peu travaillé ; du moins les émaux
qu'il a signés sont rares; tantôt il signe L.L., comme
son oncle, tantôt en toutes lettres :
Ses émaux ressemblent à ceux de Susanne de Court.
56 DICTIONNAIRE
LIOT, peintre sur émail à Paris, en 1754. {Almanach
des Beaux-Arts.)
LIOTARD (Jean-Étienne), peintre miniaturiste
et sur e'mail, ne' à Genève en 1702. Il vint à Paris
en 17^5 et exposa plusieurs fois aux Salons de l'Aca-
démie de Saint-Luc. Signature : J. S. Liotard.
LOBAUD (F. E. S.), émailleur à Limoges, à la
tin du xvi= siècle. On ne connaît qu'une pièce signée
de cet émailleur; c'est un triptyque représentant un
Calvaire, qui a fait partie de la collection Didier-Petit.
Signature : F. E. S. Lobaud, i583.
LiYDON. Ce peintre-émailleur est cité par le mar-
quis de Laborde, sans date.
MAINFROY (Jean), orfèvre et émailleur à Paris,
au commencement du xv° siècle. Il exécuta un certain
nombre de bijoux émaillés pour le duc de Bourgogne.
MAINIL (Jean), émailleur à Cambrai, dans la pre-
mière moitié du xV siècle. (Durieux, Artistes cambré-
siens.)
MARCHEZ (Lorenzo), orfèvre et émailleur à
Tolède, (xvi^-xvii' siècles.) En i583, il exécuta pour la
cathédrale de Tolède un bassin d'argent émaillé. Il
vivait encore en 161 1. (Davillier, Orfèvrerie en Espagne.)
MARI (Ascanio de'), orfèvre et émailleur du xvi'
siècle, né à Tagliacozzo. Il fut élève de B. Cellini, l'ac-
compagna en France et devint orfèvre du roi Henri II.
Il mourut après i36b.
DES EMAILLEURS Sy
MARMOCHINI (Giovanna), peintre et peintre
sur émail et en miniature, ne'e à Florence en 1666,
morte en lySi.
MARTIAL, cmailleur à Limoges. (xvi° siècle.) Mar-
tial était-il le nom de famille ou simplement le pré-
nom de cet artiste? Nous ne saurions le dire; toujours
est-il qu'il est cité dans un compte de i5o3 : « Donné
le 21 décembre dix deniers à Marsau l'émayeur qui a
rabilié le doigt de M"' Saint Martial. »
MARTIN (Isaac). L'existence d'un émailleur de
ce nom à Limoges, au xvi° siècle, n'est pas absolument
établie. Le marquis de Laborde lui-même qui, après
quelques hésitations, l'a rangé parmi les peintres qui
exécutèrent des émaux dans le goût de ceux de
Léonard Limosin, avait d'abord pensé que ce nom
YZAAC
MARTIN
inscrit sur une plaque représentant un saint Roch,
n'était que le nom du possesseur de l'émail, membre
d'une confrérie de Saint-Roch probablement. Ce n'est
donc que sous toutes réserves que nous faisons figurer
ce nom ici. L'émail qui lui est attribué est du reste
fort médiocre et Isaac Martin, s'il était véritablement
émailleur, n'était qu'un ouvrier travaillant dans quelque
grand atelier et fabriquait des objets de pacotille.
MARTINIËRE, peintre sur émail à Paris, (xviii»
siècle.) Le musée du Louvre possède un grand émail
de cet artiste des plus médiocres; il représente la
bataille de Fontenoy et est signé : Martinière pinxit
-t
58 DICTIONNAIRE
I ^747- La collection de Sir Richard Wallace ren-
ferme aussi quatre tableaux d'émail formant un
calendrier signés : Inventé par Martinière, émailleur et
pensionnaire du Roi, 1741, rue des Cinq-Diamants, à
Paris.
MASSARD (Jean -Antoine), peintre sur émail
français (xviii'' siècle) ; il a décoré des boîtiers de
montre et peint des portraits. Signatures : Massard;
Antoine Massard, 1724.
r\ MATHIEU, peintre sur émail à Paris, au
' XVIII* siècle. Il fut logé aux galeries du Louvre. Signa-
ture : Mathieu.
MAZZINGHI (Antonio di Tomaso de'), orfèvre
et émailleur florentin du xV siècle. Il fut élève de
Ghiberti et travailla avec lui aux portes de bronze du
Baptistère de Florence.
MD ; MDI ; M. PAPE. Voyez PAPE (M.).
\^ MEE (Mistress), peintre sur émail. Anglaise, de la
fin du xvm" siècle.
MENGS (Ismaël), peintre en miniature, au pastel
et sur émail, né à Copenhague en 1690, mort en 1764,
père de Raphaël Mengs. Il travailla à Dresde et passa
la plus grande partie de sa vie à la cour d'Auguste III.
MENGS (Anton-Raphael), peintre, né à Aussig,
,, en Bohême, le 12 mars 1728, mort en 1779. Dans sa
^ jeunesse il peignit quelques portraits en miniature et
sur émail.
MÉRIGOU (Pierre), émailleur à Limoges. (Com-
mencement du xvii" siècle.)
MERSIER (Etienne). Peintre sur émail cité par
DES EMAILLEURS Sg
le marquis de Laborde, sans aucune indication de
temps ou de lieu.
MEYER (Jeremias), peintre sur émail allemand.
(xviii° siècle.) Né à Tubingue en 1728, il vint en Angle-
terre à l'âge de quatorze ans et fut élève de Zincke. Il
devint peintre de la reine et émailleur de Georges III;
il fut l'un des fondateurs de l'Académie Royale; mort
en 1789. Signatures : Meyer pinxit 1774; J. Meyer
R. A. 1780.
MI. Voyez PAPE (M.).
MICAULT, peintre sur émail cité par le marquis
de Laborde, sans aucune indication de date ou de lieu.
MIELICK ou MUELICH (Hans), peintre (?),
orfèvre et émailleur allemand, de la seconde moitié du
xvi° siècle. C'est sur ses dessins que paraissent avoir
été exécutés les poignées de l'épée et du poignard en or
émaillé qui ont, dit-on, appartenu au grand-maître de
Malte Parisot de La Valette, et sont conservés au Louvre
et au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Natio-
nale. Le musée de Cassel possède une poignée de poi-
gnard semblable. (E. Pion, Benvemito Cellini.)
MILHET (Melchior), peintre-émailleur à Limoges.
(xvn" siècle.) On ne possède aucun émail portant sa
signature; son acte mortuaire, qui date de 1676, con-
state qu'il était originaire de Bavière.
MIMBIELLE (F. P.), émailleur à Limoges. (xvi°
siècle.) Un émail de la collection DmiER-PETiT, repré-
sentant saint François d'Assise, portait la signature :
F. P. Mimbielle 1584. C'est le seul renseignement
que l'on possède sur cet artiste.
MIROGLIO, peintre sur émail, en France, (xviif
6o DICTIONNAIRE
siècle.) Il exposa au Salon de Saint-Luc, en 1776, un
plan de la ville et du château de Versailles peint sur
e'mail.
MONVAERNI, émailleur à Limoges, (xv" siècle.)
La signature Monvaerni ou Monvaer a e'té lue sur
différents e'maux limousins du xv» siècle, Ne'anmoins,
la forme de ce nom est si bizarre, que l'on peut jusqu'à
un certain point douter de l'existence de cet artiste,
dont les œuvres ne sont pas très nettement différen-
cie'es des travaux de la même époque. Néanmoins, que
ces émaux soient l'œuvre d'un artiste nommé Mon-
vaerni ou non, ils peuvent être rangés parmi les plus
anciens de la fabrique limousine; ils paraissent appar-
tenir à la première moitié du xv° siècle. M. Darcel,
qui a pu examiner à peu près tous les émaux attribués
à ce maître, le considère comme l'un des créateurs de
l'émaillerie peinte à Limoges; il a tracé ainsi la carac-
téristique de ses œuvres : a Monvaerni dessine ses
sujets sur fond blanc et les revêt de glacis en émaux
translucides; ses carnations sont d'un blanc gris-perle
particulier et modelées par empâtements. Les draperies
blanches dont il revêt certains personnages sont remar-
quables par des empâtements considérables qui se
relèvent en bosse entre les traits noirs qui marquent
les plis. Des fleurettes en or, semées sur ces draperies,
les agrémentent. »
MOURET (Dominique). Les Mouret ont donné à
Limoges au xvi° et au xvii° siècle un assez grand
nombre d'orfèvres et d'émailleurs. Le seul sur lequel
on a quelques renseignements est un Dominique Mouret
qui vivait à la tin du xvi° siècle. L'abbé Texier dit qu'il
naquit en i63i, mais il se trompe : le Dominique qui
naquit cette année-là était fils d'un Pierre Mouret,
également orfèvre, mais il ne faut pas le confondre
DES ÉMAlLLEURS 6l
avec le Dominique, fils de Dominique, qui vivait en
i583 et qui fut pre'cisément parrain de celui qui naquit
en i63i. Ce Dominique du xvi" siècle ne nous a laissé
aucun ouvrage signé, mais il a pris soin de noter de
précieuses recettes pour la fabrication des émaux,
recettes qu'il tenait de son père. Ardant les a publiées
en même temps que d'autres recettes provenant des
Laudin et des Nouailher.
MOURET (Laurent), émailleur à Limoges, (xvi*
siècle.) Il était parent des précédents.
MP. Voyez PAPE (M.).
3sr
N. B., peintre -émailleur anonyme, à Limoges,
(xvr siècle.) Il a signé de ces initiales une plaque repré-
sentant un Ecce liomo. (Musée de Cluny, n" 4631.)
NB-
K4?
Cet émailleur n'est en somme qu'un médiocre
ouvrier de l'atelier de Léonard Limosin ou des Péni-
caud. Ses émaux ont une teinte générale brune et
verte, translucide; les chairs sont blanc opaque, le
dessin excessivement médiocre.
NICOLAS DE VERDUN, orfèvre et émailleur à
Verdun dans la seconde moitié du xii' siècle. Verdun
62 DICTIONNAIRE
semble avoir été de fort bonne heure le berceau d'un
atelier important d'orfèvrerie. En 1181, Nicolas, sur
lequel nous ne possédons, du reste, que peu de détails,
s'était déjà acquis une assez grande réputation, puisque
ce fut cette année qu'il exécuta pour l'abbaye de
Klosterneubourg, près de Vienne, un parement d'autel
en cuivre émaillé composé de quarante-cinq plaques.
En 1329, on changea la destination de ce parement et
on en fît un retable en y ajoutant six nouvelles plaques.
Ces émaux champlevés représentent des scènes em-
pruntées à l'histoire de l'Ancienne et de la Nouvelle
Loi. Les figures sont réservées, gravées et niellées et
se détachent sur des fonds bleus ou rouges. L'inscrip-
tion suivante donne le nom de l'artiste et la date de
l'exécution de l'ouvrage.
Anno milleno centeno scptuageno
Nec non undeno, Gwernherns corde sereno,
Sextus prepositus, tibi Virgo Maria dicavit
Quod Nicolaus opiis Virdimensis fabricavit.
Nicolas de Verdun est encore l'auteur de l'une des
châsses de l'église Notre-Dame, à Tournay; il exécuta
ce travail en i2o5, ainsi que l'indiquent deux inscrip-
tions.
NILSON. Deux artistes de ce nom ont pratiqué la
miniature et la peinture sur émail; ils sont d'Augsbourg
et paraissent appartenir à la même famille : Andréas,
qui vivait en 1724; Rosine-Catherine, née en i-]ob,
morte en 1787.
NOUAILHER ou NOYLIER (Couly), peintre-
émailleur à Limoges. (Milieu du xvi° siècle.) On con-
naît un Nouailher qui était émailleur en i5o3, mais
ce ne peut être Couly, puisque les émaux connus de
ce peintre se placent entre les années iSSg et ib^b. Ce
DES EMAILLEURS 63
Couly doit être fils d'un autre Couly ou Nicolas qui
fut consul en i5i3, i5ig, i525 et i53i; il fut lui-même
consul de Limoges en 1567. Nous avons essayé de
dresser une ge'ne'alogie des Nouailher, qui est assez
sensiblement diffe'rente de celle qu'Ardant a publie'e;
cette famille nous offre une série non interrompue
d'artistes cmailleurs du xvi° à la fin du xviii' siècle.
Couly Nouailher signe tantôt Colin, tantôt de ses
initiales accompagnées d'une date.
Ses grisailles sont assez, médiocrement dessinées,
quelques-unes sont même assez archaïques pour que
l'on soit en droit de se demander si parmi ces pièces
quelques-unes ne doivent pas être attribuées au membre
de la même famille, qui était émailleur au commen-
cement du xvi° siècle. C'est l'opinion de M. Darcel, qui
donne également comme un des traits caractéristiques
des émaux de Couly l'excès de fondant que l'on
remarque dans ses couleurs; ses gris en deviennent
translucides. Un autre trait non moins caractéristique
est l'abus des légendes, françaises ou latines, presque
toujours fort écorchées.
Couly Nouailher offre la même particularité que
Léonard Limosin : nous ne savons point s'il fut marié
et eut des enfants, en sorte que tous les émailleurs qui
portent le nom de Nouailher, et l'on peut voir qu'ils
sont nombreux, sont, ou du moins nous paraissent être,
les descendants de ses frères. Il est presque inconce-
vable que nous ayons aussi peu de renseignements sur
une famille dont il existe encore aujourd'hui, à Limoges,
des représentants.
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66 DICTIONNAIRE
NOUAILHER (Bernard). Il a existé deux Bernard
Nouailher. M. Darcel cite un émail signé Bernard
Nouailher et daté de 1748, qui doit être de Bernard,
fils de Joseph; un portrait de saint Charles Borromée,
signé Bernard Nouailher Jeune juventia, est peut-être
de Bernard, fils de Martial.
NOUAILHER (Jacques), peintre -émailleur à
Limoges, (xvn* siècle.) Fils de Pierre I", il s'est surtout
livré à la fabrication des émaux en relief, aiguières,
tasses ou chandeliers. Signature : Faict à Limoges par
Jacque Noalher , rue Magninie. (Collection Andrew
FOUNTAINE.)
NOUAILHER (Jean-Baptiste). Gomme on peut
le voir par la généalogie des Nouailher, deux émail-
leurs, le père et le fils, ont porté le nom de Jean-
Baptiste. Comme tous deux appartiennent à l'époque
de la décadence la plus complète de l'art, il est fort
difficile de distinguer la part de l'un ou de l'autre.
Leurs émaux, qui ne sont guère que des images de
piété coloriées, sont tantôt signés de simples initiales :
I B N, tantôt en toutes lettres :
DES EMAILLEURS 67
NOUAILHER (Martial). Le marquis de Laborde
a cité un e'mail signe' M. Nouailher iy65 ; l'auteur en
doit être Martial, fils de Martial, ne' en lySo.
NOUAILHER (Pierre I"), peintre-e'mailleur à
Limoges. (Fin du xvi% commencement du xvii' siècle.)
Les grisailles et les e'maux de couleurs qu'il a exécutés
se ressentent encore des traditions du xvie siècle. Ses
grisailles sont en partie dessinées par enlevage, ce qui
est un des caractères principaux des anciens émailleurs.
Signature : P. N.
NOUAILHER (Pierre II), peintre-émailleur à
Limoges, né en i665, mort en 1717. Il a abandonné
complètement les procédés anciens et ne modèle plus
que par hachures; avec lui la décadence s'accentue.
Il signe ses pièces au revers, en noir :
P. Nouailher
émailleur
à Limoges.
OGNABENE (Andréa di Puccio), orfèvre et
émailleur de Pistoie. (Fin du xni% commencement du
xiv« siècle.) Il fut chargé d'exécuter l'autel d'argent de
Saint-Jacques de Pistoie, dont quelques parties sont
ornées d'émaux translucides. Il termina son travail
en i3i6, ainsi que l'atteste la fin de l'inscription
gravée sur l'autel : « Sub anno D.MCCCXVI. ind. XV.
de mense decembris per me Andream Jacobi Ognabeyiis
aurificem de Pistorio. Opère finito referamus gratiam
Christo. Qui me fecisti tibi sit benedictio Christi. Amen.
ORDONEZ (Andres), orfèvre et émailleur à
68 DlCl lONNAlRE
Tolède, (xvi* siècle). Il exe'cuta, de i53tj à 1346,
diverses pièces d'orfèvrerie pour la cathe'drale de cette
ville, parmi lesquelles figurent quelques objets èmaillés.
(Davillier, Orfèvrerie en Espagne.)
OTT (P. A.), peintre sur email à Genève. (xviii« siècle.)
Signature : P. A. Ott.
OUDRY (Jean-Baptiste), peintre et peintre sur
email, ne à Paris en 1686, mort à Beauvais, oîi il
dirigeait la manufacture, en 1755. Il fut reçu à l'Aca-
de'mie de Saint-Luc en 1708 et à l'Acade'mie royale
en 1719. La même année, il fit un portrait du roi peint
sur e'mail.
P... de Limoges. Voyez JEAN.
PAPE (M). Nous réunissons sous ce nom, qui n'est
peut-être qu'un surnom, un certain nombre de mono-
grammes, dont quelques-uns sont très différents et
tout à fait inexplicables, parce que toutes les pièces
sur lesquelles on les a relevés appartiennent à la
même époque, le milieu du xvr siècle, et peut-être au
même atelier, celui des Pénicaud.
MME 'M. ^^ @ @
Le marquis de Laborde ayant trouvé dans les comptes
royaux la mention d'un certain Martin Dicdicr (voyez
DES EMAILLEURS 69
ce nom), timailleur du roi en iSog, en a conclu que le
monogramme MD, MDPP, M. PAPE devait être lu
signature de cet émailleur. Cela n'est pas admissible,
car la date de 1099 est trop re'cente pour qu'elle puisse
s'appliquer au peintre M.D. Faut-il voir dans ce mono-
gramme la signature d'un Mouret ? Peut-être, car il y
a eu des émailleurs de ce nom au xvi" siècle; mais on
ne pourra rien affirmer tant que l'on n'aura point
trouvé une signature complète.
Quoi qu'il en soit, cet e'mailleur n'était point un
artiste médiocre; ses grisailles, souvent d'une grande
tinesse d'exécution, se rapprochent beaucoup de celles
des Pénicaud; comme l'ont fait remarquer le marquis
de Laborde et M. Darcel, sa façon de faire les yeux est
très caractéristique : il leur donne une expression dure
et presque sauvage qui peut jusqu'à un certain point
servir à reconnaître ses œuvres, dont bon nombre ne
sont point signées.
M. Darcel n'est pas éloigne de rapprocher de
M. Pape, ou plutôt de l'anonyme MP, un autre anonyme
qui signe MI. Quoi qu'il en soit, la juxtaposition sur
un coffret de deux plaques dont l'une était signée Kl
et l'autre IP semble bien indiquer que l'anonyme Kl,
KIP, etc., était un peintre de l'atelier de Jean Pénicaud,
tout aussi bien que celui qui signe Kl dans un G. Ce
sont, du reste, des émaux très fins qui sont ainsi signés.
Pour nous résumer, tous les émaux qui portent les
monogrammes que nous reproduisons ici nous semblent
être contemporains de la plus belle époque de l'émail-
lerie et sortis de l'atelier des Pénicaud.
PASQUIER (Pierre), peintre sur émail français,
(xviii» siècle.) Il fut reçu académicien en 1769 et exposa
aux Salons de 1769, 1771, 1773, 1775, 1777, 1779- II
vivait encore en 1792.
70 DICTIONNAIRE
PÉNICAUD (Jean I") , émailleur à Limoges,
(xv-xvi" siècles). Frère ou neveu deNardon Pénicaud, ou
tout au moins son compatriote, Jean I" travailla sur-
tout dans la première moitié du xvi' siècle, bien qu'il
ait pu travailler au xv siècle; ses émaux ne sont du
mmïsymc
KÛHAI/»: QrSMlCAVLT
reste pas datés, mais ils sont souvent signés I. P, ou en
toutes lettres Johannes Penicaudi; la plupart du temps,
au revers, on voit un poinçon représentant un P cou-
ronné :
Il semble même être le premier des Pénicaud qui
ait adopté cette marque de fabrique.
Les plus anciens émaux de Jean I""" Pénicaud offrent
beaucoup d'analogie avec ceux de Nardon; mais, en
avançant dans le xvi» siècle, sa manière paraît s'être
sensiblement modifiée ; il ne traite plus les sujets de piété
qu'il exécute à la manière des peintres du xv siècle;
sa composition devient plus savante, il copie volontiers
DES EMAILLEURS 71
les Italiens, et non sans bonheur, surtout dans ses
compositions polychromes, où il fait fréquemment
usage d'émaux translucides auxquels de nombreux
rehauts d'or très finement et très habilement disposés
donnent un singulier éclat. Les revers des peintures de
Jean I""" Pénicaud sont recouverts d'émail incolore.
PÉNICAUD (Jean II), émailleur à Limoges
(xvi* siècle), consul de Limoges en iSyi, en même
temps que Léonard Limousin, mort vraisemblable-
ment en i588, est regardé aujourd'hui comme fils de
Nardon Pénicaud; pour notre part nous ne serions pas
éloigné de voir au contraire en lui un fils de Jean I",
ce qui du reste s'accorderait assez bien avec la signa-
ture qu'il a mise au bas de plusieurs de ses œuvres :
lOHANES PENICAVDI IVNIOR iSSg; — lOHANNES
M{e) F(ecit) PENICAVDVS lY{nior); — I(e)A(n) PENI-
CAUD IV(HJOr); P{EN1CAVDVS) l{unior). Comme
Jean P'', Jean II met un poinçon au revers de ses émaux,
qui ne sont signés parfois que d'un monogramme.
<^î^
C'est à son atelier qu'il faut rattacher, comme l'a
fait très justement remarquer M. Darcel, les émaux
signés K I, ou Kl, ou I K P ou G K I, accompagnés
d'un lion, marques que l'on rencontre assez fréquem-
ment sur des pièces fort belles ; il faut reconnaître là
les monogrammes de peintres-émailleurs travaillant
dans l'atelier de Jean II Pénicaud; car leur style, leurs
procédés se rapprochent beaucoup de la manière du
maître. Souvent même le dessin de ces anonymes est
supérieur à celui de Jean Pénicaud, qui n'est pas toujours
fort correct. Dans tous les cas il ne peut être douteux
que l'anonyme K. I. P. ait travaillé dans l'atelier des
72 DICTIONNAIRE
Pénicaud : l'un des émaux ainsi signés porte au revers
le poinçon des Pénicaud.
M. Darcel signale comme un trait caractéristique de
cet atelier les gris transparents des figures, obtenus au
moyen d'une double couche d'émail blanc. Revers
incolores ou marbrés de diverses couleurs.
PÉNICAUD (Jean III), émailleur à Limoges.
(xvi° siècle.) L'existence d'un Jean III Pénicaud, sans
doute fils de Jean II, est attestée par des documents,
mais ce n'est que par la comparaison qu'on peut lui
attribuer toute une série d'œuvres très différentes des
émaux de Jean I*' et de Jean II, et qui portent néan-
moins au revers le poinçon de la famille. Jean III a
rarement copié des gravures comme l'ont fait tous ses
contemporains; il semble avoir été assez sûr de lui
pour dessiner lui-même ses compositions, à moins
toutefois qu'il n'ait eu k sa disposition un certain nombre
de dessins de l'école de Fontainebleau, dont il paraît
s'être surtout inspiré. Les figures sont presque toujours
d'une grande élégance, les draperies qui les couvrent
extrêmement légères et à plis nombreux; il peint en
grisaille sur des fonds d'un noir vif qui contribue à
faire valoir son dessin ; il use des rehauts d'or, mais
n'en abuse pas. Revers incolores frappés du poinçon
de la famille Pénicaud.
PÉNICAUD (Léonard ou Nardon\ émailleur à
Limoges, (xv-xvr siècles.) C'est le plus ancien membre
connu d'une famille d'artistes qui a fourni plusieurs
émailleurs; c'est même le plus ancien peinlre-émailleur
de Limoges dont l'existence soit attestée par des œuvres
signées. La famille Pénicaud paraît être originaire
d'Aureil et ne dut se fixer à Limoges que dans le courant
du XV* siècle. Léonard ou Nardon, pour lui donner le
diminutif qu'il emploie dans ses signatures, dut naître
DES EM AILLEURS yS
vers 1470; la plus ancienne date que l'on ait relevée
sur ses cmaux est celle de i5o3; elle se trouve au bas
&iia6teùolopffirliO£i
m^^^lmœïïnjvmî
d'un bel émail possédé par le musée de Cluny; mais
il est à croire que bon nombre de pièces qui lui sont
attribuées sont antérieures à cette date, comme beau-
coup lui sont postérieures. Nardon vivait encore en iSSg.
Comme l'a fait remarquer très justement M. Darcel,
il est assez malaisé de classer avec sûreté les œuvres de
Nardon Pénicaud. Il ne faut pas oublier que, né au
W siècle, à Limoges, dans un pays qui était en retartl
de quelque vingt ans sur le nord de la France et où,
par conséquent, l'influence de lu Renaissance ne dut se
faire que tardivement sentir, beaucoup d'émaux de
Nardon doivent encore porter au plus haut degré le
cachet de l'art du xv^ siècle; mais il ne faut pas oublier
non plus qu'ayant vécu assez avant dans le xvi' siècle,
il a eu à sa disposition nombre de gravures de ou
d'après les maîtres italiens et allemands. De là, deux
74 DICTIONNAIRE
manières assez distinctes dans l'œuvre de Pénicaud : la
première, toute française et encore gothique; la seconde,
très influence'e par les artistes de la Renaissance ita-
lienne ou allemande, sans du reste que les proce'de's
techniques se soient en rien modifiés. Nardon a exécuté
surtout des sujets religieux dont presque toutes les
collections offrent des spécimens plus ou moins réussis;
ils sont presque toujours encadrés de moulures en
cuivre sur lesquelles sont rapportés des feuillages estam-
pés. Ajoutons que bon nombre de ces pièces, de qualité
inférieure, de dessin très ressenti et souvent médiocre,
ne doivent peut-être pas être attribuées à Nardon; il
ne faut point perdre de vue que Nardon avait sans
doute un atelier dans lequel travaillaient de nombreux
ouvriers, et que du reste beaucoup d'émailleurs tenaient
sans doute boutique à Limoges à la même époque et
fabriquaient des émaux du même genre; l'expression:
« style de Nardon Pénicaud », serait donc plus juste pour
qualifier beaucoup d'émaux de la fin du xv* siècle ou
du commencement du xvi».
Exécutés sur un fond blanc, les émaux de Nardon
sont faciles à reconnaître à leurs chairs fortement sau-
monnées, à leurs traits redessinés vigoureusement en
noir, aux nombreux rehauts d'or ajoutés au pinceau;
presque toujours, les orfrois sont ornés de pierreries
simulées au moyen de paillons de différentes couleurs
recouverts d'émaux translucides. Le revers des émaux
est émaillé de couleurs diverses; il ne semble pas qu'il
y ait rien de fixe à cet égard. On n'a pu jusqu'ici
constater si Nardon avait employé au revers de ses
émaux le poinçon que nous retrouvons en usage chez
ses parents. Cela est probable toutefois, car le bas
du P nous paraît dans ces poinçons avoir été prolongé
de manière à former ia base d'un L, initiale de
Léonard.
DES EMAILLEURS 75
PÉNICAUD (Pierre), émailleur et peintre-verrier
de Limoges, vivait encore en iSgo. Il signe ses e'maux :
P. P. Il semble avoir été l'élève de Jean III, dont il
exagère la manière; ses tons noirs et blancs sont
encore plus heurtés que ceux de Jean III; toutefois ses
personnages, bien que trop allongés, sont encore assez
bien dessinés et dans beaucoup d'entre eux on retrouve
l'influence de l'école de Fontainebleau ; ses compo-
sitions sont en revanche assez pauvres et mal équi-
librées.
PERRAULT, peintre sur émail, à Paris. (Fin ^^
du xvii° siècle.) Il a peint des portraits dans le genre [^
de Petitot. J
PETITOT (Jean). Le plus célèbre des peintres de
portraits sur émail, né à Genève le 12 juillet 1607,
mort à Vevey en 1691. Son grand-père était d'origine
française; mais, protestant de religion, il s'était réfugié
en Italie. Son père, architecte et sculpteur en bois à
Rome, fut contraint de quitter l'Italie et vint s'établir
à Genève. Jean étudia d'abord l'orfèvrerie sous la
direction de Pierre Bordier, en compagnie duquel il
quitta bientôt Genève pour parcourir l'Italie et la
France, où ils travaillèrent, dit-on, chez les Toutin,
orfèvres et émailleurs, à Châteaudun et à Blois. De
France ils passèrent en Angleterre, où l'on suppose
qu'ils arrivèrent vers 1634 ou i635. La protection d'un
Genevois, médecin du roi Charles I", et en même
temps habile chimiste, Turquet de Mayerne, leur pro-
cura la faveur du roi et de la cour en même temps
qu'elle leur permit de perfectionner leurs procédés; elle
fit plus encore, car Petitot devint l'élève de Van Dyck
qui l'encouragea de ses conseils et put voir avant de
mourir le succès de son élève. Petitot fit rapidement
fortune à la cour du roi d'Angleterre, mais la Révolu-
76 DICTIONNAIRE
tion le força bientôt à chercher un refuge en France,
peut-être même avant 1649, tandis que Pierre Bordier
héritait de la faveur du Parlement. En revenant en
France, Petitot était accompagné d'un parent de Pierre
Bordier, nommé Jacques. En i65i, ils épousèrent, le
premier Marguerite Cuper, le second Madeleine Cuper,
toutes deux sœurs et originaires de Blois, et devinrent
beaux-frères. Dès lors, ils ne se séparèrent plus. Jacques
Bordier fut, de .1G69 à 1684, date de sa mort, chargé
d'affaires de Genève à Paris. Petitot, qui n'eut pas moins
de dix-sept enfants, n'eut pas, comme son beau-frère,
le bonheur de mourir avant la révocation de l'édit de
Nantes. Il fut, en i685, enfermé au For-l'Évêque, dut
abjurer et ne put passer à Genève qu'en 1C87; il mourut
à Vevey, où il continuait encore ses travaux, malgré son
grand âge, en 1691.
Les portraits de Petitot, peints pour la plupart d'après
des portraits à l'huile ou des gravures, ont toujours été
fort recherchés et ont coûté dès l'origine un prix fort
élevé. La meilleure preuve en est la quantité d'imita-
tions qu'on en a faites. C'est en Angleterre et en France
que se trouvent les plus belles collections de portraits
de Petitot.
PETITOT (Jean) le hls, peintre de portraits sur
émail, naquit en i653. Il passa de bonne heure en
Angleterre, revint en France en i683 et se maria avec
Madeleine Bordier. II retourna ensuite en Angleterre
où il demeura presque continuellement jusqu'en 1696.
Il commença à peindre très jeune, car on cite un émail
de lui daté de 1669. La collection de lord Cremorne
contient, en même temps que le portrait de Jean
Petitot le père, peint par lui-même, le portrait de Jean
Petitot le fils, portant cette inscription : Petitot, fait
yar hty-ynesme, d'a^e de trente-trois ans, i6S5. La
bES EMAlLLEURs ^7
nicme collection possède aussi le portrait de Madeleine
Bordier : Petitot a fait ce portrait à Paris en janvier
iGgo, qui est sa femme. Ces inscriptions ne sont pas, ii
proprement parler, des signatures, car elles sont gravées
sur le cadre des portraits. 11 est fort probable qu'un
certain nombre des e'maux de Petitot le fils passent pour
des œuvres de son père, et réciproquement. On ne
peut les distinguer que par le style et surtout l'âge
des personnages qu'ils ont peints.
PEYGUILLON, peintre sur émail, cité par le
marquis de Laborde, sans indication de lieu ni de
date.
PIGKLER (J.), peintre sur émail, cité par le mar-
quis de Laborde sous la date de 1782.
PAOLO et PIETRO D'AREZZO, orfèvres et
émailleurs du xiv° siècle. Ils exécutèrent en 1346 un
chef de saint Donat en argent ciselé et enrichi
d'émaux. Cette pièce d'orfèvrerie existe encore à
Arezzo : « hoc opvs fvit factvm per pavlvm et
l'ETRVM AVRIF. ARET ANNO DOMINI MCCCXLVI TEJIPORE
GviLiELjii AHCH. ARETiNi. » (Vasari, Vie d'Agostino et
d'Agnolo de Sienne.
PIETRO D'AREZZO. Voy. ci-dessus PAOLO.
PILLI (Salvadore), orfèvre et émailleur florentin
du commencement du xvi' siècle, cité par Benvenuto
Cellini comme un artiste de grand talent.
PINZIDIMONTE (Michelagnolo da Bandi-
nelli, dit), orfèvre, ciseleur, émailleur et nielleur
florentin de la tin du xv° siècle et du commencement
du xvi" siècle, cité par Benvenuto Cellini, dont il fut
le premier maître.
PLOTT (John), peintre sur e'mail anglais, né à
Winchester en 1732, mort en i8i3. Il a peint égale-
t.n .r..^
78 DICTIONNAIRE
ment k l'huile et à l'aquarelle. Signature : J. P.
pinx.
POILLEVÉ. Plusieurs émailleurs de Limoges ont
porté ce nom : Jean Poilleve', orfèvre et émailleur, qui
exe'cuta en i555 un calice conservé aujourd'hui à
l'hôpital de Limoges et dont la signature IP peut être
confondue avec le monogramme des Pénicaud. —
François qui signe F. P. et qui vivait encore en i635.
— Jean-Baptiste qui a signé en toutes lettres et daté de
1694 un émail représentant un Christ en croix. (Musée
de Limoges.)
POITE (Jacques), émailleur à Blois. (xviii° siècle.)
(Trésor impérial de Vienne.)
POLLAJUOLO (Antonio del), peintre, sculpteur
et orfèvre florentin, né en i433, :nort en 1498.
Pollajuolo n'abandonna jamais la profession d'orfèvre
qu'il avait exercée au début de sa carrière. Le nombre
des pièces d'orfèvrerie ornées d'émaux auxquelles il a
travaillé est très grand : citons la grande croix et les
chandeliers de Saint-Jean et la paix émaillée du Cabi-
net des médailles, k Florence.
PONCET. On n'a que fort peu de détails sur cet
émailleur limousin qui vivait au xvii° siècle. On n'est
même pas fixé sur son prénom. Le marquis de
Laborde a interprété l'H qui précède sa signature par
le nom Henri, Ardant y a vu l'initiale d'Hélie. A vrai
dire, ces deux explications ne sont peut-être bonnes ni
l'une ni l'autre. Nous connaissons trois Poncet : Martial,
qui vivait en 1607; Philippe, émailleur, mort avant
1679; Hélie, fils du précédent, mort en 1668. Tout ce
que l'on peut dire, c'est que les émaux qui portaient
les signatures que nous reproduisons ici (collection
Le Carpantier) sont postérieurs à 1622. L'un d'eux
DES EMAILLEURS 79
représente Saint Ignace de Loyola, l'autre Saint
François-Xavier. Or, Saint Ignace n'a été' canonisé
qu'en 1622. Il se pourrait que l'H et le P liés ensemble
H
oncet.:
H^.F.
ne fussent que les initiales retournées du nom de
Philippe qui paraît, d'après les documents, avoir été le
seul émailleur de cette famille. M. Darcel pense que
cet émailleur fut élève de Jean Court, dit Vigier.
PREAVET (William), peintre sur émail anglais.
(Milieu du xvni° siècle.) 11 fut élève de Zincke. Signa-
ture : Preivet pinxit.
PRIEUR (Pierre), peintre sur émail génois, d'ori-
gine française, (xvii" siècle.) II épousa la sœur de
Petitot, Marie Petitot.
Signatures : Prieur fecit i655 ; Prieur i6yo.
PUCCI (Andréa), orfèvre et émailleur florentin de
la lin du xiii» et du commencement du xiv° siècle. Il
travailla pour l'église de Saint-Jacques à Pistoie.
QUINCAULD (Pierre), orfèvre et émailleur à
Arras. En 1498, il exécuta cinq émaux aux armes de
la ville d'Arras. (Abbé Texier, Dictionnaire d'orfèvrerie.)
8o DICTIONNAIRL
RAIBOL.INI (Francesco-Maria, dit IL FRAN-
GIA), peintre, orfèvre, nielleur et e'maillcur bolonais, ne
en 1450, mort en i5i7. D'après le dire de Vasari, il
excella dans l'art de l'émaillerie. Son fils Giacomo
Raibolini, dit Jacopo Francia (mort en ibôy), cultiva
également la peinture et l'orfèvrerie.
RAMIREZ, orfèvre à Tolède au xvi" siècle. En
1347, il fit des e'maux pour de'corer le pied d'une croix
de la cathe'drale de Tolède. (Davillier, Orfèvrerie en
Espagne. )
RATJX (Jacques), émailleur à Paris. (Seconde
moitié du xyii" siècle.) Il faisait principalement des
tableaux en émail soufflé et des bijoux faux en émail
qui servaient au théâtre. Il demeurait dans la rue
Saint-Martin, au coin de la rue Saint-Julien-des-Méné-
iriers. Il reçut le litre d'émailleur du roi, et son fils,
qui lui succéda, sut maintenir la vogue qu'avaient eue
les productions de son père.
RECHAMBAUT, peintre-verrier et émailleur (?)
à Limoges, au xvi° siècle. D'après l'abbé Texier, il
exécuta en i555 un vitrail représentant la Cène, en
collaboration avec Pierre Pénicaud.
REGNAUD, orfèvre et émailleur limousin du
xu" siècle(avant 1191). Un reliquaire en cuivre émaillc,
destiné à contenir des reliques des onze mille Vierges,
reliquaire que possédait l'abbaye de Grandmont, était
ainsi signé : Frater Reginaldns me fecit.
REYMOND (Pierre), émailleur à Limoges, né au
Jean,
émailleur.
i avant 1 6o3 :
marié à
Françoise
Mouret.
Martial II,
émailleur,
f en 1 63o ;
marié à
Jeanne
Moulinart.
DES ÉMAILLEURS 8i
commencement du xvi' siècle, mort en 1584. II est un
des plus connus parmi les artistes limousins, et à coup
sûr l'un des plus féconds. C'est ie plus ancien comme
le plus habile représentant d'une famille qui a fourni
plusieurs e'mailleurs. Nous avons essaye' de dresser
tant bien que mal la ge'ne'alogie de ces artistes. Voici
le résultat de nos recherches : on remarquera qu'il
diffère sur certains points, peu importants du reste,
des listes publiées jusqu'ici.
Jacques
Reymond.
I
Pierre I",
émailleur,
f en 1584.
I
Martial I*"",
émailleur,
i en iSqg.
l
Pierre ,
orfèvre,
t en l63l.
Pierre Reymond, fils de Jacques, naquit, comme
Léonard Limosin, dans les premières années du
XVI'' siècle; il se maria en i53o. Quoi qu'il en soit, la
date la plus ancienne que l'on ait relevée sur ses
œuvres est i534; cette date est inscrite sur une coupe
dont le sujet est copié de Jules Romain. Son nom
apparaît en i56o et lôôy parmi ceux des consuls de
Limoges; après 1584, on ne retrouve plus aucune
mention de lui dans le registre de la confrérie de Saint-
Pierre-du-Queyroix, dans lequel il a exécuté plusieurs
miniatures. Il est donc probable qu'il mourut en 1584
ou peu après.
6
JEAN. Françoise, Jeanne,
née en 1606. née en 1608.
Joseph
François,
émailleur,
marié à
Catherine
Mouret.
1
Gabriel,
né en 1618.
82 DICTIONNAIRE
Comme Léonard Limosin, Pierre Reymond a com-
mencé par copier les maîtres allemands, puis les
italiens; sur la fin de sa vie, les petits maîtres du
xvi° siècle : Du Cerceau, Etienne de Laulne, Théodore
de Bry, lui fournissent des sujets et des motifs de
décoration tout à fait en rapport avec les pièces qu'il
exécute; ce sont pour la plupart des services de table,
plats, assiettes, salières, aiguières, qui vont orner la
table et les dressoirs des plus grands personnages de
la France ou de l'étranger. Bon dessinateur, Pierre
Reymond a surtout fait des grisailles, et, bien que les
chairs de ses personnages soient teintes généralement
d'une légère couleur saumonée, il n'aimait évidem-
ment point à racheter la faiblesse d'une œuvre par des
tons éclatants, comme l'ont fait souvent ses contempo-
rains; il n'a peint que fort peu d'émaux polychromes,
et ceux qu'il a peints, d'après l'opinion d'un juge très
compétent, M. Alfred Darcel, datent des débuts de sa
carrière artistique.
Outre ses émaux, Pierre Reymond a peint quelques
miniatures qui ornent un registre de la confrérie de
Saint-Pierre-du-Queyroix, à Limoges. Mais, à vrai dire,
ce n'est pas là un titre suffisant pour faire regarder cet
émailleur comme un miniaturiste de profession.
La plupart de ses émaux ne portent que les initiales
P. R. et une date; mais dans ses signatures en toutes
lettres, on rencontre des formes très diverses : P. Rey-
mon, Reymond, Raymo, Remond; nous n'avons pu
vérifier si la signature P. Reyman ou Reyynann donnée
par M. Ardant est absolument authentique; il est à
croire que la forme allemande de ce nom est le fruit
d'une mauvaise lecture.
REYMOND (Jean et Joseph). On est obligé de
réunir ces Jmaiilcurs qui, si l'on en croit Ardant,
DES EMAILLP:URS 83
étaient frères. 11 est impossible de distinguer leurs
émaux au moyen de leur signature, puisque tous deux
ont signe' I. R. Seuls, les e'maux, s'il en existe, qui
portent ce monogramme et une date poste'rieure à i6o3,
date de la mort de Jean Reymond, peuvent avec certi-
tude être attribués à Joseph.
M. Darcel considère ces émaiilcurs comme des
imitateurs de Pierre Courteys, dont ils possèdent une
partie des qualités, notamment le ton brillant de ses
émaux colorés.
REYMOND (Martial I"--)- Martial I" est le seul
dont on connaisse des émaux; de Martial II, mort
en i63o, on n'a signalé aucune œuvre. Martial I" signe
tantôt en toutes lettres
MIE7MONI) 1%,
tantôt simplement M • R. Ses émaux, très colorés, se
rapprochent de ceux de Jean et de Susanne de Court.
RIDEAU (Jehan), peintre-émaileur à Limoges.
(xvi° siècle.) Il a inscrit son nom sur un émail repré-
sentant l'Annonciation. L'abbé Texier, qui avait vu
cette pièce^ déclare qu'elle n'était pas sans mérite et
rappelait la manière des Courteys.
RODE (J. H.), peintre sur émail. (xviii° siècle.)
Signature : J. H. Rode iy83. (Ancienne collection
Germeau.)
ROS (Felipe), orfèvre et émailleur à Barcelone au
xvi° et au xvir siècle. Il fut reçu maître en 1597. Le
dessin de son chef-d'œuvre consiste en un médaillon
au centre duquel est représentée la Nativité. Cette scène,
peinte dans le dessin, devait être exécutée en émail.
84 DICTIONNAIRE
Signature : Philippus Ros in hopera me fecit undecimo
kal. Jull. i5gj. {T>?i\\\\\er, Orfèvrerie en Espagne.)
ROUQUET (André), peintre sur email, ne' à
Genève vers 1703, mort à Charenton en lySg. Il vint
dans sa jeunesse à Paris, alla ensuite en Angleterre et
ne revint en France que vers lySo. Bien qu'il fût pro-
testant, il fut agre'e' à l'Académie en 1753 et exposa
aux Salons de 1753, 1755 et 1757. Il publia un certain
nombre d'opuscules sur les arts en Angleterre et
mourut fou. Il a peint un grand nombre de portraits.
Le Louvre possède le portrait du marquis de Marigny
qui figura au Salon de 1755.
RUTCHER ou RUTGER. Voyez THÉOPHILE.
SALVI (Antonio), orfèvre et émailleur florentin
du commencement du xvi" siècle. Il fit pour la Badia,
à Florence, une croix d'argent émaille'. (Vasari, Vie de
Pollajiiolo.)
SANDRART(L. de), peintre-e'mailleur. Le musée
de Berlin possède un émail représentant la Nativité,
signé : L. de Sandrart pinxit, ly 1 0.
SCHINDLER (Philippe-Ernest), peintre sur
émail, né à Dresde en 1723. Il vint à Vienne en 1750
et en 1770 devint directeur de l'Académie impériale et
royale. Il a peint des émaux pour décorer des boîtes
et des tabatières. Signature : Schindler Wienn.
SCHNELL (Jean-Conrad). Deux peintres sur
émail, le père et le fils, ont porté ce nom. Ils ont vécu
DES EMAILLEURS 85
à Augsbourg. Le père est mort vers la fin du xvn* siècle ;
le fils mourut en 1726, à l'âge de cinquante et un ans.
^ SCOULER (James), peintre sur émail anglais.
(xviii° siècle.) Il exposait encore à l'Académie royale
en 1782.
SERRE (J. V.), peintre sur émail, (xviii» siècle.)
Signature : J. A. Serre, 1754.
SIGNAC, peintre sur émail français .'' (xvii' siècle.)
Il fut appelé en Suède par la reine Christine.
SOTO (Juan de), orfèvre et émailleur à Valladolid,
au xvi" siècle. (Davillier, Orfèvrerie en Espagne.)
SOUTTER (J. G.), peintre sur émail genevois,
(xvnr siècle.) Il vint à Paris après la réunion de Genève
à la France. Il a peint des copies de Petitot.
SPENCER (Gervase ou Jarvis), peintre sur
émail et miniaturiste anglais, mort en 1763. Signa-
tures : J. S. iy53 ; G. Spencer fec. 1748; G. S.
1756.
SPICER (Henri), peintre sur émail anglais, né en
j/ 1743, mort en 1804. Il fut peintre-émailleur du prince
de Galles. Signature : Henry Spicer pinxit I7g8.
SPINELLI (Forzore ou Forzone), fils de Spi-
nello d'Arezzo, orfèvre, nielleur et émailleur, né à
Arezzo en i328, mort en 1420. Vasari en parle avec
éloge et cite parmi ses plus belles productions la mitre
et la crosse de l'évêque d'Arezzo, enrichies d'émaux,
et l'argenterie du cardinal Galeotto di Pietramala, que
celui-ci légua aux moines du couvent de La Verna, près
d'Arezzo.
STRAUCH 'Georges), peintre à l'huile et sur
^/
86 DICTIONNAIRE
émail, à Nuremberg, né en iC)i3, mort en lôyS. Signa-
ture : G. St. j66i.
TAUNAY, peintre sur émail, à Paris. {Almanach
des Beaux-Arts de 1754.)
TERRASSON (Antoine). Voyez FAUCON.
TERROUX (Elisabeth), peintre sur émail, née à
Genève en 1759, élève de Petitot.
TEXIER (Barthélémy dit Penicaille), peintre-
émailleur à Limoges, (xvi» siècle.) Il a laissé plusieurs
émaux qui se rapprochent beaucoup pour le faire de
ceux de Jean II Pénicaud. Le musée de Poitiers pos-
sède de lui une plaque représentant le Massacre des
Innocents. Dans un coin on voit un singe tenant un
écusson sur lequel est tracé le chiffre suivant :
1
L'abbé Texier incline à le croire élève des Pénicaud
et en effet le surnom de Penicaille le ferait penser;
cependant il est difficile de croire que cet émailleur
fût un simple ouvrier, car il fut quatre fois consul de
Limoges en i5i6, i5'22, i528 et 1544. D'ailleurs, son
frère Jean, qui fut également consul, portait aussi le
surnom de Penicaille.
THARAUD (Pier.-e), émailleur à Limoges. Il
vivait en i532. On ne connaît aucune œuvre signée de
son nom.
THÉOPHILE. L'auteur de la Diversarum artiiim
Sclicdiila, l'un des traités les plus importants sur la
DES EMAILLEURS 87
technique des arts que nous ait laisse's le Moyen-Age,
doit tout naturellement trouver sa place ici. On croit
que ce moine, de nationalité allemande très probable-
ment, vivait au xii° siècle ; les chapitres de son traité
qu'il a consacré aux émaux ont été maintes fois com-
mentés. Il est probable que Théophile a joint la pra-
tique à la théorie et qu'il a exécuté plus d'une des pièces
dont il décrit les procédés de fabrication. Quelques
auteurs ont même cru que certaines de ses œuvres
existaient encore aujourd'hui. Dans l'un des manuscrits
du traité de Théophile, l'auteur est appelé aussi Rutge-
rus, « Theophiliis qui et Rutgerus ». Or, il a existé au
xi° siècle, à l'abbaye d'Helmarshausen, en Franconie, un
moine orfèvre du nom de Rutcherus. On attribue à ce
moine un autel portatif monté en argent repoussé et
niellé que possède le trésor de la cathédrale de Pader-
born. Hâtons-nous de dire que c'est là une simple
tradition qui ne repose sur aucun document sérieux.
THOURON (Jacques), peintre sur émail et minia- N
turiste, né à Genève en lySy, mort à Paris vers 1790. -^
Il devint peintre du comte de Provence et exécuta de
nombreux por'^raits ; il exposa en 1781 et 1782 au
Salon de la Correspondance. Signature : Thoiiron.
TOUTIN (Jean), orfèvre et peintre sur émail, à
Châteaudun. (xvii" siècle.) Jean Toutin et son fils Henri,
orfèvre à Blois, sont véritablement les deux artistes
qui ont mis à la mode les portraits peints sur émail.
A vrai dire, leur procédé, à savoir la peinture sur un
fond d'émail blanc, n'était pas nouveau quand ils le
remirent en honneur vers i632. Léonard Limosin
l'avait déjà employé. Mais, comme l'a remarqué le
marquis de Laborde, le procédé des Toutin, mis en
évidence par de bons résultats au moment où les
fabriques de Limoges ne fabriquaient plus guère que
//
88 DICTIONNAIRE
de la pacotille, devait réunir tous les suffrages. En
peignant sur émail, on pouvait obtenir une finesse à
laquelle les peintres de Limoges n'ont jamais atteint,
même en peignant des émaux de grandes dimensions.
S'il est probable que Jean et Henri Toutin s'associèrent
un peintre de pastel, Isaac Gribelin, pour exécuter les
portraits en émail, ils n'en travaillèrent pas moins par
eux-mêmes et firent des boîtiers de montres émaillés
et aussi des portraits. Le Trésor impérial de Vienne
possède les portraits d'Anne d'Autriche et de Louis XIV,
réunis dans un médaillon signé H. To{u)tin.
TURINI (Giovanni di), sculpteur, orfèvre et
émailleur siennois, né en 1384. En 1414, il fit des
émaux pour orner le pied d'une statue de San Savino.
Il exécuta, en collaboration avec son père, Turino di
Sano, et son jeune frère, Lorenzo, un grand nombre
de travaux : citons les bas-reliefs et les statuettes des
fonts du Baptistère de Sienne, dont l'inscription est
émaillée, un bénitier en bronze émaillé exécuté
en 1434 pour le Dôme de Sienne. Giovanni mourut
en 1455.
XJ
UGOLINO, de Sienne, orfèvre et émailleur du
xiv siècle, exécuta avec un autre orfèvre siennois
nommé Viva plusieurs reliquaires pour le Dôme
d'Orvieto, entre autres le reliquaire du corporal qui
est daté de i338 et entièrement décoré d'émaux trans-
lucides. Voici la partie de l'inscription gravée sur ce
reliquaire qui concerne ces artistes : ...Per magistrum
Ugholinum et socios aurifices de Senis. Factum fuit sub
anno Domini MCCCXXXVIJI. tempore domini Bene-
DES EMAILLEURS 89
dicti pape. Un autre reliquaire, celui de saint Juvénal,
que possède aussi la cathédrale d'Orvieto, est signé :
Ugholinus ■ et ■ Viva ■ d ■ Senis ■ fecierunt (sic) •
istinn • tabernaculum.
UNDIHO. Voyez ELLO.
VALLADOLID (Alfonso Garcia de), orfèvre et
émailleur à Tolède, en 1418. A cette date, il répara pour
la cathédrale de Tolède le pied d'une croix émaillée.
(Davillier, Orfèvrerie en Espagne.)
VARACHEAU (Guillaume), émailleur à Limoges,
à la tin du xv° siècle et au commencement du xvi«
siècle. On ne connaît point d'œuvre de lui.
VARACHEAU (Jean), émailleur à Limoges (xvi»
siècle), fils de Guillaume Varacheau. Il vivait en i526.
L'abbé Texier a émis l'opinion que Varacheau a pu
travailler avec les Pénicaud et que dans ce cas le
poinçon P V surmonté d'une couronne signifierait
l'alliance des Pénicaud et des Varacheau. Il aurait été
plus simple de dire que ce poinçon était celui de Pierre
Varacheau. Mais ce n'est là qu'une hypothèse, puisque
nous ne possédons point d'œuvre signée en toutes
lettres.
VAROJA. Voyez BAROJA.
VASSAL, peintre sur émail à Paris, (xviii" siècle.)
Il exposa plusieurs émaux au Salon de l'Académie de
Saint-Luc, dont il faisait partie en 1774, et au Salon
de la Correspondance, en 1779.
90 DICTIONNAIRE
VAUQUER (Robert), peintre sur émail, né à Blois,
mort en lOyo. Signature : Vaiiqiier pin.
VENNERAULT, peintre sur émail à Paris, (xviii'
siècle.) Il exposa de lySi à 1771.
VERGNAUD, émailleur à Limoges, en 1627.
VEYRIER (Pierre), émailleur à Limoges, en i558.
VICENTE (Gil), orfèvre et émailleur portugais, de
la fin du xv= siècle et du commencement du xvr siècle.
Ce fut lui qui fit le célèbre ostensoir de Belem, exé-
cuté en i5o6 avec l'or rapporté par Vasco de Gama
de la côte occidentale d'Afrique. Cet ostensoir, d'une
composition plus riche qu'heureuse, est émaillé dans
beaucoup de ses parties.
VIDAL (B.), orfèvre -émailleur à Limoges et à
Avignon (?), xiv° siècle. Il exécuta en i38o le reliquaire
d'or émaillé que Grégoire XI donna à l'abbaye de Saint-
Martial de Limoges pour renfermer le chef de son
patron; on y lisait l'inscription suivante :
PP GREGORI DONET AQVESTAS COPPAS
l'an MCCC IIIIXX. b. VIDAL MA F.
VIGIER (Pierre), dit Callet, émailleur à Limoges,
en i535. Il avait épousé Valérie Limosin.
VILLARÉAL (Lope-Rodriguez de) et son frère
Anton, orfèvres et émailleurs à Tolède, en 1466. Ils
exécutèrent à cette époque, pour la cathédrale de
Tolède, deux statues d'argent dont le pied était orné
d'émaux : l'une représentait la Vierge, l'autre saint
Jacques. (Davillier, Orfèvrerie en Espagne.)
VINCENT DE MONT-PETIT, peintre sur émail
DES EMAILLEURS 91
à Paris, (xviir siècle.) Il exposa au Salon de Saint-Luc
en 1774.
VITALIS (Martial), émailleur à Limoges, en i5o3.
VIVA, orfèvre siennois du xiv" siècle. Voyez UGO-
LINO.
"WEYLER (Jean-Baptiste), peintre sur e'mail, en
miniature et au pastel, né à Strasbourg vers 1746, mort
à Montmartre, près Paris, le 25 juillet 1791. Il tut '^J
agre'é à l'Académie en 1775 et reçu académicien en
1779. Il exposa aux Salons à partir de 1773 jusqu'à sa
mort. Le portrait du comte d'Angivillier, qui Tut son
protecteur, lui servit de morceau de réception à l'Aca-
démie; cet émail est maintenant au musée du Louvre.
■WILLELMUS. Voyez GUILLAUME.
"WOLVINIUS, orfèvre et émailleur italien du
ix° siècle. Ce fut vers 835 que l'archevêque de Milan,
Angilbert, fit exécuter l'autel d'or ou paliotto de la
basilique de Saint-Ambroise. Cet autel, qui retrace en
bas-reliefs la vie de saint Ambroise, est orné d'émaux
cloisonnés sertis comme des pierres précieuses. On a
prétendu que ces émaux étaient byzantins, mais, à vrai
dire, rien ne s'oppose à ce qu'ils aient été faits en Italie
par l'orfèvre Wolvinius, qui s'est représenté sur son
œuvre ainsi que l'archevêque Angilbert. Ce monument
est bien conservé, et on trouve des reproductions suffi-
samment exactes de l'ensemble, aussi bien que des
détails, dans le livre de G. Ferrario, imprimé à Milan
en 1824 et qui a pour titre : Monumenti sacri eprofani
deir impériale e reale basilica di Sant' Ambrogio in
92 DICTIONNAIRE
Milano. Nous donnons, à défaut d'un fac-similé, la
disposition exacte de la signature de l'artiste.
VVOL
VI
NI'
MA GIS
T
PHA BER
ZINCKE (Christian-Frédéric), peintre sur émail,
V d'origine suédoise (?), né à Dresde en i685, mort en
1767. En 1706, il passa en Angleterre et étudia sous
la direction de Boit. Il acquit une grande réputation et
fit les portraits d'un grand nombre de personnages de
la cour. Signatures : C. F. Zincke; C. F. Zincke fecit
ESSAI D'UNE BIBLIOGRAPHIE
DES LIVRES RELATIFS A l'hISTOIRE DES EMAUX
Nous donnons ici les titres des principaux ouvrages
auxquels il faudra recourir pour approfondir quelques-
unes des intéressantes questions que soulève l'histoire
de l'émaillerie. Dans des proportions aussi restreintes,
nous ne pouvions songer à donner une bibliographie
complète. Il est des recueils tels que les Ammles archéo-
logiques, publie'es par Didron, VArchaeologia, les Mit-
theiliingen de la Commission centrale de Vienne, le
Bulletin monumental, les Mémoires de la Société des
Antiquaires de France, les livres sur les tre'sors d'e'glise,
auxquels un travailleur consciencieux devra toujours
se reporter. Ces volumes renferment maint article
dont il fera son profit. Ce que nous avons tenu plus
spe'cialement à indiquer, ce sont d'abord les ouvrages
ge'néraux, et ensuite un certain nombre de disserta-
tions qui se trouvent éparses dans des recueils ou
des volumes où l'on n'irait point les chercher, ou
certains articles parus dans des revues et qui, par
leur importance, nous ont paru devoir être signale's
spe'cialement. Comme nous l'avons dit en tête de ce
volume, la biographie des e'mailleurs est à peu près
la biographie des orfèvres : il en est de môme par
conséquent de la bibliographie du sujet : tout livre sur
94 BIBLIOGRAPHIE
l'orfèvrerie peut renfermer des renseignements pré-
cieux pour l'e'maillerie. Est-il besoin de rappeler, en
terminant, que les livres de doctrine que nous indi-
quons ne sont pas les seuls que l'on puisse consulter :
il va sans dire que les Vite de Vasari, les œuvres de
Benvenuto Cellini, les documents publie's tant en
France qu'à l'e'tranger sur les orfèvres de la Renais-
sance, et, pour une e'poque plus ancienne, la Diversa-
riim artium Schedula du moine Théophile, dont il
existe plusieurs éditions et dont le comte de Lescalo-
pier a donné une traduction française (Paris, 1843,
in-4°), sont aussi des sources précieuses. Mais nous
devions nous borner à indiquer les principaux ouvrages,
et ces ouvrages eux-mêmes aideront amplement à
combler les lacunes de cet essai de bibliographie.
I. — GENERALITES
Cantij (Cesare). — Sugli smalti. Milano, i833, in-8°.
Du SoMMERAHD (Alcxaudre). — Les Arts au moyen
âge, en ce qui concerne principalement le palais romain
de Paris, l'hôtel de Gluny, issu de ses ruines, et les
objets d'art de la collection classée dans cet hôtel.
Paris, 1838-1846, 5 vol. in-8°; Atlas composé d'un vol.
in-folio, et Album composé de 4 vol. in-folio.
WiLLEMiN (N. X.) et PoTTiER (André). — Monuments
français inédits, pour servir à l'histoire des Arts depuis
le vi" siècle jusqu'au commencement du xvir. Paris,
1839, 2 vol. in-folio.
DussiEUx (Louis). — Essai sur l'histoire de la pein-
ture sur émail. Paris, i83g, in-8°. (Extrait de VEncy-
clopédic nouvelle.)
DufisiKux (LouisV — Recherches sur l'histoire de la
GENERALITES gS
peinture sure'inail dans les temps anciens et modernes,
et spécialement en France. Paris, .1841, in-S".
Labarte (Jules). — Description des objets d'art qui
composent la collection Debruge-Dumesnil, pre'ce'de'e
d'une introduction historique. Paris, 1847, in-S".
Laborde (comte de). — Notice des e'maux expose's
dans les galeries du musée du Louvre, i" partie :
Histoire et Description. Paris, i852, in-8°. [La dernière
et 4° édition est de 1857] 2° partie : Documents et
Glossaire. Paris, i853, in-8°.
CiRcouRT (A. de). — Notice des émaux, bijoux et
objets divers exposés dans le musée des galeries du
Louvre par M. le comte de Laborde, membre de l'Insti-
tut. Compte rendu. Genève, 1854, in-8''. (Extrait de la
Bibliothèque universelle de Genève.)
Labarte (Jules). — Recherches sur la peinture en
e'mail dans l'antiquité et au moyen âge. Paris, 1 856, in-4°.
Labarte (Jules). — Histoire des Arts industriels au
Moyen-Age et à l'époque de la Renaissance, i" édition,
4 vol. in-8°, et Album en z vol. in-folio. Paris, 1864-
1866; 2° édition. P.. ris, 1872-1875, 3 vol. in-4°.
Darcel (Alfred). — Musée national du Louvre.
Série D. Notice des émaux et de l'orfèvrerie, r^ édi-
tion, Paris, 1867; 2° édition (avec supplément), Paris,
1 883, in-8».
Lacroix (Paul), Le Roux de Lincy et Ferdinand Seré.
— Histoire de l'orfèvrerie, joaillerie, et des anciennes
communautés et confréries d'orfèvres-joailliers de la
France. Paris, i85i. In-S".
Teiier (abbé). — Dictionnaire d'orfèvrerie, de gravure
et de ciselure chrétiennes. Paris, i856, in-8°.
Trautmann (Franz). — Kunsi und Kunstgewerbe.
Nôrdlingen, 1869, in-S".
ç,6 BIBLIOGRAPHIE
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depuis les temps les- plus recule's jusqu'à nos jours.
Paris, 1875, in-i8.
LiNAS (Charles de). — L'Histoire du travail à l'Expo-
sition universelle de 1867. Arras et Paris, 1868, in-S".
Lasteyrie (Ferdinand de). — L'Histoire du travail à
l'Exposition universelle. Paris, 1867, in-8".
Darcel (Alfred). — Le Moyen-Age et la Renaissance
dans l'Art ancien à l'Exposition de i8j8. Paris, 1878-
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Darcel (Alfred). — De l'Émaillerie. Paris, 1867, in-8°.
(Extrait de la Galette des Beaux-Arts.)
Darcel (Alfred). — Excursion artistique en Alle-
magne. Rouen et Paris, 1862, in-8».
Darcel (Alfred). — Les Arts industriels du moyen
âge en Allemagne. Paris, i863, in-8°. (Extrait des
Mémoires lus à la Sorbonne en 1861 .)
Bapst (Germain). — Le Musée re'trospectif du métal
à l'Exposition de l'Union centrale des Beaux-Arts,
1880. Paris, 1881, in-4° et in-8°. (Extrait de la Revue
des Ar-ts décoratifs.)
IL - ORIGINES
Rossignol (.T. P.). — Les Métaux dans l'antiquité.
Paris, i863, in-S".
Labteyrte (Ferdinand de). — L'Electrum des anciens
était-il de l'émail? Dissertation sous forme de réponse
à M. Jules Labarte. Paris, 1857, in-S".
Labarte (Jules). — Quel nom l'or émaillé a-t-il reçu
des Grecs dans une haute antiquité ? Réponse au mé-
moire de M. de Lasteyrie ayant pour titre : « L'Elec-
ORIGINES 97
trum des anciens est-il de l'émail ? extraite du troi-
sième volume de l'Histoire des Arts industriels au
Moyen-Age et à l'époque de la Renaissance ». Paris,
1866, in-4".
BuLLiOT (.1. G.) et FoNTENAv (Henry de). — L'Art de
l'e'maillerie chez les Eduens avant l'ère chrétienne.
Paris, 1875, in-8".
Sacken (Baron von). — Ueber einige rômischc
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(Extrait du Jahrbiich der kunsthistorischen Sammlungen
des allcrhôclisten Kaiscrhauses.)
LiNAS (Charles de). — Gourde antique en bronze
émaille'. Paris, 1S84, in-4". (Extrait de la Galette
archéologique.)
LiNAS (Charles de). — Orfèvrerie mérovingienne. Les
Œuvres de saint Eloi et la \'erroterie cloisonnée. Paris,
1884, in-8».
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(Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de
France, tome XXXVII.)
LiNAS (Charles ae). — Les Origines de l'orfèvrerie
cloisonnée, recherches sur les divers genres d'incrusta-
tion, la joaillerie et l'art des métaux précieux. Paris,
1877- 1878, tomes I et II, in-8".
LiNAS (Charles de). — Emaillerie, Métallurgie,
Toreutique, Céramique. Les Expositions rétrospectives:
Bruxelles, Dusseldorf, Paris, en 1880. Paris et Arras,
:88i, in-8".
LiNAS (Charles de). — CoftVet incrusté et émaillé du
musée archiépiscopal d'Utrecht. [Arras, 1879], '"-^°-
(Extrait de la Revue de l'Art chrétien.)
LiNAS (Charles de). — L'Art et l'Industrie d'autrefois
dans les régions de la Meuse belge. Souvenirs de l'Expo-
7
gS BIBLIOGRAPHIE
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1882, in-S".
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magne et les Emaux limousins. Paris et Caen, i8ôo,
in-S". (Extrait du Bulletin momimcntal.)
Lasteyrie (Ferdinand de). — Des Origines de l'e'mail-
lerie limousine. Me'moire en re'ponse à quelques récentes
attaques contre l'ancienneté de cette industrie. Limoges,
s. d., in-8". (Extrait du Bulletin de la Société archéo-
logique du Limousin.)
Verneilh (F. de). — Les Emaux français et les
Emaux étrangers. Mémoire en réponse à M. le comte
F. de Lasteyrie. Paris et Caen, i863, in-8". (Extrait du
Bulletin monumental.)
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enamel. [Londres, s. d.], in-folio. (Extrait de The Art
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LiNAS (Charles de). — La Châsse de Gimel (Corrèze)
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M. Ernest Rupin, président de la Société historique et
archéologique de la Corrèze. Paris, i883, in-8".
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française. [Epernay, 1881], in-8°. (Extrait du Cabinet
historique.)
IIL — ÉMAUX CLOISONNÉS
Bellani (Angelo). — La Corona ferrea dcl regno
d'Italia considerata I" come monumento d'arte, II" come
monumento storico, ni" come monumento sacro
memoria apologetica. Milano, 1819, in-4''.
BuRTY (Ph.). — Les Emaux cloisonnés anciens et
modernes. Paris [1868], in-12.
EMAUX CHAMPLEVES 99
Aus' M Weerth (Ernest). — Das Siegeskreuz der
hyzantinischen Kaiser Constantinus VII Porphyroge-
nitus und Romanus II und dcr Hirtenstah des Apos-
tels Pctrus. Zwei Kunstdenkmaeler byzantinischer
und deutscher Arbeit des 10. Jahrhunderts in der
Domkirche zu Limburg an der Lahn. Bonn, 1866,
grand in-folio.
Bellomo (Giovanni). — La Pala d"oro delF I. R.
patriarcale basilica di S. Marco considerata sotto i
risguardi storici, archeologici ed artistici. \^enezia,
1.S47, in-4".
LiNAS (de). — Notice sur quelques émaux byzantins
du xi° siècle conservés au Musée National de Pesth
(Hongrie). Paris, s. d., in-8". (Extrait des Mémoires lus
à la Sorbonne en i86j.)
Franks (A. W.). — On certain ancient enamels. S.
1. n. d., in-8". (Extrait de VArchaeological Journal,
n" 29.)
De la Fizelière. — Des Emaux cloisonnés et de leur
introduction dans la reliure des livres. Paris, 1870, in-S".
(Extrait du BulltHn du Bouquiniste.)
IV. — EMAUX CHAMPLEVES
Camésina (Albert) et Arneth (J.). — Das Niello-Anîi-
pendium zu Klosterneuburg. Vienne, 1844, in-folio.
Liénard (F.). — Les Émaux verdunois aux xr et
xn" siècles. Maître Nicolas de Verdun. Verdun, 1872,
in-S". (Extrait des Mémoires de la Société philomatique
de Verdun.)
Linas (Charles de). — Emaux champlevés de l'école
lotharingienne. Notice sur un reliquaire appartenant
aux religieuses ursulines d'Arras. Paris, i8r)6, in-4".
loo BIBLIOGRAPHIE
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en argent doré que l'abbé Wibald lit faire pour
l'abbaye de Stavelot (ii3o-ii58). Bruxelles, s. d., in-S".
(Extrait du Bulletin des Commissions royales d'art et
d'archéologie.)
HucHER (Eugène). — L'Email de Geoffroy Plantagenet
au musée du Mans. Paris et Caen, 1860, in-H". (Extrait
du Bulletin monumental.)
Hucher (Eugène). — L'Emaii de Geoffroy Plantagenet
au musée du Mans, reproduit en photochromie par le
procédé Vidal, et accompagné d'une dissertation sur
l'origine et le but de cet émail. Paris, Tours et le
Mans, 1880, in-folio.
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xi° siècle, trouvée dans l'église de Tiron, arrondisse-
ment de Nogcnt-le-Roirou. Paris, 1860, in-S". (Extrait
du Bulletin du Comité de la langue, de l'histoire et des
arts de la France.)
Catalogue de la collection d'objets d'art formée à
Lyon, par M. Didier Petit... précédé de deux notices,
l'une sur le crucifix, l'autre sur les émaux de Limoges.
Paris et Lyon, 1843, in-8".
Texier (abbé). — Essai historique et descriptif sur
les émailleurs et les argentiers de Limoges. Poitiers,
1843, in-folio. (Extrait des Mémoires de la Société des
Antiquaires de l'Ouest.)
Texier (abbé). — Manuel d'épigraphie, suivi du
recueil des inscriptions du Limousin. Poitiers, i85i,
in-8°. ..vu-/.;
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Limoges. Isle, i855, in- 12. Bibliothèque de l'étranger
en Limousin, n" i.)
LoNGPÉRiER (A. do). — Description de quelques monu-
EMAUX GHAMPLEVES loi
nicnts tiinaillcs du moyen âge. Paris, 1842, in-8".
(Extrait du Cabinet de l'Amateur et de l'Antiquaire,
tome I; Œuvres de Longpérier, tome IV.)
LiNAS (Charles de). — Les Disques crucifères, le Fla-
bellum et i'Umbella. Paris et Lille, 1884, in-4°. (Extrait
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LoNGPÉRiER (Grimoard de). — Le Reliquaire de Nan-
touillet. [Senlis, 1877], in-8°. (Extrait du Bulletin du
Comité archéologique de Senlis.)
Lasteyrie (Ferdinand de). — La Ghâsse de saint
Viance. Brives, iSSg, in-8°.
Lasteyrie (Robert de). — Châsse en cuivre doré
conserve'e dans l'e'glise de Moissat-Bas (Puy-de-Dôme).
Paris, i883, in-4°. (Extrait de la Ga^^ette archéolo-
gique.)
Rupin (Ernest). — Châsse en cuivre dore' et repousse'
conserve'e dans l'e'glise de Moissat-Bas, canton de Ver-
taizon (Puy-de-Dôme), xiii° siècle. Paris, ï883, in-S".
(Extrait du Bulleti)i du Comité des travaux histo-
riques.)
Rupin (Ernest). — Reliquaire en cuivre doré et
émaillé, xiii" siècle, église d'Obazine (Corrèze). Brives,
1880, in-8°. (Extrait du Bulletin de la Société archéo-
logique de Brives.)
Rupin (Ernest). — Coffret en cuivre doré et émaillé,
xiii" siècle, église de Saint-Viance (Corrèze). Brives,
s. d., in-8°. (Extrait du Bulletin de la Société... archéo-
logique de la Corrè:^e.)
RupiN (Ernest). — Croix en cuivre doré et émaillé,
xiii" siècle. Bi'ives, s. d., in-8°. (Extrait du Bulletin de
la Société... archéologique de la Corrèze.)
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I02 BIBLIOGRAPHIE
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du Lis. Paris, i855, in-folio.
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cardinale Guala Bicheri. Torino, i883. In-S". (Extrait
des Aiti délia Società d'Archeologia e Belle Arti per la
proviucia di Torino.)
Rupin (Ernest). — Chef de saint Martin en argent
doré et émaillé, xiv° siècle, église de Soudeilles (Cor-
rèze). Paris et Brives, 1882, in-8°. (Extrait du Bulletin
de la Société... archéologique de la Corrè^^e et des
Mémoires lus à la Sorbomie, section des Beaux-Arts.)
V. - EMAUX PEINTS
PopELiN (Claudius). — L'Email des peintres. Paris,
186G, in-8°.
PoPELiN (Claudius). — Les Vieux Arts du feu. Paris,
1878, in-8°.
Du Bovs. — Documents inédits pour servir à l'his-
toire des émailleurs et orfèvres de Limoges. Limoges,
s. d., in-8''. (Extrait du Bulletin de la Société archéolo-
gique du Limousin.)
Thomas (Antoine). — Inventaire sommaire des
Archives communales de Limoges antérieures à 1790.
Limoges, 1882, in-8°.
Le Brun-Dalbanne. — Recherches sur l'histoire et le
symbolisme de quelques émaux du trésor de la cathé-
drale de Troyes. Troyes, 18Ô2, in-S".
Ardant (.Maurice). — Emailleurs limousins. Les
Pénicaud. Limoges, i858, in-S». (Extrait du i3;///e//)! de
la Société archéologique du Limousin.)
EMAUX PEINTS io3
Ardant (Maurice). • — Salière éniaille'e de Nardon
Pénicaud. S. 1. n. d., in-S".
Ardant (Maurice). — Léonard Liniosin, einailleur.
Limoges, s. d., in-8°. (Extrait du Bulletin de la Société
archéologique du Limousin.)
Ardant (Maurice). — Les Liniosin. Limoges, s. d.,
in-8". (Extrait du Bulletin de la Société archéologique
du Limousin.)
CouRAJOD (Louis). — Un Émail de Léonard Limosin
exposé dans la galerie d'Apollon au musée du Louvre.
Paris, 1875, in-8°. (Extrait du Musée archéologique.)
Alleaume et G. Duplessis. — Les Douze Apôtres,
émaux de Léonard Limosin conservés à Chartres dan?,
l'église Saint-Pierre. Paris, i865, in-folio.
Ardant (Maurice). — Gouly Noylier. Angoulème,
i85b, in-8".
Ardant (Maurice). — Les Courleys, Court et de
Court, émaillcurs limousins. Limoges, 1860, in-S".
(Extraits du Bulletin de la Société archéologique du
Limousin.)
Ardant (Maurice). — Les Poncet, émailleurs. Limoges,
i8G3, in-8°. (Extrait du Bulletin de la Société archéo-
logique du Limousi)i.)
Ardant (Maurice). — Emailleurs limousins : Les
Raymond. Limoges, 18Ô1, in-8". (Extrait du Bulletin
de la Société archéologique du Limousin.)
Ardant (Maurice). — Poillevé, émailleurs limousins.
Limoges, 18G0, in-8°. (Extrait du Bulletin de la Société
archéologique du Limousin.)
Ardant (Maurice). — Emaux de la collection de
M'" de la Sayette (de Poitiers). Limoges, iSôo, in-8°.
///
104 BIBLIOGRAPHIE
Extrait du Bulletin de la Société archéologique du
Limousin.)
PoPELiN (Claudius). — Les Emaux peints de la col-
lection Spitzer. Paris, 1881, in-S". (Extrait de la Galette
des Beaux- Arts.)
Ilg (Albert). — Die Limousiner Grisaillcn in den
Kaiserlichen Haus-Sammlungen. Vienne, 18S4, in-folio.
(Extrait du Jahrbuch der Kunsthistorischen Sammhm-
gen des allerhôchsten Kaiserhauses.)
VI. - EMAUX DE PETITOT
BoRDiER (Henri). — Les Emaux de Petitot en Angle-
terre. Paris, 1867, in-8°. (Extrait de la Galette des
Beaux-Arts.)
BoRDiER (Henri). — Informations nouvelles sur
Petitot, père et tils, et sur leur œuvre. Paris, 1867,
in-8°. (Extrait de la Galette des Beaux-Arts.)
Reiset (Fre'de'ric). — Notice des dessins, cartons, pas-
tels, miniatures et émaux expose's... au Musée National
du Louvre. Deuxième partie : Ecole française, dessins
indiens, émaux, Paris, i883, in-8°.
Les Émaux de Petitot du musée du Louvre. Portraits
de personnages historiques et de femmes célèbres du
siècle de Louis XIV, gravés au burin par L. Ceroni.
Paris, 1862-1864, 2 vol. in-4°.
Musée National du Louvre. Don de M. et M"'" Phi-
lippe Lenoir. Paris, 187G, in-i8.
Collection d'objets d'art de M. Thiers léguée au Musée
du Louvre. Paris, 1884, in-4''-
LISTE
PRINCIPALES COLLECTIONS
PUBLIQUES OU PRIVÉES
RENFERMANT DES ÉMAUX
COLLECTIONS PUBLIQUES
Musée d'Aix (Bouches-du-Rhône).
Musée d' Amiens.
Musée d'Antiquités Saint-Jean et Toussaint, à Angers,
Musée d'Antiquité •., à Anvers.
Musée d'ARRAS.
Musée de Bale.
Mittelalterliche Sammlung, à Bale. ^
Kunstgewerbe Muséum, à Berlin.
Birmingham Corporation Art Gallery.
Museo Civico, à Bologne.
Provin:{ial-Miiseum, à Bonn.
Musée de Bordeaux.
Musée de Bourges.
Musée de Brunswick.
Bibliothèque royale de Belgique, à Bruxelles.
Musée royal d'.\ntiquités et d'Armures de Belgique, à
Bruxelles.
io6 COLLECTIONS D'EMAUX
Muséum Fridericianum, à Cassel.
Musée de Chalons-sur-Marne.
Musée de Chartres.
Muséum Wallraf-Richart:{, à Cologne.
Err^bischôfliches Diù:^esan-Museum, à Cologne.
Musée royal de Copenhague.
Musée de Darmstadt.
Musée de Dijon.
Kûttigliches Gn'ines Gewôlbe, à Dresde.
Muséum of Science and Art, à Dublin.
Muséum of Science and Art, à Edimbourg.
Museo Nationale, à Florence.
Galerie royale (Uffi^ii de Florence.
Palais Pitti fSala degli argentii, à Florence.
Musée archéologique de la ville de Gand.
Musée Fol, à Genève.
Geiverbe-Museum, a Gmu.nd.
Musée de Gotha.
Collections Génin, au Musée-Bibliothèque de Grenoble.
Saalburg-Museum, à Hombourg-vor-deh-Hcehe.
Bibliothèque Royale de La Haye.
Bibliothèque de l'Université, à Liège.
Musée diocésain de Liège.
Institut archéologique liégeois.
Musée de Limoges.
South-Kensington Muséum, à Londres.
British Muséum, à Londres.
Muséum of Practical Geology, à Londres.
Musée de Lyon.
Museo del Prado, à Madrid.
Manchester Art Muséum.
Musée du Mans.
Museo Artistico Municipale, à Milan.
Fonda:{ione Artistica Poldi-Pe:{^oli, à Milan.
A'. G aller i a Estense, à Modène.
N.lV^J-..^..-^
COLLECTIONS D'EMAUX luy
iMusiic d'art et d'industrie, à Moscou.
Kùniglichc Bibliothek, à Munich.
Kùniglichcs National-Muséum, à Munich.
Kùniglichc Bayerische Schat^kammer, à Munich.
Kônigliche Reic'ne-Kapelle, à Munich.
Société archéologique de Namur.
Musée de Naples.
The Midland Counties Art Muséum, à Nottingham.
Germanisches National-Muséum , à Nuremberg.
Bayerisches Gewerbe-Museum, à Nuremberg.
Musée d'ORLÉANs.
Ashmolean Muséum, à Oxford.
Musée du Louvre, à Paris.
Musée de Cluny, à Paris.
Musée Carnavalet, à Paris.
Musée des Arts décoratifs, à Paris.
Cabinet desAntiquesà laBibliothèqueNationaIe,à Paris.
Musée de Pavie.
Musée national, à Pesth.
Musée de Poitiers.
Museo del Media Evo e del Rinascimento per lu Studio
dell' Arte applica.a ail' Industria, à Rome.
Musée du Vatican, à Rome.
Musée du château de Rosenborg.
Musée des Antiquités de la Seine-Inférieure, à Rouen.
Bibliothèque capitulaire de Saint-Gall.
Musée de Saint-Omer.
Musée impérial de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg.
Muséum Carolino-Augusteum, à Salzbourg.
Musée Céramique de la Manufacture Nationale de por-
celaine, k SÈVRES.
Bibliothèque de Sienne.
Fiirstlich Hohen^ollern'sches Muséum, à Sigmaringen.
Musée historique, au Musée National, à Stockholm.
Musée de Toulouse.
io8 COLLECTIONS D'EMAUX
Miiseo Civico, à Turin.
Bibliothèque de Saint-Marc, à Venise.
Mïiseo Civico e Raccolta Correr, à Venise.
Kaiserlich-Kûnigliche Ambraser-Sammlwig, à Vienne.
Kiilturhistorische Sammliingen des Allerhôchsten Kaiser-
liauses, à Vienne.
Habsbiirg-Lothringischer Haiisschat^, à Vienne.
K. K. Oesterreichisches Muséum fin- Kunst tiiid Industrie,
à Vienne.
Collections de la Couronne d'Angleterre, à Windsor
Castle.
Bibliothèque cantonale de Zurich.
COLLECTIONS PARTICULIERES
Addington (Samuel), Esq., à Londres.
MM. Agnew and Sons (T.), à Londres.
Amhurst Tyssen-Amherst (W.), Esq., M. P., Did-
lington Hall Brandon, Norfolk.
MM. André (Alfred), à Paris.
André (Edouard), à Paris.
Annoni (le Comte Aldo), à Milan.
M"" Arconati (la Marquise Gian Martino), à Milan.
Arundell of Wardour (Lord), à Londres.
Attenborough (George), Esq., à Londres.
Barclay Field, Esq., à Londres.
MM. Barre, à Paris.
Basilewsky (Alexandre de), à Paris.
Baslini (Giuseppe), à Milan.
Becker, à Amsterdam.
Béraudière (le Comte Jacques de la), à Paris.
Beresford Hope (The Right Honourable A. J.),
.M. P., à Londres.
COLLECTIONS D'EMAUX 109
— Bernky (The Révérend Thomas), Bracon Ash Hall,
Norwich .
MM. Beurdeley (Alfred), à Paris.
Bligny (E.), à Paris.
Bloche (Arthur), à Paris.
M""" Boiss, à Paris.
M. BoNNAFFÉ (Edmond), k Paris.
==» BooRE (W.), Esq., à Londres.
MM. Bourgeois frères, à Cologne.
Bourgeois (Stephan), à Paris.
BoY, k Paris.
Brambilla (le Chevalier Camillo), k Pavie.
* Brooke (J.),Esq., Armitagc Bridge, Huddersticld.
MM. Carrand, k Pise.
Carysfort (le Comte de), k Londres.
M™° Cassin (de), à Paris.
MM. Castelbarco (le Comte Carlo), k Milan.
Christoforis (Malachia de), k Milan.
CoNTi (Annibale), k Milan.
CoNTi (L.), k Paris.
C00PE (O. E.), Esq., M. P., k Londres.
M. Corroyer, k Paris.
CuRRiE (D. M.), Esq., k Londres.
MM. CzARTORYSKi (le Prince), k Paris.
Davillier (feu le Baron Charles), k Paris.
Dayis (Frederick), Esq., k Londres.
DÉMiDOFF DE San Donato (S. E. le Prince), k
Pratolino.
Denison (C. B.), Esq., k Londres.
M. Desmottes, k Paris.
DiLKE (the Right Honourablc Sir C. W.), Bart.,
M. P., k Londres.
MM. Dreyfus (Auguste), k Paris.
DuBOST (Jules), k Bruxelles.
Durand (Julien), k Paris.
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iio COLLECTIONS D'EMAUX
MM. DuTuiT (Eugène), k Rouen.
Dysart (le Comte de), à Londres.
M"'" DziALYNSKA (la Comtcssc), à Paris.
M. Ephrussi (Charles), à Paris.
S. A. R. Ernest II, duc de Saxe-Cobourg-Gotha.
Falcke (Isaac), Esq., à Londres.
M. FÉLIX (Eugène), à Leipzig.
FisHER (R.), Esq., Hill Top, Midhurst.
Fortnum (C. Drury E.), Esq., F. S. A., Stanmorc
Hill Hou.se, Stanmore, Middiesex.
>LM. FouLC, à Paris.
FouRNiER, à Paris.
Franks (A. W.), Esq., F. R. S., Conservateur au
British Muséum, à Londres.
M. Frésart (Jules), k Liège.
Gambier-Parry (E.), Esq., k Londres.
.MM. Garnier (P.), k Paris.
Gautier, k Paris.
Gavet (Emile), k Paris.
Gay (Victor), k Paris.
Gibbs (H. H.), Esq., k Londres.
MM. Glanville (de), k Rouen.
Gontard, k Francfort-sur-.Mein.
M"° Grandjean, à Paris.
M. Gréau, k Paris.
GuTHRTE (A. C), Esq., k Londres.
M. Hainauer, k Berlin.
Hastings (Lord), Melton Constable, Norfolk.
M. Herman (le professeur), k Vienne.
Hollingworth-Magniac, Esq., k Londres.
Home (le Comte de), k Londres.
M"" HoPE (H. T.), k Deepdene.
S. M. HuMnERT I", Roi d'Italie.
HuTit (Louis), Esq., k Londres.
M. .IiTA (S. W. .loscphus', k Ainsterilain.
COLLECTIONS D'EMAUX m
Joseph (E.), Esq., à Londres.
M. Kampe, à Hambourg.
Knowles (J.), Esq., à Londres.
M. Lafontaine (Claude), à Paris.
Lawes (Sir .1. B.), Bart., Rothamstcd Harpenden
M. Le Breton (G.), k Rouen.
Lechmere (Sir Edmund), Bart., M. P., à Londres.
M. Le Ghait (Alfred), à Rome.
M. Leroux, à Paris.
Leyland (Captain), à Londres.
Liechtenstein (S. A. S. le Prince Jean de), à
Vienne.
LONDESBOROUGH (Lord), à Londres.
M"'" LoosE [G.), k Paris.
M. LowENGARD, à Parls.
Mackelvie (J.), Esq., à Londres.
M. Mannheim (Charles), k Paris.
Maskell (W.), Esq., k Londres.
Massey Mainwaring (The Honourable W.), k
Londres.
MM. Metzler, k Francfort-sur-lc-Mein.
MiNOT (le B tron), k Paris.
Morgan (Octavius), Esq., k Londres.
MoRRisoN (Alfred), Esq., k Londres.
M. MosER, k Paris.
M™" Mylius (Sofia), k Milan.
Newcastle (Sa Grâce le Duc de), k Londres.
M. Nivet-Fontaubert, k Limoges.
Odescalchi (Don Baldassare, Principe), k Rome.
MM. Odiot, k Paris.
Olitier (J. R.), à Paris.
Oppenheim (le Baron Albert von), k Cologne.
Orange (feu S. A. R. le Prince d'), k La Haye.
Orléans (S. A. R. Henri d'), duc d'Aumale. à
Chantillv.
J
112 COLLECTIONS D'ÉMAUX
MM. OuvAROv (le Comte), à Moscou.
Palustre (Le'on), à Tours.
Passalacqua (le Comte Giovanni Lucini), à Milan.
Philipps (Robert), Esq., à Londres.
M. PicHON (le Baron), à Paris.
MM. Piet-Lataudrie, à Rouen.
PiTT RivERS (le géne'ral), à Londres.
PowERScouRT (le Vicomtc), à Londres.
Prusse (S. A. R. le Prince Charles de), à Berlin.
QuEVROi (Armand), à Paris.
Reiset (le Comte del, à Paris.
RoBiNsoN (J. C), Esq., F. S. A., Her Majesty's Sur-
veyor of Pictures, à Londres.
M. Rodes (le Marquis A. de), à Bruxelles.
Rose (J. A.), Esq., à Londres.
M'"" Rosebery (la Comtesse de), à Londres.
M. RospiGLiosi (le Prince), à Lamporecchio.
M'"" Rothschild, douairière (la Baronne James de), à
Paris.
Rothschild (Lady Anthony de), à Londres.
MM. Rothschild (le Baron Adolphe de), à Paris.
Rothschild (le Baron Alfred de), à Londres.
Rothschild (le Baron Alphonse de), à Paris.
Rothschild (le Baron Ferdinand de), à Londres.
Rothschild (le Baron Gustave de), à Paris.
Rothschild (le Baron Karl Meyer de), à Franc-
fort.
Rothschild (le Baron Léopold de), à Londres.
Rothschild (le Baron Nathaniel de), à Vienne.
Rothschild (Sir Nathaniel de), Bart., M. P., à
Londres.
Salisburv (le Marquis de), à Londres.
Salting (George), Esq., à Londres.
MM. Schnutgen (l'Abbé), à Cologne.
Secretan, à Paris.
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COLLECTIONS D'EMAUX ii3
MM. Seillières (le Baron Franck), à Mello.
Sélys-Longchamps (le Baron de), à Waremme
(Belgique).
Seymour (Alfred), Esq., à Londres.
Smith (Martin R.), Esq., à Londres.
M"" SoLTYKOFF (la Princessc), à Paris.
M. SouLTRAiT (de), à Nevers.
Spencer (le Comte), Vice-Roi d'Irlande.
MM. Spitzer (Frédéric), à Paris.
Stein (Charles), à Paris.
Thewalt (le Bourgmestre), à Cologne.
MM. Thuisy (le Marquis de), à Paris.
Trivulzio (le Marquis Gian Giacomo), à Milan.
Trotti (le Marquis Lodovico), à Milan.
Tweedmouth (Lord), à Londres.
M. Vasters, à Aix-la-Chapelle.
M"" Vatry (de), à Châlis.
MM. Vermeersch (Gustave), à Bruxelles.
Vimercati-Sanseverino (le Comte Faustino), à
Milan.
Vogué (le Marquis de), à Paris.
Wallace (Sir Richard), Bart., M. P., à Londres.
Warwick (le Comte de), Warwick Castle.
White (H.), Esq., à Londres.
Whitehead (T. M.), Esq., à Londres.
Williams (J. C), Esq., à Londres.
M. ZvÉNiGORODSKoi (A. de), à Saint-Pétersbourg.
TABLE DES MATIERES
Pages.
Avant-Propos i
Dictionnaire 7
Essai d'une bibliographie g3
Collections d'émaux : Collections publiques . . . io5
— Collections particulières . . 108
a^i^ff
H
§
H
H
•H
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University of Toronto
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