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I
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DICTIONNAIRE
CES
MÉTAPHORES
DE
VICTOR HUGO
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DU MÊME AUTEUR
CRlTiaUE ARTISTIQIJE ET LITTéltAIRB
Histoire de la Littérature révolotiomiaire
la Galerie do Palais-Royil
Terpuchore
l'Annie Thatral
ROMANS
Chasteté
lei Petites Abrihun
Un Amoni sods la RévoIntioD
La Morte Galante
Le Miracle de l'abbé DnUc
Artistes et Cabotins
Vanlnisant et Bonlean
Le premier Amant
Les Orplielins d'Amsterdam
Vieille Histoire
Paris qui Bit
L'Homme ï la Plnme noiie
Une Virginité
Un Coup de fasil
Le Carnaval farùitn
Le Qjiartier Pigalle (premièri série)
La Prétentaine (deuxième strie)
Le Tonnelier (troisième série)
(A Suivrt)
BIOGRAPHIE
Frederick lemaitre
Virginie Dejazet ■■•
POÉSIE
i.vCoogIc
GEORGES DUVAL
DICTIONNAIRE
DES
MÉTAPHORES
DE
VICTOR HUGO
Pré&ce par FRANÇOIS COPPÉE
de l' Académie Française
PARIS
LIBRAIRIE FRANÇAIS!
ALPHONSE PIAGET, EDITEUR
l6, RUE DES VOSGES, ib
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TIRAGES DE LUXE
j exemplaires sur Japoa, numérotés à la presse de
I à 5, à a; fr. l'exemplaire.
9 exemplaires sur Chine, numérotés à la presse de
6 à lo, à ao fr. l'exemplaire.
15 exemplaires sur Hollande, numérotés à la presse,
de II à 3;, à 1; fr. l'exemplaire.
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PRÉFACE
Je suis Académiiien,mon cher Duval^et je croyais
savoir , mieux qu'un autre, que la confection d'un
dictionnaire est une très longue besogne. Aussi,
lorsque vous lies venu m'annoncer que vous faisiez
un « Dictionnaire des Métaphores de Victor Hugo »
et me demander quelques lignes d'introduction pour
ce futur livre, je vous ai répondu tout de suite :
« Bien volontiers, » Mais, je vous Vavoue franche-
ment, fêtais de mauvaise foi. Je croyais concilier
mon désir de vous plaire, qui est vif, et ma pa-
resse, qui est considérable; j'étais persuadé que
vous n'aurie^ jamais la patience d'achever un tel ou-
vrage et que je serais dispensé, par conséquent,
décrire ma préface.
Eh bien, je n'ai que ce que je mérite. Voua ave^
courageusement Jîni votre livre, et moi, je dois te-
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nir ma promesse. Quel travail l Je vous admire,
mon cher ami. Vous ave^ dénombré l'innombrable,
tout simplement. L'armée de Xerxès a défilé devant
vous et vous l'ave:^ passée en revue, depuis les pre-
miers satrapes mitres d'or jusqu'au dernier goujat
de r arrière-garde, sans oublier un seul éléphant de
combat, un seul dromadaire chargé de bagages.
Voici que je m'exprimepar images, cequi esttout
naturel, convene;^-en, à propos des métaphores de
Victor Hugo. Permettez-moi encore une comparai-
son, une des plus vénérables qui soient au monde,
une comparaison biblique. « Plus nombreuses que
les étoiles du ciel, » Oui, c'est bien cela. Les ima-
ges du maître, ce sont les étoiles, les douces, les
sereines, les fascinantes étoiles ! Coniemple;(, par
unepure nuit d'été, cette poussière de mondes. Qui
les comptera ? Personne ! Si, L'observateur attentif
de tous les minuits, le berger qui mène paître son
troupeau sur les hauteurs et qui tient, pendant ses
longues promenades nocturnes, ses yeux levés vers
les abîmes infinis. Vous ave^ imité les pâtres chal-
déens. En regardant, en admirant les astres éblouis-
sants qui flamboient dans l'ceuvre de Victor Hugo,
l'idée vous est venue de les classifier, de les mettre
en ordre, et, à farce de méthode et de goât, vous y
ave^ réussi, Cesl tout un ciel poétique dont vous
ites V astronome.
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Ah ! Comme vous avenir raison, comme nous avons
raison, tous les deux, de rester fidèles à Victor
Hugo ! N'est-ce pas qu'il y a des vers de lui — et
des centaines ! des milliers ! — que nous savons par
cœur et que nous ne pouvons jamais nous redire
sans que nous monte au cerveau la délicieuse ivresse
de r enthousiasme î Et puis, vous et moi, nous
l'avons connu; nous avons approché cet homme pro-
digieux. N'est-ce pas que nous n'avons jamais vu,
sans un tremblement d'émotion, cette face puissante
et auguste, sous ses cheveux drus et blancs, avec ses
terribles yeux enfoncés sous leurs arcades, ait brû~
lait la flamme du génie ? Pour nous autres, pour
ceux de notre génération, il a été, il est, il restera
toujours le Maître par excellence, le Poète suprême,
le Dieu, Notre Père de Guernesey !
Mais, m'assure~t-on, parmi les jeunes gens, plu-
sieurs deviennent froids pour Victor Hugo. Tant
pis, et vous en sere:^ triste comme moi, mon cher
Duval. Nous vivons dans un temps de réaction
contre les trop grands. C'est un effet des démo-
craties. N'essayait-on pas, l'autre jour, de « débou-
lonner » à coups de notules et de petits documents,
l'homme de bronze, qui se tient toujours debout sur
la colonne VendSme ! Qu'importe ? H s'en console
sans doute, quelque pari, avec ses seuls égaux,
Alexandre, César et Charlemagne. Je plains ceux
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qui font des réserves devant Victor Hugo, U plus
grand lyrique de tous les siècles. Il sont quelques-
uns, cependant. En parlant de lui^certains critiques
récents prennent des airs pinces, épluchent la queue
du lion pour y chercher des puces. L'un fait cette
belle découverte que la postérité choisira ses mor-
ceaux de prédilection dans cette œuvre babélique.Un
autre préfère Lamartine, comme si Mozart gênait
Beethoven, comme si Raphaël empiétait sur la gloire
de Michel-Ange. Vous me dire^ que la critique
n'est, après tout, que la critique. Ce qui est plus
grave, à mes yeux, c'est que les poètes d'hier, les
tout nouveaux, ne prononcent pas souvent le grand
nom, ne se réclament que de Baudelaire. Parbleu f
Il ne me déplaît pifs que la leunesse soit irrespec~
tueuse. C'est forcé. Ils m'intéressent ces archi-dé-
licats, ces « décadents », comme ils se nomment
eux-mêmes avec une crânerie, avec un brave mt^ris
de ridicule, qui me fait sourire et qui me rappelle le
temps où fêtais fier d'être appelé parnassien. Qu'ils
sont heureux d'être jeunes ! Lis cherchent du neuf
à tout prix, ils Jouent la difficulté, comme on dit
autour des billards, ils veulent faire de la poésie
«fuguée ».
Pourquoi pas?
Seulement je les trouve ingrats pour Victor Hugo.
Lis ont l'air de ne pas l'avoir lu, ils semblent ne
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pas se douter que nul, plus et mieux que lui, n'a
fait de la musique avec les rythmes, de la peinture
avec les mots, et cela en respectant le clair génie
français et la bonne et lumineuse syntaxe. Tene^,
j'aimerais à tenir, devant moi, un groupe de ces
enfants raffinés, en leur adjoignant, pour l'anti-
thèse, quelque normalien très subtil, unpeu dégo&té
même — mon ami Jules Lemàître, par exemple, —
et je voudrais leur lire, là, comme je les sens, àpleine
voix et à plein cœur, la Tristesse d'Olympio ou le
Booz endormi. S'ils if éclatent pas, .à la fin du
poème, en larmes d'admiration et de joie, c'est qu'ils
n'y entendent goutte, aux vers sublimes.
Victor Hugo !.,. Mais nous en sommes pénétrés,
mais nous l'avons dans le sang, mais le plus beau
de notre ne:{ en est fait, comme dit l'énergique lan-
gage dupeuple ! Et c'est ainsi pour nous tous qui
tenons une plume, oui, pour nous tous, sans en
excepter ce superbe bourreau de travail, ce puissant
Zola, qui ne se doutera jamais à quel point il est
romantique.
Je songeais à tout cela, mon cher Duval, en li-
sant les épreuves de votre livre. J'ajoute que je U
trouve utile et excellent. Je souhaiterais que tous
les assembleurs de rimes l'eussent sur leur table
de travail ; car il leur rappellerait, de temps en
temps, deux vérités essentielles : d'abord que la
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Poésie vit d'images, et ensuite que, parmi tous les
poètes de rhumanité, Victor Hugo est celui qui
a inventé le plus d'images, et les mieux suivies, les
plus frappantes, les plus magnifiques.
François Coppéb.
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DICTIONNAIRE
DES MÉTAPHORES
DE VICTOR HUGO
Abcès.
Penx-tu guérir Vabcii du volcan p
Que de vierges, ahtilles.
Dont les deux sont remplis.
Odis et Balladtt.
Le progrès, ténébreuse abtille.
Fait du boaheor avec nos maux.
Les CkâtimenU.
Elle fît sa petite moue dédaigneuse, dressa
la tête comme un oiseau, puis éclata de rire,
et le poignard mignon disparut comme il était
venu, sans que Gringoire pût voir où Vabeilît
cachait son aiguillon.
Netre-Dame de Paris.
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La poésie de Shakespeare a le parfum pur
du miel fait en vagabondage par l'abeille sans
ruche.
Id.
Rien ne ressemble à une âme comme une
abeille. Elle va de fleur en âeur comme une
âme d'étoile en étoile, elle rapporte le miel
comme l'âme rapporte la lumière.
Quatrf-vingMre i^e.
D« lom tUe semble
L'abeille qui tremble
Au boDt d'une Qeor.
La Esmtralda.
E( l'unie de l'enfant travaille, humble et vermeille.
Dans les songes ainsi que dans les fleurs l'abeille. i
L-Art d'ftre grand-père.
Comme l'abeille fait son miel.
Les quatre vettti de fBsprit.
Beau, joyeDT, l'ime éveillée,
Comme une abeille mouillée
De rosée au mois d'avril !
Ablution. — Elle sortit du lit et fit les deux abhi~
fions de l'âme et du corps, sa prière et sa toi-
lette.
Let Misérables.
byGoogk'
ABO ~ 3 — Aia
Aboiement. — Et des troupeaux de canons inouïs
nous jetant Faboiement de l'abîme ;
La Légende dis siiclts.
Aooondé.
Nom sommes accauiis sur notre destinée,
l'cBJl fixe et l'esprit frémissant.
Lis Contemplations.
Aoousô. — Un génie est un accusé.
Shakespeare.
Achille. — Comme Achille traînant Hector, la
tragédie grecque tourne autour de Troie.
Préface de Cromaiell-
Aïeule.
Et, tans M Uixe mal, dans la forêt, aïeule
Des sonrces et des nids, il l'avait emporté.
VAri d'are grand-pire.
Voir Epouse.
Aigle.
Son jonr vint ; on le vit, vers la Franea darmée,
Fnir, traînant après !□■ comme un lambeau d'armée,
Cliars, coursiers et soldats, pressés de tontes part».
Tel, en son val immeEise atteint du plomb funeste,
La grand aigle, tombant de l'Empire céleste,
Sème sa trace au loin de son plumage épars.
Odes et Ballades,
Nos chants volent Ji Dieu, comme Paigle an soleil,
Idtm.
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AIG — 4 — AIO-
L'aDge vole plus liant qiie Vaiglt.
Les Conlemf lotions..
la ùmtiie.
Comme un aigle agitant ses broyants ajleroas.
Chantait claire et joyeuse an bout des escadrons,
La Légende des tiicles-
La pensée est on aigle à quatre ailes, qui va
Dn gonffre ou Noi flotte, à l'île oii Jean rêva.
Les quatre vents de l'Esprit.
Aiglon.
Surplis par l'oaragan comineaii aiglon sans ailes.
Qui tombe dn grand chêne au pied de l'arbrisseau,
Faible enfant, du malheur j'ai sa les lois cmelles.
L'orage m'assaillit voguant dans mon berceau.
Oies et Ballades..
Et pois il revenait avec la grande armée,
Encombrant de butin sa France bien-aimée,
Son Louvre de granit.
Et les Parisiens poussaient des cris de joie.
Comme font les aiglons, alors qu'avec sa proie
L'aigle rentre à son nid.
Les Chants du Crépuscule^
Aigrette.
Ad fi'ont du vieil Etna met une aigrette d'or.
Les Feuilles d'autotme.
Voir Casque.
Aiguillon. — La légèreté de l'aile sert la furie de
raiguillon ; qui est agile est terrible ; et, dans-
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AIG — 5 — AIL
sa Forêt Noire, le lourd caporalisme allemand,
assailli par toutes les âèches qui sortent du
bourdonnement parisien, pourra bien con-
naître le repentir que donnent à l'ours les ru-
ches irritées.
Actes et Paroles (aux rédacteurs
de U Senaissatice.
JUguiser.
Qiielqnefois comme Horace aiguise aa anapeste,
Les quatre venU de PEsprit.
La citadelle crénelée,
Ouvrant ses bras sur la vallée,
Comme le» ailes d'un vantoar.
Odes et Ballades.
Ainsi qae l'oiseaa met sa ttte sons son ailt.
L'enfant dans la prière endort son jeune esprit.
Les Feuilles d^ Automne.
Toates les ailes de l'aurore,
Toutes les griSes de la nuit.
Les Contemplations,
De chacna d'eux s'envole □□ rayon âatemel,
L'un plein d'bamanité, l'antre rempli de ciel ;
Dieu les prend et joint lenr lumière.
Et sa main, sous qui l'âme, aigle de flamme, éclot,
îait du rayon d'en bas et du rayon d'en haut
Les deax ailes de la prière.
Idtm.
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et l'épée éclatante et Mtk,
Donne des coaps d'estoc qni sembleot des coups d'aites.
La Ligindi dis siieles^
I) lui semblait sentir s'ouvrir ces ailes que
nous avons tous au dedans de nous.
Les Miiérablts.
Il y avait comme un frémissement d'ailes
dans la vibration auguste de sa voix soli-
taire.
Actes et Paroles (Vianden),
L'art donne des ailes et non des béquilles.
Préface de Cramreell.
Toutes deux avaient des ailes, l'une comme
un ange, l'autre comme une oie.
Les Misérables.
Quand amour a fondu et mêlé deux êtres
dans une unité angélique et sacrée, le secret de
la vie est trouvé pour eux ; ils ne sont plus
que les deux termes d'une même destinée ; ils
ne sont plus que les deux ailes du même es-
prit. Aimez, planez !
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Aimanla vos front d'nn regard.
Lts Chants du Créfuscult
Air. — On pourrait dire que la liberté est l'air
respirable de l'âme humaine.
Li Rhin.
Cesse d'être un chimiste alimentant la flamme
Sous ce sombre alambic que tu nommes ton âme.
Les Rttfens tt Us Ombres.
e alchiiaiste appelé le Destin.
Z« ChaHis du Créfiuscuh.
On de saisir au vol ces noirs ali
Le tonnerre, le bruit, le vent, ni
Lis quatre venls de CEsprit.
Algue.
La contemplation de ces femmes fioissées
Qui vivent dans les pleurs comme Valgae dans l'ean ;
Les Rayons tl les Ombres.
AUeluia.
Cet aileluia formidable,
L'éclat de rire du printemps.
Les Chansons des mes et des iois.
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Alphabet.
Puiije me
suis penché sur l'homme, autre alphahit.
U. Cont.n.platio»s.
Ame.
U grande
âmi d'airain qui ià-hant se lamente !
La Chants du Criftaaile.
Ce doux vent qui, feisant tout vibrer en nons-même,
Y réveiUe l'amonr.
Et, remoant le chjne ou balanfant la rose.
Semble Vâme de tout qui va sur chaque chose
Se poser tour à tour.
Lfs Hayons et lei Ombres,
J'aime ta mouette, & mer profonde,
Qui secoue en perles ton onde
Sur son aile aui fauves couleurs,
Plonge dans les lames géantes.
Et sort de ces gueules béantes.
Comme Vdme sort des dooleurs.
Les Châtiments.
Amphore.
A voir sur son beau ftont s'arrondir ses bras blancs.
On croirait voir de loin, dans nos temples croulants.
Une amphore aux anses d'albâtre.
Les Orientaln,
Tes pudiques chansons, tes nobles élégies.
Vierges au doux profil, sœur au regard d'aïur,
Passent devant mes yeux, portant sur leur &ont pnr,
byGoogk'
Dans les sonnets sculptés, comme dans des amphores,
Ton beau style, étoile de fraîches métaphores.
Lci Cianti du Cripuscult.
Le cou pareil ao col d'une ampkort d'argent.
La Légende des Siècles.
Ancre. — Comme le matelot jette une ancre dans
l'Océan, il jette dans l'avenir son serment.
NapoUoH le Petit.
Si Malesherbes Ini-même a péri, son souve-
nir du moins est resté indestructible dans la
mémoire rageuse de ce peuple en révolution
qui oubliait totit, comme reste au fond de
l'Océan, à demi enfoncé sous le sable, la
vieille ancre de fer d'un vaisseau disparu dans
la tempête.
Actes et Paroles, (discours de Réception^.
Anguille. — La plus grande (fontaine), celle du
quinzième siècle, se dégorge dans un bassin
de pierre plein d'une belle eau verte, moirée,
que les rayons du soleil semblent remplir, en
s'y brisant, d'une foule d'anguilles d'or.
Le Rkin.
Les hautes herbes fourmillaient sous la bise
comme des anguilles.
Les Misirahles.
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la royaoti, longtemps venve de s
De la cliaia« d'airain qui lie au ciel les trônes,
A retrouvi Vanneau perdu.
Odts tt Balladts.
Anonyme.
Ta fis, dans le bcooillard livide qui s'écroule.
Ramper le gigantesque anonyme, la foule.
Les quatre vents lie FSspril.
Nous sommes loin de ces amphoies
Ayant pour anses deux bras blancs.
Les dansons desrues et des bois.
épiant l'heure où rentre
Le drame, fier lion, dans l'hietoiie, son antre !
les Soyons et les Ombres.
Le sort est l'aube noir, l'ama est 1» lampe auguste.
Le Pape.
Chaqne vague est on des antres
Où bailla l'hydre Océan.
Les quatre vents de l'Esprit.
... la pmnelle étincelait sous une arcade
sourcilière très profonde, comme une lumière
au fond d'un antre.
Notre-Dame de Parit.
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Appui. — L'âme est le point d'appui solide d'Ar-
chimède ;
Arabesque.
Araignée.
Paris I îea sombre ou pore étaile I
Morne Isis couverte d'nn voile ]
Araignée i l'immense toile
Où se prennent les nations I
Fontaine d'nraes obsédée !
Mamelle sans cesse inondée
Où pour se nourrir de l'idée
Viennent les générations !
Les Voix intèritttres.
Ainsi qu'une araignée au centre de sa toile,
□ ■ tient sept lunes d'oc qu'il lie à ses essieux.
Les Coitlemfiaiioni.
A l'hôtel de la rue de Jérusalem, centre de
cette grande toile d'araignée que la police
étend sur Paris.
NapolioH It Petit.
Avec ces dogmes pris aa plus serein des cieux,
Lojola construisit son piège monstrueux ;
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ARA — la — ABB
Sombre uraignii, i qui Dieu, pour tisser sa toUe,
Donnait des fils d'aurore et des rayons d'étoile,
L'AtaUt Ttrrihlt.
Depuis longtemps l'azur perdait ses puis rajoDS
Et par instants semblait plein de hideuses toiles
Où Xstnignèe bamaine avait pria les étoiles.
Le Fin de Sala».
Araignée. — Il avait fait tout cela dans son pa-
lais, et, dans ce palais, comme une araignée
dans sa toile, il avait successivement attiré et
pris, héros, penseurs, grands hommes, conqué-
rants, rois, princes, empereurs, Bonaparte,
Sieyès, M""^ de Staël, Chateaubriand, Benja-
min Constant, Alexandre de Russie, Guillaume
de Prusse, François d'Autriche, Louis XVIII,
Louis Philippe, toutes les mouches dorées et
rayonnantes qui bourdonnent dans l'histoire
de ces quarante dernières années;
C*oi« Fh«.
Arbre. — Le poète est un arbre qui peut être battu
de tous les vents et abreuvé de toutes les ro-
sées, qui porte ses ouvrages comme ses fruits,
comme le fabiier portait ses fables.
Préface de Cromwell.
Qoi que tu sois, moa fils, tu seras ma Tictime.
Varbrs s'embrasera pour dérorer son fruit.
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ARB — ï3 — ARC
Or la tradition, l'unité et l'expansion, en
d'autres termes, la stabilité, le pouvoir et la
liberté, c'est la civilisation même. La racine,
le tronc et le feuillage, c'est tout Varbre.
Actes tt Parolet.
La liberté a ses racines dans le cœur du peu-
ple, comme Varè/e dans le cœur de la terre ;
comme l'arbre elle élève et déploie ses ra-
meaux dans le ciel ; comme l'arbre, elle gran-
dit sans cesse et couvre les générations de soD
ombre.
Actes et Paroles.
Tout pouvoir dont la nature se retire tombe
comme un arbre dont la racine se sépare-
rait.
Histoire d'un Crime.
Il pousse d'henra en lienre aoe branche au péché,
Artre fatal, rameau que Dieu vers lui ramène.
Hais qn'Eve, hélas, courba jasqu'à la lèvce hamaine !
TorquemaJa.
Arbuste.
Etre arhutle- dans l'herbe et géant chez les nains ;
Les Chants du Cripuscule.
lenr esprit parfois, avec un mot,
e en arc triomphal la voAte du cachot.
Les Contemplalun
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ARC — 14 — ARG
La divination du désespoir est une sorte
d'arc mystérieux qui ne manque jamais son
coup.
Lu Misérables.
Arohanse.... et l'on voyait, les pieds sur la nuée,
le front dans les étoiles, l'épéeflamboyanteàla
main, apparaître, la grande aile ouverte dans
l'azur, la Liberté, Varchange des peuples.
NapolioH le Petit.
Arche.
Hélas '. pour savoir à quel monde
Mène cette courbe profonde '
Arche immense d'un pont Aa ciel.
Odes et Balladts.
Archer.
Avant pea V Archer n<
Comme «ntre deux ciéaeaux se peachc sor le mur
Varcher qu'en son donjan le créptucule gagne,
Farouche, il se pencha du haut de la montagne.
Et, sur l'astre, espérant le faire étinceler,
Comme sur une braise il se mit i sonfDer.
La Fin de Satan.
Archet.
Voir Lyre.
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Le temps est l'archilicti
Le peuple est le maçon.
Notre-Dame de Paris.
Arme. — Quant à lui, il préfère des raisons à des
autorités ; il a toujours mieux aimé des armes
que_des armoiries.
Préûce de Cromoiell.
L'esprit français possède cette grande armg,
la langue française, c'est-à-dire l'idiome uni-
versel.
Actis et Paroles, (aux rédacteur^
de la Renaissanct.)
Armée.
Puis, tandis que les critiques s'acharnent sur
la préface et les érudîts sur les notes, il peut
arriver que l'ouvrage lui-même leur échappe
et passe intact à travers leurs feux croisés,
comme une armée qui se tire d'un mauvais
pas entre deux combats d'avant-garde et d'ar-
rière-garde.
Préfece de Cromteell.
Armure.
Ces nuages de plumb, d'ur, de cajvre, de fei.
Où l'ouragaa, la trombe, et la foudre, et l'enfer
Dorment avec de sourds murmures.
C'est Dieu qui Us suspend en foule aux cieux profonds.
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Comme un guerrier qui pend aux poQtres des pUfond]
Ses retentissaDtes armurts.
lu Feuilles d-AuiomHt.
Le brave mort donnant dam sa tombe humble et pure,
Couchi dans son lermeat comme dans son armure.
Lis BurgroBtSt
Voir Bnolmne.
Anivâe. — La vie est une perpétuelle arriv/e ;
nous la subissons.
Lts Travailleurs di la Mtr.
Artificier.
Vartificitr Phœbns ià-l
Agpio.
Voir Serpent.
Assaut.
Tous ces grands combattants, tournant sur ces spirales,
Peuplant les champs, les tours, les barques amiiales,
Franchissant murs et ponts, fossés, fleuves, marais,
C'est la France montant k l'assaul du progrès.
Actes el Paroles.
Asseoir.
Et que je n'aurais pas devant son noir tombeau
Fait asseoir une strophe sombre f
Les Canttmplaiioms,
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Les feibles à la barre accouplés aux pervers.
Les ConUmfilations,
JLstve.
Sons l'aslre cheveln qui, royal météore,
Koule, en se grossissant des mondes qu'il d^ore,
Tel ton génie ardent, loin des routes trscées,
Entraînant dans son cours des mondes de pensées.
Toujours marche et grandit toujours
Odes et Balïadis.
Ah ! Francis ! — On dirait qu'à mes maux attentive,
Rayonnante, elle vient charmer mes noirs ennuis,
Comme un jeune astre, éclos dans les profondes nuits.
Cromtotlh
Les courtisans dorés sont de vils astronomes
Qoi contemplent d'en bas les rois ces faux soleils ;
Le Pape,
Asymptote. — La civilisation est une asympioU^
Actes et ParoltSm
Q.ue l'hiver, lutteur nu, tronc fier, vivant sqnelelte.
Montrant ses poings de bronze aux souffles furieux.
Tordant ses coudes noirs, il soit le sombre atkIèU
D'un pugilat mystérieux !
Les quatre tenis de FSsprit.
i.vGoogIc
ATT - i8 - AUR
Attelage.
Voir Eourie.
Aube.
Sort une bienveillanee, nnîverselle et douce
Qui dore comme une atibe...
Les Rafons it les Ombres^
11 sentait monter en lui cette aube obscure^
l'espérance.
Quatre-vingt-treize .
Ainsi qu'en on brooiUard Vaahe éclat, puis s'efface,
Le démon s'éclairait, puis pâlissait ;
Lu Fin de Satan ^
VoirFantfime.
Aubépine.
L'épigramme, cette aubépine,
Et ce trèfle, le triolet.
Les Chansons dis rtits et dis bois,
Aumdne.
Et les yeux souriront, baignés de douces larmes,
Comme la jeune aurort au âonr du beau printemps.
Odes el Ballades.
L'amonr ta nous, passants qu'un rayon loïutaïii dore,
Est le commencement auguste de Vaurore ;
La Légende des siècles.
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AVA — 19 — AZU
Avalanche.
Les fautes que l'aïeul peut fajre
Te poursnivroiit, â fils ! en vain tu t'en défends,
Qjiant il a neigé sous le père
L'avalanche est poui les enfants !
Les Voix Intérieures.
Avant-garde. — Soldats 1 l'armée française est
Vavant-garde de l'humanité.
Actes et Paroles.
Avènement. — La mort, c'est V avènement du
vrai.
Actis et Paroles.
Aveu.
Devant Vaabe, cet autre aveu.
Les Chansons des rues et des bais.
Aveugle.
Ayant pour seul témoin la nuit, l'aveugle immeose,
La Légende des siècles.
Les factions sont des aveugles qui visent
juste.
Les Misérables.
Avril. — ... et l'amour, cet avril de rbomme...
Le Rhin.
Azur. — Oui, l'art, c'est l'azur; mais l'a^ardu haut
duquel tombe le rayon qui gonfle le blé, jauni
le maïs, arrondi la pomme, dore l'orange,
sucre le raisin.
Siatespeare.
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BAD — 30 — BAI
Badaud. — Paris commence au badaud et finit
au gamin, deux êtres dont aucune autre ville
n'est capable ; l'acceptation passive qui se sa-
tisfait à regarder, et l'initiative inépuisable;
Prudhomme et Fouillou.
Les Miiitahlis.
Bagage. — D'un autre côté, note et préface sont
quelquefois un moyen commode d'augmenter
le poids d'un livre et d'accroître, en apparence
du moins, l'importance d'un travail ; c'est une
tactique semblable à celle des généraux d'ar-
mée, qui, pour rendre plus imposant leur front
de bataille, mettent en ligne jusqu'à leurs ba-
gages.
Préface de Cromwill.
Bague.
La bataille, ce jeu de bagues du destin,
Dont la roue oscillante a des hasards sans nombre,
Où le vainqueur, tournant sut son destrier sombre.
Rit et remporte au bout de sa lance un zéro,
C'est atroce et niais ;
Baigneuse.
lâ, des saules pensifs qai pleureaC sur la lire,
Et, comme une baigruust indolente et naïve,
Laissent tremper dam l'ean le bont de leurs cheveux.
Lis FiuilUs d'Autanaur
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Baignoires.
Bâillon.
i bassins, inqniètes baignoires
s'épaDcher les pâUs voluptés ;
La Légendt dis siicles.
n met A l'esprit frémissant nn linceul,
Un haillon au idées.
Les CkiHmtHts.
Baiier.
Et, tandis q^ae montaient les constellations.
Et que la première onde aux premiers alcyons
Dormait sons l'infini le long haiser noctnrne.
Et qn'ainsi qne des fleurs tombant i flots d'ime orne
Les astres fourmillaots emplissaient le ciel noir,
Lis Contimplations.
La mort est le baiser de la bouche tombeau-
Tâche de faire un pea de bien, coupe un lambeau
D'une bonne action dans cette nuit qui gronde,
Ce sera ton linceul dans la terre profonde.
Et la chair de Roland, mieux que l'acier trempée.
Me craint pas ce baiser farouche de l'épée.
La Légende des siècles,
Qiiand sur l'herbe, i travers le tremblement des saules.
Sur les eaui, les pistils, les flenri et les sillons,
Volent tous les baisers qu'on nomme papillons.
L'Ant.
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Don Sancke
Us perdront leurs couleurs, Eosa, ti ta I«9 todche*.
(Réunir et regardant lis papillons valer)
Od croit voir des baisirs errer, cherchant des bonche*.
Dona Rose
Us en trouvent. Ce sont les flears.
Torjuemadii.
Voir Oueule.
BAISER (verbe).
Le jour plonge au plus noir du gooSre et va chercher
L'ombre, et la baise au front sons l'ean sombre et hagarde.
Lti Contemplations.
Bal.
La vie est un bal triste où p
Balafre. — La balafre du travail humain est visi-
ble sur l'œuvre divine.
Let Travailleurs de la Mer.
Balance. — Prenez une balance, mettez dans un
plateau l'Evangile, dans l'autre, la consigne.
Maintenant pesez. Le caporal l'emporte. Dieu
est léger.
Histoire <f an crime.
Balancier. — Le génie ressemble au balancier
qui imprime l'effigie royale aux pièces de cui-
vre comme aux écus d'or.
Préface de CromntU,
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L'Océan avec son flux et son reflux est le
balancier du globe.
Les Travailleurs de la Mer.
Baleinier.
Voir Glycéne.
Bandelette.
Lorsque l'aube apparaît, ceicte de bandileites
D'or, d'émerande et de earmio,
Les Contemplations.
Bandit.
La trombe, affreux handil qui dans les flots Se vautre,
La Légende des siicltt.
Le bandit des Abruzzes, les mains à peine
lavées et ayant encore du sang dans les on-
gles, va demander l'absolution au prêtre,
vous, vous avez demandé l'absolution au
vote;
Napoléon te Petit.
larehant «d m'ent
Ut une h^rbe ver
rainant vei
te an vieu
rs la grotte où le liai
I fleuve de pierre !
Lfs Voix Inti
Comme un baron voleur qui sort de son manoir.
Surprends, brusque assaiUaat, l'ennemi que tu cerues.
Les Cknliiaaits.
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BAR — s4 -* BAT"
Barreau.
O chute ! dans la béte, à travers Us barrtaux
De l'instînet obstruant de pâles sonpiraux,
Lfs Contemplations.
Le tigre, sur son dos qni peat-êtro eut une aile,
A l'ombre des barreaux de la cage étemelle ;
Croiser l'unité de temps à l'uDÎté de lieu
comme les barreaux d'une cage,
Préfece de CromtcclK
Base.
Le temple a Dieu pont hasi et pour cime les rois ;
Dieu croule si les rois tombent.
Médine aux mille tours, d'aiguilles hérissée,
Avec ses fltches d'or, ses kiosq^ues brillaots,
Est comme on bataillon arrêté dans les plaines,
Qui, parmi ses tentes hantaines,
Hève nne fbrét de dards étiucelants.
Odes tt Balladei,
Le doute, fils bâtard de l'aïeule sagesse,
Les Contemplations.
Bfttir.
L'homme jnste est content d'employer ses misères
A hilir le progrès.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
byGoogk'
Battant.
Voir Cheval.
Battement. — C'était ce moment sévère et paisi-
ble où le sommeil des choses s'ajoute au som-
meil des êtres, et où la nuit semble écouter le
bailemenl de cœur de la nature.
Les Travailleurs de lu Mer.
Batterie. — Il en est des hommes de génie comme
des fluides sur les batteries; il faut les mettre
en contact pour qu'ils vous donnent la fou-
dre.
Marie Sluarl,
Bave.
Voir Colimaçon.
Beo.
Avec ce bec d'acier, ii conscience, il plonge
Jnsqn'à notre pensée et jusqu'à notre songe.
L'Art leeire grand'pirt.
Becqueter. — Je jure par le bon vieux crâne de
mon père que ce n'est pas moi qui ai fait cette
chanson, attendu que je ne suis pas poète et
que je n'ai pas l'esprit assez galant pour faire
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BËD — 36 — BER
se becqueter deux rimes au bout d'une
idée.
Luericc Borgia.
Bédouin. — Les ponts qu'on trouve dans l'écueil
ressemblent à l'hospitalité du bédouin ; ils sont
honnêtes et sûrs.
Les TroBailleurs de la Mer.
Bôgne.
Que l'ouragan, ce bègue errant sur les sommets.
La Ligendt dis Siècles.
BéUer.
Comme un coup de bélier au mur d'une prison,
Du genre humain qui fouille et qui creuse et qui sonde
Chaque tltoDnement fait tressaillir le monde.
Les Chétinunis.
Entre deux rois d'un noir d*£bène
Voyez-vous ce sombre haUier,
Qui se hérisse dans la plaine,
Ainsi qa'une touffe de laJne
Entre les cornes d'un biUer ?
Les Orientales.
Berceau. — L'amour c'est la vie s'il n'est pas la
mort ; berceau, cercueil aussi.
Les Misérables.
Berger. — Ces maisons seigneuriales n'en sont
pas moins paysannes; leur ponton féodal s'ac-
commode très bien d'un balcon rustique en
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BÊT 27 — BIE
bois fruste. Mais elles portent ces charpentes
grossières aussi fièrement que leurs armoiries,
comme ces bergers castillans aux mains de
qui la houlette a l'air d'un sceptre.
Victor Hugo racenli.
Pendant qu'en soa cerveau le doute
Blie aveugle aux lueurs d'en haut,
Pour y prendre l'ime indignée,
Snspend sa toile d'arsignée
Ad crâne, plafond du cachot.
Lis Contetttplatiotis.
Toutes nos passions sont des httes râdant
Dans la lividité des blêmes crépuscules.
Les Quatre vents de l'Esfrit.
Subitement l'ouragan, comme une beie, vient
boire à l'Océan.
Les Travailleurs de la Mer.
Voir Feuilleter.
Bienvenu. — Ces jeunes mortes qui n'ont fait
aucun mal dans la vie sont les bienvenues du
tombeau, et leur tète monte doucement hors
de la fosse vers une mystérieuse couronne.
Actes rf Paroles.
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BU — a8 — BOI
Bijou.
Ce bijov layonoant nommj la clef des cliamps.
Ruy Blat.
Boa.
Voir CheoUle.
Voir Jaguar.
Voir Serpent.
Bœaf.
Ton aSreux ciel mugit comme un baaf dans l'itable ;
Religions tt Religion,
Bohdme. — Une bohème de papillons.
Les Misirablis.
Bohémien.
Ces gais hokimieiti do veot.
Les ChtmsoHS des Rues et des Bois.
Bohémienne.
Notre âme est, monseigneur, ooe bohémienne.
N'est-ce donc pas assez que, cygne, aigle on colombe.
Dès qu'un vent de malheoc lui jatte dd nid de rois,
Sortant de ce bois noir qu'on appelle les lois.
Cette hyène ', acharnée aux grandes laces mortes.
Vienne là, sous les murs, les longer à nos portes I
Lts Vûix Itttirieurei.
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Je ressemblais, mandit da Dieu que je proclame,
A du bois ï demi cooaamé pu la flamme.
Cromaell.
Boite.
Voir Chapeau.
Boiter.
Le soldat a le pied si maladroit, seigaeur,
Qu'il ne pent sans hoiltr traîner le déshomieur.
La Légende des SitcUs.
Bombe.
Et jamais, de ce siècle attestant la merveille,
Od ne proDoucera son nom, sans qu'il n'éveille
Aul bouts du monde un double écho !
Telle, quand une hombe ardente, meurtrière,
Dicrït dans un ciel noir sa courbe incendiaire,
Se balance au dessus des murs épouvantés,
Pnis, comme un vautour chauve, l. la serre cruelle,
Qjii &appe an s'abattant la terre de son aile,
Tombe, et fouille à grand brait le pavé des cités,
Longtemps après sa chute, on voit fiimer encore
la bonche du mortier, large, noire et sonore.
D'où monta pour tomber le globe au vol pesant
Et la place où la bombe, éclatée en mitrailles,
Monrut, en vomissant la mort de ses entrailles,
Et s'éteignit en embrasant I
Odtt et BaUadeii
Bonaparte.
Voir Glycdre.
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L'oUeau fait comme le bonheur.
Odes et Balladet
Bonne d'enfant.
Vénns, ionne d'infant céleste.
Sourit Auii l'ombre à Mars le divin toorlonron.
Le Théâtre en Liherii.
Bonnet.
Et la fauvette y met son honnit de travers.
Les Contemplations.
Alors l'amant irrité parlait deux heures du-
rant avec une éloquence claire, limpide, cou-
lante, transparente, intarrissable, comme parle
le robinet de ma fontaine quand il a mis son
honnel de travers.
Le Rhin
Botte.
Voir Fantasmagorie.
Bouc.
Et la haine monte à mon œuvre
Comme un heuc au cytise en ileur !
Lts Citants du Cripuscult.
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L'homme au hasaid choisit sa route ;
Et toujours, quoi que nous fassions,
Comme un bouc sur l'herbe qu'il brjute,
Vit courbé sur ses passions.
Les Rayons et lis Ombris.
Bouche.
Et qui semble u
La Voix Intirieures.
Les roses dormeat debout.
Et sont des bouches onvertoa
PoQt ne rien dire du tont.
Les ConlimplatioHS.
Ce qu« dit, dans le mois joyeni,
Des longs jonrs et des flenrs êcloses,
La petite bouche des roses
A l'oreille immense des cieux.
Et l'aube se montra, ronge, joyeuse et lente ;
On eût cru voir sourire une bouche sanglante.
La Légende des Siècles.
et la tombe
Est la bouche de brome où tombe
Tout ce qu'elle dénonce k Dieu.
L'Arl d'être grand-père.
BonoUer.
Où donc est le soleil ? — H cnit dans la fhmée,
Comme un bouclier rouge en la forge enflammée.
Odes et Ballade f.
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Le cadran, bouclier de l'heure rayonnante,
Nous terrasse Éblouis !
Lis Contemplations.
Boulet. — La dernière raison des rois, le boulet.
La dernière raison des peuples, le pavé.
Journal d'un rhioJationnaire de zSjo.
Bouquet.
La vierge an bal, qui danse, ange aux &aiches couleurs,
Et qui porte en sa main une toaffe de fleurs.
Respire en souriant un bouquet d'agonies.
Les Cantemfilalions .
Bourreaux.
Le genre humain rïlait dans le bagne fatal.
Scié par deoi bourreaux, l'ignorance et la mal ;
La mort, entre ses doigts qu'une flamme environne.
Tournant l'IiorriblB icie en a &it la couronne.
La Pitii Sufrime.
Voir Ouerrier.
BouBSole. — Qu'est-ce que la conscience ? C'est
la boussole de l'inconnu.
Lei Misérables,
... la tactique, cette boussole des batailles.
r de le forêt de Dieu.
La Légende des Sîielei.
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Et la foi maintenant.
Cette braise allumée i ton foyer tonnant,
Qui, matqnant pour ton Christ ceuï qu'il préfère anx autres,
Jadis puri&ait la lèvre des apâtres.
N'est qu'un charbon éteint dont les petits enfants
Souillent ton mur avec des rires triomphants !
les Soyons et les Ombres
Et dans la ponrpre en fea la braise des mbis.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
Là, pénétrés subitement d'effluves sympa-
thiques, comme des braises qui rougissent au
vent.
Napoléon le Petit.
Branchage.
Sous les branchages noirs du destin nous errons.
les Quatre Veals de VEsprit.
Branche.
Et comme en s'envolaat l'oiseau courbe Is. branche,
Son 4mo avait bris* son corps.
Les Orientales.
Et comme de branche en branche.
Va de couplet en couplet.
Les Chansons des Sues et des Bois.
... les inscriptions débordant au hasard,
celles-ci sur celles-là, les plus fraîches effa-
çant les plus anciennes, et toutes s'enchevê-
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tA — 34 — BRA
traot les uses dans les autres comme les bran-
ehes d'une broussaille, comme les piques
d'une mêlée.
Notre-Dame de Paris.
L'art est la branche secoade de la nature.
Shakesptare.
Serpents, qui tessemblci à de» branches horribles.
Fleurs dont les parfums sont des rayons invisibles.
La Fin de Satan.
Ce grand ^tSme fauve.
Qui fouille au flanc des monts, où son col rouge et fauva
Plonge comme un bras nu.
Leur tonnerre est un bras qui lance on dard de soufre.
Religion et Religions.
On eot dit dans ces ombres.
Le mois d'avril domiant le hras au point du jonr ;
i" Quairt Vtnts de l'Esprit.
Et les arbres, troublés d'un sépulcral frisson,
Tordaient leurs bras looârants.
Les ronces se tordaient comme de longs
bras armés de griffes cherchant à prendre des
proies.
Les Misérables,
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Une roche
Sortait du noir brouillard comme un bras qui s'approche
la Fin dt Salaa
Chevaux, fantassins et cohortes
Fondaient comme des branches mortes
Qui se tordent dans le brasier.
Les Chants du Cripuscale_
A quoi bon, chaque soir, quand luit l'été vermeil,
Comme un charbon aident déposant le soleil
Au milieu des vapeurs par les veots remuées.
Allumer au couchant un brasier de nuées P
Les Ra_yons et tes Ombres.
Est comme nne ombre vivante
Où la brebis Epouvante
Passe en bêlant.
Lit Légende des SUcles.
Brlo-à-brso.
Voir Meuble.
Broder.
Son vieoi mur de roses hrodi.
Les Voix Intérieures.
... et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs tlots.
Les Orientales.
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-,6-
Un mystère est an fond de lenr grave beanté <,
L'hiver, quand ils soct noiii comme nn linceul, l'été
Quand la nuit let brode d'étoiI«s.
Lis Feuilles J'Auiomne^
BrouBBaille.
Partout des sens douteux hérissent leurs èrauisailles.
les C*fliiii du Crépuscule,
aux cheveux de broussailles.
Les Vb!x Inth-ieurts.
U mêlée, e&oyable et vivante braussaille.
Les CiJtiiHenls-
Oh ! la vieille feroacb* !
Vrai Dien ! que de broussaille aurour d'un billet doux.
Ruy-Blat.
L'œil luisait sons les sourcils comme un fea
sous une broussaîïJe.
Les Misirables..
Brume.
Ai-je droit d'accepter ce don de son amour,
Et de mêler ma brume et ma nuit à son jour?
Marion de Lorme^
Bûoheron.
Ce mjitére où le temps, dur bûcheron, travaille ;
La Légende des Siècles..
Le malheur, bSekiroit sinistre...
Les ChStimenU.
L Lt beuU du Toilu da <i«l.
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Ils sont soumis en effet au vaste va et vient
de l'ouragan, ce bûcheron de la mer.
Les Travailleurs de la Mer.
Quand la noble nature, épanouie aux yeux,
Comme l'aident buision qui contenait Dica mSme,
Ouvre toutes ses tleurs et jette tous ses feoi ;
Les Ckantsdit Cri^uscnïe.
les préjugés
Sont pareils aux buissons que, dans la solitude,
On brise pour passer ;
Les CatiiemfilalioHS.
Le mont regarde un choc hideux de javelines,
Un noir buisson vivant de piqnes, hérissé.
Comme su pied d'une tonr que ceindrait nn fossé,
Autour d'un homme, tête altiére, fipre, escarpée,
Qpe protège le cercle immense d'nae épée.
la Légende des Siiclei.
Les lustres d'or mâles d'amours et de griffons.
Pendent, buissons de Qamme, à l'anneau des plafonds.
Les Quatre Venis de l'Esprit.
Comme un enfant qui souffle en un flocon d'écume.
Chaque homme enQe u::e bulle où se rcRète un cict.
Feuilles d'AulaniKe.
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Buveur.
Qpand TOUS cadenatsez $ous un réseau de fer
Tous ces huvturs d'azur faits pont s'enivrer d'air,
Tous ces nageurs channants de la lumière bleue,
Chaidoimeret, pinson, etc.
La Légende des Siècles.
Cachot.
Toute faute qu'on tait est un cacAot qa'on s'ouvre.
Les Coittemf talions.
Nous sommes aa cachot ; la porte est inflexible )
Mais, dans une main sombre, inconnue, invisible.
Qui passe par moment,
A travers l'ombre, espoir des âmes sérieuses,
On entend le trousseau des clefc mystérieuses
Sonner confusément.
Cadavre.
£t l'on voit le dresseï, monstmenses, énormes,
Une roue an concbant, une roue an levant,
Où pendent, disloqaés, dans les souffles du vent,
Denr cadiaris, snr qui tout le genre bumain prie :
l'un est la conscience et l'autre la patrie.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
Cadenas.
Voir Serrure.
Cadran. — Non, les peuples ne resteront pas in-
définiment dans les ténèbres, ignorant l'heure
qu'il est dans la science, l'heure qu'il est dans
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iO — )9 — CAL,
la philosophie, l'heure qu'il est dans l'art,
l'heure qu'il est dans l'esprit humain, l'œil
stupidement fisé sur le despotisme, ce cadran
d'ombre où la double aiguille, sceptre et gloire,
à jamais immobile, marque éternellement mi-
nuit!
Aclts et Paroles.
Lliomnie a le droit de toucher an cadran
Et de mettre le doigt, quand la justice pleare.
Sur l'aigaille de Dieu trop lente à marquer l'heure.
Cage.
Le colosse a besoin, qu'il soit lion on mage.
Que l'atome soit prit de loi dam cette cagi.
Le destin.
La vie est ua caillou que le sage ramasse
Pour Uplder le ciel.
Les ConUmplationi.
Voir Muraille.
Csloriqua. — Les révolutions ne créent point,
elles sont des explosions de calorique latent,
pas autre chose.
Actei il Paroles.
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La bniyire violette
Met aa vieux mont un camatl,
ASa qu'il poisse, à l'abîme.
Qu'il contieut «t qu'il béait,
Dire la taesse sublime
Sois la mitre de granit.
1rs Cotitimplaiians.
Je regardais les collines du bord de la plaine,
qu'une immense bruyère violette recouvrait à
moitié d'un camatl d'évêque.
Lt Rhin.
taille de l'ombre <-
Let Trataillturs de la Mtr.
Canevas. — Le monde, œuvre de Dieu, est le ca-
nevas de l'homme.
Idem.
Ganlohe.
Si l'âme existe, elle est à peu plis ce caaicht
Qu'où doone au lion bnve en son noii cabanon.
Le Théâtre en Liberté.
Cap.
Devant eux, comme dq cap où les ûots se déchirent,
L'angle de U terrasse apparat ;
Les Qfiatre Vents de l'Ssfril.
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Caporal.
ta mort, «e caporal des roi».
HarioB de Lormi.
J'ai suivi de l'cail, de la peosie,
La grande earmant huDuine dispersée
Tontât dans les bas^fonds, tantfit sur les sommets.
Avec ses chameliers, avec ses Mahomets,
Marchant sans but, sans ciel, sans soleil, sans patrie,
Bltme tronpeaa montrant son ipanle meurtrie,
Soa dos sombre où l'on pent compter les nœuds du fooM ;
Lu PilU Safrinu.
Oaroan.
Eteint par son passé tout rempli de ses crimes.
Comme par on carcan tout hjrissi de clous.
Les Châtiiutnls.
Garease.
Voir Pleurer.
Caricature.
Hapoléon, ce Ifaîu, en «ortit.Le destin.
De l'expiation implacable ministre.
Dans tout ce sang versé trempa son doigt sinistre
Pour barbouiller, af&ont i. la gloire en lambeau,
Cette caricature au mur de ce tombeau.
Lis Ckdlimenls,
Carie. — Le scepticisme, cette carie deViotelll-
gence.
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Une haute rose trimiire
Tressait sur le toit de cliirdoiu
Ses clochea pleiaos de lamiire
Où taril/onnaitntles'boations.
Les Chansons dis Suis
Car U grâce est
Dont U mode es
une flèche
t le carquois.
Carquois.
OarrosBe. — La langue du dix-septième siècle
tournait autour de la pensée comme les car-
rosses à huit chevaux dans un carrousel,
Prifact de Lifiirature et Philosapkii allies.
Cas. — Les types sont des cas prévus par Dieu ;
le génie les réalise.
Skaheipeart.
Casque.
Où le volcan, noyi sous d'affreux lacs, regrette
I-a moDUgoe, son casque, et le fea, son aigrette.
La Légende dis Siècles.
Voir Sphinx.
Leurs coupoles d'aicaia qui dans l'ombre itincellent
Comme des casques de géant.
Odes et Ballades,
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CAS ~ 43 — CAT
Casser (se). — C'est moi qui ramasse les mor-
ceaux de tous les ministres et de tous les favo-
ris qui se cassent chez la reine.
Marie Tudor.
Cassolette. — Les jardins et les prairies, ayant
de l'eau dans leurs racines et du soleil dans
leurs fleurs, deviennent des cassoUiies d'en-
cens et fument de tous leurs parfums à la
fois.
£ii Mii^railts.
... la forêt de Fougères, toute pénétrée de
l'haleine qui sort des sources, fumait dans
l'aube comme une vaste cassolette pleine d'en-
cens.
Quatri-v ingt-treine.
Castrat. — Le castrat faisant l'ennuque, cela s'ap-
pelle l'Enseignement libre.
Actes tl Paroles,
Cataffelque.
L'Occident était blanc, l'Orient était noii.
Comme si quelque bras sorti des ossuaires
Dressait un catafalque aoz colonnes du soir,
£t sot le firmament déprojait deux saoires,
L'Annii Terriblr
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Gathddral«.
La forêt, moDStmeuse et fauve cathidraït,
Où le vent sonne le tootin ?
La Ligenii dn Sièclu.
Les déroutes sont des canaîii
Qiii s'envolent qnaiid noas soufQons,
Voir Crinière.
Oato. — Au printemps, il fait clair dans les âmes
tristes, comme à midi il fait clair dans les
caves.
Les Misérables .
L'empire est aoe catt, et tontes les espèce»
De Dait le tienaent pris sous leuis brames épaisses.
Aclis et Paroles.
Ils s'informent plutât du talent d'un écri-
vain que de ses façons de voir ; et, qu'un ou-
vrage soit bon ou mauvais, peu leur importe
sur quelles idées il est assis, dans quel esprit
il a germé. On ne visite guère les caves d'un
édi&ce dont od a parcouru les salles, et, quand
on mange le fruit de l'arbre, on se soucie peu
de sa racine.
Priface de Cranixaell.
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C'est le ventre hidem, cette caverne où rampent
TolU tes monstres qui sont en sons.
La Légende des Siielei.
11 a fait de M. Changarnier une dupe, de
M. Thiers une bouchée, de M. de Montalem-
bert un complice, du pouvoir une caverne, du
budget sa métairie.
Napolion le Petit.
Déraciaé, BiW, tombé sur une pente
Comme tm cidre sbattu !
Les Voix Jntirieurit,
...la sombre Fampelune,
Avant de s'endormir aux rayons de la lune,
Let Orientale!,
Hiliis 1 et vous feriei une ceinture aa monde,
Da sillon dn vaisseau.
Feuilles ifAuiamnt.
Océan, ceinture,
De toDt sous le ciel !
Les Chanlt du Crifusatt
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<ïendre.
Ud las de cendrâ éteint qu'on nomme le passé.
Les Chanti du Cripuscule.
Cénotaphe.
Quand les siècles, les temps et leg peuples sont li.
Qui vous dressent, parmi leurs brames et leurs voiles,
Un cénotaphe énorme an milieu des étoiles.
Si bien que U nnit semble être le drap de deuil,
Et que les astres sont les cierges dn cercueil '.
Les ConUmpUtions.
Centaure. — Rapport mystérieux entre le prêtre
et le centaure ; car le prêtre n'est homme qu'à
mi-corps.
Q.uittrt-tiingt-treiit.
Cercle.
Ceni qne j'ai terrassés, je ne 1» brise pas.
Mon cercU c'est mon droit, leur droit est mon compas.
Aiies et Paroles.
Cercueil.
Ces aoirs pontons qui, sur tes ondes,
Passent comme de noiti cercueils.
Les CkSliments.
Nous entendons en ce moment la France
qui tombe avec le bruit que ferait la chute
d'un cercueil.
Actes et Paroles.
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OHA _ 47 _ CHA
Le 2 Décembre est un crime couvert de
nuit, un cercueil fermé et muet, des fentes du-
quel sortent des ruisseaux de sang.
Napoléon le Petit.
Ohatne.
Votre vertu dans nos mars traîne
La ckatnt afEreuse du mépris ;
Les Contemplations.
Par qaatre chaînes d'or le monde est retena ;
Ces chaînes soat : Raison, Foi, Vérité, Justice ;
La Légende des Sièclts,
Comme un fon tirant sa chaîne.
L'eau jette des cris de haine
Aux durs réi^ifs.
Idem.
Oliat&oti.
J'ai porté mon chaînon de la terre étemelle.
Les Contemplations.
Et leurs rangs se grouper sous les drapeaox flottanti.
Ainsi que des chaînons ténébreux se resserrent ;
La Légende dei Siècles.
Tout chaînon a, sa part du crime de la chaîne.
La Pitié Suprême.
La bataille nouant lenrs orageux chaînons.
Les Quatre Vents de fEsfiril.
Chaleur. — Les vieillards ont besoin d'affection
comme de soleil. C'est de la chal'ur.
Les Misérables.
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Chaloupe.
La foi, ce pur Qambean qui rassure l'ef&oi,
Ce mot d'espoir écrit mr la demièie page.
Cette ehaloupi où peat se sauver l'équipage !
Lii Voix Intirieuret.
Chamarrer. — De vieilles forêts, à cette heure
chamarrées de toutes les dorures de l'au-
tomne.
Le Min.
Chambre.
La lime s'assoupit dans nos chambres de muasse.
La Légende des Siècles.
Champ.
Sourds à l'hymne des bois, aa sombre cri de l'orgae.
Chacun d'eux est nn ckamp plein de cendre, une morgne
Où pendent des lambeaux,
Un cimetiire où Vaû des frémissants poètes
Voit planer l'ironie et toutes ses chouettes,
L'Ombre et tons ses corbeaux.
Les ContemfialioHS.
Le terrain de l'art maintenant n'est plus une
arène, c'est un champ. On ne se bat plus, on
laboure.
Préface Je Liltiralare el PkiUsophie mtliei.
Champignon.
les marchands
Dont Vichoppe a poussé sous le sacré portique
Comme un champignon vil an pied d'nn chêne antique.
Les Chants du Cripusciile,
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aA — 49 — CHA
Il ae craint rien ; pareil an champignon difforme
Poussé dans une nuit aa pied d'on cbSne énorme,
Qni laisse les cbevteaui autour de lui paissant
Essayer leur dent folle à l'arbiisle inoocent ;
Sachant qu'il porte en lui des vengeances trop sûres,
Toat gonflé de poison, il attend les morsures.
Z« Voix Intérieures.
Pour tous, ne pas confondre l'époque, la
minute de Louis Bonaparte, avec le dix-neu-
vième siècle ; le champignon vénéneux pousse
au pied du chêne, mais n'est pas le chêne.
Napoléon U Petit
Que le nocher rêre.
Quand le flot s'élève,
Chandelier que Dien
Pose SOT la grève.
Phare aa rouge éclair
Que la brnme estompe 1
Les Voix Intérieures .
A l'angle de la cour, ainsi qu'un témoin sombre,
Ud squelette de tour, formidable décembre.
Sur son faite vermeil d'où s'enfuit le corbeau,
Dresse et secoue aux vents, brûlant comme un flambeau,
Tout le branchage et tout le feuillage d'an orme,
"Valet géant portant un chandelier énorme,
La Légende des Siècles.
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it des bruits ; vous, vous êtes un c/unt !
Les Chants du Crépnscale^
Ces noirs chanteurs cluntant sans cesse le mime >ir,
Les flots, dressent lear blanche crête ;
Lts Qualre Vmis de l'Esprit.
Voir TÔte.
Chaos'. — La conscience, c'est le chaos des chi-
mères, des convoitises et des tentatives, la
fournaise des rêves, l'antre des idées dont on a
honte ; c'est le pandemonium des sophismes^
c'est le champ de bataille des passions.
Lis Misérables.
Chapeau.
Mai porte
à son c
ape^
toujo
urs
a même fleur.
Le desUn,
chausse
trap
usée
à la
charaiire.
S'onvre et
se ciat
toujo
iirs de
la
nême manière.
Et la vie.
ù l-esp
orte e
se
morfond.
N'est qu'a
e boîte
avec
Umo
rt p
Dur double food.
Le
Q
atre Vents de FEsprit.
...et ses deux hautes tours contiguës, dont
le toit conique, entouré de créneaux à sa base,
a l'air de ces chapeaux pointus dont le bord est
lelevé.
Notre-Dame de Paris.
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CHA — 51 — CHA
Char.
Aa jour où, menaçant la terre virginale.
Comme, d'un ciar léger pressant l'ardent essiea,
Un roi vaincu refose aae lutte inégale.
Le chaos éperdu s'enfuyait devant Dieu.
Orf« It BalUdis
Et qu'enfin le l^rdeau de la suprême voûte.
Fera, comme un vieux char tout poudreux de sa route.
Crier l'axe affaibli des cieux.
Idfm.
H n'a qn'à dire un mot pour convii r vos toIï grêles.
Comme mi char en pissant couvre le bruit des ailes
De mille moucherons.
Feaillts d'Automtu.,
n roule lourdement ce grand char ob nous sommes.
Que les événements traÎDsot tout chargé d'hommes,
Et, pour le bien guider dans les âpres chemins.
Il faut un iérme bras et de paissantes mains.
Souvent, marchant la nuit sous un ciel peu propice.
En évitant l'ornière, on trouve un précipice ;
C* ce char, dont la terre entend l'essieu crier,
Ne se dételle pas et ne peut s'enrayer.
CretimtJI.
Et sa pensée, errante alors comme les proues
Dans l'onde et les drapeaux dans les noires mêlées,
AUées.
L'Art d'are gratid-père.
Je m'en irai dans les cAars sombres
Dq songe et de la vision.
Idem.
i.vGoogIc
Le grand char de l'asprit roule svu qnitre esiieoz.
Z« Quatre Vents lie VEspril.
Voir UloAr*.
Charbonner.
Bubouillei la lumière avec tes turpitudes.
Et charbonner la foce auguste do soleil.
L'Ane,
Chardon.
Rome eat aa champ ayant le moine pour chardon.
La Ligende des Stid'i.
Charpie.
Qne dans ma plaie, où dort la douleur, 6 poite,
Je sens de la charpie arec ud drapeau faite.
Les Contemplations.
Charme.
Voir de pris, haletants sons la main qui les pique,
Les ministres traîner la machine pnbliqna,
Charrae embariassée en des sillons bourbeux,
Dont nous sommes le soc et dont ils sont les b(BU& ;
Les Chants du Crépuscule.
Laboare le génie avec cette charrue
Qii'on nomme passion.
Les Voix Intérieures.
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Effrayante charrue que celle des révolu-
tions ! Ce sont des têtes humaines qui roulent
au tranchant du soc des deux côtés du sillon !
Journal d'un rècùlutiannaire de iSjo.
Chasse. — Sans trêve, jour et nuit, en toute sai-
son, au tropique comme au pôle, en sonnant
dans leur trompe éperdue, ils mènent, à tra-
vers les enchevêtrements de la nuée et de la
vague, la grande chasse noire des naufrages.
Ils sont des maîtres de meutes, ils s'amusent,
ils font aboyer après les roches les flots, ces
chiens.
La Travailleurs de la mer.
Châssis. — Le bonheur est un vieux châssis peint
d'un seul côté.
Us Misérables.
Château. — ... le fantastique édifice des hypo-
thèses, ce château de cartes des philosophes,
Notre-Dame de Paris.
Chaume. — Ajoutons que le paysan prend peur
comme le chaume prend feu, et, aussi vive-
ment qu'un feu de chaume devient incendie,
une peur de paysan devient déroute.
Q.uatri-v ingi-trii^t.
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CHA — ^4 -
Chausser.
Chausser de royanlé I» Révolution ?
La patte de lion creva cette pantoufle !
Les ConteiHjilalioBs.
Chanson.
Qnand le brait du vent coupe en strophes inceitaines
Cette langue ti^iiruon qui coule des fontaines.
Les Voix intMeurii.
(^LanTe-souris.
Des têtes voletant, mornes ciauvt-siittris,
La Légende des siècles.
Cette chaïai-seiiris qui sort des noirs marais,
La fièvre, bat nos âonts de son aile invisible.
Lis ChStiments.
...cette grande chauve-souris qui porte écrit
dans son ventre ouvert le mot melancholia.
Le Min.
Quoique, presque toujours, effarant les esprits,
La religion soit une dame-souris
Faite de vie et d'ombre, et dont l'aile a pour griffes
Les prêtres, les docteurs, les booies, les pontifes.
Il fent que l'homniB croie à quelque chose ;
Religions et Religion.
Oui, la chame-souris du doute en mon esprit
Oovre hidenieineiit sa livide membrane ;
L'A.ne.
Chausse-trape.
Voir Chapeau.
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Cette blbliûphale auguste et colossale
Qu'on voit, jetant an loin sa Ineur aui cerveBui,
Flamboyer au-dessu» de tous vos noirs travaui,
Comme la chtminit énorme de l'usine ;
L'Anf
... que son gond et sod laurier brodés en
blason sur sa robe lui donnent l'air d'un man-
teau de cheminée qui marche.
NoIrC'Damt de Paris .
Il sentait passer et se dégorger dans son
cerveau tant de fumées monstrueuses qu'il lui
semblait que sa tète était devenue une des
chemin/es de l'enfer.
Chemise.
Mais me voilà tombé dans un fort joli gouSre !
Cet homme est sur mes reins ma chemise de soufre.
Je ne puis Tarracher sans m'arractier la peau.
Qne dis-je ? Il est ma chair, et je sois l'oripeau.
le Tkmre tu Liberté.
Chêne.
Et ce vent qui, soafilant sur ces guerriers sculptés,
Les fera remuer sur ta face hautaine
Comme tremble un feuillage autour du tronc d'an chêne }
Les Voix intfrieuret.
Le chêne, cet arbre géant que nous compa-
rions tout-à-l'heure à Shakespeare et qui a
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CHE — 56 — CHE
plus d'une analogie avec lui, le chêne a le
port bizarre, les rameaux noueux, le feuillage
sombre, l'écorce âpre et rude ; mais il est le
chêne.
Prélàce de Crùmxotll.
Et loi, ckéite vivant, pat la hache Insnlti,
Treisaillant tous le sceptre aux lugubres revanches,
Il regardait tomber autour de loi ses liraiiches.
Les Châti mentir
Chenille
Reprends j cune homme, dans ma cendre,
Dans mon fatal sillon.
Cette fleur où ma bave épouvantable brille,
Et qui, pile, a le ver du cercueil pour cktnilhy
L'ime pour papillon.
La Ligende des SUcles,
La calomnie finit par être uo lustre, A un
ruban d'argent sur la rose on reconnaît que la
chenille a passé.
Acits et Paroles.
Chenille d'infirmités, boas d'orgueil.
IJem.
Chérubin. — Chérubin du ruisseau.
Les MisirahUs,
Cheval.
Mais, un joar, hennissant comme un ckeca! hamide,
L'oDiagan libyen
SoafQeri toi ce s*ble oâ sont les tentes frtlts.
Les Contemplations,
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ïE — 57 — CHK
Les vents perdent leur peine à guerroyer ce mur,
Le fâhn bruyant s'y lasse, et sur cette cuirasse
L'aquilon s'époumone et l'autan se harasse.
Et tous ces noirs chenaux de l'air sortent fourbus
De lenr bataille avec le donjon de Corbns.
La IJgtitde des siic/a.
Et pour voir en toi l'homme ouvrant le paradis,
Le père, j'attendrai, pape, que tu dételés
Tons ces hideux chivaux. Gnerre aux rages mortelles,
Haine, Anathème, Orgueil, Vengeance à l'ceil de feu,
Monstres par qui tu ftis traîner le char de Diea !
Idtm.
e appar
jeUes
Vos esprits, 6 noin Zoroastres,
Sont les cAroaux de l'infini.
L'Annie Terrible.
A TOUS en croire, vous les jugencs sérieux,
Qnand ils vont secouant de leurs ciinières foUes
Tant de rosée k tant d'amoureuses corolles,
Les chevaux àa matin ont pris le mois aux dents ;
£t quand midi, le plus effréné des Joidaens
Sur les mers, sur les monts, jusque dans notre <eil trilte.
Jette son flamboiement d'astie et de coloriste,
Rit, ouvre la lumière énorme à deux battants,
Et met l'olympe en feu, vous n'êtes pas contents ;
L'Ane-
Voir Ouverture.
i.vGoogIc
CHE ~ 58 — CHE
Cheval de frise. — Les brises-lames sont les
chevaux défrise des fortifications contre les
tempêtes,
Lts Travailtfuri de Ij mit .
Chevelure.
Grands mâts rompus, traînant leur* cordages épais,
Comme des cl,cvelurii.
Lis Orientales.
Vae tt^che chtvtluri d'arbres.
Le Rhin.
Et les ckettlura des arbre».
Frissonneront sons le ciel noir.
Les Châtiments.
Cheveu.
Les immeoies ckroeax de la flamme étemelle,
Qti'agite nn vent Udem.
La Ligeadt des siècles.
Vous mélerei la ploie amère de l'abîme
A ses noirs cAeveux hérissés-
Les Quatre Vents de l'Esprit.
La Champagne pouilleuse à laquelle Juillet
vient couper ses cheveux d'or...
Le Rhin.
Chèvre.
Le doute, roche oii nos pensées
Errent loin du prè qui fleurit,
Oii vont et meurent, dispersées,
Tontes ces chivres de l'esprit.
Les Contemplatiom.
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OHE — 59 — CHI
Chevrean.
Ce cievrtay, le caprice, a grimpé snr le veri.
L'Art d'tire grand-pire.
Chien.
A sa gaacbe la mer, doat jadis il fui l'hâte.
Elève jtuqu'l lui sa voix profonde et bante
Comme aux pieds de son maître aboie nn ahien joyeux.
Lts Orientale.
£t pareils i des chitns liés à des murailles.
D'an hurlement plaintif suivre leurs iiuiérailtes '.
Les Voix itilèrinres.
En vain ils jetteront leur rage humiliée
Sur ton nom ravagé.
Comme un ckttjt qui remSche une chair oubliée
Sur l'os déjà rongé.
Idem.
J'ai jeté le vers noble aux chiens noirs de la prose.
Les Contemplalions.
Voir Troupeau.
La mort vienne si tard, hélas I menant en laisse
Ces deux chitns moostnieux, la honte et la vieillesse !
La Légende des sîicles.
J'en suis émerveillé
Comme l'eau qu'il secoue aveugle un ekien mouillé.
EHj/-B!as.
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CHI — 60 -~ CHI
...le DampscbiH' battait l'eau comme un
gros chien fatigué.
Le Rhin.
Bs 1 sont les ck iem de garde énolmes de Paris.
L'Aanét Terrible.
Et les déloges noiis, pareils aux chiens grondants.
Qui veulent qu'on les lâche et qui montrent les dents,
Tant qae le vieux Caïn vivra sous ces trois formes,
FouiraDt à l'borizon gonfler leurs flots énormes.
La Fin dt Salon.
Ohienne.
La censure à l'hileiDe immonde, aux ongles noirs,
Cette chitnnt au front bas qui suit tous les pouvoirs
Vile, et michant toujours dans sa gueule souillée
O mose I quelque psn de ta robe étoilée !
Les Chants du Crépuscule.
La mort, chienne de l'ombre, à qui Satan kit signe,
Tient l'ime humaine entre ses dents.
La Légende des siècles.
Qu'est-ce que la pensée 1 Une chienne échappée.
Les Châtiments.
■ Chiffonnier.
Les chiffonniers, la noit, courbés, flairant leur proie,
Allongent leurs crochets du côté du Sénat.
Les quatre vents sont quatre chiffonniers
Portant le chaud, le froid, le beau temps, la tempête ;
Chacun vient nous vider sa hotte sur la tête.
Le Théâtre en Liberté.
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Inquiète, au milieu de loura jeux ingénus.
De sentir s'agiter leura ehigrti ineoonns
Dans l'âme de la destinée.
Les Voix inUriairis.
De nos maux, chiffres noirs, la sagesse est la samoie.
Les Rayons et les Omères.
L'homme, le chiffre élu, tête aujourd'hui du nombre.
La Légende des iticlis.
Une date, c'est une idée qui se fait chiffre ;
Actes et Paroles.
Dieu seul le sait ; tout est le chiffre, il est la somme.
L'Art d'être grand^fère.
Voir Bbauohe.
Cible.
U vie est une cible
Offerte à tout venant
Où cent flèclies, toujours slfOant dans la nuit noiie,
S'enfoncent tour à tout.
Les Voix intiritures.
II s'approcha du fen.
Son manteau, tout mangi des vers, et jadis bleu.
Etalé largement sur la chaude fournaise.
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait Titre, et semblait un ciel noir étoile.
Les Contemplatioi
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Beaucoup de front dans un visage, c'est
comme beaucoup de ciel dans un horizon.
Les Misérables.
Voir Lieu.
Cierge. — Proscrits, si la République est morte,
veillons le cadavre 1 allumons nos âmes, et
laissons-les se consumer comme des cierges
autour d'un cercueil ; restons inclinés devant
l'idée morte, et après avoir été ses soldats pour
la défendre, soyons ses prêtres pour l'ense-
velir.
Actes et Paroles.
Voir Cénotaphe.
CiguG. — ... les sophistes, végétation vénéneuse
mêlée à la croissance salubre, ciguë dans la
forêt vierge.
Les Misérables.
Cime.
Et nous apercevrons devant dos yenx, vois-tu,
Comme des monts, travail, honneur, devoir, vertu,
Et nous giavirons l'une après l'antre ces cimes ;
La Légende des sUcles.
L'esprit humain a une cime. Cette cime est
l'idéal. Dieu y descend, l'homme y monte.
Shakespeare.
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OIM — 6} ~ Cllt
11 avait sous les yeux le sommet sublime de
l'abnégation, la plus haute cime de la vertu
possible.
Les Miiérablti.
Cimetière.
Voir Champ.
Cimier.
Après avoir m
La probité.
. front port* <
:amiJt« nu cimiir
La Ligendf des siicles.
Oire.
La sève noit e
Comme la ctV<
t jonr s'épnisj
■- ardente aux
lit aui orgies
mèches des bougies.
Les Chants du Créfuicule,
Toos ces républicains sont les mêmes au fond ;
Etleur vertu de cire i mon soleil se fond.
Cromaill.
Voysit, Voa après l'autre, eu cet horrible gouffre,
Fondre ces régiments de granit et d'acier,
CoioiDe' fond une être au souffle d'un brasier.
Les ChSfimtais.
Oirque. — Tandis que les rois, frappés de dé-
mence, font de l'Europe un cirque où le»
hommes vont remplacer les tigres et s'entre-
dévorer, que le peuple de Guernesey, de son
rocher, entouré des calamités du monde et
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OIT — 64 — CLA
des tempêtes du ciel, fasse un piédestal et un
autel ; uq piédestal à l'Humanité, un autel à
Dieu!
Actes et Paroles.
OitadeUe.
Os gentblent assiéger comme dei citadelles
Lea cavaliers normands sur lems grands destriers.
Odes et Ballades.
Il avait construit son état au centre de l'Eu-
rope comme une citadelle, lui donnant pour
bastions et pour ouvrages avancés dix monar-
chies qu'Jl avait fait entrer à la fois dans son
empire et dans sa famille.
Actes et Paroles.
Citerne.
Voir Sable.
Claie. — Il prend pour un char de triomphe et
veut faire passer pour l'arc de l'Etoile cette
claie sur laquelle, debout, hideux, et le fouet
à la main, il promène le cadavre sanglant de
la République.
Napoléon le Petit.
Olaire-TOie. — Si à travers la claire-voie des im-
postures et des illusions on aperçoit de plus
en plus la vérité !
Actes et Parolet,
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*A — 65 — CLA
Les heures fatales sont une claire-voie et oe
peuvent empêcher le rayon divin de passer à
Clairon.
£t leur âme chantait daos les clairons d'airain.
Les Châtimtnts,
SoDoez, sonnez toajocrs, clairons de la pensée.
Idin,.
Met-il sa note snperbe
Dans le noir clairon dn vent.
Lts Chansons des rues et des hais.
La Révolation a forgé le clairon : le dix-
neuvième siècle le sonne.
Shakespeare.
Qji'elle embouche le clairon du réveil !
Qu'elle annonce le lever du jour I Que, dans
cette halte nocturne où gisent les nations en-
gourdies par je ne sais quel lugubre sommeil,
elle sonne la diane des peuples 1
Acles et Paroles.
Soudain, du cœnr de l'astre, on âpre jet de sonfre
Pareil à la clatHiar du mourant éperdu,
Sortit.
arté. — ... une bouche exquise dont le sourire
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sortait comme une clarté et la parole comme
une musique.
Les Miiirahltt.
La douceur, en effet, est une clarté de
l'âme qui se répand sur les actions de la vie.
Actts il Parolei.
Vieillir, c'est regarder nne chrli iècm.
L'Antift Terrible.
Les témérités éblouissent l'histoire et sont
une des grandes clartés de l'homme.
Lu Mislrahles.
Clavacin. — Voilà donc l'homme, voilà l'époque
qu'on a tenté d'esquisser dans ce livre.
L'auteur s'est laissé entraîner au plaisir
d'enfant de faire mouvoir les touches de ce
grand clavecin. Certes, de plus habiles en
en auraient pu tirer une haute et profonde
harmonie, non de ces harmonies qui ne flat-
tent que l'oreille, mais de ces harmonies in-
times qui remuent tout homme, comme si
chaque corde du clavier se nouait à une fibre
du cœur.
Prùface de Crsmwell.
Claviâr.
Qrie sous vos doigts puissants exhale la latsre,
Cet immeDse clavier.
les Feuilles ^Automne.
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-67-
Qiiand mon corps et ma vie i ton sonfQe résonoent,
Comme un tremblant cliviir qui vibre i. tont moment.
Les Ckanls du Crépuscule.
La mort est un clavier qui S'émit dans les branches,
Et tes touches, tantât noires et tantSt blanches.
Sont vos pierre* et vos cercaeils.
Za Ugtnde des Siidts.
Clef
Jemie homme an cœnr royal, aojez toujoars ainsi.
La f/ir/ sainte, qu'on trouve as besoin sans ûambean.
Qui rouvre l'espérance et ferme le tombcan !
Les dianls du CrfpascuU.
O douleur ! clef des cieux !
Les Csnlemplations.
Etre la clef de voûte, et voir sous soi rangés.
Les rois.
... apportant dans des plats les clefs de leurs
villes, et sur leurs faces \es clefs de leurs con-
sciences.
Napoléon It Petit.
GlincLuant.
Qpe je le crèverais volontiers de ma lauie.
Faux seigneur de clinquant recousu de gros Cl 1
Pourpoint de comte, empli de cunseils d'alguazil !
Heriumi.
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OLO — 68 — CLO
Cloche.
Chaque temple, tirant sa corde dans la nuit,
Fait, dans l'obscurité sinistre et solennelle,
Rendre un son difiirent i la clocie étemelle.
Les Cotifemflatiant^
Quand sur nos deuils et mr nos fêtes
Toutes les cloches des tempMes
Sonnent au suprême bcSroï ;
Idem.
La vague sonne ainsi qn'une docke d'alarme.
La Ligendt dis Siècles^
>, ce coup de cloche de la nuit.
Clocher.
Pousser mon bras qui tient ma plume,
Et faire dans mesveis que je viens retouchei
Saillir soudain un angle aigu comme un clocher
Qsù peice tout à conp oit horizon de plaines.
les Voix IntirUures.
Voir Entrepôt.
Voir Tour.
Clocheton.
Voir Entrepôt.
Cloître.
Pourtant je hais le dogme, un dogme, c'est un chtirt.
La Légende des SilcUs,
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Ctcttri dans Loriqnet et mnri dans Laliarpe.
Les Cojitimptationt.
Clou.
Et ai tous le* cloat d'or qa'on volt va ciel dans l'ombre
Ne sont pas les cloas do cercueil >
Lis Centemplatiata.
... il a eofoQcé un clou sacré dans le mur
du Panthéon et il a accroché à ce dou son
coup d'état.
Napolion h Petit.
OocAier.
Le inonde « pour cochtr ce Dieu que nous chercbons
Sous les chapeaux de fleurs et sous les capucbons ;
Hilfls ! la Providence étant une harideUe,
Tout va mal ;
Li Tkè&tre ut Liherli.
OOflttoient.
Les grands hommes sont les coefficients de
leur siècle.
Journal d'un révolutionnairf de iSjo.
Gœur.
Il faut aimer pour jeter la racine
Dans un isotemeot et dans une mine ;
Et U feuille de lierre a la forme d'un eaur.
la légende des Siiclti.
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Il lait tirer de tant d'austi^rea jagements,
Tant le marteaa de fer des grands événements
A , dans ces dnrs cerveaux qu'il façonnait sans ceue,
Comino nn coin dans la chêne enfoncé la sagesse.
Feuilles d'Aiaomtte.
Les circonstances atténuantes dans la loi,
c'est le coin dans le chêne. Saisissons le mar-
teau divin, frappons sur le coin sans relâche,
frappons à grands conps de vérité, et nous fe-
rons éclater le billot.
Actes et Paroles.
Colimaçon.
Je n'avais plus sons les yeux qu'un de ces
grands paysages crépusculaires oh les monta-
gnes se traînent sur l'horizon comme d'énor-
mes colimaçons dont les rivières et les fleuves,
pâles et vagTies sous la brume, semblent être
la trace argentée.
Le BHk.
Jnalicier iniïigiié, j'a! pris le cœur hnmaiD
An eallet et j'ai dit : Pourquoi le l!el, l'envie,
la haine l St j'ai vidé les pochei de la vie.
Le* ConiimplatioHS.
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Colombe.
L'église veillint snf lei tombes.
Ainsi qu'on voit d'humbles colomlits
Couver les fruits de leur amoai ;
Odis et Ballitdtt,
Qjiand le ciel est pur, à sa forme effilée, à
sa couleur sombre, on le prendrait pour le
clocher solitaire de quelque église écroulée ;
et l'on dirait que les avalanches qui se déta-
chent de temps en temps de ses parois sont
des colombes qui viennent s'abattre sur les
frises désertes.
Victor Hugo raconti,
Golonne.
Comme sor la celemie tm fréle cbapiteau,
la flûte épanouie a monté sur l'alto.
Lei Ryiens tl Us Ombra.
On voit d'ici monter ces énonnes fumées,
CaloHnes torses de ta nuit I
Les Quairt Vents di FEsprit.
C0IO888.
L'imposture, par qoi le vrai temple est détroit.
Est un colosse fait d'un amas de pygmées ;
Les Quatre Vents de TEsprit.
Combattant.
L'aabe et l'obscute nuit sont dans l'homme en présence
Comme deux combattants prêts i s'entre-tuer ;
Le Pape.
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COM — 73 — OOM
Combustible. — Eh bien I passez-moi cette ex-
pression, les martyrs sont le combustible des
religions. Plus il y en a dans le brasier, plus
la flamme monte, plus l'idée grandit, plus la
vérité illumine.
Acia il Paroles.
Comète.
Et, cDntme la comité aux clartés vagabondes
Marche libre à travers tes soleils et les mondes,
Tn passes i cbXÈ dei peuples et des rois I
Odes et Ballades.
Compartiment. — Il y a dans les compartiments
secrets de la bigoterie quelque curiosité pour
le scandale.
Zes Misirables.
Compas.
Qa'importe ce que mesure
L'heure en tournant son compas.
Les Quatre Vents de PEsprit.
DUS qu'au firmament, en s'j posant dans l'ombre.
Fit la pointa de ton campas I
Lis Contemplations.
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OON _ 7^ _ cOft
Conaoience.
On me «oit imponi !
Ma fille la plus chtre et U demiâre née
Semble une conseitnet à mes pa* achaméc.
Cromaell .
.Conseil.
la nuit est un eanstil que le eial donne aux yeux.
£4 Fin de Salan.
Constellation. — On pourrait dire qu'à un mo-
ment donné un peuple entre en constellation ;
les autres peuples, astres de deuxième gran-
deur, se groupent autour de lui, et c'est ainsi
qu'Athènes, Rome et Paris sont pléiades.
AcUs et Paroles,
ConvÏTe.
EuËu, comme un pâle camive,
Quand la mort imprègne arrive.
Odes et Balladei.
.Coq. — Souvenez~vous du coq chantant sur le dos
du tigre. Le coq, c'est l'ironie, c'est aussi la
France.
Actet et Paroles.
Coquillage. — ... une vis de Saint-Gilles ruinée
et comblée dont l'hélice frustre a l'air d'un
monstrueux coquillage antédiluvien.
It Rhin.
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Bel
les iles, des deni ■
et du
. prinlemps
chéries,
Qui
i le jonr pjnûseï
d«c
orhfiUes flearies,
La noit d.
"■""
,-p.rf.™
X*j OritHtal».
n étale dam l'anbe, ainsi qne des corbtillti,
Soiu de» Qots da rayons, les printemps pleins d'ab«illei.
La Fin il Satan.
Corde. — Les fortes satires sont souvent faites,
comme les grosses cordes, d'une multitude de
brins. Prenez le câble iîl à iîl, prenez séparé-
ment tous les petits motifs déterminants, vous
les cassez l'un après l'autre, et vous dites : Ce
n'est que cela ! Tressez-les et tordez-les en-
semble, c'est une énormité...
£« MiiirabUt
Cordeau.
Parce que vons tîrei des crétins au cordeau.
Corolle.
Bouche onverte ainsi qu'nne corollt.
Les Cotiiemflttti<ms,
Corset.
Leste, et prenant les forteresses
Par le corsit ;
Les ChiUmimts.
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Cortège.
L'astre géast, fécond en splendenrs
Change en ceriègt ardent l'amas jal<
Costnme. — Loin de lui être de bons et fidèles
boucliers, elles lui ont joué le mauvais tour
de ces costumes étranges qui, signalant dans
la bataille le soldat qui les porte, lui attirent
tous les coups et ne sont à l'épreuve d'au-
cun.
Préface de Cramaiell.
Cfttes. — Tout en contemplant l'énorme croupe
de l'église d'où les arcs-boutants sortent
comme des côtes disséquées.
Le Rkin.
Coude. — Nous ne voyons en quelque sorte sur
le théâtre que les coudes de l'action ; ses mains
sont ailleurs.
Prè/.ict dt CroiKoitll.
Couleavre.
Les Qots, le long do bord, glissent, vertes couîtmres.
La Légende det Siècles,
Voir Serpent.
Coup. — Une statue est un coup de coude à l'igno ;
rance.
Shtkttpeari,
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cou — 76 — cou
Ooap'd'Etat. — Il faut que le bureau de longi-
tude jure de ne pas conspirer avec les astres»
et surtout avec ces folles faiseuses de coups-
d'tftaf célestes qu'on appelle les comètes.
NapoUan U Pttit.
Uonpe.
Et qu'il aura luî-mAme dau) U mort
De MI jonrs généreui, encor pl«iiit jusqu'au bord,
EeDversf la couff doiée.
Les CotdtmpJations,
Où Us fiers saaveairs disaltéiant les cesors,
S'o&rcnt ï notre soif comme de larges eaupts.
Idtm.
L'ombre est une coupe tendue
Oi boivent les sombres passants.
Idem.
Conpole.
Qaand le soleil, que cache à demi la forit,
Montrant sur l'horizon la rondeur ^hancrie,
Grandit comme ferait la coupole dorée.
D'un palais d'Orient dont on approcherait.
Les feuilles ^Automne.
Oonrant. — En somme et après tout, qu'est ce
que cela prouve f que ce courant qui s'appelle
Révolution est plus fait que ce moyen qui
s'appelle Despotisme.
Napoléon le Petit.
byGoogk'
OOU — 77 — OOU
Coureuses.
Del pU^itea iaconnaei
Fusent sur mon dame obscui.
£t je tiens pour bienvenues
Ces cBUToaa de l'aiar.
Les Chamans des Sues et des Boit.
Couronne.
Il c'y avait pas une tête, si haute ou si £ère
qu'elle fût, qui ne saluât ce pont sur lequel la
main de Dieu, presque visible, avait posé deux
couronnes, l'une qui est faite d'or et qu'on ap-
pelle la royauté, l'autre qui est faite de lu-
mière et qu'on appelle le génie.
Actes et Paroles,
Nous avons tons les deux au front une couronne
Oit nul ne doit lever des regards insolents,
Vous, de fleurs de lys d'or, et moi, de chevenz blancs.
Le Roi Camuse,
Voir Tiare.
Couronner.
Ni de voit à ta voiz battre le jeune sein
De nos sœurs, dont, le soir, le tournoyant essaim
Couronne un coteau de sa danse.
Les Orientales,
Couteau. — Les femmes jouent avec leur beauté
comme les enfants avec leur couteau. Elles s'y
blessent.
Les MiséraMet.
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cou — 78 — CRA
■OoTXVeT. — Il y 3 la méditation perdue qui est la
rêverie, et la méditation féconde qui est incu-
batioa. Le vrai penseur couve.
Actes et Paroles.
Oouvercle.
et je sens lentement,
CauBircle soulevé par na flot écumant,
S'entrouvrir mou front plein de lèves.
Les Voix Intiriftfres,
Crachat.
Le grand ciel étoile c'est le crachat de Dieu.
l'Ane.
Craoher.
Qu'après avoir dompté l'Athos, quelque Alexandre,
S^rte de héros monstre am cornes de taureau.
Aille donc relever «a tobe à la Jungfrau !
Comme la vierge, ayant l'ouragan sur l'épaule.
Crachera l'avalanche i la face du drSle '.
La Légende des Siicles.
Cracheur.
Dédaignant le ciel d'après ses visions,
Cracieur de l'Océan des constellations.
Faisant des ronds dans l'ombre accoudé sur la berge.
Crampon.
La volonté iaCale, enfoncée, obstinée.
Etait comme un cr.impon mis sur la destinée ;
La Légende du Siècles,
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CBA — 79 ~ CRÊ
Cr&ne.
Voir Tête.
Cratàre.
Et, voyaganr sans guide, erre aatour de son ime,
Comme autour d'un cratère éteint.
Odts et Ballades.
La Terreur est uo cratère, la Convention est
un sommet.
Actes et Paroles.
Grdohe.
Le dedans de la fosse apparaît, triste crèche.
Les Contemplations.
Crâneau. — Dents désordonnées, ébréchées çà et
là, comme les créneaux d'une forteresse.
Notre-Dame de Paris,
Créneler.
Crcn:'.ir i h !i3ts nn droit qu'on veut détruire.
Les Chants du Cr/f-uscnte.
Crêpe.
Qiiel dieu lui montre l'astre aa milieu des ténèbres,
El, comme sous uo crêpe aux plis noirs et funèbres
On voit d'une beaaté le sourire enivrant,
L'idéal à travers le réel transparent.
Les Rajion' et /^s Omhrcs.
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CRÉ - 80 — OBE
' Onelqu'un semlite clouer un crife à l'horiion.
La Centmplalions.
... Cette heure sombre où le cr?pe des fu-
mées et des vapeurs
Le RAin.
Crépuscule. — Elle avait cette grâce fugitive de
l'allure qui marque la plus délicate des tran-
sitioDS, l'adolescence, les deux cr^uscules
mêlés, le commeDcemeot d'une femme dans
la fin d'un enfant.
La Traeailliurs di la mer,
Crdte.
A l'beurc où sur le mont lointain
FUmfaloia et ftiuaaaa l'auroie,
Crett rooge du coq matin.
Lis Centemplaiions.
... L^Tiôtel du comte d'Etampes, dont le
donjon, ruiné à son sommet^ s'arrondissait
aux yeux, ébréché comme une créle de coq.
Nolri-Dami di Paris.
Creuset.
Le théâtre est un creuset de civilisation.
Shiilusptart.
Savait ai l'alchioiiste inconou, le Voili,
Sonde en ce criusit morne appeU sépulture
Le monde antérieur i la sphère fature ;
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CRE
CRI
Crevasse. — Les fables végètent, croissent, s'entre-
mêlent et fleurissent dans les lacunes de l'his-
toire écroulée, comme les aubépines et les
gentianes dans les crevasses d'un palais en
ruine,
U Shin.
<7rible.
La mort est lii, vannant les Ames dans nn crthlc.
Lis Conlemplaliont.
En y songeant.
Je ris de ce réseau bizarre de caprices.
Crible à travers lequel ne passent que les vices.
Le Thèâfri en Liherté.
la Fin de S^t/m.
Voir Mort.
Crin.
la bise, coaduisant la pluie amc crim épars.
La Légende des Siècles.
Orinière.
Comme ce grand lion dont Daniel fut l'hôte,
L'Océan par moments abaissait sa voix haute.
Et moi je croyais voir vers le couchant en feu,
Soni sa crinière d'or passer la main de Dieu.
Ftuillts d'Automne-
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Nons voyions lei vagues hamides.
Comme des cavales numides,
S« dresser, hennir, écomer ;
L'édair, rougissant chaque lame,
Mettait des cri»iiris de flamme
et que le lion
Saperbe, pour crinière a la rèbelliou ;
La Lcgendt du Siichi.
Une mer de cristal, d'aïur, de diamant,
CrinUre de glaçons digne du lion Pôle,
Tombe, effrayant manteau de sa farouche épaule ;
Idem.
Cristal. — La famille est le cristal de la société.
Journal d'un révolutionnaire di 1830.
Les Canlemplations,
L'idéal se ratUcbe
aux quatre angles des deux.
Les Quatre Vents dt l'Esprit.
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Croupa.
Et caparaçons d'or anx croupes des nuée: ;
lis Chants du Crifiuicult.
Cmohe.
Ctujacs brisés roolaot comme des cruckts vides.
La Ltgtnde des Sièclts.
Cuirasse.
Les socs pareils à des ciiirassts.
La Légcnii des Siicîes.
La lettre d'une mère c'est une bonne cui-
rasse.
Lucrict Bargia.
Cette cuirasse écaillée
Qne nons appelons la mer.
Les Quatre Vents de PEsfril.
Curiosité. — Et vous croirez, en pénétrant dans
la vallée de Chamonix, entrer, si je puis me
permettre une expression triviale qui rend un
peu mon idée, dans le cabinet de curiosités de
la nature, dans une sorte de laboratoire divin
où la Providence tient en réserve un échan-
tillon de tous les phénomènes de la création,
ou plutôt dans un mystérieux sanctuaire où re-
posent les éléments du monde visible.
Victor Hugo raconté,
Cyolope.
Voir Serpent.
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Cygne.
D'un cygne, il ae peut jamais
Tomber que des plumes bUnches.
Lts Chants du Crépuscule.
Cyprès.
et sa vie isolée
Ressemble an noir cyprès qnî croit dans la vallée.
Odis il Ballades.
Dahlia. — Rien de plus beau que ce carré, au-
dessus duquel frissonne une forêt de cha-
peaux. On croirait voir un champ de dahlias
gigantesques.
Choies Vues.
Dais.
Les nuages ce dais livide de la nnit.
La Ligende des SiUlei.
Danseuse.
Le carillon, c'est l'hecre inattendue et folle
Qoe l'osil croit voir, vêtue en danseuse espagnole,
Apparaître soudain par le ton vif et clair
Que ferait en s'onvrant une porte de l'air.
Elle vient, secouant sur les toits léthargique!
Son tablier d'argent plein de notes magiques.
Réveillant sans pitié les dormeurs ennuyeux,
Sautant à petits pas comme nn oiseau joyeux.
Vibrant ainsi qu'on dard qui tremble dans la cible.
Les Rayons et les Ombres.
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Souvent son aile est décliùée
Aux mille dards des 'bnissoiu verts.
Odis et Balladti,
Voir Danseuse.
Déb&cle. — L'air était froid ; le ciel charriait des
nuages dont les larges lames blanches débor-
daient les unes sur les autres en s'écrasant
par les angles et figuraient une débâcle du
fleuve en hiver.
Noire-Dame de Paris,
Débris.
lia s'attacheront aux heures,
^i épars d'DD vaiïteaa mbmergé.
Odts H Ballades.
Le Roaen des châteaux, des hdtels, des bastilles.
Dont le &ont hirissi de flèches et d'aiguiUes
Dichiri incessamment les bromes de la mer.
Feuilles d'Aatomiu.
DdohiruTe. — Et, au coin de la cabane couverte
d'cne éclatante déchirure d'ombre et de so-
leil.
Les Travailleurs de la Mer.
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DEC ~ »6 — D£H
Décor. — La vie est ud décor où il y a peu de
praticable.
Lei Misirahla.
Déguenillâ.
Comme l'altier Pelroiuc, vieillard 1 tâte blanebe.
Fait, toat diguaiilli de grêle et d'aralaoche.
Mettre à ses cieox troaés one pièce d'azur,
Et, croisaDt les geaooz dans quelque gouEEre obscur,
Tranquille, se servir do l'éclair pour recoudre
Sa robe de nuée et son manteau de foudre !
La Lègmde dis SiècUs,
Les statues sous les arbres, nues et blanches,
avaient des robes d'ombre trouées de lumière; ■
ces déesses étaient toutes déguenillées de so-
leil : il leur pendait des rayons de tous les cô-
tés.
Les Misirahtes.
Délivrer (se) — Chanter cela ressemble à se déli~
vrer.
SkitJtêspeart.
Déloge.
Voir Mât.
Démuselé. — Impudeurs démuselées.
Lis Misirahlis.
Démuseler.
Que Jupiter joyeux, tonnant, infatué,
Dèta'isi'.i les Vents imbéciles.. .
La Ligmdi dis Siicles,
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Cette dent qui mord tout.
Ide«t.
La herse de fer qui servait à fermer le four,
levée en ce moment,ne laissait voir, à l'orifice
du soupirail flamboyant sur le mur ténébi'eux,
que l'extrémité inférieure de ses barreaux,
comme une rangée de dénis noires, aiguës et
espacées, ce qui faisait ressembler la fournaise
à l'une de ces bouches de dragons qui jettent
des flammes dans les légendes.
Notre-Dame dt Paris.
Le petit Andrieux, à face de gieuouille,
Mordait Schakespeare, Hamlet, Macbeth, Lear, Othello,
Avec ses dusses dents prises an vieux Boilcau.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
L'araignée au pied diligent
Attache ani talipes de soie
Les rondes dentelles d'argent.
Les RajioHs et tes Omirts.
Ces dentelles dn son que le fifre découpe.
Chaque dentelle de la fanfare...
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DÉP — 88 — DIA.
Départ. — Le prodige de ce grand départ céleste
qu'on appeUe la mort.
Actes et Paroles.
Descente.
L'ambre eit une descente obscure de prodiges.
Le Pape.
Désert.
ie grand désert de la nuit.
Odes et Ballades,
Desserrer.
Quand Mai, des lameaox noirs, vient desserrer les ntsadi.
L'Annie Terrible.
DeTÎn.
Ezéchiel est le deciii fauve.
On frémit tant ils sont terribles .' leurs pensées,
Enr leurs crânes profonds, siâlantes et dressées.
Mordant le crime heureux et les monstres rampants,
Font anz poitss saints d'effrayants diadèmes.
Et semblent sur ces fronts sévères et suprêmes
Des chevelures de ssipeuts,
les Quatre Vents de VEsprit.
Qui sait si le génie, oarayant souverain,
A qui les autres font daos l'ombre un diadime,
Idem.
• Seulement la grande rose de la h-
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DIA — 89 — Dia
çade dont les mille couleurs étaient trempées
d'un rayon de soleil horizontal, reluisait dans^
l'ombre comme un fouillis de diamants et ré-
percutait à l'autre bout de la nef son spectre
éblouissant.
Notre-Dame dt Partie
UNE GOUTTE d'eau, en tombant.
J'étais diamant, je suis une laime.
Femmes, ne tombez pas.
Le TAédire en liberté.
Diamètre. — Le diamètre de la presse, c'est 1&
diamètre même de la civilisation.
Actes et Par oie t.
Diane. — Elle ' est le clairon vivant, elle sonne la
diane des peuples.
Idem.
Dieu.
Le devoir est tm Dieu qai ne veut pas d'athée.
Les Quatre Veitls de l'Esprit^
Par ce Doir Dieu Ënal que rhomiDe appelle Assei.
ta Légende des Siiclei.
Disqae.
Nos jours Von après l'aatre errent comme des disques
Lancés par nu joneur sombre, et roulent au fond
Du gonfire où nos destins inconnus se refont.
Mais le marquis est fou qui se donne l'étude
D'attiaper l'oiseau bleu qu'on nomme certitude.
Le Théâtre m Lilerti.
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Dithyrambe.
Et, tandis qa'on sculptait, pour le sceptre et l'épée,
le bronze dUhyr/imbe et le marbre épopée.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
DoglUQ. — Un édifice est un dogme, une machioe
est une idée.
Qltaire- Vingt- Treift.
Dogues.
dès que les couleuvrines.
Dogues de tour, &ODçaieDt leurs sinistres narines.
La Légende des Siècles.
Kom nous ferons un fort avec tons ces décombres,
£t ponr nous y garder, comme des liogties sombres.
Mous démusèlerons les préjugés hurla.'.ts.
Les Châtimmis.
Tous las dogues da meurtre ouvrant leurs noirs caseauz.
Les Quatre Vents de V Esprit.
Un dogue,
L'rail au guet, accroupi sur le seuil d'une églogae,
Tel est pour le moment ce prince, fils des preux.
Le Théâtre en Liherti.
Doigt.
Si quelque ronce y croit, la feuille horrible jette
tJne ombre onglée et noire, «ffreul stigmate obscur,
Qpi ressemble aux cinq doigts du bourreau sur le mur.
La Légende des Siitlei.
i.vGoogIc
La presse est le doigt indicateur.
Actes et Pantin.
e qu'il font Mivro.
La tin de Satan.
Le crâne du poite est un dSmt effra7ant
Où de sombres oiseaux volent en toumoTant,
Et qui dit au grand aigle : O farouche figure,
Entre \ mon diamètre admet ton envergure.
Les Quatre Vents de VBsprit.
Dompteur. — La Réyolution,c'est le grand domp-
teur, et si la monarchie a les lions et les ti-
gres, nous avons, nous, le belluaire.
Actes et Paroles,
Doreur.
la terreor,
Hoire, y résiste même an matin, ce doreur ;
La Légende des Siècles.
Doublure. — L'administration a une doublure, la
haine, et l'enthousiasme a un revers, l'ou-
trage,
A des et Paroles.
Doute. — Le doute conseillé par un fantôme,
voilà Hamlet.
Sh'lttf're.
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Dragon.
Vent* I dragetts qui ini noiu tordez vos bleui anaeioz.
Lis Quatre Vtnis di PSsfrii-
Et j*ai, conme un dragon qui te dresse an soleil
L'épanonissement monstiueux du réveil !
Torjuaiutda.
Voir Sphinx.
Voir Serpent.
Drap.
Voir Cénotaphe.
Drapeau.
Viens ; cette gloire, en butte à tant de traits vulgaires,
Beisemble au fiera drafieaux qo'ou rapporte des gueires.
Pins beanx qnand ils sont déchirés.
Odet il Balladel.
Pnis, snr les panthéons on sur les ossuaires.
Nous frissaonons, ceoz-ci drapeaax, ceux-là suaires,
Tons, lambeaux et haillons \
Lis Cotiiemplalions.
L'homme est le vain drapeau d'nn sinistre édifice.
L'Art d'être gratufpirt.
Voir Char.
Drapé.
O Kant, l'homme est drapi de rêves mal tissus.
V<tn d*mi haillon sombre, il porte par dessus
Une pourpre d'orgueil prise aux fausses sagesses.
L'An*.
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On te * voit le dimacclie aller à la Conrtille,
Riant, sautant, bavant, sans un instinct moral,
Comme une drStisse ivie au bras d'un caporal.
Lis Ckâtimsnts.
Davet.
L'astre éclatant changeant la noée en duvet.
Sans qu'on eût l'impression d'aucun vent,
une étrange diffusion du duvel grisâtre passa,
éparpillée et émerveillée, comme si quelque
gigantesque oiseau venait d'être plumé der-
rière ce mur de ténèbres.
Lis Travailleurs de la Mtr.
Voir Plumes.
Dynastie. — Les génies sont une dynastie. Il n'y
en a même pas d'autre. Ils portent toutes les
couronnes, y compris celle d'épines.
SAaiiesJieare,
Eau.
Le peuple à Veau pareil, qui passe, claire ou sombra,
Près de tout satis en prendre autre chose que Tombre !
Les Voix Intèriearts.
Pont toi qui, dans les bois, fais, comme l'eau des cleuz.
Tomber de feuille en feuille tia vers mystérieux.
Idem.
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L'orgueilleux dont a toLi grossit data la colère
Comme Veau des torrents.
Idtm.
Ceux qui n'ont pas connu cette charmante fille
Ne peuvent pai savoir ce qu'était ce regard
Transparent comme l'eau qui s'égare et qui brille
Quand l'étoile surgit sur l'océan bla&rd.
Les Contemplations.
Nous entendons sur nous les henret, goutta i goutte.
Tomber comme Veau sur les plombs ;
Idem.
Hélas ! mon âme attend vos paroles de miel.
Comme la terre sècbe atteod les eaux du ciel.
Cromaell.
Vivant jouet d'autrui, tête creuse et sonore.
Parlant, ainsi que Veau murmure et s'évapore,
11 vibre au moindre choc, i s'émouvoir plus prompt
Que ces grelots d'argent qui tremblent sur mon front-
Inquiets comme l'eau qui coule des fontaioes.
I« ChStiments.
La loi 3 la crue, la mobilité, l'eavahissement,
et l'anarchie, de Veau, souvent trouble ;
AcieittParolet.
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Ebauohe.
La foule, c'est J'ibaacke h c6xé du décembre ;
Cest le chiffre, ce grain de poussière du noaibre ;
Cest le vague profil dei ombres dans la nuit.
L'Annii Tfrriblt,
Soit que, par an beau temps, l'OcJsa m
Qai biise quand il vent les rocs et les murailles,
Le berce mrllement sur ses larges écailles,
Soit que l'orage noir, envolé dans les airs,
Le batte à coups presiés de son aile d'éclairs !
Z« Chanli du Crifus.
Avec l'idée, avec le glaive.
Avec la cliose, avec le rêve,
Il ' re&it, recloae et relève
VéchilU de la terre aux cieui ;
Lis Voix intirieurii.
Les systèmes sont les échelles au moyen
desquelles oa monte à k vérité.
Toute latiigtie de rocr est une ichrllt double
D'un c6té, bras liés, morne et le regard trouble.
Monte le patient : de l'antre, le bourreau.
D'après cette magnifique et mystérieuse loi
d'ascension, que la Révolution française a
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XCH — 96 — ECH
créée, et qui a pour ainsi dire posé nae
échelle au milieu de la société jusqu'alors fa-
tale Bt inaccessible.
Histoire d'un Crime,
En un mot, Xéchelle de la connaissance hu-
maine dressée fermement par la main de l'Etat,
posée dans l'ombre des masses les plus pro-
fondes et les plus obscures, et aboutissant à la
lumière.
Actes et Paroles.
Cette affreuse échelle qui a tant d'échelons,
qui va du vol à l'assassinat, de la réprimande
paternelle à réchafaud,les scélérats comme La-
cenaire et Poulmann mettent vingt ans à la
descendre.
Ckases Vues.
Schelon.
Joint Vèchilon de nuit aux marches de Inmièie.
L'Ant.
ÏSohenilldr. — ... ôter les superstitions de dessus
la religion : éckfniller Dieu,
11$ vivent en hochant la tête, et, dans le vide,
Véeineau tênébieuz que I« doDte d£vide
Sa mâle sous leurs pas.
les ConftmplatioHS,
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lir, ickevcnu des jours impénétrables
La Légmde des Siichs.
Le Danube qui, par cinq fleuves,
Tombe ichtvtU dans la mer.
Jjs Orientales.
EcheTsler. — L'énorme écume échevelail toutes
les roches.
Les Travailïeuri de la Mer.
Echiquier.
Voyaient deux grandes mains qui déplaçaieat les astres,
Snr le noir iehiqHtrr.
Lis Conletiiplatitnis.
Et, les vaisseau gardant Us espaces 5%is,
Echiquier de tillacs, de ponts, do mâts dressés.
La Légende des SUcJes.
La cloche ! «Ad du ciel placé près de la terre !
Les Chants du Crépuscule.
Tout broyé, fleurs et traits, motssoDS, peuples, armées.
Sons les chars de la naît dont lV<;^<iiV est l'essieu I
La Légende des Siècles.
On y voit asiei clair,
VoDs dis-je ! et cbaqne épée est dans l'ombre un éclair 1
Marina de Lorme,
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Les aigles sont dans les airs
Des Main,
Les moineaux des étiacelles.
La Fin de Saiiin,
De lourds alexandrins l'on sur l'autre enjambant
Comme des écoliers qui sortent de lent bane.
Lis Voix Inlétiiures.
Eoorae. — Les vieilles écorces de la vie devant
toujours tomber, la mère mourut.
Les Travailleurs de la mer.
Ua ïiem brave, amoureux sous l'armure.
D'autant pins tendre au cœur que Vècorce est plus dure.
Rujr-Blas.
Ecorohare. — La guerre étrangère, c'est une
écorchure qu'on a au coude ; la guerre civile,
c'est l'abcès qui nous mange le foie.
Quatre-Vingt-Trei^e.
in.
Dans les verts icr
«. de la
..u
sse
Les Rayo
set U
Ombres
Qiiand la nuit cur
euse ent
ouv
re
Le sombre ècrin de l'infini.
Les
Conlemplaiions.
L'hiver
quand la ramée e
t un écrt
Bde
givres.
Idem.
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Le ciel qu'un souffle essuie
A vidé dans les champs tout l'ècrin de la pluie.
Le TkiSiri en Liberté.
Ooi, le diable s'est fait du ciel un écriloire.
Le Soi /amuse.
Vous gaidez des forçats, ô mes strophes ailées I
Les Calliopes étoilées
Tiennent des registres ù'èirou.
Les CkâiimeHtt.
Ecnlâ.
Voir Neuf.
Eoum».
Jeter sur ce qu'ils font
L'écnQie d'un discours au floi sombre et profond ;
Les C/mnts dn Crépuscule.
... immenses et molles vagues de terreau
sommet desquelles frissonnent, comme une
écume végétale, quelques broussailles miséra-
bles.
le RhiH.
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Tirer, quand la gibsulée
Fouette le matin vennail,
De l'écurie ftoilée
L'attelage du soleil.-
Lts C&jncoBs des Rues et 4eS Bois.
Edifloe. — L'avenir est un édifice mystérieux que
nous bâtissons nous-mêmes de nos propres
mains dans l'obscurité, et qui doit plus tard
nous servir à tous de demeure.
Actes et Paroles.
ToDt en train de bâtir un fronton de ténèbres
Ad vieil idijice du ma).
Us Q/ioIre Vents Je l'Esprit.
Et d'abord, c'est à mon sens une nécessité
de toute production de l'esprit humain depuis
la chanson jusqu'à l'épopée, que de reposer
sur une idée mère primitive, unique, comme
un édifice sur sa hase.
Victor Hugo raconil.
Edredon. — Lune couchée sur un édredon de
molles nuées.
Notre-Dame de Paris,
E&onterie. — Ce crime est composé d'audace
et d'ombre ; d'un côté il s'étale cyniquement
au grand jour, de l'autre il se dérobe et s'en
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EGL — loi — ELL
va dans la brume. Effronterie oblique et hi-
deuse qui cache on ne sait quelles monstruo-
sités sous son manteau.
NapoUoH U Petit.
EglUe.
Car le roi masque Dieu mime dans «on iglist,
Ltt Conitmplations.
Egout. — L'Espagne est un égout où vient l'im-
pureté de toute nation.
Voir Plaee.
Eléphant. — Alors il lui sembla que l'église aussi
s'ébranlait, remuait, s'animait, vivait, que cha-
que grosse colonne devenait une patte énorme
qui battait le sol de sa large spatule de pierre,
et que la gigantesque cathédrale n'était plus
qu'une sorte S éléphant prodigieux qui souf-
flait et marchait avec ses piliers pour pieds,
ses deux tours pour trompes, et l'immense
drap noir pour caparaçon.
Notre-Dame de Paris.
Ellipse. — L'homme n'est pas un cercle à un seul
centre ; c'est une ellipse à deux foyers. Les
foits sont l'un, les idées sont l'autre.
Lis ttiiirabtfi.
d=,Googk'
Email- — Le style sur l'idée, c'est Vémaiî sur la
dent.
Prifacf dt Philosophif tt Litliratttre mHies.
Embrasement. — C'était quelqne chose ' comme
V embrasement livide d'un dedans de sépulcre
par une flamme de rêve.
Lu Travailîiurs it la Mer.
Embaaquô.
O calamités ttnèusgaJes
Au tournant des prospérité» I
Les Voix Iniériiurei.
Batse-coni où le roi, mendié sans padenr,
A tous ces afiamès imietie sa grandeur.
H4miini,
Emmanoher. — Mettre en déroute les plus jolies
fetumes de Ferrare avec un couteau emmanché
dans un sonnet I
Lucrèce Borgia.
Quand on a une idée qui peut tuer quel-
qu'un, la meilleure lame qu'on puisse y em-
mancher, c'est la jalousie d'une femme.
Angelo.
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Pour que la lane ^mousse i travers la Qnît sombre
t'ombre par le rayon et le rayon par l'ombre,
I« Vol* latiriturti.
Empailler.
Tls ont prit de k paille an fond des casemates
Ponr entpailltr ton aigle, t vainqueur d'Iéna !
Lts Ckâtimints,
Les Voix Intérieures.
Enclume. — Là on a entendu sonner pendant
cinquante ans Veticlume sur laquelle des for-
gerons humains forgeaient des idées pures ; les
idées, ces glaives du peuple, ces lances de la
justice, ces armures du droit.
NafolioH le Petit.
Le présent est Veitch
Voir Forger.
Voir Forge.
Enore.
Donc, homme, voui jetez de Venere i l'idéal ;
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BND — ro4 — ENO
Endroit.
Voir Envers.
Enfant.
Je dirai tes eombati »ax m\ae* attentives.
Comme im en/atit joyejii, paniii ses sœuis craictives,
Tialn«, débile et fier, le glaive paternel.
Odes et Balladet.
Cette m^ntagae, aa front de noages couvert,
Qiii dans un de *es plis porte on beau viUoa vert,
Comme im tnfimt de* Seots dans nn pan de sa robe ;
Les Ckants du Criputail*.
On dirait qne le joor tremble et donte, incertain,
Et qu'ainsi que l'en/aiit l'aube pleure de naître.
La Ld fende des Siècles,
Le gamin de Paris aujourd'hui comme au-
trefois le gracculus de Rome, c'est le peuple
enfant ayant au front îa ride du monde vieux.
Les Misérailes.
Engrais.
Rien n'est bon pour le blé comme un grand capitaine ;
Un Wagram, un Rocroy, tombant sur une plaine,
Vaut le meillenr fdmler ; la ^oire est on engrais.
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L'homme est Vinigme étrange et ttiite da la femme,
Et la femme eit le sphinx de l'homme.
Lts Quatre Vtitts de l'Esprit.
Enjamber, — Il a pour lui désormais l'argent,
l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le
colfre-fort, et tous ces hommes qui passent
si facilement d'un bord à l'autre quand il n'y
a à enjamber que de la honte.
Napolion It Petit,
EttB«menoement.
Tn faisais sur le globe eftcé
Un ensemcncemenl formidable d'idtu.
Acta et Parolet.
Entaille.
Voir Plaie.
Entremetteur.
J'ai confiné les lois, lâches tntrtmelteuîêt ;
La Pitii Saprfme.
Entrepôt.
Je sais aUè cent foîi et cent fols revenu
De la icienca exacte, entrepSt (ombre où l'homme
Compte le monde ainsi qn'un avare nne somme,
A la philosophie, église dont Platon
Est le clocher avec Mangras ponr clocheton ;
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Envergure. — Venvergure d'un peuple se me-
sure à son rayonnement.
Actts it Parolti.
EnverB. — La vanité a un envers et un endroit;
l'endroit est bête, c'est le nègre avec ses ver-
roteries ; l'envers est sot, Qu'est la philosophie
avec ses guenilles.
Les Misirablts.
Envieux.
La Voix Inlériairii.
Epanouissement. — La morale est un épanouis-
sement de vérités.
Les Miiérahlti.
Epaule.
Sait-on ce que U-bas le vieux mont Corcora
Regarde par-dessus Yipaalt de collines i
La Légende des Siècles.
Epée. — Voltaire a toujours l'ironie à sa gauche
et sous sa main, comme les marquis de son
temps ont toujours Vépée au côté. C'est fin,
c'est brillant, luisant, poli, joli, c'est monté
en or, c'est garni de diamants, mais cela
tue.
Journal d'an Jeune Jacobiie.
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PÉ — 107 — EPÉ
Les hommes comme Mirabeau ne sont pas
la serrure avec laquelle on peut fermer la
porte des révolutions. Ils ne sont que le gond
sur lequel elle tourne, pour se clore, il est
vrai, comme pour s'ouvrir. Pour fermer cette
fatale porte, sur les panneaux de laquelle font
incessamment effort toutes les idées, tous les
intérêts, toutes les passions mal à l'aise dans
la société, il faut mettre dans les serrures une
/pée^îi guise deverrou.
Sur Mirabeau.
La Révolution française lui 3 fait lâcher
prise; la grande epée républicaine a coupé
toutes ces ligatures vivantes enroulées autour
de l'âme humaine et a délivré le monde de
ces nœuds malsains.
Acles cl Paroles.
On tire l'idée du fourreau comme l'eptfe.
Idtm,
Bandits dont le courage est court camaaVipii.
Le Soi s'amust.
Et quand on est leur femme, on leur sœur, on l'enfuit
Ainsi qu'eux, on se cache, et !'on rend à la nuit
Son âme, comme après la bat;>tUe, Viple.
Le Thiitre tn Lihertl.
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Donaer pour astre jt dei armées
L'étiile de vos éperons '.
Lis Chanti du Crépuscule.
Et Dien donna ces deux étoiles
Pour èptrans ji ce giaot.
L'Année TerrihU.
Speronner.
Caotemplei le bras fort, la poitrine féconde,
Le talon qui, douze ans, Iptronna te monde.
Us Chaais du Crépuscule.
Epi.
Dieu la marqua d'un signe entre toutes les femmes.
Et voulut dans son champ, où glanent si pen d'Smes,
Laisser cet épi mai de la saiote moisson.
Odes et Ballades.
La paiole parfois tombait de son esprit
Comme ua épi dori du sac de la glaneuse.
Les Voix Intérieures.
Il entend, sous son vol qui fend les airs sereins,
Groitre et frémir partout les peuples souverains.
La Légende des Siieles.
Gonffre ois les régiments, comme des pans da mut.
Tombaient, ou se couchaient comme des épis mûrs.
Lts CkîtiMtnlt.
Voir Rftyon.
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EPI — 109 — EPO
Epiderma. — ...la pudeur, cet epiderme de
l'âme.
Us Misiralliu
Epine.
Souvent tn dicliires ton sile
Aoi ifims des voluptés.
Odis tt Ballades.
La difficulté qu'on touche pique comme une
épine.
Us Travainn^rs éi U Mer.
Eplucher. — ... effeuiller une pâquerette, c'est
éplucher ua cœur.
Us MisirabUs.
Eponge.
Ce traitant qni, du peaple in&nctiiBux fardai»,
N'est bon qn'i l'emplÎT d'or comme Vipengt d'ean.
Us Chants du Cripuscute.
Alors des nations, qno berce an 6tal songe
Du» lei:r lit,
La vertu coule et tombe, ainsi que d'une èpongt
L'eau jaillit.
Lis Châtiments.
Ces halliers hypocrites, pleins de combat-
tants tapis dans une sorte de labyrinthe sous-
jacent, étaient comme d'énormes éponges obs-
cures d'où, sous la pression de ce pied gigan-
tesque, la Révolution, jaillissait la guerre civile.
Quatre-Vin;; Treize.
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PO — iio — ESC
Cet enseignement inocule aux jeunes intelli-
gences la vieillesse des préjugés, il ôte à l'en-
fant l'aube et lui donne la nuit, et il aboutit à
une telle plénitude du passé que l'âme y est
comme noyée, y devient on ne sait quelle
éponge de ténèbres, et ne peut plus admettre
l'avenir.
Actes it ParoUs.
Epopée.
VoirDitliyram'be.
Epouse.
Je disais ; . Oh r salut.
vierge aimable et sévère !
Le monde, â Liberté, s.i
,it tes DoWes élans ;
Comme uae jeune ipnuM
î il faime, et te révère
Comme une aïeule en
cheveuï blancs ! »
Orf« rf B^ll^i!
Escalader. — ... des degrés en colimaçon qu'un
rayon de soleil escalade lentement.
Le Rhin.
le genre Immain gravit u
n iscalU
■r qui toum
Et plonge dans la nuit jx
■MT rentr
erdanslej.
our.
L'A<,n
U Terribh.
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Tyrannie I iscalier qui dans le mal descend
Obïcur, Tertigineoz, fatal, croulant, glissant !
Tontes les marches sont décroissant de lumière ;
Et malheur à qui met le pied sur la premicrâ !
C'est la spirale ioKmc et traître aboutissant
A l'ombre, et nous teignant les semelles de sang.
La Pitii Suprême.
C'est par on escalier de cadavres qu'on va
A cas parois sanglants que la force éleva ;
Leur» vrais degrés, ce sont les marches gémonies.
Idem.
Moi qu'on nomme le poète.
Je suis dans la nuit muette
L'escalier mystérieux ;
Je suis Vescalitr Ténèbres ;
Dans mes spirales firnèbres
L'ombre ouvre ses vagues yeux.
Escarpement.
£spoir.
Des voiles s'eofiiyanl c^
j Quatre Venls de l'Esfirit.
Les CoBiemplalians.
L'Océan devant lui se prolongeait, immense
Comme l'espoir du juste auK portes du tombeau.
Les Quatre Vents de VEsprif,
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ESQ — 113 — ESS
Esquif.
Une nuit qui répind les vipcori agrandies
Efface le cooloor dex vagaea mélodiei
Telle que des iijuifi dont l'eau coavre lesmlls ;
Les Bajioiu et ïii Ombres,
Eisaim.
Les dairoQS des Tonri-Vermailles,
Sonnent comme des abeilles
Dont le vent chasse IViiaiM.
Les Orientales.
Lfî r*vM d'or, essiim tamuItnenT...
Les Feuilles ^Automne.
n entend la cit£ difforme
Bourdonner snr sa t£te énorme
Comme na essaim dans la for£t.
Les Voix IniMeares,
... Vessaim des victoires chantantes,
La Ligiaie dis Siètles.
Essayeur. — Un de ces jours on établira un «-
sayettr de consciences à la monnaie.
NapoUon If Petit.
Essieu.
les essieux
De ces ch»rï do soleU qne noos nommons les cieux.
Les Contemplations.
Essoufflé.
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Lis Feuilles iPAutomnt.
Etagère. — On dirait qu'un géant, marchand de
bric-à-brac Voulant tenir boutique sur le Rhin,
a pris une montagne pour étagère et y a dis-
posé de haut en bas, avec un goût de géant,
un tas de curiosités énormes.
le Rhin,
Sltamer. — L'aube à ma gauche élamant le bas du
ciel.
Surtoat ces fleiiTS de ilamme et d'or, qu'on rolt si belles.
Luire à terre en avril camme des itincel.'a
Qai tombent du soleil !
Les VoU InUrieurei.
Lescons
La Légende des SiicUi.
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Les poÈtos profonds qu'aucun souffla n'éteint
SoDt pareils au volcan de la Sicile blonde
Que tes regarda sans doute ont vu fomer sur l'onde ;
Comme le haut Etna, flamboyant et fÉcond,
Ils ont la lave au caur et l'épi sur le front.
£ts Chants du CripiacuU.
Vous, 6 mes chants, adieu ! cherche! votre fumée .'
Bientût, sollicitant ma porte reiermée.
Vous pleurerez, au seia du bruit.
Ce twUips où^ cachés sous des voiles.
Vous étiez pareils aux itailes.
Qui ne brillent que pour la nuit.
Odes tt Ballades^
A ta voix, qui joge les ra.-es,
Nos demi-dienx changent de places ;
Comme, à des chants mystérieux,
Qnand la Doit déroulait ses voiles,
Jadis oa voyait tes étoiles
Desceaire on monter dans tes cieul.
Ideat.
O Vierge ! i. mjn enfance un Dieu l'a rèvilée,
Belle et pnrs ; et, révaat mon sort mysté;ieux.
Comme tm; blanche étQtlt anx nuages mêlée
Dès mes p'us jeunes ans, je te vis dans fan cieux.
Idtm.
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115 — ETO
... et mon camp éblooissant i voir
Qtii la irait alluinsit tant de feoi, qu'à lenr nombre
Oo eut dit qne le ciel snr la colline sombre
Laissait ks étailes pleuvoir.
Lis OritHlalts.
Son regard qne rien ne voile
Ert VitoiU
Qni brille au fond d'un ciel bleu.
rd*m.
Ses grands yeux Doirs brillaient sons la noire nuntille.
Telle une double iloiU au â'ont des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.
Lrt OrietUalts.
,Voas dont l'esprit, toujours égal et toDJours pur,
Dans la calme raison, cet iuimnable azur,
Bien haut, bien loin de nous, brille, grave et candide.
Comme une étoile fixe au fond du ciel splendide.
Lis Voix Intiritares.
Caria poésie est Yiloitt
Qui mène à Dieu rois et pasteurs.
Lei Rayons tt les Ombres.
On apercevait Dieu comme one sombre ttnile.
Les Contemplaiioia.
La naïade qu'on voit radieuse sous l'ean
Comme one éloîle ayant la forme d'une femme ;
La Légende des Siècles.
La Jostice, eaménide effrayante et sans voile.
Se dresse, ayant au ftont le pardon, cette itoiU I
i.vGoogIc
ETO — ii6 — ETO
La petite rosace à jour, percée au-dessus du
portail, était en particulier un chef-d'œuvre
de ténuité et de grâce ; on eût dit une étoile
de dentelle.
Noire-Damt de Paris.
Le soleil frappant les cuirasses des carabi-
niers, leur allume à tous sur la poitrine une
étoile éblouissante.
Cette étoile, sans laquelle l'ame humaine
n'est que nuit, c'est la vérité morale.
NapoUoH le Petit.
Eabas, 1â bleuet luit dan; l'ombre,
Etoile bleue en un champ d'or.
Us Chansons des Sues el des Bois.
Hi veillaieat, Us faisaient des feux de cime en cime.
Si bien qu'à chaque niont, porteur d'une clartj,
Dsmettaient cette itoile aa front, la liberté.
Le Thlâlre en Liberté.
Voir Navire.
Btoiler(s'). — Quelques feux commençaient à
s'y allumer sous les arbre? àv. )?, for't et parmi
les bruyères du plateau, et piquaient çà et là
de points lumineux les ténèbres, comme si la •
terre voulait ^étoiîer en même temps que le
ciel.
Quatre-vingi Treize.
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Btourdlssement. — Les grands malheurs sont un
étourdissemen t .
Les Trmaillcttrs dt la Mer.
EttnuguQ.
Qjiî vent régner doit ftire enmiqat l'avenir.
Les Quatre Venls de l'Esprit.
n Toit aapris de loi, passer, aidaot ses vices,
Of&ant i soD néant d'inutiles services,
Le jour, eunuque blanc, la nnit, eunuque noir.
L'Ane.
Evader (S^ — ...Et s'être nuitamment ^i»^/ de
son serment.
Napotion le Petit.
Evénenidst. — Les événements dépensent, les
hommes payent.
Quatre-vingt Treize.
Tandis que pile et blonde,
La Inné onvre sor l'onde
Son tnentail d'argent.
Les Orientales.
Demande en l«s voyant ' : Qoi donc là-haut déploie
Ce grand ivtntail noir \
Idem,
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hi comité est un monde Jvcniri dans les ombres
Qui se traSne, laissant ds ses entrailles sombres
La lumière tomber. .
La Ligende dit Siicles.
Exagération. — L'écume est l'exagération de la
vague
Les Travailleurs de la Mer,
Examen. — Une insurrection qui éclate, c'est une
idée qui passe son exanun devant le peuple.
Lei Misirahles,
Bxoroissanœ.
Voir Parasite.
Exemplaire.
Voir Fermoir.
Extrémités. — Ce sont les extrémités qui meu-
rent les premières, les membres chez l'homme,
les faubourgs dans les villes.
Le Rhin.
Face.
e apparaît le matin,
ec des dents de perles.
Les Cbâtimenfi.
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Toutes ses griees font comme nn faisceau qui tremble.
Lit Ligendi dit SUclei.
FaUise.
VoirVagu*.
Falbala.
Les besoiiu da U vit et Us beioina du livo
Se tiennent ; c'eit 1> robe avec It falbala.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
Fanfiare.
Les hommes ! c'est-ï-dïre nne foule, nne mer,
Un grand bruit, plenrs et cris, parfois an rire amer.
Plainte qui, réveillant la terte qui s'eftate,
A tniven tant d'ichos noas ntivt fanfare.
Les Capidons, gamins qui conrent
Devant \t fanfare du cœur.
Les CkoHsoHs des Rues il des Bois.
Fantasmagorie. — Chambres rouges, croque-
mitaines rouges, toutes ses prédictions se
valent. Ceux qui promènent au bout d'un bâton
as fantasmagories devant les populations effa-
rouchées savent ce qu'ils font et rient derrière
la loque horrible qu'ils font flotter: sous la
longuerobeécarlate du fantôme auquel onavait
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donné ce nom, 1852, on voit passer les fortes
bottes du coup d'Etat.
UapoUon U Pitit,
Qpi promet tout et qni n'a rien !
Les Voii InlMeurei,
Prends ce livre et fais~en aortit an divin psanms J
Qu'entre tes vagues mains il devienne fanlâiat l
Qu'il blanchisse, pareil à l'aobe qui pâlit,
A mesure que l'csil de mon ange le lit,
Et qu'il s'évanouisse, et flotte et disparaisse.
Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souille errant caresse,
Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir.
Ainsi qu'on tourbillon de feu de l'encensoir.
Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,
Chaque page s'en ?ille en étoiles dans l'ombre !
Lei Cotittmflations.
Un Dieu,
Lf grand fantôme d'ombre au fond du cachot bleu ;
VA«c.
La ruine est à l'édifice ce que le. fantôme
est à l'homme.
Q^ialrc-vÏHgt Trei{t.
Voir Fantacma^oria.
Faucheur.
Pareil au temps, te faachiur sombre
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Tite  lète ils sont li, réglant et letranchant,
Airangeaut l'onivers comnie aa fauckfur son chuup.
Le bourreau, noù faïukmT^ debout dans sa cachette,
Revient de la moisson avec on panier plein ;
Les ChStiminti.
Faucille. — ... Un système de cuisses et de
jambes si étrangement fourvoyées qu'elles ne
pouvaient se toucher que par les genoux, et,
vue de face,ressemblaient à deux croissants de
faucilles qui se rejoignent par la poignée.
Nolre-Damt dt Paris.
Cette faueilU d'oi dam le champ des étoiles.
LaLigende dit Siècles.
Fenêtre.
U ftnélre
Qne la vie ODVre il l'ime et qa'on appelle naître,
Le point du jour blanchtt Itt/enhs de l'espace,
Et aemble la lueur d'une lampe qui passe
Entre des ût mal joints.
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— lîî —
Et la ville, à mss pieds, d'arbres enveloppée.
Etend ses bras en croix et s'allonge en épée.
Comme le fer d'an pioux duu la plaine onblié 1
Oies et BdllaJei.
Ceux dont la volonté se diesse fer de laare.
La Uginde des Sièda.
Dans la place implacable et sombre, dont le sang
Faitait un lac fumant à la porte du bouge.
Chacun de ses rayon» entrait comme mu fer rouge ;
A l'heure où le croissant relnit,
Où l'on voit s'arrondir sur les mets remuées,
Ce fer d'or qu'a laissé tomber dans les nnées
Le sombre cheval de la ouit.
Id^M.
On n'a pas mâme i Reuss, A fureur de ces rois
Epargné le couvent des Filles do la Croix :
Comme on force an/ermoir pour feuilleter an
Ils SD ont fait briser laporte au soldat ivre.
Hélas 1 Christ abritait sous un lU'Jt élevi
Ces anges ob Marie est lisible, où l'ati
Est écrit, mot divin, sur des pages fidèlet.
Vierges pures ayant la Vierge sainte en elles,
Reliure d'ivoire à l'exemplaire d'or I
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Et que ce fier banquet radieux, ce/tsIiH
Que les virants gloutons appelaient le destin.
Voir Jelïne.
Feu. ^ Les filets des pécheurs (quand la mer est
phosphorescente) semblent sous l'eau du /eu
tricoté.
Lts Travailleurs Je la Mer.
Diea court dans les maadits comme mi feu dans 1m blit.
, La Fia de Satan.
Un esprit faronche la gonveme,
La courbe comme un feu sous un roi de démoiu.
IdeM.
Voir Fantôme.
Feuillage.
Toute idée, humaine on dÎTine,
Qjii prend le passé pour racine
Et pour feuillage l'avenir.
La Rayons et les Omhrts,
FeuiUe.
L'amour revient aui cceurs comme la feuille aux bois I
Idem.
La feuille
N'a pas le bruit distinct qu'on note et qu'on recueille.
Ainsi va le babil sant foime et sans lieu ;
La tigende des Siiclei.
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FEU — 134 — Fia
La rhétorique a pour les héros des ftuilUs
de vigne qu'on appelle périphrases.
Skakispiartt
Fduilloter.
Oui, j'allais fatillcUr les champs tous grands ouverts ;
Tout enfant, j'essaTais d'épelei celte Bible
Où se m£Ie, éperdu, le channant an terrible ;
Livre écrit dans l'azur, snr l'ombre et le cbeDiÎD,
Avec la fleur, le vent, l'étoile, et qu'en sa maîn
Tient la création au regard de statue ;
Prodigieux poème où la foudre accentue
La nuit, où l'Océsn souligne l'infini.
Us Coniimplaiiam.
Comment t'y prendrais-tu, dans ton abjection,
Pour feaillifer la Tie et la création ?
La pagination de l'infini t'échappe.
Et tranquille, attelant à ton numéro trois
Austerlitf, Marengo, Rivoli, Saini-Jean d'Acre,
Aox chevaux du soleil tu fais trainer Ion fiatrc.
La CiSlimtnti.
Fiente. — Le calembour est la fiente de l'esprit
qui vole.
Les IdhirabUt.
Figuier. — Les maisons royales ressemblent à
ces figuiers de l'Inde dont chaque rameau, en
se courbant jusqu'à terre, y prend racine et
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FIL — ia5 — FIL
devient un figuier. Cliaque branche peut de-
venir une dynastie. A la seule condition de se
courber jusqu'au peuple.
Lm HUirahUi,
Fil.
Matelots dispersés sur l'Océan de Dieu,
Et, comme un pont haidi sur l'onde qoi chavire,
Jetant d'un monde à l'autre un sillon de navire,
Ainsi que l'araignée entre deux chênes verts
Jette un fil argenté qa! flotte dans les airs.
Ftuillts iTAalomne.
Ciel ! déjà ma pensée, inquiète et rapide,
Fil sans bout, se dévide et tonma i ton fuseaa.
Les Conlemplitliotu.
Chaq.
le rayon d'
en haut
est-il un fil de l'ombre
liant 1
■homme
aux: soleils i
Idtm.
Dieu,
quand un<
! âme éclot dans l'homme a
nbien
poussé,
Casse
ivenir le
fil de son passé ;
Idtm.
Le grand _/î/ mystérieux du labyrinthe hu-
main, le Progrès.
Préface de La Liginit des siitltt.
Pour filer les habits royani, sur le* navettes
Od met du ^7 trempé dans le sang qui coula ;
Le boulevard Montmartre a fourni ses cuvettes
Et l'on teint son manteau dans cette pourpte-li.
let CkâlimnUt.
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Ordinairement la lassitude est }in Jil qui
tire 11 terre.
Ztt TrmaiUiars dt la Mit.
Cette ville à laquelle m'attache cet invisible
écheveau des_/î/j de l'âme.
Actts et PareUi.
O vert tijoai,
Bois, c'est dit, je m'envole at je luse l'amonr,
Fii que la femme attache à la patte de l'ime.
Idim.
Tec projets que, pensif, tu diridei sans bmit,
Sorte de Jil flottant qai se peid dans la nuit.
Torjuemada.
Voir Pendre.
.1 ont suffi poni filirle snaire
Du père et de l'enfenl I
Lis Chants du Crépasciilt.
Je suis funeste et salubre.
Je suis le Hambeaa lugubre
Des noirs vallons
Qae l'orage sans fin mouille,
£t qui filt à sa qaenonille
tei aquilons.
Idem.
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Damoiielle, eatends-m^i !
Comme en tut giani filet, ae me prei
Odts et Ballades.
Nons rampons, oiseiox prii sous le filel de l'étr* ;
Les CoKltrapIalioHS.
Ainsi qu'au cripuscoie ou voit, le long des meii,
Le pécheur, vague comme un rjve,
Traînant, dernier efFort d'un long jour de sneuri,
Sa nasse où les poissons font de pâles lueurs.
Aller et venir sur la grève,
La nuit tire du fond des grottes inconnues
Son filel où luit Mars, oil rayonne Vénus,
Et, pendant que les heures sonnent.
Ce filet grandit, monte, emplit le ciel des soirs.
Et dans ses mailles d'ombre et dans ses réseaux noirs,
les constellatious frissonbeut.
La Lèginde des Siiultt
Voir Oîaeau.
Voir Tigre.
Fileur.
Je ' tissi, âpre fitear, les brouillards pluvieux ;
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La nuit, complice des bandits.
Frit la fuite, et, tiaiaant ï la hâte ses Toiles,
Dans les plis de sa robe emporta les étoiles
Et les mille soleiU dans l'ombre étincelant,
Comme les siqjliis d'or qu'emporte en s'en allant
Une Jiîle, aux baisers du crime habituée
Qpi se rhabille après s'être prostituée.
L^s Ckiliments.
Lei découvertes sont àeifiîlts formidables.
Qui dans lear lit tragique étouffent leurs amants.
L'Anitét Terrible.
FUOD. — ... et l'amour proprement dit était daas
sa tendresse énorme pour Cosette comme le
filon d'or est dans les montagnes, ténébreux
et vierge.
Lis Misérables .
FUS.
Vois, dans mon flamboiement les mondes vont et viennent ;
Mes rayons sont les fils effrayants qui les tiennent ;
La Ugende des Siècles.
A travers mon sort mêlé d'ombres,
J'aperçois Dieu distinctement.
Comme i travers des branches sombres
Les Rayons et Us Ombrii
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Le destin m'apparatt, aiiui qn'on fiTmammi
Où l'on vernit, an lieu des étoiles, des âmes.
ToDte f^oire noavelle, en notre âme aJlnmée,
Est an fiamheau de pins brtlant sur ton antel.
Odes et Ballaiet.
Souffre donc. Ta via éphémère
Brille et tremble, ainsi i^'-aa ftamiiau.
Sans qn'nn beau s<
Comme un flambeau sur an cercueil !
Idem.
Car il marche, ignorant son âme.
Tel qu'un aveugle errant qni porte un vain fiamteau.
Idem.
Qjiand ma pensée en denil sons la tienne s'abrite.
Comme on flambeau de nuit sous une blanche main ;
Les C&ohIs du CrJfiuicule,
Pythagore, Epicpre, Socrate, Platon, sont
àcijlambeaux ; le Christ, c'est le jour.
Préface de Cromwelî.
Le génie, c'est le fiamheau du dehors ; le
caractère, c'est la lampe intérieure.
Actes et Parole!.
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PLA — 130 — p;la
Ail I je saii savourée de moi-mSiDe, nuttresse,
l^ &DTe volupté de moniir, et l'ivresse,
Fili, d'aller allumer mon ime i ce flamhtau
Qji'on bras tend i tnren 1« mut noii do tombeau I
Le TU£tr€ tn Liherti.
Voir Ulodre.
Flamboiement. — L'avenir, ce flamboiement
existe.
Lts Qfutre Venis de l'EsprU.
Flamme.
L'ime se mêle aux imes,
Comme la Jtammi anz flammes.
La mâlée en hurlant grandit comme une fiamme.
Les CÀÂtimenis.
Le soleil dorait, empourprait et allumait les
tulipes, qui ne sont autre chose que toutes les
variétés de la flamme, faites fleurs. Tout au-
tour des bancs de tulipes tourbillonnaient les
abeilles, étincelles de ces ûeuzs, flammes.
Lis Misirahlts.
pas, a&nt
Qae tontes les vertus dégagent une flamme.
Et cette fiamtiîe, ea bas, c'est la vie, eu haut, Fâma.
Le Tiéitre m Libtrti.
Voir Trépied.
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FLA — 131 — PLÊ
Flammèche. — Un passage àt: flammèche de l'en-
fer qu'on verrait dans la nuit, c'était la suc-
cession des pensées de cette âme.
Lis Travaillturt de ta mer.
Plaque.
Voir Stagnation.
Fléau.
Instrument de colère,
Tu [l'es que \b Jliita qui bat le blé dans l'aiie.
Crommell.
Vera la cible d'en liant qnl dans l'ainr l'éltve,
Noos lançons dos projets, dos vosnx, l'espoir, le tèie.
Ces fitches de nQ» CCBOTS.
Lei Contemplations.
Les douleurs vont à Dieu comme la flèche aux cibles ;
Les bonnes actions sont les gonds invisibles
De la porte du ciel.
Idem.
Les rayons, flècius d'or dont la terre est la cible.
La Légende des Siècles.
far les flèches da sort, colosses traversés,
Ds Ataient eux-mêmes la cible.
les Oftatre Vents de rBspril.
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— i?a — PLE
L'eaQ coule, le ciel est clair,
Nos chaDsons, au Teat semées,
Se croisent comme dans l'air
Les flickei des deux armées, '
La Fin di Satan.
Fleur.
Vos heures sont des fleurs l'une à l'autie enlacées
Ke le) effeuillez pas plus vite que le temps.
Qu'une fée Bu corps diaphane,
Ainsi qu'une fltar qui se Ëme,
Vienne penclier son front sur mol.
Je brille en leur troupe immortelle,
Comme entre les fliurs briUe ceUe
Qjie l'on cueille en rêvant d'imoor.
Idim.
Et comme on riant groupe
Jie/leurs dans une coupe,
Dans ses mers se découpe
Plus d'nn fiais archipel.
Les Orientaln.
SéTeur, mes yeui chercliaient les deux j'eux de la Inné,
Comme la fliiir qui s'ouvre am tiideï nuits d'été.
Idem.
Car l'ime du poète, Sme d'ombre et d'amour.
Est Doe fleur des nuits qui s'ouvre après le jour
Et s'épanouit ao:i étoiles.
Us Feuilles fAulamm.
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Et les rouges lanciers fouimillant dans les piques,
Comme ies fiturs de poarpre en l'épaUsenr des blés;
Les Chants du CrépuscuU.
Je songe inx dent petits qui plearent en riant,
Et qui font gazouiller sur le setiil verdojant.
Comme deox jeunes fliurs qui se heurtent entre elles.
Leurs jeux charmants mêlés de charmantes querelles.
Les Voix Inlirieures,
Le pitre attend sous le ciel bleu
L'iieure où son étoile paisible
Va s'épanouir, fleur de feu.
Au bout d'une tige invisible.
Les Hayons et les Omhret,
Qu'importe la lumière, et l'aurore et les astres,
Fleurs des chapiteaux bleus, diamants des pilastres
Du profond firmament.
Les Conlemplalions.
La jaserie avant le langage est \3. fleur
Qui précède le fruit.
La Légende des Siècles.
La vie est une fleur, l'amour en est le miel.
C'est la colombe unie à l'aigle dans le ciel.
C'est la grSce tremblante i la force appuyée.
C'est ta maiit dans ma maia doacement oubliée...
Le Soi s'amme.
Le cœur, cette céleste _/7«(r obscure.
Les Misérables.
... Cette fleur sombre, pleine de parfums
«t de poisons, qu'on appelle l'amour.
Idtm.
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FLE — 154 — FLE
Un réveil d'enfaats, c'est une ouverture de
fleurs ; il semble qu'un parfum sorte de ces
fraîches âmes.
Quitri-Vitigi Trti:{e.
Ce serait l'erreur de gens qui apercevraient
les étoiles à travers des astres, et qui s'imagi-
neraient que ce sont là les fleurs de ces noir»
rameaux.
Actti et Paroles.
PîtHT I de bronze iclutée en pétales de flamme.
L'Annie TerrilU.
Lafieur btime de la molt.
lei Qaalre Vents de l'Bspril,
Cette fleHT gigantesqoe et splendide, Versailles.
Idem.
Fleurdelyser (se)
Au lieu de s'itoiler, le ciel le fitardelyse.
Les CtinleMplationi .
Fleuron. — Quatre grands créneaux, usés, ébré-
chés et changés en triangle parle temps, com-
plétaient la sombre silhouette de la tour, et
lui faisaient une couronne de fleurons aigus.
le Rkin.
Fleave.
Comme aa fleuve épandu de montagne en montagne.
De degris en degrés roule le peuple roi.
Odei tt SallaJtt,
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Dam l'éternité, gonfEre ot se vide la tombe,
L'tioiiuDe coole sans fin, lombre firme qui tombe
Dut tme tombre mer.
Lti Canttmpl^itna.
La loi découle du droit, mais comme le
fleuve découle de la source, acceptant toutes
les torsions et toutes les impuretés des rêves.
Actn et Parolts.
Voir Lao.
FloraiBon.
D'où jaillit, lotsqa'eu Mai la tiède brise ondoie,
Toote imt floraison foUe d'air et de joie.
La Ligtniê in SHela.
FlorAal.
Voir Hiver.
Flot.
Oo eit flot dant la foule, ime dam la tempêta.
Les Conteti^latUna.
HuraiUe obacnre où Tient battie le flot de l'Stre.
Idtm.
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îi? -•}(- FOR
EUe lave les pieds d'Homère
Avec an /lot d'éterniié,
Lts Conlemplaiimu.
Ud peaple s'enfle et meurt comme mi fiot sur la grère.
la Ugendeiis SUclis.
Flotte.
Et l'œU voit au loin fiiir leurs lignes nibnienses.
Comme desjîotlts merveUleuses
Qui Tiennent d'un monde inconnn.
Odei et Balladii.
Ties fioHts de soleil pent-ètre i pleines voiles
Viennent en ee moment ;
Us CoHtemplatims.
Flûte.
Et d'écoMer le vent, ce dont jonenr de fiûtt
L'Art fttre grand-pèrt.
Voir Pipeau.
Fontaine.
Voir Araignée.
Forçat.
Ce I lublime /orf.K dB bagne d'innocence.
Lis Contemplations.
Le monde, c'est le verbe devenu/orfa/.
Lts Muirahlts.
Voir Serrure.
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FOR ~ 137 — FOR
Forât. — Les idiomes des hurons, des botocudos
et des Chesapeacks sont des forêts de con-
sonnes à travers lesquelles, à demi engloutis
dans la vase des idées mal rendues, se traînent
des mots immenses et hideux, comme ram-
paient les monstres antédiluviens sous les
inextricables végétations du monde primitif.
Lt Rkin.
La/orél neige des idées.
Lti Chansons des Ruts el dis Bois,
Qji'iui juste assassiné dans la /orél des lois.
Les Quaire Vents de l'Esprit.
Forge.
Un jour mystérienz dans le ciel taciturne,
Qni blanchit l'horizon derrière les coteaux,
Pareil an feu lointain â'Tme /orge nocturne
Qu'on Toit sans ea entendre encore les marteaux.
Les Chatils du Crépuscule,
La France est une forge où l'oo entend sonner
le marteau du progrès sur l'enclnnie du monde ;
Les Quatre Vents de VEsprit,
Forger.
Qu'est-ce donc que la mort
forge dans la montagne et £ut dans cette brume.
Ayant ce vil ramas de bandits pour eaclome,
Dorandil poni marteau, Soland pour forgeron P
La Légende des Siècles.
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-1^8-
Forgeaitnt la sombia mer comme deux gyuid) muteinz ;
La Ugtndi dit Siicltt.
Cest l'épie. A début d'endnme, on peuple entiel,
Sur le bout des tyniu en a forge l'acier.
CrOMtBéll.
Korgeron.
Oui, le peuple lançais, oui, le peuple metsïe,
Oui, ce grand Jor giron du droit uniTenel
DoDt, depuis soixante los, t'enelome sons le cial
Luit et sonne, dont l'âtre incesMmitiant pétille.
Lts Ch^imêiHs.
Dieu, le grand forgtron, avec ion martean noir,
Qui sonne dans tous nos désastres,
Sur renclome d'airain que nous nommons l'amT,
Bat l'omble, la nnit, l'IiomDie en deuil, l'abîme obscnr ;
Les étincelles sont des astres.
Us Qfialri Vtnts de l'Esprit.
Fosse.
Ils rôdent dans la fossi
Voir Plaie.
Fossoyeur. — Le temps, z^ fossoyeur courbé dans
l'ombre, les ensevelit ; chaquejour qui tombe
enfouit plus avant dans le néant. Dieu jette
les années sur les trônes comme nous jetons
les pelletées de terre sur les cercueils.
Actes tl Paroles.
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FOU — 139 — FOU
Foudroyé. — Napoléon 111, comme empereur^
avait droit au tonnerre, mais pour lui le ton-
. nerre a été infamant ; il a été foudroyé par
derrière.
Hisloirt d'un Crime.
Fouet.
Ma strophe alors le diesie, at, pour cingler Baroclie,
Je UiUe an fouet tangUct dans Ronhei kcotcht \
Lis Ckâtimtnti.
Le faïut de l'éclaii aux mains,
Zm QfnOre VenU de FEspriU
FottnuiUère.
Entra tes quatre pieds < toute la ville aboude
Comme une faurmilUre aui pieds d'au éléphant.
Les VoU Intérieares.
Fourmillement- — ■.■ ce vague fourmillement
d'ombre.
Les Misérables,
Foumaise.
Si ma tête, foiiTHaise où mon esprit s'allume,
Jette le vers d'airain qui bouillonne et qui fume
Dans te rytlime profond, moule mystérieux
D'où sort la strophe ouvrant ses ailea dans le» deux.
Les Feuilles d'Automne.
Que les multitudes s'empourprent d'en-
thousiasme comme ane fournaise !
Actes el Paroles.
1. Lm |Mii d* l'Ai»4*.TrisDipti*.
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Pour frange à ce tapis vert froncé de plis,
l'écume de l'Océan ;
Les Travaillturt de la mtr.
Li/raagt d'or de l'aube au rebord des ravines.
La Fin de Sala*.
Fourreau.
L'eseUve tire alors sa baine du foumaa.
Le Rei a'amtat.
L'Empire est \t fourreau, la République est
l'épée.
Actes et Paroles,
le vieoi glaive da juge a la nuit pour fourreau.
Les Qaaire Vents de l'Ssprit.
Fourrure.
Et les bois dans les lointains bleus
Couvrent de leur rousse fourrure
l'ipaule des coteaux âiletiz.
Les Voix Intlriaires.
Des brumes laineuses et dilTuses salissaient
çà et là le ciel comme les épluchures d'une
fourrure ho\t&.
De notre iafuite Jeanne, Innocente et pareille
A U fraise des bois où se pose l'abeille.
TorquetHod»
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Frange.
L'Occident amincit si frange i
Lts Feuilles ifAalamne.
Ici aibies et les blés
JettsQt snr les chemins de soleil accablés
l-enr ffange d'ombie an bord d'un tapis de lumière.
Za Légende des Siieles.
Frégate. — \a frégate La Constitution a été dé-
baptisée et s'appelle Ia frégate VEl^sée.
Napoléon le Petil.
Frein. — De là sortaient l'éloquence, la loi, l'au-
torité, le patriotisme, le dévouement et les
grandes pensées, freins des peuples, muse-
lières de lions.
Idem.
Fresque.
Et qa'il faut une échelle étrangement robuste
Et que l'échaûudage ait été bien construit
Pour peindre l'anbe k fresque an mni noir de la nuit.
Religions el Religion.
Friture. — ... les fiaques d'eau pétillent et fré-
missent sous la pluie comme uae friture dans
la poêle.
Le Riin.
Froment. — La vérité est nourriture comme le
froment.
Les Misirailes.
i:,GoogIc
FRO — 14a — FRU
Fronoer. — Du côté de Coblentz les sombres
montagnes de Legen /rotiçent le sourcil.
Il Rkin.
Frondé.
L'iniulte est uns fronde et nous jette i la nuit.
Li tiginde des Siiclts.
Et l'ange Liberté, telle qo'tm jet de fronde.
Partit;
La Pin di Satan,
On eût dit que, tandis qu'en bas on triomphait.
Quelque archange, vengeât de la plaine, a^ait ùît
KemoDter tant ce sang lajront de la montagne.
La Légende des siiclts.
Et tous les monceaux noirs qui tombent
Au grand fronton de l'inconns.
Les Contemplations.
Frottement- — Les frottements de la machine,
c'est ce que nous nommons le mal.
Les Travailleurs de la mer.
Les globes, fruits venneils des divines ramées,
Les comètes d'argent dans un champ noii semées.
Larmes blanclies du drap mortuaire des nuits.
Les Contemplatioi
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Et leur ventre eSrayaat se fend cooime on fhiit mûr.
La Ligtndi dtt SiicUs.
Vous ttes Aragon, moi je suis Portugal.
Votre branche n'est pas moins haute que la nStre.
Je suis le /ruil de l'one, et vous la fleor de l'autre.
Sur-Bliu.
La beauté c'est le fruit, l'indigence est le ver.
Les Quairt Vtnts de l'Bsprit.
Ainsi qu'un yrmV pourri, la v
Fn^core.
Et l'homme, parmi ses eneurs.
Comme dans l'herbe les fulgorts.
Voit passer ces grands éclaireurs.
Les Contemplatio
Et comme, de lueors conflisément sem^.
Par les brèches d'an toit s'exhalent des fiimits.
Les doctrines, les lois et les religions,
Ce qu'au] ourd*hai l'on croit, ce qu'hier nous s<
Tout ce qu'inventa l'homme, autel, culte ou système,
Pat tons les soupiraux de l'édifice blime,
A travers la noirceur du ciel mome et profond,
Toutesles visions du genre humain s'en vont,
Eparses, en lambeaux, par les vents dénouées.
Dans on dégorgement livide de nuées.
Ut Quairt VtnU de VBs^it.
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Une noire yapenr montait ans cïenï sublimes,
Furnii aux flots épais des «ombres actions.
La Fin dt Satan.
Fumier.
n se coucheiB, grave, indulgent, attristé.
Sur ee yasie fiiaiirr qu'on nomme humanité!
La Pitié Sufirémi.
Fuseau.
Dieu dans se mains tient tes jours, ma colombe ;
Il les dévide à son fetal faseau,
Puis le fil casse et notre joie en tombe :
Car dans tout berceau
D germe nue tombe.
Lts Rayons et lei Omirts.
FuBée.
Quelque ville mauresque, éclatante, inouïe,
Qui, comme la finie en gerbe épanouie.
Déchire le brouillard avec ses flèches d'or.
Lts O/itntalss.
Voir Fil.
O&la.
Ils ont mis leur habit de gjla.
Tous ces buissons.
U Thiitrx en Liherti.
Qalerie. — L'histoire n'est pour Voltaire qu'une
longue galerie de médailles à double em-
preinte.
Journal tun jeant Jacahiie-
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OAL — 145 — OAZ
L'aniore chaque jour bâtit la gahrU
De9 heures dont le luxe à chaque pas varie,
Et le couchant construit m bout du corridor
Des montagnes de pourpre et des portiques d'or.
L'Aïu.
Osletas. — Rien n'est charmant comme le reSet
colorant du bonheur sur le grenier. Nous
avons tous aussi dans notre passé un galetas
bleu.
Les Misirahles.
•Oàlop. — Ce que nous voyons depuis le 3 décem-
bre, c'est le gaîopy à travers l'absurde, d'un
homme médiocre échappé.
Nafolion UPeHi
Oamelle. — ...cette j'ume//!! de joie qu'on appelle
une fête publique.
X« Mitèrailes.
4}amnie. — ... la verdure, cette gamme harmoni-
que qui va de l'algue marine à l'émeraude,
etc.
OMotri-Vingt Truite.
<}anter. — ...garnies de hâle.
Lts Misirahhs.
Oazon.
Ton ccBur, dans Unri luttes serviles,
Est comme les galons des villes
Rongés par les pieds des pasaonts.
Les Sajioni il lts Ombres.
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OÉA — 146 — OËN
Il est deux iles dont qq monde
Sépare les deux Océans,
Et qoi de loin dominent l'onde.
Comme des tètes de gianis.
Odes il Ballades.
Vieilles tours, que le temps l'une vers l'autre incline,
Et qni lemblei de loin sor la baate colline,
Deux Doirs géants prêts à lutter.
Quand le mont dont la tSte à l'horizon s'éUve,
Semble un giani conché qoi regarde et qoi r^e,
Sar son coude appuyé.
Ltl Feuilles d'Aulomne,
Voir Nymphe.
Du reste, nos grands poètes ont encore su
faire jaillir leur génie à travers toutes ces-
gênes. C'est souvent en vain qu'on a voulu
les murer dans les dogmes et dans les règles.
Comme le g/ant hébreu, ils ont emporté avec
eux sur la montagne les portes de leur pri-
son.
Préface de Cromtoell^
Oénérateur. — L'idéal c'est le générateur de
l'art.
Skakespeare^
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Oerbe.
Ud ange lonriait portant la gtthi d'âmes.
Les Cantemflatieiis.
La science est li gerbe des faits.
Shaktspearr,
Voir Touffe.
Les rancones sont effacées ;
Tous Us ccsors, tontes les pensées,
Qa'anime le même dessein,
Ne font plos qn'DD ^sceau superbe ;
Dien prend pour lier cette girie
La vieille corde du tocsin ;
Les CkâtimtHts.
Nons, ploscrits, qui sentons, pleins d'une douce joie, -
Dans le blas qui nous frappe une main nous bénir,
Nous, les gtrmei du gyand et splendïde avenir
Q)le le Seigneur, penché snr la famille humaine,
Sema dans nn sillon de misère et de peine.
IdtM.
Vous semez, sur la tene où l'humanité croit,
Le giand girmt sacré, toi l'épi, lui le droit.
U Pafe.
Oibet.
Homme &tal ! l'histoire en ses enseignements
Te montrera dans l'ombre,
Comme on montre un gihei entouré d'ornements
Sur la colline sombre I
les Châtimentt,
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aiR — 148 — QLA
Oirafe. — Les historiens qui n'écrivent que pour
briller veulent voir partout des crimes et du
génie ; il leur faut des géants, mais leurs
géants sont comme les girafes, grands par
devant et petits par derrière.
Journal d'un jeune Jacohitt.
Givre.
On leur voit sur le corps ruisseler tant d'argent
Qne ces fils de glaciers semblent converts de giwe.
La Légende des Siicles
Olalve.
Le glaive «céré de l'édaÎT.
La Feuilles d'Autotnni.
Sons lears flots 1 par moments flamUoie un pâle éclair,
Comme si tout à coup quelque gàant de l'air
Tirait son glaive dans les nues.
Idem.
Qni donne à vos raisons les deux tranchants du glaive.
Art et science.
Les Contemplations.
Vous, boatgeols, regardez, vil tronpeau, vil limon.
Comme un glaite rongé qn'agite im noir démon,
Le coup d'état qci sort flamboyant de la forge !
Les Ckâlijnenls.
La rancune est un ^/ajfe oublié,
L'Annie Terrible.
Voir Enoluma.
1. La Sot ita D [11(81.
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I, Tamqoasr, il allait par les cbamps de bitaiUe
Glanant tons les canons.
Zcs Chants du Cripiaeuti.
e de vipère» ;
La Légende des Siielei,
Et déjà dans les cieoz s'niiit avec amour,
Ainsi que la gloire à la joie,
Les pr«iliiet5 chants des bois aux premiers feuxdnjoiir.
Odes et Balladesi
Nos balliers, toat diargis d« fleurs ronges et blinchei,
Composent «n mêlant confasémeiit leurs branches,
En inondant de gomme et d'ambie leurs sarments.
Tant d'embûches, d'appeaoz et de pitges charmants,
Et de filets tressés avec les vanneanx Mies,
Qne le printemps s'est pris dans cette glu les ailes.
La Légende dis Siècles.
Goitre.
!t qni rAre, ayant l'ombre en sa pranelle morte.
Au con ce gotire, l'anivers.
La Légende des Sihies.
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GON — 150 — GOTJ
Gond.
Etre un gotd de U porte, une clef de la Toute ;
Lts Chants du CTipascul*.
Voir Floche.
Le canoD toat gorgé de mitruUes
Qni passe son loDg cou par dessus les murailles ;
Les Chants Ju CripuicuU.
Mes yeux, Madame, allaient à vous,
Dans ce mome château, pleia de crimes «ans nombie.
Comme an seul I7S dn gon&e, an seol astre de l'oinbre.
Une vague, c'est le gouffre d'en haut.
Lts Travailleurs di la mer
Voir Hirondelle.
Goupillon.
L'arbre doit-il pour moi n'être qu'un goupillon'.
Lis Contemplatiom
Le creosement n'est pas moins importun, Eodrigne,
De la goalti d'orgueil que de U gontle d'eau.
La Légende des Siècles.
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Ces millions de morts, moisson du ËIs de t'bomme,
Sourdre confusément dans leurs sipntcres comme
Le grain dam le sillon.
Lis Feuillet J'Aulamne.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole.
Jeté comme la graine an gré de l'air qui vole,
Naquit, d'nn sang breton et lorrain à la fois,
Un enfant.
Lts Oritnfala,
Comme le laboureur sème sa graine atu champs,
Ensemencée les cceurs d'aumône.
lei Chants ds CrèpascuU.
Orammaire.
La création, c'est une sombre gramniairc.
Le Théâtre en Liberté.
Orange.
Orappe.
Et la strette, jetant sur leur confus amas
Ses tremblantes lueurs, largement étalées.
Retombe dans cette ombre en ^ii)»^ étoilées.
Les Rayons et les Ombres,
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... leur msiD tonche à toutes las grappes
Dd plaisir hisardetix.
La Ligmie des SUcUi.
Les constellations, graffiti d'or qui pendent
A la treille immense des nuits.
Voir Joyau.
Voir Parasite.
Orale. — Les faits sont parfois une gr^le. Ils noas
criblent. Cela assourdît.
Les Travailleurs dt la mer.
Grôlon.
Ce livre eliant qui va l'aile ttrisée,
Et que le vent jette i votre croisée
Comme un grêlon 1 tous les mors cogné.
Les Chants du Cripuscule.
Grelot.
tu passeras comme elles.
Comme un grelot qui pend aa long cou des chamelles.
Cromteell.
Beau métier I fou de roi !
Grelot faussé.
Marion dt Larme.
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Et louge, pour une mouche
Qui U louche.
Comme uue grenade en fleai.
Les Orientales,
Oreuoaille.
£t la grenouille idée enfle le livie bœuf.
l'Ane.
QviBé. — Elle dispose et hérisse soigneusement
sur le seuil les broussailles les plus féroces,les
plantes les plus méchantes et les mieux armées,
le hous, l'ortie, le chardon, l'aubépine, la
lande, c'est-à-dire plus d'ongles et de grimes
qu'il n'y en a dans une ménagerie de tigres.
It Sltin,
Pas de bête comme la mer pour dépecer
une proie. L'eau est pleine de grimes.
Les Travailleurs de la mer.
II avait eu ce bonheur rare d'être égratigné
par une balle. C'était comme un premier coup
de griffe de la mort.
Histoire d'un Crime.
GriUs.
Ferme la grille épaisse et noire
Des enenrs et des préjagis.
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L'ignorance est sur l'âine une charmante grille
Les Qualre Ve«ts de VEsprU.
OrOBSiBBement. — La panique est un grossisse-
ment.
Q^alre-vingt Treize.
•Ouenille. — Des guenilles livides pendaient des
nuages d'en haut sur les brouillards d'en
bas.
Les Travailleurs Je la Mer,
Croîa-tu donc qn'on va voir, gaîment, l'œil impudent.
Ta fortnno cynique écraser sous sa dent
La Révolation que nos pères ont Élite,
Ainsi qu'une guenon qai croque une noisette >.
Les Chdtimmls,
s vents sont des bourreaux.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
C'est lui qui, formidable, appuya doucement
La gueule de la nuit aui lèvres de l'aurore ;
Et c'est de ce baiser qo'on vit l'étoile éclore.
Lu Légende des siècles.
Il s'était mis lui-même dans la gueule de
l'ombre.
Les Travailleurs de la Mer.
i.vGoogIc
Un troDC est sons sa mate comme un gui sur Vécotce.
Lts Chants du Cripuscvlt.
Si méchant qne tn sois j'aime mieiu: ton empire
Qu'on Stoart, on Hérode, nu royal débauché,
Gui parasita enfin da vieux chêne arraché t
CromtBtll.
Leur palais
G\lillotine. — Les chansons sont comme la guillo~
Une ; elles coupent indifféremment, aujour-
d'hui cette tëte-cj, demain celle-là.
Lis Miiéraila,
... signifiait déportation à Cayenne. (La
guillotine sèche. La mort).
Histoirt d'un crimt.
Oulnffuette.
A tons les buveurs de parfoia
Le printemps ouvre sa guingueile.
L'Art ifflre grand-piri.
Quitare. — Cette guitare a des fibres qui rendent
le son qu'on veut. Le cœur d'un homme, le
cœur d'une lemme ont aussi des fibres dont
on peut jouer.
Habit. — L'esprit humain est toujours en montre,
ou, si l'on veut, en mouvement, et !es langues
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iC - 1^6 — HAI
avec lui. Les choses sont ainsi. Quand le corps
change, comment Vhabit ne changerait-il
pas.
Pré&ce de Crammitl.
a trancbant de iacie.
Les Oritntaltt.
Jersey, soi l'oade docile,
Se drape d'imbean ciel pnt.
Et prend des airs de Sicile
Dans un grand haillon d'aiur.
Lis CûHiemplaiitmi.
Et jusqne dans les cbainps, étincelait le rire,
Haillon d'or qae la joie en bondissant dfchiie.
Idtm.
Les hailloiu de leur style et les trous de leurs bottes.
La Ck£timtnts.
Quand le Palais, icole où U justice ipelle,
Soudain se détachant de la sainte Chapelle,
Tomba comme un haillon qu'une femme découd.
L'Annif Terrible
dans la famée
Se mfile, haillon noir, aux nuages de Dieu.
Les Quatre Vents de l'Ssfrit.
Quel haillon un empereur Tidé !
Histoiri d'un Crime.
le genre humain pendait en deni kaiUoBs sinistres.
La Pin de Salan,
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HAR — 1^7 — HËM
La légende sinistre, éparse dans les bouches,
Passe, et dans le ciel noir vole eu haillons farouches ;
Tdem.
Voir Drapeau.
Voir Pendre.
Voir Pourpre.
Voir Vestiaire.
Haridelle.
Voir Cocher.
Harpe.
Telle est la majesté de tes concerts suprêmes,
Que ta semblés savoir comment les anges mêmes
Sur les harpts du ciel laissent errer leurs doigts.
Odis II Ballades.
Hausse-col.
Nous tenions nos armes prêtes
A cause des pièges du soir.
Le croissant brillait sur nos têtes.
Et nous peusiis, nous croyions voir,
Tout en cheminant dans la plsine,
Vers Fampelone etTemel,
Le haasse-coi à.a capitaine
Qui reparaissait dans le ciel.
Les Chansons dis Ruii et dis Bois.
Hémorrhagie. ~ La Révolution ampute le
monde. De là cette hémorhagie, 93.
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Aind noués en gerbe
Bevetdiront mes jours,
Dans le doDJon superbe,
Comme une toaffe £kirhe
Dbds les brèches des tours.
Odes tt Balïadis.
Les rochers, ces rudes hercules.
Combattent dans les crépuscules
La mer en pleurs dans la mêlée
Tremble, et la v»gne échevelée
Se cramponne ï son torse nn.
Les Contemplatim
D'antres arbres plus loin croisaient leurs sombres fûts ;
Plus loin d'autres encore, estompés par l'espace
PoussaieDt dans le ciel gris où le vent du soir passe
Mille petits rameaux noirs, tordus et mêlés,
Et se posaient partout, l'un par l'autre voilés.
Sur l'horizon, perdu dans les vapeurs informes.
Comme on grand troupeau roux de hérissons énormes.
Les Rayons et les Omhrei,
... la sombre abside-cathédrale, dressant
ses mille clochetons aigus, figurait un hérisson
monstrueux, accroupi au bord de l'eau, dont
la grue du clocher semblait former la queoe
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HER — 159 — HIR
et auquel deux réverbères allumés vers le bas
de cette masse ténébreuse faisaient des yeux
flamboya Dts.
Le Rkin.
Hennaphrodite. — L'hypocrite est l'épouvanta-
ble kérmaphrodUe d\iaia\.
Les Travailleurs de la Mer.
Il &at que, sni aa loi, le peuple se repose ;
Car le peuple est pareil, milotd, quoiqu'on suppose.
An kéron qui ne peut dormir que sur im pied.
Or le hiroH qui dort, est-il estropié ?
Le peuple est ce héron.
Cromietll.
Hiatus. — Tout s'avalera : Vhiatus du public sera
prodigieux.
Napoléon le Petit,
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Ainii qu'une kirandellt au-dessus d'une eiu sombre,
Duu ce mande qui semble aa hasard chlitié,
l'ime toomoie autour d'un goafFre, la pitié.
La Légendt des siècles.
Prends-nous pour famille
El jou. me MM.
Comme l'hirandelh
A la mer se mile
Agaçant de l'aile
£ii Esmeraîda.
Hiver. — Et qu'est-ce que cela nous fait que nous
ayons été malheureux : si c'est pour le bien, si
décidément le genre humain passe de son dé-
cembre à son avril, si Vhiver des despotismes
et des guerres est fini, s'il ne nous neige plus
de superstitions et de préjugés sur la tête, et
si, après toutes les ' nuées évanouies, féoda-
lités, monarchies, empires, tyrannies, batailles
et carnages, nous voyons enfin poindre à l'ho-
rizon rose cet éblouissant floréal des peuples,
la paix universelle 1
Actes et Paroles.
Homard. — Qu'on se figure une pince de homard
entr'ouverte, c'était le banc de Saint-Pierre -
Port.
Les Travailleurs de la mer.
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Tandit qu'ainsi qu'un homme est demire des grille».
Le joDr pile attendait l'instant de remonter.
La Pilii Si^émé.
Voir Point.
Horizon. — Il ne peot pas plus y avoir trois tinités
daas le drame que trois hori^t^ons dans un ta-
bleau.
Ttètace de Crommtil.
Horloge.
Vhorlogt du matin, dn soir et des Étoiles.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
Hospitalité. — Paria n'est autre chose qu'une im-
meose hospiialité.
Acles et Paroles,
La lune à l'horizon montait, hostie énonns ;
Les Coittemfilatia
C'eit de porter la iolte Immaine
Où j'avaia vos ailei, mon Dieu I
Idem.
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rD — 163 — HTD
Il y avait au milieu du plafond sombre une
espèce de vaste hoHe renversée d'où tombaient
pêle-mêle la trombe, la grêle, les nuées, les
pourpres, les phosphores, la nuit, la lumière,
les foudres, tous ces penchements du gouffre
sont formidables.
Les Travaillturs de la Mer.
Hydre.
Ni l'araignée, hydre étoilée.
Les Contemplalioi
Ces hydres que, le joor, on appelle des aibres,
Se tordent dans la nnit.
Idem.
L'horizoD semble nu itve éblouissant où nage
L'écaillé de la mer, la plume du nuage,
Car l'Océan Mt hydre et le nnage oiseau.
Idem.
L'ombre, hydre dont le» nnits sont les pâles vertèbres.
La Ligende des Siètles.
ce poison dans le etear fait éclore
Une hydre à mille dents qni ronge et qui dévore 1
Hertiani.
L'/ydre Immenie do l'ombre o
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H-SCÈ — 16} — IN8
Hyène.
VoirBoiB.
Hymne.
L'immense Âjimue étoili qu'on appelle le ciel.
Les Quatre Venis de l'Etant.
Hyperbole. — La paix universelle est une Jiyper-
bole dont le genre humain suit l'asymptote.
le Mi».
Idéal. — La Révolution française, qui n'est autre
chose que Vidéal armé du glaive...
Les MisirahUs.
Ues.
Nous les ctéations, (les de l'iDconnn !
< La Légende des Siècles
lisons venir le temps, l'inconnu formidable
Qai tient le châtimeiit caché sons son manteau.
L^i Ckitiatuts.
InBomnis. — La vie loin de la patrie est une in-
somnie lugubre.
Actes et PartUt.
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Quand te* doigta, se posant snrmes doigts qui frissonnent^
Font chanter dam mon cœur un téleste instrument.
Les Ckants du Créfitiicult.
Il a, pour ses créations les plus capricieuses,
des formes, des moyens d'exécution, tout un
matériel à remuer. Pour le génie, ce sont de^
instruments ; pour la médiocrité, des outils.
Préface de Cromteell.
iDteatinal. — Après un long et insipide piétine-
ment sous un long couloir sombre, qui ser-
pentait dans le palais comme le canal intesti~
nul du vieil édifice...
Notre-Dame Je Paris.
Isthme.
Voir Ligature.
Itinôraire. — La vie est un voyage, l'idée est
l'itinéraire.
Les Travailleurs dt la Mer.
Ivrogne.
Et le monde, éveillé par cette âpre fenfere,
Est pareil
Aux ivrognes de nuit qu'en se levant effare
Le soleil.
Les CkJtiments.
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JAO — i6; — JAV
Toujours à sec an fond des pioblimes fiinèlirM,
Comme si quelque ivrogne eSnyant des ténèbres
Vidait ca verte sombre aossitât qu'il s'emplit,
Jagaar. — ... On reconnaît toute la monarchie
espagnole dans les possessions de la Grande-
Bretagne comme on retrouve un jaguar à demi
digéré dans le ventre d'un boa.
Le Ski/i.
Jante.
Voir Roue.
Japper.
Jafi^it SUT les talons de quelque grande chose ;
La Chants du CrifusaïU.
Jardin.
Que le ciel est on d6me aux merveilleux pilastres,
Une tente aux riches cooleors.
Un jardin bien rempli de lys qui sont des astres
Bt d'étoiles qui sont des fleurs.
Lti Cimitmfîations,
Jardinier.
Voir Orgue.
Javeline.
On voyait, le matin, qoand l'aube an carqDoii d'or
Lance aux astres fnjmts ses blanches jmtlints,
La Fin ii &>/wi*
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JEA — i66 — JOO
Jeanneton.
Voir Glyoère.
Jaune.
On rit de l'Mïer, ce jeûm,
kwKt: l'été, ce festin.
Les Qualrt Vents de l'Eiprtt.
Jockey. — Le dôme de la halle aux blés est une
casquette de jockey anglais sur une grande
échelle.
tiolrt-Dame de Paris.
Joie.
Un chant, c'est de la j'oie offerte aa ciel sacré.
Jorquemiia,
Jongleur.
Mon > aaneaa qoi, des nuits empourpre la pileur,
Comme les bonles d'or que cioise le jongleur.
Lance, mêle et retient sept lunes colossales.
La Légende des Siècles.
JordaenB.
Voir Cheval.
Joue. — La terre en été est aussi vite sèche que la
joue d'un enfant.
Les Misérables.
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JOU ~ léy — JUS
Joug.
Voir Aile.
Jour. — Par intervalles on y voit luire la vérité,
ce jour de l'âme humaine.
Les Misirablis.
Joyau.
La luzerne, fouillis où méditent les lièvres,
Montre plus de joyaux que le qnai des OrfèTres ;
La mûre snr la ronce est nn mbis vermeil ;
Les brins de foUe avoine, agités au soleil.
Deviennent, sons le vent qui passe par booSëes,
Grappes de diamant, pour l'oreille des fées.
Li Théâtre en Liheriè.
Jupe. — La trahison a brusquement relevé szjupe
immonde ; elle a dit : Eh bien, oui ! Et l'on a
vu les nudités d'une âme malpropre.
Histoire d'un Crime,
Justice. — ' Elles ressemblent, ces hideuses bas-
tilles, à cette vieille justice humaine qui a
tout juste autant de conscience qu'elles, qui
a jugé Socrate et Jésus, qui, elle aussi, prend
et laisse, empoigne et lâche, absout et con-
damne, libère et incarcère, s'ouvre et se ferme,
au gré de la main qui pousse du dehors le
verrou.
Idem,
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LAB — i68 — LAC
Laboratoire. — L'atelier et l'idéal, c'est le dou-
hls laboratoire d'oti son la double vie, la vie
du corps et la vie de l'intelligence.
Acftt et Parelei.
Voir Curiosité.
Voir Palais.
CM hoirenn.
Cet briMnt», cette mer ob les vent» lahaurturt
Tirent sans fin le soc monatmenz des noagei.
Lts Conteaiplationt,
Idu>. — ... Chez qui le lac des grandes émotions
était toujours à sec, tant il y pratiquait large-
ment chaque matin de nouvelles rigoles...
Notrt'Dam* dt Paria.
Pour rendre sensibles par une image les
idées que nous venons d'aventurer, nous com-
parerions la poésie lyrique primitive à un lac
paisible qui reflète les nuages et les étoiles
du ciel ; l'épopée est le fleuve qui en découle
et court, en réfléchissant ses rives, forêts,
campagnes et cités, se jeter dans l'océan du
drame. Enfla, comme le lac, le drame réfléchit
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LAC _ 169 — LAM
le ciel ; comme le fleuve, il réfléchît ses rives;
mais seul il a des abîmes et des tempêtes.
Pré&ce de Cronuatll.
L&ohe. — La lumière des torches ressemble à la
sagesse des lâches ; elle éclaire mal, parce
qu'elle tremble.
Les Misérables.
L&oheté.
A catte Idchiti qu'on appelle l'oabli.
Les Cotitemflatieiu,
Lambeau.
La sarcasme, ce vil lambeau.
Les CmterHf laiton*.
Voir Baiser.
Voir. Drapeau.
Lame.
L'étang, lame d'argent que le conctiant bit d'or.
Les Voix Iitiiriatret,
Noble lamt.
Vil fonirean.
Dans mon ime,
La Esmeralda.
Le conchant n'était plus qu'nne laoïe lang^anta.
Cela faisait penser i quelque grand dual
D'un monstre contra un dieu, tous denz de tatme taille ;
Et l'on eût dit l'épie efirajante da ciel
Konge et tombée i terre apris une bataille.
L'Anni* TnrihU,
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Hélas ! i force de nier
Et d'enfoncer daoa tout m
ion sarcasme, âpre lantt.
la Fin dt Satcm.
Lampe.
n esl chez les vivants cou
orne une Umpe éteinte.
Oi« a Ballades.
Dieu soofQa sur cet astre aux crins étincelants ;
Et soudain s'éteignit l'efCra^ante merveille,
Comme une lampe aux mains d'nne veuve qui veille.
CranmeU.
Voyez cette lampe, cette petite lumière obs-
cure oubliée dans un coin, perdue dans l'om-
bre. Regardez-la, admîrez-la. Elle est à peine
visible ; elle brûle solitairement. Faites souf-
fler dessus sept millions cinq cent mille
bouches à la fois, vous ne l'éteindrez pas.
Vous ne ferez pas même broncher la flamme.
Faites souffler l'ouragan. La flamme conti-
nuera de monter droite et pure vers le ciel.
Cette lampe, c'est la conscience.
Cette flamme, c'est elle qui éclaire dans la
nuit de l'exil le papier sur lequel j'écris en ce
moment.
Napoléon U Pttil.
D^rcJhette, dans l'agonie de l'âme sous
trop de joie commela lampeso\is trop d'huile.
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LAM — 171 — LAR
murmura plutôt qu'elle ne prononça : « Je le
veux. »
Lts Travailliuri de la Mer.
Voir Antre.
Lampion. — .-. ces éternels complimenteurs dn
soleil levant ou du lampion allumé.
Nafoliùn le Petit.
Lance.
Celui dont une armée explique le système,
Qiii met un fer de lance ao bout de ce qu'il dit.
Hernani.
... entre les deux clochers noirs, Vénus
étincelle comme la pointe d'une lance entre
deux créneaux.
Le R&i».
Poniqnoi l'épine aa seuil des bois, comme une lance !
La Ligende des Siècles.
Voir Enoluma.
Langue. — Tous les actes ne sont que la même
langue différemment parlée.
Journal d'un jeune Jacohite,
Lapider.
La calomnie immonde et qu'on jette en cornant
Et dont on nous lapidt.
les Quatre Vents de l'Esprit.
Largesse.
Voir Aumône.
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Larme.
Est-ce la &oide goutte
e de l'âpre voûte
□s flambeau f
Lts Conttmplatioiu.
Car tons Us hommes sont les £Is da mSmepère,
Ils sont la même larme et sortSDt da même ail.
Idem,
Qaand l'orage, l'horrem', la plnle,
Que tordent les biseï d'hiver.
Répandent avec des hnies
Toutes les larmes des nuées
Sot tous les sanglota de la mer.
lia».
Iiarre. — Cette idée, le massacre pour le trdne,
insistons-y, habitait depuis longtemps l'esprit
de Louis Bonaparte. Elle était dans le possi-
ble de cette âme. Elle y allait et venait comme
une larve dans un aquarium.
Histoire iPuH CriMM.
pai Astart j
Larve pleine de nuit d'olt sort une clarté.
Za Ugejide des Siècles
Vivre casqué, suer l'été, geler ITiiver,
Etre le ver afEreui d'une larve da fer.
Idem,
Une révolution est la larve d'une civilisa-
tioo.
Siaiisfitar*.
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LAV — '73 — LfiP
La tragédie classique fait des larves ; le
drame fait des types.
Shakesptttrt,
Itaver.
Tonte Urmo, enfcnt,
Late quelque chose.
Les Rayons it les Ombres,
Laveuse.
Je no puis,
Pareil à la laveuse assise au bord du puits,
Q)ie m'Rccander an mnr de l'éternel abime.
Layette.
Mais vous battiez des mains gaiment, quand laûyette
Fil k Léviathan sa première lajitfU.
Idem.
Leçon.
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir.
L'Annie Terrihlt.
L&opard.
Sa rêverie, où l'ombre affreoBc venait faire
Des taches de noiccenr sur un fond de lumière.
Etait comme la pean du léopard tigré.
la Ligende des Siicles.
Lipre. — Une lèpre de coquillages.
Les Travailleurs de la Mer.
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utz
Sont les marques dn bagne à l'épaule du monde.
Lit Contemplations.
Lever.
CefiraDt rose qni semble on lever de soleil.
Us Quatre Vents de l'Esprit.
Làvite.
Mû dont la robe verte est chaqoe jonr pins ample,
Comme im lévite enfant chargé d'omei nu temple.
Suspend aui noirs rameaux, qu'il gonfle en les toachant,
Les fleurs d'où sort l'enceos, les nids d'où sort le chant.
Les Rayons et Us Ombres.
lièvre.
i'horizon que ce monde attache humble et joyeux
Comme nne lèvre an bas de la robe des cienx I
les Ckants du Crépuscule.
Quand la teire et l'immeasité
Se referment comme deux livres
Après que le psaume est chanté.
Les CoKtemplationt.
Voir Gueule.
Lézard.
Son flot vert et rose,
Qpe le sonfle arrose.
Fait, en les rongeant,
Ldice les moTailles
Comme les écailles
D'an lé\ard changeant.
Les Orientales.
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LIB - 175 — LIE
lilberté. — L'eau est souple parce qu'elle est in-
compressible. Elle glisse sous l'effort chargée
d'un côté, elle échappe de l'autre. C'est ainsi
que l'eau se fait l'onde. La vague est sa /î-
herU.
les TravailUurs dt la Mtr.
Iiie.
Le doute, lie aSsease, au fond de toos les ccenrs.
Lts Chants du Crépus,
Lierre.
Et les ambltieui qai sont comme des îiirres
L'oD sur l'autie grimpants.
Lts Voix Intérieures.
Qu'on ne s'y méprenne pas, si quelques-
uns de nos poètes ont pu être grands, même
en imitant, c'est que, tout en se modelant sur
la forme antique, ils ont souvent encore
écouté la nature et leur génie, c'est qu'ils ont
été eux-mêmes par un côté. Leurs rameaux se
cramponnaient à l'arbre voisin, mais leur ra-
cine plongeait dans le sol de l'art. Ils étaient
le lierre et non le gui.
Pré&ce de Cromtoelî.
L'aibre est Dieu, l'homme est la lierre.
Les Chansons des Rues et des Boit.
Partant, au vrai, le taux, lierre hideur, s'enlace;
Les Quatre Vents de VEsprit,
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Li l^re erre soi moi comme un lierri nu l'orme.
Za Fin de Sd/dx.
Dîen, c'est on lieu telmé dont l'aurore a la cU,
Et la religion, c'est no ciel contemplé.
Les Quatre Vents de rEsprit.
lAght^ve. — L'tSroyahle ligature de la civilisa-
tion sera défaite ; l'isthme affreux qui sépare
ces deax mers, Humanité et Félicité, sera
coupé.
Actes et Paroles.
Limace.
Ce maître foule aox pieds la femme sans défense,
Ou, lÏMAce du ccenr, bave snr son printemps.
Les Quatre Vents de l'Etfirit.
Limon.
Oui, tel tn me vois,
FaoTre et comme on limon oublié sur l'arène.
CromtBtll.
Et j'ai pretqoe entrevu l'être aux splendeurs profondes
Qui aur l'orbe du ciel comme anx plis du liaceul
Inscrit son nom fatal et connu de lui seol.
Idem.
Un froid rayon de hme, entrant an bouge obscur,
Découpait un linceul tnr la bluiclieDr du mur.
les Sargrtntt.
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3 les plis qae fait ce grand linceul des floti.
Lei Quatre Vents de VBsprit.
Idtm.
Voir BroddT.
Laisse blanchir son âme ainsi que le soleil
Blancliit sni la gazon les Itngei des laveuses
Son Dom seul a calmé nos tempêtes civiles,
Ainsi qa*uD bouclier il a couvert les villes.
La révolte et la haine ont déserté nos miirs.
Tel du jeune lioti qui lui-même s'ignore.
Le premier cri, paisible encore,
Fait de l'antre royal fuir cent monstres impurs.
Odes et Ballades.
Et que le lion populaire
Regarde ses ongles souvent.
Les Chanfs du Crépuscule.
Les lioHS ont de grands repairet ;
L*s princes ont des palais d'or.
Lei Voix Jaférieuret.
Ce lion dont l'œil meten fuite le chacal,
Le penple des faubourgs.
Les Conttmplaticns.
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[Q - 178 — LIO
Et, même apris E«cbj1e, efFaract HslporaiDS,
Sinistre, ayant ani mains dei lambesu d'Ame hnmain«.
De la chair d'Othello, des reitei de Macbetb,
Dam son navre, da drame efEriyaot alphabet,
n 1 w repose ; ainsi le noli lion des jongles
S'endort dans l'antre Immense avec du sang aux ongles. '
les Cmtemplatiolu.
Tyrans I 1« penple chante
Comme le lio» mgit I
Lti Châtimetits,
Et comme les lient aspirent la tempfite
Quand sonfQe l'aqnilon,
Enz, dans l'emportement de lenrs luttes épiques.
Ivres, ils savonraient tons les bniita héroïque».
Le fer heurtant le fer,
I^ Marseillaise ailée et volant dans les balles,
les tambonn, les obus, les bombes, Us cymbales.
Et ton rire, a Kléber 1
lâam.
Triste comme un lion mangé par la v
Le dogue, c'est un lion dans un chien ; la
majesté dans la probité, c'est le peuple an-
glais.
Actti tt ParaUs,
Iiiquide. — Les réputations dans l'opinion pu-
blique sont comme les liquides de différents
poids dans un même vase. Qu'on agite le vase.
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T -179 — LIV
on parviendra aisément à mêler les liqueurs ;
qu'on le laisse reposer, elles reprendront
toutes, lentement et d'elles-mêmes, l'ordre que
leurs pesanteurs et leur nature leur assignent.
Journal if un j tutti Jacobitt.
Il en est d'une eau comme d'une foule ; une
multitude est un liquide ; quand la quantité
pouvant entrer est moindre que la quantité
voulant entrer, il y a écrasement pour la foule
et convulsion pour l'eau.
Lis Travailleurs de la Mer,
i. ^ La gloire, Ut doré où il y a des punaises.
Aclis et Paroles .
Avec des cooipiicités telles que la loi finit
par ressembler au Ut d'une fille publique.
Histoire d'à» Crime.
Le ciel bleu, le printemps, U sereine nature.
Ce livre des oiseanz et des bohémiens.
Ce poime de Dieu qui Tant mieox qos lei miens.
Où l'en&ot pent cneitlic la flenr, strophe Tivante.
Les Voix Intérieures.
La Tertn, c'est un livre anittre et triomphant.
Où tont père doit faire fipeler son enfant,
les Soyons fi les Ombre-
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Da livrr obscur de notre vie
Tourner Us pages avec brait.
Les Rayons et les Ombres.
L'homme meurt qoxnd Dien Mt aa coin du Ihrc un pli.
Les Contemplations,
Certes ce cerveau est tronble, ce cerveau a
des lacunes, mais on peut y déchiffrer par en-
droits plusieurs pensées de suite et suffisam-
ment enchaînées. Cest un livre où il y a des
pages arrachées.
Napoléon le Petit.
Voir Feuilleter.
LooomotiTe. — Se sont-ils rendus compte de la
catastrophe qu'ils peuvent amener, de l'ef-
froyable Fampoux' social qu'ils préparent,
quand, au milieu du plus prodigieux mouve-
ment d'idées qui ait encore emporté le genre
humain, au moment où l'immense et majes-
tueux convoi passe à toute vapeur, ils vien-
nent furtivement, chétivement, misérablement,
mettre de pareilles lois dans les roues de la
presse, cette formidable locomotive de la pen-
sée universelle !
Atles et Paroles.
L Ob M rqiptlla 1* HtutNfh* da ihamla d* far k Funpom.
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C'est la presse, c'est l'immense et sainte Ith-
comoiive du progrès.
Actes et Parolti.
ndrds. — Londres est le chaos en ordre.
ShaJtttpeart.
Voyez-vous, ta naissance est une loterie ;
Le hasaid faune au sac sa main, tous voilà né J
A ce tirage obscoi la foifrt m'a gagné-
Joli lot.
Le Théâtre en Liberté.
Loucher. — Les inventeurs de cette vitre canne-
lée ont trouvé le moyen de faire loucher le
ciel.
Histoire d'un Crime,
Loup.
Comme on loup qni se lèche après qn'll vient de mordra.
Caressant sa moustache, il dit : — fai *auTé l'ordre I
Us Châlimtnts.
LoiiTa.
la preste ai
£t, comme des lomei marines.
Jettent l'onde de leurs narinei,
VoiU vos longues couleuvrinei
Q]ii soufflent du feu sur les eaux.
Les Orientai*''
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Ha coiudence noire enait comme la lomi.
TorqHtmada.
Lnoame. — Quand le soleil écarte on nuage et
vient rire â une lucarne du ciel...
Lueur. — La jeune fille est une lueur de rêve et
n'est pas encore une statue.
Lts MUirablts.
Le glaive n'est qu'une lueur hideuse dans
les ténèbres, un rapide et tragique évanouisse-
ment.
Actes tt ParoUt,
Voir Fantdme.
Lune. — Une bourse dans votre poche, c'est la
lune dans un seau d'eau. On l'y voit, mais elle
n'y est pas.
Netre-Dame dt Parit.
... et dérangea si fort la gorgerette que le
piètre haletant vit sortir de la gaze la belle
épaule de la bohémienne, ronde et brune,
comme la lune qui se lève dans la brume à
l'horizon.
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liUS — i8^ — LYR
Un bouclier de enivre à son bw* »onne et Itiit
Bonge comme ]a lutit an milieu d'une brume.
Zts OrimtaJta.
XiUBtre.
Dans le grand palais da l'été
Les astres allument le lustre.
EArt Sttre grand-pire.
Vibrant comme des lutta dont la Toix se répond.
Les Contempîatioiu,
Iiyre.
Et toutes les chanBoos de cette douce lyre
Qu'on ippelle le cour.
Les Chmli du Crtpiaaile.
La oatnie est La grande lyre
Le poète est l'archet divin.
Les Rajions et les Ombra.
Etlessonfaesqulsoi
it de» lyrei.
La Légende
des Siiela.
Je suis femme
Et mon «me,
Tonte flamme,
Tout amont.
Est, beau sire,
Une lyre
Nuit et ionr !
La Eimtralda,
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LYS — 184 — MAI
LyB.
Ma muse, ea l'onge qui gronde.
Est tomMe au conraot du monde.
Comme nn Ijis aux flots d'un taneat.
Odes et Balladis.
Où la morte au &ODt pâle est comme un lyt vivant.
Lis Contemplations.
Elle était dans l'âge où la vierge porte son
amour comme l'ange porte son lys.
Les Misérables
La foi meart sous l'eireoi, comme un Ijis sous l'ortie.
Torquemada,
La donlenr, c'est le lys ; l'espoiFj c'est la rosée.
Ide«t..
Hftohoire.
Les arbres août autant de mâchoires qni rongent
Las éléments.
La Légende des SUcles.
Voir Soie.
Main.
Le sort est une main qui nous tient puis nous Ucbe.
Idem.
Le gouvernement actuel, main baignée de
sang qui trempe le doigt dans l'eau bénite.
Napoléon le Petit.
Il semblait qu'une main aveugle lançât la
mort du fond d'une nuée.
i.vGoogIc
MAI - i8; - MAM
La main gauche du progrès se nomme la
force, la mam droite se nomme l'esprit,
n semblait à ce roi, sombre tête perdue,
Que tonte branche ilait comme une main tondue
Demandant un cadavre ;
Les Quatre Vents de l'Esprit.
Uaison.
Le îort est la M
L'éclair, mdle afireas, poursuit,
Dans la naît
La mer, sa raaque femelle.
La Fin de Satan.
.... pendant que les gueni, péle~mêle.
Boivent l'ombre et le rêve à l'obscure mamelie
Da sommeil tJDébreax et muet.
La Légende des Siècles.
L'esprit allaite, l'intelligence est une ma-
melle. Il y a analogie entre la nourrice qui
donne son lait et le précepteur qui donne sa
pensée.
Qufl/re- Vingt-Treize.
La ville où l'Europe se mêle
Avec le droit, la gloire et l'ait, triple mamelle.
L'AnnJi Terrible.
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HAN — iS6 — MAN
L'ignorance, d'ob vient le deotl, d'où »rt le vice,
sept mamilles d'ombre, et chacune est nourrice
D'une des sept laidenrs da mal, monstie sans yenz ;
Tont despote a sucé ce lait mystérieux.
La Pitié Suprtmt.
La mamelle de l'ombia est li, peoz-tu 1» traira i
L'Amt.
Voir Araignée.
Manoenillier.
Et l'bomme dort à l'ombre
De ce mancettillier.
Lis Contemplatima.
Comme ai, sur ce globe et soos le firmament,
Etant dam sa lajson d'épanouissement,
Vaste mancenillitr de la terre en démence,
Le carnage vermeil ouvrait sa {leur îmjnense.
Actet et ParoUl.
et le dimanche
Tient le lundi par la manchi ;
Le dimanche a le bras long.
Les Quairt Vents lie l'S^f.
Uaoteau.
Et teuei encor l'espérance,
Ce pan do manteau du Seigneur 1
Let Sayoni *t les Omhrsi.
Souvent Bonnabeldi, sdltin des Francs d'Europe.
Que, comme un noir manteau, le semona enveloppe.
Les OrieHtalis
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La CiMimmls,
Paris donne nn manteau de lumiire aux idées,
VAHKii Terriilt.
Quoi I nons croire
AfiraDchii, lorsqu'on met an bagne notre gloire,
Qnand on conpe i la France nn pan de son manltau.
Actes et Paroles,
Voir Déguenillé.
Harbre.
Les nnagei da del ressemblaient ï des marhres.
Les Cotttempîati«*t.
Marche. — Liberté, Egalité, Fraternité. Rien à
ajouter, rien à retrancher. Ce sont les trois
marches du perron suprême.
Actei et ParoJet,
Tout à coup, l'homme, pas encore cadavre
et déjà spectre, a remué ; les jambes se sont
élevées et abaissées l'une après l'autre comme
si elles essayaient de monter des marches dans
le vide.
Actes et Paroles.
Marée.
Les ràvolntions, monstiaenses marées.
Océans Mti des plann de tont le genre linmain.
Les CotUemflationt.
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Le nnet infini, sombre mer ignorée,
Boule vers aotre ciel mie grande marit
De constellations t
Lts CotUmplatioia.
La barbarie, »i<ïr/.f montante, écumait sur la
Pologne comme l'Océan sur la falaise.
Actes il Paroles.
On n'empêche pas plus la pensée de reve-
nir à une idée que la mer à un rivage. Pour le
matelot, cela s'appelle la marée ; pour le cou-
pable, cela s'appelle le remords. Dieu soulève
l'âme comme l'Océan.
Lts Misérables.
Imputer la Révolution aux hommes, c'est
imputer la marée aux Ûots.
QfliOTt- Vingt-Trei^t
Harid. — Pas un vieux mur qui n'eût, comme un
marié, son bouquet de giroflées.
Les Travailleurs de la Mer.
Harmite.
Marteau.
Voir Forge.
Uasque. — Rabelais, c'est la Gaule... Rabelais,
c'est le masque formidable de la comédie an-
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MAS - 189 - MAS
tique détaché du proscenium grec, de bronze
fait chair, désormais visage humain et vivant,
resté énorme, et venant rire de nous chez
nous et avec nous.
Masquer. — Aux yeux de la France, aux yeux de
l'Europe, le 2 Décembre est encore masqua.
Ce livre n'est pas autre chose qu'une main
qui sort de l'ombre et qui lui arrache le mas-
que.
Napolion î, Pefit.
Le masque tragique de l'ombre.
Lts Mlsh-ailei.
Le masque de bronze de la guerre civile a
deux profils, l'un tourné vers le passé, l'autre
tourné vers l'avenir, mais aussi tragiques l'un
que l'autre.
^latre' Vingt- Treize,
n « ce masjus, les Ténibrea,
Et ce catean, l'Eternité.
Les Quairt Vents dt l'Esprit.
Imr face, qn'illamine nne Ineor lîTide,
Semble tu musqué d'airaia qui parle dans la nuit.
Idnt.
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HAS — 190 — MAT
Je craû pen, dans ma petite ombie,
Q}i'£tre gais, ce soit Être ingrat*,
Et qne le diei ira «ombre
Ait pour masque le mardi gra».
les QMatrt Vtnlt de l'Esprit.
Il 7 a des mots qui sont des masques ; maïs
à travers leurs trous on aperçoit la sombre
lueur du mal.
Actes et Parties.
Voir "Vestiaire.
HaBure.
Ile, A toi qn'oD cherchait, d^toi que Dons tajoat,
O spectre des baisen, masttre des rayons,
Tn Rappelles oubli 1
Les CotiiemplatioHS.
... Ecrase et noie dans ses Sots, comme les
pauvres misérables meubles d'une masurt,
non-seulement l'empire tout neuf de Louis
Bonaparte, mais toutes les constructions et
toutes les œuvres de l'antique despotisme éter-
nell
NafoUoH le Petit.
Qnand son souffle ponssait sur eette mer tronblfe.
Les drapeaux frissonnants, penchés sur la luâUe
Comme les mSts des bataillon*.
Les Chattis du CripascmU.
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MAT - 191 - MÉO
Et fes-tn reeoacbée ainsi qa'un mât qui aombre.
Les CoTittmplatiaia,
L'iOMCte est au bout du brin d'herbe
Comme un matelot aa grand mit.
Lis Chansons des Sues et des Bais,
Et l'archauge comprit, pareil an «i4t qui sombre,
Qu'il était le noyé du déluge de l'ombre ;
Laliin de Satan.
Hatdriaux. — Dans la composition hardie de ses
frontières, il avait employé comme matériaux
deux grands duchés souverains, etc.
Actes et Parolia,
Matin.
Monrir n'est pas finir, c'est le maiin saprfime.
La Légende des Siiclts,
Hatrioe. — Le possible est une matrice formida-
ble.
Les Travailleurs de la Mer,
Héoaniolen. — Quelquefois pour faire marcher
un côté arrière de l'idée, il faut pousser qn
peu trop en avant l'autre côté. On force la va-
peur; mais il 7 a possibilité d'explosion, et
chance de déchirure pour la chaudière et de
déraillement pour la locomotive. Un homme
d'état est un m/canicien.
Actes ei Paroles^
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MEG — 193 — MER
Hdoque.
L'idéal, ce grand bat, Mtcquc da geme hamain.
Lti ChStimenli.
Médecine. — La scène romantique ferait nn mets
piquant, varié, savoureux, de ce qui sur le
théâtre classique est une médecine divisée en
deux pilules.
Préface de Cromvell.
Méduse.
Et la nnit a toujours des midusis mêlées
Aux astces d'or.
Us Qfialrt Vents de VEiprît.
Ménagère. — Une abeille c'est une ménagère et
cela gronde en chantant.
Qua/rf Vingt-Treiie.
Ménagerie. — Cet effort vers l'honneur lui fait
une place à part dans la ménagerie des ty-
rans.
Histoire d'un Crime.
Mer.
ort des nations, comme une nitr profonde,
u écueils cachés et ses gouffres monvutts.
Odes et Ballades.
La mome infortune est pareille
A la mer aux borda détestés
Dont l'eau morte i jamais sommeille
Sur de fastueuses cités.
Idem.
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— 193 — MER
Nous verrons avec majesté,
CoDime une mer soi sei livagas
Monter d'âtagei en étages
L'irrésistible liberté.
Lts Chants du Cripiacali.
Le penple est nne mer aussi.
Les bouches des canons trouaient au loin la foule,
Ella se refermait comme une mer qui roule ;
Et, &e son iMe affieoz ameutant les faubourgs.
Le tocsin haletant bondissait dans les tours.
Z« ChanU du Crépuscule.
Les lampes sont comme la mer^ elles os-
cillent sans cesse.
Piilàce de Cremaell.
La conscience ressemble à la mer. Si vio-
lente que soit la tempête de la surface, le fond
est tranquille.
Actei tt P»r«îtt,
Voir Ligature.
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Comme une mire sombre, et qui, dans sa Ëerti,
Cache sons soa manteau son enùnt souiQeté,
L'Egypte, au bord dn Nil assise
Dans ta lobe de sable, enfonce, enveloppés,
Ses colosses camajds à la face frappés
Par le pied bmtal de Cambyse.
Lts Voix Intirieurts.
Métairie.
Voir CaTeme.
Météore. — Une idée est un météore.
Lis Travailleurs dt U Mer.
Meubla- — Toutes ces « institutions » — nous les
avons passées en revue — ne sont pas autre
chose que l'ancien meuble de salon de l'Em-
pire. Battez, époussetez, ôtez les toiles d'arai'
gnées, éclaboussez le tout de taches de sang
français, et vous avez l'établissement de 1852.
Ce bric-à-brac gouverne la France.
N^polion le Petit
Ueule.
Le faible est sous leurs pieds comme un griin sous les meules
Les Quatre Vents dt rSsfirit.
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U Fin di Satan.
Hélas, hélas, ces monts font peor ! lenïs (budrières
D'on bastion géant semblent les mmrtrièrts.
La ligendi Jes Siècles
Lorsque Napoléon flamboyait
comme un phare,
Et qu'enfants nous prêtions l\
.reille à sa fanfare.
Comme une meute au •
cor.
Les Voix Intériiures.
Que garde la met
,1e livide
Des noirs éclairs.
Les Coitlemplaiions.
Le loup sur qui se lâche une n
leute de strophes.
Les Châtiments.
Uidi. — Il y aura une heure de paternité, comme
il y a une heure de plein midi.
Actes et Paroles.
Milan. — Le prêtre la regardait de l'œil d'un mi-
lan qui a longtemps plané en rond du plus
haut du ciel autour d'une pauvre alouette tapie
dans les blés, qui a longtemps rétréci en si-
lence les cercles formidables de son vol, et
tout à coup s'est abattu sur sa proie comme la
i;,GoogIc
MIL — 196 — MI»
Sèche de l'éclair, et la tient pantelante sons sa
griffe.
Noire-Dame lit Paris.
Uilieu. — Dieu est le grand milieu.
Priface de Littérature et Philosophie mtUes.
HUlionnaire. — Dieu, ce millionnaire d'étoiles.
Les Misérables,
Mine. — Toutes les âmes sont des mines toujours
chargées pour l'étincelle...
Choses mus.
Miroir. — Il faut donc que le drame soit un mi-
roir de concentration qui, loin de les affaiblir,
ramasse et conduise les rayons colorants, qui
fasse d'une lueur une lumière, d'une lumière
une flamme.
CrOKtBtll.
Sut ce miroir teroi qu'on nomme face humains.
Marion de Lorme.
Voir Prisme.
Voir Vague.
HiSBionnaire. — Le peuple français a été le mis-
sionnaire de la civilisation en Europe, le peu-
ple polonais en a été le chevalier.
Actes il Paroles.
Mait quand le penssuc, vaste et noir missionnaire.
i.vGoogIc
Mai, poussant des cris rameurs.
Cribla l'hiver ea déroute
D'oua milraillt de fleais.
Lts Chansons dis Ruts et dei Bois.
Uitre.
Fronts d'ïnïpirès, d'esprits, d'atbitrea I
Plus resplendissants que les «litres
Dans l'auréjle des NoSls !
Les Contemplations.
Dans le Taste palais cathoUqae romain
Dont chaque ogive semble au soleil une mitre.
La Légende dis Siicles
Voir Camail.
Moi. — Le moi d'en bas, c'est l'âme; le moi d'en
haut, c'est Dieu.
Les Misirahles.
Uoineau.
Le babil puéril dans le ciel bleu s'enfonce,
Pnts s'en revient, avec les hésitations
Du moineau qui verrait planer les alcyons.
La Légende des Siielet.
MoUsonner.
Les doctrines de la liberté littéraire ont en-
semencé l'art tout entier. L'avenir moisson-
nera.
Voir S«mer.
^ Idem.
byGoogk'
MoisBonnear.
Que le temps, moiswnneur pensif...
La Léginde dts Sièctis-
Qçumd les prini>es fonlalent auxpieds les multitude!,
Transfomudant des pays vivants en solitudes.
Dressaient des échafaads,
£t marchaient sur le peuple, aSreuï, vainqueurs, superbes,
Comme le moissonntur k grands pas dans les herbes
Marche aïec une fauli.
. IdcM.
O moissonneur robuste, ouvrier demi-nu,
Moiisotmiur envoyé par Dieu même, et venu
Pour Cacher en un jonr dix siècles de misiie.
Lts ChâtimtnU~.
Moitié.
L'univers ébloui contemple avec terreur
Ces deux moitiit de Dieu, le pape et l'Empereur.
Hoimai».
Avec des cris de joie, ils ont compté tes plaies
Et compté tes douleurs,
Comme sur une pierre on compte des monnaits
Dans l'antre des vqleurs.
Lts Voii Intirimris.
Us battent sans remord
MoHnaiei l'effigie inOme de la mort,
La Lègtnàe des Siidts,
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Monstre.
Hn TÛD, firères, ili ont tué la Haine infâme,
Le manitre à l'aile onglée, anx sept gneules de flamme.
La Légtnde dis Sièclis.
Mont.
Une vie éminentc est sujette auz orages ;
La fondre a des éclats, le ciel a des nuages
Qnl ne s'arrêtent qu'aux grands mon/s.
Odet et Balladts.
Jnvénal, noii, rongé par la niiue, eit an lien
Autant qu'un homme, on mont de haine, et s'accoutome
A ta colère ainsi que Vésuve au bitume.
Les Quatre Venls de VEsprii.
Montagne. — Les grands poètes sont comme les
grandes montagnes^ ils ont beaucoup d'échos.
Journal d'un jeune Jaaabtii.
Toute l'oude est un tumulte
De montagnes dans la nuit.
Les Quatre Vents de l'Esprit.
Les grands hommes sont de hautes monta-
gnes dont la cime reste inhabitée, mais do-
mine toujours l'horizon.
Prifacedi Litléralure et Philosophie mlUis
Les hautes montagnes ont sur leur versant
tous les climats, et les grands poètes tons les
styles.
Skaktspeart.
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Hontde. — La mort, c'est la montée de tout ce qui
a vécu au degré supérieur.
AcUs il Proies.
Oui, peut-être, on verra rhomme devenir loi,
Terraiser l'éiément sons lui, saisir et tordre
Cette anarchie au point d'en faire jaillit l'ordre.
Le salut ordre de paix, d'amoiK et d'unitt.
Dompter tout ce qui l'a jadis persécuté.
Se construire i. lui^mËme une étrange moittart,
Seller la croupe en fen des souSles de l'enfer,
Et mettre un frein de flamme i la gueule du fer 1
On le verra, vannant la braise dans son crible,
Udtre et palefrenier d'une bSte terrible
Criant i toute chose : Obéis, germe, nais .'
Ajustant sur le brome et l'acier un harnais
Fait de tous les secrets que l'itade procure,
Prenant aui mains du vent la grande bride obscure.
Passer dans la lueur aïoii que des démons
Et traverser les bois, les Geoves et les monts,
Beau, tenant nne torche aux astres allamée.
Sur âne hydre d'airain, de fondre et de Aimée 1
La Ugtndt dei Siielts,
Horgue.
Voir Cbamp.
Mort.
Dormir, c'est essayer la mort,
La Ligtnâe dis SUclis.
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MOU
Ou m'oublieiait daoi l'ombre.
Comme des morts d'an siècle en leur sépulcre sombie.
Cromteell,
Ils s'agitent en vain ; ils sont comme des morts
Qui tfttent le mur de leur tombe.
Ltt C/UlimetOs.
Mortier.
£t le volcan, mortier de l'infini, le lance
Aux astres eu passant.
Lts ContemflatioHs.
Mosaïque.
Etend les mille fleurs de l'herbe,
Cette mosaïque d'Avril.
Lis Voix Inliriatres.
Monolie.
Je vois s'envoler mes ctiimëies
Comme des mouches éphémères
Qui n'ont pas $U feire de miel.
les Chants du Cripiaculi .
Tète aux âalches couleurs,
Qui naguère i son sein, comme une mouche aux Heurs,
Pendait.
Lts Rayons it lit Ombres,
Et j'ai collé ma bouche i tonte ftme tuée.
Comme font les enfants, anges aox dievetix d'or,
Sur la mottcht qui meurt, pour qu'elle vole encoT.
Lis Contimplatieia.
Kegude devant lui, toujours, sans fin, sans ceste,
Fuir les siècles ainsi que des moutkis d'été.
£4 Ligmdi des Siielis
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Les constellations sont des mouchis posées
Sur l'énorme calendrier.
Idrm.
Sons les vautours qui sont de l'abSme les mouches.
Et de la pauvie mouche noire
Que nous appelons la raison.
Les Chansons des Rues et des Sois.
Voletant, vagaemeiit de la Trappe à Paphos,
Mouche heortant de l'aile au soupirail du faux.
Bourdon de tous les dieux et de toutes les vitres.
Donnant pour moule aui fronts les easqnes at les mitres.
Forgeron d'impostnre, ouvrier de fureurs,
Fabricant au meosonge nue armure d'erreurs,
n n'est pas d'épithète outrageuse, honuie.
Vile, dont on oe puisse orner sa litanie.
L'Am*.
La minute elle-même en fuyant te menace
Et, mouche au dard vibrant, se débat dans ta a
Uouchd.
L'enfer, t
Moucheron. — Dès que ce monde fut mort, voici
que des nuées de rhéteurs, de grammairiens.
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de sophistes, viennent s'abattre, comme des
moucherons, sur son immense cadavre.
Préface do Crotmcill.
Uouohoir. — Le vol d'un peuple ne se prescrit
pas. Ces hantes escroqueries n'ont point d'ave-
nir. On ne démarque pas une nation comme
un mouchoir.
Lti Mitèrahlii.
Koule.
Voir Fournaise.
UOQlitt.
U nom de ce moulin formidable, Babel.
L'An*.
Mousse.
L» gaît* monte si
Comme la mo«s,e
Lis Ch<i
r la joie
.nrlajone.
sons dts Rues
et da Boit.
Mousseline
An temps prisent 1
U blaacbe écume d
S'appelle la moussil
On voit Vénnî i tr
11.
Idem.
Moustique. — U pourboire
importun.
est un moustique fort
Zt Stin.
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Mouton.
Dispene à t
ons les vents avec sod souffle amet
Ls laine des
moHton, sinistrés de U mer.
Les Canltmplations.
Moyen.
Voir Roue.
Muer.
Tous ces jeunes oiseaux,
A l'aile VÎT
Ont un amo
nr qui mut ainsi que leui plumage.
Muet. — Au moment où la feuille incriminée
franchit le passage de la chambre d'accusation
à la salle des assises, le cautionnement éven-
tuel est là comme une sorte de tnuei aposté
qui l'étrangle entre les deux portes.
Actes et Paroles.
Hnle. — Il était tout occupé d'aiguillonner ses
. cloches, qui sautaient toutes les six à qui
mieux mieux et secouaient leurs croupes
luisantes comme un bruyant attelage de mules
espagnoles piqué çà et là par les apostrophes
du sagal.
Noire-Dame Je Parts,
Mur.
Comme on funtbre mur, entre le ciel et l'homme
UJoteti placer on eBxoyàble adien.
Odes et Balladei.
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La nnit est la muraille immense de la tombe,
Les astres, dont luit ta clarté,
Orion, Serius, Mars, Jupiter, Mercure,
Sont les csilloni qu'on voit dans la tranchée obscure,
O sombre fosse Eternité !
Lts Conttntplatiom .
Et je savourerais, seul dans ma stalle verte,
Force partitions que m'exécuterait
Le vent muiicim dans l'orchestre forêt.
Le Thiîire t
Hasiqne.
Voir Clarté.
Nacelle.
Dans mie cendre noire errer des étincelles,
Comme brillent sur l'eat
Ou ccmme, de fenêtre en fenêtre.
Des InmièTM courir dans les maiso
La Voix Inltritur**,
Nageur.
Voir Bnvenr.
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Et, lemaant mes piqaes.
Riront, nains fantastiques.
De giaindï casques an âont.
Odis it Balladts.
Là, sons chaque porte.
S'assied le febliau,
iVain du foyer qui porte
Perruque iii-folio.
Lis Chansons des Suts et dis Bais.
Le gamin de Paris, c'est le nain de la
géante.
Les Mislrahles.
NalTeté.
Il adorait la fleur, cette naïveté.
La Légende des Siècles.
Nappe. -— Toute la nature déjeunait ; la création
était à table ; c'était l'heure ; la grande nappe
bleue était mise au ciel et la grande nappe verte
sur la terre ; le soleil éclairait à giorno. Dieu
servait le repas universel.
Les Misirahles.
Narcisse. — Le vulgaire estun vieux Narcissequi
s'adore lui-même et qui applaudit le vulgaire.
Idem.
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is la biaise, à cette heure où let flots,
t se fermant comme autant de narines.
Les Voix Intirirwres,
Ma sphère est l'Orient, région éclatante.
Où le soleil est beau comme un roi dans sa tente !
Son disque s'y promèce en un ciel toujours put.
Ainsi, portant l'éiair d'une riche contrée,
Aux sons de la ûûte sacrée,
Tout ce qui constitue l'organisation propre
des sociétés, que vous les considériez comme
territoire, comme commune, comme état ou
comme patrie, toute matière politique, finan-
cière, sociale, dépend du suffrage universel ot
lui obéit, le plus petit atome de la moindre
question morale le brave.
Le navire est à !a merci de l'Océan, l'étoile
Napoléon le Petit.
Le croissant de la lune, échoué au milieu
des nuées, semblait un namVa céleste pris dans
ces glaçons de l'air,
Notre-Dame it Pari*.
i.vGoogIc
NÉB — 208 - NEI
La tiare en poupe, le turban en proue, le
vieux navire monarchique fait eau.
Acirs *l Paroles.
MèbnleilSS. — La rêverie, qui est la pensée à l'état
de nébuleuse.
Lis Travailleurs dt la Mtr.
Nef.
Votre front se penclia, morne et tremblaot alors.
Comme nnen«/qni sombre.
Les Chants du Criputaili.
Neige.
Le peuple en foale ilor», sons le mal qui fermente.
Tombe, ainsi qu'en aos champs la nrif aux blancs ûocom.
Odts et Sallaiet,
Le beau pommier, trop fier de sei fleurs étoilées.
Neige odorante du printemps.
Les Orientales.
Et gardons au-dessas notre tranquillité.
Comme le mont sa neige.
Les Voix Tntirietirtt.
Les hommes sont comme la neige, ils fon-
dent et se précipitent dans les vallées éclai-
rées par le soleil.
Ke^er.
Voir Hiver.
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NEU — 309 — NID
Neuf. — Y a-t-il les serments tous neufs et qui
n'ont pas servi, les serments usés aux genoux,
les serments rapiécés, les serments éculés.
Napolion le Pilil.
2ïid.
Votre vie, où les fleurs se mêlent quelquefois
Secrète comme un itid qui gémit dans les bois.
Les Chants du CripuscuU,
Ces papiers, c'est le nid, retraite caressée,
Où du poète ailé rampe encor la pensée.
Les Voix Itiiiriearts.
Enriaut souvent ceux qui dorment sans murmure.
Comme ud doux nid couvé pour la saison future,
Sous l'aile de la mort !
Idem.
Car la tombe est an nid où l'Sue
Prend des ailes comme l'oiseau.
Les Rajfons et Us Ombres,
Parce qu'on a porté du pain, du linge blanc,
A quelque humble^Jlogis sons tes combles, tremblant
Comme le nid parmi les fenilles Inqoiètes.
Les Coaiemflalions,
£t emq petits enfants, nid d'ftmes, y sommeillent
La Légende des Siiclts,
Elle est rayonnante et douce
Comme nn nid dans les rameaux,
Comme nne fleur dans la monsie.
Comme on lien parmi les maux.
La Esmeralda.
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Nimbe.
Ce qui fait grands les rois, c'est que Dieu les complËId.
Leur diadèoie est nimhe, et leur sceptre est houlette ;
S'ils retournent le glaive, à genoux ! c'est la croix.
le Théâîrien Libertés
Nocher.
Brave la hitine empoisonnée t
Le nochtr rit des flots mouvants,
Lorsque sa pourpre couronnée
Entre au port i l'abri des vent*.
Odts tt Balladts.
Nœud. — II rend ' plus solide et plus fin le tissu
du style. C'est le nœud qui arrête le fil. C'est
la ceinture qui soutient' le vêtement et lui
donne tous ses plis.
Préface de Croniwell.
Et le faisceau radieux de cette république
splendide aurait pour lien le naud coulant du
gibet de John Brown.
Actes et Paroles^
Noirceur.
Ciel ! ainsi, comm
on voit aux voûtes des celliers
Les noirceurs qu'ei
On pourrai
, aaus les bleus pilastres,
Deviner qu'an en
fant de la terre a passé.
A ce que le ilainl!
an de l'homme aurait laissé
De filmée a
o plafond des astres 1
la légende rf« SUcU^.
byGoogk'
Oui, mon Dom est charmant en Corse, Ginevra !
Ces dors pays dn nord en font Gnan linmara.
L'âge, cet antre nord, qui nous glace et nous ride.
De la filie aux doni yeni fait nn spectre livide.
Note. — Le vaste trouble des solitudes a une
gamme ; crescendo redoutable ; le graÎD, la
rafale, la bourrasque, l'orage, la tourmente,
la tempête, la trombe ; les sept cordes de la
lyre des vents, les sept notes de l'abîuie.
LiiTra^aiUcarsdtUMer.
Nourrice.
Et l'indignation dan» nos eoents se hérisse
Jasqu'i moidre parfois notre âme, sa nourrict.
Lrs Quatre Vents de l'Esprit.
Noartiture. — La lecture, c'est de la nourrilure.
Shaiispeare,
La vie ayant la mort pour nourriture.
Its Quatre Vents de l'Esprtl.
Flottent dam le nuage écomaDt des cascades.
Xa ligende dtt SiitUs.
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NUD — ai3 — NUI
Sa pensée, comme sa vie, ressemble au nuage
qui change de forme et de route, selon le vent
qui le pousse.
Préfiicede CromtoclL
Comme aa nuage sent tombei ses tourbillons,
U sentait s'écrouler ses forces dans le gouffre.
La Fin il Satan.
A chaque instant, cette foule jetait à ces
passants, brodés et chamarrés dans leurs ca-
rosses, des paroles haineuses et sombres. C'é-
tait comme un nuage de haine autour de cet
éblouissement d'un moment.
Choies Vues.
Nadité. — L'ejcil, c'est la nudU/d\i droit.
Actes et Paroles.
Nue.
Cocnoie U nue altiire, en son sublime essor,
Se laisse dérober son fluide trésor
Par ces flèches de fer au ciel toujours dressées,
Heureux le prince, empli de pieuses pensées,
Qui sent du haut des cieuz sombres et flamboyants.
Tout son or s'en aller aux mains des suppliants.
Les Chants du Cripuseule.
NuAe.
Voir Hiver.
Naît. — Sa robe semée de paillettes scintillait
bleue et piquée de mille étincelles comme une
nuit d'été.
Notre-Dame de Paris.
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NYM ~ Î13 — OCC
Qu'est-ce qu'Othello ?C'estlanuit, immense
figure fatale. La nuit est amoureuse du jour.
La noirceur aime l'aurore. L'Africain adore la
blanche.
Skaitifcart.
Voulant toujours être en deuil, il se vêtis-
sait de la nuit.
Its MiiérahUs.
Nymphe.
Elle est là ■, dans l'âme affaissée
Filtrant de pensée en pensée,
Comme one ajrmpie an front dormant
Qni, senle sons l'obscure voûte
D'où ion ean sainte gontte à gontte,
Z« Voix Int/rieurti.
Ici, la nature est comme une belle nymphe
étendue toute nue sur l'herbe ; là, elle menace
comme un géant couché.
Lt Rhin.
Obélisque. — Le paysage est encore beau, mais
on y voit apparaître un peu trop souvent la
cheminée de l'usine, ce triste obdisque de oo-
tre civilisation moderne.
Idem.
Oooultation. — Cette âme n'est jamais morte.
Elle subit des occultations comme tout astre,
1. La Mtmeirt dn mord.
i.vGoogIc
OCÉ — 314 — OOA
puis, tout-à-coup, lance un jet de clarté et
disparait.
Actes et Parolet.
Ooéan.
Qpi Une eut dit qu'un jour cette France, Inclioie
SoDi leurs fronti de fleurons chirgéi.
Ne M souviendrut d'eux ni de leur mome histoire,
Pu plus que Vecian sans fond et sans mémoire
Ne se souvient des naa&agés I
Lei Voix Intirituret.
Foule qui répands >ur noi rSvei
Le doute et l'ironie i Cota,
Comme Vocian snr les grivei
Répand ion rUe et <ej sanglota.
Les Rayons et les Ombres,
Les oeiatu du saoga oii les astres chavirent.
La Ligendt des Siiclei,
Je (Danton) suis comme Vodan \ j'ai mon
aux et mon reflux : à mer basse on voit mes
bas-fonds, à mer haute on voit mes flots.
Quatre-Vingt Treize.
La tribune rayonne pour le peuple, il ne
l'ignore pas. Quelquefois la tribune le cour-
rouce et le fait écumer ; Il la bat de son flot,
il la couvre même ainsi qu'an 15 mai, puis il
se retire majestueusement comme Voc/an et la
laisse debout comme un phare.
KafalioH le Petit.
i.vGoogIc
qu'on feu de pStre, aa fond de la campagne,
un ami dont l'ail an loin nous accompagne.
Perce le crépn*cule obscur.
OJcs el BalUda.
Toute» les fenêtres flamboient
Comme des jnux au fon4 des tours>
Idtm.
L'étoile qui s'étoint et brille,
Comme un ail prêt il s'assonpir.
Idem.
□be, ail céleste elle-m£me,
II paupière aux cils d'or.
Lts FeuiUes ifAulomru.
L'idtal etC OD ail que la science crive.
Les CoHfemplationt.
... Tandis qtie la grande rose centrale flam-
boie comme un œil de cyclope enâammé des
réverbérations de la forge.
Nolri-Damt dt Parit.
Le regard de l'aube la couvre;
£ien n'est auguste et triomphant
Comme cet ail de Diea gui s'onvre
Sur les yeux fermés de l'enfant.
Lts dansons dts Rua it des Bois.
reme ï-ail it l'itoUo, ouTte Vail de 1> fleor.
Lti Qjtatrt VenU de VBsprit.
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L'csil profond du souvenir.
Actes fi Parolts^
Ces vagues >'^MA^ que l'écorce dessine sur le
tronc des arbres, regardaient, quoi ?
Histoire d'un Crime,
Voir Orgue.
Œuf. — Tenez, maître, regardez ce groupe de toits
noirs qui font des angles singuliers, là, au-
dessous de ce tas de nuages bas, filandreux,
barbouillés et sales, où la lune est toute écra-
sée et répandue comme un jaune d'(F«/ dont
la coquille est cassée.
Notre-Damt de Paris,
Vœuf du Deux Décembre est Sedan.
Actes et Paroles.
Qjiand VauJ noir dn chao» creva.
Les Ckansons des Rues et des Bois^
La foi vient conver Vcaïf qu'i>n a va l'errenr pondre.
Religions et Religion^
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La gloire, Êintâme céleste.
Apparaît de loin â ses yeux ;
Il subit le pouToii funeste
De son sauiïre impérieux !
Ainsi l'oiseau, faible et timide,
Veut en vain fuir l'hydre perfide
Dont l'œil le charme et le poursuit ;
Il voltige de cime ea cime,
Du doux regaid qui l'a séduit.
Odes cf Ballades.
Que li, sur toute chose
Fidèle à ceux qui m'ont,
Mon vers plane, et se pose
Tantôt sur une rose,
Tautât sui an grand mont.
Qu'il puisse avec audace.
De tout nœud détaché,
D'un vol que rien ne lasse,
S'égarer dans l'espace
Comme un oiseau lâché.
Idtm.
... Cependant la vieille vers la Grève
Poursuivait son chemin en me laissant mon lève.
Comme Voiseau qoi va, dans la forêt lîché,
laiase trembler la feuille où son aile a touchi.
Lei Fesiiiles d'Aulomne.
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... et pleim, et crii, l'injure, l'aiiathinie,
Sefu do Tiitiqne et refui du baptCme,
Et miUdictloa, et blaiphème, et clameur,
Daiu le tlot toarnoyant de l'hamaine mnieiir,
Pasuinnt, comme le soir on voit data let vàiltea.
De ooîn oUtanx de aoit qni s'gd todI par volée*.
Ixt Ftuiitti J-Aniomiu.
Et «mpend inx lambris maint drapeau rayomiaat,
Qpi, dei poatrei dn toit jniqu'i leora Aonts traînant,
Lee efDeure da boat de sa fraage saperbe
Comme na oiteau doat l'aile en pissant tonche l'herbe.
La CkanU du CripusaïU.
Toutei lei choiei de U teire,
Gloire, fortune militaire,
Couronne éclatante des raii.
Victoire aux ailes embrasées,
Ambitiont réalisées,
Ne sont jamais sdt dods posées
Q]ie comme Yeiiiau sur nos toits r
Idtm,
Que sert ta chanson, fi poète \
Ces cliantj que ton géoie émlette,
Tombeat à la va^e inquiète,
Qjii n'a iamais rien entendu \
Ta voiT s'cnrou: en cette brume.
Le vent disperse aa loin ta plnme,
FaoTTe oiseau chantant dans l'écome
Sur le mit d'nn vaisseau perdu.
Utm,
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■ 319 — OIS
Groupe eneor frissonnant i ss perte échappé I
Pareil an panvre oiseau par l'orage trempé
Qjii, s'abritanC d'un chêne aux branches étemelles.
Attend pour repartir qa'il ait lécbé ses ailes i
Les Chants de CrJfusiule.
Où la cloche attendant la prière prochaine,
Dormait, oiseau d'airain, dans sa cage de chêne.
n entendait flotter quelque soupir,
Quelque basse parole,
1 une forêt qui vient de s'assoupir
Un dernier oisea» vole.
Idem.
Idtm.
Sojrez comme l'oiseau posé ponr un instant
Sor des rameaux trop frêles,
Q]]i sent ployer la branche et qui chante poortant.
Sachant qa'il a des ailes !
Et que la vétusté, par qui tout art s'efEice,
Prenne chaque sculpture et la ronge k la face,
Comme an avide oiseau qui dévore un frait mflr,
les Voix Intériiurei.
Comme nn pauvre oiseau blanc qui, seal sur un récif.
Voit l'océan vers lui monter da fond de l'ombre.
Il regarde déji la vie immense et sombre.
litm.
Et qu'il est des enfants, — mères, sachez-le bien t
Que Dieu, qui prête tout et qui ne donne rien,
Pour raftalchil nos fronts avec leurs ailes blanches,
Met comme des oiseaux pour un jour tut nos branches.
L*s Rofont et les Ombres.
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Ouït confusément, tout près de mon oreille,
Les mots grecs et Istiii), bavaids et familiers,
Barbouillés d'encre, et gais comme des écoliers.
Chuchoter, comme font les oiseaux dans une aire.
Entre les noirs feuillets du loard dictionnaire.
Les Rayons et les Ombret,
Les étoiles volaient dans les branches des arbres
Comme un essaim d'oiseaux de ien.
Les Conteinplafioiti.
Je n'ai sa tout d'abord que ce qu'ils m'ont appris,
Qu'oisMu dans le passé comme en un filet pris.
Avant de m'échappei à travers le bocage.
J'ai dû laisser pousser mes plumes dans ma cage ;
Idtm.
Des astres éperdns arrivant des abîmes.
Venant des profondeurs ou descendant des cimes.
Et, sons nos noiis arceaux.
Entrant en foule, épars, ardents, pareils au rêve,
Comme dans on grand vent s'abat sur une grève
Une troupe d'oijeam.
Idem.
Comme un oistau de mer efQeuie
La haute rive où gronde et pleure
L'océan plein de Géhovah,
De temps en temps, blanc et satlime.
Un ange paraît et s'en va.
Idem.
Tout globe est no oiseau qne le mal tient et lâche.
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Et la voix qui chantait
S'éteint comina an oistaii te pose.
La Ligmdt des SiicUs,
Onieut flotter dans l'air 1& Ëiate Involootaire
Qpi se pose, an donx bruit du vent et da ruisseau,
Dans les âmes ainsi qne dans les bois Voisiaii.
Idtm.
L'écume au loiu dans les décombres,
S'abattant sur les rochers sombres
Comme une troupe d'oi'ifdux blancs.
Lti Châtiments.
... Le doux oistau baisei.
Hélas ! ce triste oistau, sans plumes sur la chair,
Rongé de lèpie immonde,
Qm rampe et qui se meurt dans leur cage de fer.
C'est l'avenir da monde.
Fdim.
Rien qu'en soufflant dessus, comme ua oiseau d'un arbre
H peut ^ire envoler de leur temple de marbre
Les idoles d'airain.
Idem.
Des goélands deboat sur an escarpement,
Attentif, contemplaient l'étoile gravement,
Comme un eiseau céleste et tiit d'une étincelle.
Se laisse prendre enfin, comme un oiseau sans ailes,
Par huit fous, qui n'ont pas entre eox tons deux cervelle*
Cromaull.
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s _ 333 _ OIS
L'âme aide le corps, et k de certains mo-
ments le soulève. C'est le s«ul oiseau qui sou-
tienne la cage.
Lis Misirahlts.
Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ;
l'oiseau s'appelle le moineau ; l'en&nt s'ap-
pellele gamin.
Une ride légère à double inflexion entre les
deux sojrcils éveillait confusément l'idée de
l'oiseau de la pensée planant, ailes déployées,
au milieu de ce front.
Lis Travailleurs de la Mer.
Ce sont les invisibles owmb* fauves de l'in-
fini '.
Idem.
Ce qu'un oiseau cbante, un enfant le jase.
Ofiatre-vingi Treize,
Le possible est un oiseau mystérieux tou-
jours planant au-dessus de l'homme.
O mort, sauvage oiseau, qui sait ton envergure ?
Le Papt.
Prêtres, tous reœaez aMui facilement
La maljdictioa, le mensoDge iaclémeat,
l'impostore et l'erreur daot vos pesants volâmes
Que U petit aiseau fouille du bec ses plumes.
Religion et Religiont,
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Gimme deux oiseaux noirs tua ûa te ponisutTant
L'éclair étreint ta nuit dans la fiiite da vent.
Idem.
Elle leur paraissait vivante et leur faisait
l'effet d'un gigantesque oiseau âe paradis qui
avait pour tête une escarboucle.
Victor Hugo raconté.
Veillez, veillez, jeunes gens, recueillez vos
forces, vous en aurez besoin le jour de la ba-
taille. Les faibles oiseaux prennent leur vol
tout d'un trait ; les aigles rampent avant de
s'élever sur leurs ailes.
Les ouvriers perchés çà et là dans l'intérieur
de l'échafaudage avaient l'air de grands oiseaux,
dans une cage énorme.
Cioiei Vais.
Voir Disque.
Voir Hydre.
Voir Plume.
Voir Point.
Oùeletir.
le poHe, cet oistltur
Qiii cherclie à prendre des penséet.
Les J?i)fvni el les Omtret,
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~- aa^ — OUB
Va dogme est l'oiseleur, guettant dani la forït,
Qjli, parce qn'il 3 pris nu passereau, cioiiait
Avoir totu les oiieatlx da ciel bien dans sa cage.
La Fia Je Salan.
Ombre.
Vnlcain forgea de l'ombre et fit l'airain.
La Légende des Siides.
Ah 1 chez nous aujoard'hal les princes sont cliez eux ,
Noir», ils passent sur nous comme Vombre des aigles.
Torquemada.
Vontbre, voile effrayant du spectre éternité.
LaLigendedis Siiclei.
Eh bien !
Foui &ire évanbulr tout cela comme un rïve,
Comme Vombre d'un char, comme l'èclau d'un glaive.
Que &at-il au Dieu fort ?
Crommell.
Votre honte, fi maadlts, grandit comme au couchant
Grandit Vombre des arbres !
Les Châtimenti.
Laissons la nuit tomber sar les hommes de
nuit. Le vent du soir emporte de Vombre.
Actes et Parole! .
L'ambre ici-bas I» moins transparente, c'est l'ime.
Lts Quatre Vents de l'Esprit.
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OND — 225 - ONO
Onde.
« La eertitnde — hélas, insensés que nous sommes
De croire à l'œil hamain ! —
Ue séjounie pas plus dans la raison des hommes
Qpe l'onde dans leur main.
Lu Voix Iniirieiires,
Tyian dont le sonrcil, sitôt qo'oD te répond,
Se fronce comme Vonile aux arches d'un vieux pont.
L'Art ifé/re grand'fire.
Parler, écrire, imprimer, publier, ce sont
là au point de vue du droit, des identités ; ce
sont là des cercles, s'élargissant sans cesse,
de l'intelligence en action ; ce sont là les
ondes sonores de la pensée.
Actes et Paroiti.
Ondoiement. — Quelques nuées lascives s'entre-
poursuivaient dans l'azur avec des ondoiemenis
de nymphes.
Lis Travailleurs de la Mer,
Ongle.
Et ma lyre aux fibres d'acier
A passé suc ces âmes viles,
Comme sur le pavé des villes,
L'onglt résonnant du coursier.
Odes <t Ballades.
Et rairain jamais viemt
Rit des coups d'ongles noirs de l'hiver pluvieux.
La Légende des Siichs.
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OPË — S36 — ORC
Comme il le fait déjà depuis huit mois, aux
provocations quelles qu'elles soient, auzagres-
sions quelles qu'elles soient, il opposera la
formidable tranquillité de sa force, et il re-
gardera, avec le sourire indiqué et froid du
dédain, vos pauvres petites lots, si furieuses et
si faibles, dé6er l'esprit du siècle, défier le
bon sens public, défier la démocratie, et en-
foncer leurs malheureux petits ongles dans le
granit du suffrage universel,
Actts tl Paroles.
Voir Griffe.
Opéra. — Pendant ce doux mois de mai. Marins
et Cosette connurent cet immense bonheur :
se parler longuement et dans les plus minu-
tieux détails, de gens qui ne les intéressaient
pas le moins du monde ; preuve de plus que,
dans ce ravissant op&a qu'on appelle l'amour,
le libretto n'est presque rien.
Les Miîèrahles.
Optique. — Le vers est la forme optique de la
pensée.
Préface de Cromaelh
Orchestre.
Voir Husiolen.
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OrelUe.
L'espace voit, regarde, écoute. Il est rempli
D'oreilles sousla tombe, et d'yeux dans les ténèbres.
Les Coniemflatians,
Le poète a deux oreilles, l'uoe qui écoute
la vie, l'autre qui écoute la mort,
Shatuiftttre.
Voir Bouche.
Orfèvrerie, — Et cette magnifique émeraude du
Liman enchâssée dans des montagnes de neige
comme dans une orfèvrerie d'argent.
Le Rhin.
Orgie.
La pourritnie, or^ie offerte aui vers convives.
La Légende des Siècles.
Orgue.
O sépulcres J j'ecitends l'argue e&iaj'ant de l'ombre.
Champs,
Qjio Vorgue de l'ainl emplit de se» pleios-chants,
Cieuc où le jardinier éteruel se promène
Versant les fLeuis, la vie et l» joie à la plaine
Des cribles do nuage, opulent arrosoir,
Véoos, astre, esprit, flamme, ceil du cjclope soir;
Lt Thiâtri tn Lihtrli.
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ORT — 228 ~ OUT-
Orthopédie. — Cet enseignement a cela de lugu-
bre que tout ce qu'il fait pour l'enfant est
fait contre l'enfant; il donne lentement on
ne sait quelle courbure à l'esprit : c'est de
V orthopédie en sens inverse.
Actis tt Paroln.
Orthographe.
Je songe aa mal, énigme étrange,
Faute Xorthogrupht de Dieu.
Les Chansons des Rues et des Bois.
Ossa.
Eh bien, supposons
L'impossible, entassons VOisa des tiahisoni
Sur Tabjeot Pélion des lâchetés ;
la Légende des SiicUi.
Ossuaire.
En mettant an hasard la main dans Vassuaire
Que nous nommons homaolté.
les Contemplations^
Oubli. — L'amour est un ardent oubli du reste.
Les Miiérailes.
Outil.
L"hoinme est roB(i7, Dieu seul est l'ouvrier de l'œuvre.
La Légende des Siiclis.
... Que toute idée révolutionnaire est un
ou/il à deux tranchants, l'un avec lequel on
coupe, l'autre avec lequel on se coupe.
it siîH.
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L'art est VoutH, les esprits sont les o
Actes et Paroles.
Od croit être à cette heure où lï terre éveillée
Entend le bruit que fait Vauvirlure du jour,
Le premier pas du vent, du travail, de l'amour.
De l'homme, et le verrou de la porte sonore,
. Et le henoissemeot du cheval blanc aurore.
Lis ConiimplaHota.
L'art est une immense ouverture, béante à
tout le possible.
Shakupiare.
Ouvreuse.
Je dis à la mort : Vieille ouvriust.
Je viens voir le spectacle noir.
Les ChiinsoHs des Sues et des Sois.
■Ouvrier.
Voir Outil.
Page.
Mais l'homme, <
La vie est une page obscurément pUie
Que l'homme en mourant lit et déchiffre en dormant.
Le sommeil est on sombre épanouissement-
if /'fl^.
i.vGopglc
et la doatense étoile,
Paillitte qui se perd dans les plis noirs du Toile.
Les Chanti du Cripaaile.
ai que nul n'oablie I
Les Feuilles f Automne.
Tn voadrais pénétrer le ciel, palais de gloire.
Ténébreux sanctiuiie, ardent laboratoire,
Ob Teille GéhoTah, que ne dessaisit pas
L'immuable pivot et l'étemel compas 1
CromtBcU.
Un visage sans yeux, c'est unpalais sans,
fenêtres.
Lucrice Borgi».
Palet. — Les vagues, devenues disques sous ces
tournoiements, étaient lancées contre les bri-
sants comme àespaleis gigantesques par des
athlètes invisibles.
Les Travailleurs de ta Mer.
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Sans doute qnelqne fée, à ton berceau veone.
Des sept conleuis qne dans la nue
Suspend le prisme aérien,
Des roses de l'anrore humide et matinale,
Des feux de l'aube boréale
Fit une paUttt idéale
Pou ton pinceau magicien,
Odis et Ballada.
Palme. — C'est ainsi qu'il a obtenu la double
palme, l'une bien éclatante, l'autre bien douce ;
comme poète, la renommée, comme homme,
le bonheur.
Actes et Paroles.
Panaohe.
J'aime ton piédestal d'annoies et ta
Dont le panache est on drapea
Haple, aux boids embaumés, où le printemps s'arrêta
Et qne Vésuve en fen courra d'un dais brtlant.
Comme un gneirier jalooz qui, témoin d'une fête.
Jette an milieu des flenis son panache sanglant.
IdttK.
La tout hospitalière
Oh je pendrai mon nid.
Ait, vieille chevalière,
Un panache de lieue
Soi iob froDt de granit.
i.vGoogIc
a^î — PAO
Que la terre, agitaat son fianacit de gerbes.
Les Contemplations.
Ce nom de roi, proscrit par votre orgneil ftntasqoe,
Qp'est-ce pour on soldat ? Un panache i sop casqae.
Crom'eetl.
Panier. — Le printemps jetait tout son argent et
tout son or dans l'immense /iiK«r percé des
bois.
Les Travailleurs it la Mer.
Panoplie.
Un bmit rauqne parail ïq bruit qui sortirait
De qatln^ae panoplie énorme da* ténèbre* ;
Les Quatre Vents de l'Esprit,
Le soir j'accroche uo rêve i l'astre qui me luil,
Clou de la fanoplie immense de la nuit.
Le Tkéâtre en Liberti.
O République de nos pires.
Grand Panthéon plein de lamitres,
DAme d'or dans le libre azur.
Temple des ombres immortelles.
Puisqu'on vient avec des échelles
Coller l'empire sur ton mur.
Les Chitiments.
Paon. — C'était un de ces lieux où l'on croit voir
faire la roue à ce paon magnifique ,qui s'ap-
pelle la nature.
Le Rhin.
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Ces prodigalités de regards lumineux
Qui foDt du ciel lui-même ime eSrijrante queue
De paon ouvrant se» yeni dans l'énoriifité bleue.
fAne.
Pape. — Je suis habitué à ma mauvaise réputa-
tion comme un soldat du pape à servir la
Papillon.
Et comme i la lumière od papillon de soie,
Vous volez à la porte ouverte qui flamboie !
Lts Chants du Crépuscule.
Cet éventail ailé, pourpre, ot et vermillon,
Qtii tremble dans vos mains comme on grand papillon.
Lts Rayons et les Ombres,
Un booqnet d'œillets blancs
semble, au bord du vase,
Un vol de papillons anété dans l'extase.
Les Cantemp! .Jtions.
les petits morceaux blancs, chassés en tourbillons.
De tous les billets doux, devenus ^^i7/aiu.
Idem.
est ce qu'on gaie,
Comme une obscénité, Us ailes de Pégase,
Qui semble, les ouvrant au haut du mont béni,
:e papillon du baiser InGni }
Idtm.
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PAR — 234 — PAR
... Elle disait à sa sœur dans ce doux et
adorable langage des enfants dont la grâce,
pareille à la splendeur de l'aile des papillons,
s'en va quand on veut la' fixer.
Lti Misirahla,
Elle faisait effort pour rire à mess Lethierry,
et pour le distraire, mais sa gaieté se ternis-
sait de jour en jour et se couvrait de poussière
comme l'aile d'un papillon qui a une épingle à
travers le corps.
Les Travailleurs de la Mer.
Voir Chenille.
Paradis. — Le printemps est un paradis provi-
soire ; le soleil aide à Jaîre patienter l'homme.
Lei MUéralhs.
Parasite. — C'est (l'argot) toute une langue dans
la langue, une sorte d'excroissance maladive,
une grelTe malsaine qui a produit une végéta-
tion, un parasite qui a ses racines dans le
vieux tronc gaulois et dont le feuillage sinistre
rampe sur tout an côté de la langue.
IdeiH.
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Faroelle.
— ConuDent dus tout cela découvrir ce Didier ?
Prendre toute la bande en niasse^ et puis la ^re
Mettre à la question, on ne peut — quelle affaire I
C'est chercher une aiguille en tout un champ de blé t
n faudrait un creuset d'alchimiste endiablé
Qui, longeant coivre et plomb, mit à nu la parcelle
D'or pui que ce lingot d'alliage recèle.
Mario» de Lorme.
Parenthèse.
L'amour ouirit la parenlhist.
Le mariage la ferma.
La Lègendi des SiicUs.
Parfum.
Ce qui de la beauté s'eshale unit et jour,
Comme un parfum formé du souâle de cent roses.
Les Chanis du Crépuscule.
Parfamer.
Noos n'avoiu pas été. Dieu le sait, nu seul jour
iaas parfumer son nom de prière et d'amoac.
Les Contemplations.
Paria.
et ce lugubre ancêtre
De tons \es parias du vieux rnoode, Bicétie.
Les Quatre Venis de l'Esprit^
Parjare. — Qu'est-ce que Louis Bonaparte ? c'est
le ^iir;ar^ vivant, c'est la restriction mentale
incarnée, c'est la félonie en chair et en os,
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PAR — Ï36 — PAS
c'est le faux serment coiffé d'un chapeau de
général et se faisant appeler monseigneur.
NafoUoH le Petit.
Parodie.
Et tes opinions, tombant, se relevant.
Murmurant, /aroi/iV imbécile du vent !
L'Ane.
Paroi.
percer les b
■ois miliei
ix, la flamme, réther, l'onde,
Triple voile des cieui
t, triple
paroi dn monde !
Cr*«to»K.
rque.
Tandis qne,
du cadra
n p^rqu
. mystérieuse.
L'heure, coupant dans l'air, :
;ur la terre et les eaui.
Toutes sorte
s de fils :
ivec de
noirs ciseaux.
Ouvrait et 1
referm.it
l'angle ■
des deux aiguilles ;
La Pitié Suprême,
Pas. — "Lapas grave et mesuré du progrès suffit
pour l'écroulement des ctioses fausses.
Actes et Paroles.
Voir Ouverture.
Voir Proue.
Passé. — La Russie est quelque chose d'autre-
ment redoutable, c'est le passé debout, qui
s'obstine à vivre et à épouser le présent.
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Passementerie.
Mai brode i mes rochers \a. fassfmralerie
Des perles de rosée et des fleurs de prairie.
La Légende des Siicles.
Passer. — Ce qui doitpasscr passe, ce qui doit
souffler souffle.
Qiialrt-Vingt- Treize.
Les hauts clochers semblaient, sur les bruns horizons,
De grands fioiliurs gardant des troupeaux de maisons.
I-i Qiiairt ViHts de TEsprU.
Derrière ce glaive âpre, affreus, hideux, rouillé,
La guerre, se dressant comme ua f.ilre éveillé,
Levait à l'horizan sa face de fantôme.
Et tout tremblants, au fond des cités, sous le chaume.
Les peuples éperdus distinguaient dans la noit
Et, regardaieit passer dans l'ombre et dans le brait.
Pondre en main, et soufflant dans les trompes épiques,
Cet effrayant berger du noir troupeau des piques.
La Fin de Satan.
Patrie. — ... Et l'on défendait avec un enthou-
siasme lacédémonien la boutique, cet im-
mense diminutif de \i pairie.
Lts MisiraUet.
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PAT — 338 — PAV
Et vous vous taisez devant cette réponse,
car la patrie d'une mère, c'est le tombeau de
son enfant.
Acles et Paroles.
Pattd. — Un ciel riant d'équjnoxe, c'est l'orage
iaiszat patte de velours.
Les Trucailleurs de la Mer,
Il attrape, après du joui d'attente.
Un bonjour, on bonsoir, ioavent on mot biea sec.
Et s'en va tout joyeor, oette pâture aa bec.
Say-Blai.
Paupière.
Les fleurs soaSteat sons le cisean,
Et sa ferment ainsi que des fauptfres closes.
Les Conlemflalions,
La pleine lune, rouge et ronde t
oeil de cyclope, apparaissait entre deux paa-
piires de nuages au front du ciel.
Le Rhin.
Laiisei-moi piiei et tomber, maître ii
Snx ce pavé des cïenz qu'on somme la dimcnce.
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PAV — 339 — PBI
PaTillon.
Le ciel, bien favillan par Dieu même construit,
Qui, le joar, emplissant de plis d'azur l'espace.
Semble DU dais saspenda sur le soleil qui passe.
Et dont on ns peut voir les clous d'oi que la Duit.
Les Feuilles d'Automne.
Péage.
L'antoor rit; mais pourquoi la douleur, cepiagil
La Légende des SUclti.
Peau. — Il regardait son honnêteté de l'air dont
le serpent regarde sa vieille peau.
Les Travailleurs de la Mer.
Pécheur.
Dormir eo paix dons les conquêtes
Comme napèckeur sur ses filets.
Odes el Ballades.
Peigne.
Devant moi, suivant l'ondulation de la
colline opposée, remontait la route éclatante
du soleil, sur laquelle l'ombre des rangées des
arbres dessinait en noir la figure d'un grand
peigne auquel il manquerait plusieurs dents.
LtRhin'
Peigner.
Qjiand les arbres des toutes
S'agitent et se fout mille signes de loin
Jo^eoz d'avoir ftigné les chanettes de foin.
Religions et Rtligion,
i.vGoogIc
El captif, je pleurait sur la Tîeille Angleterre,
Semblable aa pélican près da lac solitaire.
Cromtofll.
Pelletée.
Voir Fossoyeur.
Pendre.
Qu'est-ce que la Sicile?
C'est une ils qui f-ead à mon royaume, aue Ile,
Uae pièce, un haillon, qui, tout déchiqueté,
Tient à peine à l'Espagne et qni traîna k calé.
— Qae ferez~vaus, mon £ls, de cette Sle bossae
An monde impérial au bout d'un fil cousue ^
Pendale. — C'est ainsi que Paris va et vient; il
est VénoTme pendule de la civilisation.
Quai rt- Vingt- Trei^i .
Pêne.
La porte affease, et faite avec de l'ombre, est lourde ;
Par moments, on entend, dans la profondeur sourde.
Les efforts que les monts, les flots, les ouragans.
Les volcans, les forêts, les animaux brigands,
Et tons les monstres font ponr Bonlever le fèni.
Et sur cet amas d'ombre et de crime et de peine,
Ca grand ciel formidable est le scellé de Dieu
Lei Coitiemplatiotu.
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L'eaa aur son corps qu'elle essuie
Roole en pluie
CoLnme sar on penplier ;
Connne si, gouttes à gouttes,
Tombaient toutes
Les firles de son collier.
Les Orientales.
Oh ! n'insultez jamais une femme qui tombe !
Comme au bout d'une branche on voit étinceler
Vae goutte de pluie où le ciel vient briller.
Qu'on secoue avec l'arbre et qui tremble et qui lutte,
Perle avant de tomber et fange apris la elinto !
Les Chants du Cripascule.
On verrait cette perle appelée innocence.
Les Voi% Inliriearti.
C'est qu'il y a dans l'âme une perle, l'inno-
cence, et que les perles ne se dissolvent pas
dans la boue.
Les Misérables.
Perruque. — Ayant réussi à faire de sa très réelle
renommée militaire on ëpouvantail postiche,
lion qui coupe sa crinière et s'en fait une per-
ruque.
Actes et Paroles,
l6
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PÉT — 343 — PHA
Pétrifié. — Un écueil, c'est de la tempête pélri-
fiie.
Les TmailUurt dt la Urr,
Phalène-
n n'est pas bon de ùite,
Vers la clarté qui lait au centre de la sphèT«,
A travers les cieoz transparents,
Voler l'aAoDt, les cris, la riie et la satire,
Et que le chandelier à *ept brandies attire
Tons ces noirs phalènes errants.
Les Caniemplalimu,
La tête est au gamin ce que \a phalène est à
la larve.
Let Miiirabla,'
Et le* tours semblent tontes des fkarn.
Tant on a, pour fêter ce jour grand à jamais.
De brasien Msonnants «ncombié leurs sommets.
La Légende des SiieUi.
Sans la presse, nuit profonde ; tous ces pro-
blèmes sont sur le champ redoutables, on ne
distingue plus que leurs escarpements, on
peut en manquer l'entrée, et la société peut
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PIË — 343 — PIL
y sombrer. Eteignez lejihare, le port devient
écueil.
Actes et Paralet,
Qpi dOQC rallumeri. ce piart, l'espérance ?
Lei Qfuiirc Vents de l'Esprit,
Voir Océan.
Pièce.
Voir Déguenillé.
Pied.
Comme les piids Doirs de l'arbre,
Je m'enfonce dans la nuit.
Et vous jeter mes cris comine un en£mt qoi jette
Une fiirre i. la nier.
Les Cantemplalions.
Je n'ai q\i'uae pierre dans ma fronde ; mais
cette pierre est bonne; cette pierre, c'est la
justice.
Histoire (Fnn Crime.
Et l'archange qni yeillo entre les deni pilastres.
Do senil mystérieox plein d'yenx qui sont des astres,
La Pin de Satan.
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PIL — 344
PIT
Pile. — Cette combinaison du cœur du peuple
avec le cœur du poète, sera la piîe de Volta de
la civilisation.
Shaiiespeare.
Pilier. — ... Les astres, ces piliers de la grande
cathédrale mystérieuse...
Lt Rhin.
Pince.
Voua prendrez cette pince i mon service usée,
Et vous soulèverez avec noe pesée
La porte de la loi.
Les Ckâtimints.
Pipeau. — Elle en prenait ordinairement une
gamme complète, c'est-à-dire sept, de dix ans
à seize ans inclusivement, voix et tailles as-
sorties, qu'elle faisait chanter debout, alignées
côte à côte par rang d'âge de la plus petite à
la plus grande. Cela offrait aux regards quel-
que chose comme un pipeau déjeunes filles,une
sorte de flûte de Pan vivante faite avec des
anges.
ZsJ Misérables,
Pituite.
Et quand la conscience bumalne veut crier
On parler haut, elle a
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PIQ — 345 — PLA
Pique.
Voir Branche.
Pistil.
Le lutin reluit dans le feu follet
Comme mi pistil d'or dans nne tnlipe.
L'Art d'être gran^pirt.
Plafond.
Jusqu'au Zinltli, plafond où l'espérance va
Se casser l'aile.
Lti Coniemplaiioni.
Elles cloissaient, an fond des clairs plafonds de l'ombie
Où le jour met sa pourpre et la nuit ses airains.
La Ligindt dis SUclit-
Ami, ta vie est mansardée ;
A ce ciel has, plafond
De la volupté sans idée,
Les 3mes se heurtent de front.
Idim.
Les crines
Que sons son bas plafond l'ignorance a fait plats.
Lts Quatre Vtnts de l'Esprit.
Et qu'on entende tes sabots sonner sur le
plafond des songes,
La CAansoHS des Sues et des Bois.
Plafonner. — C'était une nuit de lune, mais de
vastes nuages, plutôt de l'équinoxe que du
solstice, plafonnaient \& ciel.
Quatre- Vingt' Treize.
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PLA - »46 _ PLA
Pll«e.
L'énigme n'o&re aa loin que des plagts disertes.
La Ligmdt da SUelti.
Plai9.
La fosse, fUie aa flanc de la tene.
Les Conlfmp laitons-
Mieux vaut la France mutilée par une voie
de fait qu'amoindrie par on désboaaeur. Cest
la différence Suas plaie à un virus.
Acits et ParaUs.
O malédiction, i'ot viens-tn, misérable?
La bouche d'où tu sora, c'est la fiait incnraUe,
C'est l'égoût où le sang filtre eu roages caillots,
Cest l'entaille que font les haches anz billots,
Cest le tombean béant, c'est la fosse enti'onverte
D'oQ ne sait quelle haleine agitant l'herbe verte.
O malédiction, d'où viens-ta ! De la nuit.
La Pitii Siprim*.
Plaindre (Se).
Et Us cloches mnnnoiantes
Q]ii se plaigntnt dans les cieux.
Odes tt BalUdes,
Plan.
C» noir plan ndiné qu'on
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PLA _ 347 — PLE
Plaque. — Au loin les étangs dans la plaine som-
bre ressemblaient à des plaques d'étain posées
à plat sur le sol.
Quatre Vingt- Trttft.
Platane. — L'esprit de tout écrivain progressif
doit être comme le platane, dont l'écorce se
renouvelle à mesure que le tronc grossit.
Préface dt Littèruture ti PhiUsofUt mêlées.
Plateau. — Le cœur et l'esprit sont les deux pla~
teaux d'une balance. Plongez l'esprit dans
l'étude, vous élevez le cœur dans les cieux.
Actes et Paroles.
PUtre.
Ces tribnns opposant, lorsqu'on leiiéoiiit,
Une charte Ae plâtre aux abus de grinit.
Les Chants du CripuscuU.
Plénitude. — Dieu c'est la plénitude du ciel;
l'amour, c'estïi pl/nilude de l'homme.
Zti Misérabhi.
L'on ent dit qne ses larmes Étalent
De la lumière en phnrs coulant de deux étoiles.
La Fin de Saiam
i.vGoogIc
Qjie la source te plmrt avec sa goutte d'eauJ
Que le frais lùeroD le glisse en ton tombeau
Comme une caiesse de l'ombre I
Lts Contiatpîai
Les nuages étaient les p}U d'un rideau noir.
Lts Quatre Vfnis de PEtpril..
m pli de l'immense suaire-
la Piiii Suprtme^
Depuis lors l'insomnie, t Dieu ! des nuits entières.
M'a mis son doigt de plomb dans le creux des panpïËres.
Les Burgraves.
Plonger.
Voir Saisir.
Plongeur. — Le plongeur se précipite au fond
de la mer et rapporte une poignée de gravier.
Nous autres nous sommes les souffrants, les
réprouvés, c'est-à-dire les penseurs, les rê-
veurs, si vous voulez. — Nous plongeons au
fond des choses, nous tâchons de toucher
Dieu, et nous rapportons une poignée de vé-
rités.
Actes el Paroles.
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Lis Voix Inliriiures,
Un
roi
qni s'ennnie
C'est noe
fille en
noir, c'.
est un
éti
1 de fluU.
L. Soi ^dmui,.
Plume.
Cherchez
nn tertr.
s vert, .
circulaire.
, arrondi,
Que sunc
lonte nn
grand
arbre.
uu noyer, ce me semble,
Comme a
a cimier
d'nn casque
nni
1 pltttai qui tremble.
Ftuillis ^Automnt.
Belle, eu
idide. au
.siqu-«
T..i>h
vme
de cygne,
Qoi reste blanche
i même
en tr.
bïb:
rsaat la nuit l
i« ConUmflaiionî.
Bien de ces nairs débris ue sort ~ que toi, pensée !
Poésie immortelle i tous les vents bercée I
Ainsi, pour s'en aller en toute liberté,
An gié de l'air qui soafQe ou de l'eau qui s'épanche.
Teinte â peine de sang, la plume chaste et blanche
Tombe de l'oiseau mort et du nid dévasté,
La Légende des Siècles.
Rire, pleurer, souffrir, c'est devenir oiseau.
Et toutes les douleurs sont les plumes de l'aile.
Idtm,
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poi
Pli TU l'abrntissear en chef, le grand pontife
Qjli, IngDbre, a le plaa do ciiase dans sa griSe,
Dans l'autre oh se tenaient nos régents, dos dragons
Les plas chanTes, les plus goatteol, tes plus bougons.
Entier, tenant par l'aile ou la patte sanglante
Une pauvre petite ïme toute tiemblante,
£t dire en les jetant an vieux : Plunie^moi ça t
Pendant que son plumage atiioral, son enfance,
Sa blancheur, sa candeul, sa gaieté sans défense,
Sou* les vils ongles noirs d'un rostre aui jeux éteints.
Tombaient, duvet chaimant, et qne les sacristains
Heureux de voir l'oiseaa tout nu dans leurs mains dures
Balayaient ces splendeols des cienx an tnj d'ordures !
L'Ant.
A la tour un drapeau c<
Pocho.
Voir Collet.
Poème.
Voir Feollleter.
Poésie. — L'abeille construit artistement les six
pans de son alvéole de cire, et puis on l'em-
plit de miel. L'alvéole, c'est le vers ; le miel,
c'est Xipoésie.
Imbrrt Gaîloix,
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Poids. — 11 n'y a qu'un poids qui puisse faire
pencher la balance de l'art, c'est le génie.
Préface de CramtotlL
Un témoin qui ne dit rien est une espèce de
poids indéfinissable.
Lts Travaillmrt dt la mtr.
Poignard.
Si c'est potu qa'à si tiaina on ajoute on serment
Comme à son vieux foignard on remet une lime t
Ltt Soyons tt Ui Ombritt
Poignée.
A le voir Ui, linùtre et sortant i moitié
De )on fooireau noirci pai l'hnmlde feoillie,
On eût dit la f oignit en torse ciseUe
D'nn Tienz glaive ronilli qu'on laine dans l'£tni.
litm.
Noos somm« la foignie obscure dei semences
Da sombre champ de l'avenir.
In Qfiatre Vents lit l'Espril.
Les étoiles poijds d'or, percent les branles noires ;
Le flot hnileox et sourd décompose ses moires ;
Sur l'Océan blêmi ,
Im nnsges ont l'air d'oiseaoz prenant la Aûte ;
Par momenta le vent parle, et dit des mots sans snite.
Comme nu homme radonnl.
1*1 Conlnt^ltimu
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Le geste est \e point d'appui du refrain.
Lti Misèrailts .
Point du jour. — ... Puis vint Avril, cej>ainl du
jour de l'été, frais comme toutes les aubes,
gai comme toutes les enfances ; un peu pleu-
reur parfois comme un nouveau-né qu'il
est.
JJem.
Poison.
£(, comme on noii poison qui Ta de veine ea veine.
Souvent, jusqu'à mon cœur qui Esmble se glacer.
Je sens en long;s frissons courir son froid baiser!
RayBloi,
Poisson.
Qu'elle vogue au hasard, comme im corps palpitant.
Comme un grand poisson mort, dont U ventre flottant
Argenté l'onde verte.
Les Orienlalts,
Le budget, monstre énorme, admirable poisson
A qui de toutes parts on jette l'hameçon.
Et qui, laissant à flot l'or couler de ses plaies,
Traîne an ventre splendide écaillé de monnaies.
Lis Chants du CrépuscuU.
... Le Rhin, avec quelque bateau à vapeur
qui, vu de cette hauteur, semble un grand
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poisson vert aux yeux jaunes chemioant à
fleur d'eau,
U Rhin.
Pôle. — L'humanité a deux pôles, le vrai et le
beau.
Actrs et Parolis.
Polype.
Le régiment matchear, polypi aux mille pieds.
Lts Chants du Crépuscule.
... La végétation, c^ polype effrayant.
U Rhin.
Pomme. — ... En bel équipage, vraiment! mi-
partie de jaune et de rouge comme nnspomme
de Caudebec.
Notrt-D.imi de Paris.
Pompe. — Un orage est un corps à&pompe.
Les Travailleurs de la mer.
L'«rc-en-ciel pour mes pieds, qu'un or fluide arrose.
Comme aafont de nacre, te pose
Sur les cascades de cristal.
Odes et Ballades.
... et la bombe,
En vous conrbant son iclair,
Vons trace un font do fen dans l'air.
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PON — 354 — POH
Le fleuve des siècles peat couler, le passage
de l'humanité est assuré ; la Frauce est \&pOKt
granitique qui portera les générations d'une
rive à l'autre.
Le Rhin.
Pontifloat.
Voir Tiare.
Porche.
n vit l'infini, /orc^E horrible et Tscolaat
Où l'éclaii quand il entre eipile triste et lent.
La Ligendt des Siieltt,
La sombre onit bltîr nn forcht de nniei.
La CoateinplaHma,
Et passer, légion sacrfe
Que les peuples venaient bénir,
Sons la hante parti aznrée
De l'éblonissant avenir.
Les ChâUmenti.
De son dos monstnieoi poussant lenrs gonds tournants.
Le dtlage fermait ses invisibles parles.
La Fin de Satatt.
Le ciel, tout frémissant da glorieni réveil.
Ouvrait les deux battants de sa porte sonore.
Li Légende det SUclet
i.vGoogIc
ÏR — 355 — POU
Mais rabsUcI« est dans l'ombre, et nous y dirtiogàons
Une porte qoe nnl n'ébiinle sdi ses gonds.
Ceit l'inconnD.
Lis Quatre Ventt de VBtprit.
Les grands monts, ces mnels et sacrés parle/aix.
La Ligcadt da Siicltt.
Qne tout loit le huald, l'ébanche, le dâcombre,
L'édodon du pou dans les cheveu de l'ombre ;
Religions et RtUgiox.
Pouce. — Il tieot dans sa main votre intelligenc
comme un eofaot tient un oiseau. Le jour où
il lui plaira, il donnera le coup de pouce au
génie de la France,
NapoUon le Petit.
Ponoette. — Il a fallu la lier, cette forcenée, cette
France, et c'est M. Louis Bonaparte qui lui a
mis les poitcef tes.
Idem.
Poumon. — On pourrait dire qu'il y a des na-
tions qui ne respirent que par une de leurs
facultés, comme il y a des malades qui ne
respirent que à'na poumon.
Le Shtn.
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POP — 256 — POU
Popnlaoe. — Le vent, c'est cetts J>opulace de Ti-
tans que nous appelons les Soufâes.
lis TravailUuridi U Mer.
Les masqnei, pofulact horrible des statues !
Les Ofiatri Vents di l'Esprit.
Poudra.
Toi, tu la contemplais n'osant approcher d'elle.
Car le baril de foudrt a peur de l'étincelle.
Us Voix htdrieures.
Pourceau. — Ah
Français ! regardez le /£>urc^ii»
couvert de fange qui se vautre
sur cette peau
de lion.
Napolion U Petit.
Pourpoint.
Un us de n
ains difformes
Se taillent des pourpoints dans ton m
anteau de roi ;
Et l'aigle impérial
qui, jadis, sous U
oi,
Couvrait le monde
entier de tonnerre
et de flamme.
Coit, pauvre oisea
u plumé, dans leur
marmite infime 1
Ruj>-BIas.
Un pourpoint prob
té l'on retourne la manche.
Le, Châtiments.
Pourpre.
vivants, la pen^
e est la pourpre de l'âme ;
Le blaspbè
ne en est U hailloi
Us Canlemplatiom.
La gneire est une
pourpre où le meur
tre se drape.
Les Chitiments.
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On voyait les lueurs de cette
Tel le toimeire ^t des pourpres dans la nue.
La Fin de Satan.
Tandis que, dn haut des nuit»,
Pleuvent, poassiire d'anrore.
Les astres épaDouis,
Tas de feox tombants qoi peiee
Le Zénith vaste et broni,
Braise énorme qne disperse
L'encensoir de l'infini.
tfs Chansons des Sues et des Bois.
Les oiïeaox
Sont de la poussiire d'âme.
La Fi» de Satan,
Précepte.
Mon péristyle sembla nn précepte des dieui.
La Légende des Siitles,
Pressoir.
Dans leurs antres, ainsi qu'aux fentes d'nn pressoir,
L'écume à flots booillonne et luit.
Les Qfiaire Venls di î'Bsprtl.
Prisme.
VoiU l'image de la gloire ;
D'abord ocprisme éblouissant.
Puis on miroir expiatoire.
Où la ponrpta paraît du sang.
Oies et Baîladet.
'7
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Les hunes, les grelins, les palans, les armures,
Etaient une prison de vents et de murmures ;
La Liginde des Siècles.
L'homme eu est U frison <, la bête en est le bagne,
L'ubre en est le cachot, la pierre en est l'enfer.
Lts Coniimplations.
L'homme est une prison où l'âme reste libre ,
Idem.
Procédure. — On pourrait presque dire que la mer
3 yxiie: procédure ; elle avance et recule, elle
propose et se dédit, elle ébauche une bour-
rasque et elle y renonce,elle promet l'abîme et
ne le tient pa5,elle menace le nord et frappe le
sud.
Qnatre-Bingl Treize.
L'Afu
Prodige.
Jnin sourit, couronné du prodige
Profil.
Voir Ebauche.
Prolongement.
C'est mi prolongement soblime que la tombe.
Z'Annéi Terrible.
Promontoire. — Avez-vous quelquefois regardé
un cap avançant sous la nuée et se prolongeant
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ÎO - 259 — PRO
à perte de vue dans l'eau profonde ? Chacune
de ses collines le compose. Aucune de ses
ondulations n'est perdue pour sa dimension.
Sa puissante silhouette se découpe sur le ciel,
et entre plus avant qu'elle peut dans les va-
gues, et il n'y a pas un rocher inutile. Grâce
à ce cap, vous pouvez vous en aller au milieu
de l'eau illimitée, marcher dans les souffles,
voir de près voler' les aigles et nager les
monstres, promener votre humanité dans la
rumeur éternelle, pénétrer l'impénétrable. Le
poète rend ce service à votre esprit. Un génie
est MQ promontoire dans l'infini.
Skaktsfeare.
Et le c[el, où déjà les pai du soir s'allongent,
Avec ses océans de nuages où plongent
Des naages encor,
Et son soleil qui fend lenrs vagues de a proue.
Sur son front ébloui tourne comme une roue
De maibie aux veines d'or.
Lis OritntaUi.
Seul, dans l'immensité que l'ouragan secoue,
Il écoute le bruit que fait la sombre front
De la terre,
Les Quatre Venti de l'Esprit,,
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PRU — 260 — QUR
Prunelle. — La liberté est nae prunelle. La liberté
est l'organe visuel du progrès.
Puits.
L'homme «t on paili où U vide toojours
fiecommence.
Les Contemplations,
Pygmée. — Près des colosses homériques, Es-
chyle, Sophocle, Euripide, que sont Aristo-
phane et Plaute ? Homère les emporte avec
lui, comme Hercule emportait les pygméeSy
cachés dans sa peau de lion.
Préface de Cromvielh
Quenouille.
Cai ma lame,
Qat rongeait
Cette roatUe
Qntlasonille,
En quetieailli
Se changeait.
Odes et BaUadts.
Querelles. — On y reconnaît la collaboration de
ces deux querelles, Tocéan et l'ouragan.
Les Travailleurs dt la Mer.
Queue. — La queue du dix-huitième siècle traîne
encore dans le dix-neuvième ; mais ce n'est
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pas nous, jeunes hommes qui avons vu Bcma-
parte, qui la lui porterons.
Piéfoce de CromvitU.
BabelaiS- — Le gamin de Paris, c'est Rabelais.
Lis Miiirablej. ■
Poui tons ceux qu'enferme la tombe.
Cette ratine àet autels.
Let Fittilles d'Autontnt.
Ainsi, sans bmit, dans l'ambre, 6 songeur solitaire,
Ton esprit, d'où jaillit ton veis que Diea bénit,
Du peuple sous tes pieds perce le crâne austère,
Comme un coin lent et sûr, dans les flancs de U terre
La raàne du chÉne entr'ouvr* le gtanit.
Lis Rayons tt Its Ombra,
Raie. — L'instinct, sorte de raie où la nature fa-
tale entraîne la brute.
NafoUon le Pilil.
Rftle.
Voir Mer.
Rallonge. — L'entêtement sans l'intelligence,
c'est la sottise soudée au bout de la bêtise et
lui servant de rallonge.
Claude Gueux.
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Et jamais, égayant son ombre malheureuse,
A ses lombre* rameaux
Comme on rameau dans l'air, ma vie est inquiète.
Lts Chants du CripuscuU.
A vous, mes jeunes t£tes,
Hïpoùr de mon ité dijà penchant et mÛr,
Ramtaux dont, tous les ans, l'ombre croSt sur mon mot t
Lts Voix Intirieurtt.
Ramer.
Et, comme aux deoz ûanca d'un naviie,
n tant que Dieu, de tous compris,
Pour fendre la foule insensée,
Aux deux câtés de la penste
Fasse ramir de grands esprits.
Iti SayOTa il les Ombres.
Tons les autres, ramani l'ombre des deux côtis.
Sont Jes galériens des bUmes royautés.
La Ligenât des SUcies,
Rapiâcé.
Voir Nauf.
Rapiécer.
Car de ces pièces-lï si j'ai bonns fortune.
Je compte an saint Empire en iscondre plus d'une.
Et, si quelques lambeaax m'en étaient urachés,
Rapiécer mes états d'tles et de duchés \
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~^6y~
Rapin.
Je 1 sais 1
Raquette.
Les biancbesj daiu leurs âom ébats,
Se jettent les oiseaux du bout de leurs raquilles.
Les Conltmflaiiont.
Rat.
Ia Upie, rat hideux de la cave ti^as,
Me ronge.
La Fin dt Satan.
Rature. — Le mal est une rature de la création.
Lts Travailleuri de la Mtr.
Rager. — Les balles sifflantes rageaient l'obscu-
rité.
QaatrfViiigt Trti^g.
Rayon.
Elle fut sur les bords d'où la foi se retire,
Comme un rajiaii du soir resté sur l'horizon,
Dieu la marqua d'un signe entre toutes les femmes,
£t vonlat dans son champ, où glacent si peu d'Smes,
Laisser cet épi mflr de la sainte moisson.
Odes et Ballaiiei.
A l'amonr, rayon de» étoiles !
Lts Contemplations,
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RAY — 264 — REP
Il est bon que le rayon sorti des sépulcres
s'ajoute au rayon sorti des berceaux.
AcUt il ParoUt.
Rayonnement. — Le rayonnement du génie dans
tous les sens, c'est là Shakespeare.
Shaktsfeart,
Rebadigeonner.
Le Ciel est rebadigeanné.
C'est comme 1 l'opéra dans les apothéoses.
Le Thiitri en Liberli.
Réchaud.
Allume dans ton Jkme
le Mdsaz rickaud dD néaot t
La Légende dts Siicles.
Récipient. — Le drame est le plus vaste récipient
de l'art. Dieu et Satan y tiennent ; soyez Job.
Shakespeart.
Recraché. — Le peuple n'a plus rien en lui que
de sain et de robuste, à présent que le i8 bru-
maire et le 3 Décembre sont recrachas.
Actti et Paroles.
Reflet.
Vaguement éclairés de ce refiel de lime
Qjie jette te passé 1
Les Rajiom etlei Ombres,
Un des reflets du ciel, c'est le rile des fonunes.
Idem,
i.vGoogIc
BEG _ 365 — ■ HEP
... Une dernière lueur rose, qui ressemble
au reflet de l'autre monde sur le visage blême
d'un mourant...
U Rhin.
Regard.
L'été, c'est le regard de Dieo.
Lis Voix Intiriemrts.
Région. — L'art suprême est la région des égaux.
Skakttfeare,
Régler.
Le grave laboureur fait ses sillons et régit
La page où s'écrira la poËme des bits.
Les ContimplatioHt,
Religieux.
L'Qe semble prier comme an religieux.
Les Quatre Vents dt l'Esprit.
Reluire.
Voir Fermoir.
Renégat.
L'immense renégat d'Hier, marquis, se Domme
Demain ;
Les Canitmf lotions.
Repli.
De l'infini, dont l'ombre affreuse est le repli,
La Ligenât des Siictis.
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BÈP — 366 — RËS
Réplique. — Une moitié de sa vie faisait à l'autre
moitié des répliques amères.
Actis it ParoUi.
j(epQg. — Les garanties pour les faits, c'est la
même chose que le repos pour les hommes.
la MUiràblts.
Beproohe. — Isaïe est le grand reproche.
Siaiesptare.
Reptile.
Et les ambitions serviles,
Qpi dormaieat comme des rcptilts.
Se lèTent comme des géanta I
Odes et Ballades.
Reptile 1 de la ijaei]
Réseau.
Les tenes luisent fécondéei
Comme sous on riitau d'argent.
Odis et Ballades,
S'éveilla toute gatrottée
Sous aa riitau d'iniques lois.
Les Chants du Crifiuseule.
Réservoir. — L'improvisation n'est pas autre
chose que l'ouverture subite et à volonté de
ce réservoir, le cerveau,mais il faut que le réser-
voir "ïoit plein.
Actes et Parelet.
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RES — 367 — Rïï>
Respiration. — La Révolution, c'est la r&spiratiou
nouvelle de l'humanité.
Actes et Parolei .
Résultante. — La pensée est la résultante de
l'homme.
Shakespiart,
Rhumatisme.
Le rhumatiimi antiqaa appelé royauté.
Lis Contemplations.
Rythme. — Des enclumes sonnaient, rythme du
travail dans l'harmonie de la nature.
Hiitotre d'un Crime,
Ride. — II y a nécessairement une certaine quan-
tité d'ancienneté dans une race, et la ride des
siècles ne s'improvise pas.
les Misérables.
Marins était dans l'âge où, en fait de mal,
on ne croit rien ; plus tard vient l'âge où l'on
croit tout. Les soupçons ne sont autre chose
que des rides.
Ta robe ett le rideau du temple, et je ne veui
D'ancoD sonffle approchant trop pii« de tes cheren-:.
Le mitre en Lihirti.
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Kider (ae). — Une âme d'enfaot peut se riderie
toutes les erreurs d'un vieillard.
Actes et Paralts.
La nuit qai, peuplant l'air de figures livides,
Donne aux âmes des morts des robes de vapeur.
Odes it BallMbs.
Les astres scintillant sur la robe du soir.
L^s Chants du CripuseuU.
n faut que tu revîtes
Cette roht d'aior qa'on nomme le bonheur.
la Légende des SUctts,
La nuit, complice de» baodit»^
Prit la fuite, et tr înant i la hlte ses voUes,
Dans les plis de sa robe emporta les étoiles
Et les mille soleils dans l'ombre étincelant.
Comme les sequîns d'or qu'emporte en s'en allant
Une fille, aux baisers da crime habitaie,
Qni ie rhabille après s'itre prostituée.
£«1 CkHimenis.
Voir Cracher.
Voir Déguenillé.
Booher.
Et, pareil au rocher qa'ayait frappé Moïse,
Pour la fonle au désert assise,
La poésie en ilots s'échappe de ton sein.
Odes II Balladet.
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■ 369 — R OjB.
Ferme, ronde
Que
... Sa «0
t luisante >
polit une
iipe est belle
jnsi qu'un rc
onde rapide
à -voir,
cAer noir
Zes On
'ntaîet
Ainsi que deux racAtri ^u
S'icaltinat.
se fendent.
ses lè-VTes
La Fin de
Saf^„
Parmi les coitssses froissées,
Mêlez TOI pointes hérissées.
Comme la rance dans les champs-
Le soleil, à travers les Tltrauz circulaires.
Mêle aux Qeurs des roses de feu.
Idm.
l'incendie an sommet des tours s'épauonit,
Seule utile lueur qui sorte da despote ;
Au-dessos du palais, buisson de flamme il flotte.
Et, croissant à travers les toits, ouvre av milieu
Ses pétales d'aurore et ses feuilles de feu,
Etant la rest horrible et fauve des décombres.
La Ligendt dti Siiclét.
Cette mire, pas plus qu'on ne remarque on chien,
N'apercevait cet être et sa lombie guenille,
Sorte de fine înJ3ne ignorant sa chenille.
Htm,
byGoo;
.glc^
Roseau.
Car l'homme et l'animal sont le même ratiau
L'étemel veut de mort noos courbe tous ensemble.
Le Tkiâlreen Liberté.
Rosée.
Heçois donc ma pensée,
Triste d'aillenrs,
Qui, comme une roite,
T'arrive en pleurs !
Lts Voixintirieurel.
Sire I le sang n'est pas une bonne rosit.
Marion ii Lormt.
Son âme tremblait à ses lèvres comme une
goutte de rosée à une fleur.
Lts Misérables.
Moi qa'on pootchasse, moi qu'oa maudit, moi qu'on bat.
Qui marche à l'abattoit tout en partant le bat,
Courbé sons tous les maux, triste rosie asservie,
Nu, saignant, je ne tiens pas du tout à la vie I
Li Théâtre en Liberté.
Sx la vie est comme une roue
D'un char dans la poudre emporté.
Les Chants du CrèpiacHte,
One la création est une grande roue
Qui ne peut se mouvoii saiu écraser qoelqn'nn.
Les ContemplatioHt
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— 371 — ROtT
sse le progrès, roat au donbl« engrenage
ccltei quelque cliose en écrasant quelqu'un 1
Lis Contemplations,
Kopemic Éperdu regarde,
Dan> les grands cieui aux mers pareils,
GouSre où vogaent des nefs sans proae.
Tourner tontes les sombres roues
Dont les moyens sont des soleils.
Idem.
Les vents, ■
Sur la verte rondeur des eaoï.
Za Ugende des Siècles.
Le rayoD du jour qui pénétrait par cette ou-
verture traversait une ronde toile d'araignée
qui inscrivait avec goût sa rosace délicate dans
l'ogive de la lucarne, et au centre de laquelle
l'insecte architecte se tenait immobile comme
le moyeu de cette roue de dentelle.
Notre-Dame de Paris.
... Les routes qui s'enfuient dans tous les
sens comme les rayons d'une roue dont l'ho-
rizon est la jante et dont la ville est le moyeu.
Le Rhin.
L'art doit aider la science. Ces deux roufs
du progrès doivent tourner ensemble.
Shakespeare.
La persévérance est au courage ce que la
roue est au levier.
Les IraoAilteurs de ta tStr
i:,GoogIc
Ces constellations coniosément tonrnées
Pm la roue invisible et sombie des années.
Etligions et Rtligion,
Savoii si chaqne étoile et si chaque soleil
Est une miie ea flamme aux Inmiires changeantes
Dont les créations diverses sont les jantes
Et dont la Tîe immeiue et sainte est le moyen.
La vie est une roue étemelle, et résout
La naissance de toat par le menrtre de tout ;
L'onbli plein de tombeaux est sous le ciel plein d'astres.
Diea c'est le sphinx. Les bois, les monts, sont les pilastres.
Les poiches et les tours du giand temple inconnu.
Le Thiiirt en Libtrli.
Voir Proue.
Rouille.
Il tint qae le lichen, c
Une rouille de
tout.
aille du marbre.
Let Vois Iniiriairet,
apparaissait par-
Lis Travailleurs de la Mer,
On dirait qu'en ces j oi
Le soleil et la plaie or
Les taches de rousseur la ri
e décline,
uilli U for».
Les Orientalet
otiilltja.
le Tkiitre en Liberté.
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BoulîB.
C'est le roulis da monde
Sur l'océan da ciel.
OdtstfBaUaJes.
Boute.
Comme au même but vont cent roules.
Là les grandeurs abondaient tontes.
Les Voix IntMnires.
Rubis. — Le brasier, attaqué à l'improviste,
hurle, se dresse, bondit effroyablement, ouvre
d'horribles gueules pleines de rubis.
Lt BÂi».
Voir Joyau.
Ruche.
Sa tiare splendide est uae racki immense.
Où, des roses soleils apportant la semence
Et de l'astre apportant le miel,
Essaim de flamme ajrant le monde pour Hjmette,
Mouches de l'iofiai, les abeilles comètes
Volent de tous les points du ciel.
La Ligendt dit Siielis.
Rue.
En vain tons les passants de cette sombre rut
Qu'on nomme t'Inânî.
Idnt.
Ruiiw. — La vieille chapelle des Feuillantines,
ruine, était bonne à protéger cette autre ruintf
un vaincu.
Actes et Pareln.
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RUI — 374 — SAC
L'un de ces derniers était encore propre et
grave, et avait je ne sais quel air de ville.
C'était la ruine d'un monsieur.
Ckons F««.
RniBBeau.
Mon Smeâ sa source embrasée
Honte de pensie en pensée ;
Ainsi du ruisseau précieux
Où l'Arabe altéré s'abreuve,
Ij gontte d'eau puie m grand fleuve.
Ou fleuve aux mers, des meis aux deux.
Odes et Balladti,
Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'Avril.
Za Légtrtde des Sifclti,
Bameur. — La rumeur est la fumée du bruit.
Shakesfeart.
Sable.
Et le mil dans ma boacbe avec le bien alterne
Comme dam le désert le sahle et ia citerne.
La Légende des Siècles,
Ces astres, sabtis d'or, pondre de diamants,
Qp'en leur goufire saos fond roulent les firmaments !
Crotmotll^
Sao.
On vide sur l'amas des ronages horribles
D'ef&ajants sans de mots qu'on appelle les bibles.
La toile d'araignée est un sac plein de perles.
Li Théâtre en Liberté.
i.vGoogIc
Saore. — La Révolution française c'est le sacre de
l'humanité.
Les Misèrahlis,
Saisir. — ..• Le bras vert de bronze du Rhin sai-
sit brusquement la blonde et indolente ri-
vière et la plonge dans le Bingerloch.
LiSkitt.
Saison. — 11 y a des saisons sociales, il y a pour
la civilisation des traversées climatériques.
AcUi it Parolts.
Salive. — L'écume ressemblait à la salive d'un
léviathan.
Alors devant le mal, le vice, la folie,
Les vivants
ImitcDt les saints dn vil loseaa qni plie
Sons les vents.
Lii CMlimaitt.
Salutation. — L'amour, c'est la saîuiaiion des
anges ans astres.
Sa pourpre est ^ite avec des gonttes
De leni tatig l
Marien di Lorote,
i.vGoogIc
SAN — 376 — 8AU
Cett pea l'éclat gneniec, la {^oirc mllhaiie,
Cette goutte de sang qui s'élargit toujours.
La Qftatrt Vents de FEsprit.
Sanglier.
La mente des plus fiers eicadrons, le chenil
Des bataîUom lea plos hideux. Ici plus épiqoes,
Regarde «n rocoUot es sanglier de piqnes.
La Légende dei SiicUs.
Sanglot.
Et, comme notre aurore, nn sanglot de lamiére.
Idem.
Voir Larme.
Ss^r.
D'une seule vertu Dieu fait le cceor des justes.
Comme d'an iealsafkir la coupole du ciel.
Les Rayons et les Ombres.
Saule.
Ces cheveui, qui du fer n'ont pas subi l'affront,
Et qui plenveat épars autûur de son beau &ont,
Comme les feuilles sur le saute.
Les Orientales.
Sauterelle.
Tous ces chevaux, il l'œil de ttamnie, aux jambe* grtia,
Qjii volaient dans les blés comme des saaterillet.
On n'y voyait au loin que deux ou trois char-
rues oubliées qui avaient l'air de grandes sau-
terelles.
Le Rhin.
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- Grosses coques démâtées et sabordées dres-
sant au-dessus de leur bordage troué de
claire-voies les pointes courbes de leur mem-
brure dénudée, assez semblables à des scara~
iées morts couchés sur le dos, pattes en l'air.
Les TTMaiUiurs de la Mit.
Sodlârat. — Le Code du meurtre est un scélérat
masqué avec ton masque, à justice, et qui tue
et massacre impunément.
Actes it Paroles.
Soeptre. — Qu'est-ce que le fouet du planteur ?
c'est le sceptre du roi, naïf et dédoré. L'un
brise, l'autre tombe.
De m£me que la scii agrandit la rainme,
La prone en me voyant fend l'eaa plai fièrement.
La LÀgtndt des Siècles.
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80R — ayS — SEC
... Les ardoises et les basaltes dod taillés qui
donoent aux archivoltes des profils de scie et
de mâchoires ouvertes.
Le Rhin.
Ce n'est pas en vain que les dots s'appellent
les lames, chaque marée est un trait de sde.
Qnalre-Vingl Treize.
Sorofaleuz.
lac hideux oh nionaar tord «es bru, pUe Djinplie,
Et qui fait bons une ean morte fomme la lymphe
Aux rochers scra/aleux.
Ltt Conttmpiaiiens,
Sonlpter.
.... l'OciaD, ripuidaDt ses flots noirs,
Sculptant des fiers écueils la liante architecture.
Us Voix Intérieures.
Le voîU hors dn temps, de l'espace et du nombre.
On le descend avec ane ccde dans l'ombre
Comme on teim dans un puits.
Lit Conltmplaiiant.
Seorétar. — La littérature sécrète de la civilisa-
tion, la poésie sécrète de l'idéal. C'est pour-
quoi la littérature est un besoin des sociétés.
C'est pourquoi la poésie est une avidité de
l'âme.
Skxke^ara.
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Sein.
Parfois, comme no siin nu sous l'or des blondes tresiss,
Je > me cache parmi las nuages d'azur.
La Légende des Siielei.
Tandis qae cette vierge adorable parlait,
Pareille au sein versant goutte à goutte le lait
A l'enfant noaveau-ni qui dort, la bouche ouverte.
La Fin de Salom.
Semence. — Jetez Paris aux quatre vents, vous
n'arriverez qu'à faire de chaque grain de
cette cendre la semence de l'avenir.
Actes et Parole,.
fiemer.
n ùit genner la vie humaiDe daas ces cbamps
Où. Dieu n'avait encore semé que des coachaats
Bt moissonné que des aurores.
La Ugende des SUclet.
Sur toute la surface des trois sentiments,
partout où germe une idée, uu livre français
a été semé.
Actes et Paroles.
Semeur.
Je rêve à l'art qui charme, à l'art qui civilise,
Qui change l'homme nn pen,
Et qui, comme nn semeur qui jette au loin sa graine,
En seiaanl la nature à travers l'àme humaine,
Y fera germer Dien.
Les VoiK Intirieuret.
1, U tampl* d'EpUH.
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;M 2S0 — SEM
Le meurtre est un semeur qui récolte le mal.
Lis Bur graves,
Shakespeare est le semeur d'éblouissements .
Shakespeare.
Alexandre Dumas est un de ces hommes
qu'on pourrait appeler les semeurs de civilisa-
tion.
Actes et Paroles.
Une fois monté sûr cette tribune, l'homme
qui y était n'était plus un homme ; c'était cet
ouvrier mystérieux qu'on voit le soir, au cré-
puscule, marchant à grands pas dans les sillons
et lançant dans l'espace, avec un geste d'em-
pire, les germes, les semences, la moisson fu-
ture, la richesse de l'été prochain, le pain, la
vie.
Il va, il vient, il revient; sa main s'ouvre et
se vide, et s'emplit et se vide encore ; la
plaine sombre s'émeut, la profonde nature
s'entr'ouvre, l'abîme inconnu de la création
commence son travail, les rosées en suspens
descendent, le brin de folle avoine frissonne
et songe que l'épi de blé lui succédera ; le so-
leil caché derrière l'horizon aime ce que fai*
cet homme et sait que ses ra3TOns ne seront
pas perdus. Œuvre sainte et merveilleuse I
L'orateur, c'est le semeur. Il prend dans son
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!N — 381 — SÉP-
cœur ses instincts, ses passions, ses croyances,
ses souffrances, ses rêves, ses idées, et les jette
à poignées au milieu des hommes. Tout cer-
veau lui est sillon. Un mot tombé de la tri-
bune prend toujours racine quelque part et
devient une chose. Vous dites : ce c'est rien,
c'est un homme qui passe j et vous haussez les
épaules. Esprits à courte vue ! c'est un avenir
qui germe ; c'est un monde qui éclôt.
Napoléon U Petit.
HéUs ! l'homme a pour bien le péché.
Comme une sattitive avant qu'il l'ait tonehé.
Il voit le délober le boDheur contractile.
Le TkiStre m Ziberti,
Sépulcre.
Les vieillards sont tardifs, les jenaes vont deTant,
Et lenrs yeux brusquement referment lenr paupière,
Comme un sifulcrt ouvert dont retomba la pierre.
Que fais-je ainsi, déchu, détrôné, désarmé ?
Comme dans un sipulcri, en cet homme enfermé ?
Sa robe est mi linceul.
Marion di Lormcr
L'égoïsme social est un commencement de
sépulcre.
Actes et Parala,
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SEQ — qSs — SER
Sequin.
Et d'où tombe parfois.
Comme dd sequin jeté par une main distraite,
Un rayon de soleil dans ton âme secrète.
Les Soyons et les Ombrts,
Sellent. — Un astronome est un espèce de ser-
gent de ville du ciel.
Napoléon le Petit.
Serpent.
Elle sent ae plonger la racine, serpent
Qui s'abreuve aiu ruisseaui des sèves toujours prêtes.
Et fouille et boit sans cesse avec ses mille tètes,
Lei Feuilles d'Autemne.
IX, c'est le régiment, ce serpent des batailles,
Traînant sur mille pieds ses inisaoles écailles.
Les Voix intérieures.
Sur ses membres gonflés la corde se replie
Et comme aa long i^/£n/ resserre et multiplie
Sa morsure et ses nœuds.
Les Orientales.
Souvent le serpent oiseleur
Cache sa tSte empoisonnée
Sons le boisson le pins en fleur.
La Esnieralda.
Le progrés solitaire.
Comme un serpent coupé, se tordant sur la terre )
Sans pouvoir réunir les tronçons de l'effort.
Lit Légende des Siicltt.
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:R .— 38} — SBR
Et puis, je ne sais pourquoi on a l'esprit
plein d'images de serpents ; c'est à croire que
d^ couleuvres vous rampent dans le cerveau ; -
la ronce sifQe au bord du talus comme une
poignée d'aspics ; le fouet du postillon est
une vipère volante qui suit la voiture et cher-
che à vous mordre à travers la vitre ; au loin,
dans la brume, la ligne des coltines ondule
comme le ventre d'un boa qui digère, et prend
dans les grossissements du sommeil la Bgure
d'un dragon prodigieux qui entourerait l'ho-
rizon, le vent râle comme un cyclope fatigué
et vous fait rêvera quelque ouvrier effrayant
qui travaille avec douleur dans les ténèbres.
Le Riùt.
Les serpents du berceau, ce sont les pré-
jugés.
Actes et Paroles.
La bite siffe et semble un serpent qui s'allonge,
Zt Pape.
Chose étrange qo'm miUen
De l'unonr, des baisers, des parfums, da elel bien.
Une sinistre idée obscurément vous ronge.
Et qne la mort, serf eut rampe an fond de ce songe !
Le ThiStre en Liberté.
Cette corde qui semble inerte tat le sable
Est on serpent, et saute au cou du misérable.
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Dans ses cheveux se tord le serfitnl &DS$a queDe.
Le Thiitr* m LibtrU.
Comme im strpetit hésite à tiavers les roseaux,
Un flenve, né d'hier, traînait ses pâles eanz.
Et découpait une île an pied d'un coteau sombre.
Sans savoir qu'en cesjoDcs.pIeiDs de sonfiles sans nombre^
Germait, foetus géant, la pins grande des Tyis.
La Fin de Satan,
Si la trombe aux ardentes serres.
Les Ckanls du CripiucuU.
Cette serre d'aigle qui avait pour ongles
quatre machines de guerre était l'intérieur de
la tour ronde.
Le Shin,
Dieu met, quand il lui plaSt, sur l'orage et la liaine.
Sur la foudre, foifat dont on entend la chaîne,
La sainte serrure des cieui,
Et, laissant écuroer lents voii exténuées,
Ferme avec l'arc-en-ciel courbé dans les nuées,
Ce cadenas mystérieux.
La Légende des Siicles,
Aucun engin d'efTraction ne se serait mieux
comporté que Maurepas dans la serrure de la
Constitution.
Hittoire d'un Crime,
i.vGoogIc
— îSs - SÈV
Les amourettes énervantes
Fatigneut, saoï lei émouvoir.
Les âmes, ces grandes servantes
De lajnstiee et da devoir.
La Légende des Siieles.
e sombre aux ordres da plus fort.
Actes et Paroles.
Puisque l'aube blanchit le bord de l'horizon.
Pareille au serviteur qui le premier s'éveille
Bt, sa lampe à la main, marctie dans la maison.
Les Quatre Venls de VBsfrit.
Sève.
Son casque, dont l'épée i brisé la charnière,
S'ouvre, et montre sa bouctie où l'écQnie apparaît.
Bave épaisse et sanglante ! Ainsi dans la forêt,
La sève en mai, gonflant les aubépines blanches,
S'enGe et sort en salive à U pointe des branches.
La légende des SUelfl.
Ce n'est point à la surface du drame que
doit être la couleur locale, mais au fond, dans
le cceur même de l'œuvre, d'où elle se répand
su dàhocs, d'elle-même^ natuiellement^ éga-
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SIO — 386 — SII.
lement, et, pour ainsi parler, dans tous les
coins du drame, comme la sève qui monte de
la racine à la dernière feuille de l'arbre.
Préface da Cronaaell.
Signature.
Et d« mattre ï ces rois la grande ligitaiur*
De l'iTenit et de l'eiil.
Lis QfMtrt Vents dt PBsprit.
Sillon.
Et, comme le sillon qui sent li fleoi éclate.
Sentent dans leoi (eil vide une Urme germer.
Lts Feuilles d'AaioiHHe.
Une ride de ploi chaque jour Mit tracée,
Comme nn sillon qa'y Mt le loc de ma pensfe.
Idem.
Le flot, mjstèrienz sillon.
Les CMtimentt,
A ce point de vue supérieur d'oil l'on voit
l'histoire comme un seul groupe et toute la
philosophie comme une seule idée, les ba-
tailles ne sont pas plus des plaies faites au
génie que les sillons ne sont des plaies faites
à la terre. Depuis cinq mille ans, toutes les
moissons s'ébauchent par la charrue et toutes
les civilisations par la guerre.
Attti et Parolet,
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Mon sillon, c'est la dure glèbe humaine ;.
ma charrue, c'est mon esprit.
Acics tt Parolii.
Singe.
qui mâchent, lourds pédants,
Comme un -sûf «ne fleur, ton nom entre leurs dente.
Lts CatittmplaliDns.
Voir Glyoàre.
Soo. — Le Rhin a vu la figure et a reflété l'ombre
de presque tous les grands hommes de guerre
qui, depuis trente siècles, ont labouré le vieux
continent avec ce soc qu'on appelle l'épée.
Le Rhin,
Sœur.
Qu'a mon t n baîné
Tontes ', Va \ tr mph n
Letberrent I è
Comme des a né
Bercent leu f è n&nt
Odts et Ballades
Les gammes, chastes saurs dans la vapenr cachées,
Vidant et remplissant leurs amphores penchées,
Se tiennent par la main en chantant tour à tonr.
LtsSaj^ns et iei Ombres.
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SoleU.
Oh 1 l'amoai, c'est le loliil da l'iiac.
FiQeiue, elle < se chauffa au laJiit étemel,
itit, et fait cercle avec les planètes du ciel
Comme des souri aatout de l'itre.
Lm Légende des Siècles.
Et comme le laleil emporte sa lumière
Tn n'emporteras que l'amour I
Odts et Balladts.
Le rire c'est le soleil ; il chasse l'hiver du
visage humain.
, La MiUraèUs,
Or la logique ignore l'a peu près ; absolu-
ment comme le soleil ignore la chandelle.
Idem.
Solstice.
Oui, l'ime monte an bien comme l'utre au solstice.
Les QM^e Vents de l'Esprit.
Somme.
Voir Chiflira.
Sommet.
Pure innoeenca i vertu Milite !
O les deux sommets 4'ici-bas.
Its Canlemplatious.
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. s89 —
He jetait pas le doute aux flots c:
Et je pleurai ce temps, éçonli sans letour.
Où la vie était ponr mon flme
Le long* d'un enfaat que berce un vague amour.
OJis tl Ballad*!.
Bâtissez un songe avec du marbre, du jade,
du bronze, de la porcelaine, cbarpentez-le en
bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, dra-
pez-le de soie, ûites-le ici sanctuaire, là ha-
rem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-
y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, do-
rez-le, fardez-le, faites construire par des ar-
chitectes qui soient des poètes les mille et un
rêves des mille et une nuits, ajoutez des jar-
dins, des bassins, des jaillissements d'eau et
d'écume, des cygnes, des ibis, des paons, sup-
posez en un mot une sorte d'éblouissante ca-
verne de la fantaisie humaine ayant une âgure
de temple et de palais, c'était là ce monu-
ment.
Acies tt Parolis.
Les mots arrivent aisément surtout à
l'orateur qui est écrivain, qui a l'habitude de
leur commander et d'être servi par eux, et qui,
>9
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lorsqu'il les sonne, les fait venir. L'improvisa-
tion, c'est la veine piquée, l'idée jaillit.
Acits et Paroles.
La naissance et la mort soat deux coups de sortnttli.
L'on à l'entiie, et l'antre an départ du pantin.
La Ligendi dis Siècles.
Soubassement.
An monarque, ta fis le grand sauhasstmail,
L'homme.
Les Quatre Veitls de PSsprii.
Soaooupe.
La galté sainte est la souanifie
De la tasae où tn bois ton lait.
Idem.
Souffle. — La pensée est plus qu'un droit, c'est
le souffle même de l'homme.
Actis el Paroi ts.
Sans donte ce doit Être un moment importun
(^and ce msud tous éteint comme on sou/fleune ELamme.
Marion de Lorme,
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.
Les Veix InUrieures.
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Soufflet.
Ah ! rhomme est un avaogle imbécile et dointant I
Pour Ini montrer l'abîme il ftnt l'icroulement,
Et ponr qa'il voie enfin l'honneur et la justice,
U Ëint que le soafflit de l'ombre l'avertisse !
Lt Théâtre €H Liberti.
Soulier.
Le penple est pour le prince nn ioalier fort étroit.
Soupirail.
Tolose a des forges sombras
Qui semblent, au sein des ombres,
Des soupiraux de l'enfer ,
Les Oritntalts.
l'Hécla qui fnme
'un soupirail d'enfer à l'horiion.
La Ugmde dis Siiclis.
Sourcil.
Le froncement pensif du ii
Sourire.
El qui vous éblouit, à l'heure du réveil,
De ce prodigieaz sourire, le soleil !
La ConUmpîalions.
La jeunesse est le sourire de l'avenir devant
un inconnu qui est lui-même.
Lts Misirabltf,
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On voit poindre à l'horizon un vague sou-
rira qui est l'automne,
Hislairt ^un Crimt,
Souris.
l*homme étant la souris dont le diable est le chat.
StUgioni et Religion^
Spectre.
Sftctrc toajonra masqni i^ui noas sais câte i. c6te.
Et qu'on nomme demain [
Lis Chants du Crépuscule^
Le mallieiu monte k pas loords.
Comme un sptciri aux pieds de pierre.
Lis Rayons et Us Ombres.
et ses vergnes de fer
Bessemblaient, sons le ciel redoutable et sublime,
A des spectres posés en tiavers de l'abîme.
La Légende des Siicles,
L'échafaud est une sorte de monstre fabri-
qué par le juge et le charpentier, un spectre
qui semble vivre d'une espèce de vie épou-
vantable faite de toute la mort qu'il a donnée.
Les Misérahles.
L'espace ressemblait aoi plaines d'ici-bas
Le soir, quand l'horiion qui s'enfonce et recule
Noircit sous les yeux blancs dn spectre crépuscule.
La Fin de Satan,
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SPH — =93 — STA
Sphinx.
Sombre» canons rangés devant le» Invalide»,
Comma des spkinx aa pied dei grandes pTtamide»,
Dragon» d'airain, hideux, vert», énormes, béant»,
Gardiens de ce palais, bîti poni des géants,
Qui dresse et fait au loin reluire i la lumière
Un casque monstmeux sur sa tête de pierre.
Les Voix Miriiuris.
Spirale. — Où tout finit, Dante commence...
Dante tord toute l'ombre et toute la clarté
dans une spirale monstrueuse.
Skattsptari.
Squelette.
Dans le plus beau drame, il doit toujours y
avoir une idée sévère, comme dans la plus
belle femme il y a un squelette.
VtiUee XAngeto.
Stagnation.
Des stagnatiotu d'ombre et de flaque» de nuit.
L» Ugmdt du Siiclis.
r>Ime le deuil, grave n
Qui vient s'asseoir à mo
Bonaparte ne disait pas un mot, Qungar-
nier ne fkisait pas un geste ; l'un ne songeait
byGoogk'
point, l'autre ne soufflait pas ; tous deux sem-
blaient jouer à qui serait le plus statue.
Napoléon It Pttit.
Strophe. — Il lisait les bulletins de la grande ar-
mée, ces strophes héroïques écrites sur le
champ de bataille.
Les Misirahlts.
Voir Livre.
Style. — Une constitution style Ravrio, nous ve-
nons de la contempler, ornée de palmettes et
de cous de cygne, appportée à l'Elysée avec de
vieux fauteuils dans la voiture du garde-meu-
ble ; le sénat-conservateur recousu et redoré,
le conseil d'état de i8oâ retapé et rebordé de
quelques galons neufs ; le vieux corps légis-
latif rajusté, recloué et repeint, avec Laine de
moins et Morny de plus 1
Napolion U Petit.
Suaire.
Voir Drapeau.
Snenr.
Sons c«tte roote.
Depuis ce joor, mon crime a lat goatta i goatte
Cette jxmr de sxag qu'on nomme le remords.
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Des iKrari da plaisir mai nùneUe inondé ;
L'Ant.
Suicide. — La prise de nnle on de froc est an
suicide payé d'éternité.
La Misirahlis.
Syllogimie. — La bataille de Sedan est plus
qu'une bataille qui se livre, c'est un syllogisme
qui s'achève.
Histairi d'un Crime.
Tablier.
Ella I vient, secouant snr les toits léthargiques
Son tailiir d'argent plein de notes magiques.
Lti Rafatis et Its Ombrit.
et l'on dirait
Qpe la terre, soos les voiles
De$ grands bois mouillés de pleots,
Pour recevoir les étoiles
Tend son tablier de fleurs.
Lis damons dis Sues et des Boit,
Taohe. — Toutes vos splendeurs ont cette tache,
le nègre.
Acltt et Paroles
1. LImots da ariUos.
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Lei caps lox Ingubm fortnss
Se dceisent de tooi eitét
Comme des talons tnonn«t
D'udumgBs précipités.
Lft Qfudrt Vtntt dt FEtprit.
Le loleil et la vent, ces fuoDches tanneuri.
M'ont ftit la eaii robuste et ferme, mesKigneors !
La Légende dis Siiclés.
ntonnement.
Nans appelons science nn iâtoiattmtiit sombre.
Ici Coiiitmflationt,
Ton Ime, qa'anttefais oa preoait poni ubitre
Da droit et da devoir,
Est comme mie taverne où chacon ï la vitre
Vieat regarder le soii.
Zet Voix IntJrimrtt,
TMUple.
Tonte ta. vie est un exemple,
Et ta grande Ime e$t comma on ttmpU
D'où ne sort que la voix d'no Dien.
Odet et Balladu.
Voir Roue.
Voir Thé&tre.
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O terreur t sot le joar, éciasé lentement
I^ itnailU de l'ombre effroyable le ferme.
Lts Coiilemplatiatis,
Lesecond devoir c'était de saisir l'a-
bominable parjure couronaé, sinon avec la
main de la loi, du moins avec les tenailles de
la vérité, et de faire rougir an feu de l'histoire
toutes les lettres de son serment et de les lui
imprimer sur la face.
NafoUon U Petit.
C'était par dessus tout un opiniâtre. Il se
servait de la méditation comme on se sert
d'une tettaiJle.
Qfialrf- Vingt- Trtiit.
TdnàbreB.
Une âme de mïUieur f»ite avec des linibrii.
Et la vie eat comme une tmti
Où l'on dort avant le combat.
De la ttnit des cieox dorant les larges tollei.
Elles resplendiuaimt dans le nocturne azui ;
La Ligtndt dti Siicltt.
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TÊT — 298 — THÉ
D'an souffle, avec ses feux sans nombie,
Faire, dans toate sa lianteni,
Flissonnei le Ëimament sombra
Comme la ienii d'an pasteur ;
Les ChâiiiHtnis.
Cythère est \i, Ingubre, épaisse, idiote,
Tttt de mort dn rêve ainonr, et crioe nu
Dn plaisir, ce cliantenr masqué, spectre incoimii.
Lis CotttemplatiaiU.
Totlt i coup la nuit vint, et la Inné apparat
Sanglante, et dans les cieaz, de deail enveloppie,
Je regardai rouler cette tdi coupée.
Lis CilUiments.
Les galets étaient glauques et revêtus de
conferves, ce qui indiquait qu'ils n'étaient ja-
mais à sec. Ils ressemblaient à des dessus de
tête d'enfants avec des cheveux verts.
Les Travailleurs de lu litr.
Texte. — Dieu livre aux hommes ses volontés vi-
sibles dans les événements, texte obscur écrit
dans une langue mystérieuse.
Les MisirabUi.
Thd&tre. — Les poètes de cette école sont élé-
gants à la ^manière des princes et princesses
de tkéâtre, toujours ,sûrs de trouver dans les
cases étiquetées du magasin, manteaux etcou-
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ronnes de similor, qui n'oat que le malheur
d'avoir servi à tout le monde.
Préfaça de Cromiocll,
La vallée de Salenche est un théâtre ; la
vallée de Servoz est uo tombeau \ la vallée de
Cbamonix est un temple.
Victor Huga raconti.
Thiordme. — Le partage de la Pologne est un
théorème dont tous les forfaits politiques ac-
tuels sont les corollaires.
Les MisirahUs.
Tiare.
Génie ! fl liart ie l'ombre !
Pontificat de l'Infini 1
Les Centimplations.
O vieux Monotombo, colosse chanve et nu,
Qai songes piès des mers, et fais de ton ciatire
Une tiare d'ombre et de flamme i la tene.
La Légende des Siiclti.
Et savoir qnels soleils sont les lettres de feo
Dont brille an fond des nuits la liare de Dieu !
CromtoelL
Des deux ddmes qui dominaient le jardin
des Feuillantines, l'un, tout près, le Val de
Grâce, niasse noire, dressait une âamme à son
sommet et semblait une tiare qui s'achève en
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*fio — 500 — Tia-
escarboucle ; l'autre, lointain, le Panthéon gi-
gantesque et spectral, avait autour de sa ron-
denr un cercle d'étoiles, comme si, pour fêter
le génie, il se faisait une couronne des âmes
de tous les grands hommes auxquels il est
dédié.
Aciet it Paroïtt.
Tignasse. — ... De farouches tignasses d'ormeaux
apparaissent brusquement dans la clarté.
Lt Rkin.
Tigw.
Non ; mais c'était tiop pen de briser son image ;
Ils venaient eacor, dans letir rage
Briser son cercueil ontiagè.
Tel, troublant le désert d'an mgissenient sombre,
1.0 tigre en se jouant cherche i dévorer l'ombre
Dn cadavre qn'il a rongé.
Odii lt Balladis.
Comme une peau de tigre, an conctiant s'allongeait
Le NU Janne, tacheté dlles.
Lit Oritidalti.
Et le long des maisons ils passaient lentement,
A pas sourds, comme on voit les tigres dans les jongles
Qnt rampent sor le ventre en allongeant lenis on^as ;
St Ib nnit était morne, et Paris sommeillait
Comme no aigle endormi pris sons nn noir filet.
l*s CUlimtntt
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Tison.
Faitons, comme nn tison qn'oa heurte aa dm chenet,
Les Chants dt Crifiiaculr.
Et tons ceux qui, tisons sans flamme,
N'ont pas dans leur poitrine une âme,
£t n'ont pas dans leur âme un Dieu i
Lts Rayons it lis Ombres.
A l'amour, lisait du foyei !
Les Contemplations.
Esclaves et bouireanz,
Vil tas de cendre ayant pour tisons Us hiros.
RtUgions et Religion,
>ile.
N'allet pas neaurer le tron qu'il fait aux toiles
Du grand plafond céleste.
Ltt Légende des Siicter
11 semble qu'une main traître,
Guettant les astres vermeils.
An fond de l'ombre indignée,
Tend ses toiles d'araignée
Poor ces mouches, les soleils.
Les Quatre Vents de l'Biprit.
Vous ne voyez donc pas que le Deux Dé-
cembre n'est qu'une immense illusion, une
pause, un temps d'arrêt, une sorte de toile de
manœuvre derrière laquelle Dieu, ce machi-
niste merveilleux, prépare et construit le der-
by G OOgle
TOI — 30a — TOI
nier acte, l'acte suprême et triomphal de la
Révolutioa française.
Napoléon le Petit.
Ao-dessna de l'Espagne est tendue une toile
Sombro, k travers laquelle on voit Dieu, vagoe étoile,
Réseau noir que Satan sur la terra riva
Et tire fil à ei du flanc de JéhoTa,
Piège où l'esprit humain misérable se brise,
Espèce de rosace immense d'une église
Infinie, où l'enfei luit sur le maitre-autel ; >
Là frissonnent l'horreur, la nuit, l'effroi mortel ;
Et le monde regarde avec des yeoi funèbres
Cette chose qu'il a sur lui dans les ténèbres ;
Il songe au vieux Saal qui jadis l'éton&it ;
Grandir est un abus, penser est nn foiâit;
On est hardi de vivre, et c'est on péril d'être.
Ao centre de la lotit obscure on voit le prêtre,
Cette araignée, avec cette mouche, le roi.
Torquemada,
Toison. — Vers l'Orient, le vent du matin chas-
sait à travers le ciel quelques blanches ouates
arrachées à la toison de brume des collines.
Notrf-Dame de Paris,
Les goè-mons, toison du tronpeao des récits.
Les Quatre Vents de FEsprit.
Voir Troupeau.
Toit.
La censure est nn fait mauvais, mal étayé.
Toujours prêt h tomber sur les noms qa'il abrite.
Les Sajions et les Ombrtt,
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TOM — 303 — TUK
le père c'est le toit béni, l'abri prospère.
Une Inmiire d'astre k travers Us cypris.
La Légende des Stèchs.
Tombe.
Un noii complot prospère à l'air des catacombes.
n eit bon d'aigniser les stylets snr des lombes.
Hemani,
Les montagnes me font toujours l'eûet de
tombes inmenses ; les basses ont un noir
suaire de mélèzes, les hautes ont un blanc lin-
ceul de neige.
Le Rhin.
... Parlant une langue morte, ce qui est
faire habiter une tombe à la pensée.
Quatre- Vingt- Treize
Tombeau.
Voir Plaie.
Voir Théâtre.
Tonnerre. — Le tonnerre vient de là-haut, et, en
langue politique, le tonnerre s'appelle révolu-
tion.
Actes et Paroles.
peuple tionblé
s«n i'va cbamp de hU I
Crenneell,
byGoogk'
TOr — 304 — TO^
On dirait que ce char traîne après lui l'ac-
clamation de toute la ville comme une torche
traîne sa fumée.
Choses Vues.
Tordre.
Et comma avec la mai» iordre et pTesseï les ccenrs
PooT en fïiie sortir goutte ï goatte les plenrs.
Lis Chants du Cripasculi.
L'omigaa tord son manteau.
Lts Vaix Inférieurts,
Qjiand leot* mains sur la foule
Tordent l'impiéti.
Idem.
Torpille. — L'adversité imprévue ressemble à la
torpille ; elle secoue, mais engourdit ; et l'ef-
frayante lumière qu'elle jette soudainement
devant nos yeux n'est point le jour.
Bug-Jargal.
Torrent.
Comme on brait du torrent des iges.
Fait mngii l'air sotis les arceaux.
Odts et Balladn.
Est-ce donc une loi, nuit, deux incorruptibles.
Dieu boa, que les abjects sDccideot anz terribles,
Qu'on n'échappe an forrcnf que poor choir aaruissein
Et que le sanglier soit suivi du poulceaa.
Les Quatre Vents de ï'BsprU.
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Us ont &it, moqoears nécessaire*.
Et plus exacts que Hézenj,
De la torsion des misères
Tomber goutte à goutte le vrai.
La Lègendt dis Siiclts.
Tortue. — ... l'ile de la Cité, ressemblant par sa
forme à une énorme tortue et faisant sortir ses
ponts, écaillés de tuiles, comme des pattes, de
dessous sa grise carapace de toits.
Notrt-Damf de Paris.
Ainsi noués en gerbe,
Reverdiront mes jours,
Dans le donjon superbe.
Comme une touffi d'herbe
Dans les brèches des tours.
Odes et Balîadet.
... magiques forêts pareilles à des touffes de
plumes vertes.
LtShin.
Tour.
Chaque ti
Lts Contemplations.
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' dans ce crépascole
ta tour étrange à voir.
Il y a de formidables tours de cathédrale^
comme par exemple la giralda de Séville, qui
semblent faites tout eotièreSj avec leurs spi-
rales, leurs escaliers, leurs sculptures, leurs
caves, leurs coecums, leurs cellules aériennes,
leurs chambres sonores, leurs cloches, leur
plainte, et leur masse, et leur flèche, et toute
leur énormité, pour porter un ange ouvrant
sur leur cime ses ailes dorées. Tel est ce
drame, Le Roi Lear.
SkaJtêipéart'
Voir Bonne d'Enfant.
Us restent éveillés qaand noos nons endoimons,
£t font tousstr la fondre en lenrs lauqnes ponmons.
L'AHtiit Terrible.
Toux.
La loux lugubre des voleurs.
Les Contemplations.
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Transparence.
\s l'infini, snblime iransjiareiut.
les Quatrt Vents de l'Esfirit.
Qjumd la Inné, à travers les mille arceanz arabes.
Sème les mois de Irijles blancs.
Les Orientait!.
Voir Aubépine.
Trempé. — L'idée, trempée dans le vers, prend
soudain quelque chose de plus incisif et de
plus éclatant. C'est le fer qui devient acier.
Préface de Cromvitll,
Trépied. — Que, comme Février, elle relève et
place sur l'autel le sublime trépied Liberté-
Egalité-Fraternité, mais que sur ce trépied elle
allume, de façon à en éclairer toute la terre,
la grande flamme Humanité I
Actes et Paroles,
Trease.
Et que le vent hagard, soufflant dans son cUlioo,
Dénoae an-dessus d'eu sa folle et longne trcise.
La Légende des SiieUi.
Triangle. — Tout à coup le canon éclate à la iois
à trois points différents de l'horizon. Ce triple
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bruit simultané enferme l'oreille dans une
sorte de triangle formidable et superbe.
Triomphe.
Qnand tonte l'herbe n'est qa'im triomfhi de fleurs.'
Lis Cotiiemplaliorts.
Trombe. — L'émeute est une sorte de trombe de
l'atmosphère social qui se forme brusquement
dans de certaines conditions de température,
et qui, dans son tournoiement, monte, court,
tonne, arrache, rase, écrase, démolit, déra-
cine, entraînant avec elle les grandes natures
et les chétives, l'homme fort et l'esprit faible,
le tronc d'arbre et le brin de paille.
les Misérables.
Trono.
Et le boa, vaste et difforme,
Qjù semble un Ironc d'arbre vivant.
Lu Oriinlaln,
Tronçon. — La gauche, tronçon populaire de
cette Assemblée haïe, pouvait suffire -à la si-
tuation de quelques jours.
Histoire d'un Crime.
Trône.
La nuit, pas ï pis, monte au Irène obscur des soirs.
Lts Feuillet d'Automne.
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Lm tombeiiix ■ont les troiu du crible cûnetièTe.
Zts CotitimplalioHl.
Troupeau.
La mer semble nu frei^*aii ■ecomsl *» toUoD.
les Oritntalti.
le trmptaa des instnmieiits difformes.
Lts Saymu et les Omiret,
Teis le nord, le troupeau de nnagei qui passe,
PounnÏTi pu le vent, ebien hurlant de l'eipace,
S'enfOlt, i tons les pies laissant de sa toison.
La Légende da Siielet.
Oui, les vivants, vagne Iroufeau qui btie.
Mordus toute la route et jusqu'à l'abattoir,
Saignent.
Idem.
Voir CaraTane.
Voir Putaur.
Trousieau.
Noua lecoDons sni eux qui sont les panicides
te noir Irouata» de delà de l'enfer entr'onTert,
Let Quatre Vetitt de fSiprit.
Tulipe. — La chaire, qui est du quinzième siècle,
sort da pavé comme une grosse tulipe de
pierre...
LtRkim.
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Tumeur. — Sous les rafales australes, de vrais
tumeurs maladives boursouflent l'océan.
Us Travaillturs de la iter.
lit Golgotlu, funeste et pestilentiel,
Leur semble la lumeur difforme de l'abime.
Lai' in dt Satan.
Tunique.
Corinthe en me voirant pleure, et l'art ioniqne
Me lerCt de la pore et sereine luniqut.
La Ligaidt dis Siècles.
Et puis, je regarde couler au-dessous de
mon trône, dans le ravin, quelque admirable
ruisseau semé de roches pointues où se fronce
à mille plis la tunique d'argent de la naïade.
LtSkiK.
Turban.
... N'ont-ils pas va, dans lenr propre miroir,
Qpe ce roi, dont le pied décMre leurs entrailles,
A sur sa t«le nn fort, ceint de blanche* morsilles,
Kottlé comme on turban antonr de ion front Doir.
Les OrieniaUs.
Turbine. — Voilà ce qu'était, voiU ce que disait
pour la France la tribune, prodigieuse turbine
d'idées.
HapoUim le Petit,
Tutoiement. — Ce jour-là, j'entendais pour la
première fois le grand tutoiement de l'histoire.
Actti et ParoltÊ,
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Uloère.
Mon Otbert, le remords, c'est Vulcirt At l'ime.
Lts Bargraves,
Ravivons les souveoirs, et faisons de toutes
les mémoires des ulcères.
Actes et Paroles',
Voir Eoorchure.
Unir (S*).
La fUmme en touTDoyaat s'élançait de la pondie
Comme pour s'un l'r i l'éclair.
Odes et Ballades.
Nos biens lotus penchés sont des urnes de miel.
La Légende des Siècles
Comme une oode qni bont dam nne urne trop pleine^
Dans ton cîiqne de bois, de coteanz, de vaUoos,
La plie mort mtlait ses sombres bataillons.
Les CkSIimentt.
Voscfaaiits, vos longes, vos pensies,
Semblent des urnts resveisies,
D'où tombent des ihj'tme* d'airain.
L'Année Terrihlt.
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A qni l'aurore donne à boire,
Dam les urnes de la clarté.
Lts Chanson! in £uts et du Soit.
Et le Tolcao, Vttrni de soufre
Et l'océui, rtme de lel.
L'Art iitrê gran^fir*.
Comma nn lauritr met son oi lui nne table,
le meurtre »itr le) morts Jette les morts, et rit.
La Légende dis SiècUs.
Vaooine. — Les nations prudentes et qui ont
souci de l'avenir tâchent de faire pénétrer
dans leur vieux sang l'utile fièvre des idées
françaises, non comme une maladie, maïs,
permettez-moi cette expression, comme une
vacciné qui inocule le progrès et qui préserve
des révolutions.
A-dis et Paretts.
Vagae.
L'homme entendr» gronder soos le Tiisseaa des Ages,
La vagiu de l'étemiti.
Odes et Ballades,
Le bruit que font cei vagues d'imes.
Sons la Maise du tombeau.
Les Conlevtf lotions ,
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VAI - 313 — VAI
— Ah t le p«iiple ! — océan t — onde sans casie imae.
Où l'on ne jette rien sans qne tont ne remae 1
Vague qni broie on trfine et qui berce un tombeau.
Miroir où raremeat nn roi se voit en beau I
Ah t si l'on regardait parfais dans ce flot sombre,
On y verrait sans fond des empires sans nombre.
Grands vaisseaux naufragés, que son floz et reflux
Boule, et qai le gtnaieut et qu'il ne connaît pina !
Les révolutions ne sont que des vagues, oh
il ne faut être ni écume ni fange.
Le SAin,
Une vague qui pense, c'est l'âme humaine.
Acits et Paroîis,
Voir Vaisseau.
L'obscurité semblait gonfler la vagui énorme.
La Fin de Saialt,
Vaisseau.
Ces Oes, où le flot se broie
Entre des icueils déchaînés.
Sont comme deui vaisseaux da proie,
D'ona ancre étemelle enchaînés.
Odes II Balladei,
Lorsque approchant des mers sans lit et sans rivages.
L'homme entendra gronder, sous le vaisseau des âges,
La vague de l'éternité.
Odes et Ballades.
...et le magnifique profil de la cathédrale
de Worms, avec ses tours et ses clochers, ses-
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VAL - 314 - VAP
pignons, ses nerfs, ses contre-oerfe, apparais-
sait à l'horizon, immense masse d'ombre qui
se détachait lugubrement sur le ciel plein de
constellations et qui semblait un grand vais~
seau de nuit à l'ancre au milieu des étoiles.
Lé Rkm.
Les théâtres sont des espèces de vaisseaux
retournés qui ont la cale en haut.
Les Misirahlts.
OMt dans cet endroit-là, tant itant mort, pendant
Qpe lei nuages gril cronlaîent ior l'Occident
Comme de lonrdï naiistaia qnt dans la nuit cluvirent.
La Fin dt Satan.
V«let.
Voir Ghandelier.
Vallons.
L'âme a de fraii vallons où Us Ames penchées
Boivent la poésie à des raissaaui sacrés.
Les Voix Intirittim.
Vapeur.
Et, comme an fea brillant jette ■ane vapeur noiie,
Que notie toi orgueil au néant appnyé
Vous doit jeter dans l'àme une étrange pitié I
Idim.
La musique est la vapeur de l'art.
Skake^eare»
i.vGoogIc
Tandis que lom tes pieds l'odorante TalWe,
Toute pleine ds brume aa soleil enTolfe,
Fume comme on beau Base où brûlent des parfums.
Les Chants du CrépHscult,
La cloche I
Vase plein de rumeur qui se vide dans l'air I
Idem.
£t toute cette joie aujourd'hui le rend sombre.
Comme un vatt noirci souillé par u liquenr.
Les Voix Intirieuret.
Si l'on t'apporte, un *oir, quelque musique en deuil,
Urne que la pensée a chauffé de sa flamme,
Beau vase où. s'est versé tout le cœur d'nne femme.
Idem.
Uais, que diable '. un laquais, d'argile humble on choisie.
N'est qu'on vase où je veux verser ma fantaisie.
Eif^BIas.
Dieu met quelquefois des idées dans certains
faits et dans certains hommes, comme des par-
fums dans des vases. Quand le vase tombe,
l'idée se répand.
Aeles et Parole,
Au bord de sa fenêtre ouverte
Met Aviil, ce vase de fleurs.
Les Chansons dis Suts et dis Bois.
Et que rime est un vote
Toujours on pea penché.
Idem.
i.vGoogIc
VAS — 316 - VEJT
Voir Corbeille.
Voir Porôt.
Le sépulcre est le viat où Dieu garde la nuit.
Et r»»tte est l'nme où Dieo eoujerva li lumière.
La Fin dt Satan.
Vasilue. — Le ciel bleu, vague, étoile et splen-
dide qui m'est apparu comme une immense
vasque à& lapis-lazuli paillé d'or.
LiSki».
Vautour.
La citadelle crénelée,
Ou-vrant ses bras «or la vallée,
Comme les ailes d'un vautaur.
Oda tf Balladêt.
Le vent qui sonfSe a presque éteint cette peilleuse
La conscience.
L'Annie Terrible.
Voir Sonner.
Vendangeur.
L'orcheitre treuailluit rit dans son antre noir.
Tont parla. Ceit ainsi qu'on entend sans les voir.
Le soir, quand la campagne élève on sourd ranimare,
Biie les vendangeurs dans une vigne mÛie.
Zet Saroni et lis Ombrtt.
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■VEH — 317 — VEK
Ce eendangnir avait poar pommes et pour fruits
Les puiien du bonirean pleins de t£tes coapées.
Zts Qtutrt Venii dt VEsprit.
Venin.
Fois, ils n'ont que la cdomnie;
Le serpent c'a qaa son cnii's.
Odei et Ballaiit.
Vent.
La natnte, la mer, le del bien, les étoiles,
Tons ces vents poni qni l'âme a tonjonrs quelques 70118*.
Lis Chants da Crifuscule,
La j eunesse avec la doucear fait aux vieillards
l'effet du soleil sans le vent.
Les Miserai/es.
Ventre. — ... dont les vieilles grosses tours, bom-
bées comme des futailles, s' affaissant sur elles-
mêmes de vétusté et se déchirant du haut en
bas, ressemblaient à de gros ventres débou-
tonnés.
Notn-Dumt de Paru'.
Ver.
Qni sonfire, vir de terre amonieox d'nne étoile.
MuyBlat.
Et qne je sens ce oer, l'opprobre, qni me mord.
TkiStre enUberU,
Panvre Dien dont le pape eat le ver lolitaire.
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■ 3l8 — VER
Hors des mus,
Dans nn champ où, pareil an ver dans les &uits mArs,
Le chacal entre aa tlanc des charognes farouches.
La Fin de Satan,
Verbe. — La musique est le verbe de l'avenir.
Sialusfear*.
Verre.
L'homme, comme la bmte abreavi da néaat,
Vide tontes les nuila le verre noir du somme.
îes Cenlemplationi.
Et j'oSre à cette bouche
Qui s'ouvre obscorémeut dans toute âme farouche,
Aux noirs désespérés errant sans feu ni liea,
Ud pen de vie à boire, et ce verre d'eaa, Dieu.
La Légende des SiicUs.
II continuera donc fermement ; et chaque
fois qu'il croira nécessaire de faire bien voir à
tous, dans les moindres détails, une idée utile,
une idée sociale, une idée humaine, il posera
le théâtre dessus comme un verre grossissant.
Préface à'Angeh.
Le chant est un verre de joie
Dont le jnron est le trop plein.
Les Chansons des Rues et des Bois,
Verrou.
Et que je te sens froide en te touchant, A mort.
Noir verrou de la porte humaine J
Les ConUmplatum*,
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J'ai mis des verrous à l'histoire ;
L'histoire est un bagne anjoard'hni.
Lis Chdtimenli.
Le couchant, dorant mon bouge, '
Ferme, sur l'ombre aà je suis,
Comme un verrou de fer rouge,
La porte énorme des nuits.
Les Quatre Venii de l'Esprit,
Voir OQTertnre.
Verstnt. — Les Révolutions ont deux versants,
montée et descente, et portent étagées sur ces
versants toutes les saisons, depuis la glace
jusqu'aux âeurs.
Quatre- Vingt- Treize .
Vert. — Les passions et les amours n'avaient pas
fait en lui de ces verts successifs, vert tendre
sur vert sombre, qu'on remarque SUT les
feuillages qui passent l'hiver et sur les hommes
qui passent la cinquantaine.
Les Misirahles.
Vesioatoire. — Le bagne est un r^fiVu^oiV^ absurde
qui laisse résorber,non sans l'avoir rendu pire
encore, tout le mauvais sqng qu'il extrait.
Claude Gueux.
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ITeBtsle.
Notre aait est si faille
Qiie si U pitié, Dtsialt
Chère aux fias.
Disait ; Où donc est le monde i
J'ai penr que Dieu ne réponde :
Je ne sais ploï r
La Légende des Siiclts.
'Vestiaire.
Un jour, dans le tombeau, lioistre t.
Les Contemplation».
L'argot n'est autre chose qu'un vestiaire où
la langue, ayant quelque mauvaise action à
faire, se déguise. Elle s'y revêt de mots mas-
ques et de métaphores haillons.
Les Misérables.
irôtement.
Chloé nae ébloait la forêt doucement ;
Elle rit, l'innocence étant un vêtement.
La Légende des Silcles.
Victoire. — Partout cette immense p(V/(ïi« qu'on
appelle le travail dans cette immense clarté
qu'on appelle la paix.
Actes et Parolii,
Vie.
La Beur pasïe comme la vie.
Odes et Bullndu.
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VIO — 3111 — VIP
vigie.
Veillmir fiivteox, dtercheni du mprême aeeret,
Ea vigie au pins haut de la noire mStole,
te penseur, attentif à tonte la natnre.
Comparant l'élément et le destin, confond
Dans le même regard snrhiimaiii et profond
Les sonfQes, les hasards, le colosse, le monde,
la Pilii Suprlmt.
ViUe.
Moi, ce cerf, ce banni, ce proscrit, qui ne mange
Que qnelqnefois, qui vit pUe et degoenillé,
Hagard comme nne ville après qti'on a pillé.
le Tkidfrt en Libtrii
Vin. — Nous le demandons à nos prosalstes eux-
mêmes, que perdent-ils à la poésie de Mo-
lière ! Le vin, qu'on nous permette une tri-
vialité de plus,ce5se-t-il d'être du vin pour être
en bouteille.
Pré&ce de Cromaell.
Le sang est une sorte de vin horrible ; le
massacre enivre.
Napoléon h Petit.
Vipère.
An «eeond conp la tene obscore retentit ;
Dn trou qne fit la pioche nne loenr sortit,
Lnenr qni vint au boat heurter la tour saperbe,
,Et fit, snr le talus, flamboyer les brins d'herbe
Comme on fourmillement de vipires de fea ;
La ligende des SitcUt.
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VIR — 3=3 - VIT
Voir Serpent.
Cette jtutiee U sort de ces jiigei>U,
Comme dei tombeanx la tipirt.
Les Châtimenls.
Virginité. — La République est une virginit/.
Acitt et Paroles.
VlBodre. — ... de monstraeux galets ronds, les
uns écarlates, les autres noirs ou violets,
avaient des ressemblances de viscères ; on
croyait voir des poumons frais, ou des foies
pourrissant.
Jjt TravailltHrt dt ht Mtr.
Tiwi.
Un poète eit dd être iDdifiSrent, diven,
Qîil j'exerce à vtier oa ccbui avec on ver».
Lii Qfulre Vents de l'Esprit.
Vitre.
Nom Tejrooi l'écliiiar de Inem's formidables
La vitre de ritemîté,
La Contemplations.
Toi, vieux Shakespeare, ime Éternelle ;
O figure doDt la prunelle
Est U vit»e de l'idfal I
Uem.
Kaeeommode la ■eitre
Des iofisis avec mie étoile en papier.
l'Ane.
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voi — 333 — voi
... et ma semelle est si transparente qu'elle
pourrait servir de viire à ta lanterne.
Notre-Dame dt Paru.
Lei Unibrcs sani broit ciaUsaieot dans le néant,
l'opaque obscorité fermait ïe ciel béact ;
Et, faisant, aa-delà da dernier ptomODtoîic,
Une triple fétore a cette vitre noire,
Les trois soleils mitaient leurs trois rayonnements.
Après quelque combat dans les hauts firmaments.
D'un char de feu brisi l'on eût dit les trois roues.
Les moûts hon du brooillard sortaicot comme des proses.
La Fin de Saian.
Voie laotée. — La grande croix d'argent scin-
tillait au fond des ténèbres, saupoudrée de
quelques points étincelants, comme la voie
ïactée de cette nuit de sépulcre.
Notre-Dame dt Paris.
VoUe.
Alors, tu reviendrai, troublant la donca fâte.
Joyeuse, déployer tes ailes sur ma tSte,
Ainsi que deux miles de deuil.
Odtt et Balladti.
Cest alors que le roi, le sage, le poite,
Tons ceux dont le passi presse l'Ame inquitte,
Tadmireront virante aoprè* de Paris mort X '
Et, pour mienx voir ta &ce ob flotte un sombre rêve.
Lèveront i demi ton lierre, ainsi qu'on 1ère
Un toile sor le front d'une aïenle qui dort !
Les \oix Lnlirieure*.
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La mort met soi vos front ce grand voile de vi«rg«
Qa'ou nomme éternité )
les Con/tiKflatioMs.
ta dictature était un voile derrière lequel la
loi restait entière.
NapolioH U Petit.
Voix.
IscMi, de lei Betirs embaumant l'onde henieuse
Dont le bruit, comme un chant de sultane amoureuse.
Semble nne voix qui vole au milieu des parfums.
Lis Orimfalts.
Parfois le torrent semble nne fonle de eeic
Qjie le vent entreconpe et raÉlo an bruit de» boit.
Torjiuluada.,
Vol. — Qu'est-ce que l'argot ? Cest tout à la fois
la nation et l'idiome ; c'est le vol sous ses deux
espèces, peuple et langue.
Lts Misérables.
Vol-d'oisean. — Qjiand on regarde sur une carte,
ce qui est la vue à vol d'oiseau de l'homme,
Les Trmailleuri de la Mer,
SI quelque lourd nariie éclatait ft not yeux,
Couronné tout à coup d'une aigrette de feux.
Comme un vaUait s'ouvrant dansrondej
Lts Orientales,
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JL — 3a5 — VOM
X^ Révolution française racontée par un
homme, c'est un volcan expliqué par une
founni.
Actes et Paroles.
L'horizon s'incendia. On eût dit un volcan
qui sort de la mer.
Quatre-ViHgl-Trei^t.
Le jour en «etto laiaon,
Comme nn voleur prend la faite.
Les QM^re Vents de fEtprit.
Voltaire. — ... de la part de cette espèce de Vb/-
/oiVe antédiluvien que nous appelons le diable.
Le Min.
Vomir. — C'était le temps d'Eylau, d'UIm,
d'Auerstaedt et de Friedland, de l'Elbe forcé,
de Spandau, d'Erfurtet de Salzbourg enlevés
des cinquante-et-un jours de tranchée de Dant-
zlck, des neuf cents bouches à feu vomissant
cette victoire énorme, Wagram ;
Aclei et Pareils.
Vomissement.
l'efboi, rtiÎTer, lliôrTenr, l'oniagui, la tempête,
Cet wmiaemtntt de la unit.
Ia Ugendt des Siicht,
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VOY — 336 - ZlO
Voyageur.
Comme dei voyageurs, loraqoe la titiit les gigns
Vont s'appelant rua l'iat» aux flancs de U montagne,
An penchant de l'abime et campant à geaonx,
Ils ont crié vers moi ; moi j'ai crii vers toos.
Les Chants du Crépuscule.
L'hnmanlté sans loi, sans arche,
Suivant son sentier desiiché,
> Est comme no voyageur qui marche
Après qtw le jour est conché.
Les Rayons et lis Ombres,
Et comme on voyageur, snr nn fleuve emporté.
Qui glisse snr les eaux par nn beau soii A'ità,
£t voir fuir sous ses jeux mille plaines fleuries,
Ma peusée entr^ie erre en tes rCveries [
Hrnuaii.
Vrai.
Le beau, c'est, b mortels, le vrai plus ressemblant,
La légende des SièeUs.
Yatagan.
La lame féroce et blanche
Luit comme Vjmtagan',
Les Quatre Vtnti de FEspriU
Zigzag. — L'ellipse est le \ig\ag de la phrase.
Les MisirahUs.
Imprimerie de DESTENAY, Saint-Amand (Cher).
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