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Full text of "Dictionnaire des émailleurs depuis le Moyen Age jusqu'à la fin du XVIIIe siècle; ouvrage accompagné de 67 marques et monogrammes"

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1 


GUIDES    DU    COLLECTIONNEUR 


DICTIONNAIRE 


DES    ÉMAILLEURS 


PARIS.   —   IMPRIMERIE    DE    L'ART 

E.  MÉNARD  ET  .T.  AUGRV,  4I,  RUE  DE  LA  VICTOIRE 


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GUIDES   DU   COLLECTIONNEUR 


DICTIONNAIRE 

DES 

ÉMAILLEURS 

DEPUIS     LE     MOYEN     AGE 

jusqu'à    la   fin  du  xviii^   siècle 

Ouvrage  accompagné  de  67  Marques  et  Monogrammes 

PAR 

EMILE   MOLINIER 

Attaché  à  la  Conservation  du  Musée  du  Louvre. 


PARIS  .     ' 

LIBRAIRIE     DE     l'aRT 

JULES     ROUAM,      ÉDITEUR 

29,       CITÉ      d'aNTÎN 

i885 


DICTIONNAIRE 


ÉMAILLEURS 


AVANT-PROPOS 

Nous  n'avons  point  l'intention  de  faire  ici  l'histoire 
de  l'e'maillerie;  il  faudrait  un  gros  volume  pour  coor- 
donner tout  ce  que  l'on  sait  aujourd'hui  sur  l'origine 
de  cet  art,  son  développement,  ses  transformations. 
Mais  nous  devons  cependant  expliquer  le  plan  que 
nous  avons  suivi  dans  la  rédaction  de  ce  petit  manuel 
destiné,  non  pas  aux  savants  de  profession,  qui  ont 
le  temps  et  la  patience  de  faire  de  longues  recherches 
pour  retrouver  les  quelques  notions  que  nous  avons 
pu  réunir,  mais  aux  amateurs  qui  seront  peut-être  bien 
aises  d'avoir  sous  la  main  un  volume  de  petit  format, 
facile  à  consulter  et  dans  lequel  ils  trouveront  parfois 
des  renseignements  utiles. 

Il  est  assez  difficile  d'établir  une  distinction  entre  les 
orfèvres  et  les  émailleurs;  tout  le  monde  sait  que  les 
orfèvres  employaient  presque  tous  l'émail  dans  la  déco- 
ration des  pièces  d'orfèvrerie;  on  peut  même  dire  que 
jusqu'au  xv'  siècle,  époque  à  laquelle  apparaissent  les 


2  AVANT-PROPOS 

émaux  peints,  les  tableaux  en  e'mail,  tout  orfèvre  était 
émaillcur  et  l'émaillerie  n'était  pas  un  métier.  De  cette 
confusion  perpétuelle  entre  les  deux  arts  naît  pour 
nous  une  difficulté  :  pour  être  absolument  complet, 
un  dictionnaire  des  émailleurs  devrait  contenir  aussi 
les  orfèvres.  Hâtons-nous  de  dire  que  nous  n'avons 
point  cette  prétention.  Beaucoup  de  noms  d'émailleurs 
nous  ont  sans  doute  échappé,  mais  cependant  nous  ne 
croyons  avoir  omis  aucun  de  ceux  qui  sont  connus 
par  des  œuvres  importantes.  Pour  les  orfèvres,  nous 
avons  fait  un  choix  et  nous  n'avons  admis  que  ceux 
qui  ont  notoirement  fait  des  émaux,  soit  que  nous  le 
sachions  par  leurs  œuvres  elles-mêmes,  soit  que  les 
documents  nous  l'apprennent.  A  ce  point  de  vue  encore 
nous  avons  dû  restreindre  notre  cadre  et  écarter  beau- 
coup de  noms  douteux,  d'artistes  sur  lesquels  on  n'a 
que  des  renseignements  trop  incomplets  pour  qu'on 
puisse  les  regarder  comme  des  émailleurs.  Nous  aurions 
pu  grossir  beaucoup  notre  dictionnaire,  sans  grand 
profit  pour  le  lecteur,  de  tous  les  noms  d'artistes  qui 
figurent  seulement  dans  des  documents,  mais  dont  au- 
cune œuvre  n'est  arrivée  jusqu'à  nous;  si  nous  en  avons 
admis  quelques-uns,  c'est  qu'il  nous  a  semblé  que  par 
la  situation  qu'ils  avaient  occupée,  par  l'importance 
des  œuvres  qu'ils  avaient  exécutées,  ils  avaient  pu 
exercer  une  certaine  influence  sur  le  développement 
de  leur  art.  Nous  sentons  combien  ce  système  peut 
prêter  à  la  critique,  mais  tous  ceux  qui  se  sont 
tant  soit  peu  occupés  de  la  matière  nous  accorderont 
qu'avant  le  xv°  siècle,  en  ce  qui  concerne  les  émaux, 
les  noms  importent  peu.  Nous  ne  possédons  pas  assez 
d'œuvres  signées  pour  établir  des  classirications  mé- 
thodiques; la  manière  n'est  pas  toujours  un  guide 
bien  sûr  dans  ce  genre  de  classement,  et  s'il  est 
intéressant  pour  l'historien  de  l'art  de  savoir  que  telle 


AVANT-PR(3P0S  3 

pièce  est  sortie  des  mains  de  Nicolas  de  Verdun  ou 
d'Alpais  de  Limoges,  il  n'en  est  pas  moins  vrai  que 
nous  manquons  des  éléments  nécessaires  pour 
attribuer  aux  mêmes  artistes,  à  l'aide  de  ces  seuls 
points  de  repère,  d'autres  œuvres  encore  anonymes. 

Quelques  mots  sur  l'émail  et  les  différentes  manières 
dont  on  l'a  employé. 

L'émail  est  un  cristal  coloré  au  moyen  d'oxydes 
métalliques.  On  le  dépose  à  l'état  pulvérulent  sur  le 
métal  auquel  le  feu  le  fait  adhérer. 

L'émail  a  été  connu  des  anciens,  mais  les  monuments 
dans  lesquels  ils  l'ont  employé  sont  rares;  et,  si  l'on 
fait  une  exception  pour  les  émaux  mérovingiens,  dont 
l'existence  semble  aujourd'hui  probable,  ce  n'est  qu'à 
une  époque  relativement  moderne  que  l'on  semble  en 
avoir  fait  un  usage  courant.  On  s'en  est  alors  servi 
pour  faire  des  émaux  cloisonnés,  fabriqués  presque 
exclusivement  en  Orient,  et  à  Byzance  en  particulier, 
et  des  émaux  champlevcs  ou  en  taille  d'épargne,  dont 
l'Occident  semble  avoir  eu  le  monopole.  Ajoutons  que 
ces  deux  procèdes  se  trouvent  parfois  réunis,  et  ont 
une  origine  orientale  commune. 

Dans  les  émaux  cloisonnés  le  dessin  est  formé  par  des 
lames  de  métal  soudées  sur  une  autre  plaque  de  métal 
qui  sert  de  fond;  dans  les  émaux  champlevés,  au  con- 
traire, le  dessin  est  formé  par  des  arêtes  métalliques 
réservées,  épargnées,  dans  la  plaque  de  métal  elle-même, 
creusée  au  burin  dans  toutes  ses  autres  parties. 

Ces  deux  manières  d'employer  l'émail  sont  particu- 
lières au  moyen  âge;  cependant  il  existe  des  émaux 
cloisonnes  du  xvr  siècle. 

Un  troisième  procédé  peut  être  considéré  comme  une 
transition  entre  l'émail  cloisonné  et  champlevé  et  l'émail 
peint  :  c'est  l'émail  translucide  sur  relief:  dans  ce  pro- 


4  AVANT-PROPOS 

cédé,  on  exécute  sur  le  métal  un  véritable   bas-relief 
qui  est  entièrement  recouvert  d'émaux  translucides. 

Quant  aux  émaux  peints  proprement  dits,  ils  con- 
sistent dans  l'application  d'émaux  sur  une  plaque  de 
métal  uni  ;  mais  les  procédés  au  moyen  desquels  on  y 
obtient  le  modelé  diffèrent  sensiblement  avec  les 
artistes;  c'est  par  l'étude  de  ces  procédés  aussi  bien 
que  par  celle  de  la  manière  et  du  dessin  que  l'on 
arrive  à  distinguer  les  œuvres  des  peintres  émailleurs. 

Nous  ne  pouvons  pas  donner  ici  de  longs  détails  sur 
les  écoles  d'émailleurs  :  il  nous  suffira  de  rappeler  les 
principales  en  indiquant  sommairement  les  époques 
auxquelles  elles  ont  fleuri,  sans  nous  inquiéter  des 
pièces  isolées  qui  étendent  chronologiquement  la  durée 
de  certains  ateliers,  et  peuvent  être  l'objet  de  discus- 
sions de  la  part  des  savants  :  Emaux  champlevés  ; 
école  de  la  Meuse  et  du  Rhin  :  Verdun,  Liège,  Cologne, 
xii°,  xiii"  siècles  ;  école  française  :  Limoges,  xn°-xiv" 
siècles.  Dans  ces  écoles  on  a  quelquefois  réuni  les 
procédés  du  cloisonnage  et  du  champlevage,  mais 
cependant  la  grande  majorité  des  émaux  sont  simple- 
ment champlevés.  Il  est  probable  que  l'on  a  fait  aussi 
des  émaux  champlevés  en  Italie,  mais  c'est  là  un  fait 
encore  douteux;  ce  qui  est  certain,  c'est  que  ce  pro- 
cédé a  été  employé  plus  tard  dans  ce  pays,  mais  excep- 
tionnellement, au  xv"  siècle. 

Quant  aux  émaux  translucides,  on  en  a  fait  partout, 
en  Italie,  en  France,  en  Allemagne,  depuis  le  commen- 
cement du  xiV  siècle;  il  faut  toutefois  rayer  de  la  liste 
des  ateliers  oij  l'on  en  a  exécuté  celui  de  Montpellier, 
dont  l'existence  est  controuvée. 

Les  émaux  peints  ont  été  surtout  exécutés  par  les 
artistes  de  Limoges  du  xv  ù  la  tîn  du  xviii"  siècle.  Ce- 
pendant, en  Italie,  à  la  lin  du  xv"  siècle,  on  a  fait  quel- 


AVANT-PROPOS  5 

ques  émaux  peints,  mais  cette  fabrication  ne  paraît  pas 
avoir  eu  une  longue  dure'e.  Il  faut  aussi  mentionner  les 
émaux  dits  vénitiens,  bien  que  l'on  n'ait  pas  jusqu'ici 
trouvé  la  preuve  de  leur  origine  vénitienne.  Ce  sont, 
pour  la  plupart,  des  vases,  des  aiguières,  ou  des  orne- 
ments d'église,  crosses,  baisers  de  paix,  etc.  Ces  émaux 
sont  de  la  tin  du  xv'  et  du  commencement  du  xvi°  siècle. 

Nous  ne  mentionnerons  que  pour  mémoire  les  émaux 
à  jour,  dont  il  existe  trop  peu  d'exemples  pour  que  l'on 
puisse  en  déterminer  l'origine  et  qui  sont  surtout  connus 
par  la  description  qu'en  a  faite  Benvenuto  Cellini;  et  les 
émaux  dits  «  en  résille  sur  verre  »,  pièces  très  rares 
dont  la  France  semble  pouvoir  revendiquer  la  paternité. 

Il  aurait  été  intéressant  de  pouvoir  fixer  définitive- 
ment la  filiation  généalogique  des  grandes  familles 
d'émailleurs  que  Limoges  a  vues  naître  du  commence- 
ment du  xvi«  à  la  fin  du  xviii"  siècle.  Ardant,  Laborde, 
Labarte,  Darcel  ont  tenté  de  le  faire,  ce  dernier  avec 
plus  de  succès  que  ses  devanciers,  mais  sans  cependant 
arriver  à  des  résultats  définitifs.  Nous  avons,  à  notre 
tour,  essayé  de  profiter  des  dernières  recherches  faites 
dans  les  archives  de  Limoges;  mais  trop  peu  de  docu- 
ments sont  encore  connus  pour  qu'un  semblable  travail 
puisse  être  complet.  Tout  ce  que  nous  avons  pu  con- 
stater, c'est  que  les  généalogies  données  jusqu'ici  sont, 
pour  la  plupart,  fautives.  On  conçoit  sans  peine 
l'influence  que  ces  erreurs  répétées  ont  dû  avoir  sur 
le  classement  des  œuvres  de  ces  artistes.  Trop  souvent 
ce  classement  ne  peut  se  faire  qu'à  l'aide  de  renseigne- 
ments biographiques  et,  du  moment  que  ceux-ci  sont 
controuvés,  on  est  rejeté  dans  le  champ  très  vaste  des 
hypothèses.  Nous  en  concluons  que  nous  avons  encore 
beaucoup  à  apprendre  de  ce  côté  et  que  beaucoup  des 
notions  que  l'on  regarde  comme  certaines  ne  doivent 
être  admises  qu'avec  la  plus  grande  réserve. 


6  AVANT-PROPOS 

Au  xvii"  siècle  naît  un  nouveau  genre  d'émaillerie 
que  les  Toutin  et  les  Petitot  ont  rendu  célèbre.  Sur  un 
fond  d'émail  blanc  opaque  appliqué  sur  or  on  peint 
au  moyen  de  couleurs  vitrifiables  ;  ce  n'est  plus  à  pro- 
prement parler  de  la  peinture  en  émail,  mais  de  la 
peinture  sur  émail.  Un  tel  procédé,  s'il  permettait  une 
grande  tinesse,  ne  pouvait  convenir  à  des  compositions 
telles  que  les  avaient  conçues  les  artistes  du  xvi°  siècle; 
aussi  tous  les  peintres  sur  émail  ont-ils  été  des  minia- 
turistes, depuis  Toutin  jusqu'aux  peintres  allemands  du 
xv!!!"  siècle.  Ce  n'est  même  en  somme  que  par  tolérance 
que  l'on  maintient  leurs  noms  à  côté  de  ceux  des  émail- 
leurs;  il  est  certain  que,  quelle  que  soit  la  délicatesse 
des  œuvres  qu'ils  ont  produites,  leur  art  tient  beaucoup 
plus,  par  ses  procédés,  de  la  miniature  et  de  la  peinture 
sur  porcelaine  que  de  l'émaillerie.  Nous  nous  sommes 
néanmoins  conformé  à  l'usage  généralement  suivi  et 
nous  les  avons  mentionnés  dans  notre  dictionnaire. 
Ajoutons  que  nous  avons  pu,  grâce  à  l'extrême  obli- 
geance de  M.  de  Champeaux,  qui  a  bien  voulu  se 
dessaisir  en  notre  faveur  de  très  nombreuses  notes 
rendre  cette  série  assez  complète. 


A.  Marque  ou  monogramme  d'un  peintre-émailleur 
limousin  du  xv'  siècle,  dont  les  émaux  se  rapprochent 
sensiblement  des  œuvres  de  Nardon  Pénicaud.  (Musée 
de  Cluny.) 


ABBON,  orfèvre  et  monnayeur  de  Limoges,  au 
vi°  siècle.  Ce  n'est  qu'à  titre  de  maître  de  saint  Éloi 
que  nous  faisons  figurer  ici  cet  artiste.  On  sait  que  la 
question  des  œuvres  de  saint  Éloi  est  fort  contro- 
versée :  nous  n'avons  point  à  la  discuter  à  nouveau  ici; 
mais  nous  ferons  remarquer  que  si  l'on  admet  que 
saint  Éloi  a  fait  des  émaux,  c'est  Abbon  qui  a  dû  lui 
en  enseigner  la  technique. 

ADAM  (H.),  peintre  sur  émail  français  (xviu°  siècle), 
a  décoré  des  tabatières  de  plaques  émaillées.  Signature  ; 
H.  Adam  lygS.  (Musée  du  Louvre.) 

AIKMAN  CWilliana),  peintre  sur  émail  anglais, 
né  près  d'Aberdeen  en  1682,  étudia  en  Angleterre  et 
en  Italie;  mort  en  lySi. 

ALCEGA  (Sébastien  de),  orfèvre  et  émailleur  à 
Tolède,  exécuta  en  i565  un  pectoral  d'or  émaillé. 

ALPAIS  (G.),  orfèvre  et  émailleur  à  Limoges,  au 
commencement  du  xiir  siècle,  exécuta  le  magnifique 
scvphus    en    cuivre    doré    et   émaillé    que    possède    le 


8 


DICTIONNAIRE 


Louvre,  l'une  des  plus  anciennes  pièces  connues  portant 
la  signature  d'un  artiste  de  Limoges  :  +  Magi{S)ter 
G.  Alpais  vie  fecit  Lemovicanim. 


On  a  pendant  longtemps  douté  de  l'origine  absolu- 
ment limousine  d'Alpais  :  on  a  cru  que  c'était  un 
artiste  grec  établi  à  Limoges.  Mais  aujourd'hui  l'exis- 
tence d'une  famille  Alpais  à  Limoges,  à  la  tin  du 
xii°  et  au  commencement  du  xiir  siècle,  est  constatée 
par  des  documents  authentiques. 

AMBHOGIO,  lils  d'Andréa,  orfèvre -émailleur  à 
Sienne,  (xv"  siècle.)  Il  exécuta  pour  la  cathédrale  de 
Sienne,  en  collaboration  avec  Giovanni  Turini,  une 
statue  d'argent  de  San  Savino,  dont  le  piédestal  était 
enrichi  d'émaux.    'G.   .Milanesi.) 


DES    EM  A  ILLEURS  9 

AMERIGHI  (Amerigo),  orfèvre  florentin  de  la  fin 
du  x\'  et  du  commencement  du  xvi"  siècle,  cite  par 
Cellini  comme  excellent  èmailleur  et  nielleur. 

ANDRÉ  (D.),  peintre  sur  émail  des  xvii"  et  xviii» 
siècles,  vivait  encore  en  i7'25;  le  portrait  d'un  prélat, 
de  la  collection  Rosemborg,  est  signé  au  revers  :  Anno 
170g  œtatis  suce  LXV  D.  André  pinxit. 

ARCIONI  ou  ARZONI  (Daniello),  orfèvre,  émail- 
leur  et  graveur  de  nielles  à  Milan.  (xv°-xvr  siècles. j 

ARDIN,  peintre  sur  émail  à  Dusseldorf,  au  xviii" 
siècle.  Signature  :  Ardiu  pinxit  Jund'-'^  et  la  date. 

ARDITI  (Andréa),  orfèvre  florentin  du  commen- 
cement du  xiv°  siècle.  Il  a  exécuté  de  nombreuses 
pièces  d'orfèvrerie  émaillée  :  un  buste  en  argent  de 
saint  Zanobi,  orné  d'émaux,  se  trouve  à  la  cathédrale 
de  Florence;  il  est  signé  :  Andréas  Arditi  de  Florentia 
me  fecit.  Un  calice  qui  a  fait  partie  de  la  collection 
Debruge-Dumesnil,  puis  de  la  collection  Soltvkofk, 
maintenant  en  Angleterre,  portait  la  même  signature. 

ARLAUD  (Jacques-Antoine),  peintre  sur  émail, 
né  à  Genève  en  1668,  travailla  à  Paris  et  mourut  à 
Genève  en  1746.  Arlaud  était  aussi  peintre  en  minia- 
ture. 

ARPHE  Y  VILLAFANE  (Juan  de),  orfèvre 
espagnol,  né  à  Léon  vers  i535,  mort  à  Ségovie  ou  à 
Madrid  au  commencement  du  xvii"  siècle.  Le  plus 
célèbre  membre  d'une  nombreuse  famille  d'orfèvres,  il 
s'établit  à  Valladolid  ;  il  travailla  successivement  pour 
les  cathédrales  d'Avila,  de  Séville,  de  Burgos,  d'Osma, 
pour  Philippe  II,  qui  le  nomma  essayeur  de  la  monnaie 
de  Ségovie,   et  pour    Philippe   III,  qui  lui    commanda 


v' 


10  DICTIONNAIRE 

entre  autres  une  aiguière  et  un  bassin  d'argent  doré 
et  émaillé.  II  a  laissé  divers  écrits  sur  l'orfèvrerie,  la 
sculpture  et  l'architecture.  Son  talent  lui  valut  le  sur- 
nom de  «Cellini  espagnol».  Plusieurs  églises  d'Espagne 
possèdent  encore  des  pièces  d'orfèvrerie  exécutées  par 
lui.  La  cathédrale  de  Séville  conserve  un  ostensoir 
exécuté  par  Juan  de  Arphe  en  1587.  (Davillier,  Orfè- 
vrerie espagnole.) 

ARTAUD  (Bernard),  peintre  sur  émail,  né  à 
Genève  au  xviir  siècle,  travailla  surtout  en  Angleterre 
et  se  retira  à  Genève  en  1801. 

A.  S.,  émaillcur  anonyme  du  xvi"  siècle.  Ce  peintre 
limousin  travaillait  dans  la  manière  de  Pierre  Raymond. 

11  a  signé  des  initiales  A.  S.  un  émail  représentant  un 
berger  défendant  ses  brebis.  (Musée  de  Cluny.) 

ATTEMSTETTER  (David),  émailleur  à  Augs- 
bourg  (?),  mort  en  i3gi.  Plaques  émaillées  ornant  une 
pendule,  signées  -■.-  D  .•.  .\.  v  (Trésor  impérial  de 
Vienne.) 

AUBERT.  peintre  sur  émail  à  Paris,  au  xviïi"  siècle 
[Almanach  des  Beaux-Arts  de  1754),  vivait  encore  en 
1771  ;  il  décorait  des  tabatières. 

AUDRI  (D.),  peintre  sur  émail  à  Paris  (?),  au  xviii" 
siècle.  Le  marquis  de  Laborde  cite  une  œuvre  de  lui 
datée  de  1735. 

AUGUSTIN  (Jean-Baptiste-Jacques),  peintre 
de  portraits  en  miniature  et  sur  émail,  né  à  Saint-Dié 
le  i5  août  1759,  mort  à  Paris  le  i3  avril  i832.  Cet 
artiste  vint  à  Paris  en  1781  et  s'acquit  par  ses  minia- 
tures et  ses  émaux  une  grande  réputation;  il  exposa 
jusqu'en  i83i.  Le  musée  du  Louvre  possède  son  por- 
trait peint  par  lui-nièine  sur  émail  en  i8oq. 


.       DES    EM AILLEURS  ii 

AUZIERS,  peintre  sur  email;  Genève,  xviii*  siècle; 
a  eiccorc  des  boîtiers  de  montres.  (Muse'e  de  Cluny.) 


B 

BAIN  ^Pierre),  peintre,  èmailleur  et  joaillier  à 
Paris  (11)40-1700);  il  fut  loge  aux  galeries  du  Louvre  à 
partir  du  14  septembre  1671.  I!  épousa  la  sœur  de 
Lesgaré  dont  il  fut  l'associé. 

BARBETTE  (Josias  N.),  peintre  sur  émail 
(xvii°  siècle),  né  à  Strasbourg;  il  se  réfugia  en  Dane- 
mark après  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes  (i(j85); 
Signature  :  J.  N.  Barbette  i6go  (collection  H.\mil- 
ton)  ;  ou  :  J.  Barbette,  tout  court. 

BARIER  (Mathieu),  èmailleur  k  Limoges.  (Com- 
mencement du  xvir  siècle.) 

BARIER  (Pierre),  èmailleur  à  Limoges.  (Com.- 
mencement  du  xvii°  siècle.)  Il  était  peut-être  frère  du 
précédent. 

BAROJA  ou  VAROJA  (Gregorio  dej,  orfèvre 
et  èmailleur  à  Tolède.  (Seconde  moitié  du  xvi"  siècle.) 
M.  le  baron  Ch.  Davillier,  dans  son  beau  livre  sur 
l'orfèvrerie  en  Espagne,  cite  un  certain  nombre  de 
pièces  d'orfèvrerie  émaillée  exécutées  par  lui. 

BENAVENTE  (Juan  de),  orfèvre  et  èmailleur 
espagnol.  (Seconde  moitié  du  xvi*  siècle.)  La  cathédrale 
de  Palencia  possède  un  ostensoir  d'argent  émaillé,  daté 
de   i582  et  signé  : 

I 
b  e  n  a 
bente 
(Davillier,  Orfèvrerie  espagnole. 


12  DICTIONNAIRE 

BENOIT  (Jacques),  peintre-emailleur  k  Limoges, 
en  i5o4. 

BARTHOLUS  (Joannes),  orfèvre  et  émailleur  à 
Limoges,  au  xiv°  siècle.  Il  exécuta  en  iSyô  un  reli- 
quaire pour  l'e'glise  de  Sainte-Agathe,  à  Catane,  en 
Sicile.  On  lit  sur  ce  reliquaire   l'inscription   suivante  : 

Martialis  fuerat  quo  tempore  prccsiil  in  urbe 
Catanice,  ciii  pastor  successit  Helias, 
Ambos  Lemovicum  claie  produxerat  ardor. 
Artificis  mamis  haec  fabricavit  arte  Joannis 
Bartholus  et  genitor  celebris,  ciii  patria  levé. 
Mille  ter  et  centiim  post  partiim  Virginis  almce 
Et  decies  septem  sextoque  Jliientihus  annis. 

BERNARD  (Samuel),  peintre  sur  email,  ne  à 
Paris  en  i6i 5.  Il  fut  reçu  membre  de  l'Académie  en 
i655  et  mourut  en  1687. 

BERNARDI  DA  CASTEL  BOLOGNESE 
(Giovanni),  orfèvre,  ciseleur,  graveur  en  pierres  tines 
et  sans  doute  émailleur,  né  à  Castel  Bolognese  en  1495, 
mort  à  Faenza  en  i555.  (Vasari.) 

BERN"WARD  (Saint),  évèque  deHildesheim  à  la 
fin  du  x»  siècle  et  au  commencement  du  xi",  créa  une 
école  d'artistes  dont  quelques  œuvres  existent  encore 
aujourd'hui;  comme  saint  Eloi  il  pratiquait  lui-même 
les  arts;  il  exécuta  plusieurs  pièces  d'orfèvrerie  et  il  y 
a  tout  lieu  de  croire  qu'il  employa  les  émaux  :  il  ne 
faut  pas  en  etfet  oublier  qu'il  fut  choisi  par  l'impéra- 
trice Théophanie  pour  précepteur  d'Othon  III,  et  l'on 
sait  que  c'est  de  l'arrivée  de  cette  princesse  en  Alle- 
magne que  l'on  fait  dater  la  renaissance  de  i'art  de 
réiiiaillerie  sur  les  bords  du  Rhin. 


DES    EMAILLEURS  i3 

BETTO  (  Francesco  ) ,  orfèvre  et  émailleur  à 
Florence.  (Milieu  du  xv"  siècle.)  II  exécuta,  en  collabo- 
ration avec  Antonio  del  Pollajuolo  et  Matteo  Dei,  la 
grande  croix  de  Saint-Jean  de  Florence. 

BILLANGES  (Jean),  émailleur  à  Limoges,  né 
en  i588. 

BINDON  (F.),  peintre  sur  émail  en  Angleterre,  au 
xviir  siècle,  du  temps  de  Georges  II. 

BIRCH  CWilliam),  peintre  sur  émail;  Angleterre. 
(Fin  du  xvjir-  siècle.) 

BLESENDORF  (Elisabeth),    sœur  du   suivant,        '     -^ 
peignit  aussi  sur  émail;    elle  mourut  à   Saint-Péters-  «y 

bourg,  où    la   princesse   Mentschikof  l'avait  emmenée, 
vers  1760. 

BLESENDORF  vSamuel),  peintre,  graveur  et 
éjnailleur,  d'origine   suédoise,  mort  en  1706,  Il  fut   le  ;  ^JH 

premier  à  peindre  sur  émail  à  Berlin. 

BLONDEL  (Pierres,  orfèvre  et  émailleur  à  Paris, 
à  la  tin  du  XIV'  siècle;  travailla  pour  le  duc  d'Orléans. 

BODEMER  (Jacob'i,  peintre  sur  émail,  né  à 
Nottingen  près  de  Carlsruhe  en  1777,  mort  à  Vienne 
en  1824.  Après  avoir  étudié  à  Pforzheim  et  à  Genève, 
il  vint  s'établir  à  Vienne  en  1799,  où  il  s'acquit  une 
grande  réputation. 

BOISSE  (Jean),  peintre  sur  émail  français,  cité 
par  le  marquis  de  Laborde  sans  autre  indication. 

BOIT  (Charles),  peintre  en  miniature  et  sur  émail, 
né  à  Stockholm  vers  i663,  mort  à  Paris  le  6  février 
1727.  Né  de  parents  français,  il  fit  son  apprentissage 
chez  un  orfèvre;  il   passa  ensuite    en   Angleterre  fJU*il 


14  DICTIONNAIRE 

fit  les  portraits  de  divers  personnages  de  la  cour;  il 
travailla  aussi  pour  la  cour  d'Autriche.  Force  de  quitter 
l'Angleterre,  il  se  re'fugia  en  France  où  le  Re'gent 
l'accueillit  avec  faveur  et  lui  fit  ouvrir  les  portes  de 
l'Académie,  bien  qu'il  fût  protestant.  Le  musée  du 
Louvre  possède  les  deux  émaux  qui  lui  servirent  de 
morceaux  de  réception  à  l'Académie.  Signatures  : 
C.  Boit;  C.  Boit  piux. 

BONAVENTURA  (Niccolo).  Niccolo  et  son  neveu 
Enrico,  orfèvres  et  émailleurs,  exécutèrent  au  xiV  siècle 
un  reliquaire  orné  d'émaux  pour  renfermer  la  tète  de 
saint  Sigismond.  La  cathédrale  de  Forli  possède  encore 
ce  reliquaire.  (Cicognara.) 

BONE  (Henry),  peintre  sur  émail  anglais,  né 
'  en  1755.  Il  travailla  en  1771  dans  une  manufacture  de 
porcelaine  à  Plymouth,  puis  à  Bristol.  Il  vint  à  Lon- 
dres en  1778  et  émailla  des  bijoux  ;  plus  tard  il  peignit 
des  portraits  qui  lui  valurent  l'honneur  d'être  pension- 
naire de  l'Académie  royale;  mort  en  i832.  Signature  : 
Henry  Bone,  et  la  date. 

BONENSEGNA,  orfèvre  et  émailleur  italien,  qui 
paraît  avoir  été  chargé  au  xiv^  siècle  de  la  restauration 
de  la  Pala  d'oro  de  Saint-Marc,  à  Venise. 

BONNIN,  peintre-émailleur  à  Limoges,  en  1624; 
on  ne  connaît  aucun  émail  signé  de  son  nom. 

BORDIER  (Jacques^  peintre  sur  émail,  né  à 
'''^  Genève  en  1616,  mort  en  1684.  Il  travailla  en  Angle- 
terre avec  Petitot  dont  il  fut  l'associé.  Il  faisait  princi- 
palement les  fonds,  les  draperies  et  les  cheveux, 
tandis  que  Petitot  se  réservait  les  carnations.  Après  la 
mort  de  Charles  I",  en  1040,  Bordier  et  Petitot  vinrent 
s'établir  à  Paris,  et  devinrent  beaux-frères  en  iô5i. 


y~ 


y 


DES    EMAILLEURS  i5 

BORDIER  (Pierre),  orfèvre  et  peintre  sur  émail 
à  Genève,  (xvir  siècle.)  Il  fut  le  maître  de  Petitot.  Ils 
parcoururent  tous  deux  l'Italie  et  la  France,  où  Petitot 
travailla,  dit-on,  chez  Toutin  à  Blois,  puis  se  rendirent 
en  Angleterre  où  Turquet  de  Mayerne,  me'decin  de 
Charles  I"",  et  Ge'nevois  comme  eux,  leur  donna  des 
conseils  pour  la  fabrication  de  leurs  e'maux.  Petitot 
quitta  l'Angleterre  en  164g,  mais  Pierre  Bordier  y  resta 
et  fit  deux  émaux  représentant  le  Parlement  anglais 
et  la  bataille  de  Naseby,  qu'il  signa  :  P.  B.fecit. 

BORGINO,  orfèvre  et  émailleur  milanais  du 
xiv  siècle.  Il  est  l'auteur  du  parement  d'autel  en  argent 
de  la  cathédrale  de  Monza;  quelques  parties  de  ce 
parement  sont  enrichies  d'émaux  translucides  :  on  y 
lit  l'inscription  suivante  :  MCCCL.  Hoc  opiis  fuit 
inceptiim  et  finitum  est  MCCCLVII  et  in presenti  altavi 
coUocatiim  extitit  die  vigesima  nona  mensis  aitgnsti 
dicti  aiini,  scilicet  infesta  decollationis  Baptiste  Johannis 
per  discretum  virum  magistrum  Borginum  de  Piiteo 
civitatis  Miedio)l(anli  aurificem  propria  manu  sua, 
ciijus  anima  in  beatitiidine  requiescat... 

BORNET,  peintre  sur  émail  à  Paris,  au  xviir  siècle  ; 
il  exposa  un  portrait  au  Salon  de  Saint-Luc  en  1774.  .-*~-v' 

BOUILLET,  peintre  sur  émail  à  Paris,  à  la  fin  du 
xviii*  siècle.  Le  marquis  de   Laborde  cite    une   œuvre  (^'[^ 

de  lui  datée  de  1795.  J 

BOUNY  (François),  peintre-émailleur  à  Limoges, 
en  i585.  On  ne  connaît  aucun  émail  de  lui. 

BOURGOIN,  peintre  sur  émail  à  Paris,  au  xviir 
siècle;    il    était     professeur    agrégé    de    l'Académie    de  '^^^"^ 

Saint-Luc   et    exposa,  en  176^,  au  Salon  de  cette  Aca-  J~ 


i6  DICTIONNAIRE 

demie,   une  Nativité   peinte  sur  émail   et  des  portraits 
sur  émail  et  en  miniature. 

BOY  (Peter),  orfèvre  et  peintre  sur  émail  à  Franc- 
fort, au  xvn'  siècle  ;  mort  en  1 727.  Son  fils  Pierre  (mort  en 
1742)  peignit  aussi  sur  émail.  Signatures  :  P.  B.  lOjf). 
—  Peter  Boy  ad  viv.  pinxit  a"  i6~6.  (Collection  du 
Prinxe  d'Orange,  Exposition  de  Bruxelles,  1880.) 

BRACCINI  'Andréa),  fils  de  Piero,  orfèvre  et 
émailleur  italien  de  la  fin  du  xiv*  siècle.  On  conserve 
à  la  cathédrale  de  Pistoie  un  calice  exécuté  par  lui  en 
1384  et  signé  :  Andréas  Pctri  Braccini. 

BRECHEISEN  (Joseph),  peintre  sur  émail  et 
graveur;  originaire  de  Vienne,  il  travailla  longtemps  à 
Copenhague  et  à  Berlin  et  revint  en  1765  dans  sa 
patrie. 

BRIDIER  (Marc  de),  moine  et  orfèvre  émailleur 
à  Tabbaye  de  Saint-Martial  de  Limoges  en  i36o.  Un 
reliquaire  émaillé,  décrit  dans  un  inventaire  du  trésor 
de  l'abbaye  de  Grandmont,  portait   cette  inscription  : 

Me  fabrefecit   frater    Marciis    de    Bridcrio 
Anno  milleno  bis  centiim,  bis  octuagcno. 

BRUCKMAN  ou  BRUSKMAN  (Jean- Fré- 
déric;, émailleur  suédois,  travaillait  à  Paris  à  la  fin 
du  xvu"  siècle  et  au  commencement  du  xviii"  siècle;  il 
fit  plusieurs  portraits  du  roi  en  1604  et  1718. 

BRUGGEN  (Louis  van),  peintre  sur  émail  et 
miniaturiste;  il  travailla  à  Paris  et  il  fut  membre  de 
l'Académie;  mort  en   i'")38. 


DES    EMAILLEURS  17 


C.  Un  émailleur  limousin,  contemporain  des  Pe'ni- 
caud,  et  qui  peut-être  travaillait  dans  leur  atelier,  a 
signe'  un  coffret  d'e'mail  de  la  lettre  C  en  or  dans  un 
petit  cartel  blanc  : 


1X1 


Cette  œuvre  a  tité  signalée  par  le  marquis  de  La- 
borde  ;  nous  n'en  connaissons  pas  d'autre. 

CADET  (Madame),  peintre  sur  émail  à  Paris,  à 
la  fin  du  xviii"  siècle,  élève  de  Weyler;  elle  était 
mariée  au  chirurgien  Cadet,  surnommé  Gassicourt. 
En  1767  elle  reçut  le  brevet  de  peintre  de  la  reine; 
elle  mourut  en  1801. 

CARRÉ,  peintre  sur  émail,  à  Paris  (seconde  moitié 
du  xviii"  siècle);  il  était  émailleur  du  prince  de  Condé. 

CARRIERA  (Rosalba).  Nous  mettons  ici  le  nom 
de  cette  célèbre  artiste  avec  un  point  d'interrogation  ; 
le  catalogue  de  la  collection  Blondel  de  Gagny  (1776) 
mentionne  un  émail  représentant  Cérès,  «  que  l'on 
croit  de  la  Rosalba  m. 

CASTEL  BOLOGNESE.  Voy.  BERNARDI  DA. 

C.  D.  D.  F.  Emailleur  anonyme,  Dresde.  (xviii°  siècle.) 
Portrait  de  Frédéric-Auguste  II  de  Saxe,  roi  de  Pologne. 
Signé  :  C.  E.  D.  F.  ly  ig  Dresden.  (Collection  du  Prince 
d'Orange,  Exposition  de  Bruxelles,  1880.)  ,^  ,^,\^ 

CELLINI  (Benvenuto),  orfèvre  et  sculpteur  flo- 
rentin, né  en  i5oo,  mort   en    i57i.    H   nous  suffira   de 


i8  DICTIONNAIRE 

signaler  le  célèbre  orfèvre  qui  figure  ici  à  deux  titres, 
et  comme  artiste,  car  il  a  pratiqué  l'art  de  l'émaillerie, 
et  comme  écrivain,  à  cause  de  son  Trattato  deW  ore- 
ficeria,  dans  lequel  il  parle  longuement  des  procédés 
des  émailleurs. 

CHARRIN  (Mademoiselle  Fanny),  miniaturiste 
et  peintre  sur  porcelaine,  à  Sèvres,  à  la  fin  du  xviii« 
siècle  et  au  commencement  du  xix".  Elle  a  peint  des 
émaux  d'après  Petitot. 

CHARRON  (Pierre),  orfèvre  et  émailleur  à  Paris, 
au  xv°  siècle;  travaillait  en  1435  pour  le  duc  de  Bour- 
gogne. (De  Laborde.) 

CHARTIER  (Pierre),  peintre  sur  émail,  à  Blois 
(xvii°  siècle);  a  peint  surtout  des  fleurs.  Signature  : 
Pierre  Chartier.   (Grûne  Gewœlbe,  à  Dresde.) 

CHATELAS  (Jean),  émailleur  à  Limoges  (second 
tiers  du  xiii°  siècle),  fit  un  tombeau  pour  Thibaut  I"', 
roi  de  Navarre  et  comte  de  Champagne  et  de  Brie. 

CHATILLON  (Louis  de),  peintre  sur  émail,  né 
à  Sainte-Menehould  en  iGSg,  mort  aux  galeries  du 
Louvre  en  lySi.  Il  fut  peintre  du  roi  et  exécutait  les 
portraits  sur  émail  que  l'on  donnait  aux  ambassa- 
deurs. 

CHÉRON  (Sophie),  peintre  et  graveur  et  peintre 
sur  émail,  née  à  Paris  en  1648,  morte  en  171 1. 

CHIPOT  (Jean),  orfèvre  et  émailleur  à  Paris,  au 
xvr  siècle.  Devint  émailleur  du  roi  en  1576,  après 
Léonard  Limosin,  et  obtint  pour  son  fils,  qui  travaillait 
avec  lui,  la  survivance  de  sa  charge.  Ce  dernier  figure 
dans  les  comptes  de  la  maison  du  roi  de   1399  à  161 1. 

CHODOAVIECKI  (Daniel),  peintre   sur  émail,  né 


DES    ÉMAILLEURS 


19 


à  Dantzig  en  172O,  mort  à  Berlin  en  1801  ;  il  tul  égale- 
ment peintre  et  graveur.  Signature  :  D.  CJiodowiccki. 
(Venise,  muse'e  Correr.) 

CHOUSY,  peintrc-emailleur  à  Limoges   vers  lySo. 
On  ne  connaît  aucun  de  ses  e'maux. 

CHOUVEIX  ou  CHOSVEN  (Élie),  t-maillcur  à 
Limoges.  (Fin  du  xvii°  siècle.) 

CHRÉTIEN    (Aimeri),   orfèvre    et    emailleur   à 
Limoges,  au  xiv°  siècle.  L'inscription  ci-jointe  qui  nous 


Jl|^i:rviDo:Pd:BKV(;aRlfl-.pi^|ftl 

|>L  L^^f  :  I  5  T.  I  2  '.  a  aoL'  j  e  :  D  G  /^n  6  Xm 

Mm-  *  -,         ,fMÂ 

fo;FQ(in&:FieRi  :LQQ-  Koa' 


CAPVt  :  ï  n  h  0  n  0R€:  8  I  :  F  Ô  RR* 
fou  :p  Oî?  LiFïcX  4*  QGo  ;  f\y  H 

'LEO:  OQ  G  XL  ;  ^eXoO      iîe'ii_|l 

p.'d  e  p  ^  o  :  D  Q  1  :  D  n  ï  •  G  VI D 0 1.'^| 
>    BeBB.VGeRîA 


donne  son  nom  [Aymericus  Christiani)  et  une  date 
(1346),  est  émaillèe;  elle  figure  au  revers  d'un  chef  de 
saint  Ferre'ol  en  cuivre  doré  que  possède  l'église  de 
Nexon  (Haute-Vienne).    Bien   que  ce   soit    une   œuvre 


lo  DICTIONNAIRE 

assez  médiocre,  elle  n'en  a  pas  moins  à  cause  de  cette 
inscription  un  re'el  intérêt;  on  sait  que  les  pièces  d'or- 
fèvrerie limousines  portant  une  date  et  un  nom  d'artiste 
sont  extrêmement  rares. 

CLAIRE  (Godefroid  de),  orfèvre  et  émailleur  à 
Huy,  vers  .1173.  Il  exécuta  plusieurs  châsses  dont 
quelques  parties  sont  ornées  d'émaux.  (De  Linas, 
l'Art  dans  les  ré  fiions  de  la  Meuse  belge.) 

CLAUZE  (Isaac-Jacob),  peintre  sur  émail  et 
miniaturiste,  né  à  Berlin  en  1728;  il  fut  professeur  à 
la  manufacture  de  porcelaine  de  Berlin. 

COLiPIN  (Jacquemin  ou  Jacquemart),  orfèvre 
et  émailleur  à  Cambray;  seconde  moitié  du  xv'  siècle. 
(Durieux,  Artistes  cambrésiens.) 

CONNIOT,  peintre  sur  émail  à  Paris,  au  xvin"  siècle. 
(Almanach  des  Beaux-Arts  de  1754.) 

CONSTANTIN  (Moïse),  peintre  sur  émail  et  sur 
porcelaine,  né  à  Genève  en  1785.  Il  vécut  à  Paris  et  rit 
des  copies  d'après  Petitot.  Il  fut  peintre  du  roi  de  iSifi 
à  1828. 

COOPER.  Nous  ne  savons  au  juste  si  cet  artiste 
peignit  sur  émail;  toutefois  il  y  a  lieu  de  le  croire,  puis- 
que Petitotpère  plaça  son  tils  chez  lui  à  Londres  en  1677. 

COTEAU,  peintre  sur  émail  et  sur  porcelaine,  né 
à  Genève,  travailla  à  la  manufacture  de  Sèvres;  il  a 
peint  quelques  portraits,  mais  surtout  des  cadrans  de 
pendules  ;  fin  du  xviii' siècle.  Signature  :  Coteau. 

COURT  (Jean),  dit  Vigier,  émailleur  à  Limoges. 
(xvi°  siècle.)  Il  était  fils  de  Jean  Court,  dit  Vigier, 
orfèvre  de  Limoges,  mort  en  1541;  et  eut  lui-même  un 
fils  du  même  nom,  qui  fut  également  émailleur.  Il  vivait 


DES    EMAILLEURS  21 

encore  vers  i583.  Ses  émaux  sont  assez  rares  et  il 
paraît  avoir  surtout  travaillé  vers  le  milieu  du  xvi°  siècle. 
Il  était  aussi  peintre,  tout  en  étant  émailleur,  et  c'est 
la  qualité  qu'il  prend  sur  un  plan  qu'il  exécuta 
vers  1564  et  sur  lequel  figure  la  signature  suivante,  que 
nous  donnons  d'après  M.  Darcel 


Une  coupe  émaillée,  qui  a  fait  partie  de  la  collection 
PouRTALÈs,  porte  l'inscription  suivante  : 

C^VRT  01  r  . 

Un  plat  représentant  les  Noces  de  Psyché,  appartenant 
à  M.  Webb,  est  également  signé  en  toutes  lettres  : 

oALV>tocE3r.pAR»retlAJW-GC>VRT"PnviGlHR'I5V.*'- 

tandis  qu'une  assiette  du  musée  du  Louvre  ne  porte  que 
les  initiales  de  l'artiste  : 

Il  a  peint  des  grisailles  et  des  émaux  colorés. 

COURT  (Jean  de),  émailleur  à  Limoges.  (xvi°  siècle.) 
On  ne  possède  que  fort  peu  de  renseigneme'nts  sur  cet 
artiste;    on    sait    seulement   qu'en     1572   il    succéda   à 


DICTIONNAIRE 


François  Clouet,  comme  peintre  du  roi;  il  était  très 
probablement  élève  de  Léonard  Limosin.  Il  signe  ses 
émaux  en  toutes  lettres  ou  simplement  de  ses  initiales  : 

JEHAN   DtCOVRT 

MA    PAICT 
lbbi> 

•I-D-C- 

M.  Darcel  penche  à  croire  que  les  émaux  qui  sont 
signés  simplement  l'C  sont  également  de  Jean  de 
Court.  Cette  appréciation  est  basée  sur  des  ressem- 
blances de  style.  Ce  qui  nous  semble  certain,  c'est  qu'il 
est  difficile  de  ne  pas  reconnaître  dans  Jean  de  Court, 
Jean  Court  dit  Vigier,  Susanne  Court,  qui  signe  aussi 
Susanne  de  Court,  des  membres  d'une  même  famille 
de  Limoges. 

La  première  signature  que  nous  donnons  ici  figure 
au  revers  d'un  portrait  de  Marguerite  de  France,  fille 
de  François  I",  portrait  exécuté  dans  la  manière  de 
Léonard  Limosin.  Ce  peintre  modèle  les  chairs  tantôt 
au  moyen  de  hachures  de  bistre,  tantôt  simplement  au 
moyen  de  rehauts  comme  la  plupart  de  ses  contempo- 
rains. 

COURT  (Susanne  de).  On  ne  possède  à  peu  près 
aucuns  renseignements  sur  cette  femme  artiste,  qui 
vivait  à  la  fin  du  xvi°  siècle  et  au  commencement  du 
xvii°  siècle.  On  sait  seulement  qu'elle  habitait  le  fau- 
bourg   Boucherie,    à    Limoges,    en     lôoo.    M.    Darcel 


DES    EMAILLEURS  23 

suppose  avec  toute  vraisemblance  que  Susanne  de 
Court  était  élève  de  l'émailleur  I.C,  qui  ne  serait  autre 
peut-être  que  Jean  de  Court.  La  chose  est  probable, 
car  leurs  émaux  se  ressemblent  beaucoup.  On  trouve 
chez  l'un  et  chez  l'autre  une  préoccupation  visible  de 
faire  des  pièces  brillantes  plutôt  que  correctes  ;  les 
rehauts  d'or,  les  émaux  translucides  et  les  paillons  y 
sont  prodigués  avec  plus  de  richesse  que  de  goût. 
Susanne  signe  tantôt  Court,  tantôt  de  Court. 

!  S V5AmiE'C OVKT I  |5V5-A>tK£-DE-CQVATFi 


M.  Ardant  a  essayé  îs  donner  une  explication  de 
cette  anomalie  :  il  a  pensé  que  Susanne  Court  était 
fille  de  Jean  Court  et  qu'elle  n'a  signé  de  Court  qu'après 
avoir  épousé  Jean  de  Court.  Tout  cela  est  fort  embrouillé, 
mais  c'est  cependant  de  ce  côté  qu'il  faut  chercher  la 
solution  du  problème  de  la  filiation  des  Court  et  des 
de  Court.  Les  alliances  entre  parents  étaient  très  fré- 
quentes en  Limousin  ;  l'habitude  s'en  est  même  conservée 
à  Limoges  dans  certaines  familles,  encore  aujourd'hui; 
aussi  chaque  membre  de  la  même  famille  est-il  obligé 
de  prendre  des  surnoms,  ce  qui  complique  singulière- 
ment les  généalogies. 

COURTEYS  (Jean).  L'existence  de  cet  émailleur 
n'est  pas  très  bien  établie;  car  on  ne  sait  trop  si  dans 
le  monogramme  I*C',  qui  se  trouve  sur  beaucoup 
d'émaux,  il  faut  reconnaître  la  signature  d'un  Jean 
Courteys  qui  vivait  à  Limoges  en  i545,  parent  sans 
doute  de  Pierre  Courteys,  ou  Jean  Court  ou  de  Court. 
Nous  penchons  à  adopter  cette  dernière  hypothèse,  qui 
expliquerait  aussi  pourquoi  les  émaux  de  Jean  Court 
sont  si  rares,  tandis  que  que  ceux  qui  portent  le  mono- 
gramme LC  sont  très  nombreux.  Rien  dans  la  manière 


24  DICTIONNAIRE 

du  maître  qui  signe  TC  ne  rend  du  reste  ce  rapproche- 
ment impossible. 

COURTEYS  (Martial),  e'mailleur  à  Limoges  (fin 
du  xvi°  siècle),  fils  ou  parent  de  Pierre  Courteys.  Il  fit, 
en  iSyg  et  i58o,  des  modèles  de  candélabres  et  de 
panonceaux  pour  la  confre'rie  du  Saint-Sacrement, 
dans  l'e'glise  de  Saint-Pierre-du-Queyroix.  —  Signa- 
ture :  M'C. 

COURTEYS  (Pierre),  peintre-émailleur  à  Limoges, 
(xvi" siècle.)  On  ne  connaît  point  la  date  de  sa  naissance; 
néanmoins,  comme  la  plus  ancienne  date  que  l'on  ait 
relevée  sur  ses  émaux  est  i545,  on  peut  en  conjecturer 
qu'il  était  né  vers  i5io,  d'autant  que  d'après  Ardant  il 
serait  mort  vers  1602  seulement.  Pierre  Courteys  signe 
ses  émaux  de  plusieurs  façons  : 


GOVRTOIS 


r  c 


p!  coRToys  ;. 


IS  G 

FAI 


Vx  oy  KtrfS 


DES    ÉMAILLEURS 

P*  CORTEYS^ 

Il  a  même  signé  une  pièce  du  muse'e  du  Louvre 
P'C'T"  sans  que  l'on  puisse  deviner  le  motif  de  cette 
de'rogation  à  ses  habitudes.  M.  Darcel  considère  Pierre 
Courteys  comme  un  e'iève  de  Pierre  Reymond;  c'est  en 
effet  ce  maître  qu'il  a  imité  au  commencement  de  sa 
carrière;  mais  il  n'a  pas  tarde'  à  s'en  éloigner  et  ses 
productions  sont  infiniment  plus  lourdes  de  dessin  et 
d'exécution  que  celle  de  son  maître.  Seul,  ou  à  peu 
près  seul,  parmi  les  émailleurs  limousins,  il  a  tenté 
d'appliquer  l'émail  à  la  décoration  monumentale;  c'est 
lui  qui  exécuta,  en  iSSg,  pour  le  château  de  Madrid, 
au  bois  de  Boulogne,  les  grands  émaux  représentant 
diverses  divinités  que  l'on  peut  voir  au  musée  de  Cluny. 
Si  cette  décoration  peut  nous  paraître  un  peu  brutale 
de  ton  et  de  facture,  il  ne  faut  pas  oublier  qu'ils 
devaient  être  placés  très  loin  de  l'œil  et  s'harmoniser 
avec  les  surfaces  qu'ils  décoraient. 

Comme  tous  ses  contemporains,  Pierre  Courteys  a 
exécuté  un  nombre  considérable  de  pièces  de  vaisselle 
émaillées,  mais  il  a  fait  aussi  beaucoup  de  plaques 
destinées  à  être  enchâssées  dans  des  meubles  ou  à  for- 
mer tableaux.  Quelquefois  sa  signature  se  trouve 
tracée  en  noir  au  revers  des  plaques,  sur  un  fond 
d'émail  incolore. 

COURTOIS,     peintre     sur     émail,     à    Paris,     au 


26  DICTIONNAIRE 

xviii"  siècle;  il  exposa  des  portraits  aux  Salons  de  1771, 
'77^?  1775  et  1777.  Signature  :  Courtois. 

CRAFT   CW.   H.),   peintre  sur  émail.  (Angleterre, 
lin  du  xviii"  siècle.)  Signature  :  W.  H.  Craft  fecit,  178^. 


DAILLiY,  peintre  sur  e'mail  au  service  du  duc 
Charles  de  Lorraine,  à  Bruxelles,  vers  lySo. 

DAMET  (Renaut),  orfèvre-èmailleur,  à  Paris, 
sous  François  I".  En  i528,  il  exe'cuta  pour  le  roi  «  un 
petit   coffret  d'argent  dore,  taillé  et  émaillé,  de   basse 

taille  I). 

DECLA  (Jacques),  peintre  sur  émail,  à  Paris, 
en  1747. 

DEI  (Matteo  di  Giovanni),  orfèvre,  nielleur  et 
émailleur  florentin  du  xv°  siècle.  En  i455,  il  exécuta 
une  paix  en  argent  niellé  pour  le  Baptistère  de  Flo- 
rence. Il  semble  même  que  cette  paix  soit  celle  qui  est 
ordinairement  attribuée  à  Maso  Finiguerra  et  repré- 
sente le  Couronnement  de  la  Vierge.  Celle  de  Finiguerra 
serait  celle  qui  représente  la  Crucifixion. 

DE  LA  GHANA  (Alexandre),  peintre  sur  émail, 
né  à  Genève  le  kj  janvier  1703,  mort  en  1765.  Il  a 
signé  quelquefois  :  Successeur  de  Rordier-Petitot. 
(Musée  de  Genève.) 

DE  MAILLY,  peintre  sur  émail,  né  à  Paris.  i^Fin 
du  xviii"  siècle.)  Il  travailla  surtout  à  Saint-Pétersbourg 
pour  Catherine  II,  dont  il  fit  plusieurs  fois  le  portrait. 

DE  MEYTENS  (Martin),    peintre  sur  émail,  né 


DES    EMAILLEURS  27 

en  Suède  en  1695,  mort  vers   1770,  à  Vienne.  Il  vint  ù 
Paris  en  1720.  Signature  :  M.  de  Meytens  pinx. 

DIDIER  (Albert),  Jinailleur  de  Limoges  (?),  dans 
la  première  moitié  du  xvii"  siècle.  Albert  Didier  peut 
être  conside're'  comme  le  tils  du  Martin  Didier,  qui  était 
émailleur  du  roi  en  iSgg;  il  l'avait  remplacé  dans  cette 
charge  en  1609.  On  ne  connaît  point  d'œuvre  signée 
de  lui. 

DIDIER  (Martin),  émailleur  à  Limoges.  (Seconde 
moitié  du  XVI''  siècle,  commencement  du  xvii"  siècle.) 
Cet  artiste  est  l'un  de  ceux  sur  lesquels  on  a  émis  le 
plus  de  conjectures. 

M.  de  Laborde  ayant  retrouvé,  dans  des  comptes  de 
l'an  iSgo,  le  nom  d'un  certain  Martin  Didier,  émailleur 
du  roi,  en  a  conclu  que  les  monogrammes  "M-D",  M-D' 
PAPE,  etc.,  devaient  se  rapporter  à  cet  artiste;  il  aurait 
donc  vers  1574  succédé  à  Léonard  Limousin  comme 
émailleur  du  roi;  or,  pour  obtenir  cette  charge,  il  devait 
à  ce  moment  avoir  fait  ses  preuves  comme  émailleur. 
En  effet,  il  est  à  remarquer  que  tous  les  émaux  qui 
portent  ces  signatv.res  ne  peuvent  être  attribués  à  la  tin 
mais  bien  plutôt  au  milieu  du  xvi°  siècle.  Quant  au 
nom  de  pape,  il  faut  supposer  que  c'est  un  surnom,  ce 
qui  n'a  absolument  rien  qui  doive  nous  étonner.  Mais 
jusqu'à  ce  que  des  signatures  plus  complètes  ou  des 
documents  nouveaux  viennent  éclairer  la  question,  il 
nous  semble  prudent  de  ne  pas  nous  ranger  complète- 
ment à  l'opinion  du  marquis  de  Laborde. 

Il  nous  paraît  au  contraire  logique  de  rendre  au 
peintre  qui  signe  ses  émaux  -MD*,  M-D"P"P',  M* 
PAPE,  M-D -PAPE,  les  émaux  qui  portent  un  mono- 
gramme composé  d'un  M  et  d'un  P  accolé,  et  même  les 
monogrammes  GKI,  MI  et  IKP  accompagnés  d'un  lion; 
on  se  rapprocherait  ainsi  beaucoup    plus  de   la  vérité. 


V 


28  DICTIONNAIRE 

car  tous  ces  émaux  procèdent  des  Pénicaud  et  il  est 
bien  possible  qu'ils  aient  été'  exécutés  dans  leur  atelier; 
ils  sont  du  moins  de  leur  époque.  Voyez  PAPE  (M.) 

DINGLINGER  (Georges-Frédéric),  peintre  sur 

émail,  mort  en  1720.  Il  étudia  en  France  et  fut  nommé 
peintre  d'Auguste  Le  Fort,  électeur  de  Saxe,  pour 
lequel  ses  deux  frères  Melchior  et  Georges  exécutèrent 
de  nombreuses  pièces  d'orfèvrerie.  Il  fit  de  nombreux 
portraits  sur  émail  à  la  cour  de  Saxe,  mais  il  peignit 
aussi  des  émaux  sur  cuivre  :  un  émail  représentant  la 
Madeleine  d'après  le  tableau  peint  en  1710  par  un 
peintre  hongrois,  Adam  Maniocky,  se  trouve  au  musée 
de  la  Grûne  Gewœlbe,  à  Dresde.  C'est  un  des  plus 
grands  émaux  connus,  mais  c'est  un  ouvrage  fort 
médiocre.  Signatures  ;  G.  F.  Dinglinger;  G.  F.  Din- 
glinger  fec.  1 6g  6. 

DOURADOUR  (François),  émailleur  à  Limoges, 
(xvii"  siècle.)  Il  était  mort  en  i636.  On  ne  connaît 
aucune  œuvre  signée  de  son  nom. 

DUBIÉ,  orfèvre-émailleur  à  Paris,  au  xvii*  siècle; 
il  était  logé  aux  galeries  du  Louvre. 

DUBUISSON,  peintre  sur  émail  à  Paris  (seconde 
moitié  du  xviir  siècle);  il  a  émaillé  des  boîtes  de 
montres  et  des  cadrans  de  pendules. 

DUCLOUX  (Madeleine),   peintre  sur  émail  (xvii^ 
siècle);  Française  (?);  signature  :  Madeleine  Du  Cloux, 
14' Janvier  i65i.  (Portrait  d'un  ecclésiastique,  collection 
Heywood  Hawkins.) 

DUFEY,  peintre  sur  émail,  né  à  Genève  (lin  du 
xviii"  siècle);  il  vint  à  Paris  et  fit  des  copies  d'après 
Petitot. 


DES    EMAILLËURS  ug 

DU  GUERNIER  (F.  du),  peintre  sur  e'mail  et  en 
miniature,  mort  en  i65g.  Portrait  de  Louise-Henriette, 
femme  de  Fre'de'ric- Guillaume,  margrave  de  Bran- 
debourg, signe'  :  Le  28  de  ce...  :  Du  Gtientier  fecit 
1643.  (Collection  du  Prince  d'Orange,  Exposition  de 
Bruxelles,   1880.) 

DULIEU,  peintre  sur  e'mail  au  xviu"  siècle  (?),  à 
Paris.  Signatures  :  Z)«/i>K,  i  j  8 6 ;  Dulieu  d'après  Rou- 
vier,  1/88. 

DUMONT,  peintre  sur  e'mail  et  miniaturiste,  à  Paris. 
(Fin  du  xviii"  siècle.) 

DU  PLESSIS  (Mademoiselle),  peintre  sur  émail 
à  Paris,  au  xvui"  siècle.  (Almanacli  des  Beaux-Arts  de 

1754.) 

DURAND,  peintre  sur  e'mail  à  Paris  (xviii»  siècle); 
il  e'tait  peintre  du  duc  d'Orléans  et  donna  des  indica- 
tions à  Montamy  pour  son  Traité  des  couleurs  pour  la 
peinture  en  émail,  publié  à  Paris  en  1765. 


EILBERTUS,  orfèvre  et  émailleur  à  Cologne. 
(xn»  siècle.)  Il  a  exécuté  une  des  plus  belles  pièces 
du  trésor  du  roi  de  Hanovre,  un  autel  portatif  orné 
de  plaques  d'émaux  champlevés.  Cet  autel  est  signé  : 
Eilbertiis  Coloniensis  me  fecit. 

ELiLiO,  orfèvre  mérovingien  qui,  en  collaboration 
avec  un  autre  artiste  nommé  Undiho,  a  exécuté  un  des 
reliquaires  conservés  dans  le  trésor  de  l'abbaye 
d'Agaune.  On  sait  que  cette  châsse,  ornée  de  verroteries 
cloisonnées  et  de  pierres  gravées  antiques,  est  munie 


(( 


3o  DICTIONNAIRE 

d'une  crctc  emaiilée;  sur  le  revers,  on  lit  une  inscrip- 
tion dont  chaque  lettre  est  enferme'e  dans  un  carré 
formé  par  des  filigranes;  nous  en  reproduisons  en  fac- 
similé  les  dernières  lignes  qui  donnent  les  noms  des 
artistes  : 

TEVDERIGVS  PRESBITER  IN  HONVRE  SCI 
MAVRICII  FIERI  IVSSIT  AMEN.  NORDOALAVS  ET 
RIHLINDIS  ORDENARVNT  FABRIGARE.  VNDIHO 
ET   ELLO   FICERVNT. 

V    N     ^  0    \    V-^  o 
e   T    e  V  V   o 

p  \  ce/? 

ÉLOI  'i^Saintj,  né  en  588,  mort  en  63g,  évêque  de 
Noyon,  ministre  du  roi  Dagobert,  fondateur  de  l'ab- 
baye de  Solignac  au  diocèse  de  Limoges.  Nous  ne  men- 
tionnons son  nom  que  pour  mémoire,  aucun  de  ses 
travaux  d'orfèvrerie  ne  subsistant  aujourd'hui.  Cepen- 
,  dant,  on  a  quelques  raisons  de  croire  que  certaines 
des  pièces  qui  lui  étaient  attribuées  par  la  tradition,  et 
qui  dataient  de  l'époque  mérovingienne,  étaient  émail- 
lées;  à  ce  titre,  il  doit  être  cité  comme  le  plus  ancien 
des  émailleurs  connus. 


FABRE,  peintre    sur   émail.   France,   xwn"  siècle. 
Signature  :  Fabre. 


DES    EMAILI.EURS  3i 

FARGUE  (Jacques),  émailleur  à  Limoges.  (Com- 
mencement du  xvir  siècle.) 

FAUCON  dit  TERRASSON.  Deux  émailleurs 
de  ce  nom,  le  père  et  le  fils,  ont  existé  à  Limoges  au 
xvii"  siècle.  On  ne  connaît  aucune  de  leurs  œuvres. 

FERRAND  (Jacques -Philippe),  peintre  sur 
e'mail,  ne  à  Joigny  en  iG53,  mort  à  Paris  en  i-]3i. 
Fils  de  Louis  Ferrand,  médecin  de  Louis  XIII,  il  étudia 
dans  l'atelier  de  Mignard,  devint,  en  1684,  valet  de 
chambre  du  roi  et  fut,  en  1690,  nommé  membre  de 
l'Académie.  Mais,  à  cette  époque,  il  n'habitait  pas 
Paris,  car  de  1688  à  1699,  il  séjourna  en  Italie,  et 
particulièrement  à  Turin,  où  il  travailla  pour  le  duc  de 
Savoie.  Il  publia  en  1721  un  traité  sur  l'art  de  peindre 
en  émail. 

FILARETE  (Antonio  Averulino,  surnommé), 
architecte  et  sculpteur  florentin,  qui  exécuta  en  1445 
les  portes  de  bronze  de  la  basilique  de  Saint-Pierre,  à 
Rome.  Quelques  parties  de  ces  bas-reliefs  de  bronze 
étant  émaillées,  n  lUS  croyons  devoir  placer  ici  le  nom 
de  Filarete. 

FINIGUERRA  (Tommaso),  orfèvre,  nielleur  et 
émailleur  tloreniin,  né  vers  1410,  mort  vers  1475.  Il 
exécuta,  en  1457,  pour  l'autel  de  Saint-Jacques,  à  Pis- 
toie,  des  chandeliers  d'argent  doré  et  émaillé.  C'est  à 
lui  que  l'on  fait  remonter  l'origine  de  la  gravure  en 
Italie.  Bien  que  la  chose  ne  soit  pas  absolument  prou- 
vée, il  est  certain  qu'il  tirait,  comme  tous  les  nielleurs, 
des  épreuves  de  ses  plaques  gravées.  Comme  nous 
l'avons  dit  à  l'article  DEI,  il  est  douteux  que  le 
Couronnement  de  la  Vierge  qui  orne  l'un  des  baisers 
de  paix  du  Baptistère  de  Florence  soit  de  lui. 


i 


32  DICTIONNAIRE 

FLEUREL  (Jean),  peintre-émailleur  à  Limoges. 
(xvi"  siècle.)  Il  a  signe  un  e'mail  date'  de  1570. 

FOPPA  (Ambrogio),  surnommé  CARADOSSO, 
sculpteur,  médailleur,  orfèvre  et  e'mailleur  milanais 
(-(-  1526).  B.  Cellini  donne  dans  ses  Mémoires  de  nom- 
breux de'tails  sur  les  procèdes  employés  par  cet  artiste. 

FOUQUET  (Jean).  Si  nous  plaçons  ici  le  nom  du 
célèbre  peintre  du  xv"  siècle,  ce  n'est  que  pour  réfuter 
l'opinion  qui  voudrait  voir  dans  le  bel  émail  que  pos- 
sède le  Louvre  un  portrait  de  l'artiste  peint  par  lui- 
même.  La  facture  de  cet  émail  est  bien  limousine  et 
rien  ne  nous  autorise  à  penser  que  Fouquet  ait  fait  des 
émaux. 

FOUQUET  (Louis-Socrate),  peintre  sur  émail  et 
sur  porcelaine,  né  à  Paris  en  1795.  En  i8i5,  il 
travailla  à  la  manufacture  de  porcelaine  de  Berlin,  puis 
à  celle  de  Nymphenburg  en  Bavière.  En  1821,  il  fut 
nommé  professeur-peintre  sur  émail  du  duc  de  Saxe- 
Cobourg-Gotha. 

FRAINET,  peintre  sur  émail  français,  au  xvni"  siè- 
cle. (Collection  Bernal.) 

FRANCESCO  D'ANTONIO,  orfèvre-émailleur  à 
Sienne,  au  xv°  siècle.  De  1449  à  1466,  il  exécuta  pour 
le  Dôme  de  Sienne  plusieurs  pièces  d'orfèvrerie, 
entre  autres  un  tabernacle  d'argent  émaillé  et  un  reli- 
quaire de  saint  Jean-Baptiste.  (G.  Milanesi.) 

FRANCIA  (Francesco).  Voyez  RAIBOLINI. 

FRANÇOIS  (Guillaume),  orfèvre-émailleur  à 
Amiens,  au  xv°  siècle.  Il  fut  chargé,  en  1448,  d'exécu- 
ter des  pièces  d'orfèvrerie  offertes  par  la  ville  au  comte 
de  Charolais. 


DES    EMAILLEURS  33 

FRIDERICUS.  Labarte  a  supposé  que  ce  nom 
tracé  au-dessous  do  la  figure  d'un  abbé  représenté  sur 
la  châsse  de  Saint-Maur,  conservée  à  l'église  de  Sainte- 
Marie,  dans  la  Schnurgasse,  à  Cologne,  pouvait  s'ap- 
pliquer à  un  orfèvre-émailleur.  Nous  citons  cette  hypo- 
thèse sous  toutes  réserves,  en  faisant  remarquer  que 
rien  dans  ce  monument  de  la  fin  du  xir  siècle  n'auto- 
rise à  l'adopter. 


a- 

GKI.  Voyez  PAPE  (M.)- 

GARBA  (Père  Pau),  orfèvre-émailleur  espagnol 
du  xvn"  siècle.  Il  fut  reçu  maître  orfèvre  à  Barcelone 
en  1Ô17;  le  dessin  de  sa  pièce  de  maîtrise  représente 
un  pendant  de  cou  émaillé  de  forme  triangulaire. 
(Davillier,  Orfèvrerie  espagnole.) 

GARNAUT  DE  TREMBLOY,  orfèvre  et  émail- 
leur  à  Paris,  sous   Philippe  le  lîel  et  Louis  le  Hutin. 

GONZALEZ  DE  MADRIT  (Johan),  émailleur 
à  Tolède.  (xv°  siècle.)  Il  exécuta  en  1427  des  émaux 
destinés  à  orner  un  reliquaire  de  la  cathédrale  de 
Tolède.  (Davillier,  Orfèvrerie  espagnole.) 

GARNIER,  orfèvre-émailleur  à  Limoges.  (Fin  du 
xii=  siècle.)  Le  nom  de  cet  artiste  se  lit  sur  une  croix 
émaillée,  qui  peut  être  considérée  comme  le  plus  ancien 
monument  signé  sorti  des  ateliers  de  Limoges.  Il  est 
à  remarquer  que  dans  cette  pièce  les  chairs  du  Christ 
sont  émaillées  comme  dans,  les  plaques  provenant  de 
Grandmont  que  possède  le  musée  de  Cluny.  On 
retrouve  aussi  dans  l'œuvre  de  Garnier  cet  émail  vert 


34  DICTIONNAIRE 

qui  donne  aux  émaux  du  musée  de  Cluny  un  ton   si 
particulier.  Voici  l'inscription  : 

lOHANN 

IS    :    GARN 

ERIVS    :    LE 

M  O  V  I  C  E  N 

SIS    :    ME    FE 

SIS    :    FRAT 

RIS    :    MEI 

On  remarquera  que  la  fin  de  l'inscription  est  inin- 
telligible, à  moins  que  l'on  ne  suppose  qu'elle  se  conti- 
nuait sur  le  revers  de  la  croix  qui  a  aujourd'hui 
disparu.  Dans  tous  les  cas,  il  ne  peut  y  avoir  de  doute 
sur  la  lecture  et  le  sens  du  commencement  de  l'ins- 
cription. 

GERI  (Berto),  orfèvre  et  émailleur  à  F'iorence,  à  la 
fin  du  xiv°  siècle.  Ce  fut  lui  qui,  en  i3b6,  associé  avec 
un  autre  orfèvre,  Leonardo  di  Ser  Giovanni,  com- 
mença le  parement  d'autel  en  argent  émaillé  du  Bap- 
tistère de  Florence. 

GIOVANNI  PISANO,  architecte  et  sculpteur,  né 
vers  i25o,  mort  après  i328.  Giovanni  peut  être  rangé 
parmi  les  émailleurs,  bien  qu'il  ne  soit  pas  certain 
qu'il  ait  lui-même  fait  des  émaux.  Toujours  est-il 
qu'en  i28(3  l'évèquc  d'Arezzo,  Guglielmino  Ubertini, 
lui  fit  faire  pour  le  maître-autel  de  la  cathédrale  un 
retable  de  marbre  orné  de  mosaïques  et  de  plaques 
d'argent  émaillé.  Il  est  fort  probable  que  ces  émaux 
furent  exécutés  sur  les  dessins  de  Giovanni;  dans  tous 
les  cas  l'emploi  des  émaux  dans  un  travail  de  ce  genre 
était  une  chose  nouvelle  et,  à  ce  titre,  cet  artiste  peut 
prendre  rang  parmi  les  émailleurs. 


DES    EiMAILLEURS  35 

GIUDINO  DI  GUIDO,  orfèvre  et  émailleur  à  Flo- 
rence, au  coianiencemcnt  du  xv  siècle.  11  fit  pour 
l'église  de  Santa  Reparata  de  Florence  un  calice 
d'argent  et  sa  patène  enrichis  d'e'maux. 

GIULIANO,  dit  IL  FACCHINO,  orfèvre  et 
èmailieur  à  Florence,  dans  la  première  moitié  du 
XV'-  siècle.  (Vasari.) 

G.  N.  F.,  peintre  sur  email,  (xviir'  siècle.)  Portrait  / 
de  François  I'"',  empereur  d'Allemagne,  signé  G.  N.  F.,  ( 
1734.  (South  Kensington  Muséum.) 

GORO  DI  NEROCCIO,  orfèvre  et  émailleur  à 
Sienne,  né  en  iSSy.  Plusieurs  des  pièces  d'orfèvrerie 
enrichies  d'émaux  qu'il  exécuta  existent  encore  aujour- 
d'hui. Nous  citerons  le  reliquaire  du  bras  de  saint 
Biaise,  à  l'hôpital  de  Santa  Maria  délia  Scala,  à  Sienne, 
et  un  calice  qui  a  fait  partie  des  collections  Debruge 
et  SoLTYKOFF  ;  ce  dernier  est  signé  et  daté  :  GHORO 
DI  Sierj  Neroccio  orafo  da  Siena.  141 5. 

GOULU,  peintre  sur  émail  à  Paris  (?),  à  latin  du 
xvni"  siècle.  Cité  par  le  marquis  de  Lahorde,  sous  la 
date  de  1780. 

y  GRIMALDI  ("William),  peintre  sur  émail  anglais 

(tin  du  xviii"  siècle,  commencement  du    xix°  siècle);  il 
vivait  encore  en  i83o. 

GRISBELIN  (Isaac),  peintre  sur  émail  (xvii° 
siècle)  ;  il  fut  associé  de  Jean  Toutin. 

^     GROTH,  peintre  sur  émail  anglais.  (Première  moitié 
|/     du  xvni°  siècle.) 

GUCCIO,  orfèvre  et  émailleur  à  Sienne,  à  la  tin  du 


36  DICTIONNAIRE 

xin»  siècle.  Il  a  signé  un  calice   émaillé  daté  de    1290, 
donné  par  le  pape  Nicolas  IV  à  l'église  d'Assise. 

GUIBERT  (Jean),  émailleur  à  Limoges.  (Com- 
mencement du  xvir  siècle.) 

GUILLAUME,  orfèvre  et  émailleur  du  xii°  siècle. 
La  pièce  sur  laquelle  il  a  gravé  son  nom  {W^illelmits) 
est  une  crosse  que  Willemin  a  publiée  et  qui,  préten- 
dait-il, avait  été  trouvée  dans  le  tombeau  de  Ragen- 
froid,  évêque  de  Chartres,  mort  en  960.  Cette  œuvre 
porte  tous   les  caractères  d'une  œuvre  du  xii°  siècle  ; 


•^•F  RATCFl^IlJ:e-LM^-?-MgF6CJT 


elle  est  passée  en  Angleterre  et  fait  partie  de  la  collec- 
tion Meyrick.  On  a  beaucoup  disserté  sur  la  natio- 
nalité probable  du  moine  Willelmiis ;  les  uns  ont  voulu 
y  voir  un  Allemand,  les  autres  un  Limousin.  Sans 
entrer  dans  cette  discussion,  nous  devons  cependant 
faire  remarquer  que  les  raisons  que  l'on  a  données 
pour  prouver  que  Willelmus  était  un  Allemand  ne 
sont  pas  toutes  fort  bonnes  :  au  xn"  siècle  on  écrivait 
aussi  bien  Willelmus  que  Gidllelmiis  à  Limoges,  et  le 
W  ne  prouve  rien.  11  aurait  fallu  alléguer  plutôt  le 
style  de  l'œuvre  qui  se  rapproche  en  effet  quelque  peu 
des  œuvres  rhénanes,  sans  du  reste  que  l'on  puisse 
rien  préciser  à  cet  égard. 

GUINAMUNDUS,  orfèvre  et  émailleur  du  xu» 
siècle.  Il  a  signé  F\raieir  Giiinamundus  me  fecit  une 
plaque  d'émail  champlevé  représentant  un  saint.  C'est 
par  erreur  que  l'abbé  Texier  avait  voulu  identifier  ce 
Guinamundus  avec  un  moine  do  l'abbaye  de  la  Chaise- 


^ 


DES    EMAILLEURS  Sy 

Dieu  qui  sculpta  en  1177  le  tombeau  de  saint  Front,  à 
Pe'rigueux. 


HAMELIN,  peintre  sur  e'mail  à  Paris,  (xviii*  siècle.) 
Signature  :  Hamelin,  ij58. 

HALL  (Pierre-Adolphe),  peintre  de  portraits  à 
l'huile,  au  pastel,  en   miniature    et   sur  e'mail,    ne'   en  /^ 

Suède  en  lySg,  mort  à  Liège  en   1793.   Il    exposa   aux  / 

Salons  de  lyyS,  1775,  1777,  1779-  Signature  :  Hall. 

HANCE  (Louis).  Ce  peintre  sur  email  est  cite  par 
le  marquis  de  Laborde  sans  aucune   autre  indication. 

HARDY  (Pierre),  e'mailleur  à  Limoges,  au  com- 
mencement du  xvi"  siècle.  On  ne  connaît  aucune 
œuvre  de  lui. 

HILLIARD  (Nicolas),  peintre  et  e'mailleur  anglais, 
ne'  à  Exeter  en  547,  mort  à  Londres  en  1619.  Il  a 
peint  un  nombre  conside'rable  de  portraits  en  minia- 
ture et  sur  e'mail;  il  fut  orfèvre,  graveur  et  peintre  de 
la  reine  Elisabeth  dont  il  fit  plusieurs  fois  le  portrait. 

HONE  (Nathaniel),  peintre  miniaturiste  sur 
email,  né  à  Dublin  en  lySo,  mort  en  1784.  Il  vécut 
surtout  à  York.  Signature  :  A''.  H.,  ij6o;  portrait  du 
peintre  :  Se  ipse  Nathl  Hone  pinxit.  (Collection 
Hughes  Anderson.) 

HUAULT  (Pierre  et  Ami),  peintres  sur  émail, 
originaires  de  Châtellerault.  Ils  se  retirèrent  à  Genève 
en  1Ô71,  qu'ils  quittèrent  en  1G86  pour  se  rendre  à 
Berlin  où  ils  devinrent  peintres  de  l'Electeur  de  Bran- 


V 


38  DICTIONNAIRE 

debourg.  Ils  revinrent  à  Genève  en  1700.  Ils  ont  sur- 
tout peint  des  boîtiers  de  montres.  Signatures  :  Les 
frères  Hiiaiilt  pin.;  Les  deux  frères  Huaiilt  peintres  de 
S.  A.  S.  de  B.  à  Berlin;  Les  frères  Huant;  Huaud  le 
piiisné  fecit ;  P.  Hiiavo  primogenitus  f.  Genevœ. 

HUBERT,  peintre  sur  émail  à  Paris,  en  1754. 
{Almanach  des  Beaux-Arts.)  Il  exposait  encore  au 
Salon  de  1779. 

HUE  ou  HUNE  (Régnier  ,  orfèvre  et  e'mailleur 
à  Paris,  au  xiW  siècle. 

HUET  (Les  frères).  Ces  deux  èmailleurs  sont  sim- 
plement cite's  par  le  marquis  de  Laborde  sous  la  date 
de  1686. 

HUGUES,  moine  de  l'abbaye  d'Oignies,  près  de 
Namur,  au  commencement  du  xiii"  siècle.  Il  exe'cuta 
pour  l'abbaye  d'Oignies  un  certain  nombre  de  pièces 
d'orfèvrerie  nielle'e  ou  émaille'e,  qui  sont  conserve'es 
aujourd'hui  au  couvent  de  Notre-Dame,  à  Namur.  Sur 
un  calice  on  lit  :  Hugo  :  me  :  fecit  :  orate  :  pro  :  eo  : 
calix  :  ecclesie  :  beati  :  Nicholai  :  de  :  Ognies  :  ave  : 

Sur  une  couverture  d'évangèliaire,  œuvre  e'galement 
du  moine  Hugues,  on  lit  l'inscription  suivante  qui  se 
détache  en  lettres  d'or  sur  un  champ  d'email  bleu  : 

Liber  :  scriptus  :  intus  :  et  :  foris  : 

Hugo  :  scripsit  :  intus  :  questu  :  foris  :  manu  : 

orate  :  pro  eo  : 

Ore  :  canunt  :  alii  :  Cristum  :  canit  : 

arte  :  fabrili  :  Hugo  :  sui  :  questu  :  scripta  :   laboris  : 

arans  : 

HURTER  (Jean-Henri),  peintre  sur  email,  né  à 
SchafFhouse  en  17^4;  il  travailla  surtout  en  Angleterre 


DES    EMAILLEURS  Sg 

et    reproduisit    beaucoup    de    portraits  de   Reynolds. 
Signatures  :  H.  Hurler  fecit  ijjq;J.H.  Hurter  ij68. 


I.  F.,  e'mailleur  anonyme  cité  par  le  marquis  de 
Laborde  sous  la  date  i535.  Mais  il  y  a  peut-être  là 
une  erreur  de  date  et  l'on  pourrait  donner  ce  mono- 
gramme à  Jacques  Fargue,  émailleur  à  Limoges  au 
xvii"  siècle. 

I  K  P.  Voyez  PAPE  (M.). 

ISABBY  (Jean-Baptiste),  peintre  en  miniature, 
sur  porcelaine  et  sur  émail,  né  à  Nancy  en  17G7,  mort 
à  Paris  en  i855. 


JAMNITZER  (Christophe),  orfèvre  et  émailleur 
à  Nuremberg  Je  i5b3  à  1618,  neveu  et  élève  de 
Wenzel  Jamnitzer.  Comme  son  oncle,  il  a  gravé  un 
certain  nombre  de  modèles  d'orfèvrerie. 

JAMNITZER  ("Wenzel),  orfèvre  et  émailleur  à 
Nuremberg  (i5o8-i58b),  un  des  plus  fameux  artistes 
allemands  du  xvi»  siècle;  il  fut  successivement  orfèvre 
de  Charles-Quint,  Ferdinand  I",  Maximilien  11  et 
Rodolphe  II.  11  a  gravé  des  modèles  d'orfèvrerie. 

JEAN,  émailleur  à  Limoges,  à  la  fin  du  xir  siècle. 
En  1296,  il  amena  de  Limoges  à  Rochester  la  tombe 
en  cuivre  émaillé  de  l'évèque  Gautier  de  Merton  et  la 
monta  sur  place.  Les  comptes  le  nomment  «  Magister 


40  DICTIONNAIRE 

Johannes  Lemovicensis  ».  La  tombe  de  Gautier  de 
Merton  n'existe  plus,  mais  celle  de  Guillaume  de 
Valence,  à  l'abbaye  de  Westminster,  peut  nous  donner 
une  idée  de  ce  monument.  Elle  date  également  de 
1296  et  il  est  à  présumer  qu'elle  fut  aussi  faite  à 
Limoges,  peut-être  par  Jean  lui-même.  Il  est  à  pré- 
sumer aussi  que  la  tombe  de  cardinal,  qui  se  trouvait 
encore  au  xviir  siècle  dans  la  collégiale  de  la  Cha- 
pelle-Taillefer,  près  de  Guéret,  était  aussi  l'œuvre  de 
Jean  et  de  son  frère,  dont  le  nom  commençait  par 
un  P.  La  longue  inscription  que  l'on  lisait  sur  cette 
tombe  de  cuivre  émaillée  se  terminait  ainsi  : 

Amen.  I.  P.  Lemovici  fratres  facere  sepiilchrum 

Hoc  Aimerici  mirando  stemmate  pulchriim 

Hoc  laiis  in  tumulo  provenit  a  figulo. 

JOAGUET,  orfèvre  et  peintre  sur  émail  à  Paris. 
(xviii*  siècle.) 

JUAN  DE  SEGOVIA,  orfèvre  et  émailleur, 
moine  au  couvent  de  Guadalupe  en  Estramadure, 
mort  en  1487.  Il  exécuta  plusieurs  reliquaires  pour  le 
couvent  et  une  salière  sur  laquelle  on  voyait  un  lion 
d'argent  émaillé  déchirant  une  grenade.  (Davillier, 
Orfèvrerie  espagnole.) 


KLEMM  i,Samuel\  orfèvre  et  émailleur  à  Dresde. 
(xvu°  siècle.)  Signature  :  Klemm,  16.^6.  (Musée  de  la 
Grûne  Gewœlbe,  à  Dresde.) 

KLINGSTEDT  (C.  G.),  peintre  sur  émail  et  en 
miniature,    Suédois    (xvii°    et    xvin"  siècles),  mort   en 


DES    EMAILLEURS  41 

1734.  Ses   émaux,  que  l'on  montait  sur  des  boîtes,  se 
vendaient  à  Paris  chez  l'orfèvre  Montarsy. 

KRUGER  (Jean-Guillaume-Georges),  peintre 
sur  e'rnail,  né  à  Londres  en  1728,  travailla  longtemps 
en  France  et  fut  agréé  à  l'Académie  en  1774;  en  1781  il 
se  retira  à  Berlin  où  il  vécut  jusqu'en  1788. 

KUGLER  (Madame  Louise  BOURDON),  veuve 
du  peintre  sur  émail  Jean-Baptiste  Weyler.  Elle  peignit 
elle-même  sur  émail  et  fut  chargée,  au  commencement 
du  XIX*  siècle,  de  continuer  en  émail  une  série  de  por- 
traits de  grands  hommes  que  Weyler  avait  commencée. 


L.  L.  Voyez  LIMOSIN  (Léonard). 

LAGABERA,    peintre    sur    émail,    (xvnr    siècle.) 
Signature  :  Lacabera  177 4-  (Vente  Germeau,  1868.) 

LAMBERT,    peintre   sur  émail  à  Genève,  à  la  fin 
du  xviir"  siècle.  Il  a  peint  des  copies  de  Petitot. 

LAMONTROT  (Pierre)  ou  LAMONTROL, 
LAMONTROT,  LAMOTHO,  LAMOTOT,  ou 

LEMONTROL,  émaillcur   à    Limoges  (xvi°   siècle); 
cité  dans  un  compte  de  1537. 

LAXJDIN  (Noël  I"),  peintre-émailleur  à  Limoges, 
né  en  1386,  mort  le  2  avril  1681.    C'est   le  chef  d'une 
famille  qui    a   fourni   de  nombreux   artistes    qu'il   est 
assez  difficile  de  classer,  grâce  à  la  similitude  de  leurs 
prénoms.  Il  est  évident  qu'il   est  très  difficile  de   dis- 
tinguer  entre  Noël  et  Nicolas   Laudin   quand 
leur    signature    se   présente    sous    la   forme  :    TXj 
les  dates  mêmes  ne  peuvent  guère  servir,  car 
Noël   I"   ayant  vécu   fort  longtemps,  il  se  trouve  que 


ï 


4'-i 


DICTIONNAIRE 


ses  fils  ont  été  presque  ses  contemporains.  Nous  ne 
pouvons  mieux  faire  que  de  donner  ici  une  généalogie 
sommaire  de  cette  famille  :  ce  tableau  fera  comprendre 
la  difficulté  d'un  classement  des  œuvres  des  Laudin. 

Noël  I""'  Laudin, 

i586-i68i 
(demeurait  au  foubourg  Manigne). 


Jacques  I",  Nicolas  I", 

•J-   27  mai    1695,  •{•   l3  avril   1698, 

à  68  ans  à  70   ans 

faubourg    Manigne).  (près  des  Jésuites). 


Valérie,  Noël  II,  Jacques  II, 

née  en  1622,  +  28  octobre   1727,  f  8  novembre    1729, 

f  19  décembre  1682.  à   70   ans  à  66  ans 

(faubourg Boucherie),  (faubourg    Munigne). 

Nicolas  II. 

baptisé  en  i68g, 

vivait  encore  en  1 73g. 

Nicolas  III, 

f  28  mai   1737. 

M.  Darcel  n'a  osé  attribuer  que  très  peu  d'émaux  à 
Noël  I"";  il  nous  semble  toutefois  que  bien  des  émaux 
attribués  à  Nicolas  I"'  doivent  être  de  Noël. 

LAUDIN  (Jacques  I"'),  peintre-émailleur  à 
Limoges  (i()-.i7-i695).  Il  a  peint  une  très  grande  quan- 
tité de  grisailles  qui  par  leurs  procédés  se  rapprochent 
encore  des  émaux  du  xvi°  siècle;  ii  est  l'auteur  d'une 
série  de  médaillons  représentant  les  douze  Césars 
dont  on  trouve  des  exemplaires  dans  beaucoup  de  col- 
lections. Signatures  :  Laudin  emaillieiir  à  Limoges. 
L  L.;  Laudin.  L  L. 


DES    ÉM AILLEURS  43 

LiAUDIN  (Jacques  II),  peintre-émailleur  à 
Limoges  (i6(J3-iy2()).  Il  a  peint  des  grisailles  et  aussi 
des  e'maux  de  couleur  sur  fond  blanc  ou  noir. 

,,  ç        1693 

tfiudin 

2)0  oflamdnù 
Cl    -V'Tnoqts 

LAUDIN  (Jean).  Cet  émailleur  limousin  paraît 
avoir  été  introduit  à  tort  dans  la  famille  de  Laudin 
par  Ardant,  qui  le  fait  naître  en  1616  et  mourir 
en  1688;  il  aure't  habité  le  faubourg  Manigne  à 
Limoges.  Son  existence  est  aujourd'hui  controuvée.  Du 
reste,  rien  ne  s'oppose  à  attribuer  à  Jacques  P''  (1627- 
1698)  les  émaux  qui  portent  la  signature  I.  L. 

LiAUDIN  (Joseph),  peintre-émailleur  à  Limoges, 
mort  en  1727;  il  habitait  le  faubourg  Boucherie;  peut- 
être  était-il  frère  de  Nicolas  II.  On  ne  connaît  pas 
d'émail  portant  sa  signature. 

LAUDIN  (Nicolas  I"),  peintre-émailleur  à 
Limoges  (i()28-i698),  habitait  près  des  Jésuites.  Il  a 
surtout  exécuté  des  émaux  en  couleur.  Signatures  : 
A^  Laudin  emaillieiir  près  les  iesuites  a  Limoges; 
N  Laxtdin  a  Limoges;  ou  simplement  RL. 


44  DICTIONNAIRE 

LAUDIN  (Nicolas  III),  peintre -émailleur  à 
Limoges,  mort  en  lySj.  Nous  attribuons  à  Nicolas  III 
la  signature  suivante  que  M.  Darcel  a  attribue'e  à 
Noël  III,  qui  ne  figure  pas  en  réalité  dans  la  généa- 
logie des  Laudin  :  N  Laiidin  ij3o.  Observons  toute- 
fois qu'elle  pourrait  aussi  bien  être  la  signature  de 
Nicolas  II,  auquel  on  n'a  jusqu'ici  attribué  aucun  émail. 

LAUDIN  (Noël  II),  peintre-émailleur  à  Limoges 
(1657-17-^7).  Ses  émaux  sont  exécutés  en  couleur  sur 
fond  blanc.  II  signe  N  Laudin  l'ainé  pour  se  distinguer 
de  son  père,  Nicolas.  Signatures  :  ^V  Laudin  laisné  et 
les  signatures  dont  nous  donnons  les  fac-similés  : 

îi    .     \ 

\      i 


^eiubin  iuisncemaîileur 
cm  faubourûf  Coucneyi^ 
a  Limcaes 


DES    EMAILLEURS  45 

LAUDIN  (Valériel,  peintre-émailleur  à  Limoges 
(1622-1G82).  Elle  travaillait  probablement  chez  l'un 
de  ses  frères,  mais  aucun  e'mail  ne  porte  sa  signature. 

LAURENT  (François),  e'mailleur  cité  par  le 
marquis  de  Laborde  sous  la  date  i582. 

LAYNEZ  (Bautista),  orfèvre  et  e'mailleur  espa- 
gnol, (xvi"  siècle.)  11  exe'cuta  de  i562  à  iSôy  plusieurs 
bijoux  e'maille's  pour  Jeanne,  fille  de  Charles-Quint. 
(Davillicr,  Orfèvrerie  espagnole.) 

LEBLANC  (J.),  e'mailleur  cite'  par  le  marquis  de 
Laborde  sans  aucune  autre  indication. 

LE  BRUN  (.Madeleine),  peintre  sur  e'mail  à  Paris. 
(xvii°  siècle.)  Signature  :  Madeleine  Le  Brun  pinxit. 

LE  GRAND  (Albert),  orfèvre  et  émailleur  à  Paris, 
au  commencement  du  xv°  siècle  ;  il  vendit  au  duc  de 
Berry  une  coupe  d'or  e'maille'e  orne'e  de  pierres  pre'- 
cieuses. 

LE  GROS  ou  GROS,  e'mailleur  à  Limoges.  (Fin  du 
xvu"  siècle.)  Il  eut  un  fils  nommé  Martial,  qui  fut  éga- 
lement émailleur. 

LEMASSON  (Antoine),  émailleur  cité  par  le 
marquis  de  Laborde,  sans  aucune  indication  de  date 
ou  de  lieu. 

LENZ  (G.),  peintre  sur  émail  français  (?),  au  xviii' 
siècle.  Signature  :  G.  Len^. 

LEONARDO  DI  SER  GIOVANNI,  orfèvre  et 
émailleur  florentin,  mort  après  iSyi.  Il  travailla  à 
l'autel  de  Saint-Jean  à  Florence  et  à  l'autel  de  Saint- 
Jacques  à  la  cathédrale  de  Pistoic. 


46  DICTIONNAIRE 

LEONI  (Pompeo),  sculpteur,  orfèvre  et  e'mailleur, 
fils  de  Leone  Leoni  d'Arezzo.  II  travailla  surtout  en 
Espagne  et  mourut  vers  1600. 

LERABEHT,  peintre  sur  email,  cité  par  le  mar- 
quis de  Lahorde  sous  la  date  de  1774. 

LESGARÉ  (Gilles),  orfèvre  et  peintre-émailleur, 
né  à  Langres.  (xvii°  siècle.)  Il  travailla  à  Paris  et  fit 
des  bordures  en  émail  pour  des  portraits  peints  par 
Petitot.  En  i663,  il  fit  paraître  un  Livre  des  ouvrages 
d'orfèvrerie  par  Gilles  Legaré,  orfèvre  du  roy. 

LiE  SUEUR,  peintre  sur  émail  français,  (xviii* 
siècle.)  Il  a  émaillé  des  boîtes  dont  le  style  est  un  peu 
allemand.  Signature  :  Le  Sueur. 

LIMOSIN  (Bernard).  Cet  émailleur  ne  paraît 
jamais  avoir  existé.  II  a  été  signalé  par  Didier  Petit 
d'après  un  émail  possédé  par  le  musée  de  la  Grùne 
Gewœlbe,  à  Dresde,  émail  que  JM.  Darcel  n'a  pu  re- 
trouver. 

LIMOSIN  (François),  émailleur  à  Limoges.  (xvi°- 
xvn"  siècles.)  Il  nous  paraît  difficile  de  ne  pas  distinguer 
deux  émailleurs  du  nom  de  François  dans  la  signa- 
ture F.  L. 


■Tat 


.r.xi-1^3  • 


Nous  savons,  en  effet,  qu'il  a  existe  au  moins  trois 
membres  de  la  famille  Limosin  qui  ont  porté  ce  pré- 
nom et  peuvent  avoir  pratiqué  l'émaillerie.  Or,  tous 
trois  ont  vécu  presque  en  même  temps;  aussi,  bien  que 
le  plus  ancien  pût  avoir  recueilli  quelques-unes  des 
traditions  du  xvi'  siècle,  comme  il  ne  paraît  être  mort 
qu'en  1646,  on  conçoit  qu'il  soit  à  peu  près  impossible 


DES    EMAILLEURS  47 

de  classer  les  œuvres  qui  sont  signe'es  simplement  du 
monogramme  F.  L.  ou  du  nom  de  François  Limosin, 
en  toutes  lettres.  Celles  que  possède  le  Louvre  sont 
des  e'maux  de  couleurs  sur  paillon. 

LIMOSIN  (Jean),  e'niailleur  k  Limoges.  (xvi°-xvii"= 
siècles.)  A  l'article  Léonard  Limosin,  nous  exposons 
qu'il  est  à  peu  près  impossible  de  savoir  à  quel  degré 
Jean  est  parent  de  Léonard  I'^  Il  n'en  est  pas  moins 
vrai  qu'il  existe  pas  mal  d'émaux  signés  de  Jean  Limo- 
sin. Le  plus  ancien  que  l'on  connaisse  est  un  portrait 
du  vénérable  Bardon  de  Brun  signé  L  L'  ôqy.  Il  a 
signé  une  girouette  émaillée  qu'il  exécuta  pour  l'abbaye 
de  Solignac  :  JEHAN  LIMOSIN,  ESMAILLEUR  DU 
ROY*  1619;  le  revers  porte  la  marque  I  L  séparés 
par  une  fleur  de  lis,  que   l'on  retrouve    sur   beaucoup 


ft. 


des  émaux  de  cet  artiste.  Il  semble  qu'il  était  encore 
vivant  en  1646.  Un  grand  nombre  de  ses  émaux  sont 
signés  en  toutes  lettres. 

pÈHAHl  v-  T     V    T     V 

(UMOSJÊll  '^  i    J^    L»  '^ 

Comme  l'a  remarqué  fort  justement  M.  Darcel,  si 
Jean  Limosin  exécute  encore  quelques  grisailles  dans 
le  goût  des  émaux  du  plein  xvi'  siècle,  il  se  rapproche 
surtout  par  sa  manière  de  Susanne  de  Court;  il  aime 
fort  à  employer  les  paillons  et  les  émaux  de  couleurs. 

LIMOSIN  (Joseph),  émailleur  à  Limoges.  (xvii= 
siècle.)  Voilà  encore  un  membre  de  la  famille  Limosin 
sur  lequel  on  a  peu  de  renseignements;  on  sait  seule- 


48  DICTIONNAIRE 

ment  qu'il  vivait  encore  en  1666.  Le  même,  si  l'on  en 
croit  Ardant,  aurait  été  consul  de  Limoges  en  1616,  ce 
semble  indiquer  qu'il  atteignit  un  âge  très  avance'. 
Une  salière  que  possède  le  Louvre  est  signe'e  : 

Ses  e'maux  se  rapprochent  par  le  style  de  ceux  des 
Court  et  de  Court;   il  emploie  volontiers  les  paillons. 

LIMOSIN  (Martin),  émailleur  à  Limoges,  (xvi» 
siècle).  Il  e'tait  frère  de  Léonard  I"""  et  mourut  vers 
iSyi.  Tout  ce  que  l'on  sait  de  lui,  c'est  qu'il  travaillait 
avec  Léonard,  mais  on  ne  connaît  aucune  œuvre  por- 
tant sa  signature. 

LIMOSIN  (Léonard  I"),  peintre,  peintre-émail- 
leur  et  graveur,  né  à  Limoges  vers  i5o5,  mort  avant 
le  10  février  iSyy.  Léonard  Limosin  est  de  tous  les 
émailleurs  qu'a  produits  Limoges  celui  qui  a  atteint  le 
plus  près  de  la  perfection  de  son  art.  Les  portraits 
qu'il  a  exécutés  sont  demeurés  célèbres  et  font  aujour- 
d'hui le  plus  bel  ornement  des  collections  d'émaux.  Si 
quelques-uns  sont  secs  de  dessin  et  d'un  aspect  un 
peu  dur,  il  faut  plutôt  en  accuser  le  procédé  lui-même 
que  l'artiste.  L'émailleur,  pas  plus  que  le  céramiste, 
n'est  absolument  sûr  de  réussir,  et  la  cuisson  est  par- 
fois si  chanceuse  que  plus  d'une  œuvre  achevée  avec 
amour  est  transformée  en  quelques  heures  en  un 
médiocre  produit  industriel,  parfois  anéantie  complète- 
ment. Aussi  combien  de  travail,  combien  de  tâtonne- 
ments ne  doivent  pas  représenter  des  pièces  telles  que 
le  retable  de  la  Sainte-Chapelle  que  possède  le  Louvre, 
ou  ces  émaux  d'Anet  qui  ornent  aujourd'hui  l'église 
de  Saint-Père,    à  Chartres.    Plus   d'un    des  fragments 


DES    EMAILLEURS  4g 

qui  composent  cet  admirable  ensemble  a  dû  être 
recommencé  plusieurs  fois  avant  d'arriver  à  l'entière 
perfection  que  nous  admirons  en  eux. 

Nous  devrions  ici  esquisser  non  seulement  la  vie  de 
Léonard  Limosin  lui-même,  mais  aussi  tracer  l'his- 
toire de  la  famille  d'émailleurs  dont  il  fut  le  chef. 
Malheureusement  les  documents  font  à  peu  près  défaut 
pour  faire  l'histoire  de  cette  famille.  Si  nous  connais- 
sons quelques  détails  de  la  vie  de  Léonard  I""',  détails 
qui  nous  sont  en  partie  fournis  par  ses  œuvres  elles- 
mêmes,  bien  d'autres  choses  nous  restent  encore  à 
apprendre  :  nous  ne  savons  presque  rien  de  ses  frères 
qui  durent  l'aider  dans  tous  ses  travaux;  nous  ne 
savons  même  pas  au  juste  s'il  fut  marié  :  il  est  vrai- 
semblable que  non,  mais  la  chose  n'est  pas  certaine. 
Nous  avons  essayé,  mais  en  vain,  d'établir  une  généa- 
logie exacte  des  Limosin.  Les  documents  connus  jus- 
qu'ici ne  permettent  pas  d'arriver  à  fixer  une  filiation 
exacte.  Le  désordre  est  augmenté  encore  par  la  simi- 
litude des  prénoms,  si  fréquente  dans  les  familles 
limousines  d'autrefois  et  dans  les  familles  d'émailleurs 
en  particulier.  Ce  que  nous  pouvons  assurer  toutefois, 
c'est  que  les  essais  de  généalogie  qu'ont  donnés  Ardant, 
et  après  lui  Labarte,  sont  absolument  démentis  par 
les  registres  de  l'état  civil  de  Limoges.  On  s'en  rendra 
facilement  compte  en  consultant  le  tableau  ci-dessous. 
Labarte  dit,  par  exemple,  que  Léonard  II  se  maria  en 
1599  avec  Marie  {lise:(  :  Marguerite)  Deschamps,  qu'il 
perdit  bientôt,  se  remaria  en  1602  avec  Marie  Dupin, 
et  enfin  en  i6i5  avec  Marie  Taillandier,  veuve  de  Jean 
Cibot.  Léonard  II  aurait  donc  eu  trois  femmes.  Or,  si 
nous  nous  reportons  aux  registres  de  l'état  civil,  nous 
voyons,  en  effet,  Marguerite  Deschamps  mariée  à  Léo- 
nard :  elle  lui  donna  le  24  septembre  iSgg  un  fils 
nommé  François;   mais   Léonard   ne  put  en  1602  con- 


5o  DICTIONNAIRE 

tracter  un  second  mariage  avec  Marie  Dupin,  car  Mar- 
guerite Deschamps  vivait  encore  en  1604  et  lui  donnait 
un  fils  (25  novembre)  nommé  Jean,  qui  eut  pour  parrain 
Jean  Limosin.  En  1606,  nous  rencontrons  un  Le'onard 
Limosin  marié  avec  une  femme  nommée  Marie  Dupin 
qui  lui  donna  (24  juin)  un  fils  nommé  François,  qui  eut 
pour  parrain  François  Limosin.  Il  ne  peut  être  ques- 
tion de  Léonard  II,  car  Léonard  II  a  encore  en  1607 
(19  février)  un  fils  de  Marguerite  Deschamps,  nommé 
Martial.  Léonard  II  n'a  donc  jamais  été  marié  avec 
Marie  Dupin.  Nous  pourrions  multiplier  ces  exemples, 
qui  tous  prouveraient  que  nous  ne  savons  rien  ou  à 
peu  près  sur  ces  familles.  Contentons-nous  de  donner 
ici  ce  qui  nous  semble  à  peu  près  certain.  Nous  avons 
mis  à  profit  les  extraits  des  registres  de  l'état  civil  de 
Limoges  que  notre  confrère  et  ami  A.  Thomas  a  dé- 
pouillés avec  tant  de  soin  dans  son  Inventaire  des 
archives  municipales  de  Limoges  antérieures  à  17 go. 
Mais,  pour  compléter  ces  renseignements,  le  dépouil- 
lement des  archives  municipales  ne  suffit  pas  :  nous 
n'y  rencontrons  que  quelques  dates  de  naissance  ou  de 
mort,  formulées  quelquefois  d'une  façon  si  vague  et  si 
incorrecte  que  parfois  on  est  en  droit  de  mettre  en 
doute  leur  valeur  historique.  C'est  dans  les  archives  du 
département  de  la  Haute-Vienne  que  se  trouve  la  solu- 
tion de  bien  des  questions  qui  nous  préoccupent  :  sans 
doute  Ardant,  l'abbé  Texier,  Du  Boys  ont  fait  quelques 
recherches  de  ce  côté.  Mais  nous  avons  vu  qu'au  moins 
en  ce  qui  concerne  Ardant,  nous  ne  pouvons  nous  fier 
aux  résultats  qui  sont  enregistrés  dans  ses  travaux. 
D'ailleurs,  cet  érudit  ne  cite  presque  jamais  la  source 
oîi  il  a  puisé,  et,  en  pareille  matière,  les  erreurs  de 
dates  sont  trop  faciles  à  commettre  pour  que  l'on  puisse 
croire  un  auteur  sur  parole,  quelle  que  soit  sa  réputa- 
tion au  point  de  vue  de  l'exactitude. 


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52  DICTIONNAIRE 

On  remarquera  sans  peine  que  cette  géne'alogie  offre 
plus  d'une  lacune  et  plus  d'un  point  faible;  ainsi  Léo- 
nard II  aurait  eu  deux  fils  du  nom  de  François,  l'un 
né  en  ibgg,  l'autre  en  i6i5.  Il  faut  donc  supposer,  si 
l'on  admet  cette  hypothèse,  que  le  premier  est  mort  en 
bas  âge,  car  Léonard  II  ne  peut  avoir  eu  raisonnable- 
ment deux  fils  du  même  nom  vivant  en  même  temps. 
De  plus,  nous  ne  pouvons  rattacher  à  aucune  des  par- 
ties de  ce  tableau  un  Léonard  Limosin,  émailleur, 
marié  en  1621  à  Anne  de  Julhien,  dont  il  eut,  en 
162;,  une  fille  nommée  Symonne,  et  en  i63o,  un  fils 
nommé  Jean.  On  remarquera  aussi  que  nous  avons 
omis  Jean  II,  émailleur  (né  vers  i56i,  mort  après  1646, 
d'après  Ardant),  Jean  III,  émailleur  (vivant  en  1679), 
sans  doute  fils  de  Léonard  et  de  Anne  de  Julhien,  et 
Joseph,  émailleur  (né  de  1606  à  i6i5,  vivant  en  1666). 
L'existence  de  ces  émailleurs  ne  peut  être  mise  en 
doute  puisque  nous  possédons  des  émaux  où  leurs 
noms  sont  inscrits  en  toutes  lettres,  mais  à  vfai  dire 
nous  ne  savons  à  quelle  branche  de  la  famille  il  faut 
les  rattacher.  Ardant  et  Labarte  ont  fait  de  Jean  II  et 
de  Jean  III  le  fils  et  le  petit-fils  de  Jean  I";  ce  n'est 
guère  vraisemblable,  si  l'on  remarque  que  générale- 
ment les  prénoms  se  succèdent  dans  un  ordre  régulier, 
mais  tout  autre;  ce  sont  les  oncles  qui  sont  parrains 
des  neveux.  On  pourrait  même  penser  que  Jean  II  est 
le  fils  de  Martin;  il  aurait  eu  pour  parrain  Jean  I"  son 
oncle,  comme  Jean  III  aurait  eu  pour  parrain  Jean  II 
également  son  oncle.  Cela  s'accorderait  parfaitement 
avec  les  habitudes  constantes  qu'il  nous  a  été  donné 
de  constater  en  parcourant  les  actes  de  baptême  de  nos 
émailleurs. 

On  voit  combien  tout  cela  est  compliqué,  pour  ne 
pas  dire  inextricable.  On  ne  peut  penser  toutefois  qu'une 
telle  recherche  soit  inutile,  car  c'est  là  qu'il  faut  cher- 


DES    EMAILLEURS  53 

cher  l'origine  de  la  manière  des  e'mailleurs;  il  est  clair 
que  lorsque  le  père  et  le  fils  sont  e'mailleurs,  l'un  doit, 
au  point  de  vue  artistique,  hériter  de  la  manière  de 
l'autre. 

Ceci  dit,  revenons  à  Léonard  I".  Pas  plus  que  les 
autres  émailleurs  ses  contemporains,  Léonard  n'a  pu 
dans  ses  commencements  copier  autre  chose  que  des 
gravures.  En  i532,  date  la  plus  ancienne  que  l'on  ait 
relevée  sur  ses  émaux,  il  copie  Albert  Durer;  en  i535, 
il  copie  l'histoire  de  Psyché,  gravée  par  le  Maître  au 
Dé  d'après  Raphaël.  Peu  d'années  après,  il  travaillait 
pour  le  roi  et  subissait  l'intiuence  de  l'école  de  Fon- 
tainebleau. En  1545,  il  exécuta,  sur  des  patrons  fournis 
par  Michel  Rochetel,  douze  émaux  représentant  les 
douze  apôtres  pour  la  chapelle  du  château  d'Anel, 
série  dont  il  a  existé  au  moins  une  répétition.  En  1548, 
il  devient  valet  de  chambre  et  émailleur  du  roi,  et 
en  i553,  il  exécute  le  retable  de  la  Sainte-Chapelle  pour 
lequel  Nicole  dell'  Abbate  lui  fournit  des  patrons.  La 
date  la  plus  récente  que  M.  Darcel  ait  rencontrée  sur 
ses  émaux  est  celle  de  1574. 

Après  avoir  copié  Albert  Durer,  Raphaël,  les  maîtres 
de  l'école  de  Fontainebleau,  Léonard  I"  prit  pour  mo- 
dèle, vers  la  fin  de  sa  vie,  les  compositions  d'Etienne  de 
Laulne.  Sa  manière  est  presque  aussi  variée  que  les 
maîtres  qu'il  a  interprétés  :  tantôt  il  exécute  de  simples 
grisailles,  tantôt  il  se  sert  d'émaux  de  couleurs,  de 
paillons  même;  tantôt  il  peint  sur  fond  blanc.  En  un 
mot,  il  emploie,  plus  et  mieux  qu'aucun  de  ses  con- 
temporains, toutes  les  ressources  de  son  art.  Son  dessin 
élégant  sent  l'école  de  Fontainebleau,  mais  il  sait 
parfaitement  se  dépouiller  des  exagérations  de  cette 
école  quand  il  peint  des  portraits;  il  devient  alors  un 
interprète  consciencieux  et  fidèle  du  modèle  qu'on  lui 
a  confié. 


54 


DICTIONNAIRE 


Les  signatures  de  Léonard  Limosin,  dont  nous  don- 
nons ici  quelques  spécimens,  sont  très  variées  : 


f  •L'ÏONARD 

|EiKA.Ut:£VÎÎ  ET  l'^^-* 
IPtlNCTRE-ORDlN  I 
lAVKfDriACHANl 


1653 


•J:M*>t>V 


Parfois  même  il  signe  en  latin  :  «  Leonardus  Lemo- 
vicus  iNVENTOR.  »  On  ne  connaît,  en  dehors  de  ses 
émaux,  qu'un  seul  tableau  de  lui  ;  il  est  au  musée  de 
Limoges  et  provient  d'une  paroisse  de  cette  ville,  Saint- 
Pierre-du-Queyroix.  Il  représente  Ylncrédtilité  de  saint 
Thomas.  A  droite,  l'on  voit  un  apôtre  debout  tenant 
un  livre    sur    lequel    on    lit    :    «  Léonard  •  Limosin  • 

ESMAILLEUR  '    PEINTRE  '    VALET  '     DE  '    CHAMBRE  DU  *    ROY  * 

i55i.  »  Il  y  atout  lieu  de  croire  que  c'est   là  un  por- 
trait de  notre  émailleur  peint  par  lui-même.   Dans  le 


DES    EMAILLEURS  55 

bas  du  tableau,  on  voit  un  écu  chargé  d'un  chevron, 
de  deux  croisettes  en  chef  et  d'un  vase  de  fleurs  en 
pointe.  Jusqu'ici  cet  e'cusson  est  demeuré  inexpliqué; 
nous  pensons  qu'il  faut  y  voir  les  armoiries  de  Léonard 
Limosin.  En  effet,  on  sait  que  Léonard  a  gravé  une 
suite  de  gravures  représentant  la  Passion,  suite  qu'il  a 
également  exécutée  en  émail.  La  Bibliothèque  Nationale 
possède  quatre  gravures  de  cette  suite,  toutes  datées 
de  1544;  or,  dans  deux  de  ces  gravures,  V Entrée  à  Jéru- 
salem et  le  Christ  devant  Pilate,  on  retrouve  les  mêmes 
armoiries;  de  plus  dans  une  ivoxsi'tmQ,  le  Christ  au  jar- 
din des  Oliviers,  près  du  cartel  contenant  la  signature, 
est  gravé  un  petit  vase;  il  est  curieux  de  rapprocher  ce 
fait  de  la  signature  Léonard  Limosi  tracée  précisément 
sur  la  panse  d'un  vase,  signature  que  nous  reprodui- 
sons plus  haut,  d'après  un  émail  du  Kunstgewerbe- 
Museum  de  Berlin.  Il  se  pourrait  que  Léonard  eût 
parfois  remplacé  sa  signature  en  toutes  lettres  par  un 
simple  vase,  pièce  de  ses  armoiries.  Léonard  a  égale- 
ment dessiné  quelques  plans  que  possèdent  les  archives 
de  Limoges,  ce  sont  là  des  titres  bien  faibles  pour  le  faire 
passer  pour  architecte.  Quoi  qu'il  en  soit,  il  a  donné  des 
preuves  d'un  savoir  assez  étendu  pour  être  classé  à  côté 
des  grands  artistes  du  xvi'  siècle;  c'est  le  seul,  ou  à  peu 
près  le  seul,  parmi  les  émailleurs  ses  contemporains, 
qui  se  soit  très  souvent  élevé  au-dessus  du  métier. 

LIMOSIN  (Léonard  II),  émailleur  à  Limoges,  né 
vers  i55o,  mort  vers  1625.  Neveu  de  Léonard  I",  Léo- 
nard II  semble  avoir  peu  travaillé  ;  du  moins  les  émaux 
qu'il  a  signés  sont  rares;  tantôt  il  signe  L.L.,  comme 
son  oncle,  tantôt  en  toutes  lettres  : 

Ses  émaux  ressemblent  à  ceux  de  Susanne  de  Court. 


56  DICTIONNAIRE 

LIOT,  peintre  sur  émail  à  Paris,  en  1754.  {Almanach 
des  Beaux-Arts.) 

LIOTARD  (Jean-Étienne),  peintre  miniaturiste 
et  sur  e'mail,  ne'  à  Genève  en  1702.  Il  vint  à  Paris 
en  17^5  et  exposa  plusieurs  fois  aux  Salons  de  l'Aca- 
démie de  Saint-Luc.  Signature  :  J.  S.  Liotard. 

LOBAUD  (F.  E.  S.),  émailleur  à  Limoges,  à  la 
tin  du  xvi=  siècle.  On  ne  connaît  qu'une  pièce  signée 
de  cet  émailleur;  c'est  un  triptyque  représentant  un 
Calvaire,  qui  a  fait  partie  de  la  collection  Didier-Petit. 
Signature  :  F.  E.  S.  Lobaud,  i583. 

LiYDON.  Ce  peintre-émailleur  est  cité  par  le  mar- 
quis de  Laborde,  sans  date. 


MAINFROY  (Jean),  orfèvre  et  émailleur  à  Paris, 
au  commencement  du  xv°  siècle.  Il  exécuta  un  certain 
nombre  de  bijoux  émaillés  pour  le  duc  de  Bourgogne. 

MAINIL  (Jean),  émailleur  à  Cambrai,  dans  la  pre- 
mière moitié  du  xV  siècle.  (Durieux,  Artistes  cambré- 
siens.) 

MARCHEZ  (Lorenzo),  orfèvre  et  émailleur  à 
Tolède,  (xvi^-xvii'  siècles.)  En  i583,  il  exécuta  pour  la 
cathédrale  de  Tolède  un  bassin  d'argent  émaillé.  Il 
vivait  encore  en  161 1.  (Davillier,  Orfèvrerie  en  Espagne.) 

MARI  (Ascanio  de'),  orfèvre  et  émailleur  du  xvi' 
siècle,  né  à  Tagliacozzo.  Il  fut  élève  de  B.  Cellini,  l'ac- 
compagna en  France  et  devint  orfèvre  du  roi  Henri  II. 
Il  mourut  après  i36b. 


DES    EMAILLEURS  Sy 

MARMOCHINI  (Giovanna),  peintre  et  peintre 
sur  émail  et  en  miniature,  ne'e  à  Florence  en  1666, 
morte  en  lySi. 

MARTIAL,  cmailleur  à  Limoges.  (xvi°  siècle.)  Mar- 
tial était-il  le  nom  de  famille  ou  simplement  le  pré- 
nom de  cet  artiste?  Nous  ne  saurions  le  dire;  toujours 
est-il  qu'il  est  cité  dans  un  compte  de  i5o3  :  «  Donné 
le  21  décembre  dix  deniers  à  Marsau  l'émayeur  qui  a 
rabilié  le  doigt  de  M"'  Saint  Martial.   » 

MARTIN  (Isaac).  L'existence  d'un  émailleur  de 
ce  nom  à  Limoges,  au  xvi°  siècle,  n'est  pas  absolument 
établie.  Le  marquis  de  Laborde  lui-même  qui,  après 
quelques  hésitations,  l'a  rangé  parmi  les  peintres  qui 
exécutèrent  des  émaux  dans  le  goût  de  ceux  de 
Léonard    Limosin,    avait   d'abord   pensé   que  ce   nom 


YZAAC 
MARTIN 


inscrit  sur  une  plaque  représentant  un  saint  Roch, 
n'était  que  le  nom  du  possesseur  de  l'émail,  membre 
d'une  confrérie  de  Saint-Roch  probablement.  Ce  n'est 
donc  que  sous  toutes  réserves  que  nous  faisons  figurer 
ce  nom  ici.  L'émail  qui  lui  est  attribué  est  du  reste 
fort  médiocre  et  Isaac  Martin,  s'il  était  véritablement 
émailleur,  n'était  qu'un  ouvrier  travaillant  dans  quelque 
grand  atelier  et  fabriquait  des  objets  de  pacotille. 

MARTINIËRE,  peintre  sur  émail  à  Paris,  (xviii» 
siècle.)  Le  musée  du  Louvre  possède  un  grand  émail 
de  cet  artiste  des  plus  médiocres;  il  représente  la 
bataille  de  Fontenoy  et  est  signé  :  Martinière  pinxit 


-t 


58  DICTIONNAIRE 

I  ^747-    La    collection    de   Sir  Richard   Wallace   ren- 

ferme aussi  quatre  tableaux  d'émail  formant  un 
calendrier  signés  :  Inventé  par  Martinière,  émailleur  et 
pensionnaire  du  Roi,  1741,  rue  des  Cinq-Diamants,  à 
Paris. 

MASSARD  (Jean -Antoine),  peintre  sur  émail 
français  (xviii''  siècle)  ;  il  a  décoré  des  boîtiers  de 
montre  et  peint  des  portraits.  Signatures  :  Massard; 
Antoine  Massard,  1724. 

r\  MATHIEU,      peintre     sur     émail     à     Paris,      au 

'  XVIII*  siècle.  Il  fut  logé  aux  galeries  du  Louvre.  Signa- 

ture :  Mathieu. 

MAZZINGHI  (Antonio  di  Tomaso  de'),  orfèvre 
et  émailleur  florentin  du  xV  siècle.  Il  fut  élève  de 
Ghiberti  et  travailla  avec  lui  aux  portes  de  bronze  du 
Baptistère  de  Florence. 

MD  ;  MDI  ;  M.  PAPE.  Voyez  PAPE  (M.). 

\^  MEE  (Mistress),  peintre  sur  émail.  Anglaise,  de  la 

fin  du  xvm"  siècle. 

MENGS  (Ismaël),  peintre  en  miniature,  au  pastel 
et  sur  émail,  né  à  Copenhague  en  1690,  mort  en  1764, 
père  de  Raphaël  Mengs.  Il  travailla  à  Dresde  et  passa 
la  plus  grande  partie  de  sa  vie  à  la  cour  d'Auguste  III. 

MENGS  (Anton-Raphael),  peintre,  né  à  Aussig, 
,,  en  Bohême,  le  12  mars  1728,   mort  en  1779.  Dans  sa 

^  jeunesse  il  peignit  quelques  portraits  en  miniature  et 

sur  émail. 

MÉRIGOU  (Pierre),  émailleur  à  Limoges.  (Com- 
mencement du  xvii"  siècle.) 

MERSIER  (Etienne).   Peintre  sur  émail  cité  par 


DES    EMAILLEURS  Sg 

le   marquis    de    Laborde,   sans   aucune   indication   de 
temps  ou  de  lieu. 

MEYER  (Jeremias),  peintre  sur  émail  allemand. 
(xviii°  siècle.)  Né  à  Tubingue  en  1728,  il  vint  en  Angle- 
terre à  l'âge  de  quatorze  ans  et  fut  élève  de  Zincke.  Il 
devint  peintre  de  la  reine  et  émailleur  de  Georges  III; 
il  fut  l'un  des  fondateurs  de  l'Académie  Royale;  mort 
en  1789.  Signatures  :  Meyer  pinxit  1774;  J.  Meyer 
R.  A.  1780. 

MI.  Voyez  PAPE  (M.). 

MICAULT,  peintre  sur  émail  cité  par  le  marquis 
de  Laborde,  sans  aucune  indication  de  date  ou  de  lieu. 

MIELICK  ou  MUELICH  (Hans),  peintre  (?), 
orfèvre  et  émailleur  allemand,  de  la  seconde  moitié  du 
xvi°  siècle.  C'est  sur  ses  dessins  que  paraissent  avoir 
été  exécutés  les  poignées  de  l'épée  et  du  poignard  en  or 
émaillé  qui  ont,  dit-on,  appartenu  au  grand-maître  de 
Malte  Parisot  de  La  Valette,  et  sont  conservés  au  Louvre 
et  au  Cabinet  des  Médailles  de  la  Bibliothèque  Natio- 
nale. Le  musée  de  Cassel  possède  une  poignée  de  poi- 
gnard semblable.  (E.  Pion,  Benvemito  Cellini.) 

MILHET  (Melchior),  peintre-émailleur  à  Limoges. 
(xvn"  siècle.)  On  ne  possède  aucun  émail  portant  sa 
signature;  son  acte  mortuaire,  qui  date  de  1676,  con- 
state qu'il  était  originaire  de  Bavière. 

MIMBIELLE  (F.  P.),  émailleur  à  Limoges.  (xvi° 
siècle.)  Un  émail  de  la  collection  DmiER-PETiT,  repré- 
sentant saint  François  d'Assise,  portait  la  signature  : 
F.  P.  Mimbielle  1584.  C'est  le  seul  renseignement 
que  l'on  possède  sur  cet  artiste. 

MIROGLIO,   peintre  sur  émail,  en  France,  (xviif 


6o  DICTIONNAIRE 

siècle.)  Il  exposa  au  Salon  de  Saint-Luc,  en  1776,  un 
plan  de  la  ville  et  du  château  de  Versailles  peint  sur 
e'mail. 

MONVAERNI,  émailleur  à  Limoges,  (xv"  siècle.) 
La  signature  Monvaerni  ou  Monvaer  a  e'té  lue  sur 
différents  e'maux  limousins  du  xv»  siècle,  Ne'anmoins, 
la  forme  de  ce  nom  est  si  bizarre,  que  l'on  peut  jusqu'à 
un  certain  point  douter  de  l'existence  de  cet  artiste, 
dont  les  œuvres  ne  sont  pas  très  nettement  différen- 
cie'es  des  travaux  de  la  même  époque.  Néanmoins,  que 
ces  émaux  soient  l'œuvre  d'un  artiste  nommé  Mon- 
vaerni ou  non,  ils  peuvent  être  rangés  parmi  les  plus 
anciens  de  la  fabrique  limousine;  ils  paraissent  appar- 
tenir à  la  première  moitié  du  xv°  siècle.  M.  Darcel, 
qui  a  pu  examiner  à  peu  près  tous  les  émaux  attribués 
à  ce  maître,  le  considère  comme  l'un  des  créateurs  de 
l'émaillerie  peinte  à  Limoges;  il  a  tracé  ainsi  la  carac- 
téristique de  ses  œuvres  :  a  Monvaerni  dessine  ses 
sujets  sur  fond  blanc  et  les  revêt  de  glacis  en  émaux 
translucides;  ses  carnations  sont  d'un  blanc  gris-perle 
particulier  et  modelées  par  empâtements.  Les  draperies 
blanches  dont  il  revêt  certains  personnages  sont  remar- 
quables par  des  empâtements  considérables  qui  se 
relèvent  en  bosse  entre  les  traits  noirs  qui  marquent 
les  plis.  Des  fleurettes  en  or,  semées  sur  ces  draperies, 
les  agrémentent.  » 

MOURET  (Dominique).  Les  Mouret  ont  donné  à 
Limoges  au  xvi°  et  au  xvii°  siècle  un  assez  grand 
nombre  d'orfèvres  et  d'émailleurs.  Le  seul  sur  lequel 
on  a  quelques  renseignements  est  un  Dominique  Mouret 
qui  vivait  à  la  tin  du  xvi°  siècle.  L'abbé  Texier  dit  qu'il 
naquit  en  i63i,  mais  il  se  trompe  :  le  Dominique  qui 
naquit  cette  année-là  était  fils  d'un  Pierre  Mouret, 
également  orfèvre,  mais   il    ne   faut    pas  le  confondre 


DES    ÉMAlLLEURS  6l 

avec  le  Dominique,  fils  de  Dominique,  qui  vivait  en 
i583  et  qui  fut  pre'cisément  parrain  de  celui  qui  naquit 
en  i63i.  Ce  Dominique  du  xvi"  siècle  ne  nous  a  laissé 
aucun  ouvrage  signé,  mais  il  a  pris  soin  de  noter  de 
précieuses  recettes  pour  la  fabrication  des  émaux, 
recettes  qu'il  tenait  de  son  père.  Ardant  les  a  publiées 
en  même  temps  que  d'autres  recettes  provenant  des 
Laudin  et  des  Nouailher. 

MOURET  (Laurent),  émailleur  à  Limoges,  (xvi* 
siècle.)  Il  était  parent  des  précédents. 

MP.  Voyez  PAPE  (M.). 


3sr 

N.  B.,  peintre -émailleur  anonyme,  à  Limoges, 
(xvr  siècle.)  Il  a  signé  de  ces  initiales  une  plaque  repré- 
sentant un  Ecce  liomo.  (Musée  de  Cluny,  n"  4631.) 


NB- 
K4? 


Cet  émailleur  n'est  en  somme  qu'un  médiocre 
ouvrier  de  l'atelier  de  Léonard  Limosin  ou  des  Péni- 
caud.  Ses  émaux  ont  une  teinte  générale  brune  et 
verte,  translucide;  les  chairs  sont  blanc  opaque,  le 
dessin  excessivement  médiocre. 

NICOLAS  DE  VERDUN,  orfèvre  et  émailleur  à 
Verdun  dans  la  seconde  moitié  du  xii'  siècle.  Verdun 


62  DICTIONNAIRE 

semble  avoir  été  de  fort  bonne  heure  le  berceau  d'un 
atelier  important  d'orfèvrerie.  En  1181,  Nicolas,  sur 
lequel  nous  ne  possédons,  du  reste,  que  peu  de  détails, 
s'était  déjà  acquis  une  assez  grande  réputation,  puisque 
ce  fut  cette  année  qu'il  exécuta  pour  l'abbaye  de 
Klosterneubourg,  près  de  Vienne,  un  parement  d'autel 
en  cuivre  émaillé  composé  de  quarante-cinq  plaques. 
En  1329,  on  changea  la  destination  de  ce  parement  et 
on  en  fît  un  retable  en  y  ajoutant  six  nouvelles  plaques. 
Ces  émaux  champlevés  représentent  des  scènes  em- 
pruntées à  l'histoire  de  l'Ancienne  et  de  la  Nouvelle 
Loi.  Les  figures  sont  réservées,  gravées  et  niellées  et 
se  détachent  sur  des  fonds  bleus  ou  rouges.  L'inscrip- 
tion suivante  donne  le  nom  de  l'artiste  et  la  date  de 
l'exécution  de  l'ouvrage. 

Anno  milleno  centeno  scptuageno 
Nec  non  undeno,  Gwernherns  corde  sereno, 
Sextus  prepositus,   tibi  Virgo  Maria  dicavit 
Quod  Nicolaus  opiis  Virdimensis  fabricavit. 

Nicolas  de  Verdun  est  encore  l'auteur  de  l'une  des 
châsses  de  l'église  Notre-Dame,  à  Tournay;  il  exécuta 
ce  travail  en  i2o5,  ainsi  que  l'indiquent  deux  inscrip- 
tions. 

NILSON.  Deux  artistes  de  ce  nom  ont  pratiqué  la 
miniature  et  la  peinture  sur  émail;  ils  sont  d'Augsbourg 
et  paraissent  appartenir  à  la  même  famille  :  Andréas, 
qui  vivait  en  1724;  Rosine-Catherine,  née  en  i-]ob, 
morte  en  1787. 

NOUAILHER  ou  NOYLIER  (Couly),  peintre- 
émailleur  à  Limoges.  (Milieu  du  xvi°  siècle.)  On  con- 
naît un  Nouailher  qui  était  émailleur  en  i5o3,  mais 
ce  ne  peut  être  Couly,  puisque  les  émaux  connus  de 
ce  peintre  se  placent  entre  les  années  iSSg  et  ib^b.  Ce 


DES    EMAILLEURS  63 

Couly  doit  être  fils  d'un  autre  Couly  ou  Nicolas  qui 
fut  consul  en  i5i3,  i5ig,  i525  et  i53i;  il  fut  lui-même 
consul  de  Limoges  en  1567.  Nous  avons  essayé  de 
dresser  une  ge'ne'alogie  des  Nouailher,  qui  est  assez 
sensiblement  diffe'rente  de  celle  qu'Ardant  a  publie'e; 
cette  famille  nous  offre  une  série  non  interrompue 
d'artistes  cmailleurs  du  xvi°  à  la  fin  du  xviii'  siècle. 

Couly  Nouailher  signe    tantôt    Colin,   tantôt  de  ses 
initiales  accompagnées  d'une  date. 


Ses  grisailles  sont  assez,  médiocrement  dessinées, 
quelques-unes  sont  même  assez  archaïques  pour  que 
l'on  soit  en  droit  de  se  demander  si  parmi  ces  pièces 
quelques-unes  ne  doivent  pas  être  attribuées  au  membre 
de  la  même  famille,  qui  était  émailleur  au  commen- 
cement du  xvi°  siècle.  C'est  l'opinion  de  M.  Darcel,  qui 
donne  également  comme  un  des  traits  caractéristiques 
des  émaux  de  Couly  l'excès  de  fondant  que  l'on 
remarque  dans  ses  couleurs;  ses  gris  en  deviennent 
translucides.  Un  autre  trait  non  moins  caractéristique 
est  l'abus  des  légendes,  françaises  ou  latines,  presque 
toujours  fort  écorchées. 

Couly  Nouailher  offre  la  même  particularité  que 
Léonard  Limosin  :  nous  ne  savons  point  s'il  fut  marié 
et  eut  des  enfants,  en  sorte  que  tous  les  émailleurs  qui 
portent  le  nom  de  Nouailher,  et  l'on  peut  voir  qu'ils 
sont  nombreux,  sont,  ou  du  moins  nous  paraissent  être, 
les  descendants  de  ses  frères.  Il  est  presque  inconce- 
vable que  nous  ayons  aussi  peu  de  renseignements  sur 
une  famille  dont  il  existe  encore  aujourd'hui,  à  Limoges, 
des  représentants. 


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66  DICTIONNAIRE 

NOUAILHER  (Bernard).  Il  a  existé  deux  Bernard 
Nouailher.  M.  Darcel  cite  un  émail  signé  Bernard 
Nouailher  et  daté  de  1748,  qui  doit  être  de  Bernard, 
fils  de  Joseph;  un  portrait  de  saint  Charles  Borromée, 
signé  Bernard  Nouailher  Jeune  juventia,  est  peut-être 
de  Bernard,  fils  de  Martial. 

NOUAILHER  (Jacques),  peintre -émailleur  à 
Limoges,  (xvn*  siècle.)  Fils  de  Pierre  I",  il  s'est  surtout 
livré  à  la  fabrication  des  émaux  en  relief,  aiguières, 
tasses  ou  chandeliers.  Signature  :  Faict  à  Limoges  par 
Jacque    Noalher ,  rue  Magninie.  (Collection   Andrew 

FOUNTAINE.) 

NOUAILHER  (Jean-Baptiste).  Gomme  on  peut 
le  voir  par  la  généalogie  des  Nouailher,  deux  émail- 
leurs,  le  père  et  le  fils,  ont  porté  le  nom  de  Jean- 
Baptiste.  Comme  tous  deux  appartiennent  à  l'époque 
de  la  décadence  la  plus  complète  de  l'art,  il  est  fort 
difficile  de  distinguer  la  part  de  l'un  ou  de  l'autre. 
Leurs  émaux,  qui  ne  sont  guère  que  des  images  de 
piété  coloriées,  sont  tantôt  signés  de  simples  initiales  : 
I  B  N,  tantôt  en  toutes  lettres  : 


DES    EMAILLEURS  67 

NOUAILHER  (Martial).  Le  marquis  de  Laborde 
a  cité  un  e'mail  signe'  M.  Nouailher  iy65  ;  l'auteur  en 
doit  être  Martial,  fils  de  Martial,  ne'  en  lySo. 

NOUAILHER  (Pierre  I"),  peintre-e'mailleur  à 
Limoges.  (Fin  du  xvi%  commencement  du  xvii'  siècle.) 
Les  grisailles  et  les  e'maux  de  couleurs  qu'il  a  exécutés 
se  ressentent  encore  des  traditions  du  xvie  siècle.  Ses 
grisailles  sont  en  partie  dessinées  par  enlevage,  ce  qui 
est  un  des  caractères  principaux  des  anciens  émailleurs. 
Signature  :  P.  N. 

NOUAILHER  (Pierre  II),  peintre-émailleur  à 
Limoges,  né  en  i665,  mort  en  1717.  Il  a  abandonné 
complètement  les  procédés  anciens  et  ne  modèle  plus 
que  par  hachures;  avec  lui  la  décadence  s'accentue. 
Il  signe  ses  pièces  au  revers,  en  noir  : 

P.  Nouailher 

émailleur 
à   Limoges. 


OGNABENE  (Andréa  di  Puccio),  orfèvre  et 
émailleur  de  Pistoie.  (Fin  du  xni%  commencement  du 
xiv«  siècle.)  Il  fut  chargé  d'exécuter  l'autel  d'argent  de 
Saint-Jacques  de  Pistoie,  dont  quelques  parties  sont 
ornées  d'émaux  translucides.  Il  termina  son  travail 
en  i3i6,  ainsi  que  l'atteste  la  fin  de  l'inscription 
gravée  sur  l'autel  :  «  Sub  anno  D.MCCCXVI.  ind.  XV. 
de  mense  decembris  per  me  Andream  Jacobi  Ognabeyiis 
aurificem  de  Pistorio.  Opère  finito  referamus  gratiam 
Christo.  Qui  me  fecisti  tibi  sit  benedictio  Christi.  Amen. 

ORDONEZ    (Andres),     orfèvre    et    émailleur    à 


68  DlCl  lONNAlRE 

Tolède,  (xvi*  siècle).  Il  exe'cuta,  de  i53tj  à  1346, 
diverses  pièces  d'orfèvrerie  pour  la  cathe'drale  de  cette 
ville,  parmi  lesquelles  figurent  quelques  objets  èmaillés. 
(Davillier,  Orfèvrerie  en  Espagne.) 

OTT  (P.  A.),  peintre  sur  email  à  Genève.  (xviii«  siècle.) 
Signature  :  P.  A.  Ott. 

OUDRY  (Jean-Baptiste),  peintre  et  peintre  sur 
email,  ne  à  Paris  en  1686,  mort  à  Beauvais,  oîi  il 
dirigeait  la  manufacture,  en  1755.  Il  fut  reçu  à  l'Aca- 
de'mie  de  Saint-Luc  en  1708  et  à  l'Acade'mie  royale 
en  1719.  La  même  année,  il  fit  un  portrait  du  roi  peint 
sur  e'mail. 


P...  de  Limoges.  Voyez  JEAN. 

PAPE  (M).  Nous  réunissons  sous  ce  nom,  qui  n'est 
peut-être  qu'un  surnom,  un  certain  nombre  de  mono- 
grammes, dont  quelques-uns  sont  très  différents  et 
tout  à  fait  inexplicables,  parce  que  toutes  les  pièces 
sur  lesquelles  on  les  a  relevés  appartiennent  à  la 
même  époque,  le  milieu  du  xvr  siècle,  et  peut-être  au 
même  atelier,  celui  des  Pénicaud. 

MME     'M.      ^^       @      @ 

Le  marquis  de  Laborde  ayant  trouvé  dans  les  comptes 
royaux  la  mention  d'un  certain   Martin  Dicdicr  (voyez 


DES    EMAILLEURS  69 

ce  nom),  timailleur  du  roi  en  iSog,  en  a  conclu  que  le 
monogramme  MD,  MDPP,  M. PAPE  devait  être  lu 
signature  de  cet  émailleur.  Cela  n'est  pas  admissible, 
car  la  date  de  1099  est  trop  re'cente  pour  qu'elle  puisse 
s'appliquer  au  peintre  M.D.  Faut-il  voir  dans  ce  mono- 
gramme la  signature  d'un  Mouret  ?  Peut-être,  car  il  y 
a  eu  des  émailleurs  de  ce  nom  au  xvi"  siècle;  mais  on 
ne  pourra  rien  affirmer  tant  que  l'on  n'aura  point 
trouvé  une  signature  complète. 

Quoi  qu'il  en  soit,  cet  e'mailleur  n'était  point  un 
artiste  médiocre;  ses  grisailles,  souvent  d'une  grande 
tinesse  d'exécution,  se  rapprochent  beaucoup  de  celles 
des  Pénicaud;  comme  l'ont  fait  remarquer  le  marquis 
de  Laborde  et  M.  Darcel,  sa  façon  de  faire  les  yeux  est 
très  caractéristique  :  il  leur  donne  une  expression  dure 
et  presque  sauvage  qui  peut  jusqu'à  un  certain  point 
servir  à  reconnaître  ses  œuvres,  dont  bon  nombre  ne 
sont  point  signées. 

M.  Darcel  n'est  pas  éloigne  de  rapprocher  de 
M.  Pape,  ou  plutôt  de  l'anonyme  MP,  un  autre  anonyme 
qui  signe  MI.  Quoi  qu'il  en  soit,  la  juxtaposition  sur 
un  coffret  de  deux  plaques  dont  l'une  était  signée  Kl 
et  l'autre  IP  semble  bien  indiquer  que  l'anonyme  Kl, 
KIP,  etc.,  était  un  peintre  de  l'atelier  de  Jean  Pénicaud, 
tout  aussi  bien  que  celui  qui  signe  Kl  dans  un  G.  Ce 
sont,  du  reste,  des  émaux  très  fins  qui  sont  ainsi  signés. 
Pour  nous  résumer,  tous  les  émaux  qui  portent  les 
monogrammes  que  nous  reproduisons  ici  nous  semblent 
être  contemporains  de  la  plus  belle  époque  de  l'émail- 
lerie  et  sortis  de  l'atelier  des  Pénicaud. 

PASQUIER  (Pierre),  peintre  sur  émail  français, 
(xviii»  siècle.)  Il  fut  reçu  académicien  en  1769  et  exposa 
aux  Salons  de  1769,  1771,  1773,  1775,  1777,  1779-  II 
vivait  encore  en  1792. 


70  DICTIONNAIRE 

PÉNICAUD  (Jean  I") ,  émailleur  à  Limoges, 
(xv-xvi"  siècles).  Frère  ou  neveu  deNardon  Pénicaud,  ou 
tout  au  moins  son  compatriote,  Jean  I"  travailla  sur- 
tout dans  la  première  moitié  du  xvi'  siècle,  bien  qu'il 
ait  pu  travailler  au  xv  siècle;  ses  émaux  ne  sont  du 

mmïsymc 

KÛHAI/»:  QrSMlCAVLT 


reste  pas  datés,  mais  ils  sont  souvent  signés  I.  P,  ou  en 
toutes  lettres  Johannes  Penicaudi;  la  plupart  du  temps, 
au  revers,  on  voit  un  poinçon  représentant  un  P  cou- 
ronné : 


Il  semble  même  être  le  premier  des  Pénicaud  qui 
ait  adopté  cette  marque  de  fabrique. 

Les  plus  anciens  émaux  de  Jean  I"""  Pénicaud  offrent 
beaucoup  d'analogie  avec  ceux  de  Nardon;  mais,  en 
avançant  dans  le  xvi»  siècle,  sa  manière  paraît  s'être 
sensiblement  modifiée  ;  il  ne  traite  plus  les  sujets  de  piété 
qu'il  exécute  à  la  manière  des  peintres  du  xv  siècle; 
sa  composition  devient  plus  savante,  il  copie  volontiers 


DES    EMAILLEURS  71 

les  Italiens,  et  non  sans  bonheur,  surtout  dans  ses 
compositions  polychromes,  où  il  fait  fréquemment 
usage  d'émaux  translucides  auxquels  de  nombreux 
rehauts  d'or  très  finement  et  très  habilement  disposés 
donnent  un  singulier  éclat.  Les  revers  des  peintures  de 
Jean  I"""  Pénicaud  sont  recouverts  d'émail  incolore. 

PÉNICAUD  (Jean  II),  émailleur  à  Limoges 
(xvi*  siècle),  consul  de  Limoges  en  iSyi,  en  même 
temps  que  Léonard  Limousin,  mort  vraisemblable- 
ment en  i588,  est  regardé  aujourd'hui  comme  fils  de 
Nardon  Pénicaud;  pour  notre  part  nous  ne  serions  pas 
éloigné  de  voir  au  contraire  en  lui  un  fils  de  Jean  I", 
ce  qui  du  reste  s'accorderait  assez  bien  avec  la  signa- 
ture qu'il  a  mise  au  bas  de  plusieurs  de  ses  œuvres  : 
lOHANES  PENICAVDI  IVNIOR  iSSg;  —  lOHANNES 
M{e)  F(ecit)  PENICAVDVS  lY{nior);  —  I(e)A(n)  PENI- 
CAUD IV(HJOr);  P{EN1CAVDVS)  l{unior).  Comme 
Jean  P'',  Jean  II  met  un  poinçon  au  revers  de  ses  émaux, 
qui  ne  sont  signés  parfois  que  d'un  monogramme. 


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C'est  à  son  atelier  qu'il  faut  rattacher,  comme  l'a 
fait  très  justement  remarquer  M.  Darcel,  les  émaux 
signés  K  I,  ou  Kl,  ou  I  K  P  ou  G  K  I,  accompagnés 
d'un  lion,  marques  que  l'on  rencontre  assez  fréquem- 
ment sur  des  pièces  fort  belles  ;  il  faut  reconnaître  là 
les  monogrammes  de  peintres-émailleurs  travaillant 
dans  l'atelier  de  Jean  II  Pénicaud;  car  leur  style,  leurs 
procédés  se  rapprochent  beaucoup  de  la  manière  du 
maître.  Souvent  même  le  dessin  de  ces  anonymes  est 
supérieur  à  celui  de  Jean  Pénicaud,  qui  n'est  pas  toujours 
fort  correct.  Dans  tous  les  cas  il  ne  peut  être  douteux 
que  l'anonyme  K.  I.  P.  ait  travaillé  dans  l'atelier  des 


72  DICTIONNAIRE 

Pénicaud  :  l'un  des  émaux  ainsi  signés  porte  au  revers 
le  poinçon  des  Pénicaud. 

M.  Darcel  signale  comme  un  trait  caractéristique  de 
cet  atelier  les  gris  transparents  des  figures,  obtenus  au 
moyen  d'une  double  couche  d'émail  blanc.  Revers 
incolores  ou  marbrés  de  diverses  couleurs. 

PÉNICAUD  (Jean  III),  émailleur  à  Limoges. 
(xvi°  siècle.)  L'existence  d'un  Jean  III  Pénicaud,  sans 
doute  fils  de  Jean  II,  est  attestée  par  des  documents, 
mais  ce  n'est  que  par  la  comparaison  qu'on  peut  lui 
attribuer  toute  une  série  d'œuvres  très  différentes  des 
émaux  de  Jean  I*'  et  de  Jean  II,  et  qui  portent  néan- 
moins au  revers  le  poinçon  de  la  famille.  Jean  III  a 
rarement  copié  des  gravures  comme  l'ont  fait  tous  ses 
contemporains;  il  semble  avoir  été  assez  sûr  de  lui 
pour  dessiner  lui-même  ses  compositions,  à  moins 
toutefois  qu'il  n'ait  eu  k  sa  disposition  un  certain  nombre 
de  dessins  de  l'école  de  Fontainebleau,  dont  il  paraît 
s'être  surtout  inspiré.  Les  figures  sont  presque  toujours 
d'une  grande  élégance,  les  draperies  qui  les  couvrent 
extrêmement  légères  et  à  plis  nombreux;  il  peint  en 
grisaille  sur  des  fonds  d'un  noir  vif  qui  contribue  à 
faire  valoir  son  dessin  ;  il  use  des  rehauts  d'or,  mais 
n'en  abuse  pas.  Revers  incolores  frappés  du  poinçon 
de  la  famille  Pénicaud. 

PÉNICAUD  (Léonard  ou  Nardon\  émailleur  à 
Limoges,  (xv-xvr  siècles.)  C'est  le  plus  ancien  membre 
connu  d'une  famille  d'artistes  qui  a  fourni  plusieurs 
émailleurs;  c'est  même  le  plus  ancien  peinlre-émailleur 
de  Limoges  dont  l'existence  soit  attestée  par  des  œuvres 
signées.  La  famille  Pénicaud  paraît  être  originaire 
d'Aureil  et  ne  dut  se  fixer  à  Limoges  que  dans  le  courant 
du  XV*  siècle.  Léonard  ou  Nardon,  pour  lui  donner  le 
diminutif  qu'il  emploie  dans  ses  signatures,  dut  naître 


DES    EM  AILLEURS  yS 

vers  1470;  la  plus  ancienne  date   que   l'on  ait   relevée 
sur  ses  cmaux  est  celle  de  i5o3;  elle  se  trouve  au  bas 


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d'un  bel  émail  possédé  par  le  musée  de  Cluny;  mais 
il  est  à  croire  que  bon  nombre  de  pièces  qui  lui  sont 
attribuées  sont  antérieures  à  cette  date,  comme  beau- 
coup lui  sont  postérieures.  Nardon  vivait  encore  en  iSSg. 
Comme  l'a  fait  remarquer  très  justement  M.  Darcel, 
il  est  assez  malaisé  de  classer  avec  sûreté  les  œuvres  de 
Nardon  Pénicaud.  Il  ne  faut  pas  oublier  que,  né  au 
W  siècle,  à  Limoges,  dans  un  pays  qui  était  en  retartl 
de  quelque  vingt  ans  sur  le  nord  de  la  France  et  où, 
par  conséquent,  l'influence  de  lu  Renaissance  ne  dut  se 
faire  que  tardivement  sentir,  beaucoup  d'émaux  de 
Nardon  doivent  encore  porter  au  plus  haut  degré  le 
cachet  de  l'art  du  xv^  siècle;  mais  il  ne  faut  pas  oublier 
non  plus  qu'ayant  vécu  assez  avant  dans  le  xvi'  siècle, 
il  a  eu  à  sa  disposition  nombre  de  gravures  de  ou 
d'après  les  maîtres  italiens  et  allemands.   De   là,  deux 


74  DICTIONNAIRE 

manières  assez  distinctes  dans  l'œuvre  de  Pénicaud  :  la 
première,  toute  française  et  encore  gothique;  la  seconde, 
très  influence'e  par  les  artistes  de  la  Renaissance  ita- 
lienne ou  allemande,  sans  du  reste  que  les  proce'de's 
techniques  se  soient  en  rien  modifiés.  Nardon  a  exécuté 
surtout  des  sujets  religieux  dont  presque  toutes  les 
collections  offrent  des  spécimens  plus  ou  moins  réussis; 
ils  sont  presque  toujours  encadrés  de  moulures  en 
cuivre  sur  lesquelles  sont  rapportés  des  feuillages  estam- 
pés. Ajoutons  que  bon  nombre  de  ces  pièces,  de  qualité 
inférieure,  de  dessin  très  ressenti  et  souvent  médiocre, 
ne  doivent  peut-être  pas  être  attribuées  à  Nardon;  il 
ne  faut  point  perdre  de  vue  que  Nardon  avait  sans 
doute  un  atelier  dans  lequel  travaillaient  de  nombreux 
ouvriers,  et  que  du  reste  beaucoup  d'émailleurs  tenaient 
sans  doute  boutique  à  Limoges  à  la  même  époque  et 
fabriquaient  des  émaux  du  même  genre;  l'expression: 
«  style  de  Nardon  Pénicaud  »,  serait  donc  plus  juste  pour 
qualifier  beaucoup  d'émaux  de  la  fin  du  xv*  siècle  ou 
du  commencement  du  xvi». 

Exécutés  sur  un  fond  blanc,  les  émaux  de  Nardon 
sont  faciles  à  reconnaître  à  leurs  chairs  fortement  sau- 
monnées,  à  leurs  traits  redessinés  vigoureusement  en 
noir,  aux  nombreux  rehauts  d'or  ajoutés  au  pinceau; 
presque  toujours,  les  orfrois  sont  ornés  de  pierreries 
simulées  au  moyen  de  paillons  de  différentes  couleurs 
recouverts  d'émaux  translucides.  Le  revers  des  émaux 
est  émaillé  de  couleurs  diverses;  il  ne  semble  pas  qu'il 
y  ait  rien  de  fixe  à  cet  égard.  On  n'a  pu  jusqu'ici 
constater  si  Nardon  avait  employé  au  revers  de  ses 
émaux  le  poinçon  que  nous  retrouvons  en  usage  chez 
ses  parents.  Cela  est  probable  toutefois,  car  le  bas 
du  P  nous  paraît  dans  ces  poinçons  avoir  été  prolongé 
de  manière  à  former  ia  base  d'un  L,  initiale  de 
Léonard. 


DES    EMAILLEURS  75 

PÉNICAUD  (Pierre),  émailleur  et  peintre-verrier 
de  Limoges,  vivait  encore  en  iSgo.  Il  signe  ses  e'maux  : 
P.  P.  Il  semble  avoir  été  l'élève  de  Jean  III,  dont  il 
exagère  la  manière;  ses  tons  noirs  et  blancs  sont 
encore  plus  heurtés  que  ceux  de  Jean  III;  toutefois  ses 
personnages,  bien  que  trop  allongés,  sont  encore  assez 
bien  dessinés  et  dans  beaucoup  d'entre  eux  on  retrouve 
l'influence  de  l'école  de  Fontainebleau  ;  ses  compo- 
sitions sont  en  revanche  assez  pauvres  et  mal  équi- 
librées. 

PERRAULT,    peintre    sur    émail,    à  Paris.  (Fin         ^^ 
du  xvii°  siècle.)  Il  a  peint  des  portraits  dans  le  genre  [^ 

de  Petitot.  J 

PETITOT  (Jean).  Le  plus  célèbre  des  peintres  de 
portraits  sur  émail,  né  à  Genève  le  12  juillet  1607, 
mort  à  Vevey  en  1691.  Son  grand-père  était  d'origine 
française;  mais,  protestant  de  religion,  il  s'était  réfugié 
en  Italie.  Son  père,  architecte  et  sculpteur  en  bois  à 
Rome,  fut  contraint  de  quitter  l'Italie  et  vint  s'établir 
à  Genève.  Jean  étudia  d'abord  l'orfèvrerie  sous  la 
direction  de  Pierre  Bordier,  en  compagnie  duquel  il 
quitta  bientôt  Genève  pour  parcourir  l'Italie  et  la 
France,  où  ils  travaillèrent,  dit-on,  chez  les  Toutin, 
orfèvres  et  émailleurs,  à  Châteaudun  et  à  Blois.  De 
France  ils  passèrent  en  Angleterre,  où  l'on  suppose 
qu'ils  arrivèrent  vers  1634  ou  i635.  La  protection  d'un 
Genevois,  médecin  du  roi  Charles  I",  et  en  même 
temps  habile  chimiste,  Turquet  de  Mayerne,  leur  pro- 
cura la  faveur  du  roi  et  de  la  cour  en  même  temps 
qu'elle  leur  permit  de  perfectionner  leurs  procédés;  elle 
fit  plus  encore,  car  Petitot  devint  l'élève  de  Van  Dyck 
qui  l'encouragea  de  ses  conseils  et  put  voir  avant  de 
mourir  le  succès  de  son  élève.  Petitot  fit  rapidement 
fortune  à  la  cour  du  roi  d'Angleterre,  mais  la  Révolu- 


76  DICTIONNAIRE 

tion  le  força  bientôt  à  chercher  un  refuge  en  France, 
peut-être  même  avant  1649,  tandis  que  Pierre  Bordier 
héritait  de  la  faveur  du  Parlement.  En  revenant  en 
France,  Petitot  était  accompagné  d'un  parent  de  Pierre 
Bordier,  nommé  Jacques.  En  i65i,  ils  épousèrent,  le 
premier  Marguerite  Cuper,  le  second  Madeleine  Cuper, 
toutes  deux  sœurs  et  originaires  de  Blois,  et  devinrent 
beaux-frères.  Dès  lors,  ils  ne  se  séparèrent  plus.  Jacques 
Bordier  fut,  de  .1G69  à  1684,  date  de  sa  mort,  chargé 
d'affaires  de  Genève  à  Paris.  Petitot,  qui  n'eut  pas  moins 
de  dix-sept  enfants,  n'eut  pas,  comme  son  beau-frère, 
le  bonheur  de  mourir  avant  la  révocation  de  l'édit  de 
Nantes.  Il  fut,  en  i685,  enfermé  au  For-l'Évêque,  dut 
abjurer  et  ne  put  passer  à  Genève  qu'en  1C87;  il  mourut 
à  Vevey,  où  il  continuait  encore  ses  travaux,  malgré  son 
grand  âge,  en  1691. 

Les  portraits  de  Petitot,  peints  pour  la  plupart  d'après 
des  portraits  à  l'huile  ou  des  gravures,  ont  toujours  été 
fort  recherchés  et  ont  coûté  dès  l'origine  un  prix  fort 
élevé.  La  meilleure  preuve  en  est  la  quantité  d'imita- 
tions qu'on  en  a  faites.  C'est  en  Angleterre  et  en  France 
que  se  trouvent  les  plus  belles  collections  de  portraits 
de  Petitot. 

PETITOT  (Jean)  le  hls,  peintre  de  portraits  sur 
émail,  naquit  en  i653.  Il  passa  de  bonne  heure  en 
Angleterre,  revint  en  France  en  i683  et  se  maria  avec 
Madeleine  Bordier.  II  retourna  ensuite  en  Angleterre 
où  il  demeura  presque  continuellement  jusqu'en  1696. 
Il  commença  à  peindre  très  jeune,  car  on  cite  un  émail 
de  lui  daté  de  1669.  La  collection  de  lord  Cremorne 
contient,  en  même  temps  que  le  portrait  de  Jean 
Petitot  le  père,  peint  par  lui-même,  le  portrait  de  Jean 
Petitot  le  fils,  portant  cette  inscription  :  Petitot,  fait 
yar   hty-ynesme,  d'a^e  de  trente-trois  ans,    i6S5.   La 


bES    EMAlLLEURs  ^7 

nicme  collection  possède  aussi  le  portrait  de  Madeleine 
Bordier  :  Petitot  a  fait  ce  portrait  à  Paris  en  janvier 
iGgo,  qui  est  sa  femme.  Ces  inscriptions  ne  sont  pas,  ii 
proprement  parler,  des  signatures,  car  elles  sont  gravées 
sur  le  cadre  des  portraits.  11  est  fort  probable  qu'un 
certain  nombre  des  e'maux  de  Petitot  le  fils  passent  pour 
des  œuvres  de  son  père,  et  réciproquement.  On  ne 
peut  les  distinguer  que  par  le  style  et  surtout  l'âge 
des  personnages  qu'ils  ont  peints. 

PEYGUILLON,  peintre  sur  émail,  cité  par  le 
marquis  de  Laborde,  sans  indication  de  lieu  ni  de 
date. 

PIGKLER  (J.),  peintre  sur  émail,  cité  par  le  mar- 
quis de  Laborde  sous  la  date  de  1782. 

PAOLO  et  PIETRO  D'AREZZO,  orfèvres  et 
émailleurs  du  xiv°  siècle.  Ils  exécutèrent  en  1346  un 
chef  de  saint  Donat  en  argent  ciselé  et  enrichi 
d'émaux.  Cette  pièce  d'orfèvrerie  existe  encore  à 
Arezzo  :   «  hoc   opvs   fvit   factvm per   pavlvm   et 

l'ETRVM    AVRIF.    ARET ANNO    DOMINI    MCCCXLVI  TEJIPORE 

GviLiELjii  AHCH.  ARETiNi.  »  (Vasari,  Vie  d'Agostino  et 
d'Agnolo  de  Sienne. 

PIETRO  D'AREZZO.  Voy.  ci-dessus  PAOLO. 

PILLI  (Salvadore),  orfèvre  et  émailleur  florentin 
du  commencement  du  xvi'  siècle,  cité  par  Benvenuto 
Cellini  comme  un  artiste  de  grand  talent. 

PINZIDIMONTE  (Michelagnolo  da  Bandi- 
nelli,  dit),  orfèvre,  ciseleur,  émailleur  et  nielleur 
florentin  de  la  tin  du  xv°  siècle  et  du  commencement 
du  xvi"  siècle,  cité  par  Benvenuto  Cellini,  dont  il  fut 
le  premier  maître. 

PLOTT  (John),  peintre  sur  e'mail  anglais,  né  à 
Winchester   en    1732,  mort  en    i8i3.  Il  a  peint  égale- 


t.n    .r..^ 


78  DICTIONNAIRE 

ment    k    l'huile   et    à    l'aquarelle.    Signature  :    J.  P. 
pinx. 

POILLEVÉ.  Plusieurs  émailleurs  de  Limoges  ont 
porté  ce  nom  :  Jean  Poilleve',  orfèvre  et  émailleur,  qui 
exe'cuta  en  i555  un  calice  conservé  aujourd'hui  à 
l'hôpital  de  Limoges  et  dont  la  signature  IP  peut  être 
confondue  avec  le  monogramme  des  Pénicaud.  — 
François  qui  signe  F.  P.  et  qui  vivait  encore  en  i635. 
—  Jean-Baptiste  qui  a  signé  en  toutes  lettres  et  daté  de 
1694  un  émail  représentant  un  Christ  en  croix.  (Musée 
de  Limoges.) 

POITE  (Jacques),  émailleur  à  Blois.  (xviii°  siècle.) 
(Trésor  impérial  de  Vienne.) 

POLLAJUOLO  (Antonio  del),  peintre,  sculpteur 
et  orfèvre  florentin,  né  en  i433,  :nort  en  1498. 
Pollajuolo  n'abandonna  jamais  la  profession  d'orfèvre 
qu'il  avait  exercée  au  début  de  sa  carrière.  Le  nombre 
des  pièces  d'orfèvrerie  ornées  d'émaux  auxquelles  il  a 
travaillé  est  très  grand  :  citons  la  grande  croix  et  les 
chandeliers  de  Saint-Jean  et  la  paix  émaillée  du  Cabi- 
net des  médailles,  k  Florence. 

PONCET.  On  n'a  que  fort  peu  de  détails  sur  cet 
émailleur  limousin  qui  vivait  au  xvii°  siècle.  On  n'est 
même  pas  fixé  sur  son  prénom.  Le  marquis  de 
Laborde  a  interprété  l'H  qui  précède  sa  signature  par 
le  nom  Henri,  Ardant  y  a  vu  l'initiale  d'Hélie.  A  vrai 
dire,  ces  deux  explications  ne  sont  peut-être  bonnes  ni 
l'une  ni  l'autre.  Nous  connaissons  trois  Poncet  :  Martial, 
qui  vivait  en  1607;  Philippe,  émailleur,  mort  avant 
1679;  Hélie,  fils  du  précédent,  mort  en  1668.  Tout  ce 
que  l'on  peut  dire,  c'est  que  les  émaux  qui  portaient 
les  signatures  que  nous  reproduisons  ici  (collection 
Le  Carpantier)    sont    postérieurs  à  1622.    L'un  d'eux 


DES    EMAILLEURS  79 

représente  Saint  Ignace  de  Loyola,  l'autre  Saint 
François-Xavier.  Or,  Saint  Ignace  n'a  été'  canonisé 
qu'en  1622.  Il  se  pourrait  que  l'H  et  le  P  liés  ensemble 


H 


oncet.: 


H^.F. 

ne  fussent  que  les  initiales  retournées  du  nom  de 
Philippe  qui  paraît,  d'après  les  documents,  avoir  été  le 
seul  émailleur  de  cette  famille.  M.  Darcel  pense  que 
cet  émailleur  fut  élève  de  Jean  Court,  dit  Vigier. 

PREAVET  (William),  peintre  sur  émail  anglais. 
(Milieu  du  xvni°  siècle.)  11  fut  élève  de  Zincke.  Signa- 
ture :  Preivet  pinxit. 

PRIEUR  (Pierre),  peintre  sur  émail  génois,  d'ori- 
gine française,  (xvii"  siècle.)  II  épousa  la  sœur  de 
Petitot,  Marie  Petitot. 

Signatures  :  Prieur  fecit  i655  ;  Prieur  i6yo. 

PUCCI  (Andréa),  orfèvre  et  émailleur  florentin  de 
la  lin  du  xiii»  et  du  commencement  du  xiv°  siècle.  Il 
travailla  pour  l'église  de  Saint-Jacques  à  Pistoie. 


QUINCAULD  (Pierre),  orfèvre  et  émailleur  à 
Arras.  En  1498,  il  exécuta  cinq  émaux  aux  armes  de 
la  ville  d'Arras.  (Abbé  Texier,  Dictionnaire  d'orfèvrerie.) 


8o  DICTIONNAIRL 


RAIBOL.INI  (Francesco-Maria,  dit  IL  FRAN- 

GIA),  peintre,  orfèvre,  nielleur  et  e'maillcur  bolonais,  ne 
en  1450,  mort  en  i5i7.  D'après  le  dire  de  Vasari,  il 
excella  dans  l'art  de  l'émaillerie.  Son  fils  Giacomo 
Raibolini,  dit  Jacopo  Francia  (mort  en  ibôy),  cultiva 
également  la  peinture  et  l'orfèvrerie. 

RAMIREZ,  orfèvre  à  Tolède  au  xvi"  siècle.  En 
1347,  il  fit  des  e'maux  pour  de'corer  le  pied  d'une  croix 
de  la  cathe'drale  de  Tolède.  (Davillier,  Orfèvrerie  en 
Espagne.  ) 

RATJX  (Jacques),  émailleur  à  Paris.  (Seconde 
moitié  du  xyii"  siècle.)  Il  faisait  principalement  des 
tableaux  en  émail  soufflé  et  des  bijoux  faux  en  émail 
qui  servaient  au  théâtre.  Il  demeurait  dans  la  rue 
Saint-Martin,  au  coin  de  la  rue  Saint-Julien-des-Méné- 
iriers.  Il  reçut  le  litre  d'émailleur  du  roi,  et  son  fils, 
qui  lui  succéda,  sut  maintenir  la  vogue  qu'avaient  eue 
les  productions  de  son  père. 

RECHAMBAUT,  peintre-verrier  et  émailleur  (?) 
à  Limoges,  au  xvi°  siècle.  D'après  l'abbé  Texier,  il 
exécuta  en  i555  un  vitrail  représentant  la  Cène,  en 
collaboration  avec  Pierre  Pénicaud. 

REGNAUD,  orfèvre  et  émailleur  limousin  du 
xu"  siècle(avant  1191).  Un  reliquaire  en  cuivre  émaillc, 
destiné  à  contenir  des  reliques  des  onze  mille  Vierges, 
reliquaire  que  possédait  l'abbaye  de  Grandmont,  était 
ainsi  signé  :  Frater  Reginaldns  me  fecit. 

REYMOND  (Pierre),  émailleur  à  Limoges,  né  au 


Jean, 

émailleur. 

i  avant   1 6o3 : 

marié  à 

Françoise 
Mouret. 


Martial  II, 

émailleur, 

f    en  1 63o  ; 

marié  à 

Jeanne 

Moulinart. 


DES    ÉMAILLEURS  8i 

commencement  du  xvi'  siècle,  mort  en  1584.  II  est  un 
des  plus  connus  parmi  les  artistes  limousins,  et  à  coup 
sûr  l'un  des  plus  féconds.  C'est  ie  plus  ancien  comme 
le  plus  habile  représentant  d'une  famille  qui  a  fourni 
plusieurs  e'mailleurs.  Nous  avons  essaye'  de  dresser 
tant  bien  que  mal  la  ge'ne'alogie  de  ces  artistes.  Voici 
le  résultat  de  nos  recherches  :  on  remarquera  qu'il 
diffère  sur  certains  points,  peu  importants  du  reste, 
des  listes  publiées  jusqu'ici. 

Jacques 
Reymond. 

I 
Pierre  I", 

émailleur, 

f    en    1584. 

I 

Martial  I*"", 

émailleur, 

i    en    iSqg. 

l 

Pierre  , 

orfèvre, 

t    en    l63l. 

Pierre  Reymond,  fils  de  Jacques,  naquit,  comme 
Léonard  Limosin,  dans  les  premières  années  du 
XVI''  siècle;  il  se  maria  en  i53o.  Quoi  qu'il  en  soit,  la 
date  la  plus  ancienne  que  l'on  ait  relevée  sur  ses 
œuvres  est  i534;  cette  date  est  inscrite  sur  une  coupe 
dont  le  sujet  est  copié  de  Jules  Romain.  Son  nom 
apparaît  en  i56o  et  lôôy  parmi  ceux  des  consuls  de 
Limoges;  après  1584,  on  ne  retrouve  plus  aucune 
mention  de  lui  dans  le  registre  de  la  confrérie  de  Saint- 
Pierre-du-Queyroix,  dans  lequel  il  a  exécuté  plusieurs 
miniatures.  Il  est  donc  probable  qu'il  mourut  en  1584 
ou  peu  après. 

6 


JEAN.  Françoise,      Jeanne, 
née  en  1606.     née  en  1608. 


Joseph 
François, 
émailleur, 

marié  à 

Catherine 

Mouret. 

1 

Gabriel, 

né  en    1618. 


82  DICTIONNAIRE 

Comme  Léonard  Limosin,  Pierre  Reymond  a  com- 
mencé par  copier  les  maîtres  allemands,  puis  les 
italiens;  sur  la  fin  de  sa  vie,  les  petits  maîtres  du 
xvi°  siècle  :  Du  Cerceau,  Etienne  de  Laulne,  Théodore 
de  Bry,  lui  fournissent  des  sujets  et  des  motifs  de 
décoration  tout  à  fait  en  rapport  avec  les  pièces  qu'il 
exécute;  ce  sont  pour  la  plupart  des  services  de  table, 
plats,  assiettes,  salières,  aiguières,  qui  vont  orner  la 
table  et  les  dressoirs  des  plus  grands  personnages  de 
la  France  ou  de  l'étranger.  Bon  dessinateur,  Pierre 
Reymond  a  surtout  fait  des  grisailles,  et,  bien  que  les 
chairs  de  ses  personnages  soient  teintes  généralement 
d'une  légère  couleur  saumonée,  il  n'aimait  évidem- 
ment point  à  racheter  la  faiblesse  d'une  œuvre  par  des 
tons  éclatants,  comme  l'ont  fait  souvent  ses  contempo- 
rains; il  n'a  peint  que  fort  peu  d'émaux  polychromes, 
et  ceux  qu'il  a  peints,  d'après  l'opinion  d'un  juge  très 
compétent,  M.  Alfred  Darcel,  datent  des  débuts  de  sa 
carrière  artistique. 

Outre  ses  émaux,  Pierre  Reymond  a  peint  quelques 
miniatures  qui  ornent  un  registre  de  la  confrérie  de 
Saint-Pierre-du-Queyroix,  à  Limoges.  Mais,  à  vrai  dire, 
ce  n'est  pas  là  un  titre  suffisant  pour  faire  regarder  cet 
émailleur  comme  un  miniaturiste  de  profession. 

La  plupart  de  ses  émaux  ne  portent  que  les  initiales 
P.  R.  et  une  date;  mais  dans  ses  signatures  en  toutes 
lettres,  on  rencontre  des  formes  très  diverses  :  P.  Rey- 
mon,  Reymond,  Raymo,  Remond;  nous  n'avons  pu 
vérifier  si  la  signature  P.  Reyman  ou  Reyynann  donnée 
par  M.  Ardant  est  absolument  authentique;  il  est  à 
croire  que  la  forme  allemande  de  ce  nom  est  le  fruit 
d'une  mauvaise  lecture. 

REYMOND  (Jean  et  Joseph).  On  est  obligé  de 
réunir    ces    Jmaiilcurs   qui,    si    l'on    en    croit    Ardant, 


DES    EMAILLP:URS  83 

étaient  frères.  11  est  impossible  de  distinguer  leurs 
émaux  au  moyen  de  leur  signature,  puisque  tous  deux 
ont  signe'  I.  R.  Seuls,  les  e'maux,  s'il  en  existe,  qui 
portent  ce  monogramme  et  une  date  poste'rieure  à  i6o3, 
date  de  la  mort  de  Jean  Reymond,  peuvent  avec  certi- 
tude être  attribués  à  Joseph. 

M.  Darcel  considère  ces  émaiilcurs  comme  des 
imitateurs  de  Pierre  Courteys,  dont  ils  possèdent  une 
partie  des  qualités,  notamment  le  ton  brillant  de  ses 
émaux  colorés. 

REYMOND  (Martial  I"--)-  Martial  I"  est  le  seul 
dont  on  connaisse  des  émaux;  de  Martial  II,  mort 
en  i63o,  on  n'a  signalé  aucune  œuvre.  Martial  I"  signe 
tantôt  en  toutes  lettres 

MIE7MONI)  1%, 

tantôt  simplement  M  •  R.  Ses  émaux,  très  colorés,  se 
rapprochent  de  ceux  de  Jean  et  de  Susanne  de  Court. 

RIDEAU  (Jehan),  peintre-émaileur  à  Limoges. 
(xvi°  siècle.)  Il  a  inscrit  son  nom  sur  un  émail  repré- 
sentant l'Annonciation.  L'abbé  Texier,  qui  avait  vu 
cette  pièce^  déclare  qu'elle  n'était  pas  sans  mérite  et 
rappelait  la  manière  des  Courteys. 

RODE  (J.  H.),  peintre  sur  émail.  (xviii°  siècle.) 
Signature  :  J.  H.  Rode  iy83.  (Ancienne  collection 
Germeau.) 

ROS  (Felipe),  orfèvre  et  émailleur  à  Barcelone  au 
xvi°  et  au  xvir  siècle.  Il  fut  reçu  maître  en  1597.  Le 
dessin  de  son  chef-d'œuvre  consiste  en  un  médaillon 
au  centre  duquel  est  représentée  la  Nativité.  Cette  scène, 
peinte  dans  le  dessin,   devait  être   exécutée   en    émail. 


84  DICTIONNAIRE 

Signature  :  Philippus  Ros  in  hopera  me  fecit  undecimo 
kal.  Jull.  i5gj.  {T>?i\\\\\er,  Orfèvrerie  en  Espagne.) 

ROUQUET  (André),  peintre  sur  email,  ne'  à 
Genève  vers  1703,  mort  à  Charenton  en  lySg.  Il  vint 
dans  sa  jeunesse  à  Paris,  alla  ensuite  en  Angleterre  et 
ne  revint  en  France  que  vers  lySo.  Bien  qu'il  fût  pro- 
testant, il  fut  agre'e'  à  l'Académie  en  1753  et  exposa 
aux  Salons  de  1753,  1755  et  1757.  Il  publia  un  certain 
nombre  d'opuscules  sur  les  arts  en  Angleterre  et 
mourut  fou.  Il  a  peint  un  grand  nombre  de  portraits. 
Le  Louvre  possède  le  portrait  du  marquis  de  Marigny 
qui  figura  au  Salon  de  1755. 

RUTCHER  ou  RUTGER.  Voyez  THÉOPHILE. 


SALVI  (Antonio),  orfèvre  et  émailleur  florentin 
du  commencement  du  xvi"  siècle.  Il  fit  pour  la  Badia, 
à  Florence,  une  croix  d'argent  émaille'.  (Vasari,  Vie  de 
Pollajiiolo.) 

SANDRART(L.  de),  peintre-e'mailleur.  Le  musée 
de  Berlin  possède  un  émail  représentant  la  Nativité, 
signé  :  L.  de  Sandrart  pinxit,  ly  1 0. 

SCHINDLER  (Philippe-Ernest),  peintre  sur 
émail,  né  à  Dresde  en  1723.  Il  vint  à  Vienne  en  1750 
et  en  1770  devint  directeur  de  l'Académie  impériale  et 
royale.  Il  a  peint  des  émaux  pour  décorer  des  boîtes 
et  des  tabatières.  Signature  :  Schindler  Wienn. 

SCHNELL  (Jean-Conrad).  Deux  peintres  sur 
émail,  le  père  et  le  fils,  ont  porté  ce  nom.  Ils  ont  vécu 


DES    EMAILLEURS  85 

à  Augsbourg.  Le  père  est  mort  vers  la  fin  du  xvn*  siècle  ; 
le  fils  mourut  en  1726,  à  l'âge  de  cinquante  et  un  ans. 

^  SCOULER  (James),  peintre  sur  émail  anglais. 
(xviii°  siècle.)  Il  exposait  encore  à  l'Académie  royale 
en  1782. 

SERRE  (J.  V.),  peintre  sur  émail,  (xviii»  siècle.) 
Signature  :  J.  A.  Serre,  1754. 

SIGNAC,  peintre  sur  émail  français .''  (xvii'  siècle.) 
Il  fut  appelé  en  Suède  par  la  reine  Christine. 

SOTO  (Juan  de),  orfèvre  et  émailleur  à  Valladolid, 
au  xvi"  siècle.  (Davillier,  Orfèvrerie  en  Espagne.) 

SOUTTER  (J.  G.),  peintre  sur  émail  genevois, 
(xvnr  siècle.)  Il  vint  à  Paris  après  la  réunion  de  Genève 
à  la  France.  Il  a  peint  des  copies  de  Petitot. 

SPENCER  (Gervase  ou  Jarvis),  peintre  sur 
émail  et  miniaturiste  anglais,  mort  en  1763.  Signa- 
tures :  J.  S.  iy53  ;  G.  Spencer  fec.  1748;  G.  S. 
1756. 

SPICER  (Henri),  peintre  sur  émail  anglais,  né  en 
j/       1743,  mort  en  1804.  Il  fut  peintre-émailleur  du  prince 
de  Galles.  Signature  :  Henry  Spicer  pinxit  I7g8. 

SPINELLI  (Forzore  ou  Forzone),  fils  de  Spi- 
nello  d'Arezzo,  orfèvre,  nielleur  et  émailleur,  né  à 
Arezzo  en  i328,  mort  en  1420.  Vasari  en  parle  avec 
éloge  et  cite  parmi  ses  plus  belles  productions  la  mitre 
et  la  crosse  de  l'évêque  d'Arezzo,  enrichies  d'émaux, 
et  l'argenterie  du  cardinal  Galeotto  di  Pietramala,  que 
celui-ci  légua  aux  moines  du  couvent  de  La  Verna,  près 
d'Arezzo. 

STRAUCH    'Georges),    peintre    à    l'huile   et   sur 


^/ 


86  DICTIONNAIRE 

émail,  à  Nuremberg,  né  en  iC)i3,  mort  en  lôyS.  Signa- 
ture :  G.  St.  j66i. 


TAUNAY,  peintre  sur  émail,  à  Paris.  {Almanach 
des  Beaux-Arts  de  1754.) 

TERRASSON  (Antoine).  Voyez  FAUCON. 

TERROUX  (Elisabeth),  peintre  sur  émail,  née  à 
Genève  en  1759,  élève  de  Petitot. 

TEXIER  (Barthélémy  dit  Penicaille),  peintre- 
émailleur  à  Limoges,  (xvi»  siècle.)  Il  a  laissé  plusieurs 
émaux  qui  se  rapprochent  beaucoup  pour  le  faire  de 
ceux  de  Jean  II  Pénicaud.  Le  musée  de  Poitiers  pos- 
sède de  lui  une  plaque  représentant  le  Massacre  des 
Innocents.  Dans  un  coin  on  voit  un  singe  tenant  un 
écusson  sur  lequel  est  tracé  le  chiffre  suivant  : 


1 


L'abbé  Texier  incline  à  le  croire  élève  des  Pénicaud 
et  en  effet  le  surnom  de  Penicaille  le  ferait  penser; 
cependant  il  est  difficile  de  croire  que  cet  émailleur 
fût  un  simple  ouvrier,  car  il  fut  quatre  fois  consul  de 
Limoges  en  i5i6,  i5'22,  i528  et  1544.  D'ailleurs,  son 
frère  Jean,  qui  fut  également  consul,  portait  aussi  le 
surnom  de  Penicaille. 

THARAUD  (Pier.-e),  émailleur  à  Limoges.  Il 
vivait  en  i532.  On  ne  connaît  aucune  œuvre  signée  de 
son  nom. 

THÉOPHILE.  L'auteur  de  la  Diversarum  artiiim 
Sclicdiila,  l'un   des   traités    les   plus   importants  sur  la 


DES    EMAILLEURS  87 

technique  des  arts  que  nous  ait  laisse's  le  Moyen-Age, 
doit  tout  naturellement  trouver  sa  place  ici.  On  croit 
que  ce  moine,  de  nationalité  allemande  très  probable- 
ment, vivait  au  xii°  siècle  ;  les  chapitres  de  son  traité 
qu'il  a  consacré  aux  émaux  ont  été  maintes  fois  com- 
mentés. Il  est  probable  que  Théophile  a  joint  la  pra- 
tique à  la  théorie  et  qu'il  a  exécuté  plus  d'une  des  pièces 
dont  il  décrit  les  procédés  de  fabrication.  Quelques 
auteurs  ont  même  cru  que  certaines  de  ses  œuvres 
existaient  encore  aujourd'hui.  Dans  l'un  des  manuscrits 
du  traité  de  Théophile,  l'auteur  est  appelé  aussi  Rutge- 
rus,  «  Theophiliis  qui  et  Rutgerus  ».  Or,  il  a  existé  au 
xi°  siècle,  à  l'abbaye  d'Helmarshausen,  en  Franconie,  un 
moine  orfèvre  du  nom  de  Rutcherus.  On  attribue  à  ce 
moine  un  autel  portatif  monté  en  argent  repoussé  et 
niellé  que  possède  le  trésor  de  la  cathédrale  de  Pader- 
born.  Hâtons-nous  de  dire  que  c'est  là  une  simple 
tradition  qui  ne  repose  sur  aucun  document    sérieux. 

THOURON  (Jacques),  peintre  sur  émail  et  minia-         N 
turiste,  né  à  Genève  en  lySy,  mort  à  Paris  vers  1790.        -^ 
Il  devint  peintre  du  comte  de  Provence  et  exécuta  de 
nombreux    por'^raits  ;   il   exposa  en    1781    et    1782    au 
Salon  de  la  Correspondance.  Signature  :  Thoiiron. 

TOUTIN  (Jean),  orfèvre  et  peintre  sur  émail,  à 
Châteaudun.  (xvii"  siècle.)  Jean  Toutin  et  son  fils  Henri, 
orfèvre  à  Blois,  sont  véritablement  les  deux  artistes 
qui  ont  mis  à  la  mode  les  portraits  peints  sur  émail. 
A  vrai  dire,  leur  procédé,  à  savoir  la  peinture  sur  un 
fond  d'émail  blanc,  n'était  pas  nouveau  quand  ils  le 
remirent  en  honneur  vers  i632.  Léonard  Limosin 
l'avait  déjà  employé.  Mais,  comme  l'a  remarqué  le 
marquis  de  Laborde,  le  procédé  des  Toutin,  mis  en 
évidence  par  de  bons  résultats  au  moment  où  les 
fabriques  de  Limoges  ne  fabriquaient   plus  guère  que 


// 


88  DICTIONNAIRE 

de  la  pacotille,  devait  réunir  tous  les  suffrages.  En 
peignant  sur  émail,  on  pouvait  obtenir  une  finesse  à 
laquelle  les  peintres  de  Limoges  n'ont  jamais  atteint, 
même  en  peignant  des  émaux  de  grandes  dimensions. 
S'il  est  probable  que  Jean  et  Henri  Toutin  s'associèrent 
un  peintre  de  pastel,  Isaac  Gribelin,  pour  exécuter  les 
portraits  en  émail,  ils  n'en  travaillèrent  pas  moins  par 
eux-mêmes  et  firent  des  boîtiers  de  montres  émaillés 
et  aussi  des  portraits.  Le  Trésor  impérial  de  Vienne 
possède  les  portraits  d'Anne  d'Autriche  et  de  Louis  XIV, 
réunis  dans  un  médaillon  signé  H.  To{u)tin. 

TURINI  (Giovanni  di),  sculpteur,  orfèvre  et 
émailleur  siennois,  né  en  1384.  En  1414,  il  fit  des 
émaux  pour  orner  le  pied  d'une  statue  de  San  Savino. 
Il  exécuta,  en  collaboration  avec  son  père,  Turino  di 
Sano,  et  son  jeune  frère,  Lorenzo,  un  grand  nombre 
de  travaux  :  citons  les  bas-reliefs  et  les  statuettes  des 
fonts  du  Baptistère  de  Sienne,  dont  l'inscription  est 
émaillée,  un  bénitier  en  bronze  émaillé  exécuté 
en  1434  pour  le  Dôme  de  Sienne.  Giovanni  mourut 
en  1455. 


XJ 


UGOLINO,  de  Sienne,  orfèvre  et  émailleur  du 
xiv  siècle,  exécuta  avec  un  autre  orfèvre  siennois 
nommé  Viva  plusieurs  reliquaires  pour  le  Dôme 
d'Orvieto,  entre  autres  le  reliquaire  du  corporal  qui 
est  daté  de  i338  et  entièrement  décoré  d'émaux  trans- 
lucides. Voici  la  partie  de  l'inscription  gravée  sur  ce 
reliquaire  qui  concerne  ces  artistes  :  ...Per  magistrum 
Ugholinum  et  socios  aurifices  de  Senis.  Factum  fuit  sub 
anno  Domini  MCCCXXXVIJI.  tempore  domini  Bene- 


DES    EMAILLEURS  89 

dicti  pape.  Un  autre  reliquaire,  celui  de  saint  Juvénal, 
que  possède  aussi  la  cathédrale  d'Orvieto,  est  signé  : 
Ugholinus  ■  et  ■  Viva  ■  d  ■  Senis  ■  fecierunt  (sic)  • 
istinn  •  tabernaculum. 

UNDIHO.  Voyez  ELLO. 


VALLADOLID  (Alfonso  Garcia  de),  orfèvre  et 
émailleur  à  Tolède,  en  1418.  A  cette  date,  il  répara  pour 
la  cathédrale  de  Tolède  le  pied  d'une  croix  émaillée. 
(Davillier,  Orfèvrerie  en  Espagne.) 

VARACHEAU  (Guillaume),  émailleur  à  Limoges, 
à  la  tin  du  xv°  siècle  et  au  commencement  du  xvi« 
siècle.  On  ne  connaît  point  d'œuvre  de  lui. 

VARACHEAU  (Jean),  émailleur  à  Limoges  (xvi» 
siècle),  fils  de  Guillaume  Varacheau.  Il  vivait  en  i526. 
L'abbé  Texier  a  émis  l'opinion  que  Varacheau  a  pu 
travailler  avec  les  Pénicaud  et  que  dans  ce  cas  le 
poinçon  P  V  surmonté  d'une  couronne  signifierait 
l'alliance  des  Pénicaud  et  des  Varacheau.  Il  aurait  été 
plus  simple  de  dire  que  ce  poinçon  était  celui  de  Pierre 
Varacheau.  Mais  ce  n'est  là  qu'une  hypothèse,  puisque 
nous  ne  possédons  point  d'œuvre  signée  en  toutes 
lettres. 

VAROJA.  Voyez  BAROJA. 

VASSAL,  peintre  sur  émail  à  Paris,  (xviii"  siècle.) 
Il  exposa  plusieurs  émaux  au  Salon  de  l'Académie  de 
Saint-Luc,  dont  il  faisait  partie  en  1774,  et  au  Salon 
de  la  Correspondance,  en  1779. 


90  DICTIONNAIRE 

VAUQUER  (Robert),  peintre  sur  émail,  né  à  Blois, 
mort   en    lOyo.   Signature  :  Vaiiqiier  pin. 

VENNERAULT,  peintre  sur  émail  à  Paris,  (xviii' 
siècle.)  Il  exposa  de  lySi  à  1771. 

VERGNAUD,  émailleur  à  Limoges,  en  1627. 

VEYRIER  (Pierre),  émailleur  à  Limoges,  en  i558. 

VICENTE  (Gil),  orfèvre  et  émailleur  portugais,  de 
la  fin  du  xv=  siècle  et  du  commencement  du  xvr  siècle. 
Ce  fut  lui  qui  fit  le  célèbre  ostensoir  de  Belem,  exé- 
cuté en  i5o6  avec  l'or  rapporté  par  Vasco  de  Gama 
de  la  côte  occidentale  d'Afrique.  Cet  ostensoir,  d'une 
composition  plus  riche  qu'heureuse,  est  émaillé  dans 
beaucoup  de  ses  parties. 

VIDAL  (B.),  orfèvre -émailleur  à  Limoges  et  à 
Avignon  (?),  xiv°  siècle.  Il  exécuta  en  i38o  le  reliquaire 
d'or  émaillé  que  Grégoire  XI  donna  à  l'abbaye  de  Saint- 
Martial  de  Limoges  pour  renfermer  le  chef  de  son 
patron;  on  y  lisait  l'inscription  suivante  : 

PP    GREGORI    DONET    AQVESTAS    COPPAS 
l'an    MCCC    IIIIXX.    b.    VIDAL    MA    F. 

VIGIER  (Pierre),  dit  Callet,  émailleur  à  Limoges, 
en  i535.  Il  avait  épousé  Valérie  Limosin. 

VILLARÉAL  (Lope-Rodriguez  de)  et  son  frère 
Anton,  orfèvres  et  émailleurs  à  Tolède,  en  1466.  Ils 
exécutèrent  à  cette  époque,  pour  la  cathédrale  de 
Tolède,  deux  statues  d'argent  dont  le  pied  était  orné 
d'émaux  :  l'une  représentait  la  Vierge,  l'autre  saint 
Jacques.  (Davillier,  Orfèvrerie  en  Espagne.) 

VINCENT  DE  MONT-PETIT,  peintre  sur  émail 


DES    EMAILLEURS  91 

à  Paris,  (xviir  siècle.)  Il  exposa  au  Salon  de  Saint-Luc 
en  1774. 

VITALIS  (Martial),  émailleur  à  Limoges,  en  i5o3. 

VIVA,  orfèvre  siennois  du  xiv"  siècle.  Voyez  UGO- 
LINO. 


"WEYLER  (Jean-Baptiste),  peintre  sur  e'mail,  en 
miniature  et  au  pastel,  né  à  Strasbourg  vers  1746,  mort 
à  Montmartre,   près   Paris,  le   25    juillet    1791.    Il   tut  '^J 

agre'é  à  l'Académie  en  1775  et  reçu  académicien  en 
1779.  Il  exposa  aux  Salons  à  partir  de  1773  jusqu'à  sa 
mort.  Le  portrait  du  comte  d'Angivillier,  qui  Tut  son 
protecteur,  lui  servit  de  morceau  de  réception  à  l'Aca- 
démie; cet  émail  est  maintenant  au  musée  du  Louvre. 

■WILLELMUS.  Voyez  GUILLAUME. 

"WOLVINIUS,  orfèvre  et  émailleur  italien  du 
ix°  siècle.  Ce  fut  vers  835  que  l'archevêque  de  Milan, 
Angilbert,  fit  exécuter  l'autel  d'or  ou  paliotto  de  la 
basilique  de  Saint-Ambroise.  Cet  autel,  qui  retrace  en 
bas-reliefs  la  vie  de  saint  Ambroise,  est  orné  d'émaux 
cloisonnés  sertis  comme  des  pierres  précieuses.  On  a 
prétendu  que  ces  émaux  étaient  byzantins,  mais,  à  vrai 
dire,  rien  ne  s'oppose  à  ce  qu'ils  aient  été  faits  en  Italie 
par  l'orfèvre  Wolvinius,  qui  s'est  représenté  sur  son 
œuvre  ainsi  que  l'archevêque  Angilbert.  Ce  monument 
est  bien  conservé,  et  on  trouve  des  reproductions  suffi- 
samment exactes  de  l'ensemble,  aussi  bien  que  des 
détails,  dans  le  livre  de  G.  Ferrario,  imprimé  à  Milan 
en  1824  et  qui  a  pour  titre  :  Monumenti  sacri  eprofani 
deir  impériale  e  reale   basilica  di  Sant'  Ambrogio  in 


92  DICTIONNAIRE 

Milano.  Nous   donnons,  à  défaut   d'un    fac-similé,    la 
disposition  exacte  de  la  signature  de  l'artiste. 

VVOL 

VI 
NI' 
MA  GIS 

T 

PHA  BER 


ZINCKE  (Christian-Frédéric),  peintre  sur  émail, 
V  d'origine   suédoise  (?),  né  à  Dresde  en    i685,  mort   en 

1767.  En  1706,  il  passa  en  Angleterre  et  étudia  sous 
la  direction  de  Boit.  Il  acquit  une  grande  réputation  et 
fit  les  portraits  d'un  grand  nombre  de  personnages  de 
la  cour.  Signatures  :  C.  F.  Zincke;  C.  F.  Zincke  fecit 


ESSAI  D'UNE  BIBLIOGRAPHIE 

DES     LIVRES     RELATIFS     A     l'hISTOIRE     DES     EMAUX 


Nous  donnons  ici  les  titres  des  principaux  ouvrages 
auxquels  il  faudra  recourir  pour  approfondir  quelques- 
unes  des  intéressantes  questions  que  soulève  l'histoire 
de  l'émaillerie.  Dans  des  proportions  aussi  restreintes, 
nous  ne  pouvions  songer  à  donner  une  bibliographie 
complète.  Il  est  des  recueils  tels  que  les  Ammles  archéo- 
logiques, publie'es  par  Didron,  VArchaeologia,  les  Mit- 
theiliingen  de  la  Commission  centrale  de  Vienne,  le 
Bulletin  monumental,  les  Mémoires  de  la  Société  des 
Antiquaires  de  France,  les  livres  sur  les  tre'sors  d'e'glise, 
auxquels  un  travailleur  consciencieux  devra  toujours 
se  reporter.  Ces  volumes  renferment  maint  article 
dont  il  fera  son  profit.  Ce  que  nous  avons  tenu  plus 
spe'cialement  à  indiquer,  ce  sont  d'abord  les  ouvrages 
ge'néraux,  et  ensuite  un  certain  nombre  de  disserta- 
tions qui  se  trouvent  éparses  dans  des  recueils  ou 
des  volumes  où  l'on  n'irait  point  les  chercher,  ou 
certains  articles  parus  dans  des  revues  et  qui,  par 
leur  importance,  nous  ont  paru  devoir  être  signale's 
spe'cialement.  Comme  nous  l'avons  dit  en  tête  de  ce 
volume,  la  biographie  des  e'mailleurs  est  à  peu  près 
la  biographie  des  orfèvres  :  il  en  est  de  môme  par 
conséquent  de  la  bibliographie  du  sujet  :  tout  livre  sur 


94  BIBLIOGRAPHIE 

l'orfèvrerie  peut  renfermer  des  renseignements  pré- 
cieux pour  l'e'maillerie.  Est-il  besoin  de  rappeler,  en 
terminant,  que  les  livres  de  doctrine  que  nous  indi- 
quons ne  sont  pas  les  seuls  que  l'on  puisse  consulter  : 
il  va  sans  dire  que  les  Vite  de  Vasari,  les  œuvres  de 
Benvenuto  Cellini,  les  documents  publie's  tant  en 
France  qu'à  l'e'tranger  sur  les  orfèvres  de  la  Renais- 
sance, et,  pour  une  e'poque  plus  ancienne,  la  Diversa- 
riim  artium  Schedula  du  moine  Théophile,  dont  il 
existe  plusieurs  éditions  et  dont  le  comte  de  Lescalo- 
pier  a  donné  une  traduction  française  (Paris,  1843, 
in-4°),  sont  aussi  des  sources  précieuses.  Mais  nous 
devions  nous  borner  à  indiquer  les  principaux  ouvrages, 
et  ces  ouvrages  eux-mêmes  aideront  amplement  à 
combler  les  lacunes  de  cet  essai  de  bibliographie. 


I.  —  GENERALITES 

Cantij  (Cesare).  —  Sugli  smalti.  Milano,  i833,  in-8°. 

Du  SoMMERAHD  (Alcxaudre).  —  Les  Arts  au  moyen 
âge,  en  ce  qui  concerne  principalement  le  palais  romain 
de  Paris,  l'hôtel  de  Gluny,  issu  de  ses  ruines,  et  les 
objets  d'art  de  la  collection  classée  dans  cet  hôtel. 
Paris,  1838-1846,  5  vol.  in-8°;  Atlas  composé  d'un  vol. 
in-folio,  et  Album  composé  de  4  vol.  in-folio. 

WiLLEMiN  (N.  X.)  et  PoTTiER  (André).  —  Monuments 
français  inédits,  pour  servir  à  l'histoire  des  Arts  depuis 
le  vi"  siècle  jusqu'au  commencement  du  xvir.  Paris, 
1839,  2  vol.  in-folio. 

DussiEUx  (Louis).  —  Essai  sur  l'histoire  de  la  pein- 
ture sur  émail.  Paris,  i83g,  in-8°.  (Extrait  de  VEncy- 
clopédic  nouvelle.) 

DufisiKux  (LouisV  —  Recherches  sur  l'histoire  de  la 


GENERALITES  gS 

peinture  sure'inail  dans  les  temps  anciens  et  modernes, 
et  spécialement  en  France.  Paris, .1841,  in-S". 

Labarte  (Jules).  —  Description  des  objets  d'art  qui 
composent  la  collection  Debruge-Dumesnil,  pre'ce'de'e 
d'une  introduction  historique.  Paris,  1847,  in-S". 

Laborde  (comte  de).  —  Notice  des  e'maux  expose's 
dans  les  galeries  du  musée  du  Louvre,  i"  partie  : 
Histoire  et  Description.  Paris,  i852,  in-8°.  [La  dernière 
et  4°  édition  est  de  1857]  2°  partie  :  Documents  et 
Glossaire.  Paris,  i853,  in-8°. 

CiRcouRT  (A.  de).  —  Notice  des  émaux,  bijoux  et 
objets  divers  exposés  dans  le  musée  des  galeries  du 
Louvre  par  M.  le  comte  de  Laborde,  membre  de  l'Insti- 
tut. Compte  rendu.  Genève,  1854,  in-8''.  (Extrait  de  la 
Bibliothèque  universelle  de  Genève.) 

Labarte  (Jules).  —  Recherches  sur  la  peinture  en 
e'mail  dans  l'antiquité  et  au  moyen  âge.  Paris,  1 856,  in-4°. 

Labarte  (Jules).  —  Histoire  des  Arts  industriels  au 
Moyen-Age  et  à  l'époque  de  la  Renaissance,  i"  édition, 
4  vol.  in-8°,  et  Album  en  z  vol.  in-folio.  Paris,  1864- 
1866;  2°  édition.  P.. ris,  1872-1875,  3  vol.  in-4°. 

Darcel  (Alfred).  —  Musée  national  du  Louvre. 
Série  D.  Notice  des  émaux  et  de  l'orfèvrerie,  r^  édi- 
tion, Paris,  1867;  2°  édition  (avec  supplément),  Paris, 
1 883,  in-8». 

Lacroix  (Paul),  Le  Roux  de  Lincy  et  Ferdinand  Seré. 
—  Histoire  de  l'orfèvrerie,  joaillerie,  et  des  anciennes 
communautés  et  confréries  d'orfèvres-joailliers  de  la 
France.  Paris,  i85i.  In-S". 

Teiier  (abbé).  —  Dictionnaire  d'orfèvrerie,  de  gravure 
et  de  ciselure  chrétiennes.  Paris,  i856,  in-8°. 

Trautmann  (Franz).  —  Kunsi  und  Kunstgewerbe. 
Nôrdlingen,  1869,  in-S". 


ç,6  BIBLIOGRAPHIE 

Lasteyrie  (Ferdinand  de).  —  Histoire  de  l'orfèvrerie 
depuis  les  temps  les-  plus  recule's  jusqu'à  nos  jours. 
Paris,  1875,  in-i8. 

LiNAS  (Charles  de).  —  L'Histoire  du  travail  à  l'Expo- 
sition universelle  de  1867.  Arras  et  Paris,  1868,  in-S". 

Lasteyrie  (Ferdinand  de).  —  L'Histoire  du  travail  à 
l'Exposition  universelle.  Paris,  1867,  in-8". 

Darcel  (Alfred).  —  Le  Moyen-Age  et  la  Renaissance 
dans  l'Art  ancien  à  l'Exposition  de  i8j8.  Paris,  1878- 

1879,  in-8". 

Darcel  (Alfred).  — De  l'Émaillerie.  Paris,  1867,  in-8°. 
(Extrait  de  la  Galette  des  Beaux-Arts.) 

Darcel  (Alfred).  —  Excursion  artistique  en  Alle- 
magne. Rouen  et  Paris,  1862,  in-8». 

Darcel  (Alfred).  —  Les  Arts  industriels  du  moyen 
âge  en  Allemagne.  Paris,  i863,  in-8°.  (Extrait  des 
Mémoires  lus  à  la  Sorbonne  en  1861 .) 

Bapst  (Germain).  —  Le  Musée  re'trospectif  du  métal 
à   l'Exposition    de  l'Union    centrale    des    Beaux-Arts, 

1880.  Paris,  1881,   in-4°  et  in-8°.  (Extrait  de  la  Revue 
des  Ar-ts  décoratifs.) 


IL  -  ORIGINES 

Rossignol  (.T.  P.).  —  Les  Métaux  dans  l'antiquité. 
Paris,  i863,  in-S". 

Labteyrte  (Ferdinand  de).  —  L'Electrum  des  anciens 
était-il  de  l'émail?  Dissertation  sous  forme  de  réponse 
à  M.  Jules  Labarte.  Paris,  1857,  in-S". 

Labarte  (Jules).  —  Quel  nom  l'or  émaillé  a-t-il  reçu 
des  Grecs  dans  une  haute  antiquité  ?  Réponse  au  mé- 
moire de  M.  de   Lasteyrie  ayant  pour  titre  :  «  L'Elec- 


ORIGINES  97 

trum  des  anciens  est-il  de  l'émail  ?  extraite  du  troi- 
sième volume  de  l'Histoire  des  Arts  industriels  au 
Moyen-Age  et  à  l'époque  de  la  Renaissance  ».  Paris, 
1866,  in-4". 

BuLLiOT  (.1.  G.)  et  FoNTENAv  (Henry  de).  —  L'Art  de 
l'e'maillerie  chez  les  Eduens  avant  l'ère  chrétienne. 
Paris,  1875,  in-8". 

Sacken  (Baron  von).  —  Ueber  einige  rômischc 
Metall-und  Emailarbeiten.  Vienne,  i883,  in-folio. 
(Extrait  du  Jahrbiich  der  kunsthistorischen  Sammlungen 
des  allcrhôclisten  Kaiscrhauses.) 

LiNAS  (Charles  de).  —  Gourde  antique  en  bronze 
émaille'.  Paris,  1S84,  in-4".  (Extrait  de  la  Galette 
archéologique.) 

LiNAS  (Charles  de).  —  Orfèvrerie  mérovingienne.  Les 
Œuvres  de  saint  Eloi  et  la  \'erroterie  cloisonnée.  Paris, 
1884,  in-8». 

Grésv  (F.).  —  Le  Trésor  de  Chelles.  Paris,  in-8". 
(Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  des  Antiquaires  de 
France,  tome  XXXVII.) 

LiNAS  (Charles  ae).  —  Les  Origines  de  l'orfèvrerie 
cloisonnée,  recherches  sur  les  divers  genres  d'incrusta- 
tion, la  joaillerie  et  l'art  des  métaux  précieux.  Paris, 
1877- 1878,  tomes  I  et  II,  in-8". 

LiNAS  (Charles  de).  —  Emaillerie,  Métallurgie, 
Toreutique,  Céramique.  Les  Expositions  rétrospectives: 
Bruxelles,  Dusseldorf,  Paris,  en  1880.  Paris  et  Arras, 
:88i,  in-8". 

LiNAS  (Charles  de).  —  CoftVet  incrusté  et  émaillé  du 
musée  archiépiscopal  d'Utrecht.  [Arras,  1879],  '"-^°- 
(Extrait  de  la  Revue  de  l'Art  chrétien.) 

LiNAS  (Charles  de).  —  L'Art  et  l'Industrie  d'autrefois 
dans  les  régions  de  la  Meuse  belge.  Souvenirs  de  l'Expo- 

7 


gS  BIBLIOGRAPHIE 

sition  rétrospective  de  Liège  en  iSSi.  Paris  et  Arras, 
1882,  in-S". 

QuAST  (de)  et  Verneilh  (de).  —  Les  Emaux  d'Alle- 
magne et  les  Emaux  limousins.  Paris  et  Caen,  i8ôo, 
in-S".  (Extrait  du  Bulletin  momimcntal.) 

Lasteyrie  (Ferdinand  de).  —  Des  Origines  de  l'e'mail- 
lerie  limousine.  Me'moire  en  re'ponse  à  quelques  récentes 
attaques  contre  l'ancienneté  de  cette  industrie.  Limoges, 
s.  d.,  in-8".  (Extrait  du  Bulletin  de  la  Société  archéo- 
logique du  Limousin.) 

Verneilh  (F.  de).  —  Les  Emaux  français  et  les 
Emaux  étrangers.  Mémoire  en  réponse  à  M.  le  comte 
F.  de  Lasteyrie.  Paris  et  Caen,  i863,  in-8".  (Extrait  du 
Bulletin  monumental.) 

Franks  (A.  W.).  —  Observations  on  the  glass  and 
enamel.  [Londres,  s.  d.],  in-folio.  (Extrait  de  The  Art 
Treasures  of  the  United  Kingdom.). 

LiNAS  (Charles  de).  —  La  Châsse  de  Gimel  (Corrèze) 
et  les  anciens  monuments  de  l'émaillerie.  Lettre  à 
M.  Ernest  Rupin,  président  de  la  Société  historique  et 
archéologique  de  la  Corrèze.  Paris,  i883,  in-8". 

Molinier  (E.).  —  Note  sur  les  origines  de  l'émaillerie 
française.  [Epernay,  1881],  in-8°.  (Extrait  du  Cabinet 
historique.) 

IIL  —  ÉMAUX    CLOISONNÉS 

Bellani  (Angelo).   —  La  Corona    ferrea    dcl    regno 
d'Italia  considerata  I"  come  monumento  d'arte,  II"  come 
monumento    storico,    ni"    come    monumento    sacro 
memoria  apologetica.  Milano,  1819,  in-4''. 

BuRTY  (Ph.).  —  Les  Emaux  cloisonnés  anciens  et 
modernes.  Paris  [1868],  in-12. 


EMAUX    CHAMPLEVES  99 

Aus' M  Weerth  (Ernest).  —  Das  Siegeskreuz  der 
hyzantinischen  Kaiser  Constantinus  VII  Porphyroge- 
nitus  und  Romanus  II  und  dcr  Hirtenstah  des  Apos- 
tels  Pctrus.  Zwei  Kunstdenkmaeler  byzantinischer 
und  deutscher  Arbeit  des  10.  Jahrhunderts  in  der 
Domkirche  zu  Limburg  an  der  Lahn.  Bonn,  1866, 
grand  in-folio. 

Bellomo  (Giovanni).  —  La  Pala  d"oro  delF  I.  R. 
patriarcale  basilica  di  S.  Marco  considerata  sotto  i 
risguardi  storici,  archeologici  ed  artistici.  \^enezia, 
1.S47,  in-4". 

LiNAS  (de).  —  Notice  sur  quelques  émaux  byzantins 
du  xi°  siècle  conservés  au  Musée  National  de  Pesth 
(Hongrie).  Paris,  s.  d.,  in-8".  (Extrait  des  Mémoires  lus 
à  la  Sorbonne  en  i86j.) 

Franks  (A.  W.).  —  On  certain  ancient  enamels.  S. 
1.  n.  d.,  in-8".  (Extrait  de  VArchaeological  Journal, 
n"  29.) 

De  la  Fizelière.  —  Des  Emaux  cloisonnés  et  de  leur 
introduction  dans  la  reliure  des  livres.  Paris,  1870,  in-S". 
(Extrait  du  BulltHn  du  Bouquiniste.) 


IV.  —  EMAUX    CHAMPLEVES 

Camésina  (Albert)  et  Arneth  (J.).  —  Das  Niello-Anîi- 
pendium  zu  Klosterneuburg.  Vienne,    1844,  in-folio. 

Liénard  (F.).  —  Les  Émaux  verdunois  aux  xr  et 
xn"  siècles.  Maître  Nicolas  de  Verdun.  Verdun,  1872, 
in-S".  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  philomatique 
de  Verdun.) 

Linas  (Charles  de).  —  Emaux  champlevés  de  l'école 
lotharingienne.  Notice  sur  un  reliquaire  appartenant 
aux  religieuses  ursulines  d'Arras.  Paris,  i8r)6,  in-4". 


loo  BIBLIOGRAPHIE 

Van  de  Casteele.  —  Dessin  authentique  du  retable 
en  argent  doré  que  l'abbé  Wibald  lit  faire  pour 
l'abbaye  de  Stavelot  (ii3o-ii58).  Bruxelles,  s.  d.,  in-S". 
(Extrait  du  Bulletin  des  Commissions  royales  d'art  et 
d'archéologie.) 

HucHER  (Eugène).  —  L'Email  de  Geoffroy  Plantagenet 
au  musée  du  Mans.  Paris  et  Caen,  1860,  in-H".  (Extrait 
du  Bulletin  monumental.) 

Hucher  (Eugène).  —  L'Emaii  de  Geoffroy  Plantagenet 
au  musée  du  Mans,  reproduit  en  photochromie  par  le 
procédé  Vidal,  et  accompagné  d'une  dissertation  sur 
l'origine  et  le  but  de  cet  émail.  Paris,  Tours  et  le 
Mans,  1880,  in-folio. 

Bastard  (Auguste  de).  —  Rapport  sur  une  crosse  du 
xi°  siècle,  trouvée  dans  l'église  de  Tiron,  arrondisse- 
ment de  Nogcnt-le-Roirou.  Paris,  1860,  in-S".  (Extrait 
du  Bulletin  du  Comité  de  la  langue,  de  l'histoire  et  des 
arts  de  la  France.) 

Catalogue  de  la  collection  d'objets  d'art  formée  à 
Lyon,  par  M.  Didier  Petit...  précédé  de  deux  notices, 
l'une  sur  le  crucifix,  l'autre  sur  les  émaux  de  Limoges. 
Paris  et  Lyon,  1843,  in-8". 

Texier  (abbé).  —  Essai  historique  et  descriptif  sur 
les  émailleurs  et  les  argentiers  de  Limoges.  Poitiers, 
1843,  in-folio.  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  des 
Antiquaires  de  l'Ouest.) 

Texier  (abbé).  —  Manuel  d'épigraphie,  suivi  du 
recueil  des  inscriptions  du  Limousin.  Poitiers,  i85i, 
in-8°.  ..vu-/.; 

Ardant  (Maurice).  —  Emailleurs  et  Emaillcrie  de 
Limoges.  Isle,  i855,  in- 12.  Bibliothèque  de  l'étranger 
en  Limousin,  n"  i.) 

LoNGPÉRiER  (A.  do).  —  Description  de  quelques  monu- 


EMAUX    GHAMPLEVES  loi 

nicnts  tiinaillcs  du  moyen  âge.  Paris,  1842,  in-8". 
(Extrait  du  Cabinet  de  l'Amateur  et  de  l'Antiquaire, 
tome  I;  Œuvres  de  Longpérier,  tome  IV.) 

LiNAS  (Charles  de).  —  Les  Disques  crucifères,  le  Fla- 
bellum  et  i'Umbella.  Paris  et  Lille,  1884,  in-4°.  (Extrait 
de  la  Revue  de  l'Art  chrétien.) 

LoNGPÉRiER  (Grimoard  de).  —  Le  Reliquaire  de  Nan- 
touillet.  [Senlis,  1877],  in-8°.  (Extrait  du  Bulletin  du 
Comité  archéologique  de  Senlis.) 

Lasteyrie  (Ferdinand  de).  —  La  Ghâsse  de  saint 
Viance.  Brives,  iSSg,  in-8°. 

Lasteyrie  (Robert  de).  —  Châsse  en  cuivre  doré 
conserve'e  dans  l'e'glise  de  Moissat-Bas  (Puy-de-Dôme). 
Paris,  i883,  in-4°.  (Extrait  de  la  Ga^^ette  archéolo- 
gique.) 

Rupin  (Ernest).  —  Châsse  en  cuivre  dore'  et  repousse' 
conserve'e  dans  l'e'glise  de  Moissat-Bas,  canton  de  Ver- 
taizon  (Puy-de-Dôme),  xiii°  siècle.  Paris,  ï883,  in-S". 
(Extrait  du  Bulleti)i  du  Comité  des  travaux  histo- 
riques.) 

Rupin  (Ernest).  —  Reliquaire  en  cuivre  doré  et 
émaillé,  xiii"  siècle,  église  d'Obazine  (Corrèze).  Brives, 
1880,  in-8°.  (Extrait  du  Bulletin  de  la  Société  archéo- 
logique de  Brives.) 

Rupin  (Ernest).  —  Coffret  en  cuivre  doré  et  émaillé, 
xiii"  siècle,  église  de  Saint-Viance  (Corrèze).  Brives, 
s.  d.,  in-8°.  (Extrait  du  Bulletin  de  la  Société...  archéo- 
logique de  la  Corrè:^e.) 

RupiN  (Ernest).  —  Croix  en  cuivre  doré  et  émaillé, 
xiii"  siècle.  Bi'ives,  s.  d.,  in-8°.  (Extrait  du  Bulletin  de 
la  Société...  archéologique  de  la  Corrèze.) 

Ganneron  (Edmond).  —  La  Cassette  de  saint  Louis, 


I02  BIBLIOGRAPHIE 

roi  de  France,  donnée  par  Philippe  le   Bel   à  l'abbaye 
du  Lis.  Paris,  i855,  in-folio. 

Mella  (E).  —  La  Cassa  già  di  deposito  délie  ossa  del 
cardinale  Guala  Bicheri.  Torino,  i883.  In-S".  (Extrait 
des  Aiti  délia  Società  d'Archeologia  e  Belle  Arti per  la 
proviucia  di  Torino.) 

Rupin  (Ernest).  —  Chef  de  saint  Martin  en  argent 
doré  et  émaillé,  xiv°  siècle,  église  de  Soudeilles  (Cor- 
rèze).  Paris  et  Brives,  1882,  in-8°.  (Extrait  du  Bulletin 
de  la  Société...  archéologique  de  la  Corrè^^e  et  des 
Mémoires  lus  à  la  Sorbomie,  section  des  Beaux-Arts.) 


V.  -  EMAUX    PEINTS 

PopELiN  (Claudius).  —  L'Email  des  peintres.  Paris, 
186G,  in-8°. 

PoPELiN  (Claudius).  —  Les  Vieux  Arts  du  feu.  Paris, 
1878,  in-8°. 

Du  Bovs.  —  Documents  inédits  pour  servir  à  l'his- 
toire des  émailleurs  et  orfèvres  de  Limoges.  Limoges, 
s.  d.,  in-8''.  (Extrait  du  Bulletin  de  la  Société  archéolo- 
gique du  Limousin.) 

Thomas  (Antoine).  —  Inventaire  sommaire  des 
Archives  communales  de  Limoges  antérieures  à  1790. 
Limoges,  1882,  in-8°. 

Le  Brun-Dalbanne.  —  Recherches  sur  l'histoire  et  le 
symbolisme  de  quelques  émaux  du  trésor  de  la  cathé- 
drale de  Troyes.  Troyes,  18Ô2,  in-S". 

Ardant  (.Maurice).  —  Emailleurs  limousins.  Les 
Pénicaud.  Limoges,  i858,  in-S».  (Extrait  du  i3;///e//)!  de 
la  Société  archéologique  du  Limousin.) 


EMAUX    PEINTS  io3 

Ardant  (Maurice).  • —  Salière  éniaille'e  de  Nardon 
Pénicaud.  S.  1.  n.  d.,  in-S". 

Ardant  (Maurice).  —  Léonard  Liniosin,  einailleur. 
Limoges,  s.  d.,  in-8°.  (Extrait  du  Bulletin  de  la  Société 
archéologique  du  Limousin.) 

Ardant  (Maurice).  —  Les  Liniosin.  Limoges,  s.  d., 
in-8".  (Extrait  du  Bulletin  de  la  Société  archéologique 
du  Limousin.) 

CouRAJOD  (Louis).  —  Un  Émail  de  Léonard  Limosin 
exposé  dans  la  galerie  d'Apollon  au  musée  du  Louvre. 
Paris,  1875,  in-8°.  (Extrait  du  Musée  archéologique.) 

Alleaume  et  G.  Duplessis.  —  Les  Douze  Apôtres, 
émaux  de  Léonard  Limosin  conservés  à  Chartres  dan?, 
l'église  Saint-Pierre.  Paris,  i865,  in-folio. 

Ardant  (Maurice).  —  Gouly  Noylier.  Angoulème, 
i85b,  in-8". 

Ardant  (Maurice).  —  Les  Courleys,  Court  et  de 
Court,  émaillcurs  limousins.  Limoges,  1860,  in-S". 
(Extraits  du  Bulletin  de  la  Société  archéologique  du 
Limousin.) 

Ardant  (Maurice).  —  Les  Poncet,  émailleurs.  Limoges, 
i8G3,  in-8°.  (Extrait  du  Bulletin  de  la  Société  archéo- 
logique du  Limousi)i.) 

Ardant  (Maurice).  —  Emailleurs  limousins  :  Les 
Raymond.  Limoges,  18Ô1,  in-8".  (Extrait  du  Bulletin 
de  la  Société  archéologique  du  Limousin.) 

Ardant  (Maurice).  —  Poillevé,  émailleurs  limousins. 
Limoges,  18G0,  in-8°.  (Extrait  du  Bulletin  de  la  Société 
archéologique  du  Limousin.) 

Ardant  (Maurice).  —  Emaux  de  la  collection  de 
M'"  de  la  Sayette   (de  Poitiers).   Limoges,    iSôo,  in-8°. 


/// 


104  BIBLIOGRAPHIE 

Extrait   du    Bulletin    de   la   Société   archéologique   du 
Limousin.) 

PoPELiN  (Claudius).  —  Les  Emaux  peints  de  la  col- 
lection Spitzer.  Paris,  1881,  in-S".  (Extrait  de  la  Galette 
des  Beaux- Arts.) 

Ilg  (Albert).  —  Die  Limousiner  Grisaillcn  in  den 
Kaiserlichen  Haus-Sammlungen.  Vienne,  18S4,  in-folio. 
(Extrait  du  Jahrbuch  der  Kunsthistorischen  Sammhm- 
gen  des  allerhôchsten  Kaiserhauses.) 


VI.  -  EMAUX    DE    PETITOT 

BoRDiER  (Henri).  —  Les  Emaux  de  Petitot  en  Angle- 
terre. Paris,  1867,  in-8°.  (Extrait  de  la  Galette  des 
Beaux-Arts.) 

BoRDiER  (Henri).  —  Informations  nouvelles  sur 
Petitot,  père  et  tils,  et  sur  leur  œuvre.  Paris,  1867, 
in-8°.  (Extrait  de  la  Galette  des  Beaux-Arts.) 

Reiset  (Fre'de'ric).  —  Notice  des  dessins,  cartons,  pas- 
tels, miniatures  et  émaux  expose's...  au  Musée  National 
du  Louvre.  Deuxième  partie  :  Ecole  française,  dessins 
indiens,  émaux,  Paris,  i883,  in-8°. 

Les  Émaux  de  Petitot  du  musée  du  Louvre.  Portraits 
de  personnages  historiques  et  de  femmes  célèbres  du 
siècle  de  Louis  XIV,  gravés  au  burin  par  L.  Ceroni. 
Paris,  1862-1864,  2  vol.  in-4°. 

Musée  National  du  Louvre.  Don  de  M.  et  M"'"  Phi- 
lippe Lenoir.  Paris,  187G,  in-i8. 

Collection  d'objets  d'art  de  M.  Thiers  léguée  au  Musée 
du  Louvre.  Paris,  1884,  in-4''- 


LISTE 


PRINCIPALES  COLLECTIONS 

PUBLIQUES     OU     PRIVÉES 
RENFERMANT     DES      ÉMAUX 


COLLECTIONS   PUBLIQUES 

Musée  d'Aix  (Bouches-du-Rhône). 
Musée  d' Amiens. 

Musée  d'Antiquités  Saint-Jean  et  Toussaint,  à  Angers, 
Musée  d'Antiquité  •.,  à  Anvers. 
Musée  d'ARRAS. 
Musée  de  Bale. 

Mittelalterliche  Sammlung,  à  Bale.  ^ 

Kunstgewerbe  Muséum,  à  Berlin. 
Birmingham  Corporation  Art  Gallery. 
Museo  Civico,  à  Bologne. 
Provin:{ial-Miiseum,  à  Bonn. 
Musée  de  Bordeaux. 
Musée  de  Bourges. 
Musée  de  Brunswick. 

Bibliothèque  royale  de  Belgique,  à  Bruxelles. 
Musée  royal  d'.\ntiquités  et  d'Armures  de  Belgique,  à 
Bruxelles. 


io6  COLLECTIONS     D'EMAUX 

Muséum  Fridericianum,  à  Cassel. 

Musée  de  Chalons-sur-Marne. 

Musée  de  Chartres. 

Muséum  Wallraf-Richart:{,  à  Cologne. 

Err^bischôfliches  Diù:^esan-Museum,  à  Cologne. 

Musée  royal  de  Copenhague. 

Musée  de  Darmstadt. 

Musée  de  Dijon. 

Kûttigliches  Gn'ines  Gewôlbe,  à  Dresde. 

Muséum  of  Science  and  Art,  à  Dublin. 

Muséum  of  Science  and  Art,  à  Edimbourg. 

Museo  Nationale,  à  Florence. 

Galerie  royale  (Uffi^ii  de  Florence. 

Palais  Pitti  fSala  degli  argentii,  à  Florence. 

Musée  archéologique  de  la  ville  de  Gand. 

Musée  Fol,  à  Genève. 

Geiverbe-Museum,  a  Gmu.nd. 

Musée  de  Gotha. 

Collections  Génin,  au  Musée-Bibliothèque  de  Grenoble. 

Saalburg-Museum,  à  Hombourg-vor-deh-Hcehe. 

Bibliothèque  Royale  de  La  Haye. 

Bibliothèque  de  l'Université,  à  Liège. 

Musée  diocésain  de  Liège. 

Institut  archéologique  liégeois. 

Musée  de  Limoges. 

South-Kensington  Muséum,  à  Londres. 

British  Muséum,  à  Londres. 

Muséum  of  Practical  Geology,  à  Londres. 

Musée  de  Lyon. 

Museo  del  Prado,  à  Madrid. 

Manchester  Art  Muséum. 

Musée  du  Mans. 

Museo  Artistico  Municipale,  à  Milan. 

Fonda:{ione  Artistica  Poldi-Pe:{^oli,  à  Milan. 

A'.  G  aller  i  a  Estense,  à  Modène. 


N.lV^J-..^..-^ 


COLLECTIONS    D'EMAUX  luy 

iMusiic  d'art  et  d'industrie,  à  Moscou. 

Kùniglichc  Bibliothek,  à  Munich. 

Kùniglichcs  National-Muséum,  à  Munich. 

Kùniglichc  Bayerische  Schat^kammer,  à  Munich. 

Kônigliche  Reic'ne-Kapelle,  à  Munich. 

Société  archéologique  de  Namur. 

Musée  de  Naples. 

The  Midland  Counties  Art  Muséum,  à  Nottingham. 

Germanisches  National-Muséum ,  à  Nuremberg. 

Bayerisches  Gewerbe-Museum,  à  Nuremberg. 

Musée  d'ORLÉANs. 

Ashmolean  Muséum,  à  Oxford. 

Musée  du  Louvre,  à  Paris. 

Musée  de  Cluny,  à  Paris. 

Musée  Carnavalet,  à  Paris. 

Musée  des  Arts  décoratifs,  à  Paris. 

Cabinet desAntiquesà  laBibliothèqueNationaIe,à  Paris. 

Musée  de  Pavie. 

Musée  national,  à  Pesth. 

Musée  de  Poitiers. 

Museo  del  Media  Evo  e  del  Rinascimento  per  lu  Studio 
dell'  Arte  applica.a  ail'  Industria,  à  Rome. 

Musée  du  Vatican,  à  Rome. 

Musée  du  château  de  Rosenborg. 

Musée  des  Antiquités  de  la  Seine-Inférieure,  à  Rouen. 

Bibliothèque  capitulaire  de  Saint-Gall. 

Musée  de  Saint-Omer. 

Musée  impérial  de  l'Ermitage,  à  Saint-Pétersbourg. 

Muséum  Carolino-Augusteum,  à  Salzbourg. 

Musée  Céramique  de  la  Manufacture  Nationale  de  por- 
celaine, k  SÈVRES. 

Bibliothèque  de  Sienne. 

Fiirstlich  Hohen^ollern'sches  Muséum,  à  Sigmaringen. 

Musée  historique,  au  Musée  National,  à  Stockholm. 

Musée  de  Toulouse. 


io8  COLLECTIONS     D'EMAUX 

Miiseo  Civico,  à  Turin. 

Bibliothèque  de  Saint-Marc,  à  Venise. 

Mïiseo  Civico  e  Raccolta  Correr,  à  Venise. 

Kaiserlich-Kûnigliche  Ambraser-Sammlwig,  à  Vienne. 

Kiilturhistorische  Sammliingen  des  Allerhôchsten  Kaiser- 

liauses,  à  Vienne. 
Habsbiirg-Lothringischer  Haiisschat^,  à  Vienne. 
K.  K.  Oesterreichisches  Muséum  fin-  Kunst  tiiid  Industrie, 

à  Vienne. 
Collections  de   la  Couronne  d'Angleterre,  à  Windsor 

Castle. 
Bibliothèque  cantonale  de  Zurich. 


COLLECTIONS   PARTICULIERES 

Addington  (Samuel),  Esq.,  à  Londres. 
MM.    Agnew  and  Sons  (T.),  à  Londres. 

Amhurst  Tyssen-Amherst  (W.),  Esq.,  M.  P.,  Did- 
lington  Hall  Brandon,  Norfolk. 
MM.    André  (Alfred),  à  Paris. 

André  (Edouard),  à  Paris. 

Annoni  (le  Comte  Aldo),  à  Milan. 
M""  Arconati  (la  Marquise  Gian  Martino),  à  Milan. 

Arundell  of  Wardour  (Lord),  à  Londres. 

Attenborough  (George),  Esq.,  à  Londres. 

Barclay  Field,  Esq.,  à  Londres. 
MM.    Barre,  à  Paris. 

Basilewsky  (Alexandre  de),  à  Paris. 

Baslini  (Giuseppe),  à  Milan. 

Becker,  à  Amsterdam. 

Béraudière  (le  Comte  Jacques  de  la),  à  Paris. 

Beresford  Hope  (The  Right  Honourable  A.  J.), 
.M.  P.,  à  Londres. 


COLLECTIONS    D'EMAUX  109 

—  Bernky  (The  Révérend  Thomas),  Bracon  Ash  Hall, 

Norwich . 
MM.    Beurdeley  (Alfred),  à  Paris. 
Bligny  (E.),  à  Paris. 
Bloche  (Arthur),  à  Paris. 
M"""  Boiss,  à  Paris. 
M.  BoNNAFFÉ  (Edmond),  k  Paris. 
==»  BooRE  (W.),  Esq.,  à  Londres. 

MM.    Bourgeois  frères,  à  Cologne. 
Bourgeois  (Stephan),  à  Paris. 
BoY,  k  Paris. 

Brambilla  (le  Chevalier  Camillo),  k  Pavie. 
*  Brooke  (J.),Esq.,  Armitagc  Bridge,  Huddersticld. 

MM.    Carrand,  k  Pise. 

Carysfort  (le  Comte  de),  k  Londres. 
M™°  Cassin  (de),  à  Paris. 
MM.    Castelbarco  (le  Comte  Carlo),  k  Milan. 
Christoforis  (Malachia  de),  k  Milan. 
CoNTi  (Annibale),  k  Milan. 
CoNTi  (L.),  k  Paris. 
C00PE  (O.  E.),  Esq.,  M.  P.,  k  Londres. 
M.  Corroyer,  k  Paris. 

CuRRiE  (D.  M.),  Esq.,  k  Londres. 
MM.    CzARTORYSKi  (le  Prince),  k  Paris. 

Davillier  (feu  le  Baron  Charles),  k  Paris. 

Dayis  (Frederick),  Esq.,  k  Londres. 

DÉMiDOFF  DE  San   Donato   (S.    E.    le    Prince),  k 

Pratolino. 
Denison  (C.  B.),  Esq.,  k  Londres. 
M.  Desmottes,  k  Paris. 

DiLKE  (the  Right  Honourablc  Sir  C.  W.),  Bart., 
M.  P.,  k  Londres. 
MM.    Dreyfus  (Auguste),  k  Paris. 
DuBOST  (Jules),  k  Bruxelles. 
Durand  (Julien),  k  Paris. 


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iio  COLLECTIONS    D'EMAUX 

MM.    DuTuiT  (Eugène),  k  Rouen. 

Dysart  (le  Comte  de),  à  Londres. 
M"'"  DziALYNSKA  (la  Comtcssc),  à  Paris. 
M.  Ephrussi  (Charles),  à  Paris. 
S.  A.  R.  Ernest  II,  duc  de  Saxe-Cobourg-Gotha. 
Falcke  (Isaac),  Esq.,  à  Londres. 
M.  FÉLIX  (Eugène),  à  Leipzig. 

FisHER  (R.),  Esq.,  Hill  Top,  Midhurst. 
Fortnum  (C.  Drury  E.),  Esq.,  F.  S.  A.,  Stanmorc 
Hill  Hou.se,  Stanmore,  Middiesex. 
>LM.    FouLC,  à  Paris. 

FouRNiER,  à  Paris. 

Franks   (A.  W.),  Esq.,  F.  R.  S.,  Conservateur  au 
British  Muséum,  à  Londres. 
M.  Frésart  (Jules),   k  Liège. 

Gambier-Parry  (E.),  Esq.,  k  Londres. 
.MM.    Garnier  (P.),  k  Paris. 
Gautier,  k  Paris. 
Gavet  (Emile),  k  Paris. 
Gay  (Victor),  k  Paris. 
Gibbs  (H.  H.),  Esq.,  k  Londres. 
MM.    Glanville  (de),  k  Rouen. 

Gontard,  k  Francfort-sur-.Mein. 
M"°  Grandjean,  à  Paris. 
M.  Gréau,  k  Paris. 

GuTHRTE  (A.  C),  Esq.,  k  Londres. 
M.  Hainauer,  k  Berlin. 

Hastings  (Lord),  Melton  Constable,  Norfolk. 
M.  Herman  (le  professeur),  k  Vienne. 

Hollingworth-Magniac,  Esq.,  k  Londres. 
Home  (le  Comte  de),  k  Londres. 
M""  HoPE  (H.  T.),  k  Deepdene. 
S.  M.  HuMnERT  I",  Roi  d'Italie. 

HuTit  (Louis),  Esq.,  k  Londres. 
M.  .IiTA  (S.  W.  .loscphus',  k  Ainsterilain. 


COLLECTIONS    D'EMAUX  m 

Joseph  (E.),  Esq.,  à  Londres. 
M.  Kampe,  à  Hambourg. 

Knowles  (J.),  Esq.,  à  Londres. 
M.  Lafontaine  (Claude),  à  Paris. 

Lawes  (Sir  .1.  B.),  Bart.,  Rothamstcd  Harpenden 
M.  Le  Breton  (G.),  k  Rouen. 

Lechmere  (Sir  Edmund),  Bart.,  M.  P.,  à  Londres. 
M.  Le  Ghait  (Alfred),  à  Rome. 
M.  Leroux,  à  Paris. 

Leyland  (Captain),  à  Londres. 

Liechtenstein   (S.  A.  S.    le   Prince   Jean    de),    à 
Vienne. 

LONDESBOROUGH  (Lord),  à  Londres. 
M"'"  LoosE  [G.),  k  Paris. 
M.  LowENGARD,  à  Parls. 

Mackelvie  (J.),  Esq.,  à  Londres. 
M.  Mannheim  (Charles),  k  Paris. 

Maskell  (W.),  Esq.,  k  Londres. 

Massey    Mainwaring   (The    Honourable    W.),    k 
Londres. 
MM.    Metzler,  k  Francfort-sur-lc-Mein. 

MiNOT  (le  B  tron),  k  Paris. 

Morgan  (Octavius),  Esq.,  k  Londres. 

MoRRisoN  (Alfred),  Esq.,  k  Londres. 
M.  MosER,  k  Paris. 
M™"  Mylius  (Sofia),  k  Milan. 

Newcastle  (Sa  Grâce  le  Duc  de),  k  Londres. 
M.  Nivet-Fontaubert,  k  Limoges. 

Odescalchi  (Don  Baldassare,  Principe),  k  Rome. 
MM.    Odiot,  k  Paris. 

Olitier  (J.  R.),  à  Paris. 

Oppenheim  (le  Baron  Albert  von),  k  Cologne. 

Orange  (feu  S.  A.  R.  le  Prince  d'),  k  La  Haye. 

Orléans  (S.  A.    R.    Henri   d'),    duc    d'Aumale.    à 
Chantillv. 


J 

112  COLLECTIONS    D'ÉMAUX 

MM.    OuvAROv  (le  Comte),  à  Moscou. 
Palustre  (Le'on),  à  Tours. 

Passalacqua  (le  Comte  Giovanni  Lucini),  à  Milan. 
Philipps  (Robert),  Esq.,  à  Londres. 
M.    PicHON  (le  Baron),  à  Paris. 
MM.    Piet-Lataudrie,  à  Rouen. 

PiTT  RivERS  (le  géne'ral),  à  Londres. 
PowERScouRT  (le  Vicomtc),  à  Londres. 
Prusse  (S.  A.  R.  le  Prince  Charles  de),  à  Berlin. 
QuEVROi  (Armand),  à  Paris. 
Reiset  (le  Comte  del,  à  Paris. 
RoBiNsoN  (J.  C),  Esq.,  F.  S.  A.,  Her  Majesty's  Sur- 
veyor  of  Pictures,  à  Londres. 
M.  Rodes  (le  Marquis  A.  de),  à  Bruxelles. 

Rose  (J.  A.),  Esq.,  à  Londres. 
M'""  Rosebery  (la  Comtesse  de),  à  Londres. 
M.  RospiGLiosi  (le  Prince),  à  Lamporecchio. 
M'""  Rothschild,  douairière  (la  Baronne  James  de),  à 
Paris. 
Rothschild  (Lady  Anthony  de),  à  Londres. 
MM.    Rothschild  (le  Baron  Adolphe  de),  à  Paris. 
Rothschild  (le  Baron  Alfred  de),  à  Londres. 
Rothschild  (le  Baron  Alphonse  de),  à  Paris. 
Rothschild  (le  Baron  Ferdinand  de),  à  Londres. 
Rothschild  (le  Baron  Gustave  de),  à  Paris. 
Rothschild  (le  Baron  Karl  Meyer  de),  à  Franc- 
fort. 
Rothschild  (le  Baron  Léopold  de),  à  Londres. 
Rothschild  (le  Baron  Nathaniel  de),  à  Vienne. 
Rothschild  (Sir  Nathaniel   de),    Bart.,   M.  P.,  à 

Londres. 
Salisburv  (le  Marquis  de),  à  Londres. 
Salting  (George),  Esq.,  à  Londres. 
MM.    Schnutgen  (l'Abbé),  à  Cologne. 
Secretan,  à  Paris. 


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COLLECTIONS    D'EMAUX  ii3 

MM.    Seillières  (le  Baron  Franck),  à  Mello. 

Sélys-Longchamps  (le  Baron  de),  à  Waremme 

(Belgique). 
Seymour  (Alfred),  Esq.,  à  Londres. 
Smith  (Martin  R.),  Esq.,  à  Londres. 
M""  SoLTYKOFF  (la  Princessc),  à  Paris. 
M.  SouLTRAiT  (de),  à  Nevers. 

Spencer  (le  Comte),  Vice-Roi  d'Irlande. 
MM.    Spitzer  (Frédéric),  à  Paris. 
Stein  (Charles),  à  Paris. 
Thewalt  (le  Bourgmestre),  à  Cologne. 
MM.    Thuisy  (le  Marquis  de),  à  Paris. 

Trivulzio  (le  Marquis  Gian  Giacomo),  à  Milan. 
Trotti  (le  Marquis  Lodovico),  à  Milan. 
Tweedmouth  (Lord),  à  Londres. 
M.  Vasters,  à  Aix-la-Chapelle. 
M""  Vatry  (de),  à  Châlis. 
MM.    Vermeersch  (Gustave),  à  Bruxelles. 

Vimercati-Sanseverino   (le   Comte   Faustino),    à 

Milan. 
Vogué  (le  Marquis  de),  à  Paris. 
Wallace  (Sir  Richard),  Bart.,  M.  P.,  à  Londres. 
Warwick  (le  Comte  de),  Warwick  Castle. 
White  (H.),  Esq.,  à  Londres. 
Whitehead  (T.  M.),  Esq.,  à  Londres. 
Williams  (J.  C),  Esq.,  à  Londres. 
M.  ZvÉNiGORODSKoi  (A.  de),  à  Saint-Pétersbourg. 


TABLE    DES    MATIERES 


Pages. 

Avant-Propos i 

Dictionnaire 7 

Essai  d'une  bibliographie g3 

Collections  d'émaux  :  Collections  publiques  .    .   .    io5 
—  Collections  particulières  .   .   108 


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H 


§ 

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